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Full text of "Fables de La Fontaine"

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q^ 



m\ 



2f ?oô 



FABLES 



LA FONTAINE. 



PARIS, 

STÉRÉOTYPE D'HERHAN. 

DE L'IMPRIMERIE" D'A. EGRON, 

tue dei Noyevs, n° 37. 

.8.6. „gk- 



A HONSBIGHEDK 

LE DAUPHIN. 



S'il j > qii«l<lli0 ohoM d'ing^wvi danf 1> ré- 
publique dM Uttitt., on peut ^ra (|nB c'cM la 
manier* dent £*^f . a ^ibité m moralfl. Il Mrott 
TfoîubloMtit à MMbaltn qo* d'u^tr^ Bui^i que 
> !.. ^ ^ ennent ajonti 1m «m«atBTi de la 



poéti*, pnbqno k plu*4ag«flH ançieu,* jugi 
qu'Ut d'j itoient pM inMilca. J'om, KVBMÏgneni, 
Tona «n pnMnie«,qiulquH eaiain C'Mt on entra- 
ticD coBTcnable k *m pi«mièrM «anM*. Voiu >(«« 
«a no âge »w l'ajngMmant at l*i jamt jpnt p«n»la 



if AMOnSEIGNEUR 

aux princes; mais en même temps voua devez 
donner qudqUâs Ont» de rtjipenséei à des ré- 
flexions sérieuse!. Tout cola se reDcontre aux fables 
(jue nous deTons k Ësope., L'apparence ea est pué- 
rile , je le confesse ; mai* ces puérilité! servent 
d'enveloppe b àei véiilês imponanies. 

Je ne doute- point, monseigneur, qae tous ne 
regardiei bvarablcment des inventions si utiles 
et tout ensemUe li agcéablei ; car que peat-on 
tnuliait«r davantage que ces deux points? Ce sont 
eux qui ont introduit les sciences panni les hom- 
mes. Esope a trouvé un art singulier de les joindre 
l'un avec l'autre : la lecture de son ouvrage ri- 
. pand insensiblement dans une'Mnb'lÊi sËfaiences 
de la vertu, et lui apprend à se connoltre, sans 
qu'elle s'aperçoive 3e cette étude , et tandis 
qu'elle croit faire tout autre cliose. C'est une 
adresse dont s'est servi très beuieu sèment celui 
sur lequel sa majesté a jettf léi: JMik ^our vtins 
dohnet dér instructions. Il ftttW »WH ■^ftf^ vous 
*ppMAte^'»Bnt''peilie, on; |>«iii» lÉianx 'parler, 
avec plfri%f«', itoiit'<eé'qtt'it'Mt'KëMSMrè (ja'mu 
^intiè^iJMbe^'Nous csp^roiM' benÀiirp de «et» 
cAnidni^: MIS) , à dire la véttttf', H>y adge» ebott* 
diint0iMï>èS[>éR>iilia4ÎBiuéiiT'4'*3*tage.;cesont, 
mdAfclghiti^'^' IÙ'dpiïlitH^0«tt<>**« IpVincibk 
aotiarqiie- wni'B 4Mt»é«B Hv«e feft^issaMei cWl 
rêienji<l^iAf«iii«iel»-jotfn il Mus^Jati)». <^iid 



L£ D10PHIN. ii) 

roai le rojci former de si grands dessuina ; ipsnd 
vou» le conûdéres qui regarde saut l'étonner l'a- 
gitation de l'Europe et les machineB qu elle remue 
ponc le détounier de son entreprise; quand il 
pénètre dès sa premiève démarche jusques dans 
le cœur d'une provioce où l'on trouve à chaque 
pas dei liarrières iasurpionlables, et qu'il en mh- 
jugue nne antre en huit jours, pendant la saison 
la plus ennemie de la guerre, lorsque le repos et 
les plaisirs régnent dans le* cou» des antres 
princes ) quand , non content de domter les 
hommes, il'Tent triompher aussi des élvmenls-, 
et quand, au retour de cette eipédîtion où il a 
vaiocQ comme an Aleiandre, tous le ro^ez gou- 
vernée set peuples comme un Auguste : avouez la 
vrai, monseigneur, vous soupiiei pour la gloire 
■ussi-bien qna lui, malgré l'impuissance de *o* 
aanéet; *ous attendez avec impatience le temps 
où vous pourrez tous déclarer son rival dan» l'a>- 
nour de cette divine mit tresse. Vous ne l'attendez 
pas, monseignenr, vont le préycDei. Je n'en veu» 
pour témoignage que ces nobles inquiétudes, cette 
vivacité, cette ardenv, ces marrjui^s d'esprit, de 
courage et de grandeur d'ame, que vous faites 
paroitre h tous les moments. Certainement c'est 
noo joie bien sensible à notre monarque-, mais 
c'est un spectacle Lien agréable pour l'univers , 
que de voir ainsi croître nne jeune plante qui 



Ir A H.ONSEIGnEtIR LE DAOPHin. 
-couTrira ud jont da ion ombra unt de peuple* 
tt de nation*. 

Je deTToii m'étendre lar ce ■BJ«t;iiiBi9 comme 
le deisein que j'ai de too) dirertii e»t pin* pro- 
portionna ï mel ibtM* qne celui de tous louei, je 
n>0 Ute de Tenir aux iables , et n'ajouterai aux 
Terilii que je Toni ai dite* que celle-ei : c'est, 
n«ni «igaeni,qaeje*iû*,a*ecuntile reipectne uz , 



es hnmble, trèi obéiiianl, 
n Cdlle lei'viteur, 



PRÉFACE V 
DE LA FONTAINE. 



Lj'iwDULeeao ijac l'on a eue ponrqnelquM nnr> 
de mea fables me donne lieu dieipërer la mènis 
gcice polir «e Teeucit.Ce n'est pu qu'ub des mat- 
trai ■ de not[« éloqiunceii'til dna]t|itouTé le 
Jei*ein de lei mettre en vera : il a cru qne.Ieuc 
pi'incipal omemtnt sst de ti'èa stoîi sueun.) que 
d'ailleurs la coattainte de la poétie , jointe â la 
ùvérïté de notre ! laégue , tneaibarfasierojc en 
beancoup d'endioiU, et bannirait de la plapact 
ée cua récita la briivetâ , qu'on peut fort bien 
appeler l'ame du oonte , puîaijiit sana die il faut 
■icceisaiTement qu'il languisse. Cette opinion n« 
ianroit puctir que d'un boaune d'excellent goût ; 
je demaiidcroi) leulement qu'il en reliobât quel- 
que peu, et qu'il crût que les grâces lacédémo- 
aiennes ne sont pas tellement enoeniies dea muses 
françoises, que l'on' ne puisse souvent les faire 
nircber de compagnie. 

Après tout, je n'ai entrepris la cbose que sur 



vj PflTÊFACE., 

l'exemple, je ne veux pas dire dei ancieoa, qui 
ne tire point à conséquence pour moi, mais aur 
celui des- modernes. C'en de tout temp), et cbe> 
tous les peuples i£ui fout profession de poésie, 
(jue le Farnois^ 'a jugé ceci de ion apanage. A 
peine Us fables qu'on attribue k Ësope rirent 
le joui-, que Sonate tiouTS k propei de les ha- 
biller des livrées des muses. Ce que Platon en 
rapporte est si ^réable , que-'iene pois m'em- 
péclur d'eu faire un de«. (rmemenla de cctta 
préface. '11 dit tpte, Socrate étant condamné au 
dernier tnpjilioe, l'on renit l'exécation de l'ar^ 
rêt à oauM de certaÎDes IStes. Crhèt l'alla voie 
le jour deisa mort. Socrate lui. dit que les dieux 
l'avoieM qveni plusieurs foif , pendant son som- 
meil , qu'il deroit l'ip^qner li la musiquA 
■Tant qu'il monrût. Il n'aroit pas entendu d'a- 
bord Ce que >oc Mage sig^niGoit : car comme la 
mnsique ne rend pas l'homme meilleur, k quoi 
bon s j attacher? 11 fatloit qu'il j eût du mjp- 
tère la-dessoui, d'autant plus que les dieux na 
se lassoient point de lui envojec la même inspi- 
ration. Elle lui étoit encore rentie unft de ces 
fttm. Si bien qu'en songeant auX choses que la 
ciel pouToit exiger de lui, il s'étoit avisé que la 
musique et la poésie ont tant de rapport , qne 
possible étoit-eâ de la demiire qu'il l'agitsoit, 
11 d'j a point de bonne poésie sans harmonie i 
mais il a'j en a point non plus sans Gelions ;«t 
Socrate ne MToit que dire la vérité. Enfin il 



PRE Fi CE.' Tij 

nnit tionTé an tempérament ; eëtoit de choiNr 
des fnbtei qui coatinileot <]uelc|ue cboie de *é- 
, litable , EelieB c[ue aont cellei d'£»ope. 11 en»- 
ploja éane k les mettre en ver» Icj detnien 

Socrate n'est pas le seul qui ait ïoniiiiéi-é 
comme itEUis là poésie et no* fables. Phèdre a 
témoigné qu'il étoit de ce lentimeni ; et par 
leiceUence de son oatiage nous pouvon* juger 
de celui da prince de* philosophes. Après Phèdre , 
Ariénus a tr:ijiê le même sujet. EnGa les mo- 

pies non seulement chai les étrangers, mais chea 
nous. 11 est Tvai qne, lorsque nos gens y ont 
Ira raillé, la langue étoit ai différeuts de ce 
qu'elle est, qu'on ne les doit^ considérer que 
comme étrangers. Cela ne m'a point détourné 
de moi) entreprise ; au contraire , je me suis 
flatté de l'espérance qua li je oe courais dans 
cette carrière avec succès, on me donncroit au 
moins la gloire de l'avoir ouverte. 

U arrivera possible que mon travail fera naître 
1 d'autres personnes l'envie de porter la chose " 
plus loin. Tant s'en faut que cette matière soit 
épuisée , qu'il lelte encore plus de fables k 
mettre eu vers que je n'en ai mil. J'ai choi»i 
véritablement Ies meillenres , c'e>t-à-dire celles 
qui m'ont lemblé telles i mai* outre que je puis 
m'ître trompa dans mon choix, il ne sera pas 
bien difficile da donner un autre tour à cellcs-lil 



tiij PREFACE. 

mime que j'ai cKoisics ; et si ce tuur est moini 
long , il sura sans doute plus appi-auvé. Quoi 
qu'il eu arrive, on m'aui-a toiijoiirs obligatiOD, 
■oit que ma témérité ait été lieureiise , et que j« 
ne me sois point trop écarté du cliumin qu'il 
falloit teuîi-, soit ^ue j'aie iculemeitl excité lei 
•nire» k mie^x faite. 

Je pense avoir justifié suffisamment mon des- 
tein : quant il l'exécution , le public en sera 
juge. On ne trouvera pas ici l'élégance ni I'vk- 
trcme biièvelé qui tendent Phèdre recoDtmait- 
dable; ce sont (qualités au-dessus d£ ma portée. 
Cojnine il lu'iitoit impossible de l'imiter en cela, 
j'ai cru qu'il falloit en récompense égaj'cr l'ou- 
irage plijs i^u'il n'a fait. Non que je le blâme 
d'eu èire demeuré dans ces termes : la laugua 
laliue n'en denianâoit pus davantage; et si l'oit 
j veut prendre garde , on reconnoitra Aaat cet 
«uleuc le vrai caraclÉra et le vrai génie de T.- 
i-enc^. La simplicité est magnifique chez ces 
grandi hommes ; moi, qui n'ai pas les pcrfer- 
ÙOI19 du langHge comme ils les ont eues , je ni 
la puis éterer k un si haut point. 11 a donc fallu 
se récompenser d'ailleurs i c'est ce que j'ai fait 
avec d'autant plus de hardiesse, que Quintilien 
dit qu'on ne saUroit trop égajer les' narrations. 
Il ne s'agit pas ici d'en apjioiier une raison i c'est 
atsex qufc Quintilien l'ait dit. J'ai pourtant con- 
Ùdécé qt£ CCS fables étant sues de tout le monde, 
)e ne feroîs rien sJ je an Ut reudois nouvelles pat 



PREFACE. il 

qaelqaes traits qui en relevasient le goiît. C'ttt 
et qa'oD demBade aujourd'hui : on veut de It 
aoDveauté et 'de la gaieté. Je a'appelte pas gaîëli 
ce qui excite le rire, mais un cerlain cliarme, uo 
ait agréable qu'on peut donner à toutes sortel 
de «Bjett, même les plus séiieui. 

Hais ce n'est pat tant par la forme que j'ai 
donnée il cet ouvrage qu'on en doit mesurer le 
prix, que par son utilité et par sa matière. Car 
qn'j a-t-il de recomman.lable clan» les produc- 
tion» de l'esprit qui ne se rencontre dam l'apo- 
logue? C'est quelque ohosa de si divin, quu 
plusieurs personnages de l'antiquité ont attribue 
la plus grande partie de ces iables à Soctate, choi- 
sissant, pour leur serrir de père, celui des moi- 
tels qui HToit le plus de communication avec les 
dieux. Je ne sais comme ils n'ont point Tait des- 
cendre du ciel ces mSmes fables, et comme ils ne 
leur ont point assigné un dieu qui en eût la di- 
rection , ainsi qu'i la poésie et h l'éloquence. Ce 
que je dis n'est pas tout-à-fait sans fondement; 
puisque , «'il m'est permis de mêler ce que nous 
avons de plus sacré parmi les erreurs du paga- 
nisme j nous vojons que la Vérité a parlé aux 
hommes par paraboles : et la parabole est-elle autre 
cho*« que l'apologue , c'est-à-dire un exemple 
faboleui, et qui s'iusinue avec d'autant plus de fa- 
cilité et d'elTet, qu'il est plus commun et plus 
lamiliec? Qui ne noua proposeroit à imiter que lei 
aaltrM de la sagesse, nous fouvnicûit un, snjei 



« PREFACE. 

d'eicuM : il n'j en a point, quaud des abeille» et 

detfourmis sont capables de cela même ^a'oD nom 

demande. 

C'eal ponr ces taisoi» que Platon, ajant banni 
Homère de sa répoLIique , j a donné il Esope ttae 
place très honorable. 11 souhaite que les enfants 
sucent ces fables arec le lait ; il recommande aux 
nourrices de les leur apprendre : car on ne sati- 
roit s'accoutumer de trop bonne heure k la sagesse 
et à la vctta. Plutdt que d'être réduits à corriger 
nos habitudes, il faut travailler k les rendre 
bonnes , pendant qu'elles sont encore indiOërentea 
■u bien ou au mal. Or quelle méthode y peut coor 
trUiuer plus utilement que ces fables? Dites a un 
enfant que Cvajsus, alla ot contre les Parthes, s'en- 
gagea dans leur pajs sans considérer comment il 
en sortiroît; que cela le fît périr lui et son armée, 
quelque effort qu'il fit pour se retirer. Dites au 
même enfant que le renard et le bouc desceadireut 
au fond d'un puits pour j éteindre leur soif ; que 
le renard en sortit s'étant seiri des épaules et des 

contraire, le bouc j demeura pour n'avoir pas eu 
tant de piérojance ; et par conséquent il faut con- 
sidérer en toute chose la On. Je demande lequel 
de ces deux exemples fera le plus d'impression, sac 
sel enfant. Ne s'ari'Stera-t-il pas au dernier, comme 
plusconformeetmoinsdispcoporlionnéquel'autre 
àla petitesse de son esprit? 11 ne (eut pas m'alléguet 
que les pensées de l'enfance sont d'elles -mcmci 



PRÉFACE. ij 

■Mes eafantina , sui j joindre encore de dou- 
velletbadineriei.OabadiiIerie» ne sont telles qu'en 
appaience ; car daos le fond etlei portent un 9en» 
très solide. Et comme, pat la déAnition du point, 
de la ligne, de la surface, et par d'autcet piiDcipei 
très familiers, nous parrenousli des connoiuance* 
qai Dieiuren^ euGn le ciel et la terre; de même 
aussi , par les raisonuemeots et coniéc|uencei qua 
l'on peut tirer de ces fables , on se fortne le juge- 
ment et les mœurs, on se rend capable des grandes 



Elles ne 


sont pas seulemect morales, elles don- 


neni encore 


> d'autres'com 


loissances: 


les propriétés 


des inimau 


.1 et leurs dii 


'ers caractèi 


res y sont ex- 


primés; pa; 


r eonséouent 


les nôtres a 


ussi, puisque 


nous sommes l'abrégé de 


ce qu'il j a 


. de bon et de 


mauvais da 


ns les ctéatun 


es i trais on nables. Quand 


Prométhée 


voulut former l'homme, 


il prit la qua- 


lité domina 


a>ile de chaque béte : d< 


. ces pièces M 


différentes 


il composa n< 


.tre espèce: 


-, il fit cet ou- 


nage qn'o 


n appelle le 


Petit-Mon 


de. Ainsi CCS 


fable* sont < 


un tableau où 


chacun de i; 


lous se trouve 



dépeint. Ce qu'elles nous représentent c 
les personhes d jge .aTancé dan 
que I'qm^ leur a dobnéei , et apprend au.^ en- 
fuis ce qn'il. faut qti'ii^ sachent. Comme cm der- 
niers sont.n.oàvest) - Tenus dam le monde, ils u'eii 
connoissent pas .encore lès habitants, ils ne se 
connoisient pas eus-mimes ; on ne les doit laisser 
dans cette ignorance que le moins qu'on peut; il 



*'i 




PREFACE 




kut 


faut apprend [c ce que c'e 


it qu'un liw» , H» 


rcna 


d.ain 


i du reste, et poui 


quoi l'on compuv 


quelquefois 


un homme à ce i-e 


nard ou à ce liou. 


Ces 


i quo 


les fables ti^TailI 




COtj 


nsde 


.es choses provienn 


-ut d'elle*. 


J 


«i déik 


passé la lon'gueur 


ordinaire de) prc- 


IWccr 


icepe 


dant je n'si pas en 


core rendu raigon 



' ije la conduite de mon ouvrage. 

L'apologue est composé de deux parties , dont 
on peut appeler l'une le corps , l'autra l'ame. Lb 
corps est la fable; l'ame est la moralité. Aristote 
n'admet dans la fable que les animauï; il en ex- 
clut les hommes et les plantes. Cette régie est 
moins de oéceisité que de bienséance , puisque ni 
Ësope, ni PLèdre', ni aucun des fabulistes, ne l'a 
gardée; tout au contraire de la moralité, dont au- 
cnn ue se dispense. Que s'il m'est arrivé de te 
faire , ce n'a été que dans les endroits où elle n'a 
pu entrer avec grice, et oii il est aisé an lecteur 
de la suppléer. Ou ne considère en France que ce - 
qui plaît : c'est la grande régie, et, pour ainsi 
dire , la seule. Je n'ai donc pas cru que ce fUt un 
crimedepasserpar-dessus les anciennes coutumes, 
lorsque je ne pouvois les mettre en Usage Sans leur 
(aire tort. Ou temps d'Ësopéla fsLle éioit conté« 
«implement ; la moralité séparée , et toujours eu- 
cuite. Phèdre est venu , qui ne s'est pas usujetti t 
cet ordre : il êtaibellit la narration, et transport* 
quelquefois lï moralitÎ! de la Gn' flu'commenc»- 
taeat. Quand il teroil aécmiaira de loi taoureTi 



PREFACE. liif 

ptici, je ae manqae k ce précepte que pour cD 
obierrer ua qui n'est pas moins important : c'est 
Uorace qu! nous le donne. Cet auteur ne Veut pal ' 
^n'un écrivain a'opiniSire contre l'incapacité de 
ion esprit, ni contre celle de sa matière. Jamais, k 
ce ^'il prétend , un homme qui veut réussir n'en - 
Tieac jDsque^-Ià; il abandonne les choses dont il 
Toit qu'il ne sauroit lien faive de bon : 

.< i Gtqoa 

De^ierM tractata DÎUscere posse relîaqait. 

C'tat ce que j'ai fait k l'égard de quelques morn- 
lilés du succès desquelles je n'ai pas bien espéré. 
Il ne reste plus qu'à parler de la vie d'Ssope. 
Je ne Toii presqae personne qui ne tienne pour 
fabuleiue celle que Plaunde nous a laissée. On 
(imagiae que cet auteur a voulu donner k son 
héros un caractère et des aventure» qui répon- 
diuent k ses fables. .Cela m'a paru d'abord spé- 
ci«ai : mais j'ai trouvé k la Gn peu de certitude 
ta cette critique. Elle est en partie fondée sur ce 
qni se passe entre Xantu* et Ësope : on y trouve 
ttop de . niaiseries. Ehl qui est le sage à qui de 
pareilles choses n'arrivent point ? Toute la rie ds 
' Eoctate n'a pas été sérieuse. Ce qui me confirme 
tu mon sentiment, c'est que le caractère que Pla- 
aude 'donne à Ësope est semblable à celui que 
Flutirque lui a donné dans son Banqltet des sept 
Siget, e'cst-i-4ire d'un homme subtil, et qui na 
laisse rien passer. On me dira que le Banquat des 



liv PRÉFACE, 

sept Sages eit ausii une inrentioD. Il eat Biȣ de 
douter de tout : quant i moi , je □« vois pas bien 
pourquoi Plutarqae auroit touIu imposer k la 
postét'ilé dam ce craité-là, lui qui fait pToiêssjoD 
d*âtre véritable partout ailleun, et de conHcver 
à chacun son caractère. Quand cela seroit, je ne ■ 
■auTois que mentir sur la foi d'autrui.: me croira- 
t-on moins que si je m'arrête ï la mienne 1 Car ce 
que je puisent décomposer un tissa de mes Conjec- 
tures , lequel j'intitulerai : Vit d'Esofb. Quelque 
vraisemblable que je le rende, on ne i'j assuiera 
pas ; et , fable pour fable , le lecteur prélcrera 
toujours celle de Flanudc à la mleone. 



LA VIE D' ÉSOPE 

LE PHRTGIEN. 



l''ovs n'sToi» ncD d'auun! (oachant la i 
dlttioiiTt «I d'Ésope : i peine même uil-on <x qui leur 
ta uriii de plu» ranarquaUe. C'etI de quoi il y n Heu 
it l'Aonoer, tu que Itûstoire ne rejette pas des choses 
°xrâH agréables et moins D^cewiiea que celle-lï. TsDt de 
''«''•iK'nm de nations , tant de princes sans piéiite , ont 
innvé des f^Ds qui nous ont appris jusqu'aux moindres 
f irlicnlariics de leur vie ; et nous iguoroiM les plus ini- 
p'i'Unwi de celles d'Ësope cl d'Homère , c'est-i-dire des 
^ personnages qui ont le mieux mérita des sièrlcs 
niiïMis! Car Homère n'est pas seulement le père de» 
Jlnu, c'est iBssi celui des bons poètes. Quant i Ésope, 
il nu Minble qu'on le devint meitie au nombre des sage* 
Jnit la Crète s'est tant rantee , lui qui enseignoit la Téri- 
'■''le ugesie , et-qni l'enseignoit avec bien plus d'art que 
«in qui en donnent des d^nitions et des règles. On a 
ifriiableai entrecneillileiiiesdecetdeux grands honunes ; 
iiui la plupart des salants les tiennent tontes deux fabu- 
•"aa, particulièrement celle que Planude a ëcrite.Ponr 
"Bit je m'ai pas toulu m'engager dans cette critique. 
Ucune Planude vàvoit dans un siècle où Ta mànoire des 
diOMS arriT^es i Ésope ne devoit pas être encore éteinte, 
I ù on qu'il savoit par tradition ce qu'il a laissé. Dans 
tettetrojrace, je l'ai siù-ri, sans relrancber de ce tpi'ila 

,„;.,,r,uoglc 



ivî LA VIE D ESOPE 

dit d'Ëispe que ce qui m'a unibic trop puéril on qni t'é- 

cinoJt en cpielque façfui dt 1> bieuï^auee. 

Ëaope élDÎi Plirjgica, d'un bour^ appela Amorium.- 
Il nequil vers la cinquante-ieplUme olfmpade, quelque 
deux CCDU ans après ta fondaiion de Rome. On ne «au- 
roit dire s'il eni lujet de lEmercier la nalure, ou bien de 
■• plaindre d'elle : car, eu le douant d'un irèi bel esprit, 
elle le fil naître difforme et laid de *ùage, ajant i peine 
figure d'homme, jnsqu'A lui refiuec pmqne enlièremenl 
. l'usage de la parole. Avec ces di^fauts, quand il n'aiiroit 
pas été de condiiion k être esclave, il ne pouvait mon- 
quCT de le devenir. Au reste Bon ame <e maintint (oujoun 
fibre et indépendante de b forlune. 

Le piemîer niailte qu'il eut l'envoji aux cbam[ia 
L-ibaurer la terre, loit qu'il le jugeAl incapable de toute 
autie cbote, loit ponr a'âterile devant In yiii un objet 
ti detagréohle. Ot il arriva que ce maître étant allé vo'r 
>.t maison des cliampt , un pajtan lui donna des ligues : 
il les li-ouva belleri ,et les fit terrer fon soigneusement, 
donnant ordre à «on somindier, aj^eié Agatliopua, de 
les lui apporter au sortir du bain. Le hasard voulut 
qu'Ésope eût affaire dans le logis. Aossildt qv'il J fui 
entré, Agatbopus le servît de l'occasion, el mangea Ui 
figues avec quelques uns de ses camarades ; puis iU 
rqetèrent cette friponnerie sur Ésope, ne crojant pas 
qu'il se pdt jamais juitiliei, tant il étoii bègue et pat«is>oit 
idiot. Les cbjiinKnls dont les anciens nsoîent etivera leurs 
esclaves ëtoient fort cruels , et cette faute très punissable. 
Le pauvre Ésope se jeta aux pieds de son maître ; et hi 
faisant eutendie du mieux qu'il pot , il témoigna qu'il 
demandoît pour toute grïce qu'on sursit de quelquei 
moments sa punition. Cette grÂce lui ajout éls accoid^. 



LE PH R YGIEN. iTij 

n alla qucrir de l'eau tifde, h bal eu prtonu île h» 
vi^nFur, se mit les (toigu dniu la bouclie, et ce qui 
iVnsuit , sans reodiE antre chose ipia cette eau leule. 
Ajirès s'Être ainsi îusttfîc, il Gl signe qu'os obl^eât lei 
«lUes d'en fkire anUal, Chacon' demeora aurpril : ou 
n'^ucolt pas cru iju'uDelellF inveiit1oiipdlpaitird'Ë90[)e. 
^atiiopui et KS camarades ne parurEui point elonniJA. 
11} burent de l'eau comme le Phr^en avait tùil , et se 
Direct les iloigbt dam ta bouche; mais ils se gardcreai 
LIf Q de Its enfoncer irop avari. L'eau ne to'ssa pas d'agir, 
« do meitre eu érideuce les fignes toute» cruei encore et 
loiiles vermeilles. Par ce mofru Ésope se garantit; aei 
«ccusateurs forent punis doublement, pour leur gout- 
■i;inJi5e, et pour leur uiérliancelé. 

Le lendeiuain . apr^ que leur maître fut parti , et te 
Phij^CD ëtant à son travail ordinaire, ipielqnesyofogeun 
^arés (aucuns disent que c'étoient dei prèlïea de Diant) 
le plièrent, au nom de Jupiter hospitalier, qu'il leur 
cnRcignlil le chentin tyâ conduisoti i la ville. Sso^ie les 
oMigea premièrement de se reposer ï l'ombre ; puis leur 
a jant présenté une l^ère collation , il voulut tire leur 
guide, et ne les quitta qu'après qu'il les eut remis dans 
leni cheniÏD. Les bonnes gens levèrent loa muin^ Jti ciel , 
■l priant Jupiter de ne pu laisser celle action chari- 
table sans récompense. A peine Ésope les eut quittés , 
i[ue le chaud et la lassitude le contraignirent de s'endoi- 
uir. Pendant son sommeil, Il s'imagina que la Foi tune 
était itebom deraut lui, qui lui délîoit la langue, et par 
méœe moyen lui faiwit prient de oct art dont on peut 
Jire qu'il est l'auteur. Réjoui i^e cette Bïfuiore, il t'é- 
eeilla en sursaut ; et en s'éveilUiit : Qu'ert ce.i ; dll-11 : 
lu mil est devenue liliie : ie piwioiic* liicn un cjiviu , 



iviij LA VIE DÉSOPE 

BDC dinrruf! , tout ce ipss je veux. Cette merTcHIe fnt 
caïue qu'il c'iangfa de maître. Car comme un certain 
Zénas, qiii etoit 1^ en qualité d'iJCDUome et qui aroit l'ceQ 
sur 1rs escbve4, en eut battu un outrugeuscment pour 
une faute qui ce le meritoit pu, Étape dc put s'empêcher 
de le reprendre, elle menaça que Jts manvoii trailemenu 
seroient bus. Zentjs, pour le prévenir, et pour se venger 
de lui , alla, dire au maître qu'il étoit arrivé un prodige 
dans sa maiscm; quele Phrygien avait re<»uvré la pa- 
rôle, mais que le mérhant ne s'en seiroit qu'à blaspbéioer 
et 11 médire de leur «teneur. Le maître le crcl , et pMB« 
bien plus avant; car il lui Jonua Ésope, avec liberté d'«ti 
(aire ce qu'il ïoudroit. Zénos de retoiu- ans champs , un 
marcliand l'alla 'trouver, et lui demioda si pour de l'ar- 
gent il le voulait accommoder de quelque bû*E de •onunfe. 
KOQ pas celti, dit Zcnas, je n'en ai pas le pouToiri luaiii 
je te tendrai, si lu veux, nu de nos esclaves. Ui-dessui, 
ayant fait venir Ésope, le marcliand dit : Esl-ce afin de 
te moquer que tu fne proposes l'achat de ce peraonnage ? 
on le prendruït pour une outre. Dès que Je marchand eut 
ainsi parlé, it piitcnngù d'eux, partie murmurant, partie 
liant de ce bel objet Ésope le rappelai, et lui dit : Aciiàte- 
moi hardiiuent , je ne le serai pas inutile. Si tu a<de> 
enfants qui crient et qui soient méchants, ma mine lei 
fera uire : on les menacera de moi comme de la Mce. 
Cette rsilleiie plut au marchand. Il acheta notre Phry-' 
g<en troii oboles , et dit en riant ; Les dieux soient loues ! 
je n'ai pas fuit grande acquisition, ïla r^céi aasiin'ai- 
ja pas dijbourié grand oçent. 

Entre autres denrées , ce marchand trafiquait d'es- 
daves : si bien qu'allant,^ Ëphèse pour se défaire de ceux 
qu'il avoit, ce que chacun d'eux devoit porter pour la 

/ 



L E P H R Y G I E H. xix 

mnniDdit^ Ju Toyige fut tléparli lelon leur emploi el 
■fIdd 1«un forces. ÉMpe pria qn« Von eût éprd i i» 
iMe; qa'il Aoit Douveaa-Tenu. el deroit être Irailé doo- 
muent. Ta ne porterai rien, si m veux, lui repardrent 
KS csmaTadei. Ëiope «e piqua dtanueuT, et vonlul avoir 
M chargf camme les iiutrei. On te laïua donc cboiiir. O 
piirle panier au pain; c etoit la fardeau le plus-pesant 
Chacun crut qu'il l'avoît Tait par béiise : mais dès ]> 
([inée le panier fnt eniamé, et le Phrfgien déchargé d'au- 
taiit; ainsi le soir, et àr même le lendemain ; de façon 
^au hnut de deux jours il marchait à vide. Le bon 

Quant an marchand , il se déSt de tous sei e^lavcs ,- ^ 
la réjerfe d'im grammairien, d'un diantre, et dTÉsope', 
IfiMjuels il alla eiposer en vente à Saroos. Avani que de 
Imnener sur la place, i! fît babiller les deux premiers le 
|ilu3 proprerocul "pi'il put, comme chacun farde samu- 
diaudise : Ésope, au contraire, ne fut vilu que d'un sac, 
el placé cotre ses deux compagnons, afîn de leur donner 
lustre. Quelques acheleuTS vi présentiTCnl , entre autres 
un philosophe appela Xanlus. Il demanda au gramnui- 
riçn et au chantre ce qu'ils savoîenl faire : Tout, re- 
prirenl-il». Cela fit rire le Phrjgien , on peut s'imaginer 
de quel air. Plaoude rapporte qu'il s'en fallnl peu qu'on 
ne prît la fuite, tant il Et une cS'royable grimace. Le 
marrhaud fil son chantre mille nboles; son grammai- 
rlfn trois mille : et en cas que l'on achellt l'un des deux, 
■i devait donner Ëiope par-dessus le marché. La cheni 
du grammairien et du chantre dt'godta Xancus. Mais 
pour ne pas retourner cbei soi sans avoir fait quelque 
rinplette. ses disciples lui conseillèrent d'acheter ce petit 
bout d'Iwnune qui avoit ti de si bonne grâce i on en 



K LA VIE D'ÉSOPE 

Xaniu^ w; ï.ti'^ïri ^«rsuadtr, et fît ^rïi d'Ji^pe h soixante 
olmles. Il lui Jruuudu, deianl i{ue de l'achetei, ïijnoi il 
lui v:to\l propre, comme II l'avoil demande àses canu- 
rndrj. titopt cépoudil. A lien, puisque les deux autre* 
■voient tout retenu pour eui. Les commis de la douaoe 
reiiiirijtit génërcu'craeot i Xantu» le sou pour lÏTre, et 
lui en donnèrent quittance sans tien payer. 

Xanlus avoil une femme de goiU auei dclicat, et k 
qui toutes sottes de gens ne ptaisoient pas : si bien que 
de lui aller jirtsenier j^rifustment scn nuiivel esdav», î] 
n'y aïoit pas d'apparence, i mo'ui! qu'il ne la voulût 
mettre un colcre el se Ibire moquer de liii. II jugea plui 
i |iropoi d'eu tulit un sujet de plaisanterie, et alla dire 
au lugïs lu'A vrnoil d'ocbelcr un jeune esclave le plut 
beau du monde et le raieui faïL Sur cette nouvelle, les 
filles qui servoieut sa femme ae pensèrent biltre i qui 
l'iuroît pour sou aerviteiir; mais elles forent liioi cioo- 
nées qu.ini! le personuage paniL L'une se mît la niniu 
devant les yeux, l'autre s'ïii/ult, l'autre f!t un cri, Ij 
maitreiiH: du logis dît que c'tltoil pour la chasser qu'on 
lui ain'.noil un tel laonslre ; qu'il j avoit long-leraps qu* 
le piiiluwplie ^e Isssoit d'elle. De parole en parole le dif- 
fiTcnl s'éoiiauflà insqu'i tel point, que la lémpie demanda 

tant par sa patience, et Ësope pat son esprit, ^e les 
clioses s'acL-ominodèrent. On ne parla plus de s'en aller, 
et peut-Ëtre que l'accoutumance elTata i la fin une partit 
de la luideiu- du nouvel esclave. 

3e laissetni beaucoup de petite» cijoses où il Gi pa- 
roî»e la vivacité de son esprit; cir, quoiqu'on pui»* 
)u£ei par-là de son caïadcre, elles siiul de trop peu de 



L E P H H Y G I E Pf. itj 

«onséjucDce pour eu infonner ta posfc'nW. Voici (eule- 
ment uu ccliantilloD de son lion sens el de l'ignorarir» . 
it ion maître. Celui-ci alln chez un jardinier le choïût 
lai-même une solode. Le> Iierbe» cueillies, le jardinier le 
pria de lui aatiafaïre Tesprît nir une difficulté qui legar- 
doit h philosophie auui-biea gue le jardinage ; c'est qui 
les herbes qu'il plaaioit el qu'il ciiltivoil avec un gteiid 
viin ne proBtoienl ^int , tout au contraire de celln que 
la terre produiioit d'elle-roême Mm culture ni omende- 
meul. Xantus rapporta le tonl à la providence, ronin» 
on a coutume de faire tjuAnd on est court. Ésope se mit a 
rire ; et ajant tiré son maître à part , il lut conteilla dt 
dire à ce jardiuier qu'il lui a*oit fait une réponse ainsi 
générale , parceque la question n'Aoît pa» digue de lui ; 
il le laisaoit donc av-ecsan gardon, qa\ assaràoent le la- 
liiferaii. Xantui s'étaDt allé pmmenec d'un outre c£lé du 
jardin, Ësope compara la terre i une fesnmequi, ajrant 
des enfants d'un premier maii, en dpotiHtoit un K=ot>d 
qui atiÂ)it aussi des enfants d'une autre femme : sa noiv- 
«elle épouse ne manquerolt pas de concevoir de l'aveiuon 
pour ceunîi, et leui- Otîioil la nourriture aSn que lei 
nens en prolîtassent. Il en <!(ait ainsi de la terre, qui 
n'adoptait qu'avec peine les productions du travail et de 
la mtture , et qui nlieivoit toute sa teudrewe et tous let 
bienjàits pour les siennes seules : elle éloit luarïtR des 
unes , et mère passionnée des autres. Le jardinier parut 
li content de cette raison , qu'il oâiit à Ësope tout ne l[ui 
étoit daiu ion jardio. 

U arriva quelque temps «prés un grand diSërent entr» 
le philosophe et sa femme. Le philosophe, étant de festin, 
mit i part quelques friandises , el dit i Ésope : Va porter 
•KJ i ma boQue amie. Ésope l'alla donner i une petite 



iMJ LA VIE DESOPE 

chienne qni eta!t tes iHim ûe ion maître. Xinliu, de 
'retour, ne inanqua pas ils demaiuler des nniveliei de «ou 
présent, et si nn l'avoit trouve hon. Su femme De com- 
prenoit ncn k ce langage : OD Gt venir Éiope pour l'é- 
dairdr, Xantua , qui ne cbei^oîl qu'UD pi^teiw pour le 
fiire battre , lui demanda >'il ne iui sToit pa> dit exprès- - 
srment : Va-l'ea porter de ma part ces (riandises ï ma 
boniic imûe. Ésope répondit U-desnu que la boime unie 
n'était pas la lêmme, qui, pour la moindic parole, me- 
naçoll de faire un divorce ; c'étoit la diienae , qui eodu- 
roîl tout , et qui revenoit laîre eaiesse apfè» qu'an l'avoit 
battue. Le pfaitoiaphe demeura court; mais ai fénuue 
entra daiu une telle colère, qu'elle se retira d'avec lui. D 
n'y eut pareiit ni ami par qui Xanlns ne lui fît parler, 
■uns que le* raiuns ni les prière* y gagnasseul rien. 
Ësope l'avisa d'un stratagème. Il acheta force gibier, 
comme pour une noce considérable , et fit tant qu'il fut 
lencontré pnr un des domestlijues de sa mailinse. Celui- 
ci lui demanda pourquoi tant d'apprdis. Ëiope luï dit 
que son maîtie, ne pouvant obliger sa femme de levenir, 
en atloit éponsen une autre. Au;sîlât que la dame lut 
celte nouvelle, elle retourna chez ton mari, par esprit 
de contradiction tra par jalouile. Ce ne fut pa» san« le 
garder bonne i Ëiope , qui loui les îmirs faisoil de dod- 
velles pècei ï son maitre , et tous les jours te sauvoit dU 
cliitiinent par quelque trait de subtilité. Il n'éloil pu 
possible BU pliilosoplie de le confondre. 

Un certain jour de marcliê , Xanlos , qui avoit dessein 
de légalet quelques uns de ses amii,lui cauuDSiida d'a- 
cheter ce qu'il y avoit de meilleur, et tien autre ehosr. 
Je l'apprendrai, dit en soi-m'^me le Phrygien, i spéci6et 
ce que tu souballes, sans l'en reiaellre ï la discrétion 



LE PHRYGIEN. wiij 

d'un ndave. 11 a'achcu donc que des langues , lesqnellet 
S Gl Mcmomoiti i tontes les sauces :l'cDtrée,Ie secoiid, 
l'enlranetSiloDt ne fUtqne langues. Les conviés iouèiml 
d'abord le <ÙKia de ce mets ; â la fin ib s'en d^oatèrenL 
Ne l'ai-je pas commaodé , dit Xantus , d'acheter ce qu"!! 
j ftanjît de mnlleu]' ? Eh ! qa'j s-t-îl de meilleur que la 
langue 7 reprît Ésope. C'est le Len de U vie ciTÎte , la 
drf des sciences , l'oi^ane de la Tcriié cl de la niuiD : 
par eBe on bldc les villes et on les jiolicc; on iostruit, 
on persuade j on règne dans les assemblées ; on s'acquitte 
du premier de tous les devoirs, qui est de louCT les dîeui. 
Eh tnen, ditXantus ( qui préteodoit l'attraper), achète- 
moi demain ce qui est de piie : ces mêmes penoatits 
viendront dira moi , et je veux diversifier. 

Le lendemain Ésope ne fît encoie servir que le même 
mets, disant que la langue es', la pire chose qui soit au 
monde. Cestla mèrede tous débats, la nourrice des pro- 
cès, Im source des ^Uvlûons et des guerres. Si on dit 
qu'elle est l'organe de la vérité , c'est aus.ii celui de l'ef' 
rem, et, qui pis est, de la calomnie. Par elle on déu'uii 
les TÎIles, on penuade de mécLaotea choses. Si d'uu câlï 
elle loue les dieux , de l'autre elle profôre des blasphèmes 
contra leur puissance. Quelqu'un de la compaguia dit i 
Xanlns que và-itablement ce valet lui etoit fort neces- 

d'un philosophe. De quoi vous mettei-vous en peine? 
reprit Esope. Eh ! irouve-moi ; dit Xanius, un hMDtae 

Ésope alla le lendemain sur la plac« -, et vivant un 
paysan qui rçgardoit toutes choses avec la froideur et 



XMT LA VIE D'£SOPE 

âcmnndez. Xnntus commonda à u renuDï de faire cLauflét 
<te 1 eau , de la mettre dans un bauin , paie de laver elle- 
niftat les piircls de son nouvel liâle. t« pajun la Ioûm 
fafre , quoiqu'il «\t fort bien qu'il ne mériloit pas cet 
bonneuT ; mais il disoît en lui-mC-me : C'est peutr^re U 
cotilnine d'en user ainsi. On le Gt assenirau 1iautbout,iI 
prit ta place sans Lëiemouie. Ptodant le repai , Xaniui n* 
lit autre clitue que blânier son cuisinier ; rien ne lui plni- 
(oit : ce qui eioii doux , il le trouvoit trop lalé ; et ce qui 
etoit trop 3al<l,il1e tioucait doux. L'homme sans souci le 
bissoit dire, et mangeoitde loutci ses dents. Au dessert, 
on mit SUT !a lable un gSltesu que la iémnie du philosophe 
BToit fait ; Ssmiis le trouva manvois, quoiqu'il fût trfe» 
bon. Voilà, dit- il, la pïiisseriela plus méchante que j'ai« 
jamais meng^; il faut btùl^ l'ouvriùre, car elle oe li;ra 
de u vie rien qui vaille: qu'on apporte des fagots. Allrii- 
deZi dit lepajsau,ïein'ei] vais quérir ma femme, on ne 
léra qu'un bftclier pour toute» les deu». Ce demiet tniit 
d^argonnalepliilosoplie, etlid Oia respërance de janiuii 
attraper le Phrjgien. 

Or, ce n'^loît pas seulemeni avec son maître qu'Ésope 
iTouvoil occasion de rite ci de dire de bons mots. Xaiitui 
l'avou envoyé en certain endroit : il lencontra en cbeniiu 
le magistrat , qui lui demanda où il allait. Soil qu'Ésojw 
fût distrait, on pour une autre raison, il repondit qu'il 
n'en aavoit tien. Le mapsirat , tenant i me'piïs et irn;i £• 
reoce cette réponta , le St mener en prison. Comme !ei 
biûssien le cooduisoient : Ne vojei.vous pas , dit-il , (pte 
î'attèabieD r(!pondu? Savoia- je qu'on me (èioit aller oi't 
i* Yiis 7 Le magistrat le Et rrliclier-, et u-ouru Xaniui 
kentcoi d'avoir un esclave ai plein d'esprit. 

X«ii(u», di ta pirt, vojgii p.ir-lii de quelle importaiiM 



LE PHRYGIEN. iir 

I loi cloît de ne poict «ffruichir Éiope, cl ntiubifa U 
pcaKssioD d'an td «elave loi faùoil d'honneur. Mém'^ nn 
jour, làiuDt la debsuclw arec sesdiscipln, Ëiope.quï tti 
lerroît, TÎt qofl les fuioéca leur ëchBuffbieDt déjà la ce^ 
Telle, BUsi-bieD au msîlrr qu'eux ecolieri. Ls d^udi* 
de lio, leur dit-il,a troii degiA: le premier, de roluplf ; 

II ie<a>nd, d'im^eris;-,!» ir^bièma, de fiiraur. On M 
moqoa de aon aliserration , ei on cddùdub de Tider le* 
pats. TEantui l'en donmi josqu'ï perdre la raison , et ii s« 
tiDler qu'il boiioil U mer. Cela ût rire la compa^^ie. 
Xanms wniim ce qn'il amit dit, gagea la nuiuiii (ju'il 
bcûroit la mer tout entière; rt, pOur assurance Je la ga- 
geure. 3 dépota l'anneau qu'il «voit an doïgl. 

Le joui suÏTint, que les vapeuts de Bacchus furent disii- 
|>ée«, Xaolus fut eitrâmement ntrpiis de ue plut trouTii 
•on anneau, lequel il tenoit fort cher. Ésope lui dit qu'il 
était perdu, et que u maison l'ëtoit auisi par la gageure 
qu'il aïoit faite. Voilà le philosophe bien alaraw : il pria 
Esope de lui enseigner une défaii& Ésope s'atiaa decelle-ci. 

Quand le jour que l'on avoh pris pour l'ei^cuiinn d* 
la gageure fut arriva, tout le peuple de Samoi accourut 
tu [i<igc de la mer pour tue témoin de la bonté du phi- 
totopbe. Celui de Ks disciplei qui avoit gag^ cooire lui 
triomphoit df'ji. Xanlus dit i l'aHemUëe : MetiieuiB, j'iti 
gagé TÉritafalement que je botroii toute la ner, nuit non 
pas Ici fleuTes qui entrent dedaoi : c'en pourquoi, que 
celui qui i gagé ODIre mai détourne leur court , et puis 
je ferai ce que je me suit vtati de faire. Chacun admira 
l'eipédiml que Xmtui avoit trouvé pont toiûr à son 
Iwnneur d'un si mauvaii pas. Le diicipla cooféaaa qu'il 
ctoit vaincu, et demanda pardon i ton nuttre. Xantut 
fia rKoiiduit jusqu'en *on lo^ avR acdmaatioit 



ïxvj LA VIE DESOPE 

Pour Incompensé , Êsopo lui demsrida la liberté. Xan- 
tui la lui lefusB, et dit que le teaipi de l'atTraifthir D'étQÎt 
pas encoi'CTeiiu; sîtoatetoitlndieuxrardoDiioienlainû, 
il y tonienloii : panant, qu'il prit garde au premier pré- 
sage qu'il auToJt étant sorti du logis; lU était heureux, 
et que, par exemple, deux caraeillei M prétentiuseDI 11 it 
vue, la liberté lui seniit damiéc ; s'il u'ta TOjoil qu'une, 
qu'il De se lassât point d'être esclave, Ësope Mttil ausiitôl. 
Son maître éluit logé k l'écart , et opparenuoent Ter> nu 
lieu couvert de grandi arbre», A peine notre Phrygien fui 
hors, qu'il aperful deux corneilles qui s'abinîreot tut 
le plus haut II en alla avertir soo maître, qtii voulut voir 
lui-même l'il disait viai. Tandis que Xantus vcnoit, l'une 
dct coineilles s'envola. Me troniperos-tu toujours? dïtll k 
Ëaope: qu'où lui donne les étiivïères. L'ordre fut exécuté. 
Pendant le supplice du pauvre Ésope, on vint inviter 
Xunlus ï un repu ; il promit qu'il a'j trouveroit. HeHas ! 
■'écria Ésope , tes présages sont bien menteurs ! moi , qiiî 
ai vu deux corneilles, je suis battu; mou maître, qui n'en 
a vu qu'une , est prié de noces. Ce mol plut teUement i 
Xantui , qu'il commanda qu'on cessït de fouetter Ësope ; 
tnais quant k la liberté, il ne se pouvoït résoudre à la 
lui donner, encore qu'il la lui promît en dïveitei occa- 

On joui ils le promenoieut tous deux parmi de vieux 
monuments , C0D«dérant avec beaucoup de plaisir Ici 
inscriplûiu qu'on y avoit misei. Xautu) en aperfUI UD« 
-qu'il ne put «Dteodre, qiioi^il demeurât long-temps i 
en chercher l'eiplicalioa. Elle étoit composée det piemitm 
letb-es de cettoiiu mots. Le philosophe avoua iogëouineiil 
que cela passoit sud esprit. Si je vou» fais trouver un 
trésor par U moyen d* ces lettres, lui dit Ésope, quelle 



LEPHHYGIEN. ' MTij 

ricampeiiK aurni-je ? Xautus lui promit 1> lilicrte et U 
moitié du trcsor. Eltn lignifient , pouiraiTÎt Ésope , qa'à 
quatre pa» de cette colonne noiu en rencantrerons nn. Ed 
dtet , ils le noDvèrcDt aprèi avoir creiu^ ijue^ue peu 
dam terre. Le phiJosophe fut •ommé de tenir parole; 
mai* il recoloit loujoun. Les dieux me gardent de t'affran- 
diir, dit-3 i Ésope, que tu De n'aiea donné avant cela 
rintclligence de ces lettres! ce me sera un autre trésor 
plus précieux que celiù lequel nous avons traUTé. On les 
• id giaTées, pounuivil Ésope, comme étant les premièrci 
lettres de ce* mots t AimCsc ^s^ala, etc. c'est-à-dire : a Si 
TOUS tecolei quatre pas, et que tdiu creusin, tous tron- 
Tcrez un tiÉsoi u. Puiiqlie tu es si subtil, rq»rtit Xentus, 
j'aurois tort de mi dtfaire de toi; n'espiiedonc pas que 
je l'aSrancbiue. Et moi, r^liqua Ésope, je tous deoon- 
serai au roi Denys; car c'est il lai que le trésor appanicDl. 
cl ces mêmes lettres commencent d'autrea mots qui le 
signifient. Le philosophe intimide dit au Phr^gifn qu'il 
prit sa pan de l'argent , et qu'il n'en dît mot ; de quoi 
Esope djclara ne lui avoir aucune obligation , cei lettres 
aj-anl été choisies de telle mani^ qu'elles enfêimoient un 
triple sens , et aigniGoieat encore : « En tous en allant 
TOUS partagerez le trésor que tous aniez rencontré ». Dès 
qu'il fut de retour, Xantns commanda qu'on enlèirnït la 
Phrygien, et que l'on lui mit leslërsaui pieds, de crainte 
qu'il o'allfil publier cette aventure. Hélas '. s'écria Ésope , 
ett-ce ûpsi que les philosophes s'acquittent de leurs pro- 
mcssea ? Mais faites ce que vous vaudrez, il faudra que 
vous m'aOhindisaiez msl^ vous. 

Sa in>£diBlion se trouva vraie. Il aitiva nn prodige qui 
mit lôrt en pône les Samiens. Uu aigle enleva l'anneau 
publie ( c'étoit appalemment quelque leaan que l'on 



xiTÏij LA VIE D'ESOPE 

apposojt aux délibtratioru du coosaïI^ ^^ le* Et tomber 
■u seiod'uD tsclavc. Le pliilosophc fui consulté là-dcssui, 
(t carame étant pliiloeophc , et comme éunt un det pre- 
miers de la république. Il demaudâ temps , et eut recours 
à «ou oracle aidiaaïre: cctoit Ésope. Celui-ci luicoDseilla 
de le produire en puMic; parceqiie s'il reucontroii bien , 
VLonoeor eu serait toujourai son maître; «con, il n'y 
■uroit que l'esclave de blâmé, Xaiitui approuTa la cbpse, 
et le Rt monter à la tribune aui harangues. Dès qu'on le 
vit, chacun s'éclata de rire ; personne De s'imagiDa qu'il . 
pât rieu partir de raisonnable d'un liomme fait de cette 
mauière- Ésope leur dit qu'il ne falloil pa> considérer 
la forme du vase , mais la liqueur qui j cloil enfermée. 
Lei Samicn» lui crièrent qu'il dit donc sans crainte ce 
qu'il jugeoit de ce prodige, l^sope s'en eicuu sur ce qu'il 
u'oioit le faire : La fortune , disoi(-ïl , avoit mis lui dnbal 
de gloire enne le maître et l'esclave : si l'eselaie disoit 
mal , il serait battu ; s'il disoit mieux que le maître , il 
■croit battu encore. Aussitôt on pressa XauMs de l'aflian- 
ebir. Le pliilosophe résisu long-temps. A 1» fin le prévôt 
de ville lemenafa de le faire de son oSice, et ea vertu du 
pouvoir qu'il en avoit comme ma^slrat ; de fa^on que le 
philotophe fut obligé de donuer tes maint. Cela fait , 
Ëuipe dit que les Samiens etoirnt menacés de servitude 
par ce prodige; et que l'aigle enlevant leur ^>u ne signi- 
fiolt autre chose qu'un toi puissaul qui voidoit les ossu. 

Peu de temps après , Cissus, rai des Ljdiens , fil 
dénoncer ii ceux de Samoi qu'ils eussent h se rendre ses 
tribuuircsi HnoD, qu'il les y forcerait par les armes. La 
plnp^;; étaient d'avis qu'on lui obéît. Ésope leur dit que 
la fortune préscnloit deux chemins aui bammes : l'un, 



LE PHRYGIEN- ïxJï 

Jf liberté, rude et épineux au commencement, mois daiis 
la sdile très agréable ; l'autre , d'eEe1aviige,d(int les i-om- 
mencemcDte éloieat pliu aïsës, mail lu suite laborieuse. 
Celoii ™n«illet awa inlellipWrmenl aux Samiens de 
^lêndre Istir liberté. Ils reavo^^ent Vamhauadtai de 
Ciésuj avec peu de «alisfdciioii. 

Cré«us ae mit en état de tes atta^ii:r. L'ambassadeur 
lui dît que, tant qu'ils nuroiSnt l-'swpe aveu euï, il .nuroït 
peine ï les rtduii-e à sei ïoIodii^, vu h confiance qu'ili 
avaient au bon ïi'iisdu jiersonnoge. Crusus te kur envoya 
denuuder , avec promes-^e de leur laisser la liberté s'ils le 
lui Uvroient. Les principaux de la ville tronvirenl ces 
conditions avantageusn», et ne crurent pas cjue (cur rrpoj 
leur coûtât trop cher qu.ind ils lachèlproieut aui dijpunt 
d'Ésope. Le Piirypcn leur fit clmiigcr ^e sentiment, en 

de paij[,celle*-ci donnèrent leurs obiens pour otages. Quand 
elles u'eareut plus de deffnseurs , les loups les i^iran- 
glèrent avec moins de peine qu'ils ne faisoienL Cet apo~ 
logue ât SOQ eCet : les Samiens prirent une dinibï'niti<;n 
touic contraire A celle qu'ik avoient prise- Ësope voulut 
loulelbb aller vers Crépus, et dît qu'il les serviroit plu* 
Dlifement étant fi^n du roi, que s'îl demeitroit £f Samoa. 
Quand Crésos la vil , il s'étonna qu'une â eliétivB 
uéalure lui eflt ^lé uu si grand obstacle. Quoi ! voili celui 
qui fait qu'un s'oppose !i mes volontés ! s'ccria-t-il. Ësopa 
se p[0-.U'ina k ses picdi. Un homme prcnoit des saule- 
iclles , dît-il : une cigale hii tomba atusï suus la maîn. Il 
l'en alloil la tuer comme U ovoît Tail les sauterelles. Quo 
tuus ai'jc fait'/ dit-elle 1 cet homme; je ne ronge poiut 
vos hUs I \c ne vous procure aucun dommage ; vou» 
UE LjouBfitn en moi que la voii, dont je me sets fcti 



!,A VIE D'ESOPE 

Grand roi, je ruaemblc i cettt tigal*; js 

set. Crénis , toQché d'admtntcion el de pitié, non sAilemnit 
loi pardomia , mais il laiasa »a repot les Samieiu ï la 

En ce temps-] i le Phrygien eampos» sej fatles, le«qiuiI]M 
3 laisBfl la nii de Ljdie, et fut eniojé |)ar lui vtn lu 
Sajnieos , qui dëceraèrent à l?!ïope de grauda hoûDeiin. IL 
1 lui prit aUHt eniie de vojQger et d'aller par le nKHide; 
«'entretensm de diferiea choses s»»: epix que l'on appe- 
loii philosophes. EnGn il se mil en grand crÀlit prèa i» 
LjUna, roi de Babylone. Les lOis d'alois s'envoyaient 
le«unsaux autres des problèmes ï soudre sur toutes sorte* 
de nuticreStà conditioli de se payer une «pÈtv de tribut 
ou d'amende, selon qu'ils répoudroîeni lûeD ou Bal aux 
questions proposëes; en quoi I.ycdnis, assisté d'Ësope, 
avuit lOuiours l'avantage , et s» rendait illustre parmi le* 






a proposer. 



Cependant notre Phrygien 
■Toir d'enfants , il adopta un jeune homme d'eitrocf ion 
noble, appelé Ennas, Celui-ct le paya d 'ingratitude , el 
fut si méchantqne d'oser souiller le lit de son bicofuitenr. 
Cela ëiaut venu ii la connaissance d'Ésope, il le chassa. 
L'autie, afin de s'en venger, coBlrelit de* letures par les- 
quelles il sembkut qu'Ésope eAl intelligence avec les roii 
qui éloiant émules de Lycéms. Lycérus , pn«u(dé par 1* 
cachet et par U signature de res lettres, commaDda à na 
At ses officiers nomme Hermippns , fjue, sans cliercher 
de plus grandes preuves, il fît mourir promptemcnt te 
traître Ésope. Cet Hermippns, étant ami ilu Phrygien, 

l»'ig-temp* dous un si^ulcre, jiui|a'ï ce que Ki 



LEPHUTGIEW. xxxj 

roi d'ËgjpU, nu le bmit de li mort d'Ëiope, ernl à 

l'iTcuir reudre Lje^mi mq (ribulaice. II a» le proTDqner, 
n le défii de lui envoyer des arcbilecK* ^ raMCDI bâtir 
nue loBT eu l'aii, et, pu mime moyen, un bonunc prêt 
) répondre k toute< lones de questioni, Lyc^rus lyant la 
la lettre! et le* ayant conununtquéea aux pliu halnlet de 
MU état , chacun d'eta demeuia court ; te qui fit que ta 
roi r^retla Eiope , quand Hetmippn* lui dîl qu'il n'^ït 
paiinart, et le lit Tenir. Le Phrygien fnl très bien rtfu, 
K ius(i6a , et pardonna k Ennus. Quant ï Ig lettre du roi 
d'Egypte, il n'en fil que rire, « nucda qu'il éoTorroii au 
printemps lu arcbitectei et le répondant à toutes aortcf 
de quCB^D*. Lycënu irmit £sope en pouewïoD de tout 
(rs biens, et lui fit liner Ennus pour eu faire ce qu'il 
Tondroît Ëaope le reçtil comme son eii&nt; ec, pourtouu 
punition, lui reconuaanda dlioitorer le* dietii cl aon 
prince i se tmdm teirible ï ses eiinemi9,ractie et commode 
aux autres; bien bailer sa femme, tans pourtant lui 
cooGer son secret; patler peu, et chasser de clin aoi les 
babillards; ne le point laiuer abattre an malKeur; aToït 
aoindu l^demain, car il Tant mieux enrichir ees ennemis 
par sa mort, que d'être importun à sei amis pendant ion 
TÏvant ; surtout a'étie point envieux du bonhenr ni de la 
Tertn d'iutnii, d'autant que, c'est se faire du mal ï loi- 
méme. Bnnuai' touché de ces BTertisiemeata et de la bonté 
d'Ésope, comme d'un trait quiJui auroit p^n^ti^ k coeur, 
mourut peu de tempi après. 

Pour revanir au ài& de SectënaJxi, Ëaope choisit des 
aiglons, et 1« Bt instruire (chose difficile il croire); il les 
Et, ib-)e, initnûr« k porter en l'air chacun un panier 
dans lequd ëtoit un gettne enfant. Le printemps Tena, il 
i'«i alla en Egypte ai«c tout cet équipage; non «ans tenu 



mij LA VI li DESOTE 

CD grande adaiicalionetenaueutadt sou iIlisciu les pei^ks 
chez qui il paMuit. Kecttaalio , qui , siir 1c bniît de u 
moit^voït i^nvoyclfuLgiDe, fitt «itTcmcinent surpris de 
son arrivée. Il ne s'j aUcudoii,pa«,ct ne se fût jamttii en- 
gagé dam un tel déG eoDtre Lyoinis , s'il eût eni Ésopt 
rivant. Il lui den>aiid£ s'il ovoii amené ies,tarcliit<cles et 
le rcpondaut. Éiope dit que le répondant «toit lui-mône, 
et qu'il (érotl toit les arehïtecies quand il serait sur le 
lieu. On SOT tit en .pleine campagne , où les aigles enle- 
vèrent les paniers Bvec les petits enfaots , qui criaient 
qu'où leur donuût du moitié < des pierre* et du bois, 
^'om ïoye» , dit Ésope ï Neciénolio , je lous ai trouvé 
des ourriet»; £iunli»sei-lcur de» malériaui. Necténabo 
avt^ua que I^cérus, çtoit le vainqueur. 11 proposa toute' 
fuis oed i, jïsiipf ; J'ai des c^vides en Egypte qui con- 
çoivent ail Iienuissetuent des chevaux qui sont devers Ba- 
)ij1one. Qu'avei-vout ï répondre lli-des^us? Le PLiygieu 
lenut sa réponse au lendemain ; et, retourné qu'il fut au 
logis , il commanda 'a des enrants de ptendie un chat , et 
de le meoer (ouct^uit par les rues. Les Ëgj-piiena qui 
adorent cet animal j se trouvèreut exirémeiTieu^ scanda- 
U!<és 4u ttaitement que l'on lui lâisoit. lis l'airsclièrent 
det rmius des enfjuls , et allèrent se plaindre au roL Od 
El venii en te présence le Phrjgîen. Jie savez-vous pas, 
lui dit le roi , que cet anîgal est un de dos dieux ? Pour- 
quoi doue le [ailes-vous traiter de la sorte ? C'est pouJC 
roS*eDse qu'il a commise envers Ljcéms , rfprit Ésope : 
car la uuJt derniiie il lui a étranglé va coq extrêmement 



m-ageuï , t 



!s les heures. Vous, êtes 



', repartit te roi : comment seroit-il poasîUo 
que cediatefttlàiteniipeude temps un silongvojage? 
ICt comment est-il poHÎble, reprit Ésope, que Tot iumenu 



LEPHRYGIE^ , Hiil) 

•ntendeDl de si loin no* cbCTnii beimir, et conçolirnl 

pour les entendre ? 

Ensuite de cela, le ro] lit venir d'Héliopolii cenaini 
peraonnigea d'esprit «ulitil , et savants en qoeationî énis- 
roaliques. Il leur fit ud grBad régal où le Phrygien fat 
iuTité. Pendant le repas, ils proposèrent à Ésope divcises 
cLuses, celle-ci entre autres : il ]r a un grand temple qui 
est BppQjé sur une colonne entoura de douie tHIcs , 
chacone desquelles a trente arcs-boutants ; et autour de 
en arcs-boutants se proitiènent , l'une après l'autre, dcul 
femme», Tune Wanclie,rautti; noiw. Il faul renvoyer, dit 
Ésope, cette question aui peiits enfants de notre pays. 
Le temple est le monde ; la colonne , l'an; les villes, ce sont 
les moisi <t les arfa-boutants, les, jours, autour desquels 
le promènent alternativement le jour et la nujt- 

Le lendemain Nef tèiubo assembla tous ses amls^SouF' 

BTOTtoD , soit la cause que Ljcerus rempoîte le prit , et 
que j'aie la confusion pour mon partage? Un d'eux s'avisa 
de demander!! Esope qu'il lent lït des questions de elio--» 
innt il» n'eussent jamais entendu purler. l^sope ccriiit 
nue cédulerpat laquelle KcdéiiAbo cunfes'^oit devoir drut 
mille talents à Ljcérus, La cédula riilmi^' etilrelesiiiuiiii 
dE?ftclédaî>otouteeaclie[iJe.Aviutqn'oiirouvv!|,lesaiuis 

^uit de leur connoiasance. Qunud on i'ràt ouverte, Hec- 
tcijabo s'écria : Voilii la plus glande EtusneLé du monde ; 
je vous en prends à témoins tous t;iiit que vous £let. Il 
Ht vroi, reparliient-ila , que noixs u'en avons j.mMiseu- 
UnJi) parler. J'ai donc aatiffait k voti-e deiiiaude, reprit 
ËiDpe. Necténabo le renvoya comblé de présents , laul 
pour loi qtie pour son maître. 

' Coogk- 



»,iiiT LA VIE D'ESOPE 

Le s^our qu'il lîl ea Egypte cal pent-étre unie qne ' 
quelqua uns ont écrit qu'Q fut etclave avec Rbodepë; 

celle-là qui , dei libéraUtéi de ses ididiiU , fit âerer uns 
de* Irait pjrsoiidei qui subsisteot encore, «qu'on wmt 
■vee admiration ; c'est lu plus petite , mais celle qui eu 
bilieeveclepluidarL 

Ésope, à son retour daiu Babjlone, fui reçu de LjcAiu 
avec de grandes démonslrations de joie et de bienTNllaiice ; 
ee roi lui fit ériger une statue. L'cnvis de voir et d'ap- 
prendre le fit renoncer i tous ces tonneurB. U quitte !■ 
cour de Lycéius, où il avoit tous les avantages qu'on 
peut loubaiter, et prit songé de ce prince pour voir la 
Grèce encore une fois. LjcAms ne le laissa point panir 

mettre sur les autels qu'il leviendrail ediever ses joun 
auprjude lui. 

Entre les villes où il s'arrêta, Delplies fat une des prin- 
cipalei. Les Delpliieni l'écoutèrent fort Tolontters , mais 
ils ne lui rendirent point d'iiciiuieurs. Ësope , piqu^ de ce 
mépris , les compara eux bâtons qiJ flottent sur l'onde : 
on s'imagine de loin que c'est quelque chose de coniidô- 
rsble ; de près on trouve que ce n'est rien. Le comparai- 
son lui coOu clier. Les Uelpliiens en connurent une telle 
haine et un si violent d>(sir de vengeance ( oulrt qu'il* 
craignoient d'eue décriés par lui), qu'ils résolnrent de 
l'Ater du monde. Finir j parvenir, ils cachèrent parmi se* 
bardes un de leurs v«es saciês, prétendant que par oe . 
moyen ils eonveincroient Ëeope de vd et de sacrili^ , et 
qu'île le condanmeroicnt ï la mort. 

Comme Qfnt sorti de Delphes, et qu'il eut pria le clu> 
min de la Pbodde,IeeDe]pItienBiccoDrtirent comme gens 
qui étoieni en peine, Us l'accusèrent d'avoir dérobd leur 



LE PHRVGIEM. nxxw 

tass ; Esope le nU avec des aenncan ; oa cberdia dam 
«ou équipa , fli il fut titmié. Tout ce (ju'Éwpe put dirt 
n'empêcha point qu'on ne la traitât comme itn crimineT 
inûme. Q fut nuneué à Ilelpheg, cliii^éde {en, mil dau) 
- dei cachot*, puis conduiuié h être pr^ipilé. Etien ne lui 
■OTÏt de te défendre avec ici annei ordinmreg, et d* 
raGontCT des apologues : l« Ddpbieiu s'en moijuéttot. 

LBgRiuiuille,leurdit-il, aïoitiDTilt<1eraliln vaut 
voir.AGDde hii faiie Irarener l'onde, elle i'sttaclu i laa 
pied. Dis qu'il fht lur l'eau , elle Toulut k tirer bu fond , 
dans le dciseioile le noya, M d'en jairetntuiteun repaa. 
Le nulhcnreui rat làtita quelque peu de temps. PeDdant 
qu'il ne dânCloit sur l'can, un oiseau de proie l'aperful , 
fcmdil aur lui ) et l'ayant enlevé avec la grenouille qui us 
H put de'tacher , il >e repul de l'im et de l'autre. C'en 
aion, Delphiens abomiDablea , qu'un plua puia^of qu« 
nous meveitgera : je périrai , mais vous périrez aussi. 

Comme on le conduiioit BU «upplice , il trouta moyen 
de a'^clupper , et entra dans une petite chapelle dédiée i 
ApoUiHi. Lea DelpbieDa l'en arrachèrent. Vous iiolei 
«et aûte , leuc dit-il , parceque ce n'est qu'une petite 
dqwlle : mais un jauc lïeudia que votre m^hanceté 
ne bouTera point de retraite sûre, non pas même dans 
b* temples. 11 voua arriTcra ta m&ne chose qu'à l'aigle, 
laquelle, nonobetanl les prières de l'cscarbot , cnleTa un 
litvre qtii a'Aoil léfo^ chez lui ; la gâiâ-ation de 
l'aigle en (al pume juiquet daua le giron de Jupiter. Les 
Delphiens, peu touchés de tous ces ciempi», leiprécipi- 

Pen de teltipa aprèa aa mort, uuefeste ti^ violeul* 
cmta Bui- eux ses ravages. Ds denuuidèrent à l'oracla pai 
quel» moyens ils pouiiTOent apaiser le couitoux des 



ïtiTJ LA VIE DÊSOPE. 

dieux. L'oracle leur répoudit qu'il n'y en iToil po'int 
d'aulre que d'eipier leur (brfaii, et Mtiifatre aui mfiuef 
d'Efope. Aussilflt uns pjiamide fut êlewét. hea dîeui ne 
téuuiigaèreiil pai ceu\t combien ce crime leur d^Uisail ; 
. lei hominei veogirent ausû la morl de leur sage. La Grèce 
envoya de* eoimnisuire* pour en informcT, et en Bt un* 
, punidoo rigouceiue. 



A HOSSEIGNEUR 

LE DAUPHIN. 



J ■ dumu la hiio» dont Esope est le pire ; 
Troape de qui Htûloire, encoi ^c mcmoi^ètc, 
CoptitDt iet yériUa qui serrent de leçoiu. 
Tout parle en mon ouvrage , et mime les poiiuos : 
Ce qu'ils disent «'«liesse i loua UdI que uons aom. 
Je me sers d'emmaui peur inatmïre les hommes. 
Ulnstre rejeton d'us prince aimé de^âeui, 
Sur qui le mtïnde entier a maintenent ies jeux, 
Et qui , faisant flëclùi les [dus superbes t£tes , 
Cempten désormais ses ionit par ses cooquftes , 



Quelque antre te dira, d'une pins forte raix, 
La làiu de t« aîenz , etle« vertus dea roii; 
Je Tsî» l'entretenir de moindre» «TcmiiTes , 
Te tracer en eei ven dé l^èrei peintara ; 
Et «i de t'igréer je n'einpoin loprii, . 
J'aurai damoini lliDiiaeur de l'avoir antreprù 



FABLES 

D E 

LA FONTAINE. 

LIVRE PREMIER. 



JLja cigale, Bjuit cWjV 

Se trouva fort dëpouiïUB 
Quand 11 bise Titt ytaae : 
Pu un Kul petit luorccia 
De mouche ou de TonDueii 
EIleBUicHeTfaimne 
Ckei U fctumi •■ TinÛM, 
iir«tù». wMwf 



TABLES. 
Lit prlint da loi prêter 
Quelque groin pour sobsiatec 
Jusqu'à la Baisop uouTctle: 
Je «OUI painû , lui dît-^lle , 
Avant l'oâl , foi d'unimal , 
latàlt et pTÎDcipal. 
La foormi u'cst pas prjteue ; 
C'ett là BOD moiadte défaul : 
Que fuiticz-Toui au temps chauilT 
Dit^Ue i celte empniateu». = 



IM Ai TnE corbeau, sur un aibte prn.'1ié, 

TcDoit en son bec un fEonwge. 
Maine rcoard , par l'odeur alUcha, 
Lui linl h peu pris ce laugage : 
lié '. bt>a ioiir. monsieur du coilicau ! 
Que vous élos joli ! que ï*us me scmlilci beau! 
Sons mentir, si voire ramage 
Se rapporte à votre plumage , 
Voua Ctes le pliénîx des lûtes de ces bois. 
A ces mots le corbenu ne se scni pas lie loie; 

El, pour montrer sa belle voix» 
Il oune un lai^e b«, laisae tomber ai proie. 
Le reoerd s'en saisit , et dit : Mon ho 
Apprenez rpit tout flaltcu^ 



ogk- 



LIVRE I. 
Vit lux dépiia de celui qui l'ccoutci 
Celte lefon Tial )n«a on fiomage , uni doute- 
Le ccrbeau, honieni et confiu, 
Jura , nuis on peu un] , ipi'oa ne l'j ptendroit plui. 



tl «lEflOBULE QUI SE VEBT TAIKt ADtSI SR03St 

U Ht grrnooille tÎi un boeuf 
Qui lui (anbU de belle taille. 
BDe , qui n'étoit pai gnuie en tout comine uq Ouf, 
EnTiense, s'étend, et l'enfle, et « traTaiUe, 
[ Pour ^aler l'auimiJ en grossear ; 

Disant : Regardez bien, na aceur, 
; Kst'Ce asaez ? ditei-inai ; n'y suii-je point eDCore ? a 
NïDm. = M'j void donc? = Point du louL = M'j Toilà?: 
Vous n'en approchei point La chëtire picore 

, S'euQu «i bien qu'elle creva. 
Le moàde eft pldîn de gens qui ue loni pot plus aagei ; 
' l'oDl bourgeois vent bïlir ooDune let grands seigneuit ; 
Tout petit prince a des ambassadeurs ; 
Tout maïqob veut aïoir des pages. 

■■ IV. 



^ Ueos mulets cheminaient, l'un d'à veioe chaîné , 
' L'autre portant l'argenl'de ta gabelle. 
I Celm-ci, glorieux d'une charge si belle, 
I N'eAt tooId potir beaucoup en étie soulage 



4 FABLES, 

n Durclioil fna pas relerë, 

Quaud l'cniiBiiii se piémmaat, 

Coninfe il «1 vouloll a l'ai^eul. 
Sur le nmipt du Cati une Lroupc se jelW , 

Le snisii au frein, et l'arrête. 

LenmleE.enMd^feDiJaDli 
Se leiit perciT de couja ; il grinil, il joupii» : 
tsi-™ doue 1^ , dï[-il , ce qu'on m'sToil promis? 
Ce muTulquî me suit Ju daiiger se retire ; 

Kl moi, j']r (oinl>e. et je péris! 

Ami, lui dit smi camarade, 
Il n'eu pas toujouts bon d'avoir un haut emploi 
Si tu n'avois servi qu'un meflniM', comme moi , 



\J N loup n'avoil que les oi et II pean , 

Tant les cliiens fllûoient bonae ^i«l« : 
Ce loup rencontre on dojjue aiusi puùsant ijDe lieMi, 
Gras , poli , qui s'iïtoït fimrvo jé par mifgBrâe. 

L'attaquer, le mettre ea quocùra. 

Sire loup l'eût f.iit voiostiert.: 

Mais il falioii livrer bauUle;' 

El le in£tiii étoii de taille 

A je défendre hs'-diment. 

le iou]! <luiit: l'aborde liumblenleMi , 
Entre en prqpoi, et lui luit cxHnplimeiH 

Sur ion embonpoiut qull admit*. 

Il ce tiendra qu'à voua, bet» éH^ 



LIVRE t S 

D'éat inin gru ijat moi , lai reparut le ehitn. 

Qultm lu bois, voua fêrex bien : 

Voi pareils y «onl misfrables , 

Caocret, Wr«i, et pauvres diablei, 
Dont ta condition Eit de mourir de faiin. 
Car, iguoi '. rien d'aiiuré 1 point de frandw lipà ! 

Tout ï la pointe de l'rp^ ', 
Salivez-moi , tous miice un bien meilleur deatio. 

Le loup repi il : Que me faudra-t-il faire ? 
l'roque rien , dit le cliien : donner U cIiUK uix ffna 

Ponant Uions , et mendianUj 
Oalter ceux du logis , i son maître «mplaire : 

Slojennanl ijuoi tobc salai™ 
Sera force reliefs de icuies les façoai, 

Os de poulets , os de pigeons ; 

Le loup dé]^ te forge une fflicilé 

Qui le fait pleurer de tendreue. 
ClwiDiii faiuni , il vil le cou du chien petd : 
Qu'esl-teH.?liii dit-il. "=Rleii.=Quoi!rîcuf=Peu de thiae.n 
Mil» encor ? = Le collier dont je suis altaclié , 

De ce que vous voyez est Deul-èlre U c;juse. 
Jllaclw. dit le loup; vous ic couiex donc pas 

Oii vous voulez ?:-Pat toujours: maïs iju'importe? a 
Il importe ti bien , que de tous vos repas 



J JA gïulsM, la clièrre, el leur soeur L bltbil. 

Avec un ùei lion, seigneur du voisinage. 

Firent socidlif , dit-on , nu temps jadis , 

Et miicnt eu mmniuu le gain el le donunage. 

Dans la laça de la clièvre un cerr se Irouva pris. 

Vers sn asKjcièt auisitâi elle envoie. 

£ui venu» , le lion par ses ongles compta , 

El dit : Kous Mmnies quatre à partager la proie. 

ruia BU autant de part» le cetf il ddpeça ; 

l'rit pour lui la première en gualité de aire : 

£lle doit «ti« i moi, dit-il; é. la raiso.-i. 

C'est que je m'appelle lion ; 

A cela l'on n'a tien à dite. 
La seconde, .par droit, nie doit tcliuïr encor : 
Ce droit, voua le savez, c'est le droit du plus îorx. 
Comme U plu) vaillant, je prétends la troisième. 
Si quelqu'une de vous loucbe ii la qualricoie , 

Je l'étranglerai tout d'aboid. 

VI I. 



'ITIB dit un jour : Que tout ce qui reipire 
vienne comparaître aui pieds de ma gtandeur I 
ini soD composé quelqu'un irouve !i redire. 
Il peut le déclarer sans peiu ; 



LIVRAI. 7 

le mental rcmôlB à la clioic. 
Vino, singe; parler le premjer, et i»mr cause: 
Vojei CCI aiiiuiaiix, làiles comiiaraUau 

De leur» beaiitéi otïc iea ïSirq». 
ËU>-voiu satisfuil? Moi! diHI, pounjno! uon? 
K'ni-jc pas quatre picda aussi-bien que les autres ? 
Mon portraîl jusqu'ici ne m'a rien reprocLé : 
Hais pour mon (rire l'ouïs oa De l'a qu'dbauché ; 
JïiDais , s'il Joe veut croire , il ta se fera peindre. ' 

L'ours leuaDt Ik-dcssas, on crut qu'il l'jlloit plaindre. 
Tanls'en faut ; de sa forme il b« loua très fort) 
Glosa sur l'éléphant, dit qu'on pouttoit encor 
Ajouter ï sa queue , ûter !i ses oreilles ; 
{Jat c'éluit une masse îuforme et «uu b«iiut^. 

L'clepbant étant écoaté , 
roai sage qu'il étoit , dit des clioses pareillei : 

11 jugea qu'il son appélil 

Dame baleine étoit trop grosse, i 
Dune foiurni trouva le ciioQ uop petit, 

SecruyaDt, pour ellcj un colosse- 
lupin les reuvoja s'clant c<DSuré> lotis , 
Du reste, loDients d'eux. Mais jianui les plus Ibus 
Kolre espèce excella ; car tout ce que uous sonunes , 
Ijni (Dven nos pareils , et taupes envns nous 
(tous nous pardonnons tout, et lien aui autres bommest 
On se voil d'un autre ceil qu'où ue voit sou procbaia. 

Le lâbiicateuT souverain 
Ifous créa beaaciers tous de même maDJère, 
Tut ceux du temps passé que da temps d'anjouid'huî : 
11 £l pour DOS défauts la poclie de derrière, 
Et celle de devant pour les défauts â'uutiui. 



s 


FABLES. 




i Vtlt 




l-„,AO»I,ELLE ET lE» PETITS OISEAFI. 




Use btcontkUe en »> Td jagei 


Aïti 






Peut avoir Iwaucouji retenu. 


Cdlc-d pretoyoît iiuqu'au-; moindre» oraga. 




El , devwil qu'ils fussent ëclo» , 






lU 


riïa qu'au lempfl que l.i cbuiTte se sèm» 


Ella 


Yit uu uuulut eu «mvi ir maints sillons. 


Cec 


ne nv plah pa», rfit^ne aui oisilloDS : 


Jei 


■us i laios ; cat , p-ur moi, dnu» ce p&il WtrÉme 


Jci. 


urai mVloigner, on vivre en tpelque coin. 


\-"y 


Pi-voit. cette i: aiii qui par le» „irs diemina ? 




Un four i-iendrn . qu. n'est pas loin , 



Votre mon '.u Toire prison : 
Cote 11 race ou le rbaudmu ! 
C'est pourquoi, leur dit l'hîroniWlB, 
Mangei ce grstp ; et ciojei-moL 
Les oiaEDui w moquèrent d'elle i 
Us trouvaient aui ebamps trop àt quoi. 
Quand la chenevière fut verte, 
IiTurondelk leur dit : AtracLei brio k biin 
Ce qu'a pioduit ce mauilit grainj 
Ou sojTtï bùrs de voue peiw. 



LlYRfi T. 

Frephèie ds malbniF [ babillatde ! dit-«<i , 

Le htl emploi que tn noua donnctl 

n noui faocKbil mille personnea 

nnir 'éphicher toul ee -canton. 

Ladianvre ^taat lout-!i-fait atie, 
L'hirondelle BJouu : Ceci se va pu tÛBj 

Manvaise graine CM 1^ veaae, 
Mail , puisque giuqu'ici l'on PC m'* cru m [ieo , 

Dèi que voui veires que U tene 

Sera coayaxe, a qu^ leun bUi 

La gens d'^di phà oixupëi 

Fennt aux oisiltons la guerre , . 

Qnnnd regingletles el niseaiii 

j^ttraperont petits oiseaai , 

Se Tolez plus déplace en place, 
Eemeacei au logis; wi chuigei decUnuil, 
Imîlex le canard, lagiiip,etla bécaste. 

HTais TOUS n'^Les pas en eut 
De passer, comme nous, les déieru et les oudes. 

Ni d'aller chercher d'autres mande* : 
C'eM pourquoi voua d'atcz qu'uu parti qui «lit sûi 
C'est de vous renfemier aui'tronsdeijiiclque'mur. 

Les oisillon] , las de lViitcndi« , 
Se mirent i jaser aussi confosémeut 
Que faisaient les'l'ioyeiis quand la paurie Cnuisnc 

OuTToil la buucîie stukmfDt. 

Il en prît aux uds comme aux autres : 
Maint obillon se vil escluve retenu. 

Kous n'écoutons d'inatinrtt que reui i^ui sont le* n 
Ct ne «rojDH le niai que quaud il eat (tw. 



ÂuTBEroi» le tat de nOa 
Inviu le rat de> champ* , 
D^nne ùiçon fbrl âviler 
A d«i relie& d'ortolank' 

Sur un tnpis de TuiquiB 

3e laisse ii penser la vie 
Que Ërem ctt deux amii. 

Le r^sl fut ton hounéle ; 
Kien De manquoit an fèsda : 
Hais quelqu'un troubla la ^e 
Pendant qu'ils éloient en uaîn 

A la porte de la (slls 
II» entendirent du bruit : 
,Lc rat de tille détale ; 
Son camarade le luil. 

Le bruit cesse, on >ê retire: 
Bats en campagne anasilât ; 
Et le citadin de dire: 
'jttdieïODt tout notre r£t. 



LIVRK I. 

Miî> riCD ne tieot qi'interroDiprc | 
Je muge iout-i-bi«ir. 
Ailien doDC Pi du plaùir 
Que la creiote peot corroiapn ! 



Lja raÎMD du plus fbit eal toujonn la mcUlniK : 
nous l'allom moDlrer tout-à-l'beure. 

Un agneau te désaltéroît . 

Dam le coniiul d'une onde pure. 
Ua loup snrvicm k jeun, cjui cberchoii l'eniure, 

El que La faim en ces lieux aliiroii. 
Qui te rend •■ hardi de troubler mon brEUTtge^ 

Dit cet auilftsl plein de rage ; 
Ta Krat chàllé de la nfmërîté. 
Un, niiioad l'agneau, que voira maJHU 

Ht se mette pa> en colère; 

Hais plutôt qu'elle coDiidcr* 

Qoe je me •» dùaUéiant 
Dans le courant , 

1^01 de riugt pu au>dsi*oiis d'elle j 
El que, par conséquent, en aucune l4{oii , 

Je ne puis troubler sa boissoo, 
Td la trouble* ! repritcette bêle cruelle; 
El ie MIS que de moi tu médis l'an paué. 
ComiiLeut l'aurois-je fait li je n'étois pas ué ? 
Keprit l'agneaii; je telle eooot na mère. 3 

Si ce u'eit toi , c'eM doue ton fièie. s 
Je n'en ai point. =■ C'eM doiK qualqu'ua des lie 



ra FABLES. 

Cu Tow ns m'dptrgiinfuèra. 
Voua, vol beigera, «[ losefaieiM. 
Od me l'a dit : il fnil que i* m« tid 
U-donu, BU fcnd do forte 
Le loDp l'empoitc , et juiis le mu 
Suu autre foime de procès. 



Pour M. le duc de la Rochefoucauld. 

U » hatmat ijm ('Binoil lan* aroii de limix 
Pnuoic dam ton esprit pour le plus bem do mondt t 
Il sccusoit toujours les miroirs d'eue (au , 
Vivant plus que content dans son eireni profendt. 
Afin de le guërir, le sort officieui 

Préieiitoit partout à «es yrax 
L» conseillers muets dont te scrveol dos dames : 
Mïftiin daoi les logis, miroirs chez les marchands) 

Miroirs aux poches des galants . 

Miroits aux ceiotures des femme*. 
Que bit notre Narcisse? U se va confiner 
Aux lieux les plus cadiih qn'il peut slmagiueTi 

Mais uu canal , forme par une source paie , 

Se trouve eu cet lieux écarta : 
)1 s'f voit , il se Ocbe ; et ses jeux inilit 
l'cibcnt apercevoir utie chimèn vaine. 
11 fait tout oe qu'il peut pour ériter ctiu un r 

Uais quoi ! le a»iitl eu si beMi , 

Qb'il ne le quitl« qu'trac peîa*. 



LlVflE I. 
Ou Toil lM*n où je Tiniï »eiiij 
J« patle ï toui ; et celle erreur e 
I'^ on nul que chacun a [dait à'tt 
Notre ame, c'est cet bomnie iinoaTen de hù-mjnic.- 
1>3I de miioin , ce •ont lei sonisn d'antml , 
Uiroin , de doi débuts to peintrea li^timet ; 
Et quant an canal, c'(sl celui 
Que cliacnn isitjlB Iitit: dei Maihnes. 



Ua entajé du.grand-seigncar 
?t({trtAt, dit lliitaire, tm joutcliei l'empereiir , 
Im forces de son niatlre i cellei de l'empire. 

Un Allemaiid ae mit à dite : 

Kolre piince a det dépendants 

Qui, delear chef, sont 9Î puisianti, 
QuaehacnD d'eux poorTOÏt Boadojerune ■nné*. 

Le chiaooi , honime de lens , 

Loi i^t ; Je seûs par renommL'r 
Ce qne chaque flectenr peut de monde foomir ; 

Et cebme &ÎI souvenir 
D'une areutiiTe étrange, et quj pourtant est irait. 

)'«KMJ en un lien aûr, lorsque je vis paner 

Les cent tite* d'une lijdrc au traren d'une bai*. 

HoQ aang coui^encs à se ^cer : 

El je erois qn'b moina on s'efliaie. 

Jt s'en eua lontefDiB que la peur sans le nut t 

jinuU 1« corps de l'ininHl 



Keputïtnir Yenmoi.ni troai'erd'ontfl-turf 

Je tivoii A cette aTeotoie , 
Qniod un suire dragon , qui n'aroit qu'ua sci 
Et bien plui d'uae queue, ^ pauer se' prÀeuT' 
Me Toilk saûl derecllBE 
D'^nuemeiit et d'épouTante. 
Ce clief paue, et le coipt, elduujue queue m 
liien ue lei empédin , Tua Gl ctieiuia ù l'auttc. 
Je sùatieos qu'il en est ainaî 
De Tolte empereur et du nôtre, 

XIII. 



X ODK un Sue enlevé deux loleun se balioîcnt 
L'uu TQuIoit le garder, l'antre le Touloit veiidrp, 

Tandii que oupi de paia^ (iMtlokut , 
Et qtte DOT champïoiu songeoisnt il se diileuilre, 

Qui «lisit maitra Aliboiuu. 

L'ioe, c'eit quelquefou une pauvre ptcvioca : 

Lei volenra sont tel et (elprioçe, 

Ccmine le Tramllvain, le Turc et le HonErois. 

Au lieu de deux , j'en ai rencontré Croîs : 

Il est Buex de cette marchand îie. 

De nul d'eni n'est souvent la piovii]co<onq<jiso 

Uu qanrt voleur survieul qui le» accord» uei 

En se uisiuaiit du bniut«t. 



LIVRE L 



L)» ne peut trop louer Uoii aonesde pirsaiiiini 

ttiUierbe le difloil '. j'y souscris quaol à nwii ; 

Li louange cliatouiUe et gagoe les «prit: : 

Ln faieiiTs d'une bdk eg loni souvent le prii. 

Tojoji» comme les dieui l'ont quelijuefoi» iwjiït 

Sboonide avoit eatrepiis 
L'Ange d'un uthlèlei et, lu chose cttaj^, 
tl troova son m\A pleia de nfdts lout DUS' 
I<spii«nti de l'atblÂte etoteut gens inconnus; 
5oDpiie,un bon Loui^eois; lui. stm autre méri: 

Matiire iofénile « petite. 
Le poète d'abord parla de son hëroa. 
Après en avoir àh ce qu'il enpouvoit dire» 
n u jette b, cdlé , se met sur le propos 
De Cutor et Pollui ; ne munque pas d 'écrira 
Qu leur exemple étoit aui lutteurs glorieuï; 
Élère leurs combats, spéci£ani les lieu 
Où ces frères s'éiolent sigaalés davaDtage ; 
'EnSn , l'dloge de ces dieux 
Falsoit les deux tiers de l'ouirage. 
L'athlète avoil pcomia d'en payer un taleiUi 

Mais quand il te fil , le galaui 
ITen donna que le tien; el dit, Ibrt franchemenl. 
Que Castor et FoUnx acquittassent le reeM : 



t6 FABLES. 

Faîlei-Tons conWotec parce roupie cëleite. 

Je vous veux liaÏMr cependant ; 
Venez souper chei mai : aotu ferons bonne vîej 

Lei coDviëe (om gens clioins , 

Soyez Jonc de In compagnie. 
Simonide promit Feat-<tre qu'il eut peur 
De perdre, outre tondu, le gr£ de sa louuigt. 

Il vient ; l'on léiliDe , l'on mange. 

Chacun étant en belle bUmeur, 
Un domestique acf^urt, l'avertit qu'à la parte 
Oeui honuqe* dcmandoienl i le voir promptemcnl- 

II sort de table i el la cohorte 

N'eu perd pas un seul coup de dent 
Ces deux Lommes ^loimt les gémeaux de l'éloge. 
Tous deux lui rendenl gi^oe ; a , pour prix de ses vers 

Ûi l'avertîuait qu'il déloge, 
El que cette miîmD la tsndier ïiniver*. 

La rircdiciion ea fat TTïie. 

llupUierm^nquei et le plafond, 

rf c tt^tuTAHI plus rien qui l'étaie , 
Tombe sur le restin.lHÎse plats et flacons, 

ti'en iaii pas moins aux à^nsons. 
Ce ne fat paa le pi* ; car, pour rendre ooml^tl* 

La vengeance due su poëte , 
Une poutie cassa les jambes i l'alhliK , 

Et renvoya les conTiéa 

Four la impart estropiés. 
La renommé^ eut soin de publier l'affaire : 
Ctiacun ciia , Mlr^ick ! Un douUa le stUire 
Que méiitrâDt les vers d'un bomnM nari des dieux. 

11 n'éloit BU de bonne mire 



ï. I V R E 1. 

Qui , les payaiil h qui nu'caT m 

Four 6ei uDcâucs n'eu 0( f;ilic 
la levwDi U mea tezu : et dis pi 
Qu'on QG savroil manquer de louer latgcmeiit 
La dieux et leora pareils; de pliu„qu« Melpomène 
Sonvenl, sans dtcoger, trafiijuede sa peine; 
Enfia, qu'on doit tenir noire an en quelque pm^ 
I^icrands se font honneur , dès-tors qu'O noiu fout grAcc : 

3»iis l'Olympe et le Panissse 

Ëloîent frètes et beos aici». 

;£V. 



U a maUnucoK ap^loit toui l«i youn 
La Mon i un «biduik. 
O Mort, loi dÎB«it4l, queei mewmbleslidlBl 
ffieu rite, neas finit nu fortune cnieUe! 
La Mon cna , en vemMit , l'oUi^ en «lêt. 
Elle frappe i^sa pane, die entre, dieie nuniK, 
Que voin-je '. cniHtil ; âtcx-moi ce± oi^ct I 

He cause d'horreur et d'elTisi ! 
N'approcbepaiiûMMl! <j JUsn , Ktire'toi ! 

Mécénas fut an galant homme : 
B • dit quelque pnrt ; Qu'on me rende Impotent , 
Col-de-iaicc , gouttrux, manthot, pourvu qu'en sa 
3e vive, c'eat as3«z,ie suis plus que content. 
He lieua jamais, jS Mort, ou t'en dit toat BUlaut. 



ant iuiui poar Dolrfl pari qu« Ik ^Tolra d« 1« bieq toi' 
joiB> tviitcfoit mA fabl« « celle d Étopv^ non que lï ni* 

XVL 

\J n panvn bâclieron , tout couTCrt ia raoét , 
Sous le fais du fàgol aussi-biCD que des ana 
Génuuant et <]>iirbé , marcfaoit à pat pétants , 
El Idcboit de gagner •■ cbaunuDe enfiunrâ. 
Ii:nlîn, n'en pauvant plus d'eflbrt et de douleur, 
II met bas sob fkgoi,il aongc ï mil malheur- 
Quel plaisir a-i-il m depuis qu'il est au monde ? 
Ed est-il un plus pau¥R en la machine roude ?. 
Point de pùa quelquefois , et januïs de repi» : 
Sa femme, seaenfinis, les soldats, les impfits, 

Le créancier, et la corvée, 
Lui font d'un mBlheureiii la pônture aeLtïée. 
Il appelle l.-i Mort- Elle vient tans Urder, 

Lnî demande ce qu'il faut faire- 

C'cst, dit-il, aBn de m'aider 
A lecbaiger ce boit ; tu ne tarderas gnire- 
Lp tix-pas vient IDut guérir: 
Kiii ne Luugeoiit d'où cous lonunn : 



LIVRE 1. 
C'est la dciite àtt hoBuno, 



U s Iiommc dt mo jcd lige , 
El tiram Bur le gtison , 
Jugea «lu'il éloil laiion 
l>e songer an raarînge. 
Uavoii du comptaDt, 
. Et pjrunl 



Bien adresser n'nt pu petHe aSnn. 
Dem veuves sur «on coeur curent le plna de part c 
l'une encor verte ; et l'autre un pnt Heu ntùre , 

Msis qui r^paroit por son »rt 

Ce qu'avoîc détniil ik natiiTe. 

Os deui veuve* eu bidiiianl , 

En riuDI, en lui faisoni l£le, 

L'atloient quelquefois testODUuil ^ 

G'esi'ii-dire ajuilunt sa tête. 
Lt lieilte , ii [ont moment , de la pan eraporloil 

Un peu du poil noir qui restait, 
tEn qoe ton ornant eu fllt plus ï sa guiie. 
Il jcons saecageoit les poils Uancs ï son tour. 
Toutes dem firent tant , que notre vîio grise 
Dfiacuri saus clieveax , et se douCn du tour. 
Il TOUS rends, leur dii-il, miUe grloes, tes belles, 
Qui m'avez ri bien tondu ; 



ojk- 



sa FABLES. 

J'a! pTui gigDJcpte perdu-, 
'' Car dlijmca point de DOiucUd. 

Celle que je prendrois vaudroit qu'k sa ùçon 
3i vikusse, el non & la me,Me. 

]b roui sait oliligâ , belles , de la>lcfi>n. 



(^OMîÈKile renard K mit on }Diir en fnîa, 

Et retint i dîner coimntre ta dgogne. 

Le i^al fut petit et nm beeuconp d'aj^irCu ^ 

Le gal4Dt , pDor toute beaugaa , 
Avoit nn brouet clair; il TiT«it cfaiabemeBt. 
Ce broutlfùl pariai Krri sur BoeaMiette: 
La cigagiB su loBg'bec n'en put attnper miette ; 
Et le dr^le eut lape to.tant vi un moracol. 

Pour se veuger de «ne tron^cna, 
A quelque temps de U , la cigogne le prie. 
Volai^tleis, lui dit-il; car arec me* amis , 

Je ne fuis, pliât c^rémiûite. 
A l'heure dite , il courut ta lagk 

Oe Is BÎgi^De seu lidtesae ; 

Loua tr^s fin h potiteue; 

Trouva iejdiner cuit 1 poiH: 
I-oD appiitil luttaut) renards q'cb manquent polni 
Il se réjouiwait !> l'odeur de la nasde 
Aliie en Tocaui morcaux , et qu'il (TOjroit fiiaudi. 

On serrit, pour l'emljaiTaaaec, 
l^ll uu vue à loug col Et d'vffoiie etnbouctwira. 



LIVRE L 


te W lie Is cigogne ] pouvait iûta paiser; 


Hib le museiiu du slie ^luit d'autre suture. 


U lui bUol ^ jeun retourner >u lo^, 


Bontcox comme un renard qu'une poale auivil j 


SenaU U queue, et poitaul bas l'oreille. 


Trompeur», c'est poor voaî que jfcris ; 


Allendei-voQs à I. psnitU. 


XIX. 


L-EBr*BT ET LE MÀil.E O-iCOLI. 


JJxn» ce recil je prclenda làir« voir 


DW Mrtsln SOI la remontcana vain». 


Un jeune enliml dan* l'cDa se iaissi dioir. 


En badinant sur les bords de la Seine. 


Xa ciel permit qu'an sanle te trouva , 


Dont k branchage, après DÛn, le saura. 


S'Aant pris , dis-)e , aui brancbci de ce saule , 


Par «t eodroic puue un maître d'4cole ; 


L'enfant lui cria : Au Mcouri 1 je péiis 1 




E'nn ton fort grave i coutre-nonpa a'aiii» 


De le tancer:AL!le petit babouin! 


Tojex.dit-U.oii l'a mis .a sottise i 


Et puis, prenez de tels fripons le soin! 






Qu'ils ont de duui! et que je plains leur port 


i.;int tout dit , il mit l'enËint ï bord. 


Je bllme ici plus de gens qu'on ne pense. 


Tout babillard , tout «iiseur, tout pédant , 



ta FABLES. 

Se peut coimaîtic an discouis que j'ivaiicc- 
ChacDQ iet trois fait un peuple fort grand : 
Le crtatciir en ■ Wni l'ehgeance. 
Ea toule afTâire ils dg font que Bongn 

An ma j«n d'eiercer leur tangue. 
Hé '. mon ami , tire-moi de danger ; 

Ihi km , après , ta harangue. 

ZX. 



U 9 jour un coq déloum» 
Une perle , qu'il donaa 
Au beau premier lapidaire. 
Je la crois fine, dit-U; 
Hais le moindre grain de mil 
Seroit bien mieux mon affaire. 
Vn ignorant b^tita 
D'un manuscrit , qu'il port^ 
Chez son vobin le libraire. 
Je n'ois , dit-il , qu'il est bon : 
Mais le moindre ducatoD 
Seroit bieu mieux mon affaire. 

Kxr. 



£3, t'isiiTKE on comioît l'artisan. 
Quelques rojona de miel sans maître se trouvèreul : 
Des frfloni les rfelamireni ; 
Uei abeilles s'oppojanl, 



LIVRE I. 




Derinl ctnaioe guêpe on traduLtit 1 
Il ftok mïliûi de décider lu cho» : 


CIUJ*. 


Lb lànoioi dépotaient qa'mtour de cm rajani 
beconlnir fbn Unnée , et icla que Us aUilIbi , 


Aïoienl long-tempi para. Mais quoi 

Ce» enseignes ^loiint parelUei 

Ugatpe.neuoLantquedireioes 

Fil aiqnite nouTclIe , et , pour plus 


dans le> ht 
e lumière, 


le pqint n'en pul itn Waîrci. 
De piet , i quoi bon toul ceci 
Dit une abeille fort piudeute. 




Dcpuit tautdt six mois que la cause e 
Souj Toici comme au\ premiei 


stpendaute 


Pendant cela le miel ae gSle. 





[lai temps désonnais que le juge le bïle: 

ITa-t-il point assez léchëronn? 
San tant de ctintiedits, et d'inteclwuloirea , 

El de fatras , et de grimaires , 

IVaraillofis , les frOons et noos : 
OnTttnqoi sait faire, avec un suc si doui, 
' Dca cellules» bien blliei. 

I^ raina des frelons Ht voir 

Que cet an pnssoit leur saroir ; 
It la guêpe adjugea le miel à leurs partie*. 
Flùlï Dieu qu'on r^l il ainsi tons les prucû ! 
Que dea Turc* en cela l'ou suivît la méthode! 
i* iiDiple aens commun nous tiendrait lieu de code ; 

Il ne Eiudn>it point tant de frais. 

Ad lien ^'on nous mange , on nous gruge i 

On nota mine par des longaenrs: 



ai} FABLES. 

Od £ilt tact , d Iei fin , tfae l'hi^trc es 

1.» icaillu pour la plaideur!. 

X X r r. 

LE ChEnE ETLEItt 



J_.E cliéne UD jour dit au rosMn: 
Voa» avez bien sujet d'accuser la natuce; 
Uu roilelet pour voua cl un pesant làrdcau ; 

Le moindre vent qui d'aventura 

Faii rider In fsce de l'eau ' " 

Vous Oblige i baisser U tïte ; 
Cependant que mon front , ou Caucase pareil , 
Bon content d'arrtlet les rayons du soleil. 

Brave l'eifort de la leinpête. 
Tout TOUS et^ equiloB , loul me semble zéphjr. 
Eucor H vous nsissi»! k l'abri du feuillage 

Dont je couvre le voisinage. 

Vous u'iuriei pas taot i, touSrir ; 

U vous d^ndrois de 1 orage : 

Maia vous naissez le plus souvent 
Sur les liumidcs bords des rojannies du vent- 
La nature envers vous me semble Uea iniusle. 
Votre compassîoD , lui répondii l'aiLuate , 
Pari d'un bon imim«l : mais ijuîttez ix souci; 

la veuisme sont moiiis cju'ï vous ledoulaLlea ; 
Je plie, et ne romps pas. Vous avei iuM|ii'id 

Contre leurs coups f^puuvan tables 
Résist^sonscuuiber ledos: 
Mais attendons la tin, Comnie il disoitcADloU, 
Du bout de l'botiion accourt avec furifl 

Le plus terrible des enfànu 



LIVRE L 
Qu la nord c&l porta jmque-Ui âtat tti flu 

L'srbre dcDt bop ; le rosean plie. 

La Tcm re^onUe te» «fibm. 

Et fait H bien qu'il déracine 
Cdui de qui 1b tète au àâ étoil voisine , 
El dsnt les pieds tondioieiit i l'empin da m 



LIVRE SECOND. 



FABLE T. 



tau cette muse a promia , 

IX mensonges d'Ësope : 



Mail )« □« mt croit pas si chéri ilu Parnasse 
Que de tatoir omer toutes cen fictions. 
Oq peut donnet au lusire à leurs inventions : 
Onlepeui; je l'csule; un plus savant le faï». 
CepeDilam jusqu'ici d'un langage iioutcbu 
J'ai lait parler ie loup et répondre l'agneau ; 
J'ai paué plus avant; les Brbrn et les plaotet 
Sont devenus cliei moi créatures parlantes. 
Qui oe prendrait ceci pour un enclianlement? 

yraiment, me diront nos criiiquea, 

Vous parlez magnifiquement 

De cmq ou six contcc d'enrant. 
Censeurs, ea voulez-vous qui soient plus autbeutiqi 
Et d'un iljla plua haut? Eu loicL LeiTrojena, 
Aprisdixans de guerre autour de leurs maraillei, 
Avoient lisi^ tes Creca.qui, par mille moyens, 

Par mille assauts, par cent batailles, 
K'«T<ùant pn mettre à Iwit cène fière éiAi 



C^.o,.gk- 



LIVRE II. 
(^und nu dieval de bois, par MiiKm ÏDTïntJ, 

D'uD rare et nouvel artifice , 
Dans «O énonnei flaoca reçut le sageUl^MC, 
Le TidllaoL Dioœède, Ajax rimpétnetu , 

Que ce colosse monitrueui 
Avec leurs escarlioos devait perler dam Troie, 
Livrant à leur fiitrur ses dicui luSmts en proie : 
StiUngème inouï , qui de> lâbncaieuta 

PajB la mnsUnie ei la peine. . . , 

Lh [icriode est longue, il fiul reprendre haleine. 
Et puis, Totre clicvaldebois. 
Vos héros avec ]ims phalanges. 
Ce sont des contes plus Arangei 

Qu'uu renard qui c»i"ie un corheau sur sa voii. 

:>•: plus, il vous wed mnl d'écrire en si haut style. 

Kh Inen , baissons d'an ton. La jalouse Amaryllc 

SoogEoit h son Alcippe , et erojoil de ses soins 

Tircia , qui l'aperçut , se glis.<e entre des saules : 
11 «nteod la bergère adressant tes paroles 
An doux léphyr, et le priant 
De les porter !• son amant...: - 

3e ne ta tiens pas l^ilime, 
Hi d'une asseï grande vertu : 
Remeltei , pour le mjcui , ces deux vers 4 la IbnH. 
Maudit censeur ! te lairat-tu? 
Kesaurais-)e achever mon coule? 
C'est DD dessein IrËa dangereux 
Que d'entreprendre .de le plaire. 



FABLES. 
ttiâi<M* lOBt mallieareai; 



U a clial , nonaai nodQardiu , 
Fiisoit de lats lells déconfilure, 

Que l'on n'en Tojolt presque plus ; 
Tant il en aToll mis dedans la lépullure. 
Jx pen qu'il en restoit, n'osant quillerton trcia, 
^~e iTouToit II mander qoe le ^oart de âon boû } 
Et Rodilard passoil , chex 1« gent misërable , 

HoQ pour un chat, mais pour un diaUe. 

Or, up jour qu'au haut et an loin , 

Le galant alla chercher fêiDme , 
Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame. 
Le demeurant des rais tint diapitie en tm coin 

Sui kl n^cewitë piàente. 
Dèi l'abord , leur do jen ', personne tort prudjente 
Opina qu'il falloit, et plus tfit que plus tard, 
Attacher un grelot au cou de Rodilaidl 

Qu'ainsi , quand il iroil eu guerre , 
De ta marche aTCitia ils s'enfuiroient sous letrc ; 

QuU n'j saïoit que ce mcjen. 
Chacun lui de l'avis de monsieur le dojen : 
Chose ne leur paml h tous plus salulajre. 
la difficulté fut d'attacher te grelot. 
L'un dit, Je a'j vas point, je ne suis pas si sot ; 
L'aonc , Je ne saurois. Si bien que sans rien faits 
On se quitta. J'ai maints chapitres TU«, 
Quipouin&ntseaDDlaiusi.leDus^ 



LIVRE IL 

ipiUrs, non de rats , mail dupitre* 
Voire chapitres de cl«uoiQ«s. 
Rc Taut-il que délibérer? 
La cour en conseillers foisonne i 
Est-il besoin d'exit uler ? 
L'uB ua rtncoalre ptiu penonua 



L' ■ loup disoit ijue l'oti l'oTOiI \o\é : 
Cnnnard, sou voisin, d'gsKz maUTiiisfl Tie, 
Pour ce pr^lendu vol par lui fui appela. 

Devant le singe il fut plaide , 
Non point par arocali, mais par chaque partie. 

Tliëmis n'aroil point IravallU, 
De mémoire de singe, à fait plus embnitlîtlj. 
le magistral suait en son lit de justice. ' 

Aptèi qu'on eut bien conu^té, 

Répliqua , crié , tempêté , 

le juge, instruit de leur malice, 
Lmtdit : le vous connois de long-temps, mes ar 

Et tous deux vous pajrui ramendc : 
Car toi, loup, tu te plains, quoiqu'on ne t'ait ri* 
E( loi, renard, as pris ce que l'on te demande. . 
^ ji^ préteodak ifu'k tort et i mran 
Oa ne tnuioil manquer condamnant un perren. 



FABLES. 



J-Jeuk tÂureBoi eombatlaieDt i qui pat$i<]era9t 
Vue génisic avec l'empire. 

Une giïDoniUe ea loupiroit. 

'Quelqa'uD da peuple ccKUsanl. 

Ebl ne Fo;fez-vou3 pas, dît-elle, 

Que la Sn de celle querelle 
Sera l'exQ de l'un; qus r«utre le chutaiil 
Le téra renoncer oui campagnes fleuries?. 
Il ue rognera phis sur 1 herbe des prairies, 
Vieudra duu nos marais rrgnei sur les roseaux ; 
El , nous foulanl atu pieds jus(|uis au lond des eaux , 
Tanlôt l'une , et puis l'autre, il faudra qu'on pùtisH 
Du cembat qu'a causé madame la génisse. 

Celle crainte étoil de boa sens. 

L'on des Uureaui en leur demeure 



U en eccasoït vingt par 1 



Hélai 1 on voit que de tout temps 
Lrs petiu ont pStt des solliset des grands. 



UiEckaare-soutia doiina tête baissa 

Dam un nid debelena : ct.sil^t qu'elle 7 hit, 

h'mtn , eavera In souris de long Minpi counoncA , 

pjur la dévorer «crourut 
Qurn ! ïoas oseï , dit-elle , i mea yeai vous produire , 
Ipiii que votre rsce a tîcbé de me nuire '. 
S'êUM-vooi pss *ouria?iPjrlei uns ficlian. 
Oui , voui l'êtes ; ou biea je ne suis pas belette. 

Puriloauez-inai , dit la pauvrette , 

Ce n'est pas ina profètsjoii. 
Moi, souris I des micliants vous ont dit ces nonveltes. 

Grâce à l'flUteur de l'univeis. 

Je suis (Mseau ; vo jei mes ailes : 

Vive 1* gem qui fend les air» I 

Sa raison plut , et sembla bonne. 

Elle fait si bien , qu'on lui donne 

Liberté de se retirer. 

Deux joues aptis , notre étourdie 

Aveuglément se va fourrer 
Chez une autre belette aux oisEOux ennenue. 
La Toilî dendbef en danger de sa vie. 
lu dams i)u logis avec son long mu-seiu 
S'en alloit la croquer en qualité d'oiseau ; 
Quand elle protesta qu'on lui CûsoJI outrage: 
H«, pour telle passer! Vous n'j regardei p«i. 

Qui fait l'oiseauî c'est le plujoajo. 

Jupiter coufaDdc In clists 1 



3i pA$i.e& 

par cette (droite repartie ' 

Elle Saura dera toa ta rie. 

"PluHenrase «jnttWnTé» qui, d'A^rpeiehaiçêaiitt, 
Ani dungera , ainsi qu'elle , ont ■onvem lâil ta figue. 

Le sage dit , hIdd les geits , 

Vivelentil ViVelaligDc! 

.- VL 



lVloiiTELL£Mii>r«u<iiit d'une HèdiecDipenBée, 

tlnoiteaudéplaroMAa tûtaideBlmfa, 
El disoîi , eu souJftsnt un surdoït de douleor : 
Fant-il contribuer Ji tou ^opieiiwUisurl 
Cradi humoina ! :vciu tirez de Bm bQh 
De quoi faire voler ceiDiHihiiiu tno-iellei '. 
IMais ne vous utoqBez poinl , engunrr iObi jntM: 
Souient il toiu aniie Dn son gddiiik le nâlini. 
De» enfanta de Japct 'tau joues une maîtié 
Fournira dci<MmeB k l'iotr*. 



KJ 3Z lice étant sur son tfrw.t 
Et ne aaclunl où meute un fjrdeau li.pr^CMtili 
Katt si bien qu'à ta En sa compag^ conaeiu 
L'c lui piÈier sa liutte^ oCi la lite i'eokane. 
Au bout de quelque temps aa cump^ue revient. 

Sea pciiD ne piurclioi 



HVH 
Ce itcaod tcm£ ^a, raatre 

Sa Duison , u chuulire , ton lit 
Ia lice cette lois nunure le^ denti , et dji : 
Ir laa piéte i sortir avec tonte nu bande , 

Si TOUS poDTei noni metb-e bon; 

Ses culaDts ëloieut déjà forts- 
Ce qa'on donne nii mtehaots , toujoDis on le ngre 

Pour tiicr d'eux ce <ju'oD leur prile , 

Il lant que l'on en Tienne aux coi^ ; 

11 ùnt plaider ; il faut combattre. 

Laissei-Ieur prendre un pied chei Tons , 

Ils en BDCont bientM pris quatre. 

, TIIL "î 

J-t'AlatE donnait la chasse i maître Jean lapin, 

Qui droit ï son terrier s'enfiijoit au plus Tite. 
Le timi de l'cscarbot se tBHContre en chemin : 

le laisie i penser si ce gîte 
Etoit iùi; mais où mieni? Jean lapin »'j lilollit. 
L'aigle fondant >ur lui nonotutant cet asile, 

L'escarbot intefcide , et dit : 
Princesse des obeaux , il votii est fort ûcila 
I>'euleTer maigre moi ce pauvre malliïureux : 
Mail ne ne faites pas cet aS'ront, je tous prie; 
Et puisque Jean la]ûn vous demande U vie , 
Donaei-la-lui , de ffire , ou Vixeï i toifs deux : 

C'est mon voisin , c'est mon eempirc; 
L'oisMu de lupitec, sans répondre nn seul mol, 



34 FABLES. 

Choque de l'oile l'ttcarbot, 
L'étçurJii, l'olJige i m taire, 
Enl^ie Jean lapla. L'escarbot indigna 

Ses œuh, sei lendies ieuIi. sa plus douce espéiaoi 
Pat uu apul ne fut époi^né. 

Beniplit If c'el de cris ; et , pour comble de !a°i: , 
Ke sait sur qUi venger le lorl qu'elle a souOcrC 
Elle g''niît en lain ; an ptsiiiie au vent se perd- 
Il fallut pour cet au viVre en mère offlijîJe. 
L'aii'suiv.-i)it , elle nut son nid en lieu plus liaul. 
L'escarbot prend sou tein^M, fait tiireaux eeura le 
La inoi-t de Jean iapiu dereclief est vengée. 
Ce second deuil fut tul, que l'écho de cet boit 

N'en dormit de pUis de sii mois. 

L'oiseau qui porte Caiiymjrde 
Dq monarque des dieux euHn îoiplore Faida, 
Dépose en sou giron ses œufs; el cioît qu'en pt'n. 
Ils ïcnmtdans ce lieu; qu< pour ses intérêts 
Jupiter se vens conlrainl de les défèndie : ' 

Hardi qui les iroit là prendre. 

Au,«i ne les y prit on pas. 

r,eur ennemi change:! de note, 
Sur In robe du dieu Ht tomber une eroli» : 
Le dieu la secouant jeta les ceub k bas. 

Quand l'aigle sut l'inadvertance. 

Elle menaça Jupiter 
U'abitidonner sa rour, d'aller vivre an daseii, 

De quitter luuie de'peudancc ; 



LIVBE IL 
OottutioD nibuDall'cscatbot comparut. 

On fit raieadie ï l'iigle, enfin, qu'elle iToit 
Huilei deux enuemia De voulaoC point d'ace 
Le monaïque deedieuii'avua, pour bien fa 
De iranspoitec le temps oii t'alglc fail IWuu 
En Due aulre seiwn , quand la 7ace escarboie 
En en quai'tïer d'hiver, ti, wnime la niarmc 
Se cache, «t ne Toit point te jour. 

IX. 



Va-t'ii, ch^tif ioiecle , eiciâncDt de la terre 

Ceu CD cet mots que le lion 

Parloir ua jour au mouclieroo. 

L'autre lui ditclaia la guerre ; 
PoiHt-iu, lui dil-il, que inn'titr; demi v . 

Me &ue penr ni me toucie ? 

Un boeuf e>i plus puiuaat que toi ; 

Je le mène i ma faDtalsie. 

A peine il acbevoit ces rooD , 

Que lui-même il sonna la cha^, 

^ut le trompette et le liéna. 

Dans l'abord il se met au lar«e, 

Puis prend son temps , fond sur le lou 

Du lion qu'il rend presque fou. 
Le quadrupède écume , et son œil aincdle ; . 
n ragit. On se cadie , on, trouble ï renviron t 

El cette alarme universelle 

Est l'ouvrage d'uninouçherOD. 
Vn Horion da moucLe «o ceiil lieux le barcèlie-, 



M FABLES. 

Taatit pique Tidûoe , et udi^i le iDuseau , 

Tantôt entre au fond du Das»9u. 
La rage alon se trouTe 1 aon faîie moulA; 
L'inïiuUb enueioi triompfie , et rit de Voit 
Qu'il n'est griffe nî denl en la Wle MLU* 
Qui de la mettre CD lang ne fasie son deroir. 
Le mallieiiieui lion h déchire luî-méne. 
Fait réaoDner sa queue 1 l'enloar de tes Otaa , 
Bat l'air, qui n'en peut mais ; et sa fureui: extréOM 
Le fatigue, l'abat: le voili siir les dents. 

Camme il sonna la cliarge , il saune la vîiAoiM', 
Va partout l'anooncer, ei rencontre en cbemia 

L'erabusc.irlp d'une araignée ! 

Il y rencontre aussi sa (In. 

Qnelle dioie par-lii nous pctu^rs eoae^ade? 
J'en lois deui; daMl'one est qu'entre mMeuneuiii 
Les plus à craindre sont sonientlu jdnspeôts; 
L'autre , qu'au grands pâib toi a pu sa suanairt , 
Qui périt poui' la moindre afliiiM. 



X 'ivE i:jiARaÉ h'Érosats , Et l'*iie causât m 

U n finier, son sceptre ï la tnaîn , 

Menait, en empereur toiuain. 

Deux coûrsien Ii longues oreilles. 
L'un, d'^poiiges chargé, marcliait Gotamc un cou 

Et l'autre , se fai^aai prier, 

Fmoii, comme on dit^lesboùtcutaei; " 
Sa charge émit de'sei. fins gaillaljs'p^I^SiV " 



LIVRE II. 

Parmoat*, pu tiui, et ptr cliemïiu, 
ADgatd'unemiinlkfinanivtrenl, 

Et fort empèchdi $e tiaavtnaL 
Linitr, qm toi» lea JBuri tnrenaU c* gné'U , 

Snrl'tDE ïl'^poDgenKuiu, 

CliaHOnt devant lui l'aaire bêle. 

Qui, Toulant en faire k lat^i 

Dam un troa se prédpjto , 

Rerint nu l'eaa, pnù ëdiappi : 

Car au bont ds çpielqua nag^ 

Tout lOD m1 le fondît ai Uaa , 

Que le baudet ne tentit tien 

Soi m ^nlc( ac-jlagje*; 
Cimarade ^rangier prit exemple nir lai , 
Comme tm ntautoD qui t* donu la fci d'autnii: 
Vollï mon tne i, l'eau ; juqn'aa col il n plonge , 

Loi , le ^ndnetenr, et l'^pouit. 
îmi iriHs bnreni d'autant : 1*1111» «t le griMii 

Firent i l'^pcnge nlton. 

OBe-ci deviot n peunti , 

Et de tant d'eau >'emplil d'abord , 
Qu rine soGcambinl ne pat gagner le boidà 

L'inin l'embrassoit , dans l'atteute 
> D'one pR>mpte et certaine mort. 

Qoelqn'un Tint au seeoun : qui œ lut, îl n'inpottl ; 
Cm usez qu'on ait tu pai-lli cp.'il d» &ut p»iqt 

A^i chacun de mfme aorte. 

J'en Toulolf TCDÎt A ce poiat. 



1 L bal, autant qu'oD peut, obliger tout le mendc, 

On 1 louvent besoin d'un ptiu petit qtie wL 
De cette v^ritri deux fabks feront tuy. 

Tant b chose en iireuvet abonde. 

Entre les pâte» d'un lion. 
Un Tflt sortit de terre, taei i l'étourdie. 
Le roi des animaux , ea cette occanion , 
tlonlra ce qu'il cioit, et lui donna U vie. 

Ce bienfait ntf fut paj perdu. 

Quclquiiu aumit-il jamaïs cru 

Qu'un lion d'un rat eAi affaire ? 
Cepeudanl il avint qu'au aortir 4e9 foriU 

Ca lion fut prit ddDa des rets , 
Dont fci rugiMements n« Ig purent défaire. 
Sire ra I, accourut , et &i tant par ses deuls , 
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. 

Patience et longueur de leaipa 

Font plus que force ni que rage. 



L« long d'un clair ruisseau buvoit n 
Quand sut l'eau ae pendiaul une foi 
Et dans cet oeéau Ion m\, vu ta fou 



LIVRE II. 3j 

S'tOblW , mai) en toId , de regagner 11 rira. 
Li «Jambe aiuiîtôl osa de cLariié : 
Cl) brin dlerbe diiiii l'eta p.ir elle étant itU, 
Ce fni DD praiDODWire où la founnis uriTh 

Elle se aauTe. Et U-deaius 
tasae un certain croquant qui nurcboil lea pied* uni : 
Ce croqnaut , par hasard , avait une arbalète. 

. Di» qu'il voit l'oiseau de Véniu , 
111: croit en son pot, et âdjiilui fait fijce. 
Tandis qu'à le tuer mon Tiilageois t'apprête, 

La fbunnis le pique nu talon. 

Le tillain ictoume la lèu : 
Li culombe l'entCDd , p*rt, et [ire de long. 
Le foupê du croquant 4vec elle s^envftLe i 

Poiul de pigeon pour uue obole. 

XIIL 



U > utroli^e un jour >e loîasn olioir 
Au fond d'un puits. Ou lui dit ; Pau"ie Mm 
Tandis qn'i peine h tes pieds lu {icul voir, 
FtDMS-tu lire aD-dessu> de ta t4le ? 
Celle areature en soi, inns aller ptui avant, 
l'eut servir de lefon à la plupart dti liommca. 
Fonni ce qne de gens sur la terre nous sonynct 
' 11 eu est peu qui Ion souvent 
Ne se plaisent d'entriidre dire 
Qu'au livre du destin les motleli peuveut lire, 
"lîj ce livre , ^'Homère et les sieus ont clianli 
(jn'est-ce, que le haurd pamû l'antiquité. 



Ho FABLES. 

El paim! uoat 1> provideDcc ? l ' 

Or du haurd il n'est pwnl ds sàcnce : 

De l'ippelet tiBMrd, ni fortune, oi lort; ' 
. Toutn choses aia inceruin». 
Quaul aux Tolonté» Bonrerûne» 
De celui ijui fàil tout, et rien qu'avec âeueiu , 
Qui les sait , que lui lai ? Comment lil^ en md HÏn î 
Auroit-il imprimé sur le tront dea étoiles 
Ce que la Duii des tempa enfcnne dans lei voUei ? 
A quelle uuUto ? Poor eieiter l'esprit 
De ceux qui de la sphère et du globe ont écrit? 
Pour nous &ii« ériter des maui inévitables ? 
I^ous rendre , dans le bien , de plaisir^ incapables ? 
Et, causant du dégoAt poorcee biens pr^Teuus, 
Les cofurertir en Baux devant qu'ils soient venus ? 
C'oteiTeuT, ou plutôt c'est crime de le croire. 
Le firmament >e meut, les astres font, leuis court , 

Le soleil nom luit tous leâ jours. 
Tous l£s jours sa cUrlë stioctde à l'ombre noiie. 
Sans que nous en puissions auEie chose infeier 
Que la D^cessilé de luire et d'édairer, ^ . 

De verser sur les corps cei-taines influences. 
Du reste, en quoi répond au sort toujours diven 
Ce train taujoun cffi dont marche l'univers ? 
Charlat^s , biseurs d'horoscope , 
Qui ttei les cours des prinoM de l'Europe! 
EnuaCDCi avec vous les souffleurs tout d'un temps, 
Voua ne méritez pas plus de foi que ces gens. 
Je m'emporte un peu trop ; revenons ï l'hisioir» 
Ot ce sp^culoteor qui fin codtraint de boire. 



LlVllE II. 
Oam la viiiité de sonartaiïiisongtr, 
C'en l'inuge de ceux qui blIUeDIoat cbiraèrci, 

Cependant qu'ili (ont en danger , 
Si>iL pour eux, loit pour IfunaBkiiM. 



UsIièm«D ton gîte songeaîr, 
(Caripie lure en nn «ile,ii moins que l'on ne songe?) 
DoDi on profond enoui ce lièvre se plongfvil : 
Cet uiûiial est triste , et U CToînic le ronge. x 

Le* gens de naturel peureux 

Sont, dtsoii-il, liieD malheureux! 
lis ne Muroicnt Dianger morceau qui leur profite i 
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts diien. 
Voilà comme je vis : cette crainte maudite 
H'empfche de dormir «non les jeux ouvert*. 
'«rrlgez-vous, dira quelque Mge cerrd le. 

Eh ! lapeut le corrige-t-eOe j 

Let bommes ont peur coimne moi. 

Ainsi raisoimoit iwtre hèrre. 

Et cependiiul fsisoit le guet. , 

Il étoit douteux , inquiet ; 
Va souSe, une ombre, uiiiieD,lontluidoii[ioilIi ûin* 

Le mêlaiieoirque «oimal , 

Ed rïnnt ï cette natiiic, 
EnItDd un léger bruit : ce lui fdl nn Ngnol 

Pour s'enToir deren ta taoître. 
n l'en alla pauer tur le bord d'un étang. 
GreuMiiQM DDuitât de sauter dana let ondei ; 



' 4> FABLES. 

GreDonilki de rentier en Ictm grottei profandu. 

Oh 1 dil-il , j'en ttiâ faire laUDC 

Qu'on m'en fàil ùân! Ma pr^tencï 
Effraie auisi le> gais ! Je meta l'ulvine m cunp ! 

El d'oii me vient cette Tiiltanee ? 
Cumment ! dea animaux qui tremblent derant mû l 

it sifis donc on foudre de guerre ! 
1! n'cM, je le Toisl»en,ïi poltron eurti terre, 
Qui ne puint trourv ud plus poltron que *ai. 

XV. 

JvK labrancbe d'au arbre était en tentluelle 
Un vieux coq ■droit et matois. , 

Frère , dît un renaid adoueiuaDt u voil , 

Paii générale cette foa, 
JcTÎens te l'umoacer; desceodique je t'cmbi^ue : 

Ne me retarde point , degrftce; 
Je dois tiire aujoard'hù vingt pastes.stin> maoqatT. 
Les tiens et toi pouvez vaquer. 
Sans nulle crainte , k vos aflaiic»; 
If ous vous j servirons en frères. 
Faites-en les feux dès ce soir; 
~ Et cependant viens recevoir 
Le baisèi d'amour frateruelle. 
Ami , reprit le coq , je ne poavois juuaii 
Af^nndre une plus doocc cl maâleure nonvelle , 
QueceUe 
De cette paijt : , 



Livre il 

^ Kt ce m'en une doolde foie 
Dt la Unir de loi. Je T(n> dem Unlmt , 
Qui , je ta'a«Hii« , adnt ooarrien 
Qne pour ce sujet on enToie : 

le docendi : uona pooiTona DOiu eotrc-baiscr ti 
Ailini,diilereiuid, maimtent loDjueiliiin 
(ïiiH noin i^ooirona do luccèi de l'sffiiN 
Une autre (ois. Le galant anssitâi 

Tire eea grègnes , gagne au htut. 

Mal conunt da son stratagitne. 

El noire vieux coq en •oi-mbiu 

Se mil \ rire de la peur ; 
Car c'ett donlile plaisir. de tromper le trompeur. 

XVL 



Ij'oitEAD de Jupiter eolevafit un i 
Un nirbeau, téDuiti de l'afTiir 



On l'iToit r^ierr^ pour la bouche det dieoi. 
Gaillard corbeau dieoit , en le contant de* jeux : 

J« ne uli ijiiî fut it nonmce , 
Hûi ton corps me paraît en niKveillcni ciel ; 

Tn me lOTviias de jddnie. 
%> l'animal b«lant , i ces moU , il s'aUt. 

La moutonnilM crsaior* 



ÉtiMt d'une épaisseur enrAne, 
El niflée II peu pris ds la même Façon 

Que Is barbe de Polyptèroe. 
, fille empêtra si blcD les serres du corbeau, 
Que le pauvre animsl di put aire ret^ite : 
Le berger vi^ni , le prend , l'encage bien et bean , 
Le doiiDe à set eiifaots pont servît d'aniusetu. 
11 Ciiut se mesurer ; la conséiTueDce esl i^e : 
Mal prend aux voSereaui de faire les ïoleuis; 

L'exemple esl un dangereux leurre : 
Tous les maugeurï de geoj ne sont pas grands seigneun) 
Où la guêpe a passé, le moucheioD demeuie. 

X V 1 L 



l^E paoD se plajgnoit !i JuDon ; 
IMG9M,^i<oit-i], ce n'est pas uns raison 

Que je me plains , que je munnure ; 

Le chani donc vous m'avei fait doR 

DiipIaîliiloulelBDatuTe: 
iu lien qu'un rossignol, cbëliveTréalute, 
Fonae des sons aussi doux qu'^dalan». 

Est lui seul l'honoenr Su printemps. 

Junon répondît, en colère! 

Oiseau jaloui , et qui devrais le taire. 

Est-ce à toi d'envier Is vofi.du rossignol. 

Toi que Von «il porter à l'entour de ton col 

Un uc-en-ciel oaé de cent sortes de soies ; 

Qui te panades, tpû déploies 



LIVRE IL 
Vat »ï ricbe ipJFue et qui KiuLk à do» jeux 

La boutique d'un Lpidaiit ? 

Eit-QiqiielijueDUean sou* letrinu 

Plus que toi capable de plaire ? 
Tant animal n'a pa> loutei pupriëtéi. 
Nous } ous avous donué divenca qualilës : . 
Ln uns oui la grandeut et la force eu partage ; 
Le bucou eat legec, l'aîglc plein de courage , 

Le corbeau seit pour le présage , 
la conieiUe avei tit des mallieuis k venir. 

Tous aoot coDtcDU de leur ramage. 
Cewc donc de te plaindre; ou bien, pour te puuit, 
le t'dterai ton plumage, 

X V 1 1 1. 



isoit éperduutent sa diatte ; 
elle.etdtlicate, 
Qui miauloit d'an ton lôrt doux ; , 
U étoit plui fou que les (bus. 
Celboimne donc, par prilreB, par laimei, 
Par lonilÈge) et jur chamin , 
Fait tant qu'il obtient du destin 
Que sa chatte , ta un beau malin , , 
Deiient femme : ei , le matin mtam , 
MaitRHteufiiitsamoitiJ. 
La Toilï ton d>moui cxtrSnie , 
De fiiu ^'il étoit d'amitié. 
Jamaît la dame la plui bellt 
Ile charma taut >ou thvori, 



46 FABLES. 

Que fait cote ^nse uoDrelle 
Sou hypocoudre de mari. 
H l'amadone ; cUc U flaiu : 
Il n'y trouve ptiu rien de chatte ; ' 
El, poussant l'erreur jusqu'au Ixiut, 
I^ croît femme ea tout et partout ; 
lorsque quelques sourii qui roggeoiem de la nittc 
TroublÈrcnt le plaisir det nouveeuï autri^ 

Elle manqua son aventure. 
SoariB de revenir , femme d'£tre en poGlure : 
-Pour cette foii, elle accourut & point; 

Car ayant changé de Ggure , 

[.es souiis ne la cTaignoienl point 

Ce lui Alt toujours une amorce ; ^ 

Tant ie naturel a de force ! 
n se moque de tout : ceitaio fige accompli, 
Le va«e est imliibii, l'étofiê a pns son pli. 

t^n vain de son train ordinaire 
. Un le veutdésaccoulunier : 

Quelque cbose qu'on ['uisse fuiro, 

On ne sauroit 1s tâtonner. 

Coups de fourches ni d'étrivières 

Ne lui font dianger de manière) ; 

El , rnat!ei-voui cmbïtonn^, 

Jinuûa vous n'en serez les muiliu. 

Qu'on lai lènnc la porte JUi uea, . 

Il re>ieiid''a par les l«u£tn!s. 



LIVRE IL 
XIX. 



Làe roi da animaui te mil un jour en tétc 

De gibojer. Q céltlnort sa lEte. ' 
Le gibier do lioD, ce ne lontpai moineaux, 
Uaii beaui et bans langliers, daims et cerli bons et bet 

Pour téuïsir dans celte aSiûie , 

11 le servit du ministère 

De rSne, à la voii de Stentor. 
L'ine à mester ligii Et office de cor. 
Le lion le posta , le conTrit de nunée , 
Loi eonmianda de braire , assunj qu'il ce son 
Les moina intimida fuiroient de letir maison. 
Leur troupe n'étoit pat encore accoutumée 

A. la tempjie de sa voLx : 
L'air en ra^teotissoit d'un bruit ^uTantable : ' 
La frajeur saisîssoit les hSies de ces bois ; 
Tout fD^oicat , tous tomboient au pi^e in^Itabla 

Oit les Btlendoit le iion. 
K'oi-je pas bien seiri dons, cette occasiou 7 
Dit l'Ine en se donnant lopt l'hoimeur de la chaisi. 
Oui , reprit le lion ; c'est braTCmeat Cri^ : 
Si je ne cooiioiueis ta personne et ta nCe, 

J'en seroii moi-in6me effrayé. 

L'une, illeût Dsé.safïtiniseacoltre, 

Eneor qu'on le Taillïl arec jmta Toison. 

Car ^ poutToit louBHt un Sut lanfUDU T 

Ce D'est' pas lï l^tir earaetèlt. 



O I re qu'on dit d'Ésopa ctt vra! , 
CVioit l 'otarlf de la Grèce : 
Loi Mol.ivoit plus de lagesaB 
lout l'aréopage. En voïci ponr euti 
Une histoire des plusgemillet, 
Et qui pourra piiire su lecteur; 
Un certaiD homme avoil trois fillet. 



Cet homme pai 

Selon 1» lois muoicipalei , 
Leur laissa tout «od Ihsd par portiooi égales, 

En doDDanr k lenr mitt unt , 

Payable quand chacaoe d'elle* 
He possJ^eiDÎi plus sa caDtiiigenle part: 

Le père mori , If» trois foraelles 
Courent aa testament , sans attendre pliu latcL 

On le lit ; on tlche d'entendre 

La volonté du testateur ; 

Mms en vain ; car comment compreudca 

Qu'auuitûl que chacune sœur 
TSf potsèdna plus sa part hénfditaire 

11 lui làudra pajer sa mère ? 
/ Ce n'estpas un lônbonmofeB, " 

Pour payer , que d'Aire sans liiea. 

Que vouloii donc dire lé père? 
L'aBTaireeit coDsu]|ée(ct tou>Ie>*T9Cili, 



TjetleDtlnir bonoet, ae ronfessEnt vaircaa. 

Et concilient aia béiiliî^rf s 
Di pinager le Ken aam songer au surplus. 

Quant ï I« (onnine de la veuve , 
Voici, leur dH-enVilj, ce que le conseil trcuTe: 
Il bal que chaque Keor se clisrge par traite 

Du tieis, payable i volonté j 
Sinueux n'aime la mère eu créer une rente, 

Dit le decis du mort courante. 
U cbose ainsi réglée , on composa unit loti : 

En l'un , les maisons de bouteille , 

Les bufiëu dressés sous la treille , 
I*T«b«IIed'ai^ent,lB3tuyelles, le» brocs. 

Les magasins de malvoisie , 
Les esdaresde bouihe, et, pour dire en deux tnol 

L'allirail de la goiufrerii; ~; 

Dintun antre, celui dalla coqjietlerie, 

La maison de la ville , et les meubles exquis , 

" Les eunuques el te coiUtuacs , 

El les brodeuses , 

Les joyaux, les robes de ptix) 
^ulelroîsièmtlotiles reitnes,le méua^. 

Les troupeaux et le pSlarage , 

Valeu et bétes de labeur. 
Ca lots faits , on [ugea >^e le son pourroîl fiin 

Qoe peul-ftre pas une sœur 

H'auroit ce qui lui poiuroil plaû« : 
Alui clncune prit son inclinatLon ; 

Le tout à l'estimation. 

Ce fut dans U ville d'AtUéaes 



5o PABLÈ5. 

Que celle renconlre arrivi. - 

P«it9 rt gaai», tout approuTa 
Le paruge m ie choix. Ésope seul trouy» 

Qn'àprts bien du temps et des peines 

Les gens iToieni pris justetnent 

lie contre-pied du testament. 
SilatMfnnt vivoit.disait'il, queTAlliiiue 

Aoroit de teprochea de lui ! 

Connoent ! œ peuple , qni se piijue 
D'élre le plus subtil des peuples d'aujourd'Iint, 
A si nul entendu la volonté suprême 
D'an teatatenr! Ayuit abiii parlé, 

II lait le partage lui-même , 
El donne ï chaque sœur un lot contre son fi^; 

Rien qui pilt être convenable , 

Partant rien au xxnrs d'agreabte ; 

A la coquette , l'attirail / 

Qui suit les personnes buveusct ; 

La biberonne cm lé bétail ; 

La Dt^gire eut les coiSeiues. 

le) fat l'avis du Phrjgien ; 

Alléguant qu'il n'étoit moyen 

Plu» sûr pour obliger ces filles 

A se défaire de leur bien; * 

Qu'elles se mariroient daus les bonnet fàiDÎIIeS 

Quand on leur verroit de l'argent ; 

PaÎTOxent leur mite tout comptant ; 
CJe possUeioient plus les eSets de leur père : 

Ce que diioil le testament 
L« peitple s'étonna comme il se pouvait ^s 
Qu'un bomme seul eût plus de sens 

Qu'une multitude de gens. 



LIVRE TROISIÈME. 



A ILD. H. 

l-i'iVVESTiOR des arts ^tanton droit d'iînfne, 
flous devom l'apologue ^ l'Hudeiiae Grèce : 
Hais ce champ ne k peut tellemeal moinHiniicr, 
Que les dernïen venus n'y trouient ï glaner. 
La lèmte est UD pays pkiu de Unes dnertcs ; 
Toui lei jours dos autenis j font do dacouvertM. 
Jt l'eu veu dire nu trait assez Inea inveDlë : 
Imreibis k Raean ïlalberibe l'a conlé. 
Cta deux rii^ni d'Horace , héritiers de sa 1 jre , 
Disciples d'ApoUoD , nos maîtres , pour niieui diiv , 



( Comme ils as coofioient leurs peusers et leurs soiiu ^ 
RaoD conunmce ainsi : Dites-mol, je vous prie, 
Vous qioi devra savoir les choses de la vie , 
Qui par tous ses d^rés avei dejï passé , 
Et qne rien ne doit tiiii en cet ^ avancer 
&<Iuoime tAoudrai-je? H est tenq» que j'y pense. 
Vous ooonoiwex mon bien , mon talent , ma uaissaoca 
Dois-ie dai)f la province établir moD séjour , 
Pnndre emploi dan* l'uiDée,oubiem:k<irgp ïlacon 



5i FABLES 

Toul au monde est mi\4 d'nmernime «I de ctanOMj 
La guerre a «es douceuB , lliymeo a ses olirmet ' 
Si ic suiïols mon goàl, je Morois où LuMr; 
Mais i'iiî le) iViiens, la cour, le peuple, à coctencer. 
. U^herbe tli-desïui : Contenler laut le inonde 1* 
Écoutei ce récil avanl que je répbnde. 

J',ii lu dans quelque endroit qu'un mefinier et son 6U, 
L'uu virallard, l'autre enfant, noD pas des plus petits, 
liais gar^D de quinze ans , si j'ai bonne méiDoire , 
Alloient vendre leur âne , un certain jour de fbîre. 
AÙn qu'il fAt plus frais et de meilleur débit, 
un lui lia les pieds, ou vous le suspcudît: 
Puis cet lionme et son fils le portent conune un lustre. 
Pauires gens! idiots! couple ignorant elruBlre! 
Le premier qui lei vit de rires'Adata: 
Quelle farce, dit-il, voul jouet cesgent-li? 
Le plus ane des trois n'est pas celai qu'an pense. 
Le'mcliiier, à ces mots,coDnoît son ignorance: 
llmetiur pieds sa béte, et U fait détaler. 
L'£ne , qiu goAtnit fan l'autre façon d'aller , 
Se plaint en son patois. Le melioier n'en a cure ; 
11 fait monter so3 fils , U suit : et , d'aventure , . 
Fassent trois bons marchands. Cet objet leur déplut. 
Le plus ïieui au garçon s'^ia tant qu'il put: 
Oblïlob:desceudei, que l'on ne TOUS le dise, 
Jeune liomme, qui menez laquais il barbe grise! 
. C'étoit i vous de suivre , du vieillard de monter. 
Messieursjdit le meAnicr,ilfaut vous contenter. 
L'eufantmetpied a terre, et puis le vieillard monte. 
Q-nnd tiols fijies payant, l'une dit : C'est grandbœ.te 
Ȕu'il faille voir ainsi docber ce jtune Cls, 



L 1 V R F. III. 

Tandii qut ce oigaud , comtHC nn ér jquc aiùt , 
Fait le Ttau sur ion Sne , et penst eiie bien lage, 
Il n'eit , dit le meunier, pins de veaux ii mon ^« ; 
Paue^ Tolie chemin , ta fiUe , et m'ea crojcz. 
Àprix rnninta qaolibela coup mrcoap rtoroyéi. 



L^omme crut at 






In bont de mote pu , une troiiiènie troupe 
Trouve encore i gloier. L'on Ht : C« gens wmt (om ! 
Le baiulet n'en penl plua ; il mourra sons leurs conpk 
Bé quoi ! cbai^er ainii «elta pauvre bouirique ! 
S'oni-ili poiDt de pirii de leur vieux domestique ? 
Sens doute qu^i la £>ire ils vom vendre sa peau. 
Parbleu! dit le meunier, est bien ftni du cervtau 
Qui prétend contenter tout le monda et ton pète. 
ïlssHjons toutefiiit li par quelque, maniète 
Kous eu viendront k bout. Ils deuendent loui deux ; 
L'ineseprdauuit marche seid devant eux. 
Cd quidam les rencontre , et dit i Est-ce la mode 
(^e baudet aille }i l'aise , et meunier s'Incoaunode ? . 
(,lui de l'ine ou du maitie est bit pour se lasser ? 
Je causeille i ces gens de le faire nnchlsser. 
Ils tisent leurs souliers, cl conservent leur Ine! 
Kioolas, au rdwuts; tw, quand il va voir Kanne, 
Il monte sur sï b«te ; et la chanson le dit. 
Beauirio de baudets '. Le meunier repartît : 
Je suis ioe, il est vrai, j'en conviena, je l'avoue; 
Hais ipie dorénavant on me Mime, on me loue. 
Qu'on dise quelque chose , on qu'on ne dise rien , 
J'en veux Taire ii ma léte. Il te G( , et fit bien. 

Quant i vi^ia , sulvei Mars , on l'Amour , ou le pilnes ; 
lllei, iT^iei, coti 



54 ' FABLES. 

Prenez Itinme , ibbsje , emploi , gov 
I,« gent «a parletDQt , Q'cn.dontei DDllement 



.1 E deTO'ii pur la royanlë 

Ayoir commeDCë mon ouvrage; 

Jl la voit d'un cerlam cSld , 

Messer Cestet ' en est l'image : 
S'il a quelque besoin , lout le corps s'en ressent. ' 

De travailler pour lui les membrei se lassant, 
ChacDii d'eux r^1ut de vivre en gentilhomme , 
Sam rien faire , allégnaot l'ciemple de Castcr. 
, nfàudroit,disoieDl-i]s, uns nous qu'il vccûl d'air. 
Rous suons . nous peinons comme bina de tnouDe ; 
Et pooT qui ? pouT lui seul : nous n'en proliions pas ; 
Hotre soin □'aboiilit qu'à fournir «es repas. 
Cliâmoni, e'esl un méderqn'il veut nous Cilreappiendre. 
Ainsi dit, ainsi làic Les mains oessenl de prendre. 

Les bras d'agir , les jambes de Dwrcber : 
Tous dirent i Gaster qu'il en allât cliercher. 
Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent : 
Bientôt les pauvres gens lombirent en langueur ; 
II ne le forma plut de nouveau sang au aaeac; 
Chaque membre en souffrit ; les forces se perdirent. 

Par ce moyen les mutiw virent 
Qae celui qu'il» crojoient oisif et paresseux 
A l'ioléiél commun conidbuoit plus qu'eux. 



LIVRE III. 
Ceci peu s'aiiplMiucr i la gnnd«iir roj*Ie. 
Klk reçoit et donne ; ei la dioae est égale. 
Toni travaille pour eDe ; cl rétipioqurnienl 

Tonl tire d'elle l'elOneat. 
Elle Cùt luliaittei l'artluD deiei pe]ne9, 
Eorichit le nIarchaDd , gage le magiairal , 
Maindent le laboureur, donne paie ausoidat^ 
Dlscribne en cent Kem tea grïcei u>u*eiaii>cs , 

ËntrctieDl seule tout l'^Ut. 

Méoéniiu le sut bien dire. 

' a'allait séparer du téiat, 
ts disoient qu'il aroit tout l'empiri 
l^pouToir, le» tr^rs, ITionnenr, la dignité : 
An lien ^e loul le nud éloît de lenr câté , 
. Les trdi^ta, les impStsf.es fatigues de guerre- 
If penple hors des-murs étoit déji poslë, 
La pinpait s'en alloient cbereher une autre leirt 

Quand Ménénius lenr 6l voir 

Qu'ils Soient aux membres aèinl^abtct , 
F.lpaf cet apologue, insigoe entre les tables, 

Lea ramena dans leur devoir. 



L' a lonp qui commençoit d'avoir petite pari 
Aux breliis de son voisinage , 

Cnit qu'il folloit s'aider de la peau du renard , 
1^1 faim un nouireaa personoa^^. 

Il iliaWlIe en be^i-r, endaM* nn boquf ion , 
KaJtsalioulette d'un bâton. 



56 FABLES. 

Soi.3 PuLlier la com^muse. 

Pour [KiusiCi jusqu'au bout la nue , 
Il auroil volontiers ëerît nir son chapeau : 
( C'fsl mai qui «ois GuQloI , berger de ce troupeau. » 

Sa personne élanl aioM faite, 
Et ses-pieils de devant posa 'sur ai houlette,- 
Cuillol le Bjcopîiante ' approche doucement. 
Uuillot, le vrai Guillot, étendu «uc IlierbeUC, >. 

Dormoit alors profondément^ 

La plupart dn brebis dormoienl pareillemenL 

L'Iijpocrite les laissa fuire; ' 

Kl . pour pouTotr mener vers son fort les br«bi« , 
Il voulut ajouter la parole aui habits, 

Chose qu'il (Toyoit nëcetsaire. 

Mais «la gSta spn affaire : 
II ne pul du pasteur contrefaire la voiï; 
Le ton âonl il parla Gt retentir les bgds, 

El découvrit tout le mjstcre. 

Chacun Eeréveaieï ce .on. 

Les brebis, le chien, le garçon. 

Le pauvre loup dans cet esclandre , 

Empècbé par sou hoquetou i 

Ne put ni fuir ni se détendre. ' 

Toujours par quelque endroit fomrbes >e laissent pend 
Quiconque est loup agisse en loup ; 
' C'est le plus certain de beaucvup. 



LIVHE IIL. 



us BREaODIllEf 401 DEHAIDIKI tlB MOI. 

J-JES grcDDuilln , se luMDl 

De Yitat démocndqne , 

Pai Icius clammn Brent Ud( 
Que Ju^ les tonnût *u pouvoir momircIiiqDe. 
n leur tomba du ciel un roi tout pocifîque : 
C( roi fit toutefois tm toi biuil en tombuit. 

Que la gent msrëcageuM, 

Cent ù,n sotte et furt peureoM, 

Dans le) joncs, dans le» roseaux, 

Sins oser de long-iemps regarder au ïisoge 
Cdni qu'elles croyoicnt Jtie aa géant DouiêaUt 

Or c'iftoit na soliieau , 
De ^i la gravîu! £t peur i U pitmière 

Osa Ihcd quitter sa tioitre. 

EUe approcha , mais en tremblaut 
tm autre la suivît , une autre ea fit autaol ; 

n ea Tint une fourmlliùre : 
Et Inr tnmpe à la fin se rendit familière 

Jnsqali sauter sur lï'paule du roL 
le bon lire le sDuflre , et se tient toujoon coL 
lupin eo a Inentât la cerrelle rompue ; 
Donnei-nou», dit ce peuple, \m roi qui te remue. 
I«IBonar(iue des dieuileur envoie une j5toe. 
Qui les cj'oque, ijui leitue. 



'j8 fables. 

Qui les golie à son plaisir : 
Itlt greDOuilles de se pluindrc ; 

Ll Jupiu de leur dire : Eh quoi 1 voliî 

Vous avez dû premièrement 
Garder voue gouveruecoent ; 
Mais ue l'ajsm pas fait, il voiLS devoït 
Que votie preiniei roi fût débonnaire i 
De lelui-oi conlenlei-Toua, 
De peur d'en rencontrer on pii-e. 



l_jApitAinE renard allait de eonipagni* 
Avei sou ami bouc des plus ham encornés 1 
Celui-ci ne vojoilpas plus loin que son nei) 
L'oiiiTe étoït pa3ié maître en fait de tromperie. 
La soif les oMi^a de descendre en un pujtd t 

lÀ , chacun d'eux se diEsalttre. 
Apiès qu'aCondammenl tous deux en eurent pris , 
Le teoard dit au boDc : Que feion^nous , coiapiit} 
Ce n'est pas tout de boire , il ù,ut sortir d'icL 
Lère tes pieds en haut, et tes cornes aossi; 
Hets-les contre le mur ; le long de ton échine 

Je grimperai premièrement ; 

A l'aide de celte machine 
De ce lien-ci je sortirai , 
Apr^ quoi je t'en tirerai. 
Par ma barbe '. dit l'autre , il est bon ; cl je loue 
Lit gens bien sensés comme loL 



j L 1 V R E I T I. 

! TroBTi G« lecret, je l'Rïoue. 

I Utatiid aondapiiiu, laisse <onf»iiDpagniiii, 
' ' Et vous lui fait on beau seriDon 
Pour l'cdiorter i patience : 
, S U del t'cAt, dit-il , donné par excellence 
iAtaat de jogenjent que de bilrbé au mcmon , 

Tun'auraiipai, lia légère, 
DcKCndadaOB ce puiu. Or, adieu, j'en suiahon 
Tkhe de t'en tirer , et faii tons tet eSbria -, 

Cac pour moi j'ai certaine aBairo 
Qui I» me permet pas d'uiréter en cliemiii: 

Ea tonte choM il faut coouderer U Gd. 
VL 



J-j'aiqle «voit GBE petits an liaui d'un ail>re creux, 

h\ taie au pied , la chatte eiiire les deui ; ' 
Et nos l'incommoder, mi^entKnt ce partage, 
MètEs et nonrrisaona faisoiem leu.- tripotage. 
L* diatte détruisit par sa finirbe l'accord : 
£Ue grimpa ches l'aigle , et lui dit : Kotre niort 

He tardera poisible guèrea. 
yoja-voiu i acÀ piedi fouir îticessaiiuneRt 
Cette maudite laie, et ctenser une mine? 
Ces pool déraciner le cliétie assuriment , 
Bl de nos nonfrisiDQs aiorer la mine : ' 

It'aibre tombant , ïb seront déTorés ; 

Qu'ili s'ea (koneot pour asiiwét. 



So FABLES. 

S'il m'» reStoil uD seul , i'adoacîrois nu pUiutc 

Ail pittir de ce licD, qu'elle remplît de cisintCf 

La per6de deicend lont droit 
À l'endroit 
, Où la lait 4t<iii en g««ne. 

Ma bonne amie et ma voiaine , 
Lui dit-elle Tout bes , je taus doone qd avi* : 
L'aigle, ai tous lortei, (bodra sur vot petiu. 

Obligez-moi de n'en rien dire : 

Son courroux toinberoil sur moi. 
Dans cette autre famille ajaat Kmë l'effioi, 

La chatte en son trou se retire. 
L'ai^ n'ose sortir, ni pourvoir ani besoin» 

De ses petite) Ulaieeneoie moiBs : 
Sottes de ne pas voir que le plus grand des soini , 
Ce doit être celui d'éviter la fàmme. 
A demeurer cbez soi l'une et l'autre s'obetine, 
Four secourir les siens dedans l'occasion : 

L'oiseau royal , en cas de mine ; 

La laie, en cas d'imiptioo. 
La fïiiili détruisit tout ; il ne resta personne 
De la gent marcassins et de la geut a^lonne 

Qui D'allît de vie k trépas : 

Grand reuiôrt pour messieurs les tliau. 

Que ne «ait point ourdir une langue tr^trest* 
Par sa pemicieuae adresse ! 

, De ta boite de Pandore, 

Cdiû tfa'k meilleur droit tout l'unîvert «bliort*. 
C'est la GwrU, i mou itii. 



L'iTftOSVK Et JA PtMMC 

(jMlcvBiNiicUfBDt,o& toniounQrerirali 
Honte ni peut n'y tan^dJe. 
Snr te propos , d'un coott il m» louTieni : 

Je ne dia rien que je n'i[^Qie 
De quelqiie exemple. Vn tuppâl de IlMchn* 
Ulànii su untë , ton eapril et sa botma : 
tëHa pD> a'ont pa» tait la moitié de leur conne , 

Qa'ils aom au bout d<^ieun éau,- 
Cu jani que celui-ci , plein du jnj de la tmlle , 
ÀToit labaé se* scas au tùnd d'une bouteille , 
Sa &nnne renTcmia dana va certain tombeaU' 

U , lea Tapeurs du TÎn niHiTean 
Calèrent t loiair. A «on tdreil il treOTe 
Ii'aniiail de la mort à l'enianr de ion coqn , 

Un luminaire , un drap dei >nor(a. 
Oh! dit-il, qu'est-ced? Ma ftnbme ut-eUe leuie 
U-deaKuaon ^Hxiae, en babit d'ilecion, 
Kâtijait, ei de sa loii cootrefàisnot le ion ,- 
Tient an prétendu mort , approche de aa Irière , 
LcD pi^KDt; un chmdeau propre pour Luùlix. 
L'^ux aloa ne doute en aucune manièi* 

Qu'il ne soîl àleyeu d'micr. 
Qndbpenonne es-tn? dit-il k ce iuldniB. 

la cellérièrê du royauiBs 
Di3atan,repTi(^'elle; et je p(ate ii man^ 

À cens qB'ew^ la luidie Boite. 

Le mari lepait , aaiu songer: 

Tu ne leur portea point k Imn!. 



i^/ir A« D I Wer cul prodtiil la gonne n l'arufié* , 
Mi.'> fîl1cs,lMr'dit-i1, rom poumTout Tuitcr 
D'être pour l'himiBiite lignée '■ 

Egalcmmc i rcdottter. 
Or aTisons soi lieni qn'il tous fane Iiabiur. 

VojCT-Tons rts cura ArsilM, 
EtFei pelais si grainb, ai b«aui,'>i faicn doré»? 
Je me suis proposé d'en fain T» retraite*. 

Tenez donc, roici deu fai\cbenM : 



Il n'e» rieD , dh l'ar^oe , au cam qui me plaûe. 
L'autre, tout aureboun, vojant le> pikit pleins 

De ce> gêna namméa médecins , 
Ne Cttit pu J pomoir demeurer à son aise. 
Elle prend l'iutre lot , 7 plante le [H^uet , 
S'étend i taa plaUir sur l'orteil d'un paune honiae , 
Disant : Je ne crois pu qn'en ce poste je dMHmw, 
Tti que d'en dâoger et fajra luon piqnM 

Jamsis Hij^ncrate bm somme. 
L'aragne cepcDdant le campe en un lambris,- 
Comme u de ces lieux elle cAl fait bail ivil, 
TraTsille i demetirer : Taf là sa toits ourdk , 

Voilik des inoudieroiB de pria. 
Une servante Vient bsJàjer toiu l'oSTraf*. 
Autre lolle lùsuc, antre ctrop dc'bdat 
Le pauvre beiiion to4ii 1«s JDUrs A 



LIVRE ui. 6; 

Il la trouver la goutte. Elle était ta cuajugiie, 

PItu mallieurenie mille bit 

Que la plus nulbeureuse angue. 
Son hâie la menait tanlât Joulie du bois , 
Tiutôt fouir, lioiur ; goutte bien tracssHe 

£al , dît-OQ , i, demi pansée. 
Oh I je ne uurois plus , dit-elle , j nsiiler. 
Cbanponi , nu lœiir l'aiagne. Et l'outre d'écoBt» : 
Elle la prend au moi', u^liise en la cabane : 
PiHni de coup de balai qui l'oblige k changer. 
Li goutte, ilmilre part, va tout dmitte loger 

Chut un prélat , qu'elle coadanme 

A jamais du lit né bouger. 
CMicJaunei, Dieu «ail! les gens n'ont point de honte 
' De dire aller le mal toujours de pis en pis. 
L'une et l'antre tronra de la aorte son comptt , 
E( Ei trte sagement de cbangec de logU. 



JLiEi loups mangent gloutotmemenL 

Vd lonp dc4K ëtant de frùrie 

Se pressa, dit-on, tellement, 

Qu'il en pensa perdre la vie. 
Daoïluidemeorabien arantau golief.' 
Debanheni pour œ loup, qui ne pouToit crier. 

Près de b puM ime cigogoe. 
11 lui fôt ligiie ; elle accourt 
Voilï l'opëntrics ausSJtAt en besope. 
tUe teûra l'os : puis , poni no ai bon lomr. 



FABLES. 

Elle dcmmida sonBalaiie. 
Voire saUire ! dît le loup : , ^ 
Vous iiex,ii}> bomiï'coiDiiiénl 
Quoi '. ce n'est poi eocor beaucoup 
roir de mon gmier retiré votre ca» ? 
Allez , voiu él«s une ingrate : 
Jfe tombez jamail Kinl idb paU; 



Un liaa en paunnt rgbattii kur cwjuet i 

JeToij bien, dit-il, qu'en «fiel . 

On vons donne id la victoire ; 

MÙ l'ouvrier vous o dépts j 

n aroh liberté de jondie. 
Avec ploi de toison nous aurions le dejstif 

Si mes confritea savweiit peind». 









m ■iiit». 


c 

Mo 


RTAiir renard gascon , d'autres disent normand 
irant p™que de faim , vit au haut d'une treille 

Et couvert, d'^ne peau vençeillB. 










8l^- 



LIVRE Ii-I. 
. ItgaluutnaatfaitToliKuieniui repac 
j Uili.copune il u'; potiToil atuiadn : 

I DiMoltrep veru, dit-il. Cl booi pour de* goujau. 

I F(t-0 pM minix qnc de se plaindre ? 



Dàs) une mAugcri*- 
Dc TolatUet rempli^ 
Viîoieat le cjfpw « l'oison : 
Cehii-là destiné pour le«.regards du matlrs; 
■Celni-o , pour son goût : l'un, qui se piquoit d'itt* 
Umaieiual in- jardiD ;.l'auBe, de I> maisoU' 
t)«s Ibuà du cbSteao faisant. Ieurs^al«nra, 
ïiBtSt on ka eût ms cflte icftte naget, ^ 

Tantilcourii sur l'onde, et tant6l le plongu, ^ 
SiM pouToir satisfaire ï leurs Taine» envie». > 
VoJDurlecutBiuier, ayant trop bu d'un coup, 
Erit pour oison le cjgne; et, le tenant aif cou, 
11 iDoitl'égoi^er, puis le n^eiirt en potage. 
L'oliem, pris de mourir, scpUialen sgD mn^gi^ 
Le cuisinier fut fort surpris, 
Et. rit bien qu'il s'étoit mjprii.' 
Qiuâ! jameltroif , dit-il, iiD tel chanteur en soupe !- 
Naa,Doii,ne plai» aui dieux que jamaLS mtmuv couM 
La goi^ ï qui t'en wrt si bien ! 

ibul isni les dengen qui nous nÎTtiU in cKH^ 
Lf d^O paclK Ufi Buil i* >i*>i> 



A nkt -mSltata et plat iefaaieé^Uiée, 
La loups Srcni la paii avcojue tes bsbis. 
C'^toit HppaKimneat le bien dei deux partis ; 
Car H les loups ma ngeoiCDt mniuts bêle égatie, 
tes bsrgen de leur pean se faisaient maints balntfc 
lamaû de liberté, ni ponrl«sphar!lgea, 

Si d'autre part pour les catDages : 
Ils ne pouïcisnt jouir, qu'm tremblant , de Icun bMaL 
La paix se conclut donc : on donne des otsges ; 
Les loups, leurs louveteaux; et ks licebU, leurs clùent. 
L'écliaoge en étant fait eux fmaes ordiDures , 

Et réglé par des comiiiiss«ires,' 
Au bouc de quelque temps que mesneun les IoutMS 
Se virent loitpa por&itSf et friauds 4^ tArie, 
Us vous prennent le temps que daus la bergerie 

Bteaajetin les beigera n'étoieul pas, 
Ëtranglent ta moitié des agneata les plus gras. 
Les emportent aux dents , dans les lioii se i-etirenL 
Us sToiem arerli leurs gens secrètement. 
Les chiens, qui, sur leur foi, reposoient sûmosil , 

Furent étranglés en dormant: 
Cela fut sitôt fait , qu'ï peine ils te sentitéut 
Tout Tut mis en morceaux , un seid n'en écliappa. 

Nous pouvons conrluie de lï 
Qu'il fÎLut faire imx mëcbants guerre continuelle. 

Lt paix est fort brame de soi j ^ , 



. LIVRE I 
XIV. 



Ljc\\en,taTairittIoréa, 
Chirgë d'ans , et plnucnt ion aatiq^C pronmc. 
Fut enfin atuqué par lea proprea snjeli, 

Devcnns forts par la fc>[ble»e. 
Le cbeval s'approchant lui doDUe un coup de pi^ , 
Le ioap on coup de àtau , le bceal un coup de ron 
Le malheureux ]ioi],1anpiîiBant, tiùtc, et morne, 
Vevti peine m^r, parl'^e eaùo[«é. 

Quand Tajant l'^o Di/me à son antre secourir ; 
Ah I c'est trop , lui dît-il : je voulois bien mourir ; 
Uaù c'ett mourir deux fuit que AuiTrir (es atleinlet 

XV. 



ÂuTnEïOis Prognd l'hirondelle 

£t loin des vïllea s'emporta 
naDi un 1k>û oii dianioit la pauvre Pliiloméle. 
Ma soeur, lui dil Progoé, comment ïoiis poriei' 
Voici tantôi mille an* que l'on ne tous a vue : 

Depuis le tempe de Thrace, habiter painiî nous. 

Diu»-moi > que peiiMi.voui faire ? 
Ht qpitterei^Tous point ce sëjoor solitaire ?, 
Ah! reprit Pb^onèlc.weat-ilda plu* dou.^ . 



se FABLES. 

Fri^é loi reparut : Eli qiu>î!.CEUc mmiqw, 

Faut ne cliBDter qu'un aainlauz , 

Tout BD pW ^ quelque miUque ! 
La d^rt «M-il &il pour dei tnlenta ii beau! l 
VdDVi foire aox dt^ éclour leui? muvcïUfiï : 

Atuai-lûeii , eu voyant les boi^ , 
Sans ceue il ions touvieut que Térëe auttefbil 

Paimî d«> deraeuies psreitlei 
Eierça sa Curent «or vos dirinl .»ppw-. 
Et c'est le loOTenir i'aa ù cniel'Dutrage 
Qui dit , [«prit aa aceur, que \e ne vous Buii pas : 

En Vojanl les hommes , hélas ! 

Jl m'ai souvieut bUu davantage. 

iXVl 

Il rEHME aOTÏE. 

J E ue guis pas de ceux qui dûeut : Ce n'est rieo , 

' C'est une tëmme qui se noie. ■ 
Je dis que c'est beaucoup : et ce sexe vaut bien 
Qutfliou} le regr^ttioTia , pois^'i) fait noue joie. 

Ce que l'avauce ici n'est point hors de prapes , 

Puisque s'aaitj eu cçtte fublfi^ ^ 

D'uue iemint qui dans les Sou -" 

Avnt fini ses jaius par un sort deploraUa: 
Son ^peux Bucherchoit le coijn 
Pour lui rendre , en cette aventui», 
Les honneurs de la sëpnltute. 
Il airiva que sur les bordi 
Du fleuve auteur de sa disgiAce 

Mt gens se [4x>ineaaieBl ignonut l'McU«Bk 



LIVRE IIL 

Ce Uin donc leur dcrauidint 
S'ils D'iToieni de m femme aperçu BoUe Uèu i 
R une, reprit l'un d'eox; maisdiercliei-ltpluiitu. 

Suivez le fit dà li ririère. 
Db uure repartit ; Non , De le tùivei pu , 

Rttoxuaei plotdt ta aniire : 
Quelle que «Ht la pente et rinclLDalioD 

DcDl l'eau par u coorae l'empacte , 

L'eiprit de contradictiDtr 

L'aura dit flotter d'autre *ort«, , 

Cil bomme se railloit aoei bon de HiMn; 
Qaant h Vhaïaaa cotmedisaute. 

Mais , que cette humeur soit on nos 
Le d^fîkut du aeie et ta peotCf 
Quiconque sveoelle naîtra 
Sans bute aTec elie moaira , 
El JDsqu'iu boui coatredira , 
El, (il peu, cucOT par-delL 



-UiHOtsELiK bdette, an ooTp* long et flnei, 
Entra dani on grenier par un trou fort ^trqit : 

Elle lonoil de maladie. 

lÀ, vivant k diHT^on, 

la galande fit ctère lie , 
. Mangea, Toogea: Dira idt 1* vl«, 
El le lard qui pâit en cène oeeaaioii I 



î» FABLES. 

La TotU , jHiur concluikm , 

GrUHC , malliia et raliaDd&. 
Au bout delà saaaiue , ajaat Aiiié ud soll, 
Elle niteud ijoclque brait, veut >aTtii pv le trou. 
Ne peut plus repauer, et croit s'iue mepriie. 

AprÈ» «l'oit foii quelques tours, 
CVit, dit-elle, Veudroili me voilà hita sorprlte : 
J'ai puue pér Ici depuis cinq ou ûi jouri. 

Va rai, qui la tojoit eu peine, 
Lui dit : Vous BTiei Ion la paose un peu moins pleii 
Vous 4les maigM entr^ , il faut maigre lorlir. 
Ce que je tddi iUi là, l'oa le dit à bien d'autres : 
Uait œ conlbadoiks point , pK trop approfondir , 

Leurs aHàires'BTec les vûtres. 

«VIIL 



J'ai lu, cti ez un conteur de fàMea, 
Qu'un aecood Rodilard , l'Aleiandrc des chats , 
L'Âttila, le fléau des nu, 
Reodoit ces derniers misérables : 
J'ai lu, dis-je, en certain auteur, 

VtïÎ Cerbèie , éloit craint une4ieue à la ronde : 

Il vouloit de souris dépeupler tout le monde. 

Lei planches qu'on suspend sur ua léger appui , 

Lu mort-aui-rata , les souriàiro», 

^ «Loieni que jeu au pr« de lui 



LITR^ lit. 
Qd'cIIgI n'otoieiu sortir, quTI avoit b«u clicrclicr 
Le galant dit le mort, cl do hani d'an ptaocbct 
Se pend la télé ta lus : la Bjte K^ératé 
A de oeitaios cordons se lenoit par la pâte. 
Le peuple dei wmiii croit que c'est chStimenl , 
Qu'il a fait nn larcin de râc ou de fromage , , 
fgratiguë quelqu'un , cauië quelque dommige ; 
Enfin , qu'on ■ pendu le nuuviis gamonent 



Mettent le Dcz 1 l'air, moaireni im peu la tel* , 
Puis rentrent danslenn nids à nu, ' 
Pui* MMorlanf font qnain pal , 
Puii enfin se metunl en quête. 
HiU Toid bûn uoe outre lïle : 



Attrape les ptn* pi 
Koui en u*oni plus d'un , dll-il en lea gobant ; 
C'est tour de TÏeille guerre ; M vos caTema crenwa 
He TOUS saonrODt pas, je tous en aTtrlis; 

~Vaui Tteudrez toute* au logii. 
n pnqdiAiaoil vrai : notre maître Hitis , 
RDBr b Kconde fois , le* trompe et In affine , 

BlaDchit sa robe et a'enlïrine; 

Et, de la ioite d^gols^ , 
Se nidis et le Uottil dans une bodie ouTcrte. 

Ce fut i lui bien anse : 
La geiu IrDttc-iiKDu s'en vient chcnûier u perte: 
Un nrt, sans plus, s'abttieH d'aller flairer sutancq 
Câoit un vieux routier, il laroil plus d'un toui; 
Hème il aToit perdu-ta quege i U bataille. 
CaUMenbrinJiHmt ditri*B^*aiU*i 



9, FABl.BS. 

G'&rbft^l da loîii uigàiéraldo cbali : 

Je (oupfonoe deasmu encor quelque nmchiiHi 

Bien oe U utt d'étr* âiïiw ; 
Car , quuad ta •erois mc , )b n'appmclmcài pM. 

Citait Inen dit à lui ; i'apjnDUTC ■ 
Il éioit eapénmeDté , 
Et UToit qae la méfiance 
Eal mfav de U lOreté. 



LIVRE QUATRIÈME. 

flASLS L • 

A ■ideMobtUi Ae Sériai! 

^tTl«?'. dt q^ h» MtcMi 

Et q;m DMiahM (onie bde I 
'Â votn îudiflïnpcB pvèi * 

Ans i«n innocenti d'un* OUi, 

' Tb Iio4 ^'Anoiir «it dMoUî T 
'àmaat Ml nn Am^ mittre!* 
QnucBx qu pMU nfl h cotiookm 
QcM par iJdt , lai ni •«• cm^ 1 
Quand oo ta pnia deruii mt» 
Si la iMtf *j)iu oOênu , 
I« &U« an noioa k pentwoftir: . 
Cdlo^ pieod Uen rmoiaa ci 
Da TOiii k TOI pûdi t'oSiir, 
fariU* «1 par [«ccMuiiNuaDce. 



FABLES. 

-TOfu prU, k qatlfue ai 




Qa'oii *oD , ijainil 3 

VuM nùmx gîte dnq a 
Qu'nw&ma 
Qu'mx «dumiIs da 1b m 

KoD* d«voDi femcT kl ortSlW' 
ton* on qtd t'en loSra < ^i rniOe l'en plaîadioiit. 



Lix uotuln «t la fbuimî a>DU*ioieiU de kiirpik 

O Jn^tei 1 Ht U piemiin , 
FaDt-3 qn* l'ainoar^tropre aveugle 1e> cspriti 

D'oM à lerribla nwiièii! , 

Qa'ini tQ et rampant aninul 
A la GUe de l'a[r QK te dire ^<] 1 
JeboDteleipaUif, je m'asuedsi ta taille i 
Kl'oD t'inuuleimlicnif .i'digaâte deraot toi; 
Fendant qoe «Qe-d , chétive et nûérabJc , 
Vit troia fitat d'un leva <fU'eUe a traÎD^ chez uâ. 



ir la tête d'un roi, 
u d'iioe belle 7 
Te U lu , «t je lifÛM nji Iw^u aain quand t« **■>; 



tITKE IT. 

Ja M» pMÇ ann dm dienai i 
Jt idiansK d'un teint la bluieliair utMélle; . 
EiUdenù^maî&quiAUt Iru bemrf , .^ . 

Udc fammc aUaiu en CDoqntu,! 
C'ntnnajiutamemi^^nchacinpnuM. ,.-, 

Puis atlcz-moi rompre U téw . . 

De TM gmien ! Atcz-tow lUl ? 

Lui r^ii{ii> U «flAwgiri. 
ToM hantei h» paloi* i nwû on tom [ nnidit 

Et^iuntkpiiliftb.fHiiiteB .-..I 

De ce qn 'on «en deriat lea dieux , 

Crojex-Toai qu'il en Taille mieux ?' 
Si *M»tBUeipiuioi^,Mjiv4£>atleipi»fiaHP. 
SntlaiaedeeroU, etuir ceUe duioet. 
Voue iBei «nu, {ijUntcf , jeji'eQ dùocUTiçA* fmf 

El }e tu* çie d'un prompt tn^pai • 
Cette infrartnaiti biemonvent «M pnsift' 

l'en éeavienl ; il^t noir aioN qne tob* et 
le Tnx qu'il ait nom mouchs} ett-i 

Vovi A«iî|B >oan«r vos mérita ? 
Komme-i-oii pa* nuu moacIiM tei piTt«îtMÎ 
Caaca doDcJe tenir, tu liog^ n vtia ; 

N'q«s (bu CM bvMai peot^M. 

Le» motidiee d* Gonr eont cJMMéM ; 



De ftidd, de Imgnm, de mjeiw , 

(^nd FUbm itpiaa mr ua nurc ~ ' 

Ibn i* Nani dn liait de me* tnTwu 

Je nlni , pu monte ni par Tiux , 

ITt^wer «1 Tcnt , Il k phùtï 

M *i(nf NOM PI < l«B«Bli« t 






V Leioin <ja» î'auratptfsdïKdn.iIi'émipUtt. 
le ïoUâ'enj*SgoetBi par-là ' 

Cr qne c'est qu'i^ hotte éa yéntMt f\mfi. 

Adieu ; je perdi k umpt : IiûK^-inoi tnnùBw J 
Ni mon ptnio-, ni ntoo Mtnxdi*, 
He M noqilit i bsInDer'*. ' _, 



Ll lAHDtJflEIt ET'^^â'*È1<>ièVB. ' 

U B uuatenr da iudfnajja , ' ■■'''■'•■ 
Dciiù4>MirgMia ,' denri-m AuDt , 
Pouïdoit flâecnaiii TÎIlage ' '* 

UnJBrditfÉwèapTAIprcetlecbiitieimC'' ' ' 

11 avolt de plnnt vif ferme celle«ttriÀieV '''^' '^' '■', 
Ucroissoientiplatrirl^eiOefet-WlaiHiei' ■ ■"■ ^' 

DequoilairelMï^OtpoUTIsfMnitlMdllttlJH, ' 
Peu de jasitiin'd'Espegne , rt fcrce BerpoleL ' 
CoRe tÊiàU par us Mtm traubWe 
Fit qn'BD wigDeuT dn bdnrg QotVtlIldttme K pUigbit. 
Ce maudit auiakl'vleiilpmidn-WgOTitéé' ' " 
Soiret n>a(ÎD,dit-il',et deïpii^ierii!'*-"" '' 
LeipieiTe9,lMMloDS,7'p6'ifttHl4iiFbt«&r ' 

nest9orcier,iecrais^SOT(M!)i^'rilïdtfe, ' 

Rep«n(il«HigMtir:'Rlt-;rdiablé'i'MiUU«,". ' ' '' 
Eu d*pit de ses tourt, l'fItiraticM Jnëiitiït'' '"■ " ' 
Je ïou» en idÈrrf ; bon bonûEE ,'sliT iiii' tleV" ■ *' 
Etquand? Et dit demain, slfls TMM-phuTçdtg-Utap*. 
La partis ainsi faite, il Tient atetries gènal '' 
Çt , d^ennoiu , dit-ii I *ct> poiilMi aont'ib IcDftn 3 
La SDe da lagii, ^'od TOMTOfé, ap^roAn: ' 



tITRS IT. 79 

(^nd la nuirtroDs^nolis? quand «nmoi-nouidsigaidiMl 
ïonlianiDiï, c'est ce coup qu'il làul, vaoAm'catâodn, 

Qu'il but SïQilleT 1 l'eticitctilc. 
Qitant c«i mou , il hit conooiiuace itM cDa, 

Aoprts de lui 1> bit utwir , 
Ficnd une main, unbnt.lère ufl eoia ja loac h M^i 

Toul»»ni»>dontUbelU . 

SedéféDdiTwgnodrtipcct: . . 
Tant qu'au pèrs à U fin cela devient (lupcct; 
CepcDdant os fiic^uM, on M tae en cuisine. 
Dcqnnod sont vos junbaat? ili oui fut i|i>niie mine. 
Koniienr, ils 90Dt i Toiu.'Viainierit, dit le lei^eur, 

Je les reçois , et de boa ecmtr. 
Il déieune tivs bien ; aussi bit sa foinillc, 
CIiieDS, clieiaDX eti^}rt«, tons geru biea endeôtéi: 
Dcommuide elièi l'hâte; f pr<nd desliliertcs. 

Boit son vin , caràsse sa lîtle. . ' . , 

L'emboma des diivii^rs lucn'ile au déjeuné. 

Cbacnii l'anime et se prépare: . ' 
tel trompes et ks cors (ont nn ici Imiamarre' 

Que le bon homme est étonné. 
Le ^ fat que l'on mit en pilPnTi équipage 
le pauvre potager ! adieu planches, ciuTCaui, ^ 

Adieu cliicorée et poireaux ; 

Adieu de qum mettra ap potage. 
Le UÏTTe Aoit gtt<! deisous un maîtia chou. 
On le <{ulte , on le lance ; il s'eufuit pat un tro« , 
Rmi pas trou , mais trouée , horrible et large plaie 

Que l'on 6( à la paurre haie 
Pet ordre du seignpur ; car il eilt Lté mal 
Qn'im u'eAt pu du jardin sortir tout à ifi^raV 
le bon bomme disait : Ce wut K jdàz deptiDRA 



9t f±»l.Ei. 

|I«îtonIelÙMWt dictict lacIiitcuetlcifEiM ■ 
Firci)! p^a> ^ <l^f^ «> ww htnre de tanpt, 

Qoe n'en aaroicnt fait en utM niu 

Tout Ifi litire* de la proTiDce- 
Petits prlo«» , TÎdei voî débat» entre TOM : 
De TMonHi mt km too» Kriei de pandi Ain; 
Il oe le* faut ioniaU engager deii* voi gneim , 

ni le* faire eotraf nv Tos teirra. 



I,'*IE B»LI PETIT caiEft 

JW I fîa^oi» point notre tekot j 
Rpiu ne fëtio3B rien arec gijce : 
Jamais un lourdaud , quoi qu'il &9M^ 
Me lanrtHt pauer pour galant. 

Pvu de gcDi , que le ciel cti^l «t {ratiSe , 

Ont le don d'agréer inCui avec la vie. 

C'eat un point qu'il leur tant laiuerj 

£t ne pu reMonlileT ik l'iDe de la fable , 
Qui , pntiT M rendn ploi aimaMe 

El pUu dier ï Htn maître , aOi le caieiav. 
Contmentl disoit-il en «on ans, 
C*cliieD, patceqa'il eitnùgncn, 
TiTT* de pait i compagiKin 
Avec moDiieur, arec madanM : 
Et j'aurai dea coapi de bïtan ) . 
Qne &itil7 il donne la pat*, 
F(^ auuilét il cet baii^ : 

SU ta faut faire BiitaQl afin que l'oD DM dat 
Cd4 a'atpaa bÏMi malaiié. 



I MviiEir. 

I Dta cetu adninl^ pouà. • 

[ V^MIKHiiMttneaiuc.ils'cDTiuiiIaurdtiMM, 

Mon HO* McAmpapicr, pour plni gruiil anunoeu , 
D« no.iliuii pkcïeax cette actûm hardie. 
OUah! qndlecareueln quelle mdodicl 
DhlemdtraMaNtAt HoU, Haitia-UloBl 
Kntiii-bâtini accourt : l'tme change de ton. 
Aiui finît 11 cxnoâdie. 

' VI. 



L* Dadoii de* belettes , 
Hoa pitu que celle des chat) , 
Pe vent mcmi hies sni rats : 
Et uu lea porte* ritmiie* 
De leur* helntaûiuu , 
L'anîmil 1 longue ^cbioc . 
En léroit , je.n'inugiiie , 
De gnnda destnuliani- 
Ot, ooe certaine uuice 
Qu'il en âoit à fiÛBon , 

Leur roi , acamûi Batapon , 

Hit en crnnpiyigune armé*. 

I«s bdettct , de leur port , 

D^)a7trent l'étei 

filonci. " 

\m TÏctNie bp^nf* = 

Fin d'un piâret l'v^iàfm 



tABLÉfe.' 
Du uDg dï phi9 d'oos Urnit. 
Mail la perte la ptna grande ' ' 
- Tomba presque en loiu cddrelH 

Sur lé pniplë souriqnui» : ' 
'-Snd^TtnK fui enciiie. 
Quoi ijnè pOt ftire Artarpox, 
Paicarpfli,MW*irp«i, 
Qui, loalcouveredepouMiire, 
SoQtmtïiH >uGi long-temps 
te) efinrls des comlutllanti. 
Leur rësislsDce fut vame , 
11 fallut c^der an Bsrt 'i 
CliDcuti l'enfuitaa plm lôrt, 
Tant'$old»t que capitaine. ^ ' 
Lei princes périrent tout 
La TBcsi[le,daiis des iront 
Trouvant sa retraÎLe prête, 
' Se saura S0D9 grand irnTuiV; 
Mai* les Kigneun sur'Ièur tjlè 
Ayant cHacua un plumaS," ' 
Des oornei ou des aigrettes , 
Soilcorome manques dlionneur,' 
Soit aSn que les belettes 
En conçurent plus da peiir, 

Cela causa leur malheur. - - " 

Trou, ni iènte, ni a«TasW, 

Ne fut lai^ asseE ponr'énk t 

An lien que la populace 

Eutroit dans les moiiidriiaâ^K: '' 

La principale joDcbéa' -" ■' ■ '"■ 

Fut donc des piwcipau nM. 



LtT;KB iT; 
n'est pM petit {tmbnrai. ' 
Le trop.MperiM^qujpagf 
Peut loiiTciit «D np puugi 
Canseï do rf^nlfoitot. 
Lapeth^CntaalaAfluie' , ,,. 

Eiquiient fbtt BÛéinsDI : .,, . , 

■■ .,. VIL .•.,:. 

Vii'£>oit cl^.k* Onca mxniyBt- m f 

B^mûent avec eux en rojage 
Singei et diiem lie bateleun. 
Cd DaAèe'to cïl'éipiîpage 
NoD liun d'Aibines Et nanfrage. - 
San le> il*ii{AIn> tom eût péri; 
, Cet animal CM fwt ami 
De notre espice : en son lûitoiM . . 
Plina le dit ; il le fiuit ouïre. 
Il uuva dose tout ce (^11 pii^ _, , 
Même QD râige en cette ocaurence, 
FroStant de.h rffMDiUiUKt , 
Lui peiua devoir Mia uhit : 
Ca dauphin le prit pour un bomm*, 
El lor ton dos if fit «awoÎT 
Si Bnivimri4nq>'vi> "« cm «oit . - 
Ce duotenr que taDt on itnomme. 



ÉM-VOM rMèBM )*t|;MUMf ' j 
Oui , dit l'imn ; <* m'y M 



Un ip>ep «orna wt JUp B wfci. - 
Le dHqriùn dtt-, «mffmdMii 
Et la Pbd* I pm nuâ 



IhathiiiMintliMnftD-Mrif ' 

I« natt-d'an pmt 

Da lellei gciu il « _ 

Qni prSDdroient VmgirBnl pOV IMm,| 

£tqiii,uqiuiaiit aupliudin, 

Puisni dt tout, et u'om ii«n vil 

Ladnplpiift.HwnvIi'UlKt^ 

R|hlMgolWi P«W hN, ' ' 

n ('ipaiçolt qa'Q n'a tM 

Dd biul dM s«nz rien ■ju'OM ÏMI 

m'y Kplon^ ( et Ti ikoUTCl 



:v:iiL 



De en dùtn qui tint Kwtéi, fc i wy U j IÉi l fa» wÎ OIhJ 




^u qoc , pour tDSt ce mlK , k wo h«c 3 4ebAi 

PmriiwinTi. tri^nr, jrnm m jn , mllii g-*" 

Kb I^» > ■> poaT no MM d'ongl ai ijatSipM tUAml 



ÎM ptive ia £cB D'«n ^toît fowniat lortc. 
i, la b , M BdMnt d* b'cb <A(Bir cien , 
Il TOMpMi^sa bTiB-, BMW pïta> Vidol*. 

IfM-a valu , dît-il , MnilnMiit OM obole ? ' 
<1^, «en de moD l<^ , cbenJie d'uilni abtck 



Otn'apeintiiniiimfn'avMqBalebtioiL' , 

^H je u lODidiwnii 1 plM BM miiiM Aokot 1 

J'ri bim fut d* àuufff àt ud. 



» «Bài rAmi BEI 



LlBpaoïinuu^ 

r^ (mai d'»iiti« paoD* tout fier «e panidi , 

CiofuU Mn) un bon paiti>iui>g>- 
f^lllji'nn 11 n T ■ -"* "-' '■-*-^r n- 



U FABLES.' 

Et par meulKUt les paoni plnin^ d'éirMg« Mil* : 

Hdnw venin pareil» a'itSDtréftiaMr . ' - ' 

Il tut per «os mis ï la porte. ■ -• • • 
Il.e>t ataci dé geais li deux pieds comme lui , 

Qui te parent souTtot de» depouillei d'autnû, 
El que l'on noBime plngiaire*. 

. Ce ne sont pjis lï nie> aSiiires. ^ , , , 

X. ■■ ■■ ■ ■■ 



I j e premier qui TÎt_ui] cliamean^ 

SWuit i cet objet oôuvwiyj -t. ..i',-. ■. 
LcMeoiidapprocha^letiobi^e.<)iaI^ir«; , ^ 

Un li^pn pour le diomadeire. ; _ 
L'acconnimance sinai noua rend tout tàçùlier ; ^ 
Ce qui nous paroiMoit (embje eC aii^lier 

S'aHirivirise avoc notre vue ^^ 

Quand ce vient ji la coDÙnite. 
Et puisque nous voici tomJiés cu^,i^ i^iiet : 

On BToïL misdesgeoi au gueti 
Qui, voyant sur les eaux de loin certain objet , 

~ ntei(l ï'empLC^e^de dire , . 



ms' 



Quelques raoïucnla uprf», l'ol^el de<î(il li^lot, J 
EIpùËinacèilê, et pdisMlli»^, ^_ 
Eafin Mtona llottaulaiit l'oiide. _^ ^, 

J'en (lis besowiup dr^v teMn>iiil''> *>' 
A qui ced aimâendniii bien ;i''-.^--- '■ ■• ''- . ' 
De loù , c'eat ^elque ehon ; et if'pH:* MHn-'àfrfHn. 



LIVftK IV. 



Jl KL, roauDe dit lUeriio, cnide tDgEignn «atrû, 

Qdi souvent ««ngeigoc Boi-néiiie. 
J'ai r^rct rpu ce mot toit trop vinii nujauidlraî : 

11 m'a toujours semblé d'une intrgit «xtrfne. 
Hais afin d'eo Tenir au dessein que j'ai pria : .- 
Vtx rat pleio d'emboap'rnot , gm , cl desnmnistuau 
El qui ne coDDoiuoit l'aveDl ni le catâBS, 
Sur le bord d'un marais éga joit m egpriu. 
Uue greUDuilIa approclie, el lu dit en ■■ laa^t^ 
Venez mt voir chez moi , je tous fêtai fealin. 

Hcuirt nt promil soudain : 
It u'ëtoit pu besoiti de plus longue haranmi*. 
Elle all^a pourtant les délices du bain , 
La coriositi! , le plaiûrdu vojage. 
Cent rareléi i voir le long du marécage ' 
Do jour il conuroil à ses petits cnfunts 
La beautés de ces lieux, les mceuis des habïtaDli, 
Et le gouverDCiBcnt de la diosc publique 

Aquatique. 
Un point sans plus icuoît le galant eiap^é : 
n nageoit quelque peu, inais il Mloîl de l'aille. 
La grenouille à ccLi trouve un trèi bon reniide : 
Le rat fut i son pied^parla pais atlacbëj - 

Ud brin de jottcen lit l'alïîiire. 
Dans le maraii enné , notre bâone nnimtM 
S'sfforre de tiret son hâte au fiind de l'eau , 
Contre le droit des gens, contre ia lin jurée} - 



M FABLES. 

Prétend qa'cUc en fera goige-duiude et eoHe : 

C'Aolt, i «on ITÛ, OD eicdknt uuneau. 

D^i duM son taptit b galande li croque. 

D aueilelodimixi la perfide s'en moque: 

Il réwte 1 die dre. En c« combat nouveau , 

Un iniUli, qui dans l'air pdDoit, fàisoit 1> ronde, 

Tràt d'en-hiut le paunet m deliattant hit l'onde;' 

nfimddessa», reii]è^,et,paimfnMmo7en, 

La granoDilte et le lien. 

Tout aofiiti tant et û bieo, 

Qpa da cette danble fioie 

L'oisean K donne au onur jiùe, 

Ajant, de cette façon , 

A sonpdi diaii et poiuon. 

E« luse II mieux ourdie 

Peut ntdre ï ion inventeur; 

Et souvent la perfidie 

Betoucné sui son autenf. 

XIL 

THIIDI ISTOTlrAB lE* AaiMleX * ALEZAimft 

\-)tiE fable avoit totus panni l'anliijuii^ ; 
, Et U raison ne n'en est pas connue. 
Que le lecteor en lire nnemonlité ; 

La Renommée ajanl dit en cent lunx 
Qu'un 13s de Jupiter, on eettain Alexandiv, 
Ni voulant lisu laiœT de libre sons las deux, 
CoDunandoït que , sans plus attcndie, 
Tout peupla t SCS pieds a'atUt midi«. 



I, T V R F, I T. Sg 

QoMlnipUci , li^maiiB , élêplmnti , Ttrmiiseaul , 
Ltt rdpubliqucs àe» oïscaut : 
LadfcsK Bui cFDlbouchrs.iJÛ-jei 
Aruit mu parlnut la leireor 
Eb pdwant l'cdil du nouvel cmpetenr, 
UaaDÎmiui, et toute espèce L'ge 
I De MD Hol ippélU , chiimt que ceRê lôî* 
U fiQôit jnbir d'auErn lois. 
On ('tasemlile au dcsen. Tous qiuKent leur tauitre. 
iyrti diten >vii , on ri^out , on conclut ' 
D'cnvojer bommage et tribut. 
Pour l'hommage él pour ta mBDiéiv , 
L« linge en fci ciiargt 1 l'on lui mit par écrit ^ 
Ce que l'oD louioil qui fttt dit. 
Le seul tribut los tint eo peiue : 
Cn que donner? U falloic de l'argniL' 
On en prit d'un prince obligeant. 
Qui, pouëdani duu sou domaine 
D« mines d'or, fournit ce qu'on Toolut 
Ccmme il fax question de porter ce tnlnit) 

I4 mulet et l'Ane l'offrirent, 

iMttdi du clienl ainsi que du cbamean. 

Touî quatre en cbemin ils seminni, 

krec le singe, ambassadeur nfinrean. 

I4 cararane enHn rencontre en un passage 

Hnuc^nenr te lion. Cela ne leur plut point. 

Roua nous rencontron» tout à point , ' 

Kt-a , et nom voici coinpagoons de vojog», 

Tallois offrir mon &it ï part ; 
Mail , bien qu'il «oit léger, tont fàcdeau ri'embarrtsi» 
Oblige^mai de me faite la grtee 
QÎi« 4'en portai ctiacuD on quart : 



Ct M TODS stn p.iji (IDE cliBf^e lro[> giaïuk ; 
Et i'enierai piu9 lilnt, et bien pliu en état, 
EIn cal que la Tol«un attardent notre bniidi) , 

Et que l'on ea vienne mi combat 
Ëctuiâwre an Mon rarrntent se prntiipie. 
f.e voiU donc ■dm!] , soalngé , bien i-e^n , 
Et , malgré le bérot àc Jupiter issu , 
Faionlditoet vivant sur la bourse publique. 

Tout borde de ruisseaux , de (leuntout diapré, 

Ob maint mnntOD clieTchoît ^ Vis, 

S^our du frais , véritable patrie , ^ . 

Des z-j)h]'ra. Le lion n'j fht pns, qu^ ce; ff»> 

Il M plaignit d'€lt« malade. 

Coutiniiei votre nnibassade, . . ,. ■ 
Dit-il ; je sens un feu qui me brille. au-dedana. 
Et veux cbeirher ici.queliiue licrl^ s/ilalnin). ^ 

Pour vou», De perdci point de temps;-. 
Rendra-moi mon aident ; j 'en puis avoii; afàil«. 
On déballe ; ei d'aboi^d le Hon s'^ria , 

D'un ton 4jui tànoignoit àa.pve: , ,; 
Que de Sites, 6 dieux! mes pi^es lie nionnoie 
Ont pioduitei 1 Vojez : la plupart sont déi^i 

Ansu grande» que lears mères. 
Le croit m'en appanï^t. Il prit tout làdunu; 
On bien, t'il ne prit tout, il n'en demeura guère*. 

Le singe et les lommiers confus , 

Suu OMT T^liqoer, en chemin se renûrenl. 

Au fibdeJupiter on dit qu'ils Kplaignitenl, 

. Çt n'o) eurent point de laiion. 

<3«'rtt-a f»hî C'eût iié lion cpntrc lion J 



LIVRE I T. 
Et la pmierlie (lit i Citsaice» i comrrra, 
L'unraaDes'attaqnaiit, ne font pat lenralànc*: 



J_7xtoatteinpHleiebeT9uxne9ontiiàpoar)8>liH 
Loraque le genre bunuiu de gUudi m cobuoIor, 
Ane, cbevai, et mule, aui fori-ts haJntoït: 
Et l'on ne vojaitpaiiU.coiiunGau^iMeoùaODitai 
Tant Hc scUes et tant de biu, 

Tant de divises , tuât âe C3apitei^ i 
Comme onasi DC ïoyoit-on pas ",. „. , 
Tant de festin* et tant de doc$9. . 
Or un chi;Fa(ciit,àlora différent , ,.,,,,., 

Avec on cerf plein de vitesse i 
Et ne pouvant l'attrspet en coaraat, , ,| ^, i 
Il ent reconrf à l'homme , injplora ton adresse, 
LlnHtmc lui mit nu frein, lui saiilasur te do»,' 

Ve lui donna point de repos 
Que le cerf De fût pris, et a'j bissÂtla vie. ,^, - 
Et cela fait , le dicral TcmetcJe ._ ^ ; , ,, 
L'homme son bicofuileut, disant : Je suis à voui : 
Adieu ; i« m'en retourne en mon tiioni wiivgè. 
Son pas cela, dit l'Lomme ; il £iii meiiUau chci ne 
Je lois trop quel est votre usap. 
Demeuiei donc ; vous serez bie^ traiif, . 
Et jusqu'au ventre en la litière, 
IléU»! qvCMrt la boi>ne cbln 
Quand on n'a pula libaniî 



()« F A B L E 3. 

Lt cb«vil s'apCTfnt qu'il sToit iait Ibli* : 
Hii* il a'é*ûl ptos tempa ; d^i, ma êcnrii 
Ëtoit prÂu et touts bitia. 
Il j moDrat en miaint tm lien : 
Sage i'il eAt remis une légèn oflbnK. 
Quel que sok le plaivc que cause la vccgnoce, 
C'aM l'acJKler tnp cher, iiue l'acheter d'un liai 
Su* (pli In autia ae loiit neo. 

KIV. 



LiM» grand*, p<nu b plupart, aont masques de ibclirc; 
Lear appKVDca impose au vulgaire îdolitrCi 
L'Im n'en Mît juger que par Ce qu^ eu Toit t 
Lt renard, an noQtraire.ï foodleseuttUM, 
.iMloDtiM de tous seilsi et, quand i) s'aiwccoit 

Qoe levr fut c'est que bonne miDC , 
U leur applique un mot qu'un haut* de hiro* 

Lui fit dire fim ïpropos. 
Cioit un buate eieta, et plus grand que uatuie. 
Laieuaid,eBloasiitI'«ffoitdeli sculpture, 
■ Bclla tAte , dit-il , tBaia de cervelle point B 
Comlùai d> grandi leigneun soDt bustes <D ce p^til I 



ti i>ODr,'tA âalTBK II LE ciivaii 

JuAliique allant tenfdir M traînante nameDci 
Et paître l'hcrfat ttaOTeUa, 



L I V R E I V. 
. Fcim >a porte ■• loquet, ' 

Non tan* jiF* a MD biqucl ; 

Gwlo-Tous , mr *i>lc« vit, 

D'ouTTÏT, qucl'oDne roui die, 

Fonr nueigne et mot cla goM, 

Foin ia loup et de u race '. . 

Comme eUe diioii ces moif , 

Lelfnip, de forlUDe, pauei 

Il les tect^eille i, propos , 

Et les garde en M mémoin:. 

L> bique , eanune on peut croiif, 

M'iiToit p«» TU le glouton. 
Oit qa'û la Toit partie , il contrebll un ton , 

El, d'une voix papelarde, 
B demande qa'miotiTTe, en disant, FbiUdnloHpI 

Et croyant entrer tont d'un coup. 
Le biquet loupçonneui par la tente rëgaiide : 
HoDtrez-iDoi pâte blonclie , ou je n'oiiTrinâ point, 
S'ccria-t'il d'abord. Pale Manche e» on point . 
Cliei les loupa, comme on Mât, rarement en «u^. 
Celni-à, foit mtpiiid'eatcmlte ctlan^aga, 
Comme il Aoif Tenu s'en retourna «kel aoL 
Oh suroît le biquet s'il èftt ajouUi Toi 
Au^not du guet ■ que de fortune 
Hotte loap avoit eutendn? 

Deux sOret^s Talent mieux qu'nne ; 
El le trop en eda ne fut )amai) perdu. 



v^Elmpnic remeten roëmoire 
Un de su compagiiorja qui fnt mcor nûeas [nî> t 
Il y périt. Voici l'hisloire. 

Un ^llogeois avolt ii l'érï'rt mil logi». 

Blesser loup aiieodoit djape^uie à la porte a 

Il avoil Tu sortir f^er de (oute Aortt , v 

Veaux de lait, agueoui cL brebii, 
Régimeat de dîadoiu, colin bonne provende. 
Le larron conunengoit pourtant k t'enui^jei'. 

11 ealeud un euliint crier. 

La Qière aussitôt le gounoande 

Le menaça , s'il ne se tait , 
T>e te dqnncr iui,1au{>. L'animal se tient prft. 
Remerciant le> dieux d'une telle aventure :. 
QuuidlB tuècçapuiiant sackcre géuiture 
. Lui dit: Ke criez point i s'il vient, nous k tAroof. 

Dire d'un , puis d'un autre '. Est-ce aiiui que l'on iraâa 
Les gens faits comme moi ? me pieod-on poor un soi ? 
, / Que quelque jour ce beau manaot 

Comme il disoil ces mots, on âcrtde ta maison: 
Ub cLîen de coui l'urcfle ; t-picux et IbuccLei &èi«t 

L'ajustent de toutes manières. 
Quaienief-vouschetcher encelieu?luidit-oo. 



LIVRE IV. 
Tn ipangcToi moB fîli '. L'ai-jc ttit à itttàa 

Qu'il usouTÏsse un yoai u faim ? 

On «tMapn» U piuvie bjtc 
Ha nUnant loi coupa le pied dmil et U itte : 
Le i^picDr du village A sa porte la mit; 
Et ce (Scloii [ncard elcMOur fut écrit : 



O «CBilC nu jour laiiaiu b^tir, ., , 
Cfatcun censuroil niD ouvrage ; ^ ^ 

L'un trouToit lec dedaiw , pour ne lui foiut n 
IncUfim d'uD tel peiwnnage ; 

L'Milre Uâmoit la face ; et tous elpient d'avi». 

Que let appartementi ta éloient tiop petil). 

Quelle maisoD [Uji^^lui '. Vod y tourooit à pei 
PUt ■□ ciel qi^e di^ vrais amïi , 

T*IIa qu'elle e^ , dil-il , elle pût «trep Icîue |^ 

Le ton Socrate.oyoit raison , . ... 
De trouver pour ccui-là Irop grande^ mais^ 
pLacun m dit ami ; i^t^ fbti qui >'f repose : 

Sien n'esl plus copunau que i:e t.oiu,,. 



ftt FABLES. 

TtiiiumîHM riiililil.iiiiiiliiinniiriliiiMk - 

£amMi ti-dcnoa l'cKkT* 4( Hrjlpe. 
K i'ijmiM du mwD i mo ioFcnfioa, 
C'cM pou pMidte iMtatcBii», M DoBfaiat p«t «mii|' 
Js rail trop kU'-dMotttdB octu ■nUtim. 
Phtdn enchàit «onvant par an motif de glnn: 
Ftoai moi , di lek fmita me moient nalrimli.' 
Mm TCHw k U foLU on plntAt i llûMoin 
D«odiû^(ldwd'BDiT,iDa*M»en£>nt«< 
Un Tiri&ud pièid''flthr ob I* mort Vippdoii, 
■lndar(eDf>iiii,divâ( t iMGbîlpariiMt}, " 
To;r^ si nmi rompra ces dudi Uéi enMmbb : 
ÏE ToU npljqtletu l« Doeod qui lu utBiti&Ie. ' ' ' 
L'alDjé )« ajam prii , et bit lotu M« eflSM), 
L« raocUt, en diuntiTc'Ie donne aux pin* Ibitt: '' 
UaMogAdlunicctdeitt Mvwten^aattn; ■■ 
' Ma»enT«ia. tin iwdet tenK aiiisi rnentn^ ' 
Tooi podiient Isor u^Sft , le AiieMB lënsu ; 
De œ dvdi foïnu rsKtaHI» un uni ne e'éclui. 
Voible* gem! dit le ptn : il bat que je yaat auiDin 
C* qiw ma force peut en lenJUabb rcucoiiR*; 
Oncintqii1lHmoqaoit,on«oarit,maSs4 ton: 
n i4pèra In dards , et les rompt lani eâbit. 
jVou ira;rv, reprit-il , l'effet de U coDcOiik : 
SojM joinii, ma enCuiM; qta« l'unoOr toib acaaiA>. 
TaAl ç[BO dora aon mal , il a Wl antre diacoaif* 
Xafio N mBtWI pit* de tcmÔBtr a«* jow* , 



LIVRE IT." 9 

Ha àttrt raj^i, dU-il, )• tbÏ» où «Mit noi ptrMi 
Adicn>pTonietRx-iiifH de tIttcmiuim frirai 
Qdb j't^NMiiDe àa TODi cettt grlce en mAorcnt 
Ouciui de RM tnn fîli l'en Muin en ptMttUH. 
11 praod ï ton* le* miiut , il mauTL Et tel tirà fi<r«» 
Tranvnt tu Uea fiirt ^-and , mna tan ntU d'tflUiM. 
Db criander laiôl, no Toinn fidt i«t>cèi : 
D'abord nom trio >'ca tire arec nocti. 
I4nr onitié fiit eourte antaitt qu'elle iiaU rare, 
Lcungka avob)<ùiiI>, rintftêtU* téçf : 



DtBi la « ■b h mIbii entrait en aAne tcmp*; 
On en Tient afe pvtage , ob conteste, oa dûcua; 
I4 juge Mr cent poiou toai' i tour la* condaaMW, 
OéaDcien «t voifiiu rerUonent aotMldi, 
Ccox-U mr me nreis , crai-<d anr nn dëfaUi 
lit* frfaw d^nmia «ont ton* d'arii cootraiie : 
L'nnTeat ■'axommoder, l'antie n'en vent rien fun. 
ToM pudà entleitf Mm.etvoulnreMttop tard 
Fiofiter dr ce* daiidi naiii jt pw £ pRrt. 

l'oalClI II L'iMttK 

V onxota ttMOper h del, c'est folie i le Mte. 

Le dédale de* aoeon en Ma détoor* n'eniem 

Rien qui m tût d'akord âdlité pat le* dieux s - 

Tont ce qn« lluBimf t;' 

Hime 1« actioM qu« di 

tJn païen, qui lelHbMtjtaelqiie pên le bj|at. 

Kl ^ ctOT^ en iHéu, pour unr de M mot, ' 



93, FABLE^ 

Par bêa£Bct d'Invcnlaire', ' 

Alla çonsoller ApoU^D. 

Dès ^'il fut CD son uoctiuÂr^ : 
Ce quei^ [ieiii,dii-il,eit-il.en vj«,omai>iiI 

Il tenait un moineau , dit-OD , 

Pi£t d'^louflêv 11 pauTTC béte , 

Ou de la lîclier aunitdt , 

Pour nwtffe Apollon en défaut 
- A]»ILoD itcoDDut ce iju'il avait en léte i 
Huit ou vif, lui dii-il, montK-aoïu loD moinemi. 

Et ne me tends plni de panuetu 1 
Tn t( trooTerois mal d'un paidl, tnat^^pifi j 

Je vsi» d« loin, i'atieiiu de. même, 

XX; 

l'ATABK QQt  rlBEU loi TlitO^ 

Lj'nsidsenlenieBtfiiille potaetsién. 

Je dcDUBde t cei gOB de qui la pneina 

Est d'eniauer taajann, mettre umiiDe mt muDi, 

Quel avantage iti ont que n'ait pa> un autre bonun». 

Uiogtne Bi-bai eu ausii nche qu'eux; 

Et l'avare !ci-baut , comme lui , vit eu gueux. 

L'iionuoc au Vé>orc*clid,qu'ËupciK>m.pcopoM, 

fiervirn^d^i^.einpIeJl ia diose. 
Ce malhf ureuit litiendoit 
Cour jouir' de WD 1)ien une Bcconae vie ; 
Nepouédoicpoerbr, mBist'otlépuliddoit'' 
Il.voitdanam«(j(<!«w»<BnŒe«nfwifl,,,.,p , . 
Son cœur |ivçc,4i>r«ntauW,d^d)f»t„« ■..-f'-. 

Que d'i ruminer Joto eî nuit, , ^ _ .„ ^^ 



LIVRE IV. 
Et rendre u cLctbiicc 4 lui-même eacrée. 
Qu'il allll onqn'3 vint, quil billou qu'il mangeât, 
On l'eAt pna de l>icn couit à moioa ç[u'i[ ne ujn^eJlt 
A l'endroit où giroit Mlle somine enterrée. 
H j St tant de tours, qu'on fossoyeur le vil, ' 
S* douta du de pjl , l'enlera saat lien dire. 
IfoirG avare un beau jour ne trouva que le nid. 
Voili mon homme aui pleura : ïl gémit , il toupire , 

Il K lonrments, il se d^clilre. 
I7q pasiaol lui demande à quel sujet i«a cris.s 

C'est moD trésor que Von m'a pria. = 
Voue tr&oi? où pris ?= Tant joignanl relie pierre, s 

Eb ! sommes-nous en tcjnps de guerre 
Pour l'apporter m loin ? M'euwiei-vous pas mieux tû 
De le luiser chez vous en valrc eabînel , 

Que de le cbangcr de demvuie ? 
Vous auriez pu sans peine j puiser i toute Iicure. m 
* A tonte heure! bon dieu! ue licnlil qu'il cela? 

L'argent vient-il comme il s'en. va? 
Je d'j loncbot» jamais.^ Dïtcs-raol donc, de gtnce, 
Reprit Vautie, pourquoi vous vom nlSigei tant : 
Pulaque vous ne touchiez jamais .\cel argent, 

HMtcz une pierr« i la plarc , 

Kllc tous vaudra tout .iuLMt, 



U R cerf s'ëbnt sauvr^ dans une <!table !i ^iccDb 
Fut d'abord aietti par cui 
Qu'il ciierchât un meitleur'atile. 

Ue> frhis, leur dit-il, ne me décelei pas :^ 



1D0 FABLES. 

Je TonicMrigDerailtt pâli* let plu* gn>; 

C* «nfee ïoiu peut qodipic jour être alite , 

El roiu D'en nuçz point rEgieL 
Le9liceD&, à toute fin, promirent le leeret 
Uk codie CD un coin, respire, et prend courage. 
Sur le loir on apporte herbe (raiche et fiiurrage , 

Comme l'on faisoîl tooilea joura. 
L'on Ta , l'on vient , les valeu font cent toun , 
L'intendant mt-mi- ; et pu nn d'avcntore 

N'aperçut ni cor, ni ramure , 
Ni cerf en£n. L'habitant des loriu 
Rend d^à gidce aux bceuls , aàend dèns cens éulil* 
Que , chacun ntoumant au travail de Cécis , 
Il trouie potu urtir >ui molDait faTorabb. 
L'un des bcni& ruminant lui dit : Cela ra bien ; 
Uaii quoi ! l'boBune aux cent yeux d's pat &it h terai 

le nains fort pour toi u venue : 
Ituque-Ut , pauvre cerf, ne te vante de rien. 
U-deasua le maître cotre , et vient faire ta ronde. 

Qu'est ceci? dit-il i «m monde, 
le trouve bien peu d'herbe en tons eis rllcliert. 
Cette litière est vieille , allez vite aux greniers. 
Je veux voir dàonualt vos bjles micuiloignA*. 
Que coflte-t-il d'dter toutes cet araign^ ? 
Ne Muniit-ou ranger cei iougt et ces coUiert ? 
En regerdnnt il tont il voit une autre tête 
Que celles qu'il voyoit d'ordinaire en ce lieu. 
Le cerf'est reconnu : chacun prend un ^eu; 

Chacun donne un coup h U bêla. 
Ses larmet ne sauroient la sauver du ti^pM. 
On l'emporte, on la sale, on en feit maint lepK, 

Dont miinl vcnuD s'dJDsit d'étta. 



LIVRE IT. «I 

Pbè^ Uir ce 10)01 dît Ibrt âégniiMlit : 

Il D'est, pourvoit, que IVeSI du mslM! 
Qiunt à vnn, j'j oMurn ewnr l'inl da l'tBMt 

XXIL 

t'uotmxM ET su KnT*,*TBC u NAbn s'en CMiMT. 

IN s t'auencb qn'i loi «eul : c'en on cMnnim provcifaf. 
Yotd mnune Éwpe le mit 

Iica rioaena font tenr nid 

Dau In UÀ quand 0* Mot ai herlx , 

C'eat-1-dîn eoriron le tempt 
Que tout ■îiBfl , et que tout puUitlc itm le UodiIb, > 

HoBKEU imniis an fbod de t'oitds , 
Xlgrel diiu In fbrlls , atonetlei «u clkui^t. 

Uce ponrtmit de cei denùlru 
krmt laiué pauei la nxntié dW pricUDipe 
Sana gDÙitr le pUûir dea amcmn printàiiiJMt. 
A tatile fine* enEa elle le iëM>lat - 
D'mâin Is nature , «t i'iue Bière «ncore. 
EQe btm an nid , pond , tmire, et fait ^doit , 
A la fctte : la tout alla dn mieui qnll pat. 
IiCt UA d'alealMU nfin avant ^ue la nitte 

Se tniuvat auei fôna encor 

Ponr voler et prendre l'eaur, 
Os nôOe laiia dirai l'aleoEtie agit^ 
S'en *a dmcfaor ptom, avertit ta en&DH 
D'Art MMÎaiu» an Roet et Mm «niinel]*. 

Si le poaaeNnv de ce» di^nipa 
Vteit ntcqoe 100 flli , comme il viendra , dit-elle , 



IDI FABLKS. 

"Ëcootn bien : scion ce (pi'H dira,- 

Chacun de orna d&ampera. 
Gitât <jat l'almienc eut quitté la funiille ,' 
Le poisnérar in diamp ticdI Bvecqèe ton GJt, 
Ces blâ sont mflra, dit-il;. allez chez naa amû 
I^s prier qneelncun,apportaDl sa faucille, 
Kous vienne aider demain dét \a foiole du jour. - 

Noire Blouelle da ictoar 

Trouve en alargie sa couv^. 
L'un Commence : Il a dit que, l'aurare IcTéc, , 
L'on U^ venir denutin w» amis pour l'aider- 
S'il u^ dit que cela, repartit l'alouette, , 
Rien ne nom prcue eurorde ctianget de («traite; 
Mail c'est derooin qu'il feiit tout de bon douter. 
Cepcndont sojra gnïs : ïoili de qnoi mangw. 
Ktu repàa, tsui's'eoitorl , les petits et la mtte. 
L'aube du jour arrive, et d'aibis point dn touL 
L'alouette k l'cuor, le nuitre l'en vient faire 

?m roiule ainsi qu'k l'ordinaire. 
Cei bl^ ne devraient pas , dit-il , être debout 
Kos amis ont pafiB lOrt , et tort qui se icpose 
Sur de tels paresseui , à lerrir ainsi lents. 

Mon Ëls , aDei ebez noi parents 

Les prier de la nâote cbose. 
L'épouvante est au nid plus Srete qat [amaÎB. ' 
Us ditses parents, mère! c'est ù cette henre.,.. 

Non, mes enfants, dorniei en paix: 

Ne bongeÔBs de notre demeure. 

^ L'alouette eut raison , car personne ne Vint: 

four la ttoisièifte fitts , le maître <e souvint 

De viûter ses bics. Notre emar est e:(tT<nle, 

Dit>il, de nout attendre à d'autres gflni ipa noW 



tiyRR IV.. 
E d'M meilltiit «(ù oifarent ç[iie KÔ-Biéiiic. 
hleon Inen cela , mon fils. Et utcx-todi 
Ce ^'i bul IjÏTC ? U Ûut iju'iïw Dotrc funillt 
Hhu iTOÙsks ite dentflii ckioun une liBcille ; ' 
C'est là DOlrt plui couil ; et nom uàiveron* 

Sout moîsioD quDiId bôiu pounoni. 
Dbbn^ce dosein^al au de l'a^oueita: 
C'tMixÙDp igu'il eil boD de pirtic, mn en&uu l 

Eilegpeiiis.eD mime tempt, 

VoldfiDt] , se culabiitaDts, 

Dc|ggèi>Di]tta|u>4'>i t"wp<>W . * , 



rta on 4iibTij 



LIVRÉ CINQUIÈME. 



FABLE I. 

» lAciïnOB ET iitacviB. 

i. RI. LE CD. B. 

, VarKE|(iAta«crTidcrig1ckiiioiictnviàge: 
J'ai UDl^ lc3 mojtat d'acqu^fir ion ttdfra^. 
Voui voulez qa'oD ^*ite un aoin trop curieux , 
Et des vaùn omemeDU l'effiiil unUtieux ; 
Je le veux comme vom i cet eSbn ne peut pUïre.' 
Un auteur gîte tout qnuui U veut trop bien iain:. 
KoD qu'il faille bautiir eeilaiiu trait* délicati : 
Vou> lu ainiex , cet traita ; et je ne la haii pu. 
Quant au prindpal but qu'Ësope se ptopote , 

J'7 tombe >u maim nul que je piû*. 
EoiEd , Il dajit ces vers je ce plais et n'instnût , 
Il ne tient pu i md j c'en toujonTs quelque cliQt& 
Conuoe la lôtce eu on point ' 

Dont je ne me pique point , 
le tlkhe d'j tonmec le vice en ridîetile, 
Ve pouvant l'attaquer avec det bru d'Hefetik. 
C'est lï tout mou talent : je ne lùi s'il tuffit. 

TeatAt je peint tniiD récit 
La Mtte vunl^ jointe avecque l'envie , 
Dam ^vota sur qui roule aujourd'hui oaoït vie : 



LIVRE V. 

Tel est ce cbctîf annoal 
Qui Tonlut en gmMiir un boeuf f> tendre ^oL 
J'oppoM qoelqnefôn pn une donblt imap 
L< TÎce i U vertD , la «ouùc su bon leiu. 

Lm i^Tuaui nu loopi nvistuM , 
la mouche li lu fonnDÏ ; taaaat. de cet onvnga 
Uiie ample confia i oeot teaa divera. 

Et liant la actoe eu l'imiTcn. 
Ronunei , dieux , auimaoi , tout j bit ipid)]!» rdl* I 
lutter comme un autre. lulnKloinoa eriiû 
(^ porte de aa part aux belle* lapante: 
Ce n'ert pM de cda ^'il l'agit aujonrdliû. 

Un bAcbana perdit aôn gigtte-paln , 
CcM la cQgQja i et la eben^uit en lai* t . 
Ce fut pkié U-deiau> de t'eatendce. 
n n'aroil pat des oalib i Tevendia : 
ci roulait tout um amir. 



Fe aacbant donc où meure wn npoir. 
Sa face ctoilde pleun toute baignai 
O ma DOSflée '. A ma pauvre cognas ! 
S'éciioit-Q : Jupiter, renda-la-moi ; 
J» ticndiai l'étie eiuxire un coup de tel. 
Sa plainte fut de l'OIjmpe eoteodue. 
Mercure vipit BUe n'eil pas perdue , 
Lui dit ce diea; laeDnnoitraa-tuIùia?. 
le eroii l'avoir prêt d'ici rCDOontrio. 
Lon une d'or ï l'homme âact moutlit. 
Il répondit I Je a'j denunde rien. 
One d'argent aoccMe k la prmiète i 
Il la réfute- Eofia une de hoû. 
Voth , dit-fl , U Memie cette K^ 



io6 FABLES. 

Jt tuis conlent ai j'ai celle dcrniïie. 
Ta W aura* , dît le dieu , Kattt t*oi> : 
Ta boDiK foi aen r^mpcnsëe. 
En ce cas-là je les prendrai , dit-î). 
L'histoire en est aiusilfit dispeisce: 
El boqnillon» de perdre leur outil, ' 
Et de crfer pour se le faire rendre. 
Le roi des dieux ne sait auquel entendre, . 
Son fils Mercure aui criardi rient encor : ' 
A cWtiii d'enl il en montre une d'or. 
Chacun eAt etu pasier pour une béte 
Te ne pu* dire aussitôt : La roiîï ! 
Mercure , au lien de donner ceJle-1^ , 
Leur en décharge un grand coup (ur la tjl 

Ne point meniir, tne content du uen , 
C'est le plus sfir : Cependant on s'occujie 
A dire fani pour aùrager du bien, 
Que sert cela ? Jupiter n'cil paa dupe. 



'J_IE pot de fer proposa 
Ao pot de terre un njt'.jc. 
Celui-ci s'en excuu , 
Diaani ijn'il lèroil que saje 
De garder le coin du fcn:' 
Cat >! lui fatloll si peu , 
Si peu , que li inniiidre chose 
He M» débris irroil cnuN : 



LIVRE V, I 

n n'en nritnilroit mocoein. 

Pour Tonii dh-3, dont la pem' 

Eit pins dmc ^E la mienne, 

le Dc v^ rienqni tobi lieiiu. 

Houi TOUS menrou ï eonveit, 

Rquutit le pot da fbr ; 

Si quelque nuiièra dore 

Vom monace, d'arenlure, 

Entre deui )c ptuscrai , 

El du iMup Toiu lauverai. 

Celte offre le peranade. 

Pot de fer son camarade 

Se met droit i *e* côtés. 

Mei geni s'en toqi ï troîi pifi ' ' 

Qopia clopiiDt Gomme ili pesmii, " 

L'uD conlre l'autre jdlës 

^D moindre boquet qu'ik tmirent. 
Le pol de terre en louflre : il n^ol pai bit eent ptt , 
Qu par HD coropagnon il fut mis En éclati , 

Sam qu'il ttn lieu de se plaindre. 



LE »EiiT routas Et te ï,*c»es«. 

■TETiipoiHifmdeTÎeiidraigraitdL., :^^," 
Pourvu cpMViett lui piéte.viqi v. .r ^ . ■•■ 
Mi>u,mi^cr.w.*>K«4>S*.MMt,i- - 
le tient pnur mai que c'^ felii '■ 



ta» lABLES. 

Cti dt U lattr^xr U n'ot pu trop'eettain. 
Va carpe») qni n'Aoît «leore que btûa , 
Fut prû par un pfcheur au hotS d'ime nvièta. 
. Tontiàit Dombrc. ditl'hoDune en Tojaot Ma b«liii; 
Voilï eoBuaauxmeni de chère et de fcuia : 

BteCtoD*-le en notre gibecière. 
' Le paurre eaipilloa lui dit eu u macitre : 
Que (brei-voiu de moi ? ja ne unroii datu^ 

Au 'plus qn'une denû-liouchée.' 
~ Laiuei-iDoi arpe deTeoTr : 

I» »em par roia Ttptihéa i 
Quelgoe gto* paràan m'achèteia bien cliei. 

Au lien qu'il toui eu iàul chercher 

Pent-too encDT cent de ma taill« 
Pour faire On ^al;: qoû ^at 1 crajei-œoi , rien q^î taîDr, 
Rien qui vaitla! eh bien, soit, rqjulit le phliCDr : 
Poiuon, moD bel atnl , qui làiiw leprfchenr, 
Vouiîfeidaiulflpo<leict, vonaTezbeaudire* 

Dta ce MiriUi tous kn tra». 



U M aniiBal cornu blecia de ipel^n coupa 
Le lion , qui , pteiD de courroui , 
Pour ne plus tomber eu la peine , 
Bannit d«» lirui de aOD doicaîoa 

Tonte béu pwuntiles coniei i loB frotfL' ' • 

ChH»,beU<»,( 



L I V R K V. 1 

Ddms Cl Mifi d( cHmat ctianginDli 
ChacuD Wea allar lut prpinpt^ .„, 

In Uèvr«, apetcavaDt l'oiqbre fie ses ni;eillM| 
Ciugnit que quelque ioquïaiuur 

ITillit iuleipr^ter II comcs leur longueur, 
■ Nt les sontînl en lont b des corne» pareillei, 

Aâieu , loïna grïlloD , dit-il , je pan d'ici : 

tte oralles enUa beroient coniei aussi ; 

El ^umd \e lea auroia plua courte) qu'uue autruche , 

Je CTaïndnna méma CDcor. Le gïïlloii r«panÏ4 - 

iCorae» cela ! Tous me preuez pour gruchel 
Ce sont crcilles que Ojwu .fit- 
On les (éra passer pour cottws , 

Dit ranimai cniDliT, et c«tueti 4b Vonies. 

J'aurai beau protester : mua dii'e 4 if)et ffisBOF 



IB BE*A>D ÀTABI E« QQEUE COVttt. 

Ub TÏnil renard , maU des jdus &is,i 

Grand cToqueiu de poulea^gtand {fumeur de lapmsi 
Sentant ion renard d'nne^lieoe , 
Foi safin BU piège attrapé.. 
Pu grand hasard qD.^tanl «diappj, . 
Son pas franc , car poui- gage il j laisia sa queue ; 
S'eliDi , dis-je , sbutl- , sans queue et tout hoDteui , 
PanraToir des pareils (comme il était habile!. 
Va jour que les renards lenoient conseil entre eui : 
Quefaisons-nous, dit-il, dece poids inutile, 
£> qui Ta balajanl tous leg Kunen bnjjnu ?. 



kio FABLES. 

Que iKiiu «nt eUM ijxteat ? H ùat tp'na te U awpt : 

S l'aD me crmt, chtoui 1*7 i^Miidra: 
Vottc itvit «M fort bon , dit quelqu'un éa I> tnn^ ; 
Hû* tounieZ'Toiu , it ||T&ce ; et l'eD Tofu lépontn. 
A. CM mou il te El âne tdle hatt , 
, Que le pauvre ëcound ne pat £tre enieirfa. 
Pi^Kndn filer la quene cAt hé tempt pcMu t 

La mode en fet txmàaaie. 



\ L fitoiL une ilaine ajua dens dumbrièn* -. 
Elles Gloieot s! bien , que lei xmn tBaoïliéna 
Se laùoieiit que brouiller au prix de cello-ci. 
La vieille n'evoit poîiit de plu* pretfant khicI 
Que de disldbuei aux wrraUet l«ur tftdje. 
Di> que Téthya clvMoit Pliânu aux erioa dorâ , 
Touretientrûeoten j(U,teeauiét(>ieMlirft, ' 

Defà. delà , tdu> en aum : 

Point de ceate, jjMiut de rdtdte: 
Dt* ffue l'Auron, d^e , en ton ch*r rcMcKkâl , 
Ud mia^rable coq t potntuommrf cbutloit : 
AuiaitAl notre vieille, encorphu miaénUe, 
S'aSliMciit d'un jupon miMni et dAettllfle, 
ADumoil une Inmpe, Et courwt droit «b lit 
Ob, de tout leur pooToir, de tout leur appdlk, 

Dotinoicai lei deux pauma lervamo. 
L'une eatr'ouvroil un rtt[, l'autre ^tendoil un bmi 

El toBtet dcBi . trët mal eonteoM , 
DUoiant entre leun dénia : lUaudit eoj ! tn imiuim ! 



L I V RE. V. 
Comme eQea l'aroicnt dit , U btte fut {r^^ l 
Le r^eille-niatin eut U go^ eoupée. 
Ci meurtre n'amenda oullement leur manié : 
notre rotule , >n canti^re . à peine était eoaâii , 
Que U TÎeSIe , eraignaul de laister paucr l'beure , 
Couroit comme qd lutin pat toute la deneun. 

C'at aînn que , le plui aonTeiil , 

Qaand on pense lortit d'nne matiVaiu tSkite , 

On ■'enfonce encnr jAn iTanl : 

Témoin « couple et eon s^iie. 

LaTifl01e,sulieaducaq,1e*Et tonber par-U 

Vît 

A n fond d'un idOb unTega 
Un tatfre et mi entanti 
AUai«Dl manger leur pbtagê 
Et pnndie t'écuelle aui denti. 
On hi eAt vu* nir la niousM . 
Lui , ta femme , et maint petit : 
Ui n'BToIeat tapi» ui liousae , 
mit toBi Ëxt bnp appétit. 
PoorH uarerde ta plnle, 
Entre un ponant morfondu. 
An bronet on te convie i 
Il n'Aolt pa> attendu. 

Son li5ie n'eut pai la peîin 
De la lemondre dtui fbit.. 



FABLG& 
, D'abfti'JiTKK"! haleine 
Il se T«cliauâc les doi^ : 
Puis EUT Us neu qn'on Ini dos 
Dclic^l , il souffle aussi. 
Le satjre s'en étnniie : 
Hotre hàlel i ijuoi bon ced?. 

L'un lefroiditmoD. potage, 
L'aulre récbauflé ma mam. 
Vous pouTci ,.dii la sauïoge , 
Reprend» lotre cbemin : 
Ve plaise au:i dieu que ]É dm 
Avec TOUS son» mêine wit ! 
Arrière ceux dont la bouche 
Smffle le chaud et le froid I 



U R certain loup , dam la wisoa 
Qui les tiède» J^pbjis ont l'terbe rajeunie, 
F.t que les BDimaux «pùttenl tous la maisOD 

Four s'en aller cfaercberienr vie; 
Vd la^p,dU-ie,ausortir dMriguen»de)1iiT«t, 
Aperful on clKTal qu'où noit mil au ya%. . 

Je laissa a peuseï quelle joie 
Boane citasse , dit-il , qui l'aurait à soDCIW:! 
Eb ! que n'et-lu uohWd I cai tu ne serait hoc: 
Au lieu qu'il faut niier pour avoir cette prc^e. 
, Ruuns donc. Aiuai dit , il vient i pas coBipléa , 

Se dit àmlier d'JlippocTBlC ; 



- L I V R B V. 
Qn'il coDDOît le* Tcrtos et les 

De tous les «miplea de ai prà ; 

Qu'il oit guërir , uns qu'il se flalU , 
ITonUt vxta de maux.' Si don eouinei Toukil 

Ha point celer m maladie , 

Lui loup gratît le guériroit ; 

Paître ainsi uBs #tre lîd 
Tjmo^oii quelque mal , selon la m^dscioe. 

J'ai, dit !abHe«hevalme, 

"One apofttnme aooa le pif^. 
HoD£k, dit le docteur, il n'nt point de panli 

Sosceptible de tact de m^uL. 
l'û l'haouenr de servir uoaeeigueun Isi (Jimos, 

Et fais aussi la chinn^. 
tSea galant ne songeait qa'k bien pi«iidre *0n tnnpt 

Afin de bappcr son malade. 
L'aulre , qoi s'en doutoit , lui Ijlche une made 

Qui voua hli met en marmctada 

Les mandibules et les dents. 
C'en bien fait, dit le loup en soi-mime, fort triste; 
Chacon à ton métier doit toujouis s'attacbcr. 

Tn veux faire iii Ilerborirte , 

Et ne fus jamaîa que bdncher. 

tE KAlOOnEnSET SBl'lBPÀaik 

1. aATtiLLEZ. prenn de la peina : 

C'est le fonda qui manque le nioini. 

Cb lïcbe laboureur , tentant a* mort prochaine, 

^ nnîc ses eaânu , leur patla tMna tteoins. 



tt( FABLES. 

Cudn-TiHU, leur dit-il , de Ttndn l'b jriug* 

Qn« nooi ont Iiiuj ac» parfaiu : 

Un trriior «K cacbd dadaïu. 
le De isii pu l'nidroit i buû on peu d< caongt 
Vous le léra tronrer ; tous eu YModrei à bonL 
Honuei votre champ die qu'en 'ur* bit Tout: 
Citiuez, fcinillex, bécliei, tw Ibïmk usUe plaça. 

OJi la main ne passe it npassa. 
Le pèramoct , les S)s TOUS nlDiiriMM le ckuBp , 
Deçà, deU, partout; si bien qn'sv bout de l'an 

Il eD lappoiM dariotag*. 
D'argept, poiat d> eachi. AUis kpb* (m »!• 

17e leur moDirer, avant «a. mart, 

Q« IctraTait ni un uitar- 
X. 

ti M0KTA08B qui ICCOBCXE. 

U Bi montagne eu mal d'eufL-it 
Jetoit une clameur» haute. 
Que f bacnn, an bniit acconraot > 
Cm[ qu'dle aoeoucbet^ , aant faute > 
Dune eii^ pliu ffoue foc Parit: 
Elle accoucha d'une aonriSt 
Quand je toi^e 11 cette fable , 
I>oi]t le r^t eit mèntéor 
EtlesMnntv^riMifle, 
' Je me figure tui atitenr 
.Qui dit ; Je chaawit la gueiM 
Que fii-mt les -niant au mattre du Uanem. 
C'mi proiiwme beaucoup : mail sp,'ea «art il *0B*<4tI . 
Dnveiit. 



dirile^rd d'un pnîta It^prafoadi 
Dor|Yi<Ht, ëtenda de aon long, 
TTn mfinl ilon daiu te» clssKi : 
Tout est aux iMicrt couchiue et maleln. 
Va honnête hoiiune> en pareil <*t, 
AuroitlulDnxiutde viqgEbranM. 
Pria de 11 lost )ieunl«ieinea( 
La Fomme paaia , réveilla dooccment , 
Lni £mM i Won mignon , je voiu unva la t'k 
Soyeinne antre G»» pin» "ge , je TOUS jtrie. 
Si vou fiuues tombé, l'on aiiit Tût pria à moi 
' Cependanle'était votre faute. 
I« vom demanda , en bonne fnl , 
Si eetU imprudeuce ti haute 
Provient île mon etprice. Ella pan h cm* nwla. 

Pour mol, j'ipjmmiia icm pnipqs. 

a n'irrive^rien dam l< monda 

Qu'R ne faille r^n'elta en rdpond*; 

Boas ta faiaon) de ton* ^la ; 
Elle «t pria* i garant de -toulet Hrenlaraa; 
^-on «H , dtourdl , prand-on ni<l lea maanKi 
On penaa en ftre quitta en aectislnt ion lorti 

Brel ,1a Foriunaa lotjoun Wit. 



\r6 FABLE9.- 

LES MÉDECIBS. 

Lit BiéàtàA Tant-pis alloil voir un Tn*lM)c ^ > 

Que vîiiloil aussi «on confrireTant-mreuï. 

Ce denier etpéroit, qrioi<pie son camarads 

Souliul que U giHttt îioil vnir ses aïeui. 

Tous ieax l'éranl trouvés difiSrpnt4paut la en». 

Leur malade pa^ 1c irihat à nature , 

Après qu'en ses mniciU Tani-pii eut été cru; 

ns triomphoiew encor sur tettc maladie. 

L'un disoit : H est mort ; je l'tvois bien pr^ni. 

S'il m'eût cm I disoil l'autre ,'ir serait plein de vi«. 



E perd toiu eii Tonluit tout g^jtw. 



Qae'celuidoDtIt,pon]c, ilceqoedilhùlilei . 

Poodoit ton* lie jours un œnf d'or. 
■1 cfat que dans ton ocops elU Brait on uétot: 
n la tOB, t'onnit, et la BOUTI saublaUe „ 

A eellei ilonll*>iaa& ne lui rapptirloieat rimt, 
S'ivm lai-4>teu &é te {dus beau de nn bien. 

Belle IcfoD pour les geos cliicliee 1 . 
Pendant cei demie» temps , combien en VIOD T 
IjlÛ du Eoir BU matÏD soDt pauvrea deveuoi 

Faut viHiloii trop lût £ira riches ! 



LIVRE T' 
SIV- 



tJ R Inodet diatçj de nliquei 
S'inugioa qu'oD l'adoroit : 
Dans ce peaier il se carroil , 
Itceeruit comme tien* l'enceoi i 

Quelqu'un tu l'erreur, et lui dit : 
Uaître baudet , -ftei-Toos de J'eapnt 
nue vanité si fbllf . 
Ce d'uI pus T«u, c'«t l'idole, 
A qui cet huDoeut >e rend , 
El que la gloire ta eat due. 

D'an nugiitrat {gnoraut 
Ceat la robe qu'on Mine. 



U > cerf, ^ la favenr d'une vigne fort haute , 

Et telle qu'on en voit en de certaina dimati , 

S'jtaut mia k couvert etaauvé du tr^t>a>, 

I«> Teneur), pour ce coup, croyoiealletiT» cil EcDS en fan le. 

Ils les TappcUent doDC Le cerf, hon de danger, 

Bionte u bienfiitrit» : ingratîtudt^eitrËini I 

On l'enteud ; ou retourtie , on le fait d^oget ; 

Il Tient mourir en ce lien mfaie. 
J'ai mëritJ , i^t-il , ce juate chïtimeut : 
Pn>Em-ell,îngt«t«, n tombe en ce momeoL 



ilS FABLES. 

L^ meule ta Cûl cnree : il lui fnt iautiJ* 

De pleurer aux vcncun ï u non trrivà. 

Vrille image de («m qui pro&otnl l'atSe 
Qui let a coDierv^ 



\Ja conu qu'un serpent , voitm d'un horkger 
( C'était pour l'botli^er ud mnaraii Toiiinage ) , 
Entra daiu m boutique, et, dterehaal A numcer, 

H'j renontra pour tout polB^ 
Qu'une lime d'acier qu'il le mit à ronger. 
Celle lime lui dii,uiH te meure en colère : 
Paurre ignorant; eb! que pritendv-lu raire.! 

Ta te prends à plus dur que tsi, 

Petit lerpeul ï téle làtle: 

Plutùi que d'eniporUT de moi 

Seulement le quart d'une nbote , 

Tn te rranpToia tonm Ua dent*. 

Janeeraûuquecclleiju ump». 



Cl ojei-Totu qiu vm denti irapiimeat leun ouit^m 
Sur tant de beau ouTr^ea ? 



tE llttlt ET LA f 1«D*I(. 

Il nt Bc tiat jamaii moquer des nùs^rablct : 
Cv ç|ui peut l'iunnr d'ttn tonjoars heutim ? 

Le nge ÉMpe dtru M« fablci 

VtxoM ta donne nn exemple ou deux. 

Celui qu'en ces itn je piopou , 

Et let tieni , ce sont mAne dhoie. 

Le lièvre « la perdrix, eaDcItOTencd'un chnnp, 
Vivoienl dan* DU élti, et umble, auci tranquille: 

OMîge le premier i chettlier an uile : 

Il l'eufoii dani ion fort , met le* diieni en défaut . 

Sutu mime en excepter Bri&ut. 

Enfin il te tnliit lul-mCme 
Par le* eipriu tortont ie •on corps AJinuSU. 
Mirant , nu leur odeur aj'ont pliiltm;^^ ,* 
Condnl que c'est lOD liiTit , et d'«ne ardeur B3tr*ni* 
Il le pouwe; cl Riuuut, qui n'a'jamnii menti, 

Dit qne le Iiirre est rEparti. 
La paunc mallienreui rient' mourir II soD gh«- 

Li perdrix le Taille , et lui dit ! 

Tn l« vantoii d'Are n tîr ! 
(^'a*-ta lait de tei pieds ? An moment qn^He ril , 
SoD tour vient, on la tniUTe. Klle croît que laailci 
ta unront garantÎT 1 tome eiirdmM : 

Mais la pan*retle aroil compU 

Sans l'antout- aux terres enuUaa- 



FABLB& 
iXVIII. 



i_i 'âiole et le chat-hiUDl Uaa tpartUf œM&nnt , 

El Ëcent tant qu'ill l'embrauèrent. 
L'uD iuTB Gn de roi , l'inm foi de hibou , 
Qu'il* ne •« gobcfqiait lenis. petits peu ni prou: 
Coanoïssei-Toiu lei miens? dilToiieaude Hioene. 
KoD , dit l'ai^Je. Tint jùi , teprii 1« nîsu aiteni: 

Je crains en ce ces pour leur peau j 

C'est huard ai je tes conserve. 
Comme vous ète> loi, vous ne coDsiddm 
Qui ni quoi : loii et dieux mettenl, quoi qu'an lencdie 

Tout en mÉme catégorie. 
Adieu mes nourriMoiii , si tous les reocontrez. 
Peïgnei~lis-m(H , dît l'aigle , op Hen me les mootm ; 

Je n'j toucherai de ma vie. 
Le hGxni repartit: Mes petilssont mignons, 
BttTa , bien iâils , el jolis sur tous lents coapagDon* : 
Tous les Teoannoltrei uns peine k cette maiipi& 
n'allez pas l'sfiliUer : reteoez-la si bien . 

Que cliez moi la maudit^ païque 

H'enD-e point par votre moyen.' 
11 avint qu'an liiboa Dieu dooiu géniliufr'. 
De façon qu'un beau soir , qu'il éioil en pttute , 

Holre aigle aperi;ut, d'aTeotore, 

Dans les cotoa d'une rocbe dure , 

On dans les trous d'une masiire , 

( J« ne saû pas lequel des deux I ) 

D« petit* monslrca fbn uidem. 



Coogk 



LIVRE V. 
Sïch^nA, on UT uiuc , uns rtùi de Mb^jtre.' 
Ca enfànls ne loiit pa> , dit l'aigle , à notre ami : 
Croquons-les. I^ galiuil n'en fit pu à demi : 
Sa repu De aont point repu ï la l^ère. 
Lehibon, derelour, ne tronTS qoe les [uà 
DeieteheniKnirnuoni, bêlas! poar toute diott.' 
H K plaint ; et les dieux sont pat loi suppliés 
De pniiii le tnipod qui de soo deail est csvae. 
Qo^qu'un lui dit alors : N'eu accme que loi , 
Ou phitAt la commniK loi 
Qui veut qu'on trouie seo semblable 
Beau, bien &it,elsarlous aimable. 
Tn fis de tes enfants ï l'u^ ce pontait : 
En «Toient'ils U Dtaindie Hait ?, 



Six. 



Lisii. 



■ lion dans sa télé avait 
tinteoiueil de guerre , enïoja sespcerôu,- , 

Fit avmii les animani. 
Tons forent du deHtiQicliacua selon sa guiM: 

L'jlépbaiil devait sur son dos 

Porter t'atlirailnéceesain, , 

Et coJD^Hittre il son ordinaireï 

L'onn s'apprSler poni les asunts ; 
île renaid mài^er de sécréta pratiques; 
Et le singe unnser l'ennemi par ses toun. 
Renvojez, dit quelqu'un, les lues, qui sont lourds. 
Et les lièvrei i sujeis !i de» leireuis pmiqiia-. 
Ptânt du tout , dit le roi lie les veui êmplo jer ! 
Holre troupe sans eux ne : 



m FABLES. 

, L'liieeffiBinIug^>Ui noni terrant de tloinpMU; 
Et le lierre pouira nous aeriîr ds couirier. 

La monarqM piudent et *ig> 



L'atrnt tT LEf BEOX COMFtBSOHt. 

J Jeux compagiMnt , preiiét d'argent, 

A leur ToiiiuCnirteai vendirent 

La pem d'un aura cocot vivant , 
Mail qu'ils tOioient bienlôl , du moins ï ce qulli dirent. 
C'était le roi des ours : an compte de cet gens 
Le marchand i sa peau devoil faire fortune ; 
Elie garantirait du ftoids le! plut cuisaDU, 
On en pouitoît fonner plHtflt deui raJœi qn'nne. 
Dindenaut pritoit moins ses montraUtiiiA^ leur euni 
Leur, bleticc«itptE, et non icdni delà bête. 
S'oSïVnt de la Uvrer "an plus tan] dans deux iants, 
Ils conviennent de prii i M w mrtlent en qiiité , 
Itouvent l'ours qui l'avance et vient vers eux Su trot 
Vo'ilï mes gêna frappds comme d'un coop 3.( fendre. 
Le marclu! ne tint pas , D fallut le résout ; 
D'intirJls contre l'oun , on n'en dh pas un mot. 
L'un dei deux compagnons grimpe tu fUtle d'un arlne : 

L'autre, plus finid que n'est un mnliie, 
St concLe surit nei,lBitle mort, 'tient loo vent. 

Ayant qnd^ne pan aiû_dire 



L I V R E V. I 

Que l'oura l'iujuinie peu souviM 
Sur un corps qui ue vit , □« meut , ni as mpire. 
SàgncuT oun , oomme nu aoc , douni dans ce paasciu 
n Toit ce corps giiMI. le cnûl piivé de tic ; 

El , d« peur ia lupcrcherie , 
Il tourne, le reLouriu, ■ppr<K:}ie>ou museau, 

Flabe >ai piuoge* de Ituleine. 
Col, dil-il, un udivre; Aïoiu-Doiis, cnr il seul, 
Acesmou.l'aun s'en iu dans la IbrM prochaine. 
L'on de ma deux niarcbiDds de son arbre iaani , 
Court k aon coil^iagaoD , lui dit que c'eit merreille 
Qu'il n'ait en mdIiomdi que la peur poui tout mal. 
mil Hea , ajouto-l-il , 1* peau de raDÎmal ? 

Kws que t'a-l-ii dit 1 l'oirille ? 

Car il l'appTOchoit de Lien près , 

n m'a dit qu'il ne &11I jamûs ' 

Tendre U peau de l'onn qu'où ne l'ait mîa par terre. 

XXI. 

iJi U pean dn lion V&ne a'jtant vita 

Était craint pnrtoat !i la ronde ; 

£(, liien qu'animal tani vertu, 

n biioit ticDiblei tout le mende. 
On petit bout d'oreille ^happ^ par mallienr 

IMcounit la fim'lM cl l'erreur. 

Martin St alors son o£ee. 
Oni qui ne saToient pas la ruie et la malice 

S'étonuoient de Toir que Martin 

Cbaaa&t le« lions au moulin. 



l»i FABLES. 

FarM gens fcml au brait ra France 

Put qui cet apologue est rendu lânulieT. 
Du équipage cavalier 
Tait Us trois goam it leui vaillaDce . 



Litre tl 

1 



LIVRE SIXIÈME. 



F A. B L E L' 



i_iES fables ne soDtpas ce qu'ellis sembleot étra;- 
Le pIuB simple animal noDs y tient lieu de nuttra. ' 
Une morale dub apporte de l'ennoi ; 
Le coule &it passer le précepte avec lui 
Ed ces sottes de fèmte il làut instruite et plaire ; 
Et coDter pour conter me semble peu d'^nitt. ' 
C'est par cette raison qu'^ayant tout esptil 
Hombre de gens Kuoenx en ce genre ont écrit. 
Tans ont fui l'omeiiient et le trop d'étendue ; 
On ne voit point cheK eux de parole perdue. 
PhËdre êloit u suconct , qu'aucims l'en ont hUjTlé. 
Ësope en moins de mots s'est encore exprimé . 
Uaia sur tous caitain Giec ' renchérit, et te pique 

D'une ék^ance laconique i . 
n renièime toujouis son lonte eu quatre Tcn ; 
Bien on mal , je le laisse !i juger aiu eipens. 
^Vojous-le ■TIC Ésope en un sujet semblable. 
L'on aminé un chasseur , l'autre un pâtre , eu sa &He, 
i'û suItï leur [^et qqsnt à l'évioemeot, 
Y cousant en cbraoiu quelque trait senlemeiit. 



Va ptne, k ttt IffdHi trooTBiit qudqne mdcompUi 

Voulut i EODtC lôrc* aMapn le lamm. 

U ('«D ra prii d'un anbe , et tend ï l'eDriniii 

Dm bel ï prendre loapi , toupçoniunt celte CDgHM*. 

ATant qua pirtif de ce> lieux , 
Si ta fiii , diaoit-il , d monarque Set dieux , 
Qtw le diâle i ces iaci ai pcemu: eu pu ^cMtoet , 

Et tpw j» goOte (« plusir. 

Puni vii^^ TCHtsja vmz dniiii 

l4 liliu gKUi et t'cD £ûn oSuide ! 
A cas mou lort de l'iotra on lion |raud et fort : 
LepllnMU[nt,etiUt, kdoûminl: , 

Que l'homnuu uitgufaailiâuLlïe <pi'il demuide! 
Pour trauTcc Isbenuiqui diécruil moa (roupeui. 
Et le Toir en ce» ba prii «vaot que ie pejrte , 
O monirque dai dieui, (e t'ai promis ua vnou; 
Je le ptometi. ua bceuf si m tûi q^'it f 'écarte ' 
Ceil eiui que l'« *t b priMîfHl ratew : ■S^ 

PMwm ii eoD iantaieut. ^"^i i 



L > taaiiraa , imitenr de U diuse , 
TeuiDt de perdre un cbien de bMiW race, 
Qu'il iDupçoiitioit dmi le coi^ d'un UiiBi 
IVit un berger : EoeetgEte-nui , de gn««t 
DenoD voleur, lui df»-il,biiiiti)an. 
Que de ce pu je me hue rake» 
t* be^er dit : Cw vm oeue n 



LIVRE VL 
En loi payant de tiibat oB raonton 
Pv choque moii , i'oTC dans U campapw 
Comme i} ni« plaît; et je auis en repoa. 
Dans le moment qu'ili tenoîent cea propDi< 
Le IkiD lort, et vient d'un pat agile. 
Le fimEiroD iiuûtfi d'caquiver : 
OJupta, Diontre-mM qnblrjue aule, 
S'Aaria-t-il, <]Di me puisM uuTer 1 
Im Traie preuve de eenmgt 
lOst qoe daiu le diDger qne 
Tel le deni«i , dit-il, qfui , 

S'enfiut Muiitdi ^'il la vei 



Doi^i et le Solail Tirent nn Toyageor 

Qin l'éloit mifni par bonlieDi 
I jaaae le nuinTat* temps. On entnut dam l'antonme 

Qiaaà la piëeantion ani Toyigeui» Mt bonne ; 
I n plent ; le soleil bit ; et l'fcliaipe d'Irà 

Rend cmi qui uitent «vetûi ' 
Qu'en cea mois le manteau leur est fort n^uaire : 
la Latina Ui nommotont doutem , pour cette aSiiiri 
flutn homme l'étrât dose à la pluie altinda : 
Bon manlean bien dooblë, bonne élofiè bien forte. 
Celui-ci , dit le Tmt , priteod aToir pourvu 
A lon> la amdems ; maia il n'a poa prévu 

Que )e taurû souffler de sorte , 
Qn'il n'Ért bonton qui (îenna : ij ùatiii, «i je veuï, 

Qne le manteau s'en aiDe a« diaMe. 



ns8 FABLES. 

L'ébiHement poniroU dous en £tre agrëoble : 

Vous pUit'il de l'avoir? E^ bkii, gageons nom deux, 

Dit Phëbiu , saoa tant de paiolet , 
A qui plus tôl aun dcgarui les épaulei 

Du cavalier que Doni vajoiu. 
Caminenwz : je vous laiise olwcnTcii mes rayoos. 
Il n'eu fallut pu [dua. Notre souffleor i gage 
Se goi^ de vapeun , l'enfle comme un ballon , 

Fait on vacanne de dànon , 
Siffle , aouffle , tempêta , et brise en son passage 
Maint toit qui n'en peut mais , fait périr maint bateau ; 

Le cavalier eut lOÎB d'emptcher que L'ange 

Ne se pAl engouflter dedans. 
Cela le pr^aerva. Le vent penjit sou temps ; 
Plus il se touinienloit; plus l'autre tenoit fenne, 
Il eut beau faite agir le callel et les plis. 

Sitdt qu'il fat au bout du terme 

Qu'à la gageure on avoit itûs , ■ 

Ix Soleil dissipe la nue , 
Ti4ciit et puis pcoitre enfin le cavalier, 

Sons son balandras fait qu'il sue. 

Le contraïut ai s'en dépouiller: 
Eneot n'usa-t-il pas de toute sa puisiancc. 

Plus bit douceur qne violeuce. 
IV. 

J rpiTER eut jadis une ferme 1 donner. 
Mercure en Si l'anuoiice, et gïi(s ae prcseutirent, 



L I T R E V 1. laj 

Firent des oflre* , écoattreal : 

Ce ne fdt pas uiu bien tourner ; ^ 

L'un alléguait ipa lliàitage 
Ëloit trayaot et mde ; et l'outre un antie tL 

PeudaDt qu'ils marcbaDdaient ainsi, 
TJiTd'eni , k [dus Iiarili , miia non pas le plut Mg« , 
Proipit d'en rendre tant , ponrvu que Jupiter 

Le UiuSt disposer de ïûz. 

Lui doim&t saison a sa guise . 
QuHeAt dat^iand, du lniid,<la beau tempe, delà tûsey. 

Enfin du wc et du mouillé , 

Aussitâi iju'il aurait Jiiiiilé. , 
Tnpiler j consent. Contrat passe , notre homme 
Tranche du roi des airs , pleut , vente , et dit eu loaiine 
Un climat pour lui seul : ses plus proches lusint 
Ne s'en sentoieut non plus que les Américains. 
Ce fat leur avantage : ils em«nt bonne aun^ , . 

Pleine moisson, pleine vinée. 
HuuieiiT le receveur fui Irts mal partie. , 

L'an suivant , voilà tout changé : 

11 ajuste d'une autre sorte 

I^ température des cieul. . 

Sottehamp ne s'en trouve pas mwui:- 
Celoi de ses voisins fructifie et rapporte. 
Que &it-il ? Il recourt au monanpie des dienii . 

il confesse son imprudence. 
Ininler en usa comme uJi mattre lut donx^ . 

Concluons que la Providence 

Sut ce qu'il nous fàul, nûcm qiM nous. 



UatMirienulout ieuoe, >t qui n '««lil rim w t- ' 

Fut iHr«^iI(ui pn Kl li^onrvtL 
Tûd comme il conta l'avioiun l m min. 

f iToii (nodâ Ut jumM ipû Immiil <M AM , 

Et tnittoii eomme^uD jeaua TU 

Qui cbcrclic k se douier caiHire, 
lmt(jut àtax teSiaKavt!mïi aMtiÈtle* jeta: 

L'on dam, bcoin M fjrMÎeux:' 
El r*utc8 tdiluleiil U plein d'in^iétude ; 

lia la' mil parçaine einide. 

Sur la ttu un roonsau de chair, 
Cne lerte de bts* dopl H l'âèye en l'ait 

Comme pour preudie n ToUe , 

La qneae en pana^ ^taleo. 
0( c' '(oit no cochel dont aotre •onncean 

Fit k M mira le td>leaii 
Comnta d'un animal vsmi do l'AnM^ns. 
Uiebattoit, dit-il, lea QaDcaavecHibna, 

FaÎHDttelbnUt'ettBl.fraai, 
Que mai , qui grân atii dieuac de courage ne pû]a*, 

Fji ai pcii la fuite depesi, 

Le maudiuant de très bon cmir. 

Sam loi î'anroii -fait oMmoiaiaDni 
Atec cet aidmal (pà m'a winU^ û doux : 

n ait Teloiutf comme nom , 
llai^ueté, longue ijueue, uDc hun^ cnitaBanM, 



LIVKE VI. _ 1 

Un tnodeiu regard , et {lOiittaDt l'inl InlMntt 

Je le croi* fiirt ejmpMbiwnt 
Ane moùcon les rata ; mr il a dei atéHtt 

En £0BTe auntoa paraQIeL 
lel'aUoii BboT(teE,^amld'miiai>iiblD^'idU 

L'antre m'a -fiât picadn la loilc. i 

Uan fila , di t la .lamia , ce dMU«t ert an dtM, 

Contre toute ta paieDUS 
D'un aiiltii «ooloir ait poEl^ 
L'autre auBul , tantan «oHliaîre, 

Serriia qnelqnejoiu' ptiu-tee iisos r^Mi 

Quant aa dun , «ieetaiiruMS qu'il fiiDde-aa owilirt. 

Gaide-bû , tant que tu TiTrai , 
De juger de« gêna lui la mise. 



Les animau, an diJcb d'un Uon, 

Pour &ire On roi l'assemlilèTeiit , dit-on. 
De soDAnilafoUnufeit tiiA : 
Dana une duotia lai^diegan la givdMt. 
n ae traafa que, noi-UMa.eaMjée, 
A pu un d'eux- eUaioeitomciuâl : 
Klwieurs aToienl la ttffi ttep nenne , 
Aucuns trop grtiwc,:»iGttiuiB'hae-GoniM; 
Le ùnge row ëi Xé^ewtemi nant ; 
Kl, par pluair iBiiani tasufau 



i33 FABLES; 

Il fit mwaz kax grimacoiei, 
Totirs de loupleHa, cl mille ôngoùi, 
Faua dcduu (ïiui qn'eo on coxean. 
'Au «iiiiiiani cela wnibla n bem. 
Qu'il fnt éta : ehiciai lui fit homoias*. 
Le renard «eul ngretla tau nifir*^ , 



Qauid il eutlàitioii pctil'Daa^MDeitt, 
lldilenroi : Je sais , eirc , nue eadie , 
Et ne croii pu qa'fuIN qas mû la ■•ob*. 
Or tout trétoi, par droit de nijMMd, 
Afipartient , niv , i vom mainte. 
Le nonTean roi blille après la finukce ; 
Loï-mâme y court poor n'^tM pai cron^iéf 
iC'^loit on piège ; il j fut attrapé. 
Le renard dit, au nom de l'asiîstJiooe : 
Pr^tendmii-tu nous gouTcmer encor , 
Ne Mcheat pu te conduire toi-mâme ? 
n fut diUnis ; et l'on tomba d'accord 
Qdl ^a de gana cannent le diadtne. . 



Xjb mulet d'un prélat le piqn^d^ Dobla 
Et ne pariait inceuaiumeot 
Quedft lamère la jumeOt, - 
Dont il (ooqiloit mainte pnoeue,' 

Elle nvit fait oeô, pnia aTi>it M IL 
Son fils jfréteDdoit panr eda 
Qd'oq le dAt natite duu tliiatain. 

Il idl ciu i^Aaider Htrif^ nu mMaciâi 



LITRE TL- 
fiunlde*«n<i viniLonlcmit lumoulin: - 
Son fin Vint lion Ini tcriot en Diémair*. 

Qtuud la m^hesT ne Kroii bon 
Qu'k mcttn tm inC ïla ruioa, 
TaDJours wi«it-cc ii piste caïue 
Qu'on le dit bon i fodqoe chose. 

V 1 1 1. 



XJ M TTÔHard BOT son Sne aperçut en pasunt 
Un prii pl^ d'herbe et flenrisHiit ; 

n j lâclie sa hite : et le grisoa le nie 
Au travers de l'herbe menue) 
Se yiutrant , grattant et Irottaat, 
Gambadant , chantant et broulaUf 
Et faisant mainte place nette. 

Fnyotii, dit alortle vieillard. 

Pouiqtioi? rendit le paillard : 
U« ieti't-oa porter double bîl , double char^ l 
non pal, dit le neillard, qui prit d'abord le luge. 
El qtta m'importe donc , dit l'âoe , t ^ je soi) I. 

SauTei-TOOt , et me laissez paître. 

KQtr* enneim , c'est noire maître : 

Je TOUS le dû en bon &3ofois; 



JLIai) le criaul d'une foDUine 

Va cerf le miraDt autrefolt 

LoDoit la beauU de sod bai* , 

Et ne pouTÛI qa'tf ec^e peine 

Souffrir Wi jambei de fuieani , 
Dont il rc^it l'objet te perdre daoa le> eauSi 
Quelle proportion de me> pieda â ma tCte 1 
Diioit-il en voyant leur ombre trtc douleor : 
Dei taillis la pliu lianli nion Iront attùnt le fidu ( 

ÎSa pieds ne me ibnt poiat d'honneur. 
Tout en parlant de la tarte , 
Va Mnnet la fait partir. 
H tlche 1 ae garantir ; 
Dan* lei lortu il s'emporte : 

Son bois , dfflmni^eaMe ornement , 

L'an#UDt k chaque moment , 

Nuit i l'oCBcc que lui itodent 

S«s'iHed*,deqniM) jound^ndant. 
Il ae dïdit aloia , et maudit les pr^senu 

Que le eiel lui fait tous lei eut. 

Nous laiaona ou du beau , nous mépràom l'ntik : 

Et le beau aouvent nom délcuh. 
Cs cKf blânte aei pieda tpû le rendent «^e ; 

11 eiUme un boia qui lui nuit* 



tViai Dc ttrtàt coBiir : it faut partir i poist 
Le Vhm et la lortne en loni un téamgttise. 
CueoTU , dit celle-ci , que vous n'aiieindrei po'iBt 
SitAtqaemotcebauSitdi! £te>-Ttiuiug*7 
Eepartitraiûiaal I^er: 
Ma omiDiire , 3 voiu font purger 
Avec quatre ptàas d'ellâwre. 
Sige on non, je parie encore. 
Ainû [ut bit ; et ds toos denx 
Ou mit ■pièt du but 1« enjeux. 
SaToiiqooi, ce u'eet pag TaAire, 
Bi de qud juge l'on conTiot. 
Fotre llirre n'evoit ijne quatre pu à faire ; 
J'entends de ecax qull ftdl lorsque, pris d'être altdnt, 
11 •'fioifne des chiens , les reuTi^e aux calendes , 

Et leur fidi nipenler le* landes . 
Ayant , dis-je , du temps d* reste pour brouter, 
' Fovrdonnir, et pour écouter 
D'où vient le veut , il laisse !a tortue 
Aller son train de sinateur. 
Elle part , èlb s'dïertoe : 
Bile se bile avec lenteur. 
Lui cependant jn^priae une telle TÎctoire , 
Tient la gageure ijieu de gloire, 
Croit qu'il y va de son honneur 
De parti» lard, 11 Iwoule , il se reposa , 



i36 PjIB£ES; 

Qn'& lagageuTt. jlla fin, quand ,3 lit 
Que rauuc louchoit pm^ne au bout ie la «anriii*. 
Il partit comme uo trait Maia le< âam qu'il fit 
Furent vains : la tortue arriva la pnmiète. 
Bà hun , lui cria-t«tle, avoU-je pw raiauD l 

T3t qu<» voua Kit votre vitciae?. 

Moi l'emportée ! et qua leroit-CB 

Si voua poTtisi une mai^oa ?, 

XI. 



J-j'ake d'un JBcdînier le plaignoit au Daatia 
De ce qu'on le faiaoït lever devant l'auror&' 
' Lei coqs , lui disoil-îl , ont beau chanter malia , 

Et pourquoi ? pour porter dea herlies ati marché ! 
Belle néceasilé d'interrompre mon soDune ! 

Le Sort, de aa plainte loucha, 
Lui donne un autre maître ; «t l'animal de somme 
Passe dn jardiiùer aux mains d'un conojeur. 
La pesanteur des peaux et leur maavaûe ad«ur 
Eurent bientôt choqué l'impertinente bJle. 
J'ai regret, dUoit'il, à mon premier seigneur : 

EneoT," quand iltoomoitla tête, 

J'attrapois , s'il m'en souvient lùen , 
Quelqne morceau de chon qni ne me coûtait rien'! 
Mais ici paiot d'aubaine ; ou , si j'en ai quelqu'un* , 
C'est de coupa. Il obtint cLongementda fortune; 

Et aur l'état d'un charbonnier 

Il fut co.iMhé tout k" dernien 



LITRE Vl 
Antre pUinte. QnDÎ donc ! dit la Soti en colèn , 

Ce bradM-ci m'occupe aatant 

Que cent moninjiua pounoirat Ùân\ 
Cioîi-il èm le mil qnj ae itnt pu coniml 1 

n'ai-je CD l'mpiît que sod aSàiie ?. 
Le Son imil nâoD. Tom geoi >on( «inù bin : 
Notie condition jamaii ue booi coDlentt; 

1^ [are eu toujoun U prâenle. 
nom &tignoiu le âel k fbice de placet*. 
Qu'ï chacuD Japîter ocrorde u requête , 

KoBi loi mmproni encor la ttte. 

XII. 



A. F' niK«« d'un tjna tout le peuple en lïetse 

Nojoit ion loaci iatu le> pois, 
ftope leul tiouToil qne le» gent teieai km 

De tâuoigDer tant d'all^rsUe. 
Le Sdeil , diaoit-il , eut deumo antiefcni 

De aonger il Vhjiaénie. 
AnmtAt on oniti d'une •ommune Toil„ 

Be plûndf e de leur destui^ 

Les dtajennes dt* Àanga. 
Que fêroDS-Dou* s'il lui vient des enfintl? 
D'irent-«llu an Sort i an sent Solal 1 peine 

Se peut wuBHr ; una demi-douiBine' 
Metua la mer 1 sec et toiia sut habhauii. 
Adien joncs et marais : notre race est détniiW } 

EieQlôlgntï'ven-a'Mifji''i; ■' "^ 



FABI^ES, , 
111 du St]^ Pour uu pauvre utinid., 
Uc] , k mon tcos , OQ rainmiioiimt pas mal 



Chariuible i 



Il que [leu sage. 



Umiourdliveraeprorot 

AI'cnlonrdiKua liérùag*, 
Apcrfut un utpcnt «u U srigs ^ttudn , 
TrsDsi , geb!, pcrctociimniaiiils randii., 

R'ayanl pu* i vivra un quart dlieurc. 
r.e villageois le prend, l'emporM en u demeura^ 
Et, auns conaid^rer quel tevs la Joyer 

D'uaa aotion de ca mériui , 

It l'étend le long du roj-rr, 



fanimid engourdi MRt h pah» k chaud ,. 
Qie l'ame lai Favienf aveaqn* la ccdin. 
11 lèTeunp«alBléte,etpuàiiilB«ausatlûl, 
Puii fait un loug rrpli , puis tlclie i faire un ùul 
Contre son bienfailnir, son aàuveiir et sQn pén. 
Ingrat, dit le mananliVOiRi dbn« mon ulaiin! 
Tu monrrat. A Ma moU, plein d'an }usm CDomna 
H voua prend H oognëe, iTfiïuj franche la Mte-; 
Il fait iroia «rpent» de (Feiiï «lUpj , 
Un ironçoD , ta queue , et 11 xéè. 
L'iiitecte , taulilTant , cGercii(< t i4%aiit ; 
Mail il ne put y parvenir. "''■ ' ' " 
Il «t bon d'ttfc charitable : 
«•■a ccFCti ^ ? « ttt 11 la piinL 



LIVRE VI. 

Quant im ingrati, il n'en mtpitmt 
Qui m tatun enfin nûAvMe. 



.LlDBi tr lB ■■■kun, 



'De [Mc 1ère 



Qui (tanin 
Fut iait uvair i Mi Tauuu 
Qnc dtaqoe Mpica en nnihnttili 
Envojït (uu le liûm ; 
Soiu protDMM de ]ùta tnkn 
Le» dépMJi , BOX M bia HÛt* , 
Foi de lion, tri* lùcn dcrile : 
BoQ'paiaevpett ooDtti U dent, 
Contre la grifiê icmt tsUal 
Viàit du priuoa i'oiJcbU : 
De chaque etpèsa ob lui di^wtfc 
Let rononU gardant U Butiwi) , 
Un d'eu en dit c*tU hÛOd : 
Le* pu emproiMc Kir la paauUrr 
' cniz qui ('eu vodi bkc au suU^ Imr ce 
u. laiu eiceptioD, Tcgirdent u uniteti 
Pu un ne marqua dt icnitir. 
Cela nous met en méfiance. 
Que ta ma^tl tfodi dépense : - 
Gnnd merci de «m pane^xtTt 
Je le cndi Ikid : Diaii dani CM antM 
Je ToU ton hiea comme Ton cuire , 



Xjei îiqatticM iet pervcH . 

SerreDt.ieuTïiu d'aicwe nu ittOK 

Telle «tU loi de Vuni»n: 
Si tu veux qu'on t'épargne , épai^ne miiti let mlrtt. 
Un nanuit au DÛioii' prenoit des obillan*. 
Le fantôme hriQuit attire une alouette : 
AtuûlAt un lutooT , planant rar Ie> liltoD* , 

Deaccnd dea aiia , fond et le gelt* 
Sot celle qui cbanloit , qBoi<[iie pria du tco^aa. 
Elle avoil ivilé la perfide oiacliine, 
Lor«{ue, terertcontnnt HnuUinaii] del'oiaean, 

Elle lent son ongle maligne. 
Fendant qu'à la pluoier l'autour eu occupé , 
Lui-nrfiaa toui le> reia demeure enreloppri : 
Oiielcnr, laine-moi, dit-il en ion langage, ' 

Je ne t'û janais'&it de mafe 
L'oiaelear repartit : Ce petit aDinu) 

T'en iTOit-il &it davantage î 



JCjr ce monde il. ie faut l'un l'autre lecoui 

C'»i nir toi ^e le fàrdean htnbe. 
W» lu Mwonjpagncât un dieral pm tvan 



LIVRE TI. 
Celnrd nt portent qus »□ lin^c huBO», 
Et le pauvre buidei li diii^é ijull succombe. 
U pii> le chcral de l'aider qiulqae peu ; 
Antienicnl il moarroit dcrant qu'tlre à la Till«: 
La pnèra, dit-il, n'en cat pas ïndTila; 
UÔiti^ de c« fardeau ne vous aéra que jïD. 
Le cheral nfaa» , fit une piHarade ; 
Tant qu'il vit sous U faix mourir SOD ctunarade , 

Et recoimui qu'il aiDÎt lort. 

Dd baudet CD celte sventuie 

On lui fil porter |a toiIuk, 

Et la peau par-deons eucct. 

X Y I L 



Tantd* fbua, qu'on n'eu sait pas, 

Ij plupart du tempa , le Dorobre ; 

Ad chiai dont parle Ésope il biit les rmrojer. 

Ce chien vojant la proie en l'eau lepréaentïa 

La quitta pour l'image , et pensa se nojer : 

I4 lîvière devint tout d'un coi^ aginie ; 

'A toute peine il regagna lei borda , 

Et n'eut ni l'ombre ni le anu. 



Lit Phtfton d'une Vsftnra ï loin 
V!( lOD char anBourbé.- Le pauvre li'aunnte ttol 
De tout liimuia semura : cVloît i U camf u^;ne 
Pria d'un ccrUin canlon dé là BaiieBretagti^ 

Appelé QuimperOirenlin. 

Oa uit auei qun le Dêatio 
Adreue )i les geoi quand ii veut qu'oit eamge. 

Dieu nous praMire dii rojiige 1 
< Pour tcdIt ■□ clwlier anboiirbe dam ce* lieu: 
Le TDili qui dfteile et jure de coa mîeui , 

PesUDI , en sa fureur csirftne , 
TnDtdtcoBttvteittrcnii,pius eonlre ■Mcherao 

Coaire ton char, eoDire lui-mfniè. 
n invoque à la Gn le dùu dont la luTiia* 

Sont si cinthiei du» le monde t 
Heicule , lui dit-il, aide-moi ; ai tao doa. 

A pané la-mMdiiiieroDde, 

Ton bm-pemma lirer d'id. 
Sa priire Aant bile , il eatend dsiu la DU* 

Une vdi^qui lui parla ainii : 

Hercule veut qu'on «e remue; 
Puii il aide Ses gens. K^nh) d'où pnrrinU. 

L'acHoppenient'qDi tereùeni; 

Ote d'auloar de cbnpie roua 
Ce malheui«u mortier, cette maudite boue 

Qui josqn'i l'euieuleg enduit; 
Prends ton fôCf et me rompi ce cjôUon qui te i 



LIVRE Vl.^ i4î 

nleoimèn. jU-lafait?.Oui,dill%omms. 
I t'aidec, dit la voa : prends ton touti. 
QuW-ce d ! mou char matcbc ii wiiLût! 



Afd«-toi , le cid l'aiOFta. 



iJt monde n'a jamais sianqué de Ehariltani ; 
Celta scienra , de tout tempi, 
Fut eu profasaeurs tri* fertilEi 

Tuilitl'ua VI lUtae tKranle'l'AchéKBi.; 
Et Tanin atf chc par la ville 
Qu'il cH uu pasae-GîcënHi. 
Va des derniers >e vantait d'itrs 
Un âpquence v grand mailce , 
Qa'U readroit diûrt un badaud , 
Unnunagit,nniwlie, nn lourdaud ; 

Ou, messieun, un lourdaud, un animal, un 9 

Qut Von m'idOËne tu âne, un Ine renibic'i 
]« le nndrai maître peuj> 
Et venzigu'il pane ^ aontane. 

Xi piincejut la.iiiise : il mania le rlicKqi. 
J'ai, dil-il, en mon fcurie 
Cn fort beau nnuiin d'Atcadîtf ', 
]'ea Toudiois faire >in nr^ur. 

Cire, »ouipouï»x tout, reprit d'abord noln u 
On lui donna oerulne tommtk 



r{4 FABLES. 

a devait w bout da dii «m 

Mettre WD Sue nu te* btnci ; 
SÎddii il coDtestoit d'être en place publiq» 
jGuÎDdA la hart en col , Am^U court et D«t , 

Ajaat SD doi sa ibAoriqna, 

Et let méSita i'aa baudet. 
^uelqu'uD des courtiuiu lui dît qu'à U poleiMa 
Uvouloit l'aller Toit; et ijoe, pour lUi pendu. 
Il enrait bonne giJceit beeuconp deprotanw! 
Suftoni qu'il se «oattat de &ire i l'iMïtluMe 
Un diwoura ob son art ftt au long étendu 1 
Un discours pathétique, et dont I* fommlaire 

Servît i earlBÎD* Cicérout 
^ Vulgairement nciminéi Uitod)! 

L'autre nprit : Avant l'aflàire , 

Uroi.l'lncoumoi, 



Il avoii raison. C'est fblie 

De compter sur dix ani de île. 

Sojons bien buTants , bien mangeuila ; 
u detoni h la mort de trois l'nn en dix ans. 



XX; 



I 1 A iitaa Discorde ayant broiùIM les diens , 
Et bit un grand procis U-hant pour une pomme 

On la fit danger des cieui. 

Cbn l'animal qu'on appelle licaime 
■ OularefutàlnasouTerU, 

Slle «I Que-a-que-non , lOD fi4ie , 



LIVRE VI. 14S 

ATwqM TSta-ct-^uen , aon pire. 
BUt nom fit llutiutcDT tu ce bis DÙMrt . - -^~ , - ) 

De priKret notni liàniqifaèn . . ' . ] 

jL calai da moTMli qui Uoœ K>Dt oppoaéi I j 

Geni piMiien , pea ÔTilùéi , 
Et qtû ■ u mariuit «un prttra et «uu Kit*il«( 

De U DUconle n'ont que faire: 
P«ti la fiiie tToa*er nu Uenz où le bems 

Dcmaudail qu'elle Kt pr^KDle , 

I4 fienommja avçiit le ■dîd 
De rarenir ; et l'aulra , diligente, 
ComoitnwundAaUieEprëv^DoitlaPiii; 
FaÎKnt d'une ëtiucelle un feu long i >'Aeio^J 
Ia Kencmlmée enfin commenta de m pUîndra 

Qae Voa ne hii trouToit jamùi 

De demeoie fixe et certaine ; 
Bien •oaTUitraiipeidoii,ilachercIier,)apMnti 
n lalloit donc qu'elle cAt nn «ëjonr adèctj, 
Vu i^ODr d'où l'oD pAt en touiea let fanilUt 

L'envof ei i jour arrêté. 
Comme il n'Aoit alon auciin eouTentd^fiHat, 

àa j mniva diSculi^. 

L'anbei^ enfin de Viijiafaét 

Lui fiit pour moiioB aaàfpitt. 

«Il 

i-H pêne d'nn ëpon se n polni •«!• 10191(1 : 
Ds lut beaucoup de bruit j et piiit on le eonaoU. 



i4« FABLES. 

Su ]e> ailes du Tcmpi la iristesse s'eaiolc; 
I^ Temps ramène les plaisirs. 
EuneLTCtiTe d'une aimce 
Kl Is Ttuïe d'uM jouniile 
I« àiSërence est grande ; on ne croîioit jamaB 

Que cC fAl la même personne ; 
L'une fait fuit les ge^j, et l'aulre a mille attraiu: ' 
Aux saupin Traàou filuï cellelà s'abandonne, 
C eti loujouts même noie et pareil entreticD. 
On dit qu'on Hi'incùDsolaltle: 
On le dit) liais a n'en est tien. 
Comme on, verra par cette Ûble , 
Ou plutSi par la vAiié. 

I-'ipoui d.'une jeune beauté 
Partoil pourl'autre monde. A s» cûtà sa femm* 
lui crioit : Attends-moi, je le «uisj et mon am« 
>ussi-bieu que la tienne, est pl^le It s'enToler. 

1« mail fait seul le TOjage. 
[.a belle avoit un pire , homme prudent et uge ; 

Il laissa le torrent couler. 

A la (in , pour U cousolet: 
«ta fille, lui dit-il , c'est trop verset de latmei; 



rt-n besoin Udéfun 






l'"i»qu'il est des vivants, ne jougei plu» un motU. 

Je ne dis pas que loul-Wlieure 

Une condition meilleure 

Cliange eu des noces ees transports : 
liais apri.-a certain temps souflrei qu'on vous propos* 
l'a rfpoux, beau, bien fait, jeoue, et tout aune tb<m 
•Juo le défont Ah • aii^Ale «ossitCt , 

Un cloître est l'tpcix qu'il roe faut - 



LITRE VI. 
Le fin lui lais» digérEr sa di»g»(s. 

Ud moi» de la sottr se paue : 
L'autie moi* ,-aD' ren^Ioiï idi^gcr touilea jon 
Quelque chose àllisliit, au liiige.àb coiâïiiei 
Le deuil enfiii Kn de panire. 

Toute la biiide des Amoura 
IteTiEOt au colombier; les jeui. Ici rit, la daiu*, 

Ont aussi leur tour ï la fiai 

Ouseploogesoiretineûii 

Dam la fontaine de Jouveoce. 
Le p^ na^aiot plus i:e défunt taal che'ii.' 
Hall comme il ne parloil de rieu à noue belle: 

Oii doue cil le jeune mari 

Que Toni m'avez promit 7 dit-ellt. 



ÉPILOGDE. 

JD ohnohs ici cette carrière ; 

Les lon^ ouvrages me font peur: 

Loin d'^puiier une matière , 

Oii D'en doit prendre que la fleur. 

Il s'en va temps que je repteuna 

Va peu de forces et d'haleine 

Pour ruuroir i d'autm projeta. 

Amour, ce Ijian de ma vie, 

Vent que je change de aujeti : 

Il faut ooDlenler son envie. 
Reionmoru à ï^jché. Démon , vous m'exnortei 
A peindie Kl mallieara et tes tiËciih : 



■48 FXBLES. tITRE Tl. 

En u fiTcar a'^bnifléit. 
ntomii , ti et tranil M la dmiitn pkÎH 
Qôc KHI époQi m* c»uer« I 



AVEKTISSEMENT. 

Voici nn teeonA retneil de ItîiUi, que je pré- 
«ente au public. J'ai juge k propoa da donner à la 
plupart de celiei-ci un aie et nii tour on peu différent 
de celui que j'ai donné aux premières, tant à caui* 
de la différence de« lojets, que pour remplir de 
pliu de variété mou ouvrage. I.eB traits familien «- 
qae j'ai semé* avec usez d'-abiuidaitce dam les deux 
autre! parties' couve noient bïCn mieux aux ÎQven- ~ 
tiooi d'Ësope qu'k ces dernières, où j'en nse plus 
lobrement pour ne pas tomber en des répétitions ; 
carie nombre de cet traits n'est pas inlî ni. Il a donc 
fillu (jne j'aie dbercbé d'autres enrichissements,' 
et étendu davantage lescirconstaiices de ces récits,' 
qui d'aOIeurs me sembloient le demander de la 
sorte. Pont- peu que le lectenr y prenne garde, il la 
tecOBnoUraltu-minieîainsijene tiens pas qu'il soit 
nécessaire d'en étaler ici les raisons , non plus qn< 
de dire où. j'ai pnisé ces derniers sujets. Seulement 
je diralj par recunnoissânce ,~ que j'en dois la plus 
grande partie à Pilpsj, sage indien. Son livre ■ étd 
traduit en toutes les lanpies' Les gens du pays 1« 
croient fort ancten ) et original à l'i^atd d'Ësope, 



l5a ATEaTlSSEHSHT. 

■i oe-a'Mt-Ëwpe lui-m^me ■on» le nom du Mg* 
lAMman. Quelles anirei m'ont fooroi de> sujet* 
•ssez beureui. Enfin , j'ai tlchd de mettre en ce* 
deux deroièces pattie* taule- la diTerïilé dont 
j'ctOÎ! capable,' 

11 s'est glissé quelque* fautes dans l'inipressioil- 
J'en ai fait faire un erraui', nais ce sont de léger* 
remèdes' pour un défaut considérable. Si on veut 
avoir quelque plaisir de la lecture de cet ouvrage , 
il faut que chacun fasse corriger ces fautes à la 
main dans ion exemplaire, ainsi qu'elles sont 
marquées part haque errata* aussi-bien pour l^i 
deux premières parties que pour les dernière* '. 






>t éU unl|Ju bu <(;i*-c> >v«i 1* fi» 



A MADAME 

DE MO NT ES PAN. 



Li'um.oaiit at dd Jod qui Tient do immottcli ; 

On B c'csl un pr^ui do liomina , 
QuîeiHK[ue nom l'a Cuit mériu d«a luwli : 

noaideTons tous, Uni ijoc nom lonuiiif*, 

Ériger eu dmnilé 
Le uge par qm fut et bel art inFeot^. 
C'e*l propieniem un cliarme: il rend l'ame atUDIÏTe, 

Ou plulôl il la tient captive, 

Nous ittachaat ï d» réciu 
^î minent ï sou gré la cœurs «t les espiiu. 
O vous qui rimîtez , Olympe , si ma muse 
A quelquefois pris place à la table des dieux, ' 
Soi CCI dom aujourd'hui daignei porter les yeui; 
Favorisez les îeux oh mou esprit s'amuse. 
Le temps qui détruit tout , respectant votre appui , 
He laissera frauclûi les ans du» <xt ouvrage : 
Tout anteur qui voudra vivre entore aprèa lui 

Doit l'acquérir voire niflrage. 
C'ait de TOUS que mes vers attendent tout leur prix ; 

Il n'aal beauté dani nos ëcritt 



iSa A MADAME DE HOHTESPAIf. 
Dont TOUS m coDoduin jusquca am moimlrei moM 
Eh ! qui laDDOit ipie *ddi le* beautéi et la griea ? 
Pirolei « régnât , tout cm channe dim tdiu. 

Ha iqilK t CD ttn sujet >i dotn , 

Voudrait l'éteo^ divmtAge ; 
H*i> li dat lëietvet ji d'autres cet einplo!; 

Et d'il» plus gTSDd naître <!□« mai 

Votre louange est le partago. 
Olyippe , c'en anez qu'ï mon derDlér ourrage 
Votre nom serre un jout de rençart el A'abn ; 
Prot^ei dësorniai* le Uttc &Torî 
Païqui j'oHeBpëKr une sennide TÎe: 

Sou* vos seuil auspices «s ven 

Seront jug^, malgré l'envie , 

Dignes des yeux de l'univers. 
Je ue mérite pus une faveur si grande ; 

La (ah1e«n sou nom In demande : 
Voua savez quel crMit es nums^nge a sur nous. 
S'il procure ï me* vers le bonheur de tous plaire , 
Je croirai lui devoir un temple pour salaire: 
Uws je D( veiii hltir des temples que poar vous. 



FABLES. LIVRE VIL 



LIVRE SEPTIÈME. 



Ual que le cid en sa fureur 
InvRita poor ponir les crimes de la tem , 
Idpeite (puîiqu'il faut l'appeler par Kin nom), ■ 
Oipabk d'enrû^ir ED DU jour l'Acliëroii, 

Fiiioil aux aniiOaui la guerre. 
ni De moDioieiit posibtu, mais mus étoicot fnppëi : 

On n'cD voyait point d'occupés 
A diocheT 1c (ouden d'une inoiiranle vie ; 

Kol mets n'eidtinl leur envie : 

Ki loups m renards n'épioient 

Les tourtsïUes se fujoieni ; 

Plus d'amour , partant plus de ioie; 
Le lion tint conseil , et dit : Mes cLero amis , 

Je croia que le ciel a permis 

Pour nos péchés ceue infortune : 

Que le plus coupable de nous 
Se wcrUie «oe train du cëleite conmoi ; 
Peut-être il obtiendra la gu^riwn commniw.' 
L'histoire nous appiend qu'en de tels aceideoU 

On fait de pimii diToOmeDU; 



i54 FABLES. 

Nfl nom nattons doue point, yoyoïu una iikdulgnie* 



Que m'avoioit-ilj fait? nulle oOenw. 
Uéme il m'eit arrivé quelquefbb de manger 

If me dëToùrai donc, s'il le faut : nuis je peoM 
Qu'il esttwD que chacun s'accuse aiosi que moi; 
Car on doit •ouh.iiler, selon loute jusdce. 

Que k plui.coapaUc pâisw. 
5îre, die le renard i tops êtes tnip bon roi; 
Vot scrupules taat voir trop' de dâicatesse. 
Eh bicn,maD|gr moutons, canaille, lotle espèw, 
Eal-ce un pécht? Non, non. Voua, leur iïtes, KÎgiieuT, 

En les croquant , beaucoup d'honiieui. 

Et quant au berger, l'on piiut dira 

Qu'il ëloit digne de tau* maux. 
Etant de ces gena-lli ijui sur les animiiuz 

5e font un chimérique enioire. 
Ainsi dit le renard; et flatte 

Ou n'osa trop approfondir 
Du tigre , ni de l'ours , ni des mitre , 

Les moiai pardonnables ofièoses : 
Tous les gens querelleurs, iuiiiu'aui simples mStiii 
Au dite de cliocun , étoient de petits saints. 

I.B faim, l'occnaion, l'herbe tendre , et, je pensa, 

Quelqne diable stuû ne ponasant , 
Je tondis de ce prj la largenr de su IsogM. 
1* n'eu avoii nul droit , pnis^'il int pader DM. 

.,,,., Google 



LIVRE VII. l5 

A. ct9 mola OD cria haro mr le baudet. 
UolDap, qnelqae penderc, prouva parnlurADga* 
Qu'il âQaît dérauer ce nuodil aDÎmal , 
Ccpel^.cegaleuljd'oÙTMoii tout leur md. 
Sa peccadille fut ji^je un eu pendable. \ 
Manger llieibe d'iutmil quel crime abonùnablel 

Rien que la mort n'âoït capaUe 
D'opici son foTÙit On te lui fit bieo voir. 



(^UE le bon Kiit taujonn camarade du beau, 

Dès démon je dierdlRai féomie : 
Haie eomige le diTofce entre eux n'en pas nouieiiE 
1 1 que pcn de beaux corpe , hûlei d'une belle an» , 

Auembleut l'un et l'autre point , 
Ne trouve! pas maavais que je ne chercbe point. 
J'ai vu beaucoup d'h^meiia, aucuns d'eui ne me te 
Cependant des humains presque les quatre parti 
S'eiposent hardiment au plus grand des besards ; 
Ij-s quatre parta aussi des biuuaiiu se repentent 
J'en »ai* alléguer un, rjni, s'elaui repenti , 
Ke put trouver d'autre parti 
Que de renvo jO' siHi^»iUe , 
Querellenae, BTare, et jalome. 
Itien nelacoutentoit, tieDn'elohcomlBeilfàat} 
Un le levoit trop thrd , On te «oaditfit tMp tAt | 



iSS FABLES. 

Pdû du bUtic , puii da mir, puii aocoie antn <1(ïh 
Le> Tilett enngeoicat i l'époux éloh & bout ; 
Ifouienr ne loiige il rien , moiuintr d^peiue (outt 

MoiuteiU «lua, momiciu k repow. 
EUa en dit tant, qaciDoiiEiRir i 11 fin, 

Luoé d'eDtendrc on tel latin , 

Vous la nDToifl il la cuoptgne 
Chez ses parents. La Tfflli donc complot 
D* certaine* Phyllia qui gardent let diodou 

Atsc In gardeon de cochoiu. 
Au bout de quelque tempi ijd'od la «rat adottde, 
Le iBaTi la r>pr>n^..EIi liiff^ hm'hiib ium'lttl'^ 

Comment paiaie&voiu fotie *ie7 
L'iuuoceiK» dn dumpl cst-slle Totre Cùt ?< 

Auei , dit-elle : mai* ma peine 
Éuit de TÙr le> geni phia paresaenx qu'ici ; 

II* n'ont de* troupeaux nul toao- 
Je leur lavait bieu dire , et m'attlroîi b haina 

De tout CM geu à peu soi^ieux. 
Eh! madame, lepiit son ^uxtout-t-lliâar*, ■ 

Si Toue eipiit ut li bargaeui 

Que le mande qui dg demeuie 
Qu'un moment avec vous , et ne levlent qu'au tmtt 

Eit déjà lasi^ de voiu voir, 
Que feront des valeti tpA , toule )a journée , 

Vous verront contre eux d^distnée 1. 

El que pourra faire un époux 
Que vous Toulei qui soit jour et nuit avec Toott 
Retoumea au TiUage : adieu. Si de ma vie 

Je TOUS rappelle , et qu'il m'en {benne envie , 
Puis*c-je cbex le* mam avcùr, pour nw* pécb**, 
Deux ftmnwt eamine TOB *aa* ceue i mes cMi f 



LIVRE VII 
IIL 



Ijbi Lcvtntiiu en leur légende 
Olwnl qu'an certain rat, lai des loim d'ici-bu, 

Dans an fromage de HoIUnds 

Se TctB'a loin du traçai. 

Ea ultbuje Aoit ptoEjnde. ' 

S'^teodaut partout i la lOnde. 
KoB* ennile aonieau nibaitloit li-dedaui. 

11 £l tsni , de piedi et de denti , 
Qa'en {m de joim il eut au fond de l'enuiiiga 
JjÊ rine et I* eou* ert : que Iiut-il davantage ? 
n darml gn» et grtu : Dieu prodigue sei bicui 

k ceux quj font tceu à'étie ùea». 

Va iour , an dévot penonn^e 

De» députés du peuple i«t 
S0i Tinrent denHuider quelque aumOne légère : 

Ha aUaienl en tene étrangin 
Cbercbet quelque setoim contre le peuple chat ; 

Baiopolia Aoit bloqua : 
On 1m avait contraint! départir une argent, 

Attendu l'âat indigent 

De la république attaquée. 
Jli demandotent fotr peu , certaioi que le wconn 

Seroit prtt daiu quatre on cinq jour*. 

Mes amis , dît le solitaiie , 
Lw (Jioses dld-bs) ne me reprdent plu ; 

Eu quoi peut un panne redoo. 

Vinu awitei ? que peut-il fiuira> 



iS8 FABLES. 

Qui da prier le ciel qu'il tous aide eu cec 
J'espère qu'il aura de cous quelijuï toaâ. 

Le nouveau soini ferma sa porte. 

Qui déMgné-je, i votre av'n. 
Par ce rat ai p«u lecauralild ? 
Un moins ? Non , mais un derrit : 
I« iuppoae ^'un muine «l toujoun diu 



U n jour Bar i^i longs pieds allait je ne laû oh 
I> héron gin long b«c amaanéii d'un long cou: 

Il cfitoyoit nue rivière. 
L'onde éloic transparente oinst qn'ani plut beraz joan( 
Ma comiDèce ia carpe j faicoit mille tours 

Avec le brochet son compère. 
Le héron en eût fait aisément soli profil : 
Tous approchoienl du bord, l'oinean n'a V0Î1' 

Mais il crut mieux faire d'attendre 

Qu'il eûiunpeu plu! d'appdcîl; 
11 vivoit de r^ime, etman-eoit i ses heurea. 
Aprèi quelques monienls, l'appel viut : l'oiseau, 

S'approchani du iiord, ïit sur l'eau, 
Des tanches qui sartoienl du fond de ces demeures. 
Le meu ne lui plut pas; il s'alleoitoil ù mioui, 

El montrait un goût dridaignL-ux 

Comme ta rat du bon Horace : 
Moi.desianclies^ dit-il : moi , hêtoa , que je faMe 



L 1 V R E V 1 1. I 

Une n pauvre chère! Elpourijui me prcnd-OB ? 
Im tunchf rcbulée , il trouve du goujon. 
Du goujon! c'eâtbien là le dîner d'ua héron! 
J'ouTriroli pour i! peu le bec ! aux dlcicc nt plaiMl 
11 l'ouviit pour bien moini ; tout alla de fafOD 

Qu'il ne ïû plus aucun poisson, 
Ui laim le piit : il fut IBM heureux el lout aiM 

De [enconliei un liaiofoo. 

Ne wfons pas si dilBciles i 
Les plni accommodaBb , ce sont les plut hatnlei ; 
On kaurde de perdre eu voulant trop gagner. 

Cardez- vou« de rien dédaigner, 
Snrtaul quand raus avez i peu pris lOtre compte. 
KcD des geus y «ont pHs. Ce u'eM pas aux bcroni 
Que je parle : écoulez, humains^, un autre coutei 
Vous tmez que thez vous j'ai puU^ cet IcfODi. 

V. 

VJEaiAisE lïlle, un peu trop 6èia, 

Jeune , Inen fait , et beau , d'agréable manUre , 
l'oint froid et point jolaui : notez «a deux points-ci. 

Qu'il ent du bien, de la naivance, 
De l'esprit, enfin tout. Mais qui peut tout avoir? 
Le destin se montra Bojgiieui de la pourroii : 

li vint des partis d'importaoce. 
I.a belle les trouva trop cbétib de iqoitié : 
Quoi, moi! quoi, ces gens-tà! l'on radote, je peoH. 
À moi lei piuposer ! bâas ! i!i Ibat pUié t 



iGo FABLES. 

Voyez un peu b Iwlle cspète ! 
L'an n'uvoil en l'esprit uiille délioatetse, 
L'iuirc avoic le nei fait de cette tàçon-U : 

C'^it ceci , c'éioit ceU ; 

C'eiDÎt louE , car les précieiuea 

Funt <Jessu5 laut lei dëdaigneiuei. 
Aptii les bons partis , les médiociea geiu 

Vinrene se mellre sur les rangs. 
Elle de se moquer. Ali ', TTiiineiit je sois IwDiia 
De leui ouvrit U porte '. Ils pensent que je (uîi . 

Fort en peine de mj peraonne : 

Ccâcc il Dieu, je passe les nuits 

San! diagrin , quoiqu'ea solitude. 
I^ belle se sut %ié de lous ce» seQtimeQti; 
L'âge la ùt d^ioir : adieu tons ks amants. 
Un an se passe et deux avec inquidtode : 
Le chagrin vicni ensuite j elle sent chaque jour 
D J loger quelques Ris, quelques Jeux , puis l'Amoiirj 

Puis ses traits clioquer et dëptaïre : 
Puis cent sortes de fards.- Ses soins ne porenl Hàr* 
Q'i'elle échappSt ou Temps, cet iosigoe lanoD. 

Les niïucs d'une maison 
Se peuvent rirparer : que n'est cet avantage 

Pour les ruines du visage '. 
Si préciosité changea lois de langage. 
tinn miioir luidisoit, prenei vite un mari; 
Je ne sais quel désir le lui disoit aus« : , 

Le désir peut loger chei une prëciettse. 
CeUe-ei fit tut cboix^n'oa n^auroit jamais eru. 
Se trouvant à la En toot aise et tout heureuse 

O* rencontrer tu malotru. 



LITRE Vil. 



i L est an Mogol des foUeu 

Qiii foBt oŒm de TaUts , 
Tlennentl» maison propre, ont loin de l'éqiupug*, 

El quelquefuÎ9 du jardinage. 

Si v<nu ti>ui:tiez i lear ouvrage , 
Von» gitïz lont. Un d'tui pri.'» du Ginge sutrelbû 
CuttÏTiHt le jardïa d^un a«scz bon hoai^oii. 
Il tnnîlloit UDt bruit, btcc beaucoup d'adresse, 

Aintojt le maître et la maîtresse , 
Bt le iaidio ■nitoul. Dieu sait si les irpbjrs. 
Peuple 1011 dg d^oton, l'ansistoîeut dan* sa tilclie! 
Le&Uel.desapart, travaillHut lan^relkhe, 

Comliloit MB hôtes de plaisirs. 

Pour plut de marques de sou ùle. 
Chez ces gens poar toujourË U te fOt anéti , 

HonobstaDi la légèreté 

A ses pareils si nomrelte: 

Hais ses confrcrts les rspiin 
Kreot tant que le chef de cri le rFpuLlique , 

Par eaprire ou par politique. 

Le cbangea bientôt de li^is. 
Ordre loi vieni d'aller au (bnd de Itt Norïig» 

Prendre le soin d'nue maiton 

E^ toul temps couverte de neige : 
El d'Indou qu'il itoit on Vous le fait Lappon. 
AtidI qoc de partir, l'e^jt dit il tes liôlei: 

On m'oblige de toui fjuiuei : 

j4- 



I Gi FABLES. 

Je ne SAia pas pour quelles fantci ; 
Hbu eaCn il le faut^ je ne puis arrêter 
Qu'un lemp» forl court, un mois, peul-étre m 
Employei-la : formez trois souiaits ; car je pi 

Rendre trois souha!» accomplis: 
Trois , sans plus. Sduhailer , ce n'est pus une [ 

Étroiige et nouTcUe lux liumains. 
Ceux-ci , pour premier -roai , demandeal l'ai 

Et l'abondance i pleines mains 

Verse en leurs coflres la Ëiiance , 
Ea leurs greniers le blé , dans leurs cares la Tins : 
Tout en crève. Cononent ranger cette cLevance ? 
QurIs registres , <pièls so'uis, quel temps if leur fàUtU! 
Tous deux sont emptclte's à iainais on le fiiL. 

Les Toleurs comte euj complotèrent, 

Lm grands sflgneurs leur empruntèrent , 
Le prince les taxa. Voilï les pauvres gens 

nialbeureui par trop de lôttnne. 
Otei-noQs de ces biens l'affluence importune. 
Dirent-ils l'un et l'autre : heureux les iadigenls! 
La pauvreté vaut mictu cju'une telle ctrJictse, 

Mère du bon esprit , complue du repos , 
O médiocrité, reviens vite '. A ces mots 
Lamédioctiie revienL On lui fait place: 

Avec elle ils rentrent en grâce , 
Au bontdet deux souhaits, étant luttai chanceux 

Qu'ils étoicnl , et que sont tous cenx 
Qui souhaitent toujoiii 
Le temps qu'ils feroiei 

Le follet en rit avec eux. 

Pour profiter de sa lirgetse. 



LIVRE VIL 
Qnind il Toulut partir et qu'il fut nu h poinl. 



O A majcsli! lionne un jour voalat eomiottra 


De (jnellcs DStions le àel l'aToIt fait muln. 


Il monda donc par députes 


Ses rassauT d» louts nature. 


CniOfant de tous les cûlit 


Une circulaire écriture 


Atcc son Keau. L'écrit portait 


Qu'uQ moU durant le i»i tiendtoii 


Conr plAiière, dont l'ouïerture 


Devait «t™ ™ fort grand festin, 


Suivi des toura de Fagotin. 


PardettoitdemagBificenMi 





Quel loiivrel un vrai diamier, dont l'odein M porta 
D'abord an nez des gens. L'ourï boucha u urine. 
Il se fût luen passé de faire cette mine ; 
Si grirasce déplut :1e muuiique înilé 
L'euToja dm ElutoD faite 
Le dégoftté. 
I* MDge approuva fort cette sévérité ; 
Et, Batteur eicei«f,il loua la colin 
Ella gtiQeduprince,etl'autre, et cette odeur: 
Il n'Aoit ambra , il m'jtoil OeuTi 



i64 FABLES. 

Qui DC fût ail m pcii. Sa «otw flatterie 
Eut on mauvai» îoccés , et fnt taeor ffiaie : 

Ce moDiagncur du lion li 

Fut paient de 0>ligul«, 
Le renard iunt proche : Or ^ , lui dit le sire , 
Que lenï-lu? dis-le-moi : parle uns d^uùer. 



AUégiUDt un grand rLuine ; il n« 



pouToil que i) 



Ne tojei i la cou 

Fi fttdï adulMBur, iii""parleut trop sincère," 

El tîoLeiquelquelbia de ti^ndre en nwniand. 



M AU) antrefuis mit «mt l'air en d^mntB. 

Certain aujet Gl najtn la dispute 
Chez les oueaui; non ceu» ijua le ]miileni|» 
MÈoe ï sa eonr , et qui , «jus la fcuillM , 
Par leur exemple et leun sons ^atanu , 
Pont que Vâuu est ea uaoi i^veillr^ ; 
Wi eeni encor que la mire d'Amoar 
Met 1 son chat : mois le peuple vautour , 
Au bec tetor» , i U trauchnntc kttt , 
Pour un chien mort se fit, dit-on, In gnerre. 
Il plut du sang : je n'eiagère point 
Si je voulois roBter de point en point 
Tout le détail , je manqnercia dlialeine. 
Maiiii clwf pé-i, , aùal béna eniira ; 



LIVRE Y 1 1. 
E( nr Kin roc Proin^ltiéa espira 

, De Toir tNcstôt une fin i u peine. 
Céuiit [Jaisit d'observée leom eflortt ; 
C'étoh pidé de voir umbei les morti. 
Vileoi , odrose , et nuei , et mrpriKi, 
Tout ■'eii^>kija. Lu deui troupei , éprûa 
D'ardeDt momiui, n'ëpErfooient-auls moyesa 
De peuple l'air que respirent Ici onibret ; 
Tout Sétoatl remplit de citojenj 
Le vaste enclos qa'ont les rojaumes lomln». 
Cette tUreur mil la compassion 
Daiu les espriu d'une autre nilioa 
An «DU ehangeaiit, au cœur tendre et fidèle. 
EUe emploj^a sa médiation 
Pour accorder One telle querelle; 
Ambassadenn pat le peuple pigeoii 
Furent choisis ; et si bien travaiUâvnl, 
Que les vautooii plus ne se cliamaillireot. 
Us Orem trêve; et la paix s'ensuivit' 
Uelaa ! ce fut ani dipen» de la race 
A. qui la lenr aumit dû Fendra grâce. 

- La gent maudite aussilât pounuivit 
Tons les pigeons, en & ample carnage, 
En dépeupla les bourgades , les cliaiQps. 
Peu de prudence eurent les panvrea gens 
D'tccoimnodcr un peu^Je si sauvage. 

Tenez toujours divisés lea mécliantt : 
La sAret^ du reste de la terra 
D<!pcnd de IL Semez «itre cui la gnerr* ) 
On vous n'aurai aTec eux nulle paix. 
Oaà «oit dit ta pamat. Je me taja 



XJtns on cbnniii iDontaiii, siUonncux, nialaûé, 
^ Et de loiu les cAli!s au soleil exposé , 

Six forts cheiaui liroient un coche. 
Femmes, moiiie, vieïllai'ds, tout ^toEt deacendu : 
L'alldagc anoit , soulHoît . dtoit rendu. 
Une moufilie survient, et de» cl levaui s'approche j 
Préteod les snimer par sou boiudoimemeot, 
Kqne l'un, pique l'anti-eiBi pense à tout moment 

Qu'elle fait allei ta madiine. 
S'assied sur le limon , sur le nez du coclier 

AuKÏtdt que le cliar cljemiue , 

Et qu'elle voit les gens niaccliEt, 
Elle s'en attribue uniquenteiit la gloire. 
Va , Tient , fait l'en^tessée ; il semble que «e «oil 
Un icrgent de bataille allant eu chaque endroit 

i.a mouche , en ce commun besoin , 



Il prenait bien ton temps ! Une femme cliawloitt 
CVtoJt hien decliansous qu'alors il s'agissait 1 
Dame mourhe s'en va chanter A leurs oieîllei , 

Et fait cent sattites pareilles. 
Après bien du travail , le coche airire au haut: 
Respirons maintenant! dit la mouche aussitât : 
J'ai tant fait ijue nos gens août enfin dans la plaine. 
Çï , messieurt les cLeviui , pajez-moi de ma peine.- 



HVRE ^ 

AiiMi cïrisînei gCDit , Cuunt les e 
fi'iDtroduiseiiI daiu les aflà 
Ils GiQl partout les n^cessa 

El, partout ûnportiuu, devroien 



JriBKETTE, nirss léte ayant on pot tu llit 

Bien posé «it on coùwnel , 
Prétcndoll arriver sans eiuombre )i la tîUc. 

t^ïnclcDun vêtue, elle all^tt grande PM> 

AjBat mU ce joujr-li , pour éwe plus agile , 

Cotillon simple et souliers pliu. 

Comptait d^j^ dam sa pens^ 
Tout le prix de sou lait ; en employoit l'atgCBt ; 
Achètent ud cent d'<E)ilii j foUoit triple couide i 
Le cbose ulloit II bien par son soin diligent- 

Il m'eil , disait-elle , facile 
D'dever des poulets autour de m* maison; 

Le renaid aéra bien haUle 
S'il ne m'en laisse assez pour iToir un cochon. 
Le porc à s'encaisser èoùtera peu de son i 
ctoit , quand je l'eus , de grosseur raisonnable ; 
3'auTai, le reveiidant, del'aiigentM et bon. 
El qui m'empâchera dt mettre «a aoOt «table. 
Vu le prix dont il est. Une vache et son vnu , 
Que je verrai sautei au nnËea du troupeau? 
Percette li^e&sus saine abssi , iraOspoTtA i 
Le tùi tombe; •JUeuTeauiTftdw.cochimtComif*' 



■SB FABLES. 

La dame de cm bien*, quiunt d'us «3 aumâ. 
Sa lonane linsi r^anchu , 

En fnod din^er à'ttn battue. 

Le léât en farce an &I tait; 

OoJ'appcUlcPot Bulait. 

QdcI esprit De bat la campagne ? 

Qui ne fait chtleaui en Espagne 7 
Kcrochoie, Pjirhiu, lalwtière, ea£a tooi. 

Autant lei sages que Ici fout. 
Cbacnu «loge en veillant ; il n'eM rira de pliu don 
tin* flaueiue errau empoite alon ooa amea ; 

Tout le lûeii dn monde eai à non* , 

Tmu lei faonnenra , tontet lea frmmw 
Quand je snia senl , ye ùâa au pliubraremi dtf [ 
Je m'^rte, jeTaîi délrdDer le Sojdiii 

On m'ait loi, mon peuple m'aime; 
Lea diadèiaes vont enr ma tête pleaTsnc : 
Quelque acddent fait-il que je rentre en moi-mlnM; 

b VHt GlM-JeaD comme dsTant. 

XL 



U i moR t'en alloli i 
S'emparer de aon dernier gtie ; 
Dn emi l'en allait glanent 
Eaternr ce mon au plus viia. 

RoM défuot etoit an caiToeK parti. 
Bien et dtment empaqiutj. 

Et t(iu d'une rote, hâaa ! qu'on )«■ 
Xiba dlÙTH', laU i'éH, 



LITRE VIL 

Que te* moMa lu d^ec^Uetit folra; 
lie pMiniT Était k cAté, 
Et xiâUit, i l'ordinure, 

Et de> ["""■"« tl d« lafODi, 
Et de* veneu et des Hpma : 
MoDiienrle mort, laiuei-DOiu bîraj 
ÛD TOUS en donnera de tontes lei façon*; 

Il ne s'agit ijne du ulaire. 
Hétaïre Jean Chouan «niToit de» yeux «m m 
Canuse siroQ'Atdû lui riTÎr ce tidaor; 
Et, dea regards, ssmUoit lui dire: 
. HoDiieitr le mon , j'aurai de vou< 
Tant an argent, et tant m cire, 

UJÔudoit lï-desana l'abat d'uie iéuU]ett« 
Da toâtkat vin de* environs: 
Certaine niice auez proprette 
' Et M dumlnièR Piquette 
Dévoient avoir dei cotillon*. 
Sur ceue agiëabïe peiuëe 
Va beiM svvîent : adieu le d»r. 
Voilï auwii* JHiB Chonart 

Qni dn dioe de toa aoit a la tète oMéas 



Votre cnré suit «on angnevr ; 
Tou>L<leijà:*'si vantde.ooinp*|iù«. 

I^premeiit toate notre vie 
Est 1« cn«i ^owot qui nu' uiti mort coi^ 
Et la &Mi.du Fot an lait.' 



['hommi Qtn GODiT *»ia i^ roBtDBi, n ï'momiu qbi 



Qm na court iprèa U Foituie? 
Je vaudrôù tôt tn Uni d'où je pa»e aùânoil . 

ConUmpIn la foule importanc 

Da CMU qui chnchent Taincment 
Ctat 611e du Son de rojaame ai TojuiKiti 
Fidilea courtUatud'ui vt^age fkiitâme. 

Quand iU sont prit dnlKiii uaneDl, 
LucoiuunuaiiiùtAt à lenndéûn échappe. , 
Pauvret geoal Jele>plai»;caroD ■ pourrkïfcaa 

Plua ds pitié quB de gouitoiuc. 
Cet Iiomiiu,dÎKDt-iU,,éioitplaiii(]ar,de.i;biHi);i 

El le voilï derenu pape 1 
Ne le viloDa-Doui pai? Voua valez cent foi>lliiwx> 

Hais que tous sert votre m^tei 

La Fortune a-l-elle des yens îi 
Et pnii , la papauté vau-die ce qu'on qoilMi 
Le tepoi ? te repoi , tréxs ti ptëcieOK 
<>u'on eu fàisoil ]aiU le partage dei dieux! . 
Rarement la Fortune k lej hAtet le laiw» 

Se cheithra point catte de 'aï aa , 
Elu vous cberckeia : «fn lew en usa sinii.' 

CertimcDupled'amii.eniuiboaTfétkllI). . 
PoM^doit qoalqiw Men. L'iAaoïqiiraiaMptMnt 
Pour la Fortune; il ditïranr«OIU)<Mtn; „. 

Si Rotu ^oiow notre (éjotirl 



LIVRÉ" vu; 15 

Yotis tivez que oui n'est proplito 
En un pays : cherchoiu notre aventure Killeun. 
Cberrhcz , dit l'autre uni : panr moi , je ne (ouliula 

Ni clinAti ni de^iu meilleun. 
ConUatn-votu , luifei votre tîumeur mijuïète ; 
Toiu revieudm bieutét. Je faii nxu cependant 

De dormir ea *oiu aiteadant. 
L'ainbilîeax, ou, ijl'on veut, l'oTire, 

S'en vs par voie et par eliemin. 

n arriva le leDdcmain 
En nu lieu qoe devoit la d^eue hiiant 
Fiéquenler >ur tout autre ; et ce lieu , c'est la c«ur. 
U donc pour quelque temp* il fixe son léioiiT , 
Setnnivaotau coucher, au lever, ji cet heuree 

Qoe l'on Mit Are Ie« meilieuns ; 

Qu'est-ce ci? le dil-il : cherchons aïlleura du bien. 
La Fortune pourtant habite ces demeures; 
Je la vois tous les jours entrer chez celui-ci , 

Chez celui-U ; d'où tient qu'aussi 
Je ne puis héberger cette capricimse ? 
On me l'ovoil bien dit , que des gens de te lieu 
L'on n'aime pas toujoun l'humeur siubitiense. 
Adieu, mesueura de cour; messieurs de coui, adJEu; 
Suivez jusque* au bout une ombre qui vous flatte. 
La Fortune a , dit-oo , dea teniplcs à Surate : 
Allons iJi. Ce Tut un de dire et s'oubarquer. 
Ames de bioQze, hnmaiDs.cclni'Bi fut sans doute 
Aimj de diamant , qui tenta cette lonte, 
Et te premier Df< l'aUme dëfiir I 

Celui-ci pendant son voyage 

Tourna les yeux vers son village 



t7« FABLES. 

Plui d'une fbii.cHuj'Bntiei dangcn 
Dca protti , drt venta , du cslme et dea rocbm , 
Ifiuiitrea de la mort ; avec beonnnqi de peinea 
Od l'en To lu cttercbercti des Htas loîmaÏDea, 
La (roarant asm t6t aani quitter la maison. 
L'homme arrive au Mogol : on lui dit qu'au Japaa 
La Fortune pour lois diatribuoit ses gracn. 
- Il j court. Les men âoicnt lasies 

De le porter : et tout le huit 

Qu'il tira de sea longs voyages , 
Ce fut Mtle leçon que donnent les saurageti 
Demenit en ton pays j par la uatore inatrujt. 
Le JapoD.na fut pas plus heureux k cet homDU 

Que le Hogol l'avait étë: .^ 

Ce <fà lui St condun en somme 
Qu'il avDÏt i grand tort idd village quiltiï. 

Revient en son pays , voit de loin ses pénatea , 
Pleui'ede joie.et dit ! Henrcui qui vit chez soi , 
De régler ses désira faisant tout ion emploi ! 

11 ne sait que par oui-dire 
Cequec'cal que la cour, la mer, et ton empire. 
Fortune , qui nom (àii passer devant les yeun 
Des dignités, des hieas, que jusqu'au bout du monda 
On suit , aatia que l'effet aux promeases réponde. ~ 
e bouge , et ferai cent &is nûeux. 

T la Fortune ayant pria ce conseQ , 
la trouve assise ï la porta 
iroJ plongé dans un profond ioDUEieiL 



LITRE TIL ■ 

XIII. 

Um <x>qi n*oÎ8nt tu [»ix : mu poule nurint, 

Et Toili la giiRR alluma 
Aiamx, tu perdis Titne '. ei c'ot de Mi qoe *ml 

Cette qaereUe enTcnimJe 
Obdamig de* dieux même ODTÏt le Xantlie teint 1 
LoDg-tenqv entre noi coqs le coinbat u maintÎDt. 
■Le bmit s'cd répandit par tant le voiaiuige : 
La gcDl qui porte crête an spectacle «ocounit ; 

Plus d'one Hélène su facaa ptumage 
Fat le prix du Taioqtieur. I^ vaincu dispaml : 
U alla se cacber an fond de sa ceuaile, 

Pleitra sa ^oire et ses anionrs ; 
Ses aiDonTs , qn'on riial , tont fier de la défiile , 
PouMoii i ses yenï. 11 Tojoit wui tes jours 
Cet objet rallnmer ta haine et ion courafe : 
Il aiguisoil nn bec , baltoit l'air et ses flanos , 

S'annoil d'une j^onse rage. 
n n'en eut pas besoin. Son vainqucor snt les Ùttt 
S'alla percker, et cbanta sa victoiR. 

Va vantour enlendit sa voix ; 

Adieu les amoan et la gloire ; 
Tout Bel Mfiuil péttt soiu l'onze du Tuilonr. 

Sou rirai autour de la ponl* 
S'en revtDt bin le coquet. 
Je laisK i pcHKT quel caquet ; 
Car 3 sutdaa Saaaiet ta Ibal* 



t;( F A 8 LE S. 

Li FaTlaoe k plott à f^îre d« ces coup* : 
Tout vaiDqueur iusoUat ii sa perle travail] 
DëCons-DDiu du Sort , el prenons garde i 
iprk> U {Juin d'oDC bataille. 

XIV. 



U rt irafiquinl suinter, par bonlieur, s'enrieliit 
Il trÎDtDphaâOTCtits pendant plus d'ua rodage; 
GoulTte, banc, ni roclier, D'exigea de péage 
D'aucuu de Ma ballot» : le Son l'en affranchit. 
Sur loua tes compagnons Atropos et Naptuna v 
Recueillirent leur droit, tandis que la ForMHia 
Preuoil soin d'amener ton marchand i bon port 
Facteurs, issociÉs, cliacnn lui fut Gdète. 
)l Tendit ion i^ac, son sucre, sa cannelle 
Ce qn'it voulut, t.i porcelaine encer : 
La hixe et ta folie eultèreol ion tr^r ; 
Bief, il plut dans son esCDrecUe. 
On ne parlait cbei lui que par douUca ducats t 

Set JDon de jeûne ëloient des nncei. 
Un lien ami , voyant tes tomplueui repas , 
Lui dit : Et d'où Tient doue an ai bon ordmaiRTs 
El d'où me vlendroîl-il qui de mon itToir-lain? 
Je n'en dois rien qu'i moi, qo'ï inesMiina, qa'aaulc 
De ritquer A propos , et bica placer Varient 
I« proBt loi semblant nna fort donee cboia, 
S l'itfit de uQDTéati le ^û tpi'S arQit &lt 



LITRE T II. I 

Mais rien , pour cette ta» , ne lui tîhi i uxAitix. 

Son 'aapradxaee en fat la came ; 
Da Taûuaa mil frflé p^rit m pnmiBr vent : 
Vu latn, nul pourvu des umei njcesidni. 

Fat eolevé par tes conaiiet : 

Un troisième au port arrÎTinl , 
RieDD'eat cauntiidârtt;leluieella Iblie 

D'Aoient pltu tfli qu'iupuTariin. 

Enfin , u> faclenn le trompuiu , 
Ellui-Mbne a^mt fait gnmd (ruas, ebère lie, 
Hu beaucoup en plaiain , en bltîmenti beaucotip , 

Il devint pauvre Mal d'no coopi 
Son ami , le TOjant en mauTaî* équipa , 
Lui dit : D'où vient «Il ? = De la Famine , Mas I 
CoosoIec^Toiu , dit l'autre ; et, a'îl ne loi plett pM 
Que voua lojez benrenx , tant au moiot lojti, tegc 

le ne «ait ill lïral qe conseil ; 
Mail je sai) que clacun impnM , en OU pareS , 

Son bouheurï-son industrie: 
Et M de (juelipu dchec notie lanie est (uivie , 

Voai diioai in)tu«> au Sort. 

Cboie a'tM ici [dos commotie. 
Le Inea , Doui le liBMDi ^ le aal, c'eat la Fottnu 
Oui t9ujoHnraiv>D,IcI>e*tiiitoaîmn'toit. - 



Li*!» Mn*nt du haaard qôe nati Vopiûoiii 
Xt c'en l'epoioa yà 6M lo^isn h vogM; 



i^S FABLES. 

Je pomTow toaia ce prologue 
Sut gen* de tous juu : tout eM ptéveatiaD , 
Cabale, entêtemeul ; point on peu de )lutiee. 
Col un lomni : qu'j faire? il làut qu'il ail (on cnmt 

Cela fat et Kta toa joniti 

Une femme , b Paria , faiaoit la pjtkonûie.' 
Od l'aUirit consultée SOT chaque évèiMment: 
Perdoît-on un cbiflàn , anût-on nu amaat , 
Ha mari vivant trop au gré da ion ^uie ; 
Une mète flchenie , une (émme jalouie ; 

Chez la deriDïm* <hi couioit 
Pour M faire annoncer ce que l'on dëuroÎL 

Son foil Donùstoit en adietae : 
Qnelqnes teniKi de l'ait, l)eancoDp de hsidicne. 
Du basaid qnelquefbia , tou^cela coucouroil, 
Toat cela, bien souvent , liiioit diet mirade. 
Enfin , qnoiqu 'ignorante à vingt et troii caiali, 

Elle piHoit pour un oracle. 
L'oracle ëtoil logé dedani nn galetas : 

Ik, ceOe femme enplii la bonriti 

£t , tau avoir d'anite refunjrce , 
Gagne de quoi donner nu rang i son mtri ; 
Elle acUts UD office , oiM tnaiMU tuMl 

Voilï le galctti i^açit 
D'une nauvellehdteue,^ qui (oiue ta ville, 
'P^mmet, EOu , valets , gros mesMcnra, tout oiGai 
AQoit, omuoe anirefbi» , demander son destin; 
Le galetas devint l'antre de la Siylle: 
L'imtre femelle avoit achalaildë ce lien. 
Cette deinièi* femme est iKan fàÎM , CDt beatl dii« I 
Uoi dcvinel oo se moque 1 eh ! measen* , uw-ie lire ? 



LIVRE TIL 
Jt a'ù janti» ippm que nu cnûi de fwv Ked. 
Point de niwm : fallut derioar tt prédira, 

Stetm 11 put (oax boDi dsou, 
Rt gagner, Ailgré loi, plua que deux iTOcall. 
Le meuble el reqyip^e aidnent fort 1 la cbou t 
Quatre sï^cs boiteoi , un manche de kaUi , 



Quand cette fèmnw ai 
Dane une cbambre ujUtiée, 
)n l'en Kioit nioqné : U vc^na étnjt pau^ 
An galetai , il avoil le cntdït. 
L'autre férame le morfoodir 



le fait la cl 
•u dant le piJais une robe mal nÛM 

Gagner groc : les geoi l'aniieDt prue 
l'oDi nkatire tel , qui trdnoil apiis >oi 
rorce écoutanu' Demandez-nKii pourquoi. 

XVI. 

S CSAT, Ll )K1,ITII, ET (I riTIT iAtlIl 



S'ençara ; c'eal une ruaé«. 
Le maitre étant abaent , ce lui fut cboac û 
EUe porta chei lui >e> pénates, un jour 
Qu'il éloit allé faire i l'auioia u coui 

Panm la ifa^a et U rrade. 
Aprta qu'il culfarsoté, trotté, fait tout ae 
Jcanuol lapin retourni 



1^8 " FABLES. 

La belette iToit mis U dm i I» f«n jtr*. 

O diem hospitïUera ! qu* vOU-jc k! pirollrs ? 

Dit ranimai chasse dn paternel Ingii. ' 

Holii ! madmle la beletle , ' 
Qne l'on «tëtoge aaiu tnm^tle , 
Ou je Tais aveFtir'tous les raU <lu pa ja. 

La dame ou nez pointn répondit que la terre 

Étoit au premier oitupenl. 

C'éloit un beau lujet de guêtre 
' Qu'un logis où Ini-mftne il n'entroit qu'en rampent I 

Et quand ce sei«it un royaume, 
Je Toudraii bien savair, dit-elle , quelle loi 

Eu a pour toujour» fait l'cKtroi 
A Jean, fils ou HïTCU Ue Pierre ou de CuiUaume, 

Flutâlqu^Paul.pluldl qu'à moi. 
Jean lapin allégua la conturoe et l'uiage : 
Ce sont , dii-il , leurs lois qui p'ont de ce logis 
Etendu DUTtn et seigneur , et qui , dep>ire en ËIs, 
L'ont de Pierre à Simon , puis ï moi Jean , traosmii. 
Le premier occupant , est-ce une loi plus sage 7 

Or hien, sans crier davanUge, 
IlipportoD>-nou9,dit-elle,iRamînagrobît.' 
C'étolt un cbal vivant mmme un dévot ermin. 

Un cbalfàiianl la cbattemiiei 
Ud sûat homme de chat , bien fourré , gros « grès , 

Arbitre eipert sur tous les cas. . 

Jean lapin ponr juge l'ogrie. 

Les voilà tous deux arriva 

DevBDt sa m^ealé leurrée. 
Grippeminaud leur dit : Mes enfants , approchel , 
Appiocbez ; je suis sourd , les ans Ai sont la cbHW. 
L'un et l'antte ^preclia , ue (ï-aignant nnlla diose. 



LIVRE VII. i< 

Aoiaitdt qn'i pon^ il vit Im con(eitÉD)i , 

CfippemiDand li bon ifAut , 
letiDl de> deux cdlà U grifié en mâne teiiyw, 
Uit lu pludeurs d'accoid en CTWlaBiu l'un tl rtoBc. 
Ctà [tuemble fort nu débats ^'ont parfoii 
Lea pedu •ouveraiiu m rapportaK MU mît. 

IVII. 



-l-> E Mrpent a deux ptitia* 
Du gsnic humain («Demi«i, 
Tête et qoMu ; et toWa dwi 
put •cqoU OD non fomrax 
Auprès des Parqne» cruelles : 
Si îâeB qu'autteftHS entre etlel 
' U nu-viot de grandi d^Mtf 
Pour le pai. 

L> léte iTait WDJpuit mudiâdavant U qofii*. 
L> tpiMie w) (ùl se plaignit, - 

Etluidit: 
Je tùf maints et Duinte lieup 
Comme il plak à c«lie<i : 

Cn^elU que tot^oun fin veuille «MT^ÛÛ? 
Je suis *ou humble servauw. . . 
Onm'afute,Dieumtr''l. , , 
Sa sceur, et nottjia «oigruite.. 
Toutes deux de m^ine Wgo . 
Tiaitei-iioBs de mbne Mine ; 
Ansn bien iju'atle )« porte , 
Un poiiou ponwpt at puiua&t- 



tSo FABLES. 

Enfin, voiU ma nqahe: 

C'«M 1 TODi de eommindar 

Qu'on me latue prieéder 

A mon tout hhTmeut U UU.' 

le U coDduirù ù bien , 
, Qa'ui na u plaindra de rien. 
La dal eut peur cas Toeui une bonté cru«ne. 
Souvent M eonqilaJMDce a de inédlanU tSetâ : 
U denoit Ime «nud bdi avaDglH niihait», 
n ae le ftit pu bn ;etla guide nonvalki 

Qui ne Tojoit, au grand jour, 

F» ploi clair i]tie dan on ibor, 

DouDoit (anifil contre nu marin, 

Omtra od paaaant , cootre^un arbn > 
Ikvit aux ODdo du Styx die mena sa aonr. 
MaUxtuens iM itati ^mbéi dani ion «[rtni l 

xyiiL 

«a AaiMA« DABI KA !■■■. 

Jr ■■ ft A ■ 1 qu'oD pliîlotoi^ aunn 
Que toi^oun par leun moi les hommea Kmt dujp^ 

Un autre philotophe jura 

Qalli ne nant^nt jamati trempa. m^ 

TDiule*denzoBtrai«ta,et1a^jlaMpliia V 

Uit nai quand elle dit que ka Km Dotaperonl 
Tanl<{ue nir lenr rapfNMtlei (lanBM* jt^Crcnti 

Mai) aussi, ai l'euradiCc 
L'image da l'objet lur ton ëiaigonnCHt, 

Sur ru^aH et «or l'ioMraiMnt , 



LIVRE vu. if 

I^ Miu HB tromperont ppnonDe. 
I« iùtniTe ordoana cet cLates snginncBl: 
J en dtni quelque )ou les nisoni ampIcDMIH. 
l'aperçoù le «oleil : quelle en eH U Sgare ? 
Ici-bis ce gTUd «tipa n'a que wÀt {ûadi de Kmri 
Hds si ie lerojoii IVhautdant >Dii.M)Dur, 
Queuniil'ceBmesrcuiqiwlailileUjieUii:*? 
Sa distancé me fait juger de la grondeur: 
Sur l'angle et 1e> r?Alï« ma main la détermine-' 
n^noraiitlB cniil plat; i'Épsîuis fia rojideori 
]e le Tmds biunobilc ; et la teiTe chonine. 
Bref , je démens me* jcui en toute >a macbûlAj 
Cl sens ne ma nuit point par son illuiau. 

DérdoppelêTraioacb^aouslapparencBi . 

Je ne »uis point d iutellijcu^-a 
Imque mes regards peul-étniui {>eD trop prompli, 
m ama oreille , lente à n'apporter let tons. 
Quand l'eaa eoùrbenQ b^oa, ma raiion le rcdreut: 
La ra'isoa décide en mallreus. 
He> jetix , majennaoc ce secoun , 
Ne me trompent januû en me menlaot toajowa. 
Si je crois leur rapport, erreur asseï conoaunc. 
Cm léie de femme est bu coips de la lune. 
Ypeut-elle *tre? non. D'où vieil! Joûo cet otJMÎ . 
Quelques lieux îa^aiu font de loin eet effet. 
La lune nulle part n'a sa sorfjce ani« ; 
MoDtneose en de* litua , en d'antres aplani*, . 
L'imlire avec la lumiiire j peut tracer MiUTCitt -m 

Ud homme , nn iKCnf, un Sipheau 
Ragn^ l'Angleterre j «il chose pareille. ' 
Lia lunette plac^, un anïmd nouveau 



l8* FABLES. 

P(iut duu cet n'.re ri beau : 

Et cliKUii de crier merreUle. 
Il jtoit arrivé U-biut on chuigemcDt 
Qui piéugeoit uns doute un grand évèneDMnti 
Sairoit-OD « la gueire entre tant de puiisancea 
N'en était pcunt l'efièt? Le oioiunjDe uxoumt : 
U £i*oriw en nii cet haïUea conooissancei. 
Le mntutre dam la lune i ma to^ir loi parut. 
C'ifloit un* natta ca^Lée ealie tei verres : 
Dam U lunette Aoil b source de ta guetru. 
On en rïL Penjde henieux '. i;uand pourront Ici Franfoit 
Se donner, iwmme voua , enCien à cet empkûs ! 
Man noua lait recueillir d'amples moùsona de glairs i 
C'eil i DOS ennemis de craindre les combats , 
A nous de les cbetcher, certains qne U Victoire, 
Amante de Louis, suivia partout ses pas. 
Set laurieis nous rendront cel^irea dons l'histoire. 

Même lot filles de Mëmoire 
He nuDS ont poinl quiltés ; nous gofllons des plaisirs ! 
La paix £iil Boa souhaits , M iM>n point nos soupir»; ' 
Charle» en sait jouir : il lanroil dans la gueiM ■ 
Signaler sa valeur, et mener l'Aiigleterre 
A ces jeux qu'en npos dlE voit aujourd'hui. 
Cependant s'il ]>otivait apaiser la querelle. 
Que d'eomu! Kat-il rien de plus di^e de lui? 
La carritre d'Augoste a-t-elle iié moins belle 
Que les fameux exploits dn piemier des Césan ? 
O peuple trop heoRoi ! quand la paix viendra-t-^Ile 
Kous rendA , comme vous , tout entien aux Iteaux tvUt 



1 1 V R E V 1 1 1. 

LIVRE HUITIÈME. 

FABLE r. 

lA Moax ET Ll MOirmAvr. 

Xja Mon ne nupKail point 1« •■gs ; 

Il C9t Uiuîoun prïl ï pirtir, 

S'éunl au lui-mtaie «vertir 
IH lEmps où l'on se doii rûoudn i a pasugei 
Ce Umpi , hf tas '. embrasse loua les tempi ; 
Qu'on le partie cd joura, m heur», en momeoti. 

Il n'tn est poinl qu'il ne compreone 
Deiu le fatal tribut , tous sont de son domalDe j 
Et le premier instant où les enfaola des roit 

OuTtent lis yeni i la lumière, 

EA celui qui vient qailtpiefiHi 

Fenaer poiir toujours leur paupitre. 

Défêudei-vous par la grandeur ; 
AUëguex 11 beauu! , la Tcrtu , la jeunesse ; 

La Mort ravil lOQt «an» pudeur : 
Va jour le monde entier accroStn n richeue. 

Il n'est rien de nwina ignoré ; 

El , puisqu'il faut que je le die , 

nisn où l'on soil moins préparé. 
Un mounot. qui comploil plus de cent ans de vie. 
Se I^a^iioil t la Mort que précipilammeot 
EDi le coDtru^it de partir iDutà l'iieure. 



lS4 FABLESl : 

Su! (pi'ii eAtliitsDn teatiment, - - 

Au pied levé? dlt-il T altenilez «^elijuepeai 

Ma femme ue veut pas que je paru sans elle ; 

Il me resie j pourvoir na smète-neveu ; 

f ouflrei qu'à mon logis j'ajoute encore une «Je. 

Qoe vous èi£s, prcaSBirte , 'û déerae crutUe 1 

Vieille, lai dît la Mort, je ne t'aipoiut suiprit. 

Tu te j>1ains soni laisou de mou impa^ence : 

l^li 1 n'as-lu pas cent aiis ? Trouve-moi daos Paiii 

Deux mortels aussi vieux , irouve-m'cD ilii en Ftkiux. 

Je devois, ce dis-tu, ic dnauRr quelque «™ 

Qui te dispoait à ta chose ; 
J'aumis trouTé uni tesiameoi tout fait, 
Ton pelil-fîls pourvu, ton biiliment paifiiif. ■ 
^e te doaua-(-ou pas des avis, quand la cause ' 

Bu marciier et du mouvement, 

Quaudlcs esprits, le scutûnent, 
Quand tout faillit en tpiî Plus de gottt, plus d'ouie ; 
Toute chose ponr toi semLle ilce évanouie ; 
Four toi l'aslrc du jour prcud des soins superflus : 
Tu regrettes des biens qui ne le touclieut plus. 

le t'ai fait voir les camarades , 

Ou morts, ou mourants, ou malades,: 

Allons, vieillard, et sans réplique. 
■ Il n'importe i la tépulilique 
Que lu £isscs tou icsumcnl. 

r.a Mort BToit raison ; je voudrois qu'il cet Ige 
Ou sortit de la vie ainsi qae d'nn boiïquet, 
Rcmcrdintsonhflte, et qu'on Ht lOD paquet i 



LIVRE VIIL 1 

Car de comMen prat-on relarder le lojagfi J 
Xn murmures , TiL-Ulud '. voij c«a jeunet moniÎT ; 

V<«»-le« maroker, vois-W courir 
A deenoru.ileit yni.glorieaHaelbcUo, 
Mail lûrea cependant , et qnetqoefiiu (ntUet; 
J'ai beau le le crier; mOD zèle est iodiicret : 
Le pins semUable aiu morts meurt le plus à regret. 



I_j B savelier chantoïl du matin JD»qn~BU aoir : 

C'i<toIt merreille de ie voir , 
Merveille de t'milr : S, faixHt dca psuagea. 

Plus content qu'aticoD ds> >ept ups. 

Son Toiiin, an coatiaire , .«tant tûut eoiuud'or, 

. Chantoit peu , doimoil mrâng eocor: 

C'i^loiE un homme de fiiuDce, 
Si 9Ur le point dn jour paribia il 9omme]lloit , ^ 
Le savetier alori en chantant l'éveilkîti 

El le Ensucier le pUignoit 

Que les soiiM de la Providence 
K'eussent pas au marché fiiit vendre le dormir. 

Comme le manger «t le.boire. 

Gn son hâtel il fait venir 
Le cban(eur,elluidit:Oo-;b, aire Grégoire, ■ 
Que gagne^voui pot an ? Par an I ma foi , manûetir. 

Dit avec uu tan de rieur 
I* gaillard snretier, ce u'ïsl point ma raaniëre 
De compter de la >one ; et je n'entasse guère 
Un jtnir sur l'autre : il sulUt iju'ï la tia 

J'atuajie le bout de l'année. 



tSG FABLES. 

Chaque jour mnène aon psia. = 
Eb bien, que ga^«i-Toui, ditet-moi, p*r jonTii^7a 
Taotdt plus , UDt^t moins : le nul est que t(ia)oan 
{b:iMiii cela □CK gaina seroieni araez honnSlet), 
Le mal ni quvdsm l'nn s'eutiemElent des joars 

Qu'il faut chaîner ; ou noiu nmie en léles : 
L'une liiit tort ï l'autre; et moiuieur la curé 
De ^elque nouveau laint charge toujours soo priïne. 
Le financier, riant de sa uaiveté, 

Prenez aa cent ccui : gaidez-les avec toin, 

Pour *ou« eD servir au bMoîn. 
Le uvetier crut voir tout l'argent que la terre 

Avait, depuis phre de cent ansi 

Produit pour l'usage des gens- 
ll retourne clies lui : dans sa cave il enserra 

L'aient, et ta foie i ta'ibis. 

Plus de clianl : il perdît la voix 

Le sommeU qukta ion logis ; 

Il eut pour hôtes les soucis > 

Les soupçons , les alarmes vaina. 
Tout le jour U avoit l'enl au guet ; et la nuit, 

Si quelque diat faitoil du bruit, 
r^ distprenoil l'argent. A la finie pnarre homme 
S'en courut chez celui qu'il uc révcilioit plus: 

Et leprcncx vos cent ecu* 



LIVRE Vlll. 



U a lion, d^crtfnt , gimtleDi , n'ai pouTuit plw , 
Vonloic que l'on trODTtt remhle i U viollnw. 
Alléguer l'impouillle aux raù ,' c'est un ajnii. 

Celiû-d psimi diaqne espice 
Manila des médecLiu : il en eit de tons arU. 
MédeÙDs au lion -viconenl de toutes peit4 ; 
De Ions rMa lui vient dei dcnneurs de recettes. 

Dbps iu Tiflitei qui sont fàïtei f 
Ij» noard le dispetue , et se tient clos et coi. 
Le loi^ en ait i> conr , daulie , n cMulier du rai , 
Sou camarade absent. Le prince tont-b-rheuni 
Veut qu'on aille •oAuner i«oanl dans u demenre , 
Qu'on le fasse Tenir. Il vient, est préwntj; 
Et sachant que llionplui làisottcetta aSàire: 
Je crains , siie , dit-il , qn'on rapport peu sinciTe 

Se m'ait k mépns aapaté 

D'avoit ditlëcë cet hommaga : 

Mail j'étoi* en pilerâiage, 
El m'aeqiûltois i'tui neu fut pour lotre santé. 

Même j'ai tu dans hdd TOjsge 
Cens e^iens et urauls ; leur ai dit U langueur 
Dont TOtre majestë craint à bon droit U suite. 

iVous ne toanquez que de i^aknir, 

Le long ige en touc l'a détruite : 
D'iui loup écoicU Tif appliqitei-Toas la peau 

Toute chaude et twite fumanla : 

Le secret sans douM.eu nt bcm 

Voui' la ualnce d^faïUaue. 



i FABLES. 

Mcbiire loup vous scriira , 

S'il vtms pL.il. de robe de chambre. 



Oit écordic , an taille, on di 
Mesiire Icmp. Le mcoBn^ne eu sonpi, 
El de » penu s'euveloppa. 



I.c mal se reud chei tous au qu.idruple du faîea. 
Lh duubeUri ont leur (oui, d'une ou d'autn ipfiiii 

Tous ites dans uiie faîtière 



A. M. de BaiiUofi. 

' I_J A (joalîti d'ut 
['cnt-ellc t'abaûser k des ce 
Vous pui«-)e ofliirnei Tcn et leura gidon légiiA ? 
l'ils Dsem <]uelqiufou pFendre on ait de grandenr, 
Seionl-ils point traités pu ^ons de tenu!ni|tea ? 

Voiu avez biea d aubes ifl^ins 

A démêler , que lei deliati , 

Du lapin el de la belette. 

Idiez-les -, ne Ici liKi pas : 

Mais empêchez qn'oa ne doq* metw 

Toute l'Europe ub les hm. 

Que de mille endroit» do ta len« 

[1 uoiu Tienne dea'^Duenii*) 



L 1 V R E V 1 1 1. 1 

3'j comtm : inti» qut l'Ângletcm 
Veuille qiH oos deux rois k lasïCDt d'étrq amb , 

J'ai peiDe i digérer la diosc. 
M'ett-U point ciicor tampa que Ltmia M rapou J . 
Qu«l antre Rercole enfiji De <e trmveraît ht 
'Je combatBc Mtu hjdre ? et lku^il qu'elle oppow 
Cne nouvelle télé nuxeSbitade MnloM? 

Si votre esprit pleÎD de wupleue , 

Par dloquence et par adresse , 
Peiit adoucir teaacnrs, et détounier ce (oup. 
Je ïoni laerifirai cent moulons : c'eM beaucOBp. 

Pour DD liebitant du Pacnasse. 

Cependant feiles-moi la grAct 

Ile prendï-e en don ce peu d'enceu : 

Prenez en gn! mes vimii udeou , 

bon sujet vous convient; )eu'en dirai pas plol: 

Sur les iloge» que'l'enïie 

Doit avouer qai vous sont dos 

Tous ne voulez pas qu'on appuie- 
f.iia Aliène aultefoia, peapls vain et léger, , , 
Un oreleur , vo jant îia patrie en danger , 
Courut à la tribune; et, d'un an tjraonitine, 
■Voulaul forcer les cœurs dans une république, 
Il parla fortentcnl sur le commun salut. 

A ces figures t iolcotes 
Qui saveut exciter tes amei les pins lentes : 
Il Et parler lea morts , tonna , dit ce qu'il put. 

L'anima a>i tAtes fri voles 
tlnot £iit ï eei traita ne daîgnoit l'éeouter ! 



igo FABLES. ' 

Tous regm-doient «ïlleiirs : il «i ïit »'»rr*tw 
A dn comlMU d'Cnfànu , et point i> «n parole*, 
{jue Et 1> harangneui ? 11 prii un antre toni. 
(lijrèi , csnuneof a-t-îl , faixiil vajage UD jour 

Avec l'enguille et Ittiondelic : 
On fleuve 1« arrête ; et l'anBtiille en oi^eant , 

Comme rhirondeUe en Waot , 
Le uavena bientôt. VatserMée b l'iiutaiit 
Cria tout d'une toîx : Et CiJiès , que fit-elle ?. 

Ce qn'eUï fit ! un prompt couiroia 

L'anima d'abord contre roui. 
Quoi ! de comea d'enbnis >oii peuple s'embanasae ; 

Et dn përil qui le meoace 
Lai Kul entre les Grec il aéeliea l'eflbt ! 
Que ne demandei-ious ce que Philippe Ml ? 

A ce reproche l'aMcmbleB, 

Par l'apologue i^eiUée, 

Se damw entière i l'oralear; 

Un tiait de fable ea eut l'honnmr. 

Roui Himmes tous d'Alhène en ée point j et moi-min 
Au moment que je fais cette moralité , 

Si Peau-d'ine m'etoit cootri , 

J'j prendnjis un pUisu" extxéme^ 
I^mondeestTieui,dii-on: jelecroiii cependant 
Il le fai^ amuter eocoi comme un enfàat 



l\.a, 



L I T R £ V 1 1 1. 
Il lemblc qfie te âà tar loui taat que ncxu wmi 

El que le plus petit de la race niortcUe , 
A chaque pas qu'il fait, ji chaque luigaldle, 
Doin intngucr l'OIjape et Uuu K* ciiojeD*, 
Comme a'il l'agiMait do Grec» el dea Troy^u. 

Td >o[ par ace puce eut t'épaule mordue. 
Daiu let pLU de les draps elle alla se luger. 
Bercule, ce dit-il, tu doTois bien puiçer 
La terre de cette hjdre au printemps rerenuel 
Qoefaîa-tu, Jupiter, que du liaut de la nua 
Ta n'eu pndo la race afiu de me Tcuget ? 

Pont tuer une puce,'îl vouloit oWiget 

Cd djeoi i lui prétgr leur foudre et leot miante. 



Le porter loin est difficile ani dames ; 
Et îe sâts' même sur ce fait 

Pour éprouver la lieuue an mui s'écria, 

I« nuit, ^UDtprèa d'elle: Odieuxl qu'est-ce ctU? 

Je D'en puis plus ! OD me decbîre '. 
Qum i Vacconcbé d'uD œuf ! = D'un teuf ? =,Oui, le ïi 
Frûs et nouveau poodu : girdea bicB de le dire. 
On m'appeUeroit poule. EuGu u'en parles pai. 

La lémiaeiBeu'reinrcec**, 



iga FABLRS 

Ainsi ^Da «lu nuinie sutn! aflUt«r 
Cnil ta choie, et promit ati grandi ilieiu de >rt^t«. 

Mais ce Mnaeiit l'évajHMiir 

Avec les ombcM de la nbit. 

L'épooaa , indùcrète et peu fiocr, 
Son du lit quand le jonrliit ï peiadleré; 

Et de courir cbei u voisine : 
Ha comiD^re, dll-etlc, un ciscst arrif^; 
N'eu dites rien siu-tout, car tous me fériei battre: 
Mon mari lient de pondre un œuf gros comme ^atrr 

Au nom d(! Dieu , gardei-voos bien ' 

D'aller pulilier rt m^sl^re. 
Vous nloquei'VÙiis ? dit l'autre ': ah 1 tOU» ne (itcz picie 

Quelle je luii. Allez, ne craigimrieii, 
La femme du pondeur s'en retouiue chat die. 
L'auu-e griUe dfiji d'en conter la nouvelfe : 
Elle ra la répandre en plus do Jli endnMiaj 

An lieu d'uD ceuf elle en dit troii. 
Ce n'est pat encor tout , car uue amre comm^ 
En dit quatre, et roconie i l'oreille le fuit: 

Précaudon peu Décescaire , 

Cor et n'etoit plus an scirct. 
Comme le nombre d'œub , grlce à la renomma , 

De bouha en bouche alloît croissaot,. 

Avant lu fin de la journée 

lia >e mODloient à plus d^l^ cent. 

VU,, 

U CHir» tJOI M>«TE 1 SOT COU II Dlgt DE Ma lUÎm. 

Il a n 1 n'avoDt pas les jeux A l'ÉpreifTe (las belles , 

»i les maint l celle de 1'»: 



LIVRE VUI. 'gj 

Peu de gais gardent un li-?sor 
Avec ie> soiin awtrz 'fidèlei. 

CntUD chien , qui pocioit U pitaoqc au togû, 
S'cuit fait un collier du diné de aon nuitrc. 
Il âolt tempérant, plus qu'il n'sfll Yoola Vtftt 

Quftrid il voyoit un nrets eiquisï 
Haii enfin il l'étoit ; et. (au< tant qae nom ■ammei, 
Nous noDS laissoni tentée ï l'apjHXKlie des biens, 
Chow étrange ] ou BppreDd la tempénuice aux cbitut , 

Et l'on ne peut l'apprendre lui liomniesl 
Ce chien-ci daac tStant, de la sorte alpumé , 
UnmitÎD paue, et veut lui pcetidre le i<ni. 

a n'en eut pa» toute la joie 
Qu'il cipëEWt d'abord : le chien sût bas la proie 
Pour, la dëJèndre mieux n'en étant plus chargé. 
Grand combat. D'autccs chiens airivent : 
Ils ëtolent de ceux-là qui viv^tit 
Sur le publie ^et craignent peu le&coupS' 
Botre chien , se vof ant trop faible contre eux tous , 
Et que !■ chair coucoît nn danger.ma ni reste , 
Voulut avoir » part ; et , lai sage, il Ifui dit: 
Point de courroux , messieun ; mon lopin me sdQïi ; 

Faites voire profit du reste. 
A ces mots, le preniiei il vous happe im matfuu; 
Et chacun de tirer, le m&tiu, la canaille, 
A qui nùeul imeui : ila Breat tous ripaiUc ; 
Chacun d'eux eut part au glteau. 

Oit l'oD met les deniers à la merci des gens. 
Ëcheriiu, prevdt des tnari^ands, 



Ig4 FABLES. 

Tont fait la mab ; le pltu habile 
Donne am antre» l'eiemple ; et c'est un pa9se-ten 
De lenr loir nattojrer un monceau île pîsiolpi. 
Si quelque scmpulenl, par de> raisoUB frÎTolcs, 
V«Bt dtfecdre l'argent, et dît lemoiudra mot, 

On lui fiât voir qa'il en an sot. 

Il n'a pas de peiue ï se rendre : 

C'eM bienl^l le premiei à prendle- 

VIII. 



Ob chercLe les rieurs ; et mai je 1« éTrte, 
Cat an veut, ma tout autre, un lupféme mâîi 
Dieu ne créa ijue ponr les aoM 
Les mécliaiita diieuia de lions mott. 
J'en vais peut-être en une faUe 
InCTodoiiv un : peat-ftre aussi 
Que quelqu'un trouvera que j'aurai réuni. 

Ud rieur étoït i la table 
D'an Goancier, et n'avoil en son com 
Que de petits poissons ; tous le» gros étoient la 
11 prend donc les menus , puis leur pti4e a l'on 

El puis il 1^1, 1 la pareille, 
D'ieouter leur réponse. On demetu-a inr[»is t 

Cela sDspeadit les esprit». 

Jjt rieur alon , d'un ton s^ , 

Dit qu'il craiguoit qu'un aien ami , 

Pour le» grandes Inde» parti , 

B'eûi dcpuia nu «d ùit uaolVaai 



LIVRE VIIL igS 

n l'en ialbnBoit donc l ce mena Iretin : 
BlaU tôta Ibï HpandcàcDt qit'ili n'âsient {raa d'iiD âgs 

A MTC^ m Trai ion dcatin ; 

Les groi en Nonricni daTuitage. 
H'en poiJ-je^""! meMiem», un gras hueim^tl 

De dire si U compagoie 

Pril guût A u plnitaiiterie, 
Teo doulc : mais cdëd il la lut engager 
A loi «rvir d'un moDsite taaez vieui pour lui dire 
Tout lu noms ia cbcrchinrs de mondes inconDiis 

Qui n'en ëtoient pt» Kvenu», 
Et <p» depuia odI bdi hiiiï l'abûne SToianl vui 



Uarat, hûle d'un champ, tatde peu de cervelli , 
De> hret palerneli un jonc se trouva ȉ. 
U laine là le champ, le gtain etla)aTclle, 
TaconiÎT Icpaja, abandonne son Irou. 

Silûl qu'il fut faon de U CBM ; 
Que le monde , dit-il , est grand et spadeui ! 
Toîlk lei Apentùos , et Toki te Caucaie ! 
La moindre laupinée Aoit mont k ie( jeux. 
Anbont de quelijuei )onn le TOjogeur anive 
EonueeiLaincanlonotiTéthj'itiiu- ta rive 
Avoil laùaé maiate huître : et notre rai d'abord 
Ont Toii, eulea vajan[,desTaisseauxde hnuliiiid. 
Cene9,dit-il,inanpireétoitun pauTreâro! 
n a'atoil vojager, craintif aii dernier yoîM. 



1^6 FABL£S. 

Pour moi , i'û if]i va U'muîlime empire : 

]'u puU les dëierts, maii nous n'j bûines point. 
D'un certain magistet UiaL tenait ceidtiwct, 

Et kl diaoil i travers champs ; 
K'éunt pas de ces rats qui. les livres rongeuili, 

Se font savants jmques aux deals. 

Parnii tant d'hnitro» taules closea 
l'uea'^luit ouverte; et, bSiUaol au soleil. 

Par uji doux i^ihjr réjouie. 
Humait l'air , re«piroil , ëloit dpauouiB, 
BlancLe, grasse, et d'iui goût , ï la voir , nonpareil. 
D'atuâ loin que le rat voit cette buiue i^oi btiUe : 
Qu'oper(oi«-je ? dit-il ; c'est quelque ïirtuaille 1 . 
El, si je De me trompe i la couleur du mets. 
Je dois faire aujourd'hui boime chère, ou jamais. 
Lk-desstu maître lat, plein de belle espdraocc. 
Approche deriicai)le,alDDgeuap«ulecoo, 
Se sent pi-is comjiie aux laci ; ea Ituitre tout d'un o 
Se relénne. £l ^aSk ce que fait l'igooranae. 

Cette fable contient plus d'un enseignement 

Hous J voyous premièrement 

Que c;uK qui u'ont du moude aucune expcriencA 

Santi aux moindrei objets, frappés d'^tounemenli 

Et puis nous y pouvous apprendre 

Que tel en pris qui croyoit prendre. 



VjEiiTiiH ours montagnard , ours idemi l«e]i'i 
Confine par le Sort daus un bois solitain , 



L 


1 V R E V I M. i 


Soavfsu BrU^ropIl» 


,»i™ii«.aet«cLi 


Il fût ilcvcuu fou : la 


raison d'orfin.ire 




Il est k>n de parler. 


tmeaieurderetaiie; 


Slaû tous deux aonl 


nauvais alor» qu'ils sont ontt^ 




oit aSâire 


naas les lieui que l'oars habîtolti 


Sibien<pie,to 


ut ours qu'il étoil. 




cetu triste vie. 


tïndant qull se li^rc 


ta la mélancolie, 


Non loin cle là 


ei tain vieillard 


. S'enniiyoil ans 


1 de 60 part. 


Il aimolt Ui istdiiis, étoh p«lre de Hore, 


11 r=.o;i de Pomone encore. 


Ces deux emplois sou 


I beaux ; maïs je Toudrois parmi 



Quelque doin 
Le& jardins parlent peu, si ce u'esl dans mon livre. 

De façon que , lassé de vivre 
Avee des gens muets , notre homme , un beau maHn , 
Vaclicrcher compa^ie, et se met en campagne. 

L'onis , pané d'uo même deuàn , 

Veniiit de quitter sa moDlagne. 

Tous deux , par un cas surprenant , 



L'iiomcie eut penr: mais comment Mquiver? et que faire' 
i>t liter en Gascon d'une semblable affaire 
f^tleinifuz : il sut donc dissimulersa peur. 

Lui dit : Viens-t'en me voir. L'autre reprit : Seigneur, 
Vous yojfri, mon logis ; si vous me vouliez f^ii-e 
Xan dlkonneur que i'j preudtc un ctia^iip^'lie repas. 



igS FABLES. 

J'ai du froiti, j'« dnlait : ce n'est piul-ltre pu 

De Douetgneun les oim le maager ordinaire ; ' 
M^9 j'offre ce que j'ai. L'ont» l'accepte : et d'aller. ' 
Lesïoilà bons mais avant que d'arriver; 
AmTes , leB voilà se trouvant bien ensemble : 
£ t bien qu'on soit , à ce qu'il semble , 
Beaucoup mieuï seul qu'avec des sots, 
Corame l'ours eu un joui ne disoit pas deux |Ual>, 
L'boniiiie poDVoit sans bruit vaquer â son suvr^. 
L'ours allait ï la chasse , apportoit du gibier ; 

Faisoit sou priocipal métier 
D'être bon ânoacbeuc ; écartoit du visage 



ni dorment o 






Que nous avons mouclie appelé. 
Un jour que le vieillard dormoit d'un profond 
Sur le bout A son nez une aUaut se placer 
Hit l'ours BU désespoir ; û eut beau la chasser. 
Je t'attraperai bien , dit-il ; et voici connue. 
Aussilât fait que dît : le tidèle énioucheur 
Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur, 
Casse la tèlciï l'honune eu écrasant la mouche; 
Kl , non moins bon arclier que mac 
lloide mort ëlendn sur la plaie il le couclie, 
Rien n'est à dangereux iju'uu ignorant ami . 

Mieux Taudroit un sage ennemi. 



Utnx vrais amis vivoient ou Monomotipa ; 
L'nn ae possodoîi tien qui n'appaiiSnl k l'aulwi 



LIVRE VllL tgç 

La BiDÛ de a p*ys-1ï 
VoltDi biso , dit-ou , ceux du nacre, 

Cd« nuit qoe chscun ■ occnpoil au Kmmcil , 

Etmcttoilàprotît l'alnCDceduMteQ, 

Va de iii>s deux amû tort du lit en tUnne ; 

Il court cltex sou inâine, éveïÛe les valeti : 

Moiphée SToit louclié le leuil de ce palaU. 

L'ami couflic l'étonDe ; il ^end h boune , il s'arme , 

Wient trouver l'autre, et dît : 11 vous «riTe peu 

De courir quand on don ; voua me parois»ieî homme 

k mieux user du tempt destiné pouf le eomme : 

n'auriez -Toua point perdu tout votre argent au jeu ? 

En Toid. S'il lous oat Tetiu quelque querclte , 

Tùroonépdei.alloD». Voua eonujei-voua point 

De couiJier toujouct aeul ? uae esdave aaaes belle 

Ëlolt 1 ma cËt^ ; Toulez-votti qu'on l'appelle ? 

Je vous reodi giïce de ce liU, 
Tnu m'élet, en donnant, un peit triite apparu : 
J'ù craint qu'il ne fût vrai ; je auia rite accauni. 

Ce maudit songe en eat la eatue. 

Qm d'eux aimoit le mieux 7 Que t'en semble , lecteur 7 

Cette difficulté vaut bien qu'on la propose. 

Qu'un ami Térilable est une douce cbou 1 

Il dunhe Tos beaoini an fond de TOtre ooeur j 

U TOUS épargne la pudeur 

De les lui déuinviir vous-môiae : . 

Un songe, un rico, ttint lui fait pnui 

Qaand il c'aglt de ce qu'il aÎRic. 



U VE chèTre, uu noiztoD, avec un ci>cbcrDgru, 
I^Ioalû inr même diar, s'en alloient à In fbire. 
fiCia divertisse ment nt les y portait pas ; 
On a'ea alloit les vendre, à ce que ditl'bUtiHrB : 

Le cliartOQ □'■voïl pas dessein 

De les DKDer voie Tabarin. 

Dom pooiceau crioit en chemin 
Comme s'il avait eu cent bouelien i iet troaun : 
G eloit une elamenr à rendre les gen» wnirds. 
Les aulresanimBDi, créatures j^n; douces, 
BonDeJgeiu,9elonQoientqa'ilcri8t ausecout»; 

II» no Toyoicnt nul mal à craindre, 
1.C eharton d>I an pore : Qu'as-tu tant i te plaindre 
Tu nous étonrdi» lous : que ne te tien»-w coi ? 
Ces deux persetmei-ci , plus bonnétes que mi , 
l'evroieul l'apprendre i vivre , on du moias à te laii 
Regarde ce mouton, R-t-il dit un sent mot? 

Ilest sage. Ilestunsot, ' 
Itepartil le cochon iillsavoit son aS'jirc, 

El cette anlie personne honnête 
Criroit font du haut de ta léle. 
lis pensent qu'on le* veut seuletoeiit dftlitissfi 
I.achèviedcsoDlait,lemr>nU>n dciilnine; 
' Il ne sais pas s'ils on( raÏMjn ; 
..^ik«wuàmai,quiDe<ui9liOD ' 
.■-■ oQ*^ 'W^^' ""Tt es. «ruiue. 
■: *'l'A«iiMilS»i^inauiiis(piL 



LIVRE VIII. 

lûnnnail m lubtil penaBoagc : 
oil^il? Quand le mal est certuln, 
jeur ne changent le deitîu; 
ojanl est toujours le plus sige. 

XIII. 






Cour maden 

Pour être lout 

Mut mte-diviailé 

Veut revoir sur le PsnuMe 

Des fnl>]efl de lua tiçgn, 

Or,d'>illGTlmdii'e,>i>n, 

Sans quclipie Talable cicuse ; 



Surtout quand re tom de oellca 
Que la qualité de bellei 
Fait Ttiuei de* volonté>. 
Car , ïlin que l'on le lache , 
C'est Sillcry qui sattsdiB 
A vouloir que, de nouveau. 
Sire loup, «re corbeau, 
Chez moi se parleul en rims. 
Qui dit Sill«r; dit tout: 
Peu dé gens en leur estime 
Lnird".16entleLau;boul; 
Comment le pouno'it-ou faite? 
Pour venu- à notre aSitire 




loi FABLES. 

Uncoiilet.àsoD wù. 

Sont obscun : les Lcaui nprili 

N'entcDdenl pas toute cIidk. 

FwMin» donc quelqua râciu 

Qu'elle di^cbifira um glou : 
AmenODs d«a bergers ; et puii nous nnurons 
Ce qux dûent eatrs eux lea loupi et lea monton 

Tircu dûoit os jour k la jeune Amarante ; 
Ab! si tous coDnoisuez comme moi certain mal 

Qui noua plaît et qui nous enchante. 
Il n'est bien sous le ciet qui voua paidt égal. 

SouSîvz qu'on voua le communique ; 

Crojeimoi, u'ajei point depttir: 
Voudrois-je tous tromper ? vous , pour qui je me pique 
Dbs ploi doui sentînieuts que puisie avoir un cœur ! 

Auisraote aosaitol réplique ; 
Commenl l'appelei-voui , ce mal ? quel ejl son uorn ? = 
L'amour. = CemoteMbeau!iliLes-moï quelques marque* 
A quoi je le pourtai connoitre : que sent-on ?. 
Des peines près de qui le plaiait des monarque* 
Est ennuyeux et fade: on s'oublie , cm se ^ait 

Toute seule en nue kitL 

Semire-t-on [a^ d'un rivage, 
Ce n'est pas toi qu'on Yoit j on ne voit qu'nne image 
Qqj sans cesse revient, et qui suit en tous lieux: 

11 est un berger du village 
Dont l'abon!, dont la voïi, dont le nom fait lon^i ! 

Oïl soupire i son tonvenir ; 
On nesnitpas pourquoi, cependant on loupre: 
Ou a peut de le voir, cucor qu'on ledàir*. 



LIVREVML a 

Amannle dit i l'insUDi : 
Cdi ! ok 1 c'est 11 DB nul que vous me prédio bnl 1 
D ne m'est pu DDUTéaa: Je peuie le coanoine. 

HtcU à lOD but cro joit Stte , 
Qumd la belle ajouta ; Voilà tout juitement 

Ce que je iMis pour OidaïUBiiL 
L'antre penis mourir de d^it et de booie. 

n eit fbiee |eni conune 1m , 
Qui {rAeudeot n'agir que pour leur propre compte , 

Et qui fout le marcbé d'autruL 



XIV. 


»,iioi»4Qn«ï»iiii.ioF» 


Ll femme du lion mouiut: 


Auiutdt chacm acmarnt 


Pour «'MquiHei envers le piince 
QuiWDtTOicroUd-ïfllietioD. 


n St avenir u proviuce 
Qiu le* obetquo te fèrolent 
Vm tel )oai , en tel Uen i ie> prevAu j terni 


Et potttplKerl. compagnie. 
Ingei ai cbacun t'y troDTL 
Le prince aux crii l'abandonna , 




Le* lion, n'ont point d'autre temple; 
On «niendil, i toa «™ple , 
Itupt en leur pMoii meuieun Im ceartiiao 



ao{ TABLES, 

Je d^Gnù la cour , Un pa^ où les geos , 
Trille», gaii, priîu 1 toul, i tout indiaëtfntï, 
Sont ce qu'il plaît oa prince, ou, s'ils ne jieuc«il 

TJdjent au moïnj de le paroîlre. 
Pcople camélinn , peuple singe du maltn ; 
On itiroit qu'un esprit anime mille cai-|>i : 
C'est bieu Ik que le» gens sont de (impies rcuoni 



Le eeri ne pleura point. Comment eûl-il pu foire? 

Étranglé sa femme et son fils. 
Bnr, il <ié pleur» point. Un datteur l'alla dire, 

Lacoliredu coi, comme dit SalotnoD, 
Est leniLle, et surtout celle dn toi lion; 

Le monarque lui dit ; Chétif hôte an ln>is, 
Tu ria'. tu ne suis pas ces gémissantes tciIiI 
Kous n applïqqernm point sur tes membres pr^fanet 

Ho» sacré» ongles ; renei, loups, 

'Veiigex la reine; immolez, ttiDS, 

Ce traître à tes augustes mSnes^ 
Le cerf Tepi'ii alors : Sire , le temps' (les pleurs 
Est passé : la douleur est ici »u])erlluê. 
Votre digne pioitié, coactce entré de» flcms-, 

Tout près d'ici m'est apparue i 

Et je l'ai d'abord reconnue. 
Ami, i|n'a-telle dit, garde que ce convoi, 
Quand je vai» chei le» dieui , ne t'oblige à des larme? • 
Ani champs éljMeos j'ai goilié mille cliaimei, 
CuDierfant avec ceùi qm sont hidu craniM moi. 



LITRE VM 



LtD«u a^r quelque tempu l» dés^poii- (!ù roi : 
J'j prends J)laisîr. A peine on eut ouï ia choie, 
Qa'oQ « mil à crier : Miracle ! Apotlirose ! 
l£ cerf eut un prirent , Lieu loin d^étre punL 

Annuel les ronpDrdfs songes, 
Flaitcz-leB, pnjez-les d'agivalilcs menson^ : 
Quelque indignation dont kur cœur soil rempli , 
Ils goberont iappûl, vous serei leur moi. 

^ X V. 

O t croii'e nn peraonn»"»; est fort cnniDiun en Fraute i 
On j fait l'homme d'imponance , 
Kl l'on n'est nouveut qu'au bourgeois, 
C'est proprement le mal fron^ui» ;, 

T« sotte Tauilé nous eM particulii^re. 

Les ilspagaols sont Tain», mais d'uoe autre maiijife ; 
Ltrur orgueil nv semble, en un miot, 
Beaucoup plus fou, mais pas -si so*. 
Damions queli^nc image d» DÔtre , 
Qui sans doule en vaut bien un auir^ 

Un rat des plus jwtiu voyoit un lîlépliant 

Des plus gros, et railloii le marclu.T un peu lent 
De la bfte de liaut paragc, 
Q;ii niarclioil i gros équipage. 
Sur l'animal ù tiiple étage 
Une solmne de renom, 
Son cliicn , sçn clial. et sa guenon , 

San perroquet, sa vieille, m toute sa mai*™. 



lo6 FABLES. 

Le ml l'éloimoil qae Ici gom 
Famnt toucha de voir cette pe«uite maae ; 
Comme H d'occu])er ou phu ou raoîni de place 
Vom rendoit , disoit-il , plus ou moin» importants. 
Mua (pi*Bdmirei.Toiu tant eD<luî, toiu autrei liommei? 
Serait-ce ce gnnd cotpi tpù fait peur «n en&iil* ? 
Hou* ne Doua priaeiu pas , tout petits que ihku maana , 

D'uD giaÎD BHHua que lea â^phaala. 

n en aiiroit dit dsTuit^ ; 

Itaia le cbat , aoTMot de aa cage , 

Lni fit Toir CD mtHoa d'un inatant 

Qu'un rat u'ol paa ud éUphaut. 

XVI. 



Souvent par dea chemins q[u'oa prend pour réiiU 

Un père eu* poor toute lignde 
Un fila qu'il ainu trop, iusques i couaoltac 

Sot le loit de u géiitnre 

Le* diaenn de bonne iiTealnie. 
Un de ces gens hii dit qoa des lions surtout 
U âoignilt l'enfant jusques i certain ige , 

Jnaqn'k TÏDgt ans , point darantage. 

Le pin , potir venir ï bout 
D'une précaution sur qui roulait la tïs 
Da celui qu'il rimoit , défendit qui jamais 
On lui laissât passer le seuil de son palaia. 
Il pooToit, sana « 



L 1 V H E V 1 1 1. s 

Ane w« «ximpagnoiu tout le jour badiner, 

Sauter^ coarïrj se promener. 

Quand il fut en l'Age où la chiue 

Fhit le plus aux jeiiaeii etpriu. 

Cet éieicice avec mëprii 
'Lui fut depeiot. Maïa, quoi qu'on fâsaf, 

Propos , eonstit , enseignement , 

Rien ne choQge un lempéiamenL 
I.a jeone bbmme, ini{uiel, ardent, plein décourage, 
A peine se sennt des boniUaiu d'un tel tge , 

Qu'il aoapira pour ce plaisir.. 
Flud'obaacIeétQÎt grand, plus fan futle dàir. 
Ilsavoit le tujetdei fatales défenses; 
Et comme ce logû , plein de nkagnificence* , 

Aliondoit partout En tableaux , 

Et que la laine el les piaceaiti 
Triçoienl de tous cfità cliasses et paysagei , 

En cet endroit des animaux , 

En cet autre des peisoncages , 
Le JHina bomme s'émeut, Tojant peint un lion : 
Ail! DMHUlte! ciîa-t-il, c'est toi qui me f^iis livie 



D.» l'ombre el dans le. feu ! A ces mois il se li. 




Porte le poing suri 


'iDDOccDtebête. 


Sons la tapisserie un cl 




Ce clou le blesse 


,{| pénétra 


Jusqu'aux ressorts de 1 




Pi>nt qui l'art d'Eaculape CD vain Ri ce qu'il put 


f>al sa perte i ces soÎil 


i qu'on prit pour son sulu 


Mimepnkauiion nuisi 


t au ]"'<!■<: rsdijie. 


Quelque derin le u, 


eDaça,dil-ou, 



uoH FABLES. 

De la diutc d'une nuison. 

Aussiiâti!qiim.r In ville, 
B]it son Ut «D plrin ihaïup. lolu de» to 

Passa par-^, vil l'Iiomme, et tur sa tJi 



: chuve 






Laissa tonil>er»ii proie, afiu delà casier ! 
Le pauïie Escbjle «iusi sut ses jours aviocer. 

De ces eiemples il nJsiilte 
Que cel ul . s'il e<>l vrai , Tiit lomlicr dans les muix 

Que cialat celui qui la consulte : 
Alab je l'en justiiie, cl maintiens qu'il est fàul. 

Je ne crois prlnt que la Naiure 
Se soil lié les maios et noua les lie cncor 
JuKju'an point de marquer dans les cieui tiotre sort 

Il di^nd d'nue conjoncture 

De lieux, de personnes, de temps, 
Non des conjonctions de tflus ces charlaloDi. 

L'un d'eux porte le sceptre, et l'autre lu houlette. 

Qu'est-ce que Jupiter? Un corps sans cunnoissaoca. 

D'où vient donc que »on induence 
.^^X difleremment sur ces deux Itommes-ci? 
|>uis comment pâiélrer jusquès li notre monde? 
Conunent percer des airs la campagne profond*? 
Percer It^rs, le Soleil, et des vides sans &a? 
Vu atome la peut détourner en chemin : 
Où riront retrouver les faiseurs dliOiOKopeî 

L'élal où nous lof oui l'IUurope 



L I V R E V l 1 1. 

AliSrîu qwe da moins quelqu'un d'eu l'ait pnfvu : 
Que De I'a-l-i1 donc dïl? TlUna uul d'cui De l'a bu. 
T/immensc cloignemRnl , le point , et la vitesse , 

Celle aussi de nos jrassioQS , 

Penaellmt'ils à leur foiblesse 
De suivre pas i pas toutes dos actions ? 



Tracer le cour! de r.i 



Uni 



It poiDl 



Aux deuï &ils unbigus qcie je viens de copter- 
Ce fils pji trop cheii, ui le boa homme Esc]ijie, 
H'j foot lieu -. tout aveugle et meuleur qu'est cet 
Il peut frapper au but utie foiteutre mille { 
Ce ^ont des elfett du bauitL 

X V I L 



J, 1 se fjut entr'aider , c'est la loi tie nature. 
L'ine uu jour pourtant s'en moqua.: 

n allait par pajs , accompAgn?' ducbieu, 

Gravement sans songer à rien ; 

Tous deuxBiùvisd'iiD commua maître. 
Ce maître s'etidonoit. L'ânesemît i paitre: 

U éioil alon dans un pri 

Dont l'herbe i5taît fort i, son gré. 
Point de chardons pounaDt , il s'en passa pour i'1 
Il ne tuât pa» toujours lire u délicat^ 



lio FABLES. 

El,foiitedeïcrTire«plal, 

RaremeDE un fcitin demeute. 

Notre baudet l'eu sut cdGii 
Fiucr pour celle fbit. Le chien , mauranl de faim 
Lui dit : Cber compagDOD , baisie-lai , je te prie , 
3c prendrai mon dîné dans le panier au pain. 
Point de r^use , mot : le rouatln d'Arcadie 

Craignit qu'en perdant un motaent 

n De peidil un coup de detit 

n fît loEg- temps la sourde areille: 
£nGn il repondit ; Ami , je te coiucille 
D'attendre que ton maître ail Cni ion somneil; 
Cu[ il le donnera saiu faute i son réTtil 

Ta portion sccontuni^ : 

11 ne uoroil larder beanefiap. ' 

Sur ces BQtrelbiiea un Icnp 
Son du Iwii , et s'en vient : autre bêle ifaméa. 
L'ïDe appelle aus'JtJt le chien ï son seconn. 
Le cLica ne bonge, et dit : Ami, ie le conseille 
1)8 fiiir en attendant que ton nlaître j'éveille ; 
H ne sauroit larder : détale vile, et Oiurs. 
Que si ce loup l'atteint , cisit-lui la m^âchoïre ; 
Ou t'a feiré de neuf ; et, si lu me veux croire, 
'lu r<!leDdra* tout plat. Pendant ce beau discoun 
Ëeignenr loup élrangta le baudet uni remide. 

It CO«dw qu'il tant qt)'an s'iotr'aidc 
SVIIL 



U B marchand grec en cenalné con 
Fuitoit trafic. Vn liassa Vajjpujoili 



LIVRE V 1 1 1. 
Daquoi le Grec en bassa le pajoil, 
Ifoa en nuitbuid : tant c'est clière àaait 
Qu'un proteaeur. Celui-ci coûtoil tant, 
Que notre Grec s'aUoit partoul plaïgnont, 
lÏMi aaDn Tum , d'un rang maioclre en 
Lui Toni offiir kur tuppoit en commaa. 
Eux tioU vouloient nkuini de reconooiatanci 
Qu'il ce Durcband il en coAtoil pour on. 
Le Grec ëcoule j arec el^x il s'engage. 
El te buu Ju tout est averd : 
M£me on lui dit qu'il joûra, j'il atMge, 
, A ces geos-lï quelque mjchaat parti , 
Le> prévenant, 1« cbugeant d'un meuaga 
Paor Maliôniet, dioît en aon paradis. 
Et iBua tarder ; aiuon cen grnt uni) 
Lepréviendrout, bien rertaini qu'à In rondi 
11 a des geut tout prêts pour le venger; 
Qjelqne poiion l'eDTeira protéger 
Lei mGquaau qui soat en l'autre monde. 
Sur cet avis , le Turc m comporta 
Comme Alemidi'e; et, plein de coofiaoce, 
CLex le mBichaod loul droit il s'en allai 
Se mit à table. On vit tant d'abautance 



Qu'on ne crut point qu'il se doutât de rien. 
Ami , dit-il , je sais que lu rac quittes ; 
Marne l'on veut que j'en craigoe les suites : 
Mail ic te croii uo trop honuoe de bitn ; 
Tu n'ai point l'air d'un duiincur de Lrciiïnge. 
Je n'en dis pai tj-dess|is daiantage. 
Quant i ces gcu* qui poiiseiU t'appuyet ; 
Ecuule-moi : sans Uul de dialogue , 



FABLES. 



Il ctoiC unliergcr, M>u cliien, et Bon tioup^m. 
Quelqu'un lui demanda ce qu'il prâendoil faire 

D'un dogue de qn1 l'oidinaîre 
Ktoit UD pain enlîer. li lalloit bien cl beaa 
Umiuer cet animul au seigneuT du Tillagc. . 

Loi, berger, pour plus de nuSnage, 

Auroit deui ou trois mStineaui , 
Qui, lui dépetiunt moins , Teilleroif Dt aux troupeau 

Bien uiieui que cette béte seule. 
U mangeait plus que trois. Mais on ae disait pai 

Qu'il «voit aog^ triple gueule 

Quand tes loups livroîent des combats. 
r.e berger s'en déiùit : il prend Irob cLîens de taille 
A lui dépeiuer moins, mais k fuir la bataille, 
le troupeau s'en sertit : et lu te sentira* 

Du choix de semblable canaille. 



ti'abat^donner à quelque puissant roi , 
Que s'appuyer de plusieurs pedls princes. 



l'-JFïBE deuï bourgeois d'ui 
S'emut JBdii UD différent ; , 



LIVRE y 1 i l, 
1*110 était poDTTE , maù tiabilc ; 
L'antre ncfas , mais ignorant. 

Cdui-ci nir son conciUTCHt 
Vouloll emporter l'aviintage ; ^' 

Piélenrloit que tout liomme sage 
Étoit tena de l'Loaoïer. 
li'ûloil tout homme «ot : car pourquoi i^viSlcr 
Dohien» dppourvu» de mirit»? 
Ij raison m'en semble petite. 
Kon ami, disoiL-il scuTeut 

Yoiu vous crojei coDtidjialile ; 

niais, dites-moi, tewi-tfaiu table ? 
(1.10 Wït i Tos pareils de lire 
Jh trttnl toD^oars log^ k la troisième 

Vyn:) pour tout laquais leur onibre 
I.S1 r^ublïqiie a bien a&âire 
licgeos^i ne dépensent rieii ! 
Je ne tais d'homme nécessaire 
Que celui dont le luxe épaaà beaucoup de ià*a. 

L'artisan , le vendeur, eeloi (pii fait la jupe, 
'Kt celle qui la porte, et tous, qui dédici 

A messieurs les gen) do ËnaDce 

De méclianls livres bien paya. 

Ces mois remplis d'impertincDce 

'Eurent le sort qu'ils mëritoient. 

. L'bonmie lettré se tut ; ïl avoit trop à dire. 

la gucne le vengea bïeu mieui (ju'une satire. 

Uars dêtmisit le liru que nos gens bahitoiiot. 

L'un M l'antie quitta sa ville. 



ai4 FABLES. 

LlguoraDt réiu suu asile ; 

Û nçat partout dei mépiis : 
jj'uutre nçat purtont qudque faveui nouvi 

GeIb dâida leur qoeiellc. 

Ltittee dkt Itt «ou : le Mf oie ■ »ii piii. 
XX. 



J UPITEK, Tojaal iiM fàalet, 
Oit un jo«r,du b*ut des aiis: 
Rempiiuona de ooiiTStiii htUt 

Habita par cette race 
^û m'importune et me lusfl- 
Va-l'ea , Mercure , aux enfer) ; 
Am^e-moî la Furie 
Ltplua cruelle d«trok 
Raca que j'ai tnp chérie, 
7^ pnirai eetls foi* ! 
Jupiter oa tanda guère 



Le dieu dam 
Et la lingue 



12VRE VIIL 
JJI* voir la noirci smin. 
A Tûipboiw et H^èr* 
Hprtffên.cedit-oD, 
L'im[âtoyBbIe AIecwi]. 
Ce choix la rendit ai Sera, 
Qu'elle jura par Flutua 
Qnc toute Vtageante hamaioB 
Seroit lûentât du domaine 
Dm ââtéi de Hi-bsa. 
Ji^ler n'approuTa pas 
Le aerment de rKuméaide. 
II la renroie , et poortaat 
n lanea an fbudie k 1 uuunl 
Sur certain peujde perfide. 
1^ tonoeiTe, ajant pour guide 
Le pire mSinc de colui 
Qu'il menafMt de tts tau, 
S.3 contenta de leui crainte ; 
Il u'cml^ua que l'enceinlo 
I>'iui déMTt inhabité -.. 
Tout pèn frappe i cûté. 
Qu'amTB-l-il ? Notre engeanca 
Prit pied tur ente indu^ence. 
Toni l'CHjmpe ('en ptaignii ; 
Et l'aaeembletir de nnagca 
Jura le Stji , et promit 
De former d'autne oragei : 
lia aeroient sÈre. On sourit: 
On lui dit qu'il étoit ptre ; 
Et qu'il latujlt, pour le mienl, 
A qmlqu'nn dei autres di«ax 
I>'ratra toBnent* à làirc. 



FABLES. 
Volciin cntrepHi l'ofiaire- 
Cc dieu remplit aes foumeaiii 
be dmi lortes de caircatu : 
L'on junali ne se (ùorvoie ; 

L'Oljmpe «n corjx nous envg 

Ce D*est qu'oui monta <[u'l] ei 

Et ce dernier en la roule " 
Noui lient da seul Japiter. 






Un dtajen du MacA, chnpoii de «on mvtter, 

Étoît «mm^ de fomparoître 

raHevanl I» Inrrs du niallrr , 
Au pied d'an trîliunal qu« nous ii'inmoiu foyer. 
Toui la geos Ini crnienl , pour di'^ui^rr la clioie , 
Petit, petit, petit ^ mais, loin de .t'y lier, . 

Le Normind el demi i»isaoit les ^ens riki: 

t m ne my lient pns, et j^r causf. 
CependaM un fan«in ™r sa parole iroyiat 
Notre Mauwau qUÎ «■î..fuT'.il;. 



LIVRE VIIL ai', 

fcO'cliapoos ont CD nom fijttpeudc coii£wue t 

Soit ùulÏDCt, nîl eipirmcK. 
Celui-ci, qui ne fui qn'aTcc pcio^ attrapé, 
D««ait,le lewleiasin, ïtied'an grand taupi, 
Fd4 ï l'aisE ea ou plat : hoimeDr dout la volaill* 

St MToit ptiM^e aûëmeut. 
L'insean channu lui dit : Ton peà <l'eQI«iid«nt*m 
McrandtoM élouaé. Voiu.ii'£tea ipic racailla, 
Gtnt groaiera, >aiu etpril, ï qui l'oo n'i^^ncod ik% 
Poar BM , je «ai* cbamt , et rcTeoii au nuitrc. 

LcTois-lapaa ïUIèDftre?. 
n t'alund : «a-ta aonrd 7 Jt u'EDietuIa qn* trop bka , 
Repartit \t cliapon : mail que ma leut-Q diriî 
E< et beau coiaiuier armé d'uD grand coBleMi ?> 

nerieudroîa-m pour cet pipeau ? , 

LmiM-nwi bâr; ctue de rire 
De l'indocilité qui me Eut envoler . ^, ■,; .. , 
Lonqne d'un tan û doux on l'en vient tn.'liBP*'"- 

Si tu ntjoia meUK ï la. brocha 

Teua le> îaui* autant de fauceoc 

Que i'j Toia mettre de ch^Miui, 
r^ ne me lënii pi 



tB CIAT E^ LB KAI. 

V^SAïaB «mtuta diven, le diat grij^N-finnap, 
irriM (num k hiboa , rcdtge-maille 1« rat , 

Dame beletta an long cenage, 

ToQtei geni d'eqoît tcétâM , 
Bmnieiit le tranc ponni d'un fin TÎtux et uutafV 



fi:8 PAB LES. 

Tttil j fumit, qu'un toii !i renlour de ce pin 

L'iianune teudll snieU. Le elint ite gnnil nilân 

Sort pour ilkr chercker ii pvie. 
Lca deniien (rails ds l'onibr* cm|)écbcDt qirïl de «[ 
Le Gict; il y lonilMi, en dtingtr demonrir: 
l!t mOD cJial de crïcr, et 1c rai d'itccourfr;* 
L'uupieindéd^spait';ctVDùLrepltûidfei«TC, 
U Tojoïl dan» le» lié» jon mottd eoneitii. 
■ -Lé^uTTeelietilitiCberaiBi, ' 

l-MtnaniiiM de ta IhmiicIDbiMI» 



VietR'Waiâer h Sortir du pi^gi! oit fignAriiKê 

M'alltirt^rHnècr. C'«st b bon dfidt 
Que Mul (MtcIm liens, poT anûut aingufiètc, 
]« l'ai toujoui» cRoyé, t'aimatil ccsOBiemn ym. 
le n'an «i pohil rrgrel, et i'rtretadi-p.lett'Wri dî«a, 

J'dlLoii leur faire ma |«jère) > -, 
CamnM «mtid^ViA ckat «S me te* miiliii; 
Ce r^au me retient : ma iric eM Ha ki'DX^m; 
Viao) diuoudie cea MMids. Eft quiA« rtttMiplB» 

En Burai-i.e? I«tnil le rtlt. 

Je jure ^tetiWlU alliance 

Arec loi, repaitii lecliai. 
OtcpoM de ma grîBé, cl «oiséu'aa«i<aDce: 
Euren ei contre toui je te pralègerai ; 

Etlabciefte'siingeM ' '' 

Avec l'époux de la cbouelle : , , 

lU t'en Kuiênl (ool dftix. Le nt^rcMlift 
Moi ton libfirateur ! je ne mil pa>.>) Mt' 

Pwi il *'en ra Yen ta iMnitb; - 

La belette éloitprti du (Mo. 
C( Mt ipimpe [dai fawt : il j n^ U.Ii9mm 



LIVRE VIll. ï 

DoiigtT) de toulM part) : le plus pressant l'emperte. 
Rwi^maiJle retouiuc au chat, cl fait en soric 
Qu'il deuche un cliDÎDOu , pui» un autre , et puit (aiil 
Qu'il drgage enfin rliypocrite. 



alliefl prennent tpua deux la fuit 
A qur)c[ue temps ile là , uotre chat vil de loin 
Son rai qui s« tenoit alerte et (ur ses gardes : 
Ah! mou Iiite, dh-il, visEï m'embrasset : toi 

Ble faii LiiuTc; lu icgardes 

ComiK enueiuL ton allié- 

Penxii-lu que j'aie oublie' 

Qu'aprit Dieu je te duis la vie? 
tlBioi, reprit le rat, pensei-tu que j'oublie 

Ton naturel ? Aucun trait* 
tvU-U torcec on chat k la recouoinsiarïcr? 



Atec grand bruit et grand ftora» 

Vn torrent tombait de: nvTnlugiics : 
oal fujoit dcTant lui; lliorrcur suiïuit sa» [«^ ; 

11 Taisoit trembler les eampHgiics. 

Nul ïOj«gpnro'o5oil passer 

Une lurriéte il puissante: 
'n seul TÏi des Tolcuts; et, se (eiilant prêter. 



■>• FABLES. 

Ce aarcis lui daauaDt csurage, 
El la mjmcs volcan le poaisuÏFaal toujourt , 

11 rcncootr» sur «d pauagc 

Une rivUre dont le cours, 
lina|« d'un loinnieil demi , paisible et tnDijnltk , 
tui fit croire d'abord ce tiajet fort facile: 
Point de borda ewaipés , on table pur et net. 

Il entn ; et son cberil le met 
A eoiiTert dea toIchti , mais dod de l'onde noire : 

Tout deux eu Stjx alUmll boiiic ; 

Tona deox i nager mallieureui 
AlUrenl lra»erser, an séjour tëaébrtax , 

Bien d'aMiea Qenna que les ndtret. 

Les gens une bruit sont daDgereus; 
n n'en en pas ainsi des lutiei. 



LjlBlDoH et Cësar, &b«s dont Vorigini 
VcDoit de cbiens fameux , beaux , bien fiun ethacditi 
A deux maître) diten êcbus au tempe jadis, 
HaDtaïant, l'un teaforéla, et l'antre la cnisiDe: 
III attùent en d'abord chacua nn antre nom : 



Fortifiant en l'nn cette heureoac Ditnra , 
En l'antre l'altérant, nu certain DuimiloEi 

Somma celoi'd Laridon. 
Son fr^ ayant couru UMinte bauu aTcntare, 
Mil maint cerf ani abois, maint sanglier abattu, 
Pot le premier César qoe la gent dbienna ait ev. 



LIVRE VIII. 
On mt uin d'empêcher qu'une indigne m 
fe fît (H aea eniauls Ogénira ion tnag. 
Laridon négligé témoignoît u tïndntw 

A l'obiel le premier pasïaat. 

Il peupla toul de ton engeance ; 
Tourne-broches par lui rendus comiouns en France 
ï font tin corps i part, gens fbjau 

Penpisi ' 

On ne mit pas toujonro lei aïeiii ni son pire ; 
Le peu de toio , le temps , tout fuii ^'on di^énéte. 
Faute de cultiver ta naluie et se* dons , 
Oh.! cotnbîea de Cësais dcTiendront LaridoDsl 



J-it9 Tenus dcvToieni être mars. 

Ainsi (jue le» «ices «ont frère» : 
Dès qtie l'un de ceni-ci s'empare de nos nenrs. 
Tous viennent à In file, il ne s'en maïupic guère»; 
J 'entends de ceux qui , n'étant pas coMt^itm , 

Peuvent loger sous m£n>e tOÎL 
A l'égard des vertu* , roremeot on les voit 
Toutes en un aujet èminenuoent placée* 
5« tenir par la ma'ia tan» 8tre dispersées. 
L'uneitvaillaut,niBia prompt ; Vautre ett pTudenl,mais froid- 
Parmi 1h uiimaui,le diien se pique d'ttia 

Soigneiu, et fidèle i son maître; 

Uaia il est sot, il est gounnand : 
Témoin ces deux mïlins ipii, dans râaignemenl. 



3î» FA B LES. 

Virent UD Inc mort cpii (lattoît sur les oDilea. 

Le TCDt de p'iu ^ pliii l'éloii^nil de nos chwai. 

Aiui, dit l'un, tes jcai ipnl meilleim qiie les miens, 

Porte an peu tes [e|,|rds sur ces plaines profoodes. 

J'j crois voir (pielqne chose. Ksto! un biEuf,iui cheval? 

Hi ! <iJi'iniporte quel animal ? 
DitVundeceimatiDi, toIIï toujours rurée. 
Le point est de l'avoir : car le lrs|et est f^aad ; 
Et de plus il nous faut nager contre le T?nL 
Buvons toute cette eau ; notre gorge alti'iû 
Ku viendra biea ï bout : ce corps deuieuieia 

Provision pour la seuioîne. 
VoiU mes chiens ï trait : ils perdircut l'Iialeine , 

Elpuislaviepti&iBtUnt 

Qu'on les vit crever 'i Tinslant. 
L'honHDC est ainii Uti : qaaxid un sujet l'eiilUinnic, 
L'impossibilité disparoil à son ante. 
(Àmhiea faît-il de voeux , combien perd-il de pas , 
S'oulrant pout acquérir des biens ou Ct la gloire t 

S i'arrondiuoiii mes eiat»! 
Si je pouVDÏs remplir mes coBiis de dacaii '. 
Si j'apprenois l'bcbreu, les sciences, lliialoire! 

Tout cela , c'est la mer i boire : 

Mais rien ii l'hoDune ne suQit. 
Pour fiurriir sur projets que forme un seuVesprit, . 
11 Aiudroil qLintie corps; encar,l»in d'7Ki8ire> 
A rai-clieniiii Je cmis qu- tous df nienreroieiit : 
Quatre Mallmsal-im Iwul i bout ne pounaient 



\^vt j'ai taa)onn faitla pensen du vulgaire! 
Qu'il nu «embk profme , injusle fi tsmérnre, 
AiPlUDt de Taux milieux entre Id chose et liii , 

Le uaiag d'Épicure en fit l'appren lissage. 
Son pajs le cmt fou. Petits esprits ; .Mais ijiioi ! 

Aucun D'c«t prophète cbez fni. 
Cci ff^nr, dloient les fous, Déntocrite le sua. 
L'erreur alla si loin, qu'Abdtrc députa 

Vers Hippppiatc, el rtavil». 

Par lettres et par uniliassnile , 
A venir rétablir la raison du ualade. 
ïi'ntre condwjcn , dïsoient-ils en pleurant. 
Perd l'eiptil : la lecture a glld Ddiiuicrile. 
KOU.S l'estimerions plu a'il itoit igiHiracit. ■ , 
Aurun nombre, dil-il, l« maBiu a» htaktz. 

Peut-^re mruit iïa sont remplis 

De Démortitei iBSois. ' 
HoD coDtCDI de ce songe, il j ioJntles sti'iniM, 
Enfants d'un ottchu crox, invisibles fnnti^iu» 
Kl mesurant les cieuï sans bouger d ici-bas , 






llcbUDcritl'ui 

Vu temps fut ipi'il lavoit accorder 1 

Mointeiuuit il parle i lui-mâme. 
Vinei.diiintaortcl^ sa folie eslexlrûu 
Uippocrale n'eut pat trop de foi pour ce 
reprnd«Dt il partit. Et voyez , je vous p 



ia'l FABLKS. 

I.e jort einse ! Hïppocrate arriva dact le Umpt 

Que celui qu'oD duoit n'avoir raison ui sta» 

C^ccboit, dans l'homme el dani U bte. 
Quel uège 1 la raisoD , rail le cœur, rail la tête. 
Soua un ombrage cpais, asw prb d'un Tuiweaa, 

' Le* labytiiilh^ d'un cerreaa 
l;.'acciipoieti(. Q aToit k lei |n«Is maint volume, 
£t ne vit presque pas boq ami s'avaucer, 

Atlaclié selon sa coutome. 
Lear compliment fui court, ainsi qu'on peut pecKT 
Le sage est ménager du temps ei des paroles. 
AjsDt donc mis à part les entretiens Involes , 
El beaucoup rwiono^ sur Itiomme el sur l'eiprit, 

Ils tombèrent sut la motale. 

li n'est pas beioÏD que j'étale 

Tout ce que l'on et l'autre dit 

Le réeil pr^cMent snffit ^ 

l'oor nioDirer que le peuple est juge rccnsable. 

Ed quel sens est donc véritable 

Ce que j'ai lu dam certain lieu , 

QuesaTaiiestlaToixdeDicu?! . 

«, X V 1 1. 



X niEua d'accumuler, monsire de qui les j^tii 
Begardeot oomme un point tous In bienTaiu des diw 
Te coD^aitroi-je en vain sans cesse en cet ounagll 
Quel temps demandes-tu pour suivre mes leçODS? 
Lliomme, sourd i ma voii, comme i celle du sage, 
Ka dira-t-il jamais,{:'eil asscx, jouissonaî 



LIVRE V 1 1 1. 



Eli ! mon uni , U morl te peul piendre en chemin ; 
J«iiis ic% sniourdliDi : redimte au •on (ciiiUabli 
1 celui dn chaueur cl du loup de ma bhie. 

t£ premier de m>d arc iToit mil baa un daim. 
Un filon de bicbe puse , et le vailii uadain 
Compagnon du défunt; too* deux giienlaiiT iWbe. 
La proie étolt tonnfte , un daim avec un fiioa j 
Tout moileue cbassenr en tùt été ccdient: 
Cependant uo unglier , monstre énonne cl ■operl» , 
Tente enmr notre archer, liiaod de teli morceaux. 
luire liaLitant du Styx : Ji Parqne el le* ciseaux 
Avec peine j mordoienc ; la d>««e inremalc 
Repnt il pluaieon fois l'heure an. monstre fatale.' 
De la force du coup pourtnal il ■'■battit. 
C'étoJt aaaejï de hiena. Mail ipioï J rten ne remplit 
Lei laalei appétiu d'un faiseur de conquête*. 
Dam le lempt que le porc revient !i toi . l'ardiel 
Voit le long d'un >illon une perdrix marcher^ 

Surooit eli^tif aux unîtes xéut : 
De ton aralootefoii il bande les ressoru; 
Le sangler, rappelanl les reste* de m vie. 
Vient i lui , le découd, meurt Tcn^ lor too corps ; 

Et U perdrix le remercie. 

CaRc part du récit ■'■diesse an convotteux. 
L'arace aura pour lui le resta de l'eïemple. 

Ualoup *it en pnaant ce spectacle {Hteui: 
O F<»twiel dil'il, \e te promets un temple. 



3l6 , FABLES. 

Quaiic Rorpi étcndiu! que de bietu! nui* pooitant 

Il faut tes raêDogcT ; cet leiuDotres >oai lartu. 

J'en aurai, dil le loup, pour un mois, pour auUnl. 
Un, i' UT, irait, quatre inrpii ce soDt quatre leniaiuei. 

Si je taa compter, taulu pleiaes. 
Capimeu^oi» dans deux jours j etmangBoDs cependant 
LacoidedecelsiT : il foui que l'on l'ail ftiw 
De irai bojrnu , l'odeur me le t^âigne auex. 

En disant ces mou il se jette 
Sur l'arc , qui se détend , et bit de la ugette 
Va nouvena moit : mon loup a le* bajaui percés. 



LITKE IS, 

LIVRE NEUVIÈME. 

Cable i. 

J'sichnDiédesMiimirai; 

Peut-*tn! dauices Iiéroa 

M'Biiroi™< stijuis moins' ik glaire. 

le loup, eo lartgie dn dirai, " ■ 

Parle au diîSD'daDS niej ouiragUf 

Lm béles ; A qui'miinn TaieBx , 

Y font divers 1*r»oBniigOi > 

Le» uns fous, les autres Wg(S| ' 

De tellf sorte p«ilrtant 

Que les fous Tout remportant, ■ 

La mnore en est plus pleine. 

le mets ai^ sUr ta scène 

Des trompears , des seélëràts , 

D<« tjrans et des ingrats , 

Uaiute imprudente jJécoi*, 

Force sou , force tblteBBS ; 

Je pourroij y joindre eiicopt 

Des légions de meUtenis. 

ToAt homme meut , dîl le Sig«> 

S'il a'j mettait MnlaMot 

Que les gens du bts jtag« , 

On powtoîl n " 



FABLES. 
Souffrir BB défaut aui hommn. 
Mats que iDiu > toDt que nous soi 




Le doux channe de nuint Mnga 
' Pu leur b«L.^ iaventi 

Souj le* hsliiis du meiuonga 

Noua o>t« U vérité. 

L'an « l'oitre » lut on UtA 
' Que je tieua digne de vivra. , 

Sam Ëq,nplui*'ils>peiii. 

Comme nu ne mai pa» qui yfnt. 

Mail toeotir coiuna au dira 

Un eeitam d^poHUÙra . 

Pujê pu M>F pri^n mot , 

Eat d'un ni^Mtt et don mm _ ■ 
Voici le fàU. 

Un trafiquant de Petw 

Kit eu dépdl un cent ds ter BD-jaw.. 

ttoa fer? dit-il quand il fut de reiaur. 
Voira 1er ! il n'est plus : j'ai regrat de vtNU dire 

Qu'on rat l'a muigé tant eniicr. , 
J'en ai grondé mei gens: mail qu'j lâîreTungn 
A loujoun quelque tiou. La trafiquant admiic 
Un tel prodige, et f«m de le entra penrUDt. 
An InniI de quelque» fcun il détourne l'enEmC 
Du pei'fide voiiiu ; puii i louper mavit 



LIVRE IX. 

Le pire , <iui s'eicase , et lui dit CD plcunut : 
DispeQsei-moi , je voui supplie ; • 

l'almars un Sis plnsijiie ma rie: 
la n'ai qut lui; <iue di^jel hélas: je ne l'ai plnsl 
On ma l'a dtrobé. Plaignez mon infortune. 
te manliaod repartit : Hier au wit sur la brain 
Un dut-huant t'en vint votre fils enlever : 
Ver» un TÎenx bltiment je le lui vij porter. 
le pire'dit : Con^nent TOiils^ioui que je croie 
Qu'uo hibou pût jamais emporter cette proie? 
Bloa fils en au besoin tii pria le chal-huant. 
Ja se vau!i dirai point, repiil l'autre , commeul ; - 
Hais enfin je l'ai tu , vu de mes jeiu , tous dii'je ; 

El ne Toii rien qui tous oWige 
D'en douter un moment B)ffèi ce que je dis. 

Faut-il que TOita trauriez tironge 

Que les cbali-hunts d'uu pajs 
0I\ le quintal do fer pu- un «eiil rai se matige, . 
Enlèvent un garçon pesant un dcmi-ceia ? , 
L'autta rit où lendoit cette fcinit aveolure : 

Il rendit le la au marchand , 

Qui lui Tendit sa génituts. 

Même dispute aviat entre deux voyageurs. 

L'un d'eux ^il de ces conteurs 
Qui n'ont jamaii rieu vu qu'avec un nùcri»cope ; 
Tout est gôantekez eux : ccont«z-!es, l'Europe 
Comme l'Afrique aura des moeutres k foison. 
Celui-ci senojoit Lli jpedwle peimise : 
J'aiVa, di(-il, un cbou plus grand qu'une maiso», 
Elaoi.ditl'autn, tiu, pot Misai grand qu'une tg!iar 



«3o TABLÉS. 

L« pranifr se moqrwnl, l'antre t«prit : Tqol dom l 
On le 01 pour cuire toi tiuHa. 
■ r/honmie au pot fut pliiiau : l'iioninie au 1èr fui luliile^ 
1,'iiend lalMurdeesl ouu^, l'on lui Cûl trop d'boDneur 
De Touloir, pw raiion , comliatlre loa erreur : 
Euchérir est pliu-coun, saut l'écluullèr U bile- 



tin v<iji°e eu loinlBin pajs. 

L'autre lui dit : Qu"aItra-Tou» faire f 

Voulti-vonï quitter votre frère? 

L'sbaeDca est le pli» grand dei d^ml : 
HoD pu pour Tooi, cniel! Au mains, que Ie( tn*ms. 

Les danger), lei (oins du TOjage, 

Cliangent un peu votre courage, 
Sucot, ai laiaison ■'■Tan(o!t darattu*»! 
Allendi.1 lei zéplyn : qui tous presse ? on corbcin 
IVut-à-l'henre aunançait maUtear i quelque oïteau. 
Je ne songerai plus que rencontre fil Deete, 
QuefaucoDa,i]neràeaux. HdBi!<lini-ie,i]p)ent : 

Mon frire at-il tout ce qu'il rent. 

Bon saupj, bon gîte, et le reMe7 

Ce discoms âiranla le ccrur 

t>e notre imprudent to^ igeaF : 
Mais le dàir de Toit et Itumeur inquiète 
L'nnpon«r*ui euSti. 11 dit - Me pTmrei peint: 





LIVRE IX- 


r«ri.io«r..«,.k 


11 rendront mou une satisrai» : 


J. [evi«]dr>.î d.ui 


!p«ii conter dïpoii.t«n point 



Me. avcniuresi mou frère; 
Jp le déMmoiiai. Quicooifue ne voit gnère 
F'» gui™ à dire août. Mon to juge dépeiot 

Vou* Wra à'ao plaiiLi latréme. 
)< diniJ'^Ioii lï ; telle choie ranTint : 

Voui j croire! être ram-meine. 
ieeiiBDU,eQpleiu-e[il, il> le dirent idini. 
^ Le TOjâgeuf l 'éloigne : et loili qu'un DB»gt 
L'oblige de cherclier relrsile en quelque lien. 
Un Mol arbre l'ofrit, Ici encor qoe l'orage 
Hiliraita le pigeon en dépil du feuillf^e. 
L'air devenu leretn, il pan tout morlondo. 
Sèche du mieoi <|u'il peut son corpi chargé de pluie, 
liant un champ ï l'écart Toit du blé répandu, 
Voit un pigeon auptèt ; cela lui donne envie; 
Il J Tole, il est pris : ce blé couvroit d'un laça 

Les menleura et trallrea appâta. 
Le lacs éuût nié i si bien que , de son vie , 
De>eap'ied(,dêionbei:,raiseialeroinpleBiùi: 
Quelque pliune ; périt ; et le pi du destin 
Fat qu'un <Krtain vautour ï la serre cruelle 
Vil noue malheureux, qni,tiaiDant la Ëcelle 
Et le» moràaui du lacs qui l'avoit attrape , 

Senibloil un forçat échappé. 
Letautour s'en olloil le lier, quand deinueJ 
Fond ^ son tour un aigle aux aile* étendue*. 
Le pigeon profita du conllil des voleurs , 
S'eniola, l'abaltit auprès d'une masure. 
Crut pour ce coup que ses mallieorî 
Finirmcat par cette aventure ; 



a3ï FABLF5. 

Ms» un IripoD d'enfajit (ccl âge est snm piti£) 

Prit sa rrande, eldu coup tua plui d'IintoitU 

La volatille malhcoTriue , 
Qui , maudîuant u cnriintlj , 

TTaiD«BlVuie,et tiranl tepij, 

Demi-morte, et dcmi-boitente. 

Droit tu logis l'en reuiuniB : 

Que Um , que mal , elle arri*» 

San* antre aveotote Ckbeuse. 
~ VoiU nos gens nioûits : et je Ifflffie 1 iûger 
De comlùeD it pUisiis 'ai pa jireiit lenii peiiiM. 

Amant! , h^uaui amanta, touIci-toos voyago'? 

Que ce soit aux rifes ptochaioes. 
Sojez-TOHi l'uD i l'autre ua rnoode tonjoim beM| 

Tonjoun diTera, tonjotin nouveau; . 
Tenei-voas lieu de lout, comptez poui nea k TOU 
J'ai quelquefois aime : je D'aurois pai dors. 

Contre le IjiuTre et se* tréton , 
Cootre U finusmeni et u ToAle câeile. 

Changé les btus , cliaugë les lieu* 
llonorfi pat le* pas , éclaità par les jwa 

De l'ainudile et jeane beigèn 

Pour qui , sona le Ris de Cjthtn , 
3e Krria, engagé par mes preiniera aernenU. 
Hélas! quand reviendronl de aernUalilei moaunul 
Faut-il que tant d'objets si doux et ai charmaim 
He laissent vine an gré de mon ame inquiite I 
Ali ! â mon ineui osok encor se renflammer ! 
He sentini-je plni de channe qui m'arr£te? 

Ai-je passé le temps d'aimer ? 



LIVRE tX. 



Lje «Dg> BTOc Ie Uopard 

Gignolcnt de l'agent k la fiiin. 

Ib ifficboient diaciui ï part. 
LW d'eiix diioit : Ucameon, mm Bukiu ei ma ^aii 
SoDl coimiu ai bon lim : 1* roi m'a tohIh loic ; 

El li je mnin , il vnit «Toii 
Un Buadioa <k m* pean, tant éit «U l^arià, 

FlâDt de lachet , marqueta , 

Et ■nTgctU , c( moQcbclée. 
La lB|arrai« pUlt : parlant cfaacim la TÏt- 
Hii) ce fat bientôt feit ; bientât cbacno aonJc. 
U nnga de aa part diwit : Venez , de grin , 
Vrnei , meanlenra : je bU cent toui* d: paase-pasie. 
Csne dinrsté dont on tthu parie tant , 
Mon Toiain I&ipiTd l'a atu un aenlemeot : 

itCiUe, 

' Sioge du pape en ioa Tivant , 

Tont (r^cbement en cette ville 
Arrive CD traa baleaoi, exprès pour xtwA parlrr i 
Cu il pmle , on l'entend ; il lait duiHi , btllet , 

Faire itt toon de tome nortc, 
Paaaer ta d« ceneaoi : et le tant pont ni bhnci} 
Von , meuieun > pour UD aou : ai Tona n'ttei conlenti 
Kotu Tcndrona i ohacnn ion argent ï la porte. 
Tji singe «voit laitOD.Ce n'eit pai aur riialùt 
QHUdireraiijnieplait; c'est dans l'eapriti 



î34 FABLES. 

I.'uDC foiunit tOBJonrs des chcsci sgr^In; 
I.'auErc, «mioÎDS d'an moment, lasK les n^anluiHt 
Ohl qut de grands >rigaeiin, iia léopud «oûldaUei, 
n'ont que l'habit pour toiu lalenti ! 



IV. 



D., 



Eu tout cet uniTe 



ce qa'S hit. Sons en cherclier la prean 



Dans les citrouiiJes i 



Brparcoura 



lia TiUageois, caniidërant 
Combien ce fruit est gros et sa Lice menas , 
A quai Hngeoit , 4it-il , rauteur de tout cela ? 
It a Jiieo mid placé.celte «trouilk-U ! 
Hi parbleu '. je rauroïi pqodua 
A l'un des chines que vpiU ^ 
C'eût ^tciustnaentl'aliûni 
Tel Iruit, tel aibn> poui tuan faire. 
C'est doimnage,C*io,gue tu n'ea point entre 
Au conseil de celai quepi&;ke ton cute; 
Tuui eu eût été mieui : carpouiquoi, par exemple, 
l£ gland, qui n'est paa.^t» coDune mon petit doigt. 
Ne pond-ii pas. en J»t,eii4ioit î 
Dieu ■ est mépris ; plus je caDleiq>Ie 
Ces fruiu aiiui placés , ploa il aeipblei Garo 

Que l'on ■ bit un qiiipi^aqao. 
Cette léfleiîoa enibairawanl notre homme ; 
Od nedottpoiDt,dl('il,qiuiiidona LBDt d'eq)riL 
Sou» uo chine anuilôt il va prendre son Komiie. 
Db glaod tombe : k du du donneu en pttiL 



LIVRE IX. 
Il 1 éveille ; M poruat la miia eut kid tîu^ , 
H Inmie CDCoi te g)uKl prii au poil du nenloD. 
Son on meoTtri le Cm* ï dunget de langage : 
Oh! oh! dit-il, je uqpBe.' El fuc leroit-ce doue 
S'2 Mt tomM de l'arbre uoe maiac plan tanrde. 

Et que ce gluid eAl éli goaide ? . 
Diea ne l'a pu Toula ; laui doute il eut raiaoa ; 

l'en vois bien k présent la enui. 

Et louant Dieu de toute choae 

Garo TcMnine à la maisoik 



t'ÏCOtlEl, U tIdUT, BT le MAITSE d'cK l.lnDU 

(jIBNH enfam qui seatoitïDii mlli-ge, 

DonUement aot et doublement fripon 

Par le îmne Iga et par le priTÏl^ 

Qa'oot In pédante de gller la rniion , 

Çhei UD Toina dénAfut , ce dît-on , 

F* Bean et rruits. Ce voisin an ■utomr'e 

Des plut beau dons que Dotu offre Poiriric 

'AToil)alleur,1e>autie>lerebnt. 

Chaque lakoD opporloit son iribul : 
Car an prinumpi il jonÎMOÎt encore 

De» plu» beaux ^ooa que noua préaent* Flore. 
ITd [our dans son jardin il vit notre Àxdier, 
Qui , gmnpïul sou 4^ri ror un ai4>ra frnitJrr, 
Cïloit jnsqn'aai boBtopt , douce et frêle espcrauce, 
ATaiii-coDTeun des biens ijne promit l'aliondauce : 
Hune il ébranclioii l'arbre ; et lit laul à !.< Lu 
Qiie le possesseur du janlin 



336 FABLES. 

Envoya fair» plainte ta maître de la cliHe. 
Cdui-d vint suivi d'un cort^ d'enbnts : 

Yoih, le ve^er plein dcgens 
Pires que le preioiet. Xe pédant, de sa srJM, 
' Accrut le mal en nneiUDt 

Cette ieiiiMtse mal instruite : 
t.e toiit , à ce qu'il dit , pour faire un chilimenl 
Qui pAttervir d'exemple, et dont toute sa suite 
Se souvint il famait comme d'une leçon. 
Lï-desBiu il dta Virgile et Ck^ian , 

Son discouis dura tant, qiie la maudite engeance 
Kut Jo tempi de giter en cent lîeui te jardin. 
Je bais les pïicei d'élsquence 
Hors de leur place, et qui n'ont point de Un ï 

Et ne sais b^ au moude pir« 
Que l'écolier, si ce n'est le péikot. 
Le meilleur de ces deux pour voisin , i vrai dire, 

V!, 

L.'B bloc de marbre ^lo il nbeau, 
Qu'un statuaire en fît l'emplette. 
Qu'en ftra , dit-il , moa dscan ?. 
Sera- t-il dieu , table , ou cuvette ï 
Il «era dieu : même je veux 
Qu'il ait en sa main un lonnetre. 
Tnmblez, bomoinsi faites des nrta; 
VoiUlemsîlKdeUterre. 



LITKE IX. 

L'aniun «ipriipa ù bien 

he caractinc d( l'idole. 

Qu'on trouva qu'il ne manqaail liea 

A Jupiter ^ue la parole. 

Mlhne l'on dit qoe l'onTner 
Eut ï peino achevé l'imo^ , 
Qa'oD le vit frémir le premier, 
Et redouter son propre ouvrage, 

A la foibleMe du aculpceur 
Le paEie autrelbii n'en dut gain , 
Dca dieux dont il liil rinveoteur 
Craiguant la hûne et la coUre. 

Il étoit en&iu en eed ; 

Lea enianu n'ont l'aine occupée 

Que du continuel loiici 

Qu'on ne fkbe point leur poupét: 

Le ceenr suit aiiément l'eaprit ; 
l>e cette «oarce est deteendue 
L'errear païenne , qui le vit 
Cbei tant de peuplei répondue. 



Il* en 

Le* intéréti de leur cbimèn : 
Pj^nalkia de^t aioant 
De la Vàina dont il hx père. 

Chacun tourne en réalités , 
Aulaot qu'il peut, ses propres K 
L'homme est de glace aux vérité) 
11 est de lèu pour Ici m 



FABLES- 
Vit. 



ijHE souri) UHHbi du bec d'un chat-t aant: 

Je De l'eiuse pu rarous^e ; 
liât un bromia le Gt : je le croit aitèatcnt; 

QiUfot pays ■ sd peniée. 

La Hurïs étoït fort froLuéc. 

De cane lorle de prochain 
KoUi aous •oucions peu : miùs le peuple bramjn 

Le traite eu frère. Ils oui en tète 

Que natre ame, eu soclii' d'uii roi, 
Ea:re dam itn cirou , ou dans telle aulif; b^ie 
Qu'il plaît au Soit : c'est là l'un des points d<: leur !oi. 
Pjtliagore cLei eux a pnjae ce mjatère. 
Sur un tel Ibademeot le ]jraii)in crut bien Lire 
Pe prier >in sorder qull logeât la souris 
Daus un corps qu'elle eAt eu pour hâte au tenf ■ jadia. . 

Le lorcier en fit une fille 
DgVlge de quime ou , et telle el « gentille. 
Que le £ls de Piiam pour elle aurait leut^ 
Plu» encor qu'i! ne fit pour la grecque beauté. 
Le bramin fut surpris de chose si nooTeUe. 

n dit i cet objet si doux : 
Vous n'avei qu'ïcfaoislr) carchacuDeM jaloux 

De l'honneur d'itre Totre ëpoui. 

En ce cas je donne , dît-elle , 

Bh Toix au plus puissent de loua. 
5<dûl, ■'dcria Ion le beamin h geuoiti, 

C est loi qui seras notre eendrt. 

NoDtdh-ili ce DDageripaii , 



LIVRE I*t. s! 

Eh jJni pii'^ant qne moi , pDÛqu'î> cacLe mca iraiu ; 

le To «19 rontcille de le prcnili e. 
Eh lûen, fÈt le bramia au ontige mUm , 
Ei-ta d£ jicinr nu fille ? = R^s ! non ; car le i^nt 
Ue chats e i son plaisir de contre en enntr^ : 
Je n'enu ,'epmulrai point snr les ^it> de hdtit, 
L t bramin Incité 9')<crii : 
C t Tent , donc ^ puLvjue Tfttt j a , 
' FienB dans les brat de notre belle ', 
ace ôoroit : un mont en dk^niu l'irrita. 

L'éleuT passant i crinr-K , 
n kitenvoie, et dit : J'auroisnnW qlitrdb 

Avecle m, etl'oBïnier 
0} Mtoit èa^ feu , 1d{ qlti peu! ine percer. 
An mot de rat , lu demoisello 
Onnil l'oreffle ; il fut I'*pnt*k. 
tJn rai ! Ult Tat : e'eft de r*s ttinp" 
Qu'Amour firit;tinKrtn telle et telle. 
Hait cc^sett dit efrtt^'noiii. 

On tiejit toujours du Itrtr dont oA HHetit. Oite fnWe 
PiouvcatsCzbieBcepoîm. Mai«, ïlsVoirdeprii, 
Qntique peu de sophismeenlre parmi ses iraiBi 
Carqoel époui n'est poiiltali Soleil prefcrable 
En s'j prenant ainsi ? Dirai-je qu'un çf«M 
Eat moins ftiticfrf'flnï'puet? J3W fe-lnon] j>o«ttanl. 
Le fat deroit atusî reuTo jer , pour bîeu faire, 

La bell« endiat, le (tmt au lAiien, 

I* diieo an Idnp. Par le- *ibyen 

De eel argument ËitVuliifre , ' 
Pilpaj jiwpi'au Soleil «ttt entîn i^iiibiil^j 
La Soleil eftt joui de la jeune béante. 



lj« FABI/KS. 

HeTCDOiu,i'iI>epeat, li l> miumptycau : 
Le lorciBr du bramin ùi lana douu bik cbotil 
Qui, toiD de la piouver , fait Toir ta bxuKKté. 
Je prendi droit là-deaou contiele braniU méiw: 

Car il faut , félon ton lyslfaoe , 
Qual'hoiiiiiu,lBioiiri>, leTer,enfiii<Jiuna 
Aille païKT taa une «n sa tréwr comniail. 

Toute* lont dooG de mtme trempe j. 

Uaii.agÎM 



L'niw l'élèTe, et l'unn rampe. 
D'où vient donc ijœ ce œipi ij bien organisé 

Re put obliger >od h6teue 
Uei'imii tu Soleil? Cnnt eut ta tendmea. 



Q 10 but nrenii lonionn i wn destin , 
C'eit-i-din k la loi pir le ciel établie : 

Firin au di«ble , CD^loyei la na^ , 
Von* ne ddloainerei nul étr* data fin. 

VIIL 

ÏB rQ« QBI TBHD LA aAttSMl 

J iMtis niprèe de> fbni ne te net) h portfc t 
Je ne le puii donner nq plu lege " m r ^j l, 
U n'a ' 



A «dni-U de Aiir une tite crenl^ 

On en Toîi Momuit (Um I« omn f 



LIVRE IX. i; 

Lt piÎDec j prend ptoiiir ;' car ila donomt toujoiin 
Quelque trait aui Tripons, aui MU, nu lidicolat. 
Un fol alloh criant pat tous le» amtoait 
Qu'il lendoll U sagesse : el lis mortek crddoia 
Ut Gourii ïl'ocbat; diacuo lui diligeoL 

On cssDjoit force grimace» ; 

Puî» on flïoil pour kiu argent, 
Atcc uuboD Hufflet, un Gl long de dnu bniMet. 
Jm plupart l'en Ûclioient ; maig qoe leur Krroit-il ?, 
C'^Kiienl lei plut moqués : le mimi étoit de rire. 

Ou de l'en aller sstu lien dire 

De eherclier du lens i U choie , 
0a le ftt Ciit ûfflec *iiuî qu'un ignorant. 

l^ raûon attelle garant 
De ce que fait un fou ? le baurd eM U ciiua 
De tout ce qui se pasae en un cerreav Mcm^. 
Du Gl et da loulHet pourtant embanané. 
Va de* dupa un jour alla tronver un Bfje, 

Qui. laDabâiterdaTamags, 
Lui £t : Ce aont ici hiérogljpluu tout pun : . . . 
Lei gêna bien conseillés , el qui voudront lûen (âiat , 
Entre c^ et lea gsna foiu mettront , pour l'ordiiuiie, 
La loi^ueur de ce fil ; linon je 1« tieni iflr* 

De quelque semblable caresse. - 
Tena n'éiet point iniit^ , ce fou Tend la iage»e. 
IX. 
t'airlTRi SX Li* rtAiDiOfti- 

U H jow deux piloînt un le sable teDContrcU 
Une boltn, quele flot f Tenait d'afiputvi 



»',» t .* BLES. 

tu l'uTBlsiit d» j-cox, Hd doigt ils se 1i mODtcïnt; 

A l'rgaril de In deot il fallut conleeter. 

L'nn se baÎMoEt déji pour ruiniuct L) liioie ; 

L'autre le pousse , et dit; Ueitbou de wtoU 

Qui de Qoiis en «ira la joie. 
Celui qui le picmiet ■ pu l'apcrcevoic 
Eu sn*» le golieui; i'iulre le verra faire. 

Si pac-li l'on ji^e l'HC^trc, 
Reprit son conpagBoa, i'ai Tteil boo, Dieu lactâ. 

Dit l'autre , et je l'ai vue avant voui , nir ma lie. 

Fendant tout ce bel iuôdenl , 
Penin' Dandia «irive : ils le ptennenl pour juge. 
PEirin, fort gravement, Duvie lliuJtrB et In gruge, 

Ko9 deux meiûeuts le regwdaat. 
Ce lepuftiiti il dit ■ d'un toa de président: 
Tenez , la cour voua donne b chacun uns avilie , 
Sans dépnu ; et qu'en paix chacun çlieE aoî l'en jiQlcj 
Mettez oe quH en coftie i pUitter anjourdlmi ; 
Comptez ce qn'il en rette i ïteeOconp de finaiUci ; 
Voiu verrez ijoePeitiD tire rsTgmt 1 Inf, 
fllt ne laiw* lux plùdeon qo^le lac et Isi qoilM 



jCLatKEroiiourpillon ftwîd 
Eut beau prêcher, il eut beau dite , 
On le nut duu la po4e i ton; ' 
îi Tuir (]u( ISchtt «e ^'oD m doni (a main. 



M V I! r i X. li 

Soua espoir Je grosse aveuiuie, 

Ksi imprudence toute pure. 
Lf péclieut eut riilson : carpilloD n'eut ]iai bHt ; 
CliactHi dit ce qu'il peut poui dclendie ta vie. 

Muiuleuaitt il faut lue j'appuie 
Ce que j'ïiaD;aî lois , de quelque [nit eocilr. 

Certnia lonp, su.isi >d1 que le péclieui;[ut Enge, 

Trourantun chien hora du vill^e. 
S'en aUoit l'emporter. Le chieu reprëseuta 
Si maigrebi ; li, ae pLuie à votre seigueuiïe 

De me jH^ndre eo cet éut-li : 

Attendez ; mon maître marie 
t Sa SUe uuique, et vous jugci 
Qu'étant de noce il faut, malgré moi, ipie i'trignûut. 

Le loup le cioit, le loup le laisse. 

It loup, quelques jour» écoulct, 
Revient voir si eoa chien n'est pas meilleur i prendre- 
Mais le amie aoil au logis. 

Il dit au loup par un trdllis : 
Aroi, je vais sortie; cl si m vcui attendre, 

I.e faner du logïs et moi 

Wous SCTOI19 toiii-l-l'heure k toi. 
Ce portier du logis etoit un chien énoime. 

Expédiant If.a loups ea forme. 
f:elni-ci s'en douta. Serviteur »a portier, 
Di^il; et de courir. 11 étoit Tort agite, 

Mail il u'éloil pas fort habile : 
Ce loup ne lavoit pat encor bien loa mëtîer. 



J E ne voia point de cr&inn 
Se Mi^Mrtei modérénwiit. 



Que le nuutre de I» niture 
Vent que l'on garde ea tant Le fjdl-on 7 ni 
Soit en bien , soit en mal , cela n'arnTc guèie. 
Le blé, ricbe prient de i* blocda Céris, 
Trop touffii bien tanTeni épuûe les guéreu : 
En aupec^uitéB s'épandant d'ordînaira , 

El ponuant trop abondamnieiit , 

U Aie à aoD fmït l'aliment, 
tr'atlm n'en fait pas moiiu : lant le luxe Iti* plaira. 
Peur corriger le blé , Dieu permit aux moulou 
De retranciieT l'eicès de* prodigues moiauni. 

Tout au Iraiera il> k jetkent , 

Gïtèienllaut, ettout biDuLèrenl; 

Tant que le àel permit aiu loup* 
D'en croquer quelque» uni : il* lu croquèrent wag) 
S'ili ne te firent pas, du moins ils j ttchtrent 

Piùi le dd permit >ui biunoio) 
De punir ces deniiersi leabumains ab(uti«it 

A leur tour d«> ordres divins. 
De Edus les animaui, l'homnie aie plus depenW 

A se paner dedans l'exci*. 

Il fandroil faire le procès 
Aai petiu comme auK grandi. Il n'eil ame livaoH 
Qui ne pèche eu cecL Rieu de liop est un point 
Dont on parle sans cesse, el qu'au n'observe point. 



LITRE IX 
XIL 



La prenùirM, dit-on, ('en aUtiviu loger 

An mont HtidcU* ■ , et m goifer 
Do tijwn qa'aa ne lieu le> léphjn eDtretienMDt 
Qiuiul on eut dea paliù de ces fillei du ciel 
Enlerj l'ambrosie en leun chamh'es endoie, 

On, plmrdire en fran{oia la chate, 

Aprit que lei meho una miel 
N'euient pliuque 1* cira, on lit nulnlebou^a. 

Maint ôerge auu) fnt façonné. 
t'n d'eux voyant la terre en bnqoe au feo dutcte 
Vaincre l'edondea ans. il ent la mtnie enrie; 
Et , nouTci Empàlode ' axa fUjnmea (ondaDUié 

Par H propre et pure folie , 
H le laoca dedaïu. Ce fut mal raiioDné ; 
Ce ciei^e ne savoit grain de philosopliii. 



Quw 



>, >l, ii«>T»ll'icilDiilHill*,d>paard'ei>F<rdnl*'< 
It.pouitili Hri|uitt,UIuaWFaBMgaBa*F>«i 



L'J^pédortfî de tlic au brasier ; 
Il D'étoit pas pliu foU que 



V^b! combien lep^ril ennchiroil lesdkuj. 

Si DOiu nous touTcnioD) dct vieux qu'iluoiu dil Un! 

Mais, le péril pusé, l'on ueiesouviaolguàn 

De ce qu'on ■ proaus au ôeui ; 
On compEe ^^eulcaisat ce qa'on duil k U terre. 
Jupiler, di> l'impie, est un boa ctdaiidiTi 

11 ne w sert ^amûs d'huissier. 

Eh! qu'est-ce donc quel* tonncne? 
Cammeal.eppelui'vaiis ces wertissainenls 7 

lîn passager perdant l'orage 
Avoil voud cent bceufs au vainqueur de> l'iluu. 
H n'en avait pas un : vouer cent élt^liaau 

N'aurait pas cobti devaniage. 
Il brflls quelques o> quand il fnt nu rivage. 
Au nei de Jupïlel la ttinét en monta. 
Sire Jupin , dii-il , ptendi mou vœu ; le Toilï : 
C'est un piii-riim de bout que ta grandeur respiit- 
La Tiunée est ta part : je ne te dois jilui Heu.' 

JufHtcr fit temUant de rire ! 
Hais, après quelques jours, le dica l'ottrtp'i lnei>i 

Envoyant un songs lui dire 
Qu'un tel trâor Aoit en td lieu.'L'honiiiif an voei 

Courut DU tràor connse an feu. 
1) icoiiTadesToleDrtieto'ajmidsmxa'boiBW 



L 1 V K K 1 \. 
1] laur promii cent uUnu i'or. 
Bien compte] , et d'un t«l tré$oi : 
On l'atoit CDtnTi: dnloiu teUe bourgade. 
L'endfuit piL^t Riupect aux voleunj de façon 
Qii'ï notre prometteur l'un dit: Mon Irlande, 
Tu te moquu de uou* ; uuun , et Ta tOiei Plutan 
PoileT lei cent talent* en dob. 

XIV. 



1-schalel le renard, comme Iwaui peliu ninu. 

S'en alloicat en pt'lïriiiage. 
C'atoianl deux ira» tattuli, deux arcliiiiaulini. 
Deux francs pate^pelus, gui, dea fraii du voyage, 
Cruqu^int maiiiie lolallla, C5cro/]uaDt maint (roDuge, 

S'indcmiii»ieiil i ijui mieux mieui. 
Le cLeoun itonl long, ei jiaitani euuuycui. 

Pour l'ac^-'Urcir iJa dliputèrent. 

La dispute est d'un grand secour» : 

Saua elle ou dormjroil loujoui». 

Hoi-paeriio «'égoâllèrent. 
Ijantbicu dâputi, l'un parla du pruchain. 

li renard au cliat dît enfin : 

Tu prclends élrc ùin Iiabile ; 
Kn'aiii-tu tant que moi? J'ai cent ruses au sac. 
Non, dit l'autre, je u'ai qu'un toordani mon bistac; 

Mais je soutiens qu'il en vaut mille. 
Eux de recommeucR la dispute à l'euvi. 
Ëai le que ai , que non , tons deux étant ainsi , 

Uoe meute apaisa la noise. 



348 FABLSa 

Le cbit dit lu rennd : Fouilte en ton mc , «mi ; 
Cbenhc en (a cervelle mMoiae 

Ud lUaUgème lia ; pour moi , vcnci le mien. 
A cei mots sut un arïire il grimpa bel et bien. 

L'autre fit cent toura iouûles , 
Entra dona ceot terrien, mil cent Ibis en d^ut 

Toui lea coD&ères de BrîTauL 

Partout il leata des aailet i 

El ce fui partout laiu luccès : 
. La fam^ y pourrut, ainaî que les bauen. 
An sortie d'un terrier deux chiena bui piedi agilei 

L'ënanglhmt du jK-emier bood. 

Le trop d'exp^dieub pent gïter une ■Sain : ^ 

On perd datempaanclioi<,on lente, on veut tan 

N'en ajona qu'nn j nuis qu'il loit bim. 



U n mari fort amoureux , 
Fort amaurcui de la femme , 
Bien qu'il fût jouiBuni , ae croyoït matlimtciu; 

Junaia ceillada de la dame, 

Propoa flatteur et gracieux , 

Mot d'amitié, ni doux aourire, 

DSfiaat le pauvre ûre , 
N'aroient fait aoupçoauer qu'3 ftX Tiamwal cbAi 

Je le cioii, c'éltnl on niarï. 

n ne tint point i Ilijméaée 

Que, contât de n deitinte. 



LITRE I*. 
Q n'en naîtrait les dieu. 

Ltê jima» que l'hymen Dona donne, 

le ne voû pas qu'on en soït mieiu. 
Blolic épooM étant donc de la torte l>ttie , 
Et d'ijuU cueuë MO nuri da la vie, 
Il ■□ t^iiât ■■ plainte lue nuit. Un valenr - 

iDtenonçit la dol&nce. 

La pauvre femme eut aï erand'peitr, 

Qu'elïe chercha quelque aasuiUHW 

Entre 1« brai de son dpoDT. 
Ànà voleor, dit'il, «os toi te lùen ai doux 
Me serait ÎDConna ! Prendi donc en lëcompatiM 
Tout ce qui peut chez Dont jlre i [■ bieniéatKe t 
Prendi le logia auaji. Le> voleon ne aMit paa 

Geiu honteux , ni fi>n <iélicau : 
Celni^^i fil >a maîa. 4 

J-mtitt de ce conta 

Qoa la plua fane passion . 
C'eat la peur : elle fait vaincre l'aveniion , 
El l'amonr quelquefois : qAelijueiôts il la damte ; 

J'en ai pour preuve cet amant 
Qui brûla ta maiaon pgur embraucf sa dame , 

L'emportant iLtraven la flamme. 



»nte m'en a pin toujoun inSnimeBIt 
11 est bien d'une ame espagnole , 
Et plui pande encDi-e ^oe M» 



A B L Ë s. 

xvi: 



El lugeiDt le &Me en n boune , 

C'est-!i-diK d'7 bgïalit rita , 
- S'Imagian <ju'il lêroiT. hiea 
fi« le pcoàtc, «( finir hii-mteie u mûin, 
Piusqii'auui-biea uni lui la faim le Tieedroil tain ; 

Cenre de mort qni ne doit pu 
A gCDi peu curieux île goûm- le Ixipea. 
Dans cette ioteiition , un! n*ille masure 
Fui U seine oi'i devoîl le passer l'iveniuie : 
Il j porte une ^rde, et reiilavec un clou 

Lu nraraille, iteille et peu forte. 
S'ébranle aux premîeis coupi, laiiibeavec un Iréaor. 
^ Notre dése>p<^ié le nunaue, et l'emporle; 

Laisse \i le Ucou , s'co letotune avec l'or, . 
Siui compter : tonde ou non , la somme plut on aire. 
Tandis que Ugalim ï grands paa >e retire. 
Lliomme au trnor arrive, et trouve sou argent 

Quoi ', dit'it , tans mourir je perdrai cette HOnme ! 

On de corde je mnnijuerai' 
Le laoétoil louiprét, il n'y maaqaoit qu'un Lonune i 
Celui-ci seratinclie.elsepeud bicii«tbenl. 

Ce qui te consola, peut-être, 
Futqn'uu autre eût, pour lui, (ail les fi lis dn oordeaa. 
Auisihien rpie l'ai^jent le Ucou ttoQT» nijtlre. 



l 

j LIVRE IX. 

I L'aratP raiemeol finit Mi {onriMn ploin: 
I lli leiE>)iiu'i]frp>rtiia ttâiorqn'n vuacrre, 
I lliësaunMnt pour Ifs volaui , 

Pour wt piireDU , on pour U tnrsi 
> Uaii que din du troc que U Fomui 6t? 
Ce (ont [i data traite; dia a'cii divertit: 
Pin* le toar eu biuurie, ctplui lU» ait caottnto. 
Cette déene incoaitsnte 
Se mit «lois mx l'e^HÎt 
De voir un bonua K pondra : 
£t celui qui se peiidit 
S'y dcToit le nuûiu Mteodre- 
TLVll. 



B avec BatOD, l'ifa tÏDge «I. l'ut^ ckM , 
II d'uD l>^, aroieiil un ccunmun milti^ 
. c'ëtoit un Ri« bon plil . 



lU n'y craignoient tout deux lucuu , quel qu'il p4l étr*, 
TrouToil-on quelque chose au logii de gSte ; 
L'on na «'eo preaolt point aux gent du iviiînag* ; 
Bertrand dâoboit tnnt ; Ritan , de *on edle , 
Était moira attentif aui lonrii qu'au fromage. 
Un joar , BU coin du fên , nn dant' iBiilTM fr^on 

BegardoieU rdib dat mvicoa. 
Ln eaovqncr dkàt nie tria Iniuw alwa I 
|loa gBlaiiti'7 TDynent doalila profit i faire, 
Leur tneo jin milininiiil. al puia le mal d'autnii. 
Dertrand dit i HaloB : Fdn , 'ù but aajouid'bni . 

Que tu fUMa an conp d« Mutra : 
rire-moî coi maiioM. Si Dieu m'aioit fut iiatirs 



a5* FfBLES 

Pfif re i tirer nuiT«iu du teu, 
Certei, nutroni Tornent bun }ra. 

AnsûlAt fait ipu dil : RatOD , avec u pUCi 
D'uaa msaiice dâicale , 

ËMTte UD peu U cendre, et rEtireWdoigu; 
Pui> les irporte i [diuleiirs foi» ; / 

Tire un maTTOu , puis deux , et puia troi* *a a 
Et cependant Bertrand les croqMe- 

Dm •enanle Tient : adieu me* gsn*' Raton 
n'ëwit pai ctmteot , ce ditwii. 

AhuÎ ne le «ont pu la plupart de ca princM 

Qui , flatta d'uu pareil emploi , 

VoQl l'échaudet en dei proTiDoe* 

Pour le profit de quelque loL 

XVjIIL 



jA-rai} que le milaa, nAniliste Toknr, 
Eut répandu l'alarme en tout le Toiiiaage , 
Et fait crier but lui les «nfcnt» du village , 
Un rossignol tomba dans ses main* par nulbenr; 
Le hJraM du printenqu lui demande la vie. 
Ausii-bieu, que msngei en qui n'a que le MuI 

Ëcoutei plutût nu chanaon : 
Je TouiracoDtemiTér^etfoti curie. == 
Qai Tâ^ 7 eit-ce un mecs propK pou Im mJUu ! 
Non pu ; c'ritoit un roi dont lei.lbuz Tiolen(i 
Ble firent noentir leur aidatir eriminelle. 
Jem'enTBis'vouieii.direunedianMnàliall* 
Qu'elle vou ravira : mon <iiant plaît k phiinin- 

Le BÙIaa alon lui nipliipiat 



L I V R E 1 X. a 

'YrumcDl, noiu Toki inea'. lenifat]r*au ï ]eiut. 

Tu me «iaiu parler de mmk[ue! = 
J'nl ]p*ri« bien nu roii. = Qnand UD roi te prenfin , 

Tu peux loi amtet cca meneille*; 

Four UD miliD , il t'en riia. 

Ventre tthmf n'a point d'crallee. 

XIX. 



l^DOi! loujonn 3 me m 

Qudiju'mi de ce peuple iqibécilel 

ToDJoun Ie loup m'en gobeia ! 
J'wtni beau lei compter ! Us Aneal phu de mille. 
Et m'ont taiuë ravir notre pauvre Robin l 

RcbiD motitiiii, qui, parla iffle, 

He suivent pour un ped de pain , 
Fi qui m'anroit nùrî iusquei au bout du monde I 
Hi^lai ! de ma moKtte il eniendoil le mu : 
Il me wntoit-Tenir' de cent pas i la niDd*. 

Alt '. le ptuire Robio moMon 1 
Quand Caillot eut Gui ceElE oraison funibn. 
Kt rendu de Robin la mânoiie cëljbre , 

11 harangua tant le troupeau, 
Lei chefi , b multitode , et jusqu'au maindre i^nean , 

Les conjnrant de tenir ferme : 
' Cela ienl suffirait pour ^Carter les loups. 
Foi da peuple dliQiuKur ili lui promiienl tons 

De ne bouger uou plus qu'un tetme. 
Roua Tonlons , dîrent-ili , étouffer le glouton 

Qui nom a prit KMa nuulon. 



aS< PAILE5. 

Cbaeau tm i^çaoA tui m tiu. 

Guillot ks cnit, et leur fit'Ou; 

Cepeodaut , deviDt qu'il ftti mit,' 

Il arrifa ooavEl encanibn : 
Un loup parut, tpui le imupekn l'enfiût. 
Ce n'âoit pu on loup , ce n'en était qui l'anibie. 

Bu-mguei de mécliaiiu ioldali. 

Ils promeltiout de faire rage : 
Mais ■ tu moiodre danger, adieu tout leur Eowrtge j 
Vetie exemple et voi cria ne lei retïendtout put. 



HYRE DIXIÈME. 



FABLE I. 



Kaconra à madama de la Ssbli^ra. 

Iris, je voua loâniii; il n'iat<ja« tropaitë: 
Haû TOui >vn cent GniDMTsenceM réfuté; 
Eo «la pea lembldila au mie dci moEUlin , 
Qo! vcalaiu tau le* jouti des louanges noairilM, 
P» une se s'eDdort 1 ce bruit tî flatteur. 
Te ne In Mime point ; je iouflre cane bnmrar t 
Elle ett coiiunuiie aui dieni, aiû nionarquas, aux II 
Ce breniaga vant^ psi le peuple TÎmear , 
If nectar, que l'on lerl aumaitra du tonnerre, 
El dont Don* eniTTon* (ont les dieoi dr la tertt. 
C'est la lonauge , bit. Vous ne U goâtes poiat- 
D'autres propos cbei von* rJconpenMDt ce foÎBt '. 

Prions , agréables commatccs , 
Où le ha^rd toumit cent luatièi*) dÎTerses J 

Jiuqae-U qu'en Totre eutretieu 
Id bagiUeDa a part ; le monde n'en croil lîna. 

ijùimtai le DMKMle et u ctojmae. 

La bagatelle , U science , 
Lacbiinèns, 1* lieD, tonte» bon; fe sintiaBI 

Qu'il faut de lOBt mn euntieiu ■ 
Ceu un panetn «ù Flan ^and aea ki«ni; 



sSfi FABLES; 

Eut diff^renKs Itean l'abeille s'y npoM, 

Et ù'it du miel de loate cbose. 
Ct (biideiDfTii poté, oe IrouTez pu maavalt 
Qu'en CGC fabka ^asà )'entreméle de) ti liti 

De cerlaïne philosophie , 

SulMile , engagcaDle , Et hardie. 
On l'appelle nouvelle. En avei-voiu , OQ noD , 

Oui parler?. lit dùentdanc 

Que la bétecjt une mBcbina; 
Qu'en elle tout le lait miu choix et parreuMIi; 
Snl Kiitiineal . point d'une, en elle tout eitcolpC 

Telle Mt la montre qui cheoillie 
Jt. pu toujonn ^>uz > aveo^ et mhb ilouiii.' 

' OuTteirU , llsci dans son MÎn : 
Uaiote n»e j ôeilt lieu de tout l'esprit dn liionib{ 

La premiir* y meut la aeconde. 
Une troinêtna suit ; aie toeat i la Sn. 
An dire de ces-geni, la bite est toate lell«i 

L'objet la frappe Bu un endroit: 

Ce tieu &app^ «'en *> tout droit, 
Selen noiti , au lûsio en porter la nonTeDe : 
Le seul de proche en (aoÂe luaui^t la refoii. 
L'iD¥r*«noi) •« &tt. Mais conuueDl le fàit-dle ? 

Selon eux , pu n^OHiké, 

Sam pauion , ieu lolonle : 

L'animal se unu ogitiS 
De moQTcments que le Tulgaira appelle 
Trirtense, joie, amour, plaisit, douleur cnelle, 

On quelque entre de ce* ^tatt.- 
Mail ce D'es^ poiut cela : ne vons j_ traippez pM.' 
Qn'e>t-ee donc ? TJne montre. Btnow ? C'est n 
Void de la bfOB que DcKertss l'eipoM : 



LIVRE X. »5j 

I>«M*rtM , it mortel iktnt dq sat laii on dien 

Cbez lo |iuci]> , et qui Itent le loitieD 
Entn lliomiiu et l'etprii ; roiniue «im I huit» et llwounc 
Le ticDt tel de nos gens, &Miche bêle de soaaue. 
.Voici, dia-ie, comineat raiaaiiiie cet autnir. 
Sur iDiu Ici uimiaiii , eofsDti du créateur, 
ïai la doD de peiuer ; tt je uù que je peaie. 
Ot, You* Mira, liû , de cdtaine tcicpce, 

Que quand U b£te peauroû , 

Id béte ne réflécbiroit 

Soi robjet dî sut h petuée. ' 
Descartei va plut loin, et Kluttent' nettement 

Qu'dje ne peuK nolIeiiMnit. . 

Vous n'éta point emburasiée' 
De le omn ; ni moL Cependant , quand acn boia 

Ia Iwuit de» mrs , celui des T«'x , 
If 's donné nul reUchei la fayanu proie, <> 

Qu'en vain elle a mil h» elToita 

A confondre et brouiller la voie. 
L'animal chargé d'ans, vieni cerf, etdediiwra. 
Eu suppoM un-plu] jeune, et l'oblige, pat force, 
A présenter aux chiens une ncnvelle amorce. 
^e de raisonnementi pour conserver tes jours '. 
Le retour aor ses ps», Isa malice», lee tours, 

El le change , et cent stntagimes 
Dignes des plus grands chels i dignes d'un meilleor s(>i ^ ! 

On le déchire apri* sa mort ; 

Ce sont tous i« faonnetus suprême». 

Qwnd la perdrix 
VoilsMpnils 



, i5g fables; 

En danger, et n'tyuit gb'uDC {daine oodTdle 
Qui ne peut foîr cdcdt par lea ain le trépas. 
Elle lut U blessa, et Ta tr^DRit àe i'nle, 
AttLrBDI le eluHeur M le chien nu: ses pai , 
, D^loome le danger, nsre ùnù sa funille ; 
Et puis quand le duueur croit ^ae >on dUen ta {flile , 
Elle lui dit Bdien,preaduToMe,'elnt 
D« rhonmie qui , confoi , des jeu en Tiiu la mit 

n'sn loin da nord il est no monda 

Oii l'on sait que lei habitant! 

VÎTenl, Biaaiqu'auipreniieri temp», 

Dana une ignorance proioEide : 
le parte des buiuaiiuj car quant aitx animaof , 

lia j ooDstnûsenl dei tij)iisiix 
Qui ia torrents gcos») arrfteDl le ratage , 
El font communiquer l'un et l'autre livi^e. 
L'édïGts résisle et dure eo son entier : 
Après un lil de boa est un lit de niortteç. 
Chaque castor agit ; commune en est U tSclie : 
Le ïieui j fait maicher le jeune sans rcKlche ; , 
Maint msitce d'teuvre j court, et tient haut te bïlon. 

La république de Platon 

He aeroil rien que l'apptentis 

De cette famille antphilÙB. 
Ils savent eo hner élerer leun maisons , 

Fassent tes étangs sur des pool*. 

Fruit de leur art , savant outrage : 

£t nos pareils ont beau le voir, 

Jusqu'à présent (ont leur aaTsii 

Est de passer l'onâe i la nage. 
Que ce* casUn nt soient qu'on ooijw Ytde d'cspiil, 



LIVRE X 

]ama» on ne pourra m'olIlgCT k le rrdn. 
Hua void beoncoup plu : écSBlci ce récit. 

Que je liens d'un roi plein it glcrae. 
Le déféuscnf du nord reos sera mon genêt : 
Je nia citer nn prince ùlaé de U Vicidre ; 
Son nom leul nt vn mur h l'einpir* otiomsD ; 

Udit doue que, lur sa fnnili^re, 
t)tt uniniaax entre eu ont guerre de tout tempe i 
Le ung qnî se tniDniiet de» pires lui enCina 

En renouvelle U ntaticTe. 
Ces mimaui', dit-il , loct germaint da renard, 
lunoii U gneTTe itr tant d'art 
Hé l'est faite parmi les hoiumCi, 
naù pu tatiae au liide ob notu sommes. 
Corps-de-garde mmeé, ledetles, esjrion». 
Embuscades, partis , et mille ioTentioni 



Fille du Sr^, et mire des bëroi , 

Exercent de ces animani 

Le bon Miu et l'expérience. 
Pour cbauter leurs combats, ï'Acliéron nottt < 

Rendre Homire. Ah ! s'il !e rendoit. 
Et qu'il rendit aussi le rival ' d'Ë[Mcure, 
Qoe diroit ce dernier sur et) exemples-d? 
Ce que j'ai iHfi dit-, qu'aux bClei la calora 
Peut par les seuls ressoita opérer limi ceci ; 

Qaa la mànoîre est corporelle ; 
E(qiie,poiir(n tenir asx exesplet dirai* 



a6o TABLES. 

Que j'ai mU en jour du» dm ven, 
Ij'Hn'"**! 11^4 beioiii qUA d'elle. 

Ii'objel , lanqa'il reiient , y» duu ma B*gM 
Chercher, pat le même ctemid , 
L'image iiqianiTuil tnoéa , , 

Qui BOT lea mémo pu nrient pareillonipl, . 
Sans le (ecoun de 1> pau^, 



Noua a^uoni lont autrement i 

La voloDié nous d^teroÙDe , 
Kon l'ol^et , ni ruutinct }« p«rl< , jt démine : ^ 

Je uni en moi certab ageni) 

Tout ebéît dant ma machine 
~ A ce principe inulliseDt. 
1] eM dittinct du ooipa, m caoçoil nettenini , 

Se coDcoii Diieiii que le ccrpa même : 
De tenj m» monvcments c'est l'arMtre tupcfmc. 

Haiâ commeut le catps l'enlend-il ? 

C'est là le point. Je vois lootil 
Dbéir i la main : mais ta maiti , qui la gnide ? 
Gh ! qui guide les deux el leur course rapide ? 
Qurlqne auge est atlaclié penl-étie il en grand) carpi. 
Un etprït lit En nous, et meut tous nos ipjsdiU; 
L'impression se fuit : te inojeu , je i'ignore ; 
Ou ue l'appnnd qu'au sein de la dlvinitii ; 
El, ('il Tant en parler avec sinccrilc. 

Descartes l'ignotoit encore. 
Nous fl lui ik-dossus nous commei lavs égaux 
Ce qne je gais, Iris, c'est qu'en cet animaux 

Dont je Tiens de «lei l'exemple 
Cet Hprit n'agît pas : l'homme muI est ton temple 
Aiuii ÛM-il donnai' ï l'animal un point 



• Lt VKE X. *6t 

Que U (ilanu apiéi toul n'a poiat: 

Cependmt la plante reapire. 
Mail que tëpcadis-fou it ce que je tu* din 7i 
Dem nti chcrdioient lent vie : ili troDTèniil sn ceafi 
Le dîn^ niffiaoii i geni de cette eipèce : 
11 a'étoit pas besoin qa'ils inniTasteiit un banif. 

Pleini d'appédl CI d'allégruM, 
lit lUoieni àt leur œuf manger chacun >a part',' 
Quand on quidam [larat ; t^était nuitre rcuard. 

BoKontie incDininode et tStheate: 
Car contmcDt hutct ïœaî 1 Le bien empaqueter. 
Poil da {Hcdi de deraDl ansemble le pottcr. 

Ou le ninler , ou le tralnn ; 
Citait ehoie impowOile autant qoe hawcdeiu*.' 

IMceuité l'ingàiienie 

Lsnr fournit une inventîeD; 
Comme fla poavoient gagner leor babitetÏMi, 
L'^mifleoT ^tuit b demi-quart de lieue , 
L'unsemit »ur le do«, prit l'cenf entre wattMî 
Fuli, maigre quelques beuru et quelques mauTiii pai. 

L'antre le ttaina par la queue. 
Qu'oD m'aille aoulenir, aprèa un tel rfcil. 

Que le> bétes n'ont point d'etpritJ 

Pour moi , û j'en ^toia la mattr« , 
h leur en donneroii suaii-bien qu'aux eafiiDti. 
Ceoi-ci peiueiil-ik pai dti leurs pins jennei ans? ' 
Qodqn'ua peut donc penser m H poorant eonnoitn. 

Par un emnpb tout ^al , 

TattiibAioia i l'animal , 
Don point une raiioD aalou Dolte manière , 

I* P'"* *"*'' T>t>u ■▼■ngl^ reuon : 



a6> FABLXS. 

Je wiblilisen»! tm niM^wiu 3» mMièn, 
' Que l'on ob poDiroit plu conanair tamtSga», 

Je ne HÙ quoi pltu TÏfet plot, mobile t/aan 
QiH le feu ; c*r cofin , ai le bois fait la Quiimi , 
Ia fliiDiiie,eD a'^puraiit, pcul'elUpu de l'aine 
Hoiu doDDer qualipie iâée ? ei wn-il pu Ae l'ot 
Des enirsillea da plcnob ? Je raoïlials mon oaingt 
Opabl« ik iCDtir, ingfir, Hea dirintagg, 

£l iuger in^udailemeut , 
Suu qn'uD linge jamak f!t le ■oaiodre •Tgomeiu. 

A l'égard de nous autres honuncï , 
I( ièroii notre lot inlriiiinmt plus fbrt^ , 

Nom aurions va double tréwn : 
L'un , cette *me pueille eu loo* tuit g^ft |ieiu Kiluii 

Siagea, loua, anù|ia, idiola. 
Bûtes de l'unijers aous le «om d'aoùnanx : 
L'autre , encon nue auin aiae , entre nous et li| U)|j 

Commune eu un eertain degré ; 

Et ce tréaot i part crd^ 
Suvroit parmi tea ai» Les câealea plialangei , 
Entremit dans un poiut sans en jtre pressé. 
Ne Bniroit janiaîs qaoupt'ajaDt conuoencé i 

duees réelIeii.qiiaii|n'étTaiigei. 

Tant que l'entanea dueraît, 
Cetta fille dnciel en nous se puei Irait 

Qu'un* teuAv «t G>iUc buni^R : 
L'e^aue ^tant ^ot £»« , k niaoB {MKtfrail 

Les ténèbres de la inMièi« , 

Qui tonjoius eDTeloffKToit 

L'autre um impu&Ma at (loMUraL 

î 



(J ■ homnic vit one coul«Bvre : 
ih!mëcli»ile,^-3, ]■ m'en vaii faire BiiacMiTTe 

A^tHe 1 tout f unHCn. 

A as mot* Tanind perrera 

(Ce«lle mpsMipiege vcudire, 
EtnoD rhoiQBM, [Ml pooTToil Bîi^fiMBt l'f treBi|ier), 
A co mots le MrpnH, K Uînam «M>pcr, 
Eilptis, 11118 en un >acj et, ce qui fut le pin, 
Ou lésolnt sa mart , fât-il coiipnlile ou Don. 
AGa de le pijet laotefoû de Tusm , 

L'antte iai lit detu karangue ; 
Symbole Au ingrat* ! être bon •a.ta m^h^iB , 
C'en ïtte >ol ; neun donc : la colère et tea dtoli 
Ne me oniroBt jautais, Leierpeiil, enso laDgoe. 
Keprit du inîeiix (pi'îl put : S'il Ihiloit eondainiiet 

Tous In ingraB qui »nt u mnide, 

A gui poiuTOÎt-oa pankinDer ? 
Toi-mCma ta te iiiis ion procii : je me food* 
Snr tea pro[«n leçons ; jette Ies jeui sut VA. 
Mes joun soai en tes mains , trancbs~Ies i « jUatiM 
C'en Ion utilité , ton plaisir. Ion captice ; - 

Selon cm lois oondcunDe-iiHii. 

Hais troDve bon qa'avec Fi-anclitM 

Que le sjii;bo!e des ingrats 
Ce n'est point le serpent ; t'est l'komnie. Ce* pairies 
Firent arrêter l'autre ; il recula d'un pas. 
Bnfiu il lepaitit ; Tn laùoiu sont liivole* : 



«64 FABLES, 

le ponrroii décider, car ce droit m'appartient ; 
Mai> rapporloni-iioiu-eD. Soit fait, dit U reptOe. 
Une vache étràt & I l'on l'ipp^c ; elle vient. 
Le cas est proposiL C'ritoit chose fectle ; 
FaHoit-il pour cela, dit-elle, m'appeler? 
la conleuvra a raisoD : pounpioi disaimuln ! 
Je nourris celiâ-ci depuis longoes nnn^ ; 
Il n'a »Q9 me Inen^tl pawë nnller joninées ; 
Tout n'est que pour loi leut ; mon lait et mas toSatt 
Le foDl ï la maison revenir In mains pleines ; , 
Hïme j'ai rétabli sa santé, qae les ans 

Avoient «ilirêe ; et pies peine» 
Ont pour bnt son plaisir ainsi que son besoin. 
Enfin , me voilà vieille ; il me laiue en □□ coÎb 
Sans herbe : s'il «ouloit encor me laisser pahre ! 
Hais je sais attachée; et it j'eusse eu pour maSti« 
Un seqieQt , eût-il lu jamais ponsser ai loin 
L'ingratitude ? Adieu : j'ai dit cp ^e je pense* 
L'homme , tout étonné d'une telle sentence , 
Dit an serpent : Faut-il croire ce qu'elle dit t 
C'est une radoteuse ; elle ■ perdu l'espriC 
Ctojons ce bsuf . Crojons , dit la rampante bttt. 
Ainsi dit, ainu&ii. le benrf vient !C pas lents. 
Quand il eut mninë tout le cas en sa téta , 

Il dit que du labent des ans 
Pour nous'senls 3 portoil les soins tes plus pesants, 
PareonTtUll sans cMser ce long cerda de peine* 
Qui , revenant sur soi , ramenoit dans nos plaîiket 
Ce^neCérts nous donne, et vend aoi onimani: 

ijjae cette suite de tiavau 
Pour récompense avoît , de tous tant que nous BOnn 
Fone eaupa , peu de gi4 : ptiia, ^piaod il étoil vieui 



LIVRE X. «bJ 

On nojoit l'honorer chaque foi* que l«|^Daini» 
Ar.betoient dfl ion sang l'indulgence des dieni. 
Ainsi parla te bœuf. L'iiomin* dit i Futont toir* 

Cet cnonjeui déclomateur : 
llcberdiede grands mots, el rient ici M faire, 

Au lieu d'arbitre, acoualeur. 
Je le récuse auMÏ. L'arbre ^tont prit pour juge, 
Ce fat bien pia eDcore. D lervoit de reliige < 

Contre le chand , la pluie , et la fiireur dei venu ; 
Pour nom leDli il omoit les jaidini et let champi i 
L'ombrage n'étoit pu le >eul bien qu'il irtl biit ; 
Il courboil tom les frxilla. Cependant pour ulairs~ 
Un ruMit l'abattoil , c'était & ton loyer ; 
Quoique , pendant tout l'an , libéral il nous donne 
Ou dei fleuri an printemps , ou du fruit en automne , 
L'ombre l'été , l'Iiiver les ptaitira du £>jer. 
Que De l'émondoit-on.MDspnbdre la cngoée! 
De son lempéranjeut , it edl encor v&o. 
LliQjnnie, tiouTiDi mauvais que l'on l'eût coaTiIncu, 
Voulut il toute force avoir «aie gagnée. 
Je mit bien bon , dit-il , d'écouter ces gena-li . 
Du aac et du terpent auuilCl il donna 
Contre lei mnra , tant qu'il tua la bête. 

On ta me aiiui cbei 1« grands : 

Que (oalest né pour eux , quadrupèdes et gens, 
El serpents. 

Si quelqu'un desaerre les dents , 
C'est un SOL l'eu conviens : niais qoa fastil doocluitl 

f «lier de loin ; ou tùen w taire. 



Ube tortue ët>Mt,k la téleUglra, 
Qui , Uste de «on trou , vinUul voir le ptj%i 
Volontieia on fait cai d'une terre ëtE«igcn : 
VoloUtieH gens boiieiu haîmnt le logii. 

Deux cuurdi , k qoi [aoiinmira, 

Conununlqiu ce beau deaeein , 
Lui diteM qn'ili aroisBt de quoi lu iitidain. 

Vsjïl-Tcnu ce large cheaÙD ? 
Nom voua Tolturenou , p^ l'air , en Jjnâiqne : 

Vooj ventt mainte république, 
Mdnt rojaUBU , maiiil peuple , et tous ptofilem 
D«a difiereuto mceun que vous remarquerei. 
Uljaae en fit auunL On île t'stleoiiwt gu£n 

. De voir CljiK on cette afiaiie. 
La larme ëcouta la propontian. 
Haichc fait , lea Diieaiii forgent une loacliine 

Pour trBoqwrHr la ^èleiiae. 
Daus la gueule, eu ttirars, on loi passe un MuM. 
Serreibien.direDttUi gardez de llcberpiiae. 
Puis cliaque canard prend ce Mmu par un bout. 
La tortue enlevée, ob t'itoane partout 

De voir dler en cette fuiie 

L'aninial l*ut, et u Buïton, 
Justement au milieu de l'uu et l'sMTe okoo. 
Miracle 1 ciioît-on , reocL roîi diu lea unei 



91 moquez point, £lle cAt beaucoup m 



LIVRE X. 
De puwr «OD ebemiii nns dire aueunt diow ; 

Ctr, l^*Dt le Idion en desseirant 1« dcnti. 
Elle toDube , elle crève aui pîedi des teganlaDU. 
San ioàiKriûoa de it perte fut came. 
Imprudence, bab3, et lolte ranit^. 

Ont ensemble éDwt pareqtage: 
Ce K>Dt enfant! loua d'un ligoage. 



K 


n'étiHl point d'étmj d»s lont k Toiriui 


Ou, 


in connoriD n>fti m» i coniïibntlon : 


Vivi 


iers et téserrom loi pajoient pention. 


Sac 


uisine atloit bien : m>U bnque le long i 




Eut glacé le pourre animal, 



Tout ooimoraD »e «erl de pourrojenr Ini-iotm*. 

Le nâlte, od peu trop Tieax pour toît au fond de* tmx, 

N'ajant ni CleU â réseam, 

Sonfiïoil une disette eitrâne. 
Que £t-il7 Le bestûn , docteur CD Bttatagèroe , 
Lui fournil celui-ci. Sur le bord d'un 6udk 

Connocan vit une écrevie»'. 
Sla commère , dit-il , allez tout à l'instanl 

Porter un avis important 

A ce peuple ; il faut qu'il pérÏMC i 
Le mlûtte de ce lieu dans huit jours p&ihin. 

L'écrevisse en bSte s'en va 

Conter le cas. Grande est l'eioute ; 

Ob cODrt , on a'astemUe , on d^puU 



l68 F A B L F, S. 

D'où Toos rient let BVùTQaelett TOtftgnanlT 

ËtM-voujaût decetu sSairc? 
Vj Mvez-foos remide ? Et <ja'e>l-il bon ie faire ? 
Cbangci deliiu, dic-il. ^Conuiuac le Cdioiu-iioiu ? ■ 
N'en aojez point en toin : Je voiu porterai tout , 

L'on aprèi l'autre , en ma lEttaile. 
Ntil <jne SXsa muI et mol n'en cannoit let chemin* i 

Il n'egi demeure ytia leaiU. 
Vh viTier que notuie y œiua de m niahu, 

Sauvert votre tëptiblique. 

On la crut Le peuifc aquatique 

L'un aptb l'autre fat port^ 

Sou» ce rocher peu frAjnenlé. 

Li , connorao le bon apitte , 

Les ajant mû en un endroit 

lïwupareni , peu aeui , fort étivit , 
VdIuIm preooitUEts peine, im jour l'uD, DU jeuTl'auMi 

Il kiir apprit à leurs dépeni 
Que l'on ne doit jamaiji avoir de confianea 

Ed ccui qiu soDl mangeun d6 gen*. 
lia y perdiicnt peu , pbivjue lliiunaine engauice 
En aurait ausu-bien eroquë ta bonne part. 
Qu'importe gui vous mange, homme ou loup? [ouMpanM 

Me pareil une à uel og»rd ; , . 

Ud jour plua tût, un jourplui tard. 

Ce n'eit pai grande diterence. . 



D.pi 

Qu'3 ne nvoil où loger la Eauae, 
L'iTuice, compagne et taïai de l'ignorduee, 

I4 rendait fort emlwrraisé 

Daiu U choix d'un dépojiuire ; 
Ctt'Uen VMik<iliin,etvoic!»iaUoii.~ 
L'olqet teute : il faudra qu« ce monceati l'alMiv 

Si je le laisse i if msina ; 
Hoi-mjme de mon bîea je serai le larron, n 
U larron! Qaoil jouir, c'nl te roler toi-mfaie? 
Mon ami, j'ai pilië de ton erTcar extrême. 

Apprends de moi cette le^n : 
Le Uen n'cM bien qu'en tint que l'cni a'cn peat dejàire ; 
Sam cela c'est un mal. Veni-tu le réaervtr 
Pour an fige et des tempa <jni n'en ont pin* <jnt faire ^ 
La peine d'aopHJrir, le soin de coDjerrer, 
Oient le prix i l'or qu'on ooit ai nAiWasire, 

Pour «e décharger d'un tel «in; 
Hatra honuoe eAi pu trouver dei gêna aura an bcioin ; 
n aima mieui U terra : cl prenant aon oomp^re , 
Celui-à l'aide. Ils vont enfouir le tràor, 
Aalnnt de quelque tempe l'bonuue m voir ion or. 

Il ne retrouva que le gîte. 
SmijiroDDSDl à bon droit le comptie, il ra vite 
I.ni dire ; Apprftex-ïoni ; car il me reile encor 
Quelque! deniers : je reux les ioindre i l'antre muce. 



»7<» PABLE6. 

L'argent volû ; prdleiidant bîcii 
Tout reprendre i la fois , ion» iju'iï y manquJt rie 

Mais pour ce coup l'antre fut Bagc : 

Plus D'eiuasser. plut L'enfouir. 
Et ie pauvre voleiu', ne trouvant [dui ton ^e, 

Pensa tonlwr de m hauteur. 
Il n'est pas malaisé de tiDnqxir un [làmpeur. 



fj ir loup Tcmpl! dtuaiaiiitc . 

(S'il eu (Il de t^dani le rooiidB)' ' ' 

Quoiqu'il ce l'exer;3: ipit per uêcsisïtù , 

Une réflexion profonde. 
Je tua haï , dit-il ; et <le qui ? de divuD. 

Le loup est l'{nnenii continua : 
Chieni, chasseurs, viUageDia, i'asscn4d«it pour sa prrtr; 
Jupiter est là-haot étuiu-di de leun tris I 
C'est p>r-U que de loups l'Angletecie al d/lntUi 

Oa ; Dùi Doln tto 1 prii. 

11 n'est boboreau qui ne {i^u 

Contre nous tels bini puUier: 

Que du loup aussitût sa mère ne mcoace. 

Le tout pour un iat rogneui . 
Pour un nioali») pourri , pour qitglque diîeit ItargBeui, 

Dont j'aarsi pass^ mon enTÎe. 
Eblneii, ne iiuD|eaii9 plyf d« diOM ajaiucnTÎe: 



LIVRE X. f, 

PtiuoiiB llicrbeibr^Mom, Diootoud(AiiBiilun)i. 

E»t-ce imE fbosB d irnïlie? 
VMit'il mieni t'attirar la haine oniTnMlic 7 - 

DiMUlcamota, il fit de* bei^en , pour leur rM, 

Htageuil un agBr.ia cuit en bmch*. 

Ob ! oli I dit-il, ga mcVeprorlit 
I« ung ds cette g«DI : roili m gardiens 

S'en repaiuant eux >t leur* clùen» ; 

Et moi, lonp, j'en ferai scrupule! ' 

Son , par loni let dieux, non ; je seioii ridiodi i 

Thibaut l'agnelet pauera, 

Sku qu'il In brecbe jel* mette f 
Et Don Eculemeot lui, mais la mère qs'U KMe» 

Et le pèrs ipii l'eageodi^ 
Ct loup aroit rBÙon: E?t-il dit qu'on nous voie 

Faire féMin de toute proie , 
Manger tes aoimaui ; et nous les réduiraoi 
Aux mets de l'ige d'or antaut que qods pounousl 

BE^m^bei^en, le loup n'a toil 
Qne quand jj, n'est pas te plus foit: 

Vonlei-vans qu'il tixe en «luita J 

'Vu. 

\J JnpiT», 1^! nu de ton csrveao, 
Pbd un secret d'accouchement nouveau. 
Tirer PdlM, jadis mon ennemi*. 
Entends ma plainW un* fois en ta vie I 
Progné me tient enlerer les monHoi; 
Cuacolani , (risant l'air H le* «au > 



a?* FABLE& 

Elis me prend me* mouches ï ma porte i 
MieniiH je pois les aire ; ex mtoi rtttau 
En Miuit plein uns ce maudil ois«u, 
J* l'ai tinu de mAtièrs uira forte. 

Aiiui, d'im discours insoleDi, 
Sepliignoît laraignée autrefois tapisiière. 

Et ipii Ion étant Claudia 
Prélcndoit enlacer tout iniectB TolaLt. 
l.a HeuT de PiillumèJe, Mlentirc à sn proie, . 
Malgré le beMion lappoit moucha dam l'air. 
Pour ses petits, pour elle , impitoyable joie, 
Que seseiifatils gloatoos, d'au bec toujoutà ouvert, 
D'un ton denii-fornié, bégajame couvûe, 
Oemaiidoieul par des cris encot mal eutendui. 

La pBDTre aragne n'ajant plus 
Que la tjte et tes pieds , artisans superflus , 

Se ïi( tJ]ï-iiiétioo ïDlcvée : 
L'hirondelle, en passant, emporia toile, et tout, 

El l'animal pendant au bout. 
Jiipia pour chaque état mit deux tables an inonda, 
L adinit.leT^gilaat, elle fort, sont lasii 

A la premïire ; et les petiu 

Mangent leur reste b la SMond*. 



P...,d.. 



Sfin seie cl Itoipitalitri , 



LIVRE X. 
t)*la part de cet toqs , peuple i l'nDimT porte. 
Lui fauoicQt apint buocoap li'honnétn^ : 
Ui fèrnCDC la booneuis ^ la màiagerit. 
Ce praiple , cependni , fort niiTent ea forie . 
Poot U dame Anagir« ajint peu de iMpeci, 
Lui doniuHl fort •ODTenl d'horrible» coupt de hte. 

D'abord elle eo fat afflîgft : 
Mùi ùtM qu'elle eut m cette trottpe enrage 
S'entie-lutUe elle-mjm^et le percer les flanct. 
Elle se cODtola. Ce lont Icon niceun, dil-elle, 
Me les (ccosoDapoiDl; plaîgnoD» plotAtcea geua : 

JnpiKr «or un leul modèle 

K'a pM fcriDJ tous lei eipriti ; 
n est des lularelt de coq* et de perdrix. 
S'il djpendojl de moi , je puaerola ma ne 

L« luitie de De* lieux cd ordonne autrement ; 

Il UMU prend avec det tonnellea , 
Boni loge ■'r«e dei eoqi , et noua coupe les ailes : 
C'en de IIiobdu qu'il laut se plaindre Beulemeot. 

IX. 
LCCBiBM i QUI OB A coBri KEs omuti) 

V^s Ai-iE fait , ponr me Toii aîoN 

Uutilé par mon propre mailr* ? 

Le bel état où me Toiâ ! 
Davaiit les auirea chiens oeeni-je paroïtre T. 
O n>is des animaU , on 0uldt leun tpMO», 

Qui *ou> ferait dunes pareilles ! 
Ainsi criMt Honflar, ymut dogue ; et la psH î 



974 FABLES. 

Peu toucbà da uacris douloui-eux «ipcifHH*, 
Venoient de lui couper, uaa pit>«> k* «mUo. 
Moanai y oroyoit perdra. 11 lit avec la lempa 
Qu'il y g^Doi) beaucoup : car a'iant dl Balur* 
A piller Ms panila, mBinta M^TaMui* 



Arec cette partie en cent lima allétât : 

Chien bai^naui ■ toaioan l'oraiUa dâcbtt^a; 

Le mail» qu'on peut laisser ie prise aux deiili S'oatt ui 

C'est le mieux. Quand on n'a qu'un enduit !i dclcud^c 

On le muait, de peur d'esclandre. 
TAnoin maître Mouflar anné d'un gorgeria , 
Du rette ayant d'oreille autnnl ^de sur ma uiuin : 

Dd loup n'eût su par où le prendre. 



JLItDi dàmnii à leur gré parcagcnt noire vie, 
El de >oo patrimoine ont diassë la raison ;' 
Je ne vois point de cœur qui ne leur sacnSe ; 
Si ïoos me demaiidei leur Slat et leur nom , 
J'appelle l'un, Amour; et l'aulrc. Ambition. 
Cette dernière étend le plus loin son empire: 

Car même eUe eplre dan* l'amour. 
le le &niii InenToÏT ; mais moo &at est Je dire 
Comme un roi fil venir uil berger h sa cour. 
Le coDie est du boD temps, non duaiicle où nous somme 

Ce roi tIi un iipnpeaB qui omtnojt iohi.Im cbamipa. 
Bien brontaitl, en bon corps , npponàaL tau* Inaiu, 
C rlce anx imt du berger, d« uèt Mwblaa aDMin«>. 



LIVRE X. a 

Le berger plut an tui par ce> »nn« Migcna. 
Tainérilee, dù-il, d'Un puMirdc gens: 
Laisse U tes moutoni , viens conduire iet hanunci : 

Je le bis juge smtenin. 
Toilï DDlre berger b bahnce à la min. 
Quoiqu'il o'eâl guère lu d'autres gros iju'nn enniie, 
Sou troapesu, ses mMas. U kiap, et puîa c'est tout, 
U avoit du bon sens; )e reste vient etuBitei 

Bref, il en vint fort bien b boni. 

ïeillé-i«7etn'est-e. 
^VoDs.favoriiTous, 
Leur faveur est gliasuite; od s'y. trompe : et le jHre, 
C'est cpi'il eu coûte cher ; de pareille» erreur» 
fîe prcxiuiseTit jamais que d'illustres malheurs. 
Vous ne coDnoisaez pas l'aitrsit qui vous ei^it^ t 
le FOUS parle su ami ; craigii» lOiU. L'autre lit : 

El nom enniie ponraniril: 
Voyec coBibien dëjii la coHr voiis rend peu sage. 
Je cnns voir cet aveugle k qui , dans >ui vojage , 

Un serpent engoordi de froid 
Vint s'offrir sous la main ; il le prit pour un fuual ; 
Le sien s'Aoit perdn , tombant de sa eeniture. 
U rendoit grâce au âél de Tbeureuse avmture , 
QuBud un {tassBDl crîa : Que teoei-vous ! 6 dieux ! 
Jetez cet animal tnjtre et pemicieui, 
Ceserpent! =C'es(unrouet,=C'e«tuo sn peut! TOUS dis- jfl 
A me tant tourmenter quet intérêt m'obti^ ? 
Prtondei-vous garder ce M^sor ? = Pourquoi n«i T 
Mmi fouet ^it usé , i'e» relronve un for» boB : 

Voua n'en parte» qurp»r envi», n 

L'aveugle enfiu ne Iff^a-M posj 



■76 PAS LES. 

n «Q perdil bientât U vie : 
L'mimal d^ourdi pique «en hmnme an bru. 

Qiuiil.il voiu, j'ose TOUS jjrëdi™ 
Qult vous arrivera quelque cboM de pire, a 
Eb! qàe me aaiiroit- J «RriTerque la mort? 
Hilled^o&u Tiendrant , dit le [sopb^ ernûlc 
n eu Tint en eSet : l'ermiu n'eut pus tort. 
Hunie pe)(e de «Hir 6i tant , par maint ituon , 
Qaebcaiidciir du jage.ainùque >anmMle, 
Furent ajupecta Du prioce. On cabale, OD tiuciLi 
Accusatea(i,etgeiugTeié« pat set arrjt*; 
De nos tricDS, dîie.ii-'ili, il a'eit bit on palait. 
Le piiuce vonlui voir ctt licheuc* iauwiuei. 
U ne tiouTs partout une médiocrité, 
Louangei du dben et dt la paurreti : 

C'ëtoieni là ttt magnificeucca. 
Son Tait , dit-on , cqoMMe en dei pierre* de prix : 
Va grand coffre en eit plfliu , fènné de dix temiitt. 
Lui-mïme ourrit ce cuffie, et rendit bien nirpiit 

Tous lei mackineun d'impoitui«>. ~ 
Le eoflre étant ouvert, on j vit des lamlieuù, 

L'habit d'un gardeur de troapeaox , - 
Petit cb^peau, jupon, panetière, boulette. 

Et , je pense , luwi u nouette. 
Doui irésort , ce dil-il , cberi gagti , qui jamaii 
K'attirlui sur voui l'envie et le meumnge , 
]t loiu reprends : loitoas de ces lichei palait 

Comme l'wi sortlroït d'un tooffi '. 
Sire , pardonnes-iiicH «etie exclematian : 
]'»voii prëTU ma abdte «■> atontaot wr le iUte. . 
Je m'j luia trop complu : maiïqui a'a fiai» la \itt 

Un petit irain d^mbitioait 



J. iKCta, qiD pour la walc Annctl* 
Fainil rirciuwr W acoonlt 

Opabtc* de toucher les ttoftt, 

Chintoit nD jour U leag dès boidt 

D'une aDd« snount dea prairiei 
Dont Ziphjn balritcHt 1« campagne» fkarict. 
AnoetU ccpcnilaDt k la li^ pfchoit : ' 

Mût nul poùeon ne l'tpprochoitg 

Id berg&re peidoit <ea peinea. 

Le bergir, qui , par •» cbaïuoDa , 

Eût attiré deg infauinainca, 
Ont , Et mt mal , attirer des poiasoni. 
Il leur duDta ced ; Citofens de cette onde , 
IjJMti votre Dsiade en ta grotte profoode ; 
Venei voir un ol^ti mille fois plus chamunt. 
He craignei point d'entrer aiu piitoiu de la belle : 

Ce n'eil qu'à nani qu'elle eit cruelle. 

Toua teiez iraitét dooccmeul ; 

On n'en veut point 1 rotie lie : 
Ub lifiet Ttnu attend , plot elair que fia oitlaL 
Et quand à qodqtiea niu l'aj^lt aérait fatal , 
Mourir dei maint d'Annette est un toit que j'enTU 
Ce diaoonn âoqoeM ne fil pai grand efiêt ; 
L'MkdiUHie était lonid auaw-bien que mnet ; 
lifci» eut been prèdier. Ses paiolei nûeUéei 

S'en étant an veot envoléct. 



' ajS PABI.FS. 

Il lentlit nii long reto. Voill les poissons pris ; 
Vaîli les poUsuDS mis aux •pieàt de la }>«rgèrc. 

O Tona , pasteurs d'bumiiû» , ec non psi de bielnii 
Bois , qui crojra gagner pflr,roison les eipiu 

D'une multitude ^rangèré, 
Ci n'est jamais par-là rpie l'on eu vient à boul ; 

Il j faut une autre mouièie : 
Servez-vous de vos leu, la puissaHce f^il tout. 



JJeci pCTTOqDCts, l'un pire etl'aatt* Ris, 
Du rdt d'un roi faisoient letir ordinaire : 
Detii demi-dienx , I'dq 'fils etl'autt« pèr*. 
De ce» oiaeflxn faisoient le«« feiori», 
L'ige lioit une mnicii^ sincère 
Entre ces gens : les deux pires s'aimoieni; 
Les deni en&nts , nulgié leur coeur (rÎToIe , 
L'un avec l'autre aussi iV»:ontiunoieul , 
I^outTÏs ensemble , et compagnons d'école, 
Cdtoit beaucoup dlmmieur au jeune perroquet ; 
Car l'enfant ëtoit prince, et son père inonitr|ue. 
Parle lempërament que lui donna la Farqite, 
aimoit les oiuani. Uo mniRau fort coquet , 
Et le plus amouretct de toute la pnjTÎnc*, 
Faisolt ausM sa part des délice» du prince. 
Ces deni rivaux un jour en«mb!e se jouanK, 
Comme n arriva «ui jeune, gens, 
Le jeu derinl une querHîe. 
I« poBserean peu citTronapect 



LIVRE X. 
S'Miïra de tels coups de bec , 
Que, demi-mort ei trdnint l'eilc. 
Ou crut qu'il n'en poumùt goërir. 
La prince' indigna fit moarir 
Son penoquet Le bniit ta vint *a pire. 
L'iufartunc! TÎeilUrd oie et K iU$e9pèra > 
Le unit en viin ; aes crii »u anpeifliu , 
L'aiieni parleur e*t déjï dan* la baixjne ; 
Pour dire mieui , l'oiseau ne parlant plui 
Fuit qu'en liiieur *ur le GIi du monarque 
Son père s'en ra fandie , et lui crive let yeux. 
Il se uuTe auaôtAt ; et choisit pour asile 

Le haut d'un pin : Ik, dans le seiodes dieux, 
It goûte 18 Tcugeance en lieu >fir et tranquille. 
Le roi lui-intme y court, et dit pour l'attirer: 
Ami, reriens dira moi ; que nous sert de pleurer? 
Uaine , Tengeance et deuil , laiseons tout i la porte. 
Je «nia contraint de déclarer , 
Encor que pu donleiu loil icHfe , , 
Que le tort vient denou* : mou fils (iurs|;re>seur: 
Mon fîli ! non ; c'est le Son qui du cpup eM l'autevr. 
La Parque aToit écrit de tout temps en IQU livre 
Que l'un de nos enfenu deiait cenet de vivte. 

L'autre de yoii, par ta malbetiç. 
CoiuoloDs-noni toindeuT, et teiieni daas.tf cage- 
Le perroquet ^ : Sfc roi, 
Crois-tn qu'ai»^ un tel autrage r 

Je me doive fier à toi /. - 
Tu m'alUguei le Sort - prétenda-Iu , pu la ibi , 
He leonet de rappild'uuprolàne langage? . 
Uiis que la Providence , ou bien que le Destin . 
RlgUle 



l8or FABLES. 

Il ut éctH Vi'hatit ifa'tn fàiw de ce pin , 

' On dam (jnclqiu tbrtt profonde, 
J'adiifeni met joan loin du fiul ol^et 

Qui doit t'étic un juste itijet 
Dt haiot et de fureur. Je ■■■> qae la < 
EM un moiteaa de roi ; car vous yittt en dieu 

Tu leui oublier cette oBeiue; 
Je le croit : cependBal il nie dut , pour le mieu: 

Ëriter u main et tel yeux. 
Sire Toi , mon uni , va-l'eD , tu perd» tt peine ; 

t>t me parle point de retonr : 
L'alaeno at nuM-Ineit on nmMe i U hùoe, 

X1|L 



Mi, 



le ivoît perdn WD &oa : 



Son litence et K 

De la nme iu bai* n' 

Nul animsJ D'àoil du aomneil tii 
L'ouna enfin loi dit : Ma n 
Va mot 9UU plui : Toui 1« 
Qui tonl pouéa entre vos di 
n'aTotent-ila ni pire ni min 

El qu'danui d( Itor Bwn n'ait no 



I LIVRE X. 

S ÙDt de mère* se «iTit tan , 
Que Davcnu uiKi-iotisausgiîst 
Hoiiine Uire! moinulhcutcnse! 
kV. i'ù peràu mon fila ! it me faudra ttslaci 

DiM TiciUesH ikulDuniue ! = 
Ditu-moi, qui Tooi force ï tous j aiiidiiaiier?^ 
QcUalc'eal le Dotio, qnimeliaïL ii Ce> parole» 
Odi ëlë de toal terDp» ta la bouche de toua. 

Hiiéràtlii btunaiiu , c«ci ■ adnaH) i Teos : 
Je o'eateodc réaoïiDer qae da plaintci friTotet. 
QniconquE , an pareil cai , u croil hiri dm cieui , 
^'11 GODiiilère Hëcobe , U rendra plce aux dieux. 

XI Y. 



Abchb chemin de fleura ne condaît i laglolttii '. 
1( n'en reui poDT tânoin qu'Hercule et an travanx 

Ce dieu n'a guère de riraui ; 
J'en Toîi peu daiu U fabis, eocor moba dani Itiatoi 
Ed Toid ponrtapt OD , que de TÎeni talismana 
^ent chercher fortune an paya dM romaai. 

II ïojageoit de compagnie. 
SoD cuiwradc et lui trouvèrent un poteau 

ijBBt au haut cet écrileau ; 
«Seipmit aTennjrier, aH te prend quelque anfia 
DtToirceque n'a vn nul cbaTOliér errant, 

Ta n'ai qu'à puaer ce torrent; 
^uii , prenan» dani tea hraa un ^éphant de jnatre 

Que tu Terras couche pai lerre, 

'«■,,1. 



3ix FABLES,/ 

Le porur , d'une baleine , au iqnuiiet de ce mont 
Qoi menace les cieui de son superbe front • 
L'on des deux cfaeTatien uigna du nez : Si t'^wU 

EM rspde aiiUDl que profDa4f , 
Dit-îl. .. CI nipposé qu'on la puisu pBMGr , 
Pmuqnoi de l'élephaiif s'aller GmbaiTuaeK? 

Quelle ridicule enusprise ! 
Le «âge raura Ëiit par (el art et de guû^ , . > - 

Qu'on le potnra porter peut-être quatre pu : 
Mais jasqn'an baul 4» mont 1 d'une haJebe ', il n'tu pu 
Au pouvoir d'un mortel ; i moins qiw la 6|bm 
Ne «oit d'un éléphani qojsi pygniée,.atBftoa, 

Propare omettre aitbout.d'-unJiltoD; 
Auquel cas , 6Ù llianneur d'une telle aveatuie 1 
On Dons veut attraper dedans cette éccilure ; 
Ce sera quelque énigme à tromper un enfant: 
C'est pourquoi )e tous t^iise avec votre ^léplitu. 
Le raisonneur parti , l'aventureux se lance, 

I^B yenï clo», h travers cette eau. 

Ml profondeur nf violence 
Kc^noentrarréteiiet, a^on l'àritcai^ 
n vit «on fléphaut «wcji^, aur l'autre rive. 
n le prend , il l'emporte , au haut du mont arriii* , 
Boncontre une esplanade, ,el puis une cité. 
Un cri par l'dl^phaoi est aussitût )elci 

If peuple ausûtôt sort en anpes. 
Tout autre Bventutier, au'bruif de caaalaimei, . . 
Aurait fiii : celvi-ci, loin de touraer le dos. 
Veut vendre au moins sa TÎe , et mourir en bénit. 
U fut tout étouDë'd'omr eelie i^oite 
Le proclamer monarque au lieu de sou toi moit. 
Il n« •« fil prier que de h bonne tarte ; , 



LIVRE X, 

Encor que le Ëirdeau fût , dît-it , an peu fort 
Siite en diuil anuni ipwnd OB le £( uiul ptic: 
(Seroit-ce bien une miatts 
Que d'être pape ou d'à» roi ? ) 
On reconnut bieucâi son peu de kooiie fin. 

Fortune aTeusIe cuit aveugle hardietue. 
Le nge queliiuefciis fait bieu d'exécuter 
Avant que de donner le temps i la sagesse 
U'enrisager le fiiii , et sans la consiUttr. 



DiBcooTs à H. le duc de la K9cbt:foui!a«ta. 

J E me suis snavenl dit , t'bjrant de CfdeBé iarta ' 

L'homme egit , et qli'S se comporte 
BD mille occasions comme les inimmi : 
Le roi de cet gens-li n'a psU moins dt délànts 

Que tes niîets ; et tS nâtaie - ' 

A mis dent chaque crëature 
Quelque gtaîn d'une masse oii puisent les esprin : 
J'entends 1rs esprits cDifis, et pétris de mstjj»^. 

Je vais prouver' et çpé je dk 

A Ilieare de l'eCSt , xntloisqHé Ulmnitre 
Précipite ses traits dm* l'bitnùde lejour. 
Soit lorsque le soleil rentre ddns sa carrière , 
Et que, n'étant pins nuit, il n'est pas encor jonr, 
Au bord de qoelque bols SUT au nbre jegrinJps, 
Et, nouveak Jnpitet, dn bnut de cet Olympe, 



38 j FABLES- 

Je Ioiulroi« i discrétioD 

Cd l>pia qui n'y penMÎl gain.' 
te f oia fiiir anaûtAl louM ta Dation 

Dei lapina qiû, an la brujJra, 

L'teil inUlé , l'oralle au goet , 
S'ëga^sieut, n de tbjm parfomoicot leur btmqnn. 

Le bruit du coup bit que lu banda 

S'en va chercheT sa «ûrecé 

Dam la aonUiTaîoe dU. 
Haï* 1« danger l'oublie, et celle peur *i grande 
S'éTBOaiiil bientôt : je revois Ici lajHua, 
Piua gais qu'auptravanl , reremr lom met muni. 

19e reconnoi^^D pai en cela les humaïne 7. 
Dispersés par quelque «rage « 
A peine ib louchent le port. 

Même TeDt,méme nauftage.: 
Vraii Ispûw , on les revoÎL 
San* lea mûoa de la Fortune. 

Quand de> cliieni àrangers pissent pu quelque endnui 
Quin'eiipude leurdétioU, 

le Ibimc à peuisT quelle Ute ! 

Les chLena du lien, n'ajBDt en Ute 
Qu'un inirréi de gueule, i irîi. i coapa de denta 



luaqu'ani ctoifina du te 
Un iatërétdebieB,de^uiJeiundeBUMi«, 



LITKEX s8l 

EL gCM d« toai mAim, «n fait loat ntuit lAt. 

Ou Doiu volt (tnù, pour Vatdiiuîre, 
Klkr le nurenuili noua JMa nu la pua. 
Li coqniue et l'aoïnir MU de ce cnsctèrt t 

Milhmr 1 l'ëcriTiiii DooTam ! 
3Lb mùiu de geiu qn'oD p«ai k l'oiioiu dn gluta ; 

C'iM l« droit du jeu , c'nt rdàire. 
C«at eumpla pourraient appuyer mon diaootin i 

Ha'B les OQTiagtt 1m plua cgnrt* 
Sent umioars les meilkan. En eda j'ai pour guid* 
Tonalea maitreade l'art, ettieiu qu'il fjuitlaluci 
DuH lea ploa Lcaui au]«ta quelque cliQU à pciiaeTt 

Aiiui ce diieotin dût ceaaei. 

Vom, qui m'avaa donne ce qu'il tdetolùlt. 
Et dont la modotte ëgale la giaudeuc , 
Qui ne pùiea jaioaù éoonur aans pudeoi 

La loaange la plna pennise , 

Lt jdua iuale et la DÔeux acquiia ; 
Vons enfin, dont hpdue ai-je enco» obtenu ■^ 

Que Totre nom TeçAt ici quelque» honimagea , 
Un tempa et dea centenn défendant nu* OQTi^ei; 
Comme un nom qui , des ana et dei peuples connu , 
Fait IioDHeuT V 1» Fraïoe , en gnuda nomi plus féconda 

Qu'aucun diniBi de l'univera, 
Fennettei-iDoi du moins d'appnndn ï tout le monda 
Que Tom m'a-vei donne le lujet de cet T*n. 



i^ITiTCf dierchninde DOuteauiiDâDilti, 1 

7rC)<]u* nui, échipp«s S I» fareur des onclei, ~ i 

tin cnfiqnant , bn noble < un pSuc , un fik de roi , 

Rédoitt au sort de Mijaiie ■ , ' 

tltmaDdoîtut aux passanU de quoi ! 

Pouvoir soiJlagar leur misère. 1 

D* rncODlcr quel'Kirt les Bvoita»eiiibté9, i 

Quoique NUS divers pdiriU tous ijualre ib fuwtPl tbi . 

C'esi un récit de longue haleine. I 

lli t'assiceat etiRn au lÂird d'une fonuiàe: 1 

li, It conseil se tint entre les pauvres geu. | 

Le prince l'étendit snr le molheur des gtandc i 

Le pâtre fut d'acis qu'éloignant la pem^ 

Qe leur sYrtiIure passée 
Cbicun fil de Mn raieui , et l'apptiquit au ao(a 

De pourroir au eonmnin besoin, 
La plainte, B)ou(a-I-n, guérit- elle son homme?' 
TraTaillon; : c'est Se qutiî nous mener jusqu'à Roux. 
Xln pïlre ainsi p»rler ! Ainsi- parler? croil-on 
Que le del n'ait donné qu'aux t^tes courpntiéei 

De l'esprit si de ta tuson ; 



LIVRE X. a 

El qoe de lout berger, eômme i!e loulmoùWn, 

Les cou naissances soinit bornées ? 
L'vrà de telui-d ftil d'abord trouvé bon 
Fit les tioit écboués aux bords de l'Amenqne^ 
L'aA,c'éioit le nuircbaDd, sflToit l'orilIiaiéliqiMf 
A Mal par mou, dit-il, j'en daimc^ leçon. 

J'enaeigueTaï la politique , 
Reprit le fils de roi. Le noble poursuivit : 
Uoi, je uislebUsoD; l'eu veux tenir école; 
Qnuuie si, devers Tlude, ou eût eu daas l'oprït 
La 3011e vanité de ce- jaigou Irivole 1 
[f pâEie dit : Amis , vaut parlez bîea ! mais ^oi 1 
Le mois a (rente jours ; jusqu'ï cette éthitace 

JeAneraDS-noua , par voire ^i ? 

Voua me dooiisï une espérance 
Ilel]e,mBis éloignée; et c^eodan^ j'ai Jàim; 
Qui pourvoira de non* ui diner de denub ?. 

Ou plulût sur ipielle SMuiaBce 
Fondez-Tons, diui-BUii , le sooper d'tuïount'lmi ? 

Avant tout antre c'est celui 

Dont il s'agit. Votre science 
Ea courte lï-deasus ; ma main y suppléera. 

A ces mots le pltie «'en va 
Dans un bois : il j fit des fagota , dont la vente, 
l'cndant celle joum^ et pendaifl la suivante , - 
Emptcha qu'un iùùg ieOne ï la En oe fil tau 
Qu'ils allasMut là-bai emcet leuc talent 

Je conclus de cette aventnTe 
Qu'il ne (àut pas tant d'art pout conserver ses jniiT» î 

Et, grSce aux dons de la nature, 
Lt nuin est le plus sOt et le plus prompt secours. 



LIVRE ONZIÈME. 



Eut, et dit-on, pBT miiote mbtioei 
FUna hmfi (Uni (et prà , fbice cerb dam m bol 

Force moutoiu parmi la plaine. 
n Baqoit ou lioD dam la forti ptochaina. 
Apfta la* complimcnu et d'ane al d'antre pin. 

Comme «lire grands 3.ae pTilîqiie, 
U oitMi fit Tenir »D thit le mord, 
' Vieni roudaret bon politiqna. 

T^tcranUiCe hi dit-ll , boDcsan mm) TOÎùn i 

Son pire ait mon , que peol-il iUra J, 

PlaiBi philAl le prarre orphelm. 

II a cbez loi pin d'ime afiiire ; 

Et dern beaoconp au Dadin 
911 garda ee qnll a , «ena tentar de con^nile. 

Le renaid dit, branlant la tAe : 
Tak orphelim , tàfoear, oe me (bat pimt {ntM; 
Il faot de celui-ci auMerrer Tamitid , 

On l'efforcer lia la d^lndie' 

Avanl que la griflï et la dent 
l'Bi (oit crue , et ^'il toit en clal de oow uiiii*^ 

K'j pi(i4ei pa> un wul BoiKiit. 



IIVRB XL 
J'ii fut MQ hoioicope : il oxNtn pu U ffUtUi 
Ce Mra le meiUcar lion 
PtMatet ami), qui »il sur terre: 
Tlchez donc d'en ttn ; ùdod 
Tlcbei de l'eflôiblir. La harangue Ait Tiioe. 
Le aoliaD donutût Ion ; et dedoni son domaine 
Chacun donnoit aiuû , bêle* , gem : tant ^'eoGn 
Le Ikmceao deTioi vrai lion. Le tocsin 
Sonne aasùlât hit lui ; l'alaime >e promtoe 

Connillé Ifr-denus , dit avec un iaap(r ; 
Fouiqocà l'irritei-Toua ? la chose est lana remède. 
En TUD DOW aidant mille gem à notre aide ; 
Pbu ilaaonl, plusilcoAie, et je ne les tiens boiM 

Qu'à manger leur part dea inoutons. 
Apaiies le lion : seul il passe en puissance 
Ce monde d'alliéa vivant sur uatre biea. 
L« lion en a iroii qoi ne lui Matent rien. 
Sou courut , sa force , arec u Tlgilance. 
JeleZ'luî promptemcDt eout la grifle un moutoa; 
S'il n'en est paa content , jetes-eu davantage ; 
JoigoM-f ipielqoe beeuf ; cboisÏHez , poui' oa don , 

Tout )e pins gras du pâturée. 
Smvet le ratte ainû. Ce conseil ne plul psi. 

B en prit mal ; et force ëlaCs 

iVoisini du sultan en pStiicat : 

Nnl a'j gagna , tous j perdirent. 

Quoi que Gt ce monde eunani, 

Celui qu^ craignoient fut le maître. 



Poui monaeigneai le dnc da Uoina. 

Ji[liTEBcatiuiGls,qui,M «eauni do. lien 

Dont il liroit «m arî^e , 

Avoit l'anie toute ijiïine. 
L'eniânce n'aime rien ; celte du JGiuu! àkn 

FeisoU ta prtpcipale affaire 

Du doui soins 4'Biaie'' et de plaire. 

En lui l'amour et U raison 
Detïnc^enl le tempa , dont les ailes l^^re;; 
nWènent que trop tât , b^os ! cb^^ue uijiiKi; 
Flon atu regiffds rignti , aux charoiiintes, imi)j^),, 
ToiuJia d'aborà le cuur du jeune 01ji(ipiei£. 
Ce ijue la passion peut inspirer d'adresse, 
Sentimenla délicats e| remplis de tendresse , 
Pleun , aoupirs , tout en fut : bref , il n'oublia rieib 
Le fils de Jujûler deioit, par sa naissance. 
Avoir un autre esivit , et d'autrei don* dt^^ cwnli 

Que les enfants des autres dieux : 
n uDihloit qu'il n'agit que par rémiuiEcencç, 
Etqwil ellt autreftiis fait le ioetier d'aman^ > 

' Tant il le fit parfaitement. 
Jupiter cependant voulut le faire instruire. 
Il asse^nbla les dieux, ei dit : J'ai su conduire 
Seul et sans compa^ou jt^qu'id runÎTei»; 



LIVRE XL 

Sur CM enfuil Aén j'ai doDC yeU U Tue : 
C'cMmondiig; tout enplnndqï dcKt iDUli. 
A£a d« mà'iter le ring do iaundruU, 
Il &al qall Mche tant Le maf tre da totmena 
Eut k peine achcTé , qne diBcuii ipplandil. 
Fonr lavou tout , l'eidïnt M'aToit que trop d'iqitît: 
JeTem, dit le dieu delà gaerrc. 

Far qui Bialûta héros ODi va part 
Au hoDneun de l'OtjiUpe et groiâ CCI oopirc. 

le «erai con nuttre dé lyre , 

Dit le Ucmd el di>cte ApoUoo. 
Et moi , reprit Hercule i la poji de lion , 

Sou maître i «irinoDter^s TÎcet, 
A domter le» traïupOru , monslrn empçiMDiKiln , 
Coum^e hjdm Tenaissanl uni ceue dam le* csrun ) 

F.nnemî deit molles dâicei. 
Il apprendra de'moi les sentieH pen battoa 
Qui mènent aux honneon imr les pas dCi Ternii. 

Quand ce Tint bu dieu de C^trc , 

Il dit ^'il loi nonlieroiE tout. 

L'AïUonr nvoîi raLion. De quoi ne vient ï bout 
L'optil joint au désir de* plaîr< 7 



JLlt loup et le m 
Il ne btlini point 



aga FABLES. 

Ct àetttUi gucitoït à tout* lienie 
Lfs paaWd'Dn icnnicr; el, quoique drs plat Ëtif 
li n'avoit pu donner d'alieiole ï la volaille. 
D'une part l'appétit , de l'outre le danger, 
H'fltoieDt pat ati eompère uu embaira) léger- 

Hë quoi '. dit-il , cette caaaill* 

Se moque im^nméntent de moif 

le Teis, je vient, je me (raTaiHe, 
J'imaijnc cent tours ; le luftn , to paii chez ità , 
Von» fait argcni de tout , conTertil en nwnnoie 
Se^ ehapoiu, aa poulaiUei il en alnème au croc ; 
Et moi, nuitre poué, quand J'attlapc un vieux co 

Je soi» an comble de la joie ! 
Potirqnoi jire Jupjn m'a-t-il donc appeW 
Ad métier de reninl ? Je )Se les puisiantsi 
Del'Ol^pe etduStfx.ilenaerapary, 

Voulant en son axia cet Ttmgeance), 
Tl choûil une nuit lilx^rale en pavots ; 
Oiacun était plonge dans un profond repos; 
Le maître du logia , le» valets, le (iien même. 
Foules , poulets , cliapons , tom dormoli. tx (eauh 

Laissaut ouvert son poulailler, 

Cominit une aottiae eitrâme. 
Le vnleui |olirna (ani , qu'il entre au lie» gaetu! , 
Le dépeuple, lemplii de meuitrei la ei|é. 

Les marques de sa eniautë 
ramrent avec l'aube : on vit os' étalage 

De corps sanglants et de carnage. 

Peu »'«n fallut que te soleil 
Se rebroiisiit d'horreur vers le mantMt lïipiide. 

Tel , et d'nn spectsrle pareil , 
Apollon iirilë contre le fier Airide 



LIVRE X.L Ï93 

Jandui Boa camp de mmta : ou vit piesque detnnl 
L'oM ia. Grec* ; et ce fnt'l'aaynge d'une onii. 

Tel CDCote auioiu de s« tente 

Ajai, ki'iaae iispatiHlle, 
De moDUHu et de boucs Et un Tute dânia , 
Crojuil tuer en eux ton conentrent Uljrua 

Et lei mtsun de rinjaitice 

Far qui l'aïKn en^tta le prix. 
LeTcOard, aune Aju aux Tolaïllet fniiMte, 
Emporte ce qu'il peut , ULue étendu le mie. 
Le maître ne trowa de recours qu'à crier 
Contre ses geni , son cUen : c'est l'ardinùre oM^^e. 
Àh ! maudit anÎBial , qoî u'ea bon qu'il uojcr. 
Que n'avettiuaia-tu dta l'abord du carm^ ? = 
Que ne YétiÛB^rvoat 1 c'a^i Ô<é plus tâ| fait : 
Si TOUS, maître et fèrmiep, b, qui loDche lÂ,£ùt,, ;i 
Dormez «□■ fnpinp^.qnela porte soit dowi 
Vonlez-Tous-^W i^oi,,ichieo, qui u'airÙDk ]»ti>M», 
Swu eiicuii intérâl je p<rd« lu T«pos ? 

Ce dileu parloît ni* i piopoa : 

Son raiaoDDnnsni pouTut ètrs ' ' 

Fort bon dans lalHJudie d'un nuttrsi , 

Hais n'^DI que d'un ùmple chien. 

On trouva qit'il ne valait rien : 

On TOUS i^ngU ^ pauvre' drille.- . ....',.~... 

Toî donc, ^i que td, aoia, â père de finuUe 
(Et jenel'BijamùsaBTÎâMthDDueur), . ... 
T'attendre a«xyna<L'aBinu, quand tudort.c'iMt erreur* 
Cotidhe-toi le demin' , et vois lêtineT la porte. 

Que û qndque >&ire t'importe , ^ 

Ht h iaû point pu pipcureor, 



J ADi) certuB Hagd TÎIM iMoga on rUr 
Aux diamps âjsieta poSMuMtr d'où plafanr 
Anu! par qu'infini Unt et) pHx qu'en durée t 
Le même songnu- vil en nue Knirs contrEi 

Du ernflle emonri de <hii^ 
Qui looclioit de "piAi mEmc! hi mitlkeUPtllk. 
Le CBS puvt é641ise tt ooutté l'orâinslre: 
HÛK» en «B Sèiii inoro senttleit rHU ftaS^. 
Le donnenr a'^fénh , tant 3 ett fut surprit. 
Dans ce 90i^^'|ioùrtatit cinq>^aifant'tlu Ajoute , 

Il « fit!e*p11q»*r rtffirire; ' 
L'mlecpiiif iBt dit : Kë fera msdUét ^Al : 
Votiè longe a dû ïeDi ; eibi flJ'WËËjMltt 

'Acquis tact soil ptù i'itàAtaiS ,' 
C'ett un avii de* dieiu. Péadailt l'iJtltiUîlti iïJHUr, 
Ce visii <jue1quefiis cbertlfdîf U Mfllndè) 
Cet ermite aux vîsin tdloit faire sa édor. 

Si j'osoa ajoater sa mot de rnflMptèW, 

J'inipireroii ici ramoat- de la Mtrtf ft : 

Elle offre i ses amanu de* biens aana emïwrrai , 

Biens purs, préienb du dd, ijiii tfekMAsdn» ïéifkt. 

Solitude, où je tTonTeiuifetfeu«ein-«Kr«w, 

lièDi (pw ^'diiDDi toajoDn , afe pOBRd^-jMIril) , 

Loin du monde et du brait , geOter l'ombre et ^t fcka 1 

Oh! qni marrélers lous toj *tiBl»A«A«i: 

Qnind pourrontlemeuTMEuh , k)btde**mri etdc* Tiltea, 



L I V R E X I. «9! 

ITacciipcr loal ealict, et m'upprendre dît cieux 
L» diTen monTcmeilts incoiuai i no* yeux , 
Let DODU et lei rcMui de en dartéi érratiMi 
Par qui aont DO* ântlm cl nos mceiits dtfHnua ! 
Que ai je De niis né pour de «i grand* (itnjelii , 
Da moins qne letrniuedui m'oSVclit de dooi bbjebl 
Que je peigne en mes ver» quelque tiT* flenrie ! 
Le Farqne à lileu d'or n'onrdini point nlfi rie. 
Je ne dormirai point loiu de riche» I^lnii : 
Hiii Toit-oa que le tomme en perde de taJi prit } 
£a <9l-il moiikt prolbad , et lUtiak plein de di!)iees ? 
Je lui TiHie BD désert iile noUTeiQX sacri&et. 
Quand le mnmant viendts d'alltr trouver 1e> mont , 



Lit MoD, poiiT ijîen gouferner 
Voulant ippréndre la tnor&l^ , 
Se 61 , tm beau jour, amener 

Le sitige , meitre-ès-iK) dm là ^ift a^itiielt. 

La prenùlre leçon que donna le r^eBI 

fui ed]e-cî : Gr.ind roi , pour r^ûr ^ugetof nt 
11 fatii que tout prince prêt"!-* 

Le lèle deV^fat i certain nouvetoite^t 
Qu'on appelle «omniunAnent 
Amonr-propre ; cor c'est li pîr* , 
Cest Vautéùr de tout lèi dcftiits 
Que l'on rtrcBTijue iâs uiàita<îl< 



agS FABLES. 

Vouloir rpe de toQt point ce KntinKDI voos quiiu, 

Ce n'est pas cho» si petilo 

Qu'on en vlenoe i I)dqI éd un jour : 
C'esl beaucoup de pouvoir modérer cet aKKKii. 

Par-U Totie personne auguste 

H'adineuia jsmiiis tien en soi 

De ridicule ai d'injuste. 

Donne-iDoi , repartit le roi , 

Des eiemples de l'un et l'aulre. 

Toute espèce , dit le docteur. 

Et je commence pai la nftce , 
TODle ptoléssion s'estime dans son cuenr. 

Traite les autres d'ignoianUa i . 

Les ^uaUiie impertinentes ; 
Et semblables discours qui ne noua coûtent rien. 
L'amoBT-propre , su rebours , fait qu'au degré tupriat 
On porte ses pareils ; car c'est un bon moyen 

De s'élever aussi soi-même. 
De tout ce que dessus j'ai'gnniente It«s biep 
Qn'ici-bas maint talent n'est que pure grimace, 
Cabale , tt certain art de se faire valoir, 
Uieux sn des ignorant; que des gens rje sarolr. 

L'antre icwi suivant i ta trace 
Deni Inès qui , prenant tour à tour l'encensoir, 
SelouoieQttourà tour, comme c'est la manière, 
l'omsqoel'undesdcuzdisoitiiMitconftïie.' 
Seigneur, trouTcz-Tous pas bien injuste et bien sot 
L'homnie , cet uùmal si parfait ? 11 profane , 

Notre auguste nom , tiaitant d'Siie 
Quiconque est ignorsut, d'esprit lourd-, idiot: 

U abuse euoore d'un Iqot, 



LIVRE XI, 
Et traite notre rire et noa diicoura de braire. 
Les himuiiis sont plaisants de préteadit exceller 
Pu-deisiis Dou>! non, dod; c'est à voiu déparier, 

A leur» orateurs de se taire : 
Vaili les TTS» liTBilluda. Meis laisaonslà ce< gens: 

Vons m'entendez , je vous eoleodi ; 

II suffit Et quant aux merreOles 
Dont votre divin chut vient frapper les oreilles , 
Philomile est , au prii , novice dans cet an ; 
Vous surpassez Lambert L'antre baudet repart : 
Seigneur, j'admire en vous des qualités pareilles. 
Ces ânes , ndn contents de s'jtre ainsi grattés , 

S'en allaient dans les cités 
L'un l'antre se prûner : chacon d'eux croyoit faire. 
En prisant ses pareils, une fart bonne affaire, 
Pr^lendont que l'honneur en reviendroll inr lui. 

J'en coonois beaucoup lujcnutllinî. 
Non parmi les baudets . mus parmi les pnissMices , 
Que le dcl vtnilul mettre en de plus bauB d«g[à , 
Qui cbangeroient entre eux les simples exieilenee*. 

S'ils osaient , eu des majestés. 
J'en dispeD^tt^e plus qu'il ne faut, et suppose 
Que votre majesté gardera le secreL 
Elle avoit souhaiié d'appiendre quelque trait 

Qui lui fît voir, entre autre chose, 
L'amour-propre donnant du ridicule aux gens. 
L'injuste oora son tour : il jtfcnt plus de tenais. 
Ainsi perla ce singe. On ne m'a pas su £re 
S'il traita l'antre point , car il est délicat ; 
El notre maîlre-is-arts , qui n'étoit pus un fat, 
Regatdoit ce lion comme un teirible sire. 



jVL Ait d'où TÎtnt qu'où nannl ÉKpt MCOfde ni 
C'est d'excdlerentounfdeiudemàtaûcrie? 
J'eo chnche II railoii , cl ne la trouve point 
Quuid le loup a beaoiii de dlHétiiïn n vie, 

Ou d'attaquer celle d'anlmi , 

N'en sail-il pas aataat qae luil 
le crois qu'il en sait plus ; et {'«serola peut- itre 
Arec quelque raison contridire mon raaitre. 
yoici pourtant nn cas où teni l'honueur ifelml 
A l'hSte de» terrien, Vn Kôr il aperfut 
La lune au fond d'un puits : l'orbiculaire image 

Lui parut iui an^le froina^, 

Dem seaux altematiTeoent 

Finaoieat le liquide élcmnit : 
Notre renard, pressa par une fUm canine. 
S'accommode en celui ijn'au baiit de le macbiiie 

L'autre seau teiwii suipendB. 

Voilii l'anônal descendu. 

Tiré d'erreur, mais fort eu ptiae , 

El voyant sa perte prochaine ! 
Car commmt remonter, si quelque sntre »Stktai , 

De la même image dMrnH , 

Et succëdantï garnis^,' 
Par le mâme chenûo ae le tiroil d'sflàîre ? 
Deux jours s'ëfeieut pasi^ lans qu'aucun vint ta 
Le temps, qui toujours marche, anit pEndini dn 



LIVRE XI. 

Èchimaé, seioa rardioaire, 
De l'utre BU front d'acgcni la face dici 
Sin reoaid étoit iéaetfété. 
Compère loup, le goùn alldrj, 
Pnae par-lii : l'aauc dit : Caiguradef 
Je Ten tdub régaler ; tojci-voiu cet oil^et ? 
C'en tin froiqage eiqoii. Le dieu Faune )'i^ bit : 
La Tache la donna le lait. 
Jopilar, s'iJ était iSalailE, 
ncprendroit l'appétit en ttlant d'un id nwl*. 

J'en ai man^ celte ëcb^ncnire ; 
Le reite tous laa, sv^^piite pSluie. 
Deacendei dons un aeau que )'u lï EOÎs eipcit. 
Bien qu'an maÎQB mal ija'iL put il ajustât VbifeUiite, 

Le long ^l un aia de le cnjire : 
Hdefond; et «on poldi, efnpprt^Dt l'aiflc* pirl, 
Regninde ea bai» maitce reof nj. 

Ke nous m moquouf point : noua uot» lui«)iis 9^ 
Sut anni peu de foadeinenl ; 
Et cl)4CQn. qroit fpTt ais^nent 
Ce ^'il <^4iot et c; nn'S déûe. 



Il ne iaut point juger desgeiu si^ l'appaience. 
Le conaeil en «st bon ; maii il n'eit pu nouveau. 

Jadi* l'eneur du «oociceaq 
Me terril i pnitiTCT le diKonn que j'aruice: 



3oo ÏABLEa. 

J'ai, pour Ic-fbndnbprâïut, , 
Le bon SoaaW , Ésope , el certain payian 
Dei rives du Danube, homme dont Harc-AarUa ' 

Bous fait an portrait fort fidèle. 
On coDiioit \e» premien : quant ï l'autre , TOÎd 



it une barbe toufilu; 

Toule ta peraonne velue 
ReprëMuttiit >in oun, mais on oun mal lédid I 
Sous im «oorcil épui» il «voit l'œil caché , 
Le regard de Irai*», nex >ortu,g«j«M Krra, 

Porloit sa jtin de poil àe dtèrre , 

El ceintore de )onc8 marins. 
Cet homme ainsi b&ti fut député de) Tille* 
Que lave le Danulie. Q n'étoit point d'asilw 

Où l'ajarice det Romains 
Ile pÉBétrtt alon et ne poRh le< mùdS: 
Le député vint donc, et fit cette harangue: 
Romains , et tous aënat asûs pour m'^conter , 
Je supplie arimt tout les dieux de m'asûsKr: 
IVeuillenl les immortels , conducteurs de ma langue , 
Que je ne dite rien qui doiva éire repiis ! 
Sans leur aide il ne peut entier dans les espliu 

Que toot mal et touti. injustice : 
Faute d'j retounr on viole leurs lois. 
Témoin nous que punit la romainqiaïaricfl : 
Itome est , par no* forfaits , plus que pw sei ^iImm, 

L'ÏDsttumeiit de notre supplice. 
Craignex, Romains, craignez que le del quelque ]lMir 
He transporte chez vous les pleurs et la misère j 
Et mettant eu nos mains, parnn juste irtont, , 

Les aunes dent se sot m vengeance t^vtiVf 



LIVRE XL 3. 

II DCTpas fasse, enuculire, 

Not esdaies ï Totre tour. 
Et pouquoi smillie»-iraiu la Tdtrei ? Qn'on me £• 
En quoi tdos valez loieni que cent peaidea dinr». 
Quel droit voui ■ nndui nultrei de rDiiiTeii?j 
Pourquoi veaic Iroubler une lanoceiite lie ?. 
Nous lollivkiiis en paix d'heureux cbampe ; et IMI mu 
Ëtolent propres aux arts limi qu'au laboonge. 

Qu'avei-Ton* apprû aux Gennaiiu? 

Hi ont l'adresse et le courage: 

S'ill BToiRit eu l'aTidiu! , 

Comme Tooa, et la violence, 



Celle qne vos [O'éleais ont sur nous cxei 
Ventre qn'i peine eo la pfplée. 
La tDa)eslé de vos auleli 



Car sacliei que les immort^ 
Ont les regarda Mir doUi. Gidcea ï vo* exemple* , 
Ils n'oat devant les jeux que da objets dlioiienr , 

De m^iis d'eux et de leon temple*, 
D'avarice qui va jusque! ï la iurenr. 
Riea De suffit ans gens qui opus viennent de Homai 

La terre et le travail de l'homme 
Faut pour les aasouvir des efforts supeidut. 

Relirat-tes ; on ne veut plus 

Cultiver pour fax les campagnes: 
Nous quittons les cites , nous tiijon* aua montagne* ; 

Nous laissons nos cliira compagnes, 
Kou) ne conversons plos qu'avec des oun aficox , 
Dicourag^ de metpe an jour des malhenteux, 



3o« FABLES. 

Et de peapler' pour Rome , on pays qu'elle i^^rinw. 

Quant i nos enfants di^)ï aif, 
Foiu KuliBitoEU dt voir leurs ianis lûentâl borna i 
yo9 préieua an mnlheui' noua font joûriie le cnni. 
Relirei-Ui : iU ne nous «]^ireDilni(it 

Que la iBpllesse el que le vice ; 

tm GemuÎDi coimne eux deviendimu 

GeiM.d« rapÎM et d'aTBrice> 
' C'est tout ce que )'ai vu dans Bonie i mou abord. 

N I ^on point de présenl ù faire , 
Foïnt de pourpre a doiuicr j c'est eu « aiii qu'oo e^r* 
Queli]ue refuge aux lois ■' eocor leur aiîlli*I«M 
A-t-il milie longueurs. Ce dîscoun oo p«i (bit 

Doit GOmmeiKer ï vous dëplain. 

le Sdis. Punissez de mon 

Une plainte on peu trop aîocirei 
A ces inots , il se couche : et chacuD dtonnd 
Admire le grand «eur , U bon sens , l'«l«>)ngiw 



On le cria patrie* ) M ce fut la v^igeante 
Qu'on crut qu'un Ul discours màitoit On cbw^ 

D'antiei pr^lnvs i il par toit 
Le s^l denuinda ce qu'avoii dit cet Itonme , 
Pour servit' de modèle aux pwleun ii veMtr. 

Os ne sut pu long-tempe il Rome 

Cette ëloquenoe eu 



Pane encot deUdri t 



LtVRE XI. 
Oûoïent Inns joaTenccsni , enfaDtsdn Toiilnage: 

Amirëmeilt il n<lotcnl. 

Car , an nom de> dieox , je ïoiu prie , 
Quel (rail de ce la}>ear pouvez-TOUi recueillir ? 
ant qa'im patmrche il todj faudrait vieillir. 

A quoi bon cbaiger Totre TÎe 
Des soiiu d'un areoic qui n'est pas Ikit poar Tant } 
Be soogei dëwnnais qu'à vo« lerreura passeei ; 
Quitte* le long espoir et les Tasto pcnito ; 

Tont cela ne convient qu'à nous. 

Il ne eonvient pu h >ou9-mimes , 
Repartit le vieillard. Tout e'tablîsseinent 
Vient tard et diuc peu. La matii des Panpies blém! 
De vos jours et des miens ac joue l'galcment. 
I4oi termes sont pamls par leur conrle durée. 
Qui de nom des clartës de la voûte azni^ 
Doit jouir te dernier? Est-il aacna moment 
Qoi vous puisse assurer d'un second sèulcnient?, 

HéliieD, dâéndez-Tou9 ausoge 
De se donner des soii^s pour le plaisir d'anlini ? 
Cela même est un trait que je gollte 'lajourdlini : 
l'en puis jouir deUain , et quelques jours encore ; 

Je puii enSn compter l'aurore 

plus d'une lois sur vos tombeaux. 
La lieillard eut raison : l'un des trois jonvencelni 
Se nojadèElepon, allant à rAmérique; 
L'autre, afin de monter sur grandes digniti^. 
Dans les emplois de Mars servant la n!pablique , 
Vu nn coup imprdi'u vit ta jours emportés ; 

Le troiûème toroba d'un arbre 

Que lui-iA«i!âe il voulut enter: 



3(.4 FABLES. 

Et pleoréa du rieiUird, il gravi «ii 

Ct que je Tiens de raconter. 



Il ne faut jamais dire am gêna, 
Ëcoulra un ban moi , oyez vae merreille. 

Sflïei-Toin li le« A»alanta 
En feront une tatàme ï la vtae pareille ? 
Voir» paoTtant un cas i]ui peut Scre eiiepté : 
Je le maÎDtieni prodige , et tel que d'une fable 
Il a l'air et la traits , eneor que véritable. 

On abatUt aa pis pour ion antiquité , 
Vieux palais d'un hibou , triste et BomI»e retraite 
De l'oiseau qu'Airopos prend pour son înlerprite, 
Daos son tronc caTemeui , ct miné par le temp* , 

Logeoient, entre aulreg habitants. 
Force souris uns pieds , toutes rondes de graine. 
L'oiseau les nourrissoit parmi des tas de blé , 
Et jde.son bec SToit leur troupeau mutilé. 
Cet oiseau ndsoimoit , il faut qu'on le conlêsie. 
En son temps , aux soiuù le compagnon cbana : 
. Les premières qu'il prit du logis éclii4>péei , 
Finir j remédier, le drâle eiUt^a 
Tout ce qu'il prît ensuite ; et leuts jambes coupées 
Firent qu'il les mangeoit k sa commodilë , 
Aujourd'hui l'uDe et demain l'autre. 
Tout nuDger ï la fois , l'impossibilil^ 
S'j trouvoit, joint aussi le «oin de s^ *ant^. 
Sa pr^TOfBute alitât aussi loin que b ndue : 



LIVRE XI 3, 

Elu alkiit îusqu'à Icor porter 

VivTt» «.graim. pomi: «tihuiHg. 

Puis , qu'un cartcaùn «'cbMÎDe - 
A. traiter ce hihou do niontie et de .michiM ! 

Quel iMwn Ini ponroili donnei . . 
Le coiueildaRDnqnariiB peuple nud.taiwtal.. , 

S ce n'«t pa ikniwniBtt, 

Id raison m'est cbos^iiicoDiiue. 

yoyei que d'arguilieiiti il fit i 

Quand ce peuple est pris , Q iWiiil ( 
Donc il faut Icl croquet Mmil^t qu'on le b^ipc. 
Tant ! il eat iniposnUei £t puis {icxtr le besoin - 
S'en dois-je point-garder ? Dose il bot aroif soin 

De le nourrir sans qu'il ticbappe. 
Hais comstiit? Oions-lui la pied^ Or tnatn-ali 
Cbotepar les lutmùnsÏBB En mieux cunduile'^ 
Quel antre art de penser Aràlote et «a (oit* 

Enseigaent-ils , par rolrs foi ?. i 

ÉPILOGUE. 

I^'£«T ainû aat ma muse^ aux bords d'ane onde pun 

Traduisoit en langue des dieux 

Tout te que disent sons les cieui ' 
Tant d'itres emprnntant la voix de la nnlur*. 



iiju^Uktlrdini 



3a6 ràBLES. 

Trudiement de peapki diins. 
Je le> faùoU MTvir d'oMeure en noD oimagc : . 

Car louL parle d>« l'nDiTtn; 

Iln'est rien qai n'ait «n langage. 
Flui éloquents chei tax i^'Hb ne spot Hua met r 
SI ceux que J'ittlMduiR me trouvent <peii fidUe, 
Si mouceuTre n'e^t p«B on awei bnà audHe, 

J'ai du moins AiTert k cjieiniil : 
D'aulTpi pourront j nlHtrfe itne dtmifcm nuûh 
FaToris das aeûl léeatt, w^evtkl'tnimfriKt r 
DoTia«iinBRAel«{on^Ri'« laat- àmttmuiuj 
Soiis cet iDTefitbfai it Aat l'enveloii^Mi 
Mai) voMi>'»i«t-«{U« ti«pAc4ad>TinK'at«tpB: 
Pendant le doux eD^Oi' de mftMaM-iiIBiMsnW, 
Louii ibinU l'EttMpe ; M , d'tUMt 
Il conduit à lmï^lM]dti»Iii^MproiEu' 

Qu'ait jjtiiafa fermés luibdMttpte.. ' 
Favoris des -.eaii K/àitt, ce (out lï dca idjeu. 

Vuinqutluts du temps et de ta parjue. 



A ATONSEIGNEUR 

LE DUC DE BOURGOGNE. 



Je ne puis employer, pour mei ùhhi , Ht pvp- 
leetioB qni me xiit pliH gletiÈnie qne. U jùue. 
Cegoùt esqai» «t et jugemeu *t «olkleque *op^ 
fiiiut panritve d*^ tôntc* cho9e< qn-delk d ud ig« 
où ■ peine Im'sihici princel ssnWib toucbés de 
et qui le* cnTinnine avec le pliu d'éclatj tout 
cela , joint m dévoie de toiu o^icet !t U pusioii 
de Tom pldire, m'a obligé de voUs préaeBter lui 
durrage dont l'oripual a été t'adairAdoo 4e toni 
les «ièolM , Bumi^BB que celle île tenu .lei laget. 
Virai n>'a«cz mine ordamic de cootlilaeci et, «j 
ifooi mé pernlanes de le dire, il ; a dea lujeta 
dont je *oiM lui» MdcTible, et où vous avci \ei4 
detgrtceiqtiicait-itê adsiicée* de tout le inonde. 



3o8 A H. LE DUC DE BOUKGOGNE. 
. nous it'aTona plus besoin do consulter ni Apollon, 
ni Ici Hns«»,ni aucune lies dmnitùs du Parnasse: 
elles se rencontrent toutes dans le* présents que 
TOUS a fdits ii nature, et dant cette science da 
bien juger les ouvrages de l'esprit, à «jnoi todi 
joignez déjà celle de connoître toutes les règle» 
^ul y contiennent. Les fables d'Ësope sont une 
impie matière pour ces talents ; elles embrassent 
toutes sortes d'éTènemcnts et de caractères. Ce» 
mensonges sont proprement une manière d'his- 
toire où on ne flatte personne. Ce ne sont pas 
cboses de peu d'inportanee que ces su^ts : les 
Rnimanx sont les priceptenrs des hommes dan* 
mon ouvrage. Je ne m'étendrai pas davantage là- 
dessus : Tons TDjei mieux ipie moi le profit (ju'on 
en peut tirer. Si vont vons connoisseï maintenant 
en orateurs et eil 'po£t()S- vobs -voià connoitiex 
•fiGOre mieulE qnelipie jonr en bons politiqnei et 
■n bons généraux d'armée; et^ous.voiu m>ai- 
perec ans*! peu an cbcrii des peâsvnnes, (jn'aa 
mérite des actions. Je ne sois pas d^a tge à eipé- 
ter d'en' être témoin. Il faut qna je -ne éontanio 
de travailler soui vos ordm.> L'enria d« von* 
plaire me tiendra lien d'une imaj^natîon que let 
m* ont hSoiblfe ; quand TOiii"*«ahaiterez quel- 
qde fabltti je la tronvarai danslta ibadsrU. Ja 
Toudrois bien qne Toti» ^'païasiez .tsonrer det 
louanges digncs-du monarque qui feit m aiBtsnaut 
le destin de tant de peuples al de DMtons , et qui 
rend toutes las parties Sn roondruteutivM h mi 



A M, lE DDC DE BOURGOGNE. 309 
eontjniua , W ie> victoires , «e à la paix qui «emble 
>e rapprocher, et dont il impose les conditions 
avec toute la modération que peaveiit louhsiter 
noa ennemis. Je me le Égare comme uu conqa»- 
fant qui vent mettre dei bornes k sa gloire et il n 
puissance, et de qui on pourroit dire, i meilleur 
titre qu'on ne l'a dit d'Alexandre, qu'il va teoit 
les états de runivers , en obligeant les ministre* 
'de tant de princes de s'auembler pour terminer 
une guerre qui ne peut être que ruineuse à leun 
maitres. Ce sont i^es ssjets lu-dessua de nos pa- 
roles : je les laisse ï de meiOeores plumes qne la 
mieunej et sois avec nn profond respect , 



votre très humble, très obéissant, 
M très fidèle SI 



De LA FoatAirfa. 



.,,„Xoogk 



FABLSS.LIVKEXIL 3it 



LIVRE DOUZIÈME. 



A U. 1« 'Sac de Bourgogne. 

r Biaca, l'unique objet ânscnn deiinuiKH-idi, 

Souflrei que non enctiu parfnme vot autels. 

Je TOUS offre ua peu tard <xs présents de ma muse : 

La ans et les tiRTanx me aerrintnt d'excuse. 

Hoa estait diminue ; au lieu qa'i chaque ïnstaal 

On aperçoit la vtne aller en augmentant ; 

Il ne va pu , il conit ; il semlilf aroir des ailes. 

Le hëros dont il bent de^ qualités ai belles 

Dans le métier de H*n brAle d'en faire autant : 

Il ne lient pas i lui que , forçant la Tictoire , 

U ne marche & pas de géant 

Dan* la caïf iin de la gloire. 
Quelque dieu le retient : c'est notre EOU*erafn , 
Lui qu'un mois a rendu maître çt rain^eur du Rhin. 
Cette rapidité fiit alors nécessaÎTe ; 
Peut-être elle seroit aujoardliui lém^Taiie. ' 
Je n'eu tais : aussî-lHen lea Bis et les Amonn 
Re sont pas toupcoonà d'aimer les longs discours. 
De ces sortes de dieux votre cour se compose ; 
Si ne Tens quittent point. Ce n'est pas qu'après tout 



3ia TABLES; 

D'antres dÎTiot^ n' j ticDDcnt le liaut boot i 
Le taia et 1> raisoD j noient loute choie. 
Coranltei cà âeroicrs lur un bit où la Gm', 
- Imprndenta et pea drcoospecti i 
S'abandeanËreiit i da chamM. 
Qiû mélamotpliiMoieDt eo bita lei liumaÎDi. 

Le* compagnons d13Iji«e , «pria dût ini 4'>laniMi 
Enoical au gré da vent , de kur lort incennios. 

Il) abordènct nn rivage 

Où U GUe du dieu du jour , 

Cïrc^ t tenoit alort m cout- 

Elle leur fit [nndïe ua breavage 
Dffîàciiz , mail plein d'un funeste poison; 

D'tJxiTd ils perdent la raison ; 
Qndi]iie> momeats apièa , leur corp* et leur l'aïf^ 
Prennent l'ùr et le> tratu d'animout diSërenu : 
Les Toilï devenui onn, lions, éUphauUi 

Les tins mus une iDasse iaorau: , 

Le> intm nu* hik antre forme ; 
H t'en TÎt de p«tiw , iujifldm ut taua. 

Le seul tJljsse en échappa ; 
11 sut te défwT de la liqueur tiaitressv 

Comme il joignoît i ta sagesse 
La mine d'un héros et lo doiu entrctïeo i 

Il fit UDt que l'enchanteiesse 
Prif QD autre poison peu diUèreni dii ùen- 
Uue déesse dît lout ce qu'elle a dam l'ami : 

rdle-d déclara sa flamme. 
Ulfsse était trop fin pour ne pas profitec 

D'une pareille ïOnjoDCiure : ^ 

n DjMini ^'oB nndroit ti ut Cr«a leur £*uk. 



LITRE XII. 
M«ù U SODcIront-ib bien , dil la.njmplw, ac«pt« 
Allez le proposer de ca pas i 11 troupe. 
Ulyne j court , M dit : L'empoisonaeiue eoupi 
A Mm ranUa enoore ; H je neoi von» l'ofiii : 
Chen unii, Tontn-vom hounie* Ndereoii 2 
d déji la parole. 



Le lîoii dit , I 






le d'u! pas la t 
Hoi renoncer nra dons que je yieni d'aïquérir ! 
l'ai pîft et dmu , et met! ea pièc« qui n'aluquc i 
]e nik roi ; derieBdrù'je un citadin dllbaque? 
Tu me rendni pcot-jtre cddot «mple soldat : 

Je ne tcui point cLauger d'état. 
m jsse du tÏMl ravit à l'oon : Eh I sud Ain , 
Ohddk le Toiii fait ! je t'ai tu si joli ! 
Ah ! Traiment noa> y Toici , 
Reprit l'otua à a manière : 
OaMne me vmik fàiti Domma doit toe nu oan. 
^ t'a dit qu'une fenne est plus belle qu'une Butnl 

£M.ce i la tienne i ju^ de la nAtre? 
H m'en Hppett e «oi jeux d'une onne mes amotui; 

Je TÎs libre , content , lain nul soin qui me preut ; 

Et le dii tout net et toui* plat ; 

Je ne leax point changer d'état. 
Le prince grec an loup tb propoeer l'affaire : 
U tni dit , an haiard d'un semblable refiu ! 

Camarade , je suis confus 

Qu'une jeime et beQe bergère 
Conte Bui icbos les ([^titi gloutons 

Qui t'ont bit manger ses a 



3i4 FABLtS. 

Tn maiurà un* hannéte vi*.' 

Quille ces bail , el redsTiin , 

Au lien de loup, faomnie dehù 
En est-il? dil le loup : pouroioi, )t t 
Tu t'en ïien» me traiur de ' 
Toi qui parte*, qu'«s-tu?H'«imz-Ti>iu pu, uiME 
Muigé CCS animaux que plaiol loal le riUige 7, 

Si j'étoia homme, paru foi, 

Aimenus-je isoiiu le carsap? 
Poar un mot qnelqiiefùil ia\a vont ^tnoglo toiu : 
Ne votu ttet-Tous pu Vua i l'oatTe dn lonpi 7, 
Tout tnen conndà^ , j> ta laultais ^ UinatM 

Que, scélérat pour Kclàal, . . 

Il vaut luieax étra ou loup qu'us ^-■■*"" : 

Je ne veux jiainl cbauger 4'^ibl 
Uljrsse El ï tout une mtait tcmouce : 

CliacuD d'eux fil- mâme r^BK, 

Ânuinl k grand qna le petit. 
Idlibané, 1» boii,saivn letn applAit, 

C'êioii leurs délîca auitâpie* : 
Ton) rSDonfcicM au los des beUn aeàoaa. 
Ils CTO joieDt s'aftanchic laiianl Inui fauifttg t 

Hi «igicni esdavat d'em-m&nei. 

Priuce, j'iurois touIu Toui chaivr iip:Éiqal 
Où j e puise tnëler le pUisaut ï l'utile a 

C'éioii soni dame nn bean pgDJtt., . 

Si ce choix sût *trf &dle. 
Les compagnons d'Uyaae cafiB'iraDnlf&ni: 
lie onl Airce paiEib «a ra hof nniien , .. 

Cens à çpii j'iuipDse poar fâae • ■ 



LITRE XIL 



Il CB4T CT LE* DEUX MOIBEinX. 

A M. le duc de Bourgogne. 

IJHcbai,ciinl«iiiponind'ua lôrt jeune moInMu, 

Fat logj prés de lui dèi 1"redu berceau: 

La cage el le piiiiier avaient mfanes p^nalei. 

Le cliat étoU souvent sgaci; )>.^r l'oiseau : 

L'on l'escrimoit du bec; l'autre jouoït des patei. 

Ce denûer (imtrfob épari^ût son ami , 

9e le corrigeant qu .1 demi : 

n se fAt fait ma grand scrupde 

D'armer de pointes sa Kride. 

Le pwMiVBa, moiiu cireoni^ect , 

Lui donnoit force coups de bec 

Ed H^e et discrète pemnne, 

Maître chat eïcuaoit ce» jem : 
Entre amis il ne faut )amsis qu'on s'iibaodomie 

Àia traûs d'un counoui «^lieBi. 
CoDune ils se coonaisioient tous deux dit lenr bas i 
Une loDgue habitude eo paix les m 



Quand un moînisu du ToifiinH^ 
S'en Tint les visiter, itsD Ëtcompagusa 
Du pétulant Kenvt et du sage Raton. 
Entre les deux «Hanx il arriva querelle i 



Slô A FABLES. 

Le moineau da voUId vîeodra manger le ndtra! 

Non, de par tous les chata! Emrant Ion aa conlwl, 

U croque l'iitraiiger. Vraiment , dit maître cbit, 

Les momeadi ont un goât exqaii et dâîcM ! 

Cette réikiiou Se auui croquer l'aune. 

Quelle morale pnïs-je înfértr de ce fait ? 

Sans cela , toute fiible ett aa œuvre impailàit. 

J'en crois voir ipieliiiies traits ; mais leur ombic m'aluuK 

Ptinca, TOui les aurez incontlDeot troUTës : 

Ce MOI des jeiû pour vous, et dod point pour mt nom} 

Elle et Ma xean n'ont psi l'esprit que youi avei. 

IIL 

U ti hoiDine accumuloit Ou lait que cette eirev 

Va aonvent jusqu'à la fureur. 
- Celin-ci ne songeait que ducats et piitala: 
Quand ces bieni sont oiiilà , ye tieni qu'ili lont fnl«Ie«. 

Pour lùftt^ de son tnsor, 
Kotre STaie habitoit un lieu dont AmpUtrile 
Dëfendail sm voleurs ds (ouK* part» l'iiboi^ 
Là , d'une validité tdon no! fort petite . 
~ El selon lui fort pandc, il emassait toiqaait l 

Il pasaoit lei nuits et les iout 
A compter, calculer, lupputer lana idlclie , 
Calculant , «uppuUDt , comptaut coaiM i la. tiche , 
Car il ttouToit toujonn du m^GOiupta ï «on &it 
Un grosiings, pins sage, itnoB.UDS.qae toomiittfi 
letoit quelquas doubloiii louipois. par la Cmétttir 

Et lendoit la compte imparfait ; 



Livre x.ij. 



Permettoit de Iumct rargeui snr le coinpttnr. - 
ITii beau joiu doa Berbnu'l an mil dan* la ptosét , 
D'en lalK «m ucriSca an Itqoids madDit. 

Qutfil ï, moi , lorsque je emopm 
Lea plaisn it ce «nge h ceux de cet axare. 
Je ne uii bonnenieiti auguB] doaner le prix : 
DoD Benrand gagoeroic pria de cerutn* npnls{ 
Ica raisoiia en seroicnt tnp longua i d««hure. 
Un jour doQc IWinul , qm.ne aongeoit qu'k doïKi 
DétachùtdantincGaa, tantâLquIqne doublon, 

Vb iaeobtu , na docatoo , 

Et poiaqadqoe noble li.la nne; 
fpiouToii toD Adreue et la force l')ti«r 
Cn manzmut 4e miul ,. qui se font souhaiief 

Par W humai» *w toute choac. . 
S'il n'avoit muada >on comptaur k la fin 

Hntra b clef dao* It aenura , 
liCi dacau,win>i<ii| unu pria le aihœ diemia . 

Il Ua auToil fiiil tou* voler juaqu'au denûer 

Dant U gnuflVe enrichi par maint rt maioL imrrag«. 

Dian veniU« prétnmr inaiiit et maîoi Gniaciw 
Qui n'anjiiit'pw «dllenr usa^ 1 



iJtt ij«e les chèvrea oM 
Caitaia esprit de bbené 



3iS FABLES. • 

Leur fùl c&erdiM fbrtuike ! ellv toot tavtyjiff - ' 

VerslMcadMitidapïnuvf^ . :. .. 

Le» DniiIB fr^qucDtÀ dCB bnmania. 
lA, s'ils" quelque lion-ïsMiOBle et »lii«ïli«»iWi 
Va rocher, quelque siOBt[>eBitti]l en pneipio», 
C'est où ces dtutMf vont promener lewrt ctpâce» ': 
Kien ne peut aiifteT cet aniiPBl grimpMM. 

Deut ditiTces donc s'emBoâpant, 

Toute» denxajaot pâte blanclie, 
QoiltèreSttetiMIJ'prts, Aaoamdetapart; .- • 
L'nue vettt'sùtra aUeil pour iJBclqiK bon haMii 
Un roisseau se rencoolre , et plKU' pont UM ^andw. 
DeaxbeleiiesïpeiqeamoiBiitpaMé'delnet . - . , 

Sur eaipiiDt : 
D'aiUeuri, Vwtd« rapide et le iiwutin. iroKiBd- - - - 
Dévoient &ire iremUsT de pew m amanoM. ■ 
Malgré unt de dai^Gr*,l'ime de cea puhonnM 
Pose DU pied sur lu pLmEfae, «t l^Aeiab Ul tnliat. 
Je m'imugino v(Ér, arec Iiouia-lv-Gmad, 

Pbilippe-Quatre cfiD.dnaiiatt. ■■. 

Daiul'iledela'Can^rence. - ' 

Alnû»'«vao{ofcntp»4pati ■ - 



Qui , toutes doul Aant fiirt fiéni , 
Ver» le milieu du pont ne ut ronlurtiit p» " 
L'une à l'Hatre céder. Elles SToient la gloire 
Decouipter dam leur race , 1 ce que dilfhistj 
L'un* , cenaioe chërte , au mérite san* pair, 
Toal Poljptème fit piëseBl k Galalée i" 

Et rauire,IaclïèTre Jjnalchée 

Par qui (iit ncxuri Ji^tsr. 
FntU d* leculet, leur duite fnt «oBOMWl I 



À H. LB DUC DE BOURGOOSC, 

^i avoit demandé h H. de U Fontunc iine f»bl* 

f Ona plaire aa jeuBepriiicc bijai U RaHHh' 

Destine un templa ea nu» ëciiii , - i , < 

Comment compajerai-je nne fable vamàaiÊ < I 
Le cbal et la seurii? 

Doia-je icprésenler daos ç^ versHoe belle 
Qui , deuce en appareace , et loule&is cruelle , 
Va se jooani des .OEWB nue sca ehanae» ont pri» 
Ouïuae le chat'de la souris ? 

Prendrù-ie pMir tnjefles jetil de 1» PortMie? -< I " 
Rien De lui coBvient ndèiuc : et c'est fliose conmùfae 
Que délai MU- fhiitin-eeili qu'on croit' Milidi) - 
Comme le cbM hit b-souiis^ !.. 

tutroduirai-ie im roi qWeatrc ae« fàvaita : . > r ' 
Elle respecta seul , toi qui âxs sa; roUf t .- i ■ ■■ ' 
Qui D'RstpoJDl empAcbé'd'iHt monde d'euDemiK, ., 
Et quidnpIuagiMuanU.^uaiidillujplail, se jona 
Comme le dial de la Ipuiii ? 

Hais ÏDiensiblemeDt , dans le toutqile )'ai pris. 
Mon deneln se nooohtre ; et , *i )e ne m'iliaaai 
Jepourrois tout gttcr pudeplaslaagsiédi*! 



4n FABULES, 

K jeuce prinM abin u ioArait de nu m 

Coinin* le cbat de la tonm. 



U B E ^eiUM worit , de peu il'eip^nettce , ' 
Cmt néehit un TÏeui cbtt, implonot w di 
Et payani de raisam le Ramiuagrobis i 



De ma taUle, M de nu ddpeuM 

Eal-elleU cbwge ta celo^? 

Affuneroi*-)e , k votre >tù . 

L'bâte , rhûlçsse , et tout leur inonde ? 

D'un grain dé blé \t me aourrû : 

Une iioTx ine rend toute ronde. 
A présent je^iùts maigre; atlendf z «jtielqiie lesipi: 
BéaerTez ce repu à meuieurs tm cnfanu. 
Aiuti parloil au chat ta sourLi attrapa 
. Xr'wHia lu dit : Tu t'es trompa ; 
E*t-ce àmoiqueloo tient de temblableadisconnl 
Tu gaguerois auUnt de parler \ de^ (ourdj. 
Cliat , et Tiem , pardonner ! cela n'urlTe gutra. 



RIeur&, et va't'-entoul de cepM^ 
Hahinguer les khk* filaudièie*: 

tiei enfunta trouveront euro d'eiilne MpM.' 
Il tint parole. Et pour ma blile 

Voici le seni morel qui peut y tonrenir ; 

LcjeuiielW'ie'aaNe, et croit loatobteDÎt: 
La Tieillcue nt itt^MpaUe. 



I.IVB.I! XIL 



iLa pap plEin do c«fs un cetf tomtK mahda. 

Incontinent maint eemande 
Accourt i ion gntut It voir, le Mcouric, ' 
La coBsolcr du moioa : mnltitaile impoTtiuia. 
'Eh ! meuïenrs , Muts-moî moiuir : 

PcnnBttOT qn'en kaae ctmuniiDe 
La Panjue m'«ipÂlie, et finisMi tw (dm». 

PoÎDt dn tout : Ua ccnsulMeon 
D« ce triste devoir tcal au Igng 9'>c<{tiiltèr«nl, 

Quand il plul à Dieu s'en allèrem ; 

Ce ne fut pas aa» boire un coup , 
C'est-ï-dire tani prendra dd droit de pSlurage- 
Tont ic mit i broater le> boia du volainagc. 
La pitance dfi cerf en déchut de beaucoup. 

n ai ttouva plus rien à frirez 

D'un italntamba daBsus pire, 

Et te i4i léduil , !i la 6n, 

A jeùnn et Donrir de faim. 

11 eo coAle à qm voua redamc , 
MédedBa du oorpa et de l'ama! 
O lempa I â.mœnia ! i'ai beau cnel , 
Tout k monde *« fait pa;er> 



XjEbnisaon, le cBuanl, et la chauTC-aourâ, 

Voya«l uni uba qu'en ttftr pJtjri ' 

III fïisoient pedle fatoBe» 
Vont trafi^er bu 1oia,«t fenl boune Mimnuic. 
lli avoieni dei ODUploira, An fuMon, ies Ogenti . 

HoD mains Krùjnmiqa'iBUUigeali, . 
Des registres tsii< tt de née cl de iveane. 

Tout all>^l>la>i i^uind leur eatJilMM , 

Eii passaDl y&r cErialrig cndrgiEi 

Reiaplls (i'éCUeilacl fort ântttt , 

Etdeirajecui'.sdig'iale, 
Alk lout i'rnti,.,Ti'u un fend des lâigtsiu 

Qui da TorûiiE gbD» •rOmaa. 
Nomi trio ]Viu-.* iliaini rejntt iiiu<ïle ; 

Ou plulût.il n'en pouin poitii : 
Leplospilii roarcbandetlsasam «nhce point I 
Pour sauïor aou criMif, il fiut cacher B.(*m- „ 
Celle ijue, par malheur, noi geos amiitit soaKrW 
Ke put se ii;j>:irer : le eu fol àéanaeit. , , 

Les voilà s»at <-r>'dil, sans arçgcul, sans resioarce. 

IWtj à paner le Imnnet vert. 

Aucun ii« leur ouvrit te bonne. . 
Et le Bort ptiticii*il , et If» gro« întértM , 

Et les jcigcris , e( les prooèe, -i 



LIVRE XIL 3»3 

Le buiwofi accrochoit le» psMHi* i ttnw «mpi ! 
Meuieur* , leur <M»oi(-il , it grtte . apprmtB-Dou* 

En quel lien sont les niMrhaDdîae* 

Que cettaiiu gouffres dou» onf prise». i 

Le plongeon soUi les f ani s'en »lloi( les- ebndMt. 
L'aisean cAfluve-soiiris ii'o'nit pltu Bpproeliw 

Pendant le jour nulle (temeupe ; 

Suivi de sergents ï toute hCnre , 

En des ti-ous il «'allott vaAer. ^ 

ïé coDnoi» moinl detleur, qui n'est ni souris-ciaijTe, 
I)i buisson, ni canard, i» dans tei iws ttunî^, 
Hùi sini^ç Çîand seigneur, îui tous les jours sf fauïe 

Pat un eaealier dérobé. 

TIII. 

JjADiicorie» touipuoregsédanïl'uiiiï.eis; 

fiotre n)0i)de e(»,fot«n;t nùl^ enen^s divei-^ : 

Chéi nou» ceuç 4ée^ " p'»? ^""n H" W^'t*- . 
Commepconi p»r les ^lëiïwaU» ; , 

Tons ierei étounéa de ïnir qo> tqus nicfieçto , 
Ils seront ap|)oinlés contraire. 
OBBefft.aflattÇfoieHtîts,. , „;„., 
Combieuietres 4* '"W*-^'»W, , . . 1, 
Se fonj iw 6WÏ W if^wi'? ' ..... - .. . 

Autrefois no V(gis pleii dt oMens ei île elia» , ' 

Par cent an^ r^dus en roifie sukniMh ; 
ViltoBtiaer toà» lents-a^u: 

Le niaMrë aj'iiit rigli leur. emiAii. .-leo». r«P" i 



Cetu nnioii ndooOiÀprasquefnMnieUe, 

Ëdifioil touk In '^oisîi». 
Eufin allé eau*. Qudqne plai de potage , 
Quelque et , par jnéSbtact , à quelqu'un d'eu doDBr 
Fil que l'antre pwti t'en Tint tcut foiteoé 

Re^H^Kuler un té outrage. 
J'ai Ta d«i chronigtieBn attribuer le cai 
Aux passe-droit» qu'aToit une dùenne «O géiîiic. 

Quoi qu'il eo smt , ttt iltm» 
Hit en combustion la salle et la cuiiine : 
Chacnn se déclan pour tort Att , pour son 'Aien. 
Ou Gt ub rj^emeol dont les chats se pltùgnirent, 

£t tout le quartier Aouidinnt. 
Leur avocat dîaoit qa'3 fàUoit bel « bien 
Recouiii aux arréu. En Tain ils les dercbittDl 
Dan* tm ooin où d'doid lenci agents lescadiirent; 



lAutw procès nouTean. La penfAe sonriquois 
Enpiiiit: maint Tien dut, fin,nibtilet narqo^, 
It d'ailleuneo voulant à toute cens tacA, 
Les guetta, les prit, fil maîn-bUse. 
Le m^tre du logia ne t'en trcava que nneox. 

l'en Ttvieiu b mou dire. On ne voit sgoa les d«iui 
Nul animal , nul £ti« , ancnne créature , 
Qui n'ait son opposa : c'est la Im de naUire. 
D'en chercher la nîsoa, cewntaoiul supaiflus. 
tSeu fit btev ce qa'H fit, cl je n'en sais pas piui. 

Ce que je aaia , c'est qu'aux ^nMaet.paioks 
Ob en Tient , «WU4 liCD] pini dct Ws.quKI* iia ten 



LIVRE XIL 
ouDi , a TOHi &udroit «Dcon it loi 
ReDTOjcr dm lu bwbwaln. 



iJ'oii TÎmt que penonne en 1> «ia 
K'eit latiifaît de «m «Ut ? 
Tel voudrai liïeD èat wlikt, 
A qui le tolàat pone «Dvic. 

Certuia reaatd vaolpl , dit-on , 

Se faite loup. Si ! qui ptut dire 

, Quepourleméiierdemoulon 

luuaii auGon loup ne lonpire 7 

Ce qui m'Anmu Nt qa'à huit eni 
lin prince en &lile ni mia la doM , 
Pendant que août msa cheveiu blanct 
Je fabrique k fotee de tonp* 
Dca Tera nunai souéa que h pniao. 

La trùti dani sa fàMe leiuà 
Ne lont ea l'ouvrage du po^te 
Ni tous ni si bien eipriioés ; 
Ea louange en cil plus compUtc. 

De la cbaDter anr la mtuette , 
C'eat mon talent ; tnaia je m'attenda 
Que ■ii(»i hëroa , datu peu de (empc , 
Me fèia prendre la tmmpette. 

Je ne a>ii* pas on paod {wo^iits. 



3aB FABhtS. 



Qu« bientôt tes âiiMgli»iMis 
DenUDdcronl pluiieun Hom^ra : 
Et ce tcmiM-<d a ta produit gutn*. 
La'aaàtii à part toiu cet mjttkwtt , 
E«a;aiu de ceatcr U tM* >vsc luocit. 

L£ rénaid dittiii lanp : Vovte char, pour tow iBeli 
J'ai (ouvcntun vieux coq, ou da maigrci pouku : 

C'est una Tiauile qui lae taue. 
Tu faia oieilkurt chtrc anc DH>m> d« bataid : 
J'approche des nudjons ; lu le tiens à l'iicart. 
Apprende-nK)! ton métier, camaïade , de giac« ; 

Rend^moi le prenûcT de ma race 
Qui foumisK soa cioc de quelque mouton grat : 
Tu ne lue mettras point an uonÂire des îngcats. 
le le veux, dit le loup; il m'nt Stonua iBÏenfiin, , 
Altana preudre la peau, lut t'«n rev{Uta^< 
IIiTout;ei le loup dit: Vui«i GonBieiKaW faii». 
Si lu TCux ùcartec In aiïëai 4<>.tw]ip4Mt. 

Le renard, ayant loii Upo^il, 
H^pétoit le* leçons que lui donuoit «on miitre. 
D'ïboEd il s'y prit mal, puis nu peu mieal, ptiù biei, 

- Puis euJin il d'^ manqua rien. 
A peine il fut instruit autant qu'U poUToit l'iStra, 
Qu'iui troupeau l'ipprodia.' Le Douvïan toup 2 <:olin , 
Et répand la terreur duu Ifô lieux d'alentour. 

l'cl , véiit de^ armes d'Adiillf^ 
Patrocle mit l'i^aime au camp et datiB.)B rille ; 
Mèrei, bnu et vie)Jlaidi, au temple couniitut.tuUi. 
L'oat du peuple bêlant <7ut voir cinquante loups : 
Cbicu , berger, «I K*Hpaan, t|HM ftûl T«i* 1< 'vÛlage, 



LIVRE XI 
' El lûue >ciilciieiii a as Ir^hi p( 
I^ larroD t'ai Miiit A quelque) pH d« là 
D (otendit cIiaDUT on coq du voiainagi. 
Le disciple nuncAt droit m coq s'en al)*, 

Jetaot bm n n^ de clsue, 
OoUianlleabnlMa, te*le^iu,le régem. 

Et courant d'un pai dUigeiii. 

Quewrt-ilqu'oE «e conirefaae? 
Prétendre ainsi cliaiiget est une illuwon : 

L'on reprend sa première Iran 

A la pieniière occasion. 

De votre «tprit, que nul autre n'égale, 

■Voui m'aïei donné ie viiei, 
Le dialoyu M la morale. 



XjEi sagei ^elqDefbit , ainii que l'^crevi»*, 

UucbeHt i recnlom , lotUDent le do* n port. 

C'ot l'art des Tuatelûti : c'est anisi l'artilice 

De ceui qui , pour counir ^Hque pdwant cUfl, 

Envisageut UD point directement contnire,' 

£l font ven ce Ucu-là courir leur adverMiié. 

Mon lujet ett petit, «I accMsoiie e>l grand : 

J» poniToii l'appliquer i certain conquérant 

Qui tout leni déroncerle une ligue à cent ttto. 

Gequll n'entreprei>d-pB*,el ce qu'il enlt«pivad, 

N'eu <r>bord qn'na mocI, puii dtTÎeDt an canqutiM. 



r.oogk- 



3a8 FABLES. 

Ed <rem l'on ■ )«• y OKI lur ce qu'il vent cacher, 

Ce «ml uréu du Sort qu'oo ne peut eiqitclier : 

I^ tan«at à la fin devient ioBiirDioiileMe. 

Ceoi dieu loiit impuissant) contre un leul JHpWr; 

Louis et le Destin me semblent de concett 

Entrainer rnaivcn. VeuoDS h notn Iklile. 

Mim ëctevisM on jour i m fille diiolt : 

Comme tu vu, boi) Dieu! tw peux-tu mirçlier di-wt? 

Et comiDi TOUS allez Tons*niSme ! dit la fille : 

Puia-je sutrtment mardier que ne fait ma familte ? 

Veul-DD <{ue i'ailia dnut quand on j Ta toitu ? 

De tout exemple domestique 

Est uniieiwille, ei s'applique 
En)ûeo,en mai, en tout; fait defaaga, des sol<; ^ 
Bejucoup plue de ceui-ci. Quaot i tourner le dot 
Xma but,}'; reviens ; la méthode en enbounn. 

Surtout au métier de Bellone : 

Mail il faut \c faire ^ p«>pa«. 

XL 
«'ksle nt t* iiw 

i-i'AïaiR, reine dnaiis, née HBif;oiU ^e, 
Ufffrcutei dltamenr , de langage et d'oprit, 
Etdlubit, 
Travenoïênt un bout de pniri^ 
Le basard les asce^able en nu coin dâounij. 
L'agace cet peur i nui) l'^c, ^aal fort bien dii)^> 
La raasure , et lui dit ; AUoni de compagnie : 
Si la maiti* des dieux agaex ■oaTe.al ('eqnw* , 



LIVRE XII. Say 

Lui qiù fpaitrae VaaWtrt , 
J'tn pDÏsbim fuirp aulmt, moi qn'oD uitfaîl« «en. 
Eairetenra-moi donc, el bbds cccémniiiF. 
Caquet-bon-bec alon de [iiser sa plus dm , 
Sur ceci , aur cela > sur tooL L'hounne d'Horace, 
Disant le bien , le mal , h traren champs , n'eflt sa 
Ce qa'en faîl de bahîl j «avoit notre agace. 
Klle ofl« d'avertir de tout ce ijoi m passe, 

Sautant, allant de pLice en place, 
Bon espion , Dieu sait. Son odre ijant jlëpla , 

L'ngle lui dit tout encolure: 

He quittez point votre séjour, 
Ciquet.bon-hec, m'amie: adieu; je n'atc[ue faire 

D'une babSlatde h ma cour: 

C'est tu> fort méchaot catacttie. 

Blnrgol ne demandoit psi nûeul. 

Ceii'estpascegn'on croit, qne d'entier cbeilM dicta: 
Cet houDeur a souvent de mortelles angoisse*. 
Redisenra, espions, gens à l'air graoieui. 
An cœor tont diBïrent , s'; rendent odieux : 
Qooijqu'aiDsi qtie la jne il faille dans ces liem 
Porter habit de deoi paraiwes. 



A S. A. S. H. le prince de Conti. 

UOMMelesdîsiusoDt bout, ils veulent qae les v>U 
La MMU>l aussi : c'est l'indulgence 



33o FABLES. 

Qui fait I( plus beau de leiin ilnnH, 
Non la doacctm de là vengsimce. 

Prince, c'eM votre arii. On uit qne le cnorroni 

Achille , qui du sien ne pat se reudrc mailre , 

Fut par-li moim }i6os que tous. 
Ce titre a'appartieDt qu'ï ceux d'entre lei hommM 
Qiu,camiiie en l'ige d'or, font eeal bieiu ici-bai. 
Peu de grands tout ah tel* en eet ige ob non» •maiH 
L'uDiTen leur uit gré dn mal qu'ils'ne font pai. 

Loin que roos sniviei tes eieni[dei , 
Mille ac(e!l généreux toui promettent im ton^ei. 
Apollon, dtofen de cei angles liem, 
Pr^nd y e<3iîiier Totre nom sur sa lyre; 
Jeuisqa'on vaut attend dans le pabia dn dinx: 
Un siècle de sëjour doit ici vou< luffire. 
Hymen vent séjourner tout un siècle ehei tous. 

PuistËnl tes plaian les plus doux 

Vous composer du deslii^éCs 

Par ce tein{«)i peine bnrniies! 
Ella princesse et vous n'en mëritei pMlDoiiu: 

l'en pnndï «sdianimponr témoin); 
">. ' Pour témoias j'en prends les raerreUlM 
Pir qui le del, pour vous prodigue en ses présents. 
De qualité qui n'ont qu'eu tdds seul iean pareiltet 

Voulut orner vos jeunes ans. 
Bourbon de mui esprit se* grjces sssBasomt; : 

La ciel joignît en sa pcrsaniie 

Ce qui nitse iaiie estinur 

A ce qui sitît se foire aimer, 
H ne m'a[^rtieM pas rïËuleE rotte {oie; 

le me tais donc, et vaiiTimer 



Ce ijBÈ £t nn m»t»n àt praie. 
Dd t *" ~Q , de son ntd antique pouesicur , 

'Dt pria >ir |iar un cbaisnir, 
D'en h au priucs un dun cet Ijcmtne le proport. 
la rantë du faii dunnoù piii ï U choie. 
L'oùem , par le chasieur humblement pr^ienlC , 

Si ce conte n'cït apocrjplie, 

Tb lODt droit imprimer u grifb 

Ssi le oez de u majeité. = 
Quoi 1 niT le nez du roi 1 = Du roi mémt en penonnt. b 
Il u'iToit doDc alors dÎ icepire ni couronne ? = 
Quand il en anrait eu , ç'auroil été tout un : 
Le nez rojal fut pris comine un nez du commun. 
Dire àt* ooarligani le> clameurs et la p«ne 
Serait le eonnimer en eSiirti impulsants. 
Le nn c'éclita point ; let cris «ml iudécenls 

A la maiolé souvenine. 
L'iHsean garda son poste : on ne put seulement 

Hlter son dëpan d'un moment. 
Son maître le rappelle, elciie, etsc tputmenlc, 
Loi pr^Qte le leurre , et le poing , mnii en- Foin. 

On crut que jusqu'au lendemain 
Le maudit animal & la serre insolente 
^ Riclieroit là malgW le bnul , > 

El sur le nez sacré Toodntit passer la m>it 
TScher de l'en-urer irtitoii sou capiice. 
I! ^itte enfin le roi , qui dit : Laissez tHcr 
Co milan, ^celm qui m'a crû régaler. 
Os K sont aoluitté* tous deux de leur 'oflïce , 
L'uDeiimi]»n,e»ranlVeeiicita;ec des Ixiis: 
P^anrmoi, qui sais comment doivent «gii let n>is. 

Je If = alTriii-liis lîu suppTir-p, 



33» FABLBS. 

El U conr d'admirer. Les courtiiaiu titû 

£liv*itt de lels faits pat eux si mal BuiviL 

Bien peu , mime dn niis , {irendroieDt un lel nradt 

Xitile veneur l'éçbappa belle; 
Coupables Kolemenl, tant lui que l'aDinal, 
D'ignorer le danger d'appiof.lier trop du maître : 

Ils n'sToicnt appris H conuoilte 
Qve les liûlea des ]>oa; etoit-cr uii si graod mal? 

a l'arenlure. 

Ne loocfae *ui aninuui pour leur uof jucher : 
Le tiH mémi feroit lerupole d'j toucher. 
Savon^ntnu, diient-its, ai cet oiseau de proie 

K'*toit point au siige de Traie? 
Peut-être y tint-il lien d'un prince on d'un h*r»t 

Des plushuppésel des plui hauts; 
Ce tpll fui autrelbiB il ponira l'*Cre encore. 

Noua croyons, ai^is Pythagore, 
Qu'avec les animaux de forme nous cbaDgeoui ; 

TanUtt nùUni , tantdt pigeons , 

Tantdt bnmlÛDt , puis volatillea 

Ayant dam le* ain leurs famille*. 

Comiae l'on eon|e en deux Eaçoa* 
I>'acddent du dusseur, voici l'autie manitti. 

Va rertain fauconnier ayant pris , ce dit-ou , 
Ail chaise un milan (ce tfoi n'arrive guirel. 

En voulut au roi faire un don , 

Comme de chose singulière : 
C>cas n'arrive pas quelquafbii en cent aluj 
C'ett le son nr» dlika de U ià 



LIVRE xir. 
Ce àuaaear pcne tbuic un gros de co 
Rtia de zèle , édianSë , «'il le fut de u tia, 

Far ce parangoD dea préseati 

Il crojoil sa fortonc faîie i 

Quand l'aiiiiilei p<Hie-BonDetla , 

Siav^ encore et tont giDuïer, 

Avec «e* onglet tout d'acier, 
Prend le nei dn diasseut, happe le pnurra ùr*. 

liui de aia; chacun de riie , 
Monnqae et eonrtiaaiii. Qui n'eût ri ? Quant i jiMJ , 
Je n'en eiiue quitta ma part pour un empira, 

Qn'im pipe rie , en boone £>î , 
Je De l'ote assurer ; nuii \e tieodtois un ni 

Bien malheureux s'il n'onii rire : 
C'eu le jdaiûr dea dieux. Malgré son noir iouci , 
Jupiter et le peuple immortel rit aiuû : 
H eu Gtde<édats,!icequedit riiiitoîre. 
Quand VulcaÏD, di^iinaat, lui vint donner ï boire; 
Que le penpk immoitel le montiit uge ou nou, 
l'ai changé non sujet avec guate raiuii ; 
1 Car, puisqu'il s'agiide morale, 
Que nous çùt du chasseur l'aveature fatale 
Enseigné de nouveau? ).'on a vu de tout tempa 
l*lni de sou faucenuiera que de rois ipdulgeali. 

XIII, . 

Aux tram de iod Huig, uavieiix hôie des bois, 

Reuard fin , subtil et matoi} , 
Blessé par des chiuieun , et tombii dans la fange , 
iutrcfui* attira ce par.inîte ailé 



'5>4 FABLETS. 

Que DOW avau nMuclie appaW. . 
Il accnioil le> disDx , et tnni*oil fcrt ânDga 
Que le lorl II ut point k vonlAl alB^ct, 

Et le Ht nu; moacbe* roauger. 
Quoi '. K jeler >ut moi , mr moi le plai hdnU 

De toiu Ici bAtv d«a krèu ! 
Depuis quand la renardi aontrili un ri bon taeti? 
El que me wrt bu queae? eu-ee un poids înutilaT 
Va, le del le CMilbade, inio 

Que ne vit-nt aa le co 

Cn bérâton da Toiûni 

Dans me* TCn Donvcai 
Toutut le délirer de rnnportUDÎU 

Du peuple plein d'avidilé : 
Jt les vais de mes darda enfiler par ccDUmei , 
Voisin renard, dit-il, et temioer letpânea.- 
Cardc't'en ti^eb , dit l'autte ; ami , ne le £ai« pas i 
Laisse-Jej , je u prie , atheyer leur n^»a. 
Ces aniniaui >OBt lotLi; une troupe nouTdk 
Viendroit fondre mrinoi, pins tprt et (dai cmellai 
Ifoiu ne tr^Tons que trop de mangeurs ici-bas i 
Ceux-ci sont coarlisans , cein-tà sbnt mB^itraU.' 
Aristote appliquoil cet Bpologne aux hommes. 

Les eiemplei en «ont commnns , 

Surtout au paji où nODi EOmioes. 
PIui telle! gens sont pleins , moins ils sont importun*. 

XIV. 



i. OOT est m jnère dans l'Amour, 
Bo Otehas,son carquois, mu flambeau, ■ 



LIVRE.X.ri. 
Ce n'en pai l'ounige d'un jom 
Qna d'époûer caiie idnce. 
Je ne |)i:jtiiidi doue point lout «ipUqncr ic 



CODUDCDll't 


ive»gl 


«lueToici 




(C'e<tuodiEa),o 




nt,di»-)c,UtMrdlt 


Il lumière; 


Quelle HÙte eut ce 


DUI, 


qui peul-élre w u. 


1 bien. 


J'enbùiugaoïitt 


sanl, 


,«i.edMdenU>. 





La Folie et l'Amour jouaiinl UD jour ei 
Celiû-ci n'étoii pa* encor privé duyefu- 
Une dispuu *mt : l'AmoiH teul fpt'oa tucmU* 

U-dettui le «nueil dea dieux : 

L'autre seul pas Upatieacai : 
Elle lui doDDe un coup si fnijnu ■ 

Qu'il en pod la chrti Ae* cUvX. 

Véoos en dsmaodi TengMoea. 
Femme et mtce, il suffit pot» ]agndetes,«M-' 

Im dieu* tm fimat ëtourdia, 

Et Jupiter, et EiëmiM, 
Et le* iugei d'enlér, esSii toute U bfnde. 
lUIe teptésenla l'iSaoïmité du cas ; 
Son âts,saasniihâKiQ,nepou.VQtt,IiiJn.ililpM.: 
Sulle peine n'émit pour ce criioe asseic g>wi4» : 
Le duminaga devoit <tre aussi répvi. 

Quand on mllMen ooiiùdaië 
L'intci-ét du public, celui de la parUt^ 
td léiulut enfin do la ntpréme cou. 

Fut de candfunner la F^U« 

À. leriir de ouid* i l'AtaoNC. 



A midame de la Sablière. 

J ■ roui girdoù bb umple ditu me* Ttn: 

Q a'cDl fini qn'artcqne l'aDivera. 

ixrjb ma nnn en fendait U durée 

Sur ce bel art qa^ont 1h dîna inTMCé, 

Et nir le nom de la difidiri 

Que Amus ce terqile on aotoit «torée. 

Sdj le portail j'snntig ces moU Anlui 

PAUI9 SACtt DE la silssE la» : ' 

Ban celle-ti qn'a Judob i Ha gage* ) 

Cor limon même et le mahre des dieux 

Serviraient l'autre , et MToient gknlnix 

Du Mul honneur de portei aea BieHaga. 

L'apDtU&ue II la voûte «&t para : 

Là , tout roi jmp« en pompe eOt ëlé TU 

Plaçant Irii aoiia on daii de lumière. 



Toute u Vie ; agréable malître. 
Hais peu fi^pde Su ces ëvènemenu 
Qm des étala fiint les renrenemeoti. 
Au fond da leaiple edt été aon image. 
Avec Kl traits, «miotirii, se» appas. 
Son lit de plaire et de n'y penser pas, 
Ses agréments b ipii tout land hommage: 
J'aurois fait loit à aea pieds des mortels , 
El dos héros, des demi-dieux meon , 



L1TRB m. 

Mima dn^«ù 1 ceque le monde ■don 
Vient quetipufbii parfumer k* imdk 
JTcoMe tu les jeta fait briller de ua anf 
Tant lea tréaon , quoiqu'iinpirfailenKiil : 
C« ce raur'vif el tenetre ïnriiiinient 
Ponr *ea -tmia , et Don poiDl eatmnnil ; 
C*r cet eaprit . qui, ne da finmineat, 
A beauté dlbomme ivecgrlce de tcwaae, ■ 
Ieiepeulpa9,coiDnieouVeBl,eipnBMn 
O Ton* , Irif , qui wvec tout ehermer , 
Qui MTei )ilaire>eD <■■ degré (uprénie , 
Voiu^ae l'oa ■âne A ftffA de »i-nxésM 
(Ceà loit dit HDt xd Htupçoa d'Binnbrt- ' 
Cat c'eat u D mot baïuii de niCre «nie , ' 
Laiuoiu-le donc), sgrto que ma lùia* : 
Achève un jour ceWtdbaBdlie coofluBi - 
J'eDaiplK4d'id4«tttt_|>«nin',' "■ -- >" 
Ponc ptui de grilceî4u>-def9iit.d'Df «ajaii. 
Oill'ainitié'daniie.de'telleaimquel,!. :: rc 
Et d'uQ tel prix, que trop linpleT^I .ir ' 
Peut quelque ienp»'Bmaiif r «otie Mptit. < 
NoDq»e,G«dMpM««nlreiiiai»iqiifa: . 
Ce que cjiesc lonanoui rofoneslniMti 
ITett pu un rai-qui ne lait point ainrt 
C'est un nunel ({«aailmettre M TJe . 
Pour MB ami. l'en loi* pea de *i Ivim. 
Quure minam, Tirant de oompaiDiie , 
Vont au bunuini eu donnei dei lofODi. 



Mail quoi '■ Vbutaae lidcaunc taÛQ toulM OUNUi 

Sojci n BÎUeu dM dànitfv 

Au Ibad da an», ■« btui dtt lùi) 
Wne n'^ïiterei point us ambûdi» M e riB fc 
L« gazelle t'aUgk âiMUa imocmuoeat ( 

Quand nu fUcn, mandil îniEiiinieiit 

Du jihinii barlwcs d<a bommei , 
Vint sur l'herbe évcntn lu tTxnde Ml pa*. 
Elle fuiL Et UrM, illimia dB,r<pu, . 
Dilaui amis-nàtaoU 1 D'aà'vleat qua uoita na loi 

AujourMœ qaa-trati tneniétit: 
Lt g»cUe d^ii.Dou) a-MlU onblM I - 

A co'pKtilE* > U Mruw 

S'&ri(,atdlt:Ali!ai ilïMii , 

Coatme on coiboûd'aîkapiiUlnrilÉi. 

Tout A;«! pu i« m'cM ini> 

Apprendre an màsi itli«lir>a«Mi4*ï 

Quel iccidnn ôtnt Hicttéa. " 

Notre côtnpasaaitti piodil^tqr.t - ' - 
.Car, kr^ard^iœiir,i)ciib«»D«iea»inS*'- - 

Le corboaa.patt-à tire-dkilti: ' 
Q Bpciv>it df lam l'iniprode»Wi ya » U >t 

Priae aujBè^ctuUJtinBeaMetd. ' 
11 retourne avenir Ici awma k l'inMMb 
Car,deIu1dttnaiider^aâd^poutqtMi,McaMn 

Ce moltiur-csi looibc nu eUc. 
El perdre en Tains diKoun cet nlilemmeBI, 

Comme eOa 'bit uBiiultnd''teIl4 

11 avoît trc^de jii^Diat. 

Le coiLsiu dOuCTola atianalK 



LITRE XIl 

Sar lOD ■•ppntt'lM'troigiram 
TîenDCDt cxilueU. Dmi loiu d'arU 

De H traïuportfr sons roulis 

Au lieui oliU giielle tat prise. 
L'autre , dit le corbtau , gardera la lo^ : 
Aue ion marclier lent, ijiwnd tttiveiDit^lla ? 

Après U mort it In gazelle. 
Cm nuti k peîiiF diti, ilia'ea vont lecoimi 

LeiM" ' tièit et Rdèlf compagne , 

Pauvre chevreiiï de inontnjiM. 

La tortue J ToutuI courir : 

La voilà coiunif eux en campagne, 
Handiitant tet pied* court* avec juiite raiion , 
El la Déeesaitë de po'ter m niaî«on. 
RoDgonaille (le rat eul h bon droit ce Dom) 
Cuupe les wEudi du lact : on peut pemer la pie. 
Le lÂBiwnr vient , et dit : Qui m'u ravi ma proie 
RongemBilIe, tceimoi^.ie retiie eo on trou, 
Le corbeau lur un arhre , en un boii la gauU* ; 

Et le ebauenr, ï demi fou 

De n'en avoir nulle nouvelle, 
Aperçoit la tortue , et relient aon courrora. 

D'où TÎenl, dil-il, que je iDelTraie? 
le veux qu'ï nian aouper celle-d me défraie. 
n la mit daci ion ue.. Llle eût pajé pour loua. 
Si le corbeau n'en cAl averti la cbevretle. 

Celle-d, quittant *a retraite, 
Contredit la boiieiue , et vient le prëaenur. 

L'banine de auivre , et dï jeter 
Tout ce qui lui pewîl ; aï bieu que Ri 
Autour art riteitdi du uc tant 

Qu'U dÉlina aueot Tant 



3{a ,FA,BLfES.< ,. 

Sur qui l'imt fiindé le •otqnr du AtMtnl, 

Fllpaj conte qu'ainsi la chute t'ai pauëe, 

Pour peu que je vouliiue iuTi»gDer Apollon , 

J'en feroiii. pour. TOUS plaire, un ouvrage aussi loof 

Que l'Iliade ou l'Odyssée. 
Rougenuille lëtoit le prinàpa) lié^., 
Quoiqu'il Trai dire id cbaruu soil néceuaire: 
Fone-Diaisoa l'iofante j tient de tek propot , 

Que monsieur du corb^u va Ikiirc 
Office d'espion, et puis de meuager- 
Xm gazelle a d'aiUeua l'adresse d'engaget 
Le chasseur à donner du temps i Rongemailit: 

Ainsi cbaujn en son endroit 

4 qui dunner le prix 7 Au cœur, si l'on m'en etiMil 
Que n'ose et que ne peut l'apiiiié yiolente ! 
Cet outre sentiinenl que l'on appelle ^{luiur 
Mérite moins d'honneur : cependant cbaque jour 

Je le célèbre et je le chapie. 
Hëlas '. il n'eu rend pai luon ame plus contente 1 
Voua protégez sa s<xur,il auBîi; et mes vei^ 
Vqut s'engager pour elle ï des toni tout divers. 
Mon malice éloit l'Amour; j'en vais servir un antr*) 



U n bftchenin vi 

Le bail dont il avait en 



LIVRE XII. 3jl 

Cette perte ne put ,"ilût m Tépucr 
Qae U krit u'cu (M quelque temp* ëptrgnj*. 

L'homme euËu la prie humlilemeiit 

De lai laîuei lout doucement 

Emporter une imiqne branche 

Afin de faire un autre manche : 
II iroil emptajer aillcnn aou ^ne-pain; 
Il laiiuioit ddnul maint ch&ie cl maint upin 
Dont chacun teapectoil la lioUaw et la dunnCi. 
L uinoonie birét In! fournil d'antrea armea. 
Uk en enl du regret II emmanche am fer : 

Le migcmble ne l'en aert 

Qu'à d^poniller ta bienfaittica 

De M» priDcipani ornemente. 

Son propre don fait »n luppliee. 

On l'y terl du bieafàir contre les Irienfaitenn. 

Je Buii l»s d'en parler- Mais que de doui ombrajn. 

Soient eupmés k cea outragea; 

Qui ne se plaindroït lï-dessus? 
R^aaï j'si Tican ciieret me rendre incomniode. 

L'ingratitude et les abus 

n'en seront pas moins k la mode. 

XVII. 

!■ ■£«&•», lE lOUr, BT H CBBT&I,. 

U H ranard , jenike sncor quoique det.pl>n madiàf 
Vit le premier cheval qu'il eAt va de M vie. 
11 dit i certain loup, fraiu novice : Aeconiez, 



34i FABLES. 

~ Un inihial patt dao) not prA , 

Bna. giaod; }'ea ai la Tue CDcor toale TBTiê. 
Ei[-il p[u« fbct qac Dau ? die le kinp cd risot ; 

Fais-moi ■□□ portrait, ]t la prie. 
Si j'étais quelque peintic on quelque étodiant. 
Repartit le raDan],i'araucen>iala joie 

Que Toiu MiTeE en le Toyant 
Hais venez. Que uil-oo 1 peat être eu.ce sne proia 

Qm la brtanenau enToie. 
Ils roat; et le dmii, tp'i llietlie on «rail mu. 
Axez peu curiem de seKililaMet amis , 
Fut presqne sur le point d'eofiler la Tcnelle. 
Seignem, dit le teiunl , tm Immbles «ervi t e a n 
Apprendroient TaldntiaN coimneBt on *<>■• appeHCL 
Le cheral, qui a'iloh déponrm de cnvelk, 

Mon cordonnier l'a mis autour <lg ma semelle. 

I.e renard t'excusa bot (oo peu de savoir : 

Mei paTeDts,T«pri[-il,iie m'ont point JàitintraÎTe', 

Ils lont pauvres, et n'ont qu'un trou pour tout avoir : 

rem du lonp, gros mestieon, l'ont fait ^ipreodre it iïR- 

Le loup , pur ce discours flatté , 

S'apprvcliD. Mais la vaniré 
Lui coûta quatre dents : le cheval lui desserre 
ITd coup; etbaul te pied. Voilï mon loup parterre. 

Mal en point , sanglaot , et gSié. 
Fiire, dit le renard, ced dods jutlifie 

Ce que n'adt diC-des gdni d'mprit ; 
Cet animal toiu a aur la micboire ëcrit 
Que de tout Inconnu If Mge se mMa. - 



\ LIVUB Xll 

XTIIl 

\j OHT^ï le* MUDti d'an WMrd 
Ua aria-e k des dindons lenoit de ciud«Ue. 
Le perfide ayant lait tout 1t to 



5'ëcrù : Quoi ! cet gen* *e moi]iuin>m de mai I 
£ui Knta leroal eiempts de la oommuDe loi ! 
IJQD , par tous l^g dicHS ', DOD. U toconiplil «OD dire 
LbIuds.bIdii luisant, «eiii1)loH,c(»m lc>ii«. 
Vouloir bwtita la diadonniM gent 
Lui, qni n'éuiit aoviu au mé(i« d'aasiégent. 
Eut recDonli son sac de nuei toélénas, 
Feignil vouloir gravir, >e guinda sar ws paleit. 
Pais ooiitrehl U mort, puis le ressuscita. 

Arlequin u'eAt cxrcut^ 

Tant de difiëreaU penomiBgea. 
Il Revoit sa queue, il 1^ faÎMit briller, 

Et cent mille «utres (mdinajws , 
Pendant quoi nul dindon n'ont osé sommeiller. 
1,'ennRiiii les laswil en leur tenant la rue 

Sur mime oh]'* (ou)oiirs lendne. 
Les pauvres grns étant b \a k>;igue ^loiin , 
Toujours il en (nmbcA i^uehju'un ; autnnl de pri' , 
jlutani de mis k part : prrt de moitié sticcomlm 
Le lompagnon les pnrle en sou gardc-nuljger. 

J.e trop d'ottewtfon qn'on a pnnr le danger 
Fait la plus touveat qa'c n y louibc. 



1 L CM on ^ga dinl Pni* 
A qui l'on avoit doôn^ {cmme : 
Singea cfi«t d'ancnnt maria. 
Il la luttoiL 1* panvre dame 

En a fint soupiré , qu'cofiD elle n'en plu. 
Leur Sla n> plaint d'étrange aorte , 
Il éclau *n cria aupn-flua : 
Le père en rit , M femme eat morte ; 
II«d<iid'aatn»amoitn, 
Que l'on croit qu'il battra toujoun ; 

n liaDiî'la taverne , et lonireDt il «'enivre. 

N'aliendez rien de bon du peuple imitateur , 
Qu'il aoii singe , ou qu'il bsse un livtt ; 



tJaphiIaaop)ieauaIère,et n^domlaScytliie, 
Se propasant de suivre >u>e plus douce vie, . 
Vajugea chei les Gréa , et vit en eeruina lieux 
Un »ge , «uei semblable au vieillud Ai Viifile , 
HomiDe égalait lea rois , bamiue approcbanl dea din 
El , comme çe> deroien , a^ tiafait It tranquillo. ■ 
Son bonheur conaiatoît aux btaulâ d'un ianlin. 
I-eScjthe l'y trouva qui.I» lerpcàla nuin. 
De •«< aihtti k fttiît letranclioil l'iiuitile. 



LIVRE Xtl. 3i 

ÉfaoBc)»»!, Anondoit, £tait œd, ceU, 

Con^eanl puloat li ninm , 
EscCMive 1 payer a» toioM avec more. 

La Scjthe (km hu demaiuli 
R wiiqu oi cetic ruine : <!wil-il d'hemma aaga 
De matil''' aix" en panrrea habiUDts 7 
Quiim-nioi Totre serpe, inaPTuiiRit de dopiniigt; 

LBÏuei agir la faiu àa tempa : 
Ils iimt BMCE tât barder la Doir riTage. 
J'fltt^t aapetflu, dit l'aulre; et l'abaHaDt, 

Le relie en profile d'amaat. 
Le Scythe, lelonm^ dans m tiiate demeure, 
Prend h aerpe k aon tour, ctiapa et wiUe ï lonle beat* 
CoDHilla i ua TOÛia» , pnnarit à aea amïa 

Cn univertel abatia. 
I] dte de chet lui l« brancbes le« pltu bellea. 
Il troDijue aoD lei^r conicc tonte niaou, 

Saua abacrrer tempa ni uison, 

Tôat laDguit *t (ont nunut. 

Ce Scyllie ciprime Km 

Va indiscrel aloIcleD : 

Celui-oi relranc1i« de l'ame 
Dàiri ei paaiiaot , [e bon et Te manTaîi , 

Juaqu'aui plui lonoceota «ouhaiu. 
Coqtre de lellea gens, quanti moi, je rédamc. 
Os AWDI knoaccennlepriDCipalreauni 
II* Ibni ccHerde nne iTiai que l'on aoii mort. 



A tfTitroTS Mépbant 

Ed diipiiU do pu Midet droiu de Vempin, 

Voultmni tenoiner Is qnenlle ni champ doi. 

Le jonr « ëtoil prii , i|iuiul qoelqu'im Tint Ion db* 

Que le tiDgc de Japiln, 
Portant uâ caducée, aroit para dans l'air. 
Ce HOge avait manCitle, & ce que dit Tfaittoin. 

AusaltAt ra^phanl de croire 

Qn'eo (jDBKbi d'ambaMadenr 

n TCDoit trouver it grandeur. 

Tout fier de ce sii)ei de gloire , 
' Il attend maître CiKe , elle Iraui>e an p«a lent 

A lui présenter 6B cnjacice. 

Mettre Citle enlîn , en pauant , 

Va saluer son excellence. 
L'amre ^ît piéparé >ui la légMion : 

Mai) pas na mot. L'uncation 
Qii'i\ crojoit que les dieui eusienl à se querella 
K'agitnitpas «acor àiKi eux celle nouvelle. 

Qu'importe ii ceux du firmaiaeqc 

Qu'on *ai( mouche ou bien (nri>liaDt? 
lise vit donc réduit i comnieocer lui-ni*me: 
Mon cousin Jupiter, dit-il, verra duus peu 
(Jd asMi beau comliai . de «on Irûne iupréma j 

Toute SB cour verra beau jeu. 
Quel combat? dit Eeïlrige avec on ftont sévère, 
L'él^phuii repartit : Quoi ! vous ue utcz pM 



LITRi&XM. 

Qae le tlûaacén» m* £tpnU le {m , 
Qn'Ël^phaDtid* t guerre tTerijiK SiiiDDaèti î 
Vous coimoùsez en linii , ils ont (fackpu rcnoa: 
Tteiment je suis ravi d'en appiendre le noEi, 
Repinit nnître Gîlle : od ne s'entretient guère 
De semblablu eu)eu dnà nos vuMs luubiii. 

L'éUphtAt, bonteiu et maaiU, 
Lui dit : Eh 1 panni nous que venei vont donc Hiin 
Puuger un brin d'Imfai eiuni ^welyiei foumiis : 

On ti'ea tà lien anun- deai k coniietl des tlieax : 
Les ^u et le*igna(U lool ë^u> à ieiBi jtuM. 



(^icniiBfiiDpaanDivait à orapa-dei pierre Hu Kijf. 
Le eage se iatoiuDe.,ct lui«t : atab aini, 
C'est fort fasta-fait à toi, lefoii'ott écu-d. 
Tu fatigues assez 'pottr gagner davaBUgc, . 
Toute pe'ine,dinin,e6tdi§iif fc loyer i- 
Toi* cAliiMaBMqiii paae, il a <k qnoi pB|Mi 
i4resse-lui Ha dona , ils auront kor ■alaû*. 
àmottii parle gaiD, outre foa s'en *a faite 

Même iiuidaei l'aaue. bougeai». 
On ne le p* J*' pt* an aident eette fcla. 
Maint «soSer «court : os tous happe notre homais, 

Qu TOUS réchine , on toiu l'ustamaM. 

Xttptit 4t!( rail il es^da pareils fetu -. 
A «es d^pcDS il* ftot riia la maître. 



148 :rABLEa' 

Pour réprimer leur balnl , irex~*ani 
Lo nulmiter ? toui u'éta pu peut-to* 



Lji boncimr ett ctm toos compapioD duboaxMi 
Avec cent quilit^ trop longuea i déduite. 
Un* noblesK d'âme, un lalsni pour conduira 

Et In afikirei (t l« gen* , 
Une hu>B(ur francbe et Ubre , M le don d'itri amit 
Ha1gn< Jupiter mbne «t le* tempa ongcox. 
Tout cela m^ioit un ^I<^e pompeux : 
11 en eût etéimjni t]<ia mtn g^nie; 
La pompe voui déplaît , l'dogc voua-amiak^ 
J'ai doDC fait celai-d Murt et tiin]da. la veoc 

Y coudn encoicoii moi db deux 

Cd faveur de Tolra patrie ; 
Tom l'aimra. ■>• An^ii pemenl pnrfoodanuntt 
Leur eaprit, en cela , nit lenr tempéraneni : 
Creusant dan* let njeu, et (brudsipAieiMM, 
II* éuudciii partout l'empire do «ieao». - 
Je ne dis point caci pour roui fairg du cour i 
V^gena, ï pénétrer, rempertem au) let outtct; 

Même Ut cliieui de-leur icjour 

Ont meilleur uet que n'uni let nAtt«t. 
Tôt renardisiint plus Gus: ie m'en vait la piwif at 

far un d'eux, oij , pour ta tauvar. 



LIVRE XIL H 

Dit eu osage un iRDtagbiw 
Hdd cDcoi poljqu^ , de* nùeux inughife 

Lc*cd^t,r«luileuiuipéri1cxti-JiBC, 
Elproque hùb ï bout par ces diicn* au bon dcx, 
PaiH prèi d'uD patibulaire ; 

Blaireaux, TeuBi'd»,liiI»ux, race encline k mal faire, 
Pour l'exempl* pendus , intlniisoient le* païaanu. 
Leur ooiifrèic , aiu aboîi, eutreces moita s'arrange. 
le a<At loir Anoibat , qui , preaaé dea RomaiDS , 
Uet leur clief en défaut , ou leur donne le change , 
Et tait, eu vieux lenard, s'échapper de leurs mains. 

Lei ciels de meute , peiveçun 
A l'endtuit où pour mort le traître se pendit , 
Remplirent l'air de cris : leur maître les rompit) 
Bien que do leurs alioîa ila perç^isenl les uues- 
Il ne inii soupçonner ce tour assez plaisant. 
Quelque terrier, dil-il, a sauvé mon galant : 
ties cLieui n'appellent point au-deU d« colonnei 

Où sont tant d'honnéles personnes. 
Il j Tieudia , le drôle ! 11 y vint , à son dam. . 

VoUi maint basset clabaudant; 
Toill noti« renard au charnier se guindant 
Uallre pendu dojoit qu'il en iroil de mâme. 
Que le jour qu'il tendît de semblables panneaux; 
liais le pauvret, ce coup, y laissa ses houseaux : 
Tant il est vrai qu'il faut cbanger de stralogènie. 
Le chasseur, pour trouver sa propre sùi'en! , 
N'auioit pas cependant im tel tour inventai 
Mon point par peu d'esprit ; est-il ijuelqu'un qui tût 
Que tout Anglob n'eu ait bonne provision? 



3à^ . rABUBS. 

BUû le peu d'auHiut pour U vie 

Je rcTÎeiu a loiu , lUu poui' dire 
D'antta tn!ti tôt voOV mjet i 
Ibiil tdug'd<^e eit nu prain 
Peu favorable poor nui Ijre : 
Peu de DOS choDU , peu de Ooi ven , 

Et le fimt ëcOatet det nations ëtraii|pisr 
yoUE prince vous dh un jonï 
Qu'il aimoit Bùeia un trait d'MBOOr 
Qae qnjtre pi^> de loaicges. 

'•i/ez inilemeut le don que je «oui fait 
Des demien eSbrts de me nnise ; 
C'eit peu de chose ; elle en confine 
De ce) oUTragei imparfait*. 
Ct^d<Dt ne pourriet-ToM fciw 
Que le même hommoie pAt pUire 

A aille qui remplît lu climau d'hatmaott 
lltàdel'RedeCTtkJnT 
Vou* voyez pat-Ii que j'actendl 

tlnarin , dee Amoun d^eue tutétalre. 
3. XIV. 



!■ fïlln du limca tîrcneni du roi du u 



Gusrre oi pauvreté , ni seiabliilde* rtha^TH , 
Ne pouvoieut approcher de cette salioii ; 
Ella faiioit valoir en cml lieoi son en^ire. 
L«in(aesde>élaii{t,{;reiiouillwTeax-ic din. 



L 1 V R E "X 1 1. 
(Cm- que coûie-t-il d'»pptler 
Letcbosapar non» hoDotalilM?) 
Contre leur bien^ulnr Mèraat ctliila. 

Et derintent insni^rtaJilei. 
L'imprudence , Vorgoeil , et l'onldi èa bwnfahi t 

Enliuiu de 1* banM fonnae. 

Firent bieiilâi crier celle iroupe importoBc i 

Od ne pouvoii donûr an poni. 

9 l'on lût cru leur munauie. 

Elles wroieDt , par lenn eth , 

Soulevé freiuls et peuu 

Contre l'oml de 1> satuct 
Le mIcU, à teur dïie , alloit umt conMimBr) 
n fnlloh 
El lever des m 
AuuUAt qu'il fetsoit un psi , 

AmbouDdct Mrâiumtee 

Alloieptdauatoui'lei^uaai 

A In ol^T , iDut h moade , 

ToUle la uudiioe ronde 

Souloil sor lei inlérSta 

Dp quatre m&buls manu: 

Cette plainte témdrain 

Dure loujoun : et ponttant 

Grenouilles dmveot se mire , 
' El ne murmurer pas tant ; 

Car si le soleil se pique , 

Il le leur fere lentir ; 

La républii^oe «ipiatiquE 

Pourrait litPD l'en repentit. 



35l FA.BLBS. 

XXV. 

t'axttiait iT t'AMO»; 

A LL, AA. SS. madeiBoiseUe d« Bondiom 
et H. le priDce de Conlf. 

fl miR^B et l'AnlDiiT vont «mdurc un traai 
Qui Ici dok reodre iDiis pendant lougnei >imte: 

BourboD, jeunt dirinitë, 
Conti , inuie héroi , joignent leun destioéei. 
GoDd^l'aïoiljdii-oD.ennioursnt BDulnilé: 
Ce gueiHer , qui trinumst l «m ËIi eo paru^ 
Son esprit, son grand oeur, av» un Lérïtage 
Dont U grandeur noa pliii n'est paa !i mcpci^m, 
Coatemfie arec plaiùr de la voHte libérée 
Que ce DŒud s'accomplît , que le prince l'ogràf 
Que louis aux Condi ne peut rien refuser. 
Hyin.écce est vêtu de sea plus beam atonn : 
Tout rit autour de lui , tout édaie de joie. 
Il dcKend de l'Olympe, enTÎronnë d'Amoan 

Dont Conti doit Âtre la pioie ; 

Vénni i Bourbon lei envoie. 

lUaToient l'air moins attrapnl 

Im jour qu'elle sortit de l'uudc , 

El rendit surpris notre rnoods 

De vnir un peuple si brillanl. 

Le clunir dés muses se pr^am 

On attend de lem-s nourrissons' 

Ce qu'un laienl eiquia et rare 

' Apollon j joindra aes sous , 



LITRE fîî >; 

Lui-mtOB il tfpcat ta I je*. 

[1^ l'amuitc it Zépliyre 

Et la décsM du mutin 

£)« doni (]U« le prinlcmiia A>1« 

Coxunïnccnt ï paier la «ille 

Oii M doil foire le feitÎD. 
O Voui pouF qui le> dieux ont ie» uini.û prautD||, 

BourbaD. aux cbamn toot-puiaUDU , 

Ainsi qnli l'ame toule bdle^ 

f]onti , pa^ qui sont eflicf » 

Les héros d^s «ècto pas>^: 
Conservez l'un pouj- l'aiilrc une ardeur mutijellc- 
Vou«pos9éd«z tous deux c^ qui plajt plus d'un joa^i 
JUi e^o 1 l'esprit , «euls aoutien» d^J'amour. 
Dant la carrière aux époux asiign^ , 
Princz et princes^ , on irouve deux chemina ; 
L'un de tiédeur, convnun chez IH bnnuflnai . 
Ia passion i l'atitre fnt daDDéc. 
n'en «onra point , c'est nn ^t bien doux , 
Mail peo durable en notre Mnp iiwinHte! 
L'amour a'âeint par le liien qu'il ûuhttWi 
L'amant alor» se comporte en ipoui. 
Ma aaaroit-oli ^blir le contraire, 
El reQTtrsa cette maudite loi ? 
Prince «1 princesse, eutrepreneirolTaira»-. 
IloLii'o«ra.pt«ndre exemple sur mm. 
Da-oe conseil'faites expérience, 
Sojez amnnu Sdèles et constnnts : 
S:i|.faut changer, donnei-yom patience, 
El; ne aoye» époux qu'à toimnte ans. 
Voua ne chanbere^pQÎnt. Écoutes Calliopc ; 
'ilfe.a pou». ïoffe bï5ie»,ito*!H «t IfoiaKOp" 



3S< FABLEI. 

Pntiqim (aiu le* *( 

Qui d« jpoui lanl dea ■■ 
Emplojctn grlce ordinaire, 
C'nl ce cjoe CostI imfn fiin. 
Rendre CoDti le plu bsDreoi 

T|oiiv«r«rat mojtiiiile lui pltin>i 
C'etl et <]i(* BpurlKvi swca hJra. 
ApollaD m'apprit 1 "a Wre jonr 
Qu'il niîlroil d'em un jeune Amooi 
Pluibenu qae i'enfunl d* Cjtkère, 
Ed ud mot , umlilable ji ton père. 
Foiinet cet enfiiil »ur les UÙli 
0(9 modèles les plus parfaid , 
C'est et que Bourbon saura faire; 
Hsit de nous priver d'us tel bien , 
C'nt ^ quoi Bourboù n'entend liei^ 

I X V !.■ 



(j ME souris craignoii un chat 
Qui dès long-temps II guettoit «q paM 
Qu« laire en cet iui ? Elle , pnidente et si 
CouiuUb son TOisin : c'était un maître IM 
Dont II nieuse se^neune 
S'^loit log^ «1 bonctr Lôlelierie , 
Et qui ccat lôit l'était iaDté,(Ut-i]ii, 
ne ne etaindie ai chat ni cliatia „ 
ni eoup de dent , ni coup de pair. 
Doinr lourii, loi dh ce ùnluan , 



LIVRE XII 3 

Ma fbil qfcoi qne jeTarae, ' 

Ssol, je ne puis chnuer le chat qui t<hu moiibc : 
Mai* uHlaliloiis tons les tau d'alentour, 
Je lui poiirmi jouer d'im msoTaii tour. 
La BOurU (ait une hunible rér^rence ; 
El le rai c«in eu dili^nc« 
A l'oflînc , qu'on ooininB autrcmeat la dépeow , 

Où maints rsts assembla 
FaitoienI, aux frais de rbfitc,iine enliire botnluncc. 
Il anive , les sent troublés , 
Et tous les punuuKU tasouQt^ 
Qu'aTei-voui donc ? lui dit un de ces rats ; parlez. 
En deux mois , répond-il , ce qui fait mon voyage , 
C'est qu'il faut prompteinent tecoutir la sourit ; 
C^F Raminogrobis « 

Fait e» tous fieux un étrange carnage. 
Ce dut, le plus diobte dea cbats, 
S'il manque de «xiris, voudra ttungei des rats. 
Chacun dît : Il est ttû. Sni ! nii ! cooroDs aut arnus I 
Quelques rates , dit-M , répandirent des larmes. 
N'importe , rien ■'wrMe un ai DobU pR>)Et : 

Chacun as inet CD équipage ; 
Cbacun met dam tonsdcuB moreeini ds trmaagt; 
Chacun promet eufa deiiaqun le pai]uet. ' 

Ils altoienl loua roitinie ï la CHe , 
L'tspril coûtait, le cœur fojcui. 
Cependant le chat, plus fin qu'eu , 
Teuoil d^ la souris par la tête. 
Ha >'avaneireiil ï gtmàa pas 
Pour secourir leur boone aiaïe - < 
Mais le cliat , qui n'en démord pie , 
GiSnde , et maicbe aa-de*aDt de U troupe evwnio: 



S5S FABLES. 

'Àcebrait, DOS nJia prudcnu rau, 

Cra^Kuut mauvai» destina. 
Font,!»» poiuwr pliu. loin leur jKélcodafJncM, 

Une minîK fàrtnnée. 

Chai^ue rat rentra dans «on iroa ; 
El ai ijuelqu'iin sn ton , gare encor le Bunan. 

XXVII. 



ImiadoD dfl TiiAxrlte. 
A madame de la Mésangire. 

AlHÂlLE fillt^'une mtre 
A qui aente nqooi'd'bui mille «ean fiml h cour, 
Sam ceux que l'amidé rend soigneux de TOOi pÎMMr 
Et quelque* lit» eoeor que toiu garde l'inonr. 

Je ne puia qa'n celte pc^faca 

Je De partage enti^ «Ile et-Tou*. 
Va peu de cet enleva qu'on recoeiile «u P«ni«wl, 
Et que î'ai.lt lecrct de rendre eiquia et doux, 

ie^nuiUni dooc.... Mai^tout ctini' 

Ce leioit tTt>i\; i] fiiiu.ek>Niii 

Mégageanl DU.Tiiix Bt IM Ifre, 
Qu^ bieuiAt Tont nuuiqaer de làrcr et iâ loiab. 
JïloAraî «uleoieptujicmarplqiude lenâreMei, 
Ces nobln lentinienli, eu griicn, ceknpnt.; 
Vqiii n'aurip eu cela ni maitra ni ili*ilreHe,^ 
8«ni celle dont (uri:aiu.bSlee&r«iiiiUi^ 

Gerdei d'etivimuiei* ou rpMt. 



LITRETlt 1 

L'AmouT tiSat dit le* mtaM* Amm t 

n 1« dit mimi que je ot tait ; 
Amm lût-il poiûr ceux ijia) fèimeat l'onOli 

A K» comeib. Voiu ïtHez TOir. 

Jadis une jeune mcrvnlle 
tSëpriiait de ce dim le (ourerua ponrotr } 

On l'appeloit Abimadure : 
' Fier et farouche objet, toujoon enarant imliab, 
Toujoan eontant ani piÀ, danuatsurli verdim, 

Que »D caprice, un mie, égalant In pini belle*. 

Et suFpaHanl la pliu cniellci ; 
n'ajtnl trait qui ne plût , pat même «n le* rigueur* ; 
Qiirlle l'eftt-OD trouva au fort de lei faveur* ! 
I^ jeune et beau Daplinis , bei^r de DoLle race , 
L'ajma pour son malbeur : jamai» la moindre gtict, 
ni le iniûndie regard, le moindre mot eofio, 
ne lui fut uo^ordi! pnr ce «sur iiiliumaïn. 



n ne songea plus qii'ù mourir. 

Le dâe<poir le fil eoarir 

A la porte de l'inhumaiiie. 
Héla* ! ce fut va venta qn^ tscodu ta peint ; 

On ne daigna lui faire ouvrir 
Cette maison latale , oti , parmi la compagnet , 
L'ingrate, pour le jonr de s* narïvité. 

Joignait aux fleun de >* beauté 
Le* tràora des ianUna et dei vertes campa|Dca, 
J'espA'oia, cria-t-il, expirer i vos jeni; 

Mail je vont luii ti«p odieux. 
Et ne m'itonne pei cp'ahui que tout le retta 
Von* ne refniin mèmt un plakic ri fnneau. 



3Pt .Fiai 1. ES. 

Mon pin, apte 1^ rime*, M je l'en ai dnfi. 

Doit mettre k vw'pkdt l'hfcifigB i 

QuetotB^iDigligf. 
Iiveui qual'oD j joigne Màùl* pAtun^, 

Toui iDci troupeaux ,' Avec moDcbiea( 

Fi que du. Etate de lapn iiieD 

Ble> oompagiiaiu finidciil UD temple. 

Où TQtre ûiM|e K contemple , 
SnonTelanl df fienri l'aïuel ^ tout moiBMt. 
['larai , prte de ce tnnple, un «mple inoautneni : 

On gravera mu U bordure : 

I DiptiDÙ monmt d'amonr : Fauaut, arréte-to'} 
Pleure, et du : Celui^ succomlu aoiii U loi 

De la cruelle Atcimidùre. n 
&cnniots,pnrlaPin]ueIlK)entItMicint ; 

II auroit poursuivi ; U douleur le prévint 
Sou ingrate tortit trbmpbaMe et parée. 

Od voulut, nuû en vùa, l'airiier un moroenl 
Pour doDuer quelques pleon au lort de Hiu aiuaut t, 
Bile insulu toujouri au TiLi d^Cyib^i^, 
Hecuinl dèi ce loiT ménji) , ;iD mepiù de let ipia . 
Se> eoiDpague» dop^ Mlluur de u atelue. 
La dieu tomba imr aile , et L')^c«abla du poidi : 

Dne TOÎK tortîl de la nue , 
Ëcbo redit «t mou d^DJ, Iç^ ^vf t^iaDdu : 
if Que totu aime ï prdiei)l i l'insenaible u'eat plus. •• 
Cependant de Cktphnia l'tiqibM au Stfx dMcendue 
Pr^il et s'étonna Ja lajont acçourSl. 
Tciul l'Ërèbe enif odil cette fielli; faonùi^ 
S'eicDserau beiger, cjqi pe daigna l'ouïr. 
Bon plui 9a'A.iw( l'}yi»t, et tMoo «IHI pttfide. 



LITKH XII. 
XXVIII.' 

1 non lainM, fgalmKta Jtlowi à» leur Mhu, 
I>i»tà ÏM mena Mprii , ■Bodoioit'k ntnt IrK 
ru t'j prireDt onatrOH par des raModifMMi: 

CnireDipdiiraltiInbirdn'Mqtkn'ilUiMit. 
L'an , louché de* Mnrh , d«9 taigMnii , da ttmnt*) 
Qa'tiili{niuf|t oaroitlattx'praoèianMili^t ■ ■■ 
S'oSrii de Im jager mu récOTnpeme koniti*, . > 

Peu sotgonad'ëlatiln'kî-lMs M fertile < ' 
Dcpab qu'il CM tjttloit, l'boWMi-pOlUtMSipMiëi, 
Sa coDikauM H plàMtt IK mbltM iM m ri»T« ' 
La moitié! let mifrqimD , «l'bteB «MVatptrlvtlI. 
Z.ecsudliftaii'cnktqa'il TÏeMlNdtï'bmii ' " - 

De guàir cetM fblU et dAcM^M tairia. ' 

t^ •ecand d« DM «rinta cboMl In MfriiMn. ' ',• 

Je le tou ; M le mîd 4e «ratif^ lei maot 
l'it une charité rjae }< prëffretoX ralrea. 
Le«iiuhtdei'd'riM«,ëUDi teii^ te*n*n«i, 
DoDfioien(dereierciceaupMm«)i<Npiii]ieri ' 
Chagrin», impMîeiils, et seplèlgDuitwiiKCMi: 
■ Il ■ pour tell et tel* un soin patticalier , 

Ce lOnt Kt aniii ; il rMné b^He.'H 
Cei plaint» n'ëtoïeni rien aa prix de FaBbqTC> 
Uù M traora rMuît l'appointéui de lUbaH. 
Aocno n'Aoit conteot ; te MMOnce «bimU 

A nol dn deux ni coDTëHOil l 

Jamiis le iuge ne MQuil -'' 

A leur-gré la balance iJttMIr' 



t6« FABLES. 

De lanUabba dinonn idxitownt rappoinuar! 

n court >ul hflpiuol , rL voir leur directeur. 

Taaa dtta ne icoMsiUBitqiic plainte et que mvmtmt 

Afflige, «contnÙDU daquitLeroei emptuô. 

Vont conân' Icbt peloa «u siteiice dc< bai*. 

Li, leind'iprM'rocJien, pria d'une •onrte pnl*. 

Lieu mpect^ do* tcbIi , ignare du Kileil , 

III tranTeII^ l'autre uIdI, luidaundentcanKiL 

n Uni, dit leursisi, 1* pMndreda toi'iaéiae. 

Qui , mieux que vow , uit ras booi v ? 
Apprendre jTM'coiuictîlre «i le prenuer de* •ains 
Qu^pofe.t tgiu morlela U nujesté luprCme. 
Von* fae>-*ous connus dam le monde lubité? 
L'on ut le pwt.quiux lieui pleini d«.Ir«iiquilUlé! 
CbcMbci lillfvn ce Heu at uae einur eiirËma^ 

TmaUea l'eau: ^om-j vajei-yqvfl 
AgiMs cclle^ii s Connaect noua lenioqi'iioui ?, 

La TUe «I ua <!pua ngage 
Qu'aux cflél» du criatal omu *enoni d'appeatc. a 
Met friras, dit le saint, l*îuez-la repgaei. 

Vous verres aton TMre inuge. 
Pour TOUS Diem contempler, demcnret lu diMTl. u 

oHseQ salutaire- 
Ce n'est pu qaW cmplcn ne doive être MmBért. 
FUts^'oai pUidaetqu'on nwurt , et qu'on devient Bulu 
Il fhut des médecins , il làat des sTocats. 
Ces secout* I ^{Q-A Diea , ne notts manqueront pui 
Les honneurs et le giia, tout me U persuade. 
Cependant on s'ooUie en ces communs besoiiu. 
O TOUS , daw le poUic wi^ite uni le« soinif 



LIVRE XII. 

Magietratt, prloceact mini^trct , 
Vou qut daiTcnC troubler miUe acddCDU tinistri 
Que leiDBlhew ilut, que le boubcur corronipi , 
Voo* DC Ton( fojez poiat, tous oe vojei pcrsnn 
Si quelque boD momenl i ces pense» vain doune 

Quelque llaiieur vous Inlerrompt. 

Cette leçDD un la En de eu ouvrages : 
tHiisse-t-elle être utile oiui dècles ï «enîr! 
le la préssDle eux ro», je la propote eui sajci: 
Par oii lauiois-je mieux Suit? 



PHILEMON ET BAUCIS. 

IDftT tlt,i DU MÏTJkNOlTIOfll D'OTIBK. 



A M". LE DUC DE VENDOME. 

IN I l'or ni U grandïut a« nom rendent hetueiix 
Ces deux divinité! n'accordent à noi vceiui 
Qdc do^ieiis peu certains , qu'on plaisir peu truiquille : 
■ Dm «oaciadëvolBiits c'est rëtemelatile; 
Véritabkt vautours, que le 61s de Japei 
Représente, enchaîné sur non triste sommeL' 
L'humLle toit est Cïempl d'un tribut si funeste. 
Le uge j vit en paii,.et méprise le reste: 
(Montent de ses douceur», errant parmi lesboi». 
Il regarde i lei pieds les favoria detrois; 
tl lit au front d£ ceux qa'uu vain laïc eoTÎrcmiis 
Que la Forluna vend ce qu'on croit qu'elle donne, 
Approcte-t'il du bui,quitto-t-il ee séjour; 
Rien ne uoulile h ûo , c'est la loir d'un beau jour. 

PhiléuMn etBaucis nous en ofrenl l'elemple: 
Tous deux virent changer leur cabane en un temple. 
Hjménée et l'Anjour , par des désirs constants , 
ivoient uni leurs caurs dès leur plus doux priolempa : 
Kl k temps ni l'hjmen n'éteignirent leni Oamoiei 
Clolhou prcnoil ptaisir à filet cette trame. 



364 V^ILËMOH 

Jl»(uren(cultîf«r,«iiiuie toIt assulà ,' 
Leur vuclos ctltht cbadip par deux feu lingt éHéà. 
tnx Muls ils composoieLt toule ]eurrépu1ilïi{u*: 
Heuirui de lie devcrir à pas un domeslique 
Le pldiaii'nu Je gré des soiiu qu'ils té leadoicnt! 
Tout lieiliit : sui leur froDI le* ridct jeleDdoïent; 
L'iiniiié mcMliTQ leurs ïeuï sans les délruire , 
fit pur dei Iraiu d'aimur sul encor se produÏTE. 
Hs habitoiepl un bourg plein de gtos donth; mac 
Juignoil Kox duntcs uu ualiioeul moqueur- 
Jupiter i^solut d'abolir cette eugeanee. 
Il partsïee son fils, le Jieu Je l'éloquetiée; 

Mille logis j tloal , un seul ne s'ouvre aux dteui. 
Près ai6a de quitter un séjour si prolLuie, 
ils virent i l'écan une étroite cab«ne, 
Demeure hospitaliËre, hunible et cbaite lAaiMn. 
Mercure friippe : on ouvre. Ausdtflt Phîliimon 
Vieat au-deiam des dieux, et leur tient' ce langage : 
Vous me semblex tous deux fatigua du vojage. 
Reposez- vous. Usez du peu que nous avons ; 
L'aide des dieu:( a fail que nous le conservons : 
Usci-en. Saluez ces pénales d'ajgile : 
Jamais le ciel ueriitaui homaios si facile. 
Que quand Jupiter mÈine éloit de simple boii ; 
L)u)iuis qu'on l'a fait d'or, il est sourd i nos yoix. 
Sauras, ne lardez point, faites tiédir cette oade ^ 
^Dcurque le pouvoir au désir ne r^ponle, 
' Nos li&tes agrëronf les soins qui leur sont dus. 
Qutiques restes de feu sous la cendre épaadus 
D'un spuflle haletant pat Baucis l'allumèreDl : 
D^ branches de boit «ec aussïlAt s'enflairmireitt. 



a T B \ C C I s. 36 

L'onde tïidi, on lava !« jnedides vojlgïuri. 
. PliilémoQ le« pria d'excuser ces longocuis : 
Et pour tromper l'emiui d'une atlente importune, 
Il entretint les dieui, non point suc la foMuiie, 
Sur se> jeuK , tut la pompe M la grandeur dea roia , 
Mdifl aur ce que les champs, In versera et les boïa 
Oni de plus innocenl, de plus doux, de plui tan. 
Cependant par Batida le festin se pi^pare. 
La table oii Ion servit le champêtre repaa 
Fut d'ais non façonnés !t l'aide da compas : 
Hncore usure-l-on, si l'histoire en' est crue, 
Qu'en un de ses supports le icmps l'aroit lonipiie, 
p4ucî* en ^aU les appuis cliancelants 

Vn ta^na tout usé couvrit deux escabelles : 
Il ne sertoit pourtant qu'aux fêles solennelles. 
Le L'nge orn^ de fleurs fut courert, pour tous mets, 
D'im peu de lait , de fruits , et des dons de Cerèi. 
IiM diïini Toyageurs, alBîrés de leurcouise, 
MÉloient au Tin grossier U ciistal d'une Muice. 

Pbiléroon reconnut cemïracle s'yidert ; 
Baucîs n'en fu pas moins : tous deux s'agenouillèTcot; 
A. ce signe d'abord leiui yeux se drsùllcieut. 
Jupiter leur parut aiec ces noirs sourcils 
Qui font trembler 1rs cicoi sur leurs pfilcs assis. 
Grand Dieu, dit Philémon, eicuaei notre fyiute : 
"Quels hniDoius auraient cru receiotr an tel lidte ? 
Cet mets, nous t'nTouoiu, sont peu délicieux : 
niais , quand nous serions rois , que donner à des dieux 
C'est ie eoeur qui lait tout : que la terre et que l'oiidc 
Appiéteut >ui repas pour les inaitres du monda ) 



303 f H I LEHOH 

th Iqî pn^fïrcrODt In >euli présents du oxm. 

Esucis sort i ces mats pour [épater l'eireur. 

Dqns le verger courait une perdrix privée , 

Et par de lendrej soins dis l'enfaoce dlevee ; 

ËJIc en vcui faire lumiels.el la poui'suiteD Tsini 

Ijt voUtille tchappe i sa u-ianblante main ; 

F.ntn les pieds des dieux eUe dienJie un uile. 

Ce [ccours ï l'oiseau ne fut pas inutile ; 

Jupiter inietcède. Kl d^ji les vatlons 

Voyaient l'ombre eu croissaut tomber ilu haut d« noDl 

Les dieux sortent enfin, el foui sortir leurs hAies- 

lie ce bourg, dit Juuin, je leux punir les fauts: 

Suii-ez-nouj. Toi , Bf ercure , eppeilp les ïopeun. 

O gens dur» ! mus n'ouvrei vos logis ni tos cœnn ! 

Il dit : elles autant n'ouLUnt dejA la pluine. 

Nos deux époux suiToient, ne marcbantqu'aitcpr^ici 

Un appui de roseau Eoula^eoit leurs vieux ans: 

Moitiil secours des dieux , moitié pciir, se bïtaaO, 

Sur aa mont assez procbe enfin ils arrivant. 

A leurs pieds aus^tot ixnt nuages ctcv^hI. 

Des ministres du dieu les escadiaos ftotlsnts 

Entraînèrent, sans cLoix, uuinjaui, Liliîtaiitt, 

Arbres , maisons , vergers , taule a tte dnucure ; 

Sans vestiges du bourg , tout disparut slu- l'iieurs. 

ï.es vieillards dcplaroicnt ces sévères destins. 

.I.cs animaux périr, car encor les humains. 

Tous avoicut dû tomber sous les céleiles armes : 

lliuci» en répandit en secret quelques larmes. 

Cependant l'humble tort devient temple, et ses murs 

CîiangCDt leur frélc enduit aux marbres tes plus durs. 

Dt pilastres massife les cloisons rcvéïuei 

En iiu>ïas de deux iuslnuli s'élèveut jusqu'aux nues ; 



ET B A U C I S. 367 

Le cliiuDiC dcTWDt or , tout liriUe en ce ponipiii ; 
Tout ces értnemcuu tout pdau >ar le lombrii. 
Loin , bien toÏD lei tableaux de Zeuxit et d'Apell; l 
Ceux-ci fureiit uad* d'une maio inunorlelle. 
Vo» deux iponxi surprii, lionnes, con^ndut, 
Se crûreol , par mitade , eu l'Oljmpc leudui. 
\om comblez, dirent-il«, vo> moiadret ciëatuiea: 
Aurions-DDus bien le caeai et lea nuiiu assez [lute* , 
Pour préuder ici lui les hoaneun dîvini , 
Et prêtres lous offrir les vœui des pèlerins ? 
Inpitet exai^a leur (u-iÈre innocente. 
Hdu 1 dit Phnëmon , ai voue main puiuante 
Vonloit faTonser jusqu'au bout deux moTtcl^ , 
Eusenible noua mouTrions eu servant Tot lUtcli. 
Clodion reroil d'un coup ce double saciîlice ; 
D'antres mainj noua icndroïenl un >ain et triste olEce : 
Je ne pleureroia point celle-cï , ui aea jeux 
Ke tronbleraicDt non plia de leurs lannei cci lieux. 
lupitec i ce gau fut «ocor favorable. 
Hais. oaerai-î.0 dire no fait preatjua incrojfble? 
On jour iju'atùa toui deux dsDt le lacr^ parvii 
lU contaient oetle hitloire aux pèlefios raTis , 
La troupe itl'eDtoui d'eux debout piétoiiroieills*; 
Phitâurâi leur diioil 1 Ce-lieu ptaiu de mervrille 
S'a pat uuioars aerri de temple aux immotLrls : 
Unbsarg itoit autour euncuii des. autels, 
Cens barbares, gens dura, haSuVicic d'impics) 
Du céleste courroux tous riu-eiii les bosties. 
11 ue resta que uont d'un si. uiste débf is . 
Vous en Tenez laobit la suite eu nos lambris ; 
Jupiter l'y peignit. Kncnnia f ces siiiitJea, 
rliihîmon regardait Uautin par îutervallei ; 



Klledcvehoil arbre, et lui (eûdoitlo bru: 
II veut lui Uodre au»>i Ici siens, et ne peut pu. 
il icut parler, Técorce a sa langue pressa. 
L'uu et l'autre se dil adieu de la peOfée : -- 
Le corps n'ett taniât plus qœ feuillage et que bon. 
D'élo^uement Ta troupe; ainsi qu'eui , perd le vuii. 
KÉBie iiistaut, mftne sort à leur ëd les eittraine ; 
Ilauris devicnl dlleul . Pbiléiaon derieul chtDï. 
0n les \ a. voir encore, afin de mériter 
Les Jouceurs qu'en bymeo Amour leur fit goftter.' 
Ils courbent sous le poids de» offrande» san» nombre. 
Pour peu que des épouit B^mimeut sous leur ombre i 
Us s'.iiiueiit jusqu'au bout, maigre l'eSiindes aut. 
Ali ! si... Mais autre part j'aï porté mes piëacDti. 
-Ceirbroiis seulement cette métamorphose. 
De fidiles idinoins jn'ayanl contrf la dune , 
Cliu me conseilla del'éteucire eu ces vers, 
Qui pourront quelque jour l'apprendre h l'uniien. 
Quelque [our on verra chei les. races futures. 
Vous l'appui d'un grand noih, passer ces «' 



-Ve 


^dôute 


consente! an loi que j'en attends } 


Fà 




triompher de l'Eu 


vie et du Temps : , 


Ed 


haine- 


ces démons , q'ue 


ur nous ils u'attentetft ' 


Rn 


nemis des Léros et de,cemi 


qui lés chantent. 


Je 


oudri. 


s pouvoir dite en 


D sijie asseï haut 


Qu 


ajsut 




avez nul défaut. 






céiairerseroitan 




L'e 


ntrepi 


se demande un plu 


vaste génie: 


Ca 


quel 


nérite enfin ne voui 


fait estimer 7 


Sïiu jarl 


r de celui qui foiïe 


1, vous aimer. 


Vo 


usjoig 


ezi ces dons l'auu 


or dm beaui ouvrages 


Vo 


tsïjo 


B°" un soûl plus 


ûr que nos suffrage î 



ET BAUCIS. 3( 

Don du ciel , qui peut seul tenir lieu iet préseon ' 
Qae Dous foui ï regret le travail elles nui. 
feu de geiu élevas, peu d'autrMencor mfoie. 
Font voir par cei faveuri que Jupiter le« aime. 
Si quelque enfjDl des diaii les posiède, c'est voui; 

Clïo. sur MO giion , à l'eiemple d'Homère , 
\ ient de les reicucher, attentive i laui plaire ; 
On die qu'elle et ses sœurs, par l'ordre d'Apollon, 
JTriiBspartenl dan* Anet tout le sacré vallon : 
Je lo crois. Puissions-noui chanter tout les ombrages 
Des arbres dont ce lieu va border ses rivages ! 
KuisMUt-ils tout d'un coup élever leurs sourcils, 
Comme ou vit «uli«fais Phitémou et Bauàs ! 






LES FILLES DE MINEE. 



Je chinW daas ee» vers In filles ie Minfe, 
Troupe nii orti àt Palbs àta Veahace adonoôt , ' 
El de qoi U mTail lît taOtr ta courroux 
BKchm , 1 juste droit de ses boniieara jalaai. 
ToQl diea reut «u bnioaim se fahe Tccannoitre : 
On De Toit point le> cbunpa r^puidre auif loins du ma'l 
Si duulei )oan U(T& , autour de ses goérets, 
n M Darctie ta taiomphe i l'honneur de Cirti. 
La Griee Aoic «n jeni pout le fils de SémMe. 
Seules on tit trois Kcurs coadanmer ce saine i^lc 
Akîthoé l'aioëe, ijant pria ses ftiseoui. 
Dit aux antres; Quoi donc! loujoais des dieux nouvem 
' .L'Olympe ne peut plus contenir tant de tétea, 
Hi l'an rnurnii de jours tssex pour lonl de Rio. 
Je Dt dis rien des inux dus aux mraux diren 
De ce dien qm pnrgea de monstrea l'uniTcra. 
Nais k quoi sert Bacchus, c[u a causer des querelles,. 
Afolblir les plus tains , enbldir les plus belles, 
Souireol mener auSlyipu de tristes diemiai! 
Kt nous irons diAnier Is pnte des buniaioit 
Pour moi , j'ai résolu de pounoine ma tâche. 
Se doune, qui Toudri, ce ioiir-ci,du relâche; 
Cei uisins n'en pnndroal point. It suis «neoi d'ari» 
Qiie nout ••■idions 1» uopa moicu Ung par des rëcili 



37* LES FILLES 

J< pourroii rciroDvcT anm peine en ma mcmnri 
Du iDonarque des diriu le» diïera disngemeuls ; 
Mais, comme chacun saiitous ces évioenients, 
Disout ce que l'Amour iupire i nos pneiUei : 
NoQ toutcibis qu'il fiiille, eu coûtant lea merTeillei, 
Accoutumer nos meurs à goAler son paison ; 
Car, ainsi que l)acchus,il (rouble la ra itou. 



AldiLoé ae tu 


.t,ene3! 


KBurs apjilaudircnl. 


Aprii quelque» momei 


it>, haussant un peu U voii: 


DansThèbes, 


repril-e)l 


le.pDCOOlequ'aiUrefbit 


Ucui jeunes. 


nun> s'ai 


•noient d'une ^ate tendreue : 


Pyrame, c'est 


laa.ni, 


ràt Tliisbé pour.mailreMe. 


Jamili couple 


1 ne fh< si 


bien aaaorti qu'eux : 


L'uu bien fait 


, l'autre 1 


belle, asrdflblestoui deux. 


Tou,deux^dis 


;ne» làe pi 


aire, il' s'alinèrenl tans peine, 




l5t épris 


, qu'uni- inïiiiclHe hniii. 


Divisant leurs 




:esdeui amants unit, 


El concourut 


aux traits 


. dont l'Atnaur se servit. 


Le1>Dtard,na 


ulechoi: 


>,avoitrenduvoisine. 




..oùrés- 


loicni ces guerres inteitinei : 


Ce (ut un aval 


nlage k le 


urs désirs naissant». 


Le cours en c. 








liiicellc c 


ulpmbraséleuramc, 




!ni encor 


ce que c'était que flamme. 


Chacun favoH 


soit leura 




Mais c'étoil !. l'insu de leurs parents cruels. 


La défense est 


un chaime : on dîtqu'elle assBÎionn;e 


Les plaisir., e 


t surtout 


ceui que l'Aniojr uoua dount 


D'un des logis 


k l'autre 


, eUe inslnit^ii du luoini 


Hos awanwl.se dire aïi 


K signes leurnûioi. 



O Ë il 1 N É Ë. 3 

Cel<^g«" rocoflfbrt ne le^ put BaiLsRiiri;; 
Il r^dlut recourii à iptelguc oatrc m3'BliTe. 

Le tempa avoit miné s«e sntiques cloïsont : 
Ut , waveol de leurs maux ils déplomient la cauic; 
Les puroles passoiene , mais c'éloil peu de chose. 
Se plaignant d'un t«l sort, Pyrame dit un jour; 
Clière Thisbé , le ciel tbuI qu'on s'aide Kn emour. 
Vous avons b nous voir une peine iofinic; 
Fujons de do> parents riDJaste tyrannie : 

.Teii aid'aiilrei en Crvce; ils se tiendront hearenx 
Que TOUS daigniez clierclier un asile cbei eux; 
Leur amitié , leur bien , lear pouvoir . tout m'invil* 
A prendre le parti dont je latis sollicite. 
C'est votre seul repos qui me le fait choisir ; 
Car je n'ose parier, hiilas! de moD dësir. 
Faut-il à votre gloire en faire un sacrifice? ■ ' 
De craînle des vains bruits faut-il qae je lana;ai»e ? 

■ l>cdonnei : j'y oonsens ; tout me semblera dons : 
Je vous aime , Thisbë , -moins pour moi que pour vmi 
J'en pourrais dire autant, lui repartit l'amante. 
Votre amour étant pure, cncor que véhémente, 
Je vous stilvrai partout : notre commun repos' 
Sie doit mettre au-dessus de ton» les vains propoj. 
Tant que de nu vertu je serai satisfaite , 
Je rirai des discours d'une languie indiscrète , 
Et m'abandonnerai sanscrainte i totre ardeur. 
Contente que je suis des soins de ma pudeur. 
Juge£ ce que sentît Pyrame ï ces paroles.- 
te n'en fois point ici de peintures fcivoles: 
Su ppléei au peu d'art que le ciel mit en moi ; 
VotH'mémes peignei-vous cet amant hors de soi. 



374 LES FILLES 

Demain, dit-H , il faut larxâ âyaol l'aurore ; 
K'SElendn poini l« mib que lao chn fait idatt 
Tronveii-ioos aux degrës do lenoe de Cjrèa ; 
U , natu Dotu attendrona : 1^ rivage eu tout prît, 
Uoe bonjne est nq bord ; les rameurs , le vent ménit, 
ToDlponr Doat départ tiRnitie une bSte eitTémei 
L'augure en e>( lieureuc, notre son vacbangfri 
Kl les dieu tant pour notu , il je saii bien juger. 
Tb isb^ coDMDt i tout : elle en donne poar ^e 
Deux baiteri , pn k mur arrilés au pastag?. 
Heureux nmr ! tu dévots lerrir toieux leur d^ûr ; 
Ils n'obtinrent de toi qu'une ombre de plaisir. 
Le lendemain Tbisbe' sort, et prëvient rj-iame; 
L'iiOpalience , belai I niaiireste de son ame. 
Lu fait an-irar Mule et sans guide dux degtes.. 
L'ombre et le jour lutloient dans les cliacn|>s amrét. 
Va/c lionne Tient, monstre imprimant la rruinle; 
D'un earnsg* récent sa gueule est toute teinte. 
Thisbé fnilf et ion voile, emporté par les airs. 
Source d'un aortouel, tombe dans, ces dUcrta. 
La lionne le voit, le louille, le d«cliire; 
El , l'ajant teint de sang , aux forSls se relire. 
Tbitbé a'étolt cacbéc en us buisson épai*. 
PyramearriTe.etToit en vestiges tout fiais. 
Odieux! qucdcïieni-ii; tin ftoid court dans lemioE 
Il aperçoit le voile étendu dans ces plaiuei , 
Il le lève; elle ung, joint aux traces des pas. 
L'empêche de douter d'un funeste it^kh. 
Thiabé, l'ërrial-il, Tbisbd, je l'ai perdue! 
Te voilà, par ma faute, aux enfei* descendue 4 
Je l'ai Touluj c'egi moi qui suis le m^utre afreni 
Par <I<ii tu l'en vas veir le tifiui U 



se M15ËE. 3;5 

Attends-moi, je le Tiii rejoindre aux riTSHtmbrei. 
Mais m'oieriii-je i i»i préreateT dira tes aïolirei ? 
Jouis «u moins du sang qoc je la voit offrir, 
MallieiuaDX Je n'avoir qu'une luoit i souffrir. 
n dit , et d'uu poignard coupe sussiiùt i.i trame. 
Thisbâ vinil ; Tliiibe voit tomber sou clier Pjronie. 
Que derieut-elle ausii ! Tout lui raaoque il la bii , 
Les Kos el les esptïu ausai-faieu que lu voix. 
K.Ue revieni koÙb; OoeIiod, pour l'ainauT d'elle, 
l^aisse ï Pjrame ouvrir su mouianle ptuDelle. 
Il ne icgiide poiut la lumière àta cïeui ; 
Sur Tbisbe sculeoicDt il louroe eucor les yeui. 
H vDodioit lui parlai-; sa langue ejt retesue : 
U témoigne niooir («utem de l'aioir vue, 
Tliiabé preud 1e poignard ; el découvraot tun lein i 
Ja n'accuserai poiut, dit-elle. (on dessein, 

Ce seroit l'aceuseï- de m'avoir trop aisi.w. 

Je n* t'aime pas moins : lu vas voir que ntou cœur 

Cber amant! it^is donc ce ttïsite aacrilice. 
Sa main el le poignard font alors leur olîlee ; 
Elle tombe, et, lombnnl.raugesea vilemcnu; 
Dernier trait de pudeur même eux dcinicts moments. 
Les Dfuiplies d'alculour lui dounèrcnt des larmes. 
Et du sang des ainiiils teignirtnt par des charmes 
Le fruit d'un mûrier proclie , et blanc jusqu'à co jour, 
liteniel moimmeiit d'un si parfait uiiioui. 
Cette liisloire atteodi'it les lUles de Miuée. 
L'une acGusoii I amant , l'autre la desiioce ; 
Et toutes, d'une voix, coociuicut que nos «cuis 
.UdMUo p'ouiuu dC'ioiciK ûlre vaiu^cuii. 



j;G LES FILLES 

IClle mtoit qDsIipicfoii tjant qu'être cantcnt^ : 
L'rat-elle ; elle derïciit aussitâl lungnluaDte : 
Sans llijniea ou n'en doit recueillir aucun fruiti 
Et cependant rbjiiieD,«i[ ce qui la détniil. 
' Il f joint, dit CljmèQe, uae Apre jaloiuïe. 
Poiaon le plus cniel dont l'ame sait saisie : 
3e n'en vein pour témoin que l'erreur de Procrii. 
Alciiho^ ma sœur, aiiacliant vos esprits, 

Celles que je vais dire ont au^i leur mciite.. 
J'accourciiai !e lemps, aiusi qu'elle, ïœou lùur. . 
Peu s'en faut que Pbébus de jiartage le jour ; 
A ses rajors perçaols oppcsons quelques voile» : 
Voyons combien Dos maïiu ont avanr^ ne» loiles. 
Je Teui que suçla mieuDC, avant que d'être au suii 
Un progTÊs-touE nouveau te {aae upeiieïoif. 
Ceiieudaut doiinez-poi quelque lieuie it «lepce: 
Ke vous rebutez paînl de mou peu d'éloquence ; 
Souffrei-cn les de&uls , et songei seuTemenl 
An fruit qu'on peut ^rer de cat ^vtoemeiit. 
Céphale aimaii Procrii ; il éloit BÏm^ d'elle: 
Chacun se proposoit leur lijmea pour modèle. 
Ce qu'amour Tait sentir de piifunut et dedoux 
Combloit almudammenl les vœux de ces époux. 
Ils ne s'aimoient que trop ! leari soins et Uur tendn 
Approdioit'Dl des transpoiu d'amniit et de moitressi 

CépLale eut ï lomballre une diriuilé. 
Il étoit jeuiie et beau; l'Aurore en. fut charmée , 
N'éuot pas k us biens cliei elle accoutumée- 
Ko6 belles caclieroieni un pareil «entùnBnt: 
Cbez les divinité an ec 



DE MISÉE. 
Celle-ci cKdara »n amour ù Ctphalc. 
11 rut Iieiu lui parler de la fui carijugule : 
L€3 jeonra datés qui a'oni qu'un vieil épou:: 
K« it Hjometteul point à c«s lois comme nouji. 
La âënse enleva ce beros si Bdile. 
De modérer ses feux il pHn l'imnianelle : 
Elle le fil; l'amour deviot simple omilié. 
Relournei, dil l'Aurare, avec votre mojdsi 
Je ne troubleni plus voire ardeur oi la tienne : 
Kecevei lenlement ces marques'de la mien De. 
(Cetoit iinjaTelot loujoot» silr de Ee< coups.) 
Un jour cette Procris qui ne vit i]ue poui vous 
Fera le dé«espoir de votre ame cIiuTmée> 
Etvotuaurei regret de l'uvoit tant aimée, 
Toutorade esL doutaui, et parle un' double tens ; 
Celui-ci mit d'abord noire i-pom en suapeoi. 
J'aurai regMi «ui vceui que j'ai farmés paur elle ! 
Et comment? u'esl-ce point qu'elle m'eMicUdûle 7 
Ali [ Gnisaent mes jours plutôt que de le voir '. 
■ Ëprouvons toutefois ce que peut ton devoir. 
Des mages austitdt coniuUant la science . 
D'un &ïut adolescent il preud ta reasenibtauce , 

Ses beautés, qu'il soutient élre dignes des dieux; 
Joint les pleurs aux soupira, comme uti amant Sait 
Et ne peut s'édaïrcir par cet ait oïdinaiie. 
il fallut lecourit à ce qtu porte coup , 
Am présents : il oSrii, donna, pn^t beaucoup. 
Promit Uni , que Piocris lui parut incertaine. 
Toute chose a sou prix. VoîU Cépliab en peine : 
11 tCDODce aai cités , s'en va dans les foi-éls ; 
Conte aux tenta , conte aux bois, las âi-pl:ii»rs terr 

Coogic 



37» LES PILLES 

C'étoit pcudaDl ces nioù où le cluiud ij^u'ou rcsjiinr 
Oblige d'implorer ITieleioe de» zt^php*. . 
lloux Tents , 9'#criait<i1 , [n^tcz-moi des soupir* t 
Venez, l^eri dénions p;ir qui uos clian^ fleuTU» 
Aiire. fAÎs-les venir, je sais qii'îli l'obrÎMent : 
Ton emploi dans ces lieux est du tout taninwr. 
On remendll : on crui qu'il venoil de nomOier 

«que son épouse. 



Quelque objet de 


Rsva 


'Ui, outre. 


Klle en est aTerii. 


■.u.la 


voiiàj»!.. 


Miint voisin char 


itable , 


Entrelient i 


3e lie le puis plui 


soir, 1 


Jll-ille,qi 


Il aime donc cetle 


' Aun 


. el me qui 


Sma TOUS pliiigii. 


an? 1 il 





we1!e? = 

I.CS éclios de ces lieux n'ont plus d'autres Bniptoîs 
Que celui d'eiisci*ner le nom d'Aiii-e à nos boit; 
Dans tous le» environs le nom d'AuB-e résonne. 
Prodlïi d'un «vis qu'en Jwissaut on vous doDPe : 
l.'i II liiric qu'on y prend est de vous obliger. 
):lle en profite, h^lnsl el ne fuit qii'y songer. 
Les amants sont toujonn de Ugère crojiuce : 
S'ils pouToîenl conserver iin rayon de prudence , 
', Se demande un graud^int, Ta prudt^iee en ainofu. 
lis seiaicnl aux rapports insensibles et sourds. 
INotce epouH ne fut l'une iii l'outre clioie 
y.Uc sclève nu jour; et lorsque tout repose, 
<!>ae de l'aube au teint frais la chacmaDle doucear 

l' Ue eherche Çdpluile : nu bois l'offre ii sa vu». 
Il lOToquoil dé\k celte Aure prttei^ue : 

\icuf Bie Toir, disuil-iI,c)ièïedéeHe, accou»; 



D E M I K É E. 
I.a peine que je scus ^e iroure soulagée. 
L'épouse »e preicDil pat ce* mou outragée : 
EUe croit j trottrer, non le sens qu'ils cachoient, 
Mais celui seulement que ses soupçons chetd^nieui. 
O uiste jalousie ', ù jMssioa ainèie '. 
Fille d'un fol amour, que l'erreur ■ pour mèiT : 
Ce qu'on ïoit par les yeui cause assez d'embarras , 
Sans Toic coctir par eui ce que l'on ne voit pas I 

Qu'us don àt Licljc avoit pour demeure Mcrète. 
Il en sort ; et le bruit trompe aussilfit l'^poui. 
Céphile pKnd le dard toujaurs sur de les coups. 
Le tance eu cet endroit, et perce u jalouse : 
.Malbenrem asuanin d'iine si chcre épouse ! 
Un cti lui lùit d'abord soupçonner quelque erreur : 
.11 accourt, voit sa làute; et, tout jdein de ft^eur. 
Du même javelol il veut s'Ûter la vie. 
L'Auroie et les Dealïns arrêtent eette envie. 
Cet office lui fut plus cruel qu'indulgent : 
L'infortuné mari, sans cesse s'affigeaul, 
Ëùl accru par ses pleurs le nombre Aea fuutaiûes , 
SiladéeiM eulïii, pour teiuiLuersea peines, 
N'eftt obtenu du Sort que l'on trancbSl ses jouri : 
Triste En d'un hjmeu bien divers en son cours ! 
Fuyons ce nonid', lues sœutb , je ne puis trop le dire 
Jugez par le meilleur quel peu! 4tre le pire. 
S'il ne nous est pemris d'aimer que soua sca lois , 
Ij'ainiotts poiut. Ce dessein (ut pris par toutes trois: 
Toutes trois, pourcbasscr de si tristes pejisees, 

ClymËne, en un tixsu riciie, pénilile el grand, 
Avait presipie aclievé )e fainvux dineieud 

.,,,„Coogk 



3So LÉS FILLES 

D'cDire k'dira des taux et Pallas la savuite. 
Oii vofoït en laîutaîa une ville uaUsaote. 
L'ijonntiir de la nommer, entr« em deui eODleilé, 
Dependoit da présent de d^upie dtiité, 
nepnme Et le siea d'un sjmbole de guertv : 
Vn ïoim de bod trideot fil sortir de la letre 
Va oijmal fougueux, ud couiuer plein d'udeur. 
Cliacim de ce présent admîroit la grmdeur. 
Minerie l'effaça , donnant 1 la contree 
L'olivier, qni de pali est la marque aasurde. 
Elle emporta le prix , et Domma la cité : 
Athène alTril Ks neui f< celle dcllé. 
Pour les lui présenleroaclioisitceiu pucellet, 
Toulet sarliant broder, aossi sage; que belles. 
Les prenùèrea portoient force priants diiert; 
Tout le reste entouroil la déesse au": jeuï pc¥S, 
Atbc un doux loûns elle acceptoit ILonimage. 
Clyméne ajgai enfin rcplcje soaouvr:tge. 

Je suivrai toutefois la maliÈre ùopos^. 
Telainon potir Cliloris ovoit l'ame emln^SGe; 
tliloriï pour Tëlamon brûloit de son cùie. 
La naissance, l'etptil, les grdccs, la beauté, 
tout se trouvDÎt en eux, liormis ce ifae les bomniei 
Font marcher avant tout dans ce siècle ail nous iMS 
Ce stint les bien», c'est l'or, mérite uoiverseL 
Ces amanis, quoiqu'épris d'uu désir mutuel, 
N'osoicDt BU blond H^cii Mctîfier encore, 
l'autc de ce mêlai que tout le monde adore. 
Amour s'en passêrotti l'anLrc état ne le pclil : 
Soit rsMon, soit abu:^, te Sort tiiiû le veut. 



DE MINE£. 
Cette lo! , qui eotranipi les doucenn de U vie , 
Fut pu le jeûna amaot <l'un« aune erreur sax\ te. 
Le dànon des comLat!! viiU troubler l'univeii : 
Un paf* contesté put des peuples divers 
Engagea TélanioD daus uu dur exercice ; 
n qnitu pour ua temps l^amoureusé milice- 
Chloris j eonsentil, mais non pas sans douleur. 
Il voulut mériler son est'uue et son cceur. 
Pendant que ses exploits lemûnent la querelle, 
UapareDtdeCLlurls meurt, et laisse il libelle 
D'amples possessions et d'inimeoseï trésurs ; 
Il habjloit les lieux où Mars r^gnoit aIois. 
La belle s'j trausporte; et partout térertac, 
Partout des deux partis Clilotis cousidécée 
Voit de se» propres jeu» le» cliamps où Telumoii 

Lui de sa part accourt, et, loul couvert de gloire, 
Il oSiï ï ses amours les fruits de si victoire. 
, Lear rencontre su lil non loin de l'élément 
Qal doit eue évite de tout bemeox amant. 
Dès ce jour l'igc d'or les eût joints sans mjstcte ; 

4^ 'au sein de sa patrie, et de l'aveu des siens. 
Tout chemin. Lors la mer, alonge.int leur soulTian 
Ils commettent aux Ilots cette douce espérance. 
Zcpb jre les suivoît : quand , presque en arrivant , 
tin pirale survient, prend le dessus du veut, 
1.e* attaque, les tai. Eu vain, par ta vaillance, 
Tclatoon jusqu'au bout poilc la reBistani:e ; 
Après nu long combat son parti fut ddOît, 
Loi prisl et ta ciTorts u'ciu-cnt pour tout eTet 



38i L£S F.rLLEb 

Qu'un ïsrfavage iodigne. Odiem! qui l'eût pu en 
U Sort , sans re>l*elïr ni ton UDg, iii » gloire, 
,ni son botikeur prorhatn, ni 1«9 vieux de CLloiis, 
Le lit f ii« format «uisliûl qu'il lut pris. 
T.e Dntin ne Tiil pss ji CUoiii si conU-aire. 
Un celchre ififlithand Taclitie du corsaire : 
li l'cmm^uc ; e[ bienùt la belle, mulsré soi , 
Au milieu de ses Isrs ronge loui soui sa loi. 
I.V'pouse du marcliand la >oit avec leiidi-e.ise : 
Ils en fiint leur coinpngne , et leur (ils sa maiticsse 
Cliacuii veut cet liymen : Cliloci; 1 leurs di-siis 
r.qioii(loii seulement par de pnilbiids soupir». 
Damon , c croit en Ris, lui tieut ce duux langage : 
Vous soupirez toujfiurs ; toujoura votre visage 
Bnigué de pleon uous maniue un déplaisir seerei : 
<^unïeî-vi)us ? vos beaul jeui leiroieni-iii ù ifji 
Ce que pi-iivom leurs miu et Vexœi du ma fTanuii 
Rieune vous Ibrce ici, décourieiuous toUc ame: 
Chloiia, c'en inoi qui suis l'eaclare, et non pas voi 
Ces lieux, i voue gré, n'ont il* rien d'asseidounî 
i'arlci, nous sommes prêt» il elian^er de demeure; 

Regrettez- vous les hîcnl qua vous avez perdus? 
Tout le uAtrcC'-t i vous, ne Icdédaîgnei plus. 
J'flu sais qui I agniioiciil ; i'ai au jdalre !i plus d'un 
Pour vous, vous mérllei toute une uulre fûtlune. 
Quelle que soii l.-i nj^ire, usei-eu: vous vojei 
Ce que uoiis possédona et uuui même ^ vos pied*. 
Ainsi parle Damuii ; ei Cbloris tout eu larme* 
Lui répond eu ces mois acioropagni» de charme» : 
Vos moindres qu:i!iic> et cet licureui séjour 
lIËme aux tilles des dieux donueroient de l'amour: 



DE M I IfÉ K, 
Jugez i!onc si Chlori», «rlave ei malheureiue, 
Voil lofile-de ces liinis dune nmt dddnignBiue. 
Je îuii» quel 8»t leur prix : mars de les flpcepler, 
Je ne puû ; « Toiidrois rnus pouvoir ^utrr. 
-Ce qui mêle derpnd. ce n'est point l'esrlBvnge : 
Si loujoun la naiissnre éleva mon eourB^G, 
Je me vois, grlce aui diens, en des mains oii je j 
Garder ces senlÛDents, malgré loiu mes ennuis ; 
Je puis incme avouer (faflas! faul-il te dire?) 
Qu'uD aatre a eur mon coeur conserie son empire 
Je chéris im amant, ou mort, nu dans les tcis; 
Je prétends le cliérir encor dans les enfiirs. 

Je ne ■nis'd^ï plus aimahie ni cimrmnnte ; 
ClilorU n'a plus ces traits que l'on trouvoit si dou 
Et , doublnflent esclaie , est indice de tous. 
Touché de ce diKonrs, Daman prend mnge d'el'.u 
Fujons, dilril eu soi, j'oublirai cette belle; 
Tout passe', et même un jour ses larmes pAiseion: 



Voyons ce qite l'absence 
A (^ mou il s'emb*niu( 
El court de mer en mer, < 


i.et.cjiùuai 
sborde en hi 


p^dnim,,,. 
U le rivope , 
■u (ouvage. 




de leurs fers 


.-chappés. 


Et sp le bord d'un bois 


i chasser oc 


nip^. 


Télamon , de ce nombre , 




sach«ne: 


À\a regards de Damou i 
Oueeonair,s>iierté,so 
F«il qa-k laboid ïtamon 


1 se présente 
n esprit ^<.u 
admire sou 


!, peine, 
it enfio 
destin. 


Puis le pii.int, puis l'enii 
D'une esclave, dlt-'il, je 


mLTe.ctpu; 
,.-ai pu touc 


isluiditufl» 
herl'amc; 


E]lecl.à'iiunmort!1In 


mort, ce qu 


in'ctplu.. 


L'eniporlî dam son cœur '. met vœux tant lupciJIu 



384 tES FI LLëS 

Lù-ilessDs, dcCtiloiii il lui fiil la peinliire. 
TïUmoi] dans son ame admire ravenlure , 
Dissûnule, et se hisie aaiaenet eu s^oui 
Où Chloris lui conserve un'si parfait amour. 
Contme il voulnit coclicr aTec soin sa funune, 
Kulle peine p<iur l^i n'étoit lile et commune. 
On apprend leur retour et leur d^iarquemeut. 
Clitoris , se pr^sentrjit i Von et l'antre amnnt , 
Reconnolt Télamon soiu un faix qui t'accable. 
Sus chagrins te rendoient pourtant méconnoissaliltt 
In (hI indiffèrent i le voit eût erri , 
' Tant la peine et l'amour l'aToieùt déEguni. 

Le fardeau qu'il porto'it ne fnl qu'on Tain obsEacl*; 

Clitoris le reconnoît, et tombe !> ce !i|>ectacle : 

Elle perd tou» ses sens et de houte et d'amour. 

lélamon, d'autre part, tombe' presijue ù SOD touiî 

On demande à Clilorn la cause de ia peine : 

i;llc la dit; ce fut sans s'ailirer de Iiaine. 

Sqo riicil ingfeu redoubla la piliÉ 

Dans des cœurs prtTenus dune juste amiiî*. 

Damon dilque ion lèle nvoit chaiigi5 <le Tace, 

Ou le crut. Cependant , quoi qu'on dise et qu'on taatr 

Ne se perd q«'en laissant des restes de déiir. ' 
Cki cnii pourtant Damon. Il restreignit »□ iil» 
A. sceller de l'iiymeu une union si belle; 
Et.par uneenlimenliiqul rien n'nl^al. 
Il pria ses parenli de dnter son rira]. 
Il l'obtint, renonçant dfci-lors i l'hyménce. 
Leioir étani vei'u de l'Iieureuse jouru^e, 
l«! noces se faiioienl ï l'ombre d'un ormfan t 
L'eulànt d'un Tuisiu vil l'y percher un coibeaaj 



D F. M 1 K É E. 

n (ait partir de l'arc ane flèche maudite . 
P«rtc lei deux ëpoux d'ane atteinte suinte. 
Cbloiis moiirnt du coup , aoa sans que %ou imuil 
Altirût Bel regarda en ce dernier momcut. 
Ils'à:tie, «n voyant finir sei destinées : 
Quoi ! U Païque a trancbé le cours de ses ann^i I 
Uinu, qm l'avez voulu, ne sulEst>lt-il paa 
Que la Laine du Sort avançât mou trépas? 
Eq achevant ces mois, il acheva de vivre : 
Sua amour, non le coup, l'obligea de la suifr* ; 
Blessé L^6rcment , il passa chez les morts i 

Mêms accident 5nit leurs précieuses trames ; 

Mime tombe eut leurs corps, même sc|auT leurs ;inii.' 

Quelques uns ont écrit (tuais ce fait «t peu sfir) 

Que chactm d'eux devint statue et niarbie dur. 

I^ toupie icforluné iàce h face repose. 

Je ne garantis point cette métamorphoie : 

On en doute. On le croit plu» que vous ne penaci , 

Dit ÇljoiiDe ; et cherchant dans les siècles passés 

Quelque exempte d'amour et de vertu parfaite , 

loot ceci me fnl dit par le sage interprèle. 

I s^niirai , je plaignis ces aniaurs malheureui ; 

On les alloit uuir ; tout concouroit poar eux ; 

"' touchoiew ou moment ; l'attente en ètoit sflre, 

Bêlas I il u'cn est point de telle en ia nature : 

Sur le point de^oulr, tout s'enfuit de nos mains ; 

«s dieux se font un jeu de l'espoir des humains. 

tj'fsoiis , reprit Tris, cette (rUle pensée. 

1^ Kte est ïeiï sa fin, grJce au ciel, avancce; 

*JIwl)les d'aOUger les moins sombre» esprits :. 



38S LRS FILLES 

FSaçnns, j'il se peut, leur image fuiicsie. 

Je prélends de ce jour mîeoi cmplojer le resw, 

Hl dire ud changenieai, noD de t»rp> , mais de oœur. 

Le miracle en est grand, Amour en fut l'auteur: 

Il en fail tous les |ouis de diverse laftnière. 

Je clian'erai de style en changeant de inati-:re.' 

Zoon ptaisoit aux yeni ; mais ce n'est pa« a^sn : 
Son peu d'esptit, son humeur sombre. 
Rendaient ces talents mal places. 
Jl fnyoit les cité» , il ne chetchoii <iiie l'ombre , 
Vivoit parmi les bois , conciiojen des oura, 
Kt passoit, saos aimer, les plus beaux de ses joui. 
Kcius avons condamne l'amour, m'allez-voas dite. 
. J'en hlùnie en noua l'excès; mais je n'appiouve pat 
Qu'insensible auï plus doiii appas 

tic quoi! te long repos est-îl d'un si grand pni? 

Je véui des passions ; et si l'ëtat le pire 



néant plu 


eant.ienesaa 


cœur froid à ce poin 


oo n'aiman 


douerict.,ne 


'aimâu 


paslul-mén 


lole eiido 


-mLe,etlcyoili 


fr^pe 




Voilis 


n «eut développe. 




Amour 


par son savoir 


uprcm 




l'eut pas f 


it ornant qu'il e 


n lit un 


In'tos. 


011 lend gt 




roubto 


t son repos! 


regarde en 


remblant cette 




erveille. 


^ la fin 


lole s'.!vcnk. 






Surpris 


et dans Vflem 


fmenC 




Elle veut fiiirimsip: son 


•m-îi, 





DE MINES. 

L'ai réte , et lui tient et tangage ; 
Rare et cliarmutil objet, pourquoi me fiiycz-fou>7 
Je ae suis plus celui qu'on trouvait si saut âge : 
C'est l'eSèt de vos irait» aussi jiuissatits que 'Ami; 
Ils m'ont l'ame Et l'esprit et la raison donn^. 

SoufiVez que, vivant sous vos lois, 
J'emploie à vinn servir des biens que je vous. dois. 
lole , à ee discours , encor plus ëtonnee , 
Rougit, et MDs répondre elle court au hamenu, 
Lt racoAle b chacun ee mîiDcte nouveau. 
Ses coiD[iagaes d'abord s'assemblent autour d'elle: 
Zoau suit en triomplie, et chacun applaudit. 
Je ne vous dirai point, mes Jocurs, tout ce qu'il fil. 

Ni ses soins pour plaire iila belle ; 
Leiuhjinvii se concliiL ITn salrape voisin. 

Le propie jour de cetle fêle. 

Enlève •'i ZooD sa conquête: 
On ne «oupfonttoii point qu'il edt un tel dessein. 
Zooo aocourt au bruit, recouvre ce chergase.. 



Poursuit lt ravisseûl, et le joint, 


,etl'cna..3e 


Eu un combat de main i E 


aain. 


lole en est le.prii auisi bien q.ie 


te juse. 


Le satrape , vaincu , trouve en'cw 


du relii'- = 


En la bonti de 8..U nval. 




n<<lu 1 cette bonté lui devint inutile ; 


Il mourut du regret de cet hjrme 


u fatal: 




■t d'asile. 


U ptit pour héritière, en finissant ses jours, 


' lole, qui mouilla de pleura son i 


nausolLi:. 


Quesen-ild'éirc plaint quand l'i 


ine est envolée 7 


Ce «nlrape eftt mieux fcil d'oubli 


cr ses amoun. 


■>.u jeune Irîi à peine ucl.cvoit ce 


tte hislcirci 



à88 LES FILLES DE MINÉE. 

El >» sœurs aTouoicat qu'un cliemio ï la gloire , • 

C'est l'ainour. On lait tout pour M ïoîr esumé : 

l'jtîl quelque ohcmin plus court pour être aimd ! 

Quel (israie de s'ouïr louer par uue bouche - 

Qui, même sacs s'ouh'Lr, nous encbaateet nom toitcbe! 

Ainsi disoieutcci weuts. Un otage soudain 

Jette un secret ttmords dans leur profane sein. 

llaccbus entre, et sa cour, confus et long coriègt: 

Où sont, dit-il, ces sœurs à la mainaacrilègj? 

Que Paltas les défende, et vienne en leur faveur 

Opposer son égide à ma îiute furear : 

Rien ne m'empêchera de puaû- leur oflênse. 

Vojex : et rpi'on se rie , après , de nu ptussaoee ! 

Il n'eut pas dit, qu'on vit trois moDiOes au [ilancba, 

Ailés , noirs et velus, en un coin s'attacèfr. 

On eheiehe les trois sœurs ; on n'en toit nulle trace. 

Leurs inéiiers sont brisés ; on élève k leur place 

Uue chapelle au dieu père du vrai nectar. 

Pallas I beau se plaindre, elle a beau prendre part. 

Au destin de ces sceura par eUe protégées i 

Quand quelque dieu, vojani ses bontés nt^ligces, 

Nous £iit eenlir son ire, un autre n'j peut rien : 

L'Olympe s'enlretirent en paii par ce moyen. 

Profilons , s'il se peut , d'un si faineui exemple. 
ChùmoDs ; c'est faire assex qu'ail^ de icmple en temple 



TABLE ALPHABETIQUE 

DES FABLES. 

LuABsfnRArMeiDéinacrite. Ut. VIII- Cable 36. 

l'Agneau et k Loup. f. 10. 

t' Aigle et l'Escarint. IL 8. 

l'Aigle et le Hibou. V. 18. 

l'Aigle , la Laie si U Chatte, m. 6. 

l'Aigle et la Fie. XIL 11. 

rAloueileetmpeliu, aTecleMahted'uudiamp. IV- 33. 

VAIonette, l'Antootet l'Oiaeleui. VL l5. 

Amarante et Timi. VIII. i3. 

l'Antsieut dea iaidini et l'Onn. V{1I. 10. 

Im deux Amis, VUI. 11. 

l'Amour et la Folie. XD. if. 

l'Amour el VHjménée. XIL 25. 

1'ADeetleCbeTBl.VL 16. 

l'Ane et le Lioa ihaMauL II. ig. 

l'Ane , le HeAiiier et ion Fil*. lit. i . 

l'Ane et le VieiUud. VL 8. 

l'AneetlaVoIearLL l3. 

l'Ane cliargrf d'épongés, et l'Ane cliargd de irl. II. m. 

I',4ne et 1b CMeq. Via. 17. 

l'Ane et le petit Chien. IV. 5. 

l'Aoeetseï Maîtres. VL 11. 

l'Ane ponant des reliqnes. V. t4'. 

l'Ans Têtu de la peau du Liou. V. a 1 . 

un Animal dans la lune. VIL 18. . 

les Animaux malades de )a peste. VIL I. 

33. 



Sgu TABLE 

les Anim«ai, !e SiBgcel le Renard. Ldv, V!. FaLk^ 6. 

1« AiiÛDHui (irilHit envoyé pu] ï Alnuidre, IV. i>: 

I AnLgni<e el U CouttE. 111. S. 

1 Aiaignée e( rHiroDdellB. X. -. 

l'Astrologue ^uî le laisse tomber ditu nD ptÙM. II. i3. 

L'ATaotage de la Sdencï. VIIL i g. 

rAïflTû qui a per.lu hid uësor, IV. ao. 

les deux Aventuriers et le Tntiiman. X. 1^. 

l'Autour, l'AlouetU el l'Oûelnir. VI. iS. 

le Bassa et le Maccliand. VIII. r8. 

la Belette entt^ dans un grenier. III. 17. 

laIkUue,)e Chat, et le petit Lapin. VII. 16. 

les deux Belettes et la Chauve-SoDiû. II. 5. 

Belettes, (coiuliat des Bats et dts} W. 6. 

le BcTser et la Mer. IV. a. 

le Berger et !e Roi. X i«. 

le Berger et son l'ioupeau, IX. 19. 

le Msrger qui joue de la flûie , el les Pakaotu. X. 1 1. 

les Bergers et le Loup. X. S. 

la Besace. I. ^. 

Bon^e et Pliébus. VI, 3. 

le Bouc et le KCmird. 111. 5. 

la Brebis, la Cliàvia et la GéuisaB, en iodtiô avcr W 

Lion. 1. 6. 
les Brebis et les Loups. IH. i3. 
le Bûtieron et Mercure, V. I . 
te BÛcheran et la Mort. I. 16. 
k Buisson, la OiBnve-Saurii et le Canard. XTI. 7. 
!d Buste et le Renard. tV. 14. 
ie Canard, le Buis^au et la Cluuve-Suuri». XII, ;. 
!« deux Canards cx la Tortue. X. 3. 
le Ceri malade. XH- 6, , 



ALPHABÉTIQUE 
le Cerf te v«)™i dans l'eau. U->. VI. Faille g. 

leCerf eUa\i6"e-V. i5. 
le Chameau et les Giioiu fioUanM. IV. i o. . 
le Chapon et le Faneou. VIH- ai. 
le Charlauu. VI. 19. 
le Chanier embourbe. VI. t8. 
le ChiBieur et le Liaii. VI. 3. 
le Chasseur et le Loup. VHI. 37. 
le Chasseur, le Bai et le Hilao. :SII. i a. 
le Chat et le Singe. IX. 17. 
le Chat , le Cocliel et le Souriceau. VL S. 
le Chat, la Belette et le petit Lapiu. VU ifi- 
leaiatetleadeux Momeaux. \U. a. 
le Chat ei le vieui IlaL III. t8. 
lGChat«le&iit.vni. a>. ' 
,1e Chai et le Renard. IX- 1^. 
le -vieux Clial et la jevine Souris. XII. 5. 
le Chat'liuant ei les Souris. XI. ff. 
Cbat» (1» querelle des) et ries Souri». XU. 8. 
la ChallB métamorphosée en lêmtne. II. 1 8. 
In Chauve-Souris et les deui Belette», II. 5, 
la Chaure-Souris.le Buisson elle Canard. XII, 
le Châne et le Roseau. I. aa. 
le Cheval l'Otam voulu ïeiiger ilu Cerf, IV. l3. 
leChevaleirAue, VI. 16, 
■leChevalellel^up. V. 8, 
leCheval.leReiiardet leLoap, Xl(. 1';, 
la Chèvre, le Moutou et le Corlion, VH!, i a, - 
la Chèvre, la Geiiisse et la Biebil, e" sotiéi 



3g9 TABLE 

le CliicD ï qui oa a coapé les ortîlla. Liv. X. FaUe 9. 
le Ciiien qui IMie sa profe pou t l'ombre. VI- 17. 
le Chien qtii pane àsoncouledlnédenDmailre.YllI.'r. 
le Chien, le KeDJ>:d n 1c Fermier. XI. 3. 
le diicn et l'Aae. VIIL 17. 
le pf (Lt Chien et l'Ane. IV- 5. 
le Chien et le Loup. I. 5. 
le Chien maîgie et le Loup. IX. 10. 
Chieiu (la querelle' d«) et des Chsti. \lî. 8. 
lei deui Chiens et l'Ane mort. Vni. »5. 
h Cigogne et le Rcoard. I. 18, 
la Cigogne el le Loup. 111. 9. 
leCiet6e.lX. 11. 
ta Cigale et la Fourmi. L i. 
la Citrouille et le CUncl. IX. 4. 
le CDche et la Hanche. VU. 9- 
Ifl Cocltel , le Chat et le .Souriceati. VI. S. 
le Cochon, U Chèvre M le Mouton. VIIL la. 
la Colombe et la Fourmi. IL 13. 
le Combat des Rats et do> Beleltc*. IV. 6. 
les Comp^noos d'Uljsse. XII. i. 
les deux Compagnons et l'Oun. V- >«■ 
Conseil leuu poT les Hats. IL a. 
le Coq et la Perle. I. aa 
. le Caq et le Reuard. 11. t5. 
les deux Coqs. VIL i3. 
les Coqs et la Pedrix. X. 8. 

leCod>eau,hiGDUlle,laTorlTieetlentt. SIL l5. 
le Corbeau voulant imiter l'Aigle. IL 16. 
le Corbeau el le Renard. L 1. 
leCormDranetleïPois»on».5. 4. ■ 
U Couleuvre et l'tloninw. X. 1. 



ALPHABETIQUE. 3 

la Cour du IdOD, VII. 7. 

le Cuisinier et le Cygae. m. i a. 

leCuriietleMort. VII. Il;- , 

leCjgneetleCuûÏDier.III. lï. 

Daphoia et Alcimadnre. Xn. a;. 

le Dauphin el le Singe. IV. 7. 

Démocrite et les Abdeiitaiiu. VIII. a6. 

le Dépositaire inGdèle. IX. 1. 

les De^neresset. VII. i5. 

le* Dieux voulant instruite uii SU de Jupiter. XI. a. 

U Discorde. VI. 10. 

le Dragon i plusieun léles, et le Dragon ï [duue 

l'Ëcolier, le Pédant, el le Maître d'un jaidiu. IX. 5. 
VÉcTBïiMB ei sa Fille. XII. 10. 
rËducatioa.Vni. 34. 

l'Éléphant et le Singe de Jupiur. XJI, ïf, 
l'ËléphûDtïtleRat. Vm. i5. 
VEnCiDI et le Maître d'école. I. ig. 
Enfants. {U Vieillard etie.) IV. 18. 
Enfants, (le Laboureur et ses) T. 9- 
l'Enfouisseur el son Compirt. X. S. 
t'Escarbot et l'Aigle. II. 8. 
l'Estomac et les Membrea. IQ. 1; 
Fable, (le poiirair de.) VIII. 4- 
le Faucon el le Chapon. VIII- 3 1: 
laFemme nojëe. m. i6. 
la Femme, le Mari elle Voleur. IX- i5.- 
Feininef (l'jTTOgne el sa) III, 7. 
les Femme» et le Secret. VlU- 6, 
le Fermier , le CUeD «t la BcuBld. XL 3. 
la Fille- VIL S. 



Sgi ï A B I, C 

Fille, fli Souris rodtamorpliosce en) Li». IX. Fi'ile 7. 

1c Fila de Rai , le C emilluimme, le Pitre et le Mard:nn<t 

X. 16. 
'le Financier e* le Sareliec. VIII. 3. 
. lu Folie et l'Ainour. XU. 14. 
I4 For«I et le Bûclierou. XII. 1 6. 
1j Fortune et le jeune EofanL V. 11. 
Fonune, (l'Homine qui court apiis U) et l'Honinie fjoî 

l'attend dans son lit. Vtl. iz. 
Fortune. (Ijigtaiiwde et iaiuJl■•^e de> hommes eavcn la' 

m .4. 

le Fou qni yend la Sagesse. IX. 8. 

un Foti et un Sage. XII. za. 

la Fsumi et la Cigale. I. i. 

la Fourmi et la Coioinbe. II. t2. 

la Fijunui et la Mouche. IV. 3. 

Ie> PtéloDs et les Mouche) à miel, I. il. 

la.Cazelle,laToiiue,lcItatelieô>rbeau. Xrr. i5. 

]£ Geai paré des plumes du PaoD. IV. 9. 

la Génisse, la Chèvre et la Brebis, en wciJlé ave.- Ir Lion. 

1.6, 
le GentiUionime, U Pitre, le Fils de loi et le Itiai Ji^imI' 

X. 16. 
le Glaud et la 0ItouiUe, IK. 4. 
Goût diSicite. (contre ceux qui ont le) II, 1 . 
la Coutte et l'Afaignee. III. S. 
, In Grenouille qui veut se làiie ai:ssi gvusu ipxc le Bieul' 

1. 3. 
la Grenouille et le Raî. IV. II. 
la Gienouille et les deux Tauremi. II. 4- 
les Grenouillé» et lo Lîèïie. II. 14. 
lei Grenouilles et le Soleil VI. 1 », Xli. s4 



ALPHABËTIQVE. 3^5 

la Greaouiltei qui demandent tm roi. Ut. III. Fible 4. 
)e Hérisson, le Ksnard et les MoHchti. XII. i3. 
le aéma. VD. 4. 
le Hibou et l'Aigle, r. i«. 
f Hirondelle et l'Araigoée. X. 7; 
l'Hirondelle n ](• petit* (Nseaux. I. 3. 
l'Hamme « la CoiUenvra. X. ». 
l'Homme el la Puce. VIII. 5. 
VHommeetB)nlai»ge.J. II. ' , 

rfioinnte entre deux Igo, et ses dcBX Mailmses. I, 17. 
l'Homme et l'Idole de bois. IV. 8. 
l'Honime qni murt apirt la Fortune , et rilomme qui 

l'anenddaiiisonlit. Vil. 12. 
le* deux Homnifs et Ib Tri^or. IX. 16. 
ki troî* jeune» Hommas et le Vieillard. SI. E 
nioroscopc. VIII. 16. 

t'Hoipilalier, le Juge arbitre et le Salilaiie. XII. Se 
rHuïtreetleftaLVnLg. 
l'Hottre et lu Plaideur!. IX. g. 
l'Nyménée et l'Amour. XII. a5. 
l'Impie el l'Oracle. IV. 19. 
riBgraritnile et l'injuatiGe des Homœei envers la Foilane. 

VII. i4- 

rirrogne el sa Femme. III. 7. 

le Jardinier et son Seigocur. IV. 4' 

le Juge arbitre , l'Hospii^ier et le Solitaire.. XII. a8. 

Jupiter et le RUujer. VI. 4. 

Jupiter et le Passager. IX. i3. 

Jupiter et les TonnerreB. Vlll. soi 

Le LabonreoT et K9 Enfants. V. 9. 

laLaie,iaClialleetr.Vi(le. III. & 

la Laitiire et I* Pot mi lidt. VU. I<r. 



396 ' TABLE 

Itpelit Lapia,lcClLBIctUBettltc. Lir. VII. Fdjie 1 

1« i.apiiu.X. i5. 

lu Léopard el le Singe. IX. 3. 

la Lice el M Compagae. II. 7. 

Lièvre, (les oreîllea du) V. 4- 

le Ljivre et ]e» GrcDoninei. II. 1 4- 

le iJèvre et la Perdrix. V. 17. 

ULiÈïreel la Tortue. VL 10. 

la Ligue -ie) Rau. XII. 16. 

In L^me et le Serpent. V. iS- , 

le Lion. XL 1. 

le Lion et U Pâlrt. VI. 1. 

le Lion cD sociclé avec U Gdnisae, h Clièvre Cl ta Breb 

L6. 
le UOD abattu par l'Homme. III. if. 
le Lion amoureux. IV. i. 
1c Uon <l«<'enu Tinil. TH. if. 
le Lion malade el le Reoini. VI. i4> 
le Lion s'en allant en guerre. V. 19. 
le Lion et l'Aue ebassant. II. ly, 
le Lion et le CfaaaKur. VL 3. 
le Lion , le Lmip el le Renard. VHI. 3. 
le Lion et le Moucberon. II. 9. 
leLionetleRet-IL II. 
Lion, (la cour du) VIL 7. 
le Li<»i, le Singe et le> deut Aaei. XI. S. 
la Lionne ei l'Ourse. X. i3. 
le Loup et l'Agnean I. 10. ;^ 

le Loup devenu Berger. III. 3. 
le Loup et le* Bergers. X. 6. 
le Loup el le CliasMur. VIIL »■], 
It Loup (t 1* Chien. I. S. 



ALPI{1.'KB TIQUE. 39; 

h Lotip «t k CUo mii^K- IJ». Il- «Wdf u». 
la Loi^EtlaCigogDC. IIL9. . ■ ,,^, .. 
le Loup , laChïrre ei le ChsittiititlV^ t GL " - 
le LoapcileCbBnU'V;& ' -■■■■- -t :.:... > .'.. 
la Loup , Ii'Ui*[ ei !■ Rcmrd. «IUj 3: ' " 
leLinip.leRciiudetleCbenLxU. I7V ^ . . 
le Lonp, U Hèn cl rKoTut. IV« lâ- - '' ' 

leIiaiippUiéBitdMltMtaB*aodjpa*l«aat)»IaSilif|«.n.3. 
le Lto^ et Le «AtiilJ UL tic XIL 9. ' ■•■• ' -" 
Im LoDpa et l«g Brebii. III. i3. 
le Maître d'école et ItofU*.!. (9. ~ . , <• 
leHutred'nocliuiip, l'Alounteial itfBeda.lV. 31. ' 
leHahred'uniHdùl.l'âBOlinelIeKdlMiIX. 3.' 
le Hrilinireul et la Mort. I. l5. ■ J. '■ . 

.ïtKM'iiauittUVtita.Vm. 18. '.^ .i-^.-.. 
la Marchand, ItûJaiililbpaMe , bWtaVirli Pikik. 

X. 16. ' - 

la H«i, la Femme el le Volevr. IX. iS; 
lenulHari&VII.»: ' 
leiHëdaaa(.V. 11. - 
le* Hembra* et l'Ettomae. tO,^. 
la Mer et le Bei^er. ff. a. 
Mercure et le Bûcheron. V. I. 
b, Mère , VEoiaùt et le brt^. IV- i& 
l(MéU7eTetJ<ipitar.VI.4. 
toM«ùûer,iMnkat l'Ai». 111. i, 
le Milan et le Rouignol. IX. 1 8. 
leMîIan.leXIhaueurelleRoLXII. il. 
la* deux Moineaux et le Chat Xll. i. 
Il Hotitagne qai aceoui^. V. i o. 
la Mort al le BOclltnjD. 1. 16. 
la Mort et le MalheDreni. L i5i 



S98 ■ TABLE 

laMartclleMoiiMiiLLk.yElLFabUT.' - 

la Mouche et te Cocbt. VIL 9-. 

la Hooche et là FoUmi: IV. 3. 

les MoucbM 1 miel et le* Freiani. L ai; 

lesMouctiei,lc HCmaon et le ncnud. XIL iS. 

le Moucberon et-k lion. II. g. 

!e AlDUonl et la Mort. VltL 1. 

leMontoD,laChirRttlBCochDD.VIIL la. . 

le Mulet se cantaut de u |éii4alii^(t. VL.?. .. 

let deux Muleta. I. 4- 

lea Obtèques de U Lioniie. VDL l j. ' 

rOeildDH»tra.lV.3t. 

I'OeuT , Tel deiu Bots et le RnunL X I. 

i'Oùeau bleue d'uue âècbe. U. 6. 

les petit» OUeaox el rBirondelle. 1. fti 

l'Oiielou; ÏAuxtat et l'Alouette. V.L i& 

rOrach et l'Iiapie. IV. 19; 

les Oreillca du Lièvre. V. 4- 

l'Oun et l'Amateur des jardin*. VDI. lOt 

l'Ours et les deux Compagnons. V- se. 

rOurse et U Lioone. X. i3. 

le Paon se plaignaot 1 JuDOU. 0. 17. 

Pirolede Soctate. IV. 17. ■ 

le Pusaager et Jupiiet. IX. l3. 

le Passant et le Saljre. V. ?■ 

le Filtre, le Hatclûnd, k GentiUtDmina et k Fil* de nt. 

X. 16. 
le Pitre et le Lion. VL t. 
le Paysan du Danube. Xi. 7; 
le Pécheur et le peiil Poîwoo. V. JV 
le P^ant , l'Écolier et le Naître d'un jardiu. IX. 5. 
U Perdrix et le Liim.V-i> 



ILPHABÉTIQOt 399 

la Penirîl el la Cotp. Ur. X. PaMa 8 ■ 
In état FerroquBU, le Rài cl •oo Fib. X. la. 
Flt^biu et Borée. VI. 3. 
Phikimtie el Fngoé. m. l5. 
la Philowiphe Scjthe. Xlt «« 
laPieetriJeU.XIl.11. 
les Pigeoiu M le) VaDlonn. Vtl. S. 
la deux Pigeon*. IX. 1. 
In Pludean « I'IIdIii*. IX. 9. 
le petit PoiuoD el le PJdiear. V. 3; 
le* PoUsoDs cl le Bnger qui {ooe dq la flfttt. X. 1 1. 
itfi PaiuoD* et Is Coimoraii. X. 4. - 
;c* PoinOa* «t le Rieur. Vin. S. 
Ib Pot de 1«T« M le Pot (le 1er. V. »■ 
la Poule toz (BI1& d'or. V. i3: 
1«* Poulet* dinde et le Renard. XII. 18; 
la PouToir de* Fable*. VlH. 4. 
ProsiUetPfailoiii<le.III. iS. 
U Qoetella de* CbieM ci de* Cbab, et cdh de» CfaaK CI 

de* Sonris. XIL 8. 
le Rit qui l'cat tedt^ du moitdei VIL 3. 
le Rat et l'ÉUpbant. VUI. iS. 
b Rat,leCotbeaa,laCaiellaellaTortii«. XII. l5. 
la Bat et la Cranouilte. IV. 1 ■• 
l£ Rat et l'Holtre. VIIL g. 
le Bat da *iUs et le Rat de* <iaitipfc L 9. 
IeRateil«Cbat.VlILa>. 
le vieux Rat et la Cliat IIL 18.' 
Rat*, (combat de* Belette* el dei] IV, C, 
Kats. (comaS tenu par le*) IL >. 
le* dem Rata, le Reiiard et l'Oeuf. X. r. 
la Renard ^ a la qncoe coopéc. V> S. 



4*0 • T4BLB 

U KcQira anglok. Li*. XII. Ft^dc S8. 

le Reuard ci le Bouc IQ: 'S. 

te R<uant et le Biute. IV. i^. 

le Reaari et la Cigagae. I. iS. 

lelteuard, le Loup et le Cfacval. XU. l;. 

le Renard . le» Manehes et le HeriSM». XII. (3. 

le Reaaià et la Pimlet* dinde. XH. tS. - 

le Renard et la Raiiios. UL 1 1. 

le Reaard , le Sioge et ka jtoiiWMl. Vf- 6. 

le Renard et le CiHrbeaé. -I. 3. 

le Renerd, le CMan et le Fenaltt. U 3.' 

le Renard et le IJDU malsda. VL i4- 

le Renard plaidant contra la Lattp> ]^Menin II SnfL 

11.3. 
la Renard et le Loup. XI. 6. XO. g. 
leReDard.leLiDBAleLoap. VIU. 3. 
le Renard et le Chat. tS. ij. 
le Renard et le Coq. IL i5. 
Bien de tnp. IK. 1 1, 
le Rieur el le> Poiuont. VID. 8. 
h liwiète et le Tomat ViD. bS. 
le Koi , ton Fila et le* deux ftiTOfatu. 3C, t ■. 
la Roi , le laBa a le Chonnr. xn. 1 B. 
le Roi et le Berger. X- kl 
le Roseau et le Chêoe. I. aa. 
le ItouigDol et le Milaa. IX. j8. 
un Saga et on Fon. xn. aa. 
le Satjre et le Paaiant. V. 7. 
le Savetiei et le Fîkan<ficr. VIK. a: 
le Seipent et la Lime. T. 1 6. 
le Seipent el le VUlBgeoh. TI. t3. 
Sapent- (U me et h gnetwAi) VU- *7' 



il^PH i BË'f IQtf £. fol 

le* deux SnriDKi ei ta VidHE. Li«. V. rriik «. 
SimotiJg pi dWt Té yw te* Pwa». f. i4. . '. '' ' 
1* Singe. 3U1. 19. 

le SingE de Jupiter et l'£UiihaaL XH.'ai. 
leSingeetleCluitlX. 17. 
le Singe et le DaupHo. tT. 7. 
le Siogc, leReMnieC^MAii^ÉUi. VT S. 
Singe. ( le Uiop plaidant coBttie ta Bettatd , poMcniM k) 

II. 3. 
le Knge , le Lion et iM dnn Ami. X). 5. 
le Singe et le Leopatd. IX. 3. 
la Singe et le Thtsnuûenr. XII. 3- 
SocTBte. (Parole de] IV- 17. 
le SoleU et lea Grenouillea. VI. li. XD. >4. 
le Solilaiie , la Juge arbitre et t'Hs^tiliw. JtK. aS, 
le Songe d'im lulnunt du HogoL XL 4- 
les SoiUifliB. VTl. 6. 

le SoDiiceau , le Cochet el le Chat. VL 5. 
la ienne Sonna et la tioa ChaL Xn. 5. 
la Souiia metamorjAos^ en tille, IX. 7. 
Sourii. (la qnerelle<lea)el i^data-KD, 8- 
leg Sonna et le Chat-fa>lan^ XL 9. 
le Sucuaire et la Sutne de Jnpiter. IX. 6. 
Ici deux Taureau el la Grenouille. D, 4, 
Testament expliqua pat Ëaope. IL sa; 
la Tête tf la Queue du Serpent. VU. 17. 
IsThéMuiiaenTM le Singe. XU. 3. 
Tircia et Amarante. V.n. i3. 
la Torrent et la Rivière. Vni. *3. 
la Tortue et lei deux Canarda. X. 3. 
la Tortue, leKat,leCorb(.auet liO«teIle.XlI. i5. 
la Tortue et la LUrt*- VL lo. 



{M TABLE ALPHABÉTIQUE, 

leTiiiOTttUtieoiBaainxâ.lX. iS. 

Tribat cmojé par 1m Animnix k Alnut^t. IT> it. 

Im ViDlonn « Im Pigeont. VD. 8. 

1* jeune Venie. VL au . 

hVieiU»id«l'Aiie.VL,8.- 

le Vieillard M «es Eofiinu. IV. 1 8. 

k VieilUrd et \m Utm }eniies Homme*. >XL S. 

U Vimlle et le> deux Serruite». V- & 

)« Villageoû et le Seipent VL i3. 

Cljgsa. (In Compagnoiu d'] XIL t. 

le Valnir, le Hari et la Femme. li. .iS. 

lu Valeun el l'Ane. L '■ 3, 

TaniHoa ïr Burcn. 363 



rlH »■ LA lAti