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Full text of "Faune carcinologique de la Mer Rouge. Décapodes et Stomatopodes"

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ZOOULOGTE 


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PALÉONTOLOGIE 


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MS ANATOMIE: LA PHYSOULOGIE 


ET L'HISTOIRE: NO FURBLLE DES ANIMAUX 
PEPLIÉES SôuS LA: DIRECTION DK 


M. EDMOND PERRIER 


mel PARIS 
AN à MASSON ET C® ÉDITEURS 
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VA #3 120: Boulevard Saint-Germain (6e) 


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Conditions de la publication des Annales des sciences naturelles * 


HUITIÈME SÉRIE 


BOTANIQUE 


Publiée sous la direction de M. Pr. VAN TikGutrM. 


L'abonnementesl fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 
400 pages, avec les planches correspondant aux mémoires. 

Ces volumes paraissent en plusieurs faseicules dans l'intervalle 
d'une année. 


ZOOLOGIE 


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ou botanique 


Paris : 30 francs. — Départements el Union postale : 32 franes. 


ANNALES DES SCIENCES GÉOLOGIQUES 


Dirigées, pour la partie géologique, par M. Hégerr, et pour la partie 
paléontologique, par M. A. Mine-Epwanps. 


Tours L à XXII (1879 à 1891). 
Chaque volume Ses rer 15 fr. 


Celle publicalion est désormais confondue avec celle des Annales 
des Sciences naturelles. 


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PREMIÈRE SÉRIE (Zoologie et Botanique réunies), 30 vol.  /Rare). 
DEUXIÈME SÉRIE (1834-1843). Chaque partie, 20 vol. 250 fr. 
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QUATRIÈME SÉRIE (1854-1863). Chaque partie, 20 vol. 950 fr. 
CINQUIÈME SÉRIE (1864-1873). Chaque partie, 20 vol. 250 fr. 
SIXIÈME SÉRIE (1874 à 1885). Chaque partie, 20 vol. 250 fr. 
SEPTIÈME SÉRIE (1885 à 1894). Chaque partie, 20 vol. 9250 fr. 


GÉOLOGIE, 22 volumes...... AM OUT RE DE RAR 2 330 fr. 


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FAUNE CARCINOLOGIQUE DE LA MER ROUGE 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 


Par le D' G. NOBILI 


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ANATOMIE COMPARÉE, TURIN) \hsenias hat 
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(MUSÉE DE ZOOLOGIE ET 


La carcinologie de la mer Rouge à été l'objet d'un bon 
nombre de travaux. Je me bornerai à ceux qui traitent direc- 
tement de la faune de cette mer, en laissant de côté ceux où 
l'on peut trouver des indications relatives aux Crustacés de la 
mer Rouge, mais qui ne sont pas particulièrement consacrés 
à l'étude de cette faune. 

Le premier travail, en ordre de date, traitant de la carci- 
nologie érvthréenne est celui de ForskKäl, Descripliones anima- 
lium, ele, quæ in iinere orientali obserrarit, ele., publié à 
Copenhague en 1775. 

Dans ce travail, on trouve la description de 17 espèces de 
Crustacés, mais ces descriptions, faites d'après la méthode 
du temps, sont, en bonne partie, difficiles à interpréter, el 
c'est seulement pour 8 espèces qu'on peut être sûr de lani- 
mal vu par Forskal. 

Les magnifiques planches de Savigny, parues en 1809, ont 
fait connaître un bon nombre d'espèces de Décapodes de la 
mer Rouge. 

En 1830, Rüppell publia ses Beschreibung und Abbildung de 
espèces de Brachyures de la mer Rouge. Les espèces de 
Rüppell sont, en général, bien figurées : elles ont été presque 
toutes retrouvées ensuite ; une (P#/umnus asper Xantho asper 
n'a plus été revue; deux autres (PAilyra varieqata et Ebaliu 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9c série. AT | 


24 


À G. NOBILI 


granulata) sont décrites à nouveau et discutées par moi dans 
ce même travail, d'après les types de Rüppel. Une espèce de 
la collection Rüppell restée inédite, à été publiée par De Man, 
en 1889, avec le nom manuserit de Rüppell, Durchheimia 
carinipes. 

Dans la classique Histoire naturelle des Crustarés de H. Milne- 
Edwards (1834-1839), de nombreuses espèces sont reconnues et 
décrites, et d’autres seront ajoutées à la faune de la mer 
Rouge dans les travaux successifs de cet auteur même et de 
M. Alphonse Milne-Edwards. 

861 et 1862, paraissent les importants Beiträge zur 

0? TRE een-fauna de rothen Meeres de Heller. Ce travail con- 

tient un nombre important d'espèces nouvelles et des types mté- 

ressants, qui ont été presque tous retrouvés el reconnus ensuite. 

En appendice à son travail, Heller donnait une liste des es- 

pèces connues en 1862 de la mer Rouge. Ce nombre était 

de 117 Décapodes et de 1 Stomatopode {certaines espèces 

pourtant ne doivent pas être comptées, parce qu'elles ont été 
reconnues plus tard identiques à d’autres de la même liste). 

En 1866, von Martens décrit, parmi les Crustacés rapportés 
par Schweinfurth, lintéressant genre nouveau St/bognathus 
erythraeus. 

De 1866 à 1875, ne paraît aucun travail traitant particuliè- 
rement de la faune de la mer Rouge. Mais, en 1875, parait 
le plus important travail relatif à cette faune, et le moins 
connu aussi : les Recherches sur les Crustacés de lux mer Rouge, 
de Paulson. Ce travail, écrit entièrement en russe, et publié en 
édition à part de cent exemplaires par l'Université de Kielf, 
bien qu'indiqué dans la Pibliotheca Zooloqica de Taschenberg, 
el cité souvent par Kossmann, parait échapper aux auteurs, 
et il ne réapparaît que dans ces dernières années dans la 
bibliographie, eité particulièrement par Coutière, Calman, 
Rathbun, Stebbing, etc. Dans cet ouvrage accompagné de 
21 planches, Paulson traite de 111 espèces de Décapodes et 
Stomalopodes et de quelques Cumacés et Schizopodes, 
il décrit 33 espèces et quatre variélés nouvelles, et établit 
neuf genres nouveaux. Trois de ces genres ne peuvent pas être 
acceptés; deux autres sont des sous-genres de Lambrus. À la 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 3 


fin de son travail Paulson, ainsi Que Favait fait Heller, donne 
un tableau des espèces de Crustacés connues de son temps; ce 
tableau comprend 170 Décapodes et 3 Stomatopodes. 

Targioni-Tozzetti (Zoo!. Magenta) décrit, en 1877, le Puodius 
granulalus. 

Le Zoologische Ergebnisse de Kossmann, paru en 1877-78, 
contient 9 espèces nouvelles, dont # seules peuvent être 
maintenues. 

Miers, en 1878, décrit une petite collection faite par le major 
Burton dans le golfe d'Akabah. 

De Man, en deux travaux publiés en 1880 eL 1881, traite 
d’une collection provenant des environs de Djeddah, et signale, | 
parmi d'autres formes intéressantes, l'habitat érvthréen de 
l'Actaea Helleri À. Edw. dont la localité était imconnue. 

Cano, en 1889, décrivit parmi les Crustacés brachyures el 
Anomures recueillis pendant le voyage de la Vettor Pisani, 
le Podohuenia erythraea, qui estF £rion capreolus de Paulson, qui 
à son tour est identique avec le Cyphocarcinus minutus À. M. 
Edw., etle Simocarcinus pusillus de Assab, qui est probablement 
le jeune de S. simpler Dana. 

En 1892, Hilgendorf décrit le Brachynotus harpar de Aden. 

Un travail de À. Del Prato (Crostacei della collezione eritreu 
Bottego. Atti Soc. Sc. nat. 1896), paru en 1896, n a aucune va- 
leur pour la partie des Malacostracés. 

En 1892 et 1897. paraissent deux mémoires très intéres- 
sants de M. Bouvier sur les Paguriens de la mer Rouge, avec 
description de trois formes nouvelles. 

De 1896 à 1905, M. Coutière dans une série de notes el 
travaux bien connus, donne des contributions très précieuses 
à la connaissance des Alphéides de la mer Rouge, et sur la 
bionomie des Crustacés de Djiboutr. 

En 1901, j'ai publié une étude sur les Crustacés de l'Érythrée 
du Musée de Naples, soit 52 espèces dont 3 nouvelles. D'autres 
notes publiées par moi en 190% et 1905 dans le Bulletin du 
Muséum, contiennent les diagnoses préliminaires d'une partie 
des espèces nouvelles décrites dans ce travail. D'autres espèces 
de la mer Rouge ont été décrites, disculées ou signalées par 
moi dans mon travail sur les Décapodes et les Stomatopodes 


4 G. NOBILI 


recueillis par MM. Bonnier et Pérez au cours de leur mission 
au golfe Persique (Bulletin scientifique de la France et de la 
Belgique, XL, 1906). 

Dans cette rapide revue de la bibliographie, je n'ai parlé (sauf 
pour quelques exceptions) que des travaux traitant expressé- 
ment de la mer Rouge. On peut trouver des indications nom- 
breuses d'espèces de cette faune, dans les travaux de Hilgen- 
dorf, Miers, De Man, Henderson, Alcock, etc., que je ne fais 
qu'indiquer ici, mais qui sont cités au cours du travail à leur 
place. 

Les collections qui ont été mises à ma disposition pour la 
composition de ce travail étaient très importantes. Grâce 
à l’obligeance de M. le professeur E.-L. Bouvier que Je remercie 
infiniment, les collections du Muséum (excepté les Alphéidés) 
m'ont été confiées, et ces collections ont formé de beau- 
coup la partie la plus grosse des matériaux étudiés (1). Ces 
récoltes sont dues surtout aux efforts de MM. L. Vaillant, 
R. Maindron, Ph. Jousseaume, H. Coutière, Ch. Gravier, 
abbé Cullieret, Du Bourg de Bozas, Clot Bey, Faurot, etc. 

J'ai étudié aussi les collections assez riches du Musée de 
Turin (ancienne collection, et récoltes récentes de MM. Clivio, 
Fatigati, Tellini, Magretti, Vinciguerra, etc.); du Musée de 
Gênes, faites par MM. Issel et Beccarri; du Musée de Modène, 
faites par M. Ragazzi, et du Musée de Naples. A MM. les pro- 
fesseurs Camerano, de Turin; Gestro, de Gênes ; Rosa, de 
Modène ; Monticelli, de Naples, je suis heureux d'exprimer ici 
mes meilleurs remerciements. Je dois aussi des remerciements 
particuliers à M. le Rév. Th. R. R. Stebbing, qui obligeam- 
ment me prèla et laissa longtemps à ma disposition lou- 
vrage très rare de Paulson, sans lequel ce travail aurait été 
impossible. 

L'étude de cette série très large de Crustacés m'ayant permis 
d'augmenter de beaucoup le nombre des espèces de Crustacés 
de la mer Rouge, et en étant relativement petit le nombre 
des espèces signalées par d’autres auteurs qui me manquaient, 

(1) Puisque la plus grosse partie des matériaux étudiés appartient au Mu- 


séum, au cours du travail, quand il n’y a pas pour les exemplaires l'indica- 
tion du Musée cela veut dire qu'ils sont conservés au Muséum. 


” 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES J 


Ja cru utile d'indiquer dans mon travail aussi ces autres 
espèces non vues par moi, afin de donner un tableau aussi 
complet que possible des connaissances actuelles sur la faune 
carcinologique de la mer Rouge. De cette facon viennent à pré- 
sent à être connues de la mer Rouge 435 Décapodes et 16 Sto- 
matopodes. En tout lacollection contenait 63 espèces nouvelles. 

Les Crustacés de la mer Rouge se partagent ainsi dans les 
différentes groupes 


DECAPODA 
Natantia. 

Genres. Espèces. 
ÉTRS CHELES Sri 0e OBDe CE TRRPETRE tk 13 
SOU FO ESP NR EEE SUR OPEN 2 3 
Bas phae PER E eus l l 
PATES AE ASAN EME ED OS DR P E l 1 
AMINICRE ROSE ET POSER ERCE 10 44 
To oi KA RO Me 2 SUOMI M RERELTES 3 k 
SUN ESP TE CARE EEE DD OR r 7 
Bon Onde PP EM Eee de 9 22 
HYMENOCELIAR ES EE ME eee I l 
BAlEMORMEERN ETS. Nacre 4 6 
BrOCESSId ER RE SRE ous es vet et 2 5 
ORAN SOMIAP A TE E dune deieee ee ! { 
Goathophy Idees ETS EEE re I I 
SCOR AAA RER EME 2 2 

Reptantia 

TOUT EN GE DT LE PREMIER 2 n 
PR Ca DENT EE LR AMOR AE TERRE PARENT 2 3 
RATS Side AA Re Rec + 16 
ADR AL da A ete sm 10 23 
Galatheder EN RRME REe l + 
Porcelaine Lee ere + 16 
HIDE EPP dont aire ele 3 k 
CARE (ED PROCESS LAEITRNEER RARES TC o 7 
Brachyura. 
RTS EMA RE ee ne deal ne darts 13 29 
Es bi EEE PAS E PATATE 16 25 
ROHAN A Lee et Done te (à 39 
OO RS LAN AE ie Pie ste us 39 110 
ON CLR ne ee me ss umanalaae ee 3 t 
OUR RICE CEA OPEN EP EEE 10 {1 
CN a dan. crane dors (n 15 
TRE un nee } 11 
RENTRER E. PHNISRSPIPERAEEPEES I | 
Pal ER En in ou e I l 
Hapalo are 20, 204: Au l Û 
STOMATORODE RE nu dass ù 16 

183 451 


DECAPODA 


NATANTIA 


PEN ÆIDEA 


FAMILLE PENÆIDÆ 


A. Rostre denté en dessus et en dessous. Une pleurobranchie sur la dernière 
paire de pattes (genre Penæus s. str.). 


= denis Er AE Er NE e -.. P.'indicus Edw. 


8-10 


B. Rostre pourvu de 


BB. Rostre pourvu de dents ; deux sillons parallèles à la 


crête postrostrale continués jusqu'à l'extrémité de la cara- 
pace. 

ce. Telson sans épines marginales. Les deux lames laté- 

rales du thelycum forment une espèce de poche ou- 


VERIO RE RAD be roc etienne EC RE UE P. canaliculatus 
or 
cc. Telson avec épines latérales; thelycum capsulaire... P. japonicus 
Bate. 


Î 
BBB. Rostre pourvu de 


dents; pas de sillons latéraux se 


continuant jusqu'au bord postérieur de la carapace. 

d. Crète postrostrale distinctement sillonnée ; crêtes laté- 
rales au rostre s’arrêtant au delà de la première dent. P. ashiaka Kish. 

dd. Crète postrostrale non ou très faiblement sillonnée ; 

crêtes latérales au rostre s'arrêtant à l'extrémité de la 
premiere dent MAR PR AMEN MERE ER RCE P. monodon Fab. 

AA. Rostre non denté en dessous. Pas de pleurobranchie sur 

la dernière paire de pattes. (Exopodites à toutes les pattes 

thoraciques, ou toutes sauf la dernière. Pas d'épipodites 

aux maxillipèdes externes et sur les deux dernières paires 


depaties- Carapace non fSSUnEe)e NE NE Re G. Metapenaeus. 
B. Crête dorsale s'étendant jusqu'au bord postérieur de la 
carapace. Segments abdominaux 2-6 carénés............. M. cognatus Nob. 


BB. Crète postrostrale ne s'étendant guère au delà de la moi- 
tié du dos de la carapace. Le deuxième segment abdomi- 
nal n’est pas caréné. 
b. Rostre plus court que les yeux ou à peine plus long. 
Corps'glabre ou Presque rer Re ete ER Nr M. brevicornis 
Edw. 
bb. Rostre long, ou, s'il est court, le corps est très poilu. 
c. Pelasma symétrique, avec deux pointes pour chaque 
verge, l'une verticale, l’autre transversale. Carapace et 
abdomen glabres ou presque. Mérus du 5° péréopode 
du mâle avec une échancrure et une dent........... M.StebbingiNob. 


ml 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 


ec. Petasma asymétrique, l’une des verges prolongée en 
pointe ou dentée, l’autre renflée, arrondie, plus courte 
et embrassant la première. Carapace et abdomen très 
poilus (groupe du 4. velutinus). 
d. La petite verge du petasma se prolonge en bec, non 
denté. Thelycum ressemblant à un w............... 1 M. consobrinus 
Nob. 
dd. Petite verge du petasma denticulée à l'extrémité. 
Thelycum avec deux plaques laissant entre elles une 
CON UE LE 0 DES COUR PERRET COR CESR RER EC R TRES M. VaillantiNob. 


Penæus indicus Edw. 


H. Milne-Edwards, H. n. Cr., IL, 1837, p. #15. — Miers, Proc. Zool. Sor., 1878, 
p. 301-307. — Hilgendorf, M. B. Acad. Berlin, 18T8, p. 8##. — Bale, An. 
Mag. Nat. Hist. (5), VITE, 1881, p. 177, pl. XIL fig. 5, et Challenger Macr., 
1888, p. 249, pl. XXIIL fig. 2. — De Man, M. Weber's Zool. Ergebn., IN, 1894, 
p. 511, pl. XXI, fig. 53, et Zool. Jahrb. Syst., X, 1898, p. 680. — Ortmann, 
Denkschr. Jena, VII, 189%, p.10. — P. merguiensis De Man, Journ. Linn. Soc., 
XXII, 1888, p. 287, pl. XVILL, fig. 8. 


a. Obock (Jousseaume). Deux mâles, dont Fun à branches 
du petasma non soudées, estlong de 95 millimètres, Fautre est 


te 


et — dents au 


long de 105 millimètres. Ces exemplaires ont - 
{: 


fl 
% 
rostre. Déux femelles, longues de 109 et 112 millimètres, 
50 x , UT 
avec et ; dents. Ces exemplaires s'approchent de la variété 
longirostris décrite par De Man, par leur rostre non hori- 
zontal, mais recourbé en haut et dépassant le scaphocérile 
d'un tiers de sa longueur, depuis le bord antérieur de 
carapace. Dans la variété de Célèbes, le rostre dépasse le 
scaphocérite de moitié de sa longueur. Comme dans celle 
variété, le rostre n'a pas de crête spécialement élévée à 
la base. Le tiers qui dépasse le scaphocérite est dépourvu 
de dents. Une différence de la variété de Célèbes est la 
présence de 4-5 dents sur le bord inférieur du rostre au 
leu de 8. 
b.. Abdelkader près de Massaouah  (Clivio, Musée de 


lurin). Deux mâles longs de 110 millimètres { rostre | el 
i 


CR 


123 millimètres (rostre 3) et deux femelles longues de 130 mil- 
1) 


8 G. NOBILI 


) 


À 8 AIR UE 8\ 
lhimètres (rostre =) et 134 millimètres ( rostre 5) Ils ne dit- 


férent pas sensiblement des exemplaires de Obock par la forme 
du rostre, mais la partie dépassant le scaphocérité est un peu 
plus courte, et la partie styliforme sans dents est, dans trois 
individus, peu plus longue. 

c. Suez (Jousseaume). Un mâle long de 114 millimètres 


ù 


e en 
rostre ; et deux femelles longues de 111 millimètres 
J 


( 
Rs 8 
rostre :) }et 12% millimètres | rostre ë . Le rostre a la même 


forme que dans les individus de Obock et de Abdelkader. 
d. Baie de Djibouti (Gravier). Une femelle longue de 
70 millimètres dont le rostre a la même forme que dans les 


à 
NA be 5 
exemplaires qui précèdent, et a = dents. 

D) 


e. Mer Rouge (M. Jousseaume). Un individu dont le rostre 
est différent, non recourbé, mais dirigé obliquement en 


It 
haut depuis la base et pourvu de — dents. 


‘ 
t 


J'ai examiné nombreux autres exemplaires de cette espèce 
de différentes localités indiennes et indo-malaisiennes. Sur 
39 exemplaires en tout, le rostre dans 37 exemplaires est gréle, 
élancé, non particulièrement rehaussé en rarène à la base, dé- 
passant plus où moins le scaphocérile et tourné en haut. Deux 
exemplaires seulement, lun de Bombay, l'autre de Buntal 
(Sarawak), correspondent à la forme P. merguiensis De Man : 
leur rostre est soulevé en forte crête triangulaire à la base, d'est 
rectiligne et subégal au scaphocérile. Le P. merquiensis à été 
signalé par De Man, en plus qu'à Mergui, dans la mer de Java, 
par Lanchester et par moi sur les côtes de Sarawak, et par 
moi à Bombav. Ilest donc bien probable qu'il s'agisse d'une 
variété particulière à l'océan Indien. 

Le thelycum ressemble beaucoup à celui de P. monodon ; 
comme dans cette espèce, les deux lames latérales ont la forme 
de deux valves semi-cireulaires, rapprochées, avec les bords de 
contact réfléchis et soulevés, laissant entre eux une fissure 
elliptique. La lame médiane est petite et se prolonge entre les 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 9 


deux latérales sous forme d'une mince crète droite, plus 
mince que la crête correspondante de P. monodon, et visible 
seulement en divaricant les lames externes. Le pelasma 
ou andricum est aussi très semblable à celui de canaliculatus, 
monodon, ete. 

Habitat. — Quelimane (Hilgendorf,; Dares-Galaam  (Ort- 
mann); Coromandel (Milne-Edwards ; Inde (Henderson, Nobili; 
Ceylan (Miers); Singapore (Dana, Nobili); Célèbes (De Man): 
Nias (Nobili) ; Sarawak (Lanchester, Nobili):; Soerabaia (De 
Man, Nobili); Batavia (Hilgendorf) ; mer de Java (De Man): 
Amoy (Miers) ; Chefoo (Miers); Philippines (Bate). 


Penæus canaliculatus Oliv. (1). 


Olivier, Encycl. méthod., p. 660. — Milne-Edwards, H. N. Cr., 2, p. #4. — 
Bate, Ann. Mag. nat. Hist. (5), VIIL, 1881, p. 174, et Challenger Macr., p. 17#. 
— Nobili, Boll. Mus. Torino, XV, 1901, n° 397, p. 1, nec P. canuliculatus De 
Haan, Kishinouye. 


Golfe de Tadjourah (M. Faurot) : une femelle longue de 
76 millimètres. Cet individu offre 10 dents sur le bord supérieur 
du rostre. Il appartient à la forme typique d'Olivier, Milne- 
Edwards et Bate, soit à la forme qui manque d'épines mobiles 
sur le bord du telson (Olivier, Milne-Edwards) et dont le //e- 
lycuin (Bate) est fait de deux lames courbes, qui se rapprochant 
forment une poche ouverte de forme particulière (Cf. higure 
du « Challenger »). 

Un mâle de Buntal (Sarawak) a le pelasma à peu près 
conforme comme dans la figure de Kishinouye {soit comme 
dans la forme /aponicus); mais la protubérance de Ta lame 
interne saillit libre en forme de crochet, lorsque dans /4p0- 
nicus elle est couchée sur le bord supérieur de Ta lame externe. 
Mais puisque les verses ne sont pas encore soudées ense ‘mble, 
je ne crois pas pouvoir accorder une importance définitive 
à ce caractère, qui pourrait être en rapport avec Pâge. 

L'étude de la forme des appendices des spermatophores 
pourrait peut-être donner d'autres différences, ainsi qu'elle en 


(1) J'ai cité seulement la partie de la littérature qui se réfère, sans aucun 
doute, au vrai P. canuliculatus. 


10 G. NOBILI 


donne entre le P, latisulcatus et le P. japonicus, chez qui ces 
appendices sont connus. Mais, même en laissant de côté ces 
différences à trouver, je crois que le P. canaliculatus des auteurs 
est un groupe de formes, dans lequel existent au moins 
quatre espèces, qu'on peut séparer ainsi : 


A. Sillons longitudinaux latéraux de la carapace subégaux 
au sillon postrostral médian. 
B. Telson sans épines marginales mobiles. Thelycum 
en forme de poche. Pas de lames accessoires entre la 
base de la 3° et de la 4° paire de péréopodes (Sper- 
Matophores?):.1E RENE CE ENV ES Re P. canaliculutus 
OH. 
BB. Telson avec épines marginales mobiles. 
c. Thelycum capsulaire. Pas de lames accessoires 
entre les péréopodes 3° et 4°. Spermatophores 
avec un large appendice aliforme............. P.japonicus (Bale). 
ce. Thelycum formé par deux lames longitudinales 
(non réunies ?). Une lame à la base des péréo- Ù 
POdES AP TeL HE 14 LUN CU) LR RARE EE EL ER EEE 2 P. australiensis 
| (Bate). 
AA. Sillons longitudinaux latéraux de la carapace plus 
larges que le sillon postrostral médian. Lame médiane 
du thelycum avec un prolongement bifurqué. Appendice 
des spermalophores en forme de bande fibreuse étroite. P.latisulcatus Kish. 


Penæus japonicus (Bate). 


Peñæus canaliculatus (japonicus dans le texte) Bate, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), 
VIII, 1881, p. 173 

Penœus canaliculatus Var. japonicus Bate, Challenger Macrura, 1888, p., 245, 
pl. XXXIL, fig. 4. Penæus canaliculatus De Haan, F. Jap. Crust., p. 190. — 
Miers, Proc. Zool. Soc., 1878, p. 298, 306 (pars). — Ortmann, Zool. Jahrb. 
Syst., V, 1890, p. 448, pl. XXXVI, fig. 2 (pars). — Kishinouye, Journ. 
Fish. Bureau Tokyo, VIE, 1900, p. 6,11, pl. Let VL, fig. 1. 


Mer Rouge (M. Jousseaume) : un male long de 137 milli- 
9 
mètres, avec 1 dents ou rostre, et une femelle longue de 


155 millimètres, avec un nombre égal de dents. Dans cette 
femelle Le Zkelycum porte les deux appendices caractéristiques 
des spermatophores, tels qu'ils ont été décrits et figurés 
par Kishinouye, et avant lui par Bate, qui n'en avait pas reconnu 
la nature, mais les avait considérés comme des parties normales 
du {helycum. Bate, dans son étude préliminaire sur les Pénéidés 
du « Challenger », avait justement reconnu que la forme japo- 
naise décrite par De Haan différait de celle décrite par Milne- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 1f 


Edwards, par la présence de trois paires d'épines sur les bords 
du telson, et avait proposé le nom de japonicus, dont il fil 
plus tard une simple variété du canaliculatus. La forme du 
thelycum, associé à la présence des épines, me paraissent 
caractères suffisants pour séparer cette forme de canaliculalus. 


Penæus monodon Fab. 


Fabricius, Suppl. Ent. Syst., p. 408. — Bate, 1798, p. 408. 4. M. N. H. (5), VIH, 
1881, p. 178, Challeng. Macr., p. 250, pl. XXIV, fig. 1 (le G° seulement). — 


Ortmann, Denksch. Jena, VII, 1894, p. 9, pl. IL fig. 1. — De Man, Zo)/. 
Jahrb. Syst., X, 1898, p. 677. — Kishinouye, J. Fish. Bureau Tokyo, VI, 


1900, p. 15, pl. IL, fig. 1, et pl. VI, fig. 3. — Nobili, Boll. Mus. Torino, XVIU, 
n° 452, p. 4, et n° 455, p. 1, 1903. 
P. semisulcatus, var. exsulcatus Hilgendorf,. M. B. Acad. Berlin, 1878. 


Aucun exemplaire de la mer Rouge ne correspond à la 
forme #70on0odon. J'ai également introduit dans la table dichoto- 
mique cette espèce, pour établirses différences avec le P. ashiakur, 
el pour tâcher d'éclaireir un peu la svnonvmie de ces formes. 

On ne peut pas savoir exactement ce qu'est le P. monodon 
de Fabricius, parce que sa description ne contient aucun des 
caractères employés aujourd'hui pour séparer celle espèce 
d'ashiaka. Les auteurs qui ont admis une distinetion entre les 
deux formes ont appelé #10onodon la forme à crête postrostrale 
lisse, et puisque Fabricius ne mentionne pas le sillonnement de 
crête, il est bien probable que ses exemplaires correspondent 
vraiment à la forme délimitée plus tard par les auteurs. 

Le P. monodon de Milne-Edwards est, ainsi que je Far établi 
dans mon travail sur les Crustacés du golfe Persique, la forme 
à crête postfrontale sillonnée. 

Le P, semisulcalus De Haan, considéré par cerlains auteurs 
comme identique au P. monodon, et dont le nom à été souvent 
emplové pour désigner soit cette espèce, soil le P. ashiaku, 
fut considéré par Kishinouve, en 1900, comme identique avec 
monodon, mais, en 1902, séparé par miss Rathbun qui Île 
considère comme distinct mais voisin du P, aslouhu. 

En 1878, Miers observa qu'il existe deux formes, Pune avec 


1-8 + 
——— dents au rostre et la crête dorsale faintly or obsoletely 


12 G. NOBILI 


canaliculated, et avec le sillon gastro-hépatique faiblement 
défini, qu'il appelle semisulcatus, Vautre avec crête non cana- 
liculée, et le sillon gastro-hépatique très profond. Si pour 
crête dorsale faiblement canaliculée, on entend faiblement par 
rapport à canaliculatus el brasiliensis dont Miers à parlé avant, 
nous avons là la distinction entre ashiaka et semisulcatus d'un 
côté (si nous admettons que ces deux espèces soient identiques) 
et monodon de l'autre. 

Hilgendorf, en 1878, décrit une forme de Zanzibar et du 
Mozambique sur la crête dorsale de laquelle sf... nur eine 
abplaltung vorhanden, eine Vertiefung kaum angedeutet, et 1 
appelle cette forme, var. ersulcatus du P. semisulcatus, tout en 
avant le doute que cette forme soit le #10n0don. 

Bate, en 1881, incline à considérer non seulement #170nodon 
et semaisulcalus comme identiques, mais il a la même opinion 
à propos d'endicus, opinion qui ne peut pas être soutenue, et 
que Bate même abandonne en 1888. Mais dans l'étude défi- 
nitive des Crustacés du « Challenger », il sépare indicus, mais 
considère la forme #0onodon à crête non sillonnée comme le 
mâle, et la forme semuisulcatus à crète sillonnée comme la 
femelle, d’une même espèce, ce qui est faux, puisqu'on trouve 
des mâles et des femelles des deux formes. 

Ortmann, en 1891 (Zoo!. Jahrb., syst. V, p. 450), corrige 
l'erreur de Bate et appelle seuisulcatus la forme à crête sil- 
lonnée, et monodon la forme à crête lisse. En 189% le même 
auteur conserve la même division, mais le caractère différentiel 
du {helycum (sur lequel insista aussi De Man en 1898) n'est 
qu'une différence d'âge. Une femelle de taille moyenne du 
P. ashiaka provenant de Suez à le thelycum à lames encore 
orèles et distantes comme celles du #»0nodon de Ortmann, 
mais ces lames dans les femelles adultes se rapprochent ensuite 
en formant deux bords saillants le long de leur surface de 
contact, comme dans les adultes de deux espèces, et dans celles 
d'indicus. 

De Man, en 1898, établit bien les différences entre les deux 
formes en appelant semisulcatus la forme à crête sillonnée. 

Kishinouye, en 1900, fait de semisulcatus un synonyme de 
monodon, el appelle ashiaka la forme sillonnée. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 13 


. 


En 1903, j'ai accepté les idées de Kishinouve et appelé 
ashaha des individus à crête sillonnée de Singapore. 

Miss Rathbun en 1902 sépare semisulcatus, qu'elle considère 
comme voisin de ashiaka el non de »0onodon. 

Le P. monodon paraît être dans la région Indo-Pacifique 
aussi commun que P. ashiaha, mais je n'en ai pas vu d’exem- 
plures de Ta mer Rouge. 


Penæus ashiaka Kish. 


Kishinouye, Journ. Fish. Bur. Tokyo, VIIL, 1900, p. 7, 14, pl. I et VII, fig. 4. 
— Rathbun, Proc. Nat. Mus., XXVI, 1902, p. 38. — Nobili, Boll. Mus. Torino, 
XVII, n° 455, p. 2. — Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1905, p. 16. 

P. semisulcatus Auct. (pars). — Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, 1901, n° 3, p. 2 


n e me 


Miss Rathbun à établi (loc. cit.) des différences entre cette 
espèce et le vrai semusulcatus. Dans tous les exemplaires de la 
mer Rouge examinés par moi le telson, mesuré de côté, est 
un peu plus long que le sixième segment abdominal, mesuré 
aussi de côté; c'est là la différence pratique la plus appréciable 
entre as/hiahka et semasulcalus:; les autres, données par Miss 
Rathbun, sont comparatives et ne peuvent être vues qu'avec 
des exemplaires sûrs des deux formes. Les individus de la mer 
Rouge s'accordent d’ailleurs bien avec un male wshiaka de 
Nagasaki du Musée de Turin. 

Mer Rouge (Baudouin) : un mâle et une femelle. Mer 
Rouge (Jousseaume) : cinq males. Périm (Jousseaume | 
trois exemplaires. Suez (L. Vaillant) : une femelle. Djibouti 
(Coutière) : nombreux individus jeunes 

Le thelyeum diffère un peu de la figure de Kishinouve parce 
que les deux lames externes forment un bord saillant où elles 
se rapprochent, el la lame médiane où terminale est un peu 
plus large. 

La verge interne du petasma saillit un peu plus que dans 
la figure de Kishinouve, et son extrémité est libre et crochue, 
lorsque dans le mâle de Nagasaki, qui est plus gros, la verge 
est rabatlue. 


14 G. NOBILI] 


GENRE METAPEN ÆUS Woop-MAsoN. 
Metapenæus brevicornis (Edw.). 

Penæus brevicornis H. Milne-Edwards, H. N. Cr., I, p. 417. — Miers, Proc. 
Zool. Soc., 1878, p. 308. — Pate, Ann. Mag. Nat. Hist. (5). VIIL, 1881, p. 180, 
pl. XL, fig. 3. — Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 450. — De Man, 
Zool. Jahrb. Syst., X, p. 681, fig. 74. 


Une douzaine d'exemplaires très jeunes recueillis par 
M. Coutière, à Djibouti. 

Le rostre est plus court que les veux et pourvu de 6-8 dents. 
I n'ya pas de crête sur la partie dorsale de la carapace. La 
carapace n'a que quelques poils rares et courts, qui très 
probablement disparaissent dans l'adulte. 

M. avirostris Dana, considéré par Bate et Henderson identique 
avec cette espèce, est bien distinct par son rostre beaucoup 
plus long et par une crète sur la carapace. (CF. Nobili, Bol. 
Mus. Torino, XNIIE,. 1903, n° 447, p. 2) 


Metapenæus cognatus Nob. 
(PINE fig 1.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 229 (Diagn. prélim.). 


Djibouti (M. Jousseaume) : une femelle. 

Cette espèce a la même forme du thelyeum que 27. Deschampsi 
Nob., mais en diffère par certains caractères importants. 

Le rostre est plutôt grèle, un peu rehaussé dans sa portion 
distale, et pourvu de 10 dents, dont la première sur la cara- 
pace est plus distante des autres, et la dernière est très petite. 
IL atteint Fextrémité de lavant-dernier article du pédoncule 
des antennules. La crête postrostrale s'étend jusqu'au bord 
postérieur de la carapace. 

La carapace, l'abdomen et le telson sont couverts d’un duvet 
brun très fin et court. L'angle externe du bord orbitaire est 
spiniforme ; l’épine antennale et lépine hépatique sont 
robustes. De lépine hépatique part une côte sinueuse qui 
s'étend jusqu'au bord postérieur de la carapace. 

Les veux sont gros et rémiformes ; les pédoncules ont le 
même duvet que la carapace. Les fouets des antennules sont 
plus courts que le pédoncule. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 15 


Tous les segments abdominaux ont une crête comme Para- 
penæopsis sculptitis Hell. La crète du premier segment est très 
déprimée ; elle est plutôt une ligne glabre légèrement soulevée. 
Les crètes des segments IV-VF sont bien développées, et sur les 
segments IV-V sont bifurquées à l'extrémité. Les côtés des 
segments abdominaux sont sculptés un peu irrégulièrement ; 
sur les côtés des segments V et VE il y à une crête distincte. 

Le telson est un peu plus court que les uropodes; sillonné 
en dessus et caréné sur les côtés, et pourvu le long des bords 
de nombreuses petites spinules mobiles. 

Les maxillipèdes externes atteignent l'extrémité du pédon- 
cule des antennes ; leur exopodite atteint l'extrémité de Fanti- 
pénultième article. La première paire de péréopodes est aussi 
longue que les maxillipèdes, et pourvue d’une grosse épine sur le 
basipodite et d’une petite épine sur lischiopodite. La deuxième 
paire dépasse le pédonecule de toute la main: la troisième 
dépasse la deuxième avec les doigts. La deuxième et la troi- 
sième paire ont une grosse épine sur le basipodite. La qua- 
rième paire à une pelite dilatation basale. 

Le thelycum est formé comme dans 47. Deschampsi (A); les 
deux lames inférieures se soudent ensemble en formant une 
pièce semilunaire; la lame supérieure est droite, perpendi- 
culaire, sillonnée (lisse dans Deschampst) ; les deux intermé- 
diées sont interposées entre la médiane et les cornes du 
croissant. 

Cette espèce diffère de 7. Deschanpst par la pilosité, par 
l'angle extraorbitaire spiniforme, par les ssgments abdominaux 
tous carénés et par son telson spinuleux. 

Longueur, 48 millimètres. 


Metapenæus Stebbingi Nob. 
PAP 22 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 229 (Diagn. prélim.). 
Mer Rouge (M. Jousseaume): neuf mâles el (reize femelles. 


Suez (Lélourneux): six mâles et sept femelles. 


La carapace est un peu poilue dans sa moitié antérieure, 


(4) Nobili, Boll. Mus. Torino, XVI, 1903, n° #52, p. 2, fig. 1. 


16 G. NOBILI 


mais surtout près des sillons. Les sillons : gastro-frontal, 
gastro-hépatique, hépatique (partiellement), antennal, cépha- 
lique (pour ses parties latérales) sont distincts. L’épine hépa- 
tique et l'antennale sont bien formées. La crête postrostrale 
s'étend seulement par un petit trait en arrière de la dernière 
dent. 

Le rostre est plutôt grêle, légèrement recourbé en haut, 
denté jusqu'à l'extrémité; 11 atteint l'extrémité de l'avant- 
dernier article du pédoncule des antennules, et il est, consé- 
quemment, plus court que le scaphocérite. IT à en dessus 
8-10 dents, la première desquelles est placée près du tiers anté- 
rieur de la carapace et est distante de la deuxième. Les fouets 
des antennules sont aussi longs que les deux derniers articles 
du pédoneule et sont plutôt renflés. Le scaphocérite est sillonné 
le long du bord externe ; le fouet des antennes est deux fois 
aussi long que le corps. 

Les maxillipèdes externes atteignent l'extrémité du pédon- 
cule des antennes externes ; leur exopodite atteint lextré- 
mité de l’antépénultième article. Les péréopodes de la première 
paire sont un peu plus courts que les maxillipèdes externes ; 
la deuxième paire dépasse avec les doigts le pédoncule 
des antennes; la troisième paire atteint la moitié du sea- 
phocérite. Les doigts de ces trois paires sont plus longs que 
la paume. Sur le basipodite des trois paires 1l v a une forte 
épine. La troisième et la quatrième paire a dans la femelle 
une dilatation laminaire au coxopodite. Le méropodite de la 
-cinquième paire à dans les mâles une incision suivie par une 
dent, comme dans 1. monoceros, affinis, mutatus, ete. 

Dans la femelle, il y à une cavité sternale, s'étendant entre 
la troisième et la quatrième paire de pattes, adossée aux deux 
lames du thelycum, et couverte par les dilatations basales des 
péréopodes. Le thelyeum est formé par deux lames quadran- 
gulaires qui s'appuient latéralement à la base de la cinquième 
paire, antérieurement à la dilatation du coxopodile de la 
quatrième paire, postérieurement à la sternite du XIV® seg- 
ment. Entre les deux lames il y à une troisième pièce linéaire, 
qui est un prolongement de la sternite. Dans l’intérieur de la 
cavité protégée par les deux dilatations. on peut voir les trois 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 17 


autres lames: les deux latérales déprimées, et la médiane avec 
trois tubercules mamillaires. 

Le pétasma est formé par une partie colonnaire silonnée 
qui se rétrécit en haut en formant un angle, et dont lextré- 
mité a quatre petites cornes soudées ensemble deux à deux, 
surmontées par deux petites pièces tubulaires couchées sur les 
cornes et prolongées en haut en deux stylets. Cette disposition 
s’observe dans les mâles adultes de « mer Rouge », longs de 
66 millimètres, mais dans les autres de Suez, longs environ de 
50 millimètres, les deux stylets terminaux ne sont pas encore 
formés; ils commencent à se développer dans un mâle de 
53 millimètres. 

Les trois premiers segments abdominaux ne diffèrent pas 
sensiblement en longueur, mais le premier est un peu plus 
long. Les segments 4-6 sont carénés en dessus. Le telson est 
sillonné, plus court que les uropodes qui sont étroits et 
sillonnés; il est pourvu sur ses bords de 6-8 paires d'épines 
mobiles. 

Cette espèce, par la forme de la cinquième paire de péréo- 
podes des mâles, appartient au groupe des 1. monoceros, mut- 
talus, affinis, incisipes, etce., mais elle diffère des espèces de ce 
groupe par la forme du pétasma et du thélyeum, par la crête 
postrostrale très courte, par les épines marginales du tel- 
SO eLC- 

Le plus gros exemplaire (une femelle) à S7 millimètres de 
longueur. 


Metapenæus consobrinus Nob. 
(PI. L, fig. 3.) 


Nobili, Bull. du Mus., 1904, n° 5, p. 229 (Diagn. prélim.). 


Djibouti (M. Coutière), deux mâles et une femelle. 

Cette espèce appartient au groupe du 7. relutinus, el, comme 
dans loutes les espèces de ce groupe, le corps est couvert de 
duvet. 

Le rostre dans le mâle est court, dépassant à peine Îles 
veux el atteignant presque l'extrémité du premier article du 
pédoncule des antennules. Dans la femelle il est plus long et 


ANN. SC. NA‘. ZOOL., 9c série. IV, 


18 G. NOBILI 


atteint l'extrémité du deuxième article. Dans le mâle il est 
aussi dirigé un peu plus en haut que dans la femelle. Le bord 
supérieur du rostre à 8 dents, dont les deux dernières sont 
petites, et la première est placée au quart antérieur de la cara- 
pace. Les veux sont gros, les cornées réniformes. 

Les maxillipèdes externes n'atteignent pas le bord antérieur 
du scaphocérite (dans le 47. velutinus Dana ils sont beaucoup 
plus longs). Les pattes de la première paire atteignent à peine 
l'extrémité du pédoncule des antennes, et ont deux épines, 
celles de la deuxième paire atteignent la moitié du scaphocérite 
et celles de la troisième paire l'extrémité des maxillipèdes. 
Elles ont une seule épine sur le basipodite. II Y a, comme 
dans toutes les formes du groupe velutinus, une paire d’épines 
sternales à la base des péréopodes de la deuxième paire ; ces 
épines sont petites. Les pattes de la quatrième paire sont 
courtes; celles de la cinquième paire dépassent le pédoncule 
des antennes, mais n’atteignent pas l'extrémité du scaphocérite. 

Les segments abdominaux I-VT sont carénés, le segment IT 
faiblement. 

Le telson à trois paires d’épines latérales fortes et deux 
paires d'épines dorsales. Sa pointe est trifurquée comme dans 
le A7. perlarum. 

Le màle, qui à le pétasma complètement développé, n'a 
que 35 millimètres de longueur ; cette espèce est donc de petite 
taille. Le pétasma est asymétrique. L'une des verges est grosse, 
renflée, tordue et bosselée, l'autre, grêle, s'achève en une sorte 
de bec. Les verges n'ont pas d’épines. 

Le thélvcum a une forme rappelant la lettre o (Vox. fig. 34). 


Metapenæus Vaillanti Nob. 
(PL. I, fig. 4.) 


Nobili, Bull, du Mus., 1905, n°5, p. 229 (Diagn. prélim.). 


Cette espèce est très voisine de l'espèce précédente, mais en 
diffère nettement par la forme de son pétasma et surtout de 
son thélycum. Elle est représentée par quelques exemplaires 
recuQillis par M. Vaillant à Suez et par M. Jousseaume dans 
une localité non précisée de la mer Rouge. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 19 


Le rostre dans le male dépasse la moitié du deuxième article 
du pédoncule des antennules; dans la femelle, 1lest un peu 
plus long et atteint où même dépasse un peu lextrémité de 
cet article. La forme est plutôt variable; le bord supérieur est 
pourvu de 7-9 dents, dont la première est placée près de Ta base 
du rostre sur la carapace, à une distance médiocre des autres. 
Le dos de la carapace n'est pas caréné. 

Les maxilhipèdes externes atteignent les trois quarts de la 
longueur du scaphocérite. Les pattes de la première paire 
dépassent faiblement le pédoncule des antennes: les pattes de 
la troisième paire atteignent presque Fextrémité du scaphocé- 
rite et sont plus longues que les maxillipèdes. [+ a deux épines 
sur les pattes de Fa première paire, une seule sur les pattes de 
la deuxième et de la troisième paire. Les épines sternales sont 
petites. | 

Il v à une petite trace de crête sur le deuxième segment 
abdominal, et une crête saillante sur les segments M-VT: celle 
du segment HE est sillonnée dans toute sa longueur ; celle des 
segments IV et V est bifurquée à l'extrémité. Le sixième seg- 
ment est long des trois quarts de la carapace. Le telson est 
formé comme dans l'espèce précédente. 

Le pétasma ressemble à celui des consobrinus, mais la petite 
verge à des denticulations, et son extrémité, examinée avec un 
grossissement assez fort, est divisée en branches, qui dans mon 
exemplaire sont encore enveloppées dans une membrane (1). 
Le thélveum est voisin de celui de 47. perlarum. La lame 
supérieure est ample et angulure à la moitié de son bord 
supérieur; les deux lames inférieures sont soudées entre elles, 
les lames intermédiées sont petites: la cavité laissée entre ces 
lames est profonde. 

Longueur, 46 millimètres. 

Paulson décrit un Pencæeus velutinus. Je ne crois pas que ce 
soit vraiment l'espèce de Dana; mais sa description ne donne 
pas de détails sur le pétasma et le thélvecum qui permettent 
de reconnaitre de quelle espèce du groupe 2e/utinus il s'agisse. 

(4) Dans la figure, ces branches terminales sont représentées plus grosses 


que ce que comporterait le grossissement général de l'organe, qui est de 
14 diamètres. 


20 G. NOBILI 


Metapenæus curvirostris (?) Slm. 


Trois femelles de Massaouah (M. Fatigati, Musée de Turin) 
me paraissent appartenir presque certainement à celle espèce 
du Japon, de la mer de Chine et de la mer d’Arafoura, mais leur 
thélycumest trop en mauvais état pour une détermination sûre, 

Le rostre dans deux exemplaires offre 8 dents, et il est peu 
rehaussé, dans lautre 1l à 9 dents et il est plus courbé. Toute 
la surface du corps est poilue. L'épine sus-orbitaire est distincte 
dans les trois individus. Il n° à pas de fissures sur la carapace. 
Les maxillipèdes externes atteignent la moitié du scaphocérite:; 
la première paire de péréopodes atteint presque l'extrémité 
du pédoncule dés antennes: les doigts sont environ trois fois 
aussi longs que la paume dans cette paire, lorsqu'ils sont seu- 
lement un peu plus longs que la paume sur la deuxième pare, 
et aussi longs que la paume sur la troisième paire. Lépine sur 
le deuxième article des pattes de la première et de la 
deuxième paire est médiocrement développée. Les dactylopo- 
dites des pattes ambulatoires sont notablement courts. 

n'y a pas trace de crête sur le deuxième segment abdo- 
minal ; les segments [I-VI ont une crête très nette. Les bords 
postérieurs de tous les segments ont un petit sinus, plus fort 
sur les segments [IV et V. Le telson est profondément tri- 
sillonné. Le sillon médian est rectiligne, les deux latéraux 
courent obliquement et se rencontrent en formant un angle 
avec le sillon médian. Les crêtes qui séparent ces stllons sont 
assez fortes. Les trois paires de spinules des bords du telson 
sont distantes entre elles ; les épines sont petites. 

Les trois femelles ont respectivement 63, 52 et 41 milli- 
mètres de longueur. 

Paulson décrit les formes suivantes que je n'ai pas vues : 

, 


Penæus longipes (1). 


Paulson, p. 119, pl. XIX, fig. 4-1 a. 
« Uette espèce se distingue des autres par les pattes de la 


(1) Vu la rareté de l'ouvrage de Paulson, qui est devenu désormais introu- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 21 


cinquième paire très longues, qui atteignent la pointe du 
scaphocérite. Carapace et abdomen couverts de poils très courts. 
Rostre un peu tourné en haut, à extrémité aiguë; son bord 
supérieur avec 10 dents, la dixième placée sur la carapace; 
bord inférieur sans dents et pourvu de poils: les fouets des 
antennules ont de longs pédon- 
cules, avec lesquels 11 s'unis- 
sent (?). Pédoncules oculaires 
courts. Partie antérieure de la 
carapace avec quatre épines: sus- 
orbitaire, antennale, hépatique 
et plérygostomique. Deuxième 
arlicle des pattes chéliformes 


armé d'une ol'OSSE épine, EXO— fig. 1. — Penœus longipes Pauls. 
rodiPhcoustreteros Desharti. 4 véréopode} avec} exopomteet 
épipodite ; B, thélvcum (d’après 


cles 3, 4, 5 et 6 ont une crête Paulson). 
sur le bord; sur le bord posté- 
rieur du dermier est placée inférieurement une épine. Entre 
les pattes de la quatrième paire sur le sternum, on trouve 
dans la femelle une petite pièce triangulaire ; entre celles de Ta 
cinquième paire une pièce carrée courte mais large, avec une 
excavalion au bord antérieur. Telson distinctement plus court 
que les uropodes; sillonné en dessus, à pointe aiguë avec des 
petites épines; trois épines sur les bords. Une femelle longue 
de 54 millimètres. » 

Aphareus n. gen. 


Paulson, p. 117, pl. XVIIL, fig. 3-3 n. 


€ Mandibules simples. Deuxième et troisième paires de 
maxilles (?) sans exognathe: deux derniers articles des hecto- 
gnathes segmentés. Péréiopodes sans appendice (exopodite?) : 
les trois premières paires grèles et chélées: les deux autres 
paires non annelées. Pléopodes à deux rames. Rostre court, 
pédoncule oculaire et pédoncule des antennules longs. » 
vable, je crois utile de donner une traduction française des diagnoses russes 
de ces espèces nouvelles, dont je n'ai pas vu d'exemplaires, Dans cette traduc- 


tion j'ai employé souvent les termes propres modernes pour les différentes 
parties, au lieu des longues périphrases de l'auteur. 


22 G. NOBILI 


A. inermis Pauls. 


« Pédoncule des antennes internes plus long que le scapho- 
cérite, épine basilaire du premier article assez petite, et placée 
en haut; deuxième et troisième articles d’égale longueur, trian- 
gulaires; deuxième article plus large que le troisième. A la 
moitié de la partie antérieure de la carapace, il y à une crête 
dentiforme, qui passe après dans le court rostre. Sur les côtés 
de la carapace, 11 v a deux épines : susorbitaire et hépatique. 


Fig. 2. — Aphareus inermis Pauls. — À, céphalothorax ; B, mandibule 
(d’après Paulson). 


« Pentognathe (sic) pédiforme. Hectognathes plus longs que 
le pédoncule des antennes supérieures, leurs extrémités 
s'amincissant fortement; les deux derniers articles divisés en 
quatre segments. Pattes de la troisième paire également 
longues (1). Pattes suivantes terminées par des dactylopodites 
aigus; les articles pourvus de longs poils. Sixième segment 
abdominal pourvu d'une crête, et deux fois aussi long que le 
cinquième. Telson terminé en pointe avec quatre épines de 
chaque côté. Uropodes plus longs que le telson ; les internes 
plus courts que les externes. Longueur, 26 millimètres. » 

Celle forme est placée par Paulson parmi les Penæidæe, mais 
je crois que, par sa forme générale, par ses maxillipèdes, par 
la forme des dernières pattes, des antennules, ete., elle appar- 
üent aux Sergestidæ, bien que les pinces des trois pre- 
mières paires soient plus développées que ce qui advient 
d'habitude dans les Sergestidie. 

Paulson signale encore dans la mer Rouge : 


(1) Que les maxillipèdes? G. N. 


Ce 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 2 


Sycionia lancifer Oliv. 


Paulson, p. 118, pl. XVI, fig. 2-2b. 


FAMILLE SERGESTIDÆ 


GENRE ACETES Ebw. 
Acetes erythræus Nob, 
(PEL fie. 


Nobili, Bull. Mus, 1905, n° 6, p. 393. 


Cette espèce parait être commune dans la mer Rouge. Le 
Musée de Turin en à reçu des exemplaires très nombreux de 
Massaouah ; d'autres exemplaires sont dans les collections du 
Muséum, recueillis par M. Jousseaume (mer Rouge et Périm), 
ainsi qu'un exemplaire pas encore mûr, bien qu'avant déjà 
les yeux entièrement noirs, trouvé dans la cavité d’une Zeroë 
à Djibouti par M. Du Bourg de Bozas. 

Je ne peux pas être entièrement sûr que mon espèce soil 
vraiment différente de A. indicus, puisque celle dernière n'a 
pas été encore décrite d’une façon particularisée, et puisque la 
figure de Bate est assez mauvaise, en représentant même cinq 
paires de pattes. Elle parait bien voisine de Aretes japonicus 
Kish. (1). La carapace des adultes avec pétasma est longue 
moins de 1/3 de la longueur totale du corps ; elle est armée 
d'une épine sus-oculaire et d’une épine hépatique assez fortes. 
Le sillon cervical n'est pas marqué ou il lest faiblement sur le 
côté dorsal. Le sillon gastro-hépatique est incomplet et faible ; 
le branchiostégite offre en arrière une crête longitudinale 
flanquée par deux sillons. Le rostre est saillant, bidenté ; en 
arrière du rostre 11 v à une autre dent sur la carapace. 

Les veux sont gros et pyriformes, les corntes renflées el 
assez bien détachées du pédoneule qui S'élargit de la base à 
l'extrémité. 

Le pédoncule des antennules est plus long que le scaphocé- 
rite, qu'il dépasse d'environ moitié de son dernier article. Le 
premier arlicle à une disposition qui ressemble beaucoup à 
celle des Sergestes. I est plus de deux fois aussi long que le 


1) Annotat. Zool. Japon., V,t. IV, 1905, p. 163. 
1 ; | 


2% G. NOBILI 


deuxième, mesuré sur le bord interne ; mais puisque son bord 
externe s’avance au delà de l'insertion du deuxième article, il 
est plus de deux fois et demi aussi long si on le mesure sur 
ce bord. Le deuxième article est court et un peu renflé par 
rapport au troisième, et deux fois et demie aussi long que 
large à l'extrémité. La portion du bord externe qui reste libre 
en avant du prolongement du premier article est à peine un 
peu plus longue que Ta moitié du bord interne. Le troisième 
article est cylindrique, non renflé ; il est plus d’une fois et 
demie aussi long que le bord interne du deuxième article, et 
trois fois aussi long que la portion libre du bord externe. Le 
premier article est fortement excavé en dessus pour là récep- 
lion des veux qui atteignent presque l'extrémité de cet article ; 
du côté interne il a un fort rebord épais pour la protection de 
l'œil, qui est aussi protégé partiellement par un rehaussement 
du côté externe. L'épine externe du premier article est placée 
un peu en arrière de la moitié, plus près de la base. 

Dans le mâle le gros fouet (fig. 5 d) est double par environ 
32 articles: tous les exemplaires ont l'extrémité du fouet 
externe cassée, el je ne peux pas en dire la Tlongueur. Des 
deux autres fouets, l'un est sétiforme, apparemment non 
segmenté, avec des denticulations sur le segment qui le porte ; 
l'autre est segmenté, plus long, plus gros avec des appendices 
mobiles pendants. Le scaphocérite est étroit, plus de quatre 
fois aussi long que large ; sa pointe est arrondie; la pelite épine 
apicale ne dépasse pas la pointe. Les antennes ont le fouet très 
long, dans le petit nombre d'exemplaires qui le conservent ; 1l 
est conforme à peu près comme dans A. 7aponicus, mais Îles 
poils sont beaucoup plus courts et souvent absents. 

Les maxillipèdes externes sont plus courts que la troisième 
paire de pattes. Ils sont pédiformes, sans exopodite, et aucun 
de leurs articles n’est élargi par rapport à ceux des pattes. IIS 
sont pourvus de longues soies, et leur sixième article n’est pas 
segmenté. Les trois premières paires de pattes croissent en 
longueur; elles ont, ainsi que les maxillipèdes, de longues soies ; 
elles sont {terminées par des pinces rudimentaires et microsco- 
piques. La première paire du mâle à aussi un Greiforqan à 
l'extrémité du carpe et à la base du propodite, comme dans 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 25 


A. americanus Orlm. et dans d'autres Sergestidés, mais cel 
appareil n'est pas formé par une saillie des articles, mais par 
une série de spinules, qui, examinées à un grossissement assez 
fort (150 diamètres), résultent finement barbelées (fig. 5/ 
ainsi que paraît être le cas aussi dans À. 7aponicus. 

Les pattes 4-5 manquent el c'est là un caractère générique. 

Les branchies ont la même disposition que dans A. ameri- 
canus (V. Orlmann, Decap. Schizop. Planklon Erp.,p. 39). 

Le pélasma à une structure curieuse, qu'on peut voir dans 
la figure 5 e et qui est différente de celle de A. japonicus. Les 
pléopodes sont grêles et longs. 

L'abdomen est très comprimé; le cinquième segment est le 
plus court, le sixième est le plus long de tous. 

Le telson est court, moins que moitié de la longueur de la 
bränche externe des uropodes. Il est sillonné en dessus, cilié 
sur les bords et dépourvu d'épines à l'extrémité. La branche 
externe des uropodes est plus longue que la branche interne : 
pourvue d'une épine, depuis laquelle Jusqu'à l'extrémité elle 
est ciliée ; la longueur de la portion ciliée est plus de 1/3 el 
moins que moitié de la longueur totale du bord externe. 

Les plus gros mâles mesurent 33 millimètres de longueur. 
Le jeune exemplaire pris dans un Peroë à Djibouti est long 
seulement d'un üers de cette longueur, mais les veux sont déjà 
entièrement noirs. 

Cette espèce différerait de l'A. indicus par ses épines susorbi- 
aires et par <es dimensions beaucoup plus grosses, et de 
l'A. Japonicus par la forme de son pétasma. 


LUCIFERINÆ 


GENRE LUCIFER Tome. 
Lucifer Hanseni Nob. 
PL. IL fig. 1. 


Nobili, Bull. Mus, 1905, n° 6, p. 394 (Diagn. prélim.). 
En admettant que Les descriptions détaillées que Bate à don- 


nées des L. typus et L. Reynaudi soient exactes, les individus 
recueillis par M. Ch. Gravier dans la baie de Djibouti pendant 


26 G. NOBILI 


une pêche pélagique faite à neuf heures du soir, le 18 janvier 
190%, appartiennent peut-être à une espèce nouvelle, 

La portion céphalique prolongée en avant est deux fois 
aussi longue que la carapace, à peu près comme dans L: typrus 
et beaucoup plus longue que dans L. Reynaudi:; elle mesure 
un sixième de la longueur du corps. À l'extrémité elle offre 
une pointe comme dans les deux espèces nommées et une 
épine à chacun de ses angles antérieurs. Les veux sont plus 
courts où parfois aussi longs que le premier article du pédoncule 
des antennules (c'est le contraire dans les deux autres espèces). 
Le premier article du pédoncule des antennules est plus de 
deux fois aussi long que le deuxième; le troisième est la moitié 
aussi long que le deuxième. 

Le scaphocérite dépasse nettement les yeux et l'extrémité du 
premier arlicle du pédoncule. Le fouet des antennules est 
assez long; son premier article est presque aussi gros mais 
plus long que le troisième article des antennules. Je ne vois 
pas de phymorérile sur le coxoctrite des antennes. Les pattes 
thoraciques et les maxillipèdes ne me paraissent pas offrir de 
différences. La troisième paire à un petit dactylopodite ana- 
logue à celui de {ypus. 

Les segments abdominaur (errepté le sirième) n'ont pas 
de lonques épines au-dessus de la base des pléopodes, mi dans le 
mâle, ni dans la femelle, mais ils forment un petit angle 
spiniforme microscopique. En cela cette espèce ressemble à 
L. Reynaudu, et parait différer de /ypus. 

Les segments IV et V sont plus courts que les autres ; les trois 
premiers sont subégaux. 

Le sixième segment est plus court que les segments IV et V 
pris ensemble ; il offre dans le mâle deux épines sur ses bords 
latéro-inférieurs, dont la deuxième, placée plus près de lextré- 
milé, est plus forte que la première. L'extrémité de son bord 
dorsal se prolonge en dent, assez petite. La forme des épines 
du mâle ressemble à celle des épines de L. {ypus; dans la 
femelle n'y a aucune épine. 

Le Lelson est court, pourvu dans le mâle d'un tubercule den- 
Ueulé, qui manque dans la femelle. Il offre en dessus deux 
épines, et quatre petites épines à son extrémité. La rame 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 


27 


externe des uropodes est beaucoup plus longue que la rame 
interne ; elle est nourvue sur son bord externe d’une épine 


placée près de l'extrémité, aux 


J 


3/4 de la longueur du bord 


externe. La portion ciliée de ce bord n'occupe donc que 1/4 


de la longueur du bord même. 
Le pélasma ressemble à celui des deux autres espèces. 


Cette espèce tient à la fois des deux autres connues (1. Les 


affinités et les différences peuvent être groupées ainsi 


Lucifer typus. 

1. Portion céphalique, 
1/# de la longueur totale 
et plus de 2 fois la lon- 
gueur de la carapace. 

2. Premier article du 
pédoncule antennulaire, 
plus court que les yeux; 
un phymocérile ; scapho- 
cérite. 


3. Bords des segments 
abdominaux avec une 
épine, plus forte dans la 
femelle que dans le mâle. 

4. Sixième segment ab- 
dominal avec deux épines 
dans le mâle et une dans 
la femelle. 


L. Hanseni. 


Portion céphalique, 1/6 
de la longueur totale el 
2 fois la longueur de la 
carapace. 

Premier article du pé- 
doncule des antennules 
plus long que les veux: 
pas de phymocérite ; sca- 
phocérite plus long que 
les yeux. 

Bords des segments ab- 
dominaux sans épine. 


Sixième segment abdo- 
minal avec deux épines 
dans le mäle, sans épines 
dans la femelle. 


L. Reynaudii. 

Portion céphalique, 1/5 
de la longueur totale et à 
peine de 1/3 plus longue 
que la carapace. 

Premier article du pé- 
doncule plus court que 
les veux. 


Bords des segments ab- 
dominaux sans épine. 


Sixième segmentabdo- 
minal du mâle avec deux 
épines, dont lune clavi- 
forme; dans la femelle 


lune seule épine. 


(1) Après la description donnée ci-dessus, j'ai eu l'occasion de voir de nom- 
breux exemplaires d'une espèce que je crois le L. typus. Le L. Hanseni diffère 
des individus de typus (des iles Tuamotou) aussi par le sympode du premier 


À 


a 


pléopode, pourvu au-dessus du pétasma d'une saillie obluse plus courte que 
dans {ypus où elle est presque toujours spiniforme!b"; par le tubereule telsoni 
que du mäle plus courtib}, plus étroit et de forme différente; par lépine de l'exo- 
pode de l’uropode placée aux 3/4 de la longueur du bord externe (b'}, et beau- 
coup plus éloignée de la pointe que dans typus où elle est presque terminale, 


28 G. NOBILI 


Les plus gros exemplaires mesurent 12 millimètres de lon- 
eueur. Ils sont bien adultes, puisque les mâles ont le pétasma 
et le tubercule du telson bien développés; un mâle même était 
en train d'émettre son spermatophore (1). 


Lucifer Reynaudii Edw. 


Paulson, loc. cit., p. 121, pl. XIX, fig. 6-69. 


Paulson a décrit des exemplaires de la mer Rouge de cette 
espèce. ILest bien probable qu'elle s'y trouve aussi, parce qu'elle 
a été trouvée dans toute la région Indo-Pacifique et dans 
l'océan Atlantique. 


EUCYPHIDEA 


FAMILLE PASIPHÆIDÆ 


GENRE LEPTOCHELA Srimpsox. 
Leptochela aculeocaudata Paulson. 


Paulson, loc. cit., p. 100, pl. XVL, fig. 1-15. 


Djibouti (M. Coutière). Un seul exemplaire en mauvais état. 
Je préfère, dans les conditions de Fexemplaire donner, la tra- 
duction de la description russe qui est assez détaillée, plutôt 
que d'en donner une nouvelle sur des matériaux insuffisants. 

« Rostre pas plus long que l'œil, commençant en crête au 
milieu de la carapace. Pédoncules oculaires courts et gros. 
Pédoncule des antennes supérieures plus courts que le scapho- 
cérile; premier article plus long que les deux suivants, sa 
surface supérieure concave, avec épine basale atteignant l'extré- 
mité de l’article, avec lequel elle est soudée pour plus de 
moitié de sa longueur, et quelque peu tournée sur son axe. 
Pédoncule des antennes externes aussi long que celui des 
antennes internes ; bord externe du scaphocérite droit, bord 
interne convexe et pourvu d'une épine apicale; le premier 
arlicle a, en plus de l'épine basale, une épine forte mais très 


(1) Bate à une figure analogue, mais d'une femelle de L. qui recoit le 
spermaltophore. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 29 


courte. Endognathe de la première paire de maxilles bilobé, 
l'exognathe armé d'épines. Endognathe de la deuxième paire 
trilobé ; exognathe de la première paire de maxillipèdes large, 
endognathe bilobé, entre eux le mésognathe. Exognathe de Ta 
deuxième paire de maxillipèdes très large; le dernier article 
de l'endognathe est allongé par une épine (1). Dernier article 
des pattes-mâchoires externes plus court que celui qui le pré- 
cède: son extrémité est dépourvue d'épines. Première et 


(é, 


À 
Fig. 4 — Leptochela aculeocaudata Paulson. — À, carapace et antennes 
vues d’en haut ; B, rostre vu de côté; C, mandibule. 


deuxième paire de péréopodes également développées: ischro- 
podite plus long que le mérus et le carpe: son bord interne 
armé de quatre épines:; sur le mérus et le carpe une série 
d'épines émoussées; doigts deux fois aussi longs que le propo- 
dite, avec le bord interne denté en scie. Troisième paire de 
pattes plus faibles que celles qui précèdent et plus courtes: 
bord interne des basi-ischio-méro et carpopodite armé d'épines, 
dactylopodite sans ongle et pourvu de poils. Pattes de la qua- 
trième et de la cinquième paire égales, plus courtes mais plus 
grosses que celles de la troisième paire ; cinquième paire plus 
courte que la quatrième et dépourvue d'exopodite ; ischiopo- 
dite avec une épine, méropodite avec deux épines : doigt avec 


(1) Dans l'exemplaire de Djibouti il y a un groupe de quatre épines d'égale 
longueur. 


30 G. NOBILI 


un ongle rudimentaire. Abdomen non replié en bas, comme dans 
les Caridès, mais étendu; les trois premiers segments égaux ; 
les trois suivants égaux entre eux mais plus longs que les trois 
premiers; telson deux fois aussi long que le sixième segment. 
Ces différentes longueurs ont un rapport de 2, 3, 6. Telson a 
peu près d’égale largeur; deux paires d'épines sur sa surface 
dorsale, les premières beaucoup rapprochées ; extrémité con- 
vexe, avec cinq paires d’épines, dont celles externes ont les 
bords lisses, et les internes sont dentées en scie. Uropodes 
externes plus courts que les internes; seulement la partie infé- 
rieure des uropodes internes est armée de spinules (1). Lon- 
gueur, 11 millimètres. » 


FAMILLE ATY/DÆ 


GENRE CARIDINA Epw. 
Caridina nilotica Roux. 


Pelias niloticus Roux, Ann. Se. nat., XXVIIL 1833, p. 73, pl. VIL, fig. 1. 

Caridina longirostris Milne-Edwards, H. N. Cr., U, p. 363, 1887. — Heller, 
Sitzb. Akad. Wien, XL, p. 432. 

Nec C. longirostris Lucas, Expl. scient. algér., 1849, p. 40, pl. IV, fig.1 (= Atyaë- 
phyra Desmaresti). 

C. nilotica De Man, M. Weber's Zool. Ergebn., Il, p. 395, pl. XXIV, fig. 294, 
m, mm. — Ortmann, Proc. Acad. Philad., 189%, p. 403, 405 — Bouvier, 
Bull. scient. Fr. Belg., XXXIX, 1905, p. 72 et 78. 

Nec C. nilotica Milgendorf, M. B. Acad. Berlin, 1878, et Pfeffer, Mitth. Mus. 
Hamburg, VE, 1889 (—C. Wycki Hicks.). 


Quatre individus recueillis par M. Jousseaume dans une 
localité non précisée des côtes de la mer Rouge. 

Cette espèce est aussi variable que €. Wychu. Dans un indi- 
2 

17 
trois premières du bord supérieur sont placées sur la carapace. 
La portion sans dents, entre la vingt-unième dent et la dent 
apicale, est longue de presque les 2/3 de la portion dentée libre ; 


le rostre dépasse le scaphocérite d’un peu plus de 1/3 de sa 
See 1e 
longueur. Dans un autre exemplaire, 11 Ÿ à En dents ; deux 


vidu long de 26 millimètres, le rostre offre dents; les 


(1) Les rameaux externes sont denticulés ou spinuleux sur tout le bord 
externe. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 31 


seulement sur la carapace: le rostre dépasse de peu le scapho- 
cérite et la portion sans dents est longue un peu moins que 
la moitié de la portion dentée. Dans un autre exemplaire, 
d'égale longueur, le rostre à _—_ dents; deux sur la carapace ; 
la portion sans dents est aussi longue que dans lautre exem- 
plaire, et la pointe dépasse de peu le scaphocérite. 

Le carpe de la première paire est { fois 1/2 aussi long que sa 
largeur ; le carpe de la deuxième paire mesure à son extré- 
mité 1/% de sa longueur. 

Dans ces trois exemplaires (le quatrième manque de 
carapace), nous avons les deux formes principales que 
peut prendre le rostre de C. Wychu, soit : 1) très long, 
dépassant beaucoup le scaphocérite et à portion sans dent 
assez longue, et 2) relativement court et à portion inerme 
raccourcie. 

Cette espèce habite le nord de l'Afrique et la vallée du Nil 
De Man en a décrit en 1902 une variété de Célèbes. La C. nilo- 
tica que Hilgendorf et de Pfeffer ont signalé dans l'Afrique 
Orientale est, d'après Hilgendorf même, €, Wychu. 


FAMILLE ALPHEIDÆ 
GENRE ATHANAS LEaAcH. 
Athanas Djiboutensis Cout. 
Coutière, Bull. du Mus., 1897, n° 6, p. 233; Ann. Sc. Nat. (VII), VI, p. 62, 


177; fig. 4, 207 (1899); Alph. maled. Laccad., 1904, p. 856, fig. 129. 


Mer Rouge (M. Jousseaume). Un exemplaire mutilé. 


GENRE SYNALPHEUS BATE. 
Synalpheus triunguiculatus Paulson. 
Paulson, loc. cit., p. 103, pl. XIV, fig. 1-19 ; (Alpheus); Nobili, Ann. Mus. Na- 
poli, L, n° 3, 1904, p. 2; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 25: 
Massaouah (Musée de Gênes). Une dizaine d'exemplaires. 
Massaouah (Musée de Naples. 


32 G. NOBILI 


Synalpheus biunguiculatus Stimpson. 


Massaouah (Musée de Gênes). Une dizaine d'exemplaires. 
Massaouah (Musée de Naples). Un mâle. 


Synalpheus tricuspidatus Hell. 


Alpheus tr. Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, p. 267, pl. HE, fig. 15. 


Massaouah (Musée Naples). Quatre mâles. 


GENRE ALPHEUS Fab. 
Alpheus ventrosus Edw. 


Alpheus ventrosus H. Milne-Edwards, H. n. Cr.,t. If, p. 352 (1837). — Coutière, 
Alph. maled. Laccad., p. 882. — Nobili, Boll. Mus. Torino, 1905, n° 506, p. 2. 
Alpheus lævis Randall et Auct. 


Nombreux exemplaires de la mer Rouge et de Massaouah 
(Musées de Turin, Gênes et Naples). 


Alpheus bucephalus Cout. 
Coutière, Alph. maled. Laccad., 1905, p. 890, pl. LX VIE, fig. 29. 


Un exemplaire mutilé de Massaouah (Musée de Turim). 


Alpheus insignis Heller. 


Heller, S. B. Acad. Wien, XLIV, p. 269, pl. IL, fig. 17,18.— Nobili, Ann. Mus. 
Napoli, 1, 3, p. 2. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 864; 
pl. XXVI fig. 60. — Coutière, Ann. Sc. nat., loc. cit., p. 89, fig. 55, et Alph. 
maled. Laccad., p. 899. 


Erythrée (Musée Naples). Un mâle. 


Alpheus pacificus Dana. 


Dana, U. S. Expl. Exp., p. 542, pl. 34, fig. 5. — Coutière, A/ph. maled. Laccad., 
p- 909, pl. LXXXV, LXXXVL, fig. 47. 


Un exemplaire mutilé, recueilli par M. Jousseaume, est attri- 
bué avec quelques doutes à cette espèce, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 33 


Alpheus rapax Fab. 


Bate, Challeng. Macr., 1888, p. 552, pl. XCIX, fig. 1. — Coutière, Not. Leyd. 
Mus., XIX, 1897, p. 293, et Ann. Sc. nat., loc. cit., p. 233, fig. 284, et Alph. 
maled. Laccad., p. 905. — Nobili, Boll. Mus. Torino, XVII, 1903, n° 455, p. 7. 


Massaouah (Musée de Turin). Un mâle. 


Alpheus Audouini Cout. 


(Alpheus Edwardsii Auct., pars.) 
Coutière, Alph. maled. Laccad., p. 911, pl. LXXXVIL, fig. 52. 


Mer Rouge (Mus. de Turin). Une femelle et un mâle. 


Alpheus strenuus Dana. 


Dana, U. S. Expl. Exp., p. 543, pl. XXXIV, fig. 4. — Coutière, Not. Leyd. Mus., 
XIX, p. 199, et Alph. maled. Laccad., p. 913, pl. LXXXVIL, fig. 53. 


Mer Rouge (M. Jousseaume). Quelques exemplaires. Abdel- 
le) L- 
kader, près de Massaouah (Musée de Turin). Un mâle (1). 


FAMILLE HIPPOLYTIDÆ 


GENRE VIRBIUS SrimPpson. 
Virbius orientalis Heller, 


Hippolyte orientalis Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, 1861, p. 277. 
Virbius proteus Paulson, loc. cit., p. 109, pl. XVII fig. 1, et pl. X, fig. 2-5. 


Djibouti (M. Coutière). Trente-sept exemplaires. 

Paulson décrivit, en 1875, une espèce d'AHippolytidæ dont 
il avait un grand nombre d'exemplaires et dont il a pu étudier 
la variabilité. Les variations présentées par celle espèce sont 


1) Je n'ai eu qu'un tout petit nombre d'Alphéidés, parce que les collections 
 d'Alphées du Muséum ont été étudiées par M, Coulière, D'après les travaux 
de Heller, Paulson et Coutière, dans la mer Rouge se trouvent encore les 
espèces suivantes : 

Signalées par Heller: Athanas dimorphus Var. monoceros ; Synalpheus Charon 
Hell. ; Alpheus gracilis Hell. ; Alpheus parvirostris Dana. 

Signalées par Paulson : Racilius compressus Pauls.; Synalpheus fossor Pauls. ; 
S. tumidomanus Pauls.; Alpheus crassümanus Hell. 

Signalées par Coutière : Automate dolichognatha De Man; Automate Gardi- 


ANN. SC. NAT. ZOOL., J° série. IV. à 


34 G. NOBILI 


très nombreuses ; je crois done mieux donner la version entière 
de la description originale, en discutant après la position des 
exemplaires examinés et l'identité de cette espèce avec la Hip- 
polyte orientalis de Heller. 

Paulson groupe les formes de celte espèce en deux caté- 
gories À et B, qu'il partage ensuite en groupes : 

@ A. — Comprenant les formes à rostre bas, également haut 
dans toute sa longueur, avec pédoncules antennulaires attei- 
gnant Fextrémité du rostre où plus longs, avec scaphocérite un 

. peu plus long que le pédoncule des antennules. 

Premier groupe. — Le pédoncule des antennules atteint 
l'extrémité du rostre. Céphalothorax et abdomen comme dans 
le genre Virhius, partie dorsale du. cinquième et du sixième et 
d'une partie du quatrième segment abdominal nettement plus” 
étroite que la partie basale, avec un sillon sur les côtés. Cara- 
pace el segments abdominaux pourvus de poils plumeux (1). 
La carapace à antérieurement lépine susorbitaire, lantennale 
et la branchiostégale. Rostre bifide à la pointe, ses deux 
bords non dentés. Épine basale des antennes externes un 
peu plus longue que Particle supérieur des antennes internes 
sur le bord interne duquel on observe, dans la seconde moitié, 
une autre petite épine; le gros fouet à huit articles. Maxilli- 
pèdes externes plus courts que le pédoncule des antennes supé- 
rieures ; la première paire de pattes atteint seulement le bord 
antérieur du céphalothorax ; la deuxième paire est plus courte 
que les maxillipèdes externes ; les articles du carpe sont égaux ; 
la main est plus longue que lavant-dernier article. Les trois 
autres patrés de pattes ont la même longueur et dépassent 
neri Cout.; Athanas dimorphus Ortm.; Athanopsis platyrhynchus Cout.; Arete 
indicus Cout. ; Jousseaumea serratidigita Cout. ; Jouss. latirostris Cout. ; J. cris- 
tatu Cout.; Amphibetæus Jousseaumei Cout. ; Alpheopsis æqualis Cout.; Synal- 
pheus neomeris De Man; S. Gravieri Cout. ; S. paraneomeris Cout. ; S. biungui- 
culatus var. pachymeris Cout. ; Alpheus læviusculus Dana ; A. Bastardi Cout., et 
Sa var, Hululensis Cout.; A. hippothoë De Man; A. Maindroni Cout.; A. euchirus 
Dana; deuteropus Hilgd; A. collumianus Stm.; A. paragracilis Cout.; À. micro- 
stylus Bate; A, aculeipes Cout. ; A. spongiarum Cout.; A. gracilipes Stm. ; A. para- 


crinitus Miers; A. alpheopsides Cout.; A. barbatus Cout.; À. splendidus Cout. ; 
A. pachychirus Stm. 

A ces espèces il faut ajouter le Lypique À. Edwardsi Aud., délimité par Cou- 
titre. É 

(4) Très rares. G. N. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 35 


quelque peu le rostre; le propodite de la troisième paire est 
plus large que celui de la quatrième et de la cinquième paire. 
Le dactylopodite est terminé par un angle aigu : il est pourvu 
sur son bord inférieur de dix dents cultriformes, qui croissent de 
la base à l'extrémité. Le sixième segment abdominal est plus 
court que le telson, il à le bord postérieur entier: la pointe du 
telson à six épines, les externes très courtes ; entre Ta base des 
épines iv à un poil. 

Le rostre peut avoir : 

a. Le bord supérieur avec 1-2 dents à la base, le bord infé- 
rieur lisse. Dans certains exemplaires Les maxilhpèdes attei- 
enent l'extrémité du pédoneule des antennules. 

b. Le bord supérieur avec 2-5 dents, le bord inférieur avec 
1-3 dents dans sa deuxième moitié, en avant desquels le rostre 
devient un peu plus haut, en faisant ainsi passage à la deuxième 
catégorie. 

c. Le bord supérieur avec une dent près de la base, l'infé- 
rieur avec une dent avant l'extrémité; le pédoncule des anten- 
nules est égal au rostre, mais un peu plus court que le scapho- 
cérile. Ces formes constituent ainsi un passage à la deuxième 
catégorie. Extrémité du telson avec huit épines. Un nombre 
égal d'épines s'observe dans le deuxième groupe et dans la 
deuxième catégorie, lorsque dans les formes étudiées jusqu'ici 
lv a toujours six épines, sauf dans un individu. 

Deuxième groupe. — Pédoncule des antennules distinete- 
ment plus long que le rostre, qui est à peine aussi long que les 
veux où même plus court. Le rostre peut avoir des formes 
différentes, soit : avec les deux bords inermes, ou le bord supé- 
rieur peut avoir une dent et là pointe être aiguë où bitide. 
Le fouet grêle des antennules peut être égal ou plus court que 
le gros fouet, ou tous les deux peuvent être distinetement rac- 
courcis. L'article basilaire des antennules a une épine antérieure 
en plus de lépine basale, el ainsi se forme un passage à la 
deuxième catégorie. La pointe du telson à huit épines et dans 
un individu l'extrémité du sixième segment abdominal à aussi 
une épine. 

B. — Dans les individus de cette deuxième catégorie Le rostre 
est foliacé, soit plus haut près de Lx pointe qu'à sa base: les 


30 G. NOBILI 


L 


deux bords sont toujours dentés. Le scaphocérite est aussi long 
que. le rostre, et distinetement plus long que le pédoneule des 
antennules. L'individu représenté PL XVI, figure 2 rattache cette 
catégorie au premier groupe de la première catégorie. La pointe 
du telson dans un individu a huit épines, dans un autre six...» 

J'ai donné ix ertenso la traduction de la description de 
Paulson, parce qu'elle est très précise: elle étudie bien la varia- 
tion de cette forme, et c’est sur elle qu'il faut se fonder pour 
reconnaitre l'espèce. Mais espèce du careinologiste russe avait 
été déjà vue en partie par Heller. 

Si l'on Hit la description d'Hippolyte orientalis Hell. et qu'on 
la compare avec la description de Paulson et avec une bonne 
série d'exemplaires, lon voit facilement que Heller à eu devant 
lui. un exemplaire appartenant à la catégorie B de Virhius 
proteus. Cette espèce doit done prendre le nom de V. ortentalis. 

Les exemplaires recueillis à Djibouti par M. Coutière sont 
très variables. Aucun individu ne correspond à la catégorie A 
à rostre linéaire; ainsi qu'il n°4 à pas d'exemplaires à rostre 

0) 


très court. Huit individus (dont six ont = dents, un > et un 


Il PQ L'ACRRE l 
— dents, rentrent dans la catégorie Bet même l'individu avec — 
4 k 
correspondant à la figure 3 de [a planche XVI. Les autres 
exemplaires peuvent se ranger aussi dans cette catégorie 
ou dans les formes de passage entre cette catégorie et la A, 
dans lesquelles le rostre porte un nombre variable de dents 
et son bord antérieur s'élargit un peu dans la partie anté- 
2 

reure. Vingt-quatreexemplaires (le rostre à 3 dents dans quatre 
SATA 2 2 DUR 

individus, ï dans quatre, = dans dix, et <t = dents dans les 


9 | 


autres) appartiennent à ces formes de passage. 

Très variables aussi sont les longueurs proportionnelles du 
pédoncule des antennules, du scaphocérite et du rostre. Dans 
ces exemplaires, les premiers articles du gros fouet des anten- 
nules sont élargis triangulairement à l'extrémité interne, et le 
fouet apparaît denté; et, en cela, ils s'accordent avec la des- 
criplion de 77. orientalis. 


Î 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES dE: 


Bon nombre de ces exemplaires offrent par-ci, par sur la 
carapace des poils plumeux rares et très curieux, qui ne son 
pas du tout particuliers à la catégorie À, mais qui sobservent 
aussi dans la catégorie B, même dans une grosse femelle de 
20 millimètres de longueur, qui correspond exactement à la 
figure 3 de la Planche XVI de Paulson. 

Un exemplaire de la mer Rouge (M. Jousseaume) appartient 
aussi à la catégorie B, et son rostre a 2 dents. 


Virbius ? jactans Nob. 
PI. IL, fig. 2.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 239 (Diagn. prélum.). 


Celle espèce nouvelle n’est représentée que par une petite 
femelle ovigère recueillie à Djibouti, par M. Coutière. Cel 
exemplaire n'est pas en bon état, et je ne peux en donner que 
quelques caractères qui suffisent pourtant à disünguer l'espèce. 

Le rostre est surélevé, oblique en haut, continué en une 
carène courte sur le dos de la carapace; pourvu de 5 dents 
sur le bord supérieur, dont 3 placées sur la carapace, el 
sans dents sur le bord inférieur. Le rostre est très court. Les 
maxillipèdes externes atteignent l'extrémité du scaphocérite: 
ils ont quelques épines à l'extrémité. 

Les pattes de la deuxième paire n'atteignent pas Fextré- 
mité du scaphocérite; les trois articles du carpe sont égaux. 
Les pattes IE, IV, V ont une épine à l'extrémité du méro- 
podite. Le propodite à une forme caractéristique : il S'élargil 
un peu vers son extrémité où il est tronqué obliquement. Le 
dactylopodite est simple, courbe et peut s'adapter contre 
le bord oblique du propodite en formant une espèce de pince, 

Le telson porte deux paires de spinules en dessus. Je ne 
peux rien dire de sa pointe. 


Genre Paschocaris Nob. 
Nobili, Bull. du Mus., 1905, n° 6, p. 394. 


L'Hippolyte paschalis de Heller ne peut rentrer dans aucun 
des genres nombreux en lesquels la famille des Hippolytidés 


33 G. NOBILI 


a été divisée. Je crois done qu'il faut placer provisoirement 
cette forme dans un nouveau genre qu'on peut caractériser 
ainsi : 

« Mandibules biparties, à processus incisif bien développé 
et denté, sans palpe. Carpe de la deuxième paire de péréopodes 
divisé en six articles. Branchies disposées selon la formule 


suivante : 


Podobranchies. ES he Pleurobranchies. 

VIENS SEEN l 0 0 0 
NRA Le 1 0 0 0 
NT UE ARE 0 0 0 (l 
} I EU nee nee 0 0 0 { 
X 6 | EEE 0 0 0 { 
NAN NEE 0 0 0 { 
NIMES RES 0 0 0 { 

à 0 0 ) 

| Pas d'épipodites ni d’exopodites aux pattes thoraciques. 


Paschocaris paschalis Heller. 
(PI. IL, fig. 1.) 


Hippolyte paschalis Heller, S. B. Akad. Wien, vol. XLIV, p. 276, pl. IL fig. 24. 
— De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 534. 


Sept individus recueillis par M. Coutière à Djibouti. 

Le rostre est typique dans six exemplaires, c'est-à-dire 
pourvu de quatre dents, dont deux placées sur la carapace, et 
sa pointe est distinetement bifide. I atteint l'extrémité des 
cornées. La carapace à seulement lépine antennale. 

Le premier article du pédoncule des antennules est plus long 
que les deux suivants pris ensemble; le stylocérite atteint 
l'extrémité du deuxième article, son bord externe est droit, 
l'interne convexe, l'extrémité pointue et longue. Le deuxième 
article à une petite spinule à l'extrémité de son bord externe. 
Le troisième article n’a pas d’épines, mais il a à son extrémité, 
en dessus, une lamelle triangulaire mobile. Le gros fouet est 
formé d'environ dix articles. Le scaphocérite, armé d'une 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 39 


épine à son extrémité, est un peu plus long que le pédoncule 
des antennules et atteint les deux tiers du gros fouet. 

Les mandibules sont bien nettement divisées en un processus 
incisif Jong et grêle, et en un gros processus molatre. Le pro- 
cessus incisif à 5-6 dents à son extrémité; le processus molaire 
est formé de deux parties, un tubercule molaire compact avec 
le corps de la mandibule et divisé en six grosses dents apparem- 
ment tronquées, mais chacune bidridenticulée si on Pexamine 
à un grossissement assez fort; l'autre, une lame armée d'épines 
barbelées et finement ridée, qui est superposée en partie au 
tubercule molaire. Le palpe manque. 

La première maxille à la laciniu media bordée de petites 
épines et de poils, la lacinie supérieure avec deux grosses 
soies, la lacinie inférieure avec de longues soies. La deuxième 
maxille à le lobe interne trilobé et pourvu de poils, le Tobe 
externe gros et arrondi aux deux extrémités, la pelite pièce 
médiane n'a que deux soies à Fextrémité. L'épipode du pre- 
mier maxillipède est bilobé:; Fexopode est flagelliforme et 
long; la lame interne est bilobée et pourvue de soies, Ta petite 
lame médiane bisegmentée. Le deuxième maxilhpède à un long 
exopode; l'article terminal de l'endopode est porté de côté par 
le pénullième article. Les lroisièmes maxillipèdes sont longs, 
mais un peu plus courts que le scaphoctrite, leur dernier article 
porte des petites spinules brunes. 

La première paire de péréiopodes est grosse: étendue, elle 
atteint l'extrémité du scaphocérite. Le mérus est plus long que 
le carpe (7:5) et égal en longueur à la paume: les doigts sont 
moins longs que moitié de la paume (7:2,5). Le carpe est 
obconique, un peu élargi à l'extrémité; les doigts sont dé- 
pourvus de dents. Le carpe des pattes filiformes de li deuxième 
paire est divisé en six articles, dont Le premier elle deuxième 
sont courts, le troisième est plus long que le premier et le 
deuxième pris ensemble, le cinquième est subégal au deuxième, 
le quatrième et le sixième sont égaux, plus longs que le 
deuxième et plus courts que le troisième. 

Les pattes IE, IV et V sont grèles et élancées:; leur méropo- 
dite est armé à Fextrémité du bord inférieur d'une épine. Le 
propodite est trois fois aussi long que le dactylopodite; 1lest 


40 G. NOBILI 


pourvu sur le bord inférieur de spinules et soies, qui vers l'extré- 
mité de lartiele se disposent en double série. Les dactylopo- 
dites sont terminés par deux onguicules bruns de longueur 
presque égale, et pourvus aussi sur le bord inférieur de nom- 
breuses spinules. 

L'abdomen est comprimé, replié en bas après le troisième 
somite. Les pleurons des segments IV et V sont angulaires, les 
autres arrondis. Le telson porte sur son dos trois paires 
de spinules ; son apex est très court, flanqué par six épines, 
les deux externes très courtes, les deux médianes un peu 
plus courtes que les deux intermédiées qui sont assez ro- 
bustes. 

Six exemplaires appartiennent à la forme {vpique à rostre 
4-denté et bifide, et tout en avant seulement 1 centimètre de 
longueur ont déjà des œufs. Mais 11 y à aussi un septième exem- 
plaire, long de 19 millimètres, qui correspond à la forme 
d'Amboine décrite par Be Man, parce qu'il a seulement 3 dents 
et la pointe du rostre simple. Le pédoncule des antennules est 
conformé comme dans les autres exemplaires ; mais le gros 
fouet à dix-sept articles au heu de dix. 


GENRE SARON THALLWw. 
Saron gibberosus Edw. 


Hippolyte gibberosus H. M.-Edwards, H. N. Cr., 11, 1837, p. 378; Atl. Cuv., 
pl. LIL fig. 4. 

Hippolyte gibberosa De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 533, et Zool. Jahrb. Syst., 
IX, 1897, p. 761, pl. XXXVL fig. 68 (pars). 

Hippolyte marmorata Ortmann, Zool. Juhrb. Syst., V, 1890, p. #97. 

porn Hemprichii Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, 1862, p. 275, pl. U, 
fig. 23. — De Man, Not. Leyd. Mus., IL, p. 407. 

Saron gibberosus Thallwitz, Decap. St, p. 25. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., 
XXV, 1902, p. 852, pl. XXVL fig. 57. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 
1906, p. 35. 

Saron marmoratus Borradaile, P. Z. S., 1898, p. 1009 (pars). — Nobili, Ann. 
Mus. Zool. Napoli, p. 3. 


Mer Rouge (M. Jousseaume). Une femelle. 

Les Musha (M. Gravier). Dragage 15 mètres, sable. Cinq 
mâles, quatre femelles. 

Djibouti (M. Gravier). Un mâle. « Vivant sur les polypiers. 
Couleur générale gris verdàtre foncé. Appendices céphalo- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 41 


thoraciques à bandes bleues et blanches alternées. Taches ocu- 
liformes au telson. » 

Baie de Djibouti près du « Héron ». « Un male. Dans les coraux 
vivants. Taches grises avec des ponctualions bleues où blan- 
ches. Appendices du céphalothorax à bandes transversales 
alternativement bleues et blanches. » Ce même exemplaire, 
dont M. Gravier à si soigneusement noté ex vivo la coloration, a 
en alcool des bandes rougeàtres, ce qui prouve que cette colo- 
ration, observée par moi aussi dans des exemplaires du golfe 
Persique, est due à l'action de l'alcool. 

Érythrée (Mus. Naples). Une femelle. 


FAMILLE LATREUTIDÆ 
GENRE LATREUTES Sr. 
Latreutes pygmæus Nob. 
Nobili, Bull. du Muséum, 190%, n° 5, p. 230, et Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, 
p. 37, pl. UL, fig. 4-4 h. 
Djibouti (M. Coutière). Neuf individus de longueur variant 
entre 13-17 millimètres; quelques-uns ovigères. 


Latreutes Gravieri Nob. 


Nobili. Bull. du Muséum, 190%, n° 5, p. 230, el Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, 
bp: 99, pl Ge. 5-5 à. 


Djibouti; dans les sables à Palanoglossus, 6 mètres (M. Gra- 
vier). Un jeune individu décrit et figuré par moi, lor. rl. 


Latreutes mucronatus var. multidens nov. 
(PI. LL, fig. 3.) 


CF. Rhyncocyclus mucronatus Stimpson, Proc. Acad. N. Sc. Philadelphia, 1860, 
p. 28. Latreutes mucronatus Doflein, Abh. bayer. Akad. Wiss., XXI, 1902, 
p. 638, pl. V, fig. 6. 


Un exemplaire endommagé recueilli par M. Jousseaume, 
dans la mer Rouge, s'accorde avec L. mcronatus par la plupart 


: A : Lo 
des caractères, mais en diffère par ce qu'il a 1 dents, sur le 


42 G. NOBILI 


; (4) FES ; ë RUE Mu 
rostre au lieu de = des individus japonais et chinois. Les épines 
) 


près et en dessus de la base des antennes sont bien distinctes. 
Entre la base de l'œil et l'insertion de l'antenne, 11 v à une 
épine aiguë. 

Dans les collections du Musée zoologique de Turin, 1 v à 
quatre individus recueillis à Java pendant le vovage de la 
« Magenta » qui concordent avec cette variété, mais montrent 


aussi que le nombre des dents du rostre est variable. Dans un 
1% LÉ SRUe 
exemplaire on compte ra dents et les 8 inférieures sont plus 


(( 

grosses et plus distantes entre elles que celles du bord supérieur; 
12210 PI2 UE 
—,—,—. D'après ces 
1 A0 A eg 20) 

exemplures, on voit que le nombre de dents du bord inférieur 
varie avec tendance à s'approcher de la forme typique, lorsque 
ceux du bord supérieur restent toujours en nombre au moins 


dans les trois autres exemplaires on à : 


double de celui de la forme typique. 

Dans les exemplaires de Java, le rudiment de la 2° dent dor- 
sale sur la carapace est bien distinct, plus que dans celui de 
la mer Rouge. 

La forme typique n'est connue que de Hong-Kong et de la 


baie de Sagami. 


GENRE ANGASIA Bare. 
(Tozeuma Stimpson.) 
A. Rostre très long. Pas de dent dorsale à la base, pas d’é- 
pines susorbitaires. Bord inférieur avec 27 dents. ...... A. armata Pauls. 
AA. Rostre un peu plus long que le scaphocérite. Une dent 
dorsale, des épines susorbitaires. Bord inférieur avec 
DE TOITS see don cette et Se COIN OPR ER UE RE UR EEE A. erythræa Nob. 


Angasia armata Paulson. 


Tozeuma armatum Paulson, loc. cit., p. 99, pl. XV, fig. 2-20. 
Angasia Stimpsoni Henderson, Trans. Linn. Soc, (2), V, 1893, p. 437, pl. XL, 
(ic: 41822070 


Mer Rouge (M. Jousseaume). Une femelle ovigère. 
L'animal est long de 75 millimètres, dont 26 sont occupés 
par le rostre. Le rostre S'étend pour un long trait sur le même 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 43 


plan que la carapace et les trois premiers segments abdomi- 
naux, puis il se dirige quelque peu en haut. À la base, vu 
d'en dessus, il est plutôt large, puis se rétrécit graduellement. 
I est surmonté par une crête qui commence sur la carapace 
un peu avant le commencement du rostre, et qui se prolonge 
sur les deux tiers de sa longueur. Latéralement il est aussi 
caréné de chaque côté. La partie inférieure est au contraire très 
mince; la section du rostre apparaitrait donc comme celle 
d'un couteau à lame très mince et à dos large. Le rostre esl 
lisse en dessus et pourvu en dessous de 27 dents. Près des veux 
le rostre est très élroit, ainsi qu'à la pointe, puis il S'élargit 
brusquement et va ensuite se rétrécissant graduellement jus- 
qu'à la pointe. Les veux sont très courts. 

Le premier article du pédoncule des antennules à une épine 
basale ; 11 est presque aussi long que les deux autres pris 
ensemble. L'épine basale dépasse lextrémité du premier 
article, et atteint la moitié du deuxième. Le pédoncule est 
distinctement plus court que la moitié du scaphocérite, el 
même le gros fouet atteint à peine la moitié du scaphocérite. 

Le premier article du pédoncule des antennes est armé 
inférieurement d'une épine. Le scaphocérite est long, étroit, 
linéaire, lancéolé, et profondément sillonné en dessus. 

La carapace est un peu plus étroite antérieurement que 
postérieurement; elle est armée d'une épine antennale : son 
angle antéro-inférieur est spiniforme. 

Les maxillipèdes externes sont cassés dans cet exemplaire: 
ils ont été décrits ainsi par Paulson : « Pattes-mächoires 
externes sans exognathe: dernier article pourvu de spinule, 
atteignant à peine l'extrémité de Particle basilaire des antennes 
externes », La première paire de péréopodes est plus courte 
et plus grosse que les autres: le carpe et le propodile ont à 
peu près la même longueur; les doigts sont plus courts que le 
propodite. Les pattes de la deuxième paire au contraire sont 
plutôt grèles el longues. Le carpe à trois articles, dont le pre- 
mier est le plus long: le deuxième el le froisièéme sont sub- 
CLAUX. 

Le méropodite des pattes HE, IV, Va une épine près de son 
extrémité; le carpe est imerme en dessous, mais se prolonge à 


44 G. NOBILI 


son extrémité supérieure en une saillie arrondie; le propodite 
offre inférieurement 5-6 paires de spinules mobiles ; le dacty- 
lopodite à 3-4 spinules. 

L'abdomen est très comprimé latéralement ; les pleurons 
sont arrondis et amples. Les segments 3-5 sont oblusement 
carénés. Le troisième segment, au delà duquel l'abdomen se 
reploie en bas, à à son extrémité une saillie crochue; le qua- 
trième et le cinquième segment ont une dent. Le cinquième 
segment offre sur la moitié de son bord postérieur une épine 
dirigée obliquement en bas. Le sixième segment est long et 
étroit, mais plus court que le telson. Le telson est plus long 
que les uropodes, très étroit, linéaire, bifurqué à l'extrémité 
el pourvu latéralement dans sa moitié distale de trois paires de 
spioules. L'exopode des uropodes à deux spinules près de la 
suture avec la pièce terminale. 


Éongneurt/totale eee nee eee 75 millim. 
— AU TOSITÉ AN TEL PARTS RE 26 — 
= de AATATADACE NES EE RE PEUR 190 
— du SCAphoCer Ie POP EME UNE 10 — 
— du 6° segment abdominal.......... 9 — 
— du telSon ME AR AIMER 12 — 


L'Angasia Stimpsoni Hend. n'offre aucune différence d'avec le 
T'. armatumn. Le rvostre est bien un peu plus recourbé en haut, 
mais ee caractère n'a pas de valeur, puisque l'exemplaire de la 
mer Rouge à une courbure du rostre intermédiaire entre la 
figure de Paulson et celle de Henderson. 


Angasia erythræa Nob. 


Tozeuma erythr. Nobili, Bull. Mus., 190%, n° 5, p. 231 (Diagn. prélim.). 


Mer Rouge (Musée de Turin). Quatre individus. 

Celle espèce se distingue très facilement de À. armata 
Pauls. Le rostre à la même forme droite et à couteau dans les 
deux espèces, mais pendant que dans armata À est très long. 
dans erythræa 1 dépasse de peu le scaphocérite. Vu d'en 
dessus il est plutôt large à sa base, et fortement caréné dans 
tout son bord supérieur. A la base du rostre de chaque côté il y 
a une épine susorbilaire; el à son commencement, sur la ligne 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 45 


médiane 4l v a une épine. Le bord inférieur du rostre est très 
mince et lamellaire, et n'a que 3-4 dents dont l'une sous la 
pointe. Dans À. armala le rostre n'a pas de dent dorsale à sa 
base : les épines susorbitaires manquent, et les dents du bord 
inférieur sont très nombreuses. Le scaphocérite est un peu plus 
long que la carapace, et armé d'une épine robuste, Le pédon- 
cule des antennules est la moitié aussi long que le scaphocérite. 
Son premier article est plus long que les deux suivants pris 
ensemble ; le stylocérite styliforme dépasse quelque peu lextré- 
mité du premier article. Le gros fouet n'atteint pas Fextrémité 
du scaphocérite; les veux atteignent là moitié du premier 
article du pédoncule des antennules. L'angle externe de orbite 
est dentiforme et presque aussi long que lépine antennaire. 
L'angle ptérygostomien est aigu : en arrière el plus haut que 
cet angle est placée une épine qui n'atteint pas le bord anté- 
rieur de la carapace. 

Les pleurons des segments abdominaux 1-3 sont arrondis, 
ceux du quatrième segment angulaire, ceux du cinquième ont 
une petite dent près de l'extrémité. Le troisième segment fait 
une saillie postérieurement, pas si grosse que celle de 4 
mala, les segments # et 5 n'ont pas la saillie dentiforme de 
armala. Le telson est un peu plus long que le cinquième seg- 
ment, subégal aux uropodes:; sur son dos 11 v a deux paires 
d'épines mobiles. 

La troisième paire de maxillipèdes atteint Fextrémité du 
pédoncule des antennes. La première paire de péréopodes es! 
courte et grosse, et dépasse à peine la base du scaphocérite. 
Le mérus et le carpe y sont subégaux, où bien le carpe est un 
peu plus court que le mérus. La main est convexe : Ta paume 
est aussi longue que les doigts. 

Les doigts sont convexes et excavés du côlé interne, Les 
pattes de la deuxième paire dépassent quelque peu Fextrémité 
du pédoncule des antennes. Le premier article de leur carpe 
est presque aussi long que les deux suivants. Les pattes de la 
lroisième paire sont les plus longues : elles atteignent presque 
l'extrémité du scaphocérite; les pattes de Ta quatrième paire 
sont plus courtes, et plus encore celles de Ta cinquième paire. 
Ces trois paires de pattes ont une armure caractéristique. Sur 


46 G. NOBILI 


le côté interne du méropodite, qui est plus long que le propo- 
dite, on observe une série de cinq épines coniques, relative- 
ment grosses eL implantées dans un alvéole, ce qui les rend 
mobiles. Sur le carpe il Y à aussi une épine du même genre. 
Le bord inférieur du propodite a de nombreuses spinules 
disposées en double série. Le dactylopodite, qui est long moins 
que moitié du propodite, est courbé et‘pourvu en dessous de 
quinze spinules environ, qui croissent en longueur de la base 
à l'extrémité. 

Le plus gros individu est long de 32 millimètres. 

Celte espèce ressemble un peu à PAngasia paronina Bate, 
mais en diffère nettement par ses épines susoculaires, par 
l’'épine basale du rostre, par la présence d'une épine bran- 
chiostégale, par la longueur différente des articles du carpe de 
la deuxième paire de pattes, par les pleurons de l'abdomen non 
prolongés en arrière, etc. (Cf. Bate, Proc. Zool. Soc., 1863, 
p'1498%:PLUXN Lite. 20): | 


Genre HIPPOLYSMATA STrimMPpson. 
Hippolysmata vittata Slimpson. 
(PI. U, fig. 4.) 


Stimpson, Proceed. Acad. N. Sc. Philadelphia, 1860, p. 26. 
? H. wittata var. De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 494 (Amboinensis). 


Bien que l'unique exemplaire, long de 9 millimètres, recueilli 
par M. Coutière à Djibouti, soit mutilé, je crois pouvoir 
reconnaitre en lui la vraie 7. vitlata Süm., qui serait en ce 
cas une forme différente de celles décrites par De Man et par 
Thallwitz. Ce qui me porte à attribuer mon exemplaire à la 
forme de Stimpson, c’est qu'il offre dans le rostre deux parti- 
cularités, bien décrites par Simpson. 

Le rostre est grèle et porte en dessus six dents à peu près 
équidistantes ; une septième dent est placée un peu en avant 
de la moitié de la carapace, et la distance entre cette dent 
dorsale et la première rostrale est double de la distance entre 
la première et la deuxième rostrale. C’est précisément ce que 
dit Simpson : dente posteriore vel primo parce ante medium 
carapacis sito el dente secundo intervallo duplo remoto. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES #7 

Le bord inférieur n'a que deux dents, mais celles-ci sont 
beaucoup plus petites que celles du bord supérieur. Le nombre 
offre une légère différence de celui du type de Stimpson (trois, 
mais leur dimension s'accorde bien avec Le dentibus parris de 
Stmpson. 

Les pattes de la première paire dépassent quelque peu le 
scaphocérite ; Le carpe est à peu près égal à la main : les doigts 
mesurent un tiers de la longueur de li main entière. Le carpe 
de la deuxième paire de pattes est divisé en 2% articles 
environ; le mérus à des traces superlicielles de division. Les 
autres pattes manquent. 


Hippolysmata multiscissa Nob. 
(PI. IL, fig. 5.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 231 { Diagn. prélim.). 


Djibouti (M. Coutière). Neuf individus. 
La disposition des dents sur le rostre est variable, mais 11 
a toujours plus de dents que dans 47. ritttatu. Les dents sont 
SMOMTES 0 618 7 
5” 4 


, =, =, z, — avec trois dents sur la carapace, el 2. —, — ! 
td HORS 
avec deux dents sur la carapace. 

Quand il v a 5 ou 6 dents sur le bord inférieur, la dernière 
est petite et placée près de l'extrémité du rostre. La première 
dent sur la carapace rest pus éloignée des autres, el les dents du 
bord inférieur sont ŒUSSE YTOSSES que celles du bord supérieur. 
ce qui constitue une différence notable de rate. En général 
le rostre atteint seulement Fextrémité du deuxième article du 
pédoncule des antennules, mais il peut aussi en atteindre Ta 
moilié ou arriver près de l'extrémité du troisième segment. 
Le stylocérite est lancéolé, long de 1/3 du premier article du 
pédoncule. Le scaphocérite est aussi long que le pédoncule, el 
armé d'une épine à son extrémité; Particle du pédoncule 
antennaire qui le porte à une épine aussi. Le fouel des 
antennes à une fois et demie la longueur du corps et est rentlé 
à la base. La carapace à une épine antennale ; Pangle pléry- 
sostomien est spiniforme. 

Les maxillipèdes externes dépassent Le scaphocérite et leur 


48 G. NOBILI 


dernier article est spinuleux. La première paire de pattes 
atteint l'extrémité du scaphocérite ; le mérus et le carpe sont 
subégaux: la paume est longue plus d’une fois et demie le 
doigt ; la main entière est subégale au carpe. Cette patte à sur 
tous ses articles de grosses soies roides, qui forment une espèce 
de peigne sur le bord interne de Pischium. L'ischium de la 
deuxième paire de pattes est divisé à son extrémité en 
4 articles; le mérus est divisé sur toute sa longueur en 
15-17 articles, le carpe est divisé en 30 articles environ. Dans 
cittata le mérus seul à des traces de division, et le carpe est 
divisé en 20 (Stimpson) où 24 articles (exemplaire de Djibouti). 
Dans la forme voisine de Amboine, De Man compta 17-19 ar- 
ücles, et Thallwitz 17 dans sa var. sublilis de Cebu. Dans des 
exemplaires de Saint-Thomas de l'espèce américaine 47. inter- 
media Kgsl. examinés par moi, le mérus est aussi pluriarticulé 
mais l'ischium est entier. Les pattes suivantes sont grèles et 
longues; le mérus est armé inférieurement de {rois épines 
appliquées contre la surface, qui furent décrites aussi par 
Thallwitz dans sa var. subtilis. Le propodite à 5-6 spinules 
mobiles, le carpe 3 et une saillie dentiforme à l'extrémité de 
son bord supérieur; le dactylopodite à double onguicule et 
2-3 autres spinules. 
Les branchies sont disposées ainsi : 


Podob. Art. ant. Art. post. Pleurob. 
VIRE RE 0 ep. 0 0 0 — 0 ep. 
VIRE 0 ep. (] 0 0 — Ve p: 
EXC RRT oNR r + ep. 0 0 ! = 1+r+ep 
Near NE RL 0 ep. 0 0 ( == Hp 
CUIR AER RATE Te 0 ep. 0 0 l — 1 (ep: 
NUS MR 0 ep. 0 0 ! —1rep: 
KIT RRReESe 0 ep. 0 0 il — Me. 
XIV INESARSRE 0 ep. 0 0 I —AXep: 
1+r—+ep. 0 (0 6 — 1+r-<+ep: 


Le telson à deux paires de spinules en dessus. 
Le plus gros exemplaire est long environ de 30 milli- 
mètres. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 19 


FAMILLE DES PONTONIIDAE 


GENRE PERICLIMENES Cosra. 
(Anchistia Dana.) 
Periclimenes Petitthouarsii (Aud.). 


Palæmon Petitthouarsii Audouin, Eæpl. pl. Savigny, p. M. — Savigny, Descr. 
Egypte Crust., pl. X, fig. 3. 

Anchislia inæquimana Heller, Sitzb. Akad. Wien, 1861, 4%, p. 283, et Crust., 
« Novara », p. 109. 

Anchistia Petitthouarsii Paulson, loc. cit., p. 114. — Kossmann, Loc. cit., I, 
1880, p. 83. — De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 541. 

Periclimenes Petitthouarsi Borradaile. Ann. Mag. N. H. (7), vol. II, 1898, 
p. 381. — Nobili, Annuario Mus. Zool. Napoli, I, 1901, n° 3, p. 6. — De 
Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 824 (var. spinifera). — Nobili, Bull. 
scient. Fr. et Belg., 1906, p. #1. 


Massaouah (MM. Antinori, Issel, Beccari, Musée de Gênes), 
40 exemplaires : Djibouti (M. Coutière), 21 exemplaires ; 
Djibouti (M. Jousseaume), une femelle; Périm (M. Jousseaume), 
2 individus; Érythrée (Musée de Naples), 4 mâles: Érvthrée 
(Musée de Turin), 5 mâles. 

L'examen de ces nombreux exemplaires démontre que la 
forme typique de la mer Rouge manque toujours de l'épine sus- 
oculaire, qu'on observe au contraire chez les exemplaires 
malus et polynésiens, que M. De Man à séparés avec le nom de 
DA. SpUUGer«. 


Periclimenes ensifrons Dana. 


Anchistia ensifrons Dana, U. S. Expl. Exp., 1, 1852, p. 580, tab. XXXVHE, 
fig. 4. — De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 545. — Müller, Verkh. Nat. Ges., 


Basel, VIE, 1887, p. 471. — Ortmann, Denkschr. med. Nat. Ges. Jena, VII, 
1894, p. 16. 

Periclimenes ensifrons Borradaile, loc. cit., p. 382. — Nobili, Ann. Mus. Civ. St. 
Nat. Genova, XL, 1899, p. 234. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, 


p. 826. 


Obock (M. Maindron, 1893), une femelle ovigère, longue de 
17 millimètres, et un exemplaire plus pelil sans pattes. 

Ces exemplaires s'accordent bien avec la minulieuse deserip- 
ion qu'en a donnée M. De Man. Le rostre porte sept dents en 
dessus et trois en dessous. La seplième dent supérieure est 
placée près de Fapex qui apparait bifide ; la sixième est plus 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9 série. IV, 4 


90 G. NOB 


près de la septième que de la emquième. Le telson porte à son 
extrémité six petites épines, dont les externes sont très courtes 
et les intermédiates sont plus longues que les médianes. Paul- 
son à décrit la même disposition dans son Anchislin eleqans, et 
insiste même sur ce caractère, en écrivant : la « caractéristique 
pour celle espèce est le bord postérieur du telson qui dénote une 
parenté acer les Palæmon ». Cette disposition n’est pas du 
tout particulière à cette espèce. Je l'ai notée chez toutes les 
Periclimenes décrites dans ce travail, et il est étrange que 
Paulson, qui la signale d'ailleurs aussi chez son Anchistin Ed- 
uurdsi, ne l'ait pas vue chez la P. Petitthouarst ! 

M. De Man considère identique à cette espèce la P. itiensis 
Borr. 

En 1899, je considérais ces deux espèces comme distinctes, 
d'après des exemplaires de la Nouvelle-Guinée, mais n'avant pas 
à présent devant moi ces exemplaires, je ne peux pas reprendre 
là question. 

Cette espèce est nouvelle pour la faune de la mer Rouge. 

Has. : Dar es Salaam (Ortmann); Trincomali (Müller); 
Balabac Strait (Dana); Pulo Edam (De Man); Beagle Bay, 


Nouvelle-Guinée anglaise (Nobili) : Fernate (De Man). 


Periclimenes soror Nob. 
(PL I, fig. 6.) 


Nobili, Bull. du Mus., 1904, n° 5, p. 231 (Diagn. prélim.). 


Cette espèce, représentée dans les collections du Muséum par 
huit individus recueillis à Djibouti par M. Coutière, est voisine 
de P. Brochi De Man, mais en diffère par plusieurs caractères. 

Le rostre est plus long que le pédoncule des antennes 
internes et plus court que le scaphocérite. Sur son bord supé- 
rieur convexe, il porte de 11 à 13 dents, toutes rapprochées 
entre elles à distance égale. Aucune de ces dents n'est placée 
sur la carapace. Le bord inférieur est aussi convexe, mais »e 
porte pas de dents. 

La carapace porte une épine antennale; directement en 
arrière de celle-ci est placée Fépine hépatique ; une épine sus- 
orbitaire manque. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES ) 1 


L'épine basilaire du pédoncule des antennules est plus longue 
que la moitié du premier article ; l'épine apicale du premier 
article est courte. 

Le telson porte en dessus deux paires de spinules mobiles : 
il aboutit en pointe aiguë, flanquée par six épines, dont les deux 
extérieures sont très courtes, les deux intermédiates sont 
longues, et les deux médianes sont plus courtes que celles-ci. 

Les pattes de la première paire arrivent à peine à lextré- 
mité du scaphocérite, et sont grèles. Le méropodite est un peu 
plus long que le carpopodite. Le carpopodite S'élargit un peu 
à l'extrémité, où 1l mesure en largeur le quart de sa longueur. 
La main est courte, longue à peine des deux tiers du carpe. Ses 
doigts, qui sont un peu plus longs que la portion palmaire, 
sont larges, converes sur le dos, et pourvus, tout au long du bord 
extérieur, de denticules menues el nombreuses, out comme chez 
P. Petlilthouarst. 

Les pattes de la deuxième paire sont courtes, grêles, inermes, 
et dépassent le scaphocérite de là moitié de la paume. Le 
mérus, qui est subégal où à peine plus long que l'ischium, 
est complètement inerme. Le carpe est très court, obconique, 
inerme, el sa longueur est entre la moitié etles deux tiers de la 
longueur du mérus, et moins d'un quart de la longueur de la 
main entière, et un peu plus courte que les doigts. La main est 
linéaire, allongée ; les doigts sont très courts, longs à peine 
d'un quart de la longueur de là main entière, et un Gers de 
la longueur de la portion palmaire. 

Sur les pattes suivantes le carpe est environ la moitié aussi 
long que le propodite. Les dactyvlopodites sont courts, cour- 
bés, plutôt larges à la base, el pourvus près de lextrémité 
d'une pelite épine accessoire peu marquée. Les doigts sont longs 
à peu près un neuvième de la longueur du propodite. 

Cette espèce se distingue facilement de P. Brockii par les 
caractères suivants : 

P. Brockii De Man. P. soror Nobili. 
1. Rostre plus long que le scaphocé-|1. Rostre plus court que le scaphocé- 


-13 


: 9-10 É l 
rile, pourvu de 7 dents. rite, pourvu de — dents. 


| 
2. Épine antérieure du premier article | 2. Epine, ete., très courte. 
du pédoncule des antennules longue. | 


D G. NOBILI 


P. Brockii De Man. P. soror Nobili. 
3. Doigts de la première paire de pattes | 3. Doigts finement dentés comme chez 
non dentés. P. Petitthouarsi. 
%. Doigts de la deuxième paire longs la | 4. Doigts de la deuxième paire longs 
moitié de la paume. un tiers de la paume. 
5. Dactylopodites sans épine acces-|5. Dactylopodites pourvus d’une épine 
soire. accessoire. 


Le caractère Le plus intéressant de cette espèce est donné par 
les dentieules menues des doigts de la première paire de pattes, 
fait jusqu'à présent observé seulement chez P. Petitthouarst. 
Mais cette espèce est tellement loin de la soror qu'il est inutile 
de donner les différences entre elles. 

M. Paulson a décrit un genre nouveau et deux autres nou- 
velles espèces de ce groupe que je n'ai pas vues. Je donne 11 
la traduction des descriptions du caremologiste russe. 


Anchistia elegans Pauls. 


Anchistiu elegans Paulson, p. 113, pl. XVIE fig. 1. 


« Rostre un peu élévé Supérieurement, aussi long que le 
scaphocérite; son bord supérieur porte 6 dents, dont Ta pre- 
mière est placée après Poil sur le céphalothorax ; les quatre 
suivantes sont équidistantes ; la sixième est placée à la moitié de 
la partie restante du rostre; l'apex est bifide. Sur la partie 
antérieure du bord inférieur il y a 3 dents, dont la première 
est placée sous la pénultième du bord supérieur. Le céphalo- 
thorax porte dans sa partie antérieure trois épines : sus-orbi- 
taire, antennaire et branchiostégale (1). Le pédoncule des 
antennes internes est plus court que le rostre, et arrive Jusqu'à 
la dernière dent (inférieure N.) ; lépine basale est plus courte 
que le premier article, le flagellum externe est divisé jusqu'aux 
trois quarts de sa longueur (2). Le scaphocérite est étroit, à bords 
presque parallèles. Le bord externe du deuxième article des 
hectognathes est pourvu d’une épine, et est aciculé à lextré- 
mité. Pattes antérieures plus longues que le rostre, arrivant 
jusqu'au propodite de la deuxième paire, et avant la même 
longueur. À l'extrémité du méropodite de la deuxième paire, 


(1) D'après la tigure, cette épine est l’hépatique, non la branchiostégale. 
(2) Le dernier quart, d’après la figure. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES D3 


on observe une épine et sa surface, ainsi que celle de lisehio- 
podite, est couverte de rugosités. L'extrémité du carpopo- 
dite est pourvue de 2 dents (Fune inférieure, Fautre supé- 
rieure N.). 

« Le propodite est long deux fois autant que les doigts. Les 
autres paltes n'ont rien de particulier, et se Cerminent en un 
ongie simple. 

« L'extrémité du telson est acuminée, et le bord postérieur 
porte six petites épines, dont celles de la deuxième paire sont 
plus longues; les internes sont plus courtes que la moitié de 
celles qui précèdent, et sont couvertes de poils sur leurs 
bords. 

« La caractéristique de cette espèce, est Le bord postérieur 
du telson qui indique une parenté avec les Paliemon. » 

Cette espèce me parait voisine de la P. ensifrons. 


Anchistia Edwardsi. 


Paulson, p- 114, Di VIT fie 2: 


« Rostre presque horizontal, aussi long que le scaphocérite : 
bord supérieur pourvu de 7 dents; les quatre premières équi- 
distantes et deux placées sur la carapace en arrière des veux: 
les Lrois autres équidistantes aussi entre elles, mais séparées 
de celles qui les précèdent par un intervalle : pointe bifide: 
partie antérieure du bord inférieur pourvue de 3 dents. IP + à 
une épine dans la parlie dorsale antérieure (épine susorbi- 
taire N.), comme chez A. eleguns. Le pédoncule des antennes 
internes arrive à la pointe du rostre; lépine basilure es! 
longue la moitié du premier article; le fouet externe est divisé 
jusqu'au dernier quart de sa longueur (comme dans l'espère 
précédente N.). Les pattes antérieures dépassent le rostre de 
moitié de la main. Les pattes de la deuxième paire ont égale 
longueur et dépassent le rostre de toute la pince: les doigts 
sont plus longs que le propodite. Les autres pattes elles pé- 
réopodes comme dans l'espèce précédente. Longueur, 1% mile 
limètres, Y compris le rostre. » 

Un exemplaire « mer Rouge », recueilli par M, Jousseaume, 
apparent peut-être à cette espèce. 


54 G. NOBILI 


Anchistioides n. gen. (Paulson). 


« Corps comprimé. Pédoncule des antennes supérieures 
court; fouet externe très gros, et divisé Jusqu'à la moitié 
de sa longueur. Scaphocérite large. Mandibules comme chez 
Anchistia. Bord antérieur du céphalothorax unispineux. Endo- 
gnathe de la deuxième paire de mâchoires rudimentare. Hexo- 
gnathe de la première paire de maxillipèdes foliacé. Maxilli- 
pèdes externes grêles, sans hexognathe ; les deux derniers articles 
distinctement plus courts que le deuxième. Les deux premières 
paires de péréopodes pourvues de pinces ; la deuxième paire 
plus développée que la première. Rameau extérieur de la pre- 
mière paire de pattes abdominales du mâle court et biparti ; 
partie externe crochue, s'accordant avec les Caridés par la 
palte accessoire suivante. Deuxième paire comme chez An- 
chstia et Palæmon. Extrémité du telson droite, sans pointe. » 


Anchistoides compressus. 


Paulson, p. 115. pl. XIX, fig. 5. 


« Rostre long, foliacé, pourvu d'une côte latérale, commen- 
cant à la moitié du céphalothorax ; bord supérieur pourvu de 
10 dents grosses, pointe aiguë. Pédoncule des antennes supé- 
rieures court, arrivant à peine à la moitié du rostre, premier 
article assez court, mais élargi; en plus de l'épine basale cou- 
verte par l'organe auditif, il v a une épine terminale ; deuxième 
segment aussi dilaté latéralement, fouet externe de l'antenne 
supérieure très gros, abondamment pourvu de poils, mais avec 
sa face supérieure glabre. 

Article basilaire de l'antenne externe sans épine; scapho- 
cérite arrivant à l'extrémité du rostre, son bord antérieur 
tronqué obliquement. Il v à, sur le bord antérieur de la carapace, 
seulement l’épineantennaire. Première paire de pattes dépassant 
le rostre de la longueur de la pince. Deuxième paire de pattes 
cassée, mais, à en juger par les articles basilaires, plus fortes 
que celles de la première paire. Pattes suivantes avec le dac- 
Lylopodite pourvu, dans sa partie inférieure, d’une petite dent. 


». 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES D) 


Telson trois fois aussi long que le sixième segment: extrémité 
droite et armée de six épines, dont les externes très petites, 
les internes poilues, plus longues et plus grêles que celles inter- 
médiées. Entre les intermédiées etes internes, il a de chaque 
côté un gros poil. Uropodes égaux et aussi longs que le telson. 
Un mâle long de 15 millimetres. » 

Paulson ne parle pas, dans cette description, du bord imfé- 
rieur du rostre. D'après sa figure, ce bord parait armé de 
4 dents peu marquées et irrégulières. 


GENRE CORALLIOCARIS Srimpsox. 
(DEdipus Dana.) 


Les huit espèces de Corallioraris connues jusqu'à présent 
dans la mer Rouge peuvent se différencier ainsi : 


A. Protubérance basale des dactylopodites des pattes II-V bien formée, sans 
épine accessoire, 
B. Rostre denté. 
C. Rostre denté sur le bord supérieur seulement. 
D. Rostre pourvu d'une seule dent. Doigts mo- 
vables dans un plan presque horizontal.... C. macrophthalma 
Edw. 
DD. Rostre pourvu de 4-5 dents. Doigts mo- 
vables dans un plan vertical.:............. C. hecate Nob. 
CC. Rostre denté en dessus et en dessous. 
E. Mains des pattes de la deuxième paire égales 
dedimensions et de forme... C. superbu Dana. 
LE. Mains très inégales et de forme très diffé- 
rente, l’une de Coralliocuris, à doigts tordus, 
l'autre presque normalement caridienne... C. lucina Nob. 
HR ocre HO dent TS EE ME LR: Rte C.nudirostris Hell. 
AA. Protubérance basale des dactylopodites réduite ou 
nulle ; il y a une épine accessoire ; parfois aussi des den- 
ticules (sous-genre Onycocaris Nob.. 
F. Bostre non denté, mérus inerme, mains non granu- 
OR EU dois sn eee C. aualitica Nob. 


7-9 : ; - ; 
FF. Rostre avec dents ; ischium et mérus denticu- 


PRRENTIMOrATUleUSeSt FR 200. des. C. rhodope Nob. 


Coralliocaris superba (Dana. 


Œdipus superbus Dana, U. S. Expl. Exp. Crust., 1, p. 573, pl. AXXVIL, fig. 2. 

Coralliocaris superba Stimpson. Proc. Acad. nat. Sc. Philadelphia, 1860, p. 3. 
— De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 536. — Borradaile, Ann. Mag. Nat. 
Hist. (7), vol. Il, 1898, p. 385. — Nobili, Annuario Mus. Zool., Napoli, L n°3, 
1901, p. 3. 

OŒEdipus dentirostris Paulson, p. 112, pl. XIV, fig. 7-7 d. 


b6 G. NOBILI 


Djibouti (M. Maindron, 1893), deux mâles et deux femelles; 
Djibouti (M. Coutlière), un individu anomal. 
Le rostre des exemplaires recueillis par M. Maindron porte, 


R+ Lo 


J ) 
chez les deux mâles > dents, chez les deux femelles 5 ei 


; dents. Les exemplaires de Massaouah dont jai déjà traité 


(00/0110) présentaient © dents chez le mâle et Pet 2 dents 
chez les femelles. L’exemplaire recueilli par M. Coutière pré- 
sente une curieuse anomalie : le rostre ne porte qu'une dent 
en dessus près de sa base, après lequel son bord dans toute sa 
longueur est inerme el courbe; en dessous, il porte 3 dents. 
J'ai représenté ce rostre à la planche IT, figure 7. 

Œdipus dentirostris Paulson, a été décrit d'après un exem- 
plaire qui manquait de pattes de la deuxième paire. Le rostre 


Rs 


de 2) SE 16 = . 
portait ï dents. La description et les figures de Paulson cor- 


respondent parfaitement, pour ce qui est du rostre, des 
antennes et de la protubérance basale des dactylopodites, à 
C. superba. 

HAg. : Massaouah, baie de Batavia, Tongatabou, Tahiti. 


Corailiocaris macrophthalma (Edw.. 


Pontonia macrophthalma H. Milne-Edwards, H. N. Cr., €. IL, 1837, p. 359, et 
Atl. Cuvier R. Anim. Crust., pl. LIL, fig. 3. 

Coralliocaris macrophthalma Borradaile, Ann. Mag. Nat. Hist. (7), vol. II, 1888, 
p. 385. — Nobili, Annuario Mus. Zool. Napoli, 1, 1901, n° 3, p. 3. 


AT 
IN 


Massaouah (Musée de Naples), une femelle dont J'ai déjà 
donné une description détaillée dans le travail cité. 


Coralliocaris nudirostris (Heller). 
Œdipus nudirostris Heller, Sitzb. Acad. Wien, vol. XLIV, p. 279, pl. I, 
fig. 25. 
Coralliocaris nudirostris Barradaiïle, loc. cit., p. 385. — Nobili, Ann. Mus. civ. 
St. Nat. Genova, XL, 1899, p. 235. 
Celle espèce à été décrite d’après des individus de la mer 


/ 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES El 


Rouge. Je n'ai malheureusement pas vu d'exemplaires de cette 
provenance. M. le D° O0. Beccari trouva cette espèce aussi à 
Mafor, dans la Nouvelle-Guinée. 


Coralliocaris lucina Nob. 


Nobili, Annuario Mus. Zool. Napoli, 1, 1901, n° 3, p. 5. 

Coralliocaris lamellirostris De Man, Abh. Senckenb. Gesells., XXV, 1902, p. 842, 
D XAME fig 50: 

? Coralliocaris lamellirostris Stimpson, Proc. Acud. N. Se. Philadelphia, 1860, 
p. 38. 


Érythrée (Mus. Naples), 30 individus; Massaouah (MM. An- 
imori, Issel, Beceari, Mus. de Gênes), 20 individus ; Djibouti 
(M. Coutière), 16 individus; mer Rouge (M. Jousseaume), 
14 individus; Djibouti, dans les Wadrepora vivantes, 8,1, 190% 
(Ch. Gravier:). 

En 1901, je décrivais une Coralliucaris de la colonie Érythrée, 
que je considérais nouvelle. L'année suivante, le D'° J.-G. De 
Man décrivit et figura, avec la précision et le soin qui lui sont 
habituels, la même espèce, d’après une femelle de Ternate. 
Excepté quelques différences dans les détails, facilement 
explicables et de peu d'importance, la forme que M. De Man 
identifia za einmigem Zreifel avec C. lamellirostris Süm. est la 
même que ma. /ucina. nv à pas de doute que pour ce qui 
est du rostre el de la grosse pince, mon espèce s'accorde très 
bien avec l'espèce des îles Rit-Kiu. Je crois pourtant qu'il 
s'agit là de deux espèces différentes. L'espèce de la mer 
Rouge et de Ternate est séparée nettement de Loutes les Coral- 
hocaris par la forme des pattes de la deuxième pare qui sont 
très différentes entre elles : lune est grosse, à doigt tordu et a, 
complexivement, la construction (vpique de Coralliorarixs ; 
l’autre, au contraire, est petite, grèle, et ses doigts, bien qu'ils 
soient larges, convexes en dessus el concaves dans là partie 
interne, ont le type d'une patte de première paire d'un Eu- 
kyphote, en général. De Man à très bien rendu ces caractères 
dans ses figures. Or, il me parait bien étrange que Simpson 
(auteur concis mais diligent, ant que lon à pu identifier la 
plupart de ses espèces d'après ses courtes diagnoses prélimi- 


nares) décrive bien la grosse palle el°ne parle du tout de la 


DS G. NOBILI 


petite, qui pourtant existait chez son exemplaire, puisqu'il 
écrit : pedes secundi inæquales. Cela me fait supposer, et, Je 
crois, avec beaucoup de probabilité, que C. lamellirostris de 
Slimpson est une autre espèce, à pattes de la deuxième paire 
inéqales de dimensions, mais non de forme très différente, 
ainsi que nous observons, par exemple, chez la €. inæqualis 
Orlmann. 

Je ne me dissimule certes pas, que c’est à une interprétation 
purement personnelle, et qu'une description insuffisante est 
toujours possible, même de la part de Stimpson. Ses Lypes 
malheureusement ont été détruits lors du terrible incendie de 
Chicago. 

D'après une indication manuscrite de M. Gravier, cette espèce 
est de couleur rose pâle. 


Coralliocaris hecate Nob. 
(PL. UL, fig. 2.) 


Nobili, Bull. Mus. Paris, 1904, n° %, p. 252 (Diagn. prélim.). 


Celle espèce sert de passage au sous-genre Onyrocaris, parce 
que la protubérance basale des dactylopodites est plus réduite 
que chez les vraies Corallioraris, el parce que ses pinces sont 
disposées verticalement. 

Elle est représentée dans les collections du Muséum par un 
mâle et une femelle ovigère recueillis par M. Coutière à Djibouti. 

Le rostre est petit, grêle, et porte en dessus 4 dents aiguës 
spiniformes:; sa pointe est aiguë; son bord inférieur est 
dépourvu de dents, et il n’est pas élargi à la base. Il est plus 
long que les veux, en arrivant jusqu'à la moitié à peu près du 
deuxième article du pédoncule des antennes internes. Les veux 
sont cylindriques et les pédoncules sont plutôt longs. Le sca- 
phocérite est subégal au rostre, et plus court, en conséquence, 
que le pédoncule des antennules ; il porte une petite épine à 
son extrémité antérieure. Le premier article du pédoncule des 
antennules est un peu plus long que PϾil, et presque aussi 
long que les deux articles suivants. À sa base, on observe un 
peut stylocérite triangulaire. Le gros fouet des antennules est 
brièvement divisé après le huitième article. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 59 


Le fouet des antennes externes est à peu près aussi long 
que la carapace. 

Les pattes de la première paire sont faibles; mérus et carpe 
sont subégaux et plus longs que là main, dont les doigts et la 
paume sont aussi subégaux. 

Les pattes de la deuxième paire sont très inégales: et tandis 
que chez l’une la main est presque aussi longue que tout le 
corps, chez lautre la main est à peine aussi longue que la 
carapace. La grosse pince, chez l'unique exemplaire qui ait les 
deux pattes, est celle de gauche. Le mérus estun peu plus long 
que lischium. Son bord supérieur est convexe, son bord 
inférieur concave et complètement inerme., Le carpe est obco- 
nique el court. La grosse main est longue, presque autant que 
la distance entre la pointe du rostre Jusqu'au dernier article 
de l'abdomen à peu près. Elle est convexe sur la surface externe, 
et un peu moins sur la surface interne, large à la base et 
un peu rétrécie à l'extrémité. Les doigts sont un peu plus 
longs qu'un tiers de la longueur de Ta paume. Is sont un 
peu recourbés vers la partie interne; le doigt mobile est haut, 
très comprimé, et porte une grosse dent près de sa base: 
le doigt fixe, comprimé aussi, porte 2 dents: les pointes 
des deux doigts sont aiguës. L'autre main est beaucoup plus 
petite, moins haute, longue à peine de la moitié etses doigts ont 
une forme différente, sont inermes et longs presque de la 
moitié de là paume. Les deux pattes ne sont pas disposées 
plus où moins horizontalement comme dans la plupart des 
Corallioraris, mais bien disposées verticalement, bien qu'un peu 
obliques. 

Les (rois paires suivantes de péréopodes sont médiocres: le 
propodite et le carpopodite sont subégaux et plutôt gros: le 
dactylopodite est très court: sa protubérance basale est petite 
el couverte en partie par trois petites épines du propodite, 
dont lune est placée sur le bord inférieur de cet article, elles 
deux autres sont placées une par chaque face. 

Les pleurons des segments abdominaux sont (ronquées, 
arrondies, excepté celles du sixième segment qui sont aiguës. 
Le telson est un peu plus court que les uropodes il porte dor- 
salement deux paires de spinules, el à sa pointe six spinules, 


60 G. NOBILI 


les latérales courtes, les quatre autres longues, mais les deux 
mitovennes un peu plus courtes que les intermédiées. 


Foncueur totale FORCE PRE Re 10 millim. 
= de Ja carapace tt MERReMereRr Be 
Gauche. Droite. 
— de là MAIN AMAR EE 7 3 
— de a DAME PÉEEPPAPET ERA 5 2,5 
— des doigis ere er RE pu 2 0,° 
Hauteur de la paume ep PR ne 2$ ve 


Onycocaris Nob. 


Nobili, Bull. Mus. Paris, 190%, n° 5, p. 252. 


Ce nouveau sous-genre de Coralliocaris à été établi par moi 
pour deux nouvelles espèces recueillies par M. Coutière à Dyi- 
bouti, qui offrent les particularités suivantes. La protubérance 
basale des dactylopodites, caractéristique de Coralliocaris, et 
très réduite dans Pune des espèces (€. aualitira) el absente 
chez l'autre (C. rhodope). Chez les deux espèces, l'on observe 
un deuxième ongle du dactylopodite, et des denticules acces- 
soires. Les chélipèdes sont disposés verticalement comme 
chez C. hecale. C. tridentata Miers rentre aussi probablement 
dans ce sous-genre. 


Coralliocaris (Onycocaris) aualitica (1) Nob. 
(PL. IL, fig. 3.) 


Nobili, loc. cit., p. 252 (Diagn. prélim.). 


Une femelle ovigère longue de 9 millimètres, et un petit 
mâle recueillis par M. Coutière à Djibouti. 

La carapace est courte, large et assez convexe chez la fe- 
melle, moins large et moins convexe chez le mâle. Le rostre, 
très court et un peu recourbé en haut, arrive à peine jusqu'aux 
cornées des veux. Les yeux sont gros, renflés et courts. L'angle 
orbitaire est aigu. Les antennes internes ont le deuxième et le 
troisième article subégaux entre eux et plutôt longs. Le scapho- 
cérite est court, ovalaire, étroit, et manque complètement 
d'épine terminale. Le fouet des antennes externes manque chez 


(1) Avxkrns, localité près de Zeila, probablement le golfe de Tadjourah. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 61 


la femelle; chez l'autre individu, il arrive aux deux tiers envi- 
ron de la longueur de la carapace. 

Le mérus el le carpe des pattes de la première paire sont 
subégaux. 

Les pattes de la deuxième paire sont égales chez la femelle, 
et légèrement inégales chez le mâle. Elles sont comprimées 
latéralement. L'ischiopodite porte à son extrémité, du côté 
interne, une saillie dentiforme. Le méropodite à les deux bords 
plutôt convexes, et est relativement court. Le carpe qui est 
long presque autant que le mérus, S'élargit à l'extrémité. La 
main est comprimée, large, courte, avec les doigts un peu 
plus courts que la paume, el à un aspect alphéoïde, qui 
rappelle celle de Æacilius compressus Pauls. Les doigts ne 
Joignent pas exactement. Le doigt mobile porte une dent, 
à laquelle correspondent deux pelites dents sur le doigt fixe. 
Examiné à fort grossissement, son bord tranchant, après la 
dent, est finement denticulé Jusqu'à la pointe. 

Les pattes suivantes portent cinq spinules sur le bord infé- 
rieur du propodite. Les dactylopodites courts ont une épine 
accessoire denticulée à lextrémité, eLune petite protubérance 
basale denticulée. 

Le telson porte à son extrémité quatre spinules subégales, 
etest plus court que les uropodes, dont les bords sont finement 
denticulés. 


Coralliocaris (Onycocaris) rhodope Nob. 
PI. If, fig. 8.) 


Nobili, loc. cit., p. 252 (Diagn. prélim.); Bull. Sc. Fr. Belg., XL, 1906, p. #9. 


Djibouti (M. Coutière), 14 exemplaires. 

Celle espèce se détache nettement de Loutes les Corallioraris 
par ses chélipèdes granuleux et par ses dactylopodites denti- 
eulés. Le rostre s'étend jusqu'à l'extrémité du premier article 
du pédoncule des antennules, où parfois plus loin: il porte en 
dessous de T à 9 dents spiniformes, dirigées en avant, el crois- 
santes en longueur de la base à la pointe. Latéralement le rostre 
est caréné. Chez quelques exemplaires, 14 a aussi une dent 
près de la pointe sur le bord inférieur, chez d'autres cette dent 


62 G. NOBILI 


manque. Les veux sont médioerement gros, un peu plus courts 
que le rostre ou également longs. 

Le premier article du pédoncule des antennes internes est 
médiocrement dilaté; le stylocérite est ovalaire et long à peine 
d'un tiers de la longueur totale de Particle; lépine apicale est 
robuste. Le scaphocérite est plutôt court, légèrement plus court 
que le pédoncule des antennules : son contour est Targement 
ovalaire, tronqué en ligne droite en avant, ou le bord est den- 
ticulé, et son épine externe apicale est longue et forte el dé- 
passe notablement le bord antérieur du scaphocérite. 

Sur la carapace, on observe une épine antennale forte: 
manque l’épine hépatique et la sus-orbitaire. 

Les pattes de la première paire sont allongées et dépassent 
le seaphocérite de presque la moitié du mérus. Le carpe est 
subégal au mérus ou légèrement plus long; les deux articles 
sont allongés. La main au contraire est plus courte que la 
moitié du carpe, et ses doigts sont plus courts que Fa paume. 

Les pattes de la deuxième paire sont inégales, et, comme 
chez hecale et aualitica, les mains sont disposées verticalement. 
Caractéristiques de cette espèce sont les chélipèdes granuleur. 
Les granulations sur le mérus et sur Pischium sont limitées, 
particulièrement au bord supérieur, où quelques-unes, en 
devenant plus grosses, donnent à ce bord une apparence denti- 
culée. Sur le carpe et sur la main les granulations sont distri- 
buées sur les deux faces, mais elles sont plus nombreuses et 
serrées du côté interne; celles des bords sont aussi plus grosses 
et donnent aux bords un aspect denticulé. Sur la grosse pince 
le mérus est long plus d'une fois et demie lischium: le carpe 
est court, obconique, la main grosse, convexe sur les deux 
faces. Les doigts de la grosse patte sont longs, un tiers de la 
longueur de la main entière, ceux de la petite patte sont plus 
longs. La paume de la grosse patte est aussi longue que deux 
fois les doigts. Elle est aussi haute un peu plus que moitié de 
sa longueur. La petite main est plus basse. Les doigts des deux 
pinces sont dentés de façon égale ; le doigt fixe est haut et saillant 
à la base, et le doigt mobile a le bord tranchant convexe, et puis 
rétréci en pointe courbe. 

Les pattes suivantes sont grèles. Le méropodite porte sur le 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 63 


bord inférieur des spinules, et aussi le propodite. Le dactvlo- 
podite à une deuxième épine, plutôt petite; sa protubérance 
basaie est presque nulle. La protubérance rudimentaire et le 
trait entre longle terminal et l'accessoire sont denticulés. 

Le Lelson est presque aussi long que les uropodes: il porte en 
dessus deux paires de spinules plutôt grosses, eLest terminé par 
six épines disposées comme chez les autres Corallioraris. 

Le plus gros individu, une femelle ovigère, est long de 
15 millimètres. 


GENRE HARPILIUS Daxa. 
Harpilius Beaupresii (Aud.. 

Palæmon Beaupresii Audouin, Expl. pl. Sav., 4825, p. 91. — Savigny, Deser. 
Egypte, Crust., pl. X, fig. 4. , 

Harpilius Beaupresii Heller, Sitzh. Acad. Wien, XLIV, 1862, p. 280. — Paulson, 
loc. cit., p. 113. — De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 539. — Borradaile, 
Ann. Mag. Nat. Hist. (7), vol. IL, 1898, p. 386. — Nobili, Ann, Mus. Zool. 
Napoli, vol. I, 1904, n°3, p. 3. 


Massaouah (MM. Issel et Beccari, Mus., Gênes), 36 exem- 
phures: mer Rouge (M. Jousseaume), 8 exemplaires: Djibouti 
(M. Coutière), 30 exemplaires : Djibouti (M. Jousseaume), 
exemplaire; Périm (M. Jousseaume), une femelle ; Érythrée 
(Mus. Naples), 30 exemplaires. 

Le rostre porte en général : dents, et est plus court que le 

J 
scaphocérile, mais Fa longueur et le nombre des dents parais- 
sent être bien varrables. 

Has : Mer Rouge, Malaisie. 


Harpilius lutescens Dana. 
Dana, U. S. Expl. Exp., 1, p. 576, pl. XXXVIL, fig. 4. — Nobili, Ann. Mus. 
Napoli, 1, n° 3, P:3. 


Ervthrée (Mus. Naples), un male. 


GENRE ANCHISTUS Bonn. 
Anchistus Miersi (De Man. 


Harpilius Miersi De Man, Journ. Linn. Soc., XXII, 1888, p. 274, pl. XXI, 
lig. 6-10. — Whitelegge, Austr. Mus. Mém., UN, 1897, p. 148. 


64 G. NOBILI 


Anchistus Miersi Borradaile, Ann. Mag. Nat. Hist. (7), If, 1898, p. 387, et Wil- 
ley’s, Zool. Res., IV, 1899, p. 408. — Nobili, Bull. Sc. Fr. Belg., XL, 1906, 


p.48. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), deux femelles ovigères, dont 
l'une, longue de 25 millimètres, fut recueillie dans l’intérieur 
d'une Pinna. 

Le rostre, dans ces deux exemplaires, atteint l'extrémité du 
deuxième article du pédoncule des antennules, et n'a pas la 
petite dent sur le bord inférieur. La spinule accessoire sur les 
dactylopodites est distincte, mais elle parait un peu plus petite 
que dans les exemplaires typiques. Le doigt fixe de la pince 
dans Fexemplaire plus jeune à % dents, l'autre 8. Le telson 
a six épines mobiles à son extrémité, les deux externes très 
courtes, les médianes longues et les intermédiaires un peu plus 
longues que les médianes. 

Nouvelle pour la mer Rouge. Signalée à Mergui (De Man), 
Nouvelle-Guinée anglaise (Borradaile), Funafuti (Whitelegge), 
golfe Persique (Nobili). 


GENRE ANCYLOCARIS SCHENKEL. 
Ancylocaris aberrans Nob. 
Palæmonella aberrans Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 233. 


Ancylocaris aberrans Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 52, pl. IV, 
fig. 9-9b. 


Djibouti (M. Coutière), un mâle (type de Palæmonella 
aberrans). 

Djibouti (M. Coutière), « nageant en dessus et dans la 
« sphère d'influence » du disque de Discosoma gijanteurn ». 
Deux mâles et une femelle. 

Je n'avais eu d'abord qu'un mâle en mauvais état et j'avais 
cru que cette espèce fût une Palæmonella; après J'en trou- 
vais une grosse femelle, très bien conservée, dans les collec- 
ons faites par MM. Bonnier et Pérez dans le golfe Persique. 
M. Coutière m'avant ensuite envoyé les exemplaires recueillis 
sur le disque de Discosoma, je pus reconnaitre que ma pré- 
tendue Palæmnonella appartenait en réalité au genre Ancylo- 
caris, fondé par Schenkel pour une espèce de Célèbes, qui 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 6) 


parait différente de Ja mienne, et jai pu établir (dans le 
deuxième des mémoires cités) l'étrange différence entre les 
deux sexes : Le mâle élant grêle et à dos droit el régulier, la 
femelle au contraire étant beaucoup plus renflée et à dos 
fortement gibbeux. Ces différences, observées entre le mâle 
Lype de Palæmonella aberrans el la femelle Ancylocaris du 
golfe Persique, sont confirmées par les exemplaires pris 
ensemble sur les Discosoma. La femelle de cette provenance 
est très nettement gibbeuse sur Loute la surface dorsale de sa 
carapace, bien qu'elle Le soit un peu moins que l'autre femelle 
du golfe Persique, ce qui vient de ses dimensions plus 
pelites. 

Le rostre dans les trois exemplaires de Discosoma est quel- 
que peu variable. Dans la femelle, il atteint presque lextré- 
mité du dernier arlicle du pédoncule des antennules, el il esl 


6 ; ; 
armé de ï dents: l'est conformé de même dans Fun des 


Mate: D CAE A LLRE 
mâles; dans l'autre il n'a que n dents et atteint l'extrémité du 


pédoneule des: antennules. 

J'ai déjà dit (Bull. Se. Fr. Belg., XL, p. 53) que les figures F0 
et 11 de la planche XVII, de Richters, d'un rich bestimmte 
Palemonide, doivent être attribuées Ürès probablement à cette 
espèce. 

Récemment M. Lenz à décrit un ÆHarpilius lalirostris de 
Zanzibar qui parait bien voisin de cette espèce, 


GENRE PONTONIA Lar. (Borradaile restr.). 
Pontonia pinnæ Url. 
> Cancer custos Forskal, Descr. Anim., 1775, p. 9%. 
Pontonia pinnæ Ortmann, Denkschr. Jena, VI, 189%, p. 16, pLE, fig. 3. — Bor- 


radaile, loc. cit., p. 389. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 46, 
pl IV, fig.H-11 b. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 3 femelles, dans les Pouna: 
Djibouti, réel du Méléore (M. Gravier), # mâles el 2 femelles : 
Djibouti (M. Coulière), une femelle. 

Has. : Dares Salaam (Ortmann : golfe Persique (Nobilr). 


ANN. SC. NAT." ZOOL.,-90 série. INENS 


66 G. NOBILI 


GENRE CONCHODYTES Pr£rers. 


A. Doigts des pinces lisses en dessus. 


B. Rostre plus long que le scaphocérite............. C. trilacnæ Pet. 
BB. Rostre plus court que le scaphocérite........... C. meleagrinæ Pet. 
AA, Doigts des pinces avec une grosse saillie quadrangu- 
laire’sur’leur bordiexterne RER ee Re EE C. biunguiculata 
Pauls. 


Conchodytes meleagrinæ Peters. 
(PL. IL fig. 5.) 


Peters, Gesellsch. Naturf. Fr. Berlin, 4851 (fide Hiluendorf); M. B. Acad. Berlin, 
1852, p. 594; Arch. f. Naturg., 1852, p. 594. — Hilgendorf, M. B..Akad. Ber- 
lin, 1878, p. 836. — Borradale, loc. cit., p. 390; Proc. Zool. Soc., 1898, 
p. 1007; Willeys Zool. Res., pt. IV, p. 409. — Nobili, Ann. Mus. Civ. Genova, 
XL, 1899, p. 235. 

Pontonia meleagrinæ Bate, Challeng. Macr., p. 707, pl. CXXIV, fig. 1-2. 


Massaouah (M. Vinciguerra), dans les Méléagrines, 2 femelles 
et un mâle; Djibouti (M. Coutière), 47 exemplaires, la plupart 
femelles: Djibouti (M. Jousseaume), # femelles: mer Rouge, 
dans les Pinna (M. Jousseaume), 5 femelles et 3 mâles. 

Quelques-uns de ces exemplaires ont le rostre aussi long que 
le pédoncule des antennules et même plus long, mais toujours 
un peu plus court que le scaphocérite. Ces exemplairés varient 
dans le sens de €. tridacnæ, d'autant plus que le carpe des 
pattes de la première paire devient aussi long que le mérus. 
On peut pourtant toujours les attribuer à C. meleagrinæ par 
le scaphocérite cilié, par les maxillipèdes externes plus longs, 
et par le doigt fixe des pinces armé de deux dents, parmi 
lesquelles vient se placer la dent du doigt mobile. Je noterai 
à ce propos que la deuxième dent du doigt fixe devient 
dans les gros exemplaires un lobe oblique faiblement den- 
telé. 

Trouvée aussi à Mogadiscio-Benadir, par M. Taramasso 
(Musée de Turin). 


Conchodytes tridacnæ Peters. 


V. Hilgendorf, M. B. Acad. Berlin, 1878, p: 835. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 67 


Conchodytes biunguiculata !Pauls.). 


Pontonia biunguiculata Paulson, loc, cit, p. 114, pl. XV, fig. 1-1 n. 


Celle espèce, que je ne connais que d'après la descriplion 
de Paulson, me paraît être voisine de €. meleagrinæ, avec 
laquelle elle s'accorde bien par la longueur proportionnelle du 
rostre, par le scaphocérite, el par les dents des doigts des 
chélipèdes. Mais le doigt de la pince droite porte sur le dos 
une protubérance carrée, qui manque sur la pince gauche, el 
qui, st elle n'est pas une anomalie, serail un caractère sufti- 
sant à séparer celle espèce des deux autres. 

Paulson placa cette espèce dans le genre Pontonin, mais 
d'après ses figures, surtout celle des dactylopodites. on voil 
que c'est bien une Conchodvtes. 


GENRE TYPTON Cosra. 
Typton Bouvieri Noh. 
(PL. I, fig. 4). 


Nobili, Bull. du Mus., 1904, n° 5, p. 233 (Diagn. prélim.). 


Une seule espèce du genre Typton était connue jusqu'ici, le 
L'yplon spongicola de Ta Méditerranée. La caplure dune autre 
espèce dans la mer Rouge, bien distincte, est une trouvaille 
assez remarquable. 

Celle espèce s'accorde par tous ses caractères avec ceux du 
genre T'yplon, lel qu'il est défini par Borradaile, en différant 
seulement par son rostre denté, caractère qui ne peut pas avoir 
de valeur générique, puisque dans Coralliocaris el Anclistus 
de la même famulle, nous trouvons des formes avec el sans 
dents au rostre. 

M. Coulière recuellit à Djibouti 15 exemplaires de cette 
espece. 

La carapace est fortement bombée, renflée, el retombe en 
avant en direction du rostre. La surface dorsale est plutôt 
ample, convexe. Le rostre est très court, moins long que les 
veux, pointu; vu d'en dessus 1 est triangulaire, En dessus il 


est armé de 2-3 dents spiniformes, la pointe non complée : 


66 G. NOBILI 


en dessous son bord est lisse, droit ou un peu convexe. L’épine 
antennale est forte. Les angles ptérygostomiens sont bien 
distincts mais obtus. Les pédoneules oculaires sont courts et 
oros, coniques, élargis à la base; les cornées sont petites et 
courtes ; l'œil atteint à peine la moitié du premier article du 
pédoncule antennulaire. 

Le premier article du pédoncule antennulaire est plus long 
que les deux suivants pris ensemble, plutôt gros, non élargi 
latéralement, pourvu d'une petite épine basale et d'une épine 
apicale très menue. Le deuxième et le troisième article sont 
subégaux. Le pelit fouet est formé de 10-12 articles: le fouet 
plus gros, qui n'est pas renflé n1 bifide, à le même nombre 
d'articles, le premier desquels est as<ez long. Les antennes 
n'ont pas un vrai scaphocérite mais seulement un rudiment : 
le deuxième article du pédoneule à un petit appendice trian- 
eulaire analogue au rudiment du scaphocérite de certains Axti- 
dés. Le fouet des antennes est court. 

La deuxième paire de maxillipèdes a le dernier article inséré 
terminalement sur lPavant-dernier, qui est un peu plus large. 
La troisième paire de maxilipèdes a le deuxième article non 
élargi et subégal où un peu plus court que les deux articles 
suivants pris ensemble, qui sont subégaux entre eux ; Fexo- 
pode dépasse un peu le deuxième article. 

La première paire de péréopodes à le carpe un peu plus 
court que le mérus. Les mains sont bien conformées, et les 
doigts sont un peu plus courts que la paume. Les pattes de la 
deuxième paire sont un peu inégales, mais ont la même forme. 
Sur la grosse patte, lischium et le mérus sont subégaux, le 
carpe est très court et conique. La main entière est six fois 
aussi longue que le carpe; elle est conico-pyriforme, arrondie 
el convexe sur les deux faces, large à la base et se rétrécissant 
ensuite graduellement vers l'extrémité. Le doigt mobile, qui 
estlong de un Uers à un quart de la longueur Lotale de la main, 
est haut, comprimé, arqué, sans dents et lerminé par une 
courte pointe courbée. Le doigt fixe est plus grêle et a une 
courte dent près de la base. Les deux doigts sont un peu tordus 
vers le côté interne. La pelite main ne diffère de l’autre que 
pour être un peu plus basse et un peu plus courte. Les 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 69 


paltes I-V ont le mérus plus long que le carpe et que lis- 
chium; le propodite long et le dactylopodite très court. Le 
dactylopodite à deux griffes ; le propodite à à son extrémité 
deux ou trois fortes spinules plates qui couvrent en partie le 
dactylopodite. 

Les pleurons des cinq premiers segments abdominaux sont 
arrondis, ceux du sixième segment sont angulaires. Le telson 
est lancéolé, étroit et à extrémité arrondie avec deux épines 
pelites el quatre longues. 


Q 
Mcuenntofales22%2.. 108.2... 21 millim. 
-- AERAICATADACES. 2220500. 8 — 
Gauche. Droite, 
— AURCATDEM ER Le Pr. Li 1 1! 
—— STE MENT RASE PMENNEE 1 6,5 
= deflnatumes.. Mu. 52 5 
— LOST HO ESP RE AMAR LE LAS 1e 1,5 
Hanteur'delapaume:...2. 10. "Mes. 2 ns 


FAMILLE HAYMENOCERID Æ 


GENRE HYMENOCERA Lar. 

Hymenocera elegans Hell. 
Heller, Fitzb. Acad. Wien, XLIX, 1861, p. 26%, pl. U, fig. 9-1#. — Hilgendorf, 
M. B. Acad. Berlin, 1878, p. 828. — Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., V, 1890, 


). 541 ; Denkschr. Jena, VILL, 1894, p. 17. — De Man, Abh. Senchenb. Ges., 
| r » r r [ 
XXV, 1902, p. 822, pl. XXV, fig. 52. 


Djibouti, récif des Messageries, # mètres à mer basse 
(M. Gravier), une femelle avec œufs, longueur #1 muill- 
mètres. 

« Trouvée sur Æydrophora contignatio Klunzinger. » 

Le rostre a 6 dents en dessus, la troisième au-dessus de 
l'insertion des pédoncules oculaires, et 2 dents en dessous, 
Le doigt mobile a 11 dents de grosseur différente. Cet indi- 
vidu s'accorde d'ailleurs bien avec les descriptions citées, 

D'après les notices que Frauenfeld communiqua à Heller, la 
couleur de Fanimal vivant est graulichureiss, schmulz;gqrau 
gefleckt. M. Gravier à soigneusement noté la coloration de 
celle facon 

« Coloration éclatante, Sur les antennules, faches ocre-jaune 


70 G. NOBILI 


avec zébrures plus foncées, sur les parties blanches ponctua- 
lions ocre. Maxillipèdes : Article basilaire, aire centrale 
claire entourée par une zone plus sombre, bleue; 2° article, 
ponctuations couleur saumon, en avant taches oculiformes 
saumon à portion centrale blanche; 3° article, taches saumon. 
Deuxième paire de pattes thoraciques : fond saumon clair avec 
taches plus sombres à réserve centrale blanche, à bordure bleu 
foncé. Autres appendices thoraciques : alternativement zones 
bleues (indigo) et zones blanches. Céphalothorax et abdomen : 
sur le fond blanc taches ocre brun foncé avec un liséré bleu 
foncé fondu vers le centre de la tache. Taches bleues sur le 
telson. » 

Heller, à propos des pléopodes, à éerit : « Die Bauchfüsse 
sind normal gehildet ». Cela sera certainement vrai pour le 
mâle, mais dans la femelle les pléopodes ont les rames élargies, 
foliacées, membraneuses, amples, analogues (mais de forme ova- 
l'aire el moins larges) aux expansions membraneuses des anten- 
nules ef des maxilipèdes. La rame externe de la première paire 
de pléopodes est foliacée, Pinterne très réduite et courte. Les 
pléopodes plus dilatés sont ceux de la deuxième et de la troi- 
sième paire. 

Has. : Tor, dans les coraux (Heller) ; Mozambique (Hil- 
gendorf); Mauritius (Ortmann): Amboine (Ortmann): Ter- 
nale (De Man). 


FAMILLE PALÆMONIDÆ. 
GENRE PALÆMONELLA Daxa. 
Palæmonella tenuipes var. (ann. sp.?). 


CF. Palæmonella tenuipes Dana, loc. cit., p. 582, pl. XXXVIIE, fig. 3. — De Man, 


Arch. f. Naturg., 1887, p. 551, pl. XXITa, fig. 4. — Orlmann, Zool. Jahrb. 
Syst., V, 1890, p. 527 


ide 


Djibouti (M. Coutière), 16 individus; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), une femelle ; Érythrée (Mus. Naples), un mâle. 

Jai quelque doute que ces exemplaires soient vraiment la 
Palæmonella tenuipes, parce que, S'ils s'accordent pour la 


plupart des caractères avec les trois descriplions citées, ils 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 71 


offrent une différence importante dans les pattes de la 
deuxième paire. 


} 


: 5 
Le rostre dans tous les exemplaires à = dents, les deux pre- 


mières placées sur la carapace, el la dernière très petite et 
placée tout près de la pointe. Les pattes de Ta première paire 
ont les mêmes proportions dans les articles que dans la des- 
cripuon de De Man. Souvent le bras n'atteint pas l'extrémité 
du rostre. Les pattes de la deuxième paire sont subégales et 
bien développées: elles dépassent le scaphocérite avec la plus 
grande partie de la longueur du carpe. Dans la femelle, elles 
sont plus courtes que le corps. Dans une patte mesurée, le 
mérus est long de 2 millim. 3/#, Le carpe 2,5, la paume 3 3/4, 
les doigts 2 millimètres. Dans un autre exemplaire, li paume 
est longue de % millimètres, le doigt 3. Ces dimensions s'ac- 
cordent donc assez bien, sauf pour les doigts, avec celles de Ta 
figure originale, el aussi avec la description de Ortmann 
(sauf Le Palina fast doppell so lang wie der Carpus). Une 
différence notable s'observe dans le mérus, qui n'est pas supra 
infraque aculo, mais qui à seulement une épine à l'ertrémité de 
son bord'inférieur. Le carpe est armé d'une épine à son extrémité 
supéro-interne. Les doigts sont dentés: il à 3 dents relalive- 
ments grosses sur le doigt fixe, et 3-#% dents petites sur le 
doigt mobile. 


Palæmonella biunguiculata Nob. 
(PL. IL, fig. 6.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 233 (Diagn. prélim.). 
? Palæmonellu orientalis Bate, Challeng. Macr., p. 787, pl. CXXVHL, fig. 4. 
Nec P. orientalis Dana et De Man. 


Djibouti M. Coutière), une femelle ovigère, longue de 
{1 nullimètres. 

Cel exemplaire S'approche beaucoup de la forme recueillie 
par le « Challenger » au large des Philippines, el attribuée par 
Bale à P. orientalis, lorsque la vraie orientalis de Dana, 
reconnue plus lard par De Man, est certes différente. 

Le rostre est presque droit, aussi long que le pédoncule des 
antennules, et plus court que le scaphocérite, un peu haut, 


12 G. NOBILI 


et pourvu en dessus de 8 dents, dont les deux premières sont 
placées sur la carapace; il n'ya pas de petite dent sub-api- 
cale, et il y a une seule dent sur le bord inférieur. Le fouet 
plus court des antennules est soudé avec le fouet voisin par 
trois articles seulement; ilest pourvu dans ses derniers articles 
des mêmes appendices sensoriels que Bate à décrits dans la 
forme des Philippines. 

La carapace à une épine antennale et une épine hépatique 
robuste. Les veux sont gros. La première paire de pattes dépasse 
avec les doigts Fextrémité du seaphocérite ; le carpe est sub- 
égal au mérus, et un peu plus long que là main; paume et 
doigts sont subégaux, ou les doigts un peu plus courts. Les 
pattes de la deuxième paire sont imégales: celle de droite atteint 
presque avec le mérus l'extrémité du scaphocérite: celle de 
gauche dépasse le scaphocérite avec une partie des doigts seu- 
lement. Le mérus est notablement plus long que le carpe: le 
carpe est conique el un peu plus court que la paume. La main 
est plus courte que la longueur de la carapace : la paume est 
comprimée el un peu plus longue que les doigts. {7 ny a pas 
d'épines ni sur le mérus ni sur le curpe. 

Les pattes TI-V sont grèles et longues et atteignent où 
dépassent le scaphocérite. Les dactylopodites ont deur griffes, 
dont l'inférieure est un peu plus courte, mais également forte 
que l’autre. 

Celle espèce diffère essentiellement de la P. orientalis Dana, 
par une épine hépatique qui manque à orientalis, par ses dactv- 
lopodites biunguiculés et par les proportions différentes des arti- 
cles de ses chélipèdes (CF. De Man, Arc. f. Nat., 1887, p. 552). 

La forme faussement attribuée à orientalis par Bate est voi- 
sine de celle-ci, mais Bate ne dit rien de Fépine hépatique. 
Dans sa description cet auteur dit: beyoud the orbit on the fron- 
al margin is à first antennal tooth and according to Dana, ano- 
ler tooth is siltuated'in nearly Le same parallel line and therefore 
must be the hepatic tooth. W était beaucoup plus simple de dire, 
Silyavait ou non la dent hépatique, d'autant plus qu'elle manque 
dans la figure de Bate, et puisque Dana a figuré cette dent 
dans lenuipes, pas dans orientalis, où elle manque, ainsi que 
De Man l'a confirmé! 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 13 


Le dactylopodite de la forme de Bale, /ernunaltes in livo une- 
qualunques; dans la figure, le deuxième ongle n’est pas terminal 
el robuste, comme dans mon espèce, mais éloigné et petit. 


Palæmonella gracilis Pauls. 


Paulson, p. 117, pl. XVIL fig. 6-6 f. 


« Rostre horizontal, foliacé, et un peu plus long MAÉ le sca- 
a érile; son bord supérieur avec 7-8 dents, dont 3 placées 
sur la carapace; partie antérieure du bord inférieur avec 
3 dents; pointe bifide. Pédoncule des antennules aussi long que 
le scaphocérilte: épine basale courte, épine supérieure acu- 
minée; seuls les quatre derniers articles du fouet externe 
sont libres. Les maxillipèdes externes atteignent seulement le 
deuxième article du pédoncule des antennes supérieures: le 
deuxième article est plus court que les deux derniers; le der- 
nier est armé de spinules. Première paire de pattes très grèles, 
alleignant le propodite de la deuxième paire, dépassant Fextré- 
milé du rostre avec la moitié de la longueur de la main. 
Sixième segméntabdominal aussi long que le telson. Longueur 
du plus gros des six exemplaires, 43 millimètres. » 

Celle description ne donne aucun détail des palles de la 
deuxième paire. D'après la figure, Fépine hépatique manque, el 
iv a une épine branchiostégale. 


GENRE LEANDER Srm. 
Leander pacificus Slimpson. 


Stimpson, Proc. Acad. N. Ac. Philadelphia, A860, p. #0. — De Man, Not. Leyd. 
Mus., IT, 1881, p. 137; Arch. f. Naturg., 1887, p. 559. Orlmann, Zool. 
Jahrb. Syst., V, 1890, p. 515. — Borradaile, Wälley's Zool. Res., IV, 1899, 


p. #10. — Doflein, Abh. bayer. Akad. Wiss., XXI, 1902, p. 639. De Man, 
Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 806. 


Mer Rouge (Clot-bey), 2% exemplaires. 

Le rostre dans tous les individus dépasse un peu Fextrémité 
du scaphocérite, ou en est égal. Le nombre des dents varie de 
2 941 ,9+1 


—— à — et ———, marësle plus souvent in’ va que 3 dents 
1) *) # 


14 G. NOBILI 


10 () 
"ES dents : 


en dessous. Dans un exemplaire anormal il Ÿ à 


x 


1) 

l’apicale manque. Dans tous ces exemplaires, 11 n°% à jamais 
que la seule dent apicale supérieure ; la dent apicale d'en des- 
sous, qui fit paraitre la pointe tridentée dans les tvpes de Stimp- 
son, manque toujours. 

Les pattes de la deuxième paire dépassent le scaphocérite 
de plus d'un Uers de la longueur du carpe. 

Celle espèce est connue des mers de Chine, du Japon, de la 
Malaisie, des îles Sandwich ; le musée de Turin en à un exem- 
plaire du cap de Bonne-Espérance. 


Leander natator Edw. 


Palæmon natator H. Milne-Edwards, H. N. Cr., I, p. 393. — Dana, loc. cit, 
p. 588, pl. XXX VII, fig. 11. — Heller, Crust. sudl. Eur., 1863, p. 268, pl. IX, 
fig. 11-12. — Bate, Challeng. Macr., p. 784, pl. CXX VIE, fig. 6-7. 

Palæmon latirostris De Haan, F. Jap. Crust., p. 170, pl. XLV, fig. 12. 

Leander natator Stümpson, Proc. Acad. N. Ac. Philad., 1860, p. 109. — De Man, 
Not. Leyd. Mus., UE, p. 143; Arch. f. Naturg., 1887, p. 563. — Orlmann, 
Zool. Jahrb. Syst., V, p.525. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, L, n° 3, 1901, p. 6. 

Palæmon torensis Paulson, loc. cit., p. 116, pl. XVIL fig. 3-3 f, 4, 5. 


Périm (M. Jousseaume), 13 exemplaires; Aden (M. Jous- 
seaume), » exemplaires; Djibouti, récif de la  Clocheterie 


M. Gravier), 3 femelles et 1 mâle: Djibouti (M. Coutière) 
2 femelles : Érythrée (Mus. Naples), 8 individus. 

Bate à établi que le mâle de cette espèce a le rostre plus long, 
plus grêle et plus distinctement denté en dessous: la femelle à 
le rostre plus court, plus haut: «en fer de lance », selon lexpres- 
sion de H. Milne-Edwards. Ces différences S'observent aussi 
dans ces exemplaires, mais les dents du bord inférieur du 
rostre sont tantôt plus, tantôt moins marquées. 

Le Palæmon torensis de Paulson est identique à cette espèce, 
bien que les figures de Paulson ne soient pas exactes pour ce 
qui est des pattes de la deuxième paire. Paulson remarqua deux 
variélés : l’une, variété À, qui est représentée dans mes maté- 
rlaux par les exemplaires d'Aden, à rostre étroit, fortement 
recourbé, qui est une variété du mâle et une variété B à rostre 
foliacé, qui n'est autre que la femelle. La forme typique du 
P. lorensis est la forme normale du mâle. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 1h: 


Palæmon Audouini Hell. 
Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, p. 286 (1862). 


Celle espèce est peut-être identique au Leunder pacificus 
Stimpson, 1860. 


GENRE BRACHYCARPUS Barre. 
Brachycarpus advena Nob. 
(PL. IV, fig. 1.) 
Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 6, p. 395. 


Cette espèce, représentée par un seul exemplaire, vient pro- 
bablement de la mer Rouge; mais sa provenance n'est pas 
sûre. Elle est en Lout cas extrêmement probable, parce que 
avec lexemplaire de Brachycarpus 1 X avait des Azrt0psis 
spiripes De Man, tout à fait semblables à ceux qui proviennent 
sûrement de la mer Rouge. 

Cette espèce est voisine de Pr. bunquiculatus Luc. (= Br. 
neapolitanus Cano) (1) de la Méditerranée etde Br. Savigny 
Bale de la Nouvelle-Zélande. 

L'unique exemplaire est long de 33 millimètres de la pointe 
du rostre à l'extrémité du telson. La carapace sans rostre 
est longue de 8"",5 sur la ligne dorsale. Le rostre est aussi 
long que le scaphocérite. Il est dirigé un peu en haut: son 
bord supérieur est armé de 8 dents aiguës et dirigées en avant, 
dont les deux premières sont placées sur la carapace el la 
Lroisième au-dessus des yeux. La pointe est aiguë el pourvue 
d'une petite dent subapicale. Le bord inférieur du rostre esl 
armé de 4 dents. Le premier article du pédoncule des anten- 
nules est plus long que les deux suivants pris ensemble; son 
stylocérite spiniforme est plus court que la moitié de Particle: 
lépine apicale dépasse l'extrémité du deuxième article. Le 
deuxième el le troisième article sont subégaux. 

Les deux fouets grèles des antennules sont assez courts: le 
pelit fouet est soudé par environ 12 articles, el sa portion 
libre est divisée en autant d'articles. Le scaphocérite est étroit, 
à pointe arrondie el dépassée par lépine apicale, Les veux 
sont sphériques el courts. 


(1) CE. Nobili, Boll, Mus, Torinn, XX, 1905, no 502, 


16 G. NOBILI 

L'épine antennale est forte, l'épine hépatique aiguë, mais 
plus petite. 

Les maxillipèdes externes dépassent de plus de moitié de 
leur avant-dernier article le pédoneule des antennes. 

Les péréopodes de la première pare sont conformés presque 
comme dans 2. biunguiculatus. Hs dépassent le scaphocérite 
d'une partie de leur carpe; leur mérus est plus long que le 
carpe, qui est un peu plus court que là main; la paume est un 
peu plus courte que les doigts. 

Des pattes de la deuxième paire il n°4 à que celle de droite, 
qui est plus courte que le corps et qui dépasse le scaphocérite 
de plus de moitié de son carpe. Le mérus est cylindrique, un 
peu comprimé el armé à l'extrémité antérieure de son bord 
inféro-externe d'une petite dent; il est plus que deux fois aussi 
long que le carpe. Le carpe est obconique, à bord antérieur 
un peu élevé et incisé. La main est deux fois aussi longue que 
le mérus, cylindrique, un peu aplatie en dessus ; les doigts sont 
un peu plus courts que la paume. Le bord interne de Ti main 
est un peu concave, parce que les doigts sont un peu tournés 
en dedans. Les doigts joignent bien, ont des petits poils du 
côlé interne, et sont armés comme ceux de bunguiculatus. 
Les paltes ambulatoires sont conformées comme celles de 
BE. büunquiculatus. 

Les pleurons des segments abdominaux HT sont arrondis, 
ceux des segments IV-VE angulaires et aigus. Le telson ne 
diffère pas de celui de tunquiculalus. 

Celle espèce est bien voisine du 2. biunguiculatus dont elle 


) 


diffère seulement par la dentilion du rostre qui est de — avec 
% 


une dent subapicale, lorsque dans biunguiculatus 1 nv à que 

fl Le 

— dents el pas de dent subapicale, par ses maxillipèdes 

J 

externes plus longs et par la dent du mérus plus développée. 
Les quatre espèces de  Brachyrarpus connues jusqu'iei 

peuvent être reconnues ainsi : 


A. Dactylopodites avec un seul onguicule. Rostre avec 


9 
ñ dents: 112.24 RON RP B. Audouini Bale. 
) 


(Nouv.-Zélande). 


I 


| 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 


AA. Dactylopodites avec deux onguicules. 
7 - 5 - 
B. Rostre avec 3 dents. Main de la première paire de 


pattes plus courte que le carpe. Doigts de la grosse 
pince bâillants. Doigt fixe avec deux grosses dents. B. Stwignyi bate 
Bermuda). 


Ce 


BB. Rostre avec - dents. Mains de la première paire 


un peu plus longues que le carpe. Doigts de la grosse 

pince joignant bien et sans grosses dents. Maxilli- 

pèdes externes dépassant le pédoncule des antennes 

avec le dernier article seulement.................. B. biunguiculatus 
Luc (Algerie, Sicile, golfe de Naples). 


S - . 
BBB. Rostre avec - dents. Mains des deux premières 


, 


paires comme dans l'espèce précédente. Maxillipèdes 
externes dépassant l'extrémité du pédoncule de plus 
de moitié de leur avant-dernier article. .......... B. advent Nob. 


FAMILLE GNATHOPHYLLIDÆ 


GENRE GNATHOPHYLLUM Lar. 
Gnathophyllum americanum Guérin. 

Gnathophyllum americanum Guérin, R. de la Sagra Hist. Cuba, VI, p. xx, AU. 
VILLE, pl. IL, fig. 14. — Rathbun, Bull. U. S. Fish. Counn., 1900 (1901), n° ?, 
p. 126. 

Gnathophyllum fasciolatum Simpson, Proc. Ac. Sc. Philut., 1860, p. 28. — [las- 
well, Cat. Austr. Crust., 1882, p. 181. — De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. #56, 
Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 762. 

Gnathophyllum zebra Richters, Decap. Maur. Seych., p.161, pl. XVII, fig. 45- 
20. 

? Gnathophyllum pallidum Orlmann, Z. Jahrb., V, 1890, p. 537. 


Djibouti (M. Coulière), 2 individus ; îles Musha (M. Gra- 
vier), un individu. Dans Fun des individus de Djibouti le 
rostre à 5 dents en dessus, et 1 dent en dessous, précédée par 
{ dent rudimentaire: dans l'autre il a régulièrement 6 dents 
en dessus el 1 en dessous. 

D'après une note de M. Coutière, Fanimal vivant à 
des bandes transversales violettes ave: des points jaune 
d'or. 

Has. : Cuba (Guérin): Porto-Rico, Saint-Thomas, golfe du 
Mexique, Bermuda (Rathban): Australie (Stimpson, Haswell: 
Amboine, Ternate (De Man): Maurilius (Richters,. 


18 G. NOBILI 


FAMILLE PROCESSIDÆ 
GENRE PROCESSA LEacu. 
(Nika Risso.) 
Processa Coutierei Noh. 
(PLAV, fig.t3.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 234 (Diagn. prélim.). 


Une femelle ovigère, recueillie par M. Coutière à Djibouti, est 
en si mauvais élal que je ne peux donner qu'une partie des 
caractères. Celle espèce parait voisine de P. canaliculata, mas 
toutefois elle en est différente. 

Le rostre dépasse les veux; vu de côté 1l est mince, presque 
droit et relroussé à la pointe; vu d'en haut 1l'est triangulaire, 
caréné en dessus et sur les côtés, cilié sur le bord et plus large 
que dans canaliculatu. Les antennules ont le pédoncule aussi 
long que le scaphocérite; le premier arüele du pédoncule n'a 
pas d’appendice ; il est plus court que les deux suivants pris 
ensemble, qui sont subégaux. Le gros fouet est divisé en 
12 articles environ. Le scaphocérite est médiocrement large, 
à bord externe convexe, à extrémité obliquement arrondie, el 
avec une petite épine sur le bord externe. L’épine antennaire 
manque, mais l'angle entre l'orbite et la base des antennes 
est aigu. 

Les maxillipèdes externes et les pattes de la première paire 
manquent. I n'y à qu'une patte de la deuxième paire; son 
carpe est divisé en six articles. 

Dans les pattes HE et IV, le propodite est plus court que le 
carpe el dépourvu d'épines sur le bord inférieur; dans les 
palles de la cinquième paire le carpe est plus long que le pro- 
podite et pourvu de 6-7 fortes spinules mobiles. Ces pattes ne 
dépassent pas sensiblement le scaphocérite. 

Le telson à une courte pointe, flanquée de deux épines de 
chaque côté, les externes courtes, les internes très longues; 
entre les bases des épines médianes, 11 + à de longues sotes 
plumeuses. Sa surface dorsale à deux paires d’épines mobiles. 

Longueur, 15 millimètres, 

I y a encore dans les collections du Muséum deux petits 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 19 


exemplaires de deux espèces différentes de Processa, recueillis 
à Obock par M. Jousseaume, mais ils sont en trop mauvais étal 
pour une étude profitable. 


Processa æquimana Pauls. 


Nika æquimana Paulson, loc. cit., p. 97, pl. XIV, fig. 6-64. 


« Bord frontal quelque peu saillant en avant, et pourvu 
d'une épine aiguë et étroite atteignant extrémité de Fail. 
L'article basilaire des antennules à, près de la base, un appen- 
dice court mais large. (Niée par Heller dans le genre Na, el 
par conséquent absente dans AN. edulis.) Paltes-mächoires 
externes dépassant le pédoncule des antennules avec une parte 
du pénultième article. Sur le bord antérieur du céphalothorax 
il v à une épine antennale. Pattes de la deuxième paire 
presque d'égale longueur (leur rapport 226: 205) ; le carpe (1 
est divisé dans le même nombre d'articles que dans AN. 
harvaiensis, mais les quatre premiers ne sont pas fusionnés 
ensemble. Une femelle. 

Longueur, 6 millimètres; longueur de la carapace 4,5: 
Qu rostre 12,9. » 

D'après la figure de Paulson, le rostre s'origine d'une saillie 
semicireulaire du bord frontal. 


GENRE NIKOIDES PauLson. 
Nikoides Danæ Pauls. 
PI 5 fe:14) 


Paulson, Loc. cit., p. 98, pl. XIV, fig. 5-5 d. 


Le genre Nifoides diffère essentiellement de Process par la 
présence d'un long exopode sur la première paire de péréo- 
podes. Il est caractérisé ainsi par Paulson : « Mandibules grêles, 
fortement recourbées, couronne non dilatée; en haut iv à 
une dent séparée assez pelile; pas de palpe. 

Paltes-machoires externes non dilatées, pédiformes. Pre- 
mière paire de pattes plus grosse que la deuxième, Fune des 


(1) Paulson par lapsus calami a méropodite, 


80 G. NOBILI 


pattes avec pince, l'autre simple, avec un exopodite à la base. 
Une partie du méropodite et le carpopodite des pattes de la 
deuxième paire sont divisés en articles. Antennules avec deux 
fouets. Ce genre diffère de Nika par les pattes de la première 
paire pourvues d'exopodite, et par le méropodite de la deuxième 
paire segmenté » (1). 

J'en ai vu trois exemplaires : une grosse femelle ovigère 
draguée à 20 mètres à Djibouti, sur les récifs du Pingouin et 
du Météore, par M. Ch. Gravier; une petite femelle ovigère 
recueillie par M. Coutière à Djibouti aussi, et une femelle trou- 
vée à Périm par M. Jousseaume. 

Le rostre est caréné en dessus, rectiligne, où un peu tourné 
en bas, aussi long que les veux (dans la figure de Paulson un 
peu plus court). I offre à l'extrémité de son bord supérieur 
une dent, dirigée en avant en ligne droite el séparée de la 
pointe par un sinus angulaire. La pointe est aiguë. Les veux 
sont pyriformes et plutôt gros. Le premier article du pédon- 
cule des antennules est plus long que le deuxième, excavé 
en dessus, cilié à lextrémité, el pourvu à sa base du côté 
externe d’un appendice stvlocérilique large, court et tron- 
qué en avant, mais pourvu d'une dent à l'angle latéro-externe. 

Le deuxième article est environ deux fois aussi long que le 
lroisième. 

Le fouet externe est long moins de moitié de lexterne; 
celui-ci est long plus de moitié du corps. L'angle externe de 
l'orbite est distinct mais arrondi. Il v à une épine antennale. 
Le pédoncule des antennes est plus long que l'œil; le scapho- 
cérile est un peu plus long que le pédoncule des antennules; il 
a une épine apicale qui dépasse quelque peu Fextrémité anté- 
rieure. 

Les maxillipèdes externes dépassent le scaphocérite de tout 
l'article terminal et d’une pelite partie de Pavant-dernier. Le 
dernier article est dentieulé dans sa première moitié, pourvu 
de 2-3 spinules et cilié. Les pattes de la première paire sont 
un peu Imégales, mais pas beaucoup. 

(1) Une autre espèce de ce genre habite la mer Noire : c'est la N. pontica 


Sowinsky (Voy. Sowinsky, K'faunie rakoobraznich Cernavo Moria (Mém. Soc. 
Sc. Kieff, 1882). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES SI 


Les deux pattes ont un exopode assez long, qui atteint les 
Lois quarts de la longueur du mérus. Le mérus est assez long, 
deux fois aussi long que le carpe sur la patte didactvle: sur la 
palle monodactyle le mérus à la même longueur que sur Pautre 
palle, mais le carpe est plus long. La pince est plus longue 
que le carpe de la longueur des doigts: la portion palmaire est 
aussi longue que le carpe, et plus longue que le doigt. Le 
propodite de la patte monodactyle est notablement allongé, 
le doigt très réduit. La patte monodactyle dépasse Le scapho- 
cérile de la longueur du doigt. Les pattes filiformes de la 
deuxième paire sont très inégales: celle de gauche est plus 
courte que celle de droite: elle dépasse Le scaphocérite de 
presque tout le carpe, lorsque celle de droite dépasse le scapho- 
cérite d'une bonne partie du mérus aussi. Le méropodite est 
plus ou moins distinctement segmenté ; d'après la figure de 
Paulson, il serait divisé en 10 articles. Le carpe est divisé en 
24 articles dans lexemplaire de M. Gravier. Le caractère du 
mérus segmenté n'a pas de valeur générique, parce que j'ai 
observé le même fait dans des individus de Processa canli- 
culala Leach(— Nika edulis Risso) provenant de Spezia. 

Les pattes HI-V sont grèles et très allongées, particulièrement 
celles de la quatrième paire qui dépassent le scaphocérite de 
plus de la moitié de la iongueur du propodite. Les pattes de là 
Lroisième el de la quatrième paire ont deux épines sur Pischrum 
el cinq sur le mérus. Ces épines sont mobiles. Elles manquent 
sur les pattes de la cinquième paire. Le propodite des pattes 
de la troisième paire est plus court que le carpe; on observe 
de même sur la quatrième paire, mais dans cette patte Les deux 
arlicles sont très longs; le propodite des palles de Ta ein- 
quième paire est plus long que le carpe. Les dactylopodites 
sont assez courts el simples. 

Le Lelson est pourvu de poils plumeux : sa pointé est flanquée 
par deux paires d'épines, dont la paire interne est plus longue 
que la paire externe. 

Je donnerai quelques indications sur les organes buccaux. Ces 
organessontconforméscommedansles Processa, Les mandibules 
sont simples el sans palpe : leur extrémité coupante est bifur- 
quée (fig. 14), la partie plus interne à en dessus une dent sépa- 


ANN. SC. NAT. Z0OL.: 9® série. IV, 0 


82 G. NOBILI 


rée, mentionnée par Paulson, mais qui s'observe aussi bien 
dans la Processa canaliculala, où elle est mème plus forte. Le bord 
inférieur de l'extrémité de Ta mandibule est armé d'une série 
d'épines barbelées. La lacinie supérieure de la première maxille 
est, dans les deux genres, bilobée en haut, la lacinie inférieure 
rudimentaire, la lacinie médiane arrondie et pourvue de sores 
longues el nombreuses. Les deuxièmes maxilles ont lexognathe 
large, cilié et finement denticulé, lendognathe à peine lobé et 
avec peu de soies. L’épipode de la première paire de maxilli- 
pèdes est très ample et nettement denté dans les deux genres: 
l'exognathe flagelliforme à des traces de division dans sa partie 
apicale : lendognathe à un petit lobe digitiforme en haut: il 
n'est plus divisé ensuite, mais forme un large lobe avec des 
soies très nombreuses. Le dernier article de la deuxième paire 
de maxillipèdes a de nombreuses soies et des épines barbelées: 
il est inséré de côté sur le pénultième, qui est un peu plus 
large et un peu plus long. L'exognathe est imparfaitement 
divisé en articles dans sa partie lerminale. 

Ce genre au fond ne diffère du genre Processa que par Les 
pattes de la première paire pourvues d'exopodites. 

Cette espèce atteint la taille de la Processa candliculata. 


FAMILLE CRANGONIDÆ 


GENRE CORALLIOCRANGON Noir. 
Coralliocrangon Perrieri Nob. 
(PI. IV, fig. 2.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 234 (Diagn. prélim.). 


Les caractères du genre peuvent être établis ainsi : 

Mandibules simples, dentées, à palpe triarüiculé. Maxilli- 
pèdes externes avec le septième article bien développé. Rostre 
court, arrondi, denticule tout autour, couvrant presque enliè- 
rement les veux. Les branchiostégites sont séparés du tergum 
de la carapace par une suture qui s'étend sur toute la longueur 
de la carapace. Une crête denticulée longitudinale sur la cara- 
pace, el quatre peltes crêtes courtes et obliques de côté de 
celle crête. Scaphocérite très réduit. Deuxième paire de pattes 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 83 


bien développée, mais terminée par un dactylus simple. Abdo- 
men très peu sculpté el sans épine ventrale, Le premier seg- 
ment est dépourvu de péréopodes (1. 

M. Coutière recueilht à Djibouti deux exemplaires, malheu- 
reusement en mauvais état, de celle espèce. 

La carapace est plutôt aplalie el netlement divisée par 
deux sutures longitudinales (fig. 3, s/) en trois parties: Fune 
médiane dorsale et deux branchiostégales latérales. La partie 
médiane dorsale de là carapace est parcourue longiludinale- 
ment par une crèle mince, mais bien nelle et finement denti- 
culée, qui se conlinue jusqu'à la base du rostre (fig. 3, rm). De 
chaque côté de cette crête, on observe deux autres pelites crêtes 
denticulées, obliques et courtes (fig. c/.). La carapace dans sa 
partie antérieure à des aspérités microscopiques. Le rostre 
sullit en avant sous forme d'une lame carrée, mais formant 
une pelite pointe en avant, et finement denticulée sur les côtés 
el en avant. [couvre les veux en grande partie et S'élend en 
avant jusqu'à un peu au delà de Fextrémité du premier article 
du pédoncule des antennules. Le bord orbitaire est aussi den- 
liculé et son angle externe est saillant et dentiforme. Les veux 
sont pelits. Le bord antérieur de Fa carapace est aussi finement 
denticulé; 11 forme à la base des antennes une saillie angulaire 
qui correspond à une épine antennaire. Les antennules sont 
courtes ; leur pédoncule est hérissé de soies: le premier article 
est armé d’une épine à son extrémité: les fouels sont courts: le 
plus pelit est composé de 8-10 articles, le plus gros de 12-1#. 
Le pédoncule des antennes externes est hérissé de quelques 
spinules: le scaphocérile est une Hume très pelle, ovalaire lan- 
céolée, à bords dentés el poilus, el pourvue en dessus de deux 
lignes d'aspérités. 

Les mandibules (fig. 24) sont simples; le bord coupant fine- 


(1) Le genre Homoriseus Rathb., de Porto-Rico, ressemble beaucoup par sa 
forme externe à Coralliocrangon, el, puisqu'il a été fondé sur un exemplaire 
sans pattes, le doute me vint qu'il pouvait ètre identique avec mon genre. 
Mais Miss Rathbun, priée par moi, confirma les caractères de l'appareil bran- 
chial qui font de son genre un Homaridé. Mes exemplaires de Coralliocrangon 
sont en trop mauvais élal pour donner exacte disposition de leurs branchies, 
mais on peul aisément voir six pleurobranchies de chaque côté, pas d'épipo- 
dites, et deux petites branchies correspondant aux deux dernières paires des 
maxillipèdes. 


54 G. NOBILI 


ment et irrégulièrement denté; le palpe est très poilu, gros et 
divisé en trois articles. Les premières maxilles (fig. 34) ont la 
lacinie médiane arrondie et pourvue de nombreuses soies, la 
lacinie supérieure prolongée en haut. L’exopode des deuxièmes 
maxilles (fig. 2°) est large, dupliqué et cié: l'endopode est 
quadrilobé. L’exognathe de la première paire de maxillipèdes 
(fig. 24) est membranacé (lépipode s'est cassé dans la pré- 
paralion); lendognathe est divisé en deux lobes ciliés de lon- 
gueur presque égale, mais l’un plus étroit que l'autre. L’endo- 
gnathe des maxillipèdes de la deuxième paire (fig. 2e) porte le 


re 


dernier article inséré du côté terminal: il est hérissé de nom- 
breux poils; l’exognathe est très développé, son fouet segmenté 
et long: l'épipode est très large et triangulaire. Les maxillipèdes 
de la troisième paire sont pédiformes, très poilus, et leur sep- 
ième article est bien développé et ovalaire (fig. 2f). 

Les pattes de la première paire (fig. 29) ont le mérus trian- 
gulaire, un peu denticulé à son extrémité; le carpe court et 
carré, denticulé à l'extrémité; le propodus très long, armé du 
côté préhensile de trois dents inégales et denticulé encore au 
sommet: le doigt est crochu et long la moitié où un peu plus 
du propode. Le dernier article des pattes de la deuxième paire 
est finement denticulé sur son bord interne, à pointe aiguë, et 
couvert en dessus d’une forte touffe de poils (fig. 2). 

Toutes les pattes IV sont détachées dans mes exemplaires. 
Les articles de ces pattes sont hérissés de menus soies rigides ; 
les dactylopodites ont une structure caractéristique (fig. 27). La 
pointe du doigt est simple et unguiforme; le bord inférieur a 
une rangée d'environ une trentaine de spinules menues el 
serrées. Sur les côtés du dactylopodite sont implantées des 
spinules mobiles. 

L'abdomen à la surface un peu irrégulière, mais non distinc- 
tement sculptée. Le premier segment ne porte pas de pléopodes, 
et il n'y à pas d’épines ventrales. Chaque segment abdominal 
a une pelite crête médiare, à côté de laquelle se disposent les 
pelites dépressions irrégulières et peu marquées qui forment 
une sculpture superficielle. Sur le sixième segment la erêle est 
courte et ce segment est plus érodé que les autres. L'abdomen, 
ainsi que la carapace, est très peu comprimé latéralement el son 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 82 


aspect, par la courbure plus ample des arceaux, est plutôt 
homarien qu'encyphidien Les pleurons sont lous arrondis en 
arrière el tronqués sur le bord. 

Le Lelson est arrondi à la pointe et large, avec deux petits 
sillons en dessus. La surface est hérissée d’aspérités coniques, 
microscopiques. Les uropodes, arrondis et d'égale longueur, sont 
séparés par une suture mobile en deux parties: le long de la 
suture, 11 y à une ligne de spinules. Sur le dos de l'exopode 
passent deux petites crêtes avec de petites spinules. Le plus 
gros exemplaire est long de 16 millimètres. 


STENOPIDEA 
FAMILLE STENOPIDÆ 


GENRE STENOPUS Lar. 
Stenopus hispidus (Oliv.. 
Milne-Edwards, H. N. Cr., 2, p. 407, pl. XXV, fig. 1; Cuv. R. Anim. Crust., 
pl. L, fig. 2. — Adams et White, « Samarang » Crust., 1850, p. 61, pl. XIE, 
fig, 6. — Dana, loc. cit., p.607, pl. XL. fig. 8. — Bate, Challeng. Macr., p. 211, 


pl. XXX. — De Man, Arch. f. Nat., 1587, p. 566. — Rathbun, Bull. U.S. 
Fish Commission, 1900, vol. II (1901), p. 99. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle; Djibouti (M. Jous- 
seaume), une femelle: Obock (M. Jousseaume), une femelle 
ovigère ; Djibouti (M. Coutière), un individu Jeune. 

Dans ces quatre exemplaires, le rostre est un peu plus long 
que l'article basilaire du pédoncule des antennules. Entre la 
série latérale et la série médiane d'épines 1loffre trois autres 
épines de chaque côté. Le pédoncule oculaire est épineux à la 
base des cornées, il 4 à un cercle de spinules sétacées el cour 
bées qui enclosent Faœilet le protègent. 

Le telson à en dessus deux séries longitudinales de six épines 
chacune. 

Sur les pattes de la troisième paire, 14 à quatre bandes 
rouges, deux sur a main et une partie des doigts, une qui 
embrasse plus de moitié du carpe, el une sur le mérus. 

HAB. : Mer Rouge (De Man) : Seychelles (Richters) à océan 
pudien (Milne-Edwards); Ceylan (Müller): détroit de Balabac 


50 G. NOBILI 


(Dana); Amboine (De Man, Ortmann; Zehntner); Bornéo 
(Adams et White) ; île Job (Nobili) ; Nouvelle-Guinée (De Man) : 
mer de Chine (Adams et White); Philippines (Adams et White) ; 
Fiji (Bate); Paumotu (Dana); Rotuma (Borradaile); Nou- 
velle-Bretagne (Borradaile); Cuba (Martens); Bermudes (Bate, 


Herrick) : Porto-Rico, Floride. Jamaïque , Santa Lucia 
(Rathbun). 


GENRE STENOPUSCULUS RicnTers. 
Stenopusculus crassimanus Richters. 


Richters, Decap. Maurit. Seych., 1880, p. 168, pl. XVII, fig. 27-29. — De Man, 
Arch. f: Nat, 1885, p.505. 


Djibouti (M. Coulière), # individus. 

Les individus de Djibouti s'accordent mieux avec les exem 
plaires de Pulo-Edam décrits par De Man, parce qu'ils ont une 
dent sur le bord inférieur du rostre qui manque dans les types 
de Mauritius. 

Le rostre à 4-5 dents sur le bord supérieur el une portion 
distale sans dents plus où moins longue. Les deux épines au- 
dessus et au-dessous de Finsertion des antennes sont les plus 
robustes, et d'elles partent des rangées d'épines décroissantes ; 
celle qui part de lépine inférieure décourt en série rectiligne 
pour toute la longueur de la carapace; celle qui part de Pépine 
supérieure décourt obliquement et va se joindre à la rangée 
inférieure. La surface de la carapace est en plus hérissée de 
spinules très petites. 

Le carpe des chélipèdes offre une face supérieure lisse déli- 
mitée par deux crêtes denticulées. Le reste de sa surface est 
hérissé de petits granules spiniformes. La main à en dessus 
une crêle élevée finement denticulée; le long de son bord infé- 
férieur, 11 ÿ à deux rangées de denticules, rapprochées et 
parallèles. 

L'exopode des uropodes à 10-12 denticules marginales, 
l’'endopode %. Le telson offre en dessous six spinules arrangées 
en deux séries parallèles de trois épines chacune. 

Le plus gros individu (femelle ovigère) est long de 12 milli- 
mètres. 

Celle espèce n’est connue que de Mauritius et Pulo-Edam. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 57 


REPTANTIA 


LORICATA 


FAMILLE SCYLLARIDÆ 
GENRE SCYLLARUS F48. 


(Aretus Dana. 


Scyllarus pumilus Nob. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 6, p. 395. 


Un exemplaire conservé à sec du Musée de Turin, provenant 
de la mer Rouge, parait très voisin de Se. hicuspidatus De Man 
par sa carapace pourvue seulement de deux saillies denti- 
formes, et par les écailles faibles sur la région gastrique et la 
cordiale. Il en diffère par l'extrémité antérieure du sternum 
profondément angulaire, par ses pattes thoraciques de Ta troi- 
sième el de la quatrième paire non sillonnées ; par les dents du 
dernier article de Fantenne (en nombre de 6), séparées par 
des petites incisions, tandis que les incisions sont plus pro- 
fondes et plus larges, dans Sr. hicuspidatus. Dans hicuspidatus 
il y aen arrière de la deuxième saillie, entre celle-er et le 
sillon cervical, 2 petites dents (De Man 7 it.) placées Pune 
à côté de l'autre qui manquent dans pumilus. La partie calei- 
liée du telson de hicuspidalus Se termine par # dents, 2 mé- 
dianes el 2 sur les bords; il n°4 a que les 2 dents médianes 
dans S. prnilus. 

Je dois à M. De Man des renseignements par lettre sur son 
espèce. 

Seyllarus Gundlachi Paulson (p. 96, pl XI, fig. 5-54, n'est 
pas le S. Gundlachi Mart. de Cuba, et il est aussi une espèce 
différente de $S. sordidus. En arrière du rostre, 11 v à deux 
peliles fossettes:; le deuxième article des antennes externes est 
nettement tridenté sur son bord externe, unidenté et denticulé 
sur le bord interne. Sa surface porte en plus de la crèle quatre 
tubercules parallèles au bord externe. Le quatrième article est 
découpé en 5 dents tronquées ; son bord interne est bidenté. 
La carapace parait être entièrement couverte de tubercules, 


comme dans Se, Martensu, L'abdomen est caréné, mais 


58 G. NOBILI 


aucune carène n'est particulièrement saillante. C’est presque 


certainement une nouvelle espèce, pour laquelle jai proposé 
le nom de Seyllarus Paulson (l. cit, p. 395). 


GENRE THENUS. 
Thenus orientalis Rumph. 


H. Milne-Edwards, H. N. Cr., t. 1, p.286; Atl. Cuv. R. Anim. Crust., pl. XLV, 
fig. 2; Haswell, Cat. Austr. Crust., p. 170. — De Man, Arch. f. Nat., 1887, 
p. #85. — Bate, Challeng. Macr., 4888, p. 66. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., 
VI, 1891, p. 46. — Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. #33. 


Massaouah (M. Fatigati, Musée de Turin), une dizaine 
d'exemplaires. 


FAMILLE PALINURIDÆ. 


GENRE PANULIRUS Gray. 
Panulirus penicillatus (Oliv.). 


Pulinurus penicillatus Olivier, Enc. Méth., VIE, 4811, p. 674. — Milne-Edwards, 
HN Cr AMD: #299: Stimpson, Proc. Acad. Philad., 1860, p. 28. — De 
Man, Not. Leyd. Mus., I, 1880, p. 185. — Haswell, Cat. Austr. Crust., 1882, 
p. 172. — Richters, Decap. Maur. Seych., 1880, p. 161. 

Palinurus Ehrenbergi Heller, S. B. Acad. Wien, XLIV, 1862, p. 260, pl. IE, fig. 8; 
Novara Crust., 1865, p. 95. — Hoffmann, Crust. Echinod. Madagascar, p. 30, 
pl. VII, Gg. 6. 

Palinurus (Senez) penicillatus Pfeffer, Verh. Nat. Ver. Hamburg, 1881, p. 3#. 

Senex penicillatus Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VI, 1891, p. 28. 

Panulirus penicillatus (Oliv.) Bate, Challeng. Macr., 1888, p. 82, pl. XI, p. 2. 
— Borradaile, Proc. Zool. Soc., 1898, p. 1014; W'illey's Zuol. Res., IV, 1899, 
p. #19. — Henderson, loc. cit., p. 433. 


Mer Rouge (Musée de Turin), un gros mâle. 


Lonsueurao tele: ti tr. NN E RErRR 380 millim. 
— Hedaicarapace Er ce AMEN CPE 155 — 

Largeur SOIR ET Mr CNRS Ce RE 120 — 

Longueur de la portion céphalique........... 95 — 


La carapace est très hérissée d’épines, mais celles-ci ne 
sont pas entourées de poils: il n'y à pas de poils sur la cara- 
pace. L'anneau antennal à quatre épines fortes, inclinées 
obliquement en avant; les deux placées antérieurement sont 
plus courtes que les deux postérieures. De chaque côté les 


x 


épines sont soudées à la base; les quatre épines forment 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 59 


ainsi deux groupes séparés par un espace libre. L'angle anté- 
rieur de lépistome à sept épines, une médiane accompagnée 
par deux latérales presque soudées avec elle par la basè : deux 
grosses aux extrémités el une de chaque côté plus petite entre 
les latérales et le groupe médian. 

Les maxillipèdes de la troisième paire ont un exopode court 
qui atteint à peine la moitié de lischium : les maxillipèdes de 
la deuxième paire ont un exopode pourvu d'un long fouet 
divisé en 14 articles. 

Le pédoncule des antennules dépasse celui des antennes 
de tout le dernier article et d'une partie du pénultième. Le 
basipodite de la cinquième paire de pattes à une épine ro- 
buste du côté externe. 

Les sillons des segments abdominaux ne sont pas inter- 
rompus; le bord antérieur de chaque sillon n'est pas crénelé. 
Les sillons des deuxième et troisième segments sont plus larges 
el plus profonds, ceux des segments # et 5 sont plus étroits el 
plus superficiels ; celui du sixième segmentest le plus large de 
ous, mais 1l est superficiel. Les segments abdominaux ont aussi 
des grosses ponctuations. 

Les cornes épimériennes du deuxième segment ont # dents 
sur le bord antérieur el 2 sur le lobe: celles du troisième seg- 
mentrespectivement2 et 1 ;celles du quatrième et du cinquième 
segment { et 1; celles du sixième segment n'ont pas de 
dents. 

La carapace à une couleur violet pâle; les épines sont 
jaunes, ou les plus grosses violet marbré de jaune à x base, 
avec un anneau jaune près de la pointe qui est cornée, Les 
pédoncules des antennes ont de grosses Taches Jaunes: les 
pédoncules des antennules sont ravés longitudinalement de 
jaune sur fond violet. Les pattes ont la même disposition de 
couleurs. Le sternum à de nombreuses taches jaunes el rondes, 
L'abdomen est violet, avec de nombreuses petites Taches jaunes 
punchiformes. 

Has. : Mer Rouge : Koseir (Heller); Djeddah (De Man): 
Akabah {Miers). 

Réunion (Hoffmann); Mauritius (Latreille, Richters) : Ceylan 
(Henderson); Sumatra (De Man): Nouvelle-Guinée (Pfefler) : 


90 G. NOBILI 


Australiedu Nord (Haswell\ ; Nouvelles-Hébrides et Fiji (Miers) ; 
Tahiti (Simpson, Bate); Rotuma, îles de la Loyauté (Borra- 
daile) ; mer du Sud (Ortmann). 


Panulirus homarus (Herbst). 


Pfeffer, Mitth. Nat. Mus. Hamburg, 1896 (1897), p. 255-263 (ubi syn.). 

Cancer homarüs Herbet, Nat. Krabb. Krebs., 1796, p. 86, pl. XXXL, fig. 1. 

Palinurus ornatus Fabricius, Suppl. Ent. Syst., 1798, p. 400. — Milne-Edwards, 
H. N. Cr., t. 11, 1837, p. 296. — De Man, Zool. Jahrb. Syst., IX, 1896, p. 511. 
— Nobili, Ann. Mus. civ. Genova, XL, 1899, p. 243. 


Obock (M. Jousseaume), 2 jeunes mâles, longs de 83 et 
80 millimètres. Sur lanneau antennal il Ÿ à deux grosses 
épines en avant et deux en arrière, la moitié aussi grosses que 
les premières: entre ces quatre épines, 11 v en à deux autres 
très petites. Les épimères abdominaux ont 3-4 dents. 

Celle espèce est répandue de Zanzibar à la Nouvelle- 
Guinée. 


Panulirus sp. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 3 exemplaires très Jeunes longs 
de 18, 19 et 20 millimètres). 

Ces individus sont indéterminables, soit parce qu'ils sont 
très Jeunes, soit aussi parce qu'ils sont voisins de plusieurs 
espèces, sans concorder entièrement avec aucune. 

IIS appartiennent à ce groupe de Langoustes caractérisé 
par l'absence de palpe aux maxillipèdes externes, et de fouet 
sur le palpe des deuxièmes maxillipèdes. Leur abdomen sillonné 
transversalement les approche de P. Bürgeri, dasypus el versi- 
color. Mais les sillons non interrompus les séparent des deux 
dernières espèces, pendant que le nombre et la disposition des 
épines sur Panneau antennal (deux grosses en avant et deux 
très pelites en arrière) les séparent de Bürgeri. Les sillons sont 
crénelés sur leur bord antérieur. 


GENRE PUERULUS OrrM. 


(Puer Ortm.) 


Puerulus spiniger Orlm. 


Puer Spiniger Ortmann, Denkschr. Med, Nat. Ver. Jena, VU, 1894, p. 19, pl. I, 


DE212. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 91 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 3 exemplaires très Jeunes, dont 
le plus gros mesure 19 millimètres de longueur. 

Ces individus différent de la description de spiniger el d'un 
exemplaire recueilli à Amboine, par M. le D°0. Beccart (Museo 
Civico de Gênes), pouravoir deux épines au lieu d'une seule sur 
la crête latérale de la carapace. 

Cette rare espèce n'est connue jusqu'ici que par les jeunes: 
elle a 6t6 aussi signalée seulement à Amboine. 


THALASSINIDEA (|) 


FAMILLE AX/DÆ 
GENRE AXIOPSIS BorRADAILE 


Tableau des Aziopsis de la mer Rouge : 


A. Portion dorsale antérieure de la carapace aplatie. Scapho- et stylocérile 
assez développés. Mains longues. 
B. Extrémité des segments sternaux des deux dernières 
paires de pattes spiniformes. Écailles à la base des 


DATES NE SDINIONNES CAUSE UE US Ut. A.spinipes De Man. 
BB. Extrémité des segments sternaux obtuse. Ecailles 
dE Rare" aTTONIeS. 22.4... 2. 2. 0 A. affinis De Man. 


A A. Carapace sans aire aplatie. Scapho- et stylocérite très 
petits, rudimentaires. Mains courtes, grosses et inégales. A. æ/hiopica Nob,. 


Axiopsis spinipes (De Man. 


Aœius spinipes De Man, Arch. f. Nalurg., 1887, p. 46%, pl. XIX, fig. 6. — 
Zehntner, Rev. Suisse Zool., 189%, p. 195. 


Obock (M. Jousseaume), 6 exemplaires! mer Rouge (M. Jous- 
seaume), un exemplaire. 

Le plus gros de ces individus est long de 48 millimètres. 
Seulement deux individus, dont le plus jeune est long de 26 mile 
limètres, et le plus avancé en âge est long de 38 millimètres, 
conservent les deux pattes de La première paire. Chez les 

(4) Les Thalassiniens sont disposés selon le récent arrangement de Borra- 
daile (On the classifications of Thalassinidæ. Ann. Mag. Nat. Hist. (7), vol, XI, 
nov. 1903, p. 534). Bien que les divisions et l'attribution des espèces aux difré- 
rents genres soient en partie provisoires, el que des nouvelles recherches 
soient nécessaires, toutefois la classification de Borradaile me parait l'essai le 
plus rationnel tenté jusqu'ici, 


92 G. NOBILI 


trois individus le gros chélipède est celui de gauche. La main 
du chélipède gauche chez le plus gros individu est longue de 
10 millimètres; les doigts, 3 millimètres ; la portion palmaire, 
7 millimètres. 

La hauteur de la portion palmaire est de 3 millimètres; la 
paume est ainsi plus de deux fois aussi longue que haute. La 
petite main est longue de 9"%,5 (doigts 3, paume 6,5) et haute de 
2? millimètres. Les deux pinces de Pindividu jeune sont presque 
égales de dimensions. 

Cette espèce est un peu variable. La petite dent sur le bord 
antérieur des pleurons des segments abdominaux HE, IV et V, 
manque chez trois exemplaires, mais est présente chez les 
quatre autres. La dent sur le bord supérieur du mérus du ché- 
lipède est presque indistincte sur le chélipède gauche de lindi- 
vidu plus petit. 

Celle espèce n'avait jamais été trouvée dans la mer Rouge. 
Elle à été signalée à l'île Noordwachter et à Amboine. 


Axiopsis affinis De Man. 
Aœius affinis De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 469, pl. XX, fig. 1. 


Obock (M. Jousseaume), 5 exemplaires. 

Les différences entre cette espèce et celle qui précède sont 
assez menues, mais constantes, el je crois ainsi que les deux 
formes peuvent bien être séparées spécitiquement. 

Mes exemplaires diffèrent de la description de De Man par 
l'absence d'une dent sur le bord supérieur du mérus du petit 
chélipède. 

Chez un exemplaire long de 42 millimètres, là main du gros 
chélipède (celui de droite) est longue de 15 millimètres (doigts 5, 
paume 10). La paume est haute de 6 millimètres: elle est done 
longue un peu plus d’une fois el demie sa hauteur. Chez une 
femelle longue de 35 millimètres, on observe des longs poils 
noiràtres, en touffes rapprochées, près de larticulation des 
doigts et sur les doigts. Des poils analogues, mais moins {ouflus 
et plus clairs, s'observent aussi plus où moins bien chez les 
autres exemplaires. 

Les mains de tous les individus sont carénées sur le bord 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 93 


supérieur elle bord inférieur, et leur surface externe eLinterne 
est couverte de granulalions déprimées el squamiformes. 
Nouvelle pour la mer Rouge. Habite Amboine, 


Axiopsis (Paraxiopsis) æthiopica Nob. 
(PL: VL, fic. 1. 


Nobili, Bull. Mus. Paris, 190%, n° 5, p. 235. 


Djibouti (M. Jousseaume), 5 femelles ; Djibouti (M. Cou- 
üière), 1 femelle; mer Rouge (M. Jousseaume), 1 mâle el 
2 femelles; Mässaouah (MM. Issel et Beccari, Museo civico 
de Gênes), 1 femelle. 

La carapace est comprimée et quelque peu rétrécie en avant, 
sans l'aire aplalie qu'on observe daus les deux espèces précédem- 
menteitées.Le rostre atteint presque l'extrémité du premierartiele 
du pédoncule des antennules : ilest donc plus long que les veux. 
Il offre de chaque côté quatre épines aiguës el dirigées oblique- 
ment en haut et en avant: sa pointe est spiniforme el égalée 
par les dernières épines des bords latéraux. La surface dorsale 
du rostre, un peu en arrière de la pointe, porte une série de 
cinq épines aiguës, robustes et dirigées en avant, qui s'étend 
Jusqu'au commencement de la région gastrique. Le rostre se 
prolonge postérieurement, de chaque côté, en une carène lisse. 
A l'extrémité de celte carène commence une série de 5-6 spi- 
nules qui s'étend jusqu'aux deux Gers environ de la longueur 
de la région gastrique. Entre cette série et la ligne médiane 
dorsale de la carapace se trouvent placées deux autres séries de 
4-5 spinules chacune, ou des spinules plus petites el plus nom- 
breuses. [n'y a pas de poils entre les épines. Cette disposition 
complète s'observe dans une femelle de Djibouti (Jousseaume 
mieux conservée. Dans les autres exemplaires, les épines, Toul 
en conservant la même disposition, tendent à se réduire en 
nombre el en dimension, tandis que la partie antérieure de Ta 
carapace est plus convexe. Ces exemplaires, par leurs chéli- 
pèdes el par les autres caractères, appartiennent pourtant sans 
aucun doute à la même espèce, qui apparait ainst bien variable 

Le deuxième arlicle des antennes externes porte à son extré- 
mité un scaphocérite Spiniforme, triangulaire, rès petit, couché 


04 G. NOBILI 


sur la surface supérieure du troisième article, el saillant en dent 
spiniforme à son extrémité. Le troisième article porte un petit 
stylocérite à l'extrémité supérieure, immédiatement en avant 
de la dent scaphocéritique, et cel article apparait ainsi, au 
premier coup, bispineux. L'extrémité inférieure du troisième ar- 
licle porte aussi une dent spiniforme, plus petite que le stylo- 
cérile, Scapho-et stylocérite sont eaucoup plus petits que dans 
les deux espèces précédentes (fig. 14). 

Les fouets des antennules mesurent en longueur les deux 
liers de la longueur de Fa carapace. 

L'ischium des maxillipèdes externe offre quatre ou cinq épines 
qui eroissent en longueur de la base à Fextrémité de Particle. 

Les pattes de la première paire sont fortement inégales, tant 
par leur forme que par leurs dimensions. Le coxopodite offre 
une pelite saillie conique à son extrémité antérieure, mais non 
une véritable épine. Le basipodile est entièrement inerme. 
L'ischium est finement denticulé sur son bord interne, et armé 
d'une petite épine obtuse à son extrémité. Le mérus est long 
un peu moins que deux fois sa largeur; il est convexe sur sa 
face externe. Son bord inférieur est denticulé, les dents sont 
toutes égales et très petites. Le bord supérieur convexe aboutit 
en une pointe obtuse et courte. Le bord latéro-antérieur se 
prolonge en une saillie qui rentre dans un pelit creux du carpe. 
Le carpe est long les trois quarts de sa plus grande hauteur, 
faiblement caréné sur son bord supérieur et pourvu d'une 
dent obtuse sur le bord inférieur. La main est bien convere exté- 
rieurement. La paume est plus longue que les doigts (main, 
10 millimètres, paume 6, doigts 4) el moins haute que longue. 
Elle est presque entièrement lisse sur sa surface externe, 
pourvue seulement près de Particulalion des doigts, où elle est 
un peu concave, de quelques granules déprimés et squami- 
formes, presque oblitérés, parmi lesquels sont insérés quelques 
poils jaunâtres. Ivy a aussi de rares poils sur le restant de la 
surface. La face interne est aussi convexe et lisse, et offre aussi 
des granules près de l'articulation des doigts, mais moins dis- 
lincts que ceux de la face externe. Les doigts sont sillonnés 
longitudinalement ; le doigt fixe porte 2-3 dents, le doigt 
mobile est peu denté. Le mérus de la petite patte est complè- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 95 


tement Imerme: il est deux fois aussi long que large ; le carpe 
est court el dépourvu de la dent du carpe du gros chélipède :; 
la main est étroite el allongée. La paume est plus longue que 
les doigts, et plus de deux fois aussi longue que haute. La 
_ disproportion entre les deux pattes est donc assez notable. 

Les pattes de la deuxième paire sont assez grèles, inermes, 
sauf pour un petit tubereule sur le coxopodite, que lon observe 
aussi sur les autres pattes. Le carpe est plus long que la main : 
les doigts sont plus longs que la paume. 

Les pattes de la troisième et de la quatrième paire portent 
cinq séries de spinules brunes mobiles sur les propodites. 
L'extrémité inférieure du propodite à un groupe d'épines, dont 
l'une se prolonge en avant et est assez longue. Le dactylopodite, 
qui est plus étroit que le propodite, s'insère à Pextrémilé supé- 
rieure, el, en se repliant en bas, 11 forme avec l'épine susdite 
du propodile, une pince rudimentaire. Le dos du doigt esl 
encore hérissé d'épines mobiles ; à Pextrémité du propodite, 
il y à une toufle de longues soies plumeuses. Cette disposition 
ne s'observe pas dans A. biserrata Mart. (1), À. spurapes el 
A. affinis. 

La cinquième paire de pattes est très grêle, mais aussi sub- 
chéliforme. Les angles de la plaque sternale sont médiocre- 
ment aigus el non dentés. 

Les pleurons du premier segment abdominal sont aigus: 
ceux du deuxième el du troisième segment ont le bord infé- 
rieur rectiligne, et le bord postérieur arrondi; ceux du qua- 
rième el du cinquième sont arrondis, ceux du sixième sont 
riangulaires. 

L'exopode des uropodes est ovalaire, et porte une suture 
seulement dans sa partie extrême, tout près de la pointe. Le 
bord externe porte 9-12 dents, Jusque près de la pointe: la 
pointe estaussi finement denticulée. La surface dorsale porte deux 
crèles qui suivent parallèlement la courbure du bord externe, 
el sont séparées entre elles par un sillon profond. la base de 
l'exopode, il y a un tubereule spinuliforme. L'endopode à les 
bords interne et externe presque rectilignes, le bord postérieur 

(4) Voy. Nobili, Crostacei di Singapore (Boll. Mus. Torino, XVHE n° 455, 
N'A 


96 G. NOBILI 


convexe. À l'extrémité du bord externe, on remarque deux ou 
trois spinules ; un nombre égal est disposé irrégulièrement sur 
le bord postérieur: en dessus il Y à une carène longitudinale 
armée de 2-3 spinules. 

Le telson est presque rectangulaire. Il porte en dessus-6 spi- 
nules, distribuées en fer à cheval. La surface entre ces épines 
est concave. Les bords latéraux ont une épine à la base et deux 
à l'extrémité. Le bord postérieur à une seule épine au milieu. 


® (Djibouti). 


Longuenritotale RS ere en ere 26 millim. 
— JEMANEATA PACE ACER 0" Al — 
Droite. Gauche. 
Éon eur UmEUSE CR ERP ETC VE EEE 5.5 6 
Largeur RE MP RIRE et er 2,0 30 
Longueur du Carpe eee neEnEre 3 3 
Largeur — RAR 2 4 
Pongueurtdelatmain er nee." 7 10 
_ dela paume 22 PAR TEREUE 4 6 
= desudoir (See tr Het t e 3 4 
Hauteur dedlapaume:s te rer 1? 5 


Je crois que cette espèce doit rentrer dans le sous-genre 
Paraziopsis, récemment fondé par De Man. 


FAMILLE CALLIANASSIDÆ. 
GENRE UPOGEBIA LEacu. 
Tableau des Upogehia de la mer Rouge. 
A, Doigt fixe de la pince beaucoup plus court que le doigt mobile (pince 1m- 


parfaite). 
B. (Pas de dents du côté interne de la paume.) Paume 


proporlionnellement haute se" "Heure Er CALE U. osiridis Nob. 
BB. (Pas de dents du côté interne de la paume.) Paume 
très grèle, proportionnellement à la longueur...... U. hirtifrons Wh. 


AA. Doigt fixe aussi long que le doigt mobile, formant une 
pince parfaite (Calliadne == Gebiopsis). 
C. Pédoncule des antennules subégal ou un peu plus 
court que celui des antennes. Carpe des chélipèdes 
avec une épine en-dessous el en dessus. 
D. Bord frontal avec quatre épines. Mérus des ché- 
lipèdes spinuleux sur le bord inférieur. Bord 
postérieur du sixième segment abdominal lisse. U. Darwini Miers. 
= (G. intermedia De Man). 
DD. Bord frontral avec 8 épines. Mérus des chéli- 
pèdes non spinuleux. Bord postérieur du 
sixième segment abdominal finement den- 
ticulé..2,, 0 AMOR RENE CR Re U. octoceras Nob. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 97 


CC. Pédoncule des antennules beaucoup plus court que 
celui des antennes. Carpe sans épines ou avec un 
tubercule sur le bord inférieur. 

E. Rostre relativement court, avec 4-5 granules 
sur les bords. Carpe avec tubercule inférieur nul 
ou très peu développé. Main lisse inférieure- 
EN bios SAS ETANS à PL CERE RIRE FEES RER RTS, à U. Savignyi Strahl. 

(= G. isodactyla Ortm.). 

EE. Rostre triangulaire, long, avec 4-6 tubercules 
spiniformes sur les bords. Carpe avec tubercule 
inférieur. Bord inférieur de la main denté..... U. radhames Nob. 


Upogebia Osiridis Nob. 
Nobili, Bull. Mus., 190%, n° 5, p. 235 (Diagn. prélim.), et Bull. scient. Fr. Belg., 
XL, 1906, p. 62, pl. IV, fig. 14. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 2 mâles et * femelles; Djibouti 
(M. Coutière), ! mâle ; Aden (MM. Bonnier et Pérez). 


? Upogebia hirtifrons (Wh... 
Cf. Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 61, pl. IV, fig. 13 (ubi lit.). 


Deux exemplaires de Djiboutr, en mauvais état, appartiennent 
probablement à cette espèce. 


Upogebia [Calliadne (1) Darwini (Miers. 


Gebiopsis Darwini Miers, Zool. « Alert », 1884, p. 281, pl. XXIL, fig. A. — Hen- 
derson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. #32. 

Gebia (Gebiopsis) Darwini Ortmann, Decap. Schizop. Plankton Exp., 1893, p. 50. 

Gebiopsis intermedia De Man, J. Linn. Soc., XXIL 1888, p. 256, pl. XVL, fig. 2. 


— Ortmann, Denkschr. Jena, VI, 19%, p. 23 ; loc. cit., p. 50. — Zehntner, 
Rev. Suisse. Zool., I, 1894, p. 194. — Lanchester, Proc. Zuol. Soc., 1901, 
p. 555. 


Gebiopsis intermedia var. amboinensis De Man, Arch. f. Nalurg., 1887, p. 462, 
et Abh. Senckenb Ges., XXV, 1902, p. 759. 


Périm (M. Jousseaume), 2 mâles et 3 femelles: Aden, O0bock 
et Périm (M. Jousseaume), 25 mâles et 39 femelles. 

Ces exemplaires s'accordent bien avec les descriptions de 
De Man. L'épine sur le bord inférieur du carpe est plus ou 


(4) V. Nobili, Décapodes et Stomatopodes recueillis par MM. J. Bonnier et 
Ch. Pérez pendant une mission au golfe Persique (Bull. Sc. Fr. Belg., XL, 
1906, p. 61. 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9 série. IV, 7 


98 | G. NOBILI 


moins développée: la deuxième épine manque parfois ; mais 
généralement elle est présente, et parfois, 11% a une troisième 
spinule plus petite placée en arrière et en dessus des deux 
autres. Les spinules du mérus sont moins nombreuses que dans 
l'exemplaire de Mergui, décrit par De Man. 


Upogebia (Calliadne) octoceras Nob. 


Nobili, Bull. Mus., 1904, n° 5, p.236 (Diagn. prélim.). 


Périm (M. Jousseaume), 1 mâle: Aden, Obock et Périm 
(M. Jousseaume), 10 mâles, 11 femelles ; mer Rouge 
(M. Jousseaume), 1 femelle. 

Cette espèce est voisine de U. Darwin, dont elle diffère par : 

1° Le front pourvu de huit épines recourbées en arrière; 

2° Par le mérus des chélipèdes dépourvu de spinules: 

3° Par le sixième segment abdominal finement mais distinc- 
tement denticulé au long de tout son bord postérieur. 

Ces caractères sont constamment associés dans tous ces 
exemplaires, et Je n'ai Jamais trouvé aucun d'eux dans les 
soixante-neuf exemplaires examinés de 7. Darimini. 


Upogebia (Calliadne) Savignyi (Strahl). 


Savigny, Descr. Egypte, pl. X, fig. 3 (sans nom). 

Gebia stellata Audouin, Expl. PI. Savigny, p. S0. 

Calliadne Savignyi Strahl, M. B. Akad. Berlin, 1861, p. 1064. 

Gebia isodactyla Ortmann, Zool. Jarhb. Syst, VI, 4891, p. 55, pl. LE fig. 9. 

Gebia (Gebiopsis) isodactyla Ortmann, Schizop. Plankton Exp., Descap. 1893, 
p. 50. 


Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), 21 fe- 
melles ; Djibouti (M. Coutière), 4 males, 16 femelles ; Souakim, 
dans les éponges (M. Jousseaume), 12 femelles. 

La figure de Savigny rend bien les caractères de cette espèce, 
et c'estétrange que Audouin l'ait confondue avec Gebia stellata. 
ün 1861, Strahl en donna une description tirée de la figure, 
et fonda pour cette espèce le nouveau genre Calliadne. Ort- 
mann, en 1891, décrivit cette espèce sous le nom de Gebia 
isodactyla. M. le pr ofesseur L. Dôüderleim, de Strasbourg, à eu 
l'obligeance de m'envoyer une femelle, type de Ortmann, et, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 99 


d'après la comparaison avec mes exemplaires, je n'ait aucun 
doute que l'espèce d'Ortmann ne soit identique à celle de 
Savigny. 

Le rostre est triangulaire, oblus au bout et plus court que 
les pédoncules oculaires. IF est couvert en dessus de petits 
tubercules analogues à ceux qui occupent la moilié antérieure 
de la région gastrique. Les bords du rostre sont armés de 
4-5 granules, pas plus gros que ceux de la surface dorsale. Les 
crêtes qui bordent les côtés de Ta région gastrique sont sou- 
levées, prolongées en avant en une dent distincte, et finement 
denticulées. Dans la portion terminale du rostre il + à quelques 
touffes de poils, qui ne forment pas une masse Ttomentueuse 
comme dans Ü. Dariwu et U. octoreras. Les crêtes ont des 
longs poils. Les pédoncules oculaires sont gros à Ha base el se 
rétrécissent à l'extrémité, où les cornées sont implantées obli- 
quement; la plus grande extension de la cornée est du côté 
externe. 

Les maxilhipèdes externes, qui portent des longs poils, n'ont 
pas d'épines ou des dents sur leurs articles. Les chéhipèdes de la 
premiere paire sont égaux. Les articles basilaires n'ont pas 
d'épines. Le mérus, qui est presque trois fois ausst long que 
large, a sur son bord inférieur les longues soies des autres 
espèces. Le bord inférieur n'a pas une série de spinules comme 
UÙU. Darwini; mais, en faisant passer parmi les soies une 
épingle, on peut y sentir des petits granules. Le bord supérieur 
près de Fextrémité à un tubercule rudimentiuire, qui souvent 
peut manquer. Le carpe est très court, à Fextrémilé de son 
bord inférieur peut se trouver un tubercule petit, qui peut aussi 
manquer. La main estconvexe sur Les deux surfaces, poilue, mais 
les poils ne forment pas des lignes obliques comme dans Dar- 
im, mais sont distribués plutôt uniformément. La portion 
palmaire est deux fois aussi longue que les doigts où un peu 
plus courte, el la moitié aussi haute que longue. Les doigts 
sont pointus : le doigt fixe est aussi long que le doigt mobile. 
Les autres paltes n'ont rien de parüculier. 

Le basipodite des uropodes à une épine disüinete et une 
autre à la base de lexopode. L'exopode à deux crêtes longitu- 
dinales arrondies: lendopode une seule crèle médiane, mais 


100 G. NOBILI 


son bord interne est renflé et caréné. Le telson est plus étroit 
que celui de Darwini: ses bords sont plus arrondis, sa pointe 
est arrondie aussi, et 1l n'a pas une forme si quadrangulaire 
que dans Darwin. Sur sa surface dorsale, on observe deux 
crèles longitudinales reliées par une crête transversale comme 
dans Darwin, mais moins distinctes que dans cette espèce. 

Les mesures d'une femelle de Djibouti (1) et de la femelle 
type de Gehia isodactyla (2) sont : 


(me) 2 © 
Éonsueur tobale CARTER ee 0023 11m. MS np 
— dela carapace-2/2672, TO hr e 
— dela maine ete 6  — T — 
—— de la paume tr." x  — 4 — 
— des dois IS ERA CRE 2  — 3 — 
_ du ftelSons er?" x  — y  — 
Larceur dutélson et ere. 35 — 4 — 


Upogebia (Calliadne) rhadames Nob. 


Upogebia (Gebiopsis) rhadames Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 235 (Diagn. 
prélim.). 


Souakim, dans les éponges (M. Jousseaume), 9 mâles et 
7 femelles; Djibouti (M. Coutière), 6 femelles: Massaouah 
(MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), 3 mâles, 1 femelle. 

Cette espèce est très voisine de U. Sarignyt, dont elle diffère : 

1° Le rostre est beaucoup plus long, triangulaire, avec 
5-6 dents spiniformes de chaque côté, divergentes en dehors 
(dans Savignyi, les dents des bords du rostre ne sont pas plus 
développées que celles de la surface dorsale) ; 

2 Le bord inférieur de la paume est distinctement 
denticulé ; 

3° Le carpe offre inférieurement un tubercule dentiforme 
bien développé. 


GENRE CALLIANASSA LEAcH. 


A. Telson presque aussi long ou aussi long que l’endopode des uropodes. 
B. Maxillipèdes externes étroits. Pas d’épine rostrale. 
Pas de saillie dentiforme ou spiniforme sur le mé- 
rus des pattes de la 1"° paire (Cheramus). 
c. Ischium du gros chélipède denticulé sur le bord 
inférieur et sur le bord supérieur, près de la base. 
Carpe plus long que la paume................ C. Calmani Nob. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 101 


ce. Ischium seulement granulé sur le bord infé- 
rieur, lisse en dessus, Carpe plus court que la 
DA PRN E  n e iee elae ee ere de EE C.Jousseaumei Nob. 
BB. Maxillipèdes externes larges. Une épine rostrale. 
Pas de saillie spiniforme ou de lobe distinet à la 
base du mérus du gros chélipède (Trypea). 
ce. Carpe du gros chélipède plus court que la 
paume. Telson avec deux crètes longitudinales. €. Bouvieri Nob. 
ce. Carpe du gros chélidède aussi long que la 
nain -Velson sSans.crétes ie 2... 1... 20 C. Gravieri Nob. 
A A. Telson plus court que l'endopode des uropodes (Calli- 
chirus). 
B. Un lobe a forme de crochet à la base du mérus du 
gros chélipède. Doigts de la grosse pince non dentés. C. Rosæ Nob. 
BB. Pas de lobe à la base du mérus. 
c. Ischium des chélipèdes pourvu d'environ dix 
épines aiguës. Basipodite des uropodes avec 
1-2 spinules. Rostre trispineux. .............. C. Coutierei Nob. 
ce. Ischium à peine denticulé à l'extrémité. Basi- 
podite des uropodes sans spinules. Rostre uni- 
UTC MM rte or PHRASE C. mucronata Str. 


Callianassa (Cheramus) Jousseaumei Nob. 
(PlaVI fe: 2) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 236 (Diagn. prélim.). 


Cette espèce appartient au groupe à telson long, sans épines 
rostrales et avec Le mérus des chélipèdes dépourvu de prolon- 
gement spiniforme. Elle est voisine de €. pachidactyla À. Edw. 
du cap Vert et de C. anboinensis. Elle est représentée par de 
nombreux exemplaires : Djibouti et Périm (M. Jousseaume), 
10 mâles, 9 femelles ; mer Rouge (M. Jousseaume), 2 femelles ; 
Djibouti (M. Coutière), # mâles, 3 femelles ; golfe de Tad- 
jourah (M. Faurot), 1 mâle et 1 femelle. 

Le bord antérieur de la carapace forme entre la base des 
veux un court prolongement triangulaire ; il n°v à pas d'épines 
rostrales. Les saillies latérales entre les veux et les antennes 
sont très courtes, triangulaires, parfois nulles. Les pédoncules 
oculaires sont déprimés et triangulaires, à pointe subaiguë et 
à bord externe oblique, arrondi, les veux sont petits, convexes 
et portés vers la moitié du bord externe. Les pédoncules ocu- 
laires atteignent l'extrémité du premier article du pédoncule 
des antennules. Le troisième article du pédoncule des anten- 
nules est un peu plus long que le deuxième article (comme 25 


102 G. NOBILI 


à 20) ; non plus court ainsi que j'ai dit par erreur dans la dia- 
gnose:; il n'atteint pas la moitié du dernier article du pédon- 
cule des antennes. Le fouet supérienr est un peu renflé à 
l'extrémité; l'inférieur à des cils nombreux du côté inférieur. 
Dans €. amboïnensis les fouets sont plus courts etle troisième 
article du pédoncule des antennules est environ trois fois aussi 
long que le deuxième. 

Le deuxième article de l'abdomen est quelque peu plus long 
que le premier et subégal au sixième où un peu plus court. Le 
Lroisième et le quatrième article sont plutôt courts, le troisième 
est plus long que le quatrième, mais plus court que le premier 
el le deuxième. Le sixième segment est le plus long, 1! mesure 
environ { fois 1/2 la longueur du telson. Le telson est presque 
aussi long que large, où un peu plus large que long: 1l à les 
bords latéraux et le bord terminal arrondis. Le bord terminal 
a souvent une petite échancrure arrondie. Sur sa surface il 
offre une proéminence arrondie et peu saillante dans sa pre- 
mière moitié, après laquelle il est un peu plus concave jusqu'à 
la pointe. Il est subégal en longueur à lendopode des uropodes. 
L'exopode des uropodes est subtriangulaire à bords arrondis, 
lendopode est subtrapézoïdal, un peu plus large que long. 
L'exopode porte une crête lisse, lendopode une aussi. 

Les maxillipèdes externes sont médiocrement élargis. Les 
chélipèdes sont fortement inégaux : le plus gros peut-être 
autant celui de droite que celui de gauche. Il n° à pas d'épine 
sur le basipodite. 

L'ischium du gros chélipède à des granules aigus sur tout 
son bord interne; le bord supérieur est lisse. Le bord supé- 
rieur du mérus est lisse, le bord inférieur est distinetement 
denté. Entre les dents s’insèrent des soies jaunes. Le mérus 
est large des 3/4 de sa longueur. 

La carpe est aussi haut que la paume, mais sa longueur 
va de 1/2 aux 2/3 de celle de la paume: il est bien convexe ; 
son bord supérieur est aigu, son bord inférieur est pourvu 
de 3-% dents ; et son angle antérieur est séparé et distant de 
la main. Le bord inférieur a des longs cils. La main est 
haute, assez convexe, et la paume est plus longue que les 
doigts. Les bords inférieur et supérieur de la paume ont des 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 103 


louffes de soies; mais sur la surface externe, 11 n°4 à que 
quelques touffes de poils près de Particulation des doigts. 
Cette surface est d'ailleurs lisse et brillante. Le bord inférieur 
de la main est denticulé: le bord supérieur lisse. Les denti- 
cules du bord inférieur de la main sont repliés un peu vers le 
côté interne, el peu visibles extérieurement: ls s'arrêtent à 
la base du doigt. Le lobe de la paume qui se trouve entre les 
bases des doigts est denticulé ; iv à aussi un petit lobe denti- 
forme au-dessus de la base du doigt fixe. Le doigt mobile 
est assez gros, très courbé, se croisant avec le doigt fixe en 
dedans et en grande partie caché par celui-ci ; l'est pourvu 
de deux grosses dents. Le doigt fixe est uniformément denté, 
mais ces dents ne se voient qu'en ouvrant la pince. I à des 
louffes de poils sur la surface de contact des doigts. 

Sur le petit chélipède, lischium, le mérus et le bord inférieur 
du carpe et de la main ne sont pas dentés : le mérus n'est pas 
élargi, ni divisé par une côte en deux portions, mais unifor- 
mément convexe : une fois et demie aussi long que large. Le 
carpe est un peu plus court que le mérus et que la paume. 
Les doigts n'ont pas de grosses dents. 

Le propodite de la troisième paire est uniformément élargi 
du côté inférieur. 

Les mesures d'une grosse femelle sont : 


Poncreuratotale ne Pen cn 60 millim. 
— de fa /earapace. .:::...1.2... 13,5 — 
Droite. Gauche. 
— TUPNTIETUS ER CM 20e (0 10 
P'APSCUT'AUTMÉEUS LED ee l 7,5 
Éonedue GARDES EE. AE her. se 4,5 RE) 
— derlafmamier "re Mrrete PA LS 
— CÉIR DEUMES nee f. 10 
_ denidoietss-#st, 2814 2.14" D,0 
Hauteur de la paume:......,.......... 10 


C. amboinensis De Man diffère avant tout par le mérus, le 
carpe elle propodite de ses chélipèdes non dentés, et en plus 
par le troisième article du pédoncule antennulaire trois fois 
aussi long que le deuxième, par des longueurs différentes des 
arlicles de la première paire de pattes, et des articles abdomi- 
naux, et par la forme de son telson. 

C. pachydactyla À. M.-Edw. du Cap-Vert parait beaucoup 


10% G. NOBILI 


plus voisine. Je n'en ai pas vu d'exemplaires, et je dois juger 
seulement d'après la description et la figure. Elle parait en 
différer par le doigt fixe denticulé en dessous, et par le telson 
incisé-sinué postérieurement. 

C. indica, récemment décrite par De Man, me parait voisine 
de cette espèce. 


Callianassa (Cheramus) Calmani Nob. 
(PL. V, fig. 2.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 226 (Diagn. prélim.). 


Obock (M. Jousseaume), un seul exemplaire long de 40 mil- 
limètres. 

Le bord frontal de la carapace forme entre la base des veux 
une pelle saillie triangulaire comme dans €. amboinensis et 
C. Jousseaumer. Le troisième article du pédoncule des anten- 
nules est un peu plus long que le deuxième. Les antennes man- 
quent à l'unique exemplaire. 

Sur la première paire de péréopodes l'ischium du gros ché- 
hipéde est élargi à l'extrémité, et pourvu sur le bord inférieur 
d'environ 20 dents, croissant graduellement en longueur, mais 
ne devenant jamais aussi gros ni spiniformes comme ceux de 
C. Coutierei. La moitié proximale du bord supérieur de lischio- 
podite est aussi denticulée. Le méropodite ressemble à celui 
de €. Jousseuumei: 11 est dilaté inférieurement et denticulé. 
Le carpe est plus long que la paume et que le mérus, caréné 
sur les deux bords qui sont un peu tournés en dedans; le bord 
inférieur est finement denticulé. La paume est un peu plus 
longue que le doigt mobile, carénée en dessus, sauf le dernier 
trail; carénée et denticulée en dessous. Le doigt mobile est 
plus grêle, plus long que le doigt fixe el pourvu près de la base 
d’un gros tubercule bidenté, puis lisse et sans dents. Le doigt 
fixe est plutôt court, gros, denté sur le bord inférieur en 
continuation du bord palmaire, dépourvu de dents sur le bord 
coupant. Entre le: doigt fixe et le doigt mobile la paume fait 
une courte saillie bidentée. Dans le petit chélipède le carpe est 
aussi un peu plus long que la paume; le carpe et la paume ne 
sont pas dentés, les doigts n’ont pas de dents et, rapprochés, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 105 


laissent un large espace vide {ils sont plus longs que Ta paume. 

La troisième paire de pattes manque dans Funique exem- 
plaire. Le telson et les uropodes ressemblent à ceux de 
CC. mauriliana, mais lendopode est plus large et coupé carré 
à l'extrémité. 


Droite. Gauche. 

Longueur du mérus........... & millim. 6,5 millim. 
Largeur LE ARS AC EP FER 2  — + — 
Longueur du carpe............ 3,5 — 7,5 

— destarmain.. "0... 9 13 — 

— dé lafpaume..:. 42.3 6 _ 

—_ HeSIADIe LS. 1-12 6 7 
Hauteur de la paume........... 4 — 6 — 


On peut distinguer facilementcelte espèce des €. Jousseaumner 
et C. amboinensis, par la forme des mains, par la longueur du 
carpe, par lischium denté sur le bord supérieur, ete. 


Callianassa (Trypæa) Bouvieri Noh. 
(PE 032) 


Nobili, Bull. Mus., 1904, n° 5. p. 236 (Diagn. prélim.). 


Djibouti (M. Coutière), un seul exemplaire. 

Le front se prolonge antérieurement en une épine rostrale 
longue, dépassant les cornées, et atteignant les deux tiers de 
la longueur totale des pédoncules oculaires. Ceux-ci sont aplalis 
dorsalement et les cornées arrondies sont placées au milieu de 
leur surface. Le troisième article du pédoncule des antennules 
est plus long que ceux qui le précèdent; le pédoncule des 
antennes est un peu plus court que celui des antennules. Les 
maxillipèdes externes sont très larges. 

Le gros chélipède (à droite) à lischium non dilaté à lextré- 
mité el pourvu sur le bord inférieur de rois spinules bien déve 
loppées et d’une quatrième rudimentaire. Le mérus S'élargil 
inférieurement en forme presque d'une lame Criangulaire: le 
côté postérieur de ce triangle est faiblement denticulé; le côté 
antérieur à des dents aiguës el plus fortes. Le bord supérieur 
du mérus est dentelé dans sa première partie. Le carpe estun 
peu plus court que la paume, caréné sur les deux bords, mais 
non denté. La paume n'est pas dentée; son bord inférieur es 
en ligne droite avec Le doigt fixe; elle est un peu plus longue 


106 G. NOBILI 


que le doigt mobile. Entre le doigt mobile et le doigt fixe, 11 v 
a une profonde échancrure qui entre dans la paume, comme 
dans €. mauriliana, californiensis et uncinata. Le doigt fixe est 
mince el non denté; le doigt mobile est gros et pourvu de quel- 
ques grosses dents. Toute sasurface estentièrement couverte par 
des soies drues, broussailleuses, qui en masquent entièrement 
les détails (fig. 3). L'unique individu n'a pasle petit chélipède. 

Le propodite de la troisième paire de pattes est médiocre- 
ment élargi, el ne fait pas de saillie spéciale à son extrémité 
inférieure (fig. 3 4). Le deuxième article de l'abdomen est aussi 
long que le troisième et le quatrième pris ensemble, et plus 
long que le sixième. 

Le telson est aussi long que l'endopode des uropodes, un 
peu plus long que large; son bord postérieur est presque droit; 
sur sa surface il y à deux crètes arrondies. L'exopode est aussi 
bicaréné. L'endopode n'a aucune crête, el son bord postérieur 
est presque droit. 


Foncueuratotale eee RER Er 18 millim. 
— AU M ÉLUS A OR TA STE 4  — 
— AAC EL ER RE Re NT dre 3  — 
— DÉLAI AIN NE 6 — 


— deHafpaume tee CARRE 
—— deSMAOIBIS CSL TER MEN SE Mie 


Cette espèce par la paume de son chélipède fendue s'ap- 


JD ÿ 


Fio, 5. — Rostre et yeux de Callianassa mauritiana Miers Fig. 6. — Mérus de C. 
(d’après le type du British Museum, figure du Dr W. T. mauriliana (d'après 
Calman). le type du British 


Museum figure du 
Dr W. T. Calman). 


proche de #auriliana Miers: mais elle en diffère nettement 
par la forme de son rostre qui est une épine, par son mérus 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 107 


dilaté et presque uniformément denté, non pourvu d'un lobe 
basal, et denté en dessus, par sa main non dentée, par la 
forme différente du telson. 

Je publie ici des dessins du pe de C mauriliann, 
que je dois à lobligeance du D° VW. F. Calman, du British 
Museum. 


Callianassa (Trypæa) Gravieri Nob. 
(PI. VI, Ge. 4.) 


Nobili, Bull. du Mus., 1905, n° 6, p. 395 (Diagn. prélim.). 


Celle espèce, représentée par un seul exemplaire recueilli 
par M. Gravier à Obock, dans les sables à Balanoglossus, est 
petite. L’unique exemplaire mesure 15 millimètres de longueur. 

Le rostre est spiniforme el se prolonge jusqu'à moitié des 
cornées qui sont placées au milieu des pédoncules. Les pédon- 
cules des antennules sont plus longs que ceux des antennes: 
leur troisième article est presque deux fois aussi long que le 
deuxième. 

Les pattes de la première paire sont peu inégales. La plus 
grosse a l'ischium très finement dentieulé en dessous; le mérus 
ovalaire et armé de 2-3 dents, dont celle placée au milieu est 
très saillante. Le carpe est subégal en longueur à la main 
entière, lisse, non denté. La main est aussi lisse sur les deux 
bords ; les doigts sont un peu bâillants et Le doigt fixe est fine- 
ment dentelé. La petite pince ressemble beaucoup à la grosse, 
mais son mérus n'a qu'une seule grosse dent un peu avant la 
moitié de son bord inférieur. Le carpe y est distinetement plus 
long que la main et lisse aussr. 

Le propodite de la troisième paire est un peu élargi imférieu- 
rement, mais arrondi et non sullant en lobe. 

Le premier article de l'abdomen est beaucoup plus court 
que le deuxième, qui est le plus long de tous. Les différents 
articles ont ces longueurs : 4 millim. 1/#:2 1/#: 1,5: 1; 1,5: 
1 3/4. Le Lelson est plus court que le sixième segment, mais 
aussi long que lendopode des uropodes, Tronqué arrondi à 
l'extrémité, sans crêtes en dessus. L'exopode des uropodes à 


deux crèles en dessus, lendopode est lisse. 


LOS G. NOBILI 


Callianassa (Callichirus) mucronata Strahl. 


Callianassa macronata Strahl, M. B. Akad. Berlin, 1861, p. 1056. — A. Milne- 
Edwards, Nouv. Arch. Mus., VI, p. 95. — De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 484, 
pl. XXI, fig. 22 : 

Callianassa Novæ-Guineæ, Thallwitz, Decap. St., p. 31, pl. L fig. 9. — De Man, 
Abh. Senck. Ges., XXV, 1902, p. 757. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., VI, 
1891, p. 57; Denkschr. Jena, VII, 1894, p. 23. 


Djibouti et Périm, 37 individus. Djibouti (M. Coutière) ; mer 


Rouge (M. Jousseaume), 2 femelles; Périm (M. Jous- 
seaume), { mâle; Djibouti, dans les polvpiers (M. Gravier), 
une dizaine d'exemplaires. 

Ces individus s'accordent très bien avec les descriptions 


citées. Une femelle a les dimensions suivantes : 


Lonsueuritotale Re Le RAT Er 47 millim. 
— Ue-F4 CATADACR. 02-206 core ce 10 — 
— du carpe du gros chélipède........ re 
—- de la main (doigt étendu)......... 14  — 
— de la paume: terne nee 8 — 
— AUAAOIOT AMODILE- SRE ALES RS 6 — 


Has. : Philippines (Süahl); Amboine (De Man, Ortmann) ; 
Nouvelle-Guinée (Thallwitz); Maldives (Ortmann). 


Callianassa (Callichirus) Rosæ Nob. 


(PL. VII fig. 2.) 


Nobili, Bull. Mus., 1904, n° 5, p. 237. 


Une femelle recueillie par M. le D' Ragazzi dans une localité 
non établie de la mer Rouge, et appartenant au Musée de 
Modène. 

Le rostre est une longue épine, dépassant les pédoncules 
oculaires et aussi longue que le premier article du pédoncule 
des antennules. En dehors du rostre le bord frontal de la 
carapace fait deux petites saillies angulaires. Les pédoncules 
des antennules sont très longs, plus longs que ceux des antennes 
par la grande longueur du troisième article qui est presque 
trois fois aussi long que le deuxième. Les fouets des antennules 
son courts, L'un des fouets et le troisième article du pédoncule 
ont des poils très longs. Les veux sont presque réniformes, les 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 109 


cornées occupent une grande partie de la surface du pédoncule. 

Les maxillipèdes externes ne sont pas particulièrement 
élargis. Les pattes de la première paire sont imégales: le chéli- 
pède plus gros est celui de gauche. Sur cette palte, on observe 
des petits tubercules aigus sur Le bord inférieur de Fischium. 
Le mérus est distinctement divisé par une côte en une portion 
supérieure convexe el une inférieure un peu concave: à son 
extrémité proximale le mérus sullit en un fort lobe spiniforme, 
recourbé en crochet. Le bord inférieur est soulevé et a des 
dents menues mais distinetes. Le mérus est plus de deux fois 
aussi long que large. Le carpe est aussi haut que la main, avec 
les deux bords aigus, mais sans dents ni épines. Il est un peu 
plus court (1) que la portion palmaire de la main. La main est 
convexe, lisse et luisante, ainsi que le carpe, sans dents ni 
épines. La paume est aussi longue que le doigt mobile étendu. 
Le bord Lranchant du doigt mobile est courbé en S, par un gros 
lobe qui occupe une grosse partie du bord, mais il n'est pas 
denté:; bien que, examiné à la loupe, on v voit de très fines cré- 
nulations. Le doigt fixe n'a pas non plus de dents: il offre un 
petit lobe subtriangulaire près de sa base. 

Le petit chélipède est absolument inerme. Le mérus n'est pas 
parcouru par une côte: 1lest un peu moins de deux fois aussi 
long que large, et dépourvu d'épines. Le carpe est un peu plus 
court que la portion palmaire de la main, qui est un peu plus 
courte que Les doigts. Aussi bien la main que le carpe ont les 
deux bords aigus, mais non dentés. Les doigts sont un peu 
baillants: le doigt mobile est caréné en dessus, el pourvu de 
deux sillons longitudinaux ornés de touffes de petits poils. ns 
a pas de dents sur les deux doigts: le doigt fixe est fortement 
poilu sur son bord tranchant. Le propodite de la troisième paire 
de pattes est rilobé, et porte le dactylopodite à l'extrémité du 
lobe médian. 

Le premier et le deuxième segment de l'abdomen sont longs: 
le deuxième est plus long que le sixième. Le troisième, le qua- 
ième et le cinquième segment ne différent pas beaucoup en 
longueur. Le deuxième, le troisième, le quatrième et le cin- 


(1) Par lapsus calami j'ai écrit plus long dans la diagnose préliminaire. 


110 G. NOBILI 


quième segment offrent de chaque côté, aux angles postéro- 
latéraux, une fossette circulaire membranacée. 

Le telson est distinctement plus court que l'endopode des 
uropodes ; 1l a une forme presque rectangulaire, avec le bord 
postérieur un peu incisé au milieu. L’exopode des uropodes 
est presque semicireulaire, frangé de poils: lendopode est 
étroit et lancéolé. 


Longueur'totale Tree PRE e ce 83 millim. 
— de’IHeara tenant LE ee 20  — 
Gauche. Droite. 
— TOR RE A NAR e s Data 12 8 
Lareeus: dura és Mens 2 TRES 51 41 
Longueur di-caper0 es. 0e. 10 T* 
= dela naimet es. 22 17 
-- COR ONE. NANTES PEREES 11 8 
— DESDITS ER dec cad il 9 


Par la brièveté du telson et par la présence d’une épine ros- 
trale, celte espèce à quelques affinités avec €. brevicaudata 
A. Edw. Mais bien que les chélipèdes de 4revicaudata soient 
inconnus, il est facile de séparer ces deux espèces par la forme 
différente de Ta région frontale, et par la longueur du pédon- 
cule antennulaire, ete. €. armata À. Ed. a quelques points d’affi- 
nité, mais elle diffère aussi par un grand nombre de caractères. 

Par le telson court et le propodite de la troisième paire tri- 
lobé, cette espèce s'approche des €. Grandidieri Cout. et €. tri- 
dentata NV. Mart. Mais la C. ridentata n'a pas de crochet sur le 
mérus, le €. Grandidieri à les mains épineuses et les deux 
espèces ont le front tridenté. 


Callianassa (Callichirus) Coutierei Nob. 
(PL. VIL fig. 1.) 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 237 (Diagn. prélim.). Bull. scient. Fr. Belg., 
XL, 1906, p. 60. 
C. Martensi Coutière, Bull. Mus., 1899, n° 6, p. 287 (nec C. Martensi Miers). 


Djibouti et Périm (M. Jousseaume), 3 femelles: Djibouti 
(M. Coutière), 2 grosses femelles. 

Cette espèce est voisine de C. Martensi Miers, mais en diffère 
nettement par Farmure de l'ischium de ses chélipèdes et par le 
basipodite de ses uropodes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES {II 


Lesfront se prolonge antérieurement en une pointe rostrale 
de longueur variable, qui parfois atteint presque lextrémité des 
pédoncules oculaires, parfois en atteint seulement la moitié. De 
chaque côté de l'épine, il v en à deux autres plus petites el 
plus courtes. Les pédoneules oculaires ont la surface dorsale 
convexe, presque cylindrique: les cornées sont terminales, et 
embrassent presque toute la portion terminale du pédoncule, 
qui inférieurement se prolonge au delà des cornées en un tuber- 
cule. La surface inférieure du pédoncule est divisée par une 
crèle médiane en deux côtés. Le deuxième article du pédon- 
cule des antennules est plus court que le troisième: l'extrémité 
du pédoncule des antennules atteint la moitié du dernier article 
du pédoncule des antennes. Les fouets des antennes dépassent 
l'extrémité du deuxième segment de lab- 
domen. 

Le sillon cervical est net: la partie 
antérieure de Ja portion céphalique est 
faiblement  rugueuse. Les  maxillipèdes 
externes sont médiocrement élargis. 

Les chélipèdes sont inégaux. Le basi- 
podite n'a pas d'épines (il + en à une dans 
Martensi d'après De Man). L'ischium des 
deux chélipèdes à une rangée d'environ 
dix épines qui croissent en longueur de la j 
base à l'extrémité, et dont celles distales 
sont rectilignes. 

Dans €. Marlensi, 1 n°4 a que des tuber- 


cules obtus et petits ainsi que l'on peut Fig 7 — Ischium de 
- , . . à PTE Callianassa  Martensi 
voir d'après le dessin du tvpe que Je dois à Miers (d'après le type 
l’obligeance de M. Le D° WT. Calman. qu, British, ‘AM. 
LA à L figure du Dr VW. T. 

Le mérus du gros chélipède est élargi,  Calman). 


ovaluire:; son bord inférieur est dentelé: les 

dents proximales sont plus fortes que les dents distales, courbées 
et spinuliformes dans les jeunes, dentelées à Fextrémité dans les 
adultes. La longueur est 1/4 de plus que sa largeur (l'est plus 
étroit et plus long dans Martensi) el son contour est uniformé- 
ment oval, dépourvu du lobe élargi qu'on voit dans la figure 
de Miers. Le carpe, qui à la même hauteur que la paume et les 


112 G. NOBILI 


deux bords aigus et ciliés, est long des 2/3 de la paume. angle 
dentiforme à l'extrémité inférieure du carpe n'est pas éloigné 
de la main comme dans la figure de Martensi, mais il en est 
rapproché. Le bord inférieur, replié en dedans, est denticulé 
dans les adultes; les dents sont très peu développées dans les 
jeunes. La paume a les deux bords aigus et ciliés, non dentés: 
son bord inférieur est continué en ligne droite avec celui du 
doigt fixe; 1l est convexe dans Fa Wartensi. Les poils du bord in- 
férieur se continuent sur le doigt. La surface externe est peu 
convexe, el a de rares Louffes de soies. Les doigts sont un peu 
plus courts que la paume: ils joignent bien; ils n'ont qu'une 
grosse dent chacun, et des touffes de soies jaunes. Dans les 
vieux exemplaires le côté interne de la grosse pince à des gra- 
nules petits el nombreux à l'extrémité du carpe et de la 
paume. 

Le petit chélipède à lischium également armé; le mérus 
presque inerme, les doigts plus longs que la paume, non bâil- 
lants. Les doigts de la deuxième paire de pattes sont plus courts 
que la paume. Le propodite de Ta troisième paire de pattes à 
à peu près la même forme que dans la Wartensi, mais 1 est 
moins élargit inférieurement. 

Le premier et le deuxième segment abdominalsont plus longs, 
le deuxième est plus long que le premier. Le sixième segment 
est aussi long que le cinquième et les 2/3 aussi long que le 
deuxième. Le telson et les uropodes sont conformés à peu près 
comme ceux de la €. Martensi, mais le basipodite des uropodes 
offre à sa base deux épines, l’une bien développée, l'autre plus 
petite et parfois rudimentaire. 

Les grosses femelles de Djibouti, recueillies par M. Coutière, 
atteignent une longueur de 80 millimètres. 

J'ai envoyé un exemplaire de cette espèce à M. le D' W. T. 
Calman du British Museum, avec prière de le comparer avec 
le type de la C. Martensi. M. Calman m'écrivit les différences 
suivantes : « Le rostre est distinetement plus long chez la €: 
Martensi, élant presque aussi long que les pédoncules oculaires. 
L'ischiopodite du gros chélipède à sur le bord inférieur dans la 
C. Marlensiune série de tubercules obtus, très différents d'aspect. 
L'exopode des uropodes n’a pas d'épine là où elle se trouve 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES TS 


dans vos exemplaires. I v à aussi une légère différence dans 
le contour, puisque lexopode est un peu plus étroit et plus 
aIgU. » 


GENRE CALLIANIDEA Epw. 
Callianidea typa Edw. 
Callianidea typa H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 2, 1837, p. 320, pl. XX bis, 
fig. 8-14. — Borradaile, Proc. Zool. Soc., 1898, p. 1015; Wüilley's Res., IV, 2e 
1899, p. #20 ; Ann. Mag. nat. Hist. (7), XII, 1903, p. 548 ; F. Geogr. Malad. 


Laccad., 1, p. 722. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 751. 
Cailianidea mucronata Kossmann, Zoo!. Ergebn. roth. Meer., IF, 1880, p. SO. 


Djibouti (M. Jousseaume), 5 individus: Obock (M. Jous- 
seaume), un individu ; Djibouti (M. Coutière), 17 exemplaires: 
Djibouti dans les polvpiers (M. Gravier), un individu: iles 
Musha, dans les polypiers (M. Gravier) ; Érythrée (M. Tellini, 
Musée Turin), 2 exemplaires. 

De Man à donné une nouvelle description étendue de cette 
espèce. Son individu manquait du gros chélipède. Je vais 
donc donner quelque notice de cette patte, pour compléter la 
description de De Man. 

La grosse pince est tantôt à gauche, tantôt à droite. L'is- 
chium est faiblement denticulé sur le bord inférieur: entre les 
dents, 1} y à des touffes de soies. Le mérus est convexe sur sa 
surface externe, mais divisé en deux moitiés, qui font angle au 
milieu. Ses deux bords, supérieur et inférieur, sont fortement 
convexes: le contour de Fartiele vient ainsi à être ellipsoïdal. 
Le bord inférieur n'est pas denté. Le carpe est assez court, avec 
un prolongement dentiforme du côté inférieur el non caréné 
en dessus. La dent carpale se continue du côté interne en une 
petite crête armée de 2-3 dents. La main, qui est convexe en 
dehors, a les bords de la paume parallèles, mais le doigt fixe est 
dirigé un peu en bas. Le bord inférieur est distinetement 
denticulé aussi sur une partie du doigt fixe. Le bord supé- 
rieur est faiblement tourné en dedans et caréné. La sur- 
face externe et interne de la main est dépourvue de granu- 
lations: elle offre des touffes de soies jaunâtres. Parallèlement 
au bord préhensile du doigt fixe, il v a, du côté interne el 
du côté externe, une rangée de granulations, plus où moins 

ANN. SC. NAT. ZOOL., Je série. IV, 8 


114 G. NOBILI 


développées. Le doigt mobile a sur le dos une crête arrondie. 
Kossmann décrivit en 1880 une nouvelle espèce de Calliu- 
nidea de la mer Rouge, qu'il appela C. mucronala. Cette espèce 
serait caractérisée, d'après son auteur, par une petite dent 
frontale aiguë, et parce que le fouel supérieur des anten- 
nules est renflé non à la pointe, mais au-devant de celle-er, le 
plus gros article étant le quatorzième. Pour ce qui est du pre- 
mier caractère, il n'a aucune valeur, parce que la pointe ros- 
tale s'observe aussi dans €. {ypa, bien que Milne-Edwards ne 
lait pas décrite. Le caractère décrit des antennules est assez 
variable, et il ne peut pas non plus avoir de valeur. De Man 
dans les {ypa de Ternate observa que le plus gros article est 
le neuvième. Le même fait se véritie Le plus souvent dans mes 
exemplaires aussi; mais souvent aussi Particle Le plus gros est le 
douzième, parfois le quatorzième, comme dans le tvpe de urro- 
nala, et même dans deux cas, dans lPune des antennules les 
articles plus gros étaient respectivement le douzième et le 
treizième, dans l'autre le sixième et le huitième. Ces varia- 
tions n'étaient accompagnées d'aucune autre différence appré- 
ciable. La €. mucronata est done identique à la C. typa. 


PAGURIDEA 
FAMILLE PAGURIDÆ 


GENRE PAGURISTES 
Paguristes Jousseaumei Bouv. 


Bouvier, Bull. Soc. Philom. Paris (VI, no 4, 1891-92, p. 52. 


Mer Rouge et Suez (M. Jousseaume). Les individus de « mer 
Rouge » ont été déterminés par M. Bouvier var. glabra; ceux de 
Suez var. intermedin. Ces deux variétés sont bien différentes 
entre elles. La var. glabra à les pattes très peu poilues (et à 
poils très courts), non denticulées nispinuleuses. Les chélipèdes 
ont des gros granules, mais aucun de ces granules devient 
spiniforme. Les individus de la var. inlermedia sont beaucoup 
plus poilus! les poils sont plus longs, les propodites des 
pattes ambulaloires sont denticulés sur Le bord supérieur, les 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 115 


carpopodites sont spinuleux, et les lubercules sur le bord 
interne du carpe et de fa main tendent à devenir spiniformes. 

J'ai décrit (Budl. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 87) une 
var. perspicar du golfe Persique, qui diffère nettement des 
formes de la mer Rouge par ses veux constamment plus longs 
que les pédoncules antennulaures. Dans cette forme, on observe 
aussi, quant aux pattes, la même variabilité que dans les Jows- 
saurnei de la mer Rouge. Les pattes peuvent, en effet, être 
lisses et les chélipèdes seulement Tuberculés, où bien plus ou 
moins, et parfois nettement, spinuleuses, et les Tubercules du 
bord interne des chélipèdes deviennent des dents spiniformes. 


GENRE CLIBANARIUS Daxa. 
Tableau des espèces de Ta mer Rouge. 


A. Dactylopodites de la 3° paire distinctement plus longs 
que les propodites. 

B. Céphalothorax vert olivätre. Pattes de la 2° et de 

la 3° paire avec des bandes longitudinales bleues, 


MARINES TÉEDUCE.S. As maeeliasee : ct doc oies Cl. longitarsus De 
Haan. 
BB. Céphalothorax laché de rouge. Pattes avec des 
bandes longitudinales rouges..................... CL. striolatus Dana. 
AA. Dactylopodites de la 3° paire plus courts que les pro- 
podites. 


a. Couleur rouge avec de nombreux points blancs. 
Dactylopodite et propodite de [a troisième patte de 
SOUCLHEADIAUS RNA + RE PRE PARENT. 

ua. Coloration disposée par bandes, ou plus ou moins 
uniforme, mais avec des anneaux sur les dactylopo- 
dites. Propodite et dactylopodite de la troisième 
patte gauche non aplatis. 

b. Couleur fondamentale jaunâtre, avec bandes 
longitudinales rouges. Pas d'anneaux colorés sur 
ESSOR CMIONO dites. 2 EE ee C. signatus Hell. 
bb. Couleur olivâtre ou verdätre avec une ou deux 
bandes annulaires jaunes sur les dactylopodites. €. virescens Krauss. 


Q 


. carnifex Hell. 


Clibanarius striolatus lanu. 


Dana, loc. cit., p. 463, pl. XXIX, fig. 3 a-e. — De Man, Arch. f. Nat., 1887, 
p. #45. — Bouvier, Bull. Soc. Philom. Paris (8), IV, 1891-4892, p. 53. — Ort- 
mann, Zool. Jahrb. Syst., VI, 1892, p. 290. — Alcock, Cat. Ind. Crust., Pt. H, 
D46;-pl. IV, nee 


Cette espèce est Très commune dans la mer Rouge. J'en ai 


116 G. NOBILI 


vu de nombreux exemplaires recueillis par M. Jousseaume à 
Périm, Aden, Obock, ete. 


Clibanarius longitarsus (De Haan). 


Pagurus longitarsus De Haan, F. Jap. Crust., p. 211, pl. L, fig. 3. 

Clibanarius longitarsus Hilgendorf, Decken’'s Reise Ost. Afr., p. 96. — De Man, 
Arch. f. Nat., 1887, p. #41. — Nobili, Ann. Mus. Civ. Genova, XL, 1900, p. 492; 
Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 85. — Alcock, Cat. Ind. Decap., Il, 1905, 
p. 158 (ubi lit.). 


Massaouah (MM. Bonnier et Pérez), un mâle el une femelle; 
Massaouah (M. Magretti, Musée de Turin), un gros mâle en 
Harpa sp. Cet exemplaire, que J'ai vu assez frais, avait, par- 
dessus les lignes rougeàtres, une coloration bleu métallique 
diffuse. 

Cette espèce n’a pas encore été signalée dans la mer Rouge. 


Clibanarius infraspinatus Hiled. 


Hilgendorf, loc. cit., p. 97 (note). — De Man, J. Linn. Soc., XXII, 1888, p. 237. 
— Ortmann, loc. cit., p. 290. — Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, 
p. #23. — Nobili, Boll. Mus. Torino, XVII, n° 455, 1903, p. 19. — Alcock, 
loc. cit., p. #4. 


Signalé dans la mer Rouge par Ortmann. 


Clibanarius carnifex Hell. 


Heller, S. B. Akad. Wien, #4, 1862, p. 250. — Bouvier, loc. cit., p. 53. — No- 
bili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 87. 


lot Ente-Ara (MM. Bonnier et Pérez), 13 exemplaires. Aden 
(M. Jousseaume), 2 individus. 


Clibanarius signatus Hell. 


Heller, /ae. cit., p. 252. — Paulson, loc. cit., p. 92. — Bouvier, loc. cit.; p. 53. 
— Nobili, loc. cit., p. 85. 


Nombreux exemplaires de Pilot des Frères où Brothers 
(MM. Bonnier et Pérez); Obock, Aden, Périm (M. Jousseaume) : 
Abdelkader près de Massaouah (M. Clivio, Musée de Turin) ; 
Obock (M. Maindron). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 14 


Clibanarius virescens Krauss. 


Pagurus virescens Krauss, Sudufr. Crust., 1843, p. 56, pl. IV, fig. 3. 


Clibanarius virescens Dana, loc. cit., p. 29, fig. 6. — Hilgendorf, loc. cit., p. 95; 
M. B. Akad. Berlin, 1878, p. 821, pl. I, fig. 11. — De Man, Journ. Linn. Soc., 
XXII, 1888, p. 247. — Bouvier, loc. cit., p. 5%. — Nobili, loc. cit., p. 86. 


Nombreux exemplaires d'Obock,  Périm, Aden, Djibouti 
(M. Jousseaume) et Aden (MM. Bonnier et Pérez). Les exem- 
plures qui ont séjourné plus longtemps dans Falcoo! sont 
devenus rougeàtres, mais Panneau des dactylopodites est tou- 
jours clairement visible. 


GENRE GALCINUS Daxa. 


L Main du petit chélipède pourvue en dessus d'une haute 

crèle divisée en cinq dents. Couleur de l'animal frais 

vert et jaune, en alcool rougeâtre, mais toujours avec 

un anneau rouge sur les dactylopodites............. C. latens Rand. 
IL Main du petit chélipède avec des tubercules peu ou mé- 

diocrement saillants, sur son bord supérieur. Couleur 

rouge passant au violet foncé, avec des tubercules 

blancs. Pas d'anneau sur les dactylopodites.......... C. rosaceus Hell. 


Calcinus latens Rand. 


Pagurus latens Randall, Journ. Acad. Philad., VIXL, 1839, p. 135. 
Calcinus latens Dana, loc. cit., p. 459, pl. XXVIIL, fig. 11. — Heller, Crust. 
Novara, 1865, p. 88. — Hilgendorf, M. B. Acad. Berlin, p. 823. — Ortmann, 


loc. cit., p. 293. — Bouvier, loc. cit., p. 5%. — Nobili, loc. cit, p. 83, pl. V, 
fig. 20. — Alcock, loc. cit., p. 58, pl. V, fig. 5. 
C. cristimanus Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, 1862, p. 254, — Paulson, loc. 


cit:, p. 92. 

C. intermedius De Man, Not. Leyd. Mus., H, p. 102. 

Nombreux exemplaires de Djibouti (M. Coutière et M. Jous- 
seaume) ; Obock (M. Jousseaume) ; Périm, Aden (M. Jous- 
seaume); mer Rouge (M. Jousseaume,. 

Signalée aussi à Djeddah. 

Pagurus crislimanus Edw. est très probablement identique 
avec C’. latens. Hest en tout cas extrêmement probable que les 
individus attribués par Heller et Paulson à €. eritomanus soient 
des /atens. 


Calcinus rosaceus llell. 
Heller, loc. cit., p. 253. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 84, pl. V, 


No 21. 


118 G. NOBILI 


Iles Musha (M. Gravier), une femelle s’accordant parfai- 
tement avec l’exemplaire dès côtes d'Arabie, décrit par moi, 
loc. cit. 


GENRE DIOGENES Daxa. 


(Rostre en pointe simple.) 
A. Pédoncules oculaires plus longs que les pédoncules an- 
tennaires; un peu plus longs ou aussi longs que le pé- 
doneule des antennules. Carpe des pattes deuxièmes 
avec deux épines; carpe des pattes troisièmes avec une 
seule épine. Pince gauche fortement poilue............ D. senex Hell. 
A A. Pédoncules oculaires plus courts que le pédoncule des 
antennes. Carpe des pattes 2-3 spinuleux. Pince peu ou 
point poilue. 
B. Pédoncules oculaires atteignant l'extrémité du pé- 
doncule des antennules. Cinq rangées de granules 
aigus ou de denticules sur le propodite des pattes 
ambulatoires....... ac mec rte chere D. denticulatus 
Chevr. et Bouv. 
BB. Pédoncules oculaires n’atteignant pas l'extrémité 
du pédoncule des antennules. Propodites des pattes 
ambulatoires avec une seule série de spinules ou 
presque lisse. 
a. Bords latéro-antérieurs de la carapace non den- 
tés. Pince non épineuse à doigt fixe fortement 
IMTÉCHIL eee: SAR RTE LCR SR LE D. pugilator var. 
avarus Hell. 
aa. Bords latéro-antérieurs de la carapace dentés. 
b. Pince à granulations peu ou point sail- 
lantes; à crète médiane plus ou moins déve- 
loppée et granuleuse, mais non épineuse. 
Bord inférieur de la main formant un angle 
plus ou moins marqué avec le doigt fixe 
(au moins dans les adultes)............... D. pugilator Roux. 
bb. Granulations plus aiguës. Crête médiane 
de la main armée de 5-6 spinules. Bord in- 
férieur de la main et du doigt droit ou con- 
VONT: sie telh ose: CII en LICE D. pugilator var. 
brevirostris. 


Diogenes senex Hell. 
Heller, Crust. Novara, 1865, p. 85, pl. VIT, fig. 3. — Bouvier, Loc. cit., p. 55. — 
Nobili, loc. cit., p. 78. 
Pagurus (Diogenes) senex Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 1878, p. 824. 


Suez (M. Jousseaume), un exemplaire, déjà signalé par 
M. Bouvier; Djibouti (M. Jousseaume), 5 individus. 

Le pédoncule des veux dans ces exemplaires atteint quel- 
quefois seulement l'extrémité du pédoncule des antennules, au 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 119 


lieu de la dépasser avec les cornées comme dans les exemplaires 
du golfe Persique. 


Diogenes denticulatus Chevr. et Bouv. 
Chevreux et Bouvier, Mém. Soc. z00l. France, NV, p. 122, pl. HE fig. 16-20, — 
Bouvier, loc. cit., p. 55. 
Aden (M. Jousseaume); Périm (M. Jousseaume), un exem- 
plaire de chaque localité, qui sont les mêmes déjà signalés 
par M. Bouvier. 


Diogenes pugilator Roux. 


Pagurus pugilator Roux, Crust. Méditerr., 1828, pl. XIV, fig. 3-4. 

Pagurus varians Costa (0. G.), Fauna Regno di Napoli, 1836, p. 11, n° 10. 

Diogenes varians Heller, Crust. Sudl. Eur., 1863, p. 170, pl. V, fig. 13-14. 

Diogenes pugilator Bouvier, Mém. Soc. zocl. Fr., IV, 1891, p. 396 [ubi syn.), et 
loc. cit, p. 55. — Nobili, Bol. Mus. Torino, XVIIE, 1903, n° 455, p. 16, et 
Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 76. 

D. avarus Alcock, Cat. Ind. Crust.. 11, 1905, p. 68, pl. VE, fig. 6. 


Les très nombreux exemplures recueillis par M. Jousseaume 
à Suez, Aden, Périm, Djibouti, etc., prouvent que celle espèce 
est très répandue dans la mer Rouge. Elle est aussi commune 
dans le golfe Persique. La plupart des exemplaires avaient déjà 
été déterminés par M. Bouvier. Puisque ce savant carcinolo- 
gisle à pu examiner une immense série d'exemplaires de la 
Méditerranée, des côtes océaniques de Fa France et de PAfrique 
occidentale, je n'ai aucun doute de Fidentité de ces exem- 
plaires avec l'espèce très variable de Europe. 

M. Bouvier à séparé dans une partie de cette collection 
deux variélés : Fune à pinces garnies de tubercules presque 
dentiformes, assez forts, et à bord inférieur de Ta grosse 
pince presque droit où même un peu convexe, qu'il attribue à 
D. brecirostris Sn. : l'autre à pince plus grêle, plus allongée, 
à crête plus forte, et à bords latéraux de la carapace non dentés. 
Cette forme est considérée par M. Bouvier, le Diogenes arurus 
Hell. ; ce qui s'accorde avec le mue imernu de Va description 
de Heller, Les exemplaires de Pondichéry, publiés par mor en 
1903 (Poll. Mus. Torino, XNWE, n° #52, p. 15), appartiennent 
certainement aussi à celle forme, par les bords de Jeur cara- 
pace non dentés. 


120 G. NOBILI 


Le À). avarus décrit par Alcock à les bords latéraux dentés. 
Dans sa description, 11 n° à rien qui ne puisse s'accorder avec 
les pugilator de la mer Rouge, de Singapore et du golfe Per- 
sique, surtout quand on à à sa disposition des larges séries pour 
observer les très nombreuses variations de cette espèce. Je 
crois donc démontré que le D. avarus des auteurs est iden- 
ique avec D. pugilator, bien que la forme tvpique de Heller, 
à bords non dentés, en soit une variété. 


GENRE TROGLOPAGURUS. 
Troglopagurus Jousseaumei Bouv. 


Bouvier, Bull. du Mus., 1897, p. 231-232, fig. 6. — Alcock, loc. cit., p. 75, 
DIN hEn6: 


Djibouti (M. Jousseaume) : Suez (M. Jousseaume) ; Obock 
(M. Jousseaume) : mer Rouge (M. Jousseaume). 


Celle espèce habite Ta mer Rouge, le golfe Persique et les 
côles occidentales de l'Inde. 


GENRE PAGURUS Aucr. 


A. Chélipèdes armés de tubercules ou d'épines, pas de lignes écailleuses im- 
briquées. 

B. Pédoncules oculaires longs, à peu près comme le pédoncule des anten- 
nules ou même plus. Cornées occupant pas plus d'un tiers de la lon- 
gueur du pédoncule. Pattes très poilues. 

C. Carapace et pattes ocellées. Chélipède gauche 
beaucoup plus large et plus long que le droit. 
Articles de la seconde moitié du fouet antennal 
MODE DÉS RE 0 ee RE CC TS P. punctulatus 
Olivier. 
CC. Carapace et pattes non ocellées. (Une bande 
rouge sur le mérus et le carpe des pattes am- 
bulatoires.) Chélipède gauche plus large mais 
de peu plus long que le droit. Articles de la se- 
conde moitié du fouet antennal renflés. ...... P. euopsis Dana. 

BB. Pédoncules oculaires gros et courts, n’atleignant 
pas l'extrémité du pédoncule antennulaire : cornées 
grosses, atteignant un tiers ou même plus de la lon- 
gueur du pédoncule. 

D. Bord supéro-interne du doigt mobile du chéli- 

pède gauche en crète tranchante.............. P. deformis Edw. 
DD. Bord supéro-interne du doigt mobile du ché- 

lipède gauche pourvu de rangées longitudinales 

de granulations RSR ...P.:tlinctor (Forsk.): 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 121 
AA. Chélipèdes ornés de lignes squamiformes imbriquées 
et ciliées. Pédoncules oculaires gros et subégaux aux 
pédoncules antennulaires. Pattes ambulatoires ornées 
partiellement de lignes ciliées..............,....1.... P. arrosor (Herbst). 


Pagurus arrosor Herbst,. 


Cancer «rrosur Herbst, If, p. 170, pl. XL, fig. 1, 1796. 


Pagurus striatus Latreille, Hist. nat. Cr. Ins., VI, p. 163, 4802. — Roux, Crust. 
Médit., pl. X, 1828. — Milne-Edwards, H. n. Cr., 2, 1837, p. 2148. — De Haan, 
F. Jap., p. 206, pl. XLIX, fig. 1. —- Heller, Crust. Sudl. Eur., 1865, p. 174. 
— Henderson, Challeng. Anom., 1888, p. 55. — Ortmann, Loc. cit., p. 283. 
Whitelegge, Mem. Austr. Mus., IV, 1900, p. 166. — Savigny, Descr. Egypte, 


DIX," fe: 1° 

Petrochirus arrosor Rathbun, Proc. U. S. Nat. Mus. 

Pagurus arrosor À. Milne-Edwards et Bouvier, Crust. Travailleur et Tulisman, 
p. 178. — Alcock, loc. cit., p. 168 (ubi syn.). 


Suez (M. Letourneux), un mâle. 


Bonoteub derla/earapacet# "#0... 0. 23 millim. 
— de la portion céphalique........... 12 — 
— dubord'antérieurs 222%: 2... 10 — 
— des pédoncules oculaires .......... 9 — 


J'ai comparé avec attention cet individu avec d'autres de la 
Méditerranée et avec un gros individu du Japon, el je n'ai 
trouvé aucune différence appréciable. 

Celle espèce, en plus que dans la Méditerranée el dans 
l'Afrique occidentale, à été signalée au Japon par De Haan et 
Orlmann, aux iles Philippines par Henderson, et dans la Nou- 
velle-Galles du Sud par Whitelegge. Elle est représentée au 
Brésil par des variétés. 


Pagurus punctulatus Oliv. 


Cf. Alcock, loc. cit., p. 81, pl. VILL fig. 4 (ubi lit.). 


Signalé dans la mer Rouge par Hilgendorf. 


Pagurus euopsis lan. 


Pagurus euopsis Dana, p. 452, pl. XXVIIL, fig. 6. — Richters, Decap. Maur. 
Seych., D: 160. — De Man, Arc. f. Nat., 1887. Henderson, Challenger 
Anom., p. 58. — Ortmann, loc. cit., p. 286. — Bouvier, loc. cil., p. 54. — 


Alcock, loc. cit., p. 86, pl. IX, fig. 2. Nobili, Bull. scient. Fr. Bely., XL, 
1906, p. 82. 


122 G. NOBILI 


- 


P. depressus Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, 1862, p. 248. -- Kossmann, 
p. 76. — Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 4878, p. 814. — De Man, loc. cit., 
p. 431. 

Dardanus Hellerii Paulson, loc. cit., p. 90, pl. XIE fig. 4-40. 


Périm, Obock et Aden (M. Jousseaume), nombreux exem- 
plaires; mer Rouge (Musée de Modène), un gros mâle dont la 
carapace est longue de 29 millimètres. 


Pagurus tinctor (Forsk.). 


Cancer tinctor Forskaol, Deser. Anim., p. 93. 

Pagurus tinctor Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 81; Boll. Mus. To- 
rino, 1905, XX, n° 506, p. #. 

Pagurus varipes Heller, loc. cit., p. 244, pl. I, fig. 4, et pl. IL, fig. 2-3. — De 
Man, Not. Leyd. Mus., 1, p. 184; IN, p. 129; Arch. f. Nat., 1887, p. 436. — 
Bouvier, loc. cit., p. 54. — Alcock, loc. cit., p. 90, pl. IX, fig. 7. 


Nombreux exemplaires de la mer Rouge (Jousseaume) : 
Obock dans Aanella  spinosa (M.  Culliéret) ; Massaouah 
(MM. Bonnier et Pérez), et d’autres de la mème localité 
recueillis par MM. Fatigati, Clivio, Tellini, Magretti (Musée de 
Turin); Assab, Moka (Musée de Modène). 

La plupart des exemplaires de Massaouah ont la coquille 
couverte de nombreuses Actinies du genre Adamsia. 


Pagurus deformis Edw. 


EH. Milne-Edwards, Ann. Sc. Nat. (2), VI, 1836, p. 272, pl. XIV, fig.2,— 


CR _—. 


Miers, Zool. Erebus Terror Crust., p. 3, pl. IE, fig. 3. — De Man, Arch. f. 
Naturg., 1887, p. 435. — Ortmann, loc. cit., p. 288. — Alcock, loc. cit., 


p. 88, pl. IX, fig. 4. 


Un exemplaire dans les collections du Muséum, dont la pro- 
venance de la mer Rouge n’est pas tout à fait sûre, bien qu'elle 
soit extrêmement probable, parce que cette espèce est répandue 
dans toute la région Indo-Pacitique. 


GENRE ANICULUS Daxa. 
Aniculus strigatus (Herbst) 


Cancer strigatus Herbst, I, IV, 1804, p. 25, pl. LXL, fig. 3. 

Pagurus strigatus Oliv. — Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 1878, p. 820, pl. IE, 
fig. 8, — Ortmann, Loc. cit., p. 285. — Bouvier, loc. cit., p. 54. — Borra- 
daile, Willey's Zool. Res., IV, 1899, p. 425. — Nobili, Bol. Mus. Torino, 
XVIIT, 4903, n° 452, p.15! 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 123 


Aniculus strigatus Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 422. — Al- 

cock, loc: cit, p.97, pl MI ie. 2. 

Périm (M. Jousseaume), un exemplaire. Les anneaux squa- 
miformes qui cerclent les pattes sont rouges, les poils jaunes: 
et, puisque les poils sont très serrés et également longs, cette 
espèce apparail annelée alternativement de rouge et de 
Jaune. 

Signalé aussi à Aden, par M. Bouvier. 


GENRE EUPAGURUS Braxpr. 
Eupagurus cavicarpus Pauls. 


Paulson, p. 91, pl. XIE fig. 3-3 4. 


Cette espèce m'est inconnue. Elle à été décrite ainsi par 
Paulson. 

« Par la forme de ses chélipèdes cette espèce rappelle 
quelque peu Æ. monticulosus, mais elle en diffère par les carac- 
{ères suivants : pédoncules oculaires distinetement plus longs 
et plus gros ; pédoncules des antennes externes ausst longs 
que les veux: lacicle arrive dans Fun jusqu'à là cornée 
de l'œil, dans l'autre jusqu'à l'extrémité de Pal. Patles- 
machoires externes dépassant laœil de leurs derniers articles: 
Méropodite des pattes de la première paire dépassant un peu 
l'œil. Surface externe du carpe et du propodite de la grosse 
pince pourvue de tubercules aigus, le bord supérieur et Pinfé- 
rieur du propodite canaliculés; partie médiane convexe, dans 
un individu marquée par une fable crête: surface interne 
de ces mêmes articles granuleuse:; sur le carpe, on observe 
dans tous les individus des fossettes rondes et profondes. La 
surface externe du propodite de la petite pinee à {rois crèles 
pourvues de tubereules. La troisième paire de paltes est un 
peu plus longue que la deuxième; le bord supérieur du mérus, 
du carpe el moitié du dactylopodite est denticulé. Le dac- 
tlopodite n'est pas silonné: sur le bord'inférieur, ilest pourvu 
de poils. Le dactylopodite de la quatrième paire est plus Tong 
que le propodite, el terminé en angle. La ràpe du propodite 
Sallit un peu en avant, mais ne forme pas une vraie 
pince. » 


124 G. NOBILI 


GENRE CESTOPAGURUS Bouvier. 
Cestopagurus Coutierei Bouv. 


Bouvier, Bull. du Mus., 1897, n° 6, p. 229, fig. 1-5. 


Djiboubi (M. Coutière), un exemplaire (type de l'espèce). 


FAMILLE CŒNOBITIDÆ 
Cœnobita rugosus var. Jousseaumei Bou. 


souvier, Bull. Soc. Philom. Paris (8), 11, 1889-90, p. 146. 


Très nombreux exemplaires de Obock (M. Jousseaume) ; 
Djibouti (MM. Jousseaume, Coutière, Gravier); Périm et 
Aden (M. Jousseaume); mer Rouge, Assab, Buia, Périm 
(M. Ragazzi, Musée de Modène); Massaouah (MM. Clivio, 
Magretti, Mus. Turin); golfe d'Akabah (M. Arconati, Mus. 
Turin). 

GALATHEIDEA 


FAMILLE GALATHEIDÆ 
GENRE GALATHEA. 


A. Rostre étroit, pourvu de trois épines seulement de 
chaque côté. Pas d’épine sur la carapace ou à la base du 
COSUO MANS AU ARR Ne AA SAS Re SE OR CR PAT G. huinilis Nob. 
AA. Rostre pourvu de quatre épines de chaque côté. Des 
épines à la base du rostre ou sur la carapace. 
B. Pattes de la première paire très allongées ; le mé- 
rus à lui seul est deux fois et demi aussi long que la 
CArapace. A TR AL tee me RE IEEE G.longimana Pauls. 
BB. Pattes de Ia première paire de longueur normale 
ou courtes, 
C. Pattes de la première paire plus de deux fois 
aussi longues que la carapace. Main aussi longue 
que la carapace avec le rostre.-.""1.120.. 00e G.ægyptiuca Pauls. 
CC. Pattes de la première paire à peine d’un quart 
plus longues que la carapace; main plus courte 
que moitié dela carapace 7.7.0... cte Gr. brevimanu Pauls. 


Galathea humilis Nob. 
(PI. VIL, fig. 1.) 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 6, p. 396. 


Celle petite espèce est représentée par sept exemplaires 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 25 


sans pattes el par trois pinces détachées, trouvées par M. Cou- 
üère à Djiboutr. 

La carapace des trois exemplaires, de la pointe du rostre au 
bord postérieur, mesure 3,5 à % millimètres de longueur. Les 
femelles ont des œufs. 

Le rostre est très caractéristique. Il est grêle, mesure en 
longueur moins d’une fois et demie sa largeurentre les veux, etil 
est armé sur les côtés de 3 dents seulement, dont lune placée 
près des veux, la deuxième est assez éloignée de celle-ci et la 
(troisième est plus rapprochée de Ta pointe. La deuxième dent 
est la plus longue. Sa surface est concave el un peu poilue. La 
longueur du rostre est entre un Uers et la moitié de la longueur 
de la carapace. 

L'angle externe de l’orbite est aigu. Sur les bords latéraux 
de la carapace, 114 à 5-6 petites épines. Le dos de la carapace 
est traversé par un petit nombre de lignes poilues, dont celles 
en avant du sillon cervical, qui n'est pas plus profond que les 
autres sillons déterminés par les lignes et une immédiatement 
en arrière de ce sillon, sont interrompues. I n'y a aucune épine 
sur les lignes du dos de la carapace. 

Les maxillipédes externes sont courts et très poilus. Le mé- 
rognathe n'a qu'une dent à son extrémité, mais gros, el offrant 
aussi une entaille dentiforme sur son bord. 

I n'ya que des chélipèdes détachés, qui sont à peu près 
deux fois aussi longs que les carapaces des autres exem- 
plures. Le chélipède est grêle, et ses surfaces planes ne 
sont pas armées d'épines, mais seulement àâpres. Les épines 
des bords sont aussi peu nombreuses. L'ischium est faiblement 
denté. Le mérus à deux épines assez bien développées sur 
son bord interne ; son extrémité, autant sur le bord interne 
que sur le bord externe ,estspiniforme., et sa surface dorsale offre 
aussi quelques saillies subspiniformes irrégulières: le carpe 
a deux épines très nettes de son côté interne el une ou 
deux un peu plus peliles, et 2-5 aspérités subspiniformes, 
La main n'a que deux épines plus où moins bien formées 
sur Je bord externe. Elle est un peu plus de deux fois 
aussi longue que le carpe, et environ trois fois aussi longue 
que large. La paume est à peine plus longue que les doigts. 


126 G. NOBILI 


Ceux-ci sont bâillants, à pointe excavée el dentée, pourvus 
de longs poils: le doigt mobile à deux grosses dents émous- 
sées: le doigt fixe une seule. 

Les pattes ambulatoires manquent entièrement. 

Cette espèce, bien que j'aie dù la décrire avec trop peu de 
détails, en raison de l'état des exemplaires, se reconnait faci- 
lement par son long rostre avec trois épines latérales seulement, 
par l'absence d'épines sur les lignes de la carapace, et ses mains 
à surface plane non épineuse. 


Galathea ægyptiaca Pauls. 
(PL. VIH, fig. 3.) 


Paulson, loc. cit., p. 9%, pl. XIE, fig. 1-16. 
(1. spinosi rostris Dana. Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, n° 3, 1901, p. 6. 


Deux exemplaires en mauvais état du Musée de Turin, por- 
tant l'indication Mer Rouge, concordent avec la description 
russe el la figure. 

La carapace de Pindividu plus gros est longue de 5°",6 de 
l'extrémité du rostre au bord pos- 
térieur. Son rostre est pourvu de 
chaque côté de quatre épines, l’une 
placée près des orbites et petite 
(c'est celte épine qui manque à G. 
fnumalis), les autres épines longues, 
à bord externe presque droit; la 
pointe dépasse nettement  lextré- 
mité de la dernière paire d’épines. 
La largeur du rostre à sa base est 
les 4/5 de sa longueur. Le rostre est 
concave en dessus; en arrière du 


Fig. 8. — Galalhea ægypliaca se : 
(d'après Paulson}. rostre sur la première ligne de la 


carapace, 11 v a deux petites épi- 
nes. L'angle orbitaire externe est aigu ; les bords latéraux 
de la carapace sont convexes el armés, en plus de lépine 
extraorbitaire, de 6-7 épines. La surface de la carapace est 
parcourue, ainsi que de règle, par des lignes ciliées ; sur la 
deuxième de ces lignes, tout près des bords latéraux, il v à 


” 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 127 


une épine de chaque côté. nv a pas de sillon cervical sur Fa 
carapace. À 

Les  patles-mâchoires externes, étendues, dépassent le 
rostre :; lischium est un peu plus court que le mérus, et pourvu 
à l'extrémité de son bord interne de deux petites dents: le 
mérus est armé de deux épines fortes: le carpe est court et 
non armé: le propodus plus long que le carpe et que le 
dactylus. 

Les chélipèdes sont plus de deux fois aussi longs que la 
carapace. Le mérus à deux épines fortes et une petite sur son 
côté interne ; 1l est armé de quelques épines sur son bord ter- 
minal. Sur sa surface dorsale, il 4 à deux rangées de spinules 
petites. Le carpe est armé dune épine forte sur son bord 
interne, et d'une autre moins robuste à son extrémité, et de 
deux rangées d'épines sur sa surface dorsale. La main est un peu 
plus de deux fois aussi longue que le carpe: la paume est un 
peu plus longue que les doigts. Le bord interne où supérieur 
de la main n'a que 2-3 spinules, le bord inférieur où externe 
est armé de 7-8 dents spiniformes, qui se continuent, en 
diminuant, sur le bord inférieur du doigt fixe. La surface de la 
main esl parcourue par deux lignes de spinules très petites. 
Les doigts sont bâillants. Le doigt mobile à une dent tuber- 
culiforme à sa moitié: le doigt fixe à une dent à son extrémité. 

Les pattes ambulatoires ont le bord supérieur du mérus 
armé de spinules aiguës: le bord inferieur à aussi de petites 
spinules : la surface à de petites rides. Le carpe à 4-5 6pines 
sur son bord supérieur et deux petites épines à son extrémité 
el une rangée de spinules petites en dehors des épines du 
bord supérieur. Le propodite est armé de spinules pelites en 
dessous et en dessus : l'est deux fois aussi long que le carpe 
et deux fois et demie aussi long que le dactylopodite. Le dactv- 
lopodile à la pointe aiguë el courbée, suivie en arrière par 
5-6 spinules. 

L'exemplaire du Musée de Naples que j'avais attribué à la 
G. spinosi rostris Dana, appartient probablement à celte espèce, 
Mais cel individu n'avait que la carapace, el il serait donc 
presque impossible d'établir avec sûreté sa position svsté- 
matique. 


128 G. NOBILI 


Heller signale la Galathea strigosa dans la mer Rouge, mais 
eelte espèce doit être réexaminée. 


Galathea brevimana Pauls. 


Paulson, loc. cit., p. 95. 


« Cette espèce se distingue par ses chélipèdes courts, qui sont 
à peine de 1/#% plus long que le céphalothorax ; le mérus atteint 
l'extrémité de la carapace; la main est plus courte que la moi- 
üié de la longueur de la carapace. La carapace à un sillon cer- 
vical et des Tignes transversales. Sur le bord hépatique, il v a 
2 denticules; sur le bord branchial 5: une dent est placée 
dans la région sous-hépatique. Rostre un peu plus étroit que 
dans G. ægjypliaca; en arrière du rostre, deux épines. I n°+ à 
pas d’autres épines sur la carapace. Les maxillipèdes externes 
atteignent l'extrémité du rostre: leur troisième segment est 
plus court que le deuxième, orné de deux épines sur le bord 
interne, dont celle distale est distinctement plus courte. Pattes 
ambulatoires comme dans @. ægypliaca. » 


Galathea longimana Pauls. 


Paulson, loc. cit., p. 94, pl. XIL, fig. 2-2a. 


« Celle espèce se reconnait par ses pattes-mâchoires externes, 
par son rostre étroit, par la disposition des spinules sur la 
carapace, e£ par ses longs chéhipèdes, dont le mérus est deux 
fois el demie aussi long que la carapace. Suture cervicale bien 
développée. Sur la partie antérieure de la carapace, on trouve 
une ligne squamiforme, transversale en arrière, pourvue 
comme les autres lignes de courts poils. Rostre deux fois aussi 
long que large; en arrière du rostre il v a deux paires de den- 
licules, disposées en deux groupes; en arrière du bord oculaire, 
on observe de chaque côté encore trois dents. Sur le bord hépa- 
üque, 114 aunedent; une autre dentsur la région sous-hépatique ; 
le bord branchial à six dents. Pattes-machoires externes attei- 
anant l'extrémité du céphalothorax, troisième article (1) beau- 


1) Mérus (G. N°): 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 129 


coup plus court que le deuxième; son bord interne armé de 
deux dents, l'externe d'une; quatrième el cinquième articles 
également longs. 

Les méropodites des chélipèdes dépassent de moitié de leur 
longueur le rostre. Le propodite avec les doigts est plus long 
que la carapace et Le rostre. La surface externe et les bords du 
mérus, du carpe et du propodite sont armés d'épines; doigts du 
mâle bâillants, noirs à l'extrémité; chaque doigt a deux dents 
sur le bord interne. Chélhipèdes de la femelle grèles ; doigts Joi- 
gnant bien, à bord interne denticulé. 

Bord supérieur du mérus, du carpe et du propodite des pattes 
ambulatoires armé de denticules: bord inférieur du dactvlo- 
podite pourvu de spinules. » 


FAMILLE PORCELLANID Æ 
GENRE PETROLISTHES Sr. 


A. Bord externe de la paume non denté, ni tuberculé. 
B. Surface de la carapace pourvue de lignes poilues 
DTEDF IS EME LES RE NE RS RE NN ASS ere ls P Bosci (Aud.). 
BB. Surface de la carapace sans lignes poilues (ou avec 
lignes microstopiques) el sans grosses granulations. 
Pas d'épine épibranchiale. 
C. Carpe relativement large (1,6 aussi long que 


large) avec 3-5 dents bien formées............ P.rufescens (Hell. ). 
CC. Carpe allongé, de deux à trois fois aussi long 
que large, avec 2-3 dents peu marquées. ....... P. leptocheles (Hel- 
ler}. 


AA. Bordexterne de la paume denté, ou pourvu de tuber- 
cules. 
B. Pas d'épine supra-orbitaire. 
C. Carapace avec des gros tubercules arrondis. 
Pas d'épine épibranchiale. Bord de la paume 
tuberculé. Peu de poils sur la carapace. Méro- 
DOTPUUNERCUIES A TR 2 insert P. ornatus Pauls. 
= (P. mossambicus Hilgd. 
CC. Carapace fortement poilue, sans tubercules, 
Une épine épibranchiale très petite. Bord ex- 
terne de la paume denticulé et très poilu. Méro- 
DOUNIES RSS EN ED DAS. een, P. virgatus Pauls. 
(= trivirgatus Ortm.). 
BB. Une épine épibranchiale et pas d'épine sus-orbi- 
taire. Méropodites denticulés en dessus et avec une 
épine à l'extrémité inférieure. Chélipèdes couverts 


de lignes saillantes poilues. Front denticulé........ P.tomentosus Dana. 
BBB. Une épine sus-oculaire et une épine épibran- 
chiales FFONC RO ER su ae P. carinipes Hell. 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9° série. IV, 9 


130 G. NOBILI 


Petrolisthes Bosei  Aud.). 


/ 


Savigny, pl. VIT, fig. 2. 

Porcellana Bosei Audouin, Expl., p.88. — Keller, loc. cit., p. 256. — De Man, 
J. Linn. Soc., XXIL p. 217; Not. Leyd. Mus., Ill, 1881, p. 104. 

Petrolisthes Bosci Simpson. Paulson, loc. cit., p. ST. — Kossmann, Zool. Er- 
gebn. roth. Meer., p. 74. — Ortmann, Z. Jahrb. Syst., X, p. 283-284 — 
Nobili, Ann. Mus. Napoli, I, 1901, n° 3, p. 7; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 
1906, p. 66. 

Porcellana rugosa H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 2, p. 252. 


Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), 8 indi- 
vidus: Djibouti et Obock (M. Jousseaume), 25 individus; mer 
Rouge (M. Jousseaume), 3 mâles; mer Rouge (Musée Turin), 
4 individus: île Daret (Musée de Naples), 1 femelle. 


Petrolisthes rufescens Hell. 


Porcelluna rufescens Heller, loc. cit., p. 255, pl. IL fig. 4. 

Petrolisthes rufescens Paulson, loc. cit., p. 88. — Hilgendorf, M. B. Akad. Ber- 
lin, 1878, p. 895, pl. IL, fig. 7. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, 1901, n° 3, p. T; 
Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p.66. 

Petrolisthes Lamareki Ortmann, Denkschr. Jena, VI, 1894, p. 26 (pars). 

P. Lamarcki var. rufescens Borradaile, Proc. Zool. Soc., 1898, p. 66. 

? P. rufescens Kossmann, loc. cit., p. 73. 

P. dentatus Haswell, Cat. Austr. Crust., 1882, p. 146. — Ortmann, Zool. Jahrb. 
Syst. VI 18, p. 262. 

Mer Rouge, Aden et Obock (M. Jousseaume), 60 exem- 
plaires: mer Rouge (Musée Turin), 6 exemplaires : île Daret, 
Erythrée (Mus. Naples), 2 mâles et 2 femelles; Massaouah 
(MM. Issel et Beccari, Mus. Gênes), 12 exemplaires; Aden 
(M. Chaper), 1 mâle et 1 femelle; Suez (M. Létourneux), 
12 exemplaires: Obock (M. Maindron), 1 mâle; Djibouti 
(M. Maindron), 1 mâle. 

Dans mon étude sur les Crustacés du golfe Persique, j'ai 
remarqué que deux exemplaires avaient la crête du bord pos- 
térieur du carpe armée de 2-3 dents; les autres avaient la crête 
lisse. Jai examiné sous ce point ces nombreux individus de la 
mer Rouge, et je vois que, tout en restant constants les carac- 
tères de l'espèce, on peut y séparer deux formes : 

1° L'une {vpique correspondant au tvpe de Heller sans dents 
sur le bord postérieur du carpe et qui par ce caractère 
s'éloigne le plus de P. dentatus où Lamarchi. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 131 


2° L'autre à bord postérieur du carpe denté, etqui s'approche 
ainsi de dentalus. Celle forme à aussi les dents du bord anté- 
rieur du carpe plus réduites et en nombre de trois. C'est pro- 
bablement une bonne variété distincte et qui me parait corres- 
pondre à la forme que Haswell et Ortmann ont considérée den- 
lalus. Ces deux formes paraissent d'ailleurs passer facilement 
l'une dans l’autre parce que lon trouve tous les passages. Par 
celle raison, el parce que la systématique de ce groupe den- 
latus-Lamarchi-rufescens esUtrès embrouillée, et les formes ont 
été trop souvent interprétées d'une facon arbitraire, je préfère 
signaler le fait de lexistence de ces deux formes, sans me pro- 
noncer. 

Dans la mer Rouge la forme à bord postérieur du carpe 
denté parait plus commune que lautre {vpique, au contraire 
de ce qui se vérifie dans le golfe Persique. 

Dans la forme typique, les dents du bord antérieur du carpe 
varient en nombre; en général leur nombre est de # ou », dont 
là première est bien développée, et les autres décroissent, el 
en quelques cas sont très réduites. Le carpe des individus bien 
développés est 1,6 fois aussi long que large. 


Petrolithes sp. 


Une femelle recueillie à Suez par M. Lélourneux s'approche 
de la forme de P. rufescens à bord postérieur du carpe denté, 
et elle manque aussi d'épine épibranchiale, mais en diffère par 
les quatre dents du bord antérieur du carpe dont trois sont 
plus aiguës, par la présence d'une dent pelite à l'extrémité du 
bord inférieur du mérus des pattes ambulatoires, el parce que 
le bord supérieur du mérus des mêmes pattes est finement 
denticulé. Les dents sont très petites, visibles seulement à un 
grossissement assez fort (au même grossissement, on ne voil 
pas de dents dans rw/fescens) el non comparables ni par forme ni 
par dimensions à ceux de P. moluccensis, P. Tenhaler, ele. 


Petrolisthes leptocheles Ileller.. 
(PL VIL, fig. 2. 


Porcellana leptocheles Heller, loc. cit., p. 258, pl MH, fig. 7. 


152 G. NOBILI 


Petrolisthes leptocheles Ortmann, Denkschr. Jena, VI, 1894, p. 25. — De Man, 
Not. Leyd. Mus., XV, 1893, p. 292. 
? Cancer antennatus Forskal, p. 89. 


Djibouti et Obock (M. Jousseaume), nombreux exemplaires: 
Massaouah (MM. Issel et Beccari), 5 exemplaires. 

Cette espèce se reconnait facilement de P. rufescens par ses 
chélipèdes fort allongés dans les adultes, par ses carpes plus 
grèles, et avec une disposition différente des dents. 

La carapace n’a pas d’épine épibranchiale (ni d'épine supra- 
oculaire). Elle est un peu plus large que longue ; sa surface n'a 
rien de différent des autres Petrolisthes de ce groupe : elle est 
glabre et ponctuée, et pourvue de quelques rides sur les parties 
latérales et d’une petite crête en arrière du front. Le front a le 
sillon habituel en dessous: son lobe médian est arrondi et 
s'avance bien au-devant des latéraux qui sont un peu obliques. 
Les bords latéraux de la carapace sont carénés. 

Les chélipèdes sont /rès longs et grèles dans les adultes, 
moins longs dans les jeunes. Dans un mâle adulte de Djibouti, 
les chélipèdes sont plus de trois fois aussi longs que la carapace: 
dans les individus plus jeunes, ils ne mesurent qu'un peu plus 
de deux fois la longueur de la carapace. Le mérus forme à son 
extrémité antérieure un lobe subaigu ; le bord de ce lobe est 
denticulé. I n° à pas de dents sur la face inférieure de cet 
article. Dans les mâles adultes le carpe est un peu plus long 
que la carapace: sa longueur dans l'adulte déjà nommé est de 
trois fois Sa largeur à la base (4 compris la dent); dans les 
jeunes cette longueur descend même à deux fois seulement. Le 
bord antérieur à toujours une dent bien nette à la base; puis 
le bord mince devient irrégulier, et forme presque toujours un 
lobe vers la moitié, et un lobe vers l'extrémité, qui, tout en 
pouvant dans les jeunes être plus ou moins aigus, sont toujours 
pelits el peu saillants et ne ressemblent en rien à la figure de 
Heller, laquelle, si mon identification de l'espèce est exacte, 
n'est pas bonne. Le bord postérieur du carpe n'a qu'une 
seule dent à son extrémité. Les mains sont allongées, de même 
longueur: mais l'une plus grêle, l'autre plus large. La plus 
grosse est un peu moins de trois fois aussi longue que large; 
l'autre, par une longueur presque égale, est un peu moins de 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 133 


quatre fois aussi longue que large. [n'y à pas de vraies lignes 
saillantes sur le bord supérieur etle bord inférieur de la paume, 
mais ces deux bords sont un peu comprimés et minces. Le 
bord externe de la main est droit sur la pince plus petite, un 
peu convexe par suite de la courbure du doigt fixe sur Fautre 
pince. Les doigts de la petite pince joignent bien, ceux de Ja 
erosse sont bâillants. Le doigt mobile du mâle adulte mesure 1/3 
de la longueur totale de la main: sur la grosse pince, il a un 
petit tubercule dentiforme aigu, oblique à la base: sur 
la petite ce tubercule manque. Les deux doigts sur les 
deux mains sont bien poilus du côté interne; les poils 
sont courts. | 

Les pattes ambulatoires n'ont pas d'épines: mais Fextré- 
milé du bord inférieur du mérus est {rès faiblement denticulée 
(3-4 dents très petites et peu saillantes). Le bord inférieur du 
propodite finit en une petite épine. 

Le Cancer antennatus que ForskAL à trouvé à Suez 7 jorani- 
nibus Spongiæ officinalis volaceæ est certainement (par ses 
antenne selaceæ thorace triplo longiores 2 rarus in brachyuris 
character), un Porcellanien et par ses carpi introrsum bidentati 
se rapproche de cette espèce. 

Les exemplaires mieux conservés sont souvent lavés de 
bleuätre comme ceux de P. rufescens. 


Petrolisthes ornatus Pauls. 


Paulson, loc. cit., 1875, p. 86, pl. XI, fig. 3. 
Porcellana | Petrolisthes)mossambica Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 1STS, p.25, 
RQ PS ITA E 


Djibouti, Obock et Périm (M. Jousseaume), 10 mâles et 
16 femelles; mer Rouge (Mus. Turin), 3 exemplaires. 

La description et la figure de Paulson s'adapte très bien à 
celle de P. mossambica Hilgendorf, qui a été publiée trois années 
plus tard. La différence principale est seulement dans le lobe 
médian du front qui est plus court et plus arrondi dans la 
figure de Hilgendorf, et plus long et plus saillant dans celle de 
Paulson. Cette différence pourtant n'a pas de valeur parce que 
l'on trouve les passages entre les deux formes. 


134 G. NOBILI 


Petrolisthes virgatus Pauls. 
Paulson, Loc. cit., p. 87, pl. XI, fig. 4. 
Petrolisthes trivirgatus Ortmann, Denkschr. Jenna, VU, 1897, p. 27, 28; Zool. 
Jahrb. Syst., X, 189%, p. 287, 288. 


La description et la figure de Paulson correspond très bien 
à celle de Ortmann, et les deux espèces sont sans doute iden- 
iques. Je noterai que Paulson signale la présence d’une petite 
dent à lPextrémité du bord postérieur du carpe: lorsque Ort- 
mann dit : ÆHinterrand ohne Zühne. Cette contradiction n'est 
pourtant qu'apparente, parce que dans la figure des deux 
auteurs, le carpe droit est également acuminé. Ortmann dit 
aussi : Æpibranchial stachel and supra orhital stachel fehlend, 
lorsque Paulson décrit une dent latérale, mais cette dent est 
pelite même à un grossissement de vingt fois : elle peut donc 
bien avoir échappé à Ortmann. 

La coloration est du même {vpe : Déänkel violet... nuit drei 
weissen Langsstreifen dans /rivirgatus, et blanche avec bandes 
longitudinales rouges dans #irqatus. La différence est done seu- 
lement dans la largeur des bandes coloriées, qui peuvent être 
prises comme la couleur fondamentale de Ia carapace ; parce 
que la couleur rouge ou violette peut bien être due à action 
de l'alcool. Souvent d'ailleurs on trouve des animaux rouges 
et d’autres violets dans une même espèce (1). 

J'ai examiné quatre individus recueillis par M. Jousseaume 
à Obock. Hs s'accordent très bien avec les deux descriptions. 
La bordure de poils sur le bord externe de la main est longue 
et touffue; parmi les poils se trouvent cinq ou six petites 
épines. Les pattes ambulaloires sont aussi poilues que les ché- 
hpèdes et la carapace: les poils sont courts et disposés en petites 
hgnes. Les méropodites sont larges, et ceux de la deuxième et 
de Ja troisième paire ont 2 dents à Pextrémité de leur bord 
inférieur, qui manquent sur la quatrième paire. Les dactvlo- 
podites ont deux ou trois petites épines cornées. 

L'épine épibranchiale est très petite el presque invisible à 
l'œil nu. 


(1) J'ai observé ce fait, par exemple, dans Homalaspis plana et dans Platy- 
æanthus crenulutus. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 135 


(e] Q 
Longueur de la carapace........ {0 millim. 9 millim. 
Largeur a A ES 92 8,5 — 
Ecnsueur duicarpe 277527: 6,5 — 6 — 
— detfamams-"" °c. 12 — 11 — 
— TESTOIP ISERE PT CNE D e— 


Cette espèce n'est connue que de la mer Rouge et de Zanzi- 


bar : Dar es Salaam.: 


Petrolisthes carinipes Hell. 


Porcellana carinipes Heller, loc. cit., p. 257, pl. IL, fig. 5. — De Man, Not. Leyd. 
Mus., HI, 1881, p. 104. 

Petrolisthes carinipes De Man, Not. Leyd. Mus., XV, 1893, p. 299, pl. VIE fig. 5. 
Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., X, 1897, p. 287, 288. 


Mer Rouge (Mus. Turin), # individus: Djibouti (M. Jous- 
seaume), 2 femelles. 

Ces exemplaires s'accordent bien avec les descriptions de 
Heller et de De Man, si ce n'est par le front qui me parait plus 
large et à lobe moven moins sullant. Dans tous les exem- 
pluires, la carapace et les pattes sont ornées de petites lignes 
ou tubercules Ssquamiformes poilus, à peu près comme dans 
P. Bosci, mais moins forts. Les carpes de deux exemplaires du 
Musée de Turin ont 3 dents à leur bord antérieur, et 
# épines, dont lapicale est double, à leur bord postérieur: un 
exemplaire de Djibouti à 5 dents à droite e{ # à gauche, sur le 
bord antérieur. 

Cette espèce n'est connue que de la mer Rouge. 


Petrolisthes tomentosus lanu. 


Dana, loc. cit., p. 420, pl. XXVE, fig. 10. — Ortmann, Loc. cit., p. 287, 288. 


Celle espèce ressemble par son facies el ses caractères à 
P. carinipes, mais en ‘diffère par deux caractères impor- 
lants 

1° Le bord frontal est entièrement denticulé. 

2 In y a aucune trace de dent sus-orbilaire, 

Elle est représentée par deux exemplaires de Obock (M. Jous- 


seaume). 


136 G. NOBILI 


GENRE PACHYCHELES Srimpsox. 
Pachycheles sculptus (Edw.). 


Porcellana seulpta H. Milne-Edwards, H. n.Cr., 2, p. 253. 

Porcellana (Pisisoma) sculpta De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. #13 ; Journ.. Linn. 
Soc., XXII, p. 218. 

Pisisoma sculptum Ortmann, Z00l, Jarhb. Syst., VI, 1892, p. 265. — De Man, 
ibid., IX, p. 378. 

Pachycheles sculptus Ortmann, Denkschr. Jena, VI, p. 29; Zool. Jahrb. Syst., 
X, 1897, p. 292, 294. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 701. — 
Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 67. 


Pisosoma natalensis Krauss. Paulson, loc. cit., p. 88, pl. XL fig. 5. 


Massaouah (MM. Issel et Beccari, Mus. Gênes), un jeune 
individu ; mer Rouge (Mus. Turin), 6 individus: Obock et 
Djibouti (M. Jousseaume), 3 mâles et 5 femelles. 

. Tous ces exemplaires, excepté une femelle en mue, ont un 
pinceau de poils sur la face interne de la main, à l'articulation 
du doigt. 


GENRE POLYONYX SrimpsoN. 


A. Pinces à peu près d'égale forme; la petite pince non 
pourvue d’épines ou de soies rudes sur sa surface. Bords 
de la carapace non dentés. 

B. Front tridenté à lobes infléchis. Une petite crête sur 
la face interne de la main. Méropodites ambulatoires 


LAVE EN RÉCENT OS RENE SR LE RTE a UE à P. triunguiculatus 


Zehntn. 

BB. Front presque droit. Pas de crête sur la face in- 

terne de la main. Méropodites ambulatoires dentés. 

AA. Pinces de forme inégale, l’une grosse et lisse, l’autre 

petite, épineuse ou poilue. Bords de la carapace avec des 
dents spiniformes. 


P. pedulis Nob. 


BABetilepiINnCe ÉPDINENSe re CL Lee LC CC INTER? P. pugilator Nob. 
BB. Petite pince poilue mais non épineuse........... P. denticulatus 
Pauls. 


Polyonyx triunguiculatus Zehntn. 


Polyonyx triunguiculatus Miers, Alert, p. 559. — De Man, Arch. f. Nat., 1887, 
p. #21. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, I, 1901, n° 3, p. 7 (nec Dana). 

Polyonya acutifrons De Man, Zool. Juhrb. Syst., IX, p. 384, fig. 49; Abh. Senc- 
kenb. Ges., XXV, 1902, p. 709. 

Polyonyx triunguiculatus Zehntner, Rev. Suisse Zool., Il, 1894, p. 185. — Nobili, 
Boll. Mus. Torino, XX, 1905, n° 506, p. 3. 


Obock (M. Jousseaume), un individu ; Djibouti (M. Gravier), 
un individu ; Djibouti (M. Jousseaume), 8 exemplaires ; 


o] 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 137 


Érythrée (Mus. Naples), un exemplaire; mer Rouge (Mus. 
Turin), un exemplaire. 

Ces exemplaires appartiennent bien tous à P. trunqguiculatus 
par la forme du front et par la petite crête sur la face interne 
de la main. Je note pourtant que la crête du bord inférieur de 
main est, sur la petite pince, finement denticulée, caractère 
que je ne trouve dans aucune des descriptions, et que les points 
el les fossettes imprimés sur la face externe de Ta petite main 
sont souvent profonds et si serrés que la surface de Ta main et 
du doigt mobile en apparaît tuberculée. Je noterai aussi que 
les doigts sont la plupart des fois bäillants, et la saillie à Ta 
base du doigt fixe est grosse et dentiforme ; ce qui vient proba- 
blement de ce que Les exemplaires sont mâles. 

Signalé aussi à Suez, par Miers. 


Polyonyx pedalis Noh. 
(PL. VILL, fig. 3. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 3, p. 396. 


Celle espèce à quelques affinités avec P. comeles Walker 
(= P. euphrosyne De Man). Elle est représentée par deux 
individus de Djibouti (M. Jousseaume). La carapace est à peime 
plus longue que large, à bords latéraux presque parallèles, 
dépourvus de crête et de dent épibranchiale. La surface n'a rien 
de remarquable. Le front est large, vu d'en dessus, 1lapparail 
droit; vu d'en bas, il offre un très petit lobe au milieu, qui esl 
à peine plus long que les lobes latéraux, qui sont formés par 
l'extrémité du bord susorbitaire et qui ne sont pas saillants. Les 
orbites sont petites, leur angle externe n'est pas saillant. 

Les chélipèdes sont inégaux ; celui de droite est le plus large 
dans les deux exemplaires. Leur surface externe est glabre : Ta 
surface interne ou inférieure du mérus et de Fischium esU poilue. 
Le mérus n'a pas d'épine du côté interne, et son bord antérieur 
ne forme pas de lobe saillant. Le carpe du gros chélipède est 
lisse et très renflé, à bord antérieur el postérieur convexe el 
non denté, presque les 2/3 aussi large que long et plus court que 
la main. 

La main est bombée, de forme trrégulièérement triangulaire 


135 G. NOBILI 


avec le doigt fixe un peu plus bas que la paume. Le bord imfé- 
rieur de la main est parcouru par une crête finement denti- 
culée et pourvue de courts poils, qui remontent aussi sur le 
doigt fixe. Le doigt mobile est fort, crochu, sans dents, plus 
long que le doigt fixe, plus court que la paume et non caréné en 
dessus. Le doigt fixe est court, à pointe crochue, et son bord 
tranchant est presque entièrement occupé par la saillie basi- 
laure qui descend obliquement en avant et qui est dentelée. La 
face interne de là main est glabre, celle du carpe poilue. La 
pelite main diffère par être plus grêle et plus courte, parce que 
ses deux doigts sont longs, grêles et sans dent, et par être un 
peu plus poilue. 

Les pattes ambulatoires sont courtes et poilues. Le méropo- 
dite à sur son bord postérieur une dizaine de denticules qui 
sont bien visibles lorsqu'on enlève les poils ; le propodite est 
aussi denté sur tout son bord inférieur. Le dactylopodite à deux 
ongles terminaux, dont celui placé plus en bas est de beaucoup 
plus gros, suivis par deux petites spinules. 


Ponsueuridela carapace... 70 6,5 millim. 
Largeur MR EPP PS CON CON D 63  — 
Droite. b Gauche. 

ÉOREUCUR AU Carpe. EL nec Et 6 ô 
Largeur Re A Cl AE 4 
Bonpueurdedemainieoutt AMIE Lure 9. 7 

a ade lapaunie. sheet 1e 5,5 4 
ÉaueurTide la paume. tee 4,5 3,5 


Celle espèce se distingue facilement du P. comeles par sa 
carapace beaucoup moins large, par ses chélipèdes presque 
glabres, de forme différente et par ses pattes ambulatoires 
denticulées en dessous. 


Polyonyx denticulatus Paulson. 


Paulson, loc. cit., p. 89, pl. XI, fig. 6. 


Obock (M. Jousseaume), 1 femelle: Massaouah (MM. Issel 
et Beccari, Mus. Gônes), 3 exemplaires. 

La carapace est un peu convexe, à peine plus large que 
longue, couverte de petites lignes transversales très courtes et 
de pelites ponctuations. Dans les parties postéro-latérales 11 
a quelques longs poils épars. La surface de Ia carapace est à 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 139 


peu près unie, sans régions: seul le sillon cervical est net, 
mais superficiel. Des deux côtés de la région cordiale des 
lignes obliques brunes forment un dessin en forme de ©. 
Le front est très large, nettement tridenté, mais infléchi en 
bas ; et puisque le lobe médian est très concave sur sa surface, 
vu d'en dessus il apparait droit avec une concavité au milieu. 
Les lobes externes sont, à leur bord antérieur presque droits, 
peu ou point avancés et infléchis: Le lobe médian est long, 
infléchi verticalement et finement denticulé sur ses bords. 

Les bords latéraux de la carapace, après l'angle orbitaire 
externe, décourent droits pour 1/# environ de la longueur 
de la carapace, puis, après un étranglement, les bords bran- 
chaux se développent en ligne courbe. L'angle orbitaire externe 
est aigu, spiniforme, quelquefois double (peut-être par ano- 
male). Sur le premier trait rectiligne des bords latéraux de la 
carapace, 11 v à 2 dents spiniformes. En haut de la constriction 
latérale, sur le dos de là carapace 11 v à une épine acérée, 
Sur le bord convexe où branchial il v a quatre épines, dont la 
première est pelite et les autres croissent en longueur. Les 
parties postéro-latérales ont des petites rides transversales. 

Les chélipèdes sont imégaux, le plus gros est placé à droite, 
Le gros chélipède est glabre, Fautre poilu. 

Le mérus du gros chélipède à sur sa surface inférieure 
une dent, analogue à celle de P. triunguiculatus Zehntn.. fuber- 
culosus De Man, pauridens Nob., ete. Son bord antéro-interne 
forme une saillie pourvue de 6 denticles. La face supérieure 
est traversée par des lignes rugueuses:! son bord postérieur à 
deux épines. Le carpe est plus court que la largeur de la cara- 
pace, et une fois et demie aussi long que large. [est aussi tra- 
versé par des lignes rugueuses ; son bord antérieur laminaire 
a 3 dents triangulaires dirigées en avant et une quatrième dent 
plus petite près de l'extrémité: son bord postérieur est armé 
de # dents, entremêlées de poils. La main est deux fois aussi 
longue que le carpe, mais proporlionnellement petite, parce que 
sa longueur est de trois fois sa largeur. Elle n'est aucunement 
armée elsessurfaces interne elexterne sont finement rugueuses. 
Les bords supérieur et inférieur sont faiblement carénés, et a 
carène du bord inférieur qui S'étend jusqu'à Fextrémité du 


140 G. NOBILI 


doigt fixe est très finement denticulée. Les doigts sont presque 
aussi longs que la paume, et un peu bällants. Le doigt mobile 
est caréné en dessus, et cette crête est presque impercepti- 
blement denticulée. Il n'v à pas de grosses dents sur le côté 
tranchant, mais seulement une petite saillie sur chaque doigt, 
après laquelle le bord est finement denticulé. 

Le petit chélipède est très hérissé de poils. Le mérus est 
armé sur sa face inférieure de deux épines; son bord supéro- 
interne laminaire à 4 dents spiniformes. Le carpe est propor- 
lionnellement plus court que sur là grosse pince; il est armé 
sur son bord interne de % dents: ces dents sont plus acérées 
que celles de l'autre pince et conformées différemment, étant 
faites d'une partie basale large et découpée dans le bord, sur- 
montée par une arète grêle en forme d’épine. La face supé- 
rieure du carpe est légèrement granuleuse et hérissée de longs 
poils blonds. La main est petite et les doigts sont plus longs 
que la paume. Le bord supérieur de la paume est caréné, mais 
non denté ; le bord supérieur du doigt mobile est caréné aussi 
et la crête est dentée. Le long du bord inférieur de la paume 
et du doigt fixe, il v à une crête bien disüinctement dentée. La 
surface de la main n'a pas de granulations remarquables, ni 
d'épines, mais elle est hérissée, surtout près du bord extérieur, 
de longs poils blonds, comme ceux du carpe. Ces poils sont 
nombreux entre les dents du bord inférieur. Les doigts joi- 
enent bien, n'ont pas de grosses dents, mais sont finement 
dentelés. Les doigts sont mouvables en plan presque vertical: 

Les paltes ambulatoires sont quelque peu rugueuses el 
ont des longs poils. Le méropodite n'offre pas d’épine sur 
aucun bord. Le dactylopodite est armé de deux ongles, dont 
celui placé plus bas est un peu plus gros. Le propodite à 
3-4 épines mobiles. 


Congueur de lafearapace... 2"... 5 millim. 
Largeur EN RE RE — 

; Droite. Gauche. 
Longueur ducarpe PE PRREEr entr 3 2° 
Largeur AN PL AE tie 2 125 1,9 

—- de da main SEE Le ner 6 45 
— dela paume PERS ne 31 2! 
-— des OISE PIERRE 2e 2,0 

de Ia Paume ECM EEE 2 155 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 141 


Polyonyx pugilator Nob. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 3, p. 161; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 71, 
DEV, Ge 47% /emplVlfig.28 


Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), 
1! femelle; Djibouti, récifs du Météore (M. Gravier), 1 mâle 
jeune; Djibouti (M. Jousseaume), { mâle el 2 femelles; 
mer Rouge (M. Jousseaume), ! mâle. 

Ces exemplaires s'accordent bien avec les tvpes du golfe 
Persique, mais ils offrent quelques variations. Ainsi dans Fun 
des exemplaires de Massaouah, iv à 5 dents sur le bord anté- 
rieur du carpe du pelit chélipède. Les épines de Ta main du 
même chélipède sont émoussées et moins régulièrement 
arrangées en séries. Le Jeune mâle de Djibouti n'a pas de 
dents sur le bord postérieur du carpe du gros chélipède, 
comme les adultes quien manquent aussi, ce qui prouve que 
l'absence de ces dents est constante. à tous les âges. Le male 
de « mer Rouge » n'a que deux épines et une troisième petite sur 
le bord antérieur du carpe du petit chélipède, et ses épines 
branchiales, ainsi que celles d'une femelle de Djibouti, sont 


aiguës. 


GENRE PORCELLANA. 
Porcellana inæqualis [lell. 


Heller, S. B. Akad. Wien, XLIV, 1862, p. 259, pl. IE, fig. 7. — Nobili, Bull. 
scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 74, pl. V, fig. 18. 


Djibouti (M. Coutlière), quelques exemplaires ; mer Rouge el 
Djibouti (M. Jousseaume), 8 exemplaires. 

Celle espèce esl voisine de P. serralifrons, mais on peul la 
reconnaitre par diverses particularités. L'extrémité du bord 
interne du carpe de Ta grosse pince forme un gros lobe arrondi 
qui manque dans seralifrons: la grosse main est beaucoup 
plus unie sur sa face externe, sans les crêtes de serratifrons. 
La petite main à une forme très différente : les doigts v sont 
longs, etle doigt mobile est très large, avecdes crèles en dessus 
el concave en dedans ; la coneavité est remplie de poils. La 
surface de la carapace n'a pas de ligne transversale de spinules 


142 G. NOBILI 


près du bord épibranchial, ou à une seule épine; souvent, sur- 
tout dans les femelles, on observe le même fait dans serralti- 
frons ausst. 


Porcellana serratifrons Slimpson. 


Stimpson. Proc. Acad. Nat. Sc. Philadelph., 1858, p. 242. — De Man, Arch. f. 
Naturg., 1887, p. #17. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 75. 


Mer Rouge et Djibouti (M. Jousseaume), 6 femelles. 


HIPPIDEA 
FAMILLE ALBUNEIDÆ 


GENRE ALBUNEA Fa8. 


A. Doigt de la troisième paire de péréopodes pourvu près 


de sa base d’un lobe linéaire saillant.................. A.symmysta (Lin.). 
AA. Doigt de la troisième paire de DAPÉOPOUES sans lobe 
SAT PER E ai- dec dre d eee Sens en une Ve nie DE D À. Thurstoni Hend. 


Albunea symmysta (Linn.). 


Albunea symmysta H. Milne-Edwards, H. n. Cr., t. Il, 1837, p. 203, el Al. Cu- 
vier R. Anim. Crust., pl. XLIL fig. 3. — Lucas, Rev. Mag. Zool. (2), V, 1853, 
pl. L, fig. 8. — Miers, Journ. Linn. Soc., XIV, 1878, p. 326. — Henderson, 
Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 409. 

Albunea symmysta Ortmann, Zoo. Jahrb. Syst., IX, 1896, p. 223, 224 (ubi syn.). 


Aden (M. Jousseaume), 2 exemplaires; Obock, dans les 
sables à Balanoglossus (G. Gravier, 5, HE, 190%), 3 exemplaires. 

Ces exemplaires diffèrent de nombreux autres de Pondi- 
chéry du Musée de Turin par les caractères suivants : 

{° La longueur des pédoncules oculaires dépasse deux fois la 
largeur de leur base: la courbure des bords extérieurs est 
presque nulle, au heu que chez les individus de Pondichéry la 
la longueur est moins de deux fois la largeur et la courbure du 
bord est plus forte. 

2° Le Lelson est moins large (9), sa pointe est plus obtuse, 
el sa forme est plus uniformérnent ovale. IPest parcouru par 
deux proéminences longitudinales, qui sont beaucoup moins 
marquées dans les exemplaires indiens. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 143 


Hag.: Beiloul (Cano) ; Mascareignes (Henderson); Inde (Lucas, 
Miers, Henderson, ete.)}; Ceylan (Müller) : Nicobares (Heller 
Maldives (Borradaile): Sarawak (Nobili) : Amboine (Herbst, 
De Man): Halmahera (Nobili : Nouvelle-Guinée (Nobilr). 


A. Thurstoni Ilend. 


A. Thurstoni Henderson, loc. cit, p. 409, pl. XXXVIE, fig. 13-15. — Ortmann, 
loc. cit., p. 223, 224. 


Je rapporte à celle rare espèce de lnde huit individus de 
Beiloul (Mus. Turin) qui diffèrent de A. symomysta, surtout 
par Pabsence du lobe sur le dactylopodite de Ta troisième paire 
de pattes. IS S'accordent assez bien avec la description de 
Henderson. La longueur des veux est un peu plus de deux 
fois leur largeur à la base. Le telson porte deux faibles crêtes 
arrondies, comme dans les syrmmuysta de Aden. Chez la femelle 
ce segment est ovalaire, chez les mâles lancéolé, par suite d'une 
dilatation qu'on observe sur les côtés. 

Le plus gros individu est long de 12 millimètres et large 
de 10%2:5: 

Un exemplaire trouvé à Djibouti par M. Jousseaume me 
parait aussi appartenir à cette espèce : mais, malheureusement, 
il manque les pattes de là troisième paire. 

HA3. : Cheval-Par (Inde 


FAMILLE HIPPIDÆ 


GENRE HIPPA Fa8. 
Hippa asiatica Edlw. 
Hippa asiatica H. Milne-Edwards, H.n. Cr., t. I, 1837, p. 209, — Miers, Journ. 


Linn. Soc., XIV, p. 325, pl. V, fig. 11. — Ortmann, loc. cit., p. 231, 233. — 
Nobili, Boll. Mus. Torino, XVHL, n° 452, p. 16. 


Périm (M. Jousseaume), 1 femelle ovigère ; mer Rouge 
(M. Jousseaume), 3 jeunes exemplaires. 

Hag.: Berloul (Cano): Lingah, côte de Perse (Nobili) : Zan- 
zibar (Ortmann): Inde (Heller, Henderson, Nobili): Ceylan 
(Heller, Miers, Ortmann):; Salanga (Ortmann); Java (Miers). 


144 G. NOBILI 


GENRE REMIPES Lare. 

Remipes pictus Heller. 
Remipes pictus Heller, Sitzb. Akad. Wien, 44, 1861, p. 243. — Kossmann, loc. 
cit., LE, 1880, p. 71. — Cano, Boll. Soc. Nat. Napoli, I, 1889, p. 262. — De 


Man, Zool. Jahrb. Syst., IX, 1896, p. #79 ; X, 1898, pl. XXXIIL fig. 54. 
Remipes testudinarius var. pictus Paulson, Loc. cit., p. 84, pl. XI, fig. 2-2f. 


Mer Rouge (Clot-Bev), 13 individus ; Beiloul (Musée de 
Rome. Exemplaire de Cano ?), 1 femelle. 

Tous ces exemplaires s'accordent assez bien avec la deserip- 
tion très précise de De Man. Je ferai seulement observer que le 
nombre des articles du fouet plus court des antennes internes 
est sujet à varier. De Man a compté 10 et 11 articles chez 
le mâle et 8 chez la femelle, Heller 11 chez la femelle, 
Paulson et Kossmann 10 chez le mâle et 8 chez la femelle. 
Dans trois femelles du Muséum qui ont les antennes entières, 
j'ai compté 8,11 et 12 articles. La femelle de Berloul, dont la 


carapace est longue de 11°%,5, à 10 articles. 


BRACHYURA PRIMIGENIA ( DROMIACEA.. 


GENRE DROMIA Far. 


Dromia Rumphii. 


Dromia Rumphii H. Milne-Edwards, H. n. Cr.. t. Il, p. 174. — De Haan, 
F. Jap. Crust., p. 107, pl. XXXIL — Alcock, J. As. Soc. Bengal, LX VIT, 1899, 
p-437,vel Descr. Cat. Wind. Decap. Crust., 1, 4901, p#4% pl ILtig 2 pe 
Man, Abh. Senckenb. Naturf. Ges., XXV, 1902, p. 687. — Borradaile, F. Geogr. 
Maled. Laccad. Archip. (Marine Crust., pt. IX), 1903, p. 576. 


Obock (M. Jousseaume), un gros mâle dont la carapace 
mesure 80 millimètres de largeur, les épines non comprises ; 
Djibouti (M. Jousseaume), une femelle large de 52 nulli- 
metres. 

Aucun de ces exemplaires offre le petit denticule à la base 
de la deuxième dent. La carapace des deux individus, dénudée, 
offre un grand nombre de points violets, qui tendent à se 
grouper irrégulièrement. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES ] 


LD 
QC 


GENRE DROMIDIA Sr. 


Dromidia unidentata Rüpp. 


Dromia unidentata Rüppell, Beschr. 2% Krabb. Roth. Meer., 1830, p. 16, pl. IV, 
fig. 2; pl. VI fig. 9. — H. Milne-Edwards, H. n. Cr., L. Il, p. 178. — Alcock, 
locNcit:, p.499/etiloc cit, p. 47, pl. VL fig. 2. 

Dromidia unidentata Kossmann, p. 67. — De Man, J. Linn. Soc., XXII, p. 207, 
pl. XIV, fig. 4-5. — Cano, Boll. Soc. Nat. Napoli, HE, 1889, p. 255. Nobili, 
Boll. Mus. Torino, XVII, 1903, n° 455, p. 23, el Bull. scient. Fr. Belg., 1906, 
p: 92. 


Assab (Dr. Ragazzi, Mus. Modène), 1 femelle de 30 X 33 muil- 
limètres ; mer Rouge, Aden et Obock (M. Jousseaume ), 
! mâle et 3 femelles ; Djibouti (M. Gravier), 1 femelle ; mer 
Rouge (M. Jousseaume), 2 mâles et 4 femelles: Djibouti 
(M. Jousseaume), 1 femelle; mer Rouge (Musée Turin), 
2 femelles. 

Quelques-uns de ces exemplaires correspondent, par la forme 
du front et par la courbure des bords latéraux, à la variété 
des îles Mergui décrite par De Man, d'autres sont intermé- 
diaires entre celte variété et la forme (ypique. Cela prouve 
qu'il nv a pas de différence entre la forme de la mer 
Rouge et celle de l'Océan Indien, mais seulement des varia- 
lions qui peuvent êlre comblées par des points imtermé- 
diaires. 


GENRE CRYPTODROMIA Sru. 
Cryptodromia canaliculata Slim. 


Cryptodromia canaliculata Stimpson, Proc. Acad. Nat. Se. Phitad., 1S5S, p. 240. 
1 [ 


— De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 402. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., 
VI, 1892, p. 545. —: Alcock, loc. cit, p.142, et! loc. cit., p. 50, plH, 
lis. 8. 

Dromia tomentosa Heller, S. B. Akad. Wien, XL, p. 241. — Hilgendorf, M. B. 
Akad. Berlin, 1878, p. 813, pl. I, fig. 3-5. — Kossmann, loc. cit., p. 68. 


Criptodromia tomentosa Paulson, loc. cit., p. 83. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 1 mâle el 3 femelles; 
Périm (M. Jousseaume,, 1 mâle: Aden (M. Jousseaume), 
{ femelle : colle de Tadjourah M. Faurot), | femelle. 
Dans cel exemplaire les régions de la carapace sont mieux 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9 série. IV, 10 


146 G. NOBILI 


marquées que dans les autres. Chez tous les exemplaires la 
dent médiane du front est plus saillante que ne le représente 
la figure de Hilgendorf. 


Cryptodromia pentagonalis {Hilgendorf): 


Dromia pentagonalis Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 1878, p. 814, pl. H, 
fio. 1-2. 


Cryptodromia pentagonalis Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 406. 


Aden (M. Jousseaume), une femelle. 

Si j'ai exactement déterminé cette espèce, €. pentagonalis est 
une espèce bien distincte de €. canaliculata, eU non identique 
à celle-ci ainsi qu'en doutent Henderson et Alcock. La femelle 
de Aden mesure 10 millimètres de longueur entre léchancrure 
frontale et le bord postérieur. Cet exemplaire diffère nettement 
des autres ©. canaliculata par sa carapace plus convexe et 
unie, sans délimitation de régions, autant unie que celle de 
C. Hilgendorfi, par son front beaucoup plus saillant, et par 
ses bords latéro-antérieurs armés d'une seule dent peu sail- 
lante. 

Nouvelle pour la mer Rouge. Habite Mozambique (Hilgen- 
dorf), Mauritius (Henderson) et l'Inde (Henderson). 


Cryptodromia Hilgendorfi De Man. 


Cryptodromia Hilgendorfi De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. #04, pl XVI 
fig. 3. — Alcock, loc. cit., p. 145, et loc. cit., p. 52, pl. LE, fig. 11. — Nobili, 
Ann. Mus. Civ. St. Nat. Genova, XL, 1899, p. 249, et Bull. scient. Fr. Belg., 
4906, p. 93. 

Dromides Hilgendorfi Borradaile, A. M. N. H. (7), XI, 1903, p. 299, et Faunu 
Geogr. Maled. (Mar. Crust., IX), p. 577. 


Djibouti (M. Jousseaume), une femelle qui mesure 7°°,5 de 


largeur sur 7 millimètres de longueur, et un mâle avec son 
éponge long de 9*%,5, et large de 10 millimètres; Djibouti 
(M. Coutière), un mâle habitant dans une éponge conique: la 
cavité occupée par l'animal est creusée latéralement dans 
l'éponge, qui est ainsi couchée transversalement sur la 
Dromie. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 14 


| 


Périm (M. Jousseaume), 2 femelles. 

Massaouah (M. Raffray), un mâle. 

La dent du bord externe de l'orbite est plus saillante et aiguë 
que dans la figure de De Man. 

Nouvelle pour la mer Rouge. 


Cryptodromia granulata (Kossm.). 
(PL: IX, fig. %.) 


Epidromia granulata Kossmann, p. 69. 
? Cryptodromia Gilesii Alcock, Loc. cil., p. 146, et loc cit., p. 54, pl. I, fig. 13. 


Djibouti, sur les polypiers vivants (M. Gravier), une femelle. 

Djibouti (M. Coutière), une femelle : Djibouti (M. Jous- 
seaume), 3 mâles ; Périm et Djibouti (M. Jousseaume). un male 
et une femelle. 

Les poils de la carapace sont réduits à quelques rares 
touffes assez longues près de la région gastrique et dans 
les parties postéro-latérales. Ces exemplaires s'accordent 
très bien avec la description de Kossmann. La couleur des 
exemplaires bien conservés est rouge de brique. Les doigts 
sont rouge-carmin dans la moitié basale, blancs dans la moi- 
Uié distale. 

Un des mâles de Djibouti (Jousseaume) est protégé par une 
Synascidie, en employant ainsi le même mode de protection 
qu'un exemplaire de Dromidia unidentata du golfe Persique 
(Nobili, Bull. scient. Fr. Bely., 1906, p. 92), G. Gilesii Alcock 
me parail êlre extrêmement voisine de cette espèce. 


GENRE PSEUDODROMIA HExp. 
Pseudodromia integrifrons [lend. 


Henderson, loc. cit., P. #06, pl. XXXVII, fig. 7-9. 


Port d'Obock, 10-20 mètres (M. Gravier), #% individus. 


148 G. NOBILI 


BRACHYURA 


OXYSTOMA 


FAMILLE CALAPPIDÆ 
CALAPPINÆ 


GENRE CGALAPPA Fagr. 
Calappa hepatica Linn. 


V. Alcock, J. As. Soc. Beng., LXV, p. 141, 143 (ubi syn.). 


Mer Rouge (Mus. Turin), # individus: Beïloul, 8 mètres 
(Orsini, Mus. Turin), un mâle etune femelle; Djibouti (M. Cou- 
tière), 6 individus; golfe de Tadjourah (M. Faurot), 2 femelles ; 
mer Rouge (M. Ragazzi, Mus. Modène), un mâle: Érythrée 
(M. Tellini), une femelle. 

Signalée aussi à Assab (Cano) et à Massaouah (Del Prato). 


Calappa philargius |Linn.). 


Calappa cristata Fab. H. Milne-Edwards, H. n. Cr.,t. IL, p. 105, pl. XX, fig. 2. 
— Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VI, 1892, p. 565. 

Calappa philargius (Linn.), De Haan, F. Jap. Crust., p. 71, pl. XIX, fig. 1. — 
Alcock, loc. cit., p.140, 145 (ubi syn.). 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un jeune màle qui mesure 
20 millimètres de longueur sur 24 de largeur; Berloul, 8 mètres 
(M. Orsini, Mus. Turin), un mâle très Jeune. 

Cette espèce, répandue depuis le golfe Persique jusqu'au 
Japon, n'a pas encore été signalée dans la mer Rouge. 


Calappa gallus (Herbst). 


Calappa gallus (Herbst), H. Milne-Edwards, H, n. Cr., t. IE, p. 105. — Brito 
Capello, Jorn. Sc. Lisboa, I, 1870-71, p. 133, pl. IL, fig. 4, 144. — Alcock, 
loc. cit., p. 146. —  Ratbbun, Ann, Inst. Jamaica, 1, 1897, p. 36. 

Calapna galloides Stimpson, Ann. Lyc. New-York, VIL 1859, p. 71. 


Assab (M. Ragazzi, Mus. Modène), un mâle et 2 femelles. 


DÉCAPODES ET. STOMATOPODES 149 


Les exemplaires de Assab mesurent : 


(eo Q Q 
Largeur de la carapace............ 57 60 54 
Longueur A AT CE : 43 45 40 


La forme du front dans ces exemplaires et dans d'autres de 
provenances diverses que j'ai examinés est très variable ; tantôt 
il est plus, tantôt moins avancé au milieu, tantôt entier, tantôt 
légèrement émarginé. 

Celle espèce est répandue dans loute la région indo-paci- 
fique et aussi dans l'océan Atlantique, depuis l'Afrique occi- 
dentale et le cap Vert jusqu'à la Floride et aux Antilles. 


MATUTINÆ 


GENRE MATUTA FA8. 
Matuta Banksii. 


V. Alcock, loc. .cit., p. 158 (ubi syn.). 


Obock (M. Jousseaume), 3 femelles; mer Rouge et Aden 
(M. Jousseaume), un male et 2 femelles. 


Matuta victor Fab. 


V. Alcock, loc. cit., p. 161 (ubi syn.). 


Mer Rouge et Aden (M. Jousseaume), 5 mâles et 3 femelles : 
Obock (M. Jousseaume), un mâle et 5 femelles: golfe de 
Tadjourah (M. Faurot), un male; Obock, à mer basse (M. Gra- 
vier), un mâle; Massaouah (M. Fatigali, Mus. Turin), 5 males: 
Assab (M. Ragazzi, Mus. Modène) un mâle. 

Troismälesettrois femelles de Aden etmerRougesonttvpiques: 
deux mâles avec la même indication pourraient être attribués 
à la var. crebre punclala Miers, bien que l'un d'eux soit inter- 
médiare entre celle variété à taches rapprochées et formant 
des taches composées à centre clair et la forme tvpique à taches 
disséminées. Dans les mêmes condilions me parait être le mâle 
du golfe de Tadjourah et celui de Obock recueilli par M. Gra- 
vier. Les individus d'Obock recueillis par M. Jousseaume sont 
des crebre punctata qui offrent des traits de passage à la forme 


150 G. NOBILI 


Lypique, parce que les petites taches, Lout en formant des 
taches composées surtout dans là partie postérieure de Ta cara- 
pace, sont généralement moins rapprochées. 


LEUCOSIINÆ 
FAMILLE LEUCOSIIDÆ 


Genre OREOPHORUS RuppEeLr. 
Oreophorus horridus Rüppell. 


Oreophorus horridus Rüppell, loc. cit., p. 19, pl. IV, fig. 5. — H. Milne-Edwards, 
H. n. Cr., 1, p. 131. — Bell, Trans. Linn. Soc., vol. XXI, p. 306. — A. Milne- 
Edwards, Ann. Soc. ent. France, 1865, p. 151. 


Obock et Aden (M. Jousseaume), 3 mâles et 2 femelles ; 


Djibouti (M. Jousseaume), une femelle. 

La figure de Rüppell ne rend pas bien laspeet de lanimal. 
La forme générale de la carapace est, ainsi que Bell à écrit, 
subtringulata, et a une certaine analogie avec celle d'une 
Parthenope. Près des bords latéraux sont creusées trois cavernes, 
qu'on observe aussi dans O. reliculatus Ad. Wh. Parfois une 
petite galerie sous le test fait communiquer là première avec la 
deuxième caverne. Le vrai bord postérieur et la région intesti- 
nale sont séparés des autres parties de la carapace par un sillon 
très profond, et comme résultant d’une érosion. Ce sillon ou 
galerie s'étend en avant à embrasser les côtés de la région cor- 
diale, dont le bord postérieur est séparé par un sillon analogue 
de la région intestinale. Les crêtes sur les régions branchiales 
sont fortes. Les régions sont ponctuées et creusées de grosses 
fossettes, ainsi que le sternum et l'abdomen. L'abdomen du 
mâle est encaissé profondément dans le sternum concave. Les 
doigts des pinces sont inégaux à la paume où un peu plus longs. 


Has : Tor (Rüppell). 


GENRE NURSIA LEAcH. 
Tableau des Nursia de la mer Rouge. 
A. Carapace sans aucune crête sur le dos................ N. rubifera Müll. 


AA. Carapace pourvue de crètes épibranchiales et d'une 
partie de la crète longitudinale............ RE 4 de N.Jousseaumei Nob. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 151 


Nursia Jousseaumei Nob. (Diagn. prélim.). 
(PL. IX, fig. 4.) 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 6, p. 397. 


Mer Rouge et Périm (M. Jousseaume), 10 males et 9 femelles ; 
Obock (M. Jousseaume), un mâle. 

Par l'absence de crêtes hépaliques et de la crète transver- 
sale parallèle et voisine du bord postérieur de la carapace, 
cette espèce vient se placer dans le groupe de AN. persica Ale. 
et de LV. cbbreciala Bell. 

La carapace est plus large que longue : elle est bordée par une 
ligne de gros granules, tous à peu près d'égales dimensions, qui 
suit toute sa marge, excepté le front. Le front est concave en 
dessus; son bord antérieur est faiblement lridenté, le lobe, ou 
dent médiane, est très peu saillant. Les régions sous-hépa- 
tiques et ptérygostomiques forment un angle saillant ; elles sont 
bordées par une série de granulalions identiques à celles des 
bords latéraux de la carapace : entre ces deux bords granulés 
se forme ainsi une farcelle Lres nelle. Au delà de cette facette 
les bords latéraux se répandent en arc: puis, au point de jonc- 
lion avec les bords laléro-postérieurs, se rehaussent en formant 
une dent. n'y à donc qu'une seule dent sur les bords latéraur. 

Les bords latéro-postérieurs convergent obliquement vers le 
bord postérieur, et l'angle de Jonction avec ce bord est bien 
prononcé. Le bord postérieur est sinueux:1loffre au milieu un 
lobe arrondi, et ainsi /e bord postérieur de la carapace est trilobé. 

De la dent décrite à la jonction des bords latéro-antérieurs 
avec les bords latéro-postérieurs part la crête épibranchiale qui 
est arquée en avant (parce que la région gastrique est placée 
un peu en avant d'une ligne imaginaire unissant les dents des 
deux côtés) et est ornée des mêmes granules qui bordent les 
côtés de la carapace. {n'y à aucune crête entre le front et la 
région gastrique. Sur la région gastrique, à sa limite postérieure, 
on observe un amas très saillant de granulations. En avant de 
cet amas, IV à d’autres granules espacés, qui parfois se dis- 
posent en demi-cercle et enclosent un où quelques autres gra- 
nules, mais souvent sont disposés irréguliérement, et alors la 


92 G. NOBILI 


région gastrique est presque uniformément granulée. La 
région gastrique est assez saillante, mais la région cordiale 
l'est encore plus, bien que par le repliement en bas de la 
carapace, elle se trouve placée à un niveau inférieur. Elle 
saillit sous la forme d’un gros tubercule, souvent turriforme 
ou cylindrique (vu de côté}, couvert de granulations. La proé- 
minence gastrique et la cordiale sont reliées entre elles par une 
ligne de granulations, qui représente les vestiges de la crête 
longitudinale d’autres espèces, mais qui ne se continue pas en 
arrière de la saillie cordiale. Aïinsi chez cette espèce la crêle 
longitudinale manque presque entièrement. Les régrons entre la 
crête épibranchiale, les saillies décrites et les bords latéraux 
sont entièrement lisses. 

Les chélipèdes sont un peu plus courts que la largeur de la cara- 
pace. Le bras est finiment granuleux, plus en dessous et en 
avant qu'en dessus. Le carpe porte une petite ligne de granu- 
lations près de son bord inférieur. La main est faiblement 
carénée en dehors et pourvue du côté interne et tout près du 
bord inférieur d’une petite ligne de granulations plus sail- 
lantes, qui s'étend jusqu'au doigt fixe. Les doigts sont plus 
courts que la paume, sillonnés: ils ne joignent pas. 

Les pattes ambulatoires sont courtes et faiblement granu- 
leuses. 

L'avant-dernier article de l'abdomen du mâle porte à son 
extrémité une forte dent laminaire, dont la pointe est recourbée 
en arrière. 


œ ? 
LParseurde/lacarapace, "Are ee ) Be 
Longueur ND An here REV ce Ge 6,5 7 


Il suffit de comparer les figures de N. persica et _N. abbre- 
vialu pour reconnaitre tout de suite les différences. 


Nursia Jousseaumei var. cornigera Nob. 


Nobili, loc. cit., p. 397. 


Quatre exemplaires de mer Rouge (M. Jousseaume) différent 
par les proportions plus petites, par les bords latéro-anté- 
rieurs non répandus en arc, mais passant presque droits 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 155 


dans les angles latéraux qui sont /rès forts, corniformes 
recourbés en haut, et bien détachés des bords de la carapace. 
L'amas de granulation sur la partie postérieure de Ta carapace 
est très fort et suspendu en haut par un p’doncule lon. Le 
bord postérieur de la carapace est seulement bilobé: les granu- 
lations du sternum et de l'abdomen sont beaucoup plus fortes 
que dans les femelles typiques. 


Nursia rubifera Muüll. 


Müller, Verh. Naturf. Ges. Basel, VUIL, 1886, p. 480. — Alcock, loc. cit., p. 185. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 5 mâles et 7 femelles. 

Celle espèce à un facies de Cryplocnemus, et ressemble 
même quelque peu à Cryplocn. Grandidieri À. Edw. 

La carapace est élargie latéralement, et à un contour octo- 
gonal, dû à la présence de deux bords latéro-postérieurs (les 
expansions latérales de la carapace sont tronquées obliquement 
en arrière, non continuées avec le vrai bord postérieur et for- 
ment ainsi deux bords latéro-postérieurs). Les côtés de cel 
octogone sont ainsi formés : un par le front qui est assez large. 
deux par les bords latéro-antérieurs, deux par les bords Tatéro- 
postérieurs, deux par les bords médio-latéraux, un par le bord 
postérieur. La principale différence de certains Cryplornemus, 
tels que Grandidieri el Holdswortli est que dans ces espèces les 
expansions latérales de la carapace se continuent avec le bord 
postérieur en ligne presque droite. Le front est large, saillant, 
bilobé. Les parties antérieures de la carapace sont déclives, la 
partie postérieure est concave, par suite du rehaussement des 
bords. {{ n'y « pas de crèles granuleuses sur la carapace. La 
région gastrique se rehausse au centre de Ja carapace en un 
mamelon ponctué et granuleux. La région cordiale à aussi la 
forme d'un gros tubercule rond. Les bords de Ta carapace 
sont très finement granuleux dans Loute leur longueur: le dos 
de la carapace est grossièrement ponelué mais sans granu- 
lations, sauf tout près des bords laléro-postérieurs. 

L'exognathe est large à peu près comme lPisehognathite : 
son bord antérieur et son bord postérieur forment une courbe 


154 G. NOBILI 


unique. La mérognathite, la partie supérieure de l’ischiogna- 
thite et l'exognathe sont granuleux. Le sternum est concave, 
ses bords latéraux portent de grosses granulations groupées 
ensemble. Les articles H-VTI de l'abdomen du mâle sont 
soudés ensemble, sans sutures de séparation, mais les bords 
externes sont sinués et montrent ainsi trace de la division pri- 
mitive des articles. À l'extrémité antérieure de l'article VE, tout 
près de la base du septième, 11 + à un fort tubercule conique. 

L'abdomen de la femelle n'a que trois arücles ; mais l’article 
plus long, formé par la soudure de quatre articles, offre pres 
de sa base une suture bien nette. La surface de cet article est 
grossièrement ponctuée. 

Les chélipèdes ont une longueur inférieure à une fois et 
demie celle de la carapace. Le bras est triangulaire, et chacun 
de ses bords porte une série continue de granulations ; la face 
supérieure et la face inférieure sont aussi quelque peu granu- 
leuses. Le carpe porte des granulations menues mais serrées. La 
main et les doigts sont aussi granuleux ; la main porte même 
une crête de gros granules qui traversent longitudinalement 
sa face supérieure (interne). Son bord externe (supérieur) 
s'amincit, mais il nv a pas une vraie crête, Les doigts sont 
aussi longs que la portion palmaire et pourvus de crêtes longi- 
tudinales. Les deux crêtes de Fa partie supérieure (interne) du 
doigt fixe se continuent en deux crêtes de granules sur le bord 
inférieur de la main. 

Les pattes ambulatoires dépassent le bord de la carapace 
avec les trois derniers articles, lorsque dans les espèces de 
Cryplocnemus (excepté Obolus Ortm.), les doigts seuls dé- 
passent le bord de la carapace. Les articles sont granuleux. Le 
méropodite triangulaire porte sur sa face inférieure deux petites 
lignes granuleuses ; le carpe et le propodite portent en dessus 
deux petites crêtes parallèles. 


Loncueurdelelearapace ht TUE: ATÈtee pee 
Larceur A RL NS ER ET 8,5 
Lonpuenr des chétipedes rent... RER 9,5 


M. le D' Jean Roux, Custos du Musée de Bâle, à eu la bonté 
de comparer pour moi un mâle de la mer Rouge avec les types 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 155 


de Trincomali, et de m'écrire que cet exe mplaire « concorde 
parfaitement bien » avec Le {vpe. 
Cette espèce n'est connue que de Trincomalr. 


GENRE EBALIA LEAcH. 


A. Bord postérieur de la carapace convexe, ou avec les angles non ou peu 
prononcés. 
B. Région hépatique non concave. 
C. Bord postérieur de la carapace convexe, mais 
avec les angles marqués. Propodite de la pre- 
mière paire de pattes non caréné. Pénultième 
article de l'abdomen du mäle plus long que 
Re ec ces ste erela aie à foin E. granulata Rüpp. 
CC. Bord postérieur convexe sans angles marqués. 
Propodite de la première paire de pattes avec 
une crète mince et saillante sur le bord infé- 
rieur, Pénultième article de l'abdomen du mâle 


pinstanre que IOnp tennis E.abdominalis Nob. 
BB. Région hépatique profondément concave......... E. orientalis Kossm. 
A A. Bord postérieur de la carapace rectiligne à angles mar- 
NÉS SES POSE PR ER RE PE ER OR Re EUR E. lacertosa Nob. 


Ebalia a (Rüpp.). 
(Die. 


Nursia granulata Rüppell, Beschr. 24 Krabb. roth. Meer., p. 17, pl. XIV, fig. 
? Nec Nursia granulata Paulson, loc. cit., p. 79, pl. X, fig. 2-2f. 
Nec Ebalia granulata Miers, « Alert » Crust., p. 5%9. 


M. le professeur F. Richters, de Francfort-sur-Mein, à eu 
l'obligeance de m'envoyer le type de Nursia granulata Rüpp. 
dont je donne ici une photographie. Je vais décrire à nouveau 
cette espèce, d’après le {vpe même. Mes meilleurs remerci- 
ments sont dus à M. le professeur Richters. 

Le pe de Rüppell est un male long de 8%",5 et large de 
8 mil. 1/%. La surface en est presque entièrement granuleuse : 
le front seulement et les orbites sont lisses. Les granulations 
sont fines eltrès pelites sur la partie antérieure de la carapace, 
soit sur la première moitié de la région gastrique et sur la 
région hépatique, elles deviennent plus grosses sur les régions 
branchiales, sur la partie médiane el postérieure de la région 
gastrique el sur la région cordiale. Dans ces régions, il v à 
aussi des tubercules perlacés bien visibles et disposés irrégu- 
hèrement. D'après la figure 2 7 de Paulson (qui représente 


[56 G. NOBILI 


probablement une autre espèce), dans la femelle les granu- 
lations seraient plus petites. Aucune des régions n'est parti- 
culièrement sullante. Les sillons longitudinaux de la caparace 
sont bien marqués, mais médiocrement profonds. 

Le sillon gastro-cordial est à peine indiqué. Le front s'avance 
au delà du bord épistomien, il est nettement bilobé par le sillon 
en dessus; chaque lobe est triangulaire. Dans l'espèce de 
Paulson l'épistome dépasse le front. La région hépatique est 
accentuée par une saillie tuberculiforme. La région ptérvgo- 
stomique forme aussi un tubereule saïllant ; le bord hépatique 
et le sous-hépatique sont contournés par une ligne granulée ; 
il va ainsi une facette latérale. Les bords latéraux ont une 
ligne de granulations dont quelques-unes deviennent plus 
grosses. Le bord postérieur est peu saillant, ses angles externes 
sont accusés, 11 v à aussi une petite saillie au milieu; le trait 
entre les angles externes et la saillie médiane est un peu 
oblique. La figure de Paulson a les angles et la saillie beau- 
coup plus marqués, et la portion intermédiaire du bord est 
COncave. 

Le sternum est ponctué. L'avant-dernier article de Fab- 
domen du màle est allongé, plus d'une fois et demie aussi 
long que large à sa base, et deux fois aussi long que large à 
son extrémité. Les bords sont courbés ; à son extrémité il à 
un tubercule rond et peu saillant. 

L'exognathe des maxillipèdes est plus court que lendognathe, 
étroit; son bord externe fait une courbe unique avec le bord 
antérieur. Le mérognathe est à peu près aussi long que lis- 
chiognathe :; sa surface n’est pas granulée. 

Les chélipèdes sont égaux et gros ; leur longueur est une fois 
et demie celle de la carapace. Le mérus est subtriangulaire, 
plus dilaté à la base qu'à l'extrémité. La surface supérieure à 
des rangées de granulations à la base et près des bords ; autre- 
ment elle est presque lisse, comme la surface antérieure. La 
surface inférieure est lisse. Le carpe à une ligne de granulations 
très faible près de son bord interne. La main est grosse, aussi 
longue que la largeur de la carapace ; sa portion palmaire est 
un peu plus courte que les doigts; la hauteur de la portion 
palmaire est les trois quarts de la longueur. La surface est 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 97 


microscopiquement chagrinée. Les doigts ne joignent qu'à la 
pointe et sont denticulés sur toute leur longueur ; le bord tran- 
chant fait une petite saillie à la base. IIS sont finement sil- 
lonnés et ornés de lignes longitudinales de petites granulations. 
Une ligne granulaire assez forte sur le doigt fixe se continue 
sur la paume où elle se transforme en une bande longitudinale 
formée par 3-4 séries de petits granules. 

Les pattes ambulaloires ont les propodites très faiblement 
carénés. 

La Nursia granulata Pauls. à les trois lobes du bord posté- 
térieur de la carapace très accentués. C'est peut-être une autre 
espece. 

L'Ebalia granulata Miers de Providence-Island n'est cer- 
lainement pas cette espèce. Sa carapace elses pattes sont cou- 
verte de granulations très fines qui deviennent plus grosses 
sur l’abdomen et sur les maxillipèdes. Sa forme est aussi cireu- 
lure. Cette espèce d'ailleurs, d'après Miers, est voisine de 
Ebalia nuliaris À. M.-Edw. qui est une espèce très différente. 


Ebalia abdominalis Noh. 
PI. 1X, fig. 2:) 


Nobili, loc. cit., p. 399. 


Mer Rouge, Aden et Périm (M. Jousseaume), 34% mâles et 
»1 femelles; Djibouti (M. Coutière), nombreux exemplaires, la 
plupart jeunes. 

Cette espèce à presque le même aspect que Ebaliu granulata, 
mais on peut facilement Pen séparer par des différences 
constantes. 

La carapace à la même forme dans les deux espèces: elle est 
un peu plus longue que large. Ainsi que dans granulata, deux 
sillons longitudinaux séparent les régions médianes de la cara- 
pace des régions latérales. La partie antérieure de la carapace 
n'estpas granulée, Les régions branchiales, la partie movenne et 
postérieure de la région gastrique ont de grosses granulalions 
vésiculeuses, dont quelques-unes sur la ligne médiane longitu- 
dinale sont perlacées el luisantes. Ces granulations, surtout les 


grosses, sont moins nombreuses que dans granulata. Le front 


158 G. NOBILI 


a la même forme que dans granulala; dans les femelles et Les 
mâles jeunes, il est plus court que le bord épistomien ; dans les 
adultes, il dépasse ce bord. Le bord susorbitaire offre de 
nombreux petits sillons, courts et légers et noiràtres, qui 
forment sur ce bord, en plus des fissures, un plissé très fin. La 
région hépatique est peu prononcée, la sous-hépatique et la 
ptérygostomienne sont peu saillantes et n’ont pas le gros tuber- 
cule de Æ. granulala. Les bords latéraux sont finement gra- 
nulés. Le bord postérieur de Ta carapace est arrondi unifor- 
mément, non saillant, n1 aux angles externes, ni au milieu. 

L'avant-dernier article de l'abdomen du mâle a une forme 
caractéristique; c’est article est large, quadrangulaire, dépas- 
sant en dehors les autres articles, et plus large que long. 
Il porte en dessus un gros tubercule triangulaire et dentiforme. 

Les chélipèdes du mâle adulte ont deux fois la longueur du 
corps; dans la femelle et le mâle jeune 1ls sont plus courts. 
Le bras est plus gros près de la base, el par la disposition de ses 
granulations 1l ressemble tout à faità celui de granulala. Le carpe 
a une série de granulations très faibles, près du bord interne. La 
main du mâle est relativement grosse. La portion palmaire 
est plus courte que les doigts: sa hauteur est un peu plus des 
2/3 de sa longueur. La main est très finement granulée, 
mais elle n'a pas la bande de granulations arrangées en 
série que l’on voit dans granulata. Les doigts sont sillonnés 
longitudinalement et granulés. Le doigt fire porte sur sa 
face supérieure une rangée de granulations qui s'arrête presque 
à moitié de sa longueur où elle se termine en un gros granule 
perlacé et blanc, mais ne se continue pas sur la main. Les 
doigts dans la moitié proximale bâillent largement, dans 
la partie distale joignent et sont finement denticulés. 

Les propodites des pattes ambulatoires n'ont pas de vraies 
crêtes dans les mâles jeunes et dans les femelles ; dans les mâles 
adultes, au contraire, le bord inférieur du propodite de la pre- 
mière paire porte une crête tranchante et bien saillante, qui 
s'arrête avant l'extrémité de l'article. 

Les femelles jeunes de Djibouti (M. Coutière) s'accordent entiè- 
rement avec les femelles typiques recueillies par M. Jousseaume. 
Mais deux mâles de Djibouti tout en s'accordant avec les jeunes 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 159 


d'Aden et Périm, dans la plupart des différences de jeunesse 
(soit front plus court que lépistome, facette hépatique plus 
prononcée, chélipèdes plus courts, ete.), différent par la forme 
de l'avant-dernier article de Fabdomen qui est un peu plus 
long, moins élargi, et renflé en tubercule au milieu. Des mâles 
d'Aden et Périm d'égale taille ont déjà l'abdomen des adultes. 

Ces mâles jeunes, par leur front plus court que lépistome, 
par la facette hépatique plus prononcée, ont un facies de Plilyru. 
etils sont presque certainement identiques avec les deux exem- 
plaires de île Dalak-Dalak que j'ai décrits dans mon travail sur 
les Crustacés Érythréens du Musée de Naples (Ann. Hus. Napoli, 
I, n° 3, p. 8), en supposant, avec beaucoup de doutes au 
sujet, qu'ils fussent les jeunes de 2/4. platychira. En étudiant 
après les Jeunes de Ph. platychia (Ph. variegata Rüpp.), j'ai 
vu que ces exemplaires ne peuvent être rattachés à cette espèce, 
mais que, malgré leur facies de Phylyra, 1s sont {rès proba- 
blement les jeunes de Z. abdominalis: ce que je ne peux éta- 
blir sûrement à présent. 


Ponoueur de la carapace. 220 eine de. 7 
— JESRENÉMTÉTES SR ANR a 14 
Parcelnderlaicasanace 2% 2e. ner. 2.2 6° 
Éonetenr dé ain Te PR T2 2 6,5 

— DORE ODIEE AR - denLe déc Mu 3,0 


Cette espèce diffère de Æ. granulala par sa carapace non 
granulée antérieurement, par son bord postérieur uniformé- 
ment arrondi, par lavant-dernier article de l'abdomen plus 
large que long, par ses mains dépourvues de lignes longitudi- 
nales granuleuses, et par la crête saillante sur le bord inférieur 
du propodite de Ja première paire de pattes. 

La forme du bord postérieur et d'autres caractères l'éloignent 


? | 


aussi de Æ. diadumena Alec. et Æ. Wood-Masoni Ale. 


Ebalia lacertosa Nobh. 
(PRES 
Nobili, loc. cit., p. 399. 


Cette espèce est représentée par une quinzaine d'exemplaires 
recueillis par M. Jousseaume dans une localité non précisée de 


160 G. NOBILI 


la mer Rouge et à Obock. Elle est très petite et appartient 
au groupe de algirica, Wood-Masoni, diadumena, ete, soit 
à ces espèces qui ont les régions saillantes, les latérales 
séparées des mitoyennes par des sillons profonds, et le bord 
postérieur de la carapace saillant et droit, avec les angles bien 
nets. | 

La carapace est un peu plus large que longue, de forme 
presque hexagonale. La surface est finement granulée, avec des 
sranules plus gros sur les régions médianes et sur une partie 
des régions branchiales. 

Le front est saillant, plutôt large, sillonné, bilobé; chaque 
lobe. est triangulaire ; 11 dépasse l'épistome. Les sillons longitu- 
dinaux de la carapace sont très profonds; les régions hépa- 
tiques sont un peu concaves. La région gastrique et la cordiale 
qui est unie avec l'intestinale sont saillantes; la cardio-mtesti- 
nale plus que la gastrique, de laquelle elle est séparée par un 
sillon. Les régions branchiales sont renflées de côté et en 
dessus. Il n'v à pas de facette hépatique, mais l'angle de la 
région ptérvgostomique est prononcé. Les bords de Ta cara- 
pace sont marginés par une ligne de granulations. Le bord pos- 
térieur est très saillant, droit, avec les angles latéraux bien 
accentués. Les bords latéro-postérieurs sont droits et conver- 
cents, marginés par une forte ligne de granulations. Le ster- 
num et l'abdomen sont granulés; l’avant-dernier article de 
l'abdomen est plus long que large et pourvu d’un petit tuber- 
cule arrondi. 

Les chélipèdes sont plus de deux fois aussi longs que la 
carapace. Ils sont relativement gros. Le mérus est très peu 
eranulé, excepté près de la base et des bords; le carpe à une 
rangée de granulations très petites près du bord interne; [a 
main est lisse, et son bord inférieur est sinueux. Le doigt 
mobile est fortement recourbé ; il est plus long que le bord 
supérieur de la paume. Les doigts ne joignent et ne sont dentés 
qu'à la pointe. Les pattes ambulatoires n'ont rien de remar-- 
quable. 


Eongueuride la carapace EME RER nillim. 


Larceur MAO CNE CUS Pet a ne PR EE GRO 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 161 


Ebalia orientalis Kossm. 


Kossmann, loc. cit., p. 65, pl. [, fig. 6; pl. LL, fig. 16. 


Je n'ai pas vu d'exemplaires de cette espèce, Elle parait 
d'ailleurs bien caractérisée par la forme de sa carapace, par ses 
régions hépatiques profondément déprimées ef concaves, et 
par les régions médianes de la carapace reliées au front par un 
pont étroit. 

GENRE NUCIA Dana. 
A. Carapace presque globulaire. Tubercules marginaux 


CENTRE 588 OR RE RE E S RE ERER ERRR N. tuberculosa 
A. M.-Edw. 
AA. Carapace à contour irrégulier, avec de gros tuber- 
cules marginaux. 
B. Deux sillons longitudinaux obliques enclosent en un 
triangle les régions médianes longitudinales de la 


CRT GO Re Lie a delete nue t de ul N. pulchella A.M.- 
. Edw. 
BB. Pas de sillons longitudinaux obliques. Carapace très 
bosselée....... ES ÉSEBAATE MATE SUCER CPE MORTE N. Pfefferi De Man. 


Nucia tuberculosa A. Milne-Edwards. 
(PI. IX, fig. 6.) 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., X, 187%, p. ##, pl. IL, fig. 5. 


Aden (M. Jousseaume), 2 femelles. 

Ces deux individus sont beaucoup plus gros que le type, qui 
est aussi de sexe différent. IS offrent aussi quelques différences 
qui ne permettent pas d’être absolument sûr de la détermina- 
tion. J'ai envoyé ces individus à M. Bouvier, qui à eu l'obli- 
geance de les comparer au tvpe, et qui m'a écrit à ce sujet : « Je 
crois qu'on doit identifier les deux Nwria d'Aden avec la 
N\. tuberculosa À.-M. Edw. À mon avis les différences sont pure- 
ment de nature sexuelle; vos deux exemplaires étant des fe- 
melles et le type un male deux ou trois fois plus petit. Dans le 
Lype les tubercules dorsaux sont beaucoup moins variés de taille 
que ceux d’Aden; ils ont le plus souvent la forme suivante n 
et rarement celle d'une sphère pédonculée comme la plupart 
des tubercules des exemplaires d'Aden:; mais il y a tous les 
passages entre les deux formes, aussi bien dans le {vpe que dans 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9° scrie. iv, {1 


162 G. NOBILI 


vos exemplaires. J'ajoute que les tubercules marginaux du tvpe 
sont plus hauts que les autres et subconiques: ils sont au con- 
traire bas et irréguliers dans vos deux spécimens. Enfin, chez 
ces derniers la dépression post-frontale s'étend bien moins loin 
en arrière que dans le type. » 

Les dimensions des deux femelles sont : 


Lonsueur delacarapace Re RE 5,0 Î 
Largeur DR D DE 8 6 ° 
Tr LA 


La différence entre la longueur et la largeur est donnée par 
l'épaisseur du bord postérieur de la carapace qui est droit et 
nettement séparé par un sillon. I n°v à d’autres sillons sur la 
carapace, qu'un sillon circulaire qui enclôt la région cordiale. 

- Le front est faiblement bilobé et n'atteint pas l'extrémité du 
Bord épistomien. La carapace et les chélipèdes sont couverts de 
granulations assez serrées ; quelques-unes de ces granulations 
deviennent plus grosses et varient de forme, les unes étant 
coniques, ou en forme de N, les autres étant sphériques et 
presque pédonculées. Les dactylopodites ont un petit ongle 
corné à leurextrémité comme dans Æbalia miliaris A.-M, Edw. 

Je suis d'accord avec M. Bouvier que les différences remar- 
quées proviennent du sexe différent, et surtout de l’âge plus 
avancé. 


Nucia Pfefferi (De Man). 


Ebalia Pfefferi De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 390, pl. XVIL, fig. 4. —- Hender- 
son, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 402. 
Nucia Pfefferi Alcock, loc. cit., p. 191. — De Man, Abh. Senchkenb. Ges., XXV, 


1902, p. 684. 


Mer Rouge et Djibouti (M. Jousseaume), un mâle large de 
5%%,5 environ; Djibouti (M. Coutière), une femelle large de 
3,9 environ. 

Ces exemplaires diffèrent par quelques points des descrip- 
lions citées. Leur front dépasse l'épistome qui n'est pas visible 
en dessus: la grosse dent angulaire de la région hépatique est 
placée plus en arrière et une ligne imaginaire unissant la dent 
d'un côté à celle de l'autre passerait en arrière des veux, au lieu de 
passer sur leur bord antérieur. Les bosselures de la région 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 163 


branchiale sont moins marquées el variables. La dent pléry- 
gostomique est à peine marquée. Le bord postérieur de Ta 
carapace est droit. La région cordiale est délimitée seulement 
en avant et en arrière dans la femelle: mais délimitée aussi sur 
les côtés par un sillon circulaire dans le mâle. 

Has. : Amboine, Ternate (De Man). Inde, Mauritius (Hen- 
derson. 


Nucia pulchella (A. M.-Edw.. 


Ebalia pulchella A. Milne-Edwards, Journ. Mus. Godeffroi, AV, p. 9, pl. I, 


lig. 2. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un jeune mâle qui mesure 
3", de largeur, soit un peu plus de la moitié de la largeur 
du type. Le front est ausst avancé que dans les deux individus 
de l'espèce précédente. Les bords latéraux de la carapace ont 
trois gros lobes saillants, triangulaires et denticulés. Le pre- 
mier lobe surtout, en correspondance de la région hépatique, 
est très saillant en dehors. En arrière des trois gros lobes, 
il va encore 4-5 pelitslobules dentiformes. Ces dents sont nota- 
blement plus petites que celles de la figure, ce qui vient proba- 
blement de l'âge plus jeune. 

La disposition des régions sur la carapace est hautement 
caractéristique. Deux sillons se départent en arrière du front 
et se portent obliquement Jusqu'au bord postérieur de la cara- 
pace, en délimilant ainsi une longue région médiane lrian- 
gulaire qui est formée par la gastrique, la cordiale el Pintes- 
Uinale. 

La région cordiale est délimitée en avant et en arrière par 
deux sillons courbes; elle à une forme transversalement ovale. 
Cette disposition rappelle celle de Actæomnorpha morum, Ale. 

La carapace est finement poilue. Parmi les granulalions 
menues el très nombreuses qui la couvrent, 1% en à d'autres 
plus grosses el assez nombreuses. 

Le front mesure 1 millimètre de largeur, Iest donc un peu 
plus étroit que dans le type où, selon Pfeffer (De Man, Arc. 
f. Nal., 1887, p. 391), il mesure un liers de la largeur de a 
carapace. 


16% G. NOBILI 


Cette rare espèce n'est connue que par un exemplaire (tvpe} 


desiîles Viti. 
GENRE MYRA LEaAcx. 


A. Facette hépatique distincte ; bords latéraux de la carapace marqués d’une- 
ligne granulée ; épines postérieures aiguës ou coniques. 
B. Épines du bord postérieur de la carapace aiguës et 
longues ; chélipèdes très longs (presque trois fois la 
longueur de la carapace dans l'adulte); carapace 
lrès finement granulée (dans les jeunes, la carapace 
a cinq épines marginales et des épines au bord pos- 
térieur, et est distinctement granulée)............. M. fugax (Fab.). 
BB. Épines du bord postérieur de la carapace plus 
courtes; celle du milieu longue, les autres denti- 
formes ou coniques ; carapace avec des granules dis- 
{incts; dans les vieux individus, chélipèdes de une 
lois et demie à un peu plus que deux fois, la lon- 
nueursdenlar"CARApDace Een URL RC ER Lee M. affinis Belr. 
AA. Facette hépatique non distincte dans les adultes ; 
bords latéraux de la carapace non marginés par une 
ligne de granulations ; bord postérieur armé de trois 


D 
tubereules'aplatis ‘et pétaloïdes.": 2.17% 10m ue M. Kessleri (Pauls.).… 


Myra fugax (Fab |. 


H. Milne-Edwards, H. n. Cr., Il, p. 126; Cuvier R. Anim. Crust., pl. XXV, fig. 3: 
— De Haan, F. Jap., p. 134, pl. XXXIIL, fig. 1.— Bell, Trans. Linn. Soc., XXI> 
1855, p. 296. — Alcock, loc. cit., p. 202 (ubi syn.). 

Myra carinata Bell, loc. cit, p. 297, pl. XXXI, fig. 3. 

Myra coalita Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 1878, p. 812, pl. LE, fig. 6-7. 

Myra pentacantha Alcock, loc. cit., p. 204. 


Obock (M. Jousseaume), 3 mâles jeunes. 

Je suis entièrement d'accord avec Alcock que 7. coulita et 
M. carinata ne sont que des stades non adultes de A7. fugur, 
mais Je crois aussi que NW. pentarantha AlcockK n'est que le 
stade tout jeune de la mème espèce. M. Alcock, d'ailleurs, 
doutait déjà fortement de ce fait. Les trois exemplaires re- 
cueillis par M. Jousseaume sont précisément dans le stade 
pentacantha:; 1s ont aussi les mêmes dimensions que cette 
espèce : environ 8 millimètres. Les caractères de pentacantha : 
développement de quelque tubercule marginal en dent ou petite 
épine, carapace plus granulée, région intestinale granuleuse, 
chélipèdes courts, ete., sont bien les mêmes caractères de tous: 
les jeunes des Leucosiens et des Myra en particulier. Les. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 165 


épines du bord postérieur sont bien celles de Wyra fugar. 
Cette espèce à été signalée aussi à Beiloul par Cano. 


Myra affinis Bell. 


Myra affinis Bell, loc. cit., p. 296, pl. XXXIE, fig. 2. — Alcock, loc. cit., p.205 
(ubi syn.). — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 95. 
Myra mummillaris Miers, Trans. Linn. Soc. (2), 1, 4877, p. 239, pl XXXVH, 

fig. 25-27. 
Myra subgranulata Kossmann, loc. cit., p.65, pl E, fig. 7. 

Mer Rouge (M. Jousseaume), un jeune mâle qui correspond 
au stade subgranulata et aussi aux jeunes du golfe Persique 
décrits par mot, loc. cit. 


Myra Kesslerii (Pauls.). 


Cullidactylus Kesslerii Paulson, loc. cit., p. 80, pl. XE fig. 1-1 c. 


Myra darnleyensis Haswell, Proc. Linn. Soc. N. S. W., IV, 1879, p. 52, pl. V, 
lig. #, Cat. Austr. Crust., 1882, p. 122. — Miers, Challenger Brach., 1886, 


p. 316. — Alcock, loc. cit., p. 207. — Borradaile, F. Geogr. Mald. Laccad., M, 
p. #38. 


La description et la figure de Paulson, comparées attenti- 
vement avec un exemplaire des iles Andamanes, ne laissent 
aucun doute que le Callidartylus Kesslerit de Paulson est la 
même forme que Myra darnleyensis, décrite quatre ans après. 
Sa position dans le genre Callydactylus ne peut aucunement 
être Lenue, parce que ce genre n'appartient même pas à la 
sous-famille des Lencostinæ, mais à Fautre des Zn (A). 


GENRE LEUCOSIA Fa8. 


A. Carapace nettement plus longue que large, sans pubescence ; bord épimé- 
ral non visible en dessus dans toute son étendue ; sinus thoracique défini, 
avec des tubercules perlacés. Méropodites des pattes ambulatoires non gra- 
nulés. 


(1) À propos de synonymie d'Oxyslomes, je prolite de l'occasion pour faire 
remarquer que Pariphiculus rostratus Ale. (J. A. S. B., 65, 1896, p. 259, et JU 
Zool. Investigator, pl. XXX, lig. 7) est certainement identique avec Ilia ma- 
viannæ Herklots (Bijdragen tot de Dierkunde Eerste Deel, 1848-1854 (planche 
sans numéro), fig. 2. La position de cetle espèce dans le genre Jia ne peut pas 
être conservée: l'espèce doit donc s'appeler Pariphiculus mariannæ. La Biblio- 
‘#theca zoologica, de Carus et Engelmann, attribue à la Notice carcinologique de 
Herklots la date de 1852. 


166 G. NOBILI 


B. Bord externe de la main caréné ; bord postérieur de la carapace droit. 

C. Angles du bord postérieur de la carapace arron- 

dis; vrais bords postéro-latéraux de la carapace 

cranulés jusq'au-dessus de l’avant-dernière paire 

de pattes ; front très peu concave en dessus. (Une 

ligne brune repliée en M traverse la carapace.) 

Dimensions es PO Re chere L. signata Pauls. 
CC. Angles postérieurs prononcés; bords postéro- 

latéraux granulés jusqu'à la première paire de 

pattes ; front convexe. Dimensions : 10-11 X 8-9.. L. corallicola Al- 


cock. 
AA. Carapace aussi large que longue. Méropodites des pattes 
ambulatoires avec deux lignes de granulations en dessus 
et en dessous. 
B. Une masse de tomentum noir sur l'angle épibran- 
chial. Sinus thoracique défini en avant........... .. L. elata A. M.-E. 
BB. Pas de tomentum sur l'angle épibranchial. Sinus 
thoracique entièrement indéfini en avant............ L. hilaris Nob. 


Leucosia signata (Pauls.). 


Leucosia urania var. signata Pauls., loc. cit., p. 76, pl. X, fig. 1-1 €. 
Leucosia fusco-maculata Miers, loc. cit., p. 236, pl. XXX VII, fig. 1. 
Leucosia signata Nobili, Boll. Mus. Torino, XX, 1905, n° 506, p. #. 


Beiloul (M. Orsini, Mus. Turin), un mâle et 2 femelles; 
Obock (M. Jousseaume), un mâle et une femelle: Obock 
(M. Gravier), dragage dans le sable du récif de Ia Clochèterie, 
une femelle : Djibouti (M. Coutière), une femelle ; Djibouti 
(M. Jousseaume). une femelle. Localité inconnue : 2 femelles. 

Ces individus sont plus gros que ceux de Zanzibar décrits par 
mot, dos. cit. 


Beïloul. Alcock. 
o' e) o © 
Longueur de la carapace. ..... 1 020 22 20/5520 
Largeur NM te 20 19 17 16,5 


La figure, en forme de M, est plus où moins nette dans tous 
les exemplaires. Les tubercules pétaloïdes du sinus thoracique 
varient de 3 à 4. 

Hs. : Mer Rouge (Paulson); golfe de Suez (Miers) ; Zanzibar 
(Nobili). 

Leucosia corallicola Alc. (var. ?). 


Alcock, loc. cil., p. 224, fig. 4, Hlustr. zool. Invest. Crust., pl. XXX, fig. 2. 


Deux exemplaires de Périm et un mâle de « mer Rouge », 
tous recueillis par M. Jausseaume. Le front de ces exemplaires 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 167 


est convexe en dessus et prolongé en un lobe un peu infléchi, 
mais il me parail plus étroitque dans les figures citées. Le sinus 
thoracique à 5 granulations au lieu de 3-4. La carapace es! 
distinctement ponctuée à la loupe. La couleur générale est 
erisatre où Jjaunâtre avec des lignes longitudinales brunes, 
un peu irrégulière, etavec tendance à se réunir par des travées 
latérales. Ces lignes sont peu marquées, peu nombreuses et 
assez distantes entre elles. 

Les deux branches antérieures de FY du sinus thoracique 
sont presque égales. Les bords Tatéro-postérieurs s'arrêtent 
au-dessus de la première pure de pattes ambulatoires. 

Le bord inférieur de Ta main, ainsi que celat du carpe, es 
granulé, ce qui n'apparait pas dans les figures citées, mais doit 
se trouver aussi dans les tvpes, puisque Alcock dit que les 
mains correspondent à celles de L. pallidu. 

Les propodites des pattes ambulaloires sont distinctement 
carénés. 

Le plus gros individu est long de 11%%,5 et large de 9 milli- 
mètres. Le front à lui seul constitue l'excédent en longueur. 

Celle espèce n'est connue que des côtes du Malabar 
29 bras). 


Leucosia elata À. M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., X, 187%, p. #1, pl. Il, fig. 2. — Alcock, 
loc. cit., p. 228. 


Obock (M. Jousseaume), 2 mâles et une femelle. 

La carapace est aussi large que longue ; le plus gros male me- 
sure 8 x 8 millimètres. Ces individus différent de la description 
de Alcock, parce que leur bras est entièrement granuleux. I à 
bien les deux rangées de gros tubereules sur le bord antérieur, 
et la rangée de tubercules plus petits et plus nombreux sur le 
bord postérieur et Les gros tubercules de Ta base: mais en plus 
de ces tubercules la partie distale du bras est entièrement 
couverte de granules déprimés et de forme irrégulière. 

Le méropodite des pattes ambulatoires est bicarène en 
dessus et en dessous, les petites carènes sont granuleuses, Les 


propodites sont distinetement carénés sur les deux bords. 


168 G. NOBILI 


La coloration s'approche plus de celle des exemplaires de la 
Nouvelle-Calédonie que de celle des exemplaires de l'Inde. La 
couleur orangée, qui dans les exemplaires types ne forme que 
des taches, envahit ici presque toute la carapace, en laissant 
seulement de petites aires verdâtres. Les chélipèdes et les 
pattes sont orangés. Les plaques de tomentum sont presque 
noires. 

Has. : Nouvelle-Calédonie (A. Milne-Edwards) ; Upolu, 
Ceylan, golfe Persique (Alcock). 


Leucosia hilaris Nob. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 5, p. 162; Bull. Scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 100, 
pl Vlis.20; 


Mer Rouge et Djibouti (M. Jousseaume), un mâle, qui a 
déjà été décrit par moi, loc. cit. (1). 


GENRE PHILYRA LeEacx. 


A. Carapace subcirculaire. Chélipèdes très longs. Bord postérieur de la cara- 
pace arrondi. 
B. Epistome et région sous-hépatique saillant en avant 
du front comine la mâchoire d'un bulldog. Cara- 
pace avec quelques granulations visibles à l'œil nu. Ph. scabriuscula 


Fab.). 
BB. Épistome médiocrement saillant au delà du front. | 
Carapace lisse ou presque, à œil nu............... Ph. variegata 
(Rüpp.). 
AA. Carapace allongée, subhexagonale. Chélipèdes ne dé- 
passant pas une fois et demie la longueur de la cara- 
pace. Surface de la carapace inégale et grossement ponc- 
tuée ; bord postérieur saillant et droit. ................ Ph.rectangularis 
Miers. 


Philyra scabriuscula (Fab.). 


H. Milne-Edwards, H. n. Cr., Il; p. 132, pl. XX, fig. 9-10. — Bell, Trans. 
Linn. Soc., XXI, 1855, p. 299. — De Man, Not. Leyd. Mus., I, 1881, p. 126. 
— Henderson, Loc. cit., p. 399. — Alcock, loc. cit., p. 239 (ubi syn.). 


Obock (M. Jousseaume), 2 mâles. 
Le plus gros exemplaire a une coloration brune uniforme, 


(1) Hilgendorf cite, d'après Ehrenberg, la L. urania et la Philyra porcellana, 
mais il faudrait revoir les exemplaires, parce que les anciens auteurs ont sou- 
vent donné ces noms à des espèces bien différentes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES [69 


le plus jeune à une coloration jaunâtre rayée et tachelée de 
brun. Dans les deux exemplaires, on distingue très clairement 
les sutures des articles qui composent l'avant-dernier article de 


l'abdomen du mâle. 


Philyra variegata Rüpp.). 
Myra variegata Rüppel, loc. cit. p. 17, pl. IV, fig. #. 
Philyra variegata Miers, Challeng. Brach., 1886. 
Philyra platycheira Paulson, loc. cit., p. 242, pl. X, fig. 3, 3 c. 
Philyra platychira Alcock, loc. cit., p. 242 pars (les seuls exemplaires du golfe 
Persique). 


Djibouti (M. Coutière), 7 mâles, 3 femelles: Djibouti, sur 
les polypiers vivants (M. Gravier), 1 femelle ; mer Rouge, Aden 
et Périm (M. Jousseaume), 6 femelles: Obock (M. Jous- 
seaume), 8 mâles, 25 femelles; Massaouah (MM. Issel et Bec- 
cari, Mus. Gênes), 1 femelle. 

Je dois à lobligeance de M. le professeur D°F. Richters, 
d'avoir pu examiner les types de la Myra variegata de Rüppell, 
conservés au Musée de Francfort-sur-Mein, que M. Richters à 
eu l’obligeance de m'envoyer. Cette espèce est bien, ainsi que 
le pensait Miers; une P/ilyra. Elle est mème tellement voisine 
de la Ph. platychira, que je crois qu'on pourraitles réunir, ainsi 
que Paulson à fait. En ce cas, pourtant, il faudrait donner à 
l'espèce le nom de rarieqgatu. 

Les petites différences entre les deux formes ont été déjà 
vues par M. Alcock, qui pourtant ne connaissait pas la PA. re 
regata. Le savant carcinologiste de Calcutta, dans son travail 
magistral sur les Oxystomes de l'Inde, décrit des individus de 
platychira du golfe Persique qui diffèrent de ceux de Finde parce 
qu'ils ont {he dorsal surface mucl mottled reith green and brown, 
and the immobile finger denticulate beyond the line of hairs. Ce 
sont bien là les deux seules différences qu'on peul établir entre 
les types de Rüppell et mes exemplaires de la mer Rouge dun 
côté el les individus de platychira d'autres localités indo-pacr- 
liques. La coloration des individus indo-pacifiques est, ainsi 
que le dit AlcockK vriformly coppery : les individus de la mer 
Rouge (Y compris les {vpes bien qu'un peu décolorés par 
l'alcool) sont rayés de brun, ou, suivant lélégante expres- 


170 G. NOBILI 


sion de Rüppell, ornés nonnullis rivulis umbrinis. Le doigt 
fixe offre constamment quelques denticules saillants, après 
la ligne de poils dans les exemplaires de la mer Rouge; 
il est entier, à cet endroit, dans les individus d’autres pro- 
venances. 

On voit donc que la PA. variegata n'est qu'une variété géogra- 
phique, localisée dans la mer Rouge et le golfe Persique, de 
la Ph. plalychira Vargement répandue dans la région indo- 
pacifique. 


Philyra rectangularis Miers. 


Miers, Alert. Crust., p. 546, pl. XLIX, fig. A. 


Djibouti (M. Coutière), 2 femelles avant les mêmes dimen- 
sions que le type, presque 6 millimètres de longueur. 

Celle espèce se reconnait facilement par sa carapace grosse- 
ment ponctuée, par la portion antérieure déprimée, la portion 
intestinale saillante, et son bord postérieur saïllant et droit. 
Les angles.de ce bord sont droits, mais non séparés de 
la carapace par une échancrure comme dans la figure de 
Miers. Les régions branchiales sont ponctuées et aussi granu- 
leuses. 

Cette espèce n'est connue que par une seule femelle trouvée 
aux îles Seychelles par l « Alert ». 


ILIIN Æ 


GEN REPHICULUS Apams ET WHITE. 
Iphiculus spongiosus Ad. et Wh. 
Adams et White, « Samarang » Crust., p. 57, pl. XIE, fig. 5. — Stimpson, 
Proc. Acad. Philad., 1858, p. 161. - Miers, « Alert » Crust., p. 253. — 


Alcock, loc. cit., p. 256. — Lanchester, Proc. Zool. Soc., 1900, p. 766. — 
Nobili, Boll. Mus. Torino, XVIII, 1903, n° 455, p. 24. 


Mer Rouge et Djibouti (M. Jousseaume), un male et une 
femelle. 

Celle espèce à été trouvée dans l'Inde, à Singapour, à Hong- 
kong, aux îles Philippines et dans la mer d’Arafoura. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES TA 


GENRE ARCANIA LEACH. 
Arcania septemspinosa (Fab. 


Cf. Alcock, loc. cit., p: 265. 


Obock (M. Jousseaume), 2 mâles; mer Rouge et Djibouti 
(M. Jousseaume), 2 mâles; Massaouah (M. Fatigati, Musée de 
Turin), { mâle mesurant 20 millimètres de longueur sur 20 
de largeur. 

L'individu de Massaouah diffère de deux autres de San- 
dheads (Inde), du Musée de Turin, par ses régions hépatiques 
moins convexes, les doigts un peu plus courts que la paume 
Gls sont un peu plus longs dans les exemplaires indiens) et par 
l'épine latérale plus courte que le bras des chélipèdes. Les indi- 
vidus d'Obock, qui sont plus petits, ont aussi le bras plus long 
que l’épine latérale, mais les doigts plus longs que la paume 
comme dans les individus indiens. 

Cette espèce à été trouvée dans le golfe Persique, dans 
linde, dans la Malaisie et en Chine. 


GENRE INA LEACH. 
Ixa inermis lLeach. 


Cf. Alcock, loc. cit., p. 272. 


Dans l'incertitude qui existe encore au sujet de cette espèce, 
Jai suivi Alcock. Avec sa description s'accordent bien un male 
et une femelle de Massaouah (M. Fatigati, Musée de Turin). 
Les cornes latérales S'amincissent graduellement en pointe; les 
sillons du dos de la carapace sont superficiels et glabres, le 
cadre buccal est distinetement quadrangulaire avec Fexognathe 
convexe et granulé, Un autre exemplure, qui n'est representé 
que par une carapace desséchée el endommagée, se trouve 
dans les collections du Muséum, mais il n'a aucune indication 
de localité. Cet exemplaire est bien intéressant parce que toul 
en offrant les caractères des sillons et du cadre buccal de ra 
inernuis, il a Le prolongement latéral de la carapace eylindrique, 
épais, et armé à son extrémité d'une petite pointe, comme 
dans Z. cylindrus. Cest probablement une anomalie due à la 
régération de la corne cassée. 


#79 G. NOBILI 

Ira Ediwardsi Lucas (Ann. Soc. Ent. fr., 1858, p. 184, pl. IV, 
fig. 3; À. Milne-Edwards, Zbid., 1859, p. 156, pl. VI, fig. 4}, 
par la forme de ses cornes latérales et des sillons de Fa carapace, 
est presque certainement identique avec Z. inermis. On ne sait 
pourtant rien de la forme de son cadre buccal. 

Cette espèce, bien que décrite depuis un siècle, parait être 
rare. Leach n’en à pas signalé la localité. Les captures sûres 
sont : cap Grenville dans FAustralie du Nord (Haswell) ; côte 
d'Orissa (Alcock); Zanzibar (A. Milne-Edwards). 


FAMILLE DORIPPIDÆ 
GENRE DORIPPE FA48. 
Dorippe dorsipes (lLinn.). 


Of. Alcock, loc. cit., p. 277 (ubi syn.). 


Obock (M. Jousseaume), une femelle. 


OXYRHYNCHA 
FAMILLE MAMATID Æ 


GENRE CAMPOSCIA Lara. 
Camposcia retusa Latr. 


Guérin, Iconogr. R. Anim. Crust., pl. IX, fig. 1. — H. Milne-Edwards, H. n. 
Cr., I, p.283, pl. XV, fig. 15-16, et CuvierR. Anim. Crust., pl. XXXIL, fig. 1. — 
Ortmann, Zool. Juhrb. Syst., VIL, 1893, p. 35. —— Alcock, J. As. Soc. Beng., 
64, 1895, p. 184 (ubi syn.). 


Mer Rouge (Musée de Turin), un mâle. 


GENRE ACANTHONYX Larr. 
Acanthonyx elongatus Miers. 
Siers, P.Z. S., 4877, p.673, pl. LXXIX, fig. 1. 


Signalé dans la mer Rouge par Miers. 


Acanthonyx consobrinus À. M.-Edw. 


Paulson, Loc. cit., p. 7, pl. I, fig. 1. 
‘ 


Celle espèce est citée par Paulson (/0c. cit.). Je n'ai vu aucun 


/ 


Acanthonyx de la mer Rouge. Paulson considère A. quadriden- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 173 
talus Krauss identique avec cette espèce. Puisque je ne connais 
de visu ni consobrinus ni quadridentatus, je ne sais pas laquelle 
des deux formes à été vue par Paulson. Peut-être ilestidentique 
à elongalus. 

GENRE HUENTA DE Haax. 
Buenia proteus le Ilaan. 


Muia (Huenia) proteus De Haan, F. Jap. Crust., p. 95, pl. ie à lis. 4-6. 


mure proteus Adams et White, « Samarang » Crust., p. 21, pl. IV. fig. 4-7, et 
p- 22, pl. IV, fig. 5. — Miers, Alert. Crust., p. 191; re ng. Brach., p. 35.— 
Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., VIE, 1893, p. 40. — Alcock, loc. cit, p. 195. — 


Borradaile. F. Maled. Laccad., H, p. 686, fig. 124, et pl. XLVIL, fig. 1-2. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle: Djibouti (M. Cou- 
lière), un jeune mâle. 

La femelle à le lobe épibranchial carré et plus étroit que le 
lobe hépatique. La région gastrique porte trois tubercules bien 
nets, et la région cardiale un seul, dans la femelle, le mâle 
n'a pas de tubercules distincts sur là région gastrique. 

A. Milne-Edwards et Ortmann ont insisté sur ce caractère 
des trois tubercules gastriques qu séparer Æanenia Grandidieri 
de 1. proteus; mais je ferai observer que les figures de De 
Haan, soit des tvpesmêmesde proteus, ont bien trois tubercules. 
Vu la grande variabilité de A. proteus, Je doute fort que 
IT. Grandidieri ne soit identique avec cette espèce. 


GENRE SIMOCARCINUS Miers. 
Simocarcinus simplex (lana). 


Huenia simpleæ Dana, loc. cit., p. 133, 13%, pl. Le lig. 3,4. 

Simocarcinus simplex Miers, J. Linn. Soc., XIV, 1879, p. 649. — Alcock, loc. cit 
p. 196. 

? Simocarcinus pusillus Cano, Boll. Soc. Nat. Napoli (1) HE, 1889, p. 174, pl. VIL 


, 


li. 3-%. 


| 


Djibouti (M. Coutière), un mâle en mauvais état. 

Peut-être le S. pusilus Cano de Assab est le jeune de. sr 
pler 

Simocarcinus pyramidatus. 

Huenia pyramidata Meller, S. B. Akad. Wien, XEU, 1861, p. 307, pl. L, lig. 9. 
Simocarcinus pyramidatus Alcock, loc. cil., p. 196. 

Je n'ai pas vu d'exemplaires de celle rare espèce, connue 
seulement de la mer Rouge el des Nicobars. 


174 G. NOBILI 


Simocarcinus Helleri (Pauls.). 


Huenia Helleri Paulson, loc. cit., p. 8, pl. I, fig. 2. 


« Voisine de 1. pyramidata, mais distincte par son rostre 
dont la surface supérieure se rétrécil, limférieure est un 
peu concave, mais élargie vers Fa pointe; surface latérale 
également concave, tomenteuse ; une échancrure distincte à 
la pointe. Les régions gastrique et cordiale forment une large 
saillie. 

Doigt des chélipèdes avec de petits denticules, joignant bien, 
ornés de bandes orangées, disparaissant par Paction de l'alcool. 
Le carpe de la deuxième paire de pattes n'a nt tubereules ni 
sillons:; le propodus est sans dents: le doigt est denticulé. 
L'abdomen de la femelle a cinq articles: les premiers carénés, 
les segments soudés ensemble sont fortement renflés sur les 
côtés, et pourvus d'une gouttière au milieu. 


GENRE MENOETHIUS Epm. 
Menœthius monoceros (Lat.). 
Cf. À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IV, 1868, p. 70, et VII, 1872, p. 252, 


253. — Alcock, loc. cit., p. 197 (ubi syn.). — Paulson, loc. cit., p. 6, pl. H, 
fig. 2, 34, 3 0. 


Djibouti (M. Coutière), 21 individus ; Djibouti (M. Jous- 
seaume), 2 mâles et 8 femelles; Djibouti, Obock et Périm 
(M. Jousseaume), 8 mâles, 4 femelles. 


GENRE HY ASTENUS W#. 
Hyastenus spinosus \. Edw. 


À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., VII, 1872, p. 250. — Alcock, luc. cit., 
p. 211. — Nobili, Boll. Mus. Torino, XVIII, 1903, n° 455, p. 27. 
H. diacanthus Cano, loc. cit., p. 178 (nec H. diacanthus De Haan). 
H. diacanthus bituberculatus Lanchester, Proc. Zool. Soc., 1900, p. 
Chorinus aries Bianconi, Spec. Zool. Mossambicana, 1851, p. 75. 


PSE 


Djibouti (M. Coutière), un mâle jeune et mutilé, chez qui 
les deux épines de la région gastrique sont encore représentées 


seulement par des tubercules. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 173 


Hyastenus tenuicornis Pocock. 


Pocock, Ann. Mag. Nat. Hist. (VI), 5, 1890, p. 76. — Alcock, Loc. cit., p. 215. 


Mer Rouge (Mus. Turin). Deux mâles encore jeunes qui dif- 
férent des descriptions citées seulement par les cornes rostrales 
un peu plus courtes el par les épines de la partie postérieure 
de la carapace et des régions branchiales représentées par des 
tubercules aigus; ce qui n'est qu'un caractère de jeunesse, 


GENRE TYLOCARCINUS Miers. 
Tylocarcinus styx (Herbst). 
Cancer styz Merbst, Nat. Krabb. Krebs., I, nr, p. 53, pl. VE, fig. 6. 
Pisa styx H. Milne-Edwards, H.n. Cr., 1, p. 308. 
Microphrys styx A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., VII, p. 247, pl. XI, 
fig. 4, — Paulson, loc. cit., p. 1, pl. 1, fig. 1 a-f. 
Tylocarcinus styæ Miers, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), IV, 1879, p. 14. — De Man, 
Not. Leyd. Mus., I, 1881, p. 94. — Alcock, loc. cit., p. 235. — De Man, Ab. 
Senckenb. (res., XXV, 1902, p. 673. 


Iles Musha (M. Gravier), une femelle; Djibouti (M. Jous- 
seaume), un mâle et # femelles. 

Ces individus appartiennent à la forme wpique. L'angle 
formé par les cornes rostrales est aigu, et la longueur de la 
partie libre des cornes est à peu près égale à la longueur de 
la partie soudée. 

Signalé aussi à Djeddah (De Man). 


GENRE SCHIZOPHRYS Wire. 
Schizophrys aspera (Edlw.). 


Mithraz asper H. Milne-Edwards, loc. cit., À, p. 320. — Dana, loc. cil., p. 97, 
pl. I, fig. #a-b. — Paulson, loc. cit., p. 4. 
Schizophrys aspera À. Milne-Edwards, loc. cit., p.231, pl. X, lig. 1. — Alcock, 


loc. cit., p. 243 (ubi syn.), et I. Zool. Investig., pl. XXXV, fig. 1-1 «. 
Muia (Dione) affinis De Haan, loc. cit., p. 9%, pl. XXI, fig. # (Mithraæ dichotomus 
dans la planche). 


Mithraz (Schizophris) triangularis var. africana Kossmann, loc. cit., p. 11. 

Mer Rouge (M. Jousseaume), 2 males: mer Rouge (Musée de 
Turin), 2 jeunes mâles: Suez (M. Jousseaume), un mâle el 
une femelle: Massaouah (MM. Doria el Beccari, Musée de 
Gênes), un mâle el une femelle. 


176 G. NOBILI 


Tous ces individus appartiennent à la forme représentée par 
les figures 14 et 17, de l'ouvrage cité de À. Milne-Edwards, 
mais les cornes propres du rostre paraissent un peu plus 
longues par rapport aux épines latérales. Un mâle de Singa- 
pore, du Musée de Turin, a les cornes relativement plus courtes, 
et correspond à la forme figurée dans la Zoologie de l/nvesti- 
qator. Le plus gros exemplaire est un màle de Suez qui est 
long de 66 millimètres et large de 41. 


Signalé aussi à Betloul (Cano). 


GENRE CYCLAX Dana. 
Cyclax (Cyclomaia) suborbicularis Stm. 
Mithrax suborbicularis Stimpson, Proc. Ac, N. Se. Philadelphia, 1857, p. 218. 
Cyclax spinicinctus Heller, S. B. Akad. Wien, 43, 1861, p. 304, pl. I, fig. 7-8. 
Cyclomuia margaritata À. Milne-Edwards, loc. cit., p. 236, pl. X, fig. 2-3. 
Cyclax (Cyclomaya) suborbicularis Alcock, loc. cit., p. 245 (ubi syn.). 


Djibouti (M. Jousseaume), un male; Djibouti (M. Gravier), 
une femelle jeune; îles Musha (M. Gravier), un mâle. 

Le mâle de Djibouti à cinq épines sur les bords latéraux ; 
lépine placée immédiatement en arrière des orbites est bifide 
dès la base à gauche, simple à droite ; la femelle à six épines 
de chaque côté, la première bifide, la sixième très petite. 

Has. : Mer Rouge (Heller) ; Mauritius (Richters); Ceylan 
(Müller) ; Inde (Alcock) ; Andamanes (Alcock) ; Maldives 
(Borradaile ; détroit de Gaspar (Simpson); Nouvelle-Calédonie 
(A. Milne-Edwards); Samoa (Ortmann, À. Milne-Edwards) ; 
Rotuma (Borradaile) ; îles Sandwich (A. Milne-Edwards)f; 
détroit de Torrès (Calman). 


GENRE STYLBOGNATHUS von MARTENS. 
Stylbognathus erythræus v. \Mart. 
Von Martens, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 16, 1866, p. 379. — Paulson, loc. cit., 


pl. L, fig. 2 a-f. — Kossmann, loc. cit, p.15, pl. I, fig. 1. — De Man, Not. 
Leyd. Mus., 1881, p. 93. 


Djibouti (M. Jousseaume), 9 femelles ; Djibouti (M. Coutière), 
un mâle et 2 femelles; mer Rouge (M. Jousseaume), une 
femelle : Obock (M. Jousseaume), une femelle. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 177 


Ces exemplaires sont presque ous couverts par des éponges, 
deshydraires et des incrustations variées. Un mâle, recueilli par 
M. Coutière, est entièrement couvert par une algue brune en 
touffes ramifiées. 

Cette espèce parait exclusive de la mer Rouge ; von Martens 
la signala de Ras Raïssa, De Man de Djeddah. 


GENRE STENOCIONOPS Lar. 
Stenocionops curvirostris À. \.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr.(#4), V, 1865, p. 135, pl. V, fig. 1-1e. — 
Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 108. 


Le type de cette espèce vient de Ta mer Rouge. J'en ai vu 
12 exemplaires provenant du golfe Persique, et j'ai exprimé, 
loc. cit., le doute que cette espèce soit identique à ST. cerri- 
corris. D'après von Martens (/oc. cil., 1866), ST. cerricornis se 
trouve aussi dans lamer Rouge: mais von Martens parait avoir 

O 
ignoré alors le S7. curvirostris décrit l'année précédente. 


. GENRE PSEUDOMICIPPA HELLER. 
Pseudomicippa nodosa fleller. 


Heller, Loc. cit., p. 301, pl. E, fig. 3-5. — Paulson, Loc. cit, p. 9. — Kossmann, 
loc: cit; p:,9: 


Je n'en ai pas vu d'exemplaires. 


GENRE CYPHOCARCINUS A. M.-Epw. 
Cyphocarcinus minutus À. \I.-Edw. 

Cyphocarcinus minutus À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IV, 1868, p. 73, 
pl. XIX, fig. 7-12. — Alcock, loc. cit., p. 25%. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., 
XL, 1906, p. 109. 

Ixion capreolus Paulson, loc. cit., p. 3, pl. H, fig. 1. 


Podohuenia erythæa tano, Boll. Soc. Nat. Napoli (D, HE, 1889, p. 180, pl. VIE, 
fig. 5. 


Djibouti (M. Coutière), 2 femelles el un exemplaire très 
jeune mer Rouge (M. Jousseaume). 

Signalé aussi à Massaouah par Cano (vpe de Podohuenia 
er ylhriæa). 


ANN. SC. NAT. ZOOL. IV, 12 


178 G. NOBILI 


GENRE MICIPPA Leacu. 
Micippa philyra (Herbst). 

Micippe platipes, Rüppell, loc. cit., p. 8, pl. L, fig. 4. — Heller, Loc. cit., p. 299, 

pl p.22: É 
Micippe philyra et Paramicippe platipes H. Milne-Edwards, loc. cit., KL, p. 330 

et 333. 
Micippe Spatulifrons À. Milne-Edwards, loc. cit., p. 240, pl. XL, fig. 3. 
Micippe philyra var. platipes Kossmann, loc. cit., p. 4 et 7, pl. I, fig. 3. 
Micippe philyra Alcock, loc. cit., p. 249 (ubi syn.). 


Mer Rouge (M. Jousseaume), #4 mâles et 3 femelles; Djibouti 
(M. Jousseaume), un mâle : golfe de Tadjourah ([M. Faurot), 
une femelle ; Djibouti (M. Coutière), un mâle. 

J'accepte les idées de Alcock que les nombreuses formes de 
Micippa à cornes rostrales profondément bipartites doivent 
ètre réunies en une seule espèce 7. philyra: mais j'admets 
avec Kossmann que cette espèce offre deux types distincts : 
l'un, la 47. platipes de Rüppell, qu'on peut considérer comme 
la forme vpique, à bords latéraux seulement tuberculés : 
l'autre, la variété nuscarenira, à bords latéraux épineux (1). 
Kossmann veut établir des différences aussi sur la forme du 
front qui est plus large et à cornes plus petites et moins diver- 
gentes dans platipes. Mes exemplaires pourtant, tout en étant 
des plalipes, ont les cornes du front plus grèles et plus diver- 
gentes que dans les figures de Rüppell et de Kossmann, et le 
front est seulement un peu plus court et plus large que dans des 
mascarenica du golfe Persique. 


Micippa thalia (IHerbst. 


Cf: Alcock, loc. cit., p. 251 (ubi syn.). 
Micippa miliaris Gerstäcker, Arch. f. Nat., 1856, p. 110. — Heller, Loc. cit., 
p. 298, pl. L, fig. 1. — Kossmann, p. 4ets8. 


Un exemplaire de Périm (M. Jousseaume) offrant les carac- 
tères de A7, miliaris Gers. 
(1) Alcock suppose que les différences entre la M. philyra (platipes) et la 


M. mascarenica Sont dues à un dimorphisme des mâles. Cette opinion n'est 
pas soulenable puisqu'on trouve des mâles et des femelles des deux formes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 179 


FAMILLE PARTHENOPIDÆ 


GENRE PARTHENOPE Fa8. 
Parthenope horrida Fab. 
Guérin? Iconog. R. Anim. Crust., pl. VIL fig, 1. — H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 


1, p. 360; Atl. Cuvier. R. Anim. Crust., pl. XXVI, fig. 2. — Alcock, Loc. cit., 
p. 280 (ubi syn.). — Stebbing, S. Afr. Crust., Il, 1905, p. 27. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle dont la caparace 
mesure 102 millimètres de largeur sur 7% de longueur; et un 
chélipède détaché qui devait appartenir à un exemplaire plus 
gros. 

Djibouti, récifs du Pingouin et du Météore.  Dragage 
20 mètres (M. Gravier), une femelle avec œufs, large de 
53 millimètres et longue de 37 millimétres. Les tubercules 
des chélipèdes sont moins développés que dans l'autre exem- 
plaire plus gros. 


GENRE LAMBRUS LeEacx. 
Lambrus (Thyrolambrus) leprosus Nob. 
PI. IX, fig. 7. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 3, p. 399. 


Cette espèce parailvoisine de Tyrolambrus Rathbuni De Man, 
mais sen distingue par la forme différente de la carapace qui 
a un contour pentagonal plutôt que triangulaire, et par 
d'autres nombreuses particularités. 

Elle est représentée par un mâle pris dans la mer Rouge, el 
appartenant au Musée de Turin. 

La longueur de la carapace de cette espèce est les 3/# de la 
largeur: ses flancs retombent presque verticalement, son front 
est large, infléchi et assez saillant en avant: le bord postérieur 
est droit, les bords postéro-latéraux sont obliques et forment 
avec le bord postérieur un angle largement obtus. Le contour 
général est irrégulièrement pentagonal: deux côtés du penta- 
gone sont donnés par les bords latéro-antérieurs: deux par les 
bords latéro-postérieurs et Le cinquième par le bord postérieur. 

Une profonde dépression irrégulière au milieu de la cara- 


180 G. NOBILI 


pace sépare la région gastrique de la région cordiale et des 
régions branchiales. La région gastrique est saillante, et dans sa 
partie antérieure qui descend obliquement vers le front elle 
offre une concavité, tandis que sa partie postérieure ou méso- 
gastrique est délimitée latéralement et en arrière en forme de 
gros lobe saillant et arrondi. La région sous-hépatique s'avance 
en forme de tubercule arrondi bien net et bien séparé. La ré- 
gion hépatique n'est pas délimitée de la région gastrique ni des 
régions branchiales. Les flancs de la carapace, du front Jusqu'à 
l'angle formé par les bords latéro-antérieurs avec les bords 
latéro-postérieurs, sont infléchis verticalement ; et lon peut 
ainsi distinguer deux bords; lun, le vrai bord antéro-latéral 
qui n’est visible que partiellement en dessus, l'autre qui est la 
limite entre la partie dorsale et la partie latérale infléchie de 
la carapace. Le vrai bord latéral est, sur la partie branchiale, 
divisé en 6-7 lobules très obscurs et arrondis. Le bord de la 
partie dorsale offre un premier trait oblique en dehors qui 
rattache la région gastrique à la région branchiale {le point 
de conjonction est marqué par un renflement tuberculiforme 
de la région branchiale) et un deuxième trait oblique en 
arrière et moins en dehors (plus rentrant) qui va jusqu'au com- 
mencement des bords postéro-latéraux. L'’angle formé à la 
rencontre est presque droit. Les bords postéro-latéraux sont 
minces; la surface inféro-latérale au-dessous d'eux est con- 
Cave. 

Le front est infléchi, concave en dessous et arrondi au bout ; 
mesuré à sa base entre les veux il est deux fois aussi large que 
long. Il est donc plus étroit que celui de Th. Rathbuni De Man. 
La concavité du front se continue uniformément dans celle de 
la partie antérieure déclive de la région gastrique. La partie 
protogastrique se continue de côté sans démarcation dans les 
parties branchiales: la partie protogastrique est seulement 
plus haute que la branchiale, mais entre les deux il y à un pont 
continu, et non des sillons séparants. La région branchiale est 
irrégulièrement tuberculeuse et divisible avec difficulté en trois 
mamelons déprimés. La région cordiale est bien distincte, 
mais elle est délimitée en arrière et sur les côtés plutôt par une 
dépression large et peu profonde que par un sillon net, étroit 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 181 


et profond, en fer de cheval comme dans 74. Rathbun et 
Th. erosus. La surface de la carapace, en enlevant les incrusta- 
Lions variées qu'elle porte, est irrégulièrement noduleuse, mais 
non érodée, ni réticulée, comme dans les deux espèces précé- 
dentes. Les nodules sont petits. 

Les fossettes antennulares sont presque droites, ou très peu 
obliques, beaucoup moins que dans 74. Rathbueni : les bords 
saillants de ces fossettes et les pièces voisines sont finement 
granulées. Les orbites sont plus larges que longues, à bords 
granulés ; l'angle sous-orbitaire interne n'est pas saillant. L'ar- 
-icle basilaire des antennes externes atteint l'extrémité de 
l'angle sous-orbitaire. Cet article est granulé. Les parties in- 
fléchies de la carapace, ainsi que le mamelon sous-hépatique 
et la partie antérieure des régions sous-branchiales sont fine- 
ment poneluées : la partie restante des régions sous-branchiales 
a des tubercules plus gros. Le cadre buccal est conformé 
comme dans T4. Rathbuni; les maxillipèdes sont grossement 
granulés, lischium est sillonné longitudinalement comme dans 
l'espèce nommée. 

Le sternum est granulé et un peu érodé, avec des fossettes 
irrégulières, correspondant aux segments; sur son premier 
segment 11 offre une grosse cavité, à peine plus large que lon- 
gue, qui occupe presque toute la largeur du sternum à ce point 
et qui n'est pas divisée en deux par un seplum comme celle 
de 7”. Rathbuni. L'abdomen est granuleux. 

Le chélipède de gauche est plus gros que celui de droite ; il 
est presque deux fois aussi long que la carapace. L'ischiopo- 
dite granulé offre 3-4 dents arrondies et Tuberculiformes sur 
son bord antérieur. Le mérus, qui est { fois 1/2 aussi long que 
large, offre sur sa large surface Supérieure des mégalités tuber- 
culiformes ; son bord postérieur n'offre pas de dents, son bord 
antérieur à deux gros tubercules arrondis et un troisième plus 
petit; son bord inférieur à 5-6 petits tubercules arrondis; la 
face inférieure et la face lournée en avant est presque lisse et 
luisante, pourvue seulement de quelques petits tubereules dé- 
primés el épars. Le carpe à sa surface grossement granuleuse : 
il est pourvu sur le bord interne de trois tubercules arrondis, 
La main est plus longue que la carapace, plus de moitié aussi 


182 G. NOBILI 


haute que longue à lParticulation du doigt; mais plus basse à 
l'articulation carpale. Son bord supéro-externe est presque 
lisse ; sa face externe à un gros tubercule déprimé et granu- 
leux près de l'articulation digitale ; au-dessous de ce tuber- 
cule il y en à un autre plus petit, suivi par une rangée trans- 
versale de tubercules de même nature. En dessous eten dessus 
de cette rangée 11 v a d’autres tubercules plus petits, arran- 
gés irrégulièrement, mais avec tendance à se grouper. Com- 
plexivement la face externe de la main ressemble beaucoup à 
celle de Th. Rathbuni. Le bord inférieur de la main et du 
doigt fixe forment une ligne droite. Le vrai bord inférieur a 
quatre tubercules déprimés et comprimés alternés entre eux 
par des petits granules. Le bord supérieur de la main est très 
large; 1l forme presque une seule surface avec la crête interne 
qui est découpée en trois gros tubercules irréguliers. La face 
interne de la main est lisse et porcellanacée. Les doigts sont 
granulés ; le doigt mobile est recourbé en bas et ne joint pas 
avec le doigt fixe ; il a deux petits tubercules sur sa surface 
dorsale. Sa longueur en ligne droite de la base à la pointe est 
presque les 2/5 de la longueur totale de la main, mais, par 
suite de la courbure, la distance entre l'articulation et la pointe 
est à peine 1/% de la longueur totale de la main. 

Ces doigts ne sont pas dentés. 

Le petit chélipède a les mêmes ornements, mais les tuber- 
cules et les saillies sont plus aigus et plus marqués; les 
doigts joignent bien, mais ne sont qu'irrégulièrement den- 
telés. 

Les pattes ambulatoires sont plutôt courtes ; tous les articles 
sont régulièrement granulés et noduleux ; leurs méropodites 
offrent quelques saillies dentiformes très irrégulières, mais pas 
les dents caractéristiques disposées en forme de filet grec 


(fade) de Th. Rathbuni. 


Éongueur detlticarapace MEME MERE ECLE 21,5 millim. 
Largeur RL AANERT A RE SAS St 28,5  — 
Longueur du gros chélipède............... 52 — 
— horizontale de la main........:. 24 _ 
— delarpaume Here. EURE 1 — 
Hauteur de la paume à larticulation du 
doigli.s tete tee ER ES 14 — 


Hauteur de la paume à la base. ........... 14 # 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 183 


Lambrus (Platylambrus) carinatus Eilw. 


Lambrus carinatus H. Milne-Edwards, H.n. Cr., 1, p. 358. — À. Milne-Edwards, 
Miss. Scient. Mex. Crust., |, p.147 (note). — Alcock, loc. cit., p. 262, 263. 
Lambrus Serratus var. mossambicanus Bianconi, Mem. Accad. Bologna, 1854, 

p. 105, pl. XI, fig. 2. 


Djibouti (M. Coutière), une femelle très jeune dont la cara- 
pace mesure 8 millimètres de largeur sans les épines, et 688,5 
de longueur sans le rostre. 

Ce jeune individu S'accorde bien avec les descriptions des 
deux Milne-Edwards, ainsi qu'avec celle comparative de Alcock 
(je l'ai comparé avec un jeune ZL. prensor de Zanzibar), mais 
le rostre est aigu à la pointe el non obtus. Les trois proémi- 
nences sur la ligne médiane de la carapace sont bien déve- 
loppées, mais leur pointe est un peu arrondie, n'y a pas de 
hgne saillante en correspondance de lépine épibranchiale. 

Le lobe infraorbiture est bilobé, mais le lobe interne n’est 
pas saillant. 

Le Lambrus serralus Var. mossambicanus de Bianconi est 
presque certainement identique avec cette espèce. La figure n'est 
pas trop exacte, mais la description s'accorde bien avec celles 
des deux Milne-Edwards el avec mon exemplaire. 

M. A. Milne-Edwards, loc. cit., considère comme identique 
avec cette espèce un L. acanthus Bianconi. Je n'ai pas réussi 
à trouver une espèce de ce nom dans la longue série des Speci- 
mind Zoologica mossamtbicand du zoologiste de Bologne, el Je 
suppose qu'il v a là un lapsus ralanu, el qu'il s'agit du L. m0os- 
sambicanus qui est l'unique espèce de ZLambrus qui me résulte 


décrite par Bianconr. 


Lambrus Aulacolambrus pisoides il. \Wh. 


Adams et While, « Samarang » Crust., 1848, p. 28, pl. V, fig. 4. — Ortmann, 
Denkschr. Jena, VI, 489%, p. #7. — Lenz, Abh. Senckenb. Ges., XXVII, 1905, 
p. 3#5. — Nobili, Boll. Mus. Torino, 1905, n° 506, p. 9. 

Aulacolambrus pisoides Paulson, loc. cit, p. 9. 


Dhibouti (M. Coutière), un male très jeune, large à peine de 
5%%,9. Cet individu diffère par quelques particularités d'une 
femelle de Zanzibar, mais ces différences doivent être attribuées, 


184 G. NOBILI 


je crois, au jeune âge de lexemplaire. La carapace à un nombre 
plus petit de tubercules moruliformes ; ces tubercules sont à 
peine discernables sur les chélipèdes, où on les voit en forma- 
tion. La carapace à ses bords plus courbés, et armés de sept 
tubercules aigus. Ces tuberecules sont plus obtus dans la femelle 
de Zanzibar, où ils sont aussi presque masqués par les gros 
tubercules moruliformes des régions branchiales; dans le mâle 
de Djibouti, ils sont plus visibles par le petit développement 
des petits tubercules moruliformes. Le rostre est plus large et 
aussi moins saillant. Le bord extérieur de la main a six grosses 
épines au lieu de cinq. 

Cette rare espèce à déjà été signalée dans la mer Rouge par 
Paulson. Ce même auteur fonda pour cette espece le genre 
Aulacolambrus en 1855. Par une coïncidence étrange, le même 
nom avec la mème signification systématique fut employé trois 
années plus tard par M. A. Milne-Edwards, évidemment sans 
connaître le genre de Paulson. 

Has. : Mer Rouge (Paulson); Zanzibar (Ortmann, Lenz, 
Nobili) ; Philippines {Adam et White); Japon (Ortmann). 


Lambrus (Rhinolambrus) pelagicus Rüpp. 


Lambrus pelagicus Rüppell, loc. cit, p. 15, pl. IV, fig. 4. — H. Milne-Edwards, 

" Hin. Cr., I, p. 355. — De Man, Zoo!. Jahrb. Syst., VIE, 1895, p. 494. — AÏl- 
cock, loc. cit., p. 267. 

Lambrus affinis À. Milne-Edwards, Nour. Arch. Mus., VII, 1872, p. 261, pl. XIV, 


fig. 4. 


Lambrus affinis var. heraldicus Paulson, loc. cit., p. 8, pl. I, fig. 4-4 c. 


Obock (M. Jousseaume), une femelle : Djibouti (M. Cou- 
üère), un mâle; Périm (M. Jousseaume), 8 mâles et 3 fe- 
melles. 

La variété Leraldicus de Paulson ne peut pas, je crois, être 
séparée de l'espèce. Elle serait caractérisée surtout par le rostre 
denticulé, et par la portion antérieure de la carapace pourvue 
de poils qui forment une touffe à la pointe ‘du rostre:; mais on 
lrouve facilement tous les passages dans une série un peu 
nombreuse d'individus. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 185 


Lambrus (Rhinolambrus montiger \ob. 
(PI. XI, fig. 3.) 
Nobili, loc. cit., p. #00. 


Djibouti (M. Coutière), un mâle. 

La carapace avec le rostre est à peine plus longue que large. 
Elle est divisée longitudinalement par deux dépressions pro- 
fondes en trois parties, deux branchiales latérales et une mé- 
diane. Dans la partie médiane la région gastrique est nette- 
ment séparée de la cordiale. La région gastrique est surmontée 
par un tubercule ; la région cordiale se rehausse en un gros 
mamelon conique incliné en arrière. Les régions branchiales 
sont rehaussées en une espèce de grosse crête qui finit en deux 
pointes, lune tuberculiforme el arrondie, lautre conique, 
grêle et plus longue. Le front est infléchi en bas, et fortement 
excavé sur sa surface dorsale, dont les bords sont fortement 
rehaussés ; Le bord du rostre n'est pas denté nilobé, la pointe 
est subaiguë. IE Y à un rétrécissement distinct en arrière des 
veux; la région hépatique forme un petit mamelon distinct. 
Les bords branchiaux sont découpés en sept lobules arrondis 
et peu saillants. Le bord postérieur à un tubereule à chaque 
extrémité: ces tubercules sont petits, pas plus gros que trois 
autres tubercules qui se trouvent sur la partie médiane du 
bord. La surface antérieure des proéminences décrites est gros- 
sement ponctuée el presque érodée : la surface postérieure est 
pourvue de quelques petits tubercules. 

Le sternum et labdomen du male sont irrégulièrement 
noduleux; les articles de Fabdomen ont des carènes transver- 
sales arrondies. Les fossettes antennulaires sont très obliques, 
et comme divariquées par linfléchissement du front. Les 
maxilhipèédes externes ont un sillon sur Fischium, el sont un 
peu granuleux. 

Les chélipèdes sont inégaux : le plus gros est 2 fois 1/2 
aussi long que la carapace. Le bras est subeylindrique et très 
long; 1 est orné de tubereules irréguliers et granulés, dont 
deux sur le bord supérieur (un à Fextrémité, sont evlindriques 
et plus forts. La main est longue: elle croit en hauteur de Ja 
base où elle mesure en hauteur un peu plüs de 1/5 de sa 


186 G. NOBILI 


longueur à l'articulation digitale où elle mesure en hauteur 
1/3 de sa longueur (doigts compris. Le bord supérieur ou 
externe n'a que trois tubercules arrondis et granulés: la crête 
de la face supérieure où interne forme 3-4 lobes saillants et 
lestonnés dans sa moitié distale, et offre ensuite une rangée 
de Lubercules granulés qui tendent à se transformer en lobes. 
Le bord inférieur est subégalement et obtusément crénelé. La 
face inférieure est traversée longitudinalement par une ligne 
de petits tubercules granuleux. La surface de tous les articles, 
surtout du côté inférieur, estfinement granulée, Les doigts sont 
courbés en bas; le doigt mobile de la grosse pince à 5 dents 
tuberculiformes,aprèslesquellesil est denticulé jusqu'à la pointe ; 
le doigt fixe à 3 dents : les doigts de la petite pince sont armés 
plus faiblement. 


Les méropodites des pattes ambulatoires ne sont pas dentés. 


Fongueur le la/carapace. 5... 0 2 10 millim. 
Larseur ES $ le UE CAE RS AREA EN CR 


Lambrus (Pseudolambrus calappoides Ad. Wh. 
Psendolambrus calappoides Paulson, loc. cit., p. 10, pl. WE fig. 3 a-b. — Nobili, 


Bull. Scient. fr. Belgique. XL, 1906, p. 113. 


Signalé dans là mer Rouge par Paulson. Le nom Pseudolan- 
brus élabli par Paulson, en 1875, doit avoir la précédence sur 
Parthenolambrus À. Milne-Edwards établi en 1878. 


CYCLOMETOPA 
FAMILLE PORTUNIDÆ 
GENRE PORTUNUS Avwcr. 
Portunus subcorrugatus À. Milne-Edwards. 


A. Milne-Edwards, Arch. Mus., X, 1861, p. 402, pl. XXXVL fig. 2. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle. 

Miers (Proc. Zool. Soc., 1879, p.3%, et Challenger Brach.,\886, 
p. 200) considère cette espèce comme une variété du P. corruga- 
us qui à été trouvé, en outre des mers d'Europe, au Japon 


DÉCAPODES. ET STOMATOPODES 187 


eten Australie. J'ai comparé cel exemplaire avec des individus 
de corrugatus de Messine. C'est une variété bien caractérisée 
par son front moins saillant el imparfaitement trilobé (les trois 
lobes sont beaucoup plus saillants et lriangulaires dans les 
exemplaires de Messine) et par les lignes de la carapace moins 
nombreuses mais plus saillantes. 

D'après Miers, le P. subcorrugatus se lrouve aussi à Naples. 


GENRE LISSOCARCINUS Ap. ET WH. 
Lissocarcinus orbicularis lan. 


Dana, loc. cit., p. 288, pl. XVII, fig. 1. — A. Milne-Edwards, loc. cit., p. #18. 
— Richters, Decap. Maur., Seych., p. 154. — Miers, « Alert » Crust., p. 541. 
— Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VIT, 1893, p. 87. — Alcock, J. As. Soc. Ben- 
gal, LX VIII, 1899, p. 20 (ubi syn.). — Borradaile, F. Geog. Maled. Laccad., 
Lupt. 2; .p> 200: 

Lissocarcinus pulchellus Müller, Verh. Nat. Ges. Basel, VUE, p. #82, pl. V, fig. 6. 
— De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 6#1. 


Obock, dans les sables du récif de la Clocheterie (M. Gravier), 
un mâle large de 8 millimètres et long de 7°°,5. 

Cet exemplaire estrichement colorié. Le fond de la carapace 
et des pattes est blanchâätre, avec de belles taches d'un brun 
noirâtre. Une tache en forme de trèfle avec deux petites taches 
de côté, occupe la partie postérieure de la carapace. Sur la 
partie antérieure de la carapace, 114 à un dessin brun noirâtre, 
formé par deux taches en trèfles réunis par leurs branches 
latérales. Une bande de Ta même couleur va de angle de lor- 
bite jusqu'à l'extrémité du bord antéro-latéral. Les pattes sont 
élégamment annelées de brun. 

D'après M. Borradaile, qui à observé ce crabe vivant aux 
iles Maldives, cette coloration est protective et ressemble à 
celle de la peau de Holothurix nigra, avec lequel échinoderme 
le crabe vit en symbiose en se cachant sous où parmi les ten- 
tacules. Aux iles Liou-Kiou cette espèce, d'après M. Doderlein, 
vil avec ÆHolothuria atru. 

Has. : Iles Viti (Dana, Orlmann): Mauritius (Richters, 
Miers); Cevlan (Müller): iles Liou-Kiou (Ortmann); Ternate 
(De Man); Nouvelle-Guinée (Nobil: Maldives et Laccadives 
(Alcock, Borradaile) : Seychelles, Samoa, Suwaroff Islands 


(Miers). 


188 G. NOBILI 


Genre Caphyra Guérin. 


Dans mon étude Decapodi e Stomatopodi Eritrei del Museo 
Zoologico dell Universita di Napoli (Annuario Mus. Zool. 
Napoli, 1, n° 3, 1901, p.11), j'ai donné un tableau des espèces 
de Caphyra. Malheureusement, par suite de remaniements 
typographiques faits après la dernière revision des épreuves, 
une ligne à été omise. Cette ligne est d'importance capitale; 
sans elle mon tableau ne peut pas servir. 

Le tableau doit donc être corrigé ainsi : 


A. Zampe del quinto paio non arrovesciate sul dorso del 


carapace. 
De SR DS ane UE TIRE LOIR ae eee RER de ie oi C. archeri Walk. 
HAS SE RC SDS Se RE te ele etes C. natatrix Zehnt. 
AA. Zampe del quinto paio arrovesciale sul dorso del cara- 
pace. 


B. Fronte, esclusi gli angoli, etc. 


Caphyra Monticellii Nob. 


Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, 1961, n° 3, p. 10. 


Golfe de Tadjourah (M. Faurot), un mâle et une femelle. 

Ces individus s'accordent avec ma description de la femelle 
typique du Musée de Naples, capturée parmi les plantes flot- 
tantes à 25 milles au nord de Massaouah. Les fines granula- 
lions qui caractérisent cette espèce sont bien visibles à la 
loupe, surtout dans la partie antérieure du bouclier. Les deux 
lignes saillantes de la carapace, l'une sur la région gastrique, 
l’autre allant de la 4° dent d'un côté à celle de l’autre côté, 
sont bien marquées, mais plus dansle mâle que dans la femelle. 

La carapace de la femelle est bien convexe dans les deux 
directions, celle du mâle beaucoup moins. L'abdomen du mâle 
a les articles HI-V soudés en une seule pièce à bords conver- 
gents et un peu concaves. Le sixième article est beaucoup plus 
large que long, ses bords latéraux sont courbés. Le septième 
article est triangulaire et à peu près aussi long que large. 


Longueur de la carapace.............. 1 9 millim. 
Largeur PR TT 8,5 6 — 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 189 


Caphyra polita Heller. 


Camptonyx politus Heller, S. B. Akad. Wien., #3, 1861, p. 359, pl. I, IV, 
fig. 26-32. 

Caphyra polita A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, 1873, p. 172. — Paul- 
son, loc. cit., p. 61. — Nobili, loc. cit., p. 11, 12. 


Je n'ai pas vu d'exemplaires de cette espèce, signalée dans 
la mer Rouge par Heller et Paulson. 


GENRE CARUPA DaAxa. 
Carupa læviusceula leller. 


Heller, Crust. Novara, p. 27, pl. HE, fig. 2. — De Man, Not. Leyd. Mus., V, 1883, 
p. 152, et Arch. f. Nat., 1887, p. 336. — Ortmann, Zoo! Jahrb. Syst, VI, 
1893, p. 68. — Alcock, loc. cit., p. 26 (ubi syn.). 


Mer Rouge et Obock (M. Jousseaume), 52 exemplaires ; 
Djibouti (M. Coutière), une femelle très Jeune; mer Rouge 
(Musée de Turin), # individus. 

Dans les jeunes, le front est divisé en deux gros lobes fai- 
blement sinués, ce qui rapproche cette espèce de €. tenuipes 
Dana. En examinant des séries d'individus d'âge différent, on 
voit le sinus s'approfondir et le front devenir peu à peu qua- 
drilobé. 

Le plus gros exemplaire est long de 17 millimètres et large 
de 24 millimètres. 

Cette espèce a été signalée aussi à Djeddah par De Man. Elle 
est répandue dans toute la région Indo-Pacifique jusqu'au 
Japon et à Tahiti. 


GENRE SCYLLA DE Haax. 
Scylla serrata (Forsk. 


Cf. Alcock, Loc. cit., p. 27 (ubisyn.). 
Mer Rouge (Musée de Turin), une grosse femelle : Assab 
(Musée de Turin), 2 gros mâles. 


GENRE NEPTUNUS DE Haax. 


A. Mérognathe plus où moins élargi à son extrémité antéro-externe. Carapace 
peu convexe. 


190 G. NOBILI 


B. Dernière épine du bord latéro-antérieur beaucoup plus longue que les 
autres. 
C. Angles postérieurs de la carapace arrondis. 
(Angle latéro-externe du mérognathe arrondi.) 


(Neptunus.) 
c. Pas d'épines à l'extrémité postérieure du 
DRASS CAS AE NP M APE UE N. sanguinolentus 
ce. Une épine à l'extrémité du bord posté- Herbs. 
TIBUE du Dras En CE CPR de. .... N. pelagicus Linn. 


CC. Angles postérieurs de la carapace carrés ou 
spiniformes (Hellenus). 

D. Angles postérieurs carrés; carapace avec des 
groupes de granulations bien nettes sur 
des saillies; front découpé en quatre dents, 
dont les deux médianes plus courtes que les 
FAlÉTAlES En RER ARR RE ee à eee ne ee 

DD. Angles postérieurs de la carapace spini- 
formes. 

d. Front tridenté, à dents à peines marquées; 
deux épines sur Le bord postérieur du bras, 
deux sur la main. Carapace très bosselée et 
eranuleuse. Bords latéraux avec neuf dents. N. Alcocki Nob. 

dd. Front #-denté, les dents médianes plus 
petites ; une épine à l'extrémité postérieure 
du bras, trois sur la main. Bords latéraux 
avec:629 Dents, ARR ANS LE CARRE N. longispinosus 

Dana. 


arabicus Nob. 


BB. Dernière épine des bords latéraux non où un peu 
plus grosse que les autres (Achelous). 
(Dernière épine à peine plus grosse que les autres. 


CORRE C ITANUIÉe ECC eee ee N. granulatus. 
AA. Mérognathe presque carré. Carapace convexe (Pon- 
BUS) RS ROME NI PE CIRE SAME RNS CARENNE N. convexus (De 
Haan). 


Neptunus (Neptunus) pelagicus (Linn.). 

Cf. Alcock, loc. cit., p. 31, 34 (ubi syn.). 

Nombreux exemplaires de la mer Rouge (Mus. Turin); Mas- 
saouah, Abdelkader (M. Clivio, Mus. Turin) ; île Scheik-Saïd 
(M. Magretti, Mus. Milan): îles Dahlak (M. Issel, Musée de 
Gênes); Obock (Jousseaume): Suez (M. Letourneux); Assab et 
Aden (M. Ragazzi, Musée de Modène). 


Neptunus (Neptunus) sanguinolentus (Linn.). 


Cf. Alcock, loc. cit., p. 31-32. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, [, 1901, n° 3, p. 9. 


Erythrée (Mus. Naples), 7 exemplaires jeunes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 191 


Neptunus (Hellenus) longispinosus (Dana). 


Alcock, loc. cit., p. 32, 40 (ubi syn.). 

Amphitrite longispinosa Dana, loc. cit., p. 277, pl. XVI, fig. 2 a-c. 

Amphitrite vigilans Dana, loc. cit., p. 278, pl. XVI fig. 3. 

Neptunus longispinosus À. Milne-Edwards, loc, cit., p. 337. 

N. vigiluns A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 336. 

Xiphonectes leptochelles À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, p. 159, pl. IV, 
fig. 1. 

Xiphonectes longispinosus Paulson, loc. cit. p. 56, pl. VIE, fig. #-% a. — Doflein, 
Abh. Bayer. Akad., XXI, 1902, p. 659, pl. V, fig. 7. 

Portunus (Xiphonectes) longispinosus Rathbun, Bull. Mus. C. Zool., XXXIX, 
n° 5, 1902, p. 130 (Observations sur les types de Dana. 


. Djibouti (M. Coutière), un mâle et une femelle. 


O' (@) 
Largeur de la carapace avec les épines....... 155 LA 
Longueur it als tist 135 7,0 


Les deux individus n'ont que 6 dents de chaque côté. La 
femelle porte des œufs; ses cornes latérales sont plus courtes 
que celles du mâle. 

Hag. : Golfe Persique (Alcock) :; Mauritius (A. Milne-Edwards, 
Alcock); Seychelles (Richters, Miers, Henderson): Inde (Hen- 
derson); Andamanes (Alcock); Maldives (Alcock, Borradaile, 
Rathbun ; Nouvelle-Guinée (Nobili : îles Viti (Dana, Miers) : 
Nouvelle-Calédonie (A. Milne-Edwards) ; Tongatabou (Miers. 


Neptunus Hellenus) arabicus Nobh. 


Nobili, Bull. du Mus., 1905, n° 3, p. 163; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p-145, 
pl: V, fig. 22. 


Djibouti (M. Jousseaume), une femelle. Cet exemplaire à 
les pattes annelées de brun. 


Neptunus (Hellenus) Alcocki No. 
Nobili, loc. cit., p. 401. 


Djibouti (M. Coulière). un mâle. 

Cette espèce esl voisine de !V. rugosus À. M.-Edw., mais en 
diffère par plusieurs caractères. 

La carapace n'est pas convexe dans son ensemble, mais elle 
est bosselée, La région gastrique est déprimée, soit par ra p- 


192 G. NOBILI 


port à la région cordiale qui est saillante, soit par ‘apport 
au front qui est rehaussé. La carapace est couverte sur 
les parties saillantes de petites granulations, qui deviennent 
plus nombreuses et plus grosses sur les bosselures des parties : 
postérieures. De la grosse épine latérale de chaque côté part 
une grosse crête saillante et granulée, qui vient aboutir, après 
une courbe, près de la région cordiale. La région gastrique est 
obscurément partagée. La région cordiale et l'intestinale, qui 
ne sont pas séparées entre elles, sont divisées nettement en 
cinq lobes très saillants et granuleux, dont les deux antérieurs 
sont placés sur la même ligne, et les trois autres sont disposés 
en arrière presque en demi-cerele. Deux bourrelets saillants et 
granulés s'étendent parallèlement à ces régions de chaque côté, 
en commençant d'un point placé un peu en arrière de l’extré- 
mité de la crête de l’épine latérale, et s'étendant jusqu'à l'ex- 
trémité postérieure de Ja carapace, à la base des angles latéro- 
postérieurs. Les régions branchiales sont déprimées dans leur 
partie antérieure: dans la partie postérieure, en arrière de la 
crête de l’épine, elles sont déclives. Dans le large sillon qui 
sépare la région gastrique de la région branchiale de chaque 
côté, il v a un petit lobule granulé. 

Les angles postérieurs de la carapace sont très aigus, spini- 
formes et bien saillants. 

Les dents frontales sont en nombre de trois seulement, 
triangulaires, obtuses et peu saillantes : celui du milieu est légè- 
rement plus court que les deux latéraux. L'angle orbitaire 
interne est plus bas que les dents frontales. Les orbites sont 
entièrement dorsales. 

Les bords latéro-antérieurs forment une courbe à court 
rayon ; ils sont armés de 9 dents alternativement grandes et 
petites; l'épine est courbée en avant, et plus de trois fois aussi 
longue que la huitième dent. 

Les chélipèdes sont granulés. Le mérus offre deux épines à 
l'extrémité de son bord postérieur; sur son bord antérieur, 
il offre trois épines sur l’une des pattes et trois suivies d’une 
quatrième plus petite sur l’autre patte. Le carpe est granuleux 
et orné de crètes ; il à une épine assez courte sur le bord 
interne et trois sur sa face externe. La main est ornée de 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 193 


crêtes, parmi lesquelles elle est granuleuse : elle est armée de 
deux épines, lune placée à articulation carpo-propodale, 
l'autre à l'articulation propodo-digitale. 

Les paites de la cinquième paire n'ont pas d'épine sur le 
méropodite. Le dernier article est ovale, non rétréci vers la 
pointe. 

Le sternum est finement granuleux. L'abdomen du mâle est 
triangulaire, étroit, avec le deuxième et le troisième article 
carénés, et avec les bords des articles suivants sinueux. 

L'unique exemplaire mesure : 


Longueur de la carapace.......... dou star 6? millim. 
Largeur de la carapace sous les épines...... 10 — 


Neptunus (Achelous) granulatus | Ed\w.). 


Lupea granulata H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. 45%. 

Amplitrite gladiator De Haan, F. Jap. Crust., p. 65, pl. XVIIL fig. { (nec p. 39, 
pee 9): 

Amphitrite speciosa Dana, loc. cit., p. 276, pl. XVIL fig. 1. 

Achelous granulatus A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 344. — Paulson, loc. cit., 
p. 58. 

Neptunus (Achelous) granulatus Miers, Challeng. Brach., p. 180. — Alcock, loc. 

cit., p. 32, 45 (ubi syn.). 


Djibouti (M. Coutière), un mâle ; Aden (M. Jousseaume), un 
mâle. 


Longueur de la carapace........... AT 9 millim. 
Largeur ALTER 10,5 8 © — 


Signalé aussi à Beiloul (Cano). 


Neptunus (Pontus) convexus le Iaan. 


Portunus (Pontus) conveæus De Han, loc. cit., p. 9. 

Neptunus convezus De Man, Not. Leyd, Mus., V, 1883, p. 150; Zoo!. Jahrb. Syst., 
VI, 1895, p. 536; Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 6#3, pl. XXI, fig. 27. 
— Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, n° 3, 1901, p. 9. 

Neptunus Sieboldi À. Milne-Edwards, loc. cit, p. 323, pl. XXXV, fig. 5. — Hen- 
derson, loc. cit., p. 370. 


Mer Rouge (Dr. Ragazzi, Musée de Modène), une femelle 
large de 61 millimètres et longue de 3% millimètres. 
La carapace est très convexe: la face sternale du céphalo- 
thorax est presque plane. Trois jeunes mâles de l'Érythrée, du 
ANN. SC. NAT. ZOOL. iv 15 


194 G. NOBILI 


Musée de Naples, dont j'ai parlé ailleurs, étaient convexes sur 
la face sternale. Les erèles des mains sont bien saillantes dans 
cette femelle ; les parties entre les crêtes sont remplies de longs 
poils jaunàtres, qui sont aussi abondants sur le carpe, sur le 


bras et sur la carapace. 

L'abdomen de la femelle ovigère est largement {riangu- 
laire. 

Has. : Érythrée (Nobili); Mauritius (A. Milne-Edwards): 
Ceylan (Henderson) ; Atjeh, Halmahera, Ternate (De Man); 
Moluques (De Haan). 


GENRE CHARYBDIS DE H4AaAn. 


(Goniosoma À. Milne-Edwards.) 


A. Bords latéraux de la carapace armés de sept dents, dont 

la deuxième et la quatrième sont rudimentaires........ Ch. erythrodactyla 
(Lam.). 
AA. Bords latéraux de la carapace armés de six dents dis- 
tinctes jusqu'à la base. 
B. Sixième dent de la carapace égale aux autres. Plus 
que deux épines sur la main. 
C. La première dent aiguë, la deuxième plus petite 
que les autres. 

D. Carapace poilue avec une ligne transver- 
sale sur la région cordiale et une sur la ré- 
sion branchiale en arrière de la dernière 
CERLE oeCe Ce cc Croce: re 

DD. Carapace glabre, sans lignes transversales 
en arrière de la dernière dent............. C. Helleri A. Edw. 

CC. La première dent aiguë, la deuxième égale 
aux autres. Une épine sur le bord postérieur du 


carpe de la cinquième patte 2 Tr: eLPErER C. merguiensis De 
Man. 


C. orientalis Dana. 


CCC. La première dent tronquée (Main tuberculée, 
des lignes saillantes en arrière de la dernière 


GS DIE dc SL PS RS ne ES a ER R A C.natatrix (Herbst). 
BB. La sixième dent plus longue que les autres. Deux 
épines Sue fan. EEE. RE tree pce Ch. anisodon De 


Haan. 


AAA. La deuxième dent de la carapace presque entière- 


ment fusionnée avecila première ee ci to. Ch. heterodon Nob. 


Charybdis (Goniosoma,) erythrodactyla (Lam.). 


Thalamita erythrodactyla H. Milne-Ewards, H. n. Cr., L, p. 46#. 

Thalamira Teschoirei H. Milne-Edwards, Ann. Se. Nat. (3), XVI, p. 250, 
fig.5, 0, 

Goniosoma erythrodactylum A. Milne-Edwards, Arch. Mus., X, 1861, p. 369. — 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 195 


De Man, Not. Leyd. Mus., V, 1883, p. 152 ; Zoo!. Jahrb. Syst., IV, 1889, p. 4 
— Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VI, 1893, p. Si. — Henderson, loc. cit., p.3 
— Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 118, fig. 3. 


3 
q/ 


, 
+, 


Mer Rouge (Musée du Turin, 4 mâles et 4 femelles. 

Ces exemplaires diffèrent du gros spécimen de Noukahiva 
figuré par moi, loc. cil., parce que leur carapace est couverte 
de poils courts, ce qui n'est, probablement, qu'un caractère 
de Jeunesse, parce qu'ils sont beaucoup plus petits. Les lignes 
transversales sur la carapace sont aussi beaucoup plus sail- 
lantes. Les dents frontales sont plus larges, plus rapprochées 
el tronquées en avant, avec une disposition qui ressemble à 
celle de Thalanuta Dans. 

Le tubercule sur le premier article du pédoncule des antennes 
externes est bien marqué. et dans quelques exemplaires, il est 
double et suivi par quelques granulations. 

Has. : Djeddah (De Man): Ceylan (Henderson) ; Mauritius 
(Adams et White) : Célèbes (Thallwitz : Moluques (Herklots, 
A. Milne-Edwards : Tahiti (De Man) ; îles Marquises (A. Milne- 
Edwards, Ortmann) : Honolulu (Lenz). 


Charybdis (Goniosoma) orientalis Lana. 


Cf. Alcock, Loc. cit. p. 63. 


Une femelle de Obock (M. Jousseaume |. 


Charybdis (Goniosoma) Hellerii \. \M.-Eilw. 


Goniosoma Hellerii À. Milne-Edwards, Ann. Soc. entom. France, 1867, p. 282. — 
Nouv. Arch. Mus., IX, p. 167. 


Une femelle d'Obock (M. Jousseaume) est ainsi déterminée, 
peut-être par M. A. Milne-Edwards. Si celte espèce est vrai- 
ment le Goniosomna Helleru (jen doute parce qu'elle ne cor- 
respond pas à la description originale, elle aurait la deuxième 
dent réduite, plus petite que les deux autres, et les dents fron- 
tales ne seraient pas aiguës mais arrondies. Elle ressemble 
beaucoup à la femelle d’'Obock de €. orientalis, mais elle n a 
pas de lignes saillantes en arrière de Ta ligne transversale au 
niveau de la dernière dent, et sa carapace ausst estglabre, tandis 


196 G. NOBILI 


qu'elle est poilue dans la femelle de orientalis. Si cet exem- 
plaire est vraiment le G. Hellerü, alors G. merquiense ne peut 
aucunement être identique avec Helleri, ainsi que le soupconnait 
De Man, parce qu'il n'y à, dans l’exemplaire, aucune trace de 
l'épine sur le carpe des pattes postérieures qui caractérise 
le merquiensis. 


Charybdis (Goniosoma) merguiensis le Man. 

Goniosoma merguiense De Man, J. Linn. Soc., XXII, 1887-1888, p. 82, pl. V, 
fig. 3-4; Zool. Jahrb. Syst., 1895, VIIL, p. 560. 

Charybdis (Goniosoma) merguiensis Alcock, loc. cit., p. 55. — Nobili, Ann. Mus. 
civ. St. Nat. Genova, XL, p. 254 (1899) et 498 (1900); Bull. Mus. Torino, 
XVIII, n°455, p.31: 

Goniosoma Hellerii Henderson, loc. cit., p. 375. 


Obock (M. Jousseaume), un mâle large de 65 millimètres en— 


viron. Cet exemplaire est très poilu. 


Charybdis (Goniosoma) sexdentata (Ierbst). 


Thalamita sexdentata Rüppell, loc. cit., p. #4. 
Celle espèce à été signalée par Rüppell dans la mer Rouge. 
Je n’en ai pas vu d'exemplaires. 
Charybdis (Goniosoma) variegata (Fah.\. 
Cano, loc. cit., p. 219. 
Signalé à Assab par Cano. 
Charybdis (Goniosoma) natatrix (Herbst). 
Cf. Alcock, loc. cit., p. 61. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle très jeune. 


Charybdis (Goniosoma) heterodon Nb. 
(PI. VII, fig. 4.) 


Nobili, loc. cit., p. #01. 


Celle espèce, dont M. Jousseaume recueillit une femelle à 
Obock, est caractérisée par la deuxième dent du bord latéro- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 197 


antérieur fusionnée avec la première dès la base et Hibre seu- 
lement à la pointe, et par la forme du front. 

La carapace est aplalie ; sa longueur est les 2/3 de sa largeur. 
La surface est glabre:; finement ponctuée, et faiblement gra- 
nulée près des dents. Les lignes granuleuses en avant de la 
dernière sont normales et faibles; il nv a pas de lignes en 
arrière sur la région cordiale et sur les branchiales. Le front 
est divisé en 6 dents (exclus les angles orbitaires internes) ; 
les 4 dents médianes arrondies sont soudées en deux groupes, 
séparés entre eux par une fissure étroite: les dents externes 
sont un peu plus courtes et triangulaires. Le bord orbitaire 
supérieur n'a qu'une seule fissure: lautre (Pexterne) est 
close. La première dent est forte, el sur son bord externe, 
près de sa pointe est entaillée une pointe qui est celle de Ta 
deuxième dent, entièrement soudée avec la première: cette 
espèce n'a ainsi que » dents libres de chaque côté. La dent 
suivante est large et presque lancéolée, avec la pointe tournée 
un peu en avant, et le bord externe angulaire: la troisième, la 
quatrième et la cinquième sont spiniformes et tournées en 
avant; la quatrième est plus grèle que la troisième et la 
cinquième. 

Les chélipèdes sont faiblement inégaux. Le bras est armé de 
trois épines sur son bord antérieur ; aucune au bord postérieur. 
Le carpe à une épine sur le bord interne et trois spinules exté- 
rieurement. La main est carénée et armée de cinq épines, dis- 
posées comme d'habitude : les crêtes sont très faiblement 
granuleuses, mais la surface entre les crêtes est lisse ou 
presque. 

L'abdomen du mâle à lavant-dernier article à bords presque 
parallèles, seulement un peu convergents en avant: cet article 
est aussi long que large. 

Les paltes n'ont rien de remarquable. Le mérus de la 
cinquième paire n'est pas sillonné : il est armé en des- 
sous de Fépine habituelle : le propodite est denticulé en 
dessous. 


Laporte Te CANADACE Sade nire 27,5 millim, 
Longueur D 8 re Re ann 18,0 


198 G. NOBILI 


Charybdis (Goniosoma) anisodon De Haan. 


De Haan, F. Jap. Crust., p. #2. 
Goniosoma anisodon A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 381, pl. XXX, fig. #; Nouv. 
Arch. Mus., IX; 4873, p- 167. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un Jeune mâle. 

Has. : Océan Indien (De Haan) ; Chine (A. Milne-Edwards), 
Java (Herklots, A. Milne-Edwards, De Man) ; Singapore (Alcock, 
Nobili) ; Philippines (Ortmann) : Nouvelle-Calédonie (A. Milne- 
Edwards). 


GENRE ARCHIAS Paulson. 


Ce genre est ainsi caractérisé dar Paulson : Céphalothorax 
aplati, mais avec les principales régions convexes. Bord frontal 
armé de 6 dents, les angles sus-orbitaires internes non com- 
pris. Bord antérieur presque droit: bords latéraux armés de 
6 dents (+ compris l'angle orbitaire externe), dont la dernière 
est deux fois aussi longue que lavant-dernière et se prolonge 
en épine horizontale. Par ses dents frontales ce genre s'ap- 
proche de Goniosoma, mais il s'en éloigne par ses antennes 
externes dont le deuxième article est placé dans l'orbite. Les 
antennes internes sont obliques. L'endostome a des crêtes. Les 
deux derniers articles des pattes de la cinquième paire sont 
natatoires. Le sillon médian du sternum occupe les trois der- 
niers segments. 

Ce genre ne me paraît pas différent du genre Gonioneptunus 
Ortmann, 1893, que Alcock considère Justement comme un 
sous-genre de CAarybdis. 


Archias sexdentatus Pauls. 


Paulson, loc. cit., p. 56, pl. VILL, fig. 3-3 6. 


Obock (M. Jousseaume), un mâle. 

Cette rare espèce n’a plus été retrouvée depuis 1875. En 1902 
Miss M. Rathbun déerivit un Archias sp. des îles Maldives. 

La carapace de cette espèce est très peu convexe, les régions 
ÿ sont bien délimitées et bosselées, avec les parties plus sail- 
lantes et les lignes transversales couvertes de granulations 
arrondies. La surface de la carapace est poilue. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 199 


Le front est divisé en six lobes, dont les quatre mitoyens 
forment un groupe et sont séparés par une large échancrure 
des deux lobes latéraux qui sont dirigés du côté des lobes sus- 
orbitaires internes. Les deux lobes du milieu sont plus avancés, 
triangulaires, à pointe un peu arrondie et sont placés un peu 
plus bas que les deux lobes voisins, qui sont peu avancés, 
obtus, dirigés obliquement en dehors el se continuent par une 
petite ligne granuleuse sur la partie dorsale de la base des deux 
lobes mitoyens. Les deux lobes externes sont séparés des lobes 
submédians par une échancrure profonde et assez large: ils 
sont obliques en dehors, triangulaires, presque aigus, et s'ap- 
puient contre les lobes sus-orbitaires qui sont très peu saillants. 
Les orbites ont une position décidément dorsale: elles sont 
assez larges et leur diamètre longitudinal est un peu toférieur 
au diamètre transversal. 

Le bord supérieur à deux fissures étroites, le bord inférieur 
a une échancrure large et profonde; le Iobe sous-orbitaire 
interne est arrondi et presque nul. 

La dent orbitaire externe est assez grosse mais peu saillante, 
son bord est finement denticulé, ainsi que Fest le bord posté- 
rieur des 4 dents qui suivent. La deuxième dent est assez petite 
la troisième, la quatrième et la cinquième sont bien déves 
loppées, aiguës, spiniformes et dirigées en dehors et en avant: 
la sixième dent se prolonge en épine comme dans Veplunus ; 
elle est longue un peu moins que deux fois la longueur de la 
cinquième dent. Les bords latéro-antérieurs sont médiocre- 
ment obliques, et rappellent quelque peu la forme des Arhelous, 

Le bord postérieur de la carapace est plus large que le bord 
frontal: il forme, à sa jonction avec les bords latéro-postérieurs, 
un angle presque droit, à pointe un peu arrondie. Les régions 
de la carapace sont bien marquées: leurs sommets sont gra- 
nuleux. 

La région cordiale est nettement divisée en deux lobules. 
I y a une ligne transversale granuleuse {à granules arrondis, 
blanchâtres el presque vésiculeux, comme tous les granules de 
la carapace de cette espèce), qui vade l'extrémité d'une épine à 
l'autre en traversant la partie postérieure de Ta région gas: 
(rique ; eette ligne est interrompue par le sillon gastro-bran+ 


200 G. NOBILI 


chial. En avant de cette ligne, sur le milieu de la région gas- 
trique, il v à une autre ligne transversale granulée, et, en avant 
de celle-ci, deux autres petites lignes. Les deux lobules de la 
région cordiale ont aussi une ligne saillante, ou rangée linéaire 
de granulations; deux autres amas symétriques s observent de 
chaque côté sur ie régions branc hiales. 

Le mérognathe se prolonge en un lobe à son angle antéro- 
externe. 

L'article basilaire des antennes à une petite crète faiblement 
granuleuse. Il entre dans lorbite el envoie un prolon- 
gement vers le lobe sus-orbitaire interne ; il l’atteint mais ne 

fusionne pas avec; le fouet est placé entre ce lobe et le 
front, dans l’espace vide et au-dessous de la division entre le 
lobe externe du front et le lobe sus-orbitaire interne. 

Le sternum est finement granuleux et ponctué. 

Les chélipèdes sont à peine plus longs que la longueur de F 
carapace avec les épines. Le bras est fie ment granuleux sur sa 
surface interne et sa surface postérieure; ces granules de- 
viennent squamiformes sur sa surface supérieure, ainsi que 
sur le carpe. Le bord antérieur du bras est armé de trois épines, 
dont la première où proximale est petite et les deux autres 
grosses el égales ;: le bord postérieur à une épine, le bord 
inférieur une épine aussi à l'extrémité. Le carpe à quatre 
épines ; une du côté interne, longue et acérée, atteignant pres- 
que la moitié de la paume, et trois du côté externe, avec de 
petites crêtes saillantes : la surface est granulée et poilue. La 
main est longue, comprimée, et pas plus étroite que le bras. La 
paume est un peu plus courte que les doigts. Elle est armée de 
quatre épines ; sa surface est parcourue par cinq crêtes à gra- 
nules squamiformes ; l’espace entre les crêtes est Stan lE el 
poilu. La face interne de la main à aussi deux crêtes granu- 
leuses : l’une au milieu, l'autre près du bord inférieur. Les 
doigts sont allongés, sillonnés, à pointe aiguë ; le doigt 
mobile à, à la base, une grosse dent lobiforme tournée en 
arrière. 

Les pattes des deuxième, troisième et quatrième paires sont 
grèles et allongées. Celles de la deuxième paire atteignent 
presque l'extrémité des chélipèdes. Les pattes de la cinquième 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 201 


paire ont une épine sur le bord inférieur du mérus ; cet article 
est sillonné. Le doigt est ovale et allongé. 

L'abdomeu du mâle est caréné sur le deuxième et le troi- 
sième article, le troisième article est soudé avec le quatrième 
et le cinquième; le quatrième à une faible crête, qui en occupe 
les parties médianes sans en atleindre les bords. Les bords de 
cet article unique résultant de la fusion convergent oblique- 
menten avant, puis sont parallèles pour un certain trait. Le 
sixième article est trapézoïdal ; ses bords latéraux sont un peu 
courbes dans la partie basale, puis ils convergent obliquement 
en avant. Cet article est long de { mill. 3/#, et mesure 2 mill. 1/# 
de largeur à la base et 1 mill. 1/# à l'extrémité. Le septième 
article est triangulaire, arrondi au bout et long de { millimètre. 


Largeur de la carapace avec les épines .......... 16 millim. 
— — sans les épines...….. ne 12,5 — 
Éoneuenride la CArApDACe. nee oem cue 9,5  — 
Paxseur duniront propre MP k — 
Pargeur du bord: postérieure". 41:".:2...0. 6 — 
Héoneueurdes chélipèdes#""2. 2.2.2... 18 — 
— del in PR een en te. 9 —— 
— desldipaUMent CELA CRE 4° — 
_ CR Eee SNA ARS PARENTS &E 


GENRE THALAMITA Lar. 


A. Article basilaire de l'antenne beaucoup plus long que la largeur de l'orbite. 
B. Front découpé en six lobes de largeur presque égale. (Lobes orbitaires 
internes exclus. 
C. Quatrième dent des bords latéro-antérieurs égale ou presque égale 
aux aulres. 
D. Article basilaire des antennes portant une crèle granulée. 
d. Rides transversales de la carapace peu 
saillantes, Mains à crèles faibles. ....... Th. crenata Lat. 
dd. Rides transversales de la carapace très 
fortes, Mains à crèles robustes... ..,.,.... Th. Danæ Stm. 
CC, Quatrième dent plus petite que les autres, 
e. Crète de Farticle basilaire des antennes 


DOME OO TT ÉDINO Se nan eme ses uses T.prymna (Herbst). 
CCR CROSS OMR TIM ar Sade ae T. picta Sim. 
éecÉTAleILTANUIee nat nn T. Stimpson À. M.- 

Edw. 


BB. Front découpé en deux lobes. (Angles orbitaires 
exclus.) 
E. Lobes sus-orbitaires internes arqués, beau- 
coup plus étroits que les lobes frontaux. 


202 G. NOBILI 


F. Lobes frontaux bien séparés; surface ex- 
terne de la main avec des tubercules squa- 
miformes:6bidesrerétes re eee Th. sima Edw. 
FF. Lobes frontaux non ou peu séparés ; main 
presque lisse ou granulée seulement sur sa 
partie supérieure. 
f. Dents latérales aiguës; la quatrième 
beaucoup plus petite, la cinquième 


plus tproérminente "here ire T. Poissonii (Aud.). 
ff. Les quatre premières dents latérales 
(TONQUÉPS RE race DEL RCE T. Chaptalü(Aud.). 


EE. Lobes sus-orbitaires internes droits ou pres- 
que ; presque aussi larges que les lobes frontaux. 
H. Crête de l'article basilaire de l'antenne 
lisse ; quatrième dent rudimentaire....... T. integra Dana. 
HH. Crète de l’article basilaire de l'antenne 
granuleuse ou épineuse. 


h. Crête granulée ou dentée............ Th. admeta var. 
Savignyi A. M.-Edw. 
hh. Crète pourvue de trois épines....... Th. admetu var. in- 


termedia Borr. 
AA. Article basilaire de l'antenne égal à la largeur de l’or- 
bite ou plus court. 
G. Front quadrilobé. Une ligne saillante sur la région 
cordiale. Bords latéraux avec quatre dents sub- 
pales M hcee cer e mer oeiace cu DEEE Th. De Mani Nob. 


GG. Front divisé en six lobes. Pas de lignes saillantes 
sur la région cordiale. Quatre dents sur les bords 
latéraux, dont la troisième et la quatrième beaucoup 
PINS HELENE RAR NE RES Th. bandusia Nob. 


Thalamita crenata (Lat.). 
H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p.461. — Rüppell, Loc. cit., p. 6, pl. 1, fig. 2. 
— À, Milne-Edwards, loc. cit., p. 365. — Alcock, loc. cit., p. 73, 76 (wub 
syn.). 


Suez (M. Jousseaume), 4 mâles, 3 femelles; mer Rouge 
(M. Jousseaume}, 1 mâle, 2 femelles ; Obock (M. Jousseaume), 
1 femelle ; Massaouah (M. Tellini, Musée Turin), 3 mâles; 
Massaouah, Abdelkader (M. Clivio, Musée Turin), 2 mâles, 
1 femelle; Massaouah (M. Parenti, Musée Modène), 1 mâle ; 
Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée Gênes), 2 mâles; 
Assab (M. Ragazzi, Musée Modène), 1 mâle ; Moka (M. Ragazzi, 
Musée Modène), 1 mâle. 

Les jeunes sont, en général, un peu poilus, au moins dans 
les parties antérieures de la carapace, et les rides transvérsales 
sont plus saillantes. | 


DÉCAPODES. ET STOMATOPODES 203 


Thalamita Danæ Si. 


Thalamita crenata Dana, loc. cit., p. 282, pl. XVIL fig. 7. 

Thalamita Danæ Stimpson, Proc. Acad. N. Sc. Philadelphia, 1858, p. 39. — A. 
Milne-Edwards, loc. cit., p. 366, pl. XXXVE, fig. 4. — De Man, J. Linn. Soc., 
XXII, 1887-1888, p. 78, pl. IV, fig. 8-9; Abh. Senckenb. Ges., XXV, p. Ô##, 
pl. XXL, fig. 28. — Alcock, loc. cit., p. 73, 77 (ubi syn.). 


Obock (M. Jousseaume), 2 mâles et 2 femelles. 


Thalamita prymna (Ilerbst). 


H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. 461. — De Haan, F. Jap. Crust., p. 43, 
pl. XIE, fig. 2. — A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 360. — Kossmann, p. 47 
(pars). — De Man, Not. Leyd. Mus., Il, 1880, p. 180: Journ. Linn. Soc., 


XXI, p. 75, pl. IV, fig. 5-6; Zool. Jahrb. Syst., VIL, p. 567. — Alcock, loc. 
cit., p. 73, 78 (ubi syn.). — Calman, Tr. Lin. Soc. (2), VIIL, 1900, p. 22. 


Massaouah (MM. Antinori, Issel et Beccari, Musée de Gênes), 
2 femelles: Massaouah (M. Parenti, Musée de Modène), { mâle ; 
Massaouah (M. Tellini. Musée de Turin), 1 femelle: mer 
Rouge (Musée de Turin), 2 males: Obock (M. Jousseaume), 
{ femelle. 

Ces exemplaires offrent des variations remarquables, tout en 
en restant toujours des vraies TA. prymna dans le sens de 
A. Milne-Edwards et Alcock. 

Cette espèce dans le jeune àge est poilue: les poils dispa- 
raissent, en général, pendant la croissance de l'animal, en se 
conservant seulement dans le voisinage des rides transversales. 
Quelques exemplaires pourtant font exception : ainsi un mâle 
de la mer Rouge, large de 29 millimètresetlong de 20 millimètres, 
est entièrement poilu, tandis que la femelle de Obock, plus 
petite, a des poils seulement près des lignes saillantes. Une 
femelle de Massaouah large de 51 millimètres et longue de 
31 millimètres, est entièrement poilue: l'autre femelle, qui 
mesure o1 >< 33 millimètres, est glabre. 

Les lobes sus-orbitaires internes varient quant à la courbure 
et à la largeur, Quand ces lobes sont plus larges, 11 sont géné 
ralement moins courbés. 

La quatrième dent du bord latéral est rudimentaire ou très 
petite dans les exemplaires de « mer Rouge », Obock et Mas- 


204 G. NOBILI 


saouah (Tellini), petite, mais bien développée dans les deux 
femelles de Massaouah du Musée de Gênes. 

La crête de Particle basilaire des antennes à 3-# épines libres 
dans les femelles de Massaouah et dans un mâle de mer Rouge ; 
2 à gauche et 3 à droite dans la femelle de Obock, et 3 épines 
plus où moins soudées par la base dans la femelle de Massaouah 
(M. Tellini) et dans l’autre mâle de « mer Rouge ». 

M. De Man à observé dans ses exemplaires de Djeddah que 
les jeunes, moins larges que 45 millimètres, manquent de la 
crête granuleuse entre la crête inférieure et les épines de Ta main, 
qui apparait ensuite graduellement et que l'on observe dans les 
individus larges de 65 millimètres. Plus tard, le même auteur, 
en observant la présence de cette crête dans les exemplaires de 
l'océan Indien, coneluait : The Merqui specunens and those 
from the Red Sea are either varieties of one species or they 
belong to different species. In the latter case L propose to distin- 
quish the Red Sea specimens as Th. picta, ete. Plus tard (Z0ol. 
Jahrb., 189%), il soutient encore la même opinion, que les 
individus de la mer Rouge sont une variété distincte ou 
une nouvelle espèce. Je doute qu'on puisse ériger des diffé- 
rences spécifiques sur le fait qu'un certain caractère soit 
acquis un peu plus tôt où un peu plus tard dans le développe- 
ment par les exemplaires d'une localité, si les adultes arri- 
vent tous à l'avoir. En tout cas, mes exemplaires n'autorisent 
pas cette séparation et prouvent que le caractère en question 
est seulement très variable. Les exemplaires de « mer Rouge », 
Obock et Massaouah (M. Tellini) ont la crête bien développée, 
bien que l'exemplaire de Obock et l'un des mâles de mer Rouge 
n'aient que 29 et 24 millimètres de largeur. Les deux femelles 
de Massaouah du Musée de Gênes offrent à ce propos des dif- 
férences entre elles. La femelle de 51 millimètres de largeur 
n'a qu'une trace de la crête sur la pince droite; sur la pince 
gauche, elle est indiquée par une rangée de granulations, tandis 
que l’autre femelle à la crête parfaitement formée sur les deux 
mains. 

Le méropodite des pattes de la cinquième paire peut être 
sillonné où lisse. Iest sillonné dans l'une des femelles de 
Massaouah, lisse dans l'autre. Il est lisse aussi dans la femelle 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 205 


de Obock et dans un mâle de « mer Rouge »; les sillons sont 
rudimentaires dans la femelle de Massaouah (M. Tellini). Dans 
l'autre mâle de « mer Rouge » le méropodite de droite est lisse, 
celui de gauche faiblement sillonné. 


Thalamita picta Slimpson. 


Stimpson, Proc. Acad. N. Sc. Philad., 1858, p. 39. — À. Milne-Edwards, Loc. 
cit., p. 362, 367; Nouv. Arch. Mus., IX, p. 164, pl. IV, fig. 4. — Alcock, loc. 
cil., p. 73, 19 (ubi syn.). 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle, 


Thalamita Stimpsoni .\. \.-Edw. 


A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 362, pl. XXXV, fig. 4. — Alcock, loc. cit., p. 79 
(ubi syn.). 


Suez (M. Jousseaume), 3 exemplaires. 

Ces nee rattachent les 7%. Stimpsoni aux prymnu. 
L'article basilaire de l'antenne offre en plus de la ligne de 
granulations une grosse saillie qui dans un des exemplaires est 
obtusément bidentée. 


Thalamita Chaptalii (Aud.). 


Portunus Chaptalii Audouin, Expl., p. 83. — Savigny, pl. IV, fig. 1 
Thalamita Chaptalii H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. 460. — A. Milne- 
Edwards, loc. cit., p. 360. — Cano, loc. cit., p. 216. — Alcock, Loc. cit., 


p. 74, 80. 


Nombreux exemplaires de Djibouti, Obock, Périm, Aden, 
tous recueillis par M. Jousseaume. 

Les quatre premières dents sont toujours plus où moins 
tronquées latéralement: la quatrième est un peu plus petite 
que les autres; la cinquième est aiguë, non tronquée comme 
dans la figure de Savigny. 


Thalamita Poissonii | \ud.). 


Portunus Poissonii Audouin, Expl., p. — Savigny, pl. IV, fig. 3 (et 5?). 

Thalamita Poissonii De Man, Not. Ed. Mus., 1, 1880, p. 181. — Cano, Bull. 
Soc. Natur. Napoli, Ill, 1889, p. 216. — Alcock, loc. cit., p. 74,81. — Nobili. 

. Ann. Mus. Zool. Napoli, l, n° 3, 1901, p. 9. — Borradaile, F. Geog. Mald. 
Laccad., X, p. 201. 


206 G. NOBILI 


Un grand nombre d'exemplaires de Aden, Obock et Périm, 
recueillis par M. Jousseaume. Ces exemplaires avaient été 
déterminés dans les collections du Muséum TA. soma. I n°v a 
aucun doute que ces individus appartiennent à la forme figurée 
par Savigny et appelée Portunus Poisson par Audouin. 

Il est difficile de comprendre ce que c'est que la TA. sima de 
H. Milne-Edwards. Cet auteur ne donne aucune indication sur 
les caractères des mains, et sa description pourrait aussi 
s'adapter à P. Poissonu. La Th. suna de M. À. Milne-Edwards 
a les mains carénées, pourvues de lubercules squamiformes 
et correspond à Portunus (Thalamita) arcuatus De Haan. Si 
Th. sima Edw. était identique avec Th. Poissont, ce dernier 
nom devrait avoir la précédence; et TA. sima A. M.-Edw. 
devrait s'appeler Th. arcuata de Haan. 

Les denticules du propodite de là cinquième paire de pattes 
ne sont pas un caractère distincuif entre cette espèce et 
Th. Chaplali: parce que, ainsi que le dit Borradaile, parfois des 
individus de Chaptali ont aussi les propodites denticulés. 

Aussi à Assab (Cano). 


Thalamita sima (A. Milne-Edwards). 


A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 359. — Alcock, loc. cit., p. 74, 81. 


Un Jeune exemplaire de Aden (Jousseaume) parait appar- 
tenir à cette espèce par les lobes de son front bien séparés et 
larges, el par ses mains carénées el rugueuses, bien que fai- 
blement. 


Thalamita admeta var. Savignyi (A. M.-Edw.). 


Savigny, pl. IV, fig. #. 

Portunus admete Audouin, Expl., p. 8#. 

Th. Savignyi À. Milne-Edwards, loc. cil., p. 357; Nouv. Arch. Mus., IX, p. 163 
— Kossmann, loc. cit., p. 49. — De Man, Nof. Leyd. Mus., Il, 1880, p. 180; 
LL, 1881, p. 99; Ab. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 645. — J. Linn. Soc., 
XXIE, p. 73; Zoo!. Jahrb. Syst., VIT, 1895, p. 564. — Henderson, Loc. cit., 
p. 372. — Alcock, loc. cit., p. 83: 

Th. admeta Paulson, Loc. cit., p. 58, pl. VI, fig. 1-5 (pars). 

Th. admeta var. Savignyi Borradaile, loc. cit., p. 202. 


Obock et Périm (M. Jousseaume), 8 exemplaires ; mer 
Rouge (M. Jousseaume), un mâle et une femelle; Djibouti 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 907 


(M. Coutière), une femelle: Massaouah (M. Tellini, Musée de 
Turin), 2 individus: Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée 
de Gênes), 8 mâles et 8 femelles: mer Rouge (Musée de Turin), 
2 femelles. 

Ces nombreux exemplaires, bien qu'en s'accordant avec Ja 
figure de Savigny et la description de Milne-Edwards, offrent 
entre eux bon nombre de différences qui les rapprochent ou les 
éloignent de la Th. admeta pique. Je partage Pidée de Alcock 
et de Borradaile que admeta Savignyt el peut-être même ga- 
drilobata ne forment qu'une seule espèce avec un nombre 
assez grand de variétés et plusieurs combinaisons de variations. 
M. Borradaile a récemment réuni dans un tableau les trois 
espèces et les variétés qu'il connaissait; ce tableau à aussi le 
mérite de fixer avec des noms distincts la différence entre 
admeta Merbst et admela Edw. ne me parait pas pourtant 
que sa var. Savignyi corresponde exactement à la Savignyi de 
A. Milne-Edwards, ou au moins aux exemplaires de Ta mer 
Rouge, localité typique. Mais il est presque impossible de se 
prononcer lorsqu'il s'agit de formes très variables qui offrent 
souvent les caractères de variétés où espèces différentes com- 
biné dans un même exemplaire. 

D'après Alcock, les différences essentielles entre admeta el sa 
var. Sarigniyi sont les suivantes : 

a. Les rides transrersales sur la carapace sont plus fortes. 

Ce caractère est constant dans tous les exemplaires. 

b. La dinision entre les deux vrais lobes frontaux n'est pas 
toujours large el profonde. 

En général, la fissure médiane qui sépare les lobes frontaux 
est étroite el peu profonde, mais on trouve aussi des exem- 
plaires chez qui cette fissure est large; de même qu'on trouve 
des exemplaires qui ont le bord antérieur de ces lobes profon- 
dément sinué, en variant dans le sens de T4. quadridlobata. La 
figure de Cancer admet de HerbsU me parait d'ailleurs repré- 
senter une forme analogue à Th. Sasignyt, pour ce qui est de 
ce caractère. 

e. La quatrième dent du bord antéro-latéral, bien que plus 
petile que les autres, n'est pas rudimentaire. 

Ce caractère est un des plus variables. Cette dent manque 


208 G. NOBILI 


tout à fait dans un Jeune exemplaire de Obock ; elle est nota- 
blement plus petite que les autres dans deux autres exemplaires 
de la même localité, à peine un peu plus petite dans deux 
autres individus de taille moyenne ; elle est subégale à la cin- 
quième dans trois autres exemplaires assez gros de Obock 
aussi, dont le plus gros mesure 43 x 27 millimètres. 

d. La main nest pas particulièrement épaisse et sa surface 
interne est parfois granulée; les crêtes granulaires de la face 
externe sont bien marquées aussi. 

Quant à ce caractère, Je dois observer que bien que les exem- 
plaires d'âge moyen et les femelles aient les mains plus allongées 
et moins grosses, la plupart des gros mâles ont les mains épais- 
ses, à doigts plus courts que la paume, et même, dans un 
exemplaire, oblus au bout, en offrant ainsi un caractère de 
adimeta. 

On pourrait faire les mêmes observations, pour l’autre diffé- 
rence des doigts plus droits, égaux à la paume et non cannelés 
sur la face interne. Mes exemplaires offrent tous un ou deux 
sillons sur la surface interne. 


Thalamita admeta var. intermedia Borr. 


Borradaile, loc. cit., p. 203. 
Th. Savignyi Nobili, Ann. Mus. Napoli, |, n° 3, 1901, p. 9. 


Iles Musha (M. Gravier), une femelle mesurant 18 millimètres 
de largeur sur 11 de longueur. 

Le front est saillant, la fissure médiane est étroite et pro- 
fonde, les lobes sont faiblement sinués; la face interne des 
mains est lisse, l'externe offre cinq crêtes granuleuses. La qua- 
trième dent latérale est seulement un peu plus courte que la 
cinquième. L'article basilaire des antennes externes porte trois 
épines acérées, qui sont caractéristiques pour cette variété. 
L’exemplaire de l'Érythrée du Musée de Naples, dont j'ai traité 
loc. cit, appartient aussi à cette variété. 

Cette forme s'approche done de 7h. quadrilobata par les 
épines de l’article basilaire de ses antennes tout en se ratta- 
chant étroitement à Savignyt et admela par son front. La qua- 
hième dent du bord latéral paraît être aussi celle de quadrilo- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 209 


bala, mais dans certains exemplaires de Sarignyi elle a le même 
développement. Les affinités de ces formes peuvent être expri- 
mées ainsi : 
Th. quadrilobata Miers. 
A 


Var. granosimana Borr. Var. intermedia Borr. 


>» 


\, 


Var. Savignyi A. Edw. 


| 


Var. Edwardsi Borr. 


Th. admeta Herbst. 


Thalamita integra Dana. 


Dana, loc. cit., p. 28, pl. XVI, fig. 6. — A. Milne-Ewards, loc. cil., p. 358. — 
Miers, Zool. Alert., p. 540. — De Man, J. Linn. Soc., XXII, p. 74; Abh. Senc- 
kenb. Ges., XXV, 1902, p. 646. — Alcock, loc. cit., p. 74, 85. 


A 


Périm (M. Jousseaume), # mâles, 3 femelles ; Suez (M. Jous- 
seaume), un mâle ; Aden, Obock (M. Jousseaume), plusieurs 
exemplaires jeunes. 

La carapace dans certains exemplaires est plus où moins 
poilue : dans un exemplaire de Périm, elle est même entiè- 
rement poilue. 


Thalamita De Mani \ob. 


Thalamita invicta De Man, Zoo!. Jahrb. Syst, VU, 1895, p. 565, et pl. XI, 
fig. 11, nec Th. invicta Thallwitz. 
Th. De Mani, Nobili, Loc. cit., p. #02, 


Une jeune femelle de Djibouti (M. Coutlière) et une femelle 
plus avancée en âge, draguée dans les sables du récif de la Clo- 
chèterie à Obock par M, Gravier. 

Cette espèce apparlient à ce groupe de Thalamites caracté- 
risé par l’article basilaire de l'antenne égal ou plus court que 
la largeur extrême de l'orbite. 

Les descriplions et les figures de De Man conviennent bien à 
mes exemplaires; je me bornerai donc à dire les raisons qui 
me font croire que l'espèce décrite par De Man soit différente 
de celle de Thallwitz. 

1. La forme du front est très différente, La figure de 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. IV, 14 


210 G. NOBILI 


Thallwitz (A4. Dresd. Mus., 1891, p. 46, fig. 11), représente 
une fissure médiane profonde ; la forme de De Man à, au con- 
lraire, une pelite échancrure très peu discernable à Poil nu. 
Les lobes extérieurs, d'après Thallwitz, sont dentiformes et 
dirigés droits en avant et très différents de ceux de De Man 
qui sont obliques et à pointe obtuse et arrondie. Les qua- 
tre lobes sont sur la même ligne dans la forme de Thall- 
witz; tandis que les deux médians sont plus saillants dans 
la forme de De Man, qui pour ce caractère s'approche 
de  Woodmasont el laprobanica. Mème en supposant des 
inexacüitudes dans la figure de Thallwitz, 1l me paraît bien 
difficile qu'elle ne représente au moins avec approximation 
les caractères de l'espèce, et, en ce cas, elle serait bien diffé- 
rente: 

2. Sur la partie postérieure de la carapace, 1l y à une ligne 
saillante très marquée, plus large que le bord postérieur de la 
carapace, dont Thallwitz ne parle pas. 

3. Les bords de la carapace sont armés de #% dents 
seulement ; ce caractère n’est pas une anomalie, parce qu'il 
s'observe dans la femelle de Atjeh de De Man et dans les 
deux exemplaires de Djibouti et de Obock. La quatrième 
dent qui tend à disparaître dans certaines espèces du groupe 
à article basilaire des antennes long, telles que admet. 
sima, Poissonu, etc., disparait constamment dans certaines 
espèces du groupe à article court, telles que T2. Cooperi Borr., 
Th. pilumnoïides Borr., Th. Hanseni Alec. et Th. bandusia 
N\ob. 

4. La main des chélipèdes à cinq épines dans De Mani, et 
trois seulement dans wvicta Thalw. 

Je renvoie pour les autres caractères de cette espèce à la des- 
cripüion et à la figure de De Man. 

Le plus gros exemplaire, celui de Obock, à les dimensions 
suivantes : 


Largeur extrême dela carapace..…......,...02. 13 millim. 
Longueur EE fe A ce MR Re 8,5 — 
Distance extraorbitalre "MA TN 0e, CRIME 105 — 


HA8. : Atjeh {De Man). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 211 


Thalamita bandusia Nobh. 
Nobili, Loc. cit., p. 402. 


Cette espèce, représentée par quatre exemplaires recueillis 
par M. Jousseaume à Périm et Aden, bent à la fois de TA. 
hanseni Alc. par la forme de ses bords latéraux, et de Th, inves- 
ligaloris Alc. par la forme de son front. 

La carapace est peu convexe; sa longueur est les 2/3 de sa 
largeur. 

La surface est glabre et traversée par une ligne saillante 
en correspondance de la dernière dent, et par deux autres 
lignes interrompues sur la région gastrique : il n'v à pas de 
lignes saillantes en arrière. 

Le front est découpé en six lobes (orbitaires exclus), dont 
les internes sont un peu plus saillants, tronqués-arrondis et 
plus étroits que les lobes voisins ; ceux-ci mesurent de 
{ fois 1/3 à 1 fois 1/2 la largeur des internes, et sont aussi 
tronqués. Les lobes externes sont petits, un peu moins que 
moitié des lobes submédiaires, obliques et arrondis au bout. 
Les lobes sus-orbitaires internes sont obliques. 

Le bord latéro-antérieur est découpé en 4 dents seulement, 
disposées comme dans Th. Hanseni, soit la première et la qua- 
trième grosses et longues, et la deuxième plus petile que la qua- 
trième, la troisième très petite. 

Le bord postérieur est droit et se rattache par une courbe 
aux bords postéro-latéraux : sa longueur est un peu plus petite 
que celle du front, et égale aux 2/3 de la largeur de la 
carapace. 

Les orbites sont larges: elles mesurent presque moitié 
de la largeur de la distance entre les angles sus-orbilaires 
internes. 

L'article basilaire des antennes est plus court que la largeur 
des orbites; sa crête est finement granulée-denticulée, 

Les chélipèdes sont un peu inégaux : leur surface supérieure 
est finement granulée. Le bord antérieur du bras à 3 épines: 
le bord postérieur n'en à pas: Pépine du bord interne du 
carpe est très forte: sur la face externe 1 V a deux spinules. 

La main à deux côtes sur sa face supérieure et deux sur la 


242 G. NOBILI 


face externe ; elle est armée de quatre épines fortes et d'une 
épine réduite. 

Les pattes ambulatoires sont très élancées, avec des bandes 
noirâtres; le mérus de la cinquième paire est grêle et long, 
pourvu d'une épine ; le propodite à quelques denticules sur le 
bord postérieur. 


NA QE 
Farseur de HAarcaraipace te lEPReE re Sn UneRe 8, millim. 
Longueur SR TL AE onde D 
+ 


Cette espèce diffère de T4. investigaloris par là forme et le 
nombre de ses dents latérales, par ses chélipèdes à peine gra- 
guleux, par sa main pourvue de côtes et de cinq épines; de 
Th. Hanseni, elle diffère nettement par son front divisé en 
six lobes. 


GENRE THALAMITOIDES A. M.-Epw. 


Les deux espèces connues de ce genre se trouvent dans la 
mer Rouge. On peut facilement les reconnaitre ainsi: 


A. Bords latéro-antérieurs de la carapace armés de quatre 


HOME AA ERARL EL QT ER PAUL LES EIRE Re PERS PERTE EE Th. quadridens A. 
M.-Edw. 
AA. Bords latéro-antérieurs armés de trois dents. 
B. Article basilaire de l'antenne granulé............. Th. tridens A. M.- 
Edw. 


BB. Article basitaire de l'antenne pourvu de spinules 
(UE) FU RE D ERA A SE EE SELS ES Sen Th. tridens var. 
spinigera Nob. 


Thalamitoides quadridens À. M.-Eaw. 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., V, 1869, p. 149, pl. VE, fig. 8-15. — De 
Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 332; Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 653. 


Mer Rouge (Musée de Turin), un mâle. Cel exemplaire 
diffère des descriptions de A. Milne-Edwards et de De Man 
parce qu'il a seulement 7 épines sur là main, 4 exlérieurement 
et 3 en dessus. Dans la forme typique, il ÿ à 8 épines ; 9 dans 
une variété de Upolu. 

Has. : Madagascar (A. Milne-Edwards); Amboine et Ter- 
nale (De Man) ; Upolu (A. Milne-Edwards). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 243 


Thalamitoides tridens var. spinigera Nobh. 


Nobili, loc. cit., p. 403. 

Cf. Thalamitoides tridens À. Milne-Edwards, loc. cit., p. 149, pl. VE fig. 1-7. — 
De Man, Not. Leyd. Mus., HE, 14881, p. 99; Zoo!. Jahrb. Syst., IV, 1889, p. #23. 
— Ortmann, ibid., VI, p. 86. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, n° 3, 1901, 
p. 10. 

Hedrophthalmus thalamitoides Nauck, Zeitschr. Wiss. Zool., 1880, p. 59, taf. 1, 
fig. 25. 

Mer Rouge (Musée de Turin), 2 mâles, une femelle; Obock 
(M. Jousseaume), 7 individus; une femelle de localité 1in- 
connue. 

Ces exemplaires s'accordent avec les deux femelles de File 
Daret, décrites par moi (loc. cit.) et différent de la description 
de À. Milne-Edwards par quelques points. Les lobes latéraux 
du front sont séparés des mitoyens par une échancrure plus 
large ; ils sont aussi plus arrondis. Les rides sur la carapace 
sont très saillantes. L'article basilaire des antennes à 3-4 épines 
acérées et très fortes, visibles aussi d'en dessus entre le lobe 
orbitaire et le premier lobe frontal. Les mains ont 7 épines 
au lieu de 8, sauf dans un mâle de Obock qui à 7 épines sur 
une main et 8 sur l’autre. 

La forme de l'abdomen d'un mâle est de triangle étroit à 
bords concaves, avec le dernier article long et étroit: l'abdomen 
figuré par À. Milne-Edwards (fig. 7) a forme de triangle large, 
à bords convexes et avec le dernier article large. Cette forme 
rappelle beaucoup celle des femelles de Portuniens figurée par 
Pfeffer et qui sont très probablement des individus qui ont 
subi la castration parasitaire. 

Les exemplaires de Djeddah, signalés par De Man, paraissent 


appartenir aussi à cette variété. 


GENRE PODOPHTHALMUS Lam. 
Podophthalmus vigil au.. 


H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. 467; R. Anim. Crust., pl. IX, fig. 1. — A. 
Milne-Edwards, Arch. Mus., X, p. #20. 


Djibouti (M. Jousseaume), un mâle tres jeune, large à peine 
de 11 millimètres et long de 6 millimètres. 


211% G. NOBILI 


FAMILLE XANTHIDÆ. 
GENRE CARPILIUS LEAcH. 
Carpilius convexus (FORSK.) RUPPELL. 


Cancer convexæus Forskal, Descr. Anim., p. 88. 
Carpilius convexus Rüppell, Besch. Ke roth. Meer., p. 13, pl. UN, fig. 2, 


pl. VL fig. 6. — Milne-Edwards, ‘Asp 382 pL'XME en Dana, 
US-Æxpl. Exp. p.459 pl ts me: 5. — A. Milne-Edwards, Nouv. Arch- 
Mus., I, 1865, p. 215. — Heller, AR Wien., XLIIL, 1861, p. 319. — 


Alcock, JVAL.nSB;, EXV.,,1898, . "+ — Nobili, Ann. Mus. Civ. Genova, XL, 
1899, p. 29. 

Carpilius maculatus var. C. convexzus Paulson, loc. cit., p. 22, pl. IV, 
fig. 5-5 c. 


Obock (M. Jousseaume), nombreux individus; mer Rouge 
(Musée Bologne), une femelle; Massaouah (MM. Issel et 
Beccari, Musée Gênes). 

La distribution des taches rouges est variable. Dans les exem- 
plaires de Obock, chez qui la couleur est mieux conservée, il v 
a généralement une tache annulaire rouge sur la région gastri- 
que, autour de laquelle se disposent des lignes rouges ravon- 
nant et ramifiées. 


GENRE CARPILODES A. M.-Ebpw. 


A. Carapace lisse ou pourvue de granulations non ou peu visibles à l'œil nu. 
B. Granulations de la carapace extrêmement menues 
même à la loupe. Lobes protogastriques non divi- 
Ses Hlonsliuidinalements Re cr Re C. lævis Edw. 
BB. Granulations de la carapace bien distinctes à la 
loupe. Lobes protogastriques divisés en deux dans 
toutemleuntionpueupes. ice en ec Pente rire C. ruber À. Edw. 
AA. Carapace distinctement granulée à l'œil nu. 
C. Lobes épigastriques fusionnés avec le plus interne 
des deux lobules de la région protogastrique. Pattes 
non sillonnées ni noduleuses. 
D. Le sillon divisant la région protogastrique dé- 
bouche dans le sillon circonserivant la région 
mésogastrique. Lobe hépatique entiet- 2 C. diodoreus Nob. 
DD. Le sillon divisant la région protogastrique ne 
rejoint pas le sillon mésogastrique. Lobe hépa- 
tique divisé. 


d. Carapace entièrement granuleuse......... C.rugatus À. Edw. 
dd. Carapace granulée seulement en avant et 
SUP ES TCOLÉS. 2000 AEROA ME ee APR PP C. vaillantianus À. 
Edw. 


CC. Lobes épigastriques séparés du lobe proto- 
gastrique interne. Pattes sillonnées et nodu- 
leusés ss TR RENE TER TP R REA PE C. rugipes Hell. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 9215 


Carpilodes lævis À. M.-Edw. 
A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, 1873, p. 179, pl. V, lig.”— De Man, 
Arch. f. Nat., 1887, p. 236. 
Liomera Edwardsi Kossmann, loc. cit., p. 28. 
Carpilodes Edwardsi Miers, Challeng. Brach., 1886, p. 133. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle; Djibouti (M. Cou- 
ère), # mâles; Djibouti, sur des Portes (M. Gravier), un mâle, 

Le mâle de «mer Rouge» avait été déterminé par M. À. Milne- 
Edwards; les autres exemplaires s'accordent bien avec celui-ci. 

Ainsi que M. de Man a fait observer, la carapace de cette 
espèce, examinée à la loupe, est très finement granulée. Les 
sillons interrégionaires sent moins profonds el plus étroits que 
dans deux individus de €. trislis Dana, l'un de la Nouvelle- 
Calédonie (déterminé par M. A. Milne-Edwards,, Fautre des 
iles Andamanes (dét. Alcock), du Musée de Turin. 

La région gastrique est bien délimitée, et un pelit sillon très 
court divise la partie antérieure de  laréole  prologas- 
trique 2M (1). Les lobes 1M sont nettement séparés dans un 
male de Djibouti par un sillon superficiel de Ta parlie interne 
de l'aréole protogastrique: le sillon est moins net et parfois 
entièrement oblitéré dans les autres exemplaires. Les aréoles 3L 
et 2L sont fusionnées ensemble el circonscrites par un sillon. 
L'aréole urogastrique 4M est presque indiscernable. Les deux 
bords orbilaires sont divisés par deux sillons très légers. Ge 
sont bien là les mêmes caractères que Kossmann à donnés à sa 
Liomera Edivurdsi, justement lransportée par Miers dans Car- 
pilodes. Je crois donc que cette espèce ne soit pas distincte. 

Les pattes antérieures sont finement granulées mais non 


r'ULUEUSES. 


Carpilodes ruber À. \.-Edlw. 
A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., f, 1865, p. 229, pl. XI, fig. #. — Orlmann, 


Zool. Jahrb., VI, 1893, p. 468. — Borradaile, F. Geoy. Maled. Laccad. Xan- 
thidæ, p. 260. — Lenz, Ab. Senckenb. Ges., XXVIT, 1905, p. 464. 


Mer Rouge (Mus. Turin), 3 mâles: Djibouti (M. Coutière), 
un male Jeune. 


(1) D'après la terminologie et les désignations de Dana. 


216 G. NOBILI 


Dans cette espèce l'aréole protogastrique, ainsi que dans 
C. rugipes Hell. est divisée complètement par un sillon longi- 
tudinal qui rejoint en arrière le sillon bordant la région méso- 
gastrique, et l’aréole épigastrique est nettement séparée du 
lobe protogastrique interne. 

Les granulations qui couvrent la carapace sont très fines, 
bien que beaucoup plus fortes que celles de læris et tristis ; elles 
sont très régulières, non séparées par les gros pots et les 
petites impressions qui donnent à la carapace de rwgipes son 
aspect rugueux. Ces granulations forment un revêtement fin et 
uni, qu'on ne peut voir qu'à la loupe. Le front a un bord épais 
chez rugipes, plus mince chez ruber. 

La petite aréole triangulaire arrondie qui s'observe dans 
rugipes, entre le bord sourcilier et Le lobe externe de laréole 
protogastrique, est représentée dans ruber par une aire dépri- 
mée el granuleuse. L’aréole urogastrique est séparée de la 
mésogastrique par un sillon entier. Les trois dernières dents 
des bords latéro-antérieurs sont {riangulaires, aiguës, saillantes, 
non arrondies comme celles de 7ugipes. Les mains des pattes 
de la première paire sont finement granulées à la loupe et 
pourvues de trois lignes saillantes longitudinales (invisibles à 
l'œil nu) et d'un sillon dans la partie supérieure de la face 
externe. Entre les lignes longitudinales, il ÿ a des ponetua- 
lions assez nombreuses. Le carpe à un sillon bifurqué inéga- 
lement. Les pattes ambulatoires sont finement granuleuses, 
non sillonnées n1 rugueuses. 

Nouveau pour a mer Rouge. Habite : îles Sandwich 
(A. Milne-Edwards) ; Samoa (Ortmann) ; Maldives (Bor- 
radaile). 


Carpilodes diodoreus (1) Nob. 


(PL. X, fig. 9.) 
Nobili, loc. cit., p. 403. 


Djibouti, Obock et Périm (M. Jousseaume), 2 mâles et 
6 femelles. 


Celle espèce, par sa carapace granulée et par ses aréoles 


(1) Atodwgou vñ50s nom de l'ile de Périm, dans Anonymi Periplus Maris Ery- 
thræi. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 241 


protogastriques entièrement divisées en deux par un sillon qui 
s'étend en arrière jusqu'au sillon mésogastrique, vient se placer 
près de €. ruber et C. rugipes, mais diffère de ces espèces par 
des nombreux caractères. 

La carapace est notablement hormbée el ses nombreuses 
régions et aréoles sont garnies de granulations perlacées, pla- 
cées tout près les unes des autres et n'offrant pas des ponce- 
{uations ou des fossettes entre elles. Les sillons qui séparent 
les aréoles sont relativement larges et absolument lisses. Les 
aréoles ne sont pas saillantes par elles-mêmes, mais suivent la 
convexité générale de la carapace. 

L'aréole protogastrique de chaque côté est divisée dans toute 
sa longueur en deux lobes, dont Pexterne est presque deux fois 
aussi large que le lobe interne. Ce lobe interne se prolonge en 
avant et se fusionne avec le lobe épigastrique correspondant, sans 
aucune trace de démarcation. Les lobes 2F sont fusionnés avec 
le front. L'aréole mésogastrique se prolonge en avant, comme 
toujours, et ce prolongement triangulaire aboutit en avant de 
l'extrémité antérieure des lobules protogastriques externes. 
En arrière, la région 4M ou urogastrique est séparée de la 
région mésogastrique par un sillon étroit; celte région est très 
étroite ; 15-20 granules disposés dans le sens transversal de la 
carapace suffisent à la couvrir. La région cordiale est bien déli- 
milée antérieurement par un sillon en 7/7, postérieurement 
par le large sillon habituel et se confond latéralement avec les 
régions postérieures de la carapace qui ne sont pas lobulées. 
Les régions 5L et 6L sont bien délimitées ; 2L se fusionne avec 
3L. Cette région unique ainsi formée est entière, non divisée 
par aucun sillon. 

Le front est infléchi; ses lobes sont arrondis, bien séparés 
par une échancrure triangulaire sur le bord et divisés sur le dos 
par le sillon frontal bien net qui S'unit en arrière au sillon mé- 
sogastrique. Les lobes externes sont petits, oblus et adossés à 
l'orbite, mais séparés de celle-ci par un sillon. Le bord supé- 
rieur de lPorbile est un peu renflé, moins que dans 7wgipes, el 
offre deux sillons, mais pas de fissures. Le bord inférieur de 
l'orbite offre seul un sillon. Le sillon qui sépare le front de 
l'orbite est continué en faisant le Tour de orbite jusqu'à l'es- 


218 G. NOBILI 


pace entre le premier lobe latéral et le deuxième. Entre le 
sillon postorbitaire et le Tobule protogastrique externe, à la 
même place où ©. rugipes à un lobule saillant, il y à un petit 
groupe d'environ cinq granules, placés un peu plus bas que les 
sranulalions des régions. 

Les dents ou lobes latéraux sont arrondis, non saillants. Le 
premier lobe, résultant de la fusion de E avec D, est plus long 
que le deuxième (N) et subégal au troisième (FT). La région 3L 
se fusionne avec T en formant une seule aire oblique granu- 
leuse. 1R et 2R forment aussi une aire unique avec S. Le 
sillon entre 2R et 3R est bien marqué; 3R et 2P ne sont pas 
divisés. 

Les granulalions sont un peu plus grosses sur les régions 
placées en avant du sillon gastro-cordial, un peu plus petites, 
mais également nombreuses en arrière de ce sillon. Sur le lobe 
protogastrique externe, on comple une moyenne de 50 granu- 
lations. 

Les régions ptérvgostomiques, sous-hépatiques, ele., ainsi 
que les maxillipèdes et le sternum sont granuleux et ponc- 
tués. L'abdomen dans les deux sexes est plus grossement 
ponctué que granuleux au milieu, granuleux sur les côtés des 
deux premiers articles dans le mâle: un peu moins dans la 
femelle. 

Les chélipèdes sont aussi fortement granuleux que la eara- 
pace, mais non noduleux. Le carpe n'est pas sillonné. Cet 
article offre deux saillies coniques du côté interne, l'une placée 
près de l'extrémité de sa face supérieure, Fautre au-dessous de 
celle-ci, sur la face interne. Les doigts et la paume sont sub- 
égaux. 

La face externe de la paume est entièrement couverte de 
fortes granulations, dont quelques-unes plus saillantes tendent 
à se disposer en deux ou trois lignes longitudinales. Cette sur- 
face n’est pas rugueuse. Les doigts sont fortement carénés et 
sillonnés, et les carènes sont granuleuses ou finement denti- 
culées. Le doigt mobile est fortement granuleux à sa base. Les 
doigts ne joignent pas bien; ils sont excavés à la pointe, et 
leur bord tranchant porte 3-4 dents plutôt arrondies à l’extré- 
mité. Les doigts ont une couleur brun foncé. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 219 


Les pattes ambulatoires ont des granulations, ainsi que la 
carapace et les chélipèdes. Ces granulations occupent tous les 
articles, même le dactylopodite. 


Longueur de la carapace................. 11 11 
Largeur SR GRR RER RE 19 18,5 


Cllorodius eriquus Targioni-Tozzetti de Sumatra est aussi 
un Carpilodes, bien voisin de diodoreus, qui a aussi la carapace 
couverte de fines granulalions, les lobes protogastriques divi- 
sés entièrement etsoudés avec les épigastriques. D'après lexa- 
men du type conservé au musée de Turin, € eriquus diffère : 

l° Par sa carapace beaucoup plus étroite. Le rapport entre 
la largeur et la longueur dans un mâle de diodoreus est 1,72, 
dans le mâle tvpe de eriquus ilest de 1,#: 

2° Le front est beaucoup plus large dans eriquus, mesurant 
2 muill. 3/4 pour 7 nullimètres de largeur de l'animal, lorsque 
dans diodoreus pour 19 millimètres de largeur totale le front ne 
mesure que 3 ill. 1/4; è 

3° La carapace est beaucoup moins bombée, et son dernier 
lobe latéral est aigu dans eriquus, les régions sont plus dépri- 
mées et les granules plus petits; 

4° L'aréole 5L est séparée postérieurement de 1R+4 2R seu- 
lement par un petit trait dans la partie antérieure dans eri- 
quus ; elle est bien séparée dans diodoreus : 

> Le mérus des pattes ambulatoires est armé de granules 
aigus et forts, tant que son bord supérieur en devient distinete- 
ment denticulé dans eriquus ; les granules du bord supérieur, 
bien que aigus, ne sont pas plus forts que les autres dans 
d'iodoreus. 

6° Les deux derniers articles de Fabdomen du mâle son subé- 
gaux, elle sixième est plus large que long dans eriquus : le 
sixième est plus long que le septième el aussi long que large 
dans diodoreus. 


Carpilodes rugatus LArn.) 


Zozymus rugatus HW. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. 385. 

Carpilodes rugatus A. Milne-Edwards, Nour. Arch. Mus., 1, p. 230, pl. XI, 
lig. 3, 3 0. — Miers, Zool. Alert., p. 529. — Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VI, 
1893, p. #68. — Alcock, loc. cit., p. 82, 84 (ubi syn.). 


220 G. NOBILI 


Obock, à l'intérieur des polvpiers morts, sur la ligne des 
hauts fonds du récif de la Clochèterie, à mer basse, un mâle 
(Ch. Gravier) ; Djibouti et Obock (M. Jousseaume), 3 mâles et 
: femelles; mer Rouge (Musée de Turin), une femelle. 

L'exemplaire recueilli par M. Gravier, qui conserve ses cou- 
leurs, est d'un pourpre violet très beau. Les doigts des pinces 
ont la même couleur violette dans la moitié proximale ; ils 
sont blancs dans la moitié distale. Les doigts des pattes am- 
bulaloires sont aussi violets dans la moitié basale, blanes dans 
la distale ; les ongles sont cornés. Les exemplaires du D'Jous- 
seaume, qui ont séjourné dans l'alcool depuis 1897, ont une 
couleur rougeûtre. 

Has. : Mer Rouge : Daedalus Shoal (Miers); Seychelles 
(Miers); Réunion (A. Milne-Edwards); Mauritius (Richters); 
Océan Indien et mer de Chine (A. Milne-Edwards); Cocos- 
Island, Andamanes (Alcock): Nouvelle-Calédonie (A. Milne- 
Edwards) ; Tahiti (Ortmann). 


Carpilodes Vaillantianus À. M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, p. 231, pl. XI, fig. 3-36. 


Signalé dans la mer Rouge, par M. A. Milne-Edwards. 


Carpilodes rugipes (Hell.). 


Actæodes rugipes Heller, S. B. Akad. Wien, XLIIL, 1861, p. 330, pl. EL, fig. 20. 

Actæa rugipes Kossmann, loc. cit., p. 24. 

Carpilodes rugipes A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, p. 229, pl. XI, 
fig. 4. — Heller, « Novara » Crust., p. 17. Paulson, loc. cit., p. 23, pl. IV, 
fig. 6. — Lenz, Abh. Senckenb. Ges., XXVII, 1905, p. 348. 


3 femelles; mer Rouge (Mus. Turin), un mâle. 

Ces individus s'accordent très bien avec la description de 
Heller. Les lobules de la carapace sont très saillants et granu- 
leux, mais les granules sont déprimés. Chaque lobule offre aussi 


Djibouti, Obock et Périm (M. Jousseaume); 2 mâles et 


des petites impressions et desgros points qui donnent aux lobules 
un aspect rugueux. Les aréoles épigastriques 1M sont nette- 
ment séparées par un sillon profond du lobe interne des 2M. 
Entre le bord sus-orbitaire épais et le lobe externe des 2M, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 291 


il y à un petit lobule triangulaire arrondi. L'aréole 2L est très 
saillante, presque conique; la zone entre cette aréole et Les 
dents E’et N est fortement rugueuse. L'aréole urogastrique 4M 
est très étroite, délimitée latéralement par un sillon assez bien 
marqué, mais qui ne se continue pas au milieu. Les pattes 
antérieures sont noduleuses el creusées de petites cavités sur 
le carpe et sur le bord supérieur de là main. La face externe 
de la main est rugueuse et pourvue d'une ligne granulée sail- 
lante vers sa moitié el de deux autres lignes moins marquées. 
Les doigts ne joignent qu'à l'extrémité ; ils sont noirs et for- 
tement dentés:; le doigt mobile à 6 ou 7 dents; le doigt fixe 5. 
Les pattes ambulatoires sont fortement rugueuses. 
Longueur de la carapace......... 11,5 11% millim, 
Largeur NO ECTS 18 LS — 


GENRE LIOMERA DaAxa. 


Les quatre espèces de la mer Rouge (L. punclata élant portée 
dans Ziorantho) peuvent être distinguées ainsi : 


A. Carapace non granuleuse. 
B. Lobes des bords latéraux presque oblitérés. Mains 
pourvues de grosses granulations perlacées........ L. granosimana A. 
M.-Edw. 
BB. Lobes des bords latéraux bien marqués. Pinces 
non granuleuses. (Carapace très élargie; rapport 


entre la largeur et la longueur — 1,84. Couleur 
rouge orangé; mains souvent cerclées d'un anneau 
DOTE PRE tes Ne ste eee REC no ee L.cinctimana(Wh.) 


AA. Carapace granuleuse. 
C. Carapace finement granuleuse. Lobes frontaux sail- 
lants et angulaires. Doigt mobile des pinces court, 
O0 b EL COMME ST AE a Rd ue L. pubescens(Edw. 
CC. Carapace avec de grosses granulations. Lobes 
frontaux peu saillants et presque droits; doigts à 
peine plus courts que la paume, grèles, presque 
RP D en Case Qu Le, L. themisto (De 
Man). 


Liomera cinctimana {/ Withe). 


Liomera cinclimana À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, 1873, p. 176, 
pl. V, fig. 4. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., VIT, 1893, p. 450, pl. XVI, 
fig. 9. Alcock, loc. cit., p. 88 (ubi syn.). — Calman, Trans. Linn. Soc. (2), 
VIII, 1900, p. 4. 

Liomera lutu Dana, loc. cit., p. 161, pl. VIE fig. 6. 


299 G. NOBILI 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 2 femelles, 5 mâles; Djibouti 
(M. Coutière), une femelle. 

La coloration de cette espèce est magnifique, mais aussi 
quelque peu variable. La carapace et les pattes sont d’un rouge 
orangé très brillant ; les articles basilaires des pattes ambulatoires 
sont blancs: l'extrémité des dactylopodites à aussi un anneau 
blanc (en alcool). La femelle de Djibouti et un exemplaire tout 
Jeune de « mer Rouge » ont la carapace blanchâtre et les 
pattes rouges. La bande noire qui cercle la main n’est pas tou- 
jours constante : elle manque dans une femelle large de 
31 millimètres, dans une autre de taille moyenne, dans la 
femelle de Djibouti et dans le jeune exemplaire déjà men- 
tionné. IT est probable que cet ornement manque à la femelle. 
Seulement un mâle large de 28 millimètres offre la bande sur 
les deux mains; dans les trois autres exemplaires à bande, elle 
est complète sur une seule pince, sur l’autre interrom ue ou 
absente. Les pinces des femelles et du mâle de 28 mil. ètres 
sont égales. Dans deux autres mâles qui consetvéit les deux 
pinces, elles sont imégales: chez l’un la grosse pince est à droite, 
chez lautre à gauche. La bande est sur la petite pince, chez le 
premier exemplaire, sur la grosse chez l’autre. 

Le plus gros exemplaire (Œ) est long de 19 millimètres et 
large de 35 millimètres. 

Celte espèce, répandue depuis l'Afrique orientale jusqu'en 
Polynésie, n'a pas encore été signalée dans la mer Rouge. 


Liomera pubescens var. 


Zozymus pubescens H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, 183%, p. 384. 

Liomera pubescens À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, p. 223, pl. XII, 
fig. 6-6a. — Ortmann, Zool. Jahrb. Syst, VIE p. 452. 

Actæodes pubescens Miers, Proc. Zoo. Soc., 1884, p. 10. — De Man, Not. Leyu. 
Mus., XII, 1891, p. 4, pl. L fig. 1. 


Périm (M. Jousseaume), 3 mâles et 4 femelles. 

Ces individus diffèrent du type de l'Ile-de-France que M. Bou- 
vier à eu l’obligeance de me communiquer, ainsi que des des- 
criplions de À. Milne-Edwards et de De Man. 

Les deux exemplaires plus gros (4, b) et le type (c) ont les 
dimensions suivantes : 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 2% 


ag bo fe} 
Largeur de la carapace......... 24 23 30 
Longueur MAR EPA met 14,5 414 18 


Les sillons de la région gastrique sont distincts, moins que 
dans le type, et en cela autant ces individus que le tvpe diffe- 
rent dé lexemplaire décrit par De Man, où ils manquaient, et 
s’apprachent mieux de la figure de À. Milne-Edwards, où ces 
silons sont toutefois plus marqués. Le sillon mieux marqué 
est celui qui délimite laréole médiane 3M : il définit bien en 
avant l’'étroit prolongement triangulaire de cette région et va 
se Joindre au sillon qui vient du front. Les sillons qui déli- 
mitent latéralement les aréoles protogastriques 2M sont plus 
faibles, et ces aréoles ne sont pas délimitées antérieurement. 
La région cordiale est séparée de la gastrique et de l'intestinale 
par des sillons faibles. La différence la plus remarquable est 
donnfég par les bords latéraux. Ceux-ci ne sont pas divisés du 
tout. fil n'y à aucune trace des sillons qui devraient partager 
ces bores ce uatrelobes,etquisont bien nets, tout en étantsuper- 
ficiels,dansle spécimen t{vpe. D'après A. Milne-Edwardset De Man, 
ces stllons sont plus où moins marqués, mais toujours présents. 

La carapace apparait moins granuleuse que dans la figure. 
Les parties médianes ef postérieures Sont même presque lisses 
dans certains exemplaires, et à peine chagrinées chez d’autres, 
bien qu'à la loupe on les reconnaisse granulées. Les granu- 
lations deviennent plus nombreuses et plus grosses près des 
bords latéraux et près du front, et parmi les granulations de 
taille usuelle, 114 en à de nombreuses autres saillantes et sub- 
coniques. Sur ces bords latéro-antérieurs ces granulalions de- 
viennent coniques, aiguës et forment une bordure à la carapace 
composée d'environ 25 granules coniques, dentiformes, di- 
rigés en avant, et alternativement gros et pelits. Dans le tvpe 
les granulations latérales sont plus uniformes de taille, et celles 
placées près des bords deviennent aussi grosses que celles 
placées sur le bord ; les parties Tatérales et antérieures de la 
carapace portent de longs poils soyeux d'un jaune doré, qui 
sont très rares dans les parties médianes. Des poils d'égale 
nature sont assez abondants sur le bord supérieur des pattes, et 
aussi sur le bord inférieur, mais moins nombreux. 


294 G. NOBILI 


Les pinces, dans le type et dans les exemplaires de Périm, bien 
que concordant avec la figure de De Man par la forme générale, 
en diffèrent par les granulations plus régulièrement arrangées 
en séries. La partie inférieure de la surface externe de la main 
depuis la hauteur du sillon du doigt fixe jusqu’au bord infé- 
rieur, est lisse et brillante dans les individus de Périm, bien 
qu'elle apparaisse finement ponctuée à la loupe; dans le type 
cette partie est granulée. 

La couleur des exemplaires de Périm est d'un rose très bril- 
lant. Je n’y vois aucune trace des taches blanches décrites par 
Miers et par De Man dans des exemplaires de Mauritius et des 
iles Fiji. Les doigts sont foncés, et la coloration obscure du 
doigt fixe envahit un peu la main. 

Le plus gros des mâles a même un anneau noirâtre qui cercle 
toute la main, comme dans L. cinclimana. 

Cette rare espèce est nouvelle pour la mer Rouge. Elle n'a 
été signalée qu'à Mauritius, par Milne-Edwards et par Miers et 
aux îles Fiji par De Man et par Ortmann. 


Liomera themisto (De Man). 


Actæodes themisto De Man, Zool. Juhrb. Syst., IV, 1889, p. #17, pl. EX, fig. 3. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 2 mâles et 5 femelles. 


/ 


Les dimensions de trois exemplaires sont : 


(o) a ? 
larceuride la carapace ""+""2°" 22 24 175 
Longueur NU APRALE Pete 12 11455 10,5 
Distance extraorbitaire........... 11 11 9 
Paxeeurdu front "#77". 9,5 4,5 3,8 


La carapace dans les exemplaires plus gros est proportion- 
nellement plus large. Cette espèce à quelques affinités avec 
L. pubescens, mais on peut là distinguer facilement par sa cara- 
pace plus grossement granuleuse, plus poilue (en jugeant par 
le tvpe de pubescens conservé à sec et par les exemplaires de la 
variété décrite) et par la forme de ses chélipèdes. La région 
sastrique est presque indéfinie, puisqu'elle n’est marquée que 
par la bifurcation du sillon postfrontal qui s'étend en arrière 
à délimiter le prolongement antérieur de la région mésogar- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 22 


tique. I n'y à pas d’autres sillons gastriques. Les granulations 
des bords antérieurs de la carapace sont grosses el coniques. 
Les granulations de la surface près des bords, ou dans les ré- 
gions antéro-latérales, deviennent plus grosses, el quelques- 
unes atteignent la taille de celles de Ac/æwa Helleri À. Edw. 
Les deux derniers lobes du bord antéro-latéral sont seuls bien 
marqués; un sillon pour chaque lobe les délimite même sur 
la surface de Ja carapace; ce sillon est assez large, mais peu 
profond et il est accompagné par une ligne de grosses 
granulations. 

Les deux lobes mitoyens du front sont larges et très peu 
saillants, presque droits ; ceux de Z. pubescens Sont saillants et 
angulaires. 

Les mains ont une forme tout à fait différente, qui est bien 
rendue par la figure 3a de De Man. Les mains de Z. /hemisto 
sont grêles, allongées, les doigts sont à peine plus courts que 
la paume (4"" 
grosses, plus hautes et ont des doigts plus courts (doigts, 6 milli- 
mètres ; paume, 9°",5 dans le type de pubescens), plus forts et 
plus courbés dans pubescens (Voy. De Man, Not. Leyd. Mus., 
XII, pl. L, fig. 1). La forme caractérisque qu'on observe dans 
la femelle, s'observe aussi dans le mâle. 

Cette rare espèce n'est connue que de la mer Rouge. 


5 et 5 dans une femelle): les mains sont plus 


Liomera granosimana À. M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, p. 222, pl. XL, fig. 5, et Nour. 
Arch., IX, 1873, p. 177. — Ortmann, Zool. Jarhb. Syst., VII, 1893, 
p. 451. 


Mer Rouge (Mus. Turin), 3 mâles et 4 femelles, 

Les lobes des bords laléraux, tout en élant chez tous les 
exemplaires, peu marqués, ainsi que les sillons gastriques, 
varient selon les individus, el parfois sont presque oblitérés. Les 
granulations de la face externe de la main sont disposées 
comme dans la figure originale. 

Cette espèce, qui est connue de la Nouvelle-Calédonie et de 
Tahli, est nouvelle pour la mer Rouge. 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série, IV, 145 


296 G. NOBILI 


GENRE LIOXANTHO Azcock. 


Tableau des espèces (d'après Alcock). 


A. Chélipèdes inégaux; angle externe du front séparé du 

bord sus-orbitaire par une échancrure; divisions régio- 

nales/de la carapace presque/nulles:22 ent or L. tumidus Alc. 
AA. Chélipèdes égaux, angle externe du front fusionné 

avec le bord sus-orbitaire. 


RCarapace: etipattes MiSses Mer... LR R LINE ARE L.punctatus (Edw.) 
BB. Carapace et pattes finement et uniformément gra- 
MAÉ RS So de DE Ce PRE 20e à 2 Le Nc ie L. asperatus Alc. 


Lioxantho punctatus (Edw.). 


-Xantho punctatus H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, 1834, p. 396. — A. Milne- 
Edwards, Nouv. Arch., IX, 1873, p. 199, pl. VIL, fig. 6. — De Man, Zool. 
Jahrb. Syst., IV, p. 420, et Not. Leyd. Mus., XIL 1890, p. 52, pl, 
(OL 

Liomera maculata Haswell, Cat. Austr. Crust., 1882, p. #7. 

Liomera punctata Miers, Zool. Alert., p. 528. — De Man, Arch. Nat., 1887, 
p. 238. — Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VIT, 1893, p. 451. 

Lioxæantho punctatus Alcock, loc. cit., p. 91 (ubi syn.). 


Djibouti et Obock (M. Jousseaume), 2 mâles et 2 femelles ; 
mer Rouge (Musée de Turin), 3 mâles et 4 femelles. 

Les points coloriés s'observent surtout sur la carapace; 1ls 
sont rouge orangé, entourés par un pelit halo clair. Les pattes 
ambulatoires sont annelées d’orangé ou de rouge brun. 

Les chélipèdes des femelles sont égaux, ceux des mâles aussi 
égaux ou parfois faiblement inégaux, ainsi que le dit Alcock et 
contrairement à lPexemplaire observé par De Man. Les doigts 
sont bruns, mais il v a toujours une bande claire à la base du 
doigt mobile, comme dans là figure de À. Milne-Edwards. La 
coloration noire du doigt fixe s'arrête à la base de cet article 
chez la femelle et le mâle Jeune, mais s'étend sur la main dans 
le mâle adulte. 

Has. : Mer Rouge : Daedalus Shoal (Miers); Seychelles (Miers); 
Mauritius (H. Milne-Edwards); Madagascar (Miers); Ceylan 
(Miers); Maldives (Ortmann); Java (De Man); Amboine (De 
Man); cap York (Haswell); Nouvelle-Calédonie (A. Milne- 
Edwards) ; Fiji et Samoa (Ortmann). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 22 


Lioxantho tumidus A\lcock. 


Alcock, loc. cit., p. 91, et IL. Zonl. Investigator, pl. XXAVI, fig. 3 (1899). — 
Borradaile, Xanth. Maled., p. 253. 


Djibouti et Obock (M. Jousseaume), # mâles; mer Rouge 
(Musée de Turin), 4 mâles ; mer Rouge (M. Jousseaume), { mâle. 

Cette espèce à quelque ressemblance avec L. punclalus, mais 
on la distingue facilement. La carapace à une forme un peu 
différente et les sillons sont beaucoup moins marqués. Le front 
est très différent. Dans L. tumidus il est plus avancé, avec le 
bord un peu renflé, divisé par une petite fissure triangulaire 
en deux lobes obliques et séparés de Forbitaire par une échan- 
crure et un sillon bien marqué. Dans punclatus, le bord du 
front n’est pas renflé, léchancrure médiane est plus large et Les 
lobes sont arrondis et fusionnés avec l'angle susorbilaire sans 
aucune démarcalion. Les chélipèdes sont fort inégaux, dans 
les mâles au moins. Les chélipèdes de punclalus sont égaux selon 
Alcock, et tels ils sont ou au moins très peu inégaux, dans mes 
exemplaires. D'après De Man (Not. Leyd. Muxs., XD), ils sont 
parfois considérablement inégaux. Les méropodites des pattes 
ambulatoires sont très finement denticulés en dessus: le carpe 
el le propodite sont un peu granuleux dans L. fumidus, lisses 
dans punctatus. Les articles des pattes sont poilus sur le bord 
supérieur dans {umridus, glabres dans punctatus. Enfin {unudus 
n'a pas les points rouges de punelulus. 


5 
Longueur de la carapace..............2.. {0 millim. 
Largeur UN PR D RP ER ln  — 
— 11) VOOR 2 Ans AE Re +  — 
Droite. Gauche, 
FoneueuridenanmaAIN RE ( 10,5 
-- ALI RARUDTER ec acee 3,0 ù 
— Ados EmOonler re es 5,5 
auteur Hela pates... ie 1 4,5 


Has. : Iles Andamanes, Maldives, Samoa. 


Lioxantho asperatus Alec. 


Alcock, loc. cit., p. 92, et Zil. Zool. Investigator Crust., pli AXXVE fin = 
Borradaile, loc. cit., p. 253, — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, 
p- 120. 


298 G. NOBILI 


Iles Musha, dansle sable à l’île Maskali (M. Gravier), un mâle: 
Obock, à l’intérieur des polypiers morts, sur la ligne de haut 
fond du réeif dela Clochèterie(M. Gravier), un mâle etune femelle ; 
Obock, dragage dans les sables du récif de la Clochèterie 
(M. Gravier), 1 mâle; Djibouli /M. Coutière), 4 mâles; Périm 
(M. Ragazzi, Mus. Modène), 2 mâles et 2 femelles; mer Rouge 
(M. Jousseaume), un mâle; une femelle de localité incon- 
nue: Aden (MM. Bonnier el Pérev), un Jeune mâle. 

Ces exemplaires s'accordent assez bien avec la description etla 
figure. Le front paraît pourtant un peu différent. Il est conformé 
comme dans Z. punctatus, soit nettement bilobé et un peu inflé- 
chi en bas. Les divisions des bords latéro-antérieurs de la 
carapace sont à peine indiquées par un ou deux petits sillons 
lisses et superficiels qu'on voit entre les granulations qui revé- 
tent abondamment les parties antéro-latérales de la carapace. Un 
seul mâle Jeune d'Obock fait exception, parce qu'il offre deux 
sillons assez profonds, aboutissant à deux échancrures sur le 
bord de la carapace, qui est ainsi partagé en trois lobes 
nets. 

Le doigt fixe des chélipèdes est infléchi en bas. Les doigts 
ont la coloration foncée caractéristique de la plupart des Xan- 
thidés, et offrent des séries longitudinales de ponctuations. Ils 
sont un peu plus longs que le bord supérieur de la paume. 

Les exemplaires bien conservés offrent deux colorations 
différentes. Le plus gros mâle des îles Musha est d'un gris 
bleuâtre uniforme; les autres individus ont les parties supé- 
rieures des pattes d'un beau rouge orangé, et la carapace pour- 
vue de plaques de la même couleur sur fond jaunâtre. 

Le plus gros mâle a les dimensions suivantes : 


Longueur de la carapace... 0. 0 18 millim. 
Largeur ECS JUS RE EL 28 — 
— TONNES LR RE Ace Rp AT 8 — 
Droite. Gauche. 
longueur de la pineée 2" ANIME NN 19 20 
— d'edamAINLAs ee Mars CA 8,5 9 
— HéSOITISEEus dan ve  oEes 10,5 il 


Cette belle espèce, qui paraît être commune dans la partie 
méridionale de la mer Rouge, n’est connue que de Karachi et 
des Maldives. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 9299 


GENRE ATERGATIS DE Haax. 


A. Carapace lisse. 
B. Surface de la carapace non bosselée. Bords latéraux, 
obtus se continuant sans démarcation avec les bords 
(ATÉTO POSER ENES n23  ar dc A. roseus (Rüpp.). 
BB. Surface de la carapace bosselée. Bords latéro-anté- 
rieurs aigus et cristiformes, terminés en arrière par 


UNS CLÉ OR NT AA de see à arameidde ss A, floridus (Linn.). 
AA. Surface de la carapace distinctement granulée...... A. granulatus De 
Man. 


Atergatis roseus Rüpp. 


Carpilius roseus et C. maculatus Rüppell, p. 13, pi, HE, fig. 3 et p. 145, pl. IE, 
fig. 4. 

Atergatis roseus A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1869, p. 239. — Kos- 
mann, p. 19. — Paulson, p. 11, pl. IV, fig. 1-1 a (pars). — Alcock, p. 97. 

Atergatis lævigatus A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 241, pl. XV, fig. 4. 

Atergatis scrobiculatus Heller, Sitzb. Akad. Wien, XL, 1861, p. 310. 


Djibouti (M. Jousseaume), # jeunes exemplaires, dont l'un 
appartient très probablement à la variété Zecigatus À. M.-Edw.. 
et un autre à la variété alba Kossm. 

Obock (M. Jousseaume), 1 femelle longue de 43 millimètres, 
large de 80 millimètres, et 2 jeunes mâles, appartenant à la 
variété levigatus À. Edw. 

Mer Rouge (M. Jousseaume), un Jeune mâle, aussi de la variété 
læviqalus. 

Massaouah (MM. issel et Beccari, Mus. Gênes), un mâle, 
large de 62 millimètres et long de 37, qui par les gros points 
dont sa carapace est ornée, correspond à la variété serobicu- 
latus Hell. La carapace est d'un beau rose, sans bande blanche, 

Massaouah (Mus. Naples), un jeune mâle qui correspond 
à la variété #rarginalus Rüpp. 


Atergatis floridus (Rumph. Linn.). 


Cf. Alcock, loc. cil., p. 98 (ubi syn.). 


, 


Djibouti (M. Jousseaume), # individus très Jeunes. 


Atergatis granulatus le Man. 


De Man, Zool. Jarhb. Syst., IV, 1889, p. #10, pl. EX, fig. 


230 G. NOBILI 


Obock et Périm (M. Jousseaume), 3 mâles: mer Rouge 
(Musée de Turin), 2 mâles. 

Dans les jeunes les bords latéro-antérieurs sont un peu plus 
obliques, et le’ front est un peu plus proéminent que dans les 
adultes. Les jeunes portent aussi une trace très faible de Ia 
crête terminale du bord latéro-antérieur qu'on observe dans Ia 
plupart des Aterqalis. 

Les exemplaires d'Obock et Périm ont les dimensions sui- 
vantes : 


Largeur de la carapace......... 41 26,5 23 millim. 
Longueur RS UT Le Le 26 16 1%  — 
Distance extraorbilaire......... 17 11 10,5 — 


Cette rare espèce n’est connue que de Mauritius. 


GENRE LOPHACTAA A. M.-Epvw. 
Tableau des espèces de la mer Rouge. 


A. Carapace bien granuleuse. 
B. Lobes protogastriques divisés longitudinalement. 
C. Crête du bord supérieur de la main, forte, lisse sur 
les côtés et granulée en dessus. Granulations sur 
le lobe protogastrique externe en nombre de 16-25, 
en PÉNELAlN ASSEZ IETOSSES EU ee LR ANR L. cristata À. M.- 
Edw. 
CC. Crète du bord supérieur de la main moins forte et 
plutôt une ligne saillante cranulée qu'une crète. 
Granulations de la carapace plus nombreuses et plus 
petites; sur le lobe protogastrique externe, il y à 


ADS 0 ES Tanules et RE sat ace EN TCE Lee L. granulosa(Rüp.). 
BB. Lobes protogastriques non divisés.............. L.  semigrunosu 
(Hell.). 
AA. #barapace NSsen 2:20. rTeE. Ré: nee L.anaglypta(Hell.). 


Lophactæa cristata \. M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, p. 246, pl. XVI, fig. 1. — De 
Man, Not. Leyd. Mus., WU, p. 95, et Arch. f. Naturg., p. 246. — Alcock, loc. 
cit., p. 100. 


Mer Rouge (Mus. Turin), 2 mâles ; un jeune mâle trouvé 
parmi des granulosa recueillis par M. Jousseaume à Djibouti, 
Obock et Suez; mer Rouge (M. Ragazzi, Mus. Modène), 
une femelle. 

Ces individus offrent bien les caractères de L. cristata par la 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 2 


crête du bord supérieur de la main très saillante, lisse sur les 
côtés et granulée sur le bord tranchant. Les deux mâles du 
Musée du Turin, qui sont adultes, ont des granulations nom- 
breuses et grosses sur la face externe ou postérieure de tous 
les articles des pattes ambulatoires. Ces granulations dans le 
mâle jeune et dans la femelle du Musée de Modène s'observent 
seulement sur le carpe et le propodite. 

Les granulations de la carapace sont plus grosses et plus 
perlacées el aussi moins nombreuses que dans les individus de 
L. granulosa. Le plus gros des mâles du Musée de Turin 
a 10 granules sur lun des lobes épigastriques, et environ 20 
sur le lobule externe de la région protogastrique :; l'autre mâle à 
14 granules sur le lobe épigastrique et 25 sur le protogastrique 
externe, el parait s'approcher de ZL. granulosa aussi par la 
crête de la main moins forte; le jeune mâle n'a que 7 granules 
sur le lobe épigastrique et 16 sur le protogastrique externe. 
La femelle du Musée de Modène à la crèle de Ta main bien 
saillante et à peine granulée sur Le bord {ranchant. Les lobules 
épigastriques ont 9 granules, les protogastriques externes 22. 

La carapace du plus gros mâle est large de 32 millimètres 
et longue de 22. 


Lophactæa granulosa (Rüpp.). 


Xantho granulosus Rüppell, p. 24, pl. V, fig. 3. 

Lophactæa granulosa À. Milne-Edwards, loc. cit., p. 237. — Hilgendorf, M. B. 
Akad. Berlin, 1878, p. 787. — De Man. Not. Leyd. Mus., NI, 1881, p. 95; 
Arch. f. Nat., 1887, p.246; Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 582. — Alcock, 
loc. cit., p. 100, 101. 


Djibouti, Suez et Obock (M. Jousseaume), 3 mâles et 3 fe- 
melles: îles Musha (M. Gravier), une femelle: Obock (M. Jous- 
seaume), un gros mâle; Djibouti (M. Coutière), 2 femelles ; 
Djibouti (M. Gravier), une femelle trouvée à intérieur d'un 
Poriles; Djibouti, récif du Pingouin et du Météore (M. Gravier), 
un mâle. 

Les caractères différentiels entre cette espèce et L. cristata 
sont bien variables J'ai considéré L. granulosa, les exemplaires 
à crête de la main nulle où peu saillante, formée, quand elle 
est présente, par une ligne de granulations plus grosses, et à 


239 G. NOBILI 


carapace pourvue de granulations plus nombreuses et généra- 
lement plus petites. Le caractère négatif de l'absence de crête 
sur la main n'est point absolu, ainsi que Hilgendorf et De Man 
l'avaient déjà remarqué. Si je devais même juger par les exem- 
plaires examinés, je pourrais en conclure que le nombre des 
exemplaires pourvus de crête est plus grand que le nombre de 
ceux qui en manquent. Dans la plupart des cas, il s'agit d'une 
ligne de granulations saillantes, mais cette ligne est si bien mar- 
quée, si isolée des autres grannulations, et souvent les granules 
qui la composent sont soudés entre eux par la base, qu'il n'est 
qu'une question de mots de l'appeler ligne de granules saillants 
ou crête granuleuse. La crête de cristata est pourtant plus saul- 
lante, et ses côtés sont lisses. Mais l'exemplaire trouvé à Dji- 
bouti dans une Porites à une crête qui est presque autant sail- 
lante (et lisse sur les faces) que celle de la femelle de cristata du 
Musée de Modène. Ce même individu a les granulations de la 
carapace aussi grosses et rondes que celles de cristata, mais 
plus nombreuses. 

La forme et les dimensions des granulations varient selon 
les individus; elles sont plus nombreuses dans granulosa. La 
femelle des îles Musha a 13 granules sur les lobes épigastriques, 
et 30 sur les lobes protogastriques externes; la femelle trouvée 
à Djibouti dans une Porites, 20 granules sur les épigastriques 
et 40 environ sur les protogastriques; le gros mâle d'Obock 
respectivement 23 et 50, et une femelle de Djibouti, 20 et 
45 environ. 

I n'est pas non plus un caractère sûr celui suggéré par De 
Man, que les régions mésogastrique et cardiale sont presque 
hsses dans granulose et granulées dans vristata. De toutes les 
granulosa examinées trois seulement ont ces mêmes régions 
presque lisses: dans les autres ces régions sont plus ou moins 
granuleuses. L'exemplaire d'Obock est remarquable à ce propos. 
parce que, pendant qu'il se manifeste une granulosa {ypique 
par l'absence de crête et par le grand nombre de granulations, 
a les régions mésogastrique et cardiale presque autant granu- 
lées que les autres régions de la carapace. 

Cette espèce varie aussi par un autre rapport. Les individus 
de la mer Rouge ont la carapace glabre ; un mâle de Bornéo a 


"6 


Les fe. 


LU" 75, 


D PE OT EE DT IT. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES DE 


des longs poils implantés parmi les granulations. De Man 0b- 
serva le même fait entre un individu de Pulo Edam, et un autre 
de Ternate. 

Le gros mâle d’Obock est large de 41 millimètres et long de 
29 millimètres. 


Lophactæa semigranosa (Ilell.). 


Atergatis semigranosus Heller, Sitzb. Akad. Wien, XLIII, 1861, p. 313. 

Lophactæa semigranosa A. Milne-Edwards, Nouv. Arch., 1, 1865, p. 248. — 
Miers, « Alert », 1884, p. 527. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., VII, 1893, 
p- 549. — De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 246 (en partie et non les figures), 
et Abh. Senchenb. Ges., XXV, 1902, p. 582, pl. XXE, fig. 19. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 3 mâles et une femelle. 

Ces exemplaires s'accordent assez bien avec la description 
récente de De Man (1902). Les 3 mâles sont plus granuleux 
que la femelle de Batjan de la description citée ; mais De Man 
observe que les types de Heller de la mer Rouge sont aussi 
plus granuleux, et ce que le savant carcinologiste hollandais 
dit de ces types, s'adapte bien à mes exemplaires. La femelle, 
qui est plus petite, est moins granuleuse que le mâle. 


e] ©' (ej Q 
Largeur de la carapace........ 215 19,5 20 16 millim. 
Longueur ON RL UT E 15 139 14 10,5 — 


Has.: Mer Rouge, Tor (Heller); iles Almirantes (Miers): 
Amboine (De Man); Batjan (De Man); iles Pelew (Ortmann): 
Maldives (Borradaile). 


Lophactæa anaglypta (Hell.). 


Atergatis anaglyptus Heller, loc. cit., p.312, pl. I, fig. 11-12. 

Lophactæa anaglypta A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 251. — De Man, Zool. 
Jahrb. Syst., IX, 4895, p. 498. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, |, n° 3, 1901, 
p. 12. 

L. Helleri Kossmann, p. 21, pl. 1, fig. 2. — Nobili, loc. cit., p. 13. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 5 mäles et 5 femelles; Mas- 
saouah (MM. Issel et Beccari, Mus. Gênes), une femelle. 

Ces exemplaires s'accordent mieux avec l'individu de Atjeh 
décrit par De Man qu'avec le mâle de l'Érythrée, décrit par 
moi (loc. cit.). Le carpe est presque lisse el pourvu d'une fossette 


234 G. NOBILI 


oblique ; il est légèrement érodé et pourvu de deux fossettes 
dans le mâle de l'Érvthrée. Dans les trois mâles plus gros, la 
couleur noire des doigts s'étend sur la paume ; dans les femelles 
de dimensions presque égales, et dans les mâles plus jeunes la 
couleur noire s'arrête à la base des doigts. C’est là probable- 
ment une différence sexuelle qui se développe avec l’âge. 

En 1901 (loc. cit.), J'ai signalé un exemplaire de L. Helleri, 
tout en exprimant le doute que ces deux espèces ne pouvaient 
être séparées. J'ai repris la question sur ces individus plus 
nombreux, et J'ai vu que les différences que J'avais réussi à 
trouver entre les deux individus du Musée de Naples, ne sont, 
ainsi que Je supposais, qu'individuelles. Le front dans quelques 
exemplaires n’est pas fissuré ; dans d’autres, il offre une fis- 
sure assez nette, dans d’autres une fissure à bord rapprochés et 
close. La main n'est pas proprement granulée, mais souvent 
ses rugosités sont un peu érodées, et alors la main apparait 
légèrement granuleuse. Il n'y a donc lieu à séparer les deux 
espèces. Kossmann parait d’ailleurs avoir été trompé par la 
figure de Heller, puisque dans sa description, il ne fait aucune 
allusion à l’étroite affinité entre les deux formes. 


GENRE ATERGATOPSIS A. M.-Ebw. 
Atergatopsis Frauenfeldi (Ileller). 
Atergatis Frauenfeldi Heller, loc. cit., p. 311, pl. E, fig. 10. 


Atergatopsis Frauenfeldi A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 258. — Paulson, loc. 
cit, p- 133. 


Djibouti (M. Coutière), 2 jeunes mâles. 

La carapace est convexe et sa surface est divisée par des 
sillons aussi superficiels que ceux de À. floridus en régions. Un 
sillon sépare les orbites de la carapace. Le sillon frontal est 
bien net et continué en arrière jusqu'à la région mésogastrique. 
Les lobes épigastriques et es postfrontaux sont à peine distin- 
guables. L'aire protogastrique est divisée longitudinalement ; 
les aréoles latérales sont discernables; la partie postérieure 
de la carapace n’est pas lobulée. Le front est infléchi en 
bas, large et formé par deux larges lobes à peine séparés au 
milieu, qui se rehaussent un peu de chaque côté à former les 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 239 


lobules externes. Les bords latéraux, sans être en crête, sont 
saillants et minces. IIS sont découpés en quatre lobes, dont les 
deux premiers sont subégaux, le troisième est plus long, le 
quatrième est pelit, presque dentiforme, mais oblus et peu 
saillant. 

Les chélipèdes sont égaux. Le carpe et la main sont granulés, 
les granules sur la partie inférieure e{ moyenne de la main se 
disposent en lignes réticulées: probablement dans Fadulte Les 
granules s’effacent pour laisser les lignes rugueuses et réticu- 
lées si fréquentes dans les Xanthiens. 

Le bord supérieur de la main n'a pas de crête, comme dans 
le genre Lophactæa où dans Aterqgalis floridus, mais il est mince 
et tranchant, non arrondi. Les doigts, surtout le doigt fixe, sont 
dentés et fortement carénés. 

Le bord supérieur du méropodite des pattes ambulatoires 
n'est pas caréné, mais il est aigu, el, examiné avec une loupe 
assez forte, il est finement denticulé. Le bord inféro-externe es! 
sallant et échancré à l'extrémité. Le bord supérieur des autres 
articles est aigu, non caréné. 

Caractéristiques de cette espèce sont les poncluations nom- 
breuses et relativement grosses qu'on observe sur toute la 
carapace. 

Le plus gros individu est large de 7 millimètres. 


Atergatopsis granulatus À. M.-Edw. 


Kossmann, loc. cit., p. 22. 


| 


Signalé par Kossmann dans la mer Rouge. 


GENRE ZOZYMUS LEacy. 
Zozymus æneus (Linn.). 


Dana, loc. cit., p. 192, pl. X, fig. 3. — Heller, loc. cit., p. 326. — Alcock, loc. 
cit., p. 10% (ubi syn.). 
Atergatis (Zozymus) æneus Paulson, loc. cit., p. 16, pl. AV, fig. 3-3b. 


Mer Rouge (Mus. Turin). Nombreux exemplaires; mer Rouge 
(M. Jousseaume), une femelle; golfe de Tadjourah (M. Faurot), 
une femelle. 


236 G. NOBILI 


GENRE ZOZYMODES HELLEr. 
Zozymodes carinipes Hell. 


Zozymodes carinipes Heller, loc. cit., p. 327, pl. IL fig. 16-18. 

Atergatis carinipes Paulson, loc. cil., p. 18, pl. IV, fig. 4-4 b. 

? Leptodius (Xanthodius) cristatus Borradaile, Xanthidæ Maled. Laccad., P. 5. 
10 (SL) LA 


Périm (Jousseaume), un mâle; Obock (M. Jousseaume), 
3 mâles; Djibouti et Aden (M. Jousseaume), # mâles et une 
femelle; Djibouti (M. Coutière), 2 mâles et une femelle. 

Ces exemplaires s'accordent bien avec la description de 

Heller, mais non avec sa figure qui est mauvaise. Assez bonne 
est la figure de Paulson, bien qu'elle reproduise un trop petit 
nombre de granules. 
_ Les mains portent de nombreux poils sur la surface externe 
qui parfois masquent les granulations qui couvrent la surface. 
Ce caractère n'a pas été on par Heller, mais on le voit bien 
dans la figure de Paulson. Le sillon sur la partie supérieure de 
la main est mieux marqué sur la petite main que sur la grosse. 
La face inférieure du céphalothorax est couverte de poils très 
courts. 

Je doute que Xanthodius cristatus Borrad. ne soit identique 
à celte espèce. 


GENRE LOPHOZOZYMUS A. M.-Epw. 
Lophozozymus pulchellus À. M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr. (4), VIL, 1865, p. 273; Nouv. Arch., IX, 
1873, p. 205, pl. 6, fig. 3. — Ortmann, Zoolog. Jahrb., VIE, 1893, p. 458. 


Mer Rouge (Musée de Turin), un mâle; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), une femelle. 
La carapace est médiocrement convexe dans le sens lon- 
gitudinal, presque plane en sens transversal dans les parties 
médianes; mais les parties antérieures des régions branchiales 
sont déclives parce qu’elles suivent la déclivité des parties anté- 
rieures de la carapace. La surface est nettement lobulée, les 
régions y sont bien séparées. La longueur de la carapace est un 
peu moins que les deux tiers de sa largeur extrême entre les 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES DA 1 | 


pointes des pénultièmes dents de chaque côté. Dans exemplaire 
de la Nouvelle-Calédonie décrit par À. Milne-Edwards, la lon- 
gueur est un peu plus que les 2/3 de la largeur. La région hépa- 
tique, la moitié antérieure des régions branchiales, la partie 
antérieure de la région gastrique, ainsi que la région frontale et 
la région sous-hépalique jusqu'à la suture ptérygostomienne, 
sont distinctement granulées. Les granules sont assez nom- 
breux, ceux qui couvrent les régions hépatiques et les lobes 1L, 
2L et 3L sont un peu plus gros que les autres placés plus en 
arrière. Le front mesure en largeur moins d’un tiers de la 
largeur de la carapace, il est déclive, profondément sillonné 
en dessus et nettement divisé en deux lobes médians trian- 
gulaires; les lobes externes se trouvent presque sur la même 
ligne que les lobes internes. Les orbites sont obliques, petites, 
moins larges que la moitié de la largeur du front; elles offrent 
trace de deux petites fissures closes sur le bord supérieur, et 
d’une sur le bord inférieur près de l'extrémité externe. Le 
bord orbitaire est légèrement saillant et granuleux, l'angle 
orbitaire externe est, nul. 
. Les bords latéro-antérieurs de la carapace sont découpés 
par trois sillons en quatre lobes, dont le premier, qui est plus 
long que le deuxième, est déprimé et se continue sans démarca- 
ion jusqu'à la base de l'orbite. Le deuxième lobe, qui est le 
plus petit, est triangulaire, et, à sa moitié, saillit en pointe 
dentiforme. Le troisième lobe, qui est aussi dentiforme, est le 
plus large de tous, et sa pointe est portée plus en arrière de la 
moilié, ets’avance un peu plus en dehors que la quatrième dent: 
la plus grende largeur de Ta carapace vient ainsi à se trouver 
entre les pointes des troisièmes dents de chaque côté, Le qua- 
trième lobe est disinctement dentiforme. Les pointes de la 
troisième et de la quatrième dent sont coniques et dirigées un 
peu en avant. Le bord latéral qui sur le premier lobe n'offre 
presque pas de démarcalion entre la partie dorsale et la partie 
ventrale du céphalothorax (le bord étant arrondi) devient sur 
les trois autres lobes mince, aigu et tranchant. 

La surface de la carapace offre deux lignes saillantes granu- 
leuses et interrompues : l’une occupe la partie antérieure des 
deux lobes 2M : elle est formée par deux traits saillants, obliques, 


9238 G. NOBILI 


interrompus au milieu par le prolongement du lobe 3M; l'autre 
est formée aussi par deux peüts traits obliques placés sur chaque 
lobe 5L, qui se continuent par deux petits traits obsolescents 
sur la région gastrique. 

Les bords latéro-postérieurs de Ta carapace sont très ophquE 
et plus longs que les bords latéro-antérieurs. 

Les chélipèdes sont inégaux. Le carpe est granuleux sur toute 
sa surface externe et près de l'extrémité il offre une pelite 
dépression en forme de fossette, son angle interne se prolonge 
en forme de dent conique peu saillante. La main est aussi 
granuleuse et rugueuse sur sa surface externe : la paume est 
un peu plus longue que les doigts, elle est traversée par quel- 
quelques lignes peu saillantes. Le doigt mobile est granulé à la 
base; il est comprimé et plutôt mince, finement sillonné; le 
doigt fixe est plus fortement sillonné ; il est armé près de la 
base de deux grosses dents coniques disposées horizonta- 
lement. 

Les pattes ambulatoires sont élégamment carénées. 

La carapace (en-alcool) a de ts plaques orangées. 


® 
Largeur de la carapace. .... : 23 24 millim. 
Longueur EAN IS DATE PE 13,5 14  — 


Nouveau pour la mer Rouge. Habite la Nouvelle-Calédonie 
et Samoa (A. Milne-Edwards), et les îles Liou-Kiou (Ort- 
mann). 


GENRE EUXANTHUS Dana. 
Euxanthus sculptilis Dana. 


Hilgendorf, Decken's Reise Ost. Afr., p. 106. 


Cette espèce a été signalée dans la mer Rouge par Hilgendorf. 

A la même place Hilgendorf à aussi un £uranthus fragarius 
(Melissa Strahl; mser., Mus. Berol.), nom qui ne me résulte 
pas avoir été publié, et qui est peut-être Melissa manullata St. 
— Eux. melissa (Herbst); et un Æ£. cavipes Strahl qui n’a 
pas non plus été publié et qui est peut-être Leptodius 
caripes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 239 


GENRE HYPOCOLPUS RaTHBuN. 
(Hypocælus Hell., nom. præoccup.) 
Hypocolpus sculptus (Edw... 
Savigny, pl. VL, fig. 2. 
Cancer sculptus H. Milne-Edwards, H. n. Cr., |, p. 376. 


Hypocælus sculptus Heller, S. B. Acad. Wien, XLIIL, 1861, p. 322. — A. Milne- 
Edwards, Nouv. Arch. Mus., |, 1865, p. 295. — Kossmann, Loc. cit., p. 29. 


Obock (M. Jousseaume), une femelle: Assab (MM. Doria et 
Beccari, Mus. Gênes), une femelle; Aden (M. Ragazzi, Mus. 
Modène), une femelle. 

L'individu d'Obock à la cavité ovale de la région ptérygosto- 
mienne moins profonde que les autres exemplaires. 

Has. : Mer Rouge, Mauritius, Cochinchine, Japon. 


GENRE XANTHO. 
Xantho distinguendus De Haan. 
Cancer (Xantho) distinguendus De Haan, F. Japonica Crust., p. 48, pl. XI, 
fig. 7. 
Xantho distinguendus Heller, S. B. Akad. Wien, XLIX, p. 323. — Paulson, Loc. 
cit., p. 32. — Alcock, loc. cit., p. 113 (ubi syn.). 
Xantho macgilliwrayi Miers, « Alert», p. 211, pl. XX, fig. c. 
Medæus distinguendus De Man, Journ. Linn. Soc. London., XXII, p. 31. 


Djibouti et Obock (M. Jousseaume), 8 mâles et 6 femelles. 
L'un des mâles porte une grosse sacculine. 


Xantho hirtipes Lat. 


Cf. De Man, Mitth. Hamb, Mus., XII, 1896, p. 76, pl. 1, fig. 1. 


Celle espèce à été décrile d'après des exemplaires de la mer 
Rouge. De Man l'a décrite à nouveau et figurée d'après les 
Lypes mêmes; mais 11 ne me résulte pas qu'on ait trouvé dans 
la mer Rouge d'autres exemplaires après Les types. 


GENRE LEPTODIUS A. M.-Epw. 


A. Carpe des pattes ambulaloires fortement bicarené ; les 
crêtes enclosent une cavité en auge................... L. cavipes Dana. 
AA. Carpe des pattes lisse. 
B. Bords latéro-antérieurs de la carapace avec quatre 
dents. 


240 G. NOBILI 


C. Carapace convexe. Régions à surface légère- 
mentirrÉBUERREMÉAPPRSEER EE RELE PET EEE CCE L. exaratus (Edw.). 
CC. Carapace aplatie. Région à surface très lisse. L. gracilis Dana. 
BB. Bords latéro-antérieurs armés de cinq dents. 
D. Front à lobes à peine concaves. Lobulation de 
la carapace médiocrement accentuée.......... L. sanguineus 
(Edw.). 
DD. Front à lobes profondement échancrés. Lobulation de 
la carapace complète et à aréoles bien con- 
VERS eue Le ee Cote OUEN CE ER L. euglyptus Alc. 


Leptodius exaratus (Edw.). 


Savigny, pl. V, fig. 7. 

Cancer inæqualis Audouin, Expl. P. C. Savigny. 

Chlorodius exaratus H. Milne-Edwards, H. n. Cr.,t. 1, p. 402. — Atlas Cuvier, 
R. Anim. Crust., pl. XI fig. 3. 

Leptodius exaratus A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IV, p. 71. — Koss- 
mann, loc. cit., p. 32, pl. IL, fig. 1-6. — Alcock, loc. cit., p. 118 (ubi syn.). 

Xantholividus De Haan, F. Jap. Crust., p. 48, pl. XIE, fig. 6. 

Actæodes lividus Paulson, loc. cit., p. 26, pl. V, fig. 2-2 b. 


Nombreux exemplaires de Massaouah (Mus. Turin, Gênes); 
Assab (Mus. Modène); Obock, Djibouti, ete. (Musée de Paris). 
L. exuratus est peut-être l'espèce la plus commune de crabe 


dans la mer Rouge. 


Leptodius gracilis (Dana). 


Chlorodius gracilis Dana, p. 210, pl. XI, fig. 13. 

Leptodius exaratus var. gracilis Miers, « Alert », p. 530. — Lenz, Abh. Senck. 
Ges., XXVIL, p. 353. 

Leptodius gracilis De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 287, pl. XI, fig. 2. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle, largeur 13 milli- 
mètres, longueur 9 millimètres. Cet exemplaire diffère de celui 
de l’île Noordwachter, décrit par De Man, par la carapace pro- 
portionnellement plus longue, par les chélipèdes à surface 
finement chagrinée, et par les doigts moins fortement bâillants 
et arqués. 


Leptodius sanguineus (Edw.). 


Chloradius sanguineus H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. #02. — Dana, p. 207, 
pl. XL, fig. 11 a-d. 

Leptodius sanguineus A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IV, 1868, p. 71, et 
IX, 4873, p. 224. — De Man, Zool. Jahrb. Syst., VIII, 1895, p. 521, et Ab. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 241 


Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 602. Lenz. Abh. Senckenb. G&°s., XXVIL, 1905, 
p. 392. 

? Chlorodius Edivardsi Heller, S. B. Akad. Wien, XUUL, p. 336. 

Xantho (Leptodius) sanguineus Alcock, loc. cil., p. 120 (ubi sin.). 


Mer Rouge (M. Jousseaume), # mâles: Obock (M. Jous- 
seaume), 3 males; Massaouah (M. Tellini, Mus. Turin), un 
mâle. 

Les exemplaires qui ont conservé les couleurs sont vivement 
teintés de rouge sur la carapace et sur les pattes. Le front est 
dans tous les exemplaires plus étroit que dans L. eraralus, 
mais les lobes sont différemment échancrés selon les exem- 
plaires, mais {toujours plus profondément que dans eraralus. 
Dans un gros mâle d'Obock, les lobes sont presque aussi pro- 
fondément échancrés que dans un cotype de L. craxssimanus 
A. Edw. de la Nouvelle-Calédonie. 

Alcock considère le C4. Edivardsi Hell. comme identique à 
cette espèce ; Lenz tout récemment le considère comme distinet, 
et le rapproche plutôt du CA. eraralus, en en faisant une forme 
intermédiure entre les CA. eraralus el sanquineus. 


Leptodius euglyptus Ale. 


Xantho (Leptodius) euglyptus Alcock, loc. cit., p. 418, 121, et IL. Zool. Investi- 
gator Crust., pl. XXXVI, fig. 1 (1899). 


Djibouti (M. Jousseaume), un mâle et une femelle. 

Ces exemplaires différent par quelques caractères de la 
description et de a figure d'Alcock, mais ces différences ne me 
paraissent pas sortir de lordre habituel des variations des 
Leptodius. Les dimensions des deux individus sont : 


argeur extrème de la carapace. ..... 2: 9 millim. 
Î ur extrème de la ) 23 19 Il 
Longueur = ABLE PPT TRE 14,5 12 

4 , 
EAP enR AUILONE Se enr  d: : : f + — 


D'après ces dimensions, on voit que la largeur du front est 
plus près de 1/5 que de 1/3 de la largeur de la carapace, ainsi 
que dit Alcock dans sa descriplion. Je ferat toutefois observer 
que dans la figure, le front propre est un peu moins de 1/4 
de Ja largeur de la carapace, dimensions qui s'éloignent 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. IV, 16 


242 G. NOBILI 


moins des miennes. Par la largeur proportionnelle du front 
ces exemplaires s'accordent avec un cotype de L. crassimanus 
A. Edw. La forme des lobes est aussi à peu près la même, 
parce que le bord des lobes internes est très oblique, et les 
petits lobes externes sont très saillants. Malgré ces affinités, les 
individus de Djibouti ne peuvent pas être confondus avec 
L. crassimanus, parce que leur carapace est divisée en un plus 
grand nombre de Iobules, qui sont aussi beaucoup plus sail- 
lants. Les sillons interrégionnaires sont bien marqués, pro- 
fonds et relativement étroits, surtout ceux qui séparent la 
région gastrique et ceux qui la divisent en ses aréoles. L'aréo- 
lation de cette région est complète. L’aréole postfrontale (2F) 
est rapprochée du front. Les aréoles prémédianes 1M sont con- 
vexes el mal séparées des extramédianes 2M, qui sont divisées 
longitudinalement par un sillon: ce sillon est la continuation 
de celui qui sépare les aréoles IF et la partie antérieure de 
IM du bord sourcilier. Ces mêmes aréoles 2M sont encore divi- 
sées par des petits sillons en divers tubereules saillants. 
L'aréole 3M est nettement individualisée par un sillon bifur- 
qué, continuation du sillon frontal. La petite aréole postmé- 
diane 4M est aussi indiquée par un sillon faible mais distinct. 
La région cordiale est séparée de la région intestinale, mais se 
fond latéralement dans l'aréole 3R. Les six aréoles de la région 
antéro-latérale sont bien séparées ; la 1L et la 2L sont pour- 
tant presque fusionnées entre elles, mais divisées en deux gros 
tubereules : Paréole 5L porte trois tubercules. Les régions intes- 
linales sont séparées du bord postérieur de là carapace par 
un sillon bien marqué. Les cinq dents antéro-latérales sont 
coniques, subobtuses et finement granulées. Entre la dent T et 
la dent S, il y à un tubercule bien marqué qui est formé 
par un amas de granulations. Des granulations semblables, 
mais plus éparses, s'observent aussi entre les dents T et N. Le 
bord un peu renflé du front est finement granuleux aussi. 

Les chélipèdes s'accordent bien avec la figure. Les doigts 
sont excavés à la pointe, mais non dilatés. Le propodite et le 
carpopodite des pattes ambulatoires sont faiblement carénés et 
sillonnés et distinctement granuleux. Cette espèce n’est connue 
que de l'Inde (Mergui, Ceylan, îles Andamans). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 243 


Leptodius cavipes (Dana). 


Chlorodius cavipes Dana, p. 212, pl. XIE, fig. 4 a-b. — Slimpson, Proc. Acad., 
N. Sc. Philad., 1858, p. 34. 

Leptlodius cavipes De Man, Journ. L.S., XXII, 1887, p. 34. — Alcock, loc. cit., 
p. 118, 122. — Lanchester, Proc. Zool. Soc., 1901, p. 540. — Lenz, Abh. Senc- 


kenb, Ges., XXVII, 1905, p. 354. 


Djibouti et Aden (M. Jousseaume), 2 mâles et 3 femelles: 
mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle et 2 femelles; Djibouti 
(M. Coulière), un mâle. 

Les crêtes longitudinales sur les carpopodites sont bien 
développées dans les mâles, et la crête du bord supérieur est plus 
haute que lautre. Dans les femelles ces crêtes sont beaucoup 
plus réduites, moins hautes et plus distinctement denticulées. 
Mais un mâle (mer Rouge) à les crêtes réduites et finement 
granulées et denticulées comme dans les femelles. C'est le 
mâle le plus gros de la collection, mesurant 14%%,5 de longueur 
sur 22 millimètres de largeur. D'après l'examen des autres 
exemplaires, 11 me parait que les mâles plus jeunes ont les 
crêtes plus fortes que les adultes. 

Ainsi que Lanchester la observé, les rugosités du carpe des 
chéhpèdes et du bord supérieur de là main tendent à former 
des fossettes. 

Nouveau pour la mer Rouge. Habite : iles Bonin (Simpson), 
Mergui (De Man, Alcock), Andamans et Ceylan (Alcock): 


Penang (Lanchester) ; Zanzibar (Lenz). 


GENRE CYCLOXANTHOPS M. Rars. 


(Cycloxzanthus À. Edw., nom. præcoc. 


Cycloxanthops lineatus {\.M.-Eilw.). 


Cycloxanthus linealus À. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr. 1867 p. 20%, el 
Nouv. Arch. Mus., IX, p. 209, pl. VI, fig. 5. — Miers, « Atert», p. 212. — 
»’ 


Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 360.— Alcock, loc. cit., p. 124. 
— Lenz, loc. cit., p. 349. 


Aden (M. Jousseaume), un mâle. 


Layveur de: la 'caranacesa.i.fl 56.7, Sd hrrn: 19 millim. 
FONLUBE Tiers es 13,5 — 
Langéon du Ont ET TRE LS ur Le Anse ô _ 


24% G. NOBILI 


Il y à neuf lignes rouges obliques de chaque côté de la cara- 
pace sur les parties latérales, et deux groupes de trois lignes 
longitudinales sur les parties postérieures de la carapace. 

Nouveau pour la mer Rouge. Habite : Nouvelle-Calédonie 
et Lifou (A. Milne-Edwards); détroits de Torres et mer d'Ara- 
fura (Miers); Inde (Henderson) ; Zanzibar (Lenz). 


GENRE ETISUS Ebpw. 
Etisus lævimanus Rand. 
Etisus lævimanus Randall, J. Acad. Nat. Sc. Philad., 1839, p. 115. — Dana, Loc. 
cit., p. 185, pl. XL, fig. 1 a-b. — Kossmann, loc. cit., p. 30. — Alcock, loc. 


cit., p. 131 (ubi syn.). 
Etisus maculatus Heller, S. B. Acad. Wien, #3, p. 332. 


Djibouti (M. Jousseaume), un mâle et une femelle: Obock 
(M. Jousseaume), une femelle; îles Dahlak (M. Issel, Musée de 
Gênes); mer Rouge (Mus. Turin), un mâle et une femelle: 
Massaouah (Mus. Turin), un mâle. 

La plupart de ces exemplaires offrent les petites taches 


brunes de Æ. maculatus. 


GENRE ETISODES DAxa. 


A. Des petites dents entre les dents du bord antéro-laté- 


FEU LORS PE EE AR REETRE e 5 Sn CP RATS DEL 2 
AA. Pas de dents accessoires sur les bords antéro-laté- 


E. frontalis Dana. 


aux. 
B. Longueur de la carapace égalant les trois quarts de 
la largeur. Surface avec quelques lignes faiblement 
cranulées 1 HR EST ue PUR CN CREER CECILE E. anaglyptus 
(Edw.). 
BB. Carapace plus allongée. Surface finement gra- 
DUO AREAS ce ce emencccuent SCC LEE CCE E. electra (Herbst). 


Etisodes anaglyptus (Edw.\ 


Cancer anaglyptus M. Milne-Edwards, Atl Cuvier, R. Anim. Crust., pl. XI, 
fig. 4. 

Etisus anaglyptus H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. #11. — De Man, Not. Leyd. 
Mus., XII, 4894, p. 7. 

Etisodes anaglyptus À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, p.235. — Miers, 
« Alert », p. 218. — Alcock, loc. cit., p. 133 (ubi syn.). — Lanchester, Proc. 
Zool. Soc., 1900, p. 739, pl. XLV, fig. 5. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, I, n°3, 
1901, p. 13. — De Man, Ab. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 605. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 249 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 3 mâles et 3 femelles: Périm 
(M. Jousseaume), un male jeune; Massaouah (M. Issel, Mus. 
Gênes), 3 mâles: Érythrée (Mus. Naples), 2 mâles. 

Le plus gros mâle mesure 15 millimètres de longueur sur 
22 millimètres de largeur. La lobulation de la carapace est un 
peu plus accentuée dans les femelles que dans les mâles, et 
dans les jeunes plus que dans les adultes. Les lobules de la 
carapace offrent des lignes saillantes granuleuses, mais moins 
nombreuses et moins régulières que celles de Æ. electra. Les 
lobes du front sont tronqués obliquement en dedans dans les 
deux individus plus gros (lun mâle, l'autre femelle); 11 sont 
horizontaux et plus ou moins échancrés dans les autres exem- 
plaires. Les mains ont des tubercules disposés en séries, 
mieux marqués sur la petite main. Dans les exemplaires avan- 
cés en âge ces granulations sont moins saillantes que dans Ps 
jeunes, chez qui elles sont aussi plus aiguës et plus régulière- 
ment sériées. Les petits tubercules aigus qui sont placés à la 
base des doigts sont aussi plus nombreux sur la petite pince, 
el plus aigus dans les Jeunes. 

Les pattes ambulatoires sont assez fortement denticulées, les 
denticules sont plus forts sur le propodite et le dactylopodite. 

Dans les exemplaires mieux conservés la coloration rouge 
orangé est diffuse, non distribuée en plaques et taches, comme 
dans les exemplaires de Samoa (De Man), de Singapore (Lan- 
chester) et de Érythrée décrits par moi. La coloration noire 
du doigt fixe s'étend sur la paume; plus dans les jeunes que 
dans les adultes. 


Etisodes electra (Herbst. 


Cancer electra Herbst, Krabb. Krebs., H, n, p. 34, pl. LI, fig. 6. 

Etisodes electra Miers, « Alert », p. 217. — De Man, Arch. f. Nat., 4887, p. 290. 
— Alcock, Loc. cit., p.133 (ubi syn.). — Calman, Trans. Linn. Soc. (2), VI, 
4901, p. 7. — Borradaile, Xanth. maled. Laccad., p. 263. — Nobili, Bull. 
scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 122. 

Etisodes sculptilis Heller, S. B. Akad. Wien, XL, 1861, p. 233. — A. Milne- 
Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, 1873, p. 236, pl. IX, fig. 2. 

Actæodes frontalis Paulson, loc. eit., p. 27, pl. V, fig. 3. 

Nec Etisus sculptilis Paulson, loc. cit., p. 29, pl. V, fig. #. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 7 mâles et # femelles. Djibouti 
(M. Coulière), 19 mâles et une femelle; Djibouti (M. Jous- 


246 G. NOBILI 


seaume), 5 mâles et une femelle ; Assab (MM. Issel et 
Beccari, Mus. Gênes), 2 mâles et 2 femelles; Aden (M. Jous- 
seaume), un mâle; Obock (M. Jousseaume), 6 mâles et 
2 femelles. 

Dans les jeunes la face externe de la main est toute couverte 
de petites granulations, qui dans les adultes se réduisent à la 
partie supérieure. 

J'ai établi (loc. rit.) l'identité de l'Actæodes frontalis Paulson 
avec celle espèce; mais quant à la forme que Paulson appela 
Etisus sculptilis, je ne sais pas ce qu'elle est. 


Etisodes frontalis Dana. 


Etisodes frontalis Dana, loc. cit., p. 187, pl. IX, fig. 3. — De Man, Not. Leyd. 
Mus., XIE, p. 8, pl. I, fig. 2. — Calman, Trans. Linn. Soc. (2), VII, p. 7. 
? Chlorodopsis frontalis Borradaile, Xanth. maled. Laccad., p. 261. 


Djibouti (M. Jousseaume), une femelle; Djibouti (M. Cou- 
tière), 2 mâles et 2 femelles jeunes; mer Rouge (Mus. Turin), 


une femelle. 
© Djibouti. 


Largeuride la’carapace.: 722% MR. me 17,5 millim, 
Longueur TE ee PS D OC Ci 12 _ 
MARPeUR AU Iron ET ER NE eee 11 — 


Le front à un double bord indistinctement et élégamment 
granulé. Les % dents des bords latéro-antérieurs sont assez 
robustes; les deux premières sont un peu obtuses, la troisième 
et la quatrième sont spiniformes. Entre la deuxième et la troi- 
sième dent, il y a 2-3 granulations dentiformes. Une petite dent 
semblable s'observe aussi entre la troisième et la quatrième dent. 

Les chélipèdes différent un peu de la description de De Man. 
Is offrent bien les mêmes ornements sur le carpe, le bord 
supérieur de là paume et des doigts, et aussi les mêmes 
lignes réticulées de petits granules: mais quelques-unes de 
ces granulations sont plus grosses et sont disposées en 
lignes longitudinales saillantes et plus où moins bien mar- 
quées. 

Celte rare espèce a été signalée dans la mer de Soulou 
(Dana), à Upolu (De Man) et dans le détroit de Torres (Cal- 


man ). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 


GENRE ACTÆA DE HAaAN. 


A. Doigts des chélipèdes très comprimés, tranchants, cul- 
triformes (Banareia À. M.-Edw.).......... PR TE ASE 


AA. Doigts des chélipèdes non ou médiocrement compri- 
més. 
B. Pattes ambulatoires de forme ordinaire. 
CACATAPACADSS RE TE TE adore 
CC. Carapace couverte de petites granulations, ou 
de granules arrondis médiocres et épars parmi 
les granulations petites. 
D. Carapace beaucoup plus large que longue (lon- 
vueur égale aux deux tiers de largeur ou moins). 
ords latéro-postérieurs fortement concaves. 
E. Doigts fortement excavés en cuillère. Carapace 
couverte d’un duvet noir court et très dense... 


EE. Doigts médiocrement excavés. Carapace por- 
tant des soies drues implantées parmi les poils. 


DD. Longueur de la carapace plus que les deux 
tiers de la largeur. 

F. Pattes lobulées comme la carapace. 

Gr. Lobes de la carapace saillants et bien isolés. 
Sillons remplis d'un duvet bien visible. 

g. Front très saillant, à échancrure médiane 
profonde ; les lobes médians font un angle 
droit avec les externes. Bords latéro-anté- 
HeurSaven cInqguiobesr #4. EN. mL 


gg. Front peu saillant, échancrure supertfi- 
cielle; angles des lobes médians largement 
obtus. Bords latéraux #-lobés....,... Rte 


GG. Lobes de la carapace déprimés. Duvel des sil. 

lons presque invisible........,....... Ne 

FF. Pattes non lobulées, couvertes de petits gra- 

nules. Les granulations des lobes sont coniques, 

isolées, presque des tubereules. ..... CC 

CCC. Carapace portant des tubercules. Pattes tubercu- 

lées ou épineuses. 

H. Carapace avec des tubercules isolés. 

L. Bords laléro-antérieurs granulés mais non 

HG) EU CRE ARE 2 CNE RER 

II. Bords latéro-antérieurs lobulés. 

L. Tubercules de la carapace peu nombreux, 

séparés par des sillons larges et lisses, des 

toulffes de poils longs sur la carapace ; front 

à lobes profondément échancrés. Granula- 

lions du bord supérieur des méropodites 

simplement coniques.........:.4... 

LL. Tubercules de la carapace déprimés et 


A. (Banareia) 
Kraussi Hell. 


A. bella (Dana). 


A. tomentosa 
(Edw.). 


A. hirsutissima 


(Rüpp.). 


A. rufopunctata 
(Edw.). 


A. rufopunctatu 
var. retusa Nob. 


A. speciosa (Dana). 


A. sabæa Nob. 


A. Helleri Edw. 


A. nodulosa Wh. 


248 G. NOBILI 


lisses ; surface glabre ; pattes avec de nom- 
breux tubercules digitiformes............ A. polyacantha 
(Hell.). 
LLL. Tubercules de la carapace très nom- 
breux, arrondis et subpédonculés ; ceux des 
chélipèdes subsphériques etpédonculés; ceux 
des pattes clavés et fungiformes. Face infé- 
reUleUICORDSÉÉDOAER SE -e-cereee A. pisigera Nob. 
HH. Carapace avec des tubercules confluents, for- 
més de granules confluents. 
M. Tubereules saillants, les granules qui les 
composent non entourés de ponctuation... A. granulata 
(Aud.). 
MM. Tubercules déprimés, les granules qui les 
composent entourés de ponctuations....... A. calculosa (Edw.) 
BB. Propodites et carpopodites des pattes ambulatoires 
carénés ; les carènes laissent entre elles des cavités. A. fossulata (Gir.). 


Actæa (Banareia) Kraussi Hell. 
(PL. 10, fig. 4.) 


Actæa Kraussi Heller, S. B. Akad. Wien, V, 43, 1861, p. 316. 
Nec Actæa Kraussi À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, p. 265. — No- 

bili, Ann. Mus. civ. St. Nat. Genova, XL, 1899, p. 258. 

Voy. aussi Nobili, Bull. du Mus., 1905, n° 4, p. 235. 

Djibouti (M. Coutière), un mâle et une femelle très jeune ; 
Djibouti (M. Jousseaume), une femelle avec œufs; mer Rouge 
(Musée de Turin), un mâle et 2 femelles. 

Cette espèce est très caractéristique, mais elle n'a pas été 
reconnue par À. Milne-Edwards. J'ai déjà établi ailleurs (/o. 
ct.) que l'A. Araussi À. M.-Edw. est une autre espèce, qui doit 
s'appeler A. A/phonsi Nob. 

Cette espèce se reconnaît à sa carapace large, convexe, à 
sillons larges, peu profonds, glabres et très nets, parmi les- 
quels les lobules nombreux de la carapace apparaissent comme 
des îlots granuleux et poilus. 

La carapace est élargie, et uniformément arrondie en arc 
de cercle antérieurement; ses bords latéro-postérieurs sont 
concaves, un peu moins que dans À. hirsutissuna et tomentosa. 
Le front ne dépasse pas le contour général semi-circulaire de la 
parlie antérieure de la carapace. Les bords latéro-antérieurs 
sont presque cristiformes, continus et à peine découpés en 
quatre lobes absolument non saillants. La carapace est umifor- 
mément convexe en sens longitudinal, et aussi, mais un péu 
moins, en sens transversal. Le rapport entre la largeur et la 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 249 


longueur de la carapace est de 1,5 dans la femelle et de 1,# 
dans le mâle. Le front est infléchi et divisé en quatre lobes, 
dont les deux mitoyens sont un peu arrondis, bien séparés sur 
la ligne médiane par une échancrure {riangukure assez large. 
Les deux lobes externes, contigus à l'orbite, sont triangulaires, 
étroits, et aussi saillants que les mitovens, dont ils sont séparés 
par un large sinus arrondi. La surface dorsale du front est 
granulée et poilue comme les lobules de la carapace: Le bord 
propre du front est armé de granules dentiformes triangulaires. 
Les orbites sont plutôt petites; leur bord supérieur, qui n'est 
pas renflé n1 accompagné par un sillon post-orbitaire, esl 
divisé, par deux petites fissures presque closes, en trois lobes: 
une fissure plus large sépare le bord supérieur de l'orbite du 
bord inférieur. Ce bord est concave au milieu, et saillant aux 
deux extrémités, sans former des vraies dents, ainsi qu'il 
paraîtrait d'après la description de Heller. 

Les bords antérieurs sont minces et saillants, découpés par 
des petites fissures en quatre lobes tronqués et non saillants. 
Le premier lobe est séparé de Fangle externe de lorbile; le 
deuxième est aussi long que le premier dans les exemplaires du 
Musée de Turin, un peu plus long dans une femelle de Dji- 
bouti; le troisième est le plus long et presque égal aux deux 
précédents pris ensemble. Ces lobes sont, ainsi que ceux des 
régions de la carapace, couverts de petits granules ronds en- 
tourés à la base de soies rigides, entremèlées de quelques poils 
plus longs et plus mous. Heller à dit que le bord antérieur se 
comporte comme celui de À. /irsutissuna. esten réalité bien 
différent : chaque lobe dans Zirsutissuna est plus prononcé el 
plus saillant par lui-même. Les bords latéro-postérieurs sont 
bien concaves, mais non marginés par un bord saillant, sauf 
dans le premier trait. 

La lobulation de la carapace est aussi complète que possible, 
mème dans les parties postérieures. Les lobes frontaux et les 
postfrontaux sont fusionnés; les épigastriques sont bien mar- 
qués. L'aréole protogastrique 2M est fripartie : un sillon très 
net et large sépare entièrement un lobe longitudinal interne 
d'un lobe externe: celui-ci, qui est plus large, est encore divisé 
longitudinalement par un sillon qui n'atteint pas l'extrémité 


250 G. NOBILI 


postérieure de l'aréole; ce lobe acquiert done la forme d’un U. 
Le prolongement antérieur de l'aire mésogastrique 3M est déta- 
ché du corps de l'aire ; aire propre est encore divisée en deux 
parties ; un sillon incomplet sépare encore une petite partie 
postérieure de ces deux moitiés. La région 4M est divisée en 
quatre tubercules. Les lobes latéraux sont Lous séparés et ceux 
placés plus en arrière sont encore subdivisés. 5L et 6L sont 
partagés en petits lobules; les régions cordiale et intestinale 
et les régions postéro-latérales sont ausi fractionnées en lobules. 

Le bord antérieur du cadre buccal offre deux fissures bien 
nettes, mais moins larges que dans le spécimen {\pe de Bana- 
reia armata. Les maxillipèdes externes sont poilus. 

Les chélipèdes sont poilus, et le carpe et la main sont poilus 
et granuleux ainsi que la carapace. Le mérus n'offre pas de 
dents, mais seulement quelques petites granulations sur les 
bords parmi les longs poils qui les ornent. Le carpe n'a pas de 
saillie à l'angle interne; en dessus et en dehors, 1l offre les 
mêmes granulations perlacées, entourées de soies, qu'on voit 
sur la carapace. La main est grosse; chez les mâles la hauteur 
de la paume est égale à la longueur; la longueur de la paume 
est subégale à celle des doigts; chez les femelles la main est 
plus petite. La main est lisse près de son bord inférieur, mais 
sur tout le reste de sa surface externe elle est hérissée de gra- 
nules et poils identiques à ceux de la carapace, qui se disposent 
en rangées régulières. La partie inférieure non granulée est 
quelque peu ponctuée. Les doigts sont très caractéristiques. Ils 
ne sont pas cylindriques et cannelés comme ceux des autres 
Actées, mais comprimés, tranchants, cultriformes et lisses comme 
ceux de B. armata. Chaque doigt offre 2-3 gros denticules 
arrondis près de $a base; ensuite les doigts sont lisses. Le doigt 
fixe est incliné un peu obliquement en bas, mais moins que 
dans 2. armata. Les doigts ont une coloration brune ; la pointe, 
qui est aiguë, et une partie du bord tranchant sont blanes. 

Les pattes ambulatoires sont granulées et poilues ausst. 

Le sternum du mâle est granulé, celui de la femelle lisse. 


si 
Mer Rouge. Djibouti. 
Longueur de la carapace......... 14,5 12 millim. 


Largeur LE ARE DRE 20 FTOREE 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 257 


Par la forme de son bord antéro-latéral, par les régions 
protogastriques triparties, par ses doigts minces, cultriformes, 
aigus et tranchants de Banareia, celle espèce ne peut se con- 
fondre avec aucune des Actées à carapace largement arrondie 
en avant et à bords postérieurement concaves. Par son bord 
endostomien fissuré, el par ses doigts cultriformes, cette espèce 
a les caractères du genre Banareiu. S'ai prié M. Bouvier de n'en- 
voyer le type de 2. armata À. M.-Edw. Cette espèce est tout à 
fait différente. Elle est couverte par un tomentum feutré, très 
court et noir qui en masque entièrement Les détails. La carapace 
dénudée offre des lobulations plus saillantes, et séparées par 
des sillons profonds: les lobes des bords antéro-latéraux sont 
presque dentiformes (1). Les bords postéro-latéraux ne sont 
pas concaves. Les doigts des chélipèdes ont bien la même com- 
pression dans les deux espèces. Les échancrures du bord anté- 
rieur du cadre buccal sont beaucoup plus larges dans le tvpe 
de PB. armuatu. 

Je ne crois pas, d'ailleurs, que le genre Banareir, soit dis- 
üinet d'Actæa. Les échancrures sur le bord antérieur du cadre 
buccal s'observent souvent dans des Actées vraies, el si elles 
sont larges dans le /ype de B. armata, À faut se souvenir que 
Miers en trouva des exemplaires avec les échancrures nearly 
obliterated, et que De Man dans un exemplaire d'Upolu de la 
même espèce n'y trouva pas plus d'échancrures que dans un 


exemplaire d'A, Airsutissona. Les bords latéro-postérieurs de la 
carapace ne sont pas concaves dans la 2. armalas is le sont dans 
les Z. Araussi el inconspicua. L'unique caractère différentiel est 
donc, ainsi qu'il à déjà été remarqué par Ortmann, celui des 
doigts; caractère qui ne me parait pas avoir à lui seul une 
grande valeur suffisante, vu le farcies nettement d'Actée de la 
B. Kraussi, el vu la variabilité des doigts dans le genre Artæa. 


Actæa bella (Dana). 


Actæodes bellus Dana, loc. cit., p. 196, pl. XL, fig. 2. 
Actæa bella À. Milne-Edwards, loc. cit., p. 261. 
Carpilodes bellus Miers, Challeng. Brach., p. 134. — Cano, loc. cit., p. 199. 


(1) La figure originale me parait rendre bien les condilions du type et ne 
pas mériter les reproches de De Man. 


959 G. NOBILI 


Une jeune femelle de Assab (exemplaire de Cano). 


Actæa tomentosa (Edw.). 


Zozymus tomentosus H. Milne-Edwards, H. n. Cr., t. 1, p. 385, et Cuvier, Atl. 
R. Anim. Crust., pl. XI bis, fig. 2. ; 


Actæodes tomentosus Dana, loc. cit., p. 197. — Heller, loc. cit., p. 328. 
Actæa tomentosa À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., |, p. 262. — Targioni- 
Tozzetti, Crost. Brach. Anom. « Magenta », p. 35, pl. LE, fig. 14, etc. — Ort- 


mann, Zool. Jahrb. Syst., VIL, 1893, p. 453. — Alcock, loc. cit., p. 140 (ubi 
syn.). 


Mer Rouge (Musée de Turin); 2 mâles et une femelle ; Aden 


(M. Jousseaume), 5 exemplaires ; Obock [(M. Jousseaume), un 
mâle et 3 femelles ; îles Musha (M. Gravier), un mâle. 


Actæa hirsutissima (Rüpp.). 


Xantho hirsutissimus Rüppell, loc. cit., p. 26, pl. V, fig. 6. 


Actæua hirsutissima De Haan, loc. cit., p. 18. — Dana, loc. cit., p.164. — Heller, 
loc. cit., p. 314. — A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 263. — Kossmann, (oc. 
cil., p. 23. — Targioni Tozzetti, loc. cit., p. 37, pl. I, fig. 26. — Alcock, loc. 


cit., p. 141 (ubisyn.). — Doflein,Brach. Deutsch. Tief-See Exp., p. 102, pl. 32, 


fig. 1-2. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle; mer Rouge (Musée 
de Turin), 3 mâles et 3 trois femelles: Massaouah (MM. Issel 
et Beccari, Musée de Gênes), un mâle ; Obock (M. Jousseaume), 
2 femelles. 

La couleur des nombreuses soies drues de la carapace est 
tantôt brun  Jjaunâtre clair; tantôt plus foncée; tantôt 
noirâtre. 


Actæa rufopunctata (Edw.). 


Xantho rufopunctatus H. Milne-Edwards, loc. cit., p. 389. 

Actæu rufopunctata, À. Milne-Edwards, loc. cit., p. 268, pl. XVII, fig. 1-1 a. — 
Alcock, loc. cit., p. 142. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, 
p. 697 

Voy. aussi De Man, Not. Leyd. Mus., XII, 1891, p. 2 (passim in descr. A. ru- 
galæ). 


Aden (M. Jousseaume), 4 mâles et 5 femelles ; mer Rouge et 
Djibouti (M. Jousseaume), un mâle ; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), un mâle. 

Ces exemplaires appartiennent à la forme typique décrite 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 253 


par De Man. Les lobes médians du front sont saillants, obtus 
et séparés entre eux par une échancrure étroite et profonde. 
Le bord externe de ces lobes forme avec le bord interne des 
lobules externes un angle droit. Les bords latéro-antérieurs de 
la carapace sont nettement découpés en cinq lobes, dont le 
premier est formé par l'angle orbitaire externe. Des deux lobes 
qui forment la région prologastrique l'interne est toujours un 
peu plus petit que lexterne. Le nombre des granules sur ce 
lobe est, en général, de 35 environ, mais il peut exceptionnel- 
lement dépasser #0. 

Dans le plus gros exemplaire la coloration noire des doigts 
s'étend un peu sur la face externe et interne de la main et 
sur presque tout le bord inférieur. 


Actæa rufopunctata var. retusa Nob. 


Actæa rufopunctata De Man, Not. Leyd. Mus., Il, 1880, p. 172; ibid., II, 1881, 
p- 96 ; Abh. Senckenb. (res., XXV, 1902, p. 608. 
Nobili, loc. cit., p. 11. 


De Man, en 1902, à signalé les différences notables que cer- 
lains exemplaires offrent d'avec la A. ufopunctata Wpique. De 
Man à décrit deux individus de Djeddah et un des mers du 
Sud. J'ai devant moi trois mâles et quatre femelles de la mer 
Rouge appartenant au Musée de Turin, qui concordent bien 
avec les exemplaires de De Man, et différent par les mêmes 
caractères des neuf individus {vpiques de Aden:; ces carac- 
tères sont : 

1. Les lobes médians du front sont beaucoup moins sail- 
lants ; ils sont séparés entre eux par une échancrure (rrangu- 
laire presque superficielle, non étroite el profonde comme 
celle de Ta 7w/opunetata K\pique. Ces lobes forment avec les 
angles externes un angle largement oblus, el parfois S'v ratta- 
chent par une simple Higne concave. 

2. Le premier lobe des bords latéro-antérieurs est toujours 
fusionné avec l'angle orbitaire externe, el Les bords latéro- 
antérieurs résultent ainsi divisés seulement en quatre lobes, 

3. Les granulations des lobules de la carapace sont plus 
nombreuses et plus déprimées. Sur le lobe externe de la région 
protogastrique, on comple en moyenne 45-48 granules,. 


234 G. NOBILI 


Ces différences sont constantes. Je crois que cette forme 
mérite d'être séparée, au moins comme variété. 


Ô a 
Longueur de la carapace........... 11 8 millim. 
Largeur A PRE ER Se LR 17 13 — 


Actæa speciosa (Dana). 


A 


Actæodes speciosus Dana, loc. cit., p. 198, pl. XL, fig. #. 

Actæodes nodipes Heller, loc. cit., p. 329, pl. I, fig. 19. — De Man, Not. Leyd. 
Mus., Il, 1880, p. 172. 

Actæa speciosa Orlmann, Zool. Jahrb. Syst., VI, p. #55. — Alcock, loc. cit., 
p. 143. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 609. — Borradaile, 
F. Geog. mald. Laccad., 1, p. 254, fig. #2 c. — Lenz, Zool. Jahrb. Syst., XIV, 
1901, p. 460. 

Psaumis glabra Kossmann, loc. cit., p. 27, pl. I, fig. #4, pl. I, fig. 11. 


Mer Rouge (Musée Turin), un mâle; Djibouti (M. Coutière), 
un mâle ; Obock, à Pintérieur des polvpiers morts sur la ligne 
des hauts fonds du récif de la Clochèterie, à mer basse 


(M. Gravier), un mâle ; Aden (M. Jousseaume), 2 mâles. 


Mer Rouge. Djibouti. Obock. 
ro 3 “11: 
Largeur de la carapace. ........ 18 15 11: millim. 
Longueur OR M RP 1# 1155 9 —— 


La longueur de la carapace est done un peu plus des 3/4 
de sa largeur. Tous ces individus offrent le faisceau de poils 
caractéristique sur l’ongle du dactylopodite des pattes ambula- 
toires de la première paire, décrit d'abord par Heller, et plus 
récemment par Borradaile et par De Man. Par la coloration 
ils s'accordent aussi avec la description de De Man, mais les 
taches rouges ne sont pas toujours distribuées sur les mêmes 
places. 

J'ai comparé soigneusement mes exemplaires avec la des- 
criplion et les figures de Ta Psaumis glabra Kossm., mais je 
n'ai réussi à trouver aucune différence qui pût autoriser la 
séparation des deux formes. La Psaumis glabra est bi n, ainsi 
que Alcock s'en doutait, identique avec PA. speriosa. 


Actæa sabœa Nob. 
(PL: X fig. 3) 
Nobili, loc. cit., p. 403. 


Cette nouvelle espèce, représentée par un certain nombre 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 959 


d'exemplaires, recueillis par M. Jousseaume à Périm et Dji- 
bouti, appartient au groupe de Arte obesa et est voisine de 
Aclieodes sundaicus De Man. Grâce à lFobligeance de M. le 
professeur Ernst Ehlers de Gôüttingen et de M. le professeur 
E.-L. Bouvier, j'ai pu comparer le tvpe de Arteodes sundaicus 
de Pulo Edam, et un exemplaire de A. obesu. 

La carapace est environ une fois et demie aussi large que 
longue ; ce rapport est le même que dans les deux espèces. 
nommées. Elle est assez convexe dans le sens longitudinal, el 
moins convexe dans le sens transversal. La surface est bien 
lobulée, mais la lobulalion manque en arrière du dernier 
lobule latéral. La région protogastrique 2M est bien distinete- 
ment divisée dans toute sa longueur en deux lobes, dont celui 
externe est plus large que Pinterne. Les Tobes épigastriques 
sont nettement séparés du front, mais moins du lobe interne 
de l’aréole protogastrique. Les lobes postfrontaux sont indiqués 
par des agglomérations de granules. Le front est saillant, 
bilobé, et sensiblement égal par sa forme à celui de A. sun 
daicus. Tous les lobes latéraux de la carapace sont nettement 
indiqués et séparés entre eux par des sillons larges. Les régions, 
par la profondeur et la largeur des sillons, sont beaucoup plus 
marquées que dans sundaicus, ce qui donne à la carapace un 
aspect différent. 

Les bords laléro-antérieurs sont nettement découpés en 
quatre lobes. Le premier lobe qui se fusionne avec l'angle 
orbilaire est plus d'une fois et demie aussi long que le deuxième 
et un peu plus long que le lroisième. Ces lobes sont arrondis 
et les sillons qui les séparent sont aussi nets que dans toute 
autre espèce de Ac/ea; cest là une différence importante de 
A. sundaica. Vans sundaica les bords latéraux sont à peine 
incisés, et celle espèce, ainsi que dit justement M. De Man, 
ressemble sous ce rapport à A. Hellerr. Le bord de lForbite 
est ren/lé. 

La surface de la carapace à de nombreuses granulations 
isolées, comme dans sundaicus, mais de forme différente. 
Dans les deux espèces, celles qui se trouvent sur les lobules 
sont grosses, celles placées en arrière de Ja région gastrique el 
sur une partie de Paire mésogastrique sont plus petites. Mais 


256 G. NOBILI 


dans sabæa toutes les granulations ont une tendance à se ré- 
duire, et ainsi les granulations perlacées des lobules sont 
plus petites et celles de la région mésogastrique et des parties 
postérieures sont frès menues, landis que dans sundaica elles 
sont vésiculeuses el perlacées, bien que plus petites que celles 
des parties lobulées. Le nombre des granulations coniques sur 
les lobes parait aussi différent. Sur le lobe externe de la région 
protogastrique, je compte 10-12 granules et quelques autres 
plus petits dans sundaica et 16-25 avec d'autres plus petits dans 
sabæa. Dans sundaica, les aréoles Pet le bord postérieur de la 
carapace ont des lignes de granulalions bien visibles, qui man- 
quent absolument dans sabæa, chez qui les granules de ces 
aréoles sont même plus menus que ceux qui les précèdent. 
Les mêmes poils blonds accompagnent les granulations dans 
les deux espèces, mais ils paraissent plus longs dans sabæa. Un 
duvet court se trouve entre les granules. 

Les chélipèdes sontsensiblement égaux dans les deux formes. 
Les granulations sont plus faibles dans sabæa, et celles de la 
partie inférieure de la face externe de la main sont arrangées 
en séries. 

Les pattes ambulatoires sont aussi conformées également 
danslesdeux espèces, maislesgranulalions sontpetitesdanssabiæen. 

La couleur est la même : rouge-pourpre. 


oj (e} (e) (®) 
Longueur de la carapace..... 23 27,5 26 25 millim. 
Largeur RU EME LE 15 18 17 16  — 


Les différences entre cette espèce et A. sundaica peuvent être 
résumées ainsi : bords latéraux nettement quadrilobés, lobu- 
lation bien marquée et à sillons interlobulaires larges: parties 
postérieures de la carapace couvertes de granules très menus 
et sans lignes saillantes près du bord postérieur; granulations 
des lobes moins fortes et plus nombreuses. 


Actæa Hellerii À. M.-Edw. 


À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, p. 270, pl. XVIL, fig. 3. — De 
Man, Not. Leyd. Mus., A, p. 96; Arch. f. Nat., 1887, p. 261. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 8 mâles et 8 femelles. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES VET 


Les lobes mitovens du front sont très avancés, mais arron- 
dis : ils sont séparés par une fissure profonde mais très étroite, 
qui dans certains exemplaires est presque invisible par le grand 
rapprochement des lobes. Les granulations de la carapace 
sont peu nombreuses, mais grosses: sur le lobe externe de la 
région protogastrique, on compte environ 10 tubercules gros et 
quelques autres petits. 

La couleur noire du doigt mobile parait s'étendre progres- 
sivement sur la main avec la croissance de l'animal. Dans les 
jeunes, la zone noire de la partie inférieure de la main est 
petite ; dans les individus de taille movenne la couleur noire 
s'étend jusqu'à moitié de la main, dans les gros mâles elle va 
jusque près du bord postérieur. 

Le plus gros exemplaire à 20 millimètres de longueur sur 
29 de largeur. 

Cette belle espèce n'est connue que de Djeddah et d'Am- 
boine, où elle à été signalée par De Man. 


Actæa nodulosa White. 
(PE°X fe 2) 


Whith, Proc. Zool. Soc., 1847, p. 224. — Adams et White, « Samarang » Crust., 
1848, p. 39, pl. VII, fig. 8. — A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, 1865, 
p. 277. — Alcock, loc. cit., p. 139, 148 (ubi syn.). 


Aden (M. Jousseaume), 2 femelles; Djibouti (M. Coutière), 
une femelle. 

Ces exemplaires s'accordent mieux avec la description de 
Alcock qu'avec la figure du Samarang, parce que les tuber- 
cules sur le bord supérieur des articles des pattes ambula- 
toires sont coniques el pointus, non claviformes comme dans 
la figure. 

La carapace de la femelle plus grosse est large de 227#,5 
et longue de 16 millimètres. Sa surface est ornée de gros tuber- 
cules rouge orangé; les sillons interlobulaires sont lisses et 
larges. Les tubercules sont gros et en nombre relativement 
petit; sur le lobe externe de Faire protogastrique, il v a 
20-24 tubercules. Les lobes 1M sont bien nets et lendent à 
sunir avec le lobe interne des 2M. Les lobes postfrontaux sont 
disunets et granuleux. Tous les lobes antéro-latéraux (L) 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. iv, 47 


9238 G. NOBILI 


sont bien délimités, même laréole 4L qui porte 16 tuber- 
cules. Les lobes postéro-latéraux (R) ne sont pas séparés entre 
eux. Bien nettes sont les régions intestinales 2P ; elles sont 
erossement tuberculées et séparées par un sillon de la ré- 
sion cordiale et du bord postérieur granuleux. L'espace entre 
le bord postérieur de la carapace et une ligne imaginaire 
qui soit la continuation du sillon gastro-cordial est aussi 
tuberculé, mais les tubercules sont moins gros que ceux 
qui couvrent les régions placées en avant de cette ligne. 
L'aréole mésogastrique 3M est tripartie, parce que deux sillons 
obliques se rencontrant en angle aigu retranchent le prolon- 
gement antérieur du corps de l’aréole et divisent celui-ci en 
deux parties. 4M est aussi séparée de 3M, elle est petite et 
pourvue de quatre tubercules. 

= Le front est bilobé et chaque lobe est si profondément sinué 
que le front apparait quadrilobé. Les deux lobes médians sont 
pourtant beaucoup plus avancés; 1ls sont séparés par une 
échancrure triangulaire large. Le bord externe de ces lobes est 
oblique ; ils se rattachent aux lobes externes par un angle 
presque droit. 

Les quatre dents du bord latéro-antérieur sont bien dis- 
linctes, et ornées d’un amas moruliforme de granulations et 
tubercules analogues à ceux des lobes de Ta carapace. La pre- 
mière dent est séparée de langle orbitaire externe ; la troi- 
sième dent est la plus longue. 

La carapace est glabre dans les sillons et entre les tubercules, 
mais elle porte quelques toutfes de longs poils bruns disposés 
symétriquement : un de chaque côté sur 3M, un sur le lobe 
externe de 2M, un sur 5L et un de chaque côté de la ligne mé- 
diane sur la région cordiale. Quelques petits groupes de poils 
s'observent aussi près des bords. 

Les chélipèdes sont couverts de gros tubercules coniques qui 
deviennent plus petits vers la partie inférieure de la main et 
qui tendent à se disposer en rangées. Les doigts sont sillonnés 
et granuleux près de la base; leur pointe n’est pas creusée en 
cuiller. 

Les pattes ambulatoires sont fortement granulées, et leurs 
bords sont pourvus de longs poils touffus. Les granulations de 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 259 


la surface des articles sont rondes ou plus ou moins coniques : 
celles des bords sont coniques el aiquës ; aucune n'est claviforme 
comme dans la figure du Samarand. 

Cette espèce a été trouvée dans le golfe Persique, dans Fnde, 
à Mauritius et aux iles Andamans. 


Actæa polyacantha (Ilell.). 


Chlorodius polyacunthus Heller, S. B. Akad. Wien, XLIIE, p. 339, pl. I, fig. 24. 
Actæa polyacantha Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., VIL, 1893, p. 455. 
Pilodius fragifer Paulson, loc. cit. (nec Adams et White). 


Djibouti (M. sousseaume), 9 mâles et 5 femelles ; Djibouti 
(M. Coutière), un mâle; mer Rouge (M. Jousseaume), une 
femelle ; mer Rouge (Musée Turin), une femelle. 

La position de cette espèce est assez douteuse. M. Heller Ja 
placa dans CAlorodius, mais en avant soin d'ajouter que sa 
position dans ce genre ur eine provisorische set kann. 

Orlmann, qui en vit un exemplaire de localité inconnue, la 
placa dans Arclæa, près de A. acantha, Alcock à même émis le 
doute que cette espèce soit identique avec À. peronii. 

La position dans le genre Acte me parait la plus probable, 
d'autant plus qu'elle à dans ce genre un proche parent dans 
A. spinosissuna Borr. 

Le plus gros exemplaire, une femelle, est long de 9,5 milli- 
mètres etlarge de 13 millimètres. 


Actæa pisigera Nob,. 
PL XX fr) 


Nobili, loc. cit., p. #0#. 


f 


Mer Rouge (Musée de Turin), # individus. 

Cetle espèce est bien caractérisée par Ja forme des tuber- 
cules arrondis et pédonculés qui ornent sa carapace et ses 
pattes. 

La carapace du plus gros exemplaire (une femelle} est large 
de 22 millimètres et longue de 13 millimètres. Sa longueur est 
done un peu moins que les 3/5 de sa largeur, et la carapace est 
en conséquence assez élargie. Lelobeslatéro-antérieurs sont bien 
distincts, les bords laléro-postérieurs sont droits; la partie an- 


260 G. NOBILI 


lérieure de la carapace décrit une courbe à rayon assez large. 
Toute la surface de la carapace est couverte de gros tubercules 
pisiformes, dont quelques-uns près des bords sont distincte- 
ment pédoneulés. Ces tubereules couvrent la surface entière de 
la carapace, mais, par suite de leur grosseur, le nombre en est 
petit; ainsi sur le lobe externe de la région protogastrique on ne 
compte que quatorze tubercules. Sur les régions en arrière de 
la dernière dent latérale les tubercules se font plus petits ; sur 
la région cordiale ils tendent à se fusionner, en laissant entre 
eux de petites fossettes ; cette région apparaît ainsi érodée. Sur 
le bord postérieur et sur les 2P ces granules sont disposés en 
rangée linéaire simple, interrompue au milieu sur 2P, et con- 
Hinue sur le bord postérieur. 

Les gros tubercules de la partie antérieure de la carapace, 
examinés de près, apparaissent le plus souvent formés par 
d'autres granules et tubercules plus petits. La lobulation de la 
carapace est complète dans la partie antérieure, mais par la 
grosseur des granules les limites entre les lobes se laissent mal 
voir. Les aréoles de la région gastrique sont les plus nettes, 
l'aréole protogastrique où 2M est divisée longitudinalement 
mais non complètement; le lobe externe est plus large que 
l'interne. 

Le front est divisé nettement sur la ligne médiane par une 
fissure triangulaire assez large en deux lobes arrondis, qui sont 
beaucoup plus saillants que les deux petits lobes externes, avec 
lesquels ils se rattachent par un angle aigu. Les orbites sont 
entourées aussi de gros tubercules pisiformes, qui sont aussi 
gros que l'espace entre chaque fissure; le bord orbitaire de 
cette facon est entouré par 7 gros tubercules. Les pédoncules 
oculaires sont aussi tuberculés. Les lobes du bord antérieur 
sont bien séparés, mais les deux premiers peu visibles par la 
grosseur des tubercules qui les couvrent. Le premier lobe est 
séparé de l'angle orbitaire externe; le premier et le deuxième 
lobe sont arrondis, les deux suivants bien saillants. 

La plus grande largeur de la carapace est entre les lobes de 
la troisième paire. Les bords latéro-postérieurs sont légèrement 
plus longs que les latéro-antérieurs. Le bord postérieur est rec- 
üligne. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 261 


Les parties inférieures du céphalothorax sont tuberculées 
aussi, mais les tubercules sont naturellement plus petits et plus 
déprimés; la surface apparait ainsi érodée : celle du sternum 
est grossement érodée. 

Les chélipèdes sont ornés des mêmes tubercules pisiformes, 
pédonculés et formés de granules coalescents, que la carapace. 
Le carpe à une saillie triangulaire interne. La main est ornée 
des mêmes tubercules dans sa moitié supérieure, disposés sur 
trois rangées de 3-5 tubercules pisiformes et pédonculés : puis 
sa face externe est armée de tubereules plus pelits et disposés 
en rangées plus régulières. La face interne de Ta main, ainsi 
que celle inférieure du mérus, est grossement granulée. Les 
doigts sont plus courts que la paume: sillonnés, à pointe 
aiguë. 

Les pattes ambulatoires sont granuleuses-tuberculées sur les 
faces, et pourvues de gros tubercules fungiformes, bien nette- 
ment pédonculés sur le bord supérieur. 


Actæa granulata (Aud.). 


Savigny, pl. VL fig. 2. 

Cancer granulatus Audouin, Expl., pl. p. 87. 

Cancer Savignyi H. Milne-Edwards, loc. cil., p. 378. 

Actæa granulata A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 275. — Alcock, loc. cit., p. 151 
(ubi syn.). — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 127. — Stebbing, 
South. Afr. Crust., HI, 1905, p. 30. 

Actæa Savignyi Kossmann, loc. cit., p. 25. — Cano, loc. cit., p. 189. 

Euxanthodes granulatus Paulson, loc. cit., p. 30, pl. VI, fig. 3-3 a. 


Beiloul, profondeur 8 mètres (M. Orsini, Musée Turin), une 
femelle. 


Actæa calculosa | Edw.). 


Cancer calculosus H. Milne-Edwards, loc. cit., p. 378. 

Actæa caleulosa A. Milne-Edwards, loc. cit., p. 276, pl. XVII, fig. 3-3a. — 
Calman, Trans. Linn. Soc. (2), VI, p. 8. — Nobili, Ann. Mus. Zool. Napoli, 
I, n° 3, p° 13: 

Euxanthus tuberculosus Miers, Zoo!. Alert, p. 205, pl. XIX, fig. A. 


Ile Daret (Musée de Naples), un mâle ; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), un mâle et une femelle. 
Le mâle de l'île Daret à été déjà décrit par moi (/or. «it.), Les 


262 G. NOBILI 


individus de « mer Rouge » ont les tubercules relativement 
déprimés et formés par des granules aplatis et confluents, mé- 
dioerement disüncts les uns des autres et entourés de ponctua- 
tions assez nettes. Les pattes ambulatoires n’ont pas de tuber- 
cules spiniformes. Mais dans ces deux exemplaires le rapport 
entre la longueur et la largeur est plutôt de A. granulata : 


- 
Longueur de la carapace.......... 12 12 millim. 
Largeur = NOR re Su 16 IAE 

+ 


Actæa fossulata Gir. 


Cancer fossulatus Girard, Ann. Soc. Ent. Fr., 1859, p. 149, pl. IV, fig. 2-2b. 

Actæa Schmardæ Heller, Sitz. Acad. Wien, XL, p. 318, pl. [, fig. 13. 

Actæa fossulata À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 1, p. 279. — Alcock, loc. 
cit., p. 279. — Nobili, Ann. Mus. Zool. Napoli, I, n° 3, 1904, p. 14. 

Psaumis fossulata Kossmann, loc. cit., p. 27, pl. [, fig. 3. 


Mer Rouge et Djibouti (M. Jousseaume), 9 mâles et 6 femelles. 
Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée Gênes), 7 mâles et 
5 femelles; île Scheik-ul-Abu (Musée de Naples), 6 mâles et 
4 femelles: Djibouti, sur les Polypiers vivants (M. Gravier), 
un mâle. 

Ces exemplaires offrent une variabilité remarquable quant 
aux fosseltes de la carapace et des chélipèdes. Parfois les fos- 
settes sur le bord supérieur de la main sont si mal délimitées 
que cette partie de la main parait être simplement érodée, par- 
fois les fossettes sont bien nettes, profondes, à fond lisse et à 
bords granulés, disposées soit parallélement à la petite du bord 
supéro-interne, soit en réseau. 


GENRE CHLORODIUS (Epw.) A. M.-Epw. 
Chlorodius niger (Forsck.). 

Cancer niger Forskal, loc. cit., p. 89. 

Chlorodius niger Rüppell, Loc. cit., p. 20, pl. IV, fig. 7. — H. Milne-Edwards, 
H. n. Cr., 1, p. 401. — Dana, loc. cit., p. 216, pl. XI, fig. 5 a-c. — Paulson, 
loc. cit, p. 35, pl. VL, fig. 4-4 b. — Aïcock, loc. cit., p. 160 (ubi syn.). 

Très nombreux individus de Massaouah, Aden, Assab, 

Djibouti, Obock, ete. 

M. Gravier a pris à Djibouti des exemplaires de cette espèce 
vivant par couples dans les Hirciniu. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 263 


Chlorodius bidendatus Nob. 


Chlorodius sp. Nobili, Ann. Mus. civ. Genova, XL, 1899, p. 258. 
Chlorodius bidentatus Nobili, Ann. Mus. Zool. Napoli, [, n° 3, 1901, p. 15. 


Erythrée (Musée Naples), une femelle. Cette espèce se trouve 
aussi dans la Nouvelle-Guinée. 


Chlorodius lippus Nob. 
(PI. X, fig. 8.) 


Nobili, loc. cit., p. 405. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 2 mâles ; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), un mâle, une femelle et un mâle jeune. 

Bien que le facies de cette espèce soil assez différent de celui 
des autres CAlorodius $. str., Je ne crois pas qu'elle ne puisse 
rentrer dans ce genre, avec lequel elle s'accorde d'ailleurs par 
le peu de lobulation de la carapace, par la grande largeur 
fronto-orbitaire, par sa région antennaire, par les fissures 
orbitaires très réduites, par les maxillipèdes et par la forme de 
l'abdomen du mâle. 

La carapace est une fois et demie aussi large que longue, bien 
bombée, et sans trace de régions, si ce n'estle sillon en À qui 
délimite le prolongement antérieur de la région mésogastrique. 
Toute la partie antérieure, jusqu'à la dernière dent, est grosse- 
ment ponctuée; les ponctuations étant visibles à oil nu ; la 
carapace est d'ailleurs lisse et sans granulations. Les parties 
antéro-latérales n'ont aucune trace de lobulation, excepté les 
lobes des bords. La distance entre les angles externes des 
orbites es plus rosse que la lonqueur de la CArApuce, el les 3) 4 
de la largeur de la carapace. Le front est large, à bord mince, 
faiblement échancré au milieu et à angles externes oblus mais 
prononcés (cupid-bor shaped comme dirait Alcock). Un sillon 
bien net sépare le front de l'orbite el circonserit Porbite. Le 
bord sus-orbilaire est renflé, surtout du côté du front, el les 
fissures y sont encore moins apparentes que dans iger: elles 
sont presque oblitérées, Les orbites sont très longues. 

Le sternum est grossement ponctué, 

Les chélipèdes sont subégaux. Les bords du bras sont très 


264 G. NOBILI 


finement granuleux, mais n'ont aucune saillie. Le carpe est 
ponctué et offre du côté interne dewr saillies coniques émoussées 
placées l’une à l'angle interne, l’autre au-dessous de celle-c1. Les 
mains sont aussi lisses, ponctuées, et offrent sur la face 
externe un sillon parallèle et voisin au bord supérieur, qui, 
dans sa partie antérieure, tend à s’effacer avec l’âge. Les doigts 
sont un peu plus longs que la paume, noirs, très peu courbés, 
presque droits et excavés au bout du côté interne. Le doigt 
mobile à 2 dents distinctes dans sa partie basale; le doigt fixe 
est grossement denté. Dans les jeunes les doigts sont faible- 
ment sillonnés, dans les adultes les sillons deviennent des lignes 
de ponctualions superticielles. 

Les pattes ambulatoires sont gréles et élancées avec quelques 
longs cils rares sur les derniers articles. Les bords du méropo- 
dite sont faiblement granuiés; ceux des autres articles sont 
lisses. Les dactylopodites, qui sont assez longs et grèles, por- 
tent sur Le bord inférieur et à l'extrémité du bord supérieur des 
pelites spinules cornées, comme celles de CA. barbatus Borr. 


GENRE PHYMODIUS (Epw.). 
Phymodius ungulatus (Edw.). 


Cf. Phymodius ungulatus Alcock, loc. cit., p. 162 (ubi lit.). 


Nombreux exemplaires d'Obock (M. Jousseaume); Djibouti 
(M. Coutière); Djibouti (M. Maindron) ; mer Rouge (Mus. Tu- 
rin ); Érythrée (Mus. Naples); Massaouah et Assab (MM. Issel et 
Beccari, Mus. Gênes). 


Phymodius monticulosus (Dana). 


Chlorodius monticulosus Dana, loc. cit., p. 206, pl. XL, fig. 9 a-f. 

Chlorodius obscurus Lucas. Voy. Astrolabe Zool., HA, p. 26, pl. IL, fig. #. 

Phymodius obscurus À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, 1873, p. 220. 

Phymodius monticulosus De Man, Zool. Jahrb. Syst., VAL, p. 524. — Alcock, oc. 
cit., p. 163 (ubi syn.). — Nobili, Annales Mus. Nat. Hung., 1905, Il, p. 490. 

Nec Ph. obscurus De Man, Not. Leyd. Mus., 11, 1880, p. 174. 


Obock (M. Jousseaume), 3 mâles; ces exemplaires concordent 
parfaitement avec la descripüon d'Alcock et avec la figure de 
Ph. obscurus Lucas. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 265 


Les pinces sont fortement inégales dans les deux mâles plus 
vieux et les grosses granulations de la main sont très réduites. 
Les régions de la carapace ont quelques granulations presque 
oblitérées. 

Le front est un peu saillant au milieu: l'échancrure médiane 
est très faible. 

Lesexemplaires adultes diffèrent à premier coup de PA. unqu- 
latus, par les caractères établis par Alcock. I suffit d'ailleurs 
de comparer la figure de Lucas pour voir tout de suite les dif- 
férences. Je suis donc tout à fait contraire à l'opinion d'Ort- 
mann et de Borradaile qui réunissent ces deux espèces. 


Longueur de la carapace............ 19 16 millim. 
Largeur ben SE ET EURE 26 22 — 


Phymodius sculptus À. M.-Ewd. 


Chlorodius sculptus À. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, p. 217, pl. VI, 
fig. 4. — De Man, Not. Leyd. Mus., IL, 1881, p. 98, et Arch. f. Naturg., 1887, 
p. 279. — Ortmann, Zoo. Jahrb. Syst, VIL, p. 466. — Nobili, Ann. Mus. Nat. 
Hung., 1905, IL, p. 490. 

Phymodius sculptus Alcock, loc. cit., p. 16% (ubi syn.). 


Men Rouge (Musée Turin), 9 mâles, une femelle. 

Dank tous ces exemplaires l'aire protogastrique n'est pas 
divisée; elle n'a qu'un commencement de division longitudi- 
nale sous forme d'une faible échancrure dans son bord anté- 
rieur. L'incision médiane du front est plus nette dans cette 
espèce que dans les deux qui précédent. Les chélipèdes sont 
peu inégaux. La dernière dent du bord antéro-latéral est spini- 
forme même dans les adultes. 


Phymodius granulatus (Targ.-Tozz.). 


Savigny, pl. V, fig. 6. 

Pilodius granulatus Targioni-Tozzetti, Crost. Brach. Anom. « Magenta », p. 50, 
pl. IV, fig. 15-21, 24 a. 

Phymodius obscurus De Man, Not. Leyd. Mus., II, 1880, p. 1 
Luc.). 

Phymodius granulatus Nobili, Ann. Mus. Nat. Hung., 1905, I, p. #10. 


1 (nec Ph. obscurus 


Djibouti (M. Maindron), un mâle; mer Rouge (Mus. Turin), 
2 mâles; mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle jeune: Diji- 


266 G. NOBILI 


bouti (M. Gravier), un mâle ; Djibouti (M. Coutière), une femelle; 
Obock (M. Jousseaume), un mâle. 

Cette espèce très intéressante et bien caractérisée avait été 
figurée par Savigny; mais Audouin ne lui donna aucun nom, 
et à la page 86 de son Explication des planches, se borna à en 
observer d’une facon sommaire les affinités et les différences 
d'avec plusieurs espèces figurées par Herbst. Elle fut décrite en 
1877, par le professeur Targioni-Tozzetti de Florence, d’après 
des exemplaires que le Musée de Florence avait reçus du général 
Clot-Bey, et qui provenaient probablement de la mer Rouge. 

La description très précise de Targioni-Tozzetti s'adapte 
parfaitement à mes exemplaires. 

Ph. granulatus se reconnait aisément à sa carapace à lobu- 
lation bien nette, à ses lobules séparés par des sillons étroits 
et profonds, à ses dents latérales plus étroites et moins arron- 
dies, dont la dernière est toujours spiniforme, et à son front 
nettement quadrilobé. 

Les deux lobes moyens du front sont séparés par une échan- 
crure nette; 1ls sont larges et arrondis; les deux lobes externes 
sont aigus, obliques, saillants et beaucoup plus distincts que 
ceux de toutes les autres espèces du même genre. Les lobes de 
la carapace sont finement granuleux ; les granulations près des 
côtés et dans la partie antérieure sont rondes, perlacées, et 
près du front et autour de l'orbite se disposent en lignes. 

Les chélipèdes ne différent pas sensiblement de ceux de 
Ph. unqulatus. 

Les pattes ambulatoires sont très poilues, à poils plus longs 
que ceux de wngulatus, et ressemblent beaucoup sous ce respect 
à ceux de sculplus. La pointe des doigts n’est pas biunguiculée, 
parce que seulement l'onguicule corné terminal est bien déve- 
loppé, l'autre est à peine plus gros que les denticules du bord 
inférieur. 

Les Jeunes ont les bords latéro-antérieurs tout à fait spini- 
formes. Dans la femelle de Djibouti les granulations sont 
beaucoup plus fortes et plus abondantes que dans les mâles. 

La description que De Man à donnée d'un mâle de Djeddah 
attribué par lui à PA. obscurus, s'adapte de tout point à PA. 
granulatus. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 267 


GENRE PILODIUS Daxa. 


Pilodius sp. 


Mer Rouge (Musée de Turin), un mâle. 

Cet exemplaire s'accorde assez bien avec la description de 
Dana, de Pilodius pugil ; Wen diffère seulement par les points 
suivants : le bord antérieur du bras est armé de deux épines, 
l'une placée près de l'extrémité, l'autre plus en arrière. Les 
mains sont subégales, et toutes les deux ont des tubercules 
plutôt coniques et arrondis que spiniformes, deux ou trois 
tubereules sur le bord supérieur deviennent seuls spiniformes. 
Le bord supérieur du bras à 3-4 épines acérées et recourbées 
en avant. Les deux épines du bord interne du carpe sont bien 
formées. 

Dans cette espèce, comme dans les deux qui suivent, la res- 
semblance avec CAlorodius est notable; elles n'ont rien de 
Pilumnus. 


Pilodius armiger Nob. 
(PL. VII, fig: 5.) 


Nobili, loc. cit., p. 405. 


Obock, dans les sables du récif de Ta Clochèterie (M. Gra- 
vier), un mâle; Obock (M. Jousseaume), # exemplaires: mer 
Rouge (M. Jousseaume), {1 exemplaires: Djibouti (M. Coutière), 
une femelle. 

Celle espèce se reconnait facilement à la forme de son front. 

La carapace est assez large, bombée, mais sans divisions de 
régions, excepté quelques sillons très faibles de Ta région gas- 
rique et les lobes épigastriques qui sont Hnéaires. Le front'esl 
large, sillant et divisé par une profonde échancrure médiane en 
deux lobes, dont chacun est encore subdivisé en un peut lobe 
externe plus saillant et en un lobe interne, Les bords latéro- 
postérieurs sont arrondis, plus courts que les bords laléro- 
postérieurs, el armés de 2-3 Tubercules dentiformes. La surface 
de la carapace offre quelques rares poils longs. 

Les chélipèdes sont inégaux. Le bras est tuberculeux en 


268 G. NOBIL! 


dessus, et armé près de l'extrémité de son bord antérieur d'une 
longue épine, son bord supérieur est denticulé. Le carpe a 
aussi une épine bien nette du côté interne, et sa surface est 
ornée de nombreux petits tubercules arrondis. Les deux 
mains sont granuleuses, ou tuberculées sur toute leur surface 
externe: Ja partie inférieure de la surface externe est finement 
granuleuse, la partie supérieure est tuberculée; les tubercules 
du bord supérieur, vus de profil, apparaissent même denti- 
formes. Les doigts ne joignent pas sur la grosse pince des indi- 
vidus plus gros: ils joignent sur la petite pince; ils sont dentés 
et excavés au bout. 

Les paltes ambulatoires ont une longueur médiocre. Les 
méropodites sont finement denticulés sur Les bords supérieurs: 
les carpopodites et les propodites aussi, mais plus fortement. 
Ces articles offrent aussi des longues soies. Les dactylopodites 
n'ont pas d'onguicule à l'extrémité, mais leur bord inférieur 
offre parfois des traces de denticulation. 

La surface inférieure du corps est lisse. 


Pongueurde acarapace "00e RU CE 4 millim. 
Largeur TRS en See Lei EE 4,5 = 


Pilodius Martensi |Krauss). 


Menippe Martensi Krauss, Sudafr. Crust., 1843, p. 34, pl. UL, fig. 4. — Hilgen- 
dorf, Decken's Reise Ostafr. Crust. 


Trois exemplaires recueillis par M. Jousseaume dans une 
localité non déterminée de la mer Rouge, me paraissent appar- 
tenir à Menippe Martensi dont Hilgendorf signala la présence 
dans la mer Rouge. Mes exemplaires s'accordent parfaitement 
avec l'espèce de Krauss. Toutefois cette espèce n’a rien à faire 
avec une Menippe, tel que ce genre est entendu aujourd'hui, 
el ainsi que l'avait déjà reconnu M. De Man. Elle à au con- 
traire une très grande affinité avec les deux espèces de Pilodius 
décrites ici (1). 


(1) J'entends ce genre dans le sens récemment déterminé par M. De Man 
(Abh. Senck. Ges., XXV, 1902, p.619), non dans l’ancien sens de Dana qui com- 
prenait aussi les Chlorodopsis. Les trois espèces que j'ai vues ont très peu de 
poils sur la carapace, et, par leur forme, tendent à se rapprocher de Chloro- 
dius dont elles diffèrent surtout par leurs pattes ambulatoires dentées. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 269 


La carapace ressemble beaucoup à celle des jeunes CAlorodius 
niger, chez qui les dents latérales sont encore aiguës. Ces dents 
sont au nombre de %, dont la première et la quatrième très 
petites, la deuxième et la troisième bien développées, el cette 
dernière plus grosse que les autres. Les régions latérales près 
de ces dents sont, comme dans les Jeunes CA/. niger, à surface 
irrégulière et granuleuse. Les régions sont très peu marquées, 
mais mieux distinctes que dans P. armiger. 

Le front à un rebord saillant en avant, excisé au milieu, mais 
peu profondément; les deux lobes ainsi formés sont larges el 
un peu obliques; les petits lobes ne sont pas séparés. 

Deux exemplaires ont conservé un des chélipèdes. Celui-ci 
s'accorde bien avec la description de Krauss; si ce n’est que le 
bord antérieur du bras et de lischium sont denticulés: et l'une 
des dents du bras devient spiniforme. Le carpe à une saillie 
dentiforme forte du côté interne: la surface du carpe et celle 
de la main sont très finement chagrinées. 

Les pattes ambulatoires ont bien les spinules et les longs 
poils drus sur le bord supérieur du mérus, du carpe et du pro- 
podite qu'on observe dans les autres espèces de Piodius. Le 
dactylopodite est distinctement biunguiculé à son extrémité et 
denticulé sur son bord inférieur. 


Poneteunde le carapace 334.020 5 millim. 
Largeur RO ER T7 — 


GENRE CHLORODOPSIS A. M.-Enw. 
Chlorodopsis areolata (Ed\w.. 
Chlorodius areolatus H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. #00. 
Chlorodopsis areolata A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, 1873, p. 231, 


pl. VIIL, fig. 8. — Miers, Zool. Alert, p. 532. — De Man, Not. Leyd. Mus., 
XII, 1890, p. 54. — Alcock, loc. cit., p. 166 (ubi syn.). 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 2 mâles et 2 femelles. 

La carapace de cette espèce à une lobulation complète, Les 
lobes postfrontaux et les épigastriques sont bien nets. La 
région protogastrique estdivisée en deux lobes subégaux ; la mé- 
sogastrique est tripartie ; et l'urogastrique est nettement séparée. 

Les granulalions sont assez nombreuses ; sur le lobe proto- 
gastrique externe on compte environ trente granules. 


270 G. NOBILI 


Les granulations de la face externe de la main sont dispo- 
sées en rangées longitudinales régulières. La coloration noire 
du doigt fixe s'étend sur la main dans les mâles; elle s'arrête à 
la base du doigt dans les femelles. Celles-ei sont pourtant plus 
petites, et ilest possible que la coloration s'étende avec l'âge. 


œ ® 
Largeur de la carapace............ 17,5 12 millim. 
Longueur EM SH HER au fs 12 8 — 


Chlorodopsis spinipes (Hell.). 


Pilodius spinipes Heller, loc. cit., p. 340, pl. D, fig. 22. 

Etisus spinipes Paulson, loc. cit., p. 30, pl. VI, fig. 1. 

Chlorodopsis spinipes A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, p. 230, 
pl. VI, fig. 6. — De Man, Arch. f. Nal., 1887, p. 282. — Nobili, Ann. Mus. 
Napoli, 1, n° 3, 1901, p. 1#. 

2? Chlorodopsis spinipes Alcock, loc. cit., p. 169. 

? Chlorodopsis Wood-Masoni Alcock, loc. cit., p.170 ; I. Zool. Invest., pl. XIXX VIS 


fie it. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 10 individus; Massaouah 
(M. Issel, Musée de Gênes), 3 mâles et une femelle ; frythrée 
(Musée de Naples), 2 mâles: mer Rouge, Périm, Djibouti et 
Obock (M. Jousseaume), très nombreux individus ; Djibouti 
(M. Coutière, M. Maindron, M. Gravier), quelques exem- 
plaires. 

Je serais porté, d’après les descriptions de Alcock, à identi- 
fier ces exemplaires avec CAl. Wood-Masoni, plutôt qu'avec 
Chl. spinipes. 

Le front est presque toujours pourvu de denticules, au 
nombre de 3-5 par chaque lobe médian; ce qui serait, selon 
Alcock, un caractère de Wood-Masoni; dans spinipes, d'après 
Alcock, le front serait entier ou faiblement crénelé. Ce carac- 
tère est toutefois en contradiction avec la description de Heller, 
qui dit du front : mat 3-4 feinen zähnchen besetzt. Si d'autre 
part quelques-uns des exemplaires ont le front presque entier, 
on trouve facilement tous les passages entre ceux-ci et les 
exemplaires à front denticulé et même spinuleux. La première 
épine du bord antéro-latéral est variable en dimensions, sou- 
vent petite, souvent plus développée. La deuxième dent est 
quelquefois simple, mais le plus souvent double. C'est là un 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 274 


autre caractère de Wood-Masoni. Heller ne mentionne pas 
dans son espèce le dédoublement de cette dent. 

Mes exemplaires tiennent donc plutôt de Wood-Masoni, que 
de spinipes, Lel qu'il est décrit par Alcock: mais puisque leur 
front, tout en étant de Wood-Musoni, est conformé comme 
dans la description de Heller, et puisqn'ils proviennent tous 
de la mer Rouge, patrie de spinipes, je préfère les appeler pro- 
visoirement spinipes, en laissant en suspens la question si «pi- 
nipes Heller ne soit pas identique avec Wood-Masoni Alcock et 
spuupes Alcock ne soit pas une autre espèce. 


GENRE CYCLODIUS Daxa. 
Cyclodius ornatus lana. 


Cyclodius ornatus Dana, loc. cit., p. 223, pl. XIL, fig. 11 a-q. 
Chlorodopsis (Cyclodius) ornata Alcock, loc. cit., p. 171. 


Djibouti (M. Coutière), un mâle Jeune. 
Cette espèce n'est connue que de la mer de Soulou, des iles 
Andamans et de lle de France. 


GENRE CYMO DE Haax. 
Cymo Andreossyi (Audl.). 


Savigny, loc. cit., pl. V, fig. 5. 
Pilumnus Andreossyi Audouin, Expl., p. 86. 


Cymo Andreossyi De Haan, loc. cit., p. 22. — Dana, loc. cit., p. 225, pl. XI, 
fig. 2 a-b. 

Paulson, Loc. cit., p. 38, pl. VI, fig. 5-5 a. — Alcock, loc. cit., p. 173 (ubi 
syn.). 


Djibouti (M. Coutière), 2 mâles et une femelle ; mer Rouge 
(Musée Turin) ; Massaouah (Issel et Beccari, Musée de Gênes). 


Cymo Andreossyi var. melanodactyla {le Haan.. 


Cymo melanodactylus De Haan, loc. cit., p.2 


2.— Dana, loc. cit., p.255, pl, XIE, 
fig. 1. — Alcock, doc. cit., p. 174 (ubi syn.). 


Djibouti (M. Coutière), un mâle et une femelle, 

Mer Rouge et Aden (M. Jousseaume:, quelques exemplaires. 

Les exemplaires de Djibouti ont la coloration des doigts d'un 
brun très foncé et s'étendant sur tout le doigt. Les autres, 


212 G. NOBILI 


comme d'autres exemplaires du golfe Persique vus par moi, 
ont la coloration beaucoup plus claire et occupant seulement la 
moitié des doigts et sont ainsi intermédiaires entre la variété et 
la forme typique. 


Cymo quadrilobatus Miers. 
Miers, Zool. Alert., p. 533. — Alcock, loc. cit., p. 175. 


Djibouti (M. Jousseaume), un mâle; mer Rouge (Musée de 
Turin), 2 mâles. 


GENRE MENIPPE DE Haan. 
Menippe Rumphii Fab. 


Hilgendorf, Decken’s Reise Ost. Afr., p. 107. 


Indiquée par Hilgendorf dans la mer Rouge. 


GENRE PSEUDOZIUS Dana. 


Pseudozius caystrus Ad. et Wh. 
Panopeus caystrus Adams et White, « Samarang » Crust., p. 42, pl. IX, fig. 2. 
Pseudozius planus Dana, loc. cit., p. 233, pl. XIE, fig. 6a-h. 


Pseudozius caystrus Miers, Challeng. Brach., p. 142. — De Man, Zool. Jahb. 
Syst., VII, p. 525. — Alcock, loc. cit., p. 184 (ubi syn.). 


Assab (Musée de Modène), 14 mâles, 6 femelles ; golfe. de 
Tadjourah (M. Faurot), une femelle ; Djibouti (M. Coutière), 
6 mâles et 2 femelles ; mer Rouge (M. Jousseaume), 60 exem- 
plaires (M. Bouvier, èn lité). 


Pseudozius sinensis À. M.-Edw. 
A. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr., 1867, p. 278. 
Aden (M. Jousseaume), 30 exemplaires (M. Bouvier, 2x ltt.). 
GENRE OZIUS LeEacx. 
Ozius rugulosus Stm. 


Cano, loc. cit., p. 204. 


Indiqué à Assab par Cano. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 2 


GENRE EPIXANTHUS HELLer. 
Epixanthus frontalis (Edw.). 
Ozius frontalis H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. 406. 


Epixanthus frontalis, Cf. Alcock, loc. cit., p. 185 (ubi syn.). 
Epixanthus Kotschii Heller, S.B. Akad. Wien, XL, p. 325, pl. I, fig. 14. 


Massaouah (MM. Issel et Beccari, Musée Gênes), quelques 
exemplaires. 

Signalé aussi à Assab par Cano. Ce même auteur signale 
aussi cette espèce à Panama, ce qui me parait bien impro- 


bable. 


Epixanthus corrosus À. \M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, p. 241, pl. IX, fig. 1. — De Man, 
Arch. f. Naturg., 1887, p. 292, pl. XI, fig. 3; Zool. Jahrb. Syst., IV, 1889, 
p. 421, Not. Leyd. Mus., XIIL, 1891, p. 13. 

Epixanthus rugosus Kossmann, loc. cit., p. 36. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle. 


Farseundeldcanapace... 24..." 1.02. 29 millim. 
Longueur ST RE EN COL OO CHE LE EE 17 — 
Pistancelex{raorbilaire 4... as due ape BE 


Has. : Mer Rouge (Kossmann), Dar-es-Salaam (Ortmann), 
Madagascar, Padang, île Noordwachter (De Man): Nouvelle- 
D O \ 
Calédonie (A. Milne-Edwards). 


Genre EURÜPPELLIA Murs. 
Eurüppellia tenax (Rüpp.). 
Cancer tenaz Rüppell, loc. cit., p. 11, pl. WE, fig. 1, pl. VE, fig. 5. 
Ruppellia tenax H. Milne-Edwards, H. n. Cr., 1, p. #22. — Kossmann, loc. cit., 
p. #0. 
Ozius (Eurüpellia) tenaæ Alcock, loc. cit., p. 187. 
Eurüppellia tenaæ Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 130. 


Hot des Frères (Brothers) (MM. Bonnier el Pérez), un mâle 
et une femelle; Massaouah-Abdelkader (M. Clhivio, Musée 
Turin), un mâle et une femelle ; Massaouah (M. Tellini, Musée 
Turin), 2 mâles et une femelle. 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. | ‘an IV, 18 


97% G. NOBILI 


GENRE HETEROPILUMNUS DE Max. 
Heteropilumaous fimbriatus (Edw.). 
Pilumnus fimbriatus H. Milne-Edwards, loc. cit., p. #16. 
Heteropilumnus fimbriatus De Man, Zool. Jahrb. Syst., VI, 1895, p. 533. — No- 
bili, Ann. Mus. civ. Genova, XL, 1899, p. 260. ; 
Nec P. fimbriatus Haswell. 
Nec Cryptocæloma fimbriatum Miers. 


Djibouti (M. Jousseaume), 2 mâles et une femelle; Djibouti 
(M. Coutière), une femelle. 

Ces individus s'accordent bien avec la description de De Man, 
mais 1ls paraissent s'approcher mieux des tvpes de M. Milne- 
Edwards parce que les parties médianes et postérieures de la 
carapace sont presque glabres (à peine poilues, Milne-Edwards). 
La surface externe des articles des pattes ambulatoires est 
glabre ou presque, mais les bords inférieur et supérieur ont des 
longs poils. 

Les trois lobes du bord latéral varient quelque peu de forme. 

Celle espèce n'a été trouvée que dans les parages de lAus- 
tralie. 


GENRE PILUMNUS Leacux. 
Pilumanus trichophoroides le Man. 


De Man, Zool. Jahrb. Syst., VUE, p. 549, pl. XII, fig. 8. — Nobili, Bull. scient. 
Fr. Belg., XL, 1906, p. 134. 


2 mâles de Djibouti et 2 femelles de Périm, recueillis par 
M. Jousseaume, offrent les mêmes différences de la descrip- 
üion originale que les individus du golfe Persique déerits par 
moi, loc. cit. Le nombre des granulations sur la carapace paraît 
être variable. 


Pilumnus vespertilio Fab. 


Cf. Alcock, loc. cit., p. 192. 
Pilumnus vespertilio var. Alcock, loc. cit., p. 193. — Nobili, Ann. Mus. z0ol. 
Napoli; 1;n°3,4901-p.u45. 


Djibouti (M. Jousseaume), une femelle ; Djibouti (M. Gravier), 
une femelle ; Suez (M. Jousseaume), 4 mâles et 2. femelles ; 
mer Rouge (Musée Turin), 2 mâles; Massaouah (MM. Clio, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 273 


Tellini, Issel et Beccari, Musées Turin et Gènes) ; Érythrée 
(Musée Naples). 

De cette espèce, très commune, on trouve dans la mer Rouge 
autant la forme typique que la variété de Alcock. 


Pilumnus Forskalii Edw. 
(PL. X, fig. 5.) 


? Cancer incanus Forskal, loc. cit., p. 92. 

Pilummus Forskalii H. Milne-Edwards, loc. cit., p. 419. — Paulson, Le. cit., 
p- 36, pl. VIL fig. 1-1 a. 

Nec P. Forskalii De Man, Arch. f. Nat., 1887, p. 295, pl. XIL, fig. 4 (= P. Slui- 
ter: De Man). 


Mer Rouge (Musée de Turin), uu male ; Djibouti (M. Jous- 
seaume), un mâle ; Djibouti (M. Coutière), une femelle : Obock 
(M. Jousseaume), une Jeune femelle; Périm (M. Jousseaume), 
4 mâles Jeunes. 

Ces exemplaires ont été comparés par moi au tvpe de Milne- 
Edwards, conservé au Muséum, que M. le professeur E.-L. Bou- 
vier à eu l'obligeance de m'envoyer. Je donne une photogra- 
phie du type, qur vient aussi de la mer Rouge. 

Cette espèce, ainsi que nombreux autres Pilummuxs, à la 
carapace elles pattes très poilues. Les poils sont des longues 
soies brunätres entremélées dans d’autres poils plus courts. 
Les poils longs sont très nombreux sur la partie antérieure de 
la carapace el sur les pattes ; Ies poils courts sur la partie pos- 
térieure. Aucune des soies longues n'est claviforme ni molle 
comme celles de P. vesperlilio. 

La carapace est une fois 1/3 aussi large que longue, 
régulièrement déclive et convexe dans sa partie antérieure, 
plane en arrière. La surface est nettement divisée en lobes par 
des sillons peu profonds, mais assez larges. Les lobes épigas- 
triques sont bien saillants el ovoïdes. Les régions de la cara- 
pace ont des granules et des tubercules assez nombreux autour 
desquels sont implantées les soies. La région gastrique à par- 
ticulièrement des tubercules et des petites fossettes, nettes à Ja 
loupe. Vers les côtés les granules deviennent aigus, pointus et 
blancs. Ces granules tendent à se grouper. Les régions postéro- 


276 G. NOBILI 


latérales sont aussi granuleuses, mais les granules sont plus 
petits. 

Le front est formé par deux larges lobes médians, bien sépa- 
rés entre eux par une échancrure en V assez étroite, et nette- 
ment séparés aussi des lobes externes spiniformes et dirigés un 
peu en dehors. Ceux-ci sont bien séparés des lobes susorbi- 
aires. Le bord des lobes médians est denticulé: les lobes 
externes sont granuleux, le bord frontal est pourvu de longs 
poils, suivis en arrière par une autre frange de poils implantés 
sur deux petites lignes granulées. 

Le bord susorbitaire est finement crénelé: il offre deux 
fissures peu profondes mais assez larges. Le bord inférieur est 
aussi crénelé, 1l est séparé par un petit sinus de l'angle orbi- 
taire externe; le lobe interne est saillant et triangulaire. 

L'angle orbitaire est dentiforme et bien saillant; les trois 
dents épibranchiales sont aiguës et fortes, à pointe spiniforme 
recourbée en avant, et entourées à la base et sur le bord pos- 
térieur de granules aigus. La dent sous-hépatique est bien 
nette, entourée aussi de granulations, dont souvent une est 
grosse et blanche comme la dent, et celle-ci apparait alors 
bidentée. 

Les chélipèdes sont inégaux. Le mérus offre deux dents sur 
son bord supérieur; son bord antérieur, ainsi que celui de 
lischium, a quelques granulations aiguës. 

Le carpe est fortement granulé ; les granules sont coniques 
et relativement larges, ils se groupent en îlots poilus sur la 
surface glabre de l'article. La saillie interne est spiniforme. 
La face externe de la grosse main est entièrement couverte de 
gros granules coniques, à pointe un peu inclinée en avant, qui 
sont disposés en rangées, dont deux sont sur le bord supérieur 
(avec une autre rangée irrégulière) et cinq sur la face externe. 
Le bord inférieur de la main à quelques granulations presque 
oblitérées et des gros points. La disposition des granules sur la 
petite main est à peu près la même, mais les poils sont plus 
nombreux. 

Les pattes ambulatoires ont une longueur normale et sont 
très poilues. Sur le bord supérieur du mérus, du carpe et du 
propodite, mais surtout du carpe, il y a des granules aigus, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 21 


mais pelits, pas des épines comme dans longicornis. Sur le carpe, 


ces granules tendent à se disposer en trois rangées, dont la 
médiane est la plus forte. 


O' 


4 
Mer Rouge. 
Édnsueur def la} carapace”... "0. {5 millim. 
Largeur D NN D SONT ee 20 — 


La femelle de Djibouti (M. Coutière) est peut-être un exem- 
plaire anormal, parce que sa dent sous-hépatique est très 
réduite, et les granules s'étendent seulementsur les 2/3 de la face 
externe de la main. Des exemplaires jeunes ont les poils plus 
rares. Peut-être ils appartiennent à quelque variété. 

Le Cancer incanus de Forskal à été considéré par M. Milne- 
Edwards identique à son Pilumnus Forshkali. Si cela était, le 
nom de celle espèce deviendrait P. incanus. Mais je doute que 
le C. incanus soit vraiment le P. Forskalu. Bien que le carac- 
tère Lotus hirsutus puisse convenir à cetle espèce (ainsi qu'à 
beaucoup d’autres, d'ailleurs), les autres indications : cnereus, 
_chelis subtus albis et ob pilos confertissimos me portent à croire 
qu'il s'agisse de la variété de Pilumnus vespertiio décrite par 
Alcock, qui a les poils clairs, d’un jaune cendré, et qui parait, 
dans la mer Rouge, plus commune que la forme typique. En ce 
cas le nom incanus devrait avoir la précédence sur vesper- 
tilio. 

Pilumnus Savignyi (Hell.). 
Savigny, pl. V, fig. #. 


Pilumnus Savignyi Heller, Sitzb. Akad. Wien, #3, p. 345.— Nobili, Bull. scient. 
Fr. Belg., XL, 1906, p. 138. 


Le type de cette espèce vient de la mer Rouge. Je n'en ai 
vu que des exemplaires du golfe Persique. 


Pilumnus propinquus Nob. 


(PI FX, fig. 7. 


Nobili, Bull. du Mus., 1905, n° 3, p. 163; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, 
p. 140. 


Des exemplaires de Djibouti (M. Jousseaume) ne peuvent pas 


278 G. NOBILI 


être séparés des types du golfe Persique par aucun caractère 
liré de la carapace et des chélipèdes; mais ils en diffèrent par 
les méropodites des pattes ambulatoires sans épines. Les épines 
tendent d’ailleurs à se réduire et à disparaitre même dans les 
exemplaires du golfe Persique. 

La photographie de la planche IX est celle de deux individus 
du golfe Persique. 


Pilumnus hirsutus Stimp. 


Stimpson, Proc. Acad. n.1Sc. Philad., 1858, p. 37. — Rathbun, Bull. Mus. 
Comp. Zool., XXXIX, p. 129. 


Quatre exemplaires, dont l'un mesure 8 millim. 3/4 de 
largeur sur 6 millimètres de longueur, s'accordent très bien 
avec la description inédite de Stimpson, publiée après par 
Miss Rathbun, par la carapace poilue, mais moins que dans 
d'autres espèces, avec peu de poils plus longs, par les bords 
latéro-antérieurs armés de quatre épines très aiguës (v compris 
l'angle orbitaire externe spiniforme), par l'absence de dent. 
sous-hépatique, par la forme du front, par le bord inférieur 
des orbites denticulés et par la grosse main granuleuse et poilue 
seulement sur la moitié de sa surface. 

Près des bords antéro-latéraux de la carapace, il à quelques 
petits granules presque oblitérés; ce quis'accorde avec la phrase 
surface nearly smooth de Ia description de Simpson. 


Pilumnus quadridentatus le Man. 


De Man, Zool. Jahrb. Syst., VII, 4895, p. 537, pl. XI, fig 
Pilumnus seminudus De Man, J. Linn. Soc., XXIL, p. 65 (nec Miers). 


Djibouti (M. Coutière), 8 individus. 

Les individus de Djibouti sont tous plus jeunes que les types 
de Pontianak, dont De Man a donné les dimensions. Ils diffèrent 
toutefois des adultes par les mêmes différences que De Man à 
établies pour ses exemplaires jeunes. Ces individus ont une 
largeur moyenne de 6-7 millimètres. La grosse main apparait, 
à la loupe, granuleuse sur toute sa surface; les granules sont 
plus gros sur le bord supérieur. La surface entre les granules 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 279 


a des poils très courts, qui probablement disparaissent avec Ta 
réduction de la granulation. Parmi les poils courts 11 + en à 
quelques-uns plus longs et claviformes. Près des bords antéro- 
latéraux de la carapace, iv à quelques granulations. Les poils 
sur la carapace sont un peu plus nombreux que dans les 
adultes. 

Cette espèce est connue seulement de Mergui et Pontianak. 


Pilumnus Ilævimanus lan. 


Dana, loc. cit., p. 237, pl. XIIL, fig. 1. — A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., 
IX, p. 250, pl. X, fig. 4. — De Man, Arc. f. Naturg., 1887, p. 301. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 7 mâles et 7 femelles. 


Pilumnus eudæmoneus 1) Nob. 


Nobili, loc. cit., p. 405. 


Aden (M. Jousseaume), une femelle. 

Djibouti (M. Jousseaume), un mâle. 

Cette espèce appartient au groupe de P. nitidus A.-M. Edw., 
et de P. glaberrimus Hasw. et inermis Hasw., à carapace non 
lobulée et à dents latérales à peine marquées. 

La carapace est large de 4"*,5 et longue de 
l'exemplaire de Aden et respectivement 9><6 millimètres 
dans l’autre de Djibouti. Elle est convexe d'avant en arrière 


QD 


> dans 


et aussi de côté à côté, bien déclive dans la partie antérieure ; 
le front n’est pas visible d'en haut. La surface manque entière- 
ment de lobulation, si ce n'est le gros exemplaire de Djibouti 
qui à des lobes épigastriques un peu prononcés. La région 
mésogastrique est seule délimitée très faiblement. La surface 
entière offre des granules arrondis, petits, mais bien distincts, 
qui sont très espacés entre eux, mais plus nombreux sur les 
côtés de la carapace où ils forment aussi une petite ligne trans- 
versale dans l’exemplaire de Aden. La carapace offre aussi des 
petits poils courts avec quelques autres plus longs. Le front est 
très large ({ millimètre et demi dans exemplaire de Aden), 


(1) Ejôaigwv 6puos (le port heureux) nom de Aden dans Anonymi Periplus 


Maris Erythræi. 


280 G, NOBILI 


infléchi, à bord droit, à peine sinué au milieu dans l’exem- 
plaire de Aden, et nettement échancré dans celui de Djibouti 
plus vieux. Il est continué sans démarcation avec le bord sus- 
orbitaire, et est sillonné en dessus. Les bords latéro-anté- 
rieurs sont divisés en quatre dents (+ compris l'angle orbitaire), 
à peine détachés du bord, presque égaux entre eux et finément 
granulés ou denticulés, Le bord supérieur des orbites n’a pas 
de fissures. 

Les chélipèdes sont inégaux, le carpe est très granuleux ; 
les deux mains sont couvertes sur leur face externe de gra- 
nules nombreux et gros (relativement à la petitesse de l'exem- 
plaire). 

Ces granules sont disposés en rangées qui couvrent toute 
la surface externe de la main ; parmi les granules, il y a des 
poils nonrbreux et très touffus. 

Les pattes ambulatoires sont médiocres et poilues; le bord 
supérieur du mérus est denticulé. 

Celte espèce se reconnait aisément des trois autres nom- 
mées, par sa carapace ayant des granules épars sur toute sa 
surface et par ses chélipèdes entièrement granuleux et 
poilus. 


| Pilumnus spongiosus Nob. \ 
(PILEK MIE 2167 ; 


Nobili, Loc. cit., p. 406. 


Cette nouvelle espèce, représentée par 4 mâles et 3 femelles, 
recueillis par M. Jousseaume à Périm, paraît voisine de 
P. vermiculatus Edw. de la Nouvelle-Calédonie, mais en diffère 
par plusieurs caractères. 

Comme dans P. vernuculatus, la carapace est un peu déclive : 
dans la partie fronto-orbitaire, mais très aplatie pour le reste 
de sa surface. Elle est divisée en régions ; celles-ci sont aplaties 
mais distinctes. Les lobes épigastriques sont nets; les proto- 
gastriques sont séparés des mésogastriques et séparés aussi 
des lobes latéraux par un sillon assez profond. L'aréole uro- 
gastrique est séparée aussi. Les lobes latéraux antérieurs 
forment un bourrelet allongé et oblique, disposé parallèlement 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 281 


au décours de la dent extraorbitaire et des deux premières dents 
épibranchiales. Les régions latérales ont deux ou trois bour- 
relets saillants qui sont dirigés vers la ligne médiane longitudi- 
pale de la carapace. Toute la surface de la carapace des pattes 
est couverte d'un duvet très court et d'aspect Spongieur, sans 
-poils plus longs. Ce duvet suit exactement les saillies et Les 
dépressions de la carapace, laquelle æpparait ainsi divisée en 
rides et figures et comme réliculée. Le rapport entre la lon- 
gueur et la largeur de la carapace est de 1 : 1,33. Le front 
mesure à peine un quart de la largeur de la carapace: il est 
formé par deux lobes un peu sinueux, séparés sur la ligne 
médiane par une fissure en V peu profonde, leur extrémité 
externe est aiguë, mais 11 n°v à pas de vrais lobes externes : 
les lobes sont toutefois séparés du bord sourcilier. 

Le bord frontal à des granulations disposées en double série ; 
il est aussi poilu que la carapace, mais absolument dépourvu 
de la frange de longs poils de P. vermiculatus. Le bord orbi- 
taire supérieur à deux fissures trianqulaires ; 1 est granulé, le 
bord inférieur est lisse, à lobe interne saillant ; 1} est séparé 
parune échancrure de Fangle orbitaire externe. Celui-ci est 
aigu mais non saillant. | 0 

Les bords latéro-antérieurs sont armés de quatre dents, 
sans compter la dent orbitaire. à 

La première dent épibranchiale est petite, triangulaire, 
aiguë el séparée de l'orbite par un espace assez long et con- 
cave, pourvu de 2-3 granules aigus ; en dessous de cel 
espace, sur la région sous-hépatique, entre la dent et l'angle 
orbitaire externe, 11 v a des cranulations subaiguës el assez 
grosses que l'on voit bien d'en haut en enlevant le duvet. La 
deuxième dent est triangulaire, dirigée en avant et en dehors ; 
son bord postérieur est beaucoup plus long que le bord anté- 
rieur; la troisième dent est triangulaire aussi, mais plus nette- 
ment dirigée en dehors: la plus grande largeur de la carapace 
se trouve ainsi entre ces dents; le bord antérieur et le bord 
postérieur de cette dent ne différent pas sensiblement en lon- 
gueur. La quatrième dentest triangulaire aussi, mais beaucoup 
plus petite que la deuxième et a troisième, et placée en arrière, 
au commencement des bords postéro-latéraux. 


282 G. NOBILI 


Sur les parties plus saillantes de la carapace, 1l v a des gra- 
nules disposés en rangées, sur les lobes épigastriques, sur les 
protogastriques, sur le bourrelet formé par les lobes latéraux et 
sur les deux parties desrégions branchiales postérieures. Le long 
des bords postéro-latéraux 1 v à 6-7 de ces granules disposés 
en rangée et espacés entre eux. Les granules sont visibles seu- 
lement en enlevant le duvet. 

Les bords postéro-latéraux sont beaucoup plus longs que 
les bords antéro-latéraux. 

Les chélipèdes sont inégaux dans les deux sexes, duveteux 
sur toute leur surface ainsi que la carapace, sans poils plus 
longs. Le bord supérieur du bras n’a pas les deux dents de tant 
de Pilumnes, mais seulement quelques granules coniques; sur 
la face externe, cachés par le duvet, il y a des granules arrondis, 
espacés et peu nombreux. 

Le bord antérieur de lischium et du bras a des petits 
granules. Le carpe à la saillie interne spiniforme et placée 
plutôt en arrière, sa surface offre des petits granules cachés 
sous le duvet. La main aussi est duveteuse sur toute se 
surface ; en enlevant le duvet, on voit des granulations 
petites sur sa partie supérieure et au long de l'articulation 
avec le carpe; des granules plus gros forment deux lignes 
saillantes sur la face supérieure de la main. Partout ailleurs la 
surface de la main est lisse, mais ponctuée. Les doigts joignent 
bien et sont régulièrement dentés (4-5 dents); le doigt 
mobile est subégal en longueur au bord supérieur de la paume 
et plus court que la longueur totale de la paume ; il est un peu 
granuleux et poilu à la base, sillonné longitudinalement. La 
pelite pince est conformée comme la grosse pince, mais 
moins haute. 

Les pattes ambulatoires sont comprimées et poilues comme 
la carapace : assez longues, mais moins que deux fois aussi 
longues que la carapace. Le mérus est lisse en dessus; le 
carpe et le propodite sont bicarénés en dessus ; les doigts sont 
comprimés et plus longs que le propodite. Le bord postérieur 
du propodite et du doigt offre une frange de poils un peu plus 
longs, ce qui ajoute à l'apparence presque natatoire des 
pattes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 283 


Le sternum est granulé en sa partie antérieure et au long de 
la cavilé recevant l'abdomen :; les granules sont ronds el 
perlacés. 

L'avant-dernier article de l'abdomen du mâle est plus 
long que le dernier. 

Les dimensions de Fexemplaire plus gros (une femelle) 


sont : 
Éongueurdela carapace..7..:...2.2..124 13,5 millim. 
Largeur M DR DU RER En 2 L'Re 18 — 
Farseur dufnonfen ee... .trs car. 4,5  — 


Trois autres espèces de la mer Rouge ont été décrites, que Je 
n'ai pas vues. 


Pilumnus brachytrichus Kossm. 


Kossmann, Zool. Ergebn. roth. Meér., |, 1878, p. 39. 


Cette espèce devrait être revue d’après le type, parce que la 
seule description originale n'est pas suffisante pour là faire 
reconnaitre avec sûreté. 


Pilumnus Schrenkii Pauls. 


Paulson, loc. cit., p. 42, pl. IV, fig. 6-6 b. 


Cette espèce ressemble beaucoup à un Arlumnus. Elle est 
décrite ainsi par Paulson : 

« Bord frontal etbord orbitaire denticulés. Carapace convexe 
en sens longitudinal. Bord frontal infléchi, divisé par une échan- 
crure médiane en deux lobes un peu courbés et denticulés, 
profondément séparés du bord orbitaire. Les dents préorbi- 
taires et extraorbilaire sont développées: cetle dernière est 
séparée par une fissure du bord sous-orbilire:; ce bord'est den- 
ticulé seulement dans sa seconde moitié, La dent extra-orbi- 
laire a des dents indistinctes dans sa surface externe. La dent 
postorbitaire est arrondie et faiblement développée. La partie 
inférieure du hiatus orbitaire est remplie par Particle basi- 
laire des antennes: le troisième article de Fantenne est plus 
court que le deuxième. La surface de Ta carapace et des pattes 
est duveteuse, avec des poils plus longs parmi le duvet. La 


28% G. NOBILI 


carapace dans sa partie antérieure est divisée en régions, plus 
visibles en enlevant le duvet; sur la région hépatique, il y a 
quatre tubercules, sur la région branchiale externe, du côté 
gauche, 11 y à un autre tubereule (1). 

«Les bords latéro-antérieurs ont 3 dents aiguës, dont la partie 
terminale est brillante, et séparée de la base large. Chélipèdes 
subégaux : une dent aiguë sur le bord supérieur du mérus, le 
restant du bord lisse; bord antéro-interne du carpe denté : 
quatre séries de denticules aigus sur la surface de cet article, 
dont l’une occupe le bord supérieur; surface externe convexe 
du propodus armée de tubercules aigus, décroissant vers la 
partie inférieure, s'émoussant et s'étendant aussi sur le doigt 
fixe ; tubercules disposés sur la partie supérieure, en partie en 
rangées obliques.....:; doigts avec des dents obtuses; doigt 
mobile couvert de granules à la base, sillonné sur la petite 
patte. Pattes ambulatoires comprimées, plus courtes et plus 
larges dans P. Forskalü. Un mâle large de 10"",8, long de 
8 millimètres. » 


Pilumnus asper Rüpp. 


Xantho asper Rüppell, fig. 8. 


Cette espèce à été attribuée par Miers au genre Pulumnus. 
Après Rüppell, elle n’a plus été retrouvée. 


GENRE ACTUMNUS Dana. 
Actumnus globulus Hell. 
Heller, Sitzb. Akad. Wien, p. 341, pl. I, fig. 23. — A. Milne-Edwards, Nouv. 


Arch. Mus., 1, p. 286, pl. XVIIL fig. 4 — Ortmann, Denkschr. Jena, VII, 
p. 92. 


Djibouti (M. Jousseaume), 4 femelles ; île Dahlac (MM. Issel, 
el Beccari, Musée de Gênes), un mâle ; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), un mâle; mer Rouge (Musée de Turin), un mâle. 


Trouvé aussi à Tor (Heller) et à Assab (Cano). 


(1) La figure en effet a un tubercule à gauche, et pas à droite. Les tuber- 
cules dans la figure sont coniques, pointus et blancs. (G. N.) 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 285 


Actumnus Bonnieri Nob. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, no 163, p.13; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 132, 
pl-32; fig. VI. 


Une dizaine d'exemplaires recueillis par M. Jousseaume à 
Djibouti et à Aden. 

J'ai comparé cette espèce avec A. selifer De Haan. Elle en 
diffère par ses régions très saillantes, nettement séparées les 
unes des autres, fortement granuleuses, par son front et ses 
dents latérales plus fortement denticulées et par sa région cor- 
diale bipartie. 

Deux exemplaires de Zanzibar de A. setifer ont la carapace 
beaucoup plus poilue: les aréoles, bien que plus fortes que 
dans A. /omentosus, ne sont pas aussi clairement définies et sont 
pourvues seulement de quelques granules petits et épars. L'aire 
cordiale n'est pas divisée. 


Actumnus obesus lana. 


Paulson, loc. cit., p. #7, pl. VIL fig. 2-2 a. 


Cette espèce à été signalée dans la mer Rouge par Paulson. 
Cet auteur considère A. globulus identique avec obesus, ce qui 
n'est pas Juste. 


GENRE HETEROPANOPE Sru. 
Heteropanope Vauquelini {\ud.. 
Pilumnus Vauquelini Audouin, Expl., p. 86. — Heller, loc. cit., p. 3%4. — Paul- 
son, loc. cit., p. #3, pl. \' ESC 
Heteropanope Vauquelini De Man, Zool. Juhrb. Syst., IV, 1889, p. 422, pl. IX, 


fig. 5. 


Mer Rouge et Djibouti (M. Jousseaume), 1% mâles et 
5 femelles ; Djibouti et Obock (M. Jousseaume), un mâle el 
3 femelles: Beiloul (M. Orsini, Musée de Turin), une femelle : 
mer Rouge (Musée de Turin), nombreux exemplaires. 

Ces exemplaires s'accordent tous assez bien avec les descrip- 
tions de Heller et de De Man. Le bord inférieur de l'orbite 
dans tous les individus est granulé ou crénelé comme dans 


286 G. NOBILI 


la figure de Paulson. La distribution des poils sur la carapace 
est très variable; souvent la carapace est presque glabre, mais 
souvent aussi les lignes granuleuses portent des longs poils peu 


nombreux. 


Heteropanope pharaonica Noh. 
(PLEXT ie #1) 


Nobili, loc. cit., p. 407, fig. 2. 


Une femelle recueillie par M. Ragazzi dans une localité 
non indiquée de la mer Rouge, et appartenant au Musée de 
Modène. 

La carapace mesure en longueur les deux tiers de sa largeur. 
Elle est bombée dans sa partie antérieure Jusqu'à la dernière 
dent épibranchiale et plane ensuite dans la partie postérieure. 

La surface est entièrement, glabre, et, examinée à la loupe, 
apparait irrégulière et inégale, non lisse et polie comme dans 
d’autres Heteropanope. Les régions v sont peu définies ; mais on 
peut distinguer la région mésogastrique, les protogastriques 
déclives en avant et mal séparées des lobes épigastriques 
qui sont petits et assez distants, el les régions 5L et 6L. La 
portion antérieure de la région protogastrique n'offre pas des 
lignes nettes granuleuses, comme dans /7. indica et afri- 
cana, mais elle à plusieurs petites rugosités saillantes, irré- 
eulières et granulées. Des rugosités analogues s'observent sur 
les régions antérieures latérales en arrière et en dedans des 
deux premières dents, et sur l'extrémité antérieure de 5L, qui 
est un peu rehaussée sur le plan des régions latérales. De 
orosses granulations s’observent parallèlement aux bords la- 
Léro-postérieurs ; ces grosses granulations, examinées à la loupe, 
apparaissent plutôt comme des rugosités granuleuses. 

Le front est saillant, mince, très peu déclive ; sa largeur est 
moins que 1/4 de celle de la carapace. L'échancrure médiane 
est bien distincte mais petite, étroite, peu profonde, en forme 
de V: les lobes médians, déterminés par cette fissure, sont plus 
avancés que les lobes latéraux ; le bord frontal à un décours 
un peu oblique, et se rattache par une courbe aux lobes 
externes qui sont arrondis. Le front est plus avancé que le lobe 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 287 


sus-orbitaire interne; les lobes externes du front sont séparés 
par une échancrure bien nette du lobe sus-orbitaire. 

Les orbites mesurent 1/8 de la largeur de la carapace : leur 
bord supérieur offre la même surface irrégulière que les autres 
parties du corps de cette espèce, mais 11 n'est pas proprement 
granulé ; il a deux petites échancrures. L'angle orbitaire externe 
est peu saillant, à peine dentiforme. La distance entre les an- 
gles orbitaires externes est la moitié de la largeur de la cara- 
pace. Le bord inférieur de l'orbite est séparé de l'angle 
orbitaire externe par une échancrure profonde. Le lobe sous- 
orbitaire externe est arrondi mais saillant, le lobe interne est 
dentiforme et très saillant, bien visible d'en dessus. 

Les bords latéro-antérieurs mesurent les 6/7 de la longueur 
des bords latéro-postérieurs. IIS sont divisés en # dents. La 
première dent est large et comprimée, saillante en dehors, 
arrondie; sa portion antérieure qui se rattache à l'angle de 
l'orbite est concave, sa portion postérieure saillante et arrondie : 
la longueur totale de son bord antérieur est environ le double 
de la longueur du bord postérieur. La deuxième dent est aussi 
comprimée, à pointe obluse; son bord antérieur, quiestenviron 
la moilié aussi long que le bord postérieur, fait avec celui-ci 
un angle un peu plus large qu'un angle droit. Les troisième el 
quatrième dents sont triangulaires aiguës, carénées en dessus ; 
la troisième dent s'avance plus que Fa quatrième, et Ta plus 
grande largeur de la carapace est ainsi entre ces dents. La 
quatrième dent se conlinue en arrière presque sans démar- 
cation dans le bord postéro-latéral de la carapace. Toutes ces 
dents sont irrégulièrement granuleuses sur le bord, mais les 
- granulations sont plutôt des irrégularités de la surface que des 
vrais granules distincts comme ceux de Æ. indica el africanu. 
En dessous de la première dent, il y à sur la partie sous- 
hépatique un amas de granulalions: les régions sous-hépa- 
tiques, plérygostomiques el sous-branchiales sont granulées. 

Les crêtes endostomiales sont bien nettes et s'étendent jus- 
qu'au bord antérieur du cadre buccal. 

Les chélipèdes sont égaux, le plus gros est celui de droite, Le 
bord supérieur du bras de la grosse pince est armé, un peu en 
arrière de son extrémité distale, d'une dent aiguë el un peu 


1© 


288 G. NOBILI 


courbée en avant: le restant du bord est armé de fins gra- 
nules aigus. La face postérieure du bras est finement rugueuse, 
avec des poils très courts ; sa face antérieure est granuleuse ; 
le bord antérieur est granulé. La face supérieure du carpe est 
rugueuse, et parmi les rugosité fines, 11 Y à aussi un. bon 
nombre de nodules et grosses rugosités. Son bord antérieur 
est aussi nodulé; sa saillie interne est forte et pourvue d’une 
crête arrondie et obtuse en dessus. 

La grosse main (dans la femelle) est un peu plus longue que 
la moitié de la largeur de là carapace, et sa hauteur est plus que 
moitié de la longueur. Le doigt mobile, mesuré en extension, 
est un peu plus long que le bord supérieur de la paume. La 
surface externe est médiocrement convexe; elle apparait à la 
loupe ponctuée, réticulée et granuleuse, avec trois côtes incom- 
plètes et lisses. Le bord supérieur à deux côtes irrégulièrement 
et grossièrement granuleuses, mais bien nettes. Le doigt mobile 
est courbé, granulé aussibien que la paume et sillonné en haut. 
Il offre une grosse dent arrondie à sa base, et quelques dents 
irrégulières après. Le doigt fixe est aussi sillonné. Tout le corps 
de l'animal est d’une couleur brune de rouille, et les doigts ont 
la même couleur. La petite pince est conformée comme la 
grosse ; mais les deux crêtes du bord supérieur de la main sont 
plus fortement accentuées, par une dépression longitudinale 
qui occupe la partie supéro-externe de la paume; les doigts sont 
plus longs et pourvus de plusieurs sillons. 

Les pattes ambulatoires sont élancées:; l'avant-dernière paire 
mesure en longueur 1 fois 1/#4 la largeur de la carapace. Ces 
pattes ont la surface aussi irrégulière (comme rouillée) que la 
carapace et les chélipèdes. Le carpe a deux petites crêtes lisses 
et peu saillantes en dessus: le propodus est lisse; les dactvlo- 
podites sont enveloppés dans des poils tomenteux, et sont plus 
longs que les propodites. Bien qu'il y ait quelques poils longs 
à la base du mérus, et sur le bord postérieur du propodus, ces 
poils ne forment pas des franges ou des rangées comme dans 
les autres espèces du genre. 

Le sternum est granulé. 


Longueur de la carapace. ...... de CRE 22 millim. 
Largeur RP Een tee ee ne 31 -— 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 289 


Parce duifront. 2.2 en 77e 7 millim. 
Eistaucetextraorbitaires:. 2% nr 2 16 — 
Éoneveur des orDites:?. 225: k — 
Longueur de la grosse pince...........,.... 19 — 
Longueur du doigt mobile...............,.. 10 — 
Hauteur de la grosse pince................. 9 — 


GENRE EURYCARCINUS A. M.-Epw. 
Eurycarcinus natalensis (Krauss). 
Galene natalensis Krauss, Sudafr. Crust., 1843, p. 31, pl. I, fig. 4. — Hoffmann 
Crust. Echinod. Madag., 1874, p. 4. — Kossmann, Loc. cit., p. 37. 
Eurycarcinus Grandidieri À. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. France, 1867, 
p.277; Nouv. Arch. Mus., IV, 1868, p. 80, pl. XIX, fig. 13-16. — Alcock, loc. 
cit., p. 241. 
Eurycarcinus natalensis Hilgendorf, M. B. Akad. Berlin, 1878, p. 792. — Lenz 
et Richters, Abh. Senckenb. Ges., 1881, p. 2. Ortmann, Denkschr. Jena, VI, 
p. 49. 


Massaouah (M. Fatigati, Musée de Turin), un mâle: Mas- 
saouah (M. Magretti, Musée de Turin), un male; mer Rouge 
(M. Jousseaume), une femelle. 


Eurycarcinus orientalis \. M.-Edw. 
(PL. XL, fig. 5.) 


A. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr., 1867, p. 277. — De Man, Mot. Leyd. 
Mus., XIV, p. 226. 
Nec Eurycarcinus orientalis Alcock, loc. cit., p. 210. 


J'ai comparé une femelle de Djibouti (M. Jousseaume) avec 
le mâle type de Bombay dont M. De Man à donné les dimen- 
sions, loc. cit. La femelle de Djibouti est beaucoup plus large 
que le type, puisqu'elle mesure 33 millimètres de largeur sur 
20 de longueur. Le mâle à 26 maill. 2/5 de largeur sur 16 
de longueur. La lonqueur de la carapace est donc dans cette 
espèce moins que les 2/3 de la largeur. La carapace est très 
déclive dans sa partie antérieure, de la première dent en avant. 
Le front mesure dans ma femelle 7 mill. 1/4 de largeur, moins 
de 1/4 de la largeur de la carapace. Il offre au milieu une pro- 
fonde et large échancrure triungulaire, dont les bords très divari- 
qués occupent une grande parle de la largeur du bord. Le bord 
propre du front est rehaussé el séparé par un sillon en arrière: 
il est finement granuleux el séparé par une échancrure de 
l'angle sus-orbitaire interne. Le bord supérieur des orbites, 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9° série. IV, 19 


290 G. NOBILI 


ainsi que les dents du bord latéro-antérieur, sont granulés 
aussi. Les bords latéro-antérieurs sont beaucoup plus courts 
que les bords latéro-postérieurs ; ils mesurent dans la femelle 
de Djibouti 9**,5 de longueur (selon la corde), les bords 
latéro-postérieurs mesurent 17°*,5. Les trois premières dents 
sont tronquées; la deuxième est un peu plus longue que la pre- 
mière (3"%,5 et 3 millimètres dans la femelle de Djibouti); la 
quatrième dent es triangulaire à pointe aiguë, courbée en 
avant. Les parties de la carapace qui avoisiment ces dents sont 
granuleuses. 

I n'y à aucune trace de régions sur la carapace. 

Les chélipèdes sont inégaux dans les deux sexes ; plus dans 
le mâle que dans la femelle. 

Les trois derniers articles des pattes ambulatoires ont des 
longs poils roux sur les bords. 


Eurycarcinus integrifrons le Man. 
(PI. XE, fig. 2.) 


De Man, Not. Leyd. Mus., 1, p.55. 
Eurycarcinus orientalis Alcock, loc. cit., p. 210 (nec A. Milne-Edwards). 


Mer Rouge (Musée de Turin), un mâle; Aden (M. Jous- 
seaume), 2 femelles. 

Le front dans le mâle de « mer Rouge » du Musée de Turin 
est entièrement droit, faiblement échancré dans les 2 femelles 
de Aden, ce qui concilie les deux descriptions de De Man et de 
Alcock. Par tous les autres caractères ces trois exemplaires 
s'accordent avec les descriptions ettées. Il suffit de regarder les 
deux photographies de la planche pour voir combien cette 
espèce est différente de Æ. orientalis. 

La description de orientalis de Alcock convient par tout 
point à Æ. integrifrons et non à ortentulis. 

La carapace est beaucoup plus étroite ; elle mesure les deux. 
liers ou même plus de la largeur de la carapace, tandis que 
dans Æ. orientalis elle est distinctement plus large, ce qui 
donne aux deux espèces un aspect très différent. Le front est 
moins que 1/4 de la largeur de la carapace ; 1l est droit, avec 
un très faible sinus au milieu. Il est plus saillant au delà des 


2 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 291 


lobes sus-orbilaires internes que dans Æ. ortentalis, moins 
nettement séparé de ceux-ci, et son bord antérieur n'est pas 
rehaussé ni séparé par un sillon de la surface du front. 

Les bords latéro-antérieurs sont distinctement plus courts 
que les bords latéro-postérieurs (6 et 10 millimètres dans la 
plus grosse femelle) et ses lobes ont une forme très différente 
de celle de Z. orientulis. 

Les deux premiers sont arrondis, tronqués et subégaux, 
les deux suivants sont au contraire dentiformes. Dans orien- 
talis le dernier lobe seulement est dentiforme, le troisième, 
bien qu'il ait la pointe plus marquée que les deux premiers, a 
la même forme que ceux-ci. 

Les chélipèdes sont inégaux, même dans les femelles. 

Les deux exemplaires femelles de Aden ont les dimensions 
‘suivantes : 


Longueur de la carapace. ......... 15 13,5 millim. 
Largeur MAN CEE TEE 22 1950 - 
sn 


La localité du type est inconnue. Alcock retrouva cette 
espèce à Karachi, Bombay et aux iles Andamanes. 


GENRE ERIPHIA Lar. 


Eriphia lævimana var. Smithi (Macl.). 


Eriphia Smithi Macleay, Ann. S. Afr., p. 60. — Krauss, loc. cit., p. 36, pl. I, 
fig. 3. — Hoffmann, loc. cit., p. 6, pl. [, fig. 1. 


Eriphia lævimana var. Smithi Hilgendorf, M. B. Ahad. Berlin, 1878, p. 797. — 
Miers, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), V, 1880, p. 237. — De Man, Arch. f. Nat., 
1887, p. 327. — Alcock, loc. cit., p. 216 (ubi syn.). — Nobili, Boll. Mus. To- 
rino, XVII, 1903, no 447, P- 14; Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1095, p. 142: 


Obock (M. Maindron), 2 màles ; Moka (M. Ragazzi, Musée 
de Modène), un male et une femelle; Assab (M. Ragazzi, 
Musée de Modène), 2 mâles. 

M. Gavino Cano (Poll. Soc. Nat. Napoli () HT, 1889) signale 
des exemplaires de cette espèce dans le golfe de Panama et sur 
les récifs de Pernambuco, tandis qu'il signale la Æ£riphia 
gonagra, espèce américaine, à Assab DIT y à peut-être là une 
confusion d'exemplaires. 


292 G. NOBILI 


Eriphia scabricula Dana. 


Dana, loc. cit., p. 247, pl. XIV, fig. 5 a-b. — Alcock, loc. cit., p. 216. 


Djibouti ou Obock (M. Jousseaume), un mâle très jeune. 

Un autre exemplaire de Djibouti (M. Coutière), encore plus 
jeune, a la carapace et les pattes très poilues,et trois dents seu- 
lement sur les bords de la carapace, qui sont reliées entre elles 
par de nombreux dentieules. 


GENRE TRAPEZIA Lar. 
Trapezia cymodoce (Herbst). 
Cf. Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., X, 1897, p. 201. — Alcock, loc. cit., p. 219 


(ubi syn.). 
Trapezia ferruginea var. T. cœrulea Paulson, loc. cit., p. 46, pl. VIL fig. 4-4 a.* 


Djibouti (M. Jousseaume), 22 mâles et 16 femelles ; Djibouti, 
vivant par couples à l'intérieur des cavités creusées dans 
les polvpiers, surtout les Porites (M. Gravier), quelques 
exemplaires ; Djibouti (M. Coutière), 10 mâles et 8 femelles ; 
Périm (M. Jousseaume), 15 males, 16 femelles; Massaouah 
(MM. Bonnier et Pérez), 13 mâles et 9 femelles; Massaouah 
(MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), nombreux exemplaires; 
Massaouah (M. Vinciguerra, Musée de Turin); Assab (MM. Issel 
et Beccari, Musée de Gênes), 3 mâles et 5 femelles ; Érythrée 
(Musée de Naples), 6 mâles et 6 femelles; Obock (M. Jous- 
seaume), 2 mâles et 7 femelles ; Aden (M. E. Simon), 7 mâles 
et 3 femelles ; Aden (M. Jousseaume), un mâle et une femelle; 
mer Rouge (M. Jousseaume), 6 mâles et 5 femelles; mer Rouge 
(Musée de Turin), 4 mâles et 3 femelles. 

La T’. ferruginea var. T. cœrulea de Paulson est sans doute 
identique avec cette espèce, et correspond à T. cœrulea Hell. 
La T. ferruginea var. T. cymodoce du même auteur n’est pas 
cette espèce ; elle est probablement, à en juger par la syno- 
nymie, la T”. ferrugina var. dentuta. 

D'après les indications des étiquettes de M. Gravier la cou- 
leur de Panimal vivant est : «Cephalothorax bleu-violet, surfaces 
dorsales des appendices rouges. » 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 203 


Trapezia ferruginea Lat. 


Cf. Ortmann, loc. cit., p. 202, 205. — Alcock, Loc. cit., p. 220. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 3 mâles, une femelle ; Assab 
(MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), une femelle ; ilot des 
Frères (MM. Bonnier et Pérez), un male; Érythrée (Musée 
de Naples), un mâle. 


Trapezia guttata Rüpp. 


Rüppell, loc. cit., p. 27. — Heller, loc. cit., p. 351. — De Man, Not. Leyd. Mus., 
XIL, 1890, p. 64. — Miers, Challeng. Brach., p. 166, pl. XIL, fig. 4. — De 
Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 640, pl. XXE, fig. 25. 

T. ferruginea var. guttata Paulson, loc. cit., p. #7. -— Alcock, loc. cit., p. 220. 

T. ferruginea quttata Ortmann, loc. cit., p.203, 205. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 3 mâles et 2 femelles. 


Trapezia maculata (Mc Leav). 


Dana, loc. cit, p. 256, pl. XV, fig. 4 a-d. — De Man, Arch. f. Naturg., 1887, 
p- 318, pl. XIE, fig. 2. — Alcock, Loc. cit., p. 218, 221. 

T. ferruginea maculata Ortmann, loc. cit., p. 203, 206. 

T. ferruginea var. rufopunctata Paulson, p. #8, pl. VIL fig. 3 (nec T. rufopunc- 
tata Herbst, Ortmann). 


Mer Rouge (Musée de Turin), 4 mâles et 3 femelles ; Périm 
(M. Jousseaume), 4 mâles, 5 femelles ; Obock (M. Jousseaume 
une femelle ; Aden (M. Simon), un mâle; Djibouti (M. Cou- 
tière), un mâle, 4 femelles: iles Musha (M. Gravier), une 
femelle; Massaouah (Musée de Naples), 2 mâles, une femelle. 

Ces exemplaires ont les dents du front de la même forme 
que dans la figure de Paulson. Le bord inférieur de la paume 
est plus ou moins irrégulièrement denticulé où granulé. Par ce 
caractère ils s'approchent de rv/opunetata, dont pourtant ils 
diffèrent par la forme du front et par les bords latéro-anté- 
rieurs un peu divergents en arrière. 


Trapezia digitalis Latr. 


Cf. Ortmann, Loc. cit., p. 203, 208. — Alcock, loc. cit., p. 146. 
T. ferruginea var. T. digitalis Paulson, loc. cit., p. #9, pl. VE fig. 5-6. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 5 mâles el 6 femelles. 


294 G. NOBILI 


GENRE TETRALIA Daxa. 
Tetralia glaberrima (Herbst). 
Cf. Ortmann, loc. cit., p. 209. — Alcoock, loc. cit., p. 224 (ubi syn.). — De 
Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 641, pl. XXE fig. 6. 
Tetralia cavimana Paulson, loc. cit., p. 51, pl. VITet IX, fig. 1-1 d. 


Tetralia cavimana var. cinctipes Paulson, loc. cit., p. 54, pl. VIL, fig. 8. 
Tetrala heterodactyla Hell., Paulson, loc. cit., p. 54. 


Obock (M. Maindron), une femelle; Djibouti (M. Jous- 
seaume), une femelle; mer Rouge (M. Jousseaume), 4 mâles 
et 2 femelles; Suez (M. Jousseaume), une femelle ; Érythrée 
(Musée de Naples), 2 exemplaires; mer Rouge (Musée de 
Turin), 3 mâles; Assab (MM. Issel et Beccari), 2 mâles. 


GENRE QUADRELLA DAxA, 
Quadrella coronata var. 


Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 143. 


Entre les îles Hanich et la côte d'Arabie (MM. Bonnier et 
Pérez), 5 mâles et une femelle. | 


GENRE LYBIA RarHB. 
(Melia Lat., nom. præoccup.) 
Lybia denticulata Nobh. 

(PME 716 


Nobili, loc. cit., p. #08. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle et une femelle. 

Cette espèce diffère nettement de L. tessellata (dont j'ai com- 
paré des exemplaires de Aldabra) par la forme de sa carapace 
dont les bords latéraux sont denticulés et par la longueur de 
ses pattes ambulatoires. 

La carapace est un peu plus large que longue, et sa forme est 
tout à fait différente de celle d_ ZL. tessellata. Les bords latéro- 
antérieurs sont plus divergents en arrière et en dehors, 
subégaux en longueur aux bords postéro-latéraux qui conver- 
gent en arrière. 

Les bords latéro-antérieurs dans tessellata sont distinetement 
plus courts que les bords latéro-postérieurs ; et à la jonction 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 205 


des bords il v a une dent bien distinete et forte. Cette dent 
manque dans ZL. denticulatu, mais les bords sont finement 
denticulés. 

La surface de la carapace est peu irrégulière ; la portion an- 
térieure des lobes épigastriques est un peu saillante ; le pro- 
longement triangulaire de la région mésogastrigue est bien 
visible. Par-ci, par-là la carapace à encore de faibles traces de 
lobulation. Le front et le bord orbitaire sont sur un plan plus 
bas que le restant de la carapace qui est bombé. Le front est 
avancé, plat, mais près de son extrémité il S'infléchit vertica- 
lement en bas; son bord antérieur infléchi s'avance au milieu 
en forme de triangle. Il est séparé des orbites par une fissure 
oblique. Les parties latérales et la partie frontale de la cara- 
pace sont granulées. Le bord postérieur est très large el accom- 
pagné par un sillon. 

Les chélipèdes sont grèles et presque deux fois aussi longs 
que la carapace, pourvus de poils longs et rares. Les doigts 
sont un peu plus courts que la carapace, et diffèrent de ceux 
de L. tessellata (Voir la figure de Richters), paree qu'ils n'ont 
que trois dents chacun, dirigées en arrière ; les pointes sont 
fortement recourbées en dedans. 

Les pattes ambulatoires sont très longues et grèles, deux fois 
et demie aussi longues que la largeur de la carapace. Les pattes 
de Ja première et de la quatrième paire et celles de Ta deuxième 
et de la troisième paire sont égales. 

Les régions sous-orbitaires et sous-hépatiques et les premiers 


segments du sternum ont des granulations rondes et blanches. 


ÉONLHEUEUEIS carapace”... 7... 10 millim. 
Largeur — CR RENE — 9 — 
Longueur des chélipèdes...................,. 17 — 


La femelle à entre les doigts des masses charnues trop dété- 
riorées pour pouvoir en reconnaitre la nature, mais qui sont 
probablement des fragments d'Ar/onues, ainsi que fait la L. 
tessellatx. 

Les espèces indo-pacifiques du genre Lylhia peuvent être 
disposées ainsi : 


A. Bords latéro-antérieurs non decoupés en gros lobes. 
B. Une dent à la jonction des bords postérieurs avec 


296 G. NOBILI 


les bords latéro-antérieurs. Bords latéro-antérieurs 

plus courts que les latéro-postérieurs. Front peu 

saillant. Doigts des chélipèdes avec de nombreuses 

dents. Pattes de longueur médiocre............... L. tessellata Lat. 
BB. Bords latéraux finement denticulés. Front sail- 

lant. Bords latéro-antérieurs subégaux aux latéro- 

postérieurs. Doigts des chélipèdes avec trois dents. 

Pattes deux fois et demie aussi longues que la lar- 

geur de la/carapace CV r-CRrL-eteespes-Leceee L. denticulata Nob. 

AA. Bords antéro-latéraux grossement lobulés. 

C. Carapace aussi longue que large, à surface divisée 

en tubercules nombreux. Pattes ambulatoires de la 

première paire plus grèles et plus courtes que celles 

dela quatrième 2 ?r el en ER RARE Ar EU eE L. cæstifer Alc. 
CC. Carapace plus large que longue, à surface moins 

lobulée ; pattes de la première paire égales à celles 

de laïquatrième EUR APRES Ar Dent LE ARE L. pugil Alc. 


CATOMETOPA 
Famille GONOPLACIDÆ.. 


GENRE EUCRATE DE Haan. 
Eucrate crenata le Haan. 


De Haan, F. Jap. Crust., p. 51, pl. XV, fig. 4. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., 
1894, p. 688, pl. XXII, fig. 4 — Alcock, J. As. Soc. Bengal., LXIX, 1900, 
p. 300. — Nobili, Bol. Mus. Torino, XVIII, 1903, n° 455, p. 35; Bull. scient. 
Fr. Belg., XL, 1906, p. 145. 

Pilumnoplax sulcatifrons Targioni Tozzetti, loc. cit., p. 102, pl. VIL, fig. 2. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle et une femelle ; Aden 
(M. Jousseaume), une femelle Jeune. 


\ 


© Q 
Longueur de la carapace........... 13 20 millim. 
Largeur NE, ARC RCE 17 24 — 
Parreur duftronti.5e:c ir ruse 5 7 — 


Les taches rouges sont bien marquées dans le mâle ; elles 
manquent dans la femelle. La jeune femelle de Aden offre les 
mêmes différences que les jeunes exemplaires du golfe Per- 
sique, décrits par moi (loc. cit.). 

Has. : Japon (De Haan, Targioni, Ortmann); Hong-Kong 
(Alcock) ; Singapore (Nobili) ; Inde, Andamans (Alcock) ; golfe 
Persique (Nobili). 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 297 


Eucrate crenata var. dentata (Stm.) Alc. 


Alcock, loc. cit., p. 301. 
? Heteroplaæ dentatus Stimpson, Proc. Acad. N. Sc. Philad., 4858, p. 94. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 2 mâles jeunes: Djibouti 
(M. Coutière), 3 jeunes mâles. 

La deuxième et la quatrième dent latérale sont petites; la 
première et la troisième sont beaucoup plus saillantes. L'échan- 
crure frontale est parfois nulle, parfois à peine marquée. Le 
dactylopodite des pattes de la dernière paire n'est pas plus 
dilaté que dans les jeunes de Æ. crenata du golfe Persique. 

Ha8. : Hong-Kong (Stimpson) ; Singapore (Walker); Palk 
Strait (Alcock). 


GENRE LIBYSTES A. M.-Epw. 
Libystes nitidus À. M.-Edw. 


A. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr., 1867, p. 285; Nouv. Arch. Mus., IV, 
1868, p. 83, pl. XXVL, fig. 5-7. 


Une femelle de Djibouti (M. Jousseaume). 

J'ai comparé cet exemplaire au type de Zanzibar, parce qu'il 
offrait des différences remarquables d'avec la figure: mais, 
après la comparaison, ces différences me paraissent dues seu- 
lement à l’âge différent. La jeune femelle de Djibouti mesure 
12 millimètres de largeur sur 7,5 de longueur ; tandis que le 
spécimen type (femelle aussi) est presque deux fois aussi 
gros. La femelle de Djibouti à les bords latéro-antérieurs 
granuleux denticulés ; quelques-uns des denticules sont plus 
saillants, sans toutefois atteindre les dimensions des dents de 
L. Edroardsi Alc. Dans la grosse femelle typique les denticules 
plus gros ont disparu et les bords latéro-antérieurs sont deve- 
nus uniformément granulés. Les chélipèdes sont beaucoup 
plus grèles dans la femelle de Djibouti et les doigts ont quel- 
ques dents très aiguës et très saillantes, spiniformes ; tandis 
que les dents devienent plus régulières et triangulaires dans 
la femelle type. 

Les dactylopodites de la cinquième paire ont la forme 
caractéristique en vyatagan, décrite par A Milne-Edwards. 


298 G. NOBILI 


GENRE PARANOTONYX Nob. 
Paranotonyx curtipes Nob. 
(PI. VI, fig. 7.) 


Nobili, loc. cit., p. +08. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle. 

Je crois nécessaire d'établir une nouvelle coupe générique 
pour cette forme qui est voisine de Notonyr et de Ceratoplur, 
mais qui ne peut rentrer dans aucun de ces genres. Les carac- 
tères du genre peuvent être établis ainsi : 

La carapace ressemble à celle de Ceratoplar : elle est très 
élargie, bombée, déclive en avant, plus large en avant qu'en 
arrière et les régions n°v sont pas distinctes. Les angles latéro- 
antérieurs sont arrondis. La carapace est marginée tout autour 
par une crête saillante. Le bord fronto-orbitaire mesure les 
2/3 de la largeur de la carapace ; le front est un peu arqué en 
avant. Les bords postérieurs sont convergents. 

Les pédoncules oculaires sont mobiles. Les antennules se 
replient obliquement dans des fossettes propres ; le fouet des 
antennes est placé dans orbite. 

L'épistome est bien formé; le cadre buccal se rétrécit en 
avant, Vouverture de la bouche est entièrement fermée par les 
maxillipèdes qui ont le mérus dilaté, très large, et aussi long 
quelischium. Le « palpe » des maxillipèdes est fort, son der- 
nier article est pourvu de longs poils. 

La forme de ses maxillipèdes distingue ce genre de Cerato- 
plar et de Notonyr. 

Le petit exemplaire est large 6"",5 et long un peu plus 
de #% millimètres. La carapace est plus large en avant 
qu'en arrière, parce que les bords latéraux convergent en 
arrière. La surface en est finement ponctuée et peut-être poi- 
lue {dans les individus bien conservés), très déclive en avant 
où le bord du front n'est pas visible d'en haut. Il n'y a aucune 
Lrace de régions. Le front mesure environ 1/3 de la largeur de 
la carapace, il est légèrement arqué en avant, mais non échan- 
cré; ses bords latéraux sont obliques. Les orbites sont petites 
el sans fissures. Le front, les orbites, les bords latéraux de la 
carapace et même le bord postérieur sont marginés par un 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 299 


rebord bien distinet, mais étroit. Le bord postérieur de la cara- 
pace mesure les 2/3 de la largeur totale. 

L'unique femelle n'a qu'un seul chélipède. IPest court, petit, 
finement poilu, la main est plutôt renflée el pourvue dune 
crête assez forte en dehors près du bord inférieur. 

Les pattes ambulatoires sont courtes, à peine un peu plus 
longues que la largeur de la carapace: elles sont finement 
poilues. 

Les doigts sont un peu erochus et courts; sur les pattes de 
la troisième et de la quatrième paire ils mesurent à peine la 
moilié de la longueur des propodites. Dans les Nolonyr el 
Ceraloplur les pattes sont beaucoup plus longues. 


GENRE XENOPHTHALMODES Ricur. 
Xenophthalmodes Mobii Richt. 


De Man, Not. Leyd. Mus., XI, 1890, p. 68, pl. DE, fig. 5. 


Signalé à Djeddah par M. De Man. 


FAMILLE PINNOTERIDÆ. 
GENRE OSTRACOTERES Epw. (1). 
A. Dactylopodite de la dernière paire de pattes crochu comme celui des 


autres pattes, 
B. Carapace plus ou moins arrondie. Carpe et propo- 


dus des maxillipèdes externes assez longs. ......... O. tridacnæ Rüpp. 
BB. Carapace presque quadrangulaire. Carpe et pro- 
podites des maxillipèdes très courts................ 0. affinis Edw. 
AA, Dactylopodite de la dernière paire long el tordu 4: 0. cynthiæ Nob. 


Ostracoteres tridacnæ Rüpp. 


Savigny, pl. VIL fig. 1 

Pinnotheres veterum Audoin, Expl. (nec Bosc 

Pinnotheres trilacnæ Rüppell, loc. cit, p. 22, pl V, fig. 2. 

Ostracotheres tridacenæ H. Milne-Edwards, Ann. Se. Nat. (3), XX, 1853, p. 219, 
pl. XI, fig. 10. — Paulson, loc. cit., p. 70. — Kossmann, loc. cit., p. 62, — 
Adensamer, Ann. K.K. Hofmus. Wien, XII, 1897, p. 109. 

Ostracotheres Savignyi H. Milne-Edwards, loc. cit, p. 219. 

? Ostracotheres Savignyi Adensamer, loc, cit., p. 108. 


(4) Puisque le nom Ostracoteres a la mème origine que Pinnoteres, on doit 
l'écrire de la mème facon avec Left non t. 


300 G. NOBILI 


Suez (M. Vaillant), 10 mâles et 13 femelles. Massaouah 
(MM. Issel et Beccari, Musée de Gênes), un mâle et une 
femelle ; Obock (M. Jousseaume), 4 mâles et 7 femelles; mer 
Rouge (M. Jousseaume), 3 mâles et 2 femelles. 

M. Adensamer (loc. rit.) signale une O. Savignyi de la mer 
Rouge prise dans les Ascidies et une 0. tridacnæ puis les 
Tridacnes. 

Cet auteur considère donc les deux espèces comme distinctes, 
mais malheureusement il n’a pas donné ses raisons. Peut-être 
s'agit-il d'une autre espèce. Je crois avec Kossmann et Paulson, 
que VO. Savignyi n’est pas différente de tridacnæ. M. Milne- 
£dwards paraît avoir fondé son espèce sur la figure de Savi- 
gny, qui représente les poils du bord supérieur des pattes plus 
forts qu'ils ne sont habituellement. 


Ostracoteres affinis Edw. 


H. Milne-Edwards, Ann. Sc. nat. (3), XX, 1853, p. 220, pl. XI, fig. 11. 


Cette espèce est bien caractéristique, et ne paraît pas avoir 
éte revue, après la première description de 1853. 

M. Jousseaume en recueillit une femelle à Djibouti. 

La carapace est presque quadrangulaire, plus large que 
lonque. 

Dans la femelle de Djibouti, la largeur de la carapace est 
de 8 millimètres, sa longueur est de 6 millimètres. La largeur 
est donc 1,33 fois la largeur, tandis que ce rapport est de 
1,11 dans O. spondylhi Nob., de 1,07 dans tridacnæ et les 
deux dimensions sont subégales dans O. cynthiæ. Les tégu- 
ments sont aussi notablement plus minces que dans les autres 
espèces. Le bord antérieur de la carapace forme une courbe 
régulière. Les bords latéraux sont droits. Le bord postérieur 
est droit aussi. La carapace et les pattes sont légèrement 
duveteuses. 

Les maxillipèdes externes sont poilus et correspondent à la 
figure de Milne-Edwards par la forme du « palpe ». Le propo- 
dite court est arrondi en avant au lieu d'être tronqué obli- 
quement comme dans les autres espèces. Le fouet de l’exopode 
est formé par un seul article et par une partie flagelliforme. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 301 


Les chélipèdes sont courts et poilus. Les doigts sont un peu 
plus courts que la paume ; le doigt fixe n'a pas la grosse dent 
de O. tridacnee. 

Les pattes ambulatoires sont courtes, aussi longues ou un 
peu plus courtes que la largeur de la carapace. Elles ne dif- 
fèrent pas beaucoup en longueur, bien que la deuxième paire 
soit un peu plus longue, et la quatrième un peu plus courte que 
les autres. 

Les doigts sont crochus et ne différent pas sensiblement de 
ceux des autres espèces, excepté O0. rynthiæ. 

Les œufs sont relativement /rès gros. Is sont environ quatre 
fois aussi gros que ceux de ©. spondyli Nob., où ils ont les 
dimensions normales des autres Pinnotéridés. 

Cette espèce n'est connue que de l'Ile de France. 


Ostracoteres cynthiæ Nob. 
Nobili, loc. cit., p. 409. 


Djibouti, récif des Messageries, dans la cavité branchiale 
d'une Cyntlaia (M. Gravier), un mâle et une femelle. 

Cette espèce se reconnait facilement par ses doigts de la 
dernière paire aplatis. 

La carapace est plutôt quadrangulaire que globuleuse, parce 
que ses bords latéraux sont droits. Elle est élargie en avant : 
son bord antérieur se rattache par une courbe 
aux bords latéraux. La surface est unie, sans 
trace de lobulation, et très bombée, le front 
est bien détaché du bord antérieur de la ca- 
rapace, laminaire et avancé, légèrement sai 4, à 2 an 
lant au milieu, et un peu concave sur sa surface pède externe de 
dorsale médiane, rehaussé de côté. Les Yeux ne 
sont noirs. 


La largeur de la carapace est subégale à sa longueur, x 
compris le front. Les parties déclives laléro-postérieures de la 
carapace sont poilues. 

L'ischio-mérognathe des maxillipèdes externes a le bord 
postérieur convexe, l’antérieur concave, un peu angulaire à 
l'extrémité. Le propodus est allongé, tronqué obliquement au 


302 G. NOBILI 


bout. La face externe des maxillipèdes est poilue, les bords sont 
ciliés. 

Les chélipèdes sont assez gros et légèrement duveteux. La 
main à un contour triangulaire ; elle est forte, avec les doigts 
gros et robustes, poilus, subégaux à la longueur de la paume, 
ou un peu plus longs, et garnis de dents irrégulières. 

Les pattes ambulatoires sont grèles, à peine plus longues que 
la largeur du corps, légèrement poilues, mais portant des franges 
de poils sur le carpe et sur le propodite. Les doigts des trois 
premières paires sont allongés, grêles, ciliés, un peu recourbés 
à la pointe; ceux de la quatrième ou dernière paire sont longs, 
aplatis, poilus et à bords sinueux, dans la femelle. 

Le mâle est plus petit que la femelle, sa carapace est plus 
arrondie; ses chélipèdes sont plus gros, et ses doigts de la 
cinquième paire de pattes sont peu différents des autres. 

La femelle mesure environ 7 millimètres de longueur et de 


largeur. 


GENRE PINNOTERES Lar. 


A. Dactylognathite unguiforme ou styliforme (grèle), insère sur le bord infé- 
rieur du prognathite. 
B. Doigts des pattes ambulatoires tous d’égale lon- 
gueur. (Dactylus des maxillipèdes dépassant l'extré- 
mité du propodus, carapace quadrangulaire.)..,... P. pectinicola 
Bürg. 
BB. Doigts des pattes de longueur différente. 
C. Doigts des pattes de la 3e et de la 4° paire plus 
longs que ceux de la 1"° et de la 2° paire. 
D. Doigts de la 3° paire plus longs que ceux de la 
4e paire. (Carapace élargie, arrondie en avant.) P. purpureus Alec. 
DD. Doigts de la 3° paire égaux ou plus courts que 
ceux de la 4° paire. 
E. Carapace au moins un quart plus large que 
longue. 
e. Extrémité du prognathite arrondie. Doigts 
de la 1r° et de la 2° paire très courts ; doigts 
de la 3e paire de longueur médiocre....... P. lutescens Nob. 
ee. Extrémité du prognathite tronquée ou 
étroite. Doigts de la 1° et de la 2° paire de 
longueur normale. 
F. Carapace assez convexe, lisse; bord postérieur 
peu concave. Doigts des pattes de la 3° paire 
plus longs ou égaux à ceux de la #° paire...... P. pernicola Bürg. 
FF. Carapace aplatie avec des dépressions larges 
et irrégulières. Bord postérieur profondément 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 303 


concave. Doigts de la 3° paire plus courts que 

COUR TO IR RE LE 226 de JE 2 ne 2e P. Maindroni Nob. 
EÊE. Carapace 1/5 plus large que longue. Front 
saillant. Doigts de la dernière paire styliformes, 


aréles ones el POIs. 28e AU. seeds ca dial P. Borradailei Nob. 

CC, Doigts de la 3° paire aussi longs que ceux de la 1° et 
de la 2° paire. Doigts de la #° paire très longs......  P. Coutierei Nob. 

AA. Dactylognathile spatuliforme et gros. Carapace cor- 
diforme très poilue sur les côtés, Pattes très velues..... P.pilumnoides Nob. 


Pinnoteres pectinicola Bürg. 
Bürger, Zool. Jahrb. Syst., VIII, 1895, p. 365, pl. IX, fig. 1 et pl. X, fig. 1. 


Une femelle avec œufs dont la carapace quadrangulaire me- 
sure 7 mullim. 1/% de largeur par 6"%,5 de longueur. Cet 
individu à été pris dans un Perten à Djibouti, sur le récif du 
Météore, par M. Ch. Gravier. 

Cet exemplaire s'accorde de tout point avec Ja description 
de Bürger, si ce n'est que les veux ont un pigment brun pale, 
tandis que le pigment manque dans le Evpe de pertinirola. 
Mais il faut noter que Le type de cette espèce a été conservé en 
alcool depuis plus de quarante ans, tandis que mon exem- 
plaire fut recueilli en mars 190%; et cette différence peut bien 
être due à l’action décolorante de alcool. 


Pinnoteres purpureus Ale. 
Alcock, loc. cit., p. 339; I. Zool. Investig., pl. LIFE, fig. 6. — Borradaile, 

F. Geog. Mald. Laccad., vol. I, p. #31. 

Djibouti (M. Jousseaume), une femelle un peu plus petite 
que le type (6 millim. 3/% sur 8°%,5 de largeur) qui à aussi 
la portion frontale un peu plus saillante, mais qui s'accorde 
très bien avec la description de Alcock, par les caractères 
de ses gnathostégites, de ses chélipèdes el des pattes. 

Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle. 


Celle espèce n'est connue que des iles Andamans et des 
Maldives. 
Pinnoteres pernicola Büre. 
üurger, loc. cit., p. 375, pl. IX, fig. 17; pl. X, fig. 16. — Nobili, Ann. Mus. Civ. 


Genova, XL, 1899, p. 26#, 


Obock, dans les huitres de la côte (M Gravier), une femelle 


mesurant 7°%,5 de largeur sur 5%%,5 de longueur. Les doigts 


304 G. NOBILI 


de la troisième paire sont, comme dans un des exemplaires 
de Bürger, aussi longs que ceux de la quatrième. 
Cette espèce n’est connue que des Philippines et de la Nou- 


velle-Guinée. 


Pinnoteres lutescens Nob. 


Nobili, loc. cit., p. 409. 


Djibouti (M. Coutière), 4 femelles. 

Cette espèce est extrèmement voisine de P. modiolicola Bürg., 
à laquelle elle ressemble parfaitement dans le facies général. 
Par l'obligeance de M. le professeur E. Ehlers, j'ai pu 
comparer le type unique de P. modolcola conservé au Musée 
de Güttingen, et j'ai trouvé entre les deux espèces les diffé- 
rences suivantes : 

1. La carapace est plus large. Dans la plus grosse femelle 
elle mesure 10 millimètres de largeur sur 
71 de longueur. Dans #nodiolicola, la cara-. 
pace est large d'environ 8 millimètres, et lon- 
gue d'environ 7 millimètres. Elle est aussi 
proportionnellement plus convexe dans 0- 
diolicola et sa surface est unie ; elle est apla- 
tie dans lutescens el sa surface offre aussi 
SO Te des dépressions irrégulières, moins fortes 


pède externe de pourtant que celles du P. Maindroni, décrite 
Pinnoteres lules- 
cens Nob. 


après. 

2. Le bord postérieur de la carapace est 
parfaitement rectiligne dans #odiolicola, faiblement concave 
dans lutescens. 

3. Les chélipèdes sont plus grêles et plus allongés dans 
lutescens et les proportions sont différentes. La paume est à 
peine { fois 1/2 aussi longue que les doigts, elle est presque 
2 fois aussi longue que les doigts dans #modiolicola) ; elle 
est aussi presque 2 fois aussi longue que haute dans /utescens, 
tandis qu'elle est 1 fois 1/2 aussi longue que haute dans 
modiolicola. La face externe est beaucoup plus convexe dans 
modiolicola, et elle se rétrécit moins près de la base de la 
paume ; le bord supérieur de la paume est donc plus oblique 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 305 


dans lutescens. Les doigts de #0diolicola n'ont pas des poils sur 
le bord tranchant: ils ont quelques poils seulemen:c sur le bord 
inférieur du côté interne du doigt fixe ; ceux de /utescens ont 
des petites touffes de poils à l'extrémité du bord tranchant et 
la face interne et une frange de poils bien nette. 

4. Les doigts de la première et de la deuxième paire sont 
plus courts dans lutescens; le propodite y est 2 fois aussi 
long que le dactylopodite, tandis que dans #0diolicola le pro- 
podite est 1 fois 1/2 aussi long que les doigts. Les doigts des 
pattes de la troisième paire sont plus longs que ceux de la pre- 
mière et de la deuxième paire, mais par suite de la différente 
longueur des doigts de la première et de la deuxième paire 
dans les deux espèces, la disproportion est plus grande 
dans lutescens. 

5. Les maxillipèdes manquent dans le spécimen type de 
modiolicola, mais d'après la figure de Bürger ils sont diffé- 
rents. L’extrémité du prognathite de /wtesrens est arrondie, le 
dactylus est plus court et l’ischio-mérognathe n'a pas la grosse 
saillie antérieure de modiolicola. 


Pinnoteres Coutieri Nob. 
Nobili, /. cit. p. 409. 


Cette petite espèce, représentée par une femelle recueillie 
par M. Coutière, à Djibouti, est aussi 
voisine de modiolicola Bürg. En comparant 2 
avec le type de modiolicola, je note les 


| 


ETR . \ 
différences suivantes : | 
1. La carapace est plus large : sa largeur ) A 
est de 8"%",5 et sa longueur de 6°*,5. 
2. Le palpe des hectognathes est plus Fig: 10: — Maxillipé- 
S ‘ de externe de Pin- 
gros et le propodus plus allongé. noteres Coutieri. 


3. La portion palmaire de la main est 
seulement un peu plus longue que les doigts : elle est 1 fois 
1/2 aussi longue que haute. 
4. Les dactylopodites de la troisième paire sont aussi longs 
que ceux de la première et de la deuxième : dans modiolicola, 
ils sont plus longs. Les doigts de la quatrième paire sont 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e sério. 1V, 20 


306 G. NOBILI 


longs, styliformes, poilus, et 2 fois aussi longs que ceux 
de la troisième paire. 

P. arcoplilus Bürg., qui est aussi voisine de cette espèce, 
diffère par les mêmes caractères. 


Pinnoteres Borradailei nov. nom. 


Pinnoteres tenfipes Borradaile, loc. cit., p. 431, fig. 113. (Nec P. tenuipes 
Bürg.). 
P. Rouxi Paulson, loc. cit., p. 70, pl. IX, fig. 2. (Nec H. Milne-Edwards.) 


Mer Rouge (M. Jousseaume), dans les Pinna, T femelles : 
Périm (M. Jousseaume), 5 femelles; Djibouti (M. Coutière), 
une femelle. 

Ces exemplaires s'accordent avec la description de Borra- 
daile, ainsi qu'avec celle de Paulson, mais la carapace dans 
les gros exemplaires parait être un peu plus élargie. Dans 
2 femelles la carapace est longue de 11 et 11**,5, et large 
de 13 et 13%%,5. Le dactylus bien développé atteint l’extré- 
mité du prognathite où même la dépasse légèrement. Le 
bord inférieur de la main est cilié du côté interne, ainsi que 
le sont les doigts sur le bord préhensile. 

Paulson à bien figuré cette espèce sous le nom de P. Rowri 
Cette identification ne me paraît pas exacte. Nous ne connais- 
sons que la figure des hectognathes de cette espèce; mais 
ceux-ci sont conformés différemment. 

Le nom {enuipes avant déjà été employé par Bürger, J'ai pro- 
posé pour cette espèce celui de Porradailer. 


Pinnoteres Maindroni Nob. 
(PI. VIL, fig. 8.) 


Nobili, L. cit. p. #10. 


Obock (M. Mandron), une femelle. 
L'espèce est voisine de P. consors Bürg., et a, comme 
cette espèce, la carapace à contour polygonal, et doigts des 
pattes des deux dernières paires pis longs que ceux des deux 
premières paires. 

La carapace a une forme subtrapézoïdale avec le bord 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 307 


antérieur très large, à angles latéraux arrondis mais assez 
étroils. Les bords latéraux sont obliques et divergents en 
arrière, mais non concaves ; le bord postérieur est profondé- 
ment sinué au milieu. La carapace est entièrement glabre, 
aplalie, el même creusée de dépressions irrégulières et très 
larges, par lesquelles la région gastrique résulte circonscrite 
en relief. 

Le front et les yeux ne sont pas visibles d'en haut : le front 
est droit, mais son bord antérieur manque, 
et, vu d'en bas, il apparait trilobé parce que 
les trois prolongements sous-frontaux se 
rattachent directement au front. Les veux 
sont pelits et brunâtres. Les maxillipèdes 
externes ont le « palpe » assez gros, avec 
le propodus allongé, pourvu d'une faible 


saillie à son extrémité, mais autrement coupé 


carré en avant; le dactylus allongé est ( LA 

étroit, arrondi à lextrémité et dépasse N 

légèrement l'extrémité du propodus. Fig. 11. — Maxillipède 
È externe de Pinno- 


Les chélipèdes sont grèles et inermes : le teresMuindroni ob. 
mérus est grêle et allongé, le carpe court. 

La main est étroite, allongée ; la paume est un peu moins 
que 2 fois aussi longue que les doigts. Autant les chélipèdes 
que les autres pattes sont dépourvus de poils. 

Les pattes ambulatoires sont grèles, plutôt courtes, ou 
de longueur médiocre. Les pattes de Ta troisième paire sont 
les plus longues. Les pattes de la première et de la deuxième 
pare ont les dactylopodites plutôt courts et à peine courbés; 
les pattes de la troisième et de la quatrième paire ont les doigts 
longs ; ceux de la troisième paire sont un peu plus courts que 
ceux de la quatrième. 


»” 


Longueur de‘la carapace ...........:....%, 7,5 millim. 
Largeur + NA Rs 10 — 


Pinnoteres pilumnoides Noh. 
Nobili, /. cit. p. #10. 


Djibouti (M. Coutière), une femelle. 
Cette espèce est voisine, par son facies, de P. trapeziformus 


308 G. NOBILI 


t 


Nauck et P. villosissünus Dofl. La carapace est longue de 9 mil- 
limètres et large de 10°°,5 ; elle est moins élargie que dans 
P. trapeziformis. La surface supérieure de la carapace se 
rétrécit fortement en arrière; le contour de la carapace est 
ainsi cordiforme, et le bord postérieur est large seulement de 
4 miflimètres, soit à peine les 2/5 de la largeur de la 
carapace. 

La surface dorsale de la carapace a sur les côtés des longs 
poils feutrés, analogues à ceux qui couvrent 
les pattes et les parties latérales infléchies. 
De chaque côté de la partie postérieure de 
la région gastrique et de la cordiale 1l v à 
une faible dépression. La partie antérieure 
de la carapace s’infléchit beaucoup; le 
front est distinct et a Ta forme d’un lobe 
Fig. 12. — Maxillipé-  4S€Z large, bilobé et sillonné ; latéralement, 

de externe de Pin- il est bien séparé des orbites qu'il devance. 

se RC ILE partie antérieure de la carapace est 
| très faiblement courbée, Îles bords latéraux 
sont presque droits dans le premier trait, puis convergent en 


arrière. Les yeux sont noirs. 

Les pinces sont très poilues sur la surface ; la paume est un 
peu plus longue que les doigts : ceux-e1 sont gros, robustes et 
joignent bien: ils sont bien excavés au bout. La face interne 
de la main est plus poilue que la face externe. 

Les pattes ambulatoires sont courtes et trapues, d’égale 
ongueur, excepté la dernière paire; elles sont couvertes de 
nombreux poils très longs et touffus, et sont terminées par des 
doigts courts et crochus, d’égale longueur. 

Le carpe des hectognathes est plus gros que le propodus; cet 
article est arrondi en avant. Le dactylus est arrondi en avant, 
spatuliforme, très gros et plus court que le propodus. Les 
hectognathes sont très poilus. 

L’abdomen de la femelle est conformé différemment que 
dans les autres Pinnotères parce que ses premiers articles ne 
sont pas visibles d'en dessus. 

Par la forme de ses gnathopodes cette espèce s'approche de 
P. trapeziformis Nàauck. Mais dans trapeziformis, la cara- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 309 


pace est plus large, non cordiforme, glabre, le front n'est pas 
saillant, les mains sont glabres en dehors, et la paume est 
2 fois aussi longue que les doigts, etc. (Cf. Bürger, loc. cit. 
p- 380, pl. IX, fig. 26, et pl. X, fig. 25). 

P. villosissimus, récemment décrit par Doflein (Brach. 
Deutsche Tiefsee Exp., p. 125, pl. XXXVIL, fig. 6-7), res- 
semble beaucoup par son facies à cette espèce, mais ses 
gnathophodes sont différents (fig. 11 dans le texte) ; la cara- 
pace est transversalement ovale, de forme différente, la paume 
est aussi? fois plus longue que les doigts, ete. Doflein a signalé, 
à propos de son espèce, le fait intéressant qu'elle à de très 
gros œufs. Malheureusement lexemplaire de Djibouti manque 
d'œufs. 


GENRE DURCKHEIMIA DE Max (Rupp. ms.). 
Durckheimia carinipes le Man. 


De Man, Zool. Jahrb. Syst., IV, 1899, p. #42, pl. X, fig. 12. 
y [ Ï - 


Cette espèce est connue seulement par Punique exemplaire, 
type du Musée de Francfort-sur-Mein. 


FAMILLE OCYPODIDÆ. 
GENRE OCYPODA FA18. 


A. Ligne stridulante de la grosse main absente......,... 0. cordimana 
Desm. 
AA. Ligne stridulante bien développée. 
B. Ligne stridulante formée de tubercules et de pe- 
tites rides. Angles orbitaires externes aigus dans les 
adultes. 
C. Ligne stridulante formée par 40-50 rides et tu- 
bercules. Propodites des pattes ambulatoires de 
la 1re et de la 2° paire avec une brosse de poils. 
Angles orbitaires aigus mais peu saillants. .... O. ceratophthalma 
Pall. 
CC. Ligne stridulante formée de 75 rides et tuber- 
cules. Brosses sur la première paire de pattes 
seulement. Angles orbilaires aigus et très sail- 
Er PR RM EE OT LE PETER O. Jousseaumei 
Nob. 
BB. Ligne stridulante formée seulement de rides (60- 
100). Angles orbilaires arrondis dans les adultes 
(plus ou moins aigus ou carrés dans les jeunes)... 0. ægyptiaca Gerst. 


310 G. NOBILI 


Ocypoda cordimana Desm. 


Cf. Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., X, 1897, p, 360, 362 (ubi syn.). — Alcock 
loc. cit., p. 345, 349. 


Massaouah (M. Clivio, Musée de Turin), un mâle large de 
2% millimètres et long de 20°%,5 ; Obock (M. Jousseaume), une 
femelle longue de 17**,5 et large de 21 millimètres. 


Ocypoda ceratophthalma Pal]. 


Cette espèce fut signalée par H.'Milne-Edwards en Égypte, et 
par von Martens à Kosseir. Je n'en ai pas vu d'exemplaires 
adultes de la mer Rouge; un jeune exemplaire de l'ile Darel 
du Musée de Naples, appartient probablement à cette espèce. 


Ocypoda Jousseaumei Nob. 


Nobili, Bull. Mus., 1905, n° 4, p. 233, fig. 2. 


Obock (M. Jousseaume), un mâle. 


Ocypoda ægyptiaca (rerst. 


Gerstäcker, Arch. f. Nat., 1856, p. 134. — Heller, loc. cit., p. 361. — Hoft- 
mann, loc. cit., p. 44. — Miers, Ann. Mag., Nat. Hist. (5), Il, 1898, p. 409.— 
De Man, Not. Leyd. Mus., IL, 1881, p. 247. — Miers, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), 
X, 1882, p. 381, pl XVIL, fig. 3. — Ortmann, loc. cit., p. 360, 366. — Nobili, 
Ann. Mus. Zool. Napoli, l, n° 3, 1904, p. 16; Bull. scient. Fr. Belg., 4906; 
DEMO 2E 

O. ceratophthalma Kossmann, loc. cit., p. 55 (nec Pallas). 

O.cerathophtalma var. ceratophthalma-æyyptie a Paulson, loc. cit., p. 64. 


Abdelkader près de Massaouah {M.Clivio ,MuséeTurin),2 mâles 
et 3 femelles ; Érythrée (M. Tellini, Musée Turin), 2 mâles et 
une femelle ; Scheïk-Saïd, près de Massaouah (M. Magretti), 
2 femelles; Massaouah (M. Issel et Beccari, Musée Gênes), 
3 mâles et 4 femelles; Aden (M. Doria, Musée Gênes), une fe- 
melle ; Ras Garibal-Assab (M. Ragazzi, Musée Modène), 3 mâles: 
Suez (M. Jousseaume), 3 mâles: Obock ; (M. Maindron), 5 indi- 
vidus jeunes; île Musha sur le sable (M. Gravier), un màle; 
golfe de Tadjourah (M. Faurot), 2 mâles jeunes. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 381 


La forme de l'angle orbitaire externe est assez variable. Dans 
les adultes, les angles sont presque toujours oblus-tronqués, 
comme dans la figure de Miers, mais parfois les angles sont 
droits. De Man à observé que dans les Jeunes les angles sont 
droits. En jugeant d'après mes exemplaires, les individus d'âge 
moyen ont l'angle droit, et les individus très jeunes ont l'angle 
aigu. Dans un mâle recueilli par M. Maindron à Obock, large 
de 24%%,5 et long de 22 millimètres, les angles sont droits: ils 
sont aigus dans un mâle de la même localité, large de 16 mil- 
limètres et long de 13 millimètres, et dans tous les autres indi- 
vidus plus petits. 

La ligne stridulante est déjà bien formée dans le mâle de 
24%%,5 millimètres, et conformée comme celle des adultes. 
Dans les individus plus jeunes elle est déjà discernable, mais 
moins marquée. 

Les prolongements corniformes des pédoncules oculaires 
commencent avec un petit tubercule conique dans le mâle de 
24°%,5; ils manquent tout à fait dans les individus plus jeunes, 
et sont bien développés dans les adultes, bien que de longueur 
variable. Ils sont toujours plus grêles et plus lordus que ceux de 
ceratophthalme. 

Un exemplaire femelle recueilli à Suez par M. Jousseaume 
offre une anomalie remarquable. Cet exemplaire mesure 35°°,5 
de largeur par 33 de longueur. Ses pinces ne sont pas inégales : 
l'une grosse et pourvue de ligne stridulante, Fautre petite et 
sans appareil de stridulation, mais bien ses pinces sont presque 
égales et ressemblant à la petite pince des exemplaires nor- 
maux, et dépourvues de ligne stridulante. Peut-être ÿ ail là 
un cas de régénération hypotypique de la pince. 


GENRE UCA LEACH. 


(Gelasimus Lat. 
A. Front large entre la base des yeux, mesurant de un cinquième à un sixième 
de la largeur de la earapace. 
B. Deux crètes granulées sur le bord interne de la 
main, l'une près de l'articulation des doigts, l'autre 
oblique dans la moitié postérieure, ..........,.... U. annulipes (Lat.), 
BB. Une seule crète granulée près de l'articulation des 
CC PE EE RPC 9 JS PARU PR CRIE AE CR à U.inversa (Hoffm.). 


312 G. NOBILI 


AA. Front mesurant moins d’un sixième de la largeur de 
la carapace. 

C. Front mesurant environ un dixième de la largeur 
de la carapace. Crêtes granuleuses de la main indis- 
tinctes-\Doigts peu comprimés 221.722. U. tetragonon 

(Herbst). 

CC. Front mesurant environ un quinzième de la lar- : 
geur de la carapace. Crêtes granuleuses de la main 
proéminentes. Doigts presque laminaires, 


D'Doiets'Culiritormes .#71..23 3 STMINCNEE CLR U. marionis 
(Desm.). 

DDADotsliixe/excavésen W:2.7.C CREER U. marionis var. ni- 
tida Dana. 


Uca annulipes (Lat.). 


Gelasimus annulipes Lat. — Milne-Edwards, H. n. Cr., Il, p. 55, pl. XVII, 
fig. 10-13,et Ann. Sc. Nat. (3), XVII, 1852, p. 149, pl. IV, fig. 5. — Kingsley, 
Proc. Acad. N. Sc. Philad., 1880, p. 148, pl. X, fig. 22. — De Man, J. Linn. 
Soc., XXII, 1887, p. 118, pl. VIIL, fig. 5-7. — Alcock, loc. cit., p. 354. 

Gelasimus annulipes var. albimana Kossmann, loc. cit., p. 53. 


Uca annulipes Ortmann, Zool. Jahrb. Syst., X, p. 354. — Nobili, Boll. Mus. To- 
rino, XVI, 1901, n° 397, p. 13, fig. A-B. 


Djibouti (M. Jousseaume), un mâle ; Obock (M. Jousseaume), 
2 mâles ; Périm (M. Jousseaume), un mâle ; Assab, Ras Garibal 
(M. Ragazzi, Musée de Modène), 3 mâles. 

Ces exemplaires appartiennent à la forme de la partie ocei- 
dentale de la région Indo-Pacifique (Cf. Norizr, loc. cit.), soit 
à la forme qui à la dent subapicale du doigt fixe petite, ce qui 
donne à l'extrémité de ce doigt un aspect tronqué. Cette forme 
est la même que le Gelasimus perplerus Edw. 


Uca inversa (Hoffm.). 


Gelasimus inversus Hoffmann, Crust. Echinod. Madag. (Pollen et Vandam, Rech. 
Faune Madag.), p. 19, pl. IV, fig. 23-26 (4874). — De Man, Not. Leyd. Mus., 
XIE, 4891, p. 21, 24, pl. IV, fig. 12. — Alcock, loc. cit., p. 352-355. 

Uca inversa Ortmann, loc. cit., p. 351. — Walker et Scott, Crust. Abd-el-Kuri, 
p. 216. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, p. 151. 


Abdelkader et environs de Massaouah (M. Clivio, Musée de 
Turin), nombreux exemplaires; Assab (M. Ragazzi, Musée 
de Gênes), 3 mâles ; mer Rouge (Musée Turin), 2 mâles; Ara- 
fali (M. Ragazzi, Musée Modène), 4 mâles et une femelle; Obock 


(M. Maindron), un mâle; Djibouti (M. Maindron), un mâle; 
Djibouti (M. du Bourg de Bozas), un mâle; Obock, dans la vase 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES M3 


des palétuviers (M. Gravier), 3 mâles; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), 2 mâles. 

Tous ces exemplaires, comme ceux recueillis à Massaouah, 
par MM. Bonnier et Pérez, ont la dent subapicale au doigt 
mobile, et appartiennent à la forme typique. Cette forme 
parait être distribuée sur la côte orientale de l'Afrique et à 
Madagascar; dans l'Inde elle est représentée par la rar. sin- 
densis Alc., dépourvue de dent subapicale. Il serait intéressant 
de connaître quelle forme se trouve à Abd-el-Kuri. 


Obock. Djibouti. 
Longueur de la carapace.......... 7 10 millim. 
Largeur ER NT UE APR : 12 19  — 
Longueur de.la pince ....:........ 18 28 — 
— de ldpaumes "7". 6 8 — 
_ du doigt mobile 2". 12 20 — 
Hauteur de la paume....:1.:...... 6 10 — 


Uca tetragonon (Herbst). 

Cancer tetragonon Herbst, [, I, p. 257, pl. XX, fig. 110. 

Gelasimus tetragonus Rüppel, loc. cit., p. 25, pl. V, fih. 5. — Milne-Edwards, 
H.n. Cr., Il, p. 52; Ann. Sc. nat. (3), XVIIL. p. 147, pl. IL, fig. 9. — De Man, 
Not. Leyd. Mus., XII, p. 20, 24, pl. IL, fig. 6. — Kingsley, Loc. cit., p. 1#3, 
DEUX, fisa 14° 

Gelasimus tetragonon Alcock, loc. cil., p.353, 357 (ubi syn.). 

Uca tetragona Ortmann, loc. cit., p. 348. 

Uca tetragonon Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., 1906, p. 151. 

Mer Rouge (M. Jousseaume), 9 mâles et 2 femelles: Obock 
dans la vase des palétuviers (M. Gravier); Massaouah (Fatigatr, 
Musée de Turin), # mâles: Massaouah | NM. Antinori, Issel el 
Beccari, Musée de Gênes), 23 mâles et 11 femelles; mer Rouge 
(M. Frasca, Musée de Gênes), quelques exemplaire; Massaouah 
(M. Clivio, Musée de Turin), 3 mâles. 

Une des femelles recuillies par M. Jousseaume est de grande 
taille ; elle mesure 36 millimètres de largeur par 16 de longueur. 
Dans ces exemplaires, on observe le même fait que J'avais 
remarqué dans les exemplares recueillis par MM. Bonnier el 
Pérez, soit que les femelles ont les méropodites des pattes 
ambulatoires granuleux sur la surface externe et crénelé sur 
le bord supérieur. La coloration est la même que celle décrite 
par moi (loc. cit). 

Alcock la remarqué, letragonon doit ètre considéré comme 
substantif et non comme un adjectif. 


314 G. NOBILI 


Uca Marionis (Desm.). 


Gelasimus Marionis Desmarest, Cons. Crust., p. 124, pl. XIE, fig. 1. — Milne- 
Edwards, Ann. Sc. Nat. (3), XVII, p. 145, pl. LE, fig. 5 (nec H. n. Cr., IL 
p. 53). — Kingsley, loc. cit., p. 141, pl. IX, fig. 8. — Alcock, loc. cit., p. 353, 
359. — De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, p. 477. 


Djibouti, dans le sable vaseux (M. Gravier), un mâle qui a 
les dimensions suivantes : 


Ponsueur dela carapace 2 mare cute. 8,5 millim. 
Largeur RTE TS RAR IL ve 14 — 
Écnsueuride latmaine ee Fee me 16 — 
—- de paume RER M EN te ce 4 — 
— dudoistumobien Pers neue 12 — 
Hauteur dela Din Ce RRSNERMERE EAU Er ARE 6,5 — 


La forme du doigt fixe de la grosse pince s'approche de la 
figure de Milne-Edwards, mais le bord tranchant est plus droit, 
et moins recourbé en S. Cette pince est exactement égale à 
celle d'un jeune U. Dussumieri de Samarinda (Bornéo) du Musée 
de Turin. La dent du bras et la dent du carpe sont très 
réduites. Le doigt mobile est profondément sillonné sur sa 
face externe. Des deux crêtes de la face interne de la main 
celle qui est parallèle à l'articulation du doigt est presque obli- 
térée; l’autre est très saillante. H. Milne-Edwards à employé 
deux fois le nom de Gelasimus Marionis pour deux espèces diffé- 
rentes. La première fois, dans l'Histoire naturelle des Crustacés, 
il désigne sous ce nom l'espèce qu'il appellera plus tard Gela- 
simus perplezus, et qui est identique avec la forme occidentale 
de ÜU. annulipes, la deuxième fois, il désigne vraiment l'espèce 
de Desmarest. 


Uca Marionis var. nitida Dana. 


Gelasimus vocans H. Milne-Edwards, Ann. Sc. Nat. (3), XVI, p. 145, pl. I, 
fig. # (nec H. n. Cr., IL, p. 54). — De Man, Not. Leyd. Mus., XIII, 1891, p. 23, 
pLl'IL' fes, 

Gelasimus nitidus Dana, loc. cit., p. 316, pl. XIX, fig. 5. 

G. Marionis var. nitidus Alcock, loc. cit., p. 353, 360. 


Djibouti, dans le sable vaseux en face de la Résidence 
(M. Gravier), 2 mâles; Obock (M. Jousseaume), un mâle jeune. 


Les deux mâles de Djibouti sont adultes et ont les dimensions 
suivantes : 


: DÉCAPODES ET STOMATOPODES 315 


Longueur de la carapace........... 12 12 millim. 
Largeur RS OR EE à 19 22% — 
Longueur de la main........ 24 34. — 
— dela paume? 2." 7 LATE 
— du doigt mobile...,...... 17 2  — 
Haufeur de la pince. ..:..:...1.... 10 Vpn 


Dans les trois exemplaires, le doigt fixe a les dents caracté- 
ristiques qui donnent à son bord tranchant une disposition 
en W; le doigt mobile n’est pas sillonné en dehors. Les crêtes 
granuleuses sur la face interne de la main sont bien marquées. 

Le nom vocans à 6l6 employé deux fois par M. H. Milne- 
Edwards; en 1837, pour une espèce américaine qui sera appelée 
plus tard, en 1852, G. palustris par le même auteur, et qui est 
le Cancer vocator de Herbst; et 1852 pour désigner celle espèce 
même, soit nuidus. 

Le Gelasünus cultrimanus White est considéré par Miers 
(Ann. Mag. Nat. Hist.(5),V,1880), identique avec U. Marionis. 

Le G. cullrimanus dans le sens de Kingsley et de Ortmann 
est identique avec le G. nitidus Dana. Ce dernier nom serait 
donc le nom de cette espèce ou variété, mais comme il ya 
déjà un Gelasimus nitidus Desmarest, espèce fossile, je propose 
pour cette forme le nom d'ercisu. 


GENRE DOTILLA SriMPSsoN. 
Doto De Haan.) 


Dotilla sulcata (Forsk.). 


Cancer sulcatus Forskal, loc. cit., p. 92. 

Savigny, pl. {, fig. 3. 

Myctiris sulcatus Audouin, Expl., 

Doto sulcatus De Haan, F. Japon., p. 24 (1835). — Milne-Edwards, H.n. Cr.,H, 
p. 92. — Atl. Cuvier, R. Anim., pl. XVI, fig. 3. — Guérin, Iconog. R. Anim., 
pl. IV, fig. #. — Heller, loc. cit., p. 361. — De Man, Not. Leyd. Mus., Il, 1880, 
p. 184. 

Dotilla sulcata Cano, loc. cit., p. 249. 

? Dotillu affinis Alcock, loc. cit., p. 365; IL. Zool. Investigator Crust., pl. LAN, 
Ho 1. 


Mer Rouge (Musée de Turin), 6 mâles; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), 13 mâles: Aden (M. Jousseaume), 2 mâles: Djiboutr, 
dans le sable vaseux à l'est de la Résidence (M. Gravier), 3 mâles 


et 2 femelles. 


210 G. NOBILI - 


M. Alcock a décrit une espèce d'Aden, D. affinis, qui, très 
probablement, est identique avec D. suleata. Dotilla affinis 
diffère de sulcata par trois points : 1° absence de l’épine sur la 
face inférieure du bras; 2° présence d’un tympanum sur la face 
supérieure du méropodite des pattes de la dernière paire: 
3° doigts des chélipèdes pas aussi longs que la paume. 

Mes exemplaires (excepté deux qui ont les doigts subégaux 
à la paume) ont tous les doigts plus longs que la paume : carac- 
tère de swlcata. Mais pour les deux autres caractères, 1ls sont, 
bien variables et s'approchent souvent d’affinis plus que de sw/- 
cata. Ainsi sur 20 exemplaires examinés, 17 n'ont pas d'épines 
au bras et 14 ont des tympans bien formés sur les dernières pattes. 
De plus, aucun des exemplaires n'offre la combinaison simul- 
lanée des caractères de la présence de l'épine et de l'absence 
dutympau, ce qui ferait d'eux des D. sulcata, mais ces caractères 
varient d'un individu à l’autre, parce qu'on trouve des indi- 
vidus avec épine el tympan, et d’autres sans épines et sans. 
tympan. Deux seuls exemplaires offrent les caractères d'a/finis, 
les autres ont les caractères de swlcata et d’affinis mélangés. 
Je crois donc que ces deux espèces sont fondées sur des carac- 
tères très variables et que a/ffinis ne peut pas être distincte. 

Les individus extrêmement jeunes n'ont que des traces très 
faibles de sillons, n'ont pas des tympans aux pattes, et ont des 
aires membraneuses sur le sternum, qui pourtant ne forment pas 
des tympans comme dans le D. fenestrata. Dans les individus 
d'âge moyen les sillons ont les bords plus tranchés que dans les 
adultes où ils tendent à s’élargir et à avoir les bords moins nets. 


GENRE PARACLISTOSTOMA Dé MAN. 
Paraclistostoma Leachii (Aud.). 
Savigny, pl. I, fig. 1. 
Macrophthalmus Leachii Audouin, Expl. 
Cleistostoma Leachii H. Milne-Edwards, H. n. Cr., Il, p. 68. — De Man, Mitth. 


Hamb. Mus., XIII, 1896, p. 90. 
Cleistostoma Leachii var. penicillata Paulson, loc. cit., p. 67, pl. VI, fig. 6-6 6. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 2 mâles, 3 femelles; mer 
Rouge (Musée Turin), 3 mâles, 3 femelles. 
Paulson à décrit une variété de cette espèce, qu'il caracté- 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 31/1 


risa « par la présence de grosses touffes de poils sur la surface 
externe du propodite de lavant-dernière paire de pattes du 
mâle ». Ce caractère s’observe dans tous les cinq mâles exa- 
minés, et je croisqu'il soit commun à tous les individus mâles, 
et qu'il ne soit pas propre d'une variété distincte. 


GENRE MACROPHTHALMUS Lar. 
Macrophthalmus Verreauxi Edw. 


H. Milne-Edwards, Ann. Sc. Nat. (3), IX, 1848, p. 358, et ibid., XVIII, 1852, 
p. 155, pl. IV, fig. 25. — De Man, Not. Leyd. Mus., 11, 1880, p. 184.— Alcock, 
loc. cit., p. 377 (ubi syn.). 


Mer Rouge, Périm et Obock (M. Jousseaume), 10 mâles, 
3 femelles. Le mâle et la femelle plus gros mesurent : 


O' © ; 
Distance extraorbitaire............ 18 15 millim. 
Longueur de la carapace. ......... 10,5 (! — 
Largeur du front entre les yeux... 3 DE — 


L'angle orbitaire externe est triangulaire, dentiforme et 
dirigé en dehors, comme dans l'exemplaire de Djeddah déerit 
par De Man, noù ‘en avant comme dans la figure de Milne- 
Edwards. Les deux dents suivantes sont fortes, et aussi trian- 
gulares et dirigées en dehors. 

Le bord inférieur de lorbite est finement denticulé, les den- 
cles ne laissent entre eux aucun espace. Les veux dépassent 
l'extrémité de l'orbite d'environ moitié de leur longueur. 

Les mains du male sont fortes, longues, la paume est plus 
que deux fois aussi longue que le doigt fixe ; le doigt mobile est 
articulé au sommet de la main et fortement oblique en bas: 
il offre une dent quadrangulaire ; le doigt fixe à un lobe oblong 
denticulé. La face interne des doigts est très poilue, celle de la 
paume glabre. Le bord supérieur de la paume et du doigt mo- 
bile du mâle n’est pas caréné. La main de la femelle est très 
grêle, avec les doigts beaucoup plus longs et le doigt mobile 
non infléchi brusquement; les deux doigts n'ont pas de grosses 
dents ; le doigt mobile et le bord supérieur de Ta main sont 
carénés. La crête oblique sur la face externe de Ta main est plus 
forte dans la femelle que dans le mâle. 


318 G. NOBILI 


Les pattes ambulatoires ont une épine à l'extrémité des mé- 
ropodites, forte et aiguë, qui n'est pas représentée dans la 
figure de Milne-Edwards, mais qui a été mentionnée dans sa 
première description de 1848. Le bord supérieur du méropo- 
dite est finement granulé-denticulé ; l'extrémité du bord infé- 
rieur est finement, presque imperceptiblement, denticulée. 

Les pattes ont des bandes annulaires incomplètes de couleur 
noire, les pédoncules oculaires sont annelés de la même façon. 


Macrophthalmus brevis (Herbst.) 


Cancer brevis Herbst, pl. LX, fig. #. 

Macrophthalmus brevis Hilgendorf, Decken's Reise Ost.-Afr., p. 86, pl. IL, fig. #. 
— De Man, Not. Leyd. Mus., I, p. 70. 

M. Grandidieri À. Milne-Edwards, Ann. Soc. Ent. Fr., 1867, p. 285; Nouv. 
Arch, Mus., IV, 1868, p. 84, pl. XX, fig. 8-11. — Lenz, Abh. Senckenb. Ges., 
XXVIL, 1905, p. 365. 


Mer Rouge et Périm (M. Jousseaume), 9 mâles et 5 femelles. 

Ces exemplaires s'accordent très bien avec la description et la 
figure de Hilgendorf de 7. breuis (que ce même auteur signala 
aussi dans la mer Rouge), de même qu'ils concordent avec les 
descriptions de M. Grandidieri, données par À. Milne-Edwards 
et par Lenz, ainsi qu'avec un spécimen-{ype examiné de Zan- 
zibar. Je crois donc que les deux espèces doivent être réunies. 

La doigt mobile du mâle est dépourvu de grosses dents sur le 
bord tranchant ; le doigt fixe a un lobe oblique. La crête 
oblique de la partie inférieure de la main manque dans la « 
femelle, mais le bord inférieur de la main devient caréné et M 
tranchant. Le doigt fixe des pinces dans les exemplaires d'âge 
moyen est presque droit avec le bord inférieur de la main ; dans 
les gros exemplaires il est fortement infléchi. 

Le gros mâle mesure : 


Largeuride laéarapace:k 0. LCL ren 23 millim. 
Longueur MR re aa Te ee de 11  — 
Longueur'de da nan EE nee 48 — 


Macrophthalmus depressus Rüppell. 


Rüppell, loc. cit., p.17, pl. IV, fig. 6. — H. Milne-Edwards, H. n. Cr... I, p.66; 
Ann. Sc. Nat. (3), XVII, p. 159. — Heller, Loc. cit., p. 362. — De Man, Not. 
Leyd. Mus., Il, p. 255; Arch. f. Naturg., 1887, pl. XV, fig. 3. — Paulson, loc. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 319 


eit., p. 66, pl. VE, fig. 5-7. — Ortmann, Zoo!. Jahrb. Syst., X, 1897, p. 341, 
342. — Alcock, loc. cit., p. 380. — Nobili, Bull. scient. Fr. Belg., XL, 1906, 
p. 155. 

Mer Rouge (Musée de Turin), 2 mâles et 2 femelles. Plage 
de Suez (MM. Bonnier et Pérez), un mâle ; Massaouah (MM. Isse] 
et Beccari, Musée de Gênes), quelques exemplaires ; mer Rouge 
(M. Jousseaume), 5 mâles et T femelles (1) 


GENRE EUPLAX Epw. 
Euplax (Chænostoma) Bosci (Aud.). 


Savigny, pl. I, fig. 2. 

Macrophthalmus Bosci Audouin, Expl.,. — Krauss, S. Afr. Crust., p. 40, pl. I, 
fe200 

Euplax Bosci H. Milne-Edwards, Ann. Sc. Nat. (3), XVIIL, p. 160. — De Man, 
Not. Leyd. Mus., 1, 1879, p. 71; Arch. f. Nat., 1887, p. 357. 

Euplax (Chænostoma) Bosci, A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus., IX, p. 281. — 
Miers, Zool. « Alert », p. 238 et 542. 

Cleistostoma Bosci Dana, loc. cit., p. 313, pl. XIX, fig. 3. 


Djibouti (M. Coutière), 3 femelles ; Périm et Obock (M. Jous- 
seaume), 10 mâles et 5 femelles; mer Rouge (M. Jousseaume, 
un mâle. 


FAMILLE AYMENOSOMID Æ. 


GENRE ELAMENA Epw. 
Elamena Mathæi |lesm.). 
Hymenosoma Mathæi Rüppell, loc. cit., p. 24, pl. V, fig. 1. 
Elamena Mathæi Meller, loc. cit., p. 371. — Paulson, loc. cit., p. 71, pl. IX, 
fig. 3-3 b. 


en 


Signalée dans la mer Rouge par Rüppell, Heller et Paulson. 


FAMILLE GRAPSIDÆ 
GENRE GRAPSUS Lam. 
Grapsus grapsus (Linn.). 


Cf. Alcock, Loc. cit., p. 392 (ubi syn.), 


(1) Cano (loc. cit., p. 229) indique M. transversus à Massaouah, mais l'iden- 
tification de cette espèce pourrait être revue. 


320 G. NOBILI 


Ilot des Frères (MM. Bonnier et Pérez), un mâle et une 
femelle. 


Grapsus strigosus (Herbst). 


Gf. Alcock, loc. cit., p. 393 (ubi syn.). 


Golfe d’Akabah (M. Arconati, Musée de Turin), quelques 
exemplaires; mer Rouge (M. Jousseaume), un Jeune mâle; 
Assab (M. Ragazzi, Musée de Modène), quelques exemplaires. 


GENRE GEOGRAPSUS Sr. 
Geograpsus Grayi (Ew d.). 


Signalé dans la mer Rouge par Hilgendorf sous le nom de 
G. rubidus Sim. 


GENRE METOPOGRAPSUS Epw. 
Metopograpsus messor (Forsk.\). 


Cf. Alcock, loc. cit., p. 387 (ubi. syn.). 


Mer Rouge (Musée de Turin), 6 exemplaires ; golfe d’Akabah 
(M. Arconati, Musée de Turin), 6 exemplaires ; Suez (M. Des- 
champs, Musée de Turin), 7 mâles et 2 femelles ; Massaouah 
M. Clivio, Musée de Turin), 2 mâles: mer Rouge (M. Jous- 
seame), à mâles et 2 femelles; Suez (M. Létourneux), 3 mâles. 


GENRE BRACHYŸNOTUS DE Haan. 
Brachynotus harpax Hilg. 


Hilgendorf, Sitzb. Ges. Nat. Fr. Berlin, 1892, n° 4, p. 38. — De Man, Zool. 
Jahrb. Syst., IX, 1895, p. 124, pl. XXIX, fig. 26. 


Aden, 12 mâles et 6 femelles (Types de Hilgendorf) ; Djibouti 
(M. Coutière), un mâle etune femelle ; Djibouti (M. Jousseaume), 
une femelle ; Périm (M. Jousseaume), 2 femelles; mer Rouge 
(M. Jousseaume), 2 mâles et une femelle. 

Tous ces exemplaires, y compris les types de Hilgendorf, 
s'accordent parfaitement avec la description de De Man. Les 
dents des bords latéraux sont plus aiguës et plus détachées dans 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 321 


les jeunes que dans les adultes. Dans les mâles adultes la crête 

sur la face externe de la main est bien marquée seulement sur 

la portion digitale. Les deux exemplaires recueillis par M. Cou- 

üère à Djibouti ont les lobes épigastriques un peu plus larges. 
Has. : Aden (Hilgendorf}, Atjeh (De Man). 


GENRE PLANES Bezz. 
Planes minutus (Linn.). 

CE. Nautilograpsus minutus H. Milne-Edwards, Ann. Se. Nat. (3), XX, p. 174. — 
Kingsley, Proc. Acad. Philadelphia, 1880, p. 202. — A. Milne-Edwards et 
Bouvier, Crust. Hirond., 1894, p. 49. 

Planes minutus Stebbing, S. Afr. Crust., Il, 1905, p. 43. 


Djibouti (M. Jousseaume), une femelle ; Djibouti (M. Cou- 
tière) un mâle et une femelle. 


GENRE PSEUDOGRAPSUS Epw. 
Pseudograpsus erytræus Kossm. 


Kossmann, Loc. cit., p. 61, pl. I, fig. 5, et pl. IL, fig. 14-15. 
Heterograpsus erythræus Kingsley, loc. cit., p. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), 8 individus. 

Je crois que cette espèce doit rester dans le genre Psewdo- 
grapsus, tel qu'il à été délimité par De Man, par son méro- 
gnathe médiocrement auriculé, et par son exognathe élargi, mais 
moins large que la moitié de l’ischiognathe. 


GENRE CYCLOGRAPSUS Epw. 
Cyclograpsus lophopus Noh. 
(PI. XI, fig. 4.) 


Nobili, loc. cit., p. #11. 


Djibouti (M. Coutière), 6 femelles. 

Cette nouvelle espèce diffère de Loutes les autres connues du 
même genre par les articles des pattes ambulatoires largement 
dilatés et carénés: les pattes ressemblant ainsi à celles d'un 
Aterqalis. 

La carapace a la forme caractéristique des Cyclograpses 
tels que Larauwri et Audouini. Elle est assez bombée d'avant en 

ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. IV, 21 


322 G. NOBILI 


arrière, surtout en avant, et aussi en sens transversal. Les bords 
latéro-antérieurs ne sont pas découpés en dents, ni interrompus 
par des fissures. Is sont minces, caréniformes et tranchants ; 
finement granulés à la loupe. La surface entière du corps et 
des pattes aussi est finement poilue. 

Le front est moins large que la moitié de la largeur dé la 
carapace, avancé, lamelleux, à bord antérieur bien visible 
d'en haut et un peu convere en avant; ses angles externes sont 
aigus; il se rattache au bord orbitaire supérieur par une ligne 
concave. Le bord orbitaire supérieur est dirigé un peu en 
dehors et en avant; l'angle orbilaire externe est peu marqué. 

Il n'y à aucune division de régions sur la carapace; les 
lobules épigastriques sont à peine marqués; le sillon en H est 
à peine visible à la loupe, parce qu'il est très faible et su- 
perficiel. 

Les pédoncules oculaires sont gros et pyriformes, aplatis 
supérieurement et renflés en dessous. Ils remplissent exacte- 
ment l'orbite. La crète sus-orbitaire est granulée mais non 
découpée en lobes. 

Les chélipèdes sont égaux dans la femelle. Le mérus n'a pas 
de saillies ni de denticules particulièrement développés. Le 
carpe est faiblement granulé en dessus ; il a une faible saillie 
obtuse du côté interne. La face externe de la main est bombée, 
granulée; les granules sont plus serrés sur la face supérieure 
qui est bordée par une mince crête granuleuse. Les doigts sont 
finement dentés sur le bord tranchant; le doigt mobile à 
5-6 dents spiniformes disposées en rangée longitudinale sur 
son bord supérieur. 

Les pattes ambulatoires ont les méropodites carénés en 
dessus, avec une dent subterminale ; carénés et élargis en des- 
sous; la largeur du mérus de la troisième paire est les 2/3 de 
la longueur de l’article. Les carpes et les propodites sont 
courts; les carpes sont fortement tricarénés. Les doigts sont 
faiblement poilus et plus courts que les propodites. Les pattes” 
de la première paire sont plus grêles que celles de la dernière 
paire. 


Longueuride la carapace." "2er cree 14,5 millim, 
Largeur ARE Are LIT RAR RARE Le 14 — 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES DAS 


Pneu iront... LP EE ANNE 5,5 — 
Hstance extraorbitaire. .....:, 2202727 9 — 
Largeur du bord postérieur................ 6,5 — 


GENRE SESARMA Say. 
Sesarma (Sesarma) Jousseaumei Nob. 
(PI. VIL, fig. 9.) : 


Nobili, loc. cit., p. 411. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), un mâle et une femelle : Obock 
(M. Jousseaume), un mâle. 

Cette petite espèce, la première Sésarme signalée dans la mer 
Rouge, par sa carapace très poilue et hérissée, entre les poils 
courts, de petits bouquets de poils plus longs, s'approche de 
S. pontianacensis De Man et de $. lanatum Alcock. 

La carapace est carrée, à bords latéraux parallèles, qui con- 
vergent même faiblement en arrière. La distance extraorbitaire 
est distinctement plus grande que la longueur de la carapace. 
Par ces caractères S. Jousseaumei S'approche de $S. lanatum 
et s'éloigne de pontianacensis, chez qui les bords latéraux 
divergent en arrière et la distance extraorbitaire est plus petite 
que la longueur de la carapace. 

Le front est replié en bas, comme dans pontianacensis, mais 
non infléchi verticalement. Son bord antérieur est faiblement 
sinueux ; 11 passe dans les bords latéraux par un angle lége- 
rement arrondi. Le rapport entre la largeur du front et Ja dis- 
tance extraorbitaire est de 5 : 9. 

Les lobes postfrontaux sont distincts, les deux mitovens sont 
plus marqués que les deux latéraux, et sont subégaux à ceux-er. 
L'aire mésogastrique est bien délimitée, mais la région gas- 
trique n'est pas délimitée sur les côtés, 

Les bords latéraux ont une dent arrondie et obluse en avant, 
mais assez bien détachée des bords. 

Les maxillipèdes externes ont le mérognathe élargi el arrondi 
du côté externe. 

Les chélipèdes sont relativement gros. Le mérus se répand 
antérieurement en un lobe arrondi, non ou très peu denté. Le 
carpe fait une petite saillie interne. La main est assez renflée, 
sa face externe est couverte par une large plaque de poils très 


324 G. NOBILI 


touffus. Toute la surface externe est couverte de poils, mais ceux 
de la main sont plus longs et plus nombreux. Le bord inférieur 
de la main se continue en ligne droite avec celui du doigt fixe. 
Le doigt mobile n’a pas d’ornements particuliers ; il est plus 
long que le bord supérieur de la paume, et à peu près égal à la 
longueur totale de la paume. Les doigts sont bâillants. La 
face interne de la main est lisse. 

Les pattes ambulatoires sont entièrement couvertes par les 
mêmes poils qu'on voit sur la carapace et les chélipèdes. Ces 
pattes sont plus courtes que dans pontianacensis. Les méropo- 
dites sont une fois et demie aussi longs que larges, leur bord 
postérieur est élargi, tronqué en avant et denticulé comme. 

celui de pontianacensis. Le méropodite de la dernière paire est 
denticulé sur {out son bord postérieur. Les propodites sont à 
peine une fois et demie aussi longs que les dactylopodites, 
tandis qu'ils Le sont trois fois dans pontianacensis. 


œ ® 
Longueur de la carapace........... 4,5 4 millim 
Distance extraorbitaire 2:22. 5 ! 45 ‘— 
Pargeur dufront 1er. 02e 2 © NT 


S. lanatum Alcock diffère par ses bords latéraux trideniés, 
par ses méropodites entiers, ete. 


PLAGUSIINÆ 


GENRE PLAGUSIA Lar. 
Plagusia squamosa (Herbst). 


Signalée par Heller dans la mer Rouge. 


GENRE PERCNON GisreL. 


(Acanthopus De Haan. Liolophus Miers, nom. præocc.). 
Percnon planissimus (Herbst). 
CE. Liolophus planissimus Alcock, loc. cit. (ubi syn.). 


Percnon planissimus Rathbun, Proc. U. S. Nat. Mus., XXIL, 4900, p. 281. — 
Nobili, Ann. Mus. Nat. Hung., 1905, II, p. 501. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), nombreux exemplaires. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 32e 


FAMILE PALICIDÆ 


GENRE PALICUS Puis. 
Palicus Jukesii White. 
Cymopolia Jukesii White, 1847. — Miers. Voy. Erebus and Terror. Lool. Crust., 
p. 3, pl. IL, fig. # a-c (4875); Rep. Challeng. Brach., p- 335 (1886). 
Palicus Jukesii Bouvier, Bull. Soc. Philom. Paris (8), IX, p. 12. — Calman, Trans. 
Linn. Soc. (2), VII, 1900, p. 29, pl. L, fig. 9-13. — Alcock, Loc. cit., p. 491, 
Cymopolia carinipes Paulson, loc. cit., p.73, pl. IX, fig. 4-4 a. 


Mer Rouge (Musée de Turin), deux exemplaires. 


INCERTAE SEDIS 
FAMILLE ÆAPALOCARCINIDÆ 


GENRE CRYPTOCHYRUS HEzz, 
Cryptochyrus coralliodytes Hell. 
Heller, Loc. cit., p. 366, pl. Il, fig. 33-39 (1861). 
Lithoscaptus paradozus A. Milne-Edwards. Maillard, Ile Réunion. Crust., 
p. 10-12 (1863). 
Lithoscaptus paradoxus Paulson, loc. cit., p. 72. 


Les types de ce genre inrertæ sedis provenaient de la mer 
Rouge. Je n'en ai pas vu d'exemplaires de cette prove- 
nance ; bien que J'en aie examiné de nombreux recueillis 
aux îles Gambier par M. Seurat. Paulson considère Lithos- 
captus  paradozrus identique à  Cryplochyrus. coralliodytes. 
M. Calman dans son travail sur les Brachvures du Détroit de 
Torres, a clairement exposé les caractères de Hapalorarcinus 
marsupialis Sümp., et établi ses affinités avec Cryptochyrus. 
M. Calman a parfaitement raison d'éloigner ces deux genres 
des Pinnotéridés, famille à laquelle ils avaient été rapprochés 
par Slimpson et Paulson. Leur affinité avec les Raninidæ, 
soutenue par À. Milne-Edwards ne me parait pas claire. 

La présence de Z7. marsupialis Sun. dans la mer Rouge n'est 
pas certaine, parce que les galles sur les coraux décrites par 
Ehrenberg et Klunzinger ne sont pas une preuve suffisante de 
sa présence dans cette faune, mais ilest très problable qu'il sv 
trouve aussi. 


STOMATOPODA 


GENRE GONODACTYLUS Lar. (1). 
(Incl. Protosquilla Brooks.) 
Gonodactylus tripinosus var. pulchellus Miers. 


Gonodactylus trispinosus White (nomen nudum). — Dana, U. S. Expl. Exp., |, 
1852, p. 623. — Miers, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), V, 1880, p. 121, pl. Il, 
fig. 10. 


Gonodactylus trispinosus var. pulchellus Miers, loc. cit., p. 122. — Ortmann 
Denkschr. Jena, VIII, 1894, p. 61. 

Protosquilla trispinosa Brooks, Rep. Challeng. Stomat. (XVI), 1886, p. T1. — 
Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, 1893, p. 455. — Borradaile, Proc. zoo. 
Soc., 1898, p. 34, pl. V, fig. 1. 


Protosquilla trispinosa var. pulchella De Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902, 
p. 920. 


Aden (M.Jousseaume),un mâle long de 32 millimètres. 

Les deux tubercules spinuleux latéraux du telson sont 
étroits, aflongés et en forme d'amande. Les rugosités au milieu 
du cinquième segment abdominal manquent. Le telson est 
movable, non soudé avec le sixième segment. 

Il y a des larges bandes transversales noires comme dans les 
Lysiosquilla; deux bandes sont sur la carapace. 


Gonodactylus spinosissimus (Pfeff.). 


Gonodactylus spinosissimus Pfeffer, Mitth. Naturch. Mus. Hamburg., VI, 1888, 
(4889), 40, p.35. — Bigelow, Proc. U. S. Nat. Mus., XVII, 1894, p. 493. 


Mer Rouge (M. Jousseaume), une femelle ; Obock (M. Jous 
seaume), une femelle. 

D’après Pfeffer, il y a seulement deux crêtes sur le cinquième 
segment de l'abdomen. Dans ces exemplaires les deux crêtes 
sont parfaitement distinctes, mais la crête marginale du seg- 
ment est aussi double, et il y a donc quatre crêtes et quatre 
dépressions. Sur le sixième segment il y a quatre tubercules 
mamillaires, hérissés de spinules aciculaires rayonnantes ; les 


(1) J'accepte entièrement les idées de Hansen (Isop. Cum. Stomat. Plankton 
Exp., 1895) que Protosquilla n'est pas séparable de Gonodactylus. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES a? 


deux médians sont plus apprimés et placés un peu plus en 
arrière des deux latéraux. Au long de l'articulation du cin- 
quième et du sixième segment 1] y à une rangée de spinules 
très menues non décrites par Pfeffer. 

Protosquilla lustrir Nob. de la Nouvelle-Guinée anglaise est 
voisine de cette espèce ; mais elle en diffère par son cinquième 
segment abdominal pourvu de quinze petites rides ou crêtes, 
déterminant entre elles des fossettes, par son sixième segment 
manquant de tubercules mamillaires et pourvu de petites épines 
de forme très différente, soit non aciculaires, mais courtes, 
plus grosses et courbées, disposées uniformément en rangées. 
Son telson à aussi une forme différente ; il est couvert de spi- 
nules de même forme que celles du sixième segment aussi dans 
les espaces entre les tubercules, tandis que dans G&. spinosissi- 
mus les épines sont placées seulement sur les tubercules et non 
sur les crètes. Le tubercule impair médian n'a pas d'épines en 
dessus, mais seulement tout autour de la base. L'angle latéro- 
antérieur de Ja carapace est arrondi, non dentiforme ; 1l esl 
avancé el dentiforme dans G. spinosissimus, tandis que l'angle 
postérieur du cinquième segment de l'abdomen est normale- 
ment tronqué dans G. spinosissunus. Dans les deux espèces, 
ainsi que dans P. Brocki De Man, les yeux sont triangu- 
laires. 


Lonpüeuritotale”.siee den 41: 2. 24 30 millim. 

— de la carapace........... 6 8 — 

-- du bord antérieur de la 

CATAPaCeE 2-0. 4 dr] _ 

Lageur de la carapace............. 5 6 
Longueur 'derloœil. 76e 420257 3 3 — 
Arped: he. 1,5 15 - 
Longueur du telson et du 6° seg- 

TOR EL BECOME EEE EL PET 6,5 7,5 — 
Earreurduitelson:c..2. Zen: 5 DD | — 

HA8. : Zanzibar. 
Gonodactylus chiragra (Fab... 
Miers, Ann. Mag. Nat. Hist. (5), 5, 4880, p. 118. — Brooks, Challeng. Slomat., 


186, p. 156, pl. XV, fig. #. — De Man, Zoo!l. Jahrb. Syst., X, 1898, p. 694, 
pl. XXXVII, fig. 77; Abh. Senckenb. Ges., XXV, 1902. — Borradaile, Proc. 
Zool. Soc., 1898, E: 34. pl. V, fig. #, pl. VL fire: Willèy's Zool. Res., IV, 
4899, p. 401. — Nobili, Ann. Mus. Napoli, 1, n° 3, 1904, p. 16; Bull. srient. 


328 G. NOBILI 


Fr. Belg., 1906, XL, p. 157. — Lanchester, Stomat. Mald. Laccad., 1902, 
p. #45, pl. XXII (pars). — Jurich, Stomat. Deutsch. Tiefsee Exp., 1904, p.375, 
pl. XXVL, fig. 4-4a, 5-5 a. — Paulson, loc. cit., p. 127. 

Gonodactylus falcatus Kossmann, loc. cit. 


a. Djibouti (M.Coutière) une femelle longue de 74 millimètres, 
a l'ancre à l'extrémité de la crête médiane, mais les crêtes sont 
plus renflées et l'ancre est plus courte que dans un exemplaire 
de Sarawak du Musée de Turin, qui correspond bien à la 
forme figurée par De Man. Dans un mâle de 65 millimètres la 
crête médiane est encore plus renflée, presque comme dans 
la var. tunida Lanchester, et l'ancre est à peine discernable, 
ainsi que dans trois autres mâles longs respectivement dè 58, 
47, 40,5 millimètres et dans une femelle longue de 38 milli- 
mètres. 

Dans ces exempiaires le telson est proportionnellement plus 
court, la dent latérale moins marquée ; ils tendent donc à ratta- 
cher la var. tumidus Lanch. avec la var. 2ncipiens Lanch. qui 
correspond à la forme typique selon De Man ou à la var. A. de 
Borradaile. 

b. Obock (M. Jousseaume), 13 exemplaires qui rentrent dans 
la forme pourvue d’ancre de longueur différente. L’ancre 
est bien distincte dans 12 exemplaires (7@,5Q) entre 25 
et 60 millimètres ; les branches de l'ancre sont plus ou moins 
réunies à la carène et plus ou moins longues. Dans un mâle 
long de 61 millimètres les cornes de l'ancre sont soudées avec 
la carène qui est assez renflée. Dans ce même mâle les angles 
externes de la plaque rostrale, ainsi que dans un autre mâle 
et dans 5 femelles sont arrondis, tandis qu'ils sont plus ou 
moins spiniformes dans les autres six exemplaires mâles. Ces 
derniers s'approchent donc de la var. acutirostris De Man, mais 
ils ont l'ancre bien développée. Ils s'accordent avec les exem- 
plaires d’'Amboine décrits par moi (Ann. Mus. Napoli, loc. cit.). 

ce. Mer Rouge, Aden, Obock et Périm (M. Jousseaume), 
10 mâles et 11 femelles. 

Sur ces exemplaires on peut faire les mêmes observations 
que sur ceux qui précèdent. L’ancre est bien formée dans 
8 mâles et 10 femelles; elle est soudée avec la carène médiane 
dans deux gros’exemplaires, un mâle de 66 millimètres et une 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 329 


femelle de 74 millimètres. Les angles latéraux de la plaque 
rostrale sont aigus dans quatre mâles, mais de forme normale 
dans les 11 femelles et les 6 autres mâles. Un petit male long 
de 35 millimètres, à rostre tridenté, offre quelques caractères 
de transition à la var. Smithi, parce que la carène médiane du 
telson est grêle et aiguë, et son extrémité tombe abruptement, 
mais ne se prolonge pas en épine. Les six crêtes du sixième 
segment ne sont pas particulièrement aiguës, ni prolongées en 
épine. 

Tous ces exemplaires de la mer Rouge différent des autres 
des mers de Malaisie vus par moi par le telson plus court et 
par les crêtes plus renflées, et par le corps, dans les gros indi- 
vidus, plus trapu. 

Gonodactylus platysoma W oodmason, en jugeant d’après la 
figure, est peut-être seulement une variété de G. chiragra voi- 
sine de var. confinis De Man, et var. tmidus Lanchester. Il diffère 
seulement par son corps plus trapu et plus large ; son telson 
est un peu plus court et dépourvu d’ancre et d’épines latérales. 


Gonodactylus chiragra var. Smithi (Poc.). 


(ronodactylus Smithi Pocock, A. M. N. H. (6), 11, 1893, p. #75, pl. XX B, fig. 1. 

Gonodactylus chiragra var. Smithi Borradaile, Proc. zool. Soc., 1898, p. 34, pl. V, 
fig. 2, et Willey’s Zool. Res., IV, p. 402. — Lanchester, loc. cit., p. 447, 
pl. XXI, fig. 4-5. 


a. Djibouti (M. Coutière),un mâle long de 38 millimètres. Les 
angles latéraux du rostre sont aigus. Les crêtes du sixième 
somite sont typiquement grèles et prolongées sans aucun 
rétrécissement en épines. La crête médiane du telson est pro- 
longée à l'extrémité, aiguë, mais non spiniforme. Les pattes de 
l'ancre remontent jusqu'à moitié de la crète. Dans un exem- 
plaire très jeune long de 1"%,5 les pattes de l'ancre se pro- 
longent encore plus. 

b. Obock (M. Jousseaume), 7 femelles. Ainsi que dans 
l'exemplaire de Djibouti les crêtes du VE segment se prolongent 
en épine plus ou moins longue; la proéminence médiane du 
telson est plus où moins spiniforme à l'extrémité, mais son 
bord extrême rentre obliquement, jamais il n'est arrondi ou 
recüligne, comme dans la forme ancrée de G. chiragru. 


330 G. NOBILI 


ce. Mer Rouge, Aden, Périm et Obock (M. Jousseaume), 
6 mâles et 10 femelles. 

Le rostre a dans tous les angles latéraux aigus. 

d. Mer Rouge (Musée de Turin), une grosse femelle longue 
de 53 millimètres. 

La crête médiane du telson est très grèle, distinctement 
prolongée en épine ; les pattes de l'ancre dépassent la moitié 
de la crête. Cet exemplaire correspond à la var. Smith D de 
Lanchester. 

Has. : Mer d’Arafura (Pocock) ; Rotuma, Funafuti, Loyalty 
Islands (Borradaile) ; Maldives (Lanchester); golfe Persique 
{Nobi). 


Gonodactylus De Mani Hend. 


Gonodactylus n. sp. ? De Man, Arch. f. Naturg., 1887, p. 574, pl. XXI, fig. 7. 
Gonodactylus De Manii Henderson, Trans. Linn. Soc. (2), V, pl. XL, fig. 23, 24. 
— Nobili, Bol. Mus. Torino, XX, n° 506, p. 11; Bull. scient. Fr. Belg., 1906, 


XL, p.158. 
Gonodactylus spinosus Lenz, Abh. Senckenb. Ges., p. 387, pl. XLVIL, fig. 12 (nec 


Bigelow). 

Obock (M. Jousseaume), 6 [mâles et 4 femelles; Djibouti 
(M. Coutière), 8 mâles et 9 femelles; mer Rouge (M. Jous- 
seaume), 2 mâles et 2 femelles; Aden (M. Jousseaume), un 
mâle et 2 femelles ; Djibouti (M. Jousseaume), 2 femelles ; iles 
Musha, dans le sable du récif, dragage à 15 mètres (M. Gra- 
vier), un mâle; Djibouti, récifs du Pingouin et du Météore 
(M. Gravier), 4 exemplaires; baie de Djibouti sur les S/ylo- 
phora (M. Gravier) ; baie de Djibouti, dans les canaux de Hir- 
cinia, et dans les sables à Zalanoglossus (M. Gravier). 

Hag. : Pulo Edam (De Man); Rameswaram (Henderson) ; 
golfe Persique (Nobili); Zanzibar (Lenz, Nobih,. 


Gonodactylus spinosus Bigelow. 


Bigelow, John Hopkins Univ. Circ., 106, p. 101, 1893; Proc. U. S. Nat. Mus., 
XVIL, 1894, p. 493. 

Gonodactylus chiragra var. spinosus Lanchester, Loc. cit, p. 454, pl. XXII, 
fig. 14. 


Djibouti (M. Coutière), un mâle et 2 femelles: Djibouti, ré- 
cif du Pingouin et du Météore (M. Gravier), un mâle. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 391 


Ces exemplaires offrent l'armure caractéristique à petits gra- 
nules aigus et spinuliformes sw tout le telson, et concordent 
pourla plupart des caractères avec les descriptions de Bigelow. 
Ils diffèrent pourtant des descriptions et de la figure de Lan- 
chester par avoir les épines intermédiées distinctement déve- 
loppées, et les latérales marquées aussi. Ces exemplaires sont 
plus gros que ceux examinés par Bigelow et par Lanchester, et 
Bigelow mentionne dans ses exemplaires {#0 small teeth on 
each side that are evidently homologous to the intermediate and 
lateral spines. I est donc probable que ces épines se déve- 
loppent avec l'âge. 

Cette espèce si mon identification est exacte, est au fond un 
G. De Mani à armure épineuse très développée. 

Mes trois exemplaires sont longs de 24, 22 et 33 millimètres. 

Hag. : Mauritius (Bigelow) ; Maldives (Borradaile). 


Gonodactylus brevisquamatus Pauls. 


Paulson, Loc. cit., p. 127, pl. XXL, fig. 3-3 g. 


Cette espèce très rare, non plus retrouvée après Paulson, est 
représentée par un mâle de « mer Rouge » (Musée de Turin), 
et une femelle de Djibouti (M. Jousseaume). 

Cette espèce est bien distincte. Le rostre a trois épines ; 
l'épine médiane dépasse la moitié des pédoncules oculaires 
dans le mâle et atteint les cornées dans la femelle; les deux 
pointes latérales sont falciformes et dirigées en avant et en 
dehors. Les angles latéro-antérieurs de la carapace sont aigus 
et prolongés un peu en avant, les angles latéro-postérieurs sont 
arrondis. L’écaille antennale est petite et courte. Les veux sont 
cylindriques. Les bords latéraux des segments thoraciques 
découverts sont tronqués. 

La caractéristique de celte espèce est la forme du sixième 
segment abdominal, du telson et des uropodes. Les côtés du 
sixième segment sont plutôt élargis et un peu renflés, ils ne 
forment pas une carène vraie, mais plutôt une surface unifor- 
mément surélevée, séparée par un sillon de la crête voisine, 
Celle-ci est étroite, un peu déprimée et dépourvue d'épine 
apicale. Au milieu du segment il y à deux proéminences glo- 


3932 G. NOBILI 


buleuses, lisses, sans épines, disposées parallèlement dans le 
mâle, et formant entre elles un angle dans la femelle de Djibouti 
(et dans la figure de Paulson). 

Le telson est court; il n'a pas d'épines latérales (ses bords 
latéraux sont courbés uniformément); à son extrémité 1l a 
quatre épines ; les submédianes aiguës et étroites, séparées par 
un sinus arrondi, environ deux fois aussi longues que les deux 
externes (en mesurant le bord interne) ; celles-ci sont un peu 
plus larges et moins aiguës. Il n'y a pas de dents entre ces 
épines, les submédianes sont entièrement lisses, non denticulées 
sur le bord interne. Le telson offre trois proéminences, la mé- 
diane très grosse, arrondie-obovée, plus saillante, parfaitement 
lisse, les deux latérales allongées et moins saillantes. La crête 
qui passe sur la dent externe est assez renflée et lisse. 

L'article basilaire des uropodes est bifurqué en dessous 
en deux épines, dont l'interne est beaucoup plus grêle que 
l'externe. La branche externe des uropodes est lisse dans sa 
plus grande partie, et pourvue seulement de der épines falei- 
formes à son extrémité (trois dans la figure de Paulson). Le 
segment distal est cilié sur le bord et couvert de poils sur toute 
la surface; l’endopode est aussi poilu, il a forme de /er de 
lance, mais il est un peu tordu. 

Les mesures du mâle sont : 


Longreur totale nie eee enr en Az 2 


3 millim. 
— du'iclson Me ER IERUTe APRRRES 4x  — 
Largeur du telson 4 


se pjols ler ses dote» islle Lolelatte eo lo) 06e 


G. De Mani à les crètes du telson disposées de Ia même 
facon, mais il diffère nettement de brevisquamatus, en plus que 
par ses spinules, par la présence de la dent latérale, par les 
épines terminales du telson denticulées, par lexopode des 
uropodes garni d'épines mobiles, par son rostre unispi- 
neux Cbc: 

G. espinosus Borr. qui manque d'épines latérales et qui à une 
disposition analogue des crêtes et des proéminences lisses, à 
les épines intermédiées réduites, rostre unispineux, uropodes 
pourvus d'épines mobiles, ete. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 393 


Gonodactylus glaber Brooks. 

Gonodactylus glabrous Brooks, Challeng. Stomat., p. 62, pl. XIV, fig. 8; 
pl. XV, fig. 7 et 9. — Borradaile, Proc. Zool. Soc., 1898, p. 457. — Nobili, 
Ann. Mus. civ. Genova, XL, 1899, p. 276. — Bigelow, Loc. eit., p. 493. — De 
Man, Abh. Senckenb. Ges., XXV, 4902, p. 913, pl. XXVIL, fig. 67. — Jurich, 
loc. cit., p. 376. 

Gonodactylus glaber, Henderson, loc. cit., p. #54. — Nobili, Ann. Mus. Napoli. 
1, no 3, 1901, p. 17; Boll. Mus. Torino, XX, n° 506, 1905, p. 11. 

Gonodactylns graphurus, Nobili, Ann. Mus. Napoli, I, 1901, n° 3, p. 16. 
Massaouah (M. Ragazzi, Musée Modène), 2 males et une 

femelle; Massaouah (MM. Vinciguerra et Magretti, Musée 

Turin), # mâles et 2 femelles ; Massaouah (M. Issel, Musée de 

Gênes) ; Érythrée (Musée de Naples), 13 exemplaires; Djibouti 

(M. Coutière), 6 mâles et #4 femelles: Obock, Aden et Suez 

(M. Jousseaume), 7 mâles et 11 femelles; Obock (M. Jous- 

seaume), 16 mâles et 11 femelles: mer Rouge (Musée de Turin), 

un mâle et 3 femelles ; îles Musha, sable des récifs (M. Gra- 
vier), un mâle et une femelle ; dans les cavités des polvpiers 

(M. Gravier), un mâle, 2 femelles; Djibouti, dans ÆHircinia 

(M. Gravier), un mâle. 

Tous ces 97 exemplaires, ainsi que deux autres de 
Zanzibar et les individus recueillis en mer Rouge et dans le 
golfe Persique par MM. Bouvier et Pérez, ont la crête ou tuber- 
cule accessoire sur le sixième somite bien développée, aucun 
n'a les sutures de G. graphurus. Les crêtes du telson sont plus 
ou moins renflées ou plus ou moins aiguës. 

C'est possible que graplhurus et glaber Brooks (glabrous) ne 
soient queune seule espèce. D'après les descriptions de Brooks, 
les différences principales entre les deux formes seraient les 
suivantes : 


G. graphurus Miers. G. glabrous Brooks. 


1. Des sutures sur le dos des cinq kel 1. Pas de sutures sur le dos des cinq 


miers somites de l'abdomen. premiers articles, 
2, Une crète ou lubercule accessoire |! 2. Pas de crète accessoire sur le sixième 
entre les six crètes du sixième seg- segment abdominal. 


ment abdominal. 


3. Carèênes du telson renflées, 3. Carènes du telson grèles, non ren- 
flées. 

4. Le basipodote des uropopes a deux!#, Le basipodite des uropodes à une 

épines ; la lamelle de l'exopode esl | seule épine; la lamelle de l'exopode 


plus longue que moitié du deuxième! est plus courte que moitié du 
article. deuxième article. 


334 G. NOBILI 


Le troisième caractère peut être tout de suite écarté parce que 
Henderson (loc. cit.) nous informe que dans les types de gra- 
phurus les carènes sont encore plus grêles que dans glabrous, et 
j'ai en 1901, donné le nom de G. graphurus Brooksi au G. qra- 
phurus décrit par Brooks, qui paraît être une forme beaucoup 
plus rare que l'autre à carènes grêles ou médiocrement renflées. 

Restent les deux autres caractères. Mes exemplaires par 
l'absence de sutures tergales seraient des glaber, par la pré- 
sence du tubercule accessoire seraient des graphurus. Leurs 
uropodes en font aussi des glaber. 

Lequel des caractères a plus de valeur? Dans le musée de 
Gênes, 11 y a de nombreux exemplaires de Massaouah, 
déterminés glaber par Hansen, qui ont le tubercule très dis- 
tinct,et n'ont pas de sutures. M. Lanchester observa des exem- 
plaires en conditions égales, également déterminés par le 
même carcinologiste. M. Hansen donne donc plus d'impor- 
tance à la présence des sutures qu'à celle du tubercule. La 
concordance aussi des caractères des uropodes et la forme de 
l'endopode de la premièe pairre de pléopodes me portent à 
présent à considérer ces exemplaires comme des glaber, bien 
qu'ils aient le tubercule de graphurus. 

Le Cancer falcatus de Forskal, par ses carinis longitudina- 
libus, converis, pone mucronatis, numero quinque est certaine- 
ment identique avec graphurus où avec glaber, non avec chi- 
ragra, ainsi que des auteurs (Kossmann entre autres) ont 
supposé. Mais à laquelle des deux formes correspond l'espèce 
de Forskal, c'est ce qu'on ne peut pas déduire de sa deserip- 
lion. 

La couleur paraît être très variable. D’après les notes qui 
accompagnent les exemplaires de M. Gravier, elle était gris 
bleuâtre avec des taches sombres dans certains exemplaires 
des îles Musha; et bleu ardoise, avec les appendices bleu 
clair dans le mâle capturé dans Hircinia, à Djibouti. 


(tENRE CORONIDA Brooks. 
Coronida trachura (v. Martens). 


Gonodactylus trachurus von Martens, Sitzb. Ges. Naturf. Fr. Berlin, 1881, p.83. 
— Miers, Proc. Zool. Soc., 1884, p. 16, pl. L, fig. 3. 


DÉCAPODES ET STOMATGPODES 339 


Coronida traehura Brooks, loc. cit., p. 80. — Hansen, Isop. Cum. Stomat. 
Plankton Exp., 1895, p. 98. 
Odontodaclylus trachurus Bigelow, loc. cit., p. 496. 


Mer Rouge ‘M. Jousseaume), un mâle. 

Le cinquième et le sixième segment abdominal offrent en 
plus du revêtement caractéristique de lubercules, aussi une 
rangée de spinules distinctes sur le bord postérieur. Le cin- 
quième segment offre aussi une crête marginale bien nette, et 
des traces d’autres crêtes latérales. 

Les yeux de cette espèce sont très caractéristiques : ils sont 
aplatis et dilatés à l'extrémité ; les cornées sont un peu 
obliques. 


Longueur totale...... TÉLÉC ES OCDE RARE 35 millim. 
Longueur de la carapace........ DÉC HÉD RAT 


Largeur du bord antérieur de la carapace... 


) 
1, 


D — 


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(#7) 


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Panpueunautelson ss en er 
Parseusrduetelsont "errreeme 2212). 2. 


Has. : Iles Palaos (von Martens): Mauritius (von Martens. 
Miers). 
GENRE PSEUDOSQUILLA Guérix. 
Pseudosquilla ciliata (Fab.). 
Cf. Miers, Ann. Mag. Nat. Hist. (5) V, 4880, p. 108, pl. UE, fig. 7-8. — Brooks, 
loc. cit., p. 53, pl. XV, fig. 10. — Bigelow. loc. cit., p. 449, et Bull. U. S. 


Fish. Comm., XX, 2, 1900, p.154, fig. 3-4, — Borradaile, loc. cit., p. 36. — 
Hansen, loc. cit., p. 86 (1895). 


Djibouti et Obock (M. Jousseaume), 5 mâles et 4 femelles : 
Djibouti (M. Coutière); mer Rouge (Mus. Turin), une femelle ; 
Djibouti, récifs du Pingouin et du Météore, à 20 mètres 
(M. Gravier), un jeune. 

Dans tous ces exemplaires, lépine interne du basipodite 
des uropodes est plus longue que lépine externe; le cin- 
quième et le sixième segment abdominal seuls ont les 
angles postérieurs prolongées en  épines. Ces exemplaires 
correspondent ainsi à ceux de Honolulu, vus par Brooks, et à 
ceux de Lifu vus par Borradaille. Trois exemplaires de Saint- 
Thomas (Antilles) offrent les mêmes caractères que ceux de la 


336 G. NOBILI 


mer Rouge. Les différences observées par Brooks entre ses 
individus de Honolulu et d’autres de Saint-Thomas, sont donc 
individuelles, et celte espèce est sujette à varier dans une 
même localité. 

Un jeune exemplaire, long de 17 millimètres, recueilli par 
M. Coutière à Djibouti, et un autre des îles Musha, recueilli 
par M. Gravier à 20 mètres de profondeur, sont dans le stade 
monodactyla. Le doigt est apparemment entier, mais, examiné 
au microscope, on y voit, sous les téguments, les épines déjà 
formées. 

Un jeune exemplaire de Djibouti offre une belle coloration 
avec deux bandes longitudinales violettes et les bords des seg- 
ments clairs pointillés de violet. 


Pseudosquilla pilænsis De Man. 


De Man, Journ. Linn. Soc., XXII, 1887-88, p. 296. — Bigelow, loc. cit., p. 499. 


Djibouti ou Obock (M. Jousseaume), une femelle. 
Cet exemplaire est en mauvais état et manque de telson. Je 
l'attribue également à P. pilænsis par la forme de son corps 
qui ressemble à une Lysiosquilla, par ses veux aplatis, dilatés, 
avec les cornées bilobées, pour avoir seulement trois épines 
(en plus de celle terminale) sur le dernier article des pattes 
ravisseuses, et par la forme du prolongement distal du basi- 
podite des uropodes. Celui-ci pourtant à six épines d'un côté et 
sept de l’autre, tandis que dans le spécimen type, 1l y a seule- 
ment cinq épines. 

Cette espèce n'a été trouvée qu'à Elphinstone Island dans 


l'archipel de Mergui. 


Pseudosquilla megalophthalma Bigelow. 
Pseudosquilla megalophtalma Bigelow, loc. cit., p. 500. 

Djibouti et Obock (M. Jousseaume), 2 mâles et 3 femelles. 
Ces exemplaires diffèrent de la description de Bigelow, par les 
caractères suivants : 

1° Les segments abdominaux IT et HT n'ont pas d’épine à 


leur angle postérieur. 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES Jai 


2° Les deux épines du prolongement basal des uropodes sont 
d'égale longueur. Dans le type de Mauritius, les segments 
abdominaux 2-6 ont une épine à l'angle postérieur et l’épine 
externe du prolongement du basipodite est plus longue que 
l'épine interne. Je ne crois pas loutefois que ces différences 
aient beaucoup d'importance, parce que dans P%. riliata on 
observe les mêmes variations. 

La couleur est caractéristique. Sur la carapace 1l v à une 
grosse tache oculiforme noire, entourée par une ligne jaunàtre. 
Les angles postérieurs du cinquième et du sixième segment 
de l'abdomen sont aussi colorés de noir avec une ligne jau- 
nâtre. Le dos du doigt des pattes ravisseuses, et les épines el 
les crêtes du Lelson ont une couleur violette. 

Le plus gros individu mesure : 


ÉODPUEURRIO IRIS Peu ul. en 48 millim. 
= delaicarapace sn: ire 11 — 
7 de OISE PACE uit EMEA 35 — 

Parseuride œil eme St. nl. + — 


Cette espèce n'est connue que par un seul exemplaire de 
l'ile Maurice. 


GENRE LYSIOSQUILLA Daxa. 
Lysiosquilla multifasciata Wood-Mason. 


Wood-Mason, Fig. descr. 9 sp. Squillidæ, 1895. — Nobili, Boll. Mus. Torino, 
XVIIE, 1903, no 447, p. 30. 


Obock (M. Gravier), dans les sables à Balanoglossus. Trois 
individus. 

Ces exemplaires sont relativement jeunes, par rapport à 
une femelle de Samarinda (Bornéo), de laquelle ils différent 
par quelques caractères. Le rostre est formé, dans tous les 
exemplaires, par une lame trapézoïdale allongée, se terminant 
en avant en épine plutôt longue. Les bords externes de la 
lame rostrale sont légèrement concaves, plus dans la femelle 
de Samarinda que dans les exemplaires de la mer Rouge. Les 
angles latéro-antérieurs du rostre sont oblus, presque arrondis, 
l'épine médiane atteint la base des cornées dans deux exem- 


ANN. SC. NAT. ZOOL., 9e série. IV, 22 


338 G. NOBILI 


plaires et dans la femelle de Bornéo, et seulement la moitié 
du pédoncule dans l’autre individu. 

Les épines mobiles de l'anneau antennaire dépassent la moitié 
du pédoncule oculaire. L'écaille des antennes externes est 
elliptique. 

Les angles latéro-antérieurs de la carapace sont obtus, 
ainsi que les angles postérieurs. La carapace s’élargit en 
arrière. Les pleurons des segments thoraciques découverts 
sont arrondis-tronqués. Le sixième segment de l'abdomen se 
prolonge en épine à ses angles postérieurs. 

Le telson à deux épines marginales de chaque côté, et deux 
épines submédianes qui sont plus courtes que les épines 
mobiles insérées en dessous. Entre la première épine margi- 
nale, qui est la plus longue, et la deuxième, 11 Ÿ à une épine 
courte ; # épines sont disposées entre la deuxième mar- 
ginale et la submédiane qui n'est pas plus longue que les 
épines intercalaires. Entre les 2 épines submédianes, il v a 
8 spinules dans le mâle (4 dans l’une des femelles de Obock 
et dans celle de Samarinda, 6 dans l’autre femelle de Obock). 
Deux des 8 spinules du mâle sont plus courtes et insérées 
plus haut. 

Sur la surface dorsale du telson, on observe 5 épines dis- 
posées en arc de cercle. 

Le basipodite des uropodes à une épine en dessus, et se 
prolonge en dessous dans les 2 épines habituelles, dont l'in- 
terne est plus longue que l’externe ; l'exopodite offre 6 épines 
mobiles. 

Le carpe des pattes ravisseuses a une spinule en dessus ; la 
main à # épines mobiles; le doigt a 6 épines (y compris l’api- 
cale) denticulées, la première très courte, la deuxième plus 
courte que la troisième subégale à la cinquième, ou un peu 
plus courte, la quatrième longue. Dans la femelle de Sama- 
rinda, 1l n’y à que 5 épines pour chaque doigt, dans le type de 
Bombay il y à 5 épines d’un côté et 6 de l’autre. 

La coloration est celle des autres Lysiosquilla, par bandes 
transversales noires, dont trois sur la carapace. 

Les plus gros exemplaires mesurent : 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 399 


© Q 
Obock. Samarnidn 
Ponéteur totale. ..........,. 31 53 millim. 
— délaicarapace. 77 (n 10 = 
— duRtelsons: VUS 3 5 — 


Celle espèce n'est connue que de Bombay et de Sama- 
rinda. 


Lysiosquilla vicina Nob. 


Nobili, Bull. du Mus., 190%, n° 5, p. 228 (Diagn. prélim.). 


Obock, dans les sables à Palanoglossus (M. Gravier), un 
mâle. 

Cet exemplaire manque malheureusement des pattes ravis- 
seuses. Cette espèce est voisine de Lysiosquilla tigrina Nob. de 
Bornéo (1). 

Le rostre est une lame rectangulaire prolongée en avant 
en 3 épines, les deux externes correspondant aux angles anté- 
rieurs du rostre. L'épine médiane atteint à peine la base de 
la portion chitinisée des pédoncules oculaires. 

Le bord postérieur du sixième segment abdominal, dx côte 
ventral, est parfaitement lisse, non pourvu de 8 épines comme 
dans tigrina. Les angles postérieurs sont prolongés en épine. 

Le telson a 8 épines sur tout son bord, soit 3 latérales de 
chaque côté et 2 submédianes. La première épine latérale, 
placée près de la base, est la plus longue; la deuxième et la 
Lroisième sont subégales, les 2 submédianes sont un peu 
plus longues que les 2 latérales. Immédiatement au-dessous 
des 2 épines submédianes 11 4 à 2 spinules mobiles, aussi 
longues que les 2 submédianes et cachées par elles. Entre les 
2 épines submédianes, sur le bord inférieur du telson, sont 
implantées 12 spinules, dont les 2 médianes sont un peu plus 
courtes et placées un peu plus haut que les autres. I v à une 
épine entre la première et la deuxième épine marginale, une 
entre la deuxième et la troisième, une entre la troisième et la 
submédiane de chaque côté. Ces épines sont implantées un 
peu plus bas que les épines principales, mais pas du côté 


inférieur comme dans Agrina. Dans ligrinu, les épines acces- 


(4) Nobili, Bull. Mus. Torino, XVI, 1903, n° #47, p. 28. 


340 G. NOBILI 


soires sont plus nombreuses ; 11 Yen à : une en arrière et au- 
dessous de la première épine marginale, qui manque 1e] ; une 
entre la première et la deuxième marginale, une au-dessous de 
la deuxième marginale qui manque aussi ici, une au-dessous 
de la troisième marginale (qui manque à figrina). 

Sur le dos du telson il y a 5 épines disposées en arc de 
cercle, comme dans zullifasciata el micina. 

La L. vicina diffère done de la Z£. tigrina par son rostre {ris- 
pineux, par l'absence de spinules sur le bord inféro-postérieur 
du sixième segment abdominal et par un plus petit nombre 
d'épines placées au-dessous des épines marginales du telson. 


Poncueur Lotale FRANCE MOULES 27 millim. 
— dela carapace pt. ttne 4,5 — 
— du lelson (sans épines)....... 2 — 


Genre SQUILLA Fas. 
Squilla massauensis Kossm. 


Kossmann, Zool. Ergebn. roth. Meer., K, 1880, p. 99. 


Massaouah (M. Fatigati, Musée de Turin), 7 mâles et 
2 femelles; Massaouah (M. Ragazzi, Musée de Modène), un 
mâle ; Djibouti, dans une flaque au milieu du sable vaseux, à 
l'ouest de la Résidence (M. Gravier), un mâle. 

Bigelow (loc. cit.) place avec doute cette espèce parmi les 
synonymes de S. »epa. Elle est, par contre, plus voisine de 
S. affinis Berth. et surtout de sa var. ntermedia Nob. (Bolt. 
Mus. Torino, XNIIT, 1903, n° 454, p. 38, 39). 

Les yeux sont gros, obliques sur le pédoncule, et disposés 
de façon que le sillon médian des cornées prolongé passe sur 
le bord interne du pédoncule, et ainsi une moitié de l'œil est 
implantée sur le pédoncule, lautre moitié est libre. L’axe 
pédonculaire est plus court que l'axe cornéen. Le rostre est 
légèrement plus long que large à la base, et se rétrécit en 
avant ; il a seulement les petites crêtes latérales. 

La carapace dans la ligne médiane mesure environ la cin- 
quième partie de la longueur totale; la crète dorsale médiane 
est terminée en arrière par une épine. Antérieurement cette 
crête se bifurque à son extrémité par une partie assez courte, 


DÉCAPODES ET STOMATOPODES 3#1 


la longueur de la partie bifurquée n'est pas plus grande que 
celle de S. affinis. Les angles latéro-antérieurs de la carapace 
sont spiniformes, et dirigés un peu en dehors: les angles latéro- 
postérieurs sont arrondis. 

Le premier segment thoracique découvert n'a pas d'épines 
ventrales, mais il offre deux processus latéraux comme dans 
nepa et affinis, dont l'antérieur est plus gros que le processus 
postérieur. Le processus antérieur est plus court que celui de 
S. aflinis. Le deuxième segment à deux processus latéraux, 
dont le premier est aigu et courbé, presque spiniforme, non 
large et plus ou moins tronqué comme celui de S. nepa el 
affinis. Les processus postérieurs du deuxième et du troisième 
somite découverts sont aigus. 

L'abdomen a 8 carènes longitudinales. La carène margi- 
nale-latérale finit en épine sur tous les segments : la deuxième 
finit en épine depuis le deuxième segment, la troisième depuis 
le troisième ; les deux dorsales médianes sont épineuses sur 
le cinquième et le sixième somite seulement. En commencant 
du deuxième segment, on observe entre la deuxième el la troi- 
sième crête latérale deur tubercules bien distincts, renflés el de 
forme irrégulière, entre lesquels 11 y à une petite fossette. 
Dans nepa et affinis 11 Y à seulement la petite fossette : les 
tubercules manquent entièrement. Les crêtes sur le sixième 
segment sont plus renflées que dans »epa el affinis. 

Le telson offre les meilleures différences. Sur le dos de c 
segment, on observe la même crête longitudinale et les 
mêmes lignes de fossettes de chaque côté de la crête, et les 
mêmes rangées radiantes de points creux comme dans pu, 
affinis et Lant d'autres espèces. Mais dans nepa el affinis 
la surface du telson est aplatie, les fossettes et les points sont 
imprimés simplement, sañs aucune sculpture tout autour. 
Dans nassauensis, au contraire, la surface du telson es 
sculptée avec des tubercules et des bords renflés qui accom- 
pagnent les dépressions. Le long de la rangée de fossettes 
qui descend parallèlement à la crête médiane, 1 à de ( 

à 8 tubercules de chaque côté de la ligne de fossettes, don 
ceux du côté interne (c'est-à-dire entre les fossettes et la crête) 
sont plus forts que ceux du côté externe, qui se fusionnent un 


3217 G. NOBILI 


peu ensemble. Des petites côtes renflées séparent les lignes 
de points. 

Sur le bord postérieur il + à 3 denticules submédians, 
6 intermédiés et 2 latéraux. 

L'épine interne du prolongement basal des uropodes est 
la plus longue; lexopodite à 9 épines mobiles. 

Le doigt des pattes ravisseuses est sinué en dehors, moins 
que dans nepa, et plutôt comme dans ma S. affinis var. inter- 
media. Le doigt a 6 épines. Le propodus à 2-3 épines mobiles. 
Le carpe est sculpturé, et a 3 dents sur son bord supérieur. 


Longueur totale du corps sans rostre........ 134 millim. 
— dela carapace Peter. char 28 — 
— de Taxe pédonculaire. CPE ARE 6 — 
— = D'ACOMEÉAL ER. tr PRE que 75 — 
Largeur du rostre à la base... .... 5,5 — 
Éontueur du TOSiDe RE rt eee ae 5 — 


L'exemplaire de Djibouti, que J'ai vu frais, était de couleur 
cris verdâtre; les crêtes des segments abdominaux et les 
épines du sixième segment et du telson sont rouges. Les 
uropodes sont bleu foncé. 


ADDENDA 


Pour compléter le catalogue des décapodes de la mer Rouge, 
il faut ajouter aussi les deux espèces suivantes : 
Parathoë rotundata (Miers), signalée par Miers, à Suez. 


7. 


Carcinus maenas (Linn), signalé dans la mer Rouge par Alcock. 
(æ] D 


D Éd 


APPENDICE 


Mon travail était sous presse quand parut un travail de Klunzinger, Die 


- Spitz-und Spitzmundkrabben (Oxyrhyncha und Oxrystomata) des roten Meeres. 


Stuttgart, 1906. Je ne pouvais plus citer ce travail dans le texte du mien; je 

vais donc en donner ici un résumé, avec quelques observations critiques. 
Kiunzinger décrit vingt-cinq espèces de Oxyrhinques : 

Camposcia relusa Lat. (figure), Koseir. 

* Simocarcinus camelus K1z. n. sp. (figures), EI Tor. 

Trigonothir pyramidatus (Hell.) (figures). 

Menœtus monoceros (Latr.), Koseir. 

Acanthonyx elongatus (Wh.), Miers. Koseir, Suez. A. consobrinus Paulson nec 
A. M.-Edw., est considéré par Klunzinger identique à A. elongatus. 

Stenocionops curvirostris A. M.-Edw. (d'après A., Milne-Edwards). 

Stilbognathus erythræus v. Mart., Koseir. 

* Herbstia corniculata KIz., n. sp., Koseir. 

* Herbstia contiguicornis K1z., n. sp. 

* Hyastenus Brockii De Man., Koseir. 

Schizophrys aspera Edw., Koseir. 

Cyclax suborbicularis Stimps. (figures), Koseir. 

Micippe platipes Rupp. (figures), Koseir. 

Micippe thalia var. miliaris Gerst. (d'après Gerstäcker). 

Pseudomicippe nodosa Heller, Koseir. 

Tylocarcinus styx Herbst, Koseir. 

Ixion capreolus Paulson. Klunzinger n'a pas vu cette espèce ; il donne la tra- 
duction de la description de Paulson. J'ai déjà émis l'idée (Bull. Sc. Fr. 
Belg., XL, 1906, p. 110) que cette espèce est identique à Cyphocarcinus mi- 
nutus A. M.-Edw., et qu'un autre synonyme en est Podohuenia erythræa 
Cano, espèce non citée dans le travail de Klunzinger. 

Parathoë rotundata Miers (figures), Koseir. 

Lambrus (Rhinolambrus) pelagicus Rüpp. (d'après A, Milne-Edwards et Rüp- 
pell). 

Lambrus (Aulacolambrus) pisoides Ad. et Wh. (d'après Paulson). 

Lambrus (Pseudolambrus) calappoides Ad. et Wh. (d'après Alcock, Adams et 
White et Paulson. 

* Heterocrypta petrosa Kiz. (figures), n. sp., Koseir. 

Parthenope horrida Kab., Koseir. 

* Parthenope acuta Kiz. (figures), Koseir. Cette espèce fondée sur un exem- 
plaire très jeune me paraît voisine mais distincte de Thyrolambrus leprosus 
Nob., 1905. 

* Liomedon pentagonus Klzg. Cette espèce de Koseir me parait identique à 
Eumedon convictor Bouvier et Seurat, 1905, (rouvé par M. Seurat aux iles 
Tuamotou, en commensalisme avec Échinotrix turcarum. Jai examiné les 
types mèmes de Eumedon convictor et, en les comparant avec la description 
et les figures de Klunzinger, je ne peux trouver aucune différence importante, 
Les espèces de Oxystomes décrites par Klunzinger sont au nombre de treize : 

Calappa hepatica Linn., Koseir. 

Calappa gallus Herbst. (figures, Koseir. 


344 G. NOBILI 


Matuta Banksii Leach. (figures). 

Matuta victor Fab. (d’après les auteurs). 

Leucosin fuscomaculata Miers, Koseir. L. urania var. signata Paulson est jus- 
tement considérée par Klunzinger identique à L. fuscomaeulata ; mais la 

- substitution nécessaire du nom signata (1875) à fuscomaculata (1879) n'est pas 
faite par l’auteur. 

Philyra platychira De Haan (figures), Koseir. L'identité de Myra variegata Rüp- 
pell avec cette espèce est reconnue. Mais si l’on admet l'identité complète de 
l'espèce de Rüppell (voir ce travail p. 169), le nom de Rüppell a la priorité 
sur celui de De Haan. 

Myra fugax Fab. 

Ebalia granulata Rüpp., Koseir. 

Ebalia orientalis Kossm. (d’après Kossmann). 

Callidactylus Kesslerii Paulson. Klunzinger n’a pas vu cette espèce, qu'il décrit 
d’après Paulson, tout en doutant que sa position dans Callidactylus soit 
inexacte. J'ai établi (p. 165) que cette espèce est identique avec Myra darn- 
leyensis Haswell, 1879. 

Oreophorus horridus Rüpp. (d'après Rüppell. 

Cryptocnemus  tuberosus Klzg. (figures). Cette espèce est presque certaine- 
ment identique à Nursia rubifera. Les figures et la description de Klunzinger 
s'adaptent très bien à mes exemplaires (Cf. p. 153). 

Cymopolia carinipes Paulson. Citée d'après Paulson. Calman a déjà établi em 
1900, l'identité de cette espèce avec Palicus Jukesi Wh. 

Le travail de Klunzinger ajoute done sept espèces de Oxyrhynques (marquées 
par ‘) à celles de mon catalogue, ce qui porte le nombre des espèces de la mer 
Rouge à 458, auxquelles il faut ajouter Acanthonyx elongatus Miers qui n'était 
pas compris dans la liste par familles donnée à la page 5 de ce travail, et les 
deux ajoutées à la page 342; ce qui porte le nombre des espèces signalées 
dans la mer Rouge à 461. 


RC 


EXPLICATION DES PLANCHES 


PLANCHE I 


Fig. 1. — Metapenæus cognatus Nob. Rostre, X #. 

Fig. 2. — Metapenæus Stebbingi Nob. Rostre, X #; 2a; petasma, X #; 2b, thély- 
cum, X 4. >» 

Fig. 3. — Metapenæus consobrinus Nob. Rostre d'un mâle ; 3a, pélasma, X #: 
3b, thélycum, X 4. 


Fig. 4. — Metapenæus Vaillanti Nob. Pétasma, X 14; 4a, thélycum (schéma- 
tique). 
Fig. #. — Acetes erythræus Nob. Carapace vue de côté, X #: 54, carapace vue 


d'en dessus, X #4; 5b, extrémité de la deuxième paire de péréopodes, X 50: 
5e, extrémité de la troisième paire de péréopodes, X 50; 54, antennules du 
mâle, X 14; 5e, une moitié du pétasma, X 14; 5f, spinules de l'appareil de 
préhension du mâle, X 150. 


PLANCHE IL 


Fig. 1. — Lucifer Hanseni Nob. Femelle, X 14; 1a, sixième article de l'abdo- 
men et telson du mâle, X 14; 1h, telson du mäle vu de côté, X 50; 1e, émis- 
sion du spermatophore dans un mâle, X 150. 


Fig. 2. — Virbius jactans Nob. Rostre, X 50 ; 2b, extrémité d'une patte, X 50. 
Fig. 3. — Latreutes mucronatus var. multidens Nob. X 1%. 

Fig. #. — Hippolysmata vittata Sim. Rostre, X 4. 

Fig. 5. — Hippolysmata multiscissa Nob. Rostre, X #. 

Fig. 6. — Periclimenes soror Nob. Rostre, X 4. 

Fig. 7. — Coralliocaris superba Dana. Anomalie du rostre, X #. 

Fig. 8. — Coralliocaris rhodope Nob. >< # ; Sa, extrémité d'un péréopode. 


PLANCHE HI 


Fig. 1.— Paschocaris paschalis (Hell.). Mandibule, X 1#, et détails des parties 
incisives et molaires, X 50; 14, deuxième maxillipède, X 14; 1h, premier 
maxillipède, X 14; 16, première maxille, X 14; 1d, deuxième maxille, 
> PE 

Fig. 2. — Coralliocuris hecate Nob., X #; 24, extrémité d’un péréopode, X 1#. 

Fig. 3. — Coralliocaris aualitica Nob. Carapace et rostre vus de côté; 3a, les 
mêmes vus d'en haut; 36, chélipède; 3c, doigt d'un péréopode, X 1#. 

Fig. 4. — Typton Bouvieri Nob. Rostre et carapace vus de côté ; #4, chélipède, 
X 4; 4b, extrémité des pattes ambulatoires, X 50 ; 4e, extrémité du telson, 
50: 

Fig. 5. — Conchodyles meleagrinæ Peters. Dactylopodite, X 50. 

Fig. 6. — Palæmonella biunguiculata Nob. Rostre, X 1%; 6a, dactylopodite 
X 50. 

PLANCHE IV 


Fig. 1. — Brachycarpus advena Nob., X 2; La, pince, X #; 1b, dactylopodite, 
K 50. 
Fig. 2. — Coralliocrangon Perrieri Nob. Carapace vue d'en dessus, X #; 24, 


mandibule, X 50; 2b, première maxille, X 1%; 2e, deuxième maxille, X 1#; 


(D G. NOBILI 


2d, premier maxillipède, X 14; 2e, deuxième maxillipède, X 14; 2/f, extré- 
mité du troisième maxillipède, X 14; 2g, premier péréopode, X #4; 2, 
deuxième péréopode, X 14; 2i, dactylopodite des pattes ambulatoires, X 50. 

Fig. 3. — Processa Coutierei Nob. Rostre et antennes vus d’en haut, X 14; les 
mêmes vus de côté, X 14. 


PLANCHE V 


Fig. 1. — Nikoides Danæ Pauls. Extrémité de la carapace et du rostre, X 4; 14, 
mandibule, X 14; 1b, première maxille, X 14; 1e, deuxième maxille, X 14; 
id, premier maxillipède, X 14; 1e, deuxième maxillipède, X 14; 1f, patte 
simple de la première paire, X 7. 

Fig. 2. — Callianassa Calmani Nob. Ischium, mérus et carpe du gros chélipède, 

X 4:24, main du gros chélipède, X 4 ; 2b, petit chélipède, X 4. 


PLANCHE VI 


Fig. 1. -— Axiopsis æthiopica Nob. Carapace, X 4; 1a, pédoncule des antennes, 
X 14; 10, gros chélipède, X 4; 1e, petit chélipède, X 4; 14, extrémité d’une 
patte de la troisième paire, X 14; 1e, telson et uropode, X 4. 

Fig. 2.— Callianassa Jousseaumei Nob. Grosse pince, X 2 ; 2a, petite pince, X 2; 
2b, telson et uropodes, X #; 2c, maxillipède externe, X 4; 2d, extrémité 
de la troisième paire de pattes, X 4. 


Fig. 3. — Callianassa Bouvieri Nob, Grosse pince, X #; 3a, extrémité de la 
roisième paire de pattes, X 14; 3b, Lelson et uropodes, X 4. 
Fig. 4. — Callianassa Gravieri Nob. Grosse pince, X #4; 4a, petite pince, X #; 


4b, extrémité de la troisième paire de pattes, X 14; %c, maxillipèdes ex- 


ternes, X 14; #d, telson et uropodes, X 4. 


PLANCHE VII 


Fig. 1. — Callianassa Coutierei Nob. 1, ischium et mérus du gros chélipède, 
X 4; 4a, telson et uropodes, X 4; 16, extrémité des pattes de la troisième 
paire, X #4. 

Fig. 2. — Callianassa Rosæ Nob. Rostre, X 4; 24, mérus du gros chélipède, 

X 4; 2b, telson, X 2; 2c, extrémité des pattes de la troisième paire, X #4; 
2d, doigts de la grosse pince. 

Fig. 3. — Galathea ægyptiaca Pauls. Chélipède, X 4. 


PLANCHE VII 


Fig. 1. — Galathea humilis Nob. Carapace, X 14 ; 1a, chélipède, X 14. 
Fig. 2. — Petrolisthes leptocheles Hell., X 2. 

Fig. 3. — Polyonyx pedalis Nob., X% 2. 

Fig. 4. — Charybdis heterodon Nob., X 2. 


Fig. 5. — Pilodius armiger Nob., X 4. 
Fig. 6. — Libya denticulata Nob., X 4 ; 6a, pince, X 4. 


Fig. 7. — Paranotonyx curtipes Nob., X 4 ; Ta, maxillipède, X 14. 
Fig. 8. — Pinnoteres Maindroni Nob., X 4. 
Fig. 9. — Sesarma Jousseaumei Nob. Maxillipède, X 1#. 


PLANCHE IX 


4. — Ebalia granulata Rüpp. Type. 
2, — Ebaliu abdominalis Nob. 
3. — Ebalia lacertosa Nob. 


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EXPLICATION DES PLANCHES. JT 


. — Nursia Jousseaumei Nob. 

. — Cryptodromia granulata Kossm. 
. — Nucia tuberculosa À. M.-Edw. 

. — Lambrus leprosus Nob. 


PLANCHE X 


— Actæa pisigera Nob. 

— Actæa nodulosa Ad. et Wh. 

— Actæa sabæa Nob. 

— Acta Kraussi Hell. 

— Pilumnus Forskalii Edw. Type. 

. — Pilumnus spongiosus Nob. 

— Pilumnus propinquus Nob. (Individus types du golfe Persique. 
. — Chlorodius lippus Nob. 

— Carpilodes diodoreus Nob. 


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PLANCHE XI 


. — Heteropanope pharaonica Nob. 

. — Eurycarcinus integrifrons De Man. 
— Lambrus montiger Nob. 

— Cyclograpsus lophopus Nob. 

5. — Eurycarcinus orientalis A. M.-Edw. 


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Érrancer : 28 fr. — Prix du numéro : 2 fr. 50. 
Chaque vuméro, du format grand in-8, composé de 80 pages et accompagné de 


cartes et de gravures nombreuses, comprend des mémoires, une chronique, uue 
bibliograph* at le compte rendu des séances de la Société de Géographie. Cette 


publicat* t pas un recueil de récits de voyages pittoresques, mais d'obser- 
vatio” 2eignements scientifiques. 
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‘digée par des spécialistes pour chaque partie da monde fait 

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