Skip to main content

Full text of "Faune parisienne, insects. Ou Histoire abrégée des insects des environs de Paris, classes d'aprés le systême de Fabricius; précédée d'un discours sur les insects en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie"

See other formats


Librairie 
I  Jacques  LECHEVAIIER 

12,  Rue  de  ToiiPi  ion 
PARIS  VI 


Z.  p.  MET 


LIBRARY     OF 


1885-1056 


FAUNE  PARISIENNE. 


INSECTES. 


Sous  presse  i 
LETTRES  Al  HÊNIENNES, 
Ou  correspondance  d'un  agent  du  roi  de  Perse,  établi  h  Athènes 
pendant  la  guerre  du  Pelopon^se  ;  traduit  de  l'anglais  par  Alexandre- 
Louis  ViLLETERQUE  ,  de  l'Institut  national  de  France;  4  vol. 
in-8=>.sur  carré  fin  d'Angoulème,  caractères  cicéro  nen?  Didot  y 
ornés  de  quatorze  portraits  gravé-;  parles  premiers  artistes,  et  d'une 
telle  carte  de  la  Grèce,  revue  et  corrigée  par  M,  Buache,  et  gravée 
par  Tardieu* 

J^oyage  en  Calalre  et  en  Sicile  ,  par  Jean-Henri  Bartels  ;  dans 
lequel  on  trouve  des  détails  nouveaux  et  in téressans  sur  la  partie 
de  la  Calabre  qui  r. 'avait  point  encore  été  visitée  ,  et  sur  le  gou- 
vernement ,  les  mœurs  ,  les  usages  ,  l'histoire  littéraire  et  les  anti- 
quités de  la  Sicile  ;  traduit  de  l'allemand  ,  et  accompaj:;né  de 
notes  et  observations  sur  l'iiistoire  naturelle  et  les  antiquités  ,  par 
A.  L.  Millin  ,  conservateur  des  antiques,  médailles  et  pierres  gra- 
vées de  la  bibliothèque  nationale  de  France;  professeur  d'histoire 
et  d'antiquités,  et  membre  de  plusieurs  sociétés  savantes. 

Cet  ouvrage  sera  orné  d'un  atlas  composé  de  plusieurs  cartes  y 
plans  ,  vues  ,  monumens  ,  médailles,  etc.  etc. 

Géographie  Universelle  ,  rédigée  sur  un  nouveau  plan, ou  description 
des  Empires  ,  Royaumes  et  Etats  du  globe  ,  avec  celles  des  Colo- 
nies qui  en  dépendent  ,  ainsi  que  des  mers  et  des  îles  de  toutes  les 
Î orties  du  monde;  renfermant  les  découvertes  les  plus  récentes  et 
es  changemens  politiques  qui  ont  eu  lieu  jusqu'à  ce  jour  ;  par 
J.  PiNKERTON  :  précédée  d'une  introduction  astronomique  par 
S.  Prince  ,  membre  de  la  Société  Royale  de  Londres  ,  et  professeur 
d'astronomie  à  l'Université  de  Cambridge  :  enrichie  de  45  cartes 
gravées  par  Tardieu^  dressées  d'après  les  meilleures  autorités  et  les 
mémoires  les  plus  récents,  par  M.  ^rrowsmith  ,  et  gravées  dans 
un  2;enre  nouveau,  et  sous  sa  direction  :  revues  et  corrigées  par 
M.  ^«^c72£? ,  membre  de  l'Institut  national  de  France:  terminée 
par  un  catalogue  des  meilleures  cartes  et  des  Voyages  imprimés 
dans  toutes  les  langues,  et  suivie  d'un  index  très-complet  ,  qui 
donnera  à  cet  ouvrage  la  commodité  d'un  dictionnaire.  Traduit 
de  l'anglais  par  C  A.  IJ^alckenoer ,  membre  de  plusieurs  Sociétés 
savantes,  d'après  l'édition  originale  en  deux  volumes  in-4°.  impri- 
més à  Londres  .  avec  les  augmentations  et  corrections  manuscrites 
communiquées  par  M.  Pinkerton,  actuellement  à  Paris. 

Ce  bel  ouvrage  sera  annoncé  par  un  prospectus,  au  moment  de  sa 
publication. 

J^oyage  à  la  Louisiane  et  sur  le  continent  de  V^mériqus  septen- 
trionale ,  coniend^ni  \\n  Tableau  historique  de  la  Louisiane,  les 
observations  sur  son  climat,  ses  riehes  productions  ,  ses  bois  ^  sqs 
plantes,  ses  mines  ;  le  caractère  des  sauvages  ,  la  manière  de  vivre 
avec  eux  ;  des  remarques  importantes  sur  la  navigation  et  sur  les 
principes  d'administration  propres  à  cette  Colonie  ;  avec  Cartes. 

f^ojage  dans  l'intérieur  de  V Afrique  ^  par  Frédéric  Hornemann  , 
depuis  le  Caire  jusqu'à  Syoùah,  et  au  royaume  de  Fezzân  , 
traduit  de  l'anglais  par  A.  G.  Labaume,  revu  et  augmenté  de 
notes  tirées  des  auteurs  arabes ,  par  L.  M.  Langlès  ,  membre 
de  l'Institut  national  de  France  ,  et  professeur  des  langues  orien- 
tales ,  I  vol.  in-80.  orné  de  belles  cartes  gravées  par  Tardieu. 

J.0S  personnes  qui  désireront  notre  Catalogue  général  y  voudront  lie?} 
nous  en  Jair&  la   demande. 


FAUNE  PARISIENNE, 


INSECTES. 

o  u 

HISTOIRE  ABRÉGÉE 

DES    INSECTES 

DES    ENVIRONS    DE    PARIS; 

CLASSÉS   D'APRÈS   LE    SYSTEME   DE    FABRICIUS  j 

JPrécédée  d'un  Discours  sur  les  Insectes  en 
général  y  pour  servir  d' introduction  à  V  étude 
de  Veiitomologie  ^ 

ACCOMPAGNÉE  DE  SEPT  PLANCHES  GRAVÉES.; 

Par    C.    a.    WALCKEN^R. 

TOME      PREMIER. 


PARIS, 

DENTU,   Imprimeur  -  Libraire  ,   Palais  du  Tribunat^ 
galeries  de  bçis,    n^.    240. 

AN    XI.  —  1802. 


0 


PREFACE. 

Un  long  séjour  à  la  campagne ,  non 
loin  de  la  capitale  ^  m'ayant  mis  à 
portée  de  faire  sur  l'histoire  naturelle 
des  animaux,  quelques  observations 
nouvelles  ^  et  de  rectifier  plusieurs  er- 
reurs accréditées  dans  cette  partie  de 
la  science ,  j'ai  cru  ne  pouvoir  mieux 
les  publier  que  sous  la  forme  d'une 
histoii^e  abrégée  et  d'un  catalogue  à^s 
animaux  des  environs  de  Paris.  J'ai 
pensé  que  cela. pouvait  être  également 
commode  ^  et  aux  naturalistes  ,  et  à 
ceux  qui  veulent  le  devenir.  Il  existe 
sept  à  huit  ouvrages  sur  les  plantes 
qui  entourent  cette  ville  ,  et  il  n'y  en. 
a  pas  un  seul  sur  les  animaux  et  les 
minéraux  en  général. 

Mon  dessein  était  de  publier  d'a- 
bord les  quadrupèdes  ,  les  oiseaux ,  et 


ij  PRÉFACE. 

ainsi  de  suite,  dans  l'ordre  naturel; 
mais  des  circonstances  particulières 
m'ont  forcé  de  commencer  par  les  in- 
sectes. Je  n'ai  donc  pu  donner  à  cette 
portion  de  mon  travail,  toute  la  per- 
fection que  j'eu5se  désirée. 

J'ai  préféré  aux  avantages  de  ma 
réputation,  les  avantages  qui  pouvaient 
résulter ,  pour  la  science ,  de  la  publi- 
cation ,  dans  le  moment  actuel ,  d'un 
ouvrage  de  cette  nature. 

J'ai  suivi  le  système  de  M.  Fabri-» 
cius,  et  je  me  suis  conformé  en  cela 
à  l'usage  général ,  puisqu'il  est  aujour- 
d'hui universellement  adopté ,  et  que 
sa  nomenclature  sert  également  de 
commun  interprète  à  ceux  qui  l'adop- 
tent et  à  ceux  qui  la  combattent.  Ce 
n'a  pas  été  le  seul  motif  de  ma  préfé- 
rence, ainsi  qu'on  pourra  le  voir  en 
parcourant  cet  ouvrage  3  et  je  me  croirai 
isufEsailiment  récompensé  des  peines 


PRÉFACE-  llj 

qu'il  m'a  coûté ,  si  je  puis  contribuer 
à  ramener  les  entomologistes  vers  Té- 
tude  des  organes  de  la  manducation  ; 
qui  seuls ,  peuvent  donner  des  carac- 
tères certains  pour  les  classes  et  les 
genres^  et  conduire  enfin  à  rétablisse- 
ment d'une  méthode  naturelle. 

J'ai  réformé  les  caractères  des  classes 
de  ce  système  qui  n'étaient  pas  asse^: 
exacts*  J'ai  fait  la  même  chose  à  l'égard 
de  plusieurs  genres  ;  et  ces  corrections 
sont  fondées  sur  des  observations  qui 
me  sont  propres ,  ou  sur  celles  qui  ont 
été  faites  par  plusieurs  célèbres  ento- 
mologistes 5  et  que  j'ai  été  à  portée  de 
vérifier.  Aux  caractères  des  genres ,  j'ai 
ajouté  l'abrégé  de  leur  liistoire  et  la  des. 
cription  de  leurs  métamorphoses. 

J'ai  ordinairement  traduit  la  phrase 
spécifique  de  M.  Fabricius^  mais  je  l'ai 
augmentée  lorsqu'elle  ne  m'a  pas  sem- 
blé suffisante  ^  et  je  l'ai  entièrement 


IV  PRÉFACE. 

■ 

changée  quand  elle  m^a  paru  inexcicte. 
J'ai  cité  la  meilleure  figure  de  chaque 
insecte  qui  me  soit  connue ,  et  j'ai  ren- 
voyé aux  ouvrages  de  Geoffi-oy  et  de 
Fabricius ,  afin  qu'on  pût  retrouver,  au 
besoin ,  une  description  plus  détaillée 
et  une  synonymie  plus  étendue. 
,.'  J'ai  adopté  les  genres  nouveaux  de 
Latreille  ,  Paykull  et  autres  entomolo- 
gistes ,  qui  m'étaient  connus  ,  et  qui 
ra^ont  paru  être  établis  sur  des  carac- 
tères importans  ,  certains  ,  et  sur  des 
rapports  naturels  et  bien  fondés. 

Parmi  les  parties  enlisement  nour 
velles  que  renferme  cet  ouvrage  y  les 
naturalistes 5  je  l'espère,  en  distingue- 
ront deux  qui  y  occupent  une  placq 
assez  considérable.  La  première  est 
l'indication  des  espèces  qui  entrent 
dans  les  nouveaux  genres  ,  les  familles 
des  andrènes  et  des  abeilles^  dont  1q 
savant  et  estimable  Latreille  a  donné 


PRÉFACE.  V 

les  caractèïes  dans  son  Histoire  natu- 
relle des  Fourmis.  Il  a  bien  voulu  m'en 
donner  la  liste  et  Taccompagner  de 
quelques  observations  que  j'ai  pu- 
bliées. Ce  travail  5  qui  m'a  été  d'un 
grand  secours  dans  celui  que  j'ai  en- 
trepris récemment  sur  les  andrènes 
mineuses  ^  servira  de  base  à  tous  ceux 
qui  voudront  approfondir  l'histoire  de 
ces  insectes  y  les  plus  'intére^sans  dç 
tous,  et  dont  les  caractères  génériques 
et  spécifiques  offrent,  dans  les  ouvrages 
de  M.  Fabricius  et  ceux  des  autres 
entomologistes ,  la  plus  étrange  con- 
fusion. 

L'autre  partie ,  qui  m'est  entière- 
ment propre  ,  est  extraite  d'un  plus 
grand  ouvrage  que  j'ai  entrepris  sur 
les  araignées  ,  et  que  je  compte  pyi-^ 
blier  avant  peu  avec  des  figures  co+ 
lorées  et  dessinées  avec  soin  d'api'è3 
nature.  Cest  ici  le  lieu  de  témoigner 


V)  PREFACE. 

publiquement  ma  reconnaissance  aux 
personnes  qui  ont  daigné  me  seconder 
dans  mes  travaux  à  cet  égard.  Le  sa- 
vant professeur  Cuvier  a  bien  voulu , 
à  ma  prière  ,  faire  quelques  tentatives 
pour  scruter  l'anatomie  ,  encore  sî 
obscure ,  des  araignées.  Le  citoyen 
Bosc  m*a  généreusement  livré  les  des- 
sins et  les  descriptions  de  plus  de  vingt 
espèces  de  la  Caroline ,  qu^il  a  faits  d'a^ 
près  nature ,  avec  autant  d^habileté  que 
d'exactitude.  Il  m'a  prêté ,  pour  les 
décrire  et  les  faire  dessiner  ^  celles  qui 
existaient  en  nature  dans  sa  nom- 
breuse et  riche  collection.  Plusieurs 
naturalistes  ,  les  citoyens  Latreille  , 
Daudin,  Dufresne  et  autres,  m'ont 
communiqué  quelques  espèces  nou- 
velles. Les  administrateurs  duMuséum 
national  d'Histoire  naturelle  m'ont  mis 
à  portée  de  consulter  la  riche  collection 
confiée  à  leurs  soins ,  et  j'y  ai  trouvé 


PRÉFACE,  Vij 

plusieurs  espèces  qui  m'étaient  incon- 
nues. Parmi  mes  correspondans  ,  Je 
dois  sur-tout  distinguer  MM.  Chamisso 
et  Klug  5  qui  ont  amassé  pour  moi , 
avec  un  zèle  peu  commun ,  toutes  les 
espèces  d'araignées  que  l'on  trouve 
dans  les  environs  de  Berlin. 

L'impression  de  cet  ouvrage  était 
déjà  fort  avancé  lorsque  plusieurs  per- 
sonnes, dont  je  respecte  les  talens  et 
les  lumières ,  m'ont  représenté  qu'il  ne 
serait  pas  inutile  de  le  faire  précéder 
d'un  abrégé  des  élémens  d'entomo- 
logie :  c'est  dans  cette  vue  que  j'ai 
composé  le  Discours  sur  les  Insectes , 
qui  le  précède.  J'ai  tâché  de  renfermer 
dans  un  petit  nombre  de  pages  tout  ce 
qu'il  y  a  de  plus  intéressant  à  connaître 
dans  l'histoire  des  insectes,  et  de  don- 
ner plus  de  précision  et  d'exactitude 
à  la  langue  entomologique ,  en  ce  qui 
concerne  les  organes  de  la  bouche. 


VU]  PRÉFACE. 

C'est  aux  lecteurs  naturalistes  à  décider 
si  j'ai  réussi.  Qu'il  me  soit  permis  de  rap- 
peler aux  autres  ^  que  s'il  a  été  de  mon 
devoir^  en  écrivant ^  de  tâcher  d'être 
clair,  le  leur  est  de  s'efforcer,  en  me 
lisant,  d'être  attentifs.  Chaque  science 
a  ses  difficultés ,  qu'il  faut  surmonter  ; 
et  c'est  sur  le  sommet  d'un  mont  élevé 
que  l'ingénieuse  antiquité  a  placé  le 
séjour  des  Muses  savantes ,  dont  nul 
adorateur  n'approcha  jamais  sans  quel- 
ques efforts. 


)^Wr*V 


DISCOURS 

SUR 

LES     INSECTES. 


Ix  est  deux  manières  de  considérer  une 
science  :  on  peut  l'envisager  dans  ses  rap- 
ports arec  les  besoins  de  l'homme,  ou  dans 
ses  rapports  avec  les  autres  sciences  et  avec 
les  moyens  qu'elle  nous  offre  de  perfection- 
ner notre  intelligence  ;  de  soulever  le  voile 
qui  nous  dérobe  le  plan  de  cet  immense 
univers ,  et  de^contempler  dans  ses  œuvres 
l'infinie  et  suprême  sagesse  qui  en  est  l'au- 
teur. La  première  manière  est  celle  du  vul- 
gaire ,  la  seconde  est  celle  des  philosophes 
et  des  sages.  On  doit  donc  peu  s'étonner  de 
voir ,  d'une  part,  l'indifférence  et  même  le 
mépris  insensé  du  commun  des  hommes 
pour  l'entomologie  ou  la  science  des  in- 
sectes ;  de  l'autre  ,  l'ardeur  et  la  passion 
qu'elle  a  inspirées  aux  génies  du  premier 
ordre.  Nulle  science,  en  effet,  n'offre  plus 
de  mystères  curieux  à  pénétrer  ,  plus  de 

a 


ij  DISCOURS 

problèmes  intéressans  à  résoudre.  Nulle  ne 
nous  montre  aussi  des  observateurs  plus  in- 
fatigables ,  plus  ingénieux  que  les  Linné  , 
les  Réaumur ,  les  Dégeer ,  les  Swammerdam  , 
les  Leuwenhock ,  les  Lyonnet ,  les  "Bonnet. 
Cependant ,  malgré  les  travaux  de  ces  grands 
hommes  et  de  ceux  qui,  de  nos  jours,  mar- 
chent dignement  sur  leurs  traces,  les  insectes 
attendent  encore  un  historien.  Les  maté- 
riaux de  la  science  (et  quels  matériaux  !  ) 
sont  épars  et  disséminés  ;  nulle  main  ha- 
bile ne  s'est  encore  occupée  à  les  rassembler. 
Qui  donc  nous  peindra  avec  des  couleurs 
dignes  du  sujet ,  les  formes  si  variées  de  ces 
animaux,  leurs  éclatantes  parures  ,  leurs 
morts  et  leurs  résurrections  apparentes,  leurs 
métamorphoses  brillantes  ou  singulières, 
l'étonnante  perfection  de  leur  organisation , 
la  finesse  extrême  de  quelques-uns  de  leurs 
sens  ,  la  rapidité  inexprimable  de  leurs  mou- 
vemens  ,  leurs  amours  et  leurs  accouple- 
mens  si  divers,  leur  dextérité,  leur  savante 
industrie  ,  leur  tendre  sollicitude  pour  la 
conseryation  de  leur  postérité ,  les  ruses  des 
uns  ,  la  stupidité  des  autres  ,  la  vie  triste  et 
solitaire  de  ceux-ci,  les  lois  et  la  constitu- 
tion des  sociétés  formées  par  ceux-là  ?  Quel 


§  Û   R      Lis     INSECTES.  iij 

sera  leBuffon  de  cette  classe  depygméés ,  qui 
dévorent  nos  fruits ,  nos  moissons  ,  nos  vête- 
mens ,  et  se  nourrissent  de  notre  propre  subs- 
tance ;  qui  nous  fournissent  le  rniel ,  la  cire 
et  la  soie  brillante  ;  qui  prêtent  à  la  teinture 
sa  plus  éclatante  couleur ,  et  à  la  médecine 
la  vertu  corrosive  de  leurs  cadavres  dessé- 
chés ;  qui  nous  entourent  et  s'agitent  per- 
pétuellement autour  de  nous  ;  et  qui  enfin, 
malgré  nous,  attirent  ou  distraient  notre 
attention  dans  tous  les  lieux  de  la  terre  et 
dans  tous  les  instans  du  jour  ? 

Pour  développer  imparfaitement  les  mer- 
veilles qu'ils  nous  présentent,  il  faudrait 
qu'un  génie  laborieux  y  employât  plusieurs 
années  ;  et  il  ne  pourrait  le  faire  que  dans 
un  grand  nombre  de  volumes.  Sans  autres 
moyens  qu'un  zèle  ardent  et  passionné,  je 
n'ai  à  ma  disposition  que  quelques  instans 
et  quelques  pages  ;  mais  j'aurai  rempli  mon 
but ,  si  je  parviens  à  indiquer  les  princi- 
paux traits  de  ce  grand  tableau ,  et  à  applanir 
les  premières  difficultés  que  l'on  rencontre  , 
lorsqu'on  veut  en  saisir  tous  les  détails. 

Examinons  donc  quelle  est  la  nature  des 
insectes  ,  la  place  qu'ils  tiennent  dans  l'é- 
chelle des  êtres  ,  les   principaux   organes 


ir  DISCOURS 

dont  ils  sont  pourvus  ;  et  TxOus  sulvroirs 
ensuite  ce  peuple  de  protëes  sous  toutes  ses 
formes  et  ses  modifications  différentes ,  de- 
puis sa  naissance  jusqu'à  son  entière  des- 
truction. 

Si  vous  prenez  une  mouche ,  un  han- 
neton, ou  tel  autre  insecte  que  ce  soit, 
vivant  ou  récemment  expiré ,  que  vous  le 
coupiez  en  deux  ;  au  lieu  de  cette  liqueur 
limpide  et  rouge  que  vous  apercevez  après 
une  section  pareille  dans  les  quadrupèdes  , 
les  oiseaux,  les  serpens,  les  reptiles,  les 
poissons,  et  qui  est  connue  sous  le  nom  de 
sang  ^  vous  ne  voyez  qu'une  espèce  de  sanie 
épaisse  et  blanchâtre.  Vous  ne  trouvez  pas 
non  plus  cette  charpente  osseuse  ,  composée 
de  plusieurs  pièces,  qui  traverse  le  corps  dans 
toute  sa  longueur ,  que  l'on  a  nommé  colonne 
vertébrale.  De  cette  différence  dans  la  na- 
ture-du  fluide  nourricier  et  dans  les  parties 
solides  ,  résultent  deux  grandes  divisions 
dans  les  animaux,  dont  la  première  ren- 
ferme : 

1^ .  Les  animaux  vertébrés  et  à  sang  rouge  : 
ce  sont  les  quadrupèdes ,  les  oiseaux ,  les  ser* 
pens  ,  les  reptiles  ,  les  poissons. 

La  seconde  comprend  ; 


SUR     LES     INSECTES.  V 

a^.  Les  animaux  invertébrés  et  à  sang 
blanc  :  ce  sont  les  mollusques  (i)  ,  les  vers  , 
les  insectes  et  les  zoophites  (2). 

Mais  les  insectes  se  distinguent  des  vers 
et  des  zoophites ,  en  ce  qu'ils  ont  des  pattes 
et  des  membres  composés  de  plusieurs  arti- 
culations distinctes  et  séparées  ;  tandis  que 
les  autres  animaux  à  sang  blanc  n'ont  que 
des  tentacules  homogènes ,  ou  n'ont  pas  de 
membres  du  tout.  Cette  analyse  nous  fournit 
cette  définition  ,  aussi  concise  qu'exacte  , 
des  insectes  : 

Animaux    sans    vertèbres ,    à   membres 
articulés. 

En  général  ,  les  insectes  n'ont  pas  de 
cœur  ni  de  vaisseaux  sanguins  ;  il  n'y  a 
donc  pas  chez  eux  de  véritable  circulation 
du  fluide  nourricier.  Mais  ce  fluide  paraît 
avoir  un  mouvement  irrégulier  ,  produit 
par  l'action  organique  des  vaisseaux  qui  le 
reçoivent ,  et  dont  la  dilatation  et  là  con- 
traction successives  contribuent  à  l'élaborer. 

(i)  Les  limaçons,  les  huîtres,  etc. 
(2)  Les  étoiles  de  mer,  les  coraux  ,  les  méduses  , 
JifiS  éponges  ,  etc. 


VJ  DISCOURS 

Les  excrétions  des  difFërentes  humeurs  , 
soit. celles  qui  sont  nécessaires  à  la  généra- 
tion ,  soit  celles  qui  sont  nécessaires  à  la 
santé  de  Tanimal ,  s'opèrent  aussi  immédia- 
tement par  des  vaisseaux  très- déliés  ,  qui 
sont  roulés  sur  eux-mêmes,  et  non  par  des 
glandes  particulières  ,  comme  dans  les  ani- 
maux plus  parfaits.  Puisqu'ils  sentent ,  les 
insectes  ont  aussi  des  nerfs  et  un  cerveau  ; 
ce  cerveau  ,  qui  est  très- petit,  est  placé  im- 
médiatement au-dessus  du  conduit  des  ali- 
mens  ;  et  des  deux  branches  qui  en  partent 
et  qui  embrassent  ce  conduit,  il  se  forme 
au-dessous  de  lui  un  cordon  nerveux,  blan- 
châtre ,  qui  présente  plusieurs  nœuds  d'où 
partent  les  nerfs  qui  se  distribuent  dans  le 
reste  du  corps  de  l'animal.  Ainsi  ces  noeuds 
forment  autant  de  centres  différents  de 
sensations.  Est-il  étonnant  qu'avec  une  telle 
organisation  ,  les  insectes  restent  encore 
long-tems  vivans  après  avoir  été  privés  de 
la  moitié  de  leur  tête  ou  de  leur  corps  ?  Ils 
ne  meurent  que  parce  que  cette  mutilation 
les  empêche  de  prendre  de  la  nourriture 
ou  d'élaborer  celle  qu'ils  ont  prise.  Si , 
comme  dans  les  polypes,  chaque  partie  pou- 
•y^it  s'assimiler  la  substance  nutritive,  chaque 


SUR      LES      INSECTES.  VÎj 

partie  serait,  comme  dans  les  polypes,  un  ani- 
mal entier  ou  une  matière  animée  ,  entrete- 
nant la  vie  et  prenant  sa  nourriture  à  l'inté- 
rieur. Dans  les  animaux  plus  parfaits,  au  con- 
traire ,  il  y  a  un  centre  unique  de  sensa- 
tions qui  est  dans  le  cerveau  ;  détachez- le 
du  reste  de  l'animal ,  plus  de  sentiment , 
plus  de  vie.  Comme  les  autres  animaux,  les 
insectes  absorbent  la  partie  respirable  de  l'air 
et  émettent  ensuite  un  gaz  délétère  qui ,  re- 
cueilli ,  n'est  plus  propre  à  entretenir  la  vie. 
Les  insectes  respirent  donc  :  mais  il  n'existe 
chez  eux  ni  côtes  ,  ni  diaphragme ,  ni  tra- 
chée-artère, ni  poumons  ;  ils  ne  respirent 
pas  par  la  bouche  ;  ils  ont  sur  les  cotés  du 
ventre  des  ouvertures  où.  aboutissent  un 
grand  nombre  de  petits  vaisseaux  qu'on  a 
nommé  trachées.  C'est  par  ces  ouvertures  ap- 
pelées stigmates  (^zVac///^  ),  que  l'air  pé- 
nètre dans  l'intérieur  d.u  corps  et  se  trouve 
élaboré.  Vaus  les  apercevrez  facilement 
dans  la  sauterelle  ouj  le  hanneton.  Telle  est 
en  général  l'organisation  intérieure. des  in- 
sectes i  mais  il  y  a  quelques  exceptions  à 
faire ,  quelques  différences  à  établir.  Les 
crustacées  ,  telles  que  les  crabes  ,  les  éçre- 
visses  et  autres,  ont  ui;  cœur  musculaire  et 


VllJ  BISCOURS 

respirent  par  des  branchies  ,  à  la  manière* 
des  poissons.  Dans  les  araignées  ,  les 
faucheurs  et  autres  insectes  de  la  même 
classe,  on  n'a  pas  encore  aperçu  de  tra- 
chées ;  les  fonctions  de  la  circulation  ,  de  la 
respiration ,  de  la  nutrition  même  ,  ne  sont 
pas  bien  connues  dans  cette  classe.  Cette 
différence  dans  les  fonctions  vitales  a  dé- 
terminé un  savant  naturaliste  à  séparer  des 
insectes  les  crustacées,  qui  ont  des  vaisseaux 
sanguins  et  un  cœur  musculaire.  Un  autre  en 
a  distingué  aussi  les  araignées,  les  scorpions, 
les  cloportes,  les  scolopendres,  les  jules, 
etc.  et  en  a  formé  une  nouvelle  classe  sous  le 
nom  d'arachnides.  Mais  la  crevette  ,  qui  est 
un  crustacée  ,  paroit  avoir  une  organisation 
semblable  à  celle  des  autres  insectes ,  et  Ta- 
natomie  ne  nous  offre  encore  aucun  carac- 
tère certain  pour  former  des  arachnides  une 
classe  distincte  et  particulière. 

Si  toutes  les  fonctions  premières  de  la 
vie  sont  plus  simples  et  moins  compliquées 
dans  les  insectes  que  dans  les  animaux  d'un 
ordre  plus  relevé ,  plusieurs  des  fonctions  se- 
condaires le  sont  beaucoup  davantage  et  sont 
portées  à  un  plus  surprenant  degré  de  perfec- 
tion. Nulle  classe  d'animaux  ne  possède  à  uu 


sua      LESINSECTES*  IX 

plus  haut  point  la  faculté  de  se  mouvoir, 
ni  ne  la  présente  sous  des  formes  plus  éton- 
nantes et  plus  variées.  Dans  tous  les  êtres 
vivans ,  les  organes  de  cette  faculté  ou  les 
ministres  de  cette  puissance  sont  les  mus- 
cles ;  il  n'en  est  pas  qui  en  possèdent  un  plus 
grand  noinbre  ni  de  plus  forts  et  de  plus 
vigoureux  ,  comparativement  à  la  masse 
qu'ils  doivent  mouvoir ,  que  les  insectes. 
L'observation  nous  rend  cette  vérité  sen- 
sible, et  l'anatomie  la  confirme.  Lyonnet  a 
trouvé  4^4^  muscles  dans  la  chenille  du 
saule  ,  tandis  qu'on  n'en  compte  guère  que 
529  dans  le  corps  humain.  Les  muscles , 
dans  les  insectes,  se  trouvent,  par  une  con- 
séquence nécessaire  de  leur  conformation  , 
attachés  à  l'enveloppe  .du  corps  ,  qui  est 
presque  toujours  dure ,  écailleuse  ;  tandis 
qu'au  contraire  ,  dans  les  animaux  plus 
parfaits  ,  les  parties  osseuses  ,  solides  ,  qui 
servent  d'attache  aux  muscles  placés  dans 
l'intérieur  du  corps  ,  se  trouvent  recouvertes 
par  les  parties  molles  ;  ce  qui  est  précisé- 
ment l'inverse. 

Voilà  ce  que  nous  apprend  l'anatomie  sur 
la  nature  des  insectes.  Examinons  actuelle- 
ment  leurs  organes  extérieurs.    C'est  ici. 


X  DISCOURS 

nouvel  adepte  ,  que  votre  travail  va  com* 
mencer  et  avec  lui  vos  jouissances. 

Insectes ,    paraissez 

Venez  avec  l'éclat  de  vos  riches  habits , 
Vos  aigrettes,  vos  fleurs  ,  vos  perles  ,  vos  rubis  , 
Et  ces  fourreaux  briUans,  et  ces  étuis  fidèles 
X)ont  l'écaillé  défend  la  gaze  de  vos  ailes  ;" 
Ces  prismes,  ces  miroirs  ,  savamment  travaillés. 
Ces  jeux  cju'avec  tant  d'art  la  nature  a  taillés. 
Les  uns  semés  sur  vous  en  brillants  microscopes. 
D'autres  se  déployant  en  de  longs  télescopes. 
Montrez-moi  ces  fuseaux  ,  ces  tarières ,  ces  dard«. 
Armes  de  vos  combats ,  instrumens  de  vos  arts  , 
•  Et  les  filets  prudens  de  ces  longues  antennes 
Qui  sondent  devant  vous  les  routes  incertaines. 
Que  j'observe  de  près  ces  clairons  ,  ces  tambours  , 
Signal  de  vos  fureurs,  signal  de  vos  amours. 
Qui  guidaient  vos  héros  dans  les"  champs  de  la  gloire  , 
Et  sonnaient  le  danger,  la  charge  et  la  victoire  ; 
Enfin,  tous  ces  ressorts,  organes  merveilleux 
Qui  confondent  des  arts  le  savoir  orgueilleux  , 
Chefs-d'œuvres  d'une  main  en  merveilles  féconle , 
Dont  un  seul  prouve  lin  Dieu ,  dont  un  seul  vaut  un  monde. 

Tous  connaissez  le  scarabée  stercoraire  , 
cet  insecte  immonde  et  brillant,  ou  le  ca- 
rabe doré,  qu'on  voit  courir  dans  les  jar- 
dins ;  la  sauterelle,  qui  saute  et  vole  dans 
les  prés  ;  l'éphémère  ,  qui  voltige  sur  les 
eaux  ;  l'hémerobe  aux  ailes  de  gaze,  que 
Ton  trouve  sur  la  surface  des  feuilles  ou  sur 
les  vitres  des  fenêtres  ;  la  redoutable  guêpe , 


SUR      LES      INSECTES.  XJ 

OU  la  diligente  abeille  ;  la  grande  et  rapide 
demoiselle  ;  le  mille-pieds  ,  que  recèle  la 
terre  humide  ;  l'industrieuse  araignée  ;  l'in- 
nocent et  salutaire  cloporte  ;  le  frêle  et  écla- 
tant papillon  ;  la  puce  agile  ,  la  punaise  à 
odeur  infecte ,  ou  la  cigale  bruyante  du 
Midi  ;  la  mouche  importune  ,  ou  le  cousin 
avide  de  sang.  Prene2i  tous  ces  insectes  ,  ils 
vous  présentent  un  modèle  de  chaque  classe  ; 
ils  sont  communs  dans  toutes  les  collections  ; 
et  si  vous  ne  pouvez  les  attraperàTinstantjOn 
se  fera  un  plaisir  de  vous  les  sacrifier  :  leur 
race  est  nombreuse  ,  «et  la  nature  n'en  est 
point  avare.  N'espérez  pas  que  la  plume  ni 
le  burin  puissent  suppléer  à  ce  que  la  vue  de 
ces  objets  pourra  vous  apprendre.  Sans 
sortir  de  votre  cabinet,  vous  pourrez  devenir 
métaphysicien  avec  Descartes  ,  Leibnitz , 
Hume  et  Kant  ;  mathématicien  avec  New^ton 
et  Lagrange  ;  homme  d'état  peut-être  avec 
Montesquieu  et  Machiavel  :  mais  vous  ne 
deviendrez  naturaliste  qu'en  admirant,  ob- 
servant et  décrivant  vous-même  la  nature. 
En  examinant  les  différens  individus  qui 
sont  devant  vos  yeux,  vous  apercevez  une 
chose  qui  leur  est  commune  à  tous,  d'où  ils 
ont  tiré  le  nom  qui  leur  est  commun.  Leur 


xi]  DISCOURS 

corps  est  comme  coupé  et  divisé  en  plu- 
sieurs parties  séparées.  Vous  distinguerez 
trois  de  ces  parties ,  dont  la  postérieure  , 
presque  toujours  la  plus  grande  de  toutes  , 
est  Tabdomen  ÇaSdomen)  ;  il  est  lui-même 
composé  de  plusieurs  anneaux  qui  s'en- 
châssent les  uns  dans  les  autres  ,  et  il  tient 
immédiatement  au  corcelet  (thoraa:) ,  au- 
quel les  pattes  (jtedes)  se  trouvent  attachées  ; 
la  tête  (  caput)  enfin  précède  le  corcelet  et 
en  est  toujours  distincte ,  excepté  dans  les 
crabes  ,  les  araignées ,  les  mites  et  leurs 
congénères. 

Prenez  actuellement  le  scarabée  sterco- 
raire ou  le  carabe  doré  ;  jetez  vos  yeux  sur 
la  partie  antérieure  de  la  tête,  vous  y  verrez 
la  bouche  ;  vous  distinguerez  facilement  les 
filets  articulés  et  proéminens  ,  beaucoup 
plus  apparens  dans  le  carabe  que  dans  le 
scarabée  ,  mais  faciles  à  apercevoir  dans 
tous  les  deux  :  ces  filets  sont  les  palpes 
(^palpi^.  Deux  pièces  cornées,  crochues  et 
arquées  les  accompagnent  de  chaque  côté  : 
ce  sont  les  mandibules  (^mandibulœ^.  Ces 
parties  sont  recouvertes  en-dessus  par  une 
pièce  transverse  et  mobile  ,  insérée  au- 
dessous  du  chaperon  (  clypeus  )   ou  de  la 


SÛR    LES    INSECTES.  XU) 

partie  supérieure  de  la  tête ,  qui  est  la  lippe 
ou  lèvre  supérieure  {^labrum^  ;  et  en  des- 
sous par  une-  substance  cornée ,  échan- 
crée  ou  découpée  en  croissant  dans  le  sca- 
rabée ,  formant  trois  pointes  dans  le  carabe  , 
qui  est  la  Yh^ie  {labiurri) y  laquelle  reçoit  dans 
son  intérieur  une  pièce  plus  petite  ,  membra- 
neuse ,  reirêtue  de  poils ,  et  qui  suit  à-peu- 
près  la  figure  ou  le  mouvement  de  la  lèvre  : 
c'est  la  languette    (^ligula^  (i). 

Maintenant ,  avec  la  pointe  très  -  aiguë 
d'un  canif  ou  d'une  forte  aiguille ,  détachez 
toutes  les  parties  dé  la  bouche  de  ces  deux 
insectes  ,  en  passant  votre  instrument  dans 
les   jointures    et  en  déchirant  les  muscles 

(i)  Il  convient,  ce  me  semble,  de  bannir  à  jamais  de 
la  langue  entomologique  ces  expressions  composées  ; 
labium  superius ^  labium  infcrius j  lèvre  supérieure, 
lèvre  inférieure,  et  dV  substituer  celles-ci:  labrum , 
lippe ,  labium  ,  lèvre.  Je  dois  prévenir  ici ,  pour  bannir 
toute  confusion,  que  Linné  a  souvent  pris  le  chaperoQ 
(^clypeus)  pour  la  lippe  (^labrum)  y  et  s  est  servi  du  mot 
labium  pour  exprimer  celte  partie.  Il  a  aussi  souvent 
appelé  mâchoires  Çmajrillœ)  ,  les  mandibules.  La  lèvre 
(  labium  )  a  été  nommée  menton  (  mentum  )  par 
Illiger  et  Ganache  5  par  Latreille  ,  qui  ,  ainsi  que 
M.  Illiger,  a  nommé  lèçre  (^labium)  ce  que  j'appelle 
fangiieite  {^ligula)  avec  rabricius.et  Weber. 


xlv  ï>  I  s  c  o  u  li  â 

qui  les  attachent.  Si  votre  insecte  est  récem- 
ment expiré  ,  vous  pouvez  procéder  sur-le- 
champ  à  cette  opération  ,  sinon  il  faut  le 
laisser  ramollir  dans  l'eau;  alors,  si  votre 
dissection  a  été  bien  faite  ,  si  les  matériaux 
en  sont  étalés  avec  soin  sur  un  papier  blanc  , 
vous  verrez  sous  les  mandibules  deux  pièces 
qui  leur  ressemblent ,  mais  qui  font  d'une 
substance  plus  tendre  :  ce  sont  les  mâchoires 
(  maxillœ  )  qui ,  à  leur  intérieur  ,  se  trou- 
vent garnies  d'un  lobe  interne  ,  que  l'on  a 
nommé  dent  (  ^<?/2^).  La  partie  supérieure 
de  chaque  mâchoire  est  cornée ,  et  l'infé- 
rieure est  membraneuse.  Au  côté  extérieur 
et  à  la  jonction  de  ces  deux  parties ,  se  trouve 
attaché  un  des  palpes  que  nous  avions  d'a- 
bord aperçu.  Les  palpes  ,  qui  sont  supportés 
par  les  deux  mâchoires ,  sont  nommés  palpes 
extérieurs  {pa/jneccterioj^es^.  Dans  le  carabe, 
chaque  mâchoire  en  supporte  deux  ;  ceux 
qui  sont  couchés  immédiatement  sur  la  mâ- 
choire et  qui  sont  composés  de  deux  articles , 
sont  les  palpes  antérieurs  (^palpiaiiteriores)  ; 
les  autres  sont  nommés  palpes  intermédiaires 
(^palpi  intermedii  )  :  ceux  qui  sont  attacliés  à 
la  lèvre  et  à  la  languette  ,  sont  les  palpes  pos- 
térieurs (  palpi  posteriorcs  ).    Vous  voyes& 


SURtÈS       IlS^SECTES.  XV" 

aussi  que  les  mâchoires  de  ces  insectes 'Sont 
composées  de  plusieurs  pièces  distinctes  qui 
se  réunissent  et  sont  liées  de  manière  à  ne 
faire  qu'un  corps.  C'est  là  le  caractère  qui 
distingue  éminemment  les  insectes  de  cette 
classe,  que  Fabricius  a  nommée  éleuterates 
{^éleuteratay,  d'un  mot  grec  qui  signifie 
libre ,  parce  que  leurs  mâchoires  adhèrent 
moins  à  la  lèvre  que  dans  la  plupart  des  autres 
classes.  Nous  les*  caractériserons  ainsi  : 

Eleuterates.  Mâchoires  nues ^  composées ^ 
palpigères. 

Cette  classe  renferme  les  hannetons ,  les 
carabes,  les  cantharides  ,  les  charançons, 
les  cerfs -volans ,  etc.  et  tous  les  insectes  que 
le  vulgaire  comprend  sous  le  nom  de  sca- 
rabées ou  A'escarbots  :  c'est  la  plus  nom- 
breuse et  la  mieux  connue  de  toutes. 

Si  vous  examinez  ensuite  la  grande  sau- 
terelle,  la  lippe  (Az^rz^/Tz),  qui  est  large, 
rhomboïdale  et  à  découvert ,  frappera  vos 
regards  ;  vous  apercevrez  aussi  facilement  les 
palpes  antérieurs  et  postérieurs,  et  les  man* 
dibules  fortes  et  redoutables,  situées  aux 
côtes  de  la  tête.  Mais  en  disséquant  la 
bouche,  vous  verrez  sous   les  mandibules 


XVJ  DISCOURS 

une  ^pèce  de  palpe  inarticulé  qui  recouvre 
la  mâchoire  ,  et  que  par  cette  raison  on^ 
nommé  casque  (^galea^  (i).  Ici  les  mâ- 
choires sont  simples  et  non  composées  ^, 
c'est-à-dire ,  que  leur  corps  principal  n'est 
formé  que  d'une  seule  pièce.  Elles  sont  à 
la  vérité  adhérentes  à  la  lèvre  ;  mais  elles 
sont  à  découvert ,  et  ne  sont  point  cachées, 
par  elle.  Tous  les  insectes  qui  ont  la  bouche 
ainsi  conformée ,  appartiennent  à  la  classe 
des  ulonates  (^ulonata  )  ,  que  nous  caracté- 
riserons ainsi  : 

Ulonates.  Mâchoires  simples ,  découvertes ^ 
palpigères  ^  surmontées  d'un  casque. 

Cette  classe  est  une  des  moins  nom- 
breuses ,  et  comprend  les  sauterelles  ,  les 
criquets,  les  grillons,  les  courtilières ,  les 
perce-oreilles,  etc. 

La  dissection  de  la  bouche  de  l'hémerobe 
vous  offrira  les  mêmes  parties  ;  mais  les  mâ- 
choires se  trouvent  réunies  à  leur  base  avec 
la  lèvre  inférieure  qui  porte  les  palpes. 
Nous    établirons  donc  ainsi  les  caractères 


(i)  Cette  pièce  a  été  nommée  galette  par  le  citoyen 

Olivier. 


SUR       LES       INSECTES.         Xvîj 

de  la  classe  des  synistates ,  auxquels  ils  ap- 
partiennent. 

Synistates.    Mâchoires    simples ,   planes^ 
découvertes  y    paipi gères  y     coudées     et 
réunies  à   leur  base   à   une    lèvre   pal- 
pigère\ 

Cette  classe  renferme  les  hémerobes  ,  les 
pliryganes ,  les  myrmélëons  ,  les  éphémères  ; 
mais  ces  derniers  ne  prenant  aucune  nour- 
riture durant  leur  courte  existence  dans 
Vétat  parfait ,  ont  les  organes  de  la  bouche 
peu  ou  point  distincts.  ' 

La  guêpe  et  l'abeille  vous  offriront  des 
organes  de  manducation  plus  difficiles  à 
disséquer  ,-  plus  compliqués ,  mais  aussi 
beaucoup  plus  curieux  que  tous  ceux  des 
autres  classes.  Si  vous  êtes  parvenu  à  dé- 
tacher, sans  les  rompre  ,  les  différentes  par- 
ties de  la  bouche,  vous  remarquerez  bientôt 
que  la  lèvre  porte  à  son  extrémité  une  lan- 
guette qui  est  très-alongée  et  est  partagée 
en  trois  divisions ,  dont  les  latérales  sont 
écailleuses  et  celle  du  milieu  velue  dans 
l'abeille  ;  beaucoup  moins  longue  et  ayant 
la  division  du  milieu  plus  élargie  à  son 
extrémité  dans  la  guêpe  :  deux  palpes  corn- 


XvilJ  BISCOUB.S 

posés  de  quatre  articles  accompagnent  la  lan- 
guette dans  l'abeille  ;  le  premier  article  est 
long  ,  velu  à  Tintérieur ,  et  les  deux  derniers 
extrêmement  courts  ;  ses  mâchoires  sont 
de  même  très-alongëes  ,  comprimées  ,  poin- 
tues ;  les  palpes  qui  sont  à  leur  base  ,  très- 
petits  et  à  peine  visibles  ,  tandis  qu'ils  sont 
alongés  et  que  les  mâchoires  sont  élargies  à 
leur  extrémité  dans  la  guêpe  :  mais  dans 
tous  les  deux  les  mâchoires  sont  alongées  , 
comprimées  et  engaînent  la  lèvre.  Ce  ca- 
ractère appartient  à  tous  les  insectes  de  la 
classe  des  piezates,  que  nous  caractérise- 
rons ainsi  : 

PiEZATES.  Mâchoires  comprimées ,  souvent 
alons;ées ,  simples  ^  paipi gères  /  engaînanS 
une  lèvre  palpigère. 

Cette  classe  comprend  les  abeilles ,  les 
guêpes,  les  bourdons,  les  fourmis ,  etc. 
Elle  est  très-nombreuse.  Les  insectes  qui  la 
composent  sont  les  mieux  organisés  et  les 
plus  intéressans  par  la  diversité  de  leura 
mœurs  et  la  variété  de  leurs  formes. 

Dans  la  grande  demoiselle ,  vous  remar- 
querez d'abord  que  les  mandibules  et  les 
mâchoires  sont  entièrement  cachées  par  Ja 


SUR.       LES       INSECTES.  XÎX 

lippe  et  la  lèvre.  En  disséquant  la  bouche, 
vous  n'apercevrez  pas  de  palpes  à  la  lèvre  , 
tandis  que  les  mâchoires  ,  au  contraire  , 
sont  surmontées  d'un  palpe  qui  a  la  forme 
de  la  pièce  que  nous  avons  nommée  casque^ 
Vous  observerez  aussi  que  ces  mâchoires 
sont  très-dentées ,  et  vous  aurez  pour  carac- 
tère de  la  classe  des 

Odonates  :    Mâchoires  cornées  ,   dentées  , 
simples ,  cachées ,  palpigères  ;  lèvre  sans 
palpes. 

Cette  classe  est  une  des  moins  nombreuses 
en  genres  et  en  espèces  ,  et  ne  renferme  que 
les  demoiselles ,  qui  se  partagent  en  trois 
genres. 

Les  bouches  des  scolopendres  et  des  jules 
nous  offrent  entr'elles  des  différences  que 
Ton  peut  appeler  c/^^5/^z/^^.  Le  scolopendre 
a  deux  mâchoires  ,  une  lèvre  inférieure  , 
tandis  que  le  jule  n'a  pas  de  mâchoires  , 
mais  seulement  de  très-petites  mandibules 
et  une  lèvre  inférieure  fermant  la  bouche, 
avec  des  rudimens  de  palpes.  Mais  comme 
il  ne  faut  pas  séparer  légèrement  des  in- 
sectes aussi  semblables  par  leur  conforma- 
tion générale  ,   nous  les  réunirons  dans  la 


XX  DISCOURS 

même  classe  ,  à  l'exemple  de  M.  Fabricius  ^ 
sous  le  nom  de  mitosates  ;  et  nous  carax;- 
tériserons  ainsi  cette   classe  ; 

MiTOSAT£S.  Deux  jnanfiibules  composées  ^ 
deux  mâchoires  et  deux  palpes  distincts 
ou  soudés  y  et  réunis  avec  la  lèvre. 

Cette  classe ,  qui  ne  renferme  que  les 
insectes  vulgairement  compris  sous  le  nom 
de  mille  -pieds ,  est  une  des  moins  nom- 
breuses et  une  des  moins  bien  connues. 

Rien  de  plus  facile  que  d'apercevoir , 
sans  aucune  dissection  ,  les  mandibules  en 
pince  et  composées  de  deux  pièces  dans  Ta- 
raignée  ou  le  faucheur ,  ainsi  que  les  palpes 
attachés  au  côté  des  mâchoires.  Telle  est 
la  bouche  des  insectes  de  la  classe  des 
unogates ,  que  nous  caractériserons  ainsi  : 

Uno GATES.  Deux  mandibules  en  pinces  ^ 
couvrant  deux  niâchoires  nues ,  simples  ^ 
palpigères. 

Cette  classe  renferme  les  trombldions , 
les  araignées  ,  les  faucheurs ,  les  obises ,  les 
scorpions.  Vous  observerez  que  dans  ces 
insectes  il  n'y  a  point  de  lippe  ou  de  lèvre 
supérieure  ,  et  que  la  tête  est  réunie  au 
corceiet. 


SUR      LES       ÎN  SECTE  S.  XXJ 

Dans  le  cloporte,  vous  apercevrez  deux 
paires  de  mâcliolres  entièrement  cachées 
par  une  lèvre  inférieure ,  bifide  ,  dentelée  ; 
ce  qui  vous  donne  pour  caractère  des 

PoLYGNATES  *.  Tlusieurs  TTidclioires eji-dedans 
de  la  lèvre. 

Cette  classe  est  aussi  très-peu  nombreuse 
et  mal  connue ,  et  renferme  les  cloportes  , 
les  idûtés  ,  les  monpcies. 

En  examinant  la  bouche  de  Técrevisse  y 
vous  la  verrez  fermée  par  une  suite  de 
pièces  qui  paraissent  faire  fonction  de  mâ- 
choires,  et  que  nous  nora.merons  maxil- 
lettes  (^maxillettœ^.  Vous  apercevrez  aussi 
de  véritables  palpes  attachés  aux  mandi- 
bules. Ainsi  vous  aurez  pour  caractère  des 

ExocNATES  :  Mandibules p al pigère s ,  bouche 
fermée  par  des  maxillettes. 

Cette  classe  comprend  non-seulement  Td- 
crevisse,  la  crevette,  mais  encore  les  autres 
crustacées  marins,  dont  Fabricius  me  paraît 
à  tort  avoir  formé  une  autre  classe  sous  le 
nom  de  kleistagnathes * 

Vous  observerez  que  la  lèvre  forme  ici  un 
petit  feuillet  membraneux,  qui  est  inséré 
sous  les  mandibules.  La  plupart  des  crus- 
tacées ont  aussi  la  tête  réunie  au  corcelet* 


XXlj  DISCOURS 

Telles  sont  les  dllfërentes  sortes  d'orga- 
nisations que  nous  présente  la  bouche 
'des  insectes  broyeurs  ou  pourvus  de  mandi- 
bules et  de  mâchoires  ,  qui  peuvent  par  con- 
séquent rompre  et  diviser  les  alimens  so- 
lides. Les  insectes  suceurs ,  dont  nous  allons 
actuellement  nous  occuper ,  ayant  les  or- 
ganes de  la  manducation  beaucoup  plus 
simples ,    seront  plus  faciles  à   étudier. 

Si  vous  passez  une  épingle  dans  le  creux 
de  la  tête  du  papillon  en-dessous  ,  vous  en 
détacherez  aussitôt  le  iilet  roulé  en  spirale 
qui  s'y  trouve.  Il  est  composé  de  deux  soies 
qui,  par  leur  réunion,  forment  une  espèce 
de  cylindre  creux.  Voilà  ce  que  l'on  appelle 
langue  {lingua).  Ces  deux  pièces  velues^ 
avancées ,  rebroussées  ,  entre  lesquelles  elle 
se  trouve  contenue  ,  sont  les  palpes.  Telle 
est  la  bouche  des  glossates  ,  que  nous  ca- 
ractériserons ainsi  : 

Glossates  :  Langue  souvent  alongée  ^  quel- 
quefois courte  ou  nulle  ^  roulée  entre  deuoc 
palpes   étoupés  (i). 

Cette  classe  renferme  les  nombreuses  et 


"'(i)  Eloupé  (siiiposus)  ,  formé  par  des    éloupjs  de 
poils. 


SUR      LES       INSECTES.  XXlij 

ÎDrllIantes  familles  de  papillons ,  de  phalènes, 
de  teignes,  etc.  C'est  celle  dont  les  peintres 
se  sont  plu  davantage  à  retracer  des  images 
fidèles  ,  et  dont  les  espèces  peuvent  par 
conséquent  être  déterminées  avec  le  plus 
de  certitude  et  de  facilité.  Plusieurs  tels 
que  certains  bombix  et  autres  ,  ont  la 
langue  très- courte  ;  d'autres  en  sont  entiè- 
rement dépourvus ,  et  cet  organe  essentiel 
de  la  nutiition  manque  entièrement  dans 
les  cossus  ,  parce  que  ,  dans  leur  état  parfait, 
ils  sont  destinés  par  la  nature ,  à  ne  prendre 
aucune  nourriture.  La  classe  des  synistates 
nous  a  déjà  offert,  dans  l'éphémère,  un 
exemple  semblable  ,  et  celui-ci  ne  sera  pas 
le  dernier.  La  lippe  et  la  lèvre  manquent 
entièrement  dans  toute  la  classe  des  glos- 
sates. 

Cette  pîèce  droite  ,  articulée ,  repliée  en- 
dessous  ,  et  collée  contre  la  poitrine  ,  que 
vous  appercevez  dans  la  punaise  ou  dans  la 
cigale,  se  nomme  bec  (^rostellum)  \  ce  bec 
est  creujé  en  gouttière ,  et  recèle  trois  soies 
{setae^y  ^và  ^  réunies,  forment  le  suçoir 
{^haustelluni)  \  quelquefois  ce  bec  n'offre  à 
sa  partie  supérieure  qu'une  simple  ouverture, 
par  où  passe   le  suçoir  :  vous  remarquerez. 


XXIV  DISCOURS 

qu'il  n'est  accompagné  d'aucun  palpe  ,   et 
vous  caractériserez  ainsi  la  bouche  des 

Ryngotes  :  Suçoir  renfermé  dans  un  bec , 
sans  palpes   (i). 

Cette  classe  renferme  les  cigales  ,  les  pu- 


(i)  Fabricius  a  doané  le  noin  de  hec  (^rostrum^  à 
i'ensemble  des  organes  de  la  nutrition  dans  les  ryngotes , 
c'est-à-dire,  au  bec  et  au  suçoir  réunis.  Ce  que  j'appelle 
bec /A  l'appelle  la  gaine  du  bec  {vagina').  Les  soies 
qui,  par  leur  réunion  ,  forment  un  organe  bien  distinct, 
n'ont  pas  pour  lui  de  nom  particulier,  et  s'appellent  sim- 
plement 7e^  50/^^  df«  bec  (^setœ^.  Ainsi,  il  a  exprime 
par  un  mot  simple  un  organe  essentiellement  complexe. 
Dans  les  anlliates,  au  contraire,  qui  offraient,  comme 
dans  les  ryngotes  ,  un  suçoir  composé  d'une  ou  plu- 
sieurs soies,  renfermé  dans  un  fourreau,  ilapris  un  au- 
tre parti  et  a  appel  é  ce  fourreau  une  troînpe  (^proboscis) , 
cl  l'assemblage  des  soies  qui  le  renferment,  un  suçoir 
(^Jiaustellum).  Mais  lorsque  ce  fourreau^  au  lieu  d'être 
labié,  membraneux  ,  rélractile ,  comme  dans  les  mou- 
ches, s'est  trouvé  roide ,  corné,  pointu,  comme  dans 
les  bombilles ,  il  a  perdu  san  nom  et  sa  nature;  et  ce 
fourreau  et  le  suçoir  réunis  ne  sont  plu&,t)aur  M.  Fa- 
bricius  ,  qu'un  suçoir  (  hauslellum  )  :  ainsi,  comme  dans 
les  ryn^çotes,  un.  organe  complexe  se  trouve  alors  ex- 
primé par  un  mot  simple,  la  trompe  devient,  pour 
M.  Fabricius  ;  la  gaîn§  du  suçoir  Çiagfna):  et  comme 


SUR      LES      INSECTES*  XXV 

naises  ,  les  membracis  ,  les  nèpes  ,  les  nau- 
cores  ,  etc. 

Vous  remarquerez  qu'il  y  a ,  dans  ces 
insectes,  une  lippe  qui  recouvre  la  partie 
supérieure  du  bec  ;  mais  la  lèvre  manque 
dans  tous  ,  aussi  bien  que  dans  les  glossates. 
Il  faut  observer  aussi  que  la    puce  qui   se 


parmi  les  antliates  à  trompe  membraneuse  et  rétractile, 
il  y  en  a  dont  les  soies  du  suçoir  en  engaînent  d  autres , 
et  ont  quelque  analogie  avec  la  trompe  cornée,  roide 
desbombilles  5  il  donne  aussi  à  ces  soies  le  nom  dégaine 
diisuçoir  (^pagina)  :  ainsi,  suivant  lui ,  une  portion  de  ses 
antliates  ontune  trompe  et  un  &wço\x (^proboscis et  haus-* 
iellum^  ,  [  ce  dernier  organe  étant  encore  composé  de 
deux  parties  distinctes,  la  g'sane  (^pagina")  et  les  soies 
(^setœ)  jet  une  autre  portion  a  un  suçoir  sans  trompe), 
(^hausielhim  ahsque  proboscide).  Il  est  résulté  une 
grande  confusion  de  ces  dénominations.  Nous  croyons 
avoir  de  beaucoup  simplifié,  à  cet  égard,  la  termino- 
logie. Tous  les  caractères  de  la  classe  des  ryngotes  et  de 
celle  des  antliates  se  trouvent  rectifiés  dans  cet. ouvrage,-^ 
d'après  ce  point  de  vue.  J'observerai,  en  terminant,  que 
le  mot  E.OSTRUM,  dont  M.  Fabricius  s'est  servi  pour 
exprimer  les  organes  de  la  bouche  dans  les  ryngotes, 
ayant  été  employé  très-souvent  par  lui  dans  une  toute 
autre  signification,  il  faut  y  substituer  celui  de  rosicJ- 
]um.  (  Voyez  à  ce  sujet^  la  note  insérée  p.  23i  de  ce 
volume.  ) 


XXVJ  T>XSCOJJB.S 

trouve  renfermée  dans  cette  classe  a  deux 
pièces  écailleuses  qui  accompagnent  son  bec, 
et  qu'elle  se  rapproche  encore  de  la  classe 
suivante  par  la  nature  de  sa  métamorphose. 
Vous  ferez  facilement  sortir  du  creux 
de  la  bouche  d'une  mouche  ramollie ,  vi- 
vante ,  ou  récemment  expirée  ,  le  tube 
inarticulé,  charnu,  terminé  par  des  bour- 
relets renflés  qu'elle  contient.  Ce  tube  se 
nomme  trompe  (pro6oscis)  ;  il  est  creux,  et 
renferme ,  comme  le  bec  des  ryngotes  ,  un 
suçoir  {^haustellmn^ y  composé  de  plusieurs 
soies  ;  mais  la  trompe  est  souvent  dure  , 
roide ,  pointue,  et  non  rétractile  dans  les 
cousins,  les  bombilles ,  etc.  :  enlin  cette 
trompe,  ou  ce  suçoir,  sont  toujours  accom- 
pagnés à  leur  base  de  deux  palpes  articulés  ; 
il  vous  est  donc  bien  facile  de  distinguer  les 
antliates, non-seulement  des  ryngotes  ,  mais 
de  tous  les  autres  insectes ,  par  les  caractères 
su  i  van  s. 

Antliates.  Suçoir  renfermé  dans  une  trompe; 
deux  palpes. 

Cette  classe  est  nombreux  ,   et  renferme 
lés  mouches ,  les  taons  ,  les  sirphes  ,  les  cou- 


SITR       rES       INSECTES.         XXVIJ 

sins  ,  etc.  Elle  souffre  plusieurs  exceptions 
qu'il  est  nécessaire  de  faire  connaître  :  la- 
trompe  des  conops ,  et  sur-tout  des  myopes  , 
paraît  en  quelque  sorte  articulée  ;  et  ces  in- 
sectes forment,  sous  ce  rapport,  le  passage 
des  ryngotes  aux  antliates.  L'hippobosque  se 
distingue  de  tous  les  autres  insectes  de  cette 
classe  ,  par  une  trompe  sans  suçoir,  qui  pa- 
rai^  dépourvue  de  palpes  ;  enfin  ,  ainsi  que 
l'éphémère  ,  les  cossus ,  et  quelques  autres 
glossates  ,  les  œstres  et  les  henops ,  dans  les 
antliates ,  sont  dépourvus  des  organes  de  la 
nutrition  ,  et  n'ont  ni  trompe  ni  suçoir  ap- 
parens.  Nous  devons  dire  aussi  que  les  poux 
et  les  mites  ,  genres  encore  peu  connus  ,^- 
mal  décrits  ,  ne  se  réunissent  qu'imparfaite- 
ment à  cette  classe  ,  et  qu'ils  n'y  sont  placés 
que  parce  qu'ils  ne  sauraient  l'être  plus  con- 
venablement ailleurs. 

D'après  l'examen  et  l'analyse  que  nous 
venons  de  faire ,  on  voit  que  toutes  les  par- 
ties de  la  bouche ,  dans  les  insectes  ,  quelque 
variées  qu'elles  paraissent  d'abord ,  peuvent 
se  réduire  aux  suivantes. 

1 .  La  lippe  (labrum  ),  autrement  nommée 
lèvre  supérieure ,  qui  manque  dans  les  glos- 


xxvii]'  Discotrns 

sates  (i)  et  les  antliates  (2)  ;  qui  se  trouve 
dans  tous  les  insectes  broyeurs,  les  éleute- 
rates  (3)  ,  synistates  (4)  ,  piezates  (5) ,  odo- 
ïiates  (6),  mitosates  (7),  unogates  (8),  polyg- 
ïiates(9},  exocnates(io);  et  qui  recouvre  la 
partie  supérieure  du  bec  des  ryngotes  (n)'.  ' 

2.  La  lèvre  (labiura),  qui  est  portée  par 
la  gorge  (^gula^,  et  qui  accompagne  les  mâ- 
choires en-dessous  dans  les  éleuterates ,  les 
ulonates ,  les  unogates  ;  qui  les  cache  en- 
tièrement dans  les  odonates  et  les  polyg-.  : 
nates  ;  qui  est  au  contraire  engaînée  et  cachée 
dans  les  piezates  par  ces  mêmes  mâcligires  ; 
qui  est  réunie  et  soudée  avec  elles  dans  les  sy- 
nistates, et  dans  plusieurs  genres  de  la  classe 
des  mitosates  ;  qui  manque  entièrement  dans 
les  ryngotes,  les  glossates  et  les  antliates; 
et  qui  n'est  enfin  ,  dans  les  exocnates,  qu'un 
petit  feuillet  membraneux. 

3.  Les  mandibules  (  mandibulse  ) ,  qui  sont 

(l)  Les  papillons,  etc.  (2)  Les  moucîies,  les  cou- 
sins, €tc.  (3y  Les  hannetons  ,  îes  scarabées  ,  etc.  (4)  Les 
hémerobes  ,  etc.  (5)  Les  abeilles,  les  guêpes.  (6)  Les 
demoiselles  ou  libellules.  (7)  Les  mille-pieds.  (8)  Les  . 
araignées,  les  scorpions. (9)  Les  cloportes,  etc.  Tio)  Les 
écrevisses ,  les  crevettes ,  etc.  (11)  Les  punaises,  îes 
puces,  etc. 


SUR       I.ES       INSECTES.         Xxix 

au  nombre  de  deux  dans  les  éleaterates ,  les 
ulonates  ,  les  synistates  ,  les  piezates ,  les  mi- 
tosates ,  les  odonates  ;  qui  manquent  entière- 
ment dans  les  ryngotes  ,  les  glossates  et  les 
antliates ,  et  qui  sont  armées  d'un  onglet 
dans  les  unogates ,  et  sont  palpigères  dans 
la  seule  classe  des  exocnates. 

4.  Les  mâchoires  (  maxlllae  )  ,  toujours 
palpigères ,  qui  ne  se  trouvent  que  dans  tous 
les  insectes  pourvus  de  mandibules,  et  ne 
se  rencontrent  pas  dans  ceux  qui  en  sont  dé- 
pourvus ;  qui  manquent  dans  les  jules ,  où 
elles  paraissent  être  nulles  ou  peu  distinctes  ; 
qui  sont  toujours  au  nombre  de  deux  seule- 
ment, excepté  dans  ceux  de  la  classe  des 
polygnates  ;  qui  ^^^xn.  sont  composées  dans 
les  éleuterates ,  et  simples  dans  toutes  les 
autres  classes. 

5.  Les  niaxillettes  (  niaxillettce  )  ,  qu£ 
sont  particulières  à  la  classe  des  exocnates , 
et  manquent  dans  toutes  les  autres  qui  con- 
courent ,  comme  les  mâchoires  ,  à  la  man- 
ducation,  mais  dont  le  mouvement,  au  lieu 
d'être  transversal ,  se  fait  dans  le  sens  de  la 
lèvre  inférieure. 

6.  ha  languette  (ligula),  qui  ne  se  trouve 
que  dans  les  insectes  pourvus  de  mandibules. 


XXX  DISCOURS 

très-courtes  dans  la  plupart ,  mais  qui ,  dans 
certains  piezates ,  tels  que  les  abeilles ,  est 
très-alongée ,  et  a  alors  une  grande  analogie 
avec  la  langue  des  glossates. 

7.  La  langue  (  lingua)  ,  composée  de  plu- 
sieurs soies  réunies ,  particulière  aux  glos- 
sates ,  et  qui  diffère  du  suçoir  des  ryngotes  et 
des  antliates,  parce  qu'elle  est  molle, flexible, 
et  le  plus  souvent  obtuse  à  son  extrémité  , 
et  roulée  en  spirale, 

8.  Le  bec  (rostellum),  toujours  dur  et  com- 
posé d'articulations  distinctes ,  et  particulier 
à  la  classe  des  ryngotes. 

9.  La  trompe  (proboscis)  d'une  seule  pièce 
et  sans  articulations  distinctes,  mais  tantôt 
molle,  labiée  ,  rétractile,  tantôt  roide ,  dure 
et  pointue  à  son  extrémité ,  et  qui  est  par- 
ticulière aux  antliates. 

10.  Le  suçoir  (haustellum),  qui  est  formé 
par  l'assemblage  de  soies  fines  et  roides 
renfermées  dans  le  bec  des  ryngotes  et  dans 
la  trompe  des  antliates ,  et  qui  ne  se  trouve 
que  dans  ces  deux  classes. 

11.  Les  palpes  (palpi  )  ,  qui  se  retrouvent 
dans  tous  les  insectes  au  nombre  de  six  ,  de 
quatre  et  de  deux ,  excepté  dans  les  ryngotes 
fit  quelques  antliates  ;  qui  sont  nommés  anîé>' 


SUR       I.ES       INSECTES.  XXXj 

rieurs  s'ils  sont  attacliés  à  la  mâchoire  et  cou- 
chés sur  elle  ;  intermédiaires ,  lorsqu'ils  sont 
au  nombre  de  quatre  et  ne  sont  pas  immé- 
diatement couchés  sur  la  mâchoire,  mais  sur 
les  antérieurs  ;  qui  enfin  sont  i].oxm^é^ posté- 
rieurs ,  lorsqu'ils  sont  attachés  à  la  lèvre  ou 
à  la  languette. 

Tels  sont  les  organes  qui ,  dans  les  in- 
sectes ,  vous  donneront  les  caractères  les 
plus  certains  et  les  moins  variables  pour 
les  distribuer  en  classe  et  en  genre ,  et  qui 
vous  fourniront  les  plus  sûres  indications 
sur  leurs  mœurs  et  leurs  habitudes  ;  ce  sont 
à-la-fois  les  parties  les  plus  importantes  et 
les  plus  difficiles  à  étudier.  Nous  arriverons 
plus  facilement  et  plus  promptement  à  la 
connaissance  des  autres. 

Près  des  yeux  ,  qui  sont  de  deux  sortes 
dans  les  insectes ,  vous  apercevrez  facile- 
ment des  filets  articulés  ,  mobiles ,  insérés 
sur  le  chaperon  ^  très  -  longs  et  très  -  dé- 
liés dans  le  carabe ,  l'écrcvisse ,  et  qui  ne 
sont,  dans  la  demoiselle  ou  la  mouche,  que 
des  soies  fines  et  à  peine  visibles  :  l'arai- 
gnée et  le  faucheur  v^^m  ont  point  ;  ces 
filets  sont  les  antennes  (antenncé),  Enconsi-- 
dérant  leur  nombre ,  leur  absence  ou  leur 


xxxij  liiscouiis 

présence ,  on  a  divisé  les  insectes  en  trois 

grandes  classes ,  de  la  manière  suivante  : 

1^.  Les  té  trac  ère  s  ,  ou  insectes  à  quatre 
antennes  ; 

Qui  comprennent  les  exocnates  et  les  po- 
lygnates,  c'est-à-dire  tous  les  crustacées,  les. 
écrevisses,  la  squille  et  les  cloportes. 

2^.  Les  dicèreSj  insectes  à  deux  antennes ^ 

Qui  comprennent  les  éleuterates  ,  les  ulo- 
nates,  les  synistates  ,  les  glossates ,  les  ryn- 
gotes  ,  les  antliates,  les  mitosates,  c'est-à- 
dire,  les  scarabées  ,  les  demoiselles  ,  les  lié- 
merobes  ,  etc.  les  papillons  ,  les  punaises, 
les  mouches  ,  les  mille-pieds. 

3^.  Les  acères y  ou  insectes  sans  antennes^ 

Qui  ne  comprennent  que  les  unogates ,  les 
araignées  ,  les  faucheurs  ,  les  scorpions ,  etc. 

La  forme  ,  si  variée  des  antennes ,  qui 
sont  figurées  en  fil ,  en  soie  ,  en  massue ,  en 
chapelet,  en  crochet,  en  peigne,  en  scie,  etc. 
le  lieu  de  leur  insertion  ,  le  nombre  et  la 
configuration  de  leurs  articles  ont  fourni  à 
tous  les  entomologistes  d'excellens  carac- 
tères pour  distinguer  les  genres  ;  et  ces  parties 
dans  les  insectes ,  réclament ,  par  leur  im- 
portance ,  toute  votre  attention. 

Par-dessus  le  corcelet ,  se  trouvent  atta* 


SUR      LES      INSECTES.         XXXllj 

chées  les  ailes,  (alae)  sur  la  considération  des- 
quelles Linné  a  établi  une  méthode  encore 
suivieparun'grand  nombre  d'entomologistes. 

Si  vous  écartez  les  étuis  coriaces  et  dures , 
que  l'on  a  nommés  élytres  (  ^/y/r^j  ),  que  vous 
présente  le  scarabée,  vous  apercevrez  qu'il 
y  a  dessous  des  ailes  transparentes  et  gazées 
comme  celles  des  autres  insectes  ,  qui  sont 
reployées  transversalement.  Tel  est  le  carac- 
tère des  coléoptères  (  coleoptera  )  de  Linné  : 
cette  classe  répond  à  celle  des  éleuterates. 

Dans  la  punaise ,  les  élytres  sont  molles 
et  à  moitié  membraneuses  ,  et  les  ailes  sont 
croisées  l'une  sur  l'autre  ;  c'est-là  le  carac- 
tère de  la  classe  des  hémiptères  (  hemiptera)^ 
qui  renferment  nos  ryngotes  et  nos  ulonates. 

Mais  Olivier ,  et  avant  lui  Degeer  ,  s'aper- 
cevant  de  la  composition  peu  naturelle  d'une 
classe  qui  renfermait  des  insectes  à  mâchoires 
et  des  insectes  à  bec,  des  insectes  broyeurs 
et  des  insectes  suceurs ,  ont  établi  une  nou- 
velle classe  ,  dont  la  sauterelle ,  que  vous 
avez  sous  les  yeux ,  vous  offre  un  modèle  : 
vous  y  voyez  deux  ailes  inférieures  pliées 
longltudinalement  ,  recouvertes  par  deux 
autres  ailes  non-ployées  ,  qui  sont  plus  opa- 
ques que  celles  qu'elles  recouvrent ,  et  repré* 


XXxiv  BISCOURS 

sentent  en  quelque  sorte  des  élytres  molles 
et  membraneuses.  Cette  classe ,  qui  est  celle 
des  orthoptères  (  orthoptera  )  ,  répond  exac- 
tement à  celle  de  nos  ulonates. 

Séparez  actuellement  les  unes  des  autres, 
les  ailes  de  l'abeille  ,  dont  les  inférieures 
sont  plus  courtes  et  souvent  tellement  fixées 
aux  supérieures  ,  qu'elles  semblent  n'en  être 
pas  distinctes  ;  vous  apercevrez  quatre  ailes 
nues  ,  membraneuses  et  d'égale  consistance. 
Tel  est  le  caractère  des  hyménoptères  {Jiyme^ 
noptera  )  ,  classe  qui  répond  exactement  à 
celle  des  piezates. 

La  demoiselle  et  l'hémerobe  ,  vous  of- 
frent aussi  quatre  ailes  nues  et  d'une  égale 
consistance  ;  mais  elles  sont  très-régulière- 
Aent  veinées,  ou  pour  mieux  dire  réticulées^ 
et  semblables  à  une  gaze.  Tel  est  le  caractère 
des  nevroptères  (  nevroptera  ) ,  qui  compren- 
nent la  classe  des  odonates  et  celle  des  synis- 
tates  ,  en  en  retranchant  les  genres  lépismes 
et  podures  :  les  insectes  qui  les  composent 
n'ayant  jamais  d'ailes,  ne  peuvent  se  trou- 
ver, dans  cette  méthode,  réunis  avec  des 
insectes  qui  en  sont  pourvus. 

Dans  le  papillon,  vous  voyez  quatre  ailes 
recouvertes  d'une  poussière  écailleuse.  Tel 


SUR      LES      INSECTES.  XXXV 

est  le  caractère  des  lépidoptères  (lepidoptera)^ 
qui  répondent  à  I9.  classe  des  glossates. 

Jusqu'ici  nous  avons  toujours  vu  les  ailes 
au  nombre  de  quatre  dans  les  insectes  ;  la 
mouche ,  que  vous  avez  sous  les  yeux  ,  ne 
vous  offre  que  deux  ailes  ,  accompagnées 
e|i-dessous  de  deux  filets  courts,  qu'on  a 
nommés  balanciers  {haltères^ ^  et  qui  sont 
terminés  par  une  petite  masse  ovale.  Tel  est 
le  caractère  des  diptères  ,  qui  répondent  à  la 
classe  des  antliates  ,  en  exceptant  les  poux 
et  les  mites  qui  ,  n'ayant  point  d'ailes  ,  se 
trouvent ,  dans  ce  système  ,  placés  dans  les 
aptères  (  aptera  )  ou  insectes  sans  ailes.  Cette 
dernière  classe  comprend  les  exocnates,  les 
polygnates ,  les  mitosates ,  les  poux  et  les 
mites ,  qui  font  partie  des  antliates ,  le  lé- 
pisme  et  la  podure,  qui  se  trouvent  dans 
les  synistates  ;  c'est-à-dire ,  des  insectes  très- 
différens  par  leurs  mœurs ,  leurs  habitudes  , 
leur  conformation  générale ,  et  les  organes 
de  la  bouche. 

Le  système  de  l'auteur ,  justement  célèbre, 
de  l'Histoire  abrégée  des  Insectes  des  envi«t 
rons  de  Paris,  diffère  peu  de  celui  de  Linné; 
seulement  'A  comprend  dans  la  classe  des 
Goléoptères  celle  des  orthoptères  d'Olivier^ 


XXXV]  DISCOURS 

que  Linné  réunissait  avec  les  hémiptères,  et 
enfin  il  réunit  dans  une  seule  et  même  classe 
les  hyménoptères  et  les  nevroptéres,  qu'il 
appelle  tétraptères  à  ailes  nues,  par  opposi- 
tioa  avec  les  lépidoptères  ,  qu'il  appelle  té- 
traptères à  ailes  farineuses.  Sa  classe  des 
aptères  est  la  même  que  celle  de  Linné  :  il 
en  est  de  même  de  celle  des  hémiptères  ,  sauf 
les  retranchemens  déjà  indiqués. 

Les  ailes  vous  fourniront  d'excellens  ca- 
ractères accessoires  ;  mais  gardez-vous  de 
leur  accorder  une  confiance  qui  ne  leur  est 
pas  due  ,  et  une  importance  qu'elles  n'ont 
pas  :  elles  ne  sont,  sur-tout ,  rien  moins  que 
propres  à  déterminer  les  classes  avec  préci- 
sion. Les  ailes  desfulgores,  des  membracis, 
des  cigales  ,  des  tettigones  ,  des  psylles  ,  des 
aleyrodes ,  des  pucerons  ,  des  thrips ,  des 
kermès  et  des  cochenilles  ,  qui  sont  d'égale 
consistance  ,  sont  bien  différentes  des  ailes 
moitié  coriaces,  moitié  membraneuses  , 
des  notonectes  ,  des  corises  ,  des  nèpes  ,  des 
naucoies  et  des  réduves  ,  des  acanthies  ,  des 
punaises^  qui  font  aussi  partie  des  hémip- 
tères. Les  friganes  ont  les  veines  ou  nervures 
de  leurs  ail^s -bieu  différentes  de  celles  des 
|iemoi$.elles^  des  hémerobes  et  des  autres  ne- 


jO^ 


SUR     LES     INSECTES.        XXXVlj 

"vroptères.  Les  classes  des  insectes  ailés  vous 
offrent  un  grand  nombre  de  genres  qui  n'ont 
point  d'ailes  du  tout,  ou  qui  n'ont  pas  le 
nombre  d'ailes  qui  caractérisent  leurs  classes. 
Ainsi  un  très- grand  nombre  de  coléoptères 
n'ont  point  d'ailes  sous  leurs  élytres  ,  et  le 
carabe  doré  ,  que  vous  avez  sous  les  yeux  , 
vous  en  offre  un  exemple ,  que ,  dans  cette 
classe,  je  pourrais  multiplier  jusqu'à  satiété  : 
la  ligée  aptère  ,  l'acanthie  grillon  ,  l'acantKie 
des  lits  ,  ou  la  punaise  proprement  dite  ,  en 
sont  aussi   entièrement  dépourvues.  11  y  a 
deux  espèces  d'éphémères  ,   qui   n'ont  que 
deux  ailes  au  lieu  de  quatre,  Vou^  trouverez 
même  des  insectes  ailés  et  des  insectes  sans 
ailes  dans  la  même  espèce  ;  ainsi  la  femelle 
du  lampiris,  ou  vert-luisant,  est  aptère  ,  et 
son  mâle  a  deux  ailes  et  deux  étuis  comme 
tous  les  autres  coléoptères.  Les  neutres  des 
fourmis  n'ont  point   d'ailes  ;  plusieurs   es-- 
pèces  de  mutilles  en  sont  également  privées. 
Pans  les  lépidoptères,  les  femelles  du  bom- 
bice  antique  ,    du   bomblce  paradoxe  ,   du 
bombice  gonostigme,  n'ont  pas  le  moindre 
vestige  d'aile ,  et  celle  du  bombice  zone  n'en 
a  que  des  rudimens.  Les  femelles  de  l'icli- 
Tieumon  audacieux ,  dont  la  larve  se  loge 


xxxviij  Discoirns 

dans  l'intérieur  de  Tœuf  de  Taraignée ,  celle 
de  richneumon  de  la  charmille  sont  pareil- 
lement dépourvues  d'ailes  ;  et  même  daïis 
plusieurs  espèces  de  ce  genre,  elles  manquent 
entièrement  dans  les  deux  sexes ,  tels  que 
dans  richneumon  fourmijl'ichneumon  agile, 
l'ichneuraon  pédiculaii»  ,  l'ichneumon  des 
mites  ,  l'ichneumon  pédestre  ;  enfin  ,  l'ich- 
jieurnon  rériculaire  a  des  moignons  au  lieu 
d'ailes.  Quelques  hippobosques  ,  et  même 
quelques  mouches ,  sont  entièrement  dépour- 
vus d'ailes  ,  ou  n'en  ont  que  des  vestiges. 

Mais  si  la  considération  des  ailes  n'est  pas 
d'une  assez  grande  valeur  pour  déterminer 
avec  précision  les  classes  et  les  genres  ,  elle 
est  extrêmement  propre  à  faciliter  la  con- 
naissance des  unes  et  des  autres  :  examinez 
sur-tout  avec  soin  les  veines  ou  nervures  des 
ailes  dans  les  piezates  et  les  aritliates  ,  et 
vous  en  tirerez  de  grands  secours  pour  dis- 
tinguer, sur-le-champ,  les  genres  et  les  es- 
pèces qui  paraissent  d'abord  se  ressembler. 

Jetez  actuellement  un  coup-d'œil  sur  les 
pattes  {pedes) ,  et  avec  un  peu  d'attention  ^ 
vous  apercevrez  facilement  les  quatre  par- 
ties principales  qui  les  composent  :   proche 


SUR      liES      INSECTES.       XXXÎX 

îe  corcelet  vous  trouverez  la  hanche  (  coxa')^ 
qui  est  formée   de  deux  pièces  ,  la  rotule 
{patella^  et  le  trochanter  i^trochanter)  ;  la 
cuisse  {femur^  vient  ensuite  ;  la  jambe  {tibia) 
forme  la  quatrième  articulation  ,  et  enfin  le 
tarse  (  tarsus  ),  qui  est  composé  lui-même  de 
plusieurs  articulations  distinctes  ,  dont  Ije 
nombre  et  la  forme  doivent  être  étudiés ,  et 
qui ,  sur-tout  dans  la  classe  des  éleuterates  , 
fournissent  d'importans  caractères  pour  la 
distinction  des  genres  et  des  espèces.  Dans 
les  crabes ,  les  écrevisses  ,  etc.  ,  le  bras  (  bra- 
chium\  ou  jambe  antérieure ,  a  cinq  pièces, 
la  rotule  ,  le  trochanter  ;  le  carpe  (  carpus  ) , 
la  main  (  manus  )  terminée  par  deux  doigts 
(  digiti  )  ,  dont  le  supérieur  est  mobile  ;  les 
autres  pattes  ont  une  pièce  de  plus ,  le  carpe 
est  alongé ,  à  deux  articles.  Les   scorpions 
ont  leurs  bras  comme  ceux  des  crabes  ;  mais 
c'est  le  doigt  intérieur  de  leur  main  qui  est 
mobile.    Vous  pouvez  observer  que,  dans 
Taraignée ,   la  hanche,  la  jambe  et  le  tarse 
sont  formés  de  deux  pièces ,  de  telle  sorte 
que  la  patte  a  sept  articulations.  Les  jules 
et  les  scolopendres  ont  leurs  pattes  compo- 
sées de  six  articulations. 

La  considération  du  nombre  des  pattes 


xl  DISCOURS 

peut  encore  servir  à  diviser  les  insectes  en 
quatre  grandes  classes. 

1.  Les  myriapodes^  ou  insectes  à  un  grand 
nombre  de  pattes  ; 

Qui  comprennent  tous  ceux  qui  ont  plus 
de  dix  pattes  ,  tels  que  ceux  de  la  classe  des 
initosates  ou  mille-pieds ,  les  polygnates 
ou  cloportes ,  etc. 

2.  Les  décapodes  ou  insectes  à  dix  pattes  ; 
Qui  comprennent  les  exoenates,  ou  crus- 

tacées ,  tels  que  les  crabes ,  les  écrevisses ,  etc. 

3.  Les  octopodes  ou  insectes  à  huit  pattes  ^ 
Qui  comprennent  tous  les  unogates  ,   tels 

que  les  araignées ,  les  faucheurs  et  quelques 
antliates  ,  plusieurs  espèces  de  poux  et  de 
mites. 

4.  Les  hexapodes  ou  insectes  à  six  pattes  ; 
Qui  comprennent  tous  les  autres  insectes, 

les  éleuterates  ,  les  ulonates,  les  synistates  , 
les  piezates,]es  odonates,  les  glossates  ,  les 
ryngotes  et  les  antliates. 

Nous  avons  analysé  toutes  les  principales 
parties  de  l'insecte ,  jetons  actuellement  uû 
coup-d'œil  sur  son  existence  passée. 

Jn  nova  J~ert  cnitnus  mutotas  dicere formas 
Corpora.  .  .  . 

Peut-être  vous  êtes-vous  procuré  ,   dans 


SUR       I-ES       INSECTES.  xl} 

le  dessein  de  les  voir  éclore  et  de  ies  nourrir  , 
les  produits  de  l'accouplement  de  ce  bombix: 
si  connu  sous  le  nom  de  ver-à-soie  :  ce  sont 
de  petits  œufs  ronds.  Voilà  l'état  primitif 
de  tout  insecte.  S'il  en  est  tels  que  le  clo- 
porte ,  le   puceron ,  le  scorpion ,  l'hyppo- 
bosque  et  certaines  mouches  qui  paraissent 
sortir  vivants  ou  dans  l'état  de  nymphe  et  de 
larve,  du  ventre  de  leurs  mères,  ces  dernières 
cependant  ne  sont  pas  plus  vivipares  que  la 
vipère.  Ainsi  que  dans  ce  reptile,  les  œufs 
éclosent  dans  le  ventre  même  de  la  femelle  ; 
et  il  n'y  a  de  véritablement  vivipares  que  les 
animaux  à  mamelles  ,  les  quadrupèdes  et  les 
cétacées  (i) .  Des  œufs,  dont  nous  avons  parlé, 
vous  avez  vu   sortir   et  grandir    peu-à-peu 
un  ver.  Llnsecte,  dans  cet  état,  se  nomme 
larve  {larva)  (2).    Parvenu  à   son    dernier 
accroissement ,  ce   ver  s'est  filé  une  prison 
dorée.  Lorsque  vous  l'avez  ouverte,  au  lieu 
d'un  animal  mobile,  jaunâtre,  vous  aper- 
cevez un    corps    immobile    et  brun.   Dans 
cet  état ,    cet   insecte    se  nomme    nymphe 

(i)  Les  baleines,  les  cachalots,  elc. 

(2)  La  larve  des  glossales,  papillons  et  autres,  prend 
souvent  le  nom  de  chenille ow  de  lerj  celle  des  anlliates , 
mouches,  elc.  celui  de  i^er. 


xlij  DISCOURS 

{pupa  )  (  1  ).  Enfin  ,  lorsqu'au  bout  d'^un 
certain  tems  cette  nymphe  brise  son  enve- 
loppe et  qu'elle  paraît ,  avec  ses  quatre  ailes 
blanchâtres  ,  capable  de  reproduire  son  es- 
pèce et  peupler  vos  nourriceriesde  sa  nom- 
breuse postérité  ,  elle  prend  le  nom  d'in- 
secte (  inseçtum  ). 

Presque  tous  les  insectes  passent  par  ces 
trois  dilférens  états  ,  c'est-à-dire  que  presque 
tous  subissent  trois  métamorphoses.  Ne 
prenez  pas  cependant  ce  mot  dans  un  sens 
rigoureux  ;  il  n'y  a  point  là  de  véritable 
métamorphose  ,  ce  n'est  toujours  que  le 
même  animal  sous  différens  degrés  de  mo- 
difications. La  nature  s'écarte  ici,  peut-être, 
de  son  plan  général,  beaucoup  moins  que 
vous  ne  pensez.  Qui  vous  a  dit  que  vous  ne 
tirez  pas  aussi  votre  origine  d'un  œuf? 
Avez-vous  réfléchi  aux  différentes  métamor- 
phoses que  vous  avez  subies  dans  le  sein 
maternel  ?  La  grenouille  et  la  salamandre  , 
dans  l'état  de  têtard  ,  ne  vous  offrent-elles 
pas  une  véritable  larve  ou  une  nymphe  dif- 
férente en  tout  de  l'animal  parfait  ? 

(i)  La  nymphe  des  glossateset  autres  insectes,  prend 
souvent  le  nom  de  chrysalide  ou  ^Qjèçe, 


SUR       LES       INSECTES.  xliîj 

Aucun  insecte ,  ni  même  aucun  animal 
dont  le  sang  est  plus  froid  que  le  milieu 
dans  lequel  il  vit ,  ne  couve  ses  œufs ,  ni  ne 
peut  les  vivifier  par  la  chaleur  de  son  corps  ; 
c'est  donc  de  la  chaleur  plus  ou  moins 
grande  de  l'air  que  dépend  le  moment  de 
la  vivification  des  œufs  des  insectes  :  mais 
ils  ne  diffèrent  pas  moins  ,  à  cet  égard ,  que 
par  leur  couleur,  leur  forme,  la  disposition 
de  leur  groupe  ,  les  tégumens  qui  les  recou- 
vrent. Il  ne  faut  qu'une  ou  deux  heures  ^ 
dans  un  tems  favorable,  pour  faire  éclore  l'œuf 
que  vient  de  pondre  la  mouche  carnassière  ; 
il  faut  six  à  neuf  mois  après  la  ponte  des 
œufs  de  la  phalène  mouchetée ,  pour  voir 
naître  ses  larves.  On  pense  bien  que  le  tems 
que  les  insectes  vivent  dans  l'état  de  larve 
ou  nymphe ,  varie  aussi  suivant  les  espèces  ; 
mais  on  aurait  tort  de  croire  que  la  durée 
de  la  vie  des  insectes ,  dans  leur  état  par- 
fait ,  se  mesure ,  comme  dans  les  quadru- 
pèdes ,  sur  le  tems  qu'ils  ont  employé  pour 
y  parvenir.  L'éphémère,  qui  reste  jusqu'à 
deux  et  trois  ans  sous  l'état  de  larve ,  ne  vit 
souvent  pas  une  heure  soûs  l'état  d'insecte 
parfait  ;  tandis  que  le  papillon  du  chardon 
vit  beaucoup   plus   long  -  tems  ,    quoiqu'il 


Xliv  DISCOURS 

"n'existe  que  huit  jours  sous  l'état  de  larve. 
Le  hanneton  ordinaire  ,  dont  la  larve  vit 
quatre  à  cinq  ans  sous  terre  ,  a  une  plus 
courte  existence  que  la  mouche  carnassière  , 
à  qui  dix-huit  jours  suffisent  pour  subir 
toutes  ses  métamorphoses.  Le  genre  dje  vie 
et  l'organisation  des  larves  diffèrent  aussi , 
dans  presque  tous  les  insectes,  de  l'animal 
dans  son  état  parfait.  Ainsi ,  la  chenille  hi- 
deuse ,  aux  mâchoires  fortes  et  destructives , 
donne  naissance  à  l'éclatant  papillon  dont 
la  trompe  innocente  et  flexible  se  déploie 
dans  le  sein  des  fleurs  les  plus  délicates,  sans 
les  blesser  et  sans  altérer  leur  fraîcheur.  Les 
larves  de  ces  sirphes  si  bien  parés ,  de  ces 
mouches  si  brillantes  ,  qui  ne  voltigent  que 
sur  les  plantes ,  étaient  des  vers  hideux  ,  pas- 
sant leur  vie  dans  la  fange  ec  se  nourris- 
sant des  matières  les  plus  dégoûtantes.  Une 
grande  partie  des  insectes  de  toutes  les  clas- 
ses ,  qui  voltigent  autour  de  vous  avec  tant  de 
vivacité  ,  et  sa  disputent  l'empire  des  airs, 
ont  vécu  dans  l'état  de  larve  et  de  nymphe, 
dans  le  sein  de  l'eau ,  respirant  par  des  bran- 
chies ,  à  la  manière  des  poissons  ,  ou  en- 
foncés et  presqu'immobiles  dans  l'intérieur 
de  la  terre ,  à  la  manière  des  vers  ,  dont 


SUR       LES      INSECTES.  xW 

plusieurs  d'entr'eux  ne  peuvent  être  alors 
qu'imparfaitement  distingués. 

Les  organes  de  la  digestion  sont  plus  dé- 
veloppés et  plus  volumineux  dans  les  larves 
que  dans  l'insecte  parfait  ;  mais  on  n'aper- 
çoit ni  à  l'intérieur  ni  à  l'extérieur  ceux  de 
la  génération  ,  et  aucune  larve  d'insecte  ne 
saurait  se  reproduire. 

On  a  comparé  ,  assez  improprement  ce 
me  semble  ,  le  tems  que  l'insecte  passe  sous 
l'état  de  larve  à  l'enfance,  sous  celui  de 
nymphe  à  l'adolescence ,  et  sous  celui  d'in- 
secte parfait  à  l'âge  viril. 

Nulle  classe  d'animaux  ne  subit,  au  reste, 
dans  les  premiers  périodes  de  son  existence  , 
un  accroissement  aussi  considérable  que  les 
insectes  :  vingt-quatre  heures  après  sa  nais- 
sance ,  la  larve  de  la  mouche  ou  lispe  pur- 
gative ,  pèse  cent  cinquante-cinq  fois  son 
poids  primitif;  et  parvenu  à  son  entier  dé- 
veloppement ,  la  chenille  du  cossus  ligni- 
perde  pèse  soixante-douze  mille  fois  autant 
qu'en  sortant  de  l'œuf. 

Le  tems  où  les  insectes  se  convertissent 
en  nymphes  est  toujours  pour  tous  un  tems 
critique  ,  et  qui  les  obligent  à  différentes 
précautions.  Ainsi ,  les  crabes  ,  quoiqu'ils 


Xlvj  DISCOURS 

ne  fassent  que  changer  de  peau  ,  s'enfon- 
cent alors  dans  les  eaux  ;  les  pagures  se  re- 
tirent dans  des  coquilles  univalves ,  qui 
doivent  désormais  leur  servir  de  maisons  ; 
les  larves  des  cassides ,  des  lémes ,  hideuses 
et  dégoûtantes ,  se  recouvrent  alors  de  leurs 
èxcrémens  gluants  ;  et  celles  des  cigales  ,  des 
cercopis ,  de  leur  écume  blanchâtre.  Les 
larves  des  melolontes  ^  des  cétoines ,  des 
cerfs-volans ,  des  bembex  ,  des  tenthrèdes  , 
des  rhagions  ,  des  asiles,  des  tipules  ,  des 
stomoxes  ,  des  taons  ,  des  sirphes  ,  de  plu- 
sieurs papillons  ,  s'enfoncent  dans  la  terre 
pour  se  changer  en  nymphes.  Plusieurs, 
telles  que  celles  de  certains  papillons ,  des 
chrysomèles ,  des  galeruques ,  des  cocci- 
nelles ,  se  suspendent  avec  de  la  colle  ou 
de  la  soie ,  et  leur  nymphe  reste  aussi  im- 
mobile et  attachée  à  un  fil ,  ou  collée  avec 
une  matière  gluante  ,  à  un  corps  quel- 
conque ,  jusqu'à  ce  qu'elle  devienne  insecte 
parfait.  Mais  plusieurs  ont  besoin  ,  pour 
passer  cet  âge  périlleux,  des  plus  grandes 
précautions.  Les  larves  des  friganes  ,  des 
semblis ,  s'enferment  dans  des  tuyaux  alon- 
gés ,  composés  de  petites  coquilles  ,  de  pe- 
tites pierres ,  et  de  tiges  morcelées  de  plantes 


SUR      LES       INSECTES,  xlvlj 

aquatiques ,  qu'elles  lient  et  réunissent  en- 
semble avec  un  art  admirable.  La  larve  de 
Talucite  des  grains  réunit  en  un  cylindre 
où  elle  se  renferme ,  les  grains  de  seigle  ou 
de  froment  ;  celles  des  teignes ,  des  pirales 
se  renferment  dans  des  fourreaux  composés 
avec  de  la  laine  ,  des  lichens  ,  ou  des  parties 
de  végétaux  ,  ou  enfin  avec  la  soie  qu'elles 
ont  filée.  Les  larves  des  bombix ,  des  tipules  , 
des  attelabes ,  des  hémerobes ,  des  cimbex  , 
des  diapères  ,  des  girins  ,  des  puces ,  des 
myrméléons,  des  priones,  se  filent  une  coque 
de  soie  pour  se  transformer  en  nymphes. 
Enfin ,  les  hylées  ,  les  andrènes  et  la  nom- 
breuse tribu  des  abeilles  qui  se  partage  en 
plusieurs  genres ,  non-seulement  se  prati- 
quent ,  avec  une  savante  industrie  et  par  de 
pénibles  travaux,  des  retraites  où  les  larves 
qui  doivent  provenir  de  leurs  œufs  trouvent 
une  nourriture  et  une  retraite  assurées  ;  mais 
ces  mêmes  larves  se  filent  encore  dans  l'in- 
térieur même  de  leur  loge  une  coque  de 
soie  ,  pour  subir  plus  en  sûreté  leur  double 
métamorphose. 

Quoique  les  insectes  de  chaque  genre 
aient  un  mode  particulier  et  constant  de  se 
métamorphoser ,  cependant  ce  mode  varie 


xlviij  dVscours 

quelquefois  dans  le  même  genre.  Ainsi ,  les 
larves  de  plusieurs  espèces  de  charançons , 
telles  que  celles  des  charançons  du  frêne  ,  de 
Tosier,  du  plantain,  de  Toseille  ,  du  cha- 
rançon cynare  ,  se  filent  une  coque  de  soie 
pour  se  transformer  en  nymphes ,  tandis  que 
celles  de  plusieurs  espèces  du  même  genre 
se  composent  une  enveloppe  avec  une  ma- 
tière gommeuse,  ou  s^enfoncent  simplement 
en  terre  ,  comme  la  larve  du  charançon  du 
grain  ce  fléau  du  laboureur  ,  et  celle  du 
charançon  paraplectique,  qui  vit  dans  les  ra- 
cines de  la  phélandrie  aquatique.  Les  larves 
des  tenthrèdes  à  antennes  pectinées  ,  se  filent 
une  coque  de  soie  comme  les  cimbex  ;  tandis 
que  toutes  celles  des  autres  espèces  de  ces 
d-eux  genres  paraissent  s'enfoncer  simple- 
ment en  terre  pour  subir  leurs  métamor- 
phoses. Quoiqu'il  soit  vrai ,  en  général ,  que 
toutes  les  chenilles  de  bombices  et  de  noc- 
tuelles se  renferment  dans  une  coque  pour 
se  transformer ,  il  en  est  cependant ,  tels  que 
le  bombice  gammica  ,  le  bombice  zig-zag  ,  la 
noctuelle  potagère  ,  dont  les  chrysalides  sont 
nues  et  sans  coque.  La  plupart  des  larves 
d'ichneumons  s'enfoncent ,  pour  subir  leurs 
transformations  ,  dans  l'intérieur  des  végé- 


SUR       I.ES       ÏITSECTES.  xliX 

taux  et  des  corps  d'animaux  dont  ils  se 
nourrissent  :  mais  celles  de  plusieurs  es- 
pèces ,  telles  que  les  larves  des  ichneumons 
pelotonné,  globulaire,  alvéaire  ,  grégaire; 
et  celles  de  l'ichneumon  de  l'oignon  se  ren- 
ferment ,  pour  cet  effet ,  dans  de  petites  co- 
ques d'une  soie  fine  ,  blanche ,  jaune  ou 
brune.  Parmi  les  fourmis,  il  n'y  a  que  les 
larves  des  espèces  qui  sont  pourvues  d'ai- 
guillon, qui  filent  une  coque  de  soie  pour 
se  transformer  en  nymphes.  Enfin  ,  on  voit 
les  insectes  de  la  même  espèce  différer  à  cet 
égard ,  suivant  les  sexes  ;  et  la  larve  du  mâle 
de  la  cochenille  se  renferme  dans  une  coque, 
tandis  que  celle  de  la  femelle  est  toujours 
agile  et  nue.  Aussi,  les  différences  les  plus 
importantes  que  Ton  peut  établir  dans  les 
insectes ,  relativement  à  leur  métamorphose , 
ne  sont  pas  dans  le  mode  ni  les  circonstances 
particulières ,  mais  dans  la  nature  même  de 
leurs  transformations. 

1.  Ainsi,  les  exocnates  (les  écrevisses , 
les  crabes,  etc.),  les  mitosates  (  les  mille- 
pieds,  etc.  ),  les  polygnates  (  les  clopor- 
tes ,  etc.)  ,  les  unogates  (  les  araignées,  etc.  ) , 
les  poux  et  les  mites  parmi  les  antliates ,  et 
généralement  tous  les   aptères  de  Linné , 

d 


1  IJISCOUIIS 

excepte  la  puce,  sortent  de  l'œnf  insectes 
parfaits  ,  et  changent  seulement  de  peau  du- 
rant le  cours  de  leur  existence.  Ils  sont  re- 
gardes alors  comme  des  insectes  à  métamor- 
p'iiose  complète  (  nietamorphosis  compléta^, 
J'observerai ,  cependant ,  qu'il  y  a  une  dis- 
tinction à  faire  à  cet  égard  entre  ces  diffë- 
rens  insectes  ;  les  jules  ,  les  scolopendres  , 
les  cloportes  paraissent  acquérir  ,  en  avan- 
çant en  âge ,  un  plus  grand  nombre  de  pattes  ; 
ce  qui  n'a  pas  lieu  dans  les  exocnates  et  les 
unogates.  Ce  genre  particulier  de  métamor- 
phose mériterait  bien ,  ce  me  semble  ,  d'être 
distingué  par  un  nom  particulier. 

2..  Les  ulonates  (les  sauterelles,  les  gril- 
lons ,  etc.  )  ,  les  ryngotes  (  les  punaises  ,  les 
cigales,  les  pucerons,  etc.),  une  grande 
partie  des  synistates  (  les  hémerobes ,  les 
éphémères  ,  etc.  )  sortent  de  l'œuf  ,  non 
pas  précisément  dans  l'état  de  larve  des 
autres  insectes  ,  mais  dans  l'état  d'insecte 
encore  imparfait.  Leur  larve  ,  si  on  peut 
appeler  ainsi  leur  premier  état,  n'a  pas  encore 
de  vestiges  d'ailes.  Leur  nymphe  n'en  a  que 
l'ébauche.  Cette  seconde  métamorphose  se 
nomme  métamorphose  demi-complète  (  meta- 
mojphosis  semi- compléta).  Mais  les  nym- 


SUR       LES      INSECTES.  Ij 

phes  des  femelles  de  cochenille  ,  ainsi  que 
nous  venons  de  l'observer  ,  ressemblent 
beaucoup  à  Tinsecte  parfait  ,  et  appartien- 
nent ,  sous  ce  rapport,  à  la  classe  des  insectes 
à  métamorphose  demi-complète  ;  tandis  que 
celles  des  mâles  se  renferment  dans  une 
coque,  et  font  à  cet  égard  le  passage  de  cette 
classe  à  la  suivante. 

3.  Les  éleuterates  (les  scarabées,  les  han- 
netons, etc.  ),  les  piezates  (les  guêpes,  les 
abeilles ,  les  fourmis ,  etc.  ),  les  myrméléons  , 
parmi  les  synistates  ,  offrent  une  larve  très- 
différente  de  l'insecte  parfait  :  eUe  est  ver- 
miforme  ou  ovale  ,  et  pourvue  de  mâchoires 
ou  de  mandibules.  La  nymphe  est  toujours 
immobile  et  ne  prend  aucune  nourriture  , 
mais  ses  pattes  sont  libres.  Tels  sont  les  ca- 
ractères des  insectes  à  métamorphose  in- 
complète (  metamorphosis  incoinpleta,  ) 

4.  Les  glossates  (les  papillons,  \q^  pha- 
lènes ,  le5  teignes  ,  etc.)  ont  une  larve  ver- 
miforme ,  pourvue  de  fortes  mâchoires, 
dont  l'insecte  parfait  est  dépourvu.  Cette 
larve  est  connue  sous  le  nom  de  chenille. 
Leur  nymphe  ,  que  l'on  nomme  aussi  chry- 
salide,  est  immobile  comme  celle  des  éleu- 
terates et  des  piezates  ;   mais  ses  pattes  ne 


lîj  DISCOURS 

sont  pas  distinctes,  et  sont ,  au  contraire i 
enveloppées  dans  une  pellicule  mince ,  qui 
laisse  apercevoir  leur  forme  ainsi  que  celle 
des  antennes  et  de  la  tête.  C'est  là  le  ca- 
ractère des  insectes  à  métamorphose  enve- 
loppée, {^metamorphosis  obtecta^. 

5.  Enfin  ,  les  antliates  (  les  mouches  ,  les 
cousins ,  etc.  ) ,  à  l'exception  des  poux  et  des 
mites ,  offrent,  au  sortir  de  l'œuf,  une  larve 
sans  pattes  et  susceptible  de  se  mouvoir.  La 
nymphe  est  immobile ,  et  sa  peau  forme  une 
coque  ,  qui  non-seulement  enveloppe  toutes 
les  parties  de  l'insecte  ,  mais  ne  laisse  pas 
même  apercevoir  la  forme  de  ses  pattes  ni 
d'aucune  de  ses  parties.  Tel  est  le  caractère 
particulier  des  insectes  à  métamorphose 
resserrée  (  metamorphosis  coarctata^  (i), 

(i)  Il  me  semble  que  c'est  à  tort  que  Von  a  critiqué 
MM.  Fabricius  et  Swammerdam  sur  ces  différentes  dé- 
nominations. Lorsque  l'œuf  de  l'insecte  se  transforme 
sur-le-champ  en  insecte  parfait,  ils  ont  vu  là,  avec 
raison,  une  métamorphose  complète.  Quand  au  con- 
traire cet  œuf  ne  produit  quun  insecte  à  demi-parfait, 
mais  agile  et  courant ,  ils  y  ont  vu  une  métamorphose 
demi" complète,  Lorsqu'enfin  ,  pour  parvenir  à  leur  der- 
nier état,  les  insectes  ont  besoin  de  se  transformer  ea 
une  nymphe  immobile,  qui  offre  l'image  de  l'insecte, 
eu  très-distincte,  ou  enveloppée,  ou  tellement  resserré» 


SUR       LES      INSECTES.  liij 

Tels  sont  les  points  de  vue  les  plus  im- 
portans  sous  lesquels  on  peut  considérer  les 
insectes ,  et  qui  ont  le  double  avantage  de 
faire  connaître  leur  nature  ,  et  les  bases  sur 
lesquelles  on  a  fondé  toutes  les  méthodes 
destinées  à  établir  quelque  ordre  dans  la 
nombreuse  nomenclature  de  ces  êtres  in- 
nombrables. Sans  doute ,  les  différentes  con- 
sidérations' que  fournit  chacune  de  ces 
bases ,  peuvent  servir  à  éclairer  et  fortifier 
l'usage  de  celle  sur  laquelle  on  a  établi  un 
système  quelconque  ;  mais  si  l'on  ne  veut 
pas  s'égarer,  il  faut  en  choisir  une.  Lorsque 
par  le  désir  d'une  perfection  imaginaire,  on 

qu'on  ne  peut  plus  distinguer  aucune  de  ses  parlies  ,  ils 
ont  nommé  ces  différentes  métamorphoses  incomplètes , 
etiçeloppées  ,  resserrées.  D'autres  entomologistes  n'ayant 
pas  considéré  l'insecte  relativement  à  ses  métamorphoses  , 
mais  les  métamorphoses  relativement  à  l'insecte,  ont- 
pris  l'ordre  inverse  5  et  lorsque  l'œuf  se  transformait  en 
un  insecte  parfait,  ils  n'y  ont  point  vu  de  métamor- 
phose ;  elle  a  été  pour  eux  nuJle.  Elle  est  devenue ,  au 
contraire,  métamorphose  complète ,  quand  ,  après  être 
sorti  de  l'œuf,  finsecte  devient  une  nymphe  immobile 
avant  de  parvenir  à  son  état  parfait.  Tout  cela  revient  au 
même 5  mais  je  trouve  du  côté  de  Swammerdam  et 
Fabricius,  plus  de  précision  dans  les  idées /plus  d'exac- 
titude dans  les  exoressious. 


ÎIv  DISCOURS 

clierclie  à  les  combiner  entr'elles ,  on  s'en- 
gage dans  une  route  qui  ,  sans   être   plus, 
sûre   et  moins  sujette  à  des  aberrations  et 
des  écarts  ,  est  beaucoup  plus  pénible  et  pins 
embarrassante  ;  qui  n'aboutit  enfin  qu'à  un 
labyrinthe  inextricable.   On  ressemble  à  un 
botaniste  qui   voudrait  classer    les    plantes 
d'après    une    méthode    fondée  à-la-fois  sur 
leurs  racines,  leurs    fleurs,   leurs   feuilles, 
leurs  cotylédons  ,  et   sur  la  manière  dont 
elles  croissent  et  se  développent  ;    et  qui , 
pour  la  rendre  plus  parfaite  ,  poussant  l'ana- 
lyse jusqu'au  plus  petit  détail ,  établirait  un 
ordre  particulier  pour  une  mousse   ou  un 
fucus  dont  l'organisation  s'éloignerait  ,  par 
quelque  point,   des  caractères   qu'il  aurait 
établis  dans  ses  coupes  principales. 

Avec  ces  connaissances  préliminaires  , 
vous  pouvez  étudier  la  nature.  Entrez  dans 
son  temple  ;  non  pas  dans  ce  vaste  Muséum 
où  sont  savamment  rangés  et  habilement 
préparés  tant  de  cadavres  brillans  :  dans 
cette  somptueuse  sépulture  ,  vous  ne  retien- 
driez que  des  noms,  des  formes  et  des  cou- 
leurs ;  vous  n'y  verriez  que  Timmobilité  et 
la  mort.  Le  temple  de  la  nature  est ,  dans 
cet  espace  immense  et  sans  limite ,  où  elle  ^e 


SUR      LES       INSECTES.  Iv 

montre  à  vous  dans  toute  sa  pompe  et  sa 
fraîcheur ,  pleine  de  vie ,  d'harmonie  et  de 
majesté.  C'est  là ,  lorsque  le  zëphir  du  prin^- 
tems  aura  fait  sentir  son  souffle  régénéra- 
teur,  que  vous  pourrez,  au  milieu  des  mv- 
riades  d'insectes  qui  vous  entourent  ,  exa- 
miner et  étudier  les  merveilles  qu'ils  vous 
présenteront  ,  enrichir  la  science  de  nou- 
velles découvertes ,  et,  voyageur  fortuné  dans 
un  monde  inconnu ,  nous  raconter  ensuite 
les  mœurs  et  les  habitudes  merveilleuses  de 
quelque  peuple  nouveau ,  dont  la  relation 
sera  lue  ou  écoutée  avec  délices  par  ceux 
qui  sont  dignes  de  l'écouter  ou  de  la  lire. 
Contemplez  cette  innombrable  quantité 
d'êtres  qui  vous  montrent  la  vie  multipliée 
tant  de  fois  et  sous  des  formes  si  diverses  ! 
voyez-les  voltiger  dans  les  airs ,  courir  sur 
la  terre ,  s'agiter  sur  les  plantes  ,  tourbil- 
lonner dans  les  eaux  !  Admirez  d'abord  leurs 
couleurs ,  qui  égalent  ou  surpassent  l'éclat 
des  fleurs  dont  ils  font  leur  habitation  ou 
leur  chambre  nuptiale  î  elles  charment  vos 
yeux  et  doivent  aussi  servir  à  votre  introduc- 
tion. Lorsqu'en  effet  vous  aurez  vu  voltiger 
ce  papillon  qui  présente  sur  ses  ailes, quatre 
cercles  .bleuâtres  ,   si   brillamment  colorés  , 


ÎVJ  DISCOURS 

et  si  semblables  à  ceux  qu'on  observe  sur  les 
plumes  resplendissantes  de  la  queue  de  l'oi- 
seau de  Junon,  pourrez-vous  oublier  le  nom 
à! œil  de  paon  ,  qui  lui  a  été  donné  en  fran- 
çais ,  et  celui  de  lo  ^  qu'on  lui  a  imposé  en 
latin  ?  Lé  papillon  citron  ,  du  jaune  le  plus 
éclatant  ;  la  cétoine  dorée ,  d'un  vert  luisant 
et    métallique  ;   la   chrysis   enflammée  ,  au 
corceletd'un  vert  brillant,  au  ventre  couleur 
d'or  et  de   feu  ;  tous  ces   insectes   aperçus 
de  loin ,  n'offriront  -  ils  pas  sur-le-champ  à 
vos  yeux  les  caractères  qui  distinguent  leur 
espèce  ,   et   ne   vous    rappelleront  -  ils    pas 
les  noms  qui   servent  à  les  désigner  ?  En 
voyant   les   couleurs  ternes  et  sombres  de 
ces  ténébrions ,  de   ces    aphodies  ,   de   ces 
dermestes,  de  ces  noctuelles,  de  ces  bom- 
bices  ,  vous  présumerez  ,  avec  raison  ,  qu'ils 
habitent  des  lieux  obscurs  ,  qu'ils  chérissent 
les  ténèbres  et  fuient  la  lumière.  Ces  bril- 
lans  buprestes  ,   ces  guêpes  bariolées  ,  ces 
papillons  si  richement  parés  ,  ne  vous  indi- 
quent-ils  pas  ,  au  contraire ,  qu'ils  recher- 
chent les  regards  du  soleil  et  ne  redoutent 
pas  le  feu  de  ses  rayons  ?  Examinez  sur  ce 
vert  gazon  ,  au  pied  de   ce  rosier  dont  les 
boutons  vont  s'épanouir ,  le  papillon latone , 


SL^R       LES       INSECTES.  Ivij 

le  plus  petit  des  deux  nacrés  ,  agiter  sur  la 
fleur  chamarrée  et  veloutée  de  la  pensée ,  qu'il 
préfère  à  toutes  les  autres ,  ses  ailes  d'argent , 
resplendissantes  de  tout  l'éclat  des  rayons  de 
l'astre  du  jour  :  dites-moi  s'il  est  dans  la 
nature  un  plus  délicieux  assemblage  de  cou- 
leurs ,  et  si  l'être  qui  végète  et  celui  qui  est 
doué  de  la  vie  peuvent  se  montrer  à  vous 
sous  des  formes  plus  riantes  ,  et  vous  pré- 
senter l'image  d'une  plus  aimable  et  plus 
ravissante  harmonie  ? 

Mais  la  manière  dont  tant  d'êtres  entre- 
tiennent et  prolongent  une  vie  qu'ils  vien- 
nent de  recevoir  de  la  bienfaisante  chaleur 
du  printems  ,  doit  d'abord  vous  occuper. 

Un  peuple  innombrable  de  pucerons  im- 
mobiles et  paresseux, attachés  aux  plantes  où 
ils  opt  reçu  le  jour  ,  les  percent  de  leurs 
petits  becs  et  se  nourrissent  de  leur  subs- 
tance. Les  larves  des  cerfs-volans ,  des  bos- 
triches  ,  des  priones  ,  des  capricornes  ,  des 
lamies  ,  des  rhagies ,  des  callidies  ,  des  leptu- 
res  ;  celles  des  hépiales  et  de  certaines  phalè- 
nes ,  rongent  l'intérieur  du  bois  et  dévastent 
souvent  des  forêts  entières.  Les  criquets  et  les 
sauterelles  voraces  qui  possèdent  plusieurs 
estomacs ,  coupent  l'herbe  des  prairies  et  les 


Iviij  DISCOURS 

tiges  des  plantes  ,  et  furent  plus  d'une  fois 
considérés  comme  un  des  plus  puissans  ins- 
trumens  de  la  vengeance  divine.  Les  taupes- 
grillons  armés  de  scie ,  sapent  les  fortes  tiges 
des  choux  nourrissans ,  et  morcèlent  les  ra- 
cines des  plantes  potagères  ;  les  gribouris  , 
les  lagries  ,  les  galeruques  ,  les  lourds  hanne- 
tons ,  des  chenilles  de  toutes  les  formes  et 
de  toutes  les  couleurs, dépouillent  les  arbres 
et  les  plantes  de  leurs  feuilles.  Que  de  fois 
les  larves  des  bombices  processionnaires,  des 
bombices  à  livrée  et  des  bombices  disparates, 
ont  désolé  le  cultivateur  !  Le  grillon  ,  qui  se 
décèle  par  son  cri  importun ,  le  blaps  tout 
noir  redouté  des  superstitieux  ,  des  batail- 
lons entiers  de  la  fourmi  voleuse,  dérobent  et 
consument  les  provisions  de  tous  les  liabi- 
tans  du  globe  ;  et  ceux  de  la  zone  torri(4e  ne 
peuvent  parvenir  que  difficilement  à  sous- 
traire leurs  cuirs ,  leur  sucre  ,  leur  farine  à 
Tappétit  vorace  deskakerlacs.  Les  teignes  se 
nourrissent  de  la  laine  de  nos  vêtemens  et  du 
parenchyme  des  végétaux  ;  les  lentilles ,  les 
pois  ,  les  vesces,  certains  palmiers  sont  dé- 
vorés par  les  bruches ,  les  attelabes ,  et  les 
charançons  à  rostre  effilé  ,  dont  la  larve , 
ainsi  que  celle  de  l'alucite ,  dévore  le  fro- 


SUR      I>ES      INSECTES.  llx 

ment ,  consume  souvent  la  nourriture  des 
nations,  et  les  réduit  aux  horreurs  de  la 
famine.  Les  diapères  ,  les  tëtratomes  ,  les 
ips ,  les  lyctes ,  les  micétophages  se  rassa- 
sient de  la  substance  charnue  des  champi- 
gnons :  enfin  les  abeilles  industrieuses  ,  les 
brillans  papillons ,  les  ichneumons  sveltes  , 
les  mouches  vivaces ,  les  syrphes  bruyans  , 
les  bourdons  velus  ,  les  guêpes  ardentes  , 
les  chrisomèles  et  les  cétoines  luisantes,  les 
trichies ,  les  liques  applatis  ,  les  tilles ,  les 
niilabres  ,  les  cérocomes  ,  les  notoxes ,  tes 
cistèles ,  les  mordelles  ,  les  ripiphores ,  les 
leptures ,  les  molorques  ,  les  nécydales  ,  les 
clairons  ,  etc.  se  disputent  les  fleurs  qui 
viennent  d'éclore.  D'un  autre  côté  ,  les 
bousiers  immondes ,  les  carabes  voraces  , 
lesnicrophoresàodeur  de  musc  ,les  syrphes, 
les  escarbots ,  les  dermestes  ,  les  nitidules  , 
les  opâtres,  et  les  larves  de  plusieurs  espèces 
d'insectes,  sur -tout  celles  des  mouches  , 
des  syrphes ,  avec  leurs  mâchoires  ,  leurs 
tarières  ,  et  tous  les  instruniens  dont  la  na- 
ture les  a  pourvus  ,  divisent  et  consument 
cet  animal  privé  de  vie^  dont  la  lente  pu- 
tréfaction eût  infecté  l'air ,  et  engendré  des 
miasmes  mortels. 


Ix  DISCOURS 

Mais  voyez  avec  quel  instinct  particulier 
cliacun  d'eux  prend  part  à  ce  grand  festin 
de  la  nature  !  Examinez  cette  abeille  plon- 
ger ses  mâchoires  effilées  jusqu'au  fond  de 
cette  corolle  ,  déployer  et  replier  sans  cesse 
sa  languette  autour  de  ses  étamines,  se  sau- 
poudrer de  leur  poussière  jaunâtre ,  ne  quit- 
ter cette  fleur  que  pour  se  précipiter  dans 
une  autre  dont  elle  semble  encore  vouloir  , 
à  la  hâte ,  pomper  tout  le  suc  et  dérober  toute 
la  substance  ;  en  voyant  cette  ardeur  que 
votre  approche  même  ne  saurait  troubler  , 
ne  devinez-vous  pas  que  de  grands  soins  l'oc- 
cupent ,  que  d'importans  projets  l'agitent  ,^ 
et  qu'elle  contribue  à  l'existence  et  au  bien- 
être  d'un  peuple  entier  ?  tandis  qu'au  con- 
traire le  papillon  insouciant ,  divague  dans 
les  airs,  incertain  de  la  route  qu'il  doit  tenir, 
se  pose  sur  une  fleur  et  s'envole ,  y  revient 
et  part  encore  :  brillante  image  de  l'oisiveté 
frivole ,  qui ,  après  avoir  épuisé  tous  les 
plaisirs ,  ne  cherche  qu'à  prolonger  pendant 
quelque  tems  son  inutile  existence.  Ce  bou- 
sier lourd  et  immonde  qui  se  traîne  avec 
peine,  ne  vous  dénote-t-il  pas  qu'il  est  né 
pour  habiter  cette  bouse  où  il  trouve  sa  nour- 
riture, où  il  élèvera  sa  postérité  ?  N'aperce- 


SUR     LES      INSECTES.  lx| 

vez-vous  pas  que  son  corps  ramassé ,  que  ses 
pattes  courtes  et  fortes  sont  destinés  à  en 
remuer  et  à  en  soulever  la  masse  gluante  ? 
Mais  ce  carabe  ou  cette  cicindelle  brillante  , 
aux  pattes  minces  et  déliées,  au  corps  svelte, 
aux  mâchoires  avancées ,  qui  court  avec  ra- 
pidité sur  la  terre,  ne  vous  présente  - 1  -  il 
pas  l'image  de  l'animal  agile  et  affamé  qui 
cherche  de  tout  côté  sa  proie  ? 

Bientôt  en  effet  l'équilibre  des  êtres  serait 
détruit  ,  et  ces  petits  animaux  suffiraient 
pour  faire  rentrer  dans  le  cahos  le  globe  que 
nous  habitons,  s'ils  ne  trouvaient  pas  dans 
tous  les  autres  êtres ,  sur-tout  dans  ceux  de 
leurs  classes,  et  jusque  dans  les  plantes  ,  des 
ennemis  qui  leur  font  une  guerre  perpé- 
tuelle ,  et  qui  tous  contribuent  sans  cesse  à 
en  diminuer  le  nombre  et  à  prévenir  leur 
dangereuse  multiplication.  Les  silènes  mus- 
cipules  les  retiennent  par  la  viscosité  de 
leurs  tiges.  Leurs  têtes  ,  saisies  parles  fleurs 
des  apocins ,  y  restent  engagées  malgré  tous 
leurs  efforts.  Ils  sont  arrêtés  dans  leur  vol 
et  poignardés  par  les  épines  des  cactiers.  Ils 
meurent  dans  la  fleur  de  l'arum  muscivore  : 
et  lorsqu'ils  veulent  s'attaquer  à  celle  de  la 
dionée,  elle  se  referme  sur  eux  et  les  écrase. 


Ixij  DISCOURS 

L'homme  trouve  dans  les  crabes,  les  homars, 
les  langoustes,  les  ëcrevisses ,  un  mets  déli- 
cieux qu'il  recherche  avec  avidité.  Il  est,  en 
Amérique ,  de  grands  quadrupèdes  qui  ne 
mangent  uniquement  que  des  fourmis  ,  et 
qui  en  ont  reçu  le  nom  de  myrmécophages. 
Enfin,  un  grand  nombre  des  poissons ,  d«s 
amphibies  et  des  oiseaux ,  ne  se  nourrissent 
que  d'insectes,  et  consument  chaque  jour 
une  quantité  innombrable  d'individus  de 
toutes  les  espèces.  Mais  c'est  dans  ceux  de 
leurs  classes,  ainsi  que  je  l'ai  déjà  observé, 
qu'ils  trouvent  les  plus  redoutables  de  tous 
leurs  ennemis ,  et  les  destructeurs  les  plus; 
nombreux  et  les  plus  actifs.  Plusieurs  d'abord 
sont  particuliers  à  chaque  insecte  :  il  n'est 
pas  d'animal  si  petit  qui  ne  soit  le  monde  où 
naissent ,  vivent ,  et  meurent  plusieurs  autres 
animaux.  Ainsi  vous  distinguerez  très-faci- 
lement à  l'œil  simple ,  sur  le  corps  des  scas* 
rabées  stercoraires, ou  celui  des  phalangistes, 
ou  de  quelques  gros  bourdons,  une  quantité 
innombrable  de  mites  qui  se  nourrissent  de 
leur  substance ,  et  qui  tiennent  aussi  leur 
place  dans  nos  descriptions  comme  dans 
l'histoire  de  ces  animaux.  I^es  diplolèpes  , 
les  iclmeumons  élèvent  leur  larve  aux  dé- 


SUR     LES     INSECTES.  Ixuj 

pens    des    chenilles  ,    dans    le  corps    des- 
quelles ils  ont  eu  l'adresse  de  glisser  leurs 
œufs ,  et  leur  donnent  ainsi  la   mort.    Les 
larves  des  rhaglons ,  des  syrphes  ,  des  cocci- 
nelles ,  des  liémerobes  ,   ne  se   nourrissent 
principalement  que  de  pucerons.  Enfin  les 
araignées  ,  à  l'ombre  des  bosquets  et  dans 
les  plus  obscures  retraites  ;  les  staphilins  , 
les  manticores,  les  carabes,  les  élaplires  ,les 
scarites  ,  les   cicindelles  ,  les    mantes ,  les 
truxales  ,  les  réduves  ,  sur  la  terre  ;  les  jules 
et  les  scolopendres  ,  dans  le  sein  même  de  la 
terre  ;   les  hydrophiles  ,  les   dityques  ,  les 
ïiotonectes ,  les  corises  ,   les  naucores  ,  les 
crustacëes  ,  dans  les  eaux  ;  les   guêpes ,  les 
sphinx,  les  asiles,  les  empis  ,  les  demoiselles  , 
les  panorpes  ,  les  raphidies ,  les  philanthes  , 
dans  les  airs  ,  fondent  sur  tous  les  autres  in- 
sectes ,  s'en  saisissent  et  les  dévorent. 

Quelle  diversité  aussi  dans  les  moyens  d'at- 
taque et  de  défense  !  Les  crabes ,  les  grands 
hydrophiles ,  les  priones  gigantesques  ,  les 
cerfs-volans  cuirassés  par  leurs  élytres ,  ou 
munis  de  pointes  ,  de  pinces  ,  ou  de  cornes 
menaçantes  ,  redoutent  peu  l'attaque  d'au- 
tres insectes  ;  et  si  on  les  saisit ,  cherchent  à 
vous  échapper  par  la  force  de  leurs  muscles , 


îxiv  DISCOURS 

OU  se  défendent  avec  les  armes  dont  la  nature 
les  a  pourvus.   D'autres  plus  faibles  ,  sont 
aussi  plus  timides  ;  et  à  l'approche  du  danger, 
se  laissent  tomber ,  et  se  jouent  ensuite  de 
toutes  vos   recherches  ;  ou  s'ils  ne  peuvent 
vous  échapper ,  ils  resserrent  aussitôt  leurs 
pattes  ,  restent  immobiles ,  et  contrefont  le 
mort  ;  tels  sont  les  buprestes,  les  vrillettes,  les 
birrhes.  D'autres  se  dérobent  à  une  perte  cer- 
taine par  leur  agilité  ;  ainsi  certains  gribou- 
ris,  les  charançons,  les  puces  sautent  à  des 
distances  considérables  avec  la  rapidité  de 
l'éclair.  Il  en  est  qui  suintent  de  leurs  corps 
des  humeurs  acres,  puantes  et  corrosives  , 
qui  éloignent  ou  tuent  ceux  qui  veulent  les 
attaquer  ;  tels  sont  les    carabes ,  les   blaps , 
les   hydrophiles  ,    les    méloés  ,   les  chriso- 
mèles.  Les  silphes  et  les  boucliers  vomissent 
une  humeur  noire  et  fétide.  Les  araignées  , 
les   scorpions ,   les  solpuges  ,  les  abeilles  , 
les  guêpes  ,  les  fourmis  ,  versent  dans  la 
blessure  produite  par  la  morsure  de  leurs 
mandibules  ou  par  la  piqûre  de  leurs  dards  , 
un  poison  subtil  et  pénétrant.  La  chenille 
du    bombix   disparate  ,    repousse    les   atta- 
ques de  l'homme  par  le  venin  seul  de  ses 
poils,  qui  causent,  lorsqu'on  les  touche. 


SUR      LEO      INSECTE  S.  IxY 

une  démangeaison  insupportable.  Les  larves 
du  cimbex  du  saule ,  du  cimbex  fémoral  , 
lancent ,  lorsqu'on  veut  les  prendre  ,  à  plu- 
sieurs pieds  de  distance,  une  eau  caustique 
et  verdâtre.  Il  est  des  insectes  qui  cherchent 
à  épouvanter  leurs  ennemis  par  plusieurs 
moyens  qui  leur  sont  particuliers.  Ainsi  le 
carabe  pétard,  en  s'enfuyant,  lance  avec  bruit 
■une  vapeur  corrosive  ;  les  malachies  dé- 
ploient leurs  vésicules  rouges  ;  la  chenille 
queue  fourchue  ,  agite  ses  deux  longues 
queues  ;  celle  du  papillon  machaon  fait  sor- 
tir ses  deux  cornes  jaunes  ;  les  mantes  me- 
nacent de  leurs  pattes  antérieures ,  aiguës  et 
courbées  en  faucille  ;  et  les  perce-oreilles,  de 
leur  double  dard  :  les  staphilins  et  les  thrips 
recourbent  l'extrémité  de  leur  abdomen. 

Les  organes  de  la  nutrition  ou  du  mou- 
vement servent  aussi  de  défense  à  plusieurs  ; 
tous  les  insectes  à  mandibules  et  à  mâchoires 
les  emploient  également  pour  mordre  ceux 
qui  les  attaquent,  et  pour  diviser  leurs  ali- 
mens.  Les  réduves,  les  punaises,  les  corises, 
les  nèpes  ,  et  sur- tout  les  noctonectes  ,  font 
usage  de  leur  bec  comme  d'une  épée  re- 
doutable ,  pour  percer  l'ennemi  auquel  elles 
veulent  échapper ,  comme  celui  qu'elles  veu- 

G 


Ixvj  DISCOURS 

lent  mettre  à  mort  pour  s'en  nourrir.  La 
trompe  acérée  des  taons,  des  stomoxes,  des 
cousins,  des  empis,  des  asiles  ,  les  rend  re- 
doutables aux  hommes  et  aux  plus  grands 
quadrupèdes.  Les  mouches  à  trompe  molle 
et  rétractile  ,  les  papillons  à  langues  inof- 
fensives, qui  ne  sont  pourvus  d'aucun  moyen 
de  défense ,  échappent  au  danger  par  la  viva- 
cité de  leurs  ailes  et  les  sinuosités  sans 
nombre  de  leur  vol  capricieux.  Il  est  d'au- 
tres insectes  qui,  timides  ou  traîtres ,  n'osent 
confier  leur  existence  qu'à  l'obscurité  de  la 
nuit  ;  tels  sont  les  phalènes,  les  grillons ,  les 
blaps  ,  les  cerfs-volans ,  les  priones  et  un 
grand  nombre  d'espèces  d'araignées.  Plu- 
sieurs aussi  doivent  leur  salut  à  leur  ressem- 
blance avec  certaines  plantes  ,  et  se  confon- 
dent ,  par  leurs  couleurs  ,  avec  les  corps  sur 
lesquels  ils  vivent.  Il  est  des  mantes  qui 
ressemblent  parfaitement  à  une  feuille  verte, 
et  des  bombix  à  des  feuilles  mortes.  Plu- 
sieurs chenilles  sont  semblables  par  leurs 
couleurs  et  les  rugosités  de  leur  peau ,  à  des 
branches  ntortes  ;  elles  savent  encore  les 
imiter  par  la  roideur  et  la  direction  oblique 
qu'elles  donnent  à  leur  corps.  La  nèpe  pa- 
raît ,  au  premier  coup-d'œil ,  un  morceau  de 


SUR       LES       INSECTES.  Ixvi) 

jonc  desséchée  ;  le  cloporte  armadille  se  roule 
en  boule  et  ressemble  à  une  graine  luisante  ; 
les  cochenilles  et  les  kermès  se  confondent 
tellement  avec  les  tubérosités  des  végétaux 
sur  lesquels  ils  vivent ,  quHl  a  fallu  la  saga- 
cité des  plus  habiles  naturalistes  pour  dé- 
couvrir que  c'étaient  de  véritables  animaux. 
Plusieurs  insectes  sont  si  petits ,  qu'ils  se  dé- 
robent à  toutes  les  recherches  ;  d'autres  , 
quoique  très-grands  pour  leurs  classes ,  trou- 
vent des  moyens  de  sûreté  dans  la  forme  de 
leur  corps.  Ainsi  les  punaises  les  plus  grandes 
se  logent  dans  des  fentes  où  aucun  autre  ani- 
mal ne  saurait  pénétrer.  Il  est  des  insectes  qui 
ne  sont  redevables  qu'à  leur  industrie  seule , 
de  1^  conservation  de  leur  vie.  Ainsi  les  pa- 
gures ,  et  particulièrement  le  diogène  et  le 
bernard ,  qui  ne  sont  pas  revêtus  par  tout  le 
corps  d'une  tête  dure  comme  les  autres  crus- 
tacées ,  s'emparent,  peu  après  leur  naissance, 
de  quelque  coquille  vide  univalve  ,  qui  de- 
vient une  citadelle  où  ils  se  réfugient  en  cas 
de  besoin ,  et  qu'ils  traînent  avec  eux  toute 
leur  vie.  Le  crabe-nain  et  le  pinnotère  se 
tapissent  sous  les  valves  mêmes  des  coquilles 
occupées  par  leurs  habitans.  Les  larves  des 
teignes  de  la  cire  et  du  miel  vivent  en  sûreté 


Ixviij  DlSCOXfRS 

sous  les  longues  galeries  de  soie  qu'elles  se 
pratiquent  dans  l'intérieur  même  des  ru- 
ches ,  et  trompent  la  vigilance  du  peuple 
redoutable  dont  elles  dérobent  les  précieux 
produits.  Les  larves  des  semblis  ,  des  fri- 
ganes  traînent  toujours  avec  elles  leurs  ca- 
banes cylindriques  ,  dont  quelques  -  unes 
sont  composées  de  tant  de  coquilles  diverses 
et  de  tant  de  morceaux  de  végétaux  dlffé- 
rens,  qu'elles  suffiraient  pourexercer  le  savoir 
du  plus  habile  conchiliologiste  et  du  plus 
savant  botaniste  réunis.  Les  larves  des  éphé- 
mères se  creusent  au  fond  de  l'eau  ,  dans  le 
sable ,  des  trous  où  elles  se  mettent  à  l'abri 
de  la  dent  meurtrière  des  poissons.  C'est  sur- 
tout dans  la  classe  encore  si  peu  connup  des 
piezates ,  qu'il  faut  chercher  les  chefs-d'œu- 
vres  du  Créateur ,  les  insectes  sur  lesquels 
il  a  imprimé  toute  sa  puissance  et  toute  sa 
grandeur.  Quelle  perfection  dans  leur  orga- 
nisation î  que  de  merveilles  dans  leur  indus- 
trie î  Examinez  les  tarières  des  ichneu- 
mons ,  les  scies  des  tenthrèdes ,  les  dards  des 
cinips  ,  les  dents  des  fourmis.  Voyez  cette 
abeille  dont  la  peau  écailleuse  est  encore 
défendue  par  des  poils  ,  ces  pattes  en  palettes 
qui  roulent  la  cire  et  doivent  la  pétrir ,  ces 


StJR       LES       INSECTES.  Ixlxl 

mandibules  dentées ,  ces  mâcliolres  ,  cette 
languette  ,  cet  aiguillon  enfin ,  redoutable 
instrument  de  douleur  et  de  mort.  Considé- 
rez cette  ville  si  bien  fortifiée ,  remplie  d'une 
quantité  innombrable  de  demeures  sembla- 
bles occupées  par  des  habitans  tous  soumis 
à  une  même  police  ,  à  vine  même  volonté  , 
travaillant  tous  sans  relâche  pour  le  bien 
commun ,  toujours  prêts  à  se  défendre  ,  au 
péril  de  leurs  jours ,  contre  ceux  qui  vou- 
draient violer  leur  asyle  ou  faire  une  irrup- 
tion dans  leurs  états. 

Mais  oublierai-je  de  vous  mentionner  , 
vous  que  les  naturalistes  ont  si  peu  ou  si 
mal  observés ,  que  les  poètes  n'ont  point 
chanté  ,  dont  le  nom  seul  inspire  un  injuste 
dégoût ,  dont  le  seul .  souvenir  fait  pâlir  la 
beauté  ,  ô  industrieuses  araignées  !  quels 
prodiges  ne  m'offrez-vous  pas  dans  les  em- 
bûches que  vous  tendez  à  vos^  ennemis  ,  et 
dans  le  soin  de  votre  propre  conservation  ! 
Non,  jamais  je  ne  me  lasserai  d'admirer  vos 
réseaux  de  soies  coutournés  en  cercles  si  ré- 
guliers, étendus  en  tapis  ,  suspendus  en  dra- 
peaux ,  courbés  en  dômes  ,  prolongés  en 
longs  tuyaux  ;  ces  feuilles  ,  ces  fleurs  quo 
vous  attachez  ensemble  ,  que  vous  ployez 


IxX  DISCOURS 

avec  tant  d'art  et  de  tant  de  manières  diffé- 
rentes ;  ces  fils  innombrables  dont  vous  cou- 
vrez et  la  terre  et  les  plantes  dans  les  derniers 
jours  d'automne  ;  ceux  que  vous  fixez  jus- 
qu'au sommet  des  arbres  les  plus  élevés  ; 
ceux  qui  voltigent  dans  les  airs,  et  auxquels 
vous  vous  suspendez  pour  vous  transporter 
aux  terres  lointaines  ;  ces  galeries  souter- 
raines tapissées  d'une  soie  si  blanclie ,  dont 
la  porte  s'ouvre  si  facilement  et  se  referme  si 
exactement  à  votre  volonté  :  enfin  ces  globes 
argentés  par  le  moyen  desquels  vous  respirez 
l'air ,  et  voyagez ,  naïades  heureuses ,  au  sein 
même  des  eaux.  Puissé-je  trouver  assez  de 
tems,  assez  de  loisir  pour  faire  connaître  les 
formes  ,  les  couleurs  si  variées  ,  les  mœurs  et 
les  habitudes  si  étonnantes  du  peuple  nom- 
breux que  vous  formez;  depuis  la  gigan- 
tesque aviculaire  ,  redoutable ,  dit-on  ,  aux 
oiseaux  mêmes  ,  qu'enfante  la  zone  torride  , 
jusqu'au  petit  et  faible  individu,  brillant  d'or 
et  d'azur ,  que  foule  aux  pieds  l'habitant  des 
rives  de  la  Seine ,  et  dont  la  fourmi  fait  sa 
proie  ! 

Si  vous  découvrez  dans  les  insectes  un 
instinct  si  sûr,  des  mouvemens  si  prompts  ,, 
si  bien  dirigés,  reconnaissez  donc  en  eux 


SUR       LES       INSECTES.  Ixxj 

des  sens  subtils  et  perfectionnés  :  la  vue  , 
l'odorat  et  le  toucher  le  sont  incontestable- 
ment plus  que  les  autres.  Voyez  cet  œil  de 
mouche  ou  de  papillon ,  il  ne  vous  offre 
d'abord  qu'une  surface  lisse  et  globuleuse  ; 
mais  avec  le  secours  d'une  forte  loupe  ou 
d'un  microscope ,  vous  découvrirez  bientôt 
qu'il  présente  un  nombre  infini  de  facettes 
qui  sont  autant  de  yeux  différens  :  on  en  a 
compté  dix-sept  mille  trois  cent  cinquante- 
cinq  sur  l'œil  d'un  papillon;  douze  mille 
cinq  cent  quarante-quatre  sur  celui  d'une 
demoiselle  ;  vingt-cinq  mille  quatre-vingt- 
huit  sur  celui  d'une  mordelle.  Ils  sont  dans 
presque  tous  ,  durs  et  immobiles ,  et  mobiles 
seulement  dans  les  écrevisses  et  dans  quel- 
ques gonres  de  la  classe  des  exocnates. 
Examinez  actuellement  avec  soin  le  front  de 
la  guêpe  ou  de  l'abeille ,  il  vous  sera  facile 
d'y  apercevoir  trois  petits  points  noirs  et 
brillans  ;  ils  «nt  reçu  le  nom  de  yeux  lisses 
ou  stemmes  (  stemmata  ).  Je  puis  vous  assu- 
rer, d'après  des  expériences  qui  me  sont 
propres  ,  que  ce  sont  de  véritables  yeux  qui 
servent  à  l'insecte  pour  se  diriger  dans  la 
situation  verticale  ,  et  à  le  guider  dans  l'obs- 
curité de  la  nuit.  Ces  yeux  ne  sont  point 


Ixxij  DISCOURS 

taillés  en  facettes  ,  ils  sont  durs  et  polîs,  et 
d'une  substance  homogène.  Tous  les  insectes 
de  la  classe  des  éleuterates  et  des  ryngotes ,  à 
la  réserve  des  cigales  ou  tettigones  ,  n'ont 
point  de  yeux  lisses  :  mais  les  plezates  ,  les 
antiiates  ,  les  ulonates  ,  c'est-à-dire  les  abeil- 
les ,  les  mouches  ^  les  demoiselles  ,  réunis- 
sent ces  deux  sortes  de  yeux  ;  et  remarquez 
que  ce  sont  précisément  ceux  dont  les  mou- 
vemens  sont  les  plus  prompts  et  les  plus  ra- 
pides ,  et  qui  ont  besoin  de  se  diriger  en 
tous  sens. 

Les  araignées  n'ont  point  des  yeux  taillés 
en  facettes  ;  les  leurs  sont  toujours  lisses  > 
mais  on  peut  en  distinguer  de  deux  sortes  ; 
les  uns, quoique  durs  ,  paraissent  avoir  une 
cornée,  un  iris  et  une  prunelle  bien  distincts, 
et  les  deux  gros  yeux  antérieurs  des  sau- 
teuses sont  de  ce  genre  ;  les  autres ,  beaucoup 
plus  petits ,  n'offrent  qu'une  surface  homo- 
gène et  semblable  aux  yeux  listes  des  autres 
insectes.  Le  nombre  et  la  position  de  ces 
veux  varient  suivant  les  différentes  classes 
et  les  différens  genres  ,  et  quelquefois  dans 
la  même  espèce.  La  mutille  de  Sibérie  mâle 
a  un  œil  lisse  ,  et  la  femelle  n'en  a  pas.  Il 
n'y  a,  peut  être  pas  dans  toute  la  nombreuse. 


SITB.      tES        INSECTES.  Ixxuj 

classe  des  insectes ,  une  seule  espèce  qui  soit 
aussi  favorisée  relativement  à  Torgane  de  la 
vue  ,  que  l'éphëmère  haltère.  Il  a  quatre 
yeux  à  réseaux  ,  dont  deux  sur  le  sommet  de 
la  tête ,  tailles  en  un  très-grand  nombre  de 
facettes  ;  il  a  en  outre  trois  yeux  lisses  dans 
le  milieu  du  front  :  il  n'est  cependant  des- 
tiné qu'à  vivre  quelques  heures  dans  cet  état. 
Ainsi  souvent  ceux  que  la  nature  a  comblés 
des  plus  belles  facultés ,  se  voient  prompte- 
inent  enlevés  au  monde  ,  dont  ils  auraient 
fait  Fornement  et  les  délices. 

Le  toucher  réside  principalement  dans  les 
antennes  presque  toujours  très-alongées  dans 
les  insectes  dont  le  corps  est  dur  ou  revêtu 
de  poils,  et  qui  n'habitent  pas  dans  les  eaux. 
Les  tarses  et  les  palpes  dans  toiis  les  insectes, 
la  languette  des  éleuterates  et  des  piezates  , 
la  langue  en  spirale  des  glossates ,  la  trompe 
charnue  de  quelques  antliates,  le  suçoir  de 
ceux  dont  la  trompe  est  dure ,  et  celui  du 
bec  des  ryngotes ,  sont  ensuite  les  principaux 
organes  du  toucher. 

Quant  à  l'organe  de  Touie ,  on  n'en  a  en- 
core découvert  le  siège  que  dans  les  écre- 
visses ,  et  il  se  trouve  à  la  base  des  antennes. 


Ixxiv  35ISCOtrRS 

Il  paraît  exister  chez  beaucoup  d'insectes  ; 
îl  en  est  même  où  il  est  très-exquis.  Des  faits 
assez  nombreux  sembleraient  prouver  que 
certaines  espèces  d'araignées  ne  sont  pas  in- 
sensibles aux  charmes  de  la  musique. 

Tout  semble  démontrer  que  l'odorat  existe 
chez  tous  les  insectes ,  puisque  tous  savent 
choisir  la  nourriture  qui  leur  est  propre  ,  et 
qu'un  grand  nombre  sait  la  trouver  lorsqu'on 
l'a  dérobée  à  leurs  yeux  ;  mais  on  ne  connaît 
pas  d'une  manière  plus  certaine  le  siège  de 
l'odorat  que  celui  du  goût  :  quelques  natu- 
ralistes ont  cru  qu'il  était  situé  dans  les  stig- 
mates*. En  suivant  ici  l'analogie  qui  nous 
montre  que  la  nature  a  toujours  rapproché 
le  sens  de  l'odorat  de  celui  du  goût  et  des  orga- 
nes de  la  manducation ,  je  croirais  plutôt 
que  c'est  à  la  base  des  palpes  ,  ou  des  anten- 
nes ,  que  ce  sens  réside. 

Vous  avez  vu  toutes  ces  peuplades  si  dif- 
férentes entr'elles ,  pourvoir  à  leur  subsis- 
tance :  le  moment  est  venu  où  elles  doivent 
reproduire  leur  espèce.  C'est  alors  que  les 
insectes  se  parent  de  leurs  plus  brillantes 
couleurs  ,  que  plusieurs  même  voient  déve- 
lopper en  eux  denouveaux  organes.  Ainsi  les 
termes,  auparavant  dépourvus  d'ailes ,  n'ac- 


SUR       XES       INSECTES.  IxXV 

quièrent  qu'à  cette  époque  la  faculté  de 
s'élever  dans  les  airs.  Chacun  aussi  a  sa  ma- 
nière de  se  faire  entendre  ,  et  d'appeler  vers 
lui  l'autre  sexe  embrasé  des  mêmes  désirs. 
Les  femelles  des  lampires  émettent  des  an- 
neaux de  leur  abdomen,  une  lueur  phospho- 
rique  qui  brille  le  soir  dans  l'ombre  des  bo- 
cages ;  celles  des  fulgores ,  de  certains  tau- 
pins  ,  illuminent  alors  les  airs ,  et  ressemblent 
à  des  astres  errans.  Les  cigales ,  par  le  moyen 
d'un  organe  particulier,  aussi  singulier  que 
merveilleux  ,  font  entiendre  leur  chant  rau- 
que  et  monotone  ;  les  blaps  ,  les  criquets  , 
les  sauterelles  ,  par  le  frottement  de  leurs 
ailes  ;  les  grillons ,  par  celui  de  leurs  cuisses 
postérieures  ,  font  retentir  les  champs  ,  les 
prairies  de  leur  strideur  incommode.  Les 
priones ,  les  lamies ,  les  rliagies,  les  calli- 
dies  ,  les  leptures  produisent  un  bruit  aigu 
en  frottant  leur  corcelet  avec  leur  elytre  ;  et 
les  lèmes  ,  les  criocères  se  procurent  un  son 
à-peu-près  semblable ,  en  frottant  aussi  contre 
leurs  étuis  les  derniers  anneaux  de  leur 
abdomen  :  enfin  les  vrillettes ,  les  pimelies 
frappent  en  cadence  avec  leur  poitrine ,  les 
corps  sur  lesquels  ils  se  trouvent.  De  toutes 
parts  on  s'agite ,  on  s'appelle  ,  on  s'approche. 


IXXVJ  DISCOURS 

Les  tipules ,  les  cousins ,  les  mâles'des  four- 
mis se  rassemblent  en  troupes,  et  exécu- 
tent alors,  au  déclin  du  jour,  leurs  danses 
aériennes.  Pour  choisir  sa  compagneet  pour 
satisfaire  l'ardeur  qui  le  consume ,  chacun: 
se  dépouille  de  son  instinct  vorace  ou  soli- 
taire ,  et  oublie  même  le  soin  de  sa  propre 
conservation  :  le  termes  mâle  ,  auparavant 
si  lâche  et  si  poltron  qu'il  recule  devant  le 
plus  faible  ennemi ,  fier  et  courageux  à  cette 
époque ,  livre  des  combats  furieux  pour  la 
conquête  d'une  femelle.  La  libellule  ou  de- 
moiselle ,  saisit  la  sienne  avec  ses  deux  cro- 
chets ,  la  force  de  plier  en  anneau  son  ventre 
et  de  joindre  au  sien  ses  organes  régéné- 
rateurs. Les  fourmis ,  les  abeilles,  lesgtiêpes , 
les  cousins  volent  et  s'unissent  dans  les  airs 
aussi  rapidement  que  la  pensée.  L'éphémère, 
après  être  resté  quatre  ans  sous  l'état  de  larve, 
Sre  transforme  en  automne ,  s'élève  au-dessus 
des  eaux  ,  s'accouple  et  meurt.  Le  syrphe 
bruyant  plane  long-tems  sur  sa  femelle  ,  qui 
se'  nourrit  de  la  fleur ,  fond  sur  elle  ,  agite 
ses  ailes  et  disparaît....  l'hymen  est  accom- 
pli. Le  lourd  hanneton  ,  au  contraire,  reste 
plusieurs  jours  sur  le  dos  de  sa  compagne, 
la  partie  postérieure  tuméfiée  et  gonflée  dans 


SUR      I.ES      INSECTES.        Ixxyij 

son  ventre.  Plusieurs  punaises  ,  certains 
bomblces  ,  et  un  grand  nombre  de  teignes 
et  les  perce-oreilles  ,  nous  présentent  aussi 
des  exemples  d'accouplement  long-tems  pro- 
longé ;  mais  les  deux  sexes  ne  sont  pas 
placés  Tun  sur  l'autre  ,  et  sont  opposés  l'un 
à  l'autre  et  sur  une  même  ligne.  Les  hirtées 
ou  mouches  de  Saint -Marc  s'unissent  de 
même  ,  l'anus  joint  à  l'anus ,  la  tête  tournée 
du  côté  opposé  ;  leur  accouplement  dure 
plusieurs  heures.  Les  jules  et  les  scolopen- 
dres s'unissent  sur  deux  lignes  parallèles. 
C'est  la  femelle  de  la  puce  qui  se  pose  sur  le 
ventre  du  mftle ,  sa  bouche  collée  contre  sa 
bouche,  ses  pattes  enlacées  dans  les  siennes. 
L'éphémère  mâle  ,  dans  l'accouplement ,  se 
trouve  aussi  placé  sous  sa  femelle.  Dans  la 
plupart  des  insectes  ,  c'est  ordinairement  le 
mâle  qui  introduit  ses  parties  de  la  généra- 
tion dans  celles  de  la  femelle  ;  mais  la  mou- 
che commune  ,  au  contraire  ,  fait  entrer  un 
long  tuyau  dans  le  corps  de  son  mâle ,  qui 
cependant  est  placé  sur  son  dos. 

Dans  presque  tous  les  insectes  ,  les  orga- 
nes de  la  génération  sont  situés  à  la  partie 
postérieure  de  Tabdomen  ;  mais  dans  la  li- 
bellule, ceux  du  mâle  le  sont  à  sa  base  entre 


Ixxviij  DISCOURS 

lui  et  le  corcelet.  L'araignée  femelle  les  a 
sous  le  milieu  de  la  partie  antérieure  à\i 
ventre,  et  uniques  ;  Taraignée  mâle  les  a  dou- 
bles ,  et  situés  au  bout  des  palpes.  Les  cyclo- 
pes  mâles  ont  les  leurs  doubles  et  placés  au 
bout  des  antennes  ;  les  cyclopes  femelles  les 
ont  sous  le  ventre  ,  et  uniques.  Les  écrevisses 
mâles  ont  les  leurs  situés  à  la  base  du  pre- 
mier article  des  pattes  postérieures  ,  et  les 
femelles ,  à  la  base  des  deux  pattes  qui  for 
ment  la  troisième  paire  ,  de  manière  qu'ils 
sont  doubles  dans  les  deux  sexes.  Les  fau- 
cheurs ont  les  organes  de  la  génération  uni- 
ques ,  et  le  mâle  et  la  femelle  les  ont  placés 
sous  la  bouche.  Dans  les  hydrachnés  ou  mites 
aquatiques ,  les  organes  de  la  génération  des 
mâles  se  trouvent  placés  dans  le  canal  de  la 
queue ,  et  ceux  de  la  femelle  ,  sous  le  ventre  ; 
mais  c'est  la  femelle  qui  pose  ses  parties  sur 
celles  du  mâle  ;  elle  l'entraîne  avec  elle ,  et 
ils  nagent  ainsi  accouplés  dans  les  eaux. 

Les  parties  de  la  génération  ne  sont  pas 
les  seules  qui  puissent  faire  distinguer  les 
mâles  des  femelles  :  d'abord  dans  presque 
tous  les  insectes  ,  la  femelle  qui  est  chargée 
par  la  nature  non -seulement  du  soin  de 
mettre  au  jour ,  mais  de  protéger  aussi  sa 


SUR      LES       INSECTES.        Ixxix 

postérité,  est  aussi  beaucoup  plus  grosse  et 
plus  forte  que  le  mâle  ,  et  se  fait  reconnaître 
par  des  instrumens  offensifs  etdéfensifsdont 
elle  est  pourvue  ,  et  qui  ont  été  refusés  aux 
mâles.  Cette  règle  souffre  cependant  plu- 
sieurs exceptions  ;  et  les  mâles  des  lucanes 
non-seulement  sont  plus  grands  que  leurs  fe- 
melles ,  mais  leurs  mandibules  sont  plus 
alongées  et  plus  redoutables.  L'écrevisse 
mâle  a  ses  pinces  plus  grandes  et  plus  fortes 
que  celles  de  la  femelle.  Une  espèce  de  zonite 
mâle  a  les  mâchoires  presque  aussi  longues 
que  les  antennes  ;  celles  de  la  femelle  sont 
beaucoup  plus  courtes.  Un  grand  nombre 
d'araignées  mâles ,  sur-tout  dans  la  famille 
des  sauteuses ,  ont  le  crochet  des  mandibules 
beaucoup  plus  alongé  q.ue  celui  de  leurs 
femelles  ;  et  ces  mêmes  mandibules  y  au  lieu 
d'être  verticales  et  droites  comme  chez  elles, 
sont  dirigées  en  avant,  et  souvent  courbées. 
Les  femelles  de  certains  dityques  ont  des 
sillons  enfoncés  sur  le  dos ,  qui  souvent  sont 
même  garnis  de  poils  ,  ce  qui  aide  les  mâles  , 
dont  le  dos  est  lisse  et  n'offre  rien  de  sem- 
blable ,  à  se  mieux  cramponner  dans  l'ac- 
couplement. Ces  derniers  ont,  pour  cet  ef- 
fet ,  les  pattes  antérieures  garnies  de  larges 


IxXX  BISCOtJRS 

palettes  qui  manquent  absolument  aux  pre- 
mières. Le  frelon  criblé  mâle  a  ,  pour  le 
même  objet,  une  dilatation  aux  pattes  anté- 
rieures. Dans  un  grand  nombre  d'espèces  , 
les  antennes  des  mâles  sont  beaucoup  plus 
alongées.  Ainsi  le  lamie  triste  mâle ,  a  les 
ajitennes  deux  fois  plus  longues  que  celles 
de  la  femelle  ;  il  en  est  de  même  du  callide 
onde.  Les  cousins  mâles  ont  les  palpes  plus 
alongés  que  ceux  des  femelles.  Dans  tous  les 
genres  de  la  grande  famille  des  abeilles,  les 
mâles  ont  constamment  les  antennes  com- 
posées de  treize  articles ,  tandis  que  les  fe- 
melles n'en  ont  que  douze  ;  beaucoup  de 
ces  dernières  ont  les  pattes  postérieures 
plus  dilatées.  Presque  tous  les  mâles  des 
abeilles  mégachiles ,  sur-tout  les  cardeuses  , 
ont  l'anus  denté  ouéchancré,  tandis  qu'il 
est  entier  dans  les  femelles.  La  tête  des  mâles 
et  le  corcelet  ,  dans  certains  scarabées  , 
plusieurs  géotrupes  et  plusieurs  bousiers  , 
sont  revêtus  de  cornes  souvent  très  -  lon- 
gues ,  dont  leurs  femelles  sont  dépour- 
vues. Les  mâles  des  abeilles  mégachiles 
maçonnes  se  distinguent  de  même  des  fe- 
melles par  la  présence  de  deux  cornes  dont 
leur  front  est  orné ,  et  qui  manquent  à  ces 


SUR       LES       INSECTES.         IxXXJ 

dernières.  Ces  différences  ,  je  le  sais  ,  exci- 
teront plus  d'un  malin  sourire  et  plus  d'un 
coupable  souvenir  ;  mais  si  nous  pouvions 
en  découvrir  et  la  cause  et  le  but,  elles  ne 
manqueraient  pas  de  faire  naître  notre  admi- 
ration. Les  brentes  femelles  ont  le  rostre 
plus  alongé  que  les  brentes  mâles.  Beaucoup 
de  mâles  de  phalènes ,  de  bombix ,  de  mu- 
tilles ,  d'ichneumons  ,  ainsi  que  nous  l'avons 
déjà  observé ,  ont  des  ailes,  tandis  que  leurs 
femelles  sont  aptères.  Quelquefois  enfin  le 
mâle  et  la  femelle  ont  des  couleurs  si  peu 
semblables,  qu'on  les  prendrait  chacun  pour 
deux  espèces  différentes  :  ainsi  la  femelle 
de  la  mouche  de  Saint  -  Marc  est  entière- 
ment noire  ,  tandis  que  le  mâle  est  d'un 
beau  rouge.  Le  mâle  de  l'abeille  mégachile 
murale  a  le  corps  tout  noir  ,  les  ailes 
bleues  ;  sa  femelle  a  le  dessus  du  corps  roux 
et  les  ailes  blanches.  L'araignée  sysiphe 
est  chamarrée  de  blanc  ,  de  rouge  et  de 
brun  ;  son  mâle  est  d'un  noir  uniforme  , 
et  n'a  de  commun  avec  elle  que  sa  forme  et 
la  couleur  de  ses  pattes.  Ces  différences,  qui 
sont  très-apparentes ,  frappent  sur-tout  ceux 
qui  ne  sont  pas  familiarisés  avec  l'étude  de 
la  nature  j  mais  le  naturaliste  sait  que  la  cou^ 


Ixxxlj  DISCOURS 

leur,  la  grandeur  varient  dans  les  animaux  ^ 
suivant  l'âge,  le  climat ,  l'individu  ;  et  il  est 
bien  plus  surpris  de  voir  les  antennes  du 
mâle  du  dermeste  pelletier,  en  massue  alon- 
gée ,  cylindriq^ue  et  ^solide  ,  tandis  que  la 
femelle  les  a  en  massue  perfoliée,  quoique 
dans  tout  le  reste  tous  les  deux  soient  entiè- 
rement semblables.  Il  est  enfin  encore  plus 
étonné  de  voir  que  les  cochenilles  femelles 
ont  un  bec  ,  tandis  que  les  mâles  en  sont 
dépourvus. 

Il  n'y  a  que  parmi  les  insectes  ,  qu'il  existe 
en  quelque  sorte  un  troisième  sexe  qui  est 
neutre ,  et  n'est  ni  mâle  ni  femelle  ,  qui  est 
dépourvu  de  la  faculté  de  reproduire,  et  de 
qui  cependant  dépend  la  conservation  de 
l'espèce ,  sur  qui  roulent  tous  les  soins  et  les 
travaux  qu'elle  exige  :  tels  sont  les  neutres 
des  abeilles  ,  des  guêpes  ,  des  eucères  ,  des 
termes,  des  fourmis.  Mais  il  n'existe  pas 
dans  cette  classe  de  véritables  hermaphro- 
dites ,  comme  dans  celle  des  molusques  ,  où 
les  limaçons ,  et  quelques  autres  espèces  , 
s'unissent  par  un  double  accouplement  , 
fécondent  et  sont  fécondés. 

presque  tous  les  insectes  ont  besoin  de 
l'accanplement  pour   produire  ;   l'araignée 


SUR      tES      INSECTE  S.        Ixxxilj 

nous  offre  encore  une  exception  à  la  règle 
commune  :  elle  n'a  besoin  que  d'un  seul 
accouplement  pour  faire  plusieurs  pontes  , 
même  d'une  année  à  l'autre.  Les  pucerons 
et  les  monocles  femelles  fécondées  par  le 
mâle ,  produisent  des  petits  qui  ont  la  fa- 
culté d'engendrer  sans  accouplement  ;  fa- 
culté qui  ,  pour  les  premiers ,  se  perpétue  à 
l'égard  de  leurs  descendans  jusqu'à  la  neu- 
vième génération.  Des  naturalistes  pensent 
qu'il  suffit  à  la  reine  abeille ,  d'un  seul  ac- 
couplement pour  la  féconder  durant  tout  le 
reste  de  sa  vie. 

La  fécondité  de  la  plupart  des  insectes  est 
prodigieuse  ;  la  reine  abeille  pond  jusqu'à 
douze  mille  œufs.  Réaumur  a  compté  jus- 
qu'à deux  mille  larves  dans  le  corps  de  la 
mouche  vivipare.  Leuwenhoek  dorme ,  en 
trois  mois  ,  huit  cent  mille  enfans  à  la  grosse 
mouche  bleue,  Lyonnet  ,  en  n'admettant 
dans  la  ponte  d'une  phalène  qui  provient 
de^  la  chenille  à  brosses ,  qu'à-peu-près  un 
sixième  de  femelles ,  compte  néanmoins  près 
d'un  million  et  demi  de  descendans  à  la  troi- 
sième génération. 

Les  mâles  meurent  peu  après  la  féconda- 
tion. Plusieurs  même  ,   tels   que  ceux  des 


IxXXÎV  DISCOURS 

abeilles,  des  faucheurs,  perdent,  dans  Tac- 
couplement ,  l'instrument  de  la  génération  , 
qui  reste  dans  le  corps  de  la  femelle  ;  d'au- 
tres sont  tués  par    leurs  ingrates  femelles. 
Les  cantharides    féroces  ouvrent  le  ventre 
à  leurs  mâles  et  les  dévorent.  C'est  au  péril 
de    leur    vie  que  les    mâles    de    certaines 
araignées  goûtent  les  plaisirs  de  Vénus  ;  il 
leur  faut,  aussitôt  l'acte  accompli,  se  déro- 
ber par  une  prompte  fuite  à  l'instinct  vorace 
de  leurs  féroces  compagnes  , 

u  Qui  semblent  à  regret  sentir  la  volupté,  n 

Mais  il   en  est ,   dans   ce   genre ,  dont  les 
amours  sont  tranquilles  et  douces ,  et  que 
l'on  voit  passer  par  tous  les  degrés  du  désir 
et  toutes  les  nuances  de  la  tendresse  :  il  est 
remarquable  que  ce  sont  précisément  celles 
qui  se  distinguent  par  des  soins  plus  assidus, 
un  dévouement  plus  entier  envers  leur  pos- 
térité ;  tandis  que  les  autres  ,  au  contraire  , 
Tabandonnent  facilement  à  l'approche  du 
moindre  danger.  Ainsi,  parmi  ces  animaux, 
les  mauvaises  épouses  sont  aussi  des  mères 
peu  affectionnées  ;  et  celles  qui  nous  offrent 
les   modèles    de    rattachement   conjugale  , 
nous  montrent  aussi  celui  de  la  tendresse 
anaternelle. 


SUR       tBS       INSECTES.       IxXXY 

Les  abeilles  neutres  qui  n'éprouvèrent  ja- 
mais les  feux  d'amour ,  qui  sont  sans  moyens 
de  se  reproduire  ,  qui  ne  semblent  vivre  ce- 
pendant que  pour  des  êtres  auxquels  elles 
n'ont  point  donné  le  jour,  se  vengent  en 
quelque  sorte  de  leur  impuissance  ,  et  met- 
tent à  mort ,  après  que  leur  reine  a  été  fé- 
condée ,  les  mâles  de  leur  ruche  ,  qui  ne  sont 
plus  à  leurs  yeux  que  des  êtres  inutiles.  Les 
termes  travailleurs  ,  qui  sont  comme  les 
abeilles  neutres ,  inhabiles  à  la  génération  , 
abandonnent  à  leurs  ennemis,  après  le  tems 
de  l'accouplement,  leur  mâle,  alors  privé 
d'ailes  et  de  courage  ;  mais  la  femelle  recon- 
naissante ,  désormais  reine  et  souveraine  de 
l'état  ,  objet  de  l'amour  et  de  la  sollicitude 
de  tous  ,  le  prend  sous  sa  protection ,  et  lui 
accorde  un  refuge  sous  son  énorme  abdo- 
men grossi  par  la  fécondation. 

Les  femelles  de  presque  tous  les  insectes 
qui  survivent  après  la  ponte  de  leurs  œufs , 
vont  vous  offrir  ,  dans  les  soins  qu'elles 
prennent  de  leur  postérité ,  un  spectacle 
plus  étonnant  et  plus  admirable  que  tout  ce 
que  vous  avez  observé. 

Les  nombreux  et  savans  travaux  de  l'a- 
beille vous  sont  connus  :  ces  alvéoles  si  régu- 


ÎXXXVJ  DISCOURS 

lièreraent  formes  ,  cette  cire,  ce  propolis  si 
habilement  préparés  ,  Tordre  admirable  de^ 
cette  nombreuse  monarchie  ,  cette  subordi- 
nation de  chacun ,  ce  zèle  et  cet  empresse- 
ment de  tous  ,  c'est  l'espoir  de  voir  naître  et 
de  nourrir  ceux   qui  doivent  perpétuer  l'es- 
pèce qui  produit  tout  cela  :  ôtez-leur  ce  puis- 
sant véhicule  en  leur  enlevant  leur  reine  , 
et  vous  verrez  bientôt  s'introduire  dans  cet 
état  la  confusion  et  l'anarchie  ,  puis  la  déso- 
lation et  la  mort  qui  en  sont  la  suite  inévi- 
table. Voyez- vous  ces  fourmis  porter  ,   pro- 
mener çà   et  là  ces  larves  blanchâtres  que 
vous  croyez  à  tort  être  leurs  œufs  ;  cherchez 
à  leur  enlever  ces  gages  chéris  de  leur  ten- 
dresse ,  et  vous  verrez  bientôt  ces  animaux 
timides  braver  le  trépas  pour  vous  les  arra- 
cher ,  ou  ivres  et  comme  fous ,  tourner ,  aller, 
venir  et  chercher  de  tout  côté  l'objet  aimé 
confié  à  leurs  soins.  Examinez  encore  l'arai- 
gnée porte-sac ,  si  sauvage  et  si  craintive  , 
comme  toutes  ses  congénères ,  traîner  ,  atta- 
ché à  son  ventre  ,  le  sac  blanchâtre  dans  le- 
quel elle  a  enveloppé  ses  œufs.  Si  vous  le  lui 
arrachez  elle  ne  s'enfuira  pas,  mais  elle  tour- 
nera autour   de   vos  doigts  ravisseurs  ,    ne 
perdant  pas  de  vfie  son  précieux  dépôt ,  et 


SUR       LES       INSECTES.       IxXXvij 

épiant  le  moment  favorable  pour  s'en  saisir 
et  le  reprendre.  Cette  autre  qui  vous  présente 
la  couleur  jaune-claire  unie  au  plus  beau 
carmin,  l'araignée  couronnée,  se  laissera 
mutiler  et  expirera  dans  les  tourmens  plutôt 
que  d'abandonner  la  feuille  sur  laquelle  re- 
pose ses  œufs  ,  qu'elle  a  eu  soin  de  recouvrir 
d'une  soie  fine  et  blanchâtre.  Les  forficules 
restent  constamment  aussi  sur  leurs  œufs,  et 
aucun  motif  de  crainte  ne  saurait  les  leur 
faire  abandonner.  Le  cloporte  transporte  les 
siens  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  éclos  ,  dans  une 
fossette  placée  sous  la  poitrine. 

Mais  si  d'un  côté  les  exemples  de  courage 
et  de  dévouement  maternels  dont  les  insectes 
nous  offrent  l'exemple  ,  émeuvent  notre  sen- 
sibilité ;  de  l'autre  la  prévoyance  et  l'in- 
dustrie qu'ils  montrent  pour  défendre  leur 
progéniture  contre  les  intempéries  de  l'air 
ou  des  ennemis  étrangers,  excitent  notre 
admiration. 

Remarquons  d'abord  Tinstinct  merveil- 
leux et  l'adresse  de  plusieurs  à  placer  leurs 
œufs  dans  l'endroit  où  la  larve  qui  en  sortira 
doit  trouver  une  nourriture  facile  et  abon- 
dante. Les  blessures  que  les  cynips  ,  les  di- 
plolèpes,  les  psylles,  les  tlirips,  les  puce- 


IxXXviij  DISCOURS 

rons  font  avec  leur  bec  ou  avec  Taiguilloiï 
de  leur  anus ,  aux  feuilles  ,  aux  tiges  et  aux 
racines  des  plantes,  feront  extravaser  des  sucs 
végétaux  et  produiront  des  tumeurs  où  leurs 
ceufs  se  trouveront  renfermés,  et  qui  servi- 
ront de  nourriture  à  leurs  larves.  L'amande 
succulente  de  la  noisette  servira  d'aliment 
à  la  larve  pro venue  de  l'œuf  qu'un  charançon 
à  su  y  introduire.  Certains  grillons  enfon- 
cent en  terre ,  avec  le  long  sabre  qu'ils  por- 
tent à  l'extrémité  de  leur  abdomen ,  leurs 
œufs  au  pied  même  de  la  plante  qui  doit 
nourrir  la  nymphe  qui  en  proviendra  ;  d'au- 
tres les  attachent  à  la  tige  de  ces  mêmes 
plantes.  Les  tenthrèdes  avec  leur  scie  intro- 
duisent les  leurs  dans  l'intérieur  des  végé- 
taux qui  sont  propres  à  la  nourriture  de 
leurs  fausses  chenilles  ;  et  les  callidies  ,  dans 
le  même  but,  percent  même  le  bois  avec  leurs 
tarières.  Le  papillon  dépose  ses  œufs  sur  les 
feuilles  de  l'arbre  ou  de  la  plante  dont  sa 
chenille  se  nourrit  de  préférence.  Au  mo- 
ment où  le  pommier  étale  avec  pompe  ses 
belles  fleurs  blanches  ,  la  pyrale  pomone  qui 
a  goûté  les  jouissances  de  l'amour  et  est 
devenue  mère,  dépose  un  seul  œuf  sur  chaque 
fleur  fécondée  ;  tous  ceux  qu'elle  a   ainsi 


SUR       LES       IN  SE  C  T  E  S.         IxXXÎX 

placés  seront  bientôt  enveloppés  et  défendus 
par  les  fruits  qui  vont  croître,  et  dont  chacun, 
lors  de  sa  maturité ,  se  trouvera  servir  d'abri 
et  de  pâture  à  la  larve  qu'il  a  protégé  et  fait 
éclore.  Quel  accord  dans  les  tems ,  les 
moyens ,  les  effets  !  quelle  harmonie  entre 
les  différens  êtres  de  la  nature  ,  prouvée  par 
la  dépendance  de  la  floraison  d'un  arbre  avec 
l'existence  et  la  conservation  de  l'espèce  d'un 
faible  insecte  !  Je  pourrais  rapporter  un 
grand  nombre  d'exemples  de  ce  genre  ;  mais 
je  me  contenterai  des  plus  marquans  et  des 
plus  connus.  Ainsi ,  c'est  sur  nos  lits  ,  dans 
nos  maisons  que  les  puces  avides  de  sang  et 
les  punaises  dégoûtantes  placent  leurs  œufs  ; 
et  le  pou  attache  les  siens  avec  tant  de  force  à 
la  flottante  chevelure  de  l'homme,  que  toute 
l'industrie  de  ce  dernier  ne  peut  parvenir  à  les 
en  détacher.  Plusieurs  mites  introduisent 
les  leurs  dans  la  peau  des  animaux  ,  et  sont 
peut-être  la  cause  de  plusieurs  maladies.  La 
mouche  des  cerises  dépose  sur  le  bigarreau 
les  œufs  d'où  sortiront  ces  vers  blanchâtres 
qui  se  nourriront  de  l'amande  de  son  noyau. 
La  mouche  solstitiale  pond  les  siens  sur  les 
fleurs  de  la  bardane  ,  et  chacune  des  se- 
mences aigrettées  de  ce  chardon ,  devient  la 


XC  DISCOURS 

lieu  où  une  larve  de  cette  mouche  se  nourrI^; 
croît  et  se  métamorphose.  L*ypsolophe  de 
l'olive  dépose  ses  œufs  sur  cet  arbre  pré- 
cieux, et  sa  larve  aussi  se  nourrit  de  son 
amande.  Le  cynips  psène  introduit  les  siens 
dans  rintérieur  de  la  figue  ;  mais  sa  larve  , 
au  lieu  d'être  nuisible  à  ce  firuit  délicieux  , 
en  hâte  la  maturité  ,  et  lui  donne  encore  plus 
de  saveur.  Les  ranâtres  placent  leurs  œufs 
garnis  de  poils ,  dans  les  tiges  des  plantes 
aquatiques.  Les  œstres  introduisent  ,  au 
moyen  de  leurs  tarières ,  les  leurs  dans  le 
corps  des  animaux  ;  leurs  larves  se  nourris- 
sent aux  dépens  des  plaies  qu'elles  leur 
causent ,  et  elles  se  métamorphosent  dans 
leur  fiente  ou  dans  leur  fumier.  Plusieurs 
teignes ,  les  anthrènes  ,  les  dermestes  ,  pla- 
cent leurs  œufs  dans  les  fourrures  ou  sur  le 
corps  des  animaux  desséchés  ,  et  dévorent 
souvent  en  une  nuit  la  précieuse  collection 
que  le  naturaliste  a  rassemblée,  pendant  plu- 
sieurs années, avec  beaucoup  de  peine,  de  soin 
et  de  dépense.  La  mouche  vivipare  dépose  des 
larves  qui  sont  écloses  dans  son  ventre,  sur 
les  corps  des  animaux  fraîchement  tués  ,  et 
précipite  ainsi ,  durant  l'été,  la  corruption 
des  viandes  de  nos  boucheries,  La  mouche 


SUR       rES       INSECTES.  XCJ 

Stercoraire  pond  sur  la  fiente  récente  des 
animaux  et  sur  -  tout  sur  les  excrémens 
de  l'homme  ,  ses  œufs  garnis  de  deux  aile- 
rons qui  doivent  les  empêcher  de  s'enfon- 
cer trop  avant  dans  le  milieu  dégoûtant  où 
leur  larve  serait  suffoquée.  Les  tipules  ,  les 
libellules  dont  les  larves  sont  aquatiques , 
laissent  tomber  dans  les  eaux  les  œufs  qui  doi- 
vent les  produire.  Ceux  du  cousin  ont  besoin, 
pour  éclore,  de  surnager  à  la  surface  de  l'eau  ; 
il  les  agglutine  ensemble  et  leur  donne  la 
forme  d'un  bateau.  Les  ténébrions  enfin  dé- 
posent les  leurs  dans  la  farine  ,  où  la  jeune 
fille  ira  chercher  leur  larve  blanchâtre,  pour 
en  nourrir  le  chantre  harmonieux  du  prin- 
tems.  Les  trombidions  et  les  mites  aquati- 
ques attachent  leurs  œufs  au  corps  des  dity^ 
ques  et  des  hidrophiles  ,  qui  les  engraissent 
ensuite  de  leur  substance.  Les  trichodes 
alvéaires  et  apiaires  placent  les  leurs  dans 
l'intérieur  des  ruches  ,  dont  le  miel  et  la  cire 
doivent  leur  servir  de  nourriture.  Mais  c'est 
sur-tout  les  ichneumons  ,  dont  l'adresse  et 
les  procédés  variés  qu'ils  emploient  pour 
introduire  leurs  œufs  dans  1  intérieur  des 
plantes  ou  des  animaux  qui  servent  de  nour- 
riture à  leur  larve ,  qui  doivent  exciter  notre 


XClj  DISCOURS 

admiration.  Ainsi,  la  femelle  de  richneumon 
compagnon   recourbe   sous   son  ventre    sa 
longue  tarière  pour  percer  le  nid  des  guêpes 
solitaires ,  et  y  introduit  les   germes  de  sa 
postérité.  Celle  de  l'ichneumon  audacieux 
place  les  siens  dans  le  nid  des  araignées  ;  et 
l'iclmeumon  des  araignées ,  dans  le  corps 
même  de  ces  insectes.   L'ichneumon  mani- 
festateur  perce  de  sa  tarière  la  tige  des  or- 
mes, et  y  renferme  ses  œufs.  L'ichneumon 
de  Toignon    en  fait   de  même  à  l'égard  de 
toutes  les  alliacées.  Les  femelles  des  ichneu- 
mons  turionelles  ,  résinelles  ,  placent  leurs 
œufs  dans  le  corps  des  chenilles  des  pha- 
lènes, qui  portent  le  même  nom.   Le  fène 
jaculaleur  ,  insecte  peu  différent  des  ichneu- 
mons  ,   introduit  les   siens  dans    les  larves 
des  abeilles  et  des  sphex.  L'ichneumon  pri- 
vilégié et  l'ichneumon  saturé  enfoncent  les 
leurs  dans  l'intérieur  de  la  larve  des  bombix  ; 
le  premier  dans  celle  du  bombix  du  saule  , 
et  le  second  dans  celle  du  bombix  vinula  , 
cette  terrible  destructrice  des  forêts  euro- 
péennes.   L'ichneumon    scutellé   plonge  les 
siens  dans  la  coque  dubombice  chrysorrhoé; 
l'ichneumon  pectinicorne,  dans  la  chenille  du 
bombix  du  chêne  ;  l'ichneumon  ramicorne  , 


SUR       LES       INSECTES.  Xclîj 

dan  S  les  chenilles  des  phalènes  ;  richneumon 
cutané,  dans  le  corps  des  chenilles  mineuses 
des  rosiers  ;  richneumon  des  teignes  ,  dans 
les  teignes  qui  dévorent  nos  fourrures.  La 
larve  de  l'ichneumon  du  genévrier  vit  dans 
l'intérieur  du  corps  de  celle  de  la  tipule  du 
même  nom;  celle  du  seigle,  dans  les  larves 
des  insectes  qui  rongent  le  seigle.  Cet  ichneu- 
mon  ,  qui  forme  sur  les  arbres  et  les  murs  de 
si  jolies  petites  coques  jaunes  ,  et  qu'on  a 
nommé  ichneumon  pelotonné ,  dépose  ses 
œufs  dans  le  corps  de  la  chenille  du  papillon 
blanc  du  chou.  Un  œuf  de  papillon  suffit  à 
la  larve  de  l'ichneumon  des  œufs.  L'ichneu- 
mon des  mites  cache  ses  œufs  dans  l'inté- 
rieur du  corps  des  mites.  L'ichneumon  cyni- 
pède  dépose  les  siens  dans  les  larves  des 
cynips  ,  qui  forment  les  galles  du  saule  pen- 
tandrie.  Une  espèce  d'ichneumon  introduit 
ses  œufs  dans  le  corps  des  pucerons ,  dont 
il  a  tiré  son  nom  :  sa  larve  ,  malgré  son 
extrême  petitesse ,  est  encore  souvent  des- 
tinée à  nourrir  celle  d'un  cynips  ou  d'un 
autre  ichneumon  (  l'ichneumon  agile  )  ,  qui 
savent  inti  :  duire  dans  son  corps  leurs  œufs  , 
comme  il  a  introduit  le  sien  dans  celui  du 
cynips;  alors  le  destructeur  est  lui-même 


Xclv  DISCOURS 

détruit,  l'assassinat  est  vengé  par  Tassassî- 
nat ,  et ,  des  pucerons  morts  ,  on  voit  sortir 
des  cynips  ou  un  ichneumon  agile  ,  au  lieu 
de  richneumon  des  pucerons  dont  la  larve 
subit  le  sort  de  l'insecte  qu'elle  dévorait. 
Quelle  finesse  !  quelle  perfection  n'existe- 
t-il  pas  dans  les  tarières  propres  à  percer 
ces  atomes ,  dans  les  instrumens  nourriciers 
qui  doivent  peu-à-peu  en  ronger  l'intérieur 
€t  ménager  les  organes  de  la  vitalité  !  Nos 
grossiers  organes  se  refusent  à  la  contem- 
plation d'êtres  aussi  fugaces,  et  l'imagina- 
tion même  se  fatigue  à  les  concevoir. 

Les  insectes  ne  se  contentent  pas  de  placer 
leur  postérité  dans  le  lieu  même  où  la  larve 
doit  prendre  sa  nourriture ,  et  dans  celui  où 
elle  se  trouvera  le  plus  à  l'abri  de  tout  péril , 
mais  ils  entreprennent-les  plus  pénibles  tra- 
vaux et  bravent  tous  les  dangers  pour  veiller 
et  pourvoir  à  sa  conservation. 

Le  bousier  pétrit  et  roule  sans  cesse  la 
boule  qui  contient  ses  œufs.  Ce  genre  d'in- 
secte ,  ainsi  que  celui  du  lethrus ,  nous 
offrent  l'exemple ,  singulier  dans  cette  classe, 
de  mâles  qui  aident  leurs  femelles  dans  les 
soins  qu'elles  prennent  de  leur  postérité. 
Les  nicrophores  se  réunissent  en  société,. 


SITR       LES       INSECTES.  XCV 

Lorqu'ils  aperçoivent  une  souris  ,  une  taupe 
ou  quelque    autre  petit  quadrupède  mort, 
ils  lui  creusent  en  commun  un  tombeau  où 
ils  l'enterrent  ,  alin  qu'il  puisse  servir  de 
nourriture  aux  larves  des  œufs  qu'ils  ysié- 
posent.  Le  taupe-grillon  pétrit,  agglutine  la 
masse  de  terre  dans  laquelle  il  a  déposé  ses 
œufs.  Les  femelles  du  myrméleon  formivore 
et  du  rliagion  vermillon  ,  confient  les  ger- 
mes de  leur  postérité  au  sable  mobile  :  les 
larves  qui  en  proviendront  y  formeront  ces 
cônes  renversés  ;  précipices  où  tomberont  ^ 
et  seront  dévoués  à  une  mort  certaine  ,  tant 
de  fourmis  laborieuses ,  tant  de  pucerons 
inactifs.    Il    n'est    pas    une    espèce   d'arai- 
gnée   qui   n'ait    une    manière    particulière 
d'envelopper  ses  œufs  et  de  les  garantir  avec 
de  la  soie.  La  femelle  du  bombice  disparate 
et  celle  du  bombice  chrysorrhoé  font  à  leurs 
œufs  une  couverture  épaisse  des  poils  de  leur 
propre  corps.    Les   mantes    recouvrent   les 
leurs  d'une  matière  gommeuse  qui  se  des- 
sèche et  se  durcit.  Qui  n'a  plus  d'une  fois 
admiré  les  édifices  pyramidaux  ou  souter- 
rains composés  d'une  si  grande  variété  de 
matériaux ,  que  les  fourmis  construisent  pour 
élever  leur  postérité  ?  Le  philanthe  apivore 


XCVJ  DISCOURS 

creuse  avec  ses  mandibules  et  ses  pattes 
des  cavernes  souterraines  ,  dans  chacune 
desquelles  il  place  une  larve  à  laquelle  il 
porte,  hélas  !  pour  seule  et  unique  nour- 
riture ,  le  plus  précieux  ,  le  plus  indus- 
trieux peut-être  de  tous  les  insectes  ,  l'a- 
beille. Un  grand  nombre  de  sphex ,  de  bem- 
bex,  de  pompiles  font  de  même  un  trou 
avec  leurs  pattes  antérieures  ou  leurs  longs 
aiguillons  courbés;  ils  ne  le  referment  et  n'y 
déposent  leurs  œufs  qu'après  y  avoir  mis  une 
araignée  ou  une  chenille  à  laquelle  ils  ont 
donné  la  mort.  La  guêpe  resserrée  fait  des 
petits  nids  en  terre  ,  place  un  œuf  dans  cha- 
cun ,  l'emplit  de  miel  ,  le  bouche  et  l'aban- 
donne. D'autres  guêpes  vivent  en'  sociétés 
plus  ou  moins  nombreuses.  Ainsi,  les  guêpes- 
frelons  et  les  guêpes  communes  construisent 
dans  les  vieux  murs  ou  les  troncs  d'arbres 
et  sous  terre ,  des  édifices  soutenus  par  des 
piliers ,  et  apportent  aux  larves  qui  y  sont 
placées  ,  les  produits  de  leur  chasse.  La 
guêpe  gauloise  de  l'Europe ,  la  guêpe  à  carton 
fin  ,  et  celle  à  carton  grossier  de  Cayenne  , 
construisent  différens  édifices  d'une  matière 
papyracée  ou  semblable  à  du  carton ,  qu'elles 
attachent  aux  branches  d'arbres. 


SUR       LES       INSECTES.  XCVÎj 

Mais  quelle  variété  de  mœurs  ,  et  quel 
prodige  de  prévoyance,  de  tendresse,  d'in- 
dustrie, ne  nous  montre  pas  la  seule  tribu 
des  abeilles  !  Les  liyiées  ,  les  andrènes  se 
contentent  de  creuser  la  terre  ou  de  prati- 
quer des  trous  qu'elles  polissent ,  et  qu'elles 
enduisent  de  gluten  et  de  gomme  ,  et  d'y 
déposer  leurs  œufs  avec  la  pâtée  nécessaire 
à  la  larve  qui  en  doit  éclore.  Il  faut  aux 
abeilles  des  demeures  plus  compliquées  , 
une  industrie  plus  savante  :  les  unes  ,  soli- 
taires ,  n'ont  que  deux  sortes  d'individus  ; 
d'autres  vivent  en  sociétés  composées  de 
mâles ,  de  femelles  et  de  neutres.  Parmi  les 
premières ,  il  en  est  qui ,  parasites  ,  ne  tra- 
vaillent point  elles  -  mêmes  ,  mais  savent 
mettre  à  profit  le  travail  des  autres  ;  tels  sont 
la  plupart  des  abeilles  nomades  ,  quelques 
abeilles  mégachiles ,  et  entr'autres  l'abeille 
conique  noire  ,  qui  dépose  ses  œufs  dans 
les  nids  des  autres  abeilles.  D'autres ,  véri- 
tables pionières  ,  se  creusent  des  galeries 
sous  terre ,  comme  les  hylées  et  les  andrènes , 
et  placent  plusieurs  nids  les  uns  sur  les 
autres.  La  grosse  abeille  violette  qui  fait  par- 
tie du  nouveau  genre  xilocope ,  pratique  lea 

g 


!xcviij  Discotrns 

siens  dans  le  bois.  Toutes  ces  abeilles  récol- 
tent la  poussière  des  fleurs ,  avec  les  poils 
dont  leurs  pattes  postérieures  sont  garnies  ; 
tandis  que  d'autres  la  recueillent  avec  des 
espèces  de  brosses  soyeuses  dont  leur  ventre 
est  hérissé.  Ainsi  toutes  les  abeilles  méga- 
chiles  cardeuses  ,  telles  que  la  mégachile  ma- 
culée, ramassent  avec  ces  brosses  sur  les 
plantes  labiées ,  des  poils  cotonneux  ,  les 
roulent  ensuite  en  petites  boules  ,  et  les 
portent  entre  leurs  pattes  dans  leurs  nids 
pour  en  consolider  les  parois.  Les  abeilles 
mégachiles  coupeuses  ,  tapissent  leurs  de- 
meures des  feuilles  des  plantes  ou  des  pé- 
tales de  leurs  Heurs  ,  qu'elles  taillent  à  cet 
effet  avec  leurs  mandibules.  La  mégachile 
centonculaire  fait  dans  les  siennes  une  ten- 
ture verte  avec  des  feuilles  de  rosier  ;  et  la 
mégachile  du  coquelicot  revêt  son  trou  avec 
la  pourpre  éclatante  de  la  fleur,  dont  elle 
a  reçu  le  nom.  D'autres  enfin  ,  les  abeilles 
mégachiles  maçonnes ,  bâtissent  leurs  habi- 
tations avec  du  sable  et  du  mortier  :  ainsi 
la  mégachile  murale  construit  les  siennes 
dans  les  murailles  et  les  pierres. 

Quel  plus  admirable  spectacle   ne  nous 


SUR       LES       IKSECTES.         XClx 

offrent  pas  celles  qui  vivent  en  société  !  ce 
ne  sont  plus  des  nids  ou  des  demeures  iso- 
lées, éparses,  des  individus  solitaires  ,  pas- 
sant leur  vie  dans  une  triste  et  sauvage  indé- 
pendance :  ce  sont  des  villages  entiers  ,  des 
villes  considérables ,  des  états  réglés  soumis 
à  des  lois  immuables  ,  à  une  police  réglée  , 
qui  présentent  l'image  de  plusieurs  sociétés 
dont  les  individus  se  secourent ,  se  protè- 
gent,  se  nourrissent   mutuellement.   Il   en 
esf  qui ,  moins  nombreuses  ,  et  composées 
cependant    d'individus    plus    forts    et   plus 
robustes ,   ne    survivent   pas   aux    rigueurs 
de  l'hiver ,  et  dont  les  autres  résistent  aux 
plus  terribles  frimats  ,  et  envoient  au-deliors 
d'innombrables    colonies.    Parmi    les   pre- 
mières ,  examinez  ces  gros  bourdons  si  ve- 
lus ,   dont  l'éclatante  fourrure  est  chamar- 
rée de  jaune,  de  noir,  de  blanc  et  de  roux. 
Voyez  les  sociétés  formées  par  les  bourdons 
hypnicoles  ,  qui  établissent  leurs  habitations 
dans  les  mousses  ;  celles  du  bourdon  noir 
à  derrière  couleur    de   feu,   qui  construit 
les  siennes  dans   les    pierres  :    contemplez 
enfin  les    demeures  souterraines   du   bour- 
don terrestre.   L'Europe   ne  nous  présente 


C  DISCOURS 

d'autre  exemple  des  secondes  ,  que  cette 
abeille  mellifère  qui,  dans  nos  vastes  fo^ 
rets ,  pratique  ses  savantes  constructions 
dans  le  creux  des  arbres,  que  nous  recueil- 
lons dans  des  ruches  ,  et  que  j'ai  déjà  si 
souvent  rappelée  à  votre  souvenir.  Mais  l'a- 
beille indienne ,  plus  petite ,  offre  dans  l'an- 
tique Asie  des  sociétés  aussi  nombreuses  , 
des  règles  non  moins  admirables  ,  et  produit 
des  rayons  composés  d'une  cire  et  d'un  miel 
non  moins  délicieux,  et  non  moins  précieux. 
Enfin  l'Amérique  admire  sur  le  sommet  de 
ses  arbres  élevés  ,  les  nids  de  l'abeille  alma- 
thée ,  qui  fabrique  cette  cire  brune ,  avec 
laquelle  s'éclaire  l'habitant  de  ces  climats. 
Quelles  que  soient  les  merveilles  que  nous 
présentent  les  abeilles  ,  le  voyageur  qui  par- 
court ,  en  Asie  ou  en  Afrique ,  les  contrées 
brûlantes  de  la  zone  torride  ,  contemple 
avec  plus  d'étonnement  encore  les  prodi- 
gieux édifices  que  les  termes  pratiquent  sur 
les  arbres  ou  sous  terre ,  et  qu'ils  remplis- 
sent d'une  gomme  nourrissante. 

Les  termes,  les  fourmis,  les  abeilles,  les 
guêpes  et  leurs  congénères ,  ne  sont  pas  les 
seuls  parmi  les  insectes  qui  n'abandonnent 


SUR     LES      INSECTES.  C} 

pas  leurs  œufs  après  qu'ils  sont   ëclos  ,   et 
qui  soignent  les  larves  et  les  nymphes  qui 
en  proviennent  ;    plusieurs  autres   espèces 
prennent  aussi  soin  de  leur  postérité.  Ainsi 
Taraignée  porte-sac  ,    la  tarentule  jadis  si 
redoutée  ,   mènent  toujours  avec  elles  leur 
nombreuse  postérité,  la  reçoivent  et  l'em- 
portent avec  précipitation  sur  leur  dos  à  l'ap- 
proche du  moindre  danger.  D'autres  arai- 
gnées tendent  des  toiles  pour  leurs  petits  , 
leur  coupent  et  dissèquent  leur   proie  ,  et 
restent  constamment  auprès  d'eux  pour  les 
défendre.  La  punaise  du  bouleau  conduit  et 
dirige   les  siens  en   troupeaux.    Le   perce- 
oreille  reste  avec  les  siens  jusqu'à  ce  qu'ils 
soient  suffisamment  grands  pour   chercher 
eux-mêmes  leur  nourriture.  Les  chenilles  et 
les  kermès ,  après  avoir  recouvert  leurs  œufs 
d'une  matière  cotonneuse  ,  restent  couchées 
et  meurent  sur  leur  précieux  dépôt  :  leurs 
corps  deviennent  la  première  nourriture  des 
larves.  Enfin  tous  les  insectes  couronnent 
leur  bienfait  envers  leur  postérité ,  encore 
renfermée  dans  l'intérieur  de  l'œuf,  ou  déjà 
grande,  en  leur  procurant  des  abris  qui  doi- 
vent les  garantir  des  rigueurs  de  l'hiver. 


Cij  DISCOURS 

Il  approche ,  Tliiver  !  des  vents  impé- 
tueux,  de  noires  tempêtes  le  précèdent  et 
Fannoncent.  Bientôt  enfin  il  opprime  la  na- 
ture entière  de  son  froid  destructeur.  Alors 
plus  d'amours  ,  plus  de  com.bats ,  plus  de 
travaux  ;  tout  a  cessé ,  tout  a  disparu ,  les 
végétaux  sont  sans  verdure  et  les  insectes 
sont  sans  vie  :  mais  leurs  larves  sont  enfon- 
cées dans  les  trous  ou  les  cavernes  qu'elles 
se  sont  creusées  ,  ou  sont  enveloppées  dans 
la  laine,  la  bourre  ou  la  soie  qui  sont  leurs 
ouvrages.  La  prévoyance  et  l'industrie  des 
mères  ont  mis  en  sûreté  les  œufs  et  les  jeunes 
déjà  éclos  :  tout  est  préparé  pour  le  pro- 
chain réveil  de  la  nature,  et  le  printemk 
verra  renouveler  les  mêmes  phénomènes 
qui  se  sont  répétés  pendant  des  siècles  sans 
nombre. 

"Cependant  plusieurs  espèces  qui  vivent  en 
société  savent  se  garantir  de  la  calamiré  gé- 
nérale :  tels  sont  les  fourmis ,  les  abeilles 
qui  ,  durant  cette  saison,  vivent  dans  une 
torpeur  semblable  à  celle  que  ressentent  les 
poissons ,  les  reptiles  ,  et  môme  quelques 
quadrupèdes.  Les  femelles  des  guêpes-fre^ 
Ions  ,  des  guêpes  vulgaires  et  des  bourdons  ;, 


SUR       I>ES       IITSEC  TE  S.  cli) 

survivent  seules  à  la  destruction  de  l'état 
entier  qu'elles  formaient ,  et  restent  engour- 
dies au  fond  du  nid  qui  fut  leur  ouvrage. 
Les  guêpes  ,  comme  si  elles  prévoyaient  que 
le  froid  va  terminer  leur  existence  et  que 
leurs  travaux  sont  désormais  inutiles, tuent 
et  arrachent  des  cellules  ,  vers  la  fin  de  Tau- 
tomne  ,  les  larves  et  les  nymphes  qui  ne 
pourraient  subir  que  dans  quelque  tems  leurs 
dernières  métamorphoses.  Mais  parmi  les 
insectes  même  qui  sont  condamnés  à  une 
destruction  annuelle  ,  il  en  est  souvent  qui 
parviennent  à  se  dérober  à  la  rigueur  de  leur 
destin.  Tel ,  dans  un  désastre  universel,  il 
se  trouve  presque  toujours  quelques  hommes 
qui ,  plus  heureux  ou  plus  adroits ,  échap- 
pent aux  malheurs  qui  ont  accablé  tous 
les  autres.  C'est  ainsi  que  ,  dans  le  froid 
le  plus  rigoureux  ,  j'ai  vu  plusieurs  espèces 
de  charançons,  de  coccinelles,  de  cliryso- 
mèles  et  de  carabes  encore  en  vie  et  simple- 
ment cachées  sous  des  pierres  et  à  la  racine 
des  plantes  ;  que  j'ai  trouvé  de  gros  staphilins 
dans  des  nids  qu'ils  s'étaient  pratiqués  dans 
la  mousse  ,  et  des  rhagions  dans  des  retraites 
qu'ils  s'étaient  ménagées  sous  des  écorces  de 


CIV  DISCOURS 

chêne.  Toutes  les  enveloppes  de  végétaux 
recèlent  en  hiver  beaucoup  de  petites  espèces 
de  la  classe  des  éleuterates.  Beaucoup  d'a^ 
raignées  résistent  aux  froids  les  plus  in- 
tenses ,  enveloppées  dans  des  nids  de  soie 
dont  elles  ne  sortent  qu'au  printems  ,  ou 
se  réfugient  dans  des  coquilles  vides  dont 
elles  ferment  l'embouchure.  Plusieurs  es* 
pèces  d'insectes  naturellement  solitaires  ,  se 
trouvent  alors  réunies.  D'autres  ,  qui  vivent 
presqu'en  société  ou  dans  les  mêmes  lieux  , 
dans  ce  danger  commun  ,  se  pressent  et 
s'entassent  comme  pour  se  protéger  mutuel- 
lement. Ainsi,  dans  les  grands  froids,  on 
trouve  en  grand  nombre ,  au  pied  des  arbres, 
les  punaises  aptères  agglomérées  en  un  seul 
et  même  monceau  :  et  les  chrysomèles  pota- 
gères ,  si  agiles  autrefois  ,  qui  vivent  dis- 
séminées sur  les  plantes,  se  retrouvent,  en 
hiver  ,  immobiles,  mais  ramassées  ensemble 
sous  des  pierres  ,  au  nombre  de  vingt  ou  de 
trente.  Beaucoup  d'araignées,  de  cloportes  , 
de  petites  tipules  ,  évitent  les  effets  de  l'air 
glacé,  en  se  réfugiant  dans  l'atmosphère 
plus  doux  des  caves ,  et  des  cavités  souter- 
raines.  Un  grand  nombre  de  mouches  ré- 


SUR      XES       INSECTES.  CV 

sîstent  à  l'hiver ,  dans  l'intérieur  des  appar- 
temens ,  rassemblées  et  renfermées  entre  les 
fentes  des  fenêtres.  Il  arrive  même  quel- 
quefois que  la  chaleur  momentanée  du  so- 
leil ,  dont  les  rayons  brillent  sur  la  sur- 
face éclatante  de  neige  et  de  glace  dont  la 
terre  est  couverte  ,  fait  éclore  de  petites 
tipules  qui ,  par  la  prestesse  de  leurs  mou- 
vemens  ,  semblent  se  hâter  de  jouir  du  peu 
d'instans  d'une  existence  que  la  rigueur  de 
la  saison.  Je  vent  glacé  du  nord ,  ou  l'ab- 
sence de  l'astre  qui  les  lit  naître  vont  bientôt 
leur  enlever.  Ainsi  danse  cette  folâtre  jeu- 
nesse ,  qu'un  tremblement  de  terre  ,  le 
carnage  de  la  guerre,  une  épidémie,  ou 
les  désastres  d'une  révolution  qui  se  pré- 
pare ,  vont  pour  jamais  ravir  à  la  clarté  du 
jour. 

Malgré  les  exceptions  que  j'ai  indiquées , 
on  peut  assurer  cependant  que  le  nombre 
des  insectes  qui  résistent  aux  rigueurs  du 
froid ,  est  infiniment  petit ,  en  comparaison 
de  la  multitude  innombrable  qui  y  succombe, 
et  qui ,  dans  nos  climats  du  moins  ,  aux 
approches  de  l'hiver,  jonchent  la  terre  de 
leurs   petits  cadavres  ,  et  lui  rendent ,  par 


CVj  DISCOURS 

une  prompte  décomposition  ,  les   élémen» 
qu'ils  en  ont  tirés. 

Telle  est  la  fin  de  tout  être  vivant;  telle 
sera  donc  aussi  la  vôtre  ,  faibles  mortels  qui 
méprisez  et  leurs  courtes  vies ,  et  leurs  tra- 
vaux fragiles  ,  et  leur  obscure  industrie.  Ah  ! 
cessez  de  vous  enorgueillir  de  la  faculté  et 
de  la  puissance  qui  vous  élèvent  au-dessus 
d'eux  :  n'ont-ils  pas  aussi  des  facultés  que 
vous  ne  possédez  pas,  et  une  puissance  qui 
leur  est  propre  ?  Ce  vaste  intervalle  qui 
vous  en  sépare,  qu'est-il  donc  auprès  de 
celui  qui  vous  éloigne  à  jamais  de  l'être  des 
êtres  ,  qui  les  créa  ainsi  que  vous  ?  Qu'est-ce 
que  l'instant  de  votre  vie  auprès  de  l'infinio 
éternité  ?  Quel  témoignage  de  votre  pouvoir 
et  de  votre  génie  ,  ce  globe  sur  lequel  vous 
vous  agitez  opposera-t-il  à  cette  force  qui 
créa  et  qui  conserve  tant  de  mondes  ;  à  cette 
intelligence  qui  les  gouverne  ,  et  dont  toute 
rintensitéettoutl'éclatsedéploient  et  brillent 
dans  les  merveilles  que  me  présente  un  seul 
insecte  !  Admis  un  instant  à  une  des  scènes 
de  cet  admirable  spectacle,  le  quitterez-vous 
sans  avoir  cherché  à  le  regarder  ?  Le  livre 
de  la  nature  sera  donc  ouvert  à  vos  yeux  , 


SUR      LES       INSECTES.  CVlj 

et  VOUS  ne  chercherez  pas  à  en  lire  une  senle 
page ,  à  en  comprendre  une  seule  ligne  î 
Est-il  de  plus  sublimes  occupations  ?  Est-il 
un  moyen  plus  efficace  d'appaiser ,  ou  de  faire 
disparaître,  les  passions  qui  vous  dévorent? 
Est-il  enfin  de  plus  douces  et  de  plus  faciles 
jouissances  ?  J'en  atteste  tous  ceux  qui  se 
sont  rendus  dignes  de  les  éprouver  :  qu'ils 
nous  disent  de  quel  sentiment  délicieux  ils 
se  sentent  pénétrés,  lorsque  ,  dans  la  con- 
templation de  la  moindre  plante  ou  du  plus 
petit  animalcule ,  ils  découvrent ,  pour  la 
première  fois ,  quelques-uns  des  moyens  que 
la  nature  emploie  pour  la  conservation  et 
la  reproduction  des  êtres.  Ainsi,  dans  notre 
tendre  enfance ,  nous  épions  avec  attention , 
nous  recueillons  avec  amour  les  gestes ,  les 
regards  ,  les  moindres  paroles  d'une  tendre 
mère  ;  et  notre  faible  raison  aime  à  y  dé- 
mêler les  motifs  de  ses  soins  bienfaiteurs  ,  et 
de  sa  tendresse  prévovante. 

Hommes  sensibles  qui  voulez  jouir  de  la 
nature  ,  artistes  ,  poètes  qui  voulez  la 
peindre  ,  étudiez-la  !  Philosoplifes ,  qui  pré- 
tendez expliquer  la  raison  des  choses  ,  ap- 
prenez d'abord   à   les   connaître  !   L'étude 


Cviij         DISCOURS    SUR    LES   INSECTES.' 

des  êtres  et  des  substances  est  la  base  de 
toutes  les  autres  ;  et  celui  qui  veut  en  ap- 
profondir une  partie  ,  ne  doit  être  étranger 
à  aucunes  d'elles. 


m 


CARACTERES 

DES     CLASSES 
ET  DES  GENRES  (i). 

ELEUTERATES.  (  Eleutherata.  ) 

Coléoptères    {coîeopiera).   Linn. ,  Geoff. 

Mâc/wires  nues  ,   composées ,  palpîgères» 


I.  Antennes  insérées  sur  un  rostre. 

Tarses  à  quatre  articles. 

III.  Calandre   (calandra). 

Mandibule  large ,  voûlée ,  tronquée  5  antennes  brisées , 
dernier  article  de  la  massue  spongieux ,  rétractile.  Voyeji 
l'appendix. 

m.  Rhinchêne  (rhynchœnus).  Curculio.  Linn., 
Geoff. 

Mâchoires  cylindriques,  unidentées  ;  antennes  brisées  5 
massue  de  trois  articles.  V.  l'appendix. 


(  I  )  J'ai  réformé  dans  ce  sommaire  quelques  caractères 
de  genres  que  j'avais  adoptés  d'après  ]\I.  Fabricius  et  autres, 
sans  les  avoir  suffisamment  examinés. 


ex  CARACTJ^RES 

III.  LiXE  (lixus)   Curculio.  Liiin.,   GeofT. 
Palpes  très-courts  ,  à  dernier  article  eu  alèiiej  mâ- 
choires courtes,  cornées,  enlières  5  antennes  brisées  j 
massue  de  trois  articles,   y.  l'appendix. 

Iil.CossoNE  (cossonus).  Curculio.  Linn. ,  GeofT. 
Mandibule  arquée  ;   aniennes   brisées;  massue  d'un 
seul  article.  V.   l'appendix. 

III.   Charançon,  (curculio)  Linn. ,  Geofl*. 

Mâchoire  unidentée,  en  massue,  à  premier  article 
irès-lono;. 

Ibid.  Mâchoire  courte,  cornée,  dilatée  à  son  extré- 
mité, Ironquée  ;  antennes  brisées  j  massue  de  trois  ar- 
ticles.  V.  l'appendix. 

Iio.    Attelabe    (  altelabus  ).    Curculio   aftelabus, 
Linn.  Becmare  (rhinomacer) ,  GeofF. 
Rostre  alougé,   courbe  5    mâchoire  bifide 5  antennes 
grossissant  vers  leur  extrémité. 

109.  Anthribe  (anthribus).  Geoff.  Curculio ,Wï\w. 
Mâchoire  bifide  j  languette  bifide  j  antennes  à  articles 
arrondis  5  les  trois  derniers  oblongs  ,  plus  épais  j  le  der- 
nier pointu. 

Hylesin  ( hylesiuus ).  Colyte ,  Geo  11*. 
Rostre    presque    nul  ;  antennes   rompues  j  massue 
pointue,   de  trois  articles.   V.  l'appendix. 

II.  Aniennes  en  massue  lamellée. 
Tarses  à  cinq  articles. 
95.  Lucane  (lucanus).  liinn.  P/<2/>'C6'r^  (plalycerus), 
Geofï: 
Languette  bifide,   en  pinceau,   aniennes  en  masse 
peclinée. 


DES    CLASSÉS    ET     DES    GENRES.  CXJ 

St.  Scarabée  (scarabeus).  Linn.,  Geoff. 

Lèvre  échancrée  ,  extrémités  alongées,  portant  les 
palpesj  point  de  languette^  antennes  en  masse  feuilletée, 

I.  Géotrupe  (geotrupes)    Scarabée  (scarabeus), 
liinn.,  GeofF. 

Lèvre  ovale,  poilue,  entière,  cornée  5  antennes  en 
massue  feuilletée. 

3.  Onitis  (onitis).  Scarabeus jlj'inn.  Bousier ^  GeofF. 

Palpes  postérieurs  comprimés,  velus 5  mandibules 
membraneuses,  languette  bifide  ,  à  lanières  ovales  j  au*- 
tennes  en  masse  feuilletée. 

4.  Bousier  (  copris  ).  Scarabeus  ,  Tj'inn.  Bousier, 

Geofl*. 

Mandibules  comprimées,  membraneuses;  languette 
bifide;  lanières  linéaires  dentées  à  leur  extérieur:  an- 
tennes en  masse  feuilletée. 

5.  Ateuche  (ateuchus).  Scarabeus ,  Linn.  Bousier 

(copris),  GeofF. 

Mandibules  courtes,  membraneuses,  arrondies,  ci- 
liées ;  languette  bifide;  lanières  aiguës;  antennes  ea 
masse  feuilletée. 

6.  Aphodie   (aphodius).  Scarabeus,  Linn.,  GeofF. 

Mandibules  membraneuses  ,  comprimées  ;  lèvre 
cornée,  arrondie  sur  les  côtés  ,  portant  les  palpes  à  soa 
extrémité  ;  antennes  en  masse  feuilletée. 

12.  Trox  (  Irox).  Scarabeus.  Linn.  GeofF. 

Palpes,  quatre,  grossis  à  leur  extrémité;  mâchoires 
bifides  ;  antennes  ça  masse  feuilletée. 


GXlj  CARACTÈRES 

91.  IS.AliTS'ETOl!!  (mc\o\on[ha)  Scaraôeus.  Linn.  Geoiï. 

Mâchoires  courtes ,  cornées ,  multidentées  à  leur  exlrë- 
milëj  antenues  en  masse  à  feuillets. 

89.  Trichie   (trichia).  Scarabeus.  Linn.  Geofï'. 

Palpes,  quatre,  filiformes;  mâchoires  bifides;  an- 
tennes en  masse  à  feuillets. 

90.  Cétoine  (cetonia).  Scarabeus.lÀui^,,  GeofT. 

Mâchoires  soyeuses  à  leur  extrémité;  languette  co- 
riacée,  échancrée,  couvrant  les  palpes;  antennes  en 
masse  à  feuillets. 

lo5.  SiNODENDRON  (^ûnoàQW^ion),  S  Carabe  US.  TÀnï\. , 
Geoîf, 

Palpes  filiformes  ;  languette  cornée ,  portant  les  palpes 
à  son  extrémité;  antennes  eu  masse  feuilletée. 

5i.  DoRCATÔME  (dorcatoraa).  Scarabeus,  Linn. ,  Geoff. 

Palpes  ,  quatre ,  inégaux  ,  en  forme  de  hache  ;  mâ- 
choires biiides;  tarses  à  cinq  articles. 

III.  Antennes  en  massue  perfoliée. 

A.  Tous  les  tarses  à  cinq  articles. 

10.  BiRRHE  (birrhus).  Birrhus ,  Linn.  Cistella  ^  Geofï* 

Palpes  égaux,  à  dernier  article  obtus  ,  tronqué  ,  un 
peu  plus  gros  ;  languette  bifide,  à  lanières  conniv^ntes. 

39.  Trichodes  (Irichodes).  Ai  tel  abus ,  Linn.  Clairon^ 
Geoff. 
Palpes  inégaux ,  grossissant  vers  leur  extrémité;  lan- 
guette courte,  échancrée,  premier  article  des  tarses  très- 
court. 


Ï)E6    CLASSES    ET    DES    GENRES.         CXllJ 

46.  Dermeste  (dermesles).  Lion.,  Geofï. 

Palpes  inégaux,  filiibrmes^  mâchoires  bifides 5  lan- 
guette cornée  ,  obtuse. 

118.  SCAPHIDIE    (scaphidium).  i'//;77z<^.  Linn. 

Palpes  inéc^aux  ,  filiformes  ,  à  dernier  article  pointu  j 
inâchoires  membranenses,  bifides. 

b.  Sphéridie  (  spheridium  ).  Dermesles,  Linn. ,  GeofF. 

Palpesinégaux,filiformes5  languette  carrée,  échancrée. 

56.  Bouclier  (^eUis),  Si/pha.  Linn. 

Mâchoires  unidentées  ;  languette  tronquée ,  dilatée  à 
son  extrémité. 

54.  Nécrophore   (  necrophorus  ).  Silpha  ^  Linn. 
Dermesles,   Geotf. 

Languette  crénelée,  échancrée,  cordiforme. 

55.  SiLPHE  (silpha).  Linn»  PelHs  ,  bouclier,  Geoff. 

Mâchoires   unidentées  5    languette   dilatée,  bifide*, 
•massue  des  antennes  alongée. 

32.  HiDROPHiLE  (hydrophilus).  Linn.,  Geoff. 

Palpes  fihformes 5  mâchoires  bifides;  languette  légè- 
rement échancrée  ;  premier  arficle  des  tarses  très-court. 

*  3l.  SperChé  (spercheus). 

Palpes,  six,  fihformes;  lèvre  cornée,  carrée. 

94.  Throsque  (throscus).  Dermesles,  Linn.  Taupin, 
GeofF. 

Palpes,  quatre,  filiformes,  les  trois  derniers  article! 
arrondis,  plus  grosjmassue  des  antennes  dentée. 

h 


CXIV  '        CARACTÈRES 

121.  EnGis  (ei)gis).  Silpha,  dermestes,  Linn. 

Palpes ,  quatre  ,  à  derniers  articles  subulés. 

jB.  Les  quatre  tarses  antérieurs  à  cinq  articles,  les  pos- 
térieurs à  quatre. 

9.  AnASITÔme  (anasitoma).  Dermestes.  Linn. 

Palpes  inégaux,  filiformes  j  languelle  courte,  bifide, 
à  lanières  arrondies. 

117.   Tetratôme    (tefratoma). 

Palpes  inégaux  ,  renflés 5  mâchoires  membraneuses, 
bifides,  lanières  arrondies. 

123.  DiAPÈRE  (diaperis).  Geofï'.  C/irysomela ,  Ttiim, 

Palpes  presque  filiformes  5  mâchoires  bifides  5   lan-» 
crnette  cylindrique,  portant  les  palpes  h  son  extrémité. 

C,  Tous  les  tarses  à  quatre  articles. 

io6.  ApATE  (apate).  Dermestes ^  Linn.  Bostrickiis , 

Geolï. 

Palpes  égaux,  filiformes  ;  mâchoires  unidentéesjlan- 
o-uette  membraneuse,  tronquée. 

116.  Tritôme  (tritoma). 

Palpes  antérieurs  en  forme  de  hache  5  lèvre  échancrée. 

122.  Criptophage  {cYyyioi^hagus).  Dermestes ,  Fab. 

Palpes  inégaux,  filiformes 5  mâchoires  entières,  ar- 
rondies à  leur  extrémité. 

119.  Ips  (ips).  Sllpha  y  dermestes f  Linn. 

Palpes  égaux ,   filiformes ,  à  dernier   article  obtus  ^ 
Ironquéj  mâchoires  bifides  j  languette  échancrée. 


DES    CLASSES    ET    DES    GENRES.  CXV 

112.  CoLTDiE  (colydium).  D  erm  es  tes ,  hinn. 

Palpes  égaux  ,  en  massue,  languette  bifide. 

120.   Triplax  (triplax).    SUpha ^  Linn. 

Palpes,  quatre,  inégaux,  en  forme  de  hache  ;  mâ- 
choires très-courtes,  cornées ,  bifides. 

43.  P  s  o  A    (  psoa  ). 

Palpes  inégaux,  à  dernier  article  plus  gros,  ovale. 

IV.  jlnlemies  en  massue  solide, 

A.  Tous  les   tarses   à  cinq   articles. 

7.  EsCARBOT  (hister).  Linn.  Atielahus  {escarhoi  )  , 
Geofï: 

Mâchoires  unidentées  ;  lèvre  cornée,    cylindrique, 
entière. 

II.  AnthrÈîîE  (anthrenus).  GeolF.  Birrhus  jlÀnn, 

Palpes  inégaux,  filiformes 5  mâchoires  linéaires,  bi- 
fides ;  lèvre  entière. 

128.  S  T  È  N  E  (  stenus  ).  Staphilinus ,  Linn. ,  GeofF. 

Palpes  inégaux,  à  dernier  article  plus  long,  pointu. 

36.  Elophore  (elophorus).  Silpha,  Linn.  Dermesies 
GeofF. 

Mâchoires  cornées,  membraneuses  à  leur  extrémité* 
lèvre  cornée,  carrée,  portant  les  palpes  à  son  extrémité. 

57.  NiTiDULE   (nitidula).  Silpha,  Linn.  Dermestes , 
Geoff. ,  Linn. 

Palpes  filiformes  ;  mâchoires  cylindriques  ,  membra- 
neuses; lèvre  cylindrique,  entière,  portant  les  palpea 
dans  son  milieu. 


CXVJ  CARACTÈRE    S 

JB.  Tous  les  tarses  à  quatre  arlicles. 

Ï07.  BOSTRICHE  (hosinchus).  Dermestes jhînn. 

Mâchoires  cornées  ;   lèvre  cylindrique ,  portant  les 
palpes  à  son  extrémité. 

II 5.  LtCte  (lyctus).  Dermesfes ,  Geoff. 

Palpes  très-courts,  filiformes;  mâchoires  membra- 
neuses, bifides. 

C.  Tous  les  tarses  à  trois  articles. 

49.   Coccinelle   (coccinella).  Linn.,  Geofï'. 

Palpes  antérieurs  en  forme  de  hache, les  postérieurs 
filiformes. 

V.   Antennes  JlabeJliformes, 
A.  Tous  les  tarses  à  cinq  articles. 

5o.  Ptilin  (plilinus).  Linn.,  Geoff. 

Palpes  presqu'égaux  ,  fihfon nés  ;  mâchoires  bifides  5 
languette  cofirle,  légèrement  échancrée. 

52.    MelasIs  (melasis).   Elatcr^   Linn; 

Palpes  en  massue,  à  dernier  article  ovale;  languette 
membraneuse  ,  entière. 

j5.  Les  quatre  tarses  antérieurs  à  cinq  articles ,  les  pos- 
térieurs à  quatre, 

114.  Hypophlée   (hypophleus). 

Palpes  égaux ,  en  massue  5  mâchoires  membraneuses  ^ 
unidentées  ;  languette  filiforme,  portant  les  palpes  dans 
fion  milieu. 


DES    CLASSES    ET    DES    GENRES.       CXVl) 

85.  RiPiPHORE  (ripiphorus)  Mordella  ,  Linn. 

Palpes  inégaux  ,  filiformes;  mâchoires  très-courles, 
ovales  5  languette  pointue. 

VI.  A?iie?i?ies  grossissant  à  leur  extrémité. 

A.  Tous  les  tarses  à  cinq  articles. 

Ï9.  Trogosite    (trogosita).  Tenebrio  ^  Linn.  Platy- 
cere ,  Geofï. 

Palpes  égaux;  dernier  article  obtus,  tronqué 5  mâ- 
choires unidentées  5  lèvre  cornée ,  bifide  ,  lanières  ar- 
rondies, ciliées. 

Il3.  MiCETOPHAGE  (micetophagus).  Chrysomela 
dermestes  ,  Linn.   Tritôme  dermestes  ,  Geofî. 

Palpes  inégaux,  dernier  article  obtus ^  lèvre  arrondie, 
entière. 

37.  Clairon  (clerus).  Attelabus ,  Linn. 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  filiformes,  les  posté- 
rieurs en  forme  de  hache  ;  languette  bifide  ;  lanières 
courtes,  écartées,  premier  article  des  tarses  très-court. 

40.  NoTOXE  (^noioiiws).  Attel ah  US,  Linn.  Clairon, 
GeofF. 

Palpes  inégaux,  en  forme  de  hache  ;  languette  bi- 
fide ;  lanières  conniveutes,  obtuses|  premier  article  des 
tarses  très-eourt. 

47.  Vrillette  (anuobium  ).  Ptijius ,  Linn.  Birrhu^ ^ 
Geoff. 

Palpes  égaux,  en  massue^  mâchoires  cornées^ 


CXVllj  CARACTÈRES 

C  A  T  0  P  S  (  catops  ) .   ChrysomeJa ,  Lin  n. 

Palpes  inégaux  ,  en  alêne  j  lèvre  membraneuse, 
bifide,  à  divisions  courtes,  pointues.  V.  l'appendix. 

B,  Les    quatre  tarses  antérieurs  à  cinq  articles  ,   les 
postérieurs  à  quatre. 

i8.  Té  NÉ  BRI  ON  (tenebrion).  Linn.,  GeofF. 

Palpes  inégaux  ,  les  antérieurs  renflés  à  leur  extré- 
mité, les  postérieurs  filiformes  5  mâchoires  bifides  3  lèvre 
cornée,  entière. 

l3.   BoLiTOPHAGE    (  bolitophagus  ). 

Palpes  inégaux,  filiformes 3  lèvre  cornée,  en  cœur, 
ciliée. 

C.  Tous  les  tarses  à  quatre  articles. 

64.  H  E  L  o  D  E  (  helodes  ).  Chrysomela ,  Linn.,  Geofî.. 
Galeruque ,  Geofïl 

Palpes  quatre  ,  inégaux  ;  lèvre  échancréc. 

VII.    Antennes    cylindriques ,    courtes. 

A.  Tous  les  tarses  à   cinq  articles. 

53.  Par  NE  (parnus).  Dermestes ,  GeofF. 

Palpes  en   massue  orbiculée  3  mâchoires  bifides. 

73.  H I  s  P  E   (  hispa  ).  Linn.  Criocère ,  piine ,  Geoff. 

Palpes  égaux,  plus  gros  dans  leur  milieu 5  mâchoires 
bifides  5  lèvre  entière. 

B.  Les    quatre   tarses   antérieurs  à  cinq  articles,    les 
postérieurs  à  quatre. 


I>ES    CLASSES    ET    DES    GENRES.         CXlX 

49.  Sarrotkie  (sarrotrium).  Dermesies ,  Llnn. 

Palpes  filiformes,  à  dernier  article  obtus  ;  mâchoires 
bifides;  antennes  velues,  en  scie. 

VIIT.    Antennes   moniUjormes. 

A.  Tous  les  tarses  à  cinq  articles. 

Xrachys  (trachys).  Buprestls y  T,inn:  Cucujus  Ri- 
chard ,  Geoff. 

Palpes  égaux,  très-courts  ;  mâchoires  bifides.  V.  lap- 
pendix. 

125.  Staphilin  (  staphilinus  ).  Linn.,  Geoff. 

Palpes  égaux  ,  filiformes  ;  languette  bifide. 

127.  Pédère  (paederus).  Staphylinus ,  Linn. ,  GeofT. 

Palpes  inégaux  ,  les  antérieurs  renflés  ;  languette  cy- 
lindrique ,  entière. 

326.  OxiPORE  (oxyporus).  StapJiylinus ,  Linn. ,  Geoff. 
Palpes  inégaux,  les  postérieurs  en  massue 5  languette 
échancrée ,  revêtue  d'une  pointe. 

l5.  Se  ARITE  (scariles).  Tenebrîo ,  Linn. 

Palpes  six  ,  filiformes 5  lèvre  cornée,  dentée. 

B.  Les  quatre   tarses  antérieurs  à  cinq   articles  ,   les 
postérieurs  à  quatre. 

124.  Méloé   (meloé).    Linn.,  Geoff. 
Palpes  inégaux,  filiformes^j  mâchoire  droite,  bifide^ 
languelte  cylindrique,  fortement  échancrée. 

17.  Blaps  (blaps).    Tenehrion ,   Geoff.,  Linn. 
Palpes  inégaux,  en  massue;  mâchoires  bifides 3  lan- 
guette fendue. 


CXX  CARACTÈRES 

20.  Hélôps  (helops).  Tejiebrio ,Qreoiï,,  li'mnt 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  enferme  de  hache,  le» 
postérieurs  en  massue^  lèvre  entière. 

14.  O  PATRE  (opatrum).    Tenebrio ,  Geoff.   Silpha  , 
Linn. 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  en  massue  tronquée 
obliquement  ;  lèvre  légèrement  échancrée. 

87.  MoRDELLE  (mordella).  Linn.  Mordelîe ,  anaspe  ,. 
Geoff. 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  en  massue^  mâchoire^ 
bifide  ;  languette  bifide. 

C.  Tous  les  tarses  à  quatre  articles. 

CeroCÔME  (  cerocoma).  Cerocôme ,  Geolï'.  Méloé y 
Linn. 

Palpes  égaux ,  filiformes  ;  mâchoires  linéaires  ,  en- 
tières 5  lèvre  membraneuse ,  bifides  j  antennes  irrégu- 
lières ,  roulées. 

63.  Criocère  (crioceris).  Chrysomela ,  Linn.  Crîocère 
altise,   Geofï. 
Palpes  égaux,   filiformes  j  mâchoires  bifides  3  lèvre 
entière. 

5o.  Casside  (  cassida).  Linn. ,  GeofF. 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  en  massive  ;  mâchoires 
non  dentées  5  languette  alongée  ,  entière. 

62.    Chrysomèle  (  chrysomela).   Linn.;  GeoiT. 
Palpes,  quatre,  lihformes -,  lèvre  entière.^ 


DES    CLASSES    ET    DES    GENRES.         CXX) 

8.   CUCUJE   (cucujus).  Première  famille.  Caiilharis , 
Lion. 

Palpes   éoranx  ,   dernier   article  tronqué,   plus  gros; 
languette  courte,  bifide 5  lanières  linéaires. 

D.  Tous  les  tarses  à  trois  articles. 

68.  Endomique  (endomichus  ).  Chrysomela  sîlpha  ^ 

Linn. 

Palpes  inégaux  ,  à  dernier  article  tronqué  ,  lèvre 
alongée ,  entière. 

E.  Tous  les  tarses  à  deux  articles. 

42.  PsELAPHE  (pselaphus).  Staphilinus ,  Linn. 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  plus  gros,  à  dernier 
article  renflé,  les  postérieurs  très-courts,  cylindriques; 
dernier  article  des  antennes  plus  gros,  ovale. 

IX.    Antennes  filiformes, 

A.  Tous  les  tarses  à  cinq  articles. 

35.  GiRiN  (gyrinus).  Linn.  Tourniquet,  Greo^. 

Palpes  ,  six,  filiformes  5  mâchoires  unidentées  ,  très- 
aiguës  ;  lèvre  échancrée. 

48.  Ptine  (  ptinus  ).  Linn.  Bruchus  ,  hiperus ,   GeofT. 

Palpes  égaux ,  filiformes  3  mâchoires  bifides,  languette 
bifide. 

82.  O  M  ALISE  (omalysus).  Geoff'. 

Palpes  grossissant  à  leur  extrémité;  mâchoires  bifides  j 
languette  échancrée. 


CXXlj  CARACTÈRES 

84.  LiQUE  (lycus).  Lampyris,  Linn.,  Geofî. 

Bouche  avec  un  rostre  cylindrique  ,  penché  j  palpes 
à  dernier  article  plus  gros  ,  tronqué. 

86.  Hallomine  (hallominus). 

Palpes  antérieurs  renflés  j  les  postérieurs  filiformes  ; 
lèvre  entière. 

45.  MalACHIe   (malachia).  Cantharis ,  Linn.  C/ci/z- 
dèle ,  Geofï". 

Palpes  inégaux,  filiformes,  à  dernier  article  sélacé 5 
languette  arrondie. 

92.  Bupreste  (buprestis).  Linn.  RicJiard (^c\xc\x)\\s)  y 
Geoff'. 

Palpes  filiformes ,  à  dernier  article  obtus,  tronqué  j 
languette  cylindrique,  pointue;  antennes  en  scie. 

70.  A  TOPE  (atopa).   Chrysomela  ,  Linn. 

Palpes  égaux ,  filiformes  ;  mâchoires  bifides  ;  languelte 
arrondie  ,  entière. 

76.  Dasyte  (dasytes).  Dermestes ,  Linn.   Cicindela^ 
Geoff. 
Palpes   inégaux  ,  filiformes;  mâchoires  unidentées  ; 
lanîiuette  légèrement  échancrée  :  antennes  en  scie. 

O  Ci 

67.   Cyphon  (cyphon).  ChrysomeJa ,  Linn. 
Palpes  inégaux  ;  les  postérieurs  à  dernier  article  bi-* 
fide  ;  languette  bifide. 

81.   Lampyre  (lampyris).  Linn.,  Geoff. 

Palpes  inégaux,  renflés  à  leur  extrémité;  mâchoires 
bifides  j  lèvre  entière. 


DES    CLASSES    ET    DES    GENRES.      CXXÎlj 
gS.  Taupin  (dater).  Linn.jGeoft'.  Taiipin,  Geoff. 
Palpes  en  forme  de  hache  ;  mâchoires  obtuses  ;  lan- 
guette bifide  ;  antennes  souvent  en  scie. 
44.  CanthARIS  (canlharis).  Linn.  CicîndeUe ,  Geo^. 
Palpes  inégaux,  en  forme  de  hachej  mâchoires  bi- 
fides ,  tronquées 5  lèvre  entière. 

78.  Lymexylon  (lymexilon).  Caniharis,  L'inu, 
Palpes  antérieurs  alongés  ,  avant-dernier  article  grand , 
avec  un  appendice  ovale  ,  fendu  j  dernier  article  ovale  , 
pointu. 

38.  Tille  (tillus).   Chrysomela ,  Linn. 
Palpes  inégaux ,  les  postérieurs  en  forme  de  hache; 
lèvre  entière;  antennes  en  scie. 

3o.  ScoLYTE   (scolytus). 
Palpes  ,  six  ,  liliformes  ,  à  dernier  article  presque  co- 
nique; mâchoires  cornées,  entières;  languette  pointue. 
B,  Les  quatre  tarses  antérieurs  à  cinq  articles;  les  pos- 
térieurs à  quatre. 
16.  PiMELiE   (pyrnelia).  Te/ze^r/o/z,  Geoff. ,  Linn. 
Palpes  fihformes  ;  mâchoires  unidentées;  languette 
irès-courte ,  tronquée, 

69,  CiSTÈLE  (cistela).  CJiiysomela  jTÀnn.  Tenebrion ^ 
moT'delle ,  Geoff. 
Palpes  inégaux,  filiformes;  mâchoires  unidentées; 
lèvre  courte ,  échancrée. 

Io3.  Nécydale  (necydalis).  Caiitharis  ,JÀnu.  Cicin- 
delà,  lepfitra,  caniharîs,  Geofï. 
Palpes  filiformes  ;  languette  fortement  échancrée. 


« 


CXXIV  CARACTÈRES 

83.  Cardinale  (pyrochroa).  GeofT.  Lampyris^  Linni 

Palpes  inéi^aux  ,  presque  filiformes  ;  mâchoires  en- 
tières; languelte  large  ,  bifide  j  lanières  égales  3  antennes 
en  scie  ou  peclinées  et  comme  flabellées. 

Pytho   (pyfho).  Tenebrlo ^Uinn. 

Palpes  ,  quatre  ,  plus  gros  à  leur  extrémité,  languette 
courte,  carrée,  échaucrée.    V»  lappendix. 

77.  Lytte  (litla).  ilie/oe,  Linn.  Cantharis  ^  GeofF. 

Palpes  inégaux,  les  postérieurs  en  massue  j  m^lchoires 
bifides;  lèvre  tronquée. 

21.  Melandrie  (melandrya).  Chrysomela ,  Linn. 

Palpes  égaux,  les  antérieurs  alongés  en  scie,  à  der- 
nier article  ovale;  les  postérieurs  plus  gros  à  leur  ex- 
trémité. 

75.  Lagrie.  (lagria).  Chrysomela,  hmu.  Cantharis , 
Geoff. 

Palpes  inégaux  ,  les  antérieurs  en  forme  de  hache, 
les  postérieurs  grossissant  à  leur  extrémité;  languelte 
entière. 

41.  Anthique  (anthicus).  Meloé ,  attelabus  ,    Linn. 
Notoxus  (  c  uc  u  lie  ) ,  Geo ft'. 

Palpes  inégaux,  les  antérieurs  en  forme  de  hachej 
languelte  tronquée. 


DES    CLASSES   ET   DES    GENRriS.        CXXY 

DiRCÉE    (dyrcea). 

Palpes  ioégaux  ,  les  antérieurs  alonge's  ,  à  dernier  ar- 
ticle grand,  à  trois  lobes.  V,  l'appendix. 

C.  Tous  les  tarses  à  quatre  articles. 

48,    Hétbrocère    (lieterocerus  ). 

Palpes  égaux,  filiformes 5  mâchoires  unidentées^  lan- 
guette fortement  échancrée. 

71.  Gribouri  (cryptocephaius).  Geoff.  Chrysomela  ^ 

Linn. 

Palpes  égaux: ,    filiformes  ;    mâchoires   unidenttîes  5 
lèvre  entière. 

108.  Bruche  (  bruchus  ).  Linn.    Myîabre ,  GeofT. 

Palpes  égaux,  filiformes  ;  mâchoires  membraneuses, 
bifides 5  languette  courte,  pointue  5  antennes  en  scie. 

72.  Clithre  (clythra).   MeJolontha ,   GeofF.  C/iryso- 

mêla ,   Linn, 

Palpes  inégaux  ,   filiformes  5    mandibules   bifides  5 
languette  échancrée;  antennes  courtes,  en  scie. 

65.  Le  ME    (  lema  ).   Chrysomeîa,   Linn.    Criocere , 
Geoff. 

Palpes  inégaux,  filiformes  5  mâchoires  cornées,  bi- 
fides, languette  arrondie  ,  bifide. 

74.  Dryops  (  drjops  ). 

Palpes  inégaux  ,  les  antérieurs  en  forme  de  hache ,  lef 
postérieurs  filiformes  ;  languette  fortement  échancrée. 


CXXVJ  CARACTÈRES 

yi.EuMOLPE  (eumolpus).   Chrysomela,  Linn.   Ci*yp' 
iocephalus  (  gribouri  )  ,  GeofF. 

Palpes  ,    quatre ,  inégaux  ,  les   antérieurs    avec   les 
deux  derniers  articles  plus  gros,  ovales. 

66.  Galeruque  (galeruca).   Geoff.   Chrysomela  j 

Linn. 

Palpes ,   quatre  ,   à  dernier   article  aigu  ;  languette 
bifide. 

80.  CucxjJE  (cucujus).  Deuxième  JamîUe, 

Palpes   égaux,    dernier  article  tronqué,  plus  gros  5 
languette  courte,  bifide,  lanières  linéaires. 

Bronte   (broutes).  Cerambix  ,  Linn. 

Palpes  égaux,  filiformes  5  mâchoires  bifides.  V.  l'ap- 
pendix. 

X.    Anleniies   séiacées. 

A.  Tous   les   tarses  à  cinq  articles  :  six   palpes. 

26.  Od  ACANTHE  (odacantlia  ).  Carabuse ,  Linn. 
Bupreste ,   Geofï. 

Palpes   filiformes  5    mâchoires  arquées  ,  épineuses  5 
lèvre  courte  ,  entière. 

27.  Drypte  (dripla).  Carabus ,  Linn.  Bupreste ,  GeofF. 

Palpes  filiformes 5  languette  filiforme,  très-étroite, 
entière. 

25.  Brachin  (brachinus  ).  Carabus ,  Linn.  Bupreste 
Geoff. 
Palpes  à  dernier  article  ovale,  obtus  j  languette  tron- 
quée ,  tridenlée. 


DES   CLASSES  ET  DES  GENRES.      CXXVIJ 

28.  CiCiNDELE  (cicindela).   Xinn.  Bupreste,    GeolT. 

Palpes    filiformes,    les    postérieurs   velus,    multi- 
arliculés.  / 

2.'i.   Carabe  (carabus).  Linn.  Bupreste,  Geoff. 

Palpes  à  dernier  article  Ironqué;  languette  tronquée; 
lèvre  trifide. 

22.  CiCHRE  (cychrus).  Tenebrio  ,  Linn. 
Palpes  à  dernier  article  presque  conique  j   mâchoires 
ciliées  à  leur  intérieur;  lèvre  bifide. 

24.  Calosôme  (calosoraa).  Carabus ,  Linn.  Bupreste , 
GeofF. 
Palpes  inégaux,  les  antérieurs   très-courts,  renflés, 
lèvre  courte,  pointue. 

29.  Elaphre  (elaphrus).  Cicindela,  Linn.  Bupreste, 

Geoff. 
Palpes  filiformes;  lèvre  arrondie,  pointue,  entière, 

34.    DlTlQUE   (  ditiscus).  Linn.,    Geoff. 

Palpes  filiformes  ;  lèvre  tronquée,  entière. 

*33.Hydrachné  (hydrachna).i>y/z\y<7M^,Linn.,  Geoff. 
Palpes,  quatre,  égaux,  les  postérieurs  plus  gros  à 
leur  extrémité. 

B.  Tous  les  tarses  à  quatre  articles  :  quatre  palpes. 

88.  DoNACiE  (donacia).  Leptura ,  lu'inn.  Stenecore^ 
Geoff. 

Palpés  égaux,  filiformes;  languette  entière. 

97.   Capricorne  (cerambix).  Linn.,  Geoff. 

Palpes  égaux,  filiformes,  à  dernier  article  sétacé  ; 
languette  bifide. 


CXXVllj  CARA.CTERES 

96.  Prione  (prionus).  Cerambijc ^  Liun.,   Prionus  i 
Jepiura ,    GeofT. 

Palpes  égaux,  filiformes;  mâchoires  cylindriques, 
enlièresj  languelle  très-courte,  arrondie, 

100.   Saperde  (saperda).  Cerambix^  Linu.  Lepture ^ 
GeofT. 

Palpes  presqu'ëgaux ,  filiformesj  mâchoires  bifides 5 
languette  en  cœur,  tronquée. 

98.  Lamie  (lamia).   Cerambîjo ,  Linn. ,  Geofî*. 

Palpes  presqu'ëgaux,  filiformes  5  mâchoires  cornées, 
bifides  ;  languette  cornée,  bifide. 

102.  Lepture  (leptura).  Cerambîx ,  Ieptura,TÀnn^ 
S/e/iocore,   GeofT. 

Palpes  inégaux  ,  filiformes  ,  à  dernier  article  tronqué; 
languette  bifide. 

104.  MoLORQUE  (molorchus).  l^ecydaUs ^  Linn. 

Palpes  inégaux ,  filiformes  ;  mâchoires  bifides  ;  lan-^ 
guette  bifide. 

Clyte   (  clytus  ).  Ceramhix ,  Lijin.  Leptura,  Geoff^ 

Palpes  courts  ,  renflés  à  leur  extrémité  :  mâchoires 
bifides  5  languette  courte,  tronquée  ,  entière.  V.  Tap- 
pendix. 

loi.  Callidie  (callidium).  Ceramhix ^"Lmn.  Lepture^ 
Geoff. 

Palpes  égaux ,  lé.2;èrement  renflés  à  leur  extrémité  ; 
mâchoires  bifides  j  languelle  bifide  5  lanières  arrondies. 


DES  CLASSES  ET  DES  GENRES.      CXXÎX 

RhAGIe   (rhaglum).    Cerambijo  jJAnn. 

Palpes  égaux ,  en  massue  ;  mâchoire  uuidentée  ;  lan* 
guelfe  bifide  ;  divisions  très-ëlroites. 

Allecule  (  allecula  ).    Cistela, 

Palpes  ,  quatre,  inégaux,  les  antérieurs  en  forme  da 
hache,  les  postérieurs  en  massuej  lèvre  échancrée,; 
V»  Tappendix, 


ULONATES     (  ulonafa  ). 

Hemîptera,  Linn.  Coîeopteraj  GeofF» 

Mâchoires  simples  ,    déconcertes  ,   paîpigères  j   ,y«r- 
montées  d'un  casque. 


I,     Antennes  JUiformes, 
3.  Criquet  (  acridium  ).  Geoff.  Gryllus  ,\s\.rva.* 

Palpes  égaux,  filiformes;  languette  ovale,  fendue  \ 
son  extrémité  j  tarses  à  trois  articles. 

6.   Grillon  (  gryllus  ).  linn.  Acridium  (  criquet  )^ 
Geo  IF. 

Palpes  égaux,  filiformes;  languette  arrondie  , bifide^ 
lobes  arrondis;  tarses  à  trois  articles. 

II.   Antennes   sétacées. 

I.  FOREICULE  (forfîcula).  Linn.,  Geoff» 

Palpes  inégaux,  filiformes,  languette  trifîdej  tarse$ 
à  trois  «rticlds. 


CXX7C       CARACTÈRES   DES   CLASSES  ,    etC. 

2,  Blatte   (blatta).  Linn.,  Geoft". 

w-  Palpes  inégaux,  filiformes  5  languelle  bifide,  à  fais- 
ceaux fendus,  inégaux;  tarses  antérieurs  à  cinq  articles, 
les  postérieurs  à  quatre. 

^     4.  Achète  (acheta).  Grylîus ,   Linn. ,  Geoff. 

•  Palpes  inégaux  ,  filiformes  ;  languette  quadrifîdej 
tarses  à  trois  articles. 

5.  Sauterelle  ( locusta ).  Geoff.  Gry^llus ,  Linn. 

Palpes  inégaux,  filiformes;  mâchoires  tridentées  à 
leur  extrémité;  languette  bifide;  chacune  des  divisions 
garnie  à  l'intérieur  d'une  soie  en  alêne  j  tarses  à  quatre 
articles. 


wm 


FAUNE  PARISIENNE. 


PREMIÈRE   CLASSE. 


ELEUTERyiTES. 

Mâchoires  nues  ,  composées  ^  palpigères^ 


,      I.    GÉOTRUPE.    (  Geotrupes  ). 

Palpes^  quatre,  filiformes. 
Lèvre  revêtue  de   poil ,   ovale ,   en- 
tière ,  portant  les  palpes. 
Antennes  en  masse  feuilletée. 

Les  geotrupes  ont  le  corps  grand,  oblong,  convexe, 
bordé,  lisse  en-dessus,  velu  en-dessous;  le  chaperon 
court,  couvrant  la  bouche,  souvent  bidenlé,  revêtu  de 
cornes  dans  le  mâle  ,  de  tubercules  dans  la  femelle;  les 
yeux  grands,  globuleux,  insérés  au  bord  postérieur  du 
chaperon,  enclavés  dans  une  forte  échancrure,  les  an- 
tennes courtes,  insérées  devant  les  yeux  5  le  corcelet 
arrondi;  convexe ^  souvent  revêtu  d'une  corne  dans  le 

1 


mâle  ;  l'écusson  arrondi;  les  ëlytres  dures,  delà  lon- 
gueur de  l'abdomen  5  les  pattes  courtes,  fortes  5  les  cuisses 
comprimées^  les  jambes  dentées;  les  tarses  à  cinq  ar- 
licles.  La  couleur  est  noire  ou  obscure.  Ils  n'ont  point 
de  languette.  Ils  habitent  les  serres  et  les  jardins.  Les 
larves  vivent  dans  le  fumier  et  dans  le  bois  pourri. 

1.   G.   Nasicorne.  ((S^.  na  sic  omis.) 

Corcelet  revêtu  de  trois  éminences ,  tête  surmontée  d'unt 
«orne  recourbée,  éljtres  lisses. 

Fab.  Syst.  eleut.  41,  p.  i3. 
GEorr.  I ,  t.  I ,  p.  68. 
Oliy.  Ins.  I,  pi.  3  ,  fig.  19. 

Dans  les  serres  ,  les  jardins  ,  en  juin  et  juillet. 
La  femelle  n'a  qu'une  trës-petite  corne ,  et  le  corcelet  coupé 
antérieurement. 
X«a  larve  a  la  tête  grise  ,  les  stigmates  et  les  pieds  roux. 


IL    SCARABÉE.    (  Scarabeus  ). 

Palpes  y  quatre,  filiformes. 
Mandibule  cornée  ,   arquée ,    aiguë: 
Lèvre  fortement  échancrée. 
Antennes  à  masse  feuilletée. 

Les  scarabées  ont  le  corps  arrondi,  court,  convexe  , 
bordé,  lisse,  le  chaperon  court,  arrondi,  entier,  souvent 
proéminent  dans  son  milieu,  quelquefois  revêtu  d'une 
corne,  recevant  ^ns  une  échancrure  les  yeux  qui 
sont  globuleux  5  les  antennes  de  la  longueur  de  la  tête, 
insérées  sous  le  chaperon 5  les  ély très  dures^  embrassant 


(3) 

]*ab(^omen  ;  ie  corcelet  arrondi,  lisse,  convexe,  quel- 
quefois revêtu  de  cornes;  l'écusson  arrondi ,  les  pieda 
courts,  forts  5  les  cuisses  comprimées,  toutes  les  jambes 
dentées ,  les  tarses  à  cinq  articles.  La  couleur  est  iiolré 
ou  oLsTCure.  Ils  sont  stercoraires ,  et  vivent  dans  les 
«xcrémens  des  autres  animaux. 

I.re  Famille.  Corcelet  revêtu  de  cornes. 
î.    Scarabée  ,   phalangiste  (  S.  typlieus.  ) 

Corcelet  revêtu  de  trois  cornes;    celle  du  milieu  plus  petite^ 
les  latérales  égaiaut  ou  surpassant  la  longueur  de  la  tôte» 

[Fabr.  S3^st.  eleut.  3 ,  t.  i ,  p.  23. 
Geoitr.  Ins.  1 ,  72 ,  pi.  I ,  fig.  3. 
ScHŒFF.Icon,  pi.  26,  fig.  4. 

La  femelle  est  plus  petite  ;  elle  n  a  pas  de  corne  au   corcelet, 
dais  seulement  deux  tubercules  et  une  ligne  transverse. 
Dans  les  excrénaens  des  moutons. 

Il.e  Famille.  Corcelet  sans  cornes. 
2.  S.  Stercoraire.     (    Stercorarîus .    ) 

Chaperon  rhomboïdale  avec  un  tubercule  dans  le  milieu  - 
éÎ5"tres  sillonnées. 

Fabr.  Syst.  eleut.  16 ,  t.  i ,  p.  24, 
GEOirrR.  1 ,  75,  9. 
SCHŒFF,  pi.  5,   fig.   I. 
Commun  dans  les  excrémens  humains.  Ilrarie  par  la  couleur. 

3.  S.  S  Y  Lv  ATI  QUE.   (  iS.  sylvatlcus.^ 

Hémi.sphéricj[ue  ,  chaperon  rhomboïdale ,  tubercule  ,   élytrea 
ptriées,  stries  raboteuses. 

J'aîr.  Syst.  eleut,  U;  t.  z,  p.  2^. 


•        (4) 

Dans  les  champignons  pourris  et  le  bois  pourri.  Trouvé  le  l5 
juin  dans  la  forêt  de  Carnelle. 

JV^ora.  Plus  petit  que  le  stercoraire,  plus  grand  qua  le  pria» 
tanier  j  bleu  brillant  en  dessus ,  noir  en  dessous. 

4*    S'  Printanier.    (^S.  vernalis»^ 

Eljtres amies  sans  silloni,  chaperon  rhomboïdale  tubercule» 
Fabh.  Syst.  elent.  12,  p.  25. 


IIL   ONITIS.  {Onids,) 

Talpes  postérieurs  ,  comprimés  , 
velus. 

Mandibule  comprimée  ,  membra- 
neuse. 

Zianguette  bifide  ,  lanières  ovales 
pal  pi  gère  s. 

Lèvre  écliancrée. 

Antennes  en  masse  feuilletée. 

Les  onilis  ont  le  corps  de  grosseur  médiocre,  applati, 
bordé-  la  bouche  veUie^  le  chaperon  avancé,  arrondi, 
entier,  quelquefois  tubercule  5  les  yeux  grands,  ar- 
rondis, lixésdans  une  échancrure,  reculés;  le  corcelet 
lisse  avec  quatre  points  enfoncés,  à  bords  dclléchis^ 
arrondi;  l'écusson  quelquefois  nul,  quelquefois  court, 
trian^nilaire;  les  élytres  applaties ,  de  la  longueur  de 
l'abdomen  ;  les  pattes  courtes  et  fortes  ;  les  cuisses 
épaisses,  comprimées  ;  les  pattes  antérieures  arquées, 
dentées  à  leur  extérieur;  les  tarses  antérieurs  nuls,  ceux 


(5) 

de  derrière  Couïfs  ,  plus  gros  à  leur  exirémîté  ,  dentés  y. 
à  cinq  articles.  Le  genre  onitis  a  beaucoup  d'afiiuiltS 
avec  le  genre  bousier;  mais  il  en  diffère  par  la  forme 
de  la  languette.  Ils  vivent  dans  les  bouses. 

I.    O.  Flavipède.   {O,  Jlavlpes,). 

Ecusson  arrondi ,  bords  du  corcelet,  élytres  et  pattes  jau- 
jaâtres,  ' 

Pabr,  Syst.  éleut.  t.  I,  p.  63  ^  39* 
ScHΕF.  Icon,  pi.  74,  fig.  6. 

J'ai  trouvé  le  mâle  et  la  femelle  de  cette  espace  dans  la  forê^ 
du  Lys  ,  dans  la  fiente  de  cheval.  Elle  appartient  au  genre 
onitis  ,  et  non  au  genre  bousier  (^copris') ,  dans  lecjuel  Fabriciu» 
l'a  placée  ,  en  avertissant  cependant  f[u'elle  pourrait  bien  n'erv 
pas  être. 


IV.   BOUSIER.  (  Coprls.  ) 

Palpes  y  quatre  filiformes  ,  les  posté» 
rieurs  velus. 

Mandibule  comprimée  ,  membra- 
neuse. 

hang-uette  bifide  ,  faisceaux  linéaires 
dentés  en-dedans. 

Lèvre  arrondie  ,  écbancrée  à  son 
extrémité. 

Antennes  en  masse  feuilletée. 

Les  bousiers  ont  le  corps  grand  ,  cou  vexe,  bordé,  fo 
chaperon  grand,  arrondi,  le  pins  souvent  entier,  les 
yeux  petits  ^  ronds  ^  insérés  à  la  partie  postérieure  du  al>a-^ 


peron  ;  le  corcelet  arrondi ,  convexe ,  souvent  revêtu  cî« 
cornes;  ils  n'ont  point  (Vécusson  j  les  élylres  dures,  de 
la  longueur  de  labdomen  ;  les  pattes  sont  courtes ,  fortes  ; 
les  cuisses  épaisses,  arrondies •,  les  jambes  dentées,  les 
tarses  à  cinq  articles.  La  couleur  est  souvent  noire, 
quelquefois  cuivrée  ou  rousse.  Ijs  sont  stercoraires  et 
bahilenî  les  bouses  de  vache  ,  les  immondices ,  les  fientes 
d'animaux.  Ils  forment  des  globules  avec  les  ftiatières 
fécales,  et  les  roulent  avec  eux. 

I.re  Famille.  Corcelet  revêtu  de  cornes^r 
ï.    B.    Lunaire.    (  (7.    lunaris,y    . 

Le  corcelet  revêtu  de  trois  cornes  ou  tubercules  :  celle  Jh 
milieu  obtuse  ,  bifide  ;  la  tête  revêtue  d'une  corne  longue  ei 
verticale  ;  le  chaperon  bordé. 

Fabr.  Syst.  eleut.  29,  t.  I ,  p,  36. 
Gegffr.  Ins.  1 ,  88,  i. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  63;  fig.  3. 

Le  chaperon  est  revêtu  d'une  corne  dans  les  deux  sexes  ; 
mais  le   corcelet  de  la  femelle  n'a  ni  cornes  ni  tubercules. 

2..  B.   Nocturne.   (C.    lemur.^ 

Corcelet  à  quatre  tubercules ,  couleur  de  cuivre.  Le  cha- 
peron avec  une  raie  élevée ,  transverse  ,  à  la  partie  postérieure  j. 
éljtres   fauves. 

!Fabr.  Syst.  eleut.  42,  t.  i ,  p.  39. 
Oliv.  Ins.  I,  pi.  21 ,  fig.   191. 

Forêt  du  Lys  ,  près  Chantilly  ,  dans  les  bouses  de  vache. 

XI»^ Famille.  Corcelet  «ans  corneS;  télé  revêtue  de  cornas» 

3.  B.  T  A  u  R  E  a  u.  ÇC.   Taurus, } 

5'?te  avec  deux  opines  ^rqué^s  ea  arrière. 


(7) 

>^      Fabr.  Syst.  eleut.  69 , 1. 1 ,  p.  4^ 
GioiTR.  lus.  I  j  92. 
ScHŒTr.  Icon.  pi.  63,  fîg.  4. 

Les  cornes  sont  souvent  moitié  plus  courtes.  La  femelle  a 
deux  lignes  transversales  élevées  sur  le  chaperon. 

4.  B.  Vache.  (  C,    Vacca.) 

Corcelet  couleur  de  cuivre ,  la  tête  revêtue  d'une  doubla 
•orne  verticale. 

Fabr.  Syst.  eleut.  70,  t.  I ,  p.  45. 
Geoffr.  Ins.  1 ,  90,  5. 
ScHŒFF.   Icon.  pi.  73,  fîg.  3,4. 
La  femelle  a  deux  lignes  transversales  élevées  sur  le  cha- 
peron. Bouse  de  vach«. 

5,  B.  C  É  N  o  B  I  T  E.  (  C  caenohita.  ) 

Corcelet  vert,  la  tête  revêtue  d^^une  corne  dilatée  à  sa  base  ei 
Iteurbée  en-devant  à  son  sommet. 

Fabr.  Syst.  eleut.  89,  t.  l ,  p.  49. 

ScHŒFF.  Ican.  pi.  73 ,  fig.  -2,3. 
ïorêt  de  Carnelle ,  dans  les  bouses  de  vache. 

6.  B.  NucHicoRNE.  (C  nuchicornîs.y 

Corcelet  arrondi ,  tête  revêtue  d'une  épine  droite  ,  chaperoox 
"bordé. 

Fabr.  Syst.  eleut.  90,  p..5o. 
Geoffr.  1ns.  i,  89,  3,  4. 
ScHŒrî^  Icon.  pi.  96,  fig.  I* 


(8) 
V.    ATEUCHE.   {Jteuchus,) 

Palpes  y  quatre  filiformes  ,  les  posté- 
rieurs attaches  à  la  base  de  la 
langue. 

Mandibule  courte  ,  membraneuse  , 
arrondie  ,  ciliée. 

Lèvre  cornée  ,  entière  ,  portant  les 
palpes  à  son  extrémité. 

Antennes  en  masse   feuilletée. 

Les  aleuches  ont  le  corps  de  grandeur  moyenne,  le 
plus  souvent  convexe,  bordé;  le  chaperon  est  avancé; 
arrondi,  le  plus  souyent  denté  j  à  sa  partie  postérieure, 
sont  insérés  les  yeux  petits ,  ronds ,.  peu  proéminensj  le 
eorcelet  est  arrondi,  souvent  convexe,  sans  cornes  ni 
tubercules.  Ils  sont  presque  toujours  sans  écusson  ;  les 
éivtres  sont  dures,  de  la  Ion  joueur  de  labdoiiien  5  les  pattes 
courles  ,  fortes  ;  les  cuisses  épaisses  ,  comprimées  ;  les 
jambes  dentées,  les  tarses  à  cinq  articles.  Leur  couleur 
-va^ie.  Ils  sont  stercoraires,  fout  des  boules  et  les  rou- 
leaf. 

3.   A.  Hotte  NT  OT.  (  A.  laticollis.) 

I^olr,  chaperon  à  six  ctenls  ,  éiytres  sillonnées. 

!Fabr.  Syst.  eleut.  2 ,  p.  55. 
Geoîtr.  Ins.   1 ,  89  ,  2. 
Ox-iY.  liis.  I,  pi.  8,  fig.  68. 


(9) 

2.  DE  Se  H  CHS  FFE  RI  EN.  (  ^.  schcefferL) 

Chaperou  bordé,   corcelet  arrondi,    éljtres   triangulaires ^ 
cuisses  postérieures  allongées  ,    dentées. 

Fabr.  Syst.  eleut.  24,  t.  i,  p.  59. 
Geoefr.  Ins.  I  ,  92,  9. 

SCHŒFF.  Icon.  pi.  3,  flg.  8. 
Il  habite  dans  les  excrémens  des  moutons. 

3.  A    PiLLUiAiRE.   (^.  pillularius,  ) 

Chaperon  échaneré,  noir,  opacfue,  lisse;  antennes  noires. 
Fabr.  Syst.  éleut.  t.  l,  p.  60,  27. 
G-EOFFR.  Ins.  I,  91 ,  8. 
Oliv.  Ins.  I,  pi.  10,  fig.  91. 

4.  A  SciïREBERiEN.   (^A,   schreberi,  ) 

Noir,  brillant,  chaperon  légèrement  bordé,  éijtres  aTCO 
deux  taches  rouges. 

Fabr.  Syst.  eleut.  1. 1,  p.  61 ,  32. 
Geoffr.  Ins.  1,91,7. 
ScHŒFF-  Icon.  pi.  73  ,  Cg.  6. 

5.  A.  Ovale.   (  ^.  ovatus,  ) 

Noir ,   chaperon  arrondi ,    cercelet  arrondi ,    couleur    do 
enivre  ,   élytres  tronq;uées. 

Fabr.  Syst.  eleul.  t.  i ,  p.  65,  52» 
Oliv.  Ins.  i,pl.  20,  fig.  187. 


Vï.   APHODIE.  {Aphodius,^ 

Palpes  ^  quatre  filiformes ,  les  pos»- 
térieurs  à  articles  globuleux ,  lan- 
guettes adhérentes  dan  s  leur  milieu . 

Mù.idibule  membraneuse ,  compri- 
mée. 

Lèvre  cornée  ,  arrondie  sur  les  côtés , 
écliancrée  à  son  sommet. 

Antennes  à  masse  feuilletée. 

Les  aphodies  ont  le  corps  petit,  oblong,  convexe, 
bordé  5  le  chaperon  avancé,  couvrant  la  bouche,  ar- 
rondi ,  quelquefois  tubercule  ;  les  yeux  petits ,  arrondis  , 
à  peine  visibles,  insérés  de  chaque  côté  de  l'angle  pos- 
térieur du  chaperon  -,  les  antennes  courtes,  insérées  en 
avant  àç,&  yeux,  sous  le  chaperon  ;  le  corcelet  convexe^ 
lisse 5  Iccusson  petit,  arrondi;  les  élytres  dures,  de  la 
longueur  de  l'abdomen;  les  pattes  courtes,  fortes 5  les 
caisses  comprimées  5  les  jambes  antérieures  compri-> 
ynées,  élargies  à  leur  extrémité  et  dentées j  celles  de 
derrière  dentées ,  ciliées  j  les  tarses  à  cinq  articles;  la  cou- 
leur noire  ou  obsoure.  Ils  sont  stercophages  et  habitent 
les  immondices  et  les  excrémens  5  mais  ils  ne  fouillent 
pas  en-dessous  comme  les  scarabées,  et  ne  font  pas  d© 
Ipoules  comme  les  bousiers. 


(  "  ) 

I.re   Wamîîîe.  Tête  tuberculée. 

1.  A.  Fossoyeur.  (^A.  fossor.) 

Tête  avec  trois  tubercules  ,  celui  du  milieu  formant  pregt^u^ 
une   corne. 

Fabr.  Sys.  eleut.  t.  i  ;  p.  67 ,  a. 

GEorPR.  Ins.  i ,  82,  2.0, 

SCHŒFF.  ICOD.  pi.  144,  fig.  7,  8. 

Dans  les  bouses. 

2.  A>,  ScYBALAiRE.  (  A,  scybalarîus,  ) 

Tête  avec  trois  tubercules  ,  celui  du  milieu  aigu  3  les  éljtres 
striées,  fauves. 

Fabr.  Syst.  eleut.  p.  70,  10. 
Oliv.  Ins.  I,  tab.  2.6,  fig.  226. 
Trouvé  dans  le  bois  de  Carnelle  ,  en  juillet.  Bouse  de  Tacko. 

3.  A.  BiMAcurÉ.  (^A.  bimaculatus ,  ) 

Tête  avec   trois  tubercules  peu  marc[ués  ,  élytres  striées  ^ 
gvec  une  tache  rouge  à  la  base. 

Fabr.  Sys.  eleut.  t.  i ,  17. 
Oliv.  Ins.  pi.  9,  fig.  72. 

M.  lUiger  croit  que  c'est  une  variété  du  terrestre  ;  mais  j*a^ 
plusieurs  fois  rencontré  cette  espèce  dans  les  bouses^  et  jamais  1© 

terrestre, 

4.    Souterrain.    ^A*  subterraneus, ) 

Noir,  tête  avec  trois  tubercules,  éljtres  striées  et  crénelées», 

Fabr.  Syst.  eleut.  t.  i ,  p.  72,- 
Oi,iY.  Ids.  I,  pi,  18,  fig.  162. 

f^ommun  dans  les  bousi^s... 


(12) 

5.  A.  Bedeau.  (^A,  fimetarîus,  J 

Woir,  tête  tuiereulée  ,  éljtres  rouges. 
Fabr.  Syst.  eleut.  1. 1 ,  p.  72,  19. 
Geoffr.  Ins.  1 ,  81,  18. 
ScHŒFF.    Icon.  pi.    144,    fig.  6. 

6.  A.  B  A  R  B  o  u  I L  r  K.  (  -^.  conspurcatus,  } 

Tête  tuberculée  j  côté  du  corcelet  pâle  ,  éljtres   d'un  jaune 
gris,  taché  de  brun. 

Fabr.  Syst.  eleut.  t.  l ,  p.  78 ,  22. 

Oliv.  Ins.   I,  pL  24,  fig.  210,  pi.  25,  fîg.  214. 

Geoffr.  Ins.  i,  82,  19. 

7.  A.  SoRDiDE.(-^.  sordidus.) 

Tête  tuberculée,   corcelet  noir  ,  bords  pâles  avec  un  point 
Jïoir ,  élytres  grises. 

Fabr.  Syst.  éleut.  t.  i ,  p.  74,  26. 
Schœff.  Icon.  pi.  74,  fig.  3. 

Dans  les  bouses. 

8.  A.  Hemorroïdale.  (  A,  Jieinorroïdalis ,  ) 

Tête  tuberculée,  corcelet  ponctué,  élytres  rouges  à  leur 
extrémité. 

Fabr.  Syst.  eleut.  1. 1,  p.  75,  3o. 

Oliv.  Ins.  i ,  pi.  2.6 ,  fig.  223. 

Commun  dans  les  bouses,  aux  environs  de  Chantilly, 

ll.e   Famille,  Te  te  sans  tubercules. 

9.  A.    Livide.    (  ^.  liyidus. } 

Koir,  élytxes  griscâ  striées  de  ûoir. 


(i3) 

Fabr.  Syst.  eleuf.  t.  i ,  76 ,  37, 
ScHŒFF.  Icon<  pi.  26  j  fîg.  8. 

10.  A.   Tache.  A.  (  contaminatus,  ) 

I»foir,  éljtres  striées  grises  ,  avec  des  taches  brunes. 
Fabr.  Syst.  éleut.  t.  r,  77,  39. 
Creutz.  Ins.  34,  pi,  I ,  fîg.  5. 

11.  A.  SouiLi^É.   {A.  consputus.) 

Koir  ,  Lords  du  corcelet  pâle ,  éljtres  striées  ,  disque  brun. 

Fabr.  Sys.  éleut.  t.  i,  77,  40. 

Crzutz.  Ids.  41,  II,  pi.  I,  fig.  6. 
Habite  dans  les  excréraens  humains. 

12.    A.    POKC.    (^.    SUS,) 

Oblong  ,  d'un  rouge  brun  ,  élyttes  fauves  tachées  de  noir* 
Fabr.  Syst.  éleut.,  t.  I,  p.  78,  44. 

î3.  A.   Merdaire.  {^A,   merdarius,) 

Elytres  fauves,  noiresà  leuï  suture. 
Fabr.  Syst.  éleut.  80,  62. 
Oliv.  Ins.  I,  pi.  19,  fig.  173. 


Cï4  5 

VIL    ES  C  ARB  OT.  (fflster.) 

Palpes  quatre ,  un  peu  renflés  à  leuf 

extrémité. 
Mâchoire  unidentée* 
Lèvre  cornée  ,  cilindrique  ,  entière* 
Antennes  en  niasse  solide. 

Les  esoarbols  ont  le  corps  arrondi,  convexe,  quel- 
quefois applati ,  obtus  à  sa  partie  antérieure  et  poslé- 
ïieure,  et  comme  tronqué  ;  la  tête  petite  et  comme 
cachée.  Le  premier  article  des  antennes  est  très-long,  les 
trois  derniers  plus  épais  ;  le  corcelet  lisse  5  les  bords  peu 
élevés;  l'écusson  petit,  triangulaire;  les  élytres  dures, 
plus  courtes  que  l'abdomen ,  tronquées  et  fortement  ad- 
hérentes; lés  pattes  courtes  ,  fortes;  les  cuisses  comme 
compriitiées  ;  les  jambes  comprimées  ;  celles  de  devant 
dentées  ,  celles  de  derrière  épineuses  ;  les  tarses  à  cinq 
articles;  la  couleur  noire,  brillante  ;  la  larve  est  applatie, 
brune  à  abdomen  divisé  en  dix  segments  proémiuens ,  la 
lête  avec  quatre  dents  à  sa  partie  antérieure,  la  queue  ovale 
avec  une  dent  de  chaque  côté.  Les  escarbots  à  corps» 
ovale  vivent  dans  le  fumier  et  dans  les  champignons 
pourris;  les  oblongs  applatis  sous  l'écorce  des  arbres* 
peut-être  ces  derniers  doivent-ils  former  un  genre  dif-* 
féreut. 

I.re   Fa?niUe*  Corps  ovale,  conn^exe. 

1.  E.   Unicolor.   (  H.  unicolor.  ) 

Koir ,  les  élytres  avec  trois  sliiçs  oWig^ues^  les  jambes  trs^ 
âentées. 

Fabr.  t.  ï;p.  84;  3. 


ï. 


(  »6) 

'GeOTTS.  Tus.  i  ,  91 ,  pi.  i  ,  fig.  4. 
ScHŒrr.  Icoii.  pi.  42,  fig.  o. 

2.  E.  Pourpré.  (  If.  purpura  sceiis ,  ) 

^oir,  corcelet lisse ,  éljtres  striées,  tache  du  disque  rouge, 

Fabr.  Sys.  eleut.  t.  I ,  p.  87,  fig.  l8. 
GeoïFR.  Ins.  I,  91,2. 

11  diifère  du  bimacuié  far  le  corcelet,  tôut-à-fait  lisse  et 
pourpré  dans  le  milieu  du  disque.  Dans  les  houses. 

3.   E.   BiMACULi.  (  jfiT.  bimaculatus.^ 

JN"oir,  les  éljtres  striées,  l'angle  de  derrière  noir. 

Fabr.  Syst.  eleut.  1. 1 ,  p.  88,  fig.  28. 
Herbst.  Col.  pi.  "àd,  fig.  8. 
Dans  les  bouses. 

4.  E    4.  Maculé.  (^H.  j^,  macula  tu  s, ^ 

JN^oir,  aVec  tache  rouge  transversale  au  haut  des  élytres*  \ 

Fabr.  Sysr.  eleiu.  1. 1,  p.  88 ,  24. 
Herbst.  Col.  pi.  25,  fig.  2. 

5.   E.  Lunule.  (/T.    lunatus,^ 

^oir  ,  cyec  une  tache  ,  en  croissant,  rouge  sur  chaque  éljtre» 

Fabr.  ihîd.  p.  86 ,  i6- 
Oliv.  Ins.  I  ,  pi.  I ,  fig.  5. 

6.  E.  Cuivré.    (  ZT.  €eneus,  ) 

Couleur  de   cuivre ,   les   élytre:  striées  à  leur  base ,  poac . 
îiiées  à  leur  extrémité  j  jambts  de  devant  en  sci«. 

Fabr.  ilîd,  p.  86,  16. 


(  i6  ) 

/ 

'ù^totT.  Ins.  T ,  95 ,  3. 
Oliv.  Ids.  I ,  ph  2 ,  fig.  10. 

7.  E.  S I  L  L  o  N  N  É.   (  jfiT.   sulcatus,  ) 

Koir,  le  corcelet  a  cinq  lignes  éleyées,  les  élytres   trois  i 
«tries  des  éljtres  avec  des  points  élevéSk 

Fabr.  îhid.  p.  89  ,  3l. 

Oliv.  Ids.  i,  pi.  2,  fig.  i5. 

X)ans  les  champignons  et  les  plantes  pourries. 

8.   E.  Stri3s.  (^  h.  s  tria  tus.  ^ 

Corcelet  avec  cinq  ligne*  élevées,  les  éljtres  six* 

Fabr.  ibid.  p.  90  ,  d2^ 
Oliv.  Ins.  i,  pi.  i,  %.  6. 

Semblable  au  précédent,  mais  moitié  moins  grand^  pîusieufi 
âes  stries  des  élytres  non  ponctuées.. 

Il.e  Famille.  Corps  applaii,  oblong. 

9.  E,  Applati*  (^H.  planus,) 

Applati,  opaque,  noir,  les  éljtres  lisses. 

Fabr.  p.  90 ,  36. 

Oliv.  Ins.  i,  pi.  3 ,  fig.  22. 

10.  E.  Déprimé,  (j^.-  depressus.) 

ÎDéprimé  noir,  très-brillant,  les  éîytres  presque  striées» 
Fabr.  ibid.  p.  91  ,  36. 

Oliv.  Ins.  i,  pi.  2,  %»9. 
S«us  récoro«  du  bouleau* 


(  ^7) 
VÏII.    SPHERIDIE.    (^Spheridium.) 

Palpes  y  quatre  inégaux  filiformes. 
Lèvre    carrée ,    écliancrée. 
Languette  carrée ,  échancrée. 
Antennes  en  masse  perfoliée. 

Les  sphéridies  ont  le  corps  rond  ,  convexe  en-dessus, 
applati  en-dessous ,  lisse ,  bordé  ;  la  tête  petite  ,  inclinée  ; 
les  antennes  courtes 5  leur  premier  article  est  très-long, 
cylindrique^  les  quatre  derniers  plus  épais,perfoliés;  le 
corcelet  convexe ,  lisse  5  les  élylres  dures,  lisses,  bordées , 
de  la  longueur  de  l'abdomen;  les  pattes  courtes,  fortes;  les 
cuisses  comprimées,  les  jambes  épineuses,  les  tarses  à 
cinq  articles.  Leur  couleur  varie.  Ils  habitent  les  bouses, 

î.  S.  ScARABEÎDE.  {S.  scarœbœoïdes ,^ 

iNoir,  ovale,  éljtres  avec  deux  taches  ferrugineuses. 
Fabr.  ibidA.  i,  p.  92,  i. 
Geotpr.  Ins.  1 ,  106  ,  fig.  17. 
Herbst.  col.  4 ,  pi.  37,  fig.  I. 

Dans  les  bouses. 

a.    S.    Bordé.   (iS.   marginatum,^ 

ÎSoîr,  bords  des  élytres  et  pattes  de  couleur  rousse. 

Fabr.  ibid,  p.  93  ,  4. 

GsorFR.  Ins.  i ,  107 ,  18. 
Peut-être  une  simple  variété  du  précédent. 

3.  S.  Fascicule.     {S.  fascîculare.  ) 

î^oir  avec  des  points  rougeàtres  formant  des  fascicules. 


(  i8) 

Fabr.  îlîd.  p.  94,  9. 
Oliv.  Ins.  I,  tab.  2. ,  fig.  7. 

4.  S.  Globuleux.   (  <S.  globus,  ) 

Globuleux  ,  noir,  corcelet  roux. 
Fabr.  ibid.^.  94,  11. 

5.   s.   J  A  u  N  E.    (  s.   luteum.  ) 

Jaune,  avec  les  éljtres  sans  poils,  mais  revêtues  de  duvet, 

•    Fabr.  ihid.  p.  96  ,  12, 
Oliv.  Ins.  2 ,  pi.  3 ,  fig.  28. 

6.  S.  Atome.  (  tS.  atoinarîum.  ) 

iN'oir  ,  lisse  ,  les  élytres  striées. 

Fabr.  ihid.  p.  96,  18. 
GiorrR.  Ins.  i,  107,  19. 

7.    S.    Melanocephale.    (iS.    melanoce- 
phalum,  ) 

Noir ,  lisse,  éljtres  grises  ;  à  la  base  une  tache  noire  qui  leur 
est  Commune. 

Fabr.  ihid.  p.  96 ,  19. 
Oliv.  1ns.  2  ,  tat).  l ,  fig.  4. 
Dans  le  fumier. 

8.    S.    Lugubre.   (iS.  lugubre!) 

J^oir  ,  brillant  ,  éljtres  striées,  pattes  rouges. 

Fabr.  ihid,  96. 

Oliv.  Ins.  2  ,pl.  2 ,  fig.  12. 


C  19  ) 

9.  S.  Hemorrhoïdale.    (4S.   hemor* 

rhoïdale.  ) 

Noir,  éljtres  ronges  à  leur  extrémité  ,  pattes  noires, 
Fabr.  ihid.  p.  96,  21. 
Oliv.  Ins.  2,2,  fîg.  6. 

10.  S.  Uniponctué.  (iS.  unipunctatus ,^ 

I^oir,  les  éljtres  jaunâtres  ,  avec  un  point  commun  noir. 
Le  mâle  n'a  point  de  tache. 

Fabr.  z3/t/.  97,  24. 
Oliv.  Ins.  2,  pi.  2,  fig.  8. 
Ihid.  Ins.  I,  pi.  18,  fîg.  170.  Le  mâle. 
Dans  le  fumier,  volant  dans  le  beau  tems. 

11.    S.    RuFicoLLE.   (iS*.  rujicolle, } 

I*foir  luisant,  le  corcelet  avec  les  pattes  antérieures  rouges» 
Fabr.  ihid,  97  ,  26. 
Oliv.  Ins.  2 ,  pi.  2 ,  fig.  7. 

12.  S.  FiMETAiRE.  (6*.  Jimetarîum»  ) 

Noir  ,  sans  taches,  élytres  très-lisses. 

Fabr.  ihid.  p.  97,  27. 
Dans  le  fumier. 

i3.    S.  Puce.   (^  S,  pulicarîum,') 

Oblong  ,  noir,  élytres  troncjuées  ,  abdomen  aigu. 

Fabr.  ihîd.  98 ,  3i. 

Oliv.  Ins.  2,  tab.  3,  fig.  27. 

Sur  les  fleurs. 

jVb/^.  Peut-être  cet  insecte  doit-il  être  placéparmi  les  nitidules. 


(20) 

IX.  ANASITOME.    {Anasitoma,^ 

Palpes  y  quatre  inégaux  filiformes. 
Mâchoire  membraneuse  ,  bifide. 
Antennes  perfoliées ,  massue  à  cinq 
articles. 

Les  anasitomes  ont  le  corps  petit ,  ovale  ,  lisse  ,  bril- 
lant, bordé;  la  tête  petite,  penchée;  les  yeux  arron- 
dis ,  peu  proéminens,  latéraux  ,  reculés  ;  les  antennes 
courtes,  insérées  devant  les  yeux;  le  corcelet convexe^ 
presqu'aussi  large  que  les  étuis;  l'écusson  petit,  trian- 
gulaire, aigu;  les  élytres  un  peu  plus  longues  que  Vab- 
domen  ,  et  plus  pointues  par  le  bout,  les  pattes  courtes, 
fortes  \  les  cuisses  comprimées ,  les  jambes  arrondies ,  les 
quatre  tarses  de  devant  à  cinq  articles  ,  les  postérieurs 
à  quatre;  la  couleur  noire  ou  brune  ,  assez  brillante: 
Ils  habitent  les  arbres  et  les  fleurs. 

1.  A.  Ferrugineux.    (  ^.  ferruginea,^ 

Ferrugineux,  éljtres  striées. 

Fabr.  ibid.  p.  99 ,  I, 
Oliv.  Ins.  :i,  pi.  3,  %.  14. 

3.  A.  Bicolore.  (^A,   bicolor,^ 

En-dessus  noire,  en-dessous  couleur  de  rouille  ,  éljtres  très-» 
lisses  avec  un  point  couleur  de  rouille. 

Eabr.  ibid,  100,  3. 

3.  A.  Ni  GRi PENNE.  (^A,  nignpenne,^ 

Housse,  briilaute,  éljtres  noires,  antennes  brunes. 


(   21   ) 

FabR.  ihiâ.  p.  lOO,  4. 
Panz.  Faun.  Germ.  39 ,  3. 

4.  A.  H  u  M  E  R  A  L  E.  (  ^.  Jiumeralis.  ) 

Noire ,  brillante ,  les  éljtres  avec  une  tache  rouge  à  leur  bas«j 
Fabr.  ihid.  99  ,  2. 
Oliv.  Ins.  2,  tab.  I,  fîg.  1. 
Panz.  Faun.  Germ.  23,  pi.  l. 


X.   B  I  R  R  H  E.  (  Birrhus.  ) 

Palpes  ^  quatre    égaux  ,    grossis    à 

rextrémité. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  bifide. 
hanguette  courte ,  bifide ,  à  lanières 

arrondies. 
Antennes  en  massue  perfoliée.  ' 

Les  Birrhes  ont  le  corps  ovale,  convexe,  ramassé, 
sans  rebords;  la  tête  petite,  penchée  ,  les  yeux  ovales  t 
peu  proéminens  ,  latéraux,  reculés;  les  antennes  plus 
longues  que  la  tête,  l'article  premier  plus  épais,  le  se- 
cond plus  court,  globuleux  5  le  dernier  ovale,  perfolié; 
le  corcelet  atténué  à  sa  partie  antérieure,  de  la  même 
largeur  que  les  élytres  à  sa  partie  postérieure;  l'écusson 
petit ,  arrondi  ;  les  élytres  dures,  de  la  longueur  de  l'abdo- 
inen  ;  les  bords  recourbés  en-dessous ,  embrassant  l'abdo- 
ïiien  j  les  pattes  courtes,  fortes;  les  cuisses  comprimées ^ 


(22    ) 

ayant  une  cavité  à  leur  intérieur  o^  se  cachent  les  tarses; 
les  tarses  à  cinq  articles  ;  la  couleur  obscure  ou  peu 
brillante.  Ils  vivent  dans  les  terrains  secs  et  sablonneux* 

l.BiRRHB    PILULLE.    (j5.  pUulla,  ) 

Brun  ,  les  élytres  revêtues  d'un  duvet  jaunâtre  ,  et  des  stries 
interrompues. 

Fabr.  ihid.  p.  ia3,  2. 

Geoff.  Ins.  I ,  p.  ii6,  pi.  I ,  fig.  8- 

ScHŒFF.  Icon,  pi.  95,  fig.  3. 

2.  B.  Rayé.   (  ^.  fasciatus.  ) 

Noir  ,  les  éljtres  avec  une  raie  noire  ondée  ,  rousse  dans  \ê 
milieu. 

FaBR.  ihid,  p.  lo3  ,  5. 
Geoff.  Ins.   i  ,  116,  2. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  i58,  fig.  3. 

Dans  les  chemins  secs  et  sablonneux. 

3.   B.  Noir.    (  i?.    ater,") 

Koir  sans  tache. 

!Fabr.  ibid.  p.  104,  6. 

ScHŒFF.  Icon.  pi.  258,  fig.  6. 
Dans  les  chemins  secs  et  sablonneux. 

4.  B.  Fascicule.  {B,  fascîculatus,) 

Noir,  élytres  pointillées,  avec  plusieurs  rangées  de  poils  dis^ 
t)Oséï*  en  faisceaux. 

Detigny,  Hist.  Nat.  des  Ins.  t.  6,  p.  28* 

Au  printems  sous  les  ulcères  des  ormes. 
1\  est  moUié  plus  patit  ç[ue  1:  birrhe  fa.<uiéî 


(    23) 

5.  B.  Bronzé.  (^B,  aeneus,  ) 

Couleur  de  bronze  ,  écusson  blanc. 

Fabr.  ibid.  p.   lo5  ,  II. 
Oliv.  Ins.  2 ,  pi.  I  ,  fig.  3. 


XI.  ANTHRÈNE.  {Anthrenus.) 

Palpes ,  quatre  inégaux  filiformes. 
Mâchoire   membraneuse  ,    linéaire  , 

bifide. 
Lèvre  cornée ,  entière. 
Antennes  en  massue  solide. 

Xes  anthrènes  ont  le  corps  petit,  ovale,  velu,  ra- 
massé, sans  rebords 5  la  tête  petite,  ovale,  cachée  ;  les 
yenx  arrondis  ,  marginaux,  reculés;  les  antennes  courtes, 
cachées  sous  le  corcelet,  insérées  devant  les  yeux  5  le 
corcelet  plus  étroit  que  les  élytres  à  sa  partie  antérieure  , 
et  aussi  large  à  sa  partie  postérieure  ;  Técusson  petit  , 
arrondi  5  les  élytres  dures,  comme  striées,  de  la  longueur 
du  corps;  les  pattes  courtes,  fortes,  cachées  sous  le 
corps,  comprimées.  Leur  couleur  est  variée. 

La  larve  vit  de  pelleteries  et  d'animaux  desséchés.  Elle 
est  un  des  fléaux  destructeurs  des  collections  d'histoire 
naturelle.  L'insecte  parfait  vit  sur  les  fleurs  dont  il  suce 
le  suc  propre.  Ou  les  trouve  sur-tout  sur  les  ombsl- 
lifères. 


Cm) 

î.  Anthrehe  brodé.   (^A,  plmpînellœ. 

I*f  oir,  avec  une  bande  blanche  sur  les  éljtres,  qui  sont  bordées 
de  blanc  et  couleur  de  rouille  à  leur  extrémité» 

I'abr.  ibid.  p.  lo6,  I. 
Geofj.  Ins.  I,  114,  I. 
Oliv.  Ins.  2.,  pi.  I,  fig.  4. 

On  le  trouve  sur  les  fleurs  de  la  pimprenelle. 
Le  corcelet  est  noir,  taché  de  blanc  et  de  rouille. 

S.  A.  Arlequin.  (^.  histrio.) 

]N[oir  5  les  éljtres  avec  deux  taches  marginales  et  une  ligii*' 
blanche  à  leur  partie  postérieure» 

Fabr.  ibid.  p.    106,    2. 

3.  A.    Scrofulaire.  (^A,   scrofulariae.^ 

Koir,  avec  des  éljtres  tachées  de  blanc  ;  la  suture  rouge. 

Fabr.  ibid.  p.  107,   4. 
ScHŒTT.  Icon.  tab.  176,  fig.  4» 

Sur  la  scrofulaire, 

4.  A.  Destructeur.  (^A,  musconim.  ) 

Obscure  y,  les  éljtres  de  couleur  obscure. 

Fabr.  ibid.  p.  107  ,   5. 
Oliv.  Ins.  2,  tab.  i,  fig.  i. 

Très-semblable  au  précédent,  mais  plus  petit,  il  n'a   point 
la  suture  rouge. 

Il  habite  les  cabinets  d'histoire  naturelle,  et  y  détruit  les 
animaux  desséchée. 


(25) 

5.  A.  A  M  o  u  K  E  T  T  E.    (^A,  verbasci,  ) 

Noir,  les  élytres  avec  tr»is  bandes  blanches  ondées. 

Fabr.  ibid.  p.  107,  7. 
Geoff.  Ins.    I,  Il5,  2. 
Habite  la    scrorulaire. 

6.  A.    Varié.  (^.   varius,) 

Corceletet  éljtres  de  couleur  variée,  d'un  brun  cendré,  corps 
eendré. 

Fabr.  ibid.  p.  108,  8. 
Le  corps  est  en-dessus  cendré  et  varié  de  brun,  en-dessous 
cendré  sans  taches. 

7.  A.   Trifascié.  (^A,  versicolor,^ 

Oblong  ,  éljtres  avec  trois  raies  ondées,  rougeâtres 3  cendrée* 
à  leur  extrémité.  Corps  d'un  noir  brillant. 

Creutz.  ïintom.  Versnch.   1793,  p.  117,  pi.  ^> 
fig.  21. 
Pris  dan^le  bois  du  Lys  ,  sur  une  feuille  de  chêne. 


XII.    T  R  O  X.    (  Trox.  ) 

Palpes  y  quatre ,   grossis  à  leur   ex* 

trëmité. 
Mâchoire  bifide. 
Antennes  en  masse  feuilletée. 

liCS  trox  ont  le  corps  ovale,  convexe,  obfus,  bril- 
îanlj  la  iCte  peti!e,  inclinée^  les  yeux  pelils,  arrondis. 


(26) 

latéraux  ;  les  aniennes  de  la  longueur  de  la  têle ,  son- 
vent  velues,  insérées  devant  les  yeux,  leur  masse  ovale 
est  formée  de  trois  lames  dislincles;  le  corcelct  inégal, 
bordé  5  lecusson  petit,  arrondi;  les  élytres  raboteuses, 
bordées ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattej  courtes, 
fortes ,  comprimées  5  les  jambes  dilatées  à  leur  extrémité  , 
les  tarses  à  cinq  articles  ;  la  couleur  noire  ou  cendrée  ,  ja- 
mais claire  ni  tachée.  Ils  vivent  d'animaux  morts  et  se 
trouvent  dans  les  endroits  arides  et  sablonneux. 

1.   T.   Sablonneux.  (T.    sabulosus,^ 

Corcelet  raboteux  ,  les  éljtres  striées  ,  les  stries  raboteuses. 
Fabr.  ihid.  p.  Iio,   3. 
Geoff.  Ins.    I ,  p.  78,  II. 
Oliv.  Ins.  I,  pi.  I. 

2.  T.  HisriDE.    (T.  hispidus,  ) 

Eljtres  striées,  raboteuses  ,  des  poils  entre  les  stries. 

FaBR.  ihid.^.  Iio,  4, 

Oliv.  Ins.  4,  tab.  2,  lîg.  9; 

11  ressemble  beaucoup  au  trox  sablonneux  ;  mais  il  en  diiFère 
par  un  corcelet  moins  inégal ,  par  des  stries  plus  distinctes,  et 
par  des  faisceaux  de  poils  entre  les  stries. 

3.  T.  A  R  JÉ  N  A  I  R  E.  (  jT.  arenarius.  ) 

Corcelet  convexe  ,  canaliculé  ,  éljtres  striées ,  corps  obscur. 
FàBR.  Void.    III ,   5. 

Oliv.  Ins.  4,  tab.  i,  fig,  7. 

Je  l'ai  attrapé  vojant,  dans  le  bois  de  Carnelle ,  en  juin- 
Il  est  moitié  plus  petit  que  les  deux  précédents.  Les  antennes 


(  27  ) 

sont  de  couleur  faure  ;  les  bords  du  corcelet  sont  ciliés  de  poils 
couleur  de  rouille  ;  les  éljtres  ne  sont  pas  profondément  striées , 
et  il  y  a  un  grand  nombre  de  points  couleur  de  rouille,  formés 
par  des  fas  cicules  de  poils. 


XIII.  BOLITOPHAGE.  {Bolitophagus.) 

Palpes ^  quatre  inégaux  filiformes. 
Lèvre  cornée ,  en  cœur ,  ciliée. 
Antennes  moniliformes ,  plus  grosses 
à  leur  extrémité. 

Les  bolitophages  ont  le  corps  petit,  oblong ,  rabo- 
teux; la  têle  proéminente,  ovale,  le  chaperon  arrondi  , 
entier  ;  les  yeux  arrondis  ,  petits ,  latéraux;  les  antennes 
courtes  ,  insérées  sous  le  chaperon  ;  le  corcelet  presque 
toujours  raboteux,  bordé,  avec  le  bord  crénelé,  à  angle 
antérieur  avancé,  et  de  la  largeur  des  élytresj  l'écus- 
fton  petit,  arrondi,  les  élylres  striées,  dures,  de  la 
longueur  de  Tabdomen  5  les  pattes  médiocres,  un  peu 
comprimées 5  les  tarses  antérieurs  à  cinq  articles,  les 
postérieurs  à  quatre;  la  couleur  obscure,  grise  ou  peu 
brillante.  Ils  habitent  les   champignons. 

1.   B.  Crénelé.    (5.  crenatus.^ 

Eord  antérieur  du  corcelet  crénelé,  angles  antérieurs  avan- 
cés, les  postérieurs  épineux;  les  élytres  sillonnées;  les  sillons 
ponctués. 

11  habite  les  champignons, 

Fabr.  ihîd.  p.   Il3,  2. 

Herbst.  Coi.  5 ,.  216;  4.,  pi.  52,  fig.  6* 


t28) 
12.  B.  Agricola.  (^B,  agrîcola,^ 

Corcelet  lisse,  élj très  striées. 

Pabr.  ibîd.  p.   114,  3. 
Elbdma  Latreillb,  Ins. 
Herbst.  tab.  52,  fig.  9. 

Habite  les  champignons  :  corps  noir  obscur. 


XIV.  OPATRE.   {Opatrum.) 

Palpes  y  quatre,  les  antérieurs  en 
massue  tronquée  obliquement ,  les 
postérieurs  filiformes. 

Lèvre  faiblement  tronquée. 
■         Antennes   grossissant  ô.  leur   extré- 
mité. 

Les  opâtres  ont  le  corps  petit,  oblong,  convexe  ,  lisse, 
obtus j  la  tête  petite,  reçue  dans  une  large  échancrure 
du  corcelel,  arrondie 5 les  yeux  arrondis,  latéraux; les  an- 
tennes insére'es  sous  les  yeux;  le  corceiet  lisse,  bordé; 
abords  arrondis ,  de  la  largeur  des  ély  très  ;  1  ecnsson  petit , 
arrondi;  les  élylres  bordées,  dures,  plus  longues  qu» 
l'abdomen  j  les  pattes  courtes,  fortes;  les  jambes  dilatées  à 
!eur  extrémité,  les  tarses  à  cinq  articles,  la  couleur  obs- 
cure. Ils  habitent  les  lieux  arides  et  sablonneux,  et  se 
nourrissent  de  cadavres  desséchés. 

1»  O.  Sablonneux.  {O,  sabulosum.^ 

Brun,  les  ély  très  ayant  trois  lignes  élevées,  crénelées;  1* 
corceiet  échancré. 


(29)  .  r- 

Fabr.  îhiâ.  p.  Ii6,  5. 
f^      Geoff.  Ins.  I,  350,7; 
Dans  les  lieux  sablonneux. 

2.  O.  Convexe.  (  O.  gîbhum,  ) 

Noir,  les  éljtres  avec  plusieurs  lignes  élevées ,  peu  marc[uées; 
les  jambes  antérieures  triangulaires. 

Fabr.  ihid.  p.  116,  6. 
Oliv.  Ins.  56,  pi.  i,  fîg.  6. 

Dans  les  lieux  sablonneux.  Corps  plus  oblong  et  plus  con* 
Texe  par-derrière. 

3.  O.  T I B I  A  L  E.   (  O.  tibiale,  ) 

Noir,  les  ély  très  ponctuées,  raboteuses;  jambes  de  devaat 
•omprimées  ,  triangulaires. 

Fabr.  119,  21. 

Oliv.  Ins.  5 ,  pi.  i ,  fîg.  10. 

Sous  les  pierres. 

Chaperon  tronqué,  tête  et  corcelet  lisses,  noirs,  sans  taches, 
jambes  antérieures  bidentées  à  leur  base ,  triangulaires  à  leuE 
«xtrémité. 

-    XV.   SCARITE.   {Scarites.) 

Palpes ,  six  filiformes. 
Lèvre  cornée ,  dentée. 
Antennes  moniliformes. 

lies  scarites  ont  le  corps  oblong,  applati, lisse, bordé; 
la  tête  grande,  ovale, insérée  dans  une  échancrure  du  cor» 
«eletj  les  mandibules  avancées  j  les  yeux  petits,  airondi». 


C  3o  ) 

latéraux;  le9  antennes  courtes,  insérées  dans  une  cavité, 
à  la  base  des  mâchoires;  le  premier  article  très-lonj^;  le 
corcelet  transversale,  l'angle  antérieur  avancé  ,  celui  de 
derrière  arrondi,  de  la  même  largeur  que  les  éiylres  : 
ils  n'ont  point  d'écussonj  les  élytres  sont  convexes, 
réunies,  hispides,  delà  longueur  de  l'abdomen;  les 
pattes  fortes  ;  les  cuisses  comprimées  ;  les  jambes  anté- 
rieures digitées,  les  intermédiaires  dentées,  les  posté- 
rieures ciliées ,  les  tarses  à  cinq  articles  j  la  couleur 
lîoire.  Les  scarites  sont  insectophages et  carnassiers  ;  ils 
courent  vite ,  ils  s'enfoncent  dans  des  trous  qu'ils  creu- 
sent en  texre. 

1.    S.  Arénaire.  (<S*.  arenarius,  ) 

Brun,  les  pattes   antérieures  digitées  et  palmées. 

Fabr.  p.  1^5 ,  i5. 

Oliv.  Ins.  i6,  pi.  I ,  fig.  6. 

Dans  les  lieux  sablonneux. 

2.  S.  Convexe.  (  S. gibbus,^ 

IToir,  le  corcelet  articulé,  canaliculé;  les  élytres  striée*, 
Eabr.  ihid.  p.  126,  17. 
OllV.  tab.  % ,  fig.  16. 

3.  S.   Thoracique.  (tS*.  thoracicus. ) 

Couleur  de  bronze  ,  corcelet  prescjue  globuleux  ,  les  élytres 
ponctuées,  striées. 

Fabr.  p.  126,  16. 
Oliv.  lus.  pi.  2,  fig.  14. 

Plus  petit  que  Varenarius.   La  forme  du  corcelet  est  presque 
globuleuse. 


C  3i  ) 

XVI.   PIMELIE.   {Pimelia.) 

Palpes  y  quatre  filiformes. 
Mâchoire  courte  ,  unidentée. 
Languette  très-courte,  membraneuse . 

tronquée.  '^^    ' 

Antennes  y  filiformes. 

Les  pimelies  ont  le  corps  grand,  ovale^  uni,  sans 
rebords  ,  convexe  ;  la  tète  ovale,  obtuse  5  les  yeux  grands, 
latéraux,  en  forme  de  reins,  resserrés  dans  leur  milieu 5 
les  antennes  insérées  sous  les  rebords  de  la  tête  5  le  cor- 
celet  convexe,  arrondi.  Ils  n'ont  point  d'écusson,  leurs 
élytres  sont  réunies,  dures,  de  la  longueur  de  l'abdo- 
men ;  les  pattes  sont  médiocrement  longues  ,  les  cuisses 
comprimées;  les  tarses  antérieurs  ont  cinq  articles,  les 
postérieurs  n'en  ont  que  quatre.  lieur  couleur  est 
presque  toujours  obscure.  Ils  habitent  les  terreins  sa- 
blonneux et  arides. 

1.  P.  Cane  LÉ.  (P.  muricata,^ 

Noir,  élvtres  obtuses  avec  des  stries  chagrinées.  r- 

Fabr.  Sys.  eleut.  t.  i,  p.  129,  11. 
Geopi".  Ins.  I,  352. 
Pallas,  Icon.  I,  706.51. 

Dans  les  bois  du  Lys. 


C    32    ) 

XVII.    BLAPS. 

"Palpes  y  quatre  inégaux  en  massue. 
Mâchoire  droite  ,  bi/id%. 
Languette  membraneuse  ,  fendue. 
Antennes  en  collier  à  l'extrémité. 

Les  blaps  ont  le  corps  oblong,,  convexe,  uni,  borde  5 
la  tête  proéminente,  obtuse;  les  yeux  transversaux  , 
latéraux,  les  antennes  courtes  ,  inséi'ëes  devant  les  yeux, 
sous  ui>  rebord  de  la  tête  ;  le  corcelet  à  peine  bordé  ,  les 
bords  et  la  partie  posiérienre  arrondie,  de  la  largeur  des 
elytres  5  ils  n'ont  point  d'écusson  ;  leurs  élytres  sont 
réunies,  dures,  de  la  longueur  de  l'abdomen,  et  em- 
brassant ses  bords  en-dessous;  leurs  pâlies  sont  fortes  ; 
les  cuisses  sont  comprimées  et  canaliculées  en-dessous; 
les  tarses  antérieurs  ont  cinq  articles  ,  les  postérieurs 
quatre.  Leur  couleur  est  obscure.  La  plupart  sont  sans 
ailes  sous  leurs  élytres.  Ils  habitent  sous  les  pierres^ 
dans  les  caves  et  les  lieux  humides  et  mal-sains. 

1.  B.  Putride.  (-5,  mortisaga.  ) 

Is^olr,  él  vires  terminées  en  pointes  ,  comme  ponctuées. 

Fabr.  ibid.   t.  I ,  p.  141 ,  3. 
GeOFF.  Ins.  I,    346. 

ScHŒFF.  Xeon.  pi.  36,  fig.  6,  pi.  6,  fig.  i3. 
Dans  les  jardins ,  parmi  les  ordures. 

a.  B.  D  E  R  M  E  s  T  oï  D  E.  (-S.  demiestoïdes» ) 

Ovale,  noir,  élytres  presque  striées ,  chaperon  échancré. 
Fabr.  ibld.  p.  148  ;  9. 


C  33  ) 
XVÏII.  TENEBRION.   {Tenehrlo.) 

Palpes  y  quatre  inégaux ,  les  anté- 
rieurs en  massue,  les  postérieurs 
filiformes. 

Mâchoire  bifide. 

Lèvre  tronquée  ,  entière. 

Aiitenr^es  à  collier. 

Les  tenebrions  ont  le  corps  oblong,  lisse,  bordé;  la 
tète  arrondie ,  obtuse  ;  les  yeux  ovales .  lâléraux ,  fixés  en 
âvantparun  crochet,  les  antennes  courtes,  insérées  sur 
le  chaperon  de  la  tétej  le  corcelet  applati,  de  la  largeur 
des  élytres,  avec  les  bords  arrondis  5  l'écusson  petit, 
arrondi;  les  él3'lres  dures  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen 
avec  les  bords  peu  défléchis;  Técusson  petit,  arrondi; 
les  élytres  dures;  les  pattes  courtes,  fortes;  les  cuisses 
plus  grosses  ,  canaliculées;  les  jambes  courbées;  les  tarses 
antérieurs  à  cinq  articles,  les  postérieurs  à  quatre.  La 
couleur  est  presque  toujours  obscure.  Leurs  larves  vivent 
dans  le  pain,  la  fariiie ,  le  sucre.  L'insecte  parlait  dans 
les  maisons,  dans  les  endroits  sombres  et  obscurs.  Ils 
iie  volent  que  le  soir. 

1.   T.  Meunier.  (T.  molitor.  ) 

Oblong,  brun  ,  élytres  striées. 
Fabr.  ihid.  t.   I  ,  p.  145,  8. 
Geoff.  Ins.  1,349,  ^• 
Panz.  Fn.Germ.  43,  pi.  12. 

Sa  larve  vit  dans  la  farine  et  est  connue  sous  le  nom  de  vers 
de  farine.  C'est  la  nourriture  favorite  des  rossignols. 

Se  trouve  par-tout  dans  les  maison^»  ^. 

3  % 


(34) 

2 .    T.    Culinaire.   (T.  culinarls,  ) 

Couleur  de  rouille  ,  éljtres  striées  et  poiatillées;  jambes  an- 
térieures   dentées. 

Fabr.  ihùL  p.   148,  21. 
Oliv.  Ins.  571,  pi.  I,  fig.  l5. 

11  se  trouve  dans  le  bols  pourri,  sous  des  écorces  d'arbres  et 
dans  des  tas  de  bled.  * 


XIX.   TROGOSSITE.  (^Trogosita.^ 

Palpes  ^  quatre  inégaux  ,  dernier  ar- 
ticle tronqué. 

Lèvre  cornée  ,  bifide  ,  à  lanières 
arrondies  ,  ciliées. 

Antennes  moniliformes  ;  les  trois 
derniers  articles  plus  gros  ,  légè- 
rement comprimés. 

Les  trogossiles  onr  le  corps  alongé  ,  souvent  déprimé, 
applati,  uni,  sans  rebord,  agile;  la  tête  ovale,  les  mau- 
dibules  proéminentes;  les  yeux  arrondis  dans  le  milieu 
du  bord  5  les  antennes  courtes,  insérées  en  avant  des 
yeux 5  le  corcelet  ovale,  applati,  arrondi  postérieure- 
ment, de  la  largeur  des  ëlytres  ,  Técusson  petit;  les 
élylres  dures,  de  la  longueur  du  corps,  les  pattes  courtes, 
fortes;  les  jambes  arrondies;  tous  les  tarses  à  cinq  ar- 
ticles; la  couleur  noire,  rouge  ou  cuivrée.  Ils  habitent 
sous  les  écorces  d'arbre  et  dans  le  pain  gâté*. 


(35) 
i.    T,   Caraëoïde.    (T.  carabôïdes.) 

Noir,  corcelet  ovale  ,  bordé  ;  éljtres  striées  ,  stries  lisses, 
Fabr.  ibid.  p.  i5l,  6, 
Geoff.  Ins»  I,  64,  5. 
Oliv.  Ins.  2,  pi.  I,  fig.  2. 

ïl  vit  dans  le  Lois  pourri  et  dans  le  pain  gâté. 

2.  T.   Bleu.    (T.  caerulea,^ 

Bleu  ,  brillant,  la  tête  avec  une  ligne  enfoncée. 

Fabr.  ihid.X.  I,  p.  1 5 1,3. 

Oliv.  Ins.  2,  pL  i,fig.  i. 
Dans  le  pain  gâté. 

3.   T.  Sillonné.   {T,  sulcata.^ 

Brun,  corcelet  applati,  sillonné. 

Fabr.  ibid.  t.  I,  p.  i35,  22» 
Oliv.  pi.  i,  fig.  i. 

[XX.    HÉLOPS;  {Helops.) 

\  Palpes  inégaux. 

Les  antérieurs  en  forme  de  hache; 
Les  postérieurs  en  massue. 
Lèvre  cornée ,  entière. 
Antennes  filiformes  ,  ou  presque  mo-» 
niliformes. 

Les hélops  ont  le  corps  oblong ,  convexe ,  lisse ,  bordé  ^ 
la  tête  ovale,  obtuse  3  le  chaperon  légèrement  échancré} 


(  36  ) 

les  yeux  places  fratisversalemeiit,  latéraux  ;  les  antennes 
courlos  ,  insérées  sons  le  chaperon  5  le  c.orcelet  applati  ^ 
les  bords  arrondis;  l'écusson  petit ,  arrondi 5  les  élytres 
dures, non  défléchies,  de  la  longueur  de  l'abdomen  5 les 
pattes  médiocres  ,  propres  à  la  course 5  les  cuisses  com- 
primées 5  les  jambes  courbées,  les  tarses  antérieurs  à 
cinq  articles,  les  postérieurs  à  quatre 5  leur  couleur  est 
ou  noire,  ou  bleue,  ou  cuivré-rembruni.  Ils  habitent- 
dans  les  maisons ,  les  endroits  sablonneux  et  sous  les 
ccorces  d'arbre. 

1.  H.  Lanipède.   (^H.  lanîpes,^ 

Cuivré,  ély très  striées,  pointues.  ' 

Fabb..  ibid.  t.  I ,  p.  iSy,  6. 
Geofî*.  1 ,  349,  5. 
ScHCEFi".  Icon.  pi.  5i ,  fig.  3. 

3.   H.  Noir.  (ZT.  ater.^ 

OblongjDoir,  convexe,  corcelet  atténué  à  sa  partie  ant»« 

lieure  j  ély  très  striées. 

Fabr.  t.  I ,  p.  161,  37. 
Oliv.  pi.  2,  fig.  10. 

3.    H.  S0UI1.LÊ.  (  H.  quîsquilius,  ) 

Noir,  antennes  et  pattes  couleur  de  rouille. 
Fabr.  ibid.  p,  l63,  46, 


(  h  ) 

XXI.   MELANDRIE.  (Alelandrla.) 

JPalpes  y  quatre  inégaux. 

Les  antérieurs  avancés ,  dentés  ;  le 
dernier  article  ovale. 

Les  postérieurs  terminés  par  un  ar- 
ticle plus  gros. 

Antemies  filiformes. 

Les  mélandries  ont  le  corps  alongé  ,  presque  cylin- 
drique ,  lisse  ;  la  tôle  grande ,  presque  ronde  ,  très-obtuse  ; 
les  y«ux  petits,  arrondis,  latéraux,  transversaux;  les 
antennes  courtes  ,  courbées,  le  premier  article  plus  long, 
inséré  en  avant  des  jeux;  le  corcelet  court  ,  plat,  dé- 
primé sur  les  côtés,  rétréci  à  sa  partie  antérieure,  de 
la  largeur  des  élytres  à  sa  partie  postérieure;  lecussoa 
petit,  triangulaire;  les  élytres  molles,  avec  un  rebord 
défléchi  et  de  la  longueur  de  Tabdomen  ;  les  pattes  mé- 
diocrement longues  ;  les  tarses  antérieurs  à  cinq  articles, 
les  postérieurs  à  quatre  ;  la  couleur  noire  ou  cuivre 
obscur.  Ils  habitent  sur  les  arbres  et  les  plantes. 

1.  M.  Dentée,  (ikf.   serrata,^ 

Eljtres  d'un  bleu  npirâlj-e,  tarses  ^dentés. 

Tabr.  ibîd.  t.  I ,  p.   164  ,  I. 
Panz.  Faun.  Germ.  9,  pi.  4. 

3 .  M.  Canalicule.   (  M,  canaliculata.  ) 

Noire  ,  canaliculée  ,  avec  un  enfoacement  de  chaque  côlé, 
élytres  striées. 

Fabr.  ihid.  p.  164,  2. 
Panz.  Faun.  Germ.  9,  pi.  4. 


(38) 
XXII.   CYCHRE.   {C^/cTirus.^ 

'  Palpes  six ,  le  dernier  article  presque 

conique. 
Mâchoire  cornée,  ciliée  à  l'intérieur, 

dentée. 
lièvre  courte  ,  bifide. 
Antennes  sétacées. 

Les  cychres  ont  le  corps  moyen  ,  oblong  ,  lisse ,  borde  , 
rgile;  la  tcle  avancée  ,  cylindrique;  les  yeux  peùt&,  glo- 
î>uleux,  laléraux  ;  les  antennes  niédiocremenl  longues, 
le  second  article  plus  long,  insérées  dans  uue  cavité,  en- 
dev^ant  des  yeux  5  le  corcelet  étroit,  applati ,  avec  des 
bords  arrondis;  ils  n'ont  point  d'écusson  ;  les  élytres 
sont  réunies,  dures,  de  la  longueur  de  labdomenj 
les  bords  courbés  en-dessous,  embrassant  l'abdomen  ; 
les  pattes  médiocrement  longues  5  les  cuisses  compri- 
mées, celles  de  derrière  avec  un  appendice  à  leur  base  ; 
tous  les  tarses  à  cinq  articles;  la  couleur  obscure.  Ils 
habitent  sous  les  pierres  et  dans  les  ordures. 

1.  C.  Rostre.  (6".  j^ostratus,^ 

Lisse  ^  noir,   corcelet  plus   étroit   que   le  corps  ,    tête  pliia 
étroite  que  le  corcelet. 

FaBr.  Void.  t.  I,  p.  l65,  I. 

Degker,  Ins.  4,  pi.  3,  fig.  i3. 
Petagn.  Spec.  Cal.  26,  121,  fig.  21. 

Trouvé  en  juillet,  sous  clcs  pierres ,  proche  l'étang  de  Oaï- 


c  39  ) 

•XXII I.    CARABE.   {Carahus.^ 

Talpes  ,  SIX. 

Les    antérieurs   à  articles    courbés  , 

cylindriques  ,   égaux. 
Les    postérieurs    à    dernier   article , 

obtus  ,   tronqués. 
JLano-uette  membraneuse  ,  carrée. 
Lèvre    cornée  ,     tri£de  ,     décliirurc 

intermédiaire  pointue. 
Antennes  sétacées. 

Les  carabes  ont  le  corps  ovale,  lisse  ,^  ^gi^^î  ^^  '^f® 
grande,  ovale;  les  mandibules  et  les  palpes  proémi- 
iiens  ;  les  yeux  pelits  ,  globuleux  ,  proéminens  ,  laté- 
raux; les  antennes  de  longueur  moyenne,  le  second 
article  plus  long  ,  plus  épais  ,  insérées  dans  une  cavité 
devant  les  yeux;  le  corcelet  échancré,  applati,  presque 
de  la  largeur  des  élytres  ;  ils  n'ont  presque  jamais  d  ë- 
cusson  •  ils  ont  les  élj^tres  dui-es,  de  la  longueur  de  lab- 
clomen  ,  à  rebord  non  défléchi  ;  les  pattes  un  peu  lon- 
gues, propres  à  la  course;  les  cuisses  comprimées  ,  celles 
de  derrière  garnie  d'un  appendice  à  leur  base;  les  jambes 
arrondies,  armées  en-dedans  vers  leur  extrémité  ,  d'une 
soie  rude  ;  les  tarses  à  cinq  articles;  la  couleur,  la  plu- 
part du  tems  noire  ou  cuivrée.  Ils  vivent  dans  la  (erre 
sous  les  pierres  ,  dans  les  jardins,  dans  les  champs.  Ils 
sont  carnassiers,  se  nourrissent  d'autres  insectes^  de ch ci- 
Billes  ou  d'animaux  morts.   Ils  répandent  une  iiqut^-iiï: 


(  40  ) 

frès-canstîqne.  Plusieurs  courent  frès-vîte;  maïs  il  en 
est  peu  qui  volent,  el  un  grand  nombre  d'espèces  sont 
pplères,  et  n'ont  point  d'ailes  sous  leurs  élytres. 

I.re  FamWe,   Sans  ailes,  corcelet  en  cœur, 
1.    C.    Coriace.   (C,  coriaceus, ) 

Noir  ,    opaque  ,   coFcelet    lisse  ,  éljtres  réunies  ,  avec   des 
cavités  enfoncées  ,  irrégulières. 

Tabr.  ihid.  p.   l68 ,  2. 

Geoff.  Ins.   I,  141  ,  I. 

ScHCEFF.  Icon  ,  pi.  36,  fig.  I,  Je  mâle.   PI.   141  , 

fîg.  I.  Lajemelle. 

Dans  les  bois. 

3.   C.   Violet.   (C  violaceus.  ) 

Noir  ,  le  corcelet  et  les  bords  des  éljtres  violets ,  éljtres  lisses 
pu  légèrement  ponctuées. 

Fabr.  ihid.  p.  170,  7. 
ScHCEFF.  Icon.  pi.  3,  fig.  il 

Bois  de  Gamelle  ,  sous  des  pierres. 

3.  C.  Purpurin,  ((?.  purpuras  cens,  ) 

Les  bords  des  élytres  violets  ,  les  éljtres  striées. 

[Fabh.  ibid.  p.  170 ,  8. 
ScHŒFF.  Icon.pl,  88,  fig.  i. 

Sous  les  pierres  et  dans  les  ordures  des  jardins. 

4.  C.  Enchaîné.  (C  canelutatus.  ) 

Noir,   bord  du  co/celet  et  des  éljtres  violet  j    éljtres  striéçji 
çiyec  une  triple  série  de  points  comprimés.  » 

!Faer,  ihid.  p.  170,  9. 


(41  ) 

Geoff.  Ins.  I,  t44,  4,  6. 
Oliv.  Ins.  3,  35 ,  pi.  3,  fig.  29. 

Sous  les  pierres  et  dans  les  ordures. 

Forme  et  grandeur  du  précédent  ;  mais  il  en  diffère  par  les 
stries  des  él^-^tres  ,  qui  sont  raboteuses,  et  par  le  corcelet  qui  est 
plus  étroit  à  sa  partie  postérieure. 

5.  C.   Bleu.  (C  cyaneus.^ 

Xoir,  avec  un  reflet  violet,  élvtres  raboteuses  avec  des 
points  enfoncés,  irréguliers. 

FaBR.   ibid.  p.   171  ,  II. 
ScHCETF.  Icon.  pi.  3,  flg.   I, 

Dans  le  bois  de  l'abbaye  de  Roj'aumont. 

Il  diifère  des  précédens  par  la  couleur,  par  les  éljtres  rabo- 
teuses ,  chagrinées,  par  le  corcelet  plus  long.  Il  est  moitié  moins 
grand  que  le  coriace. 

6.  C.  Jardinier.  (C  hortensis.  ) 

Noir,  élj'^tres  un  peu  raboteuses,  avec  une  triple  série  de 
points  enfoncés ,  couleur  de  cuivre  ;  b«rds  violets. 

Fabr.  ihid.-^.  172,    18. 
ScHŒrr.  pi.  II,  fig.  i3/ 

Dans  les  bois  aux  environs  de  Beaumont. 

Il  varie  par  la  couleur  totalement  noire  et  des  points  ae  la 
couleur  des  éljtres. 

.J'en  ai  un  individu  moins  grand,  que  j'ai  pris  dans  les  bois 
de  Carneîle.  Est-ce  différence  de  sexe  ou  une  espèce  ? 

7.  C.   Convexe.  (  C  conveccus,  ) 

Noir,  convexe,  corcelet  écliancré  à  sa  partie  postérieure , 
é]3"tres  avec  des  stries  très-fines. 


C  42  ) 

Fabr.  p.  175,  29. 

SCHŒFF.    Icon.  pi.  3,  flg.  2. 
Dans  les  bois. 

8.  C.  Galonné.  (  C.  granulatus.  ) 

Cuivre-obscur,  éljtres  avec  des  sillons  élevés,  couleur  d# 
cuivre  interrompue  par  des  points  longitudinaux  élevés. 

Fabr.  îhld.  p.  176,  36. 
GeofF.  Ins.  I  ,  143,  3. 
ScHŒFr.  Icon.  pi.  i56,  fig.  4. 

J'en  connais  deux  variétés ,  une  couleur  de  cuivre,  l'autr» 
de  couleur  violette  très-foncée.  Je  les  ai  vues  accouplées  ,  efc 
je  me  suis  convaincu  que  celte  dernière  variété  est  la  femelle. 

9.  C.  Champêtre.  (  (7.  arvensis.  ) 

Kolr,  cuivré,  éljtres  striées  avec  une  triple  série  de  points 
longitudinaux  élevés. 

Fabr.  p.  174,  25. 

Oliv.  Ins.  35,  pi.  4,  fig.  33. 

Je  ne  l'ai  jamais  trouvé  rpe  dans  le  bols  de  Camille.  H  y  a 
une  variété  violette  que  je  crois  être  la  femelle. 

10.   C.  Doré.  (^C,  auratus,^ 

Elytres  dorées,  sillonnées;  antennes  et  pattes  rougeâtres. 

Pabr.  ihid.  p.  175,  3o. 
Geoff.  Ins.  1 ,  142  ,  p!.  2,  flg.  5. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  202,  fig.  5. 
C'est  un  des  plus  communs  dans  nos  environs.  On  le  trouve 
ians  les  jarcHns ,  dans  les  champs  ;  sur  les  chemins. 


-y 


(43) 

il.  C.  Brillante.  (C7.  aurato-intens ,  ) 

Eljtres  à  sillons   raboteux,   vert,  doré,  brillant;    cuisse* 
rouges. 

Fabr.  ibid.  p.  175,  32. 
Panz.  Germ.  4,  pi.  6. 

Je  ne  l'ai  trouvé  q^u'une  seule  fois  dans  la  forêt  de  Carnellc  , 
en  messidor. 

12.  C.  Leucophtalme,  (6.  leucophtalmus ^^ 

Noir,  élytres  striées  ,  corcelet  avec  des  lignes  enfoncées  à  la 
base. 

Fabr.  ihid.  p.  177,  41. 

Geoff.  lus.  I,  146,  7. 

Dans  les  endroits  humides  et  les  ordures. 

i3.  C.  Terricolb.  (C   terricola,  ) 

Noir  ,   brillant ,  stries  des  éljtres  lisses  ,   extrémité  des  an- 
tennes et  pattes  rousses. 

Fabr.  ibid.f^.  178,  43. 

Dans  les  bois,  sous  les  pierres. 

Il.e   Famille.  Des  ailes,  corcelet  en  cœur. 
14.  C.  Noir.  (C    nîger.  ) 

Déprimé,  noir  j  le  corcelet  avec  deux  lignes  enfoncées;  éljtras 
sillonnées. 

Fabr.  ibid.  46  ,  p.  179.  » 

Geofi.  Ins.  I  ,  146,  7. 
SCHŒFT.   Icon.  pi.  18  ,  %.  I. 

Jles^crable  beaucoup  au  IvHicoijbtalme;  mais  il  a  d<*s  ailest. 


(  44  ) 
i5*.  C.  A  PPL  ATI.  (^C,  planus,^ 

Déprimé  ,  noir  j  éljtres  légèrement  striées. 
Faer.  ihld.    p.  J79,  47. 
Panz.  Faun.  Germ.  li,  pi.  4. 
Deceer,  Ins.  4,  96,  12. 

Dans  les  bois. 

16.  C.  Sablonneux.  (^C,  sahuîosus,) 

Couleur  pâle,  une  tache  noire  à  la  tète  et  sur  les  éljtres. 
Fabr.  îLid.  p.  179,  5o. 
Oliv.  Iiis.  35,  pi.  lO;  %.  108. 

17.  C.  K u F I c o R N E .  (C.  rujicornis,  ) 

3S'oir,  éljtres  sillonnées,  revêtues  d'un  léger  duvet;  antenne* 
et  pattes  rou-ges. 

Faer.  t.  i,p.  180  ,  53. 
Geopt.  lus.  I,  160,  38. 
Oliv.  35,  pi.  8 ,  fig.  91. 

Conimun  dans  les  bois. 

18.  C.  Brun.  (C  piceus.  ) 

Corcelet  oanaliculé,   avec    des  stries   de  chaque  côté;    lej 
antennes  et  les  jambes  bnines. 

Fabr.  p.  181 ,  57. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  18 ,  fig.  9. 

C(immun  dans  la  forêt  du  Ljs  ,  dans  le  bois  de  Gamelle. 

»  I9.  C.  Humide.  (C  viadidus,  ) 

Corcelet  avec  deux  points  enfoncés  à  sa  partie  postérieure  ; 
Tioir  ;  cuisses  rouges. 


(45) 

Fabr.  îbîd.  p.  i8i ,  59. 
Oliv.  pi.  5,  fio.  6t. 

Commun  dans  les  bois  des  environs  de  Beaumont.  ^ 

20.  C.  Spinibarbe.  (C  spînibarbis, ) 

J31eu  ,  avec  la  bouche  ,  les  antennes  et  les  jambes  rousses. 

Faer.  ihid.  p.  181,  61. 
Oliv.  Ins.  35 ,  pi.  3,  %.  22. 

21.  C.  MuLTiPONCTui.  (C  muhipunctatus .^ 

Cuivré,  avec  plusieurs  points  raboteux  ,  enfoncés j  les  pattes 
noires. 

FaeR.  ibîd.  p.   182,  6d. 
Olit.  Ins.  35,  pi.  12,  fig.  3^ 
Dans  les  bois. 

22.   C.  Nègre.  (C.   atricapillus ,\ 

Corcelet  roux ,  éljtre  obtuse ,  pâle  ;  tête  noire. 

Oliv.  Ins.  35 ,  pi-  9 ,  %•  lo6. 
Fabr.  ihid.  t.  I ,  p.  186. 

Dans  les  lieux  humides. 

Nota.  Je  dois  dire  que  j'ai  disséqué  quelques  carabes  de  cette 
famille,  qui  se  sont  trouvés  sans  ailes,  entr'autres  le  maelidus. 
Ce  caractère  varierait-il  selon  les  climats  ,  les  saisons  ou  les 
sexes? 

III. e  Famille.  Corcelet  rétre'ci  à  sa  partie  postérieure. 
23.   C.  Cephalote.  {^C,  cephalotes.^ 

Xs^oir  ,  Visse  et  luisant ,  corps  alongé  ,  corcelet  cornu* 
Faer.  ibid.  p.  187. 
SCHCETE.  pi.    Il  ,  fig.    1, 


(  46  ) 

Trouvé  une  seule  fois  près  Saint-Brice. 

Fabricius  observe  que  les  carabes  de  cette  famille  paraissent 
s'éloigner  de  celles  de  ce  genre  et  se  rapprocher  du  genre  sca- 
rite^mais  qu'ils  manquent  de  caractères  propres  pour  constituer 
un  genre  à  part. 

IV.®  Famille.   Corcelet  carré. 
24.  C.  Convexe.  (C  gibbus,^ 

Ailé,  convexe,  en-dessus  noir,  brun  en-dessous;  ëljtre* 
striées. 

Fabr.  ibîd.  p.  189  ;  lo5. 

V.e  Famille.  Corcelet  arrondi;  aptères. 
25.    C.    Joli.   {C,  lepidus,^ 

D'un  vert  cuivré,  corcelet  avec  deux  raies  enfoncées  de 
chaque  côté. 

FabR.  ibid.  p.  190,  107. 

Oliv.  35,  pi.  II 5  fig.  118. 

Il  n'est  pas  très-rare  dans  le  bois  du  LjS. 

26.   C.  Casside.  (C  cassidius, ) 

.Noir,  corcelet  orbiculé  ,  élytres  lisses. 

Fabr.  p.  190,  108. 

Panz.  Faun.  Germ.  3i  ,  pi.  8. 

27.   C.  Mélanocéphale.  (C  melano* 
cephalus .  ) 

Koir  ,  corcelet  et  pattes  de  couleur  rousse. 

Fabr.  ibid.  p.  190  ,  112. 
Geoff.  Ins.  I,  162,,  42. 
Oliv.  Ins.  35,  pi.  2. ,  fig.  14. 
Sous  les  pierres,  dans  les  endroits  hujjiides. 


(47) 

VI.^  Famille.  Aîlës,  corcelet  arrondi, 

28.  C,  Brevicol,  (C  brevicollis ,^ 

Noir,  antennes  roiigeâtres. 

Fabr.  191,  14. 

Panz.  Faun.  Germ.  11 ,  pi.  8. 

29.  C.  Velouté.  (C^.  holosericeus, ) 

Noir,  velouté  ;  tête  couleur  de  cuivre  brillant. 
Fabr.  ibid.  p.  193,  125. 
Oliv.  35 ,  pi.  II ,  fig.  122. 

Trouvé  une  seule  fois  dans  les  bois  du  Lys. 

30.  C.  PiLicoRNE.  (C  pilicomis , ) 

Ely  très  striées  avec  des  points  enfoncés  ,  antennes  velues, 

Fabr.  îbîd.  p.  193, 128. 
Oliv.  35,  pi.  11,  fig.  119. 

Il  varie  pour  la  couleur,  tantôt  noir,  tantôt  cuivrée. 
Bois  de  Meudon. 

3i.  C.  Cuivré.  (C  cupreus.^ 

Couleur  de  cuivre ,  antennes  à  base  rouge. 

Fabr.  p.  195  ,  134. 
Geoff.  Ins.  I,  161,  40. 
Oliv.  Ins.  35,  pi.  3 ,  fig.  25. 

Couamun  dans  les  bois. 

32.   C,  Vulgaire.    (C  vulgaris,') 

D'un  noir  Liouzé  ,  antennes  et  pattes  noires. 


C  48  ) 

Î^ABR.  p.  195,    137. 
SCHŒFF.   Icon.  pi.   18,  fîg*.  2. 
Dans  les  lieux  sablonneux. 

33.  C.  Large.  (  Ç.  latus.^ 

Koir,  éljtres  crénelées  ,  striées  j  antennes  et  pattes   rousses^ 

Fabr.  p.  190,  141. 

SciIŒïï.  Icon.  pi.  I94,  fîg.  7. 

34.  C.  Ferrugineux.  (  Cferrugineus. ) 

Couleur  de  rouille,  élytres  plus  foncées ,  striées. 

Fabr.  p.  197 ,  i5o. 

Geoff.  Ins.  I,  162,43. 

Oi.iv.  Ins.  35,  pi.  12,  fîg.  i36. 
Dans  les  lieux  arides. 

35.  C.  Noir.  (  (?.  aterrimus,^ 

Corcelet  noir,  bordé  5   éljtres  striées,  avec  trois  points  en^ 
foucés. 

I'abr.  p.  198,  i55. 

Oliv.  Ins.  35,  pi.  12,  fîg.  141. 

Dans  les  bois. 

35.  C.  Six  POINTS.  (C  sexpuncîatus ,  1 

Tête  et  corcelet  verts ,  éljtres  couleur  de  cuivre. 

Fabr.  p.  199 ,  159. 
•Geoff.  Ins.  i,  149  ,  14. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  66^  fîg.  7< 


(49  ) 

07,  C.  ÊORDÉ.(C  marginatus,') 

Vert,  bords  des  élytres  et  jambes  fauves. 

Fabr.  p.  199,  162. 

Oliv.  Ins.  35  ;  pi.  9 ,  %.  98. 

Dans  les  bois. 

38.  C.  Vêtu.  (  C.  vestitus,) 

Vert  cuivré,  brillant;  bord  du  corcelet  et  des  élytres  d'un 
Vert  cuivré  j  antennes  et  pattes  de  couleur  pâle. 

Fabr.  p.  200,  i63. 
Geoff.  Ins.  1, 162,  41. 
Gliv.  Ins.  35  ,  pi.  5  ,  fig.  49. 

39.  C.  Te  T  E-B  LE  UE.  (  C,  cyaiiocephalus^y 

Corcelet  et  pattes  couleur  de  rouille,  tête  et  éljtres  bleues. 
Fabr.  ibid.  p.  200 ,  167. 
Geoff.  Ins.  I,  149 >  16. 
ScHŒFFo  Icon.  pi.  10,  fig.  '14. 

40.  C .  G  R  A  N  D  E  -  c  R  o  I X.  (  (7.  crux  major.  ) 

Corcelet  orbiculé,  éljtres  noires  avec  deux  taches  rouge*. 

Fabr.  p.  202,  176. 
Geoff.  Ins.  I,  i3o,  17. 

SCHŒFF.  icOÛ.  pi.  I,  fig.    l3. 

33aus  Ijs  bois. 

41.  C.  Petit e-c r o i x.  (  C  crux  mînor. 

Corcelet  orbiculé,  rouge j  élytres  tronquées,  rouges;   croix 
noire. 

\ 

4 


C  5ô  I 

FabR.  ^.  202,  177. 
Geoff.  Ins^  I,  i5o,  18. 
ScHŒFF.  Icon.pl.    18,  fig.  8. 

42.    C.   He MORR HOÏD ALE,   (C    liemor" 
rhoïdalis.  ) 

Corcelet  rouge  j  un  peu  orbiculéj  élytres  noires  ,  rouges  à 
leur  extrémité. 

Fabr.  îbid.  p.  2o3,  182. 
Oliv.  In§.  35  ,  pi.  6,  fig.  60. 

43.   C.  BiPUSTULÉ.  (C  bipustulatus.^ 

Corcelet  orbiculé,  roux;  élytres  noires  à  leur  extrémité, 
avec  une  tache  rouge. 

Fabr.  p.  2o3,  184. 
Oliv.  35,  pi.  8,  fig.  96. 

44»  C.  Germain.  (C  germanus ,^ 

Bleu,   avec  la   tête,  les  élj' très  et  les  pattes  fauves;   éljtres 
•violettes  à  l'extrémité. 

Fabr.  p.  204 ,  187. 

ScHŒFF.  Icon.  pi.  3l,  fig.  l3. 
Dans  le  bois  de  Gamelle. 

li^S,  C.  Brûlé.  (C  apjncarius,  ) 

Noir  en-dessus,  en-dessous  couleur  de  rouille;   éljlres  cré* 
nelées,  striées. 

Fabr.  p.  2o5, 190. 
Gfoff.  Ins.  1 ,  162,  43. 
Panz.  Fauu.  Germ.  40,  pi.  3. 
Dans  les  lieux  sablonneux. 


!|Ô.   C.  Lunule.  (67.  lunatus.  ) 

torcelet  orbiculé ,  roux;   élytres  jaunes,  avec  trois  taclias 
ti^ires. 

Fabr.  p.  2o5,  194. 

SCHCEFF.  Icon.  pi.  41,   fig.   14. 

/^j,  C.  Prasin.  (^C,  prasinus,^ 

!Noir,  tête  et  corcelet  cuivrés  ;  élytres   couleur  de  rouille^ 
tache  commune  et  grande  à  leur  extrémité. 

!Fabr.  p.  206,  195. 
SCHŒFF.  Icon.  pi.  3l ,  fîg.  l3. 

Oliv.  Ins.  35 ,  pi.  5,  fig.  55. 

48.  C.  Etuvier.  (C.  vaporarlujTi. ) 

CoTcelet,  bord  antérieur  des  élytres,  antennes  et  pattes  couh 
ïeur  de  rouille. 

Fabr.  p.  206,  198. 

Oliv.  Ins.  35 ,  pi.  7 ,  fig.  57. 

49.  C.  Méridien.  (  C  meridianus,  ) 

Noir ,  partie  antérieure  des  élytres  et  pattes  fauves. 

Fabr.  p.  206, 199. 
Oliv.  Ins.  35 ,  pi.  i3 ,  fig.  i35. 
3Dans  les  lieux  sablonneux. 

5o.  C.  QuABRi-MAcuLi.  (C  4*  TTiacuîatus,  3 

Çorcelet  couleur  de  rouille,  lisse  ;  élytres  tronquées  avec 
deux  raies  et  deux  taches  blanches, 

Fabr.  p.  207 ,  2g3. 
GEorr.  lus,  i  ;  i52  ^  24. 


(    52    ) 

5i.  C.  Fauve.   (C,  testaceuB,^ 

Tête  et  corcelet  couleur  de  rouille,  éljtres  fauves. 
Pabr.  p.  209,  2l3. 
GeoFF.  Ins.  I,   l53,  25. 

62.  C.  BiPONCTUÉ.  (  C.  %* punctatus .  ) 

Cuivré  ,  antennes  et  pattes  noires  ,  élytres  avec  deux  points 
efifoncés. 

Fabr.  p.  209,  216. 

Oliv.  Ins.  35,  pi.  14,  %.  i63. 

53.  C.  Troncai.ette.((7.  tj^ncalettus ,  ) 

Eiî-ffe.'îssas  cuivré  ohseur  ,  en-dessous-  n<fi;#,  éijrtres  obtuses. 
.    ,    Fabr.   p.  210  ,  222. 

Oliv.  Ins.  35 ,  pi.  i3 ,  fig.  159. 


XXIV.  CALOSOME.  (  Calosoma.  ) 

Palpes  ,  six  inégaux. 

Antérieurs  très- courts  ,  terminés  par 

un  article  plus  gros. 
Lèvre  courte  ,   cornée  ,    très-échan- 

crée,  avec  vme  pointe. 
Antennes  sétacées. 

Les  calosomés  ont  le  corps  oblong  ,  lisse  ,  agile  ;  la 
tcle  grande  ,  ovale  5  les  mandibules  et  les  palpes  proé- 
minensj  les  yeux  globuleux,  proéminens ,  latéraux,  h. 


(  53  ) 

bords supérieiirsnu  peu  dilalés;les  antennes  plus  longues 
que  le  corcelet,  insérées  devant  ies^eux;  le  corctlet 
applati,  à  bords  arrondis ,  tronqués  à  la  partie  poslé- 
rieure  et  plus  étroits  que  les  ély très  ^lecusson  petilou  nu!, 
trianiiulaire:  les  élvlres  dures,  de  la  longueur  de  l'abdo- 
jnen  ,  à  bords  non  courbés ,  les  pattes  courtes ,  propres  à  la 
course;  les  cuisses  comprimées;  les  jambes  courbées,cellcs 
de  devant  garnies  d'épines  à  leur  exlrémiié  :  les  tarses 
à  ciuq  articles;  la  couleur  noire  ou  cuivrée.  Ils  se  txou- 
vent  sur  les  arbres.  La  larve  et  l'insecte  parfait  sont  très- 
voraces  et  se  nourrissent  de  chenilles. 

1.  C.   SicopiiANTE.   (C   sicophanta,') 

Ailé,  violet ,  brillant  j  éljtres  striées  ,  d'un  vert  très-brillant , 
doré. 

Pabr.  ibid.  p.  212,  5. 
Geoff.   Ins.  1 ,  144,  5. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  66,  fig.  6. 

Dans  les  bois. 

2.  C.  Inquisiteur.    (C   inquisitor.  ) 

Ailé,   éljtres  d'un   vert  bronzé,  avec   une   triple  série   de 
pointa 

Fabr.   ibîd.    p.   212  ,  7. 

Geoff.  Ins.  i ,  146  ,  6. 
Oliv.  Ins.  35,  40,  pi.  I,  fig.  3. 

Dans  les  bols. 

Il  varie  par  la  couleur  ^  cjui est  tantôt  noire  et  tantôt  bronzée» 


(  S4  ) 
S XV.  BRACHIN.  {Brachînus.^ 

Talpes  y  six  ,  derniers  articles  ovales  ^ 

obtus. 
Languette  tronquée ,  tridentée. 
Lèvre  cornée ,  échancrée. 
Antennes  sétacées. 

Les  brachins  ont  le  corps  de  grandeur  moyenne^ 
oblong,  lisse,  bordé,  agile;  la  tête  grande,  ovale;  les. 
palpes  et  les  matidibules  proéminens;  les  yeux  globu- 
leux, latéraux  ;  les  antennes  plus  longues  que  le  cor- 
celet ,  dont  les  articles  sont  à-peu-près  égaux,  et  qui 
sont  insérées  devant  les  yeux  ;  le  corcelet  rétréci  à  sa 
partie  postérieure,  et  égalant  presque  la  largeur  des 
élytres;  ils  manquent  la  plupaft  d'écusson  ;  leurs  élytres 
sont  dures,  tronquées,  plus  courtes  que  l'abdomen,  à 
bords  non-courbés  en-dessous;  leurs  pattes  sont  propres  à 
la  course  ;  les  jambes  antérieures  son  t  courbées,  épineuses 
un  peu  avant  leur  extrémité  j  leurs  cuisses  postérieures 
ont  des  appendices  à  leur  base  ;  leurs  tarses  sont  à  cinq 
articles  -,  leur  couleur  est  noire  ou  rougeâtre.  Qn  les 
trouve  sous  les  pierres ,  dans  les  bois  et  les  lieux  hu-* 
mides. 

1.  B.  Pétard.  (^B,  crepîtans,^ 

Tête,  corcelet  et  pattes  rougeâtres;  éljtres  d'uanoir  bjeuâtre-» 

FabR.   219,  12. 
Geoïï'.  Ins.  I,  i5i,  19. 
ScHCErr.  pi.  II,  iig»  i3».. 


(  56  ) 

Lorsqu'il  est  poursuivi,  il  s'efforce  d'effrayer  son  ennemi  par 
4e  craquement  de  son  anus. 
Dans  les  bois. 

2.  B.  ScLOPÈTE.  (B.  sclojjeta.) 

Couleur  de  louille,  éljtres  bleues ,  base  de  la,  suture  oouWur 
de  rouille. 

Fabr.  ibid.  p.  220,  l3.  * 


ZXVI.  ODACANTHE.  i^Odacantlia.^ 

Talpes  y  six  filiformes. 
Mâchoire  arquée ,  épineuse. 
Lièvre  courte ,  entière. 
Antennes  sétacées. 

Les  od^nlhes   ont  le  corps  pelit ,   oblong ,  bordé, 
agile;  la  tête  grande,  distincte,   plus  large  que  le  cor- 
eelet  ;    le  chaperon  avancé,  légèrement  échancré-,  les 
yeux  grands,    globuleux,    proéminens  ,  latéraux  ;  les 
antennes  presqu aussi  longues  que  le  corps,  le  premier 
^   article  plus  long,  un  peu  en  massue  ,  insérées  à  la  base 
des  mâchoires;  le  corcelet  cyhndrique,  plus  étroit  qua 
la  tête  et  les  élytres  ;  l'écusson  petit;  les  élytres  égalant 
à  peine  la  longueur  de  l'abdomen,  dures  ,   tronquées, 
les  bords   non-courbés    en  dessous;  les  pattes  de  lon- 
gueur médiocre  ,  minces  ,  propres  à  la  course  ;  les  tarses 
ùcijiq  articles^  leur  cOuleur  est  brillante  el  varie  sc4oîi 
ies  espèqesr 


(56) 
2.  O.  Tri  PUSTULE.  (  (7.  o,  pustulata,^ 

Noir,  avec  deux  lignes  jaunâtres  sur  les  éljtres  ,  et  les  pattes 
«le  même  couleur. 

Fabr.  ibid.  p.  219  ,  4, 

2..  O.  Me L  AN u RE.    (  O.  Ttielanura,^ 

Corcelet  bleu,  élytres  fauves,  noires  à  leur  extrémité. 
Pabr.  ibid.  p^228  ,  I. 
Oliv.  Ins.  35,  pi.  I,  fig.  7. 


XXVI I.   DRYPTE.  (  Br^pta,  ) 

Palpes  y  six  inégaux. 

Les  quatre  postérieurs  ont  le  dernier 
article  plus  gros  ,  ovala,  com- 
primé. 

Languette  filiforme  ,  entière ,  très- 
étroite. 

Antennes  filiformes. 

Les  dryptes  ont  le  corps  petit,  lisse ,  bordé  ,  agile;  la 
îê(e  distincte,  de  la  largeur  du  corcelet,  rétrécie  à  sa 
partie  antérieure  ;  les  palpes  et  la  mâchoire  proémi- 
uensj  l'écusson  arrondi,  entier;  les  yeux  grands,  glo- 
buleux, proéminens,  latéraux;  les  antennes  plus  lon- 
gues que  le  corcelet,  le  premier  article  plus  long  que  les 
autres  qui  sont  égaux  enlr'enx;  elles  sont  insérées  à  la 
base  des    mandibules  :  leur  corcelet  est   cylindriqu©. 


(57  ) 

pins  étroit  que  les  ëlytres;  ils  n'ont  pas  decusson;  leurs 
élytres  sont  dures  ,  un  peu  plus  courtes  que  l'abdomen  , 
tronque'es  à  leur  extrémité,  leurs  bords  non-courbés; 
leurs  pattes  sont  très-longues  ,  propres  à  la  eourse;  tous 
les  tarses  sont  à  quatre  articles,  le  dernier  article  bilobé. 
Leur  couleur  varie, 

1.  D.  EcHANCRÉ.  {D.  emarginata.^ 

Bleu;  bouche,  antennes  et  pattes  rousses  ;  élytres  échancrées 
à  leur  extrémité. 

FaBR.  ibid.^.  !23o,  I. 

Rossi,  Fd.  Elr.  pi.  2,  fig.  II. 


XXVIII.    CICINDÈLE.    (^Cicindela.) 

Palpes  y  six  filiformes. 
Les  postérieurs  velus. 
Lèvre  cornée ,  tridentée. 
Antennes  sétacées. 

Les  cicindèles  ont  le  corps  oblong,  glabre,  bordé, 
agile;  la  tête  plus  large  que  le  corcelet,  distincte,oblongue; 
le  chaperon  grand,  transverso,  quelquefois  denté;  les 
palpes  et  les  mandibules  dentés  ,  proéminens;  les  yeux 
globuleux  ,  proéminens  ,  latéraux  ;  les  antennes  plus 
longues  que  le  corcelet,  insérées  devant  les  yeux;  le 
corcelet  court,  cylindrique  ,  avec  deux  raies  enfoncées 
en  croix,  plus  étroit  que  les  élytres;  l'écusson  petit,  ar- 
îondi  j  les  élytres  dures  ,  non  défléchies,  de  la  longr.tur 


(  58  )  ^ 

de  Vabdomen  5  les  pattes  alongées,  minces,  propres  à  fa 
course  ;  les  tarses  à  cinq  articles  ;  leur  couleur  varie. 
Elles  habitent  les  terreins  secs,  sablonneux  ;  elles  courent 
très-vite,  sont  très  -  carnassières ,  et  se  nourrissent  de 
toutes  sortes  d'insectes.  Leur  larve  est  cylindrique, 
blanche  ,  a  six  pattes  brunes,  la  tête  brune-,  elle  creuse- 
en  terre  des  trous  cylindriques  ,  dans  lesquels  elle  se 
loge  et  sV  lient  en  embuscade,  pour  attraper  les  insectes 
qui  passent. 

1.  C.    Champêtre.  (C  campestris, ) 

Verte,  les  éljtres  avec  cinq;  taches  blanchss. 

Fabr.  t.  I,  p.  233,  II. 
Geoff.  Ins.  I,  t53,  27. 
ScHŒFr.  Icon.  pi.  34,  fig.  8,  9. 
pi.  228;  fig.  3. 
Dans  les  lieux  sablonneux.  # 

2.   C.  Hi  BRIDE.   (^C,  Mb  rida.  ^ 

Rongeâtre  ,  élylres  mar'juées  d'une  raie  et  de  deux  lunules 
blanches,  corps  doré  ,  brillant. 

Fabr.  ibid.  p.  234  ,  l3. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  35,  fig.  lOv 

Dans  le  bois  de  Carnelle. 

3.  C.  SiNU^E.  (C  sinuata.^ 

VeUie ,  d'un  vert  cuivré  j   élytres  avec   une    raie  et  deux 
lunules  blanches. 

Fabr.  ibid.  p.  234, 14. 
Panz.  Faun.  Germ. 


(Kg) 

Dans  le  bois  de  Chantilly.  Rare. 

Moitié  plus  petite  que  la  cicindèle  hibride.  Cette  dernière  est 
de  la  même  grandeur  que  la  cicindèle  champêtre. 

4.    C.  Su.  VATiQUE.  (C  sihatica,  ) 

JN'oire  ,  éljtres  avec  une  raie  ondée  et  deux  points  blancs. 
Fabr.  ibîd.  p.  235,  l5. 
Geoff.  Ins.  I,  155,28. 
Oliv.  Ins.  33,  pi.  I,  fig.  9. 

Dans  les  lois  de  Chanllllj. 

5.  C.  Germanique.    (C  germanica.) 

Couleur   de   cuivre,  éljtres  vertes,   avec   un  point  et  uno 
lunule  blanche  à  l'extrémité  de  l'éljtre. 

Fabr,  ibid.  p.  207,  29. 
Geoff.  Ins.  I,  i55  ,  29. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  4,  fig.  8. 

Dans  les  bois  de  Chantilly. 

Elle  varie  par  la  couleur  ,  qui  est  tantôt  noire  ,  tantôt  verte, 
tantôt  bleue. 


XXIX.   ELAPHRE.  {Elaphms.^ 

Palpes ^  six  filiformes. 

Lèvre  arrondie  ,  en  pointe  ,  entière. 

Antennes  sétacëes. 

Les  ëJapbres  ont  le  corps  pellt,  oblong  ,  lisse  ,  borde, 
agile  ;,  la  têle  grande,  ovale,  distincle  ,  les  yeux  globu- 
îouX;  proéminens,  }atémiiX3  les  antennes  plus  longues 


« 


(  6o  ) 

que  le  corcelet,  insérées  en  avanf  des  yeux;  le  covceleÉ 
presque  cylindrique,  plus  étroit  que  les  élytres,  à  bords 
défléchis;  Técusson  petit,  arrondi;  les  élytres  dures,  de 
la  longueur  de  l'abdomen  ,  non  défléchis  ;  les  pattes 
longues,  minces  ,  propres  à  la  course  ;  les  tarses  à  cinq 
articles  5  la  couleur  souvent  cuivrée  ,  obscure.  Ils  s© 
trouvent  dans  les  lieux  humides,  sont  carnassiers  et  s© 
nourrissent  de  larves  aquatiques. 

1 .  E.  M  A  R  É  c  A  G  E  u  X.  (  jÉJ.  ulîgînosus.  ) 

Vert-broDzé  ,  élytres  striées ,   avec    des    points    enfoncés , 
Weuâtres. 

Fabr.  ibid.  p.  245  ,  I. 
Oliv.  Ins.  34,  pi.  I,  fig.  I. 

2.  E.  Riverain.   (^E.  ripariiis.  ) 

,Vert  bronzé  ,  élytres  avec  des  points  larges,  enfoncés. 

Fabr.  ibid.  p.  245;,  2.  * 

Geoff.  Ins.  I,  i56,  3o. 
SiHŒFF.  Icon.  pi.  86  ,  fig.  4. 

3.  E.  Imprimé.  (  JS*.  impr^essiis,^ 

Couleur  cuivrée,  élytres  légèrement  striées,  avec  deux  point? 
élevés  d'un  bleu  brillant. 

Fabr.  ibid.  p.  246,  4. 
Panz.  Faun.  Germ.  40,  pi.  8. 

4.   E.   FeavipÈ7>e.   (^E,  Jlavipes,^ 

■  Couleur  cuivrée ,  obscure  ;  élytres  nébuleuses  ,  pattes  jaunes. 
Fabr.   ibid.  p.  246  ,   6. 
Panz.  Faun.  Germ.  20,  p».  ». 


(  6i  ) 

5.   E.  A  QtJ  ATI  QUE.    (^E.  aquaticiis,^ 

Couleur  de  cuivre  brillant ,  tète  striée. 

Fabr.  ibid.  p.  246,  7. 
Geoff.  Ins.  I,  iSy,  3i. 

6.  E.   SemI'T o^ CTU B,  (^£.  semi -pu ncta tus.  ^ 

Couleur  de  cuivre  brillant,  éljtres  ponctuées,   dos  très-lisse, 

Fabr.  ibid.  p.  246 ,  8. 
Oliv.  Ins.  34,  pi.  I,  %.  3. 

7.  E.  RupicoLLE  CE.  rupestris,  ) 

D'un  noir  cuivré,  brillant  j  les  éljtres  ponctuées  ,  striées; 
deux  taches  ferrugineuses  j  la  base  des  antennes  et  les  pieds 
roux. 

Fabr.  ihid.  p.  247  ,  9. 

Oliv.  Ins.  35,  pi.  9,  fig.  io3. 

XXX.    SCOLITE.    {Scolytus.^ 

Palpes  y  six  filiformes  ,  le  dernier 
article  presque  conique. 

Mâchoire  cornée  ,  ciliée ,  pointue  , 
entière. 

Languette  courte  ,  membraneuse  , 
arrondie ,  pointue». 

Anteiines  ^  filiformes. 

Les  sco'.lfes  ont  le  corps  petit,  arrondi,  un  peu  ap- 
plali ,  bordé  ,  agile  ;  la  tête  ovale ,  renfoncée  ,  plus  étroite 
que  le  corcelel  5  les  yeux  arrondis,  proéminens,  latéraux^ 


(62) 

les  r.ntennes  plus  longues  que  le  corcelet,  insest^es  de* 
Vant  les  yeux  j  le  corcelet  transverse  ,  plus  court  et  près* 
qu'aussi  large  que  les  élytres  5  l'écusson  petit ,  arrondi  5 
les  élytres  dures,  non  défléchies,  de  la  longueur  dé 
l'abdomen;  les  pattes  alongées  ,  propres  à  la  course, 
arrondies,  minces 5  les  tarses  à  cinq  articles.  Leur  cou**, 
leur  varie.  Ils  habitent  les  lieux  humides,  et  ont  les 
mœurs  des  élaphres. 

1 .  S.  Borde.  ÇS.  limbatus.  ) 

Couleur  de  rouille  en-dessus,  une  tache  d'un  vert  cuivré  sur 
le  corcelet 5  les  éljtres  avec  une  bande  ondée  de  même  cou- 
leur. 

Fabr.  îbid.  p.  247,  2. 
Panz.  Faun.  Gerrn.  2,  pi.  9. 
Trouvé  près  l'étang  de  Gamelle, 


XXXI.  s  PERCHÉ.  {Spercheus.) 

« 

"Palpes  y  six  filiformes. 

lièvre  cornée  ,  carrée  ,  tronquée  ,  en- 


tière. 


Antennes  en  massue  perfoliée; 
1.   S.  EcHANCRÉ.  (iS.  emarginatus. ) 

Brun-obscur,  chaperon  échancré. 

Fabr.  ibid.  p.  248,  i. 

Ce  petit  Insecte  est  d'un  brun  obscur  ,  taché  de  noir,  sur-tout 
le  long  de  la  suture  des  éljtres.  Il  a  des  stries  élevées,  peu  mar- 
quées sur  les  él3Mreiî. 


(  63  ) 

On  le  trouve  dans  les  lieux  humides,  sur  le  bord  des  étangs, 
au  pied  des  plantes  marécageuses,   et  particuliërement  de  l'a- 
rundo  pJiragmîteSj  roseau  h-halais;  du  raiimiculus  lingua  ,    re- 
noncule lancéolée.  Il  ne  peut  nager.  La  femelle  file  une  petits 
co^ue  de  soie  où  elle  enferme  ses  œufs. 


XXXII.   ll\'DROV'R\l.l^.{Hidrophilus,) 

Palpes  y  quatre  alongés  filiformes. 
Mâchoire  bifide. 

Lièvre  cornée,  légèrement  écliancrée. 
Languette  légèrement  écliancrée. 
Antennes  en  massue  perfoliée. 

Les  hydrophiles  onl  le  corps  ohlong,  lisse,  convexe, 
bordé;  la  lête  un  peu  grande,  ovale,  rentrée^  les  pul- 
pes avancés  ,  un  peu  pins  longs  que  les  antennes  • 
les  antennes  de  la  longueur  de  la  léle,  insérées  devant 
les  yeux  et  cachées  dans  une  cavité  sous  les  yeux  ;  le 
corcelet  transverse,  de  la  largeur  des  élytresj  le  ster- 
num presque  toujours  proéminent,  aigu  5  l'écusson  grand, 
triangulaire  5  les  élylres  dures  ,  nen  défléchies  ,  de  la 
longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattes  courtes  ,  propres  à  la 
nage  5  les  tarses  à  quatre  articles;  la  couleur  noire.  Ils 
sont  amphibies  et  vivent  dans  1  eau,  d'où  ils  ne  sortent 
que  le  soir.  La  femelle  tile  une  coque  de  soie  blanche, 
où  elle  dépose  ses  œufs.  La  larve  est  très-vorace  et  se 
nourrit  d'insectes  aquatiques.  — ■  L'insecte  parfait,  sui- 
vant Degeer,  est  carnassier,  et  se  nourrit  d'autres  in- 
sectes. 


(64) 
1 .  H.   Brun.   (  H.  piceus.  ) 

Noir,  sternum  caaaliculé,  trè^-pointu  à  sa  partie  postérieufd^ 
éljtres  légèrement  striées. 

Fabr.  ibid.  p,  249,  46. 

Geoffr.  Ins.  I .  p.  182  ,  I,  pi.  3 ,  fig.  I. 

ScHŒFF.  Icon.  pi.  33,  fig.  1,2. 

C'est  le  plus  grand  des  eleuterates  des  environs  de  Paris. 
Dctignj  assure  avoir  nourri  un  mâle  et  une  femelle  de  cette 
espèce  pendant  six  mois  avec  des  feuilles  de  chêne  ;  et  il 
croit,  d'après  cette  observation  ,  que  les  hydrophiles  ne  sont 
pas  5  dans  Tétat  parfait ,  carnassier  comme  les  dytiques. 

On  le  trouve  dans  les  étangs.  Il  est  nuisible  aux  poissons. 

2.  H.  Caraboïde.( h.  caraboïdes, ) 

Xs'oir,  brillant,  élytres  légèrement  striées. 
Î'abr.  ihîd.  p.  25o ,  4. 

Geoffr.  Ids.  i,  i83;  2. 
Oliv.  Ins.  39 ,  pi.  2,  fig.  8. 
ScHŒFP.  Icon.  pi.  33,  fig.  10, 

3,  H.  ScARABoÏDE..( H,  scarahoides, ) 

Kolr,  élytres  striée6,  pattes  brunes. 

Fabr.  ibid.  p.  261,  10. 
Oliv.  Ins.  39  ,  pi.  2,  fig.  9. 

Dans  les  mares  ,  les  bassins ,  les  étangs. 

4.  H,   PicipÈDE.  ^H.  picipes.) 

îs^oir  ,  pattes  brunes  ,  élytres  lisses. 

Fabr.  ibid.  p.  25i,  9. 
Oliv.  Ins.  39  ,  pi.  i ,  fig.  2. 

Trouvé  une  seule  fois  dans  l'étang  àe  Carnelle, 


C  65  ) 
S,  H,  Orbicitlaire.   (H,  orbicularis,') 

Corps  arrondi ,  lisse,  noir. 

Fabr.  ibid.  p,  252,  II. 

Geoff.  Ins.  1 ,  184,  3. 

Oliv.  Ins.  39  ,  pi.  2 ,  fig.  1 1. 
Dans  les  étangs ,  les  marais* 

6.  H.  Brillant.  (^.  luridus,) 

Corcelet  et  éljlres  striées  ,  d'un  brun  cendré,  corps  noîr- 

FaBR.  ibîd.  253,  22. 

Oliv.  Ins.  39,  pi.  I,  iîg.  3. 
Mêmes  lieux  que  les  précédefis. 

7,  H.  Melanocephale.  ( ZT.  melanO'» 
cephalus.  ) 

Ovale,  fauve,  avec  la  tête  et  le  disque  du  corcelet  noirs. 
Fabr.  ibid.   i53,  23. 
OxiV.  Ins.  89;  pi.  2,  fjg.  12. 

8.   H.  Gris.  (^H.  griseus.) 

Couleur  cendrée  en-dessus ,  brun  eu-dessous. 

Fabr.  ibid  p.  253  ,  24, 
Geoff.  Ins.  I,  184,5. 

9.  H.  Bi PONCTUÉ.  (/T.  bipunctatus ») 

Corcelet  noir ,  élytres  brunes  avec  un  des  bords  grisâtres  ^ 
ayant  un  point  blanc  à  leur  partie  postérieure. 


(  66  ) 

XXXIII.  HYDRACHNÉ.  (  Hydrachna.;) 

Palpes  y    quatre  égaux. 
Mâchoire    cornée  y    courbée  ,  très- 
pointue. 
Lèvj^e  cornée ,  entière. 
Antennes  sétacées. 

Les  hydrachnés  ont  le  corps  petit ,  convexe ,  ovaïe ., 
•bordé,  agile,  la  tête  ovale,  rentrée,  les  yeux  grands, 
globuleux,  proéminens ,  latéraux  5  l'écusson  court,  trans- 
verse /  échancré  5  les  antennes  plus  longues  que  le  cor- 
celet,  insérées  dans  une  cavité  devant  les  yeux;  le  cor- 
celet  court ,  transverse  ,  plus  étroit  que  les  élylres  ;  le 
bord  peu  proéminent,  ^igu  5  les  élylres  dures,  de  la 
longueur  du  corps,  à  bords  non  défléchis;  les  pattes 
courtes,  propres  h  la  nage ,  ciliées  ;  les  jambes  antérieures 
épineuses  à  leur  extrémité^ les  tarses  antérieurs  à  cinq 
articles,  les  postérieurs  à  quatre;  la  couleur  noire  ou 
d'un  brun  obscur.  Ils  habitent  les  eaux  stagna  nies. 

1.  H.    d'hermaun.  (iï.  hernianni.^ 

^oir;  tête^  corceletet  base  des  élytres  couleur  de  fer  rouiller 

Ï'abr.  ibîd,  p.  255,  I. 
OliV.  Ins.  40 ,  pi.  2  ,  fig.  14, 

Iltabite  les  eaux  stagnantes. 

li'éciisson  est  petit,  trianf^ulaire  j  le  sternum  a  quatre  dent* 
\.  sa  partie  postérieure. 

3Etaug  deCarnelie» 


f  67) 
1.  U.  Si?HERiQUE.  {H.  gibha.) 

Brune  ,  soyeuse,  bnllante. 
Fabr.  ibid.  p.  256 ,2. 
Oeoff.  Ins.  I,  191,  lô.   , 
Oliv.  40 ,  33 ,  39 ,  pi.  3 ,  fig.  28. 

3.   H.   Oyale.   (^  h,   ovalis.) 

liissCj  noirâtre  5  ponctuée. 

Fabr.  ibid.  p.  256,  3. 

Elle  a  beaucoup  d'affinité  avec  le  précédent  ^  et  ii*est  peut- 
Itre  qu'une  simple  variété  de  sexe. 


XXXIV.  DYTIQUE.  {Dytiscus,) 

Palpes  >  six  filiformes. 

Lèvre  cornée  ,  tronquée  ,  entière* 

Antennes  sétacées.^ 

Les  dytiques  ont  le  corps  oblong,  déprimé,  applali, 
bordé  ,  agile  5  la  tête  arrondie,  rentrée^  le  chaperon 
coart  j  arrondi,  entier;  les  yeux  arrondis,  proéminensj 
latéraux  5  les  antennes  plus  longues  que  le  corceletj 
insérées  en  avant  des  yeux;  le  corcelet  court,  trans^ 
Verse,  à  bords  peu  proéminens,  aigus;  lecusson  courte 
triangulaire  ;  les  élytres  dures  ,  de  la  longueur  de 
l'abdomen  ;  les  pattes  courtes  ,  propres  à  la  nage  ;  lea 
iarses  à  cinq  articles  ;  la  couleur  noire,  obscure.  Les 
mâles  des  dytiques  à  écusson  ont  souvent  line  espèce 
d'appendice  rond  à  leur  jambe  antérieure,  et  les  élytres 


(68) 

des  femelles  sont  à  moîlié  et  antérieurement  sillon- 
uées.  Leur  larve  vit  dans  l'eau,  est  très -carnassière  ; 
Tinsecte  parfait  est  amphibie  ,  et  se  nourrit  aussi  d'autres 
insectes.  Les  (emellesfilent,  comme  les  hydrophiles,  une 
coque  de  soie  ,  dans  laquelle  elles  renferment  leurs 
ceufs. 

I.re   Famille,  Ecusson  entre  les  élylres. 
I.   D.  Marginale.  {D,  marginalis.y 

Koir,  avec  le  bord  des  éljtres  et  du  corcelet  jaune. 

Fabr.  p.  :i58 ,  3. 
Geoff.  Ins.  I,  i86,  2. 
ScHCEFi".  Icon.  pi.  8,  %.  8. 

Il  se  retourne  facilement ,  si  on  le  met  sur  le  dos.  Quand  oa 
le  tient  long- tems  hors  de  l'eau,  il  s'j  replonge  avec  peine. 

2.  D.  V  oi!^  CTVik,  (^jD,  punctulatus,^ 

Noir,  chaperon  et  bords  des  éljtres  et  du  corcelet  blancs ^ 
élytres  avec  trois  stries  ponctuées. 

Fabr.  ibid.  p.  259,  5. 
Geoff.  Ins.  i85,  i. 
Oliv.  Ins.  40,  pi.  I,  fig.  6. 

3.  D.  Raeselien,  (Z).  raeselii.^ 

Verdâtre  ,  avec  le  chaperon  et  les  bords  extérieurs  des  éljtres 
iaunes  ,  éljtres  légèrement  striées. 

Fabr.  ibid.  p.  269  ,  7. 

Rœsel.  Ins.  2,  Aquat.  I ,  pi.  2 ,  fîg.  1,5. 

Oliv.  1ns.  40,  pi.  3  ;  %,  21. 


C  %  } 

4.  D.  Sillonné.  (Z>.  sulcatus..') 

E!y  très ,  avec  dix  sillons  longitudinaux  velus. 
Fabr.  ihid.  p.  261,  14. 
Geoff.  Ins.  I,  189,  5. 
SCHŒFF.  Icon.  pi.  3 ,  fig.  3. 

5.    D.    Strié,  (i^.   striatus,') 

Brun,  corcelet  fauve;    tande  abrégée,   noire;    élytres    arec 
des  stries  très-fines,  transversales. 

Fabr.  ibid.  p.  261 ,  16. 
Oliv.  Ids.  40,  pi.  2,  fig.  2e. 

6.  D.  Cendré.  (Z).  cinereus.J 

Cendré  ,  bords  des  élytres  et  du  corcelet  à  moitié  fauves.' 

Fabr.  ibid.  p.  262  ,21. 
Gegff.  Ins.  I,  188,  4. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  90,  fig.  7. 

7.  D.  BipusTULÉ.  (Z).  bîpustulatus.^ 

Lisse  ,  noir ,   tête  à  deux  points  rouges  à  sa  partie  postérieure» 
Fabr.  ibid.  p.  263  ,  29^. 
ScHŒFF.  Icon,  pi.  ^,  fig.  9. 

8.  D.  Noir.  (Z).  ater,^ 

Noir,  avec  un  point  à  jour  à  son  sommet ,  antennes  et  pattes 
couleur  de  fer  rouillé. 

Fabr.  p.  264,  33. 

Panz.  Faim.  Germ.38,  pi.  i5,. 


(7°) 
^,  D,  Transversale.  (Z).  transvôrsalis.^ 

Noir  ;  corceletrougeâtre  à  sa  partie  antérieure  ;  élytres  avec 
yne  strie  enfoncée»  jaunes  à  leur  basct 

Fabr.  ibîâ.  p.  î?55  ,  38. 
Oli V.  Ins.  40 ,  pi.  3 ,  fig.  2a. 

10.  D.  Abrège.   (D.   abbrenatus,^ 

ISToir,  ëljtres  avec  une  strie  abrégée  à  leur  base  y  avec  deu3^ 
points  jaunâtres. 

Fabr.  ibid.  p.  265  ,  40. 
Oliv.  40,  pi.  4,  %.  38. 

|i.   D.    Marécageux.  (Z).    uliginosus.y 

Noir ,  brillant  ;  les  antennes ,  les  pattes  et  les  bords  extérieurs 

^es  éljtres  ferrugineux. 

Fabr.  ibid,  p.  266 ,  41. 
ScHŒFr.  Icoii.  pi.  8 ,  fig.  10. 

12.  D.   Maculé.   (^D,  maculatus.^ 

Noir,  corcelet  avec  une  raie  de  couleur  pâle  ,  élytres  variées 
4e  blanc  et  de  noir. 

Fabr.  ibid,  p.  266 ,  45. 
Oliv.  Ina.  4Q,  pi.  2,  fig.  16. 

\3,   D.  Noté.   (  Z).  notatus.) 

!Brun,  cqrcelet  fauvcj  avec  quatre  points  noirs  j  éljtres  aveo 
\jne   strie  fauve  à  la.  suture, 

Faer,  ihid,  p.  267,  5o, 

Q?,iv.  Tns.  4Q ,  pi  5,  fig.  4-^, 


C70 

II.«  Famille.  Sa  us  ëcussons. 
14.    D.  Granulaire.   {D.  granulans.\ 

Noire  ,  éljtres  avec  deux  lignes  jaunâtres  ,  pattes  rousses. 

Fabr.  ibid,  p.  270,  67. 
Oliv.  ins.  40,  pi.  2,  fig.  l3. 

i5.  D.  Imprimé.  {D,  impressus.) 

Ovale,  jaunâtre;  éljtres  cendrées ,  striées,  avec  des  poiaC^ 
çûfoncés. 

FabR.  ibid,  p.  271,  71- 
Oliv.  Ins.  40 ,  pi.  4,  fig-  4°' 

16.  D.    Rayé.  (Z>.  lineatus.) 

Couleur  de  rouille,  éljtres  brunes,  avec  des  lignes  jattnâtrcï. 

Fabr.  ibid.  p.  272,  76. 
Oliv.  Ins.  40,  pi.  5,  fig.  48. 

17.  D.  Inégale,  (jD.  înœqualis.y 

Couleur  de   rouille,  éljtres  noires;  côtés  irrégulièrement 
parsemé-!  de  taches  couleur  de  rouille. 

Fabr.  ibid,  p.  272 ,  77. 
Oliv.  40,  pi.  3,  fig.  2g. 

18.  D.  Petit.  (Z>.  mînutus,) 

Jaunâtre  ,  éljtres  brunes ,  bord  taché  de  jaune» 

'Fabr. /^/if.  p.  272,  78. 
Oliv.  40, pi.  5,  fig.  49- 


(  70    . 
S^-I^'Crassicorne.    (Z).  crassicornis,  ) 

Brun,  tête  et   corcelet-  jaunes ,  antennes  renflées  dans  le 
Juilieu. 

Pabr.  ibid,  p.  273,  81. 
Oliv.  Ins.  40  ,  pi.  4  ,  fig.  34. 


XXXV.    GYRIN.  (%rz«z/^.) 

Palpes  y  quatre  filiformes. 
Mâchoire  cornée  ,  unidentée  ,  très- 
pointue. 
Lièvre  écliancrëe. 
Antennes  cylindriques. 

Les  gyrins  ont  le  corps  oblong,  lisse,  brillant,  bordé, 
agilejla  lête  ovale,  reûlrée  jle  chaperon  arrondi,  comme 
échancré;  les  yeux  globuleux,  verticaux;  les  antennes 
courtes,  épaisses,  cylindriques,  insérées  dans  une  ca- 
vité latérale  delà  tête  5  le  corcelet  court,  transverse, 
bordé,  très-lisse,  les  élytres  bordées  ,  plus  courtes  que 
l'abdomen,  obtuses  5  les  pattes  antérieures  aîongées  ,  les 
quatre  postérieures  plus  courtes,  comprimées,  propres 
à  la  âagej  la  couleur  noire  ,  brillante.  On  les  trouve 
dans  les  éttings  et  les  bassins  ,  où  ils  tournent  avec 
une  grande  rapidité.  Ils  A'oleat  quelquefois  ,  mais 
ïarement, 


(73) 

1.  G.  Nageur.  (  G^,  natator,^ 

Bleuâtre  ,  brillanl  ;  élytres  ponctuées  ,  striées;  pattes  couleur 
de  rouille. 

Fabr.  îhîd.  p.  274,  I. 
Oliy.  Ins.  41 ,  pi.  I  ,  %.  1. 

2.  G.  BicoLOR.  (6^.  bicolor,) 

Cylindrique,  très-glabre  ,  noir  en-dessus^  couleur  de  rouille 
en-dessous. 

Fabr.  p.  274,  2. 

Detigny,  Buff. Hist.  INat  des  Ins.  i.  7,p.73. 

Je  n*ai  jamais  rencontré  cet  insecte ,  et  je  le  mets  comme  des 
environs  de  Paris,  d'après  l'assertion  du  naturaliste  que  je  viens 
de  citer. 


XXXVI.  ELOPHORE.  {Elophorus.^ 

Palpes ^  quatre  inégaux  ,  dernier  ar- 
ticle ovale  et  renflé.  # 

Mâchoire  cornée  ,  membraneuse  à 
son  extrémité. 

Lièvre  cornée ,  carrée. 

Antennes  en  massue  solide. 

Les  élophores  ont  le  corps  petit ,  oblong ,  bordé  ;  la 
iêle  petite,  ovale;  les  yeux  ronds,  proéminens ,  laté- 
raux, les  antennes  courtes,  insérées  en  avant  des  yeux; 
le  corcelet  applali  ,  transverse,  la  plupart  du  tems  sil- 
lonné ,  inégal  irécusson  peut,  rondj  les  élytres  voùlé&s. 


(74  ) 

de  la  îongneur  de  l'abdomen  ;  les  pattes  courtes ,  pro- 
pres à  la  course  5  les  tarses  à  cinq  articles;  la  couleur 
obscure ,  la  plupart  du  tems  couleur  de  cuivre.  Ces 
petits  insectes  se  trouvent  dans  l'eau  ou  sur  les  plantes 
aqi  atiques.  Ils  volent  à  des  distances  assez  grandes  pour 
se  rendre  d'une  mare  à  Vautre.  Ils  se  nourrissent  d  au- 
tres insectes. 

1.   E,  Aquatique.   (£*.    aquaticus*y 

Brun,  cofcelet  raboteux;,  élytres  d'un  brun  cuivré. 
Fabr.  t.  I  ,  p.  277,  I, 

Geoff.  Ins.  I ,  io5 ,  i5.  '  3 

Oli V.  Ins.  38 ,  pi.  I ,  %.  I* 

S.  E.    N  u  B  I  L  E.  (  JE^.  nubilus.  y 

Gris;  corcelet  et  élytres  ridés,  sillonnés. 

Fabr.  ibîd,  p.  277,  2. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  49,  fîg.  8. 

3.  E.  A 1  o  N  ©  É.  {^E,  elongatus,  } 

Corcelet  ponctué  ,  cuivré  ;  élytres  inégales  ,  brunes. 

Fabr.  ibid.  p.  277  ,  3. 
Gliv.  Ins.  38  ,  pi.  I ,  fig.  4. 

4.  E.  FlAvipède.  {E.  Jlavipes.y 

Noir  ,  corcelet  sillonné,  élytres  striées ,  pattes  fauves^ 

Fabr.  ibîd.  p.  278. 
Ol^iV.  Ins.  38,  pi.  I  ;  fjg.  3, 


(75) 
5.  E.  M I K  I M  E.  (£.  minimes,  ) 

Corcelet  lisse  ,  ély très  striées ,  corps  brun  sans  tache») 
Fabr.  ihid.  t.  I ,  p.  278,  8. 

Herbst.  Col.  5,  i53 ,  7 ,  pi.  49 ,  fîg.  12. 


XXXVIL    CLAIRON.    (Clerus.y 

Palpes  ,  quatre. 

Les  antérieurs  filiformes. 

Les  postérieurs  plus  longs  ,  en JForme 

de  hache. 
Antennes    filiformes  ,    grossissant  à 

leur  extrémité. 

Xes  clairons  ont  le  corps  oblong,  velu  ,  bordé,  lent  5 
la  tête  obtuse,  ovale,  rentrée,  de  la  largeur  du  corce- 
let 5  les  yeux  grands  ,  globuleux,  latéraux,  les  antennes 
de  la  longueur  du  corcelet,  en  scie,  insérées  en  avant 
des  yeux^  le  corcelet  rond,  à  bord  courbé  en-dessous, 
et  presque  de  la  largeur  des  ély  1res j  lecusson  petit,  ar- 
rondi 5  les  ély  très  voûlées  ,  plus  longues  que  l'abdomen, 
à  bords  non  courbés  en-dessous  \  les  pattes  fortes,  pro- 
pres à  la  course  5  les  tarses  à  quatre  articles  j  ils  varient 
pour  la  couleur,  mais  elle  est  toujours  sombre.  Les 
clairons  habitent  sous  l'écoroe  des  arbres,  et  y  vivent 
çl§  layves  d'insectes,. 


(76) 
î.  C.  MuTiZLAiRE.    (C  mutillarlus.^ 

Noir,  éljtres  avec  trois    bandes  blanches  ,  transversales, 
rouges  à  leur  base. 

Fabr.  ibid.  p.  279,   I. 
SCHŒFF.  IcOll.  pi.   18,  fîg.   5. 

2.  C.  F0RM1CAIR.E.  (C  formicarius .  ) 

Noir ,    corcelet  roux  ;    ély très   rouges  ^  avec  deux  bandes 
blanches ,  transversales. 

Fabr.  îhld.  p.  280,  5. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  188  ,  fîg.  4. 

S.  C.  Unifascié.  (C  unifasciatus . ) 

!Noir  j  élytres  rouges  à  leur  base ,  avec  une  bande  blanche, 
Fabb..  îhid.  p.  281 ,  9. 
SuLz.  Hist.  Ins.  pi.  2 ,  fig.  i3. 


XXXVIII.   TILLE.  (^Tillus.) 

Palpes  y  quatre  inégaux. 

Les  an tërieuirs  filiformes. 

Les  postérieurs  en  forme  de  hache. 

Languette    membraneuse  ,    entière, 

prolongée  entre  les  palpes. 
Antennes  en  scie. 

Les  tilles  ont   le  corps   alongC;  cylinclrique,  velu^;^^ 


(-77) 

bordé,  lent; la  tête  arrondie,  rentrée;  les  yeux  grands* 
oblongs,  latéraux 5  les  antennes  écartées,  de  la  longueur 
du  corcelet,  en  scie,  insérées  sous  les  yeux;  le  corce- 
let  cylindrique,  étroit,  plus  court  que  les  élytres  ;  l'écusson 
petit,  arrondi;  les  élytres  dures,  voûtées,  de  la  lon- 
gueur de  l'abdomen,  à  bords  non  défléchis;  les  pattes 
sont  de  longueur  médiocre ,  minces  ,  propres  à  la  course  5 
les  tarses  à  cinq  articles;  la  couleur  noire  et  assez  bril- 
lante. On  les  trouve  sur  les  fleurs. 

1.   T.  Alonoé.  (T.  elongatus,  ) 

Ifoir;    corcelet  velu  ,  roux. 

Pabr.  ibid.  p.  281  ,  I. 
Pawz.  Faun.Germ.  48,  pi.  16. 
J'ai  trouTé  cet  insecte  dans  les  hols  de  Chanlillj. 

2.  T.  Serraticorne.  (T.  serraticornis ,) 

Noir ,  élytres  fauves. 

OliV.  Ins.  2,  pi.  I  et  2. 
Trouvé  par  Bosc  aux  environs  de  Paris. 

3.  T.  Filiforme.  (T. Jillformis. ) 

pâle,  verdâtre,  opaque  ;  abdomen  cu^ré  ,  brillant. 

Creutz.  Entom.  Vers.  p.  121 ,  i3  ,pl.  3  ,  fig,  25. 
Trouvé  daas  un  jardin,  à  Paris  même. 


(78) 
XXXIX.  TRÏCnODE.  (Trickocies.) 

Palpes  j  quatre  inégaux. 
Les  antérieurs  filiformes. 
Les  postérieurs  plus  courts ,  en  forme 

de  hache. 
Antennes  en  massue  oblique  et  per- 

foliée. 

Les  trichodes  ont  le  corps  petit ,  oblong  ,  velu ,  bordé, 
lent 5  la  tête  ovale,  rentrée 5  les  yeux  oblongs  ,  latéraux, 
reculés,  les  antennes  de  la  longueur  du  corcelet,  le  pre- 
mier article  plus  grand,  courbé 5  le  corcelet  arrondi, 
plus  étroit  que  les  élytres ,  à  bords  peu  proéminens  .  aigu  5 
3  ecusson  petit ,  arrondi,  les  élytres  dures  ,  voûtées ,  de  la 
longueur  de  l'abdomen ,  à  bords  non  fléchis  en-dessous^ 
les  pattes  de  longueur  médiocre;  les  tarses  à  quatre  ar^ 
îicles.  Leur  couleur  varie.  Les  larves  des  trichodes  vivent 
des  larves  des  autres  insectes.  L'insecte  parfait  se  trouve 
sur  les  fleurs. 

1 .  T.  A  p  I V  o  R  B.  (  T*.  apivore.  ) 

Bleu,  élytres  rouges ,  avec  trois  bandes  transversales  bleues > 
une  troisième  terminale. 

Fabr.  ibîd.  p.  284,  *6. 
Herbst.  Col.  4 ,  pi.  41 ,  fig.  12. 

Sur  les  fleurs  et  dans  les  ruches  des  abeilles ,  dont  il  est  le 
destructeur. 

2.  T.  Al.  V  É  A I  R  E.  (  r.  alvearius,  ) 

"Velu,  bleu;  élytres  rouges,  avec  une  tache  noive,  com- 
"Saujie  à  leur  naissance,  et  trois  bandes  transversales  noires. 


(  79  ) 

FABR.  ibîd.  p.  ^84 ,  7- 
GeopF.  Ins.  I  ,  304 ,  I ,  pi.  5 ,  fîg.  4- 
ScHŒiT.  Icon.  pi.  48,  fig.  II. 
Très-fréquent  sur  les  fleurs. 


XL.   NOTOXE.   {Notoxus,) 

palpes  y  quatre  en  forme  de  hache. 
Mâchoire  unidentée. 
Antennes   grossissant  à    leur  extré* 
mité.  • 

Xesnoloxes  ont  le  corps  alongé ,  presque  cylindrique  ^ 
velu,  bordé,  lent;  la  tête  ovale,  rentrée||fe  chaperon 
court,  arrondi;  les  yeux  arrondis,  proéminens  ;  les  an* 
tenues  de  la  longueur  du  corcelet,  insérées  en  avant  des 
yeux*,  le  corcelet  cylindrique,  plus  élroit  à  sa  partie  pos*» 
térieure,  presqu'anssi  large  que -les  élyfres  ;  l'écussoa 
petit,  arrondi;  les  élytres  molles,  de  la  loni;uei  f  de 
l'abdomen;  les  pattes  minces,  propres  à  hi  course 5  :es 
cuisses  en  massue  ;  les  tarses  à  quatre  articles.  Leur  cou- 
leur est  sombre  et  varie.  Ils  vivent  sous  les  écorces  dar-« 
bres,  des  larves  des  autres  insectes. 

1.  N.  Mou.  (iV.  mollis.^ 

Velu,  élytres  noires,  avec  trois  bandes  pâles. 

Fabr.  ibid,  287 ,3.  • 

Geoff.  Ins.  I  ,  3o5 ,  3. 
ScHcerr,  Icon.  pi.  60,  £g.  2, 


(8o) 

XLI.   ANTHIQUE.  (^Anthicus.y 

Palpes  ^  quatre  inégaux. 

Les  antérieurs  en  forme  de  hache. 

Languette  membraneuse ,  tronquée  , 

entière. 
Antennes  filiformes. 

iks  anlhiques  ont  le  corps  petit,  obloDg  ,  bordé,  agile; 
la  tête  grande,  ovale,  distincte  ,  plus  large  que  le  corce- 
let;les  yeux  grands,  globuleux,  à  peine  proéminens  , 
latéraux,  reculés 5  les  antennes  courtes,  écartées,  insé- 
rées à  la  base  des  mandibules;  le  corcelet. mince,  cylin- 
drique ,  un  peu  rétréci  à  sa  partie  postérieure,  plus  étroit 
que  les  élytres  ;  l'écusson  petit  5  les  élylres  dures ,  de  la 
longueur  djIlÉibdomen  ,  à  bords  non  fléchis  en-dessons; 
les  pattes  de  longueur  médiocre,  minces,  propres  à  la 
course 5  les  tarses  antérieurs  ont  cinq  articles,  les  posté- 
rieurs quatre.  Leur  couleur  est  obscure.  Ils  habitent  sui; 
les  fleurs. 

I.'^e  Famille.  Corcelet  avec  une  corne. 

ï.  A.  Uni  COR  NE.  (^.  monocei^os,^  Vul* 
sairement  la  cucule. 

Ci 

Corcelet  prolongé  en  une  corne  qui  couvre  la  tête  ,  élytres 
rougeâtres  avec  un  point  et  une  raie  noirs. 

FabR.  ibid.  p.  2B8,  I. 

Geoff.  Ins.  1 ,  356 ,  i ,  pi.  6 ,  fig.  8. 
ScHŒFF.  Icon.  p).  188,  iig.  3. 

C'est  sur  l'ortie  conimuae  que  j'ai  le  plus  souvent  trouvé  ce 
petit  insecte. 


(8i  ) 

îl.e  Famille.  Corcelet  sans  corne. 
2.  A.   Antherin.   (-^.    antk'ermus.^ 

Noir  ,  élytres  avec  deux  raies  couleur  de  rouille, 

Panz.  Faun.  Gerni.  li ,  pi.  14. 
Fabr.  ibid,  p.  291 ,  i3. 
Sur  les  fleurs. 

3.    A.  F1.0RALE.   (^.  Jloralis.  ) 

Noir  ,  corcelet  et  base  des  élytres  couleur  de  rouille. 
Fabr.  ibid,  p.  292. 
Panz.  Faun.  Germ.  23,  pi.  4. 

4'  ^'  Veilu.  (^.  hirtellus.^ 

Velu,  noir^  corcelet  de  couleur  sombre,   élytres  avec  un 
point  couleur  de  rouille. 

'SKBK.ibid,  p.  292,  18. 
Panz.  Faun.  Germ.  35,  pi.  3* 

5.  A.  Peuplier.    (^A,  populneus.^ 

Lisse  ,  fauve  ,  tête  noire  j  corps  petit. 

Fabr.  p.  293 ,  19. 

Panz, Faun.  Germ.  35,  pi.  4. 

Sur  le  peuplier ,  dans  les  envJfrons  de  Chantilly, 


6 


(82  ) 
XLIL  PSELAPHE.  i^Tselaphus.  )  Latreille. 

Palpes  y  quatre  inégaux. 

Antérieurs  plus  gros  ,  dernier  article 
renflé. 

Les  postérieurs  très -courts,  cylin- 
driques. 

Lèvre  inférieure  écliancrée. 

Antennes  moniliformes  ,  dernier  ar- 
ticle plus  grand  ,  ovalaire. 

Les  pselaphes  ont  Je  corps  Irès-pellf,  oblonf];;   la  tele 

Irjan^ulaire,  grande  j  les  élylres   plus  courtes  que  l'ab- 

clomen  ;  rabdomen  oblus  ,    large   poslérieuremenl.  Ils 

u'oul  que  deux  articles  à  tous  les  tarses.  Ils  habitent  les 

.  mousses  ,  les  bouses  et  les  lieux  humides. 

1 .   P.  Sanguin.  (P.  sanguineus, ) 

Noir,  élytres  rouges. 

Fabk.  ihid.^.  298,22. 

Oliv.  1ns.  42.  pi.  6,  fig.  54. 
.Vai  fréc[u^m.in  nt  tiouré  cet  insecte  dans  les  houses  de  vache. 

2.  P.    Dresdois.  {P.  dresdensis.') 

Faure  ,  sans  tic  h  . 

Fabr.  ihid.  p.  293. 

HjERBST.  Col.  4 ,  1 10 ,  2 ,  pi.  39 ,  fig.  II  var.  a. 


C  83  ) 
X  L  I  1 1.    P  S  O  A.    (  Tsoa.  ) 

Palpes  y  quatre  inégaux  ,  dernier  ar- 
ticle plus  gros,  ovale. 

Antennes  perfoliées ,  dernier  article 
aîgu. 

I/Os  psoas  out  le  corps  alongé,  cylindrique  ,  bordé, 
agile  5  la  tête  ovale,  rentrée,  de  la  largeur  du  corcelel  5 
les  antennes  de  la  longueur  du  corcelet ,  insérées  en 
avant  des  yeux 5  les  yeux  grands,  globuleux,  latéraux; 
Je  corcelet  velu  ,  plat,  à  peine  bordé 5  l'écusson  petit, 
arrondi  5  les  ély très  dures,  de  la  longueur  de  l'abdomen, 
^  bords  non  défléchis  5  les  pattes  médiocrement  longues, 
propres  à  la  course  ;  les  tarses  à  quatre  articles.  Leut 
couleur  est  sombre  et  varie. 

1 .   P.   Viennoise.    (P.    viennensis, ) 

Pabr.  ihid.  p.  293,  57. 

HfiRBST.  Col.  7,  214,  pi.  109,  fig.  5.  . 


XLIV.  CANTHARIDE.    {Cantharis,^ 

Palpes  y  quatre  ,  en  forme  de  haclie. 
Mâchoire   b ifide . 
Lièvre  entière. 
Antennes  filiformes  (1). 
Les  cantîiarides  ont  le  corps  oblong ,  mou,  lisse,  ap- 

(r)  Elles  sont  pectinées  dans  une  espèce  que  je  n'ai  pas  encore 


(84) 

plati ,  agile;  la  lè\e  ovale,  penchée,  rentrée;  les  yeu^ 
glohuleux,  proéminens,  latéraux  5  les  antennes  rappro- 
chées, insérées  entre  les  yeux,  plus  longues  que  le  cor- 
celet^le  corcelet  applali,  bordé,  arrondi;  l'éciisson  ar- 
rondi; les  élytres  courtes,  molles,  de  la  longueur  de 
l'abdomen;  les  pattes  médiocrement  lengiies,  minces, 
propres  à  la  course;  les  tarses  à  cinq  articles;  la  cou- 
leur sombre  et  point  brillante.  La  larve  vit  dans  la  terre: 
elle  est  carnassière.  L'insecte  parfait  se  trouve  sur 
les  plantes  :  il  est  aussi  carnassier ,  et  se  nourrit  de 
mouches  et  d'autres  insectes,  et  même  de  sa  propre 
espèce. 

1.  C.  BrUne.  Ç  C.Jusca.^ 

CbrceTet  Bordé  ,  rouge  ,  avec  une  tache  noire  j  élytrés  brunes. 

Ï'abr.   ibid.  p.'    294,   I. 

G-Eor.  Ins.  i,  170,  i. 

ScHŒTF.   Icon,  pi.    16,  Cg.   10,  II. 

2.  c.  Livir>E.  ÇC.  Ih'ida,) 

Corcelet  bordé  ,  fauve,  sans  tache. 
FaBR.  ibid.  p.  20S  ,  2. 
Geof.  Ins.  1 ,  171 ,  2. 
ScHŒF.  Icon.  pi.  16,  lig.  9.  12. 

3.    c.   Obscure..  (C   obscura,  ) 

Corcelet  bordé;  corps  noir. 

trouvée  dans  nos  environs;  c'est  la  cantharide  agripaume  C.  car* 
tUacœ  j  commune  en  Suède.  Une  autre  espèce  étrangère, 
C.  manca  ,  les  a  en  scie- 


(85) 

FabR.  ibid.  p.  296,  7. 
ScHffiJ.IcDii.  pi.  16,  ii^,  8. 
Oliv.  lus.  26,  8,3,  pi.  2,  fig.  10. 

4.  C.  Latérale.  (  C.   lateraîis^^ 

Corcelet   borde,    rouge,  corps  brun,   bord  de  l'éljtxe  exté- 
ïîeurie  jaimâtrç. 

Fabr.  ?^/i^.  p.  297, '14. 

Oliv.  1ns.  26 ,  i5 ,  pi.  3  ,  fî^.  12.  -'^ 

5.    C .  P  A  L  E .  (  C  pallida,  ) 

Corcelet  bordé,  noir;  pattes  et  élytresd'un  fauve  pâle. 

Fabr. /Z»/V/.  p.  299,  27. 
'     Geoff.  Ins.  1 ,  173  ,  6  ,  var.  a. 

Oliv.  Ins.  26,14,  14,  pi.  2  ,  fig.  9. 

A.  Variété  avec  une  tache  brune  à  l'extrémité  des  élytres. 

C.  Pa1Hpes.'EK3K.  ibid.  p.  299,  24. 
Oliv.  Ins.  26,  14,  i3,  pi.  i  ,  fig.  5. 

C'est  à  tort  que  Geoffroy  a  regardé  la  C,  pallida  comme  une 
variété  de  la  testdcea. 

6.  C.  FuLvicoLLE.   (C fulvicollis , } 

Corcelet  bordé  ,  pattes  fauves»  cprp^  ijpir. 
Fabr.  ibid.  p.  3oi  ,  35. 
Oliv.  Ins.  26,  12,  iq,  pi.  i ,  fi*];.  2. 

7-  C.  Me  l  a  n  u  r  e.  (6".  meîanura.  ) 

Corcelet  arrondi,  corps  jaunâtre ,  élytres  noires  k  leur  extré» 
mité,   pattes  rouges.      ^ 

Fabr.  ibid.  p.  3o2  ,  43. 
Geoff.  1ns.  1, 173  ,  5. 
SciiŒF.  Icon.  pi.  58,  fig.  7. 


(  86  ) 
8.  C.  Minime.  (^C.  minimus,^ 

Corcelet  bordé,  roux;  tache  noire,  corps    brun  ,  ély  très 
jaunes  à  leur  extrémité. 

!Faeii.  /Z'zV.  p.  3o4  ,  5l. 

Oliv.  Ins. 26, 17, 19,  pi- 1,%.  6,  pi.  3,  %  i5. 

Geof.  Ins.  I,  872,  I,  pi.  7 ,  fîg-  I. 

Dans  les  jardins. 

La  larve  est  amincie  k  sa  partie  antérieure  et  à  sa  partie  jios- 
terieure.  Elle  est  verte  et  habite  sur  le  bouleau  blanc. 

9.   C.  Fauve.  (  C.  testacea,^ 

Corcelet  bordé  ,  jaune,   avec   une  tache   noire  ;  corps  noir, 
éljtres  et  pattes  fauves,  livides. 

Fabr.  ibid.3o^j  52. 
Geoî".  Ins.  I,  173,  6. 
ScH.  Icon.  pi  16,  fig.  i5. 
Dans  les  jardins. 

10.    C.  BiGUTTÉ.    (C,   bi^uttata.  ) 

Corcelet  bordé  ,  le  milieu  noir  ;  les  élytres  courtes  ,  noires  et 
lâchées  de  jaune  à  leur  extrémité. 

Fabr.  ihid.  p.  3o4 ,  62. 

Geoj.  1ns.  1 ,  372 ,  pi-  7 ,  fig-  2.   . 

Oliv.  Ins.  26,  16, 18,  pi.  2,  fig.  12. 


(  87  ) 
XLV.   MALACHIE.  ( Malachhis.  ) 

Falpes  ,    quatre   filiformes  ,'  démit  r 

article  sétacé. 
Mâchoire  unidentce. 
Lèvre  membraneuse ,  arrondie. 
Antennes  £lifbrmes. 

Les  malachies  ont  le  corps  pelif,  ovale,  mou,  un  peu 
velu,  agilej  la  lêle  plus  large  que  !e  corcelel ,  ovale,  de" 
fléchi;  lesyeux  globuleux  ,  procmin  uns,  la:éraux;les  an- 
tennes approchées  su  rie  non  Ijelpl  us  longues  que  le  corcc- 
let;  le  corcelet  applali,  arrondi,  bordé,  h  bords  pelils  , 
déiléchis  ,  de  la  laroeur  des  élylres  ;  lécusson  pe(if,  ar- 
rondi; les  éljlres  molles,  presque  toujours  aussi  longues 
que  le  corps;  les  pattes  alongéêg.,  minces,  propres  à  la 
course;  les  tarses  à  quatre  articles.  Leur  couleur  varie* 
Ils  sont  carnassiers,  et  se  nourrissent  d'autres  insecîcs. 
On  les  trouve  sur  les  fleurs,  dans  les  bois  et  Les  chan- 
tiers. Plusieurs  espèces  ont  deux  vésicules  rouges  do 
chaque  côté,  qu'elles  entlent  et  désenflenl  à  voloulé.  Ou 
en  ijj;nore  l  usaj^e. 

1.  M.  Bronzé.   (  ./>/.  aenens.  ) 

Corps  d*ua  vert  bronzé,  éljtres  d'un  rwuge  saiigi.in  a  Lnu' 
côté  extérieur. 

Fabr.  ibîd.   p.  3c6,  3. 

Geoit.  Ins.  1 ,  174,  7,- 

ScHŒFF.  Monog.  1764,  pi.  2,  ïi'^.  16,  17. 

Jbid.  Icon.  pi.  ici  ,  lig.  13  ,  i3. 

Sur  les  plantes. 


(88) 

11»   M.   BiPUSTULÉE.  (^M.  bipustulatus ,^ 

Vert-bronzé  ,  éljtres  rouges  à  leur  extrémité. 

!Fa:br.  ihid.  p.  3o6,  4. 
Geof.  Ins.  I,  175  ,  8. 

SCH^EFF.    pi.    18,  fig.  10,    II. 

pi.  19 ,  %.  14. 

Dans  les  jardins. 

3.  M.   Rousse.  {^M.  rufus,^ 

Bronzée  ,  avec  la  bouche  etles  bords  du  corcelet  et  des  éljtres 
sanguins. 

Fabr.  ibid.  p.  3o6,  5. 
Oliv.  Ins.  27  ,  I.  pi.  I ,  fig.  4. 
Trouvée  par  J3osc. 

4.  M.  Marginale.  (  M.  margmellus.  ) 

\crt-bTonzé;  bords  du  corcelet  et  des  cljtres  rouges  à  leur 
extrémité. 

Fabr.  ihid,  3oj ,  6. 

Geoff.  Ins.  I,  176,  9,  6. 

Oliv.  Ins.  27,  6,  5.  pi.  3,  fig.  18. 

!Fabrlcius  et  Geoffroy  regardent  cet  insecte  comme  une  es- 
pèce distincte.  Mai?  M.  llliger  pense  que  ce  n'est  cprune  va- 
lii'té  de  la  bipustulée. 

5.  M.  Pédiculaire.  (^M.  j-xedlcularius.^    ' 

Koire  ;  éîjtres  rouges  à  leur  extrémité. 
Pabr.  Und.  p.  3o8,  l3. 
Oliv.  Ins.  27;  8,8.  pi.  I,  fig.  3.    ' 


(  Sq  ) 
6.  M.  R  A  Y  É.  (  M.  fasGiatus.  ) 

Elyfres  noires ,  avec  deux  raies  rouges. 

Fabr.  ihid.  p.  309  ,  20. 
Geoff.  Ins.  I,   177,  12. 
SCHŒFF.  Icon.  pi.  189,  fig.  3. 

7.  M.  Frontalbe.   (  ilf .  al/i/roiis . /) 

Noire;    tête,  partie  antérieure  d^i  corceljet  et  extrémité   des 
éljtres  blanches. 

Fabr.  îbid.  p.  3io  ,  24. 

Olïv.  Iûs.  27,  i3,  17.  pi.  3,  fig.  16. 


XL  VI.    DERME  S  TE,  {Dermestes,) 

Palpes  ^  quatre  filiformes. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  cornée,  obtuse,  entière. 
Antennes  en  massue  perfoliëe. 

Les  dermestes  ont  le  corps  pelit,  oblong ,  bordé, 
lent;  la  tête  petite,  ovale,  penchée  sous  le  corcelet^les 
yeux  arrondis,  à  peine  proéminens  ,  latéraux  j  les  an- 
tennes conries ,  de  la  longueur  de  la  tête,  insérées  sous 
les  yeux,  cachées^  le  corcelet  transverse,  presque  de  la 
largeur  des  élytres,  à  bords  défléchis;  Vécusson  petit, 
arrondi  ;  les  élytres  dures,  fortement  adhérentes,  de  la 
longueur  de  Vabdomen  ;  les  pattes  courtes,  fortes;  les 
tarses  à  cinq  articles.  Leur  couleur  est  spinbre  et  point 
brillante.  Leurs  larves  sont  velues,  très- carnassières ,  et 


(.90  ) 

vivent  d'nnimanx  desséchés.  Elles  sont  les  ennemis  les 
plus  redoutables  des  collections  d'hisloire  naluielle. 
Dans  leur  étal  parlait ,  on  les  trouve  ordinairement  sur 
les  fleurs. 

1 .  D.  Lard.  (^D.  lardarius.  ) 

!Noir ,  avec  les  éljtres  cendrées  à  leur  partie  antérieure. 

Fabr.  ibid.  p.  3l2,  I. 
G-EOF.  Ins.  I  ,  lOI,  5. 
ScHŒrr.   Icon.  pi.  42,  fig.  3. 

On  le  trouve  dans  le  lard  et  les  viandes  peu  fraîches.  Il  est 
encore  plus  commun  dans  les  animaux  desséchés,  et  c'est  le 
plus  grand  destructeur  des  collections  d'histoire  naturelle. 

2.   D.  Pelletier.  (  D,  pellio.  ) 

JNToir  ,  éljtres  avec  un  point  blanc. 

Fabr.  ilid.  p.  3i3,  6. 
Geoff.  Ins.   I  ,  io5,  â. 
ScHCEFF.  Icon.  pi.  42,  fig.  4. 

La  larve  vit  dans  le  lard,  les  fourrures,  les  pelleteries  et  autres 
lanimau'x  desséchés.  Mais  l'insecte  parfait  est  plus  commun  sur 
les  fleur". 

Les  antennes  du  mâle  ont  une  icassue  alongée  ,  cylindricru.^, 
quelquefois  le  point  blanc  des  élytres  est  peu  marqué  ou  nul. 

3.  D.  V I  N  G  T-p  p  IN  T  S.  (  Z).  10  giittati/s,  ) 

Oblong,  noir,  avec  des  yoints  blancs^ 

Fabr.  ibîd.  p.  314,  ^o- 
Oliv.  Ins.  9 ,  pi.   I ,  iig.  5; 


(  9"  ) 
4-  I^-  Onde.    (jD.  undatus.^ 

Obloug  ,    noir  j    élytres   avec    une    double    bande    ondée» 
JblancUe.  ^ 

Fabr.   ihid.  p.  3l3,  7. 
ScH.  Icon.  pi.  iSy,   fig.   17. 
Dans  les  lieux  étouffés,  mal-sains. 

5.  D.  Tri  F  ASCI  É.  (  Z).  trifasciatus .  ) 

Ovale  5  noir  ,  éljtres  avec  trois  raies  ondées,  cendrées. 

Fabr.  ihid.  p.  3i3,  8. 

Geoff.  Ins.  I,  112,  i5. 

Oliv.  Ins.  2 ,  9 ,  i3 ,  pi.  I ,  fig,  7. 

6.  D.  Renard.  (  i).  vulpinus,  ) 

Oblong  ,  un  peu  velu  ,  mêlé  de  noir  et  de  blanc  ;  abdomeu 
Mane. 

Fabr.  ibid.  p.  3x5,  i5. 
Geopi*.  Ins.    I,  102,  4. 
ScHŒFF.  Icon.  pi:  42,  fig.  1,2. 

Il  se  trouve  dans  les  lieux  sablonneux.  La  larve  est  oblongue, 
brunej  la  bouche  nolrt, 

7.  D.  Enfumé.    (  Z).  fumatus.  j 

,  •  !.    I      -M         * 

Oblong,   faiive ,  yeux  noirs. 

FabR.    216  ,  p.  21. 

Geoff.  lus.   I,  104,  12. 

Herbst.  Col.  4,  i35,  i5,  pi.  41,  fig.  \, 

'  Ou.  le  trouve  dans  les  urdurco. 


(92  ) 

8.  D.  Cotonneux.  (Z).    tomentosus.  ) 

Oblong,  velu,  gris ,  avec  la  lèLe  et  les  deux  jjoints  bruns, 
FaBR.   ihid,   p.  il6,  22. 
Geof.  Ins.  I ,  I02,  8. 
Herbst.  Col.  4,  i33,  14. 

lUîger   et  Pajkull  ue  regardent  cet  insecte  que  comme  uuc 
variété  dn  précédent. 

Il  habite  les  bois  pourris. 

9.    D.  Marqueté.  (Z).  tessellatus,  ) 

Oblong ,  velu,  mélangé  de  brun  et  de  gvi^^  vfQtre  gris. 

!Fabb.. //;/(f.  p.  3i5^  16.  .xv    -: 

Geof.  Ins.  i  ,  107 ,  7.  var.  h. 
Oliv.  Ins.  2,  9,7.  pi.  2,  fi^.  10. 

XLVII.    VRILLETTE.  (^/if?3^W7ï.) 

JPalpes y ^v^dXxQ  en  massue. 
*    Mâchoire  obtuse,  deptee. 
Lèvre  cornée  ,  entière. 
Antennes  filiformes  ;  lès  trois  derniers 
articles  îjlongés  ,  plus  grç^. 

Les  anobies  ont  le  corps  petit,  (Jblong,  un  peu  velu, 
bordé  ,  lent*  la  Iule  ovale,  penchée  sous  l&corcelet;  les 
yeux  arrondis,  àpeine  proémincns,]î^léraus  5  lesanlennes 
courtes,  insérées  sous  les  yenjc,  oachéçs  :  le  corcelet 
transversale,  presqu'aussi  large  que  les  ély très,  à  bord 
antérieur  un  peu  élevé;  les  colés  défléchis  :  récussou  pe- 


(93  ) 

fit,  arrondi  rlcs'élyfres  dures,  détlëchis,  de  la  longueur 
de  l'abdomen  :  les  pâlies  courtes,  fortes,  les  tarses  k 
cinq  articles  :  la  couleur  sombre.  Les  larves  de  quel- 
ques espèces  rongent  le  foin  ,  d'autres  le  pain  ,  la  farine, 
la  colle.  On  trouve  l'insecte  parfait  dans  les  maisons  sur 
les  boiseries ,  dans  les  ordures ,  les  bois  pourris ,  les 
champignons. 

1.    V.    Marquetée.   (^.    tessellatum .  ) 

Brune  ,  corcelet  lisse  ,  élytres  marijuetées. 

Faer.   ibid.  p.  321,  I. 

Geof.  Ins.  I,  112,  4. 

Oliv.  Ins.  2 ,  16 ,  6 ,  I ,  pi.  I ,  fig.  I. 
Pans  les  matières  animales  desséchées. 

2.  V.  Striée.  (  ^.  striatum.^ 

Brune,  corcelet  raboteux,  élytres  striées  avec  deux  points 
couleur  de  rouille  à  leur  basé. 

Fabr.  ihid.  p.  321,  2. 

Oliv.  Ins.  2 ,  16 ,  9 ,  2 ,  pi.  i ,  fig.  4. 

J3ans  les  maisons. 

3.  V.  C  H  A  T  A  I  N.  (  -^.  castaneum.  ) 

Un  peu  velue ,^  châtain  ,  éljtres  striées. 

Fabr.    ibid.  p.  322  ,  5. 
GloiF.  Ins.  I  ,  112  ,  3. 

4.    V.  Obstinée.  (  ^.  pertinacc.  ) 

Brune,  sans  tache  j  corcelet  compriùaé. 

Fabr.  ibid.  p.  322,  6. 
Geof.  Ins.  m  ,  i ,  pi.  i ,  fig.  6. 
Hekesï.  Cul.  5  ,  pi.  i|7;  fig.  3. 


(94  ) 

Sa  larve  ronge  les  meubles  de  hois.  Si  on  la  touche  ,  elle 
se  roule,   et  reste  immobile. 

5.  V.  MojLLE.   (u4.  molle,) 

Fauve  ,  les  jeux  noirs  ,   élytres  lisses. 

Fabr.  ibid.  p.  323,  8. 

Oliv.  Ins.  2  ,  i6.  p].  2,  fig.  8. 
Dans  les   ordures. 

6.  V.    Panice.    {^A.  paniceum,) 

Velue  ^   couleur   de   rouille  ,  éljtres  striées. 

Fabr.  ihid.  p.  323,  9. 
Herbst.  Col.  5.  pi.  47,  fig.  6. 

Sa  larve  se  nourrit  de  substance  farineuse.  Si  elle  trouve 
du  pain  trës-sec ,  elle  ij  forme  une  coc^ue  ,  s'j  change  «a 
nymphe  ,  et  en  sort  au  bout  de  (juelc^ue  teins,  sous  la  forma 
d'insecte  parfait. 

7.  V.  Brillante.   (^.  micans.)    • 

liisse ,  brune  ,  éljtres  lisses  ,  pattes  fauves. 

Fabr.  Ibid,  p.  324,  14. 
Herest.  Col.  5,  pi.  47,  fig.  II. 


"i*g'rmi«>/B'.ll'J.rgi5aB 


XL VIII.   PTINE,    {Ttinus.-) 

"Palpes  y  quatre  égaux  ,  filiformes. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  bifide. 
Antennes  filiformes. 

Los  ptines  ont  le  corps  petit,  lent  :  la  tcte  petite ,  ar- 
rondie, penchée  sqUs  le  corcelet  :  les  yeux  grands,  glo-» 


(95) 

l)uleiix,  proéminens  ,  lak'raux  :  les  anlennes  approchées, 
îijsérces  sur  le  front  :  le  corcelel  convexe,  plus  étroit  que 
la  tête  le  plus  souveuî  inégale  :  Técusson  pelit,  arrondi, 
quelquefois  nul  :  les  clytres  dures  courbées  en-dessous 
de  la  longueur  de  l'abdomen  ,  les  pattes  alongées,  min- 
ces :  les  cuisses  un  peu  renflées  :  les  tarses  à  cinq  ar- 
licles  :  leur  couleur  est  fauve  ou  brune  .  et  souvent 
sombre.  On  les  trouve  sur  le  bois  mort,  dans  les  mai- 
sons. La  larve  détruit  les  herbiers  et  les  cabinets  dhis- 
io'îre  naturelle. 

1.   P.  Velu.  (P.  pubescens,^ 

\''elii,   noir,  éljEres  striées,   fauves. 
Fabr.  ibid.  p.  324,  I. 
Oliv.  Ins.  2,  17,  5,  pi.  I,  fig.  7. 

2 .   P .  Germain.  (P.  germanus,  ) 

Brun,  corceleî  avec  cjuatre  dents,  antennes  et  pattes  rousses» 

Fabr.  ibid.  p.  824,  2. 

Oliv.  Ins.  2,  17,  7,  5,  pi.  I,  fig.  6. 

Il  se  trouve  sur  le  chêne. 

3-  P.  LoNGicoRNE.   (P.  longicomis.^ 

Ps oir  ,    brillant,   pattes  jaunes. 

Fabr.  îhid.  p.  325,  4. 

Geof.  Ins.  t.  I  ,  p.  23l.  pi.  4,  fîg.  2. 

4.    P.    Voleur.    {P.  fur.) 

Tauve  ,  corcelet  à  c(uatre  dents,  éljtres   avec  deux  bandes 
blanches. 

Fabr.  ibid.  p.  335 ,  6. 

Geot.  Ins.  I  ,  164.  pi.  2,  fig.  6. 

Oxiv.  Ins.  2,  17,  6  ,  3  ,^  pi.  I,  fig.  I. 


(  90 

Le  mâle  a  des  ailes;   la  femelle  est   aptëre. 

11  détruit  les  Lérblers  et  les  collections  d'histoire  naturelle. 

5.  P.   Denticorne.   (P.  denticornis.^ 

Kolr,  éljtres  striées,  antennes  en  scie. 
Fabr.  ibid.  p.  326  ,  10. 

6.  P.  Im  i»  i  RI  AXE.  (  T*,   imperialis.  ) 

Brun,  corcelet  caréné,  éljtres  avec  une  tache  lobée  ,  blanche. 

Fabr.  ibid.  p.   326,  7. 

Oliv.  Ins.  2 ,  17  ,  5  ,  2  ,  pî.  I ,  fîg.  4. 
11  se  trouve  sur  les  arbres. 


XLIX.  SARROTRIE.  {Sarrotrium,) 

Palpes  y  quatre  inégaux  ,  filiformes  ; 

dernier  article  obtus. 
Mâchoire  bifide. 
Antennes  courtes,  épaisses  ,  obtuses , 

velues  ,  en  scie. 

Les  sarrotries  ont  la  tête  grande,  carrée;  le  corcelet  carré, 
rebordé  en  tout  sens  ;  ils  ont  un  écusson  entré  les  éljtres.  Les 
tarses  ont  cinq  articles. 

1.  Sarrotrie  mutique.  (6*.  muticujn.^ 

Antennes  velues,  noires  ,  éljtres  striées. 

Fabr.  ihid.  p.  344,  I.   • 

Degeer,  Ins.  5,  47,  8,  pi.  3,  fig.  I. 

Pa>ïz.  FciLin.  Gérai.  1,  pi.  o. 


(  97  ) 

Trouvé  près  de  Saint-Briee  ,  dans  une  orniëre. 
Ce  genre  a  été  établi  en  premier  par  Latreille ,  sous  le  noni 
d'orthocère. 


L.    PTILIN.  {Ptilinus.) 

Palpes  ,  quatre  presque  égaux  ,^  fili- 
formes. 

Mâchoire  courte  ,  bifide. 

Languette  membraneuse ,  un  peu 
échancrée. 

Antennes  flabelléesi 

"Les  ptilins  ont  le  corps  petit,  oblong,  velu  ,  bordé, 
lent  :  la  lete  ovale ,  proéminente  :  les  yeux  arrondis  , 
proéminens ,  latéraux  :  les  antennes  courtes  ,  rappro» 
chées,  insérées  en  avant  des  yeux;  le  corcelel  trans- 
versale, court;  l'écusson  petit,  arrondi  :  les  élytres  dures, 
convexes,  de  la  longueur  de  l'abdomen  :  les  pattes  courtes 
propres  à  la  course  :  les  tarses  à  cinq  articles  :  leur  cou- 
leur est  sombre  et  lerne.  La  larve  vit  dans  le  bois  mort. 
On  trouve  rinsecte  parfait  dans  les  maisons,  dans  les 
bois; 

1.  P.  Pectinicorne.  (^P,  pectinicornis.} 

Brun  ,  pattes  jaunes. 

[Fabr.  ibid.  p.  329  ,  2i 

Gectf.  Ins.  1 ,  65,  i. 
.      Oliv.  Ins.  2  ,  17,  pi.    I. 

Il  se  trouve  sur  le  noisetier. 


(9^) 
2.  P.  Jaune.   (^T. Jlavescens.^ 

Un  peu  velu,  noir,  élytres  jaunes. 

Fabr.  ihid.  p.  329. 

GeofF.  Ins.  I,  66;  pi.  I,  fîg.  2. 

Sur  les  fleurs. 

3.  P.  P  E  c  T I N  É.  (P.  pecdnatus.  ) 

Noir,  antennes  et  pattes  jaunes,  élytres  striées. 

Faer.  ibid.  p.  349  ,  4. 

Panz.  Faim.  Germ.  6,  pi.  9. 

Dans  les  bois. 


LI.  DOKC ATOME.  {Borcatoma.) 

Talpes y  quatre  inégaux,  en  forme 
de  hache. 

Mâchoire  bifide. 

luanguette  alongée  ,  membraneuse  , 
fortement  échancrëe. 

Antennes  en  massue  lamellée  ,  masse 
composée  de  trois  articles  compri- 
més. 

Caraclère  habituel  du  genre  précédent.  Xes  tarses 
sont  à  cinq  articles.  Le  seul  insecte  de  ce  ^^enre  qui  soit 
çonau ,  habile  dans  les  champignons  et  le  bois  pourri,; 


(99) 
t.  D.  Dresdois.  (  Dresdense.  ) 

Noir,    antennes   et    pattes  lougeâtres,    éljtres  avec  deux 
stries. 

Fabr.  ibid.  p.  320,  I. 
Panz.  Fn.  Germ.  26,  pK  lo. 


LIL  MELA  SIS.    {Melasis,) 

Palpes  y  quatre  en  massue  ;  dernier 

article  ovale. 
Lèvre  membraneuse ,  entière. 
Antennes  flabellëes. 

les  melasis  ont  le  corps  petit ,  alongé  cylindrique, 
bordé  ,  lent  :  la  lêie  petite,  obtuse,  rentiée:  les  yeux 
petits,  arrondis,  à  peine  proéminens,  latéraux;  les  an- 
tennes de  la  longueur  du  corcelet ,  insérées  à  côté  des 
yeux  ,  à  premier  ariicle  alongé ,  courbé  ;  le  corcelet 
court,  arrondi,  à  bords  dcfléchis;  l'écusson  petit,  arrondi: 
les  élytres  dures  ,  de  la  longueur  de  labdomen  :  les 
pattes  courtes  et  fortes  :  les  cuisses  et  les  jambes  très- 
comprimées,  les  bords  aigus;  les  tarses  à  cinq  articles  j 
îa  couleur  noire  ,  obscure  et  terne.  On  trouve  l'insecte 
de  ce  genre  sur  les  vieux  arbres. 

ï.  M.  Flaéellicorne.  {^M,  Flabellicornîs»^ 

lîoir,  à  stries  des  éljtres  lisses. 
Fabr.  ibid,  p.  33l ,  I. 

Qiav.  las,  'ào,  pi.  i ,  %.  i. 


C  ioo  ) 
LUI.   PARNE.  (P^mz/5.  ) 

Palpes  y  quatre  en  massue, 
orbiculée. 

Mâchoire  bifide. 

Lèvre  écliancrée. 
*  Antennes  courtes,  filiformes. 
Les  parnes  ont   le    corps   petit,  velu,  C3?lindrique  , 
bordé,  leiîl;  la  léte  petite,  ovale,  rentrée;  les  yeux  ar- 
rondis, à  peine  proéminens,  latéraux;  les  antennes  plus 
longues  que  la  tôle,  cachées,  insérées  sous  les  yeux  j  le 
corcelet  court,  un  peu  atténué  à  sa  partie  antérieure, 
angles  postérieurs,  aigus,  proéminens;  l'écusson  trian- 
gulaire ;  les  élytres  dures,  de  la  longueur  de  l'abdomen, 
à  bords  non  défléchis 5  les  pattes  courtes,  comprimées, 
fortes  5  les  tarses  à  cinq  articles;  la  couleur  sombre.  Ils 
vivent  sur  les  plantes  aquatiques. 

1 .  P.    Cornu.    (P.  prol'ifericornis,  ) 

Gris",  antennes  avec   des  cornes   ou  tentacules   oblonguesj 
prest[ue  cylindrique,   d'un  gris  olivâtre ,  cotonneux. 

Pabr,  ihid.  p.  332,    I. 

PakZ.   Faun.   Germ.  3,  pi-  II. 

2.  P.  A  u  il  I  C  u  L  É.  (P.  auriculatus.  ) 

Antennes,  avec  des  cornes  ou  tentacules  presqu'ovales;  velu 
noir.  • 

Dryops  auriculala.  Oliv.  41 ,  B.  pi.  i,  fîg.  i.  a'C, 
Dermestes.  G'E.OT-E.    I,  Jo3,  II. 
Panz.  Faun.  Germ.  36,  2.6.  (^Le  dessin  des  aU'* 
tenues  ne  vaut  rien.  ) 
Très-semblaWe  au  précédçftt  j  joais  plus  court  et  plus  large. 


C  loi  ) 

LIV.  NÉCROPHORE.  (iV^^rop/zo/fz/j.) 

Palpes ,  quatre  égaux  filiformes. 
Lèvre  en  cœur ,  échancrée ,  crénelée.' 
Antennes  en  massue  perfoliée. 

Les  nécrophores  ont  le  corps  grand,  oblong,  velu, 
bordé  ,  agile  -,  la  tête  grande  ,  ovale ,  dislincte  jlcs  yeux 
«n  forme  de  reins,  non  proéminens,  latéraux  3  les  an- 
tennes de  la  longueur  du  corcelet  5  le  premier  article 
plus  long,  courbé  j  inséré  en  avant  des  yeux  j  le  corcelet 
applali ,  le  plus  souvent  inégal,  à  bords  latéraux  et  pos- 
térieurs proéminens,  arrondis 3  l'écusson  triangulaire, 
obtus  ;  les  élytres  à  bards  fléchis  en-dedans ,  plus  courles 
que  labdomen,  tronquées;  les  pattes  fortes  ;  les  cuisses 
grosses  5  les  jambes  comprimées ,  striées  ;  les  tarses  à 
cinq  articles.  Leur  couleur  varie,  et  ils  sont  revêtus  de 
poils  très-brillans.  Ils  se  nourrissent  d'animaux  morts , 
eu  putréfaction.  Ils  creusent  en  commun  un  trou  en 
terre  où  ils  enterrent  les  petits  quadrupèdes  morts,  et  y 
déposent  leurs  œufs.  Ils  ont  une  odeur  de  musc  très- 
forte. 

1.  N.   Germain.  (2V".  germanicus.y 

IS^oir ,  front  et  bords  des  élytres  couleur  de  rouille. 

Fabr.  ihîd.  p.  333,  I. 

Oliv.  1ns.  20,  10,  pi.  I,  fîg.  2. 

2.  N.  Inhume  UR.  (iV*.   huviatorS) 

Noir  y  aatennes  rouges  à  leux  ex.lréraité. 


C    102   ) 

Fabr.  îhid.  p.  333,  2. 
Geoff.  Ins.  I,  99 ,  2. 
ScH.  Icon.  pi.  3o,  fig.  I. 

Paykull  regarde  cette  espèce  comme  une  variété  du  précé- 
dent. La  couleur  de  Ja  masse  des  antennes ,  dans  les  necro- 
phores  ,  ne  varierait-elle  pas  suivant  les  sexes  ? 

3.  N.  Fossoyeur.  (iV.  vespillo.) 

î^oir,  éljtres  avec  une  double  raie  ferrugineuse  ,  masse  des 
antennes  rouges. 

Pabr.  ibjd.  ,  p.  335,  7. 

Geoff.  Ins.  1 ,  98 ,  I ,  pi.  I ,  fig.  5. 

ScH.  Icon.  pi.  9,  jfig.  4. 

Il  varie  pour  la  grandeur;  la  raie  antérieure  des  élytresest 
souvent  écourtée, 
11  vole  très-vîte. 


LV:   SILPHE.     {Silpha,) 

Palpes  y  quatre  inégaux  filiformes. 
Mâchoire  unidentée. 
Languette  dilatée  ,  bifide. 
Antennes  grossissant  à  leur  extrémité. 

Les  silphes  ont  le  corps  ovale,  applati,  bordé ,  lisse; 
la  tête  petite  ,  ovale  ,  renfa.icée  sous  le  corcelet  ;  les  yeux 
arrondis;  les  antennes  courtes,  insérées  devant  les  yeux  ; 
le  corcelet  applati,  à  bords  saillans,  arrondis;  l'éciisson 
arrondi;,  pointu;  les  élytres  bordées,  plus  larges  que 
Vabdomen  ,  et  très-souvent  plus  courtes  j   les    pattes 


(  io3  ) 

courtes,  fortes^  propres  à  la  course;  îes  'cuisses  com- 
primées; les  jambes  striées;  les  tarses  à  cinq  articles. 
Leur  couleur  est  souvent  noire  et  obscure.  Les  larves  et 
l'insecte  parfait  sont  très-voraces ,  carnassiers.  Lorsqu'on 
les  prend,  ils  exhalent  une  liqueur  noire  et  fétide.  On 
les  trouve  dans  les  champs ,  sur  le  sable,  sur  les  cadavres 
à  demi  pourris  et  dans  les  excrémens  des  animaux. 

1.    S.   Riverain.   (6*.  littoralis.^ 

Noire  ,  éljtres  lisses  ,  trois  ligues  élevées ,  corcelet  orbiculéy 
trillant.  •  - 

Fabr.  ihîd.  p.  336 ,  I. 
Geoff.  Ins.  I,  ï^o,  3. 
Olit.  Ins.  2,  II  ,6,pl.  I,  fig.  8. 

Dans  les  cadavres  d'afiimaux. 

La  larve  est  ovale  ,  brune  ,  trbs-vorace.  ' 

Les  cuisses  de  derrière  sont  (juelquefcis  grosses,  dentées. 

On  en  trouve  aussi  de  moins  grands,  dont  les  antennes  sonf 
toutes  noires  j  ce  n'est  qu'une  variété  dont  Fabriciiis  a  constitué 
«ne  espèce  sous  le  nom  de  siîpha  liçida. 

Fabr.  îbïd.  p.  337,  ^• 

Oliv.  Ins.  2,  II ,  7,  3,  pi.  I,  fîg.  8. 

2.  S.  THORAciQUje.  (~S,  uhoraçiça* ) 

î^oire  ,  éljtres  avec  une  seule  ligne  élevée,  corcelet  fa  nvo". 

Fabr.  îbîd,  p.  SSy ,  7. 
GEorr.  Ins.  1,121,6. 
ScH.  Icon.  pi.  75,  fig.  4. 

3.  S.  Ridée.   (5*.  rugosa.  )        ' 

Noirâtre,  éljtres  ridées,  trois  ligues  élevées ;,  corcelet  ridé^ 
festonné  à  sa  parjtie  postérieure. 


C  104  ) 

Fabr.  îblâ.  p.  338,  lo. 
Geoff.  Ins.  I,  120,  4. 
Oliv.  Ins.  2,  II  ;  17,  pi.  2,  fig;  17. 

4.    S.  Noire.  (tS.  atrata,) 

Noire ,  éljtres  ponctuées,  trois  lignes  élevées  j  corcelet  entier. 
.    jFabr.  ibid.  p.  3',^<^  ,   12, 
Geoff.  Ins.  i,  118,  i. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  93,  fig.  5. 

S,  s.  PiÊMONTAis.  (^S, pedemontana^) 

Fauve  ,  antennes  noires  à  leur  extrémité, 

Fabr.  ibid.  p,  339  ,  l3^ 
Geoff.  Ins.  i ,  i23 ,  9. 
ScHŒFJ.  Icon.  pi.  75 ,  fig.  6. 

Il  ressemble  beaucoup  au  précédent,  et  n'en  est  peut-être 
tju'une  variété. 

6.  S.  LïssE.  (iS*.  taevîgata.) 

î^oire  ;  élytres  lisses,  légèrement  ponctuées- 

!Fabr.  ibid.  p.  540,  16. 

Geoff.  Ins.  i ,  122,  8. 

Oliv.  Ins.  i,  n^  14,  j3;  pi.  i ,  fig.  i, 
Pans  les  bois. 

.7.  S.  O  B  s  c  u  Rç.   (  S.  obscura»  ) 

Noire ,.  éljtres  ponctuées  ,  ^vec  troL  ligues  élevées  ;  corcelet 
trojKJué  à  sa  parde  antérieure. 

FaBR»  ihid.  p.  340  ,  17. 

Oj.iv.  Ins,  2,  II,  i5,l4,  pi.  :2,  fig.  18* 


(  io5  ) 

8.    S.    Réticulée.   (S.  redculata,  ) 

JN^oire ,  corcelet  lisse  :  éljtres  ridées ,  avec  trois  lignes  élevées. 
Fabr.  ihid.  p.  341  ,fi^.  18. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  5i,  fig.  5. 

9.  s.    Opaque.  (tS*.  opaca,^ 

Brune  ,  éljtres  de  même  couleur,  avec  trois  lignes  élevées  ; 
corcelet  tronqué  à  sa  partie  antérieure. 

Fabr.  ibîd.  p.  341,  19. 
ScHCEFî".  Icon.  pi.  98 ,  fig.  4. 

10.    s.  Festonnée*.  (.6*.  sinuata,^ 

Corcelet  tronqué  ,  raboteux  \  trois  lignes  élevées ,  festonnées 
k  leur  extrémité. 

Fabr.  ibid.  p,  341 ,  20. 
Geoff.  Ins.  I,  119,  2. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  5i,  fîg.  7. 

11,  S.  QuATRE-poiNTS.  (tS.  ^.  punctata,^ 

Noire,  élytres  fauves,  pâles,  avec  un  point  noir  à  leur  base  et 
dans  leur  milieu  ;  corcelet  échancré. 

Fabr.  ibid.  p.  342  ,  ai. 
Geoff.  Ins.  i ,  122  ,  7, 
Herbst,  Col.  5 ,  pi.  5i,  fig.  8. 


(  io6  ) 

LVI.  BOUCLIER.   {Feltis,^ 

Palpes  y  quatre  inégaux  filiformes; 
Languette  tronquée  ,  ciliée. 
Antennes  en  massue  perfoliée. 

Les  boucliers  ont  le  corps  oblong,  applati,  glabre- 
bordé,  lent 5  la  tête  ovale,  proéminente,  rentrée ^  les 
yeux  oblongs  ,  transversaux ,  latéraux  ;  les  antennes  plus 
courtes  que  le  corcelet,  insérées  en  avant  des  yeux,  à 
premier  article  plus  grand  5  le  Corcelet  applàti,  court, 
Iransverse  ,  échancré  à  sa  partie  antérieure  ,  à  côtés 
bordés,  arrondis  5  l'écusson  court,  arrondi  5  les  élytres 
bordées,  dures,  de  la  longueur  de  l'abdomen;  les  pattes 
courtes  ,  comprimées ,  propres  à  la  coursé  ;  les  tarses  ont 
cinq  articles.  Leur  coulent  est  sombre  et  noire.  Ils  ha- 
bitent le  bois  pourri  et  l'écorce  des  arbres. 

1.  B.  pERRTirGiNEux.  (^  P,  Jerrugînea.^ 

Elytres  noirâtres,  avec  six  lignes  élevées  ;  bords  couleur  do 
rouille. 

Fabr.  ibîd.  p.  344,  2. 

Oliv.  Ins.  2 ,  4 ,  20 ,  20  ,  pi.  2  ,  fi  g.  l3. 

SCHΕT.  Icon.  pi.  40,  fig.  7. 

2.  B.  O  B  L  o  K  G.  (P.  ohlonga,  ) 

Kolr 5  ^jtres  striées,  ponctuées;  six  lignes  élevées,  corcelet 
échancré. 

Tabr.  ibîd.  p.  344 ,  3. 

Oliv.  Ins.  2,  11 ,20,  19,  pi.  2,  fig.  16. 

Il  habite  dans  le  lois  pourri. 


(  107  ) 

LVÏI.   NITIDULE.    {Nitidula,) 

P^i^é?^^  quatre  filiformes. 
Mâchoire    cylindrique  ,    membra- 
neuse. 
^/z/^/z/z^5  en  massue  solide. 

Les  nilidules  ont  le  corps  petit,  ovale ,  applati, glabre, 
agile  ;  la  tête  ovale,  rentrée  j  les  yeux  arrondis  ,  margi- 
naux; les  antennes  courtes,  insérées  en  avant  des  yeux, 
le  corceletapplati,  bordé  ,  fortement  échancré  à  sa  partie 
antérieure;  Vécusson  petit,  arrondi;  les  élytres  légère- 
ment bordées  ,  dures  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen;  les 
pattes  courtes ,  fortes;  les  cuisses  comprimées,  les. Jambes 
arrondies,  les  tarses  à- cinq  articles.  Leur  couleur  est 
sombre.  On  les  trouve  dans  les  charognes  ,  sur  les  ca- 
davres desséchés ,  sou^  les  écorces  pourries  des  vieu3f 
arbres  et  sur  les  fleurs. 

1.  N.  BiPusTuxÉE.  {^N.   hjpustulata,^ 

Ovale ,  noire,  élytres  avec  un  point  ro.ige. 
Fabr.  ihid.  p.  347,  2. 
Gectf.  Ins.  I,  100,  3, 
Degeer,  Ins.  4, 186,  l3,pl.  6,  fig.  22,23. 
Panz.  Faun.  Germ.  3  ,  pi.   10. 

On  la  trouve  dans  le  lard  et  les  cîiarosines. 

2.  N.  Sombre.  (  A^.  obscura.^ 

Ovale  ,  noire ,  pattes  brunes. 

Fabr.  ihid.  p.  348,  4.  • 

Herbst.  Col.  5,  pi.  53,  fig.  2. 


C  io8  ) 

3.  N.  BoRi>ÉE.  (iV.  marglnata. ) 

Ovale  ,  éljtres  sillonnées,  à  bords  couleur  de  rouille  et  avec 
un  point  de  même  couleur  dans  le  milieu. 

Fabr.  ibîd.  p.  348,  6. 

Oliv.  Ins. 2,  12,  II,  i3,  pi.  2,  fig.  i5. 

4.  N.  Estivale.  (iV".  aestiva,  ) 

Un  peu  velue,  fauve  ,  corcelet  à  échaucrure  transversale^ 
yeux  noirs. 

Fabr,  ibid.  p.  3483  7. 

Oliv.  Ins.  2,  12,  16,  23, pi.  3,  fig.  23. 

Sur  les  fleurs. 

6,  N.  Obsolète.  (iV.  obsoleta^ ) 

Ovale,  brune  ;  éljtres  lisses  ,  corcelet  échancré. 
Fabr.  ibîdy  p.  349 ,  g. 
Oliv.  Ins.  2,  12,  17,  24,  pi.  2,  fig.  9. 

Sur  le  bouleau, 

6.  N.  Ferrugineuse.  (^N./erruginea,^ 

Ovale,  nu  peu  velue,  couleur  de  rouille;  élytres  légèrement 

striées. 

Fabr.  ibîd.  p.  349,  10. 

Oliv.  Ins.  2,  12, 14,  19 ,  pi.  i,  fig.  7. 

Sur  le  lycoperdium. 

7.  N.  Striée.  {N,  strigata,^ 

Orale,   brune;  avet  les  bords  du  corcelet,  les  bords  des- 
élytres,  une  ligne  et  une  strie  à  leur  base  ,  de  couleur  brune.. 

Fabr.  z!6/^.  p.  35o,  12. 
Herbst.  Col.  4,.  pi.  43,  fig.  7^ 


(  îog  ) 

8*  N.  Impériale.  (iV.  imperialls, ) 

Ovale,  noire  ;  éljtres  avec  des  taches  réunies  ,  blanches  et  à 
bords  roux. 

Fabr.  ibid.  p.  35o,  l3. 

Herbst.  Col.  5 ,  248  ;  24 ,  pi.  54 ,  fig.  8. 

H^        9.   N.  Variée.  (iV.    varia. ^ 

Ovale  ,  corcelet  et  éljtres  mélangés  de  noir  et  de  roux. 

Fabr.  iZ>/J.  p.  35o,  i5. 
Herbst.  Col.  5  ,  pi.  53 ,  %.  4. 

10.  N.  Sale.  (iV.  sordida.) 

Ovale,  noirej  corcelet  et  élytres  d'une  couleur  sombre  et 
ferrugineuse. 

Fabr.  ibid,  p.  35i,  16. 
11,   N.  Sïi!ivik'B,(^N.JIexuosa.^ 

Ovale,  noire,  bords  du  corcelet  et  des  élytres  avec  une  tache 
jaune,   festonnée. 

Fabr.  ibîd.i^.ZSi,  18. 

Oliv.  Ins.  2 ,  12 ,  7  ,  6 ,  pi.  I,  fig.  6. 

12.  N.  Colon.  (iV".  colon,^ 

Noire,  avec  les  élytres  mélangées  de  roux;  corcelet  échancré* 

Fabr.  ibid.  p.  35 1 ,  20. 

Geoff.  Ins.  I,  164,  i3. 

Degeer,  Ins.  4,  x87;  I4;pl.  6;fig.  24. 


(    IIO    ) 

i3.   N.  Bordée.  ÇN.  limbata,^ 

^oire ,  avec  les  bords  du  corcelet  et  des  éljtres  ferrugineux. 
Fabr.  ihîd.  p.  352  ,21. 
Oliv.  Ins.  2,  12,  20,  3i ,  pi.  3,  fig.  i8. 

14.    N.   Hémorrhoïdale.   (iV.  Jiémorrhdi* 

dalis.  )  ^ 

Noire  ,  extrémité  des  ély très  ferrugineuse. 
Fabr.  ibîd.  p.  352  ,  22. 
Oliv.  Ins.  2 ,  12  ,  16 ,  pi.  c ,  fig.  4. 

Illiger  croit  que  cet  insecte  n*est  qu'une  variété  de  la  ni^iduls 
colon,  etPajkuUla  regarde  comme  une  variété  de  la  nitidulâ 
discoïde. 

i5.  N.  D I  s  c  o'i  D  E.  (  iV.  "Discoïdes.  ) 

Noire,  corcelet  bordé;  éljtres  fauves  ,  bordées  de  noir. 
Fabr.  ibîd,  p.  352 ,  22» 
Herbst.  Col.  5.  pi.  53,  fig.  7. 

16.  N.  Pédiculaire.  (TNT.  Tedicularîa,^ 

Noire  ,  ély  ires  lisses,  corcelet  bordé. 

Fabr.  ihîd.  p.  352 ,  24. 
Oliv.  Ins.  2,  12,  19,  28.  pi.  3,  fig.  21, 
Sur  les  fleurs. 

17.  N.  Enduite.  (iV^.  litura,  ) 

Fauve  ,  élytres  avec  une  tacUe  arquée  noire. 

Fabr.  ibid.  p.  353,  27. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  59,  fig.  2. 
Panz.  Fn.  Germ.  36;  pi.  5.^ 


(  "3  ) 

^latéraux;  les  antennes  courtes,  insérées  en  avatît  des 
^enxj  le  corcelet  légèrement  échancré ,  à  bords  déflé- 
cbis  ;  l'écusson  petit,  arrondi,  les  élytres  dures,  voû- 
tées ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ,  à  bords  canaiiculés 
en-dessous;  les  pattes  courtes  et  fortes;  les  cuisses  com- 
primées ;  les  jambes  arrondies,  les  tarses  à  trois  articles. 
Leur  couleur  varie;  elle  est  brillante,  et  est  le  plus  sou- 
vent mélangée  de  points  ou  de  taches.  On  les  trouve 
sur  les  plantes.  Plusieurs  espèces  passent  l'hiver  ren- 
fermées dans  des  feuilles,  elles  se  nourrissent  de  pu- 
4:erons. 

1.  C.  M,  (  C,  M,  nigrum,  ) 

Oblongue;  élytres  fauves,  sans  lâches;  cjorcelet  blanc  ,  mar- 
^é  d'un  31  noir. 

Fabr.  ibid.  p.  357  ,  10. 

Herbst.  CoL  5,  pi.  57  ,  fig.  I,  7. 

3.  C.  Imponctujbe.   (C  impunctata,^ 

Eljtres  rouges,  sans  points;  corcelet  rouge  ,   brunâtre  dans 
^e  milieu. 

Fabr.  ibîd.  p.  358  ,  14. 
Panz.  Faun.  Germ.  36  ,  pi.  4. 

3.  C.  U  N I F  a  s  c  I É  É.  {^C.  iinifasciaîa,  ) 

Elytres  rouges  ,  avec  une  raie  noire  dans  le  milieu. 
Fabr.  ibîd.y^.  359,  19. 
Herbst,  Col.  4,  pi.  58,  fig.  4. 

4.  C.  Bi-PON CTUÉE.  (^C.  bi-punctata,) 
Sljtres  rouges ,  avec  dçu;(  poiotâ  aojn. 

8 


t  - 

(  "4  ) 

"Taibr.  iZ?/^.  p.  36o,  29. 
•Geoff.  Ins.  1 ,  320. 
ScHCErp.  Icon.  pi.  9,  %•  9* 

5.  C.  QuADRi-MACuLÉE.  (  C.  4»  maculata.\ 

Elytres  rouges,  quatre  points  noirs  ;  corcelet  noir:  tach# 
ilanche  marginale. 

Fabr.  ibid.  p.  363  ,  46. 
-Herbst.  Col.  ^  ,  370  ,  99. 

^,  c.  Cinq  points.  (C  5,punctata.) 

Eljtres  rouges,  avec  cinq  points  noirs. 

Fabr.  ibid.  p.  363  ,  47, 
Geoff.  Ins.  i,  32o,  2. 
ScHŒF.  Icon.  pi.  9  ,  fig.  8. 

y.  C.  Sï's.  ^oiicTS. \C.  G.punctata^^ 

Eljtres  rouges;  six  points  noirs. 
Fabr.  ibid.  p.  364,  49. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  57,  fig.  12. 

^.   C.  Sept  points.  (C  7  punctata,^ 

Eljtres  rouges;    sept  points  noirs. 

Fabr.  ibid.  p.  364 ,   52. 
Geoff.  Ins.  i ,  32i ,  pi.  6 ,  fig.  i. 
ScHŒFF.  Icon.pl.  9,  fig.  7. 

9.  C.  Nsur  points.  (  (7.  ^.punctata,^ 

Ely très  rouges ,  avec  neuf  points  noirs. 

Fabr.  ibid.  p.  366,  61. 
G  EOF.   Ins.   I,  322,/^. 

ïïer:bst.  Coi.^,  372, 102^ 


îo.  C.  Dix  points.  (C  lo  punctata.) 

JElytres  fauves  ,  avec  dix  points  uoirs;  rorceletà  quatre  taches, 
Fabr.   ihîd.  p.  367  ,  62. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  5i^ ,  fîg.  17. 

u.c.  Onze  points.  (C.  11. punctata, ) 

Eljrtres  rouges,  avec  onze  points  noirs,  corps  noir. 
Fabr.  ibid.  p.  367,  dG, 

Herbst.  Col.  5  ,  pi.  58,  iig.  i3« 
%%.  C.  Onze  taches.  ((?.  11  maculata.^ 

jEljtres  rouges,  -onze  points  noirs  ,   corps  ferrugineux. 
Fabr.  ibid.  p.  367 ,  67. 
GeofF.  Ins.  I,  325,  9, 

l3.  C.  Douze  points.  (C  ti, punctata,^ 

Jlljtres  jaunes,  avec  douze  points  noirs. 

Fabr.  ibid.  p.  367 ,68, 
GeoîF.  Ins.  I,  329,  16.      . 

i4'  C.  Treize  points.  (C  16, punctata,) 

Ulytres  jaunesj  avec  treize  points  noirs;  corps  oblong. 
Fabr.  ibid,  p.  369 ,  76* 
Geoff.  Ins.  I,  223,6. 
Reaum.  Ins.  3,  pi.  3i ,  %.  79. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  43,  fîg.  6. 

Le  corcelet  est  noir ,  a  un  r-ejxjrd  blanc  ,  marqué ,  de  ctaqiili 
^cté;  d'un  petit  poiûtnoijr. 


j5.    C.  0  eu  LEE.   ÇC,  ocellata.  ") 

Elytres  jaunes  ,  avec  (juinze  points  noirs  imitant  imparfaitei 
nient  des  yeux. 

Faer.  ibid.  p.  370,  80. 
SCHŒIT.  IcOD.  pi.  I  ,  lig.  2. 

16.  C.  Dix-neuf  points.  (C  i(), puncîata,^ 

Eljtres  jaunes,  avec  dix-neuf  points  noirs. 

Fabr.  ibid.  p.  371 ,  85. 
Geoit.  Ins.  1 ,  325 ,  10. 
Herbsî.  Col.  5,  pi.  57,%.  i5. 

17.  C.  VïNeT  POINTS.  (C  io,puTictata.) 

Eljtres  jaunes  ,  avec  vingt  points  noirs. 

Fabr.  ibid.  p.  371,  86. 
Gboff.  Ins.  1 ,  320 ,  17. 
Herbst.  Arch.  pi.  22,  fig.  10^ 

18.  C.  Vingt-deux  points.  (  C,  2.ipunctata*) 

Hljtres  rouges ,  avec  vingt-detix  joints  noirs, 
[Fabr.  ibid.  p.  371 ,  87. 
Hérèst.  Col.  5 ,  pi.  57 ,  fig.  14. 

19.  c.  Vingt'QUatAe  points.  (C  24» 

punctatct,  ) 

Elytres  rouges  ,  avec  vingt-quatre  points. 

Fabr.  ihid.^.'^^^ip. 
i.       GEorF.  In».  I,  526,  II., 


t  "7  ) 
ûa.  C.   Conglomérée.  (  C.  congloméra  ta.  ) 

Elvtres  jaunâtres,   avec  plusieurs  points  noirs  contigus ,  ek 
un  point  noir  distinct  à  leur  extrémité. 

Fabr.  îbid.  p.  372  ,  98. 
Geoff.  lus.  I,  3i6, 12. 
ScHCEFr.Icon.pl.  lyjjfig.  ï.  ^ 

21.    C.    CONGLOBÉE.    (C     COTLglobata,^ 

Elytres  jaunes,  avec  plusieurs  points  noirs  contigus,  sans 
tache  à  leur  extrémité. 

Fabr.  ihîd,  p.  373 ,  94. 
Geoff.  Ins.  I,  326,  12. 
Friscu.  Ins.  9,  pi.  17,  fig.  6. 

Îi2.  C.  Quatorze  taches.  (  (?.  i4«  guttata.  } 

ïljlres  rouges  ,  avec  q^natorze  points  blancs. 

Fabr,  ibid.  p.  374,  Io5. 
Geofj.  Ins.  I,  027,13. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  5g.Tig.  3. 

23.  C.  Quinze  taches.  (  C.  i5.  guttata.  } 

Eljtres  jaunes  ,  avec  quinze  points  blancs,  un  clans  le  milieu^ 
Tomniun  aux  deux,  peu  marqué. 

Fabr.  ihid.  p.  875, 107. 

Geoff.  Ins.  1 ,  327  ,  14. 

Herbst.  Col.  5,  pi.  69,%.^..  k^l^. 

^4'  C.  Seize  taches.  (  C,  16.  guttata,^ 

Elytres  ranges  ,  avec  seize  points  blancs. 

Fabr.  ibid.  p.  370 ,  108. 
ÏÏER^ST.Col.  5,pl.  59;  fig.  6, 


(  "8  ) 

25. .C.  Dix-huit  taches.  (  C,  i8.  guttata^y 

Ely très  rouges ,  avec  dix-huit  points  blancs. 

Fabr.   ibid.  375,  109. 
ScHOEFF.  Icon.  pi.  g,  fîg.  12. 

26.  C.  Vingt  taches.  (  C  ^o.  guttata.  ) 

Eljrtres  rouges  avec  vingt  points  blancs. 

Fabr.  îb,  p.  876,  iicj 
Herbst.  Arch.  pi.  22 ,  fig.  20. 

27.  C.  Petite.  (  C  parvula,  ) 

Eljtres  noires ,  tête,  pattes  et  corcelet  roux. 

Fabr.  p.  377,  117.    - 
Geoff.  Ins.  1 ,  333 ,  44. 
Panz.  Faun.  Germ.  i3,  pi.  2. 

28.  C.  BiPUSTUiÉE.  (C  bipustulata,  } 

Elytres  rouges  ,  avec  deux  points;  abdomen  rouge. 

Fabr.  ibid.  p.  379,  128. 
GeofF.  Ins.  ij  334,  26. 
Herbst.  Col.  5,  pi.  69,  fig.  12. 

29.   C.   Mo  RIO.   (C  viorio.) 

Eljtres  noires  ,  avec  deux  points  mnrginaux  j  jambes  rouges^. 

Fabr.  ibid,  p.  38o ,  i32. 

Geoffr.  Ins.  I ,  p.  333 ,  23. 

Herbst.  Col.  7,  340,  i,  pi-  116,  fig.  i. 

Elle  ressemble  à  la  coccinelle  frontale  ;  mais  elle  en  diffèr® 
far  la  tête  et  le  corcelet  qui  est  sans  tache,  par  la  tache  d^^ 
«Ijtres  j  f{ui  est  dilatée  à  sçs  Jjoids ,  et  par  ses  cuisses  noires, 


C  "9  J 
3o,   C.  Frontale.  (C.  /rontalzs.) 

Ely très  noires,  avec  deux  points  rouges 5  pattes  antérieures 
et  front  de  couleur  rouge. 

Fabr.  ibîd.  p.  38l ,  l33. 
Geoffr.  Ins.  I,  33i,  22. 
Herist.  Col.  7,  pi.  116,  fig.  2. 

3i.  C.  Quatre  pustules.  (  C.  \, pustiilata,) 

Ely très  noires,  avec  quatre  points  rouges j  orliite  des  jèux 
et  bords  du  corcelet  de  couleur  pâle. 

Fabr.  ibîd.  p.  38 1  ,  l35.. 

SCHŒFF.  Icon.  pi.  3o,  fig.  16,  17. 

Sur  l'ortie.. 

32.  C.  Quatre  verrues.  ((T.  4-  verrucata,y 

Eljtres  noires,  avec  quatre  points  roages;  anus  rouge. 
Fabr.  ibid.^.  38l,  l36. 
Geof.  Ins.  I,  ^tZ'^,  35. 

33,  C.     Qu  adri-pustulée.    ^C.    his^ 

bipustulata,  ) 

Eljtres  noires,  avec  quatre  points  rouges  sombres  j  tête  et 
corceiët  noirs. 

Fabr.  /^/cfp.  382,  139. 
Geoff.  Ins.  1 ,  322.,  2.2... 

34»  C-  Sixpustules.  (C6.  pustulata,^. 

Dlytres  noires ,  avec  six  points  rouges;  corps  noir, 
FABR.   ibîd.  p.  383;  142. 


(    "0   ) 

CrEOfï'i  Ins.  I,  33i,  10. 
Heubst.  CoL  5,  pi.  58,  fig.  8. 

Elle  a  cjuelquefois  un  point  rauge  proche  la  suture. 

35.  C.  Dix  pustules.  (  C  lo.  pu  s  tulaîaJ) 

Elytres  noires,  avec  dix  points  jauœs. 

Fabr.  ibid.  p.  384,  147. 
Geoï:^.  liis.  I,  33o,  19. 

36.  C.   Quatorze   pustules.   (  C.  t4»  J^^st 

tulata.  ) 

Elytres  noires,  arec  quatorze  points  blancs. 
Fabr.  ibid.  p.  385,  l52. 
Geoi".  Ins.  I,  35o,  18. 
SCHŒIF.  Icon.  pi.  3o,  lig.  10. 

37.  C.  Tigrée.    (6".  tigrina, ) 

Elytres  noires,  avec  vingt  points  blancs  j  corcelet  tacheté. 

Fabr.  ibid.  p.  3i^6,  161. 
ScH.  Icon.  pi.  3o,  fig.  9. 

.Elle  ne  p*iraît  être  qu'une  variété  de  la  coccinelle  à  vingÉ 
taches ,    n".  26.    (i) 


(i)  Il  est  très-difficile, dans  les  coccinelles,  de  distinguer  les  es- 
pèces d'avec  les  varié  tés^  et  la  craiiite  d'éloigner  et  de  séparer  leJ 
Uns  des  autres  des  insectes  analogues,  ou  peul-être  les  mêmes  ^ 
in'a  empêché  d'adopter  aucune  des  divisions  de  ce  genre  ^ 
t^ue  MM.  Olivier  ,  P^y]s:uU  et  Illiger  ont  cru  devoir  suivre. 


wmfmcssssssa 


LX.  CASSIDE.    (  Cassida.  ) 

Palpes  y    quatre  ;   les    antérieurs    eïi 
massue  ,  les  postérieurs  filiformes. 
Lèvre  alongée ,  entière. 
Antennes  à  collier. 

Les  cassides  ont  le  corps  rond,  convexe  en-dessus  , 
plat  en-dessous,  bordé,  lisse,  brillant,  la  tête  petite  , 
arrondie,  cachée  sous  le  chaperon  du  corcelet  qui  esli 
très-dilalé^  les  y^u-^  ovales,  rapprochés;  les  antennes 
de  la  longueur  du  corcelet,  insérées  entre  les  yeux;  le 
corcelet  transversale,  à  bord  dilaté,  applati,  de  la  lar- 
geur des  élytres;  l'écusson  triangulaire,  petit  j les ély très 
dures,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ,  à  bords  dilatés, 
applatis;  les  pattes  courtes,  fortes;  l^s  ctiisse§  compri- 
mées; les  jambes  arrondies;  les  tarses  à  quatre  articles. 
Leur  couleur  varie.  La  larve  et  l'insecte  parfait  se  trou- 
vent sur  les  feuilles  des  plantes.  La  larve  se  fait  une  cou- 
irerlure  de  ses  propres  excrémens, 

1.  C.  Verte.  (  (?.  viridis.^ 

Verte,  paUes  pâles,  cuisses  noires. 

Fabr.  ibid.  p.  387 ,  I. 
Geopf.  Ins.  i,3i3,  I. 
ScHŒrr.  Icon.  pi.  27,  fîg.  5. 

Sur  plusieurs  plantes  ;  mais  sur-tout  sur  les  chardons. 
Corps  noir  ;  pattes  paies, 


(   122   ) 
2.    C.    PoiNTlLXÉE.    ÇC,  qffiîlis,  } 

Eljtre.s  grisés,  ponctuées  de  noirj  corcelct  jaunâtre,  saa*- 
tache. 

Fabr.  zô/^.p.  388,5. 
ScHŒF.  Icon.p  1.  27 ,  fig.  4. 

3.   c.  M  A  R  Q  u  É  E .  (  c  vibax.  ) 

Verdâtre;  suture  du  dos  rouge;  cuisses  noires. 
Fabr.  ihid.  p.  389,  6. 
Oliv.  Ins.  97  ,  pi.  2 ,  fig.  3o. 

4-  C.  Nébuleuse.  (  C  nehulosa,^ 

Pâle,  nébuleuse  ,  ponctuée  de  brun. 

Fabr.  ibid.  p.  390,  11. 
Geoff.  Ins.  1 ,  3i3  ,  2. 

5.  C.  MuRRÉENE.  (67.  murrœa.^ 

Rouge  ou  verte  en-dessus;  éljtces  tachées  de  noir;  corpsv 
noir. 

Fabr.  ihid,  p.  399,  14. 
Geof.  Ins.  I,  314,  5.  var.  h. 

Jbid.  Ins.  1 ,  3i5 ,  5  ,  pi.  5,  fig.  6, 
Oliv.  Ins.  97 ,  pi.  i ,  fig.  7. 

6.  C.  Noble.  (C.  nobilis»^ 

Grise ,  élytres  avec  une  ligne  bleue ,  brillante. 

Fabr  ibid.  p.  396,  47. 
Geofj.  Ins.  i,3i3,3. 
ScHŒFF.  Icon.  pi.  96,  fig.  6. 

Xa  raie  bleue  disparaît  aprîis  la  merf. 


(    123    ) 

7»  C.  Perlée.  (C  margantacea.  ) 

Verdâtre  ;  éljtres  d'un  vert-argenté  brillant  j  tête  et  poi- 
tïine  noires. 

Fabr.  îbid.  p.  397.  5l. 
Oliv.  Ins.  97,  pi.  2,  fig.  19. 

Sous  les  pierres. 

La  couleur  disparaît  après  la  mort,  comme  dans  presque  tous 
les  insectes  de  ce  genre. 


LXL    EUMOLPE.    {  Eumolpus .  ) 

Palpes  ^  six  inégaux  ;  les  deux  der- 
niers articles  intermédiaires ,  plus 
gros ,  ovales. 

Languette  avancée ,  membraneuse  , 
entière. 

Antennes  filiformes. 

Les  eumolpes  ont  le  corps  petit,  ovale,  lisse,  bordé, 
lentj  la  tête  ovale,  obtuse,  rentrée^  les  yeux  oblongs^ 
latéraux,  enclavés  dans  une  échancrure;  les  antennes 
plus  longues  que  le  corceletj  le  premier  article  plus 
gros  inséré  en  avant  des  yeux 5  le  corcelet  arrondi,  plus 
étroit  que  les  élylres ,  à  bords  défléchis  5  1  ecusson  court , 
arrondi  5  les  élytres  dures  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  , 
convexes,  à  bords  défléchis;  les  pattes  longues,  com- 
primées, propres  à  la  course  5  les  tarses  à  quatre  ar- 
ticles; la  couleur  brillante.  On  les  trouve  sur  les  plantes  j 
-leurs  larves  en  dévorent  les  feuilles  ;  les  fleurs  et  les  jeunes 
poussesj 


C  124  ) 

1 .  E.  S'o  M  B  i\  E.  (^E.  obscurus.  ) 

Noir  ,  sombre  ;  les  pattes  de  derrière  alongées. 

Fabr.  ibid.  p.  421  ,  19. 
Panz.  raun.  Genn.  5  ,  pi.  12. 

2.    E.   DE   LA   VIGNE.    (  £.  ^ïteS,J 

Noir,  lisse î  éljtres  ronges. 

Fabr.  ibid.  p.  422  ,  20. 

Geoff.  Ins.    1,232,2.. 

SCHŒFF.  pi.  86,  fig.  6. 
Sa  larve  est  le  plus  grand  fléau  de  la  rigne. 


LXII.  CHRYSOMÈLE,  (Càrysomela.) 
(. 

Palpes  _,  $ix ,  grossissant  à  leur   ex- 

trémité. 
Lèvre  cornée ,  entière, 
î  Antennes  à  collier. 

Les  chrysomèles  ont  le  corps  ovale,  oblong,  convexe^ 
bordé,  lent,  presque  toujours  lisse  ;,  brillant  5  la  tête 
ovalej^rentrée;  les  yeux  ovales,  latéraux^  les  antennes 
de  la  longueur  du  corcelet,  insérées  en  avant  des  yeux  j 
}e  corcelet  transversale,  presque  de  la  longueur  des 
élytres,  à  bords  presque  toujours  renflés,  les  élytres 
dures,  voûtées,  de  la  longijevir  de  l'abdomen,  à  bords^ 
déiléchis,  les  pattes  moyennes,  fortes  5  les  tarses  à  quatre 
atticles.  Leur  couleur  varie  et  est  le  plus  sQUVeitt  bàlr 


(    125) 

îanlc.  Elles  vivent  de  feuilles  el  y  déposent  leurs  œufs.' 
Leurs  larves  ont  le  même  '^ame  de  vie.  Celles  de  plu- 
sieurs espèces  vivent  en  société. 

I.î'e   Famille.    Corps  oVale. 
1.  C.  Ténébrion.  (C  tenebricosa,  ) 

Sans  aile,  noire;  antannes  et  pattes  de  couleur  violette. 

Fabr,  ibid.  p.  423 ,3. 
GeoFF.  Ins.  I,  I95,   19, 
SCHŒFF.  Tcon.  pi.  126,  fîg.  I. 

Larve  convexe ,  violette ,  à  anus  rouge.  Sur  les  plantes 
îierbacées  ,  dans  les  bois ,  les  haies ,  les  jardins. 

ta.  C.  DE  LA  Centaurée.  (  C,  centaureï,^ 

Cuivrée,  brillante  ,  en-dessous  d'un  vert  bronzé  j  pattes  cour 
leur  de  cuivre. 

Fabr.  ibid.  p.  428  ,  3r. 
Herbst.  Arch.,  pi.  2Z  ,  fîg.  i5. 

3.  C.  Ligne.  (6^.  littura.^ 

Rougeâtre;  éljtres  avec  une  suture  et  une  ligue  longitudi- 
Baie  noires. 

'   Eabr.  iùrd,  p,  429,  33. 

Sur  le  genêt. 

Xl.^  Famille.  Corps  oblong,  les  bords  du  corcelet  presque 
toujouïs  renflés. 

4.  C.  N  o  I R  A  T  R  E.  (  c  nigrita,  ) 

Bleue  ;  éljtres  avec  des  points  plus  foacés. 

Fabr.  iZ?iû?.  p.  429,  35. 
^Eorr.  Ins.  i  y  269 ,  6.  var.  a. 


(    126  ) 

5,  C.   DE  LA  Rave.   (  (?.  raphani,') 

Verte,  brillantej  éljtres  cuivrées. 

Fabr.  ibid.  p.  43o,  47. 
Herbst.  Arch. ,  pi.  23,  fig.  21. 

6.  C.  DU  Gramen.  (C  graminis,  ) 

Vert-bleuâtre,  brillant;  antelanes  et  pattes  de  même  couleur. 

Fabr.  ibid.  432 ,  58. 
GeoïF.  Ins.  1 ,  260  ,  10, 
ScHŒFr.  Icon.  pi.  21,  fig.  10. 

Sur  les  plantes  graminées. 

7.  C.  Cuivrée.  (C  cuprea,) 

Tête  et  corcelet  bronzés;  élytres  cuivrées  ;  corps  noir. 

Fabr.  ibid.  p.  432,  61. 
G-EOFF.  Ins.  I  ,263,  l5. 

8.  C.  HoEMOPTÈRE.  (C  hœmoptera.^ 

Violette,  pattes  et  ailes  rougeâlres. 

Fabr.  ibid,  p.  433,  63» 

Geoff.  Ins.  I,  258,  5. 
Sa  larve  vit  sur  le  millepertuis.  {Hjperlcum  perforatum.} 

9.    C.    DU    V  BV  T  I.IBK,  Ç  C.  populi.) 

Corcelet  bleuâtre;  éljtres  rouges  à  extrémités  noires». 

Fabr.  ibid.  p.  434. 

Geoff.  Ins.  1 ,  256 ,1. 

ScHÇEFïiiJcQn,  pi,  21,  fig.  9,  j         . 


t   Ï27  ) 

Sur  le  peuplier,  le  saule  ,  le  tremble. 

Sa  latve  a  six  pattes;  elle  est  variée  de  blanc  et  de  noir,  et 
■pourvue  d'un  double  rang  de  tubercules  d'où  découle  une 
tumeur  jaune,  d'une  odeur  forte  et  désagréable. 

lo.  C.  DU  Tremble.  (  C.  tremulœ.y 

Bleuâtre  ;  éljtres  fauves. 

Fabr.  ibid.  p.  484,  6g. 
Geof.  Ids.  I,  25,  2.  • 

Sur  le  tremble. 

ai.  C.  DU  StaphixliI.  (C.  stapTiillœ,^ 

Fauve  obscur. 

iFABR.  ibld,  p.  484,  71. 
Geof.  Ins.  1,268,  i5. 
ScHŒF.  Icon.  pi.  21,  fig.  12.' 
Sur  les  plantes ,  sous  les  pierres  et  dans  le  bois  pourrii 

la.  C  Ornée.  (^C,  j)olila,^ 

'Corcelet  doré,  éljtres  fauves. 

Fabb..  ibid.  p.  484,  78. 
Geof.  Ins.  i,  267,  2. 
ScH.  Icon.   pi    65,  %.   9. 
Sur  le  saule ,  le  peuplier. 

i3.  C.  Brillante.  (C  lurlda*) 

î^oire;  ély  très  brunes ,  striées  par  des  pojats. 

Fabr.  ibid,  p.  435  ,  75. 

Geof.  Ins.  i ,  28^;  3. 
Sur  la  YJgne» 


C    128   ) 

14.  C.  Collier.    (C  collarls,^ 

%'^iolette,  bords  du.corcelet  blanc  ,  avec  un  point  noir, 

Fabr.  ibîd.  p.  435  ,  80. 

ScH.  Icon.  pi.  52,  fig.  II,  12. 
Sur  les  saules. 

i5.  C.  L  '  O  s  E  R  A I E,  (  C  viminalis,  ) 

JN'clre  ;  corcelet  roux  à  deux  taches  j  élytreS  rouges. 

Fabr.  ibîd.  p.  4-36  ,83- 
Oeof.  Ins.  1 ,  265,  18. 

Sur  le  saule» 

16.  C.  Dix  points.  (C  \o  punctata.^ 

Corcelet  roux ,   noir  à  sa  partie  postérieure  j  élytres  rouges  9 
avec  cinq  point:,  noirs. 

Ra.br.  ïbid,  p.  436,  Zd, 
Geot.  Ins.  i,  258,  4. 

17.   C.  Pale.  (^C, pallida.^ 

Jaunâtre  ;    yeux  noirs. 

FabR.  ibid.  p.  437 ,  90. 
GeoF.  Ins.  I,  243. 
Sur  le  sorbier. 

18.  C.  DE  la  Renouée.  (^C, poligOTiL^ 

£leue  j  corcelet,  cuisses  et  anus  rouges. 

Fabr.  ibid.  p.  439,  102. 
Geoff.  Ins.  1 ,  283  ,  4. 
Reaum.  Ins.  3  ,  pi.  17 ,  fig.  14,  i5, 
ScH.  Icon.  pi.  5x  ,  fig.  5  ,  pi.  161 ,  fig.  4,  pi,  17^ 
fig.  4, 


(    Ï29   ) 

Lorsqu'elle  est  pleine,    l'abdomea  se  renfle  d'une  maîïiëre 
monstrueuse  ,  et  dépa>;se  les  éljtres. 

Sur  la  renouée.   (  Polj-gonum  auriculare.^ 

19.  C.   Céréale.   (C  cerealis.  ) 

A  reflet  doré  ;  corcelet  aVec  trois  lignes  bleues  et  élytres  avec 
cinq  lignes  de  même  couleur. 

Fabr.  ih.  p.  489,  io5. 
GeoFF.  Ins.   I,  ;i62,   14* 
ScH.  Icon.  pi.  3. 
Sur  les  genêts. 

20.  C.  Fastueuse.   {^C,  fastiiosa»^ 

Dorée  ,  avec  trois  lignes  bleues  sur  les  éljtres, 

Fabr.  ih.  p.  440,  109. 

GeOFF.  Ids.    1,261,    II.      , 
Sur  l'ortie  blanche.  (  Lamium  album.  ) 

ai.  C.  Bordée.   ((7.  limbata,) 

Noire  ;  bords  des  élytree  d'un  rouge  sanguin. 

Fabr.  ib.  p.  441 ,  1 13. 
GeofF.  Ins.  1 ,  260  ,  9. 
ScH.  Icon.  pi.  21,  lig.  20. 

%7.,  C.  Sanouinoeente.  (^C,  sanguinolent  a, ^ 

JN^oire  ;  élytres  ponctuées ,  à  bords  extérieurs  jaunâtres. 
Fabr.  ib,  p.  441,  Ii5. 
Geoff.  Ins.  I,  259,  8,  pi.  4,  %.  8. 


(  i3o) 

23.  C.  Vingt  points.  (  C,  20.  punctata,  ) 

]3'un  vert-cuivré  ;  bords  du  corcelet  Lianes  j  éljtres  d'ua 
blanc  jaunâtre  ,  avec  dix  taches  cuivrées. 

Fabr.  ib,  p.  442 ,  121. 

SCH.  IcoD.  pi.  3  ,  fig.  4,  pi.  5l  ,  fîg.  7. 

24.  C.  A  R  QUÉE.  (  (?,  ^rcz/<2/a:.  ) 

IS^oire  ;  corcelet  et  éljtres  trës-lîsses;  bords  roux. 

Fabr.  îh.  p.  440,  124. 

Trouvée  par  Bosc. 

25.  C.  Pectorale.  (^C,  pectoralis,^ 

Rousse  5  avec  la  poitrine  et  la  base  de  l'abdomen  noirs. 

Fabr.  îb.  p.  448,  128. 
Herbst.  Arch.  4 ,  pi.  20,  fig.  7. 

26.  C.  Hémorrhoïdale. (C  hemorrhoïdalis ,^ 

[Noire,  brillante j  base  des  antennes  jaunâtre j  anus  rouge  eu-: 
dessus. 

Fabr.  îb.  p.  444,  i3i. 

Sur  l'aune  ,  le  bouleau. 

Variété  de  la  chr.  de  l'Oseraie  (  C.  vimlnalis  ,  )  suivant  Pay«« 
kull. 

27.   C.  Cuivrée.  (C  aenea.^ 

D'un  vert-cuivré ,    anus  ferrugineux  ;    antennes  et  pattes 
Tioires. 

Fabr.  îb,  p.  444 ,  i33. 

Geof.  Ins.  1 ,  261 ,  12. 

§ur  le  bouleau  ,  l'aulne. 


(  i3i  ) 

û8*  C.  DuCocHtEARiA.  (C  cocMeariœ.) 

Bleuâtre,  noire  en-dessous;  éljtres  striées, 

Fabr.  ib,  p.  445  ,  137. 
Sur  les  plantes  crucifères. 

39.  C.  Sophie.  (C  sôphiae.) 

Bleuâtre  ;  jaïnbes  et  pattes  jaunes. 

FaBR.  ib.  445,  139. 
Sur  le  sisymbrium  sophiae. 

3o.  C.  Marginéè.  (C  marginata.^ 

IS^oire-culvrée,  élytres  ponctuées  ,  k  bords  jaunâtres. 

Fabr.  zZ?.  p.  441,  116. 
ScH.  Icon.   pi.  21,  fig.  19. 

Dans  les  prairies  exposées  au  soleil. 

3i.  C.  Mar  GIN  E  i^LE.  (C  marginella.^ 

Noire-bleuâtre  ;  bords  du  corcelet  à  éljtres  jaunes. 
Fabr.  ib.  p.  442  ,  122, 
Degeer,  Ins.  5,  304,  i5. 

Sur  la  reno.icule   acre.   (  Raminculus  acris.  ) 

'SH..^ Famille.  Les  sauteuses.  Corps  petit;  cuisses  pos- 
térieures renflées. 

32.  C,  DU  Navet.  (C  napi.^ 

Sauteuse  ;   d^un  noir  bleuâtre  ;   base  des  antennes  et  pattes 
fauves  ;  cuisses  postérieures  noires. 

Fabr.  ib,  p.  446, 148. 

Payb:^  Fn.  Siac,  2  ,  io5;  25,  var.  b. 


(  i32) 
33.  C.  JusQUiAME.  (C  hyoscyanis, ) 

Verte,  brillante  ;  pattes  fauves;  cuisses  postérieures  violettes. 

Fabr.  îh.  p.  447  ,149. 
GeoF.  Ins.  I,  248,  II. 
Sur  la  )U3C{uiaine. 

34.  C.  DE  LA  Pariétaire.  (  C.  helxines,^ 

D'un  vert-bronzé;  antennes  brunes;  pattes  fauves. 

Fabr.  ib,  p.  447,  i52. 
Geof.  Ins.  1 ,  249,  14. 
SuLZBR.  Hist.  lus.  pi.  3,  fig.  12. 

35.  C.  TrirAyée.   (C   trifasciata, ) 

îîoire  en-dessus,  avec  trois  raies  brunes, 

Fabr.  ib.  p.  447,  154. 

36.  c.  DE    MoDEER.   {^C^modeeri.^ 

D'un  vert  bronzé;  élytres  avec  une   tache  postérieure   et  les 
pattes  antérieures  jaunes. 

Fabr.  ib.  448,  i55. 

37.  c.  Semi-cuivrée.  (C   semiaenea,  ) 

Gorcelet  cuivré  ,  éljtres  ponctuées  noires  ,  rouges  à  leur  ex- 
trémitt^. 

Fabr.  ib.  p.  448,  i56. 

38.  C.    Erythrocepiiale.    (C    erythrocC' 

phala.  ) 

IN'oire ,  bleuâtre  ;  tcte  et  articulatioa  des  pattes  rousses» 
Fabr.  ib.  p.  448  ,  157. 
Geoï.  Ins.  1,246,4. 


(  i33  ) 

39.  C.  Fauve.  (C  testacea.^ 

Fauve,  convexe}  élytres  lisses. 

Fabr.  ib.  p.  448,  iSg. 
Geoi".  Ins.  1 ,  25o ,  17, 


LXIII.  CRIOCÈRE.  (  Ciioceris,  ) 

Palpes  ^  quatre  filiformes. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  cornée ,  entière. 
Antennes  filiformes. 

Les  criocères  ont  le  corps  oblong ,  lisse ,  bordé ,  lenf  J 
la  tête  arrondie ,  rentrée 5  les  yeux  arrondis,  proémi- 
nens,  marginaux 5  les  antennes  rapprochées,  frontales 
insérées  entre  les  yeux;  le  corcelet  court,  transversale, 
à  peine  bordé,  un  peu  applati  ;  Fécusson  petit,  arrondi  ; 
les  élytres  molles  ,  voûtées ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  i. 
les  pattes  moyennes,  fortes,  propres  à  la  course;  les 
tarses  à  quatre  articles.  Leur  couleur  varie.  Ils  vivent 
sur  les  feuilles  des  plantes.. 

l.^e  Famille.  Les  sédentaires  ,  à  cuisses  postérieures 

non  renflées. 

1.  C.  Ni  G Ric  OR  N  E.  (  (7.  nigricornis.  ) 

Jaunâtre  ;  base  de  la  tête  et  des  élytres  cuivrée  ;    antenne* 
noires. 


(  i34  ) 

Fabr.  ib.  p.  453  ,  19. 
Herbst,  Arch.  pi.  45  ,  fig.  5. 

Corcelet  avec  un  point  enfoncé  de  chaque  côté  j  abdomen 
jaunâtre. 

3.  C.  DU  Cerisier.  {C.  cerasi.^ 

Tête  et  corcelet  roux  j  éljtres  et  pattes  fauves. 

Fabr.  ib,  p.  456,  3o. 

Geof.  Ins.  1 ,  242 ,  6. 

Antennes  brunes ,  premier  article  rouge  ;  tête  rousse ,  avec 
Jes  bords  postérieurs  noirâtres  ',  corps  sombre  avec  un  duvet 
cendré  j  pattes  fauves. 

3.   C.  RuFiPÈDE.  (  (?.  rii/îpes,^ 

Koire  5  brillante  5  base  des  antennes  et  pattes  jaunes. 

FaBR.  ib.  p.  461 ,  54. 

Panz.  Faun.  Germ. 
Ce  n'est,  suivant  Hedw^ig  qu'une  variété  du  suivant. 

4.  C.  Flavipède.  (  C^i^ç^z^^.  ) 

Noire  ;  corcelet  et  pattes  jaunes. 
Fabr.  ib.  p.  461 ,  55. 

5.  C.  Brûlé.   (C    adusta,^ 

Tête  et  corcelet  roux  j  éljtres  fauves  j  tache  brune  à  leur 
extrémité. 

Fabr.  ib.  p.  461 ,  55. 

Çreutz.  Xqs.  121 ,  12 ,  pi.  2  ;  fig.  24. 


(  ï35  ) 

6.  C.  Linéaire.   (6.    lineola.^ 

Noire,  corcelet  sanguin,  avec  une  ligne  noire  sur  le  dosj 
éljtres  pâles. 

Fabr.  ib.  p.  462  ,  62. 
Pai^z.  Fn.  Germ.  84,  5. 

Il.e  JPût/72///^.  Sauteuses,  à  cuisses  postérieures  renflées. 
7.   C.  FuLviPÈDE.   (^C,  Julvipes.^ 

Bleuâtre  ;  tête ,  corcelet  et  base  des  antennes  roux. 
Fabr.  îb.  p.  463 ,  6^. 
Geof.  Ins.  I  ,  245,  2. 
ScH.Icon.pl.  166  ,  fîg.  5. 

8.  C.  FuscipÈDE.  (C  fuscipes. ) 

Violette  ;  tête  et  corcelet  roux  j  pattes  noires. 

Fabr.  îb.  p.  464,  69. 

Ce  n*est  peut-être  qu'une  variété  de  l'espèce  précédente  ;  elle 
en  diffère  cependant  par  les  pattes  noires. 

9.   C.  R  u  F  i  c  o^^R  NE.   (  C,  rujicornis.  ) 

Bleuâtre  ;  tête  ,  corcelet ,  antennes  et  pattes  rousses. 

Fab.  ib,  p.  404,  70. 

Cette  espèce  est  distincte  de  la  rufipède  ;  les  antennes  sont 
toutes  rouges  ,  et  les  élytres  sont  crénelées  et  striées. 

10.  C.  Quadri-pustueée.  (C  /\, pustiilata,) 

Ulytres  avec  quatre  lignes  jaunâtres. 

Fab.  ib.  p.  69,  72. 

GEor.Ins.  I,  25o,  i5. 
Une  des  lignes  est  à  la  base  des  élytres,  et  l'aulre  à  Textrémité. 


C  i36  ) 

11.   C.   Atricille.  (C  atricilla. ) 

Noire,  corcelet  et  élytres  cenarées. 

Fab.  ib.  p.  465  ,  75. 
Geof.  Ins.  I,  25i  ,  19. 

12.   C.  A  N  G  L  A I S  E.  (  C  anglica,  ) 

Noire  ;  éljtres  et  jambes  pâles. 

Fab.  ib.  p.  464,  71. 

Elle  ressemble  à  la  précédente;  mais  le  corceletest  noir  et  les 
jambes  de  couleur  pâle. 

i3.  C.  Nasturienne.  (  c.  nasturtii,^ 

Noire;  éljtres  fauves,  avec  tous  les  bords  uoirs. 
Fab.  ib.^.  465,  77. 

14.   C.  D  o  R  s  A  L  E.  (  c  dorsalis.^ 

Noire  ,  corcelet  et  bords  des  éljtres  de  couleur  pâle. 

Fab.  ib.  p.  465,  7^^. 

Ce  n'est  peut-être  qu'une  variété  de  l'atricille  ,  mais  elle  en 
difiPère  par  le  dos  des  éljtres  ,  f£ui  est  noir. 

i5.  C.  E  X  o  L  E  T  E.  (  C  eçcoleta,  ) 

Ferrugineuse  ;  éljtres  striées. 

Fabr.  ib.  p.  466,  80, 
Geof.  lus.  I  ,  25o,  16. 
Sut  les  fleurs  de  l'échium ,  ou  herbe  aux  vipères. 

36.  C.   Hoesattque.  (C  holsatica,  ) 

Noire,  brillante;  élj'^res  avec  uopoint  rouge  à  sou  extri mité. 

Fabr. /^.  p.  467^65, 


(  i37) 
Î7.   C.    Débile.   (C   tabida,^ 

Couleur  pâle  ,  yeux  noirs. 
Fab.  îb.  p.  467 ,  86. 

18.  C.  Noire.  (  C.  atra,  ) 

Noire  ;  base  des  antennes  et  pattes  brunes. 
Fab.  îb.  p.  467 ,  88. 
GEor.Ins.  I,  247,  8. 

19.  c.  SiLyicoLE.  (C  nemerum,) 

Noire  ;  élytres  avec  une  bandelette  longitudinale  jaune. 

Fabr.  îb.  p.  468 ,  89. 
GEor.  Ins.  i,  247,  9. 
SuLZ.  pi.  3,  fig.  II. 

Sur  la  pulmonaire ,  la  dentaire  et  autres  plantes. 

vo.   C.  DU  Chou.  (^  C,  brasicœ,^ 

Noire  ;  élytres  pâles ,  fauves  ,  avec  tous  les  bords  noirs  et  une 
raie  dans  le  milieu  .  de  même  couleur. 

Fabr.  îb.  p.  468,  90. 

La  base  des  antennes  est  de  couleur  pâle;  les  pattes  sont 
noires* 


Ci38) 

LXIV.    HELODE.  {Helodes.) 

Palmes  y  six  inégaux. 
Lèvre  échancrée  ,  cornée. 
Antennes   grossissant    à   leur    extré- 
mité. 

Les  hélodes  ont  le  corps  aloiigé  ,  lisse  ,  bordé,  lent 5 
la  tête  ovale  ,  obtuse,  rentrée j  les  yeux  oblongs,  trans- 
versaux, latéraux  j  les  antennes  plus  courtes  que  le  cor- 
celet,  insérées  en  avant  des  yeux  5  le  corcelet  applati, 
égal,  beaucoup  plus  large  que  la  tête;  l'écusson  court, 
triangulaire,  les  ély très  dures,  convexes,  de  la  longueur 
de  l'abdomen  ;  les  pattes  courtes ,  fortes ,  propres  à  la 
course  ;  les  tarses  ont  quatre  articles.  Leur  couleur 
varie.  Ils  vivent  sur  les  plantes. 

1.  H.  DE  LA  Phelandrie.  (  H,  pellandrli.  ) 

Noir;  borJs  du  corcelet  et  iXzs,  éljtres  jaunes,  avec  deux  ligues 
de  même  couleur. 

Fab.  ib.  p.  469^  I. 

Geof.  Ins.  I,  2.6G ,  20. 

Degebr  ,  Ins.  5 ,  324 ,  25 ,  pi.  9 ,  fig.  34. 

On  le  trouve  sur  las  racines  du  phellandrimn  aquaticum, 

2.   H,  Violet.  (  H.  violacea ,  ) 

D'un  noir  violet  ;  élytres  striées. 

Fab.  ïb,  p.  470,  3. 
Geof.  Ins.  I,  254,  6. 


(  i39  ) 
L  X  V.    L  E  M  E.   (  Lema,  ) 

JPalpes  ^  inégaux  filiformes. 
Mâchoire  cornée  ,  bifide. 
Lèvre  membraneuse  ,   arrondie  ,    bi- 
fide. 
Antennes  filiformes. 

Les  lemes  ont  le  corps  petit,  obloug  ,  bordé,  lent; 
la  tête  ovale  ,  rentrée  ;  les  yeux  arrondis  ,  proéminens  ^ 
latéraux  5  les  antennes  plus  longues  que  le  corcelet, 
insérées  au  côté  antérieur  des  yeux  j  le  corcelet  convexe  , 
cylindrique,  le  plus  souvent  comprimé  5  l'écusson  petit, 
arrondi;  les  élytres  dures,  convexes  ,  de  la  longueur  de 
l'abdomen;  les  pattes  moyennes,  minces;  les  tarses  à 
quatre  articles.  Leur  couleur  est  sombre  et  varie.  Xa 
iarve  et  l'insecte  parlait  habitent  sur  les  plantes  dont  ils 
se  nourrissent.  La  plupart  des  larves,  pour  se  trans- 
former en  nymphes,  se  couvrent  de  leurs  excrémens  ou 
de  leur  bave. 

X.  L.  Merdigère.  (Zy.  merdigera,  ) 

Noire,  rouge  en  dessus  j  anus  et  pattes  rondes. 

Fab.  //>.  p.  472,  9. 
Geot.  Ins.  I,  289,  I. 
ScH.  Icon.  pi.  4,fîg.  4. 
Sur  le  Ijs. 

2.  L.  Douze  points.  (Z;.  12..  pz/nctata.) 

Jlouge,  élytres  avec  six  points  noirs. 


(  140  ) 

FaB.  473,  12. 

Geof.  Ins.  1 ,  24Ï,  !i,  pi.  4,  lig.S. 
ScHF.  Icon.  pi.  4,  fig.  5. 
Sur  l*asperge  ,  qu'elle  ronge. 

3.  L.  D^AspERGE.  {L,  d'asparagî,^ 

Corcelet rouge  avec  deux  points  noirs;  éljr très  jaunes;  quatre 
points  noirs  en  croix  ,  bord  extéri3ur  fauve. 

Fab.  ib,  p.  474,   17. 
Gbof.  Ins.  1 ,  241 ,  ?. 
SCH.  Icon.  pi.  62 ,  fig.  9,  10. 
Sur  l*asperge. 

4.  L.  Bleue.    (  J/.  cyanella,  ) 

Bleue,  avec  les  côtés  du  corcelet  convexe. 

Fab.  ib,  p.  475,  23. 
Geof.  Ins.  I,  343,  5. 
Herbst.  Arch.  pi.  23 ,  fig.  34. 

5.   L.   Meeanope.  (^L,  melanopa.y 

Bleue  ;  corcelet  et  pattes  rouges. 

Fab,  ib,  p.  470,  27. 
SuLZ.  Ins.  3,  pi.  3,  fig.  10. 


LXVI.    GALERUQUE.  ((7^/-?r^/c^^.) 

Palpes  ^  six ,  dernier  article  pointu. 

Lèvre  bifide. 
Antennes  filiformes. 

Les  galeruques  ont  le  corps  oblong,  lisse,  un  peu 


(  i4r  ) 

applati,  bordé,  lent;  la  tête  petite,  arrondie,  rentre'e; 
les  yenx  arrondis  ,  latéraux,  proéminensj  les  antennes 
rapprochées,  insérées  entre  les  yeux;  le  corcelet  court, 
transversal,  ayant  souvent  une  raie  transversale,  en- 
foncée; VécLisson  petit,  arrondi;  les  élytres  dures  ,  appla- 
ties ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattes  mo3'ennes , 
fortes,  propres  à  la  course;  les  tarses  à  quatre  articles. 
Leur  couleur  varie.  La  larve  et  l'insecte  parfait  vivent  siv 
les  feuilles  des  plantes  dont  elles  mangent  le  paren- 
chyme. I 

I.^e  Famille.  "L'ES  sédentaires,  à  cuisses  postérieures 

non  renflées. 

i,  G.  Littorale,  (G^,  littoralis.  ) 

Noire;  élytres  raboteuses. 

Fab.  ib.  p.  479,  7. 

Geof.  Ins.  1,  252,  I ,  pi.  4,  fig.  6. 

2.  G.   Rustique.  (G.  rustica,  ) 

jNoire  ;  corcelet  et  élytres  grises. 

Fab.  îb,  p.  481,  i5. 

Geof.  Ins.  i,253,  i,var.  b, 

3.  G.  Tanaisie.  (6^.  tanaceti,  ) 

Noire  ,  ponctuée  ;  élytres  fortement  pointillées. 

Fab.  îb.  p.  481 ,16. 
ScH.  Icon.  pi.  21;  fig.  14. 

Sur  la  tanaisie. 


(    142    ) 

4.  G.  Aulne.  Ç  G,  a/ni,  ) 

Violette  ;    éljtres  parsemées   de  polnls  enfoncés,  antennes 
noires  ainsi  que  les  pattes. 

Fab.  iô.  p.  483,27. 
Geof.   Ins.  I,   j32,  I. 
ScH.  IcoD.  pi.  65,  fîg.  6. 

Sur  l'aulne,  le  bouleau. 

5.   G.    DU  Bouleau.  (6^.  betulae,^ 

Violette  ;  éljtres  ponctuées  ,  striées. 
!Fab.  ib.  p.  484,  ?>i. 
Rœs.  Ins.  2,  scar.  3,  pi.  I. 

Sur  la  partie  inférieure  des  feuilles  de  bouleau. 
Forêt  de  Carnelle. 

6.   G.   DU   Nénuphar.  (6?.  Tvympheae,^ 

Bords  des  élytres  proéminens,  jaunâtres. 
FaB.  ih.  p.  487,  45. 

Geof.  Ins.  i ,  264,  4. 

Sur  le  nénuphar  et  autres  plantes  a(juatic[ues. 

7.  G.  D  u    Câprier.  {G.  capreœ,^ 

Corcelet  noir,  taché;  élytres  prises  ,  antennes  noires^ 
Pab.  ib.  p.  487,  46. 
Geoe.  Ins.   I,  264,   5. 

8.  G.  DE  l'  O  R  M  E.  (^G.  calmariensb .  ) 

Cendrée;  élytres  avec  une  bande  et  une  ligne  noires  à  leur 

!^ase. 


(  h3  ) 

Tab.  ib.  p.  400,  52. 
Geof.  Ins.  I,  253,  3. 
Sur  Torme  et  le  saule. 

9.  G.  Délicate.  {G.  tenella,  ) 

Ferrugineuse  ;  corcelet  et  bords  des  élytres  jaunes. 

Fab.  îb.   p.  490,  62. 
Sur  les  saules. 

II.eF^/72///<?.  Sauteuses  ,  à  cuisses  postérieures  renflées. 

10.  G.  B  R  u  Y  i  B.  E.  (  G.  erucœ,  ) 

D'un  bleu  brillant  ;  antennes  noires. 

Fab.  ib.  p.  497,  99. 
Sur  les  bruyères. 

11.   G.  Potagère.  (  6r.  oleracea.^ 

D'un  vert  cuivré  j  éljtres  ponctuées. 
Fab.  îb.   p.  498,  108. 

Sur  les  crucifères   elledevastes,  les  chous  et  autres  plantes 
potagères.  On  les  chasse  avec  les  cendres  du  tabac. 

12.  G.  Mercuriale.  (^G.  mercurialis ,) 

Hoade,  noire,  brillante  j  antennes  et  pattes  noires. 

Fab.  ib.  p.  499,  ii3. 


(  H4  ) 

LXVII.  CYPHON.  (Oypkon.)  PaykulL 

Talpes  y  quatre. 

Les  antérieurs  en  alène. 

Les     postérieurs    à    dernier     article 

bifide. 
Lèvre  bifide. 
Antennes  filiformes. 

Les  cyphons  ont  le  corps  petit ,  arrondi ,  velu ,  borde, 
agile 5  la  tête  petite,  transversale,  rentrée;  les  yeux 
grands,  arrondis,  proéminens,  latéraux;  les  antennes 
plus  longues  que  le  corcelet,  écartées ,  insérées  en  avant 
des  yeux  \  le  corcelet  applati ,  à  bords  antérieurs  proé- 
minens, arrondi ,  plus  étroit  que  les  élylres  ;  les  élytres 
molles,  convexes,  de  la  longueur  de  l'abdomen  j  les 
pattes  assez  alongées,  comprimées  ;  les  tarses  ont  cinq 
articles.  Leur  couleur  est  livide  ou  sombre.  On  les 
trouve  sur  les  plantes. 

L^e  Famille.  Les  sédentaires  ,  à  cuisses  postérieures 
non  renflées; 

1.   C.  Pale.   (C  pallidus,  ) 

Couleur  pâle ,  extrémité  des  élytres  brime. 
Fab.  îb.  p.   boi ,  I. 


(  145  ) 

îî.e    Famille.  Les   sauteuses  ;  cuisses   postérieures 

renflées, 

a.  C.  Hémisphérique.  (C  hemisphericus .^ 

Hémisphéri(jue ,  noire  ;  pattes  plus  claires. 

Fab.  ib.  p.  5o3,  7. 

Dans  les  prés  humides  et  sur  les  noisetiers. 
Il  est  parsemé  d*un  poil  cendré  très-court. 


LXVIII.ENDOMIQUE.(jE'/z^o^zV/^z/^.) 

Falpes  _,  quatre  inégaux  ,  dernier  ar- 
ticle tronqué. 
Lèvre  alongée  ,  cornée  ,  entière. 
Antennes  à  collier  à  leur  extrémité. 

Les  enclT)miques  ont  le  corps  petit,  un  peu  applafi, 
ovale,  lisse,  lent;  la  tête  ovale,  plate,  rentrée-,  les 
yeux  arrondis,  à  peine  proéminens,  latéraux;  les  an- 
tennes plus  longues  que  le  corcelet,  écartées,  insérées 
en  avant  des  yeux;  le  corcelet  applati,  bordé,  à  an^le 
antérieur,  proéminent;  lecusson  petit,  arrondi;  les 
ëlytres  de  la  longueur  de  l'abdomen,  dures,  rentrées; 
les  pattes  courtes  ,  fortes;  les  tarses  à  quatre  articles;  la 
couleur  brillante.  Ils  vivent  sur  les  plantes. 

1.  E.  EcARLATE.  (jE".    coccineus.  ) 

Corcelet  d'un  rouge  sanguin,  arec  une  tache  noire;  élytrea 
d'uii  rouge  sanguin,  avec  deux  taches  noires. 

10 


(  146  ) 

Fabr.  îb.  p.  5o5 ,  2»  » 

Natukforscher,  24, 14,  pi»  I,  fig,  20. 
Degeer  Ins.  5,  3oi ,  10,  pi.  9,  fig.  i. 
Sur  le  confiner, 

2.  E.   Croix,  (^E,    cruciatus,  ) 

Rouge;  élytres  avec  une  croix  rouge. 

Fab.  îb.  p.  5o5 ,  3. 
Sous  l'écorce  du  bouleau. 

3.   E.  Taché.   (£*.  4'  pustulatus*^ 

JNoir,  bords  du  corcelet  rouge,  avec  deux  taches  aux  éljtreSjt 
et  les  pattes  de  même  couleur. 

Fabr.  ib.  p.  5o5,  4. 

3ur  le  licoperdon. 

4.    E.  BoviSTE,   (£'.   bovistce.) 

Noir,  brillant  ;  antennes  et  pattes  ferrugineuses. 

Fabr.  îb.  p.  5o5 ,  6. 

Surle  licoperdon  bovista. 


LXIX.  CISTÈLE.    (^Cistela,) 

Palpes  y  quatre ,  plus  ou  moins  ren- 
flés à  leur  extrémité. 
Mâchoire  à  une  seule  dent. 
Lièvre  membraneuse ,  échancrée. 
Antennes  filiformes, 
Les  cistèles  ont  le  corps  oblong ,  un  peu  velu  ;  bordéj. 


(  147  ) 

agile;  la  tête  ovale,  dislincle;  les  yeux  arrontlis,  laté-» 
raux;  les  antennes  insérées  sous  les  yeux,  le  corcelet  à 
peine  bordé,  souvent  un  peu  rétréci  à  sa  partie  anté- 
rieure ;  l'écusson  petit,  arrondi  j  les  élytres  dures,  con- 
vexes, de  la  longueur  de  l'abdomen  5  les  pattes  assez 
longues,  minces j  les  cuisses  comprimées 5  les  tarses  an- 
térieurs à  cinq  articles,  les  postérieurs  a  quatre.  La 
couleur  est  souvent  obscure  et  plus  rarement  variée  ou 
brillaute.  La  larve  et  l'insecte  parfait  habitent  les  fleurs  et 
les  plantes.  Ils  volent  assez  facilement. 

1 .  C.  C  É  R  A  M B  oï  DE.  (  C,  ceramboïdes ,  ) 

Pâle  ;  les  pattes  brunes. 

Fabr.  Eut.  Syst.  t.  I ,  p.  2 ,  42 ,  4. 
Geof.  Ins.  I,  354. 

Sur  les  arbres  et  les  plantes. 

Le  corcelet  est  (quelquefois  fauve. 

S.    C  L E  p  T  u  R  01 D  E.   (  C  lepturoïdes,  ) 

Noire;  corcelet  catré;  élytres  fauves,  striées. 

Fabr.  Ent.  Syst.  part.  2,  p.  48,  5. 

Le  corcelet  carré,  transversal  et  un  peu  bordé,  sert  à  la 
faire  distinguer  du  précédent,  auquel  elle  ressemble. 
Sur  les  plantes  graminées. 

3.  C.  SuLPHUREUSE.  (6.  sulphureu,^ 

Jaune  ;  élytres  de  même  couleur;  antennes  brunes  ,  avec  la 
base  des  articles  jaune. 

Fabr.  ib.  p.  48,  8. 
Geoff.  Ins.  I,  35i,  II. 


C  148  ) 

Sur  les  fictifs  en  oratelles. 

Les  palpes,  dans  cette  espèce  ,  sont  à  peine  renflés  à  leur  ex- 
trémité. 

4.  C.  MtjRiNE.  (  (7.  T/îz^rZ/za.) 

ï^oire  ;  éljtres  striées,  pattes  fauves. 

Fabr.  ibid.  p.  44 ,  16. 

Geof.  Ins.  1 ,  355,  4. 

Herbst.  Arch.  pi.  ^3,  iîg.  29. 
liCS  palpes  sont  renfiés ,  mais  terminés  eh  alëne« 

5.  C.   FiAYiPÈDE.  (^Cjflavipède,) 

Noire;  élytres  noires  avec  une  tache  jaune  à  leur  base  j  pattes 
et  base  de  l'abdomen  jaunes. 

Fabr.  ib.  p.  45 ,  19. 

Fabr.  ib»  p.   45,  20.  C.  humeralîs. 

Sur  l'écorce  du  chêne  ,   en  mai  et  en  j  uin. 
La  lèvre  est  arrondie,  entière  ,  et  diffère  du  caractère  gêné- 
ïi^ue. 

6.  C.   MoRio.  (C  morio.^ 

Noire;  pattes  fauves,  éljtres  avec  des  stries  profondes. 
Fabr.  ib.  p.  46  ,  24. 

Petite  ,  étroite,  oblongue;  toutes  les  pattes  sont  ferrugî- 
îieuses  /ainsi  que  les  antennes. 

J3ans  cette  espèce,  tous  les  derniers  articles  des  palpes  sont 
très-dilatés  et  en  forme  de  hache.  La  lèvre  est  légèrement 
^chancrée. 

Ohs.  Ce  genre  est  mal  fait  et  nécessite  une  réforme.  Nous  avons 
tnarqué  avec  soin  les  caractères  qui ,  dans  chaque  espèce  ea 
partiaiilier  s'éloignent  des  caraiçtcrçs  génériques. 


(  149  ) 

LXX.    ATOPE.   {Atopa,)  PaykulL, 

Falpes  y  quatre  filiformes. 
Lèvre  membraneuse ,  quadrifide. 
Antennes  filiformes. 

Caractères  habituels  du  genre  prëeédent. 

1.  A.  Cervine.  (^.  cervina.y 

Livide  ;  pattes  trunes. 

Fabr.  ib.  p.  42,  I.  Cisteîa  cerçîna. 
Degeir,  Ins.  4,  p.  435,  6, pi.  9,  fig.  8. 

2.   A.  Cendrée,  (^A,   cinerea,^ 

Noire  ;  éljtres  et  pattes  Lrunes, 

Fabr.  ib.  p.  42,  2.  Cisteîa  cînerea. 

Suivant  Helwig  et  Pajkull,  ce  n'est  qu'une  variété  de  la 
précédente. 


LXXI.  GRIBOURIS.   {Cryptocephalus.) 

Palpes  ^  quatre  filiformes. 
Mâchoire  unidentée. 
Lièvre  cornée ,  entière. 
Antennes  filiformes. 

Les  gribouris  ont  le  corps  cylindrique  ,  obtus  à  sa- 
partie  antérieure  et  postérieure,  lisse,  bordé 5  la  tête 
jj^lane^  rentrée  \  les  yeux  latéraux,  arrondis  j  les  antennes 


(  iSo  ) 

insérées  sous  les  yeux,  plus  courtes  que  le  corps^  le  Cor- 
celet  court,  transversal,  arrondi 5  lecusson  petit,  ar- 
rondi ;  les  éljtres  dures  ,  convexes  ,  un  peu  plus  longues 
que  l'abdomen  j  les  pattes  fortes ,  de  longueur  médiocre  ; 
les  tarses  à  quatre  articles.  Leur  couleur  varie  et  est  la 
plupart  du  tems  brillante.  La  larve  et  l'insecte  parfait 
dévorent  les  feuilles  et  les  fleurs  des  plantes. 

1.  G.  QcjadPlI «MACULÉ.  (  C.  4'  Tuaculatus.  ) 

Roux;  base  de  la  tête  et  des  éljtres  avec  deux  taches  jaunes, 

Fabr.  ib.  p.  57,  23. 
ScH.  Icon.  pi.  6,  fîg.  67. 
Sur  le  noisetier. 

2.  G.  Bi  PONCTUÉ.  (  C  bipunctatus,^ 

Noir,  brillant;  élytres  rouges,  avec  deux  points  noirs j    an- 
tennes de  la  longueur  du  corps. 

Fabr.  ih.  p.  59,  sg. 
G-EGF.  Ins.  I,  234. 
ScH.  Icon.  pi.  8,  fig.  8. 
3ur  le  noisetier. 

3.  G.  CoRBiFER.    {C,  cordiger,^ 

Noir  ;  corcekt  varié  de  jaune;   élytres  rouges,   avec   deux 
points  noirs. 

Fabr.  ib.  p.  59,   32. 
Geqff.  Ins.  I,  235,  i. 
ScH.  Icon.  pi.  3o,  fig.  I. 

Sur  le  noisetier  et  le  saule. 

La  tache  intermédiaire  du  corcelet  est  (jueîcjuefols  en  cœur. 


t  iSi  ) 

r.  Suture  des  éljtres  noire  ,    avec  quatre  points  noirs  dis- 
coïdes. 
2.    Suture  des  éljtres  noire,  avec  trois  points  noirs  dis' 
coules. 
Ces  deux  variétés  se  trouvent   assez  fréquemment  aux  envi- 
rons de  Chantilly. 

4.  G.  DU  Noisetier.  (C  coryli.^ 

Koir  j  corcelet  et  élytres  fauves;  suture  noire. 

Fabr.  ib.  p.  60,  38. 

1.  Un  .petit  point  noir  à  la  partie  supérieure  des  élytres» 

2.  Un  petit  point  noir  à  la  partie  supérieure  des  élytres  9 
et  un  autre  discoïde  dans  le  milieu. 

Dans  toutes  ces  variétés,  le  mâle  a  le  corcelet  entièrement 
noir,  tandis  que  dans  la  femelle  il  est  noir  en-dessus  et  rouge 
en-dessous. 

Sur  le  noisetier. 

5,  G.  A  s  I X  -  p  o  I N  T  s.  (  C  6.  punctata,  ) 

Noir  ;  corcelet  varié;  élytres  rouges,  avec  trois  taches  noires. 

Fabr.  ib.  p.  62 ,  44. 
ScH.  Icon.  pi.  3o,  fig.  3. 

Les  articulations  des  jambes  sont  marquées  d*un  point  blanc, 
I.  Elytres  avec  quatre  points  noirs.  Cette  variété  est  asset 
rare. 
Sur  les  feuilles  du  noisetier. 

d.  G,  Soyeux.  (  C  seiiceus,  ) 

Vert-bleuâtre;  antennes  noires. 

Fabr.  îb.  p.  63,  56. 


/ 

(  i52  J 

GEor.  Ins.  T ,  233. 

Oliv.  Ins.  96,  pi.  I,  fig.  5. 

1.  Corps  couleur  d'or. 
Sur  les  saules.  ' 

7.  G.  Brillant.   (C  nitens.^ 

Noir  en-dessous  5  bleu  en-desus  ;  corcelet  lisse  j  la  bouche^ 
la  base  des  antennes  et  les  pattes  fauves. 

Fabr.  ib.  p.  60,  57. 

1.  Deux  points  jaunâtres  sur  le  devant  de  la  tête. 
Fabr.  ib.  p.  65 ,  65.  C.Jlavifrons. 

2.  Tête  cuivrée  à  sa  base  j   antennes  d'un  noir  jaunâtre  j 
ligne  noire  sur  les  cuisses. 

Fabr.  ib.  p.  64,  61.  C  nifiduîus* 

Cette  espèce  et  ses  deux  variétés  se  trouvent  sut  le  noisetier* 
3Elle  diffère  de  la  précédente,  parce  qu'elle  est  moins  grande^ 
c[ae  le  corcelet  est  plus  lisse  et  les  éljtres  plus  longues. 

8.  G.  Labié.  (  d7.  labiatus,  ) 

Noir,  brillant;  bouche,  base  des  antennes  et  pattes  jaunâtres^ 
corcelet  lisse. 

Fabr.  îb.  p.  65  ,  62. 

Sur  les  roses;  très-petit. 

9.  G.  DE  M  o R  É  E.  (  C  morœi,  ) 

Noir;  éljtres  avec  deux  taches  jaunes  marginales. 

Fabr.  îb.  p.  66 ,  67. 

ScH,   Icon.  pi.  3o,  fig.  7,  pi.  238;  fîg.  5v 

Sur  le  millepertuis. 


(  i53  ) 

ïo.  G.  Dix-points.  (  C.  10. pimctatus,') 

Corcelet  fauye,  bande  marginale  noire 9  éljtres  fauves,  dix. 
points  noirs. 

Fa.bb.  ib.  p.  66,  70. 
Herbst.  Arch.  pi.  23,  fig.  26. 

11.   G.   Hemorrhoïdale.    (  C,  hemorrhdl* 

dalis.  ) 

Bleu  ;  élytres  et  pattes  fauves  à  leur  extrémité.  ^ 

Fabr.  îh,  p.  67  ,73. 
ScH.   Icon,  pi.  77,  Cg.  7. 

12.  G.  Grêle.  (  C  gracilis,  ) 

Noir;  tête  et  corcelet  fauves  j  éljtres  avec  une  raie  margînalr 
l>lancheà  leur  base. 

Fabr.  ib.  p.  70,  88. 

GeofF.  Ins.  I,  237,  II. 

Très-petit. 

i3.    G.  P I G  M  É.  (  C  pygmœus.  ) 

Noir,  brillant;  élytres  fauves  ;  suture  noire. 

Fabr.  îb.  p.  70,  89. 

Très-petit  ;  antennes  noires  et  jaunes  h  lenr  base  :  tête  noire, 
avec  un  front  jaune  :  bord  antérieur  et  latéral  du  corcelet 
jaune  :  élytres  striées,  fauves,  avec  un  point  calleux  et  la  su-» 
ture  noire  :  corps  noir  ,  pattes  fauves. 

14.  0«  Menu.  (C  mînutus*') 

Corcelet  fauve  ,  lisse  :  élytres  striées  ,  fauves. 

Fabr.  i^.  p.  70,  87. 


(  i54) 

!•  Eljtres  fauves,  avec  la  suture  noire:  un  point  noir  ^ 
leur  partie  antérieure,  et  un  autre  de  même  couleur  k 
leur  partie  postérieure. 

Fabr.  ib.  p.  69,  86.  C.  pusillus. 

Il  est  très-petit.  Quelquefois  le  point  postérieur  des  élytreft 
forme  une  raie  transversale. 


J.XXII.    CLYTHRE.    {CLythra,) 

Palpes  ^  quatre  inégaux  filiformes. 
Lèvre  dilatée  à  son  extrémité  ,  éclian- 
crée. 
^    \       Antennes  courtes,  en  scie. 

Les  clythres  ont  le  corps  petit ,  bordé ,  cylindrique ,  Iff 
plus  souvent  glabre7  leut  5  la  tête  rentrée  ;  les  yeux 
oblongs  ;  les  antennes  de  la  longueur  du  corcelet,  en 
scie,  écartées,  insérées  en  avant  des  yeux 5  le  corcelet 
transversal,  arrondi,  à  bords  défléchis 5  lecusson  petit, 
arrondi  ;  les  élytres  plus  longues  que  l'abdomen  ,  con- 
vexes 5  les  pattes  fortes,  les  antérieures  alongées;  les 
tarses  à  quatre  articles;  le  dernier  article  bifide.  Leur 
couleur  est  variée.  On  les  trouve  sur  les  fleurs. 

1.  C.  Qu ATRE-poiNTS.  {^C,  /\, punctuta,^ 

Noire  ;  élytres  rouges  avec  deux  points  noirs. 

Fabr.  Supplém.  Entom.p.  110,4. 
ScH.  Icon.  pi.  6,  fig.  I,  2. 
Geoff.  Ins.  1 ,  195 ,  I ,  pi.  3  ,  fîg.  4.' 
Sur  le  coudrier ,  le  chêne  ,  le  prunier,  l'aubépine» 


(  i55) 
2.    C.   Tridentée.  (  (7.  o.  dentata.^ 

Bleuâtre  :  éljtres  fauves,  avec  un  poiat  calleux  noir  à  leur 
partie  .supérieure. 

Fabr.  Supplém.  Entom.  p.  ii2,  i5. 

ScH.  Icon.  pi.  77,  fig.  5. 
Sur  diiBférentes  fleurs,  particulièrement  sur  le   chêne  et  lo 
camerisier.  (  Lonicera  arylosteo.  ) 
Quel(juefois  les  élytres  sont  d'un  brun  foncé. 

3.  C.  Oreille.  (  (T.  aurita.  ) 

Noire  :  corcelet  avec  une  tache  jaunede  chac^ue  côté  :  jambes 
jaunes. 

Fabr.  Supplem.  Entom.  p.  ii3,  19. 
Herbst.  Arch.  pi.  44,  fig.  5. 
Sur  le  noisetier. 

4.  C.  Semblable.  (6.  affinis.') 

Koire  ,  bleuâtre  :  côtés  du  corcelet  et  pattes  rouges. 

Panz.  Faun.  Germ.  190,  8. 
Très-semblable    au  précédent  3  mais  elle  est  plus  petite  et 
moins  noire. 

5.  C.  Quatre  taches.  (  C,  4.  maculata.^ 

E-ousse  :  base  de  la  tête  et  des  élytres  avec  deux  taches  bleues, 
Fabr.  Supplem.  Entom.  p.  ii3,  21. 
ScH.  Icon.  pi.  6,  fig.  67. 

6.  C.  LoNGiMANE.  (C  longimane,  ) 

Sombre  ,  cuivrée  :  élytres  avec  un  point  calleux  à  leur  ba«:  r 
pattes  alongées  dans  l'un  des  sexes. 

Fabr.  Supplem.  Enl.  p.  Ii3,  22. 
Oliv.  Ins.  Gribouris,  pi,  2,  fig.  16. 
Geoff.  1 ,  196,  3. 
ScH.  Icon.  pi.  Z() y  fig.  i3. 


C  »56  J 

Sur  ïe  |trefle  de  pré  et  de  moatague  (irlfollum  prafenre  et 
montanum') ,  sur  l'ésule  ou  tithymale  capillaire  (  euphorhisi' 
cyparlstas.  )  On  voit  un  petit  point  cuivré  à  la  base  des  élytres^ 

La  larve  est  glabre  et  a  un  sac  pyriforme  ,  velu ,  brun. 

Elle  est  la  moitié  plus  petite  tjue  la  tridentée  ,  à  laquelle  elle- 
ressemble  beaucoup. 

7.    C.   Bleue.  (C   cyanea.^ 

Bleue  ,  corcslet  et  pattes  rouges. 

Fabr.  Supplém.  Ent.  p.  114,  29. 

Geoff.  I,  197  ,  4. 

Oliv.  Ins.  Gribouris ,  pi.  I  ,  %.  10. 

8.  C.  BucÉPMALE.  (C   bucephala,^ 

Eleue  :  la  bouche,    les  bords  du  corcelet  et  les  pattes  rougeî,- 

Fabr.  Suppl.  Ent.  p.  114,  3o. 
Oliv.  Ins.  Gribouris,  pi.  2,  fig.  24. 
Geof.  Ins.  I,  197,  5. 

Sur  Fanthjllis  vulnéraire. 

Dans  l'un  des  sexes  les  mâchoires  sont  beaucoup  plus  grosses^ 
en  pinces  rouges ,  et  noires  seulement  à  leur  extrémité. 


LXXIII.   HISPE.    {Hispa.) 

Palpes  ^    quatre  ,  renflés    dans    leur 

milieu  ,   filiformes. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  cornée  ,   entière. 
Antennes  cylindriques. 
Les  bispes  ont  le  corps  oblong;  bordé  ,lcnl;  petit  5 


(  iS7  ) 

ïa  tê{e  petite,  ovale,  reulrée;  les  antennes 'rapprochées 
et  presque  rëiAiies,  insérées  entre  les  yeux,  de  la  lon- 
gueur du  corcelet:,  les  yeux  oblongs  ,  grands,  latéraux; 
le  corcelet  court ,  arrondi  ;  l'écusson  triangulaire  5  les 
élytres  dures,  de  la  longueur  de  Tabdomen,  presque 
toujours  épineuses  et  dentées  à  leur  extrémité;  les  pattes 
courtes ,  fortes ,  arrondies  ;  les  tarses  à  quatre  articles. 
Xeur  couleur  varie  et  est  peu  brillante.  Ils  habitent  les 
j)lantes. 

1.   H.   Noire.   {^H,  atra.^ 

Noire  :  antennes  en  fuseau  :  corcelet,  élytres  et  base  des  an- 
tennes épineux. 

!Fabk..  Eut.  Sys.  t.  I,  part.  2,  p-  70,  i. 
Geoff.  Ins.  I,  243,  7. 
Act.  Soc.  Berol.  Nat.  Cur.  4,  pi.  7,  fig.  6. 
A  là  racine  des  graminées. 

2.  H.    Fauve.   (JT.    testacea.) 

Antennes  en  fuseau  3  corps  fauve  ,  antennes  et  yeux  noirs» 

Fabr.  ih,  p.  71  ,  2. 

ViLLER.  En  t.  t.  I ,  p.  169,  2  ,  pi.  I  ,  fig.  18. 

J'ai  trouvé  cet  insecte  deux  fois  dans  le  bois  de  Carnelle, 
Les  éljtres  ont  des  épines  noires  :  elles  soot  latérales  au  corcelet. 


C  i58  ) 

LXXIV.  DRYOPS.    (Dryops.) 

Talpes  ^  quatre  inéganx. 

Les  antérieurs  en  forme  de  hache. 

Les  postérieurs  filiformes. 

Zi^^f'r^  membraneuse,  fortement  échan- 

crée. 
Antennes  filiformes. 

Les  dryops  ont  le  corps  alongé  ,  cylindrique  ,  lisse  ou 
un  peu  cotonneux ,  bordé  ,  agile  5  la  tête  ovale  ,  rentrée  5 
la  bouche  et  les  palpes  proéminens  5  les  yeux  grands  , 
globuleux,  latéraux;  les  antennes  écartées,  insérées 
sous  les  yeux,  plus  courts  que  le  corcelet;  le  corcelet 
presque  cylindrique  ;  l'écusson  court ,  arrondi;  les  élytres 
assez  dures,  de  la  longueur  de  l'abdomen;  les  pattes 
médiocrement  longues ,  minces ,  propres  à  la  course  • 
'es  tarses  à  quatre  articles.  Leur  couleur  varie  et  est  mé- 
diocrement brillante.  Ils  habitent  les  plantes. 

1.  D.  Femoré.  (^D.Jemorata.^ 

Livide,  avec  le  front  et  deux  taches  noires  sur  le  corcelet: 
cuisses  postérieures  renflées. 

FabR.  ib,  2,  p.  74,  I. 

2.  D.    Cuivré.   (2).  cuprata,^ 

AloDj^é,  noir  en-dessous,  couleur  de  cuivre  sombre  e»- 
dessus  ,  finement  ponctué. 

Fabr.  i;6>.  p.  75,  2. 

Sous  l'écorce  des  troncs  de  bouleau. 


C  ï59  ) 
LXXV.    LAGRIE.    {Lagrta,) 

Palpes  ,  quatre  inégaux. 
Les  antérieurs  en  forme  de  hache. 
Les  postérieurs  renflés  à  l'extérieur. 
Lèvre  courte ,  cornée  ,  arrondie  à  son 

extrémité. 
Antennes  filiformes  ,  simples. 

Les  lagries  ont  le  corps  oblong,  velu  ,  bordé;  la  télé 
ovale,  rentrée;  les  yeux  oblongs',  latéraux,  les  antennes 
écartées ,  insérées  sous  les  yeux ,  de  la  longueur  du  cor- 
celet;  le  corcelet  arrondi 5  l'écusson  petit,  orbiculé;  les 
élytres  convexes,  quelquefois  molles,  de  la  longueur  de 
Tabdomen^  les  pattes  niinces,  propres  à  la  course,  les 
tarses  antérieurs  et  intermédiaires  à  cinq  articles ,  les 
postérieurs  à  quatre.  Leur  couleur  varie.  Elles  vivent  sut 
les  plantes. 

1.   L.   Velue.   (  jL.  hirta,^ 

Velue,  noire  :  corcelet  rond  ,  élytres  pâles. 

Fab.  ib.  p.  79,4. 
Degeer,  Ins.  5,  pi.  2,  fîg.  23,  24. 
Geoî".  Ins.  I  ,  344,  6. 
Le  mâle  est  plus  petit  et  plus  mince  :  c'est  le  L.  pulescens, 

Fabr.  p.  79 ,  3. 


(  ï^o  ) 
LXXVI.DASYTE.  (^Das^tes.^  Paykull: 

Palpes  y   quatre  filiformes  renflés  à 

♦  l'extérieur,  tronqués  obliquement 
à  leur  extrémité. 

jMâchoire  unidentée. 

Lévj^e  membraneuse ,  alongée ,  cy- 
lindrique ,  arrondie  à  son  extré- 
mité ,  entière. 

Antennes  en  scie. 

Les  dasytes  ont  le  corps  oblong ,  veluj  la  tête  ovale; 
les  antennes  écartées ,  insérées  en  avant  des  yeux  j  le 
corcelet  un  peu  convexe  et  comme  bordé  5  l'écussou 
petit ,  arrondi  à  sa  partie  postérieure  j  les  élytres  molles, 
couvrant  l'abdomen  ;  les  pattes  courtes  ;  tous  les  tarses  à 
cinq  articles.  Leur  couleur  varie.  Ils  vivent  sur  les  fleurs* 

1.  D.  Noir.  (Z).  niger,^ 

Woir  ,  velu  :  éîjtres  très-finement  ponctuées. 
Lagrîa  nigra.  Fabr.  ïb.  p.  80 ,  II, 
Oliv.  Mely.  1ns.  21 ,  pi.  2 ,  fig.  10. 

2..  D.   Bleu.  (Z).  cœruleus,^ 

Bleu  :  antennes  noires.  iH 

Lagria  cœrulea.  F  ABU.  îô.  p.  167,  2. 
Oliv.  Ins.  Mely.  21,8,  8,  pi.  2;  fig.  9. 
GiOF.  Ins.  1, 177,  14. 

îllle  est  5ueli£uef«c>is  vçrdâtre, 


(  i6i  ) 

3.  D.  NiGRicORNE.  (Z).  nigricornis.  ) 

Cuivré;  antennes  noires  à  l'extérieur,  jambes  et  tarses  fauves, 
^ijtres  ponctuées  profondément. 

Lagria  nigricornis,  Fabr.  ib.  p.  8l ,   l6. 
4.  D.  Flavipède.  (^T),  Jlavipes,^ 

Linéaire,  d'un  noir  verdâtre  j  bases  des  antennes,  jambes  et 
îarses  fauve  -< 

Lagria  Jiavipe s,  Fabr.  ih.  p.  80,  l3. 


LXXVII.    LYTTE.  {L^/tta.^ 

JPalpes  y   quatre    inégaux ,  les  posté- 
rieurs en  massue^ 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  tronquée. 
Antennes  filiformes. 

Les  lytles  ont  le  corps  oblong,  lisse,  bordé,  lent;  la 
tête  grande  ,  distincte  ,  ovale ,  plus  large  que  le  corce- 
let;  les  yeux  latéraux,  arrondis;  les  antennes  écartées, 
insérées  au  côté  extérieur  des  jeux,  plus  longues  que 
le  corselet;  le  corcelet  presque  cylindrique;  l'écussoa 
petit;  les  élj^tres  molles,  convexes,  de  la  longueur  de 
l'abdomen  ;  les  pattes  alongées,  minces  ,  propres  à  la 
course;  les  tarses  antérieurs  à  cinq  articles;  les  posté- 
rieurs à  quatre.  Leur  couleur  varie  et  est  brillante  ;  elle* 
yivent  sur  les  plantes. 


(    l62    ) 

5,  L.  Vésicatoire.(Zv.  vesicatoria»  ) 

Verte  ,  Irès-brillante  ;  antennes  noires. 

I'abr.  îh.  p.  83,  62. 

GeoFF:  Ins.  1 ,  341  ,  I ,  pL  6,  fig.  5. 

ScH.  Icon.  Ins.  pi.  47,  fig.  i. 

Sur  le  frêne ,  le  troëne  j  le  sureau  ,  le  lilas  ,  le  chèvre-feuille, 
ie  peuplier  noir  ,  le  catalpa  ;  mais  plus  particulièrement  sur  lo 
frêne. 

C'est  l'insecte  célëbre  par  ses  propriétés  médicales  ,  vulgai- 
î'emeut  connu  sous  le  nom  de  canthar'i'de.  On  recueille  les  can- 
tharides  en  secouant ,  avec  un  bâton,  les  rameaux  sur  lesc[uels 
elles  vivent ,  et  on  les  ramasse  sur  un  drap  qu'on  a  eu  soin 
d'étendre.  On  les  fait  périr  à  mesure  dans  du  vinaigre  j  on  les 
*;n  retire  quelques  heures  après  pour  les  faire  sécher  au  solelL 
On  les  renferme  ensuite  dans  des  bocaux  que  l'on  ferme  très- 
îiermétiquement.  Lorsqu'on  veut  en  faire  usage  ,  on  les  pulvé- 
ïise  et  on  mêle  1?  poudre  qui  en  provient  avec  de  la  cire,  de  la 
graisse  ou  de  la  térébenthine  ,  pour  en  composer  un  emplâtre 
Vésicatoire. 


I.XXVIIT.    LYMEXYLON.  {Ljmeccylon.) 
Palpes^  quatre  inégaux. 
Les  antérieurs  ayant  Tavant-dernier 
article  grand,  avec  un  appendice 
ovale  ,  fendu  ;  et  le  dernier,  ovale  , 
aieu  dans  le  mâle. 
Filiformes  et  tronqués  dans  la  femelle* 
Antennes  filiformes. 
X»es  lynaexjlons  ont  le  corps  alongé  ,  cylindrique;ç 


C  ï63) 

glabre, bordé,  agile;  la  tête  arrondie,  applatie  en-dessus, 
rentrée;  les  yeux  arrondis  .  proémineus ,  latéraux;  les 
antennes  écartées,  courtes,  insérées  en  avant  des  yeux; 
le  corcelet  court ,  transversal ,  à  peine  bordé;  Técus- 
^on  arrondi;  les  élytres  tombantes,  flexibles,  de  la  lon- 
gueur de  l'abdomen  ;  les  pattes  courtes ,  fortes  5  les 
cuisses  comprimées  5  les  tarses  à  cinq  articles.  Leuc 
couleur  est  sombre.  Ils  vivent  sons  Fécorce  des  arbres. 

1.  L.  Dermestoïde.  (jL.  dermestoides ,  ) 

Fauve  ,  yeux,  ailes  et  poltriue  noirs, 

Fabr.  ib^  ,  p.  91 ,   I. 

Oliv.  Ins,  25,  pi.  I  ,%•  I. 
Le  mâle  a  les  éljtres  fauves  à  leur  extrémité.  > 

L,  probscideiim.  Fabr.  ih.  p.  92 ,  3- 

Oliv.  Ins.  25 ,  6 ,  5 ,  pi.  c ,  fig.  5. 

L»  barbatum.'EK^'R.  ih.  p.  92,  4. 

ScH.  Icon.  pi.  279,  fig.  7. 

2.   L,  Natale.  (  Z/.  navale.^ 

^aune  ;  tête  ,  bords  et  extrémité  des  éljtres  noirs. 

Fabr.  îhid.  p.  92 ,  5. 
ScH.  Icon.  pi.  59,  fig.  I. 

Sur  le  chêne.  Quel({uefoisles  éljtres  sont  entièrement  noires» 

Dans  cette  espèce,  les  antennes  sont  plus  longues  c[ue  le  cor- 

«eiet,  taudis  (jue  dans  l'espèce  précédente  elles  sont  plus  courtes. 


(  i64  > 
LXXIX.    DIRCÉE.    (Dircœa,) 

Talpes y  quatre  inégaux. 
Les  antérieurs  alongés,  à  dernier  ar- 
ticle grand  ,  à  trois  lobes. 
Antennes  filiformes. 

Les  dircées  ont  le  corps  alongé,  presque  cylindrique, 
bordé,  lisse,  lent;  la  lêle  penchée  5  les  yeux  arrondis, 
àpeine  proéminens,  lalérauxj  les  antennes  plus  courtes 
<jue  le  corps  ,  insérées  en  avant  des  yeux  j  le  corcelet 
convexe  ,  élevé,  à  angles  postérieurs  proéminens;  les 
élytres  un  peu  plus  longues  que  le  corps  ;  les  pattes 
propres  à  la  course,  comprimées  5  les  tarses  antérieurs 
à  cinq  articles;  les  postérieurs  à  qua(re  :  le  second  ar- 
ticle est  bilobé.  Leur  couleur  est  sombre  et  obscure.  Ils 
vivent  dans  le  bois  pourri. 

1.  D.  Barbxj.  (^D.  harbata,^ 

Brun-foncé  ;  corcelet  bordé  ,  élytres  striées. 

Fabr.  Supplém.  Enlom.  System,  p.  121  ,  i. 
Oliv.  Lynejcyïon  barbatum,'Lïis.  aS  ,  5  ,  3  ,  pi.  I, 

fig.  3. 

ScH.  Icoû.  pi.  66  f  fig.  I. 


(  i65  ) 
LXXX.   eu  eu  JE.    (^Cucujus.) 

Palpes ^  quatre  égaux  à  dernier  article 

plus  gros,  tronque. 
Languette  courte ,  bilide ,  à  faisceaux 

linéaires  ,  écartés. 
Antennes  moniliformes  et  filiformes.' 

Les  cuciijes  ont  le  corps  obloiig,  applali,  lisse  ,  agile 5 
la  têle  ovale,  distincte,  se  prolongeant  en  angle  à  sa 
partie  postérieure;  les  yeiixjfietits,  arrondis,  latéraux, 
proéminens  5  les  antennes  ||jongées,  écartées,  insérées 
sous  les  yeux  5  le  corcelel  applati ,  légèrement  bordé , 
arrondi ,  à  bords  très-souvent  dentés  ;  Técusson  court, 
arrondi;  les  élytres  planes,  dures,  embrassant  l'abdo- 
lïien  et  de  la  même  longueur;  les  pattes  courtes,  fortes 5 
\qs  cuisses  renflées  à  leur  extrémité  5  les  tarses  à  quatre 
articles.  Leur  couleur  est  sombre.  Ils  habitent  sous  l'é-* 
corce  des  arbres  et  dans  le  bois  mort  ou  carrié. 

I.re   Famille.    Antennes    moniliforme?; 
1.   C.   Applati.  (C    depressus,^ 

Noir;  coreelet  sillonné,  dentelé;  dos  du  corcelct  et  des 
•élytres  rouge. 

Tabr.  Eut.  Syst.  p.  9.3,  I. 

Frisch.  Ins.  12,  pi.  7,fig.  I. 

Dans  le  bois  de  Gamelle  ,  près  Beanmont. 

2.  C.  M  ON  ILE.    (C    monilis,^ 

'N'oir;   csrcekt  non   denté,   à  tords  ferrugineux ^    tache ^0~ 
même  couleur  sur  les  élytres. 

Fab.  ib.  p.  96,  i3. 


(  i66) 

Les  antennes  sont  courtes ,  le  corps  en-dessous  est  d'une  cou- 
leur ferrugineuse  ,  sombre. 

Il.e  Famille.  Antennes  filiformes. 

3.  C,  FiAviPEDE.  (^  C.  Jlavipes ,^ 

Corcelet  dentelé,  noir  ,  pattes  jaunâtres  ;  antennes  de  la  lon- 
gueur du  corps. 

Pabr.  ib,  p.  95  ,  8. 
FouRC.  En  t.  Par.  p.  76,  II. 
Feust.  Arch.  Ins.  2 ,  fig.  7,8. 

4.  C.  NoiraÉÉe.  (  C.  piceus,^ 

Corps  applati ,  noirtre ,  sans  tache  ;  éljtres  striées. 

Oliv.  Ins.  Encycl.  Méth.  t,  6,  p.  248,  9. 
Plus  petit  que  le  précédent.  Sous  l'écorce  du  Lois  mort- 

5.  C.   Testacé.  (C  testaceus,  ) 

Corcelet  presque  carré,  non  denté,  fauve,  les  cuisses  com-r 
primées. 

Fab.  ih.  p.  96,  II. 

Trois  fois  plus  petit  que  le  flavipëde. 

LXXXI.  LAMPYRE.    (^Lampyris.) 

Talpes  y  quatre  ,  renflés  à  leur  extré- 
mité. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  cornée  ,  entière. 
Antennes  filiformes. 
Les  lampyres  ont  le   corps  oblong,  lisse,  bordé  5  la 
têle  pelile  ,  arrondie,  cachée  sous  le  corcelet 5  les  yeux 
grands,  globuleux,  rapprochés3  les  antennes  rapproi- 


(  1^7  ) 

cîiées  ,  insérées  sous  les  yeux  ;  le  dessus  du  corceîet 
l>ordé  ,  dilaté  ,  couvrant  la  tête  vléeusson  petit ,  arrondi; 
les  élylres  molles  ,  lombanLes,  de  la  langueur  de  l'abdo- 
men dans  le  mâle  via  femelle  est  aptère  et  sans  ailes-, 
l'abdomen  est  presque  toujours  phosphorescent  ;  les 
pattes  sont  cwiries,  comprimées,  fcvrles  ;  les  tarses  ont 
cinq  articles.  Leur  couleur  est  presque  toujours  sombre. 
Ils  vivent  dans  l'herbe  ,  et  oa  les  trouve  sur  \e  bord  des 
bois  et  des  lieux  ombragés.  Le  vulgaire  les  npmme  vers- 
luisans. 

1.  L.  LUMINEUX.  ÇL.  noctiluca,^ 

Oblpug  ,  brua  ;  dessus  du  corceiet  cendré  ,  avec  deux  points 
transparens  en-dessus  des  yeux. 

T'a»,  ih.   p.  98,  4. 

Oliv.  Ins.  Lampyre ,  pi.  i,  fig.  2. 

Oeoff.  Ins.  I,  166,  I. 

2.  L.  L  u  I  s  A  K  T.  (  Xv.  splendidula ,  ) 

Obloug^  brun;  dessus  du  corceiet  jaune  à  son  extrémité* 

Fab.  /Z'.p.  98,  2. 

Oliv.  Ins.  Lampyre,  pi.  l,  fig.  I,  var.  a,  b,c ^d^ 

11  n'a  pas  les  points  transpareus  sur  le  corceiet;  ks  signes  des- 
élytres  sont  peu  élevés  et  plus  distncts  ;   il  est  d'ailleurs  cons- 
tamment plus  petit.  Il  est  assez   rare  dans  nos  envu:ons. 

3.  L.  HÉMiPTÈRE.  (L.  hemiptera.y 

Noir;  éljtres  très-courtes. 

Fabr.  ib.  p.  Io3,  23. 

Geoff.  Ins.  I,  168,  2. 

Oliv.  Ins.  La?npyre ^  pi.  2,  fig.  25. 

Cette  es_pèce  est  très-petite. 


(   i68  ) 

LXXXII.    OMALYgE.  {Omalysus.y 

Palpes  y  quatre  égaux ,  renflés  à  leur* 

côté  extérieur. 
Mâchoire  membraneuse  ,  bifide. 
Ltanguette  échancrée. 
Antennes  filiformes. 

Les  omalyses  ont  le  corps  alongé,  appîati  5  la  fêtflP 
étroite;  les  }7eux  arrondis,  saillans;  le  corcelet  un  peii 
applati ,  rebordé,  moins  large  que  les  élytres  et  terminé 
postérieurement  par  deux  angles  aigus  ;  les  élytres 
dures,  applaties,  de  la  longueur  de  l'abdomen  5  le^ 
pattes  de  longueur  moyenne-,  les  tarses  à  cinq  articles*- 
On  les  trouve  sur  les  plantes,  et  ils  volent  avec  beau-^ 
coup  d'agilité. 

1.0.  Sutura  L.  (O.  suturalis,  ) 

Noir  ;  Lord  extérieur  et  extrémité  des  élytres  rouges» 

Fabr.  ibid.  p.  Io3,    I. 

GeofF.  Ins.  I,   180,  pi.  2  ,  fig.  9. 

Oliv.  Ins.   Owû'^^.se ,  24  ,  14  ,  I ,  pi.  I ,  fig.  I. 

J'ai  trouvé  plusieurs  fois  cet  insecte  dans  le  Jjois  de  Carnt^IEejy 
ea  vendémiaire. 


r  169  ) 

LXXXIII.  PYROCHRE.  {Fjrochroa,') 

Palpes^    quatre    inégaux,    presque 

filiformes. 
Mâchoire   evif^ ère . 
Languette  large  ,  bifide  ,  à  faisceaux 

égaux. 
Lèvre  cornée  ,  linéaire  ,  entière. 
Antennes  en  scie  ,  ou  pectinées  ,  et 

comme  flabellées. 

Les  pyrochres  ont  le  corps  oblong,  applati ,  bordé, 
lent;  la  tête  ovale,  distincte,  applatiejles  yeux  arron- 
dis ,  proémineus,  latéraux  :  les  antennes  plus  longues 
que  le  corcelet,  en  scie  ou  flabellées ,  insérées  devant  les 
yeux  :  le  corcelet  arrondi,  applati  :  l'écusson  petit,  ar- 
rondi :  les  élytres  dures  ^  convexes,  de  la  longueur  de 
labdomen  :  les  pattes  de  longueur  médiocre,  minces^ 
propres  à  la  course  :  les  tarses  antérieurs  à  cinq  articles  : 
les  postérieurs  à  quatreXeur  couleur  est  rouge  et  noire, 
assez  brillante.  Ils  habitent  les.pieds  des  haies  et  les 
troues  d'arbres  pourris. 

1 .  P.*  C  A  R  D I  N  A  L  E .  (P.  coccineu.  ) 

Noir  :  corcelet  et  éljtres  d'un  rouge  sanguin  ,  sans  taches. 
Fabr,  ib.  p.  Ï04,  I. 

Geotf.  Ins.  I,  338,  I ,  pi.  6,  fig.  4. 
ScH.  Icon.   pi.  90,  fig.  4. 

Les  aatenaes  sont  en  scie  dans  la  femelle  et  fliibçUé^s  dans  ïer 
IDâk. 


C  170  ï 

2.  P.  RouGEATiiE.  (P.  ruhens.  ) 

Tête  louge. 

Fabr.  ih.  p.  io5,  2. 

C'est  peut-être  une  varié  té  delà  précédente,  dont  elle  ne 
difiëre  que  par  la  couleur  de  la  lête.  Dans  les  troncs  pourris 
des  saules. 

LXXXIV.    LYQUE.    {^L^ycus.) 

Bouche  prolongée  en  forme  cylin- 
drique et  courbe. 

Palpes  ,  quatre  ,  dernier  article  plus 
gros  ,  tronqué. 

Antennes  filiformes. 
Les  lyques  ont  le  corps  obloiig,  lisse,  lent  5  la  tête 
pelite ,  arrondie ,  cachée  sous  le  corcelet  5  la  bouche 
avancée,  cylindrique,  en  bec 5  les  yeux  petits,  globuleux^ 
latéraux;  les  antennes  rapprochées,  en  scie,  plus  longues 
que  le  corcelet,  insérées  devant  les  yeux  5  le  dessus  du 
corcelet  applali ,  bordé,  dilaté  ,  couvrant  la  tète;  l'écus— 
son  petit,  arrondi  5  les  élytres  flexibles,  dilalées  ,  plus- 
larges  que  l'abdomen;  les  pattes  courtes,  comprimées; 
les  tarses  à  cinq  articles.  Leur  couleur  varie.  On  les 
trouve  sur  les  fleurs;  ils  enfoncent  leur  tête  au  fond  de 
lieurs  corolles,  et  se  nourrissent  de  leur  suc. 

i.L.   Sanguin.   (Z/,  sanguineus . ) 

JS^oir  :  côtés  du  corcelet  et  des  éljtres  d'un  rouge  sanffuino- 
Pabr.  ib.  p.  108  ,  10. 
GeofI".  Ins.  I  ,  168,  3. 

ScH.  pl..s4,  fig.  i^ 


(  î?'  ) 

P^^^^^  quatre  filiformes. 
Mâchoire  très-courte ,  ovale. 
JLanguette  pointue. 
Antennes  flabelliformes. 

Les  riphiphores  ont  le  corps  oblong ,  comprimé,  con- 
vexe^ lisse,  bordé,  agile;  la  téfe  ovale,  redressée,  dis- 
tincte; les  yeux  ovales,  latéraux 5  les  antennes  courtes, 
écartées,  insérées  au  côté  des  yeux  j  le  corcelel  convexe, 
allénué  à  sa  partie  antérieure,  divisé  en  trois  lobes  à 
sa  partie  postérieure;  l'écussou  nul 5  les  élylres  dures, 
terminées  en  pointe 5  l'abdomen  court,  obtus;  les  pattes 
de  longueur  médiocre ,  fines ,  comprimées  5  les  tarses  anai 
térieurs  à  cinq  articles, les  postérieurs  à  quatre  :  la  cou- 
leur peu  brillante.  On  les  trouve  sur  les  fleurs. 

i.R.  Paradoxale,  (il.  paradoxus, ) 

Noir  :  côtés  du  coTcelet  et  éljtres  fauves. 

Fabii.  ib.  p.  III,  5. 
Sur  les  ombellif  ères. 


C  172  ) 

LXXXVI.   HALLOMINE.  (^Halla^ 
minus, ^  Paykull. 
Talpes  ^  quatre. 

Les  antérieurs  renflés  à  l'extérieur  ^ 
amincis   à  leur  côté   extérieur  ,   à 
articles  inégaux. 
Les  postérieurs  filiformes  ,  à  articles 

presque  égaux. 
Mâchoire  bifide. 
Lèvre  membraneuse  ,  tronquée  ,  en-» 

tière. 
Antennes  filiformes. 
Les  hallomines  ont  le  corps  oblong  ,  convexe,  pubes* 
cent,  agile,  la  têfe  penchée  :  les  yeux  latéraux,  écartés^ 
les  antennes  insérées  entre  les  yeux 5  le  corcelet  un  peu 
court,  l'écusson  arrondi  à  sa  partie  postérieure  ;  les  ély- 
tres  allant  en   diminuant  à   leur  partie    postérieure,  et 
couvrant  l'abdomen  j   les  tarses    antérieurs  et  intermé- 
diaires à  cinq  articles,  les  postérieurs  à  quatre.  Ils  vivent 
sous  l  ecorce  des  arbres  et  sur  les  cjiampignons. 
1.  H.  BiPONCTUÉ.  (  H,  bipunctatus,  ) 

Couleur  pâle  :  corcelet  avec  deux  points  enfoncés  :  ligne 
irune  de  cha(jue  côté  du  corcelet  ;  élytres  bruœs  à  leur  extré- 
mité. 

Paykull.  Fan».  Suce.  p.  179,  i. 

Illiger  Verzeich.  p.  184,  10.  serropalpus  hu^ 

mer  ail  s. 
Pakz.  Fauu.  Germ.  16,  17.    IlaUomenus  Jmme-* 
ralis. 
Sur  les  champignons  et  sous  les  écçrces  d'arlïïes»- 


c  173) 

2,  H.  Brillant.  (  H.  viicans,  ) 

Brun,  sans  tache  en-dessus,  ferrugineux  eu-dessous  :  jarcheS 
pourvues  de  deux  épines. 

Paykull.  Fn.  Suecica.  2,  p.  181,  i. 
Herbst.  Col.  4  ,  p.  97  ,  5 ,  pi.  3y  ,  fig.  5-' 
Panz.  Fu.  Germ.  17,   17. 
Dans  les  vieilles  haies  et  sous  les  écorces  d'arbres*^ 


LXXXVII.  MORDELLE.  {Mordella.) 

Palpes ,  quatre  inégaux. 
Les  antérieurs  en  massue  ;  les  posté- 
rieurs filiformes. 
Mâchoire  bifide. 
Juanguette  bifide. 
Antennes  moniliformes. 

Les  mordelles  ont  le  corps  oblong  ,  comprimé,  gla* 
bre ,  convexe ,  bordé  ,  agile ,  petit  \  la  tête  arrondie  ,  pen- 
chée ,  à  peine  distincte;  les  yeux  ovales,  latéraux,  en- 
foncés; les  aniennes  de  la  longueur  du  corcelet,  inséréea 
sous  les  yeux 3  le  corcelet  convexe,  transverse 5 l'écussoa 
peîil  5  les  élytres  dures,  allant  en  diminuant  vers  leur 
partie  postérieure,  souvent  terminées  en  pointe  aiguej 
les  pattes  propres  à  la  course  ,  comprimées  ;  les  tarses  à 
,  cinq  articles  5  les  postérieurs  à  quatre  ;  leur  couleur  est 
peu  brillante.  Elles  vivent  sur  les  fleurs  et  volent  avec 
rapidité. 

Ire.   j^amiîle.  Anus  non  terminé  en  pointe  aiguë. 


(  174  ) 
t .  M.  Thoracique  (  M,  thoracica,  ) 

,  î^oirc  :  tête  et  corcelet  jaunes. 
pABi.  ihid.  p.  Il5,    II. 

1.  Tête  noire  :  bouche  jaune. 

Geoff.  Ins.  I,  356,  3.  Anaspis, 

Tabr.  ibid.  p.   Il5  ,  12»  Mordella  ruficoîHs, 

Jaune  :  abdomen  et  poitrine  noiys  ;  extrémité  des  élytres 
noire. 

Fabr.  îbîd.  p.  Ii5,  \à.  Mordella  Jlaça, 

Sur  les  ombellifëres. 

Il.e  Famille.  Anus  termine  en  pointe  aiguë. 

2,  M.  Pointue,   Ç^M.    aculeata,) 

Corps  noir,  sans  tache. 

Pabr.  ibid.  p.  Il3,  r. 
Geoff.  Ins»  i,  353,  i. 
ScH.  Icon.  pi.  127,  fig.  7.' 
Sut  les  semi-flosculeuses  et  les  ombellifëres. 

3.  M.  Rayée.  (  M.  fasciata,  ) 

Noire  :  éljtres  avec  deux  raies  cendrées  ,  soyeuses. 
Fabr.  îbîd,  p.   Il3,  2. 
Geoff.  Ins.  i,  354,  ^* 

4.  M.  Hume  RALE.  (^M,  humeralis.^ 

« 

î^oire  :  base  des  élytres  jaunâtre. 
Fabr.  îbîd.  p.  JI4,  7. 
Ç^Eor?.  Ins.  I,  356.  Anaspîs* 


c  175  ) 

ï    Noire,  avec  les  pattes  jaunâtres  -  élytres  fauves,  bar- 
dées  de  noir. 

"Fabr.  ibid,  p.  114,  4.  Mordella  iestana? 

2.  Noire  :  bouche,  côté  du  corcelet  et  pattes  jaunâtres: 
élytres  fauves  ,  bordées  de  noir. 

Cette  espace  et  ses  deux  variétés  se  trouvent  sur  les  fleurs  et 
dans  le  v<3isinage  des  bois. 


tXXXVIII.  DONACIE.   {Dojiacia.) 

Palpes  ,  quatre  filiformes. 

JMdchoire  iinidentée. 
Languette  entière. 
Antennes  sétacées. 

Xes  donacies  out  le  corps  un  peu  applali ,  glabre , 
bordé,  leutj  la  télé  petite  ,  arrondie,  rentrée 5  les  yeux 
globuleux,  proéminens,  latéraux  j  les  antennes  pins 
longues  que  le  corcelet,  rapprocbées ,  insérées  entre  les 
yeux 3  le  corcelet  étroit,  cylindrique j  l'écusson  petit,  ar- 
rondi 5  les  «lytres  dures,  convexes,  de  la  longueur  de 
Fabdonien  ,  qui  est  souvent  soyeux;  les  pattes  assez  lon- 
j^ues,  minces  ,  arrondies  \  les  cuisses  souvent  rentrées  à 
leur  extrémité  ;  les  tarses  à  quatre  articles  5  la  couleur  est 
presque  toujours  dorée,  brillante  en-dessus,  et  soyeuse 
««-dessous.  Elles  vivent  sur  les  planles  aquatiques  ^  et  la 
larve  de  leurs  racines. 


(  Î76  ) 

.    I.re  Famille,  Cuisses  sans  dentelures. 

I.  D.  Hydrocharis.    (  D.    Hydrocharis,  ) 

Eljtres  cendrées,  brillantes,  finement   striées,  ponctuées, 
Errondies  à  leur  extrémité  :  corps  et  pattes  cendrés. 

Fabr.  ibid.  p.  it8,  10. 

HoPE,  Enum.  pi.      fîg.  II.  D.  cinerea. 

Sur  les  plantes  aquatiques,  particulièrement  sur  les  rubens 
d'eau  ,    typha-sparganium  _,    en   mai. 

2.  D.  Simple.    (  jD.    simplex.^ 

Cuivrée,  brillante  en-dessus:  cendrée,  argentée  en-dessous  i 
éljtres  striées  pai^  des  points  ;  pattes  fauves, 

Pabr.  ih.  p.  Il8  ,  %.  9. 

Patk.  t.  2,  p.  189,  2. 

HoPE  ,  Enum.  fig.  10.  Z).  Unearîs, 

Degeer,  Ins.  5,  p.  142,  i^.Lept.  aquaf.miitîcal 

3.  D.  Cl  A  VIP  EB  E.  ^Z),  clavipes.^ 

Vert-cuivré  en-dessus  ;  abdomen  prendre,   argenté  :  éljlrei 
larges,  crénelées,  striées  :  cuisses  postérieures  renflées. 

Fabr.  ib,  p.  117  ,  7. 

Paye:,  t.  2,  p.  190,  3. 

Sur  les  plantes  aquatiques.  C'est  l'espace  la  plus  grande  de  c* 
genre. 

II.  Famîllç.  Cuisses  postérieures  revêtues  d'une  seule 

denl. 

4.  D.  Rayé.  (^L>,  Jasciata.^ 

Elytres  d'un  vert-cuivré  ,  dans  le  milieu  une  ligne  longîtu* 
Jinale  rouge  :  abdomen  et  pattes  bronzés. 

Fabr.  ib.  p.  116.  3.  D.  dentipes^ 

EopE  ,  Emuiïi.  p.  41  ;  fig.  3* 


C  Ï77  ) 

Degeer  ,  Mem.  Ins.  t.  5  ,  p.  142 ,  20.  LepL  aquaL 

Jcisciata. 
Oliv.  Encycl.  mélh.  Ins.  t.  6 ,  p.  292, 4.  D.  vittata. 
Sur  les  plantes  aquatiques. 

S,  D.  DE  LA  Sagittaire.  (Z).  sagittariœ.  ) 

En-dessus  d*un  vert  cuivré,  lasse  î  en-dessous  d'un  jaune 
doré,  pubescent  ;  éljtres  inégales ,  à  stries  ponctuées,  tronquées 
à  leur  extrémité. 

Fabr.  ib,  p.  117  ,  5. 

HoPE  ,  Enum.  p.  43  ,  fig.  5.  D.  aurea, 

6.  D.  CuivB-ÉE.  (^D,  aenea.^ 

Eljtres  bronzées  ,  égales  ,  arrondies  à  leur  extrémité  :  ab- 
domen et  pattes  bronzés. 

HoPE,  Enum.  Ins.  p.  44,  fig.  6. 

Sur  les  plantes  aquatiques. 

y.  D.  DU  Nénuphar.   (  D.  nimphœae.  ) 

En-dessus  cuivrée  ou  d'un  vert  bronzé  :  corcelet  canaliculé  : 
clytres  étroites ,  convexes  ,  avec  des  stries  ponctuées  et  ridées 
transversalement. 

Fabr.   ib.  p.   116,  4, 

Sur  les  feuilles  du  nénuphar. 

Dans  le  mâle,  les  éljtres  sont  d'un  vert  bronzé  :  elles  sont 
couleur  de  cuivre  brillant  dans  la  femelle.  L'abdomen  de  cette 
dernière  est  un  peu  jaunâtre  ,  tandis  qu'il  est  gris  dans  la  fe- 
jnelle. 

PajkuU  indique  une  variété  bleuâtre  qu'il  rapporte  à  la  don. 
festucœ  de  Fabricius  ;  je  ne  l'ai  jamais  trouvée.  Ne  serait-ce  pas 
aussi  U  donacia  violacea  de  Hope ,  p.  44,  fig.  7  ? 

IZ 


(lyS)     ^ 
8.  D.  Noire.  (-D.  nigra,^ 

D'une  couleur  bronzée,  sombre  ou  tout-à-fait  noire  en-dessus^ 
éljtres  convexes  ;  antennes  ,  anus  et  pattes  rouges. 

Fabr.  îbid.  p.   117,  6.  Le  mâle. 

Herbst.  D.  palustris ,  la  femelle. 

HoPE ,  Enum.   p.  4i|^.    D.    discolor ,   fig.  8,    la 

femelle  5  fîg.  9  ,  le  mâle. 
SCHP>.ANK ,  Enum.  Lept.  p.  i55 ,  298 ,  et  p.  i56, 294,!, 

Sur  les  fleurs  du  soucis  des  marais.  (  Caltha  palustris.  ) 
Dans  la  femelle,  la  tête,  le  corcelet,  les  éljtres  et  le  corps 

sont  noirs  en-dessous  ,  tandis  qu'ils  sont  de  couleur  cendrée  et 

velue  dans  le  mâle. 

IH.e  Famille.  Cuisses  postérieures  revêtues  de  àewX 
dents. 

9.  D.   Crassipède.  (Z).   crassîpède.^ 

Ely très  d'un  violet  brillant  ;  cuisses  postérieures  avec  deu< 
dentelures  ;  toutes  les  jambes  sans  dentelures, 

Fabr.  ib.  p.  iib,  i. 
Geoff.  Ins.  I,  229, 12. 
HoPE ,  Enum.  p.  39 ,  fig.  I. 
Sur  les  plantes  ac[u  a  tiques  ,  en  juillet,  en  août. 

10.  D.  Dentée.   (-D.  dentata.^ 

Elytres  d'un  vert  brillant  ;  cuisses  postérieures  à  deux  dente* 
iures  ;  jambes  postérieures  pourvues  de  cinq  dents. 

HoPE,  Euum.  p.  40  ,  fig.  2. 

Oliv.  Encycl.  Meth.  t.  6 ,  p.  291 ,  fig.  2.  B.  bidensi^ 

J)ans  les  mêmes  lieux  et  le  mêmç  te»s  que  la  précédcûte. 


(  179  ) 
-LXXXIX,    TRICHIE.    (Trichms.} 

Palpes  y  quatre  filiformes. 

Mâchoire  bifide. 

Antennes  en  massue  feuilletée. 
Les  trichtes  ont  le  corps  ovale,  applati ,  velu,  bordé, 
lent;  la  tète  ovale,  rentrée;  la  lèvre  proéminente;  les 
antennes  courtes ,  écartées  ,  insérées  sous  les  yeux  ;  le 
corcelet  rétréci  à  sa  partie  antérieure,  velu  5  récusson 
petit ,  triangulaire  5  les  élytres dures ,  embrassant  l'abdo- 
inen  et  plus  courtes  que  lui;  les  pattes  courtes,  fortes  5 
les  jambes  antérieures  dentées  5  les  tarses  à  cinq  articles. 
Leur  couleur  varie.  Elles  vivent  sur  les  fleurs  et  sur  les 
troncs  d'arbres.  Les  femelles  sont  pourvues  de  tarières 
et  Iréquenteut  les  bois  cariés,  poury  déposer  leurs  œufs. 
Les  larves  vivent  dans  le  bois  mort  et  dans  les  racines 
des  arbres  qu'elles  rongent. 

1 .  T.  H  £  R  M  I  T  E.  {JF.  erejnita,  ) 

JN^oire,  cendrée;  corcelet  inégal  avec  un  sillon  longitudinale, 

Fabr.  îb.  p.  118,  I. 
ScH.  Icon.  pi.  26,fîg.  I- 

Dans  les  troncs  pourris  du  poirier,  du  saule  ;  trois  fois  plus 
grande  c[ue  la  tricliie  noble,  Eile  répand  une  odeur  de  cuir  de 
Jlussie. 

2.  T.  Noble.  (T.  nobilis.  ) 

D'un  vert  doré;  couleiar  de  cuivre  en-dessous;  corcelet 
«illonné,  élytres  et  abdomen  tachés  de  blanc. 

Fabr.  ib.  p.  119,  2. 
Geoff.  Ins.  1 ,  73  ,  6. 
Scfi.  Icoû.  pi;  66,  fig.  5; 


(  i8o  ) 

Xa larve  est  grhe  ,  a  des  pattes  jaunâtres  et  la  tête  ferrugî- 
Zîeuse.  Elle  habite  le  bois  pourri ,  et  rinsecte  parfait  se  trouv» 
sur  les  fleurs  en  ombelle  et  sur  les  arbres  fruitiers. 

3.  T.  R  A  Y  É  E.  (  T.fasciatus,^ 

3N"oire,  hérissée  de  poils  d'un  gris  jaunâtre;  éljtres  noires , 
avec  deux  bandes  jaunes. 

Fabr.  ih.  p.  119,  4. 
GeoffR.  Ins.  I,  80,  16. 
SCH.  Icon.  pi.  I ,  %.  4. 

Sur  les  fleurs,  et  sur-tout  sur  les  roses  et  les  fleurs  en  om- 
iîelles. 

4»  T.  H  E  M I  p  T  È  R  E.    (  TL  hemipterus.  ) 

Corcelet  cotonneux;  éljtres  tronquées  ,  avec  deux  rides  lon- 
gitudinales. 

FabR.  ibîd,  p.  I2T  ,  9. 

ScH.  Icon.  pi.  16,  fig.  10  ,  II. 

Dans  le  bois  pourii.  Une  tarière  pointue  ,  noire  à  l*anus 
dans  la  femelle. 


XC.    CETOINE.  {^Cetonia.^ 

Palpes  y  quatre  filiformes. 
Mâchoires  soyeuses  à  leur  extrémité. 
Languette  coriacée  ,  échancrée  ,  cou- 
vrant les  palpes. 
jïntennes  en  massue  feuilletée. 

2^es céloiiiGs  ont  le  coz'ps  obloug;  glabre,  bordé,  lisse. 


C  i8r  ) 

ïen(;  la  fête  ovale,  renlrée;  la  lèvre  proéminenfe,  S 
bords  renflés-,  les  yeux  globuleux,  latéraux;  les  anlennes- 
courles,  écartées,  insérées  sous  les  yeux 5  le  corcelet  ré- 
tréci h  sa  partie  antérieure,  élevé,  muni  d'une  pièc® 
triangulaire  latérale  ;  lecLisson  p;rand  ,  triangulaire  5  les 
ëlytres  dures ,  convexes,  un  peu  plus  courtes  que  l'ab- 
domen ;  les  pattes  courtes,  fortes;  les  jambes  dentées  ^ 
les  tarses  à  cinq  articles.  Leur  couleuc  est  le  plus  sou- 
vent brillante. 

li'insecte  parfait  vil  sur  les  fleurs  composées  en 
ombelles,  les  saules,  les  peupliers,  les.  buissons,  les 
haies  :  il  suce  le  suc  des  plantes  et  ny  fait  aucun  tort, 
La  larve  se  nourrit  de  terre  grasse  ,  d'argile  et  de 
débris  de  végétaux  :  elle  reste  en  terre  trois  ou  quatre 
ans,  s'enfonce  en  automne  à  deux  ou  trois  pieds  de 
profondeur,  se  pratique  une  loge  et  y  passe  l  hivers 
elle  change  de  peau  tous  les  ans;  et  au  bout  de  trois 
ou  quatre  ans,  elle  construit  une  coque  ovale  avec 
des  grains  de  sable,  de  terre,  de  débris  de  végétaux, 
s'y  change  en  nymphe  ,  quitte  sa  peau  de  nymphe,  perce 
la  coque  ,  sort  peu  à  peu  de  terre,  et  prend  son  essar  sus 
les  fleurs. 

1.   C.  Dorée.   (C  aurala.  ^ 

D'un  vert  doré,  très-brillant  en-dessus  ;  éljtres  garnies  de 
poils  ;  lignes  transversales  blanches;  enfoncement  indéterminé 
■et  peu  profond  à  leur  partie  postérieure. 

Fabr.  ibiJ.  p.  127  ,  8. 
GeoPF.  Ins.  I,  73. 
ScH.  Icon.  pi.  26,  fig.  2,3,7<. 
Sur  les  fkurs> 


(  i82  ) 

2.  C.  Marbrée.  (  C  marmorata,  J 

Couleur  de  cuivre  olivâtre  ;  chaperon  tronqué,  sillonné  ;  cor-^ 
eelet  et  éljtres  parsemés  de  points  blancs  nombreux. 

Fabr.  ibid.  p.  127,  10. 

Herbst.  Col.  3,  212 ,  II ,  pi.  29,  2. 

Sur  les  fleurs.  Plus  grande  que  la^ précédente. 

3.  C.  Métallique.  ((?.  metallica,  ) 

D'un  vert -cuivré,  sombre  en-dessns ,  parsemé  de  points 
blancs  j  chaperon  légèrement  échancré  ;  front  applati;  enfon-' 
cernent  des  éljtres  plus  prononcé  à  sa  partie  antérieure. 

Fabr.  ibid.  p.  128,  12. 

Sur  les   fleurs.  "" 

Elle  est  quelquefois  de  couleur  cuivrée  ;  sOuYent  le  point  et 
la  ligne  blanche  du  corcelet  s*efFacent  ;  et  elle  est  sans  tache* 
JVIême  grandeur  que  la  cétoiue  dorée  ou  un  peu  plus  grande. 

Ces  trois  espèces  se  trouvent  assez  fréquemment  dans  nos 
environs  :  mais  les  deux  dernières  ont  été  confondues  avec  la 
première.  La  cétoine  dorée  diffère  de  la  marbrée  par  son  cha- 
peron échancré  ,  par  la  ligne  élevée  sur  le  fi"ont,  par  la  struc- 
ture de  l'enfoncement  des  élytres,  par  la  grandeur  et  la  couleur» 
On  la  distingue  de  la  métallique  par  sa  couleur  plus  claire,  par 
la  ligne  élevée  du  front,  par  les  poils  des  élytreset  par  la  forme* 
de  l'enfoncement. 

4.   C  Stict^ique.  (C  stictica.  ) 

!Noire,  tachée  de  blanc,  chaperon  et  ventre  avec  quatre 
points  blancs. 

Fabr.  ibid.  p.  149,  S3. 
GEorr.  Ins.  i,  79,  i.^^ 

Sur  les  fleurs  de  chardons. 


(  iS3  ) 

XCI.  HANNETON,  (ikf^/ofo/^r/z^.) 

Palpes  y  quatre  ,   filiformes. 

Mâchoire  cornée ,  garnie  de  plusieurs 
dents  simples  et  aiguës  à  son  extré- 
mité. 

Antennes  en  masse,  à  feuillets. 

Les  mélolonthes  ont  le  corps  oblong,  convexe,  co- 
tonneux ou  couvert  de  duvet,  lisse  ,  bordé  ,  lent;  la  télé 
ovale,  rentrée;  la  lèvre  arrondie;  les  yeux  globuleux, 
latéraux,  rentrésjles  antennes  courtes,  insérées  sous  les 
yeux;  le  corcelet  transversal  \  l'écusson  arrondi;  les 
élytres  dures,  convexes  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ; 
les  pattes  courtes,  fortes;  les  jambes  dentées;  les  tarses  à 
cinq  articles  ;  leur  couleur  varie.  La  masse  des  antennes^ 
et  la  pointe  de  l'abdomen  sont  plus  longues  dans  le  maie 
que    dans   la  femelle. 

L'insecte  parfait  vit  sur  les  arbres  et  les  plantes, 
flont  il  dévore  les  fleurs  et  les  feuilles.  La  larve  détruit 
leur  racine  :  elle  s'enfonce  eu  terre,  se  fait  une  coque, 
change  de  peau  tous  les  ans  et  en  vit  trois  ou  quatre 
avant  de  se  transformer,  comme  celle  des  cétoines. 
Chaque  individu  de  l'insecte  parfait  vit  à  peine  quinze 
jours.  Le  mâle  périt  aussitôt  après  l'accouplement,  et  la 
femelle  après  la  ponte. 

1.  H.  Vulgaire.  ( M,  vulgaris, ) 

Brtin  -  fauve  :  corcelet  velu  :  ély  très  et  pattes  fauves  :  dlvi^ 
sîons  de  Vabdomen  et  une  ligne  latérale  blanches  :  masse  dèS 
antennes  à  sept  feuillet?. 

ï'ABa.  ibid.  p.  i55  ;  3* 


(  i84  ) 

G-Eorf.  Ins.  1 ,  70. 

ScH.  Icon.  pi.  93,  fig.  1 ,  3.  pi.  10,  2,  %.  3,  4^ 

Dans  l'herbe,  sur  les  arbres,  excepté  sur  le  tilleul  :  volant  l«r 
soir  avec  grand  bruit  ;  le  jouet  des  enfans  ,  le  fléau  des  cultiva- 
teurs ,  la  nourriture  des  corbeaux,  (les  pies,  des  tète-chëvres, 
des  poules,  des  dindons,  des  pintades,  des  cochons  et  des  grand» 
cai-abes  ;  le  corcelet  est  tantôt  noir  ,  tantôt  roux:  et  d'après 
l'observation  de  Rœsel,  chacune  de  ces  deux  variétés  paraît 
alternativement  tous  les  deux  ans, 

3.    H.   Ve3lu.    {3f.  villosa,^ 

Fauve-chatain  :  chaperon  rebordé  :  dessous  du  corps  très- 
velu  ;  écusson  blanc  :  masse  des  antennes  à  sept  feuillets. 

Fabr.  îhid.  p.  l56  ,  4. 
Oliv.  Ins.  I  ,  5 ,  6 ,  pi.  I ,  fig.  4. 
Assez  semblable  au  précédent ,  mais  beaucoup  plus  velu. 

3.   H.  S  o  L  s  T  I  Ti  A  i  E.  (  M,  solstitialis ,  ) 

Gris-fauve  ,  velu  :  le  front  ,  la  poitrine  et  l'abdomen  noirs  , 
irois  lignes  plus  pâles  sur  les  élytres  ;  masse  des  antennes  à  trois 
feuillets. 

Fabr.  ibid.  p.   iSy  ,  11. 
SCH.   Icon»  pi.  93,  fig.  3. 
Geoïf.  t.  I ,  p.  74,  7. 

Moitié  plus  petit  que  le  précédent.  Sur  les  arbres  dans  les  clïa- 

leurs  de  l'été. 

4.  H.   OEQUiNOCTiALis.    {^M.   œquinoctial.) 

Pâle  :  corcelet  avec  une  raie  et  deux  points  obscurs  :  éljtre» 
fauves,  avec  la  suture  obscure  :  masse  des  antennes  à  trois  ^ 
feuillets. 


(  i85  ) 

Tabr.  ibid.  p.  l58,   14. 

Oliv.  Ins.  hannelon.  pi.  i,  fig.  II. 

Peu  différent  du  précédent  :   il  parait  un  peu  plus  tard  :  I«s 
antennes  sont  rousses. 

5.  H.  Brun.  (iîf.  brunnea,^ 

Rouge  -  fauve,  glabre  :  corcelet  avec  un  point  latéral  obs- 
•ur  ;  élytres  striées  ,  antennes  à  trois  feuillets. 

Fabr.  ibid.  p.  l65,  42. 
Geoff.  Ins.  1 ,  83  ,  22. 
Oliv.  Ins.  i  ,»5  ,  48,  55  ,  pi.  4,  fig.  2iZ. 

Sur  les  arbres  ,  dans  les  jardins  et  les  prés.  Quatre  fois  plus 
petit  que  le  solstitiale. 

6,  H.  DE  Juillet.  {^M,  julii.^ 

Vert-obscur,  convexe,  glabre  :  les  élytres  légèrement  striées, 
fauves  :  corcelet  à  bords  jaunes  ;  masse  des  antennes  à  trois 
feuillets. 

Fabr.  ibid.  p.  167  ,  5i. 

Var.  I.  Elytres  d'un  noir-bleuâtre  :  corcelet  d'une  seule  cou- 
leur. 

Le  hanneton  de  Frisch  ressemble  beaucoup  à  celui-ci;  mais 
il  en  diffère  par  le  corps  plus  large,  moins  convexe,  et  les 
bords  du  corcelet  bordés  d'une  raie  fauve  plus  large. 

7.  H.  De  F  r  I  s  c  h.  (  M,  Frischii.  ) 

Noir-cuivré  :  élytres  fauves  ;  masse  des  antennes  à  trois  feuil- 
lets. 

Fabr.  ibid.  p.  1 ,  67  ,  53. 
Frisch.  Ins.  4,  29%  pi.  14. 
ScH.  pî.  23,  fig.  3,  7. 

Sur  la  vigne  et  le  rosier.  Il  varie  pour  les  élytres,  qui  sont 
tantôt  fauves,  tantôt  bleues,  tantôt  bronzées. 


(  i86  ) 

8.  H.  DE  LA  Vigne.   (  31,    vîtis. } 

Vert ,  cuivreux  en-dessous  :  côtés  du  corcelet  jaunes. 

Fabr.  ibid.  p.  167,  54. 
ScH.  Icon.  pi.  269 ,  fig.  6, 

Sur  la  vigne. 

Semblable  au  précédent  ,  dont  il  n'est  peut-être  qu'une  Ta-* 
ïiété. 

9.  H.  HoRTicoLLE,    (  M,  horticolla,  ) 

Un  peu  applati ,   velu,   d'tin  vert  sombre  r  ëlj  très  fauves  î 
pattes  noires  :  masse  des  antennes  noire/^  trois  feuillets. 

Fabr.  îhid,  p.  171 ,  ^%. 
ScH.  Icon.  pi.  2,3 ,  fig.  4. 

Dans  les  jardins.  La  larve  de  cette  espèce,  suivant  Lister, 
ronge  la  racine  du  chou-pommé  et  du  chou-fleur ,  et  elle  n(? 
touche  pas  à  celle  du  chou  vert  et  du  chou  de  Savoie.  L'ia^  . 
secte  parfait  dévaste  les  arbres  à  fruits  ,  et  ne  touche  pas  au  poi^ 
rier  commun  :  lorsqu'il  s'est  nourri  des  feuilles  du  pommier 
sauvage  ou  cultivé  ^  ses  intestins  contiennent  un  chyle  jaune  y 
qui  pourrait  être  employé  dans  la  peinture. 

Il  varie  par  le  corcelet ,  qui  est  quelquefois  bleuâtre  ,  et  par 
les  élytres,  qui  sont  tantôt  noirâtres^  tantôt  d'un  brun  foncé» 

10.  H.  Fruticolxe.  (  M.Jruticolla,  ) 

Tête  et  corcelet  bleuâtres,  velus  :  élytres  pâles,  chaperoa- 
rebordé  à  son  extrémité. 

Fabr.  ibîd.  p.  172^  ^3. 
ScH.  Icon.  pi.  63,  fig.  T. 
Petagk.  Ins.  Col.  pi.  i  yîig.  2.^ 

Dans  le  seigle. 

La   femelle  a  une  tache  poire  y  carrée  sut  les  deux  éiyîrefty 
qui  entoure  î'ésusson. 


(,87) 
îl.  H.  RuRicoLLE.   (  M,  ruricolla.  ) 

Kolr  i  soyeux  :  élytres  rougcâtres,  bordées  de  noir. 

Fabr.  ihid.  p.   173  ,  75. 

GeoT.  Ins.  1 ,  80,  l5. 

Oliv.  lus.  1 ,  5  ,  52  ,  71 ,  pi.  3 ,  fig.  ^5. 

Dans  les  gramens.  Quelquefois  les  élytres  sont  d'une  couleur 
jplus  sombre,  mais  les  bords  en  sont  toujours  plus  foncés. 

12.  H.  Farineux.  (  M.  farinosa,  ) 

Brillant,  revêtu  d'écaillés  on   de  poussière  bleue  en-dessus: 
argenté  en-dessous  ;  écusson  entier. 

Fabr.  îbid.  p.  173,  77. 
GeoFï.   Ins.  79,  i3. 

Oliv.  Ins.  i ,  5,  66,  90, pi.  2,  fig.  14.  a,  c.  Mïl. 
squammosa. 
Sur  les  arbrisseaux  en  fleur. 

i3.  H.  Argenté.  (^  M,  argenté  a.  ^ 

iNoirâtre;     élytres  noirâtres   ou   brunes  ;  dessous   du  corps 
couvert  d'uue  poussière  argentée. 

FabR.  ibîd.  p.  174,  80. 

Oliv.  Ins.  i ,  5  ,  67 ,  91 ,  pi.  3 ,  fig.  2.2, 

Les  pattes  postérieures  sont  fauves,  alongées. 

14.  H.  Variable.   (  M,   variahîlis,  ) 

JSToirâtre;  élytres  cendrées,   brillantes;   antennes  et  pattes 
fauves. 

Fabr.  ibîd,  p.  180,  10 1. 

Geofp.  Ins.  74  j  25. 

Oliy.  Ids^  i,  5,  52^  70,  pi.  4,  fig.  37. 


C  188  ) 

XCII.  B  V PFxE  ST E.  (Bupresds.} 

Palpes  y  quatre  filiformes. 
Mâchoire  obtuse,  unidentëe. 
JL^anguette  cylindrique  ,  pointue. 
Antennes  filiformes  ,  en  scie. 

Les  buprestes  ont  le  corps  oblong,  applati,  bordé, 
glabre,  lent;  la  tête  arrondie,  rentrée,  obtuse  j  les  yeux 
grands,,  latéraux,  oblongs,  à  peine  proéminens;  les  an- 
lenneâ  plus  courtes  que  le  corcelet ,  en  scie  ,  rappro- 
chées ,  insérées  sous  les  yeux;  le  corcelet  transverse, 
très-souvent  festonné  ;  les  élytres  dures  ,  concaves  ,  à 
bords  le  plus  souvent  dentés;  Técusson  petit,  arrondi  5; 
les  pattes  courtes,  fortes;  les  tarses  à  cinq  articles.  Leur 
couleur  est  ordinairement  brillante. 

Ils  vivent  sur  les  arbustes  ,  les  buissons,  les  fleurs.  II 
est  probable  que  la  larve  vit  dans  les  bois ,  car  on  trouve* 
fréquemment  l'insecte  parfait  dans  les  chantiers. 

'^.  B.  Chrisosticmate.  (^B.  chrisostigma.y 

Corcelet  raboteux  ;  éljtres  en  scie  à  leur  extrémité  ,  arec 
cinrj  sillons  raboteux:  deux  points  couleur  d'or  enfoncés;  cuisses 
antérieures  dentées. 

!Fabr.  ib.  p.   199,57. 
Geoff.  Ins.  I,  1^5,  I. 
Herbst.  pi.  28,  fig.  6. 

Dans  les  bois. 
2.B.    A    DEUX    TACHES.  (-^.    higUttaîU.) 

Eljtres  très -finement  découpées  en  scie  à  leur  extrésnit^p 


(  >89  ) 

marquées  d'un  point  blanc  j  abdomen  bleu ,  avec  trois  points 
ilancs  de  chaque  côté, 

FaBR.  ibid.  p.  2l3,  Il5. 
Oliv.  Ins.  Bnpresle ,  pi.  7  ,  fig-  yS. 
Il  varie  par  la  couleur,  qui  est  tantôt  verte  et  tantôt  bleue. 

3.  B.  Huit  taches.  (^B,  S,  guttata,^ 

Eijtres  bleuatre.s,  arec  quatre  taches  jaunes. 
Fabr.    ibid.  p.  2o3,  72. 
Geof.   lus.   I,   12,6,  2, 

ScH.  Icon.  pi,  204,  fîg.  4* 
Dans  les  bois. 

4.  B.  RusTi  QUE.   (j^.   rustica,^ 

Eljtres  échancrées,  striées,  couleur  de  cuivre  foncé. 

Fabr  ibid,  p.  2o5 ,81. 
Geof.  Ins.  i,  126  ,  3. 
ScH.  IcoD.  pi.  2,  fig.  I. 

Dans  les  bois.  Dans  le*  deux  sexes  ,  le  dernier  segment  de 
Tanus  déborde  et  est  marqué  de  deux  taches  jaunes.  Il  Tarie 
pour  la  couleur,  qui  est  tantôt  bleuâtre,  tantôt  d'un  vert 
bronzé . 

5.   B.  DE    LA  E. ONCE.   (^.  rubl,) 

Eljtres  entières;  bande  cendrée,  ondée;  corps  cylindrique 
Tioir. 

Fabr.  ibid.  p.  208,  91. 
Oliv.  Ins.  32,  pi.  4,  fig.  29. 
Sur  la  ronce. 


(  igo  ) 

6.  B.  A  QUATRE  POINTS.  (^B,  ^. puTictata!) 

Brun  en-dessus  ;   corcelet  avec  (juatre  points  très-profondé- 
ment enfoncés  j  éljtres  très-finement  ponctuées,  entières. 

Fabr.  ib,  p.  211 ,  loS. 

Oliv.  Ins.  32,  pi.  io,fig.  iiy. 

Sur  le  soucis  des  marais. 

7.  B.  Rubis.  (j5.  manca,^ 

Rouge,  cuivreux  en-dessous  ;  corcelet  avec  deux  raies  obs^ 
cures  ;  éljtres  entières  ,  obscures. 

Fabr.  ib.  p.  236,  117. 

G-EOFF.  Ins.  1 ,  12 ,  4,  pi.  2  ,  fig.  3. 
Dans  les  bois,  sur  les  buissons. 

8.  B.  Menu.   i^B.  minuta.^ 

D'un  noir  cuivré,  obscur;  front  échancré;  éljtres  presque 
triangulaires,  ridées,  avec  des  lignes  blanches,  ondées,  veluesi 

Fabr.  i^/^.  p.  212,    III. 
Geof.  Ins.  I,  128,  6. 
Oliv.  Ins.  d2.j  pi.  2,  fig.  14. 

Sur  les  fleurs. 

9.  B.  Vert.  (.5.  viridis.^ 

Eljtres  entières  ,  linéaires,  ponctuées  ;  corps  vert,  alongé. 
Fabr.  ibid.  p.  2i3,    114. 
Geoff.  Ins.  I,  127,  5. 
SCH.  Icon.  Ins»  pi.  67,  fîg.  5  ,  6. 

Sur  les  fleurs,  le  bouleau.  Il  varie  pour  la  couleur;  ^ui  esl 
^uel({uefois  plus  sombre  çt  cuivrée . 


(  Ï9I  ) 
îo.  B.  DU  Saule.   ÇB.  salicis.y 

Ely très  entières  ,  d'un  vert  brillantj  élytres  dorées,  vertes  i 
leur  base. 

Fabr.  iùid.  p.  2l5,  125. 
SCH.  Icon.  pi.  3l  ,  fîg.  12. 

Sur  le  saule  :  il  est  vert  en-dessous  et  sans  tacHe. 

11.  B.   EcHANCRÉ.  ÇB,  emarginata,  ) 

Linéaire,  bronzé;  corcelet  à  deux  lignes  transversales  ,  en* 
foncées  ',  élytres  pointillées  ,  entières. 

Oliv.  Ins.  Bupreste  ,  pi.  lo ,  fig,  Ii6. 
Ibîd.  Eiicycl.  t.  5,  p.  240,  140. 

j2.  B.  DU  Millepertuis.  (^.  hyperîci, ) 

Linéaire  ,  cuivré  ,  sombre  en-dessus ,  brillant  en-dessous  ; 
'élytres  entières. 

Creutz.  Versuche,p.  122,  14,  pi.  3,  fîg.  16* 


XCIII.   TAUPIN.  (-£7^z/^r.) 

Talpes ,  quatre  ,  à  dernier  article  en 

forme  de  hache. 
Mâchoire  unidentée ,  obtuse. 
JLtanguette  bifide. 
Antennes  filiformes  ,  en  scie. 
Les  taupins  ont  le  corps  alongé,  presque  cylindrique, 
bordé,  lent 5  la  têle  petite,  arrondie,  rentrée  ;  les  yeux 
globuleux ;,  Idiorau.^;  non  proénûjuensj  les  antenaes  de 


(    192    ) 

Ja  longueur  du  corcelet^  en  scie ,  écartées ,  insérées  sons  les 
yeux  ;  le  corcelet  applati,  à  angles  postérieurs  proémi- 
nens ,  aigu,  ayant  à  la  poitrine  un  crochet  qui  s'insère 
clans  une  cavité  de  l'abdomen  5  Vécusson  petit ,  arrondi  j 
les  élytres  dures ,  voûtées  ,  de  la  longueur  de  l  abdomen  ; 
les  pattes  courtes ,  fortes;  les  tarses  ont  cinq  articles 5  leur 
couleur  varie,  et  est  le  plus  souvent  obscure. 

Ils  vivent  sur  les  plantes  :  mis  sur  le  dos, ils  sautent  en  l'air, 
par  le  moyen  du  crochet  de  la  poitrine,qu'ils  font  échapper 
avec  violence  du  trou  de  l'abdomen.  Plusieurs  espèces 
étrangères  ont,  comme  les  lampyres  ,  la  faculté  de  luire 
à  volonté.  La  plupart  se  trouvent  dans  les  jardins. 

1.  T.  Ferrugineux.  {  E.  ferrugineus.) 

'    Corcelet  court  :   corps  noir  ;   dessus  du  corcelet  et  élytres 
noirs  :  antennes   en  scie. 

Fabr.  ibîd.  p.  220 ,  18. 
Geofi".  Ins.  I,  i3o,  I  ,  pi.  2,  fîg.  4. 
ScH.  Icon.  pi.  19,%.  I-' 
Pans  les  bols. 

2.   T.   Atre.     (jEJ.   aterrimus.  ) 

Corcelet  très-noir,  alongé  ,  brillant;  élytres  striées,  noires. 

Fabr.  ibîd.  p.  221  ,  24. 
Geoff.  Ins.  I,  i36,  73. 

Dans  les  jardins. 

3.  T.  Noir.  (^E.  niger.  ) 

Corcelet  nelr  ,  opaque,  alongé;  élytres  striées  ,  noires;  an- 
tennes et  pattes  de  même  couleur. 

Fabr.  ibid.  p.  221  ,  25.  . 

Oliv.  lus.  3i ,  pi.  6,  fig,  65. 


(  Ï93) 

î)ans  les  Jardins.  Semblable  au  précédent ,  mais  ayant  U 
couleur  moins  brillante  :  les  antennes  et  les  pattes  de  mémo 
couleur. 

4.  T.  S  OU"  RI  s.  ( -£',  murînus.^ 

Corcelet  court,  varié  de  brun  et  de  gris;  pattes  brunes; 
tarses  roux. 

FaBR.  îbid.  p.  221  ,  26.     .  . 

ScH.  Icon.  pi.  4,  jQg.  6. 

5.  T.  SoYEi/x.  (jE.  holosericeus.^ 

Corcelet  court ,  d'un  brun  cendré ,  soyeux  ,  ainsi  c£ue  les 
éljtres. 

Fabr.  ibid.  p.  222 ,  27; 
Geoff.  Ins.  I,  235,  10. 

Assez  semblable  au  précédent^  mais  plus  petit  et  autre-^ 
Suent  coloré;  il  est  varié  en-dessus  d'un  cendré  brun.  Son  corps, 
est  noir  en-dessous. 

6.  T.  MARQifETÉ.  (£*.  tessellatus,  ) 

Corcelet  alongé  ;  élytres  bronzées  ,  marquetées  de  taches  plu3 
pâles  ;  ongles  des  tarses  roux  :  écusson  pâle* 

Fabr.  ibid.  p.  222 ,  28. 
Geoff.  Ids.  I,  i35,  9. 
ScH.  Icon.  pi.  4,  fig.  7. 

7.  T.  Rayé.  (^E, Jasciatus.) 

Corcelet  alongé  j  sillonné  ,  varié  de  taches  noires  et  pâles  j 
élytres  noirâtres  :  bande  ondée  blanche. 

Fabr.  ibid.  p.  222 ,  29. 
Oiiv.  Ins.  3i  ,  pi.  5 ,  fig.  45. 

i3 


(  194  ) 

8*  T.  Varié.  (  £'.  variu^,') 

Corcelet  alongé  ,  noir  ;   base   des  élytres  et  bords  velus ;i 
jaunes. 

Pabr.  ibid.  p.  222,  3o. 

Herbst.  Arch.  pi.  27 ,  fig.  II. 

Moitié  moins  grand  que  le  précédent. 

9.  T.  Bu  ONZE.  (^E,  aeneus,  ) 

Corcelet  alongé  ;  éljlres  et  corcelet  couleur  de  bronze  :  an- 
tennes simples. 

Fabr.  ibid.  p.  223,  3l. 
Oliv.  Ins.  3i,  pi.  8,  fig.  83. 

10.  T.  Pecïinicorne.  {E, pectinicornis,) 

Corcelet  alongé  :  élytres  et  corcelet  bronzés;  antennes  du 
ïnâle  pectinées  :  celles  de  la  femelle  en  scie. 

.     Fabr.  ibid,  p.  223 ,  33. 
Geopp.  Ins.  i ,  l33 ,  7. 
ScH.  Icon.  pi.  2 ,  fig.  4. 

11,  T.  Cuivré.  (^E,  cupreus.^ 

Corcelet  alongé  ,  couleur  de  cuivre  :  éljtres  striées >  à  bas* 
fauve,  à  extrémité  couleur  de  cuivre. 

Fabr.  ibid.  p.  225  ,  37. 
SCH.  Icon.  pi.  38,  fig.  2. 

Les  antennes  sont  pectinées  dans  un  sexe  et  simples  dan» 
Vautre  :  le  corps  est  quelquefois  couleur  de  bronze ,  bleuâtre  : 
les  pattes  tantôt  noires  et  tantôt  rouges. 

12.  T.  Croix.  (^E.  cruciatus.^ 

Corcelet  court ,  noir  j  côtés  ferrugineux  :  éljtres  fauves  ^ 
aveo  les  bords  et  une  croix  noir$* 


C  ^gS  > 

$*ABR..  îbîd,  p.  225 ,  38i 

Geof.  Ins.  I,  i33,  6. 

SuLZi  Hist.  Ins.  pi.  6,  fîg.  lo; 

i3.  T.  Chataik.  (£'.  castaneus,) 

Corcelet  alongé,  couvert  de  poils  fauves  :  éljtres  jaunes  j 
noires  a  leur  extrémité  :  corps  noir. 

Fabr.  ibid.  p.  225^,  40. 

Geoff.  Ins.  1 ,  182,  4. 

ScH,  Icon.  pi.  Il ,  fig.  9,  pli  3l ,  fîg?  4, 

14*   T.  Livide.  (^E*  livens,^ 

Koir  :  corcelet  très-lisse,  rouge;  éljtres  fauves. 

Fabr.  ibid,  p.  225  ,41. 
Se  H.  Icon.  pi.  II,  fig.  8. 

i5.  T.  Me so MELE.  (JE*,  mesomelus,) 

Bords  des  éljtres  ferrugineux  ;  carps  et  éljtres  noirs. 

Fabr.  ibid»  p.  226 ,  42. 
Oliv.  Ins.  3i ,  pi.  5,  fig.  i5. 

Larve  à  six  pattes,  filiforme,  avec  une  queue  dure,  re- 
vêtue d'une  pièce  cornée;  côtés  dentés  ,  avec  un  tubercule  co- 
nique ,  pédiforme  ,  tubuleux. 

Ce  n'est  peut-être  qu'une  variété  de  sexe  du  précédent. 

16.  T.  Linéaire»  (£'.   linearis.y 

Corcelet  alongé  ,  roux,  brun  dans  le  milieu  ;  éljtres  fauves^ 
linéaires;  tête,  corps  et  écusson  noirs;  base  des  antennes  et 
jambes  pâles. 

Fabr.  ibid.  p.  2.16 ,  48. 
Oliv.  lus*  3i ,  pi.  7 ,  fig.  àji 


C  Ï96  ) 

17.  T.  Obscur.  {JE,  ohscurus,^ 

£run;   corcelet  alongé;  noir-obscur,  ainsi  que  les  élytreSi 

Tabr.  ibid,  p.  226,  44. 
ScH,  Icon.   pi.   I9;  fîg.  2. 

18.  T.  Triste.  {E,  tristis,  ) 

Corcelet  court,   noir,  brillaat  j  éljtres  à  bases  cxtérieurca 
pâles. 

Fabr.  ibid.  p.  227,49. 
ScH.  Icon. p.  194,  fig.  I. 
Dans  le  bois  pourri. 

19.  T.  B  o  R  D  E.  (  ^.  marginatus.  ) 

Corcelet alongé,  brun  5  ély très  fauves;  bords  noirs.  , 
Fabr.  ibid.  p.  227 ,  5o. 
Oxiv.  Ins.  3i ,  pi.  8  ,  fig.  29. 

30.  T.  Thoracique.  (£*,  thoracicus,y 

iNoir;  corcelet  entièrement  roux. 
Fabr.   ibid.  p.  227,  5l. 
Geof.  Ins.  I,   l32,  5. 
Oliv.  Ins.  3i ,  pi.  3 ,  fîg.  24. 

21.  T.  RuFicoL.   (jE".    ruficollis ,") 

3N"oir;  corcelet  d'un  rouge  brillant  à  sa  partie  postérieurÇi 

Fabr.  ibid.  p.  227  ,  52. 

ScH.  Icon.  pi  3l,  fig.  3. 
pans  I9  champs. 


C  197  ) 

12.  C.  Brun.  (jÈ/.  brunneus,^ 

Corcelet  court ,  brun,  roux,  noir  Jans  son  milieu  j  éljtres  et 
tOips  ferrugineux. 

Faer.  ibid.  p.  228,  53. 
ScH.  Icon.  pi.  i5i,  fig.  5  ,6. 

ao.  T  .S  AN  GIT  IN.  (^.   sanguineus^ 

Noir  ;  élytres  striées  d'un  rouf  e  sanguin  ,  sans  taches. 
Tabr.  z^z^.  p.  228,  55. 
Geoff.  Ins.  I  ,  l3l  ,  2. 
ScH.  Icon.  pi.  3i  ,  fig.  7. 

24-  T.  Ceinture.  (  ^.  balteatus.^ 

Corcelet  court,  moitié  de  la  partie  antérieure  des  éljtrei 
rouge. 

Fabh.  îhîd.  p.  229,  59. 
ScH.  Icon.  pi.  77,  lig.  2. 

26.  T.  Crac  HEUR.  (^E,  sputatar*^ 

Corcelet  alongé,brun,  brillant  j  ély  très  cendrées,  corps  noir-. 
Faer.  ibid.  p.  280,  62. 
ScH.  Icon.  pi.  19,  fig.  2. 

26.  T.  RuFipÈDE.  (jE'.  rufipes.'^ 

Noir  ;  corcelet  brillant  ;  éljtres  striées  ,  pattes  rousse»-.. 

Fabr.  ibid.  p.  23l  ,  70,. 

Geoff.  Ins.   I,   l36,  14. 

Oliv.  Ins.  3i ,  pi.  7,  fig.  72. 

Assez  se/nblable  au  taupin  menu;  tète  et  corcelet  noirs;  brî!'. 
lant,  sans  tache;  éljtres  striées,  noires;  toutes  les  pattes  rouges^. 
avec  les  tarses  noirs, 


(  198  ) 

37*  T.  Menu.  (B,  minutus,^ 

Corcelet  noir ,  brillant  j  éljrtres  et  pattes  nqires;  corps  petit  j( 
noir  i  brillant* 

Fabr.  iiid.  p.  23l,  71. 
Oliv.  Ins.  3l,  pi.  6,  fig.  62. 

28.  T.  Pale.  (^E, pallens,^ 

IRoiXy  éljtres  striées;   pattes  fauves. 

Fabr.  ibid.  p.  2.32. ,  72. 
Geof.  Ins.  I,  189,  19. 

29.  T.  Gentil.  (^E, pulchellus»  ) 

Corcelet  alongé ,  nçir,  ainsi  que  la  tête  ;  éljtres  noires  j  tacheg 
unes;  pattes  jaunes. 

Fabr.  ibid,  p.  233,  77. 
Oliv.  Ins.  3i,  pi.  4,  fig. 38, 

3o.  T.  BipusTULÉ.  (.£'.  hipustulatus ,^ 

Corcelet  court,  noir  ,  brillant ,  éljtres  avec  un  point  rougÇ; 
à  leur  base. 

Fabr.  ibid.  p.  235  ,  88. 
Geof.  Ins.  I  ,  i36,  i5. 
ScH.  Icon.  pi.  104,  fig.  6. 

Dans  les  bois.  Il  varie  par  la  couleur  des  éljtres,   qui  sont 
ïpuges  à  leur  base ,  et  dont  la  suture  est  cependant  toujours, 


(  199  ) 
XCIV.  THR0SQ13E.  (  Throscus,)l.^ire\\\e. 

Palpes  y  quatre  ,  presque  filiformes  ; 
les  antérieurs  composés  de  quatre 
articles  dont  le  premier  est  mince  , 
alongé ,  les  trois  derniers  arrondis  , 
plus  gros. 

Antennes  terminées  en  massue  com- 
posée de  trois  articles  qui  sont 
dentés  d'un  côté. 

Caractère  habituel  du  genre  précédent ,' pénultième 
article  des  tarses  bilobé  :  corps  un  peu  convexe. 

1.  T.  Rbsserré.   (27.  adstrictor; ) 

Oblong ,  sombre  ;  éljtres  crénelées,  striées. 

Dermesies  adstrictor,    !Fabr.  Sjst.  eleut.    t.    l ,. 

p.  3io,  24. 
GEOrr.   Ins.  l,   iSy,  16.  Taupîn  à  antennes  en 

masse, 
Elater  clavicornis.    Oliv.  Ins.  3l ,    73;   pi.    ^^ 

fig.85,  6. 


XCV.  LUCANE.   {Lucanus,^ 

Palpes ^  quatre  filiformes  inégaux.. 
Languette  bifide  en  pinceau. 
Antennes  en  masse  pectinées. 
Les  lucanes  ont  le  corps   grand,  oblong,  applali.^- 


(    200    ) 

glabre,  bordé,  lent:  la  tête  sjrande  ,  applatie,  distincte, 
presque  carrée:  lesmandibulessonventaloncrées  en  forme 
de  cornes;  les  yeux  arrondis,  les  antennes  écartées,  de 
la  ionii^ueur  du  corcelet;  le  corcelet  transversal-  l'écus- 
son  arrondi  5  les  élylres  dures,  convexes  5  les  paîtes 
fortes,  propres  à  la  course  5  les  tarses  à  cinq  articles  5 
la  couleur  brune  ou  noire. 

La  larve  est  ^rise  ,  a  le  corps  courbé  en  arc ,  et 
composé  de  treize  anneaux  :  sa  tête  est  brune,  écail- 
leuse ,  armée  de  deux  fortes  mâchoires  :  elle  rono;e  le 
bois  et  les  racines  des  arbres.  Après  six  ans  d'exis- 
tence ,  suivant  llœsel ,  elle  construit  avec  delà  sciure 
de  bois  une  coque,  où  elle  se  transforme  en  nymphe, 
çl  d'où  elle  sort  sous  la  forme  d'insecte  parfait.  Sous 
ce  j^ernier  état,  les  lucanes  ne  font  aucun  tort,  et  ne 
survivent  pas  à  l'hiver.  La  femelle  place  ses  œufs  dans 
l'intérieur  du  bois  pourri ,  qu'elle  a  réduit  en  poudre. 
Oa  les  trouve  dans»  les  bois. 

1.  L.  Cerf.  (Zi.  cejyus,^ 

Brun-marron  ;  mandibules  à  une  seule  dent  dans  le  milieu  , 
accompagnées  de  plusieurs  petites  dentelures  très-alongées  et 
fourchues  à  l'extrémité  éans  le  mâle  ,  simples  dans  la  femelle  j 
çl^aperon  avec  une  ligne  transversale  élevée. 

Fabr.  Ent.Syst.  p.  236,  2. 
Geoff.  Ins.  I,  61  ,  I.  pi.  I,  fig.  I, 
ScH.  Icon.  pi.  i33,  lig.  i. 

La  femelle  est  plus  courte  et  plus  épaisse ,  et  n'a  pûint  les 
înandlbules  aussi  alongées. 

Eœsel  croit  que  sa  larve  était  le  Cossus  que  môrgeaientleç^. 
^noiens,  Sa  tête  est  blanche  et  ses  pattes  spat  ferru^^'reusfs, 


C  201   ) 
2.   L.  Chèvre.   (X.  capreolus,^ 

Mandibules  alongées  dans  le  mâle  ,  plus  courtes  dans  la  fê- 
ïnelle;  dents  du  milieu  épaisses  et  fourchues  j  couleur  brun- 
Utarrou. 

Fabr.  îb.  p.  ^37 ,  4. 

Oliv.  Ins.  I,  12,  3,  pi.  I ,  %.  12. 

Un  tiers  plus  petit  que  le  précédent,  aussi  commun  que  lui 
dans  le  bois  de  Carnelle  ,  près  Beaumont. 

3.  L.  Parall^pipède.  (^L. parallepipedus,^ 

Mandibules  de  la  longueur  de  la  tête,  avec  une  dent  laté- 
rale élevée  5  «orps  applati  ;  couleur  noire* 

Fab.  îb.  p.  239,  II. 
GlOF.  lus.  I,  62,   3. 
ScH.  Icoii.  pi.  63,  fig.  7. 

Dans  les  bois. 

Fabriciiis  observe  que  dans  un  des  sexes ,  les  mandibules  sont 
moins  fortes  ,  et  qu'il  y  a  deux  paints  proéminens  sur  le  devant 
de  la  tête.  J'ajouterai  que  dans  ma  collection,  les  individus 
qui  réunissent  ces  deux  caractères  sont  un  tiers  plus  forts  que 
les  autres,  et  qu'ils  ont  la  dent  des  mandibules  moins  élevée  ; 
que  la  partie  antérieure  de  leur  chaperon  est  peu  large  ,  peu 
avancée,  un  peu  échancrée  dans  le  milieu  et  sur  les  côtés,  tandis 
qu'elle  est  large,  avancée  et  coupée  en  ligne  droite  dans  les 
autres;  ce  qui  m«  porte  à  croire  que* ce  sont  deux  espèces  que 
l'on  a  confondues  ensemble. 

4.  L.  Caraboïde.  (^L,  caraboïdes,^ 

Bleu  ou  vert;  mandibules  en  croissant  dentées. 

Fab.  ib,  p.  239,  14. 

Geof.  Ins.  63,  4. 

5cH.  Icon.  pi.  6,  fî^-.  8,  pi.  75,  fîg.  7» 


(    202    ) 

Petit;  il  y  â  deux)  variétés  de  cet  insecte  ;  l*une  d'un  vert 
cuivré,  l*autre  hleue.  Je  les  ai  trouvées  toutes  deux  le  mêm« 
jour  ,  dans  un  bois  planté  de  jeunes  bouleaux  ,  en  juillet. 


XCVL  PRIONE.  (^Prionus.) 

P^^^5^  quatre  égaux  filiformes. 
Mâchoires  cylindriques ,  entières. 
Languette  très-courte  ,  arrondie. 
Antennes  sétacées. 

Les  priones  ont  le  corps  grand,  oblong,  applali, 
lisse,  lenl;la  tête  grande,  transversale,  applatie,  ren- 
trée 5  les  yeux  transversaux ,  en  forme  de  reins  5  les  an- 
tennes écartées,  alongées,  insérées  aii-dessus  des  man- 
dibules 5  le  corcelet  applati,  bordé,  à  bords  le  plus  sou- 
vent dentésj  l'écusson  arrondi^  les  élytres  dures,  voû- 
tées, bordées,  de  la  longueur  de  l'abdomen 5  les  pattes 
médiocrement  longues  ,  propres  à  la  course  ;  tous  les 
tarses  n'ont  que  quatre  articles.  Leur  couleur  est  som- 
bre. Ori  les  trouve  dans  les  bois.  Leur  vol  est  lourd. 
Les  femelles  ont  leur  abdomen  garni  d'une  partie  écail— 
leuse,  composée  de  plusieurs  pièces  qui  leur  servent  à 
déposer  leurs  œufs.  La  larve  vit  dans  le  bois  carrié ,  s'y 
^construit  une  coque,  et  s'y  transforme  en  insecte  par- 
fait. 

i.P.  ScABRicoRNE.  (P.  scabrlcomis,  ) 

Corcelet  légèrement  bordé  ,  à  une  seule  dent;  un  peu  velu  „ 
noirâtre;  élj  très  brunes  ,  avec  deux  lignes  élevées  j  autennes 
de  longueur  médiocre. 


C  2o3  ) 

Fab.  ib.  p.   244,  7. 

Geoff.  Ins.  I,  210,  6. 

FuESLY ,  Ins.  helv.  i3 ,  341 ,  pi.  i ,  fig*  3. 

Plus  alongé  que  ceux  de  ce  genre.  Le  corcelet  est  k  peine 
torde  j  dans  l'un  des  sexes  la  dent  est  presque  nulle. 

2..  P.  CoRROYEUR.  (P.  coHarius,') 

Corcelet  bordé,  à  trois  dents  ^  corps  irun;  antennes  courtes. 

Tab.  ib,  p.  246,  l5. 

Geoff.  Ins.  i ,  198  ,  pi.  3 ,  %.  9. 

Oliv.  Ins.  66,  pi.  i ,  fig.  i. 


XCVII.  CAPRICORNE.   {CeramUx ,^ 

Palpes  ,  quatre  égaux,  filiformes,  à 

dernier  article  sëtacé. 
Mâchoires  obtuses  à  une  seule  dent. 
Lèvre  bifide. 
Antennes  sétacées. 

Les  capricornes  ont  le  corps  oblong,  étroit,  applatî, 
glabre,  bordé,  lent,  la  tête  ovale,  rentrée;  les  yeux 
petits,  arronndis,  latéraux  ;  les  antennes  alongées,  in- 
sérées entre  les  yeux  ;  le  rorcelet  arrondi,  applali 
inégal,  revêtu  de  dents  ou  d épines  latérales  ;  l'écusson 
arrondi;  les  ély  très  dures,  voûtées,  de  la  longueur  do 
l'abdomen  \  les  pattes  assez  longues ,  propres  à  la  course . 
les  cuisses  comprimées  ;  les  tarses  à  quatre  articles  :  leur 
couleur  varie.  On  les  trouve  dans  les  bois  et  sur  les  tronc* 


(   204  ) 

des  arbres  :  ils  volent  assez  rapidement.  L'abdomen  3a 
la  femelle  est  garni  d'un  tuyau  cylindrique ,  charnu ,  long 
comme  la  moitié  de  son  corps,  qui  lui  sert  à  déposer  ses 
ceufs  ,  et  qui  est  rentré  et  invisible  dans  l'état  ordinaire. 
La  larve  vit  dans  le  bois  carié ,  et  après  deux  ou  trois 
ans  d'existence ,  elle  sy  transforme  en  nymphe  et  eu 
insecte  parfait. 

1.  C.  Mus  QUE.  (  C  moschatus,^ 

D'un  vert  brillant,  à  corcelet  épineux;  antennes  de  longueur 
médiocre ,  bleuâtre. 

Fae.  ib.   p.  2^1,  I. 
Geof.  Ins.  I ,  io3,  5. 
ScH.  Icon.  pi.  II,  fîg.  7,  pi.  55 ,  fîg.  r.; 
Sur  les  saules.  Il  répand  unt  forte  odeur  de  rose. 

2.   C.   Savetier.  (C  cerdo»^ 

Noir;  corcelet  épineux,  raboteux  j  élytres  arrondies  à  leur 
extrémité  ;  antennes  longues. 

Fabr.  «Z».  p.  255,    l5. 
Geoff.  Ins.  1,200,  I. 

3.  C.  Héros.  (C  héros, ^ 

Noir;   corcelet   épineux,  raboteux;    élytres  brunes^  ter- 
minées par  Tine  petite  épine  ;  antennes  longues.^ 

Fabr,  îZ>.  p.  255 ,  i5. 
Geof.  Ins.  I,  200,  I.' 
Oliv.  Ins.  67,  pi.  I,  fig.  I, 
Sur  le  chêne, 

4.   C.  Alpin.  (  (?.  alpinus,^ 

Corcelet  épineux;  élytres  avec  une  raie  commune  et  quatre 
taches  noires  3  antennes  longues. 


(   205   ) 

!Pab.  z^.  p.  ^57,20. 

Geot.  I,  202,  4. 

Oliv.  Ins.  67,  pi.  9 ,  fig.  58. 

Je  n*ai  jamais  trouvé  cet  insecte  dans  nos  envîronsi 

5.  C.  K  i.  E  H  L  E  R I E  N.  (^C,  kaehlenen,  ) 

^oir;  éljtres  d'un  rouge  sanguin;  corcelet  épineux. 
Fab.  îb,  p.  257,  24. 
GeoT.  Ins.  1 ,  204,  6, 
ScH.  Icon.  pi.  I ,  fig.  I,  pi.  i53,  fig.  4. 

Xe  corcelet  a  souvent  une  tache  rouge  de  chaque  côté  j  statur» 
^'une  lamie. 

6.   C.   Nebuxextx.  (C  nebulosus,^ 

Corcelet  épineux;  élytres  avec  des  points,  des  taches  et  une 
laie  noirs  ;  antennes  alongées. 

Fab.  îb,  p.  261 ,  35. 
Geoef.  Ins.  I,  204,  7. 
Se  H.  Icon.  pi.  14,  fig.  9; 
Dans  le  tronc  des  sapins. 

7.   C.  HiSPiDE.  (^C.  hispidus,^ 

Brun ,  avec  des  taches ,  des  points  et  trois  petits  faisceaux  d% 
poils  noirs;  corcelet  épineux;  éljtres  blanches  à  leur  hase, 
armées  de  deux  petites  dents  à  leur  extréajité;  aateaaes  de  loa-* 
gueur  médiocre ,  velues. 

Fab.  ib.  p.  262  ,  40? 

Geoe.  Ins.  I,  206,  9.  '    , 

SCH.  Icon.  pi.  176;  fig.  5^ 


(    206   ) 

XCVIII.  LAMIE.  (^Lamia.) 

Palpes  y  quatre  presque  égaux ,  fili- 
formes. 
Mâchoire  cornée ,  bifide. 
Languette  cornée  ,  bifide. 
Antennes  sétacées. 

Les  îamies  ont  le  corps  cylindrique ,  arrondi,  glabre, 
bordé,  lent;  la  tête  grande,  obtuse,  penchée,  sillonnée 
entre  les  antennes  5  les  yeux  grands,  arrondis,  latéraux, 
proéminens;  les  antennes  alongées,  rapprochées,  insé- 
rées entre  les  yeux;  le  corcelet  cylindrique,  épineux, 
inégal  5  récusson  arrondi  5  les  élytres  dures  ,  voûtées,  de 
la  longueur  de  l'abdomen  j  les  pâlies  fortes  et  propres 
à  la  course  5  les  tarses  à  quatre  articles  ;  leur  couleuK 
varie.  La  larve  et  l  insecte  parfait  ont  le  même  genre  de 
vie  que  les  priones  et  les  capricornes.  On  les  trouve  dans 
les  bois  et  les  troncs  d'arbres. 

1.    L.   Tisserand E.  i^lj,  textor,^ 

Corcelet  épineux;  élytres  convexes,  îaoires^  antennes  courtes* 
FaBR.  ih.  p.  268,  8. 
GeOF.  Ins.  l,  201,   3. 
6cH.  Icon.  pi.  10,  lîg.  I. 

3.  L.  Cordonnière,  ( L,  sutor,^ 

Noire  ;  antennes  très-longues  5  corcelet  épineux  j  éeusson  eÉ 
taches  sur  les  élytres  jauhâtres. 

Fabr.  iô.  p.  277 ,  41. 
ScH,  Icon.  pi.  65;  fig.  I. 


(    207    ) 

3.  L.  Charançon.  (Zi.  cuculioiioïdes,) 

Brune;  deux  points  noirs  sur  les  élytres  et  deux  sur  le  corcelet 
210U  épineux. 

Fabr.  ib.  p.  283 ,  60. 
Geof.  lus.  I,  210,  5. 
ScH.  Icon.  pi.  39,  fig.  I. 

4.   L.  Triste.  (Z/.  tristis. ) 

Brune;   corcelet  épineux;   éljtres   raboteuses,   avec  deux 
taches  noires  ;  antennes  de  loagueur  médiocre. 

Fab.  ib,  p.  284,  64. 

Oliv.  Ins.  67,  pï.  9,  fig.  62. 

Sur  les  cyprès.  Dans  un  des  sexes ,  les  antennes  sont  souvent 
deux  fois  plus  longues  que  la  tête. 

;      5.  L.  E  N  F  u  M  É  E.  (  Z/.  jfïiUginator,  ) 

Noire  ;  éljtres  cuivrées;  corcelet  un  peu  épineux  j  antennes 
courtes. 

Fab.  ib,  p.  2.\i6 ,  72. 
Geof.  Ins.  i,2o5,  8. 

Dans  les  endroits  sablonneux  et  exposés  au  soleil.  Je  connais 
trois  variétés  de  cet  insecte  ;  dans  la  première ,  les  éljtres  sont 
entièrement  cendrées  ;  dans  la  seconde  elles  sont  rajées  longi- 
tudinalement  de  bandes  noires  et  cendrées;  dans  la  troisième 
«lies  soat  brunes. 


(208) 

XCIX.  RK  A GlE.  (RAaglum.') 

Palpes,  quatre  inégaux,  en  massue. 
Mâchoires  unidentëes. 
Languette  bifide ,   à    faisceaux   ar- 
rondis. 
Antennes  sétacées. 

Les  rhagies  ont  le  corps  oblong,  glabre,  bordé,  lent; 
!a  tête  grande  ,  ovale,  proéminente  5  les  yeux  arrondis^ 
latéraux,  proéminens  5  les  antennes  alongées,  rappro- 
chées, insérées  entre  les  yeux;  le  corcelet  étroit,  cylin- 
drique, garni  d épines  latérales,  l'écusson  arrondi,  les 
^lytres  dures  ,  voûtées,  beaucoup  plus  larges  que  le  cor- 
celet, de  la  longueur  de  l'abdomen  5  les  pattes  propre» 
à  la  course;  les  tarses  à  quatre  articles  :  leur  couleur  va- 
rie. Ils  ont  les  mœurs  des  précédens,  et  se  trouvent  dans 
le  bois  carié. 

1.  R.  Inquisitrice.  (JR.   inquisitor»^ 

Noire;  corcelet  épineux;  élytres  jaunâtres,  parsemées  de 
points  noirs  >  avec  deux  bandes  jaunes. 

Fab.  îb.  p.  304,  2. 
Geof.  Ins.  223,  2. 
ScH.  Icon.  pi.  2,  fig.  10.' 

Larve  hexapode,  nue,  blanche;  tête  et  cou  bruns,  dos  sil- 
lonné. (^Strœm.  act.  Hofiniens.^  On  doit  remarquer  qu'au  con- 
traire 1^  larves  des  lamies ,  des  capricoraeS}  des  saperdes  onl 
\g:$  pattes  à  peiae  visibles» 


(    209   5 
:i.  R.  BiF  ASC  lÉE.  (it,  bifasciatum.) 

Corcelet  ëpineux  j  éljtres  avec  deux  raies  obliques  jaunes. 
Fab.  ib.  p.  3c5,  7. 
ScH.  Icon.  pi.  8,  fig.  1,3. 
Geoff.  Ins.  I,  222  ,  I. 

Les  antenues  sont  ferrugineuses  ,  leur  premier  article  est 
noir  ;  la  tête  est  sillonnée  et  le  corcelet  l'est  aussi  légèrement  ; 
les  bandes  des  éljtres  n'atteignent  pas  les  bords;  les  pattes  saut 
noires;  les  jambes  et  la  base  des  cuisses  sont  de  couleur  rouge. 

.   3.  R.    B  RI  LISANTE.   (^R,  Julgidum,) 

Corcelet  épineux,  rouge;  écus^on  noir  ;  élytres  rouges  dans 
nn  sexe  et  bleues  dans  l'autre  ;-  antennes  rouges  à  leur  base  et 
noiresàleurextrémité;  pattes  et  extrémité  de  l'abdomen  rouges. 

GeoF.  Ins.  I  ,  124,  4. 

On  trouve  les  deux  variétés  de  cet  insecte  à  là  $n  du  prin- 
tenis ,  sur  les  marroniers  d'Inde  ,  le  saule ,  les  ormes  en  dé- 
crépitude. Il  n'est  pas  très-rare  aux  environs  de  Paris,  et  je 
ne  sais  pourquoi  je  ne  le  trouve  décrit  nulle  part  dans  Fa- 
bricîus. 


C.   SAPERDE.  (^Saperda.) 

Palpes  ^  presqu'égaux  ,  filiformes. 
Mâchoires  membraneuses  ,  bifides. - 
Languette  en  cœur  tronqué. 
Antennes  sétacées. 

Xes  saperdes  ont  le  corps  aîongé,  C3'^lindrique ,  gla- 

14 


(   210   ) 

l3re  ,  bordé,  agile  ;  la  lê(e  arrondie,  transversale  ,  Tew- 
tréej  les  yeux  latéraux,  en  forme  de  reins;  les  an- 
tennes alongées ,  insérées  dans  la  sinuosilé  des  yeux  5 
le  corcelel  couri  ,  arrondi,  sans  épines j  lécusson  petit, 
arrondi  j  les  élylres  dures,  convexes,  de  la  longueur 
de  l'abdomen  5  les  pattes  courtes,  propres  à  la  course 5 
les  tarses  à  quatre  articles  :  leur  couleur  varie.  La  larve 
et  l'insecte  parfait  ont  les  mœurs  des  genres  précédens. 

1.  S.  Carcharias.  (^S ,  carcharias ,^ 

Jaune  ,  ponctuée  de  noir  j  antennes  de  longueur  médiocre. 

Fabr.  ih.  p.  307,  I. 
Geof.  Ins.  I,  3o8,  i. 
ScH.  Icon.  pi.  i52,lig.  4. 

Dans  les  bois. 

2.  S.  Scalaire.  (^S,  scalaris,^ 

Ely  très  noires  ,    arec   une  ligne  jaune,   den  tée  à  la  jonction 
des  deux  éljtres  ,  accompagnées  de  points  jaunes. 

Faer.  ib.  p.  307,  2.. 

ScH.  Icon.  pi.  38,  fig.  5. 

Dans  les  bols  ,  sur  le  pexiplicr. 

3.  S.  O CULÉE.  (<S.  oculata,^ 

Gorcelet  jaune  ,  avec  deux  points  noirs  j  éljtres  noires. 

Fabr.  ih.  p.  3o8,  8. 

ScH.   Icon,  pi.   128,  fig.  4. 
Dans  les  bois 

4    S.   Linéaire.   (aS*.  linearis,^ 

Noire,  cjliaciric[ue  j  pattes  jaunes  j  antennes  de  longueur 
inédiocre. 


(  2IÎ  ) 

Fabr.  îh.  p.  309 ,  8. 
ScH.   Icon.  pi.  55,  fîg.  6. 
Sur  le  noisetier. 

5,  S.  Cylindrique.  (^S,  cylindrica.)^ 

Noire,  cylindrique  ;  pattes  antérieures  jaunes. 

[Fabr.  ibld.  p.   3lO  ,  14. 

Gegf.  Ins.  I,  208^  2. 
Sur  les  poiriers  etles  pruniers, 

6.  S.  DU  Peuplier.  {S,  populnea,^ 

Corcelet  rayé  de  jaune;   élytres  avec   quatre  points   jaunes j 
antennes  de  longueur  médiocre. 

Fabr.  ib.  p.  3i5 ,  37. 
GeoFF.  Ins.  1 ,  208  3. 
ScH.  Icon.  48,  5. 

7.  S.  Verdatre.  (iS.  virescens, } 

Corcelet  cendré  ,  velu  ,  élytres  verdâtres. 

Fabr.  ib.  p.  3i5,  40. 
Oliv.  Ins.  2  ,  fig.  II. 
Sur  le  sureau,  la  vipérine. 

8.  S.  Brûlée,  (^S, prœusta.^ 

Noire;  élytres  fauves ,  taehées  de  noir  à  leur  extrémit-é. 

Fabr.  /è.  p.  317,  48. 

Geoff.  Ins.  I,  209,  4. 

ScH.  Icon.  pi.  52,fig.  8.  ^ 


(212  } 

CI.   CALLIDE.   {Callidiujn.) 

Palpes  y  quatre  égaux  ,  légèremeiiw 
renflés  à  leur  extrémité. 

Mâchoires  membraneuses ,  bifides. 

Languette  bifide^  à  faisceaux  très- 
minces. 

Antennes  sétacées. 

Les  callides  ont  le  corps  applati,  souvent  pubescenf, 
bordé ,  lenl  5  la  tête  ovale ,  obtuse  ,  rentrée  ;  les  yeux  laté- 
raux ,  en  forme  de  reins  ;  les  antennes  plus  longues  que  le 
corcelet,  insérées  dans  la  sinuosité  des  yeux,  le  corcelet 
applali,  à  bords  arrondis,  proéminens  ;  l'écusson  petit, 
triangulaire;  les  élytres  dures,  voûtées,  delà  longueur 
de  l'abdomen  5  les  pattes  alongées,  propres  à  la  course  5 
les  cuisses  presque  toujours  renflées  à  leur  extrémité» 
les  tarses  à  quatre  articles  :  leur  couleur  varie»  La  larve 
et  l'insecte  parfait  vivent  dans  le  bois  carié  ,  comme 
ceux  des  genres  précédens.  On  les  trouve  dans  les  bois 
et  les  chantiers. 

1.   C.  Porteur.  (C  bajulus,^ 

Corcelet  noir,  avec  des  poils  blanchâtres j  deux  tubercules 
élevés  sur  le  dos  j  corps  noir  ;  antennes  courtes. 

Fabr.  ib.  p.  3l8,  2. 

SCH.  Icon.  pi.  68,  fig.   I. 

Les  élytres  sont  pâles  dans  l*un  des  ^exes. 

2.    C.   Variable.   (C   varlabilis,^ 

Corcelet  tubercule  j  antennes  et  cuisses  alongées j  élytres  du 


inâle  violettes;  celles  de  la  femelle  fauves  ou  violettes  seulement 
à  leur  extrémité. 

Cfejinicum.  Fabr.  îb.  p.  819,  3.  "Le  mâle. 

C.  prœiistiim.  Fabr.  ih.  p.  327,  38.  La  femelle 

à  extrémité  des  élytres  violette» 
C.  testaceum.  Fabr.  îb.  p.  326 ,  36.  Lajemelle  à 

élytres  entièrement  Jauves. 
Geoff.  Ins.  I,  219,  19.  Ibid.  218,  18. 
SCH.  Icoii.  pi.  4,  fig.  12.  Ibid.  64,  6. 

3.    C.  Clavipède.  (^C.  clavipes^^ 

Noir,  opaque,  avec  toutes  les  cuisses  très-renflées  à  leur 
extrémité  ;  antennes  longues. 

Fa.br.  îh.   p.  320,  7. 
OjilV.  Ins.  70 ,  pi.  4,  Tig.  ZZ. 

4.  C.  Violet.  (6*.   violaceum,^. 

Violet  ,  brillant;  corceletpubescent  ^  arrondi. 

Fabr.  ib.  p.  320,  9. 
Oliv.  Ins.  70,  pi.  I ,  fig.  2. 

5.  C.  Dilaté.  (  C  dilatatum.  ) 

Couleur  de  cuivre  en-dessus,  d^un  fauve  brillant  en-dessoiis  : 
corcelet  arrondi  :  élytres  inégales  ,  dilatées  à  leur  partie  posté- 
rieure. 

C.  variabîle.  Fab.  /Z».  p.  32i ,  16. 

6.  C.  Rustique.  (C  rusticum.  ) 

Brun,  brillant  en-dessus  :  dos  du  corccdetiurgal  :  éljtres  avsG 
deux  ligues  élevées. 


^ 


(    214   ) 

FaB.  ih.    p.  322  ,  19. 
SCH.    Icon.  pi.  63,   fig.   6. 

7.   C.  Sanguin.  (C   sanguineum,  ) 

Corcelet  légèrement  tubercule  ;  élytres  d'un  rouge  sauguin  i 
antennes  de  longueur  médiocre. 

Fabe..  ibid.  p.  326,  35. 
GeoPF.   Ins.  I,  220,  21. 
ScH.  Icon.  pi.  64,  fig.  I. 

8.  C.  Strie.  (C  striatmn,') 

Corcelet  glabre,  corps  noir,  éljtres  striées,  antennes  courtes.. 

Fabr.  ibid.  p.  329,  48. 
Oliv.  Ins.  70  ,  pi.  2  ,  fîg.  24. 

9.  C.  Ondé.    (C  undatum,  ) 

Corcelet  tubercule  :  éljtres  noires,  avec  deux  bandes  blan- 
ches, ondées. 

Fabr.  ih.  p.  33i ,  56. 
Oliv.  Ins.  70,  pi.  3,  fig.  36, 

Xes  antennes  .sont  plus  longues  que  le  corps  dans  le  mâle  ,  et 
elles  ne  surpassent  pas  de  beaucoup  sa  moitié  dans  la  femelle. 

10.  C.  Bélier,  (C  arietis, ) 

Corcelet  arrondi ,  noir  j  éljtres  noires,  avec  des  raies  jaunes, 
dont  la  seconde  forme  un  accent  circonflexe  ;  pattes  ferrugi- 
neuses. 

Fabr.  ih.  p.  333 ,  65. 

Geoff.  Ins.  I,  214,  ir. 

ScH.  Icon.  pi.  33 ,  fig.  7  ,  pi.  107 ,  fig.  3. 

Le  corcelet  est  bordé  antérieurement  et  postévieureœrnt  d'une 
laie  jaune  ,  dont  la  poslérieu^e  est  t^uelquefoi;  i.itenor  pue. 


(  2i5) 

ïï.   C.  Arqué.    (C  arcuatum,  ) 

Corcelet  arrondi  :  ély  très  avec  quatre  poiutî  jaunes  et  (juati*©^ 
raies  jaunes  ,  dont  la  première  est  interrompue. 

Fabr.  ih.  p.  333,  6*. 
Geoff.  Ins.  1,2,  12,0. 

12.    c.    Usé.    (C   detritinn.^ 

Co'celet   arrondi  ,  rayé  de  jaune  :  éljtres   noires,   avec  cinc^ 
raies  jauues  ;  pattts  ferrugineuses. 

Fabr.  ih.  p.  335  ,  72. 

SCH.    Icoil.  pi.   38  j  fiff.  9,   pi.,  64,  fig.  3* 

Geof.  Ins.  i ,  216,  i3. 

i3.   C.    Plébéien.  {^C.  plebeimn.^ 

Corcelet  globuleux  ,  sans  tache   :  élytres   noires,    arec   trcis 
raies  et  un  point  sur  le  haut  de  l'éljtre  blancs» 

Fabr.  ib.  p.  334,  67. 
ScH.  Icon.  pi.  2,  fîg.  7, 
Geof.  Ins.  i  ,  2i5,   12. 

Le  point  est  trës-grand  :  la  poitrine  est  tachée  de  blanc. 

l4'   C.  Marséii.lois.   {^C.  massiliense,  ) 

Corcelet  globuleux,  sans  tache  :  élytres  noires,  avec  trois 
raies  blanches,  l'antérieure  courbe. 

Fab.  /Z'.p.  334,  68. 
Geoff.  Ins.  i,  2i5  ,  12. 
Oliv.  Ins.  70,  pi.  6,  fig.  70, 

Assez  semblable  au  précé'ent,  mais  moitié  moins  grand  ^ 
tête,   antennes  et   corcelet  noirs    :    élytres   noires,    avec   trois 
bandes  sans  points  ;,  côté»   du   corps   la^-hés.  de  blauc   :  gattess 
B.QÏres, 


(2l6) 

l5.  C.  QUATRE  POINTS.    (  C.    4-   pUTlCtÇCtum.^ 

Cgrcelet  arrondi ,  verdâtre  ;  éljlras  avec  quatre  points. 
TaBR.  ib.  p,  337,  78. 
Geopf.  Ins.  2i3 ,  8. 

De  graMdfur  mojenne  :  tête  brOne,  antennes  courtes  ,  cor- 
celet  pubesceat ,  sans  tache  :  corps  de  couleur  cendrée ,  ca-i 
tonneux. 

16.  C.  Mystique.  (C  mysticum,^ 

Corcelet  arrondi  :  ély  très  brunes,  rouges  à  leur  base  et  aveo 
des  raies  cendrées,  linéaires ,  pubescentes  à  leur  extrémité. 

Fabr.  ib.  p.  337,  81. 
G-EOFF.  Ins.  I,217,l5, 
SCH.'pl.    2  ,   flg.  9. 

Dans  les  jardins  et  dans  les  prés.» 

17.  C.  DE  L*AuNE.   ( C  alni,^ 

Corcelet  arrondi  ,  noir  :  élytres  avec  deux  bandes  blanches  5 
ibase  des  élytres  ,  auttnnes  et  jambes  ferrugineuses. 

Fabr,  ibid.  p.  338,  86. 
Hebbst.  Arch.  pi.  26,  fig.  21. 
Dans  les  chantiers ,  au  printems. 


(    217    ) 

cil.   LEPTURE.    {Leptura.  ) 

Palpes  ,  quatre  inégaux  ,  filiformes  , 

à  dernier  article  tronqué. 
Mâchoire  unidentée  ,  soyeuse  à  son 

extrémité. 
Languette  bifide. 
Antennes  sétacées. 
liCS  leplures  ont  le  corps  oblong,  atténué  à  sa  partie 
antérieure  et  postérieure,  le  plus  souvent  cotonneux, 
bordé,  lent;  la  tête  distincte,  ovale  j  les  yeux  globuleux, 
proéminens,  marginaux;  les  antennes  plus  longues  que 
le  corcelet,  rapprochées,  insérées  entre  les  yeux 5  le  cor- 
celet  arrondi,  peu  large  et  rétréci  à  sa  partie  antérieure 5 
l'écusson  petit,  triangulaire;  les  élytres  dures,  convexes, 
souvent  échancrées,  de  la  longueur  de  l'abdomen;  les 
pattes  de  longueur  médiocre ,  propres  à  la  course  ;  les 
tarses  à  quatre  articles  :  leur  couleur  varie.  Ils  volent 
avec  légèreté,  et  courent  vile.  On  les  trouve  sur  les  fleurs 
et  les  feuilles  des  plantes.  Leur  larve  ronge  l'intérieur  du 
bois  et  la  racine  des  plantes. 

1.    L.  La  MED.   (Zi.  lamed,^ 

Corcelet  légèrement  épineux ,  pnbescent  ;  élytres  amincies 
vers  leur  extrémité  ;  bande  festonnée  ,  longitudinale  ,  peu 
marcjuée. 

Fabr.  Suppl.  Ent.  p.  l53. 

GEOFF.InS.  I,  226,    6. 

2.  L.  Hastée.    (^L.  hastata.^ 

Noire  :  élytres  rouges ,  avec  l'extrémité  et  le  milieu  de  la 
suture  noirs. 


(  2i8) 

Fabr.  Entom.  Sys.  p.  339,  2. 
Geoff.  Ins.  I,  226,  6. 
Oliv.  Ins.  73,  pi.  I,  fîg.  5. 

Lrf  co;'.leur  noire  se  termine  en  points;  les  bords  des  segmens 
de  l'abdomen  sont  revêtus  de  poils  argentés. 

3.  L.  Cotonneuse.  (Z/.  tomentosa,  ) 

Corcelet  velu ,  d'un  fauve  doré  :  éljtres  fauves  et  iioiresàleur 
extrémité. 

!Fabr.  ihid.  p.  340  ,4. 
Geof.  Ins.  1 ,  227,  8. 

Elle  est  plus  grande  q^ue  la  lepture  mélanure  ;  la  tête  et  les 
antennes  sont  noires  :  le  corcelet  est  couvert  de  poils,  coton- 
neux, do-é  :  les  élytres  sont  lisses,  nalres,  échancrées  à  leur 
exlr.'mité  :  le  corps  est  noir  :  l'abdomen  est  velu  ,  argenté  i 
l'anus  est  échancré  ;  les  pattes  noires. 

4.  L.  Mélanure.   (  L.  melanura.^ 

!Noire  :  éljtres  d'un  rouge  livide,  avec  la  suture  et  l'extré^^ 
mité  noires. 

Pabr.  ib.  p.  340  ,  5. 

Geoff.  Ins.  i ,  226 ,  7 ,  pi.  4,  %•  i. 

ScH.  Icou.  pi.  39,  %•  4' 

Sur  les  fleurs. 

5.  L.  Sanguinolente.  (Z.  sanguinolenta^j 

!Noire  :  éljtres  d'un  roug^-  saugiiin. 

^  Fabr.  ib.  p.    341,  10. 
ScH.  Icon.  pi-  39,  fig.  9. 

Elle  varie  quelquefois  par  les  bords  des  éljtres,  qui  sont  noire5. 
Le  mâle  a  les  éljtres  fauves  et  noires,  seulement  à  leur  extré- 
mité. 


/  ,    ■ 

(  219  ) 
6.   L.  MÉRiDiÈNE.  (^L*  meridiana.^ 

Corceletlégërement  épineux  ;  élytres  pointues  :  poitrine  bril- 
lante.   , 

"FA-B-R.ibid.  p.  341  ,  TI. 
ScH.  Icon.  pi.  82,  fig.  4,  pi.  279  ,%.  3. 
Sur  les  fleurs.  Le  mâle  est  noirâtre  ,  la  femelle  fauve. 

7.  L.  Fermière.   (Z/.  villica,^ 

Ferrugineuse  :  antennes  ,  éljtres  et  poitrine  brunes. 
Fabr.  ib.  p.  341  ,  12. 
ScH.  Icon.  pi.  69,  fig.   I. 

Antennes  noires  ,  à  premier  article  roux  :  tête  rousse  ,  yeux 
noirs  :  corcelet  roux  ,  avec  des  angles  à  sa  partie  postérieure  : 
abdomen  et  pattes  couleur  de  fer  rouillé. 

8.   L.  Dissemblable.    (Z;.  dispar. ) 

Pubescente  :  corcelet  ovale  :  élytres  pointues ,  rouges  ou 
fauves  ,  sans  taches. 

Fabr.  ib.  p.  342  ,  l3.  Lepiura  rubra. 
Jbid.  p.  342  ,  14.  Leptura  ie  si  ace  a. 
SCH.  Icon.  pi.  39,  fig.  2  el  fjg.  3. 

9.  L.  Atre.   (Z;.  atra,) 

Corps  entièrement  noir. 

Fab.  ib.  p.  342,  18. 
GeoF.  Ins.  I  ,  228,  10. 
Oliv.  Ins.  73,  pi.  I,  fig.  4. 
Sur  les  fleurs. 


(    220    ) 

10.  L.   Noire.   (  L.  nigra,^ 

Ely  très  amincies  à  leur  extrémité  :  corps  noir ,  brillant  :  ab- 
domen roage. 

Fab.  ib.  p.  344,  27.' 
Geoff.  Ins.  I,  227,9. 
ScH.  Icon.  pi.  89,  fig.  7. 
Sur  les  fleurs. 

11.  L.  Six  taches.  (Z^.  6.  maculata.^ 

Noire  :  élytres  fauves,  avec  trois  bandes  noires  ,  dentées  j 
l'antérieure  un  peu  interrompue. 

IFabr.  ih.  p.  346  ,  37. 
ScH.  Icon.  pi.  6,  fig.  9. 

12.  L.  Brûlée.  (^L,  prœusta.^ 

Pubescente  ,  fauve  ,  dorée  ;  tête  et  extrémité  des  éljtres 
noires. 

Tabr.  îb.  p.  344,  28. 

IjC  premier  article  des  antennes  est  ferrugineux  :  le  corcelet, 
les  éljtres  ,  la  poitrine  et  l'abdomen  sont  couverts  d'un  poil 
cotonneux  doré.  Les  pattes  iont  rouges. 

i3.  L.  A  T  T  É  N  u  É  E.  (  Z/.  attenuata.  ) 

Éljrtres  amincies,  avec  quatre  bandes  noires  :  les  pattes  fauves. 

Fabr.  ib.  p.  346,  40. 
ScH.  Icon.  pi.  39,  fig.  6. 

Sur  les  fleurs.  L'abdomen  est  rouge  et  a  l'extrémité  noire. 
Quelquefois  il  est  entièrement  noir. 

14.  L.  E  p  E  R  o  N  N  É  E.  (Z.  calcarata,  ) 

!Noire  ;  éljtres  jaunes,  amincies  vers  leur  extrémité  ;  quatre 


C   221    ) 

bandes  noires  .  l'antérieure  ponctuée  ,  la  seconde  interrompue  : 
les  jamtes  postérieures  bidentées. 

Fabr.  ibid.  p.  347,  41. 
Geoff.  Ins.  I,  226,  I. 

i5.  L.  Quatre  bandes.  (Z/,  ^.Jasciata,^ 

!Noire  :  ély très  fauves  :  quatre  bandes  noires  dentées. 

Fab.  ib.  p.  348,  44. 

ScH.  pi.  59,  fig.  6. 
Sur  les  fleurs. 

16.  L.  Soyeuse.  (  J/.  sericea,^ 

J3'un  vert-bleuâtre  ;  éljtres  pointues. 

Fabr,  îbid.  p.  349 ,  49. 
ScH.  Icon.  pi.  84,  fîg.  I. 

17.  L.  Collier.  (  Z.  collaris,  ) 

Corcelet  globuleux  :  abdomen  rouge  ;  éljtres  noires. 

Fab.  ib.  p.   349,  5i. 

Geof.  Ins.  1 ,  228,  II. 

ScH.  Icon.  pi.  58,  fîg.  9. 
Sur  les  fleurs. 

18.  L.  Vierge.  (Z.  virginea,^ 

Corcelet  globuleux ,  noir  ;  éljtres  violettes  :  abdomen  rouge. 
Fabr.  ib.  p.  849  ,  52. 
ScH.  Icon.  pi.  58;  fîg.  8. 


(   222    ) 

cm.  NECYDALE.  (^Nec^dalls.) 

Palpes  j  quatre  filiformes. 
Mâchoire  iinldentée. 
Antennes  filiformes. 

Les  nécydales  ont  le  corps  oblong,  étroit,  cotonneux, 
bordé,  agile  j  la  tête  ovale,  rentrée  ;  les  yeux  glo- 
buleux, proémiuens  ,  marginaux  ;  les  auteunes  plus 
longues  que  lecorcelet,  rapprochées,  insérées  entre  les 
yeux  5  le  corcelet  arrondi  j  le  dos  inégal  5  Técusson 
court,  arrondi 5  les  élytres  dures,  amincies,  delà  lon- 
gueur de  l'abdomen  j  les  pattes  longues,  minces  :  les 
jambes  postérieures  presque  toujours  renflées  :  les  tarses 
antérieurs  à  cinq  articles,  les  postérieurs  à  quatre  :  leur 
couleur  varie.  On  les  trouve  sur  les  fleurs. 

1.  N.  Verte.  (^N,  viridissima, ) 

Corcelet  arrondi  :  corps  vert,  pattes  antérieures  fauves. 

Fabr.  ib.  p.  35o ,  2. 

Geof.  Ins.  1 ,  177, 14. 

Degeer  ,  Ins.  5 ,  i5 ,  4,  pi.  I ,  fig.  i3. 
Dans  les  jariîins. 

2.  N.  Bleuâtre.    (iV".  cœrulescens,^ 

Corcelet  arrondi  ,   court;  corps   bleuâtre,   opacjuej  élytres 
avec  trois  lignes  élevées  ,  peu  mar(|uées. 

Fabr.  ih.  p.  35o,  3. 

3.  N.  Humé  RALE.  (iV.  humeralis,) 

Elytres  noires,  po  intues,  jaunes  à, leur  base. 


C    223    ) 

FaBR.   îb.   p.   352,    12. 

Geoff.  Ins.  1 ,  342 ,  2. 
Corps  noir  j  élytres  sans  lignes  ou  bords  élevées  ;   pattes 


noires. 


4.  N.  R  o  u  S  S  E.  (  iV.  rufa,  ) 

Noir  ;  élytres  pointues,  avec  toutes  les  cuisses  en  massue 5 
éljtres  et  antennes  rousses. 

Fabr.  ib.  p.  353 ,  17. 
Geoff.  Ins.  I,  220,  22. 
ScH.  Icon.  pi.  94,  fig.  8. 

Eljtres  avec  un  point  noir  à  leur  base  ;  écusson  blanc;  cor- 
celet  blanc  à  sa  base  et  à  son  extrémité  j  abdomen  avec  des 
taches  latérales  ,  blanches. 

5.  N.  P  o  D  A  G  R  A I  R  E,  (  iV.  podagranœ .') 

Eljtres  pointues  ;  corps  noir;  cuisses  postérieures  renflées  et 
lauves  à  leur  base. 

Fabr.  ibîd.  p.  354,  20. 
Geof.  lus.  I,  343,  4. 
Dans  les  jardins  et  les  bois. 


CIV.  MOLORQUE  {Molorchus.) 

Palpes ,  quatre  inégaux,  filiformes. 
Mâchoires  membraneuses ,  bifides. 
Languette  bifide. 
Antennes  sétacées. 
Les  molorques  ont  le  corps  oblong,  étroit;  glabre. 


C  224  ) 

borde,  agile  :  la  te  le  ov^le,  penchée,  rentrée  î  les  yeux 
en  forme  de  reins,  à  peine  proéminens ,  marginaux: 
les  antennes  plus  longues  que  le  corcelet,  rapprochées, 
insérées  entre  les  3^eux  :  le  corcelet  arrondi,  étroit  :  le 
dos  canaliculé  :  les  élytres  dures,  voûtées  ,  raccourcies: 
Jes  aîles  pliées  ,  presqu'aussi  longues  que  Tabdomen  , 
qui  est  alongé  et  a  les  bords  relevés  :  les  pattes  sont 
loncrues  :  les  cuisses  sont  renflées  à  leur  extrémité  :  les 
tarses  ont  quatre  articles  :  leur  couleur  est  fauve.  On  les 
trouve  sur  les  fleurs, 

1 .    M.   Abrégée.   ( ]\f.  ahreviata,^ 

Elytres  très-courtes,  sans  taches  ferrugineuses j  antennes 
courtes. 

Fabr.  îh.  p.  356. 

ScH.  Mon.  1753.  fig.  12.  Icon.  pi.  10,  fîg.  10,  II/ 

Je  n'ai  trouvé  qu'une  seule  fois  ce  bel  insecte  dans  l'enclos  de 
ma  demeure  à  la  campagne,  près  Beaumont-sur-Oise.  Il  yolait. 
C'étoit  dans  les  grandes  chaleurs  de  l'été. 

2.  M.   EcouRTÉE.    ( M.   dimidiata,  ) 

Eljtres  courtes  ,  fauves  ,  avec  une  ligne  blanche  à  son  ex- 
trémité ;  antennes  longues. 

Fabr.  ib.  p.  357 ,  3. 

ScH.  Mon.  1753  ,  fig.  6,  7.  Icon.  pi.  95,  fig.  5. 

3.  M.  Ombellicolle.  (ikZ.  umbellatarum.^ 

Eljtres  courtes,  fauves  ,  sans  taches  j  antennes  longues. 

Fabr.  /'.  p.  357,  4. 
ScH.  Icon.  pi.  95,  fig.  4. 
•    Sur  les  plantes  en  on^belles. 


<    22S    ) 

CV.   SYNODENDRE.    {Synodendron.} 

Falpes y  quatre  inégaux,  filiformes. 
Mâchoire  conique ,  épaisse  ,  entière.' 
Languette  cornée ,  filiforme ,  portant 
les  palpes  à  son  extrémité. 

Les  synodendres  ont  le  corps  cylindrique,  glabre, 
bordé  ,  obtus  à  leur  partie  antérieure  et  postérieure,  lent 5 
la  télé  petite ,  ovale  ,  applalie  5  les  yeux  petits ,  arrondis  , 
marginaux^  les  antennes  courtes,  recourbées  en  arrière, 
insérées  sous  les  yeux 5  le  corcelet  bossu,  tronqué  à  sa 
partie  antérieure,  armé  de  points  ou  inégal  5  l'écusson 
petit,  triangulaire  j  les  élytres  dures,  voûtées,  embras- 
sant l'abdomen  ,  émoussées  à  leur  extrémité,  dentées 5 
les  pattes  courtes  ,  fortes;  les  jambes  antérieures  dentées; 
les  tarses  à  cinq  articles  :  la  couleur  sombre.  Ils  vivent 
sur  les  troncs  d'arbres  cariés. 

I.   S.   Cylindrique.  (^S*.    cylmdricum,^ 

T^Toir  :  tête  avec  une  corne  élevée  :  corcelet  tronqué  et  denté 
antérieurement. 

Fabr.  ib.  p.  358,  I. 

Oliv.  Ins.  1 ,  3 ,  47 ,  54,  pi.  9  ,  flg.  80. 

Le  corcelet  du  mâle  a  cinq  dents  qui  sont  presque  nulles  dana 
la  femeile.  On  trouve  cet  insecte  sur  les  pruniers  et  les  cerisiers. 


10 


(   226  ) 

CVI.   APATE.   {Jpate.) 

Talpes  y  quatre  égaux  ,  filiformes* 
Mâchoire  unidentée. 
Languette  membraneuse  ,  tronquée. 
Antennes  perfoliées. 

Les  apates  ont  le  corps  cylindrique,  un  peu  co(on-» 
Deux,  bordé,  lent^  la  télé  petite,  arrondie  ,  iléchie  en- 
fledansj  les  yeu.%  globuleux,  petits,  marginaux  j  les 
apfennes  écartées,  courtes,  insérées  sous  les  yeux;  lo 
çorcelet  arrondi  ,  convexe,  le  plus  souvent  revêtu  de 
points  à  sa  partie  antérieure,  l'écusson  petit ,  arrondi} 
les  élytres  dures ,  voOtées,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ; 
les  pattes  courtes .  fortes  ;  les  tarses  à  quatre  articles;  leur 
couleur  est  sombre. 

La  larve  est  vermiformç  ,  a  six  pattes  éçailleuses, 
l'abdomen  composé  de  douze  anneaux,  la  tête  écail- 
leuse.  Elle  vit  dans  le  bois  carié  pendant  deux  ans,  et 
ge  transforme  ensuite  en  insecte  parfait.  On  trouve  les 
apales  sur  le  bois  mort  ou  sous  l'écorce  des  arbres^ 
cariés. 

1.   A.   Capucin.  (  ^.  capucinus.  ) 

Noir  ;  éljtres  et  abdomen  roux  :  corcelet  échanoré  antéri«Uf 
rement. 

Fabr.  ib.  p.  362 ,  7. 

GfiOFF.  Ins.  1 ,  3o2 ,  I ,  pi.  5 ,  fig.  I. 


(    227    ) 

CVII.  BOSTRICKE.  (BoslncÂus,) 

Falpes y  quatre  égaux,  les  antérieurs 

renflés  dans  le  milieu. 
JMâchoire  cornée. 
Lésera  cylindrique,  entière,  portant 

les  palpes  à  son  extrémité. 

Ees  bostriches  ont  le  corps  petit,  cylindrique,  coton- 
neux, bordé,  obtus,  lent;  la  tête  petite,  arrondie,  ca- 
chée ;  les  yeux  arrondis  ,  marginaux  ;  les  antennes 
courtes,  écartées,  insérées  sons  les  yeux 3  le  corcelet 
arrondi,  cylindrique;  l'écusson  petit,  arrondi;  les  élytres 
dures,  voûtées,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattes 
courtes,  pâles  ;  les  tarses  ont  quatre  articles.  Leur  cou- 
leur est  sombre  et  souvent  noire.  La  larve  e(  l'insecte 
parfait  vivent  dans  les  bois. 

1.  B.  Typographe.  (j5.  typographus,^ 

Brun  ,  velu  :  élytres  dentées  sur  leurs  bords  ,  extrémité  pas-, 
térieure  fortemeat  éckancrée. 

yABR.  ib,  p.  365 ,  5. 
ScH.  Icon.  pi.  a59,  fig.  3. 

11  forme  dans  l'intérieur  de  Técorce  des  arbres  des  trous  sj< 
nueux,  remplis  de  poussière. 

2.  B.PoLY GRAPHE.  {B . polygraphus,') 

Noirâtre  :  corcelet  étroit  à  sa  partie  antérieure  :  élytres  d'ua 
vert  noirâtre  :  antennes  et  pattes  jaunâtres. 

Fabr.  i^.  p.  365,  6. 
Herest.  pL  20,  fig.  9, 


C  228  ) 

3.   B.  SCOLYTE.  (^B,  scol'wtus.^ 

Lisse,  noirâtre;  éljtres  tronquées,  entières;  abdoiaen  coupé; 
front  velu,  cendré. 

Fabr.  ib.  p.  366,  9. 

Geoff.  Ins.  1 ,  35o  ;  I ,  pi.  5 ,  fig.  5. 

Dans  l'écorce  des  ormes.  Le  dernier  article  des  antennes  est 
obtus  dans  cette  espèce,  tandis  (£u'il  est  aigu  dans  les  autres 
espèces  de  ce  genre. 


€VIII.  BRUCHE.  {Bruchus.^ 

Palpes  y  quatre  égaux  ,  filiformes. 

Mâchoire  membraneuse  ,  bifide. 

Languette  courte  ,  pointue. 

Antennes  filiformes. 
{ ,z\\.  '         ..... 

"Les   bruches  ont  le   corps  ovale  ,    petit  ,   convexe  ,• 

jrlabre ,  bordé  ,  lent  j  la  tête  obtnse,  ovale,  rentrée;  les 
yeux  latéraux  ,  arrondis,  à  peine  proéminens  ;  les  an- 
tennes courtes,  en  scie,  insérées  devant  les  veux;  le 
corcelcl  ovale,  convexe 5  l*écuss.on  petit,  triangulaire; 
les  élytres  dures  ,  voûtées  ,  plus  courtes  que  l'abdomen; 
l'anus  proéminent  ;  les  pattes  courtes,  fortes;  les  tarses 
à  quatre  articles.  Leux  couleur  est  sombre  et  varie. 

La  larve  a  le  corps  court,  assez  gros,  composé  d'an- 
fieaux  distincts;  la  télé  écailleuse  ,  armée  de  deux  man- 
dibules. Elle  vit  dans  llntérieur  des  semences  de  diffé- 
rentes plan  tes,  y  passe  lliiver,  y  subit  ses  transformations, 
«t  en  sort  insecte  parfait  vers  le  milieu  du  printems.  L'in- 


(   2^9   ) 

«ecte  parfait  vit  et  s'accouple  sur  les  fleurs,  et  la  femelle 
dépose  un  œuf  sur  chaque  semence  non  encore  entiè- 
rement formée. 

1.  B.  DES  Pois.  ÇB.  pisi,) 

Elytrcs  noires  j  tachées  de  blanc  ;  anus  blanc,  accompagnl 
de  deux  points  noirs  ;  tête  et  antennes  noires. 

Tabr.  iô.  p.  370,  5. 

Geoff.  Ins.  I,  267,  I,  pi.  4,  fig.  9. 

Oliv.  Ins.  Bruche,  pi.  i ,  fîg.  i.  a.  b.  c. 

La  larve  vît  dans  l'intérieur  des  pois  ,  des  lentilles,  des  gesses  ^ 
des  fèves  ,  et  de  toutes  les  espèces  de  vesce.  On  trouve  l'insecte 
parfait  sur  les  fleurs. 

2.  B.    DÉS   Graines.   (^?  granarius, ) 

Noire  ;  éljtres  noires  ,  avec  des  points  blancs  j  cuisses  pos- 
térieures unidentées. 

Fabr. //>/f/.  p.  372,  i5. 

Geoff.  Ins.  i ,  268 ,  3. 

Oliv.  Ins.  Bruche,  pi.  2,  fig.  10.  a.  b. 

Les  antennes  sont  fauves  à  leur  base  :  le  corcelet  a  une  suture 
l)lanche  :  les  éljtres  sont  striées  et  plus  courtes  que  l'abdomen  -■ 
les  jambes  antérieures  sont  fauves. 

3.  B.    DU  Ciste.  (^B,  cisti.^ 

Koire  ,  sans  taches  :  cuisses  non  dentées. 
Fabr.  ib.  p.  372  ,  16. 
Oliv.  Ins.  Bruche,  pi.  2,  fig.  11.  a.  b. 

4.  B.  b  E  s  Semences.  (^B  .  seminarius ,') 

Noire  :  base  des  'aat€ûûes  et  les  pattes  antérieures  fauves  ; 
euisses  aoa  deatées.- 


C  23o  ) 

Fabr.  ib,  p.  373,  19. 

Oliv.  lus.  Bruche  ,  pi.  2  ,  fier.  12.  a.  h. 

Un  peu  plus  petite  que  la  bruche  des  grains  :  la  tête  proémî- 
neute  :  les  antennes  comme  pedoaculées,  épaisses,  en  scie. 

5.  B.  SuTURALE.  (.5.  suturalis,^ 

Koire  :  suture  des  élytres  jaunâtre. 

Fabr.  ibid.  p.  372,   17. 

Petite  :  tête  et  corcelet  noirs  :  le  corcelet  k  sa  partie  posté- 
rieure se  termine  de  chaque  côté  par  un  angle  distinct  et  jau- 
nâtre :  élytres  lisses,  noires,  avec  une  suture  jaunâtre  et  quel- 
quefois blanche  ou  cendrée  :  corps  cendré  ,  pubescent  :  pattes 
Boires  ;  les  jambes  an|érieures  quelquefois  fauves, 

6.  B.  RuFiPÈDE.  (^B,  rujipes,^ 

Noire,  obscure;  antennes  et  pattes  rousses  j  cuisses  posté- 
yieures  renflées ,  Èoires. 

Fabr.  ib.  p.  373,  21. 

Oliv.  Ins.  Bruche,  pi.  2,fîg.  16.  a.  b. 

Petite;  antennes  jaunes,  npircissant  un  peu  à  leur  extrémité; 
abdomen  i.n  peu  pubescent ,  avec  deux  petites  dents  obtuses  à 
son  extrémité.  Sur  différentes  fleurs. 

7.  B.  DU  Persil,  (^B,  persicœ.^ 

Cendrée,  noire;  élytres  cendrées  ,  satinées  ,  avec  une  t  or- 
dure noire,  opaqu"  ,  festonnée. 

J'ai  trouvé  cette:  espè««  dans  un  jardin  potager,  sur  le  persil 
en  fleur.  Elle  est  biea  distincte.  Moitié  plus  petite  qu^;  1  brucko 
des  pois  ;  corcelet  noir  ,  alongé ,  marqué  drf  iro^s  taches 
blauLhes,  dont  deux  latérales  en  croissant;  l*autre  à  la  basç. 


(23l    ) 

proche  l'écusîon >  triangulaire;  élytres  pubescentcs ,  d'un  cendre 
satiné,  bordées  de  larges  festons  noirs,  dont  deux  occupent  le» 
extrémités  et  quatre  autres  les  côtés  ;  cuisses  noires  sans  dente- 
lures. 


CIX.  ANTHRIBE.  {Anthrlbus.) 

JPalpês  y  quatre  ëgaux  ,  filiformes. 

Mâchoire  très  courte  ,  bifide. 

Languette  bifide. 

Antennes  à  articles  arrondis  ,  les  trois 
derniers  oblongs,  plus  gros  ;  le  der- 
nier aigu ,  inséré  sur  un  rostre  (i), 
court,  applati. 

Les  anthribes  ont  le  corps  ovale,  convexe,  bordé ^ 
lent;  la  tête  ovale ,  prolongée  en  avant,  plate  ,  obtuse^ 
rentrée  ;  les  yeux  marginaux,  globuleux,  proëminensj 
les  antennes  assez  longues,  insérées  sous  les  yeux  ,  dans 
une  cavité  latérale j  le  corcelet arrondi j  l'écussou  petit. 


(l)  J*appelle  rostre  j  le  prolongement  de  la  tête  ,  au  bout 
ducfoel  se  trouve  la  bouche  dans  les  charançons  ,  les  altelabes. 
et  autres  insectes.  On  le  désigne  ordinairement  par  le  mot  d* 
lec  y  que  l'on  a  employé  aussi  pour  exprimer  une  partie  bie» 
différente  ,  la  bouche  des  ryngotes.  On  s'est  servi  aussi  du  mot 
Tûstriimy  en  latin,  pour sigaifier  ces  deux  choses.  Il  convient 
d'adopter  ici  la  réforme  proposée  pcnr  M.  Illiger,  et  d'appelés; 
rftstcllum  le  bec  des  ryngotes  ,  et  tostrum  le  rostre  des  càaraii-- 
cous  e|  autres  insectes. 


(   232    ) 

titrondi  ;  tes  éîytres  dures  ,  voûtées ,  cîéflécliîes  h.  leiif 
éx(rémilé  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  5  les  paltes 
courtes,  fortes,  les  tarses  à  quatre  articles  ,  leur  couleur 
Varie  et  est  le  plus  souvent  obscure.  On  les  trouve  sous 
l'ëcorce  des  arbres  et  sur  les  fleurs* 

I.  A*  Latirostri:.(^.  latirostris,, ) 

Hostre  trës-large  ;  élytres  blanckes,  avec  deux  points  noirs' 
à  leur  extrémité* 

Fabr.  ibid.  p.  376 ,  2. 

Geof.  Ins.  I  ,  307  ,  8  ,  pi.  3  ,  fig.  2* 

ScH.  Icon.  pi.  89  ,  fig.  6. 

Clairville, Eut.  Helv. p.  114,  i,pl.  1^4}%-  ij^* 

2.   A.  Raboteux.  {^A,  scabrosus,^ 

!Noir  j  élytres  rouges  ,  élevées,  striées,  parsemées  de  points 
Hoirs. 

Fabr.  ibid*  p.  377 ,6. 

Geoff.  Ins.  I  ,  3o6  ,  pi.  5 ,  fig.  3. 

Sur  la  jacée.  Cdrcelet  cendré  ,  velu;  élytres  rôugeâtres,  ave^f 
âes  stries  élevées  ,  blanches  et  des  points  noirs  soyeux. 

3.    A.    Varié.   (^.  varius,^ 

Elytres  noires,  striées,  avec  des  points  alternativement  noir» 
«t  bl'ancsa  ^ 

Fabr.  îbid.  p.  378,  8. 
Geoff.  1ns.  ï,  307,  2. 

Le  corps  est  noir ,  taché  de  cendré  ,  brillant  ;  les  élytres  sont 
striées  et  ont  plusieurs  points  qui  allernentj  les  pattes  sont  noire* 
e!  k$  cuiâses  ne  sont  pas  dentées* 


(  233  3 

4*  A.    Albirostre.    (u4.  albirostris.*) 

Rostre  très-large,  applati;  éljtres  blanches,  tachées  de  noir 
^  leur  partie  postérieure.  , 

Fabr.  ibid.  p.  376,  3. 

Herbst.  Arch.  80,  66,  pi.  24,  fig.  ja6. 

Moitié  moins  grand  que  la  latirostre  ;  corcelet  noir,  sans 
tache  ;  éljtres  noires,  ayant  à  leur  extrémité  une  grande  tache 
blanche  ,  palmée  ,  noire  ;  les  pattes  sont  noires  j  les  jambes  et 
les  tarses  sont  annelés  de  blanc. 


ex.  ATTELABE.  (^  Attelabus ,") 

Palpes  y  quatre  égaux  ,  filiformes. 

Mâchoire  bifide. 

Lèvre  cornée ,   couvrant   les  palpes 

inférieurs. 
Antennes   moniliformes ,  grossissant 

à  leur  extrémité  et  insérées  sur  un 

rostre. 

Les  altelabes  ont  le  corps  ovale,  petit,  glabre, borde, 
lent;  la  tète  distincte,  ovale,  amincie  à  sa  partie  posté- 
rieure ,  prolongée  en  avant;  les  yeux  globuleux,  mar- 
ginaux, inse'rés  avant  le  rostre  ;  les  antennes  courte^, 
rapprochées,  insérées  à  la  base  du  rostre;  le  corcelet 
arrondi,  ovale;  l'écusson  arrondi;  les  élylres  dures, 
voûtées,  de  la  longueur  de  l'abdomen;  les  pattes  courtes^ 
Certes; les  tarses  à  quatre  articles  :  leur  couleur  varie. 


(  234) 

Les  larves  des  atlelabes  sont  sans  pattes;  leur  cor^s 
est  mou,  blanchâtre,  composé  de  treize  anneaux  peu 
•distincts;  leur  tête  est  dure,  ëcailleuse  et  munie  de  deux 
mandibules.  Elles  roulent  les  feuilles  des  arbres  el  en 
mangent  le  parenchyme  ;  elles  filent  une  coque  pour  se 
transformer  en  nymphes ,  et  restent  peu  de  tems  sous  ce 
dernier  état  avant  de  se  transformer  en  insectes  parfaits. 
Ces  derniers  se  nourrissent  aussi  des  fleurs  et  des  feuilles 
des  plantes. 

i.A.  DU  Coudrier.  (^Jl.coryli,^ 

Koir;  élytres  rouges,  rétic^jlées. 

Fabr.  ibid.  p.  384,  I. 
GeoF.  Ins.  ï,  237,  II. 
SCH.  Icon.  pi.  56,  fîg^  5,  6, Ibid.  pi.  75,fîg.  8, 

Il  habite  dans  les  feuilles  du  noisetier ,  qu'il  roule  ea  cylindre 
fermé  par  les  deux  bouts. 

2.  A.  CKARAi^qoTf.  Çjl,  curculioTWÏdes,) 

lîoir  j  corcelet  et  élytres  rouges. 

Fabr.  ibid.  p.  386 ,  12.  > 

Geoff.  Ins.  I,  273,  10. 
ScH.  pi.  75 ,  fig.  8. 

Sur  les  noisetiers ,  les  saules. 

3.  A.  B  A  c  c  H  u  s.  (^Jl.  bacchus,  ) 

P'ua  rouge  doré  ;  rostre  ,  tarses  et  aatenoes  noirs. 
Fabr.  ih,  p.  387,  i5. 
Geoff.  Ins.  i,  270,  4. 
ScH,  Icon.  pi.  39,  fig.  18. 

5ur  la  vigae  et  le  noisetier. 


(  235  ) 
4-  A.  DU  Bouleau.  (^.  betuleti. ) 

Corps  vert,  doré,  de  même  couleur  erv-dessous  ;  corcelet  de 
l'un  des  sexes  revêtu  d'épînes  à  sa  partie  antérieure. 

Fabr.  ibid.  p.  387,  16. 
GeoPF.  Ins.  270  ,  2. 
Degïer,  lus.  5,  pi.  7,  fig.  25. 

11  habite  sur  le  bouleau  blanc  ,  dont  il  contourne  les  feuilles. 

5.    A.  DU  Peuplier.   (^A,  populi,^ 

Co  ps  d'un  vert  doré  en  -  dessus ,  d'un  noir  bleuâtre  en- 
dessous. 

Fabr.  ihîd.  p.  388 ,17. 
Gboff.  Ins.  270  ,  3. 

Sur  le  bouleau,  le  peuplier. 

M.  PaykuU  ne  regarde  cet  insecte  que  comme  ime  variété  du 
précédent. 

6.  A.  Egal.  (^A.  œquatus.) 

Cuivré,  noir;  élj très  rouges. 

Fabr.  ibld.  p.  388 ,  20. 
Geoff.  Ins.  1 ,  270,  4. 

7.  A.  Tete-bleue.  (^A,  ceruleocephalus.  ) 

Violet ,  brillant  ;  corcelet  et  éljtres  fauves. 
Fabr.  ibid.  p.  889,  21. 
Herbst.  Arch.  pi.  24 ,  fig.  il. 

Sur  l'aube-épine.   Tête  pubescente  ,  violette  ;   corcelet  et 
éljtres  pubescents  ^  brillans  ,  fauves  ;  corps  et  pattes  violets. 

8.  A.  Cuivré.  (^A,  cupreus,^ 

D*un  cuivre  sombre  en-dessus,  plus  sombre  en-dessous. 
Fabr.  ihid.  p.  889 ,  22. 


(  236  ) 
9.A.  CtrpRiROSTRE.  (^.  cuprirostris,  ) 

Vert-bronzé  ;  éljtres  striées  ;  rostre  cuivré. 

FaBR.  îbid.  p.  389,  25. 
Geof.  Ins.  I,  270,  2. 

Rostre  arqué,  cuivré  :  corcelet  vert-broazé,  brillant  :  éljtres 
Striées,  de  même  couleur  :  pattes  brunes. 

10.  A.  Alliaire.  (^.  alliariae.) 

Pubescent,  bleu-violet  :  éljtres  striées. 

Fabr.  ibid,  p.  390,  27. 
Sur  l'alliaire  érjsimum  alliariae. 

11.  A.  DELA  Vesce.   (  ^.  craccae,^ 

Noir,  sombre  :  éljtres  striées ,  d'un  bleu-sombrc  :  rostre  ap- 
plati  à  son  extrémité. 

Fabr.  îb.  p.  390  ,  28. 

Degeer  Ins.  5,  253,  pî.  6,  fig.  3i,  32. 

Dans  les  gousses  de  la  vesce  (  viscîa  cracca.  ) 

12.  A.  Bleu.  (^A.  cyaneus,) 

Koir  :  éljtres  bleues ,  brillantes. 

Fabr.  ib,  p.  391 ,  3o. 

Corps  petit  :  corcelet  revêtu  de  chacfue  côté  d'un  tubercuî* 
élevé. 

i3.  A.  Flavipèbe.  (^A,  JlavipesS) 

■J^  oir ,  strié  :  cuisses  jaunes. 

Fab.  ib.  p.  391 ,  33. 
Geof.  Ins.  i ,  272,  8. 
Au  commencement  du  printeras ,  dans  les  lieux  les  plus  ex- 
pu-sés  au  soleil,  sur  lc5  fleurs  composées. 


(237) 
l4.    A.    Pourpre.    (^A.  purpureus.^ 

Brillant,  couleur  de  pourpre  :  rostre  très-long. 

Fab.  /A.  p.  391  ,  3. 

Bergstr.  Nom.  i,  16,  12,  pi.  2 ,  fig.   12. 
An  printems  ,  sur  l'aube-épine. 

i5.  A.  DU  Froment.  (  A.frumentarius.  ) 

•  "D'un  rouge  sanguin  :  élylres  crénelées,   striées;  rostre  cy- 
lindrique :  an  tenues  insérées  plus  bas  q^ue  le  milieu  ;  corps  ovale. 

•    >Fabr.  ib.  p.' 392  ,35. 
-   .  ::^Glairville,  Elit.  Helv.  pi.   i3,  fig.  i,  2.  Rhi-i 
>  '■  nomacer. 

Dans  ie  froment. 

16.   A.  Fémoral.   (^A.  betulœ.^ 

!Noîr  :  cuisses  postérieures  très-renflées  :  tête  plus  mince  h  s« 

partie  postérieure.  •   ' 

..      Fabr.  îb^  p.  392,  37.  .  .     ,.  , 

Les  cuisses  postérieures  sont  très-renflées  dans  le  mâle.  . 


CXI.   CHARANÇON.    (a/rcz///c7.) 

Pâ:i^^5  ^  quatre  ,  filiformes. 
Mâchoire  cylindrique  ,   unidentée. 
Antennes  en  massue ,  à  premier  ar- 
ticle   très  -  long  ,  insérées   sur  un 
rostre  corné ,  brisée. 
Les  charançons  ont  le  corps  oblong,  ovale,   bordé  ^ 


(  238  ) 

leot;  la  lé  te  arrondie  ,  renirée  ,  prolongée  en  rosire 
rond  ;  les  yeux  globuleux  ,  proéminens  ,  latéraux  5  les 
antennes  de  la  longueur  du  corcelet,  écartées  ,  insérées 
sur  le  rostre 5  le  corcelet  le  plus  souvent  arrondi  j  l'é- 
cusson  court,  arrondi  5  les  élytres  dures,  voûtées  5  les 
côtés  défléchis,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattes 
Courtes ,  propres  à  la  course  ;  les  cuisses  souvent  dentées  5 
les  tarses  à  quatre  articles  f  leur  couleur  varie. 

Leur  larve  est  hexapode,  molle,  annelée,  blanche; 
elle  a  les  pattes  et  la  tête  écailleusesj  elle  se  nourrit  des 
semences,  des  fruits  e*  des  feuilles  des  plantes.  Celles 
de  plusieurs  espèces  filent  une  coque  pour  se  trans- 
former en  nymphes  ;  d'autres  s'enfoncent  simplement 
en  terre.  L'insecte  parfait  vit  sur  les  fleurs  et  les  feuilles 
des  plantes. 

I.^e  Famille.  Les  longirostres  dentés;  rostre  alongé, 
cuisses   dentées. 

5.  I.    Oblongs  ;   corps  plus  longs  que  la   largeur  des 
élytres  réunies» 

1,  C.  DE  I. A  Patience.  (C  lapathi,) 

Elytres  variées  de  blanc  et  de  noir  3  revêtues  de  petits  fais- 
ce|iux  de  poils^  ea  peu  te  à  leur  partie  postérieure  :  pattes  variées 
de  blanc  et  de  noir. 

FaBR.  îhid.  p.  429  ,  149. 
Otiv.  Ins.  83,  fig.  69,  6. 

Tqutes  les  cuisses  sont  armées  de  deux  dents  dans  le  mâle  :  la 
femelle  n'a  qu'une  dent  trës-pctitc  aux  cuisses  postérieures.  Sur 
)6s  seules  et  l'oseilk  s^urage. 


(  239  ) 

2.  C.  ToRDEUR.  (C   tortrix,  ) 

Presque  glabre  ,  fauve  ou  ferrugineux  :  poitrine  brune  : 
élylres  convexes,  cjlindriformes  ;  antennes  insérées  sur  le  mi- 
lieu de  la  trompe. 

Fab.  ih.  p.  444,  211. 
Geof.  Ins.  I  ,  3oo,  5i. 

Clairv.  Ent.   Helv.  p.   92,  8,   pi-  9,  %.  3,  4. 
Curculio  torlrix. 

Sur  les  feuilles  du  peuplier,  du  tremble  ,  qu'il  contourne. 

3.  C.  DU  Cerisier.  (C  cerasi.^ 

Noir,  opaque  :  corcelet  court,  épineux  dans  l'un  des  sexes  e 
élylres  foricmcnt  ponctuées ,  striées  :  antennes  insérées  sur  1« 
piilieu  de  la  trompe. 

Fab.  ib.  p.  440 ,  190. 
Geoïf.  Idc.  I  ,  299,  4^^. 
Clairv.  Eut.  Helv.  p.  90,  7.  Curculio  cerasL 
Sur  le  cerisier. 

4.   C.   Violet.  (67,   violaceus,) 

Noir-viol'it ,  brillant  en-dessus  ,  dessous  noir  :  éljtres  légè- 
rement poacrnées  ,  striées,  cylindriques. 

Fabr.  ih.  p.  440,  190. 

Geoff.  lus,  I,  271 ,  5. 

Berg.  Nom.  1 ,  16 ,  i3 ,  pi.  2 ,  fîg.  i3. 

5,  C.   DES  Fruits.  (^C,  drupamm,^ 

Rostre  droit,  fauve:  élytres  globuleuse*,  ayec  deux  raies 
transversales  plus  foncées. 

Fabk.  ib,  p.  443 ,  2o5* 


(    24°   ) 
Geot.  Ins.  I,  296,  43. 
ScH. Tcon.  pi.  I,  fig.   II. 
Sur  le  cerisier  k  grappes  (^prunus  padus.") 

6.  C.  DES  Pommes.  (C.  jjomomm,) 

Fauve,  cendré,  pubescent,  une  tache  et  deux  bandes  noi*» 
arâtres  renfermant  une  raie  oblique  blanche, 

Fabr.   ibid.  p.  444  ,  209. 
l'uîSH.  Ins.  1 ,  3^,  pi.  8. 

Sur  les  fleurs  des  pommiers. 

7.  C.   Cinq-points.  (C  S»  punctatus,^ 

D'un  fauve  rouge,  luisant  :  ligne  dans  le  milieu  du  corcelet  : 
suture  des  élytres  et  deux  taches  sur  chaque  éljtre  blanches  î 
corps  cendré  en-dessous. 

Fabr.    ib.  p.   435  ,  173. 
*SCH.   Icon.  pi.  I,  fig.  12. 

8.  C.  DU  Sapin.  (  c  abîetis.^ 

Noir  ,  avec  deux  lignes  interrompues  ,  grises. 

•   Tabr.  îb.  p.  428. 
Geof.  Ins.  I,  192,  35. 
ScH.  pi.  25,  fig.  I. 

9.   C.  G  E  R  M  A I N.   (  C  germanus,  ) 

Noir  :  corcelet  avec  deux  points  cendrés  de  chaque  côté; 

Fabr.  fZ>.  p.  433^  166. 

Geof.  Ins.  i,  291  ,  34. . 

ScH.  Icon.  pi.  62,  fig,  9,  pi.  loij  fig.  6» 


C  241  ) 

lÔ.   c.   V  I  E  R  G  E.     (  C,     VirgO.  ) 

Oblong ,  brun ,  parsemé  de  poils  cendrés. 
Geof.  Lis.  1 ,  3oi ,  53. 

Sur  les  fleurs. 

11.  C.  EcussoNNÉ.  (C.  scutellatus,^ 

Brun  :  écusson  blanc  :  élytres  avec  une  tache  rougeâtre. 
.Geof.  Ins.  I,  3oo,  5o. 

Ç.  II.  Carrés ,  dont  la  longueur  du  coYps  n*eaxhde  pa» 
la  largeur  de  la  base  deS  élytres  réunies» 

12.     C.    DES    NOISJSTTES.    (C    nUCUTTl,^ 

Rostre  très-alongé,  arcjué  :  élytres  fauves  j  grisâtres,  appîa- 
ties,  triangul^res. 

Fab.  ib,  p.  440,  192. 
Geof.  ins.  I,  ^95,  42, 
ScH.  Icon.  pi.  5o,  fig.  4. 

Sa  larve  vit  dans  l'intérieur  des  noisettes,  et  se  nourrit  de  leur 
amande. 

l3.    C.    BE    tA   ScROPHULAIRE.    (  (7.  SCTOphu^ 

lariœ*  ) 

Brun,  avec  des  poils  fauves  i  porcelet  très-petit  :  éljytres 
striées,  élevées,  ponctuées  de  noir  et  de  fauve,  avec  deux 
taches  noires  et  blanches  réunies. 

Fabr. /^/^<  p.  434 ,  167. 

16 


C  242  5 

Geoffr.  Ins.  I,  296,  44. 
B.EAUM.  Ins.  3,  pi.  2 ,  fig.  12. 

Sur  la  scropliulaîi'e  noueuse  (  scrophularîa  nedosa').  La  larv© 
se  nourrit  de  cette  plante  j  et  pour  se  transformer,  elle  se  fait 
une  co(jue  de  la  liqueur  humide  et  gluante  c{ue  son  corpi 
suinte. 

l4-  ^*  DiDiME.  (C.  didymus,^ 

Coi'celet  dentelé  :  élytres  striées,  globuleuses  ,  avec  trois 
taches  blanches  :  antennes  insérées  sur  le  milieu  du  rostre* 

Fab.  ib,  p.  487,  177. 
Geoff.  Ins.  I,  299,  47. 

Clair V.  Eut.  Helv.  p.  98,  11  ,  pi.  ii,  fîg,  i,  2; 
Curculio* 

Sur  Fortie. 

i5.  C,  DU  V  E  II  B  A  s  c  u  M.  (  C   verhasçî,  ) 

Côtés  du  corcelet  jaunâtres  :  élytres  striées  par  des  points 
alternativement  blancs  et  noirs. 

Fabr.  îb,  p.  484 ,  169. 
GeOF.  Ins.  I ,  p.  296 ,  45. 

Sur  le  verbascum.  Assez  semblable  à  celui  de  la  scro- 
phulaire. 

J,  III.  Sauteurs  ;  cûlsèes  postérieures  rerifléesi 
16.  C.ViMiNAi.E.(C  viminalis,  ) 

Corps  d'un  fauve  roux  en-dessus  ,  avec  des  poils  très-courts^ 
grisâtres  j  cuisses  postérieures  fortement  dentées ,  e»  scie* 


(  243  ) 

Faô.  îb.  p.  447,  223. 
Geof.  Ins.  I,  2B6,  19. 
Reaum.  Ins.  3,  3i ,  fig.  17, 18. 

17.  C.  DE  l'Aune.  (^C.  alnl.^ 

Noir  :  corcelet  et  éljtres  roux  ,  deux  fâches  noires  sur  chaque 
élytre  :  cuisses  postérieures  armées  seulement  d'une  petite  deul. 

Fab.  ib.  p.  446,  216. 
GeoFF.  Ins.  I,  2.^6 f  20. 

Sur  Taune.  Il  diflfère  du  précédent  par  la  grandeur  et  la  den- 
telure des  jambes  postérieures.  Quelquefois  les  élytres  sont  sans 
taches  noires. 

18.    C.  DU   Saule.  (  C  salicis,  ) 

Eljtres  noires  ,  avec  deux  raies  blanches. 
FabR.  ih.  p.  447  ,  222. 

Il.e  Famille.  Les  longirostres  non  dentés;  rostre 
très-long  5  cuisses  non  dentées^ 

Ç.  I.   Oblongs. 
19.  C.  A  c  RIDULE.  (C   acridulus.) 

Brun  :   abdomen   ovale  ,  pirjforme  :  jambes  d'un  brua 
clair. 

Fabr.  ib,  p.  411  ,  75. 
Geof.  Ins.  i,  p.  290,  82. 
Herbst.  pi.  24,  fig.  12.  m 

20.  C.   Colon.  (C  colon,') 

•     Gri^  :  élylres  avçc  un  point  blanc, 

Fab,  ib.  p.  401 ,  29. 


(  244  ) 

Geoff.  Ins.  1 ,  280,  6. 
ScH.  Icon.  pi.  25,lig.  9,  pl«62,fîor.  10. 
Clairv.  pi.  7  ,  fig.  I  et  2.  CurcuUo  colon. 
Les  antennes  sont  insérées  près  de  la  bouche. 

21.  C.  Paraplectique.  (^C, paraplecdcus,^ 

Alongé,  cylindrique,  cendré  :  éljtres   terminées  en  pointe  à 
leur  extrémité  :  antennes  insérées  sur  le  milieu  du  rostre. 

f  ABR.   ibid.   p.  414,   91. 
Geof.  Ins.   I,  279. 
ScH.  Icon.  pi.  44,  fig.  I. 

Clairv.  Ent.  Helv.  p.  349,  pi.   10,  fig.  i,  2: 
CurcuUo. 

La  larve  habite  dans  l'intérieur  de  la  tige  des  plantes  aijua- 
tiques  en  ombelle.  \ 

22.  C.  DES  Grains.   ("C  granarius,) 

Brun,  roux  :  corceleL ponctué,  de  la  longueur  des  éljtres. 

Fabr.  ihid.  p.  414 ,  88. 

Geoff.  Ins.  i,255,  18. 

Clairv.  Ent.  Helv.  p.  62, pL  2,  fig.  i,  2. 

Il  dévaste  les  grains.  On  le  chasse  par  le  moyen   du  pastel , 
âe  la  jusq^uianne,  du  sureau  ,  du  thlaspi. 

23.  C.  QuADRi-MACULÉ.  (  C.  4-  maculutus»^ 

Noirâtre  :  éljtres  avec  quatre  taches  blanches. 

Fabr.  ih.  p.  410 ,  71. 
Geof.  Ins.  i,  187,  22. 

24»  C.  DE  l'  A  R  T I  C  H  A  u  T.  (  C  cynurae.  ) 

Noir^  tacheté  de  vert;  rostre  noir,  presque  caréné. 


(  245  ) 

Fabr.  îbld.  p.  401 ,  28. 

E.OSSI.  Faun.  Etr.  284,  pi.  5,  fig.   II. 

Geoff.  Ins.  I,  281 ,  8. 

2.5.  C.  Raccourci.  (C  abhreviatus.) 

Noir  ;  corcelet  applati,  ponctué  :  éljtres   abrégées  ,  légère* 
ment  striées. 

Fabr.    ibid.  p.  403,  37. 

Geoff.  1ns.  i,  281 ,9.  t 

Clairv.  Ent.  Helv.  p.  64,  2,  pi.  2,  fig.  3  et  4. 

Le  charançon  raccourci  et  le  charançon  des  grains  font  partie 
d'un  nouveau  genre  que  Clairville  a  nommé  calendre  ,  et  qui 
comprend  tous  les  charançons,  dont  les  antennes  sont  de  neuf 
articles,  et  dont  la  massue  est  composée  de  deux.  M.  FabriciuSj 
qui  a  adopté  ce  genre ,  l'a  ainsi  caractérisé. 

Calendre  (ca/en</ra),  mandibule  large,  voûtée,  tronquée^ 
les  antennes  brisées  ,  dernier  article  de  la  massue  spongieux -, 
létractilc 

26.   C.  DIX  Prunier.  (C  pruni.^. 

Brun  ,  noir|  antennes  ferrugineuses 3  corcelet  avec  deux  tu- 
bercules à  sa  partie  postérieure. 

Fabr  ibid,  p.  405  ,  5o. 
Geof.  Ins.  I,  299,4g, 

Sur  le  cerisier. 

27.  C.  DU  SiSYMBRiUM.  (C  sisymBiH.^ 

Varié  de  blanc  et  de  brun  ;  éljtres  avec  un  point  noir  éleré 
à  leur  base  ;  rostre  noir. 

Fabr.  ibid.  p.  409. 
Sur  le  sisymbrium  amphibium. 


(  246  ) 

Ç.  II.   Presque    carré», 

28.  C.  Péricarpe.  (C  pericarpius, ) 

Hostre  épais  ,  (yendré  en-dessous  ;  on-dessus  noir,  opaque  , 
eendré  en-dessous;  corcelet bordé,  avec  deux  tubercules j  suture 
iks  élytres  bjanche  à  sa  base. 

Fabr.  ibid,  p.  408 ,  63^ 

GEOr.  Ins.  I,  296,  46. 
,.    Herbst.  Arch.  pL  24,  fig.  4. 
Sur  la  scrophulaire. 

39.  C.  D  ir  V i  L  A  R,  (  c.  erysîmi.  ) 

Noir;    corcelet  avec    deux  tubercules  verdâtres  ;  éljtres 
fcleues. 

Fabr.  ih,  p.  410, 70. 

Sur  le  vélar  (^erisimum.  ) 

3o.  C.  Bandé.  (C.  tricinctus, ) 

Globuleux  ,  roux  ;  éljtres  avec  une  raie  blanche. 
GeoIT.  Ins.  I,  289,  27. 

3i.   C.  DE  xA  Salicaire.  (C  lythri,) 

Globuleux  ,  noir;  élytres  striées,  avec  une  raie  blanche. 

Fabr.  p.  410,73. 
Geoî".  Ins.  1 ,  2^'g,  2^^ 
Clairv.  pi.  3,  fîg.  4, 

X-a  larve  sp  nourrit  de  feuilles  de  saule. 

Cet  insecte  fait  partie  du  genre  cione y  de  Claîrville,  qu'  com- 
prend tous  les  charançons  dont  le^  antennes  ion t  dd  uçut  arti-» 
clés  et  la  massue  de  trois. 


X  H7  y 

02,  C.  P  y  G  M  E.   (C.  pygmeus,  ) 

Arrondi,  noir;  corcelet  épineux,  avec  trois  lignes  longitu* 
finales  blanches. 

Geof.  Ins.  I,  289,  25. 

33.   C.  Linéaire.  (C.  linéarisa ) 

Oblong  ,  noir  ;  antennes ,  jambes  et  tarses  bruns. 
Fabr.  ibid.  p.  419,  IIO. 
Clairv.  Ent.  Helv.  p.  5oi ,  pi.  i ,  fig.  i ,  £ ,  3  ,  4. 

Il  varie  par  la  couleur ,  qui  est  quelcfuefois  entièrement  fer- 
rufmeuse. 

Ce  petit  charançon,  que  j'ai  trouvé  dans  le  bois  de  Gamelle, 
fait  partie  du  genre  cossonus  y  de  Clairville ,  qui  comprend  les 
charançons  dont  les  antennes  ne  sant  composées  que  de  neuF 
articles  ,  et  dont  la  massue  n'est  formée  que  d'un  article. 
M.  Fabricius  ,  dans  son  nouvel  ouvrage  ,  a  adopté  ce  genre  ; 
mais  il  n'en  a  pas  encore  publié  les  espèces.  Voici  les  caractère» 
qu'il  lui  assigne. 

CojjoTîe  ^  mandibule  arquée  j  antennes  rompues  ,  à  massu©^ 
uni-articulée. 

^.   III.   Sauteurs» 

34.  C.  Dtr  Peitplier.  (  C  ^^z//i. ) 

Alongé,  noir;  écusson  blanc;  antennes  et  pattes  fauve5;. 
bande  large  ,  noire  sur  les  cuisses  postérieures. 

Fab.  ib.'^i.  448,  228. 

Clairv.  p.  72,  2,  pi.  4,  fîg.  3. 

Cet  insecte  fait  partie  du  genre  rhytichcenus  de  Clairville  y 
et  comprend  tous  les  charençons  dont  les  antennes  sont  de  dix. 
articles  et  la  maRSue  de  trois.  M*  JFabricius ,  qui  a  adapté  ce 
genre  ,  l'a  ainsi  caractérisé. 

Rhjn  chêne  ;  mâchoire  cylindrique,  unideotée  ;  antennes 
brisées  ;  massue  de  trois  articles. 


îll.e   Famille,  Brevirostres  dentés  3  rostre  court, 
cuisses  dentées. 

5.     I.     Aptères. 
35.  C.   Ovale.   (C  çvatus,^ 

Noir  j  corcelet  raboleux;  éljtres  ovales,  poiictuées  j  striées  5 
intennes  et  pattes  brunes. 

Fabr.  ib.  p.  490 ,  402, 
Herbst.  Col.  6,^^,  flg.  2. 

36.    C.    DE    LA   L  I  V  È  C  H  E.    (  C»    UgUSÛcï,  ) 

Noir,  ^yeo  des  poils  écailleux,  grisâtres,  éljtres  inégales  j 
côtés  ponctués ,  striés, 

Fabr.  îbid.  p.  4S4,  377, 
GEOrF.  Ins.  I,  292,  36, 
ScH.  Icon.  pi.  2 ,  fig.  12. 

?ur  la  livèche. 

3/.  C.  Noir.  (C  niger,^ 

Or^ile  ;  éljtres  ridées  ;  pattas  rousses  ;  antennes  insérées  près 
(le  la  bouche. 

Fab./Z».  p.  473,332. 

Clairv.  p.  68,  5  ,  pi.  8,  fig.  I,  2.  Curcnlio  nîger^ 

$.   II.  Aîlé^. 
38.  C.  DU  Poirier.  (  C  pyri,  ) 

Noir,  oblong,  couvert  d'écaillés  d'un  vert  brillant  j  antennest 
Içingues,  pattes  ferrugineuses. 


(  249  ) 

FaISR.  îbîd.  p.  487,  390. 
Geof.  Ins.  I,  282. 
Oliv.  Ins.  83,  fig.  20. 
Sur  le  poirier. 

39.   C.  Argenté.   (C  argentatus,^ 

Corps  couvert  d'écaillés  vertes  ,  argentées;  antennes,  jambes 
et  tarses  jaunes. 

FaBR.  îbid.  p.  489  ,  398. 
Geoff.  Ins.  I,  293/38. 
Oliv.  Ins.  83,  fig.  96. 

Sur  l*ortie  ,  le  bouleau,  le  groseiller. 

40.  C.  Oblong.  (C   oblongus,^ 

Noir  ,  lanugineux  ;  élytres  ,  antennes  et  pattes  lanugineuses. 

Fab.  ib.  p.   489,  400. 
Geof.  Ins.  i  ,  294,  39. 

IV.e  Famille,  Brevirostres  non-dentés. 

$.  I.    Aptères. 

41.  C.  PiciPÈDE.  (C  picipes.  ) 

Brun,  avec  des  mailles  grises,  nébuleuses;  éljtres  avec  des 
«tries  élevées  ,  ponctuées  de  noir  ;  interstices  des  stries  et  points 
occellés. 

Fabr.  ibid.  p.  486  ,  385. 
Geof.  Ins.  i ,  281 ,9. 

42.  C.   Blanc.  (  (7.  iticanus.  ) 

Oblong  ,  cylindrique  ,  noir  ,  couvert  de  poils  gris  très-courte 
et  tr^s-briilants. 

Fabr,  ibid,  p.  461 ,  281. 
Geoff.  Ins.  1,28a;  10. 


(  25o  ) 

Ç.   1 1.   Allés. 
43.  C.  SuLCiROSTRE.  {  C,  sulcirostris,) 

Oblong,  varié  de  noir  et  de  cendré  ;  rostre  avec  trois  sillousj 
élytres  marquées  par  des  raies  noires  ,  glabre»  ^  obliijues. 

Fab-R,  iàid.  p.  458,268. 
SCH.  Icon.  pi.  25,  fîg.  3. 
GEorr.  lûs.  1,278,  i. 

44»    C.  Nébuleux.   (C  nehulosus, ) 

Oblong  ,  noir  ,  varié  de  blanc  et  de  roux  ;  rostre  caréné  ; 
éljtres  profondément  ponctuées,  striées  ,  avec  des  taches  et  des 
raies  obliques ,  glabres. 

Fabr.  ibid.  p.  457  ,  265. 
GeOF.  Ins.  1 ,  278,  I ,  pi.  4,  fig.  8. 
ScH.  Icon,  pi.  25  ,  fig.  3. 
La  larve  vit  dans  les  feuilles  de  saule. 

4^,    C.    Vert.  (C   viridis,^ 

Verdâtrej  bords  du  corcelet  et  des ély très  jaunes. 

FabR.  ibid.  p.  454,  254. 
Oliv.  Ins.  83,  fig.18. 
Sur  le  bouleau. 

4s.  C.  Brillant.   (C  micans,^ 

Noir ,  avec  des  poils  épais,  couleur  d'or,  brillant;  élytres 
amples  et  renflées  à  leur  partie  postérieure  j  antennes  et  pattei 
xousses. 

Fab.  ib.  p.  463,  289. 
ScH.  Icon.  pi.  2,  fig.  II. 
Quelcjiiefoisles  poils  son-t  d'un  brun  vcrdatre. 


/ 


(   25l    ) 

i^'j,   C.  Rayé.   (  C.  lineatus»^ 

Coïôelet  avec  trois  raies  plus  pâles  ;  antennes  insérées  près 
He  la  bouche. 

Fabr.  ibid,  p.  466 ,  302. 
GeofF.  Ins.  I  ,  ^84,  14. 
Cl  AIR  V.  Ent,  Helv.  p.  80,  i,  pi.  6,  fig.  i. 

Sur  les  arbres  et  les  buissons. 

OZ>>.  Il  a  été  publié  plusieurs  monographies  de  ce  genre  par 
âe  très-habiles  naturalistes,  et  cependant  il  y  règne  encore  de 
rembarras  et  de  l'obscurité.  M.  Fabricius ,  dans  son  Gênera  y 
imprimé  en  iTj6f  avait  déjà  dit  que  l'on  parviendrait  a  de  meil- 
leures subdivisions  en  prenant  pour  base  les  antennes.  «  ^n- 
tenncs  d'fferunt ,  et  Jhrsitan  meliores  durent  specltrum  subdiçi- 
siones  _,  p.  41.  «  M.  de  Clairville  vient  de  mettre  au  jour,  d'après 
cette  idée  ,  un  plan  de  classification  des  charançons,  avec  des 
iigures  très-belles  et  très-exactes.  J'ai  indiqué  les  nouveaux 
genres  qu'il  a  formés.  L'auteur  nous  promet  tous  les  insectes  de 
la  Suisse,  d'après  ce  modèle;  et  pourl'intérêt  de  la  science  aussi 
bien  que  pour  celui  de  sa  propre  gloire,  on  ne  saurait  trop  l'in- 
viter a  tenir  sa  promesse.  M.  Illiger  a  formé  un  genre  à  part  des 
charançons-sauteurs,  sous  le  nom  à*orchestes. 


CXII.   COLYDIE.  ÇColydium,) 

Palpes  ,  quatre  égaux  ,  en  massue ,  à 

dernier  article  plus  grand. 
Languette  bifide. 
Antennes  perfoliées. 

Le$  colydies  out  le  corps  petit,  cylindrique,    alonge 


(    252    ) 

glabre, bordé, lent;  la  tête  ovale,  applatle,  delà  largeur 
du  corcelet,  rentrée;  les  yeux  globuleux,  latéraux,  à 
peine  proéminens;  les  antennes  courtes,  écartées,  insé- 
rées sous  les  yeux  ;  le  corcelet  alongé ,  applati ,  à  dos  ca- 
naliculé;  l'écusson  triangulaire  ;  les  élytres  dures  ,  en 
voûte,  applaties,  de  la  longueur  des  élytres;  les  pattes 
courtes ,  fortes ,  comprimées  ;  les  tarses  à  quatre  articles  : 
leur  couleur  varie.  On  les  trouve  sous  l'écorce  des  vieux 
arbres. 

1 .  C.  Alongé.  (  C  elongatum,  ) 

î^oir;  antennes  et  pattes  ferrugineuses;  corcelet  sillonné, 
avec  deux  lignes  élevées,  entre  lescjuelles  il  y  a  deux  rangées  de 
points. 

FaBR.  ihid.  p.  495,  2. 

Var.  I.  Brun  foncé  5  pattes,  antennes  et  base  des  élytres  fer- 
rugineuses. 

Fabr.  ihid,  p.  496,  3.  C.filiformis, 

a.   c.  Roux.  (C  rufum.^ 

Houx  ;  élytres  ponctuées,  striées. 

Fabr.  Suppl.  Ent.  Syst.  p.  174,  4. 

Corps  petit  ,  entièrement  roux;  corcelet  ponctué;  élytres 
ponctuées  ^  striées  ;  émisses  comprimées. 


C  253  ) 

CXIII.  MYCETOPHAGE.  (M^ceiophagus:) 

Palpes  y  quatre  inégaux  ,  à  dernier 
article  plus  gros ,  obtus. 

Mâchoire  coriacée  ,  bifide. 

Zi^rr^  arrondie ,  entière. 

Antennes  grossissant  à  leur  extré- 
mité. 

!Lesmycëtophages  ont  le  corps  otlon g, glabre,  bordé, 
agile 5  la  lêle  petite,  arrondie,  rentrée;  les  yeux  globu- 
leux, proéminens  ,  latéraux  j  les  antennes  courtes,  écar- 
tées ,  insérées  sous  les  yeux-,  le  corcelet  transverse, 
ovale,  à  bords  arrondis 5  l'écusson  arrondi;  les  élytres 
dures  ,  voûtées  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattes 
courtes,  propres  à  la  course,  comprimées  5  les  tarses  à 
cinq  articles  :  leur  couleur  est  souvent  noire,  variée  de 
roux.  Ils  vivent  dans  les  champignons  et  dans  les  arbres 
pourris. 

1.  M.  BipusTUxÉ.  ( M,  bipustulatus ,  ) 

Alongé  ,  couleur  fauve  en-dessous  ;  éljtres  noires ,  striées, 
avec  deux  taches  rouges  à  leur  base, 

Geof.  Ins.  I,  335,  l,^pl.  6,  fig.  2.  Tritoma. 

Sous  l'écorce  des  saules. 

2.  M.  QuADRi -MACULE.  ^M,  quadrl-mucU'^ 

latus,  ) 

Ferrugineux;  corcelet  noir;  éljtres  ponctuées,  striées,  aye» 


(  â54  ) 

deux  taches  rouges;  antennes  ferrugineuses  à  leur  base  et  à  leur 
extrémité ,  noires  dans  le  milieu. 

Fabr.  îbid.  p.  497 ,  I. 
Geoff.  Ins.  I,  io6,  i6. 

3.  M.  MuLTi-PONCTUÉ.  {M,  multi-pimctatus !) 

Oblong  ,  d'un  brun  ferrugineux  5  élytres  brunes ,  avec  des 
points  nombreux  rouges. 

FabR.  ibîd.  p.  498 ,  5. 

Dans  les  bolets.  Dans  cette  espace,  la  déchirure  intérieure  de 
ïa  mâchoire  est  plus  courte  que  dans  la  précédente  et  en  forme 
de  dent. 

4-  M.  Atome.   (  M,  atomarius.  ) 

Noir  en-dessous  ,  profondément  ponctué  ;  élytres  avec  une 
tache  à  leur  partie  supérieure  ,  une  raie  ondée  k  leur  partie  in- 
férieure, et  plusieurs  points  discoïdes, 

Fabr.  ib,  p.  498 ,4. 

Sur  les  bolets  des  arbres. 

5.  M.  F UL VI COL.  {^M.  fuhicollis,^ 

Ohlong  ,  pubescent,  noir  ,  corcelet  et  pattes  fauves  ;  élytres 
applaties,  avec  les  bords  et  deux  taches  jaunes. 

Fabr.  ib,  p.  499 ,  8. 

6.  M.  Bruk.  (^M.piceus.) 

Brun,  noirâtre  en-dessus;  élytres  légèrement  ponctuées^ 
»triée3  ,  deux  points  et  une  raie  postérieure  ferrugineux. 

Fabr.  ib.  p.  499,  9* 

Dans  les  bolets  des  arbres.  / 


(  255  ) 
CXIV.    HYPOPHLÉ.  (^H^pophlœus:) 

Falpes y  quatre,  égaux,  en  massue. 
Mâchoire  membraneuse,  unîdentée. 
Languette    filiforme  ,     portant     les 

palpes  dans  son  milieu. 
Antennes   flabelliformes   ou  dentées 

des  deux  côtés. 

Les  hypophlés  ont  le  corps  alongé  ,  cylindrique  j 
glabre  ,  bordé  ,  agile  5  la  tête  ovale  ,  trausverse  ,  rentrée  ; 
les  yeux  globuleux,  proeminens,  latéraux  j  les  antennes 
courtes  >  écartées ,  insérées  sous  ]es  yeux  5  le  corcelet 
alongé,  applati;  Técusson  arrondi;  les  élytres  dures, 
voûtées  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ;  les  pattes 
courtes  ,  fortes ,  comprimées;  les  tarses  à  cinq  articles  5 
leut  couleur  Varie.  Ils  vivent  sous  l'écorce  des  arbres» 

1.  H.    Marron.    ( H.  castaneus,  ) 

Brillant,  couleur  ujarrpn  ;  corcelet  aloagé;  éljtrea  très-fine^ 
ment  ponctuées  ,  striées 

Fab.  ib^  p.  5oo  ,   I. 
Oliv.  1ns,  2^,  i5 ,  pi.  I ,  fîg.  2.. 
^ous  les  écojrces  d'arbres» 

2.  H.   Applati.  (  H,  depressus.  ) 

Glabre  ,  brillant ,  ferrugineux  j  oorcelet  carré  j  éljtres  ponc-* 
tuées ,  striées. 

Fabr.  ib.  p.  5oi ,  4. 

Oliv.  Ins.  2 ,  18  ,  12,  16,  pi.  2  ,  %.  8. 

Sous  l'écorce  des  chênes. 


(  256  5 
3.   H.  B  I  c  o  L  o  R.   (  H.  bicolor,  ) 

Brillant,  ferrugineux  ;  éljtres  rougeâlres  à  \q\xx  base  et  noireg 
à  leur  moitié  postérieure. 

Fab.  ib.  5oi  ,  5. 

Oliv.  Ins.  2,  i8,  12,  i5,  pi.  2,  fîg.  14, 

Sous  l'écorce  des  chênes  et  des  bouleaux. 


CXV.  LYCTE.  {Lyctus,) 

Palpes j  quatre,  très-courts,  filiformes* 
Mâchoire  courte  ,  membraneuse  ,  bi- 
fide. 
lièvre  entière. 
.  Antennes  en  massue. 

Xesîyctesont  le  corps  oblong ,  applati ,  glabre, bordé ^ 
lent 5  la  léte  grande,  ovale,  applatie,  rentrée  ;  les  yeux 
petits  ,  latéraux  ,  à  peine  proéminens  j  les  antennes 
cîourtes,  écartées,  insérées  sous  les  yeux  ;  le  corcelet  ovale, 
applati;  l'écusson  petit;  les  élytres  dures,  voûtées,  dé 
la  longueur  de  l'abdomen  5  les  pattes  courtes,  fortes, 
comprimées;  les  tarses  à  cinq  articles  :  leur  couleur  est 
souvent  noire.  Ils  vivent  dans  le  bois  mort,  sous  les 
écorces  et  dans  les  botels. 

J,re  Famille.  Les  deux  derniers  articles  des  antennes 
très-unis  entr'eux  et  se  terminant  en  pointe. 

1.  L.   Joli.   (^L.  polytus.^ 

Noir;  antennes  et  pattes  fenugiaeuses^   corcelet  applati^ 
©blong  ;  ponctué. 


(  257  ) 

FaBR.  ih^  p.  5o2,  I. 
OlIV.  pi.  2,   flg.   12. 

Dans  les  bolets  qui  viennenl  dans  les  creux  des  arbres  pourrie* 
Il  est  quelc[uefois  entièrement  ferrugineux. 

2.  L.  Perceur.  (  Z/.    terebratus.  ) 

Oblong,  ferrugineux  5  élylres  ponctuées  ,  striées. 
Fabr.  ih.  p.  5o3  ,  6. 
Oliv.  Ins.  2,  ï8,  5,  4i,pl.  I,  fig,  7. 

Sous  l'écorce  des  arbres^  ., 

ïl.e  Famille,  Les  deux  derniers  articles  des  antennes ^ 
distincts  et  arrondis  à  leur  extrémité, 

3.  L.  Crénelé.   (Z/.  crenatus,) 

Koir;  cprcelet  ridé  j  élvtres  avec  deux  taches  rouges  et  quatre 
raies  élevées,  entre  lesquelles  se  trouvent  deux  rangées  de  pointa 
enfoncés. 

Fabr.  îh.  p.  504,  9. 

Oliv,  Ins.  2,  18,  6,  6,  fîg.  9.  Ips  crenaia: 

Sous  les  écorces  d*arbres.  Quelquefois  les  élytres  sont  entière-? 
ment  rouges. 

4.   L.  Canaliculé.  (Z/.  canaiicuîatus ,y 

Brun-fauve,  pubescent;  corcelet  canaliculé;  élytres  con-« 
vexes,  cylindriques  ,  alongées. 

Fabr.  zZ'/^.  p.  504 ,  lï. 
Geof.  I,  io3,  9. 

Sous  l'écorce  des  arbres. 

5.  L.  Contracté.  (Z/.  contractus.^ 

Oblong,  ferrugineux j  élytres  ponctuées,  strié«s  ,  siituii 
noirâtre. 

n 


(  258  ) 

Fabr.  ibid.  p.  5o5,  l3. 
Geoff.  Ins.  I,  To3. 
Oliv.  Ins.  pi,  2 ,  fig.  lo. 

Sous  l'écorce  des  arbres. 


CKVI.  TEITOME.  (  Trltoma.) 

Palpes  y    quatre    inégaux ,    les   anté- 
rieurs en  forme  de  hache. 
I^anguette  échancrée. 
Antennes  en  massue  perfoliée. 

Les  trilomes  ont  le  corps  ovule,  convexe,  glabre, 
bordé ,  agile  5  la  têle  petite  ,  ovale  ,  rentrée  ;  les  yeux  glo- 
buleux, proémiuens,  latéraux;  les  antennes  comtes  j 
écartées,  insérées  sous  les  yeux,  le  corcelet  convexe, 
transversal ,  ovale  j  I  écusson  arrondi  5  les  élylres  dures, 
voûtées ,  convexes  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  ,  déflé- 
chies à  leur  extrémité;  les  pattes  courtes,  comprimées  ; 
Içs  tarses  à  quatre  articles  :  la  couleur  noire  ou  dun 
roux  brillant.  Elles  se  nourrissent  des  champignons  des 
arbres. 

1.  T.  BiPUSTULÉE.   (T.  bîpustulata.^ 

Noire ,  ovale ,  brillante  j  éljtres  avec  une  tache  rouge ,  laté- 
rale, à  leur  base. 

Fabr.  ib,  p.  5o5  ;  I. 


C  ^Sg  ) 
CXVII.  TETRATOME.  {Tetratoma.) 

Palpes ^  quatre  inégaux  ,  renflés. 

Mâchoire  membraneuse ,  bifide. 

Languette  courte  y  arrondie,  entière* 

Antennes  à  massue  perfoliée  ,  de 
quatre  articles. 
I/es  télratomes  ont  le  corps  oblong ,  glabre ,  bordé  ^ 
lent 5  la  tête  ovale,  rentrée;  les  yeux  grands  ,  globuleux ^ 
proémînens ,  latéraux  5  les  antennes  courtes,  écartées^ 
insérées  sous  les  yeux  ;  le  corcelet  convexe  ,  transver- 
se ;  lecusson  arrondi;  les  élylres  dures,  voûtées,  dé 
la  longueur  de  l'abdomen,  défléchies  à  leur  exlrémitéj 
les  pattes  minces,  assez  longues  5  les  tarses  à  cinq  ar-« 
ticles  :  leur  couleur  est  noire  et  brillante.  Elles  vivent  dani 
les  bolets. 

1.  T.  DES  Champignons.  (^Tetratoma ,) 

Oblongiie,   d'un  jaune  roux  ,  glabre  ,  brillant  j  tête  noire  j 
éljtres  d'un  noir  violet. 
Fab.  ib.  p.  507,  I. 

CXVIII.   ^CKYYi\T>\Y..  {^Scaphidium,) 

Palpes  ^  quatre  inégaux ,  filiformes ,  à 

dernier  article  aigu. 
Mâchoire  membraneuse,  bifide. 
Lèvre  cornée,  arrondie,  entière. 
Antennes  en  massue  perfoliée ,  de  cinq 
articles. 
Les  scaphidies  ont  le  corps  ovale  ;  pointu  à  leur  partie 


(   26o   ) 

antérieure  et  postérieure,  glabre,  bordé,  agile  ^  la  tête 
petite, aigiie,  rentrée;  les  }feux  globuleux,  proérainens, 
latéraux  j  les  antennes  courtes ,  écartées ,  insérées  sous  les 
yeux;  le  corcelet  transverse ,  un  peu  rétréci  à  sa  parti© 
antérieure;  l'écusson  petit,  arrondi^  les  élytres  dures, 
voûtées,  plus  courtes  que  l'abdomen  ,  lequel  se  termine 
en  pointe  5  les  pattes  sont  assez  longues,  arrondies, 
propres  à  la  course  j  les  tarses  ont  cinq  articles  5  leur 
couleur  est  noire  et  rouge,  brillante.  Ils  vivent  sous 
les   écorces  des  arbres  et  dans  les  champignons. 

1,  S.  QuADRi'MACULÉ.  ÇS.  4*  Tnaculatum.y 

Noir,  brillant î  éljtres  tronq^uées  avec  quatre  taches  rouges. 
FabR.  ibld.  p.  509  ,  I. 
Oliv.  Ins.  2  ,  20,  pi.  I ,  fig.  I. 

3.   S.    A o A R I c I Mf.  ÇS,  agaricinum, ) 

Noir,  brillant  ;  bouche  ,  antennes  et  pattes  d'un  rouge  fauve; 
éljtres  tronquées. 

Fabr.  ibid.  5 10,  3. 

Oliv.  Ins.  2,  20,  5,  4,  pi.  i,  fig.  4. 

Dans  les  champignons. 

3.  S.  Immaculé.  (tS.  immaculatum*^ 

Npîr ,  brillant  j  éljtres  sans  taches. 

Fab.  Suppl.  Ent.  p.  178. 
S«mblable  au  quadri-maculé ,  mais  tout  uoir. 


(  26 r  ) 

CXIX.  IPS.  (Jps,)  PaykulL 

Palpes^  quatre^  courts,  filiformes^ 

presqu'égaux. 
Mâchoire  membraneuse ,  plus  longue 

que  les   palpes  ,  étroite  ,  entière , 

recourbée  à  son  extrémité. 
Antennes  en  massue  perfoliée,  de  trois 

articles. 

les  ips  ont  le  corps  glabre,  agile;  la  tête  grande, 
distincte  5  les  antennes  insérées  sous  les  yeux.;  le  cor- 
eelet  transverse, bordé; l'écusson  petit,  court; les  élytres 
dures,  souvent  un  peu  convexes;  les  pattes  courtes, 
fortes  ;  tous  les  tarses  à  quatre  articles  ;  leur  couleur 
est  la  plupart  du  tems  noire,  avec  un  petit  nombre  de 
taches  rougeâlres.  Elles  vivent  sous  lès  écorçes  et  dansjes 
troncs  des  arbres^ 

1.  I.  QuADRi-PUSTUtÉE.   (/.  /{,  pustulata,^ 

Noire  ,  applatie,  alongée  ;  éljrtres  avec  quatre  taches  rouges  j 
les  antérieures  festonnées. 

Fab.  ib.  p.  5 12,  6. 
Oliv.  Ins.  2 ,  12 ,  S  ,  9 ,  pi,  3 ,  lig.  22J 
Dans  les  troncs  d'arbres. 
S.   I.    Qu  ADRI-GUTTKE.     (/.    4-    gUttata,^ 

Noire  ,  brillante,. oblongue,  ovale,  convexe j  pattes  brunes, 
éljtres  avec  quatre  taches  blancbes  difformes. 

Fabr.  îbid.  p.  5l3,  8. 
Pans  le  suc  des  trojacs  du  bouleaUii 


(    262    ) 

3.  I.  Ql^adri-m ARQUÉE.  (/.  /f.  Hotata»^ 

Oblongne  ,  ovale,  applalie,  noire  j  él^  très  ponctuées,  striées, 
"jirec  cjuatre  tdches  rouges. 

Fab.  Snppl.  Elit.  p.  179. 

Plus  courte  et  pins  convexe  (jue  la  quadri-pustulée.  Les  or- 
ganes fie  la  bouche,  dans  cette  espèce,  se  rapprochent  un  peu 
de  ceux  du  genre  Nitidule  ,  et  forme  la  liaison  entre  les  deux 
genres. 


CXX.   TRIPLA X.  {Triplax,)  PaykulL 

Palpes  ^  quatre  inégaux ,  en  forme  de 

hache. 
Mâchoire  très-courte  ,  cornée,  bifide, 
jL^i^r^  courte^  membraneuse,  tri£de, 
Jintennes  en  massue  perfoliée,  de  trois 

articles, 

liGS  triplax  ont  le  corps  glabre,  agile,  convexe  en 
<lessusj  la  tète  un  peu  rentrée  5  les  antennes  insérées 
cous  les  yeux  et  comme  annexées  à  la  bouche  5  l'écus- 
son  très-court;  les  élylres  dures,  de  la  longueur  de 
l'abdomen  5  les  pattes  courtes  ;  tous  les  tarses  à  quatre 
articles.  Ils  vivent  dans   les  champignons. 

1.  T.  Russe,  (T.  Russica.^ 

Oblong,  ovale  ,  d'un  rpux  ferrugineu:iç  ;  antennes  ,  éljtres  et 
poitrine  ivoires. 

!Fab.  ib.  p,  5i3,  10.  Ips  nigrlpennîs. 
Degeer,  Ins.  5,  p.  283,  1,8,  fig.  12,  i5. 

J'ai  ti'o.uvé  cet  insecte  dans  le  bois  du  Lys  j^  non  sur  un  cham-» 
pignqn  a  mais  dgas  ua  tronc  d'arbre,. 


(  2^3  ) 
ex  XL   EN  GIS.  (Ennls,)  Paylcull. 
J?alpes  y   quatre  inégaux  ,  à  dernier 

article  obtus  ,  subidë. 
JMdcJioire    cornée  ,   presque  droite  y 

bifide. 
Lèvre  cornée ,    entière ,    arrondie  à 

son   extrémité. 
Antennes  en  massue  perfoliée^  de  trois 
articles. 
Les  engis  onl  le  corps  oblonoj,  glabre;  la  fêle  petite, 
rentrée  j  les  yeux  un   peu  enfoncés,    les   antennes  in- 
sérées  entre   les  yeux;  le   corcelet   transverse,   légère- 
ment bordé  5  Técusson  court,  arrondi  à  sa  partie  posté- 
rieure ;  les  élylres  dures ,  convexes  ,  de  la  longueur  de 
l'abdomen  5  tous  les  tarses  à  cinq  articles  ;  la  couleur 
noire ,  variée    de  roux.   Ils   vivent   sous    l'écorce  des 
arbres. 

ï .  E .  H  u  M  É  R  A  r  E .  (  jE".  humeralis,  ) 

Noir î  tête  ,  corcelet,  pattes  et  points  sur  la  partie  antérieure 
des  élytres  ,  rouges. 

F  ABU.  ibid.  p.  5 14,   14. 
Sous  l'écorce  des  arbres. 

3.  E.  Sanguinicol.  (^.  sanguînicollis , ) 

T^oii- ;  corcelet,  pattes  et  q^uatre  taches  sur  les  éljtres  ,  d'iia 
rouge  ferrugineux. 

Fabr.  ib.  p.  498 ,  7.  Mycefcphagus  sangidnîcoUis. 
Panz.  ^n.  GrQTïn.  D,  4f.  pistil' a  tus. 
Obs.  Ce  genre  a  beaucoup  d'affinité  avec  le  genre  Mjceto- 
phage  ;   mais   il  en  diffère  par  la  figure  des  palpes  antérieurs  et. 
par  les  tarses  ,  qui  sont  à  cim^  articles. 


(  264  ) 

CXXII.   CRYPTOPHAGE.  {Crypto* 
phagus,  )   Paykull. 

Talpes  y  quatre  inégaux  ,  filiformes. 
Mâchoire  plus  courte  que  les  palpes  , 

entière  ,  arrondie  à  son  extrémité. 
Antennes  en  massue    perfoliée  y    de 

trois  articles. 

Les  criptophages  ont  le  corps  petit,  pubescent ;  la 
têle  petite;  les  antennes  écartées,  insérées  sous  les  yeux, 
vers  la  bouche  5  le  corcelet  un  peu  plus  large  que  long  j 
l'écusson  petit  5  les  élytres  dures  ,  couvrant  l'abdomen  ; 
Jes  pattes  de  longueur  médiocre  ;  tous  les  tarses  à  quatre 
articles.  Leur  couleur  est  la  plupart  du  tems  ferrugi- 
neuse ou  rougeâtre.  Ils  vivent  dans  les  champignons 
<Jes  arbres. 

Ç.  I.   Corcelet  à  bords  entiers. 
a.  C.  BiFASciÊ.  (C  bifasciatus, ) 

Noir  :  élytres  avec  deux  raies  et  un  pQint  à  l'extrémité  ,  de 
couleur  ferrugineuse  ,  pâle. 

FA£R.  ibid.  p.  5oo ,  l5. 

Ç.  II.    Corcelet  à  bords  dentés, 
a.  C.  DU  L I  c  o  p  E  R D  JE.  (  C  licoperdi.  ) 

Ferrugineux]:  bords  latéraux  du  corcelet  armés  de  deux  dents 
figues  :  anîennes  noires  :  massue  ferrugineuse^ 

Fab.  Syst.  eleut.  t.  i,  p.  3l5.  Dermestes  licoperdi.. 
ÏÏERBST,  Col.  4,  176,  5,  pi.  42,  fig,   l3. 


C  ^65  ) 
3.  C.  Cellaire.  (6^.  cellaris.^ 

Oblong,   ovale,   ferrugineux;   bords  latéraux  du   corcelel 
bidentés ,  en  scie  ;  ély  très  brunes. 

Fab.  Syst.  eleut.  î.  I ,  p.  Sic.  Bermesies  ceïîaris, 
Oliv.  Ins.  2 ,  9,  pi.  I ,  fîg.  3.  Tps  cellaHs, 
11  est  (j[uel({uefois  fauve  ,  ferrugineux  ,  sans  tache. 


CXXIII.    DIAPÈRE.   {Diaperis.) 

Palpes^  quatre,  presque  filiformes, 

à  dernier  article  ovale ,  un  peu  plus 

gros. 
Mâchoire  bifide. 
Lianguette  cylindrique ,   portant  les 

palpes  à  son  extrémité. 
Antennes  perfoliées  et  composées  de 

feuillets  minces ,  comprimés. 

Les  diapères  ont  le  corps  ovale  ,  convexe,  glabre, 
bordé,  lent  ;  la  tête  petite,  arrondie,  défle'chie , 
rentrée;  les  yeux  globuleux,  proéminens,  latéraux 5 
les  antennes  courtes,  écartées,  insérées  sous  les  yeux  5 
le  corcelet  tranversal,  à  bords  arrondis 5  l'écusson  petit, 
trangulaire;  les  ély  Ires  dures  ,  voûtées  à  rexirémité  , 
défléchies,  de  la  longueur  de  l'abdomen;  les  pattes  courtes? 
fortes  ;  les  tarses  antérieurs  à  cinq  articles  ,  les  posté- 
rieurs à  quatre;  leur  couleur  varie  et  est  brillante. 

Larve  molle,  d  un  blanc  jaunâtre,  h  corps  composé 


(  266  ) 

d'anneaux  dislinct.s  ;  armée  de  deux  mâchoires  et  munie 
de  deux  antennes  à  Irois  ou  quatre  arliculalions.  Elle 
vit  dans  les  bolets,  les  agaiics,  et  se  file  une  coque 
pour  se  transformer.  L'insecte  parfait  vit  aussi  sur  les 
bolets ,  les  agarics. 

1.  D.  DU  Bolet.  (Z).  boleti,^ 

Ovale,   convexe,  glabre,  brillant j  élytres  avec  trois  raies 
denttlées,  jaunes. 

Fab.  Eal.  Syst.  p.  5t6,  I. 

Geof.  Ins.  1 ,  337,  I,  pi.  6,  fig.  3.  ' 

ScH.  Icon.  pi.  77  ,  fig.  6. 

Dans  les  agarics  du  chêne  et  du  bouleau,  et  les  bolets  du 
HOjer. 

2.    D.  Bronzée.  (Z).  œnea.) 

Ovale  ;  Jête  et  co  \  elet  a'un  roage  sombre;  éljtres  d'un  brun 
cuivré. 

Fab.  Suppl.  Ent.  p.  179.  Scaphîdium  bîcolor» 
X)ans  les  agarics  des  arbres  et  le  bois  pourri. 


CXXIV.  MELOE.  {Meleé,) 

Palpes^  quatre  inégaux,  filiformes. 
Mâchoire  droite ,  bifide. 
Languette    cylindrique  ,    fortement 

écîiancrée. 
Antennes  moniliformes. 
Les  méloés  ont  le  corps  oblong ,  mou  ,  glabre ,  bordé, 


(267) 

lent  5  la  têle  grande,  oVale ,  distincte  ;  les  yeux  oblongs  , 
latéraux,  non-proéminens  ;  les  antennes  de  longueur 
médiocre,  insérées  entre  les  yeux  ;  le  corcelet  élevé ,  car- 
rée ;  récusson  presque  nul  ;  les  ély  1res  coriacées  ,  molles , 
plus  courtes  que  l'abdomen;  les  aîles  nulles;  les  paltes 
alongées,  comprimées  ;  les  tarses  antérieurs  à  cinq 
articles  ,  les  postérieurs  à  quatre  ;  leur  couleur  est  som- 
bre ou  noire. 

Larve  d'un  jaune  d'ocre ,  munie  de  deux  antennes 
composées  de  trois  articles  et  terminées  par  un  poil; 
corps  composé  de  douze  anneaux;  mandibules  très- 
Jongues  ,  courbées,  très-pointues;  six  pattes  qui  sont 
terminées  par  deux  crochets.  Elle  vit,  ainsi  que  l'insecte 
parfait ,  dans  le  gazon. 
1.  M.  V-EiOSCX^A.'&^.{AÏ,proscarabœus.) 

Corps  violet;  antennes  plus  grosses  clans  leur  milieu. 

Fabr.  îh.  p.  5l7  ,  I. 
Geoff.  Ins.  377. 
ScH.  Icon.  pi.  3;  lig.  5. 

Insecte  mou,  lent ,  transsudant  une  licjueur  jaunâtre,  hui- 
leuse, très-limpide,  sortant  particulièrement  par  les  arlicula- 
tions  des  pattes.  La  femelle  est  trois  fois  moins  grande  cjue  k 
mâle  :  ses   œufs  ont  une  odeur  agréable. 

War.  I.  Segmens  de  l'abdomen  rouges  sur  le  dos. 

Fabr.  p.  5i8  ,  2.  Meloé  majalîs. 
ScH.  Icon.  pi.  3,  %.  6. 


(  268  ) 

CXXV.  STAPHILIN.  {Staphilinus.} 

Palpes  y  quatre  ,  filiformes. 
Mâchoire  unidentée. 
JLanguette  trifide. 
Antennes  moniliformes» 

Les  slaphilins  ont  le  corps  alongé,  glabre,  bordé, 
agile;  la  tête  grande ,  ovale,  distincle;  les  yeux  glo- 
buleux, latéraux,  à  peine  proéminens  ;  les  antennes 
courles  ,  rapprochées  et  insérées  dans  l'articulation  de 
la  lèvre  supérieure;  le  corcelet  applati,  arrondi  à  sa 
partie  postérieure,  à  bords  défléchis;  l'écusson  assez 
grand,  triangulaire;  les  élylres  n'atteignant  pas  la  moitié 
de  labdonrien,  dures,  à  bords  défléchis,  couvrant  les 
aîles  ;  les  pattes  fortes,  tarses  à  cinq  articles  ;  leur  cou- 
leur varie. 

Larve  assez  semblable  à  l'insecte  parfait;  six  pattes 
écailleuses ,  longues  ;  tête  écailleuse ,  garnie  de  dents; 
lin  mamelon  au  dernier  anneau  du  corps.  Elle  vit  dans 
la  terre  et  dans  le  fumier,  et  y  subit  ses  métamorphoses. 
Les  staphilius  sont  carnassiers,  et  se  nourrissent  d'autres 
insectes,  et  de  matières  animales  en  putréfaction.  On 
les  trouve  dans  les  endroits  humides,  sous  les  pierres  , 
sous  les  éçorces  des  arbres  ,  dans  les  fumiers  et  sur 
les    cadavres. 

I.re  Famille.  Tête  ausssl  large  que  le  corcelet, 

1.  S.  Velu.  (6*.  hirtus,^ 

Noir  ;  corcet  et  abdomen  jaunes  à  leur  partie  postérieuse,. 
l'i^BR.  îbid,  p.  5 19,  2. 


(269) 

GeoïT.  Ins.  I,  362  ,  7. 

ScH.  Monogr.  lyS,  4,  pi.  2,  fîg.  12.  Ibid.  Icon# 
pi.  36,  fig.  6. 
X)ans  les  lieux  sablonneux. 

a.  S.  Velouté,  (aS.  murinus,^ 

Pubescent ,  cendré ,  d'un  noir  cuivré  ,  nébuleux  j  pattes 
noires  j  abdomen  et  pattes  noires. 

Fabr.  ib.  p.  520 ,  4. 
ScH.  IcoD.  pi.  4,  fig.  II.' 

Pans  le  fumier  et  les  cadavres. 

La  larve  est  hexapède^  nue,  pâle,  avec  la  tête  et  les  trois 
aegmens  antérieurs  de  l'abdomen  bruns;  la  queue  avec  deux 
*cies  articulées,  et  en-dessous  un  tubercule  cylindrique  etpé- 
diforme. 

Strom.  Act.  Hafn.  i; 
3.  S.  Pubescent.  (^S.  pubescens.^ 

Nébuleux,  noir;  tête  et  cuisses  annelées  de  jaune  fer rugi^ 
jieux  ;  abdomen  velu ,  argenté  en-dessous. 

"EKQ.ib.  p.  520,  5. 

Geoff.  Ins.  1 ,  36o^  I  ,  pi.  7 ,  fîg.  I.' 

4.    S.  Maxillaire.  (6*.  maxillosus,^ 

Noir ,  brillant;  abdomen  et  élytres  avec  des  bandes  cendrées, 
laineuses. 

Fabr.  îb.  p.  521,   9;  \)^ 

Geoff.  Ins.  1 ,  36o ,  I ,  pi.  7 ,  fig.  I. 
ScH.  Icon.  pi.  20,  fig.  I. 

Dans  les  bois ,  dans  le  fumier  ,  les  ordures  et  les  cadavres  des 
animaux  morts.  Les  bandes  ceijdrées  s'effacent  arec  l'âge,  et  il 
devient  entièrement  noir. 


(    270    ) 

5.  S.  Bleu.   (6*.  cyaneus,  ) 

,    IDîoir,  glabre  ;  tête,  corcelet  et  éljtres  bleus. 
Fabr.  ibid,  p.  521,  II. 
Geoff.  Ins.  I,  36l ,  2.1. 

6.  S.  Odorant.  (  *S.  olens,^ 

Noir;  tête  et  corcelet  plus  larges,  opatjues,  sans  tache  j  aa- 
tennes/ferrugineuses  en  croissant  à  leur  extrémité. 

Fabr.  ib.  p.  520  ,  6. 
Geof.  Ins.  1 ,  36o ,  I ,  pi.  7 ,  fig.  T. 
En  Europe ,  dans  les  matiëres  animales. 

7 .  S.  E'r ythroptère.  {S,  erythropterus.^ 

Noir  ,  avec  des  taches  jaunes ,  laineuses,  brillantes  ;  éljtres  ^ 
Jjase  des  antennes  et  pattes  rouges. 

FabR.  ibid.   p.  022  ,  14. 
Geoff.  Ins.  I,  364,  9. 
ScH.    Icon.  pi.  J2,  fîg.  2. 

Dans  les  champignons  pourris. 

8.  S.  B  I  c  o  L  o  Rr  (  aS.  bicolor,  ) 

Noir  ;  tête  et  corcelet  pres'jue  lisses  j  pattes  et  antennei  d*UR 
rouge  jaunâtre  j  éljtres  alongées,  brunes,  ponctuées. 

FabR.  ib.  p.  529 ,  47. 

Dans  les  ordures. 

9.  S.  B  R  u  N.    (  «S.  piceus,  ) 

'4-  .    .  .     , 

Noir;  corcelet  très-court,  avec  trois  sillons  longitudinaux; 
éljtres  brunes;  pattes  pâles. 

Fab.  ih.  p.  53o,  55. 

Var.  I.  Noir  ,  sans  taches. 

Fabr.  ihid.  p.  53o ,  54.  St.  ru^osus. 
Commun  daas  l,es  ]?ouses. 


(   271    ) 

lo.  S.    C  A  R  A  B  oï D  E .  (  tS.  carahoïdes,  ) 

Applati,  d'un  roux  jaunâtre  ;  éljtres  et  pattes  plus  pâles  j 
f  orcelet  presqu'cn  cœur;  antennes  alongées. 

Fabr.  ih.  p.  53o  ,  53. 

Dans  les  endroits  humides,  sous  les  feuilles  tombées ,  au  prin- 
tems  et  en  automne.  Il  se  trouve  plus  souvent  en  été,  dans  les 
feuilles  tombées  des  arbres. 

IT,p  'Famille.  Tête  plus  étroite  que  le  corcelet. 
11.  S.   Joli.  (6*.  politus,  ) 

JS'oir,  brillant  ;  tête ,  corcelet  et  éljtres  cuivrés  :  ailes  brunes. 
Fabr.  ih,  p.  524  ,  20. 
Geof.  Ins.  I,  36l,  3. 
SCH.  Icon.  pi.  39,  fîg.  12. 

Il  habite  dans  le  fumier,  le  corps  des  animaux  morts.  Il  ré- 
pand une  odeur  d'ambroisie. 

12.  S.  Cyanipenne.  (iS.  ayanipennîs.) 

JS'oir,  brillant  :  éljtres  bleues. 

Fabr.  ib.  p.  525,  29. 
PaykuU  regarde  cet  insecte  comme  une  variété  de  Tespëû© 
précédente. 

i3.  S.  Brunipêde.  (^S.  Juscipes,^ 

^oir  :  corcelet  arrondi  ;  éljtres  et  pattes  brunes.] 

Fab.  ib.  p.  527,38. 

Pedt,  court,  épais  ,  noir  ,  brillant  :  éljtres  brunes,  avec  les 
Jjords  plus  foncés. 

14.  S.  EcHANCRÉ.  (6*.  emarginatus ,  ) 

Roux,  brun  :  éljtres  plus  pâles,  très-courtes,  échancrégs  ; 
4>ords  du  corcelet  recourbés. 

Fabr^  ibid,  p.  528  ;  46» 


(  272  ) 
i5.  S.  Crénelé,  ÇS,  crenatus,) 

Brun  :  corcelet  bordé  :  éljtres  poactuées  ,  striées. 

Fab.  ib.  p.  525 ,  26. 
16.   s.    Florale.   (^S,  Jloralis.^ 

Applati,  noir  :  pattes  rougeâtres  :  corcelet  trës-ûaemenC 
ponctué  :  antennes  grossissant  à  leur  extrémité. 

FabR.  ibid,  p.  53o ,  62. 

17.   S.  Anale.   (6*.  analis,^ 

Noir,  brillant  :  corcelet  non  ponctué  ;  éljtres  lisses  :  anus  et 
pattes  d*un  rouge  jaunâtre. 

Fabr.  ib,  p.  526,  35. 

18.  S.  LuNXTLÉ.  (tS.  lunulatus.) 

E.T3UX  5  jaunâtre,  très-finement  ponctué  :  tête  et  moitié  des 
éljtres  et  de  l'abdomen  ceints  d'une  bande  noire. 

Fab.  îh.  p.  532,  3.  Oxyporus  lunulatus. 

19.  S.   Chrisomelin.    (  s,  chrysomelinus,  ) 

Trës-lisse  ,  noir  ;  corcelet ,  pattes  et  éljrtres  d'un  rouge  jau- 
nâtre ;  élytres  convexes,  K  bords  extérieurs  noirs  ,  de  la  lon- 
gueur de  la  tête  et  du  corcelet. 

Fab.  2^.  p.  534,  i5.   Oxyporus  chiy somelinus ^ 
Ibid,  p.  534,  l3.  Oxyporus  pygmœus. 
GEor.  Ins.  1 ,  368, 18. 

J^ar.  I.  Noir;  bords  du  corcelet  et  pattes  jaunâtres;  élytres 
d'un  rouge  jaune  ou  brun  ,  extrémité  du  bord  extérieur  noire. 

Fabr.  ib.  p.  335,    19.   Oxy^  brunnçus.^  22,  Ox* 
hypnorum. 


(  273  ) 

7^af.2.  Roux ,  jaiinâtre  ;  poitrine,  yeux ,  anus  etëlyttes  noifs 
k  leur  partie  antérieure. 

Fabr.  ib,  p.  533,  10.  Oxyporus  analis. 

Cette  espèce  et  &q^  variétés  se  trouvent  sous  les  feuîllei 
pourries.  ' 

20.  S.  RuFiPÈDE,  (tS.    ru/ipes.) 

Noir,  glabre;  élytres  alongées;  pattes  rouges;  avant-derniet 
segment  de  l'abdomen  deux  fois  plus  long  c{ue  les  autres. 

Fabr.  ib.  p.  535  ,  21.   Oxyporus  rufipes. 
Geoit.  Ins.  1,368, 18. 
P^ar.  I.  Noir  ;  pattes  et  bords  du  corcelet  et  des  élytres  rouges» 
Fa.be.  ib.  p.  536,  23.  Oxyporus  margineîlus. 

Ohs.  Ces  trois  dernières  espèces  ne  sauraient  appartenir  au 
genre  Oxypore,  où  Fabricius  les  a  placées,  puisqu'elles  n'ont 
pas  leurs  palpes  postérieurs  en  forme  de  hache.  Elles  sont  pajc 
Vhàbitus  de  leur  corps,  le  passage  de  ce  genre  au  suivant. 


CXXVI.   OXYPORE.  {Oxyporus,) 

Palpes  y  quatte  inégaux  ;  les  anté- 
rieurs filiformes  ;  les  postérieurs 
en  forme  de  hache. 

hanguette  échancrée ,  armée  d'unô 
pointe. 

Antennes  moniliformes. 

Les  oxypores  ont  le  corps  petit ,  alongé,  glabre ,  bor-* 
dé,  agile j  la  tête  ovale,  grande,  distincte 5  les  mandi» 

18 


C  274  ) 

1?ules  avancées,  en  pinces 5  les  yeux  globuleux,  p?o^^ 
mineiis,  latéraux;  les  aniennes  courtes,  écartées,  in- 
sérées sous  les  yeux  5  le  corcelet  arrondi,  à  bords  dé- 
fléchis ;  l'écusson  petit,  arrondi;  les  élytres  courtes  et 
n'atteignant  pas  la  moitié  du  corps,  dures,  voûtées, 
couvrant  les  ailes  5  les  pattes  assez  longues,  mincesj 
les  tarses  à  cinq  articles  :  leur  couleur  varie.  On  les 
trouve  dans  les  agarics  et  les  bolets.  Moeurs  du  genre 
précédent. 

1.    O.    Roux.   (  O.   rufus.^ 

E.0UX5  glabre  ;  tête ,  poitrine,  anus  et  partie  postérieure  dsefi; 
il j^tres  noirs. 

Fabr.  ibîd.  p.  431  ,  I. 
GeoF.  Ins.  I,  370,  23. 
ScH.  Icon.  pi.  85,  fig.  3. 

Dans  les  bolets. 

'2.  O.  Maxillaire.  (O.  maxillosus,') 

Noir  ;  éljtres  pâles  ;  angle  postérieur  noir  ;  abdomen  rouge; 
anus  brun. 

Pab.  ib.  p.    53 1  ,  2. 


CXXVII.    PEDÈRE.  {^Tœderus.y 

Palpes  ^    quatre  inégaux  ;  les   anté- 
rieurs en  massue  ;  les   postérieurs 
filiformes. 
Languette  cylindrique,  entière. 
Antennes  moniliformes. 
Xes  pédères  ont  le  corps alongé^  glabre ,  bordé ,  agile; 


C27S) 

la  tête  un  peu  globuleuse  ,  distincte  ;  les  yeux  glotii-* 
leux  ,  proëminens  ,  latéraux  5  les  antennes  de  longueur 
médiocre  ,  écarlées  ,  insérées  sous  les  yeux  5  le  corcelet 
cylindrique  ,  à  bords  défléchis  ;  Técusson  petit;  les  élytres 
plus  courtes  que  la  moitié  de  labdomen  ,  dures  ,  voû- 
tées,  couvrant  les  ailes:  les  pattes  courtes  :  les  tarses 
à  cinq  articles:   leur   couleur    varie. 

Leur  larve  ressemble  à  celle  des  staphilins^  et  ils  ont 
les  mêmes  mœurs.  On  les  trouve  plus  particulièrement 
sur  les  bords  des  rives  sablonneuses. 

1.  P*   Riverain.    (P.  riparius,  ) 

Roux;  éljtres  bleues  ;  tête  ,  poitrine,  genoux  et  extrémité  do 
Fabdomen  noirs. 

Fabr.  ih,  p.  536,  I. 
Geoff.  Ins.  I,  369,  21. 
ScH.  Icon.  pi.  71 ,  lig.  3. 

2.  P.  Orbiculé.  (P.  orbiculatus, ) 

Noir;  bouche  ,  antennes  et  pattes  rougeâtres  ;  tête  orbiculde» 
Fabr.  îb.  p.  538,  9. 

3.  P.  A L o  N  G É.  (P.  eloTigatus.  ) 

Hoir  ;  pattes  et  éljtres  rouges  à  leur  partie  postérieure. 

Fabr.  ib.  p.  537 ,  3. 

/^ar.  I.  Noir;  bouche,  antennes  et  pattes  brunes;  élytrel 
sans  taches. 

Fabr.  ibid.  p.  537.  P.  brunnipes* 

Dans  le  fumier  et  sous  les  pierres.» 


(276) 

CXXVIII.  STENE.  (  Stenus.  )Latreille: 

Palpes  y  quatre  inégaux  en  massue  ; 
les  antérieurs  très-longs  ;  les  pos- 
térieurs très-courts. 

Languette  membraneuse  ,  trifide  , 
faisceaux  intermédiaires  très-courts. 

Antennes  en  massue. 

Les  slenes  ont  le  corps  alongé,  étroit,  filiforme:  la 
têle  globuleuse:  les  yeux  globuleux,  très-proéminens: 
j  es  antennes  en  masse:  le  corcelet  cylindrique,  étroit: 
les  élytres  plus  courtes  que  la  moitié  de  Tabdomen  : 
les  tarses  à  cinq  articles  :  leur  couleur  est  sombre  Ils 
vivent  dans  les  lieux  humides. 

1.  S.  JuNON.   (^S,  Juno,^ 

JN"oi|r,  opaque. 

Fabr.  ib,  p.  627,  37.  S.  claçicornîs. 
Geojf.  Ins.  1 ,  371  ,  24. 

2.  S.  B  I  G  u  T  T  É.  (  iS.  bjguttatzis,  ) 

Koir;  élytres  avec  une  tache  jaune  ou  rouge  dans  le  milieu. 

Fabr.  p.  627,  36. 
Geoit.  Ins.  1 ,  371 ,  24.  6. 

Je  crois  cette  espèce  trës-distincte  de  la  précédente.  PaykuU 
et  Geoffroy  ne  la  considèrent  que  comme  une  variété. 


<.«£ 


<  277  ) 


DEUXIÈME  CLASSK 


U  L  0  N  A  T  E  S. 

IddcJioires  simples^  découvertes ^palpi^ères. 
surmontées  d'un  casque. 


I.   FORFICULE.   {Forficula.y 

IPalpes y  filiformes. 
Languette   bifide. 
Antennes  sétacées. 

Les  f'orficules  ont  le  corps  alongé  ,  applali,  glabre, 
bordé;  la  tôle  grande,  distincte,  arrondie  ;  les  3^eux 
globuleux,  latéraux, proémineus;  les  antennes  écarle'^es, 
insérées  en  avant  des  yeux  5  le  corcelet  presque  bordé  ^ 
applali  ,  arrondi  à  sa  parlie  postérieure;  l'écusson  petit 5 
les  élytres  plus  courles  que  la  moitié  cîu  corps;  les 
ailes  ployéesj  l'abdomen  alongé ,  en  pinces  à  son  ex- 
trémité 5  les  pattes  alongées  ;  les  tarses  à  trois  articles» 

La  larve  est  hexapode,  agile,  et  très-semblable  à  l'in- 
secte parfait ,  sans  ailes  j  la  nymphe  est  hexapode,  '''gii^*. 


y 


(  278  ) 

(rès-semblablearinsecte  parfait  et  a  des  commencemen» 
d'ailes.  On  les  trouve  dans  les  endroits  humides,  sous 
les  pierres  et  les  écorces  d'arbres.  Ils  se  nourrissent  de 
différentes  substances,  mais  sur-tout  de  fruits.  Les  parties 
sexuelles  du  mâle  sont  placées  entre  Vavant-dernier  et 
le  dernier  anneau  de  l'abdomen  en-dessous.  Ils  s'accou» 
plent  ventre  contre  ventre  ,  mais  dans  une  même  ligne  , 
leur  partie  postérieure  se  touchant  ,  et  la  tête  tour- 
ïiée  du  même  côtéj  la  femelle ,  après  la  ponte,  soigne 
ses  œufs  et  ses  petits,  lorsqu'ils  sont  éclos. 

I.  F.   Auriculaire.  (/\  auricularia,^  Le 
perce-oreille. 

Pince  arquée  et  dentée  k  sa  base;  antennes  de  quatorze  ar-r 

ticles. 

Fab.  Ent.  Syst.  t.  2,  p,.i. 

Geoff,  Ins.  I,  375, 1. 

ScH.  Icon.  pi.  144,  fîg.  3,4. 

Sous  îes  écorces  d'arbres,  sous  les  pierres,  dans  les  feuilles 
ïûulées,  et  dans  les  fruits  très-mûrs  dont  il  se  nourrit, 

5^.   F.  Naine.  (  jP,  minor,  ) 

îlljtres  fauves  y  sans  taches  ;  antennes  de  onze  articles, 

Pabk.  ibid.  p.  3  ,  7. 
Geoff.  Ins.  I,  376. 
ScH.  Jcon.  pi.  41 ,  fig.  12,  i3. 

J'ai  trouvé  ce  petit  insecte  dans  les  orties.  On  le  Voit  quel- 
quefois voler  la  nuit  dans  les  maisons ^  ovi  il  paraît  être  attiré  pav 
\d^  Iqmjère, 


II.    BLATTE.    {Blatta,) 

Talpes  ^  inégaux  ,  filiformes. 
Languette  bifide  ,  à  faisceaux  fendus^ 

inégaux. 
Antennes  sëtacëes. 

Les  blattes  ont  le  corps  oblong,applati,  glabre,  agile  ; 
la  tête  cachée  sous  le  corcelet,  arrondie;  les  yeux  grands, 
latéraux,  en  forme  de  reins,  les  antennes  écartées, 
insérées  dans  la  cavité  des  yeux;  le  corcelet  applati, 
arrondi  ,  à  bords  proéminensjVécusson  petit;  les  élylres 
ciemi-membraneuses  ,  flexibles,  plus  longues  que  Vabdo- 
jTien ,  très-rarement  abrégées:  l'abdomen  avec  quatre 
soies  caudales:  des  vésicules  près  l'anus  :  des  pattes  alon- 
gées,  épineuses, les  antérieures  à  cinq  articles  ,  les  pos^ 
térieures  à  quatre. 

La  larve  ne  diffère  de  l'insecte  parfait  que  parce  qu'elle 
est  sans  ailes,  et  la  nymphe,  parce  qu'elle  n'a  que  des 
commencemens  d'ailes.  Elles  se  nourrissent  sous  leurs 
trois  différens  états ,  de  farine ,  de  sucre  et  de  racines 
des  plantes.  Elles  courent  très-vîle,  fuient  la  lumière, 
et  se  retirent  le  jour  dans  des  trous  et  des  fentes. 

i .  B.  G  A  u  I.  o I  s  E.  (  i>.  gallica,  ) 

Variée  de  gris  et  de  jaune  :  élytres  très-pâles. 
Fab.  ib.  p.  8,  II. 

3.    B.  Orientale.  (^.   orlentalis. ) 

Brune,  sans  tache  :  élytres  avec  ua  sillon  oblrong  ,  fei-nigl- 


(  28o  ) 

Fabr.  ib.  p.  9,  17, 
ScH.Icon.pl.  i55,fig.  6,  7. 

Originaire  d'Amérique,  commune  actuellement  en  Europe: 
dans  les  cuisines,  où  elle  mange  le  pain  et  les  provisions.  La 
femelle  n'a  point  d'ailes  et  est  très-semblable  à  la  larve.  Elle 
pond  un  œuf  presq^ue  cylindrique,  arrondi  par  les  deux  bouts 
et  élevé  d'un  côté  en  carène  ,  gros  comme  la  moitié  de  son  ab- 
domen. Elle  le  garde  pendant  six  à  sept  jours  à  l'orifice  de  la 
partie  sexuelle, 

3.  B.  Laponaise.  (^B.  laponica,^ 

Jaunâtre  :  élytres  tachées  de  noir. 

Fabr.  îh.  p.  10,  21. 

ScH.  Icon.  pi.  88,  fig.  2,  3. 

Mêmes  moeurs  que  la  précédente.  Le  corcelet  est  noir,  ses 
bords  sont  jaunâtres. 

4*  ^'  Livide.  (  j5.    livida.^ 

Livide,  sans  tache  :  éljtres  aiguës  ,  striées  à  leur  angle  pos- 
rieur. 

Fabr.  ib.  p.  10,  23. 

Geof.  Ins.  1 ,  38i ,  3, 

Coquebert  ,  lUust.  Icon.  Ins.  Fasc.  i ,  pi.  i,  fig.  i. 

Assez  semblable  à  la  précédente.  Les  antennes  sont  brunes, 
plus  longues  que  le  corps  :  le  corcelet  et  les  éljtres  sont  striées  : 
le  corps  est  pâle  ,  sans  tache. 

Ois.  Suivant  Scopoli,  la  racine  du  nimphœa  cuite  arec  le 
lait  ;  et  la  fumée  du  charbon  de  tçrre,  fout  périr  les  Uattes.et  le* 
^hètes, 


C  ^8i  ) 

III.   CRIQUET.   {Jcridium.) 

Palpes  y  égaux  ,  filiformes. 
Languette  ovale,  fendue  à  son  ex- 
trémité. 
Antennes  filiformes. 

Les  acrides  ont  le  corps  ovale ,  lisse  ,  bordé ,  agile  : 
la'  tête  rentrée,  verticale  :  les  yeux  globuleux,  proé- 
minens ,  presque  verticaux:  les  antennes  rapprochées, 
insérées  sous  les  yeux:  le  corcelet  en  carène,  abaissé 
latéralement ,  prolong©  à  sa  partie  postérieure  en  forme 
decusson,  égalant  la  longueur  de  l'abdomen,  cou- 
vrant les  ailes  :  les  élytres  nulles  :  les  ailes  ployées, 
membraneuses  :  les  pattes  courtes,  fortes,  le*^  posté- 
rieures alongées  ,  propres  à  sauter  ;  les  tarses  à  trois 
articles. 

•  La  larve  et  la  nymphe  ne  diCfèrent  de  l'insecte  par- 
fait, que  parce  que  la  première  est  dépourvue  d'ailes, 
et  que  la  seconde  n'en  a  que  des  rudimens. 

1.  C.  BjpoNCTuÉ.  (^.  2.  punctatus.^ 

EcussoH  du  corcelet  de  la  longueur  de  rabdomen. 

Tab.  ib.   p.  26,  2. 

Geoff.  Ins.  I,  394,  5. 
Dans  les  lieux  secs  et  arides. 

-  2.    C.  SuBULÉ.   (^A.  subulatiim,^ 

Ecusson  du  corcelet  plus  long  <jue  l'abdomen. 
Tabr.  ib.  p.  26  ,  3. 

Geoff,  lus.  I,  394,  6. 

ScH.  Icon.  pi.  161 ,  fig.  2 ,  3  ,  pi.  i54 ,  fig-  9 ,  10. 
Meniez  lieux  (jue  le  précédent.  11  n'en  est  peut-être  qu'une 
Yariéié. 


(    282    ) 

IV.   ACHÈTE.  {Acheta,) 

Palpes ^  inégaux,  filiformes. 
Lèvre  quadrifîde. 
Antennes  sétacées. 

Les  achètes  ont  le  corps  alongé,  applatl,  glabre, 
fcordé,  lent:  la  tête  grande,  arrondie,  rentrée  :  les 
yenx  petits  ,  ovales  ,  proéniinens  ,  verticaux  :  les  an- 
tennes médiocres,  insérées  dans  une  cavité  frontale  : 
le  corcelet  Iransverse  ,  applali ,  abaissé  latéralement  : 
l'éciisson  nul  :  les  élytres  membraneuses,  abaissées 
latéralement  ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  :  les  ailes 
souvent  pourvues  de  queues  plus  longues  que  les  ély- 
iies  :  l'abdomen  avec  deux  soies,  et  un  sabre  droit  bi- 
,iide  :  les  pattes  courtes,  fortes  :  les  cuisses  postérieures 
renflées  :  les  tarses  à  trois  articles. 

La  larve  et  la  nymphe  ne  diffèrent  de  Tinsecte  par- 
fait ,  que  parce  que  la  prchiière  est  dépourvue  d'ailes  , 
et  la  seconde  n'en  a  que  des  rudimeas.  Elles  font  un 
hruit  très-connu  et  très  -  importun ,  en  frottant  leurs 
élytres  Tune  contre  l'autre.  Elles  rongent  les  racines  des 
plantes,  et  habitent  des  trous  qu'elles  se  font  en  terre, 
et  où  elles  déposent  leurs  œufs.  On  les  trouve  dans 
les  champs  ,  les  pâturages  et  les  prairies. 

1.  A.  Taupe-grillon.  (^.  gr^llo-talpa,)  La 
Courtillière. 

Ailes  revêtues  de  queue;  plus  longues  que  l'élytre   :  pattes- 
antérieures  palmées. 


(  ^83  ) 

Fabr.  îh.  p.  ^8 ,  I. 
GEOFr.  Ins.  1,387,  !• 
ScH.  Icon.  pi.  37  ,  fig.  I. 

Suivant  Scopoli  ,  le  fumier  de  cheval  attire  cet  insecte, 
tandis  que  le  fumier  de  cochon  le  repousse.  C'est  le  fléau  des 
jardins  potagers.  J'ai  observé  qu'il  nage  assez  Lien ,  et  peut  tra- 
verser à  la  nage  un  étang  assez  large. 

2.  A.  Domestique.  (^.  domestica. ) 

Ailes  revêtues  de  queues,  plus  longues  qxie  l'éljtre  ;  corps 
cendré,   jaunâtre. 

Jab.  ib,  p.  29,  {\g.  3. 
Geof.  Ins.  I,  389,  2. 
Rœs.  Ins.  2. ,  Gryll.  pi.  12. 

Elles  habitent  l'intérieur  des  maisons  ^  et  font  entendre  leur 
or'i-cri  pendant  la  nuit,  sur-tout  lorsque  le  tems  menace  de 
pluie.  Elles  se  nourrissent  de  toute  sorte  de  comestibles.  Elles 
aiment  la  chaleur  des  fours.  On  les  tue  avec  des  racines  de 
nénuphar,  cuites  dans  du  Icit,  et  avec  des  pillules  composées 
avec  de  l'arsenic,  de  la  graine  de  carotte  et  de  la  farine  fraîche 
de  froment. 

3.  A.  Champêtre.   (^^  campestris,^ 

Ailes  phis  courtes  que  les  élytres  ;  corps  noir  :  filets  linéaires. 

Fabr.  îbid.  p.  3l,  II. 

ScH.  Icon.  pi.  167,  fig.  2,  3,4. 

Lorsqu'elle  s'introduit  danslesmaisons,  elle  en  chasse  l'achète 
âomestique.  C'est  particulièrement  en  mai  qu'elle  fait  entendre 
Son  cri-cri.  On  la  prend  facilement,  même  lorsqu'elle  est  retirée 
dans  son  trou  ,  en  y  jetant  une  fourmi  attachée  à  un  cheveu. 
$ile  5ort  poiir  suivre  $a  proie ,  et  se  livre  à  son  ennemi. 


(  284  5 
4.   A.  SixvESTRE.   (^A,   silvestris,^ 

l^Toire,  sans  aîLs:  éljtres  convexes,  tres-courles,  cendrées, 
^jées  de  brun. 

Tabr.  ihid.  p.  33,  lO. 
Coquebert,  111.  Ins.  Fasc.  i ,  pi.  i ,  fig.  2. 
Dans  les  bois. 


V.  SAUTERELLE.   {Locusta.) 

Palpes  j  inégaux  ^  filiformes. 

JMâchoire  tridentée  à  son.  extrémité. 

Languette  bifide  ;  chacune  des  divi- 
sions garnies  à  Tintérieur  d'une 
scie  en  alêne. 

Antennes  sétacées. 

Les  sauterelles  ont  le  corps  alongé  ,  comprimé  y 
glabre  ,  bordé  ,  lent  :  la  iéte  grande  ,  ovale  ,  verticale  l 
les  yeux  globuleux  ,  latéraux  ,  proéminens  :  les  an- 
îennes  longues ,  insérées  entre  les  yeux  ,  dans  une 
cavité  frontale  :  lecorcelelà  dqs  applali,  à  côtés  compri- 
més et  abaissés  latéralement ,  arrondi  à  sa  partie  posté- 
rieure, sans  écusson  :  les  élytres  comprimées  ,  verlicales  ^ 
membraneuses,  plus  longues  que  l'abdomen:  le  nulle 
a  l'abdomen  terminé  par  quaire  filels  courls ',  la  fe- 
melle,  par  un  sabre  corné,  bifide:  leurs  pâlies  sont 
fortes  :  les  postérieures  sont  alongées ,  propres  à  sauter  : 
les  tarses  on  t.  quatre  arliclei. 


(  285  ) 

La  larve  et  la  nymphe  ne  difïèrent  de  Tinsecle  par- 
fait ,  qu'en  ce  que  la  première  n'a  point  d'ailes  ,  et  que  la 
seconde  n'en  a  que  des  rudimens  :  les  mâles  comme 
ceux  des  grillons ,  produisaenf  un  bruit  très-aigu  en 
frottant  leurs  élytres  l'une  contre  Vautre.  Elles  sont  trèsh 
voraces,  et  se  nourrissent  de  toute  sorte  d'herbes  et  de 
plantes  ,  sautent  et  volent  avec  rapidité.  Le  sabre  sert 
à  la  femelle  pour  la  ponte  :  elle  le  pique  perpendicu- 
lairement en  terre,  et  les  œufs  glissent  entre  ses  deux 
lames. 

1.  S.  Verte.   (Zy.  viridissima.^ 

Ailes  vertes,  sans  taches  :  antennes  très-longues  ;  sabre  droit. 

Faer.  îbid.  p.  41 ,  '62.. 

Geof.  Ins.  1,397,  2,  pi.  8,  fig.  3. 

ScH.  IcoQ.  pi.  139,  fig.  3,  4,  5. 

Dans  les  champs  et  les  prairies. 

2.  S.  Verrucivore.   (Z/.  verrucivorus, } 

Ailes  vertes,  tachetées  de  brun;  antennes  de  la  Joogueujc  du 
corps  ;  sabre  courbé  en-dessus, 

Fab.  îb.  p.  42,  33. 
Geof.  Ins.  I  ,  398,  I. 
ScH.  Icon.  pi.  65,  fig.  5. 


mmm 


C  286  ) 

VI.  GRILLON.    {Gryllus.) 

JPalpes  y  égaux  ,  filiformes. 
Languette  ♦  arrondie  ,    bifide  ,    lobes 

arrondis. 
Antennes  filiformes. 

Les  grillons  ont  le  corps  alongé ,  comprimé  ,  glabre , 
bordé ,  agile  :  la  têt©  penchée  ,  rentrée  ,  ovale  :  les 
yeux  grands,  ovales,  proéminens,  situés  aux  côtés  du 
sommet  de  la  tê(e  :  les  antennes  courtes ,  rapprochées  , 
insérées  entre  les  yeux,  dans  une  cavité  frontale  :  le 
<<;orcelet  applati  sur  le  dos,  quelquefois  relevé  en  ca- 
Tene  ,  comprimé  ,  abaissé  latéralement  :  l'écusson  nul  : 
les élytres comprimées,  verticales  ,  membraneuses  ,  plus 
longues  que  l'abdomen  :  les  pattes  courtes ,  fortes  ;  les 
postérieures  alongées ,  propres  au  saut:  les  jambes  en 
scie  :  tous  les  tarses  à  trois  articles. 

La  larve  et  la  nymphe  ne  diffèrent  de  l'insecte  parfait 
qu'en  ce  que  la  première  n'a  ni  ailes,  ni  élytres  ,  et  que 
la  seconde  n'en  a  que  des  rudimens.  Ils  font  entendre 
un  bruit  aigu  ,  qui  est  produit  par  le  frottement  des 
cuisses  postérieures  contre  les  élytres.  Quelques  espèces 
déposent  leurs  œufs  dans  la  tçrre  5  d'autres  les  atta- 
chent aux  tiges  des  plantes  ,  et  les  enferment  dans  une 
matière  écumeuse,  qui  d'abord  est  molle  ,  mais  qui  se 
durcit  ensuite  5  ils  sautent  et  volent  avec  rapidité.  Ils 
se  nourrissent  dherbes  et  de  toutes  sortes  de  plantes. 

1.  G.  Voyageur.  ((9.  migratorius, ) 

Corcelet  un  peu  relevé  en  carène,  avec  ua  seguient|,  et  les 
toandibules  bleuâtres. 


(  287  ) 

Fab.  îb.  p.  53,  27. 
E.ŒS.  Ins.  2  ,  Gryll.  pi.  24» 
II  se  trouve  k  Fontainebleau. 

2.   G.  Stridule.  ÇG,   Stridulus. ) 

Corcelet  en  carène  :  ailes  rouges  et  noires  à  leur  extrémité- 

Fabr.  ibid.  p.  56  ,  37. 
Geof.  Ins.  1 ,  393  ,  4. 
ScH.  Icon.  pi.  27,  fîg.  10. 

Dans  les  lieux  arides  et  sablonneux. 

3.  G.  Bleuâtre.  (^G,  cœrulescens,^ 

Corcelet  un  peu  relevé  en  carène  :  ailes  d'un  vert-bleuâtre, 
avec  une  bande  noire. 

Fabr.  ib,  p.  59,  5o. 

ScH.  Icon.  pi.  27,  fîg.  6,  7. 

Geoff.  Ins.  1 ,  392,  2. 

4.  G.  Verdatre.  (6^.    vïrudulus,  ) 

Corcelet  marqué   d'une  croix  :  corps  vert  en-dessus  :  bordj 
des  éljtres  vert£. 

Fabr.  îbid.  p.  61 ,  69. 
ScH.  Icon.  pi.  141,  fig.  2,  3; 
Dans  les  lieux  stériles. 

5.  G.  Ensanglanté.  {G,  grossus,) 

Cuisses  couleur  cîe  sang  :  éljtres  verdâtres  :  antenne^  cylin- 
driques. 

Fab.  ih.  p.  61  ,  60. 
GeoF.  Ins.  I,  393  ,  pi.  8,  fîg.   2, 
Dans  les  lieux  ari,deâ  et  sabloimeus» 


(  288  ) 
6.   G.  Roux.  {G.  rufus,  ) 

Brun  :  abdomen  roux  :  antennes  renflées  à  leur  extrémité. 

Fabr.  îhid.  p.  62 ,  63. 

ScH.  Xeon.  pi.  i36,  fig. 4,  5. 

Dans  les  lieux  arides  et  sablonneux. 

7.   G.   BiGUTTÉ.   (^G.  biguttulus,^ 

Corcelet  relevé  en  carène  :  élytres  nébuleuses,  avec  unpoiut 
oblong  ,  blanc  ci  son  extrémité. 

Fab.  f)6,  p.  61 ,  58. 
ScH.  Icon.pl.  190,  fig.  I,  2. 
Dans  les  champs  stériles. 


FIN    DU    PREMIER    TOLUME. 


(  289  ) 


A  P  P  E  N  D  I  X. 

\^N  achevait  Fimpression  de  cet  ouvrage 
lorsque  le  deuxième  volume  du  Sysiemà 
Eleuteratorum  ,  de  Fabricius ,  nous  est  par- 
venu. Comme  nous  avions  déjà  adopté  la 
plupart  des  genres  qu'il  contient  ,  et  que 
Paykull  et  quelques  autres  entomologistes 
avoient  publiés  avant  lui ,  il  en  résulte  que 
nous  n'aurons  qu'un  très-petit  nombre  de 
changemens  et  de  corrections  à  indiquer. 


I.  Nous  avions  observé  ,  p.  148,  que  le  genre  cistèle 
nécessitait  une  réforme.  M.  Fabricius  l'a  en  effet  partagé 
en  trois  genres  :  il  a  adopté  le  genre  atope  de  PavkuU  et 
partagé  en  deux  son  genre  cistèle,  dont  il  a  démembré 
un  nouveau  genre  sous  le  nom  d^allécule.  Voici  les  ca- 
ractères qu'il  assigne  à  ces  trois  genres  et  les  espèces 
qu'ils  contiennent  : 

Atope  (atopa).  Pû;//?^^,  quatre ,  égaux  ,  filiformes; 
mâchoire  unidentée  ;  lanpiette  membraneuse ,  bifide^ 
à  divisions  linéaires ,  écartées  5  antennes  filiformes. 

I.  A.  cervine.  —  2,  A.  cendrée.  (  Voy.  p,  149  de  ce 
volume.  ) 

C15TÈLE   (  cislela  ).    Palpes   inégaux,   filiformes; 

»9 


C  290  ) 

mâchoires  hiiides',  languelfe  membraneuse ,  arrondie , 
entière,  antennes  filiformes. 

I.  C.  céramboïde.  (  Oliv.  ,  Ins.  64,  pi.  i  ,  fior.  4), 
2.  C.  lepturoïde.  (Panz.  Fu.  Germ.  5  ,pl.  11).  3.G.sul- 
phureuse.  (Oliv.  Ins.  64,  pi.  i  ,  fig.  6).  4.  C.  murine. 
5.  C.  flavipède.  Fabricius  regarde  comme  une  espèce 
difi'ércnle  sa  cistela  humeralis ,  et  rapporte  cette  der- 
nière à  la  cistela  axillaris  de  Paykull.  Je  n'ai  pas  encore 
trouvé  cet  insecte  dans  nos  environs.  (^Voy.  la  pag.  146 
à  148  de  ce  volume). 

Allécxjle  (  allecula).  P^//?^^,  quatre,  inégaux,  le» 
antérieurs  en  forme  débâche,  les  postérieurs  en  massue 5 
lèi>re  échancrée,  antejines  sétacées. 

I.  A.  morio.  (  Oliv.  Ins.  64,  pi.  I ,  fîg.  7.  Cistela 
tnôrio ,  p.  148  ,  n^.  4  de  ce  volume.  ) 

Ghs.  Les  cistèles  out  quatre  articles  aax  tarses  postérieurs  et 
ciaq  aux  tarses  antérieurs  ;  les  a  topes  ont  cinq  articles  à  tous 
les  tarses  ,  et  les  allécules  ont  seulement  quatre  articles  à  tous 
les  tarses. 


II.  M.  Fabricius  n'a  pas  adopté  le  genre  hallominus 
de  Paykull.  Il  en  a  formé  une  section  dans  le  genre 
dircée,  sous  le  nom  de  sauteuses;  et  notre  hallomine 
biponctuée  est  pour  lui  dircea  humeralis  ;  noire  hallo- 
mine brillante  est  sa  dircea  micans  (  Voy.  p.  172  de  co 
volume  et  p.  89  duSyst.  Eleuter.  t.  2).  Son  genre  dircé© 
est  le  nôtre  et  celui  de  Paykull. 


III.  La   deuxième  famille  à  antennes  filiformes  d9 


(    291    ) 

notre  genre  cucuje,  se  Iroiive  partagée  en  deux  genres 
par  M.  Fabricius  ,  les  genres  Pylho  etBronle. 

Pytho  (  pytho).  Palpes  ,  six  ,  plus  gros  à  leur  extré- 
raitéj  laîiguette  courte,  membraneuse,  carrée,  échaa- 
crée  ;  antennes  filiformes  5  tarses  antérieurs  à  cinq 
articles,  postérieurs  à  quatre. 

I.  P. châtain  (cucuje  noirâtre  ,  Faun.  Par.  p.  166,  5), 
2.  P.  bleu  (P.  cœruîeus).  Fab.,  Syst.  Eleuter.  t.  2, 
p.  95,  I.  DEGEERjIns.  5,  pi.  2,  fîg.  i3. 

Bronte  (bron tes). P^/;7^j,  quatre,  égaux,  filiformes 5 
machpirehiï^àQ'^  antejines  ixXon^ées ,  filiformes,  à  der- 
nier article  plus  long,  courbe j  tarses  à  quatre  articles. 

I.  B.  flavipède  (cucujë  flavipède ,  p.  166,  3  de  ce 
volume).  2.  B.  testacé  (cucuje  testacé,  p.  166,  5  de  ce 
volume  ). 

Ohs.  Je  crois  (jue  dans  le  genre  pjaiio,  comme  dans  le 
genre  chrysomèle  et  quelques  autres  ,  M.  Fabricins  a  pris  un. 
lobe  alongé  des  mâchoires  pour  un  palpe,  et  que  ces  insectes 
n'ont  réellement  que  quatre  palpes.  Latreille  avait  publié  ces 
deux  derniers  genres  avant  M.  Fabricius. 


IV.  Plusieurs  petits  buprestes  se  trouvent  compris 
par  M.  Fabricius  dans  un  nouveau  genre,  sous  le  nom 
de  trachys, 

Trachys  (trachys).  Palpes,  quatre,  très-courts, 
égaux  ;  /wac^o/re  bifide ,  antennes  moniliformes ,  tarses 
à  cinq  articles. 

I.  T.  Menu  (bupreste  menu  ,  p.  190  8,  de  ce  vo- 
lume. ) 


■   C  292  ; 

V.  M.  Fabricius  a  formé  sous  le  nom  de  clytiEî^ 
[clytus)  un  nouveau  genre  de  tous  les  callides  à  corps 
cylindriqu. 

Clyte  (clylus).  Palpes  ,  quatre,  courts,  plus  gros 
à  leur  extrémité  5  mâchoires  bifides  ;  languette  courte  , 
tronquée,  entière  5    antejiJies  sé[acées. 

.Les  espèces  de  notre  Faune  qui  sont  comprises  dans 
ce  .genre,  sont  les  callides ,  i.' Arqué,  p.  21 5,  no.  m. 

—  2.  Bélier  ,  p.  214  ,  n^.ip.  —  3.  Plébéien,  p.  2i5  , 
n.o.  l.^.,-^:4.  Marseillais,  p.  2i5  ,  n?.  14.—  5.  Usé, 
p.  i5  ,   no.    12.  —  6.  Qualre-points  ,  p.  216,  u".    i5. 

—  7.  Mystiqne,  p.  216,  n^,  16.  —  8.  de  l'Aune,  p.  216, 
no.4l7.  Ce  genre  me  paraît  très-nalurel. 

,  . .  .- ' , ■  '/  ■' ■   •'-'■'  '■ 

VI.  M.  Fabricius  a  démembré  du  genre  bosfrichus 
un  nouveau  genre    sou.3  le  nom  ^hylesinus  ;  mais  il 
j::i'en,  a  jpas- déterminé  les  caractères  avec  assezde  pré- 
cision. 

Hylésin  {\i^\QÛn\!i^\.  Antennes  gw  massue  solide  , 
pointues,  insérées  sur  un  rostre  très-court. 

Le  bostriche  scolyte  ,  p.  228  ,  n".  3,  est  la  seule  es- 
pèce]de  notre  Faune  qui  entre  dans  ce  genre. 


"VU.  Nous  avions  déjà  indiqué  une  partie  des  genres 
que  M.  Fabricius  a  démembrés  du  genre  nombreux  des 
charançons  ,  à  l'exemple  de  Clairville.  IN^ous  allons  en 
donner  les  caractères  plus  au  long,  et  noti's  y  joindrons 
la  liste  da, toutes  les  espèces  qui  se  trouvent  dans  notro 
l'aune. 


,  C  293  ) 

Calandre  (calandra).  Mandibules  larges ,  voiifées, 
tronquées;  antennes  en  massue  tronquée,  à  dernier 
article  spongieux,  rétractile. 

Espèces.  I.  C.  des  grains ,  p.  244 ,  n^.22. — 2.  C.  rac- 
courci, p.  245,  n°.  25. 

Rhynchène  (rbynchœnus).  Palpes  filiformes;  mâ- 
choire cylindrique,  unidentée;  anfe7i?jes  eu  massue^  à 
premier  article  très-long ,  inséré  vers  l'extrémité  d'un 
rostre  alongé. 

espèces.   I.  R.  DE  LA  JACÉE  (  i?.  jaceœ). 

Noir,  avec  des  points  cendrés  ;  éljtres  avec  un  point  distinct 
à  leur  base. 

Fab.  Syst.  Eleut.  p.  441,  10. 
Geoff.  Ins.  î  ,  281  ,8. 
Panz.  !Fn.  Germ.  18,  pi.  2. 

2.  R.  colon  ,  p.  243,  no.  20.  —  3.  R.  de  l'artichaut, 
p.  244,24.—  4.  R.  péricarpe, p.  246,  n".  28.  —  5. R..  du 
sapin,  p.  240,  no.  8. — 6.  R.  du  peuplier,  p.  247,  n<î.  34. 
—  7.  R.  du  sisymbrium ,  p.  246  ,  27.  —  8.  R.  du  cerisier , 
p.  239,  3.  —  9.R.  des  noix,  p.  241,  n^.  12.  —  10.  R.  des 
fruits,  p.  239,  n".  5. —  li.  R.  de  lascrophulaire  ,  p.  241, 
li«>.  l3.  —  12.  R.  de  la  patience,  p.  238  ,  l.—  ï3.  R.  des 
pommes  ,  p.  240,  6.  —  14.  R.  lordeur,  p.  239,  2.  —  i5.R. 
du  verbascum,  p.  242,  n^.  i5. — 16.  R.  didime,  p.  242  , 
n^,  14.—  17.  R.  violet,  p.  289,  n^.  4.  —  18.  R.  germain  , 
p.  240,  9. —  19.  R.  viminale,  p.  242,  16.  —  20.  R.  du 
saule  ,  p.  2481  ,  18.  —  21.  R.  bandé ,  p.  246,  n^.  3o. 
— 22.  P\.  duvéiar,  p.  246,  no.  29.  —  28.  R.  de  la  sali- 
caire.p.  246,31.-"  24. R.  quadri-maculé  ,  p. 244,  no.. 28 j 


C  294  ) 

—  25.  R.  acridule,  p.  243,  19.  — 26.  R.  du  prunier, 
p.  245,  no.  26.  —  27.  R.  cinq-points,  p.  240,  n^.  7. 

—  28.  R.  de  l'aune,  p.  2^3,  17. 

On  voit  que  ce  genre  est  très-nombreux,  puisqu'il 
renferme  plus  de  la  moitié  de  nos  charançons. 

CossoNE  (  cossonus  ).  Mandibules  courbes  ,  très- 
pointues  ;  antennes  en  massue  solide,  d'un  seul  ar- 
ticle. 

Espèce.  I.  Le  charançon  linéaire ,  p.  247 ,  n".  33, 
€5t  la  seule  espèce  de  notre  Fauue  que  ce  genre  con- 
tienne. 

lilXE  (lixus).  Palpes  ,  quatre,  égaux,  très-courts,  à 
dernier  article  en  alêne 5  mâchoire  cornée,  aiguë,  en-- 
\\hxe\aniennes  en  massue,  à  dernier  article  très-long, 
insérées  sur  un  rostre  épais. 

Espèce.  I.  R.  paraplectique,  p.  244,  n».  21. 

Charançon  (curculio).  Palpes  j  quatre,  très  courts, 
à  dernier  article  très-long,  en  alêne;  mâchoire  courte, 
dilatée  à  son  extrémité  ,  tronquée;  antennes  rompues, 
insérées  sur  un  rostre  court. 

Espèces.  I.  C.  ovale,  p.  248  ,  n^.  35.  —  2.  C.  de  la 
livèche,  p.  248,  no.  36.  —  3.  C.  noir,  p.  248,  n^.  37. 

—  4.  C.  du  poirier  ,  p.  248,  nV.  38.  —  5.  C  argenlé, 
p.  249,  n^.  89.  —  6.  C.  blanc,  p.  249,42.  — 7.  C.  sulci- 
roslre ,  p.  25o  ,  n'^.  43.  —  8.  C.  vert ,  p.  25o  ,  n''.  40. 

—  9.  C.  brillant ,  p.  25o  ,  n^.  46.  —  10.  C.  nébuleux, 
^.  25o,  n^.  44.  —  U.C.  rayé,  p.  25 1.  —  12.  C.  pici- 
pède  ,  p.  249  ;  41.  —  i3.  C  oblong,  p.  2_|9,  40. 


C  29^  ) 

VIII.  Nous  ajouterons  ici  un  genre  dëjà  publié  par 
Paykull  et  Lalreille,  mais  que  nous  n'avons  eu  occasion 
de  connaître  que  depuis  peu. 

C  A  T  O  P  S.    (  Catops.  ) 

Palpes  y  quatre,  inégaux,  en  alêne. 
Z^^^^T^ membraneuse,  bifide,  divisions 

courtes ,  pointues. 
Antennes  grossissant  à  leur  extrémité. 

1.  C.  RouGEATRE.  (C.  rufescens»^ 

I^oir;  éljtres  et  pattes  grises. 

Fab.  Syst.  Eleuler.  t.  2 ,  p.  563. 
Sous  les  écorces  d'arbre. 

2.  C.  Soyeux.  (C.  seriçeus.  ) 

Sojeux,  Hoirâtrp;  pattes  fauves. 
!FaB.  îh,  p.  564,  2. 

Herbst.  Col.  4,196,6. 

Sous  les  écorces  d'arbre. 

Qls.  Ce  genre  suit  immédiatement  le  genre  Ijcte,  p.  170  d« 
ce  volume. 


IX.  Je  n'ai  jamais  trouvé  dans  les  environs  de  Paris 
la  cérocôme  de  SchaefTer;  mais  comme  Geoffroy  a  cru 
devoir  insérer  ce  genre  dans  son  ouvrage,  je  ne  crois 
pas  inutile  d'en  donner  les  caractères. 


C  ^9^) 
C  É  R  O  C  O  M  E.    (  Cerocoma,  ) 
Palpes  égaux  ,  filiformes. 
Mâchoire  linéaire  ,  entière, 
liianguette  membraneuse  ,  bifide. 
Antennes  moniliformes,  irrégulières. 
1 .  C.  i>E  Schiffer.  (  (?.  schaejferi,  ) 

Verte  ;  antennes  et  pattes  jaunes. 
Pab.  Sj'st.  Eleuler.  t.  2,  p.  y^. 
ScH^FF.  Icon.  p.  53 ,  ï\g.  8  et  9. 
Ois,  Ce  genre  vient  immédiatement   après  le  genre  dasjte  j 
p.  160  de  ce  volume. 


X.  Je  n'ai  pas  fait  mention  du  casque  ou  galea  , 
dans  la  récapitulation  des  organes  de  la  bouche,  aux 
pages  xxix  et  xxx  du  Discours  sur  les  Insectes.  Je  ne 
considère  cette  partie  que  comme  un  palpe  antérieur, 
inarticulé,  ou  une  division  extérieure  de  la  mâchoire. 
Ceux  qui  ne  partagent  pas  mon  avis  à  cet  égard  ,  ajou- 
teront à  la  page  xxxj ,  après  la  définitipn  des  palpes,  un 
douzième  paragraphe  ainsi  conçu  : 

12.  Le  Casque  (  galea).  Pièce  inarticulée ,  mem- 
braneuse ou  même  résiculeuse  ,  sans  faisceaux  de 
poils  au  bout  supérieur  qui  recouvre  la  mâchoire  de 
tous  les  ulonates.  et  de  plusieurs  synistates,  tels  que  les 
termes,  les  psocus  ,  les  forbicènes. 


XI.  Dans  ce  que  j'ai  dit  sur  l'extrême  multiplication 
des  insectes  ,  j'ai  oublié  de  mentionner  l'exemple  le 
plus  étonnant,  qui  est  celui  des  pucerons;  suivant 
Réaumur  et  Bonnet,  ils  sont  susceptibles  de  produire 
à  la  cinquième  génération  5;904,90o.qoc  individus. 


Did-cvurj-  sur   les  Insectes  . 


Tl.Z. 


^dam  J'culp , 


EXPLICATION 

DES     PLANCHES, 


(  Tous  les  détails   sont   représentés  grossis 
à  la  loupe, ^ 


PLANCHE     I. 


A.  -Antenne  plumeuse  du  cousin  mâle. 

B*  Antenne    irrégulière ,    roulée ,    du    cérocôme    de 
Schaeffer. 

C.  Antenne  en  panache. 

D.  Antenne  à  poil  isolé,  latéral ,  d'une  mouche. 

E.  Antenne  fdifbrme  d'un  taupin. 

F.  Antenne  palmée. 

G.  Antenne  à    massue  ,  solide,   dentée  ,  irrégulière, 

d'un  paussus. 

H.  Antenne  moniliforme  ou    à  collier  ;   à  article    en 
cœur ,  d'une  chrysomèle. 

L.  Antenne  .enfiforme  d'un  criquet» 


^9^        EXPLICATION" 

M.  Antenne  moniliforrae,  à  articles   ronds,  d'un  te* 
nébrion. 

Q.  Antenne  sétace'e  d'un  capricorne. 

E..  Antenne  prismatique  d'un  sphinx. 

S.  Antenne  en  peigne  d'un  taupin  mâle. 

T.  Antenne  grossissant  vers  son  extrémité,  et  terminée 
en  massue ,  d'un  papillon. 

TJ.  Antenne  prismatique  d'un  sphinx. 

■V*  Antenne  brisée  ^  en    massue  ,    d'un    seul  article  , 
dentelée  de^'deux  côtés. 

X.  Anienne  en  scie  d'un  taupin. 

Y.  Antenne  brisée  tî'une  grande  fourmi. 

Z.  Antenne  dentée,  échancréc,  pointue  ,  d'un  taon. 

//.  Antenne    échancrée  ,    pointue    en    croissant,  d'un 
iaon. 

G.  Antenne  cylindrique  de  l'hispe  épineuse. 

2>.   Antenne  en  masse  pérfoliée  d'un  nécrophorc- 

g.  Antenne  barbue  d'une  phalène  géomètre. 

p.  Deux  articles  de  cette  antenne  ptus  grossie. 

j^  Antenne  à  poil    isolé,  plumeux,  du   sirphe    trans- 
parent. 

PLANCHEII. 

FiG.  I.  Le  carabe  doré.  Fig.  A,' la  lèvre  inférieure, 
Ift  lânguelle  et  un  palpe  poslé^rieur  :  a,  a,  la  lèvre  r 
b,by  la  languette  :  e,  palpe  postérieur  :  c  ,  lippe  ou 
lèvre  supérieure  :  B^  mâchoire  :  ûr,  ongle  ou  croche 


J)u'C<'iif\i-  sur   if^i'    7n.rt'r/e<i 


S^'^peftry 


Dij'coKTj-j'ur  /«/■  In^eef&f 


J'/.m. 


Y\<r.  2  . 


^ilttiTl     J'cuÙf 


DES       PLANCHES.  299 

cilié:  b,  palpe  anlérieiir  :  c,  palpe  intermédiaire: 
D  ,  mandibule  :  G  et  H  ,  pattes  antérieures  et  poslé- 
rieures  ,  où  l'on  dislingue  la  cuisse,  la  jambe  et  les 
larses. 

FlG.  2.  Le  scarabée  stercoraire.  A,  la  lèvre,  la  laii- 
guelle  et  les  palpes  postérieurs  :  a  ,  a,  la  lèvre:  CjC, 
les  palpes  postérieurs:  à,  la  languelte  :  B,  mâchoire: 
a,  dent  de  la  mâchoire  :  d,  lobe  terminal  :  b ,  palpe 
antérieur  :  C  ,  la  lippe:  N ,  devant  de  la  tête  vu  en- 
dessus,  présentant  le  chaperon  et  les  yeux:  O,  tète 
vue  en-dessous  :  a  ,  lèvre  inférieure  :  ^,  la  gorge  : 
D,  la  mandibule:  G,  pâlies  antérieures:  H,  patles 
postérieures  :  P,  antenne  :  'I,  une  élylre  détachée  : 
K.,  une  aîle  :  L  ,  le  chaperon  :  M  ,  Tabdomen  :  Q  ,  disque 
du  corcelel  en-dessus. 

PLANCHE    III. 

FiG.  I.  Le  perce-oreille.  A,  la  lèvre,  lalangnelle  et 
un  palpe  postérieur  :  ci ,  a,  lèvre  inférieure  :  b ,  la.  lan- 
guelle  :  c,  palpe  postérieur:  C,  lippe  :  D ,  la  mâchoire: 
/,  tige  de  la  mâchoire  :  «,  lobe  terminal  :  ^,  le  casque  : 
h,  palpe  antérieur  :  B,  une  mandibule  :  P  ,  lantenne  : 
H,  une  patte. 

FiG.  2.  La  punaise  ornée.  A,  son  bec  :  P,  une  de  ses 
antennes. 

FlG.  2.  (ùis).  La  cigale  hématode.  B,  origine  du 
bec  :  s,  s,  Sj  soies  du  suçoir  :  H  ,  une  de  ses  paltes. 

FiG.  3.  Le  myrméléon  formivore  :  A,  la  lèvre,  la 
languelte  et  un  palpe. postérieur  :  a,  a,  la  lèvre  :  /? ,  /?, 
la  languette  :  c,   un  palpe  postérieur  :  B,  mâchoire  et 


^OO  EXPLICATION 

palpes:  /,  tige  de  la  mâchoire  à  son  extrémilé  :  c, palpe 
antérieur:^,  palpe  intermédiaire  :P,  antenne:  H,  patfe. 

PLANCHEIV. 

FiG.  I.  L'abeille  mellifère  neutre.  A,  les  mâchoires , 
la  lèvre,  les  palpes  et  la  languette  :  a,  lèvre  :  /,  /,  tige 
,des  mâchoires^jT,/,  les  deux  pièces  qui  terminent  lej 
mâchoires  :  d,  d,  palpes  antérieurs  :  c  ^c  ,  palpes  posté- 
rieurs :  s,  s,  les  deux  articles  qui  terminent  les  palpes 
postérieurs  :  ^,  la  languette  :  ^,  ^,  les  deux  pelites  di- 
visions latérales  en  forme  d'écaillés  :  D,  mandibule 
grossie  :P,  antenne:  G,  pattes  postérieures,  avec  le 
premier  article  strié  ou  en-dessous. 

FlG.  2.  La  guêpe  vulgaire  neutre.  L  ,  la  lèvre  infé- 
rieure, la  languette  et  un  palpe  :  a  ,  la  lèvre  :  è  ,  la  lan- 
guette :  ÇiÇ,  divisions  latérales:  c  ,  un  palpe  posté- 
rieur: B,  la  mâchoire,  /,  sa  tige  a  l'extrémité:  d,  un 
palpe  antérieur  :  R,  une  antenne  :  H,  une  patte.  Les 
tarses  ne  sont  pas  bien  indiqués;  ils  sont  comme  dans 
tous  les  piezates  au  nombre  de  cinq.  C,  lippe. 

Bas     de     la    Planche    IV. 

FiG.  I.  La  lispe  purgative,  ou  mouche  bleue  de  la 
Tiande.  A,  trompe  étendue  de  la  lispe:  B,  détail  de  sa 
trompe  .a,  a ,  sa  tige  :  b ,  b  ,  extrémité  labiée  :  s  ,s ,  soies 
qui  composent  le  suçoir  :  H,  patfe. 

TlG.  2.  Cousin  commun  mâle,  c  ,  sa  trompe  :  b,  b,  ses 
palpes  :  a,  a ,  ses  antennes  :  C ,  détail  de  sa  trompe  :  a ,  a , 
lige  de  la  trompe  :  b ,  extrémité  cornée  pointue  :  c  ,  suçoir 
formé  par  l'assemblage  des  soies  réunies  :  s ,  une  so^e 
détachée. 


D i.j\\}ur\r    j'ur     le<f  IfVfe('/:e<r 


pi.if: 


^doTTL     J'CU^ 


C^^j-sej"  <^if  Tnj'ec/:eif , 


ELEUTERATES 


Tl.V. 


Ti  q:  .  1 . 


itt,^ 


D 


="^A 


C 


i^^. 


"e 


XTLONATES 


Eiç: .  2 


¥iç.3 


SYISISTATES 


^-.  ^^S-^ 


PIEZATES 


./rfîm,    ^rr/f 


ï>   B    s      PLANCHES.  3ol 


P  L  A  N  C  H  E    V. 

FiG.  I.  Aphodie  fossoyeur.  A,  la  lèvre:  h,  b,  les 
deux  divisions  de  la  languette  :  c,  c,  palpes  postérieurs: 
G  ,  côté  intérieur  de  la  lèvre  :  b,  b  ,\â  languette  :  B ,  mâ- 
choire :  <2^dent  antérieure  :  d,  lobe  terminal  :  Z», palpe 
antérieur  :  D,  lèvre  supérieure  :  E,  mandibule. 

FiG.  2.  Sauterelle  à  sabre  droit.  A,  lèvre  inférieur  : 
b  ,  languette  :  c,  c ,  palpes  postérieurs  :  B,  la  mâchoire: 
a,  dents  de  la  mâchoire  :  .r,  le  casque:  bj  palpe  an- 
térieur. 

.  FiG .  3.  Un  hémerobe.  A;,  lèvre  inférieure  :  â ,  la. 
languette  :c  ,c,  palpes  postérieurs  :  B ,  B ,  les  mâchoires  : 
a,  dent  interne  :  d^  lobe  terminal  :  /,  la  tige  :  b ,  palpe 
antérieur  :  C  ,  lippe  ou  lèvre  supérieure  :  D .  les  man- 
dibules. '^\^bulvu:bi^ 

FiG.  4.  Ichneumon  trîponctué.  A,  lèvre  inférieure  : 
b  ,  la  languette,  alvec  ses  deux  divisions  latérales  : 
c  ,c ,  palpes  postérieurs  :  B,  la  ;  mâchoire  :  a ,  dent  in- 
terne ;  d,  lobe  terminal  :  -6,  palpe  antérieur. 


3o2  EXPLICATION 

PLANCHE    VI. 

FiG.  I.  Une  ^shne.  A,  lèvre  inférieure  :  3,  la  lan- 
,     guette  '.   c  ,  c ,    palpes  postérieurs  :    B  ,    la  mâchoire: 
a ,  dents  de  la  mâchoire  :b,\xn  palpe  inarticulé  :  D ,  tête 
<yue  en  devant  :  i,  /,  les  mandibules. 

FiG.  2..  Un  scolopendre.  Mâchoires  et  palpes  an  te-' 
lieurs:  G,  palpes  postérieurs  ,  yeux,  antennes  et  cha- 
peron. 

FlG.  3.  Araignée  scalaire.  D  ,  tête  et  mandibule  : 
A  ,  mâchoire  :  m  ,  avec  la  lèvre  inférieure  :  c,  palpe 
antérieur  :  B  ,  mâchoire:  m  j  sans  la  lèvre  :  c ,  palpe 
antérieur. 

FlG.  4.  Aselle  :  F ,  tête  et  antenne  de  lamelle  : 
D ,  mandibule  de  l'aselle. 

B,  Mâchoires  et  lèvre  du  cloporte  'J'jjf,  les  mâ- 
choires :  a,  a,  la  lèvre  :  G,  la  lippe  ou  lèvre  supérieure  du 
cloporte  :  E ,  mandibule  du  cloporte  :  H  ,  patte  du  clo- 
porte :  P ,  grande  antenne  du  cloporte  ;  Q ,  petite  antenne 
du  cloporte. 


(  fiTSjWf  des  I/irec/ej 


PI. ri. 


.dJam     ifculp . 


c/aj'j'ej'    aej"    Jn^ree/ej" , 


FI  .va 


ri«: .  2  . 


GI.OSSATÏS 


mnsTGOTïis 


Ti?;.3 


JiIïTI.IATES 


^^xm    J'cu^- 


DES       PLANCHES.  3o3 

PLANCHEVÏL 

FiG.  T.  Ecrevisse  vue  en-dessous.  D,  mandibule: 
bf  palpe  antérieur  ou  mandibulaire  :   B,  C,   palpes: 
E,  maxillelles  :  A,  maxillette  ,  palpes    et   lèvre  :    b, 
un  palpe  postérieur  :  y,  maxillette  :  c,  la  lèvre  infé- 
rieure. 

EiG.  2.  Papillon  citron.  A,  la  langue  roulée  en  spi- 
rale. B,  divisions  de  la  langue  :  C  ,  portion  de  la  langue 
grossie. 

FiG.  3.  La  ligée  équestre:  A,  tête  de  la  ligée  avec 
son  bec. 

FiG.  4.  La  puce.  B  ,  tête  de  la  puce,  avec  les  an- 
tennes, le  bec  et  les  deux  pièces  écailleuses  qui  rac- 
compagnent. 

FiG.  5.  Stomoxe.  A,  trompe  cornée  :  b,  b^  palpes^ 

FiG.  6.  Le  pou.  C  ,  trompe  du  pou  ;  D,  antenne  du 
mênie  :  B,  pattes  du  même. 


FIN. 


'j:r  i:i   eu 


.'".)(t(I   l„ 

!  :y  Cl); 

HiL-i" 


.  /^. 


^^. 


^  ■^^ 


■*r 


"^4^* 


^1i 


Ék^ 


^-