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Full text of "Flore de Loir-et-Cher, comprenant la description, les tableaux synoptiques et la distribution géographique des plantes vasculaires"

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COMPRENANT 


LA DESCRIPTION, LES TABLEAUX SYNOPTIQUES 


ET LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE 


DES PLANTES VASCULAIRES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT OU 


. QUI SONT GÉNÉRALEMENT CULTIVÉES 


DANS 


LE PERCHE, LA BEAUCE & LA SOLOGNE 


AVEC UN VOCABULAIRE DES TERMES DE BOTANIQUE 


Par A. FRANCHET 
Attaché à l’Herbier du Muséum 


Membre de la Société botanique de France 


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BLOIS 


E. CONTAN T, Libraire-Éditeur 
€3, Rue Denis- -Papin, 63 
1885 


CHER 


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EN VENTE 


A la même Librairie 


Carte Murale de Loir-et-Cher par M. E Faupin, Maitre- 
Adjoint, professeur de Sciences à l'Ecole normale 
de Blois, Officier d’'Académie. 


Traité élémentaire de dessin linéaire, à l'usage des Écoles 
primaires, par un Instituteur. — Troisième édition 
revue, corrigée et augmentée. Ouvrage approuvé 
par le Conseil départemental de 1 Instruction pu- 
blique. 


me? COMPRENANT 


LA DESCRIPTION, LES TABLEAUX SYNOPTIQUES 


ET LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE 


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_ DES PLANTES VASCULAIRES QUI CROISSENT SPONTANEMENT OU 


QUI SONT GÉNÉRALEMENT CULTIVÉES 


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- Par A. FRANCHET 
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Attaché à l’Herbier du Muséum 


Membre de la Société botanique de France 


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LA BOTANIQUE EN LOIR-ET-CHER 


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3 Le plus ancien botaniste dont le nom nous ait été conservé comme 
ayant le premier fait connaître l’une des plus intéressantes plantes 
de la vallée de la Loire, est Caperon (Noël), apothicaire à Orléans, né 
vers le commencement du xvi* siècle. On ne sait trop rien sur son 
compte, sinon qu'il était en relation avee les principaux botanistes 
… de son époque, tels que Dodonée et L’Ecluse ; il fut l’une des vic- 
? times de la Saint Barthélemy. Peu de temps avant sa mort, il avait 
… envoyé aux deux botanistes cités plus haut, sous le nom de Fri- 
… tillaria, une plante absolument ignorée avant lui et três remar- 
… quable par la coloration en damier de son périanthe. Le nom de Fri- 
4 tillaria ne fut pas adopté par ses contemporains , mais Linné reprit 
… avec raison le nom imposé par Caperon à cette jolie Liliacée, connue 
…. aujourd’hui de tous, sous la dénomination de Fritillari4 Meleagris, 
…— ou Fritillaire Pintade. Aug. de Saint-Hilaire a donné le nom de 
— Caperonia à un genre d’'Euphorbiacées de l'Amérique du Sud. 


Reneaulme (Paul). — Né à Blois, vers 1560, d’une famille où le 
= goût des sciences semblait être héréditaire et se perpétua après lui 
* — durant plusieurs générations. Il exerça la médecine à Blois et dans 
… | les'environs, jusqu'à Mer, Chouzy et Chevyerny, ainsi que le témoi- 
> gne un livre singulier qu'il publia en 1606, sous le titre de : Ex 

= CURATIONIBUS OBSERVATIONES quibus videre est morbos cito, tuto et 


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jucunde posse debellari si Galenicis prœceptis chymica Remedia 
veniant subsidio. Dans cet opuscule fort rare, l’auteur, sans aucun 
souci du secret professionnel, livre à la curiosité et, dans plusieurs « 
cas, à la malignité publique, les noms, ou bien les initiales avec 
l'adresse précise, de la plupart de ses clients, en y joignant les par="= 
ticularités de leurs maladies. es 
Si l'on en juge par le style de ses attaques contre ses confrères 
Fournier et Boissieu, on peut croire que Reneaulme avait le carac= 
ière difficile ; les démêlés qu’il eut avec la Faculté de Paris à propos 
de son livre : De Curationibus observationum liber, dans lequel il. 
prônait certains remèdes particuliers, auxquels le Codex du xvne siècle, 
ne permettait pas d’être efficaces, aboutirent à une rétractation ridi- 
cule qui donne bie»n l’idée de l'intolérance médicale à cette époque, 
intolérance dont les traditions ne sont peut-être pas absolument." 
perdues. Friedlander a supposé que cette exigence de la Faculté" 
avait bien pu inspirer Molière dans les farces de son Malade ima=« 
ginaire (1). Il faut ajouter que Reneaulme s’empressa d'oublier" 
rétractation et formule et fit tant que le Faculté lui intenta un nOUVEAU«« 
procès, qui, cette fois, se termina par un arrêt du Parlement, l'auto= 
risant à user de ses remèdes, comme agissant efficacement, en dehors 
de toute permission de l'Ecole de Paris; on peut supposer que les 
hautes protections qu’il avait su se ménager, et l’importance de plus 
sieurs de ses clients.du Blésois, ne furent pas étrangères à cet 
arrêt (2). 0 
Mais si, comme médecin, la vie de P. Reneaulme fut fort agitée, il 
retrouva sans doute le calme dans l'étude des plantes qui paraissent 
avoir été le sujet des observations de toute sa vie. Le livre qu'il pu- 
blia sous le titre de Pauli Renealmi blæsensis doctoris medici « 
SPECIMEN HISTORIÆ PLANTARUM.Plantæ typis œneis expressæ. 
Parisiis, Beys, 1611, 4°, 154 p., 25 tab., est une œuvre remar= 
quable à plus d’un titre. Sans parler des planches gravées sur cuivre, 
qui sont d’une exécution supérieure pour l’époque et donnent la re= 
présentation fidèle de 49 espèces, le texte mérite d'attirer l’attention. 
Sans doute, les mots grecs dont il est hérissé à tout propos et J’abus 
d’érudition qu'y fait l’auteur, sont pour le lecteur une véritable fa= 
tigue ; Adanson lui reproche, et non sans motifs apparents, de n'avoir 
publié que des articles sans liaison; mais 1l oub'ie que l’auteur, dans 
son épître dédicatoire au cardinal Du Perron, est le premier à recon= 
naître que ses nombreuses occupations médicales lui ont permis de 
donner seulement des chapitres de son œuvre. SET, CES 
Tontceci ne doit pas faire méconnaître que presque chacune ARS pages. 
du Specimen porte la preuve d’une notion juste 4e variations dües à 


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la culture, des variétés et surtout du principe, si fécond en histoire 
naturelle, de la division des êtres en genres et en espèces ; il est 
incontestable que plus d’un siècle avant Linné, Reneaulme eut 14 
conception n-tie du genre et de l'espèce et qu’il formula cette con“ 
ception en termes précis, l'appliquant invariablement à tous les vé= 

(4) La formule de rétractation imposée à Reneaulme mérite d’être citée : Ego 4 


Paulus Reneaulme profiteor apud decanum et doctoxes parisiensis scholæ nun= 
quam usurum remediis scriptis in libro observationum mearum typis edito, 
sed facturuim medicinam secundum Hippocratis et Galeni decreta et formulas a 
schol® parisiensis medicis probatas et usurpatas, Datum Lutetiæ die 98 feb, 4607... 


(2) Ex curat. Observ. Cf. obs. 400, 150 et 151, is 


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nt il s’est occupé. Tout au plus pourrait-on relever dans 


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sa méthode l'absence de certaines expressions, telles que : variété. 
riation, section, qui expriment aujourd’hui des divisions de va 
leur inégale, que Reneautme concevait fort bien, qu’il établit même 
_ avecunescience profonde des rapports des caractères, mais auxquelles il 
_ n'eut pas l’idée de donner un nom particulier. Pour lui, tout est 
_ genre ou espèce, le genre exprimant la synthèse de tout groupe 
d'êtres réunis par un ou plusieurs caractères communs d'ordre supé- 
_ rieur ; il nomme espèce les êtres différenciés par des caractéres de 
_ moindre importance. k 

_ Un exemple fera bien comprendre sa méthode : le genre OEïillet, 
qu’il nomme Phlox, est tout d'abord caractérisé génériquement « ge- 
2 nerica nota » par Reneaulme, et cela à peu près dans les termes dont 


_ Linné lui-même s’est servi; il divise ensuite ses Phlox en deux es- ns : 
_ pôces (sections) principales, selon que les fleurs sont inodores ou : 155 
_ exhalentunesuaveodeur La première section, qu'ilnomme Phloxanos- au 
. us (1), c'est-à-dire Phlox inodore, renferme quatre espèces : Am- 4 
_ mogenea, Orea, Thyrsis et Sipale; la deuxième espèce (section) ap- #& 
… pelée par lui : Phloxeuosmus, c'est-à-dire Phlox à fleurs odorantes, 24 
_ ne comprend pas moins de 9 espèces : Pancalis, Porphyreon, Hypo- 54 
_ porphyris, Macronice. Colobanthe, Eurytmete, Abranthea, Æohs, «2 
Ë Clanthe. Si j'ajoute qu'il partage l'espèce Macranice en deux va- #8 
_ riétés qu'il nomme encore espèces): Hypsicerus et Aceræa, et que - & 
n- ces treize espèces et ces deux variétés ont été maintenues par Linné, A. 


_ on conviendra que si Reneaulme n’a pas apporté dans sa méthode la 
D netteté d'expression de l’immortel auteur du Species, on ne peut du 
moins lui contester le mérite d’avoir compris le groupement des 
êtres absolument de la même facon que lui. 
Les Gentiana sont encoie mieux présentés dans le Spécimen, et 
_  lauteur y appuie d’une façon toute particulière sur la valeur et le # 
_ sens du mot genre. Après avoir décrit toutes les espéces de Gentianes 
dont ont parlé les anciens, il ajoute : « Itaque generis nomen erit 
gentiana, et in tres species dividitur. » Ici encore le mot snecies, doit 
_s’entendre par section de genre, car chacune de ces trois espèces est 
partagée en plusieurs autres qui sont devenues autant de types lin- 
néens. | ; 
J'ai cru devoir m'étendre un peu longuement sur la méthode de 
. Reneaulme, car c’est elle qui constitue son véritable titre scientifi- 
_ que. Il est permis de croire que Linné, tout en blämant son langage 
barbare, ne s’est pas fait faute de s'approprier ses idées, en les perfec- 
_ Lionnant, en les mettant au point, si je puis ainsi m'exprimer. Et en 
… cela il n’a fait que suivre l'exemple de Reneaulme lui-même quine 
_ cite presque jamais les auteurs qui l'ont précédé, lors même qu’il HE 
_ leur fait des emprunts considérables. Le premier article du Specimen, 2 
concernant le genre Chène, est copié presque tout entier de Dale- 
Dune y compris les figures, que Reneaulme s’est contenté d’amé- 
jorer. 
__ Je ne trouve citée dans le Specimen qu’une seule plante de Loir-et- 
her, le Früillaria Meleagris, que Reneaulme nomme Meleagris et 
istingue de l’espèce des Pyrénées ; il en donne une très bonne fi- 
ire et une excellente description, en l’indiquant comme très abon… 


Tous ces termes sont en grec dans le Tentamen; ils sont ici mis en 


— VIII — 


dante aux environs de Mer, où elle se trouve encore. Le Leucoium 
æstivum, est également figuré, mais d’après un échantiflon cultivé 
dans un jardin, ainsi que l’auteur le dit lui-même à la page 99 de 
son livre. Aussi je ne sais pourquoi Boreau infère de cette figure que 
la plante existait en Sologne du temps de Reneaulme : « C’est dans 
le Specimen que se trouve indiquée pour la première fois une 
des plantes les plus remarquables de la Basse -Sologne, le Leucoium 
œstivum » Bor. FI. du Centr., éd. 3, I. 17. Cette espèce avait 
d'ailleurs, été déjà mentionnée par Dodonée, Stirp. hist. pempt. I, 
lib. II, p. 230, sous le nam de ZLeucoium bulbosum polyan- 
themum. 

En dehors de ses démêlés avec la Faculté de médecine, on ne sait 
rien de Reneaulme, si ce n’est qu’il visita la Suisse,le Dauphiné et le 
mont Ventoux, et l’on trouve les traces de ses observations dans son 
Specimen. L'Arnica montana, qu’il nomme DIURETICE, paraît avoir 
attiré son attention d'une facon particulière, et il fait à son sujet 


cette remarque, qu’on le rencontre nons eulement dans la montagne, … 


mais aussi dans la plaine ; ce qui pourrait faire croire qu’il connais- 
sait son existence en Sologne, où l'exercice de sa profession pou- 
vait d’ailleurs l'appeler. 

Reneaulme fut en relation avec des hommes très distingués de 
son siècle. Le cardinal Du Perron, auquel il dédia son Specimen 
historiæ plantarum, avait pour lui une estime particulière ; le pré- 
sident de Thou lui donna une preuve de l'intérêt qu'il portait à ses 
travaux, en composant quatre pièces de vers latins dans lesquelles il 
décrit en style poétique, et en leur conservant leurs noms, quatre 
des plantes signalées par Reneaulme : Crambe, Viola, Lilium, 
Phlogis ; il fut le médecin du gouverneur de Blois et du pays Char- 
train, Philippe Hurault, comte de Cheverny, et paraît avoir joui 
de toute sa confiance ; il essaya même sur lui et sur la comtesse de 
Cheverny, sa femme, quelques-uns de ces remèdes qui attirèrent sur 
sa tête les foudres de la Faculté de Paris. 

La date de la mort de l’auteur du Specimen n’est pas bien cer- 
taine ; on pense qu’il mourut à Blois vers 1624. C’est son arrière: 
petit-fils, Michel-Louis Reneaulme de la Garanne (ou de la Ga- 
renne), né à Blois en 1675, que Tournefort cite dans ses Znstitu- 
tions. Bien qu'il n’eût rien fait encore en botanique, il avait été 
reçu à l’Académie des sciences comme botaniste ; plus tard, il donna 
un petit nombre de mémoires, dont l’un concerne la miellée ou suc 
miellé découlant des feuilles de divers Erables, L'Académie avait 
pour lui une telle considération, qu’elle le chargea de publier les 
manuscrits de Tournefort, après la mort de cet illustre botaniste, 
avec lequel 1l avait toujours été du reste en relations d'amitié. 
Malheureusement, il se contenta de tracer le plan des 25 volumes 
qu'il voulait consacrer à cet immense Mail dont il n’a pas été 
question depuis, 

Le nom de Renealmia a été donné à plusieurs plantes, et en défi- 
tive est resté à un genre de la famille des Scitaminées, établi par 
Linné fils et assez voisin des Gingembres ou plus encore des Alpinia; 
1l comprend 1% espèces, dont 13 de l'Amérique tropicale et une 
d'Afrique. ; 

- Pour plus de détails sur Reneaulme, on peut consulter le remar- 
quable article qui lui a été consacré par Dupetit-Thouars, dans le 
ictionnaire de Michaux, et auquel j'ai fait de fréquents emprants, 


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Gaston d’Orléans (Gaston, Jean-Baptiste de France, duc d’Or- 
léans). — Né à Fontainebleau le 95 avril 1608, et le troisième fils 
de Henri IV et de Marie de Médicis. Ce prince fut le protec- 
teur éclairé de la botanique; nous savons par Morison () que 
dès son enfance le duc d'Orléans aima la botanique, que cette ardeur 
s’accrut durant sa jeunesse et prit une base solide dans son esprit 
lorsqu'il devint homme fait. Il trouva d’ailleurs dans son entourage 
des hommes tels qu'Abel Brunyer son premier médecin, Jean Lau- 
gier et Nicolas Marchant, qui ne manquérent pas d'encourager ses 
goûts et furent pour lui d'excellents guides. Il aimait à herboriser 
aux environs de Blois et surtout dans le parc de Chambord, où il 
fut le premier à observer le curieux Trèfle semeur, que Dodart 
nomma 7rifolium Blesense, en souvenir de son origine, et qui est 
devenu le T. subterraneum L. 

Vers 1635 ou 1636, Gaston, réconcilié avec le roi, son frère, mais 
fatigué de la politique et des tracasseries incessantes que lui susci- 
tait Richelieu, se retira au château de Blois ; c'est aussi à cette 
époque qu’il établit, sur des terrains attenant au château, le célébre 
Jardin botanique qui, grâce au zèle et au savoir d’Abel Brunyer, 
devait promptement surpasser celui de Paris. fondé dix ans aupara- 
vant. Antoine de Jussieu fournit à ce sujet un piquant renseigae- 
ment qui montre combien, à son origine, la direction du Jardin des 
Plantes de Paris et surtout le choix des démonstrateurs, fut une 
cause de querelles personnelles, qui faillirent amener la ruine de 
l'établissement ; « La curiosité du duc d'Orléans, qui avait établi un 
« jardin célébre dans son château de Blois, servit d'émulation pour 
« réveiller la négligence du premier médecin du roi (2), successeur 
« de Bouvard (3), qui, par le choix de quelques sujets bien diffé- 
« rents des premiers pour remplir la place de démonstrateurs, avait 
« presque laissé perdre le fruit de cet établissement, » Antoine de 
Jussieu, Discours sur les progrès de la botanique au Jardin 
Royal (1718). 

Le Jardin de Blois était surtout destiné à l'introduction et à la 


- culture des plantes médicinales exotiques, ou tout au moins de celles 


qui ne croissaient point en France. Gaston n'épargna rien pour ar- 
river à ce résultat. Par son ordre, des hommes instruits, tels que 
Laugier et N. Marchant, parcoururent la France et diverses contrées 
de l’Europe ; d’autre part il sut se procurer des végétaux utiles de 
l'Inde et de l'Amérique. C’est ainsi qu'on put cultiver dans le Jardin 
de Blois l’Acacia (Robinia pseudo Acacia), le Cotonnier, presque 
toutes les variétés de Piment aujourd'hui connues, ia Tomate, la 
Pomme de terre, le Tabac, le Frène Orne, en même temps qu'un 
grand nombre de plantes curieuses, telles que l’'Epimède des Alpes, 
la Gentiane Asclepiade, la Fritillaire de Perse, l’Impériale, les As- 
trances, le Palmier nain, etc., etc, 

En 1653, Abel Brunyer publia sous le titre de Hortus regius Ble 


… (2) François Vautier, que sa haine aveugle pour la famille Bouvard, dont un 
des membres était intendant du jardin, amena à délaisser complétement l’éta- 


… (1) Præœludia botanica. Præfatio ad lectorem botanicum, 
-blissement et même à détourner une partie des fonds destinés à l’achat des 


_ plantes. 


(3) Charles Bouvard, né à Montoire, près-Vendôme, dut à son titre de premier 


… médecin de Louis XII d’être le premier surintendant du Jardin. 


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sensis (1), le premier catalogue des plantes cultivées au Jardin de 
Blois; leur chiffre s'élevait à 1732 espèces ou variétés. Deux ans 
plus tard, il donna une nouvelle édition de son Hortus, augmentée « 
de la nomenclature de 500 espèces, ce qui portait à 2232 le nombre 
des végétaux du Jardin de Gaston. On y comptait 225 plantes exo-" 
tiques, dont quelques-unes exigeaient la serre chaude ou tempérée ; 
le reste provenait de diverses régions de la France ou de l'Italie et "« 
surtout des environs de Blois et du centre. Ce chiffre relativement 
considérable pour l'époque, fait comprendre comment l'exemple 
de la prospérité du Jardin de Blois put servir à réveiller le zèle en- 
dormi du surintendant du Jardin de Paris. 

Dix-sept ans plus tard, c’est-à-dire neuf ans après la mort de 
Gaston, Morison, qui avait été adjoint comme collègue à Abel Bru- 
nyer, vers 4650, dans la direction du Jardin de Blois, publia une 
troisieme édition de l'Hortus regius (2). De 1655 à 1660, la collec- 
tion des plantes vivantes s'était augmentée de 360 espèces, que l’au- 
teur énumère en les faisant précéder d’un astérisque, pour les distin- 
guer de celles qui étaient mentionnées dans les deux précédentes 
éditions. 

L'établissement du jardin de Blois n'est pas le seul titre scienti= 
fique de Gaston d'Orléans; on lui doit aussi la création d’une mer- 
veilleuse collection de peintures sur vélin exclusivement consacrée à 
l'histoire naturelle. Pour exécuter dignement ce travail, il ne erut 
pouvoir mieux s'adresser qu’à Nicolas Robert, de Langres, qui venait 
de se révéler comme un peintre de fleurs hors ligne, dans la célèbre 
Guirlande de Julie. Nicoias Robert répondit à la confiance de 
Gaston et déploya tout son talent, non seulement dans la peinture 
des fleurs, mais aussi dans celle des oiseaux et des animaux que le 
prince s'était plu à réunir. Telle fut l’origine de cette collection uni- 
que au monde, bien connue sous le nom de Vélins du Mu- 
séum, et dont le chiffre s’élève aujourd’hui à 7 ou 8000. On peutdire 
qu'aucun des artistes ayant contribué à ce grand œuvre n’a SUTpassé "M 
Nicolas Robert, et que bien peu l'ont égalé. Le chiffre des plantes 
peintes par lui est de 160. 

Gaston mourut le 2 février 1660, à peine âgé de 52 ans, usé par 
les agitations stériles de toute sa vie. Les collections très variées 
qu'il avait réunies, furent presque aussitôt après transportées à 
Paris. Colbert acheta les Vélins au nom de Louis XIV, et fiten 
même temps venir Nicolas Robert pour les continuer; chaque Vélin = 
Jui était payé 100 livres, somme qui parut si élevée au peintre que, 
par reconnaissance, il refusa presque tous les autres travaux qui lui" 
furent oflerts. Quant aux plantes, les plus rares enrichirent le 
Jardin de Paris, et N. Marchant y devint directeur des cultures ; Les 
autres disparurent faute de soins. Les arbres seuls persistèrent, et 
parmi ceux-ci, les quatre Quercus Cerris qu’on y admirait au com= 
mencement du siècle, et dont un seul existait encore à l’époque où 
Lefrou rédigea son Catalogue. L'emplacement du Jardin de Gaston 
était occupé dans ces dernières années par un marchand de vins en 
gros, qui le tenait en location de la ville. 


(1) Hortus regius Blesensis. Parisiis, typ. Ant. Vitré. 1653. 4°, 67 p. = Ed." gs: 
alt. cui accessit 500 plantarum nomenclatura. Parisiis, typ. Antonii. Vitré, 4655, 
Folio min. 106 p. | | . 

(2) Præludia botanica Roberti Morison Scoti Aberdonensis. Hortus regius 
Blesensis auctus. Londini 1669 4 7 


__ Plumier (1) dédia, dés 1703, un genre de Lauracées, sous le nom 
de Borbonia, à la mémoire «de Gaston d'Orléaus ; il résume à cette 
occasion tout ce que ce prince fit pour la botanique : « Serenissimus 
Princeps Gasto Borbonius, Regius sanguis, magnorumique Regum 
genus, Henriei magni filius, magnique Ludoviei patrecus, inter cæ- 
teras virtutes reglas tanto Botanices deiectabatur amore, ut apud 
Blesas et Parisios, Hesperideos hortos, plantas scilicet totius orbis 
A rariores immensis sumptibus transtulisset, quasve ne hyeme ab- 
Le sentes sibi abessent, peritissimi Pictoris, Nicol:i Roberti Blesensis 
È manu in membranas transferri, nativis nempe coloribus aa vivum 
À depingi amplis etiam sumptibus curabat. Miraris in tanto Principe 
tantum erga Botanicen amorem ? Mirare tot Principum totque ma- 
gnatum tam raros apparere nantes in {tam vasto innocentium deli- 
elarium gurgite non animos obruente, sed oblectante. » 
: Linné, ayant reconnu plus tard que le Borbonia de Plumier ne. 
A pouvait être séparé du genre Laurus, créa (2) un nouveau Borbonia, 
aujourd'hui adopté par tous les botanistes, pour une curieuse Pa- 
pilionacée du Cap de Bonne Espérance, dont on connaît environ 
13 espèces. IL revint sur ce genre dans lHortus Cliffortianus 
p. 494, et précisa la dédicace qu'il en avait faite à Gaston d'Orléans, 
dans le magnifique langage qni lui était familier : « Genus, quod 
| . sub Borboniæ nomine cordidit Plumier, cum ad Lauros amandari 
É debet recipio nomen magni Principis Gastonis Borbonii, ad desi- 
gnandum sempervirens plantarum novum genus, ut sancta sit apud 
| omnes, qui rem Botanicam amant, tanti Herois, tanti Botanici, Bo- 
- tanicesque cultoris et promotoris immortalis memoria. » 

Enfin, comme si le souvenir du due d'Orléans ne pouvait être 

trop conservé parmi les botanistes, Commerson lui a dédié (3), sous le 
nom de Gastonia, un bel arbre de l'ile Bourbon, de la famille des 
Araliacées. 
à Est-il un témoignage plus convaincant de la grande place tenue 
| dans la science, par le frère de Louis XIII, que cette consécration 
de sa mémoire par l'application de ses deux noms à deux genres 
de plantes ? 


Brunyer (Abel) (4), issu d’une ancienne familie originaire des 
| Cévennes et du Dauphiné, naquit à Uzès (Gard), le 22 décembre 1573 : 
| il étudia la médecine à Montpellier et ses progrès rapides lé firent 
| distinguer par les maîtres de cette écsle. Il fut recu maître ès arts : 
— et bachelier en médecine en 1596, et, s’il ne prit pas le grade de 
4 docteur, c’est qu’en sa qualité de protestant il était exclu des grades 
universitaires. Il montra bien du reste plus tard, comme le fait spiri- 
É tuellement observer son biographe, 3. de Pétigny, que : » si les 
« titres suppléent trop souvent au manque de science, la science 
« peut aussi quelquefois suppléer au manque de titres. » Après trois 
années consacrées à parcourir l'Espagne et l'Italie en visitant les 
universités et les hôpitaux, et à écouter les leçons des plus célèbres 


(4) Nova plantarum americanarum Genera, p. 3, tab. 2. 

RER bite generum plantarum, exhibens genera plantarum sexaginta, 
n° 971. 

(3) Jussieu, Genera plantarum, p. 217. 
. (4) Notice sur Abel Brunyer, médecin des enfants de Henri IV, par J. de Pé- 
tigny. (Mém. de la Soc, des sciences et des lettres de Blois, t. I, p. 381-506). 
J'ai emprunté à cette savante notice tout ce qui concerne Abel Brunyer, 


: 555 ACT PR ET ENG ES Ni EX ES D PIS OR IE ETES RD TE RE PE CU PE REP RRES 
sr 1 ES PE 2 : * E de , re Lt EE Po, TS 


— XII — 


médecins, il rentra en France peu de temps après la promulgation 
de l’édit de Nantes, qui assurait aux protestants l’admission à toutes 
les dignités et emplois. Protégé par les seigneurs protestants de la 
cour de Henri IV, il obtint toute la confiance de ce prince, qui l’at- 
tacha au service de ses enfants et plus particulièrement à celui de 
Gaston, son second fils. En 1615, Brunyer fut nommé médecin or- 
dinaire du roi Louis XIIF, et, un mois après, médecin de Gaston, 
duc d'Anjou, lorsqu'on eut à former la maison de ce prince. 

Ce n’est point ici le lieu de suivre Brunyer, qui partagea toutes 
les vicissitudes de l'existence du prince auquel il était attaché ; il 
fut toujours son conseiller fidèle, et Gaston eut souvent à se repentir 
de n’avoir pas suivi ses sages avis. 

C'est en 1656, époque à laquelle Gaston se retira définitivement à 
Blois, que Brunyer se manifeste comme botaniste ; il n’est pas dou- 
teux que Ja fondation du Jardin de Blois n’ait été faite sous son ins- 

iration; il en eut de suite la direction, avec Jean Laugier et Nicolas 
archant, attachés comme aides. Ce n'est qu'en 1650 que Morison 
leur fut adjoint. 

Dix-sept ans après la fondation du Jardin, Abel Brunyer donna 
sous le titre de Hortus regius Blesensis (1), un premier catalogue 
méthodique des plantes cultivées dans le Jardin de Gaston, au nombre 
de 1732. Les genres y sont rangés par ordre alphabétique, mais en 
même temps formés d'espèces groupées d’après des analogies tirées 
de diverses parties de la plante. En cela, il se montra l’heureux 
imitateur de Reneaulme, et l'on peut dire qu'il perfectionna sa mé- 
thode, non seulement en élaguant tout le fatras de mots grecs et de 
citations inopportunes, dont le médecin blésois avait surchargé son 
Specimen, mais encore et surtout en saisissant mieux les rapports 
et les différences de divers groupes de plantes que ne l’avait fait son 
devancier. Aussi peut-on dire avec J. de Pétigny : «Les prin- 
« cipes mis en pratique par Abel Brunyer et commentés par ses dis- 
« ciples, Marchant et Morison, furent adoptés par tous les savants 
« de l'Europe, firent oublier les méthodes défectueuses entre les- 
« quelles on avait hésité jusqu'alors et devinrent la base des tra- 
« yaux de Tournefort et de ceux de Linné. » 

La publication de l'Hortus regius fut faite d’ailleurs sans aucune 
prétention scientifique. C'était pour l’auteur une simple liste des- 
tinée à provoquer des échanges, ainsi que le témoigne l’avis adressé 
aux curieux placé à la fin de l'ouvrage. 

Il en donna, en 1655, une deuxième édition (2), augmentée de 
l’'énumération de 500 espèces ou variétés qui ne figuraient pas dans 
la première, 

Après la mort de Gaston, Brunyer dut qnitter le Jardin de Blois, 
dont les dépouilles, ainsi que je l'ai dit précédemment, allèrent en- 
richir celui de Paris: mais il ne fut point séparé de Madame. La 
Veuve du duc d'Orléans se retira au Luxembourg, et Abel Brunyer 
conserva auprès d'elle son logement dans le palais. Il s’éteignit 
dans le calme d’une vieillesse exempte d’infirmités, à l’âge de 
92 ans, le 14 juillet 1665. : 


(4) Hortus regius Blesensis, Parisiis, typis Antonii Vitré. 4° 67 pag. 
(2) Hortus regius Blesensis. Ed. altera cui accrescit 500 plantarum nomencla- 
tura. Parisiis, Typ, Ant. Vitré, 1655. Fol. min. 106 p. 


 Morison (Robert), né à Aberdeen (Ecosse), en 1620, se livra de 
bonne heure à l'étude de la médecine et de la botanique ; il em- | 
brassa la cause de Charles IL, et fut grièvement blessé à la tête dansun 
combat livré près d’Aberdeen. Lorsqu'il fut en état de reprendre les 
armes, les affaires du Roi était désespérées, et il dut passer en France, : & 
ainsi qu'un grand nombre de ses compatriotes. En 1648, il fut reçu 


ME 


docteur en médecine à Angers, et s’occupa dès lors presque exclusi- 
_ vement de botanique ; Vespasien Robin, avec qui il s'était lié, le re- 
_ commanda à Gaston d'Orléans, qui i’adjoignit à Brunyer dans la di- LEA 
_ rection du Jardin de Blois ; il occupa cette position jnsqu'àa la + 
. mort du prince. Durant ces dix années, 1l visita Ja Provence, le Lan- 
 guedoc, où il explora tout particulièrement les environs de Mont- 
_pellier, le Poitou, la Bourgogne, la forêt de Fontainebleau, et rap- 
ne de ses voyages une grande quantité de plantes ou de graines. 
Peu de temps après la mort de Gaston, Charles II, qui était remonté 
_ sur le trône et n’avait point oublié Morison, le rappela en An- 
 gleterre ; le surintendant Fouquet, juste appréciateur de son 
_ mérite, lui faisait en même temps des offres très avantageuses pour 
le déterminer à rester en France. Mais l’amour de son pays et le 
_ bonheur qu'il ressentait à voir le triomphe de son Roi, l'emportérent, 
”  etil se décida à quitter la France. Charles IF lui fit d’ailleurs l’ac- 
… cueil le plus honorable ; il le nomma son premier médecin, surin- 
tendant de ses Jardins et professeur royal de botanique, aux appoin- < 
_ tements de 200 livres st. En 1669. il fut recu docteur à Oxford, et 
_ peu aprés professeur à l’université de cette ville. Sa réputation était 
_ alors à son apogée; mais il ne jouit pas longtemps de ses succès. 
_ En traversant une rue, il fut frappé par le timon d’une voiture et 
- mourut peu de jours après, le 40 novembre 1683. 
_  Morison avait publié, en 4669, une troisième édition de l’Hortus 


regius Blesensis (1), augmentée de 260 plantes ; dans un appendice 
à ce catalogue, il consacre, à chacune des espèces nouvelles qu'il si 
gnale, une courte description, eu y ajoutant souvent le lieu d'ori- 


»  gine et quelques renseignements sur la découverte d2 la plante. ue 
Cet appendice, qui porte le titre de : « Plantarum in .horto regio 

…_  Blesensi aucto contentarum nemini hucusque scriptarum : Brevis 

_ et succincta delineatio» est un document trés précieux pour la Flore 

_  blésoise. On y trouve en effet, mentionnées pour remière 

_ fois, un certain nombre de plantes rares dont la station est indiquée 

avec une grande précision ; telles sont, par exemple : Helianthe- : 
_mum salicifolium, indiqué à la Chaussée-Saint-Victor, avec cette ; 
intéressante et juste remarque qu'il se trouve en abondance autour < 
de Poitiers ; Bartsia viscosa, dans les moissons à Chambord ; Lo- 
belia urens, dans les champs de la Sologne ; Trifolium subterra- 
neum, découvert à Chambord par le duc d'Orléans ; Medicago mi- 
_nima, abondant aux rochers Saint-Viclor ; Valerianella Morisont, > 
dans les moissons à Chambord ; Vicia lathyroides, dans les prairies 
- avoisinant le château de Chambord. 

… Dans une lettre qui termine l’Hortus regius Blesensis auclvs, 
_et que Morison adresse à ses collègues du Jardin Royal de Blois, 
Abel Brunyer et Nicolas Marchant, il s’attribue une part dans a 
publication des deux premières éditions de l’Hortus regius. Il n’est 


É 4) Præludia botanica Roberti Morison Scoti Aberdonensis. Hortus regius 2 
Blesensis auctus, Londini 1669, 8°, 499 p. se 2 


Can ER _ ” 


ti 4 # 


pas impossible, en eflet, qu'il n'ait contribué à la rédaction de ce. 


catalogue ; mais il n’en est pas moins vrai que Brunyer à dû avoir 
la direction da travail, puisqu'il est seul en titre et seul à signer 
l'avis aux curieux dans lequel il estdit : « Lorsque Monseigneur, 
oncle du Roy, duc d'Orléans, m'a commandé de faire imprimer te 
catalogue ». Ces mots m'a commandé indiquent que Brunyer 
était seul officiellement chargé du travaif. 

L'Hortus regius Blesensis auctus n'a bien été du reste, comme 
Morison le dit dans le titre, que le prélude d’un ouvrage beau- 
coup plus considérable, dont une première partie parut en 1672, 
sous le titre de ; Plantarum Umbelliferarum distributio nova, et 
une deuxième partie en 1680, sous le titre de : Plantarum historiæ® 
universalis Oxonensis pars secunda. Ces deux livres intéressent à 
un haut degré la botanique blésoise, parce que l’auteur y signale 
comme type des espèces qu'il décrit, un nombre considérable de 
plantes récoltées par lui aux environs de Blois. Ainsi, dans la distri- 
bution des Ombelliféres, on peut citer : Sison Amomum, « in agge- 
ribus fossarum circa Blesam » ; Helosciadium inundatum, « ad fluvii 
dicti Couson (intra septa regiæ Chambort) margines »; Bupleurum 
aristatum, « in collibus aridis cirea Blesas, prope Cellam eremita- 
rum (les rochers de la Chaussée-Saint-Victor) » ; Bupleurum tenuis- 
simum « in humidis circa Biesas » ; Tordilium maximum, « passim 
circa Blesas » ; Peucedanum Oreoselinum, « in silvis sabulosis intra 
septa regiæ Chambort » ; Peucedanum Chabræi, « in omnibus pratis 
humidis circumjacentibus Blesas » ; Valerianella coronala, « in 
agris frumentacels circa Blesas, circa pontem » ; Valerianella auri- 
culu, « in collibus aridis quibus ædificatur cella eremitarum, juxta 
Blesas »; Thalictrum pubescens. « in collibus cirea Blesas ». 

La deuxième partie de l'Histoire universelle des plantes présente 
encore plus d'intérêt pour la Flore de Loir-et- Cher ; Morison indique 
dans le voisinage de Blois un nombre relativement considérable de 
plantes qui, ainsi que celles que je viens de citer, se retrouvent toutes 
dans les localités citées, à l'exception de deux d’entre elles qu'on 
n’a pas encore su revoir. Voici la liste des plus intéressantes : Oro- 
bus niger, « crescit primo lapide à Blesensium capite in silvà cœduâ 
dicta la Coste de Chaïl »; Lupinus reticulatus, « inter sata circa Ble- 
sas, in plurimis locis » ; Hippocrepis comosa. « abundanter in colli- 
bus secus fluvium Ligerim prope Blesas » ; Ornithopus ebracteatus 
« abundanter provenit intra septa Regiæ Chambort octavo ab oppido 
Blesis lapide reperimus » ; Medicago orbicularis, « capiose et nus- 

um abundantius quam secus viarum margines Circa Blesas » ; Me- 
: PA Gerardi, « frequenter in siccis lapidosis circa Eremitarum 
cellulam prope Blesas » ; Trigonella monspeliaca, « in siccioribus 
locis versus cellulam Eremitarum non longe Blesis distantem »,; 
Ononis Columnæ, «in collibus aridis circa Blesas, satis frequen- 
ter » ; Tetragonolobus siliquosus, « in pratis udis secus Ligerim 
passim »; Polentilla supina, « prope Blesas primo ab urbe 
lapide ad oram siivæ Blesensis, passim in margine stagni diet 
l'étang de Piseau » ; Diplotaxis viminea, cprovenit inter vineas cirea 


Blesas . . . interrà sabulosâ et arenosi soloniensi »; Corydallrs. 
“solida, « nullibi frequentius nobis in Gallià occurrit quaw primo la= 


pide a capite Blesensium in silvà cœdua dictà la Coste de Chaile, 
ubi copiose flore rubro apparet , perraro albo » ; Myagrum per oz 
liatum, nuilibt frequentius quam 1n satis inter Blesas et Beauge n- 


ie » ; Neslia paniculata, « in agris cireumjacentibus Blesas ». 

Asphodelus albus, « copiose observavimus in Orientaïi plagà silvæ 

_ inter septa Chambort sitæ . .. et alibi in silvis illie vicinis » ; Gladio- 

. lus illyricus, « in ericetis et neglectis inter septa Chambort sitis, 

> vx quingentis passibus a dicto palato »:; ris fœtidissima, « inter 

> dumeta prope Rlesas »: Galanthus nivalis, « in udis locis solummo- 4 

- doet umbrosis sylvis prope Blesas et affatim in silvà de la Coste de | 

_ Chaille » ; Scilla bifolia, « in silvà cœduà prope Blesasdictä la Coste é 

_ de Chaille»; Gagea arvensis, « secus viam communem, quo itur 

. ad sancti Dionysii 1llic pagum, secundo a Blesensium capite lapide » 

ee. (1); Eritillaria Meleagris, « in silvis cœduis non procul à Castro 

. dicto Chaumont » ; Phyteuma spicatum, « frequenter in silvis opa- 

. cis secundo lapide a Blesensium urbe capitali reperimus » ; Hyperi- 

- cum Elodes, « copiose in fluvio Cousson et in aliis stagnantibus pa- 

- Judibus passim intra septa Chambort invenimus » Anarrhinum Belli- < 

… difolium, « passim et affatim in sabulosis agri soloniensis . .. intra 

-  septa regiæ Chambort vidimus » ; Silene Otiles, « in sabulosis col- 

… libus... nusquam abundantius quam . . . intra septa regiæ Cham- 

- bort » (la plante n’a pas été revue depuis Morison) ; Lychnis Visca- 
. ria, « abundanter reperimus in silvà dictà la Forest de Roussy, se- 

. cundo à Blesensium capite miliari trans flavium Ligerem. » 

Le nombre des plantes indiquées aux environs de Blois eût été 

… sans doute bien plus considérable, si Morison avait pu terminer son 
- Histoire universelle des plantes ; j'ai dit plus haut l'accident qui 

> _mit fin à ses jours. Jacques Bobart fut chargé de publier la dernière 

… partie de ce grand ouvrage; elle comprend presque toutes les monopé- à 

 tales, tous les arbres: les plantes glumacées, les Fougères. Avec 

 Bobart, il n’est plus question de mentionner les plantes intéressantes 

- des environs de Blois, ces plantes que Morison, sous l'impression tou- 

_ jours vive de ses souvenirs, aimait tant à signaler avec un luxe de dé- 


 tails qu'il n’accordait à celles d’aucune autre région. Rs 
- _ Malgré cette lacune, l’ensemble des documents que nous a légués 
 Morison concernant la Flore Blésoise est si considérable, qu'on doit l'en 
Æ re 2 


- regarder comme le fondateur. D'autre part, en mettant de côté ce 
… quitouche plus particalièrement notre région, on peut dire que ses ou- 
- vrages, et surtout son Histoire universelle des Plantes, ont fait époque 
… dans la littérature botanique. Chez lui la notion du genre et de l’es- 
… pèce est nette ; il sent de plus la nécessité de SARA TRE les végétaux 
> par grands groupes, et c’est sous l'empire de cette idée qu'il a concu 
… Ja Famille, presque comme on la comprend de nos jours ; ses Plantæ 
mbelliferæ sont devenues les Ombellifères : les Legumina ont été : 
… transformés en Légumineuses ; les Siliquoseæ et les Silicutosæ ont cons- 
- titué les Crucifères et quelques familles aflines; les Hexapetala ont 
. formé les Liliacées, les lridées et les Amaryllidées, trois familles qu'on 
ouve déjà indiquées dans l'Histoire universelle. 
… C’est encore Morison qui paraît avoir le premier employé les 
tableaux dichotomiques pour arriver plus facilement à la connais- 
L 4) Ii est très digne de remarqu: que Morison n’a point signalé la Tu'ipe 
les vignes et les champs qui avoisinent Blois ; si cette plante avait exisét 
n temps, dans les loca ites où ele est au;ourd’hui si abon dante, elle ne lui 
certainement pas échappé. C’est done un: plante dont l'introduction autour 
ois est relativement récente. Morison en parle comme se trouvant dans les 
ennes, d’où l’un de ses amis, qu’il ne nomme pas, l’aurait introduite en Bel- 


— XVI = Le 


sance des espèces, quelquefois très nombreuses dans chaque genres 
énfin, pour qu'il ne puisse rester dans l'esprit aucun doute sur les 
läntes dont il parle, il les a presque toutes fait figurer. Aussi son 


ivre est-il un des plus précieux monuments de la botanique au 


xvire siècle. 


Après la mort de Gaston, suivie de si près de la destruction des 
jardins de Blois, la botanique subit, dans notre région, une éclipse 
de près de deux siècles, et c'est à peine si l'on peut citer deux 0 
trois botanistes, jusqu'à Lefrou, dont les recherches aient enrichi la 
flore de Loir-et-Cher. C’est ainsi que Guettard, médecin d’'Etampes 
et naturaliste d’une grande valeur, eut occasion, dans un voyage 

u’il fit en Poitou, de visiter en passant la vallée de la Loire, plu 
sieurs localités de la Sologne et fit même quelques herborisations aux 
environs de Vendôme. Dans ses Observations sur les plantes, ouvrage 
publié eu 1747, il cite notamment un certain nombre d'espèces, parmi 


lesquelles je remarque surtout : Astrocarpus sesamoides, dans les « 


sables de la Sologne ; Ranunculus hederaceus, près de Saïint-Lau- 
rent-des-Eaux ; Lobelia urens, dans le Blésois et dans la Sologne (4); 
Campanula rotundifolia, autour de Rochambeau, près de Vendôme; 
il signale le Crucianella angustifohia comme abondant à Saint-Lau= 
rent-des-Eaux ; le Cynoglossum pictum, entre Blois et Saint-Dié, 
Isnardia palustris, à Saint-Laurert-des-Eaux, avec le Limosella 


aquatiqua : le Galeopsis ochroleuca, à Vendôme ; le Scutellaria . 


alericulata, sur les bords du Loir ; l’Althæa officinalis, à Rocham= 
eau, etc. | | 
C’est ici le lieu de parler d'un manuscrit souvent cité par Guettard 
ét par Duhamel, rédigé par Lambert de Cambrai, maître particulier 
des Eaux et Forêts de l’Orléanais, qui observa, vers 1725, les plantes 
des environs d'Orléans et poussa ses recherches d’une part, jusqu’à 
Vendôme, et, d'autre part, jusqu’à Ivoy, dans la Sologne. Ce manus- 
crit, que je regrette beaucoup de n'avoir pu consulter, appartient 
aujourd’hui à la bibliothèque de la ville d'Orléans, et donne, d’après 


l'abbé Dubois, l’énumérat:on de 640 plantes, parmi lesquelles : Anchus@ 


sempervirens, à Rechambeau, près de Vendôme ; Symphytum tube- 
rosum, aux environs de Blois ; Narthecium caliculatum, à Ivoy en 
Sologne ; il serait vraiment intéressant de retrouver ce dernier ; les 
deux premières espèces existent encore aux localités citées. 

Je trouve aussi quelques plantes de Loir-et-Cher énumérées dans 
la Méthode éprouvée, de l’abbé Dubois, publiée en 1803, Cette Mé- 
thode éprouvée est un livre remarquable à plus d’un titre et, qui fut, 
au commeacement du siècle, un guide précieux pour toute uné géné= 
ration de botanistes, dans notre région. L'abbé Dubois était en rela= 
tion avec l'abbé Guyon, curé de Contres, qui lui envoya plusieurs 
plantes intéressantes de ses environs ; mais il paraît aussi que l'au= 
teur de la Méthode éprouvée explora lui-même la partie Est et Nord: 
Est de la Sologne, jusqu’à Romoraatin, où il sut découvrir quelques 
plantes intéressantes : je citerai surtout : Blechnum spicant à Trem= 


: levif ; Aspidium spinulosum et A. Thelipteris, à Contres (Guyon) 


(1) C’est même sur la plante de Sologne que Linné, Sp, pl. éd, 1, p. 931, sem=« 


ble avoir établi l'espèce, car il cite en prem ère ligne, parmi les synonymes; le 


Lobelia foliis oblongo-ovatis, etc., de Guettard ; il était du reste en relations Sui= 


vies avec ce botaniste, 


:% | KE SAS See MOQUE — 
. Triglochin palustre, à Contres (G1yon); Nepeta Cataria, aux envi- 
 rons de la Taille du Lieu, près Romorantin ; Scolymus maculatus, 
- sur le grand chemin qui conduit de Lanthenaÿ à Romorantin : Eri- 
. geron graveolens, dans la Cour du Lieu, près Romorantin ; Mala- 
. chium aquaticum, entre Vernou et Courmemin, 


PE 
Dir 


… _Aucher(Pierre-Martin-Remi), né à Blois le 2 octobre 1793, et l’un 
. des plus célèbres botanistes-voyageurs de ce siècle, Il fit ses études 
. au collège de Blois, d’où il se rendit à Orléans pour y étudier la 
. pharmacie. On peut croire que ce qu’il estima surtout, dans la car- 
 rière qu’il se proposait d’embrasser, ce fut la botanique, car nous le 
trouvons à Paris, en 1812, absolument captivé par les leçons d’An- 
oine Laurent de Jussieu et de Desfontaines, leçons qui laissèrent 
ans son esprit d’ineffaçables traces. Aussi, dans les deux campa- 
es qu'il fit, comme attaché au service des hôpitaux, l’une en 1813, 
l’armée d'Espagne, Pautre en 1815, à l’armée du Nord, sût-il trou- 
ver le temps de se former un herbier des plantes qu'il put se procu- 
* er sur son passage. F 
- Son mariage avec M'e Eloi, dont il joignit désormais le nom au 
sien, le détermina à changer de carrière; Aucher-Eloi abandonna 


… dont il se proposait dès lors de faire la flore. Il ne parait malheureu- 
ement être rien resté de ses recherches, et, à l’exception d’un très 
. petit nombre de plantes de la vallée de la Loire, déposées dans l'her- 
 bier du Muséum de Paris, et de quelques autres qu'il avait communi- 
… quées à son ami, l’abbé Lefrou, toutes ses collections faites en Loir- 
_ et-Cher ont disparu. 


. le succès qu'il espérait (1); en 1829, à la suite d’une crise indus- 
. trielle, il dut abandonner ses deux imprimeries, Dénué de ressources, 
- il partit pour la Russie et fit connaissance, à Saint-Pélersbourg, du 
- docteur Monin, qui devait lui-même, peu de temps après, venir se 
- fixer à Blois et étudier la botanique locale. 


pas meilleure qu'à Paris. Bercé pendant quelque temps de l’espoir 
d'être attaché, au titre de botaniste, à la mission que le gouverne- 
ment russe envoyait tous les dix ans à Pékin, il fut évincé par une 
itiq ie soupçonneuse qui craignait de voir un Français initié aux 
Stères des relations commerciales Ge la Russie avec la Chine. C'est 
rs qu'il accepta les propositions de l’ambassadeur de Turquie à 
Saint. Pétersbourg, qui lui proposait de l’emmener à Constantinople 
pour fonder un journal Turc-Français et répandre dans le pays la 
connaissance de notre langue. | 

… Là, de nouveaux déboires l’attendaient ; il fut vite convaincu que 
es promesses de l'ambassadeur ne se réaliseraient jamais.Il se tourna 
core une fois du côté de l'histoire naturelle et forma le vaste projet 


AR PP . : - 

(1) Très lettré lui-même et fort versé dans tout ce qui concernait l’art de lim - 
rimerie, Aucher-Eloi rêva la gloire des grands imprimeurs des siècles passés, 
 Aldes er des Elzéviers. Avec des moyens d'2crion très limités, il sut produire 
s ouvrages d’uue exécution typographique vraiment remarquable,parmi lesquels 
utciter la Luciade, grec-français, traduction d'Aucher-Eloi, et une charmante 
ion de Daphnis et Chloé, également grec-français, traduction d'Amyot. 
EE. ES 7 - 


2 


IL 


Les entreprises commerciales d’Aucher-Eloi n’eurent pas, d’ailleurs, 


_ La position d’Aucher-Eloi, dans la capitale de la Russie, ne fut 


A NIIL = 


de parcourir tout l'Orient, pour y faire des collections botaniques et… 
z00logiques . A 
Ce n’est pas ici le lieu de suivre Aucher dans toutes les péripéties" 
de son existence agitée. Le comte Jaubert a pubhié son Journal de 
Voyage et ungrand nombre deses lettres (1), dans lesquelles notre in=" 
fortuné compatriote a trouvé des accents si déchirants pour raconter 
ses douleurs physiques et morales, jusqu’au jour où dénué de res= 
sources, déçu dans toutes ses espérances, il vint mourir, le 6 octobre \ 
1838, au couvent de Djulfa, près d’Ispahan, soutenu à ses derniers 
moments par l'amitié d’un vénérable prêtre, le R: P. Derdérian," 
préfet apostolique, et d’un médecin ‘qui lui avait prodigué les soins 
les plus empressés, le docteur Bertoni. À 
Les collections botaniques faites par Aucher-Eloi furent considé=« 
rables: le chiffre des espèces s'élevait à près de 4,000, et celui 
des échantillons à 30,000. Elles ontété partagées entre tous les grands 
herbiers d'Europe, et ont servi de base à la Flore d'Orient, de 
Boissier. ex 
Une ère de véritable prospérité s’ouvre pour la Flore de Loir-et=" 
Cher avec les botanistes, dont les noms vont suivre. Les recherches 
s'étendent sur presque tous les points du département ; la végétation « 
de la Sologne, à peinesoupconnée jusque-là, seulement esquissée dans la, 
Méthode éprouvée de l'abbé Dubois et dans les Notices d'Auguste de 
Saint-Hilaire, va prendre dans la Flore de France le rang que lui” 
mérite son cachet d'originalité ; le val du Cher, les environs de Blois, =“ 
la vallée de la Loire, la Beauce, les environs de Vendôme, le Perche, « 
deviennent l'objet d’explorations constantes, sans que l’on puisse 
dire que le sujet soit épuisé aujourd’hui. Grâce à l’abbé Lefron, quisut w 
concentrer toutes les données acquises, le département va enfin être 
doté d’un catalogue des plantes de Ja région, aussi complet qu'un 
pareil travail pouvait l'être à cette époque. cr. 


Julien Lefrou naquit au Cercueïl, petite commune du département 
de l'Orne, le 9 avril 1771. Au sortir de l’époque agitée, durant 
laquelle s’écoula sa jeunesse, il embrassa l'état ecclésiastique. En 
1809, il fut nommé desservant de Fontaines-en- Sologne ; mais, soit 
que son goût pour l'histoire naturelle ne fut pas encore complétez 
ment développé, soit pour toute autre cause, il né paraît pas avoir 
exploré avec beaucoup de soin cette riche localité, rarement citée 
dans son Catalogue. C’est à partir de 1820 seulement, époque à la" 
quelle il obtint la cure de Cour-Cheverny, que nous le voyons aecor= 
der tous ses loisirs à la botanique et aux soins que nécessitent la 
formation d’un herbier. Là, durant une période de quinze années, nON« 
content de parcourir tous les environs, une partie de la Sologne et 
plusieurs points du Perche et du Vendômois, il noua et entretint des 
relations avec un grand nombre de botanistes ; avec lesuns il échange 
des plantes ; il soumet aux autres ses difficultés de détermination 
Guépin, d'Angers, Lenormand et Delise, de Vire, vérifient ses plantes; 
Desvaux, à cette époque Directeur du Jardin botanique d'Angers 
Desportes, du Mans; Boreau, alors pharmacien à Nevers ; l'abbé 
Dænen ; le chanoine : Saint-Marce, etc, etc., enrichissent son herbièr 
de leurs plantes les plus intéressantes. En même temps, il se tient en 


(1) Relations de voyage en Orient de 1830 à 1838 revues el amnotées par 
M, le comte Jaubert. Paris. 1843, 2 vol, 8°. Ni 


* 

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er: LAS 2e ca É;, s 0 Et, 
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tions constantes avec Aucher-Eloi et Naudin, de Blois; Diard, de Æe 

it-Calais; Delaunay père et fils, de Vendôme; l’un d’eux rédigea 8 

s tard le catalogue des plantes d’Indre-et-Loire: le docteur & 

onin, récemment arrivé de ‘Saint-Pétersbourg; J. de Pétigny, qui 5 

t membre de l'Institut; l'abbé Rimboux, curé .de Pruniers ; 

enars, vétérinaire à Chambord ; Alonzo Péan et Charlot, de Saint- 

ignan ; Séglain, jardinier à Vendôme; tous lui communiquérent à 4 

nvi ies résultats de leurs recherches dans les localités qu'ils 

_n abitaient. à 

_ Aussi, lorsqu’en 1836, le Congrès scientifique de France tint ses 

- assises à Blois, Lefrou se trouva-t-il tout-à-fait en mesure de ré- 

. pondre à cette question portée au programme : Les bons résultats 

- obtenus des diverses communications faites aux Congrès de Caen, 2 
- Poitiers et Douai, par les botanistes de ces diverses localités, font en. 

- désirer qu'un catalogue des plantes propres à la province au milieu 
… de laquelle se tiendra le Congrès, soit publié dans les procès- 

verbaux de ses réunions. Les botanistes de Blois sont invités à 
- apporter à la session de 1836 les éléments du travail demandé. C'est 

- en son romet en celui de son ami, le docteur Marcellin Blanchet, 

- médecin à Menars, et qui avait plus particuliérement exploré les en- 

Ds de cette localité, que l’abbé Lefrou présenta le Catalogue des 
- plantes qui croissent spontanément ilans le département de Loir- 

-cher, et qui y ont été recueillies jusqu'à ce jour, travail qui se 
» trouve inséré à la page 23 du volume consacré au Congrès seienti- 

 fique de France, quatrième session, tenue à Blois en septembre 1836. 

_ L'idée de ce catalogue remontait du reste à plusieurs années. 

- Dans le rapport de la séance publique tenue le 5 septembre 1835 (1) AA 
_ par la Société des Sciences et Lettres de Blois, rapport rédigé par LA 
. M. dela Saussaye, on trouve la mention suivante à l’article des ou- = 

» yrages manuscrits reçus : | 


. «M. l'abbé Lefrou, curé de Cour-Cheverny, nous a adressé des TE 
- notices biographiques sur tous les botanistes qui sont nés ou qui. 24 
ont travaillé dans le département de Loir-et-Cher ; cette nomencla- se 


e embrasse des noms illustres ; les Reneaulme, les Morrison, les 4 
unier, ont jeté dans notre pays les fondements de leur réputation. a 
ourd'hui même il renferme des botanistes distingués, parmi les- =, 
ls M. l'abbé Lefrou occupe un rang honorable; nous en comptons KE” 
lusieurs dans nos rangs, et l’un d’eux (M. de Pétigny) est le des- 
idant par alliance du célèbre Abel de Brunier. » 
A la suite de ces notices, M. Lefrou a placé un catalogue de 
toutes les plantes rares qui croissent dans le Blésois, en indiquant 
les lieux où il les a rencontrées. » 
D'autre part, dans plusieurs de ses lettres, il entretint de ce Cata- 
e son ami, le docteur Blanchet. Mais il semble que lorsque le 
ment de le livrer à la publicité fut venu. l'abbé Lefrou se 
tit pris de scrupules ; il se montre hésitant, trouve des difficultés 

e dans le choix d’un titre, et par-dessus tout il craint de bles- * 
ertaines susceptibilités, en paraissant s’attribuer, par le fait de la | 
daction du livre, ce qui n'était à ses yeux que le résultat d’un travail : 
n collaboration. Cette hésitation, pour de semblables motifs, fait 238 


: est robable que la liste de plantes, dont il est question dans ce rapport, 50 
à laquelle Lefrou fait allusion dans sa lettre au docteur Blanchet, en Fs Pi 


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certainement grand honneur à la délicatesse de l'abbé Lefrou (1). 
Le Catalogue des plantes de Loir-et Cher, rreut être cité comme. 
un modèle, si l’on considère l’époque à laquelle 1. a été publié. Pour 
sa rédaction, Lefrou s’inspira sans doute du Botanicon gallicum, de 

Duby ; mais ce qui demeure bien son œuvre, c'est le soin apporté à" 


es 
. 
DC 


la détermination des plantes ; c’est l'exactitude avec laquelle les 
localités sont indiquées, toutes les fois qu'il s’agit d’une plante rare: 
La partie cryptogamique, qui présentait des difficultés toutes partis 


culières, a été revue par les hommes spéciaux, avec lesquels ilétait 

“en relation ; Guépin d'Angers a vérifié les Mousses ; Lenormand et 
Delise, les Algues d’eau douce et les Lichens. 

Lefrou avait d’ailleurs formé un herbier, qui devait être pour lui 


un élément précieux de travail et qui, pouvant lui fournir de nom=« 


breux éléments de comparaison, lui permettait sans doute de faire 


seul la plupart de ses déterminations. A sa mort, Boreau s’en rendit 
acquéreur pour la modeste somme de 300 francs; il en donne la 
composition d’une façon succincte, mais qui permet néanmoins dé 


(1) Une lettre écrite au docteur Blanchet, de Menars, ‘en date du 29 juillet 1836, 
et dont je dois la communication à M. Maury, montre bien toutes ses hésitations; 


je ne crois pas inutile d’en citer ici des extraits, parce qu’on y trouve aussi des 


détails intéressant la Flore : « Vous avez reçu le programme de la session du 
Con:rès scientifique de France... D'après cela, M. de la Saussiye mwa dit, 


“ 


y a quelque temps, qu’il nous engageait à faire la liste des plantes trouvées dans 


notre département. Si vous ne pouvez, à cause de vos occupations, où que vous 
ne vouliez pas prendre la peine de former cette liste. je m’en chargerai, quoique 
je fusse bien aise de m’en exempter. Une des choses qui m’embarrassent le 
plus, relativement à cette liste, C’est le titre à lui donner. Dans la liste des 
plantes intéressantes qui croissent dans notre département, et que nous fimes 
présenter à la séance du 13 mars 1835, de la Société littéraire et scientifique de 
Blois, nous citions à l’article de chaque plante le nom de celui qui Pavait décou= 
verte, et par là nous rapportions à Chacun ce qui lui était dù, Maïs ceci me 

ourrait pas se pratiquer dans la liste en question; ces répétitions de noms-de 
Rio ne conviendraient plus, outre qu’elles prolongeraient trop | a notice qu'on 
demande. Mais pour ne blesser personne etrendre à chacun la part qui lui est dûe, 
comment faire ? Si l’on necitait personne nominativement, n’échapperait-on pas aux 
inconvénients que Je prévois ? Le titre rédigé ainsi: « Liste des plantes obser= 
vées jusqu'au 1° septembre 1836, dans le département d: Loir-et-Cher, par 
MM. les botanistes vivants qui ont demeuré, ou demeurent encore dans le même 
département, » ne serait-il pas celui qu’il faut adopter pour ne blesser l’amour= 
propre de qui que ce soit? Qu’en pensez-vous ? Réfléchissez-y, je vous prie, et 
marquez-moi le jugement que vous en portez: si vous trouvez un titre encore 
plus convenable que celui-ci, envoyez-le moi. Si je fais cette liste, je n’y appo= 
serai ni mon nom, ni ma signature. Je voudrais, si cela se pouvait, ne déplaire 
à personne. Je sais que cela n’est pas donné aux mortels ; mais au moins quand 
on a l'ait tout son possible, il faut se résigner à ne pas s’affecter des propos qui 
peuvent suivre, Faites bien, faites mal, vous aurez toujours des censeurs, » 

Et plus loin: 


« Vous savez sans doute que le docteur Monin se donne rarement la peines 
d’herboriser dans le parc de Chambord; c’est Menars, vétérinaire à Chambord, 


mon ancien paroissien, qui lui porte les plantes du parc et des environs. J'ai vu 


ce Menars plusieurs fois depuis peu; il n° connaît aucune plante par son véri-" 


table nom, inais c’est un homme précieux pour les localités ; je l’ai. rencontré 
avant-hier dans une de mes tournées ; il m’1pportera des plantes dimancheeët 
diînera avec moi. Il a trouvé le Büpleurum aristatum à Villeneuve en-H risseau, 
où il est plus grand et par conséquent plus beau qu’au coteau Saint-Victors 
l’Hippuris vul,aris, près du parc de Chanibord ; le Rumex scutatus, en Vineul, 


aux Roches et à Villeoiseau ; le Scute laria hastifolia, dans le pare de Cham 
bord ; le Sck.ænus albus, dans la même localité ; l’Epipactis latifolia, tout près 


du cnâteau de Chambord; lOnonis natrix, à Saumery ; lOphioglossum vul= 
gatum, près la fontaine Carohine à Chambord, et derrière 1 nioulim de RBignons: 
en Cour ; Gludiolus communis, dans les bruyères de Chambord, entre les pamiE« 
lons de Muiles et de Thoury..,. J'ai vu des échantillons du Bupleurum:‘u 
Schæœnus albus, du Gladiolus, du Rumex scutatus, du Scutellaria, d'Onomis; 
d’'Epipactis, d'Ophioglossum, cueillis par lui; aussi je suis sûr de ces plantes, » 
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- se faire une idée de son imaortance : « Son herbier contenait, outre 
- Ja flore de Loir-et-Cher, des plantes de plusieurs parties de la France 
envoyées par MM. Honorat de Digne, Lenormand, Daenen, Mn Cau- 
- vin, etc. : une belle collection de plantes de Russie rapportée par 
- M, Monin; la collection recueillie aux Canaries par Despréaux ; quel- 
- ques centuries de l'Unio, d’Esslingen. (Boreau, F1. du Céntre, éd. 1, 
tome 1, p. 34. Cet herbier fait maintenant partie des collections 
du Jardin des plantes d'Angers. 

_ La santé de l'abbé Lefrou déclina rapidement après la publication 
… de son Catalogue. En 1838, il ressentit une première attaque de pa- 
- ralysie qui le contraignit à quitter sa chère paroisse de Cour-Che- 
 xerny, Où il laissa des souvenirs de bonté et de simplicité, encore 
- vivaces 40 ans après ; il se retira à Bloïs, où de nouvelles attaques le 
- privérent presque complétement de ses facultés, et mourut le 6 juin 
- 1840, âgé de 69 ans. 

- Blanchet (Marcellin), collaborateur de l’abbé, Lefrou, naquit en 


- Ja médecine à Blois, où 11 fat nommé médecin de l'Hôtel -Dieu. (est 
… vers cette époque qu'il se lia avec Lefrou, par l'intermédiaire d’un 
autre Blanchet, son oncle, médecin à Cour-Cheverny. 
- En 1835, il fut appelé à Menars par le prince de Chimay, qui 
- venait d'y fonder le Prytanée, et, tout en enseignant l’histoire natu- 
 relle dans cet établissement, il exerca la médecine dans le pays. Il 
ne négligea, dans ses courses nombreuses, aucune occasion de 
c poor la flore des environs, et sut découvrir un certain nombre 
de plantes intéressantes, citées dans le Catalogue présenté au Con- 
grès scientifique de France par l'abbé Lefrou, en son nom et au 
. sien ; Boreau en signale quelques unes qu'on n’y voit pas mention- 
. nées, entre autres : Polygala Lejeunii. 
- Après le départ de l'abbé Lefrou, obligé par l’état de sa santé de 
- quitter sa cure de Cour-Cheverny en 1838, le docteur Blanchet cessa 
. presque toute correspondance botanique : il herborisa pour lui seul, 
et c’est à grande peine que Boreau put obtenir de lui quelques ren- 
 seignements sur la vie de Lefrou, sur ses livres et sur l’état des 
collections qu'il laissait. 
- Il existe, à la bibliothèque de Blois, un fascicule formé de cent 
. plantes environ, et que la tradition attribuait à Lefrou; une lettre de 
- ce dernier, en date du 5 novembre 1835, et dont j'ai eu communica- 
tion également par M. Maury, établit clairement que ce fascicule de 
plantes sèches est dû au docteur Blanchet : « Vous avez été trop 
aimable, mon cher docteur, en remettant à M. de la Saussaye, en 
mon nom comme au vôtre, pour la bibliothèque de la ville de Blois, 
“un premier volume de plantes sèches. auquel je n’ai nullement par- 
ticipé. Vous sentez que je ne puis accepter l’honneur de la commu- 
nanté que vous avez la bonté de me proposer, si je ne contribue pas 
un peu aux charges “cela ne serait pas juste : qui sentit commodum 
bet sentire incommodum. .... Mais, s’il vous est agréable, ainsi 
la M. de la Saussaye, je me chargerai volontiers de fournir tout ce 
je pourrai pour le deuxième volume qui, d'après votre observa- 
. commencera avec les Linées. Vous aurez la bonté de suppléer 
jui manque, comme je m’oblige de mon côté à vous fournir les 
ntillons que vous n’auriez pas, et dont je pourrai disposer pour 
: olames dont vous serez chargé, comme 1l en a déjà été question 
entre nous, dans votre cabinet. 


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- mai 4799, à Chaumont-sur-Tharonne (Loir-et-Cher); il exerça d’abord 


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— XXI — 


Dans le cas où vous et M. de la Saussaye, agréerez mu proposition, 


je désirerais que tous nos échantillons, avant que d’être déposés à las 
bibliothèque, fussent envoyés à M. Guépin, avec prière d’en vérifier 


la nomenclature et d'en relever les erreurs s’il s’y en trouvait. L'au- 


lorité d'un pareil nom serait une garantie pour nous et pour l’herbier" 


en question, et c'était d'ailleurs votre intention comme la mienne; 
dans la conversation que nous eùmes ensemble à cet égard ». 

Le docteur Blanchet est mort le 27 février 1858, ne laissant qu'une 
fille (1), qui a conservé pieusement son herbier, formé de plus de 
3,000 plantes et comprenant, outre la presque totalité des espèces 

ortées au Catalogue, des plantes des Alpes du Dauphiné, recurs 
d’Alibert ; de la Lorraine, envoyées par Suart; d'Angers, par Gué- 
pin ; de Normandie, par Brébisson et Lenormand. 


Monin (Romain), né à Creuilly (Calvados), exerça la médecine 
avec succès à Saint-Pétersbourg ; 1l quitta cette ville à la fin de 1829; 


‘et vintse fixer à Blois, Son goùt pour là botanique l'’amena à entrer 


en relation avec les botanistes du pays et plus particulièrement avee 
l'abbé Lefrou, auquel il avait été recommandé par Aucher-Eloi qu'il 
avait connu peu de temps avani son départ de Saint-Pétersbourg. 

Le docteur Monin ne fit guère de médecine à Blois qu'en faveur 


des pauvres, et presque tout son temps se trouva ainsi absorbé par 


son œuvre de dévouement. Il consacra les rares loisirs qui lui étaient 
faits à explorer les environs immédiats de Blois et sut y découvrir 
un bon nombre d’espèces intéressantes ; il servit souvent de guide 
aux botanistes de passage à Blois, qui trouvaient toujours auprès de 
lui l’accueil le plus bienveillant. 

Vers 1852, le docteur Monin perdit complétement la vue , rien ne 
pouvait lui être plus sensible ; la botanique était devenue pour lui 
une véritable passion ; il avait commencé depuis plusieurs années 
une flore bryologique des environs de Blois, et tout d’un coup il se 
voyait contraint d'abandonner ses chers travaux. C’est alors qu'il 
trouva dans madame Monin, la compagne dévouée de sa vie, un aide 
etun collaborateur ; elle apprit à connaître les plantes, pour être à 
même d'en causer avec son mari et le tenir, autant que possible. au 
courant du mouvement scientifique de l'époque. C’est avec son con- 
cours que le docteur Monin put mettre dans un ordre excellent le 
bel herbier de France et celui de Loir-et-Cher, qu’il destinait depuis 
longtemps au Musée de la ville de Blois, en même temps qu'il ré= 
digea un catalogue des plantes des environs de Blois et même une 


florule bryologique locale, avec les figures des genres ; ces deux ma 


nuscrits ont été donnés au Musée de Blois en même temps que. 


l’herbier et un certain nombre de volumes précieux, parmi lesquels, 
il faut citer plusieurs des grands ouvrages à planches, de Jacquin et 
de Pallas. 

Le docteur Monin est mort à Blois, le 26 juillet 1860, laissant de 


(4) Le docteur Blanchet, résidant aujourd’hui à Bayonne, et bien connu pour 


« 


: 
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ses recherches botaniques dans le S.-0. de la France, a exercé la médecine an 


Tours et collaboré au Catalogue des plantes d'Indre-et-Loire, publié sonsMe 


seul nom de Delaunay ; mais c’est par suite d’un renseignement inexact, qu'une 
ir de collaboration au Catalogue de Lefrou lui est attribuée par M. Bonnet,” 


all. soc, bot, de France, session extr. à Bäyonne (1880), t. XXMII, D, XCW 
Lefrou ne parle que du docteur Marcellin Blanchet, de Menars, | 


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grand souvenirs de désintéressement et de dévouement dans la ville 
_ oùilétait venu se fixer. | 


. Durant son séjour à Saint-Pétersbourg, 1l s'était lié avec les bota- 
. nistes russes les plus en renom, et il recut d’eux un grand nombre 
- de plantes très peu répandues à cette époque dans les herbiers. C’est 
… ainsi que de Prescott lui donna des plantes de l’Altai ; Fischer une 
… grande quantité de plantes de Sibérie ; Turczaninoff lui fit parvenir 
- à Blois presque tous les types du Flora Baicalensi-Dahurica. Plus 
. tard, le docteur Monin, qui s’efforçait avant tout de constituer un her- 
- bier de France aussi complet que possible, échangea presque toutes 
les plantes qu’il avait récoltées lui-même en Russie et celles qu’il 
- avait recues de Sibérie. La plus grande partie alla enrichir le grand 
- herbier de M. Lenormand qui, de-son côté, lui donna plus de 2,000 
_ plantes de France. 
> Parmi les plantes les plus intéressantes, découvertes par le docteur 
. Monin, en Loir-et-Cher, il faut citer : Draba muralis, aux Ponts- 
- Chartrains; Hypericum montanum, au bois de Briou ; Trifolium 
… maritimum, à Saint-Lubin : Myosotis sylvatica, à Onzain ; Chai- 
_ turus marrubiastrum, à Saint-Laurent-des-Eaux : Euphorbia Ge- 
. rardiana, au Tertre-Blanc ; Tragus racemosus, à Veuves; Crypsis 
 alopecuroides, dans les sables de la Loire, etc., etc. 2 


-  Etienne-Emile Desvaux, néle8 février 1830,à Vendôme, s’adonna 
… à la botanique dès son enfance. Avec son père pour guide et sans 
… autre livre que le Manuel de botanique de Boitard, à l’âge de 10 
ns il s'essayait à nommer des plantes. Vers 1845 il fut mis en re- 
lation avec le docteur Monin, qui se fit un plaisir de lui faire faire 
quelques herborisations autour de Blois. Cette même année, durant 
… les vacances, il visita presque tout le Sud du département ; dès lors 
il consacra à des explorations botaniques tout le temps que lui lais- 
érent ses études, et c’est dans ce but qu'il visita l’Auvergne. le S.-O. 


de la France et une partie des Pyrénées, réunissant partout les élé- 


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arcequ'il considérait une collection comme la base indispensable des 
. connaissances botaniques. 

= Après des études très brillantes, il prit en 1850 le grade de 
encié ès sciences naturelles, menant de front les études médicales 
celles qui devaient lui procurer les grades universitaires. 

À Paris, l’ardeur d'Emile Desvaux, pour la botanique, le fit bien 
e remarquer pat les maîtres de la science ; Adrien de Jussieu lui 
noignait une affection toute particulière ; J. Gay, Durieu de Mai- 
neuve l’encourageaient dans ses recherches et lui procuraient des 
ets vue qu'ils jugeaient devoir lui ètre plus particulièrement 
fitables. LR 

> Toutefois, en raison de recherches spéciales faites en vue d’uné 
thèse de doctorat és sciences naturelles, 1l se sentit de bonne heure 
aîné vers les plantes glumacées. Aussi s’empressa-t-1l d'accepter 
ude des Cypéracées et des Graminées du Chili, qui lui fut 
rte par Cl. Gay, sur la recommandation d’Adrien de Jussieu. 

s lors, il ne négligea rien pour mener ce travail à bonne fin ; 
arriver à des déterminations exactes, il s’entoura de toutes les 
scautions que lui suggéra un esprit ami avant tout de la vérité. En 
, il visita les principaux herbiers d'Europe et fit, de toutes les 
tes qui manquaient à l’herbier de Paris, des croquis que son ha- 


ients d’un herbier qu'il voulait rendre aussi riche que possible, 


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_ avec son ardeur intellectuelle ; la diversité même des sujets qu'il 
_ étudiait concurremmént contribua sans doute à user cette constitution. 


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_ d'un excès de travail, le 13 mai 1854, dans sa vingt-cinquième. 
année, léguant son herbier et ses livres à son ami, M. Ed. Prillieux, 


ses travaux sur les maladies des végétaux. 


_ floraison du Lemna gibba (1). 


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_ consulter. CRRRE CARE 


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délicate avec laquelle il n'avait jamais voulu compter. IL mourut 


aujourd’hui Inspecteur général de l’Agriculture et bien connu par. 


Em, Desvaux avait exploré avec beaucoup de soin les environs de. 
Mondoubleau, et on lui doit la découverte d’un bon nombre de 
plantes rares de cette région. Il fut l’un des premiers à observer à 


François Jules de Pétigny, né à Paris le 14 mars 1801, mort 4° #8 


propriété de Clénor, riche de près de 700 RUE très soignetise- En 
ment EE es et nommées avec exactitude. On lui doit la décou- 
verte ; 


bre de plantes très-rares, telles que : Ranunculus ophioglossifolius, 
Linum montanum,Trigonella monspeliaca, Clandestina rectiflora, = 
_Epipactis atrorubens, ete., ete. Son herbier est aujourd'hui entre 
les mains de M. Nouel, professeur au Lycée de Vendôme. Il a laissé 
en manuscrit un Catalogue des plantes de Loir-et-Cher, qui n'est 
quére, du reste, qu'un extrait de la Flore du Centre, et un Catalogue 
es plantes observées par lui autour d'Avaray, qui m'a été obligeam- 


> à LA é è à 

_ (t) M. le docteur E. Cosson a publié dans le Bulletin de la Société botaniq 
de France, vol. Vs ph: 543, 559 et 575, une Hogan d’'Em., Desvaux et u 
‘appréciation de ses études et de ses publications botaniques. 


: HS. 7 3 = 
Pr r : " 


1 confié par M. Nouel, et dans lequel j'ai puisé de nombreuses 
dications de Jocalités. | < À 5 
_ François Rimboux, né à Saint-Sécondin, (Loir-et-Cher), en 1802, 
- mort curé de Pruniers, près Romorantin, le 20 août 1858. Dn lui 
doit la découverte d’un grand nombre de plantes rares dans la vallée 
dela Sauldre aux environs deGièvres, de Pruniers et de Romorantin, 
_ oùil guida Em. Desvaux dans l’excursion qu'il fit en Sologne en 
- 1845. Parmi les plantes rares, dont il fut le premier à constater la 
>résence dans notre région, et qu’il signala à l’abbé Lefrou, il faut 
citer: Ranunculus ololeucos, Helianthemum alyssuides, Arenaria 
. montana, Genisia germanica, Trifolium maritimum, Epilobium 
 palustre, Sedum pentandrum, Chlora imperfoliata, Pinguicula 
 lusitarmca, Salix hippophæfolia, Carex Buxbaumii et C. fili- 
- formas, Chara stelligera , Chara coronata, Nitella mucro- 
_ nata, etc., etc. S | 
- Parmi les botanistes disparus, je dois citer encore Diard qui, dans 
son Catalogue des plantes de Saint-Calais, a eu fréquemment occa- 
sion designaler des localités dépendant de la commune de Sargé (Loir- 
_et-Cher); Charlot, de Saint-Aignan, assezsouvent nommé par Boreau, 
mais dont je n'ai malheureusement pu voir qu’un nombre très res- 
… treint de plantes dans l’herbier Monin ; il avait exploré les envi- 


- rons de Saint-Aignan, la vallée du Cher, et notamment la riche 


E- 
ne 
Lé 


localité de Belleroche, près de Noyers. 


| La Flore d’un département ne saurait être, aujourd’hui surtout, 
- l’œuvre d’un seul. C’est en réalité un travail de collaboration don- 
_ nant l’exposé fidèle de longues et persistantes rec dües au 
zèle de nombreux explorateurs. Aussi j’ai pensé rernières 
» pages de ce livre leur appartenaient de droit et que le premier devoir 
- de celui auquel incombait la lâche de les résumer, était de dire 
- la part qui revenait à chacun deux. : 

. Et maintenant il me reste a donner les noms de tous les bota- 
nistes, dont le concours ne m'a jamais fait défaut ; de ceux qui, en . 
me communiquant avec un entier désintéressement le résultat de 

… leurs recherches, m'ont mis à même de rédiger une flore de Loir- 

… et-Cher. Qu'ils reçoivent tous ici l'expression de mes plus vifs 

_ remerciements, | | 

_  M.Em. Martin, Président honoraire du Tribunal de Romorantin, 

… qui durant 30 années d’une inaltérable amitié, m'a fait participer à 

_ toutes ses découvertes en Sologne. 

M. Ernest Nouel, Professeur au Lycée de Vendôme, qui m’acommu- 

iqué toutes ses plantes et beaucoup d'observations que j'ai été heu- 

eux de mettre à profit. : 

… _ M. Léon Legué, de Mondoubleau, qui a exploré avec tant desagacité 

Je canton qu'il habite et qui ma généreusement abandonné la prio- 

 rité d’un Catalogue des plantes des environs de Mondoubleau et du 

— Vendômois qu'il préparait en collaboration avec M. E. Nouel. 

M. L'abbé Séjourné, Professeur au Petit Séminaire de Blois, auquel on 
doit la découverte d’un certain nombre de plantes rares ou nouvelles 
our le département. | : 

M. Goussard, auquel je dois de précieux renseignements sur les 
antes des environs de Mont et de quelques localités de la 
Luce. 


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— XXVI — 


M. Armand Dubois, Sous-Inspecteur des Domaines à Blois, qu'une & 


mort prématurée vient d'enlever à l'affection de ses amis. 


M. Léonce Gaullier, propriétaire à Chaumont-sur-Tharonne, quiaex- 
ploré la partie Nord-Est de la Sologne, et auquel nous devons la dé- 


couverte du Pyrola rotundifolia. 

M.L’abbé Noffret, curé de Thenay, auquel je dois des plantes intéres- 
santes des environs de Pontlevoy et de Montrichard, et dont 
l'ardeur pour la botanique enrichira certainement la flore du dé- 
partement. 

M. Boudier, l’un des plus éminents mycologues de notre époque, et 
qui a su découvrir aux environs de Blois plusieurs espèces rares, 
entre autres le Lindernia pyxidaria, sur les bords de la Loire. 

M. Pelletreau, notaire à Vendôme, dont l'étude des champignons 
absorbe aujourd’hui tous les loisirs. 

M. E. Rolland, manufacturier à Bessé-sur-Braye, qui jadis m'a 
guidé dans des herborisations autour de Vendôme. 


BIBLIOGRAPHIE 


La bibliographie relative à la flore de Loir-et-Cher, est peu con- 
sidérable. Je ne saurais mentionner que les publications suivantes : 


1611. RENEALNI BLESENSIS specimen historiæ plantarum. Pari- 
siis, 1611.1 vol. 4. 25 tab. æn. . 


1669. R. ri Ra — Hortus regius Blesensis. Londini, 1669. 1 
vol. 80. 


1672. R. MORISON. — Plantarum umbelliferarum distributio nova, 
Oxonii, 1672. fol. 12 tab. icon., 6 tab. affinitatum. 


1680. R. MORISON: — Plantarum historiæ universalis pars secun- 
da. Oxonii,1680, fol. 269 tab. 

La première partie de l’ouvrage est constituée par le 
Plantarum umbeliiferarum distributio nova ; dans la troisième 
publiée à Oxford en 1699, par Bobart, on ne trouve riem 
concernant les plantes de Loir-et-Cher. 


1747. J À E, sd — Observations sur les plantes. Paris, 1747, 
vo CL 0e 


1803. F, N. A. DUBOIS. — Méthode éprouvée avec laquelle on peut 
parvenir facilement et sans maître à connaître les plantes 
de l’intérieur de la France et en particulier celles des en- 
virons d'Orléans. Orléans, 1803. 1 vol. 80. 


1838. J. LEFROU. — Catalogue des plantes qui croissent sponta- 
nément dans le département de Loir-et-Cher et qui ÿ ont 
été recueillies jusqu’à ce jour. (Extr. du Congrès scientifi- 


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arts 


2 7° p Ê 
RE ge XVI — _— A + + È 
ue de Printe. 4 que session tenue à Blois en septembre 18%. 57 


5 _q 
=. Blois, 1838, 1 vol. 80. Re 
Présénté au Congrès à la séance du 14 septembre. 


1838. A. PÉAN et CHARLOT, — Notice sur le canton de St-Aignan 
_ (Extr. du + ne scientifique de France, session tenue à. 

Blois en 1836, p. 

On y trouve Arte indications concernant la botanique 

des environs de Saint-Aignan. 


40. A. BOREAU. — Flore du centre de la France. Paris, 1840. 
__ 2vol. 80. — Ed. 1I, très augmentée. Paris, 1849, — - Ed. ll, 
très augmentée. Paris, 1857. 

| L'auteur a résumé dans les trois éditions de cet excellent 
livre, tout ce que l’on savait sur la Flore de Loir-et-Cher, à 
. l’époque où chacune d’elle a paru. 


ES 182. DIARD. — Catalogue raisonné des plantes qui croissent na- 
+: turellement à Saint-Calais et dans les environs, revu en 
partie pour la correction des épreuves par Ed. Guéranger 
: Saint-Calais, 1852. 1 vol. 8°. 

P/ Un certain nombre de plantes intéressantes des environs de 
PAS sont indiquées dans ce Catalogue. 


- 1863, E. NOUEL. — Projet d’une Flore Vendômoise. (Ext. du 
| ne de la Soc. Arch. et Scient. du cr ed t. Il, 
p.1 


| 4866. A. FRANCHET. — Essai sur la distribution Re 
3 des plantes phanérogames dans le département de Loir-et- 
Cher (Ext. du Bull. de la Soc. Arch. et Scient. du Ven- 
_dômois. 1866, pp. 75-100). 


# 1868. A. FRANCHET. — Essai sur les espèces du genre Verbascum 
_ Le croissant spontanément dans le centre de la France, et plus 
particulièrement sur leurs hybrides. Angers, 1868. 1 vol. : 
 — 8 pl. (Extr. des Mém. de la Soc. Acad. de Maine-et-Loire, 
E- <e t. XX1I, pp. 65-204). à SE SAN 


1868. A. FRANCHET. — Notes sur quelques Verbascum hybrides L 43 
recueillis dans les vallées de la Braye et de ia Graisne. 
Vendôme, 1868 (Extr. du Bull. de la Soc. Arch. et Scient. 

du Vendômois, 1868, pp. 246-255). 


1872. A. FRANCHET. — Sur une florule adventice observée dans 
S le département de Loir-et-Cher en 1871 et 1872 (Ext. du 
Bull, de la Soc. bot. de France, t. XIX, pp. 195-202). 


1873. E. NOUEL. — Les plantes de la guerre ; note sur les plantes 
x étrangères observées aux environs de Vendôme à le suite 
de la guerre de 1870-71. Vendôme, 1873 (Extr. du Bull. de 
la Soc. Arch. et Scient. du Vendômois, 1873, pp. 36-56.) 


ne 1874. J. POISSON. — Rapport sur l’herborisation du Muséum 
d'Histoire naturelle faite en Sologne les 31 mai, 1#et2 : 
Da 6) Œxtr. du Bull. de la Soc. bot. de France! t. XXI, .s 


L 


3 
: France et de l'Europe centrale. Vendôme, 1874-1876 (Extr. ; 
du Bull. de la Soc. Arch. et Scient. du Venuômois. 4 LE 


E: MARTIN. — Catalogue des plantes vasculaires et spon- 


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— XXVII — 


tanées des environs de Romorantin., Romorantin, 1875. 
1 vol. 8, 


1880. E. MARTIN. — Plantes nuisibles de la Sologne. Romo- 
rantin, 1880 (Extr. des Annales du Comité central agricole 
de la Solugne. t. V., page 499). 


1880. À. FRANCHET. — Notes sur quelques plantes de France 
rares ou peu connues (Bull. Soc. bot. de France, t. XXWII, 
sess ext. p. XVIII). 


1883. MOKEAU — Herbier de Loir-et-Cher. Plantes rares récoltées 
dans le rayon de Blois (Bull. de la Soc. d'Histoire naturelle 
du Loir-et-Cher, n° 1, p. 35). 


1883. E. NOUEL. — Rapport sur l’excursion botanique, faite le 
4 juin 1882, de Montoire à Lavardin, par les membres de 
la Sociéte d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher (id. p. 41). 


1883. Dr TISON. — Rapport sur l’excursion botanique, faite par 
M. Bureau, professeur au Muséum, à Blois et en Sologne. 


1884. A. FRANCHET. — Observations sur quelques plantes de 
France (/soetes de Loir-et-Cher) (Bull. de la Soc. bot. XXXI, 


p. 346). 


1884. DOUMERGUE.— Rapport sur l’excursion faite le 17 juin 1883, 
dans les environs d’Amboise, par les membres de la Soc. 
d’his. nat. de Loir-et-Cher (Bull. soc. d'hist. nat. du Loir. 
et-Cher, n° 2, p. 16). 


1885. DOUMERGUE. — Rapport sur l’excursion botanique à la 
vallée de la Cisse (id. n° 3, p. 15). 


_ Le département de Loir-et-Cher est constitué, presque 
_ dans sa totalité, par trois régions naturelles, le Perche, 
_ la Beauce et la Sologne, que la diversité du sol et des pro- 
ductions distingue assez nettement, Le Perche occupe au 
_ N.-0O., tout le quadrilatère nettement circonscrit, d’une 
» partet sur trois côtés, par les limites du département ; 
-  d’autre part, au S.-O., par la vallée du Loir qu’il ne fran- 
_ chit qu'aux deux extrémités opposées et sur une faible 
- étendue. La Sologne s'étend sur la presque totalité du 
territoire situé entre la Loire et le Cher, la Beauce se trou- 
_  vant ainsi intercalée, entre les deux, dans toute la partie 
comprise entre la vallée du Loir et celle de la Loire. 11 
_ faut cependant tenir en dehors de ces trois divisions 
_ principales, outre les vallées des grands cours d’eau, 
._. une portion notable du territoire qui forme au S.-O., 
» et au Sud sur la rive gauche du Cher, une bande 
+ assez étroite se rattachant d’ailleurs plus particulière- 
. ment au Perche par le relief et la constitution géo- 
» logique du terrain. La végétation de cette partie du dépar- 
- tement (1) manque absolument de caractère tranché, bien ee 
_ que fournissant aux recherches des botanistes un certain \ 
_ nombre d’espèces intéressantes, qui n’ont pas jusqu'ici été | 
_ retrouvées dans d’autres localités. 
_ Distribution des eaux et Topographie. — Trois 
_ grands cours d’eau limitent ces régions : le Loir, qui sé- 
pare le Perche d’avec la Beauce; la Loire coulant entre la 
Beauce et la Sologne ; le Cher bornant au Sud cette der- 
nière sur la limite du Berry. 
_ Au point de vue de l'importance du relief du sol, le. 
_ Perche se présente le premier avec ses collines rappro- 
_ chées, séparées seulement par d’étroites vallées qui pren-: c 
_ nent parfois l’aspect de ravins profonds; c’est dans le 
. Perche que se trouve le point culminant du département, 
_ aux Buttes du Cormont, sur la commune de Fontaine- 


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| (1) Elle comprend toute Ja partie Ouest du canton d’Herbault-en vi 
- Beauce, le S. et l'O. du canton de Contres, l'Ouest du canton de EE 
 Montrichard et, ainsi que je lai dit, tout le territoire situé au Sud du S 


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Raoul; ce point culminant est bien modeste d’ailleurs, 
puisqu'il n’atteint jh 254 mètres. 

. C’est seulement dans la partie Est et Nord-Est que le. 
relief de la Sologne s’accentue, sans dépasser toutefois 
250 mètres. Là, les cours d’eau sont très fréquents, souvent , 
rapides, et l’un d’eux, la Boutevive, affecte ça et là les = 
allures d’un petit torrent. Vers l'Ouest et le Sud-Ouest, 
le sol s’abaisse insensiblement, au Nord vers le Beuvron, | 
au Sud vers la basse Sauldre, sans prendre toutefois l’as- 
pect d’une plaine; les relèvements du sol y sont encore 


-4 
4 


É 
3 


nombreux mais inférieurs de 100 mètres et plus aux col- i 


lines de l'Est et du Nord-Est, circonstance qui, jointe à 
une étendue de territoire relativement restreinte, explique 
la rapidité du cours de certains ruisseaux ou petites 
rivières. 

Quant à la Beauce, en dehors des trop rares cours d’eau 
qui la sillonnent, ce n’est qu’une vaste plainedont la mo- 
notonie, à peine interrompue çà et là par des saillies peu 
appréciables du sol, imprime à la végétation un désolant 
cachet d’uniformité. 

La répartition des eaux est très inégale dans toute l’éten- 
due du département. Comme je viens de le dire, et grâce 
à des défrichements imprévoyants, remontant d’ailleurs à 
une époque très reculée, la Beauce en est presque dépour- 
vue et réduite aux deux Cisses, ou à quelques rares ruis- 
seaux de minime importance, parfois même intermittents. 
Le Perche et la Sologne sont beaucoup mieux partagés, et 
riches l’un et l’autre en cours d’eau naturels, auxquels 
vient s’ajouter, en ‘Sologne, un grand nombre de réser- 
voirs factices, dont beaucoup ont disparu depuis quel- 
ques années à la suite de défrichements. 

Comme conséquence de cet état de choses, il résulte 
que l’atmosphère est fort sèche en Beauce, et sensiblement 
plus humide dans la Sologne que dans le Perche, I] ne 
faut pas toutefois s’exagérer, au moins à l’heure actuelle, 
cette humidité atmosphérique de la Sologne; cet état est 
combattu d’un côté par une température réellement éle- 
vée, dûe en partie à l’échauffement d’un sol siliceux sous 
l'influence des rayons du soleil d’été; d’autre part, les 
bois de résineux y dominent,outoutau moins y dominaient 
avant les désastres de l’hiver 1879-1880, et l’on sait que 
les Conifères sont un puissant absorbant de l'humidité. 
Du reste, l'élévation de la température en Sologne est 
prouvée par les moyennes thermométriques, comme elle 
peut se déduire aussi, avec une égale certitude, du carac- 
tère général de la végétation, 

Constitution du sol. — A l'exception de quelques 
lambeaux de terrain nettement argilo-siliceux, tels que 


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celui sur lequel se trouvent les bois de Citeaux, près de 


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_ Marchenoïir, les bois d'Herbault-en-Beauce et ceux de 


-_  Prunay, le sol de la Beauce est exclusivement formé d’un 
__ calcaire d’origine lacustre, datant du milieu de la période 
» miocène: ce calcaire lui est presque particulier ; aussi 
- est-il connu des géologues sous le nom de calcaire de 


_ Beauce. La roche qui le constitue affleure quelquefois ; 
mais plus souvent elle est recouverte d’une couche plus 
ou moins épaisse d’humus à laquelle toute cette région a 
- dûsa fertilité, longtemps célèbre, mais qu’une culture 

trop intensive a singulièrement diminuée depuis un cer- 


- tain nombre d'années, Dans le département de Loir-et- 


- Cher, le calcaire de Beauce est strictement limité,au Nord 
- etau N.-E., par le Loir et les collines du Perche; à 
- l'Ouest par les formations crétacées qui se prolongent en 
. pointe jusqu’à Blois, en suivant la rive droïte de la Loire, 
- Au S.-O., il franchit la Loire, et constitue, Jusqu'au parc 
PTT = . . « 

_ de Chambord, des assises encore puissantes, parallèles 
- à la vallée du Cosson, et qui occupent tout le plateau situé 


… entre cette rivière et celle du Beuvron, depuis Seur jusqu’à 


- Mont. De là, le calcaire de Beauce projette quelques rami- 
_  fications dans la direction de Cour-Cheverny, de Chever- 
- ny, de Chitenay, de Fougères jusqu’à Thenay et Pontle- 
> voy d’une part; d’autre part jusqu’à Chémery, Billy et 
._. _Sat-Romain, où il vient finir au contact des assises cré- 


er: 


_ dite, le calcaire lacustre n’apparaît que sous forme d’ilots 


_ qu’on le trouve à Pruniers, où il se présente avec une vé- 
» gétation portant éminemment le cachet de celle de la 
Beauce. | 

- Si l’on excepte ces rares îlots et quelques affleurements 
.  crétacés, qui se manifestent exclusivement dans le voisi- 
. nage de la basse Sauldre, particulièrement aux environs 
_ de Romorantin, la silice, soit pure, soit mélangée en pro- 


. portion notable d’orthose et d’albite, est l’élément constitu- 
_ tif du sol de la Sologne; elle s’y montre soit à l’état de 
sable blanc, souvent très fin, soit formant des argiles plus 
ou moins compactes par sa réunion avec l’alumine, soit 
_ encore, dans le voisinage des eaux, donnant naissance à 
. des tourbières profondes, par suite de son mélange avec 
_ les détritus végétaux presque constamment submergés. 
_ Dans le Perche, des argiles dépendant des formations cré- 
 tacées recouvrent presque exclusivement la surface du sol, 
sauf près des cours d’eau et sur les pentes abruptes ou 
SE affleurer un calcaire crétacé (craie moyenne, sénonien 


de d’Orbigny) qui constitue la charpente du pays ; çe cal- 


.  tacées de la vallée du Cher. Dans la Sologne proprement . 


- à circonscription très restreinte, et c’estdans cesconditions 


caire se manileste tantôt par de puissantes assises exploi- 


tées comme pierre de taille, tantôt par des marnes assez 
__ friables; dans le premier cas, la végétation prend un carac- 
__tère beaucoup plus accentué et les rochers bien exposés M 
_ peuvent offrir aux recherches des botanistes une végétation. 
_ d’un caractère en partie méridional. |; EN TMENRRES 
_ Cette constitution du sol n’est pas d’ailleurs, en Loir-et= 
Cher, propre au Perche; elle se retrouve ainsi que je lai 
dit plus haut, avec tous ses caractères, sur une ligne non. 
_ interrompue, occupant la partie Est et Sud-Est, du dépar= 
tement; tous les coteaux dominant la vallée du Cher appar= 4 
tiennent aux formations crétacées, qui projettent, d'autre 
part, des ramifications sur les deux rives de la Loire, en a: 
__ val de Blois et de Saint-Gervais, ainsi que sur les bords du 
X Beuvron, depuis son embouchure jusqu’aux Montils; ces 
formations occupent également tout le territoire situé à 
#$ l'Ouest d’une ligne commençant à Chailles, passant par 
< les Montils, Ouchamps, Monthou-sur-Bièvre, un peu à 
l'Ouest de Sambin, se courbant versl’étang de Sudais, pour 


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rains de transport actuel, je ne citerai qu’une portion très 
restreinte du pays occupée par les sables faluniens ; ces 
sables ne se rencontrent d’ailleurs à la surface du sol que 
sur six communes: Cheverny, Sambin, Pontlevoy, The- 
nay, Contres et Soings; c’est sur les coteaux qui s'étendent 
entre ces deux dernières, que les sables du falun prennent 
leur plus considérable développement, imprimant à la vé- 
gétation qui les recouvre un cachet particulier, dû à la 
présence et surtout à l’abondance de quelques plantes qui 

ne se retrouvent guëreailleurs que dans la vallée dela Lois 

ie. re, ou dans celle du Cher. $ x 
Je n’étendrai pas davantage cet exposé rapide de la cons= 
-_ titution géologique du département de Loir-et-Cher. Les e 
grandes lignes que j’indique ici, en négligeant les détails, 


“+ 
# 


_  suffiront pour donner une idée nette du caractère de sa 
%, | 3 Fa si l’on se souvient que la nature chimique du. à 
sol exerce sur elle une influence prépondérante, tout au 

moins dans une contrée limitée. J’apporte cette restriction, 

car On admet généralement que lorsqu'il s’agit d’une ré= « 

gion dont l'étendue est considérable, l'application du prin- 

cipe subit des exceptions assez nombreuses. 7e 
Quoiqu'il en soit, et si l’on s’en tient à ce que l’on voit 

non seulement en Loir-et-Cher, mais encore dans tout le 


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centre de la France, on peut affirmer qu’un grand nombre 
‘de végétaux ont besoin pour se développer d’un sol dont 
les conditions chimiques soient nettement déterminées ; 
pour quelques uns l’existence du calcaire pur est rigou- 
reusement nécessaire ; d’autres se contentent d’un mélange 
de calcaire et de silice ; un petit nombre, et ce sont sur- 
tout les espèces rudérales, s’accommodent de tous les ter- 
rains. [l en résulte que le caractère de la flore d’une con- 
trée est d’autant mieux accusé, que la nature chimique de 
son sol est plus nettement déterminée; sa constitution 
chimique peut ainsi se déduire de son tapis végétal. 

- Parmi JS PIRE plus strictement propres au calcaire 
on peut citer les suivantes : les Adonis;le Myagrumi;le Neslia; 
Buxus sempervirens; Cytisus supinus; Ononis Columneæ ; 
Medicago orbicularis; Coronilla minima; Galium tricorne ; 
Falcaria Rivini; Micropus erectus; Carduncellus mitissi- 
mus; Lactuca perennis; Gentiana Cruciata; Lithosper- 
mum purpureo-cœruleum; Euphrasia Jaubertiana et chry- 
santha; Globularia Willkommii; Teucrium Botrys, T. 
> Chamaædrys, T. montanum; Ajuga Chamæpitys ; Euphor- 
bia falcata ; Carpinus Betulus ; Fagus sylvatica; etc., etc, 
- Comme exemples d’un sol éminemment siliceux, les es- 
pèces suivantes sont tout-à-fait caractéristiques: Æelian- 
themum umbellatum, H. Alyssoides; Drosera rotundifolia, 


- Spergula pentandra, S. Morisonii, Montia fontana ; Ulex 
.nanus ;, Trifolium strictum; Lotus angustissimus, L. hispi- 
dus ; Ornithopus compressus, O. ebracteatus ; Sedum pen- 
tandrum ; Illecebrum verticillatum; Arnoseris pusilla: Di- 
gitalis purpurea ; Asphodelus albus ; Juncus squarrosus, J. 
Capitatus ; Scirpus pauciflorus, S. ovatus; Anthoxanthum 
Puellii; Lycopodium inundatum ; etc., etc. 

. Il serait facile d’allonger ces listes par l’addition de noms 
de plantes tout aussi caractéristiques ; mais telles qu’elles 
sont énumérées ici, je les crois suffisantes pour permettre 
à tous ceux qui étudieront sur place la Flore de Loir-et- 
Cher, de juger la nature du sol d’après la présence ou l’ab- 
sence de ces espèces, de même qu’il leur sera facile, sur la 
‘ule connaissance de la composition chimique du terrain, 
‘de prévoir celles qu’ils y pourront rencontrer. 

- [1 importe néanmoins de faire observer que le nombre 
des plantes absolument caractéristiques des sols calcaires 
ou des sol siliceux est beaucoup moindre que celui des 
espèces qui s’accommodent d’un sol de nature mixte, dans 
la composition duquel, la chaux, la silice ou d’autres élé- 
- ments d'importance moindre, entrent dans des proportions 


variées. C’est surtout le cas des plantes des terrains argi- 
eux, dont la plupart paraissent indifférentes à la nature 


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D. intermedia; Sagina subulata; Spergularia segetalis; 


d’autres ne se rencontrent pas en dehors des terrains at 
_  lo-siliceux. C'est ainsi que l'Erica scoparia, l'E. vag 
le Lotus siliquosus, les Chlora perfoliata et imperfoli 
| le Senecio erucæfolius, le Linum gatlicum, le Calamag: 
tis Epigeios, le Carex distuns, etc. ne croissent que dar 
les argiles plus ou moins mélangées de calcaire, tandisqu 
l’Hypericum pulchrum, le Pulicaria graveolens, Gnap 
A lium syjlvaticum, Littorella lacustris, Alisma Damasoniut 
. Scirpus cespitosus, etc., n'apparaissent que dans les sc 
Lau d'argile siliceuse pure. + Fur e 


Le . 


Je n’insiste pas davantage sur les relations existant, 
une contrée donnée, entre la nature chimique du sol 


_ végétation qui se développe à sa surface ; j'ajouterai seules, 
ARR ment quelques mots sur deux autres éléments qui exet ; 
une influence souvent prépondérante sur le caractère di 
‘à Flore, le relief du sol et la température. J’ai hâte de di 


A 


qu'en Loir-et Cher, le premier de ces éléments doit ét 

=: écarté, bien qu’on puisse s'étonner de rencontrer, dans. 

% plaines de la Sologne, deux plantes, Arnica montana 

Ajuga pyramidalis, qui partout ailleurs, dans le centre 

la France, ne s’observent que dans la région relative 

élevée. La présence de l’Ajuga pyramidalis (1) est p: 

culièrement intéressante, car cette espèce n’a été 1rou 

ailleurs en France qu’à une altitude assez considérab 

dans les Pyrénées et dans le Dauphiné, où d’après M... 

2: B. Verlot elle ne descend pas au-dessous de 1.200 mètre: 
fa dans le massif de l'Auvergne, où elle ne se rencont: 9 


F sur les hauts sommets. La station qu’elle occupe au milie 
$& des bruyères (2) des basses plaines, au sud de la Lo 
L: dans un perimètre d’ailleurs très circonscrit, est l’un de 
baie faits les plus curieux de géographie botanique que ; 
22 puisse citer, et c'est seulement dans le nord de l’Eur 
a qu’elle végète à une aussi faible altitude. Ce ER 
ES L'existence de l'Arnica montana offre peut-être un i 
AVE rétmoindre, parcequ’on luiconnaît d’ailleurs quelques 
Ar tions dans la plaine, l’une à Haguenau (Bas-Rhin), Pa 
Fe dansles Landes; je ferai toutefois observer que css 

ue | (1) La plante dont il est ici question est celle de Linné, et non! 
+ la variété naine de l’A juga reptans à laquelle le nom d’Aj. pyramidal 
_ attribué dans quelques flores. Se 4 

(2) C'est dans les bruyères un peu sèches et non dans les bois 
hr: pins, comme l’a dit Borçeau par mégarde, que croit l'Aj. pyra nid 
LS ne TR PT 9 © | 


: SRE TAPIE ti EVE ; ; Pa 
ne constituent en réalité que la base d’une région 
agneuse, Vosges et Pyrénées, occupée normalement 
Dpt tandis que les bruyères de la Sologne et cel- 
de la forêt d'Orléans, dont le sol a la même origine 
éologique, sont séparées des montagnes d'Auvergne par 
> étendue de territoire relativement considérable où 
nulle part l’Arnica n’a été signalé. On est donc jusqu’à un 
ertain point autorisé à croire que la présence en Sologne 
le lArnica montana et de l'Ajuga pyramidalis remonte à 
Joque géologique où le sol superficiel de cette région a 
constitué de débris de roches d'Auvergne, amenés par 
Pun des grands courants venant du Sud, et dont les traces 
se montrent sur plusieurs points. 

- C’est seulement dans la Sologne et dans les vallées du 
Cher et de la Loire que la température exerce son action 
Pune façon accentuée sur la végétation; partout ailleurs 
dans le département, si l’on en excepte deux points de la 
lée du Lo bénéficiant à la fois de la dénudation de la 
che calcaire et d’une exposition au Midi, la flore ne pré- 
ite aucune plante appartenant à une région pluschaude. 
En Sologne, grâce à l’analogie de la constitution du solet 
à une somme presque égale de moyennes de température, 
la végétation, surtout celle des landes, emprunte ses traits 
plus caractéristiques à la Flore de l’Ouest.et du S.-O. 
de la France, et il est à remarquer que la similitude ne 
consiste pas seulement dans la présence d’espèces identi- 
ques, mais, ce qui est bien plus important, dans l’existen- 
ce d’un même fapis végétal, c'est-à dire de la réunion sur 
n même point d’un grand nombre d’individus de même 
èce, formant le fond de la végétation. C’est ainsi que 
is Erica {E. Scoparia, E. cinerea, E. Tetralix), le Cy- 
is Scoparius, les deux U'ex, y recouvrent des espaces 
asidérables ; deux Renoncules d’eau (R. Ololeuces et 
ripartitus) croissent err abondance dans les mares et 
étangs, souvent dans le voisinage d’une charmante gra- 
née, l’Azropsis agrostidea ; dans les bois et dans les pâ- 
eaux, c’est l’Asphodelus albus, le Simethis bicolor ; dans 
tains prés humides, surtout aux environs de Romoran- 
, le Trifolium maritimum et le Tr. Michelianum, occu- 
presque exclusivement de larges espaces; les landes 
es, les champs arides laissés sans culture, sont prompte- 
ent envahis par l’Xelianthemum A lyssoides ; | Ornithopus 
ympressus, l'O. ebracteatus, le Lotus hispidus, abondent 
as les jachères, comme l’Astrocarpus Clusii dans les sa- 
s arides ; il est peu de marais sans Pinguicula lusitanica 
bruyères ou de bordures de bois sans Arenaria monta- 
t Lobelia urens. Enfin dans la partie N.-E. de la So- 
ne, à toutes ces espèces si caractériques de la flore de 


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B: 


_ des boïs presque à lui seul. | * 
_ Il est à remarquer que plusieurs des plantes citées ici. 
atteignent en Sologne, ou tout au moins dans la vallée de 


(1) ; car dans le bassin inférieur du fleuve, au-dessous « 


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l'Ouest, vient se joindre le Quercus Tozza, qui consti 


la Loire, leur limite septentrionale; mais ceci n’est vrai 
que pour le département de Loir-et-Cher et pour le Loiret, 


Tours etde Saumur et surtout d'Angers, c’est-à-dire da 
la véritable région de l'Ouest, leur aire de dispersion au, 
Nord du fleuve est beaucoup plus étendue. Parmi 1es« 
plantes Occidentales ou méridionales qui ne dépassent 
pas la Loire dans notre région, il faut citer comme plus 
particulièrement remarquables : Astrocarpus Clusii, He= 
lianthemum Alyssoides, Arenaria montana; Ornithopus« 
ebracteatus, Lotus hispidus, Trifolium maritimum et M 
chelianum, Sedum pentandrum, Pinguicula lusitanica, 
Chlora imperfoliata, Quercus Tozza, Simethis bicolor, « 
Gladiolus illyricus, Juncus heterophyllus, Isoetes velata,« 
Isoetes adspersa. Des. 
Mais ce n’est pas seulement aux espèces occidentales 
qui viennent d’être énumérées, que la vallée de la Loire et 
les coteaux qui la bordent au nord, servent de barrière ;" 
il est aussi quelques plantes d’un caractère plus franche= 
ment méridional qui ne dépassent pas cette limite. Laïs=" 
sant de côté Jasminum fruticans, plante évidemment natu= 
ralisée et nullement spontanée sur Île coteau St-Victor,« 
près de Blois, comme l’a cru M. Alphonse de Candolle, « 
on peut citer : Ranunculus ophioglossifolius ; Glaucium 
luteum ; Bromus maximus et Br. madritensis, qui remon- 
tent la vallée de la Loire jusqu’à Blois, sans qu’on les ait 
jusqu'ici observés au-delà; Helianthemum salicifolium ; 
Lupinus reticulatus ; Bupleurum affine ; Crucianella an-« 
gustifolia ; Centaurea maculosa ; Adiantum Capillus-« 
Veneris, Ces espèces atteignent à Blois, ou un peu au 
dessus, leur limite extrême au Nord, et aussi à l'Est ; Car 
ainsi que je l’ai fait remarquer précédemment, il existe 
certaines plantes méridionales qui, grâce à influence du 
climat marin, s'élèvent bien plus haut dans le Nord ; mais. 
ce fait ne se présente que dans nos départements occiden=" 
taux ; dans la région plus centrale, comme celle à laquelle 
appartient le Loir-et-Cher, c’est vraiment la Loire qui 
1€ 


; | 5 AR" 
(1) Dans ce département, les sables et argiles de la Sologne franchissent… 
la Loire, ou plutôt sont traversés par la vallée où elle coule; ils occu=« 
pent sur la rive droite, parallèlement au cours du fleuve, une portion 
notable du territoire sur laquelle s'étend tout entière la vaste forêt d'Or=« 
léans. La végétation de la Sologne ne s’y présente plus avec son faciès 
occidental; pourtant l’on y retrouve dispersés un peu partout, l’Ar 
montana et l'A sphodelus ramosus. 2 


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constitue la barrière, et l’on comprend alors combien il 
importe de donner la limite à l’Est en même temps que la 
_ limite au Nord. lorsqu'il s’agit d’établir avec exactitude 
_ Paire d’extension d’un végétal. | 
M Le nombre des espèces auxquelles un cours d’eau peut 
… servir de barrière étant d’ordinaire, dans la région de la 
, laine, en rapport avec son importance, il en résulte que 
es deux autres rivières qui séparent les régions botaniques 
du département, le Cher et le Loir, étant d’une impor- 
tance beaucoup moindre que la Loire, ne marquent le 
. point d’arrêt que d’un nombre très restreint de végétaux; 
% _ on ne peut même citer avec certitude qu’une seule espèce 
' pour chacun d’eux : le Triticum ovatum, plante de-la ré- 
gion méditérranéenne, a sa station la plus septentrionale 
sur les rochers du Gué-du-Loir, près de Vendôme ; c’est 
- sur les coteaux du Cher que vient finir l’aire d’extension 
. - du Linum salsoloides, qui présente dans les Pyrénées et 
É- en Espagne son centre de végétation. 
Je ne m’étendrai pas plus longuement sur le caractère 
| général de la végétation en Loir-et-Cher, caractère résul- 
tant des conditions combinées de la température, de la 
constitution chimique du sol, de l’orographie et du sys- 
_tème hydrographique. Il me reste à donner le tableau des 
_ espèces les plus intéressantes qu’on rencontre dans cha- 
cune des régions botaniques telles que je les ai établies 
plus haut. 
Perche. — Les nombreuses collines qui accidentent le 
Perche, contribuent à jeter beaucoup de variété dans la 
végétation de cette contrée ; mais on n’y trouve point, 
eomme en Beauce, et surtout en Sologne, des aggloméra- 
tions d'espèces occupant presque sans mélange de larges 
__ espaces et donnant au pays un véritable cachet d’origina- 
_ lité. Dans le Perche, on ne saurait citer qu’un très petit 
._ nombre d’espèces uniformément répandues, ce qui rend 
ses caractères de végétation difficiles à saisir. On y ren- 
contre cependant un certain nombre d’espèces qui s’y 
montrent en plus grande abondance que dans les autres 
_ parties du département ou même qui n’ont pas été obser- 
_  vées ailleurs, et parmi elles on peut citer : Campanula 
e rotundifolia, très répandu aux bords des chemins ou sur 
__ les coteaux, aux environs de Vendôme, de Lunay, etc. ; 
- le Stachys alpina, qu’on trouve dans tout les ravins et les 
bois montueux ; l’Aspidium aculeatum, qui n’occupe au 
._ Sud dela Loire qu'un très petit nombre de localités, 
-_ rappelant du reste tout-à-fait le Perche par la configura- 
. _ tion et la nature chimique de leur sol. 
__ La forêt de la Gaudinière, ainsi que plusieurs autres 


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bois, ont une végétation qui n’est pas sans analogie avec. 


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celle de la Sologne; maïs on n’y rencontre, à vrai dire, au- 

_ cune des espèces vraiment caractéristiques de cette région; 
cest pourtant la seule partie du Perche où l’on trouve 
_ associés: Nardus stricta, Wolinia cœrulea, Scutellariàa 
minor, Scirpus cespitosus, Erica tetralix,et E. Scoparia, 
_  Lobelia urens, et en grande abondance : Convallaria 
_  maialis et Gnaphalium silvaticum. 1, FNENENESS 
Le beau Pyrethrum segetum est très répandu dans les 
_ champs graveleux des communes avoisinant Vendôme; 


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- en Sologne, il ne se trouve qu’accidentellement. ‘LEUR 
Sur tous les coteaux un peu couverts croît l'Hypericum 
_  montanum, qui n’a que trois localités très restreintes au 
_ Suddela Loire; sur les pelouses sèches, on observe presque 


| partout l’Orobanche cruenta, adhérant aux racines de plu- 
_ sieurs légumineuses; cet Orobanche devient très rare au 
f Sud de la Loire, et il est remplacé en Sologne par une 
forme spéciale, croissant exclusivement sur l’Ulex nanus, 
et que Desmoulins a nommée : O. Ulicis. 

L'Ulex nanus forme aussi, dans le Perche, quelques 
landes d’une médiocre étendue, mais dans lesquelles on 
chercherait vainement les espèces caractéristiques qui lui 
sont associées en Sologne ; c’est toutefois dans une de ces 
landes, à Brulaine, près de Vendôme, que se retrouvent 
l'Erica vagans, les Drosera et le rare Eriophorum gracile. 

Les mares et les rares étangs du Perche produisent un 
certain nombre des espèces qui sont si répandues dans la 
Sologne, telles que Pilularia globulifera, Myriophyllum 
alterniflorum, Nitella translucens, N. gracilis èt tenuis- 
sima, Ranunculus tripartitus, R. Ololeucos ; toutefois ces 
deux derniers n’ont été observés que dans la région limi- 
trophe de la Sarthe, c’est-à-dire pouvant être considérée re 
comme participant à la végétation occidentale. #, 

Mais c’est sans contredit la vallée de la Braye et le ter- 
ritoire adjacent qui, dans le Perche, offrent la végétation 
la plus intéressante et la plus riche en espèces rares, Où 
qui même n'ont pas été observées ailleurs ; il suffit de se 
citer : Androsæmuni officinale ; Asperula odorata, 


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Chrysosplenium oppositifolium et alternifolium ; Lysima- " 
chia nemorum ; Oxalis acetosella; Gnaphalium dioicum, 4 
_quise retrouve cependant dans une autre localité plusrap- 
_prochéede Vendôme, parmi les bruyères du parc de Renay, 


au voisinage du Simethis bicolor ; Carex diandra ; Carex 
strigosa, Lycopodium clavatum, signalé aussi récemment 
dans les bruyères de Souesmes, en Sologne; Vaccinium 
Myrtillus, Calamintha menthæfolia, etc., sans compter 
beaucoup d’autres plantes rares, plus ou moins répandues 
dans le département, telles que: Zsopyrum thalictroides, 
Trifolium filiforme, Potentilla splendens, Epilobium ro- 


= XXXIX 


_ -seum, Veronica montana, Paris quadrifolia, Potamogeton 
rufescens, Luzula pilosa, Blismus compressus, Carex lϾvi- | 
_  gata, Carex rostrata, Deschampsia Thuillieri, Cystopteris 
_  fragilis, Marsilea quadrifolia, Lycopodium inundatum. 
_ :- Les coteaux du Loir, et Le val qu’il arrose, fournissent à 
- la flore du Perche des éléments également riches et variés. 
À Au Gué du Loir, grâce sans doute à des conditions excep- 
4 tionnelles de sol et d’exposition, c’est le Triticum ovatum, 
dont j ai précédemment parlé; sur les coteaux qui domi- 
% nent la vallée,;et là où le sol est peu profond, on rencontre 
. soit aux Roches, au Breuil ou à Lavàrdin, Digitalis lutea, 
Gentiana cruciata, Crepis pulchra, Isatis tinctoria, et, 
- dans les parties ombragées, Draba muralis, Lathyrus sil- 
.  vestris; sur les pelouses sèches de Thoré et de Rocham- 
beau, l'Ophrys Arachnites n’est point rare, et c’est sa seule 
localité dans le département. 

Sur la rive gauche de la rivière, dans les bruyères de la 
Ribochère, commune de Couture, une charmante fougère, 
le Botrychium Lunaria,a été observée une seule fois, 1l est 
vrai; mais en dehors des montagnes, sa région naturelle, 
la plante ne se rencontre souvent qu’en individus isolés, il 
faut encore citer le Vaccinium Myrtillus, dans les bois de 
Sasnières. 

Les haies et les cultures de la vallée du Loir, paraissent 
être chez nous la véritable station du Fumaria capræolata 
L sous sa forme pallidiflora ; il s'y montre souvent associé | 
Ë aux F. densiflora et Bastardi. “ 
3 Sur les rives du Loir et dans les prairies qui l’avoisinent 
_  ontrouve en abondance : Carduus bulbosus, et quelquetois 
… son hybride C. Forsteri; Cardamine impatiens et surtout 
_  Cardamine amara ; puis quelques Cypéracées intéressantes 
% telles que Carex fulva, Scirpus pauciflorus, Cyperus lon- 
._  gus; c’est encore dans le val du Loir qu’ont été rencon- 
- trés le Sagina nodosa, à Pezou, par M. Arrondeau, et le 
_ rare ÆHelosciadium repens, à St-Quentin, par M. E. Pelte- 
reau. 
_ Je ne connais dans le Loir, en fait de plantes intéres- 
__  santes que le Naias major, le Potamogeton fluitans et le 
_ Ranunculus divaricatus. 

Beauce. — Le sol de la Beauce étant presque exclusi- 
_ vement constitué par un calcaire d’origine lacustre, et d’un 
_ autre côté à peu près complétement voué à la culture des 
céréales ou aux prairies artificielles, sa végétation ne peut 
manquer de se ressentir de cette uniformité. On peut dire 
_ que partout où l'élément calcaire s’y montre avec intensi- & 
_ té, les seules plantes intéressantes des cultures seront les 28 
__ suivantes: Adonis æstivalis, Ad. autumnalis et Ad. flam- ee 
_ mea, croissantensemble ou séparément ; Nes/ia paniculataÿ 


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Myagrum perfoliatum et souvent Erysimum perfoliatum; 3 
_Bupleurum rotundifolium et quelquefois : B. protractum ; 


Asperula arvensis, Specularia hybrida, Veronica præcox, 
auquelles viennent se joindre assez rarement : Euphorbia 
falcata, Euphrasia Jaubertiana et chrysantha, Polygo- 


num Bellardi, et plus rarement encore: Falcaria Rivini, 


Orlaya grandiflora. ; 
Aussi ce n’est guère que sur les rares points où l’affleu- 


rement de la roche ne permet aucune culture, que le bota- 
niste pourra espérer une riche moisson ; les coteaux qui 
bordent la Cisse et les saillies de terrain indiquant des 
cours d’eau supprimés, sont surtout favorables aux re- 
cherches : c’est là qu’il trouvera, et souvent en abondance: 
Ononis Columnæ, Brunella grandiflora; Avena pratensis ; 
Micropus erectus ; Phleum Boehmeri: Medicago orbicu- 
laris ; Coronilla minima; Linum perenne ; Trigonella 
monspeliaca, et parfois : Carduncellus mitissimus ; Gentiana 


Cruciata: Podospermum laciniatum, Sedum sexangulare ; : 


puis deux Orchidées très rares chez nous: Orchis mili- 
taris et Epipactis atrorubens. 

La végétation des bois de la Beauce, et je ne parle ici 
que de ceux qui se montrent sur un sol franchement cal- 
caire, ne m'est pas complétement connue. Ces bois d’ail- 
leurs y sont rares, souvent d’une faible étendue, et ne 
constituent la plupart du temps que de maigres taillis. On 
y trouve quelques plantes intéressantes: Orchis simia, 
Ophrys muscifera, Cephalanthera grandiflora et surtout 
Cytisus supinus et Peucedanum Cervaria, l’un et l’autre ré- 
cemment observés dans les taillis très secs avoisinant Suè- 
vres et Mer, par M, l’abbé Séjourné, qui a constaté éga= 
lement, dans les bois de Fossé, la présence d’autres espè- 


ces rares, telles que Orobus niger, Mercurialis perennis, et 


surtout Bupleurum falcatum ; 1l est à peu certain que ces 
intéressantes plantes seront retrouvées dans d’autres bois 
de la même région. 

En raison de la nature du sol, lestypes des marais nesont 

oint en Beauce les mêmes qu’en Sologne; les marais tour- 
Ébbx de la Cisse, au dessous de St-Bohaire, sont d’une 
exploration très difficile, et peu de botanistes ont osé jus: 
qu'ici les aborder ; leur sol mouvant y donne naissance à 
une profusion d’'Eriophorum et de Carex ; parmi ces der- 
niers je ne puis citer de vraiment intéressant que le GC, ros- 


trata, et surtout le rare C. paradoxa, qui pullule au-dessus 


de Molineuf; mais je ne saurais trop recommander l’ex- 


Perle de ces tourbières profondes aux botanistes de la 


ocalité ; si l’on en juge pires que l’on en connaît, elle doi- 
vent présenter de véritables raretés végétales. C’est seule 
ment à l’origine de ce long marais, près du moulin des, 


— XLI — 


_ Tressauts que l’on peut espérer rencontrer le Liparis Loe- 
_ selii, découvert par Lefrou, et que j’ai pu y recueillir en- 
core au commencement du mois de juillet 1858; ils’y trou- 
_ vait alors en société du Pinguicula vulgaris. 
_. Les Marais de Poulines, au-dessous de Huisseau-en- 
_ Beauce, sont beaucoup mieux connus que ceux de la Cis- 
se, grâce aux explorations répétées de MM. Nouel, Rol- 
_ land, E. Peltereau et de plusieurs autres botanistes de 
._ Vendôme; on peut citer parmi les espèces les plus intéres- 
_ santes : Pinguicula vulgaris, Selinum carvifolia, Car- 
_ duus bulbosus et son hybride C. pumilus, Phyteuma orbicu- 
_ lare, qui ne se trouve que dans les parties les plus sèches, 
_ la jolie variété de l'Orchis laxiflora que Jacquin a nom- 
… mée ©. palustris ; le Potamogeton coloratus; le Scirpus 
-  compressus; le Cladium mariscus, etc., etc. 
n Ce tableau de la végétation de la Beauce sera à peu près 
complet, au moins dans ce qu’il offre de plus intéressant, 
lorsque j'aurai signalé dans la région qu’elle occupe, plu- 
_ sieurs points où l'élément calcaire est remplacé par des 
argiles ; sa flore change alors de caractère et présente un 
mélange de plantes de Sologne et du Perche. C’est ainsi 
qu’on trouve dans la forêt de Marchenoiïir, l’Æypericum 
_ montanum et le Gnaphalium sylvaticum dans le voisinage 
de l’Erica cinerea, dé l’Erica tetralix, du Scutellaria mi- 
_ nor, du Cicendia filiformis, etc ; les abords de l'étang de 
_ Citeaux sont surtout intéressants à étudier sous ce rap- 
_ port; c’est ainsi qu’autour de Saint-Laurent-des-Bois 
_ on retrouve dans les dépressions tourbeuses: Coma- 
_  rum palustre, Drosera rolundifolia, Eriophorum gracile 


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_et E. angustifolium. 

- La forêt de Blois, placée à la limite Ouest de la Beauce. 
- n'occupe le sol calcaire que dans une faible étendue et seu- 

” Jement au N.-E. Elle s'étend d’ailleurs sur un terrain très 

- accidenté, de nature argileuse, et sa végétation présente 

. un véritable intérêt ; dans les parties un peu humides les’ 
__ fougères abondent,et c’estlàqu’on trouve associés: Osmun- 

… daregalis, Blechnum spicant, Aspidium Oreopteris; ce der- 

- nier, le plus rare de tous, est peut-être aujourd’hui disparu 

- à la suite des déprédations dont il a été l’objet ; le bel Epi- 

 lobium spicatum, qu'on ÿ rencontrait autrefois, dans les 

_ mêmes conditions, a disparu également ; mais on y trou- 

vera toujours dans les ravins profonds: l’Aspidrum aculea- 

tum et sa variété angulare, souvent en mélange avec Lu- 

_ qula pilosa ; les dépressions très ombragées sont occupées 

- par deux charmantes plantes vernales : Zsopyrum thalic- 

_ troides et Scilla bifolia, auxquelles viennent se mêler un 

._ peu plus tard le beau Pulmonaria affinis et le Veronica 

_ montana; puis, Çà-et là des touffes d’Hypericum androsæ- 


LE 
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, 


10 


— XLII == 


mum, que de récentes observations de M. l’abbé Séjoutnié Ë 
permettent d’y considérer comme réellement spontané ; le 


-Gnaphalium sylvaticum se trguve dans presque toutes les 


_ jeunes coupes de bois, en société des Epilobium montanum 


et lanceolatum. C'est aussi dans la forêt de Blois, près de 


Ja Picardière, que l’abbé Lefrou récoltait jadis l’Erica 


ciliaris ; cette jolie EÉricacée paraît avoir complétement 
disparu. | | 


Val et coteaux de la Loire. — Le lit actuel de Ja. 


Loire, les berges qui l’enserrent et la large vallée où jadis 
elles’étendaitlibrement, présententune végétation en partie 
adventive empruntée, soit à la région supérieure traversée 
par le fleuve, soit à des régions lointaines, à l’Amérique 
et à l'Asie, ainsi du reste qu’on l’a observé pour la végé- 
tation des vallées des grands cours d’eau. CAMES a 
fourni le Xanthium macrocarpum, qui pullule partout sur 
les grèves, les Solidrago glabra et Canadensis, que les 
plantations d'Oseraies feront bientôt disparaître ; çà et là, 
l’Aster novi Belgii, parfois en excessive abondance, le 
Nicandra physalodes, qui croît plus volontiers dans les 
cultures fraîches du val, l'Œnothera biennis, qui abonde 
dans les jachères, et fut introduit dans la première moitié 
du XVIIe siècle, au témoignage de Morison. Parmi les 
plantes empruntées à l’Asie, on peut citer peut-être les 
deux Datura, très répandus dans le val; quant au Van- 
dellia erecta, età son compagnon fidèle des limons gras de 
la Loire, l’lisanthes gratioloides, ils sont chacun d’origi- 
ne différente ; le premier, qui abonde dans les rizières de 
l'Inde et du Japon, a été observé en Europe depuis un 
temps immémorial, sur la vase de quelques étangs et sur 
les bords de plusieurs rivières. L’//ysanthes gratioloides, 
d'introduction récente, est américain ; il sera intéressant 
de suivre sur les bords de la Loire, où, dans notre région 
ils sont encore l’un et l’autre peu multipliés, sa lutte avec 


son voisin, le Vandellia, lutte pour l'existence qui, dans 


la Basse Loire, s’est terminée par l'extinction presque 
complète de la plante asiatique. | 
Parmi les espèces amenées des régions supérieures du 


cours de la Loïre, on peut citer surtout: Thalictrum pu- 


bescens, qu’on ne trouve pas en dehors des levées ou des 


coteaux de la Loire ; Centaurea maculosa, parfois abon-. 


dant dans les îles, mais dont l'apparition est très irrégu- 
lière ; Anthemis montana, dont la présence m'aétérécemment 
signalée dans l’ile de Nouan; Scrophularia canina, etc. 
nues espèces, méridionales ou occidentales, ont au 
contraire remonté le cours du fleuve en gagnant de proche 
en proche ; ce sont: Glaucium luteum, Trifolium Miche- 
lianum, Trigonella ornithopodioides, celui-ci non encore 


É — XLIIL — 


observé dans le département, mais dont l'existence a été 
constatée dans l’Indre et-Loire et dans le Loiret; Bromus 
maximus et B. madritensis. F5, 

En dehors de cette végétation réellement adventive, le 


val de la Loire présente une riche flore, qui lui est en 


grande partie propre. Sur les sables du fleuve on trouve : 


Poa pilosa, Crypsis alopecuroides, Scirpus Michelianus, 
_ Carex ligerina et C. Schreberi, Equisetum hiemale et ra- 


mosissimum, Blitum rubrum, toujours rare chez nous, 
Bupleurum affine, Crucianella angustifolia, Veronica 
verna; Linaria carnosa; dans les flaques d’eau : Marsilea 
quadrifolia, Helosciadum inundatum, Naias major et N. 
minor, et quelquefois Potamogeton compressus et trichoi- 


des, Chara obtusa; les espèces des eaux dormantes ont . 


été malheureusement presque toutes détruites dans ces 


dernières années par l'Elodea Canadensis, qui du reste 


araît lui-même tendre à disparaître; sur les berges et dans 
es parties herbeuses pullulent : Tanacetum vulgare, An- 


 dropogon Ischæœmum, Artemisia campestris, ce dernier 


portant assez souvent sur ses racines le bel Orobanche 
arenaria ; le Peucedanum opacum et le Sium latifolium 
n’ont été l’un et l’autre observés chez nous que dans la 


. vallée de la Loire. 


Dans les cultures du val, je puis citer comme plan- 
tes particulièrement intéressantes : Valerianella coro- 
nata, Silene conica, Ornithopus ebracteatus et compres- 
sus, (ragea arvensis et surtout le rare Gagea stenopetala ; 
dans les prairies grasses, le. Peucedanum carvifolium 
abonde partout; le Fritillaria Meleagris est également 


très répandu sur quelques points favorisés, tels que les 


prés de Briou; quant au Muscari Botryoides on ne lui 
connaît encore que deux localités, mais il est probablé 
qu’il sera retrouvé ailleurs; le Scutellaria hastifolia n’est 
pas rare dans les fossés humides. 

La végétation des bois du val mérite une mention spé- 
ciale, c’est là qu’on trouve, et souvent en abondance: 
Isopyrum thalictroides, tous les Primula, Scilla bifolia, 
Galanthus nivalis, Carex strigosa, et quelquefois sur les 
rives et adhérant aux racines des Aulnes ou des Peupliers, 
le beau Clandestina rectiflora, qui a chez nous, à Cour- 


_bouzon, sa station la plus orientale. 


Les coteaux calcaires qui dominent le val de la Loire, 


_au Sud et au Nord, un peu au-dessus de Blois, ont une’ 


flore qui présente un intérêt d'autant plus vif, que c’est sur 
qui P P » 4 


l’un d’eux, le coteau de la Chaussée St-Victor, que vient 


finir la végétation d’une plante tout-à-fait méridionale, 
l'Helianthemum salicifolium ; on y trouve en outre, sur 
le coteau sud: Æelianthemum montanum, pulverulentum 


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_et-procumbens, Thalictrum pubescens, Geranium lucidum, 
__ Globularia Willkommii, Anemone Pulsatilla, Ononis Co: 
__ lumnæ, Cytisus supinus ; le coteau nord est plus riche en= 
core; on peut y récolter en abondance, outre l’Helianthe- « 
._  mum salicifoliura cité plus haut: Trigonella monspeliaca, 

_  Helianthemum pulverulentum, Fragaria collina, Sedum « 
_  sexangulare, Bupleurum aristatum, Ononis Columnæ, 
__ Orobanche cærulea, Orobanche Teucrii, Medicago Ge 
_ rardiet M. orbicularis, Valerianella eriocarpa, et dans 


CR Te, . 


les cultures qui bordent le sommet des rochers: Bromus 
maximus,. Veronica prœcox; c’est non loin de là dans un 
puits de la Chaussée St-Victor, que se trouve l’Adianthum « 
Capillus-Veneris, charmante fougère,donton ne connaîten … 
France aucune autre station plus septentrionale. à 
_ Au-dessous de Blois, et sur les deux rives de la Loire, 
la nature du sol des coteaux change brusquement; le cal- 
caire de Beauce est remplacé par la craie (sénonien), qui 
du reste est presque partout recouverte par une couche - 
plus ou moins épaisse d’argile à silex; d’autre part, prin- 
cipalement sur la rive droite, les terrains très cultivés ne 
laissant aucune place à la végétation spontanée, le bota- . 
niste trouve peu à glaner ; c’est là pourtant que se déve … 
loppent deux plantes intéressantes, l’une: Tulipa sylvestris : 
qui occupe toutes les vignes, tous les champs du coteau, 
depuis Chouzy, jusqu'à Blois, et qui même se retrouve 
au-delà, dans les vignes de Suèvres et de Mer; l’autre, =" 
Androsace maxima, jolie Primulacée plus fréquente dans 
le midi, jadis très abondante sur tout le coteau des 
Grouëts, mais. qu’on n’y rencontre plus aujourd’hui que 
d’une façon intermittente. Les petits bois qui, vers Cou-= 
_ langes et Chouzy recouvrent ces argiles, sont souvent creu- 
sés de ravins profonds; c’est là seulement, dans le dépar: 
tement, que croît le charmant Myosotis sylvatica, souvent 
en société du Pulmonaria affinis, aux corolles roses et. 
bleues, et de l’Aspidium aculeatum. 4 
La rive gauche de la Loire est plus boisée, et dès lors 
sa végétation plus variée et plus intéressante ; d’une part 
la forêt de Russy occupe tout le coteau depuis Chailles 
Jusqu'à Saint-Gervais, où se produit une coupure qui 
_ arrête brusquement le développement du calcaire lacuss 
< tre ; d’autre part les bois de Rs se prolongent sur 
ei une étendue de 5 à 6 kilom., avec des alternances de 
* croupes élevées, presque dénudées où la craie afleure. 
Parmi les plantes intéressantes de la forêt de Russy on 
peut citer surtout: Lathyrus sylvestris, Orobus niger, La 
thræasquammaria, Galium peregrinum,Carex depauperata, nr 
et dans les buissons au bas du coteau: Symphytum tube: 
rosum, Corydallis solida, Isopyrumthalictroides; Morison, 


Æ" 


. y trouvait encore Lchnis viscaria et le Dr Monin, le Ly- 

 chnis diurna ; ces deux plantes n’ont pas été retrouvées. 
Lés bois de Chaumont fournissent égalementle Lathræa 
» squammariaetavec lui: Luzula pilosa, Primula elatior, Pul- 
» monaria affinis; le Myosotis sylvatica se retrouve dans 
. les dépressions ombragées et l’Aspidium aculeatum dans 
- les ravins qui avoisinent Chaumont; c’est là également, 
_ dans le bois montueux qui constitue le parc du château, 
_ que croit en abondance le Luzula sylvatica. 


…__ Sologne. — Ce nom est involontairement associé dans 

l'esprit de tous à de vastes marais, à des étangs sans fin, 

- soit encore à des plaines de sables arides, dont la monoto- 

- nie n’est interrompue que par de chétifs bois de Pins ou 

… de Chênes rabougris ; c'était bien là en effetle désolant as- 

54 du pays, il y a moins d’un demi-siècle ; mais depuis 

» le tableau a changé. Sous les efforts réunis d'hommes in- 
_telligents, et souvent par le fait d'initiatives privées, les 

-_ marais ontété en partie desséchés, de nombreux étangs 

- transformés en prairies, les landes sèches ou les mauvais 

- bois en vignobles ; partout où le sol s’est trouvé suffisam- 

- ment perméable, de vastes étendues ont été défrichées et 
constituent aujourd’hui des. champs fertiles ; d'excellentes 

_ routes sillonnent le pays et ce n’est plus que dans la por- 

tion la plus reculée du département, vers l'Est et le N.-E., 

” qué la Sologne d’autrefois se retrouve aujourd’hui. | 

. C’est assez dire que la végétation s’est grandement res- 3 

- sentie de ce nouvel état de choses. Telle espèce intéres- 

sante qui croissait aux portes de Romorantin, ne se re- | 

. trouve plus qu’à un nombre respectable de kilomètres ; Le 

… quelques-unes, et malheuresement parmi les plus rares, | 

ont été détruites ou à peu près, et le temps est proche où 

… bon nombre des localités signalées dans le catalogue du 

plus persévérant explorateur de la Sologne, M. Em. Mar- 

tin, ne seront plus que des souvenirs. 

… Pourtant dans l’état actuel des choses, le champ à explo- 

… rer est encore vaste, et nombre de coins, en Sologne, ont 

» conservé le caractère de leur végétation primitive. Si les 
- marais sont moins étendus, les étangs moins rapprochés, 

- les landes plus rares, ce qu’il en reste suffit pour fournir 

encore aujourd’hui une intéressante moisson; on en pourra 

Bone par le tableau que j'en trace ici. | 

- L'association des plantes des eaux et des marais est à 
_ peu près la même dans toute la Sologne, au moins par- ; 

_tout où l’élément calcaire fait absolument défaut dans le 14 

sol. Dans les eaux dormantes des mares et des étangs, on ES 


LCR 


s 


_ rencontre presque constamment: Scirpus fluitans, Juncus he- 


 derophyllus, Alisma natans, Potamogeton polygonifolius et 


gramineus, Littorella lacustris, Myriophyllum alterniflo- | 
rum, et, au printemps : Ranunculus tripartitus, R. Olo- 
leucos, R. aquatilis, var. radians; quelques étangs, dont « 


l’eau est très pure, renferment en outre : Potamogeton obtu- 


sifolius, Pot. acutifolius, Pot. trichoides, Trapa natans, 


Marsilea quadrifolia, Isoetes velata, Is. adspersa et toutela. 


légion des Chara et des Nitella, dont la Sologne réunit 7 


la presque totalité des espèces signalées d’ailleurs en 
France ; le rare Alisma parnassifolium, l’une des perles de 


la flore de la Sologne, se rencontre tantôt immergé avec 
des feuilles flottantes, tantôt émergé sur les vases hu- … 
mides ; mais 1l n’habite qu’un très petit nombre d’étangs 


et disparaîtra peut-être. 

La végétation des étangs desséchés ou de leurs vases. 
limoneuses est intéressante à observer; c’est à-peu-près 
exclusivement dans ces conditions de sol et d'humidité 
que se développent, souvent en excessive abondance : Po- 
tentilla supina, Elatine hexandra, Bidens radiata, Scirpus 
ovatus et Sc. supinus et surtout Carex cyperoides; on y 
trouve aussi les deux Zsoetes, qui revêtent alors un aspect 
assez différent, leur souche devenant plus épaisse, leurs 
feuilles plus grosses et plus dures, courbées en arc sur le 
sol. 

C’est encore aux bords des étangs que végètent de préfé- 
rence: Limosella aquatica, Isnardia palustris, Alisma ra- 
nunculoides, Deschampsia Thuillieri, Antinoria agrostidea 
et quelquefois Carex filiformis, ce dernier ne fleurissant 
guère que lorsqu'il est à moitié submergé. 

La flore des grands marais des terrains siliceux est 
beaucoup plus riche que celle des marais des terrains cal- 
caires, etils n’ont pour ainsi dire pas d'espèce qui leur 
soit commune. La liste des plantes des marais de la So- 
logneest longue, et je ne citerai ici que les espèces les plus: 


remarquables : Ranunculus hederaceus, Utricularia minor . 


et sa variété Bremii, Drosera intermedia et D. rotundifo- 
lia; Myrica Gale; Pinguicula lusitanica ; Peucedanum 
palustre; Hypericum Elodes ; Salix repens ; Scirpus pau- 
ciflorus, S, cæspitosus, S. uniglumis, S. multicaulis, Ga- 


4 


rex stellulata, C. elongata, C. lævigata et quelquefois C. 


ampullacea ; Eriophorum angustifolium et E. latifolium ; 
là où les Sphagnum forment des couches épaisses et sou-. 
vent flottantes, végètent de préférence, et ordinairement 
associés : Comarum palustre, Eriophorum gracile, Epilo- 
bium palustre. Le Lycopodium inundatum aime à ramper 
surun sable bien pur, et il suffit parfois pour provoquer. 
son développement de débarrasser le sol sur un petit 
espace des herbes qui l’obstruent ; les Rhynchospora alba 
et fu$ca se montrent un peu partout dans les lieux fan=. 


— XLVII — 


 geux, mais c’est dans la haute Sologne seulement qu’ils 
 croissent en excessive abondance; enfin certaines fou- 
_ gères pullulent dans les marais: Osmunda regalis, Blech- 
- num spicant, Asplenium filix fœmina et A. thelipteris; 
. Aspidium spinulosum etc. | | 

- Quant aux petits marais ou tourbières circulaires qu’on 
» rencontre assez souvent dans la partie ouest de la Sologne 
- et dont l’origine est encore inexpliquée, leur végétation 
» est naturellement formée d’un nombre très restreint d’es- 
- pèces ; les deux Drosera s'y montrent à peu près constam- 
_ ment, et avec eux: Comarum palustre, Epilobium palustre, 
… Eriophorum gracile et quelquefois Salix repens (1). 

…. Les prairies de la Sologne fournissent un grand nombre 
- de plantes intéressantes, maïs dont la plupart ne se ren- 
 contrent que par places; c’est ainsi que le Carex Buxbau- 
. mii, répandu surtout aux environs de Romorantin, ne 
croi guëre que dans les prés très argileux; le Ranunculus 


. langée d’une légère proportion de chaux. Mais par contre 


- O. Conopea, O. coriophora; plusieurs Scirpus, parmi 
SRE S. pauciflorus, S. uniglumis et quelquefois 


« 


. rantin deux trèfles curieux pour la région: Trifolium 
maritimum et T. michelianam, qui se retrouvent l’un et 


l'autre dans la vallée de la Loire et dans celle du Cher ; le 


Æ 
Re - 


; 
Le 
_ (1) Il serait intéressant de rechercher l’origine de ces marais en mi- 
- niature, qui occupent constamment une légère dépression au milieu 
_ d’un bois, d’un champ, soit même d’un vignoble et dont la présence 
. imprévue étonne toujours. Le diamètre de ces fosses circulaires dépasse 
_ rarement 15 mètres ; le milieu est occupé par une couche de Sphagnum 
- dont l'épaisseur varie de 1 à 6 mètres, et qui est recouverte par les 
plantes que je viens de citer, auxquelles se joignent ; Salix aurita et 
… cinerea, Betula alba, Erica tetralix. Cette masse de Sphagnum, et la 
végétation qu’elle porte, flotte entourée d’une ceinture d’eau, où l’on 
observe assez souvent : Utricularia minor et sa variété Bremii. J'ai 
_ rencontré ces tourbières principalement sur les communes de Che- 
. verny, de Cour-Cheverny, de Tour-en-Sologne, de Bracieux et de 
- Choussy, c’est-à-dire sur la limite occidentale de la Sologne. Comme 
_ elles se trouvent souvent au voisinage du calcaire, on peut supposer 
_peut être, que ce sont de très anciennes exploitations de marnes, 


_T. filiforme, est également assez commun dans toute la . 
_ Sologne, dans les prairies ou sur les pelouses fraîches, : 
_ souvent associé au Nasturtium pyrenaicum, plus répandu 
que lui. | , 14 RTURR 

La végétation des landes diffère sensiblement, selon que 
le sol siliceux qu’elles occupent est sec ou humide. Dans | 
les deux cas, les bruyères et les Ulex dominent ; mais c’est … 
seulement dans les landes humides que l’on trouvera asso 
ciés à l’Erica tetralix, les Pinguicula lusitanica, Anaga- 
Ilis tenella, qui se retrouve d’ailleurs dans toutes les 
prairies humides, Microcala filiformis, Poly gala depressa, 
Fedicularis sylvatica, Juncus squarrosus, Genista anglica, : 
Viola canina. Et 


UNTrS 


Les landes sèches, ou seulement fraîches, fourniront Be 
Arnica montana, Ajuga pyramidalis, Hypochæris macu- « 
lata, Arenaria montana, Viola lancifolia, et plus rare- … 
ment Erica vagans, Simethis bicolor, Lobelia urens, Po- « 
tentilla splendens, celui-ci toujours dans le voisinage de 
la marne ou de l’argile, de même que l’Erica scoparia ; 
Asphodelus ramosus, qui se développe de préférence, 
et souvent en extrême abondance, dans les landes parse= 

4 


mées de vieux Chênes, quelquefois en société d’une autre | 
Liliacée, le Phalangium Liliago (1) ; c’est encore dans les … 
bruyères que se trouve, mais toujours très localisé, une 
charmante Iridée de la France occidentale et de l'Europe 
australe, le Gladiolus illyricus ; enfin presque partout, sur 
les racines de l’Ulex nanus on pourra observer l’'Oro- 
banche Ulicis, à fleurs d’un rouge sang à l’intérieur. el 

La végétation des boïs de la Sologne, si l’on en excepte 
les bois de résineux, a beaucoup d’analogie avec celle des = 
bruyères sèches, et dans les années qui suivent les coupes, 
les plantes y apparaissent presque les mêmes ; dans les par= 
ties humides ou tourbeuses, certaines fougères s’y mon 
trent très abondantes, telles que : Asplenium Filix fœmi- à 
na, Aspidium spinulosum, Osmunda regalis, et c'est dans ces n 
conditions, mais seulement dans l’Est de la Sologne que ” 
croissent chez nous spontanément le Pirus Aucuparia et . 
beaucoup plus rarement le Rubus Idœus et l’Oxalis Ace= 
tosella; puis ça et là dans les parties sèches ou fraîches, 
mais toujours très localisés : Convallaria maialis ; Pyrola « 
rotundifolia; Scilla nutans; Primula vulgaris et Pr. 
elatior ; dans la région N. E., là où les bois sont en pars 


(1) Cette belle espèce n'a pu préndre place dans la Flore de Loir-eta 
Cher ; elle a été trouvée dans une herborisation faite avec M. E. Martin 
et M. l'abbé Séjourné, le 9 juinr885, sur la commune de Mennetou, dans 
le pâtureau de Bailly. où elle abonde sur la pente qui domine le ruis=" " 
seau, près de sa source; elle se retrouve aussi plus bas, non loin de la 
route de la Fringalle, | #2 


ve 
+ 


= XLIX — 


= 4 


. tie formés du Quercus to77a,on rencontre une belle compo- 
. _sée, Senecio adonidifolius, à laquelle on ne connaît encore 
» chez nous qu’une localité, mais où la plante abonde, 

- Les terrains secs et sablonneux fournissent un grand 
_ nombre de plantes rares, parmi lesquelles je citerai sur- 
- tout: Plantago carinata; Anarrhinum bellidifolium et 
_ quelquefois : Linaria Peliceriana, Lotus hispidus et L. an- 
_ gustissimus; Ornithopus compressus et O. ebracteatus ; 
_  Arnoseris pusilla; Tillæa muscosa ; Anthoxanthum Puelii; 
_ Lathyrus angulatus ; Anthemis mixta; puis toute une 
4 série de Trèfles : TZ’, strictum, T. scabrum, T'. subterra- 
Fe 


A 


. neum, T. glomeratum, T.. striatum; une Graminée inté- 
_ ressante: Aira præcox ; l'Helianthemum guttatum abonde 
ÿ partout. Ses deux congénères, Æ. Alyssoides et H, umbella- 
. tum, sont beaucoup plus localisés, bien qu’assez répandus 
- dans toute la portion N.-E. de la Sologne; le premier, 
_ dont le cachet est tout-à-fait méridional, envahit prompte- 
- ment les jachères et les parties dénudées des bois et des 
. bruyères, ou il se développe en petits buissons déprimés, 
_ circulaires, qui se couvrent au mois de juin de fleurs jaune 
._. d’or; l’'. umbellatum affectionne les terrains arides où 
_ végéte avec peine une bruyère rabougrie qu’il domine 
_ de ses élégants bouquets de fleurs blanches ; c’est dans 
cette même région, que le Lycopodium clavatum a été si- 
» gnalé, . 
| Les parties humides des jachères ou des champs sa- 
- blonneux sont promptement envahies par une colonie de 
plantes où dominent constamment : Spergularia segetalis, 
_ Sagina subulata, Juncus capitatus, Sedum pentandrum, 
. auxquels viennentsejoindredes vulgarités, telles que: Mon- 


. tia minor, Sagina procumbens, Juncus bufonius et J. Te- 


- nageia; lerare Chlora imperfoliata s'y rencontre aussi, 
_ mais seulement dans le voisinage du calcaire. 

_ Trois cours d’eau principaux absorbent les innombra- 
. bles ruisseaux qui naissent des étangs de la Sologne: le 
_ Beuvron, la Sauldre et le Cosson ; je ne parlerai pas de ce 
_ dernier dont le parcours limite presque la Sologne vers le 
# Sud, ets’effectue pour une bonne part, dans notre départe- 
- ment, à travers les terrains calcaires ou dans le val même 
: de la Loire. | 

- Le Beuvron, sauf depuis Cellettes jusqu’à son embou- 
-  chure, coule sur un fond éminemment siliceux ; aussi ses 
rives, presque de niveau avec ses eaux, ne sont-elles qu’une 
+ succession de marais dans lesquels on trouve un bon 
_ nombre de plantes rares; je citerai surtout: Peucedanum 


_  gataet C. elongata ; Ranunculus Lingua; Stellaria glau- 
_ ca; Comarum palustre ; dans les fossés des prairies: Pota- 


L à'+2 


_ palustre; Cicuta virosa (une seule localité) : Carex lævi- 


HER 
mogeton rufescens et P. acutifolius ; Sparganium mini: 
mum ; je ne parle que pour mémoire de l’Osmunda regalis 
qui abonde dans les lieux tourbeux un peu boisés; des 
Carex hornschuchiana et fulva, des Eriophorum, etc., qui, 
par place, forment le fond de la végétation, | ER. 

Les petits bois de la vallée du Beuvron, au-dessous de 
Bracieux, offrent plusieurs espècés vraiment intéressantes, 
mais toutes très localisées ; ce sont: Carex strigosa et C. 
depauperata; Festuca gigantea; Primula elatior; Paris 
 quadrifolia; Lathræa Clandestina et L. squammaria, Isopy- 
rum thalictroides ; Scilla bifolia, Pulmonaria affinis. Le 
Silene Armeria est particulièrement abondant dans les 
champs siliceux de la même vallée, depuis Neuvy jus- 
qu’à Seur. 

La Sauldre, et la vallée qu’elle occupe, n'offre pas une 
moindre variété de plantes intéressantes; c’est sur ses. 
bords surtout que croissent: Myrica Gale, Cardamine im- 
patiens ; le Carex Buxbaumii, au moins d’après ce que 
l’on sait aujourd’hui sur sa dispersion dans notre région, 
est strictement limité aux prairies qui occupent le bassin 
de la Sauldre etde ses affluents, sauf une seule localité, très 
rapprochée des autres, du reste, sur la rive droite du Cher ; 
il faut encore citer: Ranunculus Lingua et R. ophioglossifo- 
lius ; Orchis odoratissima; Lathyrus palustris ; Utricula- 
ria intermedia, observé seulement dans les mares avoisi= 
nant la Sauldre et dans la Rère, son affluent. . 

Les sables faluniens dont j'ai parlé précédemment n’ap- 

artiennent point en réalité à la Sologne ; ils la bordent a. 
PQuest, sur une très faible étendue du reste; leur végéta- 
tion est presque partout caractérisée par l’extrême abon= 
dance de certaines plantes, telles que: Silene conica, Vale- « 
rianella coronata, Artemisia campestris, Linaria supina et 
quelquefois Lupinus reticulatus et Ononis natrix. FT 

Enfin les petits îlots calcaires disséminés autour de 
Romorantin présentent, extrêmement condensée, une 
partie de la flore caractéristique des sols à base de chaux ; d 
dans les champs les Adonis æstivalis et flammea abondent | 
en société de l’Asperula arvensis, du Veronica præcox, " 
des Podospermum laciniatum, Nesliu panicula, Erysi- ; 
mum perfoliatum, Myagrum perfoliatum; dans les bois 
ou les pâturages secs : Seseli annuum, Genista germanica, 
qui n’a pas été observé ailleurs dans le département; Or- 
chis Simia; Ophrys muscifera; Epipactis microphy lla. 


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Valet coteaux du Cher. — Le val du Cher, qui limite 
la Sologne au sud,ne constitue qu’une bande étroite d’allu= 
vions bordée au nord, depuis Selles-sur-Cherjusqu’aux con - ” 
fins du département par des collines crétacées ; la végétation 


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# 
11 ‘jé 1 


_ decette vallée ne manque pas d’analogie avec cellé du valde fa 

Loire; les mêmes espèces de Saules s’y retrouvent; l’Artemi- 
_ sia campestris y abonde, souvent en compagnie de l’Equise- 
_ tumramosissimum; le Scirpus Michelianus végète sur les grè- 
_ ves;le Zrifolium maritimum et le Tr. Michelianum dans les 
_ prairies ; le Sci/laautumnalissurles pelouses herbeuses un 
peu sèches et quelquefois, dans les fossés, le Ranunculus 
ophioglossifolius ; le joli Scutellaria hastifolia se montre 
_ dans quelques fossés des prairies, et de nouvelles recher- 
. chés amèneront peut-être la découverte du Muscari Bo- 
 tryoides, signalé depuis longtemps dans la région un peu 
. supérieure de la rivière ; toutes ces plantes sont bien de la 
_ vallée de la Loire, et plusieurs ne se retrouvent pas en 
dehors, chez nous du moins. 


- A ces espèces il en faut joindre d’autres qu’on ne ren- 
contre pour la plupart que dans le val du Cher; ce sont: 
Œnanthe pimpinelloides, Galium constrictum, Viola pumila 
_ et Wiola stricta, Sisymbrium asperum, Carex paradoxa, le 
Spiræu Filipendula, qui manque à peu près à la vallée de 
_ la Loire, pullule partout dans les prés gras. 
__ Les coteaux nord de la vallée du Cher n’offrent d’inté- 
rêt au botaniste que depuis Selles-sur-Cher jusqu'aux 
limites du département d’Indre-et-Loire, c’est-à-dire seule- 
ment là où les formations crayeuses sont bien déterminées. 
._ La localité de Belleroche, près de Saint-Aignan, réunit à 
. peu près toute la végétation de ces coteaux, sans compter 
| AS espèces qui lui sont particulières ; je citerai parmi 
_ les plus intéressantes : Linum salsoloides, Helianthemum 
_ procumbens, Polygala comosa, Teucrium montanum, Glo- 
 bularia Willkommii ; Poly gonatum vulgare ; Phalangium 
 ramosum, Lathyrus niger, Ononis natrix, très rare chez 
- nous en dehors de la valllée du Cher ; puis toute la série 
- des Orchidées des terrains calcaires : Orchis simia, Ophrys 
» apifera et O. muscifera ; Cephalanthera ensifolia ; le C. 
- grandiflora, n'a été observé que dans le parc de Saint- 
- Aignan, sur le coteau opposé ; puis quelques espèces qui 
… ne se retrouvent guère que dans le Perche : Æypericum 
- montanum et Digitalis lutea ; enfin deux plantes qui ne s’y 
» montrent qu’en très petite quantité, et ne croissent que là: 
_ Limodorum abortivum et Laserpitium latifolium. 


…._ Cette localité dite des Carrières de Belleroche, offre en 
- outre un intérêt spécial, celui d’être au point de contact 

_ avec les terrains siliceux de la Sologne; il en résulte que 
- toutes les dépressions sont occupées par les plantes Et 
- coles que je viens de citer, tandis que le plateau qui cons- 
» titue le sommet, occupé par la forêt de Grobois, est peu- 
ppié d'espèces silicoles, telles que : Arenaria montana, 


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Digitalis purpurea. Asphodelus sphœrocarpus,  Simethi 
_ bicolor. (1). | + 


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J’ai dit précédemment que tout le territoire situé au sud. 
du Cher avait avec le Perche une analogie presque com- 
pléte, comme composition chimique et comme relief du 
sol ; il en résulte naturellement une grande similitude dans 
la flore, similitude que j'avais déjà signalée pour la forêt 
de Blois et qui se retrouve dans toute la partie ouest du 
département. Dans les vallées boisées relativement assezpro: 
fondes, on rencontre en effet plusieurs des plantes du Per: « 
che, telles que: Aspidium aculeatum et sa variété angularer M 
Cystopteris fragilis ; Primula elatior ; Veronica montana; 
Oxalis acetosella; Carex strigosa ; Galeobdolon luteum, 
Allium ursinum; mais de plus: Viola lancifolia et Euphor- | 
bia pilosa, qui n’ont point encore été signalés dans le nord « 
du département. C’est aussi dans un marais de cette région 
que croît en abondance un Carex qu'on peut s'étonner à 
bon droit d’y rencontrer, le C. punctata, plante de la - 
région maritime, trouvée pourtant dans des conditions 
analogues dans un département voisin. “73 

En réalité la végétation de cette partie du département 
est pauvre, et ce n’est guère que dans les bois placés dans 
le voisinage d’un ruisseau, ou dans les marais, quele 
botaniste pourra faire quelque récolte intéressante. Ici 
encore on trouve la preuve de l’absence de richesse végé= 
tale dans les sols argileux. 15 

Mais j'ai hâte de terminer ce long exposé des caractères 
de la végétation, en Loir-et-Cher ; j'ai tenté de grouper 
toutes les espèces intéressantes , en montrant que leur 
existence dans un lieu déterminé était en relation cons- « 
tante avec la nature chimique du sol, combinée avec des « 
conditions particulières d'exposition, ou quelquefois de « 
dispersion géographique, lorsqu'il s’agit de plantes des . 
vallées des grands cours d’eau. Plusieurs espèces échap- M 
pent sans doute à ce que l’on peut considérer comme une « 
loi dans une région donnée ; la présence du Carex Bux- « 
baumit, par exemple, sur un point très nettement circons- 
crit de la Sologne, est un fait inexplicable, alors que la 
plante n’est connue ailleurs en France que sur les bords 
du Rhin et sur une montagne du Dauphiné ; on pourrait … 
presque en dire autant des Viola stricta, pumila et persi- 
cæfolia, plantes de l’est de la France ou du centre de l'Eu= 
rope , véritablement isolées dans nos départements occi= ” 
dentaux ou du centre ; tel est encore le cas du Linum 
salsoloides, plante méridionale, cantonnée chez nous sur 
les coteaux nord du Cher, qui l’ont sans doute reçue du 


À 
4 
2 
4 
> 


— LIII — 


_ département de ce nom, où l’on constate tant d'anomalies 
_ dans la distribution géographique des plantes qui consti- 
. tuent sa flore.Je pourrai citer encore les Ajuga pyramidalis 
_ et Arnica montana, dont l’origine en Sologne remonte peut 
 étreàaun autre âge ; l'Helianthemum Alyssoides qui semble 
- procéder par bonds dans ses localités ; qui du Portugal et 
. de la côte Cantabrique, s'étend dans les Landes du S.-O. 
. dela France, de Bayonne à Bordeaux, pour ne plus se 
- retrouver que dans unelocalité de l’Anjou, de là aux envi- 
_ rons du Mans, et vient terminer son expansion géogra- 
phique à Gien (Loiret), après avoir occupé en maître les 
% re les plus arides de la Sologne orientale. 
La Sologne du reste paraît être le point de rencontre de 
- végétations très diverses ; l'Ouest, l'Est, le Nord et le 
» Midi, je dirai même la basse région des montagnes, ont 
- apporté leur contingent à sa flore ; et pour preuve, il suffit 
de citer comme croissant dans une circonscription très 
restreinte, dans l'arrondissement de Romorantin par 
exemple : Ajuga pyramidalis, Arnica montana, plantes de 
la région montagneuse ; Carex Buxbaumii, Alisma par- 
nassifolium, espèces de l'Est et du Nord de l’Europe, végé- 
tant à côté de : Pinguicula lusitanica, Lobelia urens, Erica 
 vagans, Helianthemum Alyssoides, Juncus heterophy llus, 
Viola lancifolia, Sinethis bicolor, et de tant d’autres qui 
sont si exclusivement occidentales. Dans l’état actuel de la 
science, il serait prématuré d’indiquer les causes, sans 
doute très complexes, d’un pareil état de choses ; mais il. 
est peut être permis d’espérer qu’un jour la connaissance 
lus complète des phénomènes géologiques, avec toutes 
les circonstances qui les ont accompagnés, donnera la clef 
de l’intéressant problème de la dispersion des végétaux. 


PPS PRE en 0 EC PP 


_ Plantes introduites. (1) — Dans l’énumération des 
plantes d’un pays, il est très important de séparer les 
espèces réellement indigènes de celles qu’on a lieu d’y 
croire importées, ces dernières ne pouvant donner qu’une 


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__ (1) Je ne parlerai ici que des espèces introduites depuis un ou deux 
= siècles. On est d’accord aujourd’hui pour considérer comme importées 
> à une haute antiquité, beaucoup des plantes qui peuplent nos moissons, 
. telles que les Coquelicots, nos trois .Adonis, le Bleuet, la Nielle des blés 
… (Lychnis Githago), plusieurs Crucifères, telles que Myagrum per/folia- 

. tum, Erysimum perfoliatum, Neslia paniculata, les Camelines. etc. 
Presque toutes ces espèces nous seraient venues d'Orient, gagnant de 
- proche en proche avec les cultures de céréales. L’'Erigeron canadense 
” est dans le même cas; introduit à la fin du siècle dernier, il a aujour- 
* d’hui complétement conquis son indigénat. Mais il ne faut point ou- 
_blier qu’a côté de ces faits d'introduction se terminant par une installa- 
- tion définitive de la plante, il s’en produit d’autres tout à fait éphémères. 
- Tel a été le cas de 200 esnèces ou environ, qui ont fait leur apparition à 
> la suite de la guerre, en 1871 et 1872, et dont je parle plus loin. 


TE 


limites vraies de l’extension géographique de certains 
types. C’est pour n'avoir pas connu l’origine de l’exis= 


plus de 5o ans à Cellettes, où il se maintient toujours, 


fausse idée de la végétation et induire en erreur sur les 


tence du Jasminum fruticans aux rochers Saïnt- Victor, 
près de Blois, que M. Alph. de Candolle, dans sa Géogra= 
phie botanique, a fait remonter l'aire géographique de cet 
arbrisseau jusque sur les bords de la Loire. À 


Parmi les végétaux introduits, les uns sontd’originetout. « 
à-fait lointaine ; telles sont, par exemple, les espèces citées 
plus haut comme très répandues dans le val dela Loire, ou 
sur ses grèves, et appartenant aux genres: Œnothera, Xan+ 
thium, Datura, Nicandra, Aster, Ilysanthes, Vandellia, « 
etc. Mais il en est d’autres dont l'introduction est plus dif- - 
ficile à demêler ; ce sont celles qui, nées dans une région 
assez rapprochée, ont été semées fortuitement, par suite 
du mélange de leurs graines avec les céréales ou les plan 
tes fourragères ; celles qui sont entraînées des régions 
supérieures par les inondations des grands cours d’eau ; = 
celles enfin qui semblent s'attacher à suivre l’homme par- 
tout où il s'établit. C’est ainsi que depuis quelques années 
le Centaurea solsticialis s’est montré accidentellement dans 
plusieurs champs de luzerne ; que le Crepis selosa infeste 
aujourd'hui les prairies artificielles ; que le Centaurea ma- 
culosa et l’Anthemis montana, venus de la Haute-Loire, 
se sont établis dans les îles du fleuve. 

L’Ammi majus, plante méridionale, est signalé depuis 


sans se multiplier beaucoup; cette Ombellifère a été aussi 
observée plus récemment aux environs de Vendôme, de 
Montoire et en Beauce; on trouve dans le parc de Che- 
verny deux plantes introduites depuis fort longtemps, 
peut être par des semis de Pins; ce sont Luzula albida et. 
Poa sudetica. 5 
Les environs de Romorantin offrent comme exemples - 
de plantes plus ou moins naturalisées: Xanthium spino- 
sum, Dipsacus fullonum, aujourd’hui disparu ; Polycar- 
pum tetraphyllum, qu’on ne peut détruire dans la cour 
d’une maison du faubourg. d'Orléans ; c’est aussi proba- 
blement le cas de l’Amaranthus deflexus, espèce peut-être. 
américaine, comme sa congénère, À. retroflexus, mais ré 
pandue aujourd’hui dans la région méditerranéenne et 
dans l’Europe occidentale ; le Si/ybum marianum paraît 
bien fixé à Villeherviers, mais cette plante, aujourd’hui 
introduite ça et là aux environs de Blois, estoriginaire du 
Nord de l'Afrique ou de l'Orient ; elle est d’ailleurs dis- 
persée dans les deux mondes, à la suite de l’homme. Quant - 
au Scolymus hispanicus, son indigénat à Romorantin 
peut être accepté, puisque l’on a d’autres exemples indis= 


- cutables de la présence en Sologne de plusieurs plantes 
 méridionalés. [Il ne faut pas oublier pourtant que cette 
_ Cichoracée, dont la racine est alimentaire, se naturalise 
- très facilement; j’en aieu des exemples à Cour-Chevernyet 
+ à Blois,où la plante se maintient très abondante près de la 
. Croix des Pêcheurs depuis 15 années ; M. Nouel en a aussi 
…. connu un cas de naturalisation à Vendôme. 
- Les champs de Lin fournissent presque toujours le pa- 
rasite de cette plante, Cuscuta epilinum, et assez souvent le 
- Lolium remotum, qui ne se trouve guère que là. 
k Le Rosa gallica se rencontre assez souvent dans les 
» haies ou les bois qui avoisinent les habitations; il est 
- alors constamment semi double et on ne peut le considérer 
- que comme naturalisé; il se montre pourtant simple ou 
… presque simple dans une partie des bois de Billy où il 
+ abonde, aïnsi que dans un bois de la commune de Lo- 
- reux. Faut-il l’y croire spontané ? Ses racines longuement 
» rampantes aident certainement beaucoup à sa conservation 
et à sa multiplication. 
- L'un des plus beaux cas de naturalisation est certaine- 
à ment celui du Galega officinalis, qui se trouve à Pontlevoy, 
. dans la prairie du Traine-feuille, sur une étendue de 3 ki- 
. lomètres environ; il s’y montre très abondant, mais dans 
* une localité strictement limitée. Le Smyrnium Olusatrum 
i et l’Æelleborus viridis, méritent l’un et l’autre à peine une 
+ mention ; on n’en a observé que des individus isolés, et 
À toujours dans le voisinage immédiat des habitations. Le 
Pœonia corallina et le Leucoium œstivum, dont on ne 
» peut guère admettre l’indigénat en Loir-et-Cher, le pre- 
mier ne sortant pas.de l’enclos d’un parc, le second habi- 
tant une prairie contigüe à un jardin, méritent cependant 
_ l’un et l’autre une place dans la Flore, à cause de leur 
extrême abondance dans les deux localités où ils crois- 
» sent. 
1 On trouve encore çà et là, sur les vieux murs ou sur les 
- fours, l’/ris pumila et l’Iris germanica, originaires l’un et 
- l’autre de l’Europe orientale ou centrale ; le Sempervivum 
tectorum est quelquefois planté sur l’arête des toits, mais 
… spontané seulement dans la région montagneuse. 
.. Ona beaucoup préconisé, il y a quelques années, la 
… culture d’un trèfle originaire du nord de l’Europe, le 
Trifolium hybridum ; on en rencontre encore aujourd’hui 
un certain nombre d'individus dans les prairies où il a 
…. été semé; il ne faudrait pas considérer cette espèce 
» commeindigène chez nous. 
» Le Potentilla recta, cité par Lefrou et Boreau comme 
_ étant une plante de Loir-et-Cher, doit en être rayée; 
_ c'était là une espèce introduite s’il en fût jamais. Il ne 


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semé dans quelques bois de la Sologne, notamment à la 
Ferté-Beauharnaïs et à PURE le Q. Tozza a été éga-: = 
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faudra pas oublier non plus que le Quercus Cerris a été 


lement introduit dans plusieurs alités; il n’est réelle- D 


ment spontané que dans le N. E. de la Sologne, notam- 
ment à Vouzon. ne. 
Nous avons assisté il y a peu d’années à l’envahisse- 
ment des mares ou même des petites rivières, coulant 
dans la vallée de la Loire, par une plante américaine, = 
l’Elodea canadensis, qui en a rapidement chassé presque 
toute la végétation indigène. Aujourd’hui cette étrangère 
a presque disparu deslocalités où elle abondaït; l'avenir 
dira si ce mouvement de recul dans son acclimatation est 
le signal d’une réelle extinction. à 
Je ne parlerai ici que pour mémoire des nombreuses … 
espèces, la plupart méditerranéennes, disséminées en 1870- 
1871 par les fourrages distribués aux armées ; presque 
toutes ont disparu, mais non pas tant peut-être en raison … 
du climat, que par suite d’une destruction nécessitée par 
la mise en culture des terrains qu’elles occupaient. À Che- 
verny plusieurs ont persisté et se trouvent encore dans les 
lieux vagues; ce sont: Reseda alba, Ranunculus macrophyl. 
lus (d'Algérie) et Poly pogon monspeliense ; sur le champ 
de foire de Salbris, on trouvait encore en profusion, en 
1884, Trifoliumnigrescens et Tr.isthmocarpum (d'Algérie), … 
quelques rares individus de Berteroa incana et de Silene 
quingueyulnera. ES: k 
Je termine ici l'exposé des plantes introduites, ou en voie 
de naturalisation. On me trouvera peut-être sévère à l’é- 
gard de l’indigénat de quelques espèces que l’on avait pris 
l'habitude, sur la foi debotanistes d’ailleurs conscencieux,de 


considérer comme étant la gloire de la Flore de Loir-et- … 


vérité sur l’origine problématique de ces espèces. Le plus 
grand service que l’on puisse rendre à la Géographie bota- 
nique, c’est de soumettre à la critique certains indigénats 
que l’on ne peut expliquer sans recourir à des hypothèses 
pris ou moins hasardées,et qui font plus d'honneur à | 
‘imagination de l’auteur, qu’elles n’apportent d'éléments 
réels à la connaissance de la vérité. | : 
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: 
Cher ; mais j'ai cru devoir ici dire ce que je crois être la 
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EN 


VOCABULAIRE : 


NOTA. — J'ai presque toujours emprunté la définition des termes cités dans 
ce vocabulaire au Cours elémentaire de Botanique, par M. H, Baiïllon, Paris 
1882. La clarté de l’exposition, la perfection et l'exactitude des nombreuses 
figures in'ercalées dans le texte, rendent ce petit traitétrès précieux pour la 
connaissance et la saine appréciation des organes des végétaux. 


Acaule. — Plante à tige très raccourcie, pouvant paraître 
nulle ou à peu près ; les plantes dites acaules ont souvent une 
tige souterraine et leurs feuilles sont toujours rapprochées au ras 
du sol. Le mot acaule donc est inexact et n’exprime qu’une 
apparence, mais il est consacré par l’usage. Les Primevères de 
nos bois sont des plantes acaules, malgré leur rhizome souterrain 
trés développé. 


Accombant.— Se dit des Cotylédons qui sont appliqués l’un 
sur l’autre avee la radicule dressée entre leurs bords. (Ex.: la 
Giroflée des murailles). 


Accrescent. — Le calice est accrescent lorsqu'il prend un 
développement plus ou moins considérable après l’anthèse. (Ex.: 
le Physalis Alkekengi, le Blitum rubrum). 

Achane, Achaiïine ou Akène. — Ce nom, dont l’orthogra- 
phe varie beaucoup selon les auteurs, est donné aux fruits secs, 
indéhiscents et qui nerenferment qu’une seule graine non adhé- 


_ rente aux parois du péricarpe. (Ex. : les‘fruits du Noisetier, des 


Anémones, des Renoncules). 


Aciculaire. — Les feuilles sont dites aciculaires lorsqu'elles 
sont tres étroitement linéaires, raides, aiguës ou piquantes. (Ex. : 
les feuilles du Génévrier, du Pin). Les sépales ou les stipules peu- 
vent aussi être aciculaires. 


 Acuminé, — On attribue cette épithète à divers organes et 
surtout aux feuilles, aux sépales, aux pétales où-aux lobes du 
calice et de la corolle, lorsqu'ils sont plus ou moins rétrécis au 
sommet et prolonges en pointe aiguë. 


Adhérent. — Quand deux organes voisins sont unis dans 
une partie quelconque de leur étendue, on dit qu’ils sont adhérents; 
c'est ainsi que les sépales ou les pétales peuvent être plus ou 
moins longuement unis et forment un calice gamosépale, une 


_ corolle gamopétale ; les étamines peuvent aussi être adherentes 
entre elles par leurs filets ou leurs anthères, ou adhérentes à la 


coroïle. Mais c’est par suite d’une interprétation fausse que l’on 
dit : « ovaire adhérent au tube du calice », lorsqu'il s’agit d’un 


_ ovaire infère (Voyez ce mot). 


Adventifs, Adventives, — Se dit des bourgeons ou des 
racines, lorsque ces organes se montrent sur des points où norma- 
lement ils ne doivent pas se développer. C’est ainsi qu’on voit 
parfois des bourgeons naître sur des feuilles, des racines appa- 
raître sur des tiges aériennes ou sur des rhizomes ; C’est dans 


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la graine ; l’albumen est considéré comme l’aliment de l'embryon. 


cettecatégorie que rentrent les crampons du Lierre, les racines 
du Chiendent, celles des Primevères. 23 


1e Valérianées, de plusieurs Cypéracées, etc., sont surmontés 


qu’on appelle une aigrette. ; 


Aile, Ailéë. — On donne ce nom à l'expansion mince et plus 
ou moins membraneuse qui accompagne ou entoure compléte- 
ment certains fruits ou graines. (Ex. les graines du Pin mariti- 
me, de l’Ailanthe glanduleux, de l'Orme, etc.); on donne aussi … 
le nom d’aile aux deux pétales latéraux des Légumineuses, aux. 
deux sépales intérieurs des Polygalées. Les tiges sont aussi quel- 
quefois ailées ; l'origine de ces ailes est presque toujours dûe au 
prolongement de labase du limbe foliaire sur le mérithalle. À 


_ 


Akène. — Voy:; Achaïne. 


Albumen.— Masse cellulaire de consistance variée qui, dans 
beaucoup de plantes, constitue la presque totalité du volume de 


Alterne.— Les feuilles ou les rameaux sont alternes lorqu’ils 
sont insérés, seuls à seuls, à des niveaux différents sur l’axe qui 
les porte; les verticilles floraux, calice, Corolle, étamines, etc., 
alternent entre eux {ce qui est le cas le plus fréquent), lorsque 
l'insertion de chacune des parties qui les constitue correspond 
à l'intervalle libre des deux parties du verticille qui précède ou 0 
suit immédiatement. 


Amplexicaule. — Se dit d'un pétiole ou d’un2 feuille dont i 
la base échancrée embrasse plus ou moins la tige. (Ex. : le Pavot). 


Anatrope. — Un ovule est anatrope lorsqu'il est pourvu d’un 
raphé, que son grand axe est rectiligne et qu’en même temps le 
micropyle se trouve rapproché du hile. L’anatropie est le cas le 
plus fréquent chez les ovules (V. ce mot). « 


Ancipité. — Se dit d’une tige plus ou moins comprimée dont 
les deux angles opposés sont aigus. 


Androcéz.— On donne ce nom à l’ensemble du verticille 
staminal]. À 


Annuelle, — Se dit d’une plante qui n’a qu’une seule période 
végétative, c’est-à-dire qui se développe, se reproduit et meurt 
durant le cours d’une année ou d’une succession de quatre saisons. 
(Ex. : le Blé, l’Avoine, etc). 


Anthère.— Partie de l’étamine contenant 1e pollen ou pous- 
sière fécondante ; c’est une sorte de poche de forme variable à 
cavité unique (Anthère uniloculaire), ou présentant deux loges 
(Anthère biloculaire), qui varient dans la manière de s'ouvrir pour 
laisser échapper le pollen. (V. Déhiscence.) : 


Apétale. — Fleur dépourvue de corolle. 
AMphyile, — Plante dépourvue de feuilles. 


Apocarpés. — Se dit des fruits (déhiscents ou indéhiscents) 
constitués dans la fleur par un seul carpelle. 


Arête., — On donne ce nom à des prolongements de nervure, = 


- 


qu’on voit souvent à l'extrémité ou sur le dos des glumes ou glu- ps 
melles des Graminées. Dans un certain nombre de familles il S. 
existe aussi des Calices à divisions aristées. (Ex. : les Scabieuses). : 


Arille. — On donne ce nom à des productions d’apparences 
très diverses surajoutées à la graine. Il y a des arilles pileux (Pai 
grette des Epilobes) ; charnus (la masse rouge qui accompagne 
les graines du Fusain, de la Pivoine coralline) ; la place de 
Varille sur la graine est aussi très variable; il se produit tantôt 
dans le voisinage de la Chalaze, tantôt il nait du raphé ou du 
. hile, ou de l’unet l’autre à la fois ; dans le Muscadier il forme 

tout autour de la graine une enveloppe frangée à laquelle on a 
donné le nom de Macis. 


.__  Aristé. — Voyez Arête. 


Articulé. — Se dit des tiges ou des rameaux se rompant 
__ nettement à des points déterminés, correspondant le plus souvent 
- à des nœuds. (Ex. : le Gui). Certains fruits sont articulés, tels 
sont ceux des Ornithopus. Les feuilles des arbres à feulles cadu- 
ques sont aussi articulées par leur pétioles. 


Ascendant, — Se dit des tiges, des rameaux, des pédoncules 
ou pédicelles, etc., qui étant horizontaux ou inclinés dans leur 
portion inférieure, se redressent et prennent une position plus ou 
moins verticale. 


Axe. — On donne ce nom à la racine, à la tige, aux rameaux 
et aux pédoncules, c’est-à-dire aux parties centrales du végétal, à 
celles qui portent les organes appendiculaires ; on les appelle 
aussi : organes axiles. 


Axille. — Voyez Placentation. 


Baie. — Fruit à une ou plusieurs graines entourées d’un péri- 
carpe mou. (Ex. : le Raisin, la Groseille). Les baies sont unilocu- 
laires dans les deux exemples cités plus haut, mais elles peuvent 
être aussi divisées en plusieurs loges ; c’est le cas de l’Orange, du 
_ fruit de la Pomme de terre, de la Belladone, etc. + 


Bandelette, — Voir la famille des Ombellifères, p. 222. 


_ Basilaire. — Se dit quelquefois des feuilles ou des pédon- 
cules produits sur une tige très raccourcie et qui paraissent nai- 
tre du collet de la racine. 


? 


_ Bec ou Rostelle du Gynostême des Orchidées. — Voyez 
Rétinacie. 


_ Bifide. — Se dit d'une feuille, d’un pétale, d’un style longue- 
ment “sE en deux parties. (Ex.: les pétales du Mouron des 
_ oiseaux. » 


-  Bilabié. — Un calice ou une corolle gamophylle sont bilabiés 
- lorsque leurs divisions forment deux groupes de longueur iné- 
- gale, le supérieur plus court; le calice et la corolle de la plupart 
2 des labiées sont bilabiés. 

> 

à 


_ Biloculaire. — Se dit des anthères ou des fruits formés de 
_ deux loges. 


Bipare. — Lorsqu’au-dessous de la fleur, la première épanouie 
et terminant l'axe principal, il existe deux feuilles ou deux brac- 


SR RD ER CU LA See € ETC NO QE SE de EU 
4-7 LE AR Er è pe r = < 
Aix # PA s Ÿ 
Ph. x + tr ; 


_ tées, opposées ou subopposées, à l’aisselle desquelles se ne 
3: 


Centaurée.) 


re 


un axe de deuxième genération terminé par une fleur qui ne s’é- Ére 
panouira us la fleur de l’axe primaire, on à une cymetri- 
flore, que l’on a nommée bipare. (Ex. : l’inflorescence de la petite 


Bipartit ou Bipærtite. — Se dit d’une feuille, d'un pétale, 258 
d’un style divisés en deux parties au-delà de la moitié ou presque 
jusqu’à la base. à 


Bipennée ou Bipinnée. — Se dit d’une feuille deux fois 
pennée, dont les pétioles secondaires sont régulièrement disposés 
sur les côtés du pétiole primaire. 


Hipinnatifide, Bipinnatipartite, Bipinnatiséquée. 
—Lorsque les lobes d’une feuille pinnatifide sont eux-mêmes pro- 
fondément lobés, la feuille est bipinnatifide ; lorsque la profondeur 
des lobes de l’un et de l’autre ordre dépasse le milieu du lirmabe, la 
feuille est bipinnatipartite; elle est bipinnatiséquée quand les lobes 
eux-mêmes et leurs divisions atteignent tout à fait la nervure 
médiane. On peut observer tous les intermédiaires entre ces trois 
états de division d’une feuille. « 


Bisannuelle. — Se dit d’une plante qui, durant la première 
année de son existence, ne développe qu’une rosette de feuilles et 
ne produit des fleurs que l’année suivante ; presque toutes nos Mo- 
lènes ou Bouillon blanc sont dans ce cas,et considérées comme 
bisannuelles, bien que leur rosette persiste souvent durant 2 ou | 
3 années, sans que la tige florifere se développe. 


Biternée — Se dit d’une feuille dont le pétiole est diviséen 
trois rameaux qui portent chacun 3 folioles ; beaucoup d’'Ombellifè- 
res ont des feuilles de ce genre. 


Bivalve. — Se dit des anthères ou des fruits qui s'ouvrent ou 
se séparent complètement en deux parties. 


77 


Bractée, Bractéole. — La bractée n’est qu’une feuille mo- 
difiée, ou souvent très diminuée, à l’aisselle ou quelquefois au- 
dessus de laquelle naissent le pédoncule ou le pédicelle ; on attri- 
bue plus spéciale,nent le nom de bractéole à des bractées souvent 
très petites qui se développent sur le pédoncule ou le pédicelle ; : 
elles sont quelquefois placées immédiatement sous le calice. ; 


Bulbe. — On donne ce nom à un rhizome dont l’axe est très 
raccourci et qui présente le plus souvent la forme d’un grosbour- 
geon ovoïde conique ; l'axe est ordinairement enveloppé defeuilles 
très modifiées, de consistance charnue ou membraneuse, quelque- 
fois fibreuse; dans le Safran le bulbe n’est entouré que d’un 
petit nombre «le ces feuilles modifiées sous forme d’enveloppes 
filamenteuses ; dans le Lis, la Jacinthe, les feuilles entourant le 
bulbe constituent des ecailles imbriquées ; dans l'Oignon, ces 
mêmes écailles, de consistance très mince, s'emboîtent exacte- 
ment l’une dans l’autre. 


Bulbilles. — Petits bourgeons écailleux et charnus, aptes à: 24 
reproduire la plante, et qui se développent soit à l’aisselle des x 
feuilles, comme dans le Lis bulbifère, soit parmi les fleurs, ainsi 


qu’on en observe dans certaines espèces d’A Uium. (Ex. : All. olera- 


ceum et All. vineale). è 


Caduc, Caduque. — Se dit des divers organes appendicu= 


DT 


SE ; — LXI — 


ET : 

_ lairesarticulés avec leur axe, et qui s’en détachent facilement ; les 
_ bractées, les stipules, les divisions du périanthe, sont assez sou- 
Ë vent caduques. 

._ _Calathide. — Quelques auteurs ont désigné sous ce nom l'in- 
__ florescence des Composées, plus souvent appelée Capitule. 

« 


4 


Calice. — On désigne sous ce nom. le premier verticille ou 
- J’enveloppe la plus extérieure de la fleur; il est ordinairement 
_ vert ou verdâtre, ou, tout au moins, sa coloration est beaucoup 
. moins intense que celle de la corolle. Le calice est quelquefois 
_ difficilement distinct des bractées placées dans le voisinage im- 
.  médiat de la fleur, et l’on peut dire que dans certains cas il se 
… confond avec elles, Le calice constitue à lui seul le périanthe dans 
._ les plantés dites apétales, telles que les Amarantes, les Mercu- 
__  riales, la Belle-de-Nuit, l’Aristoloche ; dans ces deux dernières, il 
- est coloré ou pétaloïde ; il est dialysépale ou polysépale lorsqu'il est 
._ formé d’un nombre quelconque de folioles libres entre elles ; lors- 
. que ses folioles sont uniesentreelles dans une étendue variable, on 
dit que le Calice est gamosépale ou monosépale. 


_  ÆCalicule — On désigne sous ce nom un appendice foliacé, 
placé immédiatement sous le calice et simulant tout-àa-fait un ca- 
. lice extérieur accessoire, (Ex. : le Fraisier, la Potentille ) 


£ Campylotrope ou Campulitrope. — Voy. Ovule. 


Canaliculé. — Se dit d’un pétiole, d’une graine, etc., ; par- 
courus par un sillon profond et assez large; d’une feuille dont les 
deux bords sont relevés en gouttière. 


Capillaire. — Les dernières divisions des feuilles sont quel- 
quefois tres fines et très allongées ; on les dit alors : capillaires. 
(Ex. : le Ranunculus fluitans ; le Fenouil, etc.). 


Capité. — On donne cenom aux organes terminés par un ren- 
_ flement globuleux ; le stigmate est assez souvent capité, c’est-à- 
- dire globuleux (Ex. : les stigmates des Ombellifères) ; les poils 
-  glanduleux sont presque toujours capités ( Verbascum Blattaria);on 
_ dit que les inflorescences, sont capitées, lorsqu'elles sont rap- 
- prochees en tête serrée, en glomérules, etc. 


-  Capitule. — Forme d’inflorescence indéfinie, dans laquelle 
_ toutes les fleurs sont sessiles sur un axe dilaté et de forme d’ailleurs 
.. très variable, tantôt hémisphérique, tantôt conique, tantôt à sur- 


_ considérés comme une ombelle simple dont toutes les fleurs 
_ seraient sessiles. 


_ Capsule. — Fruit sec à péricarpe déhiscent renfermant une 
ou plusieurs graines. Le mode de déhiscence est très variable; 
- quand la capsule s'ouvre transversalement comme par un cou- 
_ vercle, on lui donne le nom de pixide (Jusquiaine, Anagallis) . 
_ quand elle s’ouvre par des trous, on dit qu’elle est porricide (le 
- Mufñlier); elle est valvicide lorsqu’il existe d’un seul côté de lou- 
_ verture un petit panneau qui s'élève ou s’abaisse pour laisser 
_ passer la graine (Ex. : le Pavot, les Campanules). 


__  Carène. — On donne ce nom à une arête ou pli saillant 
- placé à la face inférieure d’un organe. Les feuilles d’un grand 
nombre d’espèces de cypéracées et de graminées sont carences; 


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mt TRIÉ 


encore appliquée à l’ensemble des deux pétales inférieurs des fleurs 
de Légumineuses i— Papilionacées, dont les bords inférieurs sont, 
en tout ou en partie, étroitement connivents ou même adhérents. 


Caroncule, — Epaississement localisé des téguments de la 
graine ne différant pas sensiblement de l’arille. (Ex. : les graines 
du Ricin, des Euphorbia), 


Carpelle.— On donne ce nom au sac qui renferme l’ovule où 
les ovules ; ce sac est considéré comme une feuille appelée car- 
pellarre, repliée sur elle-même de facon à constituer uue cavité 
ou loge, et sur les bords de laquelle sont insérés les ovules. SE 


qui sont, sauf de rares exceptions, unicarpellés, monospermes, 
secs et indéhiscents, avec cette particularité, qui les distingue 
de l’achaine, d’avoir le péricarpe soudé avec le tégument de la 
graine ; c’est cette enveloppe commune qui, soumise à l’action 
de la meule, constitue ce qu’on appelle le son des céréales. 


: 
Caryopse. — Ce nom a été donné aux fruits des Graminées 
1 
4 


CaudGicule. — Voyez Rétinacle. 


Caulinaire. — Se dit d’un organe (feuille, qui se développe 4 
sur la tige aérienne des plantes). Fa 


€entrifuge, Centripète. — L’inflorescence est centrifuge 
quand l’ordre successif de l'épanouissement des fleurs va du cen+ 
tre à la périphérie ; c’est le cas des inflorescences définies (voyez ce 
mot). Quand au contraire l’ordre d’épanouissement des fleurs se 
produit de la circonférence au centre, l’inflorescence est dite cen- : 
tripète; c’est le cas des ombelles des Ombellifères ; des capitules 
.-des Composées et des Dipsacées, etc. à 


Chalase. — C’est le nom donné à la partie de l’ovule dans 
laquelle pénètre le faisceau fibro-vasculaire du funicule. 


Chaton. — On donne ce nomà une variété de l’épi dont les 
fleurs sont unisexuées au lieu d’être synoïques ; les fleurs mâles | 
du Chêne, du Coudrier sont en chaton. F | 

€Chaumes.— C’est le nom donné aux tiges de Graminées 
constituées par des axes cylindriques qui présentent des nœuds 4 
écartés d’où partent les feuilles. 270 


Claviforme. — Se dit d'un organe renflé en massue au 
sommet. 


Collet, — C’est la ligne de séparation entre la racine et la 
tige ; cette ligne n’est pas ordinairement appréciable à l'extérieur; 
muis elle est toujours très nette en dedans à cause de la brusque 
apparition de la moelle dans la tige, la racine en étant généra- 
lement dépourvue. | 

Par extension le nom de collet est quelque fois donné au point 
ou le rhizome devient tige aérienne. 


Condupliqué. — Les feuilles sont dites condupliquées lors- 4 
qu’elles sont, dans la vernation, pliées en deux dans le sens de é 
leur longueur. Ce qualificatif est appliqué dans le même sens ; 
aux Cotylédons. Voyez aussi au mo; préfloraison. à 

L 


Conné, — Cette expression indique une adhérence congéni- 
tale, c’est-à-dire s’étant produite dès le premier développement, 
- entre deux organes. | | 


DR SNL TRAD UP AU en LRU DE TVR 
Nas PEN nn fe OCR CE ; 


NET CN ENT F2 à 


r TE 5 4 Vas XX 7 


— LXII — 

F pes Confluent. ._— S2dit de deux organes, appendiculaires ou 
_ non, qui primitivement libres finissent en se développant par 

_ devenir contigüs, ou même connés. (Voir ce mot.) 

…. _ Connectif. — Petit corps de forme très variable unissant les 

- loges des anthères biloculaires ; le connectif se prolonge souvent 
_ au-dessus des loges sous forme d’une lamelle, d’une pointe, d’une 


D. sorte de corne (Ex. : les Violettes, la Tulipe, la Sauge). 


_ Convoluté. — Les feuilles convolutées sont celles dont une 
._ moitié latérale estenroulée autour de l’autre durant la vernatioun. 


Re Dr rorme: — Se dit d’un organe foliacé échancré en cœur 
_ à la base. 


- . Corolie, — C'est la seconde enveloppe de la fleur, lorsque 
celle-ci est complète et formée de verticilles distincts. La corolle 
… est toujours placée entre le calice et l’androcée ; elle est polypétale 
ou dialypétale lorsque les pièces qui la constituent sont tout-à-fait 
- libres entre elles ; elle est monopétale ou gamopétale quand les 
pétales qui la composent sont unies sur une étendue plus ou 
- moins considérable : enfin elle est régulière ou irrégulière selon 
. que ses pétales ou ses lobessont semblables ou dissemblables entre 
eux. 


[e 


L?; 


$ Corymbe.— Lorsque dans une inflorescence indéfinie les 
- pédicelles ou pédoncules sont d'autant plus longs qu’ils sont 
placés plus bas sur l'axe, de facon à ce que toutes les fleurs soient 
+ au même niveau horizontal, l’inflorescence est en corymbe. Dans 
- les Crucifères, les fleurs sont souvent en corymbe au moment de 
à l’anthèse et forment plus tard une grappe, par suite de l’allonge- 
- ment de l’axe principal. 


E "à 

< €Crénelé, Crénelures. — On donne ce nom aux dents 
- arrondies et souvent peu profondes qui bordent les organes 
. foliacés. 

& 


E Gupule.— Organe en forme de petite coupe. (Ex. : lacupule 
_ des glands). 


a 
. 


- Cuspidé. — On donne ce nom à tout organe terminé par une 
. pointe molle ou un peu rigide, de longueur variable; les feuilles, 
- les sépales sont souvent cuspidés. : 


= 


C2 


- Cyme. — C’est le nom qu’on donne en général aux infiores- 
… cences définies (voyez ce mot), lorsque les fleurs dont elles sont 
… formées sont pédonculées et plus ou moins écartées ; les cymes 
# par être biflores, triflores, quadriflores..., multifiores. (Ex. ; 


- Décombant. — Se dit des tiges grêles ou molles qui retom- 
… bent sur le sol. 


- - Décomposé. — Se dit des organes foliacés plusieurs fois 
_ divisés. 
- DPécurrent. — S'applique au prolongement du limbe foliaire 


- sur les côtés de la tige ou des rameaux. (Ex. : Verbascum Thapsus). 


D Défini, Définie, — (Voyez Inflorescence). 
._ Déhiscence. — C’est la fonction en vertu de laquelle les 
_ anthères s'ouvrent pour laisser échapper le pollen, et certains 


4 fruits pour donner passage aux graines mures. 
Ds +, 


Hp 71 Er 


— EX 


Déhiscent,. — (Voyez Béhiscence). ; | ‘a 


Demi embrassant, — Se dit surtout des pétioles ou du AA 
limbe foliaire insérés sur la tige ou sur les rameaux de facon à 
décrire un demi-cercle autour. 


Demi-fleuron, — On donne ce nom aux fleurs irrégulières 
des Composées constituées par une corolle tubuleuse à la base et. 
prolongée d’un seul côté en languette ou ligule plane, tridentée 
ou à cinq dents. (Ex. : les corolles de la circonférence de la grande 
Marguerite, de la Paquerette ; toutes les corolles qui forment le 
capitule de la Laitue). ETES 

Diadelphe, Diadelphie. — Les étamines sont diadelphes 
lorsque dans la fleur elles sont réunies par leurs filets de facon à 
former deux faisceaux ; il y à diadelphie même lorsqu'une seule - 
étamine demeurant libre, toutes les autres sont connées en un 
faisceau, comme c’est le cas de presque toutes nos Légumineuses. 


Diandrie. — C’est le nom donné dans la classification lin- 
néenne à la série des plantes qui n’ont que deux étamines. Ac, 


Dichotome, Dichoftomie. — La dichotomie est un mode 
de ramification d’après lequel les tiges ou les pédoncules se divi- 
sent plusieurs fois en fourche d’une facon ordinairement tres 
régulière. (Ex. : la petite Centaurée). ; 


Didyname. — Lorsque dans les fleurs pourvues de 4 éta- 
mines, 2 sont plus longues que les autres, la plante ést dite didy- 
name. (Ex. : presque toutes les Scrophulariées et les Labiées). | 


Digité. — Se dit des feuilles composées dont les folioles ra- 
Ynde). au sommet du pétiole commun. (Ex. : le Marronnier. 
’Inde). s 


Dimère. — Se dit d’une fieur dont tous les verticilles sont 
formés de 2 pièces (Ex. ‘ la Circée), 


Sn St 2 A 


. Dioique. — Une plante est dioïque lorsque les fleurscontenant 
l’androceée et les fleurs contenant le Gynécée sont portées par dés 
individus différents. (Ex. : la Mercuriale). 


” 


Disque. — C'est le nom qu’on donne à certains épaisissements, ; 
à certaines protubérances, tantôt distinctes, tantôt confluentes 
qui se développent dans l'intervalle des différents verticilles de 
la fleur après l'apparition de ces verticilles. Le réceptacle des 4 
Rosacées est presque toujours tapissé d’un disque très apparent, 
ainsi que celui des Rhamnées, des Borraginées, etc. La forme et E 
la consistance du disque sont très variables ;dans les Narcisses îl 
est coloré et petaloïde, et il prend la forme d’un tube évasé ou. : 
d’une coupe. 


Distique. — Les feuilles sont distiques lorsqu'elles s’insè- 
rent toutes le long de la tige, sur deux lignes opposées; les 
feuilles distiques, en raison même de leur disposition, sont tou- 
jours alternes. (Ex. : l'Orme, la Vigne). 


Doublement denté ou crénelé. — Lorsque les dents ou cré- - 
nelures d’une feuille ou d’une foliole sont elles-mêmes bordées 
de petites dents ou de petites crénelures, cette feuille est dite - 
doublement dentée où crénelée, (Ex. : les folioles du Rosa rubiginosa, 
de l’Ormeau). r: 


= LXHE — 


Drupe. — On donne ce nom à un fruit indéhiscent, dont le 

À mésocarpe est charnu et succulent ou seulement fibreux et Co- 

riace (Amandier), et dont l’endocarpe lignifié constitue un noyau. 

2 (Ex. : la Prune, l’Abricot). La drupe peut renfermer un ou plu- 

sieurs noyaux. La Pomme, la Poire ne sont que des variétés de 
RAupe. (Voir H. Baiïllon, Cours élém. de bot. ) 


PIRE 


 ÆEcaïile. — On donne quelquefois ce nom aux bractées qui 
entourent les çapitules des Composées. Les bourrelets qui fer- 
- ment l'entrée de la gorge de la plupart des Borraginées ont aussi 
reçu cette dénomination. 


î 
Ë 


_ Endocarpe. — C’est la couche la plus interne du péricarpe ; 
cette couche peut acquérir une grande dureté ; elle constitue le 
noyau des Prunes, des Abricots, et In portion cartilagineuse qui 
$ enclot les pépins de Pommes, de Poires, etc. 


_ Engaînant. — Les pétioles sont engainants lorsqu'ils se pro- 
Peu : à leur base en une gaine ou étui qui embrasse étroite- 
à ment la tige ou les rameaux. 


._ ÆEperon. — On donne ce nom au prolongement inferieur de 
se ou sépales dont l’irrégularité se trouve ainsi accentuée 
- Surtout vers la base. (Ex.: l’éperon des Ancolies, du Bec d’oiseau, 
_ de la Capucine). 


ÆEpi. — Forme de l’inflorescence indéfinie dans laquelle les 
_ fleurs sont sessiles sur un axe commun; l'épi peut être simple 
ou ramifé, selon que l’axe commun est unique ou plus ou moins 
_ composé. Dans l’épi, épanouissement des fleurs se produit presque 
Rouiours successivement de bas en haut. (Ex.: la Verveine des 
_ Champs, les Épillets des graminées lorsqu'ils sont pluriflores). 


Kite ti fie 
; fx 


ÆEpicarpe. — C'est la partie constituant l’épiderme de 
_Vovaire ou du fruit ; elle est toujours très mince et dans les 
| fruits pulpeux ou charnus, tels que la Pêche ou la Pomme, etc., 
on lui donne le nom de peau. 


_Epigé. — Se dit d’un organe qui se développe hors de terre, 


_Epigyne, — Nom donné à un mode d'insertion dans lequel 
… les étamines semblent naître sur le sommet de l'ovaire. (Ex.: les 
_ Ombellifères). 


__ Epillet, — Nom donné aux épis partiels des Graminées et des 
_Cypéracées, lors même qu’ils ne sont formés que d’une $eule 
_fieur. 


Estivation. — Voyez Fréfloraison. 


_ Etamine, — C’est le nom de chacune des pièces qui consti- 
… tuent l’androcée. l’étamine est essentiellement formée d’un filet, 
d'une anthère et du pollen ou poussière fécondante qu’elle ren- 


es 


ferme. 


4 Dérendara, — C'est le nom donné au pétale supérieur des 
Z  Légumineuses. 
7 Æxtrorse. — Les anthères sont extrorses lorsqu'elles tour- 
nent le dos au Gynecée. 


| Fascicule, Fasciculé. — Les fleurs ou ‘les feuilles sont 
fasciculées lorsqu’ elles sont CM Er Ro en nombre pins ou moins 


sentant seulement un gynécée. (Ex.: la Mercuriale). 


considérable sur un même point de la tige ou des rameaux. 


Fastigiés. — On dit que les ramifications d’une plante où 
d’une inflorescence sont fastigiées, lorsqu’elles sont dressées et. 
très rapprochées de l’axe principal. (Ex.: le Peuplier d'Italie). LE 


Femelle. — Se dit d’une fieur dépourvue d’androcée et pré- 


Feuille. — Organe de nature appendiculaire toujours porté 
par la tige ou par ses divisions. La feuille complète est essentiel- 
lement composée de trois parties : le Zimbe, le pétiole et la gaine 
(v. ces mots) ; quand la feuille manque d’une ou deux de ces 
portions elle est dite complete. | VE Ve 

Fide (bi-, tri-,... multi), — Indique le nombre de divisions … 
d’upe corolle gamopétale, d’un calice gamosépale, d’un pétale, … 
d’un sépale, d’une feuille simple, d’une foliole ou d’une division 
de feuille composée. La terminaison fide indique une division 
plus profonde que la terminaison lobée ; une feuille bifide est di = 
visée jusqu’au milieu. (Ex.: les pétales du Lychnis flos cuculli). | 

Filet. — C’est la portion, généralement longue et grêle, qui, 
dans l’étamine, soutient l’anthère. Le filet fait quelquefois dé- . 
faut et l’anthère est alors dite : sessile. à 


- 


Le 


Filiforme. — Se dit de tout organe comparable à un fil par. % 
sa ténuité. 4 "LE 


Fistuleux. — Creux à l’intérieur. 


Fleuron. — On donne ce nom aux corolles tubuleuses des … 
Composées, et qui sont ordinairement régulières et à 5 dents ou 
lobes. Dans les Composées radiées, les fleurons occupent le centre . 
du capitule (Ex.: la Paquerette, la grande Marguerite). À 


Foliole. — On donne ce nom aux divisions des feuilles com- 
posées coustituant elles-mêmes des petites feuilles distinctes ses- 
siles ou pétiolulées. (Ex.: les folioles des feuilles de l’Acacia, du 
Noyer). cs 


Fronde. — C’est le nom donné par beaucoup d'auteurs à la 
partie aérienne foliacée des Fougères. 1 0 


Fruit. — L'ovaire devient fruit lorsqu'il a acquis son complet - 
développement ; mais par extension on donne souvent aux ovaires 
le nom de fruits, au moins dans les descriptions, dès que l'an- 
thèse est terminée. | 


Funicule. — C’est le nom donné au cordon plus ou moins 
long qui, dans un grand nombre de plantes, unit l’ovule au pla- 
centa ; quand iln’y a pas de funicule, l’'ovule est dit sessile. 


Gnîne. — On donne ce nom à l’une des portions de la feuille . 
complète constituée par une dilatation inférieure du pétiole em: 
brassant plus ou moins l’axe sur lequel il est inséré. | 


Gamopétale, Gamosépale, — Nom donné à la corolle, … 
au calice, lorsque les pétales ou les sépales qui les constituent 
sont unis dans une portion quelconque de leur longueur. (Ex. la - 
corolle et le calice des Labiées). 7 


L 


| TS 
Géminé., — Deux organes sont géminés lorsqu'ils sont rap- 
prochés côte à côte sur un point, et au même niveau. Les feuilles 


CA 


De = 


ro 


de plusieurs _So'anum sont géminées, ainsi que les aiguillons de Re. 
_ certaines espèces de Roses. : 


Sa Gilabre., — Se dit de tout organe dépourvu de poils. 


._ Glandes, Glanduleux. — On appelle glandes des petits 
- corps celluleux arrondis tantôt sessiles, c’est-à-dire reposant di- 
- rectement sur l’épiderme, tantôt pédicellés ; les glandes ou poils 
… glanduleux diffèrent des autres poils en ce qu’elles secrètent un 
- liquide spécial souvent remarquable par son acreté ou par une 


. odeur spéciale. (Ex.: les poils glanduleux du Rosa rubiginosa). 


._  Glauque. — On qualifie de gauques les organes foliacés qui 
_ sont d’un vert très pâle, tirant plus ou moins sur le bleuàtre. 

Ré : , s 
+ Giomérule, — Forme d’inflorescence définie résultant de 
_ cymes très contractées et dont les fleurs sont sessiles. (Ex.: l’Ar- 
_ meria plantaginea). 


_  Glume, Glumelle, Glumellule. — On appelle glumes 
_ les deux écailles les plus extérieures, celles qui sont tout-à-fait 
_ à la base de l’épillet, quelque soit d’ailleurs le nombre de fleurs 
_ dont il se compose ; les glumes sont généralement au nombre de - 
_ deux, rarement au nombre de 1-3. 
Les Glumelles constituent l'enveloppe propre extérieure de cha- FER 
_ cune des fleurs qui forment l’épillet ; les glumellules, qui ont gé- 
. néralement l'aspect d’une petite écaille membraneuse, sont pla- 
_ cées entre les glumelles et les étamines et représentent, pour 
_ plusieurs auteurs, le périanthe chez les Graminées. 


Gorge. — Dans les Borraginées par exemple, la gorge est le 
_ point, souvent renflé, où le tube de la corolle se dilate en limbe 
_ plan ou plus ou moins concave. k 


Gousse.— La gousse est une variété de capsule uniloculaire 
- quis’ouvre complétement par deux fentes opposées l’une à l’au- 
- tre, l’une dorsale, l’autre ventrale. (Ex. : le Haricot). 


-_  Grappe. — Forme d’inflorescence indéfinie, dans laquelle les 
… fleurs sont portées par des axes secondaires ou pédicellés ; la 
… grappe est donc un épi dont les fleurs ne sont pas sessiles ; elle 
- peut être simple ou composée à des degrés differents ; l’inflores- 
- cence du Réséda est une grappe simple; l’épanouissement des 
- fleurs, dans la grappe, se fait presque toujours de bas en haut, 
_ comme dans l’épi. 


 Grimpant, Grimpante. — Se dit des tiges qui, pour s’éle- 
- ver, ont besoin de l’appui des corps voisins et s’y attachent sou- 
” vent de différentes manières. (Ex.: la Clématite, le Lierre). 


Gynécée. — Nom donné à l’ensemble du verticille où se 
roduisent et se développent les graines ; le gynécée est essen- 


ellement formé de l'ovaire, du siyle qui peut être extrèmement 
rt, et de la surface stigmatique. 


:ynostème. — Nom donné à une masse commune formée, 
Is quelques familles, par ladhérence complète des étamines 
c le style. (Ex.: les Aristolochiées, les Orchidées). 


Hampe. — Cette dénomination est ordinairement appliquée Œ. 
tout axe de plante bulbeuse dépourvu de feuilles. Par exten- 7010 
on, On l’a même appliquée aux pédoncules radicaux de plusieurs LS 


laisser échapper les graines. 


dicotylédonées, tels que les pédoncules des Primulaz C'est u 
terme vague, qu’il serait préférable d'abandonner. ; À 


SR 
Hasté, — Se dit d'un organe foliacé rappelant plus ou moins Ë 
par sa forme le fer d’une hallebarde, c’est-à-dire qui présente à sa 
base deux lobes divariqués, aigus ou obtus. (Ex.: le Rumex Aces 
tosella). ; = 
Hémitrope. — Forme d’ovule campylotrope. 


Hile. — Cicatrice indiquant sur l’ovule, ou sur la graine, le 
point d'attache du fumicule. Le Aile, est très apparent sur le 
Haricot, la Fève. NE: 


= Te 
« 22% 


Hispide, hériesé. — Se dit d’un organe plus ou moins « 
couvert de poils étalés. Le 


à 


k 

Hvbride. — C’est le nom donné à un être résultant du croi- 
sement de deux espèces différentes dont il présente les caractères 
en mélange. Les Molènes ou Verbascum, produisent beaucoup = 
d’hybrides. à T1 
Hypocratériforme. — Forme de corulle monopétale ré- fe 
gulière à tube droit brusquement dilaté en limbe plan ou très 
Ha concave. (Ex.: le Primula acaulis et presque tous les Pri= 
mula). € 


Hypogé. — Nom donné aux parties d’une plante qui se déve- 
loppent sous la terre (abstraction faite des racines); les cotylé- 
dons, les stolons, la fleur et même le fruit peuvent être hypogès. M 


: set 
Hypogyne. — L'insertion est hypogyne quand les étamines 
sont insérées sous l'ovaire, au fond même de la fleur. (Ex.: les « 
Renonculacées). 


< 
| 2 
Embriqué. — Se dit des organes foliacés qui sont disposés M 
de facon à se recouvrir comme les tuiles d'un toit; les feuilles, M 
affectent quelquefois cette disposition. La préfioraison est imbri M 
quée lorsque plusieurs des pièces qui composent le calice ou la = 
corolle sont complétement enveloppées, d’autres complétement 
enveloppantes et plusieurs recouvertes par un bord et recon- « 
vrantes par l’autre. (Ex.; la préfloraison des Fusains). Voy. Pré- 
floraison. 1 


? 


Emparipinnée. — Lorsque dans les feuilles composées pin- 
nées le pétiole commun est terminé par un foliole qui par le fait 
même de sa position est impair, la feuille est imparipinnée. (Ex: 
la feuille de l’Acacia). EE 


4 


Hncisé. — Se dit d’un organe foliacé profondément lobé ou. 
divisé, mais non jusqu’à la base. | 


Hncombant, — C’est l’un des modes de direction des côtylé- u 
dons ; voir l'exposé de la famille des Crucifères. ER 


Indéfini. — Voy.: /nflorescence. 


,Indéhiscent, — Se dit d’un fruit, qui à la maturité, ne " 
s ouvre d'aucune façon, ni en valves, ni par des pores, etc, pour - 


Endupiiqué, — Voy. Préfloraison, 43, à 


x #4 


Endusie. -- Nom donné à une membrane ou à un repli mem 


-_ 


SNL x — LAVE — 


1 braneux de forme variable qui recouvre plus ou moins les sores 

- ou groupes de sporanges de beaucoup de Fougères. (Ex.: la Fou- 

- gère femelle, les Aspidium). ; 
+ d , — 


 Inévine, — Dépourvu d’aiguillons. 


_ Enférz., — Se dit d’un ovaire naissant sur un réceptacle plus 
… ou moins profondément creusé en coupe et sur les bords duquel 
sont insérés des verticilles du périanthe et l’androcée, de sorte 
que cet ovaire est placé en totalité ou en partie sous le périanthe 
…. et l’androcée. Plusieurs auteurs ’-considerent encore comme le 
… tube du calice, la Coupe ou l’entonnoir ainsi formés par l'élévation 
…. des bords du réceptacle, et disent alors que l'ovaire est adhérent 
— au tube du calice; il résulte de cette interprétation, quelques 
…. divergences dans les descriptions. Ainsi pour ceux qui admettent 
… l'élévation en coupe des bords du réceptacle, le calice des Rosa n’a 
— pas detube, mais seulement 5 sépales libres, insérés sur les bords 
-. d’un réceptacle ovoïde ou globuleux. 


- Inflorescence. — On donne ce nom au mode de dispo- 
. sition des fleurs sur la tige ou sur les rameaux. L’Inflorescence 
…—. est uniflore ou pluriflore ; les inflorescences plurifiores se divisent 
— en trois catégories : indéfinies, définies, mixtes. Dans l’inflorescence 
—. indéfinie les fieurs se produisent en nombre indéfini de bas en 
- haut sur l'axe; sauf de très rares exceptions où il existe une 
… fleur terminale ; la floraison s’opère aussi le plus ordinairement 
— en commencant par le bas ; mais ce mode d’épanouissement n’est 
pas absolument constant. Les diverses formes d'inflorescence in- 
… définie sont: l’épi, la grappe, le cory mbe, l’ombelle et le capitule (V. 
__ ces mots). 
Dans l’inflorescence définie, l'axe est toujours terminé par une 
_ fleur qui définit ou arrête strictement son développement; cette 
…_ fieur est constamment la première épanouie, l'ordre d'apparition 
…_ des fleurs se produisant de haut en bas. Les formes d’infiores- 
_ cenee définie sont la cyme et le glomérule, (V. ces mots). 
| L’inflorescence est mixte, lorsque par exemple, dans une Com- 
—_ posée, les capitules, qui sont une inflorescence indéfinie, consti- 
- tuent par leur ensemble une véritable cyme, ceux qui terminent 
—_._ les axes s'épanouissant les premiers, bien que dans chaque capi- 
…._ tule en particulier, la floraison s’opère en sens contraire, c’est-à- 
dire en commencant par les bords (base de l’axe) et se terminant 
… par le centre (sommet de l’axe). 


E° 


‘4 


- 2. _ EInfaundibuliforme.— Se dit d'un calice ou d’une corolie 
… ayant la forme d’un entonnoir. | 


- _Entrorse. — Les anthères sont introrses lorsque leur ligne 
- de déhiscence est tournée vers le centre de la fleur, 
D. # 


EInyolucelle, Involucre. — On appelle involucre une série 
de bractées verticillées sous la fleur ; on donne aussi ce nom aux 
 bractées verticillées qui accompagnent les rayons primaires de 
Tinfiorescence de beaucoup d'Ombellifères ; l'ensemble des brac- 
_ tées qui se trouvent à la base des rayons de second ordre consti- 
tue l’involucelle. 4 x 


È ._ Labelle, — ‘On donne ce nom au lobe inférieur du périanthe 


_ des Orchidées. 


4 
4 


| Lame, — Portion supérieure et dilatée d’un pétale libre ; la 


- lame représente le limbe de la feuille. 


% 


3 Lancéolé. — On attribue ce qualificatif à un organe foliacé 


_base au sommet ; dans une feuille à limbe lancéolé, la portion de 


_ forme. 


-sous la forme d’une lame plane plus ou moins large. Le limbe : 


beaucoup plus long que large et régulièrement atténué de la 


limbe attenant au pétiole peut-être arrondie ou brièvement cunéi= 


Légume. — Nom donné au fruit des Légumineuses et 
synonyme de Gousse. au moins en ce qui concerne les fruits de 
cette famille. *TNNIESSS 

Ligule.— Onappelle ligule la portion membraneuse libre qui. 

rolonge la gaîne en forme de languette au-dessus de son point 

‘adhérence à la feuille, ou au point où elle cesse d’entourer l’axe, 
(Ex.: Ia ligule de la gaine de beaucoup de Graminées, de plu- 
sieurs Potamogeton). LV 


Ligulé. — La corolle de beaucoup de Composées, est ligulée, à 
c’est-à-dire irrégulière, se développant d’un seul côté en longue 
languette à 3 ou 5 dents. T3 MUST 


Limbe. — Portion de la feuille qui se présente d'ordinaire … 
peut être entier ou très diversement découpé. ue 


Linéaire. — Se dit d’un organe foliacé très étroit et à bords Se 
parallèles ou à peu près. (Ex.: les feuilles de Graminées, de Cypé- 
racées). ee 

1 


Lobe, — Division peu profonde d’une feuille, d’un calice, 
d’une corolle. | 


Loculicide. — La déhiscence est loculicide, lorsqu'une 
CARE à deux ou plusieurs loges s'ouvre verticalement suivant 
la ligne dorsale de ces loges. (Ex.: la capsule de la Tulipe, du 
Millepertuis). 


an A MES Ai de rene) 


[Re 


Lodicule, — Synonyme de Glumellule. 


Ji 
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Loge. — Cavité d’une anthère, d’un fruit ; l’anthère est unilo- 
culaire ou biloculaire selon qu’elle présente une seule cavité ou 
deux cavités séparées par une cloison. De même l'ovaire, le fruit 
est uniloculaire, biloculaire, triloculaire...., pluriloculaire quand 
He offre 1-2-3 ou plusieurs cavités séparées par des cloisons com- 
plètes. | 


k. 


hp 
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» 


Ra de TOR LÉ: don Pacs ce NS, © 


Lyré, — Se dit d’un organe foliacé pinnatifide dont le lobe 
terminal est beaucoup plus grand que les autres. (Ex.: les feuilles 
radicales du Senecio aquaticus). ha 


L1ù À 
* 


Macrosporange, Macrospore. — Dans certaines 
cryptogames vasculaires (Selaginella, Isoetes), les organes qui 
reproduisent la plante, ou spores, sont de deux sortes; les 
uns ressemblent à de la fine'farine et sont en quantité innom- 
brable dans le conceptacle qui les renferme ; les autres beaucoup 
plus gros, et quelquefois peu nombreux dans l’organe où ils sont 
rassemblés ont reçu le nom de macrospores ; le conceptacle où 
organe qui les contient est appelé macrosporange; les spores fines 
sont les Microspores et le conceptacle où elles sont renfermées, le 
microsporange. es à +4 


fer 


Mâle. — Se dit d'une fleur dépourvue de gynécée et présen- 
sentant seulement un Androcée. Fe 


Masses polliniques. — Les grains de pollen des Asclé- 


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adées et des Orchidées demeurent fortement cohérents 
entre eux dans une logette ou dans une loge d’anthère, et for 
ment ainsi ce qu'on à appelé masses polliniques. Dans les Asclé- 
_ piadées, ces masses polliniques ont même une enveloppe com- 
_mune. 


…  Méricarpe.— Nom donné à chacun des carpelles constituant 
- Je fruit des ombelliferes et qui se sépare en deux à la maturité. 


g Mésocarpe. — Portion intermédiaire du fruit placée entre 
_ l’épicarpe et l’endocarpe ; c’est le Mésocarpe qui constitue la chair 
- ou pulpe de la Pêche, de la Prune, de la Poire. | 

- . Micropyle. — On donne ce nom à la petite perforation placée 
54 S l'extrémité de l’ovule opposée au hile, et destinée à l’introduc- 
_ tion du tube pollinique. (Voy. Ovule). 


4 Micrcsporange, Microspore. (Voy. Macrosporange). 


__ Monadelphes. — Les étamines sont monadelphes lorsque 
- dans une fieur tous les filets staminaux sont réunis en un seul 
_ faisceau. 


Ce 


" 


- Monnndre. — Fleur dont l'androcée est constitué par uns 
- Seule étamine.(Ex.: l'H'ppuris, les Callitriche). 

-_ _Monocarpique. — Plante ne fleurissant qu’une fois et dis- 
. paraissant après avoir donné ses graines. Le développement des 
- plantes de cette catégorie peut être très long, comme celui de 
» ]l'Agave 4 mericana ; aussi il ne faut pas confondre la plante mono- 
- <carpique avec la plante annuelle qui accomplit sa végétation sans 
retour d’une même saison. | 


._ Moncochlamidé. — Se dit des végétaux dont le périanthe 
est constitué par une seule enveloppe florale. 


‘a 


__ Monogyne. — Fleur dont le gynécée n’est composé que d’un 
- carpelle et qui par conséquent ne présente qu’un style. 741 


._  Monoïque. — Une plante est Afonoïque lorsque l’androcée et 
_ le gynécée ne sont pas renfermés dans une même fleur, bien que 
- se trouvant dans une même inflorescence, ou sur un même indi- 
» vidu. (Ex. : les Carex). 

._  Monvopétale, Monosépale. — Nom donné à la corolle ou 
_ au calice dont toutes les pièces sont plus ou moins adhérentes 
_ entre elles. 


_ Monosperme, — Fruit ne renfermant qu’une seule graine. 


‘4 3 Mucroné. — Se dit des organes terminés par une petite poin- 3 
& A °2 déliée. < à 
1 Mustique. — Se dit des organes (anthères ou feuilles)tout-à- 


ait dépourvus au sommet de petite pointe déliée. 


ectaire. — Petits corps S>uvent charnus placés entre les 
les et les étamines, et dépendant du disque (voyez ce mot). 
nectaires dont la forme est très variable secrètent souvent un 
le visqueux et odorant, ou nectar, qui indique l’origine de 


F DOM. 


1 À LP d Le r 
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. Gblong. — Un organe foliacé est oblong lorsqu’étant sensi- » 
. blement étroit, il est régulièrement rétréci de haut en bas. La 
feuille oblongue passe par toute une série d’intermédiaires à In 
_ forme obovale; aussi ce qualificatif doit il être compris dans son ZA 7 


7 
D 
n 


sens le plus large. (Ex. : la feuille du Salix viminalis L.) : TEE 


OGbovale, — Un organe foliacé est obovale lorsqu’étant sen- ” 
siblement élargi (1 fois plus long que large, par exemple), son = 
rétrécissement se fait du sommet à la base. (Ex. : la feuille du 
Salix Capræa L.). "2. CM 


Gbtus. — Se dit de tout organe dont le sommet est émoussé. 4 
ou un peu arrondi. :LETÈSN 
Ochrea,— Nom donné à certaines gaînes entourant com= 
plétement la tige ou les rameaux. (Ex. l’ochréa des Polygonum). 


Ombelle, Gmbellule. — T’Ombelle est un corymbe dont 
l'axe principal ne s’est point allongé, ce qui fait que les rameaux 
de l’inflorescence partent tous du même point en rayonnant. L’Om- Î 
bellule est une ombelle d'ordre secondaire qui se produit au som= 
met de chacun des rayons de l’ombelle. 


ra 


représente le pétiole de la feuille. 54 


Onglet. — Partieinférieure rétrécie d’un pétale libre ; l'onglet 


Orthotrope. — Un ovule est orthotrope lorsque son accrois- 
sement étant égal de chaque côté et par conséquent son axe 
rectiligne, le micropyle occupe l’extrémité de cet axe et le hile 
d'extrémité opposée. Dans un ovule orthotrope il n’y a pas de ra- 
phé (voyez ce mot). | SA 

Ovaire. Organe creux en forme de sac renfermant les ovules; 
l'ovaire résulte d’une feuille dite carpellaire repliée sur elle-même 
de facon à enclore la cavité ou loge qui renferme l’ovule ; le nom: 
bre des loges ainsi encloses peut être considérable. L’ovaire est = 
supère quand il surmonte complétement le réceptacle; ilest infère 
lorsqu'il est renfermé dans le réceptacle dont les bords se sont 
accrus autour de l’ovaire, de facon à former un sac profond ou 
un tube ; entre l'ovaire complétement supère et l'ovaire complé- 
tement infère on rencontre toutes les transitions possibles. & TR 


* 


x 
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4 
4 
; 


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Ovule. — Petit corps renfermé dans l'ovaire et inséré sur le Re 
pone (voyez ce mot); parvenu à son complet développement 
’ovule constitue la graine + 


Paillette,—Ce nomest donné par quelques auteurs aux peti- À | 


tes bractées qui accompagnent chaque fleur dans les capitules de 
Composées ou de Dipsacees. e 


Paléacé, — 8e dit d'un réceptacle garni de paillettes. 214 


Palmé.— Limbe foliaire dont les divisions divergent en ra- 
feet comme les doigts de la main quand ils sont ecartés (Ex. : 
es feuilles du Marronnier d'Inde). D 


Palmatinervé, Palminervé.— Limbe foliaire dont les 
nervures principales divergent du sommet du pétiole. 4 


Panicule. — Expression mal définie, mais généralement 
employée pour désigner les inflorescences très composées dont « 
3e rameaux sont plus ou moins nettement disposés en pyra= 
mide. LENS 


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— ÉXXI — 


Papilles — Sortes de poils incomplétement développés don- 
nant souvent à l’organe qu’elles recouvrent une apparence velou- 
tée. Les papilles sont constituées par des saïllies de cellule et se 
présentent sous des aspects très divers; elles sont souvent très 
abondantes sur les surfaces stigmatiques. 


Pariétal. — Qui naît sur les parois. La placentation est pa- 
riétale, lorsque les placentas occupent les parois périphériques 
_ internes de l'ovaire. 

Partite, Partitions. — (bi —, tri —, quadri —,... multi —...) 
_ _— Se dit des organes foliacés profon iément divisés en 2, 3, 4 ou 
._ en beaucoup de lobes. 


_ Pectiné. — Organe foliacé pinnatifide et dont les lobes sont 
étroits, plus ou moins comparables aux dents d’un peigne. 


…  Pédicelle. — Diminutif de pédoncule; on donne ce nom aux 
- subdivisions ou ramifications des pédoncules (Ex. : les pédicelles 
_ des Primula). 


Pédoncule. — Dans les grappes simples, l'axe secondaire 
. qui porte directement la fleur est le pédoncule (Voyez Pédicelle) 


Pélorie. — On accorde généralement à ce mot le sens de ré- 
_ gularisation accidentelle d’une corolle habituellement irrégulière. 
Æ e Linaires à 2 ou à 5 éperons fournissent un bel exemple de 
_ pélorie. 


__  Pelté, — Un organe foliacé est pelté lorsque son limbe au lieu 
- d’être rattaché par sa base au pétiole, l’est par un point quelcon- 
que de sa face inférieure. 


Penné ou Pinné.— La feuille est pennée ou pinnée lorsqu'un 

pétiole commun porte de chaque côté un rang de folioles opposées 

ou alternes; la feuille est imparipennée lorsque le pétiole est ter- 

… miné par une foliole unique ou impaire (ex. : l'Acacia) ; elle est 3 
_ paripennée lorsque cette foliole impaire terminale n'existe pas 

… (ex. : la Fève), Le mot penné indique lanalogie de la disposition 

- des folioles avec les barbes d’une plume. 


_ Penninerve.— Les feuilles sont penninerves ou penninervées 
- lorsque, des côtés de leur nervure médiane, naissent des nervures 
- secondaires disposées comme les folioles d’une feuille pennée, 

RC: / $ 

-. PFentamère. — Fleur dont les différents verticilles {(saufquel- 
- quefois le gynécée) sont composés de 5 pièces. 


Pentandre, — Fleur à 5 étamines. 


__  Perfolié. — On donne ce nom à une feuille embrassante dont 
- les bords inférieurs sont connés soit avec ceux de la feu'lle qui. 
. leur est opposée, comme dans le Chèvrefeuille, soit entre eux, en 
_ dedans de l’échanerure, comme les feuilles du Bupleurum rotundi- 
ac Ces sortes de feuilles paraissent être traversées par la 


__ Périanthe. — On donne ce nom à l’ensemble des: enveloppes 
. florales, quelques auteurs l’ont réservé pour désigner les fleurs 
- des plantes monocotylédonées. 

E. Péricline.-— Nom donné par quelques auteurs à l’involucre 
. des Composées. 


_ du mésocarpe et de l’endocarpe. (Voy. ces mots). : Fe. 


de façon à constituer un cercle autour du gynécée; plusieurs 


FROM EL ÉTIE er OT UNE EUR 


_ Péricarpe. — On donne ce nom, dans le fruit, à l’ensem! 
des parois ovariennes accrues ; le péricarpe est forme de l’épicar 
Périgone. — Synonyme de Périanthe. | … 754) 
Périgyne. — C’est l’un des modes d'insertion de l’androcée. 
Les étamines sont périgynes, lorsqu’elles sont insérées sur le 
réceptacle creusé en coupe (tube du calice de beaucoup d'auteurs), 


auteurs ne séparent pas les eétamines périgynes des étamines épi- 
gynes. (Ex. : les étamines du Prunier, du Cerisier). ARCS 


Pérule, Pérulé. — On désigne par pérule l'ensemble des 4 
écailles des bourgeons, ou même quelquefois chacune de ces | 
écailles en particulier. : | : TAGS 

Pétale. — L'une des pièces qui constitue la corolle. : SE 

Pétiole. — l’une des trois parties de lafeuille complète, celle 
qui relie le limbe à l’axe et qui se présente ordinairement sous … 
forme d’un prolongement grêle du limbe. er - Æ 


Pétiolule. — On donne ce nom aux pétioles qui portent les 
folioles dans les feuilles composées. è 


‘0 


Pinnatipartite. — Organe foliacé découpé jusque dans le a 


Finnatifide. — Organe foliacé profondément découpé en 
voisinage de la nervure. . = 


lobes plus ou moins réguliers. 


Pinnatiséqué. — Organe foliacé découpé jusqu’à la nervure + 
sans que pour cela les lobes constituent des folioles distinctes. 


Pistil. — Synonyme de Gynécée. 


Placenta. — Surface variable et plus ou moins saillante de 
la cavité ovarienne à laquelle est fixé l’ovule, soit directement, si 
cet ovule est sessile, soit par l’intermédiaire d’un cordon ou funi- 
cule (voyez ce mot). Pr 


Placentation. — On donne ce nom au mode de distribu- … 
tion dans l’ovaire du placenta ou des placentas. La placentatiom 
est dite pariétale lorsque les placentas occupent en dedans les pa 
rois de la périphérie de l'ovaire; elle est dite axile lorsque dans 
un ovaire, partagé en deux ou plusieurs loges par de vraies 
cloisons, les placentas occupent la surface de la cloison de sépa= « 
ration des deux loges (ex. : les Scrophulariées), ou bien les 
angles que forment au centre de l’ovaire les cloisons de séparation 
des loges (ex. : les Geranium), Dans un même ovaire la placenta- 
tion peut être axile dans la portion inférieure et pariétale dans « 
la portion supérieure, par exemple, lorsque les loges complètes 
dans le bas deviennent incomplètes dans le haut. La placentation 
est dite basilaire, lorsque le placenta assez large est tout-à-fait au 
fonda de l'ovaire ; elle est centrale lorsqu’au lieu d’être sessile au « 
fond de l'ovaire les ovules sont portés sur une sorte de colonne … 
de longueur et d'épaisseur variables, se dressant du fond de l'o= " 
vaire (ex. : les Primevères). Cia 


 Pluraeux. — Qui a l’aspect d’une plume; les soies qui forment 
ss ” de certaines Composées sont plumeuses (ex.: les Sal= … 
sifñis). | LORS ER 
Podogyne. — Quelques auteurs ont donné ce nom à une 


n 
v 


9 


LP 


+ ARE Nasra hs — LXXII — 


SP, 


sorte de support, simulant un pédoncule, formé par le rétrécisse- 
_ ment plus ou moinslong du réceptacle au-dessous de l'ovaire qu- 
- semble ainsi porté par un petit pied. (Ex. ; la capsule de plu- 
_ sieurs Srlene). 

‘4 


._ fermée dans les anthères. 


(CS 
L- 
Ù 


._ Polygame. — Uue plante est poly game, lorsqu'elle peut pré- 
- senter, soit réunies sur chaque pied, soit portées sur deux pieds 
- différents, soit même sur trois individus distincts, desfieurs pour- 
- vues seulement d’un androcée, ou seulement d’un gynécée ou 
> bien des fleurs pourvues de l’un et l’autre. 

..  Pores. — On donne ce nom à de petites ouvertures qui ter- 
.- minent les anthères de certaines plantes et par où se fait la sortie 
- du pollen. Les fruits peuvent aussi avoir des pores qui livrent 
… passage à la graine müre. 


- Poricide —La déhiscence est poricide, lorsque dans un fruit 
- la sortie des graines se fait par des trous ou pores, comme dans 
le Réséda, la Gueule de Lion, etc. 


RC > 
Be 


… Préfloraison. — On donne ce nom au mode de dispo- 
… tion des pièces de la fleur dans le bouton ; ce mode peut être le 
- même pour le calice et la corolle, mais il est plus souvent diffé- 
… rent. La préfloraison peut-être valvaire, tordue où imbriquée ; elle 
… est valvaire, quand les pièces du périanthe se touchent sans se 
- recouvrir par leurs bords épaissis; elle est tordue, lorsque chaque 
- pièce est enveloppée par un de ses bords et enveloppante par 
_ lautre (ex. : les Anagallis); elle est imbrigée quand certaines 
_ pièces sont complétement enveloppées, d’autres complètement 
enveloppantes, et d’autres recouvertes par un bord etrecouvrantes 
par l’autre ,Ex.: le Camellia). 
4 Ces trois types de préfloraison se présentent sous des formes 
+ variées, auxquelles on a donné des dénominations particu- 
_ lières. La préfioraison valvaire est dite indupliquée ou condupliquée 
_ quand les pièces du périanthe sont plus ou moins repliées en 
- dedans; elle est rédupliquée lorsqu’elles sont repliées en dehors. La 
- préfloraison imbriquée est alternative où décussée, lorsque dans 
- un périanthe à 4 folioles, les deux extérieures enveloppent les 
- deux intérieures qui alternent avec elles ; elle est cochléa re, lors- 
- que dans un périanthe à 5 pièces, l’une est tout-à fait extérieure, 
_ une autre tout-à-fait intérieure, et les 3 autres, moitié envelop- 
- pantes, moitié enveloppées ; elle est quinconciale, quand, sur les 
- 5 pièces dont est formé le périanthe, deux sont tout-à-fait exté- 
- rieures, deux tout-à-fait intérieures, et la cinquième decouverte 
- d'un côté et enveloppante de l’autre. Le calice du Rosier, des Re- 
_ noncules est dans ce cas. É. 
Se ; : 
Ée Préfoliation, Préfoliaison. — On donne ce nom soit 
- au mode de disposition des jeunes feuilles dans je bourgeon, soit 
- à la facon dont les jeunes feuilles considérées individuellement 
» sont enroulées ou repliées. 2 
- La préfoliation est imbriquée dans le bourgecn, quand les feuilles 
_ se recouvrent l’une l’autre en allant du dehors en dedans ; elle 
- est décussée, lorsque, les feuilles étant opposées, les deux pre- 
_ mières recouvrent celles de la deuxième paire alternes avec elles, 
… celles-ci enveloppant celles de la troisième paire, etc.; elle est équi- 
_ tante, quand une feuille, pliée en deux selon sa ligne médiane, em- 
_ brasse aïnsi toutes les feuilles plus intérieures dans le bourgeon. 
_ Considérée individuellement la feuille peut être plissée en 
ventail fermé, sa préfoliation est dite alors plissée ; elle est invo- 


_ Pollen. — On donne ce nom à la poussière fécondante ren- 


è 


de plantes dites rampantes. Dans le bouturage on provoque la pro- 


racine à la germination. 


\ 


— LXXIV 2. 


lutée, lorsqueles bordssontenroulés sur eux-mêmesen dedans; elle 
est revolutée :orsque la feuille s’enroule sur elle même de dedans” 

en dehors; elle est convolutée lorsque la feuille est enroulée sur « 
elle-même comme le papier d’un cornet ; elle est reclimée lorsque 
la portion supérieure vient s'appliquer sur l'inférieure (ex: la 
feuille du Tulipier) ; elle est condupliquée lorsque les deux moitiés 
s'appliquent exactement l’une sur l’autre dans le sens de la ner- 


qui s'ouvre comme par un couvercle, ce qui l’a souvent fait com- 
parer à une boîte à savonnette. (Ex.: le fruit des Anagallis, de la 
Jusquiame). ar. 


Quadrangulaire, — À 4 angles. Ss 
Quadridenté. — A4 dents. FEES 
Quadrifide. — Organe divisé en 4 lobes profonds. | 


Quadriparti. — Organe presque complétement divisé en … 
4 parties. à < 


vure mediane. | À 
Pubescent. — Se dit d’un organe couvert de poils courts. 
Pyxide. — Fruit sec dont la déhiscence est transversale, et 


+ 
L 


dt 2 L 


Quinconcial. — Voy. Préfloraison. 
Quinquangulaire. — À 5 angles. LT 
Quisquedenté. — A 5 dents. 

Quinquéfide. — Divisé en à lobes profonds. 23 
Quinquéparti. —Divise presque complétement en 5 parties. 


Fachis. — Axe principal d’une feuille ou d’une inflorescence 
composée. | 


Racine. — La racine constitue l'axe descendant de la 
plante ; elle est pivotante lorsqu'elle se dirige perpendiculaire- 
ment, comme celle de la Carotte, du Navet, etc., avec son axe 
primaire sensiblement épaissi; elle devient fasciculée lorsque 

son axe primaire étant relativement peu développé, ses dernières 
divisions ou radicelles, deviennent tres nombreuses. Les racines 
adventives sont celles qui se développent au contact du sol sur 
les tiges ou rhizomes, sur les rameaux ou même sur les feuilles 


duction des racines adventives. c 
Radicule.— Extrémité libre de l'embryon qui s’allongeen 


Ram pant.— Se dit d’une tige aérienne ou d’un rhizome qui - 
s’allongent horizontalement en émettant des racines de distance 
en distance. , 4 


Faphé. — Sorte de cordon logeant dans son épaisseur les 
vaisseaux nourriciers de l’ovule et qui se forme le long d’un de | 
ses côtés entre le hile et le micropyle dans les ovules anatropes. 


. Rayons. — On donne ce nom aux rameaux rayonnants des - 
inflorescences d'Ombelliferes. ARLES. 


Réceptacle.— Axe portant les fleurs; ses formes sont 
multiples. Il peut. être plan, conique, cylindro-conique (Magnolia), « 
cylindrique (axe fructifère du Myosurus) ; sphérique, légèrement - 
creusé en coupe, longuement tubuleux (les Onagraires). Lorsque … 


_ l'ovaire estinfère, le réceptacle est toujours plus ou moins creusé 

- en coupe ou tubuleux ; C’est cette portion concave ou tubuleuse : 

_ qui constitue ce que beaucoup d'auteurs ont appelé le tube du 
_ calice adhérent à l'ovaire dans les cas d’ovaire infère. | 


Réeliné. — Voyez FPréfoliation. 
Réduplicative.— Voyez Préfloraison. 


Réfléchi.— Se dit d’un organe plus ou moins renversé ou 
rabattu sur lui-même. 


Régulier.— Se dit de l'ensemble des différentes pièces 
_ constituant un des verticilles floraux lorsqu'elles sont toutes 
_ semblables entre elles. 


.__ . Réniforme. — Se dit d’une feuille ou d’une graine échancrée 
. à la base, à contour arrondi, mais plus large que long. 


Rétinacle. — Glande qui se trouve dans la fleur de 

beaucoup d'Orchidées et qui relie le prolongement ou caudicule, 

- des pollinies au petit bec ou rostelle situé au-dessus du stigmate. 

Le Le LR est souvent recouvert d’une sorte de poche, appelée 
 bursicule. 


-  HRétus. — Se dit d’un organe foliacé à sommet obtus, tronqué 
d ou même légèrement échancré au sommet. 
; 


Révoluté. — Voyez Préfoliation, 


.  KRbizome. — On donne ce nom aux tiges souterraines; 
- elles peuvent affecter beaucoup de formes. Dans le Carex Schreberi 
1 le rhizome est très menu, longuement rampant; dans l’/ris il est 
» plus trapu; dans la Pomme de terre, c’est un tubercule. Les 
bulbes eux-mêmes (par exemple ceux du Lis) rentrent par beau- 
_ coup d’intermédiaires, dans la catégorie des rhizomes. Considéres 
- dans leur développement, les rhizomes sont déterminés lorsque 
- ce développement se fait par un bourgeon latéral ; ils sont indé- 
- terminés lorsqu'il s’opère par un bourgeon terminal. (Voyez Tige). 


% : Ronciné. — Se dit d'un organe foliacé pinnatifide dont 
._ les lobes sont aigus et plus ou moins dirigés vers la base du 
_ limbe. 

_ Rostellë. — Voyez Rétinacle. 

» Sagitté. — Se dit d’un limbe foliaire en forme de flèche. 


- Sarmenteux. — Nom donné aux axes ou tiges qui sal- 
… longent beaucoup, tout en restant très grêles. (Ex. : la vigne 
. Sauvage, la clématite). | ms 


É _ Scabre, — Se dit d’un organe couvert d’aspérités. 


_ : Scarieux. — Organe ayant la consistance raide et plus ou 
* moins transparente d’une écaille. 


._ Scorpioïde. — Se dit d’une cyme unipare présentant sur sa 
_ convexité deux séries parallèles de fleurs. 


_ _Semi-flosculeuses. — Nom donné à un groupe de compo- 
 sées dont les capitules sont formés de fleurons, c’est-à-dire de 
_ fleurs tubuleuses régulières, et de demi-fleurons ou fleurs ligu- 
- lées; ces derniers occupent toujours la circonférence. (Ex. : la 
 Pâquerette). 

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— LXXVI — ce 50 
 Sépale. — Nom donné à chacune des divisions libres du calice. 4 


+ 


| Sessile. — Se dit d’une feuille dont le limbe foliaire n’est 
__ point réuni à la tige par l’intermédiaire d’un pétiole. pie 

Sétacé.— Offrant l'aspect d’un petit corps très délié res- 

semblant à un fil de soie. à : 


cs 
z Eu 


3 
__  Silique, Silicule. — Ia Silique est une capsule étroite et 3 
Rs beaucoup plus longue que large qui s'ouvre longitudinalement 
Æ en deux valves superposées avec une fausse cloison interposée 
“à qui résulte du développement exagéré des placentas. La Silicule 
v’est qu’une silique très raccourcie, n'étant pas trois fois aussi 
longue que large. (Ex. : la Silique du Chou, la Silicule de la 


Bourse à pasteur). E 
À 

53 

“4 

à 

: 


L 


Simple. — Ce qualificatif appliqué à une feuille indique 
w’elle n’est pas constituée dans son ensemble par des folioles | 

Matiietes Une feuille simple varie depuis la feuille entière sur 

les bords, jusqu’à la feuille pinnatipartite. D 


à ‘Le 


Soies, — Nom donné quelquefois aux poils raides et fins. 
Sore. — Un groupe de sporanges constitue un Sore. 


_ Souche, — Ce nom est quelquefois donné au corps ou partie 
épaissie de la racine. 11 à été quelquefois appliqué mal à propos 
à des rhizomes plus ou moins raccourcis. " 


Spadice. — Nom donné à une inflorescence dont l’axe com: 
mun porte des fleurs souvent unisexuées, soit nues, soit entou- 
rées d’un périanthe, mais toujours plus ou moins enfoncées dans 
sa substance. (Ex. : le spadice du Gouet ou Àrum maculatum.) L 


Spathe. — Nom donné à une sorte de bractée souvent très 
grande, enveloppant complétement linflorescence de certaines 
monocotylédones. Le cornet qui entoure le spadice des Arum est 


une spathe. 
Spatulé. — Se dit d’un organe élargi au sommet en forme . 
de spatule. De, | PES 
Sporange.,— Nom donné au sac qui renferme les spores. | 
Spores. — Petits corps renfermés dans les sporanges des … 
sl cryptogames et destinés à reproduire la plante. (Voyez Microspo- 2 


res et Macrospores),. 
Sporocarpe. — Nom donné aux nucules des Characées. 
Squamule, — Petite écaille. 


Staminode. — Petits corps de consistance souvent charnue 
ou glanduleuse, et de formes très variées et de la même nature 
que les CAQUEE : les staminodes alternent souvent avec les étami- 
nes. (Ex. ; les staminodes laciniés du Parnassia). | 


Stigmate, — Extrémité papilleuse du style; cette extrémité : 
varie beaucoup de forme et peut être entière ou à lobesou à 
de 
* 
4 


divisions plus ou moins nombreuses. 


— Stipe. — Nom donné à une base très rétrécie par laquelle | 
s’insèrent certains organes ; cette expression est quelquefois em- | 


ployée comme synonyme de podogyne. 
Stipité. — Porté par un stipe. 


À 4 


+ 


F2 FA 


LE UN PT SE + ui EXXVIE ce 


__ Stipule; Stipelle. — On donne ce nom à des productions 
_ d'apparence assez variée, le plus souvent foliacée, qui se trouvent 
. à la base du pétiole ou du limbe foliaire quand 1l est sessile. 
_ Les stipules sont généralement considérées comme une dépen- 
_ dance de la gaîne ; elles sont tantôt libres, tantôt plus ou moins 
. longuement adhérentes au pétiole ; quelquefois elles sont connées 
. par leur bord antérieur et forment ainsi une sorte d’étui. Les 
. Stipelles sont les stipules des folioles dans les feuilles composées. 


À 


- .Stolon, Stolonifère. — On donne ce nom à des rameaux 
._ feuillés qui partant du bas de la tige restent couchés sur le sol 
- et s’y enracinent de distance en distance ; les plantes munies de 
… ces sortes de rejets sont dites stolonifères. (Ex. : l'Hieracium pilo- 
- sella). Les stolons ne s’enracinent quelquefois que tardivement. 


|  Strié. — Parcouru par de très petites lignes saillantes, 
|. Style, — On donne ce nom à l'extrémité de l’ovaire allongée 
_ en colonne grêle et portant à son sommet la surface stigmati- 
- que. Dans un certain nombre de plantes la colonne stylaire est 
- extrêmement raccourcie, presque nulle. 


-  Subulé. — On donne ce nom à un organe effilé qui s’atténue 
» au sommet Comme une alène. 


E Succulent. — Se dit des organes gonflés de suc, telles que 
» les feuilles des Sedum. de la Joubarbe, etc. 


- Supère. — L'Ovaire est supère lorsqu'il est tout-à-fait déga- 
_ gé du réceptacle dans le centre de la fieur. 
# 
ee 


F- Suture.— On donne ce nom à la ligne de soudure qui s’opère 
. entre les deux bords d’une feuille carpellaire pour constituer le 
sac qui renferme les ovules, ou ovaire. 

22 


Synearpé. — Lorsqu'une seule et même fleur au lieu de don- 
_ ner un fruit unique en produit plusieurs, on dit que son gynécée 
est syncarpé. (Ex. : les Renoncules, les Anémones). 


-  Tépale, — Nom donné par quelques auteurs aux pièces exté- 
- rieures, ou même à toutes les pièces du périgone des Monocotylé- 
- dones qui en sont pourvues, telles que les Liliacées, les Orchi- 
_ dées, etc. ; 


> Terné. Se dit des organes foliacés verticillés par trois, ou 
- aussi des feuilles dont les folioles sont au nombre de trois. 


Tétradyname. — Les étamines sont téfradynames lors- 
qu’étant au nombre de six, deux d’entre elles sont plus courtes 
_ que les quatre autres. (Ex. : la plupart des Crucifères). 


En <— 
ou” 


_ sont formés de quatre pièces. 


_ Tige. — C’est l'axe primaire qui porte soit directement soit 
. par l'intermédiaire d’axes secondaires tous les organes de nature 
- appendiculaire tels que les feuilles et les fleurs. Cet axe peut être 
- complètement aérien, ou bien en tout ou en partie enfoui sous le 
» sol; il prend alors le nom de rhizome. (Voyez ce mot). | 
+ Tomenteux. — Se dit d’un organe chargé d’une pubescence 
- fine et serrée donnant au toucher la sensation du velours. 


= 


- Trichotome, — Une ramification est trichotome lorsqu’à 


chacun de ses points de division, il se produit trois rameaux. 


Tetramère.— Se dit d’une fleur dont tous les verticilles 


LA 


Trinndre. — Fleur à trois étamines. 
Æricuspidé. — Organe terminé par trois pointes. 
Tridenté. — Qui a trois dents. 

Trifide. — Qui présente trois divisions profondes. 
Trifolié, — Feuille composée, à trois folioles. 
Trigyne. — Fleur à trois styles. 


Trimère, — Fleur dont tous les verticilles sont tree de 4 
trois pièces. $ 


ÆEriparti. — Se dit d'un organe divisé jusqu’à la base en 
trois parties. Pa c 


Tripenné, — Se dit dun limbe foliaire qui présente trois 
ordres successifs de ramifications portant chacun une série de 
folioles dont la disposition est pennée. 


Fronqué.— Se dit d’un organe coupé à angle droit au som- 
met. 

Vallécule. — Voyez Famille des Ombellifères, p. 222. “LES 

Valvaire. — Voyez Déhiscence et Préfloraison. ‘4 


Walve.— Pièce distincte résultant de la division des carpelles 
déhiscents. 


Velum ou Voile.— On donne ce nom au prolongemen t “ 
membraneux qui recouvre en tout ou en partie le Sporange des 
Isoetes; le Velum manque complétement dans quelques espèces. : 


Vernation, — Synonyme de préfoliation. 
Verruqueux. — Couvert de verrues. 4e 3 


Verticille. — Se dit d'organes réunis en cercle autour d’un 
Axe. 4 


Verticilles floraux. — On donne ce nom aux quatre orga = 4 
nes qui constituent la fleur complète : Calice, Corolle, Androcée 124 
Gynécée. Lun ou l'autre de ces verticilles fait parfois défaut ; 
ainsi il n’y a parfois qu’une enveloppe florale, ou même la fleur ; 
est réduite au Gynécée ou à l’Androcee. 


Voluble ou Volubile. — Se dit d’une tige qui sélève sur 


un support en s’enroulant en spirale autour de lui. à 
SIGNES ET ABRÉVIATIONS “ 4 
| Localités découvertes par l’auteur. ; 
© Plante annuelle. 
@  —  bisannuelle. 
% —  yivace. 


Blois, imp, Marcnanp, Cn, C. DE ReyvaL S, 2, rue Haute, 


7 


r2- 


DA 


\ 
C4 
h 


RE 
Dep: RES 


Page 2, ligne 7e au lieu de : 1 à 3 sapsules, lisez 1 à s arte 

10! New oould, lisez Newbold. DE. 

18, lignes T8 et 34, au lieu Ce: capsules, lisez carpelles, : 

, 26 et 37, au lieu de : capsules, lisez carpe 

6, 16, 25 et 36, au lieu de : capsules, lisez carp 
ligne n au eu de : RE lisez carpelles, 


15, 


ERRATA 


G. lisez S. * ROGERS 
G. 65, lisez G. 66bis, PS 
G. 66, lisez G. GGter, à 
près de l’Aulnaye, 1 dans 

l’Aulnaye. 204 
New, lisez Neues. 
Fr. magna Thuil., ne rl 

elatior Ehrh., dont le noma St 

la priorité. d 3 
Bast., lisez Desv. se 


2, au renvoi de l’accolade, au lieu de 10, lisez 12. Rte 
32, supprimez la localité de Contres, où la plante 78 


m'avait été faussement signalée. 


‘8, au lieu de : HE l'sez HEDERA et ligne 5,au 


9, 


40, 
15, 


29, 


4, supprimez : Contigu. 
1 


et 25, au 


49, au lieu de: 


35, 


 Asph. albus Lefr., lisez Asp ramo- 


lieu de : Hélix, lisez Helix, 8 
489, lisez 489 bis ; cette correction 7 
doit être aussi faite au GE 
tus des espèces. £ 
plumeuses, sisez lisses. 
fleurs en Capitule, lisez fleurs en. 
glomérule. se, 


= 


sus Lefr. 


lieu de : Damasionum, lisez 
Damasonium. ÿ 
S. racemosus Godf., lisez S. com 
mutatus Goûr. 
Melempyrums, Eu Melame 
pyrum. 
v 


|  TABLEAU DICHOTOMIQUE DES FAMILLES 


-  Planies pourvues d'éiamineset de 
+  pistils (4). . . . . . . . . FHANÉROGAMES. 
Plantes dépourvues d’éiamines et 

de pisiils, se reproduisant par 

des spores, . . . . . . .« .« CRYPTOGAMES (n° 154). 


À z. 
1 PHANEROGAMES 
| 


Périanthe constitué par un calice et une corolle. . . 2 
Périanthe (au moins celui des fieurs femelles) cons- 
titué par une seule enveloppe florale verte ou 

1 LE RSR PER CRE EP RP RS US 5 
Périanthe nul (au moins dans les fleurs femelles); 
étamines et pistils accompagnés quelquefois d’une 

ou de plusieurs petites bractées . . . . . . . 138 


Corolle formée de pièces libres entre elies. . . 
Polypétales. 


à d Corolle formée de pièces plus ou moins longuement 
adhérentes entre elles. . . . Monopétales, 56 
À 
LOPobe TOP LR nn PE He nee 4 
Corolle arréaelermeit nui ee uuect alu er rs 270 
.  Ovaire supère . RSR ES MT RATE 
Ovaire infère ou semi-infère (2) . . . . . . . . 38 
à Etamines en nombre indéfini ou supérieur à 12, libres Le 
D. ou à filets plus ou moins cohérents en deux ou 
4 Dino PINCE ee LAN ETS 2 
E - Etamines en nombre déterminé, inférieur à 13. . . 17 
4 (1) Les étamines et les pistils peuvent exister dans une même fleur (fleurs 
-  synoïques), ou dans des fleurs séparées, soit que ces fleurs se trouvent Sur un 
- même individu (fleurs monoïques), ou sur des individus séparés (fleurs dioi- 
-_ ques). Dans ce dernier cas, on peut être parfois embarrassé pour la constata- 
__ tic des caractères; mais il ne faut pas oublier que, dans notre région du 
à moins, les plantes qui portent les étamines croissent toujours dans le voisi- 
- nage de celles qui portent les styles; il suffira donc de faire quelques 
. recherches pour trouver tous las éléments nécessaires à la détermination. La 
à Bryone, si commune dans les haies, fournit un excellent exemple de dioïcite. de 
- (2) Les ovaires improprement dits : adhérents au tube du calice, rentrent 
__ eus dans la catégorie des ovaires infères à un degré quelconque. - 


8. 


10 


11 


12 


13 


14 


LE] 


| 
| 


: re 
Ovaires plus ou moins nombreux (2 à 100) dans Mr TT 


que fleur, libres entre eux ou brièvement connés à F5 
Ie 5 . . ie PAC 40e PR RSS 2 + 
Un seul ovaire ou plusieurs ovaires connés dans pres + a 
que-toute leur longueur. - .%...-..". HORS 3 


Feuilles accompagnées de ne ROSACEZ (p. 164) : de: 
Feuilles sans stipules. : . . . , . . . . . . & ne 
9 


Fleurs synoïques - . : 5: 4: 4%... FER 


É A 

Fleurs monoïques, les mâles placées en n ‘Haut RE FER 
ALISMACEZÆ (p.622) 

Corolle à 4-8 divisions; feuilles minces. . . . . 24 
RANUNCULACEÆ (p.1) 

Corolle à 12-25 divisions; feuilles succulentes, très ra 
épaisses, en rosette radicale et formant plusieurs 2, 
tours de spire. . . . . . CRASSULACEZÆ (p. 200) 

\ + ÿ 

Etamines à filets tout-à-fait libres entre eux. . . . 11. Re 
Etamines à filets plus ou moins cohérents entre eux 52 
en un seul faisceau tubuleux, ou en plusieurs fais- ee. 
CŒUX: . 6 + +: ces SONORE 
2 sépales ; 4 pétales; herbes souvent à suc lactescent : 


jaune ou blanchâtre. . . . PAPAVERACEÆ (p. 24) 
3 à 6 sépales ; 5 à 8 pétales ou pétales très nombreux. 12 


Herbes végétant sous l’eau ou dans les lieux très 24 
humides. . … , et Met. COUMCEE CRERSS 
Herbes, arbrisseaux ou arbres des terrains secs ou à 


des bois, ,.. «+ Lee er +, +0 AU OO 
Pétales très nombreux, se modifiant insensiblement ne. 
en étamines; un seul ovaire recouvert par des $ > 
stigmates rayonnant sur un disque... +. . 74 
NYMPHÆACEÆ (p. 23) | ve 

Périanthe à 6 divisions; plusieurs ovaires à style 
terminal aigu . . . . . . ALISMACEÆ (p. 622) à -3 
Herbes ou très petits gous-arbrisseaux à fruit sec ru 
capsulaire. . . , . . . . . CIiSTINEÆ (p.09) 
Arbres ou grands arbrisseaux à fruit drupacé où 
charnu indéhiscent . . . . . ROSACEÆ (p. 164) 
Herbes ou très petits sous-arbrisseaux a" 24" EE ee ss 


Arbres élevés 4: « + . :", TILIACEÆ (p. 105) 


nine disposées eil 3-5 faisceaux ; fleurs jaunes ; 
feuilles souvent ponctuées de points peliucides : 
3 Carpel'es presque complétement connés. , , . 
HYPERICINEZ (p. 97) 

unes disposées en un seul faisceau tubuleux : 
feuilles dépourvues de points pellucides ; loges de 
l'ovaire se séparant complétement à la maturité. . 
MALVACEÆ (p. 102) 


TE OIL AEDFISSEAIIL: 2, 2, Eu ere 
ER LR pe ns es RSS 


Feuilles alternes ou fasciculées. . . . . 


Feuilles opposées ou subopposées . ., . . . . . 


6 étamines ; 1 épine simple ou tripartite sous les fasci- 
cules de feuilles. . . . . . BERBERIDEZÆ (p. 22) 
4 à 5 étamines ; pas d’épines sous les feuilles. . . . 


Etamines alternant avec les pétales; feuilles très sou- 
vent crispées-épineuses sur les bords . . . . 

RASE ILICINEÆ (p. 373) 
Etamines opposées aux pétales. . . . . . . 


Feuilles anguleuses ou palmatilobées ; une vrille 
rameuse (manquant rarement) opposée à la feuille 
AMPELIDEÆ (p. 119) 

Fecilles entières ou sezlement dentées; jamais de 
vrille rameuse. . . . ,. . . RHAMNEÆ (p. 118) 


angles saillants à la maturité . . . . . . . . 
2 ou 3 styles ; fruit surmonte de 3 cornes divergentes 
ou constitué par 2 samares ailées. . . . . . . 


Etamines opposées aux pétales. RHAMNEÆ (p. 118) 
Etamines alternant avec les pétales. . . . . . . 
CELASTRINEÆ (p. 116) 


23 


Fruits à 3 cornes ; 4 étamines ; 4 sépales insérés sur 
2 rangs ; pétales nuls ; feuilles très entières . . . 
BUXACEZÆ (p. 117) 

Fruit formé de 2 samares ailées : 5 sépales et 5 pétales ; 
feuilles à 3 ou 5 lobes. . , . SAPINDACEZÆ (p. 120) 


Plusieurs carpelles tout-à-fait libres ou à peine connés 
jusqu'à la moitié dans chaque fleur. . . . . . 
Un seul carpelle ou plusieurs carpelles connés jusqu'au 
sommet dans chaque fleur, :: , . . . . . . 


| 1 style; fruit drupacé subglobuleux, ou déprimé à 4 


18 
25 


19 
22 


20 


24 


Macs 


26 


28 


29 


31 


33 


31 


39 


Mn: Lg PERS rs dE are Res 


des, à feuilles charnues alternes ou verticillées le 
long: de latige. ... 
Plantes aquatiques ou des marais, à feuilles toutes 
radicales  -4 .. …. 1400 0 SPORE 


Périanthe à G divisions inégales, les 3 internes plus 
grandes et pétaloïdes ; feuilles à limbe plan, élargi 
ou linéaire mine «+ . ALISMACEÆ (p. 622) 

Périanthe à 6 divisions presque égales, pétaloïdes ; 
feuilles très longuement linéaires canaliculées- 


triquêtres ». +. 4 er. MBUTOMERMREE 
2 à 4 sépales et pétales libres, ou calice gamosépale à 
A'IODES ST PRE x RP M RS US 
5 pétales, ou FAR à 6 divisions colorées toutes 
pétaloïdes + 3 410 mi Mr Sue CE CORNE 
Feuilles alternes. . . . . . . CRUCIFERÆ (p.31) 
Feuilles opposées ou verticillées . . . ST 
Feuilles ‘très entières... . . ME" 
Feuilles (toujours verticillées) divisées en | lanières très 
étroites :. + , …:. . + +: HALORAGEÆ 


Feuilles accompagnées de 2 petites stipules ; plantes 
submergées ou croissant sur les limons asséchés. 

ELATINEÆ (p. 96) 

Feuilles sans stipules ; plantes des terrains secs ou 

seulement un peu frais :: 410, 2100000 


Capsule uniloculaire . 
Capsule 3-5 loculaire 


Capsule à plusieurs graines. . CARIOPHYLLEÆ (pP. 71) 
Capsule à 1 graine . . . . . ILLECEBRACEÆ (p. 498) 


Feuilles très entières . . . . . . . LiNEÆ (p. 106) 


Feuilles composées ou lobées . . GÉRANIACEÆ (p. 109) | 


Corolle à 5 ou 6 pétales, avec un calice herbacé. + 
Périanthe à 6 divisions colorées pétaloïdes. . . . 
| LILIACEÆ (p. 586) 


Plante pourvue de feuilles, au moins à la base UE 210 
Plante sans feuilles , MONOTROPEÆ (p. 362) 


Toutes les feuilles placées à la base de la tige . . . 


Tige feuillée dans toute sa longueur. . + . . . . 


5 étamines ; feuilles bordées de longs cils terminés 
par une gouttelette visqueuse. DROSERACEZÆ (p. 206). 
10 étamines ; feuilles non ciliées. ERICACEÆ De 257) 


Plantes des terrains secs ou seulement uu peu humi- 


CRASSULACEZÆ (p. 20) 


30. 


L 

“À 
31.2 
3 

1 

: 


de 
“ 


EN 


Pa = LS 


& 


_ wi 


4 g 49 «| 


: Calice 410 ou 1 Nes . +  YTARARIBE (p. 911) 


. Calice à 4 à 5 divisions. . . . . . . . . . . . à 


{ Etamines en nombre 1ya6termine, EL 
1 à 12 étamines . . . . HUE PEUT 


Plantes à feuilles opposées, sauf les supérieures. . . 
PORTULACEÆ (p. 94) 


Plantes à feuilles toutes alternes. . ROSACEÆ (p. 164) 


Plantes terrestres, ou seulement des lieux humides. 
Plantes végétant complétement dans l’eau, ŸE 


Fleurs très petites verdâtres ; 8 étamines ; 2 à 4 péta- 
les ; feuilles verticillées divisées en Janières linéaires. 

- HALORAGEZÆ (p. 207) 
Fleurs grandes, blanches ; 2 pétales: 12 étamines; 
feuilles très entières, cordiformes arrondies. . . . 
HYDROCHARIDEÆ (p. 558) 


Arbres ou arbrisseaux dressés, ou s’élevant sur les 
murs et les arbres à l’aide de crampons . . . . . 
Herbes . LS SE RE" L'EA ASC 


Plante grimpante à feuilles cordiformes; périanthe à 
6 divisions ; 6 étamines DIOSCOREACEZÆ (p. 585) 
Fuuié; TON: STIMDANLE, “:""2: "4, er rte 


Calice à 2 ou 5 divisions herbacées. . . . . : 
Périanthe formé de 6 divisons pétaloïdes, colorées = 15% 
AMARYLLIDEÆ (p. 583) 


ones: D 2 12 Cantine 1 IN Sr UT 
2 à 4 pétales ; 2 ou 4 étamines . ONAGRARIEÆ (p. 213) 


Feuilles ne ae Sauf les supérieures ; 6 à 12 étami- 


"(LPO | . + + PORTULACEZ (p. 9,4) 
Feuilles FRE 5 ou | 10 étamines. ME OHES TE 


Fleurs en SRER lâches : 10 étamines . . . . . . 


SAXIFRAGEZ (p. 196) 
Fleurs en ets ou en capitules ; 5 étamines. . 
OMBELLIFERX (p. 21) 


4 pétales ; 4 étamines ; petit arbre ou arbrisseaux dres- 
__sés à feuilles opposées . . . . CORNACEÆ (p. 254) 
5 pétales ; 5 étamines ; sous-arbrisseau grimpant à 

feuilles alternes . . . . . , ARALIACEÆ (p. 253) 


ON A Re Se Pons me DUT 
CNRS TOM Es 2 MON EN IQ RES EN Are EE 


5 à 10 étamines; 5 pétales libres. . . . . . . . 
1 étamine constituée par une anthère sessile; périanthe 
à 6 divisions TR SES TE FT OROMDEZÆ (D. 560) 


58 à 


à & 


ë à 


50 


. 49bis 


47 


59 


62 | 


 Sépales pétaloïdes; pétale prolongé en éperon qui Re 


Etamines en Pinive indéfini ou supérieur à 22. . 5 Ré 
5 à 12 étamines. . LE AL . . . La . 02 


s’emboîte dans le sépale postérieur 


51 4 RANUNCULACEÆ (p- 1) 
Pétales blancs ou blanchôtres à limbe lacinié ou tri- 
(5 EFORRRREERE 2e ie . . + RESEDACEÆ (p.58) <a 
9 { Etamines libres ou à filets presque nuls. . . . . . 58 
s Etamines réunies en un ou plusieurs faisceaux. 54. : 
j 10 à 12 étamines; pétales fimbriés ou trifides. . . . ë 
53: RESEDACEZÆ (p. 58) - 


5 étamines à filets presque nuls ; pétales entiers, l’in- “3 
férieur prolongé en éperon . . . VIOLARIEÆ (p. 63) 


10 étamines dont une est quelquefois libre ou presque 7e 
ADIEU . + + + LEGUMINOSÆ (p. 121) #4 
Moins de 10 étamines Sr MN Fe DO LE CP ONE 


6 étamines en deux faisceaux ; feuilles très divisées 
ou au moins incisées . . . PAPAVERACEEZ (p. 24) 
8 étamines à filets réunis en tube conné avec la corolle 
et divisé au sommet en 2 faisceaux d’anthères; 
feuilles entières . . . . . . POLYGALEZÆ (p. 68) 


Périanthe tout-à-fait régulier. . . . . . . . . . 57 # 
Perianthe plus ou moins irrégulier. . . . . . . . 88 


Ovaire supère . . s . o . . . . . . . . . . . 58 , 
Ovaire inféré.: :72:. 0 0, ES SE 


JS étaminoss-# ., 7. 1%; LORS 
6 à 8 étamines .:1,),4:4 LI SA sinon S CONTRER 


Uu calice herbacé et une corolle, ou périanthe à8 
divisions pétaloïdes, . . . . PATENT 
Périanthe à 6 divisions colorées pétaloïdes AE È 
LILIACEÆ (p. 586) LS 


Petits sous-arbrisseaux ; calice à 4 divisions; fleurs 
jamais jaunes. , . ,. . . , ERICACEÆ (p. 357) 
Herbes à fleurs d’un jaune d’or; calice à 6-8 divisions. 
GENTIANEÆ (p. 378) 


S étarmines.  . ,  . nf! ee CON AU NE 62. 
4 à 5 étamines,. . . e e e e . e . € L . e 63 


Herbes ; fruits capsulaires. SCROPHULARINEÆ (p. 405) 
Petits arbrisseaux ; fruits bacciformes ou capsulaires 
OLEACEÆ (p. 374) 


PRE D Die uen oo RATER 
A Fée ne és ne Le 
Herbes . . . . . . LA . - LA . e. . € 
Arbrisseau ou petit arbre + + +  ILICINEÆ (p. 373) 
CR A D me ne art en € Aie Paseo en 
Feuilles toutes radicales. . . PLANTAGINEZÆ (p. 494) 
Feuilles alternes . . . . . PRIMULACEÆ (p. 364) 
Feuilles opposées . . . . . GENTIANEÆ (p. 378) 
Feuilles opposées ou toutes radicales ou les supé- 

rieureS en rosette flottante. . . . . . . . . 
Feuilles alternes ou nulles. }. .°: . . .': , . 
5 styles ; feuilles étroites ace N es toutes radi- 

CAES 5 : + + PLUMBAGINEÆ (p. 363) 
1 à 2 styles; feuilles non graminiformes. . . . . 


Fruit formé de 2 carpelles distincts à la maturité ; 
anthères surmontées d’un appendice. 
Fruit constitué par une capsule ou par 2 carpelles 
unis presque jusqu’au sommet ; anthères dépourvues 
RL a td JR LUN tee ie 


Anthères surmontées d’un appendice dressé, poilu ; 
plantes étalées sur le sol; fleurs grandes. . 

APOCYNEÆ (p. 376) 

Anthères surmontées d'un appendice infléchi, glabre ; 

fleurs petites e + .. . . ASCLEPIADEZÆ (p. 377) 


Ovaire à une seule loge stigmate capité ou obtus 
PRIMULACEÆ (p. 364) 

Ovaire biloculaire ; stigmate bilobé, ou bifide. ou formé 

de 2 lamelles , . . . . . GENTIANEZ (p. 378) 


*« 


; Feuilles nulles; plantes parasites à tiges filiformes. 
CINVOLVULACEZÆ (p. 397) 
LS A PE a TES CP EE AN pe re A 


Fruit formé de 4 carpelles plus ou moins adhérents 


« 


à une colonne centrale ; plantes presque toujours 
couvertes de poils rigides naissant d’un tubercule 


Riichaires:é Lie. . +. BORRAGINEZÆ (p. 384) 
Fruit uniloculaire ou à 9- 4 loges ou fausses loges, 
capsulaire ou PET RS SSSR ET Le Ve Ête 


Préfloraison valvaire ou un peu imbriquée; style 
entier. ou seulement émarginé au sommet. , . . 
Préfloraison tordue, shyler Difidei ss 5 #0 ru d 
CONVOLVULACEÆ (p. 397) 


64 
67 


65 


66 


69 
70 


71 


72 


73 


74 


75 


à nov 


76 


79 


80 


81 


87 


+ 
Qt 
te” 


” Corolle tout-à-fait régulière en roue ou tubiiéuse: sn 
SOLANACEZÆ (p. 400) 

. Corolle en roue à tube très court, toujours un peu 
irrégulière, les 2 lobes supérieurs plus petits ; filets 
staminaux, ou au moins deux d’entre eux, très velus 

SCROPHULARINEÆ (p. 405) 


Feuilles opposées ou verticillées, sauf quelquefois les £ 
supérieures qui peuvent être alternes ::: 7 24070008 
Feuilles toutes alternes ou radicales . . . . . .. 


Plantes terrestres ou seulement des lieux humides. .  ? j 
Plantes végétant dans Jeau. HYDROCHARIDEÆ (D: + 


. Etamines à anthères libres. LUE + * a RC 


“ 


_Etamines à anthèêres connées et tone un tube 


autour du style ; fleurs agglomérées en tête et entou- 
rées d’un involucre. . . . COMPOSITEZ (p. 271) 


Feuilles ternées ou biternées. CAPRIFOLIACEEÆ (p. 255) 
Feuilles entières ou dentées, ou pinnées. . . . . 


Feuilles verticillées, au moins les moyennes et les 
güpérieures: °°. 4 % … 7. RUBIACEÆ (Don 
Feuilles opposées CE EE RO AR AT A ; 

L 


Calice à 2 lobes largement triangulaires ; corolle 
jaune, à divisions à peine cohérentes. . . . . . 


PORTULACEÆ (p. 94) Sa 
à 4-5 1obes ou dents. -: . :., te 


Là 3 Étamines.. -. 275 VALERIANEZ (p. 269) 008 
4'à 5 ÉTAMINOS.. 5 + 5, 0320 100 0 USE 


5 étamines ; arbrisseaux . . CAPRIFOLIACEÆ (p. 255) 
4 étamines ; herbes . . . .:. DIPSACEÆ (p. 274) 


Calice 


Un calice et une corolle distincts . . . . . . . S6- 
Périanthe à 6 divisions colorées . . . . . . . . 85. 
8 étamineég ”.", 2, ss 4 ARDER EN 
6'étanmiines 5 Sn 50 AMARYLLIDEÆ (p. 583) 


3 étamines dont 2 avec anthères doubles; plantes éta- 
lées sur le sol ou grimpantes, munies de vrilles ; 
monoïques ou dioïques . . CUCURBITACEÆ (p. 220) à 

5 à 10 étamines distinctes . . . . 107 + 2 OT 


Herbes ; fleurs campanulées ; 5 étamines. . . . 
CAMPANULACEZÆ (p. 350) 
Sous-arbrisseaux ; fleurs en grelot ; 8 à 10 étamines 
ERICACEÆ (p. 357) 


2 à-6 étamines. . . . PAU RME 
Etamines en nombre indéterminé. sh . . 
RANUNCULACEÆ . 154) 


4 so | Ovaire Pr nr 5 2, 1 PR AN UE À 
__ | Ovaire supère . MARS dei LA MARI pas À - 
- 90 Feuilles alternes ou toutes radicales. : 
_ | Feuilles opposées. Vie I Pers SE 


« 


5300 Périanthe à 6 divisions pétaloïdes, très brièvement 
91 nes la bnp LE, 25 IEC ra voir ë 
2 Corolle à 4-6 lobes, ou en cornet, tubuleuse. . . . . 


IRIDEÆ (p. 580) 
1 étamine insérée dans une cavité du style ; périanthe 


| 3 étamines distinctes; périanthe peu irrégulier. 
tres irrégulier. . . . + + + ORCHIDEZ (p. 560) 


Fleurs agglomérées en capitules serrés entourés d’un 
involucre . . . . . . . . . CoMposire (p. 277) 
Fleurs non agglomérées en capitules serrés. 


Un calice et une corolle ; 5 étamines ; fleurs bleues ou 
violacées, rarement blanches. CAMPANULACEÆ (p.350) 
Une seule enveloppe florale, jaunâtre, longuement 
tubuleuse et en cornet au sommet. . A AROMETAE À 
RER ARISTOLOCHIACEÆ (p. 523) 


Etamines à anthères libres . . . . . . . . .. k 
5étamines àanthères réunies en tube qui entoure le 
style; fleurs en capitule accompagné d’un involucre. 
COMPOSITE (p. 277) 


? étamines fertiles; quelquefois 2 étamines stériles. 
4'Br6; étantines fertiles. ::..,. 14. 4, to ï 


ET a ne MANN ADR RE EE CE SR EI Bee 
Fruit formé de 4 nucules; plantes présentant souvent 
sur toutes ses parties des glandes odorantes. ; 
LABIATÆ (p. 463) 


Corolle pourvue à la base d’un renflement en forme 
d’éperon ; feuilles onctueuses, entières ou à divisions 
capillaires chargées de vésicules . AVE A 

LENTIBULARIEÆ (p. 457) 

Corolle sans éperon, en roue ou tubuleuse ; feuilles ni 

onctueuses, ni chargées de vésicules. . . . 


EE - | Fruit capsulaire, ou plantes dépourvues de glandes 
| SCROPHULARINEÆ (p. 405) 


Plantes pourvues de feuilles . . . . . . . . . 
4 9% } Plantes (parasites) dépourvues de feuilles, à tiges plus 
“4 ou moins recouvertes d’écailles membraneuses. 

| OROBANCHACEÆ (p. 448) 


4 738 o | Feuilles toutes alternes. . : , . . : … . . , . . 
Feuilles opposées, au moins en partie. 


a rL 
° 


94 


82 


99 


100 


401 


_.  1® 
103 


104 
105 
106 


107 


110 


111 


112 


ne nr , Le, me ee ne a ee td , En a tt 


5 étamines. « «+ à, » 
4 étamines 


Fruits mûrs formés de 4 nucules ‘distinctes; plantes 


couvertes de soies rigides naissant d’un tubercule ; 


étamines égales BORRAGINEÆ (p. 384) 
Fruits capsulaires ; pas de soies rigides naissant d’un 
tubercule ; étamines didynames. . . . . . . 


103 


Fleurs réunies en tête serrée accompagnée d’un Invo- 


lucre ; fruit à une seule graine. SELAGINEÆ (p. 461) 


Fleurs non réunies en tête ; graines nombreuses dans 
les capsules . . . SCROPHULARINE Æ (p. 405) 


Herbes dépourvues de glandes odorantes ; fleurs en épi 


VERBENACEÆ (p. 462) 


Herbes pourvues de glandes odorantes ; fleurs disposées 
en petites cymes opposées simulant des verticilles 
LABIATÆ (p. 463) 


Ovaire supère 


Ovaire infère. . . . . . . . ° . 0 . . . * M 


Feuilles opposées ou verticillées, au moins les ME 
nes L1 . . . L . 
Feuilles alternes ou 1 toutes radicales, ou nulles, 


Plantes complétement submergées, ou à feuilles supé- 
rieures flottantes. . ) 
Plantes terrestres ou nee iles ie PR 


Fleurs axillaires, solitaires ou géminées. 
Fleurs en épi dense ou interrompu à la base. 
NAIADACEZÆ (p. 627) 


Fruit formé d’un seul carpelle. 
Fruit formé de plusieurs carpelles. NATADACEZ (b. 627) 


Feuilles opposées, ou verticillées, non dichotomes 
Feuilles verticillées, dichotomes, à segments filiformes 
ou linéaires . . . . ,. CERATOPHYLLEÆ (p. 556) 


Feuilles bordées de soies ou de pointes rigides . 
NAIADACEZÆ (p. 627) 
Feuilles très entières sur les bords. HALORAGEZÆ (p. 207) 


Feuilles accompagnées de stipules ou à suc laiteux . 
Feuilles sans stipules et à suc non laiteux . 


« 


Herbes à suc laiteux; pas de stipules. 
EUPHORBIACEZÆ (p. 527) 
Herbes (dioïques) à suc non laiteux; des stipules + . 


119 


1120 


13 
116. 


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3 


Stipules herbacées : fruits renfermant une ou plu- 
ss à 4% - sieurs graines. Je . . 0 . . . . . . ‘. < 
2. Stipules scarieuses ; fruits toujours ? à une seule graine 
ILLECEBRACEZÆ (p. 493) 

\ 


Fruits à 2 ou 3 loges renfermant plusieurs graines 
EUPHORBIACEÆ (p. 527) 

Fruits à une seule loge ne renfermant qu'une graine. 
| URTICACEZÆ (p. 536) 


Périanthe à 4 ou 5 lobes ou divisions. . . . , . 
Périanthe à 10 ou 12 divisions. LYTHRARIEZÆ (p. Z11) 


cornes divergentes. . . . . . BUXACEÆ (p.117) 
Herbes synoïques ou monoïques ; fruit sans cornes 


| Aïrbrisseau dioïque; fruit surmonté par 3 petites 
CE SORENO ES 7 . CARYOPHYLLEÆ (p. 71) 


“4 Herbes ou petits arbrisseaux. . . . . . . . , 
PORTO SES O2 le ER PE ice Ge 1 8 SU MOMS 


Fruits (samare) entourés d’une aile membraneuse ; 
fleurs en petits glomérules, * . "5"; "11 4 
URTICACEÆ (p. 536) 

Fruits non entourés d’une aile membraneuse ou fleurs 
en chatons . . . + + . CUPULIFERÆ (p. 542) 


8 étamines insérées sur ? rangssur le tube du périan- 
the tubuleux. . . . . . THYMELEACEZÆ (p. 5%) 


Plantes Re ae ou à feuilles flot- 
(11100 PRET : RP NA 
Plantes des lieux secs ou hnmiies, o ou submergées 
seulement dans leur partie inférieure . . . . . 


Fleurs roses ou blanches, en épi très compact. 
POLYGONACEZÆ ip. 511) 


è | 3àa 8 étamines; périanthe non tubuleux. . . 
| Fleurs jamais roses ni blanches. 


Etamines nombreuses ; fleurs monoïques en glomé- 
rules, les mâles placées en haut. TypHACEzx (p. 615) 

1 à 6 étamines; fleurs non en glomérules et à sexes 
01 NOUS SON NEA ER OR AS RE ET NA 


Fleurs en épi dense ou solitaires à l’aisselle des feuil- 
les et alors à une étamine. . NAIADACEZÆ (p. 627) 

| Fleurs en cyme paniculée; périanthe à 6 divisions 
scarieuses; 3 à 6 étamines. . JUNCACEX (p. 605) 


_ Etamines nombreuses ; fleurs monoïques en longs épis 

denses et veloutés, ou en glomérule avec les mâles 
: placés en haut . . . . . . TypHACEÆ (p. 615) 
Fleurs synoïques ; 3 à 6 étamines diet Un 


115 


117 


120 
119 


121 


122 


125 


125 


12% 


126 


:. 126 4 


127 


Feuilles Soirée de gaînes stipulaires, entourant 


2 PSC SRE es GER "Là CORTE 
Feuilles pourvues d’une gaine stipulaire souvent 
lacérée, entourant la tige. POLYGONACEÆ (p. 511) 


Périanthe à 5 divisions ; fruit à une seule graine. . 
Périanthe à 6 divisions, fruit à 3 loges. . 


Fleurs en cyme, ou RÉElOmÉESE oh tête: We 
JUNCACEÆ (p. 605) 

Fleurs en grappe à la fin lâche et allongée . . 
NAIADACEÆ (p. 627) 


Des stipules .« . . . . . . ILLECEBRACEÆ (p. 498) 
Stpules /nÜlles. 22708" RS TR SERRES 
Divisions du périanthe scarieuses, aiguës. . . . 


AMARANTACEZÆ (p. 501) : 


Divisions du périanthe herbacées, charnues, très 
_obtuses . . . . . . . CHENOPODIACEÆ (p. 503) 


Etamines en nombre indéterminé. ROSACEÆ (p. 164) 
1 à 12 étamines. . L L] . . : L2 e . » . . L2 . L] 


Plantes terrestres à feuilles alternes ou opposées. . 
Plantes croissant dans l’eau, à feuilles verticillées. . 
HALORAGEZÆ (p. 207) 


Plantes volubiles à feuilles cordiformes ; périanthe à 


6 divisions ; 6 étamines. . DIOSCOREACEZÆ (p. 585) 


Plantes non volubiles, à feuilles jamais cordiformes. 
Failleg-oppougées is, Te nan rs Sr 
Fevilles alternes ire Tes", SO TS TE OT 
Plante ligneuse, végétant en parasite sur les arbres; 
feuilles oblongues. . . . LORANTHACEÆ (p. 525) 
Herbes ; feuilles arrondies . . SAXIFRAGEZÆ (p. 196) 


Feuilles entières ou seulement dentées; pas de stipules 
Feuilles imparipennées ou entières et alors stipulées. 
ROSACEZÆ (p. 164) 


« 


Périanthe à 4 divisions ; 8 étamines ; feuilles ovales, 
arrondies crénelées . . +. . SAXIFRAGEÆ (p. 196) 
Périanthe à 5 divisions ; 5 etamines ; feuilles linéaires 
très entières sur les bords. . SANTALACEÆ! (p. 526) 


Arbres où arbrisseaux ,::7. CUT ION NN 
NS. UT de CS ONE LORS RENE 


Fleurs mâles en épi très serré ou un peu lâche 
(chatons) ; feuilles jamais composées . . . . 
Fleurs en grappe; feuilles imparipennées ; 2 étamines: 


fruit ailé (samare). . . . . . OLEACEZ (p.374 


134 


L 


132 
133 


135 
136 


1874 


__  : Feuilles planes; anthères pourvues d’un filet. . . . 
_ | Feuilles aciculaires ou réduites à des écailles étroite- 
. 140 tement imbriquées sur les rameaux ; anthères ses- 


‘LR siles, adnées à une écaille. . . CONIFERÆ (p.557) 


Grands arbres ou arbrisseaux non aromatiques. . 
Petit arbrisseau très aromatique dans toutes ses par- 
ties; fruit ovoïde, drupacé. . MYRICACEÆ (D. 541) 


Fruits indéhiscents; graines nues. CUPULIFERE (p. 542) 
Fruits s’ouvrant en 2 ou 4 valves; graines accompa- 
gnées d’un faisceau de longs poils soyeux . 

SALICINEÆ (p. 548) 


+ LM nitro 


Feuilles alternes ou toutes radicales. . . . . . 
Feuilles opposées ou verticillées, ou nulles. : . . 


Dre BU 
à 
= 
Co 


Feuilles strictement linéaires, à nervures parallèles. 


Plantes caulescentes ; fleurs en cymes paniculées ou 
en glomérules axillaires ; feuilles ovales ou lancéolées, 
CHENOPODIACEX (p. 503) 

Plantes acaules; fleurs en épi compact enveloppé 
dans une spathe en forme de capuchon ou de cornet; 


! 
# Feuilles à limbe distinct et à nervures ramifiées. . 
| feuilles cordiformes ou hastées. AROIDEÆ (p. 618) 


/ Plan'es végétant complétement sous l’eau. . . . 
146 À Plantes terrestres ou seulement immergées inférieure- 
ment. . L] L 2 . L] 3 L L . . . os . . L] L] 


Etamines nombreuses ; fleurs monoïques en gloméru- 
les, les mâles superposées aux femelles . 2 
TYPHACEZ (p. 615) 


s ; M7 4 1à 6 étamines; fleurs en épi dense souvent cylin- 


drique, ou solitaires à l’aisselle des feuilles. 
| NAIADACEEÆ (p. 627) 


_, Fleurs femelles formant autour de l’axe un gros épi 
brun ou fauve velouté à sa surface; étamines très 
nombreuses en long épi superposé à l’épi femelle. 
TYPHACEZ (p. 615) 

1 à 3 étamines ; fleurs femelles non disposées comme 
CROSS re blue in nr 120 LMI EEE 2 


_Anthères insérées par la base sur leur filet; gaine des 
feuilles tubuleuses, non fendues en avant; chaumes 
sans nœuds,souvent triquètres. CYPERACEZ (p. 637) 

Anthères insérées par le dos sur leur filet ; gaine des 
feuilles tubuleuses mais presque toujours fendue 
en avant; 1 ou 2 nœuds, au moins vers la base des 
chaumes arrondis . . . . . GRAMINEÆ (p. 673) 


© Li ENT Mel at iia TS Et 
PRE TA PT ON SE 


À is x a A 


141 


142 


144 
150 


145 
146 


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149 


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158 


: 


. Plantes pourvues de feuilles. . . . sir 872 


ee TT ES 


P] 


SA — 


. Plantes sans feuilles, constituées par des petits Corps 
ovales ou oblongs, entiers ou paraissant lobés, flot- 
tant à la surface de Éi LEMNACEX (p. 620) 


Fleurs en épi. 


NAIADACEÆ (p. st 
Fleurs solitaires à ; 


RORTES des feuilles. 


« 


Plusieurs carpelles dans chaque fleur. 
NAIADACEÆ @ 627). 
Un seul carpelle dans chaque fleur . . . . 50 


Feuilles très entières sur les bords. HALORAGEZ (p. 207) 
Feuilles spinuleuses ou munies de pointes fines sur 
les bords :%:,.: 152.20. . 4 NAIADACEZ (nn 


Plantes simples ou sans feuilles, à rameaux verticillés 
Plantes à organes de végétation non verticillés. 


. Plantes végétant complétement sous l’eau ; organes de 


fructification portés sur les rameaux à l’aisselle de 
bractées plus ou moins développées. CHARACEÆ (p.750) 


‘ Plantes terrestres ou seulement en partie immergées, 


pourvues de gaînes et articulées ; organes de fructi- 
fication formant des verticilles rapprochés disposés 
en épi terminal EQUISETACEZ (p. 742) 


Fructifications (sporanges) placées à la face inférieure 
des feuilles (frondes), quelquefois modifiées dans leur 
forme et simulant alors un épi ou une sorte de pa- 
nicule terminale as FILICES (p. 730) 

Fructifications non placées à la face inférieure des 
routes 5077 HAORSA NE ER RUES 


Plantes pourvues d’une tige aérienne simple ou rameuse 
couverte de petites feuilles aciculaires ; fructifi- 
cations à l’aisselle de bractées et formant un épi 
terminal . . . . «+ . + LYCOPODIACEZÆ (p. 745) 

Plante dépourvue de tige aérienne; plantes aquatiques 


Rhizome rampant; feuilles filiformes ou à 4 folioles 
opposées en croix ; fructifications renfermées dans 
un réceptacle clos, ovoïde. . RHIZOCARPEÆ (p. 749) 

Souche épaisse portant de nombreuses feuilles liné- 
aires subulées qui forment par leur base une sorte de 
bulbe ; fructifications renfermées dans un sac rem- 
plissant une fossette placée à la partie interne de la 
base dilatée de la feuille . ISOETEZ (p. 746) 


153 


158 


LL sé éh 


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DICOTYLÉDONÉES 


THALAMIFLORES 


Fam. I — RANUNOCOULACEZÆ End. 
RENONCULACÉES, 


Fleurs synoïques, régulières ou irrégulières. Périanthe : formé 
d’un calice et d’une corolle ou seulement d’un calice; sépales 3-10, 
libres, souvent pétaloïdes, réguliers ou irréguliers, à préfloraison 
imbriquée ou valvaire; pétales en nombre égal à celui des sépales. 
quelquefois plus nombreux, ou en nombre moindre, libres, plans 
ou diversement tubuleux ou bilabiés. Androcée : étamines presque 
toujours en nombre supérieur à 20, très-rarement inférieur à celui 
des sépales, insérées autour et à la base du réceptacle. Gynécée : 
formé de plusieurs carpelles (rarement d’un seul par avortement), 
libres ou plus ou moins soudés à la base, terminés par un style 
simple, quelquefois très-court; fruit indéhiscent et monosperme . 


(achane) ou polysperme s’ouvrant longitudinalement (follicule) 


sur son côté interne. — Herbes monocarpiques ou polycarpiques, 
très-rarement arbrisseaux sarmenteux grimpants; feuilles cauli- 
naires alternes, très-rarement opposées, quelquefois toutes radi- 
Fes verticillées au. sommet de la tige et formant un involucre 
à la fleur. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. MONOSPERMES. Fruit indéhiscent renfermant une seule graine. 
(Ex. : la Clématite). 

B. POLYSPERMES. Fruit s'ouvrant longitudinalement sur le côté 
interne et renfermant plusieurs graines. (Ex. : la Pivoine). 


A. MONOSPERMES. 


a, Sous arbrisseau grimpant à feuilles toutes opposées, 
Une seule enveloppe florale. composée de 4 sépales tomenteux, bruns... 
CLEMATIS & 


‘b. Plantes ayant une tige herbacée: 
- + Une seule enveloppe florale constituée par un calice pétaloïde. 
(Ex. : l'Anémone). 
Fleurs petites, disposées en panicule et dépourvues d’involucre; 4 sépales 
Nuniveré. jAmnäire.. à ess 138 20 0e de ete à à tai THALICTRUM 2, 


Eh CS 


Fleur solitaire au somunet de la tige, pourvue d’un involucre formé par des 
feuilles verticillées; sépales grands, blancs, rosés, ou d’un pourpre 
ÉORGBS LOI, els D'uts sn » dar es +. à. + à à ANEMONE 
++ Deux enveloppes florales constituées par un calice pétaloïde ou 

herbacé, et par une corolle parfois très-petite. (Ex. : la Goutte de 
sang, la Renoncule). 
* Calice et corolle très-dissemblables, de forme irrégulière. 

Très-petite fleur jaunâtre ; réceptacle très-allongé à la maturité; feuilles 
toutes radicales. . . ss, "2 0e ds © ss . MYOSURDS 

** Calice et corolle de couleur différente, ou non, mais de forme régu- 
lière et peu dissemblable 

Sépales et pétales rouges, très-rarement jaunes ou blancs, mais alors 
avec une large macule noire à l'onglet. . . . . . . . . . ADONIS 

Sépales herbacés ; pétales blancs ou jaunes sans tache à l'onglet . . - . 

RANUNCULUS 


B. POLYSPERMES. 


a. Pétales nuls. 
3 à 8 sépales ovales d’un jaune d’or; feuilles entières ou seulernent dentées 
sur les bords. . . . . . pal je duel HF e. (6 » lei LEN MARS CP TURIN 
b. Pétales réguliers ou plus ou moins irréguliers, souvent très- 
petits et d'une forme très-différente de celles des sépales. 

+ Pétales diversement tubuleux ou bilabiés, plus petits que le calicz 
ou l’égalant; anthères extrorses. (Ex.: l’Ancolie, la Patte 
d’araignée). 

* Feuilles pédatiséquées, au moins les inférieures. 


Calice pétaloïde verdâtre ; corolle très-petite tubuleuse. HELLEBORUS 


. * Feuilles ternées décomposées. (Ex. : le Pied d’alouette). 

Fleurs très-irrégulières, un seul des sépales étant prolongé en long éperon 
dans lequel vient s’emboîter l’unique pétale. . . . DELPHINIUM 

Pétales bleus semblables entre eux, ayant la forme d’un cornet et pro- 
longé inférieurement en éperon crochu . ., . . . . « AQUILEGIA 

Sépales ovales blancs, sessiles ; 1 à 3 capsules, libres jusqu’à la base; 
segments des feuilles élargis. . . . . . , . . . . . . ISOPYRUM 

Sépales bleuâtres, à limbe plan brusquement rétréci en onglet linéaire; 
capsules soudées dans leur portion inférieure ; segments des feuilles 
très-étroits linéaires. . , . 1e 4 616 à 1 vs NIGELLA 
++ Pélales plans, plus grands que le calice; anthères introrses. 

(Ex. : la Pivoine). 
Fleurs très-grandes, rouges. . . . . + + « + + + + « + « «+ PÆONIA 


A. Fruits indéhiscents renfermant une seule graine. (Achane). 


G. I. — CLEMATIS. (Clématite). 


3. 


De 


10. 


13. 


4 sépales, pétales nuls ; carpelles sessiles réunis en tête, ovales, 
comprimés, terminés par un style barbu très-allongé à la matu- 
rité. — Plantes grimpantes, sarmenteuses, à feuilles décomposées, 


opposées. 


1. CI. Vitalba L, sp. 766. Lefrou catal. p. 3; Em. Martin 
catal. p. L. (CI. grimpante). Vulg.. Viorne. — Tiges s’élevant quel- 
quefois très-haut à l’aide des arbres ou des murailles, un peu 


À 


. 
F4 
5 


Pare 
ee ; 
‘«$2 


LYEr 


velues dans la panicule; feuilles pinnées, à 2-3 paires de folioles 
ovales, arrondies ou en cœur à la base, bordées de quelques grosses 
dents ou plus rarement tout à fait entières; fleurs en cymes axil- 
laires, sépales blanchâtres, tomenteux. %. | 


— Juin, juillet. C. surtout dans les haies et sur le bord des bois des terrains 
calcaires. 


Distrib, géogr. — L'Europe centrale et toute la région méditerranéenne. 


G. 2. — THALICTRUM. (Pigamon). 


« 


4 à 5 sépales étalés, jaunâtres ; pas d’involucres sous les fleurs; 
style très-court. — Feuilles ternées décomposées; inflorescence en 
panicule très-rameuse. 


2. Th. pubescens DC. F1. fr. vol. VI. 633. Th. saxatile Lefr. 
cat. 3. Th. expansum (Jordan ?) Boreau, F1. cent. pro parte. (P. pubes- 
cent). — Rhizôme épais tronqué, ou allongé, rampant, émettant de 
nombreuses fibres ; tige de 0", 80 à 1m,50, flexueuse, striée ou sil- 
lonnée, surtout sous les nœuds dans sa partie moyenne, égale- 
ment feuillée dès la base, couverte ainsi que les pétioles et les 
feuilles, surtout dans sa moitié supérieure, de très-petites glandes 
qui rendent ;a plante odorante; feuilles à folioles obovales ou 
arrondies, en cœur à la base, bordées de 5 à 7 dents plus ou moins 
aiguës, très-variables dans leurs dimensions, les inférieures et 
les moyennes ayant tantôt à peine 1 centimètre, et tantôt jusqu’à 
3 centimètres de long et de large, pâles en dessous; panicule 
très-ample, ovale triangulaire dans son pourtonr, à rameaux étalés 
divariqués ; fleurs pendantes ou porrigées dans la même panicule ; 
carpelles mûrs tantôt régulièrement ovales, non sensiblement 
comprimés, à 8 côtes élevées et égales, entre lesquelles on voit 
parfois une petite côte courte, tantôt irrégulièrement elliptiques, 
leur face interne étant plus ventrue, l’externe ou dorsale presque 
droite: stigmate d’abord ovale cordiforme puis promptement 
enroulé par les bords et paraissant alors linéaire. %. 


— Juin, septembre. Lieux secs et buissonneux, surtout dans les terrains cal- 
caires. R. Rochers du coteau St-Victor! (Lefrou) ; bois et buissons avoisinant le 
moulin de St-Gervais! (Lefrou). AC. sur la levée de la rive gauche de la Loire 
à Nouan et surtout à la hauteur de Montlivault, de Vineuil et de Villelouet ! Iles 
de la Loire à Rilly (Delaunay). — Plante probablement amenée de la région 
supérieure de la Loire comme le Centaurea maculosa. 


Obsery. — Espèce mal connue et insuffisamment décrite; 
M. Boreau paraît avoir rapporté les individus à folioles petites au 
Th. expansum Jord , et ceux dont les folioles sont très-développées 
au Th. majus Jacq., plante assez problématique du reste. 

Le Thalictrum des bords de la Loire paraît distinct du 74. 
expansum Jord., non-seulement par les larges folioles qu’il peut 
avoir, mais surtout par son rhizôme nettement rampant, lorsque 
le sol où il croît s’y prête. On le trouve en effet au milieu d’an- 
ciens débris de carrières ou sur des levées perreyées recouvertes 
d’une mince couche de terre végétale. Dans ces conditions, le rhi- 
zôme souvent emprisonné dans les interstices des pierres ne peut 
acquérir son développement normal; il demeure très-court, 
comme tronqué, (tel que le décrit M. Boreau), et le bourgeon qui 
constituera la plante de la saison suivante est contigu aux 
vieilles tiges. Mais les choses se passent tout autrement Si le rhi- 


ARE EM 
| 

zôme n’est point gêné dans son développement, ce qui arrive 
lorsque le sol est suffisamment meuble et profond; il se ramitie 
alors beaucoup, s’allonge horizontalement et roduit une succes- 
sion de tiges écartées l’une de l’autre de 5 à 6 centimètres. Mais 
il faut reconnaître qu’il est nécessaire de chercher beaucoup pour 
trouver des rhizômes ainsi traçants, et l’On ne doit pas s’étonner 
que ce caractère soit passé inaperçu. 

Quant à la dimension des folioles, trop souvent invoquée comme 
caractéristique des espèces, elle ne paraît avoir ici aucune valeur ; 
on s’en convaincra facilement en examinant la colonie d'individus 
qui constitue l’une des localités des rochers-St-Victor. Chez cer- 
tains d’entre eux, les folioles, presqu’orbiculaires, atteignent à 
peine 1 cent. ; chez d’autres, elles sont bien plus grandes et dépas- 
sent même 3 centimètres. Dans cet état on peut être porté à rap- 
procher la plante du Th. majus auct., d'autant mieux que la forme 
du stigmate est justement celle que plusieurs d’entre eux, notam- 
ment Regel, attribuent au stigmate de cette espèce; mais en 
même temps il faudrait reconnaître chez notre plante un rhizôme 
non rampant et des folioles absolument glabres, ce qui n’est pas. 

La forme des fruits, qu’il importe d'observer complétement murs, 
est aussi très-variable. Ceux de tous les individus que jai pu 
voir, provenant du coteau St-Victor, ont leur carpelles régulière- 
ment ovales, tantôt à 8 côtes élevées, égales, tantôt à 10 côtes iné- 
sales, par l'adjonction de petites côtes entre les grandes. La 
plante du moulin de St-Gervais et des berges de la Loire, en 
amont de Blois, a des fruits un peu plus allongés, à 12 côtes inégales ; 
ils sont irrégulièrement elliptiques, leur côté externe étant pres- 
que droit, tandis que la convexité de leur côté interne est très- 
développée. Ce caractère est encore un de ceux que beaucoup de 
flores attribuent au 74. majus, mais dans la plante dont il est 
ici question, il coïncide justement avec des folioles très-petites 


relativement et très-glanduleuses, telles enfin qu’on n’en a jamais 


accordé au 7h. majus. | 

Que conclure de ceci, sinon que le Thalictrum de Loir-et-Cher, 
revêt non-seulement des formes très-diverses, ne répondant 
point aux descriptions données jusqu'ici, même par ceux des 
auteurs qui ont le plus scindé les espèces, mais encore que ce 
Thalictrum présente une disjonction de caractères très remar- 
get Par exemple: des folioles très-grandes et en même temps 

e nombreuses glandes et un rhizôme rampant; des carpelles 
obliques avec des folioles petites et une souche épaisse. Aussi 
n'est-ce qu'après beaucoup dhésitations que j'ai inscrit la plante 
de Loir-et-Cher sous l’ancienne dénomination de 7’h. pubescens DC. 
nom qui pourtant a le mérite d’en bien indiquer les relations, 
puisque M. Jordan lui-même (Diagnoses, p. 33), considére le 7x. 
pubescens DC., comme le prototype de son 74. expansum et des 
3 autres espèces du même groupe, avec lesquelles notre 7'halictrum 
a incontestablement plus d’affinités qu'avec quelqu’autre espèce 
que ce soit. 


3. Th. flavum L. sp. 770. Lefr. cat. 3; Em, Mart. cat. 2. 
Fe jaunätre). — Souche longuement rampante; tiges de Om, 50 à 

mètre, sillonnée; feuilles oblongues dans leur pourtour, glabres, 
bipinnées, à folioles tantôt oblongues, plus ou moins étroitement 
cunéiformes à la base, tantôt largement ovales ou arrondies, un 
peu en cœur, les supérieures toujours beaucoup plus étroites, à 
segments linéaires; panicule corymbiforme souvent étroite et 
appauvrie, formée de glomérules de fleurs serrées; carpelles ovales, 
petits. %. 


— Juin, août. Prairies humides. AC. dans la Sologne, la vallée du Cher et 
celle du Loir; AR. en Beauce; RR, dans le Perche (Legué). 


rh 


Distrib. géogr. — L'Europe moyenne et australe; le Caucase et la Sibérie. 


Observ. — La forme des folioles varie beaucoup; le Th, Mori- 
sonii Gmel., établi sur une forme dont les folioles sont étroite- 
ment cunéiformes, très-espacées, croît à Cour-Cheverny, dans les 
carrières abandonnées de Jouvencay. La figure donnée par Morison 
convient très-bien à nos spécimens. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Anthères pendantes, terminées par un mucron saillant; plante glan- 
duleuse dans sa partie supérieure. ‘Fh. pubescens (2). 


Anthères dressées, terminées par une callosité {noirâtre, très- 
courte; plante très-glabre, . . . . . . "Th: flavum (3). 


G. 3. — ANEMONE (Anémone). 


5 à 6 sépales ; pétales nuls; un involucre sous la fleur, formé par 
des feuilles verticillées; toutes les étamines anthérifères, ou les 
plus extérieures changées en glandes; style court ou très-allongé, 
barbu sur le fruit; ovule pendant. Feuilles ternées. 


_ 4. An. pulsatilla L. sp. 759.; Lefr. cat. 3.; Em. Mart. cat. 2. 
(An. pulsatille). — Plante velue soyeuse; souche épaisse ; feuilles 
toutes radicales, bipinnatiséquées, à segments linéaires très- 
étroits : involucre écarté de la fleur après l’anthèse, sessile, à seg- 
ments multipartits; fleur solitaire, droite; sépales d’un pourpre 
violet, dressés; carpelles velus, à très-long style plumeux. %. 


— Mars, juin. Coteaux secs et bien exposés des terrains calcaires ; bruyères 
et pacages des terrains argilo-calcaires. AR. Taillis avoisinant l’ancien moulin 
à vent de St-Gervais! (Lefrou); forêt de Blois, près de St-Sulpice ! (id.); bois de 
Huisseau-en-Beauce (id.); Nourray, pâture du Grand-Mât (Em. Desvaux); Romo- 
rantin, côte de Piégu (Em. Martin); Lanthenay, marnière de la Grange-Neuve 
(id.); Pruniers, bords de la route départementale, entre Beauvais et les Quatre- 
Roues ! (id.) ; Villeherviers (id.). 

Distrib. géogr. — L'Europe moyenne, occidentale et australe jusque dans les 
Castilles, l'Italie supérieure et la Dalmatie ; se retrouve dans la Sibérie et la Son- 
garie. 


Observ. — L’An. montana Hoppe, m'a été vaguement indiqué 
dans les bois sablonneux aux environs de Nouän-le-Fuzelier; il 
a échappé jusqu'ici aux recherches de M. Em. Martin. On le 
trouve assez communément dans les landes sablonneuses autour 
de Bourgueil (Indre-et-Loire); il existe aussi dans la Sarthe. 


9. An, nemorosa L. sp. 762.; Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 3. 
(An. des bois). — Plante brievement pubescente, rhizôme grêle, 
rampant;: feuilles radicales (manquant quelquefois) triséquées, à 
folioles ovales, incisées, bordées de grosses dents, les latérales 
souvent bipartites; feuilles caulinaires verticillées par trois, pétio- 
lées, semblables aux feuilles radicales et constituant un invo- 
lucre; fleur solitaire ; sépales 6, glabres, oblongs, obtus, blancs, 
souvent rosés extérieurement; carpelles pubescents, à style plus 
court qu'eux. % 


— Mars avril, Bois frais, surtout dans les terrains calcaires. AC. dans la 
Sologne, les bois de la Beauce et la vallée du Loir; AR. dans le Perche (Legué). 


Re" IN 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, si ce n’est tout à fait dans le Nord. 


t CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs blanches ou teintées de rose ; feuilles à divisions élargies, 
An. nemorosa (5). 


Fleurs dressées, d’un pourpre violet, passant, au bleuâtre par la 
desSiccation. . . . .. . . . . « An. pulsatilla (4). 


Fleurs penchées, d’un pourpre noir, passant au rouge foncé (par 
transparence) après la dessiccation, . . . . . . . . . . . . 
An. montana (en note) 


G. 4 — ADONIS. (Adonide). 


5 sépales colorés; 3-8 pétales sans fossette nectarifère à la base ; 
carpelles anguleux, acuminés, fortement réticulés à la maturité. 
Feuilles multipartites à segments linéaires. 


6. Ad. autumnalis L. sp. 771. Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 
3. (Ad. d'automne). — Plante glabre ou glabrescente; 58 pétales 
elliptiques, d’un pourpre foncé; carpelles obliquement oblongs ou 
obovales, à bec presque droit inséré au sommet du bord anté- 
rieur; fossettes du réceptacle à bords membraneux. ©. 


— Juin, sept. Moissons des terrains calcaires. AC. en Beauce; RR. au sud de 
la Loire : Contres, dans une marnière à droite de la route de Soings, à la hauteur 
de Macé! Billy, moulin de Larrey ! (Em. Martin); Chémery! 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe ; l'Orient, jusque dans le 
Caucase. 


7. Ad. æstivalis L.sp. 772. Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 3.(4 a. 
d'été). — Plante glabre ou pubescente à la base; pétales oblongs, 
ordinairement d’un rouge clair; carpelles rhomboïdaux, à bec 
arqué, ascendant et paraissant insérée au dessous du sommet du 
bord inférieur, à cause de la gibbosité du bord supérieur; fos- 
settes du réceptacle à bords membraneux. ©. 


Varie beaucoup dans la coloration des fleurs : 


a. miniata. (Ad. miniata Jacq.). — Pétales couleur de minium. 


b. flava. (Ad. flava Vill.). — Pétales d’un jaune citron, quelquefois très- 
pâles, passant à la var, suivante. 


ce. alba Em. Mart., herb. — Pétales blancs. 


— Mai, juin. Moissons des terrains calcaires. AC. en Beauce ; R. au sud de la 
Loire, où la var &. paraît la plus répandue: Pruniers, champs de la Bézaudière 
et de la Maison-Blanche! (Em. Mart.); moissons entre Chitenay, Cormeray et 
Malabry ! la var. b. est R. Pruniers, champs de la Bézaudière et de la Maison- 
Blanche ! (Em. Mart.) ; Villerable-en-Beauce ! la var. e. est RR. Pruniers, avec 
les var. à. et b. (Em. Mart.). 


Distrib géogr. — Europe moyenne et austr. ; l'Orient, jusqu’à l'Himalaya. 


Ta 


8. Ad. flammea Jacq. Aust. tab. 355. Em. Mart. cat. 4. (Ad. 
couleur de flamme). — Plante velue, surtout inférieurement ; 3-7 
pétales étroitement oblongs linéaires, souvent très-inégaux, d’un 
| Mid vif; Carpelles ovales rhomboïdaux, fortement gibbeux à 
’extrémité antérieure du bord supérieur, rétrécis à la base ; à 
cause de la gibbosité du bord supérieur, le bec paraît naître vers 
le milieu du bord antérieur ; il est redressé et étroitement appli- 
de contre l’extrémité de l’achane ; réceptacle creusé de fossettes 

ont les bords sont dépourvus de membranes. ©. 

— Mai, juillet. Moissons des terrains calcaires. AC. en Beauce; RR. au sud 
de la Loire : Gièvres, champs des Calabres! (Em. Martin); Billy, près du moulin 
de Larrey (id.) ; moissons entre Chitenay et Malabry ! Cour-Cheverny à la Béchar- 
dière ! Chémery ! 

Distrib. géogr. — L'Europe centrale et australe ; l'Orient jusque dans le Cau- 
case et l'Arménie. 


Observ. — La dimension des pétales. varie beaucoup, presque 


du simple au triple. Nos 3 Adonis, qui ne se rencontrent jamais 
que dans les moissons, sont peut-être originaires de l'Orient. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


LS 
. 


{ Sépales glabres; style vert au sommet. ..,..,....., 
; {  Sepales velus; style noir au sommet. . Ad. flammea (8). 


Sépales dressés, appliqués sur les pétales; carpelles dentés 
gibbeux sur le bord supérieur, non tétrécis à la base. . , , 
2 Ad. æstivalis (7). 


Sépales étalés ou réfléchis; carpelles à bord supérieur droit, 
rétrécis à la base. , , , , . . Ad autumnalis (6). 


G. 5. — MYOSURUS (Queue de Rat). 


5 sépales prolongés à la base en un petit éperon ; 5 pétales tres 
étroits à onglet filiforme, tubuleux et munis d’une fossette nec- 
tarifère au sommet; carpelles extrêmement nombreux insérés sur 
un réceptacle très-allongé à la maturité ; ovule pendant. — Feuilles 
toutes radicales. 


9. M. minimus L. sp. 407. Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 4. 
(Queue de rat naine). — Petite plante trèes-glabre; hampe haute de 
3 à 15 centimètres ; feuilles linéaires; fleurs d’un jaune pâle ne 
dépassant guère 5 mill. de diamètre; réceptacle atteignant à la 
maturité du fruit jusqu’à 8 centimètres et ressemblant assez à 
une queue de rat. ©. 


— Avril, mai. Champs des terrains siliceux, surtout dans les sillons inondés 
l’hiver. AC. dans la Sologne ; plus R. ailleurs : Blois, aux Allées ; val de la Loire! 
Cheverny, Cour-Cheverny, Cellettes, les Montils, St-Aignan; Vendôme (Roger) ; 
Souday (Em. Desvaux) ; Choue (Legué). 

Distrib. géogr. — La région tempérée de tout l'hémisphère boréal ; se retrouve 
dans l’Amérique méridionale et en Australie. 


de er 


G, 6. — RANUNCULUS (Renoncule). 


3-0 sépules herbacés; 3-8 pétales blancs ou jaunes, pourvus à la 
base d’une fossette nectarifère ou d’une écaille : carpelles réunis 
en tête sur un réceptacle globuleux ou plus ou moins cylin- 
drique, terminés par un style droit ou courbé ou enroulé en crosse. 
— Herbes à feuilles alternes, rarement toutes radicales, entières 
ou diversement divisées. Plantes terrestres ou vivant dans l’eau. 


a. BaTRAcHuM. Fleurs blanches ; carpelles ridés en travers ; feuilles souvent 
de deux formes ; plantes souvent immergées. 


10. R. hederaceus L. sp. 781. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 4. 
(R à feuilles de lierre). — Plante glabre; tiges molles, couchées, s’en- 
racinant à chaque nœud; feuilles toutes semblables, réniformes 
à » lobes entiers, arrondis, peu profonds; pédoncules tous axil- 
laires, plus Courts que la feuille qui les accompagne; fleurs 
blanches, très-petites (4 à 5 mill. de diamètre); réceptacle glabre.®%. 


— Mai, août. Bords des ruisseaux et fontaines des terrains siliceux. AC. dans 
l'arrondissement de Romorantin (Em. Martin); AR. ailleurs : Cheverny! Cour- 
Cheverny ! Fontaine-en-Sologne ! Bracieux ! Candé! RR. dans le Perche : Fon- 
taine-Raoul, près de la ferme de Fontaine (L. Legué). | 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l'Islande et la Norwége jusqu’en 
Portugal; Allemagne centrale ; se retrouve en Algérie. 


Observ. — Le R. Lenormandi Schultz., diffère du À. hederaceus 
par ses pétales 1 fois plus longs que le calice et par ses feuilles 
dont les lobes sont crénelés; il croît aux environs du Mans et 
devra être cherché dans le Perche. 

— Les 6 espèces suivantes peuvent se présenter sous 3 formes, 
selon qu’elles sont tout à fait submergées, ou bien que leurs 
feuilles supérieures sont flottantes, ou bien que completement 
émergées, elles végètent sur la vase humide. Dans le premier cas, 
les feuilles sont constamment toutes à segments capillaires et par 
conséquent uniformes; dans le second, elles sont de 2 formes, 
les flottantes ayant leurs lobes ou divisions larges; enfin si la 
plante végète sur la vase, par suite du retrait de l’eau, les feuilles 
sont de 2 formes ou toutes à segments capillaires, mais alors les 
segments sont très-courts et raides, 


11. R. tripartitus DC, ic. pl. gall. rar. p. 15. tab. 49. Lefr. 
cat. 4; Em. Mart. cat. 5. (R. à feuilles tripartites). — Plante glabre 
submergée ; feuilles flottantes pétiolées, assez profondément tri- 
partites, à lobes plus ou moins créneles; pédoncules axillaires, 
de la longueur des feuilles ou un peu plus longs; pétales com- 
plétement blancs dépassant à peine le calice ou plus courts (dia- 
mètre de la fleur : 4 à 5 mill.); réceptacle velu. % 


— Mai, juillet. Flaques d’eau, petites mares, surtout dans les terrains siliceux. 

. aux environs de Romorantin (Em. Martin) ; AR. dans l'arrondissement de 
Blois : Mares des bois de Cheverny! Fontaine-en-Sologne! Tour-en-Sologne ! 
(Lefrou) ; Cour-Cheverny ! Cellettes, au moulin de Varennes! mares de la forêt 
de Russy au-dessus de Clénor! et dans les fossés inondés de l'allée du coteau 
de St-Gervais (Séjourné); RR. dans le Perche : Chauvigny, forêt de la Godi- 
nière sur les bords du ruisseau de Gratteloup (Rolland). 

Distrib. géogr. — Strictement limité à l'Europe occidentale depuis l'Angleterre 
jusqu’au Portugal. 


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Observ. — Quand le printemps est sec, la plante peut manquer 
complétement dans les régions où elle est habituellement com- 
mune (Em. Martin). 


12. KR. ololeucos Lloyd F1. de la Loire-Inf. 3: Em. Mart. cat. 
8. (R. à fleurs toutes blanches). — Plante un peu pubescente ; feuilles 
de 2 formes, les inférieures submergées, à divisions capillaires les 
supérieures flottantes, réniformes ou suborbiculaires, tripartites, 
à segment moyen à 3 crénelures, les latéraux assez profondément 
bilobés et à lobes pourvus de 2 ou plus rarement 3 crénelures; 
pédoncule égalant ou dépassant les feuilles ; pétales 2-3 fois plus 
longs que le calice, à onglet blanc; réceptacle velu. %. 


— Mai, juin. Submergé dans les étangs, les flaques d’eau ou les fossés des 
terrains siliceux, surtout dans la région des bruyères. AC. dans larrondisse- 
ment de Romorantin (Em. Martin). R. ailleurs: Neuvy-sur-Beuvron, marais 
de Malpalu ! Dhuizon, mares et étangs avoisinant la forêt! RR. dans le Perche 
(Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe occidentale depuis la Suède méridionale 
jusqu’en Portugal. 


Observ. — Quelques individus recueillis dans les fossés de la 
Robinière, par M. Em. Martin, ont des pétales beaucoup plus petits 
que ceux du type, parfois même à peiue plus longs que le calice; 
cette forme ressemble assez au R. tripartitus, mais on l’en dis- 
tingue assez facilement à son style crochu durant l’anthèse, celui 
du À. tripartitus étant droit et subulé. 


13. R. aquatilis L. sp. 781. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 9. 
- (R. aquatique). — Feuilles submergées à laciniures capillaires 
» molles; feuilles flottantes arrondies ou réniformes dans leur pour- 
- tour, profondément échancrées ou tronquées à la base, très-diver- 
… sement lobées; pédoncules égalant ou dépassant les feuilles, 
- quelquefois très-allongés; fleurs assez grandes (diam. 2-3 centim.) ; 
« pétales 2-4 fois plus longs que le calice, largement ovales conti- 
gus, ou bien oblongs et devenant, vers la fin de l’anthèse, très- 


… écartés à la base; ongletjaune ; réceptacle globuleux, très-hérissé. #. 
À — Avril, juillet. Submergé dans les fosses, les mares, etc. CC. 
se Distrib. géogr. — L'Europe et l’Asie occidentale. 


; Plante très-polymorphe. On peut citer les variations suivantes 
+ comme les mieux caractérisées dans notre région : 


À a. truncatus Boreau. — Feuilles flottantes tronquées ou largement 
4 échancrées à la base, quelquefois plus larges que longues ; lobes anté- 
rieurs ne dépassant pas le milieu du limbe; pédoncules à peine plus 
longs que les feuilles. C. partout. L : 


b. peltatus. (R. peltatus Auct.). — Feuilles profondément échancrées 
à la base et quelquefois comme peltées, le sinus étant plus ou moins 
complétement fermé par les lobes qui se recouvrent; lobes antérieurs 
comme dans la variété a.; pédoncules à peine plus longs que les feuilles. 


ce. elongatus Hiern. — Pédoncules très-allongés (7 à 10 cent.); feuilles 
comme dans les variétés précédentes. Cette variété rappelle assez bien, 
par ses longs pédoncules, le R. confusus Gren. et Godr., qui s’en dis- 
tingue par son réceptacle ovale, allongé, et par ses feuilles flottantes 
tripartites. Lac de Soings (Em. Martin). 

d. radians. (R. radians Revel). — Feuilles flottantes tripartites, à seg- 
ments quelquefois pédicellés, étroitement cunéiformes à la base, diver- 


LE 10 £ 


sement incisés-lobés au sommet. — Villeherviers, mare au Bois- 


Fuzeau! (Em. Martin). — La forme trifide des feuilles flottantes n’est 
dans cette variété, comme dans toutes celles qui en sont affectées, 
qu’une transition plus accentuée vers les feuilles capillaires. On observe 
même parfois des feuilles flottantes dont une portion du limbe est à 
lobes capillaires, tandis que l’autre est à lobes élargis. 


14. KR. trichophyllus Chaïix in Vill, Dauph. I. 335. Em. 
 Mart. cat. 10. (R. à feuilles capillaires). — Tiges raides, à feuilles 
ordinairement toutes submergées,; fleurs petites ne dépassant 


guère 1 centimètre de diamètre; pétales à onglet jaune, EE le 


calice ou un peu plus longs que lui; réceptacle oblong. 

— Avril, juillet. Fossés, eaux stagnantes. C. 

Distrib. géogr. — L'Europe; l’Asie occidentale et centrale; le Japon ; l’'Amé- 
rique du Nord. 


Varie beaucoup; plus rarement munie de feuilles flottantes que 
l’espèce précédente. 

a. divergens. — Feuilles toutes submergées, à segments courts (1 à 2 
centim.), restant étalés quand on les sort de l’eau. 

b. Drouetii (R. Drouetii Schultz ; Em. Mart. Cat. 11). — Feuilles toutes 
submergées, à segments souvent longs de 3 à 4 centim., flasques et se 
réunissant en pinceau quand on sort la plante de l’eau. C’est cette forme 
seule que j’ai vue du Japon et de l'Amérique du Nord. 

ce. heterophyllus Fr. Schultz (R. Godroni Gren.). — Plante pourvue de 
feuilles flottantes ordinairement tripartites qui n’apparaissent que tardi- 
vement, vers le mois de mai, d’après M. Em. Martin, I. c. 10. — 
Villeherviers, fossés du Bois-Fuzeau (Em. Martin). Ressemble beau= 
coup à la variété d. radians du R. aquatilis, mais diffère par ses fleurs 
1 fois plus petites et surtout par son réceptacle oblong et non globuleux. 


15. R. divaricatus Schrank Baier FI II. 104 À. circinnatus 
Sibth.; Em. Mart. cat. p. 12. (R. à feuilles divariquées). — Espèce très 
voisine du R. trichophyllus, mais bien distincte par ses fleurs plus 
grandes et surtout par ses feuilles toutes subsessiles, beaucoup 
plus courtes que les entrenœuds, à segments très-raides, disposés 
sur un plan orbiculaire déprimé; en sortant de l’eau la forme des 
feuilles n’est pas modifiée ; réceptacle globuleux comme celui du 
KR. aquatilis., %. 

— Mai, juillet. Eaux pures et tranquilles. AR. Villefranche, bords du canal 
du Berry entre les ponts de Villebrette et de l'Escouriou! (Em. Martin); canal 


du Berry à Mennetou (id) ; et à Noyers (id) ; Blois, mares des Ponts-Chartrains ! 


Avaray!; AC. dans la vallée du Loir (Nouel) ; R. dans le Perche (id.). 
Distr. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Norwège ; Altaï. 


16. KR. fluitans Lam. F1. fr. III. 184 Em. Mart. cat. 13. (X. 
flottante). — Tiges très-allongées à feuilles presque toujours décou- 
pées en segments capillaires parallèles; pédoncules plus courts 
que les feuilles; fleurs grandes ; réceptacle globuleux, glabres. %. 

— Juin. Les eaux courantes. AC. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne australe et orientale. 

a. heterophyllus Martin, cat. 13 R. pseudo fluitans. (Newbould in Journ. 
of bot. 1865, p. #15 non Legrand statist, du Forez, 66). — Feuilles 
flottantes à lobes élargis. R. Gièvres dans le Cher, entre l’Escouriou et 
Jaugy (Em. Martin); Villecherviers, la Sauldre au confluent de la 
Beauce (id.). 


L 

1 
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, 

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de 
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Observ. — L’allongement des tiges, la formé des feuilles et la 
direction parallèle de leurs segments, sont autant de caractères 
déterminés par les conditions spéciales dans lesquelles. croît la 
plante. En dehors des eaux courantes, où on la trouve quelque- 
fois, elle perd son facies et une partie de ses caractères ; son récep- 
tacle seul permet alors de la distinguer du À. aquatilis 


b, EuraNuNCuLUuS. Fleurs jaunes ; carpelles lisses ou ponctués, ou granuleux, 
ou muriqués sur les faces, jamais ridés en travers. Plantes terrestres. 


17. R. Ficaria L. sp.774. (Ficaria ranunculoides Mœnch.; Lefr. 
cat. 4; Em. Mart. cat. 17.). (R. Ficaire). — Plante glabre; racine 
formée de fibres renflées réunies au collet en un faisceau serré; 
tige molle courte, simple ou un peu rameuse ; pétiole assez long por- 
tant parfois des bulbilles à son aisselle; feuilles arrondies cordifor- 
mes, presques entières ou superficiellement crénelées ou sinuées ; 
pédoncules allongés, striés ; calice à 3 sépales d’un vert pâle; 8 à 12 
pétales oblongs d’un jaune d’or, 2 ou 3 fois plus longs que le 
calice; carpelles ovales renflés, pubérulents. % ’ 


— Mars, mai. Prés, pelouses, bois, CC. 


Distrib. géogr. — L'Europe moyenne et septentrionale, se retrouve dans le 
Caucase. 


Varie beaucoup dans la forme du sinus des feuilles. 


a. apertus. — Lobes basilaires du limbe écartés ou divariqués, d’où 
résulte un sinus ouvert ; c’est la forme la plus commune. 


* b. ambiguus (Ficaria ambigua Boreau). — Lobes basilaires du limbe 
très-rapprochés, à bords parallèles ou même incombants, fermant le 
sinus. R. Environs de Mondoubleau (L. Legué). 


18. KR Flammula L. sp. 772. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 13. 
(R petile flamme). — Plante peu élevée, glabre ou pubérulente ; 
racine fibreuse, sans stolons ; tige fistuleuse, rameuse; feuilles linéai- 
res ou lancéolées, bordées de petites dents ou entières; pédon- 
cules sillonnés ; fleurs petites (10-15 mill. de diamètre environ), 
“ep un peu pâle; réceptacle globuleux; carpelles ovales, 
renflés. 


— Juin, octobre. Lieux humides ou marécageux. C.— Sur les vases desséchées 
la plante est souvent couchée, très-grèle, les tiges s’enracinent aux nœuds, 
les feuilles deviennent linéaires très-étroites; dans cet état c’est le R. reptans 
Thuill. (non Linné). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; la Sibérie transbaïcalienne ; l'Amérique du 
Nord. 


19. R. Lingua L. sp. 773. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 18. (R. 
langue). — Plante élevée atteignant et dépassant 1 mètre, glabre 
ou plus rarement un peupubescente; tige dressée, fistuleuse plus 
ou moins rameuse; feuilles lancéolées, acuminées très-longues 
(20 à 30 cent.), entières ou présentant sur les bords de petites dents 
calleuses, peu apparentes, les caulinaires à pétiole très-court, 
amplexicaule; pédoncules très-longs, non sillonnes ; fleurs gran- 
des (24 cent. de diam.), d’un jaune d’or; carpelles réunis en tête 
globuleuse, comprimés. %. 


— Juin, août. Prés humides ou marécageux. C. sur les bords du Beuvron, 
depuis Neung jusqu'aux Montils: R. ailleurs: Villeherviers, fossé des prés de 


. la Chansonnerie! (Em. Martin); Langon, bords de l’étang de la Fleurière (id). 


amd 


marais de Poulines vers les buttes de Marcilly! (Rolland);- marais de Pontijou ! 
marais de Verdes! 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Laponie ; Caucase et Sibérie. 


20. R. auricomus L. sp. 7%. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 14. 
(R. chevelure d'or). — Plante pubescente au sommet, haute de 20 
à 30 cent.; souche courte, épaisse, très-fibreuse; tige un peu 
rameuse dans le haut; feuilles radicales réniformes, un peu 
échancrées en cœur à la base, un peu crénelées sur les bords, 
entières ou plus ordinairement 3-5 fides, à segments lobés; feuilles 
caulinaires sessiles, divisées jusqu’à la base en segments linéaires 
divergents; pédoncules non sillonnés; sépales pubescents étalés; 
fleurs d’un beau jaune d’or, de 20 à 25 mill. de diamètre: carpelles 
pubescents comprimés, terminés par un style crochu. %. 


— Avril, juin. Bois couverts. C. — Les pétales avortent ou se déforment 
quelquefois. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; la Sibérie altaïqne et baïcalienne. 


21. R. acer L. sp. 779. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 14. (R. acre). 
— Plante de 20 à 50 cent., plus ou moins pubescente ou hispide, 
souche courte, épaisse avec de nombreuses fibres ; tiges rameuses 
vers leur milieu ; feuilles radicales pentagonales dans leur pour- 
tour, diversement échancrées ou en cœur à la base, palmatipar- 
tites, à segments cunéiformes, entiers inférieurement, plus ou, 
moins profondément incisés lobés dans leur moitié supérieure; 
feuilles caulinaires à peu près semblables aux radicales, trifides; 
les supérieures à lanières linéaires entières, pédoncules non sil- 
lonnés ; sépales étalés velus; carpelles en capitules globuleux, com- 
primés, obliquement et largement ovales, à style très-court, droit 
ou seulement oblique à la maturité. %. 


— Mai, octobre. Prés, pelouses, bords des chemins. CC. 


Distrib. géogr. — Habite, sous des formes très-diverses, toute l’Europe, la 
Sibérie, le Japon, les États-Unis du Nord. 


Observ — Espèce très-divisée par certains botanistes modernes ; 
les transitions sont si nombreuses qu’il paraît difficile de circon- 
scrire des variétés qui ne sont en réalité que l'expression de 
formes extrêmes. Q 


a. acer. — Plante glabrescente ; lobes des feuilles élargis, les inférieurs 
formant de chaque côté du pétiole un sinus plus ou moins ouvert. CC. 
— Paraît être le type linnéen ; abonde dans le centre de la France. 


b. Steveni (R. Steveni Auct.). — Pubescence assez fournie, étalée, 
allongée soyeuse ; lobes des feuilles élargis, les inférieurs se recouvrant 
à la base et fermant ainsi le sinus de chaque côté du pétiole. — Che- 
verny, Cour-Cheverny. — Le R Franchetianus Boreau, n’est que cette 
variété très-développée. 

ce. multifidus DC. (R Boræanus Jord.). — Plante peu velue, à grosse 
souche ; laciniures des feuilles très-étroites. R. Les Montils, gazons du 
parc du château! Cour-Cheverny, parc de Beaumont ! — CC. dans l'O: 
de la France, où la forme typique est R. 


22, KR. Breyninus Crantz Austr.Il. 115. var. A mansii.— R. nemo- 
rosus Bor.; Em. Mart. cat. 14. non DC.; R. Amansii Jord. R. silva- 
ticus et R. lanuginosus Lefr. cat. 4. (R. de Breyn.) — Plante très- 
hérissée de poils assez longs, haute de 20 à 50 cent. ; souche épaisse, 
perpendiculaire; tige rameuse, dressée ou ascendante; feuilles infé- 


4 D 'ES 


rieures souvent tachées de blanc, larges, pentagonales dans leur 
pourtour, re re ve échancrées à la base par un sinus peu 
ouvert ou fermé, trifides, à segments larges et incisés dans leur 
moitié supérieure; pédoncules sillonnés; sépales étalés, très- 
hérissés; fleurs d’un beau jaune assez grandes (2 à 3 cent. de 
diam.); carpelles en tête globuleuse, comprimés, arrondis au som- 
met et terminés brusquement par un style enroulé qui égale le 
tiers de leur longueur. %. 


— Juin, juillet. Bois frais et couverts. AC. 


Distrib. géogr. — La région centrale et austro-occidentale de la France ; 
l'Espagne. 


Observ. — Cette espèce paraît offrir des variations analogues à 
celles du R. acer, surtout dans la forme des feuilles. Le type de 
Crantz a éte établi sur la plante de l’Autriche qui est peu héris- 
sée et dont les feuilles ont leurs segments plus étroits, d’où résulte 
un sinus plus ouvert; cette forme existe aussi dans le Jura; 
mais sa présence n’a pas encore été constatée en Loir-et-Cher, 
non plus que dans l’ouest de la France. 

On rencontrera peut-être dans notre région une autre espèce, le 
R. polyanthemoides Bor., à pédoncules sillonnés et très-voisine du 
R. Breyninus type. Elle en diffère surtout. par le bec de ses carpelles 
courbe en crochet, mais non enroulé, et par les segments de ses 
feuilles, étroits comme ceux du À. Boræanus; on la trouve sur les 
collines exposées au soleil ou dans les prés. Elle croît dans le Cher 
et aux environs de Paris. , 


23. R. repens L. sp. 779. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 15. (A. 
rampante). Vulg. Pied de coq ou Piécot. — Plante plus ou moins 
velue, à souche épaisse, oblique; tiges couchées et stolonifères 
s’enracinant aux nœuds; feuilles ovales dans leur pourtour, ter- 
nées, à segments trifides incisés-dentés, le moyen longuement 
pétiolulé; feuilles caulinaires moyennes semblables aux infé- 
rieures ; pédoncules sillonnés ; sépales étalés ; carpelles très-com- 
primés, terminés par un style arqué, subulé, égalant le tiers de 

. leur longueur. %. 


— Mai, août. Lieux cultivés, fossés, bords desichamps. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; l'Asie occidentale; la Sibérie ; le Japon. 


24. R. bulbosus L. $p. 778. Lefr. cat. 4; Em. Martin, cat. 15. 
» (R. bulbeuse). — Plante glabrescente ou un peu hérissée; tiges 
dressées ou ascendantes naissant d’une souche renfée en forme 
- de bulbe arrondi et terminé par des fibres nombreuses et grêles ; 
. feuilles ovales dans leur pourtour, ternées, à segments trifides, 
. incisés crénelés, le moyen assez longuement pétiolulé; pédoncules 
… sillonnés ; sépales réfléchis au sommet; carpelles comprimés, ter- 
. minés par un style élargi, un peu crochu, égalant à peine le quart 
de leur longueur. %. 


— Juin, septembre. Prairies et champs humides. CC. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale. 


…_ 2%, R. flabellatus Desf. fl. atl. t. 114. R chærophyllos Auct. 
Lefr. cat. 4; Em. Martin, cat. 15. non Linné. (R. à feuilles en éven- 
tail). — Plante velue, stolonifère; racine formée de petits tuber- 
— cules réunis en faisceau serré et entouré de fibres grisâtres; tige 
souvent uniflore; feuilles presque toutes radicales, les primor- 


Fr 


S diales ovales ou orbiculaires, entières ou crénelées dans leur por- 


“4 
“ 
F, 


UM 5 


tion antérieure, les autres successivement plus divisées, trifides 


et tripartites à segments incisés; 1 ou rarement 2 feuilles cauli- 
naires à segments linéaires; fleurs d’un jaune d’or assez grandes; 
carpelles obovales, terminés par un long Style crochu, disposés en 
capitule ovale, assez allongé à la maturité. %. 


— Mai, juin. Pelouses sèches, bords des bois, dans les terrains siliceux. AC. 
dans l’arrondissement de Romorantin (Em. Martin). R. ailleurs ; Chémery 
(Charlot) ; Cheverny, talus du fossé du parc, à la Croix-de-l'Ormeau! lisière sud 
du bois de l’Arche! Forêt de Boulogne! Mont, à Clénor! au moulin de Pezay! 
Cellettes, au moulin de Varennes! Ouchamps, bois des Albrions ! AC. dans le 


val et sur les coteaux du Loir (Nouel) ; Saint-Léonard, forêt de Marchenoir (Gous- 


sard) ; Baïllou, près du moulin de Trécul (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe occid. (jusqu’en Belgique), australe et orientale; la 
région méditerranéenne. Paraît manquer à l’est de la France et au centre de 
l'Europe. 


Observ. — Le R chærophyllos L., semble suffisamment distinct 


par l’absence de feuilles primordiales entières. C’est du reste une 
plante assez peu nettement définie par Linné, qui à sans doute 
confondu plusieurs espèces sous ce nom; il croît en Italie, en 
Grèce et en Corse. 


26. R. ophioglossifolius Vill. Dauph. 4. t. 49. Em. Mart. 
cat. 16. (R. à feuilles d'Ophioglosse). — Plante glabre ou présentant au 
sommet des poils apprimés; racine fibreuse; tige simple ou très- 
rameuse dès la base, fistuleuse; feuilles inférieures cordiformes; 
très-obtuses, les moyennes et les supérieures oblongues ou lan- 
céolées, ordinairement bordées de petites dents; pédoncules allon- 
gés, trèes-finement striés; fleurs très-petites d’un jaune pâle ; 
sépales glabres, étalés; pétales dépassant à peine le calice; car- 
pelles insérés sur un réceptacle glabre, très-petits, un peu renflés, 
finement tuberculeux sur les faces, terminés par un bec très- 
court. ©). 


— Mai, juillet. Prés humides, fossés fangeux. AR. Romorantin, route de 
Villefranche (Em. Martin); Villefranche, prairie de la Lavanderie (id.) Ville- 
herviers, prés au bas du presbytère et prairie du Rio Mabon au-dessus du 
chemin de la Fringale! (id.); Selles-sur-Cher, route de Meusnes à l’angle du 
chemin d’Avray (id.) Thézée, vallée du Cher en face de la vallée de Chantereine 
(id.) Courbouzon, fossé bordant le chemin, vis-à-vis la Fontaine du commun 
(Roger) ; Cheverny, fossé d’un pré à droite et un peu au-dessus du Pont-Rouge, 
en allant à Contres! Fossés de la prairie entre Baïillou et Sargé près du moulin 
de Villejus (L. Legué) ; Saint-Jean-Froidmentel, val du Loir (E. Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, australe et orientale ; Afrique septen- 
trionale ; Asie mineure jusqu’à la mer Caspienne. 


Observ. — On trouvera peut-être dans le val de la Loire, le À. 
nodiflorus L., bien distinct par ses petites dimensions et par ses 
fleurs presque sessiles à l’aisselle des feuilles qui sont lancéolées 
linéaires. Il a été observé, par M. Nouel, à St-Denis-en-Val, près 
de la ferme de l'Isle (Loiret). 


9. FR. sardous Crantz. Austr, p. 111. À. philonotis Retz, 
Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 15. (R. sarde). — Plante velue, dressée; 
de 6 à 30 centimètres; racine fibreuse ; tige souvent rameuse dès 
la base; feuilles primordiales réniformes orbiculaires, ou ovales, 
peu profondément lobées, incisées, les suivantes trifides ou tri- 


séquées, à lobes crénelés, dentés; pédoncules sillonnés; sépales 


| 
| 
| 


2h 


réfiéchis dans leur partie supérieure; carpelles très-comprimés, 
finement tuberculeux sur les faces, terminés par un large bec 
très-court et droit. ©. 


— Mai, octobre. Champs humides, C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe et région méditerranéenne. 


Observ. — Le R. parvulus Poir.; Lefr. cat. 4, n’est qu’une forme 
naine du À. sardous; elle est commune à l'automne. 


2. R. parviflorus L. Sp. 780. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 16. 
(R. à petites fleurs). — Plante étalée, hérissée de poils mous; 
racine fibreuse ; tiges très-rameuses des la base; feuilles arron- 
dies cordiformes, trifides à segments incisés dentés; pédoncules 
non sillonnés, à peu près de la longueur des feuilles, étalés, sou- 
vent courbés en arc à la maturité; fleurs petites; sépales réflé- 
chis; pétales d’un jaune pâle égalant le calice ou plus courts que 
lui; carpelles très-comprimés, couverts sur les faces de tuber- 
cules serrés qui sont terminés par une petite soie blanchâtre; 

, Style courbé en hamecon. ©. 


— Mai, juillet. Champs humides, bords des haies dans les terrains siliceux. 
C, aux environs de Romorantin (Em. Martin); plus R. ailleurs : Cheverny, 
Cour-Chevernÿ ! Cellettes! Mont! Ouchamps! St-Léonard (Goussard); Cor- 
menon (Legué). 

Distrib. géogr.— Europe centrale et méditerranéenne; Afrique septentrionale. 


2. R. arvensis L. sp. 780. Lefr. cat. 4 ; Em. Mart. cat. 17. (R. 
des champs). — Plante glabre ou un peu pubescente, haute de 020 
à 0,40 ; tige dressée rameuse; feuilles primordiales cunéiformes à 
la base, dilatées en éventail, incisées au sommet; feuilles infé- 
rieures et moyennes à segments souvent alternes, écartés, très- 
étroits à la base, élargis au sommet qui est trifide ou tripartit; 

. péloncules non sillonnés; sépales étalés; pétales d’un jaune 
soufre, un peu plus longs que le calice; carpelles peu nombreux, 
très-crands pour le genre (5 à 7 mill.), hérissés de pointes, quel- 

uefois de tubercules sur les faces et les côtés, très-rarement 
isses, terminés par un long styleen forme de bec droit, subulé. ©. 


— Juin, juillet. Moissons, AC. surtout dans les terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — L'Europe centrale et australe ; Afrique septentr.; Asie oc- 
cident. et centr., jusqu’en Sibérie et dans l'Himalaya. 


30. R. sceleratus L. sp. 776. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. p 
» 17. (R. scélérate). — Plante glabre ou un peu pubescente; racine 

fibreuse; tige rameuse, fistuleuse, atteignant parfois 1 mêtre sur 
. 0®, 03 de diam. à la base, souvent plus petite; feuilles radicales 
1 palmatipartites, à lobes plus ou moins incisés crénelés; feuilles 
- sup. trifides à lanières linéaires incisées ou entières ; pédoncules 
» sillonnés, fleurs d’un jaune pâle, petites, (0", O1 diam.); sépales 
. réfléchis velus: carpelles très-petits ovoïdes renflés, granuleux 
. sur les côtés, très-nombreux sur un réceptacle cylindrique 
- allongé. ©. 


“ — Mai, sept. Lieux humides, fossés fangeux, AC., mais R. dans le Perche 
. (Legué). 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, l'Afrique septentrionale, l’Asie jusque dans 
l'Inde, la Chine et le Japon ; Amérique du Nord. 


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4. 


11. 


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TT," TA, 


ee 10 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Fleurs blanches; carpelles ridés en travers; plantes aquatiques, 
ordinairement submergées . . . . . . . . . (BATRACHIUM) 


Fleurs jaunes; carpelles lisses ou ponctués, ou granuleux, ou 
muriqués sur les côtés ; plantes jamais submergées. . . . . 
(EURANUNCULUS) 

Feuilles toutes réniformes, brièvement 3-5 lobées. . . , . . . . 
Toutes les feuilles ou les inférieures seulement, divisées en seg- 
ments capillaires ; les supérieures flottantes, à lobes élargis. 


Lobe moyen des feuilles très-entier, les latéraux à 2 lobules ou 
crénelures ; pétales très-petits, de la longueur du calice . . « 
R. hederaceus (10). 


Lobes des feuilles tous crénelés ; pétales dépassant presqu’une 
fois le calice . . . . , . . KR. Lenormandi (en note). 


Pétales complétement blancs... , .. . .. ., . . ,1.0000. 
Pétsles james à l'onglet ./ 524200 6 di letlalle cette et ie 
Pétales égalant à peine le calice; fleurs très-petites ne dépassant 

pas 4 à 5 mill. de diamètre. . . . IR. tripartitus (11). 


Pétales ordinairement2 fois plus longs que le calice, très-rarement 
le dépassant peu ; fleurs de 10 à 20 mill. de diamètre. . . . . 
R. ololeucos (!2). 


Fleurs assez petites; pétales de la longueur du calice ou à peine 
1'fois plus longs ; réceptacle'allongé. .°. :,. 1.704000 

- KR... trichophyllus (14). 

Flaurs assez grandes ; pétales 2 ou 3 fois plus longs que le calice; 
réceptacle sphérique. use OCT MU TUE Mi LUS 
Réceptacle glabre; feuilles à divisions capillaires dirigées paral- 
lèlement. . . . . . .. ... . + . + IR. fluitans (16). 
Réceptacle plus ou moins hérissé ; feuilles à divisions capillaires 
divergentes, au moins sous l’eau .”.. ..,,.:... .... 


Feuilles ordinairement de 2 formes, les inférieures submergées à 
divisions capillaires, molles, étalées ou se réunissant en 
pinceau quand on les sort de l’eau. 2. aquatilis (13). 


Feuilles toutes à divisions capillaires raides, courtes, disposées 
sur un plan orbiculaire déprimé, qui ne se modifie pas quand 
on les sort de l’eau . . . . . . . JR. divaricatus (15). 
Feuilles toutes très-entières . . . . . "+ ss. 
Feuilles diversement incisées, lobées . .. .... .., . 
Fleurs sessiles . . . . . . . . . IR. nodiflorus (en note), 
Fleurs distinctement pédonculées. . . . . ... ........ 
3 sépales; 5 à 8 pétales; feuilles arrondies, profondément cordi- 
formes. 100 pe 05,0 + 5 CERN ICO TIR ON 


8 sépales ; 5 pétales ; feuilles allongées, ou cordiformes non orbi- 
CUATEB Lee dé h nl o à Lei o. 18 OX nie le RAR ES ES 


8. 4 


12. 


13. 


14. 


15. 


16. 


17. 


18. 


19. 


20. 


23. 


| 


DAT 


Feuilles inférieures un peu en cœur à la base ; fleurs très-petites ; 
carpelles granuleux sur les faces. R. ophioglossifo- 


lius (26). 


Feuilles toutes atténuées ou arrondies à la base; carpelles lisses 
OU PoNCtRES Sun ÉRIC UE SSSR TC CIS LUS lee 


Plante élevée, à fleurs atteignant 3 cent. de diamètre ; feuilles lan- 
céolées acuminées ; carpelles comprimés. KR. Lingua (19). 
Plante peu élevée, à fleurs ne dépassant pas 0®,15; feuilles oblon- 
gues ou linéaires, non acuminées ; carpelles renflés........... 
R. Flammula (15). 


Réceptacle-fructifère allongé. ._;. . . 2... ....22 NE 
Récéptacle frucüfere sphérique. :". .. . .. . .:..... ., -* 


Fleurs assez grandes souvent solitaires au sommet de la tige ; 
carpelles très-comprimés, terminés par un long style enroulé; 
racine formée par un fascicule de fibres renflées........... 

-R. flabellatus (25). 


Fleurs petites ; carpelles ovales renflés, à style non saillant ; plante 
glabrescente ; racine fibreuse....... IR. sceleratus (30). 


Carpelles lisses ou ponctués sur les faces. ............. 
Carpelles granuleux ou muriqués sur les faces. . .. ........ 


PÉdONCHIES HO SINIOUROS. 7-0 2 PM nre ie is es Ma 
Pédoncules sillonnés. ........:........ 


Feuilles radicales arrondies réniformes dans leur pourtour; car- 
pelles pubescents, à long style crochu. KR.auricomus (20). 


Feuilles radicales pentagonales dans leur pourtour; carpelles 
glabres, à style très-court, droit ou à peine arqué. .. 
R. acer (21). 


Feuilles ovales dans leur pourtour; tiges radicantes ou renfiées 
en bulbe à la base. . . . .. die CR ee ee à 2 : 


Feuilles pentagonales dans leur pourtour; tiges ni radicantes, ni 
reutiées. en bulbe À la, bases! 2,5, 0 5 LS pe te a$ 


Tige émettant à la base des stolons radicants; sépales appliqués 
sur les pétales durant la floraison. . . . . IR. repens (23). 


Tige renfiée en bulbe arrondi au collet de la racine; sépales 
réfractés dans leur moitié supérieure. IR. bulbosus (2). 


Feuilles à partitions étroites, ne se recouvrant pas par les bords; 
style allongé arqué ou un peu crochu; plante brièvement 
pubescente, grêle. . . IR. polyanthemoiïides (en note). 


Feuilles à partitions larges, se recouvrant plus ou moins par les 
bords; plante robuste, très-hispide, croissant dans les bois 
CONVELRS 5 «lee R. Breyninus, var. Amansii (22). 


Segments des feuilles élargis; Re nombreux (20 à 30), 
granuleux sur les faces. . . .... rh 


Segments des feuilles très-étroits, FAST E carpelles grands, peu 
nombreux (4 à 1), hérissés de pointes sur les faces et sur les 
OSEO En JOUOLT sde Pare 6 8 KR. arvensis (29). 


2 


143 


16 


11 
22 


18 
19 


20 


34 


23 


IT 143 "2 
v 


— 18 - 


Fleurs très-petites (5-6 mill. diam.), d’un jaune pâle; feuilles réni- 
formes trifides ; pédoncules sillonnés ; plante mollement velue. 

R. parviflorus (23). 

Fleurs assez grandes (diam. 15 à 20 mill.), d’un beau jaune; 
feuilles ovales, ternées, à segment médian assez longuement 
pétiolulé ; pédoncules non sillonnés..... IR. sardous (27). 


23 


B. Carpelles s'ouvrant longitudinalement. 


G. 7. — CALTHA. (Populage). 


.5 à 7 sépales pétaloïdes; pétales nuls. Herbes croissant dans les 
lieux humides, à feuilles non divisées ; fleurs jaunes. 


31. C. palustris L. sp. 784. Lefr. Cat. 4, Em. Mart. cat. 18. (P. 
des marais). — Plante glabre de 0m, 20 à 0m, 50; racine fibreuse; tige 
fistuleuse,rameuse; feuilles radicales longuement pétiolées arron- 
dies, cordiformes, bordées de petites crénelures ou de dents aigues; 
feuilles supérieures triangulaires, brièvement pétiolées ; pédoncules 
allongés sillonnés; sépales ovales elliptiques, d’un jaune d’or, 
d’abord contigus par la base, puis plus ou moins écartés vers la fin 
de l’anthése; capsules divergentes en étoile à la maturité. %. 


— Avril, juin. Bords des eaux. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; la Sibérie, le Japon et l'Amérique sept, 


G. 8. — HELLEBORUS. (Hellébore). 


5 sépales verdâtres; 7-8 pétales tubuleux, bilabiés, très petits. 
Herbes des lieux secs, à feuilles pédatiséquées. 


32. H. fœtidus L.sp. 784. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 18.(H. fétide). 
— Plante raide, couverte de glandes odorantes sur les bractées 
les pédoncules et les sépales, glabre du reste, haute de Om, 30 à 
On, 50; racine dure; tige dressée portant les cicatrices des feuilles 
des années précédentes, feuillée seulement dans le haut, à rameaux 
fastigiés couverts de larges bractées incisées-palmées au sommet; 
feuilles coriaces, pédatiséquées, ordinairement à 9 segments étroi- 
tement lancéolés, bordés de petites dents calleuses; fleurs en 

anicule terminale, accompagnées de bractées ovales; sépales 
argement ovales obtus, dressés connivents, à peine plus longs 
que les étamines; Capsules transvérsalement rugueuses, terminées « 
par un style un peu courbé, plus court qu’elles. %. 


— Février, mai. Bois et buissons des terrains calcaires. AC.; manque dans “ 
les terrains siliceux. | 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et centrale jusqu’en Autriche; Espagne 
et Italie. à 


Observ. — L’H. viridis L. (H. verte), var., occidentalis (Hell. occi- 
dentalis Reut.), a été observé à la Saulnerie, près Thoré (Rolland) 
et dans une haie entre Aiguizon et le bourg de Choussy. C’est une” 
plante du S.-0. de la France, qui n’est certainement point indi- 


+, pe 


gène dans notre région. Les spécimens de Loir-et-Cher, que j'ai vus, 
ps à la forme glabre, dont M. Reutera fait l'A. occi- 
entalis. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Panicule munie de larges bractées; sépales dressés connivents, 
égalant ou dépassant à peine les étamines; feuilles toutes réu- 
nies au sommet de la tige, longuement pétiolées....,,..,.., 

H. fœtidus (32). 


Panicule sans bractées ; sépales étalés, une fois plus longs que 
les étamines; feuilles radicales persistantes longuement 
pétiolées, les caulinaires sessiles. H, viridis, var. occiden- 

talis (en note). 


G. 9. — ISOPYRUMI. (Isopyre). 


5 sépales pétaloïdes, d’un blanc pur ; 5 pétales très petits, tubu- 
leux; capsules (1-3) libres, sessiles. Herbes des bois couverts à 
feuilles ternées et biternées. 


33. I. thalictroides L,. sp. 783. Lefr, cat. 4. (1. à feuilles de 
Thalictrum). — Plante glabre de 1 à 2 décim.; racine rampante, 
émettant de distance en distance des faisceaux serrés de fibres 
renflées ; tige non ramifiée; feuilles stipulées, molles, d’un vert 
glauque, les radicales et les caulinaires moyennes pétiolées, biter- 
nées; folioles ovales trifides à segments obtus, entiers ou à 2-3 
petits lobes; feuilles sup. sessiles, tripartites ou entières; fleurs 
peu nombreuses au sommet de la tige, assez longuement pédon- 
culées et solitaires à l’aissélle des feuilles sup.; sépales assez grands 
(diam. 15 à 18 mill.); pétales très petits, tubuleux; capsules obli- 
quement ovales. %. 


— Mars, avril. Boïs couverts, surtout dans les terrains calcaires. — AR. 
Candé, bois du Moirié! au bas du coteau de la forêt de Russy entre Chailles e 
St-Gervais ! (Monin) ; Cellettes, bois de Montrion! Parc de Cheverny! Vineuil 
Forêt de Blois, climat des Vaux-Jagots! vallée des Anglais près de Molineuf 
(Dubois); env. de Vendôme; Cormenon, bords du ruisseau du Parc (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe centrale, depuis les Pyrénées et la Russie aus- 
trale au sud, jusqu’à la Pologne au nord. 


G. 10. — NIGELLA. (Nigelle), 


.5 sépales pétaloïdes; 5 pétales beaucoup plus petits, bilobés, à 
pre inférieure profondément bifide; capsules soudées jusqu’au 
milieu, 


_ 3%. Ne. arvensis L. sp. 73. Lefr. cat. 4; Em. Martin cat. p. 18. 
. (N. des champs). — Plante glabre, de 0", 20 à Om, 40; tige à rameaux 
_ dressés; feuilles bipinnatifides, à segments linéaires sétacés; 


# 


_ pédoncules garnis de feuilles; fieurs dépourvues d’involucre; 


Sépales pétaloïdes bleuâtres, à limbe ovale cordiforme, apiculé au 


sommet et contracté en onglet étroit aussi long que lui; pétales 


à 


PO: : PR 


disposés en roue, élégamment marqués de zônes alternantes 
bleuâtres, jaunes et grises, à lèvre inférieure bifide parsemée de 
poils et terminée par un appendice linéaire tronqué, concave et 
ibbeuse à la base; lèvre supérieure beaucoup plus petite, cordi- 
orme, longuement acuminée et recouvrant la fossette nectari- 
fère; capsules 2 fois plus longues que larges, terminées par un 
style dressé aussi long qu’elles. ©. 


— Juin, octobre. C. seulement dans les moissons des terrains calcaires. 


Distrib. géogr* — Toute l’Europe centrale et australe; Asie occidentale; 
Afrique septentrionale. 


Observ. — Le N. damascena. L. (N. de Damas), souvent cultivé 
sous le noni de Pattes d’araignée, Se rencontre parfois naturalisé 
dans le voisinage des habitations, surtout sur les vieux murs. 


G. 11. — AQUILEGIA. (Ancolie). 


5 sépales pétaloïdes ; 5 pétales prolongés entre les sépales en un 
éperon concave et ayant la forme d’un cornet étroit: Capsules un 
peu soudées à la base. 


35. A. vulgaris L. sp. 752. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 18. 
(Anc. commune). — Plante de On, 40 à Om, 80, à pubescence étalée, 
un peu glanduleuse; souche courte épaisse; feuilles biternées, à 
segments ovales ou rhomboïdaux, trifides ; lobes incisés ; créneles, 
à crénelures arrondies; pédoncules allongés, souvent munis de 
quelques petites bractées vers le haut; fleurs grandes, d’un beau 
bleu; sépales ovales; éperon des pétales courbé et beaucoup plus 
long que le limbe; 5 capsules brièvement acuminées à la matu- 
rité. % ; 

— Mai, juin. Bois, pâturages buissonneux. AC. dans le Perche et dans la 
vallée du Loir (Nouel, Legué); AR. ailleurs : Forêt de Bruadan (Em. Martin); 
Pruniers ! Villeherviers; St-Julien ; Noyers, forêt de Grosbois ! Forêt de Russy, 
surtout entre Cellettes et Chaiïlles! Cellettes, vers la Gaudronnière! Parc de 
Chambord (Monin). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, dans la région de la plaine. 


G. 12 — DELPHINIUM (Dauphinelle). 


5 sépales pétaloïdes, un peu soudés à la base, l’un d'eux, (le pos- 
térieur) prolongé en éperon; un seul pétale (par soudure) se ter- 
minant aussi en un éperon qui s’emboîte dans celui du sépale; 
une seule capsule. 


36, D. consolida L. sp. 748. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 19. 
(D. consoude). — Plante de 0", 15 à O", 50, couverte d’une 
once courte, grisâtre; tige grêle à rameaux divariqués; 
euilles ternées décomposées, à laciniures linéaires très-etroi- 
tes; fleurs d’un beau bleu, peu nombreuses au sommet des 
rameaux ; pédoncules assez allongés, munis de bractées sétacées 
linéaires et de très pores bractéoles dans le voisinage des fleurs; 
éperon subulé plus long que le reste de la fleur; pétale blanc jau- 
nâtre ou bleu pâle, à bords relevés en gouttière, bifide au 


NE = 


sommet; capsule à style presque droit, moitié aussi long qu’elle: 
graines couvertes de rides interrompues ressemblant à des 
écailles. ©. 


— Juin, sept. C. seulement dans les moissons des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne (jusqu’en Suéde), et australe ; rare en 
Angleterre ; Sibérie australe. — M. Alphonse de Candolle, Géogr. bot., soup- 
çonne que cette espèce est originaire de l'Asie mineure ou du Caucase, 


Le Delph Ajacis. L., souvent cultivé sous le nom de Pied 
d'alouette, se rencontre quelquefois à l’état subspontané dans le 
voisinage des habitations; il se distingue facilement à ses tiges 
plus épaisses, à ses pédoncules courts, à sa capsule pubescente 
et à ses graines dont les rides ondulées forment des lignes non 
interrompues et qui ne ressemblent point à des écailles. 


G. 13. —PÆONIA (Pivoine). 


5 gépales ; 5 à 10 pétales plans, très grands; 3-5 carpelles entou- 
rés à la base d’un disque charnu. 


37. P. corallina Retz observ. 34. Lefr. cat. 4. (P. corallinée).— 
Plante de 0, 30 à 0", 60, glabre, d’un vert pâle; souche courte, 
épaisse; tige flexueuse, simple, unifiore; feuilles inférieures et 
moyennes biternées, à folioles très-glauques en dessous, ovales entie- 
res, la moyenne un peu en coin à la base ; 5 sépales dissemblables, 
les uns (2 ou 3) foliacés, presque plans, les autres (3ou2) fortement 
concaves ; 5 à 10 pétales d’un rouge violacé assez clair, obovales 
ou oblongs ; carpelles 3 à 5, couverts d’un épais tomentum fauve 
ou blanchâtre, devenant tres arqués à la maturité; graines d’un 
bleu noir très foncé, entremélées d’ovules stériles d'un rouge 
écarlate. %. 


— Avril. Coteaux couverts. RR. Parc du château des Montils, où la plante 
est très-abondante. Assez souvent cultivée dans les jardins, aux environs de 
Blois. 


Distrib. géogr. — Le Tyrol; la Carinthie ; le nord de l'Italie; Majorque ; l'Asie 
mineure. Se retrouve dans les bois aux environs de Dijon. 


Je ne crois pas que cette plante soit réellement spontanée dans 
le parc du château des Montils, non plus qu’un certain nombre 
d’autres qui s'y montrent, ou sy montraient, également tres- 
abondantes, telles que: Asphodeline lutea, Omphalodes verna, Hype- 
ricum calicinum, Rosa pimpinellifolia etc.; cette végétation anor- 
male, dans une localité qui présente des conditions particulières 
d'exposition et de sol, me paraît indiquer clairement, qu’à une 
époque assez éloignée, un propriétaire amateur a su profiter d’un 
terrain spécial pour s’entourer de plantes rares et curieuses ; 
c’est à Cette même cause qu’il faut attribuer la présence, dans ce 
parc, du Capparis spinosa, planté dans les fissures des murs; de 
l'Olea europæa, dont j'ai vu detrès vieux individus, quimürissaient 
parfois leurs fruits; de l'Epimedium alpinum; du Pyrus salicifolia ; 
du Rosa pomifera Herm., que rien ne saurait d’ailleurs recomman- 
der à un amateur, si ce n’est sa rareté, et enfin de beaucoup 
d’autres espèces que je pourrais citer. 

Il est permis de douter qu’on puisse invoquer en faveur de la 
spontanéité du P. corallina dans le département de Loir-et-Cher, 
sa présence dans le bois du Pontil, près Orléans. Il ne faut point 


L'd = 


oublier que ce bois et le château des Montils appartenaient au 
commencement du siècle à deux proches parents, et il est permis 
de supposer que la plante a été transportée de l’un chez l’autre. 
Elle se multiplie d’ailleurs très rapidement, ce que j'ai pu cons- 
tater par de fréquents semis. D'autre part, le P. corallina n’a été 
signalé dans le bois du Poutil, qu’en 1812, par M. de St-Hilaire 
(notice sur 70 espèces, etc.) qui Vy déclare abondant. Mais alors, si 
la plante s’y trouvait d’ancienne date et abondante, comment 
expliquer que son existence ait pu échapper 15 ans plus tôt aux 
investigations de l’abbé Dubois, dont la flore témoigne des herbo- 


_risations dans les bois du Poutil? 


Il est également assez difficile de comprendre comment le P. 
corallina n’a point trouvé place dans la magnifique collection dite 
des Vélins de Muséum, dont les 400 premières figures ont été 
peintes à Blois par Nicolas Robert, sous les auspices de Gaston 
d'Orléans ; or ce prince était à l'affût, si je puis m’exprimer ainsi, 
de tout ce qui pouvait enrichir son jardin, et à cette époque les 
Montils étaient encore dans l’apanage royal. Est-il possible 
qu’une plante aussi press dde ait pu échapper aux investi- 

ations d’un Brunier ou d’un Morison, qui savaient découvrir 

ans les gazons des Rochers-St-Victor le T'rigonella monspeliaca”? 
abbé Lefrou, dans son catalogue, assigne, en Loir-et-Cher, 
une autre localité au P. corallina, celle du Breuil, commune de 
Cheverny; je puis certifier que la plante n’a jamais existé que 
dans les bosquets avoisinant le château. 

Enfin, un collecteur de plantes, M. Mathonnet, a publié cette 
belle espèce dans les Reliquiæ Mailleanæ, no 372, avec cette 
mention : « Pâturages sablonneux et humides, à gauche de la 
route de Blois à}St-Gervais. — Coll. L. Mathonnet, 20 août 1860. » 
Pour qui connaît cette localité, située en plein alluvion de Ja 
Loire, il est à peine besoin de relever une pareille indication. Si 
la plante a été récoltée réellement à St-Gervais, c’est qu’elle y 
avait été semée peu d'années auparavant. 


Fam. IL. (BERBERIDEZÆ) Vent. 
(BERBÉRIDÉES). 


Fleurs régulières, synoiqnes à parties construites sur le type 
ternaire. Périanthe : formé d’un calice et d’une corolle disposés 
en deux séries, dont les pièces sont alternes; 6 sépales pétaloïdes 
à préfloraison imbriquée; 6 pétales munis à la base de 2 glandes 
nectarifères et opposés aux sépales. Androcée : formé de 6 éta- 
mines opposées aux pétales; anthères s’ouvrant au sommet par 2 
pores munis de valvules caduques. Gynecée : pistil surmonté par 
un large stigmate pelté; un seul ovaire libre constituant à la 
maturité une baie qui renferme 2 à 3 graines. Sous arbrisseau à 
bois jaune, à feuilles fasciculées alternes, simples, accompagnées 
rs ase d’épines tripartites, qui ne sont que des feuilles modi- 
ées. 


G. 14. — BERBERIS. (Vinetier). 


Caractères de la famille. 


3. B. vulgaris L. sp. 471. Lefr. cat. 4 (V. commun), — 
Arbuste à rameaux anguleux, striés, grisâtres ; feuilles coriaces 
obovales, attenuées en pétiole court, bordées de fines dents séta- 
cées ; épines 3-5 — partites, plus courtes que la feuille; fleurs en 
grappe ; calice et corolle d’un beau jaune; baie rouge, ovoïde. %. 


— Mai, juillet. Cà et là dans les haies. Env. de Blois; les Montils; Cour- 
Cheverny ; St-Dyé ; env. de Vendôme. Cet arbrisseau, qui ne paraît se trouver 
que dans les haies, n’est probablement pas indigène dans notre département. 


Distrib. géogr. — L'Europe occidentale, moyenne et orientale ; la Perse ; la 
Sibérie ; le Japon. 


Observ. — Les étamines du Berberis sont très intéressantes à 
étudier. Si, au début de l’anthèse, on pique avec une aiguille la 
base du filet on le voit se redresser brusquement et se rapprocher 
du stigmate. La constitution de l’anthère n’est pas moins 
curieuse ; sa déhiscence s’opère par la chute d’un opercule qui 
permet l’émission du pollen. 

L’Epimedium alpinum L. a été signalé par Lefrou, cat. p. 4.comme 
naturalisé dans le parc des Montils. Je l'ai vu en 1854 dans un 
Dosaants à gauche de la terrasse du château; il a été détruit 

epuis. 


Fam. IL (NYMPHÆACEZÆ) Salisb. 


NYMPHEACÉES. 


Fleurs régulières synoiques. Périanthe : formé d’un calice et d’une 
corolle 4 à 6 sépales à préfioraison quinconciale, verts en dehors, 
pétaloïdes en dedans; pétales nombreux, plans, sechangeant insen- 
siblement en étamines. Androcée : etamines en nombre indéfini, 
insérées plus ou moins haut sur le réceptacle, libres, à filet large, 

étaloïde ; anthères soudées avec le filet, biloculaires. Gynécée : 

ormé de beaucoup de carpelles multiovulés, soudés en cercle et 
constituant par leur ensemble une baie enveloppée d’une écorce 
dure ou spongieuse ; à la maturité cette baie se sépare en autant 
de parties qu’il y à de carpelles, ou bien elle se rompt 1rréguliè- 
rement. Stigmates en nombre égal à celui des carpelles, sessiles 
et rayonnant sur un disque qui recouvre le sommet de l’ovaire et 
n’est qu’un état particulier des styles tous soudés par le côté. — 
Herbes aquatiques, polycarpiques, à tiges constituant un rhizôme 
jhmese. d’où naissent des feuilles flottantes et des scapes uni- 
ores. 


TABLEAU DES GENRES 


Étamines insérées sur l'ovaire ; fleurs blanches. . . ... NYMPHÆA. 13 
Étamines insérées sous l'ovaire; fleurs jaunes. . . .... . NUPHAR. 16 


#1. | RNA, 
EPA . 
+ " 


G. 15. — NYMPHÆA. (Nénuphar). 


4 sépales ; pétales dépourvus à la base de fossette nectarifère, 
insérés, ainsi que les étamines, depuis la base jusqu’au dessus du 
milieu de l’ovaire, sur lequel ils laissent une cicatrice; baie pul- 
peuse se rompant irrégulièrement. | 

) 

39. IN. alba L. sp. 729. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 20. (N. blanc). 
— Feuilles à limbe ovale ou arrondi, épais, profondément échan: 
cré à la base; fleurs odorantes, blanches ; sépales lancéolés, verts 
extérieurement, blancs en dedans ; baie arrondie, brusquement 
contractée en col au sommet, à disque stigmatifère, concave, et 
paraissant crénelé par suite de l’inflexion des stigmates qui sont 
courbés en dedans. %. 


— Juin, août. Etangs, rivières, C. Sur les vases émergées, la plante devient 
moitié plus petite dans toutes ses parties. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, moins l’extrême nord; l’Asie occidentale 
et la Sibérie. 


G. 16. — NUPHAR. (Nuphar). 


5 sépales; pétales pourvus à la base d’une fossette nectarifère ; 
étamines insérées à la base de l'ovaire; baie se rompant par le 
Rn0enment des cloisons en autant de parties qu’il y a de car- 
pelles. 


40. N. Iuteum Smith Prodr. fl. Græc. I. 361. Lefr. cat. 4; Em. 
Martin cat. 20. (N. jaune). — Limbe des feuilles assez mince, ovale, 
profondément échancré à la base; sépales orbiculaires, fortemen 
concaves, verts à l’extérieur, jaunes en dedans; pétales beaucoup 
plus petits que les sépales; capsule ovale, rétrécie en col suppor- 
tant le disque stigmatifère qui est entier sur les bords, déprimé 
au centre. %. 


— Juin, sept. Rivières, étangs. C. 
Distrib. géogr. — Europe et Sibérie. 


Fam. IV. (PAPAVERACEZÆ). Juss. 


PAPAVÉRACÉES. 


Fleurs synoiques, régulières ou irrégulières, dont les parties sont 
construites sur le type binaire. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle; sépales 2, caducs, à préfloraison imbriquée; pétales 
4, réguliers ou dissemblables entre eux. Androcée : étamines en 
nombre indéfini ou quelquefois défini et, dans ce cas, au nombre 
de 6, à filets réunis 3 par 3 et constituant 2 faisceaux. Gynécée : 
ovaire libre, tantôt formé de plusieurs carpelles étroitement réu- 
nis et constituant une seule capsule, tantôt seulement de deux 


PR LE en 


PU PTIT ES T° 


5 6 


carpelles ou même d’un seul; styles en nombre égal à celui des 
carpelles, souvent très courts et réunis, ou disposés en disque 
avec des stigmates rayonnants; fruit capsulaire, polysperme à 
déhiscence valvaire, ou indéhiscent et monosperme {achane). — 
Plantes terrestres, souvent à suc laiteux blanc ou jaune, mono- 
carpique ou polycarpique ; feuilles alternes, souvent compo- 


_ Ses. 


TABLEAU DES GENRES 


A. PAPAVERÉES. Fleurs à pétales réguliers entre eux; plantes à suc 
laiteux blanc ou jaune (Ex. : les Pavots). 


a. Capsule ovale ou oblongue, laissant échapper les graines 
par de petites ouvertures situées entre les lobes du disque stig- 
malifère. 


_ Plantes à suc laiteux blanc; fleurs rouges. . . . .. Due PRESS NEURE 17. 


b. Capsule linéaire en forme de silique, s ouvrant en deux valves 
dans toute sa longueur. Fleurs jaunes. 


Fleur solitaire à l’aisselle des feuilles. . . . . . . . . . . .. GLAUCIUM. 18. 


Fleurs disposées en ombelle au sommet d’un pédoncule commun. . . ... 
CHELIDONIUM. 1% 


B. FUMARIÉES. Fleurs à pétales dissemblables entre eux ; plantes sans 
suc laiteux coloré (Ex. : la Fumeterre). 


Carpelle comprimé, allongé en forme de silique et contenant plusieurs 
graines; fleurs longues de 2 cent. environ. . . .. CORYDALLIS. 20. 


Carpelle (achane), peu comprimé, orbiculaire, monosperme; fleur 
atteignant à peine 15 millL ................. FUMARIA. 21. 


G. 17. — PAPAVER. (Pavot). 


2 sépales très caducs; étamines en nombre indéfini; ovaire uni- 
loculaire, mais présentant intérieurement des cloisons incomplè- 
tes, formées par des placentas qui s’avancent presque jusqu’au 
centre et portent des graines des deux côtés; styles réunis en 
un disque qui recouvre le sommet de la capsule et portent 
autant de stigmates rayonnants qu’il y a de placentas; plantes 
hispides, à suc laiteux blanc; fleurs rouges, rarement blanches. 


41. P. hybridum L. sp. 725. (P. hybride).— Plante très hispide 
feuilles pinnatipartites, à lobes étroits; sépales hérissés; pétales 
d’un pourpre vineux, tendant au violet; filets des étamines élar- 
gis au sommet, stigmate 6 à 8, atteignant le bord du disque qui 
est ondulé et peu convexe; capsule obovale, arrondie ou très 
obtuse à la base, offrant souvent 6 à 8 côtes très prononcées, 
hérissée de soies raides, étalées, ascendantes. ©. 


- — Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires. R. Entre Noyers et Cha- 
tillon, le long du canal du Berry (Charlot); Nourray (Em. Desvaux); Blois à 


EN" 


Montigny (Moreau) ; Thoré (Nouel) ; entre Montoire et les Roches, sur le coteaus 
Pontlevoy, près du petit bois du collège ! — Peu fixe dans ses stations. 


Distrib. géogr..— Cà et là dans toute l’Europe centrale et australe ainsi que 
dans la région méditerranéenne ; Afrique sept.; Asie mineure. Originaire des 
bords de la mer Egée et de la Propontide, d’après M. Alph. de Candolle. 


42, P. Argemone L. sp. 72%. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat, p. 
20 (P. argemone). — Diffère du P. hybridum par ses feuilles dont 
les lobes sont plus aigus, par ses sépales glabrescents et surtout 
par sa capsule étroite, longuement rétrécie à la base, à soies 
moins abondantes et moins raides ; les stigmates, au nombre de 
46, forment sur le disque des côtes élevées. ©. 


— Juin, juillet. AC. dans les champs des terrains siliceux. RR. dans le 
Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Comme le P. hybridum. M. Alph. de Candolle dit que 
la plante habite spontanément dans les sables maritimes de la Crimée. 


43. P, RhϾas L. sp. 726. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 20 (P. - 
Rhœas). Vulg. Coquelicot. — Feuilles pinnatipartites, à segments 
diversement divisés en lobes plus larges que dans les espèces pré- 
cédentes, ovales ou oblongs; sépales très hérissés ; pétales orbicu- 
laires, d’un rouge écarlate, filets des étamines d’un rouge foncé, 
subulés ; 8 à 16 stigmates sur un disque dont les bords offrent 
un nombre égal de lobes ou crénelures qui se recouvrent par 
le côté et se rabattent sur les pores de la Capsule, celle-ci briève- 
ment atténuée ou arrondie à la base, ovale, courte, seulement un 
peu plus haute que large, toujours complètement glabre. ©. 


— Mai, octobre. CC. dans les moissons et tous les lieux cultivés. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe et l'Asie occidentale. Spontané, d’après . 
M. Alph. de Candolle, dans Les prés de la Dalmatie et de la Grèce occid., ainsi 
que sur Les collines de la Sicile ; originaire d’Algérie, selon M. Cosson. 


4, P. dubium L. sp. 726. Lefr, cat. 4; Em. Mart. cat. 20. (P. 
douteux). — Très voisin du P. Rhœas; il en diffère surtout par sa 
capsule qui est oblongue, 2 à 3 fois aussi longue que large, et les 
crénelures du disque qui sont seulement contigues par leurs 
bords et ne dépassent point la largeur de la capsule. ©. 


— Juin, sept. C. dans les lieux cultivés, sur les murs. 


Distrib. géogr. — Même dispersion que le P. Rhœas, mais moins C. Spon- 
tané sur Les collines de la Grèce et de la Dalmatie, selon M. Alph. de Candolle. 


Observ. — La forme de la capsule et la longueur des rayons stig- 
matiques varient beaucoup dans cette plante : aussi certains bota- 
tanistes ont-ils trouvé là matière à subdivisions nombreuses. En 

858, M. Boreau, F1. du Centre, distinguait 4 espèces, auxquelles 
M. Jordan crut pouvoir en ajouter 12 dans ses Diagnoses et 
son Breviarium. Aux environs de Blois, on trouve fréquemment 
2 formes ; l’une dont les rayons stigmatiques atteignent les bords 
du disque et qui représentait assez bien le P. Lecoqii Lamotte, 
avant que M. Jordan eut subdivisé cette forme; l’autre, dont les 
rayons s'arrêtent plus ou moins en avant du bord, serait, d’après 
M. Boreau, le véritable P. dubium L. (Bor. cat. des pl. de M.-et-Loire 
p. 38); mais ici encore M. Jordan a divisé, et j'avoue ne pouvoir 
plus rien reconnaître dans ce dédale, ou la moindre variation est 
donnée comme caractère distinctif d’une espèce. 


UN As 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Capsule glabre ; filets des étamines atténués au sommet. . ... ä 
Capsule hispide ; filets des étamines dilatés au sommet. . .... 
Capsule courte, n’étant pas 1 fois aussi haute que large ; créne- 


lures du disque se recouvrant largement par les bords. . . .. 
P.RhϾas (43). 


2e 
Capsule oblongue, claviforme, 2-3 fois aussi longue que large ; cré- 
nelures du disque contigues, maïs à bords ne se recouvrant 
pas, ou seulement très-peu, par les bords. IP. dubium (44). 
Capsule courte obovale, très-hérissée de pointes dures, arquées. 
3 PB. hybridum (41). 


Capsule oblongue claviforme, 3 à 4 fois aussi haute que large, 
hérissée de soies raides, dressées. BP. Argemone (42). 


G. 18. — GLAUCIUM. (Glaucière). 


2 sépales; 4 pétales; étamines en nombre indéfini; stigmates 
capités ; fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ; capsule trèes-lon- 
sue en forme de silique, s’ouvrant de haut en bas. 


45. Gl. luteum Scop. fi. Carn. 1. p. 369. Lefr. cat. 4. (GI. à 


[leurs jaunes). — Tige glabre, dure, à rameaux divariqués ; feuilles 
épaisses, très glauques, blanchâtres, poilues, sinuées lyrées, les 
inférieures pétiolées, les supérieures amplexicaules; pédoncules 
épais, très-courts ; sépales poilus, fleurs d’un jaune d’or, grandes 
(diam. 5 à 6 cent.); capsules rudes, arquées, atteignant 10 cent. ©. 


— Juin, sept. Décombres, lieux sablonneux ou pierreux. Cà et là dans le val 
de la Loire : Nouan-sur-Loire! éboulis des rochers St-Victor! Blois à Monti- 
gny! glacis de la Boire! carrières au-dessus de St-Gervais ! Chaumont! 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne; la région méditerranéenne ; Asie 
mineure. 

Observ. — Plante spéciale aux décombres et aux terrains meu- 


bles; elle est de celles qui se naturalisent à grande distance et 
elle nous est probablement venue de la région maritime. 


G. 19. — CHELIDONIUM. K{Chélidoine). 


_ . 2 sépales; 4 pétales; étamines en nombre indéfini; stigmates 


insérés obliquement; fleurs disposées en ombelle au sommet d’un 
pédoncule commun ; capsule en forme de silique, s’ouvrant de 
bas en haut. 


46. Ch. majus L. sp. 723. Lefr. cat. 4; Em. Mart. cat. 20. 
pre Chélidoine). — Vulg. Eclair. Plante plus ou moins hérissée 

e poils blanchâtres, surtout à la base; feuilles molles, pinnatisé- 
quees, à segments ovales, incises ; pédoncule commun assez long; 
pédicelles très inégaux ; fleurs jaunes, capsule droite, lisse. %, 


0, LA AA 


EN EE 


— Avril, sept. Haies, décombres, murs. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, la Sibérie; le Japon. 


G. 20. — CORYDALLIS: (Corydalle). 


2 sépales ressemblant à une petite écaille; 4 pétales, les deux 
extérieurs très-dissemblables entre eux, le supérieur prolongé en 
éperon, l’inférieur à ME 4 6 étamines réunies par les filets 
en 2 phalanges ; AE déhiscente, en forme de silique, compri- 
mée, renfermant plusieurs graines. 


47. €. solida Sm. fi. br. II. 748. Lefr. cat.4; Em. Mart. cat. 21. 
_ à bulbe plein). — Plante molle, glabre, glauque ; rhizôme glo- 

uleux, sans cavité intérieure, de la grosseur d’une noisette; tige 
de On, 10 à O0, % , simple, nue à la base, où se trouve seulement 
une écaille membraneuse, brune, portant vers le milieu 2 ou 
3 feuilles pétiolulées, 2-3 ternées, à segments pétiolulés, inci- 
sés ; fleurs en grappe accompagnées de bractées dont les inférieures 
sont incisées digitées, les supérieures obovales entières, à peu 
près de la longeur des pédicelles ; sépales très petits, D'OR PPANESS 
caducs; corolle grande (18 à 20 mill.), d’un pourpre violet pâle; 
éperon obtus, aussi long que le limbe; capsule linéaire oblongue ; 
graines noires, lisses, tres-luisantes. % 


— Mars, avril. Haies, bords des bois couverts. R. Pruniers, haïe entre les 
Quatre-Roues et Champleroy (Rimboux) ; la Gascetière (Em. Martin); St-Ger- 
vais, au bas du coteau de la forêt de Russy ! (Lefrou); Chailles! (id.); Candé, 
bois de la Chataigneraie ! R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne dans la plaine, et australe sur les mon- 


tagnes ; Asie occidentale ; Sibérie ; Japon. 


G. 21. — FUMARIA. (Fumeterre). 


Caractères du G.Corydallis, mais différant par le fruit quiest 
arrondi, indéhiscent, monosperme; sépales dentés. 


48. F. Capreolata L. sp. 975. (F. grimpant). — Plante deve- 
nant grimpante dans les haies, décombante dans les lieux décou- 
verts ; feuilles glauques, ternées-décomposées, à segments élargis, 
oblongs ou obovales; pédicelles plus larges au sommet que le 
fruit, promptement courbés en arc; sépales blanchâtres, ovales. 
atteignant 3 à 4 mill.; corolle longue d’environ 15 mill., d’un 
blanc verdâtre, avec le sommet pourpre brun devenant promp- 
ment rosée dans les lieux découverts; carpelles lisses, arrondis 
au sommet. ©. 


— Juin, octobre. Haies, lieux cultivés. RR. et seulement dans la vallée de. 


la Braye et les vallées adjacentes : Sougé ! Sargé! Mondoubleau (Legué) ; Cellé 
(Moreau). 

Distrib. géogr. — L'Europe occidentale jusqu’en Bretagne, et australe jusqu’en 
Grèce ; région méditerranéenne. 


Observ. — Le F. capreolata n'existe dans la vallée de la Braye 
que sous la forme pallidiflora (F.pallidiflora Jord.); on ne l’y trouve 
guère que dans les lieux cultivés frais, à sol siliceux où ses fleurs 


| 


L 
| 
L 
4 
4 


D D =: 


sont d’un blanc jaunâtre ou verdâtre. Des graines prises à Sargé 
et semées à Cour-Cheverny, dans-.un jardin très exposé au soleil, 
et dont le sol est calcaire, ont donné naissance à une plante qui 
au bout de 3 générations, avait des fleurs nettement rosées, sen- 
siblement plus grandes que celles de la plante mère et sem- 
blable à celles du F. speciosa Jord., qui dès lors ne paraît devoir 
constituer avec le F. pallidiflora que 2 états du F. capreolata,. dùs 
aux conditions de sol et d'exposition. 


49. F. Boræi Jord cat. du Jard. de Gren. 1849.Em. Martin, 
cat. 21. (F. de Boreau).— Plante glauque ou rougeatre, grimpante ou 
décombante, selon les conditions où elle croît; feuilles ternées 
décomposées, à lobes oblongs ; fleurs en grappe lâche; pédicelles 
toujours dressés, à sommet plus large que la base des fruits à 
leur point d'insertion; sépales ovales, aussi larges que la fleur, 
longs de près de 3 mill.; corolle longue d'environ 12 mill., d’un 
beau rose, brune à l'extrémité; carpelles un peu granuleux, arron- 
dis au sommet. ©. 


— Bords des haies, lieux cultivés. AC. dans l’arr. de Romorantin (Em. 
Martin): Loreux, Salbris, La Ferté-Imbault, Marcilly-en-Gault! Orçay, Pierre- 
fitte, Souesmes ! Selles-St-Denis! St-Viâtre, Neung-sur-Beuvron ; Soings! RR. 
Haïe à Vendôme! 


Distrib. géogr. — L’ouest de la France; l'Espagne; l’Angleterre; l'Algérie. 
Introduit au Cap de B.-Espérance. 


00. F. Bastardi Boreau Rev. bot. II, 359. Em. Mart. cat. 2; F. 
media Lefr. cat. 5. (F. de Bastard). — Plante décombante, peu 
glauque; feuilles ternées-décomposées, à lobes oblongs; fleurs en 
grappe lâche; pédicelles toujours dressés, plus étroits au sommet 
que la base du fruit à son point d'insertion; sépales aussi larges 
Fi la corolle, longs de 2 mill. ou un peu plus ; corolle rosée ne 

épassant guère 1 cent. de longueur; carpelles finement granu- 
leux, arrondis au sommet. ©. 


— Juin, août. Lieux cultivés. AC. dans l’arr. de Romorantin (Em. Martin) : 
Romorantin! Lanthenay! Villeherviers! Gièvres, Villefranche, Langon, St- 
Viâtre, La Ferté-Imbault, R. ailleurs: Cour-Cheverny, jardin du presbytère! 
(Lefrou) ; Contres ! Fontaine-Raoul ! | 


Distrib. géorg. — La France, l'Angleterre; l’Iialie ; l'Algérie, 


Observ. — Voisin du F. Boræi avec lequel quelques auteurs 
l'ont réuni à tort; il en diffère surtout par ses sépales presque 
1 fois plus étroits et moins longs et surtout par ses carpelles dont 
la base déborde le sommet du pédicelle. Hammar en donne une 
RE figure sous le nom de F. media var. ‘confusa. Monogr. 
ab. III. 


51. F. officinalis L. sp. 984 Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 22. 
(F.officinale).— Plante glauque ou rougeâtre, souvent diffuse, rare- 
ment un peu grimpante ; lobes des feuilles lancéolés, étroits ; 
. fleurs en épi peu serré; pédicelles dressés; sépales oblongs, un 
- peu plus étroits que la corolle, n'ayant pas 2 mill. de long; corolle 

atteignant à peine 8 mill., d’un pourpre vineux, noire au som- 
- met; carpelles arrondis ou même un peu plus larges que hauts, 
- déprimés au sommet, assez régulièrement granuleux. ©. 


— Mars, novembre. Lieux cultivés CC. 


Distrib. géogr. — L'Europe; l’Asie occidentale ; dispersé presque dans les 
deux hémisphères à la suite de l’homme. 


Observ. — La forme à tiges un peu grimpantes, à segments des 
feuilles ae écartés, à fleurs plus pâles, a êté observée par M. Em. 
Martin, à Romorantin et à Mennetou. Cette forme est probable- 
ment le F. media Lois. 


52. F. micrantha Lag. Elench. p. 21. Em. Mart. cat. 22. (F. à 
petites fleurs). — Plante dressée ou décombante, glauque ou sou- 
vent rougeâtre; lobes des feuilles courts, linéaires étroits; fleurs 
en grappe très-serrée durant l’anthèse; pédicelles droits à peine 
plus longs que le fruit ; sépales largement ovales, dépassant quel- 
quefois 3 mill. de longueur; corolle de 6 à 7 mill., rosée, brune à 
l'extrémité ; carpelles finement granuleux, arrondis au sommet. 
©. 

— Mai, sept. Lieux cultivés, décombres. RR.Romorantin, rue des Limousins ! 
et faubourg de Blois! (Em. Martin); Pierrefitte; Selles-St-Denis, chemin de 
Theillay entre les Anges et Grosaulne (id.); abords du château de Lavardin ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie occidentale; Algérie ; 
Egypte. 


53. F. Vaillantii Loisel, not. p. 102. Mart. cat. 23. (F de Vail- 
lant). — Plante dressée très-glauque; lobes des feuilles linéaires, 
étroits, allongés ; fleurs en épi lâche; pédicelles dressés, un peu 
plus longs que le fruit ou l’égalant; sépales très-petits, plus 
étroits que le pédicelle, longs dei mill., caducs; corolle rosée, sou- 
vent pâle, de 8 à 10 mill.; carpelles arrondis au sommet, avec un 
petit mucron très-visible sur le frais. ©. 


— Juin, sept. Champs des terrains calcaires. AR. dans l’arr. de Romoran- 
tin (Em. Martin): Selles-sur-Cher, le Bourgeau; Billy, carrières du Tertre- 
Blanc; Gièvres, terres des Calabres ; Pruniers, la Besaudière ; Noyers, la Croix- 
St-Martin. Cour-Cheverny à Beaumont! aux buttes du Carroir ! AC. aux envi- 
rons de Blois et dans la Beauce. 


Distr. géogr. — L'Europe moyenne, jusqu’en Angleterre et en Suède; la 
région méditerranéenne; Asie centrale ; Sibérie, 


54. F. parviflora Lamk. dict. II. 567. Lefr. cat. 5. (F. à petites 
fleurs). — Plante dressée, diffuse, très-glauque ; lobes des feuilles 
linéaires très-étroits ; fleurs en grappe dense durant l’anthèse; 

édicelles dressés, aussi longs que le fruit; sépales à peu près aussi 
argesque le sommet du pédicelle; corolle petite (5 à 6 m1ll.), blan- 
châtre ou légèrement rosée, brune à l'extrémité ; carpelles un peu 
atténués en pointe au sommet, granuleux. ©. 


.— Juin, oct. Champs des terrains calcaires. AC. dans la Beauce et aux envi- 
rons de Blois. R. ailleurs : Potager de Cheverny ! 

Distrib. géogr. — L'Europe occid. (jusqu’en Angleterre) et australe ; la région 
méditerranéenne ; les Canaries. À 


CONSPÉCTUS DES ESPÈCES. 


Pédicelles courbés en arc ; carpelles à péricarpe lisse, même sur 
1. NOUS PET . F. capreolata (45). 


Pédicellés droits; carpelles à péricarpe granuleux sur le sec. . . . 


= hi — 


Lobes des feuilles très-étroits, linéaires, ds Lv'e "és 8% + 


ñ : L L L2 LL . 6 
2. Lobes des feuilles oblongs, toujours notablement élargis au som- 
AB tte os Ve pierres 8 pa ns ax 70e) y » "Eee IR 3 
Sépales plus longs (2 à 4 mill.) que le tiers de la longueur totale 
de la corolle en y comprenant l’éperon ......,..,..... 5 


Sépales plus courts (£ à 1 + mill.) que le tiers de da longueur totale 
de cofOHeisi' R 4 4e LU ne LRU Jin ss cs ur 5470 #4 
Sépales très-petits (+ à 2 mill. long.), plus étroits que le pédicelle ; 
fruit arrondi au sommet, ,......, EF. Vaïillantii (53). 


4. : 
| Sépales petits (1 à 2 mill. long.) au moins aussi larges que le pé- 


dicelle; fruit mür déprimé au sommet. KF.officinalis (51). 


Base du carpelle mür plus étroit que le pédicelle à son point 
d'insertion , 4 ,,, +++. IF. BOoræi (4). 


Base du carpelle mûr débordant le sommet du pédicelle à son 
point d'insertion ............. F. Bastardi (50). 


Sépales ovales, larges de 2 mill. environ, et moitié aussi longs que 
ÉFEOIE ER Et er. Re Er ee F. micrantha (52). 


Sépales très-petits, longs de 1 millim. environ, 7 à 8 fois plus 
courts que la corolle . ......., F. parviflora (54. 


Fam. V. (CRUCIFER Æ),. Juss. 


CRUCIFÈRES. 


Fleurs synoïiques, régulières. Périanthe: formé d’un calice et 
d’une corolle ; sépales 4, libres, imbriqués en double série, égaux 
à la base ou les extérieurs prolongés en sac; pétales 4, libres, 
rarement nuls par avortement; 4 à 6 glandes (manquant quel- 

uefois) opposées au sépales. Androcée : 6 étamines tetradynames 
2 plus courtes, 4 plus longues) ou très-rarement 4-2 par 
avortement; anthères biloculaires, s’ouvrant longitudinalement. 
Gynécée: ovaire sessile, formée de 2 carpelles (rarement 3-4), étroi- 
tement soudés ; style simple; 2 stigmates tantôt libres jusqu’à la 
base, tantôt réunis en un seul, entier, émarginé ou bilobé au 
sommet; ovules 1-2, ou plus nombreux dans chaque carpelle, pen- 
dant ou horizontaux; fruit tantôt beaucoup plus long que large, 
linéaire (silique), tantôt oblong, ovale ou globuleux (silicule, 
biloculaire, quelquefois uniloculaire par l'avortement plus ou 
moins complet de la cloison, déhiscent bivalve, ou indéhiscent; 
cotylédons plans ou diversement pliés ou enroulés ; radicule com- 
missurale où dorsale. 3 

Observ. I. — La position de la radicule par rapport aux cotyle- 
dons constituant un caractère fort important pour la classifica- 
tion des Crucifères et permettant seul de reconnaître certains 
BAS il n’est pas inutile de donner quelques explications à ce 
sujet. | 

Considérés dans leur position relative à la radicule, les cotylé- 
dons peuvent être accombants au incombants. 

On les appelle accombants lorsqu’étant appliqués l’un sur l’autre 
comme les feuillets d’un livre, la radicule est commissurale ou 
marginale c’est-à-dire qu’elle se dresse entre leurs bords; dans le 


+ ‘ke 


A 


Er de Ne accombants, ceux-ci sont toujours plans. (Ex. la 
rojtee). e 

Le cotylédons sont dits incombants, LORS appliqués 
l’un sur l’autre, comme dans le cas précédent, la radicule s’écarte 
plus ou moins de leurs bords pour venir FRA soit droite, 
soit oblique, sur leur face dorsale. (Ex. la Juliemne). ; 

Les cotylédons incombants peuvent être plans, c’est-à-dire étalés 
dans toute leur longueur, ou pliés en travers; dans les deux cas 
on leur conserve le même nom; mais s'ils sont pliés l’un sur 
l’autre dans le sens de leur longueur, on les appelle condupliqués ; 
ils sont alors souvent émarginés au sommet et la radicule vient 
s’insérer dans le pli longitudinal comme dans une gouttière (Ex. 
le Chou). I1 existe encore deux autres modes suivant lesquels 
les cotylédons incombants peuvent être repliés, mais nous n’en 
avons pas d'exemples dans notre Flore. 

La constatation des caractères tirés des cotylédons peut paraître 
minutieuse au premier abord ; en réalité elle n'offre pas trop de 
difficultés ; il suffit d'enlever le testa ou, si l’on veut, de décorti- 
quer l'embryon à l’aide d’aiguilles et sous une loupe montée, 
après avoir ramolli la graine dans l’eau bouillante; on peut aussi 
se bien rendre compte de la forme des cotylédons condupliqués en 
examinant des graines de choux ou de navet, durant la période de 
leur germination. S 

Observ. II. — Il est souvent question de nervures longitudinales 
existant sur la partie médiane des valves du fruit des Crucifères ; 
ces nervures ne sont observées facilement que sur le sec dans la 
plupart des genres qui en sont pourvus. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. LATISEPTÉES. — Fruit allongé, linéaire (silique), ou court, oblong 
ou ovale (silicule), s’ouvrant en 2 valves, comprimé par le dos, 
c'est-à-dire parallèlement à la cloison qui séparant les valves, est 
aussi large qu’elles. (Ex. la Giroflée, le Chou). 

B. ANGUSTISEPTÉES. Fruit court (silicule), globuleux, ovale ou oblong, 
s’ouvrant en 2 valves, comprimé par les côtés, c’est-à-dire perpen- 
diculairement à la cloison qui est bien plus étroite que les valves. 
(Ex. le Cresson Alenois, le Téraspic). 

C. NUCAMENTACÉES. Fruit indéhiscent, ordinairement court (silicule) 
partagé intérieurement par 2-4 cloisons longitudinales. (Ex. le 
Pastel). 

D. PSEUDO SILIQUEUSES. Fruit indéhiscent, cylindrique avec ou 
sans étranglement, séparé à chaque RENE Car ou étranglement 
par des cloisons transversales. (Ex. le Radis). 


A. LATISEPTÉES. 


a. Siliques allongées linéaires, 4-20 fois plus longues que lar- 
ges. (Ex. : le Chou.) 
+ Stigmate divisé en 2 lames distinctes presque jusqu'à leur base, 
(Ex. : la Giroflée). 
Plante sous frutescente à la base, fleurs jaunes...... CHEIRANTHUS 22, 
++ Stigmate à lames soudées, obtus, émarginé ou brièvement bilobé 
au sommet. (Ex. : le Cresson). 


ENT Mers 


Valves du fruit mür plus ou moins convexes, d'où résulte une silique 
cylindrique ou seulement un peu comprimée; cotylédons accom- 
bants. (Ex. : le Cresson). 


Graines bisériées dans chaque loge ; valves sans nervure dorsale longitu- 


dinale et fleurs jaunes, ou valves nervées sur le dos et alors fleurs 
EEK one nono amanc es u us dnéss durs ces die NAS TURTIUM 
Graines unisériées dans chaque loge; valves avec une forte nervure lon- 
gitudinale sur le dos, ce qui rend la silique un peu tétragone; fleurs 
toujours jaunes... ess rémes ee RARE RER +... BARBAREA 

** Valves du fruit mur très-déprimées d'où résulte une silique tout-à- 
fait aplatie ; cotylédons accombants ; (Ex. : la Corbeille d’argent). 
 Valves assez distinctement 1-3 nervées sur le dos, ne s’enroulant pas en 
dehors à la maturité; graines unisériées ou bisériées dans chaque 


17 + PME fe RE pe A sh sodusce costs "ARABIS 
Valves sans nervure dorsale, s’ouvrant quelquefois avec élasticité à la 
maturité et s’enroulant en dehors....... EE .. CARDAMINE 


** Valves du fruit mür convexes avec 1-3 nervures longitudinales, ou 
bien à r nervure dorsale relevée en carène ce qui rend la silique 
tétragone; cotylédons incombants; style court; graines unisériées ; 
(Ex. : l’'Herbe aux chantres). 


Siliques cylindriques à la maturité..,... ..........,.... SISYMBRIUM 
Siliques tétragones à la maturité.................,....... ERYSIMUM 


*** Valves du fruil mûr convexes, ou relevées en carène par la saillie de 
la nervure ; style en forme de bec très-allongé et alors graines uni- 
sériées, ou très-court et alors graines bisériées dans chaque loge ; 
cotylédons condupliqués. (Ex. : le Chou). 


Graines unisériées ; style allongé..........,...... ne Dan BRASSICA 
Graines bisériées, style très-court..................., .. DIPLOTAXIS 


b. Siliques ovales, oblongues ou elliptiques fsilicules) ; (Ex.: la 
Corbeille d’or, la Monnaie du pape). 


+ Silicule oblongue ou elliptique. 


Pétales échancrés ou bipartits ; pubescence formée de poils fourchus et 
de poils rameux ; fleurs blanches..................,...... DRABA 


Pétales entiers; pubescence nulle ou formée de poils simples; fleurs 
faune rs near dassunsedsge ste see :, NASTURTIUM, sect. RoRrpA 


+1 Silicule orbiculaire ou pyriforme obovale. 
Silicules orbiculaires ; plantes étalées, à pubescence serrée et formée de 


DS RER EE ces nds dd nné sale de au utié destesie sets MAY OS RIRE 
Silicules obovales ; plantes dressées, à pubescence rare, formée de poils 
simples ou fourchus............,.. RASE TE LP .« CAMELINA 


B. ANGUSTISEPTÉES. 


a. Pétales égaux entre eux. 
Filets des étamines pourvus à la base d’une petite écaille; toutes les 
feuilles en rosette radicale..........,...s3......::. TEESDALIA 


Filets des étamines nus à la base; plante à tige feuillée; 2 à 15 graines 
ns oNone D PR oi ue 2/0 eue 1 THLASPI 


23. 


26. 


19 
© 
. 


29. 
30. 


31. 


32. 


33 


34, 


35. 


286" 7 el 


Filets des étamines nus à la base ; tige feuillée ; une seule graine dans 
ERREUR Ce NS ORNE FA PM SE AR Re LEPIDIUM 36. 


b. Deux pétales rayonnants, bien plus grands que les autres. 
(Ex. : le Téraspic). 
Loge de la silicule ne renfermant qu’une seule graine....... ... IBERIS 37. À 


C. NUCAMENTACÉES. | 


a. Silique très-comprimée, bordée d'une aile coriace. ‘4 
Feuilles très-entières, non dentées; fleurs jaunes.........,,,. ISATIS 38. 


b. Silicule gonflée, dépourvue d'aile. 
Silicule échancrée à la base et au sommet et simulant 2 silicules accolées, 


couverte de crêtes; toutes les feuilles pinnatiséquées, à lobes très- 
petits; plante couchée... .,...ss.ssocsssuosses0e.0, SENEBIERA 39. 


Silicule obovale, tronquée au sommet, offrant des côtes longitudinales; 


plante dressée à feuilles entières............... 5.2. MYAGRUM A1. 
Silicule globuleuse arrondie au sommet, ponctuée, terminée par un styletrès- 
distinct ; plante pubescente, à fleurs jaunes....,.,.....,... NESLIA 40. 


Silicule subglobuleuse, atténuée au sommet en bec linéaire obtus plus 
court qu’elle ; stigmate sessile; plante glabre, à fleurs blanches... 
CALEPINA (en note) 


D. PSEUDO-SILIQUEUSES. 


Silique subéreuse, cylindrique, avec des étranglements qui se produisent 
entre chaque graine.;......., 43. NORENE ACT CA . RAPHANUS 42, 


G. 22. CHEIRANTHUS. (Giroflée). 


Sépales latéraux prolongés à la base en forme de sac; pétales 
longuementonguiculés ; siliques comprimées avec une nervure dor- 
sale très saïllante; graines unisériées dans chaque loge; cotylé- 
dons accombants. 


55. Ch. Cheiri L. sp. 924. Lefr, cat. 5; Em. Martin cat. %. 
(G. des murailles). — Plante couverte de petits poils apprimés; tiges 
sous-frutescente à la base; feuilles lancéolées aigues; fleurs en 
grappe à la fin très- allongée ; pédicelle plus court que le calice; 

Jétales à limbe très-étalé, obovales, d’un jaune pâle ou quelque- 

ois orangé; style aussi long que le diamètre transversal de la 
silique müre; graines étroitement ailées. %. 


— Mars, juin. AC. sur les vieux murs. 


Distrib. géogr. — Les rochers des îles de l’archipel Grec, d’où la plante paraît 
avoir été répandue dans l’Europe occidentale à une époque très-reculée. 


G. 23. — NASTURTIUM. (Cresson). 


Sépales égaux à la base; pétales très-brièvement onguiculés, en- | 
tiers; silique linéaire, ou oblongue, ou ovale elliptique, à valves Ë 


Deere 


renflées ordinairement dépourvues de nervure doïsale ou ànervure 
très-courte; graines renfiées, non ailées, bisériées dans chaque 
loge. 


a. EUNASTURTIUM. Siliques linéaires. 


56. N. officinale Rob. Brown. Kew. (éd. 2) IV. 110. Lefr. cat.5; 
Em. Mart. cat. 27. (Cresson officinal). — Vulg. Cresson de fontaine. 
Plante à peu près glabre ; tiges radicantes fistuleuses; pétiole 
embrassant la tige par 2 petites oreillettes; feuilles pinnatiséquées, 
à folioles ovales arrondies, la terminale plus grande, ordinaire- 
ment sinuée anguleuse; pétales blancs; siliques linéaires, plus 
longues que le pédicelle, étalées à angle droit, ou même pendantes 
à la maturité, présentant sur le dos une nervure longitudinale. %. 


— Mai, sept. C. dans les ruisseaux. 


b. siifolium Steud, Em. Mart. cat. 21. — Folioles très-grandes égales 
entre elles, lancéolées, atteignant 4-8 cent. — Maray, dans un ruisseau, 
à Daluet; Millançay ; pont de Villefranche (Em. Martin}, 


Distrib. géogr. — Tout l'hémisphère boréal, dans la région tempérée. 


57. N. sylvestre Rob. Br. loc. cit. Lefr. cat. 5; Em. Mart. 
p. 27. (Cresson sauvage). — Plante un peu pubescente dans sa 
partie supérieure; tiges dressées; pétioles non embrassants ; feuil- 
les pinnatiséquées à folioles plus ou moins étroites incisees ou 
pinnatifides ; fleurs jaunes petites; siliques linéaires redressées 
sur le pédicelle, à valves offrant à la base un rudiment de ner- 
vure dorsale. %. 


— Juin, sept. Lieux humides, bords des champs. C ; se présente sous 3 formes : 
a. genuina (N. sylvestre Boreau), Pédicelle égalant la silique mûre, 
— Forêt de Boulogne! 


D. rivularis (N.rivulare Rchb.), Pédicelle plus court que la silique müre 
C. sur les bords de la Loire! 


e. anceps (N. anceps Wahl). Mart. cat. 27. — Pédicelle sensiblement 
plus long que la silique mûre. — Bords du Cher à St-Aignan (Charlot) ; 
Villefranche et St-Loup (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Europe boréale, moyenne et australe; Asie mineure. 
58. N. asperum Cosson not. pl. crit. p. 26. Sisymbrium asperum 


L.; Em. Martin cat. 26. (Cr. à fruits rudes). — Plante glabre, à tiges 
dressées, parsemées de petites aspérités; pétioles embrassant un 


‘peu la tige; feuilles pinnatiséquées, à segments étroits, oblongs, 


entiers ou incisés; fleurs d’un jaune pâle, petites; pédicelles 
épais, plus courts que la silique, celle-ci arquée, ascendante, 
linéaire, atténuée au sommet, couverte de petites aspérités. ©. 


— Mai, août. Sables humides. RR. Vallée du Cher à St-Aignan (Charlot); 
Thézée, presqu’en face de la vallée de Chantereine (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale : la France, l'Espagne et le Portugal. 


b. RortpA. Siliques ovales ou oblongues. 


59. N. pyrenaicum Rob. Br. loc. cit.; Lefr. cat. 5; Roripa 
pyrenaica Spach. ; Em. Mart. cat. 33. (Cr. des Pyrénées). — Plante 
un peu hérissée inférieurement,; tiges dressées, rameuses ; pétiole 
embrassant la tige par ? oreillettes étroites; feuilles pinnatise- 
quées, les inférieures à segments oblongs ou obovales, entiers ou 


> Le 
Dean Ex, 


Far HRSA 


incisés, les supérieures à segments étroitement linéaires; fleurs 
petites, d’un jaune pâle; silicule ovale gonflée, sans trace de ner- 
vure dorsale sur les valves, 2-4 fois plus courte que le pédicelle, 
terminée par un style filiforme presqu’aussi long qu’elle, étalée à 
la maturité. %. 


— Mai, juillet. Pelouses et prairies sèches des terrains siliceux, C. aux envi- 
rons de Romorantin (Em. Martin). R. ailleurs: Vineuil, prairie de Pimpeneau 
Lefrou) ; Cour-Cheverny, pâtis des Huarts! Meslay (E. Nouel) ; Espéreuse (id.). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale moyenne et australe ; l’Italie ; la Turquie. 


60. N. palustre DC. syst. 191; Lefr. cat. 5. Roripa nasturtioides 
Spach.; Em. Mart. p. 32. (Cr. des marais). — Plante souvent étalée, 
glabrescente; pétiole à oreillettes embrassantes; feuilles pinnati- 
séquées, à segments obliquement ovales ou rhomboïdaux, souvent 
confiuents à la base, crénelés dentés ; fleurs petites, jaunes; silique 
oblongue, à peine 3 fois aussi longue que large, plus courte que 
a pédicelle ou l’égalant à peine, étalée ou pendante à la maturité. 


— Juin, oct. Sables humides. AC. sur les grèves de la Loire, du Cheret sur 
le bord des étangs de la Sologne. AR. ailleurs. 

Distrib. géogr. — Tout l'hémisphère boréal tempéré ; la Chine; le Japon ; l’Amé- 
rique australe et la Nouvelle-Zélande. 


61. N, amphibium Rob. Br. 1. c. Lefr. cat. 5. Roripa amphibia 
Besser ; Em. Mart. cat. 33. (Cr. amphibie). — Plante glabre dépas- 
sant parfois 1 mètre; tiges fistuleuses; feuilles toutes entières 
dentées, ou les supérieures incisées pectinées; fleurs jaunes assez 
petites ; silicule 3 à 5 fois plus courte que le pédicelle à la maturité, 
oblongue plus courte que le style, ou ovale globuleuse plus lon- 
gue que lui. % 


— Juin, août. Bords des eaux. C. 
Distrib. géogr. — Tout l'hémisphère tempéré boréal ; Amérique du Nord. 


Observ. — La forme à silicule courte, ovale, un peu pus longue 
que le style, est.-le N. aquaticum Wallr. Sched. 371; le N. riparium 
Wallr. Sched. 373, est établi sur la forme à silicule oblongue, plus 
courte que le style. On trouve l’une et l’autre dans les fossés avec 
d’autres formes intermédiaires ambigues. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Siliques linéaires, 4-8 fois plus longues que larges....,.......... 2, 
Silicules oblongues, ovales ou globuleuses...,.,..,....,.,...,.. 4. 


Fleurs blanches, plante souvent submergée..............,,..... 
N. officinale (56). 
MODES JEUNOS 0 a 8 Lot AS o 40 latest et Zu i n86 CR SNNTRES 


Silique couverte de petites aspérités..... N. asperum (58). 


Feuilles caulinaires à segments étroitement linéaires, entiers... 
N. pyreénaicum (59). 
Feuilles caulinaires dentées, ou pectinées, ou pinnatiséquées à 


s Dilique ligse.......:,,...:.,% aprés 5 ù N.sylvestre (57). 
| segments oblongs ou ovales...,..,., sonoéosspoueooe sus. 


roi, nes 


Silicule oblongue, 2 à 3 fois plus longue que large ; feuilles cauli- 
naires pinnatiséquées, à segments oblongs, dentés; plante 
de 1 à 3 décimètres......... RARE © .« N. palustre (60). 


Silicule subglobuleuse ou elliptique; feuilles caulinaires entières 
dentées, ou pectinées ; plante atteignant et dépassant 1 mêtre. 
N. amphibium (61). 


G. 24. — BARBAREA. (Barbarée). 


Sépales tous égaux à la base; pétales onguiculés ; silique com- 
primée avec une nervure dorsale élevée; graines unisériées, non 
ailées ; cotylédons accombants. 


62. B. vulgaris Rob. Br. hort. kew. (éd. 2), IV. 109. Lefr. cat. 
5. Em. Mart. cat. 26. (B. commune). — Plante dressée, raide, glabre, 
tige de 30 à 60 cent., anguleuse, rameuse; feuilles radicales 
lyrées, à lobe terminal plus grand; les caulinaires embrassant la 
tige par 2 oreillettes; les supérieures obovales, seulement incisées 
sinuées, ou avec ? petits lobes à la base; fleurs assez petites, 
jaunes; grappe fructifère s’allongeant beaucoup; pédicelles plus 
ou moins écartés de l'axe; siliques dressées. @) ou %. 


a. genuina. Siliques dressées sur des pédicelles plus ou moins écartés 
de l'axe. 


b. stricta (B. stricta Fries). Siliques serrées contre l’axe. 


— Avril, juin. Bords des champs humides, fossés, haies. AC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; Sibérie ; Japon. 


63. B. arcuata Bot. Zeit. (1820). (B. à fruits arqués), Très-voisin 
du B, vulgaris, mais plus grêle; pédicelles s’écartant de l’axe aus- 
sitôt après la floraison ; siliques arquées ? ascendantes, moins nom- 
breuses que dans l’espèce précédente, et quelquefois très-étalées 
à la maturité. 2) ou %. 


— Mai. Lieux couverts. RR. Romorantin près du moulin des Brières. (Em. 
Martin). 
Distrib. géogr. — Europe moyenne ; Caucase; Sibérie occidentale. 


Observ. — Rapportée en variété au B. vulgaris, par plusieurs 
auteurs, cette espèce paraît cependant suffisamment caractérisée 
par ses siliques plus écartées, toujours arquées, même à la matu- 
rité, moins nombreuses. Je ne suis pas absolument certain de 
l'identité complète de la plante de Romorantin avec les spécimens 
authentiques du B. arcuata, que j'ai pu voir provenant de France 
et d'Allemagne. 


61. B. prœæœcox Rob. Br.l. c. (B. précoce). — Plante glabre, 
ou un peu hispide à la base; tige très-anguleuse; feuilles cauli- 
naires embrassantes par 2 petites oreillettes, toutes pinnatiséquées, 
à segments étroits linéaires, égaux entre eux, même le terminal ; 

édicelles courts (5 mill.), à la fin très-épais ; siliques presque une 

ois plus longues que celles des espèces précédentes (6 à 8 cent.) 
lâches, écartées de l’axe, dressées ascendantes ou quelquefois très- 


. étalées. ©). 


HR: déni 


— Mai, juin. Décombres, bords des chemins. RR. Entre Onzain et Seillac 
(Philippe) ; Cellettes, sur le glacis du pont! 

Distrib. géogr. — Europe occidentale; Italie; Afrique boréale, jusqu'aux 
Canaries. 

Observ. — Plante quelquefois cultivée dans les jardins à cause 
de sa saveur piquante qui rappelle celle du cresson. Il en existe 


aussi une variété à fleurs doubles. L’indigénat de cette espèce, en 
Loir-et-Cher, est très douteux. 


CONSPECTU; DES ESPÈCES. 


Feuilles supérieures toutes profondément pinnatipartites, à lobes 


étroits, le terminal à peine un peu plus large.........., AE 
1. B. prœæœcox (64). 
Feuilles supérieures seulement sinuées, ou présentant 1 ou 2 

petits lobes à la base... 6... esertnoetoscenot es pt 23 


/  Siliques arquées plus ou moins écartées de l’axe à la maturité. 
B. arcuata. (63(. 


Siliques dressées sur le pédicelle à la maturité........,........ 
B. vulgaris. (62). 


G. 25. ARABIS. (Arabide). 


Sépales tous égaux à la base; pétales oblongs, atténués en 
onglet; silique très comprimée linéaire; valves à nervure dorsale 
peu saïllante, apparente quelquefois seulement à la base; graines 
planes, souvent ailées, disposées, dans chaque loge, sur 1 ou sur 
2 rangs ; cotylédons accombants. 


65. À. hirsuta Scop. carn. Il. 30. Lefr. cat. 5. À. Gerardi et À. 
sagittata, DC.; Em. Mart. cat. 28. (Ar. hérissée). — Plante hérissée de 
poils blancs simples et fourchus; feuilles radicales en rosette, 
oblongues, très superficiellement denticulées; les caulinaires à 
dents plus profondes, embrassant la tige par 2 petites oreillettes 
un peu aigues, ou arrondies, dirigées en avant, quelquefois très- 
courtes (Ar. Gerardi aucCt.); fleurs blanches, petites; siliques dres- 
sées, à graines disposées sur un seul rang, ponctuées, un peu 
ailées. (@). 


— Mai, juillet. Haies et bois couverts; coteaux. AC. dans la vallée du Cher 
et de la Sauldre (Em. Martin). R. ailleurs: St-Gervais, chemin creux avoisinant 
le moulin à vent! (Lefrou) ; coteau de la Cisse à St-Bohaire, au moulin de Sadon! 
coteaux du Loir, Lavardin! Montoire! 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, Asie occidentale ; Sibérie ; Japon. 


66. Ar. perfoliata Lam. Dict.; Em. Mart. cat 28. Turritis 

labra L,. sp. 920. Lefr. cat. 5. (Ar. perfoliée). — Plante raide un peu 

érissée inférieurement; tige de Om 30 à 1 mètre, raide, lisse dans 
sa partie supérieure; feuilles radicales étalées en rosette, sinuées, 
dentées, les caulinaires trés-glabres, lancéolées aigues, embras- 
sant la tige par 2 oreillettes dirigées en avant, fleurs blanches; 
siliques très-allongées, souvent tournées et penchées du même 
côté; graines disposées sur 2 rangs dans chaque loge, non 
ailées. (@). 3 


22 Tanp 


+ Juin, août. Haies, bords des bois. AC, dans l’arrondissement de Romorantin 
(Em. Martin); val de la Loire à Vineuil, Chailles, Candé! Mont, parc de Clénor! 
(de Pétigny); les Montils! R. dans le val du Loir (Nouel). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, la Sibérie et le Japon. 


Observ. — L’Arabis Turrita L., qui croît dans la vallée de la 
Loire, sur les rochers de Montlouis, à quelques lieues de nos 
limites, se distingue à ses grandes siliques (10 cent. de long.) 
tordues sur elles-mêmes, courbées en arc et toutes penchées du 
même côté; à ses graines unisériées dans chaque loge et bordées 
d’une aile large; ses fleurs sont d’un blanc jaunâtre; ses feuilles 
velues, ovales, embrassent la tige par 2 oreillettes arrondies. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Plante velue ou hérissée jusqu’en haut; graines unisériées dans 


À chaque loge... oies de ainsi téodeeussent bytes 2 
s Plante glabre, si ce n’est à la base; graines bisériées dans cha- 
QUE OBS ee den de 0 ane ..... Ar. perfoliata (66). 


Feuilles caulinaires ne dépassant guère 1 cent. de large; siliques 
longues de 3 à 5 cent.; graines étroitement ailées......... . 
Ar. hirsuta (65). 


Feuilles caulinaires ovales, larges de 15 à 25 mill. siliques attei- 
gnant 10 cent., à graines largement ailées tout autour....... 
; Ar. Turrita (en note). 


G. 26. CARDAMINE, (Cardamine). 


Caractères des À rabis, mais siliques ordinairement plus aigues : 
valves à nervure dorsale nulle, ou un peu apparente seulement 
à la base, et qui, à la parfaite maturité, s’ouvrent avec élasticité 
et s’enroulent en dehors. 


67. C. amara L. sp. 905. (C. amère). — Plante glabrescente 
d’un vert foncé; tige de Om 30 à Om 50; pétiole non embrassant ; 
feuilles pinnatiséquées, à folioles toutes ovales, entières ou sinuées 
anguleuses, la terminale de même forme et seulement un peu 
plus grande; fleurs blanches ou légèrement violacées; (diam. 15 
mill.) pétales onguiculés à limbe étalé, 2 fois plus longs que le 
calice ; anthères violacées; style très-fin, presque 1 fois plus long 
que le diamètre transversal de la silique mûre, celle-ci un peu 
étalée, ascendante, très-atténuée au sommet. %. 


.. — Avril, mai. Bords des eaux. R. Bords du Loir à Varennes près Vendôme 
* (Rolland); Naveil (E. Nouel); Mondoubleau, bords de la Grenne (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; la Sibérie altaïque. 


68. C. pratensis L, sp. 915. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 29. 
(C. des prés). — Plante glabre ou un peu hispide à la base; tiges 
de 0" 20 à 0" 40, dressées; pétiole non auriculé; feuilles pinnati- 
séquées, les inférieures à folioles ovales ou arrondies, la terminale 
souvent réniforme, plus grande; folioles des feuilles supérieures 
linéaires allongées, sauf la terminale qui est cunéiforme trilobée; 


fleurs blanches ou un peu violacées, grandes (15 mill. de diam.); 
pétales onguiculés, 2 à 3 fois plus longs que le calice, à limbe 
étalé; antheres jaunes ; style égalant à peu près le diamètre trans- 
versal de la silique, celle-ci dressée ascendante sur son pédicelle 
à la maturité, peu aigue. %. | 


— Mars, mai. Prés humides, bords des eaux. C. 


D. dentata (Card. dentata Schultes); Mart. cat. 29. Feuilles caulinaires 
à segments plus larges, distinctement pétiolulés. — Villefranche-sur-Cher, 
bords du canal du Berry et à l’Escouriou. 4 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe et'la Sibérie. 


| 

4 

69, C. hirsuta L. sp. 915. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 30. (C. | 
hérissée). — Plante hérissée de petits poils blancs, rarement gla- 

brescente; tiges de Om 10 à Om 30, dressées, très-rameuses; pétiole 

non auriculé; feuilles pinnatiséquées, les inférieures à segments 

ovales ou arrondis, un peu sinués ou entiers. le terminal souvent 
réniforme anguleux; folioles ou segments des feuilles supérieures 

très-étroits linéaires ou oblongs; fleurs blanches très-petites (diam. 

3 à 4 mill.), à pétales dressés; étamines 4 ou 2; style très-court; 

siliques dressées à la maturité sur un pédicelle peu étalé. ©. 1 


— Mars, juillet. Jardins, champs cultivés. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; la Chine méridionale, le Japon. 


70. €. sylvatica Link et Hofim. Phyt. I. 50. (C. des bois). — 
Très-voisin du C. hirsuta dont il diffère à peine par ses racines au 
moins bisannuelles, ses tiges plus garnies de feuilles qui ont 
toutes des segments élargis; par ses étamines au nombre de 6; par 
ses siliques formant une grappe plus allongée. @ ou %.. 


— Avril, juin. Lieux frais et couverts. RR. Choue, prairie entre le moulin de 
Bonvalet et le moulin Neuf (Legué). 


ssl un bi CS 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; Asie centrale, Himalaya; Chine; 
Japon. 


| 

| 

71. C. parviflora L. sp. 914 Em. Mart. cat. 30. C. à petites 

fleurs). — Diffère du C. hirsuta par ses feuilles, dont tous les seg- 

ments sont semblables, étroits linéaires, ou plus rarement ceux 4 

des feuilles inférieures un peu élargis chez les individus robustes; « 

plante tout à fait glabre, à grappe fructifère très-allongée; fleurs 

10 ven PISE petites que celles du C. hirsuta, ne dépassant pas 
mill. ©. 


— Mai, juillet. Bords des mares ou des étangs dans les terrains siliceux. AC. 
dans l'arrondissement de Romorantin (Em. Martin); Loreux; Pruniers! Vil- 
lefranche! Gièvres ! Selles-st-Denis ! R. ailleurs : Noyers (Charlot); Fontaine- 
en-Sologne, à la bonde de l’étang des Pérets ! 

Distr. géogr. — Europe sept. et moyenne ; Espagne ; Italie, Caucase, Sibérie 
orientale. 


72. C. impatiens L. sp. 914. Lefr. cat. 5, Em. Mart. cat. 29. 
(C. impatiente). — Plante un peu hispide inférieurement; tige de 
2 à 6 décim.; pétiole embrassant la tige par 2 petites oreillettes 
apprimées ; feuilles pinnatiséquées à folioles ovales, toutes égales 
entre elles, profondément incisées, celles des feuilles supérieures 
plus étroites et oblongues; fleurs petites (4 à 5 mill.); pétales un 

eu plus longs que le calice; silique redressée sur le pédicelle 
étalé, atténuée au sommet, très-aigue. ©. 


CNAT 


— Mai, juill. Bois frais et humides, bords des eaux. AR. Pruniers, île de 
Bressoles (Rimboux), Romorantin, île de la Sauldre (Em. Martin); Lanthe- 
nay, presqu'île à Longuevalle (id) ; entre St-Loup et Sauveterre, dans les bois de 
la côte du Cher (id) ; Bracieux, taillis des Bourbons, près de Villesavin ! (Lefrou) ; 
bords du Loir à Artins! Couture! Choue, bords de la Grenne au-dessus du 
moulin de Bonvallet (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Suède; la Perse; l'Himalaya; le 
Japon. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


19 


Fleurs égalant au moins 1 cent. ; pétales à limbe étalé, large... 
Fleurs ne dépassant pas 5 à 6 millimètres.......,....,.......... 3 


Anthères violacées ; toutes les folioles des feuilles obovées; sili- 
ques {TÈS-AÎiSU6S. . ses... € amara (61). 


19 
. 


Anthères jaunes; folioles des feuilles caulinaires ordinairement 
très-étroites, linéaires ; siliques peu aigues........., BCE 
€ pratensis (68). 


fondément incisées. . . .. ..... C. impatiens (72). 


+ 


Pétioles sans oreillettes à la base . . . . .. QUIL CILOIN FIN 


Toutes les feuilles à folioles égales, étroites, linéaires. . . . . .. 
€. parviflora (71). 


LE 


Feuilles inférieures et moyennes à folioles obovales ou arrondies 
plus ou moins anguleuses. . ........... ASE ia 1 


[514 


Folioles des feuilles inférieures arrondies ou ovales, celles des 
feuilles moyennes linéaires; 2 ou 4 étamines.C.hirsuta (69). 


Folioles de toutes les feuilles à peu près semblables entre elles, 


\ 
| Pétiole embrassant la tige par 2 oreillettes ; toutes les folioles pro- 
| arrondies ou obovales ; 6 étamines, . €. sylvatica (70). 


G. 27. SISYMBRIUM. (Sisymbre). 


Sépales égaux à la base, pétales entiers; silique à valves ren- 
flées ou très-peu comprimées, offrant sur le dos 1 à 3 nervures lon- 


 gitudinales; cotylédons incombants, plans. Pubescence formée 


de poils simples. 


73. S. officinale Scop. fi. carn II. 26. Lefr. cat. 5; Em. Mart. 
cat. 26. (S. officinal). Vulg. Herbe aux chantres. — Plante plus ou 
moins velue; tiges dressées, de Om 30 à 1 mètre, à nombreux 
rameaux étalés divariqués; feuilles toutes pétiolées, les inférieures 
roncinées, à segments latéraux incisés dentés, étalés ou réfléchis, 
le terminal plus grand; feuilles supérieures hastées trilobées: 
grappes fructifères très-allongées, étalées à angle droit; fleurs 


jaunes très-petites (3 à 4 mill.); pédicelles très-courts (1-2 mill.), 


devenant très-épais; siliques cylindriques, pubescentes, atténuées 
au sommet, étroitement appliquées contre l’axe, longues de 10 à 15 


. mill. au plus, à valves distinctement trinervées sur le dos. ©. 


2%. Vue 


— Juin, novembre. Bords des chemins, décombres, fossés. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, si ce n’est en Laponie et dans le nord de la 
Russie ; l'Himalaya, 


Observ. — La variété à siliques glabres (S. Zeiocarpum Jord.), ori- 

inaire de la Sicile et de l'Algérie, a été importée, en 1870, avec les 

ourrages de l’armée et se maintient encore (1880) à Cheverny, le 
long des murs du parc, sur la route de Cour-Cheverny. 


74. S. Erio L. sp. 931. Lefr. cat. 5; Em. Mart. 26. (S. Irio). — 
Plante d’un vert pâle, un peu pubescente; feuilles toutes pétiolées 
De nPariles, à segments oblongs incisés dentés, le terminal 

eaucoup plus grand; pédicelles plus longs que les fleurs, eelles-ci 
d’un jaune pâle, petites (4 à 5 mill.); siliques très-glabres, étroite- 
ment linéaires, longues de 5 à 7 cent., plus ou moins étalées; valves 
à 3 côtes distinctes. @ ou %. 


— Avril, juil. Vieux murs. R. Blois (Lefrou), sur le pont et sur les murs des 
quais ! St-Julien, ancien couvent d’Olivet, dans un fossé au pied des murs (Em. 
Martin). 


Distrib, géogr. — Europe centrale et méridionale; Algérie ; Caucase, Arménie 
et jusque dans l'Himalaya. 


T5. S. Sophia L. Sp. 920. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. p. 27. (S. 
Herbe a la sagesse). — Plante d’un vert blanchâtre; couverte de 
petits poils mous simples, ou rameux en étoile; tiges dressées, 
rameuses dans le haut, à rameaux étalés; feuilles bi-tripinnatisé- 
quées, à lobes très-fins ; pédicelles plus longs que la fleur; celle-ci 
petite (4 à 5 mill.), d’un jaune pâle; pétales étroits de la longueur 
du calice, dépassés par les étamines; grappes fructifères lâches, 
allongées ; siliques linéaires à valves uninervées, redressées sur 
un pédicelle grêle étalé. ©. 


— Avril, octobre. Bords des chemins, décombres. AR. Romorantin; bourg de 
Millançay ; Villeherviers, château du Portail (Em. Martin); Blois; Soings, près 
de l’ancien moulin à vent! St-Dié (Goussard). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; l'Asie jusque dans le Thibet et le nord de 
l'Inde; le Japon. 


76. S. Thalianum J. Gay et Monn. ann. sc. nat. (10 Série) 
VII, 399. Arabis T'haliana L. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 29. (S. de « 
Thalius). — Plante plus ou moius pubescente; tige dressée, de « 
1 à 3 décim., simple ou rameuse dès la base ; feuilles radicales en 
rosette, oblongues, entières ou un peu dentées, les caulinaires peu 
nombreuses, A lancéolées ; pédicelles plus longs que la fleur, 
celle-ci blanche, petite(3 à 4 mill.), à pétales à peine plus longs que 
le calice; siliques glabres, redressées sur un pédicelle étalé, un 
peu tétragones. ©. 


— Avril, septembre, Champs, jardins. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, si ce n’est dans le nord; Asie mineure ; le 
nord de lInde, la Sibérie, le Japon. 


71. ®. Alliaria Scop. fl. Carn. éd. 2. n° 835; Em. Mart. cat. 
26. Alliaria officinalis De Cand.; Lefr. cat. 5. (S. À lhaire). — Plante « 
exbhalant une odeur d’ail, un peu velue à la base; tige atteignant 
1 mètre, dressée, rameuse au sommet; feuilles toutes pétiolées, à - 
limbe cordiforme bordé de grosses dents; pédicelles un peu RIRES 
courts que la fleur; celle-ci blanche assez petite (5 à 6 mill.); 


4 AR 2 ur A 


grappe fructifere, allongée, lâche; siliques sub-tétragones, étalées 
ascendantes sur un pédicelle épais, long de 5 à 6 mill. #. 

— Avril, juin. Bois couverts, haies. CC. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Laponie ; le Caucase ; l'Arménie: 
l'Himalaya occid. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles entières ou seulement dentées ; fleurs blanches, , .. .. 2 

Feuilles roncinées ou décomposées ; fleurs jaunâtres. . .. , . .. 3 
Feuilles cordiformes, à grosses dents, plante élevée. . . . . . .. 
x S. Alliaria (7). 
i Feuilles oblongues, presque toutes radicales ; petite plante. . .. 
S.'Thalianum (76). 
Feuilles bi-tripinnatiséquées à segments très-petits . . . . . . .. 
| S. Sophia (75). 

L 


Feuilles roncinées à segments élargis. . . . .. . .... EAST 4 
Siliques velues, courtes, étroitement appliquées sur ia tige. . . . 
S. officinale (7). 


Siliques glabres linéaires, écartées de la tige. . S Irio (74). 


+ 


G. 28. ERYSIMUM. (Vélar). 


Sépales latéraux un peu prolongés en sac à la base; silique 
nettement tétragone à la maturité; pubescence (quand elle existe) 
. formée de poils simplesen navette et de poils bipartits ou tripartits. 


78. E. cheïiranthoiïides L. sp.923. Em. Mart. cat. 25. (V. 
Giroflée). — Tige dressée, de 30 à 60 cent., couverte de petits poils 
- apprimés, en forme de navette; feuilles pétiolées, lancéolées, atté- 
. nuées aux deux extrémités, très-aigues, entières, bordées de quel- 
. ques petites dents peu apparentes et couvertes de poils rayonnants 
-à 2 ou 3 branches; fleurs jaunes assez petites (6 à 7 mill. de diam.); 
» pétales longuement onguiculés, d’un tiers plus longs que le calice; 
-siliques un peu redressées à la maturité et plus courtes que leur 
Doc étalé à angle droit, couvertes de petits poils semblables 
à ceux des feuilles. ©. 


… — Juin, sept. Décombres, lieux frais. AR. Gièvres (Chariot); Pruniers (Rim- 
; Langon; Orcay; Villefranche-sur-Cher; Villenerviers (Em. Martin); 
Blois, les Ponts-Chartrains (Monin); St-Claude, val de la Loire! Mont, moulin 
de Pezay! St-Marc-du-Cor (Em. Desvaux) ; Mer (Goussard). R. dans le val du 


sept.; Russie australe ; Sibérie. 


- 79. E. perfoliatum Crantz Austr. 27. Lefr. cat. 5; Em. Mar- 
tin cat. 26. (V. perfolié).— Plante très-glabre, glauque; tige de 40 
à 80 cent., dressée; feuilles très-entiéres, sans dents, les infe- 
- rieures rétrécies en pétiole, les caulinaires obovales, arrondies au 
sommet, embrassant la tige par 2 longues oreillettes ; fleurs d’un 


… blanc jaunâtre, assez grandes (diam. 1 cent.); siliques nettement 


ARTE 


tétragones, à angles aigus, très-longues (jusqu’à 15 centimètres 
très-etalées à la maturité sur des pédicelles de 15 mill. ©. 


— Mai, juillet. AC. dans les moissons des terrains calcaires. 
Distrib. géogr. — L'Europe moyenne, jusqu’en Angleterre ; l'Asie occidentale, 
d’où il est peut-être originaire. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Plante couverte de petits poils apprimés ; feuilles pétiolées, lan- 
céolées aigues. . . .. . .. E. Cheiranthoides (78). 


Plante glabre, à feuilles arrondies au sommet, embrassant la tige 
par 2 oreillettes .. . {4.100 E. perfoliatum (7). 


G. 2. BRASSICA. (Chou). 


Sépales égaux ou les 3 extérieurs un peu prolongés en sac à la 
base, dressés ou étalés; siliques allongées, à valves convexes, pour- 
vues sur le dos de 1-3 nervures; style souvent très développé en 
forme de bec droit pyramidal ou comprimé ensiforme, offrant par- 
fois à sa base une loge indéhiscente renfermant 1 ou 2 graines; 
graines unisériées; cotylédons condupliqués. | 


80. Br. Cheïiranthus Vill. dauph. III. 332; Lefr. cat. 6. Sina- 
pis Cheiranthus Koch. ; Em. Mart. cat. 25. (Ch. à fleurs de Giroflée). 
— Plante un peu hérissée, surtout dans le bas, glauque; souche 
dure ; tige dressée ou étalée, rameuse, haute de 20 à 40 centim. ; 
feuilles pinnatipartites, les inférieures et les moyennes à seg- 
ments ovales ou oblongs, dentés; les supérieures à segments 
linéaires ; fleurs d’un jaune pâle, assez grandes (diam. 10 à 15 
mill.), un peu plus longues que leur pédicelle; sépales dressés ; 
style prolongé en forme de bec atteignant 1 centimètre et renfer- 
mant à sa base 1 ou 2 graines; siliques très-étalées, ou même re- 
fractées à la maturité, à valves assez distinctement trinervées. 


— Juin, août. Champs des terrains siliceux. C. en Sologne. 


Distrib. géogr. — Toute la France, le nord de l'Espagne et de l'Italie ; l’Alle- 
magne occidentale. 


81. Br. nigra Koch Deutsch. fl. 4 p. 713; Em. Mart. cat. 26. 
Sinapis nigra L.; Lefr. cat. 6. (Ch. noir). — Plante hérissée de poils 
blanchâtres. surtout dans le bas, glabre et lisse supérieurement; 
tige très-rameuse, dressée, haute de Om 50 à 1m 50; feuilles toutes 
pétiolées, les inférieures pinnatiséquées, à segments ovales iné- 
galement dentés, le terminal beaucoup plus grand, souvent tri- 
lobé; feuilles supérieures lancéolées, dentées, les raméales 
dépourvues de dents; fleurs jaunes, petites (5 mill.), à sépales 
étalés ; style grêle, long de 3 millimètres, sans graines à la base; 
siliques dressées, rapprochées de l’axe, courtes (15 à 20 mill.), à 
valves à peine larges de 3 mill., comme carénées par la saillie 
de la nervure. ©. 


— Juin, août. Bords des haies, champs incultes, décombres. AR. Romorantin, 
moulin de Garçonnet! Lanthenay, abords de la route d'Orléans; Loreux, les 
Gasts ; Pruniers, moulin des Quatre-Roues ! jardin du Grand-Marmagne (Em. 
Martin) ; Blois, levées de la Loire! 


- 


L. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; région méditerranéenne ; 
Afghanistan ; Asie mineure. ; 


82. Br. arvensis.—Sinapis arvensis L. sp. 933. Lefr. cat. 6; Em. 
Martin cat. 26. (Ch. des champs). Vulgt. Ravenelle. — Plante plus 
ou moins couverte de poils raides; tige haute de Om 40 à 1 mètre 
rameuse; feuilles toutes petiolées, les inférieures lyrées, à seg- 
ments ovales bordés de dents aigues inégales, le terminal beau- 
coup plus grand; feuilles supérieures seulement dentées; fleurs 
assez grandes (environ 1 cent.), à pétales onguiculés une fois 
plus longs que le calice; sépales étalés; style en forme de bec pyra- 
midal, renfermant souvent une graine à sa base ; siliques plus ou 
moins dressées ou étalées à la maturité, brièvement hispides dans 
leur jeunesse, glabres à la maturité, ou bien hérissées de longs 
poils blancs persistants ; valves trinervées, devenant un peu toru- 
leuses par la dessication. ©. 


— Champs, jardins, décombres. CCC. toute l’année. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe; l’Asie occidentale ; l'Afrique sept., jusqu'aux 
Canaries. 


Observ. — La forme à siliques couvertes de longs poils blancs, 
persistants, constitue le Br. Schkuhriana (Sinapis Schkuhriana) 
Rchb.; elle est assez rare dans notre région. 

On cultive communément les espèces suivantes, dont plusieurs 
se retrouvent quelquefois à l’état subspontané dans le voisinage 
des champs; leur pays d’origine n’est pas bien connu. 

Brassica alba. — Sinapis alba L. vulg. Moutarde blanche, à feuilles 
toutes pétiolées, lyrées, même les supérieures; siliques remarqua- 
bles par un style plus long qu’elles, aplati en lame de sabre. 

Br. oleracea — L, vulg. Chou potager. Feuilles épaisses, couvertes 
d’une poussière glauque, jamais complètement embrassantes, 
même les supérieures, souvent rugueuses ; sépales dressés, appli- 
qués sur les pétales. 


a. Botrytis. (Le Chou fleur) dont les rameaux et les pédoncules rap- 
prochés en tête serrées deviennent charnus, 
b. capitata. (Le Chou pommé} dont les feuilles s’imbriquent étroitement 
en tête sphérique ou ovale. 

©. prolifera. (Le Chou de-Bruxelles) à nombreux bourgeons axillaires 
développés le long de la tige. 

d. acephala. (Le Chou vert; le Chou rouge; le Chou cavalier) dont 
toutes les feuilles sont étalées et ne s’imbriquent point en tête. Plante 
verte ou rouge. 


e. crispa. (le Chou frisé). Comme dans la variété précédente; mais les 
feuilles sont incisées frisées. 


| Br. Rapa L. (Chou-rave); feuilles inférieures lyrées pinnatifides, 
_ velues, vertes, non-glauques, les supérieures profondément am- 
plexicaules ; sépales étalés. 


a. esculenta (Rave; Navet violet); racine renflée, souvent violacée au 
sommet 
b. oleifera (Navette d’été); racine grêle. 
Br. Napus L. (Chou-nwwet). Feuilles toutes glabres, glauques, 


les inférieures pétiolées, lyrées, les supérieures amplexicaules ; 
sépales étalés. 


a. esculenta (Navet jaune; Navet blanc); racine renflée charnue, E ; 
_ blanche au jaunâtre, globuleuse déprimée, ou fusiforme. 


b. oleifera (Colza) ; racine grêle. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Style beaucoup plus court que la silique, .......... 1 «04 2 
Style aussi long ou plus long que la silique. . . .. Br. alba 


Feuilles toutes pétiolées ou les supérieures sessiles. . . . . . .. 
Feuilles supérieures amplexicaules. . ............ ARR 


plus large que le diam. transversal de la silique. . . ..... 4 


Valves de la silique à une seule nervure, très-saillante; style 
seulement un peu plus long que le diamétre transversal de 
la silique. ... . 5 ACTUS JA ES DIET 


u 


Sépales étalés en croix; feuilles supérieures sessiles entières; 

graines lisses ; jeune silique hispide. Br. arvensis (82). 
Sépales dressés ; feuilles supérieures pétiolées incisées; graines 
alvéolées ; jeune silique glabre. Br. Cheiranthus (80). 


Feuilles supérieures embrassant complètement la tige par 2 
oreillettes allongées; étamines très-inégales ; sépales étalés. 6 


Feuilles supérieures semi-amplexicaules non auriculées ; éta- 
mines presque égales; sépales dressés . Br. oleracea. 


Plante tout-à-fait glabre, à poussière pruineuse glauque; sili- 
ques étalées à angle droit . ....... .. Br. Napus. 


Plante verte à feuilles hérissées ; siliques redressées sur un pé- 


| Valves de la silique à 3 nervures distinctes ; style au moins 2 fois 
| dicelle Étalé..; 2 DS RE SRE Br, Rapa. 


G. 30. DIPLOTAXIS. (Diplotaxe). 


Diffère des Brassica, dont il ne constitue guère qu’une section, 
par ses graines disposées sur 2 rangs, au moins dans le milieu de 
chaque loge; par ses siliques un peu plus comprimées et toujours 
munies d’une seule nervure. 


83. Dipl. tenuifolia DC. syst. II. 632. Em. Martin, cat. 24. 
(D. à feuilles découpées). — Plante presque glabre; tiges souvent 
diffuses, rameuses, à base sous-frutescente; feuilles un peu 
épaisses, les inférieures et les moyennes pinnatipartites à seg- 
ments écartés, étroits, les supérieures entières; sépales colores 
jaunâtres, beaucoup plus courts que les pédicelles ; pétales grands 
(10 à 15 mill.). d’un jaune pâle, à limbe arrondi, contracté en 
onglet. ©. 


— Mai, octobre. Bords des chemins RR. Vallée du Cher à St-Aignan ; Châ- 
tillon ; Selles (Charlot) ; St-Georges, sur les murs! Romorantin, pied du mur 
contigu au grand jardin (Rimboux); Chailles, dans un fossé au N.-0. du châ- 
teau de Villelouet, le long du chemin de Chailles à Madon! Mont, (Goussard). 


Distrib. géogr.— Europe moyenne, occid. et australe; Asie mineure, jusqu’au 
Caucase. 


£ Lori 


84. Dipl. muralis DC. syst. II. 634. (D. des murs). — Plante 
brièvement hispide; tige feuillée dans sa moitié inférieure, de 20 
à 30 centimètres, feuilles incisées sinuées ou pinnatipartites, le 
segment terminal sensiblement plus grand; fleurs jaunes assez 
petites (diam. 5 à 6 mill.); sépales verts à peu près de la longueur du 
pédicelle ; pétales à limbe largement ovale contracté en onglet, 
d’un tiers environ plus longs que le calice. ©. 


— Mai, octobre. Murs, bords des chemins. R. Billy, bas du coteau à l’Est du 
moulin du Theil (Em. Martin); vallée du Cher à St-Aignan (Charlot) ; St-Geor- 
ges ! Montrichard! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale, jusqu’en Angleterre ; Italie 
et Sicile. 

Observ. — Lefrou paraissant avoir confondu le D. muralis et le 
D. viminea, il n’y à pas lieu de le citer ici. — Cf. Lefr. cat. p. 6 et 42. 


85. Dipl. viminea DC. syst. Il p. 635. Em. Mart. cat. p. 24. 

| (D. flexible). — Très-voisin du D. muralis ; il en diffère par ses tiges 

| feuillées seulement à la base et surtout par ses pétales plus petits, 
dépassant à peine le calice, à limbe beaucoup plus étroit, insensi- 
blement atténué en onglet; l’étranglement de la base du style 
donné par quelques auteurs comme signe distinctif, est peu 
caractéristique. © 


— Août, novembre, Vignes des terrains calcaires ou argilo-calcaires. AR. 
Vallée du Cher à Billy, Selles, Châtillon (Em. Martin); Mont, à Clénor! (de 
Pétigny); Cellettes, champs et vignes au-dessus du moulin de Conan! Cour- 
Cheverny, vignes de Jouvençay ! Cheverny ! vignes de Poély ! Seur! Les Montils ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et Aus.rale; région Méditerranéenne ; 
Asie Mineure. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Tiges également feuillées ; feuilles pinnatipartites à segments 
étroits, écartés; fleurs grandes. . .. D. tenuifolia (83). 

Tiges nues au moins dans leur moitié supérieure; feuilles inci- 
sées lobées ; fleurs petites ne dépassant pas 5 mill. de diamètre. 2 

Pétales à limbe arrondi, brusquement contracté en onglet; tiges 
feuillées presque jusqu’au milieu , : ... ID. muralis (84). 


_—___—., 


| | Pétales à limbe oblong, atténués en onglet ; tiges feuillées seule- 
nent A base oi oU AL OLGOLIUE à D. viminea (85). 


G. 31. DRABA. (Drave). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers ou bifides; silicule 
oblongue ou elliptique, à valves uninervées; style presque nul; 


graines bisériées, non ailées. 


86. Dr. muralis L. sp. 897. Em. Mart. cat. 31. (Dr. des mu- 
railles). — Plantes dressées, à pubescence formée de poils simples 
et de poils rameux,; tiges de 10 à 30 cent., rameuses; feuilles 
toutes bordées de dents aigues, les radicales en rosette, oblon- 
gues, atténuées en pétiole; les caulinaires largement ovales ou 
presqu'arrondies, sessiles, les supérieures semi-amplexicaules; 


fleurs blanches, petites (3 mill.); silicules ovales oblongues, à peu ê 
près de la longueur du pédicelle, étalées à la maturité. ©. | 


— Avril, mai. Lieux frais et pierreux, bords des haies, murs. R. Les Ponts- 
Chartrains près Blois (Monin 1833); Gièvres, au Chesné et à Jaugy dans le haut 
pâtureau, les haies des vignes et sur le bord de la route de Villefranche à Giè- 
vres (Em. Martin). Les Roches près Montoirs (Peltereau) ; Fréteval (Nouel). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; l'Afrique séptentrionale. 


87. Dr. verna L. E 896. Em. Martin Cat. 32. Erophila vul- 
aris DC.; Lefr. cat. 5. (Dr. vulgaire). — Petite plante à pubescence 
ormée dé poils simples et de poils rameux: toutes les feuilles en 

rosette radicale, longuement rétrécies à la base, oblongues en- 

tières ou présentant vers le sommet, de chaque côté, 1 ou 2 dents 
peu saillantes; scape de 2 à 10 centimètres, pubescent surtout 
dans le bas; fleurs très-petites (2 mill.); pétales bifides; pédicelles 
fructifères égalant la capsule ou plus longs qu’elle, celle-ci ovale 
elliptique ou oblongue, à loges renfermant chacune de 8 à 15 


graines. ©. 
— Mars, mai. Lieux incultes ou cultivés, vieux murs. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe. l'Asie mineure, jusque dans le Caucase. 


Observ. — La forme naine à siliques ovales ou elliptiques éga- 
lant le pédicelle et pauciovulées, constitue le Dr. præcox Stey.; 
AC. dans les terrains secs. — Une forme plus grande, à scape 
atteignant 10 à 45 cent., et dont les siliques elliptiques ou même 
oblongues, plus courtes que leur pédicelle, contiennent jusqu’à 
35 graines, est le Draba (Erophila) majuscula Jord. Entre ces 2 
formes extrêmes, M. Jordan admet maintenant 200 états intermé- 
diaires, qui.doivent, selon lui, être considérés comme autant d’es- 
pèces d’égale valeur. — Cf. Jordan, Espèces végétales afjines, p. 13. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES 


Tiges à feuilles caulinaires ovales, dentées; pétales entiers . 
Dr muralis (86). 


Toutes les feuilles en rosette radicale; pétales bipartits. . . . .. 
Dr. verna (87). 


Observ. — On cultive assez fréquemment le Cochlearia officinalis 
L. (vulg. Cochlearia), employé comme dépuratif. C’est une plante 
basse et molle, à feuilles radicales pétiolées, arrondies, en cœur 
à la base, les caulinaires ovales embrassantes; les fleurs sont 
blanches ; les silicules ovales globuleuses ont une nervure sur 
leurs valves. Spontané dans la région maritime. 

Le C. armoracia L. (vulg. Raifort sauvage, Moutarde de Capucin), 
est assez souvent subspontané dans le voisinage des habitations, 
surtout sur le bord des eaux. C’est une grande plante raide, à 
feuilles radicales très-longues, lancéolées, les caulinaires moyennes 
souvent pinnatifides; les fleurs sont blanches, les silicules glo- 
buleuses renflées, à valves dépourvues de nervure. 


G. 32. ALYSSUM. (Alysson). 


Sépales dressés, égaux à la base; pétales bilobés ; silicule orbi- 
culaire comprimee, à valves dures, peu convexes sans nervure 


dorsale; 2 graines dans chaque loge, comprimées. étroitement 
ailées; cotyléedons accombants. ; 


88. Al. calicinum L. sp. 908. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 31. 
(AI. Pr T- HIAnS grisâtre, couverte sur toutes ses parties de 
poils en étoile, apprimés ; tiges étalées en cercle, très nombreuses 
au Collet de la racine; feuilles oblongues cunéiformes très-0b- 
tuses ; fleurs petites Le mill. à peine), d’un jaune pâle; calice per- 
sistant à la base du fruit; grappe tres-allongée, lâche à la matu- 
rité;, pédicelles étalés à angle droit, les inférieurs un peu plus 
longs que le fruit; silicule entourée d’un bord saillant avec une 
petite échancrure au sommet; style un peu saillant. ©. 


— Mai, juin. Lieux secs et incultes. AC. dans les terrains calcaires ou silico- 
calcaires. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe; l’Asie mineure jus- 
qu’au Caucase. 


Observ. — Sous le nom de Corbeille d’or, on cultive assez sou- 
vent l’Alyssum saxatile (Al. des rochers), originaire de l’Europe 
orientale. 

Le Lunaria biennis L. (Lunaire bisannuelle), vulgairement Monnaie 
du Pape, est naturalisé depuis longtemps dans le parc du chà- 
teau des Montils. 


G. 33. CAMELINA. (Cameline). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers; silicule obovale où 
piriforme, à valves renflées un peu comprimées par le dos, uni- 
nervées, constituant par leurs bords une aile étroite qui se ter- 
mine en 2 languettes embrassant la base du style; 4-6 grai- 
nes bisériées dans chaque loge; cotylédons incombants. 


89. C. silvestris Wallr. Sched. 347. (C. sauvage.) — Plante 
hérissée de petits poils simples et de poils fourchus; feuilles cau- 
linaires lancéolées, superficiellement dentées, embrassantes auri. 
culées à la base; fleurs d’un blanc jaunâtre, assez petites (4 à 5 
mill.) ; grappes fructifères très-allongées (20 à 30 cent.) ; pédicelles 
assez courts (10 à 15 mill.), étalés un peu ascendants, 2 ou 3 fois 
plus longs que le fruit mur; silicules petites (3 à 4 mill. long.). 
presqu’arrondies, seulement un peu atténuées à la base, fine- 
ment ponctuées, à valves résistant à la pression; style égalant 
presque la moitié de la longueur du fruit. ©. 


— Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires. RR. Environs de Blois, près 
des Allées ! 
Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Asie occidentale. 


90. C. sativa Fries Nov. Mant. 3. p. 72. (C. cultivée), — Plante 
très-voisine de l’espèce précédente, mais ordinairement plus gla- 
bre ;‘elle en diffère surtout : par ses grappes fructifères longues 
seulement de 10 à 15 cent.; par ses silicules presqu’une fois plus 
longues que larges, non ponctuées, à réticulation plus apparente; 
style égalant environ seulement le quart de la longueur du fruit 
muÜr. ©. ; 


— Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires. RR. St-Aignan, dans les 
4 


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gazons du parc du château! Thenay, moissons sur les bords du Trainefeuille 


au moulin de Rolland! — Cultivé quelquefois pour ses graines oléagineuses. 
Distrib. géogr. — Comme l'espèce précédente. 
L2 


91. C. fœtida Fries Nov. Mant. 3. p.70. Em. Martin, cat. 33, 
(C. fétide). — Port des C. silvestris et sativa; grappe fructifère 
courte comme dans cette dernière espèce, dont il diffère surtout 
par la forme de ses silicules renflées, turbinées, à peine d'un 
quart plus longues que larges, déprimées presqu’échancrées au 
sommet; se distingue des deux précédents par la consistance des 
valves du fruit qui sont très-compressibles, molles, presque jus- 
qu’à la complète maturité. ©. ” 


— Juin, juillet. Moissons, champs de lin. R. Parc de Chambord, près de la 


porte Lecomte! (Monin); Mont, à Clénor! (de Pétigny); Pruniers, champs de 
lin, à la Cornuère (Em. Martin); Selles-St-Denis, champs de lin près du bourg. 


Distrib. géogr. — Observé seulement dans l’Europe centrale et septentrionale. 
Non signalé en Orient. 


Observ. — Les Camelina ne peuvent être distingués avec certi- 


tude sans leurs fruits parfaitement mûrs; ils sont très peu fixes 


dans leurs stations, ce qui indique une origine étrangère, proba- 
blement l’Europe australe et l'Orient. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Style égalant environ la moitié de la silicule à complète maturité ; 
grappe fructifère très-allongée..... €. silvestris (89). 


Style égalant environ le quart de la silicule mûre, grappe fructi- 
forescourte (15 Cent:cau plus)... 44. cesse tee 2 


Silicule étroitement piriforme, arrondie au sommet, à valves très 
dures, non compressibles.......,...... €. sativa (90). 


2. Silicule largement obovale, turbinée, tronquée ou même un peu 
échancrée, à valves très-compressibles sous les doigts..... 
; C. fœtida (91). 


G. 34. TEESDALIA. (Téesdalie). É 


Sépales égaux à la base; pétales entiers, un peu inégaux ; filets 
staminaux munis à leur base, du côté interne, d’un petit appen- 
dice pétaloïde en forme d’écaille; silicule ovale orbiculaire, à 
valves carénées, comme ailées; 2 graines dans chaque loge; coty- 
lédons incombants, à radicule dorsale ou oblique. 


92. 'T. nudicaulis R. Br. Hort. Kew. (éd. 2), IV. 83. Lefr. cat. 
5, Em. Mart. cat 34. (7°. à tiges nues). — Petite plante un peu 
hispide; tiges de 6 à 15 cent., très-nombreuses au collet de la 
racine, disposées en cercle, ascendantes, la centrale seule dressée; 
feuilles presque toutes radicales, étalées en rosette, incisées lyrées, 
les caulinaires (nulles sur la tige centrale) lobées; fleurs blan- 
ches très-petites (1, 5 mill.); grappe fructifère allongée; pédicelles 
étalés ou recourbés à la maturité; silicule presqu’orbiculaire, 
ailée par la carène des valves, étroitement échancrée au sommet: 
style non-saillant en dehors de l’'échancrure. ©. 


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De. 


CC PONT TT SIT 


— Avril, juin. Champs sablonneux. C. dans la Sologne ; R. dans le val du 
Loir : Varennes près Vendôme (Nouel) et dans le Perche : Cormenon (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale jusqu’en Suède; Portugal; 
Italie sept. et Dalmatie. RE" 


G. 35. THASPI. (Thlaspi). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers; silicule obovale ou 
presque orbiculaire, ailée par la carène des valves, ou triangu- 
laire à bords obtus;: 2 à 15 graines dans chaque loge; cotylédons 
accombants. 


93. Th. perfoliatum L. sp. 902. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 
34. (Th. perfolié). — Plante glauque, très-glabre; tiges souvent 
rameuses dès la base, de 10 à 25 cent; feuilles caulinaires bordées 
de petites dents aigues écartées, amplexicaules, auriculées; fleurs 
blanches, petites (2 à 3 mill.); grappe fructifère assez allongée; 
pédicelles étalés à angle droit à la maturité, plus longs que la 
capsule, celle-ci largement ovale, presque orbiculaire, entourée 
d’une aile moitié aussi large qu’elle au sommet, et formant une 
large échancrure en V; style presque nul; 2 ou 3 graines rousses 
finement ponctuées dans chaque loge. ©. 


— Mars, mai. Lieux cultivés. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, l’Afrique sept.; l'Asie occidentale, la 
Sibérie. 


9%. Th. arvense L. sp. 901. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 34. 
(Th. des champs). — Plante très glabre, un peu glauque, à odeur 
d’ail ; feuilles caulinaires oblongues ou ovales, sinuées ou dentées, 
embrassant plus ou moins la tige par 2 oreillettes; fleurs blan- 
ches médiocres (4 à 5 mill.) ; pétales 1 fois plus longs que le calice ; 
grappe fructifère allongée; pédicelles étalés un peu dressés à la 
maturité, un peu plus longs que le fruit; silicule grande (8 à 10 
mill.), orbiculaire, très-comprimée, bordée d’une aile très-large; 
échancrure étroite; style presque nul; 4 à 5 graines dans chaque 
loge, noires, élégamment sillonnées de stries concentriques Cré- 
nelées. ©. 


— Mai, octobre. Lieux frais cultivés, décombres. AC. dans la Sologne et aux 
environs de Blois; AR. dans le val du Loir (Nouel) ; RR.dans le Perche (Legué). 
Distrib. géogr. — Tout l'hémisphère boréal, jusqu’à la zône arctique. 


95. Th alliaceum L. sp. 901. (Th. à odeur d'ail). — Plante un 
peu hispide inférieurement, exhalant une forte odeur d’ail; tige 
de 4 à 8 décimètres; feuilles caulinaires oblongues ou lancéolées 
obtuses, amplexicaules, auriculées ; fleurs blanches, petites (2 à 3 


« mill.); grappe fructifère très allongée; pédicelles étalés à angle 


droit à la maturité, les inférieurs un peu plus longs que la silique 
müre, Celle-ci obovée, un peu renfliée, entourée d’une aile très- 
étroite formant au sommet un sinus peu profond; style presque 
nul; graines brunes creusées d’alvéoles. © ou @). 


— Mai, juin. Bords des champs, lieux découverts. RRR, Canton de Montri- 
chard (Charlot). , 
Distrib. géogr. — Europe occid. et centr, jusqu’en Transylvanie; Espagne 

Italie et Sicile. 


CR TT EE UE Fe EC ANNE 


A Tes 
+. ne < 


Observ. — Cette rare espèce n’a été observée qu’une seule fois, 


dans le canton de Montrichard, par M. Charlot, dont l'étiquette ne 
porte malheureusement pas une mention plus précise ; elle à éga- 
lement été trouvée une fois dans la forêt d’Amboise; on peut 
espérer la rencontrer dans la vallée du Cher. 


96. Th. bursa pastoris L. sp. 903 Em. Martin cat. %; 
Capsella bursa pastoris Mœnch; Lefr. cat. 5. (Th. bourse à pasteur). 
— Plante dressée, un peu hispide; tige de 3 à 60 cent.; feuilles 
toutes entières denticulées, ou bien les radicales incisées lyrées; 
les caulinaires embrassant la tige par 2 oreillettes; fleurs petites 
(2 mill.), blanches: grappe fructifère allongée, tres lâche; pédi- 
celles étalés à la maturité, 1 ou ? fois plus longs que la silique; 
celle-ci triangulaire, non ailée, largement échancrée au sommet 
avec un style extrêmement court; 10 à 15 graines dans chaque 
loge, rousses, à peu près lisses. ©. 


— Fleurit toute l’année. CCC. partout. 
Distrib. géogr. — Se retrouve sur toute la surface du globe. 


Observ. — Le Thlaspi (Capsella) rubellum Reut., à été établi sur 
une forme à fleurs rougeâtres, dont les pétales dépassent seule- 
ment un peu le calice (et non 1 fois plus longs) et dont les bords 
latéraux de la silicule au lieu d’être droits, forment une courbe 
rentrante. C. sur les levées de la Loire et dans la vallée du Cher. 

On trouve aussi quelquefois une autre forme stérile et à sili- 
cules serrées, moitié plus petites, exactement cordiformes, à style 
égalant ou dépassant même un peu l’échancrure; c’est le 7'hlaspi 
(Capsella) gracilis Grenier. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


:  Silicule ovale ou arrondie, ailée ; 2 à 5 graines’dans chaque loge. 9 


1. Silicule triangulaire, non ailée; 10 à 15 graines dans chaque loge. 
Th. bursa pastoris (96). 


Silicules mûres etorbiculaires dont l’aile constitue les 2 tiers de 
la largeur; graines ornées de stries concentriques. . . . . . 
Æh. arvense (94). 


Silicules ovales, entourées d’une aile qui égale au plus le tiers 
de la largeur sur les côtés ; graines sans stries concentriques. 3 


base; graines creusées d’alvéoles comme un dé à coudre. . 
Th. alliaceum (9,5). 


Plante glauque, sans odeur d’ail, très glabre; graines lisses ou 


Plante verte exhalant une forte odeur d’ail, un peu hispide à la 
| très-finement ponctuées. . .. ‘"Kh. perfoliatum (93). 


G. 36. LEPIDIUM. (Passerag'e). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers, rarement nuls ; siliqué 
ovale ou orbiculaire, à valves comprimées ; une seule graine dans 
chaque loge, naissant du sommet; cotylédons incombants à radi- 
cule dorsale droite ou oblique. 


97. L. campestre Rob. Brown, Kew. (éd. 2), IV. p. 465. Lefr. 


M à 0 À Spin 


all d'A dés si 


ELA 5 TE 


cat. 5; Em. Mart. cat. 35. (Passerage des champs). — Plante brie- 
vement hispide, grisâtre; tige de 2 à 5 décim., rameuse supérieu- 
rement; feuilles caulinaires lancéolées, obtuses, denticulées, 
embrassant la tige par 2 oreillettes ; fleurs blanches, très-petites 
(1 à 2 mill.); anthères jaunes; grappe fructifère un peu allongée ; 
pédicelles étalés à angle droit à la maturité, les inférieurs un peu 
plus longs que la silicule, celle-ci arrondie à la base, largement 
ovale, concave, entourée d’une aile assez large qui forme au som- 
met un sinus ouvert peu dépassé parlestyle; valves couvertes 
d’aspérités papilleuses. ©. 


— Mai, juillet. Bords des champs. AC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe ; se retrouve en Asie 


* mineure et dans le Caucase. 


- 9. L. heterophyllum Benth. cat. pl. des Pyr. 95. var. b. 
canescens Gr. et Godr. fi. fr. I. 150. L. Smithii Hook. (P. à feuilles 
biformes). — Voisin du L. campestre; il en diffère surtout par ses 
anthères violettes (ce que je n’ai pu constater sur la plante de Loir- 
et-Cher); par son style dépassant sensiblement à la maturité 
l’échancrure de la silicule dont les valves sont à peu près lisses. ©. 


— Mai, juillet. Bords des champs, sur les coteaux secs. RR. Noyers, le long 
du canal du Berry (Charlot); Chambord (d’après Boreau); Mondoubleau, par- 
ties sèches des prés du Foulon. (L. Legué). | 


Distrib. géogr. — Le sud de l’Angleterre; la France surtout dans le sud-ouest ; 
l'Espagne. 


Observ. — On cultive assez fréquemment le Lepidium sativum L. 
(P. cultivé), sous le nom de Cresson alénois; il se retrouve quel- 
quefois subspontané dans le voisinage des habitations, ou même 
dans les champs. — Les Montils, champs de l’'Hermitage. — Son 
origine spontanée est incertaine. 


9. EL. graminifolium L. sp. 900. Lefr. cat. 5; Em. Mart. cat. 
35. (P. à feuilles de graminée). — Plante d’un vert sombre, à odeur 
de chou; tiges de 40 à 80 cent., à rameaux étalés; feuilles des 
rosettes stériles incisées lyrées, les caulinaires peu nombreuses 

etites et linéaires; fleurs blanches très petites (15 mill.), grappe 
ructifère allongée ; pédicelles un peu étalés à la maturité, à 
peine 1 fois plus longs que la silicule, pubérulents; silicule ovale 
arrondie, étroitement bordée par la carène des valves, non échan- 
crée au sommet ; style très-court. %. 


— Juin, novembre. Bords des chemins, vieux murs. CC. à Blois; çà et là dans 
le val de la Loire! les Montils! Romorantin, d’où il paraît avoir disparu (Em. 
Mart.) 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe ; Asie mineure, Syrie, 


Cilicie, où la plante est employée contre la morsure des serpents (Kotschy). 


Observ. Le Lep. ruderale, trouvé dans le département du Loiret, 
non loin de nos limites, se distingue du précédent à ses feuilles 


- caulinaires pinnatipartites et à ses silicules échancrées; il devra 


être recherché surtout dans la vallée de la Loire, dans les chan- 
tiers abandonnés et sur les décombres. Importé de la région 
maritime, où il est commun. 


100. L. latifolium L. sp. 899. Lefr. cat. 5 ; Em. Mart. cat. 35. 
(P. à larges feuilles). — Plante glabre, glauque, à odeur de chou; 


souche stolonifère ; tige atteignant et dépassant 1 mètre; feuilles 


épaisses, crénelées, sauf les supérieures qui sont entières, atté- 


nuées en pétiole court; fleurs blanches petites (2 mill.);, grappes 
fructifères formant une large pyramide; pédicelles comme fasci- 
culés, 2 ou 3 fois plus longs que la silicule, celle-ci très-petite 
(2 mill.), orbiculaire, à bords obtus,; style très-court. %. 


— Juin, août. Lieux frais, dans les haies, sur les décombres, au bord des prés. 
AR. Pruniers, Villefranche, Gy (Em. Martin); Fontaine-en-Sologne, aux Auge- 
ries et au Bois (Lefrou) ; Blois, aux Grouëts (Monin) ; Chitenay, ferme du Feul 
Haie du pré du Paradis à Bezay, près Vendôme (Em. Desvaux); Mondoubleau 
(id.). Peu fixe dans ses stations, ce qui doit faire douter de sa spontanéité. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Asie mineure; Caucase et 


Sibérie. 


101. Le. Draba L. sp. (éd. 1), p. 645. (P. Drave). — Plante 
glauque, plus ou moins couverte de poils courts; tige de 2à 6 
décim., dressée, très-feuillée ; feuilles caulinaires ovales oblongues 
bordées de dents écartées, embrassant la tige par 2 oreillettes 
aigues ; fleurs blanches, assez petites (3 à 4 mill.), à pétales lon- 
guement onguiculés ; grappes fructifères formant un corymbe par 
leur réunion; pédicelles étalés ascendants à la maturité, 3 à 4 
fois plus longs que la silicule; celle-ci assez exactement cordi- 
forme, à bords obtus, réticulée ; style égalant la moitié de la lon- 
gueur du fruit. %. | 


— Mai, juillet. Bords des chemins. RRR. Baillou sur le bord du chemin de 
Mondoubleau, près du château, où il a paru en 1868. (Legué). — Plante toujours 
peu fixe dans ses stations. 


Distrib. géogr. — Europe australe et orientale, d’où il paraît s’être répandu 
dans l’Europe moyenne; Asie mineure, jusqu’au Béloutchistan. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Silicule bordée d’une aile large, constituée par la carêne des 
VAIVES. Feu NT 6 tv DR RU ee AE 28 à s 40 D HAE 2. 


Silicule dépourvue d’aile, avec ou sans rebord distinct. . . . . 4. 


quées contre l’axe à la maturité; plante glauque, glabre . . 
L. sativum (en note). 
Feuilles caulinaires seulement dentées, embrassant la tige par 


| Feuilles inférieures et moyennes pinnatiséquées ; silicules appli- 
2 oreillettes ; silicules plus ou moins étalées ; plante velue. . 8e 


Tiges dressées ; style à peine saillant en dehors de l’échancrure 
à la parfaite maturité. . . . . . . IL. campestre (97). 


Tiges couchées ascendantes; style très-saillant à la parfaite 
maturité IL. heterophyllum, var. canescens (98). 


Feuilles caulinaires inférieures et moyennes incisées pinnatilo- 


béen. ii EE Ge . . . L. ruderale (en note) 
Toutes les feuilles caulinaires seulement dentées ou même sans 
DORA TS Ne der RL Rs RARES dt 1k 9 CARTER : 5. 


D 
ns a 


Feuilles caulinaires très-petites, linéaires; plante diffuse à rameaux 
étalés. , . , +. : . L. graminifolium (99). 


Feuilles caulinaires élargies; plantes dressées. . , . . , . . . 6 


ER =. 


Silicule en cœur, terminée par un style moitié aussi long qu’elle ; 


2 


feuilles un peu hispides, les caulinaires embrassantes, , . 


En L. draba (#01) 
Silicule orbiculaire, à style presque nul; feuilles caulinaires gla 
bres, lancéolées sessiles. , . , . IL. latifolium (100). 


G. 37. IBERIS. (Ibéride). 


Sépales égaux à la base ; 2 pétales extérieurs rayonnants, beau- 
coup plus grands; silicule ovale orbiculaire, ailée par la carène 
des valves; une seule graine dans chaque loge; cotylédons accom- 
bants. 


102. Kb. amara L. sp. 906. Lefr. cat. 5 ; (Zb. amère). — Plante 
un peu pubescente; tige de 15 à 2 cent., raide, plus ou moins 
rameuse ; feuilles caulinaires bordées de dents calleuses dans leur 
moitié supérieure, toutes oblongues, atténuées en pétiole un peu 
cilié; fleurs en corymbe court, blanches ou un peu violacées, les 2 : 
grands pétales égalant 5 mill., les autres 2 fois plus petits; grappe 
iructifère lâche, assez allongée; pédicelles étalés presqu’à angle 
droit à la maturité, égalant à peu près la silicule, celle-ci ovale 
orbiculaire, largement ailée surtout au sommet ; échancrure assez 
étroite, non dépassée par le style. ©. 


— Juin, septembre. Moissons des terrains calcaires. AC., mais non partout : 
environs de Blois ! la Beauce! Cour-Cheverny ! Cheverny ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; disséminé jusqu’en Écosse. 


Observ. — On cultive fréquemment sous le nom de Téraspic 
d'été, l'H, umbellata L., originaire de l'Italie, à fleurs blanches ou 
violacées et qui se ressème de lui-même dans les jardins. Sous le 
nom de Téraspic d'hiver, on cultive aussi l'A. semperflorens, d'Italie, 
dont la grappe fructifére forme un corymbe court et serré; lH. 
sempervirens L., originaire de nos plus hautes montagnes et de la 
Grèce, est quelquefois planté en bordure; sa grappe fructifère 
est allongée. Les 2 dernières espèces sont sous-frutescentes. 


G, 38. ISATIS. (Pastel). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers ; silicule coriace, oblon- 
gue, très-plane, comprimée par le côté, indéhiscente, entourée d’une 
aile large; cotylédons incombants. 


103. Is. tinctoria L. sp. 936. Lefr. cat. 5. (Pastel des teinturiers). 
— Plante glauque, un peu velue; tige de Om, 40 à 1m; feuilles cau- 
linaires tres-entières, ovales ou lancéolées, embrassant profondé- 
ment la tige; fleurs jaunes assez petites (3 à 4 mill.); grappes 
fructifères formant par leur réunion une large panicule; pédi- 
celles filiformes épaissis au or plus courts que la silicule, 
celle-ci pendante, oblongue, peu échancrée au sommet, largement 
ailée; une seule loge à 1 ou plus rarement 2 graines. @). 


— Mai, juin. Rochers RR. Vallée du Loir, sur les rochers de St-André, près 
de Villiers (Rolland) ; les Roches ! (Lefrou) ; Trôo (id.). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe, où il est encore fré- 
quemment cultivé ; Asie mineure. 


Observ. — Origine spontanée inconnue ; on admet généralement 
que cette plante servait à certains peuples anciens, notamment 

aux Bretons, pour se teindre la peau en bleu; son introduction 
‘ dans nos contrées remonterait donc à une haute antiquité. Je n’ai 
jamais vu cultiver le Pastel dans notre département; Lefrou l’a 
observé dans les champs du Gué de la Guette, et le D' Monin l’a 
recueilli aux Montils. Je ne l’ai pas retrouvé dans ces deux loca- 
lités ; celles de la vallée du Loir paraissent mieux fixées. 


G. 39. SENEBIERA. (Senebière). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers ; silicule didyme, bilo- 
culaire, indéhiscente, à valves renflées, comprimées par le côté; 
une seule graine pendante dans chaque loge; cotylédons repliés 
transversalement sur eux-mêmes. 


14. 8. coronopus Poiret Dict. 7, p. 76. Lefr. cat. 5; Em. 
Mart. cat. 36. (S. à feuilles en corne de cerf). — Plante tout-à-fait 
couchée, glabre, glauque; tiges latérales feuillées, étalées en cercle, 
la centrale constituée seulement par une courte grappe florifere ; 
feuilles pétiolées, 1-2 pinnatiséquées, à segments petits, étroits; 
fleurs petites (2 mill.), blanches; grappes fructifères courtes, 
opposées aux feuilles ; pédicelles plus courts que la silicule, celle- 
ci plus large que haute, relevée de crêtes, brièvement acuminée 
par le style pyramidal. ©. 


— Juin, août. Décombres, fossés, bords des chemins frais. AC. dans la 
Sologne ; R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Tout l’ancien continent hors la zône tropicale. 


G. 40. MYAGRUM. (Myagre). 


Sépales égaux à la base; pétales entiers; silicule indéhiscente 
épaisse, triangulaire, à 3 loges dont 1 inférieure renfermant une 
graine, et 2 supérieures collatérales et stériles; graine obovale à 
cotylédons incombants. 


105. M. perfoliatum L. sp. 893. Lefr. cat. 5; Em. Martin, 
cat. 33. (M. perfolié). — Plante glabre, très-glauque; tige de 3 à 
8 décim., à rameaux divariqués ; feuilles caulinaires lancéolées, 
superficiellement dentées, embrassant la tige par 2 grandes oreil- 
lettes oblongues ; fleurs assez petites (3 à 4 mill.), d’un jaune 
pâle; grappe fructifère très-allongée; pédicelles épaissis au som- 
met, dressés contre l’axe, de la longueur de la silicule, celle-ci 
parcourue de côtes longitudinales, avec une bosse (loge vide) de 
chaque côté, au sommet, ce qui lui donne une forme triangulaire ; 
style raide, égalant environ le 5e de la silicule. ©. 


— Juin, juillet. AC. dans les terrains calcaires, mais non partout. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie mineure, jusqu’au Cau- 
case et dans la Perse. 


Cat 


LÉ 


G. 41. NESLIA. (Neslie). 


Calice égal à la base; pétales entiers ; silicule indéhiscente, 
globuleuse, un peu comprimée par le dos, uniloculaire à la matu- 
rité par l’avortement d’une loge; une seule graine horizontale ; 
cotylédons incombants. | 


106. N. paniculata Desv. Journ. III. 162. Lefr. cat. 5; Em. 
Mart. cat. 34 (N. paniculée). — Plante couverte de petits. poils 
rameux; tige de 30 à 40 cent., dressée, grêle ; feuilles caulinaires 
lancéolées, aigues, embrassant la tige par 2oreillettes ; fleurs d’un 
jaune pâle, médiocres (4 à 5 mill.) ; grappes fructifères paniculées, 
allongées, très-làches; pédicelles étalés à la maturité, 3 à 4 fois 
plus longs que la silicule, celle-ci arrondie, à valves dures, réti- 
culées, un peu prolongées au sommet en une petite pointe sur 
laquelle s’insère le style qui égale la moitié du fruit. ©. 


— Mai, juillet AC. dans les moissons des terrains calcaires ; manque ailleurs. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, si ce n’est dans le nord; Asie occidentale, 
jusque dans l'Afghanistan ; la Sibérie. 


Observ. — Le Calepina Corvini, qui croît dans le département 
d'Indre-et-Loire, non loin de nos limites, pourra être observé sur 
les coteaux calcaires des bords de la Loire. C’est une plante très- 
glabre, un peu glauque, souvent rameuse dès la base, à feuilles 
amplexicaules ; les fleurs sont blanches; la silicule ressemble 
beaucoup à celle du Neslia, mais elle est un peu plus petite et le 
style est presque nul. 


G. 42. RAPHANUS. (Radis). 


2 sépales extérieurs en sac à la base; pétales longuement ongui- 
culés, alternant avec des glandes; silique cylindrique, indéhis- 
cente, formée de 2 loges superposées (linférieure souvent atro- 
phiée), à plusieurs graines séparées par des étranglements; coty- 
lédons pliés longitudinalement. 


107. R. Raphanistrum L. sp. 935. Lefr. cat. 6; Mart. cat. 23. 
(Radis sauvage). — Plante plus où moins hérissée de poils blan- 
châtres ; tige très-rameuse; feuilles inférieures assez régulièrement 
lyrées, à segments ovales, le terminal plus grand ; feuilles cauli- 
naires moyennes pétiolées, incisées à la base, les supérieures seule- 
ment dentées, sessiles ; fleurs grandes (15 à 18 mill.), jaunâtres ou 
lilacées ; sépales dressés, pétales veinés ; pédicelles écartés, étalés 
ascendants, un peu plus courts que la silique (1 à 3 cent.); silique 
moniliforme, lisse aux points d’étranglement, marquée de côtes 
longitudinales sur les articles ; style égalant ou dépassant 0"01.©. 


— Juin, novembre. Décombres, champs incultes. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; se retrouve au Japon. 


Observ. — On cultive sous le nom de Radis, le Raphanus sativus 
L., qui paraît être originaire de la Chine, où l’on en possède, ainsi 
qu’au Japon, de nombreuses et intéressantes variétés inconnues 
en Europe. 


Fam VI RESEDACE/ÆE Endl. 


RÉSÉDACÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe formé d’un calice et 
d'une corolle; calice à 4-7 divisions profondes, à préfloraison 
imbriquée ; pétales en nombre égal aux divisions du calice, libres, 
appendiculés, à limbe plus ou moins lacinié ou seulement trifide. 
Androcée : étamines nombreuses (10-40) insérées sur un disque 
hypogyne charnu, urcéolé; filets staminaux libres entre eux; 
anthères biloculaires, introrses. Gynécée : ovaire formé de 4-6 car- 
pelles libres, ou plus ou moins adhérents entre eux, souvent 
prolongés en un bec stigmatifère; fruit capsulaire, déhiscent 
ou indéhiscent, monosperme ou polysperme; graines réniformes, 
dépourvues d’albumen. — Herbes polycarpiques, à feuilles éparses 
ou fasciculées, entières ou diversement incisées; stipules très- 
petites, sous forme de glandes. 


TABLEAU DES GENRES. 


Carpelles 5, distincts, étalés en étoile à la maturité, renfermant 
chacun une seule graine. . .......... ASTROCARPUS, 43 


Carpelles réunis en une seule capsule uniloculaire, béante et 
trilobée au sommet, renfermant plusieurs graines. REÉSÉDA. 44 


G. 43. — ASTROCARPUS (Astrocarpe). - 


Sépales 5, dont 1 sensiblement plus petit; 5 pétales à laciniures 
linéaires oblongues ; carpelles libres jusqu’à la base, pourvus sur 
la face interne d’une fente longitudinale qui s’étend presque de la 
Les si sommet et dont les bords se soudent plus ou moins vers la 
maturité. 


108. Astr. Clusii Gay in Fr. Schultz Arch. de Fr. et d’Allem. 
(1842), p. 33. Em. Mart. Cat. 42; Astr. sesamoides auct.; Lefr. " 
Cat. 6. (Astr. de Clusius). — Plante glabre; souche frutescente 

roduisant de nombreuses tiges grêles, couchées ; feuilles éparses, 
inéaires ; inflorescence en grappes nues, à la fin très-allongées ; 
pédicelles très-courts; sépales à peine plus longs que le pédicelle, 
ovales, refractés à la maturité; fleurs blanches à pétales divisés 
en 6 ou 7 laciniures linéaires ; carpelles insérés sur un disque 
charnu, jaunâtre, et portés sur un pied court, scabre et fortement 
gibbeux; une seule graine finement muriquée dans chaque 
carpelle. %. 


— Mai, octobre, Champs incultes des terrains siliceux. C. dans la Sologne 
se retrouve aux Montils, dans le bois de la Chataigneraie! " 


Distrib. géogr.— Europe occidentale : Paris et tout l'Ouest de la France 
Espagne; Portugal; Algérie ; se retrouve dans l'Italie occidentale. | 


= 59 — 


G. 44. — RESEDA. (Réséda). 


. Sépales 6 ou 4; pétales 6 ou 4 (très-rarement 3) diversement 
incisés; carpelles réunis en une capsule à 3 dents, béante au 
sommet pour le passage des graines. 


109. R. lutea L. sp. 645. Lefr. Cat. 6; Em. Mart. Cat. 42. (R. à 
fleurs jaunes). — Plante d’un vert pâle plus ou moins parsemée 
d’aspérites blanchâtres; tiges dressées ou ascendantes, très- 
rameuses; feuilles radicales oblongues entières, les caulinaires 
bipinnatipartites, à lobes linéaires ou lancéolés aigus, quelquefois 
ondulés, Crispés; inflorescence en grappe à la fin très-allongée; 
pédicelles de 5 à 6 mill.; sépales linéaires obtus, promptement 
réfléchis; pétales jaunâtres, les supérieurs tripartits, avec le lobe 
moyen plus petit, les latéraux divisés en 5-7 segments plus ou 
moins distincts ; capsule courte, subglobuleuse, tronquée au som- 
met, terminée par 3 petites dents, plus ou moins papilleuse au 
moins sur les angles. 2). 


— Juin, août. Lieux arides, décombres, bords des cremins. A C. N’a pas été 
observé jusqu'ici dans le Perche (Legué). 
Distr. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie mineure ; Afrique sept. 


Observ. — On cultive dans tous les jardins le Réséda odorant 
(R. odorata L.), dont l’origine spontanée est incertaine. 


110. R. luteola. L. sp. 643. Lefr. Cat. 6; Em. Mart. Cat. 42. 
(R. jaundire). Vulg. Gaude. — Plante glabre, d’un vert pâle; tiges 
dressées de 0"50 à 1m, très-anguleuses, feuilles linéaires lancéo- 
lées ou oblongues, entières, avec 2 très-petites dents en forme 
d’épines à la base; inflorescence en longue grappe serrée; pédi- 
celles très-courts ; 4 sépales obovales; pétales d’un vert jaunâtre, 
assez petits (4 mill.), à laciniures variables, le pétale supérieur 
ordinairement trilobé, l'intermédiaire souvent entier, les latéraux 
bipartits ; capsule subglobuleuse, tronquée au sommet, toruleuse 
sur les angles. (2). 


pa Juillet, août. Vieux murs, décombres C. Cultivé pour la teinture. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Afrique septentr.; Asie 
mineure, Caucase, Perse, Assyrie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles caulinaires pinnatifides . . .. .... R. lutea (109) 
Toutes les feuilles entières. . . . . . . . .. R. luteola (110). 


Fam. VIL — CISTINEZÆ, Endl. 
CISTINÉES. 
Fleurs synoïques régulières. Périanthe : formé d’un calice et 


d’une corolle à parties libres; 35 sépales dont 2 souvent plus 
petits; préfloraison imbriquée ; 5 pétales. Androcée : étamines en 


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nombre indéfini, hypogynes, à filets libres, à anthères biloculaires 
s’ouvrant longitudinalement. Gynécée : ovaire sessile, uniloculaire 
ou incomplètement 3-5 loculaire par le développement d'autant 
de cloisons pluriovulées; style simple à stigmate entier ou obscu- 
rément bilobé; capsüle s’ouvrant en 35 valves portant chacune 
le placenta dans son milieu ; graines pourvues d’un albumen — 
Herbes ou petits sous-arbrisseaux très-rameux, à feuilles oppo- 
sées; pétales minces très-fugaces; fleurs en grappe ou en cyme 
umbelliforme. 


G. 45. — HELIANTHEMUM. (Hélianthème.) 


Caractères de la famile. fi 


111. H. umbellatum Mill. dict. 5. Lefr. Cat. 6. Cistus umbel- 
latus. L. sp. 735. Em. Mart. Cat. 37. (H. à fleurs en ombelle). — Petit 
sous-arbrisseau de 2 à 5 décimètres, formant un buisson très- 
rameux, à rameaux dressés, un peu visqueux dans le haut, 
tomenteux et hérissés; feuilles opposées, scabres en dessus, 
blanches tomenteuses en dessous, à bords enroulés, ce qui les 
rend très-étroites, presque linéaires ; pédicelles uniflores velus, 
disposés en ombelles, ou formant même quelquefois 2 ombelles 
superposées et accompagnées de bractées scarieuses, lancéolées 
caduques ; calice à 3 sépales ovales, velus; pétales blancs ; capsule 
tomenteuse, ovale; graines tuberculeuses. %. 


— Mai, juin. Landes et bois découverts dans les terrains siliceux. R. Huis- 
seau-sur-Cosson, bois des Côtes Noires près de Saumery! (Lefrou) ; Chambord 
(Monin); Gy, bruyère de Bourreau (Rimboux) ; landes bordant la route de 
Salbris à Souesmes entre les kil” 34 et 35 (Em. Martin); Pierrefite, landes 
entre le pont des Alicourts et celui de Cerbois (id.). 


Distrib. géogr. France occidentale; Espagne; Portugal. Se retrouve en 
Grèce et dans le Liban. 


112. H. alyssoides Vent. Choix, tab. 20. Lefr. cat. 6. Cistus 
alyssoides Lamk; Em. Mart. cat. 37. (H. faux alysson). — Plante 
couverte d’un mélange de poils étoilés et de poils simples, sous- 
frutescente à la base, couchée diffuse, très-rameuse; jeunes ra- 
meaux blancs tomenteux et hispides; feuilles sans stipules, Hlan- 
céolées ou ovales oblongues, planes, blanches tomenteuses en 
dessous, couvertes en dessus de poils apprimés; fleurs grandes 
(diam. 3 cent.) en grappe ou en fausse cyme; pédicelles plus longs 
que le calice; 3 sépales ovales acuminés, sans nervures longitudi- 
nales saïillantes; pétales jaunes ; graines finement muriquées. %. 


— Mai, juin. Landes arides des terrains siliceux. R. et seulement en Sologne, 
sur les communes de Salbris, Souesmes, Nouan-le-Fuzelier, Pierrefitte (Lefrou, 
Em. Martin). Détruit sur la commune de Gy, dans les bruyères de Chêne-Moi- 
reau et de Bourreau, d’après M. Em. Martin. 

Distrib. géogr. — La France occidentale, depuis la Sarthe jusqu'aux Pyré- 
nées ; se retrouve dans le Gard; Espagne et Portugal. 


113. H. guttatum Mill. dict. n° 18. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat, 
39. (Z1. à pétales maculés). — Plante de 0w20 à 040, dressée, rameuse, 
hispide, herbacée; racine grêle ; feuilles stipulées, les inférieures 
et les moyennes opposées, lancéolées oblongues, les supérieures 
souvent alternes, lancéolées linéaires ; grappes làches; pédicelles 


POULE 


plus longs que la fleur ; 3 sépales intérieurs ovales sans nervures 
longitudinales, les 2 éxtérieurs beaucoup plus petits et moins 
velus ; pétales une fois plus longs que le calice, rarement plus 
courts, jaunes avec une macule d’un pourpre brun à la base 
(manquant quelquefois); style presque nul; capsule glabre ou 
brièvement pubescente et ciliée; graines blanchâtres très-fine- 
ment muriquées. %. 


— Juin, septembre. Bords des chemins, jachères; exclusivement dans les ter- 
rains siliceux. CC. dans la Sologne ; les Montils! Candé! RR. dans le Perche. 
(Legué). 

Distrib. géogr. — Toute la région méditerranéenne, l’Europe centrale et occi- 
dentale depuis l’Angleterre : les Canaries. 


114. H. montanum Vis. fi. dalm. 1II. 146. Bb. incanum Willk. 
Icon. p. 152. 4. canum auct. (Dunal pro part.) ; Lefr. cat. 6. (H. de 
montagné, var. à feuilles blanches). — Petite plante sous-frutescente, 


” très-rameuse, diffuse et couchée à la base, atteignant au plus 


020; jeunes rameaux couverts d’un tomentum farineux formé 
de poils en étoile; stipules nulles; feuilles opposées, presque sessi- 
les, ovales obtuses, ou les supérieures lancéolées un peu aiguës, 
couvertes en dessus de longs poils blancs apprimés, blanches to- 
menteuses en dessous (poils simples et poils en étoile); grappes 
lâches ; pédicelles à peu près de la longueur du calice; fleurs assez 
petites (diam. 10 à 12 mill.), jaunes ; 3 sépales intérieurs ovales, 
distinctement nervés en long, les deux extérieurs beaucoup plus 
petits; pétales érodés sur les bords ; style contourné en cercle à 
la base. %. 


— Juin, juillet. Pelouses sèches des terrains calcaires. RR. Moulin de Saint- 
Gervais! (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie mineure jusqu’au 
Caucase. 


115. KH. pulverulentum DC. FI. de Fr. IV. 833. Lef. cat. 6. (X. 
poudreux). — Plante fruticuleuse à la base, très-rameuse, étalée dif- 
fuse, couverte sur toutes ses parties d’une pubescence courte for- 
mée de poils en étoile; feuilles munies de stipules, lancéolées li- 
néaires, à bords enroulés, blanches tomenteuses en dessous; fleurs 
assez grandes (diam. 0®20 à 025) blanches, en grappe lâche; pé- 
dicelles à la fin un peu plus longs que le calice; 3 sépales intérieurs 
largement ovales, 3-5 nervés, les 2 extérieurs beaucoup plus pe- 
tits ; pétales presque 2 fois plus longs que le calice ; style allongé; 
graines brunes, finement muriquées. %. 


— Mai, juillet. Pelouses sèches, coteaux calcaires. AR. Moulin de St-Gervais! 
(Lefrou) ; St-Aignan (Charlot); plus C. en Beauce. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et méditerranéenne. 


116. H. vulgare Gaertn. Fruct. I. p. 76. var. a. tomentosum, 
Gren. et Godr. F1. de Fr. I. 169. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 39. 
(H. vulgaire). — Plante un peu fruticuleuse à la base, très-rameuse, 
étalée; jeunes rameaux poilus; feuilles stipulées, oblongues ou 
elliptiques, contractées en pétiole distinct, vertes et poilues en- 
dessus, ciliées sur les bords, tomenteuses en dessous (poils sim- 
ples et poils étoilés); fleurs assez grandes (diam. 029) à 025), en 
grappe courte, assez serrée; pédicelles tomenteux, à la fin plus longs 
que le calice; 3 sépales intérieurs ovales, 35 nervés, les 2 exté- 
rieurs beaucoup plus petits; pétales presque 2 fois plus longs que, 


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le he pi style droit, allongé; graines jaunâtres, opaques, lis- 
ses. %. 


— Mai, juillet. Pelouses sèches. C. surtout dans les terrains calcaires ou ar- 4 
gilo-siliceux ; cette espèce n’a pas été observée dans le Perche (Legué). - 


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Distrib. géogr. — Toute l'Europe ; Asie mineure. 


117. H. procumbens Dunal in DC. Prodr. I, 275. H. Fumana 
Mill.; Lefr. cat. 6. Fumana procumbens Gren. et Godr.; Em. Mart. 
cat. 39. (H. couché). — Plante sous-frutescente, très-rameuse dès la 
base, étalée diffuse, parsemée, si ce n’est sur le vieux bois, de pe- 
tits poils crispés, appliqués; feuilles dépourvues de stipules, 
linéaires mucronulées, paraissant trigones à cause de l’enroule- 
ment de leurs bords; fleurs éparses, solitaires, jaunes, assez pe- 
tites (diam. 010 à 012); pédicelles sans bractée, épais, à la fin 
plus longs que la fleur et recourbés; 3 sépales intérieurs ovales acu- 
minés, 35 nervés, 2 extérieurs plus petits, linéaires; pétales un 

+ peu plus longs que le calice; style ascendant; capsule très-glabre, 
luisante; graines grosses, brunes, opaques et lisses, les unes tri- 
gones, les autres comprimées. %. 


— Juin, juillet. Pelouses sèches des terrains calcaires. R. Billy, carrières du 
Tertre blanc ! (Em. Martin) ; Châteauvieux, coteau de Péquignon ! (id.); Noyers, 
carrières de Belleroche! (Charlot) : taillis avoisinant le moulin de Saint-Gervais! 
(Lefrou.). 


Distrib. géogr. — Presque toute la région méditerranéenne ; Europe moyenne, 
jusque dans les îles de la mer Baltique ; Tauride et Caucase. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Sépales sans nervures longitudinales saillantes. . . . . . . “us 2. 
Sépales pourvus de 3-5 nervures longitudinales. . . . . . Pr 4. 


3 sépales ; plantes sous-frutescentes. . . . . . . . . . . . . . . 3. 


5 sépales, dont 2 extérieurs beaucoup plus petits; plante annuelle. 
H. guttatum (113). 


H. umbellatum (111). 


Fleurs jaunes; feuilles planes, elliptiques. . . . . . . . SR - 
H. alyssoides (112). 


Fleurs jaunes.!, à d'en ns + v ee she 2 PO EnNE ee 5, 


Fleurs en grappe. . . . . store Stern Th 26 ET CT e 6. 


Fleurs solitaires vers le sommet dés :rameaux : LP ONTRANNS 
H. procumbens (111). 


| Fleurs blanches; feuilles enroulées sur les bords, linéaires. . . 
Feuilles sans stipules. IH. montanum, var. icanum (114). 


Feuilles accompagnées de stipules. . . . EH. vulgare (116). 


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Fam. VII. VIOLARIEZÆ Endl. 


VIOLARIÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe : formé dun calice et 
d’une corolle ; 5 sépales libres, à préfloraison imbriquée, peu iné- 
gaux entre eux, prolongés à la base au-dessous de leur point 
d'insertion; 5 pétales libres, dressés, l’inférieur concave, plus 
large et prolongé postérieurement en éperon. Androcée : 5 étamines 
dont les filets sont à peu près nuls; anthères rapprochées en 
anneau autour du pistil; loges s’ouvrant latéralement et réunies 
par un connectif, aplati, prolongé au sommet en une membrane 
triangulaire ; les anthères des 2 étamines inférieures portent en 
outre sur le dos un appendice en forme de corne qui vient s’in- 
sérer dans l’éperon du pétale inférieur. Gynécée: ovaire libre, 
sessile, uniloculaire, à 3 placentas pariétaux ; un seul style ren- 
flé ou courbé au sommet; capsule à 3 valves ; graines nombreuses, 
 ovoïdes, fixées par un funicule épais. — Herbes polycarpiques, à 
feuilles alternes, munies de grandes stipules ; fleurs axillaires 
toujours solitaires. — La fleur est ici décrite dans sa position 
apparente; mais le pédoncule étant recourbé en crochet au som- 
met, il en résulte que la fleur est retournée et que le pétale 
impair, celui qui se termine en éperon, est en réalité le pétale 
supérieur. 


G. 46. VIOLA. (Violette). 


Caractères de la famille. 


Plusieurs espèces de violettes, appartenant à la section Nomi- 
mium, ont 2 floraisons. Au premier printemps elles se présentent 
avec un périanthe complétement développé et orné de couleurs 
vives; mais cette premiere floraison est tres souvent stérile ; c’est 
1 ou 2 mois plus tard que se produisent les fleurs fertiles, à 
pétales souvent atrophiés, toujours sans éclat et sans parfum, 
ou même quelquefois nuls. Les feuilles qui accompagnent cette 
deuxième floraison, et qui persistent au moins jusqu’à la matu- 
rité des fruits, sont ordinairement beaucoup plus grandes que 
les feuilles de printemps et souvent de forme un peu différente. 
On ne connaîtra donc les Violettes que lorsqu'on les aura étu- 
diées dans ces 2 phases de leur existence. (Cf. de Gingins, mé- 
moires sur les Violacées, p. 11). | 


a, Nomimium. Style courbé au sommet, à stigmate ponctiforme. 


118. W. hirta L. sp. 1324, Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 39. (W. 
hérissée), — Plante d’un vert cendré, velue hérissée; rhizôme 
écailleux, comme articulé, produisant une ou plusieurs tiges ex- 
trêmement courtes terminées par une rosette de feuilles à l’ais- 
selle desquelles naissent les pédoncules floraux et très-rarement 

quelques stolons courts, non radicants ; stipules bordées de cils 
trèes-courts; feuilles ovales allongées (les estivales presque 1 fois 
plus grandes), largement échancrées en cœur à la base, crénelées 
sur les bords ; fleurs inodores, d’un bleu violacé assez pâle, très- 
rarement blanches; sépales obtus; pétales supérieurs un peu 


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tronqués où plus rarement échancrés au sommet; pédoncule fruc- 
tifère étalé à terre; capsule ovale arrondie, très-velue. %. é 


— Avril, mai. Haies, bords des bois. C. surtout dans les terrains calcaires ou 
argilo-siliceux. 
Distrib. géogr. — L'Europe; l’Asie mineure jusqu’au Caucase ; la Sibérie. 


119. W. abortiva Jord. Pugill. p. 14. (V. abortive). — Exac- 
tement intermédiaire entre le V. hirta et le V. odorata; il diffère 
du premier par ses feuilles plus arrondies et surtout par l’exis- 
tence de nombreux stolons florifères; il se distingue bien du 
V. odorata par ses stolous grêles, fleurissant l’année même de leur 
développement et ne s’enracinant jamais; les fleurs inodores 
comme celles du V. hirta, sont d’un bleu violacé assez intense, 
ou blanches avec l’éperon légèrement teinté de violet. %. 


— Avril. Pelouses, gazons. R. Cheverny, sur les pelouses devant la Galerie. 


Distrib. géogr. — La France. 


Observ. — Il est très-probable que ce Viola est le V. kirto-alba 
Gren. et Godr. F1. de Fr. I. 176; V. adulterina Godr., Thèse de 
lhybrid. p. 18; mais la plante de Cheverny ne vient point en 
société du V. alba, et si son hybridité venait à être démontrée, 
c’est aux V. hirta et odorata qu’elle devrait naissance. 


120. W. odorata L. sp. 1324. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 30. 
(V. odorante). — Plante d’un vert cendré brièvement pubescente; 
rhizôme écailleux, comme articulé, à divisions plus ou moins 
nombreuses, terminées par une rosette de feuilles à l’aisselle 
desquelles $e produisent quelques fleurs et des stolons très- 
allongés qui s’enracinent et renouvellent constamment la 
plante; stipules bordées de cils très-courts; feuilles en cœur 
à la base, largement ovales, orbiculaires ou même réniformes, 
crénelées sur les bords, les estivales plus grandes et souvent plus 
aigues ; fleurs très-odorantes, d’un bleu violacé, ou plus ou moins 
complètement blanches; pédoncules glabrescents ou velus 
jusqu’au sommet; sépales obtus; pétales supérieurs arrondis où 
un peu tronqués à l'extrémité; pédoncules fructifères décombants 
capsule ovale, pubescente. %. 


— Mars, mai. Haies, bords des bois, CCC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la zône arctique; l'Asie mineure; la 
Sibérie ; l'Algérie ; les Canaries. 


Observ. — Plante très-variable, subdivisée en un grand nombre 
d'espèces par certains botanistes modernes: il suffit pourtant de 
voir comment elle se comporte dans nos jardins pour apprécier 
son polymorphisme. 

Le V. multicaulis Jord., assez remarquable par sa villosité plus 
abondante et surtout par la forme plus allongée et presqu’aigue 
de ses feuilles estivales, a été récolté, par M. Legué, à Sargé, dans 
les champs près de la Pâquerie; ses stolons, très-nombreux, Sont 
radicants. 


121. W. sylvatica Fries. F1 Halland. p. 64 (V. des bois). — 
Plante glabrescente ; rhizôme écailleux, comme articulé, à divi- 
sions souvent nombreuses terminées par une rosette de feuilles, 
à l’aisselle desquelles se produisent les tiges florifères ascen- 
dantes, feuillées ; stipules brunes bordées de cils aussi longs que 
leur diamètre transversal; feuilles cordiformes, ovales acuminées, | 


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crénelées sur les bords, parsemées de poils en dessous; fleurs 
d’un bleu violacé plus ou moins pâle; sépales lancéolés, acuminés ; 
capsule aiguë, nettement trigone, glabre, portée par un pédon- 
cule dressé. %. 


Varie : 


a. micrantha Doell. Rhen. fl. — V. Reichenbachiana Jord. (non Kirschl.). 
Em. Mart. cat. 40. — Pétales étroitement obovales, d’un violet assez 
intense ; éperon grêle, de la même couleur que les pétales. 


b. grandiflora Gren. et Godr. FI, fr. — V. Riviniana Rchb. ; Em. Mart. 
cat. 39. — Pétales obovales, d’un bleu cendré pâle; éperon épais, 
_Jaunâtre. 


— Mars, mai. Bois, haies, pelouses. C ; la var. a plus spécialement dans les 
terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — L'Europe ; l'Asie mineure ; la Sibérie ; le Japon. 


1) 

122. W. canina L. sp. 1324. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 4]. 
(V. des chiens). — Plante glabre; rhizome grêle, à divisions nom- 
breuses, produisant des tiges dressées, feuillées, qui terminent 
l'axe ; stipules libres lancéolées très-aiguës, fimbriées, toutes bien 
plus courtes que les pétioles si ce n’est au sommet des tiges et 
avant le complet développement des feuilles, celles-ci ovales ou 
ovales lancéolées, tronquées ou un peu cordiformes à la base, 
même les supérieures, et très-brièvement décurrentes sur le 
pétiole non marginé; fleurs assez grandes, d’un bleu cendré ; 
. Sépales très-aigus ; pétales obovales; capsules portées sur un 
pédoncule dressé, trigones, ovales oblongues, très-obtuses au 
sommet. %. 


— Mai, juin. Bruyères humides, prés tourbeux. C. en Sologne; plus R. dans 
le Perche et aux environs de Vendôme : Sargé! ; Forêt de la Godinière ! 


Distrib géogr. — Toute l’Europe; la Sibérie. 


Observ. — Dans les bruyères sèches, on trouve une forme naine, 
haute de 5 à 6 cent. au plus, dont les feuilles sont relativement 
plus larges; C’est le V. rupestris Schm., d’après Boreau. FL du 
cent. (éd. 3). II. 78, que je ne puis autrement distinguer du type. 
Cette forme croît à Ouchamps dans les bruyères très-sèches avoi- 
sinant le bois des Albrions. 


123. W. lancifolia Th. chl. land. 357. Em. Martin, cat 40. 
V. lactea Sm. fi. br. I. 217. (V. à feuilles lancéolées) — Très-voisin 
du V. canina, dont il diffère à peine suffisamment par ses feuilles 
qui sont, tout au moins les supérieures, plus étroites, arrondies 
ou brièvement atténuées en coin à la base et prolongées sur le 
pétiole un peu marginé par la décurrence du limbe; les pétales 
sont aussi ordinairement plus étroits et plus longuement atté- 
nués à la base, les fleurs encore plus pâles que celles du V. canina. 
La forme de la capsule est assez différente; elle est un peu 
atténuée, mais nullement acuminée au sommet. La plante des 
bruyères de la Sologne est du reste très-semblable à celle des 
environs de Dax et de Bayonne, dont la capsule n’est point aiguë, 
comme l’ont dit plusieurs auteurs. 


— Mai, juin. Bords des haies, bruyères, dans les terrains de silice pure. R. 
Millançay, bruyères contiguës au pâtureau de la Martière et à un étang bordant 
la route de Millançay à Montrieux (Em. Martin); Pruniers, rive gauche de l’étang 


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de Bâtarde au sud des Gardoirs (id.); Villeherviers entre les marnières des … 
Roches et la Chalanière (id.); bords de la route de Graçay entre les bornes 3 
et 6, commune de St-Julien et de la Chapelle-Montmartin (id.); Màr, route de la 
Morinière (id.); Cheverny, bords du chemin des Bœufs, vers les Landes! — 
Plante assez peu fixe dans ses stations. : 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis la Hollande et l'Angleterre 
jusqu’en Portugal. , 


Observ. — La plante du Fief-Corbin, près de Sargé, appartient 
certainement au V. canina. On trouve des formes tres-ambiguës 
entre les 2 espèces. 


124 W. pumila Vill. Dauph. Il. p. 266. Em. Mart. 41. (V. naine). 
Plante glabre; tiges dressées, feuillées, terminant les divisions 
du rhizome; stipules accompagnant les feuilles du milieu de la. 
tige très-grandes, incisées dentées, égalant ou dépassant le 
pétiole; feuilles lancéolées, tronquées ou atténuées en coin à la | 
base, décurrentes sur le pétiole qu’elles bordent d’une aile étroite ; 
fieurs d’un bleu cendré; capsule atteignant jusqu’à 18 mill., 
oblongue et aiguë à la maturité comme celle du V. sylvatica. %. 


— Mai, juin. Prairies humides. RR. Thézée, fossés et talus dans le val du 
Cher, presque vis-à-vis la vallée de Chantereine (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — L’est et l’ouest de la France, la Suisse. 


125. W. stricta Horn. F1. Dan. t. 1812. Em. Mart. cat. 41. 
(V. raide). — Plante très-voisine de la précédente dont elle diffère 
seulement par ses feuilles un peu échancrées en cœur à la base 
et surtout par les stipules accompagnant les feuilles du milieu 
de la tige qui sont sensiblement plus courtes que le pétiole; les 
fleurs sont bleues. 


— Mai, juin. Prairies humides. RR. Val du Cher au sud-est et à 500 ou 600 
mètres du Moulin de Chantereine (Charlot; Em. Martin). 


Distrib. géogr. — L’est de la France; le Danemark ; l'Allemagne. | 


126. VW. persicæfolia Roth Tent. 2, p. 273.; V. stagnina Kit. 
in Schult. fl. Œstr. I. 426. Em. Mart. cat. 41. (V. à feuilles de 
pécher). — Très-voisin du V,. stricta, dont il ne diffère que par ses 
feuilles plus minces, moins nettement en cœur à la base, par 
ses fleurs plus petites, d’un bleu très-pâle, ou même blanches, 
rarement un peu jaunâtres. 


— Mai, juin. Prés humides ou tourbeux R. Bas côtés de la route de Selles- 
St-Denis à Mennetou, dans la vallée de la petite Rère! (Em. Martin); Langon, 
sur les vases provenant du curage de la petite Rère, vis-à-vis le pâtureau de 
Bourdaloue et au bas du pont de la route de Selles-St-Denis à Mennetou! (id.); 
Fontaine-en-Sologne, bords des taillis et friches herbeuses bordant l'étang des 
Perrets, derrière les Granges! 


Distrib. géogr. — L'Europe centrale. 


Observ. — Les 3 dernières espèces sont fort peu distinctes entre 
elles, tout en ayant deux caractères communs, la grandeur des 
stipules et la forme oblongue aiguë des capsules mûres, qui per- 
mettent de les séparer assez nettement du V. canina. La riche 
localité des bords de la Rère, à Langon et à Selles-St-Denis, four- 
nit de nombreuses formes du V. PONTS constituant des 
transitions vers le V. pumila et le V. stricta, ainsi que M. Em. 
Martin me l’a fait remarquer depuis longtemps. 


Sy. er 


b. MELaAnIuM. Style renflé au sommet; stigmate grand, creusé en forme d’outre 
ou d’entonnoir. 


127. W. tricolor L. sp. 1326. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 42. 
(V. tricolore). Vulg. Pensée sauvage. — Plante de 0, 10 à Om, 95. 
glabrescente ou un peu hispide; tiges dressées à rameaux ascen- 
dants; stipules supérieures très-développées, incisées pinnati- 
fides surtout du côté externe, le lobe terminal beaucoup plus 
grand; feuilles toutes crénelées les inférieures souvent arrondies 
ou réniformes, les supérieures ovales ou lancéolées ; sépales aigus ; 
fieurs de dimension et de couleur très-variables, tantôt d’un jaune 
pâle, tantôt avec les 2 pétales supérieurs violets, tantôt bleuâ- 
tres. ©. 


— Mars, octobre. CC. dans les champs et les lieux cultivés. 
Distrib. géogr.. — Toute l’Europe. 


Observ. — Les innombrables formes du V. tricolor attendent 
un monographe qui les étudie non pas dans une région plus ou 
moins circonscrite, mais bien dans l’ensemble de leur dispersion 
géographique. La plupart des flores modernes signalent plus ou 
moins les variétés croissant dans le pays qu’elles concernent, 
mais sans trop de souci, il faut le reconnaître, des formes pou- 
vant exister ailleurs ou décrites antérieurement. En l’absence 
d’une bonne monographie, il n’en saurait du reste être autrement. 
Pour ne point augmenter le chaos je dirai simplement que les 
formes à pétales dépassant plus ou moins le calice et à coloration 
très-vive, se rencontrent de préférence dans les jardins ou dans 
le voisinage des habitations, ce qui indique peut-être des croise- 
ments avec les espèces à grandes fleurs et à riche coloris, si sou- 
vent cultivées, soit même des dégénérescences de ces mêmes 
espèces. Dans les moissons, surtout dans celles des terrains 
maigres, où ces plantes abondent, on ne trouve guère que des 
formes à petites corolles, dépassant à peine le calice ou plus 
courtes que lui, et présentant souvent une coloration uniforme, 
jaune pâle, sans mélange de teintes violacées. 

Observ. — Les belles variétés de Pensées qui se trouvent aujour- 
d’hui dans tous les jardins proviennent d’une plante vivace, le 
V. grandiflora L., originaire du Caucase et de l’Altaï, et aussi, 

araît-il, du croisement de cette espèce avec le V, tricolor, amé- 
ioré lui-même par la culture. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Souche vivace; stigmate ponctiforme, terminant un style courbé 
à.angle droë au Sommet, .:.. 47. , LT, SR 2. 


Racine annuelle; stigmate creusé en entonnoir, terminant un 
- style renfié et droit au sommet . , . W. tricolor (127). 


Plantes sans tige distincte ; sépales obtus; feuilles sans ponctua- 


bons brunes A nn LE mél iEs LhAai: at: de 
A £ PE L k 3 : 
Une tige distincte; sépales très-aigus; feuilles couvertes de 
pentes, Lgres mener ER LPS Nr PT Ati %- 6. 


Plante sans stolons, rarement, à stolons très-courts non-radicants. 
a: VW. hirta (118). 


Plante émettant de longs stolons, radicants ou non. . , . . .. 4, 


PPT RTS D PE CM PT TER EU 
« F, —, NAS S 54 ‘ 


Stolons non-radicants, feuilles ovales obtuses ou arrondies au 
sommet . ....,,........ W.abortiva (119) 


Stvlons radicants:L 0 RmeUNenS. 2 70 0 et FPT ONE na 


Feuilles estivales orbiculaires ou ovales très-obtuses. . , . . à 
V. odorata (120), 


Feuilles estivales ovales aiguës. W. multicaulis (en note). 


lesquelles naissent les tiges florifères (axe indéterminé) . , 
V.sylvaticea (121). 


Divisions du rhizome terminées par des tiges florifères (axe dé- 
DAME) nue se à cuire dE IN AN RES Te 


Capsules très-obtuses à la maturité; stipules assez petites, tou- 
jours plus courtes que les pétioles des feuilles développées. 8. 


Capsules aiguës à la maturité; stipules médianes ou supérieures 
très-développées, égalant ou surpassant le pétiole. , . . . 9, 


Feuilles toutes en cœur à la base ; pétiole non-marginé, sinon au 
SOMME... Nr Ve RER ME TE ... V.canina (122). 


Feuilles, au moins les supérieures, arrondies ou brièvement atté- 
nuées à la base ; pétiole étroitement marginé. , ,.,.,.,, 


| Divisions du rhizome terminées par une rosette de feuilles entre 
| V. lancifolia (123). 


» Stipules des feuilles médianes égalant ou dépassant le pétiole : 
« fleurs bleues. . . . . . . . . . . . . VW. pumila (12). 


Stipules des feuilles médianes sensiblement plus courtes que le 
\ PÉLOIB OU ÉD ANUS CT ENELR EEU D Ce etis fer NAS SRE s 10. 


Fleurs d’un bleu assez intense ; feuilles échancrées en cœur à la 
DABE À ft lie eue Ve MD /ENE ts +, WW. strict (125). 


10. Fleurs d’un bleu très-pâle, ou même jaunâtres ; feuilles ordinaire- 
ment arrondies ou atténuées à la base. . . . . . . . . .. 
V. persicæfolia (126). 


Fam. IX, POLYGALEÆ, End. 


POLYGALÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle; sépales 5, à préfloraison Mme p pe les 2 inté- 
rieurs beaucoup plus grands (ailes), pétaloïdes ; 3 pétales réunis 
à la base en un long tube fendu supérieurement, l’inférieur à 
limbe concave (carène), pourvu sur le dos, à son extrémité, d'un 
appendice en forme de crête laciniée. Androcée : 8 étamines réu- 
nies en tube intimement joint avec celui de la corolle, fendu 
comme lui et renfermé dans la carène; anthères formant 2 fais- 
ceaux et s'ouvrant par un pore terminal. Gynécée : un seul 
ovaire libre, biloculaire, terminé par un style; capsule membra- 
neuse, très-comprimée, à déhiscence loculicide par les côtés ; 
graines pourvues d’albumen, pendantes du sommet de la loge, 
velues, munies d’une strophiole trilobée, — Herbes souvent indu- 


RU 2e 


rées à la base, à suc amer ou dune saveur herbacée; feuilles 
alternes, dépourvues de stipules: fleurs en grappe terminale ou 
pseudo-latérale, munies de 3 bractées. ; 


G. 47. POLYGALA. (Laitier). 


Caractères de la famille. 


128. P. vulgaris L. sp. 986. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 44. 
(L. commun). — Plante brièvement pubescente; souche un peu 
ligneuse émettant de nombreuses tiges couchées ou ascendantes, 
de Om, 20 à Ow, 30; feuilles inférieures non rapprochées en rosette, 
obovales ou elliptiques, obtuses, les moyennes et les supérieures 
lancéolées aiguës; fleurs bleues ou roses, en grappe terminale ; 
bractées ne dépassant pas les fleurs et ne rendant pas l’épi che- 
velu avant l’anthèse; ailes ovales obtuses ou un peu aiguës au 
moins aussi longues et souvent aussi larges que la capsule müre, 
celle-ci cordiforme. %. 


— Mai, juillet. Pelouses sèches, prés, bords des bois. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; l'Arménie ; la Sibérie baïcalienne. 


129. P. serpillacea Weihe Bot. Zeit. (1826), p. 745. Lefr. cat. 
6. P. depressa Wend.; Em. Mart. cat. 45. (L. à feuilles de serpolet. 
— Plante brièvement pubérulente; racine grêle produisant de 
nombreuses tiges, très-rameusés, diffuses, étalées de Om, 10 à 
On, 20; feuilles inférieures obovales, les autres lancéolées, un peu 
obtuses; grappe lâche, DA presque toujours accompagnée 
à sa base d’un rameau feuillé plus court qu’elle et qui la fait pa- 
raître latérale; fleurs petites (4 à 5 mill.), d’un bleu très-pâle ou 
presques blanches; ailes à peu près de la longueur de la capsule, 
mais moitié plus étroites, oblongues spatulées. %. 


— Mai, juin. Landes et bruyères humides. C. dans la Sologne; Pontlevoy ! 
AC. dans le Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis les Pyrénées jus- 
qu'en Norwège. 


130. P. amarella Crantz Stirp. austr. fasc. 5. 438. (ex Gre- 
nier). P. calcarea Schultz Bot. Zeit. (1857). p. 752; Em. Mart. cat. 45. 
P. amara Lefr. cat. 6. (L. un peu amer). — Plante à saveur herbacée, 
glabrescente ; souche dure produisant des tiges grêles, presque 
nues inférieurement, décombantes, présentant au-dessous du 
milieu une rosette de feuilles obovales qui fait très-rarement 
défaut; feuilles supérieures beaucoup plus petites, lancéolées ; 
fleurs bleues, ou roses, ou blanches, en grappe lâche; bractées ne 
dépassant pas le bouton avant l’anthèse et ne rendant pas la 
grappe chevelue; ailes ovales, à peu près de la largeur du fruit 
mûr qu’elles enveloppent complétement, ou même plus larges 


que lui; capsule largement cordiforme. % 


— Avril, juin. Pelouses sèches, bords des fossés dans les terrains calcaires. 
AR. Romorantin, route de Villefranche (Em. Martin); Villefranche, près de la 
Demanchère (id.); Pruniers, parc de la Maison Blanche (id.) ; Langon, vallée de 
la petite Rère (id.); Mennetou (id.); St-Aignan (Charlot); Forêt de Russy! et 
toute la région calcaire qui l’entoure ; Cheverny, pâtureau de Poily! Vendôme 
buttes de Marcilly ! 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et centrale ; Arragon. 


131. P. comosa Schk. Handl. 2. tab, 296. (L. chevelu). — Très- 
semblable au P. vulgaris, dont il ne diffère que par ses bractées 
plus allongées, dépassant le bouton avant l’anthèse et rendant 


ainsi ae chevelu; les nervilles des ailes Ss’anastomosent comme 
dans le P. vulgaris. %, 


— Mai, juin. Pelouses sèches et herbeuses des terrains calcaires. R. Cellettes, 
carrières entre Lidouanière et Bellevue et dans les parties très-sèches des prés 
qui sont au-dessous de Lidouanière! Lisière de la forêt de Russy au-dessus de 
St-Gervais (Séjourné). %, 


Distrib. géogr. — Europe méridionale et centrale jusqu’en Danemark; Asie 
mineure ; Türkestan ; Sibérie occidentale. 


132. P. Lejeunii Boreau F1. du centr. (éd. 2), II. p. 71 et p. 87 
(éd. 3). (L. de Lejeunc). — Plante brièvement pubérulente à souche 
épaisse ligneuse produisant de nombreuses tiges; feuilles infé- 
rleures éparses, petites, obovales, les moyennes et les supérieures 
sensiblement plus grandes, lancéolées; grappe serrée; fleurs 
petites (comme celles du P. serpillacea), d'un blanc verdätre, très- 
brièvement pédicellées, à bractées dépassant un peu le pédicelle ; 
ailes blanchâtres, obovales, arrondies au sommet, au moins d’un 
tiers plus courtes et plus étroites que la capsule, celle-ci large- 
ment cordiforme; graines noires, longues de près de 2 mill., à 
strophiole tripartite. %. 


— Mai, juin. Pelouses sèches des terrains calcaires. RR. Près le parc de 
Ménars (Roger, d’après Boreau). 


Observ. — Je n’ai pas vu la plante de Loir-et-Cher et j'ai décrit 
le P. Lejeunii d’après un exemplaire recueilli à Champigny, près 
Saumur, et que j'ai recu de M. Boreau. Je pense que c’est à tort 
que M. W. Bennett, Consp. Polyg. Europ., in Journ. of. bot. (1878), 
p. 268, a réuni cette espèce au P. austriaca Crantz, qui en diffère 
non pas seulement par sa station dans les lieux humides, mais 


_surtout par ses racines très-grêles ne formant jamais au Collet 


une souche épaisse ligneuse, et par ses feuilles inférieuses sem- 
blables à celles du P. amarella et formant rosette comme dans 
cette espèce. 

M. Grenier qui, dans la Flore jurassique, avait cru devoir 
réunir le P. Lejeurii ou P. oxyptera Rchb., a renoncé heureuse- 
ment depuis à cette idée. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Bractées plus courtes que les boutons avant Panthèse. . . . . k 2. 
1. Bractées plus longues que les boutons avant l’anthèse et rendant 
épi chevelu au sommet. . . . . . . P. comosa (151). 

Ailes au moins de la longueur du fruit mûr. . . . . . SE 3. 
2. Ailes beaucoup plus courtes et plus étroites que le fruit mûr. . … 


PF. Lejeunii (132). 


Ailes ovales ; grappes nettement terminales. . . . . td ls ES 4. 
Ailes spatulées oblongues; grappes paraissant latérales par le 
développement à leur base d’un court rameau feuillé qui man- 
que rarement , + « . + + « » . P. serpillacea (129). 


— 1 — 


Feuilles inférieures grandes, obovales, spatulées; formant 
rosette au dessous du milieu des tiges florifères, + . . . . 
L. P. amarella (130). 


Feuilles inférieures éparses, ne formant point une rosette. . . . 
P. vulgaris (128). 


Fam. X. CARYOPHYLLEÆ Endl. 


CARYOPHYLLÉES. 


Fleurs régulières, synoïques, rarement dioïques. Périanthe : 
formé normalement d’un calice et d’une corolle; sépales 4 à 5, 
plus ou moins réunis en tube ou tout à fait libres, à préfloraison 
imbriquée; pétales ordinairement en nombre égal à celui des 
sépales, insérés sur un anneau hypogyne ou brièvement périgyne, 
quelquefois très-petits ou même nuls. Androcée : 4 à 10 étamines 
tout à fait libres, ou rarement un peu réunies en anneau; 
anthères biloculaires, s’ouvrant longitudinalement. Gynécée : 
ovaire libre, sessile ou porté sur un torus élevé (théca- 
phore), ordinairement uniloculaire, rarement 25 loculaire à 
la base; 2 à 5 styles libres ou plus ou moins longuement réunis 
en un seul; ovules dressés du fond de l’ovaire ou fixés à une 
columelle centrale et ascendants; capsule membraneuse ou crus- 
tacée, rarement bacciforme, s’ouvrant au sommet par des valves 
ou des dents en nombre double de celui des styles où égal à lui; 
graines nombreuses, pourvues d’un albumen farineux. — Herbes 
monocarpiques ou polycarpiques, à feuilles opposées, très-entières, 
sans stipules, ou accompagnées de stipules scarieuses; infiores- 
cence centrifuge. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. SILÉNÉES. Sépales réunis en tube à la base. (Ex. : l'Œillet). 
B. ALSINÉES. Sépales libres à la base. (Ex.: le Mouron des Oi- 


seaux). 
A. SILÉNÉES. 
a. Styles 2 ; tube du calice n’offrant pas de nervures correspon- 
dant aux sinus des dents, (Ex. : l'Οllet/. 


+ Calice accompagné de bractées qui l'entourent étroitement. 
Calice cylindrique, pourvu de nombreuses nervures longitudinales, très- 


fines, également disposées tout autour du tube, , . . . . DIANTHUS 48. 
Calice pentagonal pourvu de 15 à 20 nervures disposées par 3-4 en 5 
Puscéanx lonskudinaux meurt. tr . TUNICA 49. 


+t Calice sans bractées. 


Calice brièvement tubuleux, turbiné ; capsule s’ouvrant en 4 valves pro- 
fondes; fleurs petites (diam. 4 à 5 mill.) . . . . . . GYPSOPHILA 50. 


RE de Pis A TRES SE A ER 
p+ An Er AA 7 ee GPS SR CE PE D dE Pa 


PTE MAR 


4 


0, Var 


Calice longuement tubuleux, arrondi à la base; capsule s’ouvrant par 4 ne. 
dents courtes; fleurs grandes (diam. 20 à 25 mill.) . . SAPONARIA 81-02 


b. Styles 3 à 5 ; tube du calice offrant une nervure (nerv. com- 
missurale) correspondant aux sinus des dents (Ex. : les Silènes). 


+ Fruit constitué par une baie, noir à la maturité. 
Plante s’élevant dans les buissons ; fleurs verdâtres . . CUCUBALUS ‘52. 


++ Fruit constitué par une capsule. 
EE RAS a ao Te Ps A EL A - SILENE 53e #4 
RE TS en je. ne je eo PEU TU LYCHNIS 54. | 
BB. ALSINÉES. SH. 
1 

a. Stipules nulles (Ex. : le Mouron des Oiseaux). . 


+ Valves du fruit en nombre égal à celui des styles 
Donne dou 5 :aivles 4oû 5; 4.105 Lit fi ts ARBRE SAGINA BB: 
Dopdles 5 5:slyles 3; ,.. 2,7 LS pr BAR MO PS PERRET ALSINE 56. 


++ Valves ou dents du fruit en nombre double de celui des styles. 
* Nombre des sépales supérieur à celui des styles. 


Pétales entiers; fleurs en panicule. . . . . . . . . . . . ARENARIA 516 
Pétales entiers ou denticulés ; fleurs en ombelle. . . . HOLOSTEUM 58. 
RER DAMES Te de dire 8 led pe de le 2 ES 10 ter de ls) STELLARIA 59. 
* Nombre des sépales égal à celui des styles. 
GpeMAlEs entiers; 4 siyles, :/%:2.. LR LU ue ls MŒNCHIA 60. 
5 pétales bifides; capsule à base ovoïde, s’atténuant jusqu’au sommet ; 
styles opposés aux pétales. ., 47... 4. . . MALACHIUM 61. 


5 pétales bifides ; capsule cylindrique ; styles alternant avec les pétales . 
CERASTIUM 62. 


D. Feuilles munies de stipules scarieuses (Ex. : la Spargoute). 


3 styles ; capsule à 3 valves. .. . .:... 4,7: SPERGULARIA 63. 
ns /Canaule d'5 valves. LL re dose) SPERGULA 64. 


A. SILENÉES. 
G. 48. DIANTHUS. (Œillet). 


Calice longuement tubuleux, cylindrique, à 5 dents, couvert de 
nombreuses nervures fines et tres-rapprochées, manquant seule- 
ment vis-à-vis les sinus des dents; bractées strictement appli- 
Si sur le Calice ; 5 pétales longuement onguiculés ; 10 étamines ; 

styles; capsules cylindriques s’ouvrant en 4 dents ou valves; 
graines peltées, en forme de bouclier. 


133. D. Armeria L. sp. 586. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat 49. 
(Œill. faux Armeria). — Plante plus ou moins velue, d’un vert 
sombre; tiges de 20 à 40 cent., raides, rameuses; feuilles infé- 
rieures lancéolées linéaires, les caulinaires treès-aiguës, toutes 
connées à la base, formant une gaîne aussi haute que large: 


— 13 — 


fleurs rouges, petites (8 à 10 mill. diam.), réunies en faisceau 
serré au sommet des rameaux; bractées lancéolées acuminées,. 
fortement nervées, égalant le calice; pétaies non contigus, à 
limbe oblong, court, velu à la gorge, denticulé. @). : 


— Juillet, août. Bords des bois, pâturages. C. dans la Sologne ; R. dans le 
Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie mineure dans l’Arménie et la région 
Caucasique. 


134. D. Carthusianorum L. sp. 586. Lefr. cat. 6 ; Em. Mart. 
cat. 49. (Œïill. des Chartreux). — Plante glauque, un peu pubé- 
rulente inférieurement; souche ligneuse produisant beaucoup 
de rosettes stériles et des tiges florifères de 20 à 30 cent. ; feuilles 
linéaires aiguës, rudes sur les bords, les caulinaires connées à la 
base et formant une gaine 3 à 4 fois plus haute que large; fleurs 
sessiles, réunies au nombre de 2 à 7 en capitule serré; bractées 
calicinales coriaces, glabres, obovales, assez longuement acumi- 
nées, atteignant environ le milieu du tube; pétales contigus, à 
limbe velu à la gorge, érodé sur les bords. %. 


— Juin, septembre. Coteaux herbeux, clairières des bois. AR. Pruniers, berges 
de la Sauldre vis-à-vis Champleroy et bords du chemin entre les Brésolles et le 
pont (Em. Martin); Selles-sur-Cher, berges du canal du Berry (id); St-Aignan 
(Charlot); Chaïlles, coteau de la forêt, derrière l’église! (Lefrou) ; Marolles, à 
Pezay! (id.); val de la Cisse à St-Bohaire!; coteaux du Loir (E. Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept.; Italie et Turquie dans la région 
élevée. | 


13%. D. Caryophyllus L. sp. 587. Lefr. cat. 6.; Em. Mart. 
cat. 49. (Œill. a odeur de Gérofle) — Plante glabre, d’un vert 
glauque; souche épaisse fruticuleuse produisant un grand nom- 
bre de tiges un peu rameuses supérieurement ou simples ; feuilles 
linéaires, canaliculées, lisses sur les bords, brièvement connées à 
la base; fleurs purpurines, grandes (diam. 3 cent.), très-odorantes, 
solitaires au sommet de la tige et des rameaux; bractées calici- 
nales coriaces, glabres, arrondies, très-brièvement mucronées et 
atteignant à peine le quart de la longueur du tube; calice 
atténué de la base au sommet; pétales contigus, à limbe glabre 
à la gorge, denté sur les bords. %. 


— Juillet, août. Croît exclusivement sur les vieilles murailles, les châteaux 
féodaux en ruines. R. Mennetou-sur-Cher, sur les ruines des fortifications, à la 
sortie du bourg, sur la route de Châtres (Em. Martin) ; château de Montrichard! 
(Lefrou) ; ruines de Lavardin! 


Distrib. géogr. — La France, surtout dans l’ouest; le sud de l'Angleterre ; 
l'Espagne en Catalogne. 


Observ. — L'origine spontanée du D. Caryophyllus n’est pas 
certaine; comme il végète tout particulièrement sur les ruines 
appartenant à l’époque féodale, quelques botanistes ont cru pou- 
voir en conclure que son introduction remontait aux croisades. 
Cette opinion ne paraît guère soutenable puisque la piante n’a 
été rencontrée ni dans l’Asie mineure, ni même dans l’Europe 
orientale; son habitat paraît jusqu'ici strictement limité à la partie 
occidentale de la France, du nord au sud, avec de rares stations 
au sud de l’Angleterre, où il paraît être d'introduction relative- 
ment récente, et une localité en Catalogne, ou Willkomm le cite : 
seulement dans le voisinage d’un monastère. 

Une espèce très-voisine et qui ne diffère guère que par ses 


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feuilles plus étroïites, le D. longicaulis Ten., croît tout à fait spon- 
tanément en France dans la région des oliviers, en Italie en Dal- 
matie, etc. Serait-ce le type spontané du D. Caryophyllus ? 

Quoiqw’il en soit, la plante de nos vieux châteaux est la souche 
des innombrables variétés d'Œillets à fleurs doubles qui se trou- 
vent dans tous les jardins. — On cultive aussi communément, 
sous le nom de Jalousie, le D. barbatus L. (Œïüll. barbu), originaire 
des Pyrénées et des montagnes de l’Europe centrale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Bractées égalant au moins la moitié du calice; fleurs fasciculées 
MS-rarement solitaires: 4, .}.: «12 ete VA OT ANNEE 2. 


1. Bractées égalant à peine le quart du calice; fleurs très-grandes, 
toujours solitaires au sommet des rameaux. . . . . . . ae 

D. Caryophyllus (155). 

Bractées velues égalant ou dépassant la fleur qui est très-petite. 

DB. Armeria (133). 


Bractées glabres, atteignant environ le milieu du calice; fleur 
assez grande , . , . . D. Carthusianorum (134). 


19 
. 


G. 4. TUNICA. Tunique. 


Diffère des Dianthus par son calice pentagonal, à nervures rap- 
prochées par 3-4 en cinq faisceaux; fleurs petites fasciculées et 
complétement enveloppées par de larges bractées. 


136. T prolifera Scop. flor. Carn. I. 299. Dianthus prolifer L. 
sp. 587. Lefr. cat. 6; Em. Mart. 49. (ŒII. prolifère). — Plante glabre, 
très-grêle; tiges de 20 à 50 cent. ; feuilles linéaires, bordées d’as- 

érités et brièvement connées à la base; fleurs roses, petites (diam. 

à 8 mill.), réunies en fascicules enveloppés par de larges brac- 
tées scarieuses, ponctuées, glabres et arrondies au sommet; calice 
étroitement pyramidal, à 5 angles assez distincts sur la plante 
vivante et determinés par les faisceaux de nervures; pétales 
DURACLER en onglet, à limbe obové, dressé, dépassant peu le 
calice. ©. 


— Juillet, septembre. Bords des bois, pelouses, lieux arides. C. Plus R. dans 
le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept. ; Caucase. 


G. 50. GYPSOPHILA. (Gypsophile). 


Calice sans bractées à la base, tubuleux conique, à 5 nervures 
larges correspondant au sommet des dents, sans nervures com- 
missurales (Correspondant aux sinus des dents); 5 pétales ongui- 
culés, à limbe entier; 10 étamines ; 2 styles; capsules s’ouvrant 
jusqu’au milieu en 4 valves ; graines réniformes. 


137. G. muralis L. sp. 58. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 49. 
(G. des murailles). — Plante brièvement pubérulente inférieure- 


ZE 


ment, divisée dès la base en rameaux très-nombreux, fins, diva- 
riqués; feuilles étroitement linéaires, inflorescence paniculée, 
dichotome ; pédicelles filiformes, allongés; fleurs petites (diam. 4 
à 5 mill.), roses; calice membraneux, blanchâtre, à 5 dents ar- 
rondies, pétales à limbe étalé, ovale, entier; capsule un peu plus 
longue que le calice. ©. 


— Juillet, septembre. Champs un peu humides. C. dans toute la Sologne ; 
RR. daus le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe centrale et septentrionale ; Sibérie. 


G. 51. SAPONARIA, (Saponaire). 


Calice sans bractées à la base, à 5 dents, à 5 nervures (sans ner- 
vures commissurales); 5 pétales dont longlet présente intérieu 
rement 2 bandelettes ailées; 10 étamines ; 2 styles; capsules sou 
vrant au sommet en 4 dents ou valves courtes. J 


138. G. Vaccaria L. sp. 585. Lefr. cat. 6. Gypsophila Vaccaria 
Sibth. et Sm. fi. grœc. I. 279. Em. Mart. cat. 49. (S. vaccaire). — 
Plante glauque, glabre; tige rameuse dans le haut, de On 30 à Om 80, 
feuilles à nervure médiane seule saillante, les inférieures oblon- 
gues, atténuées inférieurement, les caulinaires lancéolées aiguës 
sessiles et même un peu échancrées à la base: inflorescence en 
grappes lâches, largement corymbiformes, très-étalées dichoto- 
mes; pédicelles bractéolés vers le milieu, beaucoup plus longs 
que les fleurs, celles-ci médiocres (diam. 12 à 15 mill.), d’un rose 
Clair; calice arrondi à la base, atténué au sommet, membraneux 
blanchâtre, à 5 nervures élevées, vertes, formant 5 angles sail- 
lants; pétales à limbe ovale denticulé sur les bords; capsule ses- 
sile, ovale, dépassant un peu le calice. ©. 


— Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires ou marnés. AR. et peu fixe 
dans ses stations : Billy (Rimboux) ; Gièvres, Lanthenay, Noyers (Em. Martin); 
Cour-Cheverny ! Cheverny! Pontlevoy ! Villefrancœur ! 


Distrib. géogr.— L’Asie mineure, où l’on ne trouve la plante que dans les 
cultures; Europe orientale, australe et centrale jusqu’en Prusse. 


139. S. officinalis L. sp. 584. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 48. 
(S. officinale). — Plante glabrescente, d’un vert foncé; racine ram- 
pante; tiges dressées, de On 30 à 0m 60 ; feuilles ovales lancéolées, 
atténuées en pétiole court, à 3 nervures saillantes, les supérieures 
sessiles ; inflorescence en grappes plus ou moins serrées, souvent 
dichotomes; fleurs grandes (diam. 25 à 30 mill.); pédicelle plus 
court que le calice, celui-ci cylindrique durant l’anthèse, renflé au 
milieu sur le fruit, à nervures nombreuses, fines; pétales à onglet 
saillant hors du calice, à limbe largement obovale, entier ou 
Pen pe avec 2 écailles à la gorge; capsule oblongue presque 
sessile.. Z. 


— Juillet, septembre. Lieux frais, bords des champs, oseraies, C. dans le val 
de la Loire, du Cher, de la Sauldre; cà et là dans le voisinage des habitations, 
où elle presque indestructible. > 

Distrib. géogr.— Europe moyenne et sept. jusqu’en Danemark ; Asie mineure; 
Sibérie. Origine spontanée incertaine. 


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CNE CNP EP rs 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles ovales à 3 nervures saillantes ; calice cylindrique â ner- 
vures nombreuses. . . . . . . . . S. officinalis (139). 


Feuilles lancéolées à nervure médiane seule saillante; calice 
ovoïde pyramidal, à 5 nervures formant 5 angles aigus. . . 
S. Vaccaria (138). 


G. 52. CUCUBALUS. (Cucubale). 


Calice 5 fide avec des nervures commissurales ; 5 pétales non 
contigus, étroitement et longuement onguiculés, à limbe bifide 
et pourvu à sa base de 2 petites dents ; 10 étamines; 3 styles; 
ovaire assez longuement stipité, offrant des cloisons au fond; 
fruit constitué par une baie noire un peu succulente. 


140. €. bacciferus L. sp. 591. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 41. 
(C. porte-baie). — Plante velue glanduleuse, d’un vert clair; tiges 
très-rameuses diffuses, s’élevant beaucoup javec l'appui des haies; 
feuilles ovales aiguës, à pétiole court; inflorescence en grappe 
dichotome; fleurs toujours accompagnées de 2 bractées sem- 
blables aux feuilles, assez brièvement pédicellées, penchées avant 
Vanthèse: calice herbacé, renflé vésiculeux; pétales d’un vert 
jaunâtre, à onglet très-saillant en dehors du calice, à limbe divisé 
en 2 lobes lancéolés aigus, avec une petite dent à la base de chaque 
côté; capsule rouge, puis noire; devenant très-fragile et n’offrant 
plus trace de cloisons à la maturité. %. 


— Juillet, sept. Haies, bords des bois. AC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Sibérie occidentale et orien- 
tale ; Japon. 


G. 53. SILENE. (Siléne). 


Calice à 5 dents, à nervures plus ou moins nombreuses et dont 
5 sont commissurales ; 5 pétales onguiculés; 10 étamines ; 3 styles ; 
capsule presque sessile ou portée par un thécaphore et Ss’ouvrant 
en 6 dents ou valves courtes. 


141. S. Cucubalus Wib. prim. Werth. p.241. S. inflata Sm. 
FIL. brit. I. 467. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 46. (S. Cucubale). — 
Plante glauque, à souche ligneuse émettant des tiges rameuses ; 
feuilles inférieures spatulées à pétiole distinct, les moyennes et 
les supérieures plus ou moins largement lancéolées, aiguës ; inflo- 
rescence en cymes dichotomes; pédicelles portant 2 Po brac- 
tées scarieuses; fleurs assez grandes (diam. 15 à 20 mill.), blanches ; 
calice membraneux, renflé vésiculeux, PrONRAREAES ombiliqué, 
à nervures anastomosées; pétales à limbe bipartit et muni de 2 
petites bosses à la base; capsule subglobuleuse portée par un 
thécaphore épais, long de 3 à 4 mill. %. | 


Plante très-polymorphe; on peut citer les variations suivantes : 


a. glabrata. Plante presque glabre. — Quand les feuilles sont larges, 


CO, PUS 


presque ovales, , c’est le S. vesicaria Schrader (S. vésiculeux). Quand 
elles sont étroites, lancéolées, c’est le S. oleracea Boreau (S. des 
jardins). Le S. brachyata Jord., est la même forme très-florifère: 


b. puberula. (S. puberula Jord.). Plante couverte, surtout dans sa partie 
inférieure, d’une villosité crispée. 


— Juin, sept. Lieux cultivés, bords des champs. C. partout; la var. b., surtout 
dans les terrains calcaires. 

Distrib. géogr.— L'Europe; l'Afrique septentr.; l'Asie mineure jusqu’au Cau- 
case et en Perse; la Sibérie. Tend à se répandre sur tout le globe à la suite de 
homme. 


142. S. conica L. sp. 418. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 46. (S. à 
calice conique). — Plante brièvement pubescente, grisâtre; tiges 
simples ou rameuses, de 20 à 30 cent.; feuilles étroitement lan- 
céolées, aiguës ; inflorescence en cymes dichotomes ; bractées herba- 
cées; fleurs plus courtes que leur pédicelle, petites (diam. 5 à 6 
mill.), rosées ; calice à base arrondie et profondément ombiliquée, 
atténué au sommet, à 30 nervures libres, très-rapprochées ; pétales 
dépassant peu le calice, à limbe bilobé; capsule sessile. ©. 


— Mai, juin. Champs et moissons des terrains silico-calcaires. AR. Pruniers, 
à la Maison-Blanche et chemin des Quatre-Roues, à la Gascetière (Em. Martin) 
Val de la Loire, Avaray! Vineuil! St-Gervais! Chailles! Châtillon et St-Aignan 
(Charlot) ; CC. dans les sables faluniens de Soings ! et de Contres! 


Distr. géogr.— Europe occidentale (depuis la Hollande jusqu’en Espagne), 
orientale et australe ; Asie mineure jusqu’au Caucase; Sibérie; Algérie. 


143. S. gallica L. sp. 417. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat 46. (S. de 
France). — Plante plus ou moins velue, souvent un peu visqueuse, 
tige simple ou très-rameuse; feuilles spatulées, les inférieures 
distinctement pétiolées, arrondies au sommet, les supérieures 
un peu aiguës ; infiorescence en grappe spiciforme; bractées her- 
bacées, plus longues que le pédicelle; celui-ci plus court que la 
fleur ; fleurs petites (diam. 5 à 8 mill.), blanches ou rosées; calice 
ovale, quelquefois longuement velu, à 10 nervures libres et à 5 
dents aiguës; pétales peu saillants hors du calice, à limbe entier 
Je émarginé et muni d’écailles à la gorge; capsule presque ses- 
sile. ©. 


— Juin, septembre. Bords des champs, moissons. AC. en Sologne et dans 
le val de la Loire. R. en Beauce et dans l’arr. de Vendôme (Legué, Nouel). 


Distrib. géogr.— Toute l'Europe australe et moyenne; aujourd’hui répandu 
sur toute la surface du globe. 


144. S. Armeria L. sp. 420. Lefr. cat. 7; Em. Martin cat. 47. 
(S. faux Armeria). — Plante glauque, glabre, visqueuse en haut 
sous les fleurs; tiges de 20 à 40 cent., à rameaux ascendants; 
feuilles inférieures spatulées, les supérieures sessiles, un peu 
échancrées à la base, lancéolées, aiguës; inflorescence en cymes 
dichotomes, corymbiformes, assez compactes; bractées membra- 
neuses, petites; fleurs rouges, assez grandes (diam. 12 à 15 mill.) ; 
pédicelles plus courts que le calice, celui-ci étroitement cylin- 
drique, oblong durant l’anthèse et ombiliqué à la base, à 10 ner- 
vures et à5 dents peu profondes ; pétales à limbe obovale, émarginé, 
muni à la base de 2 appendices linéaires; carpophore égalant la 
capsule ou même un peu plus long qu’elle. ©. 


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# 


— Juin, octobre. Moissons des terrains siliceux. AR. Pruniers ; Gièvres ; Billy ; 
Villefranche ; Selles-sur-Cher; Châtillon ; Salbris! (Em. Martin); Val du Beu- 
vron depuis Neuvy! jusqu’à Candé! ; Chitenay ! Cheverny à Villavrain! Huisseau- 
en-Sologne ! (Lefrou).. 


Distrib. géogr. — L'Europe occidentale et centrale jusqu’en Volhynie; la Corse 
et la Sicile; introduit dans presque toutes les régions du globe. 


145. S. nutans L. sp. 417. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 48. (S. à 
fleurs penchées). — Plante couverte d’une pubescence courte, cCris- 
pée, visqueuse sous les fleurs; souches dures un peu frutescentes, 

roduisant de nombreuses tiges dressées, hautes de 30 à 60 cent., 
euillées surtout à la base; feuilles inférieures oblongues spatu- 
lées, longuement retrécies en pétiole, les caulinaires linéaires très- 
aiguës ; inflorescence en grappe plus ou moins composée; bractées 
scarieuses; pédicelle 1 à 2 fois plus long que le calice; fleurs assez 
grandes (15 à 18 mill. de diam.), blanches ou rosées, odorantes 
pendant la nuit ; calice à 10 nervures libres et à 5 dents courtes, 
cylindrique, étroit durant l’anthèse, devenant ensuite claviforme, 
assez renflé; pétales à limbe profondément bipartit avec 2 appen- 
dices à la gorge; thécaphore pubescent, au moins 2 fois plus 
court que la capsule, celle-ci ovale dépassant un peu le calice. %. 


— Mai, juillet. Bords des bois, lieux secs. AC. dans l’arr. de Romorantin (Em. 
Martin); Salbris! Villeherviers, bois du Portail ! Chapelle-Montmartin, taillis de 
Ruines ; la Ferté-St-Cyr. AR. ailleurs: Selles-sur-Cher! Châtillon, dans les 
bois de la Cave! Bourré! Parc de Chambord (Lefrou) ; Forêt de Boulogne, près 
de la ferme de Boulogne! Val du Loir (E. Nouel). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; la Sibérie ; le Japon. 

Observ. — On peut espérer trouver sur les alluvions de la Loire 
et du Cher le Silene Otites L., qui croît dans les départements 
limitrophes. Ses feuilles ressemblent à celles du S. nutans, mais 
ses fleurs sont bien plus petites, d’un jaune verdâtre et dioïques; 
elles sont disposées en petites cymes courtes etserrées, verticillées, 


si CPR URHAN une panicule très-étroite ; le calice est tout-à-fait 
glabre. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES 


Calice renflé vésiculeux, à nervures anastomosées. . . . . . . 

S. Cucubalus (141). 

Calice appliqué sur le fruit, à nervures parallèles, ne formant 
jamais réseau . . . . . Nam tirs énus NES) CA ONCE ARE ES 4 7 

Calice à 30 nervures très-rapprochées. , . S. conica (14). 
Calice à 10 nervures... « 10 RP RE Et 34 


Plante plus ou moins velue, au moins inférieurement. . . . . . 4. 


Calice glabre ; fleurs d’un jaune verdâtre. S. Otites (en note) 
Calice velu ou pubescent; fleurs blanches ou rosées. , « . . . 5. 
Pédicelle plus court que le calice ; fleurs petites à limbe entier ou 

un pêeu émarginé, ..,....,:.. S. gallica (143). 
Pédicelle 1-2 fois plus long que le calice ; fleurs assez grandes, à 


À Plante glauque, tout à fait glabre. . . . S. Armeria (14). 
| limbe profondément bipartit. , , . .. S.nutans (145). 


1 QE 


. 


G. 54. LYCHNIS. (Lychnide). 


Caractères des Silene, mais styles au nombre de4ou 5, et capsule 
complétement dépourvue de cloisons, s’ouvrant en 5 ou 10 dents. 


146. EL. alba Mill. Dict. n° 4. L. dioica Sibth.; Lefr. cat. 7. 
Silene pratensis Gren, et Godr. ; Em. Mart. cat. 48 (L. à fleurs blan- 
ches). — Plante d’un vert sombre, velue hérissée et en outre glan- 
duleuse dans sa partie supérieure ; tiges de 30 à 50 cent. ; feuilles 
ovales ou ovales lancéolées, brièvement pétiolées: inflorescence 
en grappe dichotome, lâche; fleurs blanches, assez grandes (diam. 
20 à 25 mill.), s’ouvrant surtout le soir, presque toujours dioïques : 
celles qui renferment les étamines à calice oblong présentant 10 
nervures anastomosées, celles qui renferment les capsules à calice 
devenant promptement renfié globuleux et à 20 nervures; pétales 
à limbe bifide muni à la gorge de 2 écailles ; 5 styles; Capsule 
s’ouvrant en 10 dents dressées. %. 


— Juin, août. Haies, lieux incultes CC. 
à . CNPEE 
Distrib. géogr. — L'Europe ; l'Asie mineure jusqu’en Perse; toute la Sibérie. 


147. EL. diurna Sibth. fl. Oxon. 145. (L. diurne). — Très-res- 
semblant au L. alba; il s’en distingue par l'absence de pubes- 
cence glanduleuse, par ses fleurs un peu plus petites, toujours 
rouges ou rosées, s’ouvrant durant le jour, et surtout par sa cap- 
sule dont les dents sont roulées en dehors. ©. 


— Mai, juin. Bois montueux couverts. RR. Coteau de la forêt de Russy entre 
Chailles et St-Gervais (Monin). 

Distrib. géogr. — L'Europe septentrionale et moyenne jusque dans la Russie 
australe. 


Observ, — Feu le D' Monin m’a dit avoir trouvé la plante en 
assez grande abondance et j'ai vu les spécimens récoltés par lui; 
mais je ne sache pas que la plante ait été observée depuis dans la 
localité citée. 


14. EL. Viscaria L. sp. 625. Lefr. cat. 7; (L. visqueux), — 
Plante d’un vert foncé, glutineuse dans le haut sous les fleurs, 
avec des poils aranéeux sur les bords des pétioles, glabre du reste; 
souche assez épaisse, produisant des rosettes stériles et- des tiges 
fiorifères de 30 à 50 cent.; feuilles inférieures étroitement lancéo- 
lées oblongues, les supérieures linéaires ; inflorescence en grappes 
corymbiformes assez compactes, espacées dans la partie supé- 
rieure de la tige; fleurs assez grandes (diam. 20 mill.), purpu- 
rines; calice obconique, pubescent; pétales à limbe largement 
obovale, entier ou émarginé, muni à la gorge de 2 écailles tron- 
quées; o styles; capsule ovoïde portée par un thécaphore aussi 
long qu’elle et s’ouvrant en 5 valves. %. 


— Mai, juillet. Lieux secs, clairières des bois. RR. Blois, sables des Ponts- 
Chartrains (Lefrou). — N’a pas été retrouvé. J’ai vu un exemplaire de cette 
plante dans un fascicule d’herbier donné par l’abbé Lefrou à la bibliothèque de 
Blois. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale ; Caucase ; Sibérie. 


149. L. flos cuculi L. sp. 65. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat, 48. 


WAR 


— 80 - TES 


(L. fleur de coucou). — Plante couverte de petits poils apprimés, 
glutineuse dans le voisinage des fleurs ; souche épaisse; feuilles 


des rosettes stériles oblongues spatulées, très-obtuses, celles 
des tiges étroitement lancéolées linéaires, aiguës; inflorescence 
en petites grappes corymbiformes espacées; fleurs roses, grandes 
(diam. 2-3 cent.); calice tubuleux campanulé, à 10 nervures très- 
saillantes; pétales à limbe profondément divisé en 4 laciniures 
linéaires et muni à la gorge de 2 écailles bifides, subulées ; 5 styles; 
capsule ovoïde, sessile. %. 


— Mai, août. Prairies, clairières des bois. CC. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept. ; Caucase ; Sibérie. 


150. L. Githago Lamk. dict. 3. p.643. Lefr. cat. 7; Em. Mart. 
cat. 48. (L. Githago). Vulg. Nielle. — Plante grisâtre, hérissée de 
longs poils; tige atteignant 1 mètre, raide, simple ou peu 


rameuse; feuilles longuement linéaires, aiguës; fleurs solitaires 


au sommet des rameaux, grandes (diam. 3 cent.), d’un violet 
clair; calice pourvu de 10 côtes égales, à 5 divisions linéaires, 
plus longues que le tube et atteignant 3 à 4 cent.; pétales plus 
courts que les divisions calicinales, à limbe obovale, tronqué ou 
un peu émarginé au sommet; onglet muni de 2 bandelettes lon- 
gitudinales saillantes ; 5 styles velus à la base; capsule sessile, 
ovoïde, s’ouvrant en 5 valves. ©. 


— Juin, juillet. Moissons. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; l’Asie mineure et la Sibérie. 


Observ. — La plante ne paraît avoir été observée nulle part en 
dehors des cultures; aussi son origine spontanée est-elle incer- 
taine. M. Cosson lui assigne l’Anatolie pour patrie. C’est une de 
ces plantes que l’homme cultive malgré lui, selon l’expression de 
M. Alph. de Candolle. On croit que ses graines sont vénéneuses. 

On cultive souvent sous le nom de Coquelourde, le Lychnis coronaria 
Lamk., originaire de l'Italie et de l'Orient; il se naturalise très- 
facilement dans le voisinage des habitations. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Calice à 5 dents toujours beaucoup plus courtes que le tube. . . 2. 

Calice à 5 divisions linéaires, toujours plus longues que le tube. 
L. Githago (150). . 

Pétales entiers, ou émarginés, ou bifides, . . . . . . . He 3. 


Pétales profondément divisés en 4 laciniures linéaires. . . . . . 
L. flos cuculi (149). 


vrant 'én: 10,denta, 75,45 04080180 L'ONU PONS 4. 
Plante glabre ; feuilles étroitement oblongues ; pétales échancrés; 
capsules s’ouvrant en 5 dents. . . KE, Wiscaria (148). 


Fleurs roses ou rouges; dents des Capsules roulées en dehors 


| Plante pubescente ; feuilles ovales ; pétales bifides ; capsule s’ou- 
| AAA MANMUNTO 22 ae Pre Lolhe OT A0: ... LL. diurna (147). 


Fleurs blanches; dents des capsules droites. . IL. alba (146). 


L 
VENT RRRS PT AR ST CS MT 


RE 


B. ALSINÉES. 
G. 55. SAGINA. (Sagine). 


4 ou 5 sépales ; 4 ou 5 pétales blancs, parfois nuls ou très-petits 
4 ou 5 étamines opposées aux sépales, ou 10 étamines dont 5 alter- 
nent avec eux; 4 ou 5 styles correspondant à autant de valves de 
la capsule qui sont opposées aux sépales. — Pédoncules solitaires 
à l’aisselle des feuilles, unifiores. 


151. S. procumbens L. sp. 185. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 50. 
(S. couchée). — Petite plante glabre, haute de 5 à 10 cent.; tiges 
grêles, souvent radicantes à la base, constituant une sorte de 
gazon; feuilles linéaires terminées par un mucron; pédoncules 
1-3 fois plus longs que la feuille et d'autant plus courts qu’ils 
sont plus près du sommet, dressés avant l’anthèse courhés en 
crochet à la maturité: 4 sépales ovales, tous très-obtus, étalés en 
croix après la floraison; pétales moitié plus courts que le calice, 
obovales, assez souvent nuls; capsule un peu plus longue que les 
sépales. %. 


— ‘Avril, octobre. Lieux frais, bords des chemins; vieux murs, entre les 
pierres. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Asie occid. et Sibérie; Amérique sept. et 
antarctique. 


152. S. apetala L. Mantiss. 559. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 50. 
(S. sans pétales). — Très-voisin du S. procumbens, dont il diffère 
surtout par son mode de végétation, ses tiges étant annuelles, 
dressées, en touffes plus ou moins épaisses, mais jamais radicantes 
et ne constituant point un gazon plus ou moins étendu; la plante 
est quelquefois tout-à-fait glabre et dans ce cas il est difficile de 
la distinguer du S.procumbens; mais le plus souvent ses tiges 
sont pubérulentes inférieurement, ses feuilles ciliées à la base et 
ses pédoncules glanduleux ; la plante est généralement plus 
élancée et plus grêle, filiforme; les pédoncules forment à la matu- 
rité un crochet moins accentué ; les 2 sépales extérieurs sont sem- 
blables aux intérieurs, mais quelquefois brièvement mucronés; 
les pétales manquent souvent, et quand ils existent, ils sont très- 
courts et oblongs. ©. 


— Mai, octobre. Champs sablonneux, bords des chemins, entre les pavés des 
cours, C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie mineure ; Canaries. 


153. S. ciliata Fries nov. fl. suec. p. 59. Em. Mart. cat. 50.: var. 
patula ; S. patula Jord. (S. ciliée). — Petite plante dressée, de 5 à 8 
cent., très-rameuse dès la base; rameaux glabres, grêles, simples 
ou un peu divisés vers le haut; feuilles glabres, linéaires, ter- 
minées par un fin mucron,; pédoncules filiformes, parsemés de 
glandes,dressés, même après l’anthèse, ou seulement un peu arqués 
au sommet, mais non en Crochet; 4 sépales dissemblables, Îles 2 
intérieurs arrondis au sommet, les 2 extérieurs lancéolés acumi- 
nés: tous sont appliqués sur la capsule à la maturité; capsule à 
4 valves, à peine saillante en dehors du calice. ©. 


6 


— Mai, juin. Sables humides. AC. dans la Sologne, jusqu’à Cheverny et Cour- 
Cheverny. Non observé dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe occidentale depuis la Suède jusqu’en Espagne. 


Observ. — Tous les spécimens que j'ai pu voir, provenant de la 
Sologne, ont les feuilles complétement glabres et la capsule dres- 
sée ou seulement un peu inclinée; c’est tout à fait le S. patula 
Jord.; Fries paraît avoir décrit une forme un peu difiérente, à 
feuilles ordinairement ciliées et à capsules inclinées. 


154 S. subulata Wimm. fi. Schles. p. 76. Lefr. cat. 7; Em. 
Mart. cat. 51. (S. à feuilles subulées). — Très-petite plante de 5 à 8 
cent., pubescente glanduleuse, très-rameuse dès la base; feuilles 
linéaires. terminées par un petit mucron raide; pédoncules allon- 
gés (3 à 6 cent.), fins, dressés avant l’anthèse, courbés en crochet 
au sommet vers la maturité; 5 sépales ovales, obtus, très-glan- 
duleux, étroitement appliqués sur la capsule ; 5 pétales obovales, 
de la longueur du calice ; 5 étamines ; capsule à 5 valves dépas- 
sant un peu les sépales. @). 


— Juin, juillet. Champs humides des terrains siliceux ; bruyères. C. en Sologne 
jusqu'à Cheverny (Lefrou) et Cour-Cheverny. Manque presque complètement 
dans les années sèches (Em. Martin). 

Distrib, géogr. — Europe occidentale (depuis la Suède méridionale jusqu’en 
Espagne), centrale et orientale jusqu’en Transylvanie. 


Observ. — M. Em. Martin, I. c., signale une forme singulière : 
« J'ai trouvé le 12 juillet 1864, dans les landes bordant la rive 
droite des fondrières du Pavillon, près de Villeherviers, et sur un 
espace très-restreint, un Sagina qui me paraît être un hybride du 
S. procumbens, dont il a le port et les tiges radicantes, et du S. 
subulata, dont il a la pubescence et qu’il rappelle en partie. 
M. Boreau lui a donné le nom de S. micrantha. Je l'ai vainement 
cherché depuis. » J’ajouterai que les capsules de la plante sont 
toutes atrophiées, ce qui indique peut-être une origine hybride. 


155. S. nodosa Fenzl Verbr. Alsin. tab. synopt. p. 18. (S. à 
tige noueuse). — Plante de 6 à 12 cent., rarement glabre, ordinai- 
rement brièvement pubescente glanduleuse; tiges formant des 
touffes compactes, dressées ou -étalées ascendantes ; feuilles radi- 
cales et caulinaires assez allongées (1 à 4 cent.); les supérieures 
sont très-raccourcies (2 à 4 mill.) et portent à leur aisselle un 
très-petit bourgeon accompagné de feuilles fasciculées, ce qui 
rend la tige comme noueuse dans le haut; pédoncules de 10 à 15 
mill., dressés ; 5 sépales ovales, arrondis au sommet; 5 pétales 
obovales, 2 fois plus longs que le calice; 10 étamines; capsules 
à » valves dépassant les sépales. %. 


— Juillet, août. Sables très-humides, lieux tourbeux. RR. Pezou, sables de la 
rive gauche du Loir, à Fontaine (Juillard, 1841). — Retrouvé depuis, par 
MM. Arrondeau et E. Nouel, dans un pré tourbeux, à la même localité. 


Distrib. géogr. — Europe septentr., moyenne et occidentale, jusqu’à la côte 
Cantabrique. 


CONSPECTUS DÉS ESPÈCES, 


PONTS LArANOrER | . 2. 5 late 40 io EU RIT 52070 
L x 
Fleurs pentamères. , . . . . . . . ds 6% Ve" ETS F 


PEuT Ps 


Sépales étalés en croix à la maturité ; 4 sépales obtus. . . . . . 5 je 


Sépales appliqués sur la capsule à la maturité ; 2 sépales exté- 
rieurs acuminés. . . « + . + . - . . «+ S. Ciliata (153). 


S. procumbens (151). 


Plante annuelle, formant des touffes isolées, souvent pubescente 
et glanduleuse. . . . . . . . . . . .« S. apetala (152). 


5 étamines; pétales égaux au calice. . S. subulata (15/). 


10 étamines; pétales 2 fois plus longs que le calice . . .. 


| Plante radicante, formant de petits gazons, vivace, toujours glabre 
S. nodosa (155). 


G. 56. ALSINE. (Alsine). 


» sépales ; s pétales; 3 styles ; capsule s’ouvrant en 3 valves. 


156. Als. tenuifolia Crantz Inst. 2. p. 407. Em. Mart. cat. 52. 
Arenaria tenuifolia L.; Lefr. cat. 7. (Als. à feuilles menues). — Plante 
grêle de 10 à 20 cent., très-rameuse dès la base, à rameaux dressés 
ou ascendants ; feuilles linéaires, offrant 3 à 5 nervures à la base; 
pédicelles filiformes, 3 à 4 fois plus longs que les fleurs ; 5 sépales 
trinervés, lancéolés aigus ou mucronés, tres-étroitement scarieux 
aux bords; pétales plus courts que le calice; 10 étamines quel- 

. quefois réduites à 2 par avortement; capsule dépassant un peu 
les sépales, ovale, atténuée au sommet. 


Varie : 
a. glahra. — Tout à fait glabre ; pédoncules dressés. 
D. laxa (Als. laxa Jord.). — Pédoncules, ou tout au moins base du 


calice, hérissés de poils glanduleux. 


— Mai, juin. Champs. CC.; la variété b. plus spécialement dans les terrains 
siliceux ; la Sologne! Val de la Loire et du Beuvron! 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; l’Asie mineure ; la Sibérie altaïque; Algérie. 


G. 57. ARENARIA. (Sabline). 


5 sépales; 5 pétales entiers; 10 étamines; 3 styles; capsule 
s’ouvrant en 6 valves égales, ou en 3 valves à 2 dents profondes. 


157. Ar. montana L. sp. 606. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 52. 
-(S. de montagne). — Plante brièvement pubérulente, grisâtre ; tiges 
étalées diffuses, produisant de nombreux rameaux stériles et des 
rameaux florifères souvent très-allongés, redressés au sommet ; 
feuilles à une seule nervure, lancéolées linéaires, aiguës, 
brièvement atténuées à la base, subsessiles; fleurs blanches, 
grandes (diam. 15 à 20 mill.), en €ymes très-appauvries; bractées 
foliacées ; pédicelles plus longs que les fleurs ; sépales ovales lan- 
céolés; pétales obovales, longuement atténués, 1-2 fois plus longs 
que le calice; capsule ovale, dépassant un peu les sépales, à 3 
valves bidentées ; graines chagrinées. %. 


— Mai, juin. Landes et bruyéres, bords des bois. AC. dans les parties est et 
sud de l’arrondissement de Romorantin ; La Ferté-Beauharnais, Souesmes ! Sal- 
bris ! (Lefrou); Pruniers! (Rimboux) ; Romorantin ! Villeherviers! Langon, Ville- 
franche! Gy! (Em. Martin); plus R. au N-0. de Romorantin, où il n’a pas été 
observé au-delà des communes de Lassay et de Mùûr (id.); se retrouve sur les 
coteaux de la rive droite du Cher jusqu’à Châtillon! et Noyers (Charlot), où il 
abonde autour des carrières de Belleroche! ; lisière S.-0. de la forêt de Choussy. 
— Paraît manquer dans le reste du département. 


Disirib. géogr. — L'ouest de l’Europe depuis la Sarthe et la Bretagne, jusqu’en 
Portugal. Une variété de l’espèce se retrouve en Italie. 


158. Ar. serpillifolia L. sp. 606. Lefr. cat. 7; Em. Mart. 
cat. 53. (S. à feuilles de Serpolet). — Plante toute couverte d’une 
pubescence courte, rude, grisâtre, quelquefois glanduleuse au 
sommet, très-rameuse dès la base, dressée; feuilles inférieures à 

étiole court, les supérieures sessiles, toutes ovales, scabres sur 
es faces, petites; fleurs blanches, petites (diam. 3 à 4 mill.), for- 
mant de petites cymes disposées en panicule; pédicelles environ 
2 fois plus longs que les fleurs; sépales lancéolés, acuminés, tri- 
nervés, très-scabres; pétales plus courts que le calice; capsule 
égalant ou dépassant un peu les sépales et S’ouvrant en 6 valves 
égales ; graines chagrinées. ©. 


Varie : 


a. scabra Fenzl. — Plante grisâtre, brièvement pubescente scabre, sans 
poils glanduleux dans sa partie supérieure; capsule globuleuse à la 
base. 


b. leptoclados (A. leptoclados Guss.). — Semblable à la variété a, mais 
plus grêle; pédicelles filiformes; capsule moins globuleuse à la base. 


ec. glutinosa Koch. (Ar. viscida Loisel). — Plante très-glanduleuse dans 
sa partie supérieure. 


— Mai, juillet. Champs, jardins, CC.; la var. e. sur les sables arides de la 
Boire, à Blois! 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; l'Asie mineure ; la Sibérie ; le Japon ; intro- 
duit aux États-Unis. 


159. Ar. trinervia L. sp. 605. Lefr. cat. 7. Mœringia trinervia 
Clairv.; Em. Martin cat. 52. (S. à 3 nervures). — Tiges très-nom- 
breuses au collet de la racine, longues de 20 à 30 cent., étalées 
diffuses, couvertes d’une pubescence crispée, courte; feuilles 
molles, 3-5 nervées, pubescentes sur les bords, ovales aiguës, 
atténuées en pétiole cilié ; fleurs blanches, petites (diam, 3-4 mill), 
formant une panicule dichotome; bractées herbacées; pédicelles 
grêles, 24 fois plus longs que la fleur, pubérulents, un pêu 
arquées au sommet; sépales lancéolés aigus, largement scarieux 
sur les bords; pétales plus courts que le calice; capsule subglo- 
buleuse presqu’une fois plus courte que les sépales; graines 
luisantes, lisses, munies d’une strophiole. ©. 


— Mai, juillet. Bois un peu couverts. C. 
Distrib. géogr. — Europe; Perse ; Caucase, Sibérie altaïque. 


# 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


15-20 mill)............ Ar. montana (157). 


[  Pétales dépassant 1-2 fois le calice; fleurs très-grandes (diam. 
| | 
Pétales plus courts que le calice ; fleurs petites (3-4 mill. diam.). 


ts 
. 


Feuilles distinctement 3-5 nervées; graines luisantes, lisses; 
: ( plante molle. . . . . . °.... Ar. trinervia (159). 


3 | Feuilles à une seule nervure ; graines chagrinées; plante raide... 
Ar. serpillifolia (158), 


G. 58. HOLOSTEUM (Holostée). 


Ne diffère des Arenaria que par ses fleurs disposées en ombelle. 


160. EE. umbellatum L. Sp. 130. Lefr. cat. 7; Em. Martin 
cat. 55. (4. à fleurs en ombelle). — Plante glauque; tige dressée, 
glabre inférieurement, glanduleuse dans le haut et longuement 
nue sous les fleurs ; feuilles seulement au nombre de ? ou 3 paires, 
sur la tige, oblongues, aiguës, atténuées en court pétiole borde 
de cils écartés; fleurs blanches peu ouvertes, petites (6 à 8 
mill.), disposées au nombre de 2 à 7 en ombelle terminale; pédi- 
celles munis à leur base de petites bractées scarieuses, très- 
inégaux, étalés durant l’anthèse, complétement réfractés à la 
maturité, redressés après la dispersion des graines; sépales lan- 
céolés, un peu obtus; pétales souvent denticulés au sommet, 


égalant à peu près le calice ; capsule à 6 valves un peu enroulées. 


en dehors. ©. 


— Mars, mai. Bords des chemins, vieux murs. C. en Sologne et dans le 
val de la Loire; non encore observé dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Irrégulièrement dispersé dans toute l’Europe et manquant 
dans beaucoup de localités ; Asie mineure; Sibérie altaïque; Afrique sept. 


G. 59. STELLARIA. (Stellaire). 


5 Sépales; 5 pétales bipartits; 5 à 10 étamines (rarement 2-3 par 
avortement); 3 styles; capsule s’ouvrant en 5 valves. 


161. St. media Vill. fl. Daupb. III. 615. Lefr. cat. 7; Em. Mart. 
cat. 54. (St. intermédiaire). Vulg. Mouron des oiseaux. — Tiges 
diffuses, couchées ou ascendantes, s’enracinant souvent aux 
nœuds, présentant sur un côté une ligne de poils qui alterne d’un 


nœud à l’autre; feuilles cordiformes, à pétiole cilié; pédoncule - 


pubescent du côté interne, plus court ou plus long que la feuille, 
déjeté à la maturité; calice hérissé surtout à la base; 5 pétales 
profondément bipartits, à peu près de la longueur du calice, 
quelquefois moitié plus courts ou manquant tout à fait; 5 à 10 éta- 
mines, rarement réduites à 2 ou 3 par avortement ; capsule dépas- 
sant un peu le calice. ©. 


Varie : 


a. genuina. — Etamines 5, rarement 3 ; feuilles petites, à limbe long de 


L 


£- 


LA 


8 à 15 mill.; pédoncule dépassant peu les feuilles, ou un peu plus court 


qu’elles. 


b. "major Koch. (St. neglecta Weihe). — Ordinairement 10 étamines ; 
limbe des feuilles long de 15 à 20 mill.; pédoncule souvent 1 fois plus 
long que les feuilles. 


c. pallida (SL. pallida Dumort ; St. borœana Jord.).— Diffère de la variété 
a par l’absence presque constante de pétales et par la briéveté des 

styles qui, dans les 2 variétés précédentes, atteignent le niveau des 
anthères. 


— Fleurit toute l’année. Lieux cultivés; la var. b. dans les terrains frais et un 
peu ombragés ; la variété e. surtout dans les lieux secs; au pied des murs 
exposés au soleil. 


Distrib. géogr. — Région tempérée des deux hémisphères. 


e. 


in 
L 


162. St. Holostea L. sp. 603. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 54. 


(St. Holostée). — Tiges de 30 à 60 cent., couchées à la base puis 
redressées, à 4 angles aigus, glabres inférieurement, parsemées 
de petits poils rudes dans la partie supérieure ; feuilles rudes sur 
les bords, lancéolées linéaires, atténuées de la base au sommet, 
longuement acuminées; fleurs blanches, grandes (diam. 15 à 20 
mill.),en cymes làches, terminales ; bractées herbacées ; pédoncules 
pubescents, 5 à 6 fois plus longs que les fleurs. très-étalés et 
courbés au sommet à la maturité; sépales lancéolés aigus, sca- 
rieux, un peu blanchâtres; pétales au moins 1 fois aussi longs 
que le calice, divisés jusqu’au milieu en 2 lobes ; capsule égalant 
le calice. %. 


— Mai. juin. Haies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; le nord de l'Espagne; Arménie 
et Caucase. 


Observ. — Très-rarement la plante n’a que ? styles; dans ce 
cas la capsule est à 4 valves. 


163. St. graminea L. sp. 694. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 59. 
(St. a feuilles de graminée). — Plante grêle, redressée; tiges qua- 
drangulaires, à rameaux très-étales diffus, complétement glabres; 
feuilles étroitement lancéolées, atténuées de la base au sommet, 
un peu ciliées sur les bords; fleurs blanches, médiocres (diam. 8 
à 10 mill.), disposées en cymes terminales très-étalées ; bractées 


blanches scarieuses et ciliées sur les bords, vertes sur le dos; . 


pédoncules glabres, 6 à 8 fois plus longs que la fleur, étalés et 
déjetés à la maturité; sépales scarieux, finement cilies; pétales 
partagés au-delà du milieu en 2 lobes étroits, égalant le caliceou 
un peu plus longs que lui; 10 étamines insérées sur un disque bien 
Doux que l'ovaire; capsule d’un tiers plus longue que les 
sépales. 


— Juin, juillet. Prés secs, haies, clairières des bois. CC. 


Distrib, géogr. — Toute l’Furope; la Tauride ; le Caucase; la Sibérie. 


164. St. glauca With, arr. I. 420. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 
54. (St. glauque). — Diffère du St. graminea, auquel il ressemble 
beaucoup : par la teinte glauque des tiges et des feuilles; par 
ses bractées et ses sépales qui ne sont point ciliés sur les bords ; 


par ses fleurs plus grandes (diam. 15 mill.), les pétales dépassant 


le calice d’un tiers au moins; par sa station dans les prairies 
inondées. %. 


. — Mai, juin. Prairies très-humides. AR. Villeherviers, bords de la Sauldre 
près du Moulin-Neuf (Em. Martin); prés de la rive gauche de la Sauldre, en 
amont du parc du Portail (id); Villefranche, prés de la Lavanderie (id.); Gy, 
bords des ? marais voisins de la Pichonnière (id.); fossés et prés du Beuvron 
depuis Tour-en-Sologne jusqu’à Seur! St-Gervais, bords du Cosson; Vineuil, 
prairies de Pimpeneau! Chouzy, bords de la Cisse (Lefrou); Onzain, fossés 
près des Varennes (Monin); St-Jean Froidmentel, val du Loir (E. Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe sept. et centrale ; Asie mineure; Arménie, Caucase 
et Perse ; Afghanistan ; Sibérie. 


165. St. uliginosa Murr. Prodr. Gott. p. 35. Em. Mart. cat. 55. 
Larbræa aquatica Aug. St-Hil.; Lefr. cat. add. p. 45. (St des marais). 
— Tiges glabres formant des touffes compactes, radicantes à la 
base, étalées ; feuilles subsessiles, oblongues ou lancéolées aiguës, 
un peu ciliées à la base; fleurs blanches, petites (diam. 3 à 4 mill.), 
disposées dans la moitié supérieure des tiges en cymes latérales, 
quelquefois très-appauvries ou même réduites à une seule fieur; 
bractées lancéolées aiguës, scarieuses; pédoncules plus longs 
que la fleur; sépales lancéolés acuminés; pétales profondément 
bipartits, d’un tiers plus courts que le calice ; 10 étamines insé- 
rées sur un disque à 5 lobes qui égale environ le quart de la 
capsule, celle-ci plus courte que les sépales, ovale atteénuée en un 
carpophore très-distinct. © ou quelquefois %, d’après certains 
auteurs. 


— Juin, septembre. Sables humides, lieux tourbeux; exclusivement dans les 
terrains ou la silice domine. AR. Neung et Montrieux, bords du ruisseau à 
Villemorand (Em. Martin); Souesmes, marais au sud de Falaze et écoulement 
spongieux à Many (id.); Villeny, cressonnière de la Giraudière (Lefrou) ; Tour- 
en-Sologne, bords du Beuvron à la Folletière ! Bracieux! Souday (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe; Caucase; Sibérie ; Amérique sept. 


Observ. — Espèce intéressante à étudier à cause de ses étamines 
qui sont réellement périgynes; chez les St graminea et St glauca, 
la périgynie, quoique moins apparente, existe également. La pre- 
sence d’un disque paraît constante dans toutes les autres Alsi- 
nées, ainsi que Koch l’a fait observer depuis longtemps; mais dans 
la plupart des espèces ce disque est très peu distinct à la base 
de l’ovaire. 

— On devra rechercher, dans les parties humides des prairies du 
val de la Loire et du Cher, le Sé viscida Marschal Bieb., qui croît 
abondamment, à quelques lieues de nos limites, dans les prairies 
du Cher à Grammont, près de Tours; la plante a le port du 
Cerastium vulgatum ; mais ses feuilles sont plus étroites, ses tiges 
couvertes de glandes dans leur moitié supérieure et la capsule 
s'ouvre en 6 valves, comme celle des Séellaria. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Plante couverte de glandes au sommet; capsules cylindriques, 
une fois plus longues que lecalice . S. viscida (en note). 


| Plantes jamais glanduleuses ; capsules ovales, dépassant peu le 
CAGE. LUN OEM DER LL a 7e AU Le cz RNA PORT: BP 2. 


Feuilles distinctement pétiolées, les inférieures et les moyennes 
nettement cordiformes. . . . . . . . . S. media (161). 


Feuilles sessiles ou subsessiles, lancéolées ou oblongues. . . . 8. 


19 
-. 


Fleurs grandes ou moyennes (diam. 8 à 20 mill.); plantes à feuilles 
atténuées de la base au sommet. . . . . . . . . RE. 4. 


3. Fleurs petites (diam. 3 à 4 mill.); plantes à feuilles oblongues 
ayant leur plus grande largeur vers le milieu. . . . . . . . 
St. uliginosa (165). 


Bractées largement membraneuses, blanches au moins sur les 
bords Del LU D LIPR HE RE, De ver 7 L . L L . LL LL . LL LA LL LL . . . LA LE 


Bractées complétement herbacées, vertes.. . . .. «se TRES 
St. Holostea (162). 


Bractées ciliées sur les bords . . . . St. graminea (163). 
Bractées tout à fait glabres sur les bords, St. glauca (164). 


G. 60. MŒNCHIA. (Mæœnchie). 


4 sépales; 4 pétales entiers ou un peu émarginés ; 4 styles; cap- 
sule à 8 dents. 


166. M. erecta Gaertn., Mey. et Scherb. fi. der Wetterau, I, 
p. 219. Sagina erecta L..; Lefr. cat. 7. Cerastium quaternellum Fenz] ; 
Em. Mart. cat. 55. (M. glauque). — Plante de 6 à 15 cent., très- 

labre, glauque: tiges dressées ou les latérales ascendantes; 
euilles lancéolées linéaires, aiguës, dressées; bractées scarieuses 
sur les bords; pédicelles très-allongés (3 à 6 cent.), dressés, raides; 
calice atteignant 8 mill., à sépales très-aigus uninervés, blancs 
scarieux sur les bords ; pétales un peu plus courts que le calice, 
blancs; capsule de la longueur des sépales, à 8 dents un peu 
enroulées en dehors par les bords. ©, 


— Avril, mai. Bords des chemins, pelouses un peu humides des terrains 
siliceux. C. seulement dans la Sologne, le val du Cher, de la Loire et du Loir. 
R. ailleurs: Cormenon (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale. 


Observ. — On trouve dans la région méditerranéenne des Mæn- 
chia dont les fleurs ont 5 ou 8 étamines. Ce genre ne diffère done 
en réalité des Cerastium que par ses pétales entiers ou très- 
brièvement émarginés. 


G. 61. MALACHIUM. (Malachie). 


5 sépales ; 5 pétales bipartits; 10 étamines; capsule s’ouvrant 
en » valves échancrées et enroulées au sommet. 


167. M. aquaticum Fries fl. Hall. p. 77; Em. Mart. cat. 57. 
Stellaria aquatica Scopoli; Lefr. cat. 7. (M. aquatique). — Plante 
glabrescente inférieurement,. brièvemement velue, visqueuse 
dans sa partie supérieure ; tiges très-rameuses, décombantes, 
ou s’élevant jusqu’à 1 mètre avec l'appui des buissons; feuilles 


se: Se 


inférieures pétiolées, les supérieures sessiles, toutes échancrées 
en cœur à la base, ovales acuminées; fleurs blanches assez 
“neo (diam. 12 à 15 mill.), formant des grappes dichotomes, 

ivariquées et accompagnées de feuilles semblables à celles de la 
tige; pédicelle très-glanduleux, visqueux, 2 à 3 fois plus long 
que la fleur, très-étalé et un peu arqué au sommet à la maturité; 
sépales ovales obtus; pétales 1 fois plus longs que les sépales; 
capsule grosse, arrondie à la base, cylindrique, un peu atténuée 


au sommet; graines muriquées. %. 


— Juin, octobre. Bords des eaux, lieux tourbeux dans les buissons. AC. 
sur les grèves de la Loire, du Cher; dans la vallée du Beuvron et du Cosson ; 
le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe; la Tauride et le Caucase; le nord de l'Inde; la 
Sibérie ; le Japon. 


G. 62. CERASTIUM. (Céraiste). 


5 sépales; 5 pétales bipartits, rarement nuls par avortement ; 
9 Styles; capsule cylindrique, peu atténuée au sommet, s’ouvrant 
par 10 dents dressées qui S’enroulent en dehors par leurs bords. 


168. C. viscosum L. sp. 627. Em. Mart. cat. 56. (C. visqueux). 
— Plante de 6 à 15 cent., toute hérissée de poils étalés, glandu- 
leuse dans sa partie supérieure; tiges nombreuses au collet de la 
racine; feuilles ovales ou elliptiques, subsessiles; fleurs blanches 
disposées en cymes lâches ou compactes ; toutes les bractées com- 
plétement herbacées, poilues même au sommet ; pédicelles jamais 
plus longs que le calice, sépales aigus, blancs Scarieux sur les 
bords; pétales depassant un peu le calice, velus à l’onglet; filets 
Lane glabres; capsule presque 1 fois plus longue que le 
calice. ©. 


— Avril, juin. Champs cultivés, prairies artificielles. C. La forme à fleurs 
réunies en Ccapitule serré constitue le C. glomeratum Thuill. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe et répandu aujourd’hui dans les régions 
tempérées des 2 hémisphères. 


169. €. brachypetalum Desp. in Pers. syn. I. 520. Em. 
Mart. cat. 56. (C. à pétales courts). — Plante de 10 à 20 cent., toute 
hérissée de poils mous étalés, glanduleuse dans sa partie supé- 
rieure; tiges souvent très-nombreuses au collet de la racine; 
feuilles ovales ou elliptiques, subsessiles; fleurs blanches dispo- 
sées en cymes lâches; bractées toutes complétement herbacées, 
poilues même au sommet; pédicelles presque tous 1 à 2 fois plus 
longs que le calice; sépales aigus, blancs scarieux aux bords; 
pétales plus courts que le calice ou l’égalant à peine, glabres à 
longlet; filets staminaux un peu ciliés à la base ; capsule presque 
1 fois plus longue que le calice. ©. 


— Avril, juin. Champs cultivés, prairies artificielles. C. dans la Sologne, la 
vallée de la Loire, du Cher ; R. dans le Perche (Legué). 
Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Asie mineure ; Afrique sept. 


170. C.semidecandrumiL. sp. 627. Lefr.cat.7; Em. Mart. cat. 


56. (C. a 5 étamines). — Plante de 6 à 12 cent., brièvement velue, vis- 
queuse dans sa partie supérieure; tiges ordinairement nombreuses 


” : 


au collet de la racine; feuilles petites, ovales ou obovales, sub 
sessiles; fleurs blanches en cymes làches; bractées supérieures 
largemement scarieuses, blanches sur les bords, sans poils au 
sommet ; pédicelle plus long que le calice: sépales scarieux sur 
les bords, souvent un peu lacérés au sommet; pétales d’un tiers 
plus courts que les sépales, glabres à la base; étamines 5 (rare- 
ment 10), à filets glabres ; capsule plus longue que le calice. ©. 


— Avril, mai. Champs des terrains siliceux. C. dans la Sologne et le val de 
la Loire; plus R. dans le Perche et la vallée du Loir (Legué; E. Nouel). 


Distrib. géogr.— L'Europe jusqu’à la région arctique; la Tauride etle Caucase. 


Observ. — On trouve quequnts une monstruosité à fleurs 
neue, rappelant celles de l’Arenaria tenuifolia, et à capsules 
non développées ; c’est le Cer. semidecandrum, var. hy bridum Gren 
Monogr. Cer. — Cheverny, champs à Villavrain. 


171. C. pumilum Curt. fl. Lond. tab. 1. C. glutinosum Fries; 
Em. Mart. cat. 57. C. viscosum Lefr. cat. 7. (C. nain). — Plante de 
6 à 15 cent., brièvement velue, très-visqueuse dans sa partie 
supérieure ; tiges nombreuses au collet de la racine ou solitaires 
et alors constituant souvent une plante naine (2 à 5 cent.), plus 
longuement velue et peu glanduleuse; feuilles ovales ou oblongues; 
fleurs blanches en cymes très-lâches ; bractées inférieures complé- 
tement herbacées, les supérieures étroitement scarieuses sur les 
bords ; pédicelle de la longueur du calice ou plus long; sépales 
aigus, Scarieux sur les bords; pétales glabres à l’onglet; filets des 
étamines glabres; capsule 1 fois plus longue que le calice. ©. 


Varie : 
a. genuinum. — Pétales ne dépassant pas le calice 


b. litigiosum Gren. (C.litigiosum de Lens; C. paillens Fr. Schultz.). — 
Pétales presque 1 fois plus longs que le calice. ‘ 


— Mai, juin. Champs cultivés, fossés, bords des chemins, surtout dans les 
terrains siliceux. La var. &. CC. ; la var. b. R. Cormenon (Legué) ; Les Montils! 
Distrib. géogr. — 1Europe, jusqu’à la région arctique; la Tauride et le Cau- 
case ; se retrouve en Australie et au cap de Bonne-Espérance, où il a été importé. 


172. C. vulgatum L,. sp. 627; Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 57. 
(C. vulgaire). — Plante de 20 à 40 cent., couverte d’une pubes- 
cence courte, peu ou point glanduleuse dans sa partie supérieure; 
tiges florifères ordinairement nombreuses au Collet de la racine, 
souvent radicantes à la base, ascendantes, accompagnées de tiges 
stériles courtes; feuilles oblongues ou elliptiques; inflorescence 


2. 


encymesappauvries ; bractées inférieures complétement herbacées, 


les plus voisines des fleurs blanches scarieuses sur les bords; 
pédicelle plus long que le calice; sépales aigus ou obtus, à bords 
scarieux ; pétales ordinairement plus longs que le calice, glabres 
ou ofirant None poils à l'onglet; filets staminaux glabres; 
capsule 1 fois plus longue que le calice à la maturité.@) ou % 


— Avril, septembre. Bords des champs, fossés, prés secs ou humides, C. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe; l'Asie mineure; la Sibérie; le Japon. 
Observ. — Je n’ai pas vu, de notre région, la forme à tiges glan- 


duleuses dans le haut. La largeur de la marge scarieuse des 
«+ bractées est très-variable et dépasse quelquefois celle de la partie 


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verte, comme chez le C. semidecandrum ; M. Legué m’a envoyé cette 
forme récoltée aux environs de Mondoubleau. 


173. C. arvense L. sp. 628; Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 57. (C. 
des champs). — Souche produisant de nombreuses tiges couchées, 
radicantes, les florifères redressées, pulvérulentes, un peu velues, 
glanduleuses dans le haut; feuilles lancéolées, linéaires ou 
oblongues, parsemées de poils; inflorescence en cymes lâches; 
bractées supérieures à bords scarieux et ciliés; pédicelles plus 
longs que le calice; sépales à bords largement blancs scarieux, 
mais glabres; pétales 1 à 2 fois plus longs que le calice, égalant 
au moins 1 cent., glabres à l'onglet ainsi que les filets stami- 
naux ; Capsule cylindrique un peu renfliée au milieu, 1 fois plus 
longue que les sépales. %, 


— Avril, juin. Bords des chemins, talus des routes, pelouses herbeuses, champs 
incultes. CC. sur les levées et dans le val de la Loire; çà et là aux environs de 
Blois. Les Montils! Cormeray ! RR. dans l’arr. de Romorantin : Selles-St-Denis, 
route de Mennetou (Em. Martin) ; RR. dans le Perche : Danzé (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; le Caucase; la Sibérie; l'Amérique sept. et 
australe, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Toutes les bractées complètement vertes et sans marge sca- 
rieuse . Li . . » . . . . BRL e IS et a D . . LI L2 L] L . . . . 2, 


Bractées (au moins les supérieures) plus ou moins largement 
blanches’ scarieuses sur les bords. .. ..,......., 3. 


C. viscosum (168). 
Pédicelles plus longs quele calice ; filets staminaux ciliés à la base. 
€. brachypetalum (169). 


Pétales plus courts que le calice ou 1 fois plus longs que lui; 
diam. de la fleur ne dépassant pas 8 mill., . . . . . . .. 


CSS 


Pétales 1 à 2 fois plus longs que le calice; diam. de la fleur 


| Pédicelles plus courts que le calice; pétales velus à l'onglet. . , 
| atteignant ou dépassant 15 mill. , , €. arvense (173). 


Plantes sans rejets s‘ériles à la base, ordinairement très-glandu- 
eue -Yiudeuse dans le haut: {2e 3 D ir oi 5. 

Tiges souvent radicantes, produisant latéralement de nombreux 

rejets stériles, brièvement pubescentes ou velues. . ..,,. 

C. vulgatum (172). 

Marge scarieuse de la bractée presque 1 fois plus large que la 

partie verte herbacée. . €. semidecandrum (170). 

Marge scarieuse de la bractée sensiblement plus étroite que la 

partie herbacée. , , , ....,.. C. pumilum (171). 


G. 63. SPERGULARIA. {Spergulaire). 


9 sépales ; 5 pétales entiers ; 10 étamines ou moins, par avorte- 
ment; 3 styles; capsule s’ouvrant en 3 valves. — Feuilles accom- 
pagnées de stipules blanches, scarieuses. 


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174. Sp. segetalis Fenzl in Led. fl. ross. IL. 166; Em. Mart. 


cat. 58. Arenaria segetalis LamkK.; Lefr. cat. 7. (Sp. des moissons). 
— Plante glabre, tiges grêles filiformes, tres-rameuses dès la base, 
dressées; feuilles linéaires subulées, mucronulées; stipules laci- 
niées ; fleurs blanches, en grappe (unilatérale); pédicelles beaucoup 
plus longs que le calice, d’abord dressés, puis promptement étalés 
et même réfractés à la maturité; sépales lancéolés aigus, scarieux 
avec une nervure dorsale verte; pétales beaucoup plus courts que 
le calice ; capsule ovoïde, dépassée par les sépales. ©. 


— Mai, juillet. Champs mouillés l’hiver, exclusivement dans les terpains sili- 
ceux. AC. dans la Sologne, jusqu’à Cheverny et Cour-Cheverny ; St-Romain 
(Charlot) ; R. dans la Beauce (E. Nouel); et dans le Perche : Danzé (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale; Russie australe. 


17%. Sp. rubra Pers. syn. I. 104; Em. Mart. cat. 59. Arenaria 
rubra L.; Lefr. cat. "7. (Sp. à fleurs rouges). — Plante presque glabre 
inférieurement, pubescente et un peu visqueuse dans sa partie 
supérieure; tiges étalées, diffuses; feuilles linéaires subulées, 
mucronulées, opposées ou fasciculées, accompagnées de larges 
bractées scarieuses non laciniées; fleurs purpurines; pédicelles 
solitaires à l’aisselle des feuilles, égalant le calice ou 1 à 2 fois 
plus longs; sépales étroitement membraneux sur les bords, à 
peu près de la longueur des pétales; graines brunes ou noires, 
toutes dépourvues d’aile membraneuse. © ou (). 


— Mai, août. Champs des terrains siliceux. C. dans la Sologne et sur les 
grèves du Cher et de la Loire; R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans la région arctique et austro- 
orientale ; la Sibérie ; Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Plante tout à fait glabre, très-grêle, à pédoncules filiformes ; pétales 
blancs, moitié plus courts que le calice . . . . . . . . . . 
Sp. segetalis (174). 


Plante glanduleuse dans le haut; pétales purpurins égalant le 
calice, ‘1.101,02, us ARR ENT NMSRh. nb rE IT 


G. 64. SPERGULA. (Spargoute). 


5 sépales ; 5 pétales entiers; 5 à 10 étamines; 5 styles; Capsules 
s’ouvrant en 5 valves. — Fleurs blanches ; feuilles paraissant ver- 
ticillées, mais en réalité disposées en 2 faisceaux opposés, accom- 

De de petites stipules scarieuses soudées 2 à 2 entre les 
euilles. 


176. Sp. arvensis L. sp. 630 ; Lefr. cat. 7; Em. Martin, cat. 57. 
(Sp. des champs). — Plante plus ou moins glanduleuse dans toutes 
ses parties ; tiges couchées ou redressées, de 20 à 30 cent. ; feuilles 
linéaires subulées, creusées d’un sillon en dessous; fleurs en 
cymes irrégulières; pédicelles inégaux plus longs que la fleur, 
étalés ou refractés à la maturité; pétales à peu près de la lon- 
gueur du calice; 5 à 10 étamines; graines noires ou brunes, 
entourées d’un bord épais. ©. 


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Varie : 
a. sativa Koch. (Sp. sativa v. Boenningh.); Em. Mart. cat. 57. — 
Graines couvertes de petits tubercules noirs ou bruns. 


b. vulgaris Koch. (Sp. vulgaris v. Boenningh); Em. Mart. cat. 57. — 
Graines couvertes de papilles blanches ou jaunâtres. 


ce. maxima Koch. (Sp. maxima Weiïhe). — Graines papilleuses comme 
dans la var. b, mais la plante est 2 ou 3 fois plus grande dans toutes 
ses parties. 


— Juin, sept. Champs et moissons des terrains siliceux. La var. a, est AR. 
en Sologne ; la var. Bb. est CC. partout ; la var. €. est quelquefois semée comme 
fourrage et persiste dans les cultures. 

Distrib. géogr. — Europe; Asie mineure; Indes; Sibérie ; Japon; Canaries. 
— Probablement introduit dans beaucoup de localités. 


177] Sp. pentandra L. sp. 630. Lefr. cat. 7; Em. Mart. ca. 
58. (Sp. à 5 étamines). — Plante glabre; feuilles linéaires subulées, 
dépourvues de sillon en dessous; stipules souvent violacées ; 
fleurs en cymes quelquefois très-appauvries ; pédicelles très-étalés ; 
réfractés après l’anthèse ; pétales un peu plus longs que le calice ; 
graines noires, sans papilles, entourées d’une aile blanche, plissée, 
egalant au moins leur diametre. ©. 


— Avril, mai. Champs et moissons des terrains siliceux. C. dans toute la So- 
logne. R. ailleurs : vallée du Loir (Nouel) ; Cormenon, sables des Rouaudières 
(Em. Desvaux). : 


Distrib. géogr. — Europe australe, centrale et septentrionale (Suède); Syrie: 
Egypte ; Afghanistan; Canaries. 


178. Sp. Morisonii Boreau Rev. bot. Il. p. 424 Sp. vernalis 
Willd. F1. berol. prodr. 158 (ex Lange). (Sp. de Morison). — Très- 
semblable au Sp. pentandra, il en differe surtout par ses pétales 
plus étroits; par ses graines dont les faces ne sont lisses qu’au 
centre et couvertes au pourtour de papilles blanchâtres ; l'aile 
qui entoure les graines est roussâtre et un peu plus étroite que 
leur diamètre ou l’égale à peine. ©. 


Varie : 
a. glabra. — Plante tout à fait glabre ou un peu hispide inférieurement. 


D pubescens Em. Mart. herb. — Tiges et feuilles couvertes d’une 
pubescence crispée et en partie glanduleuse. 


— Avril, mai. Champs cultivés et jachères des terrains siliceux. AR. Ville- 
franche-sur-Cher, fossés de la route entre Ste-Marthe et les pins de l’Escouriou 
(Em. Martin); Gy, lisière des bruyères de Bourreau (id.); Selles St-Denis, parc 
de Boisméan (id); RR. dans le Perche: Cormenon, sables des Rouaudières 
(Em. Desvaux). — La variété b. observée une seule fois par M. Martin à Selles- 
St-Denis, sur le chemin de Veur; elle a été aussi recueillie à Allogny (Cher) 
par M. Déséglises. 


Distrib. géogr. — La France; la Belgique; l'Allemagne; l'Espagne. 


Observ. — Plante signalée en 1680 par Morison, et découverte 
par lui dans les champs du parc Royal de Chambord. M. Lange, 


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Pug. pl. hisp.et M. Nyman, Consp. fi. Europ.,ont fait revivre le nom 
de Willdenow, dont la priorité sur celui donné par Boreau ne 
serait pas contestable, si la description qui l'accompagne pouvait 
: convenir à la plante. Mais Willdenow a changé la dénomination 
de Sp. pentandra en celle de Sp. vernalis uniquement parcequ'il 
crut remarquer l'existence constante de 10 étamines dans la à 
plante de Linné, qu’il cite d’ailleurs en synonyme. En outreil 
attribue formellement à son Sp. vernalis des graines entourées 
d’une aile blanche (margine diaphano albo), alors que le Sp. Mori- 
sonii est en partie établi sur le caractère de ses graines dont l’aile 
est rousse. On est donc en droit de supposer, d’après la descrip- 
tion, que Willdenow n’a pas connu le Sp. Morisonit, et pour rejeter 
ce dernier nom à la synonymie il ne suffit pas de dire que la 
plante à aile rousse croissant seule aux environs de Berlin, à l’ex- 
clusion du vrai Sp. pentandra L., Willdenow n’a pu en décrire 
une autre; rien ne prouve que sa diagnose n’a pas été faite sur ; 
une plante étrangère, et la couleur blanche de l'aile lui semblait 
si caractéristique de son Sp. vernalis, que dans une note il la 
compare à l’Arenaria media, justement à cause de cette particula- 
rité. L'auteur du Floræ berolinensis Prodromus n’a point repro- 
duit d’ailleurs ce Sp. vernalis dans son Species plantarum, ouvrage 
paru 12 ans plus tard; il ne le cite pas même au titre de syno- 
nyme du Sp. pentandra, dont il ne le jugeait plus sans doute suf- 
fisamment distinct. i 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 
Graines entourées d’un bord très-étroit,. Sp. arvensis (176). 
Le Graines entourées d’une aile large, membraneuse. . ,: . . . . . 2. 


Aile blanche; graines complétement lisses. . . . . . . . . . . 
S. pentandra (171). 


Le] 


Aile brune ou rousse; graines lisses au centre avec 2 ou 3 rangs 
de papilles au pourtour. . . . . . S. Morisonii (178). 


Fam. XI. PORTULACEÆ Endl. 


PORTULACÉES. 


Fleurs régulières, synoïques. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice à préfloraison imbriquée ; sépales 3, libres 
ou réunis à la base en un tube adhérent à l’ovaire et bipartit; 
pétales 5, très-rarement 4-6, libres ou réunis en tube. Androcée : 
étamines 3-6-8, ou en nombre indéfini, insérées avec les pétales 
auxquels elles adhèrent souvent, périgynes, à anthères biloculaires 
s’ouvrant longitudinalement. Grynécee : formé d’un ovaire unilo- 
culaire, libre ou à moitié plonge dans un réceptacle concave ; un 
seul style à 38 divisions linéaires; capsule membraneuse renfer- 
mant plusieurs graines et s’ouvrant en 3 valves, ou circulairement 

ar un opercule. — Herbes glabres et plus ou moins charnues; 
euilles alternes ou opposées, à stipules souvent caduques ; pétales 
fugaces. 6 


IS 


TABLEAU DES GENRES. 


Calice adhérent à la moitié inférieure de l'ovaire; capsule s’ouvrant par 
un opercule. . . . . RE le ane aus eue x PORTUEACA 65. 


Calice tout à fait libre; capsule à 3 valves. . . . . . . . . . MONTIA 66. 


G. 65. PORTULACA. (Pourpier). 


Calice tubuleux à la base, bipartit, à lobes promptement caducs ;: 
5 pétales, ou quelquefois 4-6, libres ou tres-brièvement réunis 
inférieurement; 6 à 15 étamines; style à 5 divisions; Capsule 
polysperme, s’ouvrant circulairement en travers. 


179. P. oleracea L. sp. 638; Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 118. 
(P. potager). — Plante étalée sur la terre; tige très-rameuse, 
dichotome, feuilles charnues, oblongues, opposées, sauf les supé- 
rieures qui sont un peu alternes; fleurs sessiles, souvent soli- 
taires, quelquefois réunies au nombre de 2 ou 3; lobes du calice 
inégaux, ovales triangulaires, carénés en dessous ; pétales jaunes, 
disparaissant vers 11 heures du matin. ©. 


— Mai, octobre. Jardins, vignes, décombres. CC, 
Distrib. géogr. — Toutes les régions tempérées et chaudes du globe. 


G. 66. MONTIA. (Montie). 


2 ou 3 sépales libres ; 5 pétales inégaux, soudés inférieurement ; 
3 étamines insérées à la base des divisions de la corolle; style à 
3 divisions, capsule s’ouvrant en 3 valves. 


180. M. fontana L. Sp. 129. (4. des fontaines). — Feuilles 
opposées, obovales ou oblongues spatulées, longuement rétré- 
cies à la base; fleurs en Cymes paucifiores, ordinairement unila- 
térales, souvent penchées; pédicelles plus longs que la fleur, 
épaissis au sommet ; sépales ovales, persistants; pétales blancs 
très-petits; capsule globuleuse à valves ovales, renfermant 3 
graines. ©. 


Varie : 
a. minor Koch. (M minor Gmel.; Em. Mart. cat. 118), M. fontana 


Lefr. cat. 11. — Petite plante jaunâtre, de 3 à 8 cent., très-rameuse, 
dichotome dès la DicE ; graines grises, opaques, fortement tuberculeuses. 


b. #ajor DC.f1. fr.; Lefr. cat. add. p. 46. (M. rivularis Gmel.; Em. 
Mart. cat. 118). — Plante verte, à tiges molles, allongées, atteignant 10 
à 20 cent., souvent flottantes ; graines noirâtres, plus ou moins luisantes, 
finement tuberculeuses, quelquefois presque lisses, 


— Avril, août. La variété à, est C. dans les champs un peu humides des ter- 
rains siliceux ; la var. b, croît dans les fossés et les ruisseaux. AR. Romorantin, 
aux Berthets, dans le fossé bordant le chemin de la Fringale! (Em. Mart); Pru- 


niers, fossés de la route entre Beauvais et les Quatre-Roues (id.); Souesmes, (# 
marais au sud de Falaze et ruisseau descendant à la Sauldre en amont du pont 
de Pierrefitte (id.); Villeny, cressonnière de la Giraudière (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; la Sibérie ; le Japon. La variété b plus rare. 


Fam. XII. ELATINE/Æ Endl. 


ÉLATINÉES. 


Feurs régulières, synoïques. Périanthe formé : d’un calice et 
d'une corolle ; 2 à 4 sépales libres, à préfloraison imbricative ; 2 à 
4 pétales. Androcée : étamines hypogynes, en nombre égal à celui 
des pétales, quelquefois en nombre double; anthères à 2 loges 
s'ouvrant longitudinalement. Gynécée: un ovaire libre offrant 
autant de loges (carpelles réunis) qu’il y a de sépales; styles en 
nombre égal à celui des loges, à stigmate capité ; capsule à déhis- 
cence septicide; graines nombreuses, cylindriques, droites ou 
courbées, présentant des côtes en long et desstries très-fines en tra- 
vers. — Plantes aquatiques, à feuilles opposées ou verticillées, 
accompagnées de deux petites stipules; fleurs à pétales peu 
apparents. 


G. 65. ELATINE. (Elatine). 


Caractères de la famille. 


181. EI. hexandra DC. f. fr. VI. p.609. Æl. paludosa Seub.; 
Em. Mart. cat. 59. (EI. à 6 étamines). — Plante glabre tantôt im- 
mergée, tantôt formant sur la vase humide des tapis plus ou 
moins larges; feuilles opposées, atténuées en pétiole plus court 
que le limbe, qui est oblong, obtus, presque énerve; pédicelles 
solitaires à l’aisselle des feuilles, souvent penchés avant l’anthèse, 
tantôt plus courts, tantôt pue longs que la fleur; 3 sépales iné- 
gaux; pétales blancs avec la nervure rose, un peu plus longs que 
le calice; 6 étamines; capsule arrondie, déprimée, s'ouvrant en 
3 valves; graines un peu courbées. ©. 


— Juillet, octobre. Lieux inondés, vases humides des étangs dans les terrains 
siliceux. C. dans Parr. de Romorantin (Em. Martin), et jusqu’à Tour-en-Sologne! 
Cheverny ! et Cour-Cheverny ! R. dans la Beauce : Forêt de Marchenoir, étang 
de Citeaux (Goussard); Briou, étang de la Queue (id.). RR. dans le Perche 
(Legué). 


Distrib. géogr.— L'Europe moyenne, jusqu’en Scandinavie. 


Observ. — L’ÆEl. hexandra se présente sous 2 formes très-dissem- 
blables, selon qu’il croît plus ou moins immergé ou sur les 
vases humides ; dans le premier cas, la plante est verte, 
dressée; les feuilles sont écartées et les pédicelles assez allongés; 
sur le limon des étangs elle est souvent rougeîñtre et forme des 
plaques étroitement appliquées sur le sol, ses tiges et ses rameaux 
s’enracinant à chaque nœud; les pédicelles sont ordinairement 
très-courts, rarement plus longs que la fleur, 


182. EL. Alsinastrum L sp. 527. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 
60. ( El. faux Alsine). — Plante glabre, d’un vert pâle, tiges fistu- 
leuses, radicantes, souvent assez robustes, de 1 à 3 décim. ; feuilles 
inférieures linéaires, à une nervure, verticillées par 8-10, les supé- 
rieures verticillées par 3-6, trinervées, largement lancéolées 
obtuses, embrassant la tige par 2 oreillettes; fleurs sessiles à 
l'aisselle des feuilles et verticillées comme elles ; calice à4 sépales; 
4 pétales un peu plus longs que le calice; 8 étamines; capsule 
s’ouvrant en 4 valves; graines peu arquées. %. 


— Juin, sept. Fossés, étangs et souvent aussi sur les limons humides où la 
é plante est beaucoup plus petite. C. dans l’arr. de Romorantin (Em. Martin) ; deve- 
nant R. aux limites de la Sologne : Cour-Cheverny, étang du Grand-Cottereau ! 
Chémery, bonde de l’étang Neuf! RR. en Beauce (Nouel). 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusqu’en Finlande; la région méditerranéenne 
le Japon. 


Fam. XIII HYPERICINEÆ Endl. 


HYPÉRICINÉES 


Fleurs régulières, synoïques. Périanthe : formé d’un calice et 
d'une corolle ; 5 sépales libres ou très-brièvement réunis à la base, 
à préfloraison imbriquée ; 5 pétales hypogynes. Androcée: éta- 
mines en nombre indéfini ou rarement défini (15), brièvement ou 
longuement réunies à la base en 3 ou en5 faisceaux entre chacun 
desquels on voit quelquefois une glande pétaloïde; anthères bilo- 
culaires, s’ouvrant longitudinalement. Gynécee: ovaire formé 
de 3 à 5 carpelles, étroitemement réunis, multiovulés, tantôt unilo- 
culaires, tantôt à 3-5 loges plus ou moins complètes; styles en 
nombre égal à celui des carpelles, filiformes, distincts ou plus 
rarement réunis à la base ; capsule sèche, à déhiscence septicide, 
ou septifrage, rarement bacciforme avant la maturité, présentant 
à sa surface des bandelettes ou des séries de points vésiculeux ; 
graines très-petites, dépourvues d’albumen. — Herbes ou sous- 
arbrisseaux, à feuilles opposées, simples, à bords entiers, dépour- 
vues de stipules, ordinairement parsemées, ainsi que le calice 
et quelquefois la corolle, de ponctuations pellucides ou de points 
noirs vésiculeux ; inflorescence en grappes corymbiformes. 


G. 66. HYPERICUM (Millepertuis). 


Caractères de la famille. 


183. H. quadrangulum L. fl. suec. 679. var. occidentale, (M. 
guadrangulaire). — Plante glabre ; tiges dressées, présentant 
4 lignes filiformes qui la rendent assez nettement quadrangulaire, 
pourvues dès la base de rameaux courts, ascendants: feuilles 
embrassant à moitié la tige, elliptiques, obtuses, bordées d’une 
ligne de points noirs; les inférieures sont opaques, sans ponctua- 
tions pellucides; mais on en voit souvent sur celles qui accom- 
pagnent les fleurs; grappes corymbiformes paucifiores, ter- 

minant les r#meaux supérieurs et constituant par leur ensemble 


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une panicule pyramidale assez ample; sépales un peu dissem- «4 


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blables, lancéolés, très-obtus ou arrondis au sommet; pétales 
oblongs, au moins ? fois plus longs que le calice, d’un beau jaune ©” 
avec des lignes noires ; étamines en nombre indéterminé, formant 
3 faisceaux ; capsule ovale pyramidale, à valves offrant à leur sur- 
face des bandelettes longitudinales fines et nombreuses. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts, sur les coteaux des terrains argilo-siliceux. R. 
Onzain, petit bois de Maré (Monin); environs de Mondoubleau (Legué) ; Baïllou, * 
bois de Roquelane (id.) 


Distrib. géogr. — L’ouest de la France; la Sarthe et le Calvados. — Les 

documents dont je dispose ne me permettent pas d’établir d’une façon plus com- 

plète la dispersion de la variété occidentale. 
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Observ. — Dans un travail récent concernant les espèces du 
groupe Æolosepalum, M. le D' Bonnet a appelé l’attention sur une 
plante voisine de l’/. quadrangulum, V'H. Desetangsii Lamotte, 
dont les sépales sont lancéolés acuminés, subulés ou érodés au som- 
met, caractères qui ne conviennent certainement pas à la plante de 
Loir-et-Cher. Il n’est pas non plus possible de la rapporter à la 
variété D imperforatum, de cette même espèce, que M. Bonnet 
distingue surtout par ses sépales dimorphes et «inégaux, souvent 
2 plus courts, un peu obtus, entiers ou érodés au sommet, les 3 
autres plus étroits, acuminés, subulés ou denticulés. » Si les 
sépales de l’H. quadrangulum, var. occidentale, sont inégaux et 
même parfois un peu érodés au sommet, jamais je ne les ai vus 
ni Done ni subulés. — Cf. Bull. Soë. Bot. de France. XXV. 

p. 273. 


184 H. tetrapterum ÆFries. nov. p. 236. Lefr. cat. 8; Em. 
Mart. cat. 66. (M. à 4 ailes). — Plante glabre, d’un vert clair; 
tiges dressées, de 30 à 60 cent., à 4 angles saillants constitués par 
des lignes étroitement foliacées; feuilles sessiles demi embras- 
santes, ovales obtuses, couvertes de ponctuations translu- 
cides fines et nombreuses, avec une ligne de glandes noires sur 
les bords ; grappes corymbiformes disposées en panicule étroite ; 
fleurs assez petites, d’un jaune pâle; sépales lancéolés, très-aigus, 
acuminés, pétales obovales, dépassant un peu le calice (6 à 7 mill.), 
à points noirs rares ou nuls; étamines en nombre indéfini for- 
mant 3 faisceaux; capsule pyramidale, à valves offrant des ban- 
delettes nombreuses et très-fines. %. 


— Juin, octobre. Bois humides, bords des eaux CC. 


Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et septentr., excepté en Nor- 
wége; Asie mineure; Afrique septentrionale. 


135. H. perforatum L. sp. 1105. Lefr. cat. 8; Em. Mart. 66. 
(M. à feuilles perforées). — Plante glabre; tiges de 30 à 60 cent., 
dressées, rameuses, presque cylindriques, avec 2 lignes très peu 
saillantes, plus sensibles sur les rameaux et vers le haut de la 
tige; feuilles sessiles, oblongues, obtuses, couvertes de ponctua- 
tions pellucides; grappes corymbiformes formant par leur 
ensemble une pente plus qu moins étalée; fleurs d’un beau 
jaune ; sépales lancéolés aigus, pee ou moins ponctués de noir à 
a surface, pétales oblongs, 2 fois plus longs que le calice; éta- 
mines en nombre indéfini, formant 3 faisceaux; capsule pyrami- 
dale, à valves offrant 2 à 3 bandelettes sur le dos et une rangée 
de grosses vésicules sur les bords. %. | se 


” DE ” 


Se présente sous 3 formes : 


a. genuinum. — Feuilles longues de 20 à 25 mill., pétales plus ou 
moins ponctués de noir. 


b. lineolatum. (H. lineolatum Jord.) — Feuilles comme dans la variété a; 
pétales présentant de nombreuses lignes noires, 


e. microphyllum. (H. microphyllum Jord.) — Feuilles petites, atteignant 
à peine 1 cent. de longueur, très-serrées sur les tiges et les rameaux. 


— Juin, octobre. Lieux secs et incultes, bords des chemins. La var. a est 
CC. partout; les var. b et e. sont un peu moins répandues et plus spéciales aux 
terrains calcaires ou argilo-siliceux. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans la région arctique; l’Asie 
mineure ; la Sibérie altaïque ; la Chine sept. ; Etats-Unis. 


186. H. humifusum L. Sp. 1105. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat, 
67. (M. couché). — Plante glabre, très-grêle; tiges à rameaux 
nombreux dès la base, étalés cylindriques avec2 lignes peu sail- 
lantes ; feuilles petites, (6 à 10 mill. long), très-brievement pétio- 
lées, oblongues, ou plus rarement obovales, minces, et alors à 
ponctuations pellucides nombreuses, ou un peu épaisses et 
presque imponctuées ; grappes corymbiformes paucCifiores; fleurs 
assez petites (diam. 10 à 12 mill.); sépales ovales obtus, quelque- 
fois bordés vers le haut de dents aiguës et souvent ponctués de 
noir; pétales dépassant le calice, avec ou sans ponctuations 
noires, étamines en nombre indéfini, formant 3 faisceaux; capsule 
pyramidale, à valves offrant des bandelettes longitudinales fines 
et nombreuses. (®) et %. 


— Juin, sept. Champs humides, surtout dans les terrains siliceux. AC. 
Distr. géogr. — Toute l’Europe, excepté l’extrême nord. ÿ 


187. EH. hirsutum L. sp. 1105. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat, 67. 
M. hérissé). — Tiges de 50 cent. à 1 mètre, dressées, peu rameuses, 

érisées de poils Courts, dépourvuëés de lignes sur les côtés ; 
feuilles ponctuées pellucides, elliptiques, obtuses, brièvement 
velues, pâles en dessous, contractées en pétiole très-court, nulle- 
ment embrassantes ; grappes corymbiformes compactes, formant 
par leur ensemble une panicule serrée; fleurs jaunes, médiocres ; 
bractéoles et sépales étroitement lancéolés, bordés de petites dents 
terminées par une glande noire; pétales 2 ou 3 fois plus longs 
que le calice (10 à 13 mill.), offrant au sommet et sur les bords 

uelques grosses glandes noires; étamines en nombre indéfini, 
ormant 3 faisceaux; capsule pyramidale, couverte de bandelettes 
fines et nombreuses. %. 


Juin, sept. Bords des chemins, dans les haies ; clairières des bois. C. 


Distrib. géogr. — Europe centr., septentrionale et australe ; Arménie et Cau- 
case; Sibérie. 


188. Fi. montanum L. sp. 1105. Em. Mart. cat. 67. (H. de mon- 
tagne). — Tiges de 30 à 50 cent., tout à fait glabres, cylindriques 
sans lignes sur les côtés; feuilles très-écartées dans la moitié 
supérieure de la tige, ovales lancéolées, obtuses, demi embras- 
santes, glabres en dessus, scabres en dessous sur les nervures et 
sur leurs bords qui offrent, en outre, une rangée de ponctuations 
noires, les inférieures et les moyennes complétement opaques, 
les supérieures offrant un assez grand nombre de points pellucides ; 
grappes Corymbiformes compactes, formant une panicule très- 


étroite ; fleurs d’un beau jaune; bractées et sépales lancéolés aigus, 
bordés de dents profondes, étroites, terminées par une glande 
noire; pétales 1 fois plus longs (10 à 12 mill.) que le calice, sans 
ponctuations noires; étamines indéfinies, formant 3 faisceaux ; 
capsule pyramidale,- à bandelettes nombreuses. %. 


— Juin, août. Bois secs, surtout sur les coteaux. R. Noyers, forêt de Grosbois, 
près des carrières de Belleroche ! (Charlot), St-Laurent-des-Eaux, bois de Briou 
(Monin) ; forêt de Marchenoir, vers Citeaux ! (Goussard) ; Thoré, parc de Rocham- 
beau (Roger); Lunay, coteaux boisés du Breuil; coteau entre Lavardin et Mon- 
toire ! Fontaine-Raoul, le bas Cormon ! 


Distrib. géogr. — Europe australe, centrale et septentr., jusqu’en Suède; Asie 
mineure, dans la région Pontique. 


189. H. pulchrum L. sp. 1108. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 67. 
(M. gracieux). — Plante très-glabre; tiges de 4 à 10 décim., grêles, 
cylindriques, sans lignes sur les côtés; feuilles ponctuées pellu- 
cides, glauques en dessous, celles des tiges floriferes ovales ou 
lancéolees, obtuses, dilatées et un peu échancrées à la base, embras- 
santes ; grappes corymbiformes paucifiores, formant une étroite pa- 
nicule; fleurs d’un beau jaune ; sépales ovales très-obtus ou même 
arrondis au sommet, bordés de glandes noires qui font à peine 
saillie sous forme de dents; pétales 4 à 5 fois plus longs que les 
sépales (15 à 18 mill.), veinés de brun avec quelques glandes 
noires au sommet ;étamines indéfinies, formant 3 faisceaux; capsule 
pyramidale, à bandelettes longitudinales nombreuses. %. 


— Juin, sept. Bois secs, bruyères. C. seulement dans les terrains siliceux. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le sud de la Norwége. 


19. H. Androsæmum L. sp. 1102. Androsæmum officinale 
All. (M. Androsème). — Tige de 30 à 60 cent., sous-frutescente à la 
base, dressée, cylindrique avec 2 lignes très-peu saillantes sur les 
côtés, si ce n’est sur les jeunes rameaux; feuilles grandes (6 à 10 
cent. long.), ovales lancéolées, obtuses, un peu en cœur à la base, 
subsessiles ; inflorescence en grappe corymbiforme, pauciflore, 
quelquefois ombelliforme ou même réduite à une seule fleur par 
avortement; fleurs jaunes, assez grandes (20 à 2 mill. diam.); 
sépales glabres, ovales, arrondis au sommet, devenant un peu 
coriaces, accrescents et réfléchis sous le fruit; pétales au moins 
1 fois plus longs que le calice; étamines indéfinies, formant s fais- 
ceaux ; capsule globuleuse, d’abord bacciforme, noire, se séparant 
en 3 parties à la maturité complète. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts. RR. Souday, bois des Bouleaux (Legué) ; le 
Plessis-Dorin, forêt de Montmirail (id.) — Signalé par MM. Mathonnet et Moreau 
dans la forêt de Blois, le long de l’allée de la Loire ; la plante ne paraît plus s’y 
retrouver. De nouvelles recherches pourront affirmer sa spontanéité. — Assez 
souvent cultivé. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (jusqu’en Angleterre), centrale (jusqu’en 
Croatie), et australe; Caucase, Perse et région Pontique; Afrique sept. 


Observ. — L’H. Androsæmum a joui longtemps d’une assez 
grande réputation comme vulnéraire et c’est ce qui explique sa 
présence dans le voisinage des habitations; mais il est bien 
réellement spontané dans le Perche et se trouve assez commu- 
nément dans l’ouest de la France. 11 est connu dans quelques 
localités sous le nom de Z'oute saine. 

— L'Hyp. calicinum L., originaire d'Orient est complétement 


— 101 — 

naturalisé dans plusieurs parcs, celui des Montils, celui de Sau- 
mery, par exemple; il est très-reconnaissable à ses fleurs solitaires 
très-grandes (6 à 8 cent. de diam.), qui terminent une tige courte, 
herbacée, étalée sur la terre. L’Æ. hircinum est également natu- 
ralisé cà et là dans le voisinage des habitations: C’est un arbris 
seau de 1 mètre environ, à feuilles ovales exhalant une désagréable 
odeur de bouc; ses fleurs sont assez grandes, d’un jaune assez 
pâle et ses étamines forment 5 faisceaux, comme celles de l'Xyp. 
Androsæmum. 


191. H. ElodesL. sp. 1106. Lefr. cat. 8. Elodes palustris Spach; 
Em. Mart. cat. 67. (M. Élodes). — Plante brièvement velue, ou un 
peu tomenteuse, grisâtre; tiges molles, ascendantes croissant en 
touffes, de 20 à 40 cent.; feuilles ponctuées pellucides, sessiles, 
largement ovales, obtuses, très-pales en dessous, couvertes de 
petits poils crispés; grappes corymbiformes paucifiores, lâches; 
fleurs jaunes; sépales ovales lancéolés, un peu obtus, bordés de 
glandes purpurines; pétales oblongs, dressés, 2 fois plus longs 
(10 mill.) que le calice; 15 étamines formant 3 faisceaux entre 
chacun desquels se trouve une petite écaille pétaloïde, linéaire 
longue de 1 à 2 mill. %. | 


— Juin, sept. Marais tourbeux, bords des étangs et des rivières dans les ter- 
rains siliceux. C. dans la Sologne et sur les bords spongieux du Beuvron 
jusqu’à Cellettes. 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre jusqu’en Portugal; 
à l’est la plante ne paraît pas dépasser la Suisse, la Westphalie ‘et le Hanovre; 
au sud-est, la Ligurie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Plante brièvement velue ou un peu tomenteuse. . . . . . . . . 2. 
Plante tout à fait glabre. . . . . . . . . . Si r5a 5 LE 0 dire 3. 
Plante molle croissant dans les marais ; sépales bordés de glandes 
RÉRTOERS E bn Lee qu 1 MAT mie TER Ole CIRE 

Plantes raides eroissant dans les lieux secs, sépales bordés de 
glandes noires. . . . . . . .. . EH. hirsutum (187). 

Sépales bordés de glandes noires faisant plus ou moins saillie 

à sous 10rmer:dé dents 2072 PAYS oem ON RS 
: Sépales sans glandes noires sur les bords ou à glandes ne faisant 


= 


pas san Em CR di Ad DR ste rte Le à TD) aie E à 


Sépales lancéolés aigus, bordés de glandes qui terminent chacune 
une dent et paraissent stipitées ; feuilles de 3 à 4 centimètres. 
H. montanum (188). 


pes 
. 


Sépales ovales très-obtus, bordés de glandes noires sessiles ; 
feuilles longues à peine de 20 mill. IH. pulchrum (189). 
Etamines formant 3 faisceaux ; fruit pyramidal sec. . . . . . . 6. 


Etamines formant 5 faisceaux ; fruit bacciforme, globuleux, noir. 
H. Androsæmum (190 


Petite plante complétement étalée sur la terre. * - -. : . . .. 
6. IX. bumifusum (186). 


Plante ‘dressée. SR, ame CR de A LED Ne MC LENS AT 7: 


Sépales obtus ou arrondis au sommet. . . .. ....,.,.. Ë 
TU re EX. quadrangulum, var. occidentale (183). 
_Sépales tous aigus ou acuminés. . , , , 4 4 « +. « . » « . . 


Tiges parcourues par 4 lignes saillantes ; pétales jaune pâle, d’un" 
tiers plus longs que les sépales acuminés. . . , , . .. .. 
EX. tetrapterum (184). 


Tiges parcourues par 2 lignes peu distinctes; pétales d’un beau 
jaune, 1 à 2 fois plus longs que les sépales aigus. . . . . . 
EX. perforatum L. (185). 


Fam. XIV. MALVWACKE/Æ Endl. 


MALVACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe: formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice à 5 divisions réunies inférieurement et dont 
la préfloraison est valvaire ; 5 pétales hypogynes unis par la base 
avec la colonne staminifère. Androcée : étamines en nombre indé- 
terminé, hypogynes; filets réunis en colonne et libres seulement 
dans leur partie supérieure ; anthères uniloculaires, s’ouvrant 
longitudinalement. Gynécée : ovaire multiloculaire, à loges unio- 
vulées; styles divisés en autant de rameaux qu’il y à de loges à 
l'ovaire et portant sur leur face interne un stigmate allongé; 
carpelles disposés en cercle autour d’un axe conique, court, 
caducs à la maturité, indéhiscents et renfermant une seule 
graine ascendante. — Herbes à feuilles alternes souvent lobées, 
accompagnées de stipules; calice muni de;bractéoles formant un 
calice accessoire (calicule). | 


TABLEAU DES GENRES. 


{ 7 à9 bractéoles sous le calice. . . … : , . : .-... ALTHÆA 67, 


3 bractéoles sous le calice. . ., . . . . . à. TIM AUVEA 68. 


G. 67. ALTHÆA (Althée). 


Calicule non adhérent au calice, formé de 7 à 9 bractéoles réu- 
nies dans leur portion inférieure ; stigmates sétacés, aigus. 


192. Alth., officinalis L. sp. 966. Lefr. cat. 8; Em. Mart, cat. 
63. (Alth. officinale). Vulg. Guimauve. — Plante couverte d’un feutre 
épais, velouté, formé de poils étoilés, blancs où un peu jau- 
nâtres; tiges atteignant et dépassant 1 m., dures; feuilles très- 
douces au toucher, largement ovales, arrondies ou un peu en 
cœur à la base, divisées en 5-7 lobes peu profonds et finement 
dentées ou crénelées sur les bords ; pétiole un peu plus court que le 
limbe ; inflorescence en grappes axillaires; pédoncule multiflore 
plus court que la feuille, pédicelles égalant le calice ou plus 


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7 


courts que lui; fleurs d’un blanc rosé’ou un peu violacées, vei- 
nées, assez grandes (2 à 4 cent.); calicule plus Court que le calice, 
celui-ci à lobes deltoïdes, aigus; pétales 2-3 fois plus longs que 
le calice, émarginés au sommet; carpelles un peu ridés, velus. %. 


— Juin, sept. Bords des eaux, çà etlà. AC., mais très-souvent naturalisé dans 
le voisinage des habitations; R. dans l’arr. de Vendôme (Nouel et Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Sibérie altaïque. 


19. Altb. hirsuta L. sp. 966. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 63. 
(Alth. hérissée). — Plante toute couverte de poils raides, étalés, 
tuberculeux à la base; tiges de 2 à 6 décim., étalées ou dressées, 
très-rameuses ou simples; feuilles longuement pétiolées, les infé- 
rieures orbiculaires ou réniformes, à 5 ou 7 lobes peu profonds, 
arrondis, dentés ; feuilles moyennes à 5 divisions, les supérieures 
tripartites à segments cunéiformes étroits; inflorescence en 
grappe très-lâche; pédoncule uniflore plus long que la feuille ; 
<orolle d’un rose pâle ou bleuâtre, médiocre (12 à 15 mill. diam.); 
calicule et calice à divisions lancéolées acuminées, s’accrois- 
sant après l’anthèse ; pétales dépassant peu les sépales ; carpelles 
glabres, ridés en travers, avec une petite carène sur le dos. ©. 


— Mai, juillet. Champs incultes des terrains calcaires. AC. Paraît manquer 
complétement dans les terrains siliceux. 


Distrib. géogr.— Europe moyenne et australe; Asie mineure jusque dans le 
Caucase et la Perse. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Plante hérissée de poils rudes ; pédoncule plus long que la feuille. 
Alth. hirsuta (193). 


Plante veloutée; pédoncule plus court que la feuille. , . . , . , 
Alth. officinalis (192). 


G. 68. MALVA (Mauve). à 


Calicule formé de 3 bractéoles adhérentes au calice par leur 
base ; stigmates obtus. 


194. M. rotundifolia L. sp. 969. Lefr. cat. 8; Em. Mart. 
cat. 63. (M. à feuilles rondes). — Plante un peu pubescente; tiges de 
30 à 50 cent., étalées ; feuilles à pétiole bien plus long que le limbe, 
celui-ci réniforme ou orbiculaire, en cœur à la base, à5 ou 7 lobes 
arrondis, très-superficiels, dentés ; fleurs agglomérées au nombre 
de 3 à 6 à l’aisselle des feuilles, blanches avec des teintes rosées 
ou bleuâtres, médiocres (15 à 20 mill. diam.); pédicelles très-iné- 
gaux, les plus longs atteignant jusqu’à 3 cent.; calicule à divi- 
sions lancéolées linéaires, plus courtes que les lobes du calice qui 
sont triangulaires deltoïdes; pétales 1 à 2 fois plus longs que le 
calice, étroitement obovés cunéiformes, échancrés au sommet ; 
carpelles velus à la maturité, à peine sensiblement réticulés sur 
le dos après la dessication, non dentés sur les bords. ©. 


— Mai, novembre. Bords des chemins; décombres, lieux incultes. CC. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne; devient R. dans la région méditerra- 
néenne ; Asie mineure jusqu’en Perse et dans le Caucase. 


spé 
»: 


195. M. sylvestris L. Sp. 969. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 68 21 
(M. sauvage). — Diffère du M. rotundifolia par ses tiges ordinaire- 


ment plus hispides; par ses fleurs au moïns 1 fois plus grandes, 


d’un pourpre violet plus ou moins intense avec des stries plus : 


pâles ; par ses carpelles glabres, fortement réticulés après la dessic- 
cation, creusés d’alvéoles et comme dentés sur le dos. ©. 


— Mai, octobre. Décombres, lieux cultivés, bords des murs. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans l’extrême nord; Afrique 
sept.; Sibérie; Japon. | 


Observ. — Les lobes des feuilles sont tantôt très-superficiels, 
arrondis, tantôt obtusément triangulaires ou deltoïdes, atteignant 
la moitié du limbe; dans certaines formes les pétales ont jusqu’à 
.4 cent. de longueur. 


196. M. Alcea L. sp. 971. Lefr. cat. 8. (M. Alcée). — Plante 
couverte d’un tomentum plus ou moins abondant, formé de poils 
étoilés; tiges dressées, de 5 à 10 déc., très-rameuses; feuilles 
assez longuement pétiolées, à limbe plus ou moins profondément 
segmenté ; inflorescence en grappes à la fin assez làches; pédon- 
cules solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures qu’ils égalent 
à peine ; fleurs grandes (5 à 7 cent. diam.), d’un beau rose; divi- 
sions du calicule ovales, aiguës: calice à lobes triangulaires, 
réticulés et creusés de fossettes , s’accroissant beaucoup à la 
maturité; pétales obovales, largement échancrés; carpelles fine- 
ment striés en travers, glabres ou plus rarement hispides au 
sommet. %. 


Varie : 


a. genuina.— Limbe des feuilles caulinaires moyennes divisé au moins 


jusqu’au © en 5 à 7 segments rhomboïdaux, trifides, plus ou moins 


larges ; tomentum assez abondant. 


b. itaiica. (M. italica Poll.). — Limbe des feuilles caulinaires moyennes 
divisé jusqu’à la côte médiane en 5 à 7 segments bipartits, à lobes 
incisés ; plante à tomentum serré. 


c. Morrenit DC. Prodr. (M. fastigiata Cav.) — Limbe des feuilles cau- 
linaires moyennes divisé à peine jusqu’au milieu en 5 à 7 segments 
incisés ; plante à tomentum peu serré. 


— Juin, septembre. Clairières des bois, haies, bords des routes, surtout dans 
les terrains calcaires. AR.; la var. à dans la forêt de Russy! Seur! Candé! 
Nouan-sur-Loire (Roger); Sargé (Legué); la var. b dans la vallée du Loir, à 
Villavard dans une carrière près des Pins!; Villechauve (Nouel); la var. € est 
AC. sur les levées de la Loire!; vallée du Loir à Varennes (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe. 


197. M. moschata L. Sp. 971. Lefr cat. 8; Em. Mart. cat. 62. 
(M. musquée). — Très-voisin du M. Alcea dont il diffère par ses 
proportions plus grêles, par sa pubescence presque nulle ou formée 
exclusivement de poils simples, par les divisons du calicule qui 
sont lancéolées linéaires, par ses feuilles dont les laciniures sont 
souvent plus étroites et répandent par la dessiccation une odeur 
de musc. % 


— 105 - 


Varie : | 
a. laciniata. (Malva laciniata Desr.).— Limbe de toutes les feuilles divisé 
jusqu’à la côte médiane en laciniures étroites. 


b. intermedia Gr. et Godr. fi. fr. — Feuilles radicales et caulinaires 
inférieures à lobes peu profonds, crénelés dentés. 


Juin, septembre. Haies, bords des champs incultes, pâturages, surtout dans 
les terrains siliceux. C.-dans le val du Cher, de la Sauldre, de la Loire; AC. 
dans la Sologne ; R. dans le val du Loir (Nouel). La var. b est moins répandue. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans le nord de la Suède et dela 
Russie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES + 


C2 


Fleurs fasciculées à l’aisselle des feuilles, , . . . . . . . . .. 2. 
Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles, . . . . . . . . . . . . où 


Fleurs petites (diam. 2 cent. au plus), d’un rose très-pâle ou blan- 
châtres ; carpelles velus. . . M. rotundifolia (194). 


1. | 
FI 
Fleurs assez grandes (diam. 3 cent. au moins), purpurines ; car- 
pole glabress nl L'on M. sylvestris (195). 

{ Divisions du calicule ovales aiguës. . . . M. Alcea (19,6). 


La] 


de | Divisions du calicule lancéolées linéaires. . . . . . . . . . . . 
M. moschata (197). 


Fam. XV. TILIACE/Æ End. 


TILIACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; 5 sépales libres, à préfioraison valvaire; 5 pétales 
accompagnés quelquefois à leur base interne d’écailles pétaloïdes 
roue Androcée: étamines périgynes en nombre indéfini, 
ibres entre elles ou réunies en plusieurs faisceaux; anthères 
biloculaires à déhiscence longitudinale. Gynécée: ovaire libre 
formé de plusieurs carpelles intimement reunis ; style entier ou 
divisé au sommet en autant de lobes (ordinairement 5) ou stig- 
mates qu’il y a de loges ovariennes ; loges biovulées ; fruit ovale 
globuleux, très-dur, ou papyracé fragile, présentant 5 côtes plus 
ou moins apparentes (quelquefois nulles) et renfermant 1 à 2 
graines pourvues d’albumen. — Arbres élevés; feuilles alternes, 
‘accompagnées de stipules caduques; fleurs jaunâtres en cymes 
axillaires à pédoncule commun adhérent jusqu’au milieu avec 
une large bractée foliacée; pédicelles quelquefois pourvus vers 
leur milieu d’une bractéole linéaire. 


G. 69. TILIA (Tilleul). 


Caractères de la famille. 


198. TT. ulmifolia Scop. fl. carn. IL. 373. T. microphylla Ehrh.; 


Lefr. cat. 8. (7. à feuilles d'ormcau). — Arbre de 10 à 20 mètres, à | 
jeunes rameaux rougeâtres; bourgeons tout à fait glabres; … 


feuilles largement ovales ou orbiculaires, un peu en cœur à la 
base, dentées en scie, longuement cuspidées acuminées, ayant 

uelquefois une tendance à devenir trilobées, d’un vert 
oncé en dessus, blanchâtres en dessous et barbues à l’aisselle 
des nervures principales ; bractées oblongues, obtuses;cymes tri- 
fides; sépales brièvement tomenteux extérieurement, surtout 
sur les bords; pétales glabres, oblongs, sans staminodes; éta- 
mines toutes libres; fruit globuleux ou ovale, tomenteux, à côtes 
peu apparentes ; péricarpe papyracé, fragile. 


— Juin, juillet. Les bois. AC. dans le Perche (Legué) et dans le val du Loir 
(Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe septentrionale (si ce n’est dans lextrème nord), 
moyenne et australe jusqu’en Dalmatie ; la Sibérie. 


Observ. — Les stations spontanées de cet arbre, en Loir-et-Cher, 
ne me sont pas bien Connues ; il est très-souvent planté dans les 
parcs et sur les promenades publiques en société du 7°. platy- 
phyllos Scop. et du 7. argentea Desf., originaires l’un et l’autre de 
la région moyenne de l’Europe centrale et occidentale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs sans staminodes ; feuilles velues en dessous sur toutes les 
NETVUTES , + 9 + +» + + L'. platyphyllos (en note). 
Fleurs sans staminodes ; feuilles barbues en dessous à Pangle des 
nervures principales, glabres du reste. , .,. ... . . . .. 
T. ulmifolia (198). 


Fleurs offrant des staminodes, , . TT. argentea (en note). 


DISCIFLORES 


Fam. XVI. LEINE/Æ End. 
LINÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; 4 à 5 sépales libres ou brièvement réunis à la base, 
à préfloraison imbriquée, 4-5 pétales hypogynes. Androcée : éta- 
mines réunies à la base en anneau ou tube court et en nombre 
égal à celui des pétales, avec un petit staminode (étamine stérile) 
entre chacun des filets; anthères biloculaires s’ouvrant longitu- 


dinalement; 5 glandes hypogynes, quelquefois peu visibles, adhé- 


= 107 — 


rentes à la base externe de l’anneau staminal. Gynecée : ovaire 
libre, à 4 ou 5 loges renfermant chacune 1 à 2 ovules ; 4 à 5styles 
tout à fait libres ou réunis en colonne à la base: fruit capsulaire 
à 4 ou 5 loges quelquefois divisées chacune en 2 parties par une 
cloison plus ou moins complète et renfermant 2 graines; déhis- 
cence septicide et s’opérant par 4 ou 5 valves, ou même par 10, 
lorsque les cloisons sont complètes; albumen très-mince. — 
Herbes souvent un peu sous-frutescentes à la base, à feuilles 
opposées ou alternes, toujours simples. 


TABLEAU DES GENRES. 


aie it ee SE M ET RE D RaADIOLA. 10. 
FICHE PEMEURÈTES RER LENS TE eera tag fe 7 Lun. 1%; 


G. 70. RADIOLA (Radiole). 


4 sépales à 2 ou 3 dents: 4 pétales; 4 étamines réunies en 
anneau à la base; staminodes sous forme de dents très-courtes, 
quelquefois nuls; glandes hypogynes peu visibles; capsule à 4 
loges, chacune incomplétement partagées en 2. 


19. R. linoiïides Gmel. syst. 1. p. 289. Lefr, cat. 7; Em. Mart. 
cat. 62. (R. faux lin). — Petite plante glabre de 2 à 10 cent.; tiges 
capillaires, très-rameuses, plusieurs fois dichotomes dès la base; 
feuilles opposées, obovales; fleurs blanches très-petites. ©. 


— Juin, octobre. Champs, pelouses humides des terrains siliceux. C. dans 
toute la Sologne; R. en Beauce : forêt de Marchenoïir, allée Faux-Vert (Gous- 
sard) ; AR. dans le Perche : le Plessis-Dorin, étang de Bois-Vinet (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, moyenne, et austro-occidentale. 


G. 71. LINUM. (Lin). 


o sépales entiers au sommet; 5 pétales ; 5 étamines avec autant 
de staminodes réunis en anneau à la base; 5 glandes hypogynes ; 
capsule à 5 loges (rarement 3 par atrophie) souvent divisées 
en 2, par une cloison presque complète. 


200. Linum catharticum L, sp. 401. Lefr. cat. 7; Em. 
Martin Cat. 61. (L. cathartique).,— Plante tout à fait glabre; tiges 


grêles, de 10 à 30 cent., ascendantes, rameuses dichotomes au 


sommet; feuilles opposées, les inférieures obovales, lessupérieures 

oblongues; fleurs en grappe corymbiforme, blanches, petites (4 à 

5 mill. diam.); sépales ovales aigus, un peu érodés sur les bords : 

Lies ape peu le calice; stigmate capité; capsule globu- 
uleuse. ©. 


— Juillet, septembre. Prairies sèches, pelouses, pâtureaux. C, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la zône arctique; l'Asie mineure 
jusqu’au Caucase et en Perse; les Canaries, 


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201. L. gallicum L. Sp. 401. Lefr. cat. 7; Em. Mart. cat. 61. 
(L. de France). — Plante glabre; tige grêle de 10 à 30 cent., très-. 


rameuse dès la base, à rameaux étalés ascendants; feuilles éparses, 
lancéolées linéaires; inflorescence en grappes formant un corymbe 
lâche ; fleurs jaunes assez petites (6 à 8 mill. diam,); sépales lan- 
céolés acuminés, un peu ciliés glanduleux sur les bords ; pétales 
au moins 1 fois plus longs que le calice; stigmates capités; cap- 
sule globuleuse, dépassée par les sépales. © 


— Juin, juillet. Bords des champs, surtout dans les terrains argilo-siliceux. 
AR. Langon; St-Loup; Villefranche; Gy ; Pouillé! (Em. Martin); Châtillon-sur- 
Cher; St-Aignan; Seigy (Charlot); Cour-Cheverny! (Lefrou) ; Ouchamps! forêt 
de Blois! Onzain (Monin) ; St-Léonard (Goussard) ; Mondoubleau (Em. Desvaux); 
Baillou (Pilon) ; Choue (Legué); Vendôme (Roger). 

Distrib. géogr. — France méridionale et centrale (jusqu’à Paris), austro-occi- 
dentale jusqu’à Nantes; Europe australe ét orientale; Asie mineure jusqu’à la 
mer Caspienne ; Algérie; Abyssinie. 


202. L. tenuifolium L. sp. 398. Lefr. cat. 7; Em. Martin 
cat. 61. (Lin à feuilles menues). — Plante glabre ou un peu pubes- 
cente inférieurement ; tiges de 20 à 30 cent., couchées ascendantes, 
dures à la base, rameuses supérieurement; feuilles éparses, 
ciliées sur les bords, les plus inférieures étroitement oblongues, 
courtes, les suivantes linéaires, enroulées sur les bords; inflores- 
cenceen grappes lâches formant une panicule corymbiforme; fleurs 
d’un rose un peu lilas, grandes (15 à 18 mill. diam.) ; sépales tous 
lancéolés, longuement acuminés, ciliés glanduleux sur les bords; 

étales obovales, longuement rétrécis en onglet, 2 ou 3 fois plus 
ongs que le calice; capsule globuleuse, atténuée au sommet, plus 
courte que les sépales. %. 


— Juin, juillet, Coteaux et pelouses arides. C. dans les terrains calcaires, nul 
ailleurs. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Asie mineure jusqu’au Caucase. 


203. L. salsoloïdes Lamk. dict, 3. p. 521. Em. Mart. Cat. 61. 
(Lin Soude). — Assez semblable au L. tenuifolium; il en diffère par 
ses tiges nettement fruticuleuses à la base, pubérulentes jusqu’en 
haut ; par ses feuilles plus menues et plus serrées sur les tiges; 

ar ses fleurs plus grandes, les pétales étant 4 fois aussi longs que 
e calice, par ses rameaux floraux et ses pédicelles qui sont cou- 


verts d’une pubescence très-courte et non pas tout à fait glabres. . 


— Juin, juillet. Pelouses sêches des terrains calcaires. RR. Noyers, carrières 
dé Belleroche!, où la plante abonde. 


Distrib. géogr. — France occidentale ; Pyrénées et nord de l'Espagne, se 
retrouve dans les Alpes maritimes. 


4 

2H. L. perenne L. sp. 397, var. montanum Planch. in Hook. 
journ. of bot. VII. p. 173. L. Leonü Schultz.; Boreau fi. cent. (Lin 
vivace). — Plante tout à fait glabre ; tiges de 10 à 30 cent. un peu 
fruticuleuse à la base et produisant des rejets stériles, étalées sur 
le sol ou tout à fait dressées ; feuilles étroitement linéaires aiguës, 
à bords un peu enroulés; inflorescence en grappe ; fleurs d’un beau 
bleu, grandes (15mill. diam.); sépales ovales obtus, brièvement ma- 
cronés, membraneux et dépourvus de cils sur les bords, les pete 
rieurs à peine plus étroits; pétales 4 fois aussi longs que le ealice, 


ne se recouvrant pas à la base; stigmates claviformes; capsule 


"109 = 


globuleuse, 1 fois plus longue que les sépales à la maturité. %. 


— Mai, juin. Pelouses très-sèches des terrains calcaires. RR. Avaray, bois 
de Beaumont et bois du Moulin à vent! (Roger). : 


Distrib. géogr. — Basses collines de toute l'Europe moyenne. 


Observ.— Le Linum sibiricum L., cultivé sous le nom de Lin vivace, 
n’est probablement qu’une variété du L. perenne; ses tiges sont 
assez élevées et ses pétales se recouvrent mutuellement par leurs 
bords, même à la base. Il est originaire des basses montagnes de 
l'Europe centrale et la Sibérie. 

On cultive aussi quelquefois, comme plante textile surtout 
dans la vallée de la Sauldre, le L. usitatissimum L., plante annuelle, 
dépourvue de rejets stériles; ses feuilles sont lanceolées, ses fleurs 
bleues, à stigmates oblongs. Son origine spontanée est inconnue, 
comme celle de la plupart des plantes les plus utiles à l’homme. 


- 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs petites, blanches ; feuilles opposées, ; , . . . . 272 rte 
L. catharticum (200). 


Fleurs jaunes, bleues ou rosées; feuilles éparses. . . . . . .. 2: 


Fleurs petites, jaunes. . . . . . . . . L. gallicum (201). 
Fleurs grandes, bleues ou rosées...:, ., 4, eo e 3. 


BUTS TOSBE SSI ER Na NN LS te SR ARE PRE CR Le 
Diane DIE Le ta Lien « FÉÉMEAT NES, 1 Ni nté "re 5 


Rameaux florifères et pédicelles tout à fait glabres. . + . . . . 


; L. tenuifolium (202). 
ke 


L. salsoloides (203). 

Sépales ciliés sur les bords; tiges annuelles sans rejets stériles ; 

stigmates étroits, oblongs. IL. usitatissimum (en note). 

Sépales tout à fait glabres sur les bords; plantes vivaces; stig- 
malesicapiiés ou Chaviformes: ". au sole els 18 nes 6. 


x Pétales ne se recouvrant pas mutuellement par les bords dans 
leur moitié inférieure. L. perenne var. montanum. (204). 


[er] 


Pétales se recouvrant mutuellement par les bords, même dans 


Rameaux florifères et pédicelles brièvement pubérulents . . . . 
| leur portion inférieure . , . . IL. sibiricum (en note). 


Fam. XVII. GERANIACEZÆ Endl. 


” GÉRANIACÉES. 


Fleurs régulières ou irrégulières, synoïques. Périanthe; formé 
d’un calice et d’une corolle ; 5 sépales libres ou réunis à la base, 
à préfloraison imbriquée; 5 pétales libres, alternant quelquefois 
avec 5 glandes. Androcée : 10 étamines toutes pourvues d’anthères 
ou dont 5 sont stériles {staminodes); anthères biloculaires s’ou- 
vrant longitudinalement. Gynécée : ovaire à 5 lobes et 5-loculaire, 


— 110 — 


5 branches stigmatifères en dedans; fruit constitué par une 
capsule formée de 5 carpelles (loges de l'ovaire), à déhiscence 
septifrage ou loculicide ; ces carpelles sont complétement réunis, 
ou libres entre eux, et verticillés autour de l’axe placentaire à la 
base duquel ils n’adhèrent que par le bord interne, graines 
dépourvues d’'albumen, ou àalbumen mince, quelquefois solitaires 
dans chaque loge par l’avortement d’un ovule. — Herbes à feuilles 
opposées ou alternes, simples ou composées, ordinairement 
accompagnées de stipules. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. GERANIÉES. Pétales alternant avec des glandes; CAES ter- 
mainés en arêtes qui sont insérées dans un sillon du style prolongé 
en bec; fleurs rouges ou violacées. (Ex. : le Géranion). 


10 étamines pourvues d’anthères. . . , . . . . . . « . GERANIUM 71. 


5 étamines pourvues d’anthères et 5 staminodes. . . , . , ERODIUM 12% 


B. OXALIDÉES. Pas de glandes alternant avec les pétales; styles ne 
se prolongeant pas en bec; carpelles non aristés; fleurs jaunes ou 
blanches. 


Feuilles à 3 folioles en forme de cœur. . 4 , . . . . . STOMIES 78: 


G. 72. GERANIUM. (Géranion). 


5 sépales; 5 pétales hypogynes; 10 étamines pourvues d’an- 
thères; 5 styles terminant l’axe placentaire longuement prolongé 
en bec; fruit formé de 5 carpelles qui renferment une seule graine 
à la maturité et sont terminés par une arête se recourbant en arc 
avec élasticité, de la base au sommet. — Pédicelles fructifères 
refractés. 


a, EUGERANIUM. Pétales rétrécis en onglet très-court; calice étalé durant 
l’anthèse. 


205. G. sanguineum L. sp. 958. (G. sanguin). — Tiges de 30 
à 50 cent., tres-rameuses, hispides ; feuilles pétiolées, toutes 
opposées, divisées presque jusqu’à la base du limbe en 5-7 seg- 
ments oblongs cunéiformes profondément bifides ou trifides; pé- 
doncules solitaires à l’aisselle des feuilles qu’ils dépassent beau- 
coup; fleurs purpurines très-grandes (3 cent. diam.); sépales 
ovales, hispides, mucronulés ; pétales ciliés au-dessus de l’onglet, 
2 fois plus longs que le calice; filets staminaux ciliés à la base; 
carpelles non striés; graines finement alvéolées. %. 


— Juin, septembre. Coteaux, clairières des bois. R. Environs de St-Aignan 
(Charlot, d’après Boreau). 

Distrib. géogr. — L'Europe, jusqu’à la région boréale; région Pontique; 
Caucase. 


206. G. pyrenaicum L. sp. 957. (G. des Pyrénées). — Plante 


un peu hispide; souche épaisse, courte, couverte au collet d’écailles 
brunes et produisant des tiges plus ou moins étalées ou dressées, 


à loges renfermant 1 ou plusieurs ovules; style partagé en. ; 


ee AT — 


de 50 à 60 cent.; feuilles radicales longuement pétiolées, à limbe 


orbiculaire divisé jusqu’au milieu en 5-7 segments obovales cunéi- 
formes, trifides au sommet, à lobes denticulés; feuilles supé- 
rieures opposées, à pétiole plus court que le limbe 3-5-partit ; 
pédoncules pubérulents, bifiores, formant par leur réunion au 
sommet des tiges une panicule assez ample; fleurs violacées 
souvent assez grandes (15 mill. diam.); sépales ovales, 2 fois plus 
courts que les pétales, ceux-ci ciliés à l’onglet, profondément 
échancres en cœur; filets staminaux ciliés à la base; carpelles 
non striés: graines lisses %. 


— Juin, septembre. Prairies, pelouses. Vouzon, abords du château de la Gril- 
lière (Em. Martin); Vernou, pelouses du château de la Borde (id.); Chambord ! 
Cour-Cheverny, à la Place! Cheverny, fossés du château! Mont, au pont de 
Clénor ! Cellettes, prés des Rochères ! 

Distrib géogr. — Sud-ouest de la France; disséminé dans toute l’Europe 
moyenne et australe; Asie mineure jusqu’au Caucase. | 


Observ. — Plante souvent infroduite par les semis de gazons 
ou de prairies; sa présence en Loir-et-Cher n’a probablement pas 
une autre origine. La dimension de la fleur est assez variable. 


207. G. molle L. sp. 955. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 64. (G. à 
feuilles rondes). — Plante mollement pubescente, d’un vert pâle; 
tiges trèes-rameuses dès la base, assez grêles, decombantes, lon- 
gues de 30 à 50 cent. ; feuilles radicales très-longuement pétiolées, 
à limbe orbiculaire, divisé jusqu’au milieu en 5-7 segments obo- 
vales cunéiformes, incisés 2-5-fides au sommet; feuilles supé- 
rieures petites, opposées subsessiles, 3-5-fides ; pédoncules 
hérissés, biflores; fleurs purpurines, petites (5 à 6 mill. diam.) ; 
sépales ovales, mollement velus; pétales dépassant à peine le 
calice, échancrés en cœur au sommet, ciliés à l’onglet ainsi que 
les filets staminaux; carpelles striés obliquement; graines lisses. 


— Mai, octobre. Lieux cultivés, décombres, haies. CC. 
Distrib. géogr.— Toute l’Europe, excepté dans le nord; Asie mineure jusqu’en 
Perse ; Afrique sept.; Canaries. 


208. G. pusillum L. sp. 957. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 64. 
(G. gréle). — Plante brièvement pubescente; racine grêle, peu 
épaissie au Collet; tiges divisées dès la base, décombantes, longues 
de 30 à 50 cent.; feuilles inférieures longuement pétiolées, à 
limbe orbiculaire, partagé un peu au-delà du milieu en 5-7 lobes 
oblongs cunéiformes, 34-fides au sommet; feuilles supérieures 
opposées subsessiles, 3-5-partites; pédoncules bifiores, naissant 
tous à l’aisselle des feuilles supérieures et formant une grappe; 
fleurs petites (4-5 mill. diam.), d’un violet pâle; sépales ovales 


-velus; pétales à peu près de la longueur du calice, échancrés au 


sommet, Ciliés à la base ainsi que les filets staminaux; carpelles 
non striés; graines lisses. ©. 


— Juillet, octobre. Lieux cultivés, haies, décombres. CC. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe, excepté dans le nord; Asie mineure; Syrie; 
Caucase; Afrique septentrionale. 


209. G. rotundifolium L. sp. 967. Lefr. cat. 8; Em. Mart. 
cat. 64. (G. a feuilles rondes), — Plante brièvement pubescente et 
d’un vert pâle; racine épaissie au collet et couverte d’écailles 
brunes ; tiges dressées ou étalées, de 20 à 30 cent. ; feuilles lon- 


= 49 — 


en 5 à 7 segments largement obovales cunéiformes, incisés lobés 


au sommet; pédoncules biflores naissant presque tous aux bifur- 


cations de la tige ou des rameaux, GREPE uns seulement ter- 
minaux; fleurs petites (6 à 8 mill. diam.), purpurines; sépales 
ovales hérissés ; pétales un peu plus longs que le calice, glabres 
à la base ainsi que les étamines; carpelles non striés; graines 
creusées de petites alvéoles. ©. 


— Juin, octobre. Bords des haies, lieux cultivés, décombres. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans le nord; toute l’Asie mineure ; 
la Sibérie; Afrique sept. — Souvent sporadique. 


guement pes à limbe orbiculaire divisé jusqu’au milieu 
a 


210. G. dissectum L. sp. 956. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 64. . 


(G. a feuilles découpées). — Plante un peu hispide, glanduleuse au 
sommet; tiges rameuses dès la base, dressées, de 20 à 30 cent. ; 
feuilles toutes assez longuement pétiolées, à limbe divisé jusqu’à 
la base en 5-7 segments profondément incisés, à lobes étroits; 
pédoncules biflores, courts (1 à2cent.), naissant aux bifurcations 
des tiges ou à l’aisselle des feuilles; fleurs petites (6 à 8 mill. 
diam.) d’un violet bleuâtre; sépales ovales acuminés, hispides et 
glanduleux; pétales de la longueur du calice, échancrés au som- 
met, ciliés à l'onglet ainsi que les filets staminaux; carpelles 
non striés; graines creusées de profondes alvéoles. ©. 


— Mai, juillet. Bords des champs, haies, lieux cultivés. C. . 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans le nord ; l’Asie mineure jus- 
qu’en Perse et dans le Caucase; Sibérie ; Afrique sept. 


211. G. columbinum L. sp. 956. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 64. 
(G. colombin). — Plante couverte d’une pubescence apprimée ; 
tiges de 20 à 40 cent., très-rameuses dès la base; feuilles toutes 
pétiolées, à limbe divisé jusqu’à la base en 5 segments profondé- 
ment incisés, à lobes linéaires étroits; pédoncules biflores, très- 
allongés (4 à 8 cent.), naissant aux bifurcations; fleurs assez 
grandes (10 à 12 mill. diam.), bleuâtres; pédicelles atteignant 
jusqu'à 7 à 8 cent ; sépales ovales lancéolés, un peu mucronulés; 
pétales dépassant 1 fois le calice, fortement échancrés au sommet, 
ciliés à l’onglet, ainsi que les filets staminaux; Ccarpelles non 
striés; graines alvéolées. ©. 


— Mai, juillet. Bords des bois, haies, lieux cultivés. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans le nord; Caucase; Sibérie ; 
Dahurie; Afrique sept. 


b. RoBerTiuM. Pétales rétrécis en onglet étroit qui égale au moins le limbe 
calice dressé durant la floraison, pyramidal. 


212. G. lucidum L. sp. %55. Lefr. cat. 8. (G. luisant). — Plante 
presque glabre, à tiges Souvent rougeñtres, molles, de 10 à 30 
cent., dressées au milieu de nombreuses feuilles radicales, celles- 
ci d’un vert sombre, luisantes, promptement défléchies, détruites 
à la maturité ; feuilles toutes pétiolées, à limbe obtusément pen- 
tagonal dans son pourtour, divisé un peu au-delà du milieu en 
5 segments obovales, cunéiformes, 2-3-fides; à lobes obtus cré- 
nelés; pédoncules allongés, biflores, naissant aux bifurcations ; 
fleurs assez petites (6 à 8 mill. diam.), d’un rose assez vif; pédi- 
celles pourvus d’une ligne de poils courts; calice pentagonal, à 
sépales lancéolés ; onglets des pétales glabres, dressés comni- 


vents, plus longs que le limbe qui est étalé; filets staminaux | 


, 


Ne — 


glabres; carpelles sillonnés en long sur le dos, réticulés sur les 
côtés; graines lisses. ©. 


— Mai, octobre. Bords des chemins creux, vieux murs ombragés. R. Vineuil 
(Lefrou); abords de l’ancien moulin à vent de St-Gervais! 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans le nord; Asie mineure jusqu’au 
Caucase ; Oural; Afrique sept. 


213. G. Robertianum L. Sp. 955. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 
64. (G. herbe à Robert). — Plante plus ou moins hispide, d’une 
odeur forte; tiges de 20 à 50 cent., dressées, rameuses; feuilles 
toutes longuement pétiolées, à limbe pentagonal dans leur pour- 
tour, palmatiséquées, à segments pétiolulés, profondément inci- 
sés pinnatifides ; pédoncules bifiores, allongés, naissant aux 
bifurcations; fleurs purpurines; sépales rougeâtres, "hérissés, ovales 
avec un assez long mucron ; onglets des pétales glabres, dressés 
connivents, de la longueur du limbe qui est obové; filets des 
étamines glabres; carpelles ridés en travers; graines lisses. ©. 


Varie : 
a. genuinum Gren. et Godr. — Fleurs assez grandes (diam. 10 à 15 
mill.) ; pétales 1 fois plus longs que le calice, à limbe étalé. 


b. parviflorum Gren. et Godr. ( G. minutiflorum et G. modestum Jord. ; 
G, Lebelii Bor.); fleurs assez petites (diam. 6 à 8 mill.) ; pétales à limbe 
étroit, peu étalé, dépassant peu le calice. 


— Mai, août. Haies, bords des bois. C. ; la variété b est un peu moins répandue. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans le nord; Asie mineure; la 
Sibérie ; l'Afrique sept. ; les Canaries. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Pédoncules uniflores ; fleurs très-grandes. . . . . . : . . . . . 
+. GG. sanguineum (205). 


Pédoncules biflores ; fleurs médiocres ou petites. , . . . . . . 2. 


Pétales et filets staminaux tout à fait glabres à la base. . . . 3. 
Pétales et filets staminaux ciliés dans leur portion inférieure . . 5. 
Feuilles orbiculaires dans leur pourtour ; onglet des pétales très- 


court; sépales étalés durant lanthèse. . . . . . . . a 
G. rotundifolium (209). 


Feuilles pentagonales dans leur pourtour ; onglet des pétales plus 
long que le limbe; calice pentagonal à sépales dressés, . . 4. 


G.. Robertianum (213). 

Plante glabrescente; limbe des feuilles divisé peu au-delà du 

milieu. ,.,,.......*.. G. lucidum (2!2). 

Limbe des feuilles divisé presque jusqu'à la base en partitions 
étroites; graines creusées d’alvéoles, . . . . . . . . . . . 6 

Limbe des feuilles divisé à peine jusqu’au milieu en partitions 
larges; graines lisses. . . . . . . . s « « « - + + + + + - 7. 


8 


| Plante hispide; feuilles à segments pétiolulés. . . . . . . . . . 


. he — 


L'ARS 


“ 1 
— 114 — | 
Pédoncule commun allongé (4 à 8 cent.) ; pétales 1 rois aussi longs 
5 que le calice. . . . . . . . . G. columbinum (211). 


Pédoncule commun court (10 à 15 mill.); pétales égalant le calice. 

G.. dissectum (210). 

u Carpelles striés obliquement à la maturité... GG. molle (207). 
Carpelles dépourvus destries. . . . . . 44 00000" 
Fleurs assez grandes (10 à 15 mill.); pétales 1 fois plus longs que 


le calice, profondément échancrés ; bec long de 15 à 20 mill. 
à la maturité. . . . . . . . . G. pyrenaicum (206). 


8. : : 
. Fleurs petites (6 à 7 mill. diam.) ; pétales dépassant peu le calice, 
peu échancrés au sommet; bec long de 8 à 10 mill. à la 
RATIO CE LEE Eee ne .. GG. pusillum (208). 


G. 73. ERODIUM. (Erodion). 


5 sépales; 5 pétales hypogynes quelquefois un peu inégaux; 
5 étamines pourvues d’anthères avec autant de staminodes en 
forme d’écaille et opposés aux pétales: fruits semblables à ceux 
des Geranium, si ce n’est que l’arête des carpelles est enroulée en 
tire-bouchon (et non courbée en arc) dans sa moitié inférieure. 


214. Er. cicutarium L’Hérit.in Aït. hort. Kew. I (éd. 2), p. 414. 
Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 65. (Er. cicutaire). — Plante plus ou 
moins hérissée de poils blanchâtres ; tiges presque nulles ou attei- 
gnant 30 cent., décombantes; feuilles pinnées, ovales oblongues 


dans leur pourtour; folioles plus ou moins profondément incisées, 


à lobes aigus ou obtus; pédoncules multifiores; pédicelles dis- 
posés en ombelle et accompagnés à la base de bracteoles blanches, 
scarieuses; fleurs médiocres (5 à 10 mill. de diam.) ; sépales ovales 
acuminés ; pétales égalant le calice ou le dépassant peu, souvent 
inégaux, 2 plus grands, 3 plus petits; filets staminaux glabres; 
bec long de 30 à 50 mill.; carpelles offrant au sommet 2 fossettes, 
avec un pli semicirculaire en dessous; graines lisses. ©. 


Varie : 


a. acaule. (Er. prœæcox DC. fl. fr. IV. 840, non Cav.). — Pétales rouges, 
avec ou sans macule à l’onglet, dépassant un peu le calice; pédoncule 
naissant au centre de la rosette des feuilles et terminant une tige 
presque nulle. 


b. pimpinellifolium DC. 1. c. — Pétales rouges avec une macule à l’on- 
glet, dépassant le calice; tiges allongées étalées ; divisions des folioles 
plus ou moins obtuses ; plante peu velue. 


c. pilosum DC. loc. cit. (Geranium pilosum Thuill.; F. chærophyllum 
DC. ; Em. Mart. cat. 65.) — Pétales purpurins ou un peu violacés, dé- 
passant le calice; tiges allongées, étalées; divisions des folioles pro- 
fondes et aiguës; plante très-hérissée. 


d. Boræanum. (Er. Boræanum Jord.; Em. Mart. cat. 65.) — Pétales 
d’un rose très-pâle, un peu lilas, égalant le calice; tiges étalées, hispides ; 
divisions des folioles aiguës. 

— Avril, août, Lieux cultivés ou incultes, bords des chemins. La var. a est 
C., surtout au printemps, et constitue plutôt un état dù à la saison; la var. b 


. : * fr 12 
l - cstodié 3 


4 
1 
1 


LR mt. 


— 115 — 


abonde dans les champs cultivés dont le sol est un peu frais et riche; la var, €. 
est AC. dans les champs secs des terrains calcaires ou siliceux ; la var. d. est 
C. sur les berges de la Loire, dans la vallée du Cher, de la Sauldre, et se retrouve 
çà et là dans les friches de la Sologne. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, si ce n’est dans l’extrême nord ; Asie occi- 
dentale depuis la Syrie jusqu’aux frontières de l'Inde; la Sibérie ; l'Afrique sept. ; 
— Plante sporadique. 


Observ. — M. Jordan a divisé l’Er. cicutarium en un grand 
nombre d'espèces dont les caractères subtils échappent à l'analyse. 
Dans notre région la var. d Borœanum mériterait peut-être d’etre 
maintenue comme espèce; les autres variétés paraissent résulter 
des conditions spéciales du sol où croît la plante ou même de 
l’époque à laquelle elle fieurit. 


G. 74. OXALIS. (Oxalide). 


» sépales ; 5 pétales réguliers hypogynes ; 10 étamines munies 
d'anthères ; 5 styles distincts ; fruit capsulaire à déhiscence locu- 
licide formé de 5 carpelles intimement et complétement réunis, 
non prolongés en arête au sommet. 


215. Ox. stricta L. sp. 621 Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 69. 
(Ox. raide). — Plante glabrescente, d’un vert pâle; racine émet- 
tant au collet de nombreux stolons hypogés ; tiges rameuses, 
diffuses, dressées ou étalées; pétiole allongé, un peu velu ; feuilles 
formées de 3 folioles cordiformes, l’impaire plus large ; pédoncules 
axillaires, biflores, plus longs que le pétiole; pédicelles un peu 
D fieurs médiocres (12 à 15 mill. diam.), jaunes; sépales 
ancéolés linéaires, aigus ; pétales 1 fois plus longs que le calice, 
capsule un peu hispide, linéaire oblongue, atteignant 12 à 15 
mill.; graines ovales, comprimées, ridées en travers avec des 
sillons longitudinaux sur les côtés. 


— Juin, octobre. Lieux cultivés et frais, surtout dans les terrains siliceux. CC. 
dans tout le val de la Loire, du Cher, du Loir; plus R. ailleurs : environs de 
Romorantin, les Montils. RR. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Originaire de l'Amérique du nord; répandu aujourd’hui dans 
toute l’Europe centrale. 


216. Ox. acetosella L. sp. 629. Lefr. cat. 8: 'Em. Mart. cat. 
69. (Ox. petite oseille). — Plante molle, d’un vert très-pâle, un peu 
poilue ; souche grêle, rampante, munie, surtout au collet, d’écailles 
charnues ciliées de poils roux; tige nulle; pétioles allongés : 
feuilles à 3 folioles largement cordiformes; pédoncules naissant 
du collet de la racine, uniflores, avec une bractéole bifide au 
milieu ; fleur assez grande (15 à 20 mill. diam.), d’un blanc pur; 
sépales lancéolés aigus; pétales obovales, 2 fois aussi longs que 
le calice; capsule ovoïde, renfermant 4-6 grosses graines sillon- 
nées tout autour, Sans stries transversales. %. 


— Avril, mai. Lieux humides des terrains siliceux. RR. St-Loup, bois du 
Fondereau, vis-à-vis la ferme de la Grange ! (Em. Martin) ; Chaumont-sur-Tha- 
ronne, parc de Montevran près de l’Aulnaie (Léonce Gaullier); Bois de Briou 
(Lefrou; localité probablement détruite); environs de Mondoubleau (Em. Des- 
vaux); Cormenon, bords du ruisseau du Parc (Legué); Souday, bords du 
Coïtron (id.). 


— 116 — 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la zône arctique; le Caucase ; la 
Sibérie ; l'Amérique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


\( Plante caulescente; fleurs jaunes. . . . . ©. stricta (215). 
Plante acaule ; fleurs blanches. . . . ©. acetosella (216). 


Observ. — On cultive communément dans les jardins la Capucine 
(Tropæolum majus L.), originaire de l'Amérique australe, et la 
Balsamine (Impatiens Balsamina L.), de l'Inde. Ces 2 plantes sont 
des Géraniacées à fleurs irrégulières. : 

Le Ruta graveolens (Rue fétide), de la famille des Rutacées, qui 
croît spontanément dans toute la région méditerranéenne se 
rencontre quelquefois dans le voisinage des habitations et sur les 
vieux murs ; M. Nouel l’a trouvé naturalisé à Lunay. 

On cultive aussi très-fréquemment une autre plante de la même 
famille, la Fraxinelle (Dictamnus Fraxinella L.), à grandes fleurs 
blanches ou rouges; elle croît spontanément dans l’Asie mineure, 
l'Himalaya et la Sibérie; mais son indigénat en Europe n’est pas 
certain. Cette plante présente un singulier phénomène; si, le soir 
d’une journée d'été, chaude et sèche, on approche la flamme 
d’une bougie des enveloppes florales complétement épanouies, ou 
mieux encore lorsqu'elles commencent à se faner, on voit se pro- 
duire rapidement une série successive de bluettes constituant 
une sorte de petit feu d'artifice; ces bluettes paraissent dues à 
linflammation d’une huile essentielle renfermée dans des poils 
excrétoires et qui s'étant vaporisée sous l’action de la chaleur, 


enveloppe la fleur, vers le soir, comme d’une sorte d’atmosphère. 


Fam. XVIIL CELASTRINEZÆ. Endl. 


CÉLASTRINÉES. 


Fleurs régulières, polygames, ou monoïques, ou plus rarement 
synoïques. Périanthe : formé d’un calice et d’une corolle; calice 
à 4 ou 5 lobes, à préfloraison imbriquée; 4-5 pétales libres, étalés, 
placés sur le bord du disque. Androcée : 4 à 5 étamines, insérées 
sur le disque et alternant avec les pétales; filets subulés, très- 
courts; anthères largement ovales, biloculaires à déhiscence 
introrse. Gynécée: ovaire à 4 ou 5 loges, plongé dans un disque 
épais, charnu, 45 lobé et confluent avec lui; style court, 
terminé par un stigmate 4-5 lobé; capsule déprimée, coriace, 
divisée en 4-5 loges qui renferment chacune 1 ou 2 graines ascen- 
dantes; déhiscence loculicide; graines fixées à l’angle interne 
des loges, ascendantes, pourvues d’une arille épaisse, charnue. — 
Arbrisseaw glabre, à jeunes rameaux quadrangulaires; feuilles 
opposées, munies de stipules caduques ; inflorescence en cymes 
axillaires. 


G. 7%. EVONYMUS. (Fusain). 


Caractères de la famille. — Sur la disjonction fréquente dé 
l’androcée et du He: voir Ed. Bonnet, Bull. de la Soc. bot. 
de France, XX V (1878), p. 169. 


“1 


— 117 — 


217. Ev. vulgaris Scop. fl. Carn. I. 166. Ev. Europœus L, sp. 
286, var. a.; Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 69. (Fusain commun). Vulg. 
Bonnet carré. — Arbrisseau de 2 ou 3 mètres, à rameaux trèes- 
lisses; feuilles brièvement pétiolées, oblongues ou elliptiques, acu- 
minées, finement dentées; fleurs disposées en petites cymes axil- 
laires, pédonculées; calice à lobes arrondis ; pétales blanchâtres 1 
fois plus longs que le calice ; étamines à anthères jaunes bien plus 
courtes que les pétales; capsule d’abord verte, purpurine à la 
maturité, quadrangulaire, à angles obtusément carénés; graines 
blanchâtres, complétement enveloppées dans une arille épaisse 
d’une belle couleur orangée. %. 


— Avril, juin. Bois, haies. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans le sud de la Suède; Asie 
mineure ; Oural. 


Fam. XIX. BUXACEZÆ Endl. 


BUXACÉES. 


Fleurs régulières, dioïques. Fleurs mâles ; Périanthe : formé de 
4 sépales imbriqués sur 2 rangs. Androcée : 4 étamines opposées 
aux sépales,à filaments libres, épaissis; anthères fixées sur le 
dos un peu au-dessus de leur base, biloculaires, à déhiscence lon- 
gitudinale ; entre les étamines on voit un corps central, charnu, 
en forme-de croix, qui paraît être un gynécée rudimentaire. — 
Fleurs femelles : Périanthe : formé le plus souvent de 6 sépales 
imbriqués sur 2rangs trimères. Gynécée: ovaire à 3 loges renfer- 
mant chacune un ovule pendant du sommet; 3 styles écartés, assez 
courts, persistant sur le fruit sous forme de 3 cornes épaisses ; 
capsule ovoïde, triloculaire, à déhiscence loculicide: graines 
oblongues triquètres, noires, luisantes, pourvues d’un albumen 
un peu charnu. — Arbrisseau ou sous-arbrisseau glabre, très- 
rameux; feuilles opposées, très-entières, coriaces; fleurs ver- 
dâtres, solitaires à l’aisselle d’une petite bractée, mais formant 
par leur réunion des grappes courtes, très-denses. 


G. 76. BUXUS. (Buis). 


Caractères de la famille. 


218. Buxus sempervirens L. sp. 1394 Lefr. cat. p. 22. 
(Buis toujours vert). — Jeunes rameaux pubérulents, devenant 
promptement glabres; feuilles ovales ou ovales oblongues à bords 
très-entiers et un peu enroulés en dessous ; fleurs d’un vert jau- 
nâtre, sessiles; les latérales mâles, la terminale ‘dans chaque 
grappe ou faisceau ordinairement femelle; sépales ovales obtus ; 
anthères oblongues; cornes du fruit (styles persistants) 2 fois 
plus courts que lui. %. 


— Mars, avril. Bois, coteaux pierreux. C. sur les coteaux de la Cisse, depuis 
Averdon! jusqu'à Orchaise! AC. dans le val du Loir (Nouel); Rochambeau ! 
{Lefrou); Lunay coteaux du Breuil! RR. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis l'Angleterre jusqu’en Au- 


Fa LE HR D 234 LR, 4 te Ji Lie, de JO E LÉ 
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— 118 — 


triche; Espagne centrale ‘et Portugal; Asie mineure jusqu’au Caucase et en 
Perse; Oural; Afrique sept. 


Fam. XX. RHAMNE/Æ, Endl. 


RHAMNÉES. 


Fleurs régulières, synoïques ou polygames dioïques. Périanthe 
formé d’un calice et d’une corolle; calice à 4 ou 5 lobes triangu- 
laires ou deltoïdes, à tube urcéolé; 4à5 pétales très-petits, libres, 
insérés beaucoup au-dessus de l'ovaire sur les bords d’un disque, 
offrant souvent la forme d’un capuchon. Androcée : 4 à 5 étamines 
opposées aux pétales ; filets courts subulés ; anthères biloculaires, 
à déhiscence longitudinale introrse. Gynécée : disque à bords 
minces, revêtant le tube du calice; ovaire libre à 3 ou 4 loges, 
adhérant seulement à la base du tube, surmonté par un 


style entier ou divisé au sommet en 3 ou 4 lobes stigmatifères; 


fruit constitué par une drupe bacciforme, oblongue ou sphérique, 
renfermant 2 à 4 pyrènes osseuses; graines obovales pourvues 
d’un albumen charnu. — Arbrisseaux à feuilles alternes ou 
subopposées, un peu pétiolées, accompagnées de petites stipules 
caduques ; fleurs axillaires, en cymes fasciculées. 


G. 77. RHAMNUS. (Nerprun). 


Caractères de la famille. 


219. Rhamnus catharticus L. sp. 279. Lefr. cat. p. 8; Em. 
Mart. p. 70. (N. purgatif). — Arbrisseau à rameaux grisâtres, 
brièvement velus; stipules sétacées bien plus courtes que le 
pétiole ; feuilles presqu’opposées, offrant'seulement 2 ou 3 nervures 
secondaires de chaque côté de la nervure médiane, pubescentes 
surtout en dessous, finement dentées sur les bords, ovales obtuses 
quelquefois un peu acuminées ; fleurs dioïques, disposées en fas- 
cicules qui ne dépassent pas le pétiole; pédicelles pubescents 
2 fois plus longs que la fleur; divisions du calice lancéolées del- 
toïdes, réfléchies dans les fleurs mâles, se détachant en anneau 
vers la base du tube après l’anthèse; dans les fleurs femelles les 
divisions calicinales restent toujours dressées; style partagé pres- 
que jusqu’au milieu en 4 lobes arqués ; fruits sphériques, d’abord 
verts, noirs à la maturité. 


— Mai, juin. Buissons des lieux humides. AR. Romorantin, île des Poulies ; 
pont de Longuevalle (Em. Martin); Pruniers, pré de la cure (Rimboux); Ville- 
herviers à Trécy, à Forèz, à la Gaillardière (Em. Martin) ; Souesmes, moulin de 
la Fosse aux Loups (id.); Cour-Cheverny à la Borde! à Pontchardon! Cheverny ! 
la Rousselière! ; Tour-en-Sologne, bois du Riou! ; Mont, au moulin de Pezay !; 
Cellettes, bois du Moulin-Neuf! R. dans le val du Loir (Nouel); AC, dans le 
Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe jusqu’à la zône arctique; région Pontique et 
Caucase ; Sibérie ; Afrique sept. - 


22. Rhamnus Frangula L. sp. 280. Lefr. cat. 8; Em. Martin 


4 
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4 


4 
L: 


— 119 — 


cat. 70. (N. Bourdaine). Vulg. Bourdaine. — Rameaux bruñs pubé- 
rulents; stipules petites linéaires très-caduques ; feuilles obovales, 
entières ou très-superficiellement sinuées, un peu velues, mais 
seulement sur les nervures et surtout en dessous ; nervures secon- 
daires nombreuses; fleurs synoïques, en fascicules qui ne dépassent 
pas le pétiole; pédicelles 1 fois plus longs que les fleurs ; divisions 
-du calice triangulaires, dressées, se séparant nettement en anneau 
vers la moitié inférieure du tube; pétales onguiculés, à limbe 
largement ovale; style entier au sommet, àstigmate capité ; fruits 
sphériques, d’abord rouges, puis noirs à la maturité. 


— Avril, juin. Bois et buissons des lieux humides. C. 
Distrib. géogr. — L'Europe, excepté dans le nord; la Sibérie; Afrique sept. 


« CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles finement dentées en scie; lobes du calice lancéolés del- 
toïdes ; styles 3-4 fides . . . . IR. catharticus (219). 


Feuilles entières ou à peine’sinuées ; lobes du calice triangulaires ; 
style entier au sommet. . . . . IR. Frangula (220). 


Fam. XXI. AMPELIDEZÆE Endl. 


AMPÉLIDÉES. 


Fleurs régulières synoïques ou polygames. Périanthe: formé 
d'un calice et d’une corolle; calice à 5 dents, à préfloraison val- 
vaire; corolle formée de 4 à 5 pétales libres à la base, souvent 
cohérents au sommet, insérés sur les bords du disque, celui-ci 
petit, en forme d’anneau et placé entre les étamines et l'ovaire. 
Androcée :. 4 ou 5 étamines insérées sur le disque et opposées aux 
pétales ; filets subulés ; anthères biloculaires, à déhiscence introrse. 
Gynécée : ovaire biloculaire (souvent imparfaitement), à loges ren- 
fermant chacune 2 ovules; style presque nul, terminé par un 
stigmate capité; fruit constitué par une baie ovoïde ou sphérique, 
à 1-2 loges contenant chacune 1-2 graines pourvues d’un albumen. 
— Arbrisseau sarmenteux, pouvant devenir grimpant, à feuilles 
alternes ; fleurs en grappes paniculées portées sur des pédoncules 
opposés au feuilles et ordinairement accompagnés d’une vrille. 


0 


G. 78. VITIS. (Vigne). 


Caractères de la famille. ” 


221. Vitis vinifera L. sp. 293. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 68. 
— Feuilles plus ou moins velues ou tomenteuses en dessous. 
palmatilobées, en cœur à la base, à lobes sinués-dentés; fleurs 
petites, verdâtres; baies blanches, ou rouges, ou violacées, ou 
presque noires. 


— Juin. Cultivé dans tout le département. 
Observ. — La vigne se retrouve cà et là, subsponstanée ou pro- 


gif Pie 


venant d'anciennes cultures; les tiges peuvent alors s'élever 


très-haut avec l’appui des arbres; dans Ces conditions son fruit 
est d’une saveur acerbe et d’une forme plus ovoïde. C’est 
dans cet état qu’on la retrouve dans presque toute l'Asie tempérée 
et au Japon; mais son origine spontanée est inconnue. M. Regel 
a émis l'opinion que la vigne, telle que nous la possédons main- 


tenant, était le résultat du croisement de 2 espèces, l’une Amé- . 


ricaine, l’autre Asiatique, les Vitis vulpina et V. Labrusca. Cf. 
Regel Acta horti. Petrop. II. p. 397. 


Fam. XXII. SAPINDACEZÆ Endl. 


SAPINDACÉES. 


Fleurs régulières, synoïques ou polygames. Périanthe : formé 
d’un calice et d’une corolle; calice 5-partit, à préfloraison imbri- 
quée ; 5 pétales libres insérés sur les bords d’un disque annulaire 
un peu épaissi, lobé. Androcée : 8 étamines (rarement 4-12), insé- 
rées sur le disque; filets grêles; anthères à déhiscence longitu- 


dinale. Gynécée: ovaire libre, bilobé, à 2 loges renfermant chacune 


2 ovules dressés; 2 styles filiformes insérés entre les lobes de 
l'ovaire; surface stigmatique allongée; fruit constitué par 2 
samares indéhiscentes, ailées, se séparant en 2 carpelles qui ren- 
ferment 1 (rarement 2) graine dépourvue d’albumen. — Arbres 
souvent élevés, à feuilles opposées, caduques, dépourvues de 
stipules; inflorescence axillaire ou terminale, en grappe ou en 
corymbe. 


G. 79, ACER. (Erable) 


Caractères de la famille. 


222 Ac. campestre L. Sp. 1477. Lefr. cat. 8 et 45; Em. Mart. 
cat. 68. (Erable champétre). — Arbre peu élevé, à écorce grise, fen- 
dillée, souvent subéreuse, à rameaux opposés en croix; feuilles 
coriaces, opaques, vertes sur les 2 faces, pubescentes, en cœur à 
la base, divisées en 3 à 5 lobes obtus, entiers, ou obscurément 
crénelés au sommet; fleurs d’un jaune verdâtre, en grappe corym- 
biforme dressée; divisions du calice et pétales velus, ciliés; fruits 
à samares divariquées, étalées horizontalement et dont la loge est 
glabre (Ac. collinum hort.) ou pubescente tomenteuse (Ac. hebe- 
carpum), 3 fois plus courte que l'aile. 


— Avril, mai. Bois, haies, pâtureaux. C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale ; Caucase et Perse. 


Observ. — On trouve fréquemment, plantés dans les parcs et 
sur les promenades sous le nom collectif de Sycomores, les Acer 
seudo-platanus L. et Acer platanoides, tous deux originaires de 
a région montagneuse de l’Europe centrale et australe. L’Acer 
Negundo, à feuilles trifoliolées, de l'Amérique du nord, est plus 
rarement cultivé, ainsi qu l’Acer Monspessulanum, de la région 
méditerranéenne. 


A7 AUS 


— 121 — 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


( Fleurs en grappes corymbiformes dressées. . . . . . . . . .. 2. 
! Fleurs en grappes spiciformes étroites, pendantes. . . . . . .. 
| Ac. pseudo-platanus (en note). 


Lobes des feuilles aigus, bordés de dents acuminées. , , . . . 
Ac. platanoides (en note). 


LE 
. 


Lobes des feuilles très-obtus, entiers ou très-superficiellement 
ALU TONNSR Eee .. «+ Ac. campestre (222) 


Fam. XXIIT. LEGUMINOSÆE Endl. 


LÉGUMINEUSES. 


Fleurs irrégulières (dans notre région), synoïques. Périanthe : 
formé d’un calice et d’une corolle; calice tubuleux et plus 
ou moins distinctement bilabié ou à 5 lobes ou dents, à préflo- 
raison imbriquée ; 5 pétales insérés à la base du calice, très-irré- 
guliers, libres ou plus rarement adhérents inférieurement, tous 
pourvus d’un onglet très-distinct; pétale supérieur (étendard) 
plié en long, à limbe élargi, souvent redressé; pétales latéraux 
(ailes) symétriques entre eux, libres ou un peu cohérents 
au sommet, en forme de doloire, appliqués sur les 2 pétales infeé- 
rieurs (carène) également symétriques, souvent réunis par leur 
bord inférieur et simulant assez bien la carène d’un navire. An- 
drocée : 10 étamines insérées autour de l’ovaire sur le bord d’un 
disque calicinal souvent peu apparent; filets tous réunis (mona- 
delphie)et formant un tube, ou bien 1 étamine libre (la supérieure), 
les 9 autres plus ou moins longuement adhérentes entre elles 
(diadelphie); anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale, 
introrse. Gynécée : style ascendant, à stigmate capité; ovaire 
libre, uniloculaire, renfermant 1 ou plusieurs ovules insérés à 
l'angle interne de ja loge; fruit (légume, gousse,) déhiscent dans 
toute sa longueur ou seulement au sommet, très-rarement indé- 
hiscent, ordinairement allongé et plus ou moins comprimé, parais- 
sant quelquefois biloculaire par l’introfiexion de la suture supé- 
rieure ; graines sans albumen ou dont l’albumen est presque nul. 
— Herbes ou arbrisseaux d'aspect très-varié; feuilles alternes ou 
plus rarement opposées, simples ou composées, presque toujours 
accompagnées de stipules. 


Li 


TABLEAU DES GENRES. 


A. GÉNISTÉES. Etamines monadelphes (10 réunies en tube); feuilles 


vis sc' 


simples (unifoliolées), ou composées et alors formées de folioles digi- 
tées ou seulement au nombre de 3. (Ex. : le Genêt, le Lupin). 


B. VULNÉRARIÉES. Etamines monadelphes ; Free caulinaires pin- 
nées, formées de plus de 3 folioles dont la terminale est impaire; 
fleurs en tête, | 


RES 


C. TRIFOLIÉES. Etamines diadelphes (Q réunies en tube, 1 libre; 


feuilles formées de 3 folioles seulement, accompagnées quelquefois 
de stipules presqu'aussi grandes qu’elles; fleurs en téte ou en 
grappe allongée; corolle à carène obtuse (Ex. : le Trèñe). 


D. LOTÉES. Etamines diadelphes; feuilles pinnées; paire inférieure 


des folioles très-rapprochée de la tige; fleurs en ombelle ; corolle 
à carène rostrée, aiguë, (Ex. : le Lotier). 


E. GALÉGÉES. Etamines diadelphes; feuilles pinnées, formées de plus 
de 3 folioles dont la terminale est impaire; fleurs en grappes; 
légume uniloculaire, continu, ne se séparant pas en articles, 
déhiscent. (Ex. : le Sainfoin d’Espagne). 


F. HÉDISARÉES. ÆEtamines diadelphes; feuilles pinnées formées de 
plus de 3 folioles dont la terminale est impaire; fleurs en ombelle 
ou en grappe; légume indéhiscent, presque toujours coupé trans- 
versalement par des articulations qui se séparent à la maturité. 
(Ex. : la Coronille. le Sainfoin). 


G. VICIÉES. Etamines monadelphes ou diadelphes;, feuilles pinnées 
formées de plus de 3 folioles, ordinairement sans foliole impaire 
terminale, celle-ci remplacée par une vrille ou par un petit mucron. 
(Ex. : la Vesce, le Petit-PoisS). 


A. GÉNISTÉES. 


a. Feuilles ou folioles entières, non dentées. 
+ Calice divisé jusqu’à la base en 2 segments. (Ex. : l'Ajonc). 
SOUS-ATDTISSEAUU ; (TÉS-ÉPINEUX, 40.1 + er cette à 9 jee « ULEX. 80. 
++ Calice tubuleux, bilabié au sommet. (Ex. : le Genêt). 
* Feuilles simples ou formées de 3 folioles. 


Corolle à étendard non redressè ; feuilles simples. . . . . . GENISTA 81. 
Corolle à étendard dressé ; feuilles formées de 3 folioles. . CYTISUS 82. 


* Feuilles formées de 7 à 9 folioles digitées au sommet du pétiole. 
Plante soyeuse argentée, à fleurs bleues. . . . . . . . . . LUPINUS 83. 


b. Folioles bordées de dents aiguës; calice 5-partit. 
Plantes velues visqueuses ; pédoncules uniflores. . . . . . . ONONIS 84. 


B. VULNÉRARIÉES 


Fleurs en tête serrée; feuilles inférieures souvent réduites à la foliole ter- 
EN ETES Où DOUTE Wei ub-400 6 s.. cc ANTHVEREIS 85e 


C. TRIFOLIÉES. 


a. Fruits toujours sensiblement plus longs que le calice à la matu- 
rité. (Ex. : la Luzerne). 
Fleurs en ombelles sessiles; fruits courbés en faulx. . TRIGONELLA 86. 
Fleurs en ombelles ou en capitules pédonculés ; fruits plus ou moins .con- 
tournés en spire, au moins au sommet. . . « . . . . . MEDICAGO 87. 
b. Fruits dépassant peu ou point le calice à la maturité. 
Fleurs en grappes allongées, lâches; fruits ovoïdes, droits ; onglet des 


« 
st oct late» Se 2 


pétales non adhérents au tube staminal , . . . . . . * MELILOTUS 


88. 


Fleurs en grappes serrées, sphériques ou ovales, plus rarement cylindri- 
ques ; fruits ovoïdes, droits, pétales adhérents au tube staminal par 


Ent onglel..,". 7, tar Gt TOUR OS AS : . . TRIFOLIUM 
D. LOTÉES. 
E- 
F Fruit linéaire allongé ; carène de la fleur rostrée. . . . . . #0 HOTUS 


E. GALÉGÉES,. 


Fruit lisse, renfié vésiculeux ; style velu au sommet ; fleurs d’un beau 
PR A D a ete rrce. 0» nas OOLULIEA (Of 1e): 


Fruit obliquement strié, non vésiculeux, uniloculaire ; style glabre; 
fleurs blanches ou d’un bleu pâle. , . . . . . . GALEGA (en note). 


Fruit lisse, paraissant à moitié partagé en 2 par une cloison longitudi- 
nale; style glabre ; fleurs jaunâtres. . . . , . . . . ASTRAGALUS 


F. HÉDISARÉES. 


a. Fleurs solitaires ou en ombelles; fruit se séparant en articles 
à la maturité. (Ex. ; la Coronille). 


Fruit mür à 4 angles obtus; corolle à carène rostrée; plante tout à fait 
glabre, glauque. . . . . . . alateets Su ds os 168 ICORONERA 
Fruit mûr comprimé; corolle à carène courte et obtuse ; plante plus ou 
TIRE, Carences tstos 4 ORNITHOPES 


Bord supérieur du fruit creusé d’échancrures semi-circulaires . , . . . 
HIPPOCREPIS 


b, Fleurs nombreuses disposées en grappe allongée. 


Légume dur, creusé de fossettes sur les faces, constitué par une seule 
loge à 1 ou 2 graines . . . . . MN nn Tee . . * ONOBRYCHIS 


G. VICIÉES. 


Tube staminal obliquement tronqué au sommet ; style pubescent tout autour 
sous le stigmate ou présentant seulement un faisceau de poils, rare- 
ment glabre ; feuilles terminées par une vrille . , . . . , . . VICIA 

Tube staminal tronqué obliquement au sommet; style présentant sur son 
côté interne une ligne longitudinale de poils ; feuilles terminées par une 
vrille, ou par un mucron. . « 4. + « + + + + «+ LENS (en note). 


Tube staminal des Vicia; style subulé tout à fait glabre ; fruit très-ren- 
flé; feuilles terminées par une foliole impaire. . . CICER (en note). 
Tube staminal tronqué à angle droit; style dilaté, plan au sommet, présen- 
tant sous le stigmate une ligne longitudinale de poils; feuilles termi- 
minées par une vrille ou par un mucron. . . . . . . . LATHYRUS 
Caractères des Lathyrus; style dilaté au sommet en une lame dont les 
bords sont réfléchis. ., . . ,. . , .=. , , . . : « PISUM (en note). 


89. 


90. 


91. 


95. 


96. 


97. 


— 124 — 


» —.— 


A. GÉNISTÉES. ÆEïtamines monadelphes [10 réunies en tube}; feuilles à 
simples (unifoliolées), ou composées et alors formées de folioles digi- 
tées ou seulement au nombre de 3. (Ex. : le Genêt, le Lupin). 


G. 80. ULEX. (Ajonc). 


Calice divisé jusqu’à la base en 2segments brièvement dentés au 
sommet; étendard à limbe non dressé; fruit renflé, ovale, dépas- 
sant peu le calice, renfermant 2-4 graines. — Sous-arbrisseau très- 
épineux, à fleurs jaunes. — Feuilles simples (unifoliolées). 


23. UI. Europœus Sm. fl. brit. I. p. 756. Lefr. cat. 8; Em. 
Mart. cat. 70. (Ajonc d'Europe). — Sous-arbrisseau de 1 à 2 mètres, 
brièvement velu, à rameaux nombreux, étalés, anguleux striés ; 
feuilles petites, lancéolées linéaires, mucronées, offrant toutes à 
leur aisselle un petit rameau épineux, simple ou rameux,; fleurs 
solitaires ou géminées, plus longues que leur pédicelle; calice 
brièvement hérissé, d’un blanc jaunâtre, accompagné à la base 
de 2 petites écailles ovales; corolle assez grande (2 cent. long.) 
à carène droite; fruit très-velu, long de 15 à 20 mill. 


— Février, novembre. CC. dans les landes de la Sologne; C. dans le Perche ; 
AR. dans le calcaire. — Très-souvent cultivé en haies. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis le Danemark jusqu’en Portugal; 
la Corse. Ne paraît pas dépasser dans l’est et le sud de l’Europe, le midi de la 
Suisse et l'Italie. 


22. UL. nanus Sm. fi. brit. I. p. 757. Lefr. cat. 8; Em. Mart. 
cat. 71. (Aj. nain). — Sous-arbrisseau de 30 à 60 cent., velu, à ra- 
meaux très-rapprochés, anguleux striés; feuilles petites linéaires 
un peu piquantes, portant toutes à leur aisselle un rameau épi- 
neux; fleurs solitaires ou géminées, à pédicelles presque aussi 
longs qu’elles; calice brièvement pubescent, corolle dépassant à 
peine le calice, à étendard strié; carène courbée; fruit atteignant 
à peine 1 cent., ovale, velu. 


— Mai, novembre. Landes et lieux incultes des terrains siliceux. CC. dans la 
Sologne ; AC. dans le Perche. Paraît manquer complétement dans les terrains 
calcaires. 


Distrib. géogr. — Limité à l’Europe occidentale, depuis l'Angleterre jusqu’en 
Portugal; s’avance en France, dans l’est, jusqu’à Lyon et dans l'Aveyron. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Corolle à carène droite . . . . . . UI. Europœus (22). 
Corolle à carène courbée, . , . . . . . . UL. nanus (224). 


G. 81. GENISTA (Genêt). 


Calice tubuleux, bilabié, à lèvre supérieure bifide, l’inférieure 
à 3 dents; fleurs jaunes ; limbe de l’étendard non redressé; carene 
obtuse, droite; graines sans strophiole. — Feuilles simples 
(unifoliolées). 


: 1% LE 


EP 2. 


22%. G. Anglica L. sp. 99. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 71. (G. 
d'Angleterre). — Sous-arbrisseau de 3 à 10 décim.; tiges simples 
inférieurement et garnies d’épines (rameaux transformés), très- 
rameuses dans leur partie supérieure; feuilles linéaires lan- 
céolées, mucronées, longues de 8 à 18 mill., les supérieures obtuses 
mutiques, toutes très-glabres ; fleurs solitaires d’un jaune pâle, 
devenant en partie verdâtres après la dessiccation; calice 3 fois 
aussi court que la corolle, promptement caduc; carène sensible- 
ment plus longue que les ailes et que l’étendard, celui-ci tout à 
fait glabre; fruits longs de 12 à 15 mill., glabres, renflés cylin- 
driques, à sommet redressé et acuminé par le style ; 6 à 10 graines. 


— Avril, juillet. Bois et bruyères des terrains siliceux. C. dans toute la Sologne, 
sur les coteaux de la Loire et dans la vallée du Loir. R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depvis le midi de la Suède jusqu’en 
Portugal; s’avance dans le S-E., jusque dans l’Italie méridionale, dans le centre 
et le N.-E., jusque dans le Hanovre et le Mecklembourg. 


226. G. Germanica L. sp. 999. Em. Mart. cat. 72. (G. d’Alle- 
magne). — Sous-arbrisseau de 30 à 60 cent.; tiges un peu poilues, 
simples inférieurement et couvertes d’épines (rameaux trans- 
formés) qui manquent quelquefois, très-rameuses dans leur par- 
tie supérieure; feuilles lancéolées, aiguës ou un peu obtuses, 
hispides; fleurs jaunes en grappe nue terminant les rameaux; 
pédicelles velus égalant à peine le calice, celui-ci persistant long- 
temps sur le fruit; corolles assez petites (7 à 10 mill. long.); éten- 
dard pubescent, ainsi que la carène, et au moins 1 fois aussi 
court qu’elle; fruit très-hérissé. 


— Mai, juin. Bois et buissons secs des terrains calcaires. RR. Pruniers, bois 
de PAbbaye (Rimboux); Romorantin, bruyères des Monteaux (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la Belgique et le Danemark, jusque 
dans le centre de l'Italie; à l’est, jusque dans la Russie centrale. 


227. G. tinctoria L. sp. 98. Lefr. cat. 8: Em. Mart. cat. 71. 
(G. des teinturiers). — Arbrisseau de 3 à 8 déc. ; tiges striées, glabres, 
à rameaux dressés; feuilles lancéolees aiguës, un peu velues, sur- 
tout sur les bords; fleurs jaunes, en grappe terminant les 
rameaux; pédicelles à peu pres de la longueur du calice, celui- 
ci parsemé de poils rares; fleurs médiocres (12-15 mill. long); 
pétales tous glabres, à peu près égaux entre eux; fruit oblong 
ou linéaire, comprimé, atteignant » cent. 


— Mai, juillet. Bois et pâturages C. 


Distrib. géogr. — L'Europe moyenne, septentrionale (jusque dans le sud de la 
Suède) et australe (depuis l'Espagne jusqu’en Transylvanie) ; région de l’Oural. 


2%. G. sagittalis L. sp. 998. Lefr. cat. 8; Em. Martin cat. 71. 
(G. à tige en flèche). — Tiges dures à la base, haute de 3 à 5 déc., 
étalées, d’abord très-velues, offrant 2 ou 3 expansions coriaces 
en forme d'ailes et qui sont resserrées et interrompues aux points 
d'insertion des feuilles, celles-ci très-espacées, lancéolées ovales, 
un peu poilues ; fleurs jaunes en grappe terminant les rameaux ; 
pédicelles bien plus courts que le calice et velus comme lui; 
corolle 1 fois plus longue que le calice, à pétales presqu’égaux 
entre eux; Carène un peu ciliée; fruit velu, oblong, comprimé, 
long de Z cent. %. 


2e , ë t 
— Mai, juin, Pelouses sèches, pâturages, bords des bois, surtout dans les ter 


rains Calcaires ou argilo-caltaires. AR. Noyers (Charlot); clairières de la forêt de = 


Russy! Seur, petit bois à la Motte ! ; coteaux de la Cisse ! val du Loir (Nouel); 
Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et australe, depuis l'Espagne 
jusqu’en Macédoine. 


229. G. pilosa L. Sp. 999. Lefr. cat. 8; Em. Mart. cat. 71. (G. 
poilu). — Petit sous-arbrisseau poilu dans toutes ses parties, à 
tiges couchées, très-rameuses, anguleuses ; feuilles comme fasci- 
culées sur un petit bourrelet et paraissant trifoliolées (si ce n’est 
les supérieures), petites, obovales, très-obtuses ; fleurs jaunes,en 
grappes courtes terminales ; calice couvert de poils soyeux et bril- 
lants; carène et étendard à pubescence apprimée; fruit linéaire, 
comprimé, long de 2-3 cent. , 


— Avril, juin. Coteaux, landes et bruyères des terrains siliceux ou argilo-sili- 
ceux. AR. dans l’arr. de Romorantin : Yvoy-le-Marron (Lefrou) ; Romorantin, 
côte de Piégu! (Em. Martin) ; Villeherviers, landes en amont du parc du Portail ! 
(id.) ; Salbris, route de Souesmes (id.); Pierrefitte, pont de Cerbois (id.); brandes 
de Chênemoireau, près de Gy (Rimboux); coteau entre Monthou-sur-Bièvre 
et le Gué-au-Loup ! 

Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l’Angleterre jusqu’à laRussie cen. 
trale ; s'élève dans le nord jusque dans les provinces mérid. de la Suède; Espa- 
gne ; Italie; Monténégro. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Tiges épineuses dans leur partie inférieure. . . . . . . . . . . 2 

% | Tises sans épines ir AN mad n'ira eh PAPAS Ne 3. 
1 Corolles glabres, 214007 ROUE RS . GG. Anglica (225). 
“ Corolles velues, soyeuses. . . . . &G. Germanica (226). 

Hiendard glabresis ere ne 06 OU el Mae 4:35 0 4. 

7 | Etendard: vélu soy eux 4 940,04 DAC PATTERN PEATNS - ë, 
Aises'alées. /C'iisle 128 GŒUAT . G. sagittalis (228). 
mn Tiges sans expansions en forme d'ailes. G. tinctoria (227). 
Feuilles fasciculées sur un bourrelet, très-petites, obovales, ar- 
5, rondies au sommet . . . . , . . . . «+ G. pilosa (229). 
| Feulles solitaires, lancéolées aiguës, GG. Germanica (226). 


G. 82. CYTISUS (Cytise). 


Calice plus ou moins longuement tubuleux, à 2 lèvres, la supé- 
rieure à 2 dents, l’inférieure entière ou à 3 dents courtes ; étendard 
redressé quand les fleurs sont complétement épanouies; graines 
munies d’une strophiole. — Feuilles (au moins les inférieures) 
trifoliolées. 


230. C. scoparius Linck Enum. II, p. 241. Lefr. cat. 9. Saro- 
thamnus vulgaris Wimm.; Em. Mart. cat. 71. (C. à balais). Vulg. 
Genét. — Sous-arbrisseau de 1". à 1", 50; tiges glabres, anguleuses, 
ainsi que les rameaux qui sont dressés fastigiés; feuilles infé- 


1 
| 


ST 


rieures, et souvent les moyennes, formées de 3 folioles ovales 


très-entières, les supérieures (unifoliolées) simples; fleurs grandes 
(3 cent.), d’un jaune d’or; pédicelle de la longueur du calice, sou- 
vent courbé en arc; calice membraneux, blanchâtre, glabre, brie- 
vement tubuleux campanulé, 2 fois plus court que la corolle; 
celle-ci à carène ciliée, glabre du reste; style très-long, enroulé 
sur lui-même ou fortement courbé en demi cercle; fruit com- 
primé, poilu sur les bords, noir à la maturité, long de 3 à 4 cent., 
sur 5 mill. de largeur. %. 


— Mai, août. Bois et bruyères ; champs incultes. C. seulement dans les terrains 
siliceux. Souvent cultivé pour la confection des balais. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en SuèdeÆt dans le nord de la Russie 
Se retrouve aux Açores. 


Observ. — Le C. purgatif (Cytisus purgans) Willk. Prodr. fi. hisp. 
II. p. 456 (Genista purgans DC.), assez répandu dans toute la 
Haute-Loire, se retrouve çà ec là, amené de la région supérieure, 
dans les alluvions et surtout dans les îlots du fleuve, jusqu’à 
Orléans; sa présence dans notre département n’a pas été cons- 
tatée jusqu'ici. Le C. purgans est un petit sous-arbrisseau de 2 à 
» décim., à tiges d’un vert sombre, anguleuses, très-rameuses, à 
rameaux dressés fastigiés; les feuilles assez petites, peu 
nombreuses et très-caduques, sont formées de 3 folioles pubes- 


centes; les fleurs d’un beau jaune, médiocres (1 cent.), sont dis- 


posées, en grappes effilées et nues, au sommet des rameaux; les 
fruits oblongs, comprimés, sont assez velus. — F1. avril, juin. 

La dispersion géographique de la plante est très-restreinte ; on 
ne la connaît que dans le centre de la France et à l’est jusqu’à 
Lyon et dans l’Ardèche; au midi dans les Cévennes, les Pyrénées 
centrales et orientales; elle se retrouve dans tout le centre 
de l'Espagne, la Catalogne et l’Aragon. 


231. C. supinus L. sp. 1442. Lefr. cat. 9. (C. couché). — Petit 
sous-arbrisseau de 2 à 4 décim., étalé couché, velu hérissé dans 
toutes ses parties; tiges grêles, rameuses; feuilles à 3 folioles 
ovales ou obovales, obtuses, entières sur les bords; 2-s5fleurs jaunes, 
assez grandes (2 cent.), fasciculées en tête terminale, quelquefois 
solitaires ou géminees et latérales; pédicelle court: calice velu, 
longuement tubuleux à lèvre inférieure entière, la supérieure 
bidentée; corolle, à carène ciliée, à étendard ovale, pubescent sur 
lanervure médiane ; fruit très-hérissé, linéaire, long de 4à5 cent. %, 

— Mai, juin. Bords des bois, pelouses sèches des terrains calcaires. R. 
Lisière de la forêt de Russy du côté de Vineuil! (Lefrou) ; Cellettes, coteau de la 
Boissière ! et Lutaine! Chitenay, lisière du bois des Coudrays derrière Malabry ! 
St-Aignan (Charlot): 

Distrib. géogr. — Europe centrale (jusqu’en Russie), occidentale et austro- 
occidentale (Aragon et Catalogne). 


CONSPECTUS DES ESPÈCES , 
us 
Calice longuement tubuleux ; plante très-hérissée. . . , . . . . 
Fu C. supinus (231). 
Calice campanulé, à tube très-court: plante un peu soyeuse . . 2, 


Plante atteignant ou dépassant 1 m.; fleurs grandes (3 cent.); 
style enroulé sur lui-même et velu inférieurement, . . . . . 
2. ; C. scoparius (230). 


lante de 2 à 5 déc. ; fleurs médiocres (1 cent.) ; style arqué et 
tout'à fat glabre, à. . . . , C. purgans (en note). 


PSE. 


G. 83. LUPINUS. (Lupin). 


Calice profondément bilabié, à lèvres très-inégales ; étendardun 
peu étalé sur les côtés; carène courbée, rostrée; stigmate un peu 


velu ; fruit coriace, contracté entre chaque graine séparée inté- 
rieurement par une cloison de tissu cellulaire. — Folioles digitées 
au sommet du pétiole. 


232. L. reticulatus Desv. ann. bot. 3, p. 100. Lefr. cat. 10. 
(L. réticulé). — Plante dressée, de 2 à 4 décim., couverte de petits 
poils appliqués; feuilles formées de 7 à 9 folioles linéaires oblon- 
gues, tres-entières sur les bords, naissant toutes à l’extrémité du 

étiole et disposées en éventail; fleurs d’un bleu pâle, assez petites 
10 à 12 mill.), en grappe terminale d’abord assez serrée; pédicelles 
très-courts; fruits longs de 4 à 5 cent., velus, irrégulièrement 


ridés en longs à la maturité; graines à fond blanchâtre, avec des 


points et des lignes noires formant réseau. 


— Juin, sept. Champs des terrains siliceux. R. Val de la Loire à Villelouet ! 
Chailles ! Candé à l’entrée du bois des Bernadettes! Les Montils, à l’'Hermitage! 


. et dans le bois de la Châtaigneraie! Iles de la Loire vers Chouzy et Onzain- 


(Lefrou) ; Cheverny, champs avoisinant la Sablière de Villavrain près de la route 
de Contres! (Dubois). 


Distrib. géogr. — Le centre, l’ouest et le sud-ouest de la France; région 
méditerranéenne depuis l'Espagne jusqu’en Sicile. 


G. 84. ONONIS. (Bugrane). 


Calice persistant sur le fruit, à 5 divisions profondes, peu iné- 
gales; carène rostrée; style subulé, géniculé ascendant; fruit 
ovale ou linéaire. — Folioles dentées. 


233. On. Natrix L. sp. 1008. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 72. 
(B. Natrix). — Plante velue glanduleuse dans toutes ses parties ; 
tige de 50 cent. à 1 m., très-rameuse, dressée; stipules lancéolées 
linéaires, aiguës; folioles oblongues ou obovales, bordées dans 
leur moitié supérieure de dents très-aiguës, la terminale 1 fois 
plus grande que les latérales; fleurs jaunes, grandes (15 à 20 mill.), 
disposées en grappe à l’aisselle de feuilles florales unifoliolées ; 
pédicelles uniflores, presqu'’aussi longs que la feuille florale, 
munis un peu au-dessous de la fleur d’une bractéole sétacée et 
souvent géniculés à ce point; étendard souvent strié de rouge, 
arrondi; fruit pendant, linéaire, renfermant 4 à 5 graines. (®). 


— Juin, juillet. Champs incultes, coteaux secs, bords des chemins des terrains 
calcaires ou calcaréo-siliceux. AC. dans le val du Cher et dans la région adjacente: 
Châteauvieux, coteau de Péquignon (Em. Martin) ; Billy, le Tertre-Blanc! Châ- 
tillon-sur-Cher, à la Cavel Noyers, carrières de Belleroche! Thézée, route de 
Noyers; Selles-sur-Cher (Bourgogne) ; Bourré! Montrichard ! St-Georges! RR. 
ailleurs : Contres, carrières de l’Aulnay! Huisseau-sur-Cosson à Saumery 
(Lefrou); Verdes! 


Distrib. géogr. — La France, l’Europe centrale (sud de la Suisse et Styrie) 
et australe, depuis l'Espagne jusqu’en Dalmatie; Asie mineure, dans la Syrie et 
la Cilicie; Afrique sept, ; Canaries, 


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A 
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L 


fi “1 jou 


Observ. — L'origine du nom spécifique de cette plante est assez 
obscure. Linné a Cru y reconnaître le Natrix de Pline, herbe qui, 
d’après l’auteur latin, exhalaïit une odeur de bouc. 


234. On. repens L. sp. 1006. On. procurrens Wallr.; Em. Mar- 
tin cat. 72. On. procurrens et On. spinosa Lefr. cat. 9. (B. rampante). 
Vulg. Arréte-Bœuf ou Arque-Bœuÿ — Plante plus ou moins velue 
glanduleuse, souvent munie d’épines un peu rameuses qui nais- 
sent à l’aisselle des feuilles ou font parfois complétement défaut ; 
souche longuement rampante, très-tenace; tige de 3 à 6 décim., 
rameuse, dressée ou couchée; stipules ovales, courtes; folioles 
dentées presque depuis la base, obovales, arrondies au sommet, 
les latérales caduques; fleurs roses, médiocres Le à 15 mill.), en 

rappe au sommet des rameaux et à l’aisselle de feuilles unifo- 

iolées ; pédicelles très-courts (1 mill.); étendard largement obo- 
vale, strié de lignes plus foncées; fruit ovale, égalant à peine le 
calice, à 2 graines. %. 


— Juin, octobre. Champs, lieux stériles. CC. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept., jusque dans la Norwège et la 
Suède méridionale; Espagne. Paraît manquer dans la région austro-orientale de 
PEurope. 


235. On. Columnæ All. fi. Ped. I. p. 318, tab. 20, fig. 3. Lefr. 
cat. 9; Em. Mart. cat. 72. (B. de Columna). — Plante brièvement 
velue glanduleuse, très-rameuse dès la base; tiges de 10 à 20 cent., 
couvertes dans leur partie inférieure des débris des anciennes 
feuilles (pétioles et stipules); stipules blanchâtres, fortement 
striées, lancéolées aiguës; folioles petites, dentées tout autour, 
oblongues ou obovales; fleurs jaunes, assez petites (8 à 10 mill.) 
formant une grappe terminale serrée; pédicelles presque nuls; 
calice à divisions égalant à peu près la corolle, celle-ci à étendard 
ovale arrondi, strié de brun; fruit ovale, de la longueur du calice, 
pubescent, à 3-5 graines. %. 

— Juin, août. Pelouses sèches des terrains calcaires. AR. Châteauvieux, coteau 
de Péquignon (Em. Martin); Billy, carrières du Tertre-Blanc (id.); Chitenay à 
l’ouest de la ferme du Feu! moulin de St-Gervais (Lefrou); rochers St-Victor, à 
mi-côte, en face de la Croix de l’'Hermitage (Séjourné); lisière de la forêt de 
Blois, du côté de St-Lubin (Mathonnet) ; plus C. en Beauce: Avaray, garenne 
du moulin à vent! (Roger); St-Léonard, coteau des vallées Gassantes (Gous- 
sard) ; buttes de Marcilly près Vendôme! C, sur les coteaux de la Cisse, depuis 
Averdon jusqu’à St-Bohaire. 

Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Asie mineure, jusque dans la 
Perse et le Caucase; Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES 


Fleurs jaunes; plantes jamais épineuses. , . .. , . . , . .. à; 
1. Fleurs roses ou blanches ; plantes souvent épineuses, . , . ,. 
d On. repens (234). 
Plante élevée; fleurs grandes, longuement pédicellées; fruit 
linéaire. , . ............ On. natrix (233). 


Plante naine; fleurs assez petites et presque sessiles; fruit 
ovale, 4... .. On. Columnæ (235). 


9 


B. VULNÉRARIÉES. Etamines monadelphes ; feuilles caulinaires pin- 
nées, formées de plus de 3 folioles dont la terminale est impaire; 


fleurs en téte. 


G. 85. ANTHYLLIS. (Anthyllide). 


Calice à 5 dents, membraneux, très-renflé, vésiculeux, persis- 
tant sur le fruit; étendard redressé; style arqué subulé; étamines 
monadelphes ; fruit stipité, complétement enfermé dans le calice. 


236. Anth. Vulneraria L. sp. 1012, var. a vulgaris Koch; 3 


Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 73. Ge vulnéraire). — Plante d’un 
vert pâle, couverte de petits poils apprimés; souche dure cespi- 
teuse, produisant de nombreuses tiges hautes de 25 à 30 cent. ; 
feuilles formées de 3 à 6 paires de folioles entières sur les bords, 
oblongues (linéaires dans les folioles supérieures), l’impaire bien 

lus grande, ou même existant quelquefois seule dans les feuilles 
inférieures ; fleurs jaunes en mélange avec des fleurs rougeûtres, 
assez grandes (12 à 15 mill. long.), disposées en capitule serré 
D PpDe à sa base par une feuille palmatipartite, à segments 
lancéolés ou linéaires, pédicelle très-court; calice velu, à dents 
inégales ; limbe de l’étendard beaucoup plus court que Vonglet ; 
fruit porté par un thécaphore très-grêle; 1 à 2 graines lisses. %. 


— Mai, juin. Pelouses sèches, coteaux herbeux des terrains calcaires. AC 
Manque complétement dans les terrains siliceux. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède et dans le sud de la Russie; 
Asie mineure jusqu’au Caucase; Afrique sept.; Abyssinie. 


C. TRIFOLIÉES. Etamines diadelphes (9 réunies en tube, 1 libre); 
feuilles formées de 3 folioles seulement, accompagnées quelquefois 
de stipules presqu'aussi grandes qu'elles; fleurs en tête ou en 
grappe allongée; corolle à carène obtuse (Ex. : le Trèfle). 


G. 86. TRIGONELLA. (Trigonelle). 


Calice brièvement tubuleux à 5 divisions; pétales n’adhérant 
pas au tube staminal par l'onglet; étamines diadelphes; style 
glabre; fruit dépassant beaucoup le calice et courbé en faux; 
tleurs disposées en ombelles sessiles. 


%7. 'T. Monspeliaca L. sp. 1095 (77. de Montpellier). — 
Plante couverte de poils apprimés; racine grêle; tige de 1 à 3 
décim., plus ou moins rameuse, dressée ou étalée; folioles obo- 
vales cunéiformes, arrondies au sommet, finement dentées dans 
leur partie RTE fleurs jaunes, très petites (4 à 5 mill.), 
au nombre de 5-10 sur un pédoncule commun axillaire extrême- 
ment court, presque nul; calice à divisions sétacées, à peine plus 
courtes que la corolle, celle-ci à étendard non redressé; fruits 
velus, linéaires, courbés en faux, obliquement striés en travers, 
étalés en étoile à la maturité; graines tuberculeuses. ©. 


— Mai. Pelouses séches des terrains calcaires. RR, Les rochers St-Victor 


rétiodet : D dopé db de croi js) on «= 


ASE à 1 
près Blois ! (Morison) ; Avaray, garenne du moulin-à-vent, derrière les 3 Maillets 
(Roger). ; 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne depuis la Serbie et. la 


Hongrie jusque dans le centre de la France; Asie mineure, jusque dans la 
Perse et le Caucase ; Afrique sept. 


Observ. — Cette plante observée aux Rochers St-Victor par 
Morison, entre 1650 et 1660, a été retrouvée le 12 mai 1881, dans 
une herborisation faite avec M. l’abbé Séjourné et M. Contant. 
Elle y croît en société d’une autre plante, également méridionale, 
l’Helianthemum salicifolium Pers., signalée aussi par Morison dans 
la même localité, mais dont l'existence n’avait pas été constatée 
depuis. L’Helianthemum salicifolium sera décrit au supplément. 


G. 87. MEDICAGO. (Luzerne). 


Calice brièvement tubuleux, à 5 divisions; onglet des pétales 
n'’adhérant pas au tube staminal ; fruit dépassant plus ou moins 
le calice, tordu sur lui-même, courbé en demi-lune ou plus sou- 
vent contourné en spire. — Feuilles trifoliolées. Les fruits doivent 
être étudiés à la maturité complète. 


238. Medicago Lupulina L.sp. 1097. Lefr. cat. 9; Em. Mart. 
cat. 73. (L. Lupuline). Vulg. Minette Où Mignonnette. — Plante cou- 
verte de poils apprimés; racine grêle; tiges de 3 à 4 déc., dressées, 
rameuses dès la base; stipules entières; folioles largement obovales 
ou presque arrondies, finement serrulées dans leur moitié supé- 
rieure ; fleurs jaunes, très petites (2 à 4 mill.), rapprochées en tête 
serrée; pédoncules dépassant les feuilles; Corolle un peu plus 
longue que le calice; fruits formant une grappe serrée, Cylin- 
drique, pubescents ou glabres, veinés réticulés, un peu Courbés 
en spire au sommet, devenant noirs à la maturité. ©. 


— Mai, sept. Champs incultes, bords des chemins. CC. — Cultivé partout. 


Distrib. géogr. — Répandu aujourd’hui dans toutes les régions tempérées du 
globe, à la suite de l’homme ; paraît indigène dans l’Europe australe et moyenne, 
dans la Sibérie, le nord de la Chine et le Japon. 


2399. M. sativa L. Sp. 1096. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 74. 
(L. cultivée). Vulg. Luzerne. — Plante un peu velue; souche épaisse, 
très-profonde; tiges assez molles; stipules entières; folioles 
oblongues ou obovales cunéiformes, serrulées dans leur tiers 
supérieur, Souvent un peu émarginées au sommet avec un petit 
mucron; fleurs violettes ou bleuâtres, assez grandes (10 à 15 mill.) 
formant une grappe qui s’allonge beaucoup à la maturité; pédi- 
celle plus court que le tube du calice, celui-ci à divisions lancéo- 
lées subulées, un peu dépassées par la corolle; fruit pubescent, 
veiné réticulé sur les faces, à spire formant 2 ou 2 1/2 tours à la 
maturité. %. 


— Juin, octobre. Cultivé partout et souvent subspontané. 


Distrib. géogr. — Origine spontanée incertaine; Europe orientale et région 
caucasienne ? 


240. M. media Pers. syn. 2. p.356. Em. Mart. cat. 73. M. fal- 
cato-sativa Rchpb. fl. excurs. (L. intermédiaire). — Diffère du M. sativa 
par ses feuilles à folioles plus étroites, par sa grappe qui reste 


— 12 — 


À an | . “5 TRE 
courte, même à la maturité, par ses fleurs qui, d’abord jaunes, 


deviennent promptement bleuatres, d’un pourpre noir, ou verdä- 


tres dans une même grappe; par son fruit mür, dont la spire 


n’est formée que d’un seul tour. 


— Juin, octobre. Pelouses sèches ; lieux herbeux. C. sur les levées de la Loire 
Çà et là, surtout dans les terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et austro-occicentale. 


Observ. — Cette plante est considérée par plusieurs auteurs 
comme un hybride entre le A. sativa et le M. falcata; elle offre 
en eflet les feuilles et la grappe courte de ce dernier; les fleurs 
ont en partie la coloration de celles du 47. sativa et la forme du 
fruit est exactement intermédiaire. Mais d'autre part les graines 
paraissent bien constituées et la plante végète souvent en dehors 
du voisinage des M. sativa et falcata. La question d’hybridité reste 
donc douteuse et j'ignore si des expériences par voie de semis 
ont été faites. 


241. M. falcata L. sp. 1096. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat, 73. 


(L. en faux). — Plante un peu poilue; tiges ligneuses à la base, 


très-rameuses, souvent étalées ; stipules entières ; folioles plus ou 
moins étroitement oblongues cunéiformes, denticulées seulement 
au sommet, souvent tronquées et échancrées avec un mucron; 
fleurs jaunes, médiocres (8 à 10 mill. long.), en grappe lâche, courte; 
pédicelle égalant le calice; fruit un peu pubescent, finement réti- 
culé sur les faces, courbé en arc et à spire peu sensible. %. 


— Mai, sept. Lieux arides, coteaux secs. C. surtout dans les terrains cal- 
caires. R. dans le val du Loir (Nouel); non signalé dans le Perche. 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans le sud de la Suède; Asie mineure; 
Perse ; Caucase; Sibérie; Dahurie. 


— Considéré par plusieurs auteurs, et notamment par M. Urban, 
comme une variété à fleurs toutes jaunes et longuement pédi- 
cellées du M. sativa. 


242. M. crbicularis All. fl. ped. 1. p. 314., Lefr. cat. 9. M. 
marginata Willd. Enum. berol.; Boreau fi. centr. M. ambigua Jord. 
(L. à fruits orbiculaires). — Plante presque glabre; tiges de 30 à 50 
cent., très-rameuses dès la base, étalées, couchées; stipules divi- 
sées en laciniures sétacées, folioles parsemées de poils dans leur 
jeunesse, obovales cunéiformes, serrulées dans leur partie supé- 
rieure, souvent tronquées ou émarginées au sommet avec un 
petit mucron; 2 à 4 fleurs jaunes assez petites (5 à 6 mill.), for- 
mant une grappe lâche et portées par un pédoncule aristé égalant 
à peu près la feuille; calice à divisions subulées un pe lus 
courtes que la corolle; fruit souvent solitaire au sommet du pédon- 
cule, comprimé discoïde, lisse avec des nervures rayonnantes 
sur les faces, à spire formée de 4à 6 tours d’abord très-écartés, puis 
contigus à la maturité, très-amincis sur les bords. ©. 


— Mai, juillet. Pelouses sèches des terrains calcaires. AR. Montrichard (Char- 
lot); Chitenay, dans le parc du château et vers la ferme du Feu! Cheverny aux 
Riaux (Lefrou); Cour-Cheverny, à la Béchardière! Vineuil! Blois, descente de 
Montigny (Monin); les rochers de la Chaussée-St-Victor! RR. dans le Perche : 
Mazangé (Nouel). , 

Distrib. géogr.— Europe centrale et australe; Asie mineure jusque dans le 
Caucase et la Perse; Afrique sept. ; Canaries; Abyssinie, | 


à 


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243. M. hispida Gaert. fruct. II. p. 349. var. apiculata Urban. 
M. apiculata Willd.; Lefr. cat. 9; Em. Mart. %4. (L. hispide). — 
Plante glabre ou un peu pubescente dans sa jeunesse; tiges très- 
rameuses dès la base, étalées diffuses; stipules à laciniures séta- 
cées; folioles obovales cunéiformes, serrulées et émarginées au 
sommet avec un mucron; fleurs jaunes, assez petites (5 à 6 mill.), 
en grappe lâche au sommet d’un pédoncule non aristé et un peu 
plus long que la feuille ou l’égalant; corolle dépassant à peine le 
calice; fruits glabres à 2 ou 3 tours de spire contigus, présentant 
sur les faces des réticulations saillantes et sur le dos 3 nervures 
(1 dorsale, 2 latérales) très-rapprochées, sur lesquelles naissent 
de courtes épines droites, étalées et dont la longueur n'excède 
pas le diamètre transversal du tour de spire. ©. 


— Mai, juillet. Champs, pelouses, lieux cultivés frais. AC. dans le val de la 
Loire ! plus R. ailleurs : Lanthenay (Em. Martin); Maray (id); Cheverny ! Cour- 
Cheverny! Chitenay! les Montils! R. dans le val du Loir (Nouel). — Plante peu 
fixe dans ses stations. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis l’Irlande jusque dans le nord de 
l'Espagne) et centrale, jusqu’en Croatie; Italie et Dalmatie; Asie mineure ; 
Perse et Mésopotamie. 


Observ. — La variété apiculata du M. hispida paraît avoir une 
dispersion beaucoup moins étendue que 1à var. denticulata de la 
même espèce; cette dernière se retrouve dans toute la zône 
tempérée, jusque dans le Japon et au Chili, où elle a peut être 
été importée. 


244. M. Arabica All. fl. ped. I. 315; M. maculata Willd, ; Lefr. 
cat. 9; Em. Mart. cat. 74. (L. d'Arabie). — Plante parsemée de 
poils dans sa jeunesse, puis glabre; tiges de 4 à 6 décim., très-ra- 
meuses, étalées; stipules incisées, à dents acuminées; folioles 
cunéiformes obovales, présentant souvent une macule noire, 
serrulées dans leur partie supérieure, arrondies ou émarginées 
au sommet ; fleurs jaunes, assez petites (5 à 6 mill.), rapprochées 
au nombre de 4 à 6 sur un pédoncule brièvement aristé, plus 
court que la feuille; corolle 1 fois plus longue que le calice: fruits 
glabres, à 3 à5 tours de spire contigus, trés-faiblement veinés réti- 
culés sur les faces ou presque lisses, présentant sur le dos 3 ner- 
vures (1 dorsale, 2 latérales) très-rapprochées et sur lesquelles 
naissent des épines subulées, grêles et recourbées, dont la longueur 
excède 1-3 fois le diamètre transversal du tour de spire. ©. 


— Mai, juillet. Prairies, pelouses humides, lieux cultivés. AC. dans la 
Sologne et aux environs de Blois; R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe australe, orientale et occidentale, depuis 
PAngleterre et la Hollande, jusqu’en Portugal; la Tauride; le Caucase; la Perse. 


245. M. minima Lamk. dict. III. 636 ; Lefr. cat. 9; Em. Mart. 
cat. 74. (L. naine). — Plante couverte d’une villosité grisâtre ; tiges 
de 10 à 30 cent., dressées ou étalées ; stipules entières ou bordées 
de fines dents; folioles obovales, denticulées dans leur partie 
supérieure, arrondies au sommet ; fleurs jaunes, très-petites (3 à 
4 mill.), réunies au nombre de 3 à 5en Capitule assez serré au 
sommet d’un pédoncule aristé qui dépasse ordinairement la feuille; 
corolle 1 fois aussi longue que le calice; fruits velus, à 45 tours 
de spire contigus, présentant 3 nervures (1 dorsale, 2 latérales) écar- 
tées, séparées par un sillon profond et portant des épines cana- 
liculées, subulées. arquées, crochues au sommet, 3-4 fois plus 
longues que ie diamètre tranversal du tour de spire. ©. 


Mars: 


«4 LE Le 


— Mai, juillet. Lieux secs, bords des chemins, pelouses des terrains calcaires 


ou siliceux. C. dans le val de la Loire! AC. dans,la Sologne; RR. dans le 
Perche (Legué). À 

Distrib. géogr. — Presque toute l’Europe, jusqu’en Suède et dans le nord de 
la Russie; toute l'Asie mineure jusqu’en Mésopotamie et en Perse; Afghanis- 
tan ; Afrique sept., Abyssinie; Canaries. 


246. M. rigidula Desrouss. Lamk. dict. III. 634. M. Gerardi 
Kit.; Lefr. cat. 9. (L. raide). — Plante velue grisâtre; tiges de 2 à 
3 décim., très-rameuses, étalées; stipules incisées dentées ; folioles 
obovales cunéiformes, serrulées dans leur partie supérieure, tron- 
Forte ou échancrées au sommet ; fleurs jaunes, assez petites (5 à 

mill.), au nombre de 1-2 (rarement plus), au sommet d’un pédon- 
cule aristé, un peu plus long que la feuille; corolle 1 fois plus 
longue que le calice; fruits couverts d’une pubescence courte, 
serrée, en partie glanduleuse; 5 à 7 tours de spire étroitement RE 
qués les uns sur les autres, un peu convexes sur le dos, à 3 
nervures peu distinctes et formant des carènes obtuses, d'où 
naissent des épines distiques, épaisses, crochues au sommet, à 
peine plus longues que le diamètre transversal du tour de spire 
à la maturité. ©. 


— Avril, juin. Lieux herbeux, pelouses sèches. AC. sur les levées de la Loire 
R. ailleurs : les Montils, talus de la route de Pontlevoy, sous la tour!, fossé à 
droite du chemin de Cellettes à Seur, au-dessus du bois du Moulin-Neuf! la 
Chaussée-St-Victor, aux Rochers! . 


Distrib. géogr. — Europe australe, orientale, centrale et occidentale; toute 
l'Asie mineure jusque dans la Perse. 


Observ. — 11 existe une forme de cette espèce dont les fruits 
sont glabrescents ; je ne la connaîs pas du département. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Fruits pourvus d’épines ou de tubercules sur le dos des spires . 6. 
Fruits sans épines ni tubercules. . . : . . 5 . …. «  ... * : 2 
Stipules très-entières; fruits mûrs à tours de spire très-écartés 

où à spire peu distincte . . . . . . . . . s 4 5 NURTUN AS 3. 
Stipules laciniées; fruits mûrs très-comprimés, discoïdes, à tours 

de spire contigus, minces . . . M. orbicularis (242). 
Piante annuelle; fleurs très-petites (2 à 4 mill.), formant un capi- 

EM 272 1 à: POSE qe ER RER M. Lupulina (238). 


Plantes pérennantes; fleurs longues de 10 à 15 mill., en grappe 
plus où moins lâche. :. 4... . . …. Je Ue 8 2 0 OR 4. 


tres dans une même grappe ; pédicelle plus court que le tube 
duicaliébs x fuit. Le MSI LOS ROC ESRO PANTIN DE ÿe 

Fleurs toutes jaunes; pédicelle égalant au moins le calice. . . . 

M. falcata (241). 

Fleurs bleues ou violacées en grappe lâche; fruits formant 2 à 

2 + tours de spire. . . . . . . . 4 .. M. sativa (239). 


Fleurs d’abord jaunâtres, passant promptement au violet foncé 
au bleu livide ou au verdâtre; fruit formant seulement 1 tour 


| Fleurs bleuâtres ou d’un pourpre foncé, ou quelques unes jaunâ- 
| déBphes/2 913 61074 VIE IUNE . : . M. media (240). 


1, 


Le di: 


NT pe 
Plantes glabrescentes ou glabres ; fruits glabres. . . , . 3 Dr Te 
Plantes velues grisâges ; fruits plus ou moins velus. . . . , .. 8. 


Epines du fruit courtes, égalant environ le diamètre transver- 
sal du tour de spire e mill.); stipules laciniées. . ,,.,.., 
M. hispida, var. apiculata (243). 


Epines du fruit subulées, 1-4 fois plus longues que le diam. trans- 
versal du tour de spire; stipules incisées dentées. . , . , . 
M. Arabica (2/44). 


Stipules entières ou un peu dentées ; fruits un peu poilus, à lon- 
gues épines subulées. , . . . . . . . M. minima (245). 


Stipules profondément incisées ; pubescence du fruit fine et ser- 
rée, en partie glanduleuse; épines courtes. . . , . . . . . 
M. rigidnla (246). 


G. 8. MELILOTUS. (Mélilot). 


Calice brièvement tubuleux, à 5 dents inégales ; pétales non 
adhérents au tube staminal par leur onglet ; carène obtusé; fruit 
brièvement stipité, ovoïde, dépassant le calice et contenant 1-2 
graines. — Fleurs petites, en grappes allongées et lâches, au 
moins après l’anthése; pédicelles fructifères défléchis. 


247. M. altissima Thuill. fi. par. 378. M. officinalis Willd.; 
Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 7. (M. géant), — Tige de 10 à 15 décim., 
dressée, glabre,anguleuse, très-rameuse; stipules sétacées ; folioles 
étroitement oblongues, bordées tout autour de dents aiguës; 
fleurs jaunes; fruit ovale, suborbiculaire, un peu velu, veiné 
réticulé et comme creusé d’alvéoles, très aminci au bord supé- 
rieur qui forme une Carène aiguë et assez large; graines brunes 
couvertes, à la parfaite maturité, de petites aspérités. ©. 


— Juillet, octobre. Lieux humides ou tourbeux, dans les buissons. AR. Pru- 
niérs, la Cornuère (Em. Martin); Fontaine-en-Sologne, au Gué-de-la-Guette! (Le- 
frou); Cheverny, bois de l’Arche ! Mont, moulin de Pezay! Tréhet (Legué). 

Distrib. géogr. — Presque toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Norwége ; le 
Japon. 


245. M. alba Desrouss. in Lamk. dict. IV. 63. (M. blanc). — 
Plante glabrescente; tige de 5 à 15 décim., un peu anguleuse, 
surtout vers le haut, dressée, très-rameuse; stipules sétacées 
courtes ; folioles oblongues ou obovales, arrondies au sommet, 
superficiellement dentées dans leur moitié supérieure; fleurs 
blanches en grappes très-allongées; fruit ovoïde, glabre, veiné 
réticulé, comme creusé d’alvéoles, à bords non amincis, très- 
obtus, renfermant une graine dont la surface présente quelques 
aspérités. (2). 

— Juillet, octobre. Çà et là dans les champs, où il provient souvent d’anciennes 
cultures : Cheverny ! Cour-Cheverny! St-Gervais, dans les oseraies avoisinant 
l'octroi! environs de Romorantin. > 


Distrib. géogr.— Presque toute l’Europe; l’Asie mineure; la Perse; le Tur- 
kestan; toute la Sibérie, d’où il est peut-être originaire ; la Chine. 


218 — 


249. M. officinalis Desrouss. in Lamk. dict. IV. p. 63. Em. 
Martin cat. 7. M. arvensis Wall.; Lefr. @at. 9. (M. officinal). — 
Plante glabrescente; tige anguleuse, très-rameuse, souvent ascen- 
dante; stipules sétacées; folioles obovales ou oblongues, ou même 


lancéolées, bordées de dents aiguës, si ce n’est à la base; fleurs 
d’un jaune pâle, en grappes assez allongées; fruit ovale, glabre, 
à bords obtus, offrant des plis transversaux et quelques réticu- 
lations; graines mûres très-lisses. @). 


— Juin, septembre. Moissons, bords. CC. 


Distrib. géogr. — L'Europe depuis le centre de l'Espagne et le nord de PItalie, 
jusque dans la Suède méridionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


: Fleurs blanches. . . . ... . . : . . .« « « « M. alba (24). 
MR ni et SRE “ae CRIE 2, 


M. altissima (247). 


| Bord supérieur du fruit aminci en carène aiguë et assez large. . 
Prat Aa borde bus: She 02 C7 à M. officinalis (249). 


G. 89. TRIFOLIUM (Trèfie). 


Calice à 5 dents ou à 5 divisions, l’inférieure souvent sensible- 
ment plus longue; pétales adhérant au tube staminal par leur 
onglet; plus rarement le pétale supérieur (étendard) est tout à 
fait libre; fruit petit, souvent elliptique et renfermé dans le 
calice. — Fleurs réunies en capitule, ou en grappe dense, ovoïde 
ou cylindrique; stipules d'autant plus larges qu’elles accompa- 
gnent des feuilles plus voisines des fleurs. 


a. EBRACTEATA. Pédicelles dépourvus de bractéoles à la base. 


250. Fr.incarnatum L,.sp. 1083. var. Molinerii. — Tr. Molinerii 
Balb.; Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 75. (Tr. Qt — Plante 
velue; tige dressée ou ascendante, presque simple; stipules 
moyennes longuement adhérentes au -pétiole, à partie libre ovale, 
denticulée ; feuilles toutes alternes, même les supérieures; folioles 
largement obovales ou arrondies, finement denticulées dans leur 
partie supérieure; fleurs d’un rouge pâle ou rosées, assez 
grandes (10 à 12 mill.), formant un épi cylindrique terminal et 


À sc av LÉ A 


éloigné de la feuille supérieure; calice ouvert à la gorge, velu, à 


divisions subulées, un peu plus courtes que la corolle. 


— Juin, juillet. Prés secs. C. dans le val du Cher, de la Sauldre, du Beuvron, 
de la Loire. | 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis l’Angleterre jusqu’en Macé- 
doine ; le nord de l'Espagne; l'Italie. 


Observ.— La forme à fleurs d’un beau rouge incarnat ou blanches 
est cultivée en prairies artificielles ; la variété à fleurs pâles (77. 
Molinerii auct.) n’est peut-être que le retour au type primitif. Il 
est peu probable que cette plante soit réellement spontanée chez 
nous, malgré son extrême abondance dans certrains prés; mais 
elle paraît bien indigène dans l'Italie centrale et australe. 

— Le 77. angustifolium L. (Tr. à feuilles étroites), croît dans le 
Loiret, à Meung, non loin des limites de notre département; ses 


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fleurs d’un rouge pâle forment une grappe oblongue conique. Il 
se distingue facilemeñt du 7r. Molineri, par ses feuilles dont les 


_ folioles sont oblongues linéaires, par ses stipules moyennes à 


partie libre tres-étroite, sétacée ; son calice est fermé à la gorge 


_ par ? callosités en forme de lèvres. Cette plante devra être recher- 


chée sur les pelouses sèches, surtout dans le val de la Loire. 
Introduite par les fourrages de l’armée en 1870, elle a persisté 
longtemps dans plusieurs localités et se retrouve encore à 
Cheverny (juin 1880). 


251. Tr. rubens L. sp. 1081. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 75. 
(Tr. rougissant). — Plante glabrescente, d’un vert. foncé; souche 
dure produisant de nombreuses tiges hautes de 3 à 5 décim., 
ascendantes, dressées; partie libre des stipules moyennes lan- 
céolée acuminée ; feuilles brièvement pédonculées, les supérieures 
opposées; folioles oblongues obtuses ou lancéolées aiguës, fine- 
ment denticulées tout autour ; fleurs rouges assez grandes (12 à 
15 mill.), formant une grappe cylindrique assez longuement 

édonculée ; tube du calice sans callosités intérieures à la gorge, 
à 20 nervures et à divisions sétacées longuement ciliées. %. 


— Juin, juillet. Lieux secs, clairières des bois dans les terrrains calcaires ou 
argilo-calcaires. AC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la France jusque dans la Russie 
méridionale. 


252. Tr. medium L. fi. suec. (ed. 2), p. 558. Lefr. cat. 9; Em. 
Mart. cat. 76. (Tr. intermédiaire). — Plante un peu velue ; souche 
épaisse produisant de nombreuses tiges, hautes 2 à 4 décim., 
ascendantes, flexueuses; partie libre des stipules moyennes 
linéaire acuminée ; feuilles longuement pétiolées, si ce n’est les 
supérieures qui sont subsessiles, opposées, souvent très-rappro- 
chées des fleurs ; folioles lancéolées, un peu aiguës, à dents nulles 
ou peu apparentes; fleurs rouges, longues de 15 mill. environ, 
formant un capitule globuleux ou un peu ovoïde; calice sans cal- 
losités intérieures à la gorge, à 10 nervures et à divisions séta- 
cées ciliées. %. 

Juin, juillet. Clairières et bords des bois secs, dans les terrains calcaires ou 
argilo-calcaires. AC. 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, depuis l’Angleterre jusqn’en 
Russie , la Suède méridionale; Asie mineure dans la région Pontique et la Perse; 
Sibérie. 


253. Tr. pratense L. sp. 1082. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 76. 
(Tr. des prés). Vulg. Trèfle. — Plante velue ou presque compléte- 
ment glabre; racine dure produisant de nombreuses tiges ascen- 
dantes ; partie libre des stipules moyennes ovale, brusquement 
acuminée ; feuilles supérieures opposées souvent très-rapprochées 
des fleurs ; folioles ovales obtuses ou lancéolées aiguës, sans 
dents sur les bords ; fleurs rouges ou rarement blanchâtres, de 10 
à 12 mill., formant un capitule globuleux ou ovoïde; tube du 
calice muni intérieurement de 2 Callosités à la gorge, à 10 ner- 
vures et à divisions sétacées ciliées. %. 


— Mai, septembre. Prés, pelouses, bords des chemins. CC. — Cultivé partout. 


Distrib. géogr.:— Toute l’Europe; dans la région austro-orientale la plante ne 
se trouve que dans la zône subalpine; Asie mineure, dans la région Pontique et 
le Caucase ; la Sibérie 


is: Yi 


UNS Ha 


254. Tr. ochroleucum L. syst. 3. p. 23. Lefr. cat. 9; Em. 
Mart. cat 77. (7r. jaunätre.) — Plante plus ou moins velue hispide, 
souvent grisâtre ; souche dure produisant de nombreuses tiges 
couchées ou ascendantes; partie libre des stipules moyennes 
sétacée ; feuilles supérieures opposées, brièvement pétiolées, sou- 
vent très-rapprochées des fleurs ; folioles ovales ou oblongues, non 
dentées sur les bords; fleurs d’un jaune pâle, longues de 10 à 12 
mill., formant un cCapitule arrondi ou ovale; calice muni inté- 
rieurement à la gorge de ? callosités, à 10 nervures et à divisions 
subulées, ciliées, très-inégales, l’inférieure égalant la corolle ou 
même la dépassant, toutes étalées, rigides à la maturité. %. 


— Juin, juillet. Bords et clairières des bois, pâturages des terrains calcaires 
ou argileux. AC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe australe, moyenne et occidentale jusqu’en 
Ecosse ; Caucase. 


255. Er. maritimum Huds. fl. Angl. (ed. 1.) p. 284. Em Mar- 
tin, cat. 77. (Tr. maritime). — Plante velue hispide; tiges dressées 
de 3 à 5 décim.; partie libre des stipules moyennes linéaire séta- 
cée; feuilles supérieures opposées, ordinairement assez éloignées 
du capitule; folioles oblongues ou obovales, obtuses ou arron- 
dies au sommet, non dentées sur les bords; fleurs roses ou d’un 
rouge très-pâle, assez petites (6 à 7 mill.), formant un capitule 
ovoïde; calice fermé intérieurement à la gorge par 2 callosités, à 
divisions raides, lancéolées, mucronées, ciliées, l’inférieure souvent 
sensiblement plus longue. ©. 


— Mai, juillet. Prairies humides. Peu R. dans l'arrondissement de Romorantin : 
Lassay entre le château du Moulin et, la rivière de Lassay (Rimboux) ; 
Theillay, prairie entre la gare et le bourg (Em. Mart.) ; Maray, route de Menne- 
tou! (id.); Villefranche-sur-Cher, prés de l’Escouriou! (id.); Lanthenay, pré aux 
Étangs! pré de la Nasse! pré à l'angle de la rue des Verdons(id.). RR. ailleurs : 
Prés humides des Nonains entre St-Sulpice et St-Lubin (Monin). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis l'Angleterre jusqu’en Espagne) 
et australe, dans toute la région méditerranéenne ; Asie mineure : Syrie dans la 
région maritime ; Tauride et Caucase; Afrique sept. 


356. Tr. arvense L. Sp. 1083. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 78. 
(Tr. des champs). — Plante velue; tiges de 2 à 5 décim., souvent 
très-rameuses, à rameaux divariqués; partie libre des stipules 
moyennes lancéolée acuminée; feuilles toutes alternes, à folioles 
linéaires oblongues, tronquées au sommet avec 2 ou 3 dents, ou 
les supérieures aiguës sans dents ; fleurs rosées ou blanchâtres 
très-petites (3 à 4 mill.), formant une grappe serrée, d'abord 
ovoïde, puis cylindrique; calice sans callosités intérieures à la 
gorge, à 10 nervures et à divisions sétacées plus ou moins allon- 
gées et ciliées. ©. 


Les nombreuses variations de cette espèce peuvent être rame- 
nées aux 2 formes suivantes : 


a. longicalix. — Divisions du calice 1-2 fois aussi longues que la corolle 
longuement ciliées plumeuses jusqu’au sommet, ce qui rend la grappe 
três-soyeuse. 

b. brevicalix. — Divisions du calice égalant la corolle ou la dépassant 
peu, ciliées jusqu’au sommet où nues dans leur moitié supérieure. 


— Juillet, octobre. Champs, surtout dans les terrains siliceux. CC. 


en 2. dt 


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CIN 7: VE 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans le nord de la Suède et de la 
Russie; Asie mineure, dans la région montagneuse, jusque dans la Perse et dans 
le Caucase ; Oural; Afrique sept.; Abyssinie. 


Observ. — Les nombreuses formes du 77. arvense ont été consi- 
dérées comme autant d'espèces par plusieurs botanistes, notam- 
ment par M. Jordan. On les trouve décrites dans la 3me édition de 
la Flore du Centre, de M. Boreau. Ces espèces, dont j'ai vu des 
types authentiques, venant des auteurs eux-mêmes, reposent sur 
des caractères peu précis et rarement subordonnées dans le sens 
indiqué par leur description. 


251. Tr. striatum L. sp. 1085. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 98. 
(Tr. strié). — Plante velue; tiges de 10 à 20 cent., très-rameuses 
dès la base, souvent étalées; stipules membraneuses, les moyennes 
à partie libre ovale acuminée ; feuilles supérieures opposées, sub- 
sessiles, contiguës au capitule; folioles obovales cunéiformes, 
finement denticulées dans leur partie supérieure; fleurs petites 
(3 à 4 mill.), rosées, caduques, formant des capitules ovoïdes ou 
globuleux, les uns terminaux, les autres strictement sessiles à 
l’aisselle des feuilles supérieures ; calice sans callosités intérieures, 
à tube très-velu, muni de 10 nervures; dents lancéolées, mucro- 
nulées, dépassant la corolle, mais plus courtes que le tube, trés- 
ouvertes à la maturité. ©. 


— Juin, juillet. Bords des chemins, lieux secs, pelouses. C. dans la Sologne, 
jusqu’à Cheverny et Cour-Cheverny ; AC. dans le val du Loir (Nouel) ; R. dans 
le Perche : Mondoubleau (Legué). 


Distrib géogr. — Europe australe et moyenne, depuis l’Angleterre jusqu’en 
Hongrie ; se retrouve dans la région Pontique et dans le Caucase. 


258. Tr. scabrum L. sp. 1084. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 78. 
(Tr. scabre). — Plante velue grisâtre; tiges de 1 à 2 décim., fle- 
xueuses, très-rameuses; partie libre des stipules moyennes 
ovale acuminée ; feuilles supérieures opposées sous les fleurs ; 
folioles obovales, ou oblongues cunéiformes, bordées de petites 
dents aiguës; fleurs petites (4 à 5 mill.), rosées, non caduques, 
formant des capitules obovales atténués à la base, sessiles à 
Yaisselle des feuilles dans presque toute la longueur des tiges et 
des rameaux ; tube du calice fermé à la gorge par 2 callosités et à 
10 nervures épaisses; dents lancéolées, tres-raides, un peu plus 
longues que le tube, étalées et même recourbées à la maturité, 
devenant alors présque piquantes. ©. 


— Mai, juin. Pelouses sèches des terrains calcaires ou argileux. Cà et là dans 
la Sologne : Pruniers (Rimboux); Veilleins, St-Loup, Marcilly-en-Gault (Em. Mar- 
tin); Châtillon-sur-Cher ! Billy ! Soings! Cheverny! Cour-Cheverny! Cellettes ! 
Pontlevoy ! Vendôme, sur la Montagne (Lefrou). Peu fixe dans ses stations. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe tempérée et australe; Asie mineure, jusque 
dans le Caucase; Afrique sept.; Canaries ; Açores. 


259. Tr. subterraneum L. sp. 1080. Lefr. cat, 9; Em. Mart. 
cat. 79. (Tr. souterrain). — Plante un peu velue; tiges appliquées 
sur la terre, plus ou moins allongées, très-rameuses ; partie libre 
des stipules moyennes lancéolée aigué ; feuilles toutes alternes, à 
folioles obcordées, finement dentées dans leur partie supérieure; 
3 à 5 fleurs blanchâtres, au sommet d’un pédoncule un peu velu ; 
tube du calice ouvert en cornet au sommet et sans callosités in- 
ternes. à 10 nervures, plus court que les dents longuement subu- 


AD 


lées, ciliées et dépassées par la corolle; onglet des pétales étroit; 
après la floraison les pédoncules se courbent et viennent s’appli- 


quer sur la terre, les fleurs se réfractent; plusieurs petits corps 
aigus, peu apparents durant l’anthèse, se développent au sommet 
du pédoncule, s’introduisent dans le sol par l’effet même de leur 
accroissement, entraînant avec eux les fleurs fertiles qu’ils 
enfouissent avec le fruit, mûrissant ainsi sous la terre. Ces petits 
corps, faisant office de tarières, sont les calices transformés de 
fleurs atrophiées; quelques-uns d’entre eux offrent plusieurs 
pointes au sommet. % 


— Avril, mai. Pelouses un peu humides des terrains siliceux. C. dans la 
Sologne; R. ailleurs : Val du Loir (Nouel) ; environs de Mondoubleau (Legué) ; 
St-Léonard, ferme de la Poulerie (Goussard). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée (depuis l'Irlande jusque dans la Croatie), 
australe et orientale; Asie mineure, jusque dans la Perse et le Caucase; Afrique 
sept. ; Canaries et Madère. 


Observ. — Ce Trèfle, si remarquable par son mode de végéta- 
tion, àété découvert à Chambord par Gaston d'Orléans, frère de 
Louis XIII. Morison en a donné une médiocre figure dans son 
Historia plantarum, sect. II, tab. 14, fig. 5; celle de Dodart, His- 
toire des plantes (ed. 3), pl. 34, est beaucoup meilleure; la descrip- 
tion qu’on y trouve jointe, p. 623, indique qu’il avait parfaite- 
ment compris le mode de végétation de cette singulière plante, à 
laquelle il donne le nom de Zrifolium Blesense, en souvenir de 
l'auteur et du lieu de sa découverte. 


b. BRACTEATA. Tous les pédicelles pourvus d’une bractéole à la base. 


260. Tr. fragiferum L. sp. 1086; Lefr. cat. 9; Em. Mart. 
p.79. (Tr. porte-fraises). — Plante un peu velue ; tiges de 1-3 décim., 
très-rameuses dès la base, appliquées sur la terre; partie libre des 
stipules moyennes lancéolée acuminée ; feuilles toutes alternes, 
à folioles ovales finement denticulées; fleurs roses, assez petites 
(6 à 8 mill.), formant un capitule serré globuleux; pédicelles ac- 
compagnés de bractéoles membraneuses, multipartites, égalant 
presque le calice; pédoncules très-longs, tous axillaires; calice 
velu, plus court que la corolle, à tube d’abord cylindrique, puis 
promptement renflé vésiculeux, réfléchi, membraneux et couvert 
de nervures anastomosées ; lèvre supérieure à 2 dents sétacées, 
parallèles, dirigées en bas; à la maturité le capitule ressemble un 
peu à une fraise rose. %. ‘ 


— Juin, octobre. Pelouses herbeuses, bords des chemins, prairies. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe, si ce n’est dans l'extrême nord ; Syrie; Cau- 
case; Perse; Turkestan; Afrique boréale; Canaries; Abyssinie. 


Observ. — Le 7r. resupinatum L. (Tr. à fleurs sm TS: 
trouve quelquefois dans les prairies artificielles (Cheverny, Blois), 
introduit avec des semences venant du midi; il ne persiste pas 
longtemps chez nous. Il croît spontanément dans l’ouest jusqu'aux 
environs de Tours, en suivant la vallée de la Loire. Le 77. resu- 
pinatum se distingue facilement du 7r. fragiferum par ses Capi- 
tules moitié plus petits, ses bractéoles florales très-courtes, en- 
tières; par ses corolles resupinées (l’étendard étant retourné et 
lacé en bas dans la fleur); par son calice fructifère, dont la 
èvre supérieure est à 2 dents divariquées. 


261. Tr. glomeratum L. sp. 1084 Em. Mart. cat. 79. (7r. 


— 141 — 


aggloméré). — Plante glabre; tiges de 1-2 décim., très-rameuses 


des la base, étalées ou un peu redressées ; partie libre des stipules 


moyennes ovale accuminée; feuilles toutes alternes # folioles 
obovales cunéiformes, bordées de petites dents très-aigués ; fleurs 


roses, petites (3 à 4 mill.), formant de petits capitules sessiles à 


laisselle des feuilles ; calice tout à fait glabre, à 10 nervures très- 
saillantes, à divisions égalant à peine le tube, ovales triangu- 
laires, mucronées, très-étalées à la maturité du fruit; corolle un 
peu plus longue que le calice. ©. 


— Mai, juin, Pelouses sèches, bords des haies. AC. dans la Sologne ; R. 
ailleurs : Pontlevoy, petit bois du collège! St-Aignan (Charlot). Val du Loir 
(Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l’Irlande et l'Angleterre jusqu’en 
Portugal; région méditerranéenne; Asie mineure, jusque dans le Caucase; 
Afrique boréale et Canaries. 


262. Tr. strictum L. RE: 1079. Lefr. cat. 9. Tr. lœvigatum 
Desf.; Em, Mart. cat. 80. (77. raide). — Plante d’un vert pâle, 
glabre, si ce n’est sur les pédoncules qui offrent quelques poils 
appliqués; tiges de 1-3 décim., rameuses ; stipules moyennes très- 
grandes, réunies en tube évasé, à partie libre ovale trian- 
gulaire, denticulee; feuilles toutes alternes ou les supérieures 
subopposées, à folioles lancéolées, denticulées tout autour; fleurs 
rosées, petites (4 à 5 mill.), formant un capitule dense, sphérique, 
au sommet de pédoncules allongés, axillaires, plus longs que la 
feuille ; calice à 10 nervures très-saillantes et à divisions linéaires 
subulées, plus longues que le tube, très-étalées et inégales à la 
maturité. ©. 


— Mai, juillet. Champs, pelouses, bords des chemins dans les terrains sili- 
ceux. AC. dans la Sologne, jusqu’à Cheverny ! et Cour-Cheverny ! R. ailleurs ; 
Noyers, vallée du Cher (Charlot) ; Cellettes! 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (jusqu’en Angleterre), centrale (depuis 
la Hongrie jusque dans la Thrace et la Macédoine) et australe, (depuis l'Espagne 
jusqu’en Dalmatie) ; Afrique sept. 


263. Tr. repens L. sp. 1086. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 81. 
(Tr. rampant). — Plante glabre, d’un vert foncé; tiges de 2à 5 
décim.., étalées sur laterre ; partie libre des stipules moyennes lan- 
céolée acuminée; feuilles toutes alternes, tres-longuement pétio- 
lées, à folioles largement obovales ou arrondies, denticulées tout au- 
tour quelquefois maculées au centre de blanc ou de noir; fleurs blan- 
ches ou rosées, assez grandes (12 à 15 mill.), formant un Capitule 
peu serré ; pédicelles allongés, promptement arqués, défliéchis; 
pédoncules tous axillaires atteignant 10 à 15 cent.; calice 2 fois 
plus court que la corolle, à 10 nervures et à dents triangulaires 
lancéolées, mucronées, plus courtes que le tube. %. 


— Mai, octobre. Prairies, pelouses, bords des chemins. CC. 
Disirib. géogr. — Toute l'Europe; Sibérie; Amérique sept. 


264. Tr. elegans Savi Bot. Etrusc. 4, p.42(7r élégant), — Plante 
glabre; tiges non fistuleuses, de 4à6 décim., dressées, très-rameuses; 
partie libre des stipules moyennes lancéolée, longuement acu- 
minée ; feuilles toutes alternes, à folioles obovales bordées tout 
autour de fines dents cuspidées; fleurs roses, médiocres (8 à 10 
mill.), disposées, en capitules sphériques, au sommet de pédoncules 
axillaires plus longs que la feuille; pédicelles assez allongés, 
DRE arqués, défiéchis; calice à 10 nervures et à divisions 

inéaires acuminées, plus longues que le tube.— Fleurs brunissant 
après la floraison. % 


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— Juin, août. Lieux secs et découverts. RR. Blois, sables des Ponts-Char- 
trains !; Mondoubleau à la Pilonnière (Em. Desvaux). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis la France (surtout dans le centre 


et dans l’est), jusqu’en Pologne au nord, jusqu’en Hongrie à l’est ; Italie et Serbie; 
Arménie et Caucase. 


Observ.— La présence du 77. elegans est probablement acciden- 
telle dans notre département, il est assez répandu dans la Nièvre 
et dans l'Allier. Plusieurs auteurs le considèrent comme une 
variété du Tr. kybridum L. 

Ce dernier, assez commun dans le centre de l’Europe, et jus- 
qu’en Suède, est quelquefois semé en mélange dans les prairies 
humides, où il persiste longtemps; il diffère du 7r. elegans par 
ses tiges plus ou moins fistuleuses, par ses fleurs un peu plus 
grandes (10 à 12 mill.), brunissant moins par la dessiccation, par 
ses folioles bordées de dents moins rapprochées et plus brièvement 
mucronulées. La tige est d'autant plus fistuleuse que la plante 
végète dans des prairies plus humides. — Cheverny, pelouses du 
parc! St-Denis-sur-Loire prairie au bas de Macé!; Chauvigny! 


265. Tr. Michelianum Savi fi. Pis. 2. 159. Lefr. cat. 9; Em. 
Mart. cat. 81. (Zr. de Micheli). — Plante glabre ; tiges dressées ou 
ascendantes, molles plus ou moins fistuleuses; partie libre des 
stipules moyennes ovale lanceolée, brièvement acuminée ; feuilles 
toutes alternes ou les supérieures subopposées ; folioles obovales 
souvent émarginées, bordées de dents assez écartées ; fleurs blan- 
ches ou un peu rosées, assez grandes (12 mill.), disposées en capitu- 
les lâches, au sommet de pédoncules égalant à peine la feuille; 
pédicelles assez allongés, promptement arqués et défléchis; calice 
glabre à 10 nervures et à divisions linéaires subulées, 3 fois plus 
longues que le tube; corolle très-étroite. ©. 


— Juin, juillet. Prairies humides. AC. aux environs de Romorantin où il 
manque plus ou moins dans les années sèches (Em. Martin): Lanthenay, pré 
aux Étangs! Villeherviers, pré de la Gravelle et sur le bord du Rio-Mabon, au 
sud du chemin de la Fringale! Langon, val du Cher vis-à-vis Olivet; St-Loup; 
Villefranche, pré de la Lavanderie! et pré de l’Escouriou! Neung-sur-Beuvron 
près du pont d'Avignon; Salbris pré Chevalier; Selles-sur-Cher, pré à St- 
Lazare; Gièvres, pré de la Parconnière ; Gyÿ ; Lassay, prés du Moulin. RR,. ail- 
jeurs : Vineuil, prairie de Pimpeneau ! (Lefrou) ! ancien étang de Pigelée (Monin). 


Distrib. géogr. — L'ouest de la France depuis la Normandie jusque dans la 
Saintonge ; vallée de la Loire (jusqu’à Blois); Espagne centrale; Corse; Italie et 
Sicile. 


266. Tr. patens Schreb. in Sturm. fl. germ. 16. Em. Mart. 
cat. 83. Tr. parisiense DC.; Lefr. Cat. 9. (7r. à rameaux étalés). — 
Plante un peu poilue ; tiges de 3 à 8 décim., plus ou moins dres- 
sées ; partie libre des stipules moyennes denticulée, ovale, briève- 
ment acuminée; feuilles toutes alternes, à folioles oblongues, 
cunéiformes, dentées dans leur moitié supérieure, toutes égale- 
ment et brièvement pétiolulées ; fleurs d’un jaune d’or, médiocres 
5 à 6 mill. long.), en capitule sphérique ou ovale (10 à 12 mill. 

iam.), au sommet d’un pédoncule étalée beaucoup plus long que 
la feuille ; pédicelles réfléchis ; calice à 10 nervures et à dents très- 
inégales; Corolle persistante à étendard offrant des plis très- 
prononcés; style aussi long que le fruit. ©. 


— Juin, août. Prairies humides. AC. 
Distrib, géogr, — Europe centrale et australe ; manque dans l’est de la France, 


— 143 — 


267. Tr. procumbens L. sp. 1088. Lefr. cat. 9. Tr. agrarium 
Gren. et Godr. (non L.); Em. Mart. cat. 83. (Tr. couché). — Plante 
plus ou moins velue; tiges de 2à5 décim., très-rameuses, diffuses, 
plus ou moins décombantes; partie libre des stipules moyennes 
ovale, brièvement mucronée; feuilles toutes alternes, à folioles 
obovales, bordées de dents écartées et mutiques, l’impaire plus 
longuement pétiolulée que les latérales; fleurs jaunes, tournant 
promptement au brun, petites (3 à 4 mill.), formant un capitule 
d'abord globuleux, puis ovoïde (diam 7 à 8 mill), au sommet d’un 
pédoncule égalant environ la feuille; pédicelles promptement 
réfléchis ; calice à 5 nervures et à divisions inég'ales; corolle per- 
sistante; étendard bien plus grand que les ailes et la carène, 
devenant fortement plissé; style aussi long que le fruit. ©. 


— Juin, octobre. Champs, bords des chemins. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans l’extrême nord; Asie mineure 
jusqu’en Perse ; Afrique sept. ; Abyssinie. 


268. Tr. minus Relhan in Sm.fi. brit. p. 1403, Tr. filiforme 
Lefr. cat. 9. Tr. procumbens Gren. et Godr. (non L.); Em. Mart. 
cat. 83. (Tr. nain). — Voisin du 77. procumbexs, dont il diffère par 
ses proportions plus grêles, par ses fleurs plus petites, égalant à 
peine 3 mill.; par ses capitules plus lâches et moins gros (diam. 


- 4 à 6 mill.), formés de 8 à 20 fleurs ;par ses pédoncules moins épais, 


et surtout par l’étendard de la corolle qui est peu distinctement 
plissé; style plus court que le fruit. ©. 


— Juin, août. Pelouses, près, bords des chemins. C. , 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans le sud de la Suéde. 


269. Tr. filiforme L. sp. 1088. Em. Mart. cat. 82. (Tr. fili- 
forme). — Plante tout à fait glabre ou offrant quelque poils sur 
les pédicelles et les stipules; tiges de 1 à 3 décim., dressées ou 
étalées, très-rameuses; partie libre des stipules moyennes ovale; 
feuilles toutes alternes, à folioles oblongues ou obovales, denti- 
culées dans leur partie supérieure, toutes très-brièvement et éga- 
lement pédicellées; fleurs jaunes, petites (égalant à peine 3 mill.), 
formant,au nombre de 3 à 10, un capitule très-lâche, au sommet 
de pédoncules capillaires, plus longs que la feuille; calice 
à 5 nervures peu apparentes et à 5 divisions inégales; corolle 
promptement caduque, à étendard dépourvu de plis; style beau- 
coup plus court que le fruit. ©. 


— Mai, juin. Pelouses humides, prés. C. dans l’arrondissement de Romoran- 
tin. R. ailleurs: Mont, chemin de Clénor, au bas Pezay (de Pétigny); Blois, 
ancien étang de Pigelée! (Monin) ; St-Léonard, pelouses de la ferme de Poulerie 
(Goussard) ; Sargé, chemin autour des Fosses (Legué); entre Baiïllou et le Gra- 
vier (id.). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l'Angleterre jusqu’en Portugal ; 
se retrouve en Danemark; Espagne et Italie; Europe Orientale; Asie mineure 
dans la région Pontique et dans le Caucase ; Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Corolle rouge ou purpurine ou rose, rarement blanche ou d’un 
1, blanc jaunâtre; calice glabre ou pubescent,. , . . . . . .. 2. 
| Corolle d’un beau jaune; calice glabre. , . . , . . . . . . . . 21: 
Calice pubescent, ou tout au moins à divisions ciliées. . . . . . si 
GS Calice complétement glabre. . . . . . . . . . . Me mia 16. 


ARE 


3. 


10, 


11, 


43. 


PS RC ho ER RE ses 
à ds chan ES A + 
4 AT * : 
ri = La, + LAS à Ô + 
— 144 — 


Corolle rouge, purpurine, rose, ou blanche et alors en capitule : 
: cylindriques «abs se iote ts «se 90e RUN ER ET 


Corolle blanche ou jaunâtre, jamais en capitule cylindrique. . . 


Capitules cylindriques, au moins 1 fois aussi longs que larges. 
Capitules sphériques ou ovoïdes un peu plus {longs que larges 


Tube du calice à 10 nervures ; feuilles toutes alternes. . . . ., 


Tube du calice à 20 nervures ; feuilles supérieures opposées . . 
. Tr. rubens (251). 


Corolle très-petite (3 à 3 mill.). . . . . Tr. arvense (256). 


Corolle assez grande (1 cent. au moins). . . . . .. . . . # « . 
Folioles presqu’arrondies ou obovales, très-obtuses, , . . , . 
Tr. incarnatum, var. Molinerii (250). 

Folioles étroitement oblongues ou linéaires aiguës. . . . . . . . 
Tr. angustifolium (en note). 

Capitules pédonculés ou terminant les rameaux. ., . , . . . .. 
Capitules presque tous axillaires et strictement sessiles, . . . , 
Calice membraneux, renflé vésiculeux, réticulé sur le fruit, . . , 
Calice non renflé vésiculeux, ni réticulé. . ....,.... 
Fleurs portant l’étendard en haut ; dents de la lèvre supérieure 


du calice fructifère parallèles, refractées. . . . . . . . .. 
Tr. fragiferum (260). 


Fleurs portant l’étendard en bas (corolles retournées) ; dents de la 
lèvre supérieure du calice fructifère divergentes. . «. «+ « « 
Tr. resupinatum (en note). 


Diamètre du capitule égalant au moins 25 à 30 mill.; calice à 
dents sétacées; plantes vivaces. . . . . . . «eo 0 0 0 + 
Diamètre du capitule ne dépassant pas 12 à 15 mill. ; calice à dents 


lancéolées, raides; plante annuelle, . . . . . . . .. . .. 
Tr, maritimum (255). 


Calice velu intérieurement, mais sans callosités à la gorge. . . . 
Tr. medium (252). 

Calice velu à la gorge et pourvu en outre d’un fanneau calleux. , 
Tr. pratense (253). 


Capitules composées de 3-5 fleurs fertiles, étroites, surmontées après 
l’anthèse par des fleurs stériles très-déformées, formant des 
pointes. . .,....... Tr. subterraneum (259). 


Capitules composés de fleurs nombreuses, toutes fertiles . . . . 
Fleurs jaunâtres ; partie libre des stipules moyennes linéaire 
sétacée. . « » + «+ «+ + Tr: ochroleucum (254). 
Fleurs blanches; partie libre des stipules moyennes ovale, un 
peu acuminée, . . Tr pratense, var, Jtore albo (253). 
Capitules ovoïdes, plus larges à la base qu’au sommet; divisions du 
calice un peu raides, dressées. . Tr. striatum (257). 


Capitules obovales, plus étroits à la base qu’au sommet; divisions du 
calice rigides, à la fin très-étalées, Tr. scabrum (258). 


9. 
15. 
10.7 
11. 


12. 


14, 


tel ns de pcies ni hic à 7 - ès k 
d * 


Ho VT WA 


Prntulen nodules Rtn. J  S OTn dote ee à 11, 
Capitules strictement sessiles. . Tr. glomeratum (261). 


| Plantes plus ou moins dressées. . ......,. ..... +... 18. 
Plante tout à fait couchée, rampante.. . Tr. repens (263). 


/ Stipules formant une gaîne qui embrasse la tige; fleurs ses- 
siles, non réfléchies après l’anthèse. . . . . . . . . . . . . 
Tr. strictum (262). 
Stipules formant une gaîne très-courte ou tout à fait libres en 
avant ; fleurs distinctement pédicellées, réfléchies après l’an- 

MS COUR VS RD en US DATI Er 49: 


18. 


Divisions du calice 1 à 1 : fois aussi longues que le le tube; co- 
rolle rose, à peine 2 fois aussi longue que large. , « . . . . 20. 


Divisions du calice 2 à 3 fois aussi longues que le tube; corolle 
blanchâtre, 4 fois aussi longue que large. . . . . . « . .. 
Tr. Michelianum (265). 


Fleurs longues de 12 mill. au moins; tiges presque toujours net- 
tement fistuleuses. . . . . Tr. hybridum (en note). 


Fleurs longues de 8 à 10 mill. ; tiges jamais fistuleuses . . . , . 
Tr elegans (26). 


Corolle de 4 à 6 mill., à étendard fortement plissé; style égalant 


21 dons EIRE} Jin am NT Le NS roi Ts 22. 


Corolle ne dépassant pas 3 mill., à étendard lisse ou peu sensi- 
blement plissé ; style plus court que le fruit. . . . . . . . . 23. 


Toutes les folioles très-brièvement et à peu près également pétio- 
lulées ; fleurs d’un jaune d’or. . . . Er. patens (266). 
- Foliole terminale à pétiolule au moins 2 fois aussi long que celui 

des latérales . . . . . . , . Tr. procumbens (267). 


8 à 20 fleurs en capitules denses portés par des pédoncules assez 
fins ; foliole terminale plus longuement pétiolulée que les laté- 
Een Se 2e jet ee, EN ee ie € EX: BRÉES (268) 

3 à 10 fleurs en capitules lâches portés par des pédoncules filifor- 
mes ; toutes les folioles très-brièvement et également pétio- 
lulées.”. . ... . . . .. , «Tr. filiforme (269). 


D. LOTÉES. Etamines diadelphes ; feuilles pinnées; paire inférieure 
des folioles très-rapprochée de la tige; fleurs en ombelle; corolle 
à carène rostrée, aiguë. (Ex. : le Lotier). 


G. 90. LOTUS (Lotier). 


Calice à 5 divisions; corolle à étendard dressé et à carène ros- 
trée ; fruit beaucoup plus long que le calice, linéaire. — Feuilles 
formées de 5 folioles non dentées, dont la paire inférieure, sensi- 
blement inéquilatère, est contiguë à la tige et simule 2 stipules. 


210. L. angustissimus L. sp. 1090 Lefr. cat. 9; Em. Mart. 
| 10 


Logs, RE 


cat. 84. (L. à fruits très-étroits). — Plante grêle, ordinairement 


velue ; tiges rameuses, complétement étalées ou dressées : folioles 
petites, oblongues ou obovales; fleurs assez petites (6 à 7 mill), 
d’un jaune vif avec l’étendard rougeàtre, plus rarement d’un jaune 
pâle, au nombre de 1-3 au sommet d’un pédoncule grêle plus long 
que la feuille et accompagnées d'une feuille bractéale trifoliolée; 
calice velu à divisions linéaires subulées, égales ; corolle un peu 
lus longue que le calice, à étendard ne verdissant pas par la 
‘dessiccation ; fruit dressé, très-étroit, linéaire (long. 3 cent.; larg. 
1  mill.), glabre. ©. 
Se 


— Mai, juillet. Champs incultes, pelouses un peu humides des terrains siliceux. 
AC. dans l’arr. de Romorantin et dans la Sologne jusqu’à Cheverny ; Cour- 
Cheverny ! Fontaine-en-Solognel se retrouve à Mont, entre Clénor et le moulin 
de Pezay ! (de Pétigny). 

Distrib. géogr. — Europe australe et occidentale (depuis l'Angleterre jusqu’en 
Espagne); région danubienne jusque dans la Russie méridionale; Asie mineure ; 
Songarie et Sibérie altaïque ; Afrique sept.; Açores ; Madère et Canaries. 


Observ. — La forme à fleurs d’un beau jaune, avec l’étendard 
rougeûtre (var. a. nur Gren. et pense est la plus répandue en 
Sologne; la forme à fleurs d’un jaune pâle est rare (Villefranche- 
sur-Cher, Fontaines-en-Sologne). Le L. diffusus Solander, que 
Boreau maintient comme espèce, a été établi pour la forme tres- 
velue et complétement étalée du L. angustissimus L. 


271. L. hispidus Desf. cat. hort. par. 190. Em. Mart. cat. 85. 
(L. hispide). — Plante très-velue, surtout dans le voisinage des 
fleurs; tiges de 1 à 4 décim., très-rameuses, étalées diffuses; 
folioles oblongues ou cunéiformes; fleurs assez petites (7 à 8 mill.), 
d'un jaune pâle, accompagnées d’une bractée trifoliolée et au 
nombre de 2 à 4 au sommet d’un pédoncule beaucoup plus long 
que la feuille ; calice longuement velu, à divisions linéaires subu- 
lées, égales ; corolle un peu plus longue que le calice, à étendard 
devenant vert par la dessiceation ; fruit dressé, linéaire, de dimen- 
sions assez variables (long. 1 à 2 cent.; largeur 2 à 2 & mill.). ©. 


— Juin, septembre. Champs, bords des chemins, pelouses, dans les terrains 
siliceux. AC. dans la Sologne jusqu’à Cheverny ! Cour-Cheverny ! Fontaine-en- 
Sologne ! — Non observé dans la Beauce et dans le Perche. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis l'Angleterre jusqu’en Portugal) 
et australe jusqu’en Italie; Afrique sept.; Madère. 


72. L. corniculatus L. sp. 1092. Lefr. cat. 9; Em. Mart. 
cat. 85. (L. corniculé). — Plante un peu glauque, d'aspect assez 
variable, glabre dans toutes ses parties, ou plus ou moins velue, 
surtout dans le voisinage des fleurs; tiges très-rameuses, décom- 
bantes, diffuses ; folioles oblongues ou obovales cunéiformes ; fleurs 
assez grandes (12 à 15 mill.), jaunes ou rougeâtres, accompagnées 
d’une feuille bractéale trifoliolée et disposées en ombelle, au 
nombre de 2 à 6, au sommet d’un pédoncule très-allongé; divi- 
sions du calice triangulaires acuminées, presqu’égales; corolle 
2 fois aussi longue que le calice, à étendard verdissant par la des- 
giccation ; Carène courbée à angle droit vers son milieu et 
incomplétement recouverte par les ailes; fruit dressé, linéaire (2 
à 3 cent. de long., sur 2 £ à 3 mill. larg.). %. 


— Mai, octobre. Prés, pelouses, bords des chemins. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, si ce n’est dans l’extrême nord. Dans la 


7. . 
| 
, 


of, 9 Et RSR Eee 
0 LS 


= 
4 


— 147 — 


région australe la plante appartient à la zône montagneuse; Asie mineure, jus- 
qu’au Caucase et dans la Perse ; Turkestan et Afghanistan ; les montagnes de 
l'Inde; Sibérie ; Japon ; Afrique sept.; Abyssinie ; Australie. 


273. L. tenuis Kit. in Willd. Enum. berol. 797. L. tenuifolius 
Rchb. fl. excurs. 506; Em. Mart. cat. 86. L. corniculatus, var. tenui- 
folius Lefr. cat. 9. (L. à feuilles étroites). — Très-voisin du L. corni- 
culatus, dont beaucoup d'auteurs le considèrent comme une 
variété ; il s’en distingue par ses feuilles moins larges, linéaires 
ou oblongues et surtout par les ailes de la corolle qui sont d’un 
tiers plus étroites. La plante est plus grêle, plus élancée, moins 
garnie de feuilles, les fleurs plus petites, le fruit plus court. %. 


— Mai, août. Prairies humides, étangs desséchés. C. dans la Sologne et aux 
environs de Blois. R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans l’extrême nord; toute l'Asie 
occidentale, jusque dans la Songarie; Afrique sept. 


274. L. uliginosus Schkuhr handb. 2. p. 412, tab. 211. Em. 
Mart. 86. L. corniculatus, var. uliginosus Lefr. cat.9. (L. des marais). 
— Plante plus ou moins poilue, rarement tout à fait glabre, d’un 
vert foncé ; tiges de 3 à 8 décim., très-rameuses, dressées diffuses ; 
folioles assez grandes, obovales ou oblongues cunéiformes, celles 
de la paire inférieure quelquefois presque arrondies; fleurs grandes 
(15 à 18 mill.), d’un jaune pâle, accompagnées d’une feuille brac- 
téale trifoliolée, disposées en ombelle, au nombre de 6 à 15, au 
sommet d’un pédoncule très-allongé; calice à divisions triangu- 
laires lancéolées ; ailes plus larges que la carène, celle-ci réguliè- 
rement courbée en arc, de la base au sommet ; étendard verdissant 
js F er fruit dressé linéaire (3 cent. long. ; 3 mill. 

arg.). %. 


— Juillet, septembre. Prairies et fossés; bois humides. C. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, excepté dans le nord de la Suède et de la 
Russie; partie septentrionale de l'Asie mineure; Afrique sept. ; Madère. 


275. L. siliquosus L. Sp. 1089. Tetragonolobus siliquosus Roth; 
Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 83. (L. à siliques). — Plante un peu 
velue; souche ligneuse, allongée, émettant de nombreuses tiges 
décombantes, de 2 à 4 décim.; folioles obovales cunéiformes, 
poilues sur les bords, celles de la paire inférieure rhomboïdales, 
étroitement appliquées sur la tige; fieurs d’un jaune pâle, 
grandes (25 mill.), solitaires ou plus rarement géminées au som- 
met d’un pédoncule bien plus long que la feuille et accompagnées 
d’une bractée trifoliolée; divisions du calice lancéolées linéaires, 
un peu plus courtes que le tube; corolle au moins 1 fois aussi 
longue que le calice ; fruit linéaire (4 à 5 cent. long.), un peu 
comprimé, offrant à la maturité 4 lignes longitudinales (2à chaque 
suture) en forme d'ailes étroites. %. 


— Mai; juillet. Prés humides, pèturages, surtout dans les terrains calcaires ou 
argilo-calcaires. AR. Pâturages marneux au sud de la Sauldre, depuis les Mon- 
teaux jusqu’à la Colinière, entre Romorantin et Pruniers (Em. Martin); Romo- 
rantin, pré des Arrogantes (id.); Pruniers, parc de la Maison-Blanche, bois de 
l'Abbaye! (id.); pacages humides entre le Grand-Village et les Verrières (id.); 
Seur, au Moulin-Neuf! (Lefrou) ; Ouchamps, à Chevenelles, dans le pré aux 
Prêtres ! Chitenay ! Cellettes, au bas de Lidouanières! pré de la Gaudronnière! Les 
Montils, à l'Hermitage! à Souvigny ! Forêt de Blois à la Noue! 


Po 
À L ; 
à 
+ 


— 148 — 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis le Danemark et le sud de la | 
- Suède, jusque dans la Pologne et la Russie méridionale; Asie mineure; Afrique … 
sept. 


Observ. — Le genre Z'etragonolobus a été établi pour certaines 
espèces de Lotus dont le fruit offre 4 expansions foliacées quel- 
quefois très-développées. Dans l’unique espèce de notre région 
ces expansions sont assez étroites ; chez le 7°. conjugatus, plante de 
l'Algérie et de l’Asie mineure, elles sont parfois réduites à des 
lignes peu saillantes, comme dans plusieurs Lotus; il n’y a pas 
lieu dès lors de conserver le genre. 


| 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs longues de 6 à 8 mill., à corolle dépassant peu le calice. . 2. 


Fleurs longues de 10 à 25 mill., à corolle au moins 1 fois aussi 
longue que le calice. : + .  . + 4 « + + ee o + ee. 3. 


tement linéaire, dépassant à peine 1 mill. de largeur , . . . 
L., angustissimus (270). 


Étendard verdissant par la dessiccation. . ....,...... 
L. hispidus (271). 

Étendard ne verdissant point par la dessiccation; fleurs solitaires 
ou géminées dépassant 2 cent . . IL. siliquosus (275). 


Étendard verdissant par la dessiccation; 3 à 15 fleurs en ombelle 
et n’atteignant pas 2 cent. . . . ess. 4. 


LA 
. 


Carène courbée à angle droit; 3 à 8 fleurs . . , .. . , . . . . . 


Carène régulièrement courbée en arc; 6° à 15 fleurs. , . . . . 


| Étendard ne verdissant point par la dessiccation; fruit étroi- | 
| L. uliginosus (274). _ 


Folioles obovales ou largement oblongues; ailes seulement un 
peu plus étroites que la carène. IL. corniculatus (272). 


[44 


Folioles linéaires ou étroitement oblongues ; ailes de la corolle 
moitié plus étroites que la carène. . . . IL. tenuis (273). 


E. GALÉGÉES. Etamines diadelphes; feuilles pinnées, formées de 
plus de 3 folioles, la terminale impaire; fleurs en grappes; légume 
uniloculaire, continu, ne se séparant pas en articles, déhiscent. 
(Ex. : le Sainfoin d'Espagne). 


G. 91. ASTRAGALUS. (Astragale). 


Calice à 5 divisions inégales; étendard non-redressé; carène 
mutique, à courbure formant un angle obtus; fruit linéaire, 
presque complétement biloculaire par lintroflexion de la suture 
supérieure; feuilles imparipennées. 


276. Astr. glycyphyllos L. sp. 1067. Lefr. cat. 9; Em. Mart. 
cat. 86. (Astr. a feuilles de réglisse), — Plante presque glabre; 
souche longuement rampante ; tiges de 5 à 10 décim., flexueuses, 
étalées, rameuses ; stipules obliquement ovales, aigués, foliacées ; 


Ettad — 


6 à 8 paires de folioles, ovales ou elliptiques, obtuses; fleurs assez 
grandes (12 à 15 mill.), d’un jaune pâle, formant une grappe axil- 
laire d’abord très-dense, ovale ou oblongue ne dépassant pas la 
feuille; dents du calice égalant à peine le tube ; corolle 2 fois plus 
longue que le calice ; étendard dépassant la carène et les aïles: 


fruit un peu arqué, acuminé, offrant sur le dos un sillon large 


et profond. %. 


— Mai, juillet. Fossés, bords des chemins et des bois, surtout dans les terrains 


calcaires ou argileux. Peu C. Pruniers ! St-Julien, Selles-sur-Cher, Gièvres ! (Em. 


Martin) ; AC. sur les levées de la Loire! St-Gervais, à la Patte-d’oie! Cour- 
Cheverny ! Chitenay! Cellettes! St-Léonard (Goussard). RR. dans le Val du 
Loir (Nouel) et dans le Perche : Baïllou (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, jusqu’en Angleterre et dans sud de 


_ a Suède; nord de l'Espagne ; Italie et Turquie; Asie mineure, jusque dans le 


Caucase et la Perse ; Oural; Altaï. 


Observ. — Le Sainfoin d’Espagne (Galega officinalis L.), est com- 
létement naturalisé, depuis le commencement du siècle, à Pont- 


levoy, sur les bords du Trainefeuille; il abonde dans les prés depuis 


le moulin de Coutan, jusqu’au moulin d’Assené. C’est une plante 
formant de grosses touffes, à tiges de 4 à 6 décim. ; feuilles impa- 
ripennées, à 7-10 paires de folioles lancéolées ou elliptiques; les 
fieurs sont en longues grappes axillaires et d’un bleu pâle; le 
fruit est linéaire avec des stries obliques sur les faces. Le Galega 
croît spontanément dans toute l’Europe australe et orientale, ainsi 
que dans l’Asie mineure. 

— Le Baguenaudier (Colutea arborescens L.), souvent cultivé dans 
les jardins, est naturalisé dans les carrières de Belleroche, près de 
St-Aignan. C’est un arbuste de 2 à 3 m., à feuilles imparipennées 
formées de 3-5 paires de folioles cordiformes ; les fleurs, disposées 
en grappes lâches et axillaires, sont grandes (20 à 25 mill.), d’un 
beau jaune, avec l’étendard redressé ; les fruits sont membraneux, 
vésiculeux très-renfiés à la maturité. La plante croît spontané- 
ment dans l'Europe australe et orientale, l'Asie mineure et l'Afrique 
sept.; elle est naturalisée dans beaucoup de localités. 

— On cultive quelquefois dans les champs la Réglisse (Glycyrrhiza 
glabra L.), dont la longue racine rampante contient un suc d’une 
saveur douceâtre particulière : ses tiges atteignent un mètre; ses 
feuilles imparipennées sont formées de 5 à 7 paires de folioles, 
oblongues et glutineuses en dessous ; les fleurs sont bleuâtres et 


. en grappe très-courte, le calice glanduleux, le fruit oblong, com- 


primé, bosselé. D’aprés M. Charlot, la Réglisse est comme natu- 
ralisée dans certaines vignes aux environs de St-Aignan. La 
plante croît naturellement dans la région méditerranéénne, et 
dans l’Asie mineure, jusqu’en Songarie. 


F. HÉDISARÉES. Etamines diadelphes ; feuilles pinnées, formées de 
plus de 3 folioles et dont la terminale est impaire; fleurs en ombelle 
ou en grappe; légume indéhiscent, presque toujours coupé trans- 
versalement par des articulations qui se séparent à la maturité. 
(Ex. : la Coronille, le Sainfoin). 


G. 92. CORONILLA. (Coronille). 


Calice à 5 dents, les 2 supérieures très-petites; étendard redressé ; 
carène rostrée acuminée,; fruit formé de plusieurs articles qui se 


ge 1"; 


séparent à la maturité et sont plus ou moins distinctement qua- 


drangulaires. — Feuilles imparipennées. 


. 277. C. minima L. Sp. 1048. (C. naine). — Plante très-glabre, 
à souche ligneuse; tiges de 1 à 3 déc., étalées diffuses ; stipules 
membraneuses, très-petites, réunies en gaîne et opposées à la 
feuille; 3 à 4 paires de folioles petites, obovales, glauques ; 5 à 10 
fleurs jaunes, petites (5 à 6 mill.), en ombelle au sommet d’un 
pédoncule dépassant beaucoup la feuille; pétales à onglet plus 
court que le limbe; étendard verdissant par la dessiccation; fruits 
pendants, à 2 ou 3 articles assez nettement quadrangulaires. %. 


— Avril, juin. Pelouses et coteaux secs des terrains calcaires, R. Observé 
seulement dans la Beauce: buttes de Marcilly près Vendôme ! (Nouel); pelouses 


"=. 2 


sèches entre Marolles et le château de Pezay ! AC. sur les coteaux de la Cisse, 


au moins depuis Pontijou! jusqu’à St-Bohaire ! 
Distrib. géogr. — Le centre, l’est et le S.-E. de la France; toute l'Espagne; 
le sud de la Suisse, le centre de l’Italie ; la Transylvanie. 


Observ. — Le C. Emerus L., très-souvent cultivé dans les bos- 
quets, est comme naturalisé çà et là (Blois; les Montils; Che- 
verny); c’est un petitarbrisseau à fleurs jaunes avec l’étendard sou- 
vent rougeûtre, assez grandes (18 à 20 mill.), formant une petite 
grappe égalant à peine la feuille; l’onglet des pétales est égal 
au limbe et au moins 2 fois aussi long que le calice. — Spontané 
dans la région un peu montagneuse de presque toute l’Europe, 
jusqu’en Norwége. 


278. C. varia L. sp. 1048. Lefr. cat. 9; Em. Mart. cat. 95. (C. à 
fleurs variées). — Plante glabre; tiges très-rameuses, de 6 à 10 
décim., étalées diffuses; stipules libres; 7 à 12 paires de folioles 
obovales ou oblongues ; 8 à 12 fleurs variées de blanc, de rose ou 
de lilas, médiocres (1 cent), en ombelle au sommet d’un pédon- 
cule plus long que la feuille; onglet des pétales plus court que 
le limbe; fruit dressé ou étalé, acuminé, formé de 3 à 5 articles 
quadrangulaires. %. 


— Mai, août. Buissons, bords des bois, surtout dans les terrains calcaires. AR. 
en Sologne : Pruniers ; Selles-sur-Cher; Billy! Gièvres (Em. Martin). AC. aux 
environs de Blois et dans la vallée de la Loire. Non observé aux environs de 
Vendôme et dans le Perche, d’après MM. Nouel et Legué. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe tempérée et australe ; Asie mineure jusqu’en 
Perse. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Onglet des pétales aussi long que le limbe; fleurs jaunes ; sous- 
arbrisseau. , . . . ‘:.:... ©. Emerus (en note). 


Onglet des pétales beaucoup plus court que le limbe; plantes 
herbacées 516, Se 3 d 500) NE LS ER DR .. 2, 

* | Piptüts Jaunes AN Me Naud a Cove , C. minima (277). 

Fleurs variées de rose, de blanc et de violet, ©. waria (278). 


rot rise , 
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G. 93. ORNITHOPUS. (Ornithope). 


Calice tubuleux à 5 dents; carène non rostrée ; fruit comprimé 
par le côté, souvent arqué, réticulé sur les faces, formé de 5 à 12 
articles un peu resserrés à leur point d'insertion. — Feuilles impa- 
ripennées ; fleurs en ombelles. 


219. Orn. ebracteatus Brot. fi. lus. Il. 159, tab. 68. Em. Mart. 
cat. 93. A strolobium ebracteatum DC. ; Lefr. cat. 9. (Orn. sans bractée). 
— Plante glabre ou un peu pubescente seulement au sommet; 
tiges très-rameuses de 3 à 6 décim., étalées diffuses ; 5 à 7 paires 
de folioles assez distantes, la paire inférieure écartée de la tige; 
2 à 6 fleurs petites (6 à 8 mill.), jaunes, en ombelle dépourvue de 
bractée, au sommet d’un pédoncule égalant environ la feuille: 
dents du calice 4 à 5 fois aussi courtes que le tube ; fruits glabres, 
souvent géminés, étroitement linéaires, fortement arqués, formés 
de 5 à 19 articles oblongs, le terminal brièvement mucroné. ©. 


— Mai, juillet. Champs sablonneux. C. dans la Sologne jusqu’à Fontaines-en- 
Sologne ! Cour-Cheverny et Cheverny! RR. ailleurs : Mont, moulin de Pezay ! 
(de Pétigny) ; val de la Loire à Chailles ! 

Distrib. géogr.— Europe occidentale, depuis les îles Scilly, au sud de l’Angle- 
terre, jusqu’en Portugal; région méditerranéenne, jusque dans les îles du golfe 
de Smyrne ; Algérie. 


Observ. — L’Orn. scorpioides L., bien distinct de ses congénères 
par ses feuilles très-glauques, formées seulement de 3 folioles 
très-inégales, l’impaire (beaucoup plus grande) ovale ou elliptique, 
les 2 latérales (manquant quelquefois), petites, arrondies, conti- 
guës à la tige. Cette plante devra être cherchée dans les moissons 
de la Beauce; elle à été observée à Baccon (Loiret); et paraît assez 
répandue dans le département d’Indre-et-Loire, 


280. Orn. perpusillus L. sp. 1049. Lefr. cat. 10; Em. Mart. 
cat. 94. (Orn. fluet). — Plante plus ou moins velue; tiges très- 
rameuses, étalées, longues de 3-6 décim.; 4 à 10 paires de 
folioles obovales ou elliptiques, la paire inférieure contiguë à la 
tige; 3 à 8 fleurs petites (4 à 5 mill.), rosées, en ombelle accom- 
pagnée d’une feuille bractéale au sommet d’un pédoncule plus 
long que la feuille; dents du calice 2 à 3 fois plus courtes que le 
tube; fruits velus, au nombre de 3 à 5, et rappelant assez bien 
pe leur disposition le pied d’un oiseau, linéaires, un peu arqués, 
ormés de 6 à 10 articles ovales, le terminal brièvement mucroné. 
O. , : 


— Mai, septembre. Champs sablonneux. CC. dans toute la Sologne ; AR. dans 
le val de la Loire et du Loir ; R. dans le Perche : Cormenon (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée jusqu’en Angleterre et dans le Danemark. 
R. en Espagne ; se retrouve dans le nord de l’Italie et en Dalmatie. 


2381. Orn. compressus L. sp. 1049. Lefr. cat. 10; Em. 
Martin, cat. 94. (Orn. comprimé). — Plante velue; tiges de 1 
à 4 décim., étalées diffuses ou un peu redressées ; 8 à 15 paires de 
folioles ovales, la paire inférieure contiguë à la tige: 3 à 7 fleurs, 
petites (5 à 6 mill.), jaunes, en ombelle accompagnée d’une feuille 
bractéale au sommet d’un pédoncule un peu plus long que la 


RU EEE ES ET PR LEE OR TS AU PUS ARR Nr EL TES 


feuille, dents du calice 1ifois plus courtes que le tube; fruits 4 À 


brièvement velus, arqués, linéaires, formés de 6 à 8 articles 
paeiue rectangulaires, le terminal atténué en un mueron plus 
ong que lui et courbé en hamecon. ©. 


— Mai, septembre. Champs sablonneux. C. dans la Sologne jusqu’à Bracienx : 


Fontaines, Cour-Cheverny et Cheverny. RR. ailleurs: Les Montils, bois de la 


Châtaigneraie!; Sargé (Em. Desvaux). 


Distrib. géogr. — Tout l’ouest de la France, jusqu’en Normandie ; région 
méditerranéenne; la Syrie; région Pontique; Perse; Afrique sept. ; Canaries ; 
Madère. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


tm 
. 


Pédoncules sans feuille bractéale au sommet sous les fleurs. . 


1. Pédoncules munis au sommet d’une feuille bractéale sous les 
tions 11431 C De rStie Le S'.'0 0 121%!» sir 1 e0 ete Isle er 5 


5 à 7 paires de folioles petites, l’impaire de même dimension. . 
Or. ebracteatus (279 


2, 1 seule paire de folioles arrondies, l’impaire beaucoup plus grande, 
ovale ou elliptique, existant quelquefois seule, . . . . . . . 
Orn. scorpioides (en note). 


Fleurs rosées; mucron du fruit plus court que le dernier article. 
Orn. perpusillus (280). 


Fleurs jaunes; mucron du fruit plus long que le dernier article. . 
Orn. compressus (281). 


G. 94. HIPPOCREPIS. (Hippocrépide). 


Calice à 5 divisions inégales; onglet des pétales dépassant le 
calice; carène rostrée; fruit comprimé, formé de 5 à 6 articles 
échancrés en demi cercle sur leur bord supérieur. — Feuilles 
imparipennées ; fleurs en ombelle, sans feuille bractéale à la base. 


282. H. comosa L. sp. 1050. Lefr. cat. 10; Em. Martin cat. 95. 
H. chevelue). — Plante brièvement pubescente; souche dure 
émettant de nombreuses tiges étalées ascendantes, de 1 à 3 dé- 
cim. ; © à 7 paires de folioles oblongues ou obovales dont la paire 
inférieure est très-écartée de la tige; 5 à 10 fleurs jaunes, médiocres 
(8 à 10 mill.); pédoncule plus long que la feuille; pédicelles étalés 
et promptement réfléchis; ‘divisions du calice égales au tube; 
fruits couverts de petites papilles brunes. 


— Mai, juillet. Pelouses sèches, coteaux découverts. C. seulement dans les 
terrains calcaires. | 

Distrib. géogr. — Europe occidentale (jusqu'en Ecosse), centrale (jusque dans 
la Transylvanie et la Galicie) et australe (Espagne et Grèce). 


G. 95. ONOBRYCHIS. (Sainfoin). 


Calice à 5 divisions à peu près égales; onglet des pétales très- 


é'h.. Édiniéct dd Te de à 


Sy". es 


court; carène tronquée obliquement; fruit comprimé, orbiculaire, 
formé d’un seul article indéhiscent. — Feuilles imparipennées ; 
_ fleurs en grappe. 


283. On. sativa Lamk. fi. fr. 2, p. 652; Lefr. cat. 10. (S. cultivé). 
Vulg. Sainfoin. — Plante un peu velue; tiges de 4 à 7 décim.; sti- 
pules d’abord réunies en une gaîne promptement rompue; 8 à 
12 paires de folioles oblongues ou ovales obtuses; fleurs assez 
grandes (12 à 15 mill.), roses et striées de lignes pourpres; grappes 
multifiores, allongées, dépassant beaucoup la feuille; calice poilu, à 
divisions plus longues que le tube, lancéolées linéaires, rendant la 
grappe chevelue au sommet avant l’anthèse; fruit plus court que 
le calice, très-aminci et denté sur les bords, réticulé et creusé de 
fossettes sur les faces. 


— Mai, août. Lieux secs, bords des champs. C. partout; mais dans notre 
région la plante provient toujours d’anciennes cultures. — L’On. montana DC., qui 
croît dans la région montagneuse de l’Europe moyenne et australe, est probablement 
le type spontané ; il ne diffère de la forme cultivée que par ses dimensions moitié 
moindres, ses tiges dures étalées sur le sol, ses folioles courtes et larges. Dans les 
terrains très-secs de la plaine et sur nos coteaux calcaires, ontrouve souvent des 
formes analogues qui ne sont qu’un retour au type. L’On. collina Jord., et l’On. 
decumbens Jord., paraissent être dans ce cas. 


G. VICIÉES. Etamines monadelphes ; ou diadelphes; feuilles pinnées 
formées de plus de 3 folioles, ordinairement sans foliole impaire 
terminale, celle-ci remplacée par une vrille ou par un petit mucron. 
(Ex. : la Vesce, le Petit-Pois). 


G. 96. VICIA. (Vesce). 


Calice oblique, à dents inégales, rarement presque régulier ; 
ailes un peu adhérentes à la carène ; tube staminal très-oblique- 
ment tronqué au sommet; style pubescent tout autour dans sa 
partie supérieure, ou pourvu seulement d’un faisceau de poils 
sous le stigmate, très-rarement tout à fait glabre. — Feuilles 
paripennées, à pétiole terminé par un mucron ou par une vrille; 
fleurs en grappe, ou solitaires. 


284. VW. hirsuta Koch synops. (ed. 1.), p. 191. Ervum hirsutum 
L.; Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 89. (V. hérissée). — Plante un 
peu velue ou presque glabre; tiges grêles diffuses et grimpantes ; 
stipules étroites, semi-sagittées; 5 à 9 paires de folioles écartées 
oblongues ou linéaires; une vrille rameuse ; 3 à 6 fleurs blanches 
ou bleuâtres, petites (5 à 6 mill.), en grappe courte au sommet 
d’un pédoncule aristé ne dépassant pas la feuille; dents du calice 
plus longues que le tube; style tout à fait glabre; fruit pubescent, 
linéaire (1 cent. long.; 2 : mill, larg.); ordinairement 2 graines. ©. 


— Avril, juin. Moissons. CC. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Suède et en Norwége ; Asie mineure, 
dans la région centrale et la région Pontique; Caucase et Perse ; Oural ; Inde sept.; 
Chine, dans le Shensi ; Japon ; Madère et Abyssinie. 


235.V.tetrasperma Mœnch. méth. 148. Ervum tetraspermum L.; 


CAO! ER RS  OONRNENEN NE TARRE 


TA — 


Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 89. (V. à 4 graines). Vulg. Jardriau, — 
Plante presque glabre; tiges diffuses ou grimpantes; stipules 
semi-sagittées; 3 à 5 paires de folioles linéaires ou oblongues ; 
une vrille rameuse; fleurs petites (4 à 5 mill.), bleuâtres avec des 
stries violettes, solitaires ou géminées au sommet d’un pédon- 
cule non ariste, n’égalant pas la feuille; dents du calice plus 
courtes que le tube; style pubescent au sommet; fruit glabre, 
linéaire (long. 12 à 15 mill. sur 2 mill. larg.); 4 à 5 graines glo- 
buleuses. ©. 


— Avril, août. Moissons, jachères, lieux cultivés. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, moyenne et australe ; Asie mineure, dans 
la Carie et la région Pontique; Caucase et Perse ; Oural et Altaï ; Japon. 


286. VW. gracilis Loisel. fl. gall. II. 148, tab. 12. Ervum gravile 
DC.; Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 89; (V. délicate). — Très-vVoisin, 
du V. tetrasperma; il s’en distingue facilement par ses fleurs un 
peu plus grandes (6 à 7 mill.),. plus colorées et portées par un 
pédoncule à la fin beaucoup plus long que la feuille. 


— Mai, juillet. Moissons, lieux cultivés, surtout dans les terrains calcaires. 
AR. Pruniers, à la Bésaudière (Em. Martin); Gièvres, à Jaugy (id.); Château- 
vieux, à Péquignon (id.); Chémery, à Grenouillet et à la Morellerie (id.); Che- 
verny au pont aux Barres! Cour-Cheverny à Beaumont! Tour-en-Sologne à Ville- 
savin !; çà et là dans la Beauce: R.dans le val du Loir (Nouel); le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis l’Irlande jusqu’en Portugal), 
centrale et australe; Asie mineure dans la Syrie et la Cilicie; la Tauride. 


Observ. — Le Vicia Ervilia Willd. (Ervum Ervilia Linné), remar- 
quable par ses fruits contractés entre chaque graine, presque 
moniliformes, est quelquefois cultivé comme fourrage et surtout 
pour ses graines que l’on donne aux pigeons, mais qui sont dan- 
gereuses pour l’homme. Cette plante se trouve cà et là dans les 
moissons des terrains calcaires et paraît être tout spécialement 
introduite avec les semences d’Orge. Son origine spontanée n'est 
pas connue. 


287. V. monanthos Desf. fl atl. 2. p.165. (V. à une seule fleur). 
— Plante glabre; tiges grêles, grimpantes ou diffuses; stipules 
dissemblables de chaque côté de la feuille, l’une entière, linéaire, 
l'autre profondément divisée en laciniures subulées et comme 
digitées; 7 à 9 paires de folioles oblongues ou linéaires; une vrille; 
fleurs assez grandes (12 à 15 mill.), d’un bleu très-pâle avec une 
macule noire au sommet de la carène, solitaires au sommet 
d’un pédoncule brièvement aristé, égalant à peine la feuille; 
dents du calice plus longues que le tube; style pubescent au 
sommet ; fruit glabre, long de 3 cent., sur 6 à 7 mill. de largeur; 
4 ou 5 graines globuleuses. ©. 


— Mai, juin. Moissons. RR. Veuves, champs sablonneux du val de la Loire. 
(Monin). 

Distrib. géogr. — Origine spontanée incertaine. On cultive cette plante, pour 
ses graines alimentaires, surtout dans l’Europe austro-occidentale, où elle est 
peut-être indigène. 


283. VW. Cracca L. sp. 1035. Lefr. cat. 10 (pro parte); Em, Mar- 
tin, Cat. 88. (V. en épi). — Plante plus ou moins couverte de poils 
apprimés ; tiges anguleuses, s’élevant beaucoup avec l’appui des 
haies; stipules étroites, semi-sagittées; 7 à 10 paires de folioles 


| 
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oblongues; une vrille souvent trifide ; fleurs bleues, longues de 
10 à 12 mill., nombreuses au sommet d'un pédoncule égalant ou 
dépassant la feuille, et formant une grappe d'abord très-dense, 
s'épanouissant successivément de la base au sommet; limbe de 
l’étendard à peu près de la longueur de l’onglet; fruit glabre, 
long de 3 à 4 cent., sur 6 à 7 de largeur. %. 


— Mai, août. Haies bordant les fossés, rives des bois. AC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans le nord; Asie mineure; Sibé- 
rie; Dahurie ; Amur ; Japon. 


29. W. tenuifolia Roth. fl. Germ. I. p. 309; Em. Mart. cat. 88. 
(V. à feuilles étroites). — Très-voisin du V. cracca; ses fleurs s0nt 
un peu plus grandes (14 à 18 mill.) et proportionnellement plus 
étroites ; l’étendard est d’un bleu violacé et les aîles sont blan- 
châtres. La seule distinction positive réside dans la forme de 
l’étendard dont le limbe est environ 1 fois aussi long que l'onglet ; 
ne n’est sûrement constaté que sur le vif, et en isolant 
’étendard. 


— Juin, août. Bords des bois, buissons, et souvent dans les moissons. Peu C. 
Gièvres, moissons du Vivier! (Em. Martin); Chémery, la Morellerie (id.) ; Chä- 
tillon-sur-Cher, à la Cave! Parc de Cheverny ! Chitenay! Cellettes ! AC. dans la 
Beauce Vendômoise (Nouel); R. dans le val du Loir. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusque dans les provinces méridionales de 
la Suède ; Asie mineure, jusqu’en Perse ; Sibérie; Dahurie. 


290. VW. varia Host. fl. Austr. IL. 332. Em. Mart. cat. 88. (V. à 
fleurs variées). — Plante plus ou moins couverte de poils appli- 
qués; tiges diffuses ou un peu grimpantes; stipules étroites, 
semi-sagittées; 6 à 8 paires de folioles linéaires ou oblongues; 
une vrille rameuse ; fleurs assez grandes (15 à 18 mill.), violacées 
avec les ailes presques blanches, assez nombreuses au sommet 


d'un pédoncule plus long que la feuille; grappes un peu làches, 
- non plumeuses avant l’anthèse, à fleurs s’épanouissant simulta- 


nément; calice nettement gibbeux à la base; étendard égalant 
à peine le tiers de l'onglet; fruits glabres, tronques très-obli- 
quement sous le style, aigus. ©. 


— Mai, juillet. Moissons. AR. Mur; Selles-sur-Cher; Billy; Soings! (Em. 
Martin). C. autour de Cheverny ! Cour-Cheverny! Contres! Cormeray ! Tour-en- 
Sologne! AR. aux environs de Vendôme (Nouel); RR. dans le Perche : Baillou 
(Pillon). : 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe; Asie mineure; Afrique 
sept. 


291. W. villosa Roth. fl. Germ. 2. p. 182. (V. velue). — Assez 
voisin du V. varia, dont il diffère surtout par sa villosité formée 
de poils étalés ; par ses grappes plus denses, plumeuses avant 
l’anthèse et dont les fleurs ne s’épanouissent pas simultanément ; 
par ses fruits presqu’arrondis au sommet, sous le style. 


— Juin. Moissons. RR. Azé, près Vendôme (Legué). Plante introduite avec les 
céréales; c’est dans ces conditions qu’elle paraït du reste exister dans les loca- 
lités assez nombreuses de l'Europe tempérée où elle a été observée, et peut-être 
même dans toute l’Europe austro-occidentale, 

Distrib. géogr. — Tout l'Orient, depuis la Grèce jusqu’en Perse et dans le 
Caucase. 


He “PR 


292. W. sepium L. sp. 1038. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 88. 


4 des haïes). — Plante brièvement pubescente ou presque glabre; 
iges de 4 à 8 décim., plus ou moins grimpantes ; stipules semi- 
sagittées, très-petites; 5 à 6 paires de folioles; une vrille un 
peu rameuse ; 3 à 7 fleurs assez grandes (12 à 15 mill.), en grappes 
denses, portées par un pédoncule très-court (1 cent. au plus); dents 
du calice beaucoup plus courtes que le tube ; fruit glabre, long de 
3 à 4 cent., sur 6 à 7 mill. de largeur). %.. 


Varie : 


a. vulgaris Koch. — Folioles ovales, très-obtuses ou émarginées ; fleurs 
bleuâtres. 


b. ochroleuca Bast. — Folioles de la variété précédente; fleurs d’abord 
blanches, puis ochracées. 


ec. montana Koch. — Folioles lancéolées aiguës ou même acuminées ; 
fleurs bleuâtres. 


— Mai, septembre. Haies, bords des prés. La variété a. est CC. partout; la 
var. b. RR. Candé, bois du Moirié! Chémery, bois près de la Boucharde !; la 
var. €. Parc de Cheverny, à la petite cascade. 


Distrib. géogr., — Toute l'Europe tempérée et sept., jusqu’en Suède et en 
Islande. Plus R. dans la région méditerranéenne où la plante devient souvent 
subalpine ; région Pontique et Caucase; toute la Sibérie. 


Observ. — On cultive fréquemment la Fève (V. Faba L.), dont 
l’origine spontanée est inconnue. 


293. VW. sativa L. sp. 1037; Lefr. cat. 10; Ein. Martin, Cat. 86, 
(V. cultivée). — Plante plus ou moins velue; tiges diffuses ou 
grimpantes; stipules semi-sagittées, souvent profondément den- 
tées; 5 à 7 paires de folioles obovales, ordinairement tronquées ou 
plus ou moins profondément échancrées au sommet; une vrille 
-rameuse ; fleurs grandes (25 mill. env.), avec l’étendard d’un violet 


pâle et les ailes d’un pourpre très-foncé, brièvement pédicellées, 


« 


solitaires ou géminées à ‘l’aisselle des feuilles; calice presque 
régulier ; fruits ordinairement complétement glabres à la maturité 
(long. 4 à 6 cent., sur 6 à 7 mill. larg.); 6 à 8 graines orbiculaires, 
comprimées, lisses, faisant saillie et rendant le fruit bosselé. 


— Mai, juillet. Cultivé partout et très-souvent subspontané sur le bord des 
prés, les pelouses herbeuses, dans les moissons, etc. 


Distrib. géogr. — Europe australe; sud du Caucase; Perse; Algérie. 


Observ. — Plante déjà cultivée comme fourrage par les Grecs 
et par les Romains. D’après Fraas, elle serait tout à fait indigène 
en Grèce, où on la trouve dans les buissons de la zône des arbres 
toujours verts. Selon C.-A. Meyer, elle croît dans les prés, au sud 
du Caucase (Cf. Alph. DC. Géogr. bot. II. 961). | 

— On cultive plus rarement le V. macrocarpa Moretti, qui n’est 
probablement qu'une variété du V. sativa, presque 1 fois plus 
grande: dans toutes ses parties, | 


24. VW. angustifolia All. fl. ped. I. 225 (1785). Em. Mart. Cat. 
87. V. heterophylla Chevall.; Lefr. cat. 10. (V. à feuilles étroites). — 
Très-voisin du V. sativa, auquel il paraît relié par des formes 
intermédiaires ambiguës ; il s'en distingue néanmoins assez sûre- 
ment par ses fleurs toujours plus petites, atteignant rarement 
et ne dépassant jamais 18 mill. de longueur, et souvent par ses 


| 


samir : ne Di à. 


x 7 Le 


— 157 — 


feuilles supérieures dont les folioles sont linéaires ou oblongues 
et par ses fleurs aussi, dont tous les pétales sont d’un rouge 
vif; mais on trouve parfois des formes dont les folioles sont élar- 
gies, même dans les feuilles supérieures, et dont les fleurs ont 
létendard plus pâle, violacé, ou rose, surtout extérieurement; 
dans ce cas les ailes rouges et non pas d’un pourpre foncé, le font 
distinguer du V. sativa; enfin les fruits sont relativement plus 
étroits et les graines à peine comprimées. ©. 


Varie beaucoup; quelques auteurs ont considéré les formes les 
plus légères de cette plante comme autant d'espèces distinctes. 


a. linearis. — Toutes les feuilles, même les inférieures, à folioles étroi-, 
tement linéaires, presque aiguës. Je ne trouve cette variété mentionnée 
nulle part. 

b. Robartii Koch. (V. Bobartii Forst.). — Feuilles inférieures obovales, 
échancrées en cœur au sommet, les supérieures étroitement linéaires ; 
corolle à pétales tous d’un rouge vif. 


ce. uncinata. (V. uncinata Desv.). — Toutes les feuilles tronquées ou 
émarginées, les moyennes et les supérieures très-étroites. 

d. segetalis, (V. segetalis Thuill.). — Feuilles supérieures oblongues 
étroites; corolle à pétales tous d’un rouge vif. 


e. Forsteri. (V. Forsteri Jord.). — Feuilles de la variété d. ; étendard 
d’un violet pâle ou un peu rosé. Le V. torulosa Jord,, paraît être cette 
même variété à fruits un peu bosselés par la saillie des graines, comme 
dans le V. sativa. 

f. latifolia. Toutes les folioles, même celles des feuilles supérieures, 
élargies, obovales cunéiformes, échancrées au sommet; fleurs d’un 
tiers plus petites que celles du V. sativa, auquel cette variété ressemble 
beaucoup ; ailes d’un rouge foncé ; étendard pâle. 


— Avril, juin. Pelouses herbeuses, bords et clairières des bois, moissons. La 
var. à. dans les moissons, à Pruniers ; la var. b. est CC. sur les berges de la 
Loire et dans toute la Sologne; la variété €. a été trouvée une seule fois à Beau- 
mont, près de Cour-Cheverny ; les var. d. e.et f: sont C. partout. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans l’extrême nord ; l'Asie mineure ; 
le Japon; l'Afrique sept. 


295. V. lathyroides L. sp. 1039. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 
87. Ervum Soloniense L. sp. 1040. /V. a graines de Gesse). — 
Plante grêle, presque glabre; tiges couchées de 10 à 20 cent. ; sti- 
pules semi-hastées ; 2 à 3 paires de folioles obovales, échancrées 
en cœur; feuilles inférieures terminées par un court mucron, les 
supérieures par une vrille; fleurs rouges, assez petites (1 cent. à 
peine), solitaires et presque sessiles à l’aisselle des feuilles; fruit 
glabre, linéaire (2 cent. de long. sur 3 mill. de large); 5 à 6 graines 


 anguleuses cubiques, couvertes de petits tubercules. ©. 


— Mars, avril. Pelouses sèches des terrains sablonneux. C. dans la Sologne, 
sur les levées et les sables de la Loire. AC. autour de Vendôme et dans le val 
du Loir (Nouel); R. dans le Perche: Cormenon (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne et sept., jusqu’en Norwège et dans 
le nord de la Russie ; Europe australe ; Asie mineure, jusqu’au Caucase et en 
Perse; Afrique sept. 


Observ. — Plante trouvée pour la première fois, il y a plus de 


he 


… 


2 siècles, sur les pelouses du château de Chambord, où elle abonde 


encore aujourd’hui; elle a été décrite par Morison en 1669, dans 
l'Hortus Regius Blesensis, sous cette phrase : Vicia prϾcox ver na, 
minima Soloniensis, semine Hexedro (sic).Linné lui maïntint d’abord le 
nom spécifique qui rappelait son origine; il changea plus tard ce 
nom en celui de lathyroides, à cause des graines hexaèdres. C’est 
à tort que Koch, Synop. fl. Germ., a considéré l’Erv. Soloniense L., 
comme synonyme de l’'Ér. nigricans M. Bieb.; la citation de 
Morison ne peut laisser aucun doute à cet égard. 


296. W. lutea L. sp. 1037. Lefr. cat. 10; Em. Martin cat. 88. (VW. 
à fleurs jaunes). — Plante un peu poilue; tiges de 30 à 60 cent., 
étalées ou grimpantes; stipules très-petites ; 5 à 8 paires de folioles 
oblongues ou obovales ; une vrille rameuse ; fleurs grandes (2 cent.), 
d’un jaune pâle, quelquefois avec l’étendard rougeâtre, sessiles, 
solitaires ou géminées à l’aisselle des feuilles; dents du calice 
très-inégales; fruits largement linéaires (long. 3 cent., sur 8 à 10 
mill. de larg.), couverts de poils jaunâtres naissant d’un tuber- 
cule ; 5 à 6 graines lisses. 


— Mai, août. Moissons, lieux herbeux secs. C. dans toute la Sologne, le val de 
la Loire. R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Presque toute l’Europe tempérée et australe; Asie mineure, 
jusqu’en Perse ; Egypte ; Algérie, Canaries. 
J ? LS. ? D ul 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs portées par un pédoncule commun distinct. . . . . . . . 2, 
Rédonculé Commun :nuli ere is dune ie kr os fal le DRE LE 
Fleurs petites (ne dépassant pas 7 mill. long.). . , . . . . . . . D: 
Fleurs assez grandes ou grandes (12 à 18 mill. long.). . . . . 6. 


graine et paraissant moniliforme, W. Ervwvilia (en note). 


Fruits atteignant à peine 15 mill., à bords droits non resserrés entre 
CHAQUE DEN 50,7 5500 en à Me PSE à 07 Ne ECS RARES 4, 


| Fruit long de 2 cent., environ, à bords resserrés entre chaque 
{ 
V. gracilis (286). 


Pédoncule dépassant sensiblement la feuille. . , . , . . . . 
| Pédoncule commun plus court que la feuille ou l’égalant à peine. ÿ. 
î 


Fruit velu, renfermant 2 graines (très-rarement 3); pédoncule 
aristé, 4 ss. ve « . NW. /hirsutæ (24) 


Fruit glabre, renfermant 4 à 5 graines (rarement 3); pédoncule 
non aristé. , , . .. , . . .« VW. tetrasperma (285). 


a Pédoncule commun dépassant 2 centimètres, . , . ,. ,. .,.. Îe 
Pédoncule commun égalant à peine 1 centimètre. , .,.,.., 14. 


Grappes formées de fleurs nombreuses; stipules semblables de 
chaque côté de le feuillé..:. +, +, + de ee No 8. 
Pédoncule uniflore ; stipules dissemblables de chaque côté de la 
ENS. Jung" +... VW. monanthos (287), 


Etendard à limbe (partie dressée) égalant l’onglet ou plus long 
D PS à LC Or, Ce TE JOLIE PE DSi PPS “AT, A: su") 9, 


— 
ne RS 


Etendard à limbe sensiblement plus court que l'onglet , . . . . 10. 


Le. Dé nn DS 2, bis . 


— 159 — 


Limbe de l’étendard égalant l'onglet (sur le vif). . . . .,.,,. 
V. Craceca (288). 


Limbe de l’étendard presque 1 fois plus long que l’onglet (sur le 
vif). . . . . L2 e. . L . L L L ie V. tenuifolia (289). 
Plante glabrescente ou à poils appliqués ; fruit obliquement atté- 
nué au sommet, sous le style. . . . , W. varia (290). 
Plante grisâtre, à pubescence étalée ; fruit arrondi au sommet, 
sous le style. . . . Mi 4e. L . . . . w. villosa (291). 


HER TUNER Où VIOREPES 2, 2. ni D hr Moi ILES L 42. 


A4 


Fleurs jaunes DT OS ae orne ec Zar er2e 0e VW. lutea (296). 


Fleurs longues de 1 cent. environ; graines cubiques, tubercu- 
leuses. , . . . . . . . . . . . V. lathyroides (295), 


Fleurs dépassant 2 cent., à étendard violacé; ailes d’un 
pourpre brun. ..,.,,,.°,.... VW.sativa (293). 


13. Fleurs n’atteignant pas 2 cent., à pétales tous d’un rouge vif, ou 


bien à étendard pâle ou violacé avec des ailes rouges, jamais 


| Fleurs dépassant 1 cent. ; graines lisses ., . . ., ....,... 13. 
| d’un pourpre brun. , . . . .. VW. angustifolia (294). 


Feuilles formées de 1 à 3 paires de folioles; pétiole terminé par 
un petit mucron sétacé; graines très-grosses (2 cent.), forte- 
14. ment comprimées. . . . . . . . .. W.faba (en note). 


4 à 5 paires de folioles ; pétiole terminé par une vrille; graines 
petites (3 à 4mill.). . . . . . . . . . W. sepium (292). 


Observ. — La Lentille (Lenticula esculenta Mœnch.; ÆErvum 
Lens L), est cultivée partout; son fruit court, presque rhomboï- 
dal, échancré en croissant sous le sommet qui est prolongé en 
bec, permet de la distinguer facilement de tous les Vicia, dont 
elle est à peine génériquement distincte. On ne connaît nulle 
part cette plante à l’état spontané. 

— On cultive quelquefois, dans notre région, sous le nom de 
Pois chiche, le Cicer arietinum (Ciche & téte de bélier); les feuilles 
sont formées de 6 à 8 paires de folioles dentées en scie, avec une 
foliole terminale impaire qui manque le plus souvent; les pédon- 
cules sont uniflores ; les légumes velus et très-renflés renferment 
ordinairement 2 graines très-anguleuses. L'origine de la plante 
est inconnue, mais Sa Culture est très-répandue dans l’Europe 
australe, l'Egypte, l’Abyssinie, la Perse et jusque dans l’Afgha- 
nistan. 

— Le Pisum sativum L. est connu partout sous le nom de Petit-Pois ; 
ses variétés sont très-nombreuses (Pois sans parchemin, Pois mange- 
tout, etc., etc.) Ses fleurs sont ordinairement complétement blan- 
ches ; les graines de toutes les variétés sont d’une couleur uni- 
forme, blanches ou un peu bleuâtres, et toujours lisses. 

— Sous le nom de Pois de Pigeon, Pois carré, on cultive 
en grand, comme fourrage, le Pisum arvense L., dont les 
fleurs ont l’étendard bleuâtre et les ailes d’un pourpre foncé; il 


_ne se distingue sûrement du P. sativum, que par ses graines plus 


anguleuses, marbrées de brun sur un fond grisâtre. 

L'origine spontanée du P. sativum L., n’est pas connue, il est, 
paraît-il, complétement naturalisé dans les moissons du Péloponèse 
et du littoral de la Syrie, en société du P. arvense. Mais 
ce dernier paraît être bien réellement indigène dans les provinces 
centrales et méridionales de la Suède et de la Norwége, où il 


infeste les champs d'avoine. Linné l'y considérait déjà comme 


“ 


spontané. 


4 
‘ 


G. 97. LATHYRUS (Gesse). 


Tube staminal tronqué à angle droit; style présentant dans sa 
partie supérieure une ligne longitudinale de poils. — Feuilles 
aripennées; folioles quelquefois réduites à 2, ou même nulles; 
ruit linéaire comprime. 


27. L. Aphaca L. sp. 1029. Lefr: cat. 10; Em. Mart. cat. 89. 
(G. Aphaca). — Plante glabre, un peu glauque; tiges couchées ou 
s'élevant à l’aide des vrilles ; stipules très-grandes, ressemblant à 
des feuilles, étroitement appliquées sur la tige, hastées avec 2 
petites oreillettes aiguës; pétiole terminé par une vrille; folioles 
nulles; fleurs jaunes, médiocres (1 cent.), solitaires au sommet 
d’un pédoncule axillaire aristé et plus long que les stipules 
calice divisé jusqu’à la base en segments étroits presqu’aussi longs 
que la corolle; fruit linéaire, long de 3 cent., renfermant 4845 
graines. ©. | 3 


— Mai, juillet, Moissons. C. surtout dans les terrains calcaires. R. dans le 
Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — L'Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre et dans 
le Danemark; toute l’Asie occidentale jusque dans l'Afghanistan; Egypte, 
Algérie. 


Observ. — Une curieuse forme du Z. Aphaca a été observee 
plusieurs fois dans l’ouest de la France et en Normandie; le 
pétiole au lieu d’être terminé simplement par une vrille, porte à 
son sommet 1-3 petites folioles lancéolées linéaires. M. de Brébis- 
son, F1. de Normandie, dit avez raison que cette forme rare doit 
être considérée comme l’état normal de la plante. 


28. L. Nissolia L. sp. 1029. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 90, 
(G. Nissole). — Plante glabre; tiges grêles dressées ; stipules très- 
petites, linéaires sétacées, accompagnant un pétiole comprimé et 
ressemblant tout à fait à une longue feuille linéaire aiguë, sans trace 
de folioles ni de vrille au sommet; pédoncule plus court que le 
pétiole, portant 1 à 2 fleurs purpurines, médiocres (1 cent. long.); 
pédicelles égalant le calice dont le tube est aussi long que les 
dents; fruit étroitement linéaire, glabre, long de 6 à 7 cent. et 
renfermant 5 à 6 graines verruqueuses. ©. 


— Mai, juillet. Moissons, bords des champs. AR. et toujours peu fixe et peu 
abondant dans ses stations : Maray, moissons au bas de la Pelaudière (Em. 
Martin); Villefranche-sur-Cher, ancien pâtureau de Ste-Marthe, et à l'Escouriou 
(id.); Selles-sur-Cher, la Thizardière (id.) ; Gièvres, la Genetière (id.) ; Bracieux! 
Cour-Cheverny, au Vivier ! à Sérigny ! Bois de Cheverny ! Fontaines-en-Sologne, 
près de l'étang des Pérets !; vallée du Loir (Nouel). 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre et dans le 
nord de l'Allemagne; Asie mineure, jusque dans le Caucase; Afrique sept, 


299. L. hirsutus L. sp. 1032. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 90. 
(G. hérissée). — Tiges décombantes ou grimpantes, très-rameuses, 
ailées ; stipules petites, semi-sagittées; pétiole court, un peu 


+ F 
LS 2€ à 
Un le 


— 161 — 


poilu; une seule paire de folioles oblongues lancéolées; fleuxs 
médiocres, violacées, à étendard devenant bleu, solitaires ou plus 
rarement au nombre de 2 à 3 sur un pédoncule brièvement aristé 
et dépassant plus ou moins la feuille; divisions du calice ovales 
aiguës, de la longueur du tube ; fruit long de 25 à 30 mill., hérissé 
de poils naissant d’un tubercule; 4 à 6 graines brunes, verru- 
queuses. ©. 


— Mai, août. Moissons, friches, clairières des bois. AC. dans la Sologne et 
dans le val de la Loire. RR. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe australe et tempérée jusqu’en Angleterre; Asie 
mineure ; Caucase ; Egypte, Algérie. 


300. L. sylvestris L. sp. 1033. Lefr. cat. 10. (G. des bois). — 
Plante glabre, s’élevant très-haut dans les haies; tiges largement 
ailées; feuilles formées d’une seule paire de folioles grandes, 
les inférieures elliptiques, les supérieures lancéolées acuminées ; 
vrille rameuse ; fleurs assez grandes (15 à 18 mill.); étendard rose, 
maculé de vert en dehors; ailes pourpres; carène pâle ou ver- 
dâtre ; pédoncule dépassant la feuille ou plus court qu’elle ; 4-8 
fleurs en grappe lâche et munies d’une bractée à leur base; dents 
du calice égalant à peine le tube; style tubuleux inférieurement; 
fruit long de 6 à 7 cent., sur 6 à 8 mill. de largeur, glabre; 
graines marbrées de noir, un peu tuberculeuses. 


— Juin, août. Haies, bords des bois. R. Buissons au bas du coteau de la forêt 
de Russy, près Chailles! (Lefrou); Candé, lisière N.-E. du bois du Moirié!; 
coteau entre Lavardin et Montoire! 


Distrib. géôgr.— Europe australe et tempérée, jusqu’en Suède et en Norwége ; 
le Caucase, 


Observ. — On cultive souvent, sous le nom de Pois senteur, le 
L. odoratus L., originaire de l’Italie méridionale et de la Sicile; il 
se distingue des nombreuses formes du L. sylvestris par son style 
qui est creusé en gouttière en dessous, et non pas cylindrique ; 
par ses fleurs très-grandes, très-odorantes et portées par un long 
pédoncule. 


301. L. tuberosus L. sp. 1033. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 
90. (G. tubéreuse). Vulg. Moinsons. — Plante glabre; souche tres- 
grêle, longuement rampante, munie de tubercules ovoïdes; tiges 
décombantes, anguleuses, mais non ailées; stipules lancéolees 
acuminées, de la longueur du pétiole; une seule paire de folioles 
oblongues, elliptiques ; vrille allongée, rameuse; 3 à 7 fleurs d’un 
rouge vif, assez grandes (12 à 15 mill.), en grappe lâche sur un 
pédoncule plus long que la feuille ; dents du calice deltoïdes 
aiguës, égalant à peine le tube; fruit glabre, long de 3 cent., 
un peu renfié; graines lisses, anguleuses. %. 


— Juin, août. Moissons des terrains calcaires ou siliceux. AC. aux environs 
de Blois et dans la Beauce ; AR. dans l’arr. de Romorantin (Em. Martin) : Lan- 
thenay; Maray; Villefranche-sur-Cher ; Billy; Gièvres. R. dans la vallée du 
Loir (Nouel). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe; provinces sept. de 
l'Asie mineure; Caucase ; Songarie ; Oural et Altaï; Afrique sept., jusque dans 
la Sahara. 


Observ. — Les tubercules de la racine sont comestibles et d’un 
goût assez délicat; les enfants les recherchent beaucoup. 


11 


bee. Fr 


l'ENS 


LE = 


302. L. palustris L. sp. 1034. Em. Mart. cat. 91. (G. des marais). | 


— Plante glabre (dans notre région); souche grêle; tiges dres- 
sées, ailées, atteignant 5 à 10 décim.; stipules assez grandes, 
semi-sagittées, lancéolées aiguës; 2 ou 3 paires de folioles linéai- 


res lancéolées, aiguës ou un peu obtuses; fleurs assez grandes 
12 à 15 mill.), d’abord purpurines, devenant ensuite bleuâtres, 


4 


LA 
C 


ormant au nombre de 3 à 6 une grappe lâche, au sommet d'un 


pédoncule plus long que la feuille, ou l’égalant; dents supérieures 
du calice courtes, un peu dressées convergentes; fruit long de 3 
à 4 cent., glabre ; graines lisses, sphériques. %. | 


— Juin, juillet. Prairies humides. RR. Villeherviers, dans un pré au bas de 
la Chansonnerie! (Noffray) et rive gauche de la Sauldre, en amont du parc du 
Portail! (Rimbert). 

Distrib. géogr.— L'Europe jusqu'en Suède et en Norwêge, mais paraît manquer 
dans l'Europe austro-orientale; se retrouve sous la forme glabre et à folioles 
étroites, dans la Mongolie, le Japon et l'Amérique du nord ; une forme très pubes- 
cente existe dans l’Asie orientale. 


303. L. macrorhizus Wimm fi. Schles. p. 166. Or. tuberosus 
L.; Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 92. (G.-a racine épaisse). — Plante 
glabre ; souche rampante stolonifère, épaissie, noueuse par inter- 
valles ; tiges dressées, ailées ; stipules semi-sagittées, lancéolées 
acuminées; un mucron court à la place de la vrille ; 2 à 4 paires 
de folioles elliptiques obtuses, ou oblongues lancéolées aiguës ; 
3 à 5 fleurs médiocres (12 à 15 mill.), rouges, puis bleuâtres, en 

rappe lâche au sommet d’un pédoncule plus long ge la feuille ; 

ents du calice deltoïdes plus courtes que le tube; fruit long de 
4 à 5 cent., étroitement linéaire, un peu courbé, glabre; graines 
sphériques, lisses. 


— Avril, mai, Bois, buissons, AC. dans la Sologne, le val de la Loire. R. 
dans le val du Loir (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans l'Espagne centrale et la Dal- 
matie au sud, et dans la Suède méridionale au nord. 


304. L. niger Wimm. fl. Schles. 166. Orobus niger L. Sp. 1028; 
Em. Mart. cat. 93. (G. noire). — Plante glabre, noircissant par la 
dessiccation ; souche courte; tiges dressées, hautes de 3 à 8 décim., 
anguleuses; stipules petites, semi-sagittées; un mucron à la 
place de la vrille, 4-7 paires de folioles elliptiques, obtuses; 5 à 8 
fleurs purpurines, devenant bleuâtres, médiocres (1 cent.) formant 
une grappe lâche sur un pédoncule grêle plus long que la feuille ; 
dents du calice très-courtes; fruit linéaire, long de 5 à 6 cent.; 
graines lisses, ovoïdes. %. * 


e 
— Mai, juillet. Bois un peu montueux des terrains calcaires. R. Châtillon-sur- 
Cher, bois de la Cave ! Coteau de la forêt près Chailles (Lefrou) ; Forêt de Blois, 
à Molineuf (Monin) ; Thoré, parc de Rochambeau (Roger). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe excepté dans l’extrème nord; Tauride et 
Caucase, 


305. L. pratensis L. sp. 1033. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 91, 
(G. des prés). — Plante glabre ou un peu pubescente ; souche grêle, 
rampante ; tiges à 4 angles, diffuses étalées ou un peu grimpan- 
tes; stipules grandes, celles du milieu de la tige semi-sagittées, 
lancéolees acuminées ; 1 seule paire de folioles Jancéolées ai uës ; 
4à 6 fleurs jaunes, assez grandes (15 mill. environ), en grappe lâche 
sur un pédoncule plus long que la feuille; dents du calice trian- 


# 


EC TS 


gulaires acuminées, égalant presque le tube; fruit linéaire, long 
de 3 à 4 cent., glabre; graines lisses. % 


— Mai, juillet. Prairies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe tempérée : remonte dans le nord jusqu’au 
cercle polaire ; dans l’Europe australe, la plante devient subalpine; Asie mineure ; 
Sibérie ; Dahurie; Himalaya ; Abyssinie. 


Observ.— Le L. asphodeloides Gren. et Godr. (Orobus albus auct.), 
devra être cherché dans le département, surtout dans la vallée 
du Cher et de la Loire. Il croît dans plusieurs localités d’Indre-et- 
Loire qui ne sont pas éloignées de nos limites. La plante se dis- 
tingue facilement, parmi ses congénères de notre région, par ses 
fleurs presque blanches, avec des nuances jaunâtres; par ses 
feuilles formées de 2-3 paires de folioles, à pétiole sans vrille ni 
mucron, mais terminé par une petite pointe lancéolée; les fibres 
radicales sont tubéreuses. 


306. L. angulatus L. sp. 1031. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 91. 
(G. à graines anguleuses). — Plante glabre; tiges anguleuses de 5 
à 8 décim.; stipules semi-sagittées, linéaires aiguës; une seule 
paire de folioles lancéolées linéaires; une vrille rameuse; fleurs 
médiocres (8 à 10 mill.), purpurines, solitaires sur un pédoncule 
longuement aristé et toujours beaucoup plus long que le pétiole; 
dents du calice lancéolées acuminées, égalant le tube; fruit 
glabre, linéaire (5 à 7 cent.), un peu réticule sur les faces; graines 
tuberculeuses. cubiques. ©. 


— Juin, juillet. Moissons des terrains siliceux. AC. dans la Sologne. R, 
dans le val du Loir (Nouel). RR. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe moyenne et australe jusqu’en Dalmatie ; Afrique 
sept. 


307. L. sphæricus Retz observ.3. p. 39. Lefr. cat. 10; Em. 
Mart. cat. 92. Se à graines Sphériques). — Plante glabre ou un peu 
pubescente inférieurement ; tiges dressées, anguleuses, hautes de 
4 à 6 décim.,; stipules semi-sagittées, linéaires acuminées; une 
seule paire de folioles linéaires, très-aiguës; une vrille simple; 
fleurs médiocres (12 mill.), d'un rouge pâle, solitaires au sommet 


. d’un pédoncule longuement aristé, égalant le pétiole ou plus 


court que lui; dents du calice lancéolées, acuminées, plus longues 
que le tube; fruit glabre, linéaire, long de 7 mill., avec des 
nervures longitudinales saillantes sur les faces; graines lisses, 
sphériques. ©. 


— Mai, juin. Moissons. AR. et peu fixe dans ses stations. Soings, moissons 
du moulin Hadryÿ (Em. Martin) ; Mont! Pontlevoy, aux Grandes-Vignes! Blois, 
sables des Ponts-Chartrains! et aux Allées (Monin); Onzain, val de la Loire 
(id.); Nourray, dans les Deux Bezay (Em. Desvaux); Savigny (Lefrou) ; Val du 
Loir (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et australe ; Caucase. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs jaunes ou blanchâtres. . . . . . . .. 0 0, 2. 
, Fleurs purpurines, devenant souvent bleuâtres . , . . . », . . . 4, 


mr, 


+ 


nulles. ........%:..,... L. Aphaca (971). 


Fleurs en grappe sur un pédoncule commun ; 4 à 3 paires de 
folioles. L2 LA LL L LL LA L & L . LA LL LL L£ L . L LL . LA LA LA .  _ LA LA 


2, 


1 paire de folioles et une vrille ; fleurs d’un beau jaune; plante 
diffuse. . . ........... L. pratensis (305). 


2-3 paires de folioles et un petit mucron foliacé ; fleurs blanchä- 


| Fleurs solitaires ; stipules très-grandes; folioles ordinairement 
| tres ; plante dressée. . L. asphodeloïdes (en note). 


Pétiole dilaté en forme de feuille linéaire très-aiguë, ne portant 
ni folioles, ni vrille. . . :... ,': . L. Nissolia (298). 


Mas paires de foliolés: 7,2". 255 AT SR SU RSS 


tseule paire de folioles. . 4.41, 220 RS NN » 


D. 
6. 


2 46 paires dé folles." .: "1"... Ce RS TRRNEN CPR 10. 


Ft tlabrés OL SO v RO CES "US + 4} sie SYRIE 
FrntRérisse te Rae Er Re .«. . L. hirsutus (299). 


Tige largement ailée. . . . . . . . . LL. sylvestris (300). 
Tige seulement 'anpuléuses .% 40:60", + 4 +7 NA RER 


Fleurs en grappe sur un pédoncule commun; folioles elliptiques. 
L. tuberosuüs (301). 


Pédoncule 4-5 fois aussi long que le pétiole. s 8. etés 22 DIVERS 
L. angulatus (306). 


Pédoncule égalant seulement le pétiole ou plus court que lui. . 
L. sphericus (307). 


7. 


8. 


Pétiole terminé par un mucron; plante des bois et des lieux secs. 11. 


Pétiole terminé par une vrille; plante des marais. . . . . . . . 
L. palustris (302). 


| Fleurs solitaires sur le pédoncule; folioles linéaires. . . . . . . 
Tige ailée; 2 à 4 paires de folioles. IL. macrorhizus (303). 


Tige anguleuse ; 4 à 7 paires de folioles. . . IL. niger (304). 


Fam. XXIV. ROSACÉE.Æ Endl. 


ROSACÉES. 


Fleurs régulières, synoïques, très-rarement dioïques ou poly- 
He Périanthe : formé d’un calice et d’une corolle qui fait 
éfaut dans quelques genres; calice adhérent à l'ovaire ou libre, à 
» divisions ou lobes (rarement plus, ou moins), réunis à la base, 
tantôt très-brièvement, tantôt assez longuement et formant “ci 


un tube; un disque à bords entiers ou un peu lobés, tapissant 


l'intérieur du tube calicinal; pétales insérés sur le bord du 


disque, en nombre égal à celui des divisions du calice et tout 


fait libres. Androcée : étamines insérées sur le disque, en « 
nombre quelquefois défini (1 à 12), mais le plus souvent D © 2 


fini et placées sur 2 ou plusieurs rangs ; antheres biloculaires, 


à 


100 — 


déhiscence longitudinale. Gynécée: formé d’un seul ou de plu- 
sieurs carpelles uniloculaires, libres ou plus ou moins réunis 
entre eux et adhérant au tube du calice, à la gorge ou à la base 
duquel ils sont insérés, sessiles ou stipités ; styles en nombre 
égal à celui des carpelles, libres ou plus rarement réunis à la base; 
stigmate capité ou ponctiforme ; 2 ovules dans chaque carpelle, 
rarement plus; fruits d’apparences très-diverses, libres ou 


complétement enfermés dans le tube calicinal, drupacés, ou 


bacciformes, ou capsulaire et alors à déhiscence loculicide ou sep- 
ticide; graines dressées ou pendantes. — Herbes annuelles, arbris- 
seaux ou arbres à feuilles simples ou composées, munies souvent 
de stipules ; inflorescence variée. 

Famille très-naturelle, mais formée de genres dont les rela- 
tions ne sont pas toujours d’une appréciation facile ; l’interpréta- 
tion des organes floraux a donné lieu à beacoup de controverses. 
Les Rosacées, dans nos régions tempérées, fournissent à lali- 
mentation les fruits les plus délicats, mais qui, presque tous, 
ont une origine étrangère. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Ovaire supère. (Ex. : le Prunier; l’'Amandier). 


a. Calice simple, à 5 divislons ou lobes, (Ex. : le Pêcher). 


+ Un seul carpelle dans chaque fleur. 
Feuilles simples ; fruit drupacé; arbres ou arbrisseaux . , . PRUNUS 98. 


71 Plusieurs carpelles dans chaque fleur. 
Feuilles imparipennées ; fruits capsulaires ; herbes. . . . . SPIRÆA su 


Feuilles ternées ou digitées, rarement imparipennées; fruits constitués 
par de petites drupes agglomérées; tiges frutescentes munies d’ai- 
Re A ei < -n ja -mafée na /à. late: et @ Cr IRIS 100. 


b. Calice accompagné d'un calicule formé par des bractées en 
nombre égal à celui des divisions calicinales et alternant avec 
elles. (Ex. : le Fraisier). 


Style allongé, géniculé au milieu après l’anthèse, velu dans sa moitié 
DRE IEUES 5 A neue ee SD SR: D hu Sd en toe PO eh TR E SMES 


Style presque nul; carpelles placés sur un réceptacle charnu à la matu- 
rité. . Jo it EE | Te O7 Ris Se. s,124 8) © L . + Le. 077 FRAGARIA 102. 


Style presque nul; carpelles placés sur un réceptacle sec ou spongieux. 
POTENTILLA 103. 


B. Ovaire infère, plus ou moins complétement enfermé dans 
le tube calicinal. (Ex. : le Rosier, le Pommier). 


a. Périanthe tétramère ; pétales nuls. (Ex. : la Pimprenelle). 


Feuilles imparipennées ; lobes du calice sans bractéoles intermédiaires 
formant un calicule © + MUR) Sie ST To e > Mi 58/0 SANGUISORBA 404, 


Feuilles cunéiformes trifides; une très-petite bractéole alternant avec 
chacun des lobes du calice et formant un calicule. . ALCHEMILLA 105. 


— 166 — 


b Périanthe pentamère ; fleurs pourvues de pétales. 


+ Plante herbacée. 


Feuilles imparipennées ; tube du calice hérissé sous le sommet de soies 
crochues ; pétales jaunes. , . , . . .« . . + . + + + : , AGRIMONIA 196. 


++ Arbres ou arbrisseaux. 


* Styles nombreux, libres ou réunis en colonne. 


Fruits constitués par de petits achancs renfermés dans le tube calicinal]; 
sous arbrisseaux munis d’aiguillons . . . . . , . , « . « « < ROSA 107 


* 7 à 5 styles. 


Fruits renfermant un endocarpe mince ou parcheminé, à 2-5 loges con- … 
tenant chacune 1 ou 2 graines ; fleurs en corymbe . . . . . . PIRUS 108. 


Fruit renfermant un endocarpe parcheminé, à 5 loges contenant cha- 
cune 5-7 graines ; fleurs solitaires, . . . . . . CYDONIA (en note). 


Fruits renfermant 2 noyaux osseux ; fleurs en corymbe . CRATÆGUS 4109, 
Fruits renfermant 5 noyaux osseux ; fleurs solitaires . . , MESPILUS 110. 


G. 98. PRUNUS. (Prunier), 


Calice à 5 lobes caduques ; 5 pétales ; étamines en nombre indé- 
fini; 1 style terminant un carpelle unique; fruit drupacé renfer- 
mant un seul noyau très-dur. — Arbres ou arbrisseaux à feuilles 
alternes, simples, dentées. 


307. Pr. spinosa L,. sp. 681. Lefr. cat. 10; Em. Martin cat. 96. 
(Pr. épineux). Vulg. Prunellier ; Epine noire. — Arbrisseau revêtu 
d’une écorce brune ou presque noire; rameaux épineux, pubes- 
cents dans leur jeunesse; feuilles à vernation enroulée, petites 
(4 à 5 cent.), oblongues, d’abord un peu velues, puis prompte- 
ment glabres; bourgeons fiorifères solitaires ou fasciculés, 
souvent uniflores; pédoncule glabre ; pétales blancs ou un peu 
verdâtres, de forme assez variable, obovales ou oblongs ; fruit 
glabre, bleuâtre ou violacé et couvert d’une poussière pruineuse, 
ro assez petit, égalant à la maturité environ 10 mill. de 

lam. %. 


— Avril. Bois et buissons. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans l’extrème nord ; la Tauride, 
le Caucase et la Perse; Afrique sept. | 


309. Pr. fruticans Weihe bot. Zeit. 9. 748. Em. Mart. cat. 9%6. 
(Pr. arbrisseau). — Très-voisin du Pr. spinosa, mais constituant un 
arbuste plus élevé, ne formant point de larges buissons et crois- 
sant souvent isolément. Il s’en distingue en outre par ses pédon- 
cules ordinairement un peu pubescents, au moins durant la 
floraison ; par ses feuilles plus grandes (6 à 8 cent.), conservant 
longtemps leur villosité; par ses fruits moitié plus gros (15 à 
16 mill. diam.) à la maturité. 


— Avril. Buissons, bords des eaux. Çà et là autour de Romorantin et dans 
les communes environnantes (Em. Martin). Cheverny! Cour-Cheverny! Les 
Montils ! Blois! ; AR. dans le Perche (Legué), 


Distrib. géogr. — L'Europe tempérée. 


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— 167 - 


310. Pr. Insititia L. Sp. 680. (Pr. enté). — Arbrisseau pouvant 
atteindre 4 à 5 m., à jeunes rameaux, couverts d’une fine pubes- 
cence veloutée persistant longtemps; feuilles ovales elliptiques, 
assez grandes (6 à 10 cent.), velues, surtout en dessous sur les 
nervures ; bourgeons florifères ordinairement bifiores, pédoncules 
couverts d’une pubescence fine et serrée qui manque rarement; 
fleurs blanches ; fruits violacés, sphériques, assez gros à la matu- 


rité (diam. 20 mill. env.). 


— Mars, avril. Bois et buissons. AR. Cour-Cheverny (Lefrou) ; coteau de la 
forêt de Russy entre Chaiïlles et St-Gervais! (Monin). Paraît-être assez AC. en 
Beauce : coteau de la Cisse, entre Averdon et St-Bohaire! St-Léonard! 


Distrib. géogr. — L'Europe australe et tempérée, jusque dans les provinces 
méridionales de la Suède; Asie mineure, jusque dans le Caucase et la Perse ; 
Afrique sept. . 


Observ. — Le Pr. Insititia paraît être le type sauvage de diverses 
espèces de Pruniers cultivés, entre autres du Prunier Reine- 
Claude, du Prunier d'Agen, du Prunier de Ste-Catherine, dont 
les fruits présentent de si nombreuses variations de forme et de 
couleur, qui peuvent être elliptiques ou subglobuleux, verts, 
ou violacés, ou bleuàtres, ou même jaunes. 

Le Prunus domestica L. se distingue difficilement du Pr. 
Insititia ; il n’en diffère que par l’absence de poils sur les jeu- 
nes rameaux, et ne paraît pas être réellement indigène en Europe, 
bien qu’on l’y trouve sous des formes variées à l’état subspon 
tané ; il est la souche du Prunier de Damas et de tous ses dérivés. 
Sa patrie d’origine est la Perse et la région Pontique. 

D’après Ruprecht, le Prunier Mirabelle serait issu du Prunus 
divaricata Ledeb., qui croit spontanément dans le Caucase et la 
Perse. C.-K. Koch lui réunit le Pr. cerasifera Ehrh., dont le fruit 
est également globuleux, mais rougeâtre ; j'en ai vu 2 individus 
dans une haie bordant la route de Blois, à Cour-Cheverny, près 
de la Bijourie. Son fruit a tout à fait la forme et la dimension 
d’une cerise. 

Le Pêcher (Prunus Persica L.; Persica vulgaris Mill), ne dif- 
fère des Pruniers que par ses fruits qui sont souvent brièvement 
pubescents, veloutés et renferment un noyau creusé de sillons 
profonds et irréguliers ; les feuilles sont condupliquées longitudi- 
nalement dans leur jeunesse. Il est probablement spontane dans 
la Perse et dans le Caucase, et M. l’abbé Arm. David l’a trouve 
dans la Mongolie. Ses variétés sont très-nombreuses; dans quel- 
ques-unes le noyau se sépare naturellement en 2 parties. 

/ Le Brugnon est une pêche, dont la drupe est glabre à la sur- 
ace. 

L’Amandier (Prunus Amygdalus ; Amygdalus communis L.), ne. 
diffère du Pêcher que par son fruit comprimé et par la nature 
de sa drupe, qui n’est pas comestible. Il est originaire de l’Anti- 
liban, de la Transcaucasie, de la Mésopotamie, de la Perse et du 
Turkestan et se retrouve tout à fait spontané en Algérie. 

L’Abricotier (Prunus Armeniaca L.; Armeniaca vulgaris Lamk.), 
ne peut également être séparé génériquement des Prunus; il ne 
se distingue du Pêcher que par son noyau dont les faces 
sont lisses et par les feuilles roulées longitudinalement dans leur 
jeunesse. Il croît spontanément dans tout le Caucase et dans 
les provinces transcaucasiques. 


311. Pr. avium L. sp. 680. Lefr. cat. 10; Em. Martin cat. 77. 
Pr. des oiseaux). Vulg. Mérisier. — Arbrisseau ou grand arbre, 
à écorce rougeûtre avec l’épiderme gris se détachant en plaques 


us de 


minces; pétioles pourvus au sommet, ou tout à la base du limbe, 

de 2 glandes rouges ou brunes; feuilles à estivation condupli- 

an ovales ou obovales un peu acuminées, plissées, doublement 
entées et un peu pubestentes en dessous; fleurs blanches, fas- 

ciculées, naissant avec les feuilles; fruit ovoïde ou subglobuleux, 

-petit (8 à 10 mill. de diam.), d’un rouge vif, devenant presque noir à 
la maturité, dépourvu à la surface de poussière pruineuse, à 
saveur douce sans mélange d’acidité. %. 


— Avril, mai. Bois, surtout dans le voisinage des eaux. AC., mais RR. dans 
l'arrondissement de Romorantin, d’après M. Em. Martin, qui ne l’a observé qu’à 
Pierrefitte. 

Distrib, géogr. — L'Europe australe et tempérée, jusque dans les provinces 
méridionales de la Suède et de la Norwége; région Pontique et Perse; Afrique 
boréale. 


Observ. — Les Guignes et les Bigarreaux sont issus du Pr. 
avium ; mais les nombreuses variétés de Cerises sortent du Pr. 
Cerasus L., qui diffère de l’espèce précédente par ses fruits tou- 
jours plus ou moins acidulés, par ses feuilles glabres dans leur 
Jeunesse et dont le pétiole est dépourvu de glandes au sommet. 
Il n’est pas certain que le Pr. Cerasus croisse spontanément dans 
la Transylvanie, la Tauride et même dans le centre de la France 
(Cf. Lamotte Prodr. p. 238); mais il paraît bien réellement indi- 
gene dans les montagnes de la Macédoine, dans l’Anatolie et sur- 
tout dans les provinces transcaucasiques. 

Les espèces suivantes, fréquemment cultivées, appartiennent 
encore au groupe des Cerasus, c’est-à-dire que leurs feuilles sont 
condupliquées longitudinalement dans leur jeunesse et leurs 
fruits dépourvus de poussière pruineuse à la surface. 

— Prunus Mahaleb L., connu sous le nom de Ste-Lucie; ses 
fleurs sont disposées en grappes corymbiformes; ses feuilles un 
peu coriaces, d’un vert pâle, dentées, en cœur à la base et cour- 
tement ovales, presqu’arrondies. Cet arbrisseau se naturalise faci- 
lement : rochers bordant la côte de St-Gervais, près Blois; rochers 
de la Chaussés-$St-Victor; Romorantin à la Maison-Blanche et à la 
Gascetière; bois d'Uchigny, près Vendôme. 

— Prunus Padus L. (Pr. à grappes); ses fleurs sont disposées en 
longues grappes simples, cylindriques et souvent pendantes; ses 
feuilles minces, d’un vert clair, sont bordées de dents sétacées 
très-rapprochées; elles tombent tous les ans. Le Pr. Padus croît 
spontanément dans la région un peu montagneuse de presque 
ME l'Europe tempérée et s’avance même assez haut dans le 
nord. 

— Le Prunus Lusitanica Loisel., vulg. Laurier de Portugal, et le 
Pr. Laurocerasus, connu sous le nom de Laurier Cerise, ont leurs 

fleurs disposées en grappes simples, comme dans l’espèce précé- 
dente, mais leurs feuilles sont très-coriaces, d’un vert sombre, 
bordées de dents écartées, et en outre elles persistent durant plu- 
sicurs années. Le premier est originaire du Portugal et de Madere; 
le second est indigène dans la Perse, le Caucase, la région Pon- 
tique et jusqu'aux environs de Constantinople; le Prunus Col- 
chica (Laurier Colchique) n’est qu’une variété à grandes feuilles du 
Pr. Laurocerasus. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs disposées en grappes allongées. . .......,...,. 12. 
Fleurs solitaires ou géminées, ou fasciculées, ou en corymbe. . 2, 


ven A ES LE 


10. 


"42. 


13. 


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et, re 


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— 169 — 


Fleurs presque sessiles; drupes souvent pubescentes veloutées. . 
Fleurs plus ou moins longuement pédonculées ; drupes glabres. 
Noyau lisse sur les faces, ou seulement un peu granuleux. . . . 

Pr. Armeniaca (en note). 
Noyau creusé sur les faces de sillons irréguliers profonds . . . 
Drupe comprimée oblongue, à chair coriace, non comestible . . 

Pr. Amygdalus (en note). 


Drupe globuleuse, à chair succulente, douce,;'. 2:16). ,ns@tete 
Pr. Persica (en note). 


_ Fleurs solitaires, ou géminées, ou fasciculées dans le bourgeon, 


sans pédoncule commun. . . . . . . . . + + + + + + + + + 


Fleurs en corymbe. . .: ..... PP. Mahaleb (en note). 


Pédoncules floraux assez courts, solitaires ou géminés; drupe 
couverte d’une efflorescence glauque . - . « . . + + + + « 


Pédoncules floraux allongés ; drupe sans effiorescence glauque... 


Jeunes rameaux pubescents ou pubérulents. . . , . «+ . + . + 


Jeunes rameaux tout à fait glabres, . . , . . . . . . +. + + + 


Drupe ne dépassant pas 12 mill. de diam. à la maturité ; feuilles pe- 
tites devenant assez promptement glabres; pédoncules tou- 
jours glabres. . . . . . . . . . . Pr. spinosa (308). 


Drupe de 45 à 20 mill. de diam. à la maturité; pédoncules sou- 
vent pubescents ou tomenteux ; feuilles assez grandes . . . 


Drupe atteignant 15-16 mill. de diam., à la maturité; pédoncule 
d’abord un peu pubescent, puis devenant glabre. . . . . . . 
Pr. fruticans (309). 


Drupe atteignant 18-20 mill. de diam. à la maturité; pédoncule 


presque toujours brièvement tomenteux. . . + . + + + + + 
| Pr. Insititia (310). 


Pédoncules solitaires, tout à fait glabres ; fruits globuleux, rou- 
ges ou jaunes. . . . . . . Pr.divaricata (en note). 


Pédoncules souvent géminés, pubescents ; fruits ovoïdes ou sub- 
globuleux . . ...... Pr. domestica (en note). 


Fruits plus ou moins acides, même à la maturité ; pétiole dépourvu 
de glandes au sommet. . .. Pr. Cerasus (en note). 


Fruits doux à la maturité; pétiole offrant au sommet 2 glandes 
rougeâtres. + « « se + + + + +. - + Fr. avium (311). 


Feuilles tombant tous les ans, minces, bordées de fines dents 
. subulées, très-rapprochées. . . Pr. Padus (en note). 


Feuilles persistantes, coriaces, à dents très-espacées ou presque 
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Feuilles présentant en desssus, de chaque côté et vers la base du 
limbe, 2 à 6 glandes brunes, contiguës à la nervure médiane. 
Pr Laurocerasus (en note). 


Feuilles dépourvues de glandes à la base du limbe. . . . . . . 
| Pr. Lusitanica (en note). 


43: 


— 170 — 


G. 9. SPIRÆA. (Spirée). 


Calice 5-fide; 5 pétales; 20 étamines ou plus; 5 à 9 carpelles 
secs s’ouvrant longitudinalement. — Feuilles imparipennées; 
fleurs blanches. 


812. Sp, Ulmaria L. sp. 702. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 98. 
(Sp. ulmaire). Vulg. Reine des prés. — Racine à fibres grêles, tiges 
dressées, de 5 à 12 décim., sillonnées, glabres; stipules semi- 
circulaires, dentées; feuilles inférieures longuement pétiolées ; 
5 à 9 paires de grandes folioles, distantes, ovales, incisées den- 
tées, anguleuses au sommet, alternant avec d’autres beaucoup 
plus petites; foliole terminale très-grande, palmée, à 3-5 lobes 
- dentés, aigus; cymes formant un corymbe paniculé, à rameaux 
très-inégaux, souvent prolifères ; fleurs blanches (diam. 1 cent.) ; 
calice à 5 dents, ordinaïrement finement tomenteux; pétales 
largement obovales, dépassés par les étamines; carpelles glabres, 
ou velus, contournés en spirale. %. 


Varie : 
a. denudata. (Sp. denudata Hayn.). — Folioles vertes en dessous. 


D. glauca. (Sp. glauca Schultz.) — Folioles blanches tomenteuses en 
dessous. 


— Juin, août. Prairies, bords des eaux. C. 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusqu’en Islande (manque dans le Portugal et 
l'Europe austro-orientale) ; région Pontique; Arménie; Caucase; toute la Sibérie. 


313. Sp. Filipendula L. sp. 702. Lefr. cat. 10; Em. Martin 
cat. 97. (Sp. Filipendule). — Plante ordinairement glabrescente ; 
racine à fibres renflées en tubercules ; tiges de 4 à 6 décim., dres- 
sées ; stipules larges, rhomboïdales, incisées; feuilles lancéolées 
ou oblongues dans leur pourtour, formées de 15 à 30 paires de 
. folioles contiguës, alternativement grandes et petites, profondé- 

ment incisées, à lobes 2-3-fides, souvent terminés par un faisceau 
de poils ; cymes paniculées, multiflores; fleurs blanches (diam. 
6 à 8 mill.); calice glabre; pétales obovés non dépassés par les 
étamines; carpelles glabres ou pubescents, dressés. %. 


— Juin, juillet. Prés, pâtureaux, bords des bois. AC. à Romorantin et dans 
les communes environnantes (Em. Mart.); R. ailleurs : St.-Aignan (Charlot) ; 
forêt de Russy, bords de la route de Cellettes! St.-Gervais, prairie en face du 
Prieuré! (Séjourné). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans l’extrème nord ; Asie mineure 
et Caucase; Oural; Altaï; Songarie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


15-25 paires de folioles presque contiguës ; carpelles dressés. . 
Sp. Filipendula (313). 

5-9 paires de folioles écartées ; carpelles contournés en spirale . 
S. Ulmaria (312). 


0 VO PER OPUS 


POS LE 


G. 109. RUBUS. (Ronce). 


Calice 5-fide, à lobes deltoïdes ; 5 pétales ; 20 étamines. ou plus; 
fruit constitué par une réunion d’achanes drupacés, ordinaire- 
ment très-nombreux (rarement 4-6 par avortement et alors beau- 
coup plus gros), d’une saveur douce, insérés sur un disque 
convexe. — Sous-arbrisseaux à tiges stériles (turions de l’an- 
née) pourvues de feuilles et d’aiguillons souvent différents 
de ceux des tiges florifères; feuilles ternées ou digitées, ou 
imparipennées ; fleurs paniculées. 


a. EUBATUS. Feuilles ternées, ou digitées formées de 5 folioles rar. 4-7-9). 


314. R. cœsius L. fi. suec. (ed. 2). Lefr. cat. 10; Em Mart. 
cat. 100. (R. à fruits bleuätres). — Tiges stériles glauques cylin- 
driques, couchées, plus ou moins pourvues d’aiguillons droits 
ou crochus ; tiges florifères arquées ou redressées, souvent obtu- 
sement anguleuses et velues vers le sommet; feuilles toutes tri- 
foliolées ou très-rarement paraissant digitées-quinées à cause des 


folioles inférieures bipartites; folioles ovales, inégalement inci- . 


sées dentées, blanchâtres en dessous, ou presque concolores ; 
fleurs blanches ou un peu rosées, en -panicule appauvrie; fruit 
formé d’achanes souvent peu nombreux (4-6) et trèes-gros, d’un 
noir bleuâtre et presque toujours recouverts d’une poussière 
glauque à la maturité, entourés par les lobes du calice persis- 
tants. 


Varie beaucous : 
a. subinermis. — Aiguillons presque nuls ; pas de glandes. 


b. armatus. — Aiguillons nombreux, tous crochus ou entremêlés d’aiguil- 
lons droits, petits et de quelques soies. 


c. glandulosus. — Aiguillons droits et crochus en mélange; de petites 


glandes rouges ou noires, surtout dans la partie supérieure de la tige, 


sur les pédicelles et les calices. 


— Juin, août. Bois, champs incultes, bords des eaux, CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’au cercle polaire. 


315. R. nemorosus Hayne Arznyg. Ill. tab. 10; Em. Martin 
cat. 100. (R. des bois). — Tiges stériles grêles, décombantes, cylin- 
driques, à angles seulement un peu apparents vers le sommet, 
souvent un peu velues, pourvues d’aiguillons crochus: tiges 
florifères à peine sensiblement anguleuses, offrant des aiguillons 
droits et des aiguillons crochus assez petits, souvent entremêlés 
de quelques soies; feuilles des tiges stériles toujours digitées, 
formées de 4 à 5 folioles ovales, inégalement dentées, pubescentes, 
vertes ou blanchâtres en dessous; fleurs blanches; divisions cali- 
cinales réfiéchies sous le fruit ; achanes nombreux, noirs, tou- 
jours dépourvus de poussière pruineuse. 


— Juin juillet. Bois couverts, buissons, bords des champs incultes. AC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale ; Caucase. 


316. R. hirtus Waldst: et Kit. PL rar. Hung. Il. 150. (R. hérissée). 
— Tiges stériles décombantes ou un peu arquées, anguleuses, 


sa 


couvertes, dans des proportions variables, d’un mélange de poils 

brillants, de glandes, de petites soies rougeûtres et d’aiguillons 
droits ou crochus, qui se retrouvent plus ou moins sur les tiges 
florifères ; celles-ci dressées, souvent très nettement anguleusess - 


feuilles des tiges stériles digitées-quinées, à folioles plus ou moins 
largement obovales, souvent brusquement acuminées, d’un vert 
foncé et glabrescentes en dessus, blanches tomenteuses ou seu- 
lement plus pâles en dessous; fleurs blanches ou rosées; divisions 
calicinales réfléchies sous le fruit; achanes noirs, sans poussière 
glauque. | 


— Juin, août. Bois et buissons, bords des champs incultes. C. 
Distrib. géogr. — Europe tempérée; Caucase. 


317. KR. tomentosus Borckh. in Roem. new bot. mag. st. 1. 
(R. tomenteux). — Tiges stériles grêles, couchées, obtusément 
anguleuses, pourvues d’un mélange d’aiguillons crochus et d’ai- 
gutllons droits assez petits, quelquefois entremêlés de quelques 
soies ou de glandes; tiges florifères un peu aiguillonnées, briè- 
vement pubescentes ou tomenteuses, dressées; feuilles des 
rameaux stériles digitées-quinées, plus ou moins étroitement 
obovales, grisâtres, ordinairement tomenteuses sur les 2 faces, 
blanchâtres en dessous; fleurs blanches, à pétales étroits; divi- 
sions calicinales réfléchies sous le fruit; achane nombreux, noirs, 
sans poussière glauque. 


— Juin, juillet. Bois, buissons. RR. Fréteval, près du château de la Gaudiniére 
(Monin) ; Chauvigny, à la Convertière ! Fontaine-Raoul, dans la forêt ! 

Distrib. géogr. — Europe moyenne (depuis la Belgique jusqu’en Macédoine) 
et australe (Espagne, Italie et Sicile). 


Observ. — Espèce facilement reconnaissable lorsqu'elle pré- 
sente tous les caractères indiqués plus haut et qui ne paraissent 
jamais faire défaut dans la plante de Loir-et-Cher; mais on à 
signalé des formes dont les folioles sont presque glabres en 
dessus ; d’autres dont les folioles sont élargies et dont les rameaux 


floriferes ne présentent ni glandes ni soies ; le À. tomeutosus peut : 


être, dans ce cas, difficilement distingué de certaines formes du 
R. nemorosus., Cependant la teinte grisâtre, particulière à l’espèce, 
permet généralement de la reconnaître. 


318. FR. ulmifolius Schott Isis (1818), p. 821. (R. à feuilles 
d'ormeau). — Tiges stériles plus ou moins dressées, arquées, à 5 
angles saillants, tout à fait glabres ou pubescentes, mais sans 
mélange de soies ni de glandes, armées d’aiguillons ordinaire- 
ment robustes et crochus; tiges florifères très-anguleuses, plus 
ou moins aiguillonnées, à rameaux plus ou moins poilus ou 
tomenteux dans le voisinage de la panicule; feuilles des tiges 
stériles digitées-quinées, ou plus rarement formées de 7 à 9 
folioles; fleurs blanchâtres, rosées, ou violacées; divisions calici- 
nales réfléchies sous le fruit, celui-ci formé d’achanes nombreux, 
noirs, sans poussière glauque. 

Plante très-variable, dont les diverses formes, au nombre de plu- 
sieurs centaines, ont été considérées par certains auteurs Comme 
autant d'espèces disrinctes. Je signalerai seulement ici 2 groupes 
importants. 


a. discolor. (R. discolor Weihe et Nees; Em, Martin cat. 101).— Feuilles. 


blanches tomenteuses en dessous. 


PR , 


Cr De 


b. concolor. — Feuilles seulement un peu plus pâles et poilues en des- 
sous. 


— Juin, juillet, Haies, buissons, bois. CC. ; la variété Bb. plus particulière- 
ment dans les lieux humides ou couverts. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe tempérée et australe; Asie mineure jusque 
dans la Perse ; Afghanistan ; Afrique boréale ; Canaries. 


b. IDÆoBATUS. Feuilles ternées et pinnées, jamais digitées. 


319- R. Idæus L. sp. 706. (R. du mont Ida). Vulg. Framboisier. 
— Tiges stériles cylindriques, glauques pruineuses, couvertes 
d’aiguillons serrés, droits, mélangés de glandes et de soies allon- 
gées ; tiges florifères plus ou moins arquées décombantes, ou 
dressées, rameuses, pourvues daiguillons droits, très courts ; 
feuilles des tiges stériles ternées et pinnées, formées de 5 à 7 
folioles ovales oblongues, blanches tomenteuses en dessous ; 
feuilles des tiges florifères toutes ternées; fleurs assez petites, 
blanches ; divisions calicinales réfléchies sous le fruit, celui-ci 
très-odorant, formé d’achanes rouges (blancs ou jaunes dans cer- 
taines variétés cultivées), un peu pruineux. 


— Mai, juin. Bois humides et couverts. RR. Chaumont-sur-Tharonne, à Monte- 
vran, dans les tourbières et dans les parties du bois avoisinantes!" (L. Gaullier). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée (jusqu’en Angleterre et en Suède) et 
australe, dans la région sub-montagneuse ; la région Pontique et le Caucase ; 
toute la Sibéfie ; l’'Amur; le Japon. 


Observ. — Les limites spécifiques des formes de Rubus appar- 
tenant à la section ÆEubatus sont peu nettement définies et très- 
diversement appréciées. Linné, et après lui quelques auteurs 
modernes, n’admettent que 2 espèces, Rub. cœæsius et R. fruticosus ; 
d’autres les énumèrent par centaines ; M. Gaston Genevier en 
signale 302, seulement dans la vallée dela Loire ; MM. J.-P. Müller 
et Lefèvre, 271 dans la région rhénane et dans les Vosges; 
M. l'abbé Boulay, et ses coopérateurs de l’Association Rubologique, 
en décrivent chaque année un nombre assez considérable, etc. etc. 

Tous ces efforts tendant au même but, celui d'arriver à une meil- 
leure appréciation des espèces, sont très-louables ; mais il esttemps, 
si l’on ne veut tomber dans le chaos, qu’un homme doué d’un bon 
esprit de synthèse fasse la lumière sur tous ces travaux épars. Il 
ne faut pas se dissimuler que la plupart des Rubus décrits récem- 
ment ne sont connus que de leurs auteurs, d’où il résulte que des 
formes identiques sont signalées sous des noms différents. 

Je n’ai voulu mentionner dans cette flore que les formes les 
mieux caractérisées de notre région; on en trouvera d’autres citées 
dans les 2 éditions de la Monographie des Rubus du regrettable 
Gaston Genevier; il les avait reçues de MM. Boreau, Arrondeau, 
Legué et de moi-même. 


. 


CONSPECTUS DÉS ESPÈCES: 


Feuilles des tiges stériles ternées ou digitées; fruits noirs à la 
maturité , L . L 0 . . CA .-. LE] DÉS 2,945, )10; "2 . . . L2 “ 

Feuilles des tiges stériles ternées et pinnées; fruits rouges à la 
minutes LM EE. ut. . Idate: (319). 


— 14 — 
Divisions calicinales appliquées sur le fruit à la maturité. . . . 
e IR. cœsius (314). 


Divisions calicinales réfléchies sous le fruit à la maturité, . . . - 3. 


Folioles grisâtres et tomenteuses sur les deux faces. . , . . . 
KR. tomentosus (317). 


Folioles vertes, glabres ou poilues en dessus, souvent blanches 
tomenteuses en "dessous . . . ee: More 4. 


XX. hirtus (316). 


Tiges stériles aiguillonnées, glabres ou poilues, mais toujours 
dépourvues de glandes ou desoies. ,..,.... . . .. Er 


Tiges stériles robustes, dressées arquées, à 5 angles très-distincts. 
s R. ulmifolius (318). 


Tiges stériles grêles, décombantes, très-obtusément anguleuses 
au sommet, ou cylindriques dans toute leur longueur . . . . 


Tiges stériles à la fois poilues, glanduleuses et aiguillonnées, . 
| KR. nemorosus (315). 


G. 101. GEUM. (Benoîte). 


Calice à 10 divisions disposées sur 2 rangs (l'extérieur formant 
un calicule) ; 5 pétales ; achanes comprimés, réunis en capftule sphé- 
rique sur un réceptacle sec, oblong ; style accrescent sur le fruit, 
géniculé et articulé vers le sommet. — Feuilles imparipennées. 


320. G. urbanum L. sp. 716. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 9,8. 
(B. commune). — Plante brièvement velue; tiges dressées, de 5 à 10 
décim., obtusément quadrangulaires ; stipules très - grandes 
ovales, incisées dentées, simulant des folioles ; feuilles inférieures 
pinnées, à 5-7 folioles obovales, inégalement incisées et bordées de 
dents obtuses ; feuilles caulinaires moyennes tripartites, les supé- 
rieures trifides, à lobes cunéiformes; fleurs jaunes, assez petites 
(diam. 1 cent.), terminant les tiges et les rameaux; divisions 
externes du calice 3 fois plus petites que les internes; pétales 
dressés, dépassant peu le calice; achanes velus, plus courts à la 
maturité que leur style, celui-ci arqué, descendant, courbé en ha- 
mecon au sommet. %. | | 


— Mai, juin. Haies, bois couverts. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans l'extrême nord ; Asie mineure ; 
Oural; Himalaya; Afrique boréale. 


G. 102. FRAGARIA. (Fraisier). 


Calice à 10 divisions disposées sur 2 rangs (l'extérieur formant 
un calicule); 5 pétales ; 20 étamines ou plus; achanes insérés sur 
un réceptacle charnu, succulent, d’une saveur agréable — 
Feuilles trifoliolées. 


321. Fr. vesca L. sp. 709. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 99. 
(Fraise comestible), — Rhizôme épais, émettant au collet de longs 


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— 175 — 


È stolons filiformes qui s’enracinent aux nœuds; tiges courtes, nues 
. ou portant une seule feuille florale (rarement 2); feuilles presque 
_ toutes radicales, à long pétiole hérissé ; 8 folioles presque ses- 
siles, obovales, dentées, plus ou moins couvertes en dessous d’une 
» pubescence apprimée, soyeuse, grisâtre; fleurs blanches, en 
. grappe corymbiforme, médiocres (diam. 15 à 16 mill.); pédoncule à 
- pubescence tantôt toute apprimée, tantôt en partie formée de 
._ poils ascendants ou un peu étalés; pétales plans; étamines dépas- 
. Sant peu les ovaires: calice étalé sous le réceptacle fructifere, 
celui-ci rouge, pourvu d’achanes jusyu’en bas, non atténué infé- 
rieurement. %. 


— Avril, mai. Bois, haies. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Laponie et en Islande; Asie 
mineure, jusque dans le Caucase et la Perse; la Sibérie; Amérique sept. et 
australe; Afrique boréale; Canaries. 


Observ. — La dimension des feuilles est très-variable ; dans les 
lieux couverts, la foliole terminale atteint jusqu'à 6 cent. de 
longueur. Le Fraisier de tous les mois, le Fraisier sans coulants . 
sont des formes du Fr. vesca. 


322. Fr. magna Thuill. fi. par. 251 Em. Mart. cat. 100. Fr. 
elatior Ehrh. (Fraisier élevé), — Très-voisin du Fr. vesca; il en 
diffère par ses proportions ordinairement plus grandes, sa corolle 
atteignant jusqu’à 25 mill. de diam. ; par ses pédoncules couverts 
d'une villosité abondante, tout à fait étalée; par son réceptacle 
fructifère atténué inférieurement et souvent dépourvu de car- 
pelles à la base. 


— Avril, mai. Haies, bois. RR. Maray, haie contiguë au jardin potager de la 
Pelaudière (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis le centre de la France, 
jusque dans le Monténégro; Sibérie; région de l’Amur; Japon. 


Observ. — Les dimensions plus grandes ne suffisent point pour 
caracteriser le Fr. magna; dans l'Asie orientale, où cette espèce 
paraît être le seul représentant du genre, sa taille ne dépasse pas 
celle de nos individus moyens du Fr. vesca. Le Fr. magna est la 
souche du Fraisier Caperonnier et de la Fraise framboise. 


33. Fr. collina Ehrh. Beiïtr. 7. p. 26. Lefr. cat. add. p. 46. ; 
Em. Mart. cat. 9. (Fr. des collines). — Caractères du Fr. vesca, 
dont il diffère par sa fleur d’un tiers plus grande, à pétales sou- 
vent chiffonnés, ondulés; par ses étamines presqu’une fois plus 
longues que les ovaires durant l’anthèse, et surtout par son calice 
promptement redressé après la floraison et appliqué sur le récep- 
tacle fructifère; celui-ci adhère assez fortement à la base du tube 
calicinal et s’en sépare avec un petit craquement particulier. 


— Avril, mai. Bois secs, haies, surtout dans les terrains calcaires ou argileux. 
AR. Villefranche-sur-Cher, à l’'Escouriou (Em. Martin); Gièvres, pâtureau de 
Jaugy (id.); Châtillon-sur -Cher, bois de la Cave! Parc de Cheverny! St-Gervais! 
C. sur la lisière de la forêt de Russy, dans la région calcaire! coteau St-Victor! 
coteaux de la Cisse! parc d’Avaray! 

Distrib. géogr. — Europe tempérée et boréale, jusqu’en Islande; Caucase (?); 
Sibérie dans la région du Baïcal; Canaries. 


Observ. — Varie à réceptacle fructifère rouge ou blanchâtre; les 


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— 176 — 
folioles sont toutes subsessiles, ou l’impaire assez longuement 
pétiolulée; cette forme constitue le Fr. Hagenbachiana Lang et - 
Koch, bien étudié par M. Gay, Bull. soc. bot. V. 277, mais dont 
les caractères de végétation, principalement invoqués pour le … 
maintien de l’espèce, sont peu constants. Le Fr. Hagenbachiana 
est C. sur certains points du parce de Cheverny et M. Em. Martin l’a 
trouvé à Gièvres. Les fraisiers cultivés quelquefois sous le nom 
Li Craquelin, Fraisier Breslinge, Majauffre, sont issus du Fr. col- 
Ina. 

Les autres Fraisiers cultivés peuvent être rapportés aux 2 espèces 
suivantes : Fr. Chilensis Ehrh., de l'Amérique méridionale; c’est 
la souche du Fraisier Ananas et de ses nombreuses formes; il est 
surtout caractérisé par ses grandes folioles et par son calice appli- 
qué sur le réceptacle fructifere. — Fr. Virginiana Ehrh., de l’Amé- 
rique du Nord; le calice est étalé et le réceptacle fructifere creusé de 
grandes alvéoles dans lesquelles disparaissent les achanes. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 
Divisions du calice étalées ou réfléchies après la floraison . .. 2. F 
1. Divisions du calice redressées après la floraison et appliquées sur 4 


le réceptacle fructifère. . . . . . , Fr. collina (323). 


Poils des pédoncules appliqués, ou en partie un peu étalés; récep- 
tacle fructifère pourvu d’achanes jusqu’à la base. . . . . . 
2, Fr. vesca (321). 


Poils des pédoncules tous très étalés ; réceptacle fructifère rétréci 
etordinairement sans achanes à la base, Fr. magna (322). 


G. 103. — POTENTILLA (Potentille). 


Diffère des Fragaria seulement par la nature du réceptacle fruc- 
tifère qui est sec, ou un peu spongieux (dans une seule espèce), 
jamais succulent comestible. —: Feuilles ternées, ou digitées, ou 
imparipennées : divisions externes du calice{calicule), s’accroissant 
quelquefois après l’anthèse; fleurs pentamères ou rarement tétra- 
mères. 


324. P. Comarum $SCop. fl. Carn. I. p. 359. Lefr. cat. 10. 
Comarum palustre L.; Em. Mart. cat. 97. (P. Comarum\. Vulg. Frai- 
sier d’eau. — Racine longuement rampante; tiges ascendantes, 
allongées, un peu velues; SHprues longuement adhérentes au 
pétiole, celui-ci poilu et glanduleux au sommet; feuilles impari- 
pennées, à 5-7 folioles rapprochées, oblongues, bordées de dents 
aiguës, blanches et poilues en-dessous; cymes très-irrégulières ; 
fleurs a assez grandes (15 mill. diam. environ), d’un 
rouge foncé; divisions externes du calice (calicule; linéaires, beau- 
coup plus petites que les internes qui sont ovales acuminées ; 
pétales aigus égalant à peine le calice ou plus courts que lui; 
réceptacle renflé, Sspongieux à la maturité. %. 


— Mai, juillet. Bords des eaux, marais. AR. Pruniers, ancien étang Facy! 
(Rimboux); Gy, marais de la rive droite de la Croisne (Em. Martin); St-Viâtre, 
étang de Favelle (id); Neung-sur-Beuvron, étang de Vilcou (id.); Chaumont-sur- 
Tharonne, au-dessus du moulin de la Motte! (L. Gaullier); bords du Beuvron à 
Bracieux ! Tour-en-Sologne! Cellettes! Seur! Cheverny dans la tourbière du bois 

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de l'Enfer! Rive gauche de la route de Marchenoir à Saint-Laurent, dans la fosse 
aux Quenouilles (Goussard). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, jusqu’en Laponie et en 
Islande ; Espagne et nord de l'Italie; Arménie et Caucase; toute la Sibérie; le 
Japon; Amérique boréale, jusqu’au Groënland. 


Observ. — Par la consistance spongieuse de son réceptacle, le 
P. Comarum établit le passage des Fragaria aux Potentilla. 


32. P. fragariastrum Ehrh. herb. 146. Em. Mart. cat. 98. 
P. fragaria DC. ; Lefr. cat. 10. /P. fraisier]. — Souche dure; tiges 
anciennes dénudées et plus ou moins hypogées, s’enracinant et 


émettant aux nœuds des stolons épigés et des tiges florifères ; . 
stipules entières, membraneuses, lancéolées ; pétioles hérissés ; 


feuilles formées de 3 folioles obovales, bordées tout autour de 
dents obtuses, velues, plus pâles et soyeuses en-dessous ; 2 à 5 
fleurs blanches assez petites (diam. 8 à 10 mill.), pentamères, ter- 
minant les tiges; pétales obovales échancrés, dépassant peu le 
calice; réceptacle hérissé. %. 


— Mars, avril. Bords des bois, rochers. AC. ; 

Distrib. géogr. — Europe moyenne; R. ôu nul dans une partie de la région 
méditerranéenne. R 

326. P. splendens Ram. in DC. fi. fr. IV. 467. Em. Mart. cat. 98. 
P. brillante). Diffère de l'espèce précédente : par ses feuilles à 
olioles plus étroites, plus soyeuses en-dessous, dentées seulement 
au sommet, à dents aiguës convergentes, au nombre de 3 à 7; par 
ses fleurs plus grandes (15 à 16 mill. diam.). 


— Mai, juin. Bois secs, pâtureaux, bruyères. R. Pruniers, landes et bruyères 
autour de Longueville et de la Cornuère ! (Em. Martin); Langon, pacage au sud 
du chemin de la Fringale, entre les bornes 9 et 10 (id.) ; lisière de la forêt de 
Blois, près de Saint-Sulpice (Monin) ; Cormenon, sables des Raudières (Em. 
Desvaux.) 

Distrib. géogr. — Plante spéciale à l’Europe occidentale : la France, dans le 
centre jusqu’à Paris, dans l’ouest et le S.-0. ; Espagne centrale, septentrionale et 
orientale. 


327. P. verna IL. sp. 712. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 98. 
(P. printanière). — Plante velue; souche épaisse, rameuse au 
collet, émettant de nombreuses tiges couchées et des rosettes de 
feuilles d’où sortiront latéralement, l’année suivante, les tiges 
florifères ; feuilles toutes longuement pétiolées, sauf les supé- 
rieures, digitées, à folioles oblongues ou obovales cunéiformes, 
dentées au sommet, plus ou moins poilues, souvent grisâtres en 
dessous; fleurs pentamères, en cymes terminales, jaunes, de 
grandeur variable (10 à 15 mill.); pétales obovales, échancrés, au 
nice presque 1 fois plus grands: que le calice; réceptacle 
poilu. %. 


— Mars, avril. Bords des chemins, collines, pelouses sèches bien expo- 
sées. CC. 

Distrib. géogr. — Europe tempérée et australe; le Caucase, la Tauride; 
POural. ’ 


Observ. -— La plante varie beaucoup selon ses stations; dans 
les lieux très-secs et découverts la villosité est très-abondante, 


12 


— 178 — 


les tiges très-raccourcies, les fleurs brièvement pédicellées; dans 


les haies et aux bords des bois, les feuilles sont plus vertes, 


presque nues en dessus, les tiges plus développées. 


328. P. argentea L. sp. 712. Lefr. cat. 10, Em. Mart. cat. 97. 


(P. à feuilles argentées). — Rhizômes épais, produisant" des tiges 


et des rosettes de feuilles du centre desquelles naîtront l’année 
suivante les tiges florifères, celle-ci dressées ou étalées ascen- 
dantes, hautes de 2 à 4 décim., blanches aranéeuses; stipules 
lancéolées entières; feuilles toutes pétiolées sauf les supérieures, 
digitées, à 5 folioles cunéiformes plus ou moins profondément 
incisées dentées, dans leur moitié supérieure, blanches tomen- 
teuses en dessous; fleurs pentamères, jaunes, médiocres (diam. 
10 à 12 mill.), souvent nombreuses et en cymes terminales plus 
ou moins denses ; pétales obovales, échancrés, dépassant peu le 
calice ; réceptacle hérissé. %. 


— Juin, août. Bords des chemins, pelouses sèches. AC. dans la Sologne, dans 
le val du Cher, de la Loire et du Loir. R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe centrale; manque dans presque toute la région 
méditerranéenne; se retrouve en Asie mineure, jusque dans la région Pontique et 
le Caucase ; la Sibérie. ; 


Observ. — Le P. recta L., qui croît spontanément dans tout le 
centre de l’Europe, ainsi que dans l’est et le S.-E. de la France, 
se naturalise très-facilement, et c’est dans cette condition qu'il a 
persisté longtemps à Blois dans l’ancien cimetière. C’est une 

lante hérissée de longs poils, d’un vert sombre, assez élevée (4 
à 8 décim.); ses tiges florifères naissent du centre d’une rosette 
de feuilles; ses stipules sont très-développées et entières; ses 
folioles digitées, au nombre de 5-7, sont grandes (3 à 6 cent.), 
étroites, oblongues, fortement dentées, à peine plus pâles en des- 
sous; ses fleurs grandes (diam. 15 à 20 mill.), jaunes, en cymes 
formant une assez large panicule corymbiforme. 


329. P. Tormentilla Scop. fl. Carn. I. 560. (ed. 2). Lefr. cat. 
10; Em. Mart. cat. 98. (PF. T'ormentille). — Plante un peu poilue; 
rhizôme dur, épais, produisant de nombreuses tiges grêles, dif- 
fuses, souvent décombantes; stipules 3-5 fides, grandes, simu- 
lant des folioles; feuilles trifoliolées,rarementquinées,les inferieures 
(détruites à la floraison) longuement peétiolées, les moyennes et 
les supérieures presque sessiles ; folioles oblongues, ou obovales 
cunéiformes, à dents profondes et étroites; pédoncules grêles 
dépassant la feuille, solitaires. axillaires ou oppositifoliées, mais 
simulant souvent par leur ensemble et à cause de la réduction 
des feuilles, une sorte de panicule divariquée terminale; fleurs 
jaunes, petites (diam. 8 à 10 mill.), presque toujours tétramères 
rarement à 5 pétales, ceux-ci oboves, dépassant un peu le calice; 
réceptacle velu. %. 


— Juin, août. Bois secs et bruyères, surtout dans les terrains siliceux. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Islande ; région Pontique et Cau- 
case ; Sibérie. 


330. P. reptans L. sp. 714. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 98. 
(P. rampante). — Plante peu velue; tiges naissant à l’aisselle des 
feuilles de la rosette radicale, rampantes, grêles très-allongées, 
s’enracinant aux nœuds; stipules ordinairement entières, lancéo- 
lées; feuilles digitées-quinées, toutes longuement pétiolées, les 
caulinaires réunies souvent 2 ou 3 à chaque nœud; fololes 


1. 


mt le tie ét 


æ 179 — 


oblongues en coin à la base, bordées dans leur partie supérieure de 
dents peu aiguës, pédoncules toujours solitaires et axillaires, plus 


longs que la feuille; fleurs jaunes, assez grandes (12 à 15 mill. 


diam.); pétales obovés, échancrés. dépassant le calice dont les 
divisions extérieures s’accroissent après l’anthèse et deviennent 
plus grandes que les intérieures; réceptacle poilu. 


— Juin, sept. Fossés, bords des chemins. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans les provinces méridionales de 
la Suède; Asie mineure, jusque dans la Perse et le Caucase; Afghanistan ; 
Oural ; Afrique boréale ; Abyssinie. 


331. P. Anserina L. sp. 710. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 9,8. 
(P. Ansérine). — Plante plus ou moins soyeuse-argentée dans 
toutes ses parties; tiges naissant à l’aisselle des feuilles des roset- 
tes radicales, rampantes, grêles, s’enracinant aux nœuds; feuilles 
radicales très-grandes, imparipennées, formées de 7 à 12 paires 
de folioles sessiles, oblongues ou lancéolées obtuses, bordées tout 
autour de dents aiguës, et alternant avec d’autres beaucoup 
plus petites; folioles supérieures confluentes à la base; pédon- 
cules très-allongés, solitaires à l’aisselle des feuilles; fleurs pen- 
tamères, grandes {diam. 2 cent. environ), d’un jaune d’or; divi- 
sions externes du calice (calicule) souvent incisées dentées ; 
Le aug obovales, échancrés, plus longs que le calice; réceptacle 
velu. %. 


— Mai, juillet. Lieux humides ou fangeux, fossés. CC. 


Distrib. géogr. — Europe tempérée et sept., jusqu’en Islande; R. dans la 
région méditerranéenne ; Syrie; Perse; Caucase; Thibet ; Sibérie ; Mongolie ; 
Japon ; Amérique septentrionale. 


332. P. supina L. sp. 711. Em. Mart. cat. 98. (P. couchée), — 
Plante un peu velue; racine grêle ne produisant qu’une seule 
tige étalée sur le sol, très-rameuse; stipules ovales entières; 
feuilles imparipennées, les inférieures à pétiole allongé et formées 
de 5-9 folioles oblongues cunéiformes, inCisées dentées dans leur 
moitié supérieure; feuilles supérieures subsessiles, à 5-3 folioles ; 
tous les pédoncules axillaires, solitaires, égalant environ la feuille ; 
fleurs pentamères, jaunes, petites (diam. 6-7 mill.); divisions 
externes du calice plus étroites et à la fin plus longues que les 
internes; réceptacle poilu. ©. 

— Juin, septembre. Bords des étangs, sur les sables limoneux. R. Lanthenay, 
étang de Courmin! étang de la Flandrinière! Etang neuf (Em. Martin); Pru- 
niers, étang de Bâtarde (id.); Lassay, étang du Rotay (id.); Couddes, étang de 
Morthèze (Monin); le Plessis-Dorin, étang de Boisvinet (Nouel et Legué).— Dis- 
paraît souvent, durant de longues années, de localités où il s’était montré trés 
abondant. 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne, jusqu’en Danemark au nord, 
jusque dans l’Italie boréale et la Russie méridionale au sud; Asie mineure ; de 
l'Egypte au Caucase; Afghanistan ; Himalaya; la Sibérie; Afrique boréale ; Cap 
de Bonne-Espérance. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


| Fleurs rouges ou blanches , ........, +... 2, 


PR ES ES TOR Ale Sie m'e1e 2 De auere 4 Ra 4. 


PET ANTON 


MS ur 


Fleurs rouges; feuilles imparipennées à 5 à 7 folioles; plante 
aquatique ........... JP. Comarum (324). 


Fleurs blanches ; feuilles à 3 folioles ; plante des lieux secs. . . 3. 


Feuilles bordées tout autour de dents obtuses, étalées. . . . . . 
P. fragariastrum (325). 


Feuilles dentées seulement au sommet (3-7 dents aiguës, conver- 
gentes). . . . . .. . .. .. . . P. splendens (326). 


Feuilles imparipennées..... . , 4...15 dia 0er SUR Due 10. 


Folioles concolores ou seulement plus pâles, velues en dessous, 6. 


Folioles nettement discolores, blanches tomenteuses en dessous, 
P. argentea (328). 


Fleurs tétramères . ...:. « .. +. P. Tormentilla (329). 


Fleurs pentamères.: 5/4. 41105529, US vedoet ati SCORE 1. 


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Stipules tripartites . . . . . . . . P. Tormentilla (329). 
Stipules entières, rarement un peu dentées . , M... ... 8. 


Pédoncules solitaires à laisselle des feuilles ; plante tout à fait 
rampante. . +. «+ + PP. reptans (330). 


| 
| Feuilles digitées. . . . . . . . . . . . .. Fr APRES : HIER 
| 
| 
| 


Fleurs en cymes terminales; plantes dressées ou étalées . . . . 9, 


grandes, atteignant 3 à 6 cent... . PP. recta (en note). 


Tiges étalées, très-basses; folioles petites, ne dépassant pas 15 
à 18 mill. de longueur. ., .. ... . P. verna (321). 


Folioles vertes, cunéiformes, dentées au sommet; plante cou- 


Hs chée ; fleurs petites . . . .... .. P. supina (332). 
À Folioles argentées en dessous, lancéolées, dentées tout autour; 


| Tiges élevées (4 à 8 décim.), tout à fait dressées ; folioles trés- 
| plante rampante; fleurs grandes . P. anserina (331). 


G. 104 SANGUISORBA (Pimprenelle). 


Fleurs synoïques ou polygames dioïques; calice à 4 divisions 
herbacées ou rougeûtres ; pétales nuls; étamines 4, ou en nombre 
indéfini; 1 ou plusieurs styles à stigmate simple ou plus ou 
moins pectiné fimbrié; achane quadrangulaire. — Feuilles impa- 
ripennées ; fleurs en capitule dense. 


333. S. dictyocarpa. — Poterium dictyocarpum Spach Ann. 


sc. nat. (1846), p. 34; Em. Mart. cat. 105. P. sanguisorba L.; Lefr. 
cat. 10. (P. à fruits réticulés). Vulg. Pimprenelle. — Rhizôme divisé 
au collet en nombreuses tiges de 2-4 décim., dressées, anguleuses ; 
feuilles inférieures formées de 5 à 6 paires de folioles pétiolulées, 
largement ovales ou suborbiculaires, un peu coriaces, pâles en 
dessous, bordées de dents ouvertes; pédoncule commun très-al- 
longé; fleurs polygames, les supérieures (dans le capitule) styli- 
fères, les intermédiaires synoïques, les inférieures staminifères ; 
étamines nombreuses; plusieurs styles à stigmates fimbriés roses 
ou rouges; achanes fortement réticulés rugueux sur les faces, à 
angles saillants, mais un peu obtus. %: 


r: AS FE 
«Soi AE 


— 181 — 


Varie : 


a. glabra. — Plante tout à fait glabre 


b. Guestphalica. (Pol. Guestphalicum Boenngh. — Plante plus ou 
moins hérissée dans sa partie inférieure. 


— Mai, juillet. Pelouses herbeuses, bords des fossés, prés secs. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zône arctique; Asie mineure, 
jusque dans le Caucase et la Perse; la Sibérie, 


331. S. muricata. — Poteriunm muricatum Spach. I. c. p. 36; 
Em. Mart. cat. p. 106. (P. à fruits muriqués). Vulg. Pimprenelle. 
— Diffère de l’espèce précédente seulement par ses fruits dont 
les angles sont dilatés en crêtes plus minces et dont les faces sont 
creusées de fossettes profondes, à bords dentés, comme épineux. 


— Mai, juillet. Pelouses sèches, bords des prés. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne (seulement jusque dans le nord de la 
France) et australe dans toute la région méditerranéenne ; Asie mineure; Perse. 


Observ. — Les S. dictyocarpa et S. muricata ne sont peut-être 
que 2 variétés d’une même espèce (S. minor Scop. fl. Carn. I. 110. 
ed. 2); on trouve des individus dont les achanes présentent des 
caractères un peu indécis. On ne peut du reste bien apprécier 
les distinctions spécifiques attribuées à ces 2 plantes qu’en étu- 
diant leurs fruits, non pas seulement lorsqu'ils sont mürs, mais 
cAPore lorsqu'ils sont secs, le relief des faces étant alors beaucoup 
plus net. 


33. S. officinalis L. sp. 169. Lefr. cat. 10; Em. Mart. cat. 106. 
(P. officinale). — Plante très-glabre, raide; racine rampante; tige 
de 5-10 décim., rameuse surtout vers le haut; feuilles longuement 
pétiolées, les inférieures formées de 4-5 paires de folioles pétiolu- 
lées, coriaces, ovales ou suborbiculaires, plus ou moins pâles en- 
dessous, en cœur à la base, arrondies au sommet, bordées de dents 
aiguës ; fleurs synoïques en capitule ovale, terminant un long 
pédoncule ; divisions du calice d’un pourpre brun, ovales, étalées 
en croix ; 4 étamines ne dépassant pas le calice; 1 style, à stigmate 
glanduleux capité; achane à faces lisses et à angles obtus %. 


— Juillet, août. Prairies, pâturages un peu humides. AC. aux environs de 
Romorantin! et de Pruniers! (Rimboux) ; Villeherviers! Gièvres ! Gy! Pierrefitte 
(Em. Martin). RR. ailleurs : Suèvres, au pont de Fleury, dans les prés! (Dubois). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et sept., jusqu’en Islande, où il 
croît dans la plaine; ses stations sont subalpines dans la région australe, jusque 
dans le centre de l'Espagne et de l'Italie; montagnes du Péloponèse; Arménie; 
Caucase ; Perse; toute la Sibérie, la Dahurie, la Chine et le Japon. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Calice à lobes verdâtres, herbacés ; étamines nombreuses; faces 

des achanes réticulées ou creusées de fossettes . . . . . . : 
Calice à lobes d’un pourpre foncé; 4 étamines ; faces des achanes 

lisses . . . . LI C2 . L L2 L2 L2 L 02 L S, officinalis (335). 


— 182 — 


Faces des achanes réticulées rugueuses . . . , . . . . . 


9 | S. dictyocarpa (333). 


Faces des achanes creusées de fossettes dont les bords sont éle- 
vés, dentés. . . 2°. . , ..... S. murieata {4}: 


G. 105. ALCHEMIILLA. (Alchemille). 


Fleurs synoïques; calice à 8 divisions dont les 4 externes, très- 
petites et peu visibles, forment un calicule; corolle nulle: 1 à 2 
etamines fertiles ; achane ovale aigu. — Herbe à feuilles flabelli- 
formes, trifides. 


336. Alch. arvensis Scop. fi. Carn. 1 p. 115 (ed. 2.); Lefr. 
cat. 10; Em. Mart. cat. 106. (Alch. des champs). — Petite planteun 
peu velue; tiges de 6 à 20 cent., rameuses dès la base, à rameaux 
étalés ; stipules adhérentes au pétiole et entre elles et formant à 
la base de la feuille une gaîne très-évasée, incisée sur les bords :; 
feuilles pétiolées, à limbe flabelliforme très-atténué à la base, plus 
large que long au sommet, tripartit, à divisions incisées ; fleurs 
en glomérules sessiles renfermés dans la gaîne formée par les 
stipules ; calice d’un vert pâle, à divisions internes ovales del- 
toïdes, les externes linéaires ; achane lisse. ©. 


— Mai, juin. Champs cultivés. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie mineure, jusque dans la 
région Pontique et le Caucase ; Amérique boréale. 


G. 106. AGRIMONIA. (Aigremoine). 


Calice à 5 divisions, à tube creusé de 10 cannelures et présen- 
tant sous le sommet plusieurs rangées de petites soies cro- 


chues ; 5 pétales ; 12 à 20 étamines; 2 styles; 1-2 achanes renfer- 


més dans le tube du calice qui devient très-dur à la maturité. — 
Herbe à feuilles alternes, imparipennées. 


337. Agr. Eupatoria (Aigr. Eupatoire). — Plante plus ou 
moins hérissée ; tige de 5 à 10 décim., un peu rameuse dans sa 
partie supérieure ; stipules semi-orbiculaires, grandes, incisées 
dentées, amplexicaules ; folioles très-inégales, grises en-dessous, 
les plus grandes lancéolées, fortement dentées, au nombre de 4 à 
7 paires, les petites ovales entières ou trifides, placées irrégulière- 
ment entre les grandes; fleurs jaunes, petites (8 à 10 mill. de diam..), 
presque sessiles et formant une longue grappe, à la fin très-lâche; 
tube du calice obconique, creusé de sillons qui n’atteignent pas 
sa base (à la maturité) et couronné par des soies dont les inté- 
rieures sont dressées et les extérieures étalées. %. 


a. genuina. — Plante presque sans odeur. 


b. sepium de Bréb. fl. Norm (Ed. 3), p. 110. — Plante exhalant, surtout 
par le froissement des feuilles, une odeur assez forte. 


— Juin, août. Haies, buissons, bords des chemins. C. La var, Bb. plus rare : 
Chailles, chemin de St-Gervais, au bas du coteau. 


| 
4 


ÉDE TE à REA 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans les provinces méridionales de 
la Suède ; Asie mineure jusque dans le Caucase et la Perse ; Sibérie; Afrique 
sept. ; Madère et Canaries. 


Observ. — La variété Bb. sepium est remarquable par l’odeur 
qu’elle exhale et souvent par ses grandes dimensions. Sous le 
nom de Eupatorium odoratum Santonense seu Blesense, Agrimonia 
medio modo odorata, nobis, Morison Hist. plant. II, 614, avait déjà 
signalé cette plante dans les haies bordant les prés, au Costé de 
Chaile, en insistant beaucoup pour qu’on ne la confondiît pas avec 
son ÆEupatorium maxime odoratum, qu’il considère comme le véri- 
table Eupatoire de Dioscoride. Ce dernier qui est devenu l’Azgr. 
odorata Mill., se distingue en effet : par son odeur encore plus 
aromatique, dûe à l’existence, à la face inférieure des feuilles, de 
pu glandes brillantes qui ne sont pas apparentes dans l’A gr. 

upatoria, Var. sepium; par la brièveté des Cannelures qui ne dé- 

assent pas (à la maturité) la moitié de la longueur du tube; par 
es soies calicinales dont les rangs extérieurs sont complétement 
réfléchis. Cette espèce pourra du reste être observée dans notre 
département. 


107. G. ROSA. (Rosier). 


Calice à 5 divisions, surmontant un tube urcéolé, oblong, ovoïde 
ou globuleux, resserré au sommet ; 5 pétales; étamines en nom- 
bre indéfini; plusieurs styles; achanes dressés au fond du tube 
calicinal et ordinairement assez nombreux. — Sous-arbrisseaux 
plus ou moins pourvus d’aiguillons, dressés ou sarmenteux ; 
feuilles imparipennées; fleurs solitaires ou en corymbe. 

— Les limites spécifiques, dans le genre Rosa, ont donné lieu à 
d’ardentes controverses. Le nombre des espèces d'Europe qui, pour 
certains auteurs, atteint à peine le chiffre de 20, dépasse pour 
d’autres celui de 800. Je me suis inspiré surtout des idées et des 
travaux de M. Crépin, directeur du jardin botanique de Bruxelles, 
pour décrire les Roses de Loir-et-Cher; c’est d’après les prin- 
cipes qu’il a posés, que j'ai signalé comme variétés, et sous un nom 
particulier, seulement les formes qui m’ont paru bien définies. 


338. ER. arvensis Huds. fi. angl. p. 219. Lefr. cat. 10; Em. 
Mart. cat. 101. (R. des champs). — Tiges pourvues d’aiguillons un 
peu courbés ; 5 à 7 folioles simplement dentées, pâles en-dessous, 
glabres ou un peu pubescentes sur là nervure ; fleurs d’un blanc 
mat; divisions du calice peu saillantes sur le bouton, entières au 
sommet ou quelques-unes un peu pinnatifides; styles glabres 
réunis en colonne allongée (6 à 7 mill.), égalant environ les éta- 
mines; réceptacle fructifere rouge, globuleux,; divisions calici- 
nales promptement caduques sur le fruit. 


Varie : 


a. repens. (R. repens Scop. fi. carn. I. 355 (ed. 2).— Tiges plus ou moins 
étalées ou recourbées, formant de petits buissons diffus ; folioles petites 
(1 à 2 cent. long.), d’un vert pâle; fleurs souvent solitaires ; pédoncules 
et tube du calice couverts de petites glandes, rarement tout à fait gla- 
bres. CC. 


b. bibracteata. (R. bibracteata Bast. in DC. fl. fr. VI. 537). — Tiges 
assez robustes, s’élevant jusqu’à 2 mètres dans les haies; folioles 


LE 


nt 


grandes (3 à 4 cent. de long.), souvent d’un vert foncé en-dessus : fleurs 3 


ordinairement en corymbe et accompagnées de feuilles parfois réduites 
à de larges bractées ; pédoncules et tube du calice plus ou moins par- 
semés de glandes. Cà et là : Cheverny ! Cour-Cheverny ! Cellettes ! 
les Montils! 


Lu 


— Mai, juin. Les bois, les haies, bords des champs incultes. 

Distrib géogr. — Europe tempérée (jusqu’en Angleterre et en Belgique) et 
australe, jusqu’en Espagne, dans l’Italie centrale et la région Danubienne; région 
montagneuse de la Grèce. La variété b. bibracteata se rencontre presque exclu- 
sivement dans l’Europe occidentale. 


339. R. stylosa Desv.Journ. bot. II (1810), 317; Em. Mart. cat. 101. 
(R. a longs styles). — Tiges dressées ou un peu srquees pourvues 
d’aiguillons crochus tres dilatés à la base ; 5 à 7 folioles plus ou 
moins pubescentes en dessous, au moins sur la nervure médiane 
et dans leur jeune âge, rarement tout à fait glabres, bordées de 
dents simples ou un peu surdentées; fleurs solitaires ou en 
corymbe quelquefois tres-fourni, blanchâtres ou un peu rosées ; 
pédoncules et tube du calice plus ou moins couverts de glandes 
ou complétement glabres; divisions Calicinales dépassant beau- 
coup le bouton, toutes, ou au moins quelques-unes d’entre elles, 
pinnatifides au sommet; styles glabres, rapprochés maïs non cohé- 
rents, longs de 3 à 4 mill., au moins moitié plus courts que les 
étamines ; réceptacles fructifères ovoïdes ou subglobuleux; divi- 
sions calicinales promptement caduques sur le fruit. 


Varie : 
a Desvauxii Baker. (R. stylosa Desv. Journ. de bot. I (1813), p. 118, 


tab. 14). — Feuilles pubescentes en dessous sur toute la surface. R. 
Sargé, route de Savigny à Mondoubleau! 


b. systyla. (R. systyla Bast.). — Folioles pubescentes en dessous sur les 
nervures, ou seulement sur la nervure médiane, rarement tout à fait 
glabres dès l’anthèse, mais perdant souvent leur villosité vers la matu- 
rité. AC. aux environs de Blois! Cheverny! Cour-Cheverny! Cel- 
lettes! Romorantin! Lanthenay ! 


— Juin. Haies, bords des bois. 


Distrib. géogr. — France; Angleterre ; Espagne ; Suisse. 
Observ. — Le R. spinosissima L. (R. très-épineux), est sou- 


vent naturalisé dans les parcs, ou même dans les haies voisines 
des habitations, ses racines rampantes facilitant beaucoup sa 
. multiplication. C’est un petit sous-arbrisseau à tiges droites, 
toutes couvertes de petits aiguillons subulés et de soies raides; 
stipules étroites PA SET des feuilles supérieures non dilatées, 
comme on le voit dans beaucoup d’autres espèces de rosiers ; les feuil- 
les sont formées de 8 à 11 folioles ovales ou presqu’arrondies, 
glabres ou un peu pubescentes; pédoncules solitaires, quelquefois 
glanduleux; fleurs blanches; divisions calicinales courtes et 
entières; réceptacle fructifère sphérique, d’un rouge noir et cou- 
ronné par le calice longtemps persistant. Il existe une variété 
es: va inerme de cette espèce /A. men | 

— Le À. gallica L. ei de France), vulg. Rose de Provins), se 
trouve cà et là dans le voisinage des jardins, ou quelquefois dans 
les bois, sur l’emplacement d'habitations détruites (Cheverny, 
Cour-Cheverny, Chailles, Fontaines-en-Sologne, Mur, Dhuizon, 


Vernou, Lanthenay). Tous les spécimens que j'ai pu voir de ces 


2:19 — 


diverses provenances avaient leurs fleurs à plus de 5 pétales, ou 
même quelquefois semi-doubles, ce qui paraît bien indiquer une 
origine cultivée. Le R. gallica est le plus petit de nos rosiers et, 
dans quelques-unes de ses formes, la plante n’atteint pas 30 cen- 
timètres; eile en dépasse rarement 60; ses tiges sont grêles ; les 
turions (tiges de l’année) plus ou moins abondamment couverts 
d’aiguillons très-inégaux, les uns très-petits sétacés, les autres 
assez grands, droits; les tiges florifères sont souvent presque 
inermes ; feuilles formées de 5 folioles assez grandes, ovales ou 
arrondies, Coriaces, blanchâtres et finement tomenteuses en des- 
sous, bordées de dents étalées et surdentées ; stipules des feuilles 
supérieures non dilatées, toutes trés-étroites; pédoncules ordi- 
nairement solitaires, couverts, ainsi que le tube du calice, de fines 
glandes; fleurs variant du pourpre foncé au rouge clair ; les styles 
sont glabres ou velus, rapprochés en colonne très-courte ; récep- 
tacle fructifère globuleux, rouge; divisions calicinales prompte- 
ment caduques. Le R. gallica est indigène dans toute Ia région 
Danubienne ainsi que dans l’est et le S.-E. de la France ; il paraît 
être la souche de la Rose à cent feuilles. 

M. Déséglises a créé ou admis 24 espèces aux dépens du R. gal- 
lica ; quelques-unes ont tres-probablement une origine hybride. 
Cf. Déségl. Cat. du genre Rosier p. 66; Crépin, Primitiæ monogr. 
Rosarum, fasc. V., 34. 

— On rencontre aussi à l’état subspontané, surtout dans les 
anciens parcs et dans les haies qui les avoisinent, le R. cinnamo- 
mea L. (KR. canelle), originaire de l’Éurope centrale et septentrionale, 
ainsi que de la Sibérie; c’est un petit sous-arbrisseau dont les 
turions (tiges de l’année) sont couverts de petits aiguillons séta- 
cés, entremêlés de soies nombreuses; les tiges florifères ont l’é- 
corce jaunâtre et sont pourvues de quelques aiguillons plus 
robustes, souvent géminés ; stipules des feuilles supérieures très- 
dilatées, surtout dans le voisinage des fleurs qu’elles cachent 
presque; 5 à 7 folioles grisâtres et souvent pubescentes, surtout 
en dessous, arrondies à la base et bordées de dents simples ; divi- 
sions calicinales très allongées; pédoncules glabres ; fleurs d’un 
rose vif; réceptacles fructiferes globuleux. 

Le R. blanda, Gmel., var. glabra Crépin, d’origine américaine, est 
naturalisé dans quelques haies, à Cheverny et à Cour-Cheverny ; 
il est voisin du R. cinnamomea; ses folioles sont plus grandes, 
atténuées à la base, glabres en-dessous ; les stipules des feuilles 
supérieures sont moins dilatées et ne cachent pas les pédoncules. 


340. R. Canina L. sp. 704. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 102 
(R. de chien). — Turions (tiges de l’année) et tiges florifères armés 
d’aiguillons crochus, ou inclinés, sans mélange de soies ou d’ai- 
guillons subulés ; stipules des feuilles supérieures très-dilatées ; 
o à 7 folioles tout à fait glabres, ou plus ou moins velues (jamais 
tomenteuses), ou quelquefois parsemées en-dessous de glandes 
brillantes (non odorantes) ; fleurs blanches ou rosées; divisions 
du calice dépassant beaucoup le bouton, pinnatifides au sommet, 
promptement caduques; réceptacle fructifère oblong, ovoïde 
ou globuleux; styles très-courts à peine saillants entre les 
étamines. 


Varie beaucoup : 
+ Folioles complétement glabres en-dessous. 


A. Pédoncule dépourvu de glandes 
* Réceptacle fructifère ovoïde ou obovale après l’anthèse. 


AT 


a. canina. (R. canina Auct.). — Dents des folioles simples. — CC. » “#4 


b. dumalis, (R. dumalis Bchst.) — Dents des folioles plus ou moins 7 
surdentées. — CC. 


** Réceptacle fructifère globuleux ou subglobuleux. 


c. sphærica. (R. sphærica Gren.).— Folioles bordées de dents simples; 
divisions calicinales non redressées sur le réceptacle fructifère après 
l’'anthêse. — Cheverny ; Cour-Cheverny. l 


d. globularis. (R. globularis Franch.). — Folioles bordées de dentsun 
peu surdentées ; divisions calicinales redressées sur le fruit après 
lanthèse, puis promptement caduques, — Cheverny ; Cour-Cheverny. 


e. biserrata. (R. biserrata Mérat). — Caractères de la variété d., mais 
folioles bordées de dents très-nettement surdentées, glanduleuses, — 
Vendôme, sur la montagne. 


B. Pédoncule plus ou moins hérissé de glandes. 


f. Andegavensis. (R. Andegavensis Bast.) — FKolioles bordées de dents 
simples, ou dont quelques unes sont un peu surdentées, AC. 


g. inconspicua. (R. inconspicua) Désegl. Cat.) — Folioles bordées de 
dents très-surdentées, glanduleuses. — Cour-Cheverny. 


++ Folioles plus ou moins velues, au moins en dessous 
sur les nervures et quelquefois munies de glandes 
brillantes, inodores. 


A. Folioles simplement dentées. 


U. dumetorum (R. dumetorum Thuill.) — Folioles plus ou moins velues 
en dessous sur toute la surface, ou seulement sur les nervures 
(R. urbica Lem ); fleurs blanches ou roses (À. Deseglisei Boreau).— AC. 


B. Folioles à dents très surchargées de dents accessoires glan- 
duleuses. 


i. tomentella. (R. tomentella Lem.). — Folioles velues sur les 2 faces 
et présentant même parfois en dessous quelques glandes brillantes. — 
Salbris (Déséglises). 


+++ Æolioles non pubescentes, mais parsemées en 
dessons sur les nervures de glandes brillantes 
inodores. 


k. Blondeana. (R. Blondeana Rip.).— Folioles largement ovales, à dents 
étalées, très surdentées, glanduleuses; pédoncule et tube du calice 
glanduleux hispides. — Cheverny, Cour-Cheverny ; Romorantin. 

— Mai, juin. Haies, bords des bois. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans le nord; l'Asie mineure, la 
Perse et le Caucase; Afrique septentrionale. Se retrouve au Mexique (R, Monte- 
zumæ), d’après M. Crépin. 


Observ. — Les spécimens de Vendôme rapportés ici au À. biser- 
rata Mérat, sont tout à fait semblables à ceux que Leman a dis- 
tribués sous Ce nom ; le réceptacie fructifère est globuleux, ainsi 

ue le dit Mérat, et non pas ovoïde comme l’a écrit M. Boreau 

dans la Flore du centre. 


— M. Déséglises, Cat. du genre Rosier, p. 188, dit n’avoir pas vu de 


MONT — 


spécimen authentique du R. verticillacantha Mérat; je possède la 
plante distribuée par Léman sous ce nom; les dents des folioles 
sont presque simples, quelques-unes seulement bidentées et bien 
telles que les décrit Mérat; je ne vois pas dès lors comment sépa- 
rer ce À. verticillacantha du R. andegavensis, dont il ne constitue 
qu’une forme à aiguillons plus robustes. 

— J'ai dans mon herbier un exemplaire du À. dumetorum venant 
de Thuillier ; le réceptacle fructifère est ovoïde, tandis que dans sa 
description l’auteur le dit globuleux; ceci semble prouver que ce 
caractère n'avait pas d'importance à ses yeux. — Cf. Christ, die 
Rosen der Schweiz, 183. Quant au À. urbica, d’après les spécimens 
de Léman, il ne peut être séparé du À. dumetorum qu’à titre de 
forme moins velue. 

— Le R. tomentella se presente parfois avec des pédoncules glan- 
duleux ; sous cette forme c’est le R. similata Puget. Le spécimen 
venant de Léman, que j'ai dans mon herbier, a les pédoncules 
tout à fait glabres. C’est au R. tomentella (forme à pédoncules nus 
et à folioles presque sans glandes en dessous) qu’il faut rapporter 
le À. rugosa Dematra (non Thunb., nec Tratt.), plante peu connue, 
et dont aucun auteur n’a parlé jusqu’à MM. Lagger et Puget qui 
le rapportent à leur R. Friesu. (Cf. Bull. de la soc. Murithienne 
(1874). fase. IV. p. 27). 

— Le R. Blondeana Rip., qui mérite peut-être d’être conservé 
comme espèce distincte, établit le passage entre le R. canina et 
les À. Jundzilli, R. rubiginosa et R. sepium. 


341. R. Jundzilli Bess. Cat. hort. Crem. 117. var. occidentalis. 
— À. rubiginosa, var. Jundzilliana Em. Mart. cat. 104. (R. de Jund- 
zill, var. occidentale). — Tiges de 8 à 15 décim., pourvues d’ai- 
œuillons assez robustes, droits ou un peu crochus, ceux des 
rameaux florifères plus petits, quelques-uns parfois réduits à 
des soies ; stipules des feuilles supérieures dilatées ; 5 à 7 folioles 
assez fermes, ordinairement larges, bordées de dents ouvertes 
très-surdentées et glanduleuses, pâles en dessous et parsemées 
de poils brillants et de glandes inodores ou très-peu odorantes ; 
pédoncules solitaires ou en corymbe; fleurs grandes, d’un beau 
- rose; sépales pinnatifides au sommet, redressés, mais non per- 
sistants sur le réceptacle fructifère, celui-ci subglobuleux ou glo- 
buleux, hérissé de glandes ; styles très-courts, à peine saillants 
entre les étamines. 


— Mai, juin. Bois, haies. R. Saint-[oup, pâtureau du val de la Prée (Em. 
Martin) ; Gièvres, haies voisines du Canal ! (id.); Selles-sur-Cher, taillis traversé 
par la route de Blois! Châtillon-sur-Cher, coteau de la Cave! Cheverny, bois 
des Pétardières et dans les haies du Breuil! — Disparaît quand le taillis grandit 
pour reparaitre après les coupes. 


Distrib. géogr. — Le centre et l’ouest de la France, les Vosges. La forme 
typique croit dans le S.-E. de la France, dans la région Danubienne, l’Europe 
orientaie et jusque dans le Caucase, d’après M. Crépin. 


Observ. — La plante de Loir-et-Cher est identique avec celle du 
Cher, publiée par M. Déséglises, et avec celle des Vosges distri- 
buée par M. l'abbé Boulay; son aire géographique est certaine- 
ment plus considérable que je ne puis l'indiquer ici, faute de 
matériaux. Ses grandes proportions, ses tiges robustes, ses 
rameaux florifères dépourvus de soies, ou à peu près, ses folioles 
moins coriaces, caractérisent suffisamment la variété occidentalis 
décrite ici, en même temps qu’ils en font une transition vers 
le R. canina. Il résulte que s’il est facile de distinguer le R. Jun- 
dzilli du R. canina, lorsqu'on a sous les yeux la forme typique de 


2e TR 


la plante de Besser, il n’en est pas de même lorsqu'il s’agit de la É 


var. occidentalis. 
M. Crépin, Prim. Monogr. Rosarum, fasc. V. p. 364, a parfaite- 


ment démontré que cette forme typique était caractérisée par ses 


petites dimensions, et par ses tiges grêles souvent sétigeres au 
sommet, comme celles du R. gallica, qu’il rappelle aussi par la 
texture coriace de ses feuilles et par leur apparence. Les stations 
de cette forme paraissent plus orientales ; elle croît aux environs 
de Lyon et dans la Savoie; dans la Volhynie et dans le Caucase. 
On peut consulter pour les synonymes l’intéressant travail de 
M. Crépin, 1. c., et celui de M. Christ, Die Rosen der Schweiz, 141. 

Le R. Jundzilli, var. occidentalis, se présente sous plusieurs 
formes ; ses folioles sont ovales obtuses, ou ovales lancéolées trèes- 
aiguës; la villosité, ordinairement assez abondante en dessous, 
est quelquefois réduite à une ligne de poils placés sur la nervure 
médiane ; les fleurs, souvent presque aussi grandes que celles du 
R. gallica, sont sensiblement plus petites dans les lieux très- 
ombragés. 


342. KR. rubiginosa L. Mant. 564 Lefr. cat. 11: Em. Mart. 
cat. 103. R. rubigineuse). Plante exhalant au loin une odeur 
de pomme Reinette; turions (tiges de l’année) raides, droits, 
couverts d’aiguillons souvent très-inégaux, les uns robustes, 
crochus, les autres droits, grêles, subulés, entremêlés parfois de 
quelques soies; stipules supérieures très-dilatées; 5-7 folioles 
ovales ou arrondies, assez petites, doublement dentées, pubes- 
centes grisâtres et couvertes en outre de nombreuses glandes 
très-odorantes ; fleurs ordinairement d’un rose vif; pédoncule 
hispide glanduleux ; divisions calicinales pinnatifides au sommet, 
redressées après l’anthèse et persistant assez longtemps sur le 
réceptacle fructifère globuleux, subglobuleux ou ovoïde ; styles 
très-courts, à peine saillants entre les étamines. 


— Mai, juillet. Haies, bois, coteaux. C. 
Distrib. géogr. — Europe tempérée et australe. 


Observ. — Le R. rubiginosa se rencontre sous des aspects très- 


divers, mais qu'il est difficile de caractériser d’une façon precise. 


La forme à pédoncule solitaire paraît représenter plus spéciale- 
ment le type; celle dont les fleurs sont en corymbes plus ou moins 
fournis, constitue le R. umbellata de beaucoup d'auteurs. Le R. 
rotundifolia Rau, trouvé à Cour-Cheverny, dans le parc de Beau- 
mont où il n'existe plus aujourd’hui, est remarquable par ses 
aiguillons très-rapprochés sur les tiges, droits, grêles, très-iné- 
aux; les folioles sont très-petites, ovales. Beaucoup d’autres 
ormes ont encore été distinguées, selon que le réceptacle fructi- 
fère est glabre ou hérissé de glandes, les folioles grandes ou 
petites, les styles pubescents, velus ou hérissés (???), etc. ete. 
La persistance des divisions calicinales sur le réceptacle fruc- 
tifère jusqu’à la parfaite maturité, paraît constituer au premier 
abord un caractère important; mais M. Crépin affirme (Notes sur 
quelques plantes rares ou critiques, II. 37 et 39), que ce caractère 
très-réel dans certaines espèces appartenant à d’autres groupes, 
n’est qu’un simple accident chez les Rubiginosæ, et qu’il coïncide 
toujours avec l’avortement de la majeure partie des carpelles, 
et, je puis ajouter, souvent avec une déformation du tube calicinal. 


343. R. sepium Thuill. F1. Par. 250. (Rosier des buissons).— Très- 
voisin du À. rubiginosa, il en diffère surtout par ses turions fle- 
xueux, souvent arqués et recourbés au sommet; par ses aiguil- 
lons ordinairement tous semblables et crochus; ses glandes sont 


. +" 
+ 
. 
J 


5 


nr - 
= 


4 


+ 100 -— 


moins odorantes, les réceptacles fructifères plus allongés, les divi- 
sions calicinales réfléchies après l’anthèse. Sy 


Varie : 

a. typica {R. sepium Thuill.). — Fleurs blanches ; pédoncules et récep- 
tacles fructifères glabres; feuilles oblongues étroites, très-atténuées à 
la base. C. — On trouve assez fréquemment dans les haïes une forme 
ambiguë, à pédoncules glabres, mais à folioles obovales qui constitue 
latransitio vers la var. suivante. 


b. #icrantha (R. micrantha Sm.) — Fleurs roses ; pédoncules, et souvent 
réceptacle fructifère couverts de glandes ; feuilles arrondies ou très- 
brièvement atténuées à la base. AC. ‘ 


— Mai, juin. Haies, buissons sur les collines. 


Distrib. géogr. — Europe centrale (Allemagne) et occidentale depuis lAngle- 
terre jusqu’en Espagne. 


344. R. tomentosa Sm, fi. brit. 2. p. 529. Lefr. Cat. 11; Em. 
Mart. cat. 103. (R. tomenteux). — Tiges élevées robustes, pourvues 
d’aiguillons presque droits, à peu près égaux entre eux; stipules. 
supérieures dilatées ; 5 à 7 folioles tomenteuses grisâtres surtout 
en dessous, bordées de dents plus ou moins surdentées; pédon- 
cule et tube du calice glanduleux; fleurs rosées, assez petites ; 
divisions calicinales pinnatifides au sommet; réceptacle fructifere 
ovoïde ou globuleux ; styles très-courts, faisant à peine saillie au 
milieu des étamines. 


Varie : 


a. genuina. (R. tomentosa Sm.). — Tube du calice ovoïde pendant l’an- 
thèse; sépales promptement réfléchis. AC. aux environs de Romo- 
rantin ; Lanthenay ! Villeherviers ! Langon ; Montrieux (Em. Martin.). 
AR. ailleurs : Cheverny ! Cour-Cheverny! Cellettes! Chitenay ; Sargé 
Fontaine-Raoul! 


b. subglobosa. (R. subglobosa Sm.). — Tube du calice sphérique dès 
l’anthèse; divisions calicinales redressées sur le réceptacle fructifère, 
mais non persistantes. RR. Souesmes (Déséglises); paraît assez 
répandu dans le Perche : Chauvigny, bords du ruisseau de la Conver- 
tière! Sargé, haies à St-Martin! et près de la ferme des Granges ! 
Baillou ! Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Presque toute l’Europe, jusque dans les provinces mérid. 
de la Suède et le nord de la Russie; région Pontique et Caucase ; Sibérie; Afrique 
boréale, — La var. b. est plus spéciale à la région occidentale de l’Europe. 


Observ. Le R. pomifera Herm., subspontané aux Montils, dans 
les bosquets du château longeant la route de Candé, et où il 
fleurit rarement, se reconnaît à ses grandes folioles oblongues 
obtuses, cendrées pubescentes et parsemées en dessous de glandes 
brillantes ; à ses petites fleurs d’un rose vif; à ses gros fruits 
sphériques, couronnés par les divisions calicinales qui persistent 
jusqu’à la maturité. Indigène dans la région montagneuse du 
centre de l'Europe. L 


ID L >» 


= 400 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Styles réunis en colonne très-saillante au milicu des étamines. 
Styles très-courts, non réunis en colonne, . ..... . . . : ,. 


Colonne des styles égalant environ les étamines ; divisions cali- 
cinales dépassant peu le bouton, souvent entières. . . . . . 
I. arvensis (338) 

Colonne des styles au moins moitié plus courte que les étamines ; 
divisions calicinales dépassant beaucoup le bouton, pinnati- 
fides au sommet (au moins quelques-unes). . . . « . . . . 
R. stylosa Desv. (339). 


Turions (tiges de l’année) et souvent tiges florifères couvertes 
de très-petits aiguillons droits, entremêlés de soies et de 
glandes 5%" 145 527 061 EU co LISE FN RIRES 

Turions et tiges florifères armés d’aiguillons robustes, droits ou 
arqués, non entremêlés de soies ni de glandes. . . . . . . 


Stipules des feuilles florales trésétroites. . . . . . . . . . . . 


Stipules des feuilles florales dilatées, sensiblement plus larges 
que celles des feuilles inférieures. . . . . . . . . . . « . . 


Feuilles à 7 à 11 folioles petites, arrondies. à dents simples gla- 
bres ou glabrescentes en dessous; fleurs blanches. . . . . 
KR. spinosissima (en note). 


Feuilles à 5 folioles assez grandes, doublement dentées glandu- 


leuses, cendrées et pubescentes en dessous; fleurs purpu- 
rines, rarement carnées. . . . . HR. gallica (en note). 


Folioles brièvement pubescentes, arrondies à la base. . . . . . 
IR. cinnamomena (en note). 


Folioles glabres, même en dessous, atténuées à la base, . . . . 
IR. blanda, var. glabra (en note). 


Folioles tout à fait glabres, ou plus ou moins pubescentes (non 
tomenteuses), ou même glanduleuses en dessous, mais à 
glandes non odorantes. . . . . . - . . . . , . . « . « . . 

Folioles tomenteuses grisâtres, surtout en dessous, ou pubescen- 
tes et couvertes de glandes odorantes. . . . . . . . . . . . 


Folioles tout à fait glabres, ou plus ou moins pubescentes, avec 
ou sans glandes éparses à la face inférieure, ou glanduleuses 
sur les nervures, mais alors sans poils en dessous. . , . . 

KR. canina (340). 


Folioles présentant à la fois en dessous, des glandes sur les 
nervures et des poils, ..,............... 
Folioles très-velues sur les 2 faces; glandes très-rares sur la 
face inférieure. . KR. canina, var. {omentella (en note). 


Folioles glabrescentes en dessus ; seulement parsemées de poils 
en dessous, « . ER. Jundzilli, var. occidentalis (341). 


8. 


19. 


| But 


— 191 — 


Folioles pubescentes et couvertes de glandes odorantes très-abon 


ss LA ir 6 TS ge DU Ne ts dE ble LU Made RC VI « À 10. 
, Folioles cendrées tomenteuses, surtout en dessous; glandes 


rares ou nu:les. . . . . DURS TAN AU AUS R IU SRE e 11. 
Turions (tiges de l’année) raides. IR. rubiginosa (34). 
Turions arqués au sommet ou flexueux. IR. sepium (343). 


, Folioles ovales, médiocres; fleurs d’un rose pâle; divisions cali- 
cinales ne persistant pas sur le réceptacle fructifère à la ma- 

: turité, . . « , « , + « + +. . . «+ JR. tomentosa (344). 
jé Folioles oblongues, très-grandes ; fleurs d’un rose vif; divisions 
calicinales persistant jusqu’à la maturité sur le réceptacle 

MICRO. a ma mn où à . . . I. pomifera (en note) 


G. 108. PIRUS. (Poirier). 


Calice à 5 divisions et à tube urcéolé ou turbiné ; 5 pétales; éta- 
mines en nombre indéfini (souvent 20); 2 à 5 styles tout à fait 
libres ou réunis inférieurement: fruit ovoïde, ou globuleux, ou 
piriforme ; mésocarpe (réceptacle) charnu ou drupacé; endocarpe 
cartilagineux, ou mince et fragile, à 2-5 loges distinctes renfer- 
mant chacune 1 ou rarement 2 graines. — Arbres ou urbrisseaux 
à feuilles alternes, simples ou composées. 

— L’endocarpe dans les Poires et dans les Pommes est constitué 
par la partie médiane, cartilagineuse et souvent jaunâtre, dans 
laquelle sont renfermées les graines. L’endocarpe des Cormes et 
des Alises est très-mince ou papyracé et ordinairement peu dis- 
tinct à la maturité. 


a: Pirus. Fruit charnu arrondi ou atténué à la base ; endocarpe cartilagineux ; 
feuiiles simples. 


345. P. communis L. sp. 686. Lefr. cat. p. 11; Em. Mart. 
cat. 1C8. (P. commun). — Arbre de hauteur moyenne ou de grande 
taille ; jeunes rameaux souvent épineux au sommet : bourgeons 
glabres; feuilles longuement pétiolées, à limbe ovale, arrondi à 
la base, finement crénelé, ou denticulé, ou sans dents, plus ou moins 
velu, aranéeux dans le jeune âge; corymbe simple (rarement un 
peu rameux) ; fleurs blanches assez grandes (diam. 25 à 30 mill.); 
pédoncules allongés, glabres ou un peu velus; divisions calici- 
nales petites, persistantes; 5 styles libres; fruits assez gros 
(diam. 3 à 4 cent.), charnus, turbinés ou sphériques. 


Varie : 


a. Achras. (P. Achras Gaertn.). — Fruits presque sphériques, arron- 
dis à la base. 


b. Pyraster. (P. Pyraster Auct.). — Fruits turbinés plus ou moins 
longuement atténués sur le pédoncule, 


— F1. avril; fr. sept. Bois, haies. AC. 


Distrib. géogr. — L'Europe jusque dans les provinces méridionales de la 
Suède ; Asie mineure ; Caucase ; Perse. 


346. P. salvifolia DC. Prodr. II. 634. (P. à feuilles de Sauge). 


Vulg. Poirier Sauger. — Arbre de moyenne grandeur, inerme; S 


bourgeons tomenteux ; feuilles blanches tomenteuses dans leur jeu- 
nesse, à tomentum persistant longtemps, surtout en-dessous ; 
pétiole plus court que le limbe, celui-ci oblong ou obovale, atténué 
à la base, denticulé dans sa partie supérieure; corymbe simple; 
fleurs blanches, assez grandes (diam. 25 à 30 mill.); pédoncule 
florifère tomenteux; divisions calicinales petites, persistantes ; 
pétales un peu barbus à l’onglet; fruits assez gros, obovés. 


— F1. avril; fr. sept. Haies, bords des bois. Cultivé et devenu spontané dans 
le Perche, où il sert à la fabrication d’un cidre appelé : Poiré. 

Distrib. géogr.—La Tauride; l'Anatolie ; l'Arménie, d’où il aurait été importé 
en France, si le P. elæagrifolia Pall., est vraiment la souche de notre Poirier 
Sauger, comme le pense M. Joseph Decaisne. 


347. P. cordata Desv. Observ. sur quelques pl. d'Anjou, 
p. 152; Em. Mart. cat. 108. (P. à feuilles en cœur). — Arbre peu 
élevé, à rameaux un peu épineux,; bourgeons glabres; feuilles un 

eu velues en dessous dans leur jeunesse ; pour souvent plus 
ong que le limbe, celui-ci largement ovale ou suborbiculaire, 
en cœur à la base; fleurs plus petites que celles du P. communis; 
fruits petits (diam. 12 à 18 mill.), turbinés. . 


— F1. avril; fr. sept. Bois. RR. Pruniers, bois de l’abbaye! Selles-Saint-Denis, 
bords du canal de Migereau, entre le barrage de la Sauldre ct Bois-Méan (id.); 
Cour-Cheverny (Lefrou, d’après Boreau). 


Distrib. géogr. — L'ouest de la France; le S.-0. de l'Angleterre ; en dehors 
de ces localités le P. cordata est connu seulement en Perse, 


Observ. — Espèce remarquable par les petites dimensions de 
son fruit, qui atteint à peine la grosseur d’une cerise; elle est 
assez répandue dans l’Anjou et dans la haute Bretagne, où om 
la connaît sous le nom de Poirasse, d’après Desvaux. Sa disper- 
sion géographique est très-singulière et pourrait faire croire 
qu’elle a été importée de la Perse. 

Il ne faut gs confondre avec le P. cordata, une forme à larges 
feuilles du P. communis ; en cas de doute, le fruit permettra seul 
de distinguer sûrement les deux plantes. 

b. MaLus. Fruit charnu, profondément ombiliqué à la base; endocarpe cartila- 

gineux ; feuilles simples. | 


948. P. Malus L. 686. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 108. 
ce Pommier). Vulg, Pommier sauvage.— Arbre peu élevé, inerme; 
euilles ovales ou suborbiculaires, crénelées, assez longuement 
pétiolées ; corymbe simple; fleurs un peu rosées, grandes (diam. 
3 cent.); divisions du calice petites, tomenteuses; pétales ciliés à 
l'onglet; 5 styles souvent réunis dans leur portion inférieure; 
fruit assez gros (diam. 3 à 4 cent ), acide. 


Varie : 
a. communis. — Feuilles plus ou moins tomenteuses en dessous. 


b. acerba. (P. acerba DC.) — Feuilles glabres ou glabrescentes sur les 
deux faces, 
— F1, avril; fr, sept. Haies, bois. La var, a. est peu C. Pruniers; Gièvres 
(Em. Martin); Fougères! Pontlevoy! Thenay!; la var. b. est C. partout. 
Distrib. géogr. — La var, a, est répandue dans l’Europe moyenne et australe, 
“ 


Le 


ssl frs 8.7 
- 


— 193 — 


la région Pontique, le Caucase, la Perse; la var. b. croît dans toute l'Europe 
tempérée, mais paraît manquer en Orient. 


Observ. — Le Pr. Malus est la souche de tous nos Pommiers 
cultivés pour leurs fruits. 


c. SorBus. Fruit drupacé, arrondi; endocarpe papyracé ou mince; feuilles 
simples, incisées lobées, ou composées. 


349. P. torminalis Ehrb. beitr. 6. p. 92. Lefr. cat. 11. Sorbus 
torminalis Em. Mart. cat. 109. (P. Alisier). Vulg. Alisier. — Arbre 
de moyenne grandeur; feuilles lanugineuses en dessous dans leur 
jeunesse, puis glabres et fermes; pétiole assez allongé; limbe 
arrondi ou en cœur à la base, ovale, incisé environ jusqu’au tiers de 
sa largeur ; lobes étalés acuminés, surtout les inférieurs, bordés 
de fines dents aiguës; corymbe rameux, tomenteux; fleurs blan- 
ches assez petites (diam. 1 cent.) ; lobes du calice deltoïdes, dres- 
sés; pétales glabrescents à l’onglet ; ordinairement 2 styles reunis 
à la base ; endocarpe papyracé; fruit ovale, brun, verruqueux à la 
maturité. 


— FI. mai; fr. sept. et oct. Bois. AC. aux environs de Blois, dans la Beauce 
et dans le Vendômois. R. dans l’arr. de Romorantin : Millançay (Em. Martin). 


Distr. géogr. — Europe tempérée et australe ; région Pontique; Caucase et 


Tauride,. 


30. P. domestica L. sp. 684 P. Sorbus Lefr. cat. add. p. 46; 
Em. Mart. cat. 109. (P. domestique). Vulg. Cormier. — Arbre assez 
élevé; bourgeons visqueux, glabres; feuilles imparipennées, lanu- 

ineuses, surtout en dessous et sur le pétiole; 7 à 9 paires de 
folioles sessiles, lancéolées, dentées; corymbe composé, paniculé, 
à rameaux lanugineux; fleurs blanches, petites (diam. 8 à 10 
mill.); lobes du calice recourbés en dehors; pétales laineux à 
l'onglet; ordinairement 5 styles; fruits d’un rouge brun, sub- 
globuleux ou obovale, assez gros (diam. 2 cent. environ), à 
endocarpe très-mince, peu visible. 


— F1. mai, juin; fr. octobre. Bois, çà et là; souvent planté sur le bord des’ 
routes. 

Distrib. géogr. — Europe austr.et moyenne, jusque dans le centre et l’ouest 
de la France; le nord de l'Afrique. 


31. P. Aucuparia L. sp. 683. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 
109. (P. des oiseleurs). Vulg. Sorbier des Oiseaux. — Arbre peu 
élevé; bourgeons velus tomenteux; feuilles imparipennées, un peu 
velues en dessous dans leur jeunesse, devenant glabres et coriaces ; 
7 à 9 paires de folioles lancéolées, bordées de dents très-aiguës ; 
corymbe composé, paniculé; fleurs blanches petites (diam. 6 à 8 
mill.); dents du calice dressées, puis infléchies en dedans; ordi- 
nairement 3 styles; fruits rouges, globuleux, petits (diam. 6 à 8 
mill.). 

— FI. mai, juin; fr. sept. Bois humides ou tourbeux. R. Pierrefitte, bois de la 
rive droite de la Sauldre en aval de la Gravelle (Em. Martin); Souesmes, à 
Boisrosé! et dans les bois entre le pont de Pierrefitte et Longatte, sur la rive 
gauche de la Sauldre (id.); Vouzon, à Besnoue, sur le bord des pacages spon- 
gieux de la Tharonne (id.); Chaumont-sur-Tharonne, bois près de la Motte! 

Distrib. géogr. — Europe australe et sept., jusqu’en Islande; Asie mineure, 
jusque dans le Caucase ; Turkestan ; Sibérie; Japon. 


13 


Observ. — Le P. Aucuparia est un arbre de la région submon- 


tagneuse; on ne le trouve, en Loir-et-Cher, que dans les bois à 


sol tourbeux, l’humidité compensant peut-être l'altitude. Lefrou 
le dit AC. dans le département, ce que je n’ai pas constaté, ses … 


stations connues étant toutes dans l’est de notre région; il y 


fleurit assez rarement parcequ’on le coupe avec les taillis au 


milieu desquels il croît. On le distingue du reste facilement, en 
l'absence de fruits, du P. domestica, à ses bourgeons velus tomen- 
teux et non glabres visqueux, comme dans cette espèce. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles simples, entières, dentées ou incisées lobées. . . . . . 2 


Feuilles composées, imparipennées, . . . , . . . . + « « « + + +: 


Feuilles entières ou dentées . . . . . . . , . . . à LINE TON À 
Feuilles incisées lobées. . . . . . . PP. torminalis (349). 


Fleurs en corymbe; fruit glabre.. ,.. ,...... . . s « 4. 
Fleurs solitaires ; fruit tomenteux. PP. Cydonia (en note). 


Fleurs blanches ; fruit atténué ou arrondi à la base. , . . . . . 5e 


Fleurs un peu rosées ; fruit fortement ombiliqué à la base. . . . 
PP. Malus (348). 


Héphssant 2centr" 166 fe NE" Ta " 1 HIEUS 6. 


Feuilles en cœur à la base, largement ovales ou suborbiculaires ; 
fruit mûr n’égalant pas 2 cent. de diam. . ,.... . . . . 
P. cordata 341). 


Feuilles oblongues ou obovales, atténuées à la base. . . . . .. 
P. salvifolia (346). 


Feuilles ovales, arrondies à la base.. PP. communis (345). 


Bourgeons glabres, visqueux ; fruit mür d’un rouge brun, assez 
Do , ? (e) ? 


| Feuilles arrondies ou atténuées à la base; fruit mûr égalant ou 
| gros (diam. 16 à 20 mill.). . . . PP. domestica (350), 


1. . a . 
| Bourgeons velus, tomenteux; fruit mûr d’un beau rouge, petit, 
(diam. 6 à 8 mill.).. . . . . . . PP. Aucuparia (351). 


Observ. — On cultive fréquemment le Coignassier (Cydonia 
vulgaris Pers.), à ‘peine génériquement distinct du Poirier par son 
endocarpe dont les loges renferment jusqu’à 7 graines, et non 
pas seulement 1 à 2. Les fleurs sont solitaires, brièvement pédon- 
culées, les feuilles très-entières ; le fruit est couvert d’un tomen- 
tum qui disparaît en partie à la maturité, le testa des graines 
est mucilagineux. Le Coignassier est originaire de l’Europe aus- 
tro-orientale, du Caucase et de la région Caspienne,. 


G. 109, CRATÆGUS. (Aubépine). 


Diffère du genre Pirus seulement par son endocarpe osseux, 
constituant au milieu du fruit 1 ou 2 noyaux très-durs qui renfer- 
ment chacun une graine; le disque occupant le sommet des fruits 
est toujours sensiblement moins large que leur diamètre trans- 


— 195 —- 


versal; les divisions calicinales sont petites et assez prompte- 
ment caduques; fleurs en corymbe. 


352. Cr. Oxyacantha L. sp. 683 Cr. Oxyacantha obtusata 
Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 107. (Aub, commune). Vulg. A ubépine, 
Epine blanche, Senelle. — Arbrisseau peu élevé épineux; feuilles 
pétiolées glabres, lobées; corymbe rameux ; fleurs blanches ou 
roses (diam. 12 à 15 mill.); 1 ou 2 (rarement 3) styles ; fruits ovales 
ou subglobuleux, petits (diam. 6 à 8 mill.), rouges à la maturité 
et couronnés par les lobes du calice petits, ovales triangulaires, 
_ ou lancéolés acuminés. 


Varie : 


a. monogyna. (Cr. monogyna Jacq.). — Feuilles à lobes profonds et 
assez aigus; pédoncules florifères velus ; ordinairement 1 seul style. 


Bb. Oxyacanthoides Coss. et Germ. (Cr. Oxyacantha L.). — Feuilles à 
lobes peu profonds, obtus; pédoncules florifères glabres ou glabres- 
cents; 1 à 2 styles, quelquefois 3. 


— Mai. Haies, bois. C. 


_ Distrib. géogr. — Europe tempérée et septentr., jusque dans les provinces 
méridionales de la Suède; R. dans l’Europe australe. 


G. 110. MESPILUS. (Néfiier). 


Fleurs des Pyrus; endocarpe osseux des Cratægus, dont il diffère 
seulement : par l’existence de 5 noyaux (au lieu de?) dans le fruit; 
par les dimensions très-grandes des divisions calicinales, qui sont 
aussi longues que le tube, redressées et persistantes, et entre les- 
quelles se trouve un disque ombiliqué, aussi large que le dia- 
mètre transversal du fruit ; fleurs solitaires. 


353. M. Germanica L. sp. 684. Lefr. cat. 11; Em. Martin cat 
107. (N. d'Allemagne). Vulg. Néflier. — Arbrisseau à rameaux un 
peu épineux ; feuilles brièvement pétiolées, obovales ou oblongues 
acuminées, serrulées dans leur partie supérieure; fleurs grandes 
(diam. 3 cent.), blanches ; divisions calicinales lancéolées acumi- 
nées, égalant la corolle ou la dépassant; pétales concaves, un 
peu ondulés; fruits d’abord pubescents, gros (diam. 3 à 4 cent. à 
la maturité), globuleux déprimés, un peu turbinés à la base. 


— Mai. Haies, bords des bois. AC. 
Distrib, géogr. — La Tauride; la région Pontique; le Caucase; la Perse. 


Observ. — Le Néflier a peut-être été importé d'Orient dans 
l'Europe tempérée, où il est aujourd’hui complétement naturalisé. 

On trouve assez souvent dans les haies le Cotoneaster pyracan- 
tha, cultivé sous le nom de Buisson ardent; c’est un arbrisseau 
très-rameux, épineux ; ses feuilles sont d’un vert sombre et très- 
luisantes, obovales ou elliptiques, un peu tomenteuses dans leur 
jeunesse, mais devenant avec l’âge glabres et coriaces ; les fleurs 
sont blanches et forment un corymbe; 5 styles: fruit d’un rouge 
cocciné à la maturité. Le C. y racantha croît spontanément dans 
la France mérid., le nord de Praparne et l'Italie; il se retrouve 
dans la région Pontique et dans tout le Caucase, 


Fam. XXV. SAXIFRAGEZE Endül. 


SAXIFRAGÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe; formé d’un calice et 


d’une corolle ou seulement d’un calice, celui-ci à tube adhérent 


ou non avec l’ovaire et à 4 ou 5 lobes ; 5 pétales libres. Androcée : 
étamines en nombre égal à celui des divisions du périanthe ou 
en nombre double ; un disque de forme variée entre les étamines 
et les ovaires. Gynécée : ovaire libre, ou plus ou moins adhérent 
avec le tube du calice, entier, uniloculaire, ou plus souvent bilobé 
et à 2 loges ; 1 style très-court terminé par un stigmate quadri- 
partite, ou autant de styles qu’il y a de loges à l'ovaire; fruit 
constitué par une baie ou par une capsule s’ouvrant en 4 valves, 
ou dont la déhiscence est longitudinale et interne ; graines petites, 
dépourvues d’albumen. — Plantes herbacées ou petits sous-arbris- 
seaux ; stipules nulles. 


TABLEAU DES GENRES. 
A, Herbes à fruits capsulaires. 


Calice à 5 lobes ; 5 pétales ; 10 étamines ; ovaire adhérent au tube calicinal. 
SAXIFRAGA (111). 


Calice à 4 lobes ; pétales nuls; 8 étamines ; ovaire adhérent au tube cali- 


Canal ere" ete cette «2054 st CHRYSOSRLENIUMN(E 
5 sépales libres ; 5 pétales; 5 étamines alternant avec des staminodes; 
PEUTO NO SE Lien : à ele de ie . + + PARNASSIA (113). 


B. Sous-arbrisseau à fruits pulpeux, bacciformes. 


Calice à 5 lobes; 5 pétales très-petits; ovaire complétement enfermé 
danse tube calicinal, 4 .: 1600 de: grotte :6ù 0 lets GI RIBESITRR 


G. 111. SAXIFRAGA. (Saxifrage). 


Calice à 5 lobes et à tube adhérent avec l’ovaire; 5 pétales ; 10 
étamines ; 2 styles; capsule à 2 loges, bilobée, s’ouvrant par 2 
fentes longitudinales internes. — Plantes à feuilles alternes, un 
peu épaisses. 


34. S, tridactylites L. sp. 572. Lefr. cat. 12; Em. Martin 
cat. 123. (S. à feuilles à 3 doigts). — Plante brièvement glandu- 
leuse ; racine grêle ; tige de 5 à 20 cent., presque simple ou très- 
rameuse; feuilles radicales pétiolées, à limbe obovale cunéiforme, 
obscurément trilobé ou 3-5-fides, à divisions latérales divergentes ; 
feuilles caulinaires subsessiles, et ou trifides ; pédon- 
cules allongés, solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures sou- 
vent entières; fleurs blanches, petites (diam. 4 à 5 mill.); lobes 


Le HOT VE 


du calice très-obtus; pétales oblongs; capsule complétement 
incluse, à lobes divariques à angle droit à la maturité. ©. 


— Mars, mai. Champs, murs, toits de chaume. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusqu’en Asie mineure; région Pontique ; 
Caucase ; Sibérie ; Amérique sept., dans la Nlle-Bretagne. 


3%. S. granulata L. sp.576.Lefr. cat. 12; Em. Martin cat. 123. 
(S. granuleux). —: Plante plus ou moins couverte de poils crusta- 
cés, glanduleuse dans le haut; racine fibreuse, offrant au collet 
de nombreux bulbilles; tige de 3 à 5 décim., souvent rameuse; 
feuilles radicales longuement pétiolées, à limbe réniforme, cré- 
nelé ou incisé, à lobes obtus; feuilles caulinaires brièvement 
pétiolées, à limbe dilaté, profondément incisé, tronqué ou brie- 
vement cunéiforme à la base; pédoncules courts, peu nombreux 
au sommet de rameaux formant par leur ensemble un corymbe 
paniculé; fleurs blanches, grandes (diam. 15 à 18 mill.); lobes du 
calice lancéolés, un peu obtus ; petales obovés cunéiformes; cap- 
sule dépassant le tube calicinal à la maturite. %. 


— Avril, mai. Prés, pelouses, bords des champs, surtout dans les terrains 
siliceux. CC. 

Distrib. géogr. — L'Europe sept. (jusque dans les provinces méridionales de 
la Suède), moyenne et austro-occidentale ; Algérie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles inférieures cunéiformes plus ou moins lobées ; pas de 
bulbilles au collet de la racine. S.tridactilytes (35/). 


Feuilles ‘inférie ures réniformes crénelées; des bulbilles au col- 
let de la racine. . . . . . . ... S. granulata (355). 


G. 112. CHRYSOSPLENIUM. (Dorine). 


Calice à 4 divisions; corolle nulle; 8 étamines très-courtes, in- 
sérées dans les échancrures d’un disque épigyne à 8 lobes ; 2 styles; 
ovaire complétement immergé dans le tube du calice et adhérent 
avec lui; capsule uniloculaire, bilobée, à déhiscence transversale, 
interne ; graines nombreuses. — Herbes molles à feuilles alternes 
ou opposees, fleurs en cymes. 


356. Chr. oppositifolium L. sp. 569. (D. à feuilles opposées). 
— Plante verte, un peu poilue inférieurement ou tout à fait glabre; 
tiges redressées, souvent radicantes à la base, dichotomes au som- 
met ; feuilles pétiolées, toutes opposées, orbiculaires ou obovales, 
obscurément crénelées, les caulinaires formant 2 à 4 paires; 
fleurs petites, jaunâtres, brièvement pédicellées, solitaires à l’ais- 
selle des feuilles supérieures et dans les dichotomies ; lobes du 
calice ovales orbiculaires; capsule bilobée, à lobes acuminés par 
les styles d’abord contigus, à la fin très-écartés; graines ovoïdes, 
lisses, luisantes. %. 


— Avril, mai. Lieux humides dans les terrains siliceux. RR. Sargé, bords du 
ruisseau du Marais au dessus du moulin du même nom, et à l’entrée d’un pré 
bordant la route de Mondoubleau, près de la borne 42! (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée (jusque dans les prov. mérid. de la Nor- y 


wége) et australe, jusque dans l'Espagne centrale et le sud de la Russie ; manque 
dans l’Europe austro-orientale. 


37. Chr. alternifolium L. sp. 569. (D. à feuilles: alternes). 
— Plante présentant dans sa partie inférieure quelques poils crus- 
tacés, glabre supérieurement ; rhizôme grêle, allongé; tiges dres- 
sées, dichotomes au sommet, parcourues par la ligne de décur- 
rence des pétioles qui la rend anguleuse,; feuilles radicales longue- 
ment pétiolées, à limbe orbiculaire ou réniforme, crénelé, échan- 
cré en Cœur à la base, les caulinaires médianes peu nombreuses 
(2 à 3), alternes, tronquées inférieurement, les supérieures 
brièvement pétiolées; fleurs petites, d’un vert jaunâtre, à pédi- 
celle très-court, solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures et 
dans les dichotomies; divisions du calice ovales arrondies; cap- 
sule bilobée, à lobes acuminés par les styles d’abord contigus, à 
la fin très-écartés ; graines ovoïdes, lisses, très-luisantes. %. 


— Avril. Lieux humides, dans les bois couverts des terrains siliceux. RR. 
Choue, bois du Guériteau, bords spongieux du ruisseau, parmi la mousse (Nouel 
et Legué). 

Distrib. géogr. — Toute la région arctique, jusque dans la Nlle-Zemble et 
dans le Spitzherg, où la plante n’a souvent que 4 étamines ; Europe sept., moyenne 
et australe dans la région subalpine; Caucase; Sikkim-Himalaya; Sibérie; 
Mandchourie et Japon, où les graines sont plus ou moins papilleuses. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Feuilles caulinaires opposées, les radicales obovales ou orbicu- 
laires , .. ... , . . Chr. oppositifolium (356). 


Feuilles caulinaires alternes, les radicales réniformes. . . . . . 
Chr. alternifolium (551). 


G. 113. PARNASSIA. (Parnassie). 


o sépales peu distinctement réunis à la base; 5 pétales ; 5 éta- . 


mines alternant avec 5 staminodes multifides; style presque nul, 
terminé par un stigmate quadrifide; capsule uniloculaire, s'ou- 
vrant en 4 valves. 


38. P. palustris L. sp. 391. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 44. 
(P. des marais), — Plante tout à fait glabre; racine épaisse pro- 
duisant plusieurs tiges scapiformes, de 1 à 3 décim., portant une 
seule feuille cordiforme, les autres feuilles toutes radicales, pétio- 
lées, en cœur à la base, oÿales obtuses; fleur solitaire au sommet 
des tiges, blanche, grande Me p 2 cent. environ); sépales obtus ; 
pétales fortement nervés, obovales, beaucoup plus longs que le 
calice; staminodes opposés aux pétales, flabelliformes, à laci- 
niures linéaires terminées par une glande; capsule ovale. %. 


— Août, septembre. Prairies marécageuses. R. dans larr. de Romorantin ; 
Villeherviers, bords de la Sauldre (Em. Martin) ; AC. dans les près du Beuvron, 
depuis Neuvy jusqu'aux Montils ! R. ailleurs : Cheverny, prés du Pont-Rouge, sur 
la route de Contres! prés de la Rousseliére ! prés du Pont aux Bâcles ! Marais de 
Verdes ! val du Loir (Nouel) ; AR. autour de Mondoubleau (Legué). 


SL ds dE de 


109 = 
Distrib. géogr. — Europe sept., moyenne et australe dans la région subalpine ; 
Asie mineure, jusque dans l’Arménie, la région Pontique et le Caucase; Thibet ; 


_ Sibérie; Japon 


G. 114. RIBES. (Groseillier). 


Calice à 5 divisions; 5 pétales très-petits ; 5 étamines incluses; 2 
styles réunis à la base; fruit bacciforme. — Sous-arbrisseau x à 
feuilles alternes ou fasciculées. 


399. R. Grossularia L. Sp.291, var. pubescens.— R. Uva crispa 
D. pubescens Gren. et Godr. fi. fr. I. 635. Lefr. cat, 12; Em. Mart. 
cat. 123. (Gr. grossulaire). Vulg. Groseillier à maquereau. — Rameaux 
présentant vers le haut des soies piquantes et pourvus en outre 
sous chaque bourgeon de 1-3 épines divariquées, très-acérées ; 
feuilles naissant en fascicule, pétiolées, pubescentes, à limbe 
orbiculaire, obtus ou arrondi à la base, trifide et crénelé-incisé 
sur les bords; 1 à 2 fleurs penchées naissant du même bourgeon 
que les feuilles et portées par un pédicelle court, velu, accompa- 
gné de 2 bractéoles; calice pubescent intérieurement, à tube cam- 
panulé et à lobes réfléchis, obtus, rougeâtres; pétales blanchä- 
tres, dressés, 2 fois plus courts que le calice, poilus à la base; 
style très-hérissé inférieurement; ovaire laineux, baie presque 
globuleuse, d’abord hispide, puis devenant glabre. 


— Mars, avril. Haies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusque dans les provinces cen- 
trales de la Suède ; le Daghestan et le Caucase ; Himalaya; Afrique sept., dans 
P'Atlas. 


Observ. — La plante orientale et celle qui croît dans la région 
des montagnes appartiennent plus particulièrement à la forme dont 
les fruits sont herissés de soies glanduleuses. 


300. R. rubrum L. sp. 290. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 123 
(lapsu : R. nigrum). (Gr. rouge). — Rameaux sans épines; pétiole 
cilié fimbrié inférieurement ; limbe des feuilles un peu pubescent 
en dessous, en cœur à la base, à 35 lobes inégalement crénelés ; 
fleurs en grappes, calice glabre à divisions spatulées, étalées ; 
Lin, cunéiformes, verdâtres; baies rouges ou blanches, pen- 

antes. 


— Avril, mai. Bois frais et couverts. AC. dans le val du Cher, de la Sauldre 
(Em. Martin) ; du Beuvron! de la Loire! du Loir (Nouel) et dans le Perche 
(Legué). 

Distrib. géogr. — L'Europe tempérée et sept., jusqu’en Suède et dans la 
Russie arctique; Caucase ; Himalaya; la Sibérie; li Mandchourie; Japon; Amé- 
rique arctique. 


Observ. — On cultive le Groseillier rouge dans tous les jardins ; 
les oiseaux friands de ses baies le disséminent souvent dans les bois. 

Le Cassis (R. nigrum L.), est aussi fréquemment cultivé; il croît 
spontanément depuis l’Europe sept. et centrale, jusque dans l’'Hi- 
malaya et le Japon. 


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(itartnpe TARN ÉS " » $. rx déj Ê ds) 


— 200 — 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Tiges pourvues d’épines; fleurs solitaires ou géminées. . . . . 
KR. Grossularia, var. pubescens (359). 


Tiges inermes ; fleurs en grappes. . . . KR. rubrum (360). 


« 


Fam. XXVI. CRASSULACZÆZZÆ Endl. 


CRASSULACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle; calice à4ou 5 divisions (rarement (6à30); pétaleslibres 
ou brièvement réunis par leur base, aussi nombreux que les divi- 
sions calicinales. Androcée : étamines en nombre égal à celui des 
pétales ou en nombre double; filaments tout à fait libres ou 
adhérents à la base des pétales. Gynécée : ovaires libres, unilocu- 
laires, aussi nombreux que les pétales, souvent pourvus chacun 
à la base d’une écaille hypogyne et terminés par un style court à 
stigmate capité; carpelles membraneux, s’ouvrant par une fente 
longitudinale interne; graines RP nombreuses, à albu- 
men charnu. — Plantes herbacées, à feuilles très-épaisses, dépour- 
vues de stipules ; fleurs en cymes. 

Famille très-voisine de celle des Saxifragées; elle n’en diffère 
que par ses fruits formés de carpelles libres, au moins en nombre 
égal à celui des divisions du périanthe. — Les plantes de cette 
famille doivent être étudiées sur le vif. 


TABLEAU DES GENRES. 


3 ou 4 pétales et autant d’étamines ; feuilles opposées, connées à la base; 
sres-polites'pläntossts; fe. MURS Rp le TILLÆA (115). 


5 à 8 pétales (souvent 5); étamines en nombre double de celui des pé- 
tales ; feuilles éparses, rarement opposées, jamais connées ; tiges flo- 
rifères ne naissant pas au centre d’une rosette radicale. SEDUM (116). 

10 à 15 pétales (souvent 12); étamines en nombre double de celui des 
pétales ; feuilles éparses ; tiges florifères naissant au centre d’une ro- 
eine. 224 En Ca slt dis rade SEMPERVIVUM (117) 


G. 115. TILLÆA. (Tillée). 


Calice à 3ou 4 lobes; 3 à 4 pétales libres; 3 à 4 étamines ; écailles 
hypogynes nulles ou très-petites; 3 à4 carpelles ovales, renfermant 
ordinairement 2 graines. 


361. T. muscosa L. sp 186. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 120. 
(T. mousse), — Très-petite plante rougeâtre, glabre: tiges formant 
de petites touffes souvent étalées sur le sol et radicantes ; feuilles 
opposées, connées à la base, ovales ; fleurs axillaires, sessiles, très- 
petites; calice rougeâtre ; corolle blanche. ©. 


7 01 


— Juin, août. Bords des chemins, champs des terrains siliceux. C. seulement 
dans la Sologne, jusqu’à Cheverny et Cour-Cheverny ; se retrouve à Mont, dans 
les allées du parc de Clénor (de Pétigny). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis la Hollande et l'Angleterre, jus- 
qu’en Portugal; provinces Rhénanes; Italie ; se retrouve en Orient, dans la Grèce 
et dans l’île de Crête ; Afrique sept.; Canaries. 


G. 116. SEDUM. (Orpin). 


“ 


5 à 8 sépales ; 5 à 8 pétales; 10 à 16 étamines, rarement 5 à 8; 
écailles hypogynes entières ou émarginées ; autant de cCar- 
pelles que de sépales. — Herbes à feuilles charnues, planes ou 
cylindriques. 


362. S. Telephium L. Sp. 618. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 
121. (Orp. Reprise). — Plante glabre, glauque; souche produisant 
de nombreuses tiges dressées, hautes de 3 à 6 décim. ; feuilles ses- 
siles, épaisses, souvent ponctuées de rouge, planes, plus ou moins 
dentées grandes (3 à 7 cent. long.); fleurs purpurines (diam. 10 
à 12 mill.), en cymes Corymbiformes; sépales ovales, beaucoup 
plus courts que les pétales, ceux-ci lancéolés aigus; étamines 
adnées au moins jusqu’au tiers inférieur des pétales et en nom- 
bre double ; carpelles étalés à la maturité. %. 


Varie : 


a. rotundatum. — Feuilles ovales, les moyennes arrondies ou très- 
brièvement atténuées à la base. 


b. cuneatum. — Toutes les feuilles obovales ou ‘oblongues, assez lon- 
guement atténuées en coin à la base. 


— Juillet, août. Bords des bois frais, haies. AC. la var. b. aux environs de 
Bracieux et de Fontaine-en-Sologne ; le Perche. 


Distrib. géogr. — Europe tempérée et sept., jusque dans les prov. mérid. de 
la Suède; Caucase; Sibérie. 


Observ. — Les filets staminaux, dans tous les spécimens de 
Loir-et-Cher que j'ai pu voir, adhèrent plus longuement à la base 
des pétales que ne le disent les Flores, caractère qui, joint à la 
forme des feuilles très-atténuées à la base dans la var. b. cunea- 
tum, rapproche singulièrement cette variété du S. Fabaria Koch. 

La disposition des cymes varie aussi beaucoup; tantôt elles 
forment par leur réunion une large panicule corymbiforme, tantôt 
un thyrse plus ou moins allongé et compacte; ces dispositions 
diverses donnent à la plante un aspect assez différent, sans que 
d’ailleurs elles se trouvent subordonnées à d’autres caractères. 
M. Boreau à tenté pourtant d’élever toutes ces formes au rang 
d’espèces. — Cf. Boreau, Monographie de quelques Sedum du groupe 
Telephium. 


363. S. Cepæa L. sp. 617. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 121. 
(Orp. faux pourpier). — Plante brièvement pubescente et glandu- 
leuse, surtout vers le sommet; tiges très-rameuses, étalées ou un 
peu redressées, longues de 2 à 4 décim. ; feuilles glauques, épaisses, 
planes, spatulées, longuement rétrécies en pétiole, très-entières 
sur les bords, quelquefois éparses, mais plus souvent opposées, 


— 202 — 


ou même comme verticillées; fleurs blanches ou un peu rosées, … y 


assez petites (diam. 5 à 6 mill.), longuement pédicellées, formant 
des cymes étalées disposées en étroite panicule ; lobes du calice 
lancéolés aigus ; pétales étroits, longuement acuminés; étamines 
en nombre double de celui des pétales ; carpelles dressés. ©. 


— Juillet, août. Bois secs, talus des haies. AC., mais seulement dans les ter- 
rains siliceux. 


Distrib. géogr. — Europe australe et tempérée, jusqu’en Belgique. 


364. S. rubens L. sp. 619. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 121. 
(Orp. rougissant). — Plante rougeûtre, ponctuée dans toutes ses 
parties; tige de 5 à 15 cent., couverte de poils glanduleux, très- 
rameuse des la base; feuilles éparses, cylindriques, atténuées aux 
deux extrémités; fleurs blanchâtres (diam 7 à 10 mill.), presque 
sessiles, unilatérales, en cymes disposées en panicules ombelli- 
formes ; lobes du calice lancéolés deltoïdes, très-petits; pétales 
aigus, concaves avec la carène rouge, parsemés de glandes ; éta- 
mines en nombre égal à celui des pétales; carpelles étalés en 
Fat à la maturité, finement tuberculeux et un peu glandu- 
eux. ©. 


Juin, juillet. Champs, vignes. AC. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis la Belgique jusqu’en Portugal), 
moyenne et australe; Afrique sept.; les Canaries. 


36. S. pentandrum Boreau fi. cent. II. 205. Em. Mart. cat. 
121. S. villosum Lefr. cat. 12. (Orp. à 5 étamines). — Plante briève- 
ment velue glanduleuse ; tiges de 5 à 15 cent., souvent rameuses 
dès la base, à rameaux ascendants fastigiés; feuilles éparses, 
cylindriques obtuses; fleurs d’un rose pale (diam. 5 à 6 mill.), 
assez longuement pédicellées à l’aisselle des feuilles supérieures 
et formant des cymes très-irrégulières ; calice à divisions lancéo- 
lées; pétales acuminés; étamines en nombre égal à celui des 
pétales; carpelles dressés à la maturité. ©. 


— Mai, juin. Champs humides ou mouillés l’hiver, dans les terrains siliceux. 
C. dans la Sologne; non observé dans le reste du département, 


Distrib. géogr. — L’Ouest et le Centre de la France, dans la Sologne et dans 
la Brenne. 


Observ. — Beaucoup d'auteurs considèrent le S. pentandrum 
comme une variété à 5 étamines du S. villosum L., et il faut recon- 
naître, qu’en dehors de ce caractère, l’espèce de Boreau n’en offre 
aucun autre qui soit précis. Il est cependant digne de remarque 
qu’on n'ait jamais constaté la présence du véritable S. villosum à 
10 étamines, là où le S. pentandrum existe ; ce dernier peut donc 
être considéré tout au moins comme une variété bien fixée. 


366. S. album L. sp. 619. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 121. 
(Orp. à fleurs blanches). — Plante glabre, souvent rougeñtre; sou- 
che très-rameuse produisant de nombreuses tiges florifères et des 
tiges stériles hautes de 1 à 3 décim.; feuilles cylindracées, ou 
souvent un peu épaissies au sommet, celles des tiges fertiles 
éparses; fleurs blanches, assez petites (diam. 5 à 6 mill.), à pédi- 
celles allongés; cymes à rameaux disposés en panicule ombelli- 
forme ; sépales courts, ovales, pétales lancéolés, un peu obtus; 
étamines en nombre double de celui des pétales; carpelles dres- 
sés à la maturité. %. 


die» 


008 == 


Varie : 


a. typicum. {S. album 9: — Tiges de 2 à 3 décim.; feuilles Jongues 
de 10 à 14 mill., presque cylindriques. : 


b. micranthum. (S. micranthum Bast. ; Em. Mart. cat. p. 127). — Plante 
moitié plus petite dans toutes ses parties que la var, à. ; feuilles un 
peu épaissies en massue au,sommet. 


— Juin, août. Lieux secs, murailles, vieux toits. La var. à. est C. partout; la 
var. b. plus spécialement sur les grèves du Cher (Em. Martin) ; de la Loire! et 
quelquefois sur les rochers calcaires. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le nord de la Suède; Asie 
mineure et Caucase; Sibérie ; Afrique sept. 


Observ. — En dehors des dimensions moitié moindres, il ne 
paraît pas exister de différences bien précises entre le S. album et 
le S. micranthum. Grenier et Godron ont mentionné la direction 
plus dressée des feuilles sur les rejets stériles dans le S. mnicran- 
thum, plus étalée dans le S. album; mais ce caractère n’est guère 
constant. + 


367. S. acre L. sp. 619. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 121. (Orp. 
äâcre). — Plante glabre, d’un vert pâle, glauque ou un peu rou- 
geâtre ; souche très-rameuse émettant de nombreuses tiges radi- 
cantes à la base, les unes stériles, les autres florifères hautes de 
1 décim. ; feuilles ovales cordiformes, épaisses, un peu compri- 
mées, celles des rejets stériles très-serrées et souvent assez régu- 
lièrement imbriquées sur 6 rangs, celles des tiges florifères à la 
fin assez écartées ; fleurs jaunes (diam. 8 à 10 mill.), presque ses- 
siles ; rameaux de la cyme courts, disposés en panicule ombelli- 
forme ; sépales ovales, n’égalant pas la moitié des pétales, ceux-ci 
lancéolés aigus; étamines en nombre double de celui des pétales ; 
carpelles étalés en étoile à la maturité. 


— Juin, juillet. Bords des chemins, rochers, murs. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe (dans le nord, jusqu’en Islande); Anatolie ; 
Tauride; Caucase; Sibérie; Afrique sept. 


368. S. sexangulare L,. sp. 313. S. Boloniense Loisel. (S. à 6 
angles). — Plante glabre, d’un vert pâle, glaucescente ou un peu 
brune ; souche très-rameuse ; émettant de nombreuses tiges radi- 
cantes à la base, les unes stériles, les autres florifères hautes de 
10 à 15 cent ; feuilles cylindriques linéaires, non élargies à la base, 
celles des tiges stériles très-serrées, disposées sur 6 rangs ordinai- 
rement réguliers, celles des tiges floriferes à la fin écartées ; fleurs 
jaunes (diam. 7 à 8 mill.), très-brièvement pédicellées; rameaux 
de la cyme arqués en dehors au sommet, disposés en panicule 
ombelliforme; sépales linéaires, égalant la moitie des pétales, 
ceux-ci étroitement lancéolés, très-aigus; étamines en nombre 
double de celui des pétales ; carpelles étalés en étoile à la matu- 
rité. %. 

— Juin, juillet. Rochers, talus des routes. AR. Cour-Cheverny, buttes du Car- 
roir près de la Béchardière! derrière le moulin de Beaumont ! talus de la route de 
Blois en arrivant au pont de Clénor! Cellettes, sur les affieurements des rochers 
calcaires dans la forêt de Russy! la Chaussée-St-Victor à Montprofond! et sur 
les Rochers ! ; St-Laurent-des-Eaux, bords de la Loire (Roger); Avaray, garenne 
de la Motte et avenue du château (id.) 


Cr AR" NE 


"PRE 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans les provinces mérid, de la Suède 


et dans l’est de l'Angleterre. + 


369. S. reflexum L. sp. 618. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 122. 
(Pet a feuilles réfléchies). — Plante glabre, glauque ou verte selon 
exposition ; souche très-rameuse produisant de nombreuses tiges 
stériles allongées et des tiges fertiles hautes de 2 à 4 décim.,; 
feuilles subcylindriques à peine comprimées, légèrement renflées . 
dans le milieu, très-brièvement mucronulées, celles des tiges sté- 
riles étalées ou un peu dressées, quelquefois réfléchies, peu 
serrées, si ce n’est au sommet des tiges; feuilles des tiges flori- 
fères éparses, longues de 1 à 3 cent.; fleurs jaunes assez grandes 
(diam. 10 à 12 mill.), très-brièvement pédicellées; cyme à rameaux 
disposés en panicule ombelliforme, étalés, arqués en dehors, 
non connivents après la floraison; périanthe souvent à 6-8 divi- 
sions ; sépales ovales, épais, concaves au centre dans les individus 
robustes, presque plans dans les petits spécimens, moitié plus 
courts que les pétales, ceux-ci pliés en gouttière et à sommet 
souvent relevé en capuchon; filets staminaux brièvement ciliolés 
à la base; étamines en nombre double de celui des pétales ; car- 
pelles dressées. %. 


— Juin, juillet. Vignes, bords des haies, clairières des bois secs. 
Distrib. géogr. — L'Europe moyenne (jusqu’en Transylvanie) et sept., jusqu’en 
Islande ; paraît manquer dans l’Europe austro-orientale. Ë 
1 


Observ. — Espèce très-polymorphe, mais dont les nombreuses 
formes ne semblent pas devoir être mentionnées, même au titre 
de variétés, parce qu’elles dépendent uniquement du milieu dans 4 
lequel la plante végète ; M. Grenier a montré depuis longtemps + 
que la poussière pEnDeusEs glauque ou blanchâtre, qui recouvre | 
la tige et les feuilles des individus exposés à l’ardeur du soleil ou 
croissant dans les lieux très-secs, disparaissait complétement : 
lorsqu'on transportait la plante à l’ombre. 

Les dimensions du S. reflexum varient également beaucoup. Sur 
les rochers et dans les bois secs, il ne dépasse guère 2 décim. ; 
mais dans les vignes, il peut être 1 fois plus grand et ses feuilles 
atteignent jusqu’à 2 et 3 cent. Je l’ai vu assez rarement à fleurs 
pentamères, souvent à fleurs hexamères; dans les individus très- 
robustes, les fleurs sont même à 7-8 parties. La concavité des di- 
visions calicinales dépend aussi de la vigueur de la plante; chez 
les spécimens grêles elles sont presque planes, telles qu’on les voit 
toujours dans l’espèce suivante. 


LS hi A ÉtS S  2 


370. S. pruinatum Link in Brot. fi. lus. II, 209. S. elegans 
Lej.; Em. Mart. cat. 122. (S. pruineux). — Plante glauque ou verte; 
glabre ; souche très-rameuse, émettant de nombreuses tiges sté- 
riles ordinairement très-raccourcies et des tig®s florifères hautes 
de 2 à 3 décim.; feuilles linéaires, cylindriques, un peu acumi- 
nées, celles des tiges stériles très-serrées au sommet, où elles 
forment un cône renversé épais et court; fleurs d’un jaune d’or, 
assez petites (diam. 6 à 7 mill.); cyme à rameaux un peu arqués 
en dehors durant l’anthèse, puis promptement redressés conni- 
vents, disposés en panicule ombelliforme ; sépales toujours plans ; 

étales acuminés ; étamines en nombre double de celui des péta- 
es; filets staminaux complétement glabres à la base; carpelles 
dressés. %. 


PRESS NN LA NS SC UNS DUR 


L 

— Juin, juillet. Bois secs des terrains siliceux. R. St-Julien, bois entre le châ- “ 
teau de Valette et la route de la Chapelle-Montmartin (Em. Martin); St-Loup, È 
bois près de la ferme du Roulier (id.); Selles-sur-Cher, bois traversé par la route 


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de Blois (id.); Soings, bords de l’ancien chemin de Mur (id.); Cellettes, parc de 
Montrion (rivej gauche du Beuvron)! Les Montils, bois de lHermitage, sur la 
route de Seur ! 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre et la Belgique jus- 
qu’en Portugal ; se retrouve dans la vallée du Rhin, à Coblentz. 


Observ. — Espèce bien distincte du S. Mira par ses tiges 
. Stériles, par ses filets staminaux tout à fait glabres, par ses 
cymes dont les rameaux sont connivents après la floraison, par ses 
feuilles plus menues, par ses fleurs sensiblement plus petites, 
et d’un jaune plus vif. La plante varie d’ailleurs de la même facon 
que l'espèce précédente, elle est d'autant plus glauque et prui- 
neuse qu’elle croît dans des lieux plus exposés au soleil. Lors- 
w’elle végète parmi les hautes herbes, les tiges stériles peuvent 
être plus allongées et les cônes de feuilles qui les terminent plus 
petits et un peu plus lâches. Toutes ces formes croissent dans le 
parc de Montrion (rive gauche du Beuvron), en mélange avec le 
S. reflexum. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Feuilles planes ; fleurs jamais jaunes. . . . . . . . . . . . Per 2 

Feuilles cylindriques ou semi-cylindriques . . . . . . . . . . . + 

Plante dressée; feuilles un peu dentées sur les bords ; fleurs pur 
purines. . . . . . . . .« . . « . S. Telephium (362). 

Plante étalée ; feuilles spatulées, entières sur les bords ; fleurs 
blanches ou rosées. . . . . . . . . . S. Cepæa (363). 

à | Po ma auness Sd de ST <a PE 

7 Te UD es d'a ET à à HET Pa 6. 

Etamines en nombre égal (ordinairement 5) à celui des pétales ; 
plantes plus ou moins glanduleuses ; pas de rejets stériles. . 5. 


Etamines en nombre double de celui des pétales; plante glabre ; 
des rejets stériles. . . . . : . . . . . S. album (366). 


+ 
L 
ES 


Pédicelles presque nuls ; rameaux de la cyme disposés en pani- 
cule ombelliforme. . . . ... ... S rubens (364). 
édicelles plus longs que la fleur; rameaux de la cyme en pani- 
cule irrégulière. . . . . . . . S. pentandrum (365). 


Feuilles linéaires, cylindriques ou à peine comprimées . . , . . 7. 
Feuilles ovales, sensiblement comprimées . . S. acre (367). 


Feuilles longues de 5 mill. au plus, celles des rejets stériles toutes 
très-serrées, disposées sur 6 rangs . . . . . . . . . . . . 
1. S. sexangulare (368). : 


Feuilles dépassant 1 cent., celles des rejets stériles serrées seu- 
lement au sommet et jamais disposées sur 6 rangs distincts. 8. 


Filets staminaux glabres, même à la base; rameaux de la cyme 
promptement redressés, connivents après la floraison . . . . 
. S. pruinatum (370). 


] 
Filets staminaux brièvement ciliolés à la base; rameaux de la 
cyme non connivents après la florafson. . . . . , . . . . . 
S. reflexum (369). 


G. 117. SEMPERVIVUM. (Joubarbe). 


Calice et corolle à 10-18 divisions (souvent 12); étamines en nombre 
double de celui des pétales; autant de carpelles que de divisions 


à la corolle. — Tiges naissant au centre d’une rosette de feuilles. 


371. S. tectorum L. sp. 664. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 122. 
(J. des toits). — Plante brièvement velue glanduleuse, surtout 
vers le haut; tiges de 2 à 4 décim., émettant à sa base de nom- 
breux rejets grêles qui se terminent par une rosette de feuilles 

lobuleuse; feuilles charnues, à base large, spatulées, arron- 

ies et mucronulées au sommet, ciliées et souvent rougeâtres 

sur les bords; fleurs blanchâtres ou un peu rosées, assez grandes 
(diam. 12 à 15 mill.), presque sessiles, en cyme dont les rameaux 
recourbés en crosse sont disposés en panicule ombelliforme ; 
sépales étroitement lancéolés, aigus; pétales presque linéaires, 
glanduleux extérieurement, 1 fois plus longs que le calice; 
ecailles hypogynes très-petites arrondies; carpelles dressés. %. 


— Juillet. Assez souvent planté sur les toits de chaume et sur les murs, où il 
se propage rapidement. 


Distrib. géogr. — La région alpine de toute l’Europe tempérée; jamais 
spontané dans la plaine. 


Pam. XXVII. BROSERACE/E Endl. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; 5 sépales très-brièvement réunis à la base, à préflo- 
raison imbriquée; 5 pétales. Androcée : 5 étamines insérées avec 
les pétales; anthères biloculaires, à déhiscence extrorse. Gynécée : 
ovaire libre, uniloculaire, renfermant de nombreux ovules insérés 
sur autant de placentas qu’il y a de styles, ceux-ci au nombre de 
3, bifides, à stigmate capité ou en massue; capsule ovoïde, s’ou- 
vrant en 3 à 5 valves, à déhiscence loculicide; graines nom- 
breuses, très-petites, oblongues, pourvues d’un albumen. — 
Herbes acaules ou à tiges très-courtes, hypogées; toutes les 
feuilles en rosette radicale ; fleurs blanches, en grappe roulée en 
crosse avant l’anthèse. 


G. 118. DROSERA. (Rossolis). 


Caractères de la famille. 


372. Dr. rotundifolia L. sp. 402. Lefr. cat. 6; Em. Mart. cat. 
42. (R. à feuilles rondes). — Souche courte; feuilles toutes radicales ; 
pétiole très-allongé couvert en dessus de poils roussâtres ; limbe 
suborbiculaire, tres-brièvement atténué à la base, bordé de longs 
cils rougeâtres qui sécrètent un liquide visqueux, couvert de pa- 
pilles brunes sur la face supérieure, glabre sur la face infé- 


PTT 7 


DOTE 


rieure; scape glabre, dressé dès la base, dépassant beaucoup 
les feuilles, fleurs petites (3 à 4 mill.), brièvement pédicellées et 
accompagnées de petites bractées, formant une grappe lâche; 
sépales glabres, étroitement lancéolés, obtus; pétales spatulés ; 
stigmate en massue; capsule plus longue que le calice, non 
sillonnée. %. 


— Juillet, août. Prés spongieux; tourbières; souvent sur les Sphagnum. AC. 
dans la Sologne, jusqu’à Cheverny, Cour-Cheverny, Tour-en-Sologne, Chambord ; 
se retrouvait dans toutes les tourbières de la forêt de Russy avant leur dessicca- 
tion. R. dans le reste du département : St-Laurent-des-Bois, fosse des Que- 
nouilles (Goussard); tourbière à Brulaine, près Vendôme (Nouel); forêt de Ja 
Gaudinière sur les bords du ruisseau de Gratteloup (Rolland) ; environs de Mon- 
doubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe jusque dans la région arctique; manque dans la 
région austro-orientale ; Sibérie ; Japon ; Amérique du Nord. 


- 343 Dr. intermedia Hayn in Schrad. Journ. (1801), p. 37. 
Lefr. cat 43. (R. intermédiaire). — Diffère du Dr. rotundifolia par 
ses feuilles dont le limbe est obové et longuement attenué à la 
base en un pétiole tout à fait glabre; par le scape courbé à sa 
naissance, puis dressé; par sa capsule à 3 à 4 sillons. La plante 
est ordinairement plus petite que le Dr. rotundifolia. 


— Juillet, août. Lieux tourbeux ou spongieux. C. dans l’arr. de Romorantin où 
il accompagne souvent l’espèce précédente; devient R. sur les limites occi- 
dentales de la Sologne : Neuvy, tourbières de Malpalu! tourbières au-dessus de 
Tour-en-Sologne! Chambord! 

Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis l'Angleterre jusqu’en Portugal), 
septentrionale (jusqu’en Suède) et centrale, jusque dans la Russie méridionale ; 
se retrouve en Asie mineure, dans le Lazistan. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Scape dressé dès la base ; feuilles à pétiole poilu et à limbe ar- 
TON: ee vieat fin au ne PROD, POEUMAITONS (57 


à limbe obové, longuement atténué. . . . «.. . . . , . . 


Scape courbé à la base, ascendant; feuilles à pétiole glabre et 
| Dr. intermedia 373). 


Fam. XXVIIL HALORAGEZÆ Endl. 
HALORAGÉES. 


Fleurs synoïques ou monoïques, très-petites, souvent incom- 


plètes. Périanthe : tout à fait nul ou formé d’un calice et d’une 


corolle, ou seulement d’un calice, celui-ci à tube adhérent à 
l'ovaire et à limbe tantôt 24-lobé, tantôt entier, tantôt tout à fait 
nul; 2 à 4 pétales libres. Androcée: 1 à 8 étamines; anthères 
randes, biloculaires, à déhiscence latérale. Gynécée : ovaire uni- 
oculaire, ou à 2-4 loges ; 1 à 4 styles; fruit indéhiscent, drupacé 
ou sec, à loges monospermes; graine pendante, pourvue d’un 


x 1 


+ : PRE 


albumen charnu. — Herbes aquatiques; stipules nulles; fleurs Fo 


axillaires. 


TABLEAU DES GENRES. 


Feuilles verticillées, très entières ; fleurs synoïques ; 1 étamine; fruit un 
A LV? QUE TERME HIPPURIS (119). 


Feuilles verticillées ou alternes, pectinées pinnatifides ; fleurs monoïques ; 
2 à Sétamines ; fruit sec. . . . . . . . . MYRIOPHYLLUM (120). 


Feuilles opposées, très-entières, les supérieures flottant souvent en ro- 
sette; fleurs monoïques ; 1 étamine; fruit sec. CALLITRICHE (121). 


G: 119. HIPPURIS. (Pesse). - 


Fleurs synoïques, calice tronqué au sommet, sans limbe appa- 
rent; pétales nuls ; 1 étamine épigyne; 1 style subulé; fruit uni- 
loculaire, constitué par une petite drupe un peu charnue, cou- 
ronnée par le calice et renfermant une seule graine très-dure. 


374. H. vulgaris L. sp. 6. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 115. 
(P. commune). — Plante glabre d'un vert foncé; tige de 2 à 6 


décim., raide, fistuleuse, comme articulée; feuilles linéaires très- 


entières, disposées en verticilles très-rapprochés, étalées lorqu’elle 
végètent hors de l’eau, réfiéchies et beaucoup plus minces lors- 
qu’elles sont submergées ; fleurs très-petites, axillaires, sessiles; 
drupe ovoïde, de la grosseur d’un grain de millet. %. 


— Juillet, août. Marais, fossés. AR. Villefranche-sur-Cher, dans le canal du 
Berry entre le pont de l’Escouriou et celui de Villebrette (Em. Martin); le Cos- 
son, au pont d’Huisseau et dans le parc de Chambord (Lefrou) ; Vineuil, mares 
des Ponts-Chartrains (Garnaud) ; entre le pont de St-Gervais et les ponts St- 
Michel, sur les bords du Cosson (Séjourné); Blois, aux Saules ! (Moreau); la 
Cisse, à Averdon ! Meslay, pont de la Grapperie (Rolland). 

Distrib. géogr. — L'Europe (jusqu’en Islande); nul ou RR. dans la région aus- 
trale ; Asie mineure ; Caucase; Sibérie; Amérique sept. ” 


G. 120, MYRIOPHYLLUM. (Myriophylle). 


Fleurs monoïques; fl. mâles : calice à tube court, à limbe qua- 
drilobé (quelquefois nul); 2 à 4 pétales, 8 étamines, rarement 
moins ; fl, femelles : calice à tube marqué de4sillons, et divisé en 
4 lobes très-petits ; 4 styles plumeux, recourbés; ovaitre quadri- 
loculaire; fruit à 4 sillons et se séparant en 4 coques. On observe 
quelquefois dans les fleurs mâles un rudiment d’ovaire et dans 
les fl. femelles des rudiments d’étamines; les fleurs mâles occu- 
pent la partie supérieure de l’épi, les femelles sont à la base. — 
Plantes tiges molles, très-allongées dans les eaux profondes. 


37%. M. verticillatum L, Sp. 1410. Lefr cat. 11; Em. Martin 
cat. 113. (M. à feuilles verticillées), — Plante glabre ; feuilles verti- 
cillées, pectinées pinnatifides, à lobes linéaires, sétacés; fleurs 


= 49 


petites, axillaires, sessiles, formantdes verticilles écartés au som- 
met émergé des tiges; bractées beaucoup plus longues que les 
fleurs et presque semblables aux feuilles caulinaires, mais à lobes 
plus courts ; axe florifère terminé par un faisceau de bractées. %. 


— Juin, août. Fossés, mares, bonde des étangs. AR. dans l’arr. de Romo- 
rantin : Lanthenay; Pruniers; Villefranche; Châtillon- sur-Cher (Em. Martin) ; 
AC. dans le val de la Loire et dans les environs de Blois; vallée du Cosson et 
du Beuvron! R. dans la vallée du Loir (Nouel); environs de Mondoubleau 
(Legué). 

_ Distrib. géogr. — Europe occidentale, moyenne et septeñtrionale, jusque dans 
les prov. méridionales de la Suède; Caucase et Perse! Sibérie; Japon; Amé- 
rique sept. et mérid.; Afrique sept. 


Observ. — Dans la plante des lieux asséchés, les bractées sont 
beaucoup plus courtes et dépassent à peine les fleurs. surtout 
celles des verticilles supérieurs. Dans cet état on peut encore faci- 
lement distinguer le M. verticillatum, dont les bractées sont inci- 
sées, de l'espèce suivante qui les à entières. 


3176. M. spicatum L. Sp. 1409. Lefr. cat. 11; Em. Martin cat. 
114. (M. en épi). —- Feuilles verticillées, pectinées-pinnatifides, à 
lobes sétacés ; verticilles floraux plus ou moins écartés, surtout 
les inférieurs ; bractées inférieures assez semblables aux feuilles 
et dépassant les fleurs, les supérieures entières, plus courtes 
qu’elles ; axe florifère terminé par des fleurs. %. 


— Juillet, août. Mares, fosses, bonde des étangs. C. 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusqu’en Islande ; manque dans l’Europe austro- 
orientale; Asie mineure; Caucase; Perse; Afghanistan; Sibérie; Amérique 
sept. 


371. M. alterniflorum DC. fi. fr. V. 529. Em. Mart. cat. 114. 
(M. à fleurs alternes). — Feuilles verticillées, pectinées-pinnatifides, 
à sesgments très-fins, capillaires ; fleurs inférieures groupées 3 à 4 
à l’aisselle de bractées semblables aux feuilles, les supérieures 
solitaires, alternes, disposées en épi lâche et accompagnées de 
très-petites bractées entières ; axe florifère terminé par des fleurs. %. 


— Juillet, août. Mares, étangs. C. dans l’arr. de Romorantin (Em. Martin); 
R. ailleurs : Cour-Cheverny au gué du Veau! Mont à Clénor dans les fossés du 
Beuvron! Chauvigny, ruisseau de Gratteloup à la Convertière ! Le Plessis-Dorin, 
étang de Boisvinet (Nouel). 


Distrib. géogr. — Presque spécial à l'Europe occidentale; se retrouve au 
nord jusque dans la Laponie centrale, au sud dans la Sardaigne et la Sicile. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES « 


Toutes les fleurs disposées en verticilles . . . . . . . . . . .. 2. 
1. Fleurs inférieures fasciculées, les supérieures alternes solitaires, à 
bractées très-courtes, . . , M alterniflorum (377). 


Toutes les bractées incisées-pectinées, dépassant les verticilles 
de fleurs. , . . . . ... . . M. verticillatum (375). 


2. - PAP 
Bractées supérieures entières, plus courtes que les verticilles de 
fleurs ou les égalant à peine. , . M. spicatum (376). 
14 


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— 210 — 


G. 121. CALLITRICHE. (Callitriche). 


Monoïque; fleurs mâles : calice et corolle nuls ; 1 étamine sou- 
vent accompagnée de 2 petites bractées ; fleurs femelles : calice et 
corolle nuls ; souvent 2 bractéol»s ; 2 stigmates subulés filiformes, 
papilleux, presque sessiles ; fruits un peu coriaces, à 4 lobes super- 
ficiels, quadriloCulaires, indéhiscents, mais se séparant à la matu- 
rité ea 4 coques monospermes. -— Plantes molles, submergées; 
feuilles opposées, très-entières; fleurs solitaires à l’aisselle des 
feuilles. — Les fruits ne peuvent être étudiés que sur la plante 
vivante. 


378. €. verna L. fl. suec. (ed. 2), p. 2; Hegelmaier Mon. 55. 
tab. III. fig. 10; Em. Martin cat. 115. (C. printannier). — Feuilles 
supérieures flottant en rosette, obovales spatulées, les inférieures 
souvent plus étroites ; fruits plus longs que larges, subcordifor- : 
mes, étroitement carénés sur les angles, surmontes par 2 stigmates 
étalés ou dressés. %. 


— Mars, avril, et automne. Eaux pures. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Asie occidentale; Sibérie; Amérique 
sept.; Chili. 


39. €. hamulata Kutz. in Koch syn. (ed. 1) p. 246. Hegelm. 
Mon. 54. tab. III. fig. 5 et 6; Em Martin cat. 116. (C. à styles en 
hamecon). — Feuilles toutes linéaires ou les supérieures un peu 
élargies ; fruits orbiculaires ou un peu plus larges que longs, très- 
étroitement carénés sur les angles, surmontes par 2 stigmates 
très-allongés, réflechis et apprimés sur le fruit. %. 


Varie : 


a. typica. (C. hamulata Kutz.). — Fruits strictement sessiles. 


b. pedunculata (C. pedunculata DC.). — Fruits tous longuement ou 
assez brièvement pédonculés, ou bien les uns pédonculés, les autres 
sessiles sur un même individu. 


— Mars, mai et automne. Fossés, étangs. AR. La var. a. Loreux, large fossé 
bordant la route de Romorantin à Salbris, vers le kil. n° 10 (Em. Martin); la 
var. b. Lanthenay, fossé à la Dabinerie, près de Malicorne et dans l’étang de 
Courmin, (id.); Pruniers, fossés de l'allée de Longueville à la Cornuère (id); Cour- 
Cheverny (Lefrou, d’après Boreau) ; Courmemin, à la Gauthèse! 


Distrib. géogr. — La var. a se retrouve dans toute l’Europe; la var. b plus 
spécialement dans l’Europe occidentale ; Sardaigne et Sicile. 


330. C. stagnalis Scop. fl. Carn. Il. 251. Hegelm. Monogr. 58. 
tab. III. fig. 7 et8; Em. Mart. cat. 115. (C. des étangs). — Feuilles 
inférieures oblongues, les supérieures spatulées obovales; fruits 
orbiculaires ou plus larges que longs, sessiles ou très-brièvement 
pédicellés, largement carénes sur les angles; stigmates dressés 
ou un peu étales. %. ; 


— Mars, mai., et en automne. Eaux vives, fossés, C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu'en Norwége'; Indes tropicales ; Abys- 
sinie; Afrique sept. ; Canaries, 


La SAS ET ” à. AP Ch - A) EE 12 PAST 


— 21 — 
3 
F. CONSPECTUS DES ESPÈCES, 
; # 
4 Fruits tous sessiles ou très-brièvement pédicellés; feuilles obo- 
\ VE OU CT RER Se ei e à à 2. 
L 
J 1. Fruits plus ou moins pédicellés, au moins quelques-uns sur la. 
à 


) tige; feuilles toutes étroitement linéaires ou les supérieures 
| un peu élargies, oblongues. . .« , €. hamulata (379), 


Angles du fruit étroitement carénés. . . . € verna (318). 
Angles du fruit largement carénés. . €. stagnalis (380). 


Fam. XXX. LYTHRARIEZÆE Endl. 


LYTHRARIÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
‘d’une corolle qui manque quelquefois; tube du calice non adhérent 
à l'ovaire; limbe à 10-12 divisions, ou à 10-12 dents; 4-6 pétales 
libres, rarement nuls par atrophie, Androcée : 5-12 étamines, sou- 
vent inégales ; anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale. 
Gynécée : ovaire libre, plus ou moins complétement biloculaire - 
selon que les cloisons sont complètes ou non; 1 style à stigmate 
capité; capsule incluse dans le tube calicinal, oblongue ou sub- 
globuleuse, se rompant irrégulièrement à la maturité; graines 
nombreuses, petites, dépourvues d’albumen. — Herbes à feuilles 
ordinairement opposées, quelquefois verticillées ou alternes, 
jamais dentées sur les bords; stipules nulles. 


TABLEAU DES GENRES. 


Calice campanulé, sans côtes saillantes. . , . . . . . . . AMMANIA 122, 


Calice tubuleux, à la fin cylindrique, pourvu de côtes. . . LYTHRUM 123, 


G. 122. AMMANIA. (Ammanie). 


Calice à 12 ou plus rarement 10 divisions et à tube campanulé; 
5 à 6 pétales, qui manquent souvent ; 5 à 6 étamines inséreées vers 
la base du tube calicinal; style court à stigmate capité; capsule 
subglobuleuse. 


381. Amm. Portula Baïllon hist. des plant. IV. 438. Peplis 
Portula L. sp. 474. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 118. (Amm. Pour- 
pier). — Planté glabre, souvent rougeûtre; tiges de 5 à 15 cent., 
très-rameuses; feuilles opposées (les supérieures souvent un peu 
alternes), rétrécies en long pétiole, à limbe obové; fleurs axil- 
laires, petites, presque sessiles, accompagnées de 2 petites brac- 
tées ; divisions du calice alternativement larges et étroites, les 
unes triangulaires, les autres lancéolées ou linéaires; pétales 


VAR 


‘ur 
Cr 


— 212 — 
ovales, un peu rosés, très-caducs et presque toujours avortés; 
capsule subglobuleuse, un peu plus longue que le calice. ©. 


— Juin, septembre. Fossés humides, bords des étangs. C. 
Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans le centre de la Norwége et de la 
Suède. * e 


G. 123. LYTHRUM. (Lythron). 


Calice à tube relevé de côtes saillantes, d’abord oblong puis 
cylindrique; limbe à 12 lobes, ordinairement 6 pétales: 12 éta- 
mines dont 6 plus courtes; 1 style allongé, à stigmate capité; 
capsule cylindrique, ne dépassant pas le tube du calice. 


382. L. Salicaria L. sp. 640. Lefr. cat. 11: Em. Mart. cat. 117. 


(L. à feuilles de Saule). Vulg. Salicaire. — Plante brièvement pubes- 


cente ou presque glabre, rarement un peu tomenteuse ; tiges de 
5 à 10 décim., à 4 angles; feuilles opposées ou quelquefois verti- 
cillées, lancéolées, sessiles ou un peu en cœur à la base; verti- 
cilles floraux rapprochés, formant une longue grappe au sommet 


de la tige et des rameaux et accompagnés de bractées plus courtes 


qu'eux durant l’anthèse ; fleurs purpurines, assez grandes (10 à 
12 mill.); divisions du calice alternativement ovales courtes, et 
linéaires subulées; tube à 12 côtes et plus ou moins couvert de 
poils blanchâtres; pétales oblongs, spatulés. %. 


— Juillet, septembre. Bords des eaux. CC. 

Distrib. géogr. — L'Europe (excepté dans la Laponie); Asie mineure, jusque 
dans le Caucase et dans la Perse; Afghanistan; Sibérie; Afrique boréale; Amé 
rique sept. ; Australie. 


383. L. Hyssopifolia L. sp. 642. Lefr. cat. 11; Em. Mart. 
cat. 117. (L. à feuilles d'Hyssope).— Plante glabre, un peu glauque; 
tiges de 2 à 4 décim., grêles, simples ou rameuses ; feuilles pres- 
que toutes alternes, petites, linéaires, obtuses ou un peu aiguës ; 
fleurs d’un pourpre pâle, assez petites, très-brièvement pédoncu- 
lées, solitaires à l’aisselle des feuilles, formant une longue grappe 
(à la fin nue) qui occupe aies toute la tige; pétales plus courts 
que le calice, d’un pourpre pâle ; calice fructifère appliqué contre 
a tige. ©. 


— Mai, septembre. Lieux humides, champs inondés pendant l'hiver, surtout 
dans les terrains siliceux. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, centrale (jusqu’en Belgique et en Hol- 
lande) et australe; Asie mineure, jusque dans le Caucase; Songarie; Abyssinie; 
Açores; Cap de Bonne-Espérance. ; Amérique sept. et australe. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs grandes, disposées en verticilles terminaux . . . ..., 
L. Salicaria (382). 


Fleurs petites, toutes solitaires à l’aisselle des feuilles et formant 
une longue grappe , , . . . . L. Eyssopifolia (383). 


_—_ 


_ 


Fam. XXXI ONAGRARIEÆ Endl. 


ONAGRAIRES. 


Fleurs synoïques régulières ou un peu irrégulières. Périanthe : 
formé d’un calice et d’une corolle ; tube du calice complétement 
adhérent à l’ovaire; limbe à 2-4 divisions ; 2-4 pétales (rare- 
ment nuls par atrophie), libres, insérés à la base du dique. Andro- 
cée : 2 à 4 étamines insérées avec les pétales; anthères biloculaires 
S'ouvrant longitudinalement en dedans. Gynécée : ovaire infère à 
2-4 loges renfermant chacune 1 ou plusieurs ovules, rarement 
uniloculaire; fruit capsulaire loculicide, ou coriace subligneux 
et indéhiscent ; graines sans albumen. — Herbes à feuilles oppo- 
sées ou alternes, dépourvues de stipules. 


CONSPECTUS DES GENRES. 


8 étamines ; 4 pétales roses ou blancs ; graines surmontées par une aigrette 
EPILOBIUM 124. 


8 étamines ; 4 pétales jaunes; graines sans aigrette. . . ŒNOTHERA 125. 


4 étamines ; 4 pétales (ordinairement nuls), petits, verdâtres ; graines sans 
Mlle nie cons are fu alle ns on en ILE YVEEA 126. 


2 étamines ; 2 pétales blancs ; plante terrestre, à fruits hérissés. . , . . 
CIRCÆA 127. 


4 étamines ; 4 pétales blancs; plante aquatique, à fruits cornus, . . . . 
TRAPA 128. 


G. 124. EPILOBIUM. (Epilobe).' 


Calice à 4 divisions, tube très-brièvement prolongé au-dessus 
de la partie adhérente à l'ovaire; 4 pétales ; 8 étamines; Cap- 
sule linéaire, tétragone à la maturité, s’ouvrant en 4 valves sou- 
vent arquées en dehors ; graines surmontées par une aigrette. — 
Plantes herbacées, à feuilles, au moins les moyennes, connées par 
la base des pétioles qui se prolongent souvent sur la tige en 
lignes plus ou moins saillantes ; fleurs en grappe. 


a. CHAMÆNERION Tausch.— Feuilles éparses; pétales inégaux, entiers ou seu- 
lement un peu échancrés au sommet; étamines infléchies. 


384. Ep. spicatum Lamk. fi. Fr. IIl. 482. Ep. angustifolium 
var. b. L. sp. 493; Em. Mart. cat. 11:. (Ep. en Do — Plante gla- 
brescente; tige de 5 à 15 décim., dressée, arrondie, souvent très- 
rameuse dans le haut; feuilles étroitement lancéolées, sessiles, 
atténuées aux deux extrémités, entières sur les bords, à nervures 
secondaires rapprochées, parallèles ; fleurs grandes (15 à 18 mill.), 
purpurines (rarement blanches), pétales supérieurs obovés, les 
2 inférieurs plus étroits, oblongs ; stigmates quadrifides, à lobes 
y en dehors ; capsules très-finement tomenteuses, blanchà 
res. %. L 


So 

— Juillet, août. Bois frais. R. Loreux, forêt de Bruadan, bords de lallée du 
Roi, entre deux ronds-points, et sur le côté sud de la route de Millançay à Mar- 
cilly; semble disparu de ces 2 localités (Em. Martin) ; forêt de Blois, allée de Cham- 
bon (Monin), où la plante n’a pas été observée depuis longtemps; forêt de Mar- 
chenoir, canton des Mazureaux, à l’angle formé par l’allée du Sauleux et le che- 
min de l’Etrille (Goussard). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Islande et en Laponie ; la plante est 
subalpine dans la région australe; Asie mineure, jusque dans la Tauride et le 
Caucase; Himalaya ; la Sibérie ; le Japon ; Amérique arctique et boréale. 


b. LysImAcæIoN Tausch. — Feuilles inférieures et moyennes opposées, les supé- 
.rieures alternes ; pétales égaux, bilobés ; étamines dressées. 


3%. Ep. hirsutum L,. sp. 494; Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 
111. (Ep. hérissé), — Plante velue hérissée, stolonifère ; tige de 5 
à 15 décim., arrondie; lignes de décurrence des pétioles nulles; 
feuilles un peu embrassantes, lancéolées aiguës, finement den- 
tées ; boutons dressés avant l’anthèse; fleurs très-grandes (diam. 
18 à 25 mill.), d'un beau rose; divisions calicinales mucronées ; 
pétales presqu’une fois plus grands que le calice; stigmate qua- 
drifide à lobes étalés en croix ; capsule pubescente. %. 


— Juillet, septembre. Bords des eaux, buissons humides. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans les provinces méridionales de 
la péninsule Scandinave ; Caucase; Perse; Songarie; Himalaya; Sibérie; 
Abyssinie ; Cap de Bonne-Espérance. 


386. Ep. parviflorum Schreb. Spic. p. 146. Em. Mart. cat. 
111. Ep. molle Lamk. Lefr. cat. 11. (Ep. à petites fleurs). — Plante 
brièvement pubescente ou presque glabre; souche produisant 
de courtes rosettes de feuilles stériles; tiges de 2 à 5 décim., 
arrondies ; lignes de décurrence nulles; feuilles lancéolées, ses- 
siles ou très-brièvement pétiolées; boutons dressés avant l’an- 
thèse; fleurs petites (diam. 6 à 7 mill.), roses; divisions calici- 
nales un peu obtuses; pétales dépassant à peine le calice ; stig- 
mate quadrifide, à lobes étalés; capsule pubérulente. %. 


— Juin, septembre. Lieux humides. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le sud de la péninsule Scandi- 
nave; lé Liban ; le Caucase ; la Perse ; Afghanistan ; Himalaya; Afrique boréale; 
Madère ; Canaries. 


387. Ep. montanum L. Sp. 494. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 
110. (Ep. de montagne). — Plante très-brièvement RUE ERRE 
rosette et stolons nuls; tiges de 2 à 10 décim., arrondies; ligne de 
décurrence des pétioles nulle; feuilles lancéolées, arrondies à la 
base, très-brièvement petiolées ou subsessiles, bordees de dents 
fines et inégales ; boutons penchés avant l’anthèse ; fleurs roses 
petites (diam. 7 à 8 mill.); divisions calicinales obtuses; pétales 
0 eg: pas peu le calice; stigmate quadrifide, à lobes étalés ; cap- 
sule finement pubérulente. %, 


— Juin, juillet. Bois secs ou montueux, surtout dans les terrains siliceux. AR. 
St-Julien, garenne de Valette et dans un bois vis-à-vis Olivet (Em. Martin); St- 
Loup, bois du Fondereau ! et bois de la côte du Cher entre Sauveterre et St- 
Loup (id.) ; Seigy, rouère du Coupe-Gorge (id.); Cour-Cheverny (Lefrou), dans 
les bois près de la Borde et de la Miltière! Cheverny, pont des fossés du Chà- 
teau! Forêt de Russy, à Chailles! (Moreau); St-Dyé, levée de la Loire (Gous- 


À 
Fe. 
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Æ 
, 

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: 

| 


— 215 — 


sard); Avaray, bois du Verdelet (Roger); coteau entre Lavardin et Montoire ! 
C. aux environs de Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Islande; Asie mineure, jusque 
dans le Caucase ; Sibérie. " 


38. Ep. lanceolatum Sebast. et Maur. fl. Rom. prodr. p. 
138; Em. Mart. cat. 110. (Ep. à feuilles lancéolées). — Très-voisin 
de l’Ep. montanum, il n’en diffère que par ses feuilles plus ou 
moins atténuées à la base et dont le pétiole atteint 4 à 6 mill. ; 
les fleurs sont ordinairement un peu plus petites. 


— Juin, juillet. Bois secs des terrains siliceux. AC. dans l’arr. de Romorantin 
(Em. Martin); plus R. ailleurs : parc de Cheverny! forêt de Russy ! coteau de 
St-Gervais! et bois de la côte de Chailles (Moreau) ; Candé, chemin de l’Au- 
mône ! forêt de Blois (Monin); Avaray bois du Verdelet (Roger); Souday, bois 
de Taillefer (Legué). , 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (jusqu’en Angleterre), centrale et aus- 
trale; Asie mineure. 


Observ. — Une forme très-diminuée dans toutes ses parties, 
très-rameuse, à feuilles seulement obtuses à la base, se rencontre 
cà et là dans les lieux très-secs (Candé, près de la grille du chà- 
teau! bois taillis, à Molineuf); cette forme peut être facilement 
confondue avec l’Ep. collinum Gmel., espèce très-faiblement carac- 
térisée d’ailleurs et qui n’est probablement elle-même qu’un 
état très-réduit de l’Ep. montanum. On trouve des intermédiaires 
entre toutes ces formes. L 


339. Ep. roseum Schreb. Spic. fl. Lips. 147; Em. Mart. cat. 


110. (Ep. à fleurs roses). — Plante glabrescente: souche produisant 
de très-petites rosettes de feuilles contiguës à la tige, celle-ci 
haute de 4 à 6 décim., cylindrique; lignes de décurrence des pé- 
tioles un peu saillantes, parsemées de petits poils crépus ainsi 
que le bord des pétioles, celui des feuilles et leurs nervures; feuil- 
les largement lancéolées, finement denticulées, un peu atténuées 
à la base en un pétiole allongé (1 à 2 cent.); boutons penchés 
avant l’anthèse; fleurs petites (diam. 4 à 5 mill.), d’un blanc un 
peu rosé avec des lignes plus foncées; divisions calicinales aiguës; 
pétales dépassant peu le calice; stigmate en massue, entier ou 
très-obscurément lobé. %. 


— Juillet, août, Lieux humides, fossés. R. Neung, fossés du parc de Villemo- 


rand (Em. Martin); Avaray, ruisseau de la vallée et du chemin pavé (Roger) : 
Herbilly, le long du Cousnon et près de la Fontaine-St-Aignan (id.); Vendôme, 
fossé autour de l’église de la Trinité, (abbé Séjourné) ; Souday, près de la ferme 
,de Taillefer (Legué); Busloup, près du lavoir du château des Mussets (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans les provinces méri- 
dionales de la Suède et de la Norwége ; R. dans l’Europe australe; le Liban; le 
Caucase ; Sibérie ; Himalaya. 


Observ. — Les petites rosettes de feuilles qui se produisent à 
la base des tiges manquent quelquefois. 


390. Ep. tetragonum L. sp, 494 Lefr. cat. 11; Em. Mart. 
cat. 110. /Ep. à tige tétragone). — Plante glabrescente ou un peu 
pubérulente; souche produisant des rosettes de feuilles assez 
courtes; tiges de3 à 8 décim., souvent très-rameuses dans leur 


AD". MILT 
ie LAS 
PTT 


— 216 — 


partie supérieure, à rameaux dressés fastigiés; lignes de décur- 


rence ordinairement très-nettes; feuilles étroitement lancéolées où 
lancéolées linéaires; boutons dressés avant l’anthèse; fleurs 
petites (5 à 6 mill.), roses; divisions calicinales un peu obtuses, 
un peu plus courtes que la corolle; stigmate en massue, entier 
au sommet; capsule pubérulente. %. 


Varie : 


a. adnatum. — Feuilles moyennes de la tige tout à fait sessiles, à limbe 
décurrent en aile cunéiforme assez large. | 


D. subsessile. — Feuilles moyennes de la tige atténuées en pétiole très- 
court, à limbe plus ou moins nettement décurrent par ses bords. 


c. Lamyi, (Ep. Lamyi F. Schult.) — Feuilles moyennes de la tige atténuées 
en pétiole très-distinct (4 à 6 mill.); limbe plus ou moins nettement 
décurrent par les bords. 


— Juin, septembre. Fossés, bords des chemins humides. La var, &æ. ça et là 
aux environs de Blois ; la Chaussée-St- Victor; Cellettes ; Mondoubleau ; la var. 
b. est CC. partout; la var. e. est AR. Cheverny! Cour-Cheverny, dans la haie 
de la rue Creuse ! les Montils! 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans les provinces méridionales de 
la Suède et de la Norwége; Asie mineure ; Caucase et Perse; Sikkim et Khasia, 
dans l’Inde ; Sibérie altaïque; Afrique boréale; Canaries ; Cap de Bonne-Espé- 
rance; Amérique sept. - 


391. Ep. obscurum Schreb. Spic. fl. Lips. 147. (Ep. obscur). 


De Plante glabrescente; souche produisant des stolons grêles, 


allongés, portant des paires de feuilies écartées,; tiges de 3 à 7 
décim., un peu molles, parcourues par des lignes de décurrence 
eu saillantes et naissant de la base du pétiole; feuilles moyennes 
ancéolées presque sessiles; boutons dressés avant l’anthèse ; 
fleurs petites (diam. 5 à 6 mill.), roses; divisions calicinales un 
peu obtuses; pétales dépassant peu le calice; stigmate en massue, 
d’abord entier au sommet, puis devenañt souvent un peu lobé; 
capsule pubérulente. %. | 


— Juillet, août. Lieux marécageux RR. Gy, marais voisin de la Demangère 
(Em. Martin). 


Distrib, géogr. — Europe centrale, depuis la Belgique jusqu’en Suisse et en 
‘Allemagne. 


Observ. — Aucun des spécimens que j'ai pu voir ne portait ses 
stolons; la plante de Loir-et-Cher doit donc être étudiée de nou- 
veau sous ce ES Pour tous les autres caractères, elle se rap- 
porte très-bien à la description et aux échantillons distribués par 
Billot. — Cf. Fr. Schult. Arch. de F1. p. 49. 


392 Ep. palustre L. sp. 495; Em. Mart. cat. 109. (Ep. des 
marais). — Plante très-brièvement pubérulente dans sa partie 
supérieure, ou tout à fait glabre; stolons allongés, portant des 
pures de feuilles écartées; tiges de 3 à 6 décimètres, arrondies: 
ignes de décurrence non saillantes; feuilles (presque toutes 
éparses) étroitement lancéolées, atténuées à la base en pétiole 
très-court, à bords entiers ou peu visiblement denticulés; boutons 
penchés avant l’anthèse; fleurs petites (5 à 6 mill.), d’un rose 
pâle ; divisions calicinales obtuses; pétales dépassant peu le calice ; 


; 
; 


— 217 — 


stigmate entier en massue; =: dis glabrescente ou un peu pubé- 
rulente. %. 


“ — Juin, août. Prairies tourbeuses, souvent parmi les Sphagnum. R.. Pruniers, 
marais Chaumet (Rimboux) ; Cheverny, tourbière près de l’ancien étang du Pur- 
gatoire! Tour-en-Sologne, marais des Aulnays ! et dans toutes les tourbières cir- 
culaires du voisinage; tourbières de la forêt de Russy (aujourd’hui presque toutes 
desséchées)! tourbière de Brulaine, près Vendôme (Nouel); Sargé, à la Crou- 
zille (Em. Desvaux, d’après Roger) et au-dessus du moulin du Marais (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe septentrionale (jusqu’en Islande) et moyenne; R. 
dans la région australe; la région Pontique et le Caucase; le Kashmir; la Sibérie; 
la Mongolie; Amérique septentrionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Pétales entiers ou à peine émarginés ; étamines arquées déflé- 
chies ; toutes les feuilles éparses. Ep. spicatum (384). 


Pétales bilobés; étamines dressées ; feuilles moyennes, ou tout 
au moins les inférieures, opposées : 3, 4. 2, 2. 

Fleurs très-grandes (18 à 25 mill.); plante velue hispide. . . . . 

Ep. hirsutum (385). 

Fleurs petites (5 à 10 mill.); plante glabrescente, ou très-briè- 
MEME VERS T0. le state te MDN ITS es 3, 
Stigmate à 4 divisions étalées en croix. . . . . . . . . . ... 4, 


DHmaléren: MHassue entiers 3 nou ee RS OR e VA 


Letikes: arrondies: 414 base: sie ose te S'otdrn d Eaux 5. 
Feuilles atténuées à la base, . Ep. lanceolatum (383). 


avant l’anthèse ; plante des bois secs. . ,......... 
Ep. montanum (387). 


Une ou plusieurs rosettes de feuilles à la base de la tige; bou- 
tons dressés avant l’anthèse ; plante des lieux humides. . . 
Ep. parviflorum (386). 


Feuilles étroitement lancéolées, à peu près entières sur les bords ; 
lignes de décurrence nulles. , . Ep. palustre (392), 


Feuilles dentées en scie; lignes de décurrence plus ou moins 
AT US NA CN dès ee di do 7 See ed LE 


Feuilles sessiles ou à pétiole court (4 à 6 mill.); boutons dressés 
ONU EME ES Le TE eue DER A EN TE Ch." 8. 


Pétiole assez allongé (1 à 2 cent.); boutons penchés avant l’an- 
thèse, . . æ. L1 LI LI . . L1 . . Ep. roseum (389). 


Feuilles lancéolées ; souche émettant des stolons allongés. . . . 
Ep. obscurum (391). 


Feuilles étroitement lancéolées ; souche émettant de courtes ro- 


| Point de rosettes de feuilles à la base de la tige; boutons penchés 
« 
| settes de feuilles . , . , . , Ep. tetragonum (39,0). 


— 218 — 


G. 125. ŒNOTHERA. (Onagre). 


4 


Calice prolongé en tube grêle au-dessus de la portion adhé- 
rente à l'ovaire; limbe à 4 divisions; 4 pétales; 8 étamines ; cap- 
sule oblongue, à 4 loges multiovulées, s’ouvrant en4valves; graines 
sans aigrette au sommet. — Plante herbacée, 


393. OEn. biennis L. sp. 492. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 112. 
(On. bisannuelle). Vulg. Miroir d’ane. — Plante un peu hérissée, 
tige de 6 à 15 décim., raide, simple ou un peu rameuse; feuilles 
caulinaires lancéolées, éparses, les radicales obovales formant une 
rosette étalée; fleurs grandes (diam. 4 à 5 cent.), jaunes, dispo- 
sées en longues grappes dans la partie supérieure de la tige; 
divisions du calice acuminées; pétales largement obcordés. Ca- 
ducs, moitié plus courts que le tube du calice ; capsules sessiles, 
poilues, dressées contre l’axe. 


— Juin, août. Alluvions des rivières ; champs des terrains siliceux. C. dans 


les îles et dans le val de la Loire ; val de la Sauldre, du Cher, du Beuvron; RR. 
dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Amérique septentrionale, d’où la plante est originaire; 
répandue aujourd’hui dans beaucoup de contrées de l’Europe, surtout dans les 
vallées des grands fleuves. 


Observ, — L'Œn. biennis paraît avoir été introduit en Europe, 
et d’abord en Angleterre, vers le commencement du 17% siècle ; 
Morison le cultivait au jardin de Blois (Cfr. Hortus reg. Blesensis, p. 
125), et dans son Historia plantarum vol. III, p. 271 (1682), il le con- 
sidère encore comme une plante d'introduction récente; il est 
aujourd’hui complétement naturalisé dans la vallée de la Loire. 

D’après l’abbé Dubois, Méthode éprouvée etc. etc., p. 509, on cul- 
tive cette plante en Bretagne pour ses racines alimentaires 
« qu’on nomme Jambon, parce qu’en la coupant auprès du collet 
elle à la couleur d’une tranche de jambon entrelardée de graisse.» 
Dans certains cantons de l'Allemagne on l'emploie de la même 
facon et. ses feuilles se mangent en salade. — Kirschleger, F1. 
d'Alsace I, p. 270 (ed. 1852). 


G. 126. LUDWIGIA. (Ludwigie). 


Tube du calice campanulé; limbe quadrifide ; 4 pétales presque 
toujours avortés; 4 étamines; capsule ovale quadriloculaire, à 4 
côtes et s’ouvrant en 4 valves ; graines sans aigrette. 


394. IL. nitida Spreng. syst. 1. p. 545. /snardia palustris L.; 
Em. Mart. cat. 112. (L. luisante). — Plante glabre; tiges molles, 
couchées, radicantes inférieurement; feuilles toutes opposées, 
luisantes, largement ovales, entières sur les bords, atténuées-en 
pétiole assez long: fleurs petites (3 mill,), solitaires à l’aisselle 
des feuilles, presque sessiles; divisions du calice ovales. %. 


— Juillet, août. Lieux marécageux, bords des ruisseaux dans les terrains sili- 
ceux. AC. en Sologne et dans la vallée de la Loire. R, ailleurs: Sargé, chemin 
de l’Aulnaye ; Epuisay, étang de Courtamblé, 


— 219 — 


Distrib. géogr. — Europe australe, centrale et occidentale, jusqu’en Belgique 
et en Angleterre; Lydie; Caucase et Perse; Cap de Bonne-Espérance ; Amé- 
rique sept. et subtropicale. 


G. 127. CIRCÆA. (Circée). 


Tube du calice court ; limbe bipartite, à divisions caduques au 
point de constriction du tube; 2 pétales ; 2 étamines ; fruit indé- 
hiscent à 2 loges uniovulées. 


395. €. Lutetiana L. sp. 12. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 113. 
(C. parisienne). — Plante glabrescente inférieurement, glanduleuse 
dans le haut et sur les rameaux fiorifères; souche rampante, 
stolonifère ; tige de 4 à 8 décim., souvent simple, renflée sous 
les pétioles ; feuilles longuement pétiolées, à limbe ovale acu- 
miné, bordé de petites dents écartées; fleurs blanches, petites (3 
à 4 mill.), plus courtes que leur pédoncule, disposées en grappes 
lâches, nues, sur des rameaux allongés qui forment une panicule; 
divisions du calice ovales lancéolées, défiéchies, caduques ; péta- 
les bifides; pédicelles réfléchis après l’anthèse;, fruit obovale, 
couvert de soies crochues, blanchâtres. %. 


— Juin, août, Bois couverts, humides ou tourbeux. PC. Loreux ; Pruniers; 
St-Julien ; St-Loup (Em. Martin); Chémery ! vallée du Beuvron! Les Montiils 
bois des Bernadettes ! forêt de Marchenair, vers l’étang de Citeaux! AC dans le 
Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans les provinces centrales de la Suède 
et de la Norwége; région Pontique ; Caucase ; Perse ; Sibérie ; Himalaya; Afrique 
boréale ; se retrouve au‘Japon et dans l'Amérique sept., sous une forme particu- 
lière. 


G. 128. TRAPA. (Macre). 


Tube du calice court ; limbe à 4 divisions qui s’accroissent après 
la floraison et deviennent spinescentes; 4 pétales; 4 étamines ; 
fruit complétement enveloppé dans le calice très-accru, lignes- 
cent et muni de 4 épines robustes, opposées en croix; une seule 
graine. — Plante croissant dans l’eau. 


396. Fr. natans L. sp. 175. Lefr. cat. 11; Em. Mart. cat. 115. 
(M. nageante). Vulg. Chätaigne d’eau, Marron cornu. — Tiges plus 
ou moins allongées, selon la profondeur de l’eau; feuilles submer- 
gées opposées, pinnatifides, à divisions capillaires ; feuilles supé- 
rieures alternes formant une rosette flottante, à pétiole allongé, 
renflé vésiculeux au milieu vers l’époque de la floraison; limbe 
rhomboïdul plus large que long, entier sur les 2 bords inférieurs 
érodé-denté aux 2 bords supérieurs, marqué en dessous de lignes 
brunes et d’abord couvert de poils rudes sur les nervures, puis 
glabre; fleurs blanches assez grandes; divisions du calice lancéo- 
lées un peu aiguës; épines du fruit à pointe ascendante et barbe- 
lée au sommet. ©. ; 


— Juin, juillet. Mares, étangs. Çà et là dans les étangs de la Sologne ; Loreux : 
étang d’en Haut et étang d’en Bas; étang Dernier ! Vernou, étang des Nardillays ; 


LL 90) = 


Lassay, étang Neuf! (Em. Martin); Vouzon (Clergeau). RR. ailleurs: Tour-en= ‘#4 


Sologne, au pont de Villesavin! étangs à Renay et à la Ville-aux-Clercs (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée, jusque dans le Danemark au nord, la 


Russie méridionale à l’occident, l'Italie sept. au sud. Cette espèce tend à dis- 
paraître en Europe de beaucoup de localités où elle était autrefois commune; elle 
se retrouve dans le Caucase, le nord de la Perse et dans l’Afrique sept, et tro- 
picale, 


Fam. XXXIL CUCURBITACEZÆ Endl. 


CUCURBITACÉES. 


Fleurs régulières, dioïques. Périanthe: formé d’un calice et 
d’une corolle; tube du calice adhérent à l’ovaire; limbe à 4-5 di- 
visions, à préfloraison imbricative ; corolle insérée au sommet du 
tube calicinal, gamopétale et à préfloraison valvaire. Androcée : 
3 étamines libres placées sur le tube du calice ; 2 anthères large- 
ment ovales, biloculaires, la troisième uniloculaire; dans les 3 
anthères les loges sont linéaires et courbées en S. Gynécée : 
ovaire à 3 loges ordinairement biovulées; style grêle, terminé 
par 3 stigmates; fruit bacciforme petit, renferment 4 à 6 graines. 
— Plante grimpante à feuilles aïternes ; stipules nulles; fleurs en 
grappes axillaires. 

Les caractères de la famille sont ici strictement limités au genre 
qui seul la représente dans notre département. On cultive d’ail- 
leurs un certain nombre de Cucurbitacées monoïques, gamopétales 
ou polypétales, à fruits charnus, souvent très-volumineux. 


G. 129. BRYONIA L. (Bryone). 


Caractères de la famille. 


397. Br. dioica Jacq. Austr. 2. p. 59, tab. 199. Lefr. cat. 11; 
Em. Mart. cat. 118. (Br. dioique).— Plante hérissée de petits poils ren- 
flés à la base; racine blanche ressemblant à un gros navet; tiges 
grêles, rameuses, s’élevanttrès-haut dans les haies feuilles anguleu- 
ses à 3 lobes, les 2 inférieurs bifides; vrilles oppositifoliees ; fleurs 
mâles en grappe aussi longue que les feuilles; pédicelles glan- 
duleux plus longs que les fleurs, celles-ci glanduleuses, verdâ- 
tres, petites (diam. 1 cent.) ; calice à tube globuleux et à divisions 
très-petites, deltoïdes ; lobes de la corolle ovales, obtus, veinés; 
fleurs femelles en grappe plus courte que les pétioles; baie 
sphérique, petite (diam. 5 à 6 mill.), rouge à la maturité, renfer- 
mant un suc mucilagineux, fétide; graines elliptiques, un peu 
comprimées, noires marbrées de brun, luisantes. %. 


— Juin, juillet. Haies, bords des champs. C. 


Distrib. géogr. — L'Europe tempérée et australe ; Arménie ; Caucase; Afgha- 
nistan; Afrique boréale. 


Observ. — On cultive communément sous le nom de Courge, 
Citrouille, Potiron, etc., le Cucurbita maxima Duch., et le Cucurbita 


Ts bas à 


de 9 ge 7 a CR TS oO TES AT EE a 
, de 2% ME 4 F « 


— 221 — 


Pepo L., probablement originaires l’un et l’autre des régions tro- 
picales de l’Asie. Toutes les espèces à pédoncules anguleux ren- 
trent dans le C. Pepo; celles dont le pédoncule est à peu près 
cylindrique, Dei eu au C. maxima. 

Le Melon (Cucumis Melo L.), le Concombre (Cucumis sativus L.), 
sont également tous deux originaires des contrées chaudes de 
l'Asie et subspontanés aujourd’hui dans les régions tropicales de 
tout le globe. On en connaît de nombreuses variétés. 

La Coloquinte (Cucumis Colocynthis Schrad.), paraît être réelle- 


ment spontanée dans la région méditerranéenne; elle se retrouve : 


dans presque toute l'Afrique et dans l’Inde. La Gourde (Lagenaria 
vulgaris Ser.), est subspontanée dans toutes les régions tropicales; 
elle est originaire des parties chaudes de l’Afrique et de l’Inde. 


Fam. XXXIIT. UMBELLIEFERÆ Endl. 


OMBELLIFÈRES 


Fleurs synoïques ou plus rarement polygames monoïques, 
régulières ou irrégulières. Périanthe: formé d’un calice et d’une 
corolle ; tube du calice adhérent à l'ovaire; limbe tantôt presque 
nul, tantôt à 5 dents plus ou moins développées ; 5 pétales insé- 
rés sur le bord du tube calicinal, à pointe souvent infléchie etrepliée 
en dedans. Androcée : 5 étamines insérées sous le bord des stylopo- 
des; anthères biloculaires s’ouvrant longitudinalement. Gynécée : 
ovaire infère à 2 loges uniovulées ; 2styles complétement distincts ; 
à base plus ou moins dilatée, conique ou déprimée (stylopode); 
fruit sec, souvent couronné par les stylopodes persistants, par- 
couru par des côtes tantôt filiformes, tantôt dilatées en forme 
d'ailes ; à la maturité le fruit se sépare en 2 carpelles (méricarpes) 
indéhiscents, monospermes, qui demeurent suspendus ou non au 
sommet d’un carpophore simple ou divisé ; péricarpe de consistance 
variée, membraneux ou épaissi, spongieux Ou un peu Charnu, adhé- 
rent ou non à la graine, très-souvent parcouru par des canaux 
remplis d’un $uc résineux odorant (bandelettes) qui sont très- 
diversement distribués ; une seule graine dans chaque carpelle et 
pendant du sommet ; albumen cartilagineux. — Herbes à feuilles 
alternes ou paraissant: opposées sous les rameaux dichotomes ; 
fleurs ordinairement en ombelles, accompagnées souvent de pe- 
tites bractées disposées en verticilles (involucre et involucelle). 

— Tous les genres des ombellifères ont été établis sur les for- 
mes très-diverses du fruit et sur la disposition des parties qui le 
constituent. On retrouve constamment dans les descriptions 
les termes de méricarpes, carpophores, côtes, vallécules, bande- 
lettes, commissure; il importe donc de les bien comprendre de 
facon à ne pas hésiter lorsqu'on doit les appliquer. Quelques 
exemples, pris parmi des espèces généralement connues, facili- 
teront beaucoup les explications que je donne ici. Comme 
remarque générale on ne devra point oublier qu’il n’est possible 
de bien voir la constitution du fruit qu'à la parfaite maturité, 
lorsque les deux carpelles se séparent naturellement; dans cer- 
tains genres, tels que le Panais, le fruit doit même être compléte- 
ment sec. £ É : 

Fruit comprimé ou non comprimé. — Presque toutes nos ombelli- 
fères ont leurs fruits sensiblement comprimés soit par le dos, 


Ée. Ex  & 


Rd EF vY AS, en : V0 DNA ITR ARBRE Cp ‘ 
. . : Le 44 4 


_— 22 — 


soit par le côté; la compression est dorsale :orsqu’elle est paral- 


lèle à la face commissurale; elle est latérale lorsqu'elle lui est 
perpendiculaire. Le Persil offre un exemple de fruits comprimés 
par le côté; ceux du Panais sont comprimés par le dos. 

Carpelles ou méricarpes. — Le fruit est toujours formé de deux 
carpelles indéhiscents, accolés l’un à l’autre et qui sont de 
véritables achanes; on les appelle plus spécialement méricarpes 
(moitié de fruit); à la complète maturité ils se disjoignent natu- 
rellement et tombent, ou bien, dans un plus grand nombre de nos 
- espèces, ils demeurent longtemps suspendus au sommet du car- 
pophore, comme on peut le voir dans le Cerfeuil. 

Carpophore. — On a donné ce nom, ou celui de columelle à la 
nervure persistante du carpophylle simulant assez bien un pro- 
longement du pédicelle à travers le fruit; le carpophore est libreet 
très-visible dans la plupart des ombellifères. A la maturité il porte 
à son extrémité les 2 méricarpes, soit que son sommet reste entier 
carpophore entier) comme dans la Carotte, soit qu’il se divise 
jusqu’au quart ou jusqu’au milieu (carp. bifide, ex. : le Cerfeuil), 
ou jusqu’à la base (carp. bipartite, ex. : le Panais). 

Commissure; face commissurale. — On appelle ainsi la surface par 
laquelle les méricarpes sont accolés l’un à l’autre; dans les om- 
bellifères à fruits tres-comprimés par le côté, cette face est étroite 
(ex.: le Cerfeuil, le Persil); mais lorsque les méricarpes sont com- 
primés par le dos, elle est souvent tres-large (ex.: le Panais). 

Côtes primaires. — Si l’on examine le fruit mür du Persil on voit 
que chacun des méricarpes est parcouru extérieurement par 5 
côtes dont 2 sont situées tout à fait sur les bords de la commis- 
sure (côtes commissurales), 2 autres un peu au-dessus, (côtes inter- 
médiaires) et 1 sur le milieu du dos (côte dorsale); ces 5 côtes 
constituent les côtes primaires; elles sont toutes filiformes dans 
le fruit du Persil; dans celui du Panais, les 2 intermédiaires et la 
dorsale de chaque carpelle sont également filiformes, mais les 2 
commissurales se dilatent en ailes assez larges; plus rarement 
ces côtes sont peu visibles, comme dans le Cerfeuil. | 

Côtes secondaires, vallécules. — L’intervalle qui sépare chacune 
des côtes primaires a recu le nom de vallécule; ces vallécules 
sont au nombre de 4 sur chaque méricarpe, 2 latérales, 2 dorsales ; 
elles sont souvent planes (ex.: le Panais); mais elles peuvent 
aussi être épaissies dans le milieu ou même dilatées en aile; cet 
épaississement ou cette aile constitue les côtes secondaires, qui 
wexistent que dans un petit nombre de nos ombellifères. — Il 
arrive souvent que les côtes secondaires sont plus développées 
que les côtes primaires ; le fruit de la Carotte en fournit un exem- 
ple. Dans ce cas il est impossible de reconnaître à quel ordre 
appartiennent les côtes sans faire une coupe transversale, les 
côtes secondaires, seules, correspondant assez souvent à une ban- 
delette résineuse large. 

Bandelettes — Ce sont de petits canaux servant de réservoir 
à un suc résineux, odorant et coloré en brun; ils existent dans 
la majeure partie des ombellifères et sont ordinairement placés 
dans l'épaisseur du péricarpe ; plus rarement ils adhèrent à l’en- 
docarpe (Angélique officinale). Les bandelettes ne sont pas égale- 
ment visibles dans toutes les espèces ; elles sont très-apparentes 
dans le Panais et constituent sur le dos de chacun des carpelles 4 
lignes brunes occupant le milieu de chaque vallécule; leur nom- 
bre, leur forme et leur disposition varient du reste beaucoup 
selon les genres et on les observe non seulement dans les vallé- 
cules, mais quelquefois aussi on en voit qui correspondent aux 
côtes primaires; la face commissurale en présente 2, plus ou 
moins distinctes (ex. : le Panais). 

La plus grande difficulté que présente l'étude du fruit des om- 


4 


| 


ù 


US Ve LE LA Ees ‘E de 7. * .{ lee à» 2, . 
A, Ge + er , - Y 
en: 


Un 


bellifères réside dans l’observation du nombre des bandelettes. 
Une coupe transversale nettement ‘faite dans le carpelle bien 
mûr, et préalablement ramolli dans l’eau chaude, permettra de les 
compter facilement avec l’aide d’une loupe montée ou même d’une 
loupe à main. Une série plus ou moins nombreuse de petites lignes 
ou de points bruns, décèle toujours la presence et le nombre de ces 
bandelettes. 

Graines. — La forme des graines est fort importante à connaître 
dans les Ombelliferes, plusieurs subdivisions étant établies d’après 
les caractères qu’elles fournissent. Leur face commissurale peut 


_être plane, ou creusée d’un sillon longitudinal, ou concave, La 
P ; 


face commissurale des carpelles étant toujours exactement 
moulée sur celle de la graine, il en résulte une identité complète 
de forme. Une coupe transversale du fruit mür permet toujours 
de saisir ces caractères. | 8 


.TABLEAU DES GENRES. 


A. HÉTÉROSCIADIÉES. Fleurs pédonculées ou sessiles formant, soit 
des capitules compactes, soit un ou plusieurs verticilles, soit des 
ombelles irrégulières, ‘jamais disposées en ombelles composées 
régulièrement. (Ex. : le Chardon roulant). 


B. HAPLOZYGIÉES. Ombelles composées, régulières, (au moins celles 
qui terminent les tiges et les rameaux), formées de rameaux por- 
tant eux-mêmes une ombelle secondaire (ombellule) ; côtes primaires 
du fruit seules apparentes, au nombre de 5 sur chaque carpelle. 
(Ex. : le Panaïs, fe Persil, le Cerfeuil). 


C. DIPLOZYGIÉES. Ombelles composées, régulières; côtes secondaires 
du fruit, au nombre de 4 sur chaque carpelle et plus ou moins 
élevées, plus développées que les cotes primaires qui sont filiformes 
et très-peu apparentes.(Ex. : la Carotte). 


A. HÉTÉROSCIADIÉES. 


Fruits glabres à côtes primaires filiformes; fleurs subsessiles, verticil 
lées ; feuilles peltées orbiculaires ; plante des marais. . . . . . . . . 


HYDROCOTYLE 130. 


Eruits écailleux ; fleurs en capitule compacte ; feuilles coriaces, épineuses, 
bipinnatifides ; plante des lieux secs. . . . . , , . , . ERYNGIUM 131. 


Fruits couverts de soies crochues; fleurs pédonculées en ombelle irré- 
gulière ; feuilles palmatipartites ; plante des bois couverts. 


2 OR allie. °s 


SANICULA 132. 


. BB. HAPLOZYGIÉES. : 


a. Fruits très-sensiblement comprimés par le côté ; graine plane 
sur la face commissurale. 


+ Pétales à pointe non repliée ou seulement un peu enroulée au 
sommet. " VAE, 


: ; 
4 + — _ 
= u 


LM — 


Feuilles entières ; fleurs jaunâtres. . . . . . . . . « « BUPLEURUM 
Feuilles pinnatiséquées ; fleurs blanches. . . . . . . . . . . . APIUM 


++ Pétales repliés au sommet et paraissant échancrés à cause de la 
dépressicn de la nervure. 


* Dents du calice saillantes. É 
Fruits un peu déprimés, plus larges que hauts; feuilles molles, tripinna- 
DÉMO MEL Ne 0e à» à à 5e » 0 500.276 ES 


Fruits ovoïdes ou oblongs; feuilles molles, simplement pinnatiséquées ; 
plantes des lieux humides ou inondés . . . . . . . . . . . . SIUM 


Fruits linéaires oblongs ; feuilles raides, bordées de dents cartilagineuses ; 
plante des lieux secs . , 4 + . . « « + «+ + + + + + + FALCARIA 
** Dents du calice nulles ou à peu près. ; 

Involucre formé de bractées nombreuses, diversement incisées; fruit 
ovale LZ L2 ee LI LA . . . . L . . L L2 . . e . LL L2 LI . . L2 L2 L2 . LA AMMI 


Bractées involucrales plus ou moins nombreuses et très-entières; ban- 
delettes linéaires, aussi longues que les méricarpes. , . . CARUM 


Bractées involucrales peu nombreuses entières; bandelettes en massue, 
dépassant à peine la moitié du fruit. . . . . . . .« « « « « « SISON 


Involucre nul; feuilles inférieures pinnées ou bipinnées ; des bandelettes 
dans les vallécules. . : 5. . .. + . . +...  s PIMPINE ES 
Involucre nul; feuilles inférieures palmatipartites ou tripartites ; pas de 
bandelettes.. . L L . . L2 LA LL L LA L . LL L L L LL . LL LA ÆGOPODIUM 


b. Fruits plus ou moins sensiblement comprimés par le côté, ova- 
les, oblongs ou linéaires, souvent prolongés en bec au sommet ; 
graine canaliculée sur la face commissurale. 


+ Fruits largement ovales, à côtes saillantes, ondulées-crispées. 


Tiges robustes, marbrées de brun; feuilles très-grandes, décomposées ; 
plante fétide . 4 4 4 2,75 9 0 « 0 0 9 » + ets DOI 


+ Fruits oblongs, atténués au sommet, mais non prolongés en bec; 
côtes filiformes. 


Vallécules à plusieurs bandelettes; souche renflée en tubercule globuleux. 
CONOPODIUM 


Vallécules à une seule bandelette ; racine fusiforme grêle. , . . . . . . 


CHÆROPHYLLUM 


+11 Fruits linéaires oblongs, distinctement prolongés en bec au 
sommet. 


Bec beaucoup plus long que les méricarpes; ceux-ci à 5 côtes saillantes. 
SCANDIX 


Bec beaucoup plus court que les méricarpes, ceux-ci à côtes non appa- 
TONLOS à à à d'os ve 3006 01 01800 Le TS PR NAN TENNIS 


! ec. Fruits à coupe transversale presque orbiculaire. 
+ Dents du calice presque nulles, 


Fleurs blanches, accompagnées d’un involucelle à bractées réfractées ; 
fruits subglobuleux à côtes épaisses. . . ,. .. . , . . « ÆTHUSA 


143, 


144. 


145. 


146, 


147, 


148. 


RES PRES A 


v 
Te = 


per jaunes; fruits ovoïdes à côtes épaisses: feuilles à segments fili- 
formes. . . . - . . . . Se NV enane esse ete  FUSNICUEUM 


. Fleurs d’un vert jaunâtre ; fruits ovoïdes à côtes minces; feuilles à seg- 
2 /ments lancéolés linéaires . . . . . . . . . . . + + . . SILAÜS 


++ Dents du calice saillantes. 


| Calice à 5 dents qui s’accroissent sur le fruit; plantes des lieux humides. 
ŒNANTHE 


PColice à 5 dents qui. ne s’accroissent pas après l’anthèse ; plantes des 
OS ECS 0e ON ne A 2 SSL 


d. Fruits très-sensiblement comprimés par le dos; côtes iné- 
gales, les commissurales beaucoup plus dilatées. 


+ Fruits glabres ; côtes commissurales minces aiguës sur le bord. 
* Fruits très-sensiblement comprimés, lenticulaires. 
? 


5 côtes à peu près également développées sur les méricarpes, les com- 
missurales seulement un peu plus larges. . . . . . . . . SELINUM 


Côtes latérales et dorsales filiformes ou un peu épaissies, les commissu- 
rales développées en une aile large. . . . . . . . . . ANGELICA 


** Fruits très-minces, tout à fait plans. 


Pétales égaux ou presqu’égaux entre eux. . . . . . PEUCEDANUM 
Pétales extérieurs, dans chaque ombellule, beaucoup plus développés, 
MANS ae manie da es a do hreus vie sas à) HRRACEEUM 


++ Fruits couverts de petites soies apprimées ; côtes commissurales 
arrondies sur les bords, comme noueuses. 


Plante brièvement hérissée, rude; côtes intermédiaires et dorsales peu 
RE nier seu an brie del ler à ré TORDYLIUM 


C. DIPLOZYGIÉES. 


a. Côtes du fruit hérissées de soies raides. 
- Fruits comprimés par le dos ; graine à face commissurale plane. . . . 


DAUCUS 


Fruits comprimés par le côté; graine à face commissurale concave. . 
CAUCALIS 


b. Côtes primaires du fruit un peu poilues ; les secondaires gla- 
bres, dilatées en ailes larges. 


Plante élevée; feuilles bi-tripinnatiséquées, à folioles ovales ; ombelles 
très-grandes. . . . . . .. . . LASERPITIUM 


156. 


157, 


160. 


_ de 2 à 4 décim., striée, rameuse vers le haut ; feuilles coriaces, 


a 2 2 ’ ' 

A: HETEROSCIADIÉES. Ombelles simples ou irrégulièrement con 

sées; fleurs pédonculées ou sessiles, formant tantôt des capitule 
compactes, tantôt un ou plusieurs verticiiles jamais disposés 
ombelles composées et régulières. | 


G. 130. HYDROCOTYLE. (Hydrocotyle). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe droite; fruit glabre me 
très-comprimé par le côté, plus large que haut; méricarpes à 5. 
côtes filiformes, la dorsale un peu plus développée, les 2 com- 
missurales peu visibles; carpophore adhérent aux carpelles; ban- « 
delettes nulles. * 


398. H. vulgaris L. sp. 338. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 134 
(H. vulgaire). — Tiges grèles, couchées, radicantes aux nœuds; 
pétiole très-allongé, parsemé de poils ; feuilles à limbe pelté sub- = 
orbiculaire, largement crénelé; pédoncules un peu poilus, plus 
courts que les pétioles; fleurs petites, subsessiles, disposées au - 
nombre de 4 à 7 en verticille terminal, ou formant 2 à 3 verti- 
cilles écartés; folioles de l’involucelle peu nombreuses. %. 


— Juin, septembre. Prés marécageux, tourbières. AC. 


Distrib. géogr. — L'Europe jusqu’en Islande; &evient R. dans la région aus- 
tro-orientale; se retrouve dans le Caucase. 


sd. node 1 @ “th 


G. 131, ERYNGIUM. (Panicaut). 


Calice à 5 dents lancéolées, dressées persistantes ; pétales conni- 
yents, à longue pointe infléchie en dedans, mais non échancrés - 
à l'inflexion ; fruits peu comprimés, ovales, sans côtes apparen- 
tes, couverts d’écailles; carpophore nul; pas de bandelettes. — 
Plante à feuilles épineuses ; fleurs en capitule serré. 


39. Er campestre L, sp. 337. Lefr. cat. 12; Em. Martin cat. r 
134. (P. des champs). Vulg. Chardon roulant. — Plante glabre ; tige : 


bipinnées, à divisions très-épineuses, les inferieures longuement 
pétiolées, les supérieures sessiles, embrassant la tige par 2 larges 
oreillettes bordées d’épines ; fleurs en capitules disposés en om= 
belles irrégulières, qui forment par leur ensemble une sorte de 
anicule corymbiforme ; fleurs blanchâtres; divisions du calice - 
onguement mucronées; étamines très-saillantes ; fruits couverts - 
d’écailles blanches, lancéolées, inégales. %. "4 


— Juillet, septembre. Lieux secs, bords des chemins. CC. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Tauride et Caucase; Oural; 
Egypte; Algérie. 4 


G. 132. SANICULA. (Sanicle). 


Calice à 5 dents dressées, persistantes; pétales à longue pointe 


HET — 


infléchie en dedans, paraissant échancrés à l’inflexion ; fruits ovales 
globuleux, sans côtes apparentes, hérissés de soies ; vallécules à une 
bandelette £arpophore adhérent aux carpelles. — Fleurs polyga- 
mes dans chaque ombellule, les mâles plus nombreuses ; ombelles 
très-irrégulièrement composées. 


400. S. Europæa L. sp. 339. Lefr. cat. 12; Em. Martin, cat. 
134. (S. d'Europe). — Plante tout à fait glabre; tige scapiforme, 
anguleuse, atteignant à la fin 8 à 10 décim.; feuilles toutes radi- 
cales , à pétiole allongé; limbe 3-5-partite, à divisions cunéi- 
formes-rhomboïdales, dentées au pourtour, incisées lobées au som- 
met; involucre à folioles très-petites, irrégulièrement disposées; 
ombelle à 3-6 rayons, d’abord courts, très-allongés à la maturité 
(8 à 12 cent.), inégaux ; ombellules globuleuses pendant l’anthèse ; 

édicelles à la fin divariqués ; fleurs blanches ou un peu violacées ; 
obes du calice lancéolés linéaires ; ordinairement 2 fleurs fertiles 
seulement sur chaque rameau de l’ombellule, sessiles, accom- 


| pes à leur base de 6 à 10 fleurs mâles pédicellées; fruits 


érissés de soies crochues. %. 


— Mai, juin. Bois couverts. AC. seulement dans les terrains calcaires. 

Disirib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’à la zône arctique; la 
plante est subalpine dans la région australe; Asie mineure, jusque dans le Cau- 
case et la Perse; C. dans l’Himalaya et dans le nord de l’Inde; montagnes du 
Malabar et de Ceylan ; Abyssinie; Cap de Bonne-Espérance; Afrique boréale. 


B. HAPLOZYGIEES. Ombelles composées, (au moins celles qui ter- 
minent les tiges et les rameaux), régulières, formées de rayons 
portant eux-mêmes une ombelle secondaire (ombellule) ; côtes pri- 
maires du fruit seules apparentes, au nombre de 5 sur chaque 
méricarpe, 


G. 133. BUPLEURUM. (Buplèvre). 


Calice à limbe oblitéré; 5 pétales à pointe droite ou roulée, mais 
non infléchie en dedans; stylopodes déprimés ; fruits comprimés 
par le côté; carpelles à côtes égales, plus ou moins saillantes, 
carpophore bifide ou bipartite; graine plane sur la face commis- 
surale. — Plante glabre, à fleurs jaunes et à feuilles entières. 


401. B. affine Sadler fl. com. Pesth. (ed. 1), p. 204. (B. affine). 
— Plante un peu glauque; tige grêle, haute de 2 à 5 décim., 
simple ou rameuse; feuilles uninervées, étroitement lancéolées 
linéaires, cuspidées, scabres sur les -bords ; ombelles disposées en 
grappe le long des rameaux et de la tige, les latérales simples, 
ormées de 2 à 4 fleurs, les terminales à 3-5 rayons très-inégaux et 
dont l’involucre est formé de 3 à 4 petites folioles lancéolées ; fleurs 
dépassées par les folioles de linvolucelle; fruits largement 


ovales, lisses, au moins 1 fois aussilongs que leur pédicelle; car- 


pelles à 5 côtes filiformes. ©. 
— Juillet août. Lieux secs, friches incultes. RR. St-Laurent-des-Eaux, bois de 
Briou (Lefrou, d’après Boreau). 


Distrib. géogr. — Le centre, l’ouest et le sud-est de la France; Sicile et Nice; 
provinces orientales de l’Autriche; la Thrace, le Caucase. 


_ Observ. — Je n’âi point vu la plante de Loir-et-Cher, qui n’a du 


— 909 — 


reste pas été retrouvée depuis Lefrou; ma description à été faite 
sur des spécimens de Buda-Pesth et de Lyon. Le B. afine n’est 
probablement qu’une variété du B. Gerardi Jacq., assez répandu 
dans toute l’Europe centrale et orientale. L 


402. B. tenuissimum L. sp. 343. Lefr. cat. 13; Em. Mart. 
cat. 130. (B. très-menu). — Plante un peu glauque; tige grêle, 
souvent étalée, trés-rameuse dès la base; feuilles presque 
linéaires, uninervées ; ombelles disposées en grappe le long de la 
tige et des rameaux, les latérales simples, formées de 2 à 4 
fleurs, les terminales à 2-4 rayons courts, inégaux, accompagnés 
d’un involucre à folioles lancéolées linéaires ; involucelles dépas- 
sant les fleurs brièvement pédicellées, mais égalant à peine les 
fruits mûrs, ceux-ci presque orbiculaires, granuleux ; carpelles à 
côtes assez saïllantes et ondulées. ©. 


— Juillet, septembre. Bords des chemins secs ; friches. AC. seulement dans 
les terrains calcaires. AR. aux environs de Vendôme (Nouel) ; non observé dans 
le Perche (Legué). 

Distrib. géogr.— Europe australe et moyenne, jusque dans les provinces méri- 
dionales de la Suède; devient R. dans l’Europe austro-orientale ; Caucase; Afri- 
que boréale. 


403. B. aristatum Bartl. in Rchb. Icon. 2, p. 90, tab. 178. 
Lefr. cat. 13. (B. aristé). — Plante très-glauque,; tige de 1 à 25 
cent., ordinairement rameuse dès la base; feuilles à limbe étroi- 
tement lancéolé, 3-5-nervé, les inférieures longuement rétrécies 
à la base, les supérieures semi-embrassantes ; ombelles pédoncu- 
lées, à 3-5 rayons courts, accompagnés d’un involucre formé de 
o folioles ovales lancéolées, cuspidées, 3-5-nervées, dressées, éga- 
lant au moins l’ombelle; folioles de l’involucelle semblables à 
celles de l’involucre, mais à réseau de nervures plus distinct; 
fleurs dépassées par l’involucelle; fruit ovoïde, lisse; carpelles à 
» côtes peu saillantes. ©. 


— Juin, juillet. Coteaux, pelouses herbeuses. R. Huisseau-sur-Cosson, dans 
les taillis de Villeneuve (Lefrou); les Rochers St-Victor, près Blois! (id.). 

Distrib. géogr. — Europe australe, occidentale (jusqu’en Angleterre) et cen- 
trale, jusque dans l’Albanie. 


404. B. rotundifolium L. sp. 310. Lefr. cat. 13. (B. à feuilles 
rondes). — Plante glauque; tige dressée, de 4 à 8 décim., rameu- 
se, surtout vers le haut; feuilles perfoliées, largement ovales, 
arrondies au sommet; ombelles pédonculées, formées de 5 à 6 
rayons Courts; involucre nul; involucelles à 5 folioles ovales, 
mucronées, 5-nervées ; fruits ovoïdes, noirs et un peu pruineux à 
la maturité, lisses; carpelles à 5 côtes égales. ©. | 


— Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires. C. dans la Beauce et dans les 
environs de Blois; Cellettes! Chitenay ! Cormeray ! Cheverny! Cour-Cheverny ! 
R. ailleurs : Villefranche-sur-Cher, ancien pâtureau de Montauger (Em. Martin) ; 
environs de Vendôme (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe australe et tempérée jusqu’en Angleterre et en 
Danemark; toute l'Asie mineure; Afrique sept. 


.Observ. — Le B. rotundifolium ne se montre fixe dans ses sta- 
tions que dans les régions où le sol calcaire présente une assez 
grande étendue. Dans les îlots calcaires de la Sologne, il se com 

|! 


— 229 — LR 
orte comme une plante accidentelle. Cette observation s’applique 
également à l'espèce suivante. 

Il n’est pas douteux que le B. rotundifolium et le B. protractum 


n'aient une origine australe ou orientale; mais leur dispersion, 
avec les céréales, remonte à une haute antiquité. 


405. B. protractum Link et Hoffm. fl. Lusit. 2. p. 387; Em. 
Mart. cat. 130. (B. retiré). — Diffère du B. rotundifolium par ses 
tiges flexueuses, à rameaux tres-divariqués, naissant dès la base ; 
par ses feuilles plus allongées, sensiblement atténuées de la base 
au sommet; par ses fruits 1 fois aussi gros, très-granuleux; par 
ses involucelles plus étalées sous les fruits. 


— Juin, juillet. Lieux secs, moissons des terrains calcaires. Çà et là dans la 
Beauce : Averdon! Avaray! (Roger); Mer! env. de Vendôme (Juilliard) ; AR. au 
ud de la Loire: Cour-Cheverny, à la Béchardière! à Chantereuil! à Galerie! 
Cheverny, aux Riaux ! Chitenay ! Cormeray ! Cellettes ! Châteauvieux, moissons 
de Péquignon (Em. Martin). 
Distrib. géogr. — Europe australe; en France, la plante remonte peu au nord 
de la Loire ; Asie mineure ; Afrique sept. 


406. B. falcatum L. sp. 341. Lefr. cat. 13. (B. à feuilles en 
faulx). — Souche épaisse, dure, multicaule: tiges de 3 à 5 décim., 
rameuses, flexueuses ; feuilles multinervées, les radicales oblongues 
ou obovales, atténuées en long pétiole, les moyennes lancéolées, 
les supérieures linéaires; ombelles nombreuses, pédonculées, 
latérales et terminales, à 4-10 rayons grêles; involucre à 1-3 folioles 
petites, linéaires, quelquefois nul ; involucelles à folioles nombreu- 
ses, plus courtes que les fleurs; fruits ovales, lisses; carpelles à 
côtes filiformes. %. 


— Août, octobre. Coteaux secs, lieux pierreux. R. Verdes, à Montabaud 
(Nouel) ; indiqué par Lefrou aux Ponts-Chartrains, près Blois ; la plante devait 
être accidentelle dans une localité que chaque inondation de la Loire vient rema- 
nier ; St-Bohaire, coteau de la Cisse entre la Dorlottière et le moulin de Bouqueux 
(Mariette) ; Contres, route de St-Aignan en face de Bistouri (Moreau). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la Castille au sud et l'Angleterre 
au nord, jusque dans la Russie centrale; Perse et Caucase ; Himalaya ; Sibérie 
altaïque et baïcalienne ; Mongolie ; Japon. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles caulinaires perfoliées, ovales; involucre nul. . . . . . . 
Feuilles caulinaires non perfoliées, lancéolées ou linéaires; un 
IONORÉEES PSN Es 2 oesdin Std UN San ‘ox 7S EU 


Feuilles linéaires ou étroitement lancéolées, pourvues d’une seule 
nervure LL LA - . L1 LL - LL L . L2 LL LA LL . . L L . LA L LL L L L2 . . 


= 


Feuilles! plurmervées: ®:, 2: à 1015 5 ne pe tilas te 5 ts 


: Fruit lisse. te ua cie = » oise 0e «1 Kb. GR (401). 


3. 
Fruit granuleux , . . , . . . . . B. tenuissimum (402). 
Involucre à 5 folioles ovales lancéolées, plurinervées et réticulées ; 
à plante annuelle . . . . . . . . . BB. aristatum 403). 


Involucre nul ou à 1-3 folioles très-petites, linéaires, à une seule 
NervUre ENS ee sus. ee 6: : falcatunm (406). 


ER. 


“ptè— 


Feuilles ovales, atténuées de la base au sommet; fruits très- 
granuleux . , . . . . . . . . . BB. protractum (405). 


G. 134. APIUM. (AcChe). 


Limbe du calice oblitéré; pétales à pointe droite ou un peu 
enroulée, mais non infléchie en dedans; stylopodes déprimés, Cré- 
nelés à la base; fruits ovales ou suborbiculaires, comprimés par 
le côté ; carpelles à5 côtes égales un peu épaisses ; vallécules à une 
bandelette ; carpophore entier. — Feuilles pinnées; plantes vivant 
dans l’eau ou dans les marais. 


407. Ap. nodiflorum Rchb. Ic. fl. Germ. XXI, p. 10. tab. 15. 
Helosciadum nodiflorum Koch; Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 131. 
 (Ache nodiflore). — Plante glabre; tige de 2 à 10 décim., fistuleuse 
très-rameuse, étalée-diffuse ; feuilles imparipennées, les infé- 
rieures pétiolées, les supérieures sessiles ; 5 à 7 paires de folioles 
lancéolées aiguës, dentées ; pédoncules ordinairement courts 
q cent.), mais atteignant quelquefois jusqu'à 3 cent., opposés à la 
euille; ombelles à 5-7 rayons inégaux; involucre nul; involu- 
celles à 7 à 8 folioles lancéolées linéaires ; fleurs blanches ; pétales 
ovales cordiformes ; fruits presqu’aussi larges que longs. %. 


— Juillet, août. Fontaines, mares. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe; Syrie ; Mésopotamie; 
Perse; Afrique sept.; Abyssinie. 


408. Ap. repens Rchp. Ic. fl. Germ. XXI. p. 10, tab. 14. Helos- 
ciadum repens Koch; Lefr. cat. 12. (Ache rampante). — Petite plante 
FA tige de 8 à 15 cent., couchée, radicante aux nœuds; 
euilles toutes pétiolées, imparipennées, à 5-6 paires de folioles 
ovales ou arrondies, très-petites, incisées-dentées, souvent bilobées, 
la terminale trifide ; pédoncules plus longs que l’ombelle : celle-ci 
à 5-7 rayons grêles; involucre formé de 3 à 4 bractées persis- 
tantes ; fruits moitié plus petits que ceux de l’espèce précédente. 


— Juillet, septembre. Fossés fangeux ; marécages. RR. Pâturages humides 
bordant la route, entre Montoire et St-Quentin, vers la borne n° 21 (Peltereau); 
marais de Pontijou-en-Beauce (Lefrou). où, par suite du dessèchement des marais, 
la plante n’existe probablement plus. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale; se retrouve jusque dans 
le Danemark, au nord, et dans l’Arragon, au sud. 


49. Ap. inundatum Rchb. ic. fl. germ. XXI, p. 29, tab. 14. 
Helosciadum inundatum Koch; Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 132. 
(Ache submergée). — Plante glabre; tige très-rameuse, plus ou 
moins allongee, suivant la profondeur de l’eau; feuilles submer- 
gées à divisions capillaires, passant insensiblement aux feuilles 
aériennes qui sont formées de 3 à 4 paires de folioles cunéiformes, 
souvent trifides, très-petites; pédoncule égalant l’ombelle ou plus 
court qu'elle, celle-ci à 2-3 rayons; involucre nul; involucelles 
formés de 4-5 folioles; fleurs blanches ; fruit ovale. % 


— Juin, août, Fossés. étangs. AC. dans la Sologne jusqu’à Cheverny ; 
et Cour-Cheverny ; R. ailleurs : les Montils, fosse à la Garenne! les Ponts- 


Feuilles ovales arrondies; fruits lisses. . , .,......... Fe 
B. rotundifolium (404). Ge. 


à D fo. 
ONE OT 0 PRES à ©. 


NT —; Que 
 Chartrains près Blois! Avaray, fossés de l’'Herbage (Roger); Vendôme (Nouel). 


_ en Suède ; se retrouve dans la Russie méridionale. 


Observ. — On trouve cà et là, dans le voisinage des habitations, 

l'Ap. graveolens L., connu sous le nom d’Ache. Le Céléri n’est 

_ qu'un état de cette espèce, très-développé par la culture. L’Ap. 

_  graveolens ne croît spontanément que dans la région maritime; 

| il est AC. dans les marais et les prairies très-humides des terrains 

salés. La plante paraît répandue dans toute la zône tempérée des 
deux hémisphères. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Folioles des feuilles inférieures ÉHUIESAU EH A Sie Sen 2. 
L. Folioles des feuilles inférieures (submergées) à divisions capil- 
laires. . . . .. ... , . , . Ap. inundatum (409). 

Fleurs blanches ; un involucellé. . . . ., . . . .. . . . . . .. 3. 
2. | Fleurs verdâtres ; pas d’involucelle. ..,...,........ 


Ap. graveolens (en note). 


a Un involucre formé de 3 à 4 bractées. . App. repens (408).. 
; Point d’involucre. . . . . . . . . Ap. nodiflorum (407). 


G. 135. CICUTA. (Cicutaire). 


Calice à 5 dents saillantes; pétales à pointe repliée en dedans, 
paraissant échancrés à l’inflexion; stylopodes déprimés; fruits 
comprimes par le côté, un peu plus larges que hauts ; carpelles à 
» côtes égales, un peu aplaties ; une seule bandelette dans chaque 
vallécule; carpophore bipartite. — Herbe croissant dans l’eau. 


410. €. virosa L. sp. 368 ; Lefr. cat. 12. (C. vireuse). — Plante 
glabre ; souche très-grosse, charnue, blanche; tige fistuleuse, de 
1 à 2 mètres, souvent très-épaisse (jusqu'à 10 cent. diam. à la 
base), en partie submergée; feuilles assez molles, les inférieures 
grandes, longuement pétiolées, tripinnatiséquées, les supérieures 
seulement pinnées; segments étroitement lancéolés, à dents pro- 
fondes et aiguës ; ombelles assez grandes, à 10-15 rayons ; invo- 
lucre nul; involucelles à nombreuses bractées linéaires ; fleurs 
blanches; styles plus longs que les stylopodes. %. 


— Juiliet. Eaux profondes. RR. Tour-en-Sologne, dans le Beuvron, au-des- 
sus du moulin de la Folletière ! Signalé aussi par le D' Monin à Chambord, dans 
les grands fossés, à l’Est du château ; je n’ai point vu la plante de cette localité. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et septentrionale, jusque dans la zône 
arctique ; nul ou RR. dans la région australe; se retrouve dans le Kashmir, la 
Sibérie, le Japon, le Kamtschatka. 


Observ. — Le C. virosa renferme dans toutes ses parties un 
toxique, connu sous le nom de Cicutine ou Conicine, très-dange- 
reux pour l’homme et pour les animaux. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et septentrionale, jusqu’en Danemark et . 


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DE Lait 


- 


j. sx 
6, af 


PATES 


*oblongs 


EE 


G. 136. SIUM. (Berle). 


Calice à dents lancéolées, aiguës; pétales à pointe repliée en 


dedans, paraissant échancres à l’inflexion ; stylopodes coniques, 
| \ 


un peu déprimés ; fruits ovales ou oblongs, comprimés par le 
côté ; carpelles à 5 côtes obtuses, distinctes, ou épaisses et conti- 
guës ; plusieurs bandelettes dans chaque vallécule ; carpophore 
en partie adhérent, bifide au sommet. — Plantes croissant dans 
l’eau ou dans les lieux humides; feuilles pinnées. 


411. 8, latifolium L. sp, 361. /B. à larges feuilles), — Plante 
labre ; tige de 8 à 15 déc., creusée de cannelures profondes ; 
euilles inférieures à 6-8 paires de folioles largement lancéolées, 
sessiles, finement dentées en scie; ombelles assez grandes, pé- 
donculées, à rayons nombreux ; involucre formé de 5-6 bractées 
réfléchies ; involucelles polyphylles ; fleurs blanches ; fruits large- 
ment ovoïdes ; carpelles contigus par leur bord commissural, à 
» côtes égales, épaisses; vallécules à plusieurs bandelettes non 
recouvertes par l’épicarpe. %. 


— Juillet, août. Prairies humides. RR. Candé, prairie de la rive gauche du 
Beuvron, un peu au-dessus de son embouchure ! (Blanchet). 


Distrib. géogr. — Presque toute l’Europe, jusque dans la Suède méridionale ; 
manque dans la région austro-occidentale. 


412. S. angustifolium L. sp. 1672, Lefr. cat. 13. Berula an- 
gustifolia Koch. ; Em. Mart. cat. 130. (B. à feuilles étroites). — 
Plante glabre; tige de 4 à 10 déc., rameuse, dressée ou diffuse, 
finement striée ; feuilles radicales à 7-8 paires de folioles ovales 
lancéolées, inégalement et profondément dentées en scie, souvent 
bilobées ou bifides, celles des feuilles supérieures ordinairement 
en coin à la base et presque incisées; ombelles pedonculées, mé- 
diocres, à 10-15 rayons; involucre à bractées assez grandes, den- 
tées ou incisées ; bractées des involucelles ovales lancéolées; fleurs 
blanches; fruit glabre, presque globuleux ; bords commissuraux 
des carpelles séparés par un sillon profond ;5 côtes filiformes. 
peu saillantes ; vallécules recouvertes par l’épicarpe. %. 


— Juillet, août. Marais, fossés. C. 
Distrib. géogr. — Europe centrale, jusqu’en Suède; Asie mineure jusqu’au 
Caucase et dans la Perse; Afghanistan ; Amérique boréale et australe. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES 


Tige creusée de cannelures profondes. S,latifolium (411). 
Tige finement striée. . . . . . S. angustifolium (612). 


G. 137. FALCARIA (Falcaire). 


Calice à 5 dents; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’inflexion, stylopodes coniques, assez élevés ; fruits 
s, linéaires, comprimés par le côté; carpelles à 5 côtes 
égales filiformes : vallécules à une seule bandelette; carpophore 
bifide; graine plane sur la face commissurale. . 


\ 


9 — 

413. F. Rivini Host. Austr. 1, p.381. Lefr. cat. 12. /F. de Rivin). 
— Racine fusiforme ; tige de 4 à 6 décim., pubérulente, finement 
striée, rameuse vers le haut; feuilles coriaces, les radicales lon- 
guement pétiolées, entières ou triséquées, les caulinaires pinna- 
tiséquées ; segments bord$és de dents cartilagineuses, linéaires ou 
lancéolés-linéaires, le supérieur tripartite, à base longuement dé- 
currente et serrulée ; ombelles pédonculées, à 10-35 rayons grêles : 
involucre et involucelles à bractées nombreuses, linéaires-subu- 
lées ; fleurs blanches ; dents du calice lancéolées ; styles beaucoup 
plus longs que les stylopodes ; fruits souvent un peu arqués. %. 


— Juillet, août. Champs des terrains calcaires. R. Moissons de Ia Chappe près 
Vendôme! AC. aux environs de Nourray (Em. Desvaux) ‘et de Huisseau-en- 
Beauce (Séjourné) ; Cellettes, cour du château de Beauregard (Lefrou), où la 
plante a peut-être été introduite accidentellement. 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans le Danemark et la Suède ; toute 
PAsie mineure, jusque dans le Caucase ; la Perse et la Mésopotamie; Oural; 
région altaïque. 


G. 138. AMMI. (Ammi). 


Calice à limbe oblitéré ; pétales à pointe repliée en dedans, parais- 
sant profondément échancrés, comme bilobés à l’inflexion ; stylo- 
podes épais, coniques ; fruits ovales oblongs, comprimés par le côté; 
carpelles à 5 côtes égales ; vallécules à une seule bandelette ; car- 
pophore bifide; graine plane sur la face commissurale. 


414. Am. majus L. sp. 349. Lefr. cat. 12. (Am. élevé). — Plante 

glabre; racine grêle; tige de 3 à 6 décim., striée, rameuse; feuilles 

. un peu cCartilagineuses, pinnatiséquées ou bipinnatiséquées, à 
segments inégalement dentés, lancéolés linéaires ou ovales lan- 
céolés ; ombelles longuement pédonculées, assez grandes à 
15-20 rayons fins, étalés à la maturité; involucre à bractées nom- 
breuses, trifides ou pinnatifides, à lobes linéaires; bractées de 
l'involucelle linéaires ; fleurs blanches; styles plus longs que les 
stylopodes ; fruits petits. ©. 

— Juillet, août. Champs, bords des chemins. R. Cellettes (Lefrou), près de 
l’église! chemin de Seur ! la Gaignoterie ! le Boisselat! Avaray, dans le quartier 
du Tertre (Roger); Vendôme! Montoire (Delaunay); Saint-Léonard, dans les 
haies et les jardins (Goussard). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe australe ; remonte sur les côtes occiden- 


- tales de France jusqu’à Rouen, et dans la vallée de la Loire, jusqu’à Angers ; 


Asie occidentale, jusque dans la Perse et le royaume de Mascate; Abyssinie : 
toute l’Afrique sept. ; les Canaries. 

Observ. — L’Ammi majus est peut-être seulement naturalisé 
dans notre région. Après la guerre, en 1871 et 1872, il a paru dans 


beaucoup de localités et s’est maintenu dans plusieurs : Blois, 
Cheverny, Cour-Cheverny et Contres. 


_G. 139. CARUM. (Carvi). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à sommet replié en dedans, parais- 
Sant échancrés à l’inflexion; stylopodes épais, coniques; fruits 


æ 


ovoïdes ou oblongs, comprimés par le côté; carpelles à 5 côtes 


filiformes, égales ; vallécules à une seule bandelette linéaire, qui 


se prolonge jusqu’à la base ; carpophore bifide ou bipartite; graine 


plane sur la face commissurale. 


415. C. segetum Benth. et Hook. Gen. pl. I. 892. Petroselinum 
segetum Hoffm.; Em. Mart. cat. 133. /C. des moissons). — Plante 
glabre ; tige de 4 à 6 déc., striée ou étalée, rameuse et presque 
nue dans le haut; feuilles étroites dans leur pourtour, pinnatisé- 
quées ; segments des feuilles inférieures petits, sessiles, rappro- 
chés, ovales, dentés ou incisés, ceux des feuilles supérieures 
très-petits ; ombelles longuement pédonculées, petites, à 3 ou 4 
rayons inégaux, dressés, rapprochés après l’anthèse; bractées de 
linvolucre et des involucelles petites et peu nombreuses ; fleurs 
blanches; fruits ovoïdes ; carpelles à 5 côtes saïillantes. ©. 


— Juillet, août. Bords des haies, champs secs des terrains calcaires ou argi- 
leux. AR. Romorantin, haie du chemin des Petits-Guideaux et des Grands- 
Guideaux (Em. Martin); chemin de la Malicorne (id.) ; Cour-Cheverny, champs 
près du moulin de Woilé! Cheverny, aux Riaux! Cellettes, fossés du chemin 
de Montrion (Séjourné) ; Pontlevoy, aux Grandes-Vignes ! Blois, aux Granges! 
Avaray (Roger); env. de Vendôme (Nouel). 


Distrib. géogr. — Strictement limité à la région la plus occidentale de l’'Eu- 
rope, depuis l'Angleterre et la Fländre, jusqu’en Portugal. 


.. Observy. — On cultive partout le Persil /Carum Petroselinum 

Hook. et Benth.; Petroselinum sativum auct.), souvent naturalisé 
sur les murs et qui paraît spontané dans l’Europe austro-orien- 
tale, où il croît sur les rochers. 


416. €. Bulbocastanum L. Sp. 349. ‘Bunium Bulbocastanum 
L.; Em. Mart. cat. 131. (C. bulbeux). — Plante glabre ; souche ren- 
flée en un tubercule sphérique; tige dressée, à rameaux étalés; 
feuilles radicales pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, 
bipinnatiséquées; segments linéaires, divariqués ; feuilles cauli- 
naires peu nombreuses, sessiles sur leur gaine; ombelles pédon- 
culées, médiocres, à 10-20 rayons raides, un peu inégaux : invo- 
lucre et involucelles à nombreuses bractées linéaires; fleurs 
blanches ; stylopodes très-saillants, presqu’aussi longs que les 
styles; fruits ovales-oblongs. %. 


— Juin, juillet. Champs des terrains calcaires, RR. Gièvres, champs des Ca- 
labres, où il a été trouvé une seule fois (Em. Martin). Doit être cherché en Beauce. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et centrale jusqu’en Transylvanie; RR. 
dans la région australe. 


417. €. verticillatum Koch Umbell. 122. Lefr. cat. 12. Bu- 
nium verticillatum Gren. et Godr., Em. Mart. cat. 131. /C. à folioles 
verticillées), — Plante glabre ; souche à fibres fasciculées, épais- 
sies ; feuilles très-étroites dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; 
folioles opposées à segments sétacés, étalés autour du rachis et 
simulant des verticilles; ombelles pédonculées, à 8-15 rayons peu 
inégaux ; involucre et involucelles à nombreuses bractées linéaires; 
fleurs blanches ; fruits ovales-oblongs. %. 


— Juin, septembre. Prés et paturages humides ou marécageux. CC. dans 
toute la Sologne ; les marais de la Beauce ; AC. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l’Ecosse jusqu’en Portugal; la 
limite à l'Est paraît être les contrées adjacentes à la vallée du Rhin. 


_- Observ. — Le Carum carvi L., est quelquefois introduit dans les 


prairies avec les semis de graines d’origine étrangère, mais je ne 
Pai jamais vu persister longtemps ; il se distingue facilement du 
C. verticillatum par ses feuilles oblongues dans leur pourtour, par 
ses folioles dont les lobes, étroitement lancéolés-linéaires, parais- 
sent être disposés en croix sur le rachis. C’est une plante très- 
aromatique, croissant dans toute l'Europe moyenne et qui se 
se retrouve jusqu’en Islande ; elle est connue sous le nom d’Anis 
des Vosges et sert, dans cette région, à aromatiser les fromages. 
(Cf. Kirschleger, fl. d’Als. I, 317). S 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


OR DIMONON ET rome Se à UE dote at eds 2. 
LE Fleurs d’un jaune verdâtre. .C. Petroselinum (en note). 

racine sréle. Tao" ai) at SIRET Re Se 3° 
2, Racine renflée en tubercule sphérique. . ., . . .. . .. ..« . . .. 


C. Bulbocastanun (416). 

Lobes des folioles sétacés, étalés, comme verticillés autour des 

rachis . . . s . ., . . . . C. verticillatum (47). 

Lobes des folioles linéaires lancéolés, ou folioles entières, seule- 
men Teens. à et le HU Resa th 2 JUN tarifs 4. 

Folioles des feuilles radicales et inférieures ovales, dentées ; 

ombelles à 3-4 rayons . . . . . . . C. segetum (415). 


Folioles profondément incisées pinnatifides ; ombelles à 8-15 
TAYONS « os se ee ++ + + + « «+ CC. Carvi (en note). 


O2 
2 L} 


G. 140. SISON. (Sison). 


Diffère des Carum seulement par ses bandelettes un peu en 
massue au sommet et qui ne dépassent guère le milieu des val- 
lécules. 


418. S. Amomum L. Sp. 362. Lefr, cat. 12; Em. Mart. cat 
131. (S. Amomon). —: Plante glabre; tige de 6 à 10 décim., finement 
striée, très-rameuse, flexueuse; feuilles inférieures pinnées, à 
folioles ovales, dentées-incisées ; feuilles supérieures bipinnées, à 
segments lancéolés, étroits; ombelles pédonculées, petites, à 5-8 
rayons très-inégaux; involucre et involucelles à 1-3 bractées 
linéaires sétacées ; fleurs blanches; fruits largement ovales, pres- 
qu'orbiculaires, très-inégalement pédicellés, quelques-uns presque 
sessiles dans chaque ombelle. %. 


— Juillet, août. Bords des haies. AC. seulement dans les terrains calcaires ou 
calcaréo-siliceux. | 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre jusqu’à la Castille ; 
RR.. ou nul dans la région australe et orientale (Banat et Grèce); se retrouve à 
Trébizonte. 


G. 141. PIMPINELLA. (Boucage). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe recourbée en dedans, 


— 236 — 


paraissant échancrésàl’inflexion ; fruits largement ovales, compri- 


més par le côté; stylopodes déprimés ; carpelles à 5 côtes filifor- 
mes ; plusieurs bandelettes dans chaque vallécule ; carpophore 
bifide; graine plane sur la face commissurale. | 


419. P. magna L. sp. 217; Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 130. 
(B. élevé). — Plante glabre ou un peu pubescente; racine fusi- 
forme ; tige de 4 à 10 décim., sillonnée-anguleuse, plus ou moins 
rameuse; feuilles d’un vert foncé, pinnatiséquées, les inférieures 
longuement pétiolées, à segments assez grands, ovales, dentés ou 
incisés; feuilles supérieures ternées, sessiles sur leur gaîne, à 
folioles cunéiformes ; ombelles médiocres, longuement pédoncu- 
lées, à 8-15 rayons grêles; involucre et involucelles nuls; fleurs 
blanches ; ombelles latérales souvent toutes stériles. %. 


— Juin, juillet. Haies, bords des bois frais. AR. dans l’arr. de Romorantin : 
Pruniers ; Maray ; Salbris ; Gièvres ; Châtillon-sur-Cher (Em. Martin). C. aux 
environs de Blois! Cheverny! Cour Cheverny! vallée du Beuvron depuis Bra- 
cieux ! AC. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans les provinces méridionales de la 
Suède. RR. ou nul dans la région austro-occidentale ; Caucase. 


420. P. saxifraga L. sp. 378; Lefr. cat. 13; Em. Martin cat. 
130. (B. saxifrage). — Très-voisin du P. magna, il s’en distingue 
par ses proportions moitié moindres et surtout par ses tiges 
finement striées, non sillonnées anguleuses, et qui sont presque 
nues dans les ? supérieurs; les folioles des feuilles sont ovales, 
tantôt dentées, tantôt incisées ou même bipinnatifides ; la plante 
est tout à fait glabre ou un peu velue. 


— Juillet, septembre. Lieux secs, pâturages, bruyères, coteaux découverts. 
CC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale ; R. ou nul dans la région 
australe; se retrouve dans le Caucase, la Sibérie, la Dahurie. 


Observ. — On cultive quelquefois l’Anis, P. Anisum L,, plante 
annuelle à feuilles radicales (paraissant entières par atrophie des 
folioles latérales), cordiformes-arrondies, les moyennes pinnati- 
séquées ; fruits pubescents, très-aromatiques. Origine incertaine; 
cultivé dans tout l'Orient. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles radicales réduites à la foliole terminale cordiforme-arron- 
he die ; fruits velus. , . . . . . . . PP anisum (en note). 


Feuilles radicales pinnatiséquées ; fruits glabres. . . . . . . . . 2. 


Tige sillonnée anguleuse, pourvue de feuilles jusqu’en haut. . . 
PP, magna L. (419). 


. , "+ : . 2 A 
Tige finement striée, cylindrique, presque nue dans les + supé- 
MOUISS nr  à o .....:. P. saxifraga (420). 


Gt. 142. ÆGOPODIUM. (Ægopode). 


Calice à limbe oblitéré ; pétales à pointe repliee en dedans, parais- 


Lé 


Ca 


L'or — 


sant comme bilobés àl’inflexion ; stylopodes coniques ; fruits ovales 
9 


comprimés par le côté: carpelles à 5 côtes filiformes; vallécules 
dépourvues de bandelettes; carpophore bifide; graine plané à la 
face commissurale. 


421, Æg. Podagraria L. sp. 379. Lefr. cat. 12. (Æg. herbe 
aux goutteux). — Plante glabre; racine rampante; tige de 3 à 4 
décim., peu rameuse; feuilles radicales longuement pétiolées, 
biternées, à folioles ovales, subsessiles, doublement dentées en 
scie; feuilles caulinaires sessiles sur leur gaîne, à folioles lan- 
céolées; ombelles longuement pédonculées, assez grandes, for- 
mées de 12 à 20 rayons pubérulents sur le côté interne, la termi- 
nalé seule fertile (plus rarement 2 ombelles fertiles), involucre et 
involucelles nuls; fleurs blanches. %. 


— Mai, juillet. Haies, vignes, bords des bois couver:s. R. Cellettes, parc de 


Montrion, à côté de la fontaine! Cour-Cheverny (Lefrou), où je ne l’ai jamais 
observé; Blois, dans les vignes de Pigelée! jardin de la Garenne, derrière l’usine 
à gaz (Séjourné); bords du ruisseau du Parc, au-dessus de Cormenon (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le voisinage de la zône arc- 
tique ; région Pontique et Caucase; Sibérie. s 

Observ. — Plante probablement importée dans notre région; 
on ne la trouve que dans le voisinage des habitations où elle est 
presque indestructible à cause de ses racines rampantes. L’Æg'o- 
pode à joui longtemps d’une grande réputation comme antigout- 
teux, 


G. 143. CONIUM. (Ciguë). 


Calice à limbe oblitéré ; pétales à pointe repliée en dedans, parais- 
sant échancrés à l’inflexion; stylopodes épais; fruits ovoïdes-sub- 
globuleux, un peu comprimés par le côté; carpelles à 5 côtes saïl- 
lantes, un peu ondulées ; vallécules sans bandelettes; carpophore 
bifide, graine offrant un sillon profond sur la face commissurale. 


422. C. maculatum L. sp. 349; Lefr. cat. 13; Em. Martin cat. 
133. (C. maculée). — Plante glabre, un peu fétide; racine grosse, 
fusiforme; tige de 1 à 2 mètres, pruineuse, marbrée de brun, 


sillonnée ; feuilles molles, très-amples, triangulaires dans leur 


pourtour, tri-quadripinnatiséquées, à segments incisés aigus; 
ombelles très-nombreuses, meédiocres, formées de 10-20 rayons 
scabres du côté interne; involucre à 4-7 bractées réfléchies, lan- 
céolées, blanchâtres; involucelle à 3-4 folioles placées d’un seul 
côté; fleurs blanches. (2). 


— Juin, août. Terrains frais incultes, décombres, bords des chemins. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans les provinces méridionales de la 


Suède; Asie mineure jusqu’en Perse; Abyssinie; Afrique sept.; Sibérie. 


Observ. — Plante très-vénéneuse, renfermant dans toutes ses 
parties, mais surtout dans le fruit un alcaloïde nommé Cicutine 
ou Conicine, éminemment toxique. C’est avec cette Ciguë que 
Socrate se donna la mort. 

— Le Smyrnium Olusatrum L., cultivé quelquefois comme condi- 
ment. a été indiqué à Blois, sur la terrasse de l’évêché ; il pro- 
venait certainement d'anciennes cultures. Il a été semé récemment 
à profusion sur les talus du château de Blois, où je l’ai vu en belle 


— 238" 


végétation. — Tige dépassant souvent 1 m., robuste, fistuleuse, ra- 


meuse ; feuilles d’un vert foncé, les inférieures triternées (les supé- 
rieures seulement ternées), très-grandes, à folioles ovales, crénelées- 
dentées ; ombelles médiocres, à 8-15 rayons qui deviennent épais à 
la maturité; involucre nul ou à 1-3 bractées très-petites, ainsi que 
celles qui forment les involucelles ; pétales à pointe un peu repliée 
en dedans, mais non sensiblement échancres à l’inflexion ; fleurs 
jaunâtres, stériles et fertiles dans une même ombelle ; fruits gros, 


largement ovales, comprimés par le côté, noirs à la maturité; 


carpelles à 5 côtes, les 2commissurales très-fines. les 3 autres assez 
saillantes ; graines creusées sur la face commissurale dun sillon 
profond qui forme une échancrure en forme de fer à cheval. — 
Croît spontanément dans toute la région méditerranéenne, dans 


la région, maritime de l’ouest de la France et jusqu’en Angleterre. 


G. 144. CONOPODIUM. (Conopode). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe repliée en dedans, parais- 
sant échancrés à l’inflexion ; stylopodes élevés, coniques; fruits à 
base ovale, atténués au sommet, comprimés par le côté: carpelles à 
5 côtes fines; carpophore bifide ; graines Canaliculées à la face 
commissurale. 


43. €. denudatum Koch. Umbell. 118. (C. dénudé). — Plante 
glabre ou pubescente; souche renfiée en tubercule; tige striée. 
simple ou rameuse, haute de 3 à 6 décim., nue dans sa partie 
inférieure; feuilles inférieures ternées-tripinnées, longuement 
pétiolées, à segments courts, très-petits, les caulinaires peu nom- 
breuses, Îles supérieures presque sessiles, à segments très-étroits, 
mais allongés; ombelles pédonculées, médiocres, à 10-15 rayons 
grêles, filiformes; involuere et involucelles nuls ou à 1-2 bractées; 
fleurs blanches, en partie stériles dans chaque ombellule ou 
même toutes stériles (mâles) dans les ombelles latérales. %. 


— Mai, juin, Prés et bois secs. RR. Azé, près de Vendôme (Legué); la 
Beauce-Vendômoise (Peltereau, d’après M. Nouel). L 

Distrib. géogr. — Limité à la partie la plus occidentale de l'Europe, depuis les 
provinces méridionales de la Norwége, jusqu’en Portugal; plus à l'Est, la plante 
est signalée seulement en Corse. 


G. 145. CHÆROPHYLLUM. (Cerfeuil). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe repliée en dedans 
paraissant profondément échancrés à l’inflexion; stylopodes épais, 
coniques, fruits linéaires-oblongs, dépourvus de bec, un peu 
ARE par le côté; piyeles à » côtes filiformes, égales; val- 
lécules à une seule bandelette; carpophore bifide; graine Cana- 
liculée à la face commissurale. 


424. Ch. temulum L, sp. 370; Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 
133, (C. penché). — Plante brièvement hérissée, surtout vers la 
base; racine grêle; tige de 4 à 8 décim., épaissie sous les rameaux; 
feuilles molles, les inférieures bipinnatiséquées, pétiolées, les 
supérieures sessiles sur leur gaîne; segments ovales, incisés; 
ombelles pédonculées, penchées avant l’anthèse, à 5-15 rayons 
dressés, parsemés de poils ; involucre nul; involucelles à 5-8 brac- 


7 999 = 


tées lancéolées-acuminées, velues, réfléchies ; fleurs blanches, les 
unes stériles, les autres fertiles dans chaque ombelle et portées 
sur des rayons différents. %. 


— Juin, juillet, Haies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans les provinces méridionales de la 
Suède ; R. dans la région austro-orientale, où la plante devient subalpine ; Tau- 
ride et Caucase ; Dahurie; Afrique septentrionale. 


G. 146. SCANDIX. (Scandix). 


Calice à limbe presqu’oblitéré; pétales à pointe repliée en de- 
dans, paraissant échancrés à l’infiexion; stylopodes élevés, tron- 
qués; fruits comprimés par le côté, linéaires, très-longuement 
prolongés en bec; carpelles à 5 côtes égales, filiformes; vallécules 
dépourvues de bandelettes; carpophore libre, un peu fendu au 
sommet; graine canaliculée à la face commissurale. 


4%. Sc. Pecten-Veneris L. sp. 368. Lefr. cat. 13; Em. 
Martin cat. 133. (Sc. peigne de Vénus). — Plante brièvement héris- 
sée; racine grêle; tige de 1 à 3 décim., rameuse; feuilles inférieures 
pétiolées, à gaîne renflée ; limbe ovale dans son pourtour, 2-3 pin- 
natiséqué, à segments très-petits, linéaires ; feuilles supérieures 
sessiles sur leur gaîne; ombelles pédonculées à 2 rayons, mais 
plus ordinairement simples; involucre nul ou à 1 seule bractée; 
involucelles à 5-6 bractées élargies, incisées au sommet; fleurs 
blanches, les unes stériles (mâles), les autres fertiles dans une 
même ombellule; pétales extérieurs beaucoup plus grands, rayon- 
nants ; styles très-allongés, dressés; fruits linéaires, atteignant 10 
à 12 mill., terminés par un bec scabre, 4 à 6 fois aussi long qu'eux. 
©. 


— Mai, juin. Moissons, surtout dans les terrains calcaires. C. 


Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans les provinces méridionales de la 
Suède; toute l’Asie occidentale jusqu’en Perse. ; 


G. 147. ANTHRISCUS. (Anthrisque). 


Calice à limbe oblitéré ; pétales à pointe répliée en dedans, parais- 
sant échancrés à l’inflexion; stylopodes petits, coniques; fruits 
comprimés par le côté, ovales, atténués en bec court parcouru 
par 10 côtes ; carpelles sans côtes apparentes; carpophore bifide ; 
graine profondément canaliculée sur la face commissurale. 


426. Anth. vulgaris Pers. syn. 1. p. 330. Lefr. cat. 13; Em. 
Mart cat. 133. (Anthr. vulgaire). — Plante un peu velue; racine 
grêle; tige de 3 à 6 décim., rameuse dans le haut, un peu renflée 
sous les rameaux ; feuilles molles, triangulaires dans leur pourtour, 
les inférieures assez longuement pétiolées, tripinnatiséquées, à 
lobes très-petits;, gaîne membraneuse et ciliée sur les bords ; 
ombelles brièvement pédonculées, à 35 rayons un peu inégaux ; 
involucre nul; involucelles à 3 à 4 bractées lancéolées, acuminées, 


ciliolées ; pétales blancs ; fruits couverts de petites soies arquées 
ou crochues. ©. 


— Avril, juin. Lieux incultes, bords des haies. AC. dans la Sologne et aux 


1; 


environs de Blois ; R. dans la Beauce; le Perche, à Baïillou (Legué); val du + 
Loir (Nouel). 1 

Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans les provinces méridionales de la 
Suède; RR. dans la région austro-orientale ; Asie mineure, jusqu’en Mésopota- 
mie et dans le Caucase; Afrique septentrionale. 


427. Anthr. sylvestris Hoffm. Umbell. p, 13; Lefr. cat. 
p.13; Em. Mart. cat. add. (Anthr. sauvage). — Plante glabres- 
cente ou un peu velue; souche épaisse; tige de 6 à 10 décim., 
anguleuse, très-rameuse ; feuilles molles, les radicales et les 
inferieures longuement pétiolées, très-amples. à limbe triangu- 
laire, bi-tripinnatiséqué; segments ovales, incisés, à lobes obtus ; 
gaîne des feuilles laciniée au sommet ; ombelles pédonculées, à 8- 
15 rayons glabres; involucre nul ou à une seule bractée ; invo- 
lucelles à 4-8 bractées blanchâtres, lancéolées-ciliées, réfléchies; 
fleurs blanches, celles des ombelles latérales souvent toutes sté- 
riles (mâles); pétales extérieurs un peu plus grands, rayonnants; 
fruits linéaires-oblongs, glabres. %. 


— Avril, mai. Prairies, pelouses, bords des haies. AR. Salbris, pelouses du 
château du Chêne! parc de Cheverny, pelouses devant la Galerie; Blois, haies 
aux Grouëts! (Lefrou) ; C. à Avaray (Roger) et à Courbouzon ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; la plante devient subalpine dans 
la région australe ; RR. ou nulle dans l’Europe austro-orientale; Tauride et Cau- 
case ; Sibérie; Dahurie; Japon ; Abyssinie ; Afrique boréale. 


Observ. — Plante souvent introduite avec les semis de prairies ; 
plusieurs des localités citées ici n’ont peut-être pas d'autre origine, 
notamment celle du pare de Cheverny. 

On cultive partout le Cerfeuil {Anthr. Cœrefolium Hoffm.), na- 
turalisé dans beaucoup de localités et dont le type spontané 
serait, d’après Nyman, l’Anthr. trichosperma Rœm. et Schult.), qui 
croît dans l’Europe centrale, depuis l'Autriche jusque dans la 
Russie méridionale. 


G. 148, ÆTHUSA (Ethuse). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe repliée en dedans, 
paraissant échancrés à l’inflexion; stylopodes peu élevés; fruits 
presque globuleux, à coupe transversale orbiculaire ; carpelles à 
5 côtes saillantes épaisses, les 2 commissurales étroitement ailees ; 
vallécules à une seule bandelette ; carpophore bipartite; graines 
planes sur la face commissurale. 


48. Æth. Cynapium L. sp. 367; Lefr. cat. 13; Em. Mart. 
cat. 128. (Eth. petite ciguë). — Plante glabre, d'un vert foncé ; racine 
grêle ; tige de 3 à 6 décim., striée., très-rameuse ; feuilles del- 
toïdes dans leur pourtour, tripinnatiséquées, les inférieures pé- 
tiolées, les supérieures sessiles sur leur gaîne; segments profon- 
dément incises, à lobes petits, lancéoles-linéaires, courts ; Om- 
belles pédonculées, à 7-12 rayons un peu rudes du côté interne; 
involucre à 1-2 bractées, OAI nul ; bractées des in volucelles 
toutes placées du même côté, linéaires, pendantes ; pétales un peu 


rayonnants. (©). 
— Juin, octobre. Lieux cultivés. C. 
Distrib. géogr.— L'Europe, excepté dans la Norwége et le nord de la Suède ; 


APE 


_ manque dans la région austro-orientale ; se retrouve dans le Caucase et dans 


l'Oural. 


* Observ. — Cette plante, quelquefois confondue avec le Pérsil en 
société duquel elle croît souvent, contient un toxique âcre qui 
peut occasionner de graves accidents et même la mort ; ses fleurs 
blanches, ses feuilles molles d’un vert foncé, les petites bractées 
linéaires, unilatérales qui pendent sous les fleurs, permettent 
toujours de distinguer facilement l’Ethuse du Persil. 


G. 149. FŒNICULUM (Fenouil). 


Calice à dents épaisses, presque nulles ; pétales à sommet 
enroulé, non échancrés ; stylopodes larges, déprimés; fruits 
étroitement ovales, à coupe transversale suborbiculaire ; carpelles 


à 5 côtes assez saillantes, presque égales entre elles; une seule 


bandelette dans chaque vallécule ; carpophore entier ; graine plane 
sur la face commissurale. 


42. F, vulgare Gærtn. fruct. 1. p. 105, tab. 23 ; Lefr. cat. add. 
46; Em. Mart. cat. 128. (F. vulgaire). Vulg. Fenouil. — Plante 
glabre, à odeur pénétrante ; souche épaisse ; tige de 10 à 15 décim., 
finement striée; feuilles décomposées, à segments filiformes, les 
supérieures sessiles sur leur gaîne; ombelles pédonculées, mé- 
diocres ou assez grandes, formées de 7 à 30 rayons glabres ; invo- 
lucre et involucelles nuls ; fleurs jaunes; styles étales, plus courts 
que les stylopodes. %. 


— Juillet, août. Lieux secs, bords des chemins, coteaux, ordinairement dans le 
voisinage des habitations. AR. Selles-sur-Cher, près de la Thizardière (Em. 
Martin); Noyers, carrières de Belleroche (id.); Blois, levée de la Loire aux 
Grouëts! chemin de Seur aux Montils ! Cellettes! Chitenay! Cormeray! Cour- 
Cheverny ! 5 

Distrib. géogr. — Europe occidentale (jusqu’en Angleterre) et australe; 
Syrie; Caucase et Perse; Afrique septentrionale. 


Observ. — Il n’est pas bien certain que le Fenouil soit indigène 
dans notre département; mais il est complétement naturalisé 
dans les localités citées, et probablement dans beaucoup d’autres. 


G. 150. SILAUS. (Silaus). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe repliée en dedans, peu 
sensiblement échancrés à l’inflexion; stylopodes coniques épais ; 
fruits ovales oblongs, à coupe transversale suborbiculaire; car- 
pelles à 5 côtes élevées égales; vallécules à plusieurs bandelettes ; 


-Carpophore bipartite ; graine plane sur la face commissurale. 


430. S. pratensis Bess. in Rœm. et Schult. syst. 6. p. 3%; 
Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 128. (S. des prés). — Plante glabre ; 
souche perpendiculaire, fibrilleuse au collet; tige de 5-10 décim., 
striée, rameuse; feuilles deltoïdes ou triangulaires dans leur 
pourtour, bi-tripinnatiséquées, à segments divisés en lobes 
linéaires, allonges; ombelles médiocres, pédonculées, à 7-15 rayons 
glabres, souvent très-inegaux ; involucre à 1-2 bractées, ou nul; 


16 


— 242 — 


bractées des involucelles nombreuses, linéaires; fleurs d’un 
jaune verdâtre; styles réfléchis, plus longs que les stylopodes. %, 


— Juin, août. Prairies. C. D 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, jusque dans la Transylvanie et le 
Monténégro. 


G. 151. ŒNANTHE. (Œnanthe). 


Calice à 5 dents qui s’accroissent sensiblement après la floraison ; 
pétales à pointe repliée en dedans, paraissant échancrés à l’in- 
flexion; stylopodes coniques, terminés par de longs styles dressés; 
fruits ovoïdes ou oblongs, à coupe tranversale suborbiculaire; 
carpelles à 5 côtes épaisses; une seule bandelette dans chaque 
vallécule ; carpophore bipartite; graines planes sur la face com- 
missurale. | 


431. OEn. pimpinelloïdes L. sp. 365; Em. Mart. cat. 128. 
Ke a feuilles de Pimprenelle), — Plante glabre; racine à fibres 
asciculées et renflées vers le milieu en un tubercule globuleux 
ou ovoïde ; tige de 5 à 8 décim., anguleuse, canaliculée; feuilles 
ovales-oblongues dans leur pourtour, bi-tripinnatiséquées, dimor- 
phes, les inférieures à segments divisés en lobes courts et un peu 
élargis, les supérieures pinnées ou trifides, à segments linéaires, 
souvent très-allongés ; ombelles longuement pédonculées, à 10-12 
rayons glabres, planes à la maturité; involucre nul ou à 1-2 brac- 
tées, celles des involucelles nombreuses et linéaires; fleurs 
blanches, celles de la circonférence, dans chaque ombellule, lon- 
guement pédicellées, stériles, les centrales subsessiles; pétales 
extérieurs rayonnants: fruits oblongs pourvus à la base d’un 
anneau cCalleux et surmontés par les divisions calicinales très- 
inégales. %. 


— Mai, juin. Prairies. pâturages. AC. dans l’arr. de Romorantin ; Pruniers 
près du pont de Marmagne (Em. Martin); Villeherviers, prés de la Sauldre au 
Portail et à Trécy (id.); Maray, futaie de Belair, au bord d’un pré (id.); Cha- 
pelle-Montmartin (id.) ; val du Cher, depuis St-Julien jusqu’à Gièvres! (id.); RR,. 
ailleurs : Chambord (Morison). 


Distrib, géogr. — Europe occidentale, centrale et australe: Asie mineure: 
o ? ? ’ 
région Pontique; Afrique sept. 


432. OEn. peucedanifolia Poll. Palat, I. p.289; Lefr. cat. 13; 
Em. Mart. cat. 129. (Œn. à feuilles de Peucédan). — Plante glabre; 
racine à fibres fasciculees, renflées vers le milieu en tubercule 
fusiforme; tige de 4 à 8 décim., sillonnée, anguleuse; feuilles 
bipinnées, à segments écartés très-allongés linéaires, ceux des 
feuilles inférieures à peine plus larges; ombelles médiocres, 
pédonculées, à 6-12 rayons assez grêles, convexes à la maturité; 
involucre nul ou à 1-2 bractées, celles de l’involucelle assez nom- 
breuses, linéaires ; fleurs blanches, celles de la circonférence dans 
chaque ombellule longuement pedicellées, stériles, les centrales 
sessiles ; pétales extérieurs presque 1 fois plus grands que les 
autres, échancrés jusqu'au tiers; fruits ovales oblongs, sans 
épaississement calleux à la base, couronnés par les divisions iné- 
gales du calice. 


— Juin, juillet. Prés humides. AC. ( 
Distrib. géogr. — Europe tempérée, depuis l'Irlande jusqu'en Hongrie. 


+ 
, 


— 243 — 


433. OEn. Lachenalii Gmel. fi. bad. I. 678. Em. Mart. cat. 
129. Œn Are inelloïdes, a chœærophylloïdes Lefr. cat. 13, d’après 
Boreau. (Œ'n. de Lachenal). — Très-voisin de l'Œn. peucedanifolia; 
il en diffère seulement par ses pétales qui sont tous à peu près égaux 
et un peu plus profondément échancrés à l’inflexion du sommet ; 
par la présence d’un involucre forme de 4 à 6 folioles prompte- 
ment caduques. 


— Juillet, août. Prairies marécageuses ou tourbeuses des terrains calcaires ou 
dans leur voisinage: Romorantin, Pruniers, Villeherviers (Em. Martin) ; C. aux 
env. de Cheverny ! Cour-Cheverny! Mont! Cellettes! env. de Blois! Vendôme! 
Sargé, marais de Connival. (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée et australe; R. ou nul dans la région 
austro-orientale ; ‘se retrouve sur les bords de la mer Caspienne. 


431. OEn. fistulosa L. sp. 355. Lefr. cat. 13; Em. Martin cat. 
129. (Œn. fistuleuse). — Plante glabre ; tige de 3 à 6 décim., fistu- 
leuse, molle, stolonifère; feuilles étroitement oblongues dans 
leur pourtour, les inférieures bipinnatiséquées, à segments ovales, 
les moyennes et les supérieures simplement pinnées à segments 
profondément divisés en lobes linéaires ; ombelles petites, la ter- 
minale fertile, à 3 rayons inégaux, épais, les latérales stériles, à 
3-7 rayons ; involucre nul; involucelles à plusieurs bractées lancéo- 
lées, courtes ; fleurs blanches, les extérieures, dans chaque ombel- 
lule, longuement pédicellées et stériles ; pétales extérieurs sensi- 
blement plus grands, rayonnants; styles plus longs que le 
fruit; ombellules fructifères très-denses, en forme de glomérules ; 
fruits obovés, sans anneau calleux à la base, couronnés par les 
dents lancéolées du calice. %. 


— Juin, juillet. Marais, fossés, bords des eaux. C. 


Distrib. géogr. — Europe, jusque dans les provinces méridionales de la Suède; 
nul ou RR. dans la région austro-orientale ; bords de la mer Caspienne ; Afrique 
septentrionale. 


435. OEn. Phellandrium Lamk. F1. fr. III. 432. Lefr. cat. 13; 
Em. Mart. cat. 130. (Œn. Phellandre). — Plante glabre; tige de 8 
à 15 décim., fistuleuse, souvent très-grosse inférieurement et 
comme articulée, émettant des anneaux de fibrilles ; feuilles lar- 
gement triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquées, à 
segments divisés en lobes étroits, allongés dans les feuilles infé- 
rieures, très-petits et plus courts dans les feuilles supérieures, 
ombelles pédonculées, les latérales très-brièvement, assez petites, 
à 7-12 rayons; involucre nul; involucelles à folioles nombreuses ; 
fleurs blanches, toutes également pédicellées dans les ombellules 
et toutes fertiles; pétales à peu près égaux entre eux; styles 
beaucoup plus courts que le fruit, celui-ci ovale-oblong, couronné 
par les.dents du calice triangulaires et assez petites. %. 


— Juin août. Fossés, mares, étangs, où la plante est à moitié submergée. C. 


Distrib. géogr. — Europe tempérée ; manque dans la région austro-occiden- 
tale; se retrouve dans le Caucase, la Perse et la Sibérie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs de la circonférence, dans chaque ombellule, bien plus 
longuement pédicellées que les autres et stériles. , . ., . . 2. 
Toutes les fleurs à peu près également pédicellées et fertiles dans 
chaque ombellule. , , . OEn, Phellandrium (435). 


EE RENE PORT Se PT PE OM RD EM à 2e Ce COURRIER 
UE ” "” | # 
Lu 


— RAA — 


Ombellules fructifères planes ou convexes en dessus ; ombelle 
2 *-iterminale 46-12 r4yons". . . 4, 5.0, SUR - AC 


Ombelle terminale à 3rayons . . . OEn. fistulosa (434). 


Feuilles homomorphes, à divisions toutes très-étroitement linéai- 

res, même celles des feuilles inférieures; fruits sans anneau 

calleux à4'la bases 414 5 0 07 0 0 ST NES 4. 
3. Feuilles dimorphes, les inférieures à lobes courts, oblongs ou 
ovales, les supérieures à lobes linéaires ; fruits pourvus d’un 


anneau Calleux à leur base. ., ,:. 6 00 
OEn. pimpinelloïdes (431). ; 


DODRS 


Involucre nul ou à 1-2 bractées; pétales extérieurs 1 fois plus 
grands que les autres. . OKn. peucedanifolia (432). 


4. Involucre à 4-6 bractées, promptement caduques ; pétales exté- 
rieurs à peine plus grands que les autres. . . .... ... 
OEn. Lachenalii (433). 


G. 152. SESELI. (Seseli). | 


Calice à 5 dents; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’inflexion ; stylopodes coniques ; fruits ovales, à coupe 
transversale presqu’orbiculaire ; carpelles à 5 côtes épaisses ; une 
seule bandelette dans chaque vallécule; carpophore bipartite; 
graine plane sur la face commissurale. | 

436. S. montanum L. sp. 372. Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 
128. (S. de montagne). — Plante glabre, glauque; souche dure, 
fibrilleuse au sommet ; tige de 2 à 8 décim., ascendante, dressée, 
finement striée, flexueuse, rameuse; feuilles ovales-oblongues 
dans leur pourtour, pinnatiséquées, à segments divisés en lobes 
linéaires très-étroits, mucronulés ; scabres ; ombelles pédicellées , 
petites, à 6-10 rayons inégaux; involucre nul; involucelles à brac- 
tées nombreuses, dressées, très courtes; fleurs souvent un peu 
rougeñâtres ou blanches ; styles réfléchis égalant les stylopodes. %,. 


— Juillet, août. Lieux secs, coteaux. C, seulement dans les terrains calcaires, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la Flandre jusque dans le Banat. 
La forme australe est plus glauque et constitue le S. glaucum L. 


437. S. annuum L.sp. 373. Lefr. cat. add. 46; S. coloratum 
Ehrh.; Em, Mart. cat. 128. (S. annuel). — Souche assez épaisse, 
noire, très-fibrilleuse au collet; tige simple ou rameuse, striée, 
très-finement pubérulente ou scabre, dressée; feuilles petiolées, 
bipinnées, à segments divisés en lanières linéaires mucronulées; 
ombelles pédonculées, médiocres à 8-25 rayons scabres intérieu- 
rement ; involucre nul ou à 2-4 bractées caduques; involucelles 
à bractées nombreuses, égalant au moins l’ombellule, linéaires- 
lanceolées, bordées de blanc; fleurs blanches ou un peu rougeûtres ; 
styles réflechis ou divariqués, égalant au moins les stylopodes. 
©) et %. 

— Août, septembre. Lieux secs des terrains calcaires ou argilo-calcaires. RR, 
Romorantin, bruyères des Monteaux (Em. Martin); buttes de Chailles (Lefrou) 
et sur la lisière de la forêt de Russy près du chemin de la Chesnaye ! où la 


plante est presque détruite. 


. 


$ 


| 


ES 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe tempérée, depuis la France jusque dans la 
Russie méridionale ; Italie septentrionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES 


Involucelles plus courts que les rayons. . . . . . . . . . . . 
S. montanum (436). 


Involucelles égalant au moins les rayons. S. annuum (437). 


G. 153. SELINUM. {Selin). 


Calice à limbe nul; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’inflexion ; stylopodes coniques ; fruits ovales, com- 
primés par le dos; carpelles à 5 côtes, les 2 latérales et la dorsale 
dilatées en ailes étroites, les 2 commissurales sensiblement plus 
larges ; vallécules latérales à 2 bandelettes, les médianes à 1 seule; 
carpophore bipartite; graines planes sur la face commissurale. 


438. S. Carvifolia L. sp. 350. (S. à feuilles de Carvi). —- Plante 
glabre; souche dure à fibres fasciculées ; tige de 6 à 10 décim., 
cannelée anguleuse; feuilles oblongues dans leur pourtour, les 


_ radicales pétiolées, les supérieures sessiles sur leur gaîne ; limbe 


bi-tripinnatiséqué, à segments profondément divisés en petits 
lobes linéaires, obtus, mucronulés; ombelles médiocres, longue- 
ment pédonculées, à 10-20 rayons un peu scabres du côté interne; 
involucre nul ou à 1-2 bractées; involucelle à bractées nombreu- 
ses, linéaires, très-courtes ; fleurs blanches ; styles réfléchis beau- 
coup plus longs que les stylopodes. %. 


— Juillet, septembre. Prairies humides ou marécageuses. RR. Huisseau-en- 
Beauce, marais de Poulines! Souday, à la Violerie (Legué). 


Distrib. géogr. — L'Europe septentrionale (presque jusqu’à la zône arctique) 
et moyenne jusque dans la Russie centrale. 


G. 154 ANGELICA. (Angélique). 


Calice à limbe oblitéré; pétales à pointe dressée ou un peu courbée 
en dedans, non échancrés à l’inflexion; stylopodes déprimés ; 
fruits ovales très-comprimés par le dos; carpelles à 5 côtes, les 2 
latérales et la dorsale filiformes, les 2 commissurales dilatées en 
ailes larges ; 1 bandelette dans chaque vallècule; carpophore bi- 
partite ; graine plane sur la face commissurale. 


439. Ang. sylvestris L. sp. 361. Em. Mart. cat. 125. (Ang. 
sauvage). — Souche épaisse ; tige robuste, de 8 à 15 décim., fistu- 
leuse, un peu striée, rameuse; feuilles largement triangulaires 
dans leur pourtour, grandèés, les radicales pétiolées. les supe- 
rieures sessiles, ou même réduites à une large gaine renflée ; limbe 


bi-tripinnatiséqué, à segments ovales, doublement et finement 


dentés en scie, les inférieurs souvent bipartites, les supérieurs 
plus ou moins décurrents; ombelles pédonculées, grandes, à 20- 
30 rayons scabres, les latérales souvent stériles; involucre nul 
ou à 1-3 bractées ; celles des involucelles nombreuses, linéaires ; 
fleurs blanches ; styles réfléchis, sensiblement plus longs que les 
stylopodes. %. 


— 246 — 


— Juin, août. Lieux frais, bords des eaux. C. 


Distrib. géogr. — Europe septentrionale (jusqu’en Islande) et moyenne; plus 
R. dans la région australe ; se retrouve dans le Caucase. 


G. 155. PEUCEDANUM. (Peucédan). 


Limbe du calice nul, ou à 5 dents plus ou moins apparentes ; 
pétales égaux entre eux, à pointe repliée en dedans, entiers ou 
paraissant échancrés ; stylopodes coniques; fruits ovales, très-com- 
primés par le dos, minces; carpelles à 5 côtes dilatées en ailes ; 
carpophore bipartite ; 1 à 4 bandelettes dans chaque vallécule. 


440. P. Gallicum Latour. Chlor. Ludg. 7. P. parisiense DC.; 
Lefr cat. 13; Em. Mart. cat. 125. (P. de France). — Plante glabre; 
souche perpendiculaire, fibrilleuse au collet ; tige de 8 à 12 décim., 
grêle, finement striée ; feuilles largement triangulaires dans leur 
pourtour, petiolées, à segments divisés en longues lanières linéai- 
res acuminées; pétiole non canaliculé, cylindrique; ombelles lon- 
guement pédonculées, médiocres, formées de 10 à 15 rayons un 


peu scabres intérieurement, les latérales souvent stériles ; invo- : 


lucre et involucelles à bractées linéaires sétacées ; fleurs blanches ; 
dents du calice triangulaires ; styles à peine plus longs que les 
stylopodes; vallécules à 2 bandelettes; fruits ovales égalant à 
peine leur pédicelle, ou plus courts que lui. %. 


— Juillet, octobre. Bois, landes. C. dans toute la Sologne, aux environs de 
Blois et dans la vallée de la Loire; non observé dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Le centre, le nord et l’ouest de la France. 


441. P. Cervaria Lap. Abr. Pyr. 149. Lefr. cat. 13. (P. des cerfs). 
— Plante glabre ; souche très-fibrilleuse au collet; tige de 6 à 10 
décim., finement striée ; feuilles presque toutes radicales ; pétiole ca- 
naliculé, à rachis droit; limbe triangulaire dans le pourtour, bipin- 
natiséqué ou subtripinnatiséqué, à folioles raides, glauques en 
dessous, ovales lancéolées, bordees de dents cartilagineuses, et 
souvent incisées à la base ; presque toutes les feuilles supérieures 
réduites à des gaînes; ombelles pédonculées, médiocres, à 10 ou 
25 rayons ; involucre à 4-8 bractées réfléchies ; bractées de l’invo- 
lucelle sétacées; fleurs blanches: dents du calice très-petites; 
styles bien plus longs que les stylopodes; vallécules ordinaire- 
tes D bandelettes; fruits ovales, plus longs que leur pédi- 
celle. %. | 


— Juillet, août. Bois montueux. R. environs de St-Aignan (d’après Boreau) ; 
bois de Villemalin, près de Villeromain; terrains vagues entre Huisseau et les 
marais de Poulines (Séjourné) ; bois d’Uchigny, près Vendôme (Rolland). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe, jusque dans la Castille, le 
centre de l'Italie et la Russie méridionale ; Caucase; Oural; Sibérie altaïque. 


442. P. Oreoselinum Mœnch. meth. 82. Lefr. cat. 13; Em. 
Mart. cat. 126. (P. Selin de montagne). — Plante glabre; souche 
tres-fibrilleuse au collet; tige de 8 à 15 décim., striée: feuilles 
presque toutes radicales, à long pétiole canaliculé, réfracté et 
comme brisé à angle droit à ses divisions; limbe largement 
triangulaire, triternatisiqué, à lobes cunéiformes, trifides; om- 
belles grandes, pédonculées, à 16-30 rayons inégaux et un peu 
scabres du côte interne; involucre et involucelles à bractées séta- 


LA 


3 


2 ML. = 


cées, celles de l’involucre réfléchies, placées d’un seul côté; fleurs 
blanches ; calice à5 dents peu apparentes; vallécules à 2 bandelet- 
tes; fruits largement ovales, plus longs que leur pédicelle. 


— Juillet, septembre. Bois secs des terrains siliceux. AC. dans la Sologne et 
dans les bois avoisinant la vallée du Beuvron et du Cosson, jusqu'à leur embou- 
chure. 

Distrib. géogr. — Europe septentrionale (jusque dans les provinces méridio- 
nales de la Suède), moyenne et australe, jusque dans la Castille et l’Italie cen- 
trale; Caucase. 


443. P. carvifolium Vill. Dauph. II. 630. (P. à feuilles de 
Carvi). — Plante glabrescente, d’un vert fonce; tige dressée, 
sillonnée-anguleuse, rameuse; feuilles à long pétiole canaliculé ; 
iimbe étroitement oblong dans son pourtour, bipinné, à segments 
profondément divisés en lobes linéaires, décussés sur le rachis; 
ombelles médiocres, longuement pédonculées, à 5-12 rayons très- 
inégaux ; involucre nul; bractées des involucelles linéaires; fleurs 
blanches; calice à dents larges, peu apparentes; styles réfléchis, 
un peu plus longs que les stylopodes; vallécules à 24 bandelet- 
tes; fruits largement ovales, égalant à peine leur pédicelle ou 
plus courts. %. 


— Juin, septembre. Prairies un peu humides. Observé seulement dans le val 
de la Loire : St-Laurent-des-Eaux (Roger) ; Suèvres! Cour-sur-Loire ! St-Claude ! 
Vineuil, devant Pimpeneau ! (Dubois); St-Gervais, au bas du coteau! Chailles, 
où il est C. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la Hollande jusque dans le centre 
de la Russie ; Caucase. 


44, P., palustre Mœnch. Meth. 8; Em. Mart. cat. 26. P. mon 
tanum Lefr. cat. 13. (P. des marais). — Plante glabre; souche 
épaisse; tige de 10 à 15 décim. sillonnée, anguleuse, rameuse ; 
feuilles à long pétiole à peine canaliculé en dessus; limbe trian- 
gulaire-deltoïde dans son pourtour, tri-quadripinnatiséqué, à 
lobes linéaires lancéolés; ombelles assez grandes, à 15-30 rayons 
scabres, très-inégaux; involucre et involucelles à bractées nom- 
breuses, sétacées, celles de l’involucre réfiéchies ; fleurs blanches; 
dents du calice presque nulles ; styles réfléchis plus longs que 
les stylopodes ; vallécules à 2 bandelettes; fruits largement ovales, 
plus longs que leur pédicelle. %. 


— Juillet, septembre. Prairies très-humides, marais. AC. dans la Sologne 
(Em. Martin) et dans la vallée du Beuvron, surtout à Bracieux et à Tour! CC. 
dans les marais de Gy (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne (jusqu’en Russie) et septentrionale, jusqu’à 
la zône arctique; Oural; Altaï; région du Baïcal. 


Observ. — Le Peucedanum graveolens Benth. et Hook. Gen. pl. 1.919. 
(Anethum graveolens L.), quelquefois cultivé pour les usages culi- 
naires, se retrouve cà et là, à l’état subspontané, dans le voisi- 
nage des habitations; c’est une plante assez élevée qui ressemble 
beaucoup au Fenouil, mais dont l’odeur est différente; ses feuilles 
sont découpées en lanières filiformes ; ses fleurs sont jaunes; ses 
fruits ovales oblongs, ne diffèrent en rien de ceux des Peucedanum. 
La plante est assez répandue dans l’Europe australe, où elle parait 
indigène ; elle croissait subspontanément à Cour-Cheverny, dans 
les carrières de Beaumont, d’où elle a disparu ; M. Laïir l’a trouvée 
à Chouzy. 


ES" Vs 


445. P. sativum,— Pastinaca sativa L. sp. 376; Lefrou cat. 13: 
Em. Mart. cat. 127. (P. cultivé), — Racine fusiforme; tige de 8 à 
15 décim., cannelée anguleuse, robuste; feuilles brièvement L 
pubérulentes, pétiolées ; limbe ovale dans son pourtour, subbi- 
pinatiséqué, à segments ovales, incisés à la base, bordés de dents 
aiguës, inégales; ombelles pédonculées, la centrale moins lon- 
guement, plus grande que les autres et souvent seule fertile; 12 
à 15 rayons inégaux, pubérulents intérieurement; involucre et 
involucelles nuls; fleurs jaunes; vallécules à une seule bandelette; 
fruits ovales, un peu atténués à la base. % 


— Juin, août. Bords des chemins, champs incultes, surtout dans les terrains 
calcaires. AC. aux env. de Blois ; Cheverny ; Cour-Cheverny ; les Montils ; Cel- 
lettes ; R. dans l’arr. de Romorantin (Em. Martin) : Romorantin; Gièvres; Châ- 
tillon-sur-Cher; environs de Vendôme (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée et australe. R. ou nul dans la région aus- 
tro-orientale ; Caucase; Altaï et Oural. 


Observ. — On cultive pour les usages culinaires une forme 
presque glabre, à racine charnue, très-épaisse. 


Ê | 

446, P. opacum. — Pastinaca opaca Berhn in Horneman hort. 
Hafn. II. p. 961. (P. à feuilles opaques). — Diffère du P. sativum par 
ses tiges qui sont seulement striées et non canaliculées-angu- 
leuses, plus grêles; par sa pubescence plus abondante; par ses 
ombelles plus petites et formées seulement de 6 à 10 rayons moitié 
plus courts. 


— Juillet, septembre. Lieux secs et sablonneux. R. et observé seulement dans 
e val et les îles de la Loire : île de Nouan! île de Muides! Candé, au pont du 
Beuvron! 


Distrib. géogr. — Disséminé dans l’Europe moyenne et australe 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


leurs jaunes, {fe 7% 10 ete) 0: 6319 pe CE 1016 224 V4 RER RER ; 
Fleurs blanches ou rosées, . , . . . . . CHA ETRIEN EURE PR 2. 


Unnvolaere. 1250 2 80e 6 65488 RIT ARS 3. 


Point d’involucre. . . . . . + . P. carvifolium (443). 


oblongs et très-petits, . . . . . ss... 0% À. 
Segments assez grands, ovales ou ovales lancéolés, dentés en 
DCiOs. , : seigle EE OBPRATINUS 

Fruits 1-2 fois aussi longs que leur pédicelle, . . . . . . . . . 5. 
Fruits égalant à peine leur pédicelle ou plus courts que lui , . , 
P. Gallicum (410). 


Pétioles réfractés à chacune de leurs divisions ; plante des lieux 


1. 
» Re 
Segments des feuilles divisés en lobes linéaires allongés, ou 
de | 
ñ | 
| OR à plonaue 10070050: 0e DR P. Oreoselinum (442). 
!  pétioles droits; plante des marais. . . >. palustre (444). 


Feuilles à segments élargis, ovales, dentés en scie. . . . . « 74 
: 
| Feuilles à laciniures filiformes. PP. graveolens (en note). 


_- 249 — 


Tiges creusées de cannelures profondes. P. sa'tivum (445). 


7. Tiges striées, arrondies inférieurement, seulement un peu angu- 
leuses dans le haut. . . . . . . . . PP. opacum (44). 


G. 156. HERACLEUM. (Berce). 


Calice à 5 dents; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’inflexion, les extérieurs, dans chaque ombellule, 
plus grands, rayonnants; stylopodes coniques ; fruits ovales, très- 
minces ; carpelles à 5 côtes, les 2 latérales et la dorsale filiformes, 
les 2 commissurales dilatées en ailes larges ; vallécules à 1 ban- 
delette claviforme, plus courte que les côtes; carpophore bipar- 
tite; graine plane à la face commissurale. 


447, H. Sphondylium L. sp. 358; Lefr. cat. 13; Em. Mart. 
cat. 137. (B. Branc-ursine), — Plante hérissée de poils courts, 
rudes; tiges de 8 à 15 décim., sillonnées-anguleuses; feuilles 
inférieures longuement pétiolées, très-amples; limbe triangulaire 
dans son pourtour, pinnatiséqué ou subbiterné; segments pro- 
fondément divisés en 3 lobes ovales, anguleux, dentés; feuilles 
supérieures à limbe pinnatifide ou trifide, sessile sur une gaîne 
renflée ; ombelle très-grande, à 15-35 rayons scabres; involucre 
nul ou à 1-2 bractées, celles des involucelles linéaires sétacées ; 
fleurs blanches ; pétales extérieurs presque 1 fois plus grands que 
les autres ; styles dressés plus longs que les stylopodes et persis- 
tant longtemps; fruits obovales. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts, bords des prés. C. 
Distrib. géogr. — Europe tempérée, depuis l'Angleterre jusque dans la Russie 
australe ; R. ou nul dans la région austro-occidentale. 


G. 157. TORDYLIUM. (Tordyle). 


Calice à 5 dents; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’infiexion, les extérieurs plus grands, rayonnants ; 
stylopodes petits ; fruits ovales, très-comprimés, couverts de petites 
soies ;carpelles à 5 côtes, les latérales et les dorsales peu visibles, 
les 2 commissurales dilatées et formant sur les côtés du fruit un 
rebord large, épais, un peu tuberculeux ; vallécules à 1-2 bande- 
a PRE carpophore bipartite; graine plane sur la face commissu- 
rale. 


48. 'T. maximum L. sp. 345. Em. Mart. cat. 127. (T. élevé). 
— Plante un peu velue, rude; tige de 8 à 10 décim., rameuse, 
anguleuse; feuilles inférieures pétiolées, oblongues dans leur 
pourtour, pinnatiséquées, à folioles ovales dentées, les moyennes 
et les supérieures à segments plus étroits et plus allongés, sur- 
tout le terminal qui est incisé-denté; ombelles pédonculées, 
petites, formées de 6à 8 rayons courts, un peu épais; involucre 
et involucelles à bractées assez nombreuses, linéaires, hérissées ; 
fleurs blanches, dépassées par l’involucelle; dents du calice lan- 
céolées ; styles courts, dressés sur le fruit, celui-ci couvert de 
soies apprimées, surmontant un petit tubercule. %. 


— Juillet, août. Lieux secs, bords des chemins. AC. dans la Sologne. R. sur 
les coteaux du Loir. (Nouel). 


ÉD 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis l'Angleterre jusque dans la Tur- 
quie ; Asie mineure, jusque dans la Perse et le Caucase. 


C. DIPLOZYGIEES. Ombelles composées, régulières; côtes secon- 
daires du fruit au nombre de 4 sur chaque carpelle plus ou 
moins élevées, presque toujours plus développées que les côtes pri- 
maires, qui sont filiformes et très-peu apparentes. — Fruits très- 
souvent hérissés de soies ou de pointes dressées. (Ex. : la Carotte). 


G. 158. DAUCUS. (Carotte). 


Calice à 5 dents ; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’inflexion; fruits ovales, comprimés par le dos; car- 
pelles à 4côtes secondaires très-dévelop pes et portant 1-3 rangées de 
pointes dressées ,5 côtes primaires filiformes, peu apparentes ; une 
bandelette sous chacune des côtes secondaires; carpophore bipar- 
tite ; graine plane à la face commissurale. 


449. D. Carotta L. sp. 348. Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 124. 
(C. commune). Vulg. Carotte. — Plante un peu hérissée ou plus 
rarement glabrescente, scabre ; racine grêle fusiforme ; tige de 3 
à 8 décim., très-rameuse; feuilles pétiolées, bipinnatiséquées, à 
segments profondément divisés en petits lobes ovales oblongs, 
acuminés ; ombelles longuement pédonculées, à 10-30 rayons sca- 
bres, inégaux, redressés-connivents à la maturité et formant une 
ombelle concave ; involucre et involucelle à bractées pinnatifides 
ou incisées ; fleurs blanches, si ce n’est la centrale qui est presque 
toujours déformée et d’un pourpre foncé; pétales extérieurs un 
peu plus grands, rayonnants; côtes primaires couvertes de très- 
petites pointes, celles des côtes secondaires beaucoup plus allon- 
gées, confluentes à la base, subulées et souvent glochidiées au 
sommet. ©). 


— Juin, novembre. Champs incultes; prairies sèches. CC. 

Distrib. géogr. — L'Europe jusqu’à la zône arctique; toute l'Asie mineure ; la 
Sibérie; le nord de la Chine; Abyssinie; Afrique septentrionale; Madère; Cana- 
ries. 


450. D. grandiflorus er fl. Carn, I. p. 189. Orlaya gran- 
diflora Hoffm.; Lefr. cat. 13. (C. à grandes fleurs). — Plante à peu 
près glabre ; racine grêle, fusiforme; tige de 3 à 4 décim., très- 
rameuse ; feuilles pétiolées, ovales dans leur pourtour, tripinna- 
tiséquées, à segments divisés profondément en très-petits lobes ; 
ombelles pédonculées, à 4-8 rayons; bractées de l’involucre gran- 
des, lancéolées, acuminées, égalant ou dépassant le rayon, forte- 
ment nervées et bordées de blanc; involucelles à bractées ovales- 
lancéolées, largement marginées, égalant au moins les fleurs, 
celles-ci blanches; pétales extérieurs beaucoup plus grands 
(1 centimètre environ), rayonnants, bipartites; fruits gros, ovales 
à cotes secondaires pourvues chacune de 2 ou 3 rangées de poin- 
tes très-raides, crochues ou glochidiées au sommet, ©. 

— Juin, août, Moissons, prairies artificielles des terrains calcaires ou argilo- 
calcaires. AR, Blois, à la Croix-des-Pêcheurs! Cellettes, à Bousseuil! Tour-en- 
Sologne, vers le Riou ! environs de Contres! Cheverny, près de Troussay! Ven- 
dème, moissons à la Chappe (Em. Desvaux). — Plante peu fixe dans ses stations, 


A 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Tauride et Caucase ; Afrique 
septentrionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Bractées de l’involucré pinnatifides; pétales rayonnants assez 
petits. . . L LI . | ‘. LI s-7"R PEN. . D. Carotta (449). 


Bractées de l’involucre entières ; pétales rayonnants très-grands. 
D, grandiflorus (450). 


G. 159. CAUCALIS. (Caucalide). 


Diffère des Daucus seulement par les fruits qui sont comprimés 
par le côté et non par le dos. 


451. C. daucoïdes L. sp. 316. Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 
124. (C. fausse Carotte), — Plante un peu hérissée de soies rudes ; 
racine grêle; tige de 2 à 4 décim., rameuse, anguleuse; feuilles 
triangulaires dans leur pourtour, bipinnatiséquées, à segments 
profondément divisés en très-petits lobes; ombelles pédonculées, 
à 2 ou 3 rayons (rarement 4-5); involucre nul ou à 1-2 bractées, 
celles de l’involucelle courtes et apprimées sur les rayons; fleurs 
blanches; pétales extérieurs sensiblement plus grands; fruits 
ovales-oblongs ; carpelles à côtes secondaires épaissies, hérissées 
de pointes robustes, crochues, confluentes à la base, avec un sillon 
entre chacune d’elles; côtes primaires filiformes, couvertes de 
petites pointes courtes, écartées. ©. 


— Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusqu’en Angleterre et en Danemark. R. 
ou nul dans la région australe et austro-orientale; Asie mineure jusque dans 
la Perse et le Caucase. 


452. €. latifolia L. syst. Il. p. 205. Turgenia latifolia Hoffm. ; 
Lefr. cat. 13; Em. Martin cat. 124. (C. à larges feuilles). — Plante 
hérissée de soies raides; tige de 2 à 4 décim., un peu rameuse; 
feuilles triangulaires-deltoïdes dans leur pourtour, bipinnatésé- 
quées, à segments lancéolés, plus ou moins profondément divisés 
en lobes étalés, dentés; segments supérieurs confiuents par une 
base cunéiforme ; ombelles longuement pédonculées, à 4-6 rayons 
épais, rudes; involucre et involucelles à bractées ovales, obtuses, 
blanches scarieuses ; fleurs blanches ou rosées, ou purpurines ; pé- 
tales extérieurs rayonnants, très-grands; fruits ovales à côtes 
secondaires et primaires à peu près également développées, toutes 
pourvues de 2-3 rangées daiguillons robustes, presque tous cro- 
chus au sommet. ©. 


— Juin. Moissons des terrains calcaires. AC. 
Distr. géogr. — Europe moyenne (jusqu’en Angleterre) et australe; toute 


l'Asie mineure, jusque dans la Perse et le Caucase; Altaï; Songarie ; Kashmir; 
Afrique septentrionale. Ë 


453. C. helvetica Jacq. hort. vind. 3. tab. 16. T'orilis helvetica 
Gmel. ; Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 125. (C. helvétique). — Plante 
grisâtre, couverte de petits poils apprimés,; tige de 2 à 8 décim., ra- 


Es. pad 


meuse ; feuilles triangulaires dans leur pourtour, bipinnatiséquées, 
à segments divisés en lobes mucronulés, le terminal très-allongé, 
incisé; ombelles petites, pédonculées, à 3-8 rayons scabres; invo- 
lucre et involucelles nuls ou à 1-3 bractées linéaires ; fleurs blan- 
ches ; pétales extérieurs souvent un peu plus grands et rayon- 
nants ; fruits petits, ovales, hérissés de très-petites soies glochidiées 
au sommet et qui remplissent toutes les vallécules; côtes pri- 
maires plus saillantes que les côtes secondaires. @). 


Varie à tiges dressées, rameuses seulement à partir du milieu, 
ou à tiges très-courtes, rameuses dès la base, à rameaux étalés- 
divariqués ; cette forme est CC. dans les champs après la moisson, 
et résulte souvent de la section du sommet des jeunes tiges. 


— Juin, août. Lieux incultes, décombres, champs. CC. 


Distrib. géogr. — Europe tempérée et australe; toute l’Asie mineure, jusque 
dans la Perse et le Turkestan; Afrique septentrionale. 


454. €. Anthriscus SCop. fl. Carn. I. p. 181. T'orilis Anthriscus 
Gmel. ; Lefr. cat. 13; Em. Martin cat. 124. (C. Anthrisque). — Voisin 
du C. helvetica, il en diffère surtout par la présence d’un involuere 
à 5 bractées et par ses involucelles à bractées plus nombreuses ; par 
ses feuilles dont le segment terminal est encore plus allongé et 
relativement plus étroit ; les rayons de l’ombelle sont ordinaire- 
ment au nombre de 5-10. | 


— Mai, août. Haies, bords des bois. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zône arctique ; se retrouve 
dans le Caucase; Himalaya, du Kashmir au Sikkim; Afrique septentrionale. 


455. €. nodosa Scop. fl. carn. I. 192. 7, nodosa Gaertn. ; Lefr. 
cat. 13; Em. Mart. cat. 125. (C. nodiflore). — Plante couverte de 
poils blanchâtres, rudes, apprimés ; racine grêle; tige de 2 à 4 
décim., ordinairement étalée, très-rameuse; feuilles ovales dans 
leur pourtour, subpinnatiséquées, à segments découpés en petits 
lobes mucronés ; ombelles opposées aux feuilles, presques sessiles 
ou brièvement pédonculées, à 2-8 rayons très-courts; involucre 
nul; involucelles à folioles linéaires; fleurs blanches; pétales 
extérieurs un peu rayonnants; fruits petits, ovales; carpelles 
hétéromorphes, l’un hérissé de soies disposées comme celles du 
C. helvetica, l'autre couvert de petits tubercules. (@). 


— Mai, juillet, Champs, bords des chemins, surtout dans les terrains calcaires. 
AR. Lanthenay ; Pruniers; Villefranche-sur-Cher ; Gièvres (Em. Martin) ; envi- 
rons de Blois! Cheverny! Cour-Cheverny! Cellettes! les Montils! Chitenay! 
Cormeray! val du Loir (Nouel) ; le Perche (id.). 

Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Asie mineure; Perse et Cau- 
case ; Mésopotamie ; Afghanistan ; Afrique boréale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fruits ne dépassant pas 3 mill., hérissés de soies fines. . . . . 3. 
Fruits gros (6 à 8 mill.), hérissés de pointes rigides . . . . . . . 2. 


Feuilles décomposées en lobes fins; fleurs blanches ; involücre 
nul ou à 1-2 folioles, , . , . . . CC. daucoïdes (451). 
Feuilles pinnatiséquées, à segments larges, incisés; involucre à 
folieles nombreuses, scarieuses, . . ©. latifolia (456). 


DT 70 Se 


Ombelles longuement pédonculées, les 2 carpelles hérissés de 
RES: SOI0S. 4 41e de le er Le da lee aitu ds el Rage id is ee où LES 


Ombelles subsessiles ; un des carpelles hérissé de soies, l’autre 
de petits tubercules. . , . . . . . . CC. nodosa (455). 


Un involucre à 3 folioles au moins. T. Anthriscus (454). 
Involucre nul ou à 1-3 folioles. . , . "T'. helvetica (453). 


G. 160 LASERPITIUM. (Laser). 


Calice à 5 dents; pétales à pointe repliée en dedans, paraissant 
échancrés à l’inflexion; fruits largement ovales, comprimés par 
le dos ; carpelles à 4 côtes (secondaires) développées en ailes, les 
5 Côtes primaires filiformes ; carpophore bipartite; graine plane 
à la face commissurale. 


456. L. latifolium L. sp. 356. var. b: asperum Soyet-Vill. 
observ. 154. (L. à larges feuilles). — Tige de 8 à 12 décim., fine- 
ment striée; feuilles un peu coriaces, glauques en dessous, les 
inférieures longuement pétiolées; limbe triangulaire dans son 
pourtour, bi-tripinnatiséqué; folioles pétiolulées, grandes, ovales, 
dentées, les inférieures en cœur à la base, parsemées de petites 
soies sur les nervures ; ombelles pédonculées, tres-grandes, à 20-40 
rayons hérissés-scabres du côté interne; involucre et involucelles 
à bractées nombreuses, linéaires; fleurs blanches; fruit comme 
tronqué à chaque extrémité et un peu échancré; ailes commis- 
surales 1 fois plus larges que les autres; côtes primaires parse- 
mées de petits poils courts. %. 


— Juillet, août. Bois secs. RR. Noyers, forêt de Grosbois dans la partie comprise 
entre les carrières de Belleroche et le chemin aboutissant à la Croix-St-Martin 
(Charlot, Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Europe septentrionale (jusqu’en Danemark et dans le sud 
de la Suède), moyenne, (jusqu’en Russie) et australe jusque dans le centre de 
l'Italie et en Espagne. ; 


Fam. XXXIV. ARALIACEZÆ. Jussieu. 


ARALIACÉES. 


Fleurs synoïques ou polygames, régulières. Périanthe: formé 
d'un calice et d’une corolle; tube du calice campanulé, adhérent 
à l’ovaire ; limbe court, à 5 petites dents; 5 pétales libres, à pré- 
floraison valvaire et insérés Sur un disque au sommet du tube cali- 
cinal. Androcée : 5 étamines alternant avec les pétales et insérés 
avec eux; anthères s'ouvrant longitudinalement du côté interne. 
Gynécée : ovaire à 5 loges uniovulées ; ovules pendant du som- 
met; 5 styles réunis en un seul ; stigmate capité, à 5 lobes ; fruit 
bacciforme renfermant 5 graines, ou moins par avortement; 
graines présentant des stries ou fentes profondes, transversales, 
irrégulières, correspondant aux fentes d’un albumen épais, corne. 
— Sous-arbrisseau rampant sur la terre ou grimpant-sarmen- 
teux; feuilles sans stipules, alternes; fleurs disposées en om- 


LA 


belles. — Famille à peine distincte des Ombellifères par ses 
fruits qui ne se séparent pas en carpelles distincts. 


G. 161. HELIX. (Lierre). 


Caractères de la famille. 


457. H. Hélix L. sp. 292. Lefr. cat. 13; Em. Mart. cat. 135. 
(L. grimpant) Vulg. Lierre. — Sous-arbrisseau tantôt très-grêle, 
rampant sur la terre et alors ne donnant jamais de fleurs, ou 
plus robuste, grimpant sur les murailles et sur les arbres aux- 
quels il adhère fortement à l’aide de courtes racines adventives et 
alors presque toujours florifère; feuilles alternes, pétiolées, d'un 
vert sombre, fermes, luisantes, celles des tiges stériles cordi- 
formes, à 35 lobes triangulaires, celles du sommet des tiges flori- 
fères ovales, acuminées, très-entières; fleurs disposées en ombel- 
les souvent nombreuses, constituant par leur ensemble une 
panicule assez ample; pédicelle peu distinctement ou non articulé 
avec la fleur, accompagné d’une très-petite bractée; pétales très- 
étalés, jaunâtres; baie globuleuse, couronnée par le limbe du calice 
persistant, noire dans notre région, souvent jaune dans la région 
australe. %, 


— FI. septembre, octobre; fr. mûrs durant l’hiver. Haies, bois couverts, où la 
plante ne fleurit jamais ; arbres, vieux murs. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zône arctique; Asie 
mineure; Himalaya; Japon. 


Fam. XXXV. CORNACEÆE DC. 


CORNACÉES. 


Fleurs synoïques régulières, Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle; tube du calice campanulé, adhérent à l’ovaire ; 
limbe à 4 dents courtes ; 4 pétales libres, à préfloraison 
valvaire, insérés sur un petit disque au sommet du tube calici- 
nal. Androcée : 4 étamines alternant avec les pétales et insérées 
avec eux; anthères à déhiscence longitudinale, introrse. Gynécée : 
ovaire à 2 loges, renfermant chacune 1 ovule pendant du sommet; 
1 style à stigmate capité et obscurément bilobé ; fruits globuleux 
ou ovoïdes, drupacés, renfermant un noyau osseux, biloculaire, à 2 
graines pourvues d’un albumen épais. — Arbrisseau ou petit 
arbre à feuilles opposées, dépourvues de stipules; fleurs en om- 
belle ou en cymes composées. 


G. 162. CORNUS. (Cornouiller). 


Caractères de la famille. 


458. C. sanguinea L. Sp. 171. Lefr, cat. p. 13; Em. Martin 


es 


cat. 136. (C. sanguin). — Arbrisseau de 1 à 2 m., à rameaux pubes- 
cents, rougeâtres, surtout au printemps; feuilles opposées, pé- 
tiolées, ovales-elliptiques, brièvement acuminées, pâles et pubé- 
rulentes en dessous; fleurs blanches en cymes composées, 
pédonculées, terminant les rameaux et dépourvues de bractées 
involucrantes; pétales oblongs, très-étalés,; drupe globuleuse, 
petite (diam. 5 mill.), noire ou d’un bleu foncé à la maturité, cou- 
ronnée par le limbe persistant du calice. 


— F1. mai, juin; fr. automne. Haies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — Europe tempérée, jusque dans les provinces centrales de 
la Suède; R. dans l’Europe austro-orientale ; Sibérie orientale; Altaï, Himalaya ; 
Japon. 


Observ. — Le Cornus mas L., se distingue facilement du précé- 
dent par ses fleurs jaunes qui forment une petite ombelle simple 
naissant avant les feuilles et accompagnée de 4 bractées concaves 
qui forment un involucre: ses fruits sont ovoïdes, assez gros 
(long. 15 mill. environ), d’un beau rouge et comestibles ; les feuilles 
sont ovales-oblongues, assez longuement acuminées. Le Cornouil- 
ler mâle est assez souvent cultivé dans les parcs; il ne paraît pas 
être spontané dans notre région, où l’on n’en a observé que des 
individus isolés : forêt de Russy, sur le coteau de St-Gervais ; les 
Montils, près de la Garenne. — Les oiseaux, très-friands de ses 
fruits, les disséminent au loin. Le C. mas est assez répandu sur 
les collines et les basses montagnes du centre et surtout dans 
l’est de la France. 


DICOTYLÉDONÉES GAMOPÉTALES 


Fam. XXXVI CAPRIFOLIACEZÆ A. Rich. 


CAPRIFOLIACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières ou irrégulières. Périanthe : formé 
d'un calice et d’une Corolle; tube du calice adhérent à l'ovaire; 
limbe à 3-5 dents ou lobes; corolle gamopétale, rotacée ou tubu- 
leuse; tube égal ou gibbeux à la base ; limbe régulier ou irrégu- 
lier bilabié, à 5 lobes (rarement 4-6), dont la préfloraison est 
imbricative. Androcée : 5 étamines (plus rarement 8 à 12) insérées 
à la base de la corolle et alternant avec ses lobes; anthères 
biloculaires, s’ouvrant par une fente externe; disque nul ou 
assez épais. Gynécée : ovaire à 3-5 loges renfermant un seul ovule 
pendant du sommet, ou plusieurs ovules insérés à l’angle interne 
de chaque loge; un seul, style simple ou à 3 à 5 divisions profon- 
des, stigmatifères ; fruits drupacés ou bacciformes, 1-5 loculaires ; 
gruines solitaires ou peu nombreuses dans chaque loge, pourvues 


’ _ 956 — 


d'un albumen épais, charnu. — Herbes, arbrisseaux, ou arbres de 
Tune taille; feuilles opposées; inflorescence en cyme ou en glo- 
mérule. 


TABLEAU DES GENRES. 


Très-petite herbe molle, à feuilles composées, biternées ; corolle verdâtre 
rotacée, à limbe régulier, . . . . ... + eo +6 0. e v  ADOXANONR 


_ Tige herbacée robuste, ou arbrisseaux à feuilles pinnées ; corolle blan- É 
che; rotacée, à limbe régulier. . . . « . : . « « « « « SAMBUCUS "M6# 


Arbrisseaux à feuilles entières ou lobées ; corolle blanche, rotacée, à 


limbe régulier, . . . . . d'os es se ce 00 M OVIBURNONE. 
Arbrisseaux à feuilles entières ou pinnatifides ; corolle tubuleuse-infun- 
dibuliforme, bilabiée . . . . . se 00 ets ele Let! VONICEHRA RSS 
G. 163. ADOXA. 


Calice à tube hémisphérique semi-supère; limbe à 2-3 lobes 
courts; Corolle en roue, à 4-5 lobes (rarement 6) égaux; 8-10 éta- 
mines (rarement 12) inserées sur le tube de la corolle et alternant 
par paire avec ses lobes; disque nul; style très-court à 3-5 divi- 
sions profondes, subulées; ovule solitaire dans chaque loge ; fruit 
drupacé, uniloculaire par avortement, renfermant 1-5 pyrènes 
comprimées, étroitement ailées. — Petite herbe molle, à odeur de 
musc ; fleurs verdâtres, en glomérules. 


459. Ad. Moschatellina L. sp. 527; Lefr. cat. 13; Em. Mart. 
cat. 136. (Ad. Moschatelline). — Plante de 10-15 cent., glabre, d’un 
vert pâle; rhizôme grêle, rampant, émettant des fibres radicales 
et des bourgeons écailleux d’où naissent des feuilles et les tiges 


florifères ; feuilles radicales souvent au nombre de 2, longuement 


pétiolées, les caulinaires formant une seule paire, opposées, à 
pétiole court et seulement ternées; segments rarement entiers, 
souvent incisés-trifides, à lobes ovales, obtus; fleurs petites, au 
nombre de 4-6, disposées en glomérules pédonculés et termi- 
naux, les latérales ordinairement pentamères, la terminale presque 
toujours tétramère; calice accrescent à la maturité. %. 


— Mars, avril. Bois taillis très-couverts, haies. AR. St-Julien, garenne et pâtu- 
reau de la Vallette; taillis à l’est d’Olivet et près de la route de Graçay, entre 
St-Julien et les Terres-Rouges (Em. Martin ; la Ferté-St-Cyr, environs de Vil- 
labry (id.); St-Romain ; çà et là dans la forêt de Russy! Les Montils, bois des 
Bernadettes! Ouchamps, bois des Albrions! Fontaine-en-Sologne, parc du Gué- 
la-Guette! Cheverny, au pont de l'Arche! AC, aux environs de Mondoubleau 
(Legué). 

Distrib. géogr. — Toute L'Europe, jusqu'en Laponie ; le Caucase; le Kashmir 
(variété sans odeur) ; Sibérie ; Amérique boréale, 


G. 64 SAMBUCUS. (Sureau). 


Calice à tube ovoïde semi-supère; limbe à 5 lobes égaux ; 
corolle rotacée à 5 divisions égales; 5 étamines insérées à la base 


# 
L 


NE +7 Eu 


du tube; disque nul; style à 3 divisions profondes; 1 seul ovule 
dans chaque loge; fruit drupacé bacciforme, uniloculaire par 
avortement, renfermant 3-5 pyrènes monospermes. — Arbres ou her- 
bes pérennantes, à feuilles opposées, pinnées; fleurs blanches, en 
corymbe ombelliforme ou en thyrse. 


460. S. Ebulus L. Sp. 385; Lefr. Cat. 14; Em. Mart. cat. 137. 
(S. Yèble). — Plante glabre ou glabrescente ; tige de 10 à 15 décim., 
herbacée, robuste, cannelée; 5-3 paires de folioles brièvement 
pétiolulées, étroitement lancéolées, acuminées, bordées de fines 
dents; folioles inférieures quelquefois tripartites; stipules folia- 
cées, ovales; cymes formant un corymbe dont les rameaux pri- 
maires sont presque toujours disposés par 3; calice à lobes del- 
toïdes ; corolles à divisions ovales, aiguës; drupes noires. %. 


— Juillet, août, Champs incultes, bords des chemins, surtout dans les terrains 
argilo-calcaires. AC. 


Distrib géogr. — Toute l'Europe moyenne; Asie mineure, jusque dans la 
Perse et le Caucase ; Kashmir; Afrique sept. ; Madère. 


Observ. — On trouve cà et là dans les haies et dans le voisinage 
des parcs, le S. racemosa L.; c’est un arbrisseau ou un très-petit 
arbre à folioles ovales lancéolées ; les stipules se présentent sous 
forme-de grosses glandes stipitées ; les cymes forment un thyrse 
ou une panicule ovale; les drupes sont rouges. Spontané dans 
preque toute l’Europe moyenne; se retrouve dans la Sibérie et 

’Amérique sept. 


461. S. nigra L. sp. 385; Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 137. 
(S. noir). — Arbrisseau ou arbre de moyenne grandeur à écorce 
grisâtre; jeunes rameaux brièvement hispides; 5 à 6 paires de 
folioles ovales-lancéolées, dentées en scie, acuminées ; stipules 
représentées par des glandes stipitées qui manquent souvent ; 
cymes formant un corymbe dont les rameaux primaires sont 
presque toujours disposés par 5; lobes du calice lancéolés deltoï- 
des ; divisions de la corolle ovales-arrondies; drupes noires. 


— Mai, juillet. Haies, bords des bois frais. C. 


Distrib. géogr. — L'Europe jusque dans les provinces centrales de la Suède, 
R. dans la région austro-occidentale ; région Pontique; Tauride; Caucase. 


La forme des folioles est très-profondément modifiée dans cer- 
taines variétés cultivées et qui se retrouvent, cà et là, assez loin 
des habitations, dans les haies et les bois, où les oiseaux les dissé- 
minent; l’état le plus aberrant est celui où le limbe des folioles 
est réduit aux nervures principales irrégulièrement bordées d’une 
lame étroite de parenchyme. | 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Stipules foliacées, ovales ; tige herbacée. . S. Ebulus (460). 
1 Stipules nulles ou sous forme de glandes stipitées ; tiges ligneu- 
ses où frutescentes. .., "+. + + > ee 


° ° LA 14 . L . L L] ». . 
Cymes formant un thyrse ou une panicule ovale ; drupes rouges. 
S. racemosa (en note). 


Cymes disposées en corymbe plan ou un peu convexe; drupes 
DORE RENTE let rer 7 à S nigra (461), 


17 


G. 165. VIBURNUM. (Viorne). 


Tube du calice ovoïde; limbe à 5 dents; corolles toutes campa- 
nulées ou celles des fleurs extérieures en roue, à limbe 5-lobé ; 
5 étamines insérées sur le tube de la corolle; disque nul; style 
court profondément tripartite; ovule solitaire dans chaque loge; 
fruit drupacé, uniloculaire par avortement et renfermant une 
seule graine. — Arbrisseaux à rameaux opposés; feuilles oppo- 
sées ; fleurs blanches ; cymes formant un corymbe ombelliforme. 


462, VW. Lantana L. sp. 384. Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 131. 
(V. Lantane). — Arbrisseau de 1 à 2 mètres; rameaux anguleux, 
à écorce grisâtre; les plus jeunes couverts, ainsi que les feuilles, 
d’une pubescence courte et serrée formée de poils étoilés ; feuilles 
brièvement pétiolées, à limbe ovale obtus, finement denté en scie 
un peu en cœur à la base, brièvement tomenteux, grisâtre en 
dessous; stipules très-petites, linéaires, membraneuses, très-ca- 
duques ; corymbes terminaux, très-brièvement pédonculés ; fleurs 
blanches toutes campanulées, égales; lobes du calice ovales, 
cordiformes; drupes ovoïdes, noires à la maturité. 


— Mai, juillet. Bois secs. C. seulement dans les terrains calcaires ; non ob- 


servé dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe tempérée, depuis l'Angleterre, jusque dans la Russie 
méridionale ; région Pontique; Tauride ; Caucase. 


463. V. Opulus L. sp. 384; Lefr. cat. 14; Em. Martin cat. 138. 
(V. Aubier). — Arbrisseau glabre de 2 à 3 m., à rameaux angu- 
leux, couverts d’une écorce grise; pétiole assez allongé, portant 
au sommet et à la base quelques grosses glandes stipitées; 
feuilles à limbe ciliolé sur les bords et pubescentes en dessous 
(poils simples), arrondies et très-entières dans leur moitié infé- 
rieure, divisées jusqu’au milieu ou environ, en 3 lobes inégale- 
ment dentés ou entiers; stipules sétacées, persistantes et souvent 
accompagnées de glandes stipitées; corymbe terminal, assez lon- 
guement pédonculé, à rameaux glabres; fleurs extérieures sté- 
riles rotacées, à 4-5 lobes inégaux, rayonnantes, beaucoup plus 
grandes que les autres, qui sont campanulées et très-inégalement 
pédicellées; drupes rouges. 

— Juin, juillet. Buissons et bois, dans le voisinage des eaux. C. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale jusque dans la Russie 
arctique ; R. dans l’Europe austro-orientale ; région Pontique; Arménie; Cau: 
case; Sibérie; Dahurie; Japon. 

Observ. — On cultive assez souvent, sous le nom de Boule de 


neige, une variété du V. opulus, dont toutes les corolles sont sté- 
riles et en roue, et dont l’inflorescence simule une sphère. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Feuilles ovales, finement dentées, mais non lobées ; fleurs toutes 
égales et fertiles. . , ....... VW Lantana (462). 


Feuilles trilobées ; fleurs extérieures, dans chaque corymbe, sté- , 


riles et rayonnantes, beaucoup plus grandes que les autres. 
VW. Opulus (463). 


A LEE 2 PE US est 


250. — 


G. 166. LONICERA. (Chèvrefeuille). 


Calice à tube ovoïde; limbe à 5 dents égales; corolle à tube très- 
allongé, gibbeux au sommet, à limbe distinctement bilabié; 5 
étamines insérées sur le tube de la corolle; un disque déprimé; 
style indivis, terminé par un stigmate capité; plusieurs ovules 
suspendus dans chaque loge ; fruit bacciforme charnu, à 2-3 loges, 
mais souvent uniloculaire à la maturité. — Arbrisseau à feuilles 
opposées, entières, ou celles des jeunes rameaux lobées, pinnati- 
fides; fleurs en cymes ou en capitule, ou géminées et plus ou 
moins connées latéralement. 


464. L. Periclymenum L. sp. 2147: Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. 138. (L. Chèvrefeuille). Vulg. Chèvre feuille. — Arbrisseau gla- 
bre, à rameaux grêles, allongés, volubiles; feuilles brièvement 
pétiolées (les supérieures sessiles), ovales, très-entières sur les 
bords, glauques et un peu poilues en dessous et sur les pétioles; 
fleurs disposées en glomérules terminaux et accompagnées de 
très-petites bractéoles ovales; fleurs odorantes, blanches, roses 
et jaunâtres dans un même glomérule ; limbe du calice en coupe 
évasée, à 9 dents; corolle poilue-glanduleuse, à tube grêle 
plus loug que le limbe; fruits ovoïdes, en partie avortés dans le 
capitule, couronnés par le calice persistant. 


— Juin, juillet. Haies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans les provinces méridionales 
de la Suède et la région Danubienne. Nul ou RR. dans toute la région orientale. 


Observ. — On cultive fréquemment, sous le nom de Chèvre feuille, 
le L. Caprifolium, qui croît spontanément dans la région un peu 
montueuse de l’Europe tempérée et australe, et dans l’Asie mi- 
neure. Il se distingue facilement du ZL. Periclyÿmenum, dont il a 
l’inflorescence, par ses feuilles supérieures connées, celles qui 
accompagnent les fleurs formant une sorte de collerette. 

Le L. Xylosteum L., petit arbrisseau grêle, non grimpant, à 
rameaux pubescents, à feuilles ovales et velues, est bien distinct 
par ses fleurs géminées au sommet d’un pédoncule axillaire; 
les corolles sont velues et glanduleuses, à tube plus court que le 
limbe, les baies cohérentes seulement à la base. On le cultive 
dans tous les parcs et il se naturalise facilement; sa présence 
dans les taillis avoisinant l’ancien moulin de St-Gervais, près 
Blois, ne semble pas due à une autre cause; il est très-répandu 
dans la région un peu montueuse de l'Europe moyenne et sep- 
tentrionale. 

Le L. Tatarica L., souvent cultivé et subspontané, a le port du 
L. Xylosteum, mais ses fleurs sont rosées, ses rameaux glabres, 
ses feuilles un peu en cœur à la base, et ses baies presque tota- 
lement connées à la maturite. 


Fam. XXXVII. RUBIACEZÆ Endl. 


(RUBIACÉES). 


Fleurs synoïques, ou plus raremént unisexuées. Périanthe : 
formé d’un calice et d’une corolle ; tube du calice adhérent à 


— 200 — SES 


i 


lovaire; limbe nul ou presque nul et formé de 4petites dents peu 4 
apparentes, à préfloraison valvaire; corolle gamopétale, tubuleuse- 


iafundibuliforme, ou en roue et à tube très-Ccourt, à divisions 
égales. Androcée : étamines en nombre égal à celui des divisions 


de la corolle et insérées sur son tube ou presque basilaires ; an- 


thères à deux loges, à déhiscence longitudinale, introrse. Gyné- 
cée: ovaire biloculaire (plus rarement uniloculaire pas avorte- 
ment), surmonté par un disque épigyne simple ou bilobé; style 
bifide ou bipartite ; ovule solitaire dans chaque loge et fixé par sa 
base, ascendant; fruit didyme, sec ou charnu, à loges monos- 
péermes; graine ascendante, pourvue d’un épais albumen corné. 
— Herbes à feuilles opposées, mais paraissant verticillées par 
suite du développement des stipules interpétiolaires qui leur 
ressemblent complétement ; inflorescence en cymes terminales ou 
axillaires. 


TABLEAU DES GENRES. 


Fruits nus au sommet; corolle rotacée, à tube nul ou presque nul. , . . 
GALIUM 1617. 


Fruits nus au sommet; corolle tubuleuse ; fleurs dépourvues de bractées 
involucrantes à la base. . . . . . , . . .« . . . . .« ASPERULA 168. 


Fruits nus au sommet; corolle tubuleuse; fleurs accompagnées à la base 
de bractées involucrantes . . . . . .« . « « + CRUCIANELLA 469, 


Fruits surmontés de 6 dents rigides ; corolle tubuleuse, SHERARDIA 170. 


G. 167. GALIUM. (Gaillet). 


Corolle à tube presque nul et à 4 ou 5 divisions étalées en roue 
ou un peu campanulées ; fruit sec ou bacciforme à la maturité. — 
Fleurs dépourvues d’involucre. 


465. G. peregrinum. — Rubia peregrina L. sp. 158; Lefr, cat. 
p.14. (G. EXACT Plante glauque, glabre ou un peu pubescente; 
tiges de 4 à 12 décim., diffuses, souvent grimpantes avec l’aide 
des végétaux environnants, très-rudes sur les angles; feuilles (et 
stipules) assez grandes, (4 à o cent. long.), verticillées par 4-6, 
ovales ou obovées (Rub. lucida L.), ou lancéolées-ovales et acu- 
minées (Rub. peregrina), luisantes et coriaces, à réseau de ner- 
vures peu ou pas saillant en dessous, très-rudes, accrochantes 
sur les bords et en dessous sur la nervure médiane; cymes for- 
mant de petites panicules étroites, axillaires ; fleurs d’un blanc 
jaunâtre, à 4-5 divisions cuspidées; stigmate capité; fruit très- 
glabre, bacciforme et gros (5 à 6 mill. diam.), luisant à la matu- 
rité. %. 

— Mai, août. Haies, bois clairs des terrains calcaires. AR. Coteau de la forêt 
de Russy entre St-Gervais et Chailles! Cellettes, tailles de Lutaine! chemin de 
Seur! les Roches! parc de Rochambeau ! 


Distrib. géogr. — Europe australe et occidentale, jusqu'en Irlande. 
Observ. — La Garance (Rubia tinctorum 1.) a été cultivée autre- 


fois dans la vallée de la Loire, où l’on en retrouve cà et là quelques 
individus ; Blois, faubourg de Vienne! Candé, derrière le Château 


\ 


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ET OR ER AE de, CG er re e.. = … #7 Dre PR. ge 


ne". 


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Cette plante se distingue facilement du G. peregrinum L., par ses 
fleurs d’un jaune plus vif, et surtout par ses feuilles d’un 
vert foncé, assez minces et laissant voir en dessous le réseau des 
nervures ; les stigmates sont obovales. Lime 

I1 ne paraît pas possible de conserver comme distincts les genres 
Rubia et Galium, qui ne diffèrent que par la nature de leurs fruits 
et, pour certaines espèces seulement, par la forme un peu cam- 
panulée de la corolle chez les Rubia, plus nettement rotacée chez 
les Galium. Plusieurs Galium ont en même temps une corolle 
en roue et des fruits un peu succulents, établissant ainsi le pas- 
sage aux fruits bacciformes des Rubia. 


466. G. sylvestre Poll. Palat. I. 151. Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. 139. (G. des bois). — Plante d’un vert clair, glabre ou pubescente 
inférieurement; tiges grêles, diffuses, ascendantes, rameuses ; 
feuilles (et stipules) verticillées par 6-8, étroitement lancéolées- 
linéaires, apiculées au sommet, scabres sur les bords, quelquefois 
un peu pubescentes en dessous ; cymes formant de petites pani- 
cules corymbiformes, axillaires, diffuses, portées par des rameaux 
allongés; pédicelles étalés après l’anthèse et plus longs que le 
fruit ur blanche à lobes aigus; fruits très-finement chagri- 
nés. %. 


— Juin, juillet. Pelouses sèches, bords des bois. C., surtout dans les terrains 
argilo-calcaires. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Islande. 


Observ. — Lorsque la plante est tout à fait glabre, c’est le G. 
læve Thuill. ; la plante pubescente jusque vers le milieu constitue 
le G. nitidulum Thuill. Le G. commutatum Jord., est une forme du 
G. nitidulum à feuilles un peu plus larges, plus minces, et dont 
linflorescence est plus fournie; C. sur les bords un peu ombra- 
gés de la forêt de Russy. 


467. G. elatum Thuill. F1. par. p. 76. Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. p. 38 (G. élancé). — Tiges décombantes formant sou- 
vent de grosses touffes, ou dressées avec l’appui des plantes voi- 
sines, glabres ou brièvement pubescentes surtout dans leur moitié 
inférieure; feuilles (et stipules) verticillées par 6-8, minces, 
oblongues ou oblongues-obovales, très-obtuses ou arrondies au 
sommet avec un court mucron; cymes formant une assez large 
panicule thyrsiforme; pédicelles fructifères à peine longs de 2 à 
3 mill., divariqués; corolle d’un blanc verdâtre, à lobes assez 
longuement apiculés; fruit petit, finement rugueux. %, 


— Juin, juillet. — Haies, bords des prés et gazons. CC. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Islande; Asie mineure 
dans la région Pontique et dans le Caucase. 


468. &. erectum Huds. Angl. p.68. Lefr. cati 14; Em. Mart. cat 
38. (G. dressé). — Très voisin du précédent; il en diffère seulement 
par ses feuilles plus étroites, linéaires oblongues, d’une consis- 
tance plus épaisse, et surtout par ses pédicelles fructifères assez 
allongés (6 à 10 mill.), dressés ou peu étalés à la maturité; les 
fleurs sont aussi plus blanches et les fruits plus gros. La forme 
de la panicule et la présence d’un acumen à lextremité des divi- 
sions de la corolle, permettent seuls de distinguer le G. erectum 
des formes robustes du G. sylvestre. 


— Juin, août. Bords des boïs secs. C. seulement dans les terrains calcaires. 


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Distrib, géogr. — La même que pour l'espèce précédente; se retrouveen 


Algérie. à 3 


Observ. — Linné a réuni, peut être avec raison, le G. elatum et le 
G. erectum, sous le nom de G. Mollugo; on trouve en effet des formes 
intermédiaires, assez peu nettement caractérisées ; le G, dumetorum 
Jord., est dans ce Cas. 


469. G. palustre L. sp. 153. Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 39. 
(G. des marais). — Plante d’un vert clair, mais noircissant par la 
dessiccation ; tiges de 4 à 6 décim.., très-rameuses, diffuses, décom- 
bantes, ordinairement un peu rudes aux angles, surtout vers la 
base, mais quelquefois tout à fait lisses ; feuilles (et stipules) ver- 
ticillées par 4 ou 5, oblongues elliptiques, très-obtuses, sans 
mucron au sommet, un peu rudes sur les bords; cymes pauci- 
flores, formant de petites panicules diffuses, à rameaux d'abord 
dressés, puis promptement divariqués, pédicelles fructiferes 
étalés à angle droit; corolle blanche à lobes aigus; anthères pur- 
purines ; fruits glabres, finement chagrinés. %. 


Varie : 


b. elongatum. (G. elongatum Presl.). — Plante du double plus grande 
dans toutes ses parties ; feuilles oblongues-obovales, atteignant 3 cent. 
de longueur; fruits tuberculeux. 


— Mai, août. Lieux humides, fossés, bords des mares. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Russie arctique; Asie mi- 
neure, dans la région Pontique; Sibérie; Afrique sept. 


470. G. constrictum Chaub. F1. Agen. p. 67. tab. 2. G. debile 
Desv.; Em. Mart. cat. p. 39. (G. resserré). — Plante noircissant 
par la dessiccation ; tiges de 3 à 6 décim., décombantes ou dres- 
sées au milieu des herbes, un peu rudes aux angles, ou lisses; 
feuilles (et stipules) verticillées par 4 à 6. petites, lancéolées-linéai- 
res ou linéaires, mutiques; cymes formant au sommet des ra- 
meaux de petites panicules courtes, corymbiformes pauciflores; 
pédicelles égalant le fruit ou us courts que lui, dressés; corolle 
blanche à lobes aigus; anthères purpurines; fruits finement 
tuberculeux. %. 


— Juin, juillet. Prairies humides, marais. C. aux environs de Romorantin 
(Em. Martin); Villefranche-sur-Cher, prairie de l’'Escouriou! Cheverny, au 
Colombier! 


Distrib. géogr. — L’ouest et le S.-0. de la France; Europe australe; Asie 
mineure. 


471. G&. uliginosum L. sp. 153. Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat, 40. 
(G. des fanges) — Plante ne noircissant pas par la dessiccation ; 
tiges tres-rudes sur les angles; feuilles (et stipules) verticillées 
par 6 à 7, lancéolées-linéaires, aiguës, mucronées ; cymes formant 
une panicule étroite dont les rameaux sont étalés; pedicelles fruc- 
tifères divariqués ; corolle blanche, à lobes aigus; anthères jaunes; 
fruits très-finement tuberculeux. %. 


— Juin, septembre. Fossés, bords des étangs. C. 


Distrib. géogr. — Europe sept. (jusqu’en Islande), moyenne et occidentale. 
Paraît manquer dans l’Europe méridionale. 


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472. &. verum L. sp. 155. Lefr. cat. 14: Em. Mart. cat. 138. (G. 
vrai). — Plante d’un vert foncé, noircissant par la dessiceation, 
couverte, surtout dans sa moitie supérieure, d’une pubescence fine 
et serrée; tiges diffuses ou dressées, dépourvues d’aspérités 
sur les angles, feuilles (et stipules) verticillées par 8 à 12, linéai- 
res dressées, à bords enroulés, finement pubescentes et blanchä- 
tres en dessous; cymes formant tantôt de petites panicules qui 
dépassent à peine les feuilles, tantôt des panicules larges et 
terminales, très-florifères, en forme de thyrse; fleurs d’un beau 
jaune, odorantes ; pédicelles fructifères dressés ou étalés ; fruits 
glabres dans notre région. %. 


— Juin, septembre. Prairies sèches, pelouses bordant les chemins. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Islande (manque en Laponie et 
dans le nord de la Russie); Asie occidentale, jusque dans l’Inde; Sibérie; Mon- 
golie ; Chine septentrionale; Japon. 


X G. ambiguum Gren. et Godr. F1. de Fr. Il. p.20. — Pubescence du 
G. verum ; feuilles oblongues et à bords peu enroulés du G. erectum, mais pu- 
bescentes en dessous et poilues sur la nervure; fleurs d’un jaune très-pâle ; 
plante ne noircissant pas par la dessiccation. 


— Juin. RR. Cour-Cheverny, sur les rochers du parc de Beaumont. 


XX G. decolorans Gren. et Godr. F1. de Fr. Il. 19. — Feuilles et pu- 
bescence du G. verum; fleurs d’un blanc jaunâtre; plante ne noircissant pas par 
la dessiccation, 


— Juin, juillet. Lieux secs. RR. Cour-Cheverny, sur les buttes, au sud de la 
Béchardière! Lunay, sur le chemin des Roches! | 


Observ. — Les G. ambiguum et decolorans, sont très-probable- 
por des hybrides des G. verum et elatum, au milieu desquels on 
es trouve. 


73. G. Ccruciata SCop. fl. carn. I. p. 109. Lefr. cat. p. 14; 
Em. Mart. cat. 138. (G. en croix). — Plante hérissée de poils étalés; 
tiges décombantes, ou dressées avec l’appui des végétaux voi- 
sins; feuilles (et stipules) verticillées par 4, trinervées, ovales- 
obtuses, poilues, réfléchies apres l’anthèse; cymes axillaires ne 
dépassant pas les feuilles, polygames, la fleur terminale fertile, 
les latérales stériles (mâles); pédicelles munis de bractéoles, 
hérissés, divariqués après l’anthèse ; corolle jaune, à lobes acumi- 
nés promptement réfléchis; fruits gros, lisses et glabres. %. 


— Avril, mai. Haies, bords des bois couverts, C. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre ; se retrouve 
dans la région caucasienne sous une forme presque glabre. 


414. Ge. parisiense JL. sp. 157. (G. de Paris), — Plante 
noircissant par la dessiccation,; tiges très-grêles décombantes ou 
diffuses. très-rameuses, parsemées sur les angles de petites aspé- 
rités; feuilles (et stipules) verticillées par 6 à 7, petites, linéaires 
ou oblongues, mucronées, d’abord étalées, puis réfléchies ; cymes 
formant au sommet des rameaux de petites panicules pauciflores, 
corymbiformes, à rameaux très-fins, ainsi que les pédicelles qui 
sont 1 à 2 fois plus longs que le fruit et divariqués à la maturité; 
corolle très-petite, d’un blanc verdâtre; fruits très-petits, glabres 
dans notre région (G. anglicum Huds.). ©. 


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Varie : 


b. tenuicaule. (G. tenuicaule Jord. Pug. pl. nov. p.'81). — Rameaux fl 
rifères très-fins et allongés ; pédicelles tout à fait capillaires, environ 3 
fois plus longs que le fruit; port du G. divaricatum, mais tiges scabres 
et pédicelles plus allongés. 


— Juin, septembre. Champs, après la moisson, surtout dans les terrains cal- 
caires. AC. aux environs de Blois! les Montils! Cellettes! Chitenay! Cormeray! 
Cheverny! Cour-Cheverny ! la Beauce! ; val du Loir (E. Nouel). La var. B. paraît 
être RR. : Sables arides des Ponts-Chartrains près Blois. | 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale ; jusque dans le sud de 
l'Angleterre. 


Observ. — Le G. parisiense L. (G. litigiosum DC.), a été établi 
pour une forme à fruits hispides qui ne paraît pas avoir été observée 
à Paris, ni dans le centre de la France, mais qu’on trouve fréquem- 
ment dans toute la France méridionale; la forme à fruits glabres, 
qui est le G. anglicum de tous les auteurs, ne paraît pas devoir en 
être distinguée, puisqu’un grand nombre d'espèces de ce genre ont 
des fruits tantôt glabres, tantôt velus. 


475. G. Aparine L. sp. 157. Lefr. cat. 14; Em. Martin cat. 140. 
(G. grateron). — Plante très-rude et accrochante; tiges diffuses, 
très-rameuses, formant de grosses touffes, décombantes ou s’éle- 
vant assez haut (1 mètre et plus) dans les haies, renflées aux 
nœuds et poilues au-dessus; feuilles /et stipules) verticillées par 
6 à8, lancéolées-linéaires ou oblongues, mucronulées, pourvues sur 
les bords et en dessous, sur la nervure, de petits aiguillons 
recourbés; cymes triflores, ou uniflores par avortement, à pédon- 
cules dépassant les feuilles ; ne divariqués à la maturité; 
corolle d'un blanc verdâtre ; fruits gros (diam. 3-4 mill.), hérissés 
de poils crochus qui naissent d’un tubercule ; plus rarement le 
fruit est seulement tuberculeux. ©. 


— Juin, octobre. Haies, lieux cultivés, CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie occidentale, Sibérie; nord de la Chine; 
Japon; Afrique septentrionale. 


476. G. spurium L,. sp.154.(G. bätard).— Voisin du G. Aparine, 
il en diffère par ses tiges plus raides, moins élevées, tres-scabres, 
ni renflées, ni poilues aux nœuds; ses fruits sont moitié plus 
petits (diam. 2? mill.), finement chagrinés, ordinairement glabres 


ou plus rarement hérissés de soies qui ne sont pas tuberculeuses 
à la base. ©. 


— Juin, sept. Décombres, lieux secs. Çà et là sur les levées de la Loire et sur 
les vieux murs à Blois. 


Distr. géogr. — L'Europe, jusqu’en Danemark; Afrique septentrionale ; 
Sibérie. 


471. G. tricorne With. Brit. (éd. 2), p. 153. Lefr. cat. 14; Em. 
Mart. cat. 140.(G. à 3 cornes). — Plante très-rude, accrochante; tiges 
peu rameuses, décombantes, longues de 1à 3 décim.; feuilles (et 
stipules) verticillées par 6-8, oblongues, cuspidées ; cymes pauci- 
flores égalant à peine les feuilles : pédicelles recourbés en are 
après la floraison etenviron de la longueur du fruit; fleurs petites, 
NÉ fruits gros (diam. 4 à 5 mill.), chargé de papilles 
élevées. ©. 


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— Juin, septembre=C. dans les champs des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre et en Da- 
nemark ; toute l’Asie occidentale ; jusque dans l'Afghanistan; Afrique boréale, 


3, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles à une seule nervure longitudinale distincte, ., . . . .. 


Feuilles à 3 nervures longitudinales distinctes; plante hérissée 
de poils étalés. . . ..,... G. cruciatum (473). 


Tiges glabres ou pubescentes, mais dépourvues d’aspérités sur 
RER CS Re vie ae sis Cou © Wie 2" S 
Tiges présentant sur les angles des petits aiguillons crochus qui 
les rendent rudes au toucher. . : . . 4. + e 2. 


Tiges couvertes, surtout dans la moitié supérieure, d’une pubes- 
cence fine et serrée; fleurs jaunes ou jaunâtres. . . . . . . 


Tiges glabres ou glabrescentes, au moins dans leur moitié supé- 
rieure; fleurs blanches ou d’un blanc un peu verdâcre. . . . 


Plante noircissant par la dessiccation; feuilles à bords complé- 
tement enroulés, linéaires ; fleurs d’un beau jaune. . . . . . 
G. verum (472). 

Plante ne noircissant pas par la dessiccation ; fleurs d’un jaune 
MÉRCMESS » m ntD ie te de 0 à 7 ete 0 2, Cie dis M 


Feuilles linéaires à bords complétement enroulés. . . . . . . . 
G. decolorans X 
Feuilles oblongues ou lancéolées. . G, ambiguum XX 


Feuilles verticillées par 6-8; plantes des lieux secs, . . . . . . 


Feuilles verticillées par #5 (rarement par 6); plantes des lieux 
humides ou inondés, LL . . . L L L ©1807 10 : D 18 2 . CRD] L L 


Lobes de la corolle apiculés; cymes formant une panicule termi- 
DR Nr ei SL LUE NL NS Sr ne fe debat 


Lobes de la corolle mutiques; cymes formant une panicule dif- 
fuse, corymbiforme. . . . ,. . . . G. sylvestre (466). 


Pédicelles très-étalés à la maturité, égalant le fruit ou à peine une 
fois plus longs que lui. . . . ., .. . G. elatum (467). 


Pédicelles dressés ou très-peu étalés à la maturité, 2-4 fois aussi 
longs que le fruit. . . . . ., . . , . GG. erectum (463). 


Pédicelles fructifères divariqués, plus longs que les fruits; pani- 
cule diffuse ; feuilles oblongues ou obovales-oblongues. . . 
GG. palustre (469). 


Pédicelles fructifères dressés, plus courts que le fruit ou l’égalant 


à peine; cymes triflores; feuilles linéaires. , . . . . . . . 
G. constrictum (470). 


Fruits bacciformes (diam. 6 à 8 mill.); feuilles atteignant jusqu’à 
8 cent. L LL . L LA L2 L L L L L2 L L L L LL L . . . L L L LA LL L 


Fruits secs (diam. 1 à 4 mill.); feuilles atteignant au plus 25 mill., 
SOUVENIRS M lentie «ch 233 ste deg te re om 


10. 


= 98" 


Feuilles coriaces, d’un vert très-pâle; réseau des nervures peu 
ou point apparent en dessous. G. peregrinum (465). 
Feuilles d’un vert foncé, papyracées ; réseau des nervures sail- 
lant à la face inférieure des feuilles. . . . .. ... . .. 
| G. tinctorum (en note). 


11. 


Fe Plantes des prairies humides et des fossés. . . . . . . . . .. 13. 

‘ Plantes. des lieux secs ou cultivés . . . . .. . ..,. . . 14. 

Tiges un peu rudes sur les angles; anthères purpurines; plantes 
nHowCisSant par-la dessiccation. ; . + 4 M Re 9. 


Tiges très-rudes sur les angles; anthères jaunes; plante restant 
verte après la dessiccation. . . GG. uliginosum (47). 


13. 


Pédicelles droits sous le fruit. . . ... 4040 URI ee 45. 


14. 
Pédicelles courbés en arc à la maturité. G. tricorne (4717. 


Plante très-grèle, un peu scabre; fruits très-petits; feuilles dé- 
passant à peine 1. cent. de longueur. . . « . . .. . ." 


15. G. parisiense (474). 


Plantes très-scabres, accrochantes; fruits assez gros (diam. 3 à 
4 mill.); feuilles longues de 20 à 25 mil, ,.,...,.... 16. 


Tiges renflées sous les verticilles de feuilles et poilues au dessus. 
G. Aparine (4175). 


Tiges non renflées sous les verticilles et glabres au-dessus. . . 
G. spurium (476). 


16. 


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G. 168. ASPERULA. (Aspérule). 


Limbe du calice formé de 4 dents peu apparentes, même durant 
l’anthèse; corolle infundibuliforme, à tube très-distinct et à limbe 
quadrifide ; fruit des Galium. 


478. Asp. odorata L. Sp. 150. (Asp. odorante\.—. Plante for- 
mant de larges tapis; racine rampante; tiges de 2 à 4 décim., gla- 
bres, dressées, simples; feuilles (et stipules) verticillées par 6 à 8, 
les inférieures obovales, les moyennes lancéolées, obtuses avec un 
mucron, un peu scabres sur les bords et en dessous sur la ner- 
vure; Cymes terminant des rameaux plus longs que les feuilles 
et formant de petites paieuie corymbiformes pendant l’anthèse; 
corolles blanches, tubuleuses-campanulées, divisées environ jus- 
qu'au milieu en lobes brièvement aristés, fruits hérissés de 
soies crochues. %. 


— Mai, juin. Bois couverts et un peu montueux. RR Choue, bois au-dessus de 
la Petite-Barre (L. Legué). 

Distrib. géogr. — Europe australe (dans la région subalpine), moyenne et 
sept., jusqu’en Suède; région montagneuse de l’Asie occidentale jusqu’en Perse; 
Altaï; Japon. 


_Observ. — L’odeur de la plante ne se développe que par la des- 
siccation. 


479: Asp. cynanchica L. sp, 151. Lefr. cat. 14; Em. Mart. 


Les 


cat. 140. (Asp. à l’esquinancie). — Plante glabre ou pubérulente infé- 
rieurement ; souche épaisse, ligneuse, produisant de nombreuses 
tiges grêles, diffuses, étalées ou ascendantes ; feuilles (et stipules) 
verticillées par 4 ou plus rarement par 5 à 6, les caulinaires étroi- 
tement linéaires aiguës, les inférieures parfois lancéolées ou 
oblongues; cymes formant au sommet de la tige et des rameaux 
de petites panicules corymbiformes d’abord très-denses ; corolles 
roses, papilleuses extérieurement, à tube étroit et à limbe qua- 
drifide dont les lobes sont un peu dressés, fruits couverts de très- 
petites papilles tuberculeuses. %. 


— Mai, juillet, Pelouses sèches, lieux incultes des terrains siliccux ou calcaires. 
AC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusqu’en Irlande; rare ou nul dans la 
région méditerranéenne; le Caucase. 


Observ. — J'ai recueilli l’'Asp. galioides M. Bieb. (Galium glau- 
cum L.), dans une terre marnée, aux Landes, près de Cheverny ; 
je suppose que la plante y avait été accidentellement introduite. 
Elle est C. dans l'Auvergne, le midi de la France et jusque dans 
le département de la Vienne : on pourra la trouver dans la vallée 
de la Loire, amenée de la région supérieure. Elle se distingue 
facilement de l’Asp. cynanchica à ses feuilles verticillées par 
6à8 et à sa corolle dont le tube est très-court et le limbe plan, 
comme dans les Galium, auxquels Linné la réunissait. 


480. Asp. arvensis L. sp. 150. (Asp. des champs).— Tige dressée, 
glabre ou un peu scabre inférieurement; feuilles (et stipules) 
verticillées par 6 à 8, oblongues (les inférieures obovales), un peu 
scabres sur les bords et sur la nervure; cymes à rameaux très- 
raccourcis, réunies en capitule terminal entouré d’un verticille 
de feuilles inégales, linéaires, longuement ciliées, formant invo- 
lucre et dépassant les fleurs; pédicelles très-courts; corolle tubu- 
leuse infundibuliforme, bleue; fruit assez gros, lisse. ©. 


— Mai, juin. Champs cultivés des terrains calcaires. AR. et presque toujours 
en petit nombre d'individus: Pruniers, champs près de la Maison-Blanche! 
Maray, à Daluet (Em. Martin); St-Romain ! Chémery, autour des carrières! Cne- 
verny, vers les Cabossières! Cormeray, à Malabry! Chitenay! Çà et là dans la 
Beauce : St-Lubin (Monin); Avaray (Roger). RR. dans le Perche : Mondoubleau 
vers la Pilonnière (Em. Desvaux). 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Belgique ; Asie occi- 
dentale, jusque dans le Caucase et la Perse; Afrique sept. 


Observ.— Plante souvent introduite avec des semences d’origine 
méridionale ; dans notre région elle est peu fixe dans ses stations. 


CONSPECTUS DES ASPERULA. 


Fleurs blanches ou roses; cymes disposées en petites panicules 


a SE 0e eee: à dde ne) PS 0 de à 2. 
"3 Fleurs bleues; cymes réunies en capitules terminaux entourés 
d’un involucre de feuilles ciliéés. Asp. arvensis (480). 
Feuilles lancéolées; fleurs blanches., Asp. odorata (478). 
Feuilles étroitement linéaires; fleurs roses, , , . , . . . . . . CE 


. 


1. Feuilles verticillées par 4 (rarement 5-6); tube de la corolle égal 
au limbe. . . . . . . . . . Asp. cynanchica (479). 


Feuilles verticillées par 6-8; tube de la corolle beaucoup plus court 
que le limbe. . . . . . . . Asp. galioïides (en note). 


G. 169. CRUCIANELLA. (Crucianelle). 


Caractère des Asperula, dont il diffère seulement parceque cha- 
que fleur est enveloppée dans une sorte d’involucre formé par 2 
ou 3 bractées scarieuses, libres ; fruit oblong. 


481. Cr. angustifolia L.sp. 157. (Cr. à feuillesétroites).— Plante 
très-finement scabre, glauque; tiges très-rameuses décom- 
bantes; feuilles verticillées par 4 à 6, petites, raides, lancéolées- 
linéaires, mucronées ; fleurs disposées en longs épis linéaires, les 
inférieures formant des paires écartées; fleurs sessiles entre 2 ou 3 
bractées libres, naviculaires, mucronées, inégales, blanches sca- 
rieuses avec la carène verte et scabre; corolle jaunâtre, à tube 
grêle dépassant les bractées; fruit glabre, oblong, se séparant en 
2 carpelles à la maturité. ©. 


— Juin, septembre. R. et seulement dans la vallée de la Loire, où la plante est 
sans doute apportée des plateaux supérieurs : St-Laurent-des-Eaux (Monin) ; 
grèves de la Loire, à Mer (L. Legué); Vineuil, sables des Ponts-Chartrains près 
du déversoir! 


Distrib. géogr. — Europe austro-occidentale et centrale; Tauride et Caucase ; 
Afrique boréale. En France, la plante n’a pas été observée au nord de la Loire. 


G. 170. SHERARDIA. (Shérarde). 


Diffère des Asperula seulement par le développement de 6 dents 
raidesquisurmontentlesfruits,simulantdesdentscalicinales, mais 
qui ne sont que le prolongement de bractées adhérant étroitement 
aux carpelles. (Cf. Baïillon Hist. des pl. VII. 261). 


482. Sh. arvensis L. sp. 149. Lefr. cat. 14; Em. Martin cat. 
140. (SA. des champs).— Plante glabrescente ou un peu hérissée, sca- 
bre ; tiges de 1 à 2 décim., très-rameuses, étalées, diffuses ; feuilles 
inférieures obovales, opposées, les moyennes et les supérieures 
verticillées par 4 à 6 (feuilles et one. spatulées ou oblongues 
mucronées; fleurs presque sessiles, réunies en petits. capitules 
terminaux entourés d’un involuere de bractées qui les dépassent; 
corolle d’un rose pâle, rarement blanche; fruit couvert de petites 
soies apprimées, ovales, se séparant en 2 carpelles couronnés 
chacun par 3 dents. ©. 


— Juin, septembre. Champs cultivés. C. 
Distrib. géogr.— Toute l’Europe jusque dans le centre de la Suède; Asieocci- 
dentale jusque dans la Perse et le Caucase ; Afrique sept.; Madère et Canaries. 


Fam. XXXVIIL WALERIANEZÆE Endl. 


VALÉRIANÉES. 


Fleurs synoïques ou dioïques. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle; tube du calice adhérent à l’ovaire; limbe tantôt 
presque oblitéré, ou obliquement tronqué et à 2-4 dents, tantôt 
dilaté en cupule dentée ou surmontée de soies plumeuses ; corolle 
gamopétale, à tube étroit, cylindrique, plus ou moins gibbeux 
ou éperonneé ; limbe étalé, 5-fide. Androceée : 1-3 étamines insérées 
sur le tube de la corolle; filets libres; anthères à 2 loges paral- 
lèles s’ouvrant longitudinalement. Gynécée : ovaire infère, à 8 
loges souvent fort inégales et dont une seule est fertile, les 2 
autres plus ou moins atrophiées et réduites à une côte longitu- 
dinale; un style filiforme entier ou brièvement bilobé, rarement 
trifide ; un seul ovule dans la loge fertile, pendant du sommet 
anatrope; fruit indéhiscent, surmonté par le limbe du calice, 
acerescent, de forme très-variée, rarement presque nul; graine 

endante et dépourvue d’albumen ou à peu près. — Herbes à 
euilles opposées, sans stipules ; inflorescence en cymes dichoto- 
mes plus ou moins développées, corymbiformes, ou contractées 
en capitule. 


TARLEAU DES GENRES. 


‘Limbe calicinal roulé en dedans durant l’anthèse et simulant un rebord 


saillant, dilaté à la maturité en cupule surmontée d’arètes plumeuses; 
3 étamines; tube peu gibbeux à la base. . . . . . « VALERIANA 171. 


Limbe calicinal comme ci-dessus ; 1 étamine; tube de la corolle pourvu 
d’un éperon linéaire. . . . .« « « + «+ «+ CENTRANTHUS (en note}, 


Limbe calicinal de forme variée, mais jamais surmonté d’arêtes plumeur- 
ses; 3 étamines, tube de la corolle presque régulier. . . . . . . TE 
VALERIANELL 172. 


G. 171. VALERIANA. (Valériane). 


Limbe du calice roulé en dedans durant l’anthèse et formant 


au sommet de l’ovaire, sous la corolle, un bourrelet saillant, S’épa- 


nouissant à la matürité du fruit en une sorte de coupe membra- 
neuse qui se divise en nombreuses arêtes plumeuses ; tube de la 
corolle offrant en avant, au-dessus de la base, une gibbosité plus 
ou moins saillante; 3 étamines; fruits sensiblement comprimés, 
se au sommet, à une seule loge fertile, les 2 autres fili- 
ormes. 


483. VW. officinalis L. sp. 45. Lefr. cat. 14; Em. Martin cat. 
141. (V. officinale). — Plante synoïque; tige de 10 à 15 décim., sil- 
lonnée, un peu poilue, surtout inférieurement; feuilles toutes 
pinnatiséquées, à segments entiers ou dentés ; cymes formant un 


— 270 — 


large corymbe trichotome, dont les rameaux sont munis de petites 
bractées opposées, linéaires, scarieuses et ciliolées aux bords; 
corolle blanchâtre ou d’un violet pâle. %. 


a. typica. (V. ofiicinalis Auct.). — Feuilles formées de 7 à 10 paires de 
folioles lancéolées ou lancéolées-linéaires, souvent entières. 


b. excelsa.(V. excelsa Poir. Encycl. VIIL. 301.); V. sambucifolia Mik. 
— Feuilles formées de 4-7 paires de folioles, grandes, souvent ovales et 
profondément dentées dans les feuilles inférieures. 


— Juin, août. La var. a dans les bois secs peu couverts des terrains siliceux. 
C. ; la var. b dans les prés très-humides ou tourbeux, au milieu des buissons. 
AC. dans la vallée du Beuvron! Cheverny, au Pont-Rouge! Cour-Cheverny!! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept , jusqu’en Laponie; Arménie; 
Caucase; Sibérie; Kashmir; Japon. 


— Cette plante contient dans sa racine un principe amer, rési- 
neux, qui la fait employer comme antispasmodique et vermifuge. 
On cultive assez fréquemment le V. Phu L., qui jouit à un moindre 
degré des mêmes propriétés ; cette espèce se distingue du VW. oÿi- 
cinalis à ses feuilles inférieures obovales, atténuées en pétiole, 
entières ou incisées, à ses tiges lisses, à ses bractées qui ne sont 
ni scarieuses, ni ciliolées sur les bords. Elle paraît être originaire 
de l’Asie occidentale. — Cf, Edm. Bonnet, Le Naturaliste, 1881, avril. 


484. W. dioica L. Sp. 41. Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 142. (V. 
dioïque). — Plante dioïque; racine stolonifere; tige de 1 à 3 décim., 
dressée, finement striée, un peu pubescente aux nœuds; feuilles 
radicales à limbe ovale entier, les caulinaires pennatiséquées, à 
3-6 paires de folioles linéaires, entières; fleurs mâles presque une 
fois plus grandes que les fleurs femelles et formant un corymbe 
un peu étalé; fleurs femelles en cyme très-serrée, capituliforme ; 
corolle blanchâtre ou d’un violet très-pâle. %. 


— Mai, juin. Prés humides ou tourbeux. C. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et tempérée, jusque dans la Suède 
méridionale. 


Observ. — Le Centranthus ruber DC., souvent cultivé dans les 
jardins, est naturalisé sur les vieux murs, à Blois, et surtout sur 
les débris de pierres, aux Rochers St-Victor. C’est une plante très- 
voisine des Valérianes, dont elle à tout à fait le fruit; le tube de 
la corolle est allongé, très-étroit et présente en devant, au-dessus 
de la base, un éperon linéaire; une seule étamine ; fleurs rouges; 
feuilles un peu glauques, ovales à la base, acuminées ; tiges très- 
rameuses. 


CONSPECTUS DES VALERIANA. 


Toutes les feuilles, même les radicales, pennatiséquées ; tiges sil- 
lonnées. .,.....,..... VW. oflicinalis (483). 


Feuilles radicales entières ou seulement incisées; tiges lisses ou 
très-fiiement shriées. .:, Ne à Tex TS 2, 
( Fleurs synoïques. , .,..,..,.... VW. Phu (en note), 


Fleurs dioïques ; plante des prairies humides, ,,,.,.,... 
| V. dioica (484). 


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G. 172. VALERIANELLA. (Valerianelle). 


Limbe du calice très-variable etaccrescent, tantôt presque nul, 
tantôt formé d’une dent saillante, entière ou surdentée, plane ou 
concave et alors obliquement tronquée en avant, tantôt dilaté en 
cupule régulière, à 6 dents surmontées chacune d’une petite arête 
crochue ; tube de la corolle presque régulier ; 3 étamines; fruit peu 
ou point comprimé, glabre ou pubérulent, à 3 loges inégales. — 
Herbes peu élevées, à petites fleurs bleuâtres ou d’un lilas très- 


pâk. 


485. W. olitoria Poll. fl. Pal. I. 30. Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. 142. (V. des jardins). Vulg. Mache. — Plante glabre ou pubéru- 
lente; tiges à rameaux dichotomes ; feuilles obovales et oblongues ; 
entières ou les supérieures un peu dentées à la base; cymes for- 
mant de petits corymbes serrés; fruits sensiblement comprimés, 
glabres ou très finement pubérulents, un peu ridés en travers, 
discoïdes, épais, surmontés par une très-petite dent obtuse qui 
représente le limbe calicinal, offrant sur la face ventrale un sillon 


- superficiel et sur les faces latérales 2 côtes filiformes. ©. 


— Mars, mai. Champs cultivés. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède méridionale; Asie 


mineure, Japon. 


Observ. — La coupe transversale du fruit mûr donne une loge 
fertile ovale et2 loges stériles oblongues, qui lui sont superposées 
et séparées entre elles par une cloison mince, souvent obli- 
térée en partie ou en totalité; le péricarpe est très-épaissi, comme 
spongieux sur le dos de la loge fertile. 


486. VW. Carinata Loisel. not. 149. Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. 143. (V. carénée). — Plante pubérulente; tiges de 4 à 10 
cent., dichotomes vers le haut; feuilles obovales et oblongues, les 
supérieures rarement dentées à la base; cymes formant de petits 
corymbes serrés; fleurs d’un lilas très-pâle; fruits glabres (très- 
rarement pubérulents), ovales oblongs, creusés sur la face ven- 
trale d’un large sillon longitudinal, un peu convexes sur le dos 
et pourvus sur les côtes d’un rebord saillant ; le limbe du calice, 
pRsaue ae est constitué par une très-petite saillie dentiforme, 
obtuse. ©. 


— Avril, mai. Champs incultes, lieux secs des terrains calcaires ou siliceux. C 


Distrib. géogr. — Europe moyenne (jusqu'en Ecosse) et australe; Asie 
mineure, jusque dans le Caucase et la Mésopotamie ; Afrique septentrionale. 


Observ. — La coupe du fruit donne une loge fertile allongée 
transversalement et 2 loges stériles ovales, au moins aussi gran- 
des que la loge fertile, contiguës, séparées seulement par une 
mince cloison. 


487. W. rimosa Bast. in Desv. Journ. de bot. I. p. 20. V. auri- 
cula DC. fi. fr. V. 492. Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 143. (V. fendue). 
— Plante brièvement pubescente ; tiges de 1 à 3 décim., rameuses 
dichotomes dans la moitié supérieure, feuilles oblongues-spatu- 
lées, les supérieures présentant souvent à la base 1 ou 2 dents 
profondes et étroites; cymes formant de petits corymbes; fleurs 
bleuâtres ; fruits largement ovales, glabres ou rarement pubéru- 


lents, présentant sur la face ventrale un sillon longitudinal, une e : 


4 
L 
4 
à 
. 


côte tiliforme sur chacune des faces latérales, et sur le dos 3 côtes … 


fines; le limbe du calice est dressé sur le fruit en forme d’oreil- 

lette concave triangulaire, aiguë, obliquement tronquée, beau- 

Que plus étroite que lui et pourvue de chaque côte de 2 petites 
ents. ©. 


— Mai, juillet. Champs cultivés, moissons. C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusqu’en Angleterre et en Hollande; rare 
dans la région méditerranéenne. 


Observ. — La coupe du fruit donne une loge fertile transver- 
salement oblongue et 2 loges stériles plus petites, ovales, con- 
tiguës, séparées seulement par une mince cloison. 


488. VW. Morisonii DC. Prodr. IV. 627. Em. Mart. cat. 148. (V. 
de Morison). — Plante un peu pubescente; tiges de 1 à 3 décim., 
rameuses dichotomes dans la partie supérieure; feuilles oblon- 
gues, les supérieures présentant souvent à la base une dent 
étroite et allongée ; fruits glabres ou pubescents, ovales, atténués 
au sommet, offrant sur la face ventrale une dépression ovale- 
oblongue, entourée d’un rebord épais (loges stériles) et sur 
les faces latérales 2 côtes longitudinales; le limbe du calice est 
constitué par une oreillette saillante, bien plus étroite que le 
fruit (sur la plante vivante), triangulaire, concave, obliquement 
tronquée, avec 1 ou 2 dents de chaque côté de la troncature; ner- 
vures du limbe non anastomosées. ©. 


— Juillet, août. Champs des terrains siliceux ou calcaires. AR. Romorantin, 
champs à la Richaudière (Em. Mart.); Pruniers, aux Verrières et à la Cornuère 
(id.); Villefranche-sur-Cher, moissons de la Gaudinière! (id.); Selles-St-Denis ! 
(id.); Val de la Loire en Bas-Rivière, près Blois (Monin) ; Cormenon, moissons 
des Rodières (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne; la forme à fruits pubescents est 
plus C. dans la région méditerranéenne; le Caucase; Perse; Afrique sept.; 
Acores et Canaries. 


Observ. — La coupe du fruit donne une loge fertile transver- 
sale, étroitement ovale, et 2 loges stériles orbiculaires, très-petites, 
séparées par la largeur de la dépression ventrale. 


489. W. eriocarpa Desv. journ. de Bot. II. 514. t. 11. f. 2. Lefr. 
cat. 14; Em. Mart. cat. 143. (V. à fruits velus). — Plante brièvement 
pubérulente; tiges de 5 à 20 cent., souvent très-rameuses, dicho- 
tomes dès la base, à rameaux étalés divariqués; feuilles obo- 
vales et oblongues, les supérieures presque toujours profondément 
dentées à la base; cymes formant des petits corymbes assez serrés ; 
corolle d’un lilas très-pâle ; fruit à base ovoïde, s’atténuant vers 
le sommet, pubescent, offrant à la face ventrale une dépression 
ovale circonscrite par un rebord obtus (loges stériles) et sur les 
faces latérales 2 côtes saillantes; limbe du calice presqu’aussi 
long mais un peu moins large que le fruit (sur la plante vivante), 
constitué par une oreillette concave, tronquée obliquement, par- 
courue par un réseau de nervures anastomosées. ©). 


— Mai, juin. Champs incultes des terrains calcaires. AR. Pruniers, champs 
de la Maison-Blanche! de l'Abbaye (Em. Mart,); Billy, carrières du Tertre 
Blanc! terres au-dessus du moulin de Larrey! Gièvres, terres des Calabres, du 
Vivier, de Jaugy! Cour-Cheverny, à la Béchardière! à Galerie! parc de Beau- 


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mont! ; Chitenay ! Cormeray ! la Chaussée-St-Victor, où la plante a été signalée 
par Morison! la Beauce! coteaux du Loir (Nouel), 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe centrale et australe; rare ou nul dans 
l'Orient; les Canaries. 


Observ. — La coupe du fruit donne une loge fertile transversa- 
lement ovale et 2 très-petites loges stériles presque oblitérées, 
crue séparées par toute la largeur de la dépression 
ventrale. 


489. W. coronata DC. fi. fr. IV. 241. Em. Mart. cat. 143. V. 
hamata Bast. (V. couronnée). — Plante pubérulente; tiges de 1à2 
décim., dichotomes vers le haut: feuilles oblongues, souvent 
dentées à la base, les supérieures profondément incisées ; cymes 
formant des capitules serrés; corolles bleuâtres; fruits pubescents, 
obovales, présentant sur la face ventrale, une dépression oblongue 
entourée d’un rebord saillant (loges stériles), sur chacune des 
faces latérales une côte saillante, et sur le dos une ligne assez 
fine; limbe du calice parcouru par des nervures anastomosées sail- 
lantes, régulièrement dilaté en coupe à 6 dents, terminées cha- 
cune par une petite arête courbée en crochet au sommet. ©. 


— Juin, juillet. Moissons des terrains calcaires R. St-Aignan et Noyers (Char- 
lot); Thésée, val du Cher, vis-à-vis la vallée de Chantereine (Em. Martin) ; Chä- 
tillon-sur-Cher, route de Selles à Noyers vers la limite de Billy; C. sur tout le 
coteau falunien qui s’étend de Soings à Contres! Cheverny, champs de Villavrain! 
val de la Loire à Chailles! à Onzain (Monin). 


Distrib. géogr. — Europe australe et jusque dans le centre de la France; 
Hongrie et Transylvanie; Afrique sept. ; toute l’Asie occidentale jusqu’en Perse et 
dans le Caucase. 


Observ. — La coupe du fruit donne une loge fertile transver- 
sale ovale et 2 très-petites loges stériles, souvent presque;oblitérées, 
separées par la dépression de la face ventrale. 


CONSPECTUS DES VALERIANELLA. 


Fruits surmontés par une petite dent obtuse, ou par une sorte 
d’oreillette concave, triangulaire aiguë, tronquée obliquement. a 

Fruits surmontés par le limbe du calice régulièrement dilaté en 

cupule à 6 dents, terminées chacune par une arête crochue. 

VW. coronata (489). 


très-petite dent obtuse, . . . . . . . W.olitoria (484). 
Fruits ovoïdes ou ovoïdes-coniques ou oblongs-quadrangulaires. 3: 


Fruits ovoïdes ou ovoïdes-coniques, surmontés par une oreillette 
triangulaire, aiguë, concave, tronquée en avant. , . . . , . 4. 


Fruits oblongs-quadrangulaires, surmontés par une très-petite 


| Fruits discoïdes, sensiblement comprimés, surmontés par une 
| dent très-obtuse, . . . , ,,, .. VW. carinata (455). 


/ Oreillette au moins aussi large que la moitié du fruit et aussi 
| longue que lui, à nervures anastomosées. . . , . . . . . 


4. V. eriocarpa (488). 


Oreillette beaucoup plus étroite et plus courte que le fruit, sans 
DCLVUTES ARS MNIOMÉRS.. 0 1 able vas neue el cfa; die: 5. 


15 


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AR PE pd ON TRTRTNPE ANS TS DO 
LT < dr gs ! Lee v. 


— JA — 


! Fruits ovoïdes-subglobuleux, brièvement atténués, présentant AS FE 


sur la face ventrale un sillon longitudinal étroit . . . . . . . 
V. rimosa (486). 


Fruits ovoïdes-oblongs, présentant sur la face ventrale une dé- 
pression ovale circonscrite par un bourrelet. . . . . . « . . 


V. Morisonii (487). 


Fam. XXXIX. DIPSACEZÆE Endl. 


(DIPSACÉES). 


Fleurs synoïques. Perianthe formé d’un calice et d’une corolle | 


entourés d’un involucelle caliciforme dont le tube enveloppe 
étroitement le fruit; tube du calice adhérent à l’ovaire, brusque- 
ment rétréci au sommet et dilaté en limbe plus ou moins déve- 
loppé ayant la forme d’une coupe évasée et souvent surmontée 
de soies rigides; corolle tubuleuse infundibuliforme, à limbe 4-5- 
fide dont les divisions sont plus ou moins inégales. Androcée : 
4 étamines insérées au sommet du tube de la Corolle; anthères 
biloculaires à déhiscence longitudinale. Gynécée: ovaire infère 
uniloculaire, terminé par un style filiforme, indivis; un seul 
ovule anatrope, pendant du sommet de la loge; fruit étroitement 
enveloppé dans linvolucelle et surmonté par le limbe persistant 
et accru du calice; graine pourvue d’albumen. — Herbes annuel- 
les ou vivaces, à feuilles opposées, dépourvues de stipules; fleurs 
réunies en capitule sur un réceptacle commun pourvu d’un invo- 
lucre formé de bractées libres ou adhérentes entre elles; le recep- 
tacle est souvent poilu et pourvu de paillettes ou petites bractées 
à la base de chaque fleur. 


TABLEAU DES GENRES. 


Limbe du calicé en forme de coupe à bords entiers ou à 4 dents, qui ne 
sont jamais surmontées par des arêtes ; plante armée d’aiguillons ou de 
Dion ABS tte TU 0 81 à 1e A Des DIPSACUS 173. 


Limbe du calice en forme de coupe à 5-8 dents ordinairement terminées par 
une arête rigide; plante glabre ou à pubescence molle. SCABIOSA 174. 


G. 173. DIPSACUS. (Cardère). 


Involucelle tétragone à 8sillons et à limbe entier ou quadridenté; 
limbe du calice en forme de coupe tronquée ou un peu lobée ; 
corolle quadrifide; réceptacle pourvu de paillettes rigides. — Her- 
bes armées d’aiguillons ou de soies piquantes. 


49. D. sylvestris Mill. dict. 2. Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 
141. (C. sauvage). — Plante de 10 à 15 décim., glabre; tiges dressées, 


rameuses, couvertes sur les angles d’aiguillons crochus, jaunâtres ; 


feuilles caulinaires obovales, crénelées ou un peu sinuées, épi- 


| 
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neuses sur la nervure et sur les bords, largement {connées et for- 
mant à la base une sorte de cuvette; fleurs en capitules com- 
pactes ovoïdes, gros (5-8 cent. de long.), portés par de longs 


_ pédoncules nus ; involucre formé de folioles linéaires à nervure 


épaisse, raides, piquantes, dépassant le capitule; paillettes du 
réceptacle coriaces, obovales, brusquement atténuées en une 
très-longue pointe raide, ciliée et spinuleuse sur les bords; invo- 
lucelle à limbe entier; corolle bleuâtre, ou d’un violet clair. ©. 


— Juillet, août. Bords des chemins, décombres, champs incultes. C. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et moyenne jusqu’en Danemark; Tauride 
et Caucase; Afrique sept.; Canaries. 


Observ. — On cultivait autrefois à Romorantin, à Vendôme, etc., 
dans le voisinage des manufactures de draps, le D. fullonum Mill., 
dont les capitules, armés de paillettes crochues, servaient à peigner 
les draps. Il se distingue facilement du D. sylvestris, par sa 
taille moins élevée, ses capitules plus étroits et relativement plus 
allongés, par son involucre dont les folioles ne dépassent pas le 
capitule, par les paillettes du réceptacle beaucoup plus courtes, 
étalées et courbées en crochet au sommet. L'origine spontanée 
de la plante n’est pas certaine. Nyman lui assigne pour patrie 
l'Espagne, parceque les spécimens rapportés de cette région par 
Bourgeau sont épineux, ce qui semble indiquer une race sauvage ; 
mais tous les individus de Loir-et-Cher, que j'ai pu voir, ontaussi 
leur tige épineuse, au moins au sommet et sur les pédoncules. 


491. D. pilosus L. sp. 141. Lefr. cat. 14. (C. poilue). — Plante 
atteignant 1 m., très-rameuse; tige anguleuse, couverte 
de petits aiguillons qui se transforment en soies raides vers le 
haut; feuilles molles, les radicales longuement pétiolées, obo- 
vales, inégalement crénelées, les caulinaires parsemées de petites 
soies, ovales-lancéolées, entières ou crénelées, avec une paire de 
petits segments à la base; capitules globuleux, terminant de 
longs pédoncules et accompagnés dun involucre formé de folio- 
les plus courtes qu'eux et réfléchies; paillettes du réceptacle 
obovales, terminées par une pointe raide, ciliée, qui égale environ 
les fleurs; involucelle à limbe denticulé; corolle blanchâtre, à 
lobes presque égaux. © ou @). 


— Juillet, sept. Bois couverts et humides, dans les terrains siliceux. AR. 
Valaire, bois des Bernadettes, sur les bords du ruisseau! Chemin des Montils 
à Ouchamps, au Gué-au-Loup (Séjourné) ; Molineuf, forêt de Blois dans le 
grand ravin! Vendôme et Azay (Lefrou). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale jusqu’en Angleterre et dans 
le Danemark; Asie mineure, dans la région Pontique, le Caucase et la Perse; 
Mongolie et Japon. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


1 
. 


Capitules ovoïdes ou oblongs ; plantes robustes à feuilles coriaces. 


1. Çapitules globuleux; plante à feuilles molles . . . . . DHL UE 
D. pilosus (41!). 


Paillettes du réceptacle atténuées en longue pointe droite, subu- 
lée, Mod pue plate) je (eve 5 Te. D. sylvestris (490). 


1S 
. 


Paillettes du réceptacle à pointe courte étalée et courbée en ha- 
IMECONR TS MARAEULI ET) É .. D. fullonum (en note). 


ZE OR SE 


G. 174. SCABIOSA, (Scabieuse). 


Involucelle tétragone ou un peu comprimé, à limbe entier, nu 
ou surmonté par 4 arêtes ; limbe du calice cyathiforme, à 5-8 dents 
terminées par une arête; réceptacle glabre ou hérissé, pourvu ou 
dépourvu de paillettes. — Herbes poilues, ou finement pubescentes 
ou glabres,. ! 


49. Sc. arvensis L. sp. 142. Knautia arvensis Koch; Lefr. 
cat. 14; Em. Mart. cat. 144. (Sc. des champs). — Plante poilue, de 
4 à 6 décim.; feuilles très variables, tantôt presque toutes lan- 
céolées, entières ou crénelées, tantôt profondément incisées ou 
pinnatifides, à lobes lancéolés ou linéaires; capitules globuleux 
au sommet de longs pédoncules ; bractées de l’involucre libres, 
lancéolées, obtuses, plus courtes que le capitule; réceptacle deé- 

ourvu de paillettes, mais hérissé de soies ; involucelles comprimés, 
à 4 angles saillants et à 4 dents très obtuses, un peu velus ; limbe 
du calice formant une petite coupe hérissée de longues soies et 
terminée par 5-8 arêtes inégales; corolles d’un lilas pâle, celles 
de la circonférence plus grandes, rayonnantes. %. 


— Juillet, août. — Bords des champs, lieux incultes. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Norwège ; plus R. 
dans la région australe : Caucase, Tauride et Altaï. 


Observ.— La forme à tiges presque EE à feuilles cauli- 
naires indivises et lancéolées, constitue le Knautia indivisa Boreau ; 
je l’ai observé à Cour-Cheverny. 


493. Sc. Columbaria L. sp. 143; Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 
144. (Sc. Colombaire). — Plante brièvement pubescente, de 4 à 8 
décim.; tiges à rameaux divariqués ; feuilles très variables, les infé- 
rieures souvent obovales, obtuses, crénelées, atténuées en long 
pétiole, les caulinaires bipinnatipartites, à segments linéaires ou 
oblongs ; capitules sphériques, portés par de longs pédoncules 
grêles ; bractées de l’involucre lancéolées obtuses, plus courtes 
que les fleurs et disposées sur un seul rang ; réceptacle muni de 
RnEtISS oblongues ; involucelles à 8 sillons longitudinaux et à 
imbe scarieux et plissé, évasé en coupe; calice à 5 dents termi- 
nées chacune par une arête noire de longueur variable ; corolle 
d'un violet pâle, les extérieures, dans chaque capitule, à limbe 
plus développé et rayonnant. %. 


— Juin, octobre. Prairies sèches, clairières des bois, lieux incultes. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie mineure, dans la région 
Pontique, la Tauride et le Caucase. 


494. 8. Suceisa L. sp. 142; Lefr. cat. 14; Em. Mart. 144, (Sc. 
tronquée). — Plante d’un vert foncé, finement pubescente ; racine 
épaisse, courte, tronquée ; tiges de 3 à 6 décim., peu rameuses ; 
feuilles des rosettes étalées sur le sol, brièvement pétiolées, ovales- 
lancéolées, obtuses; les caulinaires peu nombreuses, oblongues, 
atténuées en long pétiole ; capitules globuleux, portés par de longs 
pédoncules ; bractées de l’involucre disposées sur 2-3 rangs, élar- 
gies à la base, plus courtes que le capitule ou l’égalant presque ; 
réceptacle muni de paillettes atténuées à la base, lancéolées, 
aiguës ; involucelles velus-soyeux, à 8 sillons et à 4 dents saillarites, 
dressées ; limbe du calice petit, surmonté par 5 arêtes noires, 


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| — 271 — 
courtes ; corolles toutes égales, les extérieures non rayonnantes, %. 


— Août, octobre. Prairies, bois humides. C. 


‘ Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Islande ; Caucase 
Sibérie ; Afrique sept. | 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Réceptacle hérissé de soïes, mais dépourvu de paillettes; involu- 

| celles sans sillons longitudinaux. . Sc. arvensis (492). 
| Réceptacle pourvu de paillettes lancéolées ; involucelles creusés de 
ART OT AO ET CR ARAR SENS LUE dE RE À Se CS 9 


Le} 
. 


_Corolles du rayon, plus grandes, raÿyonnantes ; feuilles caulinaires 
bipinnatiséquées. . . . . . . Sc. Columbaria (493). 


Corolles toutes égales dans le capitule ; toutes les feuilles entières, 
les caulinaires seulement dentées. . Sc. Succisa (494). 


Fam. XL. COMPOSIT Æ End. 


(COMPOSÉES). 


Fleurs synoïques ou monoïques. Périanthe: formé d’un calice 
et d’une corolle, très rarement nuls dans les fleurs femelles 
d'espèces dioïques ; tube du calice étroitement adhérent à l’ovaire 
dont il n’est pas distinct, à limbe nul ou plus souvent constitué 
soit par un anneau qui surmonte le fruit, soit par plusieurs dents, 
ou par des soies disposées en aigrette sur un ou plusieurs rangs ; 
corolle gamopétale, à tube plus ou moins allongé. quelquefois 
filiforme, tantôt un peu dilaté au sommet en forme de coupe 
régulière à 5 dents, tantôt en entonnoir et à 5 divisions plus ou 
moins inégales, tantôt prolongé en languette plane, 3-5-dentée 
au sommet, deux formes de Corolle pouvant se présenter dans 
un même capitule. Androcée : 45 étamines insérées sur le tube de 
la corolle et alternant avec ses lobes ; filets libres ; anthères bilo- 
culaires, à déhiscence longitudinale, à base obtuse ou terminée 
par deux appendices sétacés, adhérant entre elles par les côtés 
et formant un tube. Gynécée : un ovaire infère, uniloculaire, 
renfermant un seul ovule inséré à la base, dressé, anatrope ; un 
style filiforme, bifide ou bilobé; (fruit achane) uniloculaire, indé- 
hiscent, monosperme, nu au sommet ou couronné par le limbe 
calicinal (anneau, dents ou soies); graine dressée, sans albumen. 
— Herbes à feuilles opposées ou alternes, dépourvues de stipules ; 
fleurs nombreuses (très rarement solitaires), disposées en capi- 
tules sur un réceptacle commun qui n’est en réalité que l'axe 
principal d’une inflorescence, élargi à son extrémité et portant 
des fleurs sessiles en nombre indéterminé; le réceptacle est plan, 
ou plus ou moins convexe,, lisse ou creusé d’alvéoles, glabre 
ou velu à sa surface, quelquefois muni d’écailles ou de paillettes 
de forme variée, accompagnant les fleurs et représentant les 
bractéoles. La réunion des capitules constitue une inflorescence 
en cyme formant des grappes, des panicules, des corymbes, ou 
quelquefois des glomérules sphériques ; plus rarement les Capl- 


_ tules sont solitaires ou axillaires. 


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Le réceptacle est toujours entouré d’un involucre commun, 
tubuleux ou campanulé, formé de bractées placées sur un ou 


plusieurs rangs, libres ou rarement plus ou moins adhérentes 
entre elles. Le capitule est dit: komogame, si les fleurs qui le 


composent sont toutes synoïques (ou de même sexe, comme dans 


les espèces dioïques) il est hétérogame lorsque les corolles du 
disque et celles de la circonférence sont de sexe différent, c’est à dire 
les unes synoïques, les autres unisexuées. On a donné le nom 
de capitule radié à celui dont les fleurs de la circonférence sont 
ligulées et celles du disque tubuleuses (ex.: la Pâquerette); les 
capitules radiès sont toujours hétérogames ; le capitule est radia- 
che, lorsque les fleurs de la circonférence sont sensiblement 
plus grandes que celles du disque et souvent irrégulières (ex.: le 
Bluet), mais non ligulées; on appelle discoïides les capitules (ho- 
mogames) dont toutes les fleurs sont tubuleuses ou filiformes, 
égales entre elles et régulières ou à peu près (ex.: la Tanaisie, 
l'Armoise). Enfin, si dans un capitule toutes les corolles sont 
prolongées en languette ou ligule, ce capitule est dit: ligulé 
(ex.: le Scorzonère, la Laïitue) et dans ce cas il est toujours 
homogame. 

Au point de vue de la coloration, les capitules sont dits komo- 
chromes lorsque les fleurs du disque et celles de la circonférence 
sont de même couleur ; c’est toujours le cas des capitules radiati- 
formes ou ligulés ; les capitules sont AHéférochromes lorsque les 
fleurs du disque et celles de la circonférence sont d’une Couleur 
différente; les capitules r'adiés sont le plus souvent hétérochromes. 
Dans ce cas les fleurs du disque sont toujours jaunes, celles de 
la circonférence blanches, roses, purpurines ou bleues. 

Les Composées forment la plus considérable famille du règne 
végétal; on en connaît près de 12,000 espèces répandues dans 
toutes les régions du globe. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. TUBULIFLORES. Z'outes les fleurs, (ou celles du disque seulement), 
tubuleuses-infundibuliformes, à 4-5 dents ou lobes égaux ou peu 
inégaux ; fleurs du rayon souvent plus grandes et plus inégalement 
divisées ou prolongées en languette plane (ligule) 3-5-dentée au 
sommet. (Ex.: la Pâquerette, le Souci, le Bluet, le Chardon). 


B. LIGULIFLORES. Z'outes les fleurs, dans chaque capitule, prolongées 


en languette pes 3-5-dentée au sommet. (Ex.: la Laitue, le 
Scorzonère, le Salsifis). 


A. TUBULIFLORES. 


a. Style non renflé sous ses 2 divisions ; /leurs du rayon sou- 
vent ligulées. (Ex.: les Aster, les Chrysanthêmes). 


+ Tous les ovaires ou fruits surmontés d'une aigrette de poils 
mous, ou ceux de la circonférence seulement dépourvus d'ai- 
grelle. 


* Anlhères dépourvues inférieurement d'appendices sélacés ou lancéolés 
réceptacle sans bractéoles, même à la base des fleurs de la 
circonférence. (Ex.: le Sénecon, la Chrysanthême). 


1. Fleurs hétérochromes (celles du disque et celles de la circonférence 
dans un même capitule, d'une couleur différente). 


ARS D ne, à 


NS). pee 


Aigrette formée de poils disposés sur un seul rang : ligule des fleurs du 
FAO HOENE, 4... Ce ne ds et dt MAR He (he ja ù ERIGERON 


Aigrette formée de poils disposés sur deux rangs, l’extérieur beaucoup 
plus court ; ligule des fleurs de la circonférence linéaire-élargie; . . . . 
ASTER (en note) 


». Fleurs homochromes (celles du disque et celles de la circonférence de 
même couleur dans un même capitule). 


Tiges scapiformes, munies seulement d'écailles. 


Tiges terminées par un seul capitule ; fleurs jaunes . . . TUSSILAGO 


Tiges terminées par plusieurs PRE disposés en grappe ; fleurs 
OL Re A A ES .  PETASITES 


Tiges pourvues de feuilles. 


Fleurs purpurines ; feuilles digitées, opposées. . . . . EUPATORIUM 


Fleurs jaunes ; involucre à bractées imbriquées, sans bractéoles exté- 
rieures à la base ; tous les fruits, même ceux du rayon, surmontés d’une 
aigrette ; feuilles alternes ; capitules petits. . . . . . . . SOLIDAGO 


Fleurs d’un jaune d’or; involucre à 2 rangs de bractées, sans bractéoles 
extérieures à la base ; tous les fruits, même ceux du rayon, surmontés 

. À . A . . 
d’une aigrette ; feuilles opposées, capitules trés grands. . . ARNICA 


Fleurs jaunes ; involucre à 2 rangs de bractées, sans bractéoles exté- 
rieures à la base ; fruits du rayon sans aigrette. . . . DORONICUM 


Fleurs jaunes ; involucre à 2 rangs de bractées accompagnées à la base 
HEMMACIOOIES re EOUrtES "te US SU ee de des s (3 SENECIO 


** Anthères pourvues à la base d'appendices subulés ou lancéolés. 
(Ex.: la grande Aulnée). 


1. Réceptacle dépourvu de bractéoles, même à la base des fleurs du 
rayon. 


Involucre à bractées herbacées, poils de laigrette, disposés sur un seul 
DAME tete Lester lee je 517 + DUR TIRANT a, 0 ss. INUEA 


Involucre à bractées herbacées au moins au sommet ; poils de laigrette 
disposés sur deux rangs, l'extérieur beaucoup plus court et formant une 
sorte de couronne dentée ou laciniée. . . . . . . . . . PULICARIA 


Involucre à bractées complétement scarieuses, jaunes, brunes ou roses ; 
capitules agglomérés en tête compacte. . . . . . . GNAPHALIUM 


2. Réceptacle pourvu de bractéoles à la base des fleurs du rayon. 
Capitules très petits, à 5 angles, agglomérés en tête compacte. FILAGO 
tt Tous les fruits dépourvus d'une aigrette formée de poils mous. 


* Anthères terminées à la base par deux appendices sétacés ou 
lancéolés. 


Capitules très petits, agglomérés en tête compacte ; plante toute blanche, 


ÉVITE SPRINT AT SISTER RE" daineusaate : NGROPLS 
Capitules assez grands, solitaires au sommet des rameaux ; fleurs d’un 
jaune. vif 54-5008 hs RME UD ET LINE AQU . CALENDULA 


** Anthères dépourvues d'appendices basilaires. 


175. 


176. 


11: 


178. 


179. 


180. 


1853. 


186. 


187. 


188. 


1. Réceptacle pourvu de bractéoles. 
. Fleurs (mâles) verdätres, les femelles dépourvues de corolle. 


Fleurs femelles renfermées dans un involucre gamophylle hérissé 
d’aiguillons, dépourvues de corolle . . . . . . . . . . XANTHIUM 


Fleurs du rayon ligulées, jaunes. 


Fruits surmontés par 2-5 arêtes barbelées ; capitules médiocres. BIDENS 

Fruits d’abord surmontés par 2-5 écailles lancéolées, trés caduques, puis 
promptement nus , Capitules très grands. HELIANTHUS (en note) 
Fleurs du rayon ligulées, blanches ou purpurines. 


Fleurs homochromgs, blanches ou purpurines. . . . . . ACHILLÆA 
Fleurs hétérochromes ; celles du rayon blanches . . . . . ANTHEMIS 


2. Réceptacle dépourvu de bractéoles. 
Fleurs du rayon ligulées. 


Réceptacle conique à la maturité ; fruits du disque presque cylindriques, 
pourvus de côtes seulement sur leur face interne ; segments des feuilles 
DOTE 1 5 mue: de ele: een nn Set 2 R te OL ANNEES 


Réceptacle hémisphérique à la maturité; fruits du disque cylindriques 
ou subtétragones, pourvus de côtes tout autour ; feuilles incisées ou 


pannalipartites  , 4:40. « + ee + « +. +. PYRETHRUM 
Réceptacle conique ; tous les fruits comprimés ; feuilles entières ou à dents 
superficielles ; tige ordinairement nulle, . ., . . . . . . . . BELLIS 


Fleurs toutes tubuleuses. 


Fruits cylindriques, dépourvus de couronne membraneuse . . . . . . . 
ARTEMISIA 

Fruits anguleux, surmontés d’une couronne membraneuse . . . . . . . 

. TANACETUM 
b. Style renflé, comme noueux, sous ses 2 divisions ; fleurs tou- 

jours toutes tubuleuses-infundibuliformes, irrégulières, celles 


du rayon souvent plus grandes, à 5 lobes plus ou moins pro- 
fonds. (Ex.:le Bluet, le Chardon). 


+ Fruits (au moins ceux du centre) surmontés par des paillettes 
(dents calicinales) lancéolées, élargies à la base ; fruits de la 
circonférence quelquefois nus. 


Paillettes entières, acuminées, unisériées ; bractées de l’involucre mu- 
tiques, les intérieures coriaces, roses ; plante molle tomenteuse , . . . 
XERANTHEMUM 


Paillettes entières, finement ciliolées sur les bords ; bractées de l’involucre 


épineuses, les intérieures élargies au sommet ; lobes des feuilles épi- 
neux ; fleurs d’un beau jaune . . . . . +... + KENTROPHYLLUM 


* Paillettes divisées jusqu’aux deux tiers en 3-7 soies plumeuses ; bractées 
intérieures de l’involucre coriaces, mutiques, d’un jaune pâle, les exté- 
rieures épineuses comme les feuilles, . . . . . . . . . «+ CARLINA 


++ Fruits surmontés par une aigrette, quelquefois très courte, formée 
de soies. 


191. 
192. 


193. 


198, 


199, 


* Soies de l'aigrette réunies à la base en un anreau qui se détache 
tout d'une pièce à la maturité. 


1. Réceptacle glabre. ve 
Tige bordée d’une large aile épineuse . . . . . . . .. ONOPORDON 
2. Réceptacle hérissé de soies. 


Fleurs bleues ; lobes des feuilles mutiques . . . . . CARDUNCELLUS 


Fleurs purpurines, ou jaunâtres, ou blanches ; lobes des feuilles épineux ; 
bractées de linvolucre atténuées au sommet en pointe molle ou en 
épine plus ou moins rigide et allongée. . . . , . . . . . CARDUUS 


Fleurs purpurines; lobes des feuilles épineux ; bractées de l’involucre 
extérieures et moyennes dilatées en appendice pectiné . . SILYBUM 


| 


** Soies de Vaigrette tout à fait libres, persistant sur le fruit ou se 
détachant isolément à la maturité. 


Bractées de l’involucre terminées en une longue pointe subulée, courbée 
en hameçon ; feuilles radicales cordiformes, très amples, entières ou 
denticulées. . ° . 0 L . . L L , . . . . . L . °. L . LI LL L . LAPPA 


Bractées de l’involucre, extérieures et moyennes, lancéolées ou deltoïdes, 
mutiques; feuilles caulinaires plus ou moins incisées; fleurs toutes 


pales dans le capitule, 4024 34 404,050 ao . «+ SERRATULA 
> Bractées involucrales extérieures et moyennes, terminées {par un appen- 
| dice scarieux, cilié ou. lacinié, ou terminé par une épine; fleurs du 

rayon presque toujours plus grandes. . . . .. . . . CENTAUREA 


B. LIGULIFLORES. 


a. Tous les fruits nus au sommet, ou seulement surmontés d'un 
rebord. 


Tige feuillée ; inflorescence en corymbe ; pédoncules non renflés sous le 


PAU MERS MS ur Es à 086 oucneu Hal te de LAPS ANA 
Pédoncules scapiformes, portant un seul capitule et trés renflés au- 
dessous ; fruits surmontés d’un rebord . . . . . . . . ARNOSERIS 


b. Tous les fruits surmontés par. des paillettes membraneuses. 


1 RME. Cas cer eat SR UNE AU +. CICHORIUM 

c. Tous les fruits surmontés par 3-4 soies inégales réunies à la 
base en anneau distinct. 

Plante très épineuse, à forme de chardon. . . . . .. +. SCOLYMUS 

d. Tous les fruits, ou au moins ceux du disque, surmontés d’une 
aigrette formée de nombreuses soies capillaires, qui toutes, ou 


4 les intérieures seulement, sont plumeuses: (Ex.: la Laitue, le 
Salsifis). a | 


+ Réceptacle pourvu de bractéoles accompagnant les fleurs. 


Capitules âressés avant l’anthèse. . . . . . . . . . . HYPOCHŒRIS 


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_… 


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Le 


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1 
. 


19 
LS] 


+1 Réceptacle dépourvu de bractéoles, glabre ou velu. 


* Fruits dimorphes; les extérieurs, dans chaque capitule, surmontés par 


un rebord mince, denté, coroniforme. les intérieurs à aigrette 


formée de poils plumeux. 
Capitules penchés avant lanthèse, . . . . 00 eV Us CRÉES 


** Fruits homomorphes ; ceux du disque et ceux de la circon férence 
surmontés par une aigrette de poils plumeux. 


1. Barbes des poils entrecroisées. (Ex.: le Salsifis). 
Bractées de l’involucre disposées sur un seul rang ; fruits terminés en un 


long bec/filiforme .;; .:  . ,,, ….,. 1, «als 4e el, #TRAGOPOGON 


Bractées de l’involucre disposées sur plusieurs rangs ; fruits brièvement 
atténués au sommet et à la base . . . . . .”. . . . SCORZONERA 
Bractées de l’involucre disposées sur plusieurs rangs; fruits brièvement 


atténuês au sommet, prolongés à la base en un long pied creux . 
PODOSPERMUM 


2. Barbes des poils courtes, non entrecroisées. 

Bractées de l’involucre disposées sur 2 rangs, les extérieures beaucoup 
plus larges, cordiformes . fruits atténués en long bec. HELMINTHIA 

Bractées de linvolucre imbriquées ; plante rude, à tige feuillée. PICRIS 


Bractées de l’involucre imbriquées; plante lisse, à tiges scapiformes, 
munies seulement d’écailles aux bifurcations . . . . . LEONTODON 


e. Tous les fruits surmontés d'une aigrette dont les poils sont 
lisses ou scabres, jamais plumeux. (Ex.: la Laitue, la Dent de 
lion). 


+ Fruits terminés par un long bec filiforme ; bractées involucrales 
moyennes et intérieures, jamais épaissies-carénées vers la base à 
la maturité. (Ex.: la Laitue). 


Plante acaule ; pédoncule creux uniflore , . . . . . . TARAXACUM 


Plante caulescente, feuillée ; fruits surmontés par 5 dents, entre lesquelles 
novel lamrel® L,...2 ns de ares se » Pts CHONDRIERA 


Plante caulescente, feuillée ; fruits sans dents au sommet. LACTUCA 
+t Fruits tronqués ou brièvement alténués au sommet, rarement ter- 


minés en un bec plus ou moins allongé (mais non capillaire) ; 
bractées involucrales épaissies et carénées à la maturité. (Ex.: le 


Laitron). À 


* Poils de l'aigrette d'un blanc pur. 


Fruits très comprimés à la maturité; plantes glauques à suc laiteux, 


Misc, ADondané: as 6 la ERA + « SONCHUS 
Fruits cylindriques ou presque cylindriques : plantes dépourvues de suc 
DANCE CE Se El LEUR ee 7 ONE ee .« . CREPIS 
* Poils de l'aigrette roux ou d'un blanc sale. 
Réceptacle nu ou très-brièvement fibrilleux . . . . . . . HIERACIUM 
Poils du réceptacle égalant ou dépassant les fruits. . . . ANDRYALA 


213. 


2146. 


225. 
226. 


A. TUBULIFLORES. Toutes les fleurs (ou celles du disque seulement) 
tubuleuses-mfundibuliformes, à 4-5 dents ou lobes égaux ou peu 
inégaux ; fleurs du rayon souvent plus Hd et plus inégalement 
divisées ou prolongées en languette plane (ligule) 3-5-dentée au 
sommet. (Ex.: la Pâquerette, le Souci, le Bluet, le Chardon). 


G. 17%5. ERIGERON (Vergerette). 


Capitule radié ; bractées involucrales disposées sur plusieurs 
rangs ; fleurs de la circonférence (femelles) étroitement linéaires, 
presque filiformes, 2-3-sériées ; fleurs du disque synoïques ou 
mâles, à 5 dents; fruits comprimés ; poils de l’aigrette disposés 
sur un seul rang. s 


495. Er. acris L. sp. 1211; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 146. 
(V. acre). — Plante brièvement hispide ; tige de 2-5 décim., dressée, 


-simple ou un peu rameuse vers le haut; feuilles rudes, entières, 


obtuses, les inférieures oblongues, les caulinaires linéaires-lan- 
céolées ; capitules (diam. 8 à 10 mill.) formant une grappe oblongue 
ou une panicule corymbiforme, au sommet de pédoncules assez 
allongés ; bractées involucrales étroitement lancéolées, aiguës, 
couvertes d’une pubescence grisâtre ; fleurs ligulées d’un violet 
pâle, presque 1 fois aussi longues que l’involucre. @). 


Plante très variable : 


a. corymbosus. (Er. corymbosus Wallr. in Linnæâ x1v. 642). — Aigrette 
blanchâtre ; capitules souvent en grappe oblongue. 


Bb. serotinus. (Er. serotinus Weih. in Rchb. fl. excurs. p. 239). — 
Aigrette d'un roux assez vif; capitules souvent en grappe corym- 
biforme. | 


— Juin, octobre. Lieux secs et stériles. CC. La var. à. est plus rare et croit 
dans les lieux un peu ombragés. | 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Laponie ; plus rare dans la région 
méditerranéenne ; Asie mineure, dans la région subalpine, jusque dans la Perse 
et l'Afghanistan ; Sibérie ; Amérique sept. 


496. Er. Canadensis. L. Sp. 1210; Lefr. cat. 15; Em. Mart. 
cat. 146, (V. du Canada). — Plante plus ou moins hispide, grisâtre ; 
tige de 4 à 10 décim., dressée, rameuse seulement dans le haut ; 
feuilles radicales oblongues, obtuses, peu ou point dentées, 
détruites à la floraison, les caulinaires nombreuses, linéaires, 
entières ou pourvues de quelques dents au sommet ; capitules 
petits (diam. 3-4 mill.), disposés en longue grappe pyramidale ou 
plus rarement presque corymbiforme ; pédoncules courts, très 
fins ; bractées involucrales glabrescentes, étroitement lancéolées, 
aiguës; fleurs ligulées blanchâtres ou un peu rosées, dépassant 
peu l’involucre ; aigrette courte, blanchâtre. ©). 


— Juillet, novembre. Champs incultes. CC. 


Distrib. géogr. — Plante originaire de l'Amérique du nord et répandue 
aujourd’hui sur presque toute la surface du globe; Morison a signalé son 
apparition dans l’Europe australe avant 1689. 


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On cultive fréquemment un certain nombre d’espèces d’Aster ; ce 
genre ne diffère des Erigeron que par les fleurs ligulées de la 
circonférence sensiblement plus larges et par les poils de l’aigrette 
qui sont disposés sur 2 rangs, les extérieurs beaucoup plus 
courts. L’Ast. novi Belgii L., est presque naturalisé dans des îles 
de la Loire et du Cher, à Saint-Aignan; c’est une plante de près 
de 1 m., presque glabre, à feuilles lancéolées, trinervées, semiem- 
brassantes, mais non auriculées, décroissant rapidement et 
réduites à l’état de petites bractées sur les rameaux florifères ; 
les fleurs ligulées sont bleuâtres ou violacées et forment une 
large inflorescence corymbiforme. 


CONSPECTUS DES ERIGERON. 


Fleurs ligulées et aigrette (à la maturité) au moins 1 fois aussi 
longues que linvolucre pubescent, cendré. Er. acris (495). 


Fleurs ligu'ées et aigrette (à la maturité) dépassant peu ou point 
’involucre glabre ou glabrescent. Er. canadensis (49,6). 


G. 176. TUSSILAGO. (Tussilage). 


Capitule radié, hétérogame ; fleurs du centre mâles, à corolle 
tubuleuse-campanulée, à 5 dents, celles de la circonférence dispo- 
sées sur plusieurs rangs, femelles et fertiles, à corolle ligulée ; 
écailles de l’involucre bisériées ; aigrette très allongée formée de 
poils scabres, d’un blanc pur. — Herbes à tige scapiforme, mo- 
nocéphale courbée au sommet après l’anthèse. 


497. T. Farfara L. sp. 1214 ; Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 145. 
(T. Farfara). Vulg. Pas d’äne. — Khizome rampant, rameux ; 
feuilles paraissant un peu après les fleurs, rarement en même 
temps et naissant de bourgeons hypogés, très courts : pétiole 
brièvement velu, plus long que le limbe, celui-ci en cœur à la 
base, réniforme, anguleux dans son pourtour et bordé en outre 
de petites dents calleuses, couvert, surtout dans sa jeunesse, d'un 
duvet aranéeux ; capitule (diam, 15 à 18 mill.) solitaire au sommet 
d'une tige scapiforme couverte d’écailles apprimées; involucre 
campanulé, couvert de petits poils noirs, à bractées disposées sur 
2 rangs, linéaires obtuses ; toutes les fleurs jaunes, celles de la 
circonférence formant plusieurs rangs, ligulées, filiformes; fruits 
cylindriques, fusiformes, pourvus de côtes. %. 


— Février, mars. Vignes, talus des chemins, dans les terrains argilo-calcaires 
ou argilo-siliceux. AC. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Islande ; s’élève dans les mon- 
agnes jusqu'aux glaces éternelles ; Asie mineure ; Himalaya ; Sibérie ; Afrique 
sept., dans la région montagneuse ; Canada. 


G. 177. PETASITES. (Petasite). 


Capitules hétérogames, disciformes ; fleurs du centre mâles 
et très nombreuses, avec quelques rares fleurs femelles et 
fertiles à la circonférence chez certains individus; chez d’autres, 


à 


les fleurs femelles et fertiles constituent presque tout le capitule 
avec quelques rares fleurs mâles au centre, ce qui rend les capi- 
tules à peu près diviques ; corolles du centre (fl. mâles) 
tubuleuses-campanulées, celles de la circonférence (fl. femelles) 
à tube filiforme et à limbe tronqué obliquement avec 2 dents plus 
saillantes que les autres. — Plante presque dioïque, à tiges scapi- 
formes portant de nombreux capitules en grappe ; feuilles appa- 
raissant après les fleurs. 


498. P. officinalis Mœnch Meth. p. 568. Em. Mart. cat. 145. 
(P. officinal). — Souche épaisse donnant naissance à un rhizome 
rampant ; tige scapiforme, un peu lanugineuse, couverte d’é- 
cailles brunes, minces; feuilles apparaissant après les fleurs, 
longuement pétiolées, à limbe devenant très grand, échancré: en 
cœur, réniforme arrondi ou un peu aigu, bordé de dents inégales, 
d’abord blanchâtre-aranéeux en dessous, puis glabre ; inflores- 
cence en grappe ovale, souvent plus dense et plus étroite dans la 
plante à capitules dont les fleurs sont presque toutes mâles ; 
capitules assez petits (diam. 5 à 6 mill.); bractées involucrales 
imbriquées sur 2 à 3 rangs, très inégales, obtuses, presque 
glabres ; fleurs d’un rouge pâle; fruits cylindriques surmontés par 
un rebord mince ; aigrette formée de poils très blancs, unisériés, 
plus nombreux et plus allongés dans la plante femelle. %. 


— Avril. — Lieux frais et couverts, talus au bord des eaux. R. Selles-sur-Cher 
(Charlot) ; Gièvres, levées du canal du Berry, un peu en amont du village ! (Rim- 
boux); Huisseau-en-Beauce, à Martigny (Nouel) ; Fontaine-Raoul (Bouvet). 

Distrib. géogr. — Toute la région des basses montagnes en Europe, jusqu’en 
Suède et dans la Russie sept.; Perse ; Caucase ; Sibérie. 


Observ. — Je ne suis pas certain de l’indigénat de cette plante 
en Loir-et-Cher, où elle n’a été observée qu’en petites colonies 
isolées; elle a joui longtemps d’une certaine réputation comme 
plante dépurative et, à ce titre, elle est encore cultivée sous le 
nom d’Herbe aux teigneux ; je ne sais si elle donne des graines 
fertiles chez nous ; mais ses rhizomes traçants assurent sa multi- 
plication et la rendent très difficile à extirper des lieux qu’elle 
occupe. 


178. EUPATORIUM. (Eupatoire). 


Capitules homogames ; corolles toutes tubuleuses 5-fides ; brac- 
tées involucrales disposées sur 3 rangs, les extérieures beaucoup 
plus courtes; fruits cylindriques, munis de côtes; aigrette formée 
de poils blanchâtres, unisériés, scabres. — Herbes élevées, à 
feuilles composées. 


49. E. Cannabinum L. sp. 1173. Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. 145. (Eup. à feuilles de chanvre). — Plante brièvement pubes- 
cente, scabre ; tige de 1 à 2 m., rameuse dans le haut; feuilles 
opposées, pétiolées, formées de 3-5 folioles pétiolulées, lancéolées- 
acuminées, parsemées en dessous de poils courts et de glandes 
brillantes, bordées de dents aigües, inégales ; infiorescence en 
grappes formant une panicule corymbiforme ordinairement assez 
compacte ; capitules petits (diam. 5 à 6 mill.), coniques ; bractées 
involucrales coriaces, glabrescentes, très obtuses, les extérieures 


— 26 — 


2 fois plus courtes; fleurs rougeâtres, peu dilatées au sommet : 
fruits couverts de petites glandes. %. ARTS 


— Juin, septembre. Bords des eaux, buissons et bois humides. C,. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusque dans le nord de la Russie; Asie 
mineure ; Oural ; Afrique boréale. 


G. 179. SOLIDAGO. (Solidage). 


Capitules hétérogames, radiés; fleurs toutes fertiles, celles de 
la circonférence ligulées, femelles, disposées sur un seul rang, 
celles du disque tubuleuses ; bractées involucrales trisériées ; 
FhRenIe plan, pourvu d’alvéoles bordées d’une membrane den- 
ticulée ; fruits cylindriques, un peu atténués aux 2 extrémités, 
munis de côtes, tous pourvus d’une aigrette à poils blanchâtres, 


unisériés. 


500. S. Virga-aurea L. sp. 1235, Lefr. cat. 15.; Em. Mart. 
cat. 145. (S. Verge d’or).—Plante glabrescente; tiges de 3à8 décim., 
dures, rougeâtres, rameuses ; feuilles fermes, souvent ondulees, 
obovales où oblongiies, atténuées en pétiole, entières ou peu 
dentées, ciliolées sur les bords; grappes formant une panicule 
thyrsiforme terminale, quelquefois très appauvrie et axillaire; 
rameaux floraux souvent couverts de petites bractées ; capitules 
médiocres (diam. 10 à 12 mill.); involucre campanulé à bractées 
disposées sur 3 rangs, Coriaces, pubérulentes ; ligule presque 
1 fois plus longue que l’involucre et d’un jaune pâle; fruits pu- 
bescents. %. Plante d'aspect très variable. 


— Juin, septembre Bois secs. CC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, dans la plaine ; devient 
subalpine dans la région méditerranéenne ; Asie mineure ; Perse; Caucase 
Himalaya ; Sibérie; Japon ; Amérique sept. 


G. 180 ARNICA. (Arnique). 


Capitules hétérogames, radiés : fleurs toutes fertiles, celles du 
disque synoïques, celles de la circonférence femelles, ligulées, 
disposees sur un seul rang ; bractées involucrales bisériées, sans 
calicule extérieur ; réceptacle nu; fruits cylindriques, tous 
surmontés d’une aigrette formée d’un seul rang de poils blan- 
châtres, scabres. — Herbes à feuilles étalées en rosette, les 
caulinaires souvent opposées. : F 


51. Arn, montana L, Sp. 1245; Lefr. cat. 15; Em. Mart. 
cat. 145. (Arn. de montagne). — Plante brièvement pubescente, 
un peu visqueuse; tige de 2-8 décim., simple ou peu rameuse, 
longuement nue au sommet ; feuilles presque toutes disposées en 
rosette radicale, ovales-oblongues, les caulinaires peu nombreuses, 
ordinairement opposées ou subopposées, quelquefois alternes, 
rarement subverticillées par 3, les supérieures, accompagnant les 
rameaux ou les pédoncules, petites, lancéolées-linéaires ; capitules 
grands (diam. 4-6 cent.), souvent solitaires au sommet de la tige 
ou des rameaux ; ligules d’un jaune d’or. %. 


os 


LE MN” Lee 


— Juin. Prés un peu humides, bruyères, clairières des bois. La Sologne; AC. 
dans la partie Est de l’arrondissement de Romorantin (Lefrou, Em. Martin) : Pru- 
niers, pâtureau et bords de l’allée de Longueville! bois au S.-0. de l'étang de 
Batarde! Gièvres, dans les pacages de la Berrerie! Villeherviers, bruyère à 
Béjarie ; patureau du Clos-Union, près des Fontenils ! Chaumont-sur-Tharonne, 
à l’étang des Morettes; Pierrefitte, à Cerbois et au moulin de Boute; Theillay, 
près du château de Rère, sur le chemin de Romorantin ! et bruyères au-dessus 
du pont de la Loge; Souesmes, rive gauche de la Boute morte et dans les 
bruyères de la petite Sauldre, aux limites du dépt ; bruyères de Monchauvaux ! 
Marcilly-en-Gault, bords de la prairie entre les étangs de l’Aulnay et de Cour- 
celles! La Ferté-Saint-Cyr, dans les bois bordant la route de Dhuizon ; Thoury ; 
Dhuizon ; route de Romorantin et lisière de la forêt; Bracieux, le long des murs 
du parc de Chambord, vers l’étang de Montperché ! Fontaine-en-Sologne, bois du 
Gué de la Guette du côté du Jardin! Bois de Cheverny, clairières entre le carrefour 
de la Luzerne et la Maltière, vers l'extrémité de l’allée de la Roche des Aubiers |! 


Distrib. géogr. — La région Submontagneuse et alpine de l’Europe, jusque 
dans la Suède méridionale ; manque dans la région méditerranéenne. 


Observ. — Plante très recherchée comme vulnéraire ; sa présence 
dans toute la Sologne constitue un fait de géographie botanique 
intéressant, mais qui n’est pas isolé; sur les bords du Rhin, 
l’Arnica descend aussi dans la plaine et se retrouve dans la forêt 
de Haguenau; un fait analogue se produit dans le sud-ouest de 
- rs où la plante croît dans les Landes jusqu'aux environs 

e Dax. 


G. 181 DORONICUM. (Doronic). 


Capitules hétérogames, radiés ; fleurs toutes fertiles, celles du 
disque synoïques, celles du rayon ligulées, femelles, disposées sur 
un seul rang; bractées involucrales bisériées ; réceptacle nu ; 
fruits oblongs, ceux du disque surmontés par une aigrette dont 
les poils sont plurisériés, blanchâtres ; fruits de la circonférence 
nus ; — Plante à feuilles alternes. 


502. D. plantagineum L. sp. 1247. (D. à feuilles de plantain). 
— Plante à pubescence rare et courte, un peu glanduleuse sous 
le capitule ; souche épaisse; arrondie, lanugineuse ; feuilles 
glabrescentes, les radicales très longuement pétiolées, à limbe 
ovale, aigu, bordé de larges dents, à base arrondie ou légèrement 
échancrée et très brièvement prolongée en coin sur le pétiole ; 
feuilles caulinaires sessiles, embrassant la tige par une base un 
peu élargie, auriculée, les supérieures lancéolées; capitules assez 
grands (diam. 3-4 cent.), solitaires au sommet de très longs pédon- 
cules; bractées involucrales étroitement lancéolées-linéaires, 
acuminées; fleurs ligulées d’un jaune assez pâle, dépassant peu 
l'involucre. 


— Mai. Bois couverts. RR. Candé, bois du Moirié, sur les bords de la route 
de Chaumont ; 

Distrib, géogr. — Europe occidentale, depuis le Portugal jusqu’en Ecosse 
assez répandu dans l’ouest de la France, remonte jusqu’à Paris et dans l’Aisne. 


Observ. — Espèce quelquefois cultivée et se multipliant rapi- 
dement par ses rhizomes tracants ; on la trouve cà et là dans les 


Se RATES 


haies des jardins: La Chaussée Saint-Victor; Cormeray. Elle a 
aussi été plantée par certains amateurs de facon à constituer 


> 


des localités pseudo-spontanées, notamment à Chailles. : 1144800 


G. 182. SENECIO. (Sénecon). 


Capitules hétérogames, radiés, ou très rarement homogames 
par défaut de fleurs ligulées; fleurs toutes fertiles, celles du. 
disque tubuleuses synoïques, celles de la circonférence ligulées, 
femelles ; bractées involuerales unisériées, cohérentes entre elles 
à la base, accompagnées de bractées beaucoup plus courtes for- 
mant une sorte de calicule; réceptacle relevé d’alvéoles à la fin 
laciniées; fruits cylindriques, tous surmontés d’une aigrette 
formée de poils blancs, scabres, disposés sur plusieurs rangs. 


503. S. vulgaris L. sp. 1216. Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
147. (S. commun). Vulg. Sénecon. — Plante un peu lanugineuse, 
ordinairement très rameuse dès la base; feuilles sinuées-pinnati- 
fides, à lobes étalés, obtus, denticulés ou incisés; inflorescence en 
grappe corymbiforme ; capitules petits (diam. 3-4 mill.) ; involuere 
cylindrique, à bractées linéaires, aiguës, glabres, les extérieures 
(calicule) 2-3 fois plus courtes que les intérieures, souvent ma- 
culées de noir au sommet ; fleurs ordinairement toutes tubuleuses; 
fruits pubescents. ©. 


— Fleurit toute l’année. CC. partout. 
Distrib. géogr. — L'Europe; répandu aujourd'hui dans presque toutes les 
régions tempérées. 


504. S. viscosus L. sp. 1217. Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
147. (S. visqueux). — Plante glauque, un peu fétide, très briève- 
ment pubescente, finement glanduleuse et visqueuse dans toutes 
ses parties; tige ferme, ordinairementtrès rameuse dès la -base ; 
feuilles sinuées pinnatifides, à lobes profondément incisés ; inflo- 
rescence en grappes corymbiformes peu fournies; capitules assez 
petits (diam. 6-7 mill.); involucre tubuleux campanulé, à folioles 
linéaires, pubescentes glanduleuses, celles du calicule 1 fois plus 
courtes, peu ou point maculées de noir au sommet; fleurs de la 
circonférence à ligule jaune, courte, roulée en dehors; fruits. 
glabres. ©. 

— Juin, octobre. AC. dans la Sologne ; C. dans le val de la Loire ; non observé 
dans la Beauce et le Perche. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; se retrouve en Asie mineure dans la région 
Pontique et dans l'Arménie. 


505. S. sylvaticus L. sp. 1207; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
147. (S. des bois). — Plante un peu 'odorante, parsemée de poils 
courts; tige de 4-10 décim., simple ou rameuse vers le haut; 
feuilles sinuées ou pinnatifides, à obes obtus, dentés ou incisés ; 
grappes formant des corymbes fournis; capitules assez petits 
En mill.), tubuleux, à bractées linéaires-aiguës, les extérieures 

à 4 fois plus courtes, sans tache noire au sommet ; fleurs de la 
circonférence très brièvement ligulées, à ligule jaune, enroulée 
en dehors ; fruits pubescents. %. 


— Juillet, août. Bois des terrains siliceux. AC. dans la Sologne ; AR, dans le 
Perche et la Beauce. | 


1 « rh: 


Be _ Disirib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans la région arctique et austro- 
orientale; Asie mineure, dans la région Pontique ; Sibérie. 


._ 506. S. adonidifolius Loisel. fl. gall. (ed. 1), p. 566. (S. à 

feuilles d'A donide). — Plante glabre, raide; tige de 4 à 10 décim., 
- simple ou à rameaux fastigiés ; feuilles bi-tripinnatifides, 
- à segments étroitement linéaires ; grappes formant des corymbes 
fastigiés, denses; capitules assez petits (diam. 10-12 mill.); 
involucre campanulé-tubuleux, à bractées glabres, coriaces, ci- 
liolées au sommet, les extérieures (calicule) peu nombreuses ; 
ligules à peine 1 fois aussi longues que l’involucre ; fruits glabres, 
les extérieurs à moitié enveloppés par les bractées involucrales 
endurcies et courbées en gouttière. %. 


Le — Juillet, août. Bois secs des terrains siliceux. RR. Vouzon, dans un bois au 
_ nord-est des Mahaudières, entre la route de Souvigny et celle de Vouzon! 
(Rimbert). 

Distrib. géogr. — Le centre de la France, depuis Paris jusqu'à Lyon et la 
chaîne des Cévennes, avec une localité dans le Jura; Pyrénées; nord de 
l'Espagne. Espèce strictement limitée à l’Europe occidentale. 


- 507. S. Jacobæa L. sp. 1219; Lefr. cat. 14; Em. Mart. cat. 
- 149. (S. Jacobée), — Plante glabre ou un peu aranéeuse; souche 
- épaisse, courte; tige de 4 à 10 décim., simple ou à rameaux dres- 
. sés,; feuilles sinuées-pinnatifides, ou presque bipinnatifides à 
_ lobes étalés, obtus, plus ou moins élargis, dentés ou incisés, 
- le terminal souvent un peu plus grand que les autres dans les 
- feuilles radicales ; inflorescence corymbiforme ; capitules médiocres 
(diam. 12-15 mill.); involucre campanulé, à bractées pâles, lan- 
céolées ; ligules environ 1 fois aussi longues que linvolucre, 
_  étalées, très rarement nulles (S. flosculosus Jord.); fruits du 
» disque pubescents, ceux de la circonférence glabres. %. Plante 
_ très variable. 


Ê — Juin, août. Prés secs. CC. 


 Distrib. géogr. — Toute l’Europe centrale et sept,; manque dans la zone 
… arctique ; rare dans la région australe. 


508. S. aquaticus Huds. fl. Angl. 366; Em. Mart. cat. 148. 
S. Jacobæa var. aquaticus Lefr. cat. 14. (S. aquatique). — Diffère du 
S. Jacobæa par ses feuilles de consistance plus ferme et dont le 
lobe terminal est sensiblement plus grand que les latéraux, 
même dans les feuilles caulinaires moyennes; par ses capitules 
un peu plus grands (diam. 15-20 mill.). 


— Juin, août. Prairies humides ou tourbeuses. C. 
Distrib. géogr. — La même que pour lespèce précédente. 


Observ. — Le Sen. barbareæfolius Krock. (S. erraticus auct. gall., 
_vix Bertol.), ne me paraît pas pouvoir être distingué du S. aqua- 
ticus, même à titre de variété. On a essayé de le caractériser par 
_ son inflorescence dont les rameaux seraient plus étalés, et surtout 
» par le lobe terminal de ses feuilles très développé et cordiforme. 
î Ces caractères ne sont point constants et surtout loin d’être 
._ subordonnés ; la série nombreuse des formes réunies par Grenier, 
dans son riche herbier, sous le nom de S. erraticus Bertol., en 
fournit la preuve. Û 
. Il ne me paraît pas du reste très certain que la plante rapportée 
_ dans les flores françaises au S. erraticus Bertol., appartienne 
_ réellement à la forme visée par le botaniste italien ; dans beau- 


19 


_ coup de Klores on décrit bien en effet cette espèce | 
en réalité cette phrase ne s’applique avec exactitude qu'aux 

_ cimens j L À ; À 

_ l’herbier de Grenier vient encore à l'appui de cette asserti 


_ Jobe terminal de leurs feuilles caulinaires plus ou moins ovale, 


Me: Ke" 


térisée par le lobe terminal des feuilles très élargi et cordif 


de la région méditerranéenne et surtout de la Corse; 


Rem 


Tous les spécimens que jai pu voir du continent françai nel ; 


mais seulement tronqué ou arrondi, ou même plus souvent atté- … 
nué à la base, tel enfin que Krocker, d’après Wimmer et Buek, 
a compris son S. barbareæfolius. 1 


à L 
; 


PAT 

509. S. erucæfolius L. sp. 1218; Lefr. cat. 14; Em. Mart. 
cat. 149. (S. à feuilles de Roguette). — Plante couverte dun duvet 
aranéeux, ordinairement abondant; souche rampante; tige de à 
6 à 10 décim., raide, un peu rameuse seulement vers le haut ; 
feuilles grisätres ou blanchâtres cotonneuses en dessous, pinna- 
tifides ou subbipinnatifides, à lobes dentés ou incisés, le termina! … 
souvent ovale-cunéiforme, surtout dans les feuilles moyennes ; 
inflorescence corymbiforme, plus ou moins étalée; capitules mé- 
diocres (diam. 10-12 cent.) ; involucre campanulé, à bractées 
brunes, velues sur le dos; ligules petites, étalées, dépassant d'un 


tiers à peine l’involucre; tous les fruits un peu pubescents. %.. 
*rà 1 1 ET ee à 

— Juin, septembre. Bords des champs, clairières des bois dans les terrans 
argileux. C. 44 ER 
. % NT à't 1 STAR 

Distrib. géogr. — Kurope centrale et occidentale. R. dans la région austro= 
orientale ; Caucase ; Tauride, GR: ERA 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles bi-tripinnatipartites, à segments étroitement linéaires, 
presque filiformes. , . . .. S. adonidifolius (506,  . … 


Segments des feuilles plus ou moins élargis. . ,,,. ..... 2. 


Plantes annuelles ; involucre cylindrique ; ligules très courtes ou : 
roulées en’ déhors . . s . . «+ + oo +» + se tete 3, 
Plantes vivaces ; involucre campanulé ; ligule étalée, sensiblement ‘C0 
plus longüe que linvolucre . , . . ss se de. 5 


Plantes glabres ou pubérulentes, mais non glanduleuses et vis- 2: 
queuses L2 LL LL LJ LL L2 . LA LI LL . LA . e. 


Plante glauque, finement glanduleuse, visqueuse, exhalant une 
odeur désagréable . , ., . . . . . + S. wiscosus (504). 


dans les lieux cultivés. . , . . . , S. vulgaris (503). 


Bractées du calicule complétement vertes ; plante raide, croissant 


dans les bois . ., ..,...... S. sylvaticus (505). 


Tiges glabres ou glabrescentes ou seulement un peu aranéeuses és 
à la base; feuilles et involucre glabres , . . . , .. .... . 6 


Plante couverte d’un duvet aranéeux; feuilles et involucre plus 


ou moins laineux , . , . . . . S. erucæñfolius (509). 


Segments des feuilles presque égaux entre eux ; plante des prés 
L S.Jacobæa (507). 

segments latéraux des feuilles petits (quelquefois nuls), le ter-. : 

S. aquaticus (508), 


secs LL LL . LL 


| Bractées du calicule noires au sommet ; plante molle, eroissant 


minal beaucoup plus développé . 


$ 
FL 
3 


CS PAT CNT CCR 77e 


. 


Bot 


_ . Observ. — Le Senecio palustris L., aurait été trouvé à Blois, 
_ d'après la Flore de France; M. Grenier m’a dit avoir recu la 


plante du D' de Lens ; le spécimen de son herbier, déposé aujourd’hui 
au Muséum, porte cette mention : Blois ; ex Delaunay. La plante 
n'ayant jamais été retrouvée en Loir-et-Cher, je pense qu’il y a 


_ eu là quelque erreur d’étiquette. 


G. 183. INULA (Inule). 


Capitules hétérogames, radiés; fleurs du disque synoïques, 
fertiles, celles de la circonférence femelles, disposées sur un ou 
plusieurs rangs, ligulées, quelquefois très brièvement ; réceptacle 
nu; fruits tétragones ou présque cylindriques ; aigrette formée 
de poils scabres, unisériés. 


510. In. Conyza D C. Prodr. V. 164; Em. Mart. cat. 152. 
Conyza squarrosa L. sp. 1205; Lefr. cat. 15. (/n Conyze). — Tiges 
de 5 à 10 décim., dressées, rameuses dans le haut ; couvertes d’une 
pubescence cendrée, courte et serrée, feuilles inférieures lan- 
céolées, atténuées aux deux extrémités, denticulées, d’un vert 
sombre en dessus, grisâtres et tomenteuses en dessous, les supé- 
rieures un peu embrassantes ; inflorescence en grappes paniculées 
corymbiformes ; capitules assez petits (diam. 6 à 7 mill.), souvent 
accompagnés de petites feuilles à la base; involucre campanulé, 
à bractées multisériées, coriaces dans leur partie inférieure, à 
pointe verte, herbacée, obtuse et recourbée en dehors; fleurs 
jaunes, celles de la circonférence ligulées, courtes, ne dépassant 
pas l’involucre ; aigrette formée de poils roux. %. 


Juin, sept. Haies, bords des bois. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne (jusqu’en Danemark) et australe: Asie 
, mineure, jusque dans la Perse et le Caucase sept. 


511. In Helenium L. Sp. 1236; Lefr. cat. 15. Corvisartia 
Helenium Mér. fl. par. (ed. 2), II. 261; Em. Mart. cat. 152. (1n. 
Aulnée). Vulg. Grande Aulnée. — Plante couverte d’une pubescence 
grisâtre, courte et serrée ; tiges de 5 à 10 décim., dressées; feuilles 
lancéolées, bordées de dents aigües, les radicales très grandes, 
atténuées en long pétiole, les caulinaires moyennes, décurrentes 
sur la tige en une aile plus ou moins large, les supérieures 
sessiles; inflorescence en panicule étroite, souvent réduite à 
2-3 capitules, ceux-ci grands (diam. 5 à 6 cent.) ; involucre large- 
ment campanulé, à bractées plurisériées, larges, ovales-lancéolées, 


__ les extérieures et les moyennes tomenteuses, verdâtres, à pointe 


obtuse, un peu recourbée ; fleurs jaunes, celles de la circonférence 
à fleurs ligulées linéaires, 2 fois plus longues que l’involucre ; 
fruits à 4 angles distincts ; aigrette formée de poils roux. %. 


— Juin, août. Prairies et pâturages humides. AR. Pruniers, au dessous du 
jardin de la Touche (Rimboux); Lassay, pré à la Brétonnière (Em. Mart.); 
Maray, à l’angle de la route de Mennetou et prairie de Doulcay (id.); Villeher- 
viers, pâtureaux de la Gravelle et du champ des Bois (id.); Lanthenay, bords 
d’une fosse aux Dreuillets (id); Loreux, les Gasts (id); Cour-Cheverny, au Gué 
du Veau ! Prairie à la Chaise! Bracieux, près du pont du Beuvron ! Chemin de 
Sargé à Rahay, sur la limite du département! à 


Distrib. géogr. — Signalé dans presque toute l’Europe, jusque dans la Suède 


etla Norwège, mais probablement introduit dans beaucoup de localités ; se 


trouve dans tout l'Orient, la Perse, le Kurdistan ; Oural et Altaï. + 2 


F4 \ 
Fi 


= Le ei à 

Observ. — La Grande Aulnée a été autrefois assez souvent cul- 

tivée pour sa racine aromatique et très amère qui jouissait d'une … 

certaine réputation comme tonique et résolutive. On n’en trouve 

guère dans notre région que des individus isolés ou formant de 

petites colonies dans le voisinage des habitations, ce qui doit 
faire douter de son indigénat. 


‘ é LS TLC 
512. In salicina L. sp. 128; Lefr. cat. 15; Em Mart. cat. 153: 
(In. à feuilles de saule). — Plante raide, presque glabre; tiges de 3 
à 6 décim., simples ou peu rameuses : feuilles coriaces, les caulis 
paires amplexicaules, à bords cartilagineux bordés de petits cils 
raides ; inflorescence disposée en panicule corymbiforme ou quel- 
quefois réduite à un seul capitule entouré de feuilles florales 
raides ; capitules assez grands (diam. 3 cent.) ; involucre largement 
campanulé, à bractées multisériées, lancéolées, coriaces, ciliolées 
sur les bords, à pointe herbacée, recourbée en dehors: fleurs d'un … 
beau jaune, celles de la circonférence au moins une fois plus 
longues que l’involucre ; aigrette formée de poils roussâtres ; fruits 
cylindriques, glabres. %. Lis 


— Juin, août. Bords des bois, pâtureaux, surtout dans les terrains argilo-cal- 
caires. AC. dans la Sologne! la Beauce. Non observé dans le Perche et le wal 
du Loir, d’après M. Nouel et M. Legué. Lee 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe, jusque dans la Suède et la Norwège mérid, 
Asie mineure, jusque dans le Caucase et la Perse; Sibérie ; Japon. | 


513. In. britannica L. Sp. 1237; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. e. 
153. (1n britannique). — Plante plus ou moins poilue, lanug'ineuse ; 
tige de 3-5 décim., presque simple ou à rameaux fastigiés; feuilles 
lancéolées, ou linéaires-lancéolées, atténuées à la base, denticu- = 
lées, blanchâtres en dessous ; inflorescence disposée en panicule . 
corymbiforme ; capitules assez grands (diam. 3 à 4 cent.); invo- se 
lucre largement campanulé, à bractées multisériées, linéaires, À 
joilues, les extérieures complétement herbacées, un peu étalées ; | 3 

eurs jaunes, celles de la circonférence 2 fois plus longues que 
l'involucre ; aigrette roussâtre ; fruits cylindriques, velus. £. 


1 57400 

. A . : » . : sh. 

— Juillet, août, Lieux humides ou fangeux., C. sur les bords et dans le val de … à 
la Loire, du Cher et de la Sauldre ; non observé ailleurs dans le département. 2e 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans la Suède mérid.; Arménie et 

Caucase ; Sibérie ; Chine et Japon, où la plante revêt des formes très diverses. «4 

ts 

CONSPECTUS DES ESPÈCES: | ÿ 

# 

LS 

| Fleurs ligulées ne dépassant pas linvolucre , , ,... . . . . | 444 

1. In, Conyzu (510). 7 se 

| Fleurs ligulées dépassant longuement l'involucre, , .. . . 2 ch 
Bractées involucrales ovales ; feuilles très amples, les caulinaires CRC ON 

décurrentes sur la tige . , . . . In. Ilelenium (511). ny 44 


Bractées involucrales lancéolées ou linéaires; feuilles non décur- 
routes Sur Ja ide 7% 4.7 'ode ote 605 ot a se RER 


_ Plante glabre, à feuilles coriaces ; bractées involucrales ciliées : 
au bord, glabres du reste . . . . . In. salicina (512). 


Plante velue aranéeuse, à feuilles molles ; bractées involucrales 
linéaires, velues . . , . . . . . In. britannica (513). 


G. 184. PULICARIA (Pulicaire). 


Diffère des Znula seulement par ses fruits surmontés d’une 
double aigrette, l’extérieure très courte formée de soies réunies 
en anneau ou en couronne, l’intérieure constituée par des soies 
4 à 6 fois plus longues, libres. 


514. P. graveolens Desf. Atl. Il. 275. Solidago graveolens L. 
- sp. 1210 ; Lefr. cat. 15. Cupularia graveolens Gren. et Godr. F1 de fr. 
.. 1.150; Em. Mart. cat. 154. (In. fétide). — Plante couverte d’une 
- courte pubescence visqueuse, exhalant une odeur forte; tige 
dressée, de 1 à 5 décim., trés rameuse dès la base, à rameaux 
dressés-fastigiés ; feuilles petites, entières, les moyennes et les 
| supérieures lancéolées ; capitules assez petits (diam. 5 à 6 mill.), 
- presque sessiles, tous placés à l’aisselle d’une feuille plus longue 
; qu'eux et disposés depuis la base de la tige en grappes formant $ 
une panicule pyramidale ; involucre campanulé, à bractées tri- | 
sériées, lancéolées-aigües, scarieuses sur les bords ; ligules dépas- + 
sant peu l’involucre; aigrette extérieure sous forme de cupule 
crénelée sur les bords. © 


— Août, septembre. Champs des terrains siliceux. AC. dans la Sologne, 

jusqu'aux Montils! Sasnières; Nourray; Villetrun (Séjourné) ; le Perche, aux 
environs de Mondoubleau ! (Legué). 

4 Distrib. géogr. — Europe occidentale et austro-orientale. | 


_ 515. P. vulgaris Gaertn. Fruct. I1. 461 ; Em. Mart. cat. 154. ; LT 
LL In. Püulicaria L.; Lefr. Cat. 15. (P. vulgaire). — Tiges de 1 à 4 ." 
s décim., dressées, à rameaux étalés; feuilles oblongues, obtuses, AUS 
— un peu sinuées-ondulées, d’abord pubescentes-laineuses, puis EN 
-  glabrescentes, couvertes de petites aspérités, les inférieures atte- F3 

_ nuées en pétiole dilaté, embrassant, les supérieures sessiles ; cymes ES 
formant une panicule étalée; capitules assez petits (diam. 6-7 24 
mill.), les uns presque sessiles, surtout aux bifurcations, les A. 
autres portés par des rameaux quelquefois plus longs qu'eux 
- et velus; involucre laineux, à folioles plurisériées, linéaires, à 

_ pointe un peu étalée; fleurs ligulées courtes, dépassant peu l’invo- 

F lucre et d’un jaune très pâle. ©. 


— Juin, septembre. Lieux humides, fossés, marais, CC. | Fr” 


Ps. Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le Danemark et la Suède 
# mérid.; Asie mineure, Himalaya ; Oural et Altaï; Afrique sept. 


516. P. dysenterica Gaertn. Fruct. II. 461; Em. Mart. cat. 
154. Inula dysenterica 1..; Lefr. cat. 15. (P. dysentérique). — Plante 
£ d’une odeur forte, à rhizome rampant; tige de 3 à 5 décim., pu- 
»  bescente-laineuse, rameuse au sommet ; feuilles oblongues ou 
__  obovales, denticulées, scabres en dessus, brièvement tomenteuses 
et grisâtres en dessous, embrassant la tige par 2 oreillettes élar- 

ies ; inflorescence disposée en .panicule corymbiforme ; capitules 
‘diam. 2 cent.) portés par des pédoncules plus longs qu'eux, 
brièvement laineux ; involucre campanulé, à bractées plurisériees, ge 


| % du: x 
* LÉ 


$ SN 
hcrbacées, linéaires, velues, à pointe un peu étalée ; fonts fe 
lees d’un jaune pâle, une fois aussi longues que l’involucre. : 
Juillet, septembre. Bords des eaux, fossés, C. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale (jusqu’en Angleterre), centrale et aus- à 
trale ; Tauride et Caucase ; Liban ; Afrique sept. “+ 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. / : 
Fleurs ligulées égalant l’involucre ou le dépassant peu . . . . . 2, 
die 1. Fleurs ligulées au moins une fois aussi longues que l’involucre . 


Ve à P. dysenterica (516). © 
RE. Plante très odorante, couverte d’une pubescence glanduleuse ; 
Diet bractées involucrales non laineuses , . , .. . , , . . 


RACE , 


Rs 2. P. graveolens (514). 
22 Plante plus ou moins velue aranéeuse, mais dépourvue de glan- 
et des; involucre très laineux . . , . PP. vulgaris (515). 
t# À “A 
* $ À 
me 
185. GNAPHALIUM (Gnaphale). ke 
Ed “3 
Capitules disciformes, dioïques ou hétérogames, à fleurs toutes : 
fertiles, celles de la circonférence femelles, pluriseriées, celles du ñ 


disque peu nombreuses, synoïques; corolles de la circonférence e 
filiformes, tronquées, denticulées, celles du disque régulières, 34 
tubuleuses ; réceptacle complétement dépourvu de paillettes ; in- 
volucre campanulé-arrondi, à bractées multisériées, scarieuses, 
les intérieures souvent rayonnantes, appendiculées au sommet ; 
fruits pourvus d’une aigrette de soies fragiles, blanchâtres et 
disposées sur un seul rang. — Capitules assez petits, en glomié- 
rules axillaires et terminaux, formant des corymbes serrés, 
des thyrses ou des panicules ; corolles de la circonférence ne 
dépassant pas l’involucre. 


4 fe 
d'en /t 0, hé 


>" TOUT, 


FO e 


1: 


917. Gn, diocicum L. sp. 1199; Lefr. p. 15. Antennaria dioica 
Gaertn. (Gn. dioïque), — Plante dioïque ; souche rameuse produi- 
sant des stolons radicants terminés par une rosette de feuilles 
stérile ou du centre de laquelle naît une tige florifère simple, = 
haute de 8 à 15 cent., An neo En et couverte de petites 
feuilles lancéolées-linéaires, lanugineuses ; feuilles des rosettes … 
spatulées, arrondies au sommet avec un petit mucron, blanches 
en dessous, glabrescentes en dessus ; capitules (diam. 4 à 6 mill.) ? 
formant, au nombre de 3 à 6, une sorte de corymbe simple assez 
serré, terminal ; réceptacle Campanulé, à bractées plurisériées, 
les extérieures courtes, lanugineuses, les intérieures scarieuses, 
glabres, terminées par un appendice oblong, obtus ou arrondi au 
sommet, blanc ou violacé; soies de l’aigrette très scabres. %, . cl 


— Mai, juin. Pelouses sèches des terrains siliceux. RR. Sargé, bruyères du 
Chène la Bosse (Lefrou) ; bruyères du château de Renay (Nouel). Cette espèce a 
êté aussi indiquée à Uchigny, près de Vendôme et dans la forêt de Fréteval ; A 
je ne l’ai pas vue de ces localités. ? Ne, 

Distrib, géogr.— Toute l’Europe, jusque dans l'Espagne et l’Itslie centrale ; Fe 
Arménie, Tauride et Caucase ; toute la Sibérie ; Amérique boréale, jusque dans 
la région arctique. Dans les parties tempérées ou froides de l’Europe, la plante : 


st assez répandue en plaine, bien que toujours plus abondante dans la région 
ee . . 

__ un peu montagneuse ; dans PEurope australe elle devient exclusivement alpine 
_ ou subalpine. 


IP 
- 518. Gn. luteo-album L. sp. 1196; Lefr. cat. 15; Em. Mart. 

 çat. 1£5. (Gn. blanc-jaune). — Plante toute blanche laineuse ; tiges 
molles, de 1 à 3 décim., dressées presque simples, ou étalées tres 
rameuses ; feuilles linéaires-oblongues, obtuses, embrassant un 
peu la tige, laineuses sur les deux faces; inflorescence formant 
au sommet de la tige et des rameaux des corymbes serrés ordi- 
nairement dépourvus à la base de feuilles florales; capitules très 
petits (diam. 2 mill.), laineux inférieurement; bractées de l’invo- 
lucre 2-3 sériées, les intérieures scarieuses, luisantes, jaunâtres, 
arrondies au sommet ; fruits glabres, finement tuberculeux. ©. 2 


— Juin, août, Lieux humides, fossés, sables des rivières. C. C. 
Distrib. géogr. — Toute la zone tempérée de l’hémisphère boréal, jusqu'aux 
régions arctiques ; importé dans presque tout l’hémisphère austral. 


919. Gn. uliginosum L. sp. 1200; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
… 155. (Gn. des marais). — Tiges de 5 à 2 cent., simples, dressées, ou 
- plus souvent très rameuses dès la base, à rameaux étalés ou 
4 ascendants, blancs, aranéeux ; feuilles plus ou moins pubescentes- 
À laineuses en dessous, les inférieures oblongues-spatulées, les 
È supérieures étroitement lancéolées-linéaires, aiguës ; inflorescence 
formée de corymbes serrés, terminaux et axillaires, accompagnés 
4 de feuilles florales qui les dépassent ; plus rarement les corymbes, 
É tous axillaires, simulent une inflorescence en grappe; capitules 
| très petits (2 à 25 mill.), laineux à la base; bractées involucrales 
Û scarieuses, luisantes, brunes ; fruits hérissés ou tout à fait glabres 
Gn. pilulare). Wahl. fi. lapp. 205, tab. 13). ©. 1 


— Juin, septembre. Lieux humides ou fangeux ; bords des étangs. C. 


| Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la région arctiqué; devient R. 
dans la région austro-orientale; Caucase et Daghestan ; Sibérie, Amérique 
boréale. 


L Observ. — Je ne puis indiquer ici quelle est, en Loir-et-Cher, la 
| distribution des deux formes à fruits glabres et à fruits velus; 
la première est C. dans la Sologne et le val de la Loire. 


520. Gn. sylvaticum L. sp. 1209 ; Lefr. cat. 15. (Gn. des bois). 
— Souche vivace, un peu rampante, émettant des rosettes de 
fewilles stériles ; tiges de 3 à 8 décim., dressées, simples, blanches 
laineuses ; feuilles étroitement oblongues-linéaires, atténuées à la : 
base, les inférieures spatulées, toutes d’un vert sombre, glabres- qe 
: centes en dessus, blanches tomenteuses en dessous ; inflorescence 
| formée de petites grappes accompagnées (au moins les inférieures) 
de longues feuilles floraies et disposées en panicule étroite ou 
quelquefois spiciforme ; capitules assez petits (3 à 4 mill.), un peu 
laineux à la base; bractées intérieures de l’involucre luisantes, 
scarieuses, d’abord jaunâtres, puis devenant promptement brunes 
- au sommet, fruits pubescents. %. " 


— Juillet, septembre. Bois secs des terrains siliceux. À R. Bois de Cheverny, 
vers les grilles de Blutaine! Bracieux, allées de la forêt près de la ferme de 
Boulogne ! Parc de Chambord! Forêt de Blois, vers l’allée de Bury (Lefrou), 
dans l’allée d'Anne de Bretagne et surtout au climat de Pauvert! Forèt de Mar- 


Mist 


chenoir à Citeaux! (Goussard) ; la Ville-aux-Clers, dans la forêt de la Godinière, 
vers la Queue des Princes ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale; la plante devient subal- 
pine dans la région australe; Caucase ; Perse, 


Observ. — Les bractées de l’involucre sont plus ou moins bor- 
dées de brun au sommet; j'ai trouvé dans la forêt de Marchenoir, 
la plante à bractées complétement jaunes et semblables à celles 
du Gn. lutleo-album. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Bractées” involucrales blanches ou d’un violet pâle ; plante 
4. dioïqué. . +... +. +. . . Gn.dioicum (17): 


Bractées involucrales brunes ou jaunes ; capitules hétérogames . 2. 


Capitules disposés en corymbe terminal compacte, nu à la base 

ou plus rarement accompagné de courtes feuilles florales ; 

bractées involucrales toujours jaunes, . . . . . . . . . . 

2, Gn. luteo-album (518). 

Capitules disposés en glomérules accompagnés de feuilles flo- 

rales qui les dépassent ; bractées involucrales souvent brunes 
ausommets 44.1. ler enstel er ot 02. RS RE 3. 


Inflorescence disposée en corymbes serrés ; plante des lieux 
humides, annuelle, souvent très rameuse, . .. , . . . .. 
Gn. uliginosum (519). 


Inflorescence disposée en longue panicule étroite ; plante des 
lieux secs, à souche épaisse, vivace ; tige simple ou presque 
simple, .........:. Gn. sylvaticum (520): 


186. FILAGO (Filage). 


Diffère des Gnaphalium par la présence de paillettes ou brac- 
téoles à la base des fleurs de la circonférence et par la forme des 
capitules qui sont plus ou moins nettement pentagonaux.coniques, 
et non pas arrondis. 


521. F. germanica L. sp. 1311; Em. Mart. cat. 156. Gnapha- 
lium germanicum Wild.; Lefr. cat. 15 (F. germanique). — Plante 
toute couverte d’une pubescence lanugineuse; tiges de 1 à 3 
décim., rameuse vers le milieu ou au sommet ; feuilles lancéolées- 
linéaires, obtuses, atténuées de la base au sommet, rapprochées, 
dressées ; capitules un peu anguleux, très petits (diam 15 à 2 
mill.), sessiles, formant des glomérules très compactes, laineux 
dans leur moitié inférieure, sessiles dans les dichotomies, ou bien 
axillaires et terminaux; bractées involucrales sur 2 ou 3 rangs, 
lancéolées-cuspidées, s’étalant en étoile à la maturité. ©. 


Varie : 


a, canescens, — F. canescens Jord. Observ.1u. 202, pl. vir. fig, À, 4-10, = 
Plante couverte d’un tomentum grisâtre ; pointe des bractées involu= 
crales jaunâtre ; capitule large à peine de 1 + mill., ovale-lancéolé, 


* 
"ni 
u 
: 


La 


tomentum jaunâtre; pointe dés bractées involucrales d’un jaune pâle 
ou rougeâtre ; capitule large à la base de 2 mill., ovale. à 


— Juin, septembre. Champs incultes. C. 


_ Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusque dans la Suède mérid. ; 
_ Je Caucase ; la Perse; Sibérie ; îles Canaries. 3 


à Observ.— M. Legué n’a pas observé la variété Bb lufescens dans 
: pin: elle est C. dans la Sologne et surtout dans la vallée de 
…. Ja Loire. | 
L- De Brébisson a décrit un Filago iodolepis Bréb., Rem. sur le g. 
r  Filago, p. 8, qui ne diffère du F. germanica L., que par ses brac- 
-  tées involucrales dont la pointe est purpurine ou violacée, il 
offre, comme le type, 2 formes à tomentum grisâtre ou jau- 
nâtre et qui représentent, l’une le F. canescens, l'autre le F. 
lutescens. La coloration de la pointe des bractées en rouge plus ou 
moins intense paraît se présenter aussi quelquefois chez l'espèce Pr 
suivante dont MM. Cosson et Germain décrivent une sous-variété : 
» purpurascens ; de Brébisson signale la même forme en Normandie. 
Il n’est guère possible d'y voir un signe distinctif suffisant pour : 
caractériser une espèce; c’est une sorte de variation qui se pre- 1 LE 
sente parallèlement dans plusieurs espèces d’un même groupe. 


TR 


nn Robien rite. 


522. F. spatulata Presl. Delic. Prag. p. 93; Em. Mart. cat. 
155. F. Jussiœi Coss. et Germ. Ann. des sc. nat. ser. 11. tab. 20, p. - e 
284, tab. 13, fig. C. 1-3. (F. spatulé). — Diffère du F. germanica par % 


. ses tiges ordinairement rameuses dès la base, à rameaux divari- ke 
s: qués, souvent flexueux ; par ses capitules plus et 2 angu- ; 
| leux, formant des glomérules souvent moins laineux à l& base et < 
entourés de feuilles florales qui les dépassent ; les feuilles cauli- Sa 
naires sont oblongues, sensiblement rétrécies à la base; ce dernier UE 
caractère paraît invariable et c’est le seul qui permette de distin- TÉYE 
guer sûrement la plante. ©. à 
— Juin, août. A C., mais seulement dans les champs des terrains calcaires ou 4 
} argilo-calcaires. D 
= Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; Syrie; Perse; Himalaya; LA 
> Afrique sept.; Canaries. = 
j af 


023. F. arvensis L. sp. 1312; Em. Mart. cat. 156. Gn. arvense 
Willd.; Lefr. cat. 15. (F. des champs). — Plante laineuse, blan- 
châtre; tiges de 1 à 3 décim., rameuses dès la base ou vers le 
._ milieu, à rameaux dressés-fastigiés ; feuilles lanceolées-linéaires, 
L arrondies inférieurement, aiguës ; inflorescence formée de grappes 
_ disposées en panicule souvent pyramidale; capitules très petits 
F (diam 1+ mill.), réunis en glomérules très laineux et entourés à 
£ la base de feuilles florales aussi longues qu'eux; bractées involu- 
c crales placées sur 2 à 3 rangs, obtuses, carénées, les intérieures 
j blanches scarieuses sur les bords. ©. 


— Juin, septembre. Champs des terrains siliceux. C. dans la Sologne, la 
vallée de la Loire et du Cher; paraît manquer dans le Perche : R. à Vendôme 
(Nouel). 

: Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique; Arménie; Cau- 
case ; Perse ; Turkestan ; Oural ; Canaries. 


- 524, F. minima Fries Nov. p. 268. Em. Mart. cat. 156. Gnapha- ss 
_  lium montanum Huds. ; Lefr. cat. 15.(F, nain). — Plante grêle, we 


se 
Le 


+ 


Pate 25 NA LAT 


EN PILAQ UNIES" 
: 


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PAS CE 


CA AL 


| TETE AO 


Blois. RCE 


Ë 


couverte d’un tomentum blanchâtre, fin, apprime; tiges 
20 cent., très rameuses dès la base, à rameaux dichoton 

sommet; feuilles lancéolées-linéaires ou linéaires, aiguës, 
supérieures apprimées; glomérules petits, sessiles aux dichota 
mies, ou latéraux, ou terminant les rameaux, accompagnés de 
feuilles florales -courtes ; bractées involucrales sur plusieurs 

rangs, les extérieures herbacées, sensiblement carénées, les inté- 
rieures scarieuses, obtuses. ©. F1: FAIR 


eL’xA is: 
: THYÈUE 
— Juillet, septembre. Champs incultes. C. dans la Sologne et aux environs | DE 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; la Sibérie. née 28 
ES SRE 
52. F. Gallica L. sp. 1312. Gnaphalium gallicum Huds ; Lefr, 
cat. 15; Logfia subulata Cass. ; Em. Mart. cat. 156. (7. de France). 
— Plante couverte d’une pubescence soyeuse, apprimée, dispa-. 3 
raissant plus ou moins avec l’âge; tiges de 6 à 15 cent., ordinai= 
rement très rameuses dès la base, à rameaux dichotomes au 
sommet ; feuilles linéaires-subulées, très aiguës ; glomérules assez > 


Hi dépassés par les feuilles florales, les uns sessiles aux 
ichotomies, les autres latéraux ou terminant les rameaux ; tous 
dépassés par les feuilles florales qui les accompagnent; capitules 
pyramidaux-coniques, à 5 angles obtus et très saillants ; bractées. | 
involucrales élargies à la base, atténuees au sommet, les inté- 
rieures scarieuses, un peu obtuses ; fruits de la circonférence 
complétement enveloppés dans une bractée enroulée sur elle 


même par ses bords. ©. 540 
— Juin, septembre. Moissons des terrains siliceux. C. MA. 
Distr. géogr. — Europe australe et moyenne, depuis l'Angleterre jusque dans, ni 

la région Danubienne; littoral de l'Asie mineure ; Afrique septentrionale ; Cana- Fr 

- ries ; Madère. | À 
l'A 

28 

ds. 

CONSPECTUS DES ESPÈCES. ire 

À 

Bractées de l’involucre terminées par un mucron . , . . . . . ps 2, ÈS 
1. : ? ; ce 
Bractées de linvolucre mutiques, obtuses. . . . . . . . . QU Te" 3. ; 

; PE 

Feuilles caulinaires lancéolées, atténuées de la base au sommet; 4 

plante simple où à rameaux dressés , . . . . . . . .. | Le 

à EF. Germanica (521). j S2 

Feuilles caulinaires oblongues, atténuées du sommet à la base ; | 2 
plante à rameaux étalés, divariqués: . . , 4. , . . 4, , 3 
F. spatulata (522). Mit < 

Plante couverte d’un tomentum laineux, épais ; rameaux fastigiés Der” 

è ou pyramidaux non dichotomes ., . Æ°. arvensis (523)  - 

J, 

Plante à pubescence soyeuse ou un peu laineuse, courte et # 
appriméé ; rameaux dichotomes : .. .... + + … DU 

d, 

Feuilles lancéolées linéaires ; glomérules accompagnés de feuilles. 7 RS 
florales plus courtes qu'eux. . . . . Æ°. minima (524). = 3 
Feuilles linéaires subulées; glomérules accompagnés de feuilles “C2 
florales plus longues qu'eux. , . . . . EE gallicea (525). V_ NES 


TEE" PA hp Te ES Re A Ex "s “ET S 
Ge SCT E PME LC ERELSTIPES 


#3 187. MICROPUS (Micrope). 


ÿ Capitules hétérogames, discoïdes; fleurs du disque mâles, à 
_ corolles tubuleuses 5-dentées; fleurs de la circonférence femelles, 
_  filiformes; involucre à bractées bisériées, les intérieures enve- 
. loppant les fleurs et les fruits du rayon et se détachant avec 
- eux, réceptacle nu; fruits sans aigrette, obovales, comprimés. 


4 526. M. erectus L. sp. 1313; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 156. 

- (M. dressé). — Plante blanche laineuse, ordinairement très rameuse Fat 
dès la base; tiges un peu dichotomes au sommet; feuilles lan- $ 
céolées ou obovales-lancéolées, rétrécies à la base; capitules ar- 
rondis, très petits (15 à 2 mill.), réunis en glomérules serrés, 
sessiles dans les dichotomies, ou latéraux, ou terminaux, dépas- 
sés par les feuilles florales ; bractées extérieures de l’involucre ï': 
planes, très laineuses, les intérieures glabres, coriaces, courbées - : 
au sommet sur le fruit qu’elles enveloppent complétement et se 
détachant avec lui. ©. 


— Juin, septembre. C. seulement dans les champs des terrains calcaires : 
Pruniers, à la Gascetière ! (Em. Mart.) ; Châteauvieux, au coteau de Péquignon ! 
(id.); Châtillon-sur-Cher, à la Cave (id.); Billy, carrière du Tertre Blanc! 
Cheverny, aux Cabossières ! Entre Chitenay, Malabry et Cormeray ! La Chaussée 
Saint-Victor; sur le coteau ! La Beauce! « 


Distrib. géogr. — Europe méridionale et centrale, depuis la France et la 
iselgique jusqu’en Hongrie; Asie mineure ; Caucase ; Perse ; Afghanistan ; 
Songarie ; Afrique septentrionale. 


Observ. — La plante a tout à fait le port du Filago spatu- 
lata, avec lequel on peut la confondre; on l’en distingue assez 
facilement à ses capitules globuleux et non ovales, et surtout ge 
à ses fruits dépourvus d’aigrette. : 


188. CALENDULA (Souci). v 


Capitules hétérogames, radiés; fleurs du disque tubuleuses, 
mâles, celles de la circonférence ligulées, femelles, disposées sur 
plusieurs rangs ; réceptacle un peu tubereuleux ; fruits très 
grands, difformes, courbés en cercle ou naviculaires, couverts 
sur le dos de tubercules aigus; aigrette nulle. 


027. €. arvensis L. sp. 1303; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
157. (S. des champs). — Plante un peu pubescente, visqueuse, 
exhalant une odeur forte; tiges de 1 a 3 décim., souvent très 
rameuses ; feuilles oblongues, un peu sinuées et bordées de 

etites dents calleuses, les inférieures longuement atténuées à 

a base, les supérieures semi ampléxicaules; capitules assez 
grands (diam. 15 à 25 mill.), d'un beau jaune, solitaires au sommet 
de rameaux assez allongés ; bractées involucrales lancéolées- 
aiguës, pubescentes, visqueuses, 1 fois plus courtes que les ligules ; 
fruits pubérulents, les extérieurs plus grands, gonflés cymbi- 
formes, les intérieurs plus ou moins courbés en cercle, difformes, 
pourvus sur le dos de longs tubercules aigus et quelquefois ridés pe 
transversalement. © La 


© — Juin, novembre. Vignes, jardins. C. dans la vallée de la Loire et a 

rons de Blois, jusqu'aux Montils, Cheverny, Cour-Cheverny. R. aux 

de Romorantin (Em. Martin): Lanthenay ; Pruniers ; val du Cher ; AC. « 
vallée du Loir. | NT DRES 

d i : L s Loë € , 1972 S 
 Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Belgique, tout en 

manquant dans beaucoup de régions ; Asie mineure ; se retrouve dans la Perse | 


vid 


australe, l'Afrique sept., les Canaries. #ATIREUE 


ss, 
à 


5 
re 
L' 


189. XANTHIUM (Lampourde). 


Capitules dioïques ; fleurs mâles toutes tubuleuses réunies en 4 
capitule multifiore entouré par un involucre formé de bractées 
adhérentes entre elles par leur base ; capitule femelle formé seu- ! 
lement de 2 fleurs filiformes, tubuleuses, renfermées dans un 
involucre gamophylle, accrescent et couvert de tubercules aigus; 
fruits obovales comprimés, dépourvus d’aigrette ; réceptacle muni 
de bractéoles. — L’inflorescence est formée de grappes axillaires 
dans lesquelles les capitules mâles occupent le sommet et se 
détachent assez promptement de l’axe. | 


528. X. strumarium L. Sp. 1400; Lefr. cat. 15. (L. glouteron). 
— Plante un peu scabre; tiges de 2 à 4 décim., simples ou très 
rameuses ; feuilles longuement pétiolées, échancrées en cœur à la 
base, avec un prolongement cunéiforme sur le pétiole, ovales- 
triangulaires et plus ou moins profondément trilobées, irréguliè- 
rement sinuées ou dentées sur les bords ; fleurs verdâtres ; 


involucre renfermant les fleurs femelles complétement clos à la 
maturité, hérissé dépines courbées en hamecon au sommet et 
terminé par 2 pointes robustes droites ou un peu convergentes. ©. 4 
— Juillet, septembre. Décombres, bords des chemins. R. R. Chouzy, près de x 
la gare ! Entre Veuves et le Chantier (Monin) ; Cheverny, sur les décombres. 2 
Distrib. géogr. — Sporadique dans presque toute l’Europe ; se retrouve dans ù 
’Asie mineure, l'Inde, la Sibérie, l'Afrique sept., l'Egypte. # 
5. 

Observ. — Cette espèce parait avoir été importée en Amérique < 
de l’Europe ou de l'Inde, où elle serait réellement spontanée. ee 


52, KM. macrocarpum DC, F1 fr. V. 356; Lefr. cat. 15; X. 
orientale L, fil. pro parte. (L. à gros fruits). — Diffère du X, séru- 
marium par son involucre fructifère du double plus grand, (20 à 
2 mill. de longueur), relativement plus allongé, terminé par 
deux pointes courbées en hamecon., ©. FLN TS 


— Juillet, septembre. C. dans tout le valet surtout dans le litet sur les grèves 
de Ja Loire. 


Distrib géogr. — Le Mexique ; le Pérou. 
S C0 ] 


4 . 


_ : Observ. — Le X. macrocarpum paraît être originaire d’Amérique. 


_ A moins que les anciens auteurs ne l’aient confondu avec le X. 


strumarium, il n’a pas été signalé en France avant 1814, époque 
vers laquelle de Candolle le recut du Languedoc. Il est à remar- 


_ quer que Morison, qui connaissait si bien la végétation des 
_ environs de Blois, n’a indiqué aucun Xanthium dans le val de la 


Loire, ce qui semblerait prouver que la plante, aujourd'hui si 
commune, n'existait réellement pas à l’époque où il rédigea son 
Hortus Blesensis. M. Alph. de Candolle, Géogr. bot. II. 729, rap- 
pelle que le X. macrocarpum n’a été observé dans le nord de 
l'Italie qu'après 1814, et qu'à l’époque où Ledebour fit sa flore de 
Russie (1840) la plante était encore rare dans le sud de cet empire. 

Le ZX. spinosum L., bien distinct de ses congénères par ses 
tiges armées de longues épines rameuses, placées à la base des 
pétioles, à été observé à Pruniers, sur des décombres, aux envi- 
rons de Champleroy. C’est une espèce fort répandue aujourd’hui 
dans l’Europe centrale et australe. Son origine spontanée n’est 
pas certaine; tandis que la plupart des auteurs lui assignent 
pour patrie l'Amérique, M. Reissek pense qu’elle nous est venue de 
la Russie méridionale. Dans ces dernières années le X. spinosum 
a été très préconisé contre la rage. ; 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Plantes dépourvues d’épines. . . . . . - . . . n'a re ee Es 2. 
Plantes pourvues de longues épines 2-3-fides, placées à la base 
dés pétioles ; feuilles blanches tomenteuses en dessous. . . 
XX. spinosum (en note). 


Involucre fructifère terminé par deux pointes robustes droites 
ou convergentes , , , . . +. , XX. strumarium (525). 


Involucre fructifère terminé par deux pointes robustes, recourbées 
en hamecon, , . ..... %X. macrocarpum (529), 


190. BIDENS (Bident). 


Capitules homogames ou hétérogames, radiés ou discoïdes 
(dans une même espèce); fleurs toutes fertiles, ou celles du rayon 
stériles lorsque les corolles sont ligulées ; corolles à tube très 
étroit, brusquement dilaté en cloche; bractées de l’involucre 
placées sur 2-3 rangs; fruits plus ou moins comprimés, à 3-4 


angles, tronqués au sommet, surmontés par 2-3 arêtes raides, 


munies elles-même de petites épines dirigées en bas et disposées 
sur 2 ou 3 rangs. — Herbes à fleurs jaunes. 


530. B. tripart@ita L. Sp. 1165; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
151. (B. tripartite), — Plante presque glabre; tiges de 2 à 3 décim., 
simples ou très rameuses, à rameaux étalés; feuilles pétiolées, 
rarement entières, plus souvent lyrées, les segments inférieurs 
très petits (manquant assez souvent), le terminal beaucoup plus 
grand, trifide ou tripartite, à lobes dentés ; inflorescence corym- 
biforme ; capitules (diam. 10 à 15 mill.) portés sur d’assez longs 
rameaux et accompagnés de feuilles florales plus longues ou plus 
courtes qu'eux, passant insensiblement aux bractées ; involucre 
campanulé à bractées extérieures herbacées, oblongues, bordées 
de cils raides, dépassant les intérieures qui sont coriaces, brunes 


réceptacle scarieuses. 


_B. fastigiata Michalet; B. platycephala Œrsted. (B. rayonné). = $ 
È 


ds: 


à 
LC” 


ms 


avec des lignes jaunes et les bords membraneux : pailletti 


— Juin, septembre, Bords des eaux, lieux fangeux. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Laponie ; Asie mineure ; Caucase 
Perse ; Sibérie ; Dahurie ; Japon; Afrique septentrionale. L 


ed 


531. B. radiata Thuill. FL. par. I. p.422; Em. Mart. cat. 15]. 


Differe du B. tripartita par ses rameaux floraux plus ou moins 
dressés-fastigiés et non pas étalés, par ses capitules plus gros et 
renfermant beaucoup plus de fleurs, par ses fruits plus petits, e 


A 


très atténués à la base. Dans les 2 espèces la longueur des feuilles 


florales et des bractées externes varie beaucoup; tantôt elles dé- 
passent sensiblement les fleurs ; tantôt elles les égalent à peine ; 
elles peuvent aussi être dressées ou étalées : c’est cette dernière 
forme que Thuillier a plus particulièrement visée en donnant à | 
la plaute le nom. de Z. radiata. 1 


— Août, septembre. Lieux humides, étangs desséchés. R. R. Pruniers, parties 
desséchées de l'étang de Batarde, dans le trou de bonde et le long du ruisseau 
qu’il alimente (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — S'étend dans toute l’Europe moyenne, où il occupe une aire 
très étroite, depuis le centre de la France et Paris, jusque dans la Russie moyenne, 
en passant par le Jura, la Saxe, la Prusse, la Silésie et la Bohême; se retrouve 
dans la Dahurie, la Sibérie orientale, jusqu’au Kamtschatka. 


532. B. cernua L. sp. 116; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 151. 
(B. penché). — Plante glabrescente ; tiges de 1 à 3 décim., un peu 
molles, dressées ou ascendantes, parsemées de petites soies très 
courtes, rameuses, à rameaux très étalés ; feuilles atténuées à la 
base, mais sans pétiole bien distinct, lancéolées ou lancéolées- 
linéaires, dentées, souvent acuminées ; capitules (diam. 15 à 18 
mill., ou plus rarement 4 à 5 mill. seulement) terminaux, penchés 
après l’anthèse, nusou acccompagnés de feuilles florales quelquefois 
très développées, rayonnantes et passant insensiblement aux 
bractées involucrales ; fruits très atténués à la base, à côtes plus 
saillantes que dans les espèces précédentes. ©. 


— Juillet, septembre. Lieux inondés, fossés des terrains siliceux. AC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, jusqu’à la zone arctique ; 
rare dans l’Europe austro-orientale ; Asie mineure et Caucase ; Sibérie ; Amérique 
septentrionale, 


Observ. — La forme à tige naine, grêle, terminée par un seul 
capitule très petit, est le B. minima L. Je n'ai pas vu du dépar- 
tement la variété à corolles de la circonférence ligulées, rayon- 
nantes (B. cernua, var. radiata DC. Prodr.). Le B. cernua présente 
plus souvent que ses 2 congénères des bractées involucrales 
disposées sur 3 rangs ; les intérieures sont complétement sca- 
rieuses, jaunâtres et peuvent être prises pour des fleurs ligulées. 


" darts Lane 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Capitules jamais penchés après l’anthèse ; feuilles distinctement 
pétiolées, Iyréés ou tripartite. ie 27. + « + 4 6 40e 2, 

1; Capitules penchés ou verticaux après l’anthèse ; feuilles seulement 

dentées, atténuécs à la base, mais non distinctement pétiolées. 

B. cernua (532). 


n 


LARG: RSR 


Rameaux étalés ou ascendants ; fruits peu ou pas atténués à la 


< * base: , .-. ., .,. 0... BB. tripartite (530). 
À & Rameaux dressés-fastigiés; fruits très atténués à la base, . , . 
‘4 B. radiata (53!). 


annuus L. Sp. 1276, et sous celui de T'opinambour, Y H. tuberosus L. 
Sp. 1277. Le premier, d’après les anciens auteurs, nous serait venu 
du Pérou et le second du Brésil; mais on ne sait rien de précis 
sur l’origine de ces deux plantes; elles ont été l’une et l’autre 
importées en Europe dès la fin du 16° siècle, et aujourd’hui on les 
trouve naturalisées dans presque toutes les régions chaudes. 


D, 
Observ. — On cultive souvent, sous le nom de Soleil, l'Helianthus 


191. ACHILLÆA (Achillée). 


Capitules hétérogames, radiés ; fleurs homochromes, celles de 
la circonférence femelles, ligulées, celles du disque tubuleuses- 
campanulées, à tube comprimé-ailé ; fruits oblongs, comprimes, 
lisses, étroitement marginés, tout à fait nus au sommet; récep- 
tacle muni de bractéoles, 


533. Ach. millefolium L. sp. 1267; Lefr. cat. 15; Em. Mart. 
cat. 151. (Ach. à mille feuilles). Vulg. Herbe à mille feuilles. — 
Plante plus où moins velue; tiges de 2 à 5 décim., simples ; feuilles 
pétiolées, étroites dans leur pourtour, bipinnatiséquées, à segments 
étroits, mucronulés, infiorescence formant un corymbe étroit 
plus ou moins serré, plan ou convexe; capitules petits (diam. 
2 à 3 mill., brièvement pédonculés ; involucre pubescent, à brac- 
tées disposées sur 3 rangs, Coriaces, jaunâtres, souvent marginées 
de brun; fleurs blanches; ligule obovale courte, à peine une fois 
aussi longue que l’involucre. %. 


— Juin, octobre, Bords des chemins, lieux incultes. C. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, plus rare dans la région australe et austro- 


orientale où la plante devient subalpine ; Caucase ; Perse. 


Observ. — On trouve cà et là, dans le voisinage des habitations, 
une forme dont toutes les fleurs sont purpurines. 


53. Ach. Ptarmica L. sp. 1266; Lefr. cat. 15 ; Em. Mart. cat. 
151. (Ach. Ptarmique). — Plante un peu pubescente vers le haut ; 
tiges de 4 à 10 décim., dressées, simples; feuilles fermes, un peu 
embrassantes, lancéolées-linéaires ou presque linéaires, très 
aiguës, bordées de petites dents cartilagineuses qui sont elles- 
mêmes très finement serrulées ; rameaux de l’inflorescence courts, 
formant un corymbe ; Capitules (diam. 10 à 12 mill.) brièvement 

édonculés ; involucre campanulé, un peu laineux extérieurement, 
à bractées plurisériées, obtuses, membraneuses et brunes sur les 

_bords ; fleurs blanches, celles de la circonférence à ligule 2 fois 
aussi longues que l’involucre. %. 


— Juin, août. Prairies humides, fossés. C. 
Distrib. géogr. — Europe sept., jusqu’à la zone arctique, ét moyenne jusquo 
dans le nord de l'Italie et de l'Espagne; Anatolie et Tauride ; Oural,. 


NO DUMAS PR NE es CIE 
LÉO MO UE CE RP SE PAST ENS PAST TR 


< % 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


« 


Feuilles bipinnées ; ligules à peine une fois aussi longues que 


"A | Pinvolucre . . , . . . . « .« Ach. millefolium (533). 

és Feuilles finement dentées en scie ; ligules deux fois aussi longues 

pe que l’involucre . . , ...... Ach. Ptarmica (53%). 13 
TC 0 
4 FR 
à l 192. ANTHEMIS (Anthémide). 2 
æ «AS 


>: “ 

Capitules radiés, hétérogames (ou très rarement discoïdes, 
x homogames par avortement): fleurs hétérochromes, celles du | 
: disque tubuleuses, synoïques, celles de la circonférence ligulées 
b- | blanches ; involucre large à bractées plurisériées ; fruit surmonté 
par un rebord épaissi, plus rarement mince; réceptacle devenant 

conique à la maturité, muni de bractéoles scarieuses. — Plantes 

# à feuilles divisées en lobes fins ; bractées de l’involucre largement 
membraneuses sur les bords. 22 


535. Anth. nobilis L. Sp. 1260 ; Lefr. cat. 15. Chamomilla à 

à nobilis Godr.; Em. Mart. cat. 150. (Anth. noble). — Plante un peu … 
FA velue, à saveur franchement amère et un peu aromatique; tiges 
de 1 à 2 décim., ordinairement divisées en rameaux décombants, 
Pc: étalés ; feuilles étroites dans leur pourtour, bipinnatipartites, à 
è segments très fins, courts ; capitules (diam. 20 à 25 mill.), solitaires 
au sommet des rameaux; involucre laineux extérieurement; 
corolles du disque à base enveloppant tout le sommet de l'ovaire; 

ligules complétement blanches; fruits oblongs, pourvus de 3 

côtes sur la face interne, presque lisses d’ailleurs ; bractéoles du 


réceptacle concaves, obtuses ; ©. À 

— Juin, octobre. Bords des chemins et des champs, pelouses. C. dans toute | 

la Sologne, le val du Cher, de la Loire. Le 
Le Distrib. géogr. — Exclusivement propre à l’Europe occidentale, depuis PAn= | 
38 gleterre et l'Ecosse jusqu’en Espagne ; à l’Est la plante ne paraît pas dépasser la - 


Suisse et la Westphalie. 
Observ. — Cette espèce constitue la véritable Camomille ; on em. = 
cultive sous le nom de Camomiille romaine, une variété à fleurs 
presque toutes ligulées dont les qualités amères sont encore plus 
développées que dans la plante des champs. Elle est souvent falsifiée 
par le mélange de capitules appartenant à l’'Anth. Cotula, aux 
Matricaria et surtout à la variété à fleurs pleines! du Pyrethrum 
Parthenium. I1 est toujours très facile de reconnaître la véritable k 
Camomille romaine ; c’est la seule dont le réceptacle présente des 
bractéoles lancéolées, obtuses, à la base de chaque fleur. Dans 
l'Anth. cotula, ces mêmes bractéoles sont frès aigües, linéaires; 
td elles manquent complétement chez les Matricaria et le Pyrethrum. 


18 536. Anth. mixta L. Sp. 1260; Lefr. cat. 15. Chamomilla mixta 

; Gren. et Godr.; Em. Mart. cat. 150, (Anth. mélée), — Plante pubes- : 
cente, odorante, d’une saveur un peu amère ; tiges de 1 à 3 décim., : 

à rameaux décombants, très étalés; feuilles étroites dans leur 
pourtour, pinnatifides ou bipinnatitides, à segments très petits, ; 
courts, obtus; capitules (diam. 2h25 cent.), solitaires au sommet 
de rameaux assez courts ; involucre un peu velu extérieurement; 
corolle du disque à base enveloppant le sommet de l’ovaire et 
prolongée en appendice oblique; ligules blanches avec une macule 


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jaune à la base, en dedans ; fruits oblongs, pourvus intérieurement 


de 3 côtes, lisses d’ailleurs; bractéoles du réceptacle carénées, 


linéaires-lancéolées, aiguës. ©. 


— Juillet, octobre. Champs des terrains siliceux, après la moisson. C. dans 
la Sologne. 

Distrib. géogr. — Europe austro-occidentale, jusque dans le centre de la 
France, et depuis l'Espagne jusqu’en Italie; Crète; Asie-mineure ; Algérie ; 
Canaries. 


537. Anth. Cotula L. Sp. 1261. Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
150. (Anth. cotule). Vulg. Maroute. — Plante glabre ou très peu 
pubescente, d’une saveur amère un peu fétide; tiges de 2 à 3 
décim., à rameaux dressés; feuilles ovales dans leur pourtour, 
bipinnatifides, à segments très étroits, linéaires, plus allongés 
que dans les espèces précédentes ; capitules (diam. 20 à 25 mill.), 
solitaires au sommet de rameaux grêles, longuement nus ; invo- 
lucre un peu velu extérieurement; coroile du disque à tube très 
comprimé ; ligules complétement blanches; fruits oblongs, pour- 
vus de 10 côtes égales, tuberculeuses ; bractéoles du réceptacle 
raides, linéaires, très aigües, égalant à peine les corolles du disque 
et manquant quelquefois à la base des fleurs les plus extérieu- 
res. ©. 


— Juin, août, Champs, cultures. C.C,. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans le sud de la Suède et de la 
Norwège ; devient subalpine dans la région australe; Asie-mineure , Caucase ; 
Oural ; Afrique sept.; Madère ; Canaries. 


Observ. — L’odeur et l’amertume désagréable de cette plante ne 
permettent pas de la confondre avec l’Anth. nobilis. 


538. Anth. arvensis L. sp. 1261; Lefr. cat. 15? ; Em. Mart. 
cat. 150. (Anth. des champs). — Plante un peu velue; tiges dressées, 
plus ou moins rameuses; feuilles ovales dans leur pourtour, 
bipinnatipartites, à segments linéaires ; capitules (diam. 20 à 2 
mill.) solitaires au sommet de rameaux longuement nus; invo- 
lucre un peu laineux extérieurement; fleurs du disque à tube 
comprimé ; fruits à 10 côtes égales, lisses; bractéoles du récep- 
tacle très persistantes, lancéolées, brusquement rétrécies en une 
pointe subulée raide qui égale les fleurs du disque et finit par les 
dépasser. ©. 


— Juin, août. Lieux incultes R. Romorantin, île des Mousseaux (Em. Mart.) ; 
Selles-sur-Cher, sur les grèves du Cher ; environs de Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe centrale et septentrionale jusqu’à la zone arctique ; 
dans la région méditerranéenne et l’Asie-mineure la plante revêt une forme par- 
ticulière et ses pédoncules fructifères s’élargissent beaucoup sous les capitules. 


Observ. — Je n’ai jamais trouvé l’Anth. arvensis en Loir-et-Cher 
et M. Em. Martin l’a observé seulement 2 fois; je n’ai pas vu la 
plante que M. Legué rapporte à cette Sir Lefrou dit qu’elle 
est C., mais c’est probablement par confusion avec les espèces 


voisines. 
CONSPECTUS DES ESPÈCES 
Ligules complétement blanches. . . « . . . . . FR LIRE TA ENT 9, 
Ligules jaunes à la base intérieurement. Anth. mixta (536). 


20 


TETE RL DS ROSE RES EN PIS ENENES 
/ L } SE ‘ F3 FE AE N #: 
Le SE — 

Bractéoles du réceptacle lancéolées obtuses ; feuillesétroites dans 
d leur pourtour . ......... Anth. nobilis (535). 
5 Bractéoles du réceptacle très aiguës, feuilles ovales dans leur 
pONrTOUT Le NS imite « à « 0 ets te M RTE 
Bractéoles du réceptacle linéaires, atténuées en pointe plus courte 
que les fleurs ; fruits à 10 côtes tuberculeuses. . . . . . . . 
$ Anth. Cotula (531). 


Bractéoles du réceptacle lancéolées brusquement terminées en 
pointe raide dépassant les fleurs ; fruits à 10 côtes lisses, . . 
Anth. arvensis (538). 


193. MATRICARIA (Matricaire). 


Capitules hétérogames, radiés; fleurs hétérochromes, celles du 
disque synoïques tubuleuses, à tube cylindrique; fleurs de la 
circonférence ligulées, femelles ; très rarement les capitules sont 
discoïdes et homogames par avortement; involucre à bractées 
plurisériées; fruits tous semblables, oblongs, présentant 35 
côtes sur la face interne et surmontés par un bourrelet ou par une 
couronne membraneuse ; réceptacle sans bractéoles, s’allongeant 
en cône à la maturité. — Plante à feuilles 2-3-pinnatipartites, à 
segments très étroits. 


539. M. Chamomilla L. sp. 1268; Lefr. cat. p. 15; Em. Mart. 
cat. 149. (M. Chamomille), — Plante glabre à odeur forte; tige de 
2 à 4 décim., très rameuse ; feuilles-2-3-pinnatipartites, à segments 
filiformes ; capitules (diam. 15 à 20 mill.) solitaires au sommet de 
rameaux longuement nus; involuere glabre, à bractées obtuses, 
jaunâtres, largement scarieuses; ligules blanches; fruits présen- 
tant sur la face interne 5 côtes filiformes, lisses sur le dos, dé- 
pourvus de glandes sous le sommet, surmontés d’un bourrelet 
placé obliquement ; réceptacle à la fin conique, creux intérieu- 
rement. ©. 


— Mai, juillet. C. dans les moissons des terrains siliceux ; Sologne, val du 
Cher ; val de la Loire. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique; rare dans l’Europe 
austro-orientale ; Perse ; Caucase ; Oural; Canaries. 


540. M. inodora L. fl suec. 2. p. 765 ; Em. Mart, cat. 150. 
Chrysanthemum inodorum L.; Lefr. cat. 15. (M. inodore). — Plante 
presque inodore; port et feuilles de l’espèce précédente ; fruits 
munis seulement de 3 côtes sur la face interne, un peu rugueux 
sur le dos, présentant sous le sommet 2 RUE glandes jaunes 
ou brunes et surmontés par un bourrelet 
horizontalement ; réceptacle conique, plein. 


— Juin, octobre. Moissons des terrains siliceux. C. dans le val de la Loire et 
aux environs de Blois, de Cour-Cheverny, de Contres, etc. Paraît manquer dans 
plusieurs régions ; R. aux environs de Romorantin (Em. Martin) et dans le Perche 
(Nouel et Legué). , ‘ 

Distrib. géogr. — Europe sept. (jusqu’à la zone arctique), moyenne et australe 
jusque dans le nord de l'Espagne et de l'Italie ; Caucase. 


bords minces, inséré 


PP PT _ 


SC — 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Réceptacle creux ; fruits lisses sur le dos ; plante à odeur forte. . 
M. Chamomilla (539). 


Réceptacle plein; fruits un peu rugueux sur le dos; plante à 
odeur presque nulle. . . . . . . . . M. inodora (540). 


194. PYRETHRUM (Pyrèthre). 


Capitules radiés, hétérogames ; fleurs homochromes ou hétéro- 
chromes, celles du disque synoïques, à tube très comprimé, 
étroitement ailé, celles de la circonférence ligulées; involucre 
large, campanulé à bractées plurisériées ; fruits tous semblables, 
cylindriques, munis de côtes tout autour, ou dissemblables, ceux 
de la circonférence triquêtres avec les 2 angles latéraux dilatés 
en aile, l’interne obtus; réceptacle convexe, sans paléoles. — 
Plantes à feuilles seulement dentées, ou incisées à lobes élargis. 


541. P. segetum Moench. Meth. 597. Chrysanthemum segetum 
L. sp. 1254. (P. des moissons). — Plante très glabre, glauque; tiges 
de 2 à 4 décim., ordinairement rameuses; feuilles un peu épaisses, 
plus ou moins profondément incisées, souvent trifides au sommet, 
à lobes mucronulés, les inférieures pétiolées, les moyennes et les 
supérieures embrassant la tige par 2 oreillettes à segments aigus ; 
capitules assez grands (diam. 3 à 4 cent.), solitaires au sommet 
de rameaux allongés et un peu épaissis au sommet; bractees de 
l’involucre largement scarieuses et arrondies au sommet; fleurs 
homochromes; ligules d’un jaune d’or; fruits sans couronne ni 
bourrelet apparent au sommet, dissemblables, ceux du disque 
oblongs, à 10 côtes égales, ceux de la circonference triquêtres, 
assez largement ailés, aussi larges que longs. ©. 


— Juin, août. Moissons des terrains siliceux. R. R. et peu fixe dans ses stations 
au sud de la Loire : Les Montils, champs avoisinant le bois de la Chataigneraie 
près Candé ! Cour-Cheverny, dans l’ancien étang de la Bijeaie ! et près de l'étang 
du Petit Cottereau ! Plus C. aux environs de Vendôme : Lunay ! Fortan ! Fontaine- 
Raoul ! Espéreuse et la Ville-aux-Clercs (Séjourné). 


Distrib. géogr. — Presque toute l’Europe, jusqu’en Norwège et en Suède, où 
la plante a sans doute été introduite avec les céréales; Asie-mineure jusque dans 
le Caucase. 


542. P. Leucanthemum — Chrysanthemum Leucanthemum L.; 
Lefr. p. 15. Leucanthemum vulgare Lamk.; Em. Mart. cat. 149. 
(P. à fleurs blanches). Vulg. Grande Marguerite. — Plante presque 

labre ou velue, surtout inférieurement, très polymorphe; tiges 

e 2 à 6 décim., simples ou rameuses; feuilles radicales et celles 
des rejets stériles à limbe souvent obové ou arrondi, crénelé, très 
longuement pétiolées, les caulinaires inférieures ordinairement 
oblongues, atténuées en pétiole, plus ou moins dentées ou inci- 
sées, surtout vers la base du limbe ; feuilles caulinaires moyennes 
de même forme, mais sessiles et demi embrassantes par une 
base divisée en lobes étroits divariqués ; capitules hétérochromes, 
de dimension très variable (diam. 3 à 6 cent.), solitaires au som- 
met de rameaux longuement nus ; involucre largement campa- 
nulé, à bractées bordées de brun, scarieuses, arrondies au sommet 


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ligules blanches; fruits tous semblables, oblongs, à 10 côtes 


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au sommet ou pourvus d’une couronne très étroite. %. | 


— Juin, juillet. Prairies, clairières des bois. C.C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept , presque jusqu’à la zone arctique; 
manque dans presque toute la région méditerranéenne; se retrouve dans le 
Caucase et la Sibérie. 


Observ. — On cultive assez fréquemment sous le nom de Camo- 
mille, et l’on trouve cà et là dans le voisinage des habitations, 
le P. Parthenium L., plante à odeur forte souvent confondue avec 
la vraie Camomille romaine, à laquelle elle ressemble assez par 
la forme et la dimension de ses calathides ; c’est une herbe vivace, 
à souche rampante ; ses feuilles sont bipinnées, à segments élar- 
gis; les capitules forment une panicule corymbiforme ; les fruits 
sont surmontés par une petite couronne membraneuse qui s'étale 
à la maturité. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Capitules homochromes ; ligules d’un jaune d’or. . . . . . . . . 
le P. segetum (541). 
Capitules hétérochromes ; ligules blanches . . , . . . . . . : . 2, 


Feuilles obovales ou oblongues, crénelées, dentées ou incisées ; 
capitules larges de 3.à 6 cent 1 :.1% 5, 6011071 at CONS IIENS 
9. PF. Leucanthemum (542). 


Feuilles pinnatifides, à segments incisés ; capitules larges de 15 
à 29 mill, ....... . PP. Parthenium (en note). 


195. BELLIS (Pâquerette). 


Capitule homogame radié ; fleurs du disque synoïques, à corolle 
tubuleuse, celles de la circonférence femelles, ligulées ; involuere 
«à bractées disposées sur 2 rangs ; fruits comprimés, dépourvus de 
côtes et d’aigrette ; réceptacle conique. — Herbe portant un seul 
Its au sommet d'un long pédoncule radical, nu; feuilles 
entières. 


543. B. perennis L. 1248. Lefr, cat. 15; Em. Mart. cat. 146. 
(P. commune). — Plante plus ou moins pubescente, à souche wvi- 
vace ; tige ordinairement presque nulle; feuilles toutes radicales, 
étalées en rosette, obovales spatulées, atténuées en long pétiole, 
bordées de dents ou crénelures très superficielles ; capitule (diam. 
15 à 18 mill.) solitaire au sommet d’un rameau nu naissant au 
milieu de la rosette de feuilles ; ligules très étroites, blanches en 
dessus, rougeûtres en dessous; involucre pubescent, à bractées 
lancéolées, obtuses; fruits obovales, finement pubescents. %. 


— Février, novembre. Pelouses rases, bords des prés et des chemins. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Syrie et Tauride. 

Observ. — Dans les lieux ombragés et frais, la tige s’allonge et 
atteint jusqu’à 5 à 6 cent. ; elle porte alors plusieurs feuilles dont 


les 2 supérieurcs sont subopposées ; cet état constitue le B. perennis 
L. var. caulescens Rochb. et Savat. Cat. pl. de la Charente, 107. 


G. 196. ARTEMISIA (Armoise). 


Capitules discoïdes homogames ou hétérogames, les fleurs du 
disque étant synoïques (ou mâles ?), celles de la circonférence 
femelles; corolles toutes tubuleuses ; involucre à bractées pluri- 
sériées ; fruits presque cylindriques, dépourvus de côtes saillantes, 
nus au sommet, réceptacle glabre ou velu, mais dépourvu de 
paléoles. — Herbe à feuilles pinnatifides ou subbipinnatifides, à 
segments plus ou moins incisés. 


544. Art. vulgaris L. sp. 1188; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
149. (Arm. vulgaire). Vulg Armoise. — Plante à saveur amère; 
racine rampante, tige de 8 à 15 décim., dressée, striée, plus ou 
moins pubescente; feuilles glabrescentes en dessus, blanches 
tomenteuses en dessous, les inférieures distinctement pétiolées, 
presque bipinnatifides, les caulinaires moyennes embrassantes 
plus ou moins profondément pinnatifides, à segments cunéifor- 
mes élargis, incisés, souvent trifides au sommet; feuilles supé- 
rieures sessiles, trifides ou entières; inflorescence disposée en 
panicule étroite formée de nombreuses grappes dressées, accom- 
pagnées de petites feuilles, ou les supérieures souvent nues, très 
compactes ; capitules petits (diam. 1 + à 2 mill.), presque sessiles ; 
penchés ; involucre un peu laineux extérieurement, à bractées 
scarieuses sur les bords ; fleurs toutes fertiles ; réceptacle 
glabre. %. 


— Juillet, septembre, — Bords des chemins et des champs, décombres. AC. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept.; manque dans presque toute la région 
méditerranéenne ; Grèce ; Arménie; Perse : Caucase ; toute la Sibérie ; Japon; 
Amérique sept. 


Observ.— Le port de la plante et la forme des segments foliaires 
sont très variables; tantôt ils sont courts, obovales et diverse- 
ment incisés, tantôt allongés, lancéolés ou linéaires, entiers. 
L'Art. Verlotorum Lamotte, Prodr. de la fi. du plateau centr. 
p. 400, observé simultanément, depuis 10 ans environ, sur plu- 
sieurs points de la France, est une variété remarquable par ses 
rhizomes longuement rampants et surtout par la forme des 
feuilles caulinaires moyennes qui sont profondément divisées en 
5 à 9 segments longs de 3 à 4 cent., lancéolés, entiers, très aigus; 
les capitules sont souvent rougeâtres, ce qu’on observe également 
dans des formes très différentes d’ailleurs. — Auvergne; Jura; 
Doubs ; environs de Paris. etc. 

Si cette plante est vraiment d'introduction récente, comme Ja 
pensé M. Verlot, il est probable qu’elle nous est venue de l'Asie 
orientale, où l'Art. vulgaris paraît avoir son centre de dispersion 
et où il revêt les formes les plus-variées. (Cf. Maxim. Mél. biol. 
de lPAcad. de St-Péterb. viri. 535). Le D' Savatier a recueilli au 
Japon une variété presque semblable à l'Art. Verlotorum, et M. J. 
B. Verlot paraît avoir bien jugé de l’identité de la plante en la 
rapprochant de l'Art. umbrosa Turez. pl. exsicc., que son auteur 
lui-même, à reconnu depuis, avec Besser, n’être qu’une variété de 
l’'Artemisia vulgaris L. 

Les floristes de l’Europe occidentale, où l'Art. vulgaris atteint 
les dernières limites de son extension géographique, devront 

eut-être se garder avec soin de distinguer spécifiquement des 

ormes que l’absence d’intermédiaires peut faire aisément consi- 
dérer comme des types suffisamment définis ; C’est seulement 


— 310 — 


dans l'extrême Orient, la Sibérie, le Japon que la plante apparaît k 


avec ses innombrables variations: c’est là seulement que l’on 
pe comprendre par quelle série d’intermédiaires les formes à 
euilles bipinnatifides passent graduellement aux formes dont les 
feuilles sont parfaitement entières. 


545. Art. campestris L. sp. 118 ; Lefr. cat. 15 ; Em. Mart. 
cat. 149. (Arm. des champs). — Souche dure émettant des rejets 
stériles couverts d’une pubescence soyeuse argentée et des tiges 
florifères sous-frutescentes à la base, hautes de 5 à 10 décim..; 
feuilles d’abord pubescentes, soyeuses, puis devenant prompte- 
ment glabres, pinnatifides, à segments linéaires, trifides ou bifi- 
des; inflorescence disposée en une étroite panicule formée de 
grappes dressées, les inférieures accompagnées de feuilles brac- 
téales trifides, les supérieures souvent nues ; capitules (1 £à 2 mill. 
de diam.) ovoïdes-coniques, d’abord dressés, puis un peu penchés ; 
involucre glabre extérieurement, à bractées largement scarieuses ; 
fleurs du disque stériles ; réceptacle glabre. % 


— Juillet, septembre. C.C. dans tout le val de la Loire, du Cher, de la basse 
Sauldre; collines de Soings et environs de Thenay et de Pont-Levoy, où il croît 
exclusivement sur le falun. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans le sud de la Suède et de la 
Norwège ; devient rare dans la région austro-occidentale ; Asie-mineure dans la 
Pisidie ; Sibérie ; Afrique septentr., dans la région intérieure. 


Observ. — On cultive souvent, sous le nom d’Absinthe, l'Art. 
Absinthium qui croît spontanément dans le centre de l’Europe, le 
midi de la France, l’Asie-mineure et l’Algérie. Cette espèce se 
distingue facilement à la pubescence argentée qui recouvre toutes 
les parties de la plante, à ses capitules hémisphériques 2 fois plus 
ges que ceux de nos espèces spontanées ; son réceptacle est velu. 

ouvent naturalisée dans le voisinage des habitations; elle est 
cultivée en grand dans le Jura, notamment à Pontarlier, pour la 
fabrication de l’Absinthe. 

L'Art. dracunculus 1... se rencontre dans tous les jardins, sous 
le nom d’Estragon ; il est originaire de la Sibérie et du centre de 
l'Asie. Les graines ne paraissent pas avoir été jamais observées 
dans la plante cultivée, qui ne peut être multipliée que par 
marcottes. | 

La liqueur, ou plutôt le poison lent, connue sous le nom d’Ab6- 
sinthe, est le résultat de la distillation de la Grande Absinthe 
(Art. Absinthium), dont j'ai parlé plus haut; cette espèce n'entre 

as, ou du moins n’entrait pas autrefois dans la fabrication des 

heure dites d’Absinthe suisse, qui doivent leurs propriétés aux 
différents Génipis : Génipi noir (Art. spicata Wulf.;) Génipi des 
Savoyards (Art. glacialis L.); Art. Mutellina Vill.). Ces 3 espèces 
croissent dans les Alpes. — Cf. H. Baillon, Histoire des plantes, 
vol. vtr. p.312, 313, où l’auteur signale les propriétés toxiques de 
l'essence des diverses espèces d’A bsinthes, qui « ajoutée à l'alcool, 
« rend celui-ci plus nuisible que l’eau-de-vie et en fait un poison 
« spécial du système nerveux. » 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles à lobes élargis, blanches tomenteuses en dessous ; invo- 
lucre plus ou moins laineux. . . Art. vulgaris (544). 
Feuilles à lobes très étroits linéaires, devenant promptement 
glabres ; involucre tout à fait glabre.. . . , ........ 
Art. campestris (545); 


ge EE 5: LS 


G. 197. TANACETUM (Tanaisie). 


Capitules discoïdes hétérogames ; fleurs de la circonférence 
femelles, unisériées, souvent tridentées, celles du disque à 5 
dents, synoïques ; involucre à bractées plurisériées; fruits à 5 
côtes filiformes, surmontés par une couronne aussi large que lui; 
réceptacle nu, glabre. | 

546. 'X. vulgare L. sp. 1184; Lefr. cat. 15. (Tan. vulgaire). 
— Plante glabre d’un vert foncé; tiges dressées, atteignant et 
dépassant souvent 1 mètre; feuilles ovales-oblongues dans leur 
pourtour, pinnatipartites, à segments lancéolés aigus, profondé- 
ment incisés-dentés, décurrents sur le rachis, où ils forment des 
lobules inégaux ; segments inférieurs embrassant la tige comme 
deux oreillettes ; capitules (diam. 5 à 6 mill.) disposés en cyme 
corymbiforme, compacte, au sommet de la tige et des rameaux ; 
involucre largement campanulé, à bractées coriaces, obtuses, 
scarieuses et lacérées au sommet, les extérieures souvent un peu 
pubescentes ; fruits obconiques glabres. %. 


— Juin, octobre. C. dans la vallée de la Loire ; assez souvent imtroduit dans le 
voisinage des habitations, où on le cultive comme vermifuge. 


Distrib. géogr. — Tout le centre de l’Europe; R. ou nul dans la région médi- 
terranéenne ; Sibérie ; Caucase. 


G. 19. XERANTHEMUM (Xéranthème). 


Capitules hétérogames, à fleurs presque égales, celles du centre 
synoïques et fertiles, à corolle longuement tubuleuse et à 5 dents ; 
fleurs de la circonference stériles, très peu nombreuses, à corolles 
Joue bilabiées, partagées en 5 dents irrégulières ; bractées de 

’involucre plurisériées ; fruits comprimés, surmontés par 8 à 10 
arêtes dilatées à la base, longuement acuminées; réceptacle muni 
de paillettes lancéolées-linéaires. — Plante molle. 


547, X. cylindraceum Sibth. et Sm. prodr. fl. Gr. 11. 172 ; 
Em. Mart. cat. 162. (X. cylindracé). — Plante toute couverte d’un 
duvet grisâtre aranéeux ; tiges de 3 à 6 décim., dressées, souvent 
très rameuses ; feuilles éparses, lancéolées-linéaires, acuminées, 
très entières, blanches-laineuses, surtout en dessous; capitules 
diam. 7 à 8 mill.) solitaires au sommet de longs rameaux nus ; 
involucre étroitement campanulé-conique, à bractées imbriquées 
sur 5 à 6 rangs, coriaces, les extérieures beaucoup plus courtes, 
jaunâtres, un peu laineuses sur le dos, marginées, les intérieures 
lancéolées-obtuses, dressées, plus ou moins colorées en violet ; 
fruits velus un peu plus longs que les arêtes. ©. 


— Mai, juillet. Champs secs, coteaux pierreux. R.R. Châtillon-sur-Cher, sur 
les pentes qui dominent le chemin bas, entre le pont de la Sauldre et la Cave ! 
(Charlot, Rimboux) ; Mer, près de Pomme-Gorge (Dr L. Bergeron, d’après 
Roger, cat. inéd.). 

Distrib. géogr. — Tout le centre de l’Europe, jusque dans la France occiden- 
tale et le nord de l'Espagne ; Asie-mineure et Caucase. 


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G. 199. KENTROPHYLLUM (Centrophylle(. 


Capitules homogames, à fleurs toutes égales, 5-lobées ; involucre 
à plusieurs rangs de bractées dont les extérieures sont foliacées, 
pinnatifides, à lobes très épineux ; fruits obscurément tétragones, 
surmontés d’un rebord évasé en coupe; aigrette nulle dans les 
fleurs de la circonférence, formée dans les fleurs du disque de 
soies lancéolées-linéaires, denticulées, persistantes, disposées sur 
plusieurs rangs. — Plante très épineuse, rigide. 


548. K. lanatum DC. in Dub. bot. 293; Lefr. cat. 16; Em. 
Mart. cat. 161. (C. laineux). — Plante un peu aranéeuse et briève- 
ment pubescente-glanduleuse ; tiges de 2 à 5 décim., divisées vers 
le haut en rameaux étalés; feuilles coriaces, scabres et glandu- 
leuses en dessous, incisées pinnatifides, à lobes terminés par une 
épine ; capitules assez grands (diam. 3 à 4 cent.), solitaires au 
sommet de rameaux formant par leur ensemble un corymbe 
étalé; bractées externes de l’involucre foliacées, armées d’épines 
très rigides, les plus internes cartilagineuses, blanchâtres, lan- 
céolées, aigües ; fleurs d’un beau jaune; fruits gros, ovoïdes, 
subtétragones, creusés de fossettes, si ce n’est à la base ; soies 
internes de l’aigrette beaucoup plus courtes que les externes 
qui sont dressées, conniventes. 


— Juillet, août. C. seulement dans les champs des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe ; toute l'Asie occidentale 
Abyssinie ; Egypte ; Madère, Canaries. 


G. 200. CARLINA (Carline). 


Capitules homogames, à fleurs toutes égales et à 5 lobes ; invo- 
lucre à plusieurs rangs de bractées dont les extérieures sont 
foliacées, épineuses sur les bords, les intérieures lisses, sca- 
rieuses; fruits pubescents, surmontés par une aigrette de soies 
plumeuses unisériées, brièvement adhérentes à la base 3 par 3 ou 
4 par 4, et formant par leur réunion un anneau très court qui 
se détache d’une seule pièce sur le fruit ; bractéoles du réceptacle 

iveloppant le fruit et divisées jusqu’au milieu en lanières subu- 

eeslisses. — Plante épineuse. 


949. C. vulgaris L. sp. 1161 ; Lefr. cat. p. 16; Em. Mart. cat. 
162. (C. vulgaire). — Plante plus ou moins pubescente aranéeuse ; 
tiges de 4 à 6 décim., divisées supérieurement en rameaux fasti- 
glés; feuilles glabrescentes en dessus, plus ou moins blanches- 
aranéeuses en dessous, les caulinaires semi-amplexicaules, liné- 
aires-oblongues, bordées de cils et de petites épines vulnérantes ; 


capitules (diam. 25 à 30 mill.), solitaires au sommet de rameaux . 


fastigiés, garnis de feuilles qui passent insensiblement aux brac- 
tées extérieures, celles-ci bordées de petites épines rameuses; 
bractées internes une fois plus longues que les externes, jaunes 
au sommet, brunes à la base, très hygrométriques, étalées-rayon- 
nantes par la sécheresse, dressées conniventes par l’humidite. @ 


— Juillet, septembre. C. dans les terrains secs, au bord des chemins. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le sud de la Suède; R. dans 
_ l'Europe orientale ; Caucase ; Tauride; Sibérie, 


re is — 


-Observ. — L’Ech. sphærocephalus L. Sp. 1314, a été signalé par 
Lefrou comme étant naturalisé à Mondoubleau, où il ne se retrouve 
plus, d’après M. Legué; je l’ai observé à Madon, et à l’Aumône, 
près Candé, dans le val de la Loire, où il s’est maintenu durant 
de longues années et où il se retrouve peut-être encore. C’est une 
plante assez souvent cultivée dans les jardins et qui se natu- 
ralise très facilement; elle croît spontanément dans la région 
montagneuse de l’Europe orientale et centrale, jusque dans les 
Alpes du Dauphiné (?); mais elle a été introduite, Sans aucun 
doute, dans toutes les localités du centre de la France où Boreau 
la indiquée. — Tige dépassant 1 mètre, finement laineuse et 
glanduleuse ; feuilles blanches-tomenteuses en dessous, sinuées- 
pinnatifides, à segments étalés dont les lobes sont spinuleux ; 
capitules formés d’une seule fleur, mais agglomérés en tête au 
sommet de rameaux nus ou feuillés et simulant ainsi un seul 
capitule assez gros (diam. 3 à 4 cent.), exactement sphérique ; 
l’involucre est pentagonal, accompagné à sa base de nombreuses 
soies dressées, moitié aussi longues que lui; ses bractées sont 
pubescentes, un peu glanduleuses, lancéolées subulées, carénées ; 
fleurs bleues ; fruits surmontés d’une étroite couronne. 


201. ONOPORDON (Onoporde). 


Capitules homogames à fleurs toutes égales ; involucre à brac- 
tées multisériées dont les extérieures sont lancéolées-subulées, 
vulnérantes ; fruits obovés, comprimés, transversalementrugueux, 
surmontés par une aigrette de soies scabres, cohérentes à la base 
et se détachant d’une seule pièce à la maturité; réceptacle nu, 
creusé d’alvéoles lacérées sur les bords. — Plante épineuse. 


550. ©. acanthium L. sp. 1158; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
158. (On. à feuilles d'A canthe). — Plante plus ou moins aranéeuse, 
blanchâtre; tige de 1 à 2 m., très rameuse; feuilles bordées 
d’épines, pinnatifides ou sinuées anguleuses, les radicales très 
amples, ondulées, oblongues ou obovales, les caulinaires décur- 
rentes sur la tige en une aile très large, sinuée-ondulée, armée 
d’épines et parcourant toute la longueur du mérithalle; capitules 
gros (diam. 3 à 4 cent.), solitaires au sommet de rameaux ailés 
jusque sous l’involucre, celui-ci globuleux, à bractées très rigides, 
lancéolées-subulées, un peu aranéeuses, terminées par une épine, 
les plus extérieures réfractées ; fleurs purpurines ; fruits grisatres, 
tachetés de noir, surmontés d’une aigrette rousse. @). 


— Juillet, septembre. Décombres, bords des chemins. C.C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; R. dans l’Europe occidentale ; 
Caucase ; Perse ; Songarie. 


G. 202. CARDUNCELLUS (Cardoncelle). 


Capitules homogames, à fleurs toutes égales ; corolles tubuleuses 
à 5 divisions linéaires ; involucre à écailles plurisériées, les exté- 
rieures vertes, les intérieures coriaces, appendiculées au sommet; 
fruits tétragones surmontés par une aigrette de poils plumeux 
réunis à la base en un anneau qui se détache d’une seule pièce 
sur le fruit ; réceptacle à paillettes sétacées. — Plante molle. 


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551. C. mitissimus DC. fl. fr. 1v. p. 73. (C. inerme). — Plante 
un peu pubescente ; tiges courtes (4 à 15 cent.; simples ou divisées 
dès la base ; feuilles molles, tout-à-fait inermes, pétiolées, les 
radicales oblongues ou obovales, souvent entières avec 2 ou 3 
petites dents à la base du limbe, ou pinnatipartites, comme les 
caulinaires, à segments écartés, lancéolés-linéaires, entiers ; Capi- 
tules assez grands (diam. 2 à 3 cent.), solitaires au sommet des 
tiges ou des rameaux ; involucre campanulé, à bractées externes, 
foliacées, pectinées, les moyennes lancéolées, ciliolées au sommet, 
avec un petit mucron, les plus internes coriaces, striées, dilatées 
au sommet en appendice ovale ou arrondi, scarieux, lacinié ; fleurs 
bleues ; fruits glabres, beaucoup plus courts que l’aigrette. %. 


— Juin, juillet. Pelouses sèches des terrains calcaires, R. Chitenay, bord des 
vignes, dans le parc du château! Nourray, levée de l'étang de Baïgnon (Em. 
Desvaux), Vendôme aux Tuileries Saint-Anne ! (Rolland) ; coteaux de Poulines ! 
vignes de Marcilly (Séjourné) ; Saint-Léonard, vallée de Sermaise (Goussard). 


Distrib. géogr. — Plante strictement limitée à l’Europe austro-occidentale, 
depuis Paris et tout l’ouest de la France, jusque dans le nord de l'Espagne. 


G. 203. CARDUUS (Chardon). 


Capitules homogames à fleurs toutes égales; corolles longue- 
ment tubuleuses et à 5 divisions étroites; bractées involucrales 
multisériées, les extérieures lancéolées, mucronées ou terminées 

ar une épine plus ou moins vuinérante ; filets staminaux libres ; 
ruits lisses surmontés d’une aigrette de poils plurisériés, scabres 
ou plumeux, réunis à la base en un anneau qui se détache d’une 
seule pièce à la maturité. — Plantes presque toujours épineuses. 


a. Carpuus. Poils de l'aigrette scabres. 


552. C. tenuiflorus Curt. Lond, fasc. 6, p. 55; Lefr. cat. 16; 
Em. Mart. cat. 159. (Ch. à petites fleurs). — Plante un peu pubes- 
cente et aranéeuse ; tige de 4 à 10 décim., ordinairement très 
rameuse, ailée jusque sous les capitules; feuilles blanches en 
dessous, sinuées-pinnatifides, à segments triangulaires, terminés 

ar une épine vulnérante ; décurrence large, sinuée-lobée comme 
es feuilles et épineuse comme elles ; capitules petits (diam. 6 à 
8 mill.), sessiles, agglomérés au nombre de 4 à 12 au sommet 
des rameaux ; involucre cylindrique, aranéeux, à bractées exté- 
rieures parsemées de glandes jaunes qui disparaissent sur le sec, 
dressées, les extérieures largement lancéolées, marginées, un 
peu contractées en pointe courte qui se termine par une petite 


épine vulnérante ; fleurs d’un rouge pâle ; poils de laigrette 
scabres. @). 


— Juin, septembre. Décombres, bords des chemins: C. aux environs de Romo- 
rantin ! Salbris! C.C. à Blois et dans toute la vallée de la Loire, sur les levées ! 
Cà et là en Beauce : Averdon ! Saint-Bohaire ! Vallée du Loir ; Troè (Lefrou) et 
Lavardin ! 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, jusqu’en Angleterre, et centrale jusque 
dans la Dalmatie. à , 

Le C. pycnocephalus Jacq., est A.C. dans l’ouest, ire Angers 
et au Mans, et pourra être observé dans la vallée de la Loire; il 


diffère du C. tenuiflorus par ses capitules un peu plus. grands, 
solitaires ou groupés seulement par 2ou3 au sommet des rameaux, 


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— 915 — 


par la décurrence des feuilles souvent plus étroite. Les deux 
espèces sont réunies par plusieurs auteurs sous le nom de C. pyc- 
nocephalus ; leur distribution géographique est assez différente, 
et la HRPersIon de la plante de Jacquin plus considérable et plus 
australe. 


. 558. C. crispus L. sp. 1150 (C. crépu). — Plante pubescente 
aranéeuse ; tige de 5 à 10 décim., très rameuse, aiïlée, ainsi que 
les rameaux, souvent jusque sous les capitules ; feuilles plus ou 

moins blanches-laineuses en dessous, sinuées-pinnatifides, à seg- 
ments élargis, incisés-dentés et à lobes terminés par une petite 
épine vulnérante;, décurrence crêpue, étroite, épineuse comme 
les feuilles ; capituies assez petits (diam. 15 mill. environ), soli- 
taires ou réunis ? ou 3 au sommet de Courts rameaux ; involucre 
ovale-campanulé, un peu aranéeux, à bractées non marginées, 
étroitement lancéolées inférieurement, atténuée en longue pointe, 
dépourvues de glandes jaunes et terminées par une petite épine 
vulnérante ; fleurs d’un pourpre pâle; aigrette formée de poils 
scabres. %. 


— Juillet, septembre. R. R. Lavardin (Peltereau). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, jusqu’en Suéde et en Norwège 
R. ou nul dans l’Europe australe et orientale ; Caucase et Sibérie. 


554. C. nutans L. sp. 1150; Lefr. cat. p. 16; Em. Mart. cat. 
159. (Ch. penché). — Plante plus ou moins pubescente-aranéeuse ; 
tige de 2à 10 déc., souvent rameuse, ailée, ainsi que les rameaux ; 
feuilles quelquefois blanches-laineuses en dessous, sinuées pin- 
natifides, à segments 3-5-lobés, terminés par une épine vulné- 
rante ; décurrence sinuée-incisée, épineuse; capitules gros (diam. 
3 à 4 cent.), souvent penchés avant l’anthèse ; involucre subglo- 
buleux, à bractées coriaces, lancéolées-subulées, terminées par 
une épine robuste, les plus extérieures souvent étalées ou même 
réfractées ; fleurs purpurines, rarement blanches ; aigrette formée 
de poils scabres. ô, 


— Juillet, septembre. Lieux incultes, bords des chemins. G.C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, excepté dans le nord de la Suède et de la 
Norwège ; la plante devient subalpine dans la région australe ; Asie-mineure ; 
Caucase ; Sibérie: Himalaya; Afrique sept. 


Observ. — Plante très péapne ; les rameaux qui portent les 
capitules sont quelquefois ailés jusqu’au sommet, quelquefois 
assez longuement nus. Dans une forme observée aux environs de 
Cour-Cheverny, les capitules sont presque moitié plus petits 
(2 cent. de diam. à peine) et les bractées extérieures sont toutes 
dressées ; chez d’autres individus elles sont très étalées rayon- 
nantes ou même complétement réfractées sur le rameau floral. 
Dans une forme singulière, les capitules sont sessiles, dressés au 
milieu d’unefcollerette de feuilles florales larges et entières. 


b. Cnicus (Circium auct.). Poils de l'aigrette plumeux. — Les espèces 
de ce groupe s’hybrident assez souvent entre elles. 


%%. C. lanceolatus L. sp. 1149. Circium lanceolatum Scop.; 
Lefr. cat. p. 16; Em. Mart. cat. 158. (Ch. lancéolé)., — Tiges de 5 à 
15 décim., à rameaux dressés, ailés ; feuilles très scabres en des- 
sus, pubescentes, vertes ou blanchâtres-laineuses en dessous, 
sinuées-pinnatifides, à segments 3-5 lobés, le terminal très allongé, 
cilié et épineux ainsi que les autres lobes ; décurrence sinuée, épi- 


26 = 


neuse ; capitules gros (diam. 3 à 4 cent.) terminant des rameaux 
plus ou moins nus au sommet ; involucre hémisphérique, un peu 


aranéeux, à bractées dures, étroitement lancéolées, terminées par 


une épine rigide; fleurs purpurines ; aigrette formée de poils plu 
meux. (2). | 


— Juin, septembre. Bords des chemins, champs incultes. C.C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; Asie-mi= 


neure, jusque dans le Kurdistan, 


Observ. — Plante assez variable ; les feuilles sont le plus souvent 
verdâtres et seulement un peu plus pâles en dessous ; plus rare- 
ment elles sont blanches tomenteuses à la face inférieure ; dans 
cet état c’est le Circium nemorale Rchb. 


556. C. eriophorus L. Sp. 1153. Circium eriophorum Seop. fi. 
Carn. II. p. 130 ; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 158. (Ch. laineux). — 
Tige de 6 à 15 déc., robuste, anguleuse, pubescente-aranéeuse ; 
feuilles amplexicaules, spinuleuses et d’un vert sombre en dessus, 
plus ou moins blanches laineuses en dessous, profondément pin- 
natipartites, à segments divisés presque jusqu’à la base en 2 ou 
3 lobes lancéolés-lineéaires, épineux, le terminal beaucoup plus 
allongé ; capitules gros (diam. 4 à 5 mill.), accompagnés de feuilles 
plus courtes que lui, ou le dépassant à peine, involucre sphéri- 
que, très lanugineux, à bractées lâches, étroitement lancéolées, 
quelquefois un peu élargies en spatule au sommet, terminées par 
une petite pointe raide; fleurs purpurines; aigrette formée de 
poils plumeux. (®). 


— Juillet, septembre. Bords des chemins, champs incultes des terrains cal- 
caires. AR. Vallée du Cher, à Selles ! Gièvres ; Couffy (Em. Mart.); Tour-en- 
Sologne, près du cimetière ! Cour-Cheverny à Woilé ! Cheverny, à la Rousselière, 
sur la route de Contres! Chitenay ! Bords de la Loire à l’île aux Bœufs près 
Blois ! Menars! C.C. à Vendôme, aux Tuileries Sainte-Anne ! Baillou (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis l'Angleterre, jusque dans 
la Macédoine. 


Observ. — On trouve quelquefois l’hybride du C. eriophorus et 
du C. lanceolatus; cest le Circium lanceolato-eriophorum Lamotte 
F1. du pl. cent. p. 425; Circium Gerhardti Sch. bip. in Rchb. Icon. 
fi. germ. XV. p. 69, tab. 861. La plante a les feuilles décurrentes 
du C. lanceolatus, jointes aux capitules du C. eriophorus. Cet 
hybride, observé dans l'Auvergne et dans diverses régions de 
l'Europe, pourra être rencontré en Loir-et-Cher, là où les deux 
parents croissent ensemble. 


997. C. palustris L. sp. 1151. Circium palustre Scop.; Lefr. 
cat. 16; Em. Mart. cat. 158. (Ch. des marais). — Plante pubescente, 
très peu aranéeuse ; tiges de 5 à 20 décim., plus ou moins rameu- 
ses, sillonnées-anguleuses, ailées, ainsi que les rameaux, quel- 
quefois presque jusque sous les capitules ; feuilles un peu lai- 
neuses, blanchâtres en dessous, pubescentes mais non scabres en 
dessus, sinuées-pinnatifides, à segments 2-3-lobés, terminés par 
de fines épines vulnérantes ; décurrence plus ou moins large, 
sinuée-épineuse ; Capitules agsez petits (diam. 8 à 12 mill.), 
presque sessiles, nus ou accompagnés de feuilles florales et agglo- 


mérés au sommet des rameaux ; involucre ovoïde-cylindrique, à. 


bractées étroitement appliquées, coriaces, lancéolées, brièvement 
mucronées, présentant sur le dos une callosité oblongue, noire et 
glanduleuse ; bractées intérieures plus longues, molles ; obtuses; 


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— 317 — 


| fleurs purpurines, très rarement blanches ou jaunâtres ; aigrette 
formée de poils plumeux. %. 


— Juin, septembre. Prairies humides, lieux tourbeux. C.C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne, presque jusqu’à la région arctique ; R. ou 
nul dans l’Europe australe ; Caucase ; Sibérie. 


Observ. — Plante très variable à rameaux florifères allongés 
quelquefois longuement nus, ou très courts et ailés jusqué sous 
les capitules ; l’inflorescence forme alors une panicule très com- 
pacte, ovale. Les tiges sont souvent fauchées avec les herbes 
J des prairies ; leurs rejets ont alors des feuilles presque entières, 
vertes en dessous, tres brièvement décurrentes, et il ne faut pas 
les confondre avec les produits hybrides. 


| 558. C. bulbosus Lamk. Dict. I. 705. Circium bulbosum DC. F1. 

| £r: IV, pe 118; Lefr. cat. 16. (CH. bulbeux). — Souche courte, tou- 

| jours (?) dépourvue de stolons, produisant des fibres très allongées, 

renflées-napiformes à la base; tige dressée, striée, un peu ara- 

néeuse ; feuilles plus ou moins blanchâtres-laineuses en dessous, 
ubescentes en dessus, sinuées-incisées presque jusqu’au rachis, 

à segments profondément lobés, souvent trifides, ciliés et termi- 

nés par une très petite épine un peu vulnérante ; feuilles radicales 

pétiolées, les moyennes embrassant la tige par leur base dilatée ; 

capitules médiocres (diam. 2% cent.), solitaires (rarement gémi- 

nés) au sommet de longs rameaux nus ou pourvus seulement de 

très petites feuilles bractéales ; involucre ovoïde-campanulé, à 

bractées extérieures coriaces, lancéolées, terminées par un petit 
mucron raide ; fleurs purpurines , aigrette à soies plumeuses. %. 


— Juin, juillet. Prairies humides des terrains argilo-calcaires, R. Cour-Cheverny, 
au Gué-du-Veau, près de Serigny ! localité presque détruite ; Saint-Georges, 
dans les prés avoisinant la route de Montrichard! Forêt de Choussy! val du 
Loir à Villavard, dans le pré aux Prêtres ! Prairies d’Artins ! Huisseau-en-Beauce, 
C. dans les marais de Poulines ! 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et centrale, jusque dans la Transylvanie 
et le Banat. 


399. C. pratensis Huds. angl. ed. 2, p. 353. Circium anglicum 
DC. F1. fr. IV. 118 ; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 159. (C. des prés). 
— Très voisin du Ch. bulbeux, il en diffère par sa souche presque 
toujours stolonifère, émettant des fibres grêles, peu ou point 
épaissies au sommet: par ses feuilles très superficiellement si- 
nuées, ou dont les segments ne dépassent guère le tiers du limbe. 

 — Plusieurs auteurs réunissent le C. pratensis au C, bulbosus. 


— Mai, juillet. Prairies et pâturages humides; C, surtout dans les terrains 
argileux. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre jusque dans la Cata- 
logne ; à l’Est il n’a pas été signalé au delà du Grand Duché de Bade et de la 
Belgique. 


X €. semidecurrens.— Circium semidecurrens Richter in 
Rchb. F1. Excurs. I. p. 286. C. pratense Gren. et Godr. F1. fr. II. 
P: 224. C. palustri-bulbosum DC. Prodr. VI, p. 646; Gren. et Godr. 
oc. Cit. (Ch. semidécurrent). — Hybride des C. palustris et du C. 
bulbosus. Port du C. bulbosus ; les feuilles sont profondément 
sinuées-incisées, comme dans cette espèce, mais les caulinaires 
sont plus ou moins longuement décurrentes ; les capitules sont 


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.— 318 — 


un peu plus petits, quelquefois solitaires au sommet de longs 


rameaux nus, mais plus souvent disposés en grappe lâche ; les 


bractées involucrales extérieures, ou au moins quelques unes 
d’entre elles, présentent sur le dos la callosité linéaire, glandu- 
leuse, qui caractérise le C. palustris. 


— Juin, juillet, RR. Vallée du Loir, dans le pré aux Prêtres, en mélange avec 
les parents. 


_ Le C. pratensis Lam. dict. I, p. 700 (non Huds.), Circium pratense 
DC. Prodr. VI, p. 645, que Grenier et Godron ont considéré comme 
hybride du C. palustris et du C. pratensis (Circ. anglicum), est une 
plante toute différente et à laquelle Lamark attribue des feuilles 


glabres, caractère qui existe en effet dans le spécimen donné par 


Decandolle à l’herbier du Muséum. La plante de Decandolle, à 
laquelle la description de Lamarck convient du reste très bien, 
ne me paraît être que la forme à feuilles décurrentes et peu inci- 
sées du C. arvensis. 


X C. Forsteri Sm. angl. bot. t. 695 ex Babington Manual, 
(ed. 8) p.207. Circium spurium Delastre Ann. des Sc. nat. (2 série), 
t. XVII, p. 149; Em. Mart. cat. 159. (Ch. de Forster). — Hybride 
du C. pratensis et du G. palustris. Très semblable à lhybride pré- 
cédent, dont il ne diffère que par ses feuilles moins profondément 
sinuées-lobées, caractère qu’il emprunte au GC. pratensis. On ne 
peut avoir de certitude, pour la détermination de cet hybride, 
que par la connaissance exacte des parents dont il est issu. 


— Juin, juillet. RR. Gy, dans un marais tourbeux sur la rive droite de la 
Croisne, prés de Piedsauvron (Em. Martin). Deux spécimens seulement au milieu 
des parents ; le C. bulbosus manque totalement dans la localité. 


Observ. — D’après les exemplaires de l’herbier du Muséum et de 
celui de M. Martin, Delastre a distribué sous le nom de Circium 
spurium, des hybrides très probablement différents, et entre autres 
le C. semidecurrens. M. Godron paraît avoir aussi confondu les 
hybrides du C. anglicus et ceux du GC. bulbosus, autant du moins 
Les j'en puis juger d’après les exemplaires de l’herbier Grenier. 

es deux produits de mélange sont d’ailleurs beaucoup moins 
distincts entre eux qu’on ne le pourrait croire d’après les descrip- 
tions de la Flore de France ; ainsi les bractées involucrales exté- 
rieures sont mucronées dans les 2 hybrides et les feuilles plus ou 
moins blanches tomenteuses en dessous dans l’un et l’autre. 


560. €. oleraceus Vill. F1 du Dauph. III, p. 21. Circium ole- 


raceum Scop. fl. carn. IL. 124. (Ch. oléracé). — Tige de 6 à 12 décim., . 


glabrescente, fragile, fistuleuse; feuilles grandes, molles, ciliées 
spinuleuses sur les bords, les inférieures et les moyennes longue- 
ment pétiolées, pinnatifides, à segments lancéolés, entiers ; feuilles 
supérieures sessiles, embrassantes, ovales, acuminées, presqu’en- 
tières; capitules (diam. 15 à 20 mill.) agglomérés, sessiles au 
sommet des rameaux, souvent accompagnées de feuilles florales 
lancéolées, denticulées-spinuleuses ; involucre ovale-globuleux, 
un peu aranéeux, à bractées lancéolées-linéaires, dressees, termi- 
nées par un petit mucron épineux ; fleurs jaunes ; aigrette formée 
de soies plumeuses. %. | 

— Juillet, août. Prairies marécageuses. RR. Verdes, aux sources de l’Aigre 


(rive droite), dans un pâtis situé à environ 300 mètres au-dessous de la grande 
source, à gauche de la route de Châteaudun, sur la limite du département d’Eure- 


et-Loir. 


— 319 — 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans le sud de la Suède 
et de la Norwège. 


Observ. — Le C. oleraceus s’hybride assez souvent avec le C. 
palustris ; il en résulte une plante à fleurs rougeâtres, ou rouges 
et jaunes dans un même capitule ; les feuilles sont décurrentes, 
plus fermes et moins grandes que dans le C. oleraceus, velues ou 
un peu laineuses en dessous. C’est le C. hybridus Godr. F1. de 
Lorr. III. 231 ; Circium hy bridum Koch ; C. palustri-oleraceum Næg. 


561. €. arvensis Kalm F1. fenn. n. 451. Circium arvense Scop.; 
Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 159. (Ch. des champs). — Racine lon- 
guement rampante ; tiges de 6 à 10 décim., finement pubescentes, 
anguleuses ; feuilles glabres ou blanches-laineuses en dessous, 
bordées de cils épineux très rapprochés, presqu’entières ou plus 
ou moins sinuées incisées, les moyennes et surtout les supérieures 
souvent décurrentes ; capitules de grosseur variable (10 à 15 mill.), 
agrégés au sommet des rameaux qui forment une panicule 
étroite ou corymbiforme; involucres ovoïdes-subglobuleux, un 
peu aranéeux ou glabrescents, à écailles extérieures lancéolées- 
deltoïdes, terminées par un petit mucron épineux, dressé ou 
étalé : fleurs purpurines ; aigrette formée de poils plumeux. %. 


— Juin, août. CC. dans les champs des terrains argileux. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentr., jusqu’à la zone arctique ; R. 
dans la région australe, où la plante devient subalpine ; Asie-mineure ; Turkestan; 
Beloutchistan ; Himalaya ; Sibérie ; Chine ; Japon. 


962. C. acaulis L. Sp. 1156. Circium acaule All.; Lefr. cat. 16.; 
Em. Mart. cat. 159. (Ch. acaule). — Tige un peu pubescente-ara- 
néeuse. souvent presque nulle, dépassant rarement 15 cent.; feuilles 
glabrescentes ou peu velues, vertes en dessous, sinuées-incisées, 
à segments lobés, spinuleux ; capitule médiocre (diam. 20 à % 
mill.), solitaire au sommet de la tige ; plus rarement 2 ou 3 capi- 
tules agglomérés ; involucre ovoïde, glabre, à bractées appliquées, 
jaunâtres, coriaces, lancéolées-deltoïdes, ciliolées sur les bords, 
mucronulées, les intérieures beaucoup plus longues; fleurs pur- 
purines ; aigrette à poils plumeux. %,. 


— Juin, août. Bords des chemins. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans le sud de la Suède et de la 
Norwège ; Serbie et Bosnie. 


La forme à tige développée et plus ou moins pourvue de feuilles 
n’est pas rare aux bords des bois ; c’est le C. Roseni-Vill. 


X €. pumilus Vill Dauph. III. 17. Circium medium Al. C. 
bulboso-acaule (Ch. nain). — Hybride du C. bulbosus et du C. acaulis. 
Très ressemblant à la forme caulescente du C. acaulis, il en diffère 
par ses tiges un peu blanches-laineuses sous les capitules et par 
linvolucre parsemé d’un duvet aranéeux. Dans toutes les formes 
du C. acaulis les tiges sont tout-à-fait glabres au sommet ou pré- 
sentent seulement quelques poils crustacés, épars ; les involucres 
sont constamment dépourvus de duvet aranéeux. Les 3 stries 
que les auteurs de la Flore de France ont attribuées, comme ca- 
ractéristiques, aux écailles extérieures de cet hybride se retrou- 
vent assez Souvent chez le C. acaulis. 


— Juin, juillet. R.R. Huisseau-en-Beauce, un seul exemplaire trouvé dans la 
prairie de Poulines, là où le C. bulbosus croît en mélange avec le C, acaulis. Indi- 


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qué à Cour-Cheverny par Boreau, d’après un exemplaire de Lefrou qui paraît 
douteux. S | NN 


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L CONSPECTUS DES ESPÈCES. | 


Poils des aigrettes scabres . . . . . . . . TE Ve 2 
: Poila des aigrettes plumeux . . . . ... . . . . . . RER 4. 


| fs ( Capitules ne dépassant pas 15 mill. de diamètre. ., , . . . .. i à 
{ Capitules égalant 3 à 4 cent. de diamètre . €. nutans (554). 


Bractées extérieures de l’involucre élargies à la base, contractées 
en pointe courte ; involucre cylindrique. , . . .,.. ,...,. 
C. tenuiflorus (552). 


Bractées extérieures de l’involucre très étroitement lancéolées, 
atténuées en longue pointe ; involucre subglobuleux. . . . . 
C. crispus (553). 


Feuilles couvertes en dessus de petits poils épineux. 4 . . . . . 5, 


Feuilles glabres ou pubescentes, mais dépourvues de spinules en 
DORA, Ve C4 ee de 0 4 4 6e 0 SSSR 6. 


Feuilles décurrentes ; capitules peu aranéeux, . . , , , . . . . 
C. lanceolatus (555). 


Feuilles embrassantes, sessiles ; capitules couverts de longs poils 
aranéeux ... +. + +. + €. eriophorus (556). 


Feuilles plus ou moins décurrentes, au moins les supérieures. .  Ls 
6. 


Feuillés/non décarrentes ‘os 50% +2 à 06 0)e CUROINNNNNES 10. 
Bractées externes de l’involucre présentant sur le dos une callo- 

sité noire, oblongue, glanduleuse ; plante des prés humides et 

des mardis:, . .'. «4 : Ve de 17 008 Net) TOMATE 8. 
Bractées externes de l’involucre dépourvues de callosité glandu- 

leuse ; plante des champs . . . . . C. ar vensis (561). 


Involucre large au plus de 7 à 8 mill. à la base ; capitules souvent 
agglomérés . , . ........ C. palustris (5917). 
Involucre large au moins de 12 à 15 mill, à la base; capitules sou- 
vont SOUtAIrTES s,. Like 070 0 0004 0000 OR SUN 9. 


Segments des feuilles atteignant presque le rachis; plante crois- 
sant en société du C. bulbosus et du C. palustris, . . . . . 

X C. Forsteri. 

Segments des feuilles peu profonds ; plante croissant en société 
du C. pratensis et du C. palustris. . .,..... + 0 

xX €. semidecurrens. 


Fleurs purpurines ou blanches; feuilles rigides ou tomenteuses 
en dessous, épineuses sur les bords. ....,.,.... LE 


Fleurs jaunâtres ; feuilles amples, molles, glabres, seulement 
bordées de cils raides. . . , . . ©. oleraceum (560). 


1 
nn SC CS 


— 321 — 


Capitules nombreux, disposés en panicule étroite ou corymbi- 


MEME «At s dot, +. CC: arvensis (561). 
\ A £ FT RE ' 
Capitules solitaires ou géminés au sommet de la tige et des 
TAMEAUX "Lot ae eee ie cor: a CHONENENC LC TRE 12. 
Feuilles plus ou moins blanches-aranéeuses en dessous. , . . . 13. 
12. RU SE $ 
Feuilles plus ou moins pubescentes, vertes en dessous . . . . . 14. 


Fibres radicales renflées, napiformes ; feuilles très profondément 


iInCiSées. « + « . e + + + + «+ .« « + CC. bulbosus (558). 


13. £ ; de 122 su A Fe : 
Fibres radicales linéaires ; feuilles presque entières, ou à seg- 


ments peu profonds . . . . . .. €. pratensis (559). 
Tige blanche Janugineuse sous le capitule, celui-ci un peu ara- 
MOPUX LR rm eee ane entra: JCtO MUNIIGR: 


Tige glabre ou pubescente sous le capitule, souvent très courte ; 
capitule jamais aranéeux , . . . . . C. acaulis (562). 


a a ne, Los em se 


G. 204. SILYBUM (Silybe). 


Diffère des Carduus seulement par les filets staminaux qui de- 
meurent longtemps cohérents entre eux. Bractées involucrales 
extérieures largement dilatées-foliacées au sommet, les moyennes 
terminées par une épine robuste. 


563. S. marianum Gaertn. Fruct. II. 378. tab. 162, fig. 2; 
Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 158. (S. de Marie). Vulg. Chardon 
Marie. — Plante glabrescente ; tige de 5 à 15 décim., sillonnée; 
feuilles marbrées de larges taches blanches, bordées tout autour 
d’épines vulnérantes, les radicales très amples, sinuées incisées, 
les caulinaires sessiles, embrassantes, presque entières ; capitules 
gros (diam. 5 à 6 cent.), terminant des rameaux plus ou moins 
longuement nus et un peu aranéeux au sommet; involucre glo- 
buleux, à bractées extérieures élargies, rigides étalées, dilatées 
au sommet en un appendice cordiforme orbiculaire, spinuleux 
sur les bords, les bractées moyennes de même forme, mais ter- 
minées par une robuste épine triquêtre ; fléurs purpurines; 
aigrette formée de poils scabres très nombreux, les intérieurs 
beaucoup plus courts, connivents en pinceau. (?). 


— Juillet, août. Bords des chemins. R. Villeherviers, près de l’église, où il se 
maintient depuis très longtemps (Rimboux) ; Maray, à Daluet ; Villefranche à 
Villebrette (Em. Martin) ; Cheverny, à Poily ! Cour-Cheverny ! Cellettes, chemin 
de Seur ! Blois ! Plante peu fixe dans ses stations et certainement introduite dans 
toutes les localités du département, et même du centre de la France. 


Distrib. géogr. — Toute la région méditerranéenne ; Caucase ; Perse ; Egypte. 


G. 205. LAPPA (Bardane). 


Capitules homogames, à fleurs toutes égales; corolle à 5 lobes ; 
bractées involucrales multisériées, étroites, atténuées en une 
longue pointe recourbée en hamecon au sommet ; fruits oblongs, 
comprimés, munis de côtes ; aigrette courte formée de poils denti- 


21 


—. 922 — 


culés, plurisériés, libres jusqu’à la base et se détachant isolé- 
ment; réceptacle pourvu de bractées sétacées. | 


561. L. major Gaertn. Fruct. II. 379 ; Lefr. cat. 15; Em. Mart. 


cat. 162. (B. à gros capitules). Vulg. Lampourde. — Tige de 6 à 12 


décim., très rameuse, finement pubescente-aranéeuse; feuilles 
pétiolées, presque entières, bordées seulement de très petites dents 
calleuses, finement tomenteuses, blanchâtres en dessous, un peu 
scabres en dessus, les radicales très grandes, cordiformes, large- 
ment ovales; capitules assez gros (diam. 3 cent.), solitaires au 


sommet de rameaux raides et formant un large corymbe; involucre 


glabre, globuleux, à bractées externes étalées, rigides, linéaires- 
carénées, atténuées en longue pointe crochue ; bractées internes 
droites, plus courtes que les externes ; fruits rugueux à la base 
et au sommet, à disque plissé sous le style. %. 


— Juillet, août. Bords des chemins, lieux frais. R. Gièvres, entre le pont de 
Pruniers et la Berrerie et au-dessus de Jaugy, près du canal (Em. Martin) ; 
Baïllou, près du pont! 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède et la Norwège méri- 
dionale ; Asie-mineure ; Perse ; Caucase; Himalaya ; Sibérie ; Japon, 


565. L. minor DC. F1. fr. IV. 77; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
162. (B. à petits capituies.) Vulg. Lampourde. — Diffère de l’espèce 
précedente par ses capitules moitié plus petits, formant une 
grappe allongée ou un thyrse étroit; par ses écailles internes 
aussi longues que les externes ; par ses fruits dont le sommet est 
lisse sous le style. 


— Juillet, août, C. au bord des chemins. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne ; R. ou nul dans la région australe, où ül 
devient subalpin ; Caucase, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Capitules disposés en grappe au sommet des tiges et des ra- 
meaux ; bractées internes égalant les externes . . . . . . : 
L. minor (565). 


Capitules disposés en corymbe plan; bractées internes plus 
courtes que les externes. . . , . , . , IL. major (566). 


G. 206. SERRATULA (Serratule). 


« 


Capitules dioïques par avortement, à fleurs toutes égales ; 
corolle à 5 dents ou lobes; involucre à écailles multiseriees, 
dépourvues au sommet et sur les bords d’appendice scarieux ; 
fruits oblongs, lisses, surmontés d’une aigrette formée de poils 
denticulés, libres, disposés sur ie pue rangs, les internes plus 
allongés ; réceptacle pourvu de bractéoles sétacées. 


566. S. tinctoria L. sp. 1114; Lefr. cat. 15; Em. Mart. cat. 
162 (S. tinctoriale). — Plante glabre, raide, rameuse au sommet ; 
feuilles très variables, tantôt tontes entières, lancéolées (S: indi- 
visa Poiret), tantôt plus ou moins incisées-pinnatifides, à segments 
tous presque égaux ou le terminal beaucoup plus grand, obovale, 


BAD L 


00 — 


| bordé tout autour de fines dents mucronulées; feuilles infé- 


rieures longuement pétiolées, les moyennes sessiles, les supé- 
rieures linéaires ; capitules assez petits (diam. 7 à 8 mill.), soli- 
taires au sommet de rameaux grêles disposés en panicule corym- 
biforme ; involucre cylindrique, atténué à la base, à bractées 
extérieures lancéolées deltoïdes, verdâtres, finement mucronées ; 
fleurs purpurines, rarement blanches ; aigrette rousse. %,. 


— Juillet, septembre. C. dans les bois secs, les pâturages, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale jusqu’en Scandinavie ; 
Sibérie, 


G. 207. CENTAUREA (Centaurée). 


Capitules à fleurs toutes égales et alors homogames, ou plus 
souvent hétérogames, à fleurs du rayon beaucoup plus grandes, 
infundibuliformes, rayonnantes et stériles; involucre à bractées 
plurisériées, terminées par un appendice membraneux, ou sca- 
rieux, décurrent ou non sur les côtés, diversement incisé ou 
cilié, mucroné ou épineux au sommet ; fruits nus ou surmontés 
par une aigrette formée de soies un peu élargies, plürisériées ; 
réceptacle couvert de bractéoles sétacées, 


507. €. amara L. Sp. 1292. C. Jacea Lefr. cat. 15, pro parte. 
(C. amère). — Plante très polymorphe, glabre ou un peu aranéeuse ; 
tige dressée ou couchée ; toutes les feuilles entières, ou plus ou 
moins incisées-pinnatifides à la base; capitules solitaires au 
sommet des rameaux, souvent accompagnés de feuilles florales à 
la base; involucre ovoïde, à bractées terminées par un appendice 
scarieux, pâle ou d’un brun plus ou moins foncé, arrondi ou 
ovale, concave, entier ou lacinié; fleurs purpurines, celles. de la 
circonférence plus grandes, rayonnantes; fruits surmontés d’un 
petit rebord, mais dépourvus d’aigrette. %. 


a. amara.— C. amara L. loc. cit.; Em. Mart. cat. p. 159. — Tige grêle, 
dressée ou étalée sur le sol ; feuilles inférieures étroitement lancéolées, 
les supérieures linéaires très entières, ou pourvues de 1 ou 2 petits 
lobules à la base ; appendice souvent entier, quelquefois un peu fendu. 


b, Jacea, — C, Jacea L. sp. 1293, — Tige plus robuste que dans la 
variété précédente; feuilles plus larges, incisées-pinnatifides, rare- 
ment entières, les supérieures lancéolées ; appendice des bractées 
profondément divisé en lanières lacérées, 


— Juin, octobre. La var. à. est A.C. dans les terrains très secs, argileux 
ou calcaires ; la var. Bb. se rencontre surtout dans les prés, au bord des bois, 


Distrib. géogr. — La var. a. est répandue dans l’Europe australe et jusque 
dans le centre de la France ; la var. Bb, s’élève presque jusqu’à la zone 
arctique ; Sibérie ; Afrique boréale. 


On trouve entre les 2 variétés signalées ici des intermédiaires 
qui ne permettent pas de considérer comme espèces distinctes 
les C. amara et Jacea, ne différant en réalité que par la largeur 
de leurs feuilles et la forme de l’appendice des bractées plus 
arrondi et plus déchiqueté dans le C. Jacea. 


7 V0 


1 


où — 


568. C. pratensis Thuill. F1. par. p. 444 (1799). C. nigrescens 


Willd. sp. pl. III. p. 2288 (1800). C. Jacea Lefr. cat. 15, pro parte. 
(C. des prés). — Plante très polymorphe, voisine de l’espèce précé- 
dente dont elle diffère seulement par l’appendice des bractées 
involucrales, au moins des extérieures, qui est bordé de longs 
cils régulièrement disposés ; l’appendice des bractées internes 
est déchiqueté, comme dans le C. amara. 


On peut distinguer surtout les variétés suivantes : 


a, pratensis. — C. pratensis Thuill. loc. cit. — Plante robuste, à feuilles 
largement lancéolées ; involucre assez gros (diam. 10 à 12 mill.), à 
bractées involucrales terminées par un appendice dressé, bordé de cils 
allongés d’un brun foncé. 


D. serotina. — C. serotina Bor. fl. du centr, Ed. 3., vol. II, p. 350 ; 
Em. Mart. cat. 150. — Plante dressée ou décombante, souvent grêle, 
à feuilles étroitement lancéolées, dentées ou incisées, les supérieures 
linéaires ; appendice des bractées involucrales dressé, bordé de cils très 
pâles. La floraison de la plante n’est pas plus tardive que dans la variété 

précédente, mais elle se prolonge plus longtemps ; on la trouve en fleur 
de juin à septembre. 


c. microptilon Godr. fi. de Lorr. II. 54. — C. microptilon Godr. et Gren. 
fl. fr. 11. 242. — Caractères de la variété Bb. serotina, dont elle differe 
seulement par l’appendice des bractées involucrales extérieures qui se 
recourbe plus ou moins en dehors. | 


— Juin, septembre. La var. à. est C. dans les prés ; la variété b, au bord des 
chemins ou dans les prés très secs ; la var. €. n’est pas rare sur les rives des 
grands bois ; forêt de Russy ! bois de Cheverny ! 

Distrib. géogr. — Europe austro-occidentale et moyenne, jusqu'en Angleterre 
et en Danemark. 


559. C. nigra L. sp. 1288; Lefr. Cat. 15; Em. Mart. cat. 160. 


(C. noire). — Tige dressée, dépassant souvent 1 mètre, anguleuse, : 


un peu aranéeuse, à rameaux fastigiés ; feuilles un peu scabres, 
ordinairement très entières, sp ps un peu dentées ou lobu- 
lées à la base, lancéolées, les inférieures très longuement pétio- 
Jées ; capitules solitaires au sommet des rameaux, souvent 
accompagnés de petites feuilles florales ; involucre d’un brun 
foncé ou noirâtre, à bractées terminées par un appendice étroit, 
régulièrement cilié; fleurs purpurines; corolles de la circonfé- 
rence non rayonnantes (dans notre région); fruits surmontés par 
une couronne de poils 3 ou 4 fois plus courte qu'eux. 


_—- Juillet, septembre. Bois secs et un peu couverts. AC. dans la Sologne ; C.C. 
dans la forêt de Boulogne et la forêt de Russy; AR. dans le val du Loir. 
(E. Nouel). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis la Norwège jusqu'en Portugal ; 
Bavière et Lombardie ; se retrouve, sous des formes assez différentes, dans la 
Russie céntrale et australe, l 


510. €. Cyanus L. sp. 1289; Lefr. cat. 15; Em. Mart. Cat. p. 
160, (C. bleue). Vulg. Bluet. — Plante plus ou moins pubescente- 
aranéeuse ; tige dressée, ordinairement rameuse ; feuilles souvent 
incisées à la base, présentant de chaque côté 3 à 4 sewments écar- 
tés, presque linéaires ; Capitules terminant de longs rameaux 


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— 329 — 


grêles, nus ou munis de petites bractées linéaires, écartées ; 
involucre aranéeux, ovoïde à bractées extérieures lancéolées- 
deltoïdes, entourées d’un bord noir ou pâle, denté-pectiné ; bractées 
internes lancéolées-linéaires, dentées au sommet; fleurs d’un 
beau bleu, rarement violacées ou blanches ; corolles de la circon- 
férence b°aucoup plus développées, rayonnantes ; fruits un peu 
velus, suimontés par une aigrette rousse, environ moitié aussi 
longue qu'eux. @). à 


— Mai, juin. C.C. dans les moissons. 


Distrib. géogr. — Introduit avec les céréales dans toute l’Europe ; criginaire 
de l'Orient et, paraît-il, aussi de l’Italie méridionale, où on le trouve seulement 
sur les montagnes, dans les lieux pierreux et les broussailles ; Grèce ; Asie-mi- 
neure; Tauride ; Caucase. 


Observ. — A l’état spontané la plante est plus grêle, la souche 
multicaule, les feuilles linéaires entières, blanchâtres, les bractées 
involucrales pâles, les capitules plus petits. 


571. €. scabiosa L. sp. 1291 ; Lefr. cat. 15 ; Em. Mart. cat. 161. 
(C. scabieuse). — Racine rampante ; tige de 5 à 8 décim., dressée, 
anguleuse ; feuilles pétiolées, les inférieures très longuement, 
scabres, profondément incisées-pinnatifides, à segments écartés, 
oblongs, entiers ou dentés et lobulés à la base, très étroits et 
linéaires dans les feuilles supérieures ; capitules assez gros 
(diam. 15 à 20 mill.), solitaires ou géminés au sommet de longs 
rameaux nus ; involucres globuleux, à bractées surmontées par 
un appendice triangulaire noirâtre, décurrent sur les côtés, bordé 
de cils pâles, terminé par un mucron; fleurs purpurines ; corolles 
extérieures rayonnantes; fruits pubérulents, terminés par une 
aigrette rousse, presque aussi longue qu'eux. %. 


— Juillet, août. C. dans les champs des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, presque jusqu’à la zone 
arctique ; manque dans la région austro-occidenta!e ; Caucase : Arménie ; Oural ; 
Altaï. 


572. C. maculosa Lamk. dict. I. 669.; Lefr. cat. 15. (C. maculée). 
— Plante un peu pubescente-aranéeuse ; tige atteignant souvent 
1 mètre, très rameuse ; feuilles scabres, ponctuées, tripinnatifides, 
à segments fins, linéaires, capitules terminant des rameaux 
raides, feuillés, dressés, disposés en large panicule ; involucre 
ovoïde, glabre, à bractées fortement striées en long, les exté- 
rieures surmontées par un appendice noirâtre, triangulaire, mucro- 
né, régulièrement cilié-pectiné, un peu décurrent sur les côtés; 
bractées intérieures plus allongées, lancéolées-linéaires, denticu- 
lées au sommet; fleurs d’un rose pâle; corolles extérieures 
rayonnantes ; fruits noirs, un peu pubescents; aigrette blanche 
moitié aussi longue qu'eux. %. 


— Juillet, septembre. Iles et levées de la Loire, où la plante est amenée de la 
région supérieure du fleuve, RR. et peu fixe dans ses stations : bois de Briou 
(Aucher Eloy et Roger) ; Blois, sables de Vienne (Lefrou); Montlivault, sur les 
levées de la Loire! Ile de Muides! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis le centre et le midi de la France, 
jusque dans la Russie méridionale ; Tauride ; Caucase ; Oural, 


- X €. ligerina Franch. Bull. soc. bot. de Fr. vol. XXVII 
(1860), sess. extr. p. XXII. (C. de la Loire). — Hybride du C. macu 


— 926 — 


losa et du C. amara, var. Jacea. Port et feuilles du C, maculosas 
appendices des 3 ou 4 rangées extérieures de bractées involu- 
crales larges, régulièrement pectinés, comme dans cette espèce, 
mais non décurrents sur les côtés ; bractées intérieures terminées 
par un appendice scarieux, en forme de cuiller, déchiqueté 
comme dans les diverses formes du C. Jacea, Toutes les bractées 
présentent 3-5 côtes filiformes, comme celles du C, matulosa, et 
qui ne se rencontrent jamais dans le C. amara. 


— Août, septembre. Ile de Muides, au milieu des parents, 


573 €. solsticialis L. sp. 1297. (C. du Solstice). — Plante 
plus ou moins aranéeuse-blanchâtre ; tiges de 3 à 6 décim., très 
rameuses dès la base; feuilles des rosettes radicales sinuées-pin- 
natifides, les caulinaires linéaires entières, longuement décur- 
rentes en une aile étroite; capitules médiocres, solitaires au 
sommet des rameaux ; involucre ovoïde, lanugineux, à bractées 
coriaces, les extérieures términées par un rs pâle, palmé, 
à 5 épines assez courtes, presque égales, les moyennes armées 
d’une longue épine, jaunâtre, étalée; fleurs d’un jaune soufre ; 
corolles du rayon plus courtes que celles du disque; fruits sur- 
montés par une aigrette plus longue qu'eux. @). 


— Juillet, septembre. Introduit dans les prairies artificielles, où il est quelquefois 
très abondant, mais ordinairement peu fixe dans ses stations : Cheverny, champs 
de la Rousselière! Contres, route de Pont-Levoy! Tour-en-Sologne, au Riou! 
Villiers, près Vendôme (Nouel) ; bords du chemin allant de Vendôme à Belair 
(Séjourné). 

Distrib. géogr. — Europe australe et occidentale; dispersé aujourd’hui dans . 
presque toute l’Europe avec les semences des prairies artificielles. Dans la 
Russie méridionale la plante s'élève jusqu’à 2 mètres, et on l'utilise comme 
combustible, 


574. C. calcitrapa L. sp. 1297; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
161. (C. chausse trape). — Plante un peu pubescente aranéeuse ; 
feuilles caulinaires sessiles, les radicales et les moyennes profon- 
dément incisées-sinuées, à segments dentés, confluents en une 
aile lobulée ; feuilles supérieures souvent entières ; capitules 
terminaux ou presque sessiles le long des rameaux, entourés à la 
base de longues feuilles florales ; involucre glabre, ovoïde, à 
bractées coriaces, les moyennes à appendice Corné, terminé par 
une épine pâle, beaucoup plus longue et plus robuste que les 
épines latérales au nombre de 2 ou 3 de chaque côté, fleurs d’un 
pourpre pâle ; fruits dépourvus d’aigrette. (2). 


— Juillet, septembre, Bords des chemins, lieux incultes, C.C. 


Distrib. géogr. — Kurope australe et centrale jusqu'en Angleterre ; Tauride ; 
Syrie; Egypte; Algérie ; Canaries. 


Observ. — Le C. myacantha DC. fi. fr. IV. 101, dont on n’a jamais 
trouvé que des individus isolés, a été observé une seule fois à 
Huisseau-en-Beauce, près de la route de Tours, par M. Ern. Nouel. 
Ou n’est pas d'accord sur l’origine de cette plante; M. Timbal 
Lagrave (Mém. acad. des sc. de Toulouse, 6° série, vol. I, p. 441) y 
voit un hybride du C. serotina et du C, calcitrapa ; MM. Cosson et 
Germain, F1. des env. de Paris, 1re édit., p. 391, en font une variété 
du C. calcitrapa, opinion suivie par M. Grenier, F1, Jurass. p. 449. 
Peut-être vaudrait-il mieux considérer cette plante seulement 
comme une forme, un simple accident. Elle ne diffère en effe’ ‘du: 
C, calcitrapa type, que par les épines de l’appendice des brar 6es 


= 3 = 


involucrales qui sont courtes, épaisses, presque égales entre elles, 
la terminale un peu arquée en dehors ; les bractées internes ne 
sont nullement modifiées et absolument semblables à celles du 
C. calcitrapa. Il n’y a rien dans tout cela qui rappelle de près ou 
de loin le C. amara, ou quelqu’une de ses formes, et il est à remar- 
quer que les divers semis de graines prises sur le myacantha, 
opérés par M. Timbal Lagrave et par M. Nouel, n’ont jamais 
produit que du C. calcitrapa type, ou quelques rares individus du 
C. myacantha, à l'exclusion de toute forme empruntant un carac- 
tère quelconque au C. amara; ce n'est pas ainsi que se Comportent 
les hybrides dans la production desquels le C. amara a joué un rôle 
certain et chez qui les bractées involucrales ciliées et scarieuses, 
conservent toujours leur cach2t d’origine. 


X €. Nouelii Franch., Bull. soc. bot. de France, vol. XXVII 
(1880), p. XXI. (C. de Nouel), — Hybride du C. calcitrapa et du 
C. pratensis. Port et feuilles du C. pratensis ; bractées involucrales 
coriaces, à appendice noirâtre ou d’un brun foncé, non décurrent 
sur les côtés, longuement pectiné-cilié et terminé par une fine 
épine de même couleur, un peu vulnérante, arquée en dehors, 3 à 
4 fois plus longue que les cils latéraux. 


— Trouvé une seule fois à Vendôme, dans le pré de PIlette, en société du 
C. calcitrapa et du C. pratensis. 


Observ. — C’est par erreur que jai signalé cet hybride (Bull. de 
la Soc. bot. de Fr., loc. cit.), comme végétant au milieu des C. 
Calcitrapa, pratensis et Jacea ; cette derniere espèce n’a pas encore 
été observée à Vendôme, d’après M. Nouel. 

Le C. trichacantha Spreng., cité par plusieurs auteurs comme 
hybride des C. calcitrapa et Jacea, est une plante née dans un 
jardin et dont l’origine est incertaine. Sa description originale ne 
convient pas bien du reste à la plante de M. Nouel. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Appendice des bractées involucrales bordé d’ép'nes rigides et 
robustes, ou cilié et terminé par une spinule grèle mais tou- 
jours beaucoup plus longue que les cils latéraux. , . , , , . 8. 

Appendice des bractées involucrales entier, ou déchiqueté ou pec- 
tiné et terminé par un cil ou par une courte spinule qui ne 
dépasse pas sensiblement les cils latéraux. . . , . . ... :. 


Le 


irrégulièrement déchiqueté. , . ., . €. amara (561). 


Appendice des bractées externes ou moyennes plus ou moins 
réguhérement. cilié-pectiné . + « s3e 0 pois « -euelieie 116 3. 


Bractées contractées en appendice lancéolé ou arrondi, non décur- 
rent sur-les côtés LM nr fin: S. Ly4.i8 S)240 0h 51.6 Ac DCE 28 4. 
Bractées ‘ atténuées en appendice deltoïde, décurrent sur les 


CE ESN rote PU D ere: 4! metes Lo Vette Coke ee Es de 6, 


Feuilles entéres ou lyrées . ., .,. + » 0e © es © + © > 0 + 0 0 5 
Feuilles découpées en segments linéaires-incisés, presque bipin- 


| Appendice de toutes les bractées scarieux, concave, entier ou 
| HAUPDANTHOS ML ME as 5 C OC. HEeTHIA. 


38 — 


Appendice bordé de cils pâles ou bruns ; fruits sans aigrette, . . 
C. pratensis (568). 


Appendice bordé de cils d’un brun foncé, souvent noirâtres et 
trés allongés. . «.. . . . . . , . . « . C.nigrae (569). 


C. eyanus (570). 


Fleurs purpurines ou blanches, jamais bleues ; piante scabre ou 
briévement pubescente....1.:.: «cotes »s Le) 7. 


Feuilles rudes, à segments élargis; involucre égalant 15 à 18 mill. 
de diam. . . . . . ./. 1e + + + +. ©. scabilosa (571). 


Feuilles brièvement pubescentes, grisâtres, tripinnatifides à seg- 
ments linéaires très étroits ; involucre égalant à peine 8 


| Fleurs souvent bleues ; plante un peu lanugineuse . . . . . . . 
| mill. de diam. . . . . . . . . . .« CC. maculosa (572). 


Fleurs jaunes ; feuilles décurrentes. . €. solsticialls (573). 
Fleurs purpurines ; feuilles sessiles . . . . .. .. . 02. L 


Appendice à épines robustes. :,721 7.100 24° ILE AEENONSERS 40. 
9. Appendice cilié, terminé par une épine fine, allongée; port du 
C. pralensis, . . + us + 0 1 01 1 DICO NINOUONME: 


Epine terminant l’appendice beaucoup plus longue que les laté- 
rales, droite... ..,,.... C. calcitrapa (57,4). 


10. Epines de l’appendice épaisses, courtes, la terminale non sensi- 
blement plus longue que les autres, arquée en dehors . . . . 
C. myacantha (en note). 


B. LIGULIFLORES. Toutes les fleurs dans chaque capitule prolongées 
en languette plane, 3-5-dentées au sommet; capitules toujours 
homogames. (Ex.: la Laitue, le Scorzonère, la Chicorée). 


G. 208. LAPSANA (Lapsane). 


“ 
. 


Involucre à bractées bisériées, peu nombreuses, les extérieures 
plus courtes, en forme de calicule; réceptacle nu ; fruits dépour- 
vus de couronne, cylindriques, un peu atténués au sommet. — 
IMmflorescence paniculée. 


979, L. communis L. sp. 1140; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
164. (L. commune). — Plante un peu pubescente ; feuilles inférieures 
lyrées, à lobe terminal beaucoup plus grand, arrondi, les supé- 
rieures lancéolees, peu ou point dentées ; rameaux floriferes dicho- 
tomes, longuement nus sous les capitules, ceux-ci petits, dressés ; 
involucre ovale, à bractées lancéolées, uninervées, les extérieures 
au moins moitié plus courtes; fleurs jaunes; fruits à 20 stries 
fines, dont 2 latérales un peu plus larges. @). 


b. glandulifera. — Plante toute couverte de poils glanduleux. 


— Juin, août. Lieux cultivés, C. La var, B., à Cour-Cheverny, dans le jardin 
de Beaumont. R,R. 


ET. + je 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusque dans la Scandinavie ; Caucase ; 
Oural ; Algérie. 


Observ. — La variété B est très remarquable par la présence 
de glandes stipitées sur toutes ses parties ; elle se distingue à 
peine du L. adenophora Boiss., espèce de l’Asie-mineure, par ses 
rameaux floraux qui sont aussi allongés que dans le L. communis, 
et non très courts, à peine aussi longs que les capitules. 


G 209. ARNOSERIS (Arnosère). 


Involucre à bractées nombreuses, unisériées, accompagnées à la 
base d’un calicule formé de quelques rares bractées tres petites ; 
réceptacle nu; fruits à 4 angles, surmontés par une couronne 
membraneuse, entière, très courte. 


516. Arn. pusilla Gaertn. Fruct. II, p. 35, tab. 157; Em. 
Mart. cat. 163. Lampsana minima Lamk.; Lefr. cat. 16. (Arn. nain). 
— Rameaux glabres ou glabrescents, naissant presque du collet 
de la racine, simples ou fourchus, nus ou munis de bractéoles 
squamiformes, insensiblement renflés dans leur partie supérieure 
jusque sous le capitule; feuilles toutes radicales, en rosette, 
oblongues, un peu dentées ; capitules solitaires au sommet des 
rameaux, petits (diam. 4-6 mill.); bractées involucrales linéaires- 
lancéolées, acuminées, dressées-conniventes à la maturité et pré- 
sentant sur le dos un épaississement blanchâtre ; fleurs d’un jaune 
pâle; fruits courtement oblongs et à 8-10 côtes, alternativement 
proéminentes, et formant autant d’angles. ©. 


— Juillet, octobre. Champs des terrains si'iceux. C. dans toute la Sologne ; 
R. aux environs de Vendôme et de Mondoubleau (Nouel, Legué). 


Distrib. géogr.— Europe occid., centrale et septentrionale, jusqu’en Danemark 
et dans le sud de la Suède ; RR. dans l’Europe orientale. 


G. 210. CICHORIUM (Chicorée). 


Involucre à bractées disposées sur ,2 rangs, les extérieures 
ovales, les intérieures une fois plus longues, lancéolées, dures 
et cohérentes à la base à la maturité ; réceptacle fibrilleux ; fruits 
à 4 angles saillants surmontés d’une aigrette très courte en forme 
de couronne et constituée par des paillettes membraneuses con- 
nées, obtuses. 


511. €. Entybus L. sp. 1142; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 163. 
(C. sauvage). — Tige de 3 à 6 décim., plus ou moins parsemée de 
soies raides, glanduleuse vers le haut; feuilles hérissées, surtout 
sur la côte dorsale, les radicales roncinées, à lobes plus ou moins 
réfractés, le terminal triangulaire, beaucoup plus grand; feuilles 
caulinaires sessiles, embrassantes, lancéolées ou ovales, un peu 
dentées ou entières ; capitules terminaux ou presque sessiles sur 
des rameaux raides, étales, dépourvus de feuilles ; bractées invo- 
lucrales bordées de glandes stipitées, glabres du reste, les inté- 
rieures entourant étroitement les fruits; fleurs bleues; fruits 
oblongs, finement costulés entre les angles, avec de petites stries 
transversales ; aigrette 8 fois plus courte que le fruit. %. 


— 330 = 
_— Juillet, août, Bords des chemins. C.C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède; Asie-mineure; Perse; 
Caucase ; Afghanistan ; Songarie ; Sibérie. | 


Observ. — On cultive sous le nom de Chicorée diverses formes 
du C. Endivia L., espèce assez problématique, que l’on croît ori- 

inaire de l’Inde, et qui ne diffère du C. inty bus que par ses 
euilles plus grandes, les bractées involucrales assez souvent 
dépourvues de glandes sur les bords et surtout par l’aigrette des 
fruits presque 1 fois plus longue et formée de soies ou paillettes 
aiguës. M. Boissier pense que le C. Zntybus est une race issue du 
C. divaricatum Schousb., espèce très répandue dans la région 
méditerranéenne, et dont l’aigrette est encore plus développée. 


G. 211. SCOLYMUS (Scolyme). 


Involucre à bractées extérieures grandes, épineuses, foliacées, 
très rigides, les intérieures lancéolées, molles ; réceptacle élevé, 
muni de bractéoles ovales : fruits adhérents aux bractéoles, sur- 
montés par une aigrette en forme de couronne membraneuse et 
par 2 ou 3 soies scabres. — Plante très épineuse. 


578. SC. hispanicus L. sp. 1143; Lefr. cat. 16: Em. Mart. 
cat. 172. (Sc. d'Espagne). — Plante un peu velue, d’un vert pâle; 
tige de 4à 8 décim., très rameuse ; feuilles couvertes de points 
élevés, décurrentes en une aile large, sinuée, très épineuse et par- 
courant tout le mérithale, les inférieures profondément incisées ; 
les caulinaires sinuées-lobées, bordées d’épines rigides ; capitules 
assez grands, presque sessiles, axillaires et terminaux ; involucre 
à bractées extérieures ressemblant à des feuilles diminuées, 
dépassant les fleurs et terminées en longue pointe; fleurs d’un 
beau jaune ; bractéoles du réceptacle largement ovales, membra- 
neuses et plus ou moins lacérées sur les bords, étroftement 
adhérentes au fruit qui paraît ainsi être largement ailé ; couronne 
2 fois plus courte que le fruit, en forme de coupe, à bords lacé- 
rés. ©. 


— Juillet, août. Lieux secs, bords des chemins. R. Romorantin, route de 
Theillay, entre la Roche et la Ratière! Lanthenay, route de Romorantin à Sal- 
bris! dans la rue Creuse, le long du chemin des Lices et du chemin bas de 
Longuevalle ! Villeherviers, pré sec de la Chansonnerie ! Pruniers ! Cour-Che- 
verny, chemin longeant au sud-est Chantereuil, où il a paru vers 1869! Blois, 
bords de la Loire à la croix des Pêcheurs, où on l’observe depuis 1871, 


Distrib. géogr. — Toute la région méditerranéenne ; remonte dans l’ouest sur 
les côtes de l’Océan jusqu’à Nantes ; Asie-mineure. 


Observ. — Plante quelquefois cultivée pour ses racines qui se 
mangent commes celles 4 Scorzonère ; elle se naturalise assez 
facilement, mais sans persister longtemps. Aux environs de 
Romorantin, le Scolyme à acquis un véritable indigénat et lutte 
avec succès contre la pioche des cantonniers qui le confondent 
avec les vulgaires chardons condamnés à l’extirpation par les 
arrêtés préfectoraux ; Dubois l’y indiquait déjà dans sa Méthode 
éprouvée, publiée en 1802. 


2 — 


G. 212. HYPOCHÆRIS (Porcelle). 


Involucre à bractées imbriquées sur plusieurs rangs ; réceptacle 
pourvu de bractéoles qui tombent avec les fruits, ceux-ci muri- 
qués, atténués ou non en bec surmonté par une aigrette formée 
d’un seul rang de soies plumeuses, ou de 2 rangs de soiïes dont 
les extérieures sont scabres et les intérieures plumeuses. — Tiges 
nues ou portant seulement 1 à 2 feuilles. 


579. HI. radicata L. sp. 1140; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
164. (P. radicale). — Tige glabre, peu divisée, pourvue de quelques 
parie bractées aux ramifications ; feuilles étalées en rosette, 

érissées de petits poils raides, incisées-lyrées, à lobes triaugu- 
laires obtus, le terminal plus grand; capitules solitaires au 
sommet des rameaux ; involucre large de 1 cent. environ à la 
base, formé de bractées lancéolées obtuses, les extérieures por- 
tant sur le dos une rangée de soies raides ; fleurs jaunes ; écailles 
du réceptacle lancéolées-linéaires ; fruits muriqués, atténués en 
long Es terminé par une aigrette formée d’un double rang de 
soies. %. 


— Juillet, septembre, Bords des chemins et des prés. C.C. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et sept., jusque dans ls Suède ; R, dans 
PEurope orientale, 


580. H. glabra L. sp. 1140 ; Em. Mart. cat. 165. (P. glabre). — 
Plante moitié plus petite dans toutes ses parties que l’espèce 
précédente ; tige souvent très divisée, nue ou pourvue de petites 
feuilles aux ramifications inférieures ; feuilles radicales présentant 
sur les bords quelques poils épars. glabres du reste; involucre 
étroit (diam. 4 à » mill.), formé de bractées relativement plus 
larges que celles de l'A. radicata ; fruits et aigrette comme 
dans cette espèce. ©. 


Varie : 


a. genuina Godr, F1, de Fr. II. 292. — Fruits du disque prolongés en 
long bec, ceux de la circonférence tronqués au sommet. 


b. Loïiseleuriana Godr. loc. cit, — H. Balbisii Loïsel. not. p. 124. — 
Fruits de la circonférence plus ou moins complétement atrophiés, d’où 
il résulte que tous les fruits développés sont prolongés en bec, 


— Juillet, septembre, Champs des terrains siliceux, C. La var. B est un peu 
moins commune. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède ; Algérie ; Madère. 


581. H. maculata L. Sp. 1140 ; Em. Mart. cat. 164. (P. maculée). 
— Plante hérissée de poils courts ; tige striée, simple, portant un 
seul capitule, ou peu rameuse, nue ou munie dans sa portion 
inférieure de 1 ou 2 feuilles très diminuées; feuilles radicales en 
rosette étalée, oblongues ou obovales, souvent tachées de brun, 
entières ou bordées de dents écartées, aiguës; capitules assez 
gros; involucre large de 15 à 18 mill., à bractées très héris- 
sées, lancéolées-linéaires, obtuses ; fleurs d’un beau jaune; brac- 
téoles du réceptacle étroitement lancéolées, plus longues que les 
fruits qu’elles enveloppent, ceux-ci finement muriqués, atténués 


— 332 — 


en très long bec; aigrette formée de poils plumeux, disposés sur 


un seul rang. %. 


— Juin, juillet. Bords des bois, bruyères. AC. aux environs de Romorantin : 
Lanthenay ; Pruniers ; Villeherviers ; Dhuizon ; Châtillon-sur-Cher (Em. Martin) ; 
R.R. ailleurs : Bois de Briou (herb. Monin) ; forêt de Choussy! 


Distrib. géogr.— Europe moyenne et sept., jusqu’à la zone arctique ; R. dans 
l’Europe austro-orientale ; Sibérie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES» 


Bractées de l’involucre glabres ou hérissées seulement sur la ner- 
vure dorsale ; soies de l’aigrette disposées sur 2 rangs, l’in- 
térieur plumeux, Pexterieur SCAN ES LT ENTER À 


Bractées de l’involucre hérissées de poils nombreux; aigrette 
formée d’un seul rang de soies plumeuses. , .,... . . .. 
IX. maculata (581). 


Feuilles couvertes de poils courts, scabres ; bractées de l’involucre 
portant une seule rangée de soies sur le dos . . . . . . .. 
2 EX. radicata (579). 


Feuilles et involucre glabres. . . . . , « EX, glabra (580). 


G. 213. THRINCIA (Thrincie). 


Involucre à bractées disposées sur 2 ou 3 rangs; réceptacle très 
brièvement fibrilleux ; fruits dimorphes, ceux de la circonférence 
surmontés par une couronne membraneuse en forme de coupe et 
laciniée, ceux du disque par une aigrette de poils plumeux uni- 
sériés. 


582. hr. hirta Roth. cat. bot. I. 98; Em. Mart. cat. 165. 
(Thr. hérissée), — Souche épaisse, tronquée ; tige presque nulle, 
donnant naissance à des rameaux scapiformes, hispides à la base, 
nus, terminés par un seul capitule; feuilles toutes radicales, 
dressées, étroitement oblongues, obtuses, plus ou moins sinuées- 
dentées, glabrescentes ou un peu hérissées ; capitules penchés 
avant l’anthèse; involucre glabre à bractées extérieures 2 fois 
pus courtes et plus étroites que les intérieures; fleurs jaunes ; 
ruits à 10 côtes un peu muriquées, atténués en bec 3 fois plus 
court qu'eux. %. : 


— Juillet, septembre, Champs incultes ; pâturages un peu humides. C. 
Distr. géogr. — Europe moyenne ; R. dans l’Europe austro-orientale. 


G. 214. TRAGOPOGON (Salsifis). 


Involucre tubuleux, à bractées disposées sur un seul rang et 
brièvement cohérentes à la base ; fruits sessiles, étroits, atténues 
en long bec surmonté par une aigrette de soies plumeuses, uni- 
sérices. 


583. Tr. pratensis L. Sp. 1109; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 


— 933 — 


165. (S. des prés). — Plante glabre, glauque; tige de 2 à 6 décim..; 
feuilles linéaires ou très étroitement lancéolées, canaliculées, les 
caulinaires semi-embrassantes, un peu crispées, à pointe souvent 
crochue; capitules solitaires au sommet de longs rameaux, non 
renflés au sommet ; bractées de l’involucre lancéolées., acuminées, 
aussi longues ou plus longues (25 à 30 mill.) que les fleurs, celles- 
ci jaunes, livides en dessous ; fruits étroitement oblongs fusi- 
formes et à 10 côtes muriquées, atténués en un bec filiforme aussi 
long qu'eux. %. 


— Mai, juin. Prés secs. C. > 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’au cercle arctique ; 
R.. ou nul dans la région méditerranéenne et orientale ; se retrouve dans le Kur- 
distan et le Caucase. 


Observ.— Dans cette espèce et dans les suivantes les capitules ne 
demeurent épanouis que le matin, jusqu’à 11 heures environ; à 
ce moment les bractées de l’involucre se rapprochent et cachent 
complétement les fleurs. 


584. Tr. crientalis L. sp. 109 ; Em. Mart. cat. 166. (S. oriental). 
— Très voisin de l’espèce précédente dont il se distingue seule- 
ment par ses fleurs d’un tiers plus longues que l’involucre et par 
ses feuilles caulinaires terminées en longue pointe qui s’enroule 
au fa en tire-bouchon ; le fruit est atténué en bec plus court 
que lui. | 


— Mai, juillet. Prairies, surtout dans les terrains calcaires : Maray, sur la limite 
de Daluet et de Grammont (Em. Martin) ; Noyers, carrière de Belleroche (id.); 
Cellettes à Montrion! Cheverny! Cour-Cheverny ! Probablement très répandu 
dans la vallée de la Loire où il est confondu avec le Tr. pratensis. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne, depuis la France jusqu’à la Russie 
centrale ; Caucase ; Sibérie. 


585. Tr. major Jacq Austr. t. 29; Em. Mart. cat. p. 166. 
(S. majeur). — Plante glabre, glauque ; feuilles élargies à la base, 
lancéolées-linéaires, les caulinaires semi-embrassantes, à pointe 
droite : rameaux floriferes très renflés en massue sous le capitule ; 
bractées involucrales très longuement acuminées, presque 1 fois 
plus longues (4 à5 cent.) que les fleurs, qui sont d’un jaune pâle; 
fruits à 10 côtes très muriquées, atténués en bec plus long 
qu'eux. ©. 


— Juin, juillet. Prairies sèches, surtout dans les terrains calcaires ou dans leur 
voisinage : Lanthenay; Mennetou; Villefranche; Gièvres ; Châtillon-sur-Cher 
(Em. Martin); AC. aux environs de Blois ; Cheverny ; Cour-Cheverny; R. dans 
la vallée du Loir (Ern. Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Belgique; Asie-mi- 
neure ; Caucase. 


Observ. — On cultive sous le nom de Salsifis, le Tr. porrifolius 
L., originaire de l’Europe australe et du sud-ouest de Ia France, 
très reconnaissable à ses fleurs violacées presque moitié plus 
courtes que l’involucre ; il se naturalise facilement dans le voisi- 
nage des habitations et, dans cet état subspontané, les rameaux 
sont seulement un peu épaissis sous les capitules. Dans la forme 
cultivée, ils sont renflés en massue comme ceux du 77. major. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


a ne Eee DONNEES r f! 
Fleurs violacées . , , . . . . Tr. porrifolius (en note). | 


Rameau floral renflé en massue sous le capitule, . . …. , .,.. 


| Rameau floral non épaissi sous le capitule : ....,..,.... 3, 
Tr, major (585). 


Fleurs plus courtes que l’involucre ou le dépassant à peine ; feuilles 
droites ou seulement crochues au sommet .,,.....,. 
+ Tr. pratensis (583). 


Fleurs d’un tiers plus grandes que l’involucre; feuilles tortillées 
au sommet, . +... +. ‘HI. Orientalis (584). 


G. 215. SCORZONERA (Scorzonère). 


Involucre à bractées imbriquées sur plusieurs rangs ; réceptacle 
glabre ; fruits sessiles, tronqués au sommet, surmontés d’une 
aigrette de soies plumeuses dont 5 sont plus longues et seulement 
scabres au sommet ; barbes des soies entrecroisées. — Plantes à 
feuilles entières. 


586. Sc. humilis L. sp. 1112; Em. Mart. cat. 165; Sc. planta- 
ginea Schleich.; Lefr. cat. 17. (Sc. humble). — Souche épaisse, entou- 
rée au collet d’écailles scarieuses ; tige tantôt presque nulle, 
tantôt atteignant 5 à 6 décim., feuilles presque toutes radicales, 
un peu lanugineuses, linéaires ou lancéolées, à 5-7 nervures, 
atténuées en long pétiole, les caulinaires très diminuées, embras- 
santes; capitules solitaires au sommet de rameaux longuement 
nus ; involucre d'abord un peu lanugineux, puis glabre, à brac- 
tées imbriquées, les extérieures ovales, beaucoup plus courtes 
que les intérieures qui sont lancéolées ; fleurs jaunes dépassant 
l'involucre; fruit fusiforme lisse; aigrette un peu rousse. %. 
— Plante très variable d’aspect. 


— Mai, juin, Prés humides. C.C. 

Dusirib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède méridionale. 

Observ. — On cultive sous le nom de Scorzonère, le Sc. hispanica 
L., qui croît spontanément dans la région montagneuse de 
l'Europe centrale et australe ; il se distingue du Sc. kumilis par 


ses plus grandes proportions et surtout par ses fruits dont les 
côtes sont tuberculeuses, principalement ceux du disque. 


G. 216, PODOSPERMUM (Podosperme). 
Diffère du genre Scorzonera par ses fruits prolongés à la base en 
un pied creux, épais, moitié aussi long qu'eux. 


587. P. laciniatum DC. F1. fr. IV. 62; Em. Mart. cat. p. 165. 
(P. lacinié). — Plante glauque parsemée, surtout dans sa moitié 


— 339 — 


inférieure, d'un duvet Court, cotonneux, caduc ; tiges souvent 
rameuses, dressées ; feuilles très variables, les radicales souvent 
filiformes, les caulinaires inférieures et moyennes incisées ou 
pinnatifides, à segments élargis ou étroitement linéaires; capitules 
solitaires au sommet de rameaux raides, nus ; involucre tubuleux, 
à bractées imbriquées lancéolées-aiguës, les extérieures beaucoup 
plus courtes ; fleurs d’un jaune pâle; fruits cylindriques, grisà- 
tres, pourvus de côtes fines, lisses, qui se prolongent sur le 


podogyne. %. 


— Juin. Champs pierreux des terrains calcaires. R,. Gièvres, terrains incultes 
de la Colinière (Em. Mart.); Billy, carrière du Tertre Blanc! (id.); coteau de 
Bourré ! Cormeray, plaine inculte au nord de Malabry ! Buttes de Marcillÿ près 
Vendôme (Rolland) ; le Gué du Loir (Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne; Asie-mineure; Caucase ; 
Perse ; Belutschistan ; Algérie, 


G. 217. HELMINTHIA (Helminthie). 


Capitules homogames ; involucre à bractées insérées sur 2 rangs, 
l'extérieur formé de 3 à 5 bractées ovales, cordiformes, l’intérieur 
de 5 à 8 bractées lancéolées ; réceptacle velu ; fruits terminés par 
un bec filiforme ; soies de l’aigrette toutes plumeuses, à barbes 
non entrecroisées. 


588. H. echioïides Gaertn. fruct. Il. p. 868, tab. 159, fig. 2. 
(H. fausse vipérine). — Tige de 2 à 8 décim., très rameuse, hé- 
rissée de fines spinules vulnérantes, entremêlées de poils glochi- 
diés; feuilles hispides, les inférieures oblongues, entières ou 
sinuées, les caulinaires lancéolées, embrassant la tige par 2 
oreillettes arrondies ; capitules terminant des rameaux courts; 
involucre à 3 ou 5 angles formés par les bords des bractées exté- 
rieures qui sont spinuleuses sur les côtés et au sommet, les inté- 
rieures hérissées sur le dos et terminées par une soie raide et 
rameuse ; fleurs jaunes ; fruits oblongs, parcourus par des côtes 
fines, un peu muriqués au sommet, terminés par un bec aussi 
long qu'eux; aigrette très blanche. (2). 


— Juin, juillet. Prairies artificielles, où il est introduit avec les semences. 
Cheverny ! Vendôme, dans les champs avoisinant le bois de Brulaine (Séjourné) 
— Peu fixe dans ses stations. P 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, jusqu’en Danemark et en Irlande, 
mais probablement dispersé avec les graines venant de la région australe ; Asie- 
mineure ; Afrique sept,; Canaries, 


G. 218. PICRIS (Picride). 


Involucre à bractées insérées sur plusieurs rangs, presque égales, 
étroites ; réceptacle glabre, creusé d’alvéoles assez profondes ; 
fruits oblongs, étranglés au sommet sous l’aigrette, celle-ci 
cuduque, formée de soies réunies en anneau à la base, toutes 
plumeuses ou les intérieures scabrés. 


589. P. hieracioiïides L. sp. 1115. Lefr. cat. 16; Em. Mart. 
cat. 165. (P. épervière). — Plante plus ou moins hérissée de poils 


— 336 — 


rudes, naissant d’un tubercule, entremêlés de poils plus petits, 
glochidiés au sommet; tige anguleuse de 3 à 6 décim., rameuse 
ou presque simple; feuilles très rudes, les radicales lancéolées, 
sinuées dentées ou presque entières, les caulinaires amplexicaules ; 
rameaux floraux étalés, quelquefois très raccourcis et réunis au 
sommet de la tige en une sorte d’ombelle; capitules assez petits ; 
bractées involucrales linéaires lancéolées, plus ou moins couvertes 
de poils noirs, les extérieures à la fin tres étalées ; fleurs jaunes, 
rougeûtres en dessous; fruits finement striés en travers. %. 


— Juillet, octobre. Champs pierreux. C. surtout dans les terrains calcaires 
ou argileux. ; 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Danemark ; Tauride 
et Caucase ; Perse ; Sibérie ; Japon. 


G. 219. LEONTODON (Liondent). 


Involucre à bractées insérées sur plusieurs rangs; réceptacle 
glabre ou un peu fibrilleux ; fruits fusiformes, atténués en bec; 
soies de l’aigrette non réunies en anneau à la base, tantôt dispo- 
sées sur un seul rang, et alors toutes plumeuses, tantôt bisériées, 
les extérieures courtes et scabres ; capitules penchés avant 
l’anthese. 


990. L. autumnalis L, Sp. 1123; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
165. (L. d'automne). — Plante glabrescente ; tige de 1 à 5 décim., 
lisse, nue, simple ou rameuse vers le haut; feuilles toutes radi- 
cales, glabres ou parsemées de longs poils, tantôt dentées ou seu- 
lement un peu ciliées, tantôt profondément pinnatifides, à lobes 
lancéolés ou linéaires, étalés ou un peu réfractés ; rameaux floraux 
couverts de petites bractéoles sous le sommet et renflés sous le 
capitule, glabres ou velus ainsi que l’involucre; fruits rugueux. 
transversalement; aigrette roussâtre, à soics unisériées, toutes 
plumeuses. %. 


— Août, octobre. Bords des chemins, lieux incultes. C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; manque presque complétement 
dans la région méditerranéenne ; Sibérie. 


591. L. hastilis L,. sp. 1123. (L. hastile), — Souche émettant de 
longs rameaux floraux, simples, nus, atteignant 1 à 4 décim.; 
feuilles toutes radicales, dressées, étroitement oblong'ues, plus ou 
mois profondément sinuées-dentées, à dents triangulaires, aiguës ; 
capitule penché avant l’anthèse, solitaire au sommet d’un rameau 

eu renflé au sommet, à bractéoles nulles ou peu nombreuses ; 

ractées de l’involucre linéaires, les extérieures étalées ; fleurs 
jaunes, orangées en dessous ; fruits transversalement rugueux ; 
aigrette rousse, à soies disposées sur 2 rangs, les intérieures plu- 
meuses, les extérieures courtes, scabres. %. 


a. glabratus Koch. — Plante glabre ou glabrescente dans toutes ses 
parties ; c’est la forme décrite par Linné sous le nom de L. hastilis. 


D. vulgaris Koch.— L. hispidus 1. sp. 1124 ; Lefr. cat. 146 ; Em. Mart, 
cat. 165. — Plante couverte sur toutes ses parties d'une pubescence 
rude; involucre très hérissé, souvent plus gros que dans la var. a. 


— 337 — 


— Juin, septembre. Pelouses, pâturages. La var. b. est C.C. partcut ; je n'ai 
pas vu la forme glabre récoltée dans le département. - 
_ Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Laponie; la plante devient subal- 
pine dans la région australe ; Asie-mineure ; Caucase ; Perse. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Soies de l’aigrette unisériées, toutes plumeuses ; rameaux floraux 
couverts de bractéoles sous le capitule ; plante glabrescente, 
LL. autumnalis (590). 


Soies de l’aigrette formant 2 rangées, les intérieures plumeuses, 
les extérieures courtes, scabres; rameaux floraux nus ou peu 
bractéolés sous le capitule . . . , . . IL. hastilis (591). 


G. 220. TARAXACUM (Pissenlit). 


Involucre cylindrique, à bractées disposées sur plusieurs 
rangs ; réceptacle nu; fruits cylindriques peu comprimés, atté- 
nués en long bec; aigrette formée de soies scabres, blanches, 
persistant sur le fruit. — Herbes à souche épaisse, courte, à 
rameau floral fistuleux, naissant entre les feuilles de la rosette ; 
fleurs jaunes. 


592. Æ. officinale Wiog. Prim. hols, p. 56. 7. dens leonis 
Desf.; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 167. (P. officinal). — Feuilles 
toutes radicales, étalées en rosette, parsemées de poils, surtout 
en dessous sur les nervures, oblongues, tantôt presque entières, 
dentées ou sinuées, tantôt profondément incisées pinnatifides, à 
segments entiers ou lobés, lancéolés ou triangulaires, réfractés, 
souvent ondulés-crispés ; capitule solitaire au sommet d'un 
rameau plus ou moins lanugineux ou glabrescent ; bractées 
involucrales toutes linéaires, ou les extérieures lancéolées, sou- 
vent très étalées ou réfléchies ; fruits fusiformes, muriqués 
surtout x sommet, atténués en bec très fin, au moins aussi long 
qu'eux. %. 


— Février, novembre. Bords des chemins, champs, prés, pelouses. C.C. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne et septentrionale, dans la plaine 
AR. dans la région méditerranéenne ; Asie-mineure ; Sibérie ; Japon ; Amérique 
septentrionale. 


Observ. — Plante très variable ; les fruits sont grisâtres (7°. off- 
cinale) ou d’un rouge brique (7. erythrospermum Andrz);les brac- 
tées minces, ou quelquefois épaissies et même bidentées au som- 
met ; ce dernier état constitue le 7°, lævigatum DC. 


59. TT. palustre DC. fi. Fr. IV. p. 45; Lefr. cat. 16. 7. dens- 
leonis, var. palustre Em. Mart. cat. 166. — Diffère du 7°. ofiicinale 
seulement par les bractées externes de l’involucre qui sont ovales- 
triangulaires, strictement appliquées, ou seulement un peu éta- 
lées à la maturité ; les feuilles étroitement oblongues sont super- 
ficiellement dentées, ou peu profondément sinuées. 


— Juin septembre. Prés humides des terrains calcaires ou argilo-calcaires. 
A.C. 


Distrib. 2e0ogr. — Toute l'Europe, dans la région de la plaine. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Bractées involucrales extérieures linéaires ou lancéolées, étalées 
ou réfléchies PACA UN LE FN ES 2 offlicinale (592), 


Bractées involucrales extérieures courtes, ovales-triangulaires, 
appliquées, , ,,.. ... . : + + + TT. palustre (593): 


G. 221. CHONDRILLA (Chondrille). 


Involucre formé de-bractées insérées sur 2 rangs, les intérieures 
au nombre de 8 à 10, les extérieures beaucoup plus courtes, éta- 
lées, formant un calicule ; fruits presque cylindriques, peu com- 
primés, surmontés par 5 écailles ovales-aiguës, entourant la base 
d’un long bec; aigrette formée de soies blanches, scabres. — 
Tiges élevées, rameuses. 


591. Ch. juncea L, Sp. 1120; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
166, (Ch. jonciforme). — Tige plus ou moins hérissée à la base 
de soies raides, glabre dans sa partie supérieure ; rameaux droits, 
eflilés, nus ou pourvus de petites feuilles linéaires ou lancéolées, 
entières ; feuilles radicales étalées en rosette, souvent chargées de 
soies sur la nervure dorsale, sinuées-pinnatifides, à lobes trian- 
gulaires ; capitules petits, disposés en grappe le long des 
rameaux ou réunis 2-4 à leur sommet et presque sessiles ; invo- 
lucre tubuleux, d’abord très brièvement lanugineux, puis glabre ; 
fleurs jaunes; fruits plus courts que laigrette, munis de côtes 
longitudinales et muriqués au sommet. @). 


— Juin, septembre. Champs. C. surtout dans les terrains siliceux. 


Distrib, géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Hollande; tout 
l'Orient, jusque dans le Caucase, la Perse et le Khorassan ; Oural. 


G. 222. LACTUCA (Laitue). 


Involucre à bractées insérées sur plusieurs rangs, les extérieu- 
res beaucoup plus courtes ; fleurs quelquefois peu nombreuses 
dans chaque capitule ; réceptacle nu; fruits très comprimés, ter- 
minés en bec ; aigrette formée de soies scabres, blanches. 


595. L. saligna L. sp. 1119 ; Lefr, cat. 16; Em. Mart. cat. 166. 
(L. à feuilles de saule). — Plante glabre, glauque; tige grêle, d’un 
jaune PE lisse (très rarement pourvue de quelques soies à la 
base), de 6 à 10 décim., rameuse vers le haut; feuilles inférieures 
souvent pinnatifides, les supérieures linéaires, allongées, embras- 
sant la tige par 2 oreillettes aiguës; capitules presque sessiles, 
en grappe sur des rameaux Courts ; involucre étroit, cylindracé 
renfermant un petit nombre de fleurs d’un jaune très pale ou un 
peu bleuâtres ; bractées lancéolées-acuminées ; fruits ovales très 
comprimés, étroitement marginés et ciliolés au sommet, à 10 
côtes fines, atténués en bec filiforme presque 1 fois plus long 
qu'eux. (2). \ 


— Juillet, août, Champs des terrains calcaires ou argileux. A.C,. 


Distrib, géogr, — Europe australe et moyenne, jusqu’en Angleterre et en 


1999 — 


Hollande ; tout l'Orient, jusque dans la Mésopotamie et le Turkestan ; Egypte ; 
Algérie, 


596. L. scariola L. sp. 1119; Em. Mart. cat. 167. L. virosa 
Lefr. cat. 16. pro parte. (L. scarolle). — Tige de 6 à 12 décim., plus 
ou moins chargée, surtout dans sa partie inférieure, de soies 
raides et de petits aiguillons ; feuilles caulinaires embrassant la 
tige par 2 oreillettes aiguës, tantôt denticulées et à nervure dor- 
sale inerme (L. augustana AIll.), tantôt sinuées-incisées et à côte 
dorsale plus ou moins couverte de petits aiguillons ; capitules 
en grappe sur des rameaux courts qui forment par leur ensemble 
une panicule pyramidale ; involucre cylindrique, à bractées 
linéaires, glabre ; fleurs d’un jaune pâle; fruits petits, grisâtres, 
oblongs, étroitement margines, brièvement ciliolés au sommet, à 
côtes longitudinales très fines. @). 


— Juin, septembre. Lieux incultes, bords des chemins. C. 


Distrib, géogr, — Toute l’Europe, jusque dans le Danemark et la Suède 
méridionale ; Asie-mineure, Arabie; Caucase ; Perse ; Altaï; Abyssinie; Algérie; 
Canaries. . 


097. L. virosa L. sp. 1119; Em. Mart. cat. 167. Lefr. cat. 16.7? 
(L. vireuse). — Differe du L. scariola par ses tiges souvent inermes 
et surtout par ses fruits d’un pourpre noir, 1 fois plus grands, 
obovales, tout à fait glabres même au sommet, élégamment 
striés en travers, surtout sur les bords qui sont assez larges ; 7 à 
9 côtes longitudinales sur chaque face. 


— Juillet, septembre. RR. dans l’arrondissement de Romorantin ; Lanthenay 
(Em. Mart.); cà et là aux environs de Blois! Les Montils! Cour-Cheverny, 
non signalé dans le Perche, 


Distrib, géogr, — Europe australe et moyenne jusqu’en Ecosse ; Oural; 
Algérie, 


598. L. muralis Fresen. Tasch. (1832), p. 484; Em. Mart. cat. 
167. Chondrilla muralis Lamk. ; Lefr. cat. 16. (L. des murailles). — 
Plante glabre; tige de 6 à 10 décim., dressée, rameuse seule- 
ment vers le haut; feuilles molles, pétiolées, les caulinaires em- 
brassant la tige par ? oreilles aiguës ; limbe profondément pinna- 
tifide, à lobes élargis, anguleux-dentés, le terminal cordiforme 
beaucoup plus grand; feuilles supérieures à pétiole largement 
ailé par suite de la confluence des lobes ; capitules petits, en 
grappe sur des rameaux très grêles formant une large panicule ; 
involucre cylindrique, renfermant 5 fleurs d’un jaune pâle ; fruits 


oblongs, à côtes saillantes et rugueuses, atténués en bec filiforme 
1 ou ? fois plus court qu'eux. © 


— Juillet, août. — Murs, bois secs et couverts, AC, seulement dans les terrains 
siliceux, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Cilicie ; 
Tauride ; Caucase. 


99. L. perennis L. sp. 1120; Lefr. cat. 16: Em. Mart. cat. 
168. (L. vivace). — Plante glabre, glauque ; tige de 3 à 6 décim., 
rameuse et presque nue supérieurement ; feuilles radicales ron- 
cinées-pinnatifides, à segments étroits, écartés, entiers ou sinués ; 
feuilles caulinaires moyennes et supérieures embrassant la tige 
par 2 oreillettes arrondies ; capitules en grappe courte, ou soli- 
taires au sommet de rameaux bractéolés disposés en large pani- 


— 210 — 


cule corymbiforme; involucre cylindrique, à bractées extérieures 
lancéolées linéaires; fleurs d’un bleu pâle ; fruits noirs, oblongs, 
atténués en long bec, munis de côtes saillantes et finement ridés 
en travers, marginés. %. | 


— Juin, juillet. AC. seulement dans les champs pierreux des terrains calcaires. 
Distrib. géogr.— Europe australe et moyenne. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs jaunes. . . ... +. 


Fleurs bleues ou bleuâtres . . 


LL L2 LA LL LL LL LA L LA . L2 L L2 LA LE LA L2 5 À 
Feuilles caulinaires moyennes et supérieures linéaires, ‘très entiè- 

res sur les bords ; bec du fruit presque 1 fois plus long que 

lui L1 . L2 LZ LA L LA . + L LL LAS LZ . . L. saligna (595. 


Feuilles caulinaires dentées ou incisées ; bec du fruit plus court 
que lui ou légalant à peine. »> © pp 'e "d'u "0 d'en 0 TR EF 


raides ’au moins a la base , 2. TS SRE 


ES 
. 


Involucre renfermant 5 fleurs ; plante tout à fait glabre . . . . . 
L. muralis (598). 

Fruits grisâtres, oblongs, ciliolés au sommet, à côtes longitudi- 
nales fines. . . . « . + . +. « + L. scariola (596). 
Fruits d’un pourpre noir, ovales, non ciliés au sommet, à côtes 
longitudinales très saillantes , . . . .« IL. virosa (597). 


= 
. 


Feuilles caulinaires à oreillettes aiguës ; capitules petits (diam. 
des ligules étalées 10 à 12 mill.) . L saligna var, (595). 


Feuilles caulinaires à oreillettes arrondies; capitules grands 


| Involucre renfermant 8 à 15 fleurs; plante hérissée de soies 
| (diam. des ligules étalées 25 à 30 mill)}. IE. perennis (599). 


G. 223. SONCHUS (Laitron). 


Involucre formé de bractées imbriquées, les extérieures deve- 
nant épaisses à la base ; réceptacle nu; fruits très comprimés, 
dépourvus de bec, surmontés dune aigrette molle, très blanche. 
— Herbes à suc laiteux blanc ; fleurs jaunes. 


600. S. oleraceus L. sp. 1116 (excel. var. g et d); Em. Mart, 
cat. 168. S. oleraceus levis Lefr. cat. 16. (L. des PORN — Plante 
glauque, glabre ; tige fistuleuse, très rameuse; feuilles molles, 
les caulinaires dilatées en large pétiole foliacé embrassant la tige 
par 2 grandes oreillettes aiguës ; limbe plus ou moins profonde- 
ment incisé, à lobes bordés de dents aiguës, 1e terminal sagitté, 
beaucoup plus grand; capitules portés par des rameaux nus, 
plus ou moins allongés et formant une panicule corymbiforme ; 
involucre campanulé, à bractées aiguës; fruits oblongs, ridés 
en travers, à côtes longitudinales peu apparentes. (2) et ©. 


— Mai, novembre. Jardins, décombres. C.C. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe; dispersé aujourd’hui dans toute la zone 
tempérée des deux hémisphères. 


RE 
601. &. asper Vill F1. du Dauph. III. p. 158; Em. Mart. cat. 
168; S. oleraceus asper Lefr. cat. 16. (L. rude), — Voisin du précé- 
dent; il en est nettement distinct par ses fruits qui ne sont point 
rugueux en travers, mais lisses, un peu marginés et parcourus 
sur chaque face par 3 côtes longitudinales fines ; les feuilles sont 


plus fermes que celles du S. oleraceus, presque toujours crispées, 
bordées de dents rigides et même un peu épineuses. 


— Mai, novembre. Jardins. décombres. C.C. 
Distrib. géogr.— La même que l’éspèce précédente. 


602. S. arvensis L. Sp. 1116; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
168. (S. des champs). — Racine longuement rampante; tige de 6 à 
10 décim., glabre dans sa partie inférieure, un peu rameuse et 
plus ou moins glanduleuse dans le haut ; feuilles étroitement 
lancéolées dans leur pourtour, roncinées-pinnatifides, à lobes 
triangulaires denticulés, très étalés, les caulinaires embrassant 
la tige par 2 oreillettes arrondies ; capitules assez gros, terminant 
des rameaux floraux parsemés de glandes jaunâtres et disposés 
en panicule corymbiforme; involucre campanulé, très glandu- 
leux ; fruits munis de côtes longitudinales et rugueux transver- 
sakement. %. 


— Mai, juillet. AC. seulement dans les champs des terrains calcaires. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’à la zone arctique ; Espagne 
et Italie moyenne ; Grèce ; Arménie ; Caucase; Sibérie ; Japon; Afrique septen- 
trionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fruits ridés transversalement. . ...... ...... 64. . FF 
F- Fruits non ridés transversalement ; feuilles bordées de petites 
dents très rigides . , . . . . .. . . . S. asper (601). 


Plante monocarpique ; involucre et rameaux floraux glabres. . . 
S. oleraceus (600). 


19 
, 


Souche vivace rampante ; linvolucre et rameaux floraux couverts 
de glandes stipitées jaunâtres . , . S. arvensis (692). 


G. 224. CREPIS (Crépide). 


Involucre à bractées placées sur plusisurs rangs; réceptacle 
nu; fruit presque cylindrique et à côtes nombreuses, un peu 
aminci au sommet ou atténué en long bec; aigrette blanche 
ou un peu rosée, formée de poils scabres. — Herbes dépourvues 
de suc laiteux, à fleurs jaunes. 


603. Cr. taraxacifolia Thuill. F1. par. p. 409 (ed. 2) ; Em, 
Mart. cat. 168. Barkausia taraxacifolia DC.; Lefr. cat. 16. (Cr. a 
feuilles de pissenlit), — Tige de 4 à 8 décim., fistuleuse, glabrescente, 
un peu rude, rameuse vers le haut; feuilles radicales plus ou 
moins hispides,roncinées-pinnatifides,ou presque entières,rarement 
oblongues, les caulinaires moyennes embrassant la tige par deux 
oreillettes laciniées ; feuilles supérieures très diminuées, brac-. 
téiformes; capitules dressés avant l’anthèse, portés par des ra- 
meéaux plus ou moins allongés formant une panicule corymbi- 


— 949 — 


forme ; involucre campanulé (diam. 6 à 7 mill.), couvert d’une 
pubescence farineuse entremêlee de quelques courts poils noirâ- 
tres ; bractées extérieures très étalées en forme de calicule, les 
intérieures planes, n’enveloppant pas les fruits de la circonférence; 


fruits glabres, à 10 côtes profondes, atténués en bec aussi long 


qu'eux ; aigrette blanche, (@). 


— Mai, juin. Pelouses sèches, bords des prés. C. surtout dans les terrains 
calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l'Angleterre et le Portugal, 
jusque dans le Tyrol et l'Italie. 


604. €. fœtida L. sp. 1133; Em. Mart. cat. 169. Barkausia fœtida 
DC.i Lefr. cat. 16. (Cr. fétide). — Plante d’une odeur forte, un peu 
fétide, couverte d’une pubescence courte, grisâtre, mêlée de poils 

landuleux dans sa partie supérieure ; tige de 1 à 4 décim., angu- 

euse, rameuse; feuilles pinnatifides, les caulinaires amplexicau- 

les ; capitules penchés avant l’anthèse, terminant des rameaux 
assez allongés, disposés en grappe ou en panicule corymbiforme ; 
involucre campanulé, couvert d’un duvet blanchâtre et hérissé de 
poils souvent glanduleux ; bractées extérieures très courtes, éta- 
lées, les intérieures concaves, naviculaires enveloppant les fruits 
du rayon ; fleurs jaunes, rougetres en dessous ; fruits muriqués, 
étroitement fusiformes, atténués en très long bec scabre ; aigrette 
d’un blanc légèrement teinté de rose. @). 


— Juin, août. Lieux incultes. C. seulement dans les terrains calcaires, 


Distrib, géogr. — Europe centrale et occidentale jusqu’en Angleterre ; tout 
l'Orient, jusqu’en Mésopotamie. 


605. Cr. setosa Hall. fil. in Rœm. Arch. pars 2 (1796), p. 1. 
Em, Mart. cat. 169. (Cr. hérissée). — Plante toute hérissée de soies 
jaunes, raides ; tige de 4 à 8 décim., souvent très rameuse dès 
la base ; feuilles oblongues presque entières ou plus ordinaire- 
ment profondément incisées, surtout vers la base, à lobes 
linéaires, les caulinaires embrassant la tige par 2 oreillettes laci- 
niées ; capitules assez petits. terminant des rameaux plus longs 
qu'eux et disposés en panicule étalée, corymbiforme ; involucre 
campanulé-cylindrique (diam. 4 mill.), hérissé de longues soies, à 
bractées extérieures étalées, les intérieures carénées-naviculaires 
enveloppant les fruits de la circonférence ; fleurs d’un jaune sou- 
fre; fruits oblongs, à côtes longitudinales saillantes, finement 
rugueux en travers et brièvement atténués en un bec presque 
aussi long qu’eux. (2). 


— Mai, juillet. Prairies artificielles, surtout dans les champs de luzerne : Selles- 
Saint-Denis, Maray, Billy, Selles-sur-Cher (Em. Martin); C. aux environs de 
Blois ! Cheverny ! Cour-Cheverny ! Oisly ! Tour-en-Sologne! la Beauce! le 
Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Région méditerranéenne ; Tauride ; Caucase, 


Observ. — Le Cr. setosa a été signalé pour la première fois en 
Loir-et-Cher en 1864, à Selles-Saint-Denjs et à Oisly; depuis cette 
époque, il s’est montré dans beaucoup de localités, où il infeste les 
champs de luzerne. La plante paraît avoir été observée en France 
seulement en 1822, aux environs d'Avignon, d’après un exemplaire 
de l’herbier De Candolle. Probablement originaire d'Orient, 


606. Cr. biennis L. sp. 1156. (Cr. bisannuelle). — Plante d’un 
vert foncé, plus ou moins pubescente, surtout dans sa partie 


ZT 


inférieure ; tige de 6 à 10 décim., rameuse et scabre vers le haut : 
feuilles roncinées-pinnatifides, à lobes triangulaires, sinués, étalés 
ou déjetés, les caulinaires amplexicaules, mais non sagittées ; 
capitules assez gros, terminant des rameaux plus longs qu'eux et 
formant une panicule corymbiforme ; involucre campanulé (diam. 
10 à 12 mill.), plus ou moins couvert d’un duvet blanchâtre entre- 
mêlé de poils raides; bractées lancéolées, un peu obtuses, par- 
semées sur leur face interne d’une pubescence appliquée ; fleurs 
jaunes ; fruits un peu:atténués au sommet, mais dépourvus de 
bec, oblongs, sillonnés de 12-14 côtes longitudinales saillantes, 
très peu rugueuses; aigrette blanche. © et @. 


— Mai, juin. Prés humides, surtout dans les terrains calcaires ou argilo-cal- 
caires : C. dans la vallée du Beuvron, depuis Cellettes et Clénor ! ; Cheverny ! ; 
Cour-Cheverny ! ; Chitenay ! ; Cormeray ! ; Vallée de la Loire! ; Val du Loir !, 


Distrib. géogr. — L'Europe jusque dans le Danemark et la Suède méridionale ; 
R..R. ou nul dans l’Europe austro-orientale. . 


607. Cr. nicæensis Balb. in Pers. syn. Il. p. 376. (Cr. de 
Nice). — Plante plus ou moins hérissée inférieurement, scabre 
dans sa partie supérieure; tige de 5 à 8 décim., striée, raide, à 
rameaux dressés fastigiés ; feuilles inférieures incisées, les cauli- 
naires moyennes étroites, dressées, bordées de dents aiguës, em- 
brassant la tige par 2 oreillettes aiguës ; capitules petits, termi- 
nant des rameaux allongés disposés en étroite panicule corym- 
biforme ; involucre campanulé (diam. 4 à 5 mill.), parsemé de 
poils raides, glanduleux ; bractées glabres sur leur face interne, 
les extérieures étalées, les intérieures concaves et enveloppant les 
fruits du rayon, fleurs jaunes ; fruits à 9-10 côtes longitudinales 
un peu rugueuses vers le haut, oblongs, brièvement atténués au 
sommet, mais dépourvus de bec ; aigrette blanche. ©. 


— Mai, juin. Lieux secs, bords des chemins et des champs. R.R. Champs à 
gauche du chemin d’Herbault, vis-à-vis de Saint-Sulpice. 

Distrië. géogr. — Europe moyenne, depuis la France occidentale et australe, 
jusque dans la région danubienne ; Grèce ; Caucase, 


Observ. — Espèce rare, introduite dans beaucoup de localités 
avec les graines de prairies artificielles ; elle ne persiste pas 
longtemps. 


608. Cr. virens Vill. FIL du Dauph. III. 142; Lefr. cat. 16; 
Em. Mart. cat. 169. (Cr. verte). — Plante d’un vert foncé, glabre 
ou glabrescente ; tige lisse, souvent rameuse ; feuilles oblongues, 
sinuées-dentées où plus ou moins incisées-pinnatifides, à lobes 
étroits (Cr. pinnatifida Willd.), les caulinaires embrassant la tige 
par deux oreillettes aiguës ; capitules assez petits, disposés en pa- 
nicule corymbiforme ou diffuse ; involucre campanulé (diam. 3-5 
mill.), brièvement pubescent-farineux, ou quelquefois un peu 
glanduleux ; bractées extérieures peu nombreuses, appliquées, 
les intérieures aiguës, toutes glabres à la face interne; fruits peu 
S ode au sommet, dépourvus de bec, à 10 côtes presque lisses. 

ou (). | 


Varie : 
a. stricta. —Cr. stricta DC. F1, fr. VI. p. 471. — Tige dressée, plus ou 


moins ramceuse ; inflorescence en panicule corymbiforme ; involucre de 
5 à 6 mill. de diam, 


Le Æ L  d FC it nd PAPA ee #4 di RP A, 
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Po. Aie 


— 314 — 


D. diffusa. — Cr. diffusa DC. cat. monsp. p. 98. — Tige très grêle, étalée 
décombante, souvent très rameuse ; feuilles linéaires presque entières ; 
inflorescence en panicule diffuse ; capitules moitié plus petits que dans 
la variété précédente. 


— Juin, octobre. Champs, bords des chemins, décombres. C.C. 
Distrib, géogr. — Europe moyenne jusqu’en Danemark; R. dans la région 
méditerranéenne ; Tauride ; Caucase. 


609. Cr. agrestis Waldst. et Kit. Hung. rar. t. 220. (Cr. 
agreste). — Diffère du Cr. virens seulement par la présence sur les 
bractées involucrales de longs poils noirs entremêlés de quelques 
poils glanduleux ; cette même villosité se retrouve sur les ra- 
meaux floraux ; port raide et capitules de la var. a du Cr. virens. 


— Mai, juin. Prairies, bords des champs. R.R. Parc de Cheverny !; val de la 
Loire (Monin). 
Distrib. géogr. — Europe moyenne. 


610. Cr. pulchra L. Sp. 1134 (Cr. élégante). — Plante briève- 
ment pubescente et un peu visqueuse dans sa portion inférieure, 
glabre et nue dans sa moitié supérieure ; feuilles radicales oblon- 
gues plus ou moins sinuées, les caulinaires sagittées, étroites, 
acuminées, bordées de dents aiguës ; capitules petits, terminant 
des rameaux raides, disposés en panicule corymbiforme très étalée ; 
involucre glabre, étroitement tubuleux (diam. 3 à 4 mill.), à brac- 
tées extérieures très courtes, ovales, appliquées, les intérieures 
linéaires, devenant épaisses sur le dos: fleurs jaunes; fruits 
étroitement oblongs, un peu atténués, dépourvus de bec, à 10 
côtes, ceux du centre lisses, ceux de la circonférence hérissés de 
petites pointes fines. ©. 


— Juin, juillet. Vignes.et champs pierreux des terrains calcaires, lieux arides, 
décombres. R. Cheverny, vignes bordant le chemin vicinal de Chitenay vers la 
Pauvreterie ! ; Blois, route de Paris au bas de Montigny! ; éboulis des rochers 
Saint-Victor !; val du Loir, sur les rochers dominant le bourg des Roches ! 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis la France et le Portu- 
gal, jusque dans la Russie méridionale ; Asie-mineure jusque dans la Perse, le 
Caucase, la région de l’Euphrate ; Turkestan. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Fruits atténués en long bec filiforme ,,....,........ : 2, 
le. 


ESS 
. 


Fruits dépodryus de’Dec. !. . "13, rm en Ne D: 


CS 


Plantes glabres ou plus ou moins pubescentes. , . . . , . , :. 


2, Plante hérissée de longues soies jaunâtres, très abondantes sur- 
tout sur les involucres , , . . ...,. Cr. setosa (605). 


Plante sans odeur; bractées internes planes, n’enveloppant pas 
les fruits de la circonférence , ."424.. + » + « s va : 
Cr. taraxacifolia (603). 

Plante un peu fétide, brièvement glanduleuse; bractées internes 
naviculaires, enveloppant les fruits de la circonférence . , . 
Cr. fœtida (604). 


— 315 — 


Bractées involucrales finement pubescentes sur leur face interne. 
1. Cr. biennis (606). 


Bractées involucrales complétement glabres sur leur face interne. F1 


Plantes tout à fait glabres, ou plus ou moins hérissées-scabres 
inférieurement ; involucre' campanulé, hispide où couvert 
d’une pubescence courte et farineuse . , . s « « «+ + + . G. 
Plante brièvement pubescente et visqueuse dans sa portion infé- 
rieure, glabre du reste ; involucre étroit, comme tubuleux, tou- 
jours glabre. . . ,.. ee... . Cr. pulchra (610). 


Bractées externes de l’involucre étalées; feuilles inférieures et 
radicales hérissées, rudes. ., . , Cr, nicæensis (607). 


1 
. 


ohbretou glabresctentes"st taie 1e OUR 


Involucre pubescent-farineux, rarement un peu glanduleux. . . 
Cr. virens (608). 


Involucre hérissé de longs poils noirâtres, entremélés parfois de 


4 | Bractées extérieures de l’involucre appliquées ; toutes les feuilles 
| quelques poils glanduleux. . . . . Cr. agrestis (609). 


G. 225. HIERACIUM (Epervière). 


Involucre à bractées nombreuses, insérées sur plusieurs rangs ; 
fruits presque cylindriques, à 8-10 côtes ; réceptacle glabre ou un 
peu fibrilleux, aigrette rousse, formée de poils scabres. — Fleurs 
jaunes. 


611. H. pilosella IL. sp. 11%5; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
169. (Ep. piloselle). — Plante à pubescence formée de très petits 
poils étoilés, serrés, entremêlés de longs poils simples plus ou 
moins abondants ; souche rampante émettant de longs stolons 
épigés et quelquefois radicants ; tige presque nulle; feuilles toutes 
radicales, oblongues ou obovales, entières sur les bords, finement 
tomenteuses, blanches en dessous, parsemées de longs poils en 
dessus et sur les bords ; rameau floral naissant de la rosette 
radicale, dépourvu de feuilles et terminé par un seul capitule ; 
involucre campanulé (diam. 8 mill. environ), couvert d’une pu- 
bescence tomenteuse très courte formée de petits poils étoilés 
et de longs poils simples naissant d’un bulbe noir; bractées 
fs aiguës, les extérieures moitié plus courtes; fruits 
noirs. %. 


D. pilosissimum Fries Epicr. p.12. (H. Peleterianum Mérat) ; Em. Mart. 
cat. p. 170. — Plante et surtout capitules hérissés de poils simples 
allongés et très nombreux. 


— Mai, octobre. Prés secs, pelouses, bois. CC. La var. b est AC. en Sologne, 
Distrib. géogr. — Europe, jusqu’à la zone arctique; Tauride ; région cauca- 
sienne. 


X H. Schultesii Fr. Schultz. Arch. de Fr. et d’All. (1812), 
p. 3 ; Em. Mart. cat. 170 (Ep. de Schultes). — Hybride du Æ. prlo- 
sella et du 4. Auricula ; feuilles plus ou moins blanches-tomen- 
teuses en dessous, comme celles du Æ. Pilosella, mais en vieillis- 


FAX *°T- 


sant quelques unes d’entre elles deviennent parfois glabrescentes ; 
les tiges florifères se divisent en 2 ou 3 rameaux allongés portant 
chacun ee capitule plus petit que celui du Æ7. Pilosella et souvent 
moins velu. 


— Mai, juin. Au milieu des parents : Pruniers, environs de la Cornuère et sur le 
chemin entre la Robinière et Chêne Moireau! (Em. Mart.); Saint-Julien, pelouse 
à Valette (id.) ; Villefranche-sur-Cher, près de l’Escouriou (id.); Cour-Cheverny, 
bords des prés du Beuvron, vis-à-vis du moulin de Pezay !, 


Observ. — M. Em. Martin m'a fait récolter sur les pelouses de 
son jardin, à Romorantin, une autre forme très remarquable de 
cet hybride ; son aspect rappelle davantage le 7. Auricula à cause 
de la forme étroitement oblongue de ses feuilles, qui sont dail- 
leurs blanchâtres en dessous; les stolons deviennent souvent 
florifères et produisent des rameaux finement pubescents, un 
peu glanduleux, qui se divisent dès la base en rameaux secon- 
daires terminés chacun par un seul capitule tout à fait semblable 
à ceux de l. Auricula. Cet hybride est évidemment issu des 
mêmes parents que le précédent, avec prédominance des carac- 
tères du ÆH. Auricula ; il se os beaucoup de l’'H. Auriculæ- 
forme Fries Symb. p. 7, autre hybride des A, Pilosella et Auricula. 


612. FH. Auricula L. sp. 112%; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
170. (Ep. oreillette). — Plante un peu glauque ; pubescence formée 
de poils mous, sans mélange de poils étoilés; souche émettant 
des stolons épigés, pourvus de feuilles et très poilus, surtout vers 
le sommet; tige de 1 à 3 décim., un peu hérissée, présentant à 
. la base seulement 1 à 2 feuilles, nue dans toute sa partie supé- 
rieure ; feuilles radicales étroitement oblongues, rétrécies en 
pétiole bordé de longs cils, denticulées vers le haut, glabres sur 
les 2 faces ; rameaux floraux courts, brièvement glanduleux sous 
le capitule ; involucre campanulé (diam. 4 à 5 mill.), brièvement 
velu et glanduleux ; bractées linéaires, un peu aiguës ; fleurs d'un 
jaune pâle. %. 


— Juin, juillet. Pelouses, bords des bois secs. C. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept., presque jusqu’à la zone arctique ; 
région caucasienne. 


613. H. murorum L, Sp. 1128; Lefr. cat. 16; Em. Mart. cat. 
171. (Ep. des murailles): — Tige de 2 à 8 décim., simple ou à ra- 
meaux dressés, presque toujours hérissée vers la base de longs 
poils roux qui se retrouvent sur le pétiole, sur les bords et la 
nervure dorsale des feuilles ; dans la partie supérieure de la tige 
la pubescence est formée de poils très courts, étoilés, entremêles 
de glandes noirâtres ; feuilles presque toutes radicales, persistant 
au moment de la floraison, plus ou moins longuement pétiolées, 
à limbe ovale, arrondi où un peu échancré et souvent profon- 
dément incisé à la base, glabrescent en dessus. poilu en dessous ; 
1 ou ? feuilles caulinaires, souvent très diminuées, placées à la 
partie inférieure de la tige tout à fait nue du reste ; inflorescence 
en panicule corymbiforme plus ou moins composée, quelquefois 
réduite à 1 ou 2 capitules ; involucre campanulé, à pubescence 
courte et farineuse, entremêlée de poils noirs plus longs et 
souvent glanduleux ; bractées intérieures linéaires aiguës, les 
extérieures courtes et lancéolées. %. 


— Mai, juin. Bois. C,C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et scpt., dans la plaine ; la plante est sub- 
alpine dans la région australe ; Tauride; Caucase ; Altaï. 


— 3147 — 


Observ. — Plante très polymorphe et dont les innombrables 
formes ont été élevées au rang d’espèces par plusieurs floristes 
modernes. Les variations portent sur le degré de ramification de 
la tige, l'abondance des poils, la profondeur et la direction des 
incisions du limbe, ainsi que Sur la disposition des taches rou- 
geàtres qui le recouvrent assez souvent; on à invoqué encore la 
couleur des stigmates qui sont d’un jaune plus ou moins livide, 
plus ou moins #riste, selon l’expression tout à fait figurée de 

uelques floristes. Maïs on cherche vainement un degré de fixité, 
si faible qu’il soit, parmi les caractères qui sont assignés comme 
les plus importants, et l’on est amené à conclure, par l'observation 
d'un grand nombre d'individus, que si l’on entre dans la voie de 
la distinction à outrance des formes spécifiques des Hieracium de 
nos plaines, chaque bois présentera au moins une espèce qui lui 
sera propre. 

Cette observation s'applique également aux espèces suivantes, 
dont le nombre à été plus que centuplé depuis % ans ; M. Boreau 
a exposé une faible partie de ces nouvelles créations dans la 3 
édition de sa Flore du centre. 


614. K. vulgatum Fries Nov. II. p. 258. H. sylvaticum Gren. 
et Godr. F1. de Fr. II, 375. Em. Mart. cat. 171. (Ep. vulgaire). — Très 
voisin de l’Æ. murorum, dont il paraît d’ailleurs suffisamment 
distinct par ses tiges garnies de feuilles dont le nombre peut 
s'élever jusqu’à 15, mais qui le plus souvent est de 4 à 8; l'A. 
vulgatum varie comme l’espèce précédente et présente des formes 
tout à fait parallèles. Fries fait observer avec beaucoup de raison 
(Epicr. Hierac., p. 98), que le nombre des feuilles caulinaires 
dans le Æ. vulgatum, est en raison inverse de celui des feuilles 
radicales ; quand ces dernières sont nombreuses à l’époque de la 
floraison, la tige n’en porte que 4 à 5; mais quand elles sont 
réduites à 1 ou 3 au collet de la racine, le nombre des feuilles 
caulinaires peut s'élever jusqu’à 10 ou 15. 


— Mai, juin. Bois secs. C. 
Distrib. géogr. — La même que celle de l’espèce précédente, 


615, H. tridentatum Fries Nov. fi. suec. (1819), p. 76 et mo- 
nogr. Hier. p. 187. (Ep. à 3 dents). —Tige de 4 à 7 décim., rameuse 
seulement vers le haut, plus ou moins hérissée inférieurement de 
poils mous, finement pubérulente ou glabre dans sa partie supé- 
rieure ; feuilles radicales détruites au moment de la floraison, les 
caulinaires nombreuses (© à 10), lancéolées, toutes atténuées à la 
base, même les supérieures, pourvues de chaque côté de 3 à 5 
dents écartées et souvent très superficielles; rameaux floraux 
étalés, formant une panicule étroite, souvent allongée ; involucre 
d’un vert pâle, couvert d’une pubescence farineuse et hérissé en 
outre de ‘quelques poils glanduleux; bractées linéaires aiguës, 
les extérieures de même forme et presque moitié aussi longues, 
dressées. %,. 


— Août, septembre. Bois secs des terrains siliceux. Fontaines-en-Sologne, dans 
les bois de Saint-Marc ! Mur, à la Cailleterie! Bois de Cheverny ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; Caucase ; Altaï. 


Observ. — Espèce très voisine de la suivante dont elle diffère 


‘surtout par ses feuilles supérieures atténuées et non pas arrondies 


à la base, par ses tiges glabrescentes dans le haut ; l'absence com- 
plète de feuilles radicales et la floraison automnale permettent 
ordinairement de distinguer avec assez de facilité le 21. tridentatum 


— 318 — 


du 4. vulgatum ; mais certains individus de ce dernier pouvant 
avoir le nombre des feuilles de la rosette réduit à 1 ou 2, il ne : 
reste plus dans ce Cas, pour séparer les deux plantes, que la forme 
étroite des feuilles et surtout la floraison tardive, caractères qui 
ne paraissent jamais faire défaut chez le 71. tridentatum. 


616. H. boreale Fries Nov. fi. suec. (1819), p. 77. Em. Mart. 
cat. 171. (Ep. du nord). — Tige dressée de 4 à 10 décim., rameuse 
vers le haut, plus ou moins hérissée ou scabre, surtout dans sa 
partie inférieure ; feuilles radicales toujours détruites à l’époque 
de la floraison ; feuilles caulinaires nombreuses, fermes ou coria- 
ces, d'un vert foncé, présentant de chaque côté 4 à 6 dents écar- 
tées plus ou moins profondes, les inférieures atténuées en court 
pétiole, les moyennes et les supérieures décroissant souvent très 
brusquement, toujours arrondies à la base, presque sessiles ou 
même un peu embrassantes ; rameaux floraux raides, étalés, 
brièvement pubérulents avec quelques poils rigides, parfois glan- 
duleux, disposés en panicule ou en corymbe ; involucre à pubes- 
cence farineuse entremêlée de quelques poils allongés, rarement 
glanduleux ; bractées intérieures linéaires, un peu obtuses, les 
extérieures ? fois plus courtes ; fleurs jaunes. %. 


— Août, octobre. Bruyères, bois secs. C.C. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis le Portugal, jusque 
dans le sud de la péninsule scandinave. 


Observ. — La variation n’est pas aussi considérable dans cette 
espèce que dans les précédentes ; elle porte principalement sur le 
degré de villosité, la forme des feuilles, qui peuvent être ovales 
ou lancéolées, et la profondeur des dents ou incisions du limbe ; 
la brusque décroissance des feuilles qui s’observe chez beaucoup 
d'individus leur donne un port tout particulier, mais ne constitue 
certainement pas un caractère distinctif suffisant : elle paraît 
d’ailleurs résulter d’un temps d'arrêt subit dans le développement 
de la tige qui se manifeste d'autre part par la présence de bour- 
geons atrophiés. 

M. Em. Martin a recueilli aux environs de Romorantin un seul 
individu d’un AHieracium à feuilles supérieures nettement am- 
plexicaules, rappelant par tous ses caractères le véritable FH. 
sabaudum L. (sensu Fries), espèce peu connue d’ailleurs et qui 
paraît appartenir à la région montagneuse; son existence n’est 
pas d’ailleurs improbable dans la Sologne, où l’Arnica montana et 
surtout l’Ajuga pyramidalis sont des plantes presque vulgaires. 


617. H. umbellatum L. Sp. 1131; Lefr. cat. 16; Em. Mart. 
cat. 171. (Ep. en ombelle). — Plante d’un vert sombre, souvent 
glabrescente (dans notre région) ou un peu hispide à la base ; 
tige de 6 à 12 décim., rameuse seulement vers le haut; feuilles 
radicales détruites au moment de la floraison, les caulinaires 
étroitement lancéolées, presque linéaires, atténuées aux deux 
extrémités, plus ou moins denticulées, fermes, un peu 
scabres sur les bords; capitules nombreux, disposés en panicule 
étroite, racémiforme, ou plus ou moins étalée et corymbiforme, à 
rameaux fastigiés, les supérieurs simulant une sorte d’ombelle ; 
involucre noircissant après la dessication, presque glabre ; brac- 
tées lancéolées-linéaires, les extérieures étalées, recourbées au 
sommet ; fleurs jaunes. 


— Août, octobre. Bruyères et bois secs. C.C. 
Distrib, géogr. — Toute l’Europe ; Asie occidentale, jusqu'aux Indes ; Sibérie ; 
Mongolie ; Japon. 


— 349 — 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 
Plante stolonifère, . . . . . . « . . SOS SR de Sara Ve 2 
Été dépourvué de omemeERs ri STEEL, 7. 


| Feuilles couvertes en dessous d’un fin duvet blanchâtre. . . . . 8. 
Feuilles ciliées de longs poils sur les bords, mais tout à fait gla- 
bres en dessous. . , . . . . . . .« EX. Auricula (612). 
Rameau floral scapiforme, toujours simple, portant un seul capi- 
tule . ......... + + + + HE. Pilosella (611). 
Rameau floral divisé dès la base ou au sommet et portant plu- 
sieurs capitules , . . . .. . ... X EX. Schultesii 


sisbns durant If faraisont:s 7. NiMitl SUOMI NT 


Feuilles radicales détruites à l’époque de la floraison . . , ..,, 


Feuilles presque réduites à la rosette radicale ; tige portant dans sa 
moitié inférieure seulement 1 ou 2 feuilles, souvent très dimi- 
NuéeS , + + + + « + + + + + + + + IX. murorum (613). 

Feuilles radicales en rosette (quelquefois réduites à 2 ou 3), celles 
de la tige assez nombreuses (4 à 15) et distribuées sur toute 


| Feuilles radicales en rosette formée de plusieurs feuilles et per- 
| sa longueur . . . . . . . , . . . IX. vulgatum (614). 


Feuilles moyennes ou supérieures arrondies à la base, sessiles ou 
6. même un peu embrassantes. . . . . IX. boreale (616). 


Toutes les feuilles, même les supérieures, atténuées à la base. . Ta 


_ 


Bractées de l’involucre dressées ; feuilles lancéolées. . . , . .. 
EL. tridentatum (615). 


F Bractées de l’involucre étalées-recourbées au sommet ; feuilles 
lancéolées linéaires, très nombreuses sur la tige . . . . . . 
| IL. umbellatum (617). 


L 


G. 226. ANDRYALA (Andriale). 


Diffère des Æieracium seulement par la longueur des poils du 
réceptacle qui égalent ou dépassent les fruits. 


618. Andr. sinuata IL, sp. 1137 ; Lefr: cat. 16; Em. Martin cat. 
171. (Andr. sinuée). — Plante toute couverte d’un tomentum ris 
ou roussâtre ; tige de 3 à 6 décim., rameuse; feuilles sinuées ou 
quelquefois toutes entières, ou les'‘radicales pinnatifides, les cau- 
linaires souvent ondulées, obtuses, semiamplexicaules ; capitules 
en panicule corymbiforme, lâche ou compacte; involucre (diam. 6 
à 7 mill.), campanulé, hérissé de poils glanduleux, à bractées 


. disposées sur 2 rangs, lancéolées, les extérieures aussi longues 


que les intérieures ; fleurs d’un jaune pâle. © 


et @). 

— Juillet, août. Clairières des bois secs; champs incultes, surtout dans les 
terrains siliceux. AR. Gièvres, bois des’ Nouïes! (Em. Martin); Cheverny, à 
Villavrain!, Tour-en-Sologne, au Riou !; Chambord, près du pavillon de Saumery 
(Monin) ; Mont, à Clénor!; {de Pétigny) ; forêt de Boulogne au-dessus de Bra- 
cieux !; Les Montils, bois de la Châtaigneraie ! ; Saint-Léonard, bois des Rivau- 
dières (Goussard). 


250 — 


Distrib. géogr. — Exclusivement propre à l’Europe occidentale, depuis le 
Portugal, jusque dans le centre de la France ; au sud-est la plante ne dépasse 
pas lItalie, | 


Fam. XLL CAMPANULACEÆ 


CAMPANULACÉES. 


Fleurs synoïques. Périanthe : formé d’un calice ef d’une corolle ; 
tube du calice adhérent à l'ovaire et à 5 divisions égales, où un 
peu inégales, dont l’estivation est valvaire ou imbriquée ; corolle 
gamopétale, tubuleuse, ou campanulée, ou en roue, à limbe régulier, 


ou plus rarement irrégulier et comme bilabié, fendu en ;dessus. : 


Androcée : étamines en nombre égal à celui des divisions du pé- 
rianthe, alternant avec celles de la corolle et insérées sur le tube 
ou sur un disque placé à sa base ; filets complétement libres ou 
plus ou moins réunis en tube; anthères biloculaires, à déhiscence 
longitudinale introrse, tantôt tout à fait libres, tantôt plus ou 
moins cohérentes et formant un tube qui renferme le style. Gy- 
nécée : ovaire infère ou semi-supère, à 2-3-5 loges multiovulées ; 
ovules anatropes, dressés ou suspendus; style simple, renflé- 
claviforme au sommet et couvert de poils collecteurs destinés à 
recueillir le pollen ; après l'émission pollinique le style s’allonge 
et s'ouvre au sommet en autant de lobes ou sinus stigmatifères 
qu’il y a de loges à l'ovaire ; fruits capsulaires (dans notre région), 
s'ouvrant au sommet, ou plus souvent extérieurement sur les 
côtés, par autant de valvules qu’il y a de loges, ou plus rare- 
ment par 2 valves placées entre les lobes calicinaux ; graines 
très petites. — Herbes à feuilles alternes, dépourvues de stipules ; 
fleurs presque toujours bleues ou violacées. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Corolle irrégulière, 
Limbe bilabié, à lèvre supérieure bifide, l'inférieure trifide , , . . . «, S 
LOBELIA 221. 

33. Corolle régulièré. 
Anthères connées à la base, ent fe Lot d'eid sd'éle. 046. diate JASIONE 296. 


Anthères libres ; corolle à 5 divisions linéaires ; fleurs en capitule ou en 
épi (TOR SOTTÉn 0 080 mue 0: 101 ne 201 À mie Ceotalsin PHYTEUMA 229. 


Anthères libres ; corolle presque plane, en roue, à lobes ovales ; fleurs en 
cymés plus ou moins paniculécs ou en épi, + « s + SPECULARIA 2930. 


Anthères libres ; corolle campanulée à lobes élargis ; fleurs en grappe 
ou cn panicule, ee eme 0 ce eo CAMPANULA 231. 


G. 227. LOBELIA (Lobélie), 


Calice à 5 divisions étroites ; corolle à tube fendu longitudina- 
lement en dessus, à limbe irrégulier, comme bilabié, la lèvre 


SEL 


supérieure bifide, l’inférieure trilobée ; 5 étamines dont les filets 
et les anthères cohérents forment un tube traversé par le style ; 
capsule à 3 loges, s’ouvrant en 2 valves entre les divisions du 
calice. — Herbe à suc très âcre. 


619. EL. urens L. sp. 1321. Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 174. 
(L. brûlante). — Plante pubérulente dans sa partie supérieure ; 
souche courte ; tige de 3 à 6 décim., simple ou rameuse; feuilles 
radicales et inférieures oblongues, sinuées dentées, atténuées en 
pétiole, les supérieures linéaires; inflorescence plus ou moins 
ramifiée, formée de grappes simples ; fleurs brièvement pédon- 
culées à l’aisselle de bractées étroites; divisions du calice liné- 
aires, subulées ; corolle bleue, 2 fois plus longue que le calice, 
pubérulente, à lèvre supérieure partagée en 2 lobes linéaires, l’in- 
férieure à lobes oblongs ; anthères très hérissées; fruit cylin- 
drique oblong. %. 


— Juillet, septembre. Bruyères, chemins des bois humides des terrains siliceux. 
C. dans la Sologne. ; R. dans l'arrondissement de Vendôme: forêt de Prunay 
(Séjourné) ; Fréteval, forêt de la Godinière ! ; Beauchène (Legué). 

Distrib, géogr. — Espèce strictement limitée à l’Europe occidentale sur une 
bande très étroite, depuis le Portugal, jusque dans le comté de Devon, en Angle- 
terre ; à l’est, la plante ne dépasse pas Paris, le centre de la France et le Gard. 


G. 228. JASIONE (Jasione). 


Calice à 5 segments ; corolle régulière, partagée jusqu’à la base 
en » divisions linéaires, d’abord cohérentes en tube, puis étalées 
en roue; » étamines à filets libres, mais dont les anthères sont 
cohérentes à la base; style filiforme, à 2 stigmates très courts ; 
capsule biloculaire s’ouvrant par deux valvules ou pores termi- 
naux. — Fleurs en capitules hémisphériques. 


620. 3. montana L. sp. 1317; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 
174. (J. des montagnes). — Plante glabre ou plus ou moins hérissée 
de poils blancs dans sa partie inférieure ; racine à collet produi- 
sant souvent de nombreuses tiges ascendantes ; feuilles sessiles, 
étroitement lancéolées, obtuses, plus ou moins ondulées-crispées ; 
capitules de fleurs très denses, solitaires au sommet des tiges ou 
des rameaux, accompagnés de bractées largement ovales, mucro- 
nées, imbriquées sur plusieurs rangs et formant un involucre 
beaucoup plus court que les fleurs; divisions du calice raides, 
sétacées ; corolle bleue, de la longueur du calice ; style dépassant 
la corolle ; capsule ovale. @). 


— Juin, octobre. Friches, lieux incultes, talus des fossés dans les terrains sili- 
ceux. C. 

Distrib. géogr. — Europe centrale et sept., jusqu’à la zone arctique ; région 
australe, où la plante devient subalpine ; Asie-mineure ; Caucase ; Afrique sept. 


G. 229, PHYTEUMA (Raiponce). 


_Calice à 5 segments ; corolle partagée jusqu’à la base en 5 divi- 
sions linéaires, d’abord cohérentes en tube, puis libres et étalées 
en roue ; 5 étamines à filets et à anthères libres ; style filiforme ; 


2 ou 3 stigmates ; capsule à 2 ou 3 loges, s’ouvrant extérieure- 
ment sous le sommet par 2 ou 3 valvules. — Fleurs en capitule 
ou en épi compacte. 


621. Ph. orbiculare L. sp. 242. (R. orbiculaire). — Plante 
glabrescente, à souche courte; tige de 4 à 6 décim., simple; 
feuilles radicales et caulinaires inférieures pétiolées, à limbe un 
peu coriace, denté, lancéolé, tronqué ou un peu échancré à la 
base ; feuilles caulinaires moyennes sessiles, étroites, les supé- 
rieures très petites ; fleurs en grappe terminale très dense, d’a- 
bord hémisphérique, puis devenant ovoïde, accompagnée de 
bractées ovales plus ou moins longuement acuminées ; divisions 
du calice ovales-lancéolées, ciliées ; corolle bleue, 2 ou 3 fois plus 
longue que le calice ; capsule obovale. %. 


— Juin, août. Prairies sèches, coteaux. R. Terrains secs avoisinant les marais 
de Poulines, près Vendôme! ; cà et là en Beauce : Averdon ! ; Mer à Beaumont 
(Roger). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale, depuis l'Angleterre et la 
Belgique, jusque (Jlans l'Espagne centrale. R. dans l’Europe orientale, 


622. Ph. spicatum L. sp. 212; Em. Mart. cat. 174, (R. en epi). 
— Plante glabre ou un peu pubescente ; souche à fibres épaissies, 
napiformes chez les jeunes sujets; tige grèle, de 4 à 6 décim., 
simple ; feuilles radicales et caulinaires inférieures longuement 
pétiolées, à limbe crénelé-denté, ovale, profondément eéchancreé 
en cœur à la base ; feuilles supérieures linéaires; fleurs en grappe 
spiciforme très dense, d’abord ovale, puis allongée-cylindrique, 
accompagnée à la base de bractées linéaires ; fleurs d’un blanc 
jaunâtre; divisions du calice linéaires, glabres, 3 à 4 fois plus 
courtes que la corolle; capsule obovale. %. 


b. cæruleum Bor. fl. centr. ed.1, p. 287 — Ph. nigrum Bor. 1. c. 
éd. 3, vol. I,p. 425. Em. Mart. cat. p. #74 (non Schmidt). Fleurs 
bleues, souvent en épi plus court et plus épais. 

— Juin, juillet. Bois secs. AR. Villeherviers, bois du parc du Portail et île de 
Tricy ! (Em. Martin) ; bois des Albrions, sur le chemin des Montils à Seur! ; 
forèt de Fréteval (Monin) ; bois et vallée de l’Hermitage, près Vendôme (Juilliard); 
environs de Choue (L. Legué). La var. B est RR : Saint-Loup, dans les parties 
basses et découvertes de la côte du Cher, entre Sauveterre et Saint-Loup (Em. 
Martin). 

Distrib. géogr. — Europe centrale et septentrionale jusqu'en Norwège. 


Observ. — Le Ph. nigrum Schm. fl. Boh. II. n° 189, parait appar- 
tenir à la région montagneuse et c’est de cette région seulement 
que je l'ai vu bien caractérisé. Il diffère du PA. spicatum non seu- 
lement par la couleur bleue de ses fleurs, mais surtout par la 
forme de ses feuilles radicales plus étroites et peu sensiblement 
cordiformes ; celles de la var. cœruleum du Ph. spicatum ne diffèrent 


pas du type. 
CONSPECTUS DES ESPÈCES 


Bractées placées à la base do l’épi largement ovales, acuminées ; fleurs 
toujours bleues, en capitule à la fin ovoïde, ,,.,,,........ 
Ph. orbicularis (621). 


Bractées placées à la base de l’'épi lancéolées-linéaires ; fleurs presque 
toujours d'un blanc jaunâtre, en grappe spiciforme, à la fin cylin- . 
10 ROC CAT OPERA >, spieatum (622). 


ESS — 


G. 230. SPECULARIA (Spéculaire). 


Calice à 5 divisions ; corolle étalée en roue, partagée jusqu’au 
milieu en 5 lobes ovales ;5 étamines libres ; style filiforme ; 3 stig- 
mates ; capsuleoblongue, prismatique, à 3 loges s’ouvrant laté- 
ralement, au-dessous du Sommet, par 3 valvules. — Fleurs en 
grappes de cymes plus ou moins paniculées.…. 


63. Sp. Speculum Alph. DC. Monogr. des Campan. p. 346; 
Em. Mart. Cat. 175. Prismatocarpus Speculum L’Hérit.; Lefr. 
cat. 17. (Sp. miroir). — Plante brièvement pubescenté, un peu 
seabre ; tige de 2 à 5 décim., plus ou moins rameuse; feuilles 
obovales-spatulées, arrondies au sommet, superficiellement cré- 
nelées, ondulées ; fleurs sessiles formant une panicule plus ou 
moins allongée, à rameaux fastigiés ; divisions du calice linéaires- 
sübulées, un peu plus courtes que la corolle, étalées ou réfléchies 
après l’anthèse; fleurs violacées ou rarement blanches ; fruits 


- oblongs. ©. 


— Juin, juillet. Moissons, cultures. CC. en Sologne et dans la Beauce; R, 
dans le Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; toute l’Asie occidentale ; 
Afrique sept. 


624. Sp. hybrida Alph. DC. Monogr. des Campan. p. 348. 
Em. Mart. 1% (Sp. hybride). — Voisin du Sp. Speculum, mais 2 fois 
plus petit dans toutes ses parties: les fleurs sont souvent en 
grappe simple, ou disposées par 3 au sommet de la tige ou de 
courts rameaux ; divisions du calice lancéolées-linéaires, rigides 
dressées, presque 1 fois plus longues que la corolle et 2 ou 3 fois 
plus courtes que le fruit mür. ©. 


— Mai. AC. Dans les moissons des terrains calcaires : Pruniers ; Villeher - 
viers ; Saint-Julien ; Billy ; Gièvres; Cheverny ; Cour-Cheverny ; Cellettes ; 
Cormeray ; Chitenay ; toute la Beauce ; val du Loir. 

Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et occidentale, jusqu’en Écosse ; 
Afrique sept, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Divisions calicinales presque aussi longues que la capsule, très étalées ou 
réfléchies après l’anthèse ; corolle au moins aussi longue que le 
calice, . . ...,..., ...: . . . Sp. Spéculum (623). 


Divisions calicinales dressées sur la capsule et beaucoup plus courtes 
qu’elle ; corolle moitié plus courte que le calice, Sp.hybrida (624). 


G. 231. CAMPANULA (Campanule). 


Calice à 5 divisions ; corolle campanulée à 5 lobes plus ou moins 
dréssés ou étalés ; 5 étamines libres; style filiforme ; 3 à 5 stig- 
mates; capsule à 3 à 5 loges, s’ouvrant sur les côtés par autant de 
valvules. — Inflorescencé en cymes disposées en épi, en capitules 
ou en panicule plus ou moins diffuse. 


23 


-— 954 — 


625. C. glomerata L. sp. 235; Lefr. Cat. 17; Em. Mart. cat. 
175. (C. agglomérée). — Plante toute hérissée de poils courts raides ; 
souche épaisse ; tige de 2 à 4 décim., dressée, simple; feuilles des 
rosettes radicalés et les caulinaires inférieures pétiolées, à limbe 
lancéolé ou ovale-lancéolé, obtus, un peu en cœur à la base, 
superficiellement crénelé; feuilles supérieures ovales, amplexi- 
caules, ondulées ; fleurs formant des capitules très denses, termi- 
naux et axillaires, accompagnés de feuilles florales ovales cons- 
tituant un involucre ; divisions du calice lancéolées ; corolle lon- 
gue de 20 à 25 mill., tubuleuse-campanulée, d’un bleu foncé, divi- 
sée jusqu’au tiers en lobes peu étalés; style inclus ou un peu 
exsert à capsule penchée, s’ouvrant par des valvules placées à sa 
base. %. 


— Juin, septembre, C. dans les prés secs, sur les coteaux et dans les hois 
des terrains calcaires ou argileux. À 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe, jusque dans le sud de la Suède et de la 


Norwège ; toute l’'Asie-mineure ; Caucase ; Perse ; Sibérie ; Dahurie; Japon, 


Observ. — Le C. Cervicaria L., m'a été vaguement indiqué dans 
les bois avoisinant Lamothe-Beuvron; ilse distingue du C. glomé- 
rata, par ses feuilles inférieures longuement lanceolées, atténuées 
en pétiole ailé; par ses divisions Calicinales ovales et par son 
style ga dépasse toujours longuement la corolle. 

Le C. medium L., souvent cultivé dans les jardins, est remarqua- 
ble par ses grosses fleurs bleues (rarement roses), campanulées- 
ventrues et à lobes très courts, ainsi que par la forme de son 
calice qui présente, entre chacune de ses divisions, un large 
appendice foliacé réfléchi. Cette belle espèce est complétement na- 
turalisée à Blois, sur les talus du chemin de fer, entre la gare et 
la Butte; elle paraît originaire de Italie septentrionale et 
moyenne, mais elle est devenue subspontanée dans plusieurs lo- 
pue du Sud-Est de la France, notamment aux environs de 

yon. 


626. €. 'rachelium L., sp. 2% ; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 
176. (C. gantelée). — Plante hérissée de soies raides, blanchâtres ; 
racine épaisse, sans stolons ; tiges simples, de 6 à 10 décim.; feuilles 
longuement pétiolées, profondément et doublement dentées, pres- 
que incisées, les radicales et les caulinaires inférieures ovales 
acuminees, en cœur à la base, les RUE souvent triangu- 
laires; les supérieures deltoïdes ; ce formées de 1 à 3 fleurs, 
pen par un rameau court et disposées en grappe étroite à 

’aisselle des feuilles supérieures ; divisions du calice étroitement 
lancéolées, acuminées, égalant presque la moitié de la corolle, 
celle-ci grande (3 à 4 cent. pr bleue, divisée jusqu’au tiers, 
et au-delà, en lobes ovales et longuement poilus sur les bords ; 
style inclus; capsule penchée, s’ouvrant par des valvules placées 
à sa base. % 


— Juillet, août. Haies, bois couverts, AC. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Syrie ; Oural; Afrique sept. 


627. C. rapunculoides L. sp. 234; Lefr. cat. 17. (C. fausse 
raiponce). — Plante glabrescente ou un peu poilue, rude; souche 
rampante, stolonifère: tige souvent simple, de 4 à 8 décim.; 
feuilles ovales lancéolées, inégalement dentées, les radicales et les 
caulinaires inférieures en cœur à la base, longuement pétiolées, 
les supérieures presque sessiles, étroitemént lancéolées ; fleurs en 
long épi unilatéral, solitaires à l’aisselle d’une bractée linéaire, 
presque sessiles, penchées ; divisions du calice lancéolées linéaires, 


” : : 
Vas E 


LR 


au moins moitié plus courtes que la corolle, celle-ci bleue, longue 
de 15 à 20 mill., divisée au moins jusqu’au tiers en lobes aigus, 
un peu étalés ; capsule penchée, s’ouvrant par des valvules placées 
à sa base. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts, jardins incultes, R, Parc des Montils au-dessus 
du chemin de Rouillon ! ; Candé! ; Cour-Cheverny, jardin du presbytère |! ; lisière 
de la forêt de Russy, près de Chaiïlles ! ; Blois, rue de l'usine à Gaz (Séjourné) 
Josnes (Roger) ; Avaray, (id.) ; Montoire (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusqu’à la zone arctique ; Asie-mineure 
Caucase. 


Observ. — Plante quelquefois cultivée et presque indestructible à 
cause de ‘ses longues racines rampantes; je ne l'ai jamais ren- 
contrée en dehors du voisinage des habitations ou des parcs. 


628. €. rotundifolia L. sp. 232; Lefr. Cat. 17; Em. Mart. 
cat. 176. (C. à feuilles rondes). — Plante très grêle, glabre ou un 
peu pubescente à la base ; souche dure, émettant quelquefois des 
stolons courts; tiges de 1 à 3 décim., ascendantes ; feuilles des 
rosettes stériles et les caulinaires inférieures (souvent détruites 
à la floraison) longuement pétiolées, à limbe ovale-orbiculaire, 
en cœur à la base, Crénelé sur les bords ; feuilles moyennes lan- 
céolées, denticulées, les supérieures linéaires, entières ; fleurs por- 
tées par des pédoncules grêles, allongés, disposés en grappe 


- simple ou un peu composée; divisions du calice linéaires-sétacées ; 


corolle bleue, largement campanulée, divisée jusqu’au tiers en 
lobes un peu étalés ; capsule penchée, s’ouvrant par des valvules 
placées à sa base. %. 


— Juin, juillet. Lieux arides; bords des prés et des chemins. AC. aux envi- 
rons de Vendôme et dans la vallée du Loir. RR. ailleurs: Pierrefitte, rive gau- 
che de a Boute-vive entre le pont de Cerboïis et le moulin Sarrazin (Em. Martin) ; 
Avaray, herbage de Chaumont (Roger). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Islande; R. dans la 
région australe où la plante devient subalpine ; Caucase ; Sibérie ; Amérique sept. 


Observ. — Le C. rotundifolia est quelquefois introduit dans les 
gazons avec les semences de graminées ; il peut y persister long- 
temps et paraître indigène. ‘ 


629. C. rapunculus L. sp. 232; Lefr. cat. 17: Em. Mart. cat. 
176. (C. Raiponce). Vulg. Raïiponce. — Plante glabrescente ou briè- 
vement velue ; racine renflée, napiforme; tige de 5 à 10 décim., 
plus ou moins rameuse ; feuilles radicales oblongues, atténuées en 
pétiole, entières ou un peu crénelées, les caulinaires beaucoup 
plus petites, linéaires, ondulées ; cymes formées de 2 ou 3 fleurs 
brièvement pédonculées à l’aisselle d’une petite bractée et dispo- 
sées en grappe plus ou moins composée; divisions du calice li- 
néaires. subulées, une fois plus courtes que la corolle ou l’égalant 
presque ; corolle bleue, divisée jusqu’au tiers environ en lobes un 
peu étalés ; style inclus ; capsule dressée, s’ouvrant par des val- 
vules placées vers le sommet. (2). 


— Juin ; août. Lieux secs, clairières des bois, haies CC. 
Distrib géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie-Mineure ; Oural ; Afrique 
sept. 


630. C. patula ke Sp. 231; Lefr. cat. 17; Em. Mars cat. 176. 


RE, 


(C. étalée). — Plante un peu hispide à la base, glabre dans sa par- 
tie supérieure ; racine grêle; tige de 6 à 10 décim., à rameaux 
souvent très étalés, diffus ; feuilles finement crénelées-dentées, 
les inférieures oblongues, atténuées en pétiole ; les supérieures 
linéaires, sessiles ; fleurs longuement pédonculées, formant une 
large panicule diffuse ; divisions du calice étroitement lancéo- 
lées-linéaires, un peu denticulées ; corolle bleue, en coupe évasée 
et divisée jusqu’au milieu en lobes étalés ; capsule dressée, s’ou- 
vrant par 3 valvules placées vers le sommet. (2. 


— Mai, août. Lieux secs, haies, clairièrés des bois. AR. Lanthenay, haie à 
Courmin! (E. Martin); Loreux, haie à Villechaise et à Bellefontaine (id.); 
Vernou, près des Angères (id.),; Vouzon, route de Lamotte à Souvigny (id.) ; 
Marcilly-en-Gault !; Gy}; Millançay ; Theillay (id.) ; Tour-en-Sologne au-dessus 
du village, dans la haie bordant l’ancien chemin de Cour-Cheverny à Bracieux ! ; 
forêt de Boulogne, vers Montfrault!. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Suède et en Islande. 


631. €. persicifolia L. sp. 232. (C. à feuilles de Pécher). — 


Plante glabre; souche rampante ; tige dressée, souvent simple ; 
feuilles obscurément dentées, les inférieures étroitement oblon- 
gues, rétrécies en long pétiole, les moyennes et les supérieures 
linéaires, entières, sessiles ; inflorescence réduite à une seule fleur 
terminale, ou plus souvent en épi formé de fleurs pédonculées, 
solitaires à l’aisselle de très petites bractées; calice à divisions 
lancéolées linéaires ; corolle grande (25 à 30 mill.), bleue et en 
coupe largement évasée; style inclus ou un peu exsert; capsule 
dressée, s’ouvrant par des valvules placées sous le sommet. %. 


— Juin, juillet. Lieux secs ; bords des bois, rochers. RR. Rochers dominant 
le bourg des Roches, sur la route de Vendôme à Montoire ! (Lefrou) ; Onzain 
(Monin). 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et sept ; jusque dans la Suède ; Arménie 
Sibérie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES + 


Calice dépourvu d’appendices foliacés et réfléchis entre ses divi- 
sions, L1 LL LA LA L L2 L2 . LA . . L L2 . . L] LL . . . LA L . . L2 . LL 2 

Calice pourvu, entre chacune de ses divisions, d’un appendice 

foliacé réfléchi ; corolle grosse, renflée au milieu. . . . . . 

€. medium (en note). 


Fleurs réunies en capituies serrés, terminaux et axillaires. . . . 


to 


C. glomerata (625). 
Fleurs en grappe lâche, simple ou plus ou moins composée. « . 3: 


Feuilles lisses ou un peu pubescentes . , . + . . .« « + + + » LE 


Fleurs grandes (long. 3 à 4 cent), en grappe, placées à 
l’aisselle des feuilles supérieures ; souche tronquée. , . . . 
C. Trachelium (626). 


Fleurs longues de 20 à 25 mill., en grappe unilatérale, placées 
à l’aisselle de courtes bractées ; souche stolonifère . . . . . 
C, KRapunculoides (621). 


Feuilles hérissées de poils rudes, . ........"..... &. 
8 


2 


Feuilles des rosettes stériles, et quelquefois les caulinaires 
inférieures, cordiformes ovales ou suborbiculaires ; capsule 
penchée, présentant ses valvules à la base. . . . , . . , . 

C. rotundifolia (628). 

Feuilles radicales oblongues; capsule dressée présentant ses 
valvules vers le sommet. . .............,.. 6. 


Fleurs en grappe plus ou moins composée ; racine perpendi- 
RE A TR Te © did me lie ler de Vale ei do die 7 


= Fleurs en grappe simple ; racine rampante . . . . .. . «. . . . 
C. persicifolia (631. 

Racine renflée, napiforme ; calice à divisions linéaires subulées ; 

: inflorescence étroite . . . . . €. KRapunculus (629). 


Racine grêle ; calice à divisions lancéolées-linéaires ; inflores- 
cence étalée, diffuse. . . . ....*°,. C.patula (620). 


Fam. XLII. ERICACEÆ End. 


ERICACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe: formé d’un calice et 
d’une corolle; calice à tube adhérent à l'ovaire, ou plus souvent 
libre, à 4-5 sépales ou à 4-5 divisions profondes dont la préflo- 
raison est imbriquée ou valvaire; corolle gamopétale, urcéolée 
ou cupuliforme, à ‘4 dents courtes ou à 4 divisions profondes ; très 
rarement la corolle est polypétale ; préfioraison valvaire ou plus 


. rarement contournée. Androcée : étamines en nombre égal à celui 


des divisions de la corelle et alternant avec elles, ou plus souvent 
en nombre double; anthères biloculaires, mutiques ou présen- 
tant sur le dos 2 à 4 arêtes, ou terminées par deux appendices 
tubuleux ; disque nul ou plus ou moins renflé, lobé. Gynécée : 
ovaire infère ou plus souvent supère, à 2-10 loges multiovulées ; 
1 seul style; stigmate pelté ou capite, quelquefois lobé et présen- 
tant un anneau à la base; fruit bacciforme ou capsulaire, à 
déhiscence loculicide ou septicide: une ou plusieurs graines 
dans chaque loge; albumen charnu.— Sous-arbrisseau ou herbes 
à nues alternes, ou opposées, ou presque verticillées; stipules 
nulles. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Ovaire infère ; fruits charnus, bacciformes. 


Sous-arbrisseau ; corolle ovoïde-globuleuse; feuilles ovales, dentées. 
VACCINIUM. 232. 


B. Ovaire supère ; fruits secs. 


Corolle gamopétale, à 4 divisions profondes ; calice presque 1 fois plus 
long que la corolle ; sous-arbrisseau , . . , ., . .  CALLUNA, 933e 


— 958 — 


Corolle gamopétale à 4 dents ou lobes ; calice plus court que la corolle; ; 
feuilles petites, étroites ; petits sous-arbrisseaux , , ., .« « ERICA. 234. 


Corolle polypétale, à 5 pétales ovales ; herbes à tige scapiforme, feuilles 
ovales ou suborbiculaires ; herbe. ., . . . . . os se  PTYROLATISS 


G. 232. VACCINIUM (Airelle). 


Calice à 4 ou 5 lobes peu distincts ; corolle ovoïde-subglobuleuse, 
urcéolée, à 5 dents très courtes; 8 ou 10 étamines, baie globu- 
leuse à 4 ou 5 loges et adhérente au tube du calice. 


632. VW. Myrtillu:s L. sp. 498. (A. petit myrte). — Petit sous- 
arbrisseau de 1 à 4 décim., très rameux; jeunes rameaux angu- 
leux, presque ailés; feuilles alternes brièvement pétiolées, à 
limbe un peu coriace, d’un vert pâle, ovale, finement denté ; fleurs 
axillaires, solitaires, à court pédoncule arqué; lobes du calice 
largement arrondis; corolle petite (diam. 3 mill.), blanchâtre ou 
rosee; très resserrée au sommet; étamines un peu saillantes ; 
anthères présentant sur le dos 2 appendices sétiformes ; baie d’un 
pourpre foncé, glauque, d’une saveur un peu acide. 


— F1. mai; fr. juillet, août. Bois secs et montueux. RR. Forêt de Marche- 
noir, route d’Autainville, entre l’allée de la Rivaudière et la route de Sigogne 
(Goussard); Sasnières, dans les bois joignant la forêt de Prunay, près de la 
Hubaudière (M. l'abbé Lhéritier) ; le Plessis-Dorin, dans le bois Poulard (Legué) 


Distrib. géogr. — Europe sept. et moyenne, surtout dans la région un peu 
montagneuse ; Caucase; Daghestan Sibérie; Amérique sept. 


G. 233. CALLUNA (Callune). 


Calice à 4 divisions profondes, concaves, scarieuses, colorées, 
dépassant beaucoup la Corolle, celle-ci quadripartite ; 8 étamines ; 
capsule libre, à 4 loges et à déhiscence septicide. 


633. C. vulgaris Salisb. Transact. Linn. Soc VI. p. 317. Em. 
Mart. cat. 177; C. erica Lefr. cat. p. 17. (C. vulgaire). — Petit sous- 
arbrisseau glabre, à rameaux effilés ; feuilles rapprochées, oppo- 
seées ousubimbriquées surdrangs, très petites, oblongues, obtuses, 
avec les bords enroulés, arrondies sur le dos, prolongées à la 
base en 2 appendices libres ou conués; inflorescenge en longue 
grappe étroite plus ou moins dense, simple ou un peu composée 
à la base ; fleurs brièvement pédicellées à l’aisselle de bractées 
presque semblables aux feuilles ; calice coloré en violet pâle, ou 
plus rarement blanc; corolle purpurine, moitié plus petite que le 
Calice et à divisions lancéolées ; style exsert. 


— Juillet, octobre. Bois et landes, CC. et exclusivement dans les terrains | 


siliceux ou argilo-siliceux, au moins dans notre région. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, centrale et sept., jusqu’en Islande, RR. 
dans la région méditerranéenne et dans lAsie-Mineure ; OQural ; Algérie ; Amé- 
rique sept, 


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G. 234. ERICA (Bruyère). 


Calice à 4 divisions profondes, presque libres, herbacées ou sca- 
rieuses et un peu colorées, plus courtes que la corolle, celle-ci 
urcéolée à 4 dents, ou en coupe à 4 lobes courts ; capsule libre, à 
4 loges et à déhiscence loculicide. 


634. Er. vagans L. Mant. 230; Em. Mart. cat. p. 177. (Br. 
vagabonde). — Petit sous-arbrisseau glabre, de 2 à 4 décim., à 
rameaux effilés ; feuilles linéaires, à bords enroulés en dessous, 
très finement serrulées au sommet; inflorescence en grappe sim- 
ple infraterminale ; fleurs axillaires, souvent géminées, à pédi- 
celle grêle et deux ou trois fois aussi long qu’elles ; divisions du 
calice ovales, scarieuses, quatre fois plus : Courtes que la corolle, 
celle-ci ovoïde, d’un rose pâle ; étamines très saillantes ; anthères 
d’un pourpre noir, dépourvues d’appendices sur le dos. 


— Juin, juillet, Landes et bois des terrains siliceux ou silico-calcaires, R, 
Villeherviers, les grandes marnières des Roches! (Em. Martin); Pierrefitte, 
dans la bruyère faisant suite aux travaux de terrassements abandonnés du canal 
des Hauts-Jarriers, dépendant de Montfranc ! (M. de Laage) : Cheverny, vente 
de l'étang Brulé, sur le bord du chemin des Bœufs, où la plante ne fleurit que 
les années de coupe! ; Vendôme, lande de Brulaine (Rolland) ; Coulommiers, au 
bois Breton (Peltereau). 


Distrib. géogr. — Espèce strictement cantonnée dans l’Europe occidentale, 
depuis le comté de Cornouailles, la France occidentale (jusqu’à Paris), le nord et 
le centre de l'Espagne jusqu’en Portugal. 


Observ. — Dans les hauts taillis la plante ne fleurit pas et 
s'élève presque jusqu’à 1 mètre; ses rameaux sont grêles, ses 
feuilles écartées; dans cet état elle ressemble beaucoup à l’Er. 
scopar1a. 

Si le nom d’Er. vagans L., ne devait pas être appliqué à cette 
espèce, comme l’ont pensé plusieurs auteurs, il faudrait prendre 
celui d'Er. didy ma Stokes in With. bot. arr. ed. 2, p. 400, antérieur 
de 30 années à l’Er. decipiens St Am. 


635. Er. scoparia L. sp. 502; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 
178. (Br. à balais). — Sous-arbrisseau de 1 à 2 m., à longs rameaux 
effilés, les plus jeunes pubérulents au sommet ; feuilles opposées, 
linéaires obtuses, à bords enroulés en dessous; inflorescence en 
grappe étroite, simple, infraterminale ; fleurs géminées ou ternées 
à l’'aisselle des feuilles et portées par des pédicelles à peu près 
aussi longs qu’elles; divisions du calice moitié plus courtes que 
la corolle, celle-ci petite (2 mill. long.), verdâtre ou rarement un 
peu rougeâtre, en forme de coupe ovoïde, partagée jusqu’au 
milieu en lobes ovales ; étamines incluses, à anthères dépourvues 
d’appendices. 


— Juin, août. Bois et landes des terrains siliceux, CC. dans toute la Sologne et 
dans la partie du département située au sud de la Loire. R. ailleurs : landes de 
Brulaines près de Vendôme !, Je manque de renseignements sur la dispersion de 
cette espèce dans le nord du département, 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis Paris et l’ouest de la France, 

usqu’en Portugal; ne dépasse pas dans PEst, l’Italie méridionale et la Dalmatie. 


636. Er. ciliaris L. sp. 503; Lefr. cat. 16, (Br. ciliée). — 


"2060 | : 


Plante sous-frutescente à la base, de 2 à 4 décim., à rameaux 


rêles, pubérulents et hérissés de quelques poils non glanduleux ; 
euilles disposées par 3 ou 4 en faux verticille, courtes (2à3 mill.), 
contractées en pétiole distinct; limbe lancéolé, obtus, à bords 
enroulés et ciliés de poils raides, glabre du reste ; fleurs très 
brièvement pédicellées, en grappe courte et terminale; calice à 
segments herbacés, ciliés comme les feuilles ; corolle d’un rose 
vif, 7 à 8 fois plus longue que le calice, urcéolée-tubuleuse 
(long. 10 mill.), légèrement courbée, un peu resserrée au sommet, 
à dents très courtes; étamines incluses, à anthères dépourvues 
d'appendices ; style saillant. 


— Juillet, septembre. Landes et bois des terrains siliceux. RR. Forêt de Blois 
près de la Picardiére et forêt de Boulogne (Lefrou) ; forêt de Choussy ? (M. Hen- 
necart, d’après Boreau). 


Distrib. géogr. — Espèce cantonnée dans l’Europe occidentale, sur une ligne 
très étroite, depuis l'Angleterre et l’Irlande, jusqu’en Portugal. 


Observ. — L’Er. ciliaris n’a pas été retrouvé dans les localités 
signalées, un peu vaguement du reste, par Lefrou, et la présence 
de cette belle espèce dans le département n’est pas certaine. L’éti- 
quette qui accompagne les échantillons de l’herbier Lefrou man- 
que elle-même de précision : je la transcris ici: « Cette bruyère 
« n’est pas rare dans le Maine ; je l’ai recue au commencement 
« d'août 1828, au Mans, de M. Beaufils, de M. Leufroy, qui l’avait 
« cueillie à Saint-Victor près Fresnay, de M. Cauvin qui l’avait 
« prise à Belle-Isle-en-Mer. 

« Je l’ai cueillie moi-même le 5 août 1828 sur la route du Mans 
« à Saint-Calais.Forét de Blois ». 

Ces mots : Forét de Blois ne sont point de la main de Lefrou, 
mais bien de celle de Boreau, de sorte que l’on peut se demander 
“i as ciliaris existe réellement de Loir-et-Cher dans l’herbier de 

efrou. 

Sa présence dans la forêt de Choussy n’est pas plus certaine. 
Dans la 3° édition de la Flore du Centre, Boreau dit l’avoir recu 
de M. Hennecart qui l’aurait trouvé dans la forêt de Choussy; 
mais je tiens de M. Hennecart lui-même, que la plante n'existe 
dans son herbier d'aucune localité de Loir-et-Cher, et il n’a pas 
conservé le souvenir de l’y avoir jamais recueillie. 

On ne peut donc que recommander la recherche de cette belle 
plante aux botanistes voisins des localités où elle a été indiquée. 


637. Er. tetralix L. sp. 502; Lefr. Cat. 17; Em. Martin 
cat. 178. (Br. à 4 angles). — Plante sous-frutescente à la base, à 
rameaux grêles, décombants ou ascendants, pubescents et plus 
ou moins glanduleux ; feuilles rapprochées par 4 en faux verti- 
cilles, petites (3 à 4 mill.), à pétiole distinct; limbe étroitement 
lancéolé et à bords enroulés, quelquefois pubérulent, cilié de 
longs poils, tous ou quelques-uns terminés par une glande; 
fleurs en grappe terminale, ombelliforme ; pédoncules brièvement 
lanugineux, ainsi que les divisions du calice Le sont herbacées, 
ciliées comme les feuilles ; corolle d’un rose vif ou pâle, rarement 
blanche, 4 fois plus longue que le calice (6 à 8 mill.), urcéolée- 
oblongue, sensiblement resserrée au sommet ; étamines incluses, 
à RErre pourvue sur le dos de 2 appendices sétiformes ; style 
exsert. 


— Juin, septembre. Landes humides, bois tourbeux, C, dans toute la Sologne ; 
plus R. en Beauce et dans le Perche, 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et occidentale, depuis le Portugal jus- 


£ dr bat = di 5 ts 


Et 
qu’en Islande ; Suède et Norwège, où la plante atteint presque la zone arctique. 


638. Er. cinerea L. sp. 501 ; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 178, 
(Br. cendrée). — Petit sous-arbrisseau de 2 à 5 décim., à rameaux 
brièvement pubescents; feuilles linéaires, cCanaliculées, très 
glabres, opposées ou ternées, avec des fascicules de feuilles plus 
petites à leur aïisselle ; fleurs en panicule étroite, racémiforme et 
terminale; pédoncules égalant à peine la fleur; divisions du 
calice lancéolées et 2 fois plus courtes que la corolle, celle-ci 
d'un rose pâle, urcéolée-ovale, resserrée au sommet, à dents 
courtes et arrondies ; étamines et style inclus ; anthères pourvues 
sur le dos d’appendices sétiformes. 


— Juin, septembre. Landes et bois. CC. 
Distrib. géogr. — Europe occid., depuis la Norwège mérid,, jusqu’en Por- 
tugal et dans la Ligurie ; çà et là dans l’Europe centrale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Etamines très saillantes en dehors de la corolle, . . . . . . . 


1. Er. vagans (634. 


LO 


PRADUTONINERUSEM, Len ce SU Te CT de ra) Duo M TT STONE SEE 


Corolle verdâtre, divisée jusqu’au milieu en lobes lancéolés. . . 
Er. scoparia (635). 


Corolle rose ou purpurine, rarement blanche, à dents très courtes. Es 


[SS 
. 


les eh 2. als 2e 2, DR CM ee RENE 
Feuilles très glabres . . . . . . . . . Er. cinerea. (638). 


[2 


to 
. 


_. 


Pubescence non glanduleuse ; anthères mutiques. . . . . . .. 
Er. ciliaris.(636). 

Pubescence en partie glanduleuse ; anthères pourvues de 2 arêtes 
surle-dos. 4... 44... (BE. .feétralz. (63): 


ESS 
. 


G. 235. PYROLA (Pyrole). 


Calice partagé presque jusqu’à la base en 5 segments; 5 pétales 
libres ; 10 étamines à anthères s’ouvrant par un pore terminal ; 
un style à stigmate lobulé et surmontant un épaississement en 


A4 


forme d’anneau; ovaire à 5 loges. 


639. P. rotundifolia L. sp. 567. (P. à feuilles rondes). — 
Plante glabre ; racine grêle, rampante ; tige dressée, de 2à 4 décim., 
anguleuse, pourvue seulement de quelques bractées scarieuses 
(gaines pétiolaires) appliquées ; feuilles toutes réunies à la naïs- 
sance de la tige, longuement pétiolées, à limbe coriace, large- 
ment ovale ou suborbiculaire, arrondi ou légèrement échancré à 
la base, très superficièllement crénelé; fleurs en grappe lâche, 
terminale, solitaires à l’aisselle d’une bractée scarieuse, lancéo- 
lée et qui égale le pédicelle, celui-ci d’abord horizontal, puis arqué ; 
divisions du calice lancéolées-aiguës ; corolle d’un tiers au moins 
plus longue que le calice, d’un blanc rosé ; pétales largement obo- 
vales, concaves: style une fois plus long que les étamines, déjeté 
dès la base, ascendant dans sa moitié supérieure; stigmates 
dressés, cohérents ; capsule orbiculaire, déprimée. %. 


0 — 


it” 


— Mai, juin. Bois couverts, RR. Chaumont-sur-Tharonne, bois attenant au 4 


château de la Motte (L. Gaullier). 


Distrib. géogr. — Europe septentrionale (jusque dans la Scandinavie), et 
moyenne, surtout dans la région un peu montueuse ; Caucase et Daghestan ; 
Himalaya ; Sibérie ; Japon; Amérique boréale. 


Fam. XLIII. MONOTROPEÆ Endl. 


MONOTROPÉES. 


sm” mme. ‘ln. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d'une corolle ; 4 ou 5 sépales; 4 ou 5 pétales dilatés en sac à la 
base, à préfloraison imbricative. Androcée: étamines en nombre | 
double de celui des divisions du périantheet insérées sous l'ovaire; 
filets libres ; anthères s’ouvrant transversalement par le haut; 
disque prolongé à la base en 8 ou 10 dents ou lobules et confluent 
avec l’ovaire. Gynécée : ovaire libre, à 4 ou 5 loges renfermant de 
nombreux ovules anatropes, groupés sur des placentas pariétaux ; 
style court, à stigmate large, crénelé ; capsule à 4 ou 5 valves 
et à déhiscence loculicide ; graines très petites. — Herbes sans 
feuilles, à tiges couvertes de bractées membraneuses. 


G. 236. MONOTROPA (Monotrope). 


Caractères de la famille. 


640. M. Hypopithys L, sp. 55; Lefr. cat. 17; Em. Mart. 
cat. 178. (M. du Pin). — Souche épaisse, souvent multicaule; tige 
de 1 à 2 décim., roussâtre, ordinairement glabre, couverte de 
bractées squamiformes, ovales, brunes, très nombreuses et comme 
imbriquées sur la souche, alternes et plus espacées sur la tige, 
quelquefois ciliées ; fleurs en grappe serrée, d’abord penchée, 
cr redressée à la maturité, brièvement pédicellées, solitaires à 
’aisselle d’une large bractée semblable à celles de la tige ; sépales 
étroitement oblongs, un peu plus courts que la corolle, celle-ci 
blanchâtre, à pétales velus et ciliés, atténués en ongletet à limbe 
ovale, étalé-denticulé; filets staminaux inégaux, pubescents 
ainsi que l’ovaire; capsule ovale-oblongue. %. 


— Juin, juillet. Bois secs; parasite sur les racines des Pins, ou plus souvent 
sur celles des Chênes ou des Hôtres. AR. Veilleins, à Montgiron (Em. Martin) : 
Villeherviers, bois devant la Chansonnerie (Id.); la Ferté-Saint-Cyr (Arm. 
Dubois); forêt de Russy (Lefrou), sur la route de Mont! et à Clénor! (de Pétigny) ; 
parc de Cheverny, sous les pins du pont de Bignon ! ; Fontaines-en-Sologne, parc 
du Gué de la Guette! ; forêt de Blois, au Mail (Séjourné) ; Saint-Léonard, dans 
la forêt de Marchenoir, au climat des Mazureaux (Goussard); vallée du Loir 
(Ern, Nouel) ; le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusqu’en Suède ; Caucase ; Sibérie ; Japon 
Amérique sept, 


_ — 363 — 


Observ. — Je n’ai pas vu, du département, la forme à tige 
hérissée de poils, qui constitue le Monotropa hirsuta Horn. 


Fam. XLIV. PLUMBAGINEZÆ Endi. 


PLOMBAGINÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe: formé d’un calice et 
d’une corolle ; Calice tubuleux infundibuliforme, à dix côtes, à 
limbe scarieux et 5-denté ; 5 pétales un peu cohérents à la base 
à préfloraison imbricative. Androcée: 5 étamines opposées aux 
pétales et très brièvement adhérentes avec eux; anthères à 
déhiscence introrse, longitudinale ; disque hypogyne nul. Gyné- 
cée : ovaire supère, uniloculaire, renfermant un seul ovule ana- 
trope, pendant au sommet d’un funicule dressé; 5 styles briève- 
ment Connés à la base, à surface stigmatique allongée; fruit 
(utricule) complétement renfermé dans le calice. — Herbe vivace, 
à feuilles toutes radicales; fleurs en capitule serré, accompa- 
gnées de bractées scarieuses dont les extérieures forment une 
sorte d’involucre. 


G. 237. ARMERIA (Armérie). 


Caractères de la famille. 


641. Arm. plantaginea Willd. Enum. hort. fberol. I. 334; 
Em. Mart. 231. Statice plantaginea All. ; Lefr. cat. 21. (Armérie à 
feuilles de plantain), — Souche épaisse, couverte des débris des 
pétioles ; tige scapiforme, de 3 à 7 décim.; feuilles toutes radi- 
cales, linéaires-oblongues ou lancéolées, acuminées, à 3-7 nervu- 
res, longuement atténuées à la base ; fleurs sessiles, en capitule 
terminal, accompagnées de bractées scarieuses dont les intérieu- 
res sont ovales, les extérieures plus ou moins acuminées, l’une 
d'elles (la plus externe) réfractée, comme tubuleuse, laciniée au 
sommet et formant une. sorte de gaîne à la tige, sous le capitule ; 
tube du calice obconique, pubescent, à 10 côtes, dont 5 un peu 
plus saïllantes se prolongent sur le limbe et font saillie au som- 
met de chaque dent sous forme de mucron; pétales purpurins, on- 
guiculés, à limbe étalé ; fruits à sommet conique et présentant 
» côtes rayonnantes. %. 


— Juillet, septembre. Pelouses arides, champs secs des terrains siliceux, C. 
seulement dans la Sologne. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, jusque dans le centre de la France et 
à Paris ; Italie et Dalmatie. 


nu 


— 901 — 


Fam. XLV. PRIMUELACEZÆ End]. 


PRIMULACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice à 4-6 divisions, libre ou très rarement plus 
ou moins adhérent à l'ovaire ; corolle gamopétale, hypogyne ou un 
peu périgyne en roue ou infundibuliforme, à 4-6 lobes ou divisions ; 
préfloraison quinconciale ou contournée. Androcée : étamines 
opposées aux divisions de la corolle et en même nombre qu’elles, 
insérées au sommet du tube ou vers son milieu ; anthères à 
déhiscence longitudinale introrse; disque nul. Gynécée : ovaire 
libre ou très rarement plus où moins adné au calice, uniloculaire, 
renfermant deux ou plusieurs ovules semi-anatropes, insérés sur 
un placenta central ; un seul style à stigmate capite ou obtus; 
capsule uniloculaire, s’ouvrant en plusieurs valves par le sommet 
ou à déhiscente circulaire (pyxide). — Herbes annuelles ou viva- 
ces, à feuilles dépourvues de stipules, toutes radicales, ou oppo- 
sées, ou verticillées, ou bien alternes sur la tige. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Ovaire supère. 
a. Plantes croissant dans l’eau. 


Feuilles découpées en lobes linéaires. . . . . . .. . . HOTTONIA. 238. 


D. Plantes terrestres. 


+ Fruits à déhiscence valvaire. 


Feuilles toutes radicales ; corolle jaune ou purpurine dépassant le calice 
et à tube plus long que le limbe ou l’égalant. . . . . . PRIMULA. 239, 


Feuilles toutes radicales ; corolle blanche ou d’un rose pâle, plus courte 
que le calice et à tube plus court que le limbe . . .« ANDROSACE. 240. 


Tige pourvue de feuilles ; fleurs jaunes . . . . . . . . LYSIMACHIA. 241. 


++ Fruits s'ouvrant circulairement, comme par un couvercle. 


Tige pourvue de feuilles ; corolles bieues, ou rouges,'ou roses, plus gran- 
des que le calice.” ..4 4 UN, 0 ANTON ON IANAGARUISS 242. 


Tige pourvue de feuilles ; corolles blanches ou un peu rosées, plus courtes 


que le calice - . ..... + .« e » + 1.10. 0 Ve NOENIUNCUEUR: 243. : 


B. Ovaire en partie infère. 
Plante des lieux humides ; feuilles oblongues; fleurs blanches . . . . . 
SAMOLUS. 244. 


G. 238. HOTTONIA (Hottonie). 


Calice à 5 divisions: corolle régulière, hypocratérimorphe, 


à —" 3% — 
tube court et à limbe ouvert; 5 étamines ; 1 style filiforme ; 


capsule subglobuleuse, à 5 valves qui restent cohérentes à la base 
et au sommet. — Herbe aquatique. 


642. H. palustris L. sp. 208; Lefr. cat. 21. (H. des marais). 
— Plante glabre ; racine rampante; tige en partie submergée ; 
feuilles pectinées-pinnatifides, à lobes linéaires contigus, les infé- 
rieures éparses, les supérieures rapprochées en rosette flottante 
au-dessus de laquelle la tige est nue; fleurs pédonculées, dis- 
posées en verticilles écartés, terminaux ; pédoncules grêles, 
accompagnés d’une bractée linéaire, d’abord étalés, puis courbés 
en arc et enfin réfléchis à la maturité; divisions du calice li- 
néaires ; corolle d’un rose pâle, jaunâtre et un peu glanduleuse à 
la gorge ; tube ne dépassant pas le calice ; limbe en coupe très 
ouverte, assez grand (diam. 15 à 18 mill.). %. 


— Mai, juin. Eaux stagnantes, fossés. AC. dans les terrains siliceux : Solo- 
gne ; val de la Loire ; R. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis l'Italie centrale, jusqu’en Irlande 
et dans le sud de ja Suède ; Oural. 


G. 239. PRIMULA (Primevère). 


Calice tubuleux-campanulé, à 5 angles saillants et à 5 dents; 
corolle infundibuliforme, à tube cylindrique, un peu dilaté à la 
gorge; limbe 5-fide, concave ou presque plan, à divisions émar- 
ginées ou bilobées ; capsule ovoïde, s’ouvrant au sommet en 5 
valves souvent bifides. — Fleurs en cyme ombelliforme ou pa- 
raissant radicales à cause du raccourcissement du rameau floral ; 
les deux modes d’inflorescence pouvant se manifester, quelque- 
fois simultanément, dans toutes les espèces de la section ; style 
plus ou moins saillant hors du tube de la corolle, selon que les 
étamines sont insérées au milieu ou vers le sommet du tube. 


64. Pr. officinalis Jacq. Misc. I. p. 159; Lefr. cat. 21; Em. 
Mart. Cat. 183. (P. officinale). Vulg. Coucou. — Plante brièvement 
pubescente; rameau floral de 1 à 2 décim.; feuilles toutes radi- 
cales, rugueuses, largement obovales, un peu en cœur ou brus- 
quement contractées à la base, ou parfois quelques-unes briève- 
ment atténuées en pétiole largement ailé, inégalement dentées, 
souvent blanchâtres-cotonneuses en-dessous; fleurs en Cyme om- 
belliforme, étalées, souvent subunilatérales ; pédoncules un peu 
laineux ; calice renflé-ovoïde, très ouvert, finement tomenteux- 
blanchâtre, divisé jusqu’au quart en lobes ovales-obtus, tube de 
la corolle non saillant hors du calice; limbe concave, assez petit 
(diam.; 10 à 12 mill.), d’un jaune vif, avec 5 macules orangées à la 
gorge, très rarement d’un rouge brun; capsule ovoïde, plus courte 
que le calice dont le tube renfié n’est pas appliqué sur elle. %. 


— Mars, avril. Prés, pelouses. CC.; la forme à fleurs d’un rouge brun a été 
observée dans le voisinage des habitations, à Cheverny! ; au Gué de la Guette, 
commune de Fontaines-en-Sologne ! ; environs de Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Scandinavie mérid.; Cau- 
case ; Sibérie. | 
Observ. — Quelques botanistes ont considéré les formes à 


corolles rouges-brun du Pr. oficinalis et n’en différant d’ailleurs 
par aucun autre Caractère, comme des hybrides issus de cette 


ep 


À 


espèce et de la Primevère cultivée dans les jardins (cf. Germain de 
Saint-Pierre, Bull. Soc. bot.*XXII, 184); Grenier, d 


emprunte encore une certaine probabilité à ce fait, que ces formes 
n’ont guère été observées que dans le voisinage des habitations. 
Jusqu'à ce que la preuve ait été donnée d’une facon plus com- 
lète, on peut conserver des doutes; en effet, l'observation de 
aits bien établis a démontré que le croisement de deux espèces 
très distinctes, telles que le sont la Primevère officinale et la 
Primevère des jardins, à foujours pour résultat, au moins dans 
les croisements spontanés, d’altérer plus ou moins la forme 
d'organes importants, tels que les feuilles, le caiice ou la corolle, 
et ne s’exerce point seulement sur la coloration, ce qui aurait 
lieu pour la forme en question, si l’on admet l'hypothèse d’une 


origine hybride. D'autre part tous les observateurs s'accordent - 


à reconnaitre que la coloration totale ou partielle, de la fleur en 
rouge-brun, dans la forme en question, se trouve reliée à la 
coloration normale, jaune vif, par des nuances intermédiaires, 
indiquant plutôt un fait de variation individuel qu’un produit 
d'hybridation. 


X Pr. variabilis Goup. Ann. de la Soc. Linn. de Paris (1825), 
p. 248; Em. Mart. cat. p. 183. (Pr. variable). — Hybride du Pr. ofi- 
cinalis et du Pr. vulgaris Huds.,exactement intermédiaire entre les 
deux; les feuilles sont tantôt toutes atténuées en pétiole ailé, 
comme celles du Pr, vulgaris, tantôt quelques-unes d’entr’elles 
sont contractées à la base ; les fleurs sont toutes ou en partie en 
ombelle et d’un quart à peine plus petites que celles du Pr. vul- 
garis, mais d’un jaune plus vif; leur limbe est un peu en coupe et 
non pas plan ; le calice est renflé mais moins largement ouvert 
que celui du Pr. officinalis et moins tomenteux, plutôt un peu 
poilu, et ses dents sont courtes, triangulaires-aiguës; on trouve 
d’ailleurs des individus offrant plus de ressemblance avec le 
Pr. officinalis et d’autres qui se rapprochent davantage du Pr. 
vulgaris, surtout lorsqu'ils en ont l’inflorescence, c’est-à-dire 
lorsque tous leurs pédoncules, ou au moins quelques-uns 
d’entre eux, sont radicaux. Dans la plante spontanée, on voit 
rarement l’ovaire normalement développé. %. 


— Bois couverts, jamais en dehors du Pr. oficinalis et du Pr. vulgaris vivant 
en société. AR. Veilleins (Em. Martin) ; Courmemin ! ; Fontaines-en-Sologne, 
à la bonde de l’étang des Pérets ! : Cheverny, bois des Pétardières ! ; et au Pont 
rouge ! ; Cour-Cheverny, coteau de Sérigny ! ; Monthou-sur-Cher, bois de la Cré- 
maillère 1: Fréteval, forêt de la Godinière (Rolland) ; bois d’Uchigny, près Ven- 
dôme! ; Rochambeau (Peltereau) ; Busloup (Nouel); Baïllou et Mondoubleau 
(Legué). 

Distrib. géogr. — France occidentale ; Suisse, Tyrol. 


Observ. — Il est probable que sous le nom de Pr. variabilis 
on décrit deux hybrides distincts, nés des mêmes parents dont le 
rôle a été interverti; j'ai toujours vainement cherché des carac- 
tères appréciables permettant de les séparer et, dans le doute, j'ai 
cru devoir maintenir ici provisoirement des formes assez diverses 
sous une même dénomination. 

On a signalé plusieurs fois et j'ai moi-même observé quelques 
individus du Pr. variabilis à corolles d’un pourpre brun, crois- 
sant loin des habitations, en plein bois, mélangés avec le type à 
fleurs jaunes. Faut-il y voir la souche des Primevères en ombelle 
de nos jardins et dont on possède de nombreuses variétés à 
coloris si riche et si varié? Plusieurs auteurs l’ont pensé, et 


x après diverses 
notes de son herbier, paraît pencher vers cette opinion, qui 


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notamment M. Godron. Mais la fertilité, que la plante de nos 
jardins possède à un si haut degré, est en désaccord avec ce que 
’on sait du Pr, variabilis, qui ne produit de graines que dans des 
cas tout-à-fait exceptionnels ; d’autre part, ce qui est plus impor- 
tant encore, la brièveté et la forme des dents Calicinales ne per- 
mettent pas ce rapprochement. 


644. Pr. vulgaris Huds. Angl. p.70 (Ed. 1. 1760). Pr. gran- 
diflora Lam.; Lefr. cat. 21 ; Em. Mart. cat. 182. (Pr vulgaire). — 
Plante couverte d’une pubescence crêpue, comme laineuse ; feuilles 
obovales, atténuées en pétiole aïlé, inégalement dentées, pubes- 
centes, mais non blanches en dessous; pédoncules paraissant 
tous naître de la souche, entre les feuilles, très allongés (8 à 12 
cent.), laineux, grêles et couchés après la floraison ; calice un peu 
renfliée, divisé presque jusqu’au milieu en 5 lobes étroitement 
lancéolés-acuminés, égalant le tube de la corolle ou plus court. 
que lui; corolle à limbe plan. étalé en roue, grand (diam. 20 à 
25 mill,) d’un jaune pâle, avec 5 taches orangées à la gorge qui 
manquent quelquefois ; capsule ovoïde, égalant environ le calice, 
dont le tube est étroitement appliqué sur elle. %. 


b. caulescens Koch Synops!(ed. 3), p. 507. — Tige scapiforme plus 
ou moins développée (3 à 20 cent.); fleurs en cyme ombelliforme, à 
pédoncules plus courts que dans le type. 


— Mars, avril. Bois couverts, AC. dans la Sologne, aux environs de Blois et 
dans tout le Perche ; la var. b. est très rare ; Cheverny !. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Scandinavie mérid ; Asie- 
Mineure ; Caucase ; Afrique sept. 


Observ. — On rencontre quelquefois une forme à fleurs purpu- 
rines ou un peu violacées qui ne paraît pas distincte du Pr. amæna 
var. acaulis M. Bieb.; je l’ai trouvée dans le bois du Gué de la 
Guette, près de Cour-Cheverny, et M. L. Legué l’a observée à 
Cormenon, non loin des habitations. Il est très probable que la 
variété à fleurs simples ou doubles et diversement colorées, si 
répandue dans les jardins, est issue de cette forme. 

On cultive en outre presque partout, une autre Primevère dont 
les fleurs sont semblables à celles de la var. précédente, mais 
d’un coloris plus riche et qui sont toutes disposées en ombelle ou 
bien en partie radicales. On a indiqué comme étant la souche de 
cette autre Primevère des jardins, tantôt le Prim. elatior, tantôt le 
Pr. variabilis, ainsi que je l'ai dit plus haut. Il est possible que 
l'espèce et l’hybride que je viens de nommer aient fourni quelques 
formes à beau coloris, mais je pense que c’est à la variéte cau- 
lescens du Pr. vuigaris qu’il faut presque toujours rapporter les 
nombreuses variétés de Primevères'en ombelle de nos jardins ; 
la fécondité de la plante semble en effet écarter l’idée d’un produit 


hybride, tel que l’est le Pr. variabilis, et d'autre part la forme du 


calice, dont les dents sont profondes et étroites, rapproche la 
plante des jardins seulement du Pr. vulgaris. Quant au Pr. elatior, 
son calice est tout différent, et sa forme étroite suffit pour éloi- 
gæner toute idée de parenté. 


X Pr. digenea A. Kern, bot. Zeitschr. vol. XXV (1875), p. 79. 
Pr. vulgari X elatior Gren. F1. Jurass: p. 500 (Pr. à double vrigine). 
— Hybride du Pr.'vulgaris et du Pr. elatior Gren., dont il a le port ; 
les fleurs sont en cyme ombelliforme, mais le rameau qui les 


. porte est souvent accompagné de pédoncules radicaux allongés, 


plus ou moins nombreux; la couleur des fleurs est jaune pâle, 


FAR" re pRees 


la corolle est plane et presqu'’aussi grande que celle du Pr. vule 


garis; le calice, peu ouvert au sommet, est plutôt celui du 
Pr. elatior et ses angles sont d’un vert sombre comme dans 
cette espèce; ces derniers caractères sont les seuls qui permet- 
tent de distinguer d’une facon certaine le Pr. digenea du Pr. 
Yariabilis et surtout de la forme caulescente du Pr. vulgaris; les 
dents calicinales plus profondes et plus étroites le séparent assez 
nettement du Pr. elatior. % 


— Avril. Bois couverts, au milieu des parents. RR, Mondoubleau, dans un 
ravin, sur le bord de la route de Vendôme (Legué). 


645. Pr. elatior Jacq. Misc. 1. 158; Em. Mart. cat. p. 183. 
(Pr. élevée). — Plante plus ou moins velue ; feuilles ordinairement 
concolores sur les deux faces, obovales, tantôt toutes atténuées, 
tantôt quelques-unes brusquement contractées en pétiole ailé, 
inégalement denté comme le limbe; rameau floral haut de 1 à 
3 decim.; calice non renfié, assez étroitement appliqué sur le tube 
de la corolle et plus court que lui, à angles d’un vert foncé, briè- 
vement pubescent, divisé environ jusqu’au quart en lobes del- 
toïdes, longuement cuspidés; corolle à limbe plan, avec ou sans 
macules orangées à la base, dépourvue de plis saillants à la gorge; 
capsule un peu plus longue que le calice qui est étroitement 
appliqué sur elle. %. 


— Avril, mai. Bois couverts. AR. Maray, bois entre Belair et Doulcay 
(Em. Martin) ; Saint-Loup, bois de Fondereau! (id.); Souesmes, val de la petite 
Sauldre ! ; Pierrefitte, bois bordant la route de Souesmes (id.) ; Tour-en-Sologne, 
bois du Riou ! ; Les Montils, bois des Bernadettes, sur les bords du ruisseau de 
Valaire ! ; Candé, bois du Moirié et bois du coteau dominant la route de Chau- 
mont !; Vallée de la Cisse ! ; Onzain (Roger) ; Vendôme, dans le bois de l’Her- 
mitage (Drouet) ; forèt de Fréteval (Nouel) ; environs de Mondoubleau! ; Choue 
(Legué) ; Saint-Marc-du-Cor (id). 


14 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et moyenne, jusque dans le Danemark ; 
Tauride et Caucase. 


Observ. — La dimension de la corolle est très variable, le dia- 
mètre du limbe atteignant presque 2 cent., ou ne dépassant pas 
12 mill.; ce dernier état constitue le Pr. lateriflora Goupil, Ann. de 
la soc. Linn. de Paris, vol. III (1825), p. 243 et 241, tab. X. La dispo- 
sition des fleurs en fausse ombelle unilatérale n’est point propre 
à icette forme; on'l’observe dans le Pr. oficinalis et dans tous 
les primula dont le rameau floral est développé. 


X Pr. media Peterm. Deutschl. fl. p. 460, ex Kern. bot. 
Zeitschr. XXV (1875, p. 80.) (non F1. Lips., où la plante n’est pas 
mentionnée); Pr. elatiori X officinalis Ad. Gubler in Bull. soc. 
bot. VII (1860), p. 872 et X, p. 217. (Pr. intermédiaire). — Hybride 
du Pr. elatior et du Pr. À inalis; les feuilles sont rugueuses 
comme celles du Pr. oficinalis, tantôt toutes atténuées, tantôt 
age pee tronquées à la base, ainsi qu’on les voit dans le 

r. elatior; la corolle est à peu près celle de cette dernière 
espèce, mais un peu diminuée et légèrement concave; le calice 
est renflé et ouvert au sommet, comme celui du Pr. oficinalis, 
mais ses angles sont d’un vert plus foncé. La capsule, qui se 
développe quelquefois, d’après une observation de M. Legué, est 
plus courte que le calice. Le Pr. media est un Pr. elatior à calice 
très ouvert au sommet. %. 


ccm dé siomé. à 2 M mans tbe EE 


iChies hé à dd amt à hé le. à. 


T9 


“Avril. Bois couverts, au milieu des parents. RR. Environs de Mondoubleau 
(Legué) ; Choue, prés autour du Moulin neuf (id). 


Observ. Le Pr. unicolor Nolte, dont j'ai vu dans lherbier du 
Mus$um un exemplaire authentique, venant de Nolte lui-même, 
ne paraît point être un hybride du Pr. oficinalis et du Pr. elatior 
comme l’a cru son auteur et comme le dit M. Focke; c’est une 
forme du Pr. officinalis dont quelques feuilles sont atténuées à 
la base, en même temps que d’autres, sur le même individu, 
sont tronquées ou contractées ; la eorolle et le calice ne different 
en rien de ceux du Pr. officinalis. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Toutes les fleurs en ombelle au sommet d’un rameau floral nu. . 


1. Toutes les fleurs, ou une partie d’entre elles, à pédoncules radi- 
TT Varenl q PSRER VARES TERME De EU SR NES ee Eee T. 
Calice renflé ovoïde, très ouvert au soïmmet. . . . . . « « + . . 3. 


Calice à peu près cylindrique, peu ou point renflé . . . .:. . . 


Cr 


Corolle à limbe très concave, petit (diam. 8 à 12 mill.) ; presque 
toutes les feuilles tronquées à la base ., . . . . . . . . . .. 
Er. officinalis (643). 


Corolle à limbe assez large (diam. 15 à 20 mill.), peu ou pas con- 
cave ; feuilles atténuées à la base. . . . . . . . . « . . ... 4. 


les angles... ......... X Pr. variabilis. 
Calice discolore, vert sur les angles, blanchâtre dans les inter- 
valles qui les séparent. . . . . . . . . X Pr. media. 


Calice lanugineux, divisé presque jusqu’au milieu en dents étroites, 
lancéolées-subulées. Pr. vulgaris, var.caulescens. (644). 


Calice finement pubescent ou presque glabre, à dents ovales ou 
triangulaires, acuminées , , . «es. 


[ep] 


Calice divisé jusqu’au quart environ en dents ovales cuspidées. 
Pr. elatior. (645). 


Calice divisé jusqu’au tiers ou jusqu’au milieu en dents. lancéo- 
lées-acuminées. . + +. X Pr. digenea. 
Tous les pédoncules radicaux. , . . Jr. vulgaris. (644). 


Pédoncules en partie radicaux, en partie disposés en ombelle au 
sommet d’un rameau floralnu. . . .. . . . . . ... . .. 8. 


| Calice d’un vert blanchâtre, concolore ou à peine plus foncé sur 


Calice renflé-ovoïde, très ouvert au sommet . . . . .« . » PA 2. 
Calice à peu près cylindrique, peu ou point renflé. . . . . . .. 5: 
L’extrême variabilité de la disposition et de la forme des fleurs, 
chez les Primula, rend très difficile l’énonce comparatif de leurs 


caractères.On ne doit pas oublier qu’on p’arrivera à la connaissance 
certaine de leurs hybrides que par la constatation exacte des 


24 


270 — 


2 L 
L 


espèces au milieu desquelles ils auront été rencontrés. Malgré le 4 
soin apporté à la rédaction du tableau synoptique donné ici, il - 
est possible qu’il soit insuffisant dans plusieurs Cas de variabilité. « 


ae Ë 


G. 240. ANDROSACE. (Androsace). 


# 


- Corolle très petite, dépassée par le calice et à tube plus court 
nee r EU ou l’égalant à peine. — Genre insuffisamment distinct 
es EriImula. 


646. Andr. maxima L. Sp. 203; Lefr. cat. 21. (Andr. élevé). — 
Plante un peu ;velue, de 4 à 15 cent. ; feuilles toutes disposées en 
rosette radicale, un peu épaisses, obovées-cunéiformes, denticu- 
lées dans leur moitié supérieure; rameau floral nu; fleurs en 
cyme ombelliferme terminale, accompagnée d’un involucre de 
bractées semblables aux feuilles ; pédicelles d’abord très courts, 
re atteignant,10 à 15 mill.; calice à tube subglobuleux, un peu 
aineux, à divisions ovales, denticulées; corolle blanche, jaunâtre 
à la gorge; capsule globuleuse, s’ouvrant en 5 valves, de la base 
au sommet. ©. — Toute la plante s'accroît beaucoup après la 
floraison ; à la maturité les divisions du calice atteignent 5 à 6 
mill. de longueur. 


— Mars, avril, RR.. Blois, jardins et cultures du coteau, dans le voisinage de 
l’abattoir et de la Butte des Capucins!, jusqu'aux Grouëts!, et à la Vicomté 
(Lefrou). 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis l'Espagne, jusque 
dans la vallée de la Loire, la Lorraine et la Belgique; Asie occidentale, jusque 
dans la Perse et le Caucase ; Songarie ; Sibérie ; Afghanistan; Algérie intérieure. 


G. 241. LYSIMACHIA. (Lysimaque). 


Calice 5-partite ; corolle dépassant le calice, à tube court, presque 


nul et à limbe en coupe évasée ou un peu campanulé, à 5 divi- 
sions profondes ; 5 étamines accompagnées quelquefois d'autant 
de staminodes; capsule à déhiscence valvaire, ou presque indéhis- 
cente, se rompant irrégulièrement. —Fleurs jaunes. 


647. L. vulgaris L. sp. 209; Lefr. cat. 21.; Em. Mart. cat. 184. 
(L. vulgaire). — Plante couverte d’une pubescence molle; racine 
rampante ; tige de 4 à 10 décim., dressée obtusément quadrangu- 
laire; feuilles opposées où plus souvent verticillées par 3-5, très 
brièvement pétiolées, à limbe ovale ou ovale-lancéolé, superfi- 
ciellement crénelé où un peu sinué, plus ou moins ponctué de 
noir ; fleurs en grappes formant une panicule pyramidale; calice 

lus court que le pédoncule et divisé presque jusqu’à la base en 
obes lancéolés, aigus, bordés de noir; corolle en coupe tres 
ouverte, à lobes obtus; capsule subglobuleuse. %. 


— Juin, juillet, Buissons, sur le bord des eaux. C. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe presque jusqu’à la zone arctique; Asie- 
mineure ; Perse et Caucase : Sibérie ; Japon; Afrique boréale, 


Le L. punctata L., originaire de l’Europe orientale et de l’Asie- 


soit À à shmmsin éd es ri. dé 


code à midi à tie Er. ©, 


dits Done ns. à 


mineure, se trouve quelquefois dans le voisinage des jardins où! 


on le cultive; je l’ai rencontré dans les fossés des vignes bordant 


AR 


le chemin allant de l'étang du Petit-Chéri à la route de Cellettes à 
Chitenay, loin de toute habitation. La plante avait été cultivée 
autrefois dans le jardin de la Roselle, distant de 2 kilom. Le : 
L. punctata se distingue facilement du L. vulgaris, dontila le port, 
par ses fieurs verticillées à l’aisselle des feuilles ou des bractées et 
formant une grappe simple ; par sa Corolle finement glanduleuse, 
fimbriée sur les bords. 


643. L. Nummularia L. sp. 211. Lefr. cat. 21; Em. Mart. 
cat. 184. (L. Nummulaire). — Plante complétement glabre ; tige 
rampante et radicante ; feuilles opposées, pétiolées, à limbe ponc- 
tué de brun, largement ovale ou suborbiculaire; pédoncules 
solitaires à l’aisselle des feuilles qu’ils égalent environ, recourbés 
après l’anthèse; divisions du calice ovales-cordiformes, aiguës, 
1 fois plus courtes que la corolle, celle-ci largement campanulée, 
très ouverte, d’un beau jaune, parsemée de petites glandes, pro- 
LArsac 2 divisée en lobes ovales ; capsule plus courte que le 
calice. %. 


— Juin, juillet. Bois humides et couverts, fossés. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept. jusque dans e sud de la pénin- 
sule scandinave ; R. ou nul dans la région méditerranéenne ; Caucase. 


649. EL. nemorum L. sp. 211. (L. des bois). — Plante glabre; 
tiges grêles, couchées à la base, puis redressées ; feuilles ponc- 
tuées de brun, largement ovales, obtuses ou un peu aiguës, les 
inférieures brièvement pétiolées, les supérieures souvent sessiles; 
pédoncules filiformes, axillaires, ordinairement plus longs que 
la feuille, à la fin recourbés ; divisions du calice étroitement lan- 
céolées linéaires, très aiguës, environ 1 fois plus courtes que la 
corolle, celle-ci partagée presque jusqu’à la.base en lobes ovales- 
oblongs ; capsule subglobuleuse, eégalant à peu près le calice. %. 


—Juin, juillet. Bois couverts et montueux. R. Souday, bois d’Aulnes sur le bord 
du ruisseau de la Cour, entre Taillefer et Chalopin (L. Legué); Saint-Marc-du- 
Cor, bords du ruisseau du Parc, au-dessus du pont d’Oisnel (id.). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans la Norwège occiden- 
tale ; manque dans toute l’Europe austro-oriéntale. | 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Plantes robustes, dressées, velues, à feuilles souvent verticillées. 2, 
Plantes grêles rampantes ou ascendantes, glabres . , , . . .. 3. 
Corolle tout à fait glabre. . , .,. .. IL. vulgaris (641). 


Corolle finement glanduleuse, ciliolée-fimbriée sur les bords. , , 
L. punctata (en note). 


3 Divisions du calice cordiformes . , IL. Nummuilaria (648). 
Divisions du caliceétroitement lancéolées. L.nemorum (649). 


- 


G. 242. ANAGALLIS. (Mouron). 


Calice 5-partite; corolle profondément divisée en 5 lobes, plus 
longue que le calice ; 5étamines à filets velus; capsule globuleuse, 


s’ouvrant circulairement comme par un couvercle. Fleurs bleues, 
rouges ou roses. | 


650. An. arvensis L. sp. 911 ; Lefr. cat. 21; Em, Matt. cat. 184 


(M. des champs). — Plante glabre; tige très rameuse dès la 

base ; feuilles sessiles, ovales, très entières, trinervées ; pédon- 
cule grêle, axillaire, égalant environ la feuille, recourbé en crochet 

à la maturité; divisions du calice lancéolées, acuminées, mem- 

braneuses-blanchâtres sur les bords, un peu plus courtes que la 

corolle, celle-ci très ouverte, à segments ovales-oblongs. ©. : 


Varie: 


a. phœnicea. (An. phænicea Lam ; Lefr. cat. 21). — Corolle d’un rouge 
brique; souvent un peu fimbriée-glanduleuse sur les bords. 


L. cœrulea. (An. cærulea Schreb.; Lefr. cat. 21). — Corolle bleue, 
ordinairement glabre sur les bords. | 


— Juin, novembre. CC. dans les jardins, sur les décombres. 


Distrib, géogr. — La région tempérée de tout le globe ; la var. à. phœnicea 
remonte plus haut dans le nord; la var. Bb. cærulea, manque dans certaines 
régions et notamment dans une partie de l’Europe orientale. 


651. An. tenella L. Mant. 335; Lefr. cat. 21 ; Em. Mart. cat. 184. 
(M. délicat), — Plante glabre, très grêle; tiges de 4 à 10 cent., ram- 
pantes ou redressées au sommet ; feuilles brièvement pétiolées, 
petites, ovales, suborbiculaires ; pédoncules axillaires, 2 ou 3 fois 
plus longs que la feuille ; calice presque 2 fois plus court que la 
corolle, à divisions lancéolées-acuminees, non membraneuses sur 
les bords ; corolle d’un rose tendre, à lobes dressés-campanulés. ©. 


— Juin, septembre. Prairies humides ou tourbeuses ; AC. dans toute la Solo- 
gne ; la vallée du Beuvron jusqu'aux Montils ; cà et là en Beauce, dans la vallée 
de la Cisse ; les marais de Poulines ; le Perche. 

.Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis le Portugal, jusqu'aux iles 
Féroë ; Tyrol et Italie sept.; se retrouve en Sardaigne et dans lile de Crète; 
Algérie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 
Fleurs bleues ou rouge brique; feuilles ovales ou ovales-lan- 


céolées , . . ... .. ..... An. arvensis (650). 


Fleurs d’un rose tendre; feuilles petites, orbiculaires, . . . . . 
An, tenella, (651) 


G. 243. CENTUNCULUS. (Centuncule). 


Calice à 4-5 divisions; corolle très petite, plus courte que le 
calice, à 4-5 lobes redressés ; 4-5 étamines ; capsule s’ouvrant 
circulairement, comme par un couvercle. 


652. C. minimus L. sp. 169; Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. 184. 
(C. nain). — Très petite plante glabre, de 2 à 6 cent., très rameuse; 
presque toutes les feuilles alternes, ovales, subsessiles ; fleurs 


LT Pt 
EX es 


HIS — 


_  axillaires, très brièvement pédonculées; divisions du calice étroi- 


tement lancéolées-subulées, dépassant la corolle; celle-ci à lobes 
aigus, blanche ou un peu rosée, ouverte seulement dans le milieu 
du jour ; capsule globuleuse, deprimée. ©. 


® — Juillet, août. AC. sur les bords des étangs de la Sologne, jusqu’à Che- 
verny, Cour-Cheverny et Cellettes ; AR. dans le Perche (Nouel). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne. 


G. 244, SAMOLUS. (Samole). 


Calice à 5 lobes'et à tube plus ou moins adhérent à l'ovaire; 
corolle insérée au sommet du tube du calice, à 5 divisions ; 
5 étamines opposées aux divisions de la corolle et alternant avec 
5 staminodes ; ovaire à moitié infère ; capsule à 5 valves et s’ou- 
vrant au sommet par autant de dents courtes. 


653. S. Valerandi L. sp. 243; Lefr, cat. 21; Em. Mart. 
cat. 185. (S. de Valerandus). — Plante glabre; tige de 2 à 6 décim., 
à rameaux dressés-fastigiés; feuilles obovales-spatulées, atténuées 
en pétiole, les inférieures formant une rosette, les caulinaires 
alternes ; fleurs en grappes disposées en panicule étroite, allon- 
gée ; pédoncules grêles, 2 à 4 fois plus longs que la fleur et 
pourvus au milieu d’une petite bractéole ; calice semiglobuleux, 
à 5 dents ou lobes triangulaires ; corolle blanche, à divisions un 
Fe D 1 fois plus longue que le calice ; capsule 
incluse. %. 


— Juin, août. Lieux humides ou tourbeux ; AC. dans la Sologne et aux envi- 
rons de Blois ; R. dans la Beauce; val de la Cisse!; marais de Verdes!; 
R. dans le val du Loir. 


Distrib. géogr. — La zone tempérée de tout le globe. 


Observ. — Plante remarquable, dans la famille des Primulacées, 
par son ovaire en partie infere; elle est un des exemples de l’impor- 
tance exagérée que l’on a jusqu'ici accordée à ce caractère pour 
le groupement des végétaux. 


Fam. XLVI. HKLECINKE/Æ Endl. 


ILICINÉES. 


Fleurs régulières, synoïques ou plus rarement polygames 
Périanthe : formé d’un calice et d’une corolle ; calice à 4 ou 5 lobes, 
dont la préfloraison est imbriquée; corolle hypogyne en roue, à 4 
ou 5 divisions très brièvement connées à la base. Androcée: 5 
étamines alternant ayec les pétales et adhérant un peu au tube 
de la corolle: filets subulés ; anthères à déhiscence longitu- 
dinale introrse. Gynécée ; disque nul; ovaire libre, globuleux, à 3-5 
loges qui renferment chacune 1-2 ovules collatéraux, pendant du 
sommet; style presque nul ; stigmates en. nombre égal à celui 


— 914 — 


des loges de l'ovaire; fruit drupacé, contenant 4-8 noyaux 
osseux, très durs; graine pendante, pourvue dun épais albu- 
men. — Arbrisseau ou petit arbre à feuilles coriaces, alternes, 
dépourvues de stipules. 


G. 245. ILEX. (Houx). 


Caractères de la famille. 


654. EH. aquifolium L. sp. 181; Lefr. cat.8 ; Em. Mart. cat. 69. 
(H. commun). — Arbrisseau de 3 à 6 m.;, jeunes rameaux un peu . 
pubérulents ; feuilles persistantes, brièvement pétiolées, à limbe 
ovale, d’un vert foncé et luisant en dessus, souvent entier chez 
les vieux individus, plus ou moins sinué-épineux chez les 
jeunes ; fleurs en cymes ombelliformes (rarement solitaires par 
avortement), portées par un rameau axillaire très court; pé- 
doncule plus long que la fleur; calice petit, à lobes deltoïdes 
obtus ; corolle blanche, à divisions obovales arrondies au sommet ; 
fruits drupacés, rouges,persistant longtemps; noyaux oblongs. %. 


— Mai, juin. C. dans les bois et dans les landes, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans le Danemarck et la 
Norwège mérid,; Asie occidentale; Perse et Caucase ; Afrique sept, 


Fam. XLVII. OLEACEZÆ Endl. 


'OLÉACÉES. 


Feurs régulières, synoïques ou polygames. Périanthe : nul, ou 
formé d’un calice et d’une corolle hypogyne ; calice campanulé, à 
4-5 dents ; corolle gamopétale, à préfloraison imbriquée ou subin- 
dupliquée-valvaire. Androcée: 2 étamines insérées sur le tube de 
la corolle ou hypogynes lorsque la corolle manque : anthères à 
déhiscence latérale. Gynécée : disque nul ; ovaire libre, à 2 loges 
renfermant chacune 2 ovules suspendus ou fixés latéralement près 
de la base; style court, à stigmate capité ou bifide; fruit tantôt 
capsulaire, indéhiscent ou à déhiscence loculicide, tantôt bacci- 
forme ou drupacé: 2 ou 4 graines dressées ou pendantes, souvent 
solitaires par avortement ; albumen souvent oléagineux, corné ou 
charnu, rarement nul. — Arbres ou arbrisseaux à feuilles oppo- 
sées, simples ou composées ; stipules nulles. 


CONSPECTUS DES GENRES. 


Périanthe nul; grand arbre à feuilles composées; fleurs paraissant 
avant les feuilles. ., ,,..+ 05. « , FRAXINUS: 246. 


Un calice et une corolle ; arbrisseau à feuilles simples; fleurs paraissant 
après les feuilles ,: , ., ... 0, . «, ..93, UIGUSTRUM/00HT 


") 


d 


D e— 


G. 246. FRAXINUS. (Frêne). 


Fleurs polygames ou synoïques; périanthe nul; 2 étamines 
hypogynes, à filet plus court que l’anthère ; 1 style terminé par 
un stigmate bilobé ; fruit (samare) plan, prolongé en aile oblon- 
gœue, indéhiscent, monosperme. — Grand arbre à feuilles impa- 


ripinnées. 


655. Fr. excelsior L. sp. 1509; Lefr. cat. 18; Em. Mart. 
cat. 186. (Fr. élevé). — Arbre de 10 à 15 m., à écorce grisâtre ; 
rameaux opposés en croix ; feuilles longuement pétiolées, formées 
de 4 à 6 paires de folioles presque sessiles, lancéolées, acuminées, 
dentées au sommet, glabres ou pubescentes en dessous sur la 
nervure principale ; fleurs pédicellées, en grappe naissant laté- 
ralement sur les rameaux et d’abord très courte; grappes fruc- 
tifères pendantes; fruits oblongs, longuement rétrécis en une 
base arrondie, échancrés au sommet; style peu saillant dans 
léchancrure. : 


— Fleurs, avril ; fr. juin. C. dans les bois humides. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique : Caucase. 


Observ. — On cultive assez souvent dans les parcs le Frêne 
Orne (Fraxinus Ornus L.), originaire de la région méditerra- 
néenne et bien reconnaissable à l’existence d’un calice et d’une 
corolle formée de 2 ou 4 pétales blancs, linéaires, très brièvement 
réunis en tube à la base. Le Fr. monophylla Desf., quelquefois cul- 
tivé, n’est qu’une forme du Fr. excelsior, dont la foliole terminale 
s’est développée seule et a pris d’assez grandes proportions. 


- G. 247. LIGUSTRUM. (Troène). 


Calice cupuliforme à 4 dents courtes; corolle tubuleuse, infun- 
dibuliforme, 4-dripartite ; 2 étamines; 1 style ; fruit bacciforme, à 
2 loges, contenant chacune l'ou plus souvent 2 graines. — Sous- 
arbrisseau à feuilles simples. 


656. EE, vulgare L. sp. 10; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 186. 
(Tr. vulgaire). — Sous-arbrisseau à écorce grisâtre; jeunes rameaux 
pubérulents ; feuilles opposées ou quelques-unes alternes à la 
base des rameaux, assez brièvement pétiolées, lancéolées-aiguës 
ou obovales arrondies au sommet, un peu coriaces et luisantes, 
glabres, sauf en dessus sur la nervure où l’on voit une très courte 
pubescence ; fleurs bractéolées, brièvement pédicellées, disposées 
en cymes qui forment des grappes étroites, paniculées ; corolle 
blanche, à lobes ovales, un peu concaves; fruits noirs à la ma- 
turité et persistant longtemps. 


— F1. mai; fr. sept. à déc. C. dans les bois secs. 
Distrib. géogr. — Europe australe moyenne et sept., jusque dans e sud de a 
N orwège ; Asie-Mineure ; Caucase ; Perse, 


Observ. — On cultive partout le Lilas (Syringa vulgaris L.), qui 
croit spontanément dans l’Europe orientale, la Roumanie, la 
Serbie, la Transylvanie, etc., et plus rarement le Lilas de Perse 


” 


— 316 — 


Syringa persicaL.), à feuilles incisées. Le Jasmin officinal, Jasmi- 
num oficinale L., de la Perse et de l'Himalaya, à fieurs blanches, 
tres odorantes, est souvent disposé en palissades ou en berceaux. 
Le Jasmin jaune, Jasm. fruticans L., est plus rarement cultivé, 
mais il se naturalise facilement dans les haies des jardins ou dans 
les lieux secs et incultes qui avoisinent les habitations ; il se 
maintient depuis longtemps sur l’un des rochers du Coteau Saint- 
Victor, près Blois, où Lefrou l’a signalé comme étant réellement 
spontané, ce qui a conduit M. Alph. de Candolle,fdans sa Géogra- 
phie botanique. à prolonger jusqu’à Blois l'aire d'extension de 
cette espèce qui, en réalité, ne dépasse pas en France Périgueux 
et Lyon, si même elle s’élève jusque là. : 

L'origine du J. fruticans aux Rochers Saint-Victor peut être 
attribuée avec assez de probabilité, je crois, aux habitations qui 
ont êté installées de temps à autre dans cette pittoresque localité, 
l’ancien Cella eremitarum. Si la plante s’y trouvait réellement in- 
digène il n’est guère admissible qu’elle eût échappé à Morison qui 
a su trouver toutes les plantes rares de cette localité, si petites et 
si bien cachées qu’elles fussent, telles que Cistus salicifolius, Tri- 
gonella monspeliaca, Bupleurum aristatum, etc., etc. 


Fam. XLVII. APOCYNE/Æ Endl. 


APOCYNÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe ; formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice profondément 5-partite, à préfloraison imbri- 
quée; corolle gamopétale, en coupe, à 5 divisions. Androcée: 
» étamines insérées sur le tube de la corolle et alternant avecses 
lobes ; filets très courts, libres ; anthères surmontées par un ap- 
pendice membraneux, poilu ; déhiscence longitudinale, introrse; 
pollen, granuleux. Gynécée : un disque formé de 2 glandes alter- 
nant avec les carpelles ; ovaire supere, formé par deux carpelles 
distincts ; ovules nombreux, bisériés, pendants, insérés sur la 
suture ventrale de chacun des carpelles ; 1 style filiforme, à 
stigmate épais, en forme d’anneau et prolongé inférieurement en 
membrane; fruits formés de 2 carpelles (follicules) cylindriques, 
fusiformes ; graines oblongues-cylindracées ; albumen charnu. 
— Herbes à feuilles opposées, très entières. 


G. 248. VINCA. (Pervenche). 


Caractères de la famille. 


657. VW. minor L. sp. 304; Lefr. cat. 17; Em. Mart. cat. 186. 
(Petite Pervenche). — Plante glabre; tige de 1 à 2 décim., grêle, 
couchée ou ascendante, à la fin radicante ; feuilles opposées, très 
brièvement pétiolées, lancéolées, un peu coriaces, luisantes en 
dessus ; fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles et portées par un 
pédoncule plus long qu’elles ; calice 2 fois plus court que le tube 
de la corolle, à divisions étroites, un peu obtuses; corolle dun 
bleu cendrée, quelquefois blanche, très rarement d’un pourpre 


ah — 


lie de vin, à tube obconique plus court que les lobes qui sont 
_ étalés, en roue, obovales-cunéiformes, obliquement tronqués au 
sommet ; filets des étamines velus, géniculés ; follicules glabres 
_peu divergents. %. CT 


— Mars, juin. Haïes, bois couverts. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe. 


Observ. — Le V. major L. sp. 304; Lefr. Cat. add., p. 47, est 
assez souvent cultivé dans les parcs et se naturalise très facile- 
ment ; Cour-Cheverny, à Bellevue! ; les Montils!; Chitenay !; 
Pruniers; Villeherviers ; la Ferté-Imbault, etc.; il se distingue 
bien du V. minor par ses proportions 3 fois plus grandes ; les 
divisions calicinales sont linéaires subulées, longuement ciliées, 
presque égales au tube de la corolle; les feuilles sont pubescentes 
sur les bords, un peu en cœur à la base ; le pédoncule est plus 
court que les feuilles, etc., etc. Le V. major croît spontanément 
dans presque toute la région méditerranéenne et surtout dans 
les grandes îles. 


Fam. XLIX. ASCLEPIADEÆ Endl. 


ASCLÉPIADEES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice profondément divisé en 5 lobes dont la préflo- 
raison est imbriquée ; corolle gamopétale hypogyne à 5 divisions et 
à préfloraison contournée ; tube court, pourvu intérieurement de 
5 ou 10 écailles épaisses, connées à la base et constituant une 
sorte d’anneau où de couronne déprimée au centre. Androcée : 
5 étamines insérées à la base de la corolle, alternant avec ses 
lobes et formant avec le stigmate, auquelelles adhèrent étroite- 
ment, un corps particulier (gynostême) ; filets brièvement réunis 
en tube à la base; anthères biloculaires, surmontées par un 
appendice membraneux infléchi; pollen offrant la consistance de 
la cire et réuni en deux masses (pollinies) qui occupent chacune 
lune des loges ; ces pollinies sont réunies l’une à l’autre par deux 
filaments qui convergent à un corpuscule ovoïde fixé entre les 
anthères, au bord du disque stigmatique. Gynécée : ovaire libre 
formé de 2 carpelles distincts, complétement immergés dans le 
gynostême; ovules nombreux,suspendus, disposés sur un placenta 
proéminent ; 2 styles courts, mais restant distincts jusqu’à la 
portion stigmatique qui simule un disque déprimé ou un peu 
conique ; fruit formé de 2 carpelles (follicules) à déhiscence ven- 
trale ; graines très nombreuses, imbriquées sur le placenta, com- 
primées, surmontées d’une aigrette soyeuse. — Herbes à feuiiles 
dédourvues de stipules, souvent opposées. 


G. 249. VINCETOXICUM. (Dompte venin). 


658. V. officinale Mœnch. Méth. 717; Em. Mart. cat. 187. 
Cynancum Vincetoxicum Rob. Br.; Lefr. cat. 17. (D. officinal). — 
Plante presque glabre ou brièvement pubescente; tige de 3 à 


à 


4 


) 


« 


- 9% — A 


10 décim., devenant un peu volubile au sommet lorsque la plante 
croît dans les buissons ; feuilles fermes, les inférieures opposées, 
brièvement pétiolées, ovales ou ovales-lancéolées, en cœur à la 
base, souvent longuement acuminées, pubérulentes sur les ner- 
vures et ciliolées sur les bords ; feuilles supérieures ordinaire- 
ment alternes, étroitement lancéolées ; fleurs en cymes axillaires, 
naissant sur des pédoncules plus courts que la feuille et bifides ; 
celles pubescents, environ de la longueur de la fleur; lobes 

u calice lancéolés-aigus, 2 fois plus courts RE la corolle, celle-ci 
ER à tits obtus, étalés en roue ; fruits (follicules) fusiformes, 
glabres. %. 


— Juin, sept. Bords des bois secs, buissons, surtout dans les terrains calcaires. 
AC. aux environs de Blois : Cellettes!; Seur!; forêt de Russy ! ; coteau de 
Saint-Gervais! ; AR. dans l’arr. de Romorantin : Pruniers; Villeherviers ; 
Langon ; Selles-sur-Cher; Noyers (Em. Martin) ; la Beauce! ; val du Loir 
(Nouel)! RR, dans le Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans la partie mérid. de la Scandi- 
navie ; R. ou nul dans l’Europe orientale ; Tauride ; Caucase, 


Observ. — L’A sclepias Cornuti Dene, de l'Amérique du nord, est 
naturalisé depuis longtemps sur les gazons, devant le château 
d’'Herbault, près de Bracieux; c’est une plante à large feuilles 
ovales, très obtuses, parcourues de nombreuses nervures paral- 
lèles ; les fleurs un peu rosées et odorantes, sont disposées en 
Es ombelliforme ; les follicules sont ovoïdes-allongés, tomen- 
eux. 


Fam. L. GEN'TIANE/Æ Endl. 


GENTIANÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice régulier ou plus rarement irrégulier, à 4-8 
dents, lobes ou divisions, à préfloraison valvaire, tordue ou im- 
briquée ; corolle hypogyne ou très rarement un peu périgyne, 
tubuleuse ou infundibuliforme, à limbe en coupe ou en roue, à 
4-8 lobes dont la préfloraison est contournée, rarement indupli- 
que ou valvaire. Androcée : 4 à 8 étamines insérées sur le tube 
de la corolle et alternant avec ses divisions ; anthères à déhiscence 
longitudinale introrse, courbées ou contournées en spirale après 
l'émission du pollen. Gynécée: ovaire libre, formé'de 2 carpelles 
uniloculaires ou semibiloculaires, renfermant de nombreux ovules 
insérés sur des placentas pariétaux ; un seul style à stigmate 
capité, bilobé ou formé de 2 lamelles ovales ; capsule à 1 ou 2 loges, 
s’ouvrant en valves septicides, ou plus rarement presque indéhis- 
cente; graines très petites, souvent ailées, pourvues d’un albu- 
men, — Herbes à feuilles opposées, simples ou composées. 


TE 


pra 


| ns 


— 90 — 


TABLEAU DES GENRES. 


M. Corolle à préfloraison contournée; plantes végé- 
tant sur la terre. 
a. Un style distinct ; fleurs jamais bleues. 


Calice à 5 divisions ; fleurs d’un beau rose ou blanches. , . . . . . . 

ERYTHRÆA. 950, 
Calice à 4 dents courtes ; stigmate capité. , , , . . ., MICROCALA. 951, 
Calice à 4 divisions profondes ; stigmate partagé en deux lamelles. . . 


CICENDIA. 252 

Calice à 6-8 divisions profondes, .....,....,,.. CHEORA! "M5: 
D. Pas de style distinct; fleurs bleues. 

POROMAUDUIeUSE "SU. Se ER a ete da à °°, GENTIANA, 254. 


B. Corolle à préfloraison indupliquée ou valvaire ; 
plantes croissant dans l’eau. 


Feuilles formées de trois folioles ; fleurs blanches, ‘ MENYANTHES. 255: 
Feuilles cordiformes orbiculaires ; fleurs jaunes, LIMNANTHEMUM. 256. 


G. 250. ERYTHRÆA. (Erythrée). 


Calice anguleux à 5 divisions très étroites ; corolle infundibu- 
liforme, à tube cylindrique, resserré à la gorge; limbe en coupe, 
à 5 lobes: 5 étamines dont les anthères se contournent en spirale 
après l’émission du pollen, un style filiforme très distinct et à 
stigmate bifide. — Herbes à feuilles opposées. 


659. Er. Centaurium Pers. Syn.I.p. 283; Em. Mart. cat. 188. 
Chironia Centaurium DC.; Lefr. cat 17. (Er. Centaurée). Vulg. Petite 
Centaurée. — Herbe très glabre à suc amer; tige de 1 à 6 décim., 
anguleuse, à rameaux dressés-fastigiés; feuilles à 5 nervures pa- 
rallèles, ‘saillantes, les radicales obovales, en rosette, les cauli- 
naires oblongues, les supérieures lancéolées-aiguês; inflorescence 
en cymes dichotomes formant un corymbe souvent assez dense ; 
fleurs latérales ordinairement très brièvemeut pédonculées, la 
fleur de la dichotomie à pédoncule souvent assez allongé ; calice 
divisé presque jusqu’à la base en lobes linéaires subulés; corolle 
d'un beau rose, à tube étroit, souvent un peu plus long que le 
Eu à lobes ovales-lancéolés ; capsule linéaire-oblongue, ob- 

use. (2). 


— Juillet, septembre. CC. sur les pelouses herbeuses et dans les clairières des 
bois. 


Distrib. géogr. — Les plaines de l'Europe moyenne et septentr., jusque dans 
le sud de la Scandinavie; les montagnes de la région australe ; Asie-Mineure ; 
Caucase; Perse; Afrique boréale, 


660, Er. ramosissima Pers. Syn.I.p.?83. Er.pulchella Horn. 


F1. Dan. tab. 1637; Em. Mart. cat. 5p. 187. Chironia pulchella Sw.; 
Lefr. cat. 17. (Er.rameuse). — Plante très voisine de la précédente, 
mais 3 à 10 fois plus petite dans toutes ses parties; elle n’en diffère 
du reste par aucun caractère précis ; les tiges sont le plus souvent 
très rameuses dès la base, quelquefois simples et uniflores et 
ne dépassant pas 2 cent., les Corolles sont d’un rose plus vif, à 
divisions plus étroites; les fleurs sont ordinairement plus lon- 
guement pédonculées, même les latérales, mais on en trouve 
aussi qui sont presque sessiles; on ne peut tenir compte des 
autres caractères distinctifs assignés par les auteurs, notamment 
de la longueur du calice par rapport au tube de la corolle et à la 
capsule. @). 


— Juillet, septembre. C. dans les pâturages humides de la Sologne; le 
Perche. 


Distrib. géogr. — La mème que pour l’espèce précédente. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs latérales des rameaux de la cyme presque sessiles. , . . 
Er. Centaurium (659). 


Toutes les fleurs ordinairement assez longuement pédonculées. 
Er. ramosissima (669). 


G. 151. MICROCALA. (Microcale). 


Calice à tube cupuliforme, à 4 dents; corolle à 4 lobes et à tube 
court; 4 étamines à anthères non contournées en spirale après 
l'émission du pollen ; un style distinct, à stigmate capité, entier. 


661. M4. filiformis Link F1. Lus. I. 359, Exacum filiforme 
Willd.; Lefr. cat. 18; Cicendia filiformis Delarbre; Em. Mart. 
cat. 188. (AJ. filiforme).1 — Très petite plante tout à fait glabre ; 
tige grêle de 5 à 10 cent., souvent rameuse dès la base ; feuilles 
peu nombreuses, opposées, linéaires-lancéolées, aiguës; fleurs 
solitaires au sommet d’un long pédoncule dressé; tube du calice 
devenant hémisphérique, à dents courtes, triangulaires-aiguës ; 
corolle très petite, jaune, à lobes étalés en croix, ouverte seule- 
ment le matin. ©). 


— Juin, septembre. Lieux humides des bois ou des pâturages ; bords des 
étangs. AC. dans toute la Sologne ; R. ailleurs : Pont-Levoy ! ; bois de Sudais!; 
Herbault, en Beauce! ; forêt de Prunay (Séjourné) ; le Plessis Dorin, étang de 
5ois-Vinet (Legué). 


Distrib, géogr. — Europe occidentale et centrale; RR. dans la région 
orientale. , 


G. 252, CICENDIA. (Cicendie). 


Calice à 4 divisions profondes ; corolle à 4 lobes; 4 étamines ; 
anthères non contournées après l'émission du POSE un style 
distinct, à stigmate partagé en 2 lamelles; capsule ovoïde. 


| 


WA 


MT. — 


_662. €. pusilla Griseb. Gent., p. 157; Em. Mart, cat. 488. 
Exacum Candollei Griseb.; Lefr. cat. 18. (C. naine). — Petite herbe 
glabre; tige de 2 à 10 décim., très grêle,très rameuse dès la base ; 
feuilles opposées lancéolees-linéaires ;  inflorescence en cyme 
dichotome constituant presque toute la plante; fleurs longue- 
ment pédonculées; calice divisé presque jusqu’à la base en lobes 
lancéolés-linéaires; corolle très petite (3 mill. environ), blanchâtre 
ou un peu jaunâtre, ou rosée; à tube resserré à la gorge, un peu 
plus long que le limbe dont les lobes ne demeurent ouverts que 
peu de temps; capsule oblongue, dépassant le calice. ©. 


— Juin, septembre. Sables humides ; C. dans la Sologne sur le bord des 
étangs, jusqu’à Cheverny, Cour-Cheverny et Fontaine-en-Sologne : bords du 
lac de Soings ! ; assez rare dans le Perche ; bords de l’étang de Bois-Vinet (Le- 
gué). R. en Beauce : étangs de Citeaux, dans la forêt de Marchenoir (Gous- 
sard). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Espagne et le Portugal: tout 
l’ouest de la France, jusqu’à Paris ! ; à l'Est, la plante ne paraît pas dépasser la 
Corse et la Sardaigne. 


Observ. — Le C. Candollei Griseb., n’est qu’une forme un peu 
plus robuste et à corolle rose du C. pusilla. 


G. 253. CHLORA. (Chlore). 


Calice à 6-8 divisions profondes ; limbe de la corolle à 6-8 lobes ; 
6-8 étamines dont les anthères ne se contournent point en spirale 
après l’émission du pollen; un style distinct, à stigmate bifide. 


663. Ch. perfoliata L. Mant. 10; Lefr. cat. 17; Em. Mart. 
cat. 189. (Cl. perfoliée). — Plante glabre ; très glauque; tige de 2 
à 6 décim., rameuse vers le haut; feuilles radicales obovales, en 
rosette, les caulinaires opposées largement ovales, brièvement 
mucronées, comme tronquées et connées à la base dans toute leur 
largeur; inflorescence en cymes dichotomes terminales ; fleurs 
assez longuement pédonculées; calice partagé jusqu’à sa base en 
divisions linéaires, aiguës; corolle assez grande (diam. 15 mill.), 
ouverte en coupe; capsule ovale-pyramidale. ©. 


— Juin, septembre. Pâturages un peu humides, surtout dans les terrains 
argilo-calcaires. AC. dans la Sologne : Romorantin; Pruniers ; Gièvres ; Chä- 
tillon-sur-Cher ; Noyers (Em. Mart.); Saint-Romain! ; Ouchamps, à Cheve- 


nelle ! ; Fougères ! ; Chitenay ! ; Cellettes! ; Cheverny ! ; Cour-Cheverny ! ; cà et 


là, en Beauce ; Saint-Léonard (Goussard) ; AR. dans le val du Loir; Rocham 
beau, étang du Berger (Roger) ; Montoire et Troû (Séjourné) ; env. de Mondou- 
bleau (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis le Portugal, jusqu’en 
Irlande ; toute l’Asie-Mineure; Caucase ; Perse. 


664. Chi. imperfoliata L. fil. suppl. 218; Em. Mart. cat. 189. 
(Ch. imperfoliée). — Plante glabre, glauque; tige de 5 à 25 cent. 
grêle, assez souvent simple et unifiore ; feuilles petites, les radicales 
obovales ou oblongues, les caulinaires ovales, ou ovales-lancéoiées, 
uu peu atténuées inférieurement,opposées, peu ou pas connées à la 
base, mais embrassantla tige et se touchant par leur bord inférieur; 


cyme très appauvrie (parfois réduite à une seule fleur longuement 


RD — 


pédonculée; calice divisé jusqu'aux deux tiers en lobes lancéolés- 
acuminés égalant la corolle, celle-ci jaune,en Coupe très ouverte ; 
capsule ovoïde, obtuse; plus courte que le calice. ©. | 


— Juin, août. Champs humides des terrains calcaires. RR, Pruniers, terres 
au sud du pré des Verrières (Rimboux) ; terre sur la limite de Pruniers et de 
Gièvres, au sud des Bressoles (Em. Martin) ; Villefranche-sur-Cher, terre de la 
Gaudinière, climat du Pérou et dans une terre inculte bordant le chemin de la 
Richaudière à Villefranche, immédiatement après la carrière du chemin de 
fer (id.). | 

Distrib. géogr. — Strictement limité à l'Europe occidentale, depuis le centre 
de l'Espagne jusque dans la Sologne et l’Anjou; au Sud-est, la plante ne 
dépasse pas la Corse. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles connées à la base dans toute leur largeur ; calice divisé 
jusqu’à la base. , . , « « «  Chl. perfoliata (663). 


Feuilles libres, ou seulement très brièvement connées par 
leur base ; calice divisé jusqu'aux deux tiers. . , . .  « « 


Chi. imperfoliata (664). 


| 
\ 


G. 254. GENTIANA. (Gentiane). 


Calice tubuleux régulier, à 4 ou 5 dents ou lobes, ou irrégulier 
spathiforme à 2 ou 3 dents; corolle tubuleuse-campanulée, à 4 ou 
5 lobes et autant de plis ou lobules ; 4 ou 5 étamines ; style indis- 
tinct, presque nul; stigmate bifide ; capsule à une seule loge. 


665. G. Pneumonanthe L. sp. 330; Lefr. cat. 17; Em. Mart. 
cat. 190. (G. Pneumonanthe;. — Plante glabre, d’un vert foncé, très 
amère; racines à fibres fasciculées, assez épaisses; tige grêle, de 
2-6 décim.,ascendante, dressée, souventsimple; feuilles inférieures 
squamiformes, les caulinaires opposées, uninervées, un peu 
scabres sur les bords, lancéolées-linéaires, £sonnées à la base en 
gaîne courte; fleurs solitaires, ou en grappe de cyme, ou assez 
souvent réunies au nombre de 2 à 4 au sommet de la tige, briève- 
ment pédonculées; calice à 5 divisions linéaires, environ de la 
longueur du tube ; corolle grande (3-4 cent.) ; d’un beau bleu avec 
une bande un peu livide sur les angles, tubuleuse-campanulée, 
à lobes courts, ovales-mucronulés ; un pli entre chacun des lobes; 
capsule oblongue, longuement stipitée. %. 


— Juillet ; octobre. Prairies tourbeuses ou marécageuses, pâturages humides ; 
C. dans la Sologne ; çà et là dans les prés ou les bois humides de la Beauce; 
R. dans le Perche (L. Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne et sept., jusque dans le sud de la 


péninsule Scandinave ; R. ou nul dans l'Europe austro-orientale ; Caucase ; 
Soongarie et Sibérie, 


666. G. cruciata L,. sp. 334; Lefr, cat. 17. (G, croisette). — 
Plante glabre, d’un vert pâle ; tige ascendante-dressée de 2 à 
3 décim.; feuilles un peu épaisses, distinctement trinervées, lan- 
céolées, connées à la base et formant une gaîne obconique très 


: 1983 — 


allongée (2 cent.) dans les feuilles inférieures, très courte chez les 
supérieures; inflorescence {en grappe de cymes; fleurs sessiles, 
réunies 2 ou 3 à l’aisselle des feuilles supérieures ; calice mem- 
braneux à 4 dents courtes, ou à 4 lobes linéaires presque aussi 
longs que le tube, quelquefois spathiforme et à 2-3 dents courtes, 
 corolle d’un bleu pâle ou un peu verdâtre extérieurement, d’un 
bleu foncé à l’intérieur, tubuleuse-campanulée, à 4 lobes courts, 
ovales ; rarement quelques-unes des fleurs les plus inférieures 
sont pentamères ; une dent oblongue-aiguëé entre chacun des 
lobes ; capsule presque sessile-oblongue,pyramidale. %. 


— Juillet, septembre. Pelouses herbeuses, coteaux secs. RR. pelouses au 
pied du vieux château de Lavardin (Lefrou) ; Thoré, parc de Rochambeau (id.) 
Nourray, ruines du château (Séjourné) ; environs de Sasnières (id.). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et occidentale, depuis la Hollande 
jusqu’en Portugal ; Asie-Mineure ; Caucase; Sibérie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles à une seule nervure ; fleurs pentamères, ,, , . . . ., 
&. Pneumonanthe (665). 


Feuilles à 3 nervures ; fleurs toutes ou presque toutes tétra- 
IMÉTESs .. > s à ep + » ec » «  G, crüuciata (666). 


G. 255. MENYANTHES. (Ménianthe). 


Calice 5-partite ; corolle un peu périgyne, et à préfloraison val- 
vaire, infundibuliforme, à limbe en Coupe et à 5 divisions; 
> étamines ; pas de glandes hypogynes; un style filiforme à 
stigmate bilobé ; capsule ovale, uniloculaire, s’ouvrant jusqu'aux 
deux tiers en 2valves épaisses qui portent les placentas au- 
dessous de; leur milieu. — L’ovaire est nettement adhérent au 
calice dans sa partie inférieure.—Cf. H. Baïllon Bull. soc. Lin. p.221. 


667. M. trifoliata L. sp. 208; Lefr. cat. 17 ; Em. Mart. cat. 190. 
(M. trifoliolé). Vulg. Trèfle d'eau. — Plante glabre ; tige radicante, 
submergée, couverte des débris scarieux des anciennes gaînes ; 
toutes les feuilles rapprochées au sommet de la tige, émergées, 
longuement pétiolées, à3 folioles ovales, très entières, subsessiles ; 
rameau floral très allongé, nu ; fleurs en grappe simple ; pédon- 
cules solitaires à l’aisselle d’une bractée ovale, plus courte qu'eux; 
divisions du calice obtuses, n’égalant pas la moitié de la Corolle, 
celle-ci blanche ou un peu rosée, à lobes oblongs, un peu obtus, 
roulés en dehors après l’anthèse, couverts sur leur face interne 
de longs poils papilleux; capsules plus longues que le calice ; 
graines ovoides, luisantes. %. 


— F1, avril, mai. Marais, fossés tourbeux. AC. dans la Sologne : vallée de la 
Rère et de la Sauldre ; Gy, marais de la Croisne (E. Mart.) ; vallée du Cosson, 
jusqu’à Huisseau ! ; vallée du Beuvron, jusqu'aux Montils !; çà et là en Beauce : 
fossés avoisinant la Cisse à Saint-Lubin ! ; fosse aux Quenouilles sur la route 
de Marchenoiïr à Saint-Laurent-des-Bois (Goussard) ; vallée du Loir (Nouel) ; 
Mondoubleau! ; Sargé 1. : 

Distrib. géogr. — L'Europe, depuis le nord de l'Espagne et l'Italie, jusque 
dans la péninsule scandinave; R. ou nul dans l’Europe orientale ; la région 
alpine du Caucase; Himalaya; Sibérie ; le Japon; Amérique sept.] 


= 39 — 


G. 256. LIMNANTHEMUM. (Limnanthême). 


Calice 5-partite ; corolle à tube très court et à 5 divisions pro- 


fondes étalées en roue, un peu barbues à la gorge; 5 étamines 


alternant avec 5 petites glandes hypogynes; un style terminé 
par un stigmate formé de 2 lamelles assez développees ; capsule 
ovoïde, indehiscente. — Plante aquatique, à fleurs jaunes. 


668. L. peltatum Gmel. Act. petrop. (1769), p. 527, tab. 17, 
fig. 2, L. ny mphoides Link. fl. Lus. I. 344; Em. Mart. cat. 191. 
Villarsia nyÿ mphoides Vent.; Lefr. cat. 17. /L. à feuilles peltées). — 
Plante glabre, nageante, ressemblant à un petit Nénuphar; 
feuilles opposées, à pétiole assez allongé, dilaté en une sorte de 
gaîne membraneuse ; limbe flottant, ponctué-tuberculeux en 
dessous, après la dessiccation, suborbiculaire, très superficielle- 
ment sinué ou denticulé, ou presque entier sur les bords, profon- 
dément échancré, à sinus étroit; pédoncules comme fasciculés à 
l’aisselle des feuilles, très inégaux, quelques-uns 2 ou 3 fois 
aussi longs que la fieur ; divisions du calice lancéolées, un peu 
obtuses,une fois plus courtes que la corolle, celle-ci d’un jaune vif, 
à lobes obovales, un peu denticulés fimbries sur les bords ; Cap- 
sule brièvement acuminée. %. | 


— Juillet, août. Riviéres, étangs. R. le Cher, à Langon (Em. Martin) ; à 
Thésée (Lefrou) : à Montrichard ! (Séjourné) ; le Plessis-Dorin, dans l’étang de 
Bois-Vinet (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale, depuis la Hollande et 
l'Angleterre, jusqu’en Portugal ; Caucase ; Perse ; Sibérie ; Himalaya ; Chine; 
Japon. 


Fam, LIL BORRAGINE/Æ End. 


BORRAGINÉES. 


Fleurs synoïques, régulières ou irrégulières. Périanthe: formé 
d’un calice et d’une corolle; calice plus ou moins profondément 
artagé en » divisions ou lobes; corolle gamopétale, infundibuli- 
orme ou en roue, à préfloraison quinconciale. Androcée: 5 éta- 
mines insérées sur le tube de la corolle et alternant avec ses 
lobes ; anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale introrse. 
Gynécée : un disque annulaire, entier ou lobé, placé sous l'ovaire 
et plus ou moins développé; ovaire à 4 loges (plus rarement 5 
à 6), uniovulées, à ovule toujours suspendu et dont le micropyle 
est placé en haut et en dehors (d’après M. Baïillon); style entier 
ou brièvement bifide, inséré au sommet de l’ovaire ou plus sou- 
vent dans la dépression profonde formée entre ses lobes et parais- 
sant ainsi naître du fond du calice; fruit sec, formé de 4 carpelles 
indéhiscents, libres à la maturité, insérés plus ou moins oblique- 
ment sur un réceptacle plan, ou convexe, ou conique, par une 
base plane ou excavée, souvent insérée dans une sorte de cupule ; 
graine ascendante, à albumen très mince. — Herbes annuelles ou 
vivaces, à feuilles alternes ; stipules nulles ; inflorescence en 


»: 


éd à: 5 2 rar, > Lt. 


RS = 


eyme dichotome dont les rameaux sont plus ou moins scorpioïdes 
avant l’anthèse; pubescence souvent très rude, formée de poils 
ou soies naissant d’un tubercule. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Style très court, placé au sommet d’un ovaire entiér ou émarginé ; 
stigmate en forme de chapeau, surmontant un renflement conique 
du style. (Ex. l'Héliotrope). 


Corolle sans écailles à la gorge ; ovaire granuleux, pubérulent . . . . . 
HELIOTROPIUM. 251. 


B. Style gréle, placé entre les 4 lobes d'un ovaire profondément 
divisé. (Ex. : la Bourrache). 
a. Corolle irrégulière. 


Plante couverte de soies rigides ; fleurs bleues . . .« . . . ECHIUM. 258, 


b. Corolle régulière. 
+ . Corolle plane, à tube presque nul. 
Anthères très saillantes, conniventes en cône. . . . . ., .« BORRAGO. 259. 
++ Corolle tubuleuse. 


* Corolle à 5 dents très courtes, révolulées, ne formant pas un 
lmbe distinct. 


Plantes à feuilles décurrentes .: . : . . . : + . . . + SYMPHYTUM. - 260; 
** Corolle à limbe distinct, plan ou en coupe. 

1. Carpelles glabres ou tuberculeux, mais dépourvus d'aiguillons 
glochidiés. 

Carpelles tuberculeux ; gorge de la corolle fermée par 5 écailles glabres 
ou poilues. ELA 028) SAT . VE | e.,e . . . œ,'e . . ANCHUSA. 264. 

Carpelles lisses ou tuberculeux ; gorge de la corolle nue ou présentant 
seulement 5 petits plis . . . . . . . . . . . . LITHOSPERMUM, 262. 

Carpelles lisses, ovales-comprimés, un peu pubescents ; gorge de la 
corolle fermée par 5 faisceaux de poils. . , . . PULMONARIA. 263, 

Carpelles lisses, très glabres, trigones-aigus ; gorge de la corolle fermée 
par à écailles, D age Te nf © os tale ene eute | ej fe a à MYOSOTIS, 264. 

2, Carpelles présentant des aiguillons glochidiés. 

Plante grêle; limbe de la corolle très petit (diam., 2 mill.); carpelles 
pourvus sur les bords de 2 rangées d’aiguillons glochidiés, à disque 
granuleux 29 do Len At ere, b: À, M Sion © ej.e ECHINOSPERMUM. 265. 

Plante robuste ; limbe de la corolle assez grand (diam. 40 à 42 mill.) ; à 
disque des carpelles couvert de tubercules glochidiés . . ,. . ... 

CYNOGLOSSUM. 266. 


— 386 — 


G. 251. HELIOTROPIUM. (Héliotrope). 


Calice 5-partite; corolle en entonnoir, ouverte et présentant 
seulement 5 petits plis à la gorge ; style presque nul, très épaissi, 
conique sous le stigmate, inséré au sommet d’un ovaire à peine 
échancré et se séparant en 4-6 carpelles à la maturité com- 


plète: stigmate en forme de chapeau un peu atténué au 


sommet. 


669. EX. europæum L. sp. 187; Lefr. cat. 18; Em. Mart. 
cat. 195. (4. d'Europe). — Plante grisâtre, à pubescence apprimée ; 
tige de 1 à 5 décim., ascendante ou dressée, plus ou moins ra- 
meuse; feuilles largement ovales, entières et très obtuses, toutes 
pétiolées ; fleurs sessiles, en grappes nues, dichotomes, à la fin 
lâches ; divisions du calice étroites, peu accrescentes, ouvertes et 
persistantes après la chute des fruits; corolle blanche, petite, 
carpelles ovoïdes-trigones, presque toujours finement pubes- 
cents, puis glabres et couverts de petits tubercules. ©. 


— Juillet, octobre. CC. dans les jardins, sur les décombres. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe ; Asie-mineure, jusque dans 


la Perse ; Afriqne sept. 


Observ. — On cultive fréquemment l'A. Peruvianum L., à fleurs 
très odorantes ; il est originaire du Pérou. 


G. 38. ECHIUM. (Vipérine). 


Calice 5-partite; corolle tubuleuse-dilatée, à limbe porrigé, irré- 
gulier, comme bilabié, la lèvre supérieure plus développée; style 
subulé, brièvement bifide au sommet; carpelles triangulaires, 
insérés par une base plane et dressés autour du style. 


670. Ech. vulgare L. $p. 200; Léfr. cat, 18; Em. Mart. 
cat. 193. (V. vulgaire). — Plante finement pubescente et hérissée 
de soies raides ; tige de 4 à 8 décim., simple ou très rameuse ; 
feuilles uninervées, entières, les radicales lancéolées, atténuées 
à la base, les caulinaires sessiles ; fleurs accompagnées de brac- 
tées, en grappes d’abord très serrées, disposées en une longue et 
étroite panicule pyramidale; divisions du calice linéaires-lan- 
céolées, accrescentes ; corolle de longueur variable (15 à 25 mill.), 
bleue, ou plus rarement blanche ou rose, très ouverte et nue à la 
gorge, pubescente extérieurement; carpelles aigus, couverts de 
petits tubercules. @. 


— Mai, juillet. Lieux incultes, bords des chemins. 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; R. dans 
la région austro-occidentale ; Arménie ; Caucase ; Oural, 


Observ. — Le port de la plante et la dimension de la corolle va- 
rient beaucoup; les étamines sont tantôt exsertes, tantôt in- 
cluses; ce dernier état, qui correspond ordinairement à une 
corolle plus petite, constitue l’'Ech. Wierzbickä Haberl; c’est une 
variété AC. dans les terrains secs. 


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G. 259. BORRAGO. (Bourrache). 


Calice 5-partite ; tube de la corolle presque nul; limbe 5-lobé, 
étalé en roue, fermé à la gorge pars écailles glabres ; filets stami- 
naux munis sous le sommet d’un appendice oblong, dressé; 
anthères linéaires, conniventes en cône aigu, très saillant en 
dehors de la corolle; style simple à stigmate capité; carpelles 
obliquement obovales, à base plissée, excavée, insérée dans une 
sorte de cupule. 


671. B. officinalis L. sp. 197; Lefr. cat. 18: Em. Mart. 
cat. 192. /B. officinalis). Vulg. Bourrache, — Plante d’un vert pâle, 
couverte de $soies rigides ; tige de 3 à 5 décim., souvent très 
rameuse; feuilles rugueuses, les inférieures ovales lancéolées, 
rétrécies en long pétiole, les supérieures embrassantes ; fleurs 
grandes (diam., 20-25 mill.), formant des grappes à la fin très 
lâches ; pédoncules solitaires à l’aisselle des feuilles ou des brac- 
tées, allongés, courbés au sommet après l’anthèse; divisions du 
calice lancéolées, égalant la corolle, accrescentes après l’anthèse : 
corolle bleue ou blanche, à lobes ovales acuminés; carpelles 
bruns, très obtus, parcourus de côtes saillantes en partie formées 
de petits tubercules disposés en ligne. ©. 


— Mai, juin. AC. dans les jardins, sur les décombres. 

Distrib. géogr. — La région méditerranéenne, d'où M. Boissier pense qu’elle 
a peut-être été introduite dans l’Europe moyenne. Très rare en Asie-Mineure, 
d’où quelques botanistes l’ont crue originaire, la Bourrache a été signalée seule- 
ment dans l’Anatolie ; certains auteurs ont fait dériver son nom de Bou-raschh 
mots arabes qui signifient : père de la sueur. 


G. 260. SYMPHYTUM. (Consoude). 


Calice 5-fide ; corolle tubuleuse-renfiée à limbe constitué par 
5 petites dents ovales recourbées en dehors; gorge fermée par 
5 écailles lancéolées étroites et bordées de glandes ; style simple 
à stigmate capité; carpelles obliquement ovales-trigones, aigus, 
dressés autour du style, insérés par une base excavée et dentée 
dans une sorte de petite cupule. 


672. S. officinalis L, sp. 195; Lefr.cat. 18; Em. Mart. cat. 192, 
(C. officinalis). Vulg. Grande Consoude, — Plante hérissée de poils 
rudes, plus nombreux vers le sommet; souche épaisse, courte, 
tronquée ; tige de 5 à 10 décim., robuste, dressée, ordinairement 
simple; feuilles épaisses, les radicales et les inférieures longue- 
ment pétiolées, lancéolées, entières, les caulinaires de même 
forme, plus ou moins longuement décurrentes ; fleurs pédoncu- 
lées, penchées, en grappes terminales, nues, à la fin très lâches ; 
calice divisé au-delà du milieu en lobes lancéolés-acuminés, 
moitié plus courts que la Corolle, celle-ci assez grande (2 cent.), 
d’un blanc jaunâtre, ou plus rarement purpurine,; carpelles 
lisses, jaunâtres, insérés très obliquement. %. 


— Mai, juillet. Prairies humides, bords des rivières. C. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept., jusque dans le sud de la péninsule 
scandinave ; R. danSa région méditerranéenne et dans l'Orient ; Oural. 


270089 — 


673. 8. tuberosum L. sp. 195; Lefr. cat. 18. (C. tubéreuse). — 
Plante couverte de soies réfléchies ; souche rampante, blanchâtre, 
charnue, renfiée-noueuse au Collet; tige assez grêle, de 2-3 décim.; 
feuilles minces, ovales-lancéolées, les radicales longuement pé- 
tiolées, les caulinaires décurrentes en une aile étroite ; fleurs 
pédonculées, en grappe bifide, nue ; lobes du calice lancéolés- 
acumines, égalant la moitié de la corolle, celle-ci longue environ 
de 15 mill., d'un blanc jaunâtre; carpelles noirs, finement cha- 
grinés avec des lignes élevées qui s’anastomosent, fortement 
étranglés au-dessus d’une base annulaire dentée. %. 


— Avril. Broussailles, bois couverts. RR. Buissons bordant à droite le chemin 
de Saint-Gervais à Chailles, au bas du coteau de la forêt de Russy, environ 
1 kilom. au-delà de Saint-Gervais! (Lefrou), dans une station très restreinte; 
j'ai vu aussi la plante, non loin de là, sur le bord d’un fossé de la prairie, où elle 
paraissait avoir été plantée. Naturalisée à Pont-Levoy, sous les arbres du quin- 
conce du collège, où je l’ai trouvée très abondante en 1855 ; elle existait égale- 
ment, il y a 20 ans environ, dans les anciens jardins de Gaston, à Blois, où elle 
était cultivée plus de deux siècles auparavant, par Brunyer et Morison. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe centrale, depuis lEcosse et l'Espagne, 
jusque dans la Russie méridionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Racine non tubéreuse au collet; carpelles lisses. , . . « . . . 
S. officinale (672). 


Racine tubéreuse au collet ; carpelles chagrinés avec des lignes 
élevées, anastomosées. . . . . . S, tuberosum (673). 


G. 261. ANCHUSA. (Anchuse). 


Calice 5-partite ; tube de la corolle cylindrique, droit ou courbe ; 
limbe à 5 lobes, ouvert en coupe et à gorge fermée par 5 écailles 
obtuses, pubescentes ; style simple, à stigmate capité; carpelles 
obliquement triquêtres, insérés par une base dilatée et crenelé 
dans une sorte de petite cupule. 


674. Anch. italica Retz. Observ. I, p. 12; Lefr. cat. 18; 
Em. Mart. cat. 192. (Anch. d'Italie). — Plante couverte de soies 
blanches, très rigides, naissant d’un gros tubercule; tige de 3 à 
10 décim., à rameaux disposés en pyramide ; feuilles étroitement 
lancéolées, entières ou un peu sinuées, les radicales et les infe- 
rieures atténuées en pétioles, les caulinaires un peu dilatées en 
une base embrassante ; fleurs assez grandes (diam., env. 15 mil.) 
en grappes géminées, nombreuses, formant une large panicule ; 
pédoncules dressés, égalant environ le calice et accompagnés 
d’une petite bractée ; calice à divisions lancéolées, plus longues 
que le tube de la corolle, accrescent après l’anthèse ; corolle d’un 
. bleu d'azur, à lobes arrondis; écailles surmontées d’un pinceau 
de poils renflés en massue: carpelles relevés de côtes aiguës 
anastomosées, finement granuleux entre les anastomoses. (@). 


— Mai, juillet. AC. dans les champs des terrains calcaires ; non observé dans 
le Perche (Nouel). 

Distrib, géogr. — Europe centrale et australe ; toute l’Asie-Mineure jusqu’en 
Perse et dans le Caucase ; Oural ; Afrique sept. ; Madère. 


=. 1989 — 


675. Anch. arvensis M. Bieb. F1 Taur.-Cauc. I. p, 123 ; 
Em. Mart. cat. 191. Lycopsis arvensis L. sp. 129; Lefr. cat, 48. 
(Anch. des champs). — Plante d’un vert foncé, couverte de petites 
soies rigides ; tiges de 2 à 6 décim., dressées, ou diffuses et très 
rameuses dès la base ; feuilles un peu ondulées, étroitement lan- 
céolées, les inférieures longuement rétrécies à la base, les 
supérieures un peu embrassantes; fleurs petites (diam., 5 à 
6 mill.),en grappes à la fin très lâches; pédoncules courts, les 
inférieurs placés à l’aisselle des feuilles, les supérieurs accom- 
pagnés de petites bractées ; calice à divisions lancéolées plus 
courtes que le tube de la corolle et accrescentes après l’anthèse ; 
tube de la corolle grêle, arqué; limbe un peu en coupe, bleu ; 
carpelles noirâtres, transversalement ovales, relevés de côtes 
anastomosées, finement granuleux entre les anastomoses. (®). 


— Juin, sept. CC. dans les lieux cultivés, sur les décombres. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique. R. dans 
la région austro-orientale ; Caucase ; Tauride ; Oural. 


Observ. — On trouve quelquefois naturalisé dans le voisinage 
des habitations l’Anch. sempervirens L., espèce à feuilles ovales, 
les inférieures contractées en long pétiole; les carpelles sont 
remarquables par leur anneau basilaire qui est dilaté en appen- 
dice courbé vers l’ombilic. L’Anch. sempervirens est assez répandu 
dans l’ouest de la France ; il s’est maintenu longtemps dans le 
parc de Rochambeau, Cr de Thoré, d’où M. Nouel le considère 
comme disparu. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Corolle à tube droit plus court que le calice et à limbe attei- 
gnant 15 cent. de diam. . . . . . Andclh, italica (674). 


Corolle à tube arqué, dépassant le calice pendant l’anthèse ; 
limbe ne dépassant pas 5 à 6 mill. de diam. . . . . . . . . 
Anch. arvensis (675). 


G. 262. LITHOSPERMUM. (Grémil). 


Calice 5-partite, corolle infundibuliforme, à limbe concave, 
dépourvu d’écailles à la gorge; carpelles insérés par une base 
plane. 


676. L. purpureo-cæruleum L. sp. 190 ; Lefr. cat. p. 18. 
(Gr. pourpre-bleu). — Plante d’un vert foncé; souche ligneuse, 
multicaule; tiges [de 2 à 3 décim., dressées, hispides; feuilles 
étroitement lancéolées, couvertes ds poils apprimés, devenant 
rudes ; nervure médiane seule saillante; fleurs assez grandes 
(diam., 10 à 12 mill.), en grappes devenant très lâches ; pédoncules 
très courts à l’aisselle de bractées lancéolées; divisions du calice 
lancéolées-linéaires, s’allongeant beaucoup après l’anthèse; corolle 
pubescente extérieurement et intérieurement à la gorge, d’abord 
purpurine, puis d’un bleu foncé, rarement blanche; carpelles 
obliquement ovoïdes, devenant d’un blanc de lait, tres lisses et 
PA à la maturité, insérés par une base étroite, triangu- 
aire. %. 


— Avril, juin. Bois couverts des terrains calcaires. R. Cellettes, bois de Mont- 


000 — 


rion ! ; forêt de Russy, au coteau de la Boissière ! et dans les taillis bordant la 
route de Romorantin, surtout au Camp de César, où l’on trouve une variété à 
fleurs blanches ! ; Chaïilles !; parc de Menars (Lefrou). 


Distrib, géogr. — Europe centrale et australe ; Asie-Mineure Perse ; Cau- 
case. 


677. L. officinale L, sp. 189 ; Lefr. cat. 18 ; Em. Mart. cat. 192. 

Gr. oficinal). — Souche dure, multicaule; tiges de 3 à 10 décim., 

ressées, brièvement hispides ; feuilles lancéolées, couvertes d’une 
fine pubescence apprimée; nervures latérales saillantes ; fleurs 
assez petites (diam., 6 à 7 mill.), en grappes à la fin très lâches ; 
pédoncules courts, non renflés sous le fruit, accompagnés de 
bractées; corolle d’un blanc jaunâtre, pubescente extérieurement 
et intérieurement à la gorge; carpelles semblables à ceux de 
l’espèce précédente. %. 


— Mai, juin. Bois couverts, coteaux secs, surtout dans les terrains calcaires, 
AC. dans la forêt de Russy ; çà et là en Sologne; val du Loir ; le Perche. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Caucase; Perse; 
Sibérie ; Amérique boréale, 


Observ. — Le L. oficinale est connu dans les campagnes sous 
le nom de 7'hé ; l’infusion ide ses feuilles ne rappelle que d’une 
facon tres éloignée le parfum du célèbre arbre de la Chine. 


678. L. arvense L. sp. 190; Lefr. cat. 18; Em. Mart. cat. 192, 
(Gr. des champs). — Plante grisâtre, couverte de soies apprimées ; 
tige de 2 à 4 décim., dressée ou ascendante; feuilles lancéolées 
un peu obtuses, avec une seule nervure saillante; fleurs très 
petites, en grappes à la fin très lâches, feuillées ; pédoncules courts ; 
divisions du calice étroitement lancéolées, très accrescentes après 
l’anthèse ; carpelle grisâtre, finement tuberculeux. ©. 


Varie : 


a. genuina. — Pédoncules de 6 à 8 mill., non renflés sous le fruit; 
fleurs blanches ou roses, ou bleues (L. medium Chev. FI. Par, I. 489). 


D. incrassatum. (L. incrassatum Guss. prod. I, 211; ZL, permixtum 
Jord.). — Pédoncules un peu plus courts que dans l'espèce précé- 
dente, renflés en massue sous les fruits ; fleurs d’un bleu pâle, ou un 
peu rosées. 


— Avril, mai. C. dans les champs des terrains siliceux ; la var, Bb. plus rare: 
Cheverny ; Cour-Cheverny ; Mont, au moulin de Pezay ! ; Cellettes, dans la vallée 
du Beuvron. 


Distrib. géog. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; Asie-Mi- 
neure ; Caucase; Persée; Afghanistan; Sibérie ; Japon ; Afrique boréale ; la var. 
B. a été observée surtout dans la région Méditerranéenne et dans l'Ouest de la 
France, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Le 
. 


Carpelles complétement lisses ; plantes vivaces, , . . , , . . . 
Carpelles tuberculeux ; plantes annuelles. IL. arvense (678). 


 HRTTA BST VE LR 


de TO: 2 


Limbe de la corolle égalant 10 à 42 mill., purpurin ou d'un 
bleu d’azur ; feuilles à nervure médiane seule saillante . . . 
2, L. purpureo-cæruleum (676). 


Limbe de la corolle assez petit, d’un blanc jaunâtre; nervures 
latérales des feuilles saillantes, . . HE. officinale (677). 


G. 263. PULMONARIA. (Pulmonaire). 


Calice tubuleux, partagé jusqu'aux deux tiers ou jusqu’à la 
moitié en 5 lobes deltoïdes, renfié-campanulé après l’anthèse; 
corolle infundibuliforme, à limbe en coupe et à gorge fermée seu- 
lement par 5 faisceaux de poils dressés; étamines insérées soit 
au milieu du tube, soit à la gorge, selon que le style est long ou 
court ; Carpelles largement ovales-comprimés, dilatés en une base 
cartilagineuse, un peu concave, insérée dans une petite cupule. 
— Les feuilles radicales, surtout celles des faisceaux stériles, 
s’accroissent beaucoup après l’anthèse, durant l'été. 


679. P.longifolia Bast. suppl. fi. de Maine-et-Loire,p. 44; Kern. 
Monogr. Pulm. p. 18. tab. II. 2. angustifolia Lefr. cat. 18 (non L.); 
P. tuberosa Auct. mult.; Em. Mart. Cat. p. 193 (non Schrank). 
(P. à longues feuilles). — Plante à pubescence courte, entremêlée 
de petites soies raides; tige de 1 à 3 décim.; feuilles caulinaires et 
celles des faisceaux stériles, lancéolées, atténuées aux deux extré- 
mités, les caulinaires moyennes et les supérieures, ovales-oblon- 
gues, un peu embrassantes: fleurs assez grandes (diam,, 8 à 
10 mill.) en grappes terminales bifides, à la fin très lâches, nues, 
si ce n’est tout à fait à la base; calice renfié-campanulé après 
l’anthèse ; corolles purpurines et d’un bleu d'azur dans une même 
inflorescence, à tube complétement glabre sous les faisceaux de 
poils de la gorge; carpelles un peu poilus. %. 


Varie: 


a, subimmaculata. — Feuilles peu ou pas maculées, étroitement lan- 
céolées, les radicales et celles des faisceaux stériles peu accres- 
centes après l’anthèse. j 


b. variegata (Pulm.longifolia Bast). — Feuilles maculées de blanc, 
lancéolées, les radicales et celles des faisceaux stériles s’accroissant 
beaucoup durant l’été et atteignant jusqu’à 0,50. 


— Mars, avril, La var. a. est C. dans les gazons et sur les bords des prés 
avoisinant les bois ; la var. b. croît plus spécialement dans les bois couverts : 
forêt de Russy !; bois des Bernadettes, entre Candé et Chaumont!; bois du 
Moirié, près Candé ! ; Pont-Levoy, dans le petit bois du collège! 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, centrale et occidentale, dans la plaine. 


Observ. — Contrairement à l'opinion de M. Kerner, il ne paraît 
œuère possible d'admettre que la présence ou l’absence de ma- 
cules blanches sur les feuilles, soit une caractère suffisant pour 
distinguer spécifiquement les espèces de ce genre. Les feuilles de 
la var. a. sont le plus souvent dépourvues de macules, celles de 
la var. Bb. sont ordinairement tathetées; mais il n’y a de Cons- 
tance absolue ni pour l’une, ni pour l’autre variété. 

Le P. tuberosa Sehr., ressemble beaucoup au P. longifolia, ou 
plutôt il n’en diffère que par un seul caractère, d’une bien faible 


2 — 


valeur peut-être, la présence d’une fine pubescence à l'intérieur 


du tube de la corolle, sous les faisceaux de poils de la gorge; 


cette espèce n’a pas encore été observée, que je sache, dans notre 
région. | 

Le Pulm. angustifolia L. (sensu Kerner) est aussi voisin que 
possible de la var. a. du P. longifolia; ses feuilles sont encore 
plus étroites, toujours (?) immaculées et ne paraissant pas s’ac- 
croître après la floraison ; ses fleurs sont plus grandes, le calice 
fructifère plus étroit; en France, la plante parait appartenir 
exclusivement à la région montagneuse. 


680. P. aflinis Jord. cat. Dijon. (1848), p. 13 et in Billot Arch. 
de la F1. de Fr. et d’AIl. (1854), p. 321 Kern. Monogr. D. 20, 
tab, VIII (P. affine). — Diffère de l’espèce précédente par ses fleurs 
un peu plus grandes, moins serrées, souvent toutes ou presque 
toutes purpurines dans une même inflorescence ; par ses feuilles 
radicales et celles des rameaux stériles, dont la base est large- 
ment ovale, arrondie ou même un peu cordiforme. %. 


— Avril. Bois couverts des terrains calcaires. R. Cellettes, parc de Montrion ! ; 
Seur, bois du Moulin-Neuf! 


Distrib. géogr. — La France, du Nord au Midi. 


Observ. — Très voisin du ?. saccharata Mill., le P. affinis ne 
s’en distingue que par l’absence de pubescence sous les faisceaux 
de poils de la gorge ; dans la plante de Miller, le tube de la corolle 
est pubérulent intérieurement, sous les faisceaux de poils. C’est 
ce même caractère qui, seul également, sépare le P. fuberosa des 
P. longifolia et angustifolia. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles longuement atténuées à la base, . . , . . . . . . . . 
P.longifolia (679). 


Feuilles arrondies ou un peu cordiformes à la base. , . , . . . 
P. affinis (680). 


G. 264. MYOSOTIS. (Myosotis). 


Calice à 5 lobes, souvent un peu inégaux ; corolle à tube court 
et à limbe fermé à la gorge par 5 écailles ; carpelles ovoïdes-aigus, 
déprimés sur une face, un peu convexe sur l’autre, lisses, très 
luisanfs, insérés par une base plane. ” 


681. M. palustris With. Arr. Brit. II. 225; Em. Mart. cat. 193. 
M. perennis DC.; Lefr. cat. 18. (M. des marais)), — Plante couverte 
d’une pubescence apprimée ou un peu étalée ; souche brièvement 
rampante ; tige ascendante ou dressée, plus rarement un peu ra- 
dicante à la base (47. repens Mert et Koch); feuilles oblongues, 
obtuses. inflorescence en grappes souvent géminées, nues, deve- 
nant tres lâches après l’anthèse; pédicelles étalés à la maturité, 
environ 2 fois aussi longs que le calice, celui-ci couvert de petits 
poils tous appliqués; lobes calicinaux ouverts à la maturité; 
corolle assez petite (diam. 4 à 5 mill.), bleue, plus rarement 
blanche ou un peu rosée; style atteignant presque l’ouverure 
du calice, %. 


L'AD E 
Varie: 
a. genuina, — Plante robuste, verte; corolle bleue (diam., 5 mill. 
environ). 


b. strigulosa. — (M. strigulosa Reïichb). — Plante d’un vert très pâle ou 
jaunâtre, grêle, dressée, un peu hispide; fleurs blanchâtres, petites 
(diam., 3 à 4 mill.). 


— Mai, août. La var. à. est CC. dans les prés humides, sur le bord des fossés 
a var. b. se rencontre surtout dans les bois, le long des chemins mouillés 
’hiver, etc. 

Distrib. géogr. — Europe centr. et sept., jusqu’au cercle polaire; R. ou nul 
dans la région méditerranéenne ; se retiouve dans l'Arménie, le Caucase, lAfgha- 
nistan, la Sibérie ; Madère. 


682. M. cæspitosa Schultz fi. Starg. suppl. p. 11; A. lin- 
gulata Lehm.; Em. Mart. p. 193. (M. cespiteux). — Differe du pré- 
cédent par sa racine fibreuse, nullement rampante; par ses tiges 
plus grêles, moins anguleuses et surtout par la brieveté de son 
Style qui est presque nul. %. 


— Juin, juillet. Prairies inondées, marécages. AR. Gy, prés marécageux 
avoisinant le moulin de Lardilleux et l’étang de Piedsauvron ; prés inondés bor- 
dant le Beuvron à Bracieux ! ; Tour-en-Sologne ! ; Cellettes! ; environs de Mon- 
doubleau (Legué) ; val du Loir (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Suède; Caucase 
Assyrie; Perse; Sibérie ; Afrique sept. ; Madère ; Amérique sept. 


683. M. sylvatica Hoffm. Deutsch. fl. éd. I. p. 64. (M. des 
bois). — Plante couverte d’une pubescence un peu molle et étalée ; 
tige dressée, de 2-3 décim.; feuilles radicales obovées-oblongues, 
les caulinaires oblongues, obtuses ou un peu aiguës ; fleurs en 
longues grappes nues, à la fin très lâches: pédoncule un plus 
long que le calice ou l’égalant, étalé horizontalement après l’an- 
thèse ; calice fermé à la maturité, hérissé sur le tube de poils 
étalés, crochus, couvert sur les lobes d’une pubescence appli- 
quée; corolle d’un beau bleu, à tube aussi long que le calice ; 
limbe plan, assez grand (diam., 5 à 6 mill.;. %. 


— Mai, juillet. Parties humides des bois couverts. RR. Onzain, petit bois de 
Macé (Monin) ; M. E. Nouel me l’a indiqué comme R. dans la vallée du Loir, 
sans préciser les localités. Je n’ai point vu cette plante du département et je ne 
la signale qu'avec doute; elle est quelquefois cultivée et se naturalise facile- 
ment. 


Distrib. géogr. — La région montagneuse de toute l’Europe ; plus R. en 
plaine et jusque dans la Laponie orientale; Asie-Mineure ; Caucase; Perse 
Sibérie ; Himalaya ; Canaries ; Abyssinie, 


684. M. intermedia Link. Enum. hort. Berol. I. 164; Em. 
Mart. cat. 194. (MZ. intermédiaire). — Plante toute hérissée de poils 
raides ; tige dressée, de 1 à 5 décim., souvent très rameuse ; 
feuilles oblongues ; fleurs en longues grappes nues, lâches ; pé- 
doncule 1 à 12 fois plus long que le calice, étalé après l’an- 
thèse; calice fermé à la maturité, hérissé sur le tube de poils 
étalés, crochus, couvert sur les lobes d’une pubescence appli- 
quée ; corolle d’un bleu pâle, à tube sensiblement plus court que 
le calice ; limbe petit (3 à 4 mill. de diam), concave. ©. 


\ Ÿ 


Labo > 


— Avril, sept. Champs, lieux incultes. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans le sud de la Scan- 
dinavie. R. dans la région méditerranéenne ; Caucase; Perse; Sibérie; intro- 
duit au Cap, en Amérique, au Japon. 


685. IM. hispida Schlecht. Mag. Nat. Berl. VIII 229; Em. 
Mart. Cat. 194. (M. hispide). — Diffère du précédent par ses pédon- 
cules fructifères à peine aussi longs que le calice et dressés ; par 
son Calice dont les lobes restent ouverts à la maturité ; la plante 
est souvent plus petite et les grappes sont simples. 


— Avril, juin. Champs, lieux incultes. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; excepté dans l'extrême Nord; Asie-Mi- 
noure ; Caucase ; Perse ; Afrique sept. 


636. M. stricta Link Enum. Berol. I. 164; Em. Mart. cat. 
193. (M. raide). — Port du M. hispida, mais plus grêle et plus 
raide ; les tiges, au-dessous du point d'insertion des feuilles, et 
les feuilles elles-mêmes à leur base et en dessous, présentent des 
. petits poils! crochus, analogues à ceux qui existent sur le tube 
calicinal d’un certain nombre d’espèces du genre ; les grappes très 
longues sont feuillées inférieurement ; les pédoncules égalent à 
peine la moitié du calice et sont dressés à la maturité ; le tube 
 Calicinal est hérissé de poils étalés, crochus et les lobes, cou- 
verts de poils appliqués, sont connivents au sommet et ferment 
ainsi le Calice sur le fruit; les fleurs ressemblent à celles des 
deux espèces précédentes. ©. 


— Avril, juin, Champs des terrains sablonneux. AC, dans le val de la Loire ! : 
la Sologne, à Pruniers ; Gièvres; Châtillon-sur-Cher; Lamothe-Beuvron! ; 
Cour-Cheverny, coteau des Perraudières !. 


Distrib. géogr. — L'Europe, depuis la Scandinavie, jusque dans la Russie 
méridionale ; Asie-Mineure; Caucase ; Arménie ; Afghanistan ; Oural ; Altaï. 


687. ME. versicolor Pers. Syn. I. 256; Em. Mart. cat. p. 193. 
(M. versicolore) — Plante raide et grêle comme le 4. stricta, mais 
très voisine d’ailleurs du 4. hispida, dont elle diffère, ainsi que de 
toutes les autres espèces du genre, dans notre région, par ses 
corolles d’un jaune pâle, puis un peu rosées, devenant tardive- 
ment bleuâtres, ou restant rougeâtres ; le tube de la corolle est plus 
allongé que dans les autres espèces ; les lobes calicinaux sont 
connivents et fermés sur le fruit. ©. 


— Avril, mai, C. dans es champs sablonneux de la Sologne ; val du Loir 
(Nouel) ; AR. dans le Perche (Legué). 


Distrib. géogr — L'Europe, depuis la Suède jusque dans la Serbie et la 
Hongrie ; paraît manquer dans tout l'Orient. 


Observ. — Sous le nom de M. annua Mœnch., Lefrou cat. 18, a 
réuni, avec plusieurs auteurs, les 5 espèces précédentes qui méri- 
tent certainement d’être distinguées. 

La connivence des lobes calicinaux après l’anthèse est un ca- 
ractère très important pour la distinction des espèces ; mais il 
ne faut point oublier qu’on ne peut constater avec certitude son 
existence que sur Ja Sante vivante ; la dessiccation comprime le 
calice et le fait presque toujours paraître ouvert. 


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CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Tous les poils du calice apprimés . ,.,.,.,....... 
Poils du tube du calice étalés, erochus au sommet, ceux des 
I0beS App Re. OU ER EST EN ae DT AS 3. 


t9 
. 


Style atteignant presque l'ouverture du calice. . ,....... 
M. palustris (681). 
Style très court ou presque nul. M. cæspitosa . , (682). 


Pédoncule sensiblement plus long que le calice. ,. ..,... 4. 
Pédoncule plus court que le calice ou l’égalant à peine, , , . . 


M 
. 


maturité ; plante des bois couverts et humides . ., .., 
M. sylvatica (683). 
Corolle à limbe concave, petit (diam., 3 à 4 mill.) : calice très 


ouvert à la maturité ; plante des champs, , .,..,,.,.. 
M. intermedia (684). 


Pas de poils erochus sur la tige ; grappes tout à fait nues. . . G. 
Des poils crochus sur la tige au-dessous du point d'insertion 
des feuilles ; fleurs inférieures accompagnées de feuilles. , 
M. stricta (686). 


Fleurs bleues ; calice à lobes ouverts à la maturité, , , ., ,, 
M. hispida (685). 

Fleurs jaunes,  rosées et bleues ; lobes calicinaux connivents 
sur les fruits, . . . . . . . . M. versicolor (687). 


| Corolle à limbe plan (diam., 3 à 7 mill.); calice fermé à la 


G. 265. LAPPULA. (Lappule). 


Calice 5-partite ; corolle à tube court et à limbe en coupe, fermé 
à la gorge par 5 écailles ; réceptacle élevé-conique ; carpelles pyra- 
midaux-trigones, adhérant au réceptacle par toute la longueur 
de leur angle interne et offrant sur le bord 2 rangées de longues 
soies glochidiées 


688. IL. Myosotis Mæœnch Meth. 417. Echinospermum Lappula 
Lehm.; Em. Mart. Cat. 194. Myosotis Lappula L.: Lefr. cat. 18. 
(L<. accrochant). — Pubescence formée de petits poils apprimés et 
de soies étalées ; tige de 1 à 4 décim., rameuse; feuilles étroite- 
ment oblongues, obtuses ; fleurs très petites (diam., 3 mill. envi- 
ron), très brièvenient pédonculées, naissant un peu au dessous 
de feuilles bractéiformes et formant des grappes à la fin très lâches ; 
divisions du calice linéaires-oblongues, accrescentes sur le fruit ; 
corolle d’un bleu pâle, égalant à peine le calice ; carpelles comme 
dressés autour du style, ovales oblongs, plans et finement tuber- 
culeux sur la face interne, bordés de 2 rangées de longues soies 
glochidiées qui ne sont pas confiuentes à la base. ©. 


— Juillet, août. Vignes, friches, surtout dans les terrains argileux : Pruniers, 
vignes au nord du bourg (Em, Martin); Billy, vignes du Tertre blanc! ; 
Gièvres; coteaux du Cher depuis Montrichard jusqu'à Thésée! (Lefrou) : 
coteaux de Soings!; vignes et talus de la côte de Chailles!; Seur!; les 


— 396 — 


Montils !; Candé!; Vineuil, aux Ponts-Chartrains ; Saint-Laurent-des-Eaux, 


au Cavereau (Roger). 


Distrib. géogr. — Europe, depuis le sud de la Scandinavie, jusque dans l’'Es- 
pagne et lltalie centrale; Asie-Mineure ; Caucase ; Perse; Sibérie ; Japon ; 
Afrique boréale, S 


G. 266. CYNOGLOSSUM. (Cynoglosse). 


Calice 5-partite; corolle infundibuliforme, à limbe en coupe 
fermé à la gorge par 5 écailles; réceptacle élevé, conique ; carpelles 
complétement couverts de pointes courtes, glochidiées, et adhé- 
rant 4 réceptacle seulement par une facette placée sous leur 
sommet. 


689. €. officinale L. sp. 192; Lefr. cat. 18: Em. Mart. cat. 194. 
(C. officinale). — Plante un peu grisâtre, à pubescence formée de 
poils laineux, abondants surtout dans la partie supérieure ; 
feuilles très entières, les radicales grandes, atténuées aux deux 
extrémités, longuement pétiolées, les caulinaires inférieures de 
même forme, mais sensiblement plus étroites, les supérieures un 
peu embrassantes ; fleurs assez grandes (diam. du limbe, 7 à 8 
mill.), en grappes nues terminales, souvent géminées; pédon- 
cules fructifères courbés en arc, aussi longs que le fruit; divi- 
sions Calicinales ovales-lancéolées, un peu accrescentes ; Corolle 
d’un rouge sale, bleuissant souvent par la {dessiccation ; style 
épais, saillant entre les carpelles, ceux-ci obovales, un peu dé- 
primés au centre et comme bordés de tubercules plus élevés que 
les autres ; facette d’insertion oblongue. %. 


— Mai, juin. Bords des chemins, lieux secs. AC., mais non partout : environs 
de Romorantin; Pruniers ; Gièvres ; Millançay (Em. Martin) ; Cour-Cheverny ! ; 
C. dans le val de la Loire ! ; la Beauce! ; AR. dans le Perche (Legué) et aux 
environs de Vendôme (Nouel),. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’à la zone arctique ; 
RR,. ou nul dans la région méditerranéenne; Arménie ; Caucase ; Perse ; Si- 
bérie ; Amérique sept. 


690. €. pictum Aït. hort. Kew. ed, 2, vol. 1, p. 291 ; Em. Mart. 
cat. 194. (C. peint). — Assez semblable au précédent, il en diffère 
per Sa pubescence plus courte, devenant un peu rude, par ses 
euilles Supérieures plus nettement embrassantes et surtout par 
ses fleurs d’un bleu pâle, veinées de lignes noires, par ses Car- 
pelles presque orbiculaires, plans et non déprimés au Centre sur la 
face externe. à tubercules latéraux égaux aux autres; facette 
d'insertion largement triangulaire. ©. 


— Mai, juin. Bords des chemins. AC. dans le val de la Loire, surtout sur les 
levées. R. ailleurs ; Selles-sur-Cher, bords du chemin de la Thizardière (Em. 
Martin) ; champs pierreux de la Morandière, sur la route de Villefranche-sur- 
Cher; à Gièvres : Montrieux, près Vendôme (Peltereau), 


Distrib. géog. — Toute la région méditerranéenne; jusque dans le centre de la 
France : la Serbie ; se retrouve dans le Caucase ; Afrique sept.; Canaries. 


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Fam. LIL CONVOLVULACEZÆ Endl. 


CONVOLVULACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle; calice à 5 lobes ou divisions profondes, ou à 5 sé- 
pales tout à fait libres, placés sur plusieurs rangs ; Corolle gamo- 

étale, infundibuliforme-campanulée, à limbe entier, ou urcéolée 
à o dents ou lobes; préfloraison tordue. Androcée : 5 étamines 
insérées sur le tube de la corolle; anthères biloculaires, à déhis- 
cence longitudinale introrse. Gynécée: un disque annulaire 
épaissi ; un seul ovaire (par avortement), libre, plus ou moins 
complétement biloculaire ; 1 à 2 ovules au fond de chaque loge, 
dressés, anatropes ; 1 style entier ou divisé presque jusqu’à la 
base; fruit capsulaire indéhiscent ou s’ouvrant circulairement 
comme par un couvercle; 1 ou 2 graines dans chaque loge ; 
albumen mince, un peu mucilagineux. — Herbes à feuilles alter- 
nes et à stipules nulles, ou complétement dépourvues de feuilles 
et parasites. 


- 


TABLEAU DES GENRES. 


Herbes pourvues de feuilles . . .. . . . . . .…, CONVOLVULUS. 261. 
Plantes filiformes, parasites, sans feuilles . . . . , . . . CUSCUTA. 268. 


G. 267. CONVOLVULUS. (Liseron). 


Calice à 5 sépales insérés sur 3 rangs ; corolle infundibuliforme, 
très ouverte, à 5 angles et à 5 plis saillants ; 5 étamines ; un style 
filiforme, bifide, à stigmates linéaires; capsule globuleuse, in- 
déhiscente, se rompant en 2 valves et placée sur un disque orangé 
à la maturité. 


691. €. arvensis L. sp. 218; Lefr. cat. 18; Em. Mart. cat. 191. 
(L. des champs). Vulg. Vrillée. — Plante glabre ou un peu pubes- 
cente, à rhizome grêle, très allongé; tige étalée sur la terre ou le 
plus souvent volubile ; feuilles pétiolées, à limbe sagitté ou hasté 
dont les lobes basilaires sont entiers ou bifides, déjetés ou étalés, 
obtus ou très aigus; pédoncules solitaires à l’aisselle des feuilles, 
plus longs que la fleur, pourvus de deux bractéoles au-dessus du 
milieu et courbés en crochet à la maturité; sépales un peu co- 
riaces, scarieux sur les bords, peu inégaux entre eux; corolle 
assez grande (20 à 2 mill.), à limbe entier, d’un blanc rosé avec 
des bandes plus foncées correspondant aux angles ; capsule glo- 
ques MES par la base du style et dépassant beaucoup 

e calice. %. 


— Juin, octobre. CC. dans les jardins, où il est presque indestructible. 
Distrib. géogr. — La région tempérée de tout le globe. 


908 <. 


692. C. sepium L. sp. 218; Lefr. cat. 18; Em Mart. cat. 191. 
(L. des haïes), Vulg. Grande vrillée. — Plante glabre; tige grêle, 
volubile, s’élevant beaucoup dans les buissons; feuilles longue- 
ment pétiolées, à limbe cordiforme hasté ou sagitté et dont les 
deux lobes inférieurs sont tantôt entiers, tantôt diversement 
sinués ou bilobés; pédoncules allongés, solitaires à l’aisselle des 
feuilles, pourvus de 2 bractées lancéolées, cordiformes, contiguës 
au calice et appliquées sur lui; sépales ovales-lancéolés, obtus, 
minces; Corolle très grande (longueur 5 à 6 cent.), blanche avec 
» bandes correspondant aux plis; capsule globuleuse, plus courte 
que le calice ou l’égalant à peine. %. 


— Juin, juillet. CC. dans les haies. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne ; R. dans la région austro-occidentale 
Asie-Mineure ; Caucase ; Sibérie; Amérique sept. ; Australie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Broctées linéaires, petites, placées un peu au-dessus du 
milieu du pédoncule, . ,..,.,. €, arvensis (691). 


Bractées grandes, lancéolées-cordiformes, contiguës à la fleur. . 
C. sepium (692). 


G. 268. CUSCUTA. (Cuscute). 


Périanthe membraneux, un peu charnu ; calice cupuliforme à 
» dents ou à 5 divisions; Corolle urcéolée, à limbe plus ou moins 
étalé, 5-lobé, muni au-dessous de la gorge d’écailles fimbriées ; 
» étamines ; 2 styles libres depuis la base, plus rarement cohé- 
rents; capsule biloculaire, s’ouvrant circulairement par le milieu. 
— Plantes à tige filiforme, dépourvues de feuilles et croissant 
en parasites sur les autres végétaux. 


693. C. epithymum L. Syst. XIII (ed. Murr.), 140; Em. Mart. 
cat. 191. C. minor DC.; Lefr. cat. 18. (C. du Thym). — Plante tout à 
fait glabre ; tiges de la grosseur d’un fil moyen, souvent rou- 
geûtres, s’enroulant autour des tiges ou des rameaux des autres 


végétaux ; fleurs accompagnées d’une petite bractée, sessiles, . 


réunies au nombre de 5 à 8 en glomérules latéraux ; calice moitié 
plus court que la corolle, à lobes lancéolés-deltoïdes, un peu acu- 
minés; corolles petites (environ 3 mill.), blanchâtres ou un peu 
rosées, à lobes ovales mucronulés d’abord étalés, puis réfléchis; 
écailles de la gorge spatulées, fimbriées au sommet; étamines 
incluses ou un peu exsertes ; styles environ 1 fois pluslongs que 
l'ovaire, à stigmates oblongs, aigus; capsule globuleuse dépri- 
mée, à graines lisses. ©. 


Varie: 
a, lypica, — Plante croissant isolément sur les végétaux. 
b. Trifolii Choisy in DC. IProdr, IX, p. 453. C, Trifolii Babingt, — 
Plante se développant en larges cercles et étouffant complétement 


les végétaux {qu’elle enserre ; tiges blanchâtres, rougeâtres ou un 
peu jaunes. 


0 


— 399 — 


— Juillet, août. La var. a.est parasite sur le Thym, sur les Genêts, les 
Bruyères, les Centaurées, etc., la var. Bb. infeste les champs de Trèfle ou de 
Luzerne, qu’elle détruit complétement par places. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie-Mineure ; Caucase ; 
Altaï; Afrique sept. 


Observ. — Aucun des caractères assignés au C. Trifolii n’est 
constant, sauf peut-être son mode de développement en larges 
cercles, et son action destructive sur les végétaux qu’il étreint, 
faits qui du reste sont une conséquence des conditions dans les- 
quelles vit la plante; d'autre part il est tout naturel que la var. a,, 
ne trouvant pas sur les végétaux souvent isolés qu’elle enserre, 
la même facilité pour s'étendre, ne forme jamais que des indivi- 
dualités pute 

Le C. Ulicis Godr. Herb. autour de Lorient, etc., p. 193, qu’on 
rencontre assez souvent en Sologne sur les UL. nanus et europæus, 
ne me paraît être qu’une forme robuste et très florifère du C. epi- 
thymum. 

Lefrou, cat. p. 18, dit que le C. europæa est C. dans le départe- 
ment ; il est probable qu’il a pris pour cette espèce une des nom- 
breuses formes du C. epithymum, Car le véritable C. europæa va 
pas été recueilli en Loir-et-Cher, à ma connaissance du moins. Il 
diffère du C. epithy mum, par ses tiges plus grosses, par ses fleurs 
presque 1 fois plus grandes ; les lobes du calice sont triangulaires 
et obtus au sommet, les divisions de la corolle plus courtes que 
le tube ; les styles sont plus courts que l’ovaire ; la plante est pa- 
rasite sur l'Ortie, le Houblon, la Vesce cultivée, sur divers 
Chénopodes, etc. 


694. €. epilinum Weihe in Boenningh. prodr. Monast. %5 et 
Arch. d. Apoth. VII, 54. C. densiflora Soy-Vill.; Em. Mart. cat. 191. 
(C. du Lin), — Diffère du C. epithymum par ses fleurs 1 fois plus 
grandes; par son calice, profondément 5-partite, presque aussi 
long que la corolle durant l’anthèse; le tube de la corolle est 
2 fois aussi long que les lobes, les styles très courts, les graines 
couvertes de petites papilles écailleuses. ©. 


— Juillet, août, Parasite sur le Lin cultivé: Pruniers, champs de la Cor- 
mière où ses ravages ont déterminé le fermier à ne plus cultiver le Lin (Em. 
Martin). 


Distrib. géogr. — Disséminé dans toutes les régions tempérées du globe, 
partout où l’on cultive le Lin. 


Observ. — M. Engelmann pense que le C. epilinum, qui présente 
tous les caractères des espèces du groupe asiatique, a été apporté 
en Europe de l’Arabie ou des régions voisines. 

Le C. planiflora Ten., importé en 1871, avec des fourrages prove- 
nant de la région méditerranéenne s’est maintenu longtemps -à 
Cour-Cheverny, principalement sur les mélilots. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


| Styles plus longs que l'ovaire , , , ©. epithymum (693). 
1 Styles plus courts que l'ovaire . . . . . .. DAV Le RON - 2. 

Calice à 5 dents courtes, obtuses : graines lisses, , . , . . .. 

‘C. Europæa (en note). 


Calice 5-partite égalant la corolle ; graines écailleuses . . . . 
€. epilinum (694). 


Fam. LIIl. SOLANACEÆ Endl. 


SOLANACÉES. 


Fleurs régulières, synoïques. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice 5-partite ou à 5 lobes peu profonds, à préflo- 
raison valvaire ou un peu imbriquée; Corolle tubuleuse infun- 
dibuliforme ou campanulée, ou à tube très court et à limbe en 
roue, à préfloraison indupliquée-valvaire ou quinconciale-imbri- 
quée. Androcée: étamines égales ou inégales, en même nombre 
que celui des divisions de la corolle, alternant avec elles et in- 
sérées sur le tube ; anthères biloculaires, introrses, à déhiscence 
longitudinale ou s’ouvrant par deux pores terminaux. Gynécée : 
un disque entier ou lobé, placé sous l’ovaire, ou plus rarement 
pas de disque; ovaire supère, biloculaire, à loges entières ou 
presque partagées en deux par une cloison incomplète ; ovules 
nombreux, fixés à des placentas centraux souvent très épais ; 
un seul style à stigmate entier ou bilobé; fruits tantôt bacci- 
formes indéhiscents, tantôt capsulaires se séparant au sommet 
en 4 valves ou bien s’ouvrant par une sorte d’opercule. — Herbes à 
feuilles alternes, dépourvues de stipules. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Fruits bacciformes. 


Corolle à tube très court, à limbe ouvert en roue; anthères s’ouvrant 


par 2 pores terminaux ; calice non accrescent. , . . . SOLANUM. 269. 
Corolle à tube très court et à limbe ouvert en roue ; anthère à déhiscence 

longitudinale ; calice vésiculeux à la maturité. . . . . PHYSALIS. 210. 
Colle Papa ss 2 LS, Me eee SU ea ATROPA. 271. 


B. Fruits capsulaires. 


Calice pentagonal ; capsule épineuse s’ouvrant au sommet en 4 valves. . 
Le) ? 
DATURA. 212, 


Calice tubuleux arrondi; capsule lisse s’ouvrant par un opercule , ., ., 
HYOSCYAMUS. 273. 


G. 269. SOLANUM. (Morelle). 


Calice à 5 divisions, non accrescent sur le fruit ; corolle à tube 
très court et à limbe 5-lobé, étalé en roue; 5 étamines dont les 
anthères conniventes s'ouvrent par 2 pores terminaux ; fruits en 
baies, biloculaires ou plus rarement à 3-6 loges. 


C9%5. S. nigrum L. sp. 266 ; Lefr. cat. 18; Em. Mart,. cat. 195. 
(M. noire). — Plante presque glabre ou un peu pubérulente ; tiges 
herbacées, dressées, de 2 à 6 décim., ordinairement très rameuses : 


EL: 


— 401 — 


feuilles souvent géminées, toutes assez longuement pétiolées, à 
limbe largement ovale, arrondi ou brièvement prolongé à la base, 
très inégalement sinue ou denté sur les bords; fleurs en corymbe ; 

édoncule extra-axillaire ou terminal ; pédicelles réfractés après 
a floraison; calice très petit, à lobes ovales-arrondis appliqués 
sur le fruit; corolle blanche, pubescente, de dimension très 
variable, 2 ou 3 fois plus grande que le calice, à lobes ovales ou 
lancéolés ; baies globuleuses, de la grosseur d’un petit pois, éga- 
lant environ le pédicelle. ©. 


Varie : 

a. typica, —S. nigrum Auct. — Baies noires. 

b. chlorocarpa Spenn. — S. ochroleucum Bast. ; Lefr. cat. 18. — Baies 
jaunâtres, 


ce. miniata Mert. et Koch. — S. miniatum Willd. — Baies rougeâtres, 


— Juillet, novembre. La var. a. est CC. dans les jardins, sur les décombres, 
etc., la var. Bb, est AC. en Sologne et dans le val de la Loire ; la var. e. est 
plus R.: Romorantin (Em. Martin) ; les Montils ! ; Candé ! ; val de la Loire !. 


Distrib. géogr. — La zone tempérée de tout le globe. 


Observ. — On cultive partout la Pomme de terre (Solanum tube- 
rosum). Les travaux les plus récents concernant la patrie et l’ori- 
gine de cette précieuse plante établissent qu’elle croît spontané- 
ment au Chili et peuvent se résumer ainsi : on cultivait la 
Pomme de terre avant la découverte de l’Amérique, depuis le 
Chili jusqu’à la Nouvelle Grenade ; elle a été introduite dans la 
Virginie et la Caroline du Nord vers la seconde moitié du XVIe 
siècle, puis importée en Europe de deux côtés: de l'Amérique 
du Sud, par les Espagnols; de la Virginie, par les Anglais. 
(Cf. M. Alph. de Candolle, Origine des plantes cultivées, p. 42). 


6%6. S, Dulcamara L. sp. 266 ; Lefr. cat. 18; Em. Mart. cat. 
196. (M. douce-amère). Vulg. Douce-amère. — Plante presque glabre 
ou couverte d’une fine pubescence grisâtre, plus rarement tomen- 
teuse; tige ligneuse, sarmenteuse, s’élevant dans les haies jus- 
qu’à 2 ou 3 m.; feuilles alternes, toutes assez longuement petio- 
lées, cordiformes à la base, ovales ou lancéolées, acuminées, 
tantôt toutes entières, tantôt triséquées, au moins les moyennes 
ou les supérieures, les 2 lobes inférieurs beaucoup plus petits, 
ovales, souvent réfléchis; fleurs en cyme composée, pédonculée, 


extra-axillaire ou terminale; calice petit, à lobes triangulaires; 


corolle 2 ou 3 fois plus grande que le calice, violacée, pubescente 
sur les bords, à lobes lancéolés, à la fin réflechis ; fruits ovoïdes, 
rouges. %. 

— Juin, août. Buissons, dans le voisinage des eaux. C. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Asie- 
Mineure; Caucase et Perse; Sibérie; Chine ; Japon ; Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 
Herbe ; feuilles sinuées-dentées ; fleurs blanches . , . . . . . . 
S. nigrum (695). 


Plante ligneuse, sarmenteuse ; feuilles cordiformes, souvent ter- 
nées ; fleurs violacées. . . ., S. Dulcamara (6%), 


1 
O3 


G. 270. PHYSALIS (Physale). 


Calice à 5 dents, se renflant beaucoup après l’anthèse, devenant 
vésiculeux et renfermant complétement le fruit; corolle à tube 
très court et à limbe en roue; 5 étamines dont les anthères 
s'ouvrent longitudinalement ; fruit bacciforme, biloculaire. 


697. Ph. Alkekengi L. sp. 262; Lefr. cat. 18; Em. Mart. cat. 
196. (Ph. Alkekenge). Vulg. Coquelourde. — Plante brièvement 
ubescente; souche rampante; tige de 2 à 4 décim., rameuse; 
euilles géminées, toutes pétiolées, ovales, brièvement atténuées 
à la base, très entières sur les bords ou superficiellement sinuées; 
pédoncules extra-axillaires, solitaires entre les 2 feuilles, aussi 
longs que les fleurs et courbés après la floraison; calice à lobes 
Jancéoles-acuminés, s’accroissant aussitôt après l’anthèse, à 5 
angles saillants, tronqué et ombiliqué à la base, d’un rouge coc- 
ciné à la maturité, enveloppant le fruit sans le toucher: corolle 
assez grande (diam. 15 à 18 mill.), pubescente, blanchâtre; baie 
d’un rouge vif, de la grosseur d’une petite cerise. %. 


— Juillet, octobre. Vignes et cultures des terrains calcaires. PC. Lanthenay, 
vignes bordant le chemin des Verdons (Em. Martin) ; Mennetou, culture éntre 
Préjeux et Mennetou (id.) ; Châteauvieux, moissons à Péquignon; Châtillon-sur- 
Cher, champs près du bois de la Cave!; Chitenay!; Blois, au bas-du coteau des 
Grouëts! ; La Chaussée, vignes et champs au-dessus des Rochers St-Victor ! ; 
val du Loir (Ern. Nouel), 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne ; Asie-Mineure ; Caucase ; Perse : 
Oural ; Japon. | 


Observ. — Le Nicandra physalodes L., originaire du Pérou, est 
subspontané dans quelques jardins et dans plusieurs champs du 
val de la Loire, à St-Gervais, Chailles, Madon, Candé, etc.; c’est 
une plante herbacée, d’une odeur vireuse, glabre, à feuilles lon- 
guement pétiolées, ovales, irrégulièrement sinuées ou incisées ; 
les fleurs sont solitaires, extra-axillaires; la corolle d’un bleu 
pâle avec 5 taches rayonnantes, est campanulée, à limbe plissé 
et obscurément lobé ; le calice à 5 divisions profondes, s'accroît 
beaucoup jusqu’à la maturité, et devient coriace, réticulé; ses 
lobes, prolonges au-dessous de sa base sont comme sagittés-lan- 
céolés et recouvrent un fruit bacciforme, presque sec. Le N. phy- 
salodes est une herbe tres vénéneuse. 


G. 271. ATROPA ({Atrope). 


Calice à 5 divisions profondes qui s’accroissent après la floraison 
et sont étalées en.étoile sous le fruit; corolle campanulée à 5 
lobes assez courts; 5 étamines dont les anthères s'ouvrent en 
long; baie à 2 loges. 


698. Atr. Belladona L. sp. 260 (Atr. Belladone). — Plante 
un peu pubérulente, d’un vert sombre: souche assez épaisse; 
tige atteignant 1 mètre et plus, rameuse dichotome ; feuilles 
géminées, très inégales, l’une au moins moitié plus petite que 
l’autre, assez courtement pétiolées, ovales, un peu acuminées, 
très entières sur les bords; fleurs solitaires entre les 2 feuilles: 
pédoncules extra-axillaires, égalant au moins la moitié des fleurs; 


CAR — 


calice divisé jusqu’au x deux tiers en lobes ovales acuminés: corolle 
d’un pourpre livide, jaune verdâtre au fond, au moins 1 fois 
lus longue que le calice, assez grande (20 à 25 mill.), pubéru- 
ente, à lobes ovales-deltoïdes, obtus; baie noire, globuleuse, de 
la grosseur d’une petite cerise, luisante, plus courte que le calice 
fructifère. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts, buissons. R. Forêt de Russy, dans les taillis 
avoisinant la route de Cellettes ! et dans les anciennes carrières au N-O du parc 
de Beauregard !; semée dans diverses parties de cette même forêt pour les besoins 
de l’herboristerie, elle ne s’y montre que dans les 2 ou 3 années qui suivent les 
coupes ; Forêt de la Gaudinière, dans l'allée du Cyclope (Rolland) ; Pezou, entrée 
de la forêt de Fréteval, à Fontaines (Arnaud). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis l’Angleterre et le centre de l'Es- 
pagne, jusqu’en Macédoine ; Asie-Mineure, dans la Cilicie; Caucase; Perse 
boréale ; Afrique sept. 


Observ. — Le fruit mûr de la Belladone offre une certaine res- 
semblance avec une cerise; aussi est-il, presque chaque année, 
une cause d’empoisonnement pour les enfants des ouvriers des 
forêts; cette dangereuse plante paraît avoir été, il y a un demi 
siècle, bien plus répandue qu'aujourd'hui aux environs de Blois; 
on la trouvait jusque dans les buissons des levées de la Loire. 

On observe fréquemment sur les vieux murs le Lycium Euro- 
pœum L., spontané dans la région méditerranéenne; c’est un 
sous-arbrisseau à écorce blanchâtre, à rameaux épineux, effilés, 
souvent pendants, les feuilles alternes ou fasciculées sont oblon- 
gues-lineaires ou lancéolées, tres-variables dans leur largeur; 
les fleurs sont solitaires ou groupées à l’aisselle des feuilles ; 
le calice, comme bilabié, a la lèvre supérieure entière, ou plus 
souvent terminée par 2 ou 3 petites dents Calleuses, et la levre 
inférieure bilobée; la corolle, d’un violet pâle, est infundibuli- 
forme, à limbe très ouvert, divisé en 5 lobes obtus, à la fin réflé- 
chis et presque aussi longs que le tube; le fruit est une baie 
ovoïde ou subglobuüleuse, d’un rouge orangé pâle. 


G. 272, DATURA (Datura). 


Calice longuement tubuleux, à 5 angles et à > dents se rom- 
pant circulairement après l’anthèse un peu au-dessus de la base 
qui persiste et s’accroît sous le fruit; corolle infundibuliforme, à 
> plis longitudinaux; capsule couverte de tubercules allonges, 
épineux, à 2 loges bipartites et comme incomplétement 4-drilocu- 
laire, s’ouvrant au sommet en 4 valves. | 


699. D. Stramonium L. sp. 255; Lefr. cat. 18; Em. Mart. 
cat 196. (D. stramoine). Vulg. Pomme épineuse. — Plante glabres- 
cente, à odeur vireuse, fetide, de 60 à 80 cent., rameuse, dichotome 
ou naine et simple; feuilles subopposées, longuement pétiolées, 
à limbe ovale, tres inégalement sinué-denté, à dents acuminées ; 
fleurs axillaires, brièvement pédonculées, très grandes (7 à 10 
cent. de longueur); calice égalant les deux tiers ou presque la 
moitié de la corolle, à dents courtes, lancéolées-aiguës; corolle à 
limbe fortement plissé, peu ouvert, comme tronqué au sommet, 
avec 5 petits lobes terminés en pointe fine; capsule de la grosseur 
d’une noix, ovale-globuleuse, hérissée de tubercules épineux. Q©. 


— 404 — 


Varie : 
a, typica. — Fleurs blanches. 
b. Tatula. — D. Tatula L. — Fleurs violacées. 


— Juillet, octobre. Jachères, décombres. La var. a est AC. dans la Sologne 
et dans la vallée de la Loire ; la var. b est plus R.: val de la Loire à Chailles !; 
à Candé!; entre Onzain et Chouzy (Lefrou) ; Pruniers (Rimboux), à Marmagne 
et à la Cornuère (Em. Martin); Villeherviers, aux Roches; Gièvres à Jaugy (id.). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie occidentale et Inde; 
Afrique sept.; la var. b n’a été observée que dans l’Europe occidentale, depuis 
le Portugal jusqu’en Italie et dans l'Amérique méride 


Observ. — Plante célèbre par ses propriétés vénéneuses et 
médicales; ses feuilles convenablement séchées et fumées en 
cigarettes ont été très préconisées contre l’asthme. | 

La patrie du Datura est très incertaine; M. Alph. de Candolle, 
Géogr. bot. Il. 731, pense que la variété à fleurs blanches est 
peut-être indigène dans la région Caspienne, où elle est très répan- 
due ; mais en même temps il est conduit à admettre que la forme 
à fleurs violacées est originaire de l'Amérique du sud, ce qui ne 


suffit pas du reste pour impliquer une distinction spécifique . 


réelle entre la plante à fleurs blanches et la plante à fleurs vio- 
lacées. Quoiqu'il en soit, le D. Stramonium à paru en Europe dès 
la fin du xvIe siècle. 


G. 273. HYOSCYAMUS (Jusquiame). 


Calice campanulé, à 5 dents, persistant et s’accroissant un peu 
autour du fruit qu’il enveloppe ; corolle infundibuliforme , à limbe 
très ouvert et à » lobes obtus; capsule à 2 loges, s’ouvrant Circu- 
lairement au sommet par un opercule. | 


700. H. niger L. sp. 457: Lefr. cat. 18; Em. Martin cat. 197. 


(J. noire). — Plante velue aranéeuse, un peu visqueuse et fétide, 
d'un vert pâle; tige souvent rameuse, de 2 à 4 décim.; feuilles 
molles sinuées-pinnatifides, à lobes lancéolés-aigus, les radicales 
pétiolées, formant des rosettes, les caulinaires un peu embras- 
santes, surtout les supérieures; fleurs presque sessiles, disposées 
en grappes feuillées, unilatérales et roulées en crosse au sommet 
avant l’anthese: calice un peu renflé inférieurement, campanulé- 
tubuleux, à dents courtes triangulaires et terminées par un 
mucron raide, devenant coriace à la maturité; corolle assez 
grande (diam. 15 à 20 mill.), à limbe d’un blanc jaunâtre, veiné 
de lignes purpurines qui s’anastomosent, d’un pourpre foncé 
intérieurement à la gorge; plus rarement la corolle est concolore 
(H. pallidus Waldst. et Kit.); capsule ovoïde. © et @. 


— Juillet, août. Décombres, bords des chemins. AC. 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; pärtie 
nord de l’Asie-Mineure ; Arménie ; Caucase; Perse boréale ; Sibérie ; nord de 
jInde ; Afrique sept., dans l'Atlas. 


Observ. — On cultive assez souvent le Nicotiana Tabacum L., 
originaire de l'Amérique du sud, selon toute probabilité, sans 
qu’il soit possible de mieux préciser sa patrie; cette plante four- 
nit aux jardins de belles variétés ornementales. On trouve quel- 


F 
L 
-4 
É 
| 
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— 405 — 


quefois, à l’état subspontané le Nicotiana rustica L., du Mexique 
ou de la Californie (?), bien reconnaissable à ses fleurs vertes et 
qui ne fournit qu’un tabac très grossier. 


Fam. LIV. SCROPHULARINEÆ Endl. 


SCROPHULARINÉES. 


Fleurs synoïques plus ou moins irrégulières. Périanthe : formé 
d’un calice et d’une Corolle; calice infère, à tube plus ou moins 
allongé ou presque nul, à 4-5 dents, lobes ou divisions dont la 
préfloraison est valvaire ou imbriquée; corolle gamopétale à tube 
allongé ou très court; limbe à 4-5 lobes tantôt presque égaux, plans 
ou un peu concaves, tantôt plus ou moins distinctement bilabiés, à 
préfioraison imbriquée, Androcée : 5étamines, dont 3 plus courtes; 
ou plus souvent 4 étamines didynames, la cinquième étant réduite 
à un staminode ou tout-à-fait nulle, ou quelquefois 2 étamines 
seulement, insérées sur le tube de la corolle et alternes avec ses 
lobes; anthères ordinairement biloculaires ou plus rarement uni- 
loculaires, à déhiscence longitudinale. Gynécée : un disque plus 
ou moins distinct, entier ou lobé, de forme et de dimension très 
variable dans un même genre; un seul ovaire gsessile, entier, 
biloculaire ; placentas fixés à la cloison ; ovules nombreux ou très 
rarement réduits à 2 dans chaqueloge, anatropes ou amphitropes ; 
un style allongé, terminé par un stigmate entier ou forme de 
deux lamelles; fruit capsulaire à déhiscence septicide ou s’ou- 
vrant au sommet par 2 pores; graines tres petites, à albumen 
charnu, ou mince et presque nul. — Herbes à feuilles opposées ou 
verticillées, ou toutes alternes, ou les supérieures alternes et les 
inférieures opposées; stipules ‘nuilés; inflorescence simple, ou 
composée, à évolution centrinète ou en partie centrifuge. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. VERBASÉES. 5 étamines pourvues d’anthères. 
Corolle en roue. . . . .. Sete ER Res Rail à VERBASCUM 274. 


B. SCROPHULARINÉES. 2 Ou 4 étamines pourvues d’anthères. 


a. Corolle bilabiée, à tube éperonné ou bossu à la base. 


Corolle éperonnée, ferme à la gorge par deux saillies de la lèvre infé- 
Re Line «bé Lou ni à, 2/4 + VE eue 4 À EUIN ARR RS 


Corolle éperonnée, sans bosses saillantes à la lèvre inférieure. . . . . . 
ANARRHINUM 2576. 


Corolle à tube fortement gibbeux à la base . . . . : ANTIRRHINUM 271. 
b. Corolle ni éperonnée ni gibbeuse à la base. 


+ Corolle bilabiée et à lèvre supérieure plane, ou rotacée et à tube 
très court ; anthères jamais aristées à la base. 


VER > 


* Corolle obscurément bilabiée, à lèvre supérieure plane, entière ou 
bilobée. $ 


4 Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles, ou toutes radicales. 


Petite herbe à feuilles ovales, sessiles ; 4 étamines fertiles. . . . . . . . 
VANDELLIA 278. 


Petite herbe à feuilles ovales sessiles ; 2 étamines fertiles. . . . . . . . 
ILYSANTHES 279. 


Très petite herbe à feuilles et fleurs toutes radicales. . .« LIMOSELLA 280. 


Herbe à feuilles embrassantes oblongues ; 2 étamines fertiles. . . . . . « 
GRATIOLA 281. 


2 Fleurs en grappes terminales simples ou paniculées; herbes robustes 
ou dures 


Feuilles opposées; fleurs en panicule. , . . , . .,. SCROPHULARIA 282, 
Feuilles alternes; fleurs en grappe spiciforme terminale , DIGITALIS 283, 


** Corolle à tube presque nul et à limbe 4-drilobé, étalé en roue. 
Deux étamines, , 4... + + + + VERONICA 284, 
++ Corolle bilabiée et à lèvre supérieure concave, en casque et souvent 
comprimée. 
* Graines nombreuses dans chaque loge. 


1 Anthères arislées ; calice tubuleux. 
Fleurs blanches striées de violet ; lèvre supérieure de la corolle à bords 
repliés extérieurements; 15 ie ete let of 0 #1, à ŒUPHRASIA "00267 


Fleurs jaunes ou d’un pourpre pâle ou rosées ; lèvre supérieure de la 
Corvie à DOTUS "ArONS.. le se 6 ee d'a ae PUCES 


2 Anthères mutiques ; calice renflé-vésiculeux. 
Fleurs jaunes ; feuilles dentées. . , , , . «+ « + + + RHINANTHUS 987. 
Fleurs roses ou purpurines ; feuilles pinnatiséquées., , PEDICULARIS 288 


** Une ou deux graines dans chaque loge. 
Bractées florales très grandes. . . . . . . . . . .«. MELAMPYRUM 289. 


G. 274. VERBASCUM (Molène). 


Calice presque régulier 5-fide; corolle à tube très court, à limbe 
rotacé, presque plan ou sensiblement concave, 5-lobé; lobes ine- 
œaux, l’inférieur un peu plus grand; 5 étamines inégales, les 2 
inférieures plus longues; filets staminaux munis de poils 
renflés au sommet, les 2 inférieurs [toujours moins abondam- 
ment, ou glabrescents, où même tout à fait glabres; un style 
allongé; capsule biloculaire, s’ouvrant en 2 valves. — Plantes 
souvent couvertes d’un tomentum formé de poils rameux, per- 
sistant ou se détachant par flocons. 


a. Tuapsus. — Anthères insérées plus ou moins obliquement, ou latéralement, 
sur les filets staminaux. 


701. W. Thapsus L. F1. suec. (ed. 2), p. 69. Franch. Essai sur 


APS 


EE - 


les espèces du g. Verb. p.106, pl. I. fig. L; Etudes sur les Ver- 
bascum de la France et de l'Europe centrale, p. 33; Lefrou cat. 18: 
Em. Mart. cat. 197. (M. Thapsus). Vulg. Bouillon blanc. — Plante 
couverte d’un tomentum laineux grisâtre, persistant; tige de 5 
à 15 décim., simple; feuilles ovales-lancéolées, un peu crénelées, 
celles des rosettes atténuées en pétiole assez long, les caulinaires 
inférieures, sessiles ou brièvement pétiolées, les moyennes et les 
supérieures ordinairement très longuement décurrentes (d’une 
feuille à l’autre) en une aile large ; inflorescence formée de nombreux 
glomérules disposés en une longue grappe spiciforme, épaisse, 
dense, si ce n’est à la base, simple ou accompagnée dans sa partie 
inférieure de rameaux fiorifères courts; fleurs presque sessiles; 
calice grand (long. 8 à 12 mill.), partagé jusqu'aux deux tiers en 
5 lobes ovales, lancéolés-aigus; corolle assez grande (diam, 12 à 
25 mill.), sensiblement concave, d’un jaune pâle; 3 filets stami- 
naux supérieurs, couverts d'abondants poils laineux blanchâtres, 
les 2 inférieurs glabres ou présentant seulement quelques poils 
épars ; anthères des 2 étamines inférieures insérées NE 


-Stigmate capité, aussi large que haut ; capsule ovoïde. 


Varie : 
a. typicum, — Décurrence souvent large, allant d’une feuille à l’autre, 


b. montanum. (V. montanum Schrad.; Em, Mart. cat. 197), — Décur- 
rence parcourant à peine la moitié du mérithale ou même plus courte, 


— Juillet, novembre. Bords des chemins, champs incultes ; la var. a est C. 
partout ; la var. b est plus R.; environs de Romorantin (Em. Martin) ; val de ia 
[nire. 


Distrib. géogr. — L'Europe, presque jusqu’à la zone arctique; devient R. 
dans la région austro-orientale ; Caucase; Himalaya; Algérie et Madère, où il 
est sans doute importé, ainsi que dans l'Amérique sept. 


Observ. — Le V. montanum Schrad., que plusieurs auteurs ont 
considéré comme espèce distincte, a éte établi par Schrader uni- 
quement à cause de la brièveté de la décurrence des feuilles. A ce 
caractère, tout à fait insuffisant, Koch et les floristes qui l’ont 
copié, ont cru pouvoir ajouter celui tiré de la villosité des filets 
staminaux inférieurs. Mais ilest certain que les diverses formes du 
V. Thapsus peuvent présenter quelque chose d’analogue, c’est-à- 
dire que leurs filets staminaux inférieurs sont quelquefois par- 


semés de rares poils dont l’existence n’est d’ailleurs nullement 


liée au degré de longueur de la décurrence. 

Quand la tige principale du V. T'hapsus a été brisée au ras du 
sol, il n’est pas rare de voir des rameaux latéraux se développer 
au Collet de la racine; dans ce cas il arrive assez souvent que la 
décurrence est absolument nulle, et même que par un fait d’en- 
traînement, les feuilles deviennent opposées ou à peu près. Cette 
observation s'applique à toutes les espèces du genre, de même 
que l’on rencontre cà et là des individus dont les filets staminaux 
sont fous glabres; ce fait, très rare d’ailleurs, à été observé dans 
toutes les espèces de Verbascum de notre région, et constitue 
leur forme gymnostemon. 


102. W. Phlomoides L. sp. 253. Eranch. Etudes sur les 
Verb. p. 36. (M. phlomoïde). Vulg. Bouillon blanc. — Diffère du V. 
T'hapsus par ses étamines inférieures dont les anthères très gran- 
des, 1-2 fois seulement plus courtes que le filet, sont compléte- 
ment adnées latéralement; par son stigmate iancéolé-spatulé, 4 à 


ER = 


5 fois plus long que large et dont les bords sont longuement 
décurrents sur le style. Le tomentum du V. Phlomoides est sou- 
vent jaunàtre ; la corolle, au moins 1 fois plus grande que celle de 
l’espèce précédente, atteint jusqu’à 5 et 6 cent. de diam. ; elle est 
d’un jaune plus vif, plane ou peu sensiblement concave. 


Varie : 


a. typicum (V. Phlomoides L.; Lefr. cat. 18; Franch. Essai, p. 115; 
Em. Mart. cat. 198). — Feuilles à décurrence très courte ou presque 
nulle ; glomérules de fleurs peu serrés, les inférieurs souvent très écar- 
tés. C’est la forme typique; Linné attribue même à son V. Phlomoides 
des feuilles semi-amplexicaules, non décurrentes, 


b. australe. (V. australe Schrad. monogr. p. 28, pars I, tab, 2; Em. 
Mart. cat. 198). — Glomérules disposés comme dans la var. à, et 
souvent réduits à 2 ou 3 fleurs; feuilles semi-décurrentes, à décur- 
rence cunéiforme ou arrondie à la base. S 


e. thapsiforme. (V. thapsiforme Schrad. monogr. p. 21, pars 1; Franch. 
Essai, p. 112, pl. I. fig. 2; Lefr. cat. 18 ; Em. Mart. cat, 198). — Feuilles 
à décurrence large, parcourant toute la longueur du mérithale; glomé- 
rules disposés en grappe ‘serrée, souvent très allongée. 


— Juillet, novembre. Bords des chemins, jachères; les var. a et b se rencon- 
trent çà et là en Sologne et dans le val de la Loire ; la var. € est beaucoup plus 
répandue. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède mérid.; devient RR. 
dans l’Europe austro-orientale; Tauride ; Caucase, 


Observ. — Les diverses formes du V. Phlomoides peuvent avoir 
les poils des filets staminaux tous glabres; dans cet état le V 
thapsiforme constitue le V. crassifolium Link et Hoffm. 


703. VW. Blattaria L. Sp. 254 Franch. Essai. p. 179, pl IV. 
tab. 22 et Etudes, p. 62. Lefr. cat. 18; Em. Mart. cat. 199. (44. 
Blattaire). — Plante ei de parsemée dans sa partie infé- 
rieure et sur les feuilles de très petits poils simples, glanduleuse 
dans le haut; tige de 6 à 10 décim.; raide, souvent simple: feuilles 
des rosettes oblongues irrégulièremernt crénelées-sinuées ou quel- 
quefois incisées-pinnatifides, à segments sinués; feuilles cauli- 
naires inférieures de même forme que celles des rosettes, les 
supérieures ovales, embrassantes, un peu crénelées ou dentées; 
inflorescence très glanduleuse en grappe lâche, souvent très 
allongée, simple ou présentant à la base quelques rameaux courts ; 
pédoncules allongés (15 à 20 mill.). toujours solitaires, accompa- 
gnés de bractées cordiformes plus courtes qu'eux dans les fleurs 
supérieures ; calice assez grand (6 à 8 mill.), partagé presque 
jusqu’à la base en 5 divisions lancéolées, aigués ; corolle grande 
(diam. 20 à 25 mill.), d’un beau jaune; poils des filets staminaux 
violacés ; anthères des étamines inférieures adnées latéralement ; 
stigmate arrondi; capsule globuleuse, égalant environ le calice 
un peu accrescent, ou le dépassant d’un tiers. @). 


— Juin, août. Bords des chemins ou des champs argileux, un peu humides. AC. 
Distrib géogr. — Toute l'Europe moyenne et australe ; Asie-Mineure, Cau- 


case; Perse; Afghanistan. Introduit dans la zone tempérée des deux hémisphères, 
à la suite de l’homme. 


LD = 


704. VW. Blattarioides Lamk. Dict. IV. p. 2%5. Franch. 
Essai, p. 166, pl. VII, fig. %°et Etudes, p. 57, V. virgatum Benth. 
et auct. plur. (vix Wthering); Em. Mart. cat. 199. (M. fausse- 
Blattaire). — Diffère de l’espèce precédente, par sa pubescence for- 
mée de poils simples et fourehus dans la partie inférieure de la 
plante et sur les feuilles ; par ses pédoncules plus courts que le 
calice, tantôt solitaires, tantôt disposés au nombre de 2 à 6 en glo- 
mérules écartés. Toute l’inflorescence est poilue-glanduleuse et 
non pas seulement glanduleuse, comme dans le V. Blattaria. 


— Juin, août. Champs incultes des terrains siliceux. C. dans la Sologne; le 
Perche, aux environs de Sargé, 


Distrib. géogr. — Espèce strictement limitée à l’Europe occidentale, depuis 
l'Angleterre et l’Irlande jusqu’en Portugal et en Algérie autour d’Alger et de Tlem- 
cen; à l’est on la retrouve çà et là en Italie et en Sicile. Elle a du reste été intro- 
duite dans la Guinée, au Cap, dans l’Inde et au Brésil, 


Observ. — Le V. Blattarioides est une espèce bien distincte du 
V. Blattaria, quoiqu’en aient dit quelques floristes ; la brièveté 
des pédoncules, l’existence de poils fourchus, qui ne se rencontrent 
jamais sur le V. Blattaria, sont des caractères invariables. 

On trouve quelquefois des individus dont les feuilles ont une 
tendance à la décurrence et qu’il ne faut point confondre avec les 
produits hybrides, nés du V. Blattarioides et des V. Thapsus ou 
Phlomoides ; ces derniers ont toujours leurs capsules avortées; il 
est probable que le V. virgatum With., qui dit sa plante très 
rameuse, est un de ces hybrides. 


HYBRIDES dont les anthères des deux filets inférieurs sont insé- 
rées obliquement ou latéralement. 


1. Plantes dépourvues de poils glanduleux. 


+ Hykbrides du V. Thapsus et du V. Phlomoiïides. — Filets 
staminaux inférieurs glabres ou à poils épars, blancs ou jaunätres. 


X W. Humnikii Franch. Essai, p. 110, fig. 3. — Port et 
tomentum du V. Phlomoides, var. thapsiforme. dont il a les feuilles 
longuement décurrentes en aile cunéiforme ou arrondie à la base, 
et les grandes fleurs presque planes; les anthères des étamines 
inferieures sont insérées latéralement comme dans cette espece, 
mais elles sont au moins une fois plus courtes et à peine plus 
grandes que celles du V. Thapsus ; la forme du stigmate est inter- 
médiaire ; il est décurrent sur les côtés du style mais tronqué ou 
arrondi au sommet et beaucoup plus court que celui du V. Phlo- 
Re 0 et de toutes ses variétés, à peine deux fois plus long que 

arge. 


— Route de Cormeray à Contres, à la hauteur du Breuil, au -milieu des 
parents. 


X V. germanum, — Les parents sont les mêmes que ceux 
de l’hybride précédent, mais leur rôle semble avoir été interverti. 
Son port est plutôt celui du V. T'hapsus, dont il a le tomentum 
grisâtre; la corolle n’a guère plus de 2 cent. de diam. ; elle est un 
peu concave; le stigmate est très raccourci, à peu près aussi long 
que large, mais ses bords sont up peu décurrents sur les côtés 

u style; les anthères des étamines inférieures sont adnées laté- 
ralement et non point seulement obliques comme celle du V. 
Thapsus, elles sont, ainsi que dans cette espèce, environ 4 fois 
plus courtes que leur filet; le calice est celui du V. Thapsus. 


MO — 


— Août. Trouvé, avec l’hybride précédent, sur les bords de la route de Cor- 
meray à Contres. Ge Cr 


11 Hybrides des Verbascum de la section a THApsus avec ceux de la 
section b LycHniris. — Filets staminaux inférieurs à villosité 
abondante formée de poils b‘ancs, ou un peu jaunätres ou violacés. 


X VW. nouelianum Franch. Essai, p. 117 et 193, pl. I. fig. 4. 
— Hybride de l’une des variétés du V. Phlomoides ou du Y. 
Thapsus avec le V. floccosum. Port et tomentum du V. Phlomordes 
var. thapsiforme; stigmate assez court, environ une fois plus 
long que large, très obtus, à bords un peu décurrents sur les 
côtes du style; filets des étamines longues très poilus; anthères 
semi- adnées, 3-4 fois plus courtes que leurs filets; calice aussi 
grand que celui du V. Phlomoides ; corolle peu concave, grande 
(diam. 30 à 35 mill.); les feuilles sont décurrentes comme celles 
du V, Thapsus. 


— Juillet, août. Sables de la Loire, aux Ponts-Chartrains, près Blois. 


Observ. — Le V. nouelianum se distingue facilement des deux 
hybrides précédents par l’abondante villosité de ses 2 filets sta- 
minaux inférieurs. 


X VW. nothum Koch. suppl. z. Deutsch. fi. inéd. et Synops. 
ed. 3, p. 444; Franch. Essai, p. 119, fig. 5; Em. Mart. cat. p. 200. 
— Hybride du V. Phlomoides et du V. floccosum. Port très variable; 
la décurrence des feuilles est tantôt large, tantôt étroite, cunéi- 
forme ou arrondie, très courte ou parcourant toute la longueur 
du mérithale ; l’inflorescence est tantôt rameuse-paniculée, avec 
laxe tres allongé, tantôt presque simple ; dans ce cas les 
glomérules de fleurs ne forment jamais une grappe dense comme 
dans l’hybride précédent; le tomentum est ordinairement épais et 
persiste longtemps, mais après l’anthèse, il se détache en partie 
par flocons, comme celui du V. floccosum; le calice est long de 4 
à 6 mill. ; la corolle est plane, d’un diamètre très variable (2 à 4 
cent.); le stigmate est ovale, un peu aigu ou obtus, à bords 
décurrents sur les côtés du style; les filets des deux étamines 
longues sont assez abondamment barbus sur leur côté interne 
ou latéralement, et leur anthère est très sensiblement oblique ; 
les capsules ne se développent que très rarement (d’après M. Hum- 
nicki) ; je ne les ai jamais vues. 

Le V. nothum peut être partagé en 2 groupes qui varient paral- 
lèlement dans la longueur de la décurrence de leurs feuilles: 


a. concolor Franch. Essai, p. 128. V. mosellanum Wirtg. 
Herb. Rhen. exsicc., n° 6 et FI. preuss. Rhein, p. 319, — Poils 
des filets staminaux tous blancs. 


b. discolor Franch. loc. cit. V. nothum Koch. loc. cit. (type). 
— Poils des filets staminaux en partie d’un violet intense ou 
pâle, en partie blancs. * | 


— AC. dans toute la Sologne et dans le val de la Loire, au milieu des pa- 
rents. " 


Observ. — Les diverses formes du V, nothum se distinguent 
facilement du V. nouelianum par la dimension du calice qui est 
moitié moindre et par ses grappes peu serrées; le grand 
calice V. nouelianum et ses grappes de fleurs qui forment une 
sorte de faux épi, gros et dense, rappellent tout-à-fait le V. thap- 


— 411 — 


siforme ou le V. Thapsus, tandis que le V. nothum, sous ses 
diverses formes, rappelle toujours mieux le V, floccosum. ( 


X W. Godroni Boreau FI. du Centre, ed. 3, vol. II, p. 472; 
Franch. Essai, p. 121, fig. 8 et 9; V. 7'hapso-floccosum Gr. et Godr. 
F1. de Fr. Il. p. 559; V. Lamottei Franch. Essai, p. 124, fig. 10; V. 
Thapso-floccosum Lec. et Lam. Cat. pl. cent., p. 282. — Hybride du 
V. Thapsus et du V. floccosum; il est très voisin du V. nothum et 
présente absolument les mêmes variations dans le mode de décur- 
rence des feuilles, le degré de ramification de la panicule, la 
dimension du calice et de la corolle, la coloration souvent en 
partie violette des poils des filets staminaux ; il diffère seulement 
par la forme de son stigmate, plus court que celui du V. nothum 
et rappelant davantage celui du V. Thapsus. Il faut ajouter que 
pour cet hybride, comme pour beaucoup d’autres, la distinction 
est fort difficile sur le sec, et que le seul critérium réside dans 
la connaissance certaine des espèces au milieu desquelles il a 
éte rencontre. 


— Au milieu des parents à Cheverny!; Cour-Cheverny!; Seur!; Tour-en- 
Sologne !; Sargé!; Baiïllou! (M. Pilon); Verdes!, 


Observ. — La forme à inflorescence peu ou pas rameuse con- 
stitue le V. Godroni; le V. Lamottei a été établi pour la plante à 
inflorescence très rameuse et plus semblable à celle du V. floc- 
cosum. Dans l’Essai sur les Verbascum, j'avais cru pouvoir distin- 
guer ces deux états; l’examen d'échantillons plus nombreux m’a 
conduit à n’y voir que deux formes d’un même hybride. 


X W. spurium Koch Syn. ed. 3, p. 511 ; Franch. Essai, p. 138, 
fig. 14. — Hybride du V. T'hapsus et du V. Lychnitis. Plante à 
tomentum persistant, d’un vert grisâtre; feuilles supérieures 
décroissant brusquement, brièvement ou semi-décurrentes, acu- 
minées,; inflorescence plus ou moins rameuse, formée de glome- 
rules écartés ; calice long de 4 à 6 mill.;. corolle plane, 
médiocre (15-25 mill. diam.) ; tous les filets staminaux pourvus de 
poils blanchâtres, les 2 inférieurs moins abondamment et à an- 
thères insérées un peu obliquement; stigmate capité, peu ou pas 
décurrent sur les côtés, parfois plus large que long ; les capsules 
se développent très rarement et sont alors stériles. 


— Au milieu des parents, à Cheverny. du côté de Villavrain!; Lunay, car- 
rières du Breuil !; Sargé, champs avoisinant la pierre du Breuil !; Cormenon; 
sæbles de la Maillardière (Legué). 


Observ. — Espèce caractérisée par son stigmate capité, comme 
celui des parents, et non ovoïde ou lancéole, comme celui des 
deux hybrides précédents ; il en diffère en outre par son tomen- 
tum grisâtre et pulvérulent sur la tige, dans le voisinage des 
glomérules, caractère emprunté au V. Lychnitis, tandis que, sur 
la même portion de la tige, dans le V. nothum et le V, Godroni, le 
tomentum est blanchâtre et floconneux comme chez leur ascen- 
dant, le V. floccosum. 


X VW. dimorphum Franch. Essai, p. 140, fig. 15. — Hybride 
du V. Thapsus et du V. Lychnitis, comme le précédent, dont il ne 
diffère que par l’absence de décurrence dans toutes les feuilles, 
même dans les supérieures ; la forme nettement capitée du stig- 
mate ne permet guère d'attribuer le V. Phlomoides comme ascen- 
dant à cet hybride. 


— 412 — 


— Champs incultes de la Brossure et sablière de Villavrain, à Cheverny, au 
milieu des V. Thapsus, V. Phlomoides, var. thapsiforme et V. Lychnitis. 


Observ. — Le croisement du V. Lychnitis et du V. Phlomoïdes 
penis un hybride analogue, à feuilles non décurrentes, le V. 
Reissekii Kern., observé en Autriche par M. Kerner. 


X VW. ramigerum Link. in Schrad. Monogr. Verb. I, p. 37, 
tab. IV, fig. 1; Franch. Essai. p. 134, fig. 47. — Hybride du Y. 
Phlomoides, ou de ses variétés, avec le V. Lychnitis ; il présente les 
mêmes variations que le V. spurium; ses feuilles sont plus ou 
moins décurrentes, son inflorescence plus ou moins rameuse; le 
calice et la corolle de dimension variable; mais son stigmate est 
lancéolé ou tout au moins triangulaire dans son pourtour, carac- 
tère dérivant de la forme de celui du V. Fhlomoides. 


— Pruniers, au milieu des parents (Em. Martin). 


Observ. — On peut confondre le V,. ramigerum, à cause de la 
forme allongée de son stigmate avec les formes du V. nothum, 
dont les filets staminaux sont pourvus de poils tous blancs; il est 
assez facile de l'en distinguer par la forme des feuilles supé- 
rieures qui décroissent subitement dans le voisinage de la pani- 
cule (caractère emprunté au V. Lychnitis) et qui deviennent très 
étroites; dans toutes les formes du V. nothum les feuilles décrois- 
sent régulièrement et celles qui avoisinent la panicule sont lar- 
gement ovales. 

Le V. heterophlomos Franch. Essai, p. 136, fig. 16, autre hybride 
issu du croisement du V. Lychnitis et du V. Phlomoides, var. 
thapsiforme, n’est probablement qu’une forme singulière du 
y. ft de dont les feuilles radicales ont le tomentum épais du 
V. Phlomoides, tandis que les caulinaires présentent plutôt la 
de re du V. Lychnitis. Trouve par M. Em. Martin à Ville- 

erviers, dans les champs de Trécy. 


- X W. collinum Schrad. Monogr. gén. Verb. I, p. 35, tab. V, 
fig. 1; Franch. Essai, p. 127. — Hybride du V. Thapsus et du y. 
rigrum. Tige anguleuse vers le haut, de 6 à 10 décim.; feuilles 
radicales ovales-lancéolées, brièvement atténuées à la base, les 
caulinaires moyennes et les supérieures plus ou moins atténuées en 
une aile ordinairement étroite; inflorescence plus ou moins 
rameuse, formée de glomérules écartés; calice et corolle du Y. 
nigrum ; filets staminaux couverts de poils en partie d’un violet 
intense, les 2 inférieurs à anthère oblique; stigmate nettement 
capité. Plante couverte d’un tomentum épais, court, d’un vert 
grisâtre, non caduc. 


— Cormenon, au Gravier, au milieu des parents (L. Legué). 


X W. auritum Franch. Essai, p. 129, fig. 19; V. Thomæanum 
Wirtg. Flor. d. Preuss. Reinpr. 321 (nomen antiquius, descriptio 
ambigua). — Hybride du V. Thapsus et du V. nigrum, comme le 
précédent, mais peut-être avec interversion du rôle des parents; 
il en diffère par ses feuilles plus amples, les caulinaires dilatées 
en oreillettes amplexicaules et décurrentes ; les fleurs forment 
une grappe épaisse et dense, semblable à celle du V. Z'hapsus ; les 
bractées qui accompagnent les glomérules sont très grandes, ce 
qui rend la grappe chevelue au sommet; le calice atteint 6 à 7 
mill. ; les étamines et le stigmate sont comme dans le V. collinum. 
Plante couverte d’un tomentum assez épais, verdâtre, non caduc 


) ru ht 
L= IS 
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— 413 — 


— Cormenon, au Gravier, parmi les parents (L. Legué). — Forme à calice un 
peu moins grand que dans le type primitivement décrit, ne dépassant pas 5 mill, 


X W. adulterinum Koch. supp. Z. Deutsch. flor. ined. et 
Syn. ed 3, Il, p. 435. Franch. Essai, p. 131, fig. 20. Em. Mart. cat. 
201. — Hybride du V. thapsiforme et du V. nigrum; plante de 1 à 
2 mètres, couverte d’un tomentum persistant d’un vert jaunâtre; 
feuilles moyennes ordinairement tres brièvement décurrentes, les 
supérieures sessiles;- inflorescence très rameuse paniculée ou 
disposée en grappe presque simple avec tous les états intermé- 
diaires ; glomérules de fleurs espacés ; calice de 4 à 8 mill.; corolle 
plane, moyenne ou très grande (diam. 2 à 4 cent.) ; tous les filets sta- 
minaux £ouverts de poils en partie violacés, en partie blanchâtres ; 
anthères des deux étamines inférieures insérées obliquement, 2 
ou 3 fois plus courtes que le filet: stigmate obovale assez longue- 
ment décurrent sur les côtés. 


- — Gièvres, bords de la route entre Gièvres et Villedieu, un seul individu 
(Em. Martin). 


Observ. — La forme du stigmate, dérivant de celle du stigmate 
du V. Phlomoides, est le seul caractère qui permette de distinguer 
cet hybride des deux précédents. 


2. Plantes présentant des poils glanduleux. 


+++ Hybrides des V. Thapsus et V. Phlomoides avec les 
V. Blattaria et V. Blattarioides. 


X W. pterocaulon Franch. Note sur quelques :Verb. hy- 
brides, Bull. Soc. Arch. du Vendômois, vol. VII (1868), p. 252 et 
p. 9 du tiré à part. — Hybride du V. Thapsus et du V. Blattaria. 
Plante couverte d’une pubescence courte formée d’un mélange de 
poils simples ou fourchus et de poils capités-glanduleux, ces 
derniers plus abondants vers le haut; tige atteignant et dépas- 
sant 1 mètre ; feuilles radicales inégalement crénelées, oblongues, 
les caulinaires longuement décurrentes; inflorescence en tres 
longue grappe, assez lâche, simple ou un peu rameuse à sa base; 
pédicelles tres inégaux, les plus longs égalant à peu près le calice 
et la bractée; calice grand (8 à 10 mill); corolle un peu concave, 
assez grande (diam. 2 à 3 cent.); toutes les étamines pourvues de 
poils blancs et violacés en mélange; anthères des 2 étamines 
inférieures insérées très obliquement; stigmate capité, arrondi; 
capsule ovoïde, mal développée, ou plus souvent avortée. 


— Chémery, bords de la route de Contres, un peu après l’avenue de la grande 
Brosse; Baillou, chemin des Radrets!. Au milieu des parents. 


X VW. Bastardi Roem. et Schult. Syst. IV, p. 355. FrancCh. 
Essai, p. 174, fig, 28. — Hybride du V. Blattaria avec le V. Phlo- 
moides et ses variétés. Tomentum court, verdâtre entremêlé de 
glandes qui deviennent très abondantes dans la partie supérieure 
de la tige; celle-ci atteint quelquefois jusqu’à 2 mètres; les feuilles 
caulinaires sont brièvement décurrentes ; l’inflorescence est rare- 
ment simple; elle est presque toujours formée de longs rameaux 
œrêles, effilés, plus ou moins dépassés par l'axe; les fleurs sont 
tantôt toutes solitaires, tantôt réunies au nombre de 2-5 formant 
des glomérules écartés; les pédicelles sont très inégaux, les uns 
plus courts, les autres plus longs que le calice et la bractée; le 
calize atteint jusqu’à 10 mill., mais il est souvent moitié moins 
long; les corolles sont grandes (diam. 30 à 35 mill.), d’un beau 


— 414 — 


jaune; les 5 filets staminaux sont couverts de poils en partie vio- 
lacés, en partie blanchâtres; les anthères des étamines inférieures 
sont insérées très obliquement et 2 ou 3 fois plus courtes que 
leur filet; le stigmate est obovale obtus, à bords. sensiblement 
décurrents ; les capsules avortent constamment. 


— Juillet, août. Bords de la route de Salbris, au Bois-Fuseau (Em. Martin) et 
dans les terres de Champviou, au milieu des V. Blattaria mêlés de V. Blatta- 


rioides (Em. Mart.) ; Billy, champs de la rive droite de la Sauldre bordant la : 


route de Blois (id.) 


La forme allongée du stigmate permet de distinguer facilement 
cet hybride du précédent. 


X W. Lemaitrei Boreau Méem. de la Soc. Acad. de Maine-et- 
Loire, t. XXII, p. 13. Franch. Essai, p. 170, fig. 26. Em. Mart. 
cat. 199. Hybride du V. Thapsus et du V. Blattarivides ; il ressemble 
tout-à-fait au V. ywterocaulon, dont il a le stigmate capité, et on 
ne pou l'en distinguer que par la connaissance certaine de ses 
parents. 


— Juillet, août. Villeherviers, dans un champ avoisinant la Sauldre au Moulin- 
Neuf et sur les bords de la route de Villeherviers à Romorantin (Em. Mart.); 
Vernou, jeune bois bordant la route de Romorantin (id.); Lanthenay, champs 
avoisinant la forêt (id.). 2 


Observ. — Les fleurs sont solitaires ou géminées le long des 
rameaux et peuvent probablement être groupées en plus grand 
nombre, l’un des parents, le V. Blattarioides, présentant quelque- 
fois des glomérules formés de 6 fleurs. 


X VW. Martini Franch. Essai, p. 172, fig. 27; V. thapsiforme- 
virgatum, Em. Mart. cat. p. 201. — Hybride du V. Blattarioides 
avec le V. Phlomoides ou ses variétés. Il diffère du V. Lemaitrei par 
la forme du stigmate, qui est oblong comme celui du V. Phlo- 
moides ; Ce caractère le rapproche beaucoup du V. Bastardi, mais 
on peut presque toujours l’en distinguer à la brièveté de ses pé- 
dicelles souvent plus courts que le calice ou l’égalant seulement. 


— Juillet, août, Romorantin, terres dans le bas du faubourg d'Orléans !; bords 
du chemin de Noyers aux carrières de Belleroche, dans la cour d’une maison 
joignant la forêt. 


Observ. — M. Em. Martin, Cat. des plantes des env. de Romo- 
rantin p.201, signale un autre hybride des V. Blattarioides et Phlo- 
moides, sous le nom de V, virgato-thapsiforme. 11 ressemble tout-à- 
fait au V. Martini, mais le rôle des parents parait avoir été inter- 
verti dans sa production; M. Martin l’a trouvé dans le voisinage 
immédiat du Y, Phlomoides, var. Z'hapsiforme, qu’il semble alors 
avoir pour mère, tandis que le V. Martini croissant à côté du 
V. Blattarioides est probablement issu des graines de ce dernier. 

Les hybrides du V. Blattarioides ressemblent extrêmement à 
ceux du V. Blattaria, mais leurs pédicelles sont cependant géné- 
ralement moins allonges, plus Courts que le calice ou l’égalant 
à peine; ceux des hybrides du V, Blattaria, ou tout au moins 
quelques uns d’entre eux, dépassent au contraire généralement 
le calice; mais ce caractère n’est pas absolu et l’on ne peut être 
certain de l’hybride que par la connaissance des parents. 


X W. Macilentum Franch., Essai, p. 176, fig. 23 et 24 — 


— 415 — 


Hybride du V. Blattaria et du V. floccosum. — Port d’un Y. Blat- 
taria Simple ou très rameux; plante verte à tige finement pubes- 
cente ainsi que les feuilles, ces dernières surtout en dessous ; 
pubescence formée de poils simples et de poils fourchus, mélangés 
dans la portion supérieure de la tige à des poils capités glandu- 
- leux; la tige haute de 8 à 15 décim., est très grêle; les feuilles 
radicales sont étroitement oblongues et crénelées, les caulinaires 
moyennes et supérieures dentées et sessiles; l’inflorescence est 
tantôt en grappe presque simple, tantôt très rameuse, à longs 
rameaux efllés; les fleurs sont fasciculées par 2 à 5, à pédicelles 
inégaux, les uns égalant le calice, les autres deux fois plus longs 
que lui; le calice est petit (2 à 4 mill.), la corolle médiocre (20 à 
25 mill.), plane et d’un beau jaune; tous les filets staminaux 
sont pourvus de poils en partie d’un beau violet; les anthères 
sont peu inégales, mais celles des deux étamines inférieures sont 
insérées obliquement; lestigmate est capité ; lescapsulesavortent 
constamment. 


— Juin. T our-en-Sologne, bords de la route de Cour-Cheverny près de la ferme 
du Riou. 


- X VW. furcipilum Franc. in Mart. cat. p. 203 (sans des- 
cription). — Hybride du V. Blattaria et du V. floccosum comme le 
précédent ; les feuilles sont absolument semblables à celles du 
V. Blatitaria, inégalement incisées-crénelées comme elles ; l’inflo- 
rescente rappelle mieux celles du V. floccosum ; elle est rameuse, 
les glomérules formés de 2 à 4 fleurs sont assez rapprochés ; en 
outre toute l’inflorescence est couverte d’une villosité abondante 
formée de poils brillants, fourchus; le stigmate est ovale-lan- 
céolé, caractère qui, joint au mode d’incision des feuilles, permet 
de distinguer facilement le V. furcipilum du V. Macilentum., 


— Juillet. Villeherviers, bords de la route, vis-à-vis Trécy !, 
b LycaxitriIs. — Toutes les anthères insérées transversalement sur les filets, 


705. VW. floccosum Waldst. et Kit. pl. rar. Hung. I, p. 81, 
tab. 79. Franch. Essai, p. 144, fig. 6. V. pulverulentum Gren. et 
Godr.; Em. Mart. cat. 198; V. floccosum et pulverulentum Lefr. cat. 
p. 18. (M. floconneuse). — Plante couverte d’un tomentum blan- 
châtre d’abord épais et assez persistant, puis s’enlevant par 
flocons ; tige arrondie, rougeûâtre sous le tomentum, atteignant 
1 mètre; feuilles d’abord épaisses, comme drapées, puis devenant 
 verdâtres par la perte de leur imdyment, très superficiellement 
crénelées, presque entières sur les bords, les radicales et celles 
des rosettes stériles obovales, rétrécies en pétiole, les caulinaires 
moyennes ovales sessiles, les supérieures et les raméales décrois- 
sant régulièrement, arrondies ou largement ovales, brusquement 
aeuminées en longue pointe oblique; inflorescence paniculée, à 
rameaux étalés-ascendants, flexueux; glomérules écartés, noyés 
dans le tomentum avant l’anthèse, formés de 5 à 10 fleurs; pédi- 
celles 1 + fois plus longs que le calice, celui-ci petit (2 à 3 mill.); 
corolle médiocre (diam. 2 à 25 mill.), plane, d'un beau jaune 
avec des stries violettes à la gorge; anthères presque égales; 
tous les filets staminaux pourvus de poils blancs-jaunâtres très 
rarement mélangés de quelques poils violacés; stigmate ovale- 
lancéolé, décurrent par les côtés ; capsule ovoïde. (). 


— Juin, août. C. sur les bord$ des chemins, dans les lieux secs, sur les levées 
des rivières; la forme à filets staminaux tous glabres a été trouvée à Soings 
. (Em. Martin). 


416 — 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe; devient RR. dans la région 
orientale. 


Observ. — On trouve très rarement une remarquable forme du 
V. floccosum dont les filets staminaux ont les poils en partie d’un 
violet pâle: la plante est d’ailleurs très fertile et ne diffère en 
rien du type. Il ne faudrait pas se hâter de considérer cette forme 
comme un hybride ; la coloration en violet des poils staminaux 
paraît dépendre en partie de la coloration purpurine qui s’ob- 
serve sous forme de stries à la gorge de la Corolle; c’est à cette 
même cause qu’il faut sans doute attribuer l'existence de poils 
violaces sur les filets staminaux du V, nothum et du V. Godroni, 
hybrides nés, l’un et l’autre, de parents dont les étamines sont 
normalement dépourvues de poils violacés. — Cf. Franch. Etudes 
sur les Verb, p.106. | 


706. W. Lychnitis L. sp. 253. Franch. Essai, p. 153, fig. 11 et 
Etudes sur les Verb., p. 107. Em. Mart. cat. p. 199; Lefr. Cat. p. 
18. (M. Lychnite). — Plante couverte d’un tomentum fin grisâtre, 
surtout à la face inférieure des feuilles, persistant; tiges angu- 
leuses vers le haut, atteignant 1 mètre ; feuilles des rosettes et 
les radicales obovales, atténuées en pétiole assez long, bordées de 
grosses crénelures, les caulinaires moyennes et supérieures brus- 
quement décroissantes, sessiles, étroitement lancéolées-aigués ; 
infiorescence plus ou moins paniculée-rameuse; glomérules 
écartés, formés de 2 à 8 fleurs à pédicelles inégaux dont les plus 
longs égalent environ 2? fois le calice, celui-ci petit (3 à 4 mill.); 
corolle assez petite (diam. 15 à 20 mill.), d’un jaune assez pâleavec 
des stries violacées à la gorge ou plus souvent d’un blanc un peu 
verdâtre; tous les filets staminaux pourvus de poils blanes-jau- 
nâtres; anthères presque égales; stigmate capité, très déprimé ; 
capsule ovoïde, de dimension variable (hauteur 4 à 8 mill.). un 
peu étranglée au sommet. (2). 


— Juillet, sept. Bords des chemins et des bois ; champs incultes. C. La variété 
à fleurs blanchâtres est plus répandue dans notre région que celle à fleurs jaunes ; 
M. L. Legué a trouvé à Mondoubleau la forme dont les filets staminaux sont 
tous glabres. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède et le Danemarck au 
nord ; Tauride et Caucase, | 


Observ. — La forme brusquement décroissante des feuilles cau- 
linaires moyennes et supérieures est très caractéristique dans 
cette espèce; elle est uu guide sûr pour la distinction de ses 
hybrides. 


707. W. nigrum L. sp. 253. Franch. Essai, p. 155, fig. 18 et 
Etudes sur les Verb. p. 116. Em. Mart. cat. 199. (A. noire). — 
Plante d’un vert sombre, couverte d’un tomentum persistant, 
court, plus serré et grisâtre à la face inférieure des feuilles ; tiges 
de 5 à 8 décim., rougeñtres, anguleuses vers le haut; feuilles des 
rosettes et les radicales longuement pétiolées, crénelées, ovales- 
lancéolées, échancrées en cœur, les caulinaires inférieures et 
moyennes de même forme, mais souvent seulement tronquées à 
la base, les supérieures sessiles, plus ou moins brusquement mu- 
cronées; inflorescence tantôt en grappe simple, assez compacte, 
tantôt un pie rameuse, à rameaux Courts; glomérules formés 
de 5 à 10 fleurs à pédicelles inégaux, dressés, les plus longs 
égalant du moins le calice, celui-ci petit (3 à 4 mill.); corolle meé- 
diocre (diam. 2 cent.), plane, d’un beau jaune, marquée à la gorge 
de stries violacées; filets staminaux tous munis de poils d’une 


ee 
À 
CARE PRE UN TE 


— 417 — 


belle couleur violacée, mélangés de quelques poils blancs dans 
le-voisinage des anthères, celles-ci toutes égales ; stigmate capité, 
déprimé; capsule ovoïde dépassant peu le calice. @ ou % dans 
les jardins. 


_— Juillet, septembre. Bords des prairies et des chemins un peu frais. R. 
Gièvres, bords du chemin des Nouïes !; St-Dié, talus du chemin de halage (Ma- 
riette) ; Vendôme, à la Chappe !; verrière de Rougemont (E. Nouel); Thoré, à la 
Varenne !; Mondoubleau! (L. Legué) ; Cormenon, au Gravier!, 


Distrib. géogr. — Europe sept. (jusqu’en Suède), moyenne et australe; R. 
dans la région orientale ; Sibérie. 


Observ. — On trouve D une forme du V. nigrum à 
grappe simple et serrée (Y. a'opecninides Thuill.) qu’il ne faut pas 
confondre avec les produits hybrides du V. Z'hapsus et du Y. 
nigrum, dont les étamines inférieures ont les anthères obliques. 


HYBRIDES dont toutes les anthères sont insérées transversalement 
sur le filet. 


+ Hybrides résultant du VW. floccosum ef du VW. Lychnitis croisés 
entre eux. 


X V. Euryale Franch. Essai, p. 147, fig. 7. — Hybride né 
du V. Lychnitis et du V. floccosum, ce dernier ayant peut-ètre joué 
le rôle A porte graine. Le tomentum est floconneux, mais moins 
cäduc que celui du V. floccosum, dont il a le port; comme dans 
cette espèce, les glomérules sont plongés dans un tomentum 
blanchâtre; il en diffère surtout par la forme des feuilles cauli- 
naires supérieures qui sont lancéolées, atténuées au sommet, et 
non pas largement ovales ou arrondies brusquement acuminées; 
les rameaux de la panicule sont aussi moins allongés, moins 
étalés que dans le V, floccosum; ils sont courts dressés et rappro- 
chés de la tige de facon à rappeler assez bien la disposition de la 
panicule du V. Lychuitis; enfin les poils des fllets staminaux sont 
souvent en partie d’un violet pâle, particularité empruntée a 
V. floccosum (voir la note placée après cette espèce, p. 415); mais 
ce dernier caractère n’est pas constant; les capsules avortent à 
peu près constamment. 


— En société des parents, à Cellettes!; Cour-Cheverny!; Cheverny!; Giè- 
vres!; Villeherviers!; Pruniers!; etc. | = 


X VW. Nisus Franch. Essai, p. 150, fig. 12. V. Regelianum F1. 
des Preuss. Rhein, p. 120; Em. Mart. cat p. 202. — Hybride du 
V. floccosum avec le V. Lychnitis et probablement issu des graines 
de ce dernier. Le tomentum est court, grisâtre, surtout à la face 
inférieure -des feuikles; comme- pulvérulent dans la partie supé- 
rieure de la plante; il est persistant et ne s’enlève pas en flocons 
par le frottement, comme dans l’hybride précédent; ses glomé- 
rules ne'‘sont point plongés dans le tomentum avant l’anthèse et 
ses feuilles sont presque nues à leur face supérieure, comme dans 
le V. Lychutis, dont il a tout à fait l’aspect; les poils des filets 
staminaux sont en partie d’un violet pâle, au moins dans un 
certain nombre de fleurs d’une même inflorescence; les capsules 
avortent constamment. Le stigmate est ovoïde, à peu près sembla- 


MR rt ete le. +». + à 


tt Hybrides résultant du croisement du W. nigrum avec le W. floc- 
cosum ou le. W..Lychnitis, 


27 


DAS — 


X VW. schottianum Schrad. Monogr. 11. 157, tab. IL, fig. 2; 
Franch. Essai, p. 159; Em. Mart. cat. 203. — Hybride du V. nigrum 
et du V. floccosum; exactement intermédiaire entre ces deux 
espèces, il est recouvert sur toutes ses parties d’un tomentum 
blanchâtre, court et assez épais, persistant; ses feuilles radicales 
sont pétiolées, à limbe ovale, arrondi à la base; les caulinaires 
sont ovales sessiles; les rameaux de la panicule sont courts, 
assez épais; la corolle est à peu près celle du V. nigrum et les 
poils des filets staminaux sont en partie d’un violet intense, ca- 
ractère qui, joint à la nature du tomentum, permet toujours de 
distinguer assez facilement le V. schottianum du V. Euryale, 
abstraction faite de la connaissance des parents; le stigmate est 
capité ; les capsules avortent constamment. 


— Gièvres!; Cormenon, au Gravier!, parmi les parents. 


X W. Wirtgeni Franch. Essai, p. 160, fig. 21. et Notes sur 
quelques Verb. hybrides, p. 7. — Hybride issu des mêmes parents 
que le précédent, mais avec interversion probable de leur rôle 
dans sa production. Son tomentum est grisâtre, floconneux et 
peu abondant, ce qui fait que la plante est presque verte et rappelle 
assez bien sous ce rapport le V. nigrum; les feuilles radicales sont 
tres brièvement pétiolées, les supérieures arrondies, brusquement 
acuminées comme celles du V. floccosum, dont il a aussi l’inflo- 
rescence formée de longs rameaux effilés; les poils des filets stami- 
naux sont en partie d’un beau violet; le stigmate est cordiforme. 


— Cormenon, au Gravier!, dans le voisinage immédiat du V. floccosum. 


X VW. Schiedeanum Koch. Taschenb. 371; Franch. Essai, 
p. 162; Em. Mart. cat. p. 203. — Hybride du V. nigrum avec le 
V. Lychnitis. La plante a le port de cette dernière espèce; elle est 
couverte dans toutes ses parties d’un tomentum très fin, gri- 
sâtre, très peu abondant à la face supérieure des feuilles, pulvé- 


rulent sur la tige et les rameaux; les feuilles sont à peu près. 


celles du V. Lychnitis; comme dans cette espèce, elles décrois- 
sent brusquement dans la partie supérieure de la tige; les poils 
des filets staminaux sont d’un violet intense et le stigmate est 
nettement capité; ces deux caractères différencient suffisamment 
le V. schiedeanum du V. regelianum, dont les poils staminaux 
sont toujours d’un violet très pâle et le stigmate ovoïde. 


— Bords de la route de Gièvres aux Nouïes (Em. Martin). 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Bractées et calices pourvus de poils capités-glanduleux. . , , 24. 
1. | Bractées et calices n'offrant jamais de poils capités-glandu- 
leux.rt péter ttotdiens No cer Na herid ii DAS UE 2, 
Anthères des 2 étarnines inférieures, ou tout au moins l’une 
2, | d'elles, obliques sur leur filet ou insérées latéralement, . . 3, 
Toutes les anthères insérées transversalement sur leur filet. , 17. 
Feuilles plus où moins décurrentes, au moins les supérieures. 4. 
e | Toutes les feuilles sans décurrence. X VW. dimorphum. 
Les deux filets staminaux inférieurs nus ou pourvus seulement 
: de quelques poils épars." 0% «à © + «0 6 5. 
Les deux filets staminaux inférieurs pourvus de poils tous 
placés du même côté et abondants. , . , .. 8. 


s mnt ie) 


10. 


11. 


12. 


13. 


14, 


15. 


un. Se En. 2 mn. a  — hate ES 


LS 


— 419 — 


Anthères inférieures 4-5 fois plus courtes que leur filet, obli- 
ques ou insérées semi-latéralement . . , . . . . . . . .. 


Anthères inférieures insérées tout-à-fait latéralement, 1 ou 2 
fois p'us courtes que leur filet; stigmate allongé, spatulé. , 

V. FPhlomoides (702), 

Stigmate capité déprimé, à bords peu ou point prolongés sur 
les côtés du style; anthères des étamines inférieures seu- 
lement obliques. . . ..... .. V. Thapsus (701). 
Stigmate obovale, tronqué au sommet, à bords décurrents sur 
les côtés du style; anthères des étamines inférieures insé- 
xéeS senRi-FUErAlement. "2" ENS LOS UOTE 
Plante à tomentum grisâtre; corolle concave ne dépassant guère 
2 cent. de diam. ; port du V. Thapsus. ,..... .. 2, 

X V. germanum. 

Plante à tomentum d’un vert jaunâtre; corolle presque plane, 
grande (diam. 30 à 35 mill.); port du V. Phlomoïdes. . . 

X VW, Humnickii. 


Poils des filets staminaux en partie violacés. . , ,.,. . . .. 
Poils des filets staminaux tous blancs. . . . . , . , . . . .. 
Hybrides nés du V, nigrum; plantes verdâtres ; poils des filets 

PATNRLE CU VIOÏGE 1e, . 51, 0e à « ee en eat 
Hybrides non issus du V. nigrum; plante à tomentum blan- 

châtre; poils des filets staminaux d’un violet pâle. . , . . 
Stigmate capité Pre, L . . L L Li . . . L . L AE . LI L] L . . . 


Stigmate ovoïde, une fois plus long que large. . . . . . . . . 
X VW. adulterinum. 


Fleurs en grappe assez lâche; feuilles caulinaires non dilatées 
Alt bag. us ns ue ets UDC NI, CORIINUIRES 


Fléurs en grappe épaisse et dense, comme celles du V. Thap- 
sus; feuilles caulinaires dilatées-auriculées à la base . . 
X W. auritum, 


Stigmate obovale-spatulé, au moins 1 fois aussi long que large, 
X VW. nothunmi. 


Stigmate capité déprimé ,..,...+ X Ve Godroni. 


Glomérules formant une grappe simple et très dense; port et 
calice du V. Thapsus . . ., . X VW. Nouelianum. 
Grappes peu serrées formant une inflorescence souvent rameuse ; 
calice long de 6 mill. au plus; port de l’une des espèces du 
groupe Lychnitis...................... 
Stigmate obovale-spatulé, au moins 1 fois aussi long que large. 
Stigmate capité-déprimé. , .,,............... 
Feuilles caulinaires supérieures étroites, décroissant brusque- 
nient., M SN 7 ee PCT, T'AIBISerENr 


Feuilles caulinaires supérieures ovales ou arrondies, à décrois- 
sance régulière, . . . X W. nothum, var, concolor, 


14. 


15. 
16, 


16. 


17, 


48. 


149. 


21. 


23. 


98, 


26. 


21. 


Feuilles caulinaires supérieures étroites, décroissant brusque- 
ment... ss ses se X VW. spurium. 


Feuilles caulinaires supérieures ovales ou arrondies à décrois- 
sance régulière , ,, X W. Godroni, var. concolor. 


Poils des filets staminaux tous blancs, ...,.... . . . .. 
Poils des filets staminaux en partie violacés. . . . , . . . . . 


Tomentum floconneux, caduc ; style lancéolé, 1 fois plus long 
que large... ... . . . . .« . VW. floccosum (705). 


Tomentum fin, grisâtre, non caduc; style capité. ., . . . . . . 
V. Lychnitis (706). 

Feuilles. inférieures en cœur à la base. W, migrum (707). 
Feuilles inférieures non corditormes. ., .. +... 
Hybrides non issus du V. nigrum; poils des filets staminaux 
‘tous blancs, ou en partie d’un vio:et très pâle. . . . . , . 
Hybrides issus du V. n1grum; poils des filets staminaux pres- 
* que tous d’un violet intense. .,..., . , . . . +, ele « 19 
Feuilles ‘caulinaires tomenteuses blanchâtres: glomérules plon- 


gés avant l’anthèse dans un duvet cotonneux. . . . . . . 
X VW. Euryale. 


Tomentum très fin, grisâtre et comme pulvérulent; glomérules 
sans duvet cotonneux, . ........... X VW. Nisus, 


Tomentum blanchâtre, assez épais ct persistant, ou devenant 
promptement caduc; port du V. floccosum, . . . . , . .. 
Tomentum grisâtre, fin et poudreux; port du V. Lychnitis., . . 
X VW. Schiedeanum. 


Tomentum blanchâtre épais, persistant ; feuilles inférieures lon- 
guement pétiolées. « . . . . . V. Schottianum, 


Tomentum promptement caduc à la face supérieure des feuil- 
les; feuilles inférieures sessiles ou à peu près, . . , . . . 
V. wWirtgeni. 


Feuilles sessiles. . NL . pb ME | DR L . . . a . L . . . . LI 
Feuilles décurrentes, an moins-les supérieures. . « . . , « « « 


Pubescence formée exclusivement de poils capités; pédoncules 
toujours solitaires, plus longs que le calice . . . . , « . . 

; V. Blattaria (703). 

Pubescence formée d’un mélange de poils subulés, rameux ou 
simples , et de poils glanduleux pu. RL LAS © 0 ASS 
Fleurs solitaires ou en glomérules, à pédoncules plus courts 
que le calice. . . . . . . . VW. Blattarioides (104). 
Plusieurs pédoncules plus longs que le calice. , .,..... 
Stigmate capité ; fleurs ou glomérules de fleurs très écartés 


sur les rameaux. , 4 « «+. « X VW, macilentum. 


Stigmate ovoïde ; fleurs ou glomérules de fleurs rapprochés 
sur les rameaux. » +... X VW. furcipilum, 


138. 
19. 


20. 


21.. 


22, 


25. 


28. 


26. 


21. 


— 421 — 

71 l Plante ferule:.. . ,.': . <L. . V. Blattarioides (704). 
£ Planté!stérile :°::41piattaar. Lire Fe MIN ETIENNE To sueil 29, 
bg | Hivbrides ISQuS: QUEV CHERE: D RER ET a ‘ 30. 
. Hybrides issus du V, Blattarioides. . , . . . , , . . , . . . «31, 

Diigmate capité x QG Due Le X VW. pterocaulon, 

# Stigate.oboyale.i MT: Lure X V. Bastardi. 

AIBINAIR: CADRES MIO CLOS IRL: X VW. Lemaiïitrel, 

a RO DOVE RS + Ps à ne X VW. Martini. 


G. 275. LINARIA (Linaire) 


Calice 5-partite ; tube de la corolle prolongé à la base en éperon 
cylindrique plus ou moins atténué ou subulé; limbe en gueule, 
à lèvre supérieure bilobée, dressée, l’inférieure trilobée, présen- 
tant à la base (palais) 2 proéminences qui manquent rarement et 
ferment plus ou moins complétement la gorge; 4 étamines; 
capsule à 2 loges s’ouvrant tantôt au sommet chacune par plu- 
sieurs dents ou par un pore à 3 valves, tantôt latéralement par 
un pore recouvert d’un opercule qui se détache à la maturité. 


708. L. Cymbalaria Mill. dict. 17, Lefr. cat. p. 19. (L. Cym- 
balaire). — Plante tout-à-fait glabre, d’un vert foncé; tiges dif- 
fuses, très rameuses dès la base, à rameaux grêles, allongés. 
souvent radicants ou flagellirormes; feuilles presque toutes 
alternes, longuement pédonculées, à limbe souvent purpurin en 
dessous, arrondi-réniforme, échancré à la base, à 5-7 lobes larges, 
peu profonds, mucronulés, obtus ou un peu aigus dans les feuil- 
les supérieures; pédoncules solitaires à l’aisselle des feuilles 
qu’ils égalent ou dépassent; calice 2-3 fois plus court que la 
corolle, celle-ci longue de 7-8 mill., y compris l’éperon, en partie 
d'un violet clair, avec le palais jaune; éperon obtus, un peu 
courbé, petit , au moins 2 fois plus court que le reste de la corolle; 
capsule globuieuse, s’ouvrant au sommet par 2 pores à 3 valves; 
graines ovoïdes, grisâtres, couvertes de crêtes obtuses et très rap- 
prochées. %. . 


— Mai, octobre. Seulement sur les vieux murs. CC. à Blois et aux envi- 
rons!; Avaray (Roger) ; Cour-Cheverny, terrasse du château de Beaumont ! 
château de Cheverny!; Vendôme (Nouel). 


Distrib. géogr — Toute la rigion occidentale de l’Europe méridionale; natu- 
ralisé dans beaucoup de localités du centre de l’Europe, d’après Nyman; paraît 
manquer dans tout l'Orient. 


109. L. spuria Mill. dict. n° 15; Lefrou cat. p. 19; Em. Mart. 
Cat. 205. (L. batarde). — Plante velue, très rameuse dès la base, à 
rameaux latéraux ordinairement couchés; feuilles brièvement 
pétiolées, souvent assez grandes (long. 2 à 3 cent.), largement 
ovales ou presque arrondies, peu où pas échancrées à la base, en- 
tières sur les bords, ou très rarement plus ou moins fortement 
dentées; pédoncules velus, très grêles, solitaires à l’aisselle des 
feuilles supérieures peu diminuées et de bractées ovales, petites, 
3-4 fois plus courtes qu'eux ; lobes du calice ovales-aigus, sensi- 
blement accrescents après l’anthèse; corolle 1 fois plus longue 


- 


- ; LR RE LS D 
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ne = 


que le calice (long. 1 cent. environ, y compris l’éperon), jaune 
avec la lèvre supérieure d’un pourpre foncé; éperon conique 
subulé, un peu arqué, presque aussi long que le reste de la co- 
rolle; capsule globuleuse, s’ouvrant par 2 pores fermés par un 
opercule qui se détache à la maturité; graines réniformes, cou- 
vertes de petites alvéoles rapprochées. ©. 


-- Juin, octobre. C. dans les champs des terrains argileux; R. dans le 
Perche (Nouel). 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne; s'élève au nord jusque 
dans le Danemarck; Caucase; Perse; Afrique sept.: îles Canaries. 


710. L. Elatine Mill. dict. n° 16, 37; Lefr. cat. p. 19: Em. 
Mart. cat. 205. (L. Elatine). — Diffère du L. spuria par ses feuilles 
moyennes et supérieures qui sont pourvues à la base, de chaque 
côte, de 2 lobes divariqués, les bractées devenant presque sagit- 
tées ou très rarement entières; par ses pédoncules tout-à-fait 
glabres (dans notre région) et réellement filiformes; par les divi- 
visions Calicinales qui sont ovales-lancéolées et ne s’accroissent 
pas après l’anthèse ; par ses graines profondément alvéolées dont 
les bords, minces et très relevés, simulent des crêtes qui s’anas- 
tomosent; enfin la het est plus grêle, complétement étalée 
sur la terre, les feuilles sont plus petites. ©. | 


— Juin, octobre. C. dans les champs. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède méridionale; Asie- 
Mineure; Perse; Arabie; Abyssinie; Egypte inférieure; Madère; Canaries. 


711. L. vulgaris Mill. dict. n° 1; Lefr. cat. 19; Em. Mart. 
cat. 205. (L. vulgaire). — Plante glabre dans sa partie inférieure, 
un peu pubérulente et glanduleuse dans le haut; tige de 4 à 8 
décim., dressée, à rameaux fastigiés; feuilles iancéolées-linéaires, 
atténuées aux deux extrémités, les supérieures éparses, les infe- 
rieures souvent subopposées ou comme verticillées; fleurs en 
grappes d’abord assez serrées, à la fin très allongées et lâches , 
bractées supérieures très étroites ; divisions du calice lancéolées- 
aiguës, beaucoup plus courtes que la corolle et à peu près de 
la longueur du pédoncule; corolle assez grande (20 à 25 mill. 
long., l’éperon compris), jaunes; éperon droit, conique-subuleé, 
aussi long que le reste de la corolle ; capsule globuleuse s’ouvrant 
au sommet, à la complète maturité, par 6-8 dents; graines bru- 
nes, très comprimées, discoïdes, entourées d’une aile large, 
entière, finement papilleuses ou tuberculeuses au centre. %. 


— Juillet, septembre. C. aux bords des chemins, dans les champs arides,. 
- Distrib, géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’au cercle arctique ; Tauride 
Caucase ; Soongarie, 


Observ. — Les fleurs de cette espèce présentent quelquefois, 
surtout dans les années humides, des déformations singulières 
connues sous le nom de pélories; tantôt la corolle, longuement 
tubuleuse, est tout-à-fait dépourvue d’éperon et son limbe est à 
peu près régulier, au lieu d’être en gueule ; c’est le Peloria anec- 
taria ; tantôt la corolle également presque régulière et longue- 
ment tubuleuse est ventrue à la base et pourvue de 1-5 éperons 
subulés, ascendants ; c’est le Peloria quinque nectaria. Ces 2 états 
peuvent d’ailleurs se produire à la fois sur un même individu et 
se perpétuer durant plusieurs générations. 


712. L. Pelliceriana Mill. dict. n° 11; Lefr. cat. 19; Em. 


L. 
+ 
l 

| 

È 

3 


= 4 = 


Mart. cat. 205. (L. de Pellicier). — Plante glauque, glabre inférieure- 
ment,un peu pubescente et glanduleuse dans le haut; tige de2à5 
décim., dressée, simple, produisant au collet des rejets étalés, 
courts, garnis de feuilles verticillées par 3-5, un peu épaisses, 
oblongues ou obovales; feuilles de la tige très étroites linéaires, 
éparses, dressées; fleurs en grappe terminale d’abord très courte 
et serrée; pédoncules au moins aussi longs que le calice, celui-ci 
à lobes étroitement lancéolés; corolle assez petite (10 à 12 mill. 
avec l’éperon), d’un violet pourpre, rayée de blanc à la gorge; 
éperon subulé, un peu courbé, aussi long que le reste de la 
corolle; capsule globuleuse; graines brunes, très comprimées 
Doors, finement ponctuées, entourées d’une aile lacérée en cils 
ns. © 


— Mai. septembre. Champs des terrains siliceux. R. et peu fixe dans ses 
stations : Marcilly-en-Gauit, près du bois de la Brosse (Cornu; Em. Martin); 
Lamothe-Beuvron (Blanchet); Chaumont -sur-Tharonne, terres de Villiers à 
droite de l'étang du Saule (L. Gaullier); Chambord, près de la fontaine Caroline 
et dans l’allée de Montfrault (Lefrou); Tour-en-Sologne (id.); Cour-Cheverny, à 
la Touche! et dans les champs qui avoisinent l’étang du Grand-Cottereau!; Che- 
verny, Champs d’Archanger!; Les Montils, près du bois de la Châtaigneraie!; 
Ouchamps, bois des Albrions!; environs de Vendôme (Lefrou); moissons à 
Fréteval (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, centrale et méridionale; Syrie; Ana- 
tolie; Caucase. 


713. L. Ccarnosa Mœnch. Meth. p. 523. L. arvensis Desf. Atlant. 
II. p. 45; Lefr. cat. 19. (L. charnue). — Plante glauque, glandu- 
leuse dans le haut; tige de 2 à 5 décim., simple ou rameuse, 
émettant à la base de courts rejets stériles, munis de feuilles ver- 
ticillées, oblongues; feuilles caulinaires éparses, un peu épaisses, 
étroitement linéaires; fleurs en grappe d’abord très Courte et très 
serrée, brièvement pédonculées; bractées plus longues que les 
pédoncules ; divisions du calice étroitement oblongues, ciliées- 
glanduleuses; corolle très petite (4 à 5 mill., y compris l’éperon), 
bleuâtre, striée; éperon subulé, recourbé, égalant à peine le 
tiers de la corolle; capsule globuleuse, un peu glanduleuse et 
plus longue que le calice; graines planes, discoïdes, d'un gris de 
plomb, entourées d’une aile entière et très finement plissée. ©. 


— Juin, septembre. Champs des terrains siliceux. R. et peu fixe dans ses sta- 
tions : Les Montils, champs entre l’'Hermitage et Souvigny!; parc de Chambord 
(Lefrou); val de la Loire: St-Laurent-des-Eaux, champs de Briou (Roger); 
Avaray, dans l’Herbage (id.); sables des Ponts-Chartrains près Blois!; moissons 
à Pezou (Arrondeau, E. Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale; Corse et Sardaigne. 


714. L. decumbens Mœnch. Meth. p. 523; L, striata DC. FI. 
F. II. 586 ; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 206. (L. couchée). — Plante 
complétement glabre, un peu glauque; tige de 4 à 8 décim., 
décombante, diffuse, ou dressée, à rameaux fastigiés, émettant 
à la base de courts rejets stériles dont les feuilles sont oblongues, 
opposées ou verticillées ; feuilles caulinaires linéaires ou lancéo- 
lées, éparses ou rapprochées en verticilles plus ou moins serrés: 
inflorescence paniculée-rameuse, formée de grappes à la fin très 
allongées; bractées très étroites ; pédoncules un peu plus longs 
que le calice, celui-ci à segments lancéolés aigus ; corolle d’un bleu 


tres pâle ou un peu jaunâtre, striee de veines plus foncées, lon- 


gue de 10-15 mill. au plus, en y comprenant l’éperon, celui-ci 
obtus, un peu courbé, faisant à peine le tiers de la longueur 
totale de la corolle; capsule subglobuleuse, un peu plus grande 
que le calice; graines noires, anguleuses, étroitement bordées, ver- 
ruqueuses sur les faces. %. 


— Juillet, août. CC. au bord des bois et dans les clairières, les champs secs et 
incultes. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale ; introduit dans la Suède, la Norwège et 
dans l'Allemagne où, d’après Nyman, la plante ne serait pas spontanée. 


X IL. ochroleuca Breb. F]. de Norm. ed. 2; L. stricta var. 
grandiflora Godr. fl. de Lorr. Il. p. 140; L. striato-vulgaris Crépin 
Notes pl. rar. Belg. fase. IV, 33 ; Lamotte F1. du plateau centr. p. 
556. — Hybride du L. vulgaris et du L. decumbens. Port et feuilles 
du L. decumbens dont il diffère par sa corolle plus grande (15 à 
18 mill.), d’un jaune pâle avec la lèvre supérieure bleuâtre, striée 
de lignes plus foncées; les capsules se développent quelquefois 
et contiennent des graines de deux formes : les unes compri- 
mées-discoïdes, granuleuses au centre, entourées d’un large bord, 
rappellent assez bien celles du Z. vulgaris; les autres compri- 
RLTIQueres, étroitement marginées, ressemblent davantage 
à celles du L. decumbens. 


— Août. Les Moniils, à l'entrée du bois des Bernadettes, vis-à-vis le moulin 
de Pouillon, au milieu des L. decumbens et vulgaris. 


Observ. — Le L. stricta Horn. Hort. hafn., p. 575, a été considéré 
par plusieurs auteurs comme l’hybride du ZL. vulgaris et du L. 
decumbens. La plante figurée par Reichenbach, Icon. Select. V, tab. 
413, pag. 14, sous le nom de L. stricta Horn., ressemble beaucoup 
en effet à l'hybride de ces deux plantes, mais rien ne prouve que 
Reichenbach ait figuré letype du botaniste Danois; la dimen- 
sion de l’éperon, presque égal au reste de la fleur, semble au contraire 
indiquer que la plante des Icones est tout autre. Horneman attri- 
bue en effet à son L. stricta un éperon très court, Ce qui ne peut 
convenir à la plante de Reichenbach, ni au L. ochroleuca ; la dia- 
gnose qu’il en donne est d’ailleurs trop insuffisante pour auto- 
riser une appréciation en l’absence d'échantillons aufhentiques : 
« L, stricta, foliis linearibus acutis, ramis virgatis strictis, calcare 
brevissimo. Hab. in Sibiria?. » Hornem. loc. cit. 


715. IL. filiformis Mœnch. Meth. p.523. L. supina Desf. Atlant. 
11. 44; Em. Mart. cat. 206, (L. filiforme). — Plante glauque, glabre 
inférieurement, pubescente-glanduleuse dans sa partie supé- 
rieure ; tiges difruses, à rameaux nombreux Ccouchés-étalés, un peu 
redressés au sommet; feuilles éparses, rapprochées, quelquefois 
presque verticillées inférieurement, linéaires-subulées, charnues ; 
bractées très petites, plus courtes que les pédoncules; fleurs en 
grappe d’abord très serrée au sommet de rameaux longuement 
nus ; divisions du calice linéaires-obtuses, très inégales; corolle 
assez grande (15-18 mill. avec l’éperon), jaune, avec le palais 
orangé; éperon presque droit, longuement subulé, égalant au 
moins le reste de la corolle; capsule ovale-globuleuse, s’ouvrant 
par 6 dents profondes; graines brunes, lisses, très comprimées- 
discoïdes, largement bordées. ©. 


— Juin, septembre. C. sur le falun, à Pontlevoy!; Thenay!; Sambin!; Contres!; 


UNS 


collines de Soings'; Cheverny, à Blutaine!, à Villavrain! Cormeray!; environs 
de Romorantin (Ein. Mart.); Selles-St-Denis ; Pruniers ; Villeherviers; vallée du 
Cher à Gièvres!; St-Aignan ; non observé dans la Beauce, ni dans le Perche. 

Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis le Nord-Est, le centre et l'Ouest 
de la France, jusqu’en Espagne; Piémont et Sicile; Algérie. 


716. L. viscida Mœnch. Méth. p. 524. L. minor Desf. Atlant. 
II. p, 46; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 206. (L. visqueuse). — Plante 
brievement velue, glanduleuse; tige de 1 à3 décim., très rameuse ; 
feuilles toutes alternes, étroitement lancéolées, obtuses ou un 
peu aiguës, atténuées en pétiole distinct ; fleurs disposées à lais- 
selle des feuilles supérieures et de bractées qui égalent ou dépas- 
sent les pédoncules, ceux-ci grêles, 2 à 4 fois plus longs que la 
fleur ; divisions calicinales linéaires obtuses: corolle seulement 
un peu plus longue que le calice, petite (6 à 7 mill. avec l’éperon), 
poilue, d’un violet pâle, à gorge incomplétement fermée par le 
palais déprimé; éperon petit, obtus, égalant à peine le tiers de la 
longueur totale de la corolle ; capsule subglobuleuse, plus courte 
que le calice; graines très petites, ovales, parcourues de côtes 
longitudinales entre lesquelles il existe souvent une rangée de 
petits tubercules. ©- 


. — Juillet, octobre. AC. dans les champs calcaires ou argileux. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans le Danemark et la Suède méri- 


dionale ; Asie-Mineure; Caucase ; Afrique boréale. 


Observ. — Le L. prætermissa Delastre, est une forme du L. viscida, 
glabre ou glabrescente dans toutes ses parties et dont la corolle 
est à peu près complétement fermée à la gorge par le palais. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles élargies, ovales, hastées, ou réniformes . . . . . . . . 2? 
Feuilles linéaires ou linéaires lancéolées. , . , . , . . . . y 4. 


Feuilles orbiculaires-réniformes, à 5-7 lobes. . RAT Mere ne 
L. Cymbalaria (105). 


Feuilles hastées ou ovales, entières ou un peu dentées. . , . ., A à 


Pédoncules velus, feuilles ovales. , , , . IL. spuria (709). 
Pédoncules glabres, feuilles hastées . . . IL. elatine (710). 


Fleurs jaunés, sans stries. : .: sde dure, 4 énstromteth ne tels 5. 


RTS use niafnn-d pe sh SMS ques ae a ete 6. 
Plante vivace, raide, dressée; feuilles minces, d’un vert foncé, 

linéaires-lancéolées ou linéaires. , . IL vulgaris (711). 
Plante annuelle, étalée; feuilles épaisses, glauques, linéaires- 

subulées , .,.,.,,...,.. L. filiformis (715). 


Fleurs d’un pourpre violet; graines discoïdes entourées d’une aile 


( 
4. | Fleurs violacées, ou bleuâtres, ou d’un jaune très pâle et alors 
| divisée en cils. , , . . . . . L. pelliceriana (712). 


Fleurs bleuâtres ou d’un jaune très pâle, veinées , « + , . . ... Ts 


SR 


Eperon beaucoup plus court que la corolle, celle-ci longue de 3- 
F 10 mill. . LL L£ L L L LZ L1 LL . LA LZ LL L . . LA LA LJ LL LL LA L L£ LL LE Yu 8. 
Eperon égalant presque la corolle, celle-ci longue de 15 à 20 mill, 9. 


Pédoncules plus courts que les fleurs; graines lisses, discoïdes, 
largement bordées , . . . .. . . . IL. carnosa (713), 


8, : ° = 
Pédoncules beaucoup plus longs que les fleurs; graines ovoïdes, 
pourvues de côtes longitudinales, . . IL. viscida (716). 
Corolle de 12-15 mill., bleuâtres ou blanchâtres avec des stries 
purpurines ; graines anguleuses. IL. decumbens (714). 
À Corolle de 15 à 20 mill., d’un jaune pâle, avec la lèvre supérieure 


bleuâtre rayée de stries plus foncées. .,,...,....,.. 
X L ochroleuca 


G. 276. ANARRHINUM (Anarrhine). 


Diffère des Linaria par sa corolle dont le palais est plan et la 
gorge ouverte; l’éperon est recourbé en avant, parallèlement au 
tube de la corolle; les anthères sont uniloculaires. 


717. An. bellidifolium Desf. fi. Atlant. Il, p. 51; Lefr. cat. 
19; Em. Mart. cat. 204. (An. à feuilles de pdquerettes). — Plante 
glabre; tiges de 4 à 8 décim., dressées, effilées, simples ou rameu- 
ses vers le haut; feuilles un peu épaisses, les radicales en rosette, 
oblongues ou obovales, fortement dentées en scie, rétrécies en 
long pétiole ; feuilles caulinaires alternes, profondément divisées 
en lobes allongés et très étroitement linéaires, les supérieures sou- 
vent entières presque filiformes; fleurs en long épi peu serré; 
bractées subulées, égalant à peine les pédoncules ; calice 3 à 4 fois 
plus court que la corolle, à divisions aiguës; corolle petite (4 à 5 
mill.), d’un bleu pâle ou un peu violacée, à lèvre inférieure étalée, 
trilobée; éperon grêle égalant environ la moitié du tube et pres- 
que appliqué sur lui; capsule sphérique s’ouvrant au sommet 
par 2 pores; graines très petites, finement tuberculeuses. ©. 


— Juin, août. Champs incultes, clairières des bois secs dans les terrains sili- 
ceux. AC. dans l’arr. de Romorantin, surtout dans les communes de Souesmes, 
de Pierrefitte, de Gièvres, de Villefranche (Em. Martin); R. ailleurs : bois de 
la Remise près de Saumery (Lefrou) ; entre St-Gervais et Mont (id.); les Mon- 
tils, bois de la Châtaigneraie!; Cheverny, sablière de Villavrain!. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis le centre de la France jusque 
dans le Portugal; Piémont et Lombardie, 


G. 277. ANTIRRHINUM (Muflier). 


. Diffère des Linaria par l’absence d’éperon, le tube de la corolle 
étant seulement fortement gibbeux à la base; les deux loges de la 
capsule sont inégales et s’ouvrent souvent par 3 pores. 


718. Ant, Orontium L. sp. 860; Lefr. cat. 19; Em. Mart. 
cat. 204, (M. rubicond). — Plante un peu poilue inférieurement, 


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pr 4 — 


glanduleuse dans sa partie supérieure ; tige de 2 à 6 décim., sim- 
ple ou plus souvent ànombreux rameaux dressés-fastigiés ; feuilles 
inférieures opposées, les supérieures alternes, toutes étroitement 
lancéolées, atténuées aux deux extrémités, entières sur les bords ; 
fleurs tres brièvement pédonculées à l’aisselle des feuilles, écar- 
tées et formant une grappe qui occupe presque toute la longueur 
de la tige et des rameaux; calice à 45 divisions lancéolées-linéai- 
res, obtuses, très inégales, les plus grandes égalant presque 
la corolle, celle-ci longue de 12 à 15 mill., d’un rouge clair, 
pubescente; capsule poilue-glanduleuse, obliquement ovoïde, 
comme gibbeuse à la base, plus courteque les divisons calicinales, 
à loges sensiblement inégales s’ouvrant au sommet par 2 ou 3 
pores ; graines cymbiformes avec 3 dents sur chacun des bords de 
la concavité et 1 à 3 lignes saillantes en dessous. ©. 


. — duillet, août. C. dans les moissons. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe; Asie-Mineure : Arabie ; 
Perse; Oural; Himalaya; Abyssinie; Afrique boréale; Canaries et Madère. 


Observ. — L’Ant. majus L., vulg. Gueule de Loup, est cultivé 
dans tous les jardins et naturalisé sur les vieux murs dans beau- 
coup de localités. 


G. 278. SCROPHULARIA (Scrofulaire). 


Calice 5-partite; corolle courte à tube subglobuleux; limbe 
bilabié à lèvre supérieure bilobée, l’inférieure moitié plus courte 
à 3 lobes ; 4 étamines fertiles et un appendice squamiforme (sta- 
minode) représentant la cinquième ; un style allongé; capsule 
biloculare, à valves dont la déhiscence est septicide. — Herbes 
d’un vert sombre, à feuilles opposées; inflorescence en cymes 
paniculées. 


719. Scr. aquatica L. sp. 864; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
201. (Scr. aquatique). — Plante glabrescente inférieurement, un 
peu glanduleuse sur les rameaux de la panicule et sur les pédon- 
cules ; tige de 6 à 15 décim., quadrangulaire avec une aile très 
étroite sur les angles; feuilles souvent comme trifoliolées à 
cause de l’existence de 2 petits lobes subopposés placés à la base 
du limbe, celui-ci un peu échancré en cœur, bordé de dents obtuses 
ou de crénelures d'autant plus petites qu’elles sont plus voisines 
de la base du limbe: inflorescence formée de cymes disposées en 
panivule étroite; divisions du calice ovales, obtuses, entourées 
d’un bord membraneux, roussâtre, assez large; corolle d’un rouge 
brun ; staminode orbiculaire, tronqué ou tres légerement échan- 
cre au sommet ; capsule ovoïde globuleuse, apiculée; graines très 
petites à côtes crénelées. %. 


— Juillet, septembre. Bords des eaux, buissons humides, C. 
Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale jusqu’en Écosse. 


7120. Scr. nodosa L. sp. 863; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
204. (Scr. noueuse). — Diffère du Scr. aquatica par un petit nombre 
de caractères souvent peu appréciables ; les feuilles sont plus 
aiguës, jamais lobées à la base, bordées de dents dont les plus 
grandes sont situées à la base du limbe; les divisions calicinales 


— LB 


sont plus arrondies, très étroitement marginées ; le staminode 
est plus étroit; les angles de la tige sont seulement aigus et tout- 
à-fait dépourvus d’aile; la racine est grosse, horizontale, noueuse 
par intervalles. 


— Juin, août. C. au bord des eaux. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’à la zone arctique 
Caucase; Oural; Altaï; Amérique boréale. 


Observ. — Le Scr. vernalis L , se naturalise assez facilement le 
long des murs, sur les décombres, etc.; il a été observé à la 
Chaussée-St-Victor, à Vineuil, à Blois, où des mains amies de 
l’acclimatation ont tenté, sans trop de succès du reste, de multi- 
plier les localités de cette plante, qui ne présente d’ailleurs aucun 
intérêt et ne paraît croître spontanément que dans l'Europe cen- 
trale, surtout dans la région Danubienne; le Scr. vernalis se dis- 
tingue facilement à sa floraison assez précoce (mai, juin), à ses 
fleurs d’un vert jaunâtre dont les étamines sont saillantes, à ses 
feuilles ovales-cordiformes, rugueuses, profondément dentées ou 
incisées, à la villosité qui recouvre presque toutes ses parties; 
ses divisions calicinales sont à peine distinctement marginées. 


20 dde msi ds instal dote vdi ss sb Coût dit dé Die ur 


721. Scr. Canina L. sp. 865; Lefr. cat. 19. (Scr. des chiens). — | 
Plante glabre ; tige de 6 à 8 décim., très rameuse, sous-frutes- | 
cente à la base, formant un petit buisson; feuilles un peu 4 
épaisses, pinnatiséquées, à segments oblongs-cunéiformes, inéga- 
lement incisés-dentés; cymes disposées en panicule très étroite; 
divisions du calice arrondies, largement bordées de blanc; corolle 
d’un pourpre brun,avec les bords blanchâtres; staminode oblong 
ou lancéolé; capsule globuleuse, petite (diam. 2 à 2 + mill.), 
très brièvement apiculée; graines presque une fois plus grosses 
que Fu des deux espèces précédentes, transversalement rugueu- 
ses. %. 


— Juin, août. Lieux secs sablonneux ou pierreux. C. dans le val de la Loire. 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et méridionale; Asie-Mineure jusque dans 
la Tauride et l’Anatolie; Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles seulement dentées ou accompagnées de 2 petits lobes à 

1. IS ROMA S ra np à. ele © D a) 0 re Ant de ee TS +: 
| Feuilles pinnatiséquées . . . .. , . . Scr. canina (721). 
Dents ou crénelures des feuilles plus petites à la base du limbe. . 
Ser. aquatica (719). 


Dents des feuilles plus grandes à la base du limbe. . . . . . . 
Ser., nodosa (720), 


G. 279. VANDELLIA (Vandellie). 


Calice 5-partite; corolle petite, à 2 lèvres plus ou moins iné- 
gales; 4 étamines (didynames) pourvues d’anthères; 1 style à 
stigmate formé de 2 lamelles; capsule ovoïde s’ouvrant à la matu- 
rité en deux valves. 


TE 


— 429 — 


. 722. W. erecta Benth. Scroph. Indicæ p. 36 et in DC. Prodr. 
X. 415. V. Pyxidaria Maxim. Mél. biol. IX. 419. Lindernia Pyxi- 
daria All. Misc. Taur. III. p. 178 tab. 5. (V. dressée), — Petite 
herbe glabre; tige de 4 à 15 cent., dressée ou étalée sur le sol; 
feuilles 5-nervées, ovales et ovales-lancéolées, à bords entiers ou 
très obscurément crénelés, brièvement atténuées à la base, ses- 
siles; pédoncules axillaires, grêles, dépassant la feuille; calice à 
divisions lancéolées-subulées; corolle d’un violet pâle, lavé de 
blanc, tantôt tres distinctement bilabiée et 1 fois plus longue que 
le calice (5 à 6 mill.), tantôt moitié plus petite et ne dépassant pas 
le calice, à lèvres peu inégales et demeurant closes, persistant 
longtemps sur le fruit; capsule ovoïde, environ de la longueur 
du calice; graines oblongues-cylindriques, avec 6 à 7 côtes longi- 
tudinales et des fossettes transversales. ©. 


Varie : 


a. glabra. Lindernia Pyxidaria, a glabra Franch. Bull. Soc. bot. de 
Fr. tom. XXVII, Sess. extr, p. XXIIL — Gorge de la corolle tout-à- 
fait glabre. | 


b. papillosa Franch. loc. cit. — Gorge de la corolle hérissée de chaque 
côté de longues papilles. 


— Juillet, septembre. RR. Limons de la Loire: lle de Muides!; Blois, au 
déversoir de la Bouillie, où l’on trouve les variétés à et b.; grèves de la rive 
gauche de la Loire environ 3 kil. au-dessous de Blois! (Boudier); en amont du 


. pont de Chaumont où la plante paraît avoir été observée la première fois vers 1860 


par le regrettable Delaunay, de Tours. 


Distrib. géogr. — Disséminé dans toute l'Europe moyenne; Perse; Caucase; 
Lazistan ; Sibérie dans la région de P'Amur et de l’Ussuri; Japon; Inde orientale. 


Observ. — Dans la plante de Loir-et-Cher j'ai toujours vu les 
filets staminaux droits, au moins durant l’anthèse, et les anté- 
rieurs m'ont constamment paru dépourvus à la base de l’appen- 
dice linéaire ou subulé qu’on a signalé quelquefois et que j'ai vu 
assez souventsurla plante de Nantes et de Dax. La dimension de la 
corolle varie beaucoup; la forme à corolle fermée (cleistanthe), et 
dans ce cas toujours beaucoup plus petite et moins nettement 
bilabiée, est plus commune que celle à grandes fleurs et peut 
d’ailleurs se montrer simultanément avec l’autre chez un même 
individu.‘ | 

11 ne paraît pas possible de séparer du Vandellia erecta, de l'Inde 
et du Japon, les spécimens du ZLindernia à grandes fleurs une 
fois au moins plus longues que le calice, et à tiges dressées, 
telles qu'on les trouve assez souvent à Tours et à Nantes. Aussi 
la réunion du Lindernia Pyxidaria au Vandellia erecta, proposée 
par M. Maximowicz, semble-t-elle tout-à-fait nécessaire ; la substi- 
tution du nom de V. Pyxidaria à celui de V. erecta, beaucoup 

lus ancien, ne paraît pas cependant devoir être adoptée, d’après 

a règle de nomenclature la plus géneralement suivie. 


G. 230. ILYSANTHES (Ilysanthe). 


2 étamines fertiles et 2 staminodes terminés par une petite 
glande; le reste comme dans le genre Vandellia. Ë 


‘ 


— 430 — 


73. Ilysanthes gratioloides Benth. in DC. Prodr. X. p. 


419; Lindernia gratioloides Lloyd F1. de l'Ouest de la Fr., édit. 3, 
p. 220. (/I. petite gratiole). — Très semblable au V.erecta; il en 
diffère essentiellement par ses étamines dont les 2 postérieures 
seules sont pourvues d’anthères, les 2 antérieures étant réduites 
à des staminodes terminés par une glande et pourvus d’un petit 
appendice allongé. En dehors des caractères staminaux, qui sont 
d’une observation difficile, on peut distinguer l’ZL. gratioloides du V. 
erecta, par ses feuilles qui présentent presque toujours de chaque 
côté 2 ou 3 dents aiguës, saillantes ; par ses pédoncules qui sont 
sensiblement plus épais et ordinairement plus courts que la 
feuille ou l’égalent à peine. Les graines des deux espèces ne pre- 
sentent pas de différences bien appréciables. 


— Juillet, septembre. RR. sur les limons humides de la Loire : île de Suèvres 
en plusieurs endroits et surtout au confluent de la Loire et de la Tronne!; Blois 
déversoir de la Bouillie!. 


Distrib. géogr. — Amérique du nord et Colombie. 


Observ. — Le Vandellia gratioloides a sans doute été introduit 
assez récemment d'Amérique en Europe. Il a été observé en 18 1 
à Angers et en 1858 à Nantes, où il s’est depuis extraordinaire- 
ment multiplié aux dépens du Vandellia erecta; il est difficile de 
comprendre comment il s’est répandu dans la vallée de la Loire 
et son existence constatée jusqu'aux limites du Loiret rend inad- 
mussible son introduction par l'embouchure du fieuve; il faudrait 
alors supposer que ses graines ont remonté le courant ou que la 
plante a gagné de proche en proche; mais ses stations sont 


trop disjointes et trop soumises aux caprices du fleuve pour au-: 


toriser cette hypothèse. — Cf. Bull. Soc. bot. de Fr. tom. XXVII, 
Sess. extr. p. XXIII. 

Il n’est pas improbable que le Vandellia erecta lui même ne nous 
soit venu d'Asie, à une epoque déjà assez reculée. Il est certain 
d’une part que la plante existe sous la forme du Lindernia Pyx1- 
daria c’est-à-dire avec une corolle à peine plus longue que le calice, 
dans l’Inde, dans la Sibérie orientale et dans le Japon; d’au- 
tre part la forme à grandes fleurs, qui constitue plus particu- 
lièrement le V. erecta, se retrouve avec tous ses caractères dans 
la vallée de la Loire. 11 ne faut sans doute voir dans ces différents 
états qu’un nouvel exemple de la variabilité qui paraît inhérente 
à la plupart des plantes à vaste extension. — Cf. Maxim. Mel. biol. 
IX, p. 414 et 416, où l’auteur expose les variations du V. erecta, 
celles du ZLindernia Pyxidaria et les affinités réciproques de ces 
deux plantes. 


G. 281. GRATIOLA (Gratiole). 


Calice 5-partite; corolle à tube allongé, un peu anguleux ; limbe 
à 4 lobes étalés, peu distinctement bilabié; 2 étamines fertiles et 
2 stériles souvent rudimentaires; capsule biloculaire s’ouvrant 
en 2 valves bifides; déhiscence septicide. 


724. Gr. officinalis L. sp. 24; Lefr. cat. 19: Em. Mart,. p. 206. 
(G. officinale). — Racine rampante; tige de 2 à 6 décim., couchée 
et un peu radicante à la base, ascendante, fistuleuse, simple ou 
un peu rameuse ; feuilles opposées, pd er lancéolées, très 
brièvement atténuées, semi-amplexicaules, finement denticulées; 


— 431 — 


pédoncules tous axillaires, naissant presque dès la base de la tige, 
grêles, allongés, mais plus courts que la feuille; 2 bractées 
linéaires à la base du calice, celui-ci à divisions lancéolées-acu- 
minées ; corolle d’un violet pâle, assez grande ‘long. 15 à 18 mill.), 
au moins une fois plus longue que le calice, poilue intérieure- 
ment dans le voisinage des étamines; étamines stériles quelque- 
fois presque atrophiées, ou plus souvent représentées par un long 
filet grêle terminé par un rudiment d’anthère; capsule dure, 
ovale-acuminée; graines oblongues (costulées sur le sec), à testa 
lâche parcouru d’un réseau de nervures anastomosées. %. 


— Juin, juillet. C. au bord des eaux, dans toute la Sologne et la vallée de la 
Loire; R. dans le Perche et dans le val du Loir d’après M. Nouel et M. Legué. 
. Distrib. géogr.— Europe moyenne, depuis le Danemark jusque dans l'Espagne 
et l'Italie septentrionale; région Danubienne; Asie-Mineure; Caucase; Sibérie ; 
Oural; Altaï; Amérique sept. 


G. 282. LIMOSELLA (Limoselle). 


Calice à 5 dents; corolle campanulée à tube renfié et à limbe à 
5 lobes presque égaux ; 4 étamines fertiles (rarement 2 par avorte- 
ment); anthères uniloculaires s’ouvrant transversalement ; Cap- 
sule à 2 valves et à déhiscence loculicide. 


725. L. aquatica,. L. sp. 881; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 210. 
(L. aquatique). — Très petite plante glabre; racine fibreuse; tiges 
très courtes ou nulles, émettant des stolons qui s’enracinent aux 
nœuds et deviennent parfois très allongés; feuilles longue- 
ment pétiolées, à limbe oblong obtus, non denté sur les bords ; 
pédoncules raides, comme fasciculés aux nœuds, 4 à 8 fois plus 
longs que la fleur ; calice campanulé, partagé jusqu’au milieu en 
5 dents largement ovales, très brièvement mucronulées ; corolle à 
divisions courtes, étroites, obtuses ; capsule presque globuleuse, 
molle; graines oblongues-cylindriques, avec 5 à 6 côtes longitu- 
dinales et des stries fines, transversales. ©. 


— Juillet, septembre. Lieux humides. CC. sur les limons de la Loire!; çà et 
là sur le bord des étangs de la Sologne, à Lanthenay, Loreux, Villeherviers ; 
grèves du Cher; Cheverny !; RKR. dans le Perche (E. Nouel). 


Distrib. géog. — Europe moyenne et septentrionale, jusque dans la Scandi- 
navie et l'Islande; paraît manquer dans l’Europe austro-orientale ; Sibérie ; Egypte; 
Abyssinie; Amérique boréale et australe. 


G. 283. DIGITALIS (Digitale). 


Calice 5-partite; corolle largement tubuleuse, plus ou moins 
ventrue, brusquement rétrécie un peu au dessus de la base; limbe 
lus ou moins oblique, obscurément bilabié, à lobes courts ou 
à peine distincts; 4 étamines fertiles didynames, à anthères bi- 
loculaires; style allongé; capsule biloculaire et à 2 valves dont 
la déhiscence est septicide. Herbes robustes, à feuilles alternes. 


726. D. purpurea L. sp. 866; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
209, (D. pourprée). — Plante couverte d’une fine pubescence grisà- 
tre; tige de 8 à 15 décim., dressée; feuilles molles, inégalement 


= 4392 — 


dentées ou crénelées., presque tomenteuses en dessous, les radi- 
cales et les caulinaires inférieures, ovales lancéolées, longuement 
pétiolées, les caulinaires moyennes souvent contractées en pétiole 
ailé et plus ou moins décurrent sur la tige; fleurs unilatérales, en 
longue grappe Spiciforme; bractées ovales-aiguës, égalant le pé- 


doncule; divisions calicinales ovales, obtuses, s’accroissant beau- 


coup après la floraison; corolle très grande (3 à 4 cent.), 2 fois 
plus longue que le calice, très ventrue, purpurine, parsemée de 
macules; limbe tronqué très obliquement, à lobes peu distincts, 
brièvement poilus intérieurement et sur les bords; capsule ovale 
yramidale, aiguë, grande (10 à 15 mill.), parsemée de petites glan- 
Data di au anguleuses, oblongues-tronquées, finement papil- 
euses. (2). 


— Juin, septembre. Champs incultes, clairières des bois secs dans les terrains 
siliceux. C. dans la Sologne et dans le Perche. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis la Corse et le Por- 
tugal, jusque dans le sud de la péninsule scandinave. 


727. D. lutea L. sp. 867; Em. Mart, cat. 209. D. parviflora Lefr. 
cat. 18. (D. jaune). — Plante glabre ou présentant seulement vers 
la base quelques rares poils crustacés, finement glanduleuse dans 
l’inflorescence ; tige anguleuse, dréssée, de 6 à 10 décim. ; feuilles 
étroitement lanceolées, luisantes, bordées de dents très fines et 
très écartées ; feuilles inférieures longuement atténuées en pétiole, 
les caulinaires moyennes sessiles, semi-embrassantes, les supé- 
rieures lancéolées-linéaires, finement ciliées-glanduleuses sur les 
bords (dans le voisinage des fleurs), ainsi que les braetees, celles- 
ci linéaires subulées, beaucoup plus longues que les pédoncules ; 
fleurs en grappe unilatérale, d’abord assez serrée; calice plus 
court que le pédoncule et à divisions étroites, aiguës, très fine- 
ment ciliées-glanduleuses ; corolle longue de 15 à 18 mill., d'un 
blanc jaunâtre, un peu renflée à la gorge, poilue glanduleuse au 
sommet et intérieurement; limbe un peu obliquement tronqué, 
à lobes étroits, distincts ; capsule ovale-conique, finement pubes- 
cente-glanduleuse ; graines marquées d'un sillon profon , une 
fois plus grosses que dans l’espèce précédente, très finement gra- 
nuleuses. %. 


— Juillet, août. Coteaux secs, bois montueux et découverts. R. Noyers, forêt 
de Grosbois, près des carrières de Belleroche! (Charlot); les Roches, près de 
Montoire, sur le coteau qui domine le village! (Lefrou) ; coteau entre Lavardin 


et Montoire !. 
Distrib. géogr. — Europe centrale jusqu’en Transylvanie, et occidentale depuis 
l'Espagne et l'Italie jusqu’en Belgique. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleurs purpurines avec des macules; feuilles finement tomen- 
teuses en dessous, « « . « + » « D. purpurea (726). 


Fleurs jaunâtres; feuilles glabres. . . . . . D. lutea (727), 


G. 284 VERONICA (Véronique). 


Calice 4-5-partite; corolle à tube presque nul ou très rarement 
aussi long que large, limbe 4-5-lobé, très ouvert ou tout-à-fait 


Lt Ds ne dé : 


— 433 — 


_ étalé en roue; 2 étamines très saillantes, insérées à la base des 


divisions supérieures de la corolle; capsule souvent comprimée, 
émarginée ou bilobée, biloculaire, à déhiscence loculicide. — 
Herbes à feuilles toutes opposées ou les supérieures alternes ; fleurs 
bleues ou bleuñtres. 


728. W. spicata L. sp. 14. (V. en épi). — Plante couverte d’une 
pubescence courte, grisâtre et souvent assez épaisse, fine- 
ment glanduleuse dans le haut; feuilles un peu crénelées ou den- 
ticulées, les inférieures oblongues ou obovales obtuses, les cauli- 
naires linéaires-oblongues, toutes assez longuement rétrécies en 
pétiole; fleurs très brièvement pédicellées, disposées en grappe 
serrée, ordinairement simple, quelquefois pourvue de courts 
rameaux à la base; divisions du calice linéaires, 6btuses. finement 
glanduleuses ; corolle d’un bleu intense à tube à peu près aussi 
long que large; lobes du limbe ovales, un peu aigus ; capsule 
velue-glanduleuse, subglobuleuse, très superficiellement émar- 
ginée au sommet ; graines presque planes d’un côté. %. 


— Juillet, août. Lieux secs et herbeux. RR. Coteau de la Cisse à 2 kilom. au 
N.-0. de Pontijoux et à 1500" environ de la route d'Oucques (Goussard). 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe centrale et occidentale, depuis les Pyrénées 
jusque dans le sud de la péninsule scandinave ; manque dans l’Europe austro- 
orientale ; Tauride ; Caucase ; Oural; Altaï; Mandchourie ; Japon, 


12. VW. Teucrium L. sp. 16; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
106. (V. Germandrée). — Plante plus ou moins couverte d’une pu- 
bescence crispée, grisâtre; tiges de 1 à 3 décim., couchées, rameuses 
dès la base, à rameaux plus ou moins redressés ; feuilles oblon- 
gues ou linéaires-oblongues, ou lancéolées, les inférieures un peu 
pétiolées, les supérieures presque sessiles; fleurs en grappes oppo- 
sées, à la fin lâches, paraissant quelquefois comme terminales à 
cause de l’atrophie de l'axe; bractées linéaires plus courtes que 
les pédicelles ou les dépassant peu ; calice à 4-5 divisions très iné- 
gales, ciliées, linéaires, obtuses, s’accroissant un peu après l’an- 
thèse; corolle d’un beau bleu, grande (diam. 1 cent.), à limbe 
tres étalé dont les lobes sont ovales; capsule pubérulente ou 
presque glabre, ovale-suborbiculaire, assez profondément échan- 
crée au sommet, égalant environ le calice et surmontée par un 
style aussi long ou plus long qu'elle; graines planes. %. 


Varie : 


a. normalis Gren. et Godr. F1, de Fr. II. 587. — Feuilles oblongues ou 
Jlancéolées, les caulinaires distinctement quoique très brièvement pé- 
tiolées ; tiges de 2 à 3 décim., à pubescence peu serrée. 

b. Bastardi. — V. Bastardi Boreau F1. du Centre, ed. 2, II, p. 487. — 
Feuilles oblongues ou linéaires oblongues, très petites ; tiges tout-à-fait 
couchées, atteignant à peine 10 cent. ; capsules pubescentes ou tout- 
à-fait glabres dans une même grappe. 


— Juin, juillet. Licux très secs. La var. a est AC. sur les pelouses des ter- 
rains siliceux dans la Sologne, le val de la Loire; la var. b est R. sur les coteaux 
arides et calcaires: Billy, carrières du Tertre-Bianc !; Bourré !; coteaux de la Cisse ! 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne; Asie-Mineure; Caucase; Perse; 
Songarie. 


Observ. — La var. latifolia Gren. et Godr. loc. cit.; V. latifolia 
28 


\ 


— 431 — 


auct. (non L.), ne m’est pas connue de Loir-et-Cher, mais on Ia 
trouve dans la Sarthe, aux environs du Mans; elle est surtout 
caractérisée par ses tiges dressées, ses feuilles largement ovales, 
arrondies à la base, presque sessiles, profondément dentées. 
Beaucoup d'auteurs l’ont considérée comme une espèce distincte. 
Le V. latifolia L., d’après la seule figure citée dans le Species, est 
une plante de la région montagneuse, V. urticæfolia Jacq. 

La var. Bastardi est très semblable au V. prostrata L.; elle n’en 
diffère que par ses divisions calicinales ciliées et non tout-à-fait 
glabres ; ses capsules glabres ou velues dans une même grappe 
établissent bien, d’ailleurs, la transition entre le V. Z'eucrium et 
le V. prostrata. 


730. VW. Chamædrys L. sp. 17; Lefr. cat. 19; Em. Mart, cat. 
207. (V. petit Chéne). — Plante couverte d’une pubescence crispée, 
Entre plus ou moins abondante, un peu glanduleuse vers le 

aut; tiges de 2 à 4 décim., radicantes à la base, ascendantes ; 
feuilles presque sessiles, un peu rugueuses, largement ovales, 
arrondies à la base,profondément et inégalement dentées; grap- 
pes axillaires, souvent solitaires, allongées et à la fin très lâches ; 
pédicelles poilus-glanduleux, dépassant les bractées très étroites ; 
calices à divisions linéaires un peu obtusés, ciliées glanduleuses, 
accrescentes après l’anthèse et dépassant assez longuement la 
capsule mûre; corolle d’un beau bleu, avec le lobe inférieur pâle, 
blanchâtre; capsule très comprimée, largement obtriangulaire, 
échancrée en cœur au sommet, ciliée, terminée par un style plus 
long qu’elle ; graines planes. %. 


— Avril, mai, C, sur le bord des bois, des prés secs, dans les haies, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept. jusqu’en Laponie; R. ou nul dans 
la région australe, où la plante devient subalpine; Arménie ; Caucase; Tauride; 
Sibérie; Canaries. 


731. VW. anagallis L. sp. 16; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 207. 
(V. Mouron). — Tige de 2 à 4 décim., fistuleuse, radicante à la 
base; feuilles assez épaisses, les inférieures un peu pétiolées, 
obovales, les caulinaires sessiles, semi-embrassantes, entières sur 
les bords ou un peu dentées en scie, ovales-lancéolées ou lancéo- 
lées-aigués; fleurs formant de nombreuses grappes làches, oppo- 
sées, placées à l’aisselle des feuilles; bractées égalant le pédicelle 
ou plus courtes que lui; divisions Calicinales lancéolées, aiguës; 
corolle d’un bleu tres pâle; capsule comprimée, presque orbiculaire, 
échancrée au sommet, égalant le calice ou un peu plus longue 
que lui; graines presque planes d'un côté. %. 


Varie : 


a. genuina. — Plante complétement glabre dans toutes ses parties, 
mème sur les pédicelles, 


b. anagallidiformis. — E. anagallidiformis Boreau F]. du Centre, ed. 


2, II, p. 489 en note; V, pseudo-anagalloides Gren, FI. Jurass. 5179. 
V. anagalloides Em. Mart, cat, 207 (non Guss.). — Plante glandu- 
leuse dans l’inflorescence, ou au moins sur les pédicelles, compléte- 


ment glabre du reste, 


— Mai, septembre, C. dans les fossés, au bord des eaux: la var. b se trouve 
2 : ; 
surtout dans les terrains calcaires, 


Distrib, géogr. — Toute l'Europe, presque jusqu'à la zone arctique; fAsie- 


SAR — 


Mineure: Perse; Afghanistan ; Inde; Chine; Japon; Abyssinie; Egypte; Afrique 
sept.; Canaries: Amérique sept, 


Observ. — Le V, anagalloides Guss., que je n’ai point vu du 
département et que plusieurs auteurs Conservent comme espèce 
distincte, diffère du V. anagallis par ses capsules qui sont environ 
une fois aussi longues que le calice, par ses feuilles étroitement 
lancéolées, presque linéaires, par sa corolle blanchâtre. La plante 
de Gussone peut du reste être complétement glabre ou plus ou 
moins glanduleuse dans son infiorescence. Certaines formes de 
la var. anagailidiformis Au V. anagallis, dont les capsules dépassent 
un peu le calice, semblent établir la transition entre les 2 espèces. 


732. VW. Beccaburga L. Sp. 16; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
207. (V. Beccabunga). Vulg. Faux Moôuron. — Plante glabre; tiges 
de 2à 6 décim., couchées-radicantes à la base, puis redressées ; 
feuilles toutes distinctement pétiolées, ovales ou elliptiques, 
arrondies au sommet, superficiellement créneiées ; grappes oppo- 
sées, axillaires; pédicelles grêles, plus longs que la fleur et la 
bractée ; calice à 4 divisions lancéolées aiguës ; corolle d’un bleu 
très pâle ; capsule renfiée-orbiculaire, à peine échancrée, surmon- 
tée par un style un peu plus court qu’elle; graines presque planes 
d'un côté. %. 


— Mai, septembre. C. au bord des eaux, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Islande et en Suède; Asie-Mineure; 
Perse; Arabie; Caboul; Himalaya; Abyssinie; Afrique sept. 


133. VW. officinalis L. sp. 14; Lefr. cat. 19. Em. Mart. cat. 207. 
(V. officinale), — Plante d’un vert sombre, velue, glanduleuse 
dans le haut; tiges de 1 à 3 décim., couchées-radicantes à la base, 
à rameaux fioriferes redressés ; feuilles ovales ou obovées, atté- 
nuées en pétiole court, dentées dans les 2 tiers supérieurs; grap- 
pes axillaires souvent opposées, paraissant quelquefois termi- 
nales par suite de l’avortement plus ou moins complet de l'axe : 
fleurs très brièvement pédicellées ; bractées petites égalant envi- 
ron le calice durant l’anthèse; divisions calicinales lancéolées, un 
peu obtuses ; corolle d’un bleu très pâle ou blanchâtre; capsule 
tres glanduleuse, obtriangulaire, tronquée ou légèrement émar- 
ginée au sommet, surmontée par un style aussi long qu’elle; 
graines planes sur une.face. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts, fossés, C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et sept...jusqu’en Islande; R. dans 
a région australe, où la plante devient subalpine; Tauride; Caucase; Oural; Amé- 
rique sept. 


Observ. — Le V. spadana Lei. fl. de Spa, p. 22, est une forme 
singulière du V. oficinalis; ses fleurs longuement pédicellées sont 
disposées en grappes qui se divisent au niveau des fleurs infé- 
rieures en rameaux grêles paniculés-fastigiés ; les lobes de la 
corolle sont étroits et dressés; toutes les capsules sont avortées 
dans les spécimens que j'ai sous les yeux et qui proviennent de 
la Sarthe (Pontlieue, près du Mans), où ils ont eté récoltés par 
M. Manceau. 


.T34. VW. montana L. sp. 17; Em. Mart. cat. p. 207. (V. de 
montagne). — Tiges de 2 à 4 décim., couchées-radicantes, héris- 
sées de poils glanduleux; feuilles assez longuement pétiolées, 
largement ovales, tronquées ou un peu échancrées à la base, for- 


5.496 — 


tement dentées, parsemées de poils apprimés; grappes alternes, L 
aucifliores, lâches ; bractées très petites ; pédicelle 2 ou 3 fois plus 


ong que le calice, hispide-glanduleux; divisions calicinales 
oblongues obtuses ; corolle petite, d’un bleu pâle; capsule très- 
comprimée, plus large que haute, échancrée au sommet et à la 
base, ciliée de poils 2landuleux, terminée par un style presqueaussi 
long qu’elle ; graines planes sur les deux faces. %. 


— Mai, juin. Bois couverts et montueux. R. St-Loup, partie basse des bois de 
Fondereau, au bas de la ferme des Granges!; forêt de Blois, dans les dépressions 
des Vaux-Jagots (Boudier) ; Chouzy, ravin du Pont-du Diable (Séjourné); Cou- 
langes, parties basses des bois de Rocon (id.); Montoire, ravin des Reclusages 
(id.) ; St-Marc-du-Cor, au bas du bois de la Belotière (L. Legué) ; Souday, bois 
des Bouleaux (id.). 

Distrib. géogr. — Europe méridionale et moyenne jusqu’en Angleterre; manque 
dans l’Europe austro-orientale. 


735. VW. scutellata L. Sp. 16; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
207. (V. à fruits en bouclier). — Plante complétement glabre dans 
toutes ses parties, ou très rarement poilue-glanduleuse; tige de 
2 à 4 décim., radicante à la base, très rameuse, diffuse; feuilles 
semi-embrassantes et connées à la base, linéaires ou lancéolées- 
linéaires très aiguës, à bords infléchis avec de très petites dents 
dirigées en bas: grappes nombreuses, alternes ; bractées linéaires- 
sétacées; pédicelle grêle, plus long que le calice et la bracteée; 
corolle d’un bleu très pâle; capsule comprimée, orbiculaire ou un 
peu plus large que haute, arrondie à la base, échancrée au som- 
met; graines tout-à-fait planes. %. | 


— Juin, septembre, Bords des étangs, fossés. C. dans toute la Sologne et 
dans le val de la Loire; AC. dans le Perche, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, jusqu’en Islande et en 


Suède; manque dans la région austro-orientale, 


Observ. — La forme poilue-slanduleuse dans toutes ses parties 
est le V. parmularia Poit. et Turp.; je ne l’ai pas vue du départe- 
ment, où elle existe sans doute. 


736. W. serpillifolia L. sp. 15; Lefr. cat. 19; Em. Mart. 
cat. 207. (V. à feuilles de serpolet). — Plante brièvement pubes- 
cente; tige de 1 à 2 décim., à rameaux radicants; feuilles assez 
brièvement pétiolées, ovales ou presque orbiculaires, un peu cré- 
nelées; grappes terminales; bractées oblongues ou plus rarement 
ovales, semblables aux feuilles et dans ce cas souvent plus lon- 
gues que le pédicelle ; calice à 4 lobes oblongs, obtus, accres- 
cents et dépassant sensiblement la capsule ou quelquefois plus 


courts ; fleurs d’un bleu pâle ou blanchâtres, striées ; capsule Com- 


primée, arrondie, un peu plus large que haute, finement glandu- 
leuse sur les bords, échancrée au sommet et terminée par un 
style à peine aussi long qu’elle; graine un peu convexe d'un côte, 
plane de l’autre. %. 

— Mai, octobre, C. dans les champs humides. 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Asie-Mineure; Caucase; Perse; Sibérie; 
Himalaya; Afrique sept.; Amérique sept. et australe. 


737. VW. arvensis L. sp. 18; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 207. 
(V. des champs). — Plante à pubescence crêpue, grisâtre, plus ou 
moins abondante; tige de 1 à 2 décim., dressée, simple ou rameuse, 


ren — 


ou diffuse à rameaux décombants : feuilles ovales, crénelées, ar- 
rondies ou un peu échancrées à la base, les inférieures et les 
moyennes brièvement pétiolées, les supérieures subsessiles; fleurs 
en longue grappe terminale assez serrée, les inférieures dépas- 
sées par les bractées; pédicelles très courts; lobes du calice 

 oblongs obtus, un peu accrescents; corolle d’un bleu pâle; cap- 
sule comprimée, obcordée, plus courte que le calice, étroitement 
échancrée, avec un style peu saillant en dehors de l’échancrure; 
graines obovales, planes, avec une très petite dépression au centre 
et d’un seul côté. ©. 


— Avril, septembre, C. dans les champs et dans les lieux incultes. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe, excepté dans l’extrème nord; Asie-Mineure ; 
Caucase; Songarie; Sibérie; Afrique sept.; Canaries. 


738. VW. verna L. sp. 19. (V. printanière), — Plante briève- 
ment pubescente, glanduleuse dans sa partie supérieure ; tige de 
4 à 10 cent., dressée, simple ou peu rameuse; feuilles radicales 

- pétiolées, ovales, les caulinaires sessiles, pinnatifides, à seg- 
ments étroits, le terminal oblong; grappes assez denses, ter- 
minales ; fleurs sessiles à l’aisselle des feuilles supérieures et de 
petites bractées oblongues ; calice à 4 divisions lancéolées, aigués ; 
corolle petite, d'un bleu assez pâle; capsule plus courte que le 
calice, comprimée, cordiforme, plus large que haute, ciliée glan- 
duleuse; style assez saillant en dehors de l’échancrure; graines 
obovales, planes, avec une très petite dépression au centre et 
d’un seul côté. ©. — Plante souvent rougeûtre. 


— Avril, mai. Pelouses sèches RR, Sables de la Loire, dans la Boire près 
de Blcis (Arm. Dubois, Contant et Séjourné). 


Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et septentrionale, jusque dans le 
sud de la Suède ; Asie-Mineure; Caucase; Afghanistan; Altaï. 


739. VW. acinifolia JL. sp. 19; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 207. 
(V. à feuilles d’Acinos). — Plante brièvement pubescente, glandu- 
“leuse vers le haut; tiges de 5 à 15 cent., simples ou plus souvent 
rameuses dès la base, diffuses ; feuilles un peu épaisses, souvent 
rougeâtres en dessous, pétiolées, ovales, un peu crénelées, ou 
presque entières; grappes assez lâches, terminales; pédicelle 
égalant seulementla bractée oblongue, mais 2 ou3 fois aussi long 
que la fleur; calice à 4 divisions lancéolées, obtuses; corolle 
bleue, avec le lobe inférieur très pâle et la gorge d’un blanc jau- 
nâtre; capsule dépassant le calice, un peu plus large que haute, 
profondément et étroitement échancrée, ciliée-glanduleuse sur 
les bords; style peu saillant en dehors de l’échancrure; graines 
ovales, planes, avec une petite dépression au centre et d’un seul 
côté. ©. 


— Avril, juin. C. dans les champs humides. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, dans la plaine, et australe dans la région 
montagneuse; Asie-Mineure jusqu'en Mésopotamie; Arménie; se retrouve à 
Madère. 


740, V. triphyllos L. sp. 19; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 209. 
(V. à 3 feuilles). — Plante poilue glanduleuse, à tige et feuilles sou- 
vent rougeâtres ; tiges de 1 à 2 décim., rameuses, dressées ; feuilles 
un peu épaisses, les radicales pétiolées, ovales, crénelées, les 
caulinaires presque sessiles, palmatiséquées, à divisions obovales 
dont la terminale est plus large; fleurs en grappe très lâche, ter- 


— 438 — 


minale; bractées trifides, les supérieures souvent entières, oblon- 
gues; pédicelle environ de la longueur de la bractée; fleurs d’un 
beau bleu d'azur; capsule arrondie, à peu près aussi haute que 
large, échancrée au sommet, ciliee-glanduleuse; style un peu 
saillant en dehors de l’échancrure; graines ovales-orbiculaires, 
profondémentexcavées, cymbiformes, transversalement rugueuses 
sur le dos. ©. 


— Mars, mai. Champs humides des terrains siliceux. C. dans la Sologne et 
dans le val de la Loire; non observé dans le Perche, ni dans le val du Loir, 
d’après M. Nouel. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusque dans le Danemark ; 
toute l’'Asie-Mineure jusque dans la Mésopotamie; Perse; Caucase; Turkestan; 
Afrique boréale, 


41. W. præcox All. Auct. 5, tab, I. fig. 1; Em. Mart. cat. 
208. (V. précoce). — Plante brièvement glanduleuse, surtout dans 
le haut; tige de 6 à 20 cent., simple ou rameuse des la base; 
feuilles souvent rougeûtres en dessous, les caulinaires briève- 
ment pétiolées, ovales, profondément crénelées-dentées, quelques 
unes presque incisées à la base; fleurs en longue grappe làche, 


terminale, les inférieures placées à l’aisselle des feuilles, les supé- 


rieures accompagnées de bractées entières, oblongues; pédicelle 
égalant environ la feuille ou la bractée, quelquefois un peu plus 
court; calice à 4 divisions linéaires oblongues, un peu obtuses; 
corolle d'un beau bleu; capsule plus haute que large, obovale, 
ciliée-glanduleuse, étroitement échancrée au sommet; style éga- 
lant environ le tiers ou presque la moitié de la capsule; graines 
largement ovales, jaunâtres, profondément concaves, cymbifor- 
mes, non rugueuses sur le dos. ©. 


— Mars, mai. Champs des terrains calcaires. AR. Seigy (Charlot); Noyers, 
champs au bas des carrières de Belleroche!; Pruniers, champs près de la Maison- 


Blanche!; champs entre Cormeray et Chitenay, dans la plaine de Malabry !; 


la Beauce; Avaray ! (Roger) ; la Chaussée-St-Victor!; Pontijou!. 
Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Belgique; Asie- 
Mineure; Tauride ; Caucase ; Afrique septentrionale, 


742, W. persica Poiret Dict. encycl. VIII, p.542. V. Buxbaumi 
Ten. (V. de Perse). — Plante un peu velue; tige de 1 à3 décim., 
radicante et très rameuse dès la base, à rameaux étalés sur le so] ; 
feuilles caulinaires inférieures et moyennes assez longuement 
pétiolées, souvent assez grandes, largement ovales, tronquées ou 
un peu échancrées à la base, bordées de grosses dents; fleurs en 
grappe lâche, terminale, les inférieures placées à l’aisselle de 
feuilles peu diminuées, les supérieures accompagnées de bractées 
ovales, un peu dentées; pédicelle filiforme, poilu, dépassant la 
feuille ou la bractée, quelquefois même presque 1 fois plus long; 
calice à 4 divisions ovales-lancéolées, aiguës, s’accroissant beau- 
coup après l’anthèse et divergentes par paires; corolle d’un beau 
bleu, avec le lobe inférieur plus pâle; pédicelles fructiferes 
arqués au sommet; capsule plus large que haute, ciliée, réticulée- 
veinée, profondément échancrée, comme bilobée, à lobes diver- 
gents arrondis; style peu saillant entre les lobes; graines obo- 
vales, profondément concaves, cymbiformes, fortement ridées en 
travers sur le dos. ©. 


— Avril, juin. Cà et là dans les cultures, surtout dans les champs de Luzerne, 
où la plante est importée, Romorantin, vignes bordant la rue des Verdons!: 


22299 


Cheverny!; Cour-Cheverny ‘; Pontlevoy !. Vineuil, champs entre Pimpeneau et 
la Bouillie! (L. Gaullier)!, Disparaît promptement de localités où la plante a paru 
en abondance, " 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne; tout l'Orient, d’où elle est peut- 
être originaire ; Perse ; Caucase; Caboul; Turkestan. > 


745. VW. agrestis L. sp. 18. (V. des champs). — Plante couverte 
d’une pubescence crispée plus ou moins abondante; tiges rameu- 
ses dès la base, étalées, diffuses; feuilles brièvement pétiolées, 
largement ovales ou presque arrondies, tronquées ou un peu en 
cœur à la base, crénelées-dentées; fleurs placées à l’aisselle des 
feuilles presque dès la base des rameaux; pédicelles un peu plus 
courts que les feuilles, courbés à la maturité; calice à 4 divisions 
ovales ou obovales, ciliées-glanduleuses, s’accroissant sensible- 
ment sur le fruit; divergentes par paires et présentant alors des 
nervures saillantes; corolle d’un bleu plus ou moins intense, avec 
le lobe inférieur souvent tres pâle ou blanchâtre; capsule égalant 
le calice ou un peu plus courte; graines largement ovales, con- 
caves, cymbiformes, ridées-rugueuses sur le dos. ©. 


Varie : 


a. didyma.— V. didyma Ten. fl. Nap. prodr. p. 6; V. polita Fries Nov. 
‘fl. suec. ed. 2, p. 1; V. agrestis Em. Mart. cat. p. 208. — Feuilles 
un peu épaisses, souvent d’un vert glauque, presque arrondies, rappro- 
chées sur la tige et les rameaux ; fleurs d’un beau bleu, avec le lobe 
inférieur souvent blanchâtre ; capsule couverte de petits poils glandu- 
leux, renflée, cordiforme, à peu près aussi haute que large, étroitement 
échancrée, avec un style faisant à peine saillie; 4 à 10 graines dans 
chaque loge, 


b, pulchella. — V. pulchella Bast. Essai, p. A4. Ÿ. didyma Em. Mart. 
cat. p. 209 — Feuilles d’un vert clair, ovales, quelquefois grandes (13 
à 20 mill. long.), fortement dentées; corolle d’un bleu pâle, avec le lobe 
inférieur blanchâtre; capsule couverte de petits poils en partie glan- 
duleux, plus large que haute, échancrée au sommet avec le style assez 
saillant; chaque loge renferme seulement 2 à 4 graines presque 2 fois 
plus grosses que celles de la variété précédente. Les grandes formes 
de cette plante rappellent assez bien le V, persica, dont les pédicelles 
sont toujours beaucoup plus allongés. 


e. opaca. — V. opaca Fries Novit. fl. suec. ed. 2. p.3.— Feuilles et 
capsule élargies de la variété précédente, dont elle diffère seulement par 
la pubescence des capsules qui est formée de très petits poils crispés, 
sans mélange de poils glanduleux ; le style est à peine saillant en dehors 
de l’échancrure, 


— Mai, octobre. Lieux incultes, jardins. La var, a. est CC. dans les jardins, 
dans les champs, les vignes, etc.; la var. b. est moins C. Vallée du Cher (Em. 
Martin) ; la Sologne à St-Viâtre (id.); Seuesmes, à Bois-Rosé!; vallée de la Loire 
à Courbouzon! à Vineuil, à St-Gervais; la var. e, ne m’est connue qu’aux Montils. 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe, surtout dans la région moyenne et sept., 
jusqu’en Suède; Asie-Mineure: Mésopotamie; Caucase; Perse; Afghanistan; 
Japon. 


Observ. — C’est El. Fries surtout qui a cherché à distinguer 
d’une facon précise 3 espèces dans le Ÿ. agrestis L., en réservant 


” 


 440— + 


ce dernier nom à la forme dont la corolle est d'un bleu clair avec 
le lobe inférieur toujours blanc; il lui attribue en outre une cap- 
sule sensi lement plus large que haute et des divisions calici- 
nales énerves ; Ce dernier caractere manque de précision; car si la 
nervation des divisions Calicinales est peu apparente au moment 
de l’anthèse, elle devient très saillante à mesure que la capsule 
se développe et c’est ainsi qu’on la voit figurée par Wirtgen, FI. 
d. Preuss. Rhen. tab. I, fig. 5. 

L’uniformité de coloration des lobes de la corolle, que Fries dit 
être l’un des traits distinctifs du V. polita, de la Suède, (V.didy ma 
Ten.), n’est pas constante dans notre région, où l’on trouve 
très souvent des spécimens qui, tout en réunissant l’ensemble 
des caractères assignés par les auteurs, ont en même temps3 lobes 
de la corolle d’un bleu foncé avec le lobe inférieur blanchâtre. 

Quant au V. opaca Fries, sa distinction ne paraît également 
reposer que sur des particularités bien peu importantes; Fries 
le caractérise surtout par sa corolle wnicolore et ses capsules à 
pubescence non glanduleuse; Koch a cru pouvoir indiquer un 
autre signe distinctif ; d'après lui, les étamines seraient insérées 
à la gorge de la corolle et non pas à la base du tube; M. Bentham 
a fait observer depuis longtemps qu’il était bien difficile de cons- 
tater ce caractère et que l’on pouvait douter de son importance 
dans une corolle dont le tube est en réalité presque nul. 

Il ne reste donc pour caractériser ces trois espèces que la 
forme de la capsule et le nombre des graines dans chaque loge : 
mais dans le V. polita {V. didy ma), elles sont souvent au nombre 
de 4 seulement et dans Ce cas presque aussi grosses que celles de 
la variété pulchella; la forme des capsules s’en trouve en même 
temps modifiée; elles sont moins gonfliées et un peu plus larges 
que hautes. Ces diverses considérations m'ont amené à ne voir 
que des formes ou variétés du V. agrestis, dans les 3 espèces géné- 
ralement admises par les auteurs. 


744, W. hederæfolia L. sp. 19; Lefr. cat. 19: Em. Mart. cat. 
SOA. G du de Lierre). — Plante assez poilue; tiges très 
rameuses dès la base, étalées sur le sol; feuilles pétiolées, orbi- 
culaires ou réniformes, à 3-5-7 lobes, le terminal plus large, tron- 
quées ou un peu échancrées à la base et brièvement prolongées 
en coin sur le pétiole; fleurs disposées en longue grappe lâche, 
presque dès la base des rameaux, et toutes placées à l’aisselle de 
feuilles non modifiées en bractées, même les supérieures; pédi- 
celles à peu près aussi longs que la feuille, courbés en arc à la 
maturite ; calice à 4 divisions cordiformes-ovales, aiguës, bordées 
de cils raides, connivents après l’anthèse par leurs bords qui sont 
un peu rabattus en dehors; fleurs d’un bleu cendré; Capsule 
glabre, renflée globuleuse, à 4 sillons en croix; loges renfermant 
chacune 1 à 2 graines très grosses, orbiculaires, fortement con- 
caves, ridées rugueuses sur le dos. ©. 


— Mars, mai, Champs, vignes, jardins, CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique; tout l'Orient 
jusqu’en Perse; Japon; Afrique septentrionale, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Tube de la corolle au moins aussi long que large; fleurs en grappe 
4. terminale serrée, , , , , . , +. . « + VW, spicata (728). 


Tube de la corolle très court, presque nul, 4... 2. 


te $ 


— 441 — 


Fleurs en grappes axillaires. . . . . . . . . . . . . . . . . .. 
Fleurs en grappes terminales. . . . . . . . . . . . . . . . . . 
Grappes opposées sur la tige. . . . . . . . . + . . . . . . .. 
Grappes alternes sur la tige . . . . . . . . . . . . . . . . . . 


Plantes des lieux secs ou couverts, pubescentes ou poilues. . . 
Plantes des lieux humides ou inondés, tout-à-fait glabres ou seu- 


lement glanduleuses vers le haut, .,,..7%........ 


Fleurs d’un bleu intense, en grappes lâches; pédicelle plus long 
que le calice ou légalant: :3:5::3:........ 
Fleurs d’un bleu très pâle, en grappes serrées; pédicelle plus 
- court que le calice... . . . . . VW. officinalis (735). 


Capsule ovale-suborbiculaire, égalant environ le calice. « . . . . 
EE I, ® V. Teucrium (729). 

Capsule largement obtriangulaire, atténuée à la base, d’un tiers 
au moins plus longue que le calice.” . .".".".". . . .  .. 
V, Chamædrys (730), 


Feuilles sessiles, semiamplexicaules, lancéolées ou lancéolées 
. linéaires. . . .. . +. +. + VW. Anagallis (731). 
Feuilles pétiolées, ovales ou presque arrondies. . . , . « + . . 
V. Beccabunga (732). 


Feuilles sessiles, linéaires ou lancéolées-linéaires, très aiguës ; 
plante des lieux humides,glabre ou seulement glanduleuse. , 
V. scutellata (755). 


Feuilles ovales ou oblongues ; plantes des lieux secs ou couverts, 
plus ou moins velues, . . esse... 


Fleurs en grappes lâches; pédicelle plus long que le calice ou 
Peralané ti ei pride nl be qui since e 1e/ ie flo ati Et efeviet 2 
Fleurs en grappes serrées ; pédicelle plus court que le calice. . . 
V. officinalis (733). 


Capsules beaucoup plus larges que hautes, échancrées à la base 
et au sommet: feuilles caulinaires longuement pétiolées; 
fleurs d’un bleu pâle .,.,... V. montana (734). 


Capsules aussi hautes que larges, feuilles brièvement pétiolées 
” ou sessiles ; fleurs d’un beau bleu, , . . . . . . . . . +. . 
Tiges radicantes à la base, à rameaux florifères ascendants ; 
plante vivace, . . ,.,. , . + V.serpillifolia (736). 
Tiges dressées ou couchées, mais non radicantes; plantes an- 
fnelesttiren title AID TTC) SRE ATEN. 1,38 
Pédicelle plus court que le calice... . ..... ....... 
Pédicelle 1-3 fois aussi long que le calice. . . . . . . . . . . . 
Feuilles dentées ; fleurs presque sessiles. . , , . , . . . . .« . 
V, arvensis (731). 


Feuilles pinnatifides; pédicelle seulement un peu plus court que 
le calice, POTTER COR A 8E AT AE V, verna (738). 


10. 


13. 
14. 


— M9 — 


Feuilles caulinaires palmatiséquées.. VW. triphyllos (740). 
Feuilles seulement dentées ou quelques-unes un peu incisées à la 


PASO, + 2e 566 Rs + à © 6 Se 45, 


Feuilles entières ou seulement un peu crénelées; calice d’un tiers 
au moins plus court que la capsule; graines tout-à-fait planes, 
15, VW. acinifolia (739), 
Feuilles fortement dentées ou crénelées ; capsule égalant le calice 
ou plus courte que lui; graines fortement concaves, : + « 16. 


A. lisses sur le dos. , 4... VW. præcox (14). 
à Feuilles supérieures non modifiées en bractées ; graines rugueu- 


ses, ridées en-travers sur le dos. « à 6 0 2.0 © ++ + 17. 


Pédicelles filiformes, 1-3 fois plus longs que la feuille, au moins 
les supérieures. , + 4 « + +: « + +. VW. persica (742). 
Pédicelles ne dépassant pas la feuille, ou même un peu plus 


COÛTIS 5 in 0 es 0 à 2 'ele die. ec) ce de ee 18. 


Divisions du calice ovales lancéolées ou oblongues, divergentes 
par paires sur le fruit; graines ne dépassant pas 1 mill, . , 
V. agrestis (743). 

Divisions du calice cordiformes aiguës, conniventes et à côtés 
rabattus en dehors après l’anthèse; graines atteignant envi- 
ron 2mIl.,..,,.,... VW. hederæfolia (744). 


| Feuilles supérieures réduites à des bractées étroites; graines 
48. | 


G. 285, EUPHRASIA (Euphraise). 


Calice tubuleux quadrifide; corolle à tube plus ou moins renflé 
à la gorge et à limbe bilabié; lèvre postérieure (supérieure) redres- 
sée, bilobée, à bords repliés en dedans; lèvre antérieure (infé- 
rieure) trilobée, étalée ou dressée; 4 étamines didynames, ascen- 
dantes sous la lèvre postérieure; anthères biloculaires, à loges 
parallèles mucronulées à la base, égales, ou l’une des loges des 
anthères postérieures plus longuement mucronée que l’autre; 
1 style à stigmate épaissi, entier ou obscurément bilobé; capsule 
oblong'ue, à déhiscence loculicide; graines nombreuses, sillonnées 
longitudinalement. 


745, E. officinalis L, sp. 811; Lefr. cat. 19. (E. oficinale), — 
Plante d’un vert foncé ou quelquefois bronzée, brièvement pubes- 
cente; tige grêle de 8 à 20 cent., dressée, simple ou rameuse, 
à rameaux ascendants ou étalés, quelquefois fastigiés, très serrés ; 
feuilles inférieures et moyennes opposées, les supérieures alter- 
nes, toutes ovales, sessiles, peu atténuées à la base, fortement 
dentées, à dents rigides, plus ou moins acuminées dans les 
feuilles supérieures; nervures très saillantes en dessous; fleurs 
toutes axillaires, alternes, sessiles, formant des grappes allon- 

ées, serrées dans le haut; calice à dents lancéolees acuminées, 

épassant la Capsule; corolle presque 1 fois plus longue que le 
calice, d’un violet très pâle ou blanchâtre, avec des stries fon- 
cées; lèvre inférieure étalée, trilobée, à lobes émarginés ou bifides ; 
l’une des loges des anthères postérieures plus longuement aristée 
que les autres; anthères pourvues dans leur moitié inférieure de 
longues papilles; capsule oblongue, tronquée ou un peu échan- 


ANT = 449 — 


crée au sommet; graines ovales-oblongues, brunes, avec des 
lignes élevées longitudinales, blanches et très rapprochées. ©. 


Varie : 


a. pratensis Fries Nov. ed. 2, p. 198. Æ. oficinalis Em. Mart. cat. p. 
209, — Plante présentant des poils glanduleux, dans sa partie supé- 
rieure, sur les feuilles et sur le calice; dents des feuilles supérieures 
très aiguës. 


D. remorosa Koch Synops. ed, 3, p. 412. E. nemorosa Pers. Syn, pl, ; 
Em. Mart. cat. p. 210. — Plante tout-à-fait dépourvue de poils glan- 
duleux ; dents des feuilles supérieures et bractéales longuement acu- 
minées, 


— Juillet, octobre. Clairières des bois, pelouses sèches, bruyèrés. La var. a 
paraît R..: Vernou, le grand pâtureau des Nardillais et dans les prés hauts de la rive 
gauche du Néant (Em. Martin); les Montils!; Ouchamps!. La var. b.est CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Islande et en Laponie; tout l’Orient 
jusqu’en Perse et dans le Caucase; Sibérie; Himalaya; Amérique sept. 


Observ. — Cette plante est l’une de celles sur lesquelles s’est 
le plus exercé l’art du démembrement des espèces; on en compte 
aujourd’hui plus de 40 faites à ses dépens. La forme de couleur 
bronzée dans toutes ses parties et dont les rameaux sont fasti- 
giés me paraît être l'E. cupræa Jord.; elle est C sur les pelouses 
calcaires de la forêt de Russy; une autre variété à rameaux éga- 
lement fastigiés, mais d’un vert sombre. est probablement l’Æ, 
ericetorum Jord.; ces 2 formes fleurissent en août et septembre; 
une variété plus précoce et qui montre ses fleurs dès le commen- 
cement de mai, est peut-être l'E. maialis Jord.; elle est C. sur 
le bord des prés secs. Ces trois formes, que je signale comme 
les plus distinctes dans notre région, rentrent dans la var. b. 
nemorosa; la var. æ. pratensis paraît moins variable, au moins 
dans le centre de la France. | 


746. Æ. Odontites L,. sp. 841; Lefr. cat. 19. (E. Odontites). — 
Plante raide couverte de petits poils apprimés ; tige de? à 5 décim., 
souvent très rameuse des la base, à rameaux opposés en Croix ; 
feuilles lancéolees ou lancéolées-linéaires, opposées ou les supé- 
rieures un peu alternes, toutes sessiles, obscurément crénelees, 
scabres; fleurs très brièvement pédicellées presque sessiles, en 
grappe serrée; calice à 4 lobes ovales-lancéolés, aigus, presque 
moitié plus courts que la corolle, celle-ci rougeâtre, pubescente, 
à lèvre inférieure concave et dont les lobes sont entiers: anthè- 
res à lobes tous également aristés, pourvus sur le connectif de lon- 
gues papilles faisant adhérer les anthères; styles dépassant sen- 
siblement la corolle; capsule ovale oblongue, tronquée au som- 
met; graines parcourues de côtes longitudinales blanchâtres. ©. 


Varie : 


a. verna. — Odontites verna Bell, App. 33; Od. rubra Pers.; Em. 
Mart. cat. 210. — Feuilles lancéolées, élargies à la base ; bractées plus 
longues que les fleurs. 


b. serotina.-— E, serotina Lamk.; Od. serotina Rchb.; Em. Mart. cat. 
210. — Feuilles lancéolées linéaires, atténuées vers la base; bractées 
plus courtes que les fleurs ou les égalant, 


ES 


.— et 


e. divergens.— Euphrasia divergens Jord. Arch. de Billot, p. 19. — 
Feuilles petites linéaires; rameaux étalés à angle droit, puis ascen- 
dants, très grêles ; bractées plus courtes que les fleurs. 


7 « 


— Juin, août. C. dans les moissons et dans les prairies artificielles; les var. ©! 
bete. sont plus tardives. 


Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et septentrionale, jusque dans 
la Scandinavie mérid.; les var.a.et €. s'élèvent moins dans le nord; tout l'Orient 
jusque dans la Perse; Sibérie. 

747. Æ. jaubertiana Bor. Ann. Sc. nat. série 2, vol. VI, 
p. 254. Odontites Jaubertiana Diet. (E. de Jaubert). — Diffère de 
l'espèce précédente par ses fleurs jaunâtres ou quelquefois un peu 
nuancées de rose, par ses anthères presque complétement dé- 
pourvues de papilles, par son style qui ne fait pas saillie en 
dehors de la corolle; les feuilles sont ordinairement linéaires et 
courtes, peu distinctement crénelées ou entières, souvent réflé- 
chies ; toute la plante est très grêle, les rameaux sont divariques 
comme dans la var. divergens de l'E. rubra. 


— Août, octobre. Champs des terrains calcaires, après la moisson. Cour-Che- 
verny, autour des carrières de Jouvencçay !; Cellettes, bords des carrières entre 
Bellevue et Lidouanière! et dans les champs sous Beauregard!; Chitenay, 
plaine de Malabry ! Vineuil !; St-Gervais!; AC, dans toutes les parties franche- 
ment calcaires de la Beauce. 


Distrib. géogr. — Le centre de la France. 


Observ. — L’Æ. jaubertiana, var. chrysantha Boreau loc. cit. p. 
256 (Odontites chrysantha Bor. fl. cent.), paraît assez distinct par 
ses fleurs d’un jaune d’or, en grappe plus serrée ; ses feuilles sont 
linéaires-lancéolées, ou tout-à-fait linéaires. M. l'abbé Séjourné 
l’a observé sur les limites de notre département, dans les fossés 
et les champs qui bordent la route de Josnes à Beaug'ency. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles ovales; fleurs d’un violet pâle ou blanchâtres . . . . 
E. officinalis (745). 


Fleurs rougeûtres ou jaunes ; feuilles lancéolées ou linéaires . , - À 


Fleurs rougeâtres; style saillant en dehors de la corolle; con- 
nectif très papilleux. . . . . . . KE. Odontites (746). 


19 
. 


Fleurs jaunes, quelquefois nuancées de rose; style non saillant 
en dehors de la corolle; connectif presque glabre, , . . . . 
E. jaubertiana (747). 


0 nn LL 


(rx. 236. BARTSIA (Bartsie). 


Diffère des Æuphragia seulement par la forme de la lèvre supé- 
rieure dont les bords sont droits et non pas plus ou moins inflé- 
chis en dedans ; graines très petites, paraissant finement costu- 
lées sous un assez fort grossissement. 


748. B. viscosa L. sp. 838; Lefr, cat. 19. Eufragia viscosa 
Benth.; Em, Mart. cat, 210. (Z. visqueuse). — Plante couverte d’une 


\ 
: + 2.19 
Let mt be 


— 5 — 


ubescence visqueuse; tige de 2? à 5 décim., souvent simple: 
euilles très brievement pétiolées, ovales-lancéolées, arrondies à 
la base, bordées de dents étalées, surtout les supérieures; fleurs 
subsessiles à l’aisselle des feuilles supérieures et de bractees 
linéaires qui les dépassent et rendent la grappe chevelue au som- 
met; calice divisé presque jusqu’au milieu en 4 lobes linéaires 
qui s’accroissent après l’anthèse; corolle pubérulente, assez 
grande (20 à 25 mill.), d’un jaune clair, environ 1 fois aussi lon- 
gue que le calice; lèvre postérieure beaucoup plus courte que 
l’anterieure, celle-ci à 3 lobes larges, étalés; anthères laineuses ; 
capsule ovale-oblongue ne dépassant pas le tube du calice; graines 
tres petites, ovoïdes. ©. 


— Mai, juin. Moissons des terrains siliceux. AC. dans la Sologne, surtout dans 
l'arrondissement de Romorantin; Neuvy!; Tour-en-Sologne!; Bracieux!; Che- 
verny !; Cour-Cheverny !; Contres!. RR. ailleurs : entre les Montils et Seur, à 
l'entrée du Bois des Albrions!; environs de Couture et de Tréhet dans le Ven- 
domois (Lefrou). | 

Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis le Portugal, jusqu’en Écosse ; 
Italie; Grèce; littoral de lAsie-Mineure ; Caucase et région Caspienne; Perse; 
Egypte; Algérie ; Madère et Canaries, 


G. 287. RHINANTHUS (Rhinanthe!. 


Calice membraneux, renfié, à 4 dents deltoïdes ; corolle bilabiée, 
à lèvre postérieure dressée, en casque, l’inférieure plus courte, 
plane, trilobée ; anthères mutiques ; capsule suborbiculaire, très 
comprimée, presque plane, à 2 valves dont la déhiscence est locu- 
licide; graines nombreuses, imbriquées. entourées d’une aile 
membraneuse. 


749. Rh. Crista-galli L. sp. 840. À. major et R. minor Auct. 
Em. Mart. cat p. 211. À. glabra Lefr. cat. p. 19. (Rh. créte de coq). 
— Tige de 3 à 6 décim., dressée, simple ou rameuse, tout-à-fait 
glabre ou plus ou moins pubescente ; feuilles sessiles,oblonguesou 
lancéolées, obtuses, surtout les inférieures, dentées en scie, sou- 
vent parsemées de petits poils rudes; fleurs presque sessiles, 
les inférieures souvent très écartées à l’aisselle de feuilles qui les 
dépassent ; fleurs supérieures en grappes serrées, accompagnées 
de bractées ovales, vertes ou plus ou moins décolorées comme 
membraneuses, et bordées de dents profondes, très aiguës ou même 
acuminées; calice mince, papyracé, glabre ou pubescent, veiné- 
réticulé, renflé-vésiculeux, à 4 dents triangulaires, courtes; Co- 
rolle 1 fois plus longue que le calice, jaune, à tube un peu arqué; 
lèvre postérieure concave, avec 2 petites dents violacées, tron- 
quées; lèvre antérieure toujours sensiblement plus courte, an- 
thères barbues; style violacé; capsule tout-à-fait comprimée, 
presque orbiculaire; graines planes, entourées d’une aile large 
qui fait rarement defaut. ©. 


— Mai, juillet. C. dans les moissons et dans les prés secs ou humides; sur 
jes pelouses des terrains calcaires. la ‘plante est souvent moitié plus petite dans 
toutes ses parties et ses bractées sont presque vertes. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et Septentr., jusqu’en Laponie; région 
montagneuse de l’Asie-Mineure, du Caucase, de la Perse; Amérique boréale. 


Observ. — Aucune des notes distinctives données par les auteurs 


> — 446 — 


pour séparer le R. Crista-galli en 2 espèces, Rh, major et Rh. minor, 
ne parait constante ; la décoloration des bractées n’est ordinaire- 
ment que partielle et coincide d'autre part assez souvent avec les 
caractères assignés au ÆRh. minor; le tube de la corolle n’est 
jamais complétement droit et dans la forme à grandes fleurs sa 
courbure est seulement un peu plus nette. Grenier et Godron ont 
cru trouver un caractère dans les rides ou plis concentriques 
qu’on observe quelquefois sur les bords de la graine, vers le 
pourtour interne de l’aile; mais ces rides font souvent défaut 
dans des spécimens que les auteurs de la Flore de France ont eux- 
mêmes nommés RhA. major. Quant à la pubescence de la tige ou 
du calice, il n’est pas possible d’y voir un signe distinctif sérieux, 
et en raison du peu de précision des autres caractères assignés, 
je crois avec MM. Cosson et Germain, que les RA. major et minor 
ne sont séparés que par des nuances à peu près insaisissables. 


G. 288. PEDICULARIS (Pédiculaire). 


Calice à 2 lèvres incisées ou à 5 lobes, d’abord tubuleux, puis 
devenant promptement vésiculeux ; corolle bilabiée, à lèvre supé- 
rieure comprimée, en Casque; lèvre inférieure à 3 lobes plans ; 
4 étamines didynames, à anthères mutiques; capsule ovale com- 
primée, bivalve, à déhiscence loculicide; graines ovoïdes, trigones. 


750. P. palustris L. sp. 845; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 211. 
(P. des marais). — Plante presque glabre, plus ou moins rougeâtre ; 
tige de 3à8 décim , très rameuse ; feuilles alternes, souvent _pres- 
que opposées sur les rameaux, sessiles, étroitement lancéolées 

ans leur pourtour, pinnatipartites, à rachis un peu ailé; seg- 
ments écartés, subopposés, oblongs; profondément incisés, à lobes 
ovales, très petits, denticulés au sommet; grappes terminales, 
allongées, lâches ; fleurs brièvement pédicel'ées; bractées sem- 
blables aux feuilles, les supérieures souvent plus courtes que les 
fleurs ; calice pubescent, à 2 lèvres partagées en lobules foliacés, 
courts, S’accroissant beaucoup après l’anthèse; corolle au moins 
1 fois plus longue que le calice, rose avec le casque purpurin et 
terminé par 2 petites dents aiguës, porrigées : Capsule ovale, at- 
ténuée en pointe raide, acuminée, dépassant le calice; graines 
très finement réticulées. (2 ou %. 


— Mai, juillet. Prés humides ou tourbeux, C. dans la Sologne ct dans toute la 
vallée du Cosson, du Beuvron et du Loir; marais de la Beauce; AR. dans le 
Perche, | 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept,, jusque dans la Scandinavie et 
l'Islande; paraît manquer dans toute l’Europe austro-orientale. 


151, P, sylvatica L. sp, 845. Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 211, 
(P. des bois). — Plante glabre; tiges de 5 à 2 cent. naissant très 
nombreuses au collet de la racine, simples, les latérales souvent 
étalées ascendantes, la centrale dressée, un peu plus allongée, 
florifere presque dès la base; feuilles semblables à celles de l’es- 
pèce précédente, mais relativement quus courtes; bractées supé- 
rieures égalant à peine les fleurs, celles-ci presque sessiles ; calice 
fendu en avant, à 5 dents inégales, souvent un peu foliacées, 
ciliées sur les bords; Corolle de même forme que celle du P. palus- 
tris, mais plus étroite et au moins 1 fois plus longue que le 
calice; capsule ovale, à sommet très oblique et comme latéral, 
mucroné; graines un peu rugueuses. (2 ou %. 


— 47 — 


— Mai, juillet. C. dans les parties humides des bois et des bruyères. 
Distrib, géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale, depuis le Portugal, 
jusqu’en Angleterre, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Tige solitaire, rameuse; capsule dépassant le calice; plante éle- 
vée. S' DICAI SR ven 0, 91,92 © 01» Fe. palustris (150). 
Tiges nombreuses au collet de la racine, simples: capsule plus 
courte que le calice; plante basse. PP. sylvatica (751). 


G. 289, MELAMPYRUM (Mélampyre). 


Calice campanulé tubuleux, à 4 dents ou 4 lobes; corolle à 2 


lèvres dont la supérieure est comprimée, un peu courbée en 


casque et à bords réfléchis, l’inférieure trilobée avec 2 gibbosités 
devant le palais; 4 étamines didynames; capsule ovoïde, un peu 
acuminée et comprimée, à 2 valves dont la déhiscence est locu- 
licide;, graines peu nombreuses, obovales ou oblongues, obtuses, 
contractées en un pédicelle épais. 


792. M. cristatum L. sp. 842; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
211. (M. en créte). — Plante très finement pubescente, un peu 
rude, noircissant par la dessiccation; tige de 2 à 4 décim., à ra- 
meaux tres étalés; feuilles opposées et subopposées, celles de la 
paire inférieure spatulées, arrondies au sommet, atténuées à la 
base, les autres subsessiles, lancéolées-linéaires, très-longuement 
atténuées au sommet, toutes très entières; fleurs en épi court, 
dense, quadrangulaire; bractées foliacées, cordiformes, pliées en 
deux, bordées de longues dents subulées, les 2 paires inférieures 
terminées en longue pointe foliacée, les suivantes seulement acu- 
minées, les supérieures aiguës, toutes très étroitement imbriquées 
sur 4 rangs avec les bords relevés en crête; calice à 4 dents lan- 
céolées courtes ; corolle un peu jaunâtre avec des taches purpuri- 
nes et le palais d’un jaune vif; capsule à peine plus longue que 
le calice, très obliquement ovale, ou presque semiorbiculaire, ren- 
fermant 2 graines oblengues. ©. 


— Juin, août. Bois et prés secs, surtout dans les terrains calcaires ou argi- 
leux. RR. dans l’arr. de Romorantin: Villefranche, pâtureau à Montauger et 
talus bordant le parc de la Gaudinière (Em. Martin) ; Cheverny !; Cour-Cheverny "; 
AC. aux environs de Cellettes !; Chitenay!; Cormeray!; Forêt de Russy!; les 
Montils!; la Beauce, 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans la Scandinavie mé- 
ridionale ; nul ou RR. dans la région austro-orientale; Oural; Altaï, 


753. M. arvense L. sp, 842; Lefr. cat. 19 ; Em. Mart. cat. 212. 
(M. des champs). — Plante couverte d’une RUEARER courte , 
rude; tige de 2-6 décim., à rameaux dressés ; feuilles linéaires lan- 
céolées, assez longuement atténuées au sommet, les supérieures 
souvent incisées-pinnatifides à la base; grappes un peu lâches 
inférieurement, denses et cylindriques dans le haut; fleurs briè- 
vement pédicellées; bractées plus longues que les fleurs, incisées- 
pectinées à la base, à lobes étroits subulés, les supérieures mem- 
braneuses, colorées en rouge; calice à 4 lobes lancéolés, longue- 


— 448 — 


ment acuminés, aussi longs que le tube de la corolle, celle-ci 
purpurine et jaunàâtre à la gorge; capsule obliquement ovale, 


atténuee à la base, arrondie au sommet. ©. 


— Juin, juillet. GC. dans les moissons. 
Distrib. géogr — Toute l’Europe moyenne, depuis l’Italie centrale, jusque 
dans la Suède méridionale ; Asie-Mineure; Tauride ; Caucase. 


754. M. pratense L. sp. 843; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 212. 
(M. des prés). — Plante noircissant par la dessiccation; tige de 2 
à 6 décim., glabre ou un peu pubescente, à rameaux ascendants ; 
feuilles tres brièvement pétiolées, lancéolées et lancéolées-linéai- 
res, acuminées, les moyennes et les supérieures entières ou pré- 
sentant à la base un ou deux petits lobes ou une dent; grappes 
très lâches, presque unilatérales ; bractées ovales, profondément 
incisées, à lobes acuminés-divariqués, le terminal plus allongé, 
fleurs brièvement pédicellées; calice à tube campanulé, partagé 
jusqu'au milieu en lobes lancéolés linéaires, plus courts que le 
tube de la corolle, celle-ci d’abord jaunâtre, puis purpurine ou 
lilas ; capsule ovale, atténuée au sommet, acuminée, dépassant 
beaucoup le calice. ©. 


— Juillet, août. C. dans les bois secs. 


Distrib. gcogr. — Europe centrale et septentrionale ; manque dans l’Europe 
austro-orientale ; Caucase; Oural et Altaï. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


| Fleurs imbriquées sur4rangs, en épi ovale, formant 4 angles tres 
1 saillants, . . ,..,...... M. cristatum (752). 
| Fleurs en grappe cylindrique dense ouunilatérale etalorstrès lâche 2. 


Fleurs en grappe cylindrique, dense, à bractées colorées rou- 
Seûtres  , + 4 0 0 ee + rc... M. arvense (153): 


Fleurs en grappe läche unilatérale; bractées vertes . . . . . . . 
M. pratense (154). 


Fam. LV. OROBANCHACEÆ, 


OROBANCHACÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle: calice infère, gamosépale, tantôt à 4 lobes disposés 
par paires, tantôt partagé jusqu’à la base, ou à peu près, en 2 
segments bipartites; corolle gamopétale, tubuleuse!, plus ou 
moins ventrue, à limbe bilabié. Androcée : 4 étamines didynames, 
insérées sur le tube de la corolle et rapprochées par paires ; an- 
thères biloculaires, s’ouvrant longitudinalement. Gynécée : dis- 
que nul ou épaissi, avec un prolongement glanduliforme à la 
base; 1 style terminal allongé, à stigmate plus ou moins distinc- 
tement bilobé; ovaire supère, uniloculaire, formé de 2 carpelles; 
4 placentas pariétaux également distants ou rapprochés par 
paires ; ovules nombreux, anatropes ; capsule uniloculaire,s’ouvrant 


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9 — 


plus ou moins régulièrement en 2 valves qui portent chacune 1-2 
placentas dans leur milieu. — Herbes parasites, jamais vertes, 
dépourvues de feuilles, mais couvertes, surtout à la base, d’écail- : 
les imbriquées qui deviennent très espacées sur les tiges ; fleurs 
en épi ou en grappe. 


TABLEAU DES GENRES. 


Lèvre postérieure de la corolle dressée, l’antérieure étalée; fleurs ses- 
siles, en grappe cylindrique. . . . . , . . . . . « OROBANCHE. 290. 


Les 2 levres de la corolle dressées; fleurs pédonculées ou sessiles, 
A AIUTS ON éDL'UNTAMETAL en ee de à ane LATHPÆA. 291. 


G. 290. OROBANCHE (Orobanche). 


Calice à 4 lobes disposés par paires et inégaux (le lobe antérieur 
plus court), ou bipartite à segments bilobés (le lobe antérieur 
également plus court); corolle tubuleuse, ou camæanulée-tubu- 
leuse, ventrue, distinctement bilabiée, la lèvre postérieure dres- 
sée, émarginée ou bilobée, l’antérieure étalée, trifide ; style bilobé; 
capsule ovale à déhiscence irrégulière. — Herbes plus ou moins 
pubescentes-glanduleuses, simples ou rarement rameuses, ren- 
flées-bulbiformes à la base et couvertes d’écailles lancéolées im- 
briquées, qui deviennent plus allongées et très écartées sur la 
tige; épi cylindrique, d’abord chevelu par la saillie des bractées. 


a. Tryonichon Wallr. — Fleurs accompagnées chacune de 2 brac- 
téoles latérales et d’une bractée toujours plus grande; calice à 4 lobes 
disposés par paires: capsule s’ouvrant au sommet en 2 valves après 
la chute du style, — Tige simple ou rameuse. 


155. Gr. cærulea Vill. f. du Dauph. Il. 406; Lefr. cat. 19. 
Phelipæa cærulea C.-A. Mey.; Cosson et Germ. Atl. de la FI. des 
env. de Paris, pl. XIX, fig. K. (Or. bleue), — Plante bleuâtre dans 
toutes ses parties, un peu lanugineuse, glanduleuse; fleurs en 
épi court, assez lâche; lobes du calice égalant environ la moitié 
du tube de la corolle, celle-ci d’un bleu métallique, arquée ; tube 
resserré au milieu; lèvre postérieure bilobée, à lobes triangu- 
laires; lèvre antérieure à 3 lobes deltoïdes, aigus, à peu près 
égaux entre eux, entiers sur les bords; étamines insérées un peu 
au-dessous du milieu du tube; filets glabres ou un peu pubes- 
cents à la base; stigmate blanchâtre. %. 


— Juin, juillet; parasite sur l’Achillæa millefolium. Coteaux secs. R. Gièvres 
dans le haut pâtureau de Jaugy (Em. Martin); coteau St-Victor, près Blois!, 
(Monin); parc de Menars et surtout en dehors dans une petite plantation, entre 
les murs et la route de Paris (Roger). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusqu'en Angleterre et en Hollande ; 
‘Asie-Mineure; Arménie; Perse; Sibérie, 


76. Gr. arenaria Borkh. in Roëm. Neues Mag. 1794. p. 6. PA. 
arenaria Wallp. Repert. III. 459; Em. Mart. cat. 212; Coss. loc. cit. fig. 
L. (Or. des sables). — Plante un peu bleuâtre et lanugineuse. glan- 
duleuse-dans le haut; tige simple, assez robuste, haute de 2 à 4 


29 


— 450 — 


décim.; fleurs en épi d'abord assez dense, puis devenant très 


allongé ‘et lâche; lobes du calice (4 ou quelquefois 5) lancéolés- 
subulés, plus courts que le tube de la corolle, celle-ci bleue, 
grande (jusqu’à 30 mill), peu arquée , à tube sensiblement resserré 
vers le milieu et dilaté-campanulé au sommet; lèvre postérieure 
un peu échancrée, à bords étalés en dehors; lèvre antérieure 
plane, à 3 lobes arrondis, quelquefois mucronulés, peu ou pas 
denticulés sur les bords; 2 callosités élevées à la gorge ; étamines 
insérées un peu au-dessous du milieu du tube; filets glabres; an- 
thères un peu poilues; stigmate Jaune. %. 


— Juin; parasite sur l’Arlemisia campestris, R. Pentes du coteau dominant 
le lac de Soings au N. et au N.-0.!; sables de la Loire à Nouant! (Lefrou, 
Roger), à Suèvres!, à Rilly (Delaunay), surtout dans les îles du fleuve, 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Belgique; manque 
dans la région austro-occidentale; se retrouve dans la Tauride, le Caucase, 
l'Afrique sept. 


Observ. — Les spécimens de Loir-et-Cher n’ont pas la corolle 
aussi courbée que l'indique la figure citée de la Flore des enwvi- 
rons de Paris. 


151. Or. ramosa L. 6p. 882, Lefr. cat. 10. PA, ramosa C.-A. 
Mey.; Em. Mart. cat. 213; Coss. et Germ. loc. cit. fig. H. (Or. ra- 
meuse). — Plante d’un blanc jaunâtre ou plus rarement tres légè- 
rement teintée de bleu, un peu poilue et glanduleuse ; lobes du 
calice lancéolés, acuminés, un peu plus courts que la moitié du 
tube de la corolle, celle-ci blanche ou rarement bleuâtre, longue 
à peine de 2 cent., arquée au point de constriction du tube, ciliée- 
fimbriée sur les bords; lèvre postérieure un peu échancrée, l’an- 
térieure à 3 lobes obtus avec 2 callosités à la gorge; étamines 
insérées au-dessous du milieu du tube; filets pubescents à la 
base; anthères glabres ; stigmate blanchâtre. ©. 


b. albiflora. P, aibiflora Gr. et Godr. ft. fr. IL. p. 628. — Plante sou- 
vent plus rameuse, à fleurs un peu plus grandes ; le lobe moyen de 
la lèvre antérieure présente quelquefois un pli longitudinal qui s’étend 
jusque dans la gorge; les anthères sont presque glabres à la base. La 
tige et la corolle sont blanches ou bleuâtres, comme celles de l’Or, 
ramosa dont elle constitue à peine une variété. 


— Août, septembre; parasite sur le chanvre et, dans les jardins, sur le Topi- 
nambour, les Tomates, les Geranium. Gièvres (Em. Martin); vallée du Beu- 
vron, au-dessous de Bracieux!; val de la Loire, où il infestait les chènevières, 
il y a 20 ans et d’où il a presque disparu. La var. b. sur le Geranium pusillum 
à Pruniers, près de l'Abbaye (Em. Martin); Cour-Cheverny, à Poussard, sur 
le Lamium maculatum et le Glechoma. 

Distrib. géogr., — Europe australe et moyenne, jusqu’en Angleterre; Liban; 
Mésopotamie; Caucase; Égypte; la var. b, signalée seulement à Montpellier. 


b, OsrrozeoN Wallr., — Fleurs accompagnées d’une seule bractée qui leur 
est opposée; calice fendu en arrière où complétement partagé en 2 seg- 
ments bilobés, le lobe antérieur toujours plus petit, dentiforme, ou rare- 
ment oblitéré ; capsule s’ouvrant au milieu, les 2 valves restant adhérentes 
au sommet avec la base du style, — Tige toujours simple, 


758. Or. Rapum Thuill, F1 de Par, (ed. 2), p. 317; Lefr. cat. 
19; Em. Mart, cat. p. 313. Coss, et Germ.. loc. cit. fig. A, (Or. rape), 


7e 


— Plante d’une teinte fauve, ou plus rarement complétement, 
jaune, un peu lanugineuse et glanduleuse dans le haut; tige 
robuste, de 8 à 8 décim.; fieurs en épi un peu lâche, souvent tres. 
allongé; lobes du calice égalant la moitié du tube de la corolle, 
celle-ci de couleur ferrugineuse, ou rougeâtre, largement tubu- 
leuse campanulée, renflée antérieurement, un peu arquée, à lèvre 
postérieure concave, l’antérieure à 3 lobes larges, ciliés-denticu- . 
lés, le moyen sensiblement plus grand ; étamines insérées presque 
à la base du tube; filets glabres inférieurement, parsemés de 
poils et de petites glandes au sommet; style glanduleux, à stig- 
mate jaunâtre. ©. 


— Mai, juin; parasite sur le Genêt (Geuista, scoparia). C. dans la Sologne et 
dans le Perche. 


Distrib. géogr., — Europe occidentale, depuis le Portugal jusqu’en Angleterre 
et depuis l’Italie jusqu’en Hollande. 


79. Gr. cruenta Bertol. Rar. Ital. pl. decad. III. p. 56; Lefr. 
cat. 19; Coss. et Germ. loc. cit. fig. B. (Or. sanglante). — Plante 
un peu rougeûtre ou presque complétement jaune, plus ou moins 
pubescente et glanduleuse; tige de 2 à 5 decim.; fleurs en épi 
d’abord assez dense et chevelu au sommet puis devenant lâche; 
corolle jaune extérieurement, striée, d’un rouge sang en dedans, 
assez fortement arquée, denticulée-fimbriée sur les bords; lèvre 
postérieure un peu étalée, émarginée, l’antérieure à 3 lobes larges, 
le moyen souvent échancré ; étamines insérées un peu au-dessus 
de la base du tube; filets laineux inférieurement, glanduleux au 
sommet; stigmate jaune. 


Varie : 

a. lypica. — Fleurs peu nombreuses, en épi court; fleurs d’un jaune 
fauve extérieurement, d’un rouge terne à l’intérieur; tiges croissant 
souvent solitaires, 

b. ulicis. — Or. ulicis Desm. Ann. des Sc. nat, (1835), vol. IL, p. 71. 
Lefr, cat. 19; Em. Mart. cat. 173. — Fleurs assez nombreuses, en épi 
dense et chevelu; corolle d’un jaune citrin extérieurement, d’un rouge 
foncé à l’intérieur ; tiges croissant souvent en groupe, 


— Mai, août; la var. a. est parasite sur diverses légumineuses (Hippocrepis 
Coronillz, Lotus etc.) : parc de Cheverny!; Chailles vers la Chesnaye!; plus C. 
aux environs de Vendôme et dans le Perche. La var. b, est C. dans touté la 
Sologne, sur l’Ulex nanus; la forme jaune dans toutes ses parties a été observée 
par M. Em. Martin. à Pruniers, dans les bruyères de Longueville. 


Bistrib. géogr. — Europe moyenne et australe; le Caucase; la var. b, dans 
l’Europe austro-occidentale. 


Observ. — L’Or,. ulicis à été séparé de lOr. cruenta surtout à 
cause de son calice dont les segments seraient souvent entiers, 
d'après Desmoulins et Boreau, et non pas bifides ou bidentés 
comme dans les autres espèces du genre; d’après ces mêmes 
auteurs les étamines seraient aussi insérées plus haut sur le 
tube. L’examen de très nombreux spécimens, montre que ces 
deux distinctions sont illusoires; l'absence d’un second lobe ou 
d'une dent sur chacun des segments calicinaux est un accident 
fort rare et le niveau d'insertion des étamines ne varie que dans 
les limites observées chez les autres espèces du genre. 


760. Gr. epithymum DC. tr Il." pe 490% Eefr. cat. 19; 


Em. Mart, cat. 214; Coss. et Germ. loc. cit. fig. C. (Or. du Thym). 
— Plante rougeâtre ou ferrugineuse, brièvement pubescente et 
glanduleuse; fleurs en épi peu serré, souvent assez allongé; 
lobes du calice égalant au moins la moitié du tube de la corolle, 
celle-ci assez grande (25 mill. env.), d’un jaune rougeñtre, un peu 
arquée, tubuleuse et dilatée au sommet, à bords denticulés ; 
lèvre postérieure, peu échancrée, très ouverte, l’antérieure à lobe 
moyen sensiblement plus large que les latéraux: étamines insé- 
rées un peu au-dessus de la base du tube; filets un peu pubes- 
cents inférieurement, parsemés de fines glandes au sommet; 
stigmate d’un rouge foncé. % 


— Juin, juillet; parasite sur le Thym. AC. dans la Sologne et sur les coteaux 
de la Loire et du Cher; la Beauce. 
Distrib. géogr. — Europe australe et centrale; Arménie; Caucase. 


761. Or. Galii Duby bot. Gall. p. 349 ; Lefr. cat 19; Em. Mart. 
cat. 213; Coss. et Germ. fig. D. (Or. du Caillelait). — Plante un peu 
rougeñtre, brièvement lanugineuse et glanduleuse; tige de 2 à 3 
décim. ; épi souvent allongé et un peu lâche à la base; calice éga- 
lant environ la moitié du tube de la corolle, celle-ci d’un rouge 
pâle avec des nuances violacées, arquée, tubuleuse, assez dilatée en 
avant, fimbriée et denticulée sur les bords ; lèvre postérieure un 
peu dressée, obscurément échancrée; lèvre antérieure à 3 lobes 
obovales presque égaux entr'eux ; étamines insérées un peu au- 
dessus de la base du tube ; filets très abondamment velus dans 
toute leur longueur ; stigmate d’un rouge foncé. %. 


— Juin, juillet; parasite sur les Galium. AC. aux environs de Romorantin 
(Em. Martin); coteaux de la Loire à St-Gervais!; Chaumont!; Veuves! etc.; 
Lavardin (Lefrou). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale, jusqu’en Angleterre; rare 
dans la région australe ; Tauride; Caucase; Sibérie. 


Observ. — La forme d’un jaune citrin dans toutes ses parties 
(Or. citrina Dietr.), a été observée à Gièvres, dans les prés de l’Es- 
couriou, par M. Em. Martin, et aux environs de Monteaux-sur-: 
Loire. 


762. Or. Feucrii Holl. et Schultz, F1. de la Moselle, p. 322; 
Em. Mart. cat. 114. (Or. de la Germandrée), — Plante plus petite 
que l’Or. epithymum, souvent presque glabre inférieurement, ou briè- 
vement pubescente,finementglanduleuse dansle haut; corolle d’un 
rouge violacé très pâle, peu arquée, tubuleuse, un peu dilatée 
vers le sommet ; lèvre postérieure assez sensiblement courbée en 
avant, l’antérieure à 3 lobes à peu près égaux entre eux; étamines 
insérées environ vers le quart de la hauteur du tube où un peu 
au-dessus ; filets un peu pubescents à la base, finement glandu- 
leux au sommet; style d’un brun violacé. %. 


— Juin; parasite sur le Teucrium Chamædrys, le Thymus Serpyllum et quel- 
quefois sur le Bromus ereclus, AR. sur les coteaux calcaires : Châtillon-sur- 
Cher, à la Cave!; Noyers, aux carrières de Belleroche!; St-Romain!; Thésée!; 
Montrichard!; Bourré !; Cheverny, derrière le moulin de Beaumont! forêt de 
Russy, sur les affleurements calcaires!; cCoteau St-Victor!; Menars (Roger); 
vallée du Loir (Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe centrale; région Pontique, 


163, Or. rubens Wallr. Diagn. Orob. 46. (Or. rougissante). — 


, — 453 — 


Plante d’un rouge ferrugineux, pubescente, glanduleuse au som- 
met ; tige très peu renflée à la base, de 2 à 5 décim., assez robuste, 
fleurs en épi allongé assez dense; calice égalant au moins la 
moitié du tube de la corolle, celle-ci assez grande (20 à 25 mill.), 
d’un brun rougeñtre, jaunâtre dans sa partie inférieure, un peu 
arquée, carénée sur le dos ; lèvre postérieure à bords déjetés en 
arrière, l’antérieure à 3 lobes fortement denticulés, à peu près 
égaux entre eux, les latéraux quelquefois mucronulés ; étamines 
insérées vers le tiers inférieur du tube, ou un peu plus haut; 
filets pubescents inféricurement, glanduleux au sommet; stig- 
mate d’un jaune de cire. %. 


— Mai, juin ; parasite sur la luzerne. RR. Champs près de l'octroi de St-Ger- 
vais (Monin) ; St-Laurent-des-Eaux, bois de Briou (R5ger). 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne. 


Observ. — Je n’ai pas vu la plante récoltée dans les champs de 
Briou par M. Roger et qui selon lui exhale une odeur de Chèvre- 
feuille ; d’après tous les auteurs, l’odeur de lOr. rubens rappelle 
celle du Muguet. 

Dans les spécimens que j'ai sous les yeux et provenant de 
l'Alsace, de la Lorraine et des environs de Blois, je ne vois pas 
que les étamines soient insérées sensiblement plus haut que le 
tiers inférieur du tube ; l’Or. rubens diffère de l’'Or. T'eucrium sur- 
tout par la couleur plus franchement rouge de la fieur et par la 
compression très sensible du dos de la corolle. 


1764. Or. minor Sutt. Transact. Linn. Soc. IV. p. 178. Em. 
Mart. cat. 214; Coss. et Germ. loc. cit. fig. F. {Or. à petites fleurs). 
— Plante un peu roussâtre, lanugineuse, glanduleuse; tige de 1 
à 4 décim.; fleurs en ép1 souvent assez allongé, d’abord dense et 
cylindrique ; calice à lobes lancéolés, longuement subulés, éga- 
lant environ le tube de la corolle, le lobe antérieur de chaque 
segment quelquefois nul ou dentiforme, surtout dans les fieurs 
inférieures ; corolle petite (12 à 15 mill.), blanchâtre avec des stries 
d’un violet très pâle et peu apparentes, à bords ciliés, denticulés- 
crispés; lèvre postérieure étalée-redressée, l’antérieure à 3 lobes 
presque égaux entre eux; étamines insérées vers le tiers inférieur 
du tube; filets glabrescents ou seulement un peu pubescents 
inférieurement, parsemés de glandes dans le haut; stigmate d’un 
rouge violacé. %. 

b. Picridis. — Or. Picridis KF.-W. Schultz ap. Koch, Deutsch. Flor. 
4, p. 453; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 214; Coss. et Germ. loc. 
cit. fig. G. — Lèvre postérieure de la corolle très ouverte, dentée- 
crispée sur les bords, peu sensiblement émarginée ; filets des étamines 
assez abondamment velus à la base; fleurs quelquefois plus petites (10 
mill.), 

— Juillet, août; la forme typique est parasite sur le Trifolium pratense ou 
plus rarement sur la Carotte et quelques autres plantes potagères: CC. aux en- 
virons de Romorantin où elle infeste, dans certains champs, la deuxième coupe 
de Trèfle (Em. Martin) ; Cour-Cheverny !; Cheverny !; Chitenay!; AC. aux en- 
virons de Mondoubleau (Legué) et dans le Perche (Nouel). La var. Bb, est 
parasite sur le Picris hieracioides et paraît C. dans les terrains calcaires de 
tout le département : Pruniers (Em. Martin); Cheverny !; Cour-Cheverny!; 
Chitenay !; Cormeray !; Cellettes!; environs de St-Gervais!; Blois!; la Chaussée- 
St-Victor!; Avaray (Roger) ; Savigny (Lefrou), Baillou et Cormenon (L. Legué). 

Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; Asic-Mineure; Afrique 
sept. 


Observ. — Après avoir examiné de nombreux specimens des 
Or. minor et picridis, provenant de localités très diverses, je suis 
demeuré convaincu que les caractères invoqués pour la distine- 
tion spécifique de ces deux plantes manquaient absolument de 
constance ; le degré de villosité des filets staminaux est très 
variable, quelquefois sur un méme individu ; a dimension des fleurs 
ne présente pas plus de fixité; quand au niveau d'insertion des 
étamines sur le tube, je trouve qu’il oscille entre le tiers et le 
milieu, indépendamment de toute relation avec d’autres carac- 
tères; je n’ai jamais vu non plus que la lèvre postérieure de 
l’'Or. Picridis füt aussi entière que le disent les auteurs et qw’om 
la trouve figurée dans l’Atlas de MM. Cosson et Germain; cette 
même observation s'applique au degré de pubescence des filets 
staminaux, Enfin l'examen des spécimens des plantes qui figurent 
dans l’herbier de M. Grenier, sous le nom d'Or. Picridis et d'Or. 
minor, fait voir que ni les uns ni les autres ne se rapportent exac- 
tement aux descriptions de la Flore de France et que toutes les 
transitions possibles existent entre les deux. 


765. Gr. Hederæ Duby Bot. Gall. p. 350 ; Lefr. cat. 19. (Or. du 
Lierre). — Espèce très voisine de l’Or. minor; elle en diffère par 
ses dimensions souvent un peu plus grandes; par la teinte vio- 
lacée de toutes ses parties ; par sa corolle qui atteint jusqu’à 18 
mill. et dont les bords sont denticulés, mais glabres ; par la forme 
de la lèvre antérieure dont le lobe moyen est sensiblement plus 
grand que les autres; par son stigmate jaune; les filets stami- 
naux sont insérés vers le tiers inférieur du tube et leur degré de 
villosité est très variable; quelquefois ils sont presque glabres ; 
la corolle est presque toujours violacée, avec des veines plus fon- 
cées ; plus rarement elle présente des nuances jaunâtres à la base. 


— Juin, juillet; parasite sur le Lierre. AR. Parc de Chambord, au pavillon de 
Montfrault (Monin); Chailles, haie de clôture près du village (id.,); Cellettes, 
parc de Beauregard!; parc de la Roselle!; parc de Bousseuil sous les char- 
milles !; C. dans les parcs de St-Gervais ! (Séjourné)!; Vallières, aux Caves!; 
Château de Lavardin! (Diard) ; les Roches (Séjourné), 

Distrib. géogr. — Europe depuis l'Irlande et la Belgique, jusque dans le S.-0, 
de la France, et depuis l'Italie jusque dans la Westphalie. 


766. Gr. amethystea Thuill. F1. par. ed. 2. p.317. Em. Mart. 
cat. 215. (Or. améthyste). — Plante présentant dans toutes ses par- 
ties une teinte violacée bleuâtre pâle, un peu lanugineuse et 
glanduleuse; tige de 3 à 4 décim., assez robuste; fleurs en épi 
dense, accompagnées de bractées étroitement lancéolées qui les 
dépassent et rendent l’épi très chevelu; sépales lancéolés-subulés, 
égalant presque le tube de la corolle ou même plus longs que lui; 
corolle blanchâtre, teintée de violet bleuâtre, avec des veines plus 
foncées; tube courbé presque à angle droit vers son tiers infe- 
rieur ; lèvres dentées-crispées tout autour, la postérieure forte- 
ment bilobée, à lobes émarginés, ce qui la rend comme 4-drilo- 
bée; lèvre antérieure à 3 lobes dont le moyen est plus grand et 


bifide; étamines insérées vers le tiers inférieur du tube ou un, 


peu au-dessus; filets peu poilus ; stigmate d’un violet foncé. %. 


— Juin, juillet; parasite sur l’'Eryngium campestre. AC, aux environs de 
Romorantin (Em. Martin); Cellettes!; Cour-Cheverny!; vallée de la Loire; 
abonde dans l'Ile aux Bœufs, près de Blois!; AR, dans la vallée du Loir 
(Nouel), 


Distrib. géogr.— Europe occidentale depuis l'Angleterre et la Hollande, jus- 
qu'en Espagne et en Sicile. 


À 

4 
22. 
= 


À 

g À 

L "4h _ 
Cr 2 , 


4 


1 
. 


8 


10. 


140 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleurs accompagnées d’une bractée et de deux bractéoles laté- 


rates 4 6" NP ER ROReTR EeE SAGE MIEN PE 


Fleurs Sans bracténles later alPS A is 028 dos à 2 242 


Fleurs bleues ou d’un violet bleuâtre, tiges toujours simples 4 , 
Fleurs blanches ou teintées d’un bleu très pâle; tiges souvent 
rameuses, + * +... Or. ramosa (751). 
Lobes de la corolle étroits, aigus ; anthères glabres. , , , . .,, 
Or. cærulea (755). 

Lobes de la corolle très obtus, arrondis au sommet; anthères 
poiMes ELU Sa, 0 à Si UOr.iaronnrid (150): 
Etamines insérées seulement un peu au-dessus de la base du 
tube de Ja corobesiree ci à &arlarbiied no aldata 
Étamines insérées vers le quart ou le tiers inférieur du tube de 
ÉRCOTOLERESRE ASE SR LUE UNE Date nine EN SR TERRE 
Corolle tubuleuse-campanulée, très ventrue inférieurement ; stig- 
DE UMR Ce n'y 24 2° ave te lp te Entre et eN PNMNT ES = 
Corolle tubuleuse, à peu près régulièrement diletée de la base 
au sommet; stigmate purpurin,. 6 fle'c:lul v'-&)1bh1107.0) 6191 »' 1e 
Corolle jaunâtre, un peu ferrugineuse en dedans; filets stami- 
naux glabres à la base , , , , . . Or. Rapum (758). 
Corolle rouge en äedans; filets stamlinaux velus à la base. , . . 
Or. cruenta (759). 


Filets staminaux peu velus; corolle très dilatée, évasée dans sa 
partie supérieure. , , , «+. .« Or. epithymum (760). 
Filets staminaux abondamment velus dans toute leur longueur ; 
corolle assez peu dilatée dans sa partie supérieure. , , . « 
Or. Galii (761). 


DHCTIMON NOÉ EE le le à marede nisadimeeie ce en: sale. À 
Stigmate d’un jaune de cire. , , ,. . Or. rubens (763). 
Divisions du calice égalant à peine le milieu du tube de la co- 

rolle, celle-ci d’un rouge sale. , . Or. Teucrii (762). 
Divisions du calice égalant ou dépassant le tube de la corolle; 


celle-ci blanche ou bleuâtre. . . . . . . .; de se de 1e 


Lèvre inférieure de la corolle à 3 lobes presque égaux; corolle 
blanchâtre avec des veines d’un lilas très pâle, . ,.,. .. 
Or, minor (764). 


Lèvre inférieure de la corolle à lobe moyen beaucoup plus grand 

que les deux autres; corolle presque complétement violacée. 
Corolle faiblement arquée, à courbure régulière. . . . . , . , 
Or. Hederæ (165). 


Corolle brusquement courbée presque à angle droit vers le tiers 
inférieur du tube, , ,,.,. Or, amethystea (766), 


PA] 


Co 


10. 


11. 


G. 291. LATHRÆA (Lathrée). 


Lèvres de la carolle dressées, . presque parallèles ; disque hypo- 
gine développé en avant en une large glande; capsule nettement 
bivalve; tige hypogée blanche, couverte d’écailles très char- 
nues, core fleurs sessiles en épi unilatéral, ou assez longue- 
ment pédonculées et en grappe. 


767. L. squammaria L. sp. 848; Lefr. cat. 19. (L. écailleuse). 
— Tige hypogée très épaisse, rameuse, couverte d’écailles étroi- 
tement es. cordiformes; rameau florifère velu, atteignant 
jusqu’à 25 cent., après l’anthèse, présentant quelques écailles 
membraneuses, ovales ; fleurs sessiles horizontales, en épi unila- 
téral, d’abord courbé au sommet, très dense, puis s’allongeant et 
.devenant droit; bractées membraneuses largement obovales, atté- 
nuées à la base, très entières, grandissant après l’anthèse; calice 
un peu velu et glanduleux, à 4 lobes ovales; corolle glabre, étroite, 
d'un rose pâle; dépassant d’abord à peine le calice; lèvre posté- 
rieure tronquée, l’inférieure plus courte, à 5 petits lobes ; anthères 
velues, mucrfonulées ; capsule ovale, égalant environ le calice. %. 


— Mars, avril; parasite sur les racines des arbres, Chênes, Charmes, Hètres, 
eic., dans les bois couverts, R. Chemin de Chaillés à St-Gervais, au bas du 
coteau de la forêt, sur une petite dépression située à 2 kil., environ de St-Ger- 
vais! (Lefrou) ; Cellettes, parc de Montrion, près du Beuvron, à droite de l’allée 
montant de Montrion à Bousseuil! (Goussard); coteau dominant la route de 
Candé à Chaumont, à moitié chemin environ entre les deux communes! 

Distrib. géog. — Toute l'Europe jusque dans les provinces méridionales de la 
Scandinavie; Syrie; Tauride; Caucase; Oural; Himalaya, 


768. L. clandestina L. Sp. 843. Clandestina rectiflora Lamk. 
(L. clandestine). — Tige hypogée rameuse, couverte d’écailles 
imbriquées, charnues, suborbiculaires ; rameaux florifères quelque- 
fois très raccourcis, tout-à-fait glabres, violacés; fleurs assez longue- 
ment pédonculées, dressées, formant une sorte de corymbe lâche, 
terminal; calice tubuleux-campanulé, épais, à 4 dents triangu- 
laires, aiguës; corolle très grande (5 à 6 cent.), d’un violet intense; 
lèvre supériéure courbée en casque, l’inférieure trifide; anthères 
velues ; style infléchi sousle casque et plus long que lui; Cap- 
sule ovale, acuminée. %. 


— Avril; parasite sur les racines du Peuplier blanc ou de l’Aulne. RR,. Cour- 
bouzon, le long de la Noue de la Sansonière, au pied des arbres (Roger); abonde 
dans le parc du château de Courbouzon! (Séjourné); Avaray. bords de la Noue, 
à l'angle du pré situé derrière et au nord de la ferme de PIle!, 

Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis la Belgique et l’ouest de la France 
usqu’en Espagne; se retrouve dans l’Etrurie et dans les Calabres, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


( Fleurs assez petites, d’un rose pâle, horizontales, en épi unila- 
Lér ART UMR LE 0 EE .. LL. squammaria (761). 
| Fleurs très grandes, d'un violet intense, pédonculées, en grappe 
lâche corymbiforme. , , . ,; IL, elandestina L.. (768). 


— 497 — 


Fam. LVI, LENTIBULARIEÆ Endl. 


LENTIBULARIÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d'une corolle; calice infère, à 2-5 divisions et quelquefois subbi- 
labié, à préfloraison imbriquée; corolle gamopétale, bilabiée, à 
tube prolongé antérieurement en éperon. Androcée : 2 étamines 
insérées sur la corolle et alternant avec les lobes de la lèvre an- 
térieure; anthères à loges plus ou moins confiuentes, s’ouvrant 
par une fente longitudinale. Gynécée : ovaire supère, unilocu- 
laire; ovules très nombreux, recouvrant un placenta globuleux 
ou ovoïde placé au fond de l’ovaire; style nul ou presque nul; 
stigmate formé de 2 lamelles ; capsule globuleuse ou ovoïde s’ou- 
vrant irrégulierement en 2 ou 4 valves; graines nombreuses, len- 
ticulaires ou anguleuses; albumen nul. — Petites plantes her- 
bacées, glabres, croissant dans les eaux ou dans les marais; 
feuilles dépourvues de stipules, entières ou multitifides. 


TABLEAU DES GENRES. 


Feuilles multifides; plantes submergées et à fleurs jaunes. . . . , . ., 
UTRICULARIA. 292. 

Feuilles très entières; plantes des marais, à fleurs roses ou violacées. . 
PINGUICULA.. 293. 


.G. 292. UTRICULARIA (Utriculaire). 


Calice bilobé ou bipartite; corolle bilabiée, à lèvre postérieure 
dressée, l’antérieure beaucoup plus développée présentant souvent 
à sa base, devant le palais, 2 gibbosites très saillantes; éperon 
épais, plus ou moins recourbé en avant; filets staminaux un peu 
arqués et dilatés à la base; stigmate à lobes très inégaux, l’un 
beaucoup plus développé, foliacé; capsule globuleuse déprimée, 
atténuée au sommet, acuminée. — Herbes complétement sub- 
mergées à l’exception du pédoncule floral: feuilles découpées en 
seoæments capillaires ou très étroits, accompagnées de veésicules 
aérifères obliquement ovoïdes et qui sont destinées, durant l’an- 
thèse, à faire flotter la plante dans le voisinage de la surface de 
l’eau ; fleurs en grappe lâche. 


769. Utr. vulgaris L. sp. 26; Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. p. 
180. (Utr. vulgaire). — Feuilles ovales ou oblongues dans leur 
pourtour, multipartites, à lobes filiformes, allongés, bordés de 
quelques petits cils courts; vésicules presque sessiles, placées 
sur les divisions des feuilles; 7 à 8 fleurs en grappe simple, au 
sommet d'un pédoncule nu, terminal, accompagnées de petites 
bractéoles membraneuses; pédicelle un peu arqué au sommet, 
plus long que la fleur; calice membraneux, à lobes ovales un peu 


— 458 — 


inég'aux; Corolle assez grande (16 à 20 mill.), d’un beau jaune, 


avec le palais orangé et strié; lèvre postérieure un peu ondulée, 
égalant environ le palais ; lèvre antérieure fortement gibbeuse à la 
base, à bords rabattus; éperon cylindro-conique, dirigé en avant, 
anthères conniventes. %,. 


b. neglecta Coss, et Germ. FI. des env. de Paris, p. 375. Utr. neglecta 
Lehm. Ind, Schol. Hamb. 41828, p. 38. — Port et feuilles de l’'Utr. 
vulgaris, dont cette variété diffère surtout par la dimension de la lèvre 
postérieure de la corolle qui est presque 1 fois plus longue que le palais 
les anthères m'ont toujours paru étroitement conniventes, comme dans 
la forme typique. 


— Juin, août. Mares, étangs. C. dans toute la Sologne et dans le val de la 
Loire; dans le val du Loir. La var, Bb. se rencontre cà et là dans la vallée du 
Beuvron à Tour-en-Sologne!, à Cellettes!, à Candé!. 

Distrib. géogr. — L'Europe, jusqu’en Scandinavie; Sibérie! Afrique septen- 
trionale ; Amérique du nord, 


770. Utr. intermedia Hayn. in Schrad. Jour. 1800, fig. 1, 
p. 18, tab. 5; Em. Mart. cat. p. 180. (Utr. intermédiaire). — Fleurs 
ovales ou réniformes dans leur pourtour, à lobes rayonnants, 2 
fois dichotomes, filiformes ou linéaires, très finement serrulés; 
vésicules portées sur des rameaux distincts des feuilles, plus obli- 
quement ovoïdes que dans l’Ufr. vulgaris; grappes formées de 2 
ou 4 fleurs, à pédicelle dressé, souvent plus long qu’elles; corolle 
ne dépassant guère 12 mill., d’un jaune pâle avec le palais strié 
de lignes ferrugineuses: lèvre postérieure environ 1 fois aussi 
longue que le palais ; lèvre antérieure gibbeuse à la base, à bords 
plans, étalés horizontalement; éperon cylindro-conique, un peu 
aigu, ascendant; anthères un peu disjointes, 


— Juillet, Eaux stagnantes. RR, Ancien lit de la Rère, près du pont de la route 
de Theillay, où M. Max. Cornu l’a découvert en 1866; Pruniers, fossés du val 
de la Sauldre (rive gauche) au-dessous de Beauvais (Em. Martin). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’à la Mer glaciale; Sibérie 
altaïque, Terre-Neuve, Amériqué sept, 


Observ. — M. Em. Martin à trouvé la plante en fleur en 1867; 
depuis elle n’a pas reparu, ni à Pruniers, ni dans la localité où 
M. Cornu l'avait découverte. Aux environs de Malesherbes (Loiret), 
où la plante croît également, les fleurs ne paraissent pas avoir éte 
observées. MM. Cosson et Germain, Atl. de la Flore des environs 
de Paris, pl. XVIII, fig. B, ont donné une figure de l’état stérile 
de l’Utr. intermedia, mais ils n’ont représenté qu’une forme parti- 
culière de feuilles, celle où ces organes, très raccourcis, sont réni- 
formes dans leur pourtour, avec des lobes un peu élargis; chez 
d’autres spécimens, le contour des feuilles est plutôt ovale et 
les lobes sont filiformes ; on observe d’ailleurs les 2? formes 
sur un même individu, 


771. Utr. minor L. sp. 26; Lefr, cat. 21; Em. Mart. cat. 181. 
(Utr. naine), — Feuilles ovales ou arrondies dans leur pourtour, à 
divisions 2 ou 3 fois dichotomes, rayonnantes, filiformes ou un 
peu élargies et bordées de quelques cils très fins; vésicules très 
petites, tantôf toutes placées sur les feuilles, tantôt naissant en 
partie sur des rameaux propres; grappes formées de 2 à 4 fleurs, 
petites (long. 5 à 6 mill.); pédicelles environ de la longueur de la 
fleur et accompagnés d'une très petite bractée ; lobes du calice 


“ 
PC 0 


largement ovales; corolle d’un jaune pâle, striée à la gorge de 
lignes rougeâtres qui manquent quelquefois; lèvre postérieure 
environ de la longueur du palais, l’antérieure sans gibbosités à la 
base, ovale, étalée, à bords souvent un peu rabattus; éperon en forme 
d’une large saillie conique, courte; anthères un peu disjointes. %. 


b. Bremii. — Utr. Bremii Heer. F1. der Schweiz, p. 984; Em. Mart. 
cat. 120. — Diffère de l’Utr, minor par ses corolles d’un tiers plus 
grandes (8 à 10 mill.), à lèvre antérieure relativement plus courte, plus 
arrondie et dont les bords sont ondulés-plissés, 


— Juillet, août. Fossés des tourbières, R. Veilleins, fondrières du Pavillon. 
(Em. Martin); La Ferté-Imbault, marais én amont de l'étang de l’Écluse (id.); 
Souesmes, fossés près de la rive gauche de la Sauldre au-dessous du pont de 
Pierrefitte (id.); Pierrefitte, fossés des près de la rive gauche de la Boute- 
Vive, au-dessus du pont de Cerbois (id.); Chambord et Cheverny à la Rousselière 
(Lefrou, d’après Boreau). La var. b. est un peu plus C.: Lanthenay, rive gau- 
che de l'étang de Nobière (Em. Martin); Millancay, bords de l'étang de la 
Meunerie et fondrière entre cet étang et celui de la Noue; fondrière au N.-E. de 
l'étang de Malzoné (id.); Veilleins, au bas de la chaussée de l’étang Fleuri; écou- 
lement spongieux autour de l'étang de Bordebure; fondrière du Pavillon (id.); 
Cheverny, tourbières du bois de l’Enfer et tourbière près de Blutaine', Mont, 
à Clénor, dans une petite mare entre le chemin de Pezay et le Beuvron, sur le 
bord des prés!, 

Distrib. géogr. — Europe austro-occidentale, centrale et septentrionale, jusque 
dans la Scandinavie. 


Observ. — Il ne paraît pas possible de séparer spécifiquement 
V’'Utr. Bremii de l'Utr. minor: Ces 2 plantes ne diffèrent en réalité 
que par la dimension de la corolle et encore M. Em. Martin fait- 
il observer qu’il a trouvé l’Utr. minor avec des corolles presque 
aussi grandes que celles de l’Utr. Bremii. L’inflexion du bord de 
la lèvre antérieure ne semble pas avoir plus de valeur; j'ai toujours 
vu l’Utr. Bremii avec le bord de la lèvre antérieure ondulé-plissé 
et dans cet état difficilement distinct de celle de lPUtr. minor, 
auquel, par contre, MM. Cosson et Germain, attribuent, dans la 
figure de leur atlas, une lèvre tout-à-fait plane, particularité qui, 
en effet, se présente quelquefois. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


.… 


Éperon cylindro-conique, au moins 2 fois plus long qu’il n’es 


n large: à la base... «+. lodetscsese see #4 se se ne se 2. 
Éperon en forme de bosse conique aussi large à sa base que 
haute , S'An. D. .6, .m: 0e CEE D |] CR | Utr. minor (711). 
Fleurs de 18 à 20 mill.: lèvre antérieure à bords rabattus, vési- 
cules placées sur les feuilles , . Utr. vulgaris (769). 


1 


Fleurs de 12 à 43 mill.; lèvre antérieure à bords plans; vésicules 
portées sur des rameaux dépourvus de feuilles, , , , . . . 
Utr. intermedia (170). 


— 460 — 


G. 293, PINGUICULA (Grassette). 


Calice obscurément bilabié, à 5 divisions; corolle à 2 lèvres, la 
postérieure dressée, bilobee, l’antérieure à 3 lobes, barbue au 
palais, terminée inférieurement en éperon conique, subulé; an- 
theres s’ouvrant transversalement; capsule bivalve. — Herbe 
croissant dans les marais, à feuilles toutes radicales, charnues, 
onctueuses, glabres et très entières ; pédoncules radicaux, dressés 
unifiores, courbés en crosse avant l’anthèse. 


172. P. vulgaris L. Sp. %; Lefr. cat. 28. (Gr. vulgaire). — 
Feuilles largement oblongues ou obovales, obtuses, atténuées en 
pétiole; pédoncules hauts de 6-15 cent., très finement glanduleux 
au sommet, ainsi que le calice dont les divisions sont oblongues, 
obtuses, réfléchies après l’anthèse et persistent longtemps sous 
la capsule; corolle atteignant 12 à 15 mill. (avec l’éperon), d’un 
pourpre violacé; éperon subulé, un peu arqué, constituant envi- 
ron le tiers de la corolle et dirigé en arrière; lèvre postérieure à 
lobes contigus, dressés, très obtus; lèvre antérieure 2 fois plus 
longue que la postérieure, à lobes écartés, un peu tronqués au 
sommet. %,. 


— Mai, juillet. Prairies tourbeuses des terrains calcaires. R. Marais de Pou- 
lines, du côté de Villerable et de Huisseau-en-Beauce! St-Amand (Monin) ; 
Averdon, dans le marais des Trépaults, d’où il est à peu près disparu. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept. jusque dans la Scandinavie et 
l'Islande, Arménie; Tauride ; Sibérie ; Amérique boréale et occidentale. 


113. P. lusitanica L. sp. %; Lefr. cat. 21: Em. Mart. cat. 
179. (Gr. de Portugal). — Feuilles obovales peu atténuées à la base; 
pédoncule très grêle, de 5 à 12 cent., parsemé de petites glandes, 
ainsi que le calice dont les divisions sont élargies, suborbicu- 
laires ; corolle petite (6 à 8 mill.) d’un blanc quelquefois un peu 
jaunâtre , légerement teintée de rose au sommet, avec le 
tube rayé de stries ferrugineuses ; lèvres presque égales, à lobes 
élargis, arrondis au sommet, ce qui rend la corolle un peu cam- 
panulée; éperon grêle, légèrement renflé au sommet, dirigé en 
bas. %. 

— Mai, juillet. Lieux tourbeux, fondrières des terrains siliceux. C. dans l’ar- 
rondissement de Romorantin! (Ein. Martin); Dhuizon!; forêt de Boulogne, à 
l’etang de Montfrault et dans les bruyères tourbeuses!; parc de Chambord !; 
Neuvy-sur-Beuvron, dans les marais de Malpalu!; Cour-Cheverny, à la bonde 
de lPétang du Grand-Cottereau, 

Distrib. géogr. — Strictement limité à l'Europe occidentale depuis l'Angle- 
terre, jusqu’en Portugal, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 
Eperon conique, aigu, dirigé en arrière; fleurs d’un pourpre vio- 
LOS en 7 NTI 424 0... PP, vulgaris (77). 
Eperon presque cylindrique , un peu renflé au sommet, dirigé 


en bas; fleurs d’un blanc jaunâtre et un peu rosées, , , .. 
PF. lusitunica (773). 


— 401 — 


Fam. LVII. SELAGINEÆE End. 


SÉLAGINÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice infère, 5-fide ; corolle tubuleuse, à limbe bila- 
bié, la lèvre postérieure courte et bifide, l’antérieure trifide. An- 
drocée : 4 étamines didynames insérées au sommet du tube de la 
corolle ; loges de l’anthère promptement confluentes et s’ouvrant 
par une fente longitudinale. Gynécée : un ovaire supère, unilo- 
culaire, renfermant un seul ovule suspendu au sommet de la 
loge avec le micropyle et la radicule supère; un style saillant, à 
stigmate bidenté; fruit renfermé dans le calice, indéhiscent, à 
péricarpe membraneux ; graine pendante, pourvue d’un albumen 
charnu. — Herbe vivace, à feuilles coriaces, alternes et dépour- 
vues de stipules; fleurs bleues, disposées en capitule terminal, 
ælobuleux , accompagnées de bractées étroites, les extérieures 
formant une sorte d’involucre sous le capitule. 


G. 294 GLOBULARIA (Globulaire). 


Caractères de la famille. 


74. GI. Willkommii Nyland. Syll. FI Eur. ed. I. p. 140 
(nomen tantum). GI. vulgaris Auct. (non L.); Lefr. cat. 21; Em. 
Mart. cat. 231; Willk. Globul. p. 13. tab. I. fig. 4 Willk. et Lange 
Prodr. F1. Hisp. II. 383. (G!. de Willkomm). — Souche épaisse, 
dure, produisant de nombreux fascicules de feuilles entre les- 
quels naissent les tiges florifères, celles-ci dressées , glabres, 
hautes de 6 à 20 cent., couvertes de feuilles assez rapprochées; 
feuilles des fascicules coriaces, longuement pétiolées, à limbe 
obovale-spatulé, tronqué ou brièvement tridenté au sommet; 
feuilles des tiges très diminuées, sessiles, lancéolées, aiguës; 
capitules de 10 à 15 mill. de diam. ; bractées extérieures formant un 
involucre, moitié plus courtes que les fleurs, lancéolées-aiguës, 
ciliées de poils blancs, les intérieures linéaires, membraneuses 
et carénées à la base; pédicelles presque nuls ; ‘calice à tube velu, 
pentagonal, conique, divisé jusqu’au milieu ou un peu au delà 
en 5 dents lancéolées subulées, ciliées: lobes de la lèvre poste- 
rieure de la corolle linéaires, très obtus, 2 fois plus courts que 
les lobes de la lèvre antérieure; étamines exsertes. %. 


— Avril, juin. Coteaux secs des terrains calcaires. AR. Billy, carrières du 
Tertre-Blanc! Châteauvieux, coteau de Péquignon! (Em. Martin); Châtillon- 
sur -Cher, clairières du bois de la Cave!; Noyers, carrières de Belleroche!; St- 
Gervais, bois avoisinant l’ancien moulin à vent! (Lefrou) ; Villemalin et Ste-Anne 
près Vendôme! buttes de Marcilly, commune de Huisseau-en-Beauce (Rolland); 
Thoré, à Rochambeau !. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe centrale depuis l'Espagne et l'Italie, jusqu'en 
Belgique et dans la région orientale, jusqu'en Macédoine. 


— 462 — 


Observ. — Le G/. vulgaris L. (GI. spinosa Lamk.), est caractérise | 
surtout par la forme de la corolle dont la lèvre postérieure a ses 
lobes plus allongés et seulement 1 fois plus courts que ceux de la 
lèvre antérieure, très étroits et un peu élargis au sommet; il est 
connu seulement en Espagne. dans le midi de la France et, par- 
ticularité singulière, dans deux iles de la mer Baltique, Oeland 
et Gotland, ou Linne les signale. 


Fam. LVII. VWERBENACEZE End]. 


VERBÉNACÉES. 


Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe : formé d’un calice et 
d’une corolle ; calice infere, tubuleux à 4-5 dents ; corolle à tube 
étroit, cylindrique, un peu arqué, à limbe étalé, presque plan, 
quinquéfide, obscurément bilabié. Androcée : 4 étamines didy- 
names insérées sur le tube de la corolle: anthères biloculaires, à 
déhiscence longitudinale. Gynécée : ovaire très brievement qua- 
drilobé au sommet, à quatre loges qui renferment chacune un 
ovule dressé, insérée latérale ment; style court, à stigmate briève- 
ment bifide; fruit sec, renfermé dans le calice, se séparant à la 
maturité en 4 pyrènes étroites; graines dressées, sans albumen. 
— Herbes à feuilles opposées, dépourvues de stipules ; fleurs en 
épis terminaux. 


G. 295. VERBENA (Verveinc). 


Caractères de la famille, 


775. W. officinalis L. sp. 29; Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. 228. 
(V. officinale). — Tiges dressées ou ascendantes, rameuses vers le 
haut, à 4 angles obtus; feuilles parsemées de poils rudes appli- 
qués, tripartites, les inférieures avec le lobe moyen beaucoup 
plus développé, bordé de grosses dents dans sa moitié supérieure, 
feuilles très diminuées dans le voisinage de l’inflorescence, pro- 
fondément incisées, à segments étroits et dentés ; fleurs petites, 
en épis allongés, lâches à la base, disposés en panicule étroite ; 
bractées pubescentes, ovales-aiguëés plus courtes que le calice, 
celui-ci couvert de petits poils rudes et à divisions aiguës; corolle 
5 à 6 mill.) glabre, d’un violet pâle; lobes du limbe ovales, 
arrondis au sommet, sensiblement inégaux entre eux ; pyrènes 
cunéiformes, tronquées au sommet, finement tuberculeuses sur 
leur face interne. g , 


— Juin, octobre, Bords des chemins, lieux incultes, CC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; toute l'Asie-Mineure; Cau- 
case; Caboul; Inde sept, ; Japon; Abyssinie; Afrique sept. ; Canaries; Cap de 
Bonne-Espérance : Amérique sept. et australe, . 


— 465 — 


Fam. LIX. LABIA'T Æ End. 


LABIÉES. 


Fleurs synoïques plus ou moins irrégulières. Périanthe : formé 
d’un calice et d’une corolle; calice infère, tubuleux ou campanulé, 
ordinairement à 5 dents ou lobes plus ou moins nettement dis- 

osés en deux lèvres ; corolle à limbe rarement presque régulier, 
infundibuliforme, plus souvent très irrégulier, nettement bilabie, 
s-fide, ou quelquefois 4-fide lorsque les deux lobes postérieurs 
sont connés; lobes imbriqués, ceux qui forment la lèvre posté- 
rieure étant extérieurs, l’impair de la lèvre antérieure étant inté- 
rieur, les latéraux intermédiaires. Androcée: 4 étamines didy- 
names (ou plus rarement ? par avortement), insérées sur le tube 
de la corolle; anthères biloculaires ou uniloculaires, à déhiscence 
longitudinale. Gynécée : un disque hypogyne entier ou diverse- 
ment lobé; ovairequadriloculaire, partagé jusqu’à la baseen 4 lobes; 
loges renfermant un seul ovule ascendant, anatrope, à micropyle 
tourné en dedans ; 1 style dressé entre les lobes de l’ovaire, bifide 
au sommet, rarement entier; fruits ordinairement inclus dans le 
calice et formé de 4 nucules (achanes) à la fin tout-à-fait libres, 
sèches: ou plus rarement un peu drupacées; graines dressées, 
insérées latéralement dans la nucule; albumen nul ou presque 
nul. — Herbes presque toujours pourvues sur leurs feuilles et sur 
diverses autres parties, de ponctuations glanduleuses odorantes ; 
tiges quadrangulaires ; feuilles opposées, sans stipules; inflores- 
cence en cymes opposées, dichotomes, formant souvent des glo- 
mérules composés, axillaires, ou terminaux spiciformes, rarement 
réduite à une grappe formée de fleurs axillaires, solitaires, ou 
géminées ou ternées. 


TABLEAU DES GENRES, 


A. Corolle indistinctéement bilabiée, presque infundibuliforme à 4 
iobes presque égaux. (Ex. ; la Menthe). 


L''étimines: fertiles d'onde liant 1e ce AMEN THA. 296. 
9 étamines fertiles. vraloûe are’ 16 517 wa Die 6, 9. v, PAT LYCOPUS. 2 1 


B. Corolle très irrégulière, bilabiée. (Ex. : la Sauge, l'Hyssope, le 
Lierre terrestre). 
a. Lobe postérieur de la corolle très développé, presque aussi grand 
que l'antérieur, (Ex.: la Sauge). 


+ Etumines droites, également distantes les unes des autres entre 
les lobes de la corolle. (Ex.: le Thym), 


Calice peu distinctement bilabié ; fleurs accompagnées de larges brac= 
tées colorées. LORS ITR LMI Te, dd se" 6 "6 © LE 6 ORIGANUM. 298, 


Calice distinctement bilabié; bractées nulles ou très étroites, herbacées. 
THYMUS. 299, 


++ Elamines ascendantes, loutes, ou les 2 postérieures seulement 


arquées sous la lèvre postérieure de la corolle, (Ex.: la Sauge, la 
Mélisse). 
* Calice à 13 nervures. 
étamines fertiles; tube du calice cylindracé; lèvre postérieure de la 
corolle à ‘peu prés plane... 27.7, 4, . . . , « CACAMNINRS 
étamines fertiles; tube du calice presque plan sur le dos; lèvre pos- 
rieure de la Corolle concaye. : . . . .. . . ... + + + «à . MMELISSA 


re 


[es 


étamines. L2 LA L2 L L2 L . . . . LL . L . . . . L . LI . . . SALVIA. 


Le] 


** Calice à 15 nervures. 

Etamines postérieures plus longues que les antérieures. . . NEPETA. 
*#* Calice à 5-10 nervures. 

1. Calice distinctement bilabié. 


Lèvres du calice tout-à-fait entières, . , . . . . , . SCUTELLARIA. 
Calice à lèvres dentées, non renflé; fleurs de 10 à 15 mill. . . . . . « . 
BRUNELLA. 

Calice à lèvres dentées, renflé, membraneux; fleurs longues de 3 à 4 
CÉRÉALES. onrS de de me 0 D eve 008 a. eee s 0e 05e EE NS 


2. Calice souvent obliquement tronqué, non bilabié, à 5 ou ro dents ou 
lobes presque égaux. à 

—+ Calice terminé par un mucron spinuleux. 
Etamines incluses : calice à 10 dents . . , + + «+ + « MARRUBIUM. 
Etamines exsertes; loges des anthères opposées bout à bout: tube de la 
corolle cylindrique; calice à 5 dents, , . .,,, . «+ . «+ STACHYS: 
Etamines exsertes; loges des anthères placées dos à dos; tube de la co- 
rolle très renflé à la gorge. [2 CN #0"e os Dd'hprETR se "0 LI GALEOPSIS. 
Etamines exsertes; loges des anthères parallèles. . .:. LEONURUS. 


+-+- Dents du calice sans mucron spinuleux au sommet. 


Dents du calice lancéolées, subulées. , , . ,. . . . .« . « + LAMIUM. 
Dents du calice courtes et arrondies, brusquement et tres brièvement 
BCUMINÉES. re “te 6 © 5 SOUS de 0 UT de fa Te UT A NRRRSE 


b, Lobe postérieur de la corolle tronqué, beaucoup plus court 
que l'antérieur. : 


Tube de la corolle dépourvu intérieurement d’un anneau de poils; lévre 
postérieure bifide, à. tolé) + ste Css We to" C'ÉFRRIRTIIRTE TEUCRIUM. 


Tube de la corolle muni intérieurement d’un anneau de poils ; lèvre pos- 
térieure seulement échancrée , , «+ « + + ee + + » + « + AJUGA. 


G. 296, MENTHA (Menthe). 


305. 


. Calice Campanulé ou tubuleux, à 5 dents presque égales, corolle 
à limbe infundibuliforme très obscurément bilabié, à 4-5 lobes 


étalés ; 4 étamines fertiles, égales, dressées, un peu divergentes, 


465 — 


saillantes ou incluses. — Herbes odorantes, stolonifères ; tube 
de la corolle glabre, ou pubescent intérieurement, dans une même 
espèce. 


7176. M. rotundifolia L. sp. 805; Lefr. cat. 20; Em. Mart. 
cat. 216. (M. à feuilles rondes). — Plante couverte d’une pubes- 
cence courte, grisâtre, formée de poils crispés ; tiges dressées, de 
4 à 6 décim.; feuilles sessiles ou à peu près, largement ovales ou 
presque arrondies, un peu échancrées à la base, bordées de gros- 
ses dents obtuses, épaisses, comme bosselées en dessus, réticulées- 
rugueuses en dessous; glomérules subsessiles formant des 
grappes spiciformes serrées, allongées et aiguës, quelquefois un 
peu interrompues à la base; bractées et bractéoles lancéolées- 
linéaires, acuminées; calice brièvement tubuleux, à 5 dents 
lancéolées, mucronées, ciliées ; corolle blanchâtre. %. 


— Juillet, août, Fossés, bords des eaux. CC. 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; devient R. dans l’Europe 
austro-orientale ; manque dans toute l’Asie-Mineure; Afrique sept.: Madère. 


Observ. — Les dents des feuilles sont assez profondes ou très 
superficielles, mais toujours obtuses et ressemblent plutôt à des 
crenelures ; le tomentum feutré qui recouvre les feuilles de cer- 
taines formes est réduit dans d’autres à une pubescence cendrée ; . 
l'inflorescence est plus ou moins composée, rarement formée de 
grappes spiciformes simples, épaisses de 6 à 10 mill., ou plus grêles 
encore ; les bractées sont tantôt plus longues, tantôt plus courtes 
que les glomérules. Certains auteurs ont fait aux dépens du 
M. rotundifolia, autant d’espèces qu'ils ont cru reconnaître de 
formes ; cette observation s’applique aux divers Mentha décrits 
ci-après, qui sont tous également polymorphes et très probable- 
ment tout-à-fait aptes à l’hybridation. 


X M. velutina Lej. Revue de Ia F1. de Spa. p. 115. Malinv. 
Hybr. dans le genre YWentha, Bull, soc. bot. XXVII, 332, 349. 
— Paraît être un hybride du 7. rotundifolia et du M. sylvestris. 
Port du M. rotundifolia, mais assez distinct par sa pubescence 
fine et plus soyeuse, par ses feuilles moins rugueuses, bordées 
de dents profondes, presque aiguës. 


— Habite avec les parents, sur les bords de la Loire, à Blois, Chaumont, etc. 


X M. gratissima Weber Prim. fl. Holsatiæ, p. 43, (an. Roth 
Tentam. fi. Germ. Il. p. 6). — Hybride présumé du M. viridis et 
du M. sylvestris. Très voisin du précédent, il en diffère surtout 
par ses feuilles ovales-lancéolées, presque aiguës, très peu 
rugueuses, minces, réticulées, couvertes en dessous d’une fine 
pubescence, grise, crispée et bordées de petites dents un peu éta- 
lées. La plante est ordinairement très rameuse dès la base, d’un 
vert assez sombre; son odeur rappelle bien celle du AZ. vi- 
ridis, dont M. Malinvaud la croit un hybride. 


— Cheverny, très abondant dans une vigne près des Rabouillères, où la plante 
parait indestructible à cause de ses nombreux stolons ; elle n’y est probablement 
que natura!isée. 


. Observ. — Le M. gratissima est attribué par tous les botanistes 
à F.-H. Wiggers, parceque celui-ci est regardé comme étant 
l’auteur du Primitiæ Floræ Holsatiæ, où la plante est décrite; 
mais des 1826, Nolte à fait observer (Nov. F1. Hols.) p. VII, que le 
véritable auteur du Primitiæ fut C.-H. Weber. Il ajoute, p. 52, 


que M. gratissima est une espèce assez bien caractérisée qui croit 
30 


sur les bords de la mer : « M. gratissima Weberi quæ modo ad 
littus marinum invemitur, notis satis detinitis ab utrâque supe- 
riorum (M. nemorosa et M. sylvestris) distinguitur. » Le même 
auteur ajoute qu’il se propose de donner plus tard les caractères 
distinctifs des 3 espèces; Je ne sais si ce travail à été publié. 

Le M. sapida Tausch., que M. Malinvaud considère également 
comme un hybride du 27, rotundifolia et du M. viridis, ne paraît 
pas sensiblement distinct du A7. gratissima. | 


771. M. sylvestris L. sp. 804; Lefr cat. 20. (M. sauvage). — 


Plante couverte d’une pubescence blanche, soyeuse ; tiges de 4 à 
8 décim, simples ou peu rameuses; feuilles sessiles, lancéolées, 
allongées, aiguës, d’une consistance mince, à réseau de nervures 
peu saillant, même en dessous, bordées de fines dents assez rap- 
prochées età pointe mucronulée, étalée; glomérules disposés en 
longs épis terminaux, comme ceux du M. rotundifolia; bractées et 
bractéoles linéaires sétacées; dents du calice étroitement lancéo- 
lées subulées ; fleurs un peu bleuâtres. %. 


— Juillet, septembre. Bords de la Loire à Avaray (Roger), Menars, Blois!, 
Chaumont!, Rilly !; se trouve quelquefois dans le voisinage des habitations. Dans 
le val de la Loire, la plante paraît importée de la région supérieure du fleuve, 

Distrib. géogr.— Toute l’Europe, jusque dans le Danemark et la Suède méri- 
dionale; se retrouve sous des formes très diverses dans l’Asie-Mineure, la Perse, 
le Turkestan, le nord de l'Inde, la Sibérie, l'Arabie pétrée, l’'Abyssinie, l’Afrique 
sept., et jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, 


Observ. — Plante très polymorphe; sa variabilité porte princi- 
palement sur la longueur et l'épaisseur de l’indument, sur la 
grosseur des grappes florales et sur l’écartement des glomérules 
qui les composent; sur la dimension des feuilles, quelquefois très 
grandes, sur la profondeur des dents qui les bordent; on ne doit 

oint oublier que les feuilles, toujours sessiles ou subsessiles sur 
‘axe principal, sont quelquefois sensiblement pétiolées sur les 
axes secondaires, 


7178. M. viridis L. sp. 804; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 218. 
(M. verte). — Plante à odeur suave, d’un vert sombre, un peu 
pubescente ou presque complétement glabre; tiges de 6 à 10 
décim., rameuses presque dès la base; feuilles étroites et aiguës, 
comme celles du 4. sylvestris, dont Koch la considère comme 
étant une variété glabrescente et à odeur differente; les grappes 
sont ordinairement interrompues à la base, souvent étroites et 
très allongées. %, 


— Août, septembre. R, Gièvres, dans une haie au Viviér (Em, Martin); Tour= 
en-Sologne, haie bordant la route de Bracieux, près du chemin de Villesavin ! 
Châteauvieux (Charlot) ; Bonnevaux (Lefrou). — Plante naturalisée, 


Distrib. géogr, — Europe moyenne, jusque dans le Danemark, la Suède mé- 
ridionale et l'Écosse. Assez souvent cultivée, ce qui rend son indigénat douteux 
dans beaucoup de localités où elle a été indiquée, 


Observ. — Le M. piperita Huds., Angl. 251 (non L.), qui est 
la véritable Menthe porvrée, ressemble beaucoup au AZ, viridis ; 
mais outre que sa saveur est franchement piquante, elle s’en 
distingue par les feuilles de latige qui sont assez longuement pétio- 
lées et non pas sessiles ou subsessiles, par ses grappes moins lon- 

ues, un peu plus grosses et plus serrées. M, Malinvaud considère 

a Menthe poivrée comme un hybride né du M, viridis et du M, aqua- 
tica; ce dernier aurait fourni les feuilles pétiolées ; mais en atten« 


D | : 
D. EE , Ar 
dant la confirmation expérimentale, cette parenté, d’après son 
auteur lui-même, doit être tenue pour une hypothèse. Quant au 
_ M.piperita L.,il est caractérisé par des feuilles ovales et des grappes 
très raccourcies, presque Ccapitées,ce qui le rapproche davantage 
du M. aquatica autant du moins qu'on en peut juger d’après la 
figure de Ray, citée par Linné (Cf. Ray, Synops. stirp. Brit. ed. 3, 
p. 234, tab. X, fig. 2); ilest très possible que ce soit là encore un 
hybride des M. aguatica et viridis dans la production duquel le 
rôle des parents aurait été interverti, mais présentant d’ail- 
leurs, d’après le texte de Ray, la même saveur piquante que la 
forme à épis allongés et aigus. 

Le M. citrata Ehrh. Beitr. 7, p. 150, est quelquefois naturalisé 
dans les haies des jardins, où 1l est d’ailleurs rarement cultivé; 
c’est une plante remarquable par son odeur douce de citron ; ses 
feuilles sont largement ovales et pétiolées comme celles du 
M. aquatica, mais vertes et glabrescentes comme tout le reste de 
la plante. La polymorphie de son inflorescence est assez singu- 
lière, les nombreux rejets d’un même individu pouvant présenter 
des glomérules de fleurs disposésen grappes allongées, comme ceux 
du M. vridis, en même temps que d’autres très raccourcis capi- 
tés, comme ceux du 47. aguatica; j'ai constaté cette forme à Blois, 
dans le jardin de Mr Arm. Dubois, où aucune autre Menthe 
n’était cultivée; ce fait de polymorphisme dans l’inflorescence sur 
les divers rameaux d’un même individu, est bien de nature à 
jeter des doutes dans l’esprit de ceux qui seraient tentés de 
séparer des hybrides de Menthe d’après la seule considération de 
l'allongement ou du raccourcissement de la grappe florale, : 


719. Rk. aquatica L. sp. 805; Em. Mart. cat. 216; A7. hirsuta 
Lefr. cat. 20. (M. aquatique). — Plante verte ou rougeñtre, plus ou 
moins velue-hérissée, à poils dirigés en bas; feuilles toutes assez 
longuement pétiolées, largement ovales, bordées de dents aiguës 
quelquefois très peu saillantes; glomérules en grappes courtes 
arrondies, Capituliformes tous terminaux ou quelques uns 
d’entr’eux placés à l’aisselle des feuilles supérieures: calice sou- 
vent très hérissé, tubuleux campanulé, à dents lancéolées, lon- 
guement subulées ; corolle légèrement bleuâtre. %., 


— Juillet, août, Bords des eaux. C. 
* Distrib. géogr. — Europe, jusqu’en Suède et en Norwège, mais devenant RR. 
dans la région austro-orientale ; se retrouve en Svrie, dans l’Anatolie, le Caucase, 
la Perse, la Sibérie, l'Afrique sept., au Cap de Bonne-Espérance, dans les 
deux Amériques, 


Observ. — Le AJ. aguatica se montre sous un grand nombre de 
formes ; la plante est très velue ou presque glabre, verte ou rou- 
geûâtre dans toutes ses parties: les dents des feuilles sont plus ou 
moins profondes, mais toujours très obtuses, les glomérules 
de fleurs plus ou moins écartés, ovales ou arrondis. En outre il 
paraît s’hybrider facilement, dans certaines régions du moins, 
soit avec le AZ, rotundifolia, d'ou résultent le M. maximilianea 
Schultz,et le M. Schultzii Bout.; soit avec le AZ. sylvestris, et pro- 
duisant alors le A. nepetoides Lej. et le M. hirta Willd, Ces divers 
hybrides ne me sont pas connus de Loir-et-Cher. 


X M. sativa L. sp. 88; Em. Mart. cat. 216. (M. des cul- 
tures). Hybride probable du M. aquatica et du M. arvensis. — Ver- 
ticilles floraux tous disposés à l’aisselle des feuilles comme dans 
le M. arvensis; calice tubuleux-campanulé du M. aguatica. Toutes 
les feuilles sont assez longuement pétiolées, à limbe ovale, arrondi 


2 


à la base ou brièvement atténué, 


LR =: 


— Juillet, septembre. Bords des eaux. C. dans la Sologne et dans toute la 
vallée du Beuvron, où il se montre souvent plus abondant que les parents. 


Observ. — Sous le nom de xX M. satira, je réunis ici plusieurs 
hybrides nés du 1. aquatica et du M. arvensis, dans l’impossi- 
bilité où je me trouve de distinguer les produits inverses, qui 
selon toutes probabilités se manifestent coucurremment ; je puis 
dire seulement que l’on rencontre des spécimens dont l’inflores- 
cence rappelle davantage celle du M. aguotica et d'autres chez 
lesquels elle est plus manifestement disposée comme dans le 
M. arvensis. Dans les lieux un peu couverts, on trouve des indi- 
vidus' dont les feuilles sont très développees et le pétiole très 
allongé; quelques auteurs les ont distingués spécifiquement. 
(M. rubra Sm.; M. subspicata Weïhe; M. plicata Opiz; M. longifolia 
Host., etc. 


780. M. arvensis L. sp. 806; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 217. 

(M. des champs). — Plante brièvement pubescente ou quelquefois 
ep assez velue; tiges dressées ou étalées, très rameuses; 
euilles pétiolées, ovales ou ovales-lancéolées, dentées ; glome- 
rules tous axillaires, compacts; pédicelle égalant le calice ou 
plus long que lui; calice campanulé, à peine plus long que large, 
à dents courtes, triangulaires ; fleurs bleuâtres. %. 


— Juillet, septembre, Fossés, lieux humides. CC. 

Distrib. géogr. — L'Europe, presque jusqu’à la zone arctique; R. ou nul dans 
la région orientale; se retrouve dans la Tauride, le Caucase; Sibérie ; Himalaya ; 
Madère. 


Observ. — Le M. arvensis s’hybride, paraît-il, avec tous ses 
congénères ; mais je n’ai pas rencontré en Loir-et-Cher seshybrides 
avec le M. rotundifolia (XX M. Wohlwerthiania Schultz et xX M. 
mollts Schultz), ni avec le M. sylvestris (X M. dentata Roth et 
X M. Skofwziana Kerner). 


781. M. Pulegium L. 5p. 807; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
217. (M. Pouliot), — Plante à odeur forte, velue-grisâtre ou 
glabrescente; tiges trèsrameuses, ordinairement étalées sur le sol 
et radicantes; feuilles toutes pétiolées, ovales, denticulées ou 

resque entières, quelquefois très petites; glomérules tous axil- 
aires, très compacts; calice tubuleux-Campanulé, velu à la 
sorge, assez distinctement bilabié, à dents lancéolées acuminées; 
tleurs bleuûtres. %. | 


— Juillet, septerubre. Lieux humides, fossés fangeux. CC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe, où la plante est souvent toute 
blanche, tomenteuse; Asie-Mineure; Perse; Oural; Egypte; Abyssinie; Afrique 
septentrionale ; Canaries; Amérique sept. et australe. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


; ( Glomérules en grappes terminales spiciformes où capituliformes, 2. 

l Glomérules tous ou en partie axillaires, ,. 9. 
r Feuilles arrondies ou plus ou moins largement ovales, bosselées 

2, ou rugueuses en dessus, , ss." de 

Feuilles lisses en ‘dessus, d'ailleurs glabres ou soyeuses, . , , 5. 


" 


6. 


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10, 


14 


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a 


— 469 — 


‘ Feuilles bosselées en dessus, crénelées-dentées, les caulinaires 


presque orbiculaires ou courtement ovales, couvertes en des- 
sous d’un tomentum crispé. . M, rotundifolia (776). 
Feuilles seulement un peu rugueuses en dessus, ovales ou ovales 
lancéolées, bordées de dents un peu aiguës. . . . ,,. . .. 


- Feuilles ovales, très obtuses, , , . , . X M. pubescens. 


Feuilles ovales-lancéolées, aiguës , . X M. gratissima., 


Feuilles des tiges principales tout-à-fait sessiles, ou à peu près. 
Feuilles toutes assez longuement ou äu moins très distinctement 
pétiolées . L L L . . . L2 . L£ . . . . . L£ . L2 . . L L2 . . L] 
Plante couverte d’une pubescence soyeuse grisâtre, surtout, à la 
face inférieure des feuilles, . . , M. sylvestris (717), 


Plante verte, glabre ou glabrescente, . . . M, viridis (778). 


Pont eabre ot slabresceniess Le. NERRe Se stat a les 


Plante plus ou moins hérissée. , , . . M. aquatiea (779). 


Feuilles lancéolées ou ovales-lancéolées, à saveur piquante. « , 
M. piperita (en note). 

Feuilles largement ovales, à odeur très douce de citron, à sa- 
veur non piquante. , « . « ., « « M. citrata (en note). 
Calice tout-à-fait glabre à l’intérieur. 1, 7. 016. 5 205 
Calice velu intérieurement à la gorge. M, Pulegium (781). 


Gloniéralés "tous axillaires er RSA OL NN FINALE 


Glomérules inférieurs axillaires, les supérieurs réunis en tête 
CÉRRRURMEREETS 5 a M TASSE os TN a tels 


Calice tubuleux campanulé, à dents lancéolées, acuminées. . , , 
X M. sativa. 


Calice campanulé, à peine plus long que large, à dents triangu- 
lairegir. «ùi ue Nails QU Mo arvensisi (180). 


G. 297. LYCOPUS (Lycope). 


ei 


+ 


si ES 


Deux étamines fertiles, les 2 autres tout-à-fait rudimentaires; 
le reste comme dans le genre Mentha. 


782. L. europæus L. sp. 30; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 
p. 217. (L. d'Europe). — Plante plus ou moins velue ou pubescente ; 
tige dépourvue de stolons, dressée, simple ou rameuse dès la 
base, haute de 5 à 10 décim.; feuilles brièvement pétiolées, à limbe 
lanceolé ou ovale-lancéolé, atténué'aux deux extrémités, bordé 

. de dents profondes, aiguës, quelquefois même incisé, surtout 
vers la base, d’un vert sombre en dessus, finement pubérulent 
et grisätre en dessous ; glomérules tous axillaires, assez petits, 
strictement sessiles, très denses ; calice à 5 dents terminées par 
une pointe rigide et jaunâtre; corolle très petite (2 à 3 mill.), 
blanche, souvent mouchetée de rose, un peu velue à la gorge. %. 


— Juillet, septembre. Bords des eaux, CC. 


— 470 — 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Asie-Mi- 
neure; Sibérie; Afrique sept, 


G. 298. ORIGANUM (Origan). 


Calice peu distinctement bilabié, à dents presque égales ; 4 éta- 
mines également distantes; glomérules en grappe spiciforme; 
fleurs accompagnées de larges bractées colorées. 


783. Or. vulgare L. Sp. 824; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
217. (Or. vylgaire)..— Plante odorante, un peu velue; tiges de 4 à 
8 décim., dressées, un peu rameuses vers le haut; feuilles pétio- 
lées, ovales, arrondies à la base, un peu aiguës ou obtuses au 
sommet, velues surtout en dessous; glomérules terminaux dis- 
posés en panicule étroite; fleurs accompagnées de bractées ovales 
égalant au moins le calice, membraneuses, purpurines ou plus 
rarement d’un vert très pâle; calice ovale-turbiné, poilu intérieu- 
rement, à» dents deltoïdes un peu obtuses; corolle petite (4 à 5 
mill.), 2 fois plus longue que le calice, un peu rosée ou blanche, 
à lèvre antérieure divisée en 3 lobes égaux ; étamines exsertes. %. 


Varie : 


a. vulgare Gren, et Godr. FI. de Fr. — Glomérules en grappe courte, 
ovoïde, 


b. prismaticum Gaud, Or. megastachyum Link, — Glomérules en grappe 
très allongée, prismatique. 


— Juillet, août. Lieux secs, bords des chemins, C. 

Distrib, géogr. — Toute l'Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Asie-Mi- 
neure ; Perse; Caucase; Himalaya. 

L’Hyssope (Hyssopus officinaiis L.), fréquemment cuitivé dans 
les jardins, est assez souvent naturalisé sur les vieux murs. Il 
est originaire de la région méditerranéenne. 


G. 299. THYMUS (Thym). 


. Calice et corolle nettement bilabiés; 4 étamines également 
écartées; glomérules presque tous terminaux formant des grappes 
ovoïdes ou subglobuleuses, accompagnées de bractées étroites. 


734. Eh, Serpyllum L. fl, suec. 208 (ed. 2); Lefr. cat. 20; 
Em. Mart. 217. (7'h. Serpolet). — Tiges très grêles, couchées, radi- 
cantes ; feuilles brièvement pétiolées,longuement ciliées à la base; 
braciées poilues, linéaires, égalant à peine les pédicelles ; glomé- 
rules inférieurs quelquefois axillaires, les supérieurs toujours 
rapprochés en grappe Courte, épaisse, plus ou moins compacte ; 
calice divisé jusqu’au milieu en 2 lèvres longuement ciliées, 
la lèvre postérieure plus courte, à 3 dents triangulaires, l’anté- 
rieure à 2 dents flancéolées-subulées; corolle petite (4 à 5 mill.), 
d'un rose:un peu lilas; étamines très saillantes. %, N 


— 4 —. 


Varie : 
a, linnœæanus Gren. et Godr. FI. fr. II. p.658. — Feuilles obovales, 
ceunéiformes à la base; rameaux floraux tous tournés du même côté, 


b, angustifolius. Th. angustifolius Pers. — Feuilles étroitement 
oblongues, presque linéaires ; rameaux floraux comme dans la var. a, 


e. Chamædrys. Th. Chamædrys Fries nov, 197. — Feuilles obovales 
ou largement ovales et arrondies à la base; rameaux florifères épars et 
diffus, 


— Juillet, septembre. Pelouses sèches. CC.; la var. e., dans les lieux un peu 
couverts, sur les talus des grands fossés. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la zone arctique; Asie-Mineure; 
5 pe Jusq que ; ; 


Perse ; Caucase; Himalaya; Sibérie; Chine sept.; Japon; Abyssinie ; Groënland. 


Observ. — Le 7h. Serpyllum se montre sous des formes très 
diverses selon qu’il croit dans les lieux secs et découverts, ou 
dans des terrains un peu frais et à sol profond,sur la silice ou sur 
le calcaire. 

On cultive comme condiment, le 7hymus vulgaris L., de la région 
méditerranéenne ; il est sous-frutescent, dressé; ses feuilles sont 
pubescentes, blanchâtres, dépourvues de cils à la base, 


Cr. 300. CALAMINTHA (Calament). 


Calice à 13 nervures, cylindracé, bilabié, à lèvre postérieure tri- 
dentée, l’antérieure bifide; corolle à 2 lèvres, la postérieure dres- 
sée, presque plane ; 4 étamines écartées à leur base, mais conver- 
gentes au sommet sous la lèvre postérieure de la corolle. — Fleurs 
en cymes simples ou composées, lâches, plus ou moins longue- 
ment pédonculées, toutes axillaires et écartées, les supérieures 
accompagnées de feuilles ordinairement très diminuées. 


785. €. Nepeta Savi Flor. Pis. II. p. 63 (1798). (C. faux Nepeta). 
— Plante d’une odeur forte, velue, grisâtre; tige de 4 à 10 décim., 
très rameuse; feuilles ordinairement petites, pétiolées, ovales ou 
ovales-lancéolées, obtuses, supérficiellement crénelées; cymes 
portées par un pédoncule assez court, les inférieures et les 
moyennes ne dépassant souvent pas les feuilles; pédicelle éga- 
lant environ le calice, celui-ci ovale, un peu turbiné à la base, à 
dents de la lèvre antérieure brièvement acuminées; tube muni 
intérieurement, sous la gorge, de poils blancs dressés qui égalent 
les dents; corolle petite (8 à 10 mill.), d’un violet très pâle, pubes- 
cente, à tube droit, saillant en dehors du calice; nucules brunes, 
ovoïdes trigones. 


— Juillet, septembre, Lieux secs. RR. Vineuil; abondait en 1881 sur les 
talus de la levée de la Loire (rive gauche) en face des rochers St-Victor, C’est 
une espèce probablement importée de la région supérieure de la Loire. 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale; Asie-Mineure, jusqu’en 
Perse et dans le Caucase; Afrique sept. 


186. C.menthæfolia Host. Austr. II. p. 129. C, ascendens Jord. 
Observ. IV. p. 8. tab. 1. (C. à feuilles de menthe). — Plante un peu 
velue, grisätre; tige de 3 à 6 décim., ascendante et souvent radi- 


cante à la base; feuilles assez longuement pétiolées, à limbe lar- 
gement ovale, arrondi ou tronqué à la base, crénelé sur les bords : 
cymes brièvement pédonculées, les inférieures plus courtes que 
les feuilles qui les ascompagnent ; pédicelles souvent plus longs 
que le calice, celui-ci un peu turbine, à 2 lèvres très inégales, 
l’antérieure à dents lancéolées, longuement subulées ; tube muni 
intérieurement, sous la gorge, d’un anneau de poils qui ne fait 
pas saillie; corolle médiocre (12 à 15 mill. environ), un peu viola- 
cée, pâle, pubescente; nucules obscurément trigones, ovoïdes 
arrondies. %. 


— Juillet, septembre. Lieux secs, bords des chemins. R. et observé jusqu'ici 
seulement dans la vallée du Loir et dans le Perche : Troû (Rolland); Baillou, à 
l'entrée du bourg !; Sargé, prés du moulin de Comes (Legué). 


Distrib. géogr — Europe occidentale (jusqu’en Irlande et en Angleterre) et 
moyenne jusqu’en Dalmatie. 


187, €. officinalis Mœnch. Meth. 409. C. sylvatica Bromf. 
Engl. bot. suppl. tab. 2897. 7'hymus Calamintha L ; Lefr. cat. 20 
(C. oficinal). — Plante assez velue, tige de 4 à 10 décim., peu 
rameuse ; feuilles longuement pétiolées, à limbe ovale, brièvement 
atténué à la base, bordé de dents aiguës ; cymes inférieures plus 
courtes que les feuilles ; pédicelle souvent plus long que le calice, 
celui-ci turbiné, à dents de la lèvre antérieure lancéolées-subulées ; 
corolle bleuâtre, finement pubescente, assez grande (10 à 20 mill.); 
nucules brunes, arrondies, obscurément trigones. %. 


— Juillet, septembre. Bois secs, un peu couverts, surtout dans les terrains 
calcaires. C. dans les taillis des forêts, autour de Blois, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; région Pontique; Perse; 
Caucase. 


788. €. Acinos Clairv. in Gaud. F1. helv. IV. p. 84; Em. Mart. 
Cat. 217. Thymus Acinos L.; Lefr. cat. 20. (C. Acinos). — Plante 
couverte d’une pubescence grisâtre, crispée, plus ou moins abon- 
dante; tiges indurées à la base, quelquefois décombantes et radi- 
cantes, ordinairement rameuses, diffuses ; feuilles petites, briève- 
ment pétiolées, ovales, aiguës ou obtuses; cymes dépourvues de 
pédoncule commun et formées de 5 à 6 fleurs placées à l’aisselle 
des feuilles et assez brièvement pédicellées; calice à tube gibbeux 
hérissé de petites soies et velu intérieurement ; dents de la lèvre 
postérieure redressées, celles de la lèvre antérieure droites, lan- 
céolées, subulées, rigides; corolle assez petite (7 à 8 mill.), 1 fois 
plus longue que le calice, d’un bleu lilas, pubescente, à lèvre 
supérieure courte, %. 


_—- Juillet, août. Lieux incultes, champs des terrains calcaires. CC, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Tauride; Caucase, 


789, €. Clinopodium Benth. in DC. Prodr. XII, P: 233; Em. 
Mart. cat. p. 218, CI. vulgare L..; Lefrou, cat. 20. (C. Clinopode), — 
Plante couverte d’une villosité grisâtre, à poils réfléchis; tige de 
3 à 6 décim., peu rameuse; feuilles brièvement pétiolées, large- 
ment ovales, superficiellement crénelées ; glomérules axillaires 


et terminaux, sessiles ou rarement un peu pédonculés, très. 


denses ou un peu lâches, formés de fleurs nombreuses, accompa- 
gnées de bractées sétacées très longuement ciliées, dépassant le 
calice et rendant le glomérule comme chevelu: calice hérissé 
à dents raides, ciliées, acuminées, celles de la lèvre antérieure 


— 473 — 


lancéolées ; corolle purpurine, environ ? fois aussi longue que le 
calice. %. 


— Juillet, août. Bois secs. C. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’à la zone arctique, 
et australe dans la région submontagneuse ; Asie-Mineure; Perse; Caucase ; 
Kurdistan ; Sibérie; Chine sept.; Japon. 

Observ. — On cultive souvent dans les jardins, comme condi- 
ment, la Sarriette (Satureia hortensis L.), de la région méditer- 


ranéenne; elle se retrouve sur les décombres, au voisinage des 
habitations. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleurs en cymes ou glomérules composés, axillaires et termi- 
Taux: ui peédonéale commu, ,5 LM ANRT DE 


t9 


Fleurs réunies au nombre de 3 à 4 à l’aisselle de chaque feuille. 
pédoncule commun nul, , ,.. ; . . €. Acinos (788). 


Cymes lâches; fleurs beaucoup plus longues que les bractéoles 
qui les MLOTHPASTIÉN LT. Sn col anale telle DU /ONE RCE 


[ee 
. 


Glomérules très compacts; bractées ciliées-pectinées, égalant 
ou dépassant les fleurs et rendant les gJomérules comme che- 
velus ,,...,.,..... C. Clinopodium (789), 


lant presque les dents. . . .. , .. €C. Nepeta (185). 


y 


Poils intérieurs du calice ne faisant pas saillie hors du calice. . 4. 


Feuilles bordées de crénelures superficielles ; corolle d’un pourpre 
violacé, atteignant à- peine 15 mill' 4 0), 21435 
€. menthæfolia (786). 


Feuilles bordées de dents étalées ; corolle d’un bleu violacé, éga- 


[ 
| Poils intérieurs du calice faisant saillie hors de la gorge et éga- 
| lant environ 20 mill, . . , . . . . €. officinalis (781). 


CG. 301. MELISSA (Melisse). 


Diffère des Calamintha seulement par la forme du tube du calice 
qui est aplati sur le dos, et par la lèvre postérieure de Ja corolle 
qui est concave. 


790. ME. oflicinalis L. Sp. 827; Lefr. cat. 20; Em. Martin cat. 
218. (M. officinale). — Plante brièvement velue; tige de 5 à 10 
décim., rameuse; feuilles assez longuement pétiolees, à limbe 

“ovale ou ovale-lancéolé, obtus ou un peu aigu au sommet, arrondi 
à la base, crénelé ou denté; glomérules tous axillaires, briève- 
ment pédonculés et beaucoup plus courts que les feuilles; pédi- 
celle court; calice à 13 nervures, campanulé-turbiné, poilu ; lèvre 
postérieure tout-à-fait plane, à dents ascendantes, triangulaires, 
mucronées; lèvre inférieure à dents lancéolées, terminées par une 
pointe rigide; Corolle blanchâtre, présentant souvent quelques 
petites ponctuations purpurines ; nucules brunes, oblongues. %. 


— Juillet, août. Haies, lieux un peu couverts ; assez souvent subspontané dans 


CL — 


le voisinage des habitations; Romorantin; parc de Cheverny!; lés Montils!; 
Candé, à Madon!; Blois. 

Distrib. géogr.— Europe moyenne, jusqu’en Danemark ; parties montagneuses 
de la région méditerranéenne, 


Observ. — Plante très odorante et qui n’est probablement pas 
spontanée dans notre département; on la cultive assez fréquerh- 
ment, Soit parce qu’elle est très recherchée par les abeilles, soit 
pour l'usage que l’on fait de ses feuilles prises en infusion; c’est 
un aromate doux qui forme, avec la Menthe poivrée, la base de 
l'Eau de Mélisse des Carmes. 


ñ 


G. 302. SALVIA (Sauge). 


Calice campanulé, bilabié; corolle à 2 lèvres dont la supérieure 
est comprimée et en casque; deux étamines fertiles (antérieures). à 
filets articulés au sommet avec un connectif filiforme à 2 bran- 
ches inégales, la branche longue portant la loge fertile de l’an- 
thère, la branche courte portant l’autre loge beaucoup plus petite 
et ee stérile; deux staminodes (étamines postérieures 
avortées). 


791. S. pratensis L. sp. 35; Lefr. cat. 19; Em. Mart. cat. 218. 
(S. des prés). — Tige de 6 à 10 décim., dressée, brièvement velue, 
rameuse vers le haut; feuilles pubescentes surtout en dessous, 
réticulées, rug'ueuses, finement et inégalement crénelées-dentées, 
quelquefois sinuées ou même un peu lobées à la base, les infe- 
rieures largement lancéolées-aiguës, longuement pétiolées, iné- 
galement en cœur à la base, les supérieures subsessiles, plus 
étroites ; bractées herbacées, largement cordiformes, brusquement 
acuminées, plus courtes que le calice ou l’égalant à peine; fleurs 
subsessiies en verticilles espacés; calice pubescent, souvent 
coloré en violet foncé, à dents de la lèvre postérieure très petites 
contig'uës ; corolle d’un bleu intense, rarement blanche, grande 
(18 à 25 cent.), au moins 2 fois aussi longue que le calice, très 
ouverte, pubescente et glanduleuse extérieurement; tube dilateé 
au sommet mais non bossu en avant, %. 


— Mai, juillet. C. dans les prés secs, sur les pelouses, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe, où la plante devient subalpine ; 
R, ou nul dans la région. austro-orientale ; Lazistan ; Caucase. 


Observ. — Le S. verbenaca L., CC. dans le S.-0. de la France 
et qui remonte la vallée de la Loire jusqu’à Angers et Tours, a 
été observé plusieurs fois en Loir-et-Cher, mais toujours à l’état 
sporadique ; Salbris, sur la route de Souesmes, dans un fossé à 
la sortie du bourg !; Cheverny, à l’entrée du bourg! et au Breuil !; 
Blois, sur les décombres, pres de l’ancien cimetiere!. Le S. ver- 
benaca se distingue du S. pratensis par ses fleurs 1 fois plus petites, 
souvent un peu rougeñtres, par ses feuilles largement incisées- 
sinuées ; la première paire des caulinaires est toujours tres écartée 
des radicales, contrairement à ce qui a lieu dans le S, pratensis 
la plante est souvent très rameuse. À 

Le S. sylvestris L., plante de l’Europe centrale indiquée vague- 
ment en Loir-et-Cher par Lefrou, cat. p. 19, est peut-être le 
S, verbenaca. 


792. S. Sclarea L. sp. 38; Lefr. cat, 20. (S. Sclarée). — 
Plante à odeur pénétrante, lanugineuse dans le bas, briè- 


ns “Gr 
ee ARR 


ls où bd féd : 


Sa 


vement poilue et glanduleuse dans le haut; tige dressée, de 4 à 8 
décim.; feuilles inférieures et moyennes longuement pétiolées, à 


 limbe largement ovale-cordiforme, crénelé-denticulé sur les 


bords, obtus au sommet, légèrement échancré ou tronqué à la 
base ; rameaux de l’inflorescence dressés-paniculés ; fleurs sub- 
sessiles en verticilles assez espacés; bractées membraneuses, 
colorées, souvent bleuâtres, largement ccrdiformes, brusquement 
acuminées, nerveuses, plus longues que le calice, celui-ci pubes- 
cent glanduleux avec les dents de la lèvre postérieure petites, 
un peu écartées, mucronulées; corolle grande (20 à 28 mill.), au 
moins 1 fois aussi longue que le calice, d’un blanc lavé de violet, 
à tube tres dilaté et comme bossu en avant. %. 


— Juin, juillet. Pelouses sèches, coteaux exposés au soleil, surtout dans les 
terrains calcaires; les Montils, sur le coteau au bas de la Tour !; Vineuil!; les 
Roches, près de Montoire!; Sargé, sur le chemin de Rotsang'; Mondoubleau 
(Legué). 

Distrib. géoÿgr. — Europe australe; tout l'Orient jusque dans le Caucase, la 
Perse et le Khorassan; Afrique sept. 


Observ.— Cette espèce,vraisemblablement introduite en Europe 
au Moyen-Age, est aujourd’hui complétement naturalisée et tres 
abondante dans plusieurs des localités citées. On cultive fréquem- 
ment le S. oficinalis L., de la région des oliviers, qui forme un 
petit sous-arbrisseau très rameux, à feuilles rugueuses, lancéo- 


lées ; il est en outre facilement reconnaissable à sa corolle munie 


intérieurement, dans le tube,d’un anneau de poils. 


. CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Bractées vertes, herbacées, plus courtes que le calice. , . .,, 
S, pratensis (791). 


Bractées colorées, membraneuses, plus longues que le calice. . 
S. Seclarea (192). 


G. 303. NEPETA (Népéta). 


Calice bilabié à 15 nervures et à 5 dents lancéolées-acuminées ; 
lèvre postérieure de la corolle dressée, plane, presque bifide, 
l'antérieure à lobe moyen plau ou concave; 4 étamines rappro- 
chées, parallèles et placées sous la lèvre postérieure; étamines 
postérieures plus développées que les antérieures. 


193. N. Cataria L. sp. 796; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 219. 
(N. chataire).— Tige dressée, rameuse, couverte d’une fine pubes- 
cence grisâtre; feuilles assez longuement pétiolées, grises en 
dessous, ovales deltoïdes ou un peu cordiformes, bordées de 
grosses dents ou crénelées; glomérules disposés en grappes termi- 
minales assez compactes ; calice grisâtre à dents lancéolées-subu- 
lées, à la fin rigides ; corolle pubescente, blanchâtre, ponctuée de 
rouge, environ 1 fois aussi longue que le calice, à tube inclus, 
rie à la gorge; lèvre antérieure à lobe moyen concave, orbicu- 

aire. 


— Juin, août. Décombres, bords des murs. AR. Pruniers, à Champleroy (Em... 
Martin) ; les Montils, près de l’'Hermitage!; Tour-en-Sologne, entre Villesavin et 


— 116 — 


la Folletière!; Cheverny, ferme de Villavrain!; Vendôme, rampe du Château 
(Monin) et à la Tuilerie (Rolland) ; Lavardin et Troû (Séjourné). 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne et orientale; Caucase ; Kurdistan; 
Caboul ; Inde boréale. 


Observ. — Le N. Calaria n’est sans doute qu’introduit dans 
notre région; on le trouve seulement dans le voisinage des habi- 
tations et en individus isolés. 


794. NN. Glechoma Benth. Lab. 435. Glechoma hederacea L. 
sp. 807; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat 219. (N, Gléchome). Vulg:. 
_Lierre terrestre. — Plante assez odorante, brièvement velue ou 
glabrescente; tiges longuement radicantes, émettant à chaque, 
nœud des rameaux dressés florifères ; feuilles longuement pétio- 
lées, réniformes, en cœur à la base, crénelées; glomérules pauci- 
flores, tous axillaires, et plus courts que la feuille ; calice un peu 
velu, à dents lancéolées, longuement subulées; corolle bleuâtre 
assez grande (18-2% mill.), presque 2 fois aussi longue que le 
calice, à tube longuement saillant, très-dilaté à la gorge; lobe 
moyen de la lèvre antérieure plan et cordiforme. — Plante très: 
polymorphe; feuilles et fleurs de dimension variable. 


— Avril, mai. Haies, bois couverts. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Laponie; R, et subalpin 
dans la région australe ; Tauride ; Caucase; Sibérie ; Japon; Amérique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles ovales, cordiformes ou tronquées à la base ; fleurs petites, 
en grappes serrées * 4, » +... +. Ne Cataria (193) 


Feuilles réniformes; fleurs très écartées, en glomérules pauci- 
flûres, 4 +, 00 0 +. + +... NN, Glechoma (594); 


G. 304. SCUTELLARIA (Scutellaire). 


Calice bilabié à lèvres entières, conniventes après l’anthèse; 
levre postérieure présentant au-dessus de sa base une gibbosite 
transversale; corolle à tube un peu courbé inférieurement, 
dépourvu intérieurement d’anneau de poils ; lèvre postérieure en 
casque, trilobée, l’antérieure entière ; 4 étamines rapprochées sous 
la levre postérieure. — Herbes à fleurs solitaires à l’aisselle des 
feuilles et formant une grappe allongée souvent subunilatérale. 


195. Sc. galericulata L. Sp. 835; Lefr. cat. 21; Em. Mart. 
cat. 223. (Scutellaire à toque). — Plante un peu pubescente vers le 
haut, d’un vert clair; racine rampante; tige de 5 à 10 décim., 
dressée ou décombante, rameuse; feuilles brièvement peétiolées, 
lancéolées, un peu obtuses, tronquées ou échancrées à la base, 
bordées de crénelures superficielles ; fleurs subunilatérales, briè- 
vement pédonculées à l’aisselle de feuilles peu modifiées et seu- 
lement un peu plus petites; calice glabre, à lèvres tronquées, 
devenant coriace à la maturité ; corolle 4-5 fois plus longue que 
le calice, bleue, pubescente, renflée à la gorge; nucules tubercu- 
leuses. %. , 


— Juillet, août; bords des eaux. C. 


— fi — 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; plus R. en Orient; région 
Pontique ; Caucase ; Sibérie; nord de l'Inde; Afrique sept.; Amérique sept, 


796. Sc. hastifolia L. sp. 835; Lefr. cat. 20; Em. Mart,. cat. 
293 (Sc. à feuilles hastées). — Port de l’espèce précedente; il en dif- 
fère par ses feuilles entières sur les bords, pourvues à la base de 
deux petits lobes souvent étalés qui les rendent hastiformes, par 
ses fleurs presque d’un quart plus grandes (20 à 25 mill.) et qui 
forment d’abord une grappe courte et assez serrée. 


— Juin, août. Bords des eaux. R. Pruniers, val de la Sauldre dans un ancien 
pâtureau à Champleroy (Er. Martin); val du Cher, à Chantereine (Em. Martin) 
et à St-Aignan (Charlot); Chambord (Lefrou); Blois, aux Saüles (Monin) !; 
Vineuil, fossés à droite et à l'extrémité des Ponts-Chartrans (Séjourné); mares 
des levées de la Loire, un peu au-dessus de la ferme de la Bouillie ! (id.). 


Distrib géogr. — Europe moyenne et septentr., jusqu’en Scandinavie; Asie- 
Mineure ; Caucase. 


197. Sc. minor L. sp. 835; Lefr. cat. p. 20; Em. Mart. cat. 221. 
(Sc. mineure). — Plante brièvement pubescente ou presque glabre; 
tige de 1 à 2 décim., ordinairement très rameuse dès la base, 
rarement presque simple; feuilles très brièvement pétiolées, lan- 
céolées, obtuses, tronquées o1 arrondies inférieurement, très en- 
tières sur les bords ou présentant à la base du limbe seulement deux 
petites dents ; fleurs en grappe tres lâche ; calice un peu hérissé; 
corolle blanche ou d’un pourpre pâle, petite (7 à 10 mill.), à peine 
ie es plus longue que le calice; nucules fortement tubercu- 
euses. %. 


— Juillet, août. Lieux humides ou tourbeux, bords des étangs, dans les ter- 
rains siliceux. C. dans la Sologne; R. dans le Perche: Chauvigny, à la Con- 
vertière !; Fontaine-Raoul!; Mondoubleau (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre, jusqu’en Portugal ; 
Sibérie; Himalaya. 


CONSPECTUS DES ESPÈCE*, 


19 
. 


| Fleurs bleues, longues de 18 à 25 mill. . , . . . . . . . . . . . 
| Fleurs rosées atteignant à peine 14 cent. Se. minor: (797). 
Feuilles crénelées, sans lobules à la base. , , , , . . . . . . . 
Sc. galericulata (1795). 

Feuilles présentant à la base du limbe deux petits lobes divari- 
qués qui les rendent hastées. , Se. hastifolia (796). 


G. 305. PRUNELLA (Brunelle). 


Calice bilabié, à 10 nervures qui s’anastomosent au sommet; 
lèvre postérieure sans gibbosité à la base, tronquée, à 3 dents 
courtes ; tube de la coroile pourvu intérieurement d’un anneau 
de poils ; lèvre postérieure en casque, l’antérieure trilobée; éta- 
mines rapprochées, parallèles sous la lèvre postérieure, à filets 
présentant sous le sommet une pointe droite ou crochue. ou seu- 
lement un petit tubercule ; slomérules en grappe terminale courte, 
Las accompagnés de larges bractées formant une sorte d’invo- 

ucre. 


= 47e — 


798. Pr. vulgaris L. sp. 857; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
224. (Br. vulgaire). — Plante un peu velue; souche dure, multi- 
caule ; tiges ascendantes, de 1 à 3 décim.; feuilles assez longue- 
ment pétiolées, ovales, obtuses, arrondies ou un peu échancrées 
‘ à la base, tantôt toutes très superficiellement crénelées ou entières 
sur les bords, tantôt incisées-pinnatifides, surtout les supé- 
rieures (Pr. pinnatifida Pers.; Lefr. cat. 20); glomérules placés à 
l'aisselle de feuilles tout-à-fait sessiles et accompagnés de brac- 
tées formant involucre, un peu membraneuses, largement cordi- 
formes, mucronées, finement ciliées ; calice souvent coloré, poilu 
à la base et sur les nervures; dents de la lèvre supérieure très 
larges et peu profondes, celles de la lèvre inférieure lancéolées, 
mucronéeS corolle de 10 à 12 mill., un peu plus longue que le 
calice, violacée, poilue sur le dos; filets staminaux munis sous le 
sommet d’une pointe droite. %. 


— Juin, août. Prés, bois, bords des chemins; la forme à feuilles pinnatifides 
est C. sur les coteaux secs, 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Islande; tout l'Orient, la Perse ; 
Caucase; Inde sept.; Sibérie; Chine sept. ; Japon; Afrique sept. ; Amérique sept.; 
Australie, 


799. P. alba Pail. in M. Bieb. fl. Taur.-Cauc. p. 67; Em. Mart. 
cat. 224. P. laciniata var. Bb. L, Sp. 837. P. laciniata var. flore albo 
Lefr. cat. 20. (Br. blanche), — Tres voisin du P. vulgaris; il Varie 
comme lui à feuilles toutes entières ou les supérieures pinna- 
tifides, cette dernière forme étant d’ailleurs la plus fréquente; il 
en diffère par ses fleurs plus grandes (15 mill.), blanches; par son 
calice dont la lèvre supérieure présente des dents plus profondes, 
pue dé filets staminaux munis sous le sommet d’une pointe cro- 
chue. (@). 


— Juillet, août. Lieux secs, bords des chemins, coteaux. C, 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase; 
Perse: Afrique sept. 


Observ. — Sous le nom de P. laciniata, Linné a certainement 
confondu le Pr. albu et la forme à feuilles laciniées du ?. vulgaris, 
et c’est au sujet de cette plante qu’il a formulé d’une facon très 
laconique, mais précise, son opinion sur la possibilité de la 
transformation de l’espèce. A la page 837 de la 2e édition du Species, 
Linné a dit en effet du Pr. lacimata : « Fructificatio omnino 
Pr. vulgaris a quà olim orta, structura hodie persistens; adeoque 
tantillum distincta. » Il est évident d’après cette phrase que 
l'idée du transformisme à été seulement développée par Lamark; 
Linné l’avait formulée dès 1753, et plus nettement encore, à pro- 
pos des Scorpiurus.— Cf. L. sp. pl. ed. 1, p. 745 et ed. 2, p. 1051. 


800. Pr. grandiflora Mœnch. Meth, 414. Em. Mart. cat. 224. 
Pr. vulgaris var. grandiflora L. sp. 837. (B. à grandes fleurs). — Port 
du Pr. vulgaris et variant comme lui à feuilles toutes entières, ou 
sinuées-lobées, ou les supérieures pinnatifides ; il en diffère par 
ses fleurs 2 fois plus grandes (25 à 30 mill.) et formant une grappe 
capituliforme; par son calice plus profondément divisé en 2 
lèvres ; par ses filets staminaux qui présentent sous le sommet, 
non pas une pointe subulée, mais seulement un petit tubercule, 
la paire supérieure de feuilles est ordinairement un peu écartée 
des glomérules et non pas contiguë. | 


— Juin, août, Coteaux secs des terrains calcaires, AR. Châteauvieux, coteau 


#19 — 


de Péquignon! (Em. Martin); Noyers, carrières de Belleroche! (id.): coteau du 
Cher à Bourré!; coteaux de la Cisse à Averdon! St-Bohaire ! St-Lubin!; parties 
sèches des marais de Poulines!; coteau Ste-Anne, près Vendôme!; Mondoubleau 
(Em. Desvaux), 


Distrib. géogr. — Europe centrale et australe ; Caucase. 


CONSPECTUS DES ESPECES. 


Filets staminaux présentant sous le sommet, un mucron subulé ; 
Hoërs né. dépdssant pas 45 nuit, 8 must le 0 ae 2. 


Filets staminaux présentant sous le sommet un petit tubercule; 
fleurs de 20 à 30 mill.. , ,. Pr. grandiflora (800). 


Fleurs violacées ; mucron des filets staminaux droit, . , . , . . 
Pr. vulgaris (798). 


Fleurs blanches; mucron des filets staminaux courbé en ha- 
CON, 205 fiat joint si. 5 re actes EF (199). 


G. 306. MELITTIS (Melitte). 


Calice membraneux, campanulé, à 10 nervures; lèvre posté- 
rieure à 2 dents courtes et très larges, l’antérieure à deux lobes ; 
corolle bilabiée à lèvre postérieure presque plane, entière, l’anté- 
rieure trilobée ; 4 étamines rapprochées sous la lèvre postérieure. 


801. M. Melissophyllum L. sp. 832; Lefr. cat. 20; Em. 
Mart. cat. 222. (M. à feuilles de Mélisse). — Plante velue; tige de 3 
à 8 décim., dressée, simple ; feuilles molles, un peu ridées, toutes 
pétiolées, les inférieures assez longuement, cordiformes-ovales, 
aiguës, surtout les supérieures, bordées tout autour de dents 
rapprochées, fleurs solnaires ou fasciculées 2 ou 3 à l’aisselle des 
feuilles; pédicelles hérissés, plus courts que le calice, celui-ci 
grand (10 mill.), hispide, d’un vert pâle, largement campanulé, à 
dents ou lobes triangulaires, mucronés ; corolle très grande (3-4 
cent.), pubescente. blanche avec de larges macules pourpres, à 
tube cylindrique, droit, un peu dilaté à la gorge et très saillant hors 
du calice; limbe étalé, à lobes élargis, suborbiculaires, nucules 
grosses, noirâtres, trigones, arrondies au sommet. 


— Juillet, août, Bois couverts des terrains calcaires. R. dans l’arr. de Romo- 
rantin ; La Chapelle-Montmartin, dans les Tailles de Ruine (Em. Martin); St- 
Loup, bois entre les Goujons et Beauvais (id.); Noyers, forêt de Grosbois ! Plus 
C. aux environs de Blois, dans les forêts!; Chitenay!; Cellettes!; les Montils!. 
AC. dans la vallée du Loir et dans le Perche, 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et montagnes de l’Europe australe, 


G. 307. MARRUBIUM (Marrube). 


Calicé tubuleux à 10 nervures et à 10 dents mucronées, crochues 
au sommet, alternativement plus petites; corolle bilabiée, à lèvre 
postérieure bilobée, presque plane, l’antérieure trilobée; 4 éta- 
mines incluses, rapprochées sous la lèvre postérieure. 


‘de 480 


802. M. vulgare L. Sp. 816; Lefr. cat. 20; Km. Mart. cat. 222. 
(M. vulgaire), — Souche multicaule; tiges dressées, de 5 à8 décim., 
souvent rameuses, blanches tomenteuses; feuilles toutes pétio- 
lées, les inférieures très longuement, à limbe largement ovale où 
presque arrondi, brièvement atténué à la base, crénelé dans les 
supérieurs, rugueux-réticulé et souvent glabrescent en dessus, 
couvert en dessous d’une pubescence grisâtre, fine et serrée; 
feuilles supérieures cunéiformes; glomérules compacts, sessiles 
à l’aisselle des feuilles; calice finement tomenteux, à 10 dents 
terminées par un mucron rigide, jaunâtre, courbé en hamecon; 
corolle blanche, petite (5 à 7 mill.), à peine une fois aussi longue 
que le calice; lèvre postérieure bifide, mais non jusqu’au milieu ; 
nucules tronquées au sommet. %. 


— Juillet, sept. CC. sur les décombres, au bord des chemins ctle long des 
murs, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Scandinavie méridionale 
tout l'Orient, le Belutchistan ; Afrique sept. et subtropicale. 


G. 308. STACHYS (Stachide). 


Calice à ouverture oblique et à 5 dents presque égales termi- 
nées par une pointe épineuse; corolle à lèvre superieure très 
concave, entière, à lèvre antérieure trilobée; 4 étamines saillantes 
hors de la corolle; loges des anthères opposées bout à bout. 


803. S. germanica L. sp. 812. Lefr. cat. 20; Em. Mart cat 221. 
(St. germanique). — Plante velue-soyeuse, blanchâtre; tiges dres- 
sées, de 5 à 10 décim.; feuilles pétiolées épaisses, un peu rugueu- 
ses, ovales-lancéolées, aiguës, arrondies ou en cœur à la base 
(surtout les inférieures), bordées de dents régulières, aiguës, assez 
fines; glomérules multiflores, sessiles, les inférieurs écartés, 
placés à la base des feuilles, les supérieurs rapprochés en grappe 
spiciforme et accompagnés de bractées étroites un peu plus‘longues 
qu'eux ; bractéoles linéaires sétacées, aussi longues que le calice, 
atténué, couvert d’une longue villosité blanche, à dents deltoïdes; 
corolle assez petite (10 à 12 mill.), à peine 1 fois plus longue que 
le calice, poilue extérieurement, purpurine, à tube muni inté- 
rieurement d’un anneau de poils qui correspond à une constriction 
extérieure ; nucules lisses, %,. 


— Juillet, août, Lieux secs. bords des chemins et des champs, surtout dans 
les terrains calcaires, AC. 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu'en Angleterre, Orient 
dans la région montagneuse et jusque dans le Caucase. 


Observ. — Le St. lanata Jacq., a été indiqué à Cour-Cheverny, 
par Lefrou, et je l'ai trouvé dans le parc du château des Montils. 
Ce n’est point une plante francaise, et en Europe elle ne croit 
que dans le voisinage de la Mer noire; son port rappelle celui du 
St. germanica, mais il est encore plus blanc et plus soyeux; il 
s’en distingue surtout par ses feuilles plus étroites, oblongues, 
très finement denticulées sous le tomentum, et par ses rejets 
radicants. 


804. St. alpina L. sp. 812. (St. des Alpes). — Plante velue, 
verte ou un peu grisätre ; tiges dressées de 6 à 10 décim.; feuilles 


7 
14 
VERS 


— 481 — 


inférieures longuement pétiolées, ovales-cordiformes, dentées, les 
moyennes à pétiole court, les supérieures accompagnant les glo- 
mérules tout-à-fait sessiles et entières sur les bords; glomérules 
plurifiores, tous axillaires, écartés; bractéoles linéaires plus 
courtes que le calice ; pédicelles très courts ; calice tubuleux tur- 
biné à la base, largement ouvert, campanulé, à dents ovales- 
triangulaires ; Corolles assez petites (12-15 mill.), d'un pourpre 
obscur, très poilues extérieurement; nucules brunes, trigones, 
comprimées. %. 


— Juillet, août. Bois montueux, un peu couverts. AR. et seulement dans la 
vallée du Loir : Vendôme, sur la Montagne!; Thoré!; Lunay!; Lavardin!; Mon- 
toire !; Souday !; Villedieu !; forêt de Prunay (Monin) ; Sargé !; Baillou!; Mondou- 
bleau (Legué). 

Distrib. géogr.— Toute l'Europe moyenne et occidentale jusqu’en France et 
en Espagne ; Caucase. 


805. St. sylvatica L. Sp. 811; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
22]. (St. des bois). — Plante velue, glanduleuse vers le haut ; racine 
rampante; tige dressée, de 5 à 8 décim.; feuilles longuement 
pétiolées, largement ovales, cordiformes, aiguës ou acuminées, 
fortement dentées tout autour, hispides et d’un vert sombre en 
dessus, velues et un peu grisâtres en dessous; glomérules pluri- 
flores, axillaires, sessiles et distants à l’aisselle des feuilles ; brac- 
téoles très petites; fleurs brièvement pédicellées; calice velu- 
glanduleux, à dents presque égales, devenant très rigides et 
étalées après l’anthèse ; corolle d’un pourpre vineux avec des 
macules blanches, pubescente et un peu glanduleuse extérieu- 
rement, presque 2 fois aussi longue que le calice, à tube resserre 
au-dessus de sa base et pourvu à l’intérieur d’un anneau de poils; 
levres très ouvertes, la postérieure oblongue, entière, l’antérieure 
Sn NE plus longue, trifide; nucules trigones, presque 
isses. %. 


— Juin, août. C. dans les bois humides et couverts, au milieu des buissons. 
Distrib. géogr. — L'Europe, jusque dans la Scandinavie; Tauride; Caucase ; 
Oural. 


Observ. — Le St. ambigua Sm., considéré par beaucoup d'auteurs 
comme un hybride du St. sylvatica et du St. palustris, est en effet 
exactement intermédiaire entre ces deux espèces ; ses feuilles 
ovales-lancéolées sont nettement échancrées en cœur à la base, 
pétiolées, mais plus étroites et à pétiole beaucoup moins long 
que dans le St. sylvatica; les dents des feuilles sont aussi plus 
fines ; il ne faut pas confondre avec le Sf. ambigua les formes du 
St. palustris à feuilles brièvement pétiolées, mais en même temps 
étroitement lancéolées et très superficiellement échancrées à la 
base; c’est une forme qui paraît assez répandue autour de Sargé 
et de Mondoubleau. 


806. St. palustris L. sp. 811; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
221. (Sé. des marais). — Brièvement hispide et'un peu glanduleux 
au sommet; racine rampante,; tige de 2 à 10 décim., simple ou 
très rameuse; feuilles plus ou moins pubescentes, un peu gri- 
sâtres en dessous, sessiles, ou les moyennes et les inférieures 
pourvues d’un pétiole long de 5 à 8 mill., étroitement lancéolées, 
obtuses, tronquées ou légerement échancrées à la base, bordées, 
si ce n’est au sommet de crénelures superficielles ou de petites 
dents obtuses, régulières; glomérules plurifiores, les inférieurs 
axillaires et un peu écartes, les supérieurs rapprochés en grappe 


31 


— 482 — 


serrée; fleurs de l'espèce précédente, mais corolle d’un pourpre - 
très pâle. %. 


— Juin, août. C. dans les fossés, au bord des eaux. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Arménie; Caucase ; Sibérie ; Japon. 


807. St. arvensis L. sp. 814; Lefr. cat. 20 ; Em. Mart. cat. 
221. (St. des champs). — Plante un peu hispide ; granduleuse vers 
le haut; racine grêle; tige de 1 à 3 décim., dressée, simple ou un 

eu rameuse; feuilles inférieures et moyennes longuement pétio- 

ées, ovales, obtuses, crénelées sur les bords, tronquées ou arron- 
dies où un peu en cœur à la base; glomérules formés de 2-7 fleurs 
brièvement pédicellées, disposés à l’aisselle des feuilles supérieu- 
res, en grappe courte un peu interrompue à la base; bractéoles 
nulles ; calice assez largement campanulé, fortement nervié, à 5 
dents étroites, à peu près égales, devenant rigides après l’anthèse ; 
corolle petite, dépassant à peine le calice, d’un rose pâle, ponctuée 
de pourpre, à tube court, muni intérieurement d’un anneau de 
poils; lèvre postérieure orbiculaire, entière, un peu plus courte 
que l’antérieure; nucules noirâtres, présentant des lignes de 
petits tubercules. 


— Juin, octobre. Champs des terrains siliceux ou argilo-siliceux. AC. aux 
environs de Romorantin; plus R. ailleurs: Cheverny!; Cour-Cheverny ! Tour- 
en-Sologne!; les Montils!; val du Loir (Nouel); Mondoubleau (Legué). 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale ; Madère; Canaries 
introduit dans les deux Amériques. 


808. St. annua L. sp. 813; Lefr. cat. 20; Em. Mart: cat. 222. 
(St. annuel).— Tige finement pubescente dressée, rameuse; feuilles 
inférieures et moyennes assez longuement pétiolées, glabres ou 
très finement pubescentes sur les nervures en dessous, ovales ou 
ovales oblongues, obtuses, brièvement atténuées à la base, cré- 
nelées, les supérieures souvent tout-à-fait entières; glomérules 
formés de 2 à 7 fleurs, écartés, placés à l’aisselle des feuilles ; 
pédicelles très courts; bractéoles très petites subulées, hispides ; 
calice finement pubescent et parsemé en outre de longs poils 
étalés et de petites glandes sessiles jaunâtres: dents presque 
égales, ciliolées jusqu’au sommet; corolle environ 1 fois aussi 
longue que le calice, velue extérieurement, à lèvre postérieure 
blanchâtre, élargie, antérieure jaune; tube droit muni intérieu- 
rement d’un anneau de poils; nucules très finement ponctuées. ©. 


— Juillet, octobre. C. seulement dans les jardins et les champs des terrains 
calcaires ou argilo-calcaires; R. aux environs de Romorantin (Em. Martin); 
non observé dans le Perche. 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale; Caucase; Tauride. 


809. St. recta L. Mant. I. p. 82; Em. Mart. cat. 222. Si. side- 
ritis Lefr. cat: 20. (St. dressée).— Souche vivace, multicaule; plante 
un peu velue; tiges ascendantes dressées, rameuses; feuilles 
inférieures et moyennes, longuement pétiolées, oblongues ou 
étroitementobovées, obtuses, crénelées-rugueuses ; glomérules for- 
més de 4 à 10 fleurs, les inférieurs très écartés à laisselle des 
feuilles; pédicelles très courts; bractéoles petites, sétacées ; calice 
un peu velu, à dents terminées par une petite épine rigide, 
non ciliées sur les bords; corolle d’un jaune pâle avec des 
macules brunes à la gorge: lèvre supérieure étroite, dressée; tube 
court muni intérieurement d'un anneau de poils; nucules très 
finement ponctuées. %. 


— 483 — 


— Juillet, août. C. seulement dans les champs des terrains calcaires ou argilo- 
calcaires; non observé dans le Perche. 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe. 


810. St. officinalis, — Betonica officinalis L. sp. 810; Em. 
Mart. cat. 222, B. officinalis et B. stricta Lefr. cat. p. 20. (St. offici- 
nale). — Plante plus ou moins velue, rarement glabrescente ; 
souche épaisse, multicaule ; tiges dressees, simples; feuilles très 
écartées et peu nombreuses sur la tige, les inférieures très lon- 
guement pétiolées, les moyennes plus brièvement, les supérieures 
subsessiles, toutes lancéolées ou ovales-lancéolées, très obtuses, 
en cœur à la base, bordées de crénelures souvent profondes ; glo- 
mérules plurifiores, disposés en épi terminal court et compact, 
quelquefois interrompu-à la base; calice pubescent et glandu- 
leux, cilié à gorge, à dents courtes terminées par un long mucron 
spinuleux ; corolle purpurine, à lèvre supérieure dressée, entière; 
tube très saillant hors du calice et dépourvu intérieurement 
d’anneau de poils. %. 


— Juin, août. C. dans les bois secs, dans les bruyères, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale dans la région mon- 
tagneuse, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleurs PAtRUMNeS UE LORS 52 0 LU T RAREATE 2, 


Fleurs jaunes ou d’un blanc jaunâtre. , se. Fe 


Pédicelles accompagnés chacun d’une bractéole qui dépasse ou 
CeAle presque le CAC, Denis Se pa ns STE 3e 


[es] 
- 


Pédicelles sans bractéole ou accompagnés d’une bractéole séta- 
béeArosrenurte. rite Je SOUTIEN VUSR SE 0 3 4. 


comme toute la plante d’une villosité soyeuse et blanchâtre ; 
calice blanc laineux. , . ,. . St. germanica (803). 


Feuilles largement ovales, nettement cordiformes, vertes et 
velues comme toute la plante; calice hispide et glanduleux. 


! 
| Feuilles arrondies ou à peine en cœur à la base, couvertes 
St. alpina (804). 


{ l'euilles inférieures et moyennes longuement pétiolées, + « , , | D 


4, Feuilles subsessiles ou très brièvement pétiolées (pétiole long de 


# 


DA S ul). 8 0 à 8: : + + « SC. PAIUSErIS (806). 


Corolle d’un rose pâle dépassant à peine le calice; plante an- 
nuelle. +... St. arvensis (807). 


Corolle purpurine, au moins 1 fois aussi longue que le calice; 
DATES VIVACES 4 de arolu co nœud Caltierenihiels ls mi 6. 


ovales -cordiformes, aiguës, dentées: , , se + 0 « o 
St. sylvatiea (805), 


Pas l’anneau de poils à l'intérieur du tube de la corolle; feuilles 
oblongues, très obtuses, crénelées.”. . ...o.. 


Un anneau de poils à l’intérieur du tube de la corolle: feuilles 
| St. officinalis (810), 


DA — 


Dents du calice ciliées jusqu'au sommet de la petite épine qui 
les termine; plante annuelle. . . . . st, annu: (805). 


Dents du calice terminées par une petite épine glabre: plante 
vivace. 0 nl ee » » ee OS PERRIN 


G. 309. GALEOPSIS (Galéopside). 


Calice tubuleux, un peu obliquement tronqué, à 5 dents peu 
inégales terminées par un mucron spinuleux: lèvre postérieure 
de la coroile très concave, l’antérieure trilobée; tube dilaté au 
sommet; loges des anthères placées dos à dos. 


S11. G. Ladanum L. sp. 810; Lefr. cat. 20. G. angustifolia 
Erhr.; Em. Mart. cat. 221. (G. Ladanum). — Plante plus ou moins 
pubescente; tige dressée, très rameuse, à rameaux étalés ou 
ascendants, non renflée aux nœuds; feuilles pétiolées, lancéolées 
ou presque linéaires, atténuées à la base, dentées, si ce n’est dans 
leur partie inférieure; glomérules multiflores, sessiles à l’aisselle 
des feuilles, les inférieurs très écartés, les 2 ou 3 supérieurs rap- 
prochés et presque confluents: bractéoles épineuses au sommet, 
à la fin recourbées, égalant presque le calice ou le dépassant dans 
les glomérules supérieurs; dents du calice terminées par une 
assez longue épine ; corolle purpurine, longue de 2 cent. envi- 
ron, pubescente extérieurement, à tube au moins une fois aussi 
long que le calice. ©. 


— Juillet, sept. C. seulement dans les champs des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Islande; nul ou RR. 
dans l'Europe austro-orientale; se retrouve dans la région Pontique; Caucase; 
Sibérie. : | 


Observ. — Plante très variable ; la forme à feuilles étroitement 
lancéolées ou presque linéaires, et dans ce cas à dents peu appa- 
rentes, constitue plus spécialement le G. angustfolia Erhr.: C’est 
la forme la plus répandue dans notre région; mais On y trouve 
aussi des individus dont les feuilles sont presque lanceolées et 
d’autres à dents calicinales très courtes qui représentent le 
G. canescens Schultes. 

Le G. intermedia Vill., qui, pour certains auteurs est le vrai 
G. Ladanum JL... et que Grenier et Godron considèrent comme ap- 
partenant exclusivement à la région des Alpes et des Pyrénées, 
est caractérise surtout par ses glomérules floraux qui sont tous 
dissociés et assez écartés, même les supérieurs; cette forme n’est 
point rare dans les champs calcaires, autour de Blois, et dans la 
Beauce après la moisson. 


812. G. dubia Leers Herb. p. 133; Em. Martin, cat. 221; 
G. ochroleuca Lamk.; Lefr. cat. 20. (G. douteux). — Très voisin des 
formes à larges feuilles du G. Ladanum ; il n’en diffère que par 
ses fleurs d’un tiers plus grandes (3 cent.). d’un jaune pâle avec 
une tache orangée à la gorge, ou plus rarement complétement 
teintée de rose ou de pourpre; le tube de la corolle est au moins 
2 fois aussi long que le calice; les nervures, à la face inférieure 
des feuilles, sont rapprochees et très saillantes, ce qui n’a pas 
lieu chez le G. Ladanum L. 


— Juillet, sept. Champs des terrains argilo-siliceux, C. dans la Sologne, dans 


— 485 — 


la vallée de la Loire et du Cher; R. dans la vallée du Loir (Nouel) ; non signalé 
dans le Perche, 
Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale. 


813. G. Tetrahit IL. sp. 810; Lefr. cat. 20: Em. Mart. cat. 
221. (G. Tétrahit). — Tige de 2 à 10 décim., dressée, à rameaux 
très étalés ou plus rarement simple, hispide et renflée-noueuse 
sous les rameaux; feuilles assez longuement pétiolées, lancéolées, 
arrondies ou brièvement atténuées à la base, régulièrement den- 
tées ; glomérules multifiores, sessiles à l’aisselle des feuilles, les 
inférieurs souvent très ecartes, les supérieurs rapprochés en épi 
plus ou moins dense et accompagnés de bractées lancéolées aussi 
longues ou un peu plus longues qu'eux; calice hispide, à dents 
épineuses égalant au moins le tube; corolle purpurine ou pâle, 
ou même un peu jaunâtre avec des teintes violettes à la gorge et 
sur le lobe moyen; tube souvent plus long que le calice. ©. 


— Juillet, septembre. C. dans les bois couverts et humides, dans les buissons, 
sur le bord des eaux, 

Distrib. géogr. — Europe sept., moyenne et austro-occidentale, jusqu’en 
Espagne et en Italie; R. dans la région orientale; se retrouve dans le Lazistan, 
le Caucase et la Sibérie. 


Observ. — Plante très polymorphe, comme ses congénères; la 
forme presque glabre dans toutes ses parties, hispide seulement 
aux renflements de la tige sous les rameaux, constitue le type 
linnéen ; la forme très hispide est le G. pubescens Bess ; M. Martin 
Va observée aux environs de Romorantin, à Gièvres et à St-Loup; 
elle n’est pas rare dans le bois des Bernadettes, autour de Vaiaire. 
Le lobe moyen de la lèvre inférieure est ordinairement entier; 
mais on le trouve aussi quelquefois assez profondément échan- 
cré, presque bifide; c’est alors le G, bifida Boenngh..; je l'ai observé 
aux Montils, dans le parc du château. Enfin une forme remar- 
quable, à fleurs jaunâtres, a été rencontrée par M. Legué, à Sargé 
dans les haies; elle ressemble beaucoup au G. sulfurea Jord., et 
n’en constitue probablement qu’une variété à feuilles un peu 
atténuées à la base et non pas arrondies ou tronquées comme 
celles du type décrit par M. Jordan. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


RE HD rue SOUS. IS THERE. lale. so -Éooc nc ae seit à 2. 
x Tige renflée-noueuse sous les rameaux, G. Tetradhit (813 


Fleurs purpurines ou blanches; nervures des feuilles peu 
ou pas saillantes. , .,.,... G.Ladanum (8l:). 


LE] 


Fleurs d’un jaune pâle ou légèrement purpurines avec des taches 
J 3 P 

jaunes à la gorge et à la lèvre inférieure ; nervures très sail- 

lantes en dessous, , , , , . . + « s «  G. dubia (812). 


G. 310. LEONURUS (Léonure). 


Calice à 5 dents épineuses; lèvre supérieure de la corolle con- 
cave; loges des anthères parallèles ; nucules à 3 angles aigus, tron- 
quées et hispides au sommet, 


174 - ALT I PR CO | 
ral peste, : : TE 
cé 


Re - 


814. L. Cardiaca L. sp. 817; Lefr. cat. 20 ; Em. Mart. cat. 220. 
(L. cardiaque). — Plante brièvement pubescente; tige de 4 à 10 
décim., souvent très rameuse ; feuilles assez longuement pétio- | 
lées, pâles en dessous et un peu hispides, surtout sur les ner- 
vures, ou quelquefois finement tomenteuses, glabrescentes et d’un 
vert sombre en dessus, les inférieures et les moyennes arrondies 
ou un peu échancrées en cœur à la base, palmatifides, à divisions 
cunéiformes, fortement dentées ou sinuées-lobées; feuilles flo- 
rales ordinairement étroites, longuement atténuées àla base, lan- 
céolées, trilobées ou trifides, ou même tout-à-fait entières; glo- 
mérules multiflores, sessiles à laisselle des feuilles et des 
bractées et formant sur la tige et les rameaux de longs épis 
interrompus; bractéoles épineuses, plus courtes que le calice, 
celui-ci à 5 nervures saillantes et distinctement bilabié, à dents 
triangulaires, nervées en réseau, terminées par une petite épine 
étalée à la maturité; corolle rosée, petite, 1 fois plus longue que 
le calice, à tube pourvu intérieurement d’un anneau de poils 
très oblique ; nucules hispides au sommet. %. 


— Juin, août, Haies, décombres, surtout dans le voisinage des habitations. 
AC. autour de Romorantin (Em. Martin); Cheverny, ferme de Villavrain!; Tour- 
en-Sologne!; Mont!; Cour-sur-Loire (Séjourné); Montoire!; Mondoubleau 
(Legué). 


Distrib. géogr. — Dispersé dans toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Russie ; 
Asie-Mineure et centrale, d’où il est peut-être originaire: Himalaya; Sibérie. 


815. L. Marrubiastrum L. sp. 817. (L. faux Marrube). — 
Tige de 3 à 10 décim., ordinairement rameuse, finement puüubes- 
cente , feuilles toutes pétiolées, les radicales petites, cordiformes, 

presque orbiculaires, les caulinaires ovales ou ovales-lancéolées, 
_ acuminées, bordées de grosses dents inégales, d’un vert sombre 
en dessus, brièvement tomenteuses, grisâtres en dessous; glomé- 
rules multiflores, sessiles à l’aisselle des feuilles et disposés en 
longs épis très interrompus; bractéoles sétacées et épineuses, 
presque aussi longues que les glomérules; calice un peu pubes- 
cent à tube obconique, et dont les dents lancéolées, terminées par 
un petit mucron épineux deviennent très étalées à la maturité; 
corolle blanchâtre, pubescente, à peine une fois plus longue que le 
calice, à tube dépourvu intérieurement d’anneau de poils; nu- 
cules très brièvement velues au sommet. ©. 


— Juin, août. Décombres, bords des rivières. RR. St-Laurent-des-Eaux, à 
Briou, où la plante a été trouvée une seule fois par Monin. 

Distrib, géogr. — Europe moyenne, surtout dans la région Danubienne; 
Caucase; Altaï, 


Observ. — Plante peu fixe dans ses stations et qui appartient 
à peine à la flore de Loir-et-Cher; elle est plus répandue dans la 
vallée de la Loire au-dessous d'Angers. Probablement origi- 
naire de l’Asie centrale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles caulinaires moyennes palmatifides, , , ,.,,,,... 
L. Cardiaca (814). 

Toutes les feuilles caulinaires ovales ou ovales-lancéolées, seu- 
lement dentées ou crénelées, , , ss. 
L. Marrubiastrum (815). 


Ë 
ES 
Û 


Là à 


— 487 — 
G. 311. LAMIUM (Lamie). 


Calice tubuleux-campanulé, à dents lancéolées, terminées par 
une longue pointe subulée, molle; lèvre supérieure de la corolle 
concave, très velue extérieurement, l’inférieure à lobe moyen 


- beaucoup plus grand que les latéraux; loges des anthères oppo- 


sées bout à bout et s’ouvrant par une ligne de déhiscence com- 
mune ; nucules à 3 angles aigus, obliquement tronquées et gla- 
bres au sommet. 


816. L. amplexicaule L. sp. 809: Lefrou cat. 20; Em. Mart. 
cat. 219.(L. amplexicaule).— Plante brièvement pubérulente; tige 
de 1 à 2 décim.,très rameuse dès la base, à rameaux ascendants ; 
feuilles radicales et inférieures longuement pétiolées, largement 
ovales ou presque orbiculaires, tronquées ou un peu échancrées 
à la base, bordées de grosses crénelures arrondies; feuilles flo- 
rales tout-à-fait sessiles,semiembrassantes,plus larges que longues, 
incisées-crénelées, constituant aux glomérules qu’elles égalent 
une sorte d'involucre; glomérules tous axillaires, les inférieurs 
très écartés ; calice velu, à dents conniventes; corolle purpurine, 
environ 3 fois plus longue que le calice, à tube dépourvu inté- 
Rd pq d’anneau de poils; anthères un peu hispides ; nucules 
isses. ©. 


— Avril, octobre. CC. dans les jardins et les champs. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Suède; Asie-Mineure; Caucase 
Perse; Sibérie; Japon; Afrique sept. 


Observ. — Au printemps les fleurs de la plante se développent 
souvent imparfaitement ; la corolle est alors beaucoup plus petite 
ou même complétement atrophiée. 


817. L. hybridum Vill fl. Dauph. I. p. 251; Lefr. cat. 20; 
Em. Mart. cat. 219. (L. hybride). — Plante brièvement pubescente; 
tige de 1 à 3 décim., très rameuse dès la base, à rameaux étalés 
diffus, redressés au sommet; feuilles incisées-dentées, les radi- 
cales et les inférieures longuement pétiolées, presque orbiculaires 
dans leur pourtour; feuilles florales à pétiole court, largement 
ovales-triangulaires, tronquées ou un peu échancrées à la base, 
assez profondément incisées-lobées dans leur partie inférieure ; 
glomérules tous axillaires etrapprochés au sommet des rameaux ; 
calice pubescent, à dents plus longues que le tube et étalées à la 
maturité; corolle petite, purpurine, égalant le calice ou à peine 
une fois plus longue que lui; tube dépourvu intérieurement 
d’'anneau de poils ; anthères pubescentes; nucules souvent par- 
semées de papilles blanches, au moins sur une face. ©. 


— Avril, mai. Lieux cultivés. AR. Maray, jardins de Daluet (Em. Martin); 
Contres, dans les jardins maraïchers!; Avaray!; Blois, à Montigny (Monin); le 
Temple, près Vendôme (Rolland) ; Baillou (Pilon), 

Distrib. géog. — Europe moyenne. 


818. LL. purpureum L,.sp. 809; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat, . 
215. (L. pourpre). — Plante glabrescente ou brièvement velue ; 
tige de 1 à 3 décim., très rameuse dès la base, à rameaux re- 
dressés ; feuilles crénelées, échancrées en cœur, les inférieures lon- 
guement pétiolées, suborbiculaires, les florales largement ovales, 
à pétiole court; glomérules tous axillaires, les inférieurs écartés, 


— 488 — 


les supérieurs rapprochés en épi; calice glabrescent ou un peu 
hispide, à dents plus longues que le tube et à la fin très étalées; 
corolle petite, à peine 1 fois plus longue que le calice, à tube 
presque cylindrique, brusquement dilaté à la gorge et pourvu 
intérieurement d'un anneau de poils; lèvre supérieure arrondie 
et dépourvue de pli sur le dos; anthères poilues. @). 


— Avril, octobre. Lieux cultivés. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Asie-Mineure ; Perse; Caucase; Sibérie, 


819, L. maculatum L. Sp. 809; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
219. (L. maculée), — Plante un peu hérissée, à-odeur forte; tige 
de 2 à 6 décim., souvent rameuse dès la base et un peu 
radicante; toutes les feuilles pétiolées, ovales cordiformes, 0b- 
tuses ou acuminées, bordées de grosses dents profondes, sou- 
vent maculées de blanc; glomérules axillaires, ou tous r'ap- 
prochés, les inférieurs seuls un peu écartés; calice hispide, à 
dents aussi longues que le tube, très étalées après l’anthèse ; 
corolle grande, 3 fois aussi longue que le calice, purpurine, à 
tube resserré brusquement un peu au-dessus de la base et pourvu 
intérieurement d’un anneau transversal de poils; lèvre su pé- 
ie RETUAee extérieurement ? plis longitudinaux; anthères 
velues. %. 


— Avril, novembre, Haies. C, dans toute la Sologne, aux environs de Blois, 
ainsi que dans tout le val de la Loire; Cour-Cheverny ; Cheverny; Cellettes; 
les Montils; non observé jusqu'ici dans le Perche, 

Distrib. géogr. — Europe septentrionale (depuis la Suède), moyenne, et aus- 
trale dans la région montagneuse ; Caucase, Perse, 


Observ.— Le L. maculatum manque dans beaucoup de localités, 
notamment dans le rayon de la Flore de Paris; il est alors sou- 
vent remplacé par le L, album. 


820. L. album L. sp. 809; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. p. 219. 
(L. blanc). — Voisin de l'espèce précédente, il en diffère par ses ti- 
ges plus rigides, ses glomerules formés de fleurs plus nombreuses 
etquisonttoujours blanches ; le tube de la corolle est rétréei à 
angle droit vers la base, et l’anneau de poils est très oblique à 
l’intérieur du tube. %. 


— Avril, juin et souvent en automne. Haies, bords des cheinins. AC, dans 
la vallée de la Loire; R. dans la Sologne: Romorantin et Lanthenay ! (Em, 
Martin) ; le Perche à Mondoubleau (Legué). 

Distrib. géogr.— Toute l’Europe, depuis l'Espagne et l’Italie jusqu’en Suède ; 
devient subalpin dans la région australe ; Arménie; Perse; Caucase; Sibérie, 


821. L. Galeobdolon Crantz Austr. 262; Em. Mart. cat. 220, 
Galeobdolon luteum Huds. Angl. 258 ; Lefr. cat. 20. (L. Galeobdolon). 
— Plante hispide surtout dans sa Far supérieure ; tige de 4 à 
8 décim., rameuse dès la base; feuilles toutes pétiolées, quelque- 
fois maculées de blanc, ovales-cordiformes, irrégulièrement et 
assez profondément denteées, les supérieures souvent acuminées ; 
glomérules multiflores, tous axillaires, sessiles, écartés ; dents du 
calice lancéolées subulees, environ de la longueur du tube ; corolle 
grande (3 cent.), jaune, à tube très rétréci dans sa moitié infé- 
rieure, et pourvu d’un anneau de poils oblique; lèvre supé- 
rieure oblongue, l'inferieure trilobée: anthères glabres. %. 


— Mai, juin, Bois couverts et humides, AC, aux environs de Blois, dans la 


— 489 — 
vallée du Beuvron et dans la vallée du Cosson depuis Chambord et Bracieux, 


jusqu’à Candé; Pont-Levoy, vers le Roger; RR. dans l'arrondissement de 
Romorantin : St-Loup, bois du Roulier et bois de Fondereau (Em. Martin), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale, R. ou nul dans la 
région orientale; se retrouve dans la Perse; les Alpes Pontiques et l’'Oural. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs purpurmes ou blanches. , , , « . je siérsrens + 


19 


Fleurs jaunes, . ... . .., L. Galeobdolon (821). 


Tube de la corolle dépourvu intérieurement d’un anneau de poils. 


Co 


Tube de la corolle pourvu intérieurement d’un anneau de poils... 4. 


Feuilles florales tout-à-fait sessiles, réniformes, embrassant les 

: | glomérules. . ......,. IL. amplexicaule (816), 
ÿ Feuilles florales distinctement pétiolées, ovales deltoïdes, , . . 
L. hybridum (817). 


Corolle petite (12 à 15 mill.). . . , IL. purpureum (815). 


+ 


Corolle. ecande; (20,4, 25.) eo nés dede à dia 5. 


Fleurs purpurines, . , ., ., . .. L. maculatum (819). 


Fleurs blanches. . . . .... . , . . . .« .: L. album (820). 


G. 312. BALLOTTA (Ballotte). 


Calice tubuleux-infundibuliforme, à 10 nervures saillantes et à 
5 dents courtes et arrondies, brièvement mucronées ; loges des 
anthères divergentes ; nucules trigones, arrondies au sommet. 


822. B. nigra L. flor. suec. ed. II, p. 206. B. fæœtida Lamk. 
Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 222. (B. noire) — Plante plus ou 
moins pubescente, iétide; tige de 5 à 8 décim. ,rameuse; feuilles 
grisatres en dessous, d’un vert sombre en dessus, crénelées ou den- 
tées, ovales, les inférieures longuement pétiolées, cordées, les 
supérieures à pétioles courts et tronquées à la base ; glo- 
mérules un peu pédonculés, compacts, tous axillaires, les infe- 
rieurs assez écartés; calice hérisse, à dents fortement réticulées- 
veinées, ouvert en coupe après l’anthèse: corolle rougeûtre, ou 
tres rarement blanche, petite, dépassant peu le calice; lèvre su- 
er et tres velue extérieurement; lèvre inférieure 
trifide. %. 


— Juin, août, C. sur les décombres, au bord des chemins. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie-Mineure; Perse; Caucase; Afrique 
sept. 


G. 313. TEUCRIUM (Germandrée). 


Calice tubuleux à 5 dents presque égales ou plus rarement bila- 
bieé; corolle à tube sans anneau de poils à l’intérieur ; lèvre supé- 


0 - 


rieure profondément bifide; étamines très saillantes éntre les 
lobes de la lèvre supérieure, 


823. T. Botrys L. sp. 786. Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 227. 
(G. en grappe).— Plante pubescente, un peu visqueuse, et à odeur 
forte; tige dressée, de 1 à 2 décim , rameuse dès la base; feuilles 
toutes petiolées, hispides, pinnatifides, à segments inférieurs 
incisés; glomérules de 3 à 6 fleurs assez longuement pédicellées, 
axillaires et naissant presque dès la base de la tive etdes rameaux ; 
calice hispide et glanduleux, gibbeux inférieurement campa- 
nulé, à 5 dents triangulaires-aiguës, presque égales, mu- 
cronulées ; Corolle d’un pourpre lilas, un peu plus longue 
que le calice, poilue; nucules brunes, oblongues-réniformes, for- 
tement alvéolées-rugueuses. ©. 


— Juillet, octobre, AC. seulement dans les champs pierreux des terrains eal- 
caires : Châteauvieux !; Billy, au Tertre-Blanc!; St-Romain!; Cheverny!; Cour- 
Cheverny!; Cormeray!; Chitenay!; Cellettes!; Vineuil!; St-Gervais!; la Beauce; 
coteaux du Loir. 

Distrib. géogr. — Europe centrale et austro-occidentale; Algérie, F 

824, '"T. Scordium L. sp 790; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
227. (G. Scordium). — Plante à odeur forte, couverte d’une villosité 
grisâtre; tige de 1 à 2 décim., stolonifère, couchée-radicante à la 
base, ascendante ; feuilles molles, oblongues-lancéolées ou obo- 
vales, crénelées-dentées, toutes sessiles, les supérieures arron- 
dies à la base; fleurs géminées ou ternées à l’aisselle des feuilles 
supérieures ; calice hérissé et à peu près aussi long que le pédi- 
celle, gibbeux antérieurement à la base, à 5 dents lancéolées, 
presque égales ; corolle 3 fois plus longue que le calice, d’un vio- 
let pâle; nucules ovoïdes, réticulées, glabres. %. 


— Juin, septembre. Fossés, près humides. C. dans la Sologne et dans la val- 
lée de la Loire. R, dans la vallée du Loir (Nouel). 


Distrib, géogr. — Europe sept. et moyenne, depuis la Suède jusque dans 
l'Italie centrale; R. dans la région orientale ; Caucase; Sibérie, 


Observ. — Dans les oseraies et dans les buissons de la vallée 
de la Loire et du Cher la plante s'élève beaucoup; ses feuilles 
deviennent presque glabres et sont bordées de grosses dents 
écartées ; sous cette forme la plante fleurit peu. 


82%. T. Scorodonia L. sp. 739; Lefr. cat. 20; Em, Mart. cat. 
227. (G. scorodoine). — Plante pubescente, à souche rampante-sto- 
lonifere, émettant plusieurs tiges dressées, simples ou un peu 
rameuses; feuilles légèrement cordées, ovales ou ovales-oblongues, 
inégalement crénelées, rugueuses, pâles en dessous, toutes pétio- 
lées, les inférieures assez longuement; glomérules disposées en 
épi terminal assez dense, presque unilatéral; bractées ovales, 
entières , beaucoup plus courtes que les fleurs ; calice 
pubescent gibbeux antérieurement à sa base, bilabié, à dents 
réticulées, la supérieure beaucoup plus grande, arrondie ou obo- 
vale, concave, les autres mucronées ; corolle d’un jaune pâle, trois 
fois plus longue que le calice; nucules lisses. %. 


— Juin, septembre, C, dans les bois secs. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et austro-occidentale. 


826, T. Chamædrys L. sp. 790; Lefr, cat. 20; Em. Mart. 


— 491 — 


cat. 227. (G. petit chéne). — Plante un peu pubescente-laineuse, à 
poils étalés, crispés ; tige de 1 à 2 décim., radicante, grêle et très 
divisée dès la base, ascendante; feuilles oblongues, fortement 
nervées en dessous, régulièrement crénelées, presque incisées, les 
inférieures assez longuement pétiolées, les supérieures souvent 
colorées, presque entières; toutes les fleurs solitaires ou gémi- 
nées, pédicellées, placées à laisselle dès feuilles supérieures en 
grappe unilatérale; calice pubescent et glanduleux, à dents lan- 
céolées-deltoïdes ; corolle velue et parsemée de glandes, purpu- 
rine, très rarement blanche ; nucules ovoïdes, un peu papilleuses 
au sommet. ©. 


— Juin, septembre. Coteaux secs, pelouses, AC, seulement dans les champs 
des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; tout l’Orient ; Caucase; Perse ; 
Oural ; Afrique septentrionale, 


82%. "TT. montanum IL. sp. 791; Lefr. cat. 20; Em. Mart. cat. 
228. (G. de montagne). — Tige de 1 à 3 décim., fruticuleuse à la 
base et divisée en nombreux rameaux grêles, étalés, finement 
pubescents blanchâtres ; feuilles petites oblongues-cunéiformes ; 
lancéolées ou presque linéaires, atténuées aux deux extrémités, 
très entières et à bords enroulés en dessous, d’un vert sombre en 
dessus, blanches en dessous ; fleurs rapprochées au sommet 
des rameaux en grappe serrée ovale ou subglobuleuse, accompa- 
gnées de bractées oblongues plus courtes qu’elles; pédicelle en- 
viron de la longueur du calice, celui-ci à 5 dents presque égales 
lancéolées, acuminées, rigides ; Corolle d’un jaune pâle, deux fois 
plus longue que le calice; nucules creusées de petites fossettes. 
%. 

Juin, août. Coteaux secs des terrains calcaires. AR. Coteaux du val du Cher 
Châteauvieux à Péquignon!; Billy, carrières du Tertre-Blanc!; Châtillon, bois 
de la Cave (Em. Martin); Thésée!; Bourré!; Montrichard!; Noyers, carrières 
de Belleroche!; Buttes de Marcilly, près Vendôme! (Rolland); Thoré, dans le 
parc de Rochambeau (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe dans la région montagneuse 
Asie-Mineure; Songarie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs purpurines, rarement blanches ou violacées., . ., . , .. 2. 


Fleurs jaunûtres. LL LL LL . . LZ LL L L 2 LU LZ L2 . L . . . 32 LZ . 3 L 1 LI 4 . 


Feuilles profondément incisées, à segments inférieurs lobés.. . 
T. Botrys (823). 


19 
. 


Feuilfès dentées ou plus ou moins profondément crénelées, . EL 


Feuilles molles, grisâtres, dentées, toutes sessiles, , ., , ..,, 

T, Scordium (824). 

3, Feuilles fermes, d’un vert pâle, glabrescentes, toutes pétiolées, 
Aaupéneures. DIUS. DFEVémEnts Es eee: 9 poire à 
T, Chamædrys (826), 


Calice bilabié ; feuilles assez grandes, cordiformes, crénelées. , 
T. Scorodonia (825). 

Calice à 5 dents presque égales ; feuilles petites lancéolées-linéai- 
res, à bords entiers enroulés, , ‘"Æ. montanum (827). 


ER 


G, 314. AJUGA (Bugle). 


Calice à 5 dents; corolle à tube pourvu intérieurement d’un an- 
heau de poils et à lèvre süpérieure tronquée ou seulement un 
peu échancrée. 


828. Aj. reptans L, sp. 785; Lefr. cat. 20; Em. Mart.. cat. 225. 
(B. rampante). — Souche émettant de longs stolons hypogés, éta- 
lés, feuillés et une tige centrale dressée, florifère; tige de 1 à 2 
décim., pubescente sur 2 faces opposées, glabre sur les deux 
autres; feuilles d'un vert sombre, glabrescentes, obovales, atté- 
nuées en pétiole, superficiellement crénelées ou dentées, quel- 
quefois même faiblement sinuées à la base et comme lyrées; glo- 
mérules inférieurs souvent écartés, tous placés à l’aisselle de 
bractées ovales, entières, sessiles, souvent colorées en violet et 
pidé longues qu'eux; calice à dents lancéolées, ordinairement 

érissées ; corolles d’un bleu intense ou plus rarement blanches 
ou rosées, 3 fois plus longues que le calice, à tube longuement 
exsert; anneau de poils écarté du point d'insertion des étamines ; 
nucules glabres, creusées de petites fossettes. %. 


— Mai, juin. Bords des champs, bois clairs. CC. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale jusqu’en Danemark ; 
devient subalpin dans la région australe et orientale, dans le Caucase et dans 
la Perse. 


829. A j. genevensis L. Sp. 785; Em. Mart. cat. 225. À. pyra- 
midalis Lefr. cat. 20. non L. (B. de Genève). — Plante mollement 
velue; souche dépourvue de stolons mais produisant de nom- 
breuses tiges florifères ascendantes, de 1 à 3 décim.; feuilles 
oblongues ou obovales, crénelées dans leur moitié supérieure, 
entières et atténuées en coin à la base, les radicales seulement 
un peu plus grandes que les caulinaires inférieures et détruites 
à la floraison; glomérules inférieurs plus ou moins écartés et 

lacés à l’aisselle des feuilles, les supérieurs accompagnés de 

ractées trifides ou entières, assez nettement disposées sur deux 
rangs; fleurs d’un bleu intense, rarement d’un violet pâle; 
anneau de poils écarté du point d'insertion des étamines ; nuCules 
glabres ; un peu scrobiculées. %. 


— Mai, juin. Coteaux secs; C, surtout dans les terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe sept. et moyenne; devient subalpin dans la région 
orientale et jusque dans le Caucase. 


830, A j. pyramidalis L. Sp. 785; Ein. Mart. cat. 226. (B. pyra- 
midale). — Voisin de l’Aj. genevensis, mais bien distinct par son 
mode de végétation; les feuilles radicales, beaucoup plus gran- 
des que les autres, obovales, presque entières, mollement velues, 
persistent pendant tout le temps de la floraison et souvent jus- 
qu’à la maturité, les fleurs sont disposées en grappe lus ou 
moins longue, serrée, nettement tétragone, à l’aisselle de brac- 
tées beaucoup plus longues qu’elles, entières ou pourvues de 
quelques dents obtuses; la corolle estau moins d’un tiers plus 
Par re celle de l’Ay. genevensis et d’un bleu beaucoup plus 
pâle. %. 


— Avril, mai, Bruyères; AC. aux environs de Romorantin (Em, Martin) : 
Millançay, terre du Chalet St-Genoult, bruyères de Villechenay; Pruniers, 


+ 
JV rar 


— 493 — 


bruyères de Longueville!; bruyères entre l'étang des Landes ct la route de Gy et 
entre Landes et la Chapelle !; Veilleins et Vernou, dansles bruyères qui bordent 
la route de Romorantin; Dhuizon, bruyères bordant la route de la Ferté-St-Cyr ; 
La Ferté-St-Cyr dans les bois de la Ferté; Crouy, dans les bois de pins (Roger) ; 
torèt de Boulogne,route du Roi de Pologne,près du poteau de Montfrault!; Neuvy- 
sur-Beuvron, bruyères de Malpalu! et lisière de la forêt!; Mur, route de la Mori- 
nière; Tour-en-Sologne, bruyères entre les Ogonnières et Bracieux! Cour-Che- 
verny, bruyères et bords des bois autour de l'étang du Petit-Cottereau!; cette 
localité paraît être la limite d'extension de la plante vers l'Ouest. 


Distrib. géogr. — Suède; Ecosse; Allemagne du nord; Alpes; Pyrénées, 


Observ. — Espèce intéressante, qu’il est curieux de retrouver 
dans les bruyères de la Sologne souvent en société de l’Arnica 
montana. En France, en dehors des Alpes, des Pyrénées et des 
plus hauts sommets du Cantal, l’Ajuga pyramidalis n’est connu 
que dans la Sologne et dans plusieurs forêts du département du 
Cher qui en sont limitrophes. Quelques auteurs l’ont considérée 
comme une variété de l’Aj.' genevensis, mais sans doute faute 
d’avoir vu des spécimens authentiques de la plante ou de l'avoir 
suffisamment étudiée. 


831. Aj. Chamæbpitys Schreb. Unilab. p. 24. Lefr. cat. 20; 
Em. Mart. cat. 227. (B. petit Pin). — Plante velue, un peu vis- 
queuse, souvent très rameuse des la base; tige dressée, de 5 à 20 
cent. ; feuilles radicales atténuées en long pétiole, oblongues spa- 
tulées, entières ou à 3 dents, les caulinaires et les supérieures 
trifides, à lobes linéaires; fleurs solitaires ou géminées. briève- 
ment pédonculées, disposées en longue grappe lâche à laisselle 
des feuilles sur presque toute la longueur de la tige et des ra- 
meaux ; calice à 5 dents lancéolées acuminées; corolle jaune, à 
tube plus long que le calice ; anneau de poils très rapproché du 
point d'insertion des étamines; nucules oblongues, linéaires, 
scrobiculées, glabrescentes. 


— Juin, octobre. C. seulement dans les champs des terrains calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre ; Caucase 
Perse ; Afrique septrionale. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


j Fleurs bleues ou roses; feuilles crénelées.. , « . . . . + . . . 2 
; | Fleurs jaunes; feuilles trifides,, Æj. Chamæbpitys (831). 
Plante émettant de longs stolons épigés, feuillés, non florifères. 
2 Aj. reptans (828). 
Plantes dépourvues de stalons non florifères. . . . . . . . .. 3, 
Feuilles radicales détruites au moment de l’anthèse; fleurs en 


grappe allongée, d’un bleu intense, les supérieures plus lon- 
gues que les bractées. . . , Aj. Genevensis (829). 
Feuilles radicales persistant durant la floraison ; corolle-d’un bleu 
pâle ; grappe nettement tétragone ; toutes les fleurs accom- 
pagnées de grandes bractées. _Aj. pyramidalis (550). 


=+ 


Fam. LX. FLAN'TAGINEÆE Endl. 


PLANTAGINÉES 


Fleurs synoïques ou monoïques, régulières. Périanthe : formé 
d’un calice et d’une corolle qui manque quelquefois dans les fleurs 
femelles; calice quadripartite, à lobes égaux ou un peu inég'aux, 
imbriques, plus ou moins sCarieux et persistant sur le fruit; 
corolle gamopétale hypogyne, scarieuse et promptement caduque, 
à 4 lobes imbriqués, dont 1 ou 2 font quelquefois défaut. Andro- 
cée : 4 étamines alternant avec les lobes de la corolle et insérées 
sur le tube: anthères biloculaires, fixées par le dos et s’ouvrant 
par une fente longitudinale. Gynecée: disque hypogyne nul; 
ovaire supère, ordinairement biloculaire, ou quelquefois à 3-4 
loges incomplètes ; ovules amphitropes, tantôt solitaires dans 
chaque loge et alors fixés au fond ‘de cette loge, tantôt au nom- 
bre de 2 à 10 et alors inséres latéralement sur la cloison; 1 style 
filiforme, entier ; fruit recouvert par les sépales persistants, bilo- 
culaire et renfermant 2 ou plusieurs graines,mince ets’ouvrant en 
pyxide, ou uniloculaire monosperme et alors dur et indéhiscent; 
graines peltées ; albumen charnu. — Herbes annuelles ou vivaces, 
souvent acaules et à feuilles toutes radicales; fleurs petites, en 
épi, ou solitaires au sommet d’un long pédoncule basilaire. 


TABLEAU DES GENRES. 


Plantes vivant sur la terre; fleurs synoïques, en épi, « PLANTAGO. 315. 


Plantes aquatiques, à fleurs mâles solitaires au sommet du pédoncule, , 
LITTORELLA. 316, 


G. 915. PLANTAGO (Plantain). 


Fleutfs synoïques; calice quadripartite; corolle distinctement 
tubuleuse, à 4 lobes; 4 étamines; Capsule mince, souvrant cir- 
culairement vers le milieu ou assez près de la base, biloculaire ou 
incomplétement triloculaire et renfermant dans chaque loge une 
ou plusieurs graines, 


832. PL major L. sp. 163; Lefr. cat. 21; Em. Martin cat. 229. 
(PI. à larges feuilles). — Tige presque nulle; feuilles en rosette, 
pétiolées, ovales ou elliptiques, arrondies ou brièvement atté- 
nuées à la base, à 5-7 nervures convergentes, bordées de quelques 
dents superficielles, parsemées sur les deux faces de poils courts ; 
pédoncules de 1 à 3 décim., ascendants ou dressés, parsemés de 
poils ; fleurs en épi allongé, un peu interrompu à la base; bractées 
ovales, moitié plus courtes que le calice ; sépales ovales-arrondis, 
un peu coriaces, blanchâtres avec une bande verte sur le dos; 
corolle à tube glabre et à lobes deltoïdes, étalés; capsule 
ovale, pyramidale, obtuse, s’ouvrant vers le milieu et renfermant 
8 à 12 graines planes sur leur face interne, %. 


PL, 


— 495 — 


a. typica. — Plante souvent robuste; feuilles épaises; pédoncules dres 
sés dès la base, 


b. intermedia. — Pl. intermedia Gilib. — Plante plus petite dans 
toutes ses parties; feuilles minces; pédoncules arqués-ascendants, 
redressés dans leur partie supérieure, 


— Juillet, octobre. La var. a. est CC. au bord des chemins, dans les fossés : 
la var. b. croît plus spécialement dans les lieux couverts, sur les grèves hu- 
mides : bords du Cher et de la Loire; vases desséchées des étangs de la Sologne. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe; Asie occidentale jusque dans l'Himalaya ; 
introduit dans presque toutes les régions tempérées du globe. 


835. PL. media L. Sp. 163; Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. 229, 
(PI. moyen). — Souche épaisse, courte ; tige presque nulle; feuil- 
les toutes en rosette, étalées, assez minces, plus ou moins ve- 
lues, ovales ou ovales elliptiques, brièvement atténuées en pétiole, 
bordées de dents superficielles peu nombreuses ou quelquefois un 
peu sinuées ; 7 à 9 nervures convergentes ; pédoncules lanugineux 
surtout à la base, ascendants-dressés, hauts de 1 à 4 décim.: 
fleurs en épi serré, oblong ou allongé-cylindrique; bractées ova- 
les, aiguës ou obtuses, scarieuses sur les bords, vertes sur 
le dos, plus courtes que le calice, celui-ci à segments ovales- 
arrondis avec une étroite bande verte sur. le dos; corolle 
à tube glabre et à lobes lancéolés, obtus; filets staminaux 
longuement saillants rendant l’épi chevelu durant Yanthèse; 
capsule renfermant 4 ou seulement ? graines planes sur leur face 
interne. %. 


— Mai, juin. CC, aux bords des chemins. 


Distrib. géogr, — Europe moyenne et septentrionale; R. dans la région aus- 
trale et seulement dans la zone montagneuse; Caucase; Perse; se retrouve dans 
l'Altaï et dans la région du Baïcal, 


834. PL coronopus L. sp. 166; Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. 
229. (PI. corne de cerf). — Tige presque nulle; feuilles toutes éta- 
lées en rosette glabres ou plus ou moins pubescentes, lancéo- 
lées dans leur pourtour, tantôt seulement un peu dentées, tantôt 
pinnatifides, ou même subbipinnatifides, à dents ou lobes écar- 
tés; pédoncules de 1 à 2 décim., ascendants, pubescents: fleurs 
en épi cylindrique serré, grêle, souvent velu, interrompu à la 
base ; bractées ovales, largement scarieuses sur les bords, termi- 
nées en une longue pointe qui égale le calice ou le dépasse, très 
rarement un peu plus courte que lui; divisions antérieures du 
calice fortement carénées, comme ailées et ciliées sur le dos; 
corolle à tube pubescent; capsule ovoïde à 3 loges incomplètes 
qui renferment chacune deux graines planes sur la face interne. ©. 


— Juin, août. Bords des chemins, lieux secs, surtout dans les terrains sili- 
ceux. C. dans la Sologne, dans la vallée de la Loire et dans celle du Cher, 
dans le Perche; R. dans la Beauce. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Danemark: toute 
lAsie-Mineure, jusque dans l’Afghanistan; Egypte; Afrique sept, 


835. PL. carinata Schrad. cat. hort. Goett. (1806) ex Mert. et 
Koch. Deuschl. flor. n. 476. Em. Mart. cat. 222; PI. serpentina Lefr. 
cat. 21. (PI. caréné). — Plante d’un vert sombre, formant des ga- 
zons très épais ; souche ligneuse, divisée au-dessus du sol en 
nombreux rameaux qui portent des feuilles seulement au som- 


= 


— 496 — 


met; feuilles très rapprochées, raides, glabres ou pubescentes, de: 


tres étroitement linéaires, triquêtres, souvent très raccourcies ; 
pédoncules pubescents, dressés entre les feuilles ; fleurs en épi 


cylindrique, allongé, étroit, ou plus rarement raccourci et alors 


un peu épais; bractées herbacées, étroitement scarieuses sur les 
bords, égalant presque le calice, celui-ci à divisions ovales, for- 


tement carénées, presque ailées et ciliées sur le dos: corolle à 


tube pubescent et à divisions égales; Capsule conique, un peu 
aiguë, ne renfermant dans chaque loge qu’une seule graine 
plane sur la face interne, ovale. %. 


— Juillet, septembre. Bords des chemins, pelouses sèches des terrains sili- 
ceux. AC. dans l’arrondissement de Romorantin, surtout dans la partie Est et 
Nord-Est; R. ailleurs : lande au-dessus de Châtillon-sur-Cher; Pezou, sablon- 

nière de Fontaine (Gendron, Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis la vallée de la Loire et un peu 
au-dessus, jusqu’en Espagne; zone montagneuse de l’Europe australe depuis 
l'Italie jusqu’en Grèce; se retrouve dans l’Asie-Mineure. 


836. PI, Ianceolata L. sp. 164; Lefr. cat 91; Em. Mart. cat. 
230. (PL, lancéolé). — Plante souvent très lanugineuse au collet; 
feuilles étroitement et très longuement lancéolées-acuminées, at- 
ténuées en pétiole, 5-9 nervées, plus ou moins pubescentes lai- 
neuses,, ou plus rarement presque glabres, entières ou bordées 
de petites dents calleuses superficielles et très écartées; pédon: 
cules fortement sillonnés, un peu poilus, ascendants: fleurs en 
épi cylindrique ou raccourci et ovale; bractées élargies à la base, 
acuminées, presque complétement scarieuses, souvent poilues 
sur le dos, égalant à peu près les fleurs ; lobes du calice suborbi- 
culaires, mucronulés; tube de la corolle glabre; étamines tres 
saillantes ; capsule oblongue, obtuse, biloculaire ; 1 graine dans 
chaque loge, oblongue,convexe d’un côté, plane et canaliculée de 


l'autre. %. 
— Avril, octobre. C. dans les prairies sèches et sur le bôrd des chemins. 
; l 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Asie occidentale dans la région monta- 
gneuse; Afrique sept. Introduit dans la zone tempérée des «‘leux hémisphères, 


Observ. — Plante très variable; la forme très lanugineuse à la 
base est le PL eriophora Link et Hoffm.; elle est C. à Blois dans 
les sables des Ponts-Chartrains. M. Jordan à donné le nom de 
PL Timbali, à une forme dont l’épi est allongé, cylindrique et qui 
se trouve plusspécialement dans les terrains frais ou peu couverts. 


837. PL. arenaria Waldst et Kit. Pl. rar, Hung. 51, tab. 51; 
Lefr. cat. 21. Em. Mart. cat. 230. (PI. des sables). — Plante cou- 
verte d’une pubescence courte, crispée et un peu glanduleuse; tige 
de 1 à 3 décim., à rameaux courts, opposés, étalés ; feuilles oppo- 
sées et fasciculées, étroitement linéaires quelques unes presque 
filiformes, entières ou bordées de quelques fines dents calleuses ; 
pédoncules rapprochés,comme fasciculés au sommet des rameaux 
et de la tige, assez allongés ; fleurs en épi ovoïde, serré; bractées 
velues, les inférieures terminées en longue pointe herbacée, éga- 
lant la moitié de l’épi, les moyennes et les supérieures ovales 
arrondies, divisions du calice arrondies, scarieuses sur les bords, 
finement pubescentes, corolle à tube glabre et à lobes lanceolés; 
capsule ovoïde biloculaire, à loges renfermant une seule graine 
luisante, oblongue, convexe d’un côté. plane et canaliculée de 


J'autres ©. 


— 497 — 


— Juin, août: Champs secs des terrains siliceux. C. dans la Sologne et dans 
les vallées de la Loire et du Cher. 


Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et australe; Asie-Mineure et 
Caucase, : 
CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


1 | Plantes sans tige épigée, à pédoncules tous radicaux. , , CA 
Pédoncules naissant sur une tige feuillée. ,,.,........ @. 
Plante gazonnante, à souche fruticuleuse. ...,.,,...,.,. 
PI. carinata (835). 
RME ANA FAREUSEN Ne SU UE ER Tale 
PI. arenaria (831), 


Pure de 'edmblle slibreg EE RER Eee 4. 

Tube dé l&'eorolle pubeseént. =... 40 6 mia de 6. 

Feuilles ovales ou elliptiques ; graines planes sur la face 
ARE US ©. à se à ei 0 NE TU UNS PT OS D. 


Feuilles étroitement lancéolées, graines canaliculées sur la face 
interne. sn Te. sel ce pile... PI. lanceoïata (836). 


caducs; 3 à 6 graines dans chaque loge. . , . 
P1. major (832). 

Filets staminaux 4 à 5 fois plus longs que la fleur, persistants ; 
1 graine dans chaque loge, , . ,, . PI, media (833). 


x 


Feuilles étroitement lancéolées, dentées ou pinnatifides ; pas de 
souche fruticuleuse. . ,,., PI. Coronopus (834). 


Feuilles linéaires subulées ; plante gazonnante, à souche fru- 
ticuleuse quelquefois très raccourcie, , ,. ...., + . 


| Filets staminaux 2 fois plus longs que la fleur, promptement 
\ 
| PI. carinata (835). 


G. 316. LITTORELLA /Littorelle). 


Fleurs monoïques ; — les mâles solitaires au sommet dun 
pédoncule allongé, axillaire ; calice quadripartite; corolle tubu- 
leuse à 4 divisions, 4 étamines ; — 1 ou 3 fleurs femelles sessiles 
à la base des pédoncules des fleurs mâles; calice tripartite; 
corolle renflée-urcéolée à 3 ou 4 petites dents; capsule dure, in- 
déhiscente, monosperme. — Plante végétant dans l’eau et fleuris- 
sant sur les vases desséchées. 


838. IL. lacustris L. Mant. 295; Lefr. cat. 21: Em. Mart. 
cat. 230 (L. des lacs). — Souche longuement rampante, émettant 
à chaque nœud un fascicule de feuilles ; plante glabre de 5 à 
10 cent., feuilles toutes radicales, dressées, souvent un peu 
arquées en dehors, charnues, élargies et canaliculées à la base, 
cylindriques et subulées au sommet; pédoncules des fleurs mâles 
atteignant 4 à 8 cent., souvent pourvus vers le milieu d’une 
bractée scarieuse engaiînante ; segments du calice lancéolés obtus, 
membraneux sur les bords ; corolle scarieuse à tube grêle éga- 
lant presque le calice et à lobes ovales-lancéolés ; filets 
staminaux longuement saillants, capillaires ; anthères grandes, 


32 


ee © 


AUTRE de 


cordiformes, obtuses; fleurs femelles sessiles au milieu de 2 ou 


3 bractées blanchâtres et scarieuses; style très allongé; capsule 
oblongue %. 


— Mai, août; étangs des terrains siliceux ; C, dans toute la Sologne; RR. 
ailleurs : Le Plessis- Dorin, étang de Boisvinet. (Legué). 

Distrib. géogr.— Europe moyenne depuis la France occidentale, jusque dans 
la Russie moyenne et l'Italie, 


Fam. LXI. ILLECEBRACEZÆE R. Br. 


ILLECEBRACÉES: 


Fleurs régulières, synoïques. Périanthe : formé de 2 enveloppes 
florales ou seulement d’une seule; calice herbacé ou coriace, le plus 
souvent persistant ou induré après l’anthèse, à 4 ou 5 divisions 
ou lobes; autant de pétales (quand ils existent) que de divisions 
au calice. Androcée: étamines en nombre égal à celui des divi- 
sions du périanthe, rarement moindre ou supérieur, périgynes ou 
presque hypogynes, à filets libres ou très brièvement réunis en 
anneau à la base; anthères insérées par le dos, s’ouvrant antérieu- 
rement par une fente longitudinale. Gynécée: ovaire libre, ses- 
sile, uniloculaire, renfermant 1 ou plus rarement 2 ou 3 ovu- 
les dressés ou suspendus ; 1 à 3 styles lobés au sommet; fruit 
utriculaire, membraneux ou crustacé, indéhiscent ou se déchirant 
de la base en plusieurs lobes; embryon dorsal, droit ou annulaire, 
entourant l’albumen. — Herbes à fleurs très petites, à feuilles al- 
ternes ou opposées, accompagnées de stipules scarieuses qui font 
rarement defaut. 

La véritable place de cette famille est à côté des Caryo- 
phyllées-Alsinées, dont elle diffère à peine par ses ovaires sou- 
vent uniovulés et ses fruits utriculaires indéhiscents ou irrégu- 
lièrement déhiscents. Les pétales ne manquent (dans notre 
région) que dans le genre Scleranthuset pour placer les Illecebracées 
parmi les monochlamydées, MM. Benthamet Hooker ont du con- 
sidérer les pétales des genres qui en sont pourvus, comme des 
staminodes ou les expansions d’un disque. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Feuilles accompagnées de stipules. 


Divisions du calice épaisses, en forme de capuchon, 
acuminées ; pétales linéaires. + « 4 » « « « + + + ILLECEBRUM. 8417, 


Divisions du calice seulement un peu concaves ; 
pétales linéaires, 5: 9 200 008 SP TON 0S « + » HERNIARIA. 318. 


Divisions du calice un peu concaves; pétales 
oblongs, arrondis au sommet, blancs, , . « . , ,  CORRIGIOLA. 319, 


B, Feuilles sans stipules. 
ES MU 6 4 ne 0 0 à 0 0 20 0:40 0 » > 0 SCLERANTHUS, 320. 


AU 


G. 317. ILLECEBRUM (Illecèbre). 


Calice à 5 divisions épaissies, spongieuses et fortement con- 
caves au sommet où elles forment une sorte de capuchon acu- 
miné; 5 pétales étroitement linéaires; 5 étamines; 2 stigmates 
sessiles; fruit membraneux, enveloppé par le calice et s’ouvrant 
irrégulièrement à la maturité, par la base, en 5 ou 10 valves qui 
demeurent réunies au sommet ; une graine dressée. 


839. EII. verticillatum L. sp. 298; Lefr. cat. 12; Em. Mart. 
cat. 119. (ZII. verticillé). — Plante glabre très rameuse, étalée sur 
le sol, souvent radicante, florifèere dès la base ; feuilles toutes op- 
posées, oblongues ou obovales, entières, accompagnées de 2 pe- 
tites stipules scarieuses ; fleurs sessiles, fasciculées par 3.6 à 
l'aisselle des feuilles et paraissant comme vertivillées; calice blan- 
châtre ; graine ovale, brune et luisante ©. 


— duillet, septembre; C,. seulement dans les champs des terrains siliceux , 
surtout dans les parties mouillées l’hiver: la Sologne, le val de la Loire; R, ail- 
leurs : Cormenon (Legué), 


Distrib, géogr. — Europe occidentale, jusqu’en Allemagne et en Italie; Al- 
gérie; Madère; Canaries. 


G. 318. HERNIARIA (Herniaire). 


Calice à 5 divisions seulement un peu concaves; 5 pétales fili- 
formes ; style presque nul; fruit membraneux, indéhiscent, enve- 
loppé par le calice et renfermant une graine dressée. 


810. H. glabra L. sp. 317; Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 119. 
(H. glabre). — Plante glabrescente ou tout-à-fait glabre, tres 
rameuse, étalée sur la terre; feuilles oblongues, quelquefois un 
peu ciliées à la base; les supérieures souvent alternes; stipules 
ciliolées; fleurs sessiles, agglomérées au nombre de 7 à 10 et oppo- 
sées aux feuilles; calice glabre, vert, à divisions obtuses; graine 
noire luisante %. 


— Juin, septembre; C. dans les champs, 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase; 
Songarie; Altaï. | 


841. HE. hirsuta L. sp. 317; Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 119. 
(H. hérissée.)— Diffère de l’espèce précédente par la présence de 
poils dont. presque toutes ses parties sont hérissées ; par ses di- 
visions calicinales terminées par une soie ; les fleurs sont presque 
une fois plus grandes et le fruit une fois plus gros. 


— Juin, septembre; C. dans toute la Sologne, les vallées du Cher, de, la 
Loire, du Loir, ainsi que dans-le Perche. 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; Syrie; Caucase. 


— 500 


CONSPECTUS DES ESPECES : 


Plante glabre ou glabrescente; sépales mutiques.. . , . . .. 
H. glabra (840), 

l Plante hérissée ; sépales terminés par un long poil. ,. 
H, hirsuta (841). 


G. 319. CORRIGIOLA (Corrigiole). 


Calice à 5 divisions concaves ; 5 pétales oblongs ; 5 étamines ; 
fruit indéhiscent, renfermant une seule graine suspendue. 


842. €. littoralis L. sp. 383; Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 119. 
(C. littorale). — Plante glabre, un peu glauque, très rameuse, : 
étalée sur la terre ; feuilles lancéolées-oblongues, presque toutes 
alternes, accompagnées de petites stipules semi-sagittées ; fleurs 
pédicellées, très nombreuses, formant des grappes terminales ou 
axillaires, interrompues ou plus ou moins denses ; divisions du 
calice ovales, blanchâtres sur les bords; pétales blancs, oblongs 
et arrondis au sommet, égalant environ le calice; fruit dur, pre- 
sentant 3 côtes longitudinales assez saillantes ©. 


— Juin, septembre; champs des terrains siliceux, C. dans la Sologne et 
dans le val de la Loire; R. ailleurs : Cormenon (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe, 


G. 320. SCLERANTHUS (Scléranthe). 


Calice tubuleux campanulé, à 4-5 divisions ; 2-5 pétales fili- 
formes ; 5 étamines insérées sur le tube du calice; 2 styles, fruit 
membraneux, indéhiscent, renfermé dans le tube du calice induré ; 
une seule graine. — Feuilles toutes opposées, sans stipules. 


843. Scl. annuus L, sp. 580; Lefr. cat. 12; Em. Mart. cat. 
119. (Sci. annuel). — Plante de 5 à 10 cent.; tige très rameuse dès 
la base, plus ou moins dressée, un peu pubescente ; feuilles 
étroitement linéaires, subulées, ciliées ; fleurs disposées en petites 
cymes subsessiles, axillaires ou terminales; calice à 10 nervures 
et à divisions lancéolées aiguës, très étroitement scarieuses et 
enroulées sur les bords, restant étalées après l’anthèse ©. 


— Juin, septembre; C. dans les champs. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure ; Caucase; 
Oural ; Abyssinie ; Afrique septentrionale, 


Observ. Quand la plante se développe trop tardivement pour 
fleurir avant l’hiver, sa racine s’endurcit, la base des rameaux se 
dénude et les fleurs apparaissent alors des le mois d'avril ; cet 
état constitue le Scl. biennis Reut.; la vie de la plante se répartit 
en effet sur deux années, mais elle n’en reste pas moins mono- 
carpique. 


84. Scl. perennis L. sp. 580; Em. Mart. cat. 109. (Scl. pé- 
rennant. — Diffère de l'espèce précédente par ses fleurs plus 


OT = 


grandes, formant des cymes qui sont presque toutes disposées en 
panicules terminales; par ses divisions calicinales très obtuses, 
presque arrondies au sommet, entourées d’un large bord mem- 
braneux blanchâtre, dressées-conniventes après l’anthèse; la 
racine est vivace et la plante plus glauque que le Scl. annuus. 


— Juin, août; AC. dans les champs de la Sologne; dans le val du Cher dela 
Loire ; collines de Soings, 


Distrib. géogr, — Europe moyenne et australe dans la région montagneuse, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, * 


Divisions du calice étroitement membraneuses-blanchâtres sur 
les bords, étalées après l’anthèse, Sel. annuus (343). 


Divisions du calice largement bordées, redressées après l’an- 
thèse. . 0... Scl, perennis (344). 


Fam. LXIIL AMARANTACEZÆE Endl. 


AMARANTACÉES. 


Fleurs monoïques ou polygames, régulières. Périanthe : formé 
d’une seule enveloppe florale, scarieuse ou chartacée, à 3 ou 
5 divisions libres ou tres brièvement connées à la base. An- 
drocée : 3 à 5 étamines libres, insérées à la base des divisions du 
périanthe ; anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale , 
introrse. Gynécée : ovaire libre, uniloculaire, renfermant un seul 
ovule dressé: style court, terminé par 2 ou 3 stigmates allongés 
subulés; fruit subglobuleux ou un peu comprimé, membraneux, 
indéhiscent (utricule), ou s’ouvrant circulairement par le milieu 
(pyxide), quelquefois irrégulièrement déchiré. Une seule graine 
arrondie comprimée, noire, luisante ; embryon annulaire entou- 
rant un albumen farineux. — Herbes à fleurs petites, toujours 
accompagnées de bractéoles scarieuses ; inflorescence formée de 
cymes quelquefois très appauvries, disposées en grappes ou en 
épis; feuilles opposées et alternes, à bords entiers ou très super- 
ficiellement sinués, penninervées, à nervures saillantes et sou- 
vent blanchâtres. 

Dans un certain nombre de genres exotiques les anthères sont 
-uniloculaires et les ovaires pluriovulés. | 


G. 321. AMARANTUS (Amarante). 


Caractères de la famille. 


845. Am. Blitum L. sp. 1405; Lefr. cat. p. 22; Em. Mart. cat. 
p. 232. Albersia Blitum Kunth. (Am. Blite) — Plante d’un vert som- 
bre; tige de 2 à 4 décim. ascendante, très rameuse dès la base, à 
rameaux étalés ; feuilles longuement pétiolées, ovales-rhomboï- 
dales, presque toujours un peu émarginées au sommet, souvent 
ondulées et obscurément sinuées sur les bords, quelquefois ma- 


O2 — 


tulées de blanc; fleurs verdâtres, disposées en petites Cymes 
assez compactes, les inférieures écartées et placées à l’aisselle des 
feuilles ou des rameaux, les supérieures rapprochées en grappe 
compacte, simple ou un peu rameuse inférieurement ; bractéoles 
membraneuses, bien-plus courtes que le périanthe, celui-ci ver- 
dâtre, à 3 divisions lancéolées aiguës: 3 étamines ; fruit indéhis- 
cent, largement ovale, un peu atténué au sommet, comprimé, 


dépassant le périanthe ©. 


— Juillet, octobre; décombres, bords des murs. AR. Romorantin! (Em. 
Martin) ; Gy (id); Cour-Cheverny ! ; Blois!; les Montils!; val du Loir (Nouel). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Perse 
Ég$pte; Inde ; Japon; Abyssinie; Afrique sept. 


946. Am. deflexus L. Mant. 295 ; Em. Mart. cat. 231. A/bersia 
deflexa Boiss. F1. or.IV, p.992. (Am. couchée). — Diffère de Am. 
Buhtum par ses feuilles plus étroites, lancéolées ou étroitement 
rhomboïdales, souvent aiguës, pubescentes en dessous sur les 
nervures ; par ses fleurs disposées en grappes spiciformes plus 
allongées et plus longuement nues ; et surtout enfin par ses Cap- 
sules ovales, très atténuées au sommet, presque 1 fois aussi 
longues que larges; la plante est vivace. 


— Juillet, août ; décombres, bords des murs. RR. Pomorantin, rues du fau- 
bourg St-Roch, Introduit?, 


Distrib. géogr, — Europe australe et moyenne, jusque dans la région danu- 
bienne; Afrique septentrionale, 


817. Am. sylvestris Desf. cat. hort. par. (1804), p. 44. Lefr. 
cat. p. 21; Em. Mart. cat. 232. (Am. sauvage). — Plante glabre; 
tige de 2 à 5 décim., dressée, sillonnée, très rameuse dès la base 
ou plus rarement presque simple ; feuilles longuement pétiolées; 
ovales ou ovales lancéolées, atténuées aux deux extrémités ; fleurs 
verdâtres en glomérules presque sessiles, tous axillaires, les infé- 
rieurs écartés, les supérieurs rapprochés, formant une longue 
grappe feuillée; bractéoles égalant environ le périanthe, lancéo- 
lées, terminées par une petite pointe molle ; périanthe, à 8 divi- 
sions oblongues, bordées de blanc avec la nervure verte; 3 éta- 
mines; capsule suborbiculaire, comprimée, se rompant circu- 
lairement vers le milieu; graine noire, très luisante ©. 


— Juillet, septembre, C. dans les jardins, dans les champs incultes un peu 
humides, 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; toute l'Asie occidentale, jus- 
que dans le Caucase et l'Arabie ; Afrique septentrionale. 


8148. Am. retroflexus L. sp. 1407; Lefr. cat. 2; Em, Mart. 
cat. 232. (Am. réfléchie). — Plante d’un vert pâle; tige de 2 à 8 dé- 
cim., dressée, simple ou rameuse, couverte d’une pubescence 
courte, crispée, assez serrée; feuilles longuement peétiolées, ovales 
lancéolées, atténuées aux deux extrémités, brièvement pubes- 
centes, un peu rudes en dessous, surtout sur les nervures; fleurs 
d’un vert pâle un peu jaunâtre, en glomérules disposés en 
grappe spiciforme allongée, serrée, quelquefois très épaisse, sim- 
ple ou brièvement rameuse, nue; bractéoles au moins une fois 
aussi longues que le périanthe (5 à 6 mill.). lancéolées, longue- 
ment subulées, un peu épineuses, blanchätres sur les bords; pé- 
rianthe à 5 divisions très pâles, oblongues, obtuses ou rétuses 
avec un très petit mucron; 5 étamines; fruit ovale, comprimé, 


< 22 — 503 — 


plus court que le périanthe ou l’égalant à peine, se rompant cir- 
culairement vers ie milieu; graine noire, très luisante ©, 


— Juillet, septembre. — Bords des champs, vignes, décombres, AC. aux en- 


virons de Blois; Cellettes ; les Montils ; Cour-Cheverny ; Cheverny, etc.; Salbris ; 


la Motte-Beuvron, Gièvres ; Thésée, 
Distrib. géogr. — Amérique séptentrionale, d’où la plante a été dissiminée 
dans toutes les régions tempérées du globe, 


Observ. L’Am. albus L., également originaire de l’Amérique 
sept., se rencontre quelquefois naturalisé sur les décombres ou 
sur les grèves des rivières ; la plante est devenue C. dans le midi 
de l’Europe. Le D' Monin l’a trouvée à St-Laurent-des-Eaux, dans 
le val de la Loire. Elle se distingue facilement de l’espèce précé- 
dente, dont elle a la capsule. par ses tiges blanches, glabres, 
ainsi que les rameaux; par ses glomérules bien plus petits, 
écartés, tous axillaires ; par ses bractéoles encore plus rigides et 
épineuses, arquées en dehors, par son périanthe à 3 divisions et à 
3 étamines. 

On cultive dans les jardins plusieurs espèces de £e genre et plus 
particulièrement sous le nom de Queue de Renard, une belle variété 
rouge de l’Am. paniculatus L., Am. sanguineus L., qu’on trouve 
très souvent à l’état subspontané dans le voisinage des jardins. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, Ê 


Fruit indéhiscent, se rompant irrégulièrement pour laisser sortir 


PR RnEts dos Toast NE UD TR es Qi 7 LE 2. 


Fruit à déhiscence régulière, se rompant circulairement vers le 


Bel e MINT 0 ES) at d'abus UN ee SL: SH RIAIDE EP 


Am. Blitum (845). 


Fruit ovale-pyramidal; presque tous les glomérules disposés en 
longues grappes  spiciformes dépourvues de feuilles. 
Am, defilexus (846), 


19 


Plante glabre; glomérules tous axillaires. , 4... 4, 
Plante pubescente ; glomérules disposés en une grappe spici- 

forme, souvent très épaisse, Am, retroflexus (348), 
Bractées égalant environ le périanthe, terminées par une pointe 

molle. , +. Am, sylvestris (841). 


Bractées rigides, spinescentes, au moins 1 fois aussi longues 


| Fruit suborbiculaire ; glomérules presque tous axillaires, , .., 
{ 
\ que le périanthe., ,,,,, , +. Am. albus (en note). 


Fam. LXIII. CHENOPODIACEÆ. 


CHÉNOPODIACÉES. 


_Diffère à peine des Amarantacées par la nature, nullement sca- 
rieuse mais herbacée et plus ou moins charnue, des divisions du 


— 904 — 


périanthe. manquant quelquefois dans les fleurs femelles et qui, 


chez certains genres, s'accroît beaucoup et se modifie dans sa 


forme autour du fruit. Les anthères sont toujours uniloculaires, 


l'ovaire uniovulé, le fruit indehiscent. Quand le périanthe man- 
que, il est remplacé par 2 bractées qui enveloppent le fruit et 


s’accroissent beaucoup jusqu’à la complète maturité. 


Un grand nombre d'espèces de cette famille, appartenant à la 
région maritime ou aux terrains saliferes, sont caractérisées par 


des feuilles plus ou moins charnues ou succulentes. 


TABLEAU DES GENRES. 


Feuilles élargies ; fleurs en glomérules ; périanthe à 5 divisions. 
CHENOPODIUM. 


Feuilles élargies ; fleurs en glomérules; périanthe nul, remplacé par 
2 bractées triangulaires accrescentes. , 4 « « + + + « ATRIPLEX. 


Feuilles subulées ; un périanthe ; fleurs solitaires à l’aisselle des 
feuilles. . . . L2 L2 . . . L . L .. . L] . . L2 L . L POLYCNEMUM L2 


G. 322. CHENOPODIUM L. 


ANSÉRINE. 


Fleurs synoïques ; périanthe à 5 divisions {rarement 3), très 
brièvement connées à la base, herbacées, membraneuses sur les 
bords, persistant sur le fruit, mais ne devenant pas succulentes 
à la maturité; 3ou 5 étamines ; 2 ou 3 styles libres ou presque 
libres; graines lenticulaires, horizontales ou verticales, ou pré- 
sentant quelquefois es deux positions dans une même inflores- 


cence. — Plante à feuilles alternes. 


849, Ch. polyspermum L. sp. 321; Lef. cat. 22 


; Em. 
Mart. cat. 233. (Ans. polysperme). — Plagte tout-à-fait glabre, 
quelquefois rougeûtre ; tige très rameuse des la base, dressée ou 
étalée ; feuilles longuement pétiolées, ovales ou ovales-lancéolées, 
obtuses ou un peu aiguës, surtout les supérieures; fleurs en 


cymes plus ou moins composées, un peu làches, les inferieures 


axillaires, les supérieures en grappe nue, étroite, ordinairement 


un peu rameuse à la base; divisions du périanthe ovales-lancéo- 


lées, mucronulées, largement membraneuses sur les bords, étalées 


sous le fruit ; graines noires, luisantes, très finement ponctuées, 


à embryon complétement annulaire ©. 


— Août, septembre; C. sur les grèves de la Loire et du Cher, sur les bords 


des étangs de Sologne ; AR. dans le Perche (Nouel). 


Distrib. géogr, — Europe moyenne et septentrionale jusqu’en Suède; Asie- 


Mineure; Caucase ; Sibérie, 


Observ. — La forme à feuilles supérieures aiguës et dont les 


fleurs sont en grappe simple, constitue le Ch. acutifolium Sm. 


850. Ch, vulvaria L. sp. 321; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
23% (Ans. fétide). — Plante très fétide, glabre, mais couverte d’une 
poussière farineuse ; tige de 1 à 4 décim., plus ou moins rameuse, 
dressée ou à rameaux etalés sur le sol; feuilles assez longuement 


T 


— 505 — 


pétiolées, largement ovales rhomboïdales, très entières ou pré- 
sentant 2? dents ou petits lobes vers leur quart inférieur, ce qui 
les rend comme hastées, blanchâtres et pulvérulentes en dessous ; 
fleurs en cymes compactes, terminales, dépourvues de feuilles, ou 
les inférieures axillaires ; divisions du périanthe appliquées sur 
le fruit; graine horizontale, noirâtre, finement ponctuée ©. 


— Juil'et, septembre; C. dans les jardins, sur les décombres, le long des 
murs, etc. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe: Asie-Mineure; Perse; 
Egypte; Afrique sept. 


851. Ch. album L. sp. 319; Lefr. cat. 22; Em. Mart, cat. 
334. (Ans. blanche) — Plante blanchâtre, farineuse ou presque 
verte, glabre; tige de 2 à 10 décim..,ordinairement très rameuse, 
striée ; feuilles à pétiole tantôt une fois plus long, tantôt moitie 
plus court que le limbe, celui-ci ovale,;ou ovale-lancéolé, sinué- 
denté, au moins dans les feuilles inférieures, souvent très entier 
dans les feuilles moyennes et supérieures ; inflorescence très 
sariable, tantôt formée de cymes disposées en grappe terminale 
spiciforme, épaisse et compacte (C4. glomerulosum Rchb.), tantôt 
constituée par de petites cymes très contractées en forme de glo- 
mérules, espacées sur un rameau grêle (Ch. concatenatum Thuill.) ; 
divisions du périanthe ovales-arrondies, appliquées sur le fruit ; 
graine horizontale, lisse, noire et très luisante, à bords en carène 
aiguë ©. 

— Juin, octobre; CC. sur les décombres, dans les jardins, au pied des murs. 

Distrib. géogr. — Toutes les régions tempérées du globe, où il apparaît cons- 
tamment à la suite de l’homme, 


Observ. — J’ai toujours vu que la forme des feuilles, plus ou 
moins grandes, larges ou étroites, entières ou dentées, était com- 
plétement indépendante de la disposition des fleurs, que celles-ci 
soient en grappes terminales serrées, ou en glomérules lâches 
disposés comme les grains d’un chapelet. Le Ch. viride L., Herb. 
(Species plant.?), a été établi pour une forme verte, dépourvue ou 
à peu pres, de papilles blanchâtres, à feuilles inférieures rhom- 
boïdales, sinuées-dentées, à fleurs en grappes tres-grêles; le 
Ch. concatenatum présente la même inflorescence, mais toute la 
plante est blanchätre; d'autre part les formes à grappes épaisses 
peuvent aussi être vertes et dans cet état elles constituent le CA. 
viride de presque tous les auteurs, mais non celui de l’herbier de 
Linné. Dans les terrains fertiles, on observe souvent une 
grande forme très rameuse, à feuilles moyennes et supérieures 
très étroitement lancéolées, entières sur les bords ; c’est une des 
formes du Ch. glomerulosum Rchb. 

Le Ch. ficifolium Smith, qui se rencontre quelquefois sur les dé- 
combres, se distingue par ses feuilles inferieures et moyennes 
assez nettement trilobées, presque hastées. les lobes latéraux 
beaucoup plus petits que le terminal, celui-ci elliptique, entier ou 
sinué; les graines sont opaques, ponctuées, très obtuses, arron- 
dies sur les bords. 


852. Ch. opulifolium Schrad. in DC. F1. fr. V, p. 372: Em. 
Mart. cat. 234 (Ans. à feuille d'Obier). — Diffère du Ch. album par 
ses feuilles inférieures et moyennes qui sont largement ovales ou 
arrondies, rhomboïdales, presque aussi larges que longues, for- 
tement et irrégulièrement sinuées-dentées; par son périanthe 
dont les divisions sont plus épaissies sur le dos, comme carénees, 


- 


RG 


par la saillie de la nervure médiane ; par ses graines opaques, fi- 
nement ponctuées et très-obtuses,arrondies sur les bords, comme 
celles du CA. ficifolium ©. | 


— Juin, septembre; R. et observé seulement dans l’arrondissement de Romo- 
rantin (Rimboux ; Em. Martin): Lanthenay à Mousseaux! Loreux!; Saint- 
Viâtre, au grand Cernéan, | 3: 


Distrib. géogr.— Europe australe et moyenne jusqu’en Suède, où la plante est 
RR..; Syrie; Caucase; Perse; Abyssinie ; Afrique sept. 


853. Ch murale L. sp. 318; Em. Martin. cat. p. 235; Ch. in- 
termedium Lefr. cat. p. 2?, non Mert. et Koch. (Ans. des murailles). 
— Plante d’abord un peu farineuse, devenant promptement 
verte ; tige de3 à 5 décim.,sillonnée, dressée, simple ou rameuse ; 
feuilles longuement pétiolées, un peu épaisses, ovales-rhomboï- 
dales ou lancéolées, atténuées en coin et entières dans leur tiers 
inférieur, bordées dans le haut de dents profondes, inégales et 
très-aicués ; feuilles supérieures longuement atténuées au som- 
met, acuminées ; glomérules disposés en grappes rameuses, 
presque toutes axillaires et plus ou moins étalées, périanthe appli- 
qué sur le fruit ; graine horizontale, très adhérente au péricarpe,* 
opaque, noirâtre, finement granuleuse, amincie sur les bords en 
carène aiguë ©. 


— Juillet, novembre. Autour des habitations, le long des murs, sur les dé- 
combres, C, dans la Sologne, et dans la vallée de la Loire; R. dans le Perche 
(Nouel), 


Distrib. géogr. — Dispersé dans la région tempérée des deux hémisphères. 


854, Ch, urbicum L. sp. 318. var. intermedium Gren. et Godr. 
fl. de Fr. III. 21; Em. Mart. cat. 234. Ch. intermedium Koch. 
(Ans. des villes).— Port du Ch. murale, mais facilement distinct par 
son inflorescence formée de grappes presque simples, dressées 
parallèlement à latige ; par ses graines peu adhérentes au péri- 
carpe, très obtuses sur les bords, noires, luisantes, finement 
ponctuées en lignes vers le centre; les dents des feuilles sont 
obtuses dans la forme typique, que je n’ai pas vue de notre ré- 
gion ; elles sont aiguës, ou même acuminées dans la variété inter- 
mere que beaucoup d'auteurs ont considérée comme une espèce 

istincte. 


— Août, septembre; bords des chemins, décombres, RR, et peu fixe dans ses 
stations; Pruniers, abords de Champleroy (Em. Martin): Vernou ; terres de 
Marinville, bordant la route de Romorantin, 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne. jusqu'en Angleterre et en 
Suède ; Asie-Mineure ; Perse; Caucase; Sibérie; Dahurie. 


599. Ch. hybridum L. sp. 319; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
234. (Ans. hybride). — Plante verte, glabre, rarement un peu fari- 
neuse; tige de 5 à 10 décim., très rameuse ou presque simple, 
cannelée,anguleuse ; feuilles longuement pétiolées, assez grandes 
largement ovales-triangulaires, arrondies ou un peu en cœur à la 
base, bordées de larges dents assez profondes, inégales, peu nom- 
breuses, deltoïdes et acuminées; glomérules formant des 

rappes disposées en panicule corymbiforme, terminale, large et 
dont: les rameaux inférieurs seuls sont accompagnés de feuilles ; 
divisions du périanthe obtuses, recouvrant le fruit; péricarpe 
très adhérent à la graine, celle-ci noirâtre, opaque, granuleuse, à 
bords un peu obtus ©. 


NEO 
. — Juillet, octobre; lieux incultes, décombres, bords des murs et des champs. 
C. dans la Sologne et dans le val de la Loire ; R. dans le Perche (Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe septentr. et moyennes; Tauride et Caucase ; Oural; 
Himalaya, Afrique sept.; Amérique du nord. 


856. Ch. glaucum L. Sp. 320; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
335. (Ans. glauque). — Tige de 1 à 2 décim., à rameaux étalés sur . 
le sol; feuilles petites, assez longuement pétiolées, un peu 
épaisses, d’un vert pâle en dessus, blanches-farineuses en des- 
sous, ovales-oblongues, très obtuses, un peu atténuées en coin à 
la base, sinuées-dentées, à dents obtuses, inégales et écartées ; 
glomérules disposés en grappes courtes, simples et dressées, axil- 
laires et terminales; divisions du périanthe obtuses, ne recou- 
vrant qu'imparfaitement le fruit; graines très petites, noires, très 
luisantes, à bords obtus, finement striées au centre, horizontales 
et quelques-unes verticales ©. 


— Juillet, septembre; sables humides, limons des rivières et des étangs. AC. 
aux bords des étangs de la Sologne; C. sur les grèves de la Loire et du Cher. 


Distrib, géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Suède ; Caucase ; Tur- 
kestan; Afghanistan; Sibérie; Himalaya. à 


857, Ch. rubrum L.Sp.318; Lefr. cat. 22., var. a. crassifolium 


 Gren. et Godr. fl. fr. III. 22. Ch. crassifolium Horneman. (Ans. rouge). 


— Plante glabre, verte ou rougeâtre ; tige de 1 à 2 décim.,simple, 
dressée, ou plus souvent rameuse, étalée sur le sol, anguleuse ; 
feuilles longuement pétiolées, plus ou moins atténuées en coin à 
la base, seulement un peu pâles en dessous, ovales ou ovales- 
rhomboïdales presque hastées, bordées de grosses dents inégales 
et aiguës, les supérieures quelquefois entieres; glomérules for- 
mant des grappes assez épaisses, ramassées, toutes axillaires, ou 
les supérieures disposées en panicule terminale courte et très 
dense; 5 étamines dans la fieur terminant chaque glomérule; 
1-3 étamines dans les autres; graines noirâtres, luisantes, lisses 
et à bords obtus, verticales, excepte dans la fieur terminale ou la 
graine est horizontale ©. 


‘Var b, spatulatum. Coss. et Germ. F1. des environs de Paris, p, 455. 
Ch. blitoides Lej. — Toutes les feuilles, sauf les radicales, étroitement 
oblongues, spatulées ; grappes réduites à 1 ou 2 glomérules axillaires. 


— Juillet, septembre ; sables humides, décombres, bords vaseux des rivières 
et des étangs. R. Grèves de la Loire à Blois, près de la pompe à feu! ; île de 
Muides!; la var, b.; sous les arches du pont de Muides; 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans la péninsule scan- 


-dinave : Caucase ; Turkestan ; Sibérie. 


858, Ch. Bonus Henricus L. Sp. 318; Lefr. cat. 22; Em. 
Mart.cat. 235.(Ans. bon Henri). — Tige-de 3 à 5 décim., épaisse, 
dressée, rameuse inférieurement ; feuilles longuement pétiolées, 
un peu pulvérulentes, larzement échancrées en cœur à la base, 
triangulaires-hastées, ondulées sur les bords, à lobes basilaires 
plus ou moins développés, étalés, entiers ou quelquefois obscuré- 
ment bilobés ; glomérules rapprochés en grappes qui sont presque 
toutes disposées en panicule terminale, étroite, souvent très 
allongée, spiciforme dans le haut et dépourvue de feuilles ; 2 ou 
3 étamines, sauf dans la fleur terminant chaque glomérule qui 
en à souvent 5; divisions du périanthe obovales spatulées, recou- 


— 008 — 


vrant incomplétement le fruit; graine noire, obtuse sur les 
bords %. . 4 


— Juin, octobre; bords des chemins et des murs, décombres, Çà et là dans 
tout le département : Loreux! Saint-Loup (Em. Martin); Salbris; Cour-Che- 
verny !; Blois! ; Orchaise !: Verdes!, ; Saint-Léonard !; Choue (Legué). 

Distrib géogr. — Europe sept. (jusque dans le sud de la Scandinavie), cen- 

rale et australe dans la région montagneuse; Oural. 


Observ. —- C’est bien à tort que le Ch. rubrum et le Ch. Bonus 
Henricus ont été rapportés par quelques auteurs au genre ou à 
la section Blitum. Dans ces deux espèces les divisions calicinales 
ne sont pas plus sensiblement modifiées à la maturité que peu- 
vent l’être ceiles du CA. murale ou du Ch. glaucum. 

On rencontre quelquefois dans le voisinage des habitations deux 
véritables Blitum, bien distincts par leur enveloppe florale qui, 
après l'anthèse, devient succulente et charnue ; ce sont les 
BI. virgatum et Bl. capitatum L. Le premier est caractérisé par ses 
glomérules qui son tous axillaires et forment un long épi lâche, 
feuillé; ses graines sont canaliculées sur le bord; dans le BI. 
capitatum, les glomérules sont réunis en épis terminaux nus, si 
ce n’est à la base, et les graines ont leur bord en carène aiguë. 
L'origine de ces plantes n’est pas connue; la première est très 
répandue dans l’Orient; l’autre se trouve cà et là dans toute 
l'Europe. | 

On cultive partout la Betterave, Beta vulgaris L.; elle croît spon- 
tanément dans la région méditerranéenne et dans l'Orient, mais 
à l’état sauvage sa racine est grêle et nullement succulente. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Toutes les feuilles très entières sur les bords. .,. .. ,. .. 2. 


[24 


Toutes les feuilles, ou au moins lesinférieures, dentées ou sinuées. 


02 


Plante ‘sans odeur. "13 6.15 tes st le sion ete COR 

Plante très fétide. , ,,..,...+ Ch. vulvaria (550). 

Feuilles ovales ou rhombhoïdales, plus ou moins atténuées ou 

seulement Oübtuses à la base. . . . 4. 
Feuilles largement cordiformes ou tronquées à la base. ,, 
Ch. Bonus Henricus (858). 


Feuilles sans poussière {arineuse : divisions du périantne étalées 
sous le fruit, , ,..., Ch. polyspermum (849). 


divisions du périanthe appliquées sur le fruit, , « . , , « « 
Ch, album var, (851), 


Bord des graines en carène aiguë, + soso. 6. 
Bord des graines obtus, arrondi., . ses... 9. 


[84 
h 


Plantes à feuilles plus ou moins blanchâtres, farineuses, au 
6. moins en dessous, ve, 6 p'e. 0 "15 10b 70.0 6 0 ‘0:59 ‘eo (CC NAN 


Plantes à feuilles vertes sur les deux faces., 8. 


Plante robuste, dressée, à feuilles d'un vert très pâle, concolores 
sur les deux faces, , ,,, . . , « + Ch. album (851). 


— 
. 


Plante grèle, souvent étalée sur le sol, à feuilles d’un vert foncé 


4. | Feuilles plus ou moins blanchâtres et farineuses en dessous ; 
( 
| en dessus, blanches en dessous, Ch, glauceum (856). 


1 
| 
1 
À 


— 509 — 


; Graines luisantes, très lisses. . . . Ch, album var, (851), 
Graines opaques, finement granuleuses. Ch. murale (853). 


Feuilles blanches-farineuses en dessous. . ,,..,.,.,... 

Ch. opulifolium (852), 
P'emlles. vettes CODEN se ae dr DIR ven 6; 10. 
Inflorescence dépourvue de feuilles, sinon tout-à-fait à la base. Lie 


10 
Grappes presque toutes axillaires. , #. ,. ee... 12. 


. arrondies à la base.. . ., ,.. Ch. hybridum (855). 


11 Grappes disposées en panicule étroite, spiciforme; feuilles à 


bords entiers, largement échancrées à la base, , , ,. ..,, 
Ch. bonus Henricus (858). 


Plante robuste, dressée ; glomérules formant des grappes nues, 
allongées,dressées, parallèles à latige. Ch. urbicum (854). 


Plante souvent étalée sur le sol, grèle; glomérules presque. tous 
axillaires, formant le long de la tige un épi épais et entre- 


| Grappes disposées en panicule étalée; feuilles sinuées-dentées, 
| mélé: de feuilles: 248% de . Ch. rubrum (851). 


G. 323. ATRIPLEX (Arroche). 


Fleurs polygames, les mâles pourvues d’un périanthe à 3-5 
divisions et d’un nombre égal d’étamines; fleurs femelles à 
périanthe nul et remplacé par 2 bractées plus ou moins connées 
à la base, s’accroissant beaucoup sur le fruit qu’elles enveloppent 
étroitement ; 2 styles réunis à la base ; graine lenticulaire, verti- 
cale. — Plantes à feuilles élargies plus ou moins blanches-fari- 
neuses. 


839. Atr. hastata L. Sp. 1493 ; Em. Mart. cat. 233; Atr. mu- 
crosperma Lefr. cat. 22. (Arr. à feuilles hastées). — Plante verte, 
peu farineuse; tige de 2 à 8 décim., très rameuse dès la base; 
feuilles toutes peétiolées, es inférieures alternes, les supérieures 
ordinairement toutes opposées, hastées-deitoïdes, bordées de dents 
inégales et aiguës ; glomérules formés de 3-5 fleurs, écartés, dispo- 
sés en grappes nues et terminales; bractées des fleurs femelles 
triangulaires-subrhomboïdales,aiguës,veinées en réseau ; graines 
poirâtres, opaques ou un peu luisantes, finement granuleuses, 
tantôt toutes pourvues d’un petit sillon sur le bord et de chaque 
côté (Atr. patula Smith), tantôt toutes dépourvues de sillon 
(Atr. microsperma Waldst. et Kit.), tantôt présentant dans une 
même intlorescence des graines sillonnées et d’autres qui ne le 
sont pas ©. 


— Juin, août ; C. sur les décombres, au bord des chemins. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique; Asie-Mineure; 
Perse ; Caucase; Afghanistan ; Sibérie ; Egypte. 


860. Atr. patula L. sp. 149%: Em. Mart. 3. Afr. angustifolia 
Sm.; Lefr. Cat. p. 22. (Arr. étalée). — Tres voisin de l'espèce précé- 
dente, il s’en distingue par ses feuilles linéaires ou linéaires- 
lancéolées, atténuées en coin à la base et non pas tronquées, ordi- 
nairement toutes très entières sur les bords ou plus rarement les 
inférieures et les moyennes un peu dentées à la base; bractees 


— 510 — 


des fleurs femelles lisses ou DA UeUIE tuberculeuses, (Afr. erecta 
Huds.); graines dépourvues de sillon sur les bords. ©. 


— Juillet, août ; CC. dans les cultures, sur le bord des chemins;-les décombres. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Asie-Mineure 
Caucase : Turkestan, Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles tronquées à la base, triangulaires deltoïdes. , , . ., 
$ Atr, hastata (859). 


Feuilles en coin à la base, lancéolées ou linéaires-lancéolées. 
Atr, patula (860). 


Observ. — On cultive dans tous les jardins, sous le nom d’Epi- 
nard, le Sp. oleracea L., à feuilles sagittées, souvent incisées à la 
base, et à périanthe fructifère très comprimé, armé de pointes 
raides ; le Sp. glabra Mill., également cultivé, n’en diffère que par 
ses feuilles triangulaireset son périanthe fructifere subglobuleux 
et lisse. Ces deux plantes, qui ne sont probablement que deux 
formes d’une même espèce, n’ont pas été trouvées à l’état sauvage ; 
mais plusieurs auteurs ont pensé qu’elles étaient-l’une et l’autre 
issues du Sp. tetrandra Steven, de la région caucasienne. 


G. 324. POLYCHNEMUM (Polyenème). 


Périanthe à 5 divisions ; 3 étamines où plus rarement 1-5; style 


court; 2 stigmates capillaires; fruit (utricule) ovale, recouvert par 
le périanthe et renfermant une seule graine dressée, réniforme, 
comprimée. — Herbes à feuilles subulées; fleurs très petites, soli- 
taires, sessiles, axillaires, accompagnées de 2 bractéoles blanches, 
scarieuses. | 


861. P. arvense L.sp. 50; Lefr. cat. 22. (P. des champs.— Plante 
d'un vert pâle; tiges de 5 à 25 cent., très rameuses dès la base, à 
rameaux souvent étalés sur le sol, glabrescents et lisses ou briè- 
vement pubescents et couverts de petites aspérités ; feuilles sou- 
vent très rapprochées, dressées ou étalées, glabres ou scabres, 
subulées presque piquantes, canaliculées en dessus, dilatées et 
membraneuses sur les bords dans la moitie inférieure ; bractéoles 
ovales,acuminées ; divisions du périanthe membraneuses, ovales, 
obtuses, terminées par un petit mucron; graine noire, finement 
verruqueuse ©). 


Varie : 


a. majus Loret et Barr. F1. de Montp. IL. 557; P. majus Al. Braun in 
Koch Synops., éd. 2, p. 695; Em. Mart. cat, 232. — Feuilles allongées 
(6-15 mill.,) dressées, ou plus souvent étalées; bractéoles surmontées 
par un long acumen qui dépasse le fruit; graine égalant environ 
121 nullimètre, 


b. verrucosum, — P, verrucosum Lang. in Reich, FI, excurs., p. #83. 
P, arvense Gren. et Godr,; Em. Mart. cat. p. 232. — Plus grêle que 
la var. a; feuilles plus fines, plus molles, à peine acéreuses, plus 
courtes (4-8 mill.); tige et rameaux ordinairement couverts de petits 


— 511 — 


points verruqueux très rapprochés; bractéoles égalant le fruit ou un 
peu plus courtes que lui ettrès brièvement mucronées; graines ne dé- 
passant pas 1 mill. de diam. 


— Juillet, septembre; champs des terrains calcaires ou silico-calcaires. La 
var. à est assez C. dans la Beauce et se retrouve dans les îlots calcaires de la 
Sologne : Billy, au Tertre-Blanc ! colline dominant au N.-0., le lac de Soings ; 
Châteauvieux, sur le coteau de Péquignon (Em, Martin); Chitenay ! Cormeray! 
sables des Ponts-Chartrains; val du Loir! (Nouel). La var Bb est AC. aux en- 
virons de Romorantin (Em. Martin); Romorantin, aux Monteaux; Pruniers, 
terres de Marmagne et près des Quatre-Roues; Mennetou, près de l’étang de 
Veillières ; Maray ; St-Julien; Gièvres, à Bois-Ribault ; Cheverny, abonde dans 
les champs faluniens qui sont entre le Breuil et la route de Contres à Blois! 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et autrale. 


Fam. LXIV. — POLWYGONACEÆ Endl. 


POLYGONACÉES, 


Fleurs synoïques ou plus rarement polygames ou dioïques. 
Périanthe infère, formé d’une seule enveloppe florale verte ou colo- 
rée, à 5-6 divisions imbriquées en deux séries. Androcée : 4-8 éta- 
mines insérées à la base des divisions du périanthe ; anthères bi- 
loculaires,à déhiscence longitudinale. Gynécée : un disque annu- 
laire quelquefois très peu apparent; ovaire supère, sessile, rare- 
ment un peu enfoncé dans le réceptacle, trigone ou comprimé, 
uniloculaire, renfermant un seul ovule sessile ou dressé sur un 
funicule assez allongé; 2 ou 3 styles libres ou brièvement con- 
nés à la base ; fruit indéhiscent, trigone on comprimé, renferme 
entre les divisions du périanthe quelquefois accrescentes ; péri- 
carpe crustacé ou endurci ; graine dressée dans la loge, sessile ou 
briëévement stipitée ; albumen abondant, farineux. — Herbes à 
feuilles alternes dont le pétiole est dilaté en une base amplexi- 
caule qui se continue par son bord membraneux avec une gaine 
stipulaire (ochrea), entourant la tige; fleurs petites, souvent arti- 
culées avec leur pédicelle, et accompagnées d’une bractée formant 
à leur base une sorte de cornet. | 


TABLEAU DES GENRES. 


Périañthe à 3 divisions; stigmates capités. , . . . , POLYGONUM, 325. 
Périanthe à 6 divisions; stigmates en pinceau, . « + s 9  RUMEX. 326. 


G. 325. POLYGONUM (Renouée). 


Fleurs synoïques ou rarement polÿgames; périanthe à 5 divisions 
colorées ; 6-8 étamines (rarement 4), insérées sous un disque cré- 
nelé; 3-2 styles à stigmate capité; fruits trigones ou comprimes, 
selon qu’il y à 3 ou 2 Styles, entourés par les divisions du périanthe 


— 512 — 


ordinairement non modifiées après l’anthèse ; plus rarement les 


3 extérieures sont accrescentes jusqu’à la maturité. — Plantes 
dressées ou diffuses, rarement volubiles; stipules m°mbraneuses 
ou scarieuses formant une gaine plus ou moins longue au-dessus 
du pétiole (ochrea). 


862. P. aviculare L. Sp. 519; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
238. (R. des oiseaux). — Plante glabre ou un peu pubérulente au 
sommet ; tiges grêles, souvent très rameuses dès la base, striées ; 
feuilles lancéolées ou oblongues-elliptiques, quelquefois étroite- 
ment linéaires et à bords enroulés en dessous; stipules scarieuses, 
rousses dans leur partie engainante, blanches, bifides et lacérées 
dans leur portion libre ; fleurs brièvement pédicellées, fasciculées 
par 2ou 3 dans presque toute la longueur des tiges et des rameaux 
et formant de longues grappes très lâches, plus ou moins entre- 
mêlées de feuilles ; périanthe blanchâtre ou rosé, à divisions ar- 
rondies au sommet, verdâtres sur le dos; fruit trigone, aigu, ordi- 
nairement opaque et finement strié, granuleux sur les faces ©. 


— Juin, novembre ; CC. partout. 


Distrib. géogr. — Toute la zone tempérée des deux hémisphères. 


Observ. — Plante très polymorphe et dont quelques auteurs 


ont considéré chaque variation comme espèce propre. La forme à 
tige dressée, simple ou à rameaux ascendants, dont les feuilles 
sont élargies, oblongues ou lancéolées-elliptiques, est le P. mons- 
peliense Pers.; au bord des chemins, où la plante est constam- 
ment rongée et foulée aux pieds, elle s’étale beaucoup, ses feuilles 
sont assez petites, rapprochées, obovales-spatulées et présentent 
presque toutes à leur aisselle un fascicule de deux ou trois fleurs ; 
c'est cet état que Linné paraît avoir plus particulièrement décrit 
sous le nom de P. aviculare. 

Dans les champs, après la moisson, on rencontre souvent une 
grande forme à longs rameaux grêles, étalés dans tous les sens, 
presque dépourvus de feuilles, florifères seulement dans leur par- 
tie supérieure et terminés par quelques feuilles étroites ; dans cet 
état qui constitue, je crois, le P. aviculare, var e denudatum Desw., 
Observ. p. 98, la plante peut être confondue avec le P. Bellardi, 
Le P. arenarium Loisel., est la même variété beaucoup plus petite. 
M. Jordan a nommé ?. microcarpum, une forme grêle, très étalée, 
à feuilles très petites, rapprochées et dont le fruit, à peine aussi 
long que le périanthe,est d’un tiers plus petit que dans les autres 
formes (124 mill. environ). Le degré’ d’opacite du fruit, sou- 
vent invoqué comme caractère spécifique précis, est certainement 
variable, aussi bien que la saillie des granulations des faces, 
qui sont quelquefois très peu apparentes, sur la forme mons- 
peliense par exemple. 


863. P. Bellardi All. F1. ped. II. 207, tab. 90, fig, 2; Lefr. cat. 
p. 47; Em. Mart. cat. p. 238. (P. de Bellardi), — Très voisin du 
P. aviculare, il en diffère par ses tiges toujours dressées, à longs 
rameaux effilés, dichotomes, ordinairement dépourvus de feuilles; 
les fascicules de fleurs très écartés sont nus, même les termi- 
naux ; les fleurs sont plus grandes, plus longuement pédicellées, 
les fruits d’un tiers plus gros (24 à 3 mill.) que ceux du P. avi- 
culare, à peine sensiblement granuleux et toujours luisants. 

— Juillet, août: champs des terrains calcaires. AR, Romorantin, moissons de 
la Richaudière (Em. Martin); Pruniers, moissons de la Bézaudière (id.); Vil- 
lefranche, moissons de Ja Gaudinière (id.); Billy, moissons du Tertre-Blanc ; 


— 513 — 


_ Gièvres, moissons du Vivier (id.); Cour-Cheverny, moissons à Bellevue, près 
des carrières de Lidouanière ! 


 Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure, dans la région 
montagneuse ; Caucase; Turkestan; Sibérie; Mésopotamie: Egypte; Afrique 
septentrionale. 


Observ. — La figure citée d’Allioni, représente une plante ro- 
buste, à feuilles lancéolées, très aiguës, les florales et les supé- 
rieures très diminuées, presque nulles; dans notre région la 
plante est plus grêle et l’infiorescence presque toujours complé- 
tement nue. 

Je ne cite pas ici les numéros 514 et 514 bis des Reliquiæ mail- 
lanæ ; la plante distribuée des environs de Blois, sous le nom de 


P. Bellardi, ne me paraît être qu’une des nombreuses formes du 
P, aviculare. 


864. P, amphibium L. Sp. 517; Lefr. cat. 22; Em. Mart, cat. 
231. (R. amphibie) — Souche rampante; feuilles longuement pé- 
tiolées, fermes, d’un vert pâle, présentant quelquefois une large 
tache brune au milieu, lancéolées ou ovales-oblongues, arrondies 
ou un peu en cœur à la base, aiguës ou très obtuses au sommet, 
rudes sur les bords, parsemées sur les deux faces de petits poils 
courts qui disparaissent souvent avec l’âge ; gaîne stipulaire 
allongée, tronquée au sommet; fleurs en grappe spiciforme très 
dense, ovale ou un peu allongée, terminant des pédoncules 
épais, raides, striés, glabres ; périanthe blanchâtre ou plus souvent 
d’un beau rose, dépourvu de ponctuations; 5 étamines,; style 
bifide ; fruit comprimé, largement ovale, noir, luisant, très fine- 
ment granuleux %. 


Varie : 


a. natans Mœnch Hass. n. 328. — Plante submergée à feuilles flot- 
tantes, promptement glabre ; gaîne stipulaire non ciliée au sommet. 


b. terrestre Leers F1. Herb. p. 99. — Plante longuement radicante, re- 
dressée au sommet, à feuilles souvent plus allongées que dans la variété 
précédente, brièvement scabres sur les deux faces; gaines stipu- 
laires presque toujours ciliées au sommet. | 


— Juillet; août; C. dans les rivières et dans les étangs; la var.b, sur les 
vases humides. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, septentrionale et austro-occidentale; 
Asie-Mineure ; Caucase et Arménie ; Sibérie ; Chine; Afrique sept.; Cap de 
Bonne-Espérance; Amérique du Nord. 


865. P. lapathifolium L. sp. 517; Em. Mart. cat. 237. (R. a 
feuilles de patience). — Tige dressée ordinairement très rameuse 
dès la base; feuilles pétiolées, lancéolées ou obovales elliptiques, 
présentant assez souvent vers le milieu du limbe une large 
macule brune ; gaîne stipulaire tronquée, nue au sommet ou tres 
brièvement ciliée; fleurs en grappe cylindrique, souvent assez 
dense, continue ou interrompue seulement à la base; pédoncule 
et pédicelles parsemés de petites glandes stipitées, jaunâtres ou 
blanchâtres, qui les rendent rudes au toucher; périanthe rosé ou un 
peu verdâtre, présentant souvent des ponctuations verruqueuses ; 
5 à 6 étamines ; 2 styles un peu connés à la base; fruit largement 
ovale-suborbiculaire, comprimé, déprimé sur les faces, noir et 
luisant, peu distinctement ponctué ©. 


33 


— 514 — 


Varie : 


a. lypicum. — Feuilles vertes sur les deux faces, seulement un peu 
scabres sur les nervures; tige et rameaux peu ou pas renflés aux nœuds 
et sous les pétioles ; pédoncules et pédicelles très glanduleux-scabres. 
C’est la forme décrite par Linné. 


Db. zodosum.— P. nodosum Pers. Syn. pl.I. 440.— Feuilles de la variété 
précedente; tiges et rameaux très renflés aux nœuds et sous les pé- 
tioles; pédoncules et pédicelles peu glanduleux, seulement un peu 
scabres. Peu distinct du P, Persicaria. 


c. tomentosum.— P. tomentosum Schrank Baier. fl. I. 659 (1789). — 
Feuilles plus ou moins blanches-tomenteuses en dessous; pédoncules 
et pédicelles souvent très glanduleux. 


— Juillet, août ; fossés, bords des eaux. Çà et là dans la Sologne et dans le 
val de la Loire; la var, e. dans les îles de la Loire, entre Chaumont et Rilly. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique; Asie-Mineure 
Caucase ; Sibérie : Japon; Inde; Amérique sept. 


Observ. On cultive souvent dans les jardins le P. orientale L., 
originaire de Inde; il se distingue facilement à ses grandes pro- 
portions ; la tige atteint de 1 à 2 mètres; les feuilles sont très 
amples, ovales cordiformes, pubescentes; la gaîne stipulaire est 
dilatée au sommet en collerette étalée, ciliée, assez promptement 
caduque ; les fleurs d’un‘beau rouge, forment de grosses grappes 
spiciformes, épaisses et pendantes. La plante se naturalise sou- 
vent près des habitations. 


866. P. Persicaria L. sp. 518; Em. Mart. cat. 237; Lefr. cat. 
22. (R. Persicaire).— Très voisin du P. lapathifolium et surtout de 
la variété nodosum, il en diffère par ses tiges peu ou pas renflées 
aux nœuds, par ses gaines nn longuement ciliées au 
sommet, par l’absence complète de glandes ou d’aspérités sur les 
pedoncules et sur les pédicelles qui présentent seulement quel- 
quefois des petits poils apprimés; les grappes sont souvent plus 
épaisses et plus denses ; les fleurs ont ordinairement 6 étamines ; 
2 ou 3 styles; fruits trigones ou comprimés avec les faces relevées 
par une saillie médiane longitudinale, et non pas Concaves comme 
dans le P. lapathifolium ©. 


— Juillet, octobre; CC. dans les fossés, sur le bord des mares ou des étangs. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; Asie-Mineure ; nord de l'Inde; Sibérie 
Japon ; Amérique sept. 


Observ. — Je n'ai pas vu de notre région la forme à feuilles 
blanches tomenteuses en dessous, signalée par plusieurs auteurs. 
Les feuilles présentent souvent au milieu du limbe une large 
macule brune. 


867. P, minus Huds F1. angl. ed 1, p. 148 (1762); Em. Mart. 
cat. 237. (R. humble). — Plante à saveur herbacée, verte ou rougeûtre 
dans toutes ses parties ; tiges ordinairement très rameuses, dif- 
fuses; gaine stipulaire terminée par de longs cils apprimés; 
feuilles étroitement lancéolées ou linéaires (3 à 6 mill. larg.), 
ciliées sur les bords, glabres du reste, ou presentant quelques 
soies apprimées en dessous sur les nervures; pédoncules tout-à- 
fait glabres; fleurs en grappes étroites peu serrées ; périanthe 
petit (2 mill. à peine), blanchäâtre ou rougeûtre, dépourvu de 


— 515 — 


glandes ; 5 étamines; 2 ou 3 styles; fruits subtrigones ou compri- 

-més lenticulaires, noirs, tout-à-fait lisses et très luisants, presque 
moitié plus petits que dans les autres espèces, longs de 1 mill. 
environ ©. 


— Juillet, octobre; lieux humides, fossés fangeux. C. dans toute la Sologne 
et dans le val de la Loire. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne; Caucase; Sibérie; Inde; Japon. 


868. P. mite Schrank Baier. F1. I. p. 668; Em. Mart. cat. 
233. P. dubium Stein. ex Al. Br.; Gren. et Godr. F1. de Fr. III. 48. 
(R. lisse). — Diffère du P. minus par ses dimensions plus 
grandes; les feuilles sont lancéolées (10 à 20 mill. larg.); les fruits 
finement granuleux, les uns tout-à-fait trigones, les autres 
comprimés et toujours au moins une fois plus gros que ceux de 
l'espèce précédente. 


— Juillet, octobre.C. au bord des mares et des étangs; fossés fangeux. 
Distrib. géogr.— Europe moyenne et sept,; Caucase. 


869. P. hydropiper L. sp. 517 ; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
237. (R. poivre d’eau). — Plante à saveur très âcre; tiges couchées 
à la base, puis redressées, plus ou moins rameuses; feuilles lan- 
ceolées, très aiguës, sans macule brune; gaîne stipulaire terminée 
par des soies inégales, appliquées; fleurs en grappes étroites, 
allongées et interrompues, souvent pendantes ; divisions du pé- 
rianthe roses ou blanchâtres au bord, couvertes de ponctuations 
brunes; 6 ou très rarement 8 étamines ; 2 ou 3 styles; fruits 
finement chagrinés, un peu luisants, les uns trigones, les autres 
comprimés, avec une saillie longitudinale sur chaque face. ©. 


— Juillet, octobre. C. au bord des eaux, dans les fossés. 
Distrib. géogr. — Europe ; Asie-Mineure; Caucase: Perse; Sibérie; Japon 
Aïrique sept.; Amérique du Nord, 


870. P. Convolvulus L. sp. 522; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
238. (R. Liseron). — Plante un peu scabre ; tige grêle, anguleuse- 
striée, très rameuse dès la base, à rameaux eétalés, flexueux ou 
un peu grimpants; gaine stipulaire très courte; feuilles assez 
longuement pétiolées, ovales-acuminées, en cœur à la base, avec 
les 2 lobes aigus ; fleurs brièvement pédicellées, pendantes, fas- 
ciculées par 3-6 à l’aisselle des feuilles tout le long des rameaux ; 
périanthe verdâtre, couvert d’une pubescence crustacée ; 3 divi- 
sions extérieures très étroitement ailées ou seulement carénées ; 
style trilobé ; fruits opaques, finement granuleux, à angles très- 
aigus. ©. 


— Juillet, octobre. C. dans les moissons et dans les lieux cultivés. . 


Distrib. géogr.— Europe ; Asie-Mineure; Caucase; Afghanistan ; Sibérie; Ja- 
pon ; Afrique sept.; Amérique du Nord, 


871. P. dumetorum L. sp. 522: Lefr. cat. 22: Em, Martin, 
cat. 238. (R. des buissons). — Differe du P. Convolvulus par ses tiges 
arrondies, s’élevant souvent très haut dans les buissons ; par ses 
fleurs plus longuement pédicellées et disposées en grappes allon- 
gées, presque nues, axillaires ou terminales; par son périanthe 
dont les divisions s’accroissent jusqu’à la maturité, les trois exté- 

 rieures présentant sur le dos une aile membraneuse, large; 
fruits noirs et très luisants ©. 


L + | ” à LL e— … | re. + 
: - L L < .… ET «3 5er 
; : RS : re » 7° FRERE 
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= 516 — 


°— Juin, septembre. C. dans les haies, | 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, Caucase ; région Pon- 
tique; Afghanistan ; Sibérie. 


Observ. On cultive dans toute la Sologne, sous le nom de Blé 


noir où de Sarrazin,le P. Fagopyrum et plus rarement le P. tata- 
ricum L., dont la qualité est inférieure. Le premier est originaire 
de la région du Baïcal, de la Dahurie, et croît spontanément jus- 
qu’en Mandchourie, dans le bassin du fleuve Amour ; ilest carac- 
térisé par son inflorescence en corymbe et par ses fruits lisses 
dont les angles sont droits et entiers; la plante à été introduite 
au Moyen-Age et il est fait mention de sa culture en Allemagne 
dès 1436. Le P. tataricum vient de la Tartarie et de la Sibérie, mais 
il paraît moins s'étendre vers l'Est; son introduction remonte 
seulement au siècle dernier. Il se distingue du P. Fagopyrum par 
son inflorescence paniculée constituée par des grappes axillaires 
longuement pédonculées et surtout par son fruit rugueux, tuber- 
culeux sur les faces, dont les angles assez épais sont ondulés et 
comme sinués. — Cf. Alph. de Candolle, Origine des plantes culti- 


vées p. 279 et 281. 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles lancéolées oblongues ou linéaires : plantes non volubiles. a 


Feuilles ovales-sagittées ou hastées ; plantes plus ou moins 
volubiles, au moins au sommet. ,,.... + +. + 95 


Fleurs fasciculées à l’aisselle des feuilles ou disposées en grappe 

tout le long des rameaux; plantes des lieux secs. . . , .« . 8, 
Fleurs en grappes spiciformes nues, Tâches ou très denses; 

plante des lieux humides ou fangeux, . . . . . . . . . . 4. 


Plante diffuse ; tige ou rameaux terminés par. des fleurs écar- 


tées, accompagnées de feuilles peu ou pas diminuéess , . 
P ,aviculare (862). 


Plante dressée, à rameaux effilés; tige ou rameaux terminés 
par des fleurs nues ou accompagnées de très petites 


bractées. , ..,.... +... P, Bellardi (863). 


Périanthe ne présentant pas de ponctuations noirâtres ; plantes 
à saveur herbacée, , . , 4 4. 0. oo 6 0 0 ste 


Périanthe couvert de ponctuations noirâtres ; plante à saveur 
. très Âcre «4 « + « » + + « + + + P. hydropiper (869). 


Pédicelles couverts de petites aspérités jaunâtres, glandulifor- 
mes; fruits lenticulaires, et concaves sur les deux faces. , 
PB, lapathifolium (865). 


més ; fruits trigones ou lenticulaires, mais alors non concaves 
sur ies faces: nd) ,1e eceiblanblione o16,çe10 1900 RP 


1 Fleurs en grappe spiciforme compacte, ou seulement un peu 
6, interrompue à la base, . .....,.*,. 
Fleurs en grappe effilée, très lâche. , .,,..,...,,...%. 


Pédicelles nus ou présentant seulement quelques poils apppri- i 


ét 
LE Fr. 


a 511 — 


Fleurs en grappe courte, ovoïde ou oblongue, très dense ; feuilles : 
oblongues, arrondies ou légèrement en cœur à la base, , , 
P. amphibium (864). 


Fleurs en grappe assez dense, interrompue inférieurement ; feuilles 
atténuées à la base. . . . . , P. Persicaria (866). 


très luisant, long à peine de 1 mill. . . BP. minus (867). 


Feuilles lancéolées : fruit finement granuleux, trigone ou com- 
primé, égalant au moins 2 mill. . . . . P, mite (868). 


Tigestriée, anguleuse; divisions externes du périanthe seulement 
carénées sur le fruit... . , . . P. Convolvulus (870). 


Tige arrondie ; divisions externes du périanthe largement ailées 


Feuilles linéaires ou lancéolées linéaires ; fruit tout-à-fait lisse, 
| à la maturité. , . . . . .. . P. dumetorum (871). 


G. 326, RUMEX (Oseille). 


Fleurs synoïques ou polygames ; périanthe à 6 divisions dont 
les trois extérieures sont herbacees et ne se modifient pas après 
lanthèse ; les trois intérieures très accrescentes sur le fruit (sauf 
dans une espèce) deviennent à la fin plus où moins cartilagineu- 
ses ou membraneuses ; 3 styles à stigmate en pinceau ; fruit tri- 
gone, étroitement enfermé entre les 3 valves intérieures du pé- 
rianthe. — Fleurs souvent disposées en faux verticilles formant 
des grappes allongées. 


72. KR. maritimus L. Sp. 478 ; Em. Mart. cat. 235; R. palus- 
tris Smith ; Lefrou cat. 22. (Os. maritime). Tige de 1 à 4 décim., 
simple ou à rameaux dressés; feuilles lancéolées linéaires, ou très 
étroitement lancéolées, longuement atténuées en pétiole, souvent 
ondulées ; faux verticilles multifiores, compacts, tantôt tous très 
rapprochés et formant une grappe serrée, tantôt tous, où au 
moins les inférieurs, un peu distants; feuilles florales très 
étroites, allongées; pédicelles au moins aussi longs que le 
périanthe fructifère, articulés et renflés à la base; divisions ex- 
ternes du périanthe très courtes, les internes ovales, minces, por- 
tant sur le dos une callosité oblongue et sur les côtés 3 à 5 dents 
filiformes allongées. @). 


— Juillet, octobre: bords des étangs, fossés fangeux. AC. dans toute la par- 
tie Ouest et S.-0. de la Sologne : Romorantin; Lanthenay; Pruniers; Langon; 
Soings; Mur; AR. ailleurs: Saint-Romain! ; Cheverny !; Cour-Cheverny !; 
entre Ouchamps et Chevenelle!; les Montils, près de la Garenne! ; Nouan-sur- 
Loire, à la Bardelière (Roger). Çà et là dans la Beauce, autour des mares ; 
Pontijou!; Verdes!. Le Plessis-Dorin!, sur les bords de l’étang de Boisvinet 
(Legué). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’à la zone 
arctique. : 


Le R. palustris Sm., considéré par plusieurs auteurs comme 
espèce distincte, a été établi sur des spécimens à faux verticilles 
écartés et dont les dents des divisions du périanthe sont plus 
courtes, égales environ au diamètre transversal de la division qui 
les porte et non presque une fois aussi longues ; l'examen de nom- 


SE NOELNENSSS 
4 CAE, 
. TN 


— 918 — 


breux spécimens montre qu’il wy a aucune relation constante 
entre la brièveté des dents et l’écartement des faux verticilles. 


. 873. R. pulcher L,. sp. 477; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 236. 
(Os. élégante). — Plante glabre ou un peu pubescente; tige de 2 à6 
décim., flexueuse, à rameaux divariqués. effilés ; feuilles pétiolées; 
les radicales étalées en rosette, ovales ou oblongues, obtuses tron- 
guess ou un peu échancrées à la base, présentant de chaque côté 

eux sinus arrondis; feuilles supérieures oblongues ou lancéolées ; 
faux verticilles paucifliores, tous écartés, accompagnés, sauf les 
supérieurs, de petites feuilles bractéales ; pédicelles courts, arti- 
culés vers leur base ; divisions internes du périanthe ovales-trian- 
gulaires, obtuses, fortement réticulées, toutes munies sur le dos 
d'une callosité oblongue et verruqueuse rarement atrophiée : 
dents rigides, lancéolées, plus courtes que le diamètre trans- 
versal de la division du périanthe qui les porte. @). 


— Juin, septembre. CC. aux bords des chemins, dans les terrains iucultes,. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Egypte 
Afrique sept.; Madère; Canaries. 


8714. KR. obtusifolius L. sp. 478; Lefr. cat. 22; Em. Mart. 
cat. 236. R. Friesii Gren. et Godr. F1. de Fr. III, p. 36. (Os. à 
feuilles obtuses). — Tige de 6 à 10 décim., à rameaux dressés; 
feuilles radicales longuement pétiolées, souvent grandes, ovales 
ou elliptiques, en cœur à la base, à sommet arrondi ou très obtus, 
les caulinaires lancéolées aiguës; faux verticilles multifiores, 
assez rapprochés, la plupart dépourvus de feuilles bractéales ; 
pédicelle plus long que la fleur, articulé au-dessous du milieu; 
divisions du périanthe fructifère fortement réticulées, triangu- 
laires-deltoïdes, avec 3-5 dents (de chaque côté) lancéolées- 
subulées, environ aussi longues que leur demi-diamètre ; une 
seule des divisions pourvue d’un tubereule, les 2 autres à tuber- 
cule atrophie. %. 


— Juillet, août; bords des chemins, lieux frais et couverts. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Caucase; Perse; Afghanistan; Sibérie 
Afrique sept.; Canaries. 


875. KR. sanguineus L.sp. 476, var. nemorosus.— R.nemorosus 
Schrad.; Em. Mart. cat. 236. (Os. sanguine). — Tige de 5 à 8 dé- 
cim., à rameaux grêles, étalés ou ascendants ; feuilles radicales 
longuement pétiolées oblongues ou ovales-oblongues, arrondies 
ou obliquement en cœur à la base, les caulinaires lanceolées, sou- 
vent ondulées, brièvement pétiolées; faux verticilles écartés, 
presque tous dépourvus de feuilles bractéales; pédicelle articulé 
vers le milieu ou un peu au-dessous; divisions du périanthe fruc- 
tifère non dentées sur les bords, lancéolées obtuses, une seule pour- 
vue d’un tubercule sur le dos. %. 


— Juillet, août; bois couverts et un peu humides, bords des fossés. AR, 
Pruniers, bords du ruisseau de Bâtarde, près de son confluent (Em. Martin); 
Seigy, rouère du Coupe-Gorge (id.) ; abonde dans le parc de Cheverny et dans 
les parcs ou petits bois à sol calcaire des environs de Cour-Cheverny, de 
Cellettes, de Cormeray ; forêt de Kkussy. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale; Caucase; Perse ; 
Amérique sept, 


Linné a établi le À. sanguineus sur une forme dont les tiges et 


— 519 — 


lesnervures sont plus ou moins colorées en rouge ; elle est souvent 
cultivée sous le nom de Sang dragon, et quelquefois naturalisée 
dans le voisinage des habitations; mais elle ne se maintient 
guère et revient promptement à la forme verte. 


876. R. conglomeratus Murr. prodr. Goett. 52 ; Em. Mart. 
cat. 236. R. nemolapathum Lefr. cat. 22. (Os. agglomérée). — Très 
voisine de ‘l’espèce précédente ; les faux verticilles sont presque 
tous accompagnés d’une feuille bractéale, les supérieurs seuls 
ordinairement nus; les divisions du périanthe fructifère portent 
toutes sur le dos un tubercule obovale. 


— Juin, août. C. aux bords des fossés et des mares, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase; 
Afrique sept.; Canaries; Amérique du Nord. 


877. IR. crispus L. sp. 476; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 237. 
(Os. à feuilles crispées). - Tige de 5 à 10 décim.., à rameaux dresses ; 
feuilles lancéolées, plus ou moins ondulées-crispées, les radicales 
et les inférieures tronquées ou arrondies à la base, les caulinaires 
un peu atténuées; faux verticilles inférieurs accompagnés de 
bractées semblables aux feuilles, les supérieurs nus, formant à la 
maturité une grappe dense ; pédicelle plus long que le périanthe, 
articulé vers le quart inférieur ; divisions du perianthe fructifere 
largement ovales, subcordiformes, souvent un peu érodées à la 
base ; ordinairement un seul tubercule, les deux autres plus ou 
moins atrophiés ; très rarement les trois tubercules sont presque 
également développés. %. 


— Juillet, septembre. C. aux bords des chemins, dans les prairies et les 
pâturages. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; Asie-Mineure ; Caucase; Sibé- 
rie, Afrique sept.; Madère ; Amérique du Nord. 


878. KR. hydrolapathum Huds. F1. Angl., p. 154; Em. 
Mart. cat. 237. R. aquaticus ; Lefr. cat. 22, non Linné. (Os. patience 
d’eau). — Tige de 1 à 3 mètres, cannelée, à angles très aigus; 
feuilles radicales très grandes, quelques unes atteignant 1 m., 
et plus avec le pétiole; limbe lancéolé ou étroitement lancéolé, 
atténué à la base, souvent très longuement; panicule très grande, 
étroite, à rameaux dressés, rapprochés de l’axe ; faux verticilles 
multifiores, dépourvus de feuilles bractéales, excepté lesinférieurs, 
et formant à la maturité des grappes compactes; pédicelles très 
inégaux, les plus longs dépassant les fleurs, articulés vers leur 
quart inférieur, divisions du périanthe fructifère portant toutes 
sur le dos un tubercule oblong, largement triangulaires-cordi- 
formes, réticulées, un peu denticulées-érodées vers leur base. %. 


— Juillet, août. C. aux bords des rivières. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne ; se retrouve dans l’Italie mérid. 


Observ. — On cultive sous le nom de Patience plusieurs espèces 
très voisines par leur périanthe fructifère et la disposition de leur 
panicule, maïs sensiblement différentes par la forme de leurs 
feuilles radicales et inférieures. Elles présentent comme carac- 
tères communs: une panicule étroite, des faux verticilles multi- 
flores presque dépourvus de feuilles bractéales, formant à la ma- 
turité de grosses grappes serrées,.dressées contre la tige ou peu 
écartées ; les divisions du périanthe fructifère sont grandes, large- 
ment cordiformes, réticulées, souvent un peu dentées-érodées à 


— 520 - : à 12700 


la base ; une seule d’entr’elles porte un tubercule complétement 
développé, ovoïde, le tubercule des deux autres valves étant plus 
ou moins atrophié. | | 

R. Patientia L. — Feuilles radicales et inférieures, ovales-lan- 
céolées, arrondies ou très brièvement atténuées à la base; divi- 
sions du périanthe fructifère égalant 5 à 6 mill. de longueur. Pa- 
raît être la véritable Patience des anciens auteurs; la plante se 
trouve cà et là dans le voisinage des habitations et je l’ai vue cul- 
tivée sous le nom d’Oseille Epnard. L'origine du R. Patientia est 
inconnue; on le rencontre çà et là dans toutes les régions tempé- 
rées du globe. 

R. orientalis Bernh.— C’est une variété du R. Patientia, à feuil- 
les également ovales-lancéolées, mais qui sont un peu échancrées 
en cœur à la base; on l’a observée en Grèce et dans l’Asie-Mineure, 
où elle paraît bien spontanée. Par la forme de ses feuilles, elle éta- 
blit un passage vers l’espèce suivante. 

R. cordifolius Hornem. Ind. Sem. hort. Haffn. ex Rœm. et Schult. 
syst, VII, 1434. — Remarquable par ses feuilles radicales et infé- 
rieures courtes, nettement cordiformes, ovales, très obtuses ou 


même arrondies au sommet, semblables à celles du R. alpinus ; les. 


divisions du périanthe fructifère sont très grandes et atteignent 
jusqu’à 8 mill. Le À. cordifolius, dont l’origine spontanée est in- 
connue, est assez souvent cultivé dans les jardins botaniques, 
sous des noms differents ; Je l’ai vu comme naturalisé à Corme- 
ray (Loir-et-Cher). 

— Le R.maximus Schreb.,m’a été signalé aux environs de Mer, 


àAulnay;je nai vu aucun spécimen de la plante provenant de cette 


localité ; le À. maximus à le port et les dimensions du R. hydro- 
lapathum, mais ses feuilles sont arrondies ou cordiformes à la base 


et les trois divisions du périanthe fructifère portent un tubercule 


très développé. 


879, KR. scutatus L. sp. 480 ; Lefr. cat. 22. (Os. à feulles en 
bouclier). — Racine rampante; plante glabre, très glauque; tige 
de 1 à 4 décim., ascendante, flexueuse, rameuse ; feuilles peu 
nombreuses sur la tige, longuement pétiolées, ovales ou sub- 
orbiculaires, profondément en cœur à la base, hastées, à lobes 
divariqués, présentant souvent un sinus arrondi au-dessus de 
ces lobes ; feuilles supérieures aiguës ; faux verticilles pauciflores, 
disposés en grappes très làches, nues, allongées; pédicelle arti- 
culé vers le milieu; divisions du périanthe fructifère sans tuber- 
cules, minces, membraneuses, souvent un peu rosées, orbiculaires, 
très entières sur les bords, finement réticulées. %. 


— Mai, août; rochers, lieux pierreux, vieilles murailles. Çà et là autour de 
Vineuil (Lefrou); bord d’une vigne dans la partie ouest du coteau Saint-Victor! 
(Monin),: 

. Distrib. géogr. — Le centre de la France ; Espagne et Portugal ; Europe 
centrale et orientale; Asie-Mineure ; Perse; Caucase; Afrique sept. 


Plante très acide, quelquefois cultivée comme oseille et natura- 
lisée dans beaucoup de localités ; son indigénat n’est guère pro- 
bable en Loir-et-Cher. 


880, It. acetosa L. sp. 481, Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 237. 
(Os. acide), — Plante dioïque; tige de 6 à 15 décim.; feuilles 
radicales et inférieures longuement pétiolées, ovales oblongues, 
obtuses, profondément échancrées à la base en 2 lobes aigus, sou- 
vent dentés ou crénelés et deéjetés parallèlement au pétiole; feuil- 
les supérieures sessiles, amplexicaules-sagittées ; inflorescence 


y * 


— 521 — 


formant une panicule étroite, thyrsoïde, dont les rameaux flexueux 
sont très rapprochés de l’axe; faux verticilles un peu écartés, nus ; 
fleurs rougeûtres; divisions du périanthe fructifère membra- 
neuses,assez minces,cordiformes-orbiculaires, entières et souvent 
ondulées sur les bords, toutes pourvues à la base d’un tubercule 
refléchi. %. 


— Mai, juin. CC. dans les prairies sèches, sur les pelouses, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, septentrionale et australe dans la région 
montagneuse ; Caucase; Sibérie; Amérique du Nord, 


Le R. acetosa est la souche sauvage de l’oseille cultivée, 

881. KR. acetosella L. sp. 481; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 
237. (Os. acidulée). — Plante dioïque; tige grêle, de 2 à 4 décim., 
simple ou rameuse; feuilles radicales et inférieures longuement 
pétiolées, hastées-lancéolées ou hastées-linéaires, à oreillettes 
basilaires très variables de forme et de disposition, tantôt entières, 
tantôt sinuées, bifides ou trifides, infléchies ou étalées à angle 
droit, quelquefois ascendantes, redressées; panicule étroite ; pé- 
dicelles fins, courts, articulés sous le périanthe; faux verticilles 
formés de fleurs peu nombreuses, tout-à-fait dépourvus de feuil- 
les bractéales; divisions internes du périanthe fructifère étroite- 
ment appliquées sur les angles du fruit qu’elles dépassent à 
peine par leurs bords; divisions internes environ moitié plus 
courtes. %. ; 


— Mai, juin. CC. dans les champs incultes, les pâturages secs des ter- 
rains siliceux. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie occidentale; Afrique sept.; intro- 
duit dans les régions tempérées de tout le globe, 

Observ. — C’est à tort que plusieurs auteurs, notamment Gre- 
nier et Godron dans la Flore de France, ont décrit les divisions 


externes du périanthe du R.acetosella, comme appliquées sur le fruit 
et plus longues que les internes; c’est le contraire qui existe. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


RUES VIÉIIEN Sens ae here «5 25 lala tre ite Pete Et RU OR 2. 


Plante glauque blanchâtre, à feuilles hastées suborbiculaires. . 
KR. scutatus (879). 


Plantes synoïques ou polygames ; feuilles radicales atténuées ou 
obtuses à la base,ou obscurémentcordiformes,à lobes arrondis. 3. 


Plantes dioïques ; feuilles radicales 'hastées ou sagittées, ou pro- 
fondément cordiformes, à lobes allongés, convergents. . . 13, 


dent ianceolées où suDulees 2 ce aa a sta ce à «+ 4, 


Divisions intérieures du périanthe entières ou obscurément den- 
HOUR R Dre UE, PAIE PRE ET vi cr 6. 


Toutes les feuilles lancéolées-linéaires longuement atténuées aux 


deux extrémités. , , , . . . . IR. maritimus (87). 
Feuilles radicales et inférieures ovales ou elliptiques, arrondies 


| Divisions intérieures du périanthe fructifère bordé de longues 
| ou obscurément cordiformes à la base. , . . . . . . . . . 5, 


— 522 — 


Feuilles radicales souvent panduriformes, étalées en rosette; 
divisions du périanthe fructifère portant toutes sur le dos 
un tubercule bien développé. , . . ER. pulcher- (873). 
Feuilles radicales entières, dressées ; une seule des divisions 
du périanthe fructifère pourvu d’un tubercule bien déve- 
loppé . ,.., ,,...,.. KR. obtusifolius (874). 


Divisions internes du périanthe fructifère oblongues.. . . . . . 
Divisions internes du périanthe fructifère ovales en cœur. . . . 


Faux verticilles dépourvus de feuilles bractéales, sauf les infé- 
rieurs ; un seul tubercule. , . . IR. sanguineus (875). 


Faux verticilles presque tous pourvus de feuilles bractéales ; 
3 tubercules. . . . . . . IR. conglomeratus (876). 


Divisions internes du périanthe fructifère portant toutes sur le 
dos un tubercule développé. . 


PL bke pie Calhllatie at tie. 


Un seul tubercule bien développé... . . 


Feuilles plus ou moins cordiformes ou arrondies à la base. . . 


Feuilles longuement atténuées à la base. . . . . . . « . . . 
KR. hyärolapathum (#78). 


Feuilles radicales assez petites (1 à 2 décim. long.); plante des 


lieux secs. ,.,,. ,..,.. ER. crispus /orma (871). 


Feuilles très amples ; plante croissant dans les eaux et dans les 
MATAÏIS. . « .. . «+ + « « ER. maximus (en note). 


Divisions internes du périanthe fructifère égalant environ 3 mill.; 
feuilles ondulées-crispées, étroites; plante assez grêle, de 
60 à 80 cent. 4 2019086; 24 Pt RT) . p'igtie hp R. crispus (871). 


Divisions internes du périanthe fructifère grandes (5 à 8 mill.); 
feuilles amples, larges ; plante de 1 à 2 mètres. . ..,. .... 


Feuilles radicales ovales-lancéolées un peu atténuées à la base, 
plus souvent arrondies ou tronquées. . . ..... . . ... 
KR. Patientia (en note). 


Feuilles radicales et caulinaires inférieures ovales, nettement 
échancrées en cœur à la base. IR, cordifolius (en note). 


Divisions intérieures du périanthe fructifère accrescentes rou- 
geâtres, beaucoup plus larges que le fruit; lobes des feuilles 
CONVErgents,. . . ... + « + + + + + HR. acetosa (880). 

Divisions intérieures du périanthe fructifère non accrescentes, ne 
dépassant pas sensiblement le fruit par ses bords; feuilles 
hastées ou sagittées.”,. . . . . R. acetosella (881). 


— 523 — 


FAM. LXV. ARISTOLOCHIACEÆ Endil. 


ARISTOLOCHIACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières ou irrégulières. Périanthe : formé 
d’une seule enveloppe florale colorée-pétaloïde, campanulée à 
3 lobes, ou tubuleuse dilatée en languette et obliquement 
tronquée au sommet. Androcée ; 6 étamines libres ou disposées 
sur un seul rang autour de la colonne stylaire à laquelle elles 
adhèrent étroitement et dont leurs filets et les connectifs ne sont 
pas distincts; anthères également adnées au style, biloculai- 
res, à déhiscence longitudinale extrorse. Gynécée: ovaire infere 
ordinairement à 6 loges plus ou moins complètes, ou plus rare- 
ment 4-5 loculaire; ovules nombreux, bisériés dans chaque loge, 
anatropes, insérés sur des placentas situés à l’angle interne des 
loges; style court, épais, surmonté par un stigmate étalé en 
étoile; fruit capsulaire, un peu coriace; s’ouvrant en 6 valves; 
graines horizontales, unisériées ou bisériées, pourvues d’un albu- 
men charñu, épais. — Herbes à feuilles alternes, dépourvues de 
stipules ; inflorescence en cyme axillaire. 


TABLEAU DES GENRES. 


Tiges dressées ; périanthe jaune, irrégulier, en forme de cornet. 
ARISTOLOCHIA. 327 


Tiges rampantes, cespiteuses; périanthe campanulé, trilobé, 
.. régulier, d’un pourpre noir. . . . . ASARUM (en note). 


G. 327. ARISTOLOCHIA (Aristoloche). 


Périanthe tubuleux, un peu ditaté au sommet, obliquement 
tronqué et prolongé unilatéralement en une languette ovale 
lancéolée égalant le tube ou un peu plus courte que lui ; étamines 
tout-à-fait adnées au style. 


882. Ar. Clematitis L. sp. 13614; Lefr, cat. 22; Em. Mart. 
cat. 239. (Ar. clématite). — Plante tout-à-fait glabre; racine lon- 
guement rampante; tige dressée, quelquefois un peu volubile au 
sommet ; feuilles pétiolées, fermes, cartilagineuses et très fine- 
ment serrulées sur les bords, largement ovales-obtuses ou ovales 
orbiculaires, profondément échancrées en cœur à la base, avec le 
sinus arrondi et les deux lobes convergents ; fleurs fasciculées, à 
Vaisselle des feuilles, assez brièvement pédonculées ; périanthe 
d’un jaune pâle strié de lignes brunes longitudinales; capsule 
penchée, grosse (diam. %5 à 30 mill.), sphérique-déprimée, portant 
au sommet la cicatrice de la chute de la corolle; graines grosses, 
spongieuses, triangulaires, comprimées. %. 


— Mai, sept. Vignes, broussailles, bords des haies. PC. dans la Sologne et 
surtout dans les terrains calcaires : Pruniers, vers les Maisons-Blanches; val 


— 524 — 


du Cher!; Cheverny ! ; Cellettes!; Chitenay! ; Cormeray; AC. aux environs 
de Blois et dans tout le val de la Loire ; environs de Vendôme (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; se retrouve dans la région 
Pontique et dans le Caucase. | 


Observ. L’A sarum europæum L., m’a été signalé dans le Perche, 
à Granlay, commune de Bouffry et à la Thomasserie, commune 
de Chauvigny. Je n’ai vu aucun spécimen provenant de ces deux 
localités et c’est à titre de simple renseignement que je- signale 
ici cette plante. On la reconnaîtra facilement à ses feuilles cordi- 
formes-orbiculaires, d’un vert sombre, très luisantes en dessus et 
à petiole laineux ; à ses fleurs d’un pourpre noir, velues en de- 
dans et en dehors, cachées entre les feuilles ; le fruit est une cap- 
sule coriace subglobuleuse qui s'ouvre assez irrégulièrement ; les 
tiges, toutes couchées ou rampantes, forment par leur entrelace- 
ment des touffes souvent assez larges, surtout dans les taillis un 
peu découverts; la plante exhale une odeur désagréable. 


FAM. LXVI. — THYMEL/ÆACEZÆ Lindi. 


THYMÉLÉACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe : formé d’une seule en- 
veloppe florale, libre de toute adhérence à l'ovaire, verte ou 
colorée, tubuleuse,à limbe quadrilobé dont la préfloraison est im: 
briquée. Androcée : 8 étamines bisériées, insérées sur le tube du 
périanthe ; filets courts ; anthère à déhiscence longitudinale, in- 
trorse. Gynécée : ovaire uniloculaire renfermant un seul ovule 
anatrope suspendu un peu latéralement au sommet de la loge; 
style court à stigmate capité; fruit indéhiscent, drupacé, ou sec 
et à péricarpe membraneux ; graine à albumen très mince ou nul. 
— Herbe ou sous-arbrisseau à feuilles alternes ; stipules nulles; 
inflorescence en grappe ou en épi de cyme très allongés. 


TABLEAU DES GENRES. 


Sous-arbrisseau à feuilles élargies, oblongues ou obovales ; pé- 
rianthe glabre ; fruits drupacés. . . , . . DAPHNE. 328. 


Herbe à petites feuilles linéaires; périanthe pubescent; fruits 
SEC Fee M ee THYMELÆA. 329. 


G. 338, DAPHNE (Daphne),. 


Périanthe caduc, tubuleux-infundibuliforme, à limbe quadri- 
fide dont les lobes sont étalés en croix et plus courts que le tube ; 
étamines insérées sous la gorge; style très court; fruit drupaceé. 


883. D. Laureola L, Sp. 510; Lefr. cat. 22; Em. Mart. cat. 


E" +, À à È > 


— 925 — 


239. (D. Lauréole). — Sous-arbrisseau de 5 à 6 décim., à écorce gri- 
sâtre, s’enlevant facilement, mais très difficile à rompre; feuilles 
rapprochées et persistantes au sommet des rameaux, grandes . 
(8 à 15 cent.), un peu épaisses, luisantes, ovales-oblongues, lon- 


guement rétrécies en pétiole court, à bords très entiers, grappes 


axillaires un peu penchées, formées de 6 à 12 fleurs, brièvement 
pédicellées et accompagnées de bractées ovales, concaves; pé- 
rianthe assez grand (long. 10 à 12 mill.), glabre, d'un vert jau- 
nâtre, ne persistant pas longtemps sur le fruit; drupe ovoïde, de- 
venant noire à la maturité. ©. 


— Février, mars. Bois secs des terrains calcaires. Parc de Saint-Aignan ! 
(Charlot) ; parc des Montils! ; parc de Cheverny ! ; Cour-Cheverny!; toutes les 
parties calcaires de la forêt de Russy à Seur! Cellettes! Vineuil !: Mont! bois 
des environs de Blois! ; coteaux du Loir! ;Baillou et environs de Mondoubleau 
(Legué). | 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Angleterre et en Bel- 
gique ; Afrique sept.; Açores. ; 


G. 329. THYMELÆA (Thymélée). 


Périanthe persistant Sur le fruit, à tube ovale et à limbe qua- 
drifide dont les lobes sont promptement redressés et plus courts 
que le tube; étamines insérées sous la gorge; fruit sec, mem- 
braneux, ovoïde. 


881. Th. arvensis Lamk. FI. Fr. III, 218. Stellera Passerina 
L. sp. 512; Lefr. cat. 22. Passerina annua Spreng.; Em. Mart. cat. 
239, (Th. des champs). — Tige très-grêle, dressée, rameuse dans sa 
partie supérieure ; feuillés éparses, glabres, petites, linéaires 
aiguës; infiorescence en long épi de cyme, très lâche ; fleurs sub- 
sessiles, très petites (2 à 3 mill.), ternées (ou solitaires par avorte- 
ment), accompagnées chacune d’une feuille bractéale ; périanthe 
pubescent-soyeux, verdâtre, à limbe devenant promptement sca- 
rieux et jaunâtre ; fruit enveloppé jusqu’à la maturité par la base 
dilatée du périanthe. ©. 


— Juillet, septembre. C. seulement dans les champs des terrains calcaires ou 
argilo-calcaires, après la moisson. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase 
Perse; Mésopotamie ; Altaï; Afrique sept, 


Fam. LXVII LORANTHACEÆE Endl. 


LORANTHACÉES. 


Fleurs monoïques et dioïques, régulières: Périanthe: formé 
d’une seule enveloppe florale épaisse, charnue, quadrifide, entou- 
rée,à la base d’un anneau dilaté. Androcée : 4 étamines adnées 
aux divisions du périanthe; anthères ovales, à loges non dis- 
tinctes. s’ouvrant à la face interne par plusieurs pores. Gynécee : 


ri 2 
We 


er DAÛ 


ovaire infère, uniloculaire, renfermant 1-2 ovules ascendants- 
dressés; stigmate sessile, épais, en forme de coussinet; fruit bac: 
ciforme, à mésocarpe succulent, visqueux; une seule graine 
pourvue d’un abondant albumen.— Sous-arbrisseau parasite sur 
le tronc et les rameaux des arbres; feuilles opposées, sans stipu- 
les ; fleurs en cymes à l’aisselle des rameaux. 

Plusieurs auteurs ont considéré l’apparition de l’ovule dans le 
gui comme très tardive et postérieure de plusieurs mois à la fé- 
condation. M. Hoffmeister, et plus récemment M. Baillon, ont 
établi que dans cette plante l’ovule se développait comme dans les 
autres phanérogames. 


G. 330. VISCUM (Gui), 


Caractères de la famille. 


885. W. album (G. à fruits blancs). — Plante glabre; tige de 
2 à 8 décim., à ramifications articulées, verticillées, dichotomes, 
formant par leur ensemble une large touffe sphérique; feuilles 
épaisses, atténuées à la base, oblongues-obtuses, tres entières ; 
fleurs verdâtres, sessiles ; lobes du périanthe ovales-deltoïdes, 

lus petits dans la fleur femelle; baies translucides devenant 

lanches à la maturité. 


— Février, avril; fr. août, novembre. CC. sur les pommiers, les peupliers de 
Hollande et sur beaucoup d’autres arbres, 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le sud de la Scandinavie; Ou- 
ral ; région de l’'Amur ; Japon ; Afrique sept. 


Le Gui est RR. sur le Chêne; je l’y ai observé sur plusieurs points 
de la commune de Cheverny: dans le parce du château devant 
l’orangerie, dans les bois près du Chêne-des-Dames et à droite de 
la route allant à Romorantin vers le kilom. n° 19: il est très 
recherché et promptement détruit à cause de la grande réputa- 
tion dont il jouit, bien à tort, d’être un remède souverain contre 
l’épilepsie. Tous lesspécimens de Gui de chêne que j'ai vus, étaient 
remarquables par la forme étroite de leurs feuilles, constamment 
linéaires-oblongues ; mais en dehors de cette particularité et peut- 
être d’une tenue plus lâche dans les rameaux, Je n’ai su trouver 


aucune différence entre le Gui né sur le chêne et celui qui pro- 


vient sur les autres arbres. 


FAM. LXVII, SANTALACEZÆ End. 


SANTALACÉES. 


Fleurs synoïques, régulières. Périanthe: formé d’une seule 
enveloppe florale, mince, dépourvue de bourrelet à sa base, 
campanulée-quinquéfide, à lobes dressés. Androcée : 5 étamines 
opposées aux pétales et insérées à leur base; filets courts ; 
anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale, introrse. 
Gynécée: ovaire infère, uniloculaire renfermant? ou 3 ovules sus- 


cf. échos ie" ph ue ane Éd RE 


— 521 — 


pendus ; style grêle à stigmate capité; fruit indéhiscent, dur, 
ovoïde ou subglobuleux,tcouronné par le périanthe persistant ; une . 
seule graine ovoïde ; albumen épais. — Petite herbe parasite sur 
les racines des Graminées; feuilles alternes, sans stipules ; info- 
rescence en Ccymes paniculées. 

Famille à peine distincte de celle des Loranthacées parses ovules 
suspendus et non dressés, mais d’un aspect d’ailleurs très différent 
et rappelant assez bien certains Arenaria. 


G. 331. THESIUM (Thésion). 


Caractères de la famille. Æ 


886. Xh. humifusum DC. F1. fr. VI, p. 366; Em. Mart. cat. 
239. Th. linophyllum Lefr. cat. 22. (T'h. couché). — Plante glabre, 
d’un vert foncé ou un peu jaunâtre ; racine grêle; souche courte 
produisant de nombreuses tiges étalées sur la terre, à rameaux 
divariqués, filiformes, anguleux: feuilles étroites, linéaires, 
courtes, un peu scabres sur les bords ; inflorescence disposée en 
panicule lâche, étroite, dont les rameaux sont étalés à angle droit 
et nus à la base ; cymes souvent réduites (par avortement) à une 
seule fleur accompagnée de 3 bractées inégales, portée par un 
pédicelle court et épais; périanthe blanchâtre sur les bords, à 
lobes ovales, dressés, persistant sur le fruit et connivents par 
leur sommet courbé en dedans après l’anthèse; fruit ovoïde. un 
peu plus court que le périanthe, parcouru par des nervures lon- 
gitudinales obscurément anastomosées. %. 


— Juin, septembre. C. sur les pelouses sèches et un peu herbeuses des 
terrains calcaires ou argilo-calcaires, 


Distrib., géogr. — Europe occidentale, depuis l’Angleterre, jusque dans le 
Languedoc ; se retrouve en Suisse. 


Fam. LXIX. EUPHORMBIACEZÆ. Just. 


EUPHORBIACÉES. 


Fleurs synoïques ou monoïques ou dioïques. Périanthe: formé 
d’une seule enveloppe florale (calice), herbacée ou un peu membra- 
neuse, campanulée ou turbinée, à 3-5 lobes ou divisions, alternant 
quelquefois avec autant de glandes épaisses. Androcée : étamines 
en nombre égal à celui des divisions du périanthe, ou au nombre 
de 8-30, libres ou disposées en 5 faisceaux qui adhèrent plus ou 
moins au périanthe par leurs filets inégaux, continus ou articu- 
lés au sommet avec l’anthère, celle-ci ovale, biloculaire, à déhis- 
cence longitudinale. Gynécée: glandes périgynes nulles ou sous 
forme de bractéoles laciniées alternant avec les faisceaux d’éta- 
mines ; ovaire sessile ou longuement stipité, accompagné ou non 
d’un disque entier ou lobé; trois loges renfermant chacune un 
seul ovule descendant, anatrope, avec le micropyle en dehors; 
style plus ou moins profondément tripartite, à rameaux bifides,; 
fruit capsulaire à 3 coques qui se séparent avec élasticité,en deux 


— 528 — 


valves inégales, d’une columelle centrale persistante; graines 


présentant souvent une caroncule à l’ombilic; albumen épais, 
oléagineux. — Herbes à feuilles éparses ou opposées; fleurs en 
cymes axillaires ou terminales, qui forment des ombelles dicho- 
tomes ou des épis lâches. [7 


TABLEAU DES GENRES. 


Plante à suc laiteux; inflorescence ombelliforme; fleurs 
synoïques, ee, ea lee te tn ehia ss le ere EUPHORBIA. 332. 


Plante sans suc laiteux ; inflorescence (mâle) spiciforme; fleurs 
UNISEXUÉES, 4 «ee o « «ss, À « e + MERCURIALEE RS 


G. 332. EUPHORBIA (Euphorbe),. 


Périanthe (calice) verdâtre ou blanchâtre et un peu membra- 
neux, turbine ou campanulé, à 4-5 lobes alternant avec autant de 
glandes épaisses; étamines au nombre de 8-15, à filets arti- 
culés un peu au-dessous de l’anthère, groupées sur ? lignes lon- 
gitudinales en 4-5 faisceaux opposés aux lobes calicinaux, plus 
ou moins adhérents avec eux et alternant avec un petit corps 
glanduleux comprimé qui simule une bractée fimbriée ; ovaire ter- 
minant un long stipe placé au centre de la fleur, souvent penché 
et présentant à sa base (sommet du stipe), un petit disque entier 
ou lobé. — Plantes à feuilles éparses, rarement opposées-décus- 
sées, exsudant lorsqu'elles sont froissées un suc laiteux très 
âcre. 

Les fleurs des Euphorbia ont été comprises d’une facon toute 
différente par certains auteurs qui les considèrent comme uni- 
sexuées, ainsi qu’on les voit dans tous les autres genres de la 
famille. D’après cette interprétation, mise en faveur par R. Brown 
et développée plus récemment par M. Warming, ce qui simule un 
calice serait un véritable involucre, renfermant une grande 
quantité de fleurs mâles constituées seulement par une éta- 
mine: le réceptacle de chacune de ces fleurs serait formé par 
la portion du filet inférieure à l’articulation; les glandes bractéi- 
formes alternant avec les faisceaux staminaux représenteraient 
les calices ; la fleur femelle serait centrale et aurait pour périanthe 
le disque qu’on observe au sommet du stipe, sous l'ovaire. Cette 
interprétation compliquée,bien qu’adoptée par beaucoup d'auteurs, 
n’a jamais été démontrée d’une façon concluante. Linné, Mirbel, 
Payer et M. H. Baillon ont considére la fleur des Euphorbes comme 
synoïque. 


887, Euph. Helioscopia L.sp.658; Lefr. cat. 22; Em. Mart. 
cat. 240. (Euph. hélioscope). — Plante un peu poilue; d’un vert 
foncé; tige de 1 à 3 décim.. ascendante ; feuilles obovales-cunéi- 
formes atténuées en pétiole court, arrondies et quelquefois un 
peu rétuses au sommet, finement serrulées dans leur moitié su- 

érieure ; ombelle à 5 rayons un peu pubescents, bifides ou tri- 

des ; feuilles accompagnant l’ombelle semblables à celles de la 
tige, les florales de même forme, mais deux fois plus petites, 
libres à la base; lobes glanduleux du calice transversalement 
ovales, entiers ; Capsule lisse; graines obovales, fortement réticu- 
lées-alvéolées ; caroncule saillante, plus large que haute. ©. 


L 
| 


— 929 — 


— Mai, novembre ; CC. dans les lieux cultivés. 


Dustrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie occidentale ; Japon; introduit dans 
la région tempérée de tout l'hémisphère austral. 


888. Euph. platyphylla L. £<p. 660; Em. Mart. cat. p. 210. 
(Euph. à larges feuilles). — Plante un peu poilue ou tout-à-fait 
labre, d’un vert pâle ; tige de 2 à 8 décim., rameuse vers le haut ; 
euilles éparses, souvent réfléchies, les inférieures obovales, les 
moyennes plus étroites, finement serrulées vers le haut, atténuées 
en une base qui embrasse la tige par 2 petites oreillettes ; ombel- 
les à 3-5 rayons bifurqués ; feuilles de l’ombelle et de ses rameaux 
largement ovales, les florales presque triangulaires , toutes 
libres à la base; lobes glanduleux du calice transversalement 
ovales, entiers; capsule glabre, mais couverte de petits tuber- 
cules hémisphériques; coques séparées par un sillon profond ; 
graines grisâtres, tout-à-fait lisses, à caroncule saillante et 
transversalement ovale. ©. 


— Juillet, septembre. Bords des chemins, pâturages. R. et seulement dans 
les terrains calcaires : Pruniers, bords de la grande allée du bois de l'Abbaye 


(Em. Mart.); Cellettes, à l’entrée de la forêt de Russy!; Mont! ; Avaray, près 


dela Verrerie (Roger). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne ; devient R. dans l’Orient; Afri- 
que sept.; Madère, 


Lefrou, dans son catalogue, paraît avoir confondu l’Euph. pla- 
tYphylla avec l’espèce suivante. 


889. Euph. stricta L. syst. ed. X, p. 1049; Em. Mart. cat. 
240. (Euph. raide). — Très voisin de l’Euph. platyphylla, il en dif- 
fere par ses tiges plus grêles, à rameaux plus nombreux et plus 
étalés ; par ses capsules presque 1 fois plus petites (diam. 2 mill. 
env.), couvertes de papilles allongées-cylindriques ; les feuilles 
sont plus minces, à base moins embrassante. 


— Juillet, août. AC. dans les buissons, au bord des chemins, surtout dans 
les terrains calcaires ou argilo-calcaires un peu frais; val du Cher, de la 
Sauldre, du Roulier, du Beuvron au-dessus de Cellettes jusqu’à Mont; vallée de 
la Loire ; non observé dans le Perche (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne; Asie-Mineure ; Caucase ; Perse, 


890. Euph. pilosa L. sp. 659; Em. Mart. cat. 240. (Euph. 
poilue). — Plante plus ou moins pubescente ; souche épaisse pro- 
duisant de nombreuses tiges dressées, de 4 à 8 décim.; feuilles 
éparses, étroitement oblongues-obtuses, rétrécies à la base en 
court pétiole, tantôt couvertes d’une pubescence apprimée-cendrée, 
surtout en dessous, tantôt glabrescentes sur les deux faces et seu- 
lement ciliées ; ombelles formées de 4 à 5 rayons 2 ou 3 fois four- 
chus; feuilles ompbellaires semblables à celles de la tige, celles 
des dichotomies ovales, les florales presque arrondies, toutes 
libres et un peu jaunâtres; glandes du calice transversalement 
ovales, entières; capsule assez grosse (diam. 3-4 mill.), glabre, 
lisse ou parsemée de tubercules peu proéminents; coques sépa- 
rées par des sillons peu profonds ; graines brunes, lisses ou très 
finement ponctuées sous la loupe ; caäroncule épaisse, arrondie. %. 


— Avril, juin. Bois, taillis découverts; R. Saint-Julien, taillis des terres 
Rouges! (Em. Mart.); Saint-Loup, dans la futaie et les bois taillis, près de 


34 


Lee 
_ 


Beauvais et dans le bois au nord et près de Brillant (id.); Theillay, prairie de 


route de Rougeou (id). 
Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale ; Caucase ; Oural. 


L'Euph. hy berna L., a été signalé par M. Charlot à la Grange- 
Dieu, près de Saint-Aignan,; je n’ai pas vu la plante de cette loca- 
lité. Elle est très abondante, non loin des limites du départe- 
ment, dans la forêt de Vibraye, aux bords du ruisseau de la Fen- 
derie et pourra être rencontrée dans le N.-0. du Perche. 
On la distingue facilement de l’'Euph, pilosa par ses feuilles 
plus grandes et relativement plus larges, par . Sa Cap- 
sule d'un tiers plus grosse, couverte de tubercules cylindriques 
rapprochés; les coques sont séparées par un sillon profond, 


891. Euph. dulcis L. sp. 662; Lefr. cat. 22: Em. Mart. cat. 
240 RE douce). — Plante glabre ou un peu velue, devenant 
souvent rougeñtre après la floraison ; souche épaisse, horizontale, 
formée de renflements charnus, linéaires-coniques, comme articu- 
lés ; tiges nombreuses, dressées, de 3 à 5 décim.; feuilles éparses, 
entières ou un peu serrulées vers le haut, les inférieures obova- 
les, cunéiformes à la base, les caulinaires oblongues ou lancéolées 
brièvement atténuées inférieurement; ombelle à 4-5 rayons un ou 
deux fois fourchus ; feuilles ombellaires ovales-lancéolées très 0b- 
tuses, les florales triangulaires, tronquées et libres à la base; 
glandes calicinales arrondies, entières, souvent d’un pourpre 
foncé ; Capsule glabre ou un peu velue, à coques séparées par un 
sillon profond et couvertes de tubercules arrondis; graines lisses, 
pourvues d’une petite caroncule ovale, stipitée. %. 


— Avril, mai, AC, dans les bois couverts, 
Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans la Russie australe, 


89. Euph. verrucosa Jacq. Enum. Vind. 82 (1762); Lefr. cat. 
22? ; Em. Mart. cat. 241.(Euph. verruqueuse). — Plante d’un vert foncé, 
plus ou moins pubescente dans sa partie supérieure ;souche épaisse, 
charnue, produisant de nombreuses tiges sous-frutescentes 
à la base, grêles, décombantes; feuilles inférieures petites, Obo- 
vées, promptement caduques, les caulinaires moyennes lancéo- 
lées, atténuées aux 2 extrémités, finement serrulées, un peu pu- 
bescentes surtout en dessous ; ombelles à 5 rayons courts, 1 ou 2 
fois fourchus ; feuilles ombellaires ovales, quelquefois presque 
aussi longues que les rayons, les florales de même forme mais 
plus petites et jaunâtres, libres à la base; glandes calicinales 
Jaunes, ovales, entières ; capsule glabre, couverte de tubercules 
cylindriques très rapprochés; coques séparées par un sillon 
peu profond ; graines brunes, lisses, à caroncule ovale, stipitée. %. 


— Mai, juillet. Bois et buissons des terrains calcaires. R. Châteauvieux, au 
bas du coteau de Péquignon (Em. Martin). Indiqué comme AC. aux environs 
de Blois, par Lefrou, mais par confusion sans doute avec l'Euph, stricta. | 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe, 


393, Euph. Gerardiana Jacq. F1 austr. V, p. 47, tab. 4%: 
Em, Mart. cat. 241. (Euph. de Gérard), — Plante glabre ; glauque ; 
souche épaisse, frutescente, produisant de nombreuses tiges sté- 
riles et des tiges florifères de 2 à 4 décim., dressées, raides, assez 
grêles, souvent chargées, dans le voisinage de l’ombelle de courts 
rameaux axillaires; feuilles éparses, petites, coriaces, rapprochées 


AY à 


2 


1a Rère entre la Gravette et le moulin de Sangette; Billy, bois bordant la 


— 531 — 
etdressées sur la tige, linéaires-aiguës, les ombellaires et celles qui 
accompagnent les rameaux floraux plus larges, lancéolées-mucro- 
nées ; ombelles à 10-15 rayons grêles, 1 ou 2 fois fourchus ; feuilles 


florales transversalement ovales-rhomboïdales, tronquées et libres 


à la base, jaunâtres, muçronulées; glandes calicinales jaunes, 
ovales-entieres ; capsule glabre, à peu près lisse ou quelquefois 
couverte de petites papilles; coques séparées par un sillon peu 
profond ; graines lisses, blanchâtres, à caroncule ovale, sessile. % 


— Mai, juin; Coteaux calcaires. R. Billy, carrières du Tertre-Blanc (Monin). 


Distrib géogr.— Europe moyenne et australe ; Caucase; Perse, Oural, 


_8M4. Euph. Esula L. sp. 660; Lefr, cat. 22. (Euph. Esule). 
— Plante glabre; souche épaisse, rampante, produisant de nom- 
breuses tiges stériles et des tiges floriferes simples ou rameuses, 
hautes de 4 à 8 décim., dressées, pourvues dans le voisinage de 
lombelle de nombreux pédoncules axillaires; feuilles oblongues 
ou oblongues-lancéolées, atténuées dans leur moitié inférieure, 
obtuses, les ombellaires et celles qui accompagnent les rameaux 
plus petites et relativement plus larges; feuilles florales cordi- 
formes-triangulaires, libres à la base; ombelles à 8-15 rayons, 
1 ou 2 fois fourchus ; glandes calicinales échancrées en croissant 


et à pointes courtes ; capsule glabre, lisse ou très finement 


chagrinée; coques séparées par un silion profond ; graines lisses, 
à caroncule arrondie. sessile %,. 


— Juin, août. C. seulement dans la vallée de la Loire, sur les berges et les 
alluvions gazonnées, 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans le sud de la Suède ; 
paraît manquer dans l'Europe austro-orientale ; se retrouve dans le Caucase ; la 
Sibérie, la Chine sept, 


L’Euph. Esula se présente dans la vallée de la Loire sous deux 
formes principales; dans lune, les feuilles oblongues-lancéolées 
sont assez courtes (long. 4-6 cent.), la tige est peu élevée et 
presque simple ; dans une autre forme que Boreau a rap- 
portée à l’Euph. Mosana Lej., la piante est plus robuste (6 à 10 
décim.), plus rameuse, ses feuilles lanceolées atteignent 8 à 
10 cent, c’est probablement à cette forme que Lefrou à appliqué 
le nom d’Euph. lucida. 


895. Euph. Cyparissias L.sp. 661; Lefr. cat. 3; Em. Mart. 
cat. 241.(Euph. petit cyprès).— Plante glabre, glauque; souche ram- 
pante, stolonifère, multicaule ; tiges de 2 à 3 décim., produisant 
de! nombreux rameaux stériles couverts de feuilles très rappro- 
chées, étroitement linéaires, presque filiformes, sensiblement 
plus étroites et plus courtes que celles de la tige, celles-ci linéaires- 
un peu obtuses, mucronuleées, les ompbellaires plus larges et 
moitié plus courtes, lancéolées; feuilles florales, jaunâtres, cordi- 
formes-triangulaires , libres à la base; inflorescence formée de 
nombreux rameaux ou pédoncules axillaires et d’une ombelle de 
10 à 20 rayons 2 ou 3 fois fourchus, grêles; glandes calicinales, 
d’un jaune brun, un peu échancrées en croissant, à cornes rac- 
courcies; capsule couverte de petites papilles; coques séparées 
par un sillon profond ; graines lisses, à caroncule orbiculaire %. 


— Avril, septembre; bords des chemins; CC. surtout dans les terrains cal- 
caires ou argileux. ; 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu'en Suède ; Europe australe 
dans la région montagneuse ; R. ou nul en Orient, 


LA 
? 


Lé 0 En 
He 
+ + 


896. Euph. exigua L. sp. 651; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
241. (Euph. exigué). — Plante glabre, d’un vert foncé; tige ordi-. 


nairement très rameuse ; feuilles linéaires obtuses, ou tronquées 
ou même échancrées au sommet, les ombellaires semblables aux 
caulinaires; feuilles florales un peu élargies à la base, semiam- 
plexicaules, aiguës ; ombelles de 3-5 rayons étalés-divariqués, 2 ou 
3 fois fourchus; glandes calicinales profondément échancrées en 
croissant, à pointes linéaires ; capsules glabres, lisses ou très 


finement verruqueuses; coques séparées par un sillon profond; : 


graines couvertes de papilles sinueuses blanchâtres ; caroncule 
convexe (). | 


— Mai, octobre ; C. dans les champs des terrains calcaires. 


- Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; toute l’Asie occidentales 
Afrique sept.; Canaries. 


897. Euph. falcata L. sp. 654 (Euph. en faux.) — Plante 
glabre, un peu glauque; tige plus ou moins rameuse, (de 1 à 2 dé- 
cim.), feuilles à 3 nervures distinctes, les inférieures courtes 
obovées, les moyennes cunéiformes oblongues ou obovales, mu- 
cronées, les ombellaires ovales, souvent pétiolulées ; feuilles flo- 
rales cordiformes-triangulaires, longuement mucronées, libres à 
la base; ombelle à 3-5 rayons 2 ou 3 fois fourchus: glandes cali- 
cinales jaunes ou rougeâtres, à échancrure peu profonde; graines 
ovales-subtétragones, comprimées, avec des fossettes transver- 
sales sur chaque face; caroncule très-petite ©. ? 


— Juin, septembre; champs pierreux des terrains calcaires; R. Herbillys 
Séris ; Avaray. HET, 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie occidentale; Afrique 
septentrionale. 


898. Euph. Peplus L, sp. 658; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
241. (Euph. Péplus). — Plante glabre, molle, verte ; tige de 1 à 3 dé- 
cim., simple ou rameuse; feuilles obovales, obtuses, entières sur 
les bords, atténuées en pétiole assez long, les ombellaires de même 
forme mais à peu près sessiles; feuilles florales semblables aux 
ombellaires mais plus petites et jaunâtres ; ombelle ordinaire- 
ment à 3 rayons 2 ou 3 fois fourchus;: glandes calicinales profon- 
dément échancrées en croissant, à pointes sétacées ; capsule lisse ; 
coques carénées, séparées par un sillon peu profond; graines 
d’un brun bleuâtre, à 4 ou 5 angles, présentant un sillon longitu- 
dinal de chaque côté du raphé et sur chacune des autres faces 
une série de 3-4 dépressions orbiculaires à bords blanchâtres ; ca- 
roncule en forme de mamelon terminal ©. 


— Juin, août; CC. dans les jardins, sur les décombres, etc. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie occidentale ; Arabie; 
Perse; Egypte; Afrique sept.; Canaries; introduit dans toutes les régions tem- 
pérées des deux hémisphères. 


89. Euph. amygdaloides L. sp. 662; Em. Mart. cat. 242, 
Euph. sylvatica Jacq.; Lefr. cat. 23. (Euph. amy gdaloïide). — Plante 
glabre ou velue, d’un vert sombre et devenant rougeñtre ; souche 
multicaule, produisant des rejets pourvus de feuilles pentes ; 
tiges florifères un peu frutescentes à la base, de 3 à 8 décim., as- 
cendantes, souvent tortueuses et marquées dans leur moitié infe- 
rieure de nombreuses cicatrices pétiolaires ; feuilles oblongues- 
lancéolées, obtuses, longuement atténuées en pétiole distinct, 


LT 
LS 


+ triste 


ER 


_ celles des tiges stériles plus grandes et presque toutes rapprochées 
_ en rosette terminale; feuilles des tiges florifères éparses, écartées, 


les ombellaires et celles qui accompagnent les rameaux florifères : 


plus courtes, arrondies à la base et sessiles, très obtuses; ombelles 
de 5 à 10 rayons 1 à 3 fois fourchus ; feuilles florales semiorbicu- 
laires, jaunes, connées par paires dans leur moitié inférieure et 
formant ainsi une sorte de coupe largement ouverte ; glandes ca- 
licinales jaunâtres ou purpurines, échancrées en croissant ; Cap- 
sule glabre, couverte de petites granulations blanchâtres 
coques séparées par un large sillon ; graines lisses, ovoïdes, peu 
comprimées ; caroncule orbiculaire. 


— Mars, mai; bois couverts, haies. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase 
Perse ; Turcomanie. 


900. Euph. Lathyris L. sp. 655 ; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
252. (Euph. Lathyris). Vulg. Epurge, Purge. — Plante robuste, 
tout-à-fait glabre, d’un vert pâle, plus ou moins glauque ; feuilles 
tres entières sur. les bords, étalées, lancéolées linéaires, obtuses, 
les inférieures éparses, les moyennes et les supérieures sensible- 


ment plus grandes, subopposées-décussées, les ombellaires de 


même forme, mais plus courtes ; feuilles florales ovales-lancéolées, 
aiguës, souvent obliques, libres à la base; ombelles à 2 ou 3 
rayons allongés, bifides, inégaux; fleurs souvent unilaterales par 
avortement ; calice membraneux, blanchâtre, à lobes glanduleux 
échancres en croissant; capsule très grosse (8-12 mill. diam.), 
lisse ; graines ovoïdes-comprimées brunâtres, obscurément reticu- 
lées, à caroncule proéminente ©. 

_ — Juin, septembre; Çà et là au bord des champs, toujours dans le voisi- 
nage des habitations, 


Distrib. géogr. — L'origine de PEuph. Lathyris n’est pas certaine; la plante 
est dispersée dans toute l’Europe tempérée et australe, l'Afrique septentrionale ; 
elle n’a pas été signalée en Orient. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Toutes les feuilles éparses; capsule atteignant à peine 6 mill. 
GE TS 0e ee RC EG PT PR OL EPL TERRE CA ME RS 2 


atteignant 10 à 43 mill, de diamètre... E. Lathyris (900). 


Glandes calicinales transversalement ovales, entières. , . . .. pi à 


19 


Glandes calicinales plus ou moins échancrées en croissant. . . 40. 


Graines réticulées-alvéolées, . . KE. Helioscopia (887). 


Co 


À s 2: 2 à 
Feuilles caulinaires en croix sur deux rangs opposés ; capsule 


Graines lisses L . - . . LP L2 LZ Li LL LA L2 . . LA L] L2 . LA . . LZ - 4 L 

F { Feuilles obovales ou oblongues-lancéolées ; plantes vertes. . , 5. 
" { Feuilles linéaires. . ,.,,..+ IE. gerardiana (893). 

5 Plantes annuelles, à racine grêle pivotante, , . . , °° «+ e 6. 

g Plantes vivaces, à souche épaisse ou sous-frutescente. . , , « T. 


RES 
LAS 


Le 


Capsule couverte de tubercules obtus hémisphériques. TUE 
E, platyphylla (888). 


6, ur & 
} Capsule couverte de tubercules cylindriques allongés. 4 4, 


E. stricta (889). ir : 


Capsule lisse ou très finement tuberculeuse, 1. pilosa (890). tte 
Capsule couverte de tubercules élevés, «es ++. . $: 


Feuilles finement dentées, au moins dans leur partie supérieure ; 


Feuilles tout-à-fait entières ; diamètre de la capsule, égalant 4 à 
6 mil .......-....,. KE. hiyberna (en note}: 


{ 7 
" | capsule de ? à 3 mill. de diamètres 4 e si 11000 Mere OT RRR 


Tige dressée, herbacée; souche charnue, comme articulée; 
glandes calicinales souvent rouges. , , IE. dulcis (891). 


Tige décombante, frutescente à la base ; glandes calicinales . 
jaunes ; souche épaisse, continue. KE. verrucosa (892). 


10. Feuilles florales connées dans leur moitié inférieure, formant une 


coupe sous les fleurs, . ., IE. amygdaloiïides (89,9). 


Cueinen, DSSES, + 0 : ju ré one er le RM ets RSR 14, 
Graines alvéolées ou creusées de sillons, ... 44. 


Feuilles oblongues-lancéolées.. , , , . . . KE. Esula (8%). 


Feuilles linéaires aiguës ou rétu$sés, . 7 2 13. 


Ombelles formées de rayons nombreux ; pointes des glandes ca- 
licinales très courtes ; souche rampante, muiticaule. , , . . 


E. Cyparissias (895), 


M Ombelles formées de 3-5 rayons; glandes calicinales à pointes 


allongées-subulées; plante annuelle à racine grêle. . . - . 
E. exigua (596). 


Plante glauque, raide; feuilles sessiles, mucronées ; graines 
creusées de fossettes transversales, LE, falcata (897), 


14. Plante molle, verte; feuilles longuement pétiolées, sans mucron ; 
graines creusées de deux sillons et de fossettes circulaires. 


E. Peplus (898). 


0, RS Le. 0 M) + RS 


G. 333. MERCURIALIS (Mercuriale). 


Fleurs dioïques ou plus rarement monoïques ; périanthe à 3 ou 
lus rarement à 4-5 divisions; fleurs mâles: 8-15 étamines dont 
es filets sont libres; fleurs femelles : un ovaire biloculaireaccom- 

pagné d'un disque lobé; fruit capsulaire s’ouvrant en 4 ou 6 


valves. — Plantes à feuilles opposées, stipulées ; fleurs mâles en 


épi de cyme. 


901. ME. perennis L, sp. 1465; Lefr. cat. 23. (M. vivace). —: 
Souche longuement rampante, émettant aux nœuds de nom- 


ÉEOE CS d'er 


Feuilles florales tout-à-fait libres à la base, . . 34} 


D 


CE LA 


breuses fibres; tige de 2 à 4 décim.., ascendante, dressée, nue dans 
sa partie inférieure, ou pourvue de feuilles réduites à des gaînes ; 
feuilles rapprochées vers le haut de la tige, pétiolées, ovales- 
lancéolées, arrondies à la base, assez finement crénelées-dentées, 
ponctuées et souvent parsemées de petits poils brillants ; fleurs 
axillaires, les mâles portées par de longs pédoncules grêles, 
glabres ou hispides et disposées par 2-6 en glomérules écartés for- 


 mant une grappe spiciforme; bractéoles ovales membraneuses; 


lobes du périanthe ovales-triangulaires, obtus, verdâtres; fleurs 
femelles souvent solitaires à l’aisselle des feuilles et longuement 
pédonculées ; ovaire hispide; fruits mürs glabrescents, blan- 
châtres; graines suborbiculaires, finement ponctuées. — Plante 
devenant rouge ou bleuâtre par la dessiccation. %. 


— Avril, mai; bois couverts des terrains un peu montueux. AR. Chémery, 
haie à la Boucharde! ; Cellettes, bois de Montrion!; bois des coteaux du Loir ; 
environs de Mondoubleau! et de Sargé! — Planté à Chaiïlles, dans la forêt. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept: ntrionale, jusqu’en Norwège, dans 
la plaine; devient subalpin dans la région australe; Caucase et Perse; Afrique 
septentrionale. : 


902. M. annua L. sp. 1465; Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 242. 
(M. annuelle). — Plante glabrescente; racine annuelle, fibreuse; 
tige de 2 à 4 décim.., plus ou moins rameuse. un peu épaissie aux 
nœuds; feuilles pétiolées, brièvement ciliées sur les bords, cré- 
nelées-dentées ; fleurs mâles disposées en glomérules assez rap- 
prochés, surtout les supérieurs, au sommet d’un pédoncule éga- 
lant environ la feuille; fieurs femelles presque sessiles, solitaires 
ou géminées à l’aisselle des feuilles ; fruits Couverts de poils séti- 
formes naissant d’un petit tubercule ; graine ovoïde, couverte de 
petits mamelons ©. 


— Mai, novembre. CC. dans les jardins, sur les décombres, au pied des 
murs, etc. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, australe et orientale; Syrie; Egypte; 
Afrique septentrionale. 


Observ. — Une forme monoïque et à feuilles plus petites du 
M. annua est assez répandue dans le midi de la France et se re- 
trouve jusqu’en Auvergne ; c’est le M. ambigua, des auteurs; j'en 
= récolté un seul exemplaire, aux Ponts-Chartrains, près de 

ois. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Plante vivace, à racine rampante; fleurs femelles longuement 
pédonculées. . .., .,...,.. M. perennis (901). 
Plante annuelle; fleurs femelles sessiles ou subsessiles , . , , 
MI. annua (902). 


7 4 et. 


Fam. LXX. URTICACEÆ Benth. et Hook. 


URTICACÉES, 


Fleurs synoïques ou unisexuées ou plus rarement polygames, 
régulières ou irrégulières. Périanthe : formé d’une seule enveloppe 
florale herbacée ou membraneuse, petite, libre (très rarement 


nulle), à préfloraison imbriquée ou valvaire. Fleurs mâles: éta- 


mines (4-8, souvent 5), en nombre égal (dans notre région) à celui 
des lobes du périanthe et opposées à eux ; filets libres ou un peu 
adnés à la base ; anthères biloculaires s’ouvrant par deux fentes 
longitudinales ; rudiment d’ovaire tantôt nul, tantôt assez déve- 
loppé, cupuliforme. Fleurs femelles: staminodes nuls ou peu dé- 
veloppés ; ovaire supère (dans notre région), uniloculaire, renfer- 
mant un seul ovule ou deux ovules dont l’un est rudimentaire, 
tantôt fixés à la base de la loge, dressés, tantôt suspendus au som- 
met, anatropes, avec le micropyle en haut; style d’abord terminal, 
devenant, par suite du développement un peu inégal du carpelle, 
plus ou moins oblique ou latéral, entier ou bifide; fruit indehis- 
cent, monosperme, SeC ou un peu succulent; graine dressée ou 


pendante, pourvue ou dépourvue d’albumen. — Arbres ou herbes 


dressées ou grimpantes, à feuilles alternes ou opposées, stipulées; 
iuflorescence en cymes plus ou moins composées, ou très con- 
tractées, en forme de cône. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Fleurs presque toutes sy noïques ; arbres. 


Fleurs se développant avant les feuilles sur les rameaux de l’année 
DrÉDOTENES à nel tele ni D: 08 08 a 08 1 SET ape DONNEES 334, 


B. Fleurs unisexuées ou poly games ; herbes. 
4. Plantes dioïques ; feuilles palmatifides ou palmatilobées, en 
partie du moins. 


Tiges grimpantes ; grappe fructifère en forme de cûne ovale, pé- 
donculé. , ... uses. + eee HUMULUS. 


Tiges dressées ; fleurs femelles aggrégées à laisselle des feuilles. 
| CANNABIS (en note). 


co 
[2] 
©c 


2, Plantes monoïques ou dioïques ; feuilles dentées ou très entières. 
Feuilles dentées, opposées; plantes couvertes de poils, secrétant un suc 
Cauctique (cyslolithes). 0 on 5» eo.» + 0 + +  UREIORS 336, 


Feuilles très entières, alternes: plantes dépourvues de cystolithes ,,.. 
PARIETARIA. 337. 


ve FRE SR Lui En (nm + Tv LVBTSR +. vu dal De L'RRRS US D Ar p 
DRE DR AU. PR SON CUS à VA NE RER AISNE 
“ Ce ” JR” é LZ É MA À ja A LEE Le 2: ant : ré 


| £ : Ç tar 


G. 334 ULMUS (Ormeau). 


Fleurs synoïques ou polygames par avortement. Périanthe: 

formé d’une seule enveloppe florale, membraneuse, campanulée à 

5 lobes; 5 étamines; plus rarement le périanthe est divisé en 

4-8 lobes avec autant d’étamines; 2 styles divariqués; ovule 

- suspendu au sommet de la loge; fruit (samare) sec, comprimé, 

entouré d’une aile large, papyracée. — Arbre moyen ou élevé, 

à écorce très rugueuse, souvent épaisse et subéreuse ; fleurs 

naissant avant les feuilles et fasciculées le long des rameaux de 
l'année précédente. 


903. Ulm. campestris Sm. Engl. F1. II.. 20; Lefr. cat. 23; 
Em. Mart. cat. 243. (O0. champétre). — Feuilles adultes ovales, un 
peu inéquilatères, brusquement acuminées, doublement créne- 
lées, fermes, glabres, lisses ou un peu scabres en dessus, présen- 
tant en dessous des faisceaux de poils à l’angle interne des ner- 
vures secondaires ; périanthe rougeñtre, turbiné, à lobes arrondis, 
un peu poilus ; souvent 4 étamines exsertes ; pédicelle tres court; 
articulé vers le milieu ; fruits obovales, un peu atténués à la 
base, entourés d’une aile largeet finement réticulée, échancréeau 
sommet à l'insertion des styles; graine plane, placée immédiate- 
ment au-dessous de l’échancrure. 


Varie : 


a. nuda Koch synops. 631. — Ecorce des rameaux seulement ru- 
gueuse; arbre souvent élevé. 


D. suberosa Koch synops. 637. — Ecorce des rameaux dilatée en 
expansions subéreuses, comme ailée ; arbre souvent de petite taille. 


— FI. mars, avril; fr. mai. CC. aux bords des bois, dans les haies et dans 
les pâtureaux. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique: Asie- 
Mineure; Caucase; Turkestan ; Himalaya; Afrique septentrionale. 


Observ. — L'Ulm. montana Sm. Engl. fi. IT, p. 22, est très souvent 
planté sur les promenades; il diffère de l’'Um. campestris par ses 
feuilles presque 1 fois plus grandes (10-15 cent. long.), d’un vert 
plus foncé, toujours scabres en dessus et bordées de dents plus 
aiguës : ses fruits sont aussi plus grands et la graine, écartée de 
l’'échancrure, est placée à peu près au centre de l'aile; les éta- 
mines sont souvent au nombre de 5 à 6. 

On rencontre quelquefois dans le voisinage des habitations des 
individus isolés de l’Ulm. pedunculata Foug. (U.effusa Willd.), bien 
distinct par ses feuilles velues soyeuses en dessous, au moins dans 
leur jeunesse, bordées de dents surdentées, très aiguës, et surtout 
par ses fleurs et ses fruits qui sont portés par des pédoncules fins 
et très allongés, articulés vers le sommet; le fruit est ovale, 
bordé de cils blancs très rapprochés ; la graine est placée vers le 
milieu de laiïle. L'U. pedunculata paraît être indigène dans la ré- 
gion danubienne, la Russie moyenne, le Caucase et la Sibérie. 


| 


G. 335. HUMULUS (Houblon). 


Fleurs dioïques ; périanthe dimorphe, constitué par une seule 
enveloppe florale herbacée. Fleurs mâles : périanthe à 4-5 divi- 
sions à peu près égales ; 4-5 étamines à filets courts. Fleurs fe- 
melles : périanthe monophylle, cupuliforme entourant l’ovaire et 
placé à l’aisselle d’une large bractée ; 2 stigmates subulés, assez 
allongés ; fruit sec. 


904. HF. Lupulus L. sp. 1457; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
244. (Houblon). — Tige herbacée, sarmenteuse-volubile, scabre 
sur les angles; stipules connées à la base deux par deux; feuilles 
opposées, pétiolées, en cœur à la base, les inférieures et les 
moyennes palmatilobées, plus ou moins profondément divisées en 
3-7 segments ovales-acuminés, dentés, scabres en dessus, parse- 
mées en dessous de glandes brillantes; feuilles supérieures sou- 
vent entières, exactement cordiformes ; inflorescence mâle en 
cymes axillaires paniculées, plus courtes que les feuilles, accom- 
pagnée de bractéoles lancéoleées, courtes ; axe un peu velu; pé- 
rianthe pubescent, à divisions ovales, concaves; inflorescence 
femelle très dense, contractée en cône ovoïde à la maturité et formée 
de bractées membraneuses, larges, accrescentes, imbriquées, qui 
portent à leur aisselle deux fleurs, chaque fleur étant accompagnée 
d’une bractéole ovale; fruits (achanes) ovoïdes, comprimes, 
chargés ainsi que la base des bractées de points résineux brillants 
qui fournissent la Lupulines 


— Juillet, août; buissons au bord des rivières et dans les terrains frais. 
AC. sur les bords du Cher, du Beuvron, de la Loire, du Loir; çà et là dans le 
Perche. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique; région pontique ; 
Tauride; Caucase; Syrie; Sibérie, Japon. 


Observ. — Le chanvre (Cannabis sativa L.) est cultivé dans toute 
la Sologne, surtout dans le voisinage des rivières, dans le val de la 
Loire, du Loir, etc. IL est probablement originaire de l’Inde ou 
de l'Himalaya. 


G. 336. URTICA (Ortie). 


Fleurs monoïques ou dioïques. Périanthe formé d’une seule 
enveloppe florale herbacée. Fleurs mâles : périanthe quadripartite, 
à lobes égaux étalés pendant l’anthèse; #4 étamines accompa- 
gnées quelquefois d’un rudiment d’ovaire en forme de coupe. 
Fleurs femelles : périanthe à 4 divisions, les 2 extérieures plus pe- 
tites : style très Court, à stigmate en pinceau; fruit (achane) 
oblong, comprimé, entouré par les divisions du périanthe persis- 
tantes et un peu accrescentes. — Herbes couvertes de poils (cys- 
tolithes) qui sécrètent une liqueur caustique; feuilles opposées, 
accompagnées de stipules ; fleurs en grappes de cymes axillaires, 
lâches ou reunies en glomérules serrés. 


905. U. urens L. sp. 1396; Lef. cat. 23 ; Em. Mart. cat. 243 
(O. brülante). — Plante très hérissée de cystolithes, haute de 1-5 


* £ 


— 539 


décim., dressée, rameuse; feuilles souvent assez petites, à pétiole 
grêle ; limbe ovale bordé de dents étroites et profondes, presque 
incisé; stipules petites lancéolées; grappes souvent géminees, 


làches, plus courtes que le pétiole, formées de fleurs mâles et de 


fleurs iemelles, celles-ci plus nombreuses; périanthe un peu 
hérissé ©. 
— Mai, octobre; CC. sur les décombres, dans les lieux cultivés. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie tempérée; Afrique septenirionale ; 
Abyssinie. 


906. U. dioica L,. sp. 139,6; Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 243. 
(O. dicique). — Plante dioïque, d’un vert sombre, plus où moins 
hérissée de eystolithes ; racine rampante ; tige robuste, de 5 à 12 
décim., simple; feuilles grandes, ovales, un peu cordiformes à la 
base, souvent acuminées, bordées de grosses dents ovales-trian- 
gulaires ; stipules linéaires-lancéolées; fleurs en grappes allon- 
gées dépassant beaucoup les pétioles, au moins dans la partie su- 
périeure de la tige; périanthe finement pubescent. %. 


— Juillet, novembre. CC. sur les décombres, dans le voisinage des habitations. 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe ; Asie sept. et tempérée; Afrique sept... 
“ ? 


Amérique du nord. 


907. U. pilulifera L. sp. 139%5; Lefr. cat. 23. (O. pilulifère). — 
Plaute monoïque d’un vert sombre, plus ou moins hérissée de 
eystolithes; tige robuste, de 5 à 12 décim.., souvent simple; feuilles 
longuement petiolées, ovales, arrondies ou obscurément cordi- 
formes à la base, bordées de dents profondes lancéolées-aiguës, 
presque incisées; fleurs mâles en grappes interrompues, grêles; 
fleurs femelles en capitules globuleux, très denses, assez gros 
(diam. 6 à 10 mill)., tout hérissés de cystolithes @ à %. 


— Juillet, octobre; décombres, vieux murs. RR, Onzain, dans le voisinage de 
l'ancien château (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, australe et orientale ; Syrie; Caucase; 
Egypte; Afrique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Fleurs mâles et fleurs femelles en grappes lâches, .,....,. . 
1. Fleurs mâles en grappes lâches, les femelles en capitules globu- 
leux; plante monoïque. , , ., , + U, pilulifera (907). 
Plante monoïque ; fleurs en grappes plus courtes que le pétiole. 
Urt. urens (905). 


Plante dioïque ; fleurs en grappes dépassant beaucoup les 
pétioles. CNET fr € De x’, Mai fr 0 | “ . « Urt. d&ioica (906). 


G. 337. PARIETARIA (Pariétaire). 


. Inflorescence polygame. Fleurs synoïques : périanthe tubuleux, 
à 4-5 lobes qui s’accroissent et persistent sur le fruit; 45 éta- 
mines dont les filets incurvés se relèvent avec élasticité; style 


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très court à stigmate en pinceau; fruit (achane), ovale, com rimé. a 
Fleurs mâles et fleurs femelles semblables aux fleurs syno hd 
ta- 


mais les premières sont dépourvues d'ovaire et les autres 
mines. — Herbes sans cystolithes, à feuilles opposées très 
entières; inflorescence en cymes géminées formant des glomérules 
axillaires un peu lâches; fleurs vertes réunies au nombre de 
2-4 au sommet d’un pédoneule commun et accompagné de brac- 
tées qui simulent un involucre. 


908, P. Judaica L. Sp. 1492. P. diffusa Mert. et Koch.; Lefr. 
cat. 23 ; Em. Mart. cat. 243 (P. Judaïque). — Plante couverte d’une 
courte pubescence grisâtre un peu crispée; tige diffuse, à rameaux 
plus ou moins étales ou dressés ; feuilles assez longuement pé- 
tiolées, molles, triplinervées, ovales-acuminées, tantôt arrondies 
à la base, tantôt plus ou moins atténuées aux deux extrémités ; 
fleurs en glomérules quelquefois réduits à 2 ou 3 fleurs subses- 
siles; bractées connées par leur base qui se prolonge un peu sur 
le pédoncule et constituant une sorte d’involucre formé de 5-6 
folioles ovales, plus courtes que les fleurs; périanthe des fleurs 
unisexuées campanulé, celui des fleurs synoïques plus nettement 
tubuleux et s’allongeant un peu après l’anthese %, 


— Juin, novembre; C. sur les vieux murs, dans les vallées de la Loire, du 
Cher, du Loir, manque dans beaucoup de localités, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, australe et orientale; Asie-Mineure, 
Oural, 


Le P. A RRELS L. (P. erecta Mert. et Koch), dont je n’ai pas 
constaté la présence en Loir-et-Cher d’une facon certaine, diffère 
très peu du P,. Judaica; ses tiges sont plus élevées, toujours 
dressées, simples ou pourvues à la base de quelques rameaux 
courts ; ses feuilles, assez étroitement lancéolées, sont très lon- 
guement atténuées aux deux extrémités, mais leur forme est 
tout-à-fait insuffisante pour caractériser l’espèce, parce qu’elle 
se retrouve plus ou moins semblable dans la précédente. La 
forme du périanthe permet seule de distinguer les deux plantes 
avec quelque certitude ; dans le P. Judaica il est toujours 
re celui des fleurs synoïques étant tubuleux et allongé 
après l’anthèse, tandis que celui des fleurs unisexuées demeure 
campanuleé ; dans ie P. officinalis tous les périgones sont et de- 
meurent urcéolés. Le P. officinalis m'a été communiqué de Mer et 
de Chaumont-sur-Loire ; mais j'ai dû conserver des doutes sur 
la provenance. 


Observ. — On cultive, surtout dans la vallée de la Loire, du 
Cher et aux environs de Blois, le Noyer (Juglans regia L.), type 
de la famille des Juglandées::ik est originaire de la région cau- 
casienne, de la Perse et du Nord de l’Inde. 

Le Platanus occidentalis L., de la Virginie, est très souvent 
plante sur les promenades; on y rencontre plus rarement le PI. 
orientalis, originaire de l’Europe orientale et de l’Asie-Mineure. 
Le premier est caractérisé par ses, feuilles brièvement atténuées 
en Coin à la base et obscurement lobées, glabres en dessus, pubes- 
centes en dessous. Les feuilles du PL. ortentalis sont assez nette- 
ment échancrées en cœur à la base, à 3 lobes profonds, lancéolés, 
RENTent dentés, tomenteuses dans leur jeunesse, puis tout-à-fait 
glabres. 


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FAM. LXXL MYRICACEÆ. 


MYRICACÉES. 


Fleurs unisexuées disposées en épis courts et cylindriques, ac- 
compagnées de bractées squamiformes. Périanthe nul ou repré- 
senté dans les fleurs femelles par 2 bractéoles stipitées placées à 
la base interne des bractées et qui adhèrent avec l'ovaire. Fleurs 
mâles : 2-8 étamines insérées sur un réceptacle conne avec la base 
de l'ovaire : filets courts, libres ou brièvement réunis à la base; 
anthères ovales, biloculaires, à déhiscence longitudinale; rudi- 
ment d’ovaire nul où sous forme d’un mamelon subulé. Fleurs fe- 
melles ordinairement solitaires sous chacune des bractées; 
ovaire sessile, uniloculaire, renfermant un seul ovule orthotrope, 
dressé ; style court à 2 rameaux stigmatiques ; fruit drupacé 


globuleux ; graine dressée, sans albumen. — Arbrisseau très aro- . 


matique dans toutes ses parties; feuilles alternes, dépourvues de 
stipules. 


G. 338. MYRICA L. (Myrica). 


Caractères de ia famille. 


909. M. Gale L. sp. 4453, Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 249 
(M. Gale). Vulg. Bois sent bon, Piémont ou Piment royal. — Sous- 
arbrisseau de 5-10 décim., très rameux, à rameaux recouverts 
d’une écorce brune ; feuilles oblongues ou obovales, en coin à la 
base, obtuses ou arrondies au sommet, entières ou un peu den- 
tées dans leur tiers supérieur, glabrescentes ou brièvement 
velues, grisâtres, surtout en dessous, couvertes sur les 2 faces de 
ponctuations résineuses ; inflorescence en chatons courts, sessiles, 
alternes, formant des grâäppes lâches au sommet des rameaux et 
hrat avant les feuilles ; bractées brunes, plus larges que 

autes, brièvement mucronées; drupe comme ailée par l’adhé- 
rence des bractéoles, noire, récouverté de ponctuations céreuses 
jaunâtres. 


— FI. avril, mai; fr. juillet, août. Marais tourbeux,. AC. seulement dans 
l'arrondissement de Romorantin, dans la vallée des deux Sauldres et celle de la 
Rère (Em. Martin); Villeherviers, bords de la Rère au-dessus du Portaill!; la 
Ferté-Imbault, près de Combrie ; Souesmes, bords de la petite Sauldre! Selles- 
sur-Cher, près du moulin de Closeure ; Gievres, à ka Berrerie !, Planté, au Grué- 
de-la-Guette et à Fontaine-en-Sologne, dans quelques haies de jardins ! 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l’Angleterre: jusque dans le 
sud de la France; se retrouve en Laponie, dans la Sibérie, l'Amérique du Nord 
et jusqu’au Labrador. 


Observ. — Plante très recherchée comme sudorifique dans cer- 
taines régions, où elle est employée, avec succès, dit-on, dans les 
paneumonies. 


+ 


Fam. LXXIL CUPULIFERÆ Endl. 


CUPULIFÈRES. 


Fleurs monoïques. F1. mâles: périanthe nul ou formé d’une 
seule enveloppe florale membraneuse ; étamines 2-4, ou en nom- 
bre indéterminé, insérées sur le réceptacle; filets libres, filiformes 
ou très courts; antheres biloculaires à déhiscence longitudinale ; 
rudiment de l’ovaire nul ou sous forme d’un mamelon poilu. 
Fleurs femelles: périanthe nul ou adhérent à l'ovaire et alors à 
limbe petit, annuliforme ou denticulé; ovaire libre ou infere, 
d’abord plus ou moins distinctement 2-6 loculaire ; loges renfer- 
mant un seul ovule ou 2 ovules collatéraux fixés au sommet de 
la loge, suspendus ou descendant, anatropes, à micropyle supère ; 
autant de styles que de loges à l’ovaire, plus ou moins connés 
entre eux ; fruits secs, indéhiscents, diversement enveloppés ou 
accompagnés par les bractées et les bractéoles accrescentes ; 
graine ordinairement solitaire par l'avortement des autres ovules ; 
albumen nul. — Arbrisseau ou arbre très élevé, à feuilles alter- 
nes, accompagnées de stipules libres très fugaces ; inflorescence 
mâle en grappe lâche formant des chatons pendants; fleurs fe- 
melles solitaires ou plus souvent réunies en capitule, au nombre 


de 2 à 6. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Fleurs males pourvues d'un périanthe ; inflorescence 
femelle en chaton; fruits dépourvus d’involucre. 
2 étamines; bractées tombant avec le fruit, , , 4% « . « .« BETULA, 339, 
4 étamines ; bractées persistant sur l'axe longtemps après la chute du 
ALNUS. 340. 


DOS Ad M Se USE A de) ae pile SUR Te. Ge 


LA 
B. Fleurs mâles sans périanthe; inflorescence femelle en grappe ; 
fruits plus ou moins complétement enveloppés par une 
bractée formant une cupule ou un pli. 
Fruits petits enveloppés par une bractée repliée en dedans et trilobée au 
sommet. ist dre: dif ù 'éruld lat at ni É dr « CARPINUS. 34! 


Fruits assez gros, enveloppés par des bractées soudées en cupule à la 
DAS: ds di aie lo ler ea He en ele ATMIRIEIONS eu CORYLUS. 349, 


C. Fleurs males pourvues d’un périanthe à 4-6 lobes; fruits 


gros, munis d’une cupule à la base ou complétement enve- 


loppés, 


Involucre fructifère enveloppant seulement la base ou la moitié du fruit. 
QUERCUS. 343. 


. Involucre fructifère enveloppant complétement le fruit et hérissé de 


pointes molles. , 4, , -...s.se. es... FAGUS. 344. 


Iavolucre fructifère enveloppant complétement le fruit et tout hérissé 
Hepihésir es 0 5 00 EN . ,  CASTANEX (en noté). 


G. 339. BETULA (Bouleau). 


Fleurs Ron en chatons serrés. Chatons mâles : bractées 
nombreuses, peltées, recouvrant chacune 3 fleurs et accompa- 
gnées de 2 bractéoles latérales; périanthe monophylle et squa- 
miforme, entier ; 2 étamines à filets en partie connes. Chatons fe- 


melles : bractées nombreuses, membraneuses, trilobées, recou-. 


yrant chacune 3 fleurs et tombant avec le fruit; périanthe nul; 
fruit comprimé lenticulaire, accompagné latéralement d’une aile 
membraneuse: 


910.B. alba L.sp.1393; Lefr. cat. 23 ; Em. Mart. cat. 249. (B. blanc). 


— Arbre de 5 à 15 mètres, à épiderme blanc, se détachant facile- 


ment ; jeunes rameaux glabres, souvent verruqueux; feuilles pé- 
tiolées, triangulaires-rhomboïdales, acuminées, doublement den- 
tées, glabres sur les deux faces; fleurs paraissant avant les 
feuilles, les mâles en chatons cylindriques, pendants, réunis au 
nombre de-2-4%, les femelles en chatons dressés, plus ovoïdes, à 
bractées cunéiformes à la base, divisées en 3 lobes dont le médian 
est souvent plus court et plus étroit que les latéraux ; fruits atté- 
nués aux deux extrémités et entourés d’une aile plus large 
qu'eux. 


— F1, avril, mai; fr. Juillet sept. C. dans les bois humides, sur le bord des 
tourbières ; souvent planté. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale jusqu’au delà du cercle 
polaire; Asie-Mineure, dans la région montagneuse; Sibérie; Japon. 


Observ. — Le B. pubescens Erhr., qui n’est qu’une variété du 
B. alba, à jeunes rameaux pubescents-scabres et à feuilles un peu 
poilues en dessous sur les nervures, est quelquefois planté.— Bois 
de Cheverny; forêt de Russy. 


G. 340. ALNUS (Aulne). 


Monoïque. Chatons mâles : formés de bractées nombreuses, 
peltées qui recouvrent chacune 3 fleurs accompagnées de 4-5 brac- 
téoles latérales; périanthe à 4 lobes; 4 étamines dont les filets 
sont libres, Chatons femelles: bractées entières pourvues de 
4 appendices squamiformes recouvrant 2 fleurs, devenant 
ligneuses et persistant longtemps après la chute de la graine. 


9li. A. glutinosa Gaertn. Fruct. Il, tab. 90; Lefr. cat. 23; 
Em. Mart. cat. 249. (A. glutineux), — Arbre moyen ou grand 
arbre dont les bourgeons et les jeunes rameaux d’un brun iuisant 
sont glutineux , feuilles pétiolées largement obovées ou subor- 
biculaires, un peu ondulées, crénelées et surdentées sur les bords, 
souvent un peu émarginées au sommet, poilues en dessous sur 


les nervures, et glutineuses dans leur jeunesse ; fleurs paraissant 


avant les feuilles, les mâles en chatons cylindriques, pendants, # 


rapprochés en grappeau nombre de 2 ou 3; chatons femelles, plus 


courts, dressés ; fruits lenticulâires obovés, dépourvus daile. 
FI. mars; fr. août, sept. C. dans les bois humides, les prés tourbeux, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la région polaire; Asie-Mineure ; 
Caucase; Arménie; Sibérie ; Afrique septentrionale, 


Observ. — Dans les sols tourbeux, les graines paraissent con- 
server leur faculté germinative durant plusieurs siècles; il suffit 
d'ouvrir des tranchées dans certaines tourbières pour voir se dé- 
velopper presque aussitôt de nombreux individus de cet arbre. 


G. 341. CARPINUS (Charme). 


Monoïque. Chatons mâles cylindriques formés de bractées 
squamiformes qui recouvrent un grand nombre d’étamines ; an- 
thères barbues au sommet; périanthe nul; fleurs femelles en 
grappe lâche et dressée, accompagnées de bractées promptement 
caduques qui portent à leur aiselle 2 fleurs sessiles, pourvues 
chacune de 2 bractéoles linéaires dont le lobe basilaire les entoure 
et qui s’accroissent beaucoup après l’anthèse ; périanthe denté au 
sommet, adné à l'ovaire ; style bifide; fruit indéhiscent. 


912. C. Betulus L. sp. 1416; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
%5 (Charme) — Arbre de moyenne taille, à jeunes rameaux 
poilus ; feuilles brièvement pétiolées, ovales-arrondies, un peu 
échancrées à la base, doublement et finement dentées, velues 
surtout sur les nervures: bractées des fleurs mâles membraneu- 
ses, ciliées ; grappe fructifère allongée, pendante; bractéole très 
accrue sur le fruit, devenant coriace, d’un vert pâle, un peu poilue, 
trilobée, à lobe médian plus grand que les latéraux et à lobe 
basilaire recouvrant complétement le fruit, celui-ci ovale-com- 
primé, parcouru de côtes saillantes et surmonté par les dents 
très aiguës du périanthe qui l’enveloppe. 


— F1. avril, mai; fr. juillet. C. dans les bois ‘des terrains calcaires. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale jusqu’en Angleterre et 
dans la Suède méridionale; Asie-Mineure ; Caucase. 


G. 342, CORYLUS (Coudrier). 


Monoïque. Chatons mâles cylindriques, pendants, formés de 
nombreuses bractées imbriquées qui recouvrent 2 bractéoles colla- 
térales placées devant les anthères; périanthe nul ; anthères 
nombreuses ou réduites à 6-8. Fleurs femelles réunies en petits 
glomérules formés de nombreuses bractées imbriquées, très 
serrées, dont les inférieures sont vides et les supérieures recou- 
vrent 2 fleurs sessiles, pourvues chacune d’une petite bractéole 
poilue, inégalement tripartite; périanthe adné à l'ovaire et for- 
mant un bourrelet annulaire un peu au-dessous de son sommet; 
fruit assez gros, à péricarpe ligneux, plus ou moins compléte- 
ment entouré par la bracteole très accrue, tubuleuse-cupuliforme. 


. 913. C. Avellana L. sp. 1417; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
. 243. (C. Aveline). — Arbrisseau ou petit arbre à écorce grisâtre et à 
… jeunes rameaux plus ou moins hispides ; feuilles brièvement pé- 
. tiolées, largement ovales ou suborbiculaires, un peu en cœur à la 
_ base, pubescentes surtout en dessous sur les nervures, double- 


- ment dentées-crénelées ; chatons mâles commencant à se déve- 


_ lopper dès l’automne, avant la chute des feuilles ; fleurs femelles 


_ terminales ou axillaires; styles allongés, purpurins; fruits 


ovoïdes ou subglobuleux, presque complétement enveloppés par 


. la bractéole tres accrue, devenue charnue et cupuliforme à la 
_ base, foliacée et laciniée au sommet. 


— FI, janvier, mars ; fr. août, sept. C. dans les bois. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Ecosse et en Suède; Asie- 
Mineure; Caucase; Afrique septentrionale, 


Observ. — On cultive sous le nom d’Aveline franche le C. Co- 
lurna L., originaire d'Orient et caractérisé surtout par le long 
tube engainant de la bractéole fructifère qui dépasse beaucoup 
le fruit. Les noisettes du commerce proviennent surtout de la 


variété grandis, du C. Avellana, qui n’est qu’une race à gros fruits : 


du Coudrier commun. 


G. 343. QUERCUS (Chêne). 


Monoïque. Fleurs mâles en grappes grêles et interrompues, 
pendantes ; périanthe membraneux, campanulé à 4-6 lobes ; 6-12 


_ étamines à filets libres, filiformes. Fleurs femelles en grappe spi- 


ciforme tres raccourcie; chaque fleur est accompagnée d’une 
petite bractée et constituée par un périanthe urcéolé dont le tube 
est adné à l'ovaire et le limbe denté ou lobé; l’ovaire est d’abord 
à 3-4 loges uniovulées, avec un nombre égal de styles; mais à la 
maturité il ne reste plus qu’une seule graine (gland) entourée 
à la base par un involucre cupuliforme, formé par les bractées très 
accrues, lignescentes et plus ou moins soudées entre elles. 


914, @. sessiliflora Sm. F1. brit. III, 1026; Lefr. cat. 23; Em. 
Mart. cat. 244. (Ch. à fleurs sessiles. — Feuilles pétiolées, obo- 
vales, arrondies ou brievemeut attenuées à la base, largement 
sinuées-crénelées, ordinairement pubescentes et souvent grisâtres 
en dessous; pédoncule fructifère court, environ de la longueur 
du pétiole ou presque nul; fruits plus ou moins agglomérés ; 
bractées formant la cupule étroitement imbriquées, pubérulentes, 
grisätres, soudées dans presque toute leur longueur; gland ovoïde, 
quelquefois très petit et globuleux (Q. lanuginosa. Dub. F1. Orl. 
n. 1373), tantôt très saïillant hors de la cupule, tantôt renfermé 
jusqu'aux deux tiers. 


Les deux variétés suivantes sont assez distinctes : 


D. pubescens. — Q. pubescens Willd. — Arbre peu élevé, souvent tor- 
tueux ; feuilles ordinairement assez profondément incisées, à pu- 
bescence épaisse et feutrée en dessous, moins serrée mais per- 
sistant longtemps en dessus ; pédoncules souvent presque nuls. 


c. laciniosa. — Q. laciniosa Boreau fl, du centr. ed. 3, Il, p. 588. 
(en note). — Feuilles très velues, tomenteuses en dessous, pro- 
fondément incisées-lobées, à lobes crispés, oblongs, irrégulière- 


99 


ment sinués-dentés; bractées de la cupule très velues, 
un peu étalée; arbre de moyenne grandeur, droit, largement 
pyramidal, : 


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à pointe 


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— Fl avril, mai; fr, août, sept. CC, La variété b. est assez répandue dans , 


toute la Sologne et se rencontre souvent dans les haies et dans les pâtureaux ; la 
var. &, croît surtout dans les terrains calcaires ct sur les rives des bois : Cellet- 
tes, Chitenay, Cheverny, Cour-Cheverny, etc. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase 
Perse. | 


915. @. pedunewulata Ehrh. Arb. n. 77; Lefr. cat. 23; Em. 
Mart. cat. 244. (C. pédonculé). Vulg. Chène blanc.— Diffère de l'espèce 
précédente par ses feuilles sessiles où à peu près, ordinairement 
tout-à-fait glabres ; par ses fruits portés par des pédoncules longs 
de 3 à 8 centimètres. 


— Fi. etfr, comme le Q. sessiliflora, CC, partout. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Asie- 
Mineure; Caucase, | 


Observ. — Sous le nom de Q. Robur L., a réuni les deux précé- 


dentes espèces, et non sans raison, car elles sont reliées par des 
formes intermédiaires qu’il est souvent difficile de rapporter à 
June plutôt qu’à l’autre. Cependant les deux arbres, surtout 
lorsqu'ils ontatteint leur complet développement dans des condi- 
tions normales, c’est-à-dire dans les grandes forêts, ne sont ja- 
mais confondus l’un avec l’autre et la qualité de leur bois suf- 
fit seule à les faire distinguer ; le bois du Q. sessiliflora est plus 


compact, plus dur ; sa fibre est plus courte; le bois du Q. pedun- 


culata est plus élastique, sa fibre plus tenace; c’est avec son bois 
qu'est faite la célèbre charpente du château de Chambord, et non 
pas avec le Châtaignier, comme on l’a souvent répété. 

Le Q. pedunculata varie beaucoup moins chez nous que le 
Q. sessiliflora, surtout dans la forme de ses feuilles et dans leur 
pubescence; mais en Orient on letrouve avec des feuilles laciniées 
et tomenteuses; les dimensions du gland sont cependant peu 
fixes ; quelques arbres en produisent qui atteignent jusqu’à 4 et 5 
cent. de longueur, 

Le Q. fastigiata Lamk., est considéré comme une forme du 
Q. pedunculata dont tous les rameaux sont dressés-fastigiés, ce qui 
donne à l’arbre un port qui GNT celui du Peuplier dItalie. IL 
en existe un bel individu à Millançcay dans le pâtureau de la 
ferme de la Marlière, et qui est en outre fort remarquable en ce 
qu’il présente en même temps des feuilles assez longuement pé- 
tiolées et des pédoncules très courts, caractères qui le rappro- 


chent singulièrement et en feraient plutôt une forme pyramidale 


du Q. sessuliflora (Cf. Em. Mart. cat. p. 244). 


916. @. 'Fozza Bosc. Journ. hist. nat. IT, p.155, tab. 32, fig. 3; 
Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 245, (CA. Z'auzin), — Racine rampante 
émettant des rejets; tiges de 2 à 6 mètres souvent buissonnan-- 
tes; feuilles pétiolées d’abord blanches-soyeuses et demeurant 
toujours tomenteuses en dessous, pubescentes en dessus, profon- 
dément incisées, à lobes oblongs , entiers ou sinués-dentés, obtus 
ou un peu aigus; pédoncules très courts; cupules poilues ; à 
pare pi apprimées, soudées presque jusqu’au sommet, gland 
ovoïde, 


Lt de 2 ; 1 ; px | «| | 
se 4 ** + PR 547 É$s 


BCE mai, juin ; fr. sept. oct. AC. seulement dans la partie Est de la So- 


_ Jogne, sur la commune de Lamotte-Beuvronet surtout sur celle de Vouzon : 
planté cà et là dans les bois, notamment à Fontaine-en-Sol5gne, près de la 


bonde de lPEtang-Neuf, 


_ Distrib. géogr. — Croiît exclusivement dans l’Europe austro-occidentale, depuis 


l’Anjou jusqu’en Portugal, 


Observ. — Le Q. Cerris L., belie espèce originaire de l’Europe 
centrale et de l'Orient, bien distincte par ses cupules dont 
les bractées, presque complétement libres et linéaires, sont très 
étalées et rendent la cupule comme chevelue, a été planté, il y a 
50ans environ dans le parc de la Ferté-Beauharnais et plus récem- 
ment dans les bois de Cheverny, à Archanger, où il forme des 
taillis d’une assez grande étendue. Il existait autrefois à Blois, 
dans le célèbre jardin de Gaston d'Orléans, de fort beaux indivi- 
dus de ce chêne (Cf. Lefrou, cat. 23); le dernier survivant a été 
abattu vers 1844. La tradition rapporte que ces arbres provenaient 
de glands semés du vivant du frère de Louis XIII, c’est-à-dire 
entre 1655 et 1660, année de la mort de Gaston. Dans l’Aortus regius 
Blesensis auctus, p. 167, Morison énumère en effet parmi les 


Chênes, le Quercus calice echinato, glande majore, depuis devenu le: 


Q. cerris L., et le fait précéder d’un * indiquant son introduction 
dans le jardin royal durant la période d'années énoncée plus haut. 
En outre, à la page 297 du même ouvrage, Morison décrit assez 
longuement l’arbre en le donnant comme nouveau, ce qui n’était 
pas exact, car Lobel l'avait figuré dès 1576 et Clusius en 1601. Mais 
ceci n’en prouve pas moins l'intérêt qu’on attachait à ce Chêne 
dans le jardin de Gaston. 

J'ai vu il y a peu d'années, à côté du château de la Borde, près de 
Pontlevoy, un Quercus Cerris dont les grandes dimensions indi- 
quaient qu’il pouvait bien être contemporain de ceux qu’un van- 
dalisme ignorant a si malheureusement fait disparaître du jardin 


_ de Blois. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles sessiles ou subsessiles; fruits portés par un long pé- 
doncule 25 2%. + 0 » L] @. peduneulata (915), 


Feuilles assez longuement pétiolées. , ,... +... 2. 


Bractées de la cupule presque libres, linéaires, étalées, recour- 
bées en dehors, , » °» + °°°. @. Cerris (en note), 
Feuilles pubescentes lanugineuses, au moins dans leur jeunesse ; 
arbre à racine pivotante, , ,.. @. sessiliflora (914). 
Feuilles blanches soyeuses dans leur jeunesse, conservant un 
tomentum feutré, blanchâtre, au moins en dessous; racine 
rampante, ses... ©. Tozza (916). 


| 
| Bractées de la cupule étroitement appliquées, , «+ + + B: 


Le Châtaignier, Castanea vulgaris Lamk., originaire de l'Europe 
méridionale et centrale, est cultivé dans toute la Sologne. 


G. 34. FAGUS (Hêtre). 


Monoïque. Fleurs mâles en chatons subglobuleux et accompa- 


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gnées de petites bractées caduques ; périanthe régulier, campa- 
nulé, à 5-6 divisions ; 8-12 étamines insérées au fond du périanthe. 
Deux ou trois fleurs femelles renfermées dans un involucre qua- 
drifide adhérant à de nombreuses bractées linéaires ; périanthe à 
limbe lacinié et à tube étroitement appliqué sur un ovaire 
trigone et triloculaire; 3 styles ; involucre tres accru sur le fruit 
qu’il renferme complétement, ligneux, couvert de pointes molles 
représentant l’extrémité libre des bractées et s’ouvrant en 4 valves; 
3 ou 4 fruits trigones surmontés par les débris fimbriés du pé- 
rianthe; péricarpe coriace, poilu intérieurement. ‘1 
… 917. F. sylvatica L. sp. 1416; Lefr. cat. 23. (Hétre des” 
_ foréts). — Grand arbre à écorce lisse; feuilles pétiolées ovales, 
entières ou un peu sinuées ou dentées, velues soyeuses en dessous, 
ciliées sur les bords; chatons mâles longuement pédonculés; … 
bractées et périanthe poilus ; pédoncule des fleurs femelles épais, 
au moins aussi long que le pétiole ; involucre fructifère ovoïde- 
conique à la base, velu. | 


— FI. avril; fr. juillet, août. C. seulement dans les forêts des terrains 

calcaires. Te 

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. Û ’ . . n 

Distrib. géogr.— Europe moyenne, dans la plaine, et Jusque dans le sud de la 
Norwège; la région montagneuse de l’Europe australe; Asie-Mineure ; Caucase ; 


Perse, . ; 17 


FAM. LXXIII. SALICINEÆ End. 
SALICINÉES, 


Fleurs dioïques disposées en chatons assez denses, ovoïdes ou 
cylindracés. Périanthe se presentant sous la forme d’un disque 
constitué tantôt par 1 ou 2 écailles glanduliformes, tantôt par une 
sorte de coupe tronquée obliquement, entière ou lobée. Fleurs 
mâles : 2 ou 3 étamines, rarement plus, à filets libres ou plus ou 
moins connés; anthères biloculaires à déhiscence longitudinale ; 
rudiment de l'ovaire nul, si ce n’est dans quelques fleurs mons- 
trueuses. Fleurs femelles : ovaire uniloculaire renfermant plu- 
sieurs ovules, souvent bisériés, anatropes, ascendants, insérés sur 
des placentas pariétaux ; style court, bifide ou quadrifide ; capsule 
ovoïde ou oblongue s’ouvrant en 2-3-4 valves qui portent les pla- 


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centas de la base au milieu ; graines petites, accompagnées d'un 
long faisceau de poils soyeux qui prennent naissance sur le funi- à 
cule; albumen nul. — Arbres ou arbrisseaux à feuilles alternes, 
munies de stipules libres et souvent promptement caduques ; Cha- 
tons naissant avant les feuilles ou très-rarement en même temps 
qu’elles. | 

TABLEAU DES GENRES. 5410 

Disque formé de 4 ou 2 glandes distinctes ou à peine connées : 
Din 2DAEO, ne atlas taste à > OU SALIX. 345. 4 
Disque en forme de coupe tronquée obliquement, entière ou & 


IDD LS te a en Ses le ee 2e 2 OR D PIE 316, 


: 


G. 345. SALIX (Saule', 


Chatons presque toujours dressés, à bractées entières ciliées. 
Fleurs mâles : 2 étamines ou plus rarement 3-4, à filets libres ou 
plus ou moins connés ; disque formé de 2 glandes ou d’une seule 
placée alors en arrière du filet. Fleurs femelles; ovaire sessile ou 
stipité; 2 styles bilobés ou bifides ; 2 placentas ; capsule s’ou- 
vrant en 2 valves dont le sommet se recourbe en dehors. — Ar- 
brisseaux à feuilles étroites ou ovales; stipules caduques ; elles 
doivent être étudiées sur les rameaux stériles très jeunes. 

On a signalé beaucoup d’hybrides parmi les Saules et plu- 
sieurs des espèces décrites plus loir rentrent dans cette caté- 


_gorie, suivant beaucoup d'auteurs. Tout en admettant la possi- 


bilité et même la probabilité du fait, je crois qu’il est prudent 
d'apporter une certaine réserve dans l’application; car si tous 
les Saules donnés comme hybrides le sont en réalité, il faut 
bien admettre que les hybrides dans ce genre ne se comportent 
pas come ceux des autres genres, chez lesquels le développement 
normal de la capsule n’est que l’exception, tandis que dans les 
hybrides de Saules ce développement serait presque un fait 
constant. $ 


913. S. alba L. sp. 1449; Lefr. cat. 23; Em. Martin cat. 246. 
(S. blanc). — Arbre pouvant atteindre de grandes dimensions ; 


_ Jeunes rameaux à écorce grisâtre, souples et difficiles à rompre; 
_ feuilles glauques, blanches soyeuses surtout en dessous, même à 


l’état adulte, étroitement lancéolées, atténuées aux deux extré- 
mités, très finement denticulées; chatons portés par un petit 
rameau feuillé long de 2à 3 cent.; bractées d’un jaune verdâtre, 
un peu poilues, tombant longtemps avant la maturité du fruit; 
2 étamines à filets libres et à anthères jaunes; style épais plus 
court que les stigmates; capsule glabre à pédicelle égalant ou 
dépassant à peine la glande. 


— FI, mars, avril; fr. mai. CC. dans les prairies, sur les bords des rivières, 
des mares, où il est toujours planté ; indigénat douteux dans notre région, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Perse 
Caucase; Afrique sept. 
Observ. — On cultive assez souvent, dans les vignes et dans 


les oseraies, le S. vitellina L., qui n’est qu’une variété du S. alba à 
écorce d’un jaune rougeâtre et non pas grisâtre comme dans le 


| type. 


919. S. fragilis L. sp. 144; Lefr. cat. 3: Em. Mart. cat. 246. 
(S. fragile). — Voisin du S. alba dont il diffère par ses rameaux 
très fragiles à leur point d'insertion; par ses feuilles plus grandes, 
serrulées, vertes sur les deux faces, d’abord un peu pubescentes, 
puis promptement glabres, même en dessous ; par son style grêle 
plus long que le stigmate; par ses capsules dont le pédicelle est 
au moins 1 fois aussi long que la glande. 


— FliMars, avril; fr. mai. Çà etlà, et toujours en individus isolés, dans la vallée 
de la Loire: Mer; Menars; Vineuil; Chailles ; Candé. AC. dans la vallée du 
Loir (Nouel); R. dans l’arr. de Romorantin: Lanthenay, presqu’ile de Longue- 
ville (Em. Martin), 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; Asi 


Mineure; Caucase; Oural; Altaï. FAT 


Observ. Le S. babylonica L., ou Saule pleureur, originaire du 
Japon et probablement du nord de la Chine,est très souvent 


lanté dans les parcs; on ne possède en Europe que des individus 
emelles ; les mâles se rencontrent communément au Japon. 


920. S. triandra L. sp. 1442; Lefr. cat. 93. S. Amygdalina 


L.; Em. Mart. cat. 246. (S. à 3 étamines). — Arbrisseau peu élevé ; 


jeunes rameaux à écorce brune ou olivâtre; stipules Semicordi- 
formes; feuilles pétiolées, oblongues-lancéolées. aiguës, finement 
dentées, les florales souvent entières sur les bords, d'abord un peu 
poilues en dessous, puis glabres et fermes, d’un vert sombre en 
dessus, glauques ou plus pâles en dessous; bractées jaunûtres, 
obovées, ciliées, si ce n’est dans le haut où elles sont glabres, 
persistant jusqu’à la maturité des fruits; chatons mâles cylin- 
driques, à fleurs peu serrées; 3 étamines (rarement 2 ou 4) ; an- 
thères jaunes; pédicelle de la capsule 2-3 fois aussi long que la 
glande ; style épais, plus court que le stigmate. 


— FI, avril ; fr. mai, juin, C. dans les vallées de la Loire, du Cher, et de la 
Sauldre ! ; R. dans le Perche: environs de Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe septentrionale et moyenne; Asie-Mineure; Perse; 
Caucase; Sibérie; Amur, 


Le S. Amygdalina n’est que laforme à feuilles très glauques en 
dessous du S. triandra. 


921. S. undulata Ehrh. Beitr. VI. 101; Em. Mart. cat. 246. 
(S. ondulé), — Très voisin du S. triandra, ilen diffère par ses 
feuilles plus poilues et dont la villosité persiste plus longtemps; 
par ses bractées d’un jaune très pâle, ciliées tout autour, même 


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au sommet; par ses Capsules souvent pubérulentes et dont le 


pédicelle n’est guère qu’une fois aussi long que la glande; le 
style est plus grêle et plus allonge. 


— FI, avril; fr. mai. Çà etlà sur les bords de la Loire; C, aux bords du 
* Cher et de la Sauldre, 


Distrib. géogr, — Europe moyenne, depuis l'Angleterre jusque dans la Russie 
méridionale, 


Observ. Le S. undulata est généralement considéré comme un 
hybride; Wimmer pense qu'il est issu du S. {riandra et du 
S, viminalis; Meyer et Wichura le considèrent comme né du 
S. triandra et Au S. alba. Ses chatons mâles n’ont été, je crois, 
observés jusqu'ici, en France, qu'aux environs de Nantes; ils sont 
remarquables, d’après les spécimens que j'ai sous les yeux, par le 
développement des bractées beaucoup plus grandes que celles du 
S. triandra ; les étamines sont au nombre de 2 et leur filet très 
allongé. 


92, S. hippophaefolia Thuill. f. par. 514; Em. Mart. cat. 
246. S. multiformis Doell fl. bad. 506, var hippophaefolia Anders. 
in DC. Prodr. XVI, sect. post. 272. (SAa feuilles d'Hippophae). — 
Très ressemblant au S. undulata dont il diffère seulement 
par ses bractées un peu rosées où quelquefois fauves au sommet 
et par la brièveté du pédicelle des capsules, qui dépasse à peine 


la glande; les feuilles sont aussi relativement plus étroites et. 
plus allongées, lancéolées-linéaires, plus nettement discolores ; 


l'individu mâle n'a pas été observé en France, mais il a été trouvé 
en Allemagne : d’après Koch les fleurs mâles n’ont que 2 étamines, 
_— F1. avril; fr, mai, juin, R. Bords du Cher en aval du pont de St-Julien 
(Em. Martin) ; Villefranche, bords du Cher entre Villebrette et l’'Escouriou. 


Distrib, géogr. — Le centre de la France; Allemagne ; Autriche, 


Observ. — Wimmer considère le S, hippophaefolia comme un 
hybride des S, triandra et viminalis. 


93. S. purpurea L. sp. 1444; Em. Mart. cat, 247. S. monan- 
dra Hoffm.; Lefr. cat. 23. (S. pourpre) — Arbrisseau à écorce 
brune ou jaunâtre; feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, 
un peu élargies vers le sommet; quelquefois très allongées, 
presque linéaires (S. Helix L.), d’abord poilues ou un peu soyeuses, 
puis glabres, glauques; bractées des chatons nettement dis- 
colores, purpurines ou brunes dans leur moitié supérieure, lon- 
guement velues : chatons sessiles, les mâles très denses et très 
soyeux; une seule étamine résultant de l’adhérence de deux 
filets dans toute leur longucur ; une seule anthère quadriloculaire ; 
Dons femelles épais; capsule tomenteuse sessile; style très 
court. | 


— FI, mars, avril; fr, juin. C. et complétement naturalisé dans les oseraies 
des bords de la Loire, du Cher, de la Sauldre: souvent planté dans les vignes. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusqu’en Scandinavie ; Asie-Mineure ; 
Caucase ; Sibérie; Japon; Afrique sept. 


924. S. rubra Huds. fl. angl. 1423; Em. Mart. cat. 247. 
(S. rouge). — Diffère du S. purpurea par ses étamines au nombre 
de 2, ou plus rarement de 3-4, dont les filets ne sont connés que 
dans une partie de leur longueur; par ses styles plus allonges; 
par la pubescence des feuilles qui persistent ordinairement plus 
longtemps. 


— FI, mars, avril; fr. mai, juin. AC. sur les bords de la Loire, du Cher, de la 
Sauldre ; planté rarement dans les vignes. 


Distrib. géogr. — La mème que l’espèce précédente, 


Observ. — Le S. rubra est considéré par beaucoup de bota- 
nistes comme l’hybride du S. purpurea er du S. viminalis ; la forme 
des feuilles varie beaucoup; elles sont tantôt allongées, étroite- 
ment lancéolées-linéaires, tantôt raccourcies, obovales-lancéolées. 


995. S, viminalis L, sp. 1418; Lefr. cat. 23, (S, des vanniers). 
Arbrisseau à rameaux très soupleset dont l’écorce est brune, 


- feuilles obscurément denticulées, étroitement lancéolées-linéaires, 


atténuées aux deux extrémités, fermes, velues en dessus, gri- 
sâtres-tomenteuses en dessous, même lorsqu'elles sont adultes; 
bractées des chatons brunes dans leur moitié supérieure, longue- 
ment poilues; chatons mâles compacts, ovoïdes ou oblongs; 
2 étamines à filets libres et à anthères jaunes; chatons femelles 
cylindriques, denses ; capsule tomenteuse, sessile ou subsessile 


- à pédicelle toujours beaucoup plus court que la glande, 


— FI, mars, avril; fr. mai, juin. AC, sur les bords de la Loire, du Cher, et du 
Loir ; très souvent planté en oseraies dans les vignes, sur le bord des mares. 


 Distrib. géogr.—- Europe sept. et moyenne ; région pontique ; Songarie; Sibérie. 


* Observ. — Le S. smithiana Willd. (S. salviæfolia Boreau, non 


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Koch; S. seringeana Gaud.)}, considéré par quelques auteurs 


comme un hydride né des S. viminalis et cinerea, se distingue 
cilement du S. viminalis par ses feuilles beaucoup plus larges, 
lancéolées-elliptiques ou oblongues-lancéolées, dentées, blanches= 
soyeuses en dessous ; par ses capsules dont le pédicelle égale au 
moins la glande et la dépasse souvent ; j'ai vu quelques individus 
de ce Saule cultivés à Cour-Cheverny,aux Montils, à Chailles, etc 


926. S. cinerea L. sp. 1449: Lefr. cat. 23; Em. Mart, cat. 


247. (S. cendré), — Arbrisseau à écorce d’un brun rougeûtre, les 


jeunes rameaux très finement tomenteux, présentant sous 


l'écorce des lignes élevées entrecroisées; écailles des bourgeons 
couverts de poils allongés,soyeux, grisâtres ; stipules réniformes; 
feuilles assez brièvement petiolées, ovales-oblongues, plus ou 
moins atténuées à la base, obtuses au sommet et quelquefois 
terminées par une petite pointe oblique, un peu pubescentes et 
rugueuses en dessus, tomenteuses grisàâtres en dessous, ou plus 
rarement roussâtres ; bractées des chatons longuement velues, 
discolores, brunes au sommet; chatons mâles, courts, ovales; 
chatons femelles cylindriques ; capsule tomenteuse, à pédicelle 3 
ou 4 fois aussi long que la glande; style très court. 


— F1, mars, avril; fr. mai, Juin. CC. dans les bois humides de la Sologne 
et du Perche ; val de la Loire, du Cher, etc, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept,; Asie-Mineure ; Caucase; Perse ; 


Sibérie; Kamtschatka, 


7. S. aurita L. sp. 1416; Lefr. cat. 3; Em. Mart. cat. 248. 
(S. à oreillettes). — Très voisin de l’espèce précédente, il en diffère 


seulement par ses jeunes rameaux glabres ou glabrescents ; par 


les écailles des bourgeons un peu pubérulents ou plus souvent 
tout-à-fait glabres et non pas couverts de longs poils soyeux; le 
caractère attribué aux feuilles d’être terminées par une pointe 
oblique n’est pas constant et se retrouve d’ailleurs chez le S. ci- 
nerea; les jeunes rameaux présentent sous l’ecorce des lignes 
élevées comme dans cette dernière espèce. 


— Bords des mares; bois humides, Plus R, que le précédent: Neung-sur- 
Beuvron ; Marcilly-en-Gault; St-Viâtre ; Pontlevoy ; Cour-Cheverny ; Mondou- 
bleau, 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et sept.; la région alpine du Caucase; 


+ Altaï, 


Observ. — Le S. aurita L., qui n’est probablement pas spécifi- 
quement distinct du S. cinerea, a été primitivement établi par 
Linné, fl. lapp. tab. 8, fig. Y, pour une forme à petites feuilles, 
obovales-cunéiformes, très entières, dont les stipules arrondies 

ersistent à la base du pétiole sous forme de deux petites oreil- 
ettes ; c’est Koch qui paraît avoir le premier délimitée les carac- 
tères du S, aurita tel qu'on le comprend aujourd’hui. 


98. S, capræa L. sp. 1418; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
248. (S. marsaule). — Diffère du S. cinerea et du S. aurita, par sa 
taille plus élevée, ses jeunes rameaux lisses sous l'écorce, ses 
feuilles beaucoup plus grandes (8 à 10 cent. long. sur 4-6 cent. 
larg.), ovales ou ovales-lanceéolées, assez souvent dépourvues de 
dents sur les bords ; jeunes rameaux glabres ou pubérulents, 
grisâtres ; bourgeons glabres. 


— F1, Mars, avril; fr, juin, Çà et là dans les bois humides, Pruniers, dans les 


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14 
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À bois de la Cornnère (Em. Mart.): Veilleins, bois de Lavauet de Mongiron ; bois 

Bu Cheverny à Archanger et dans les tailles avoisinant le rond Henri! forêt de 

 Russy entre Beauregard et la route de Romorantin; Mondoubleau (Legué). — Je 
ne suis pas certain que çe saule soit spontané dans notre région, 


RE 5 


_ Distrib. géogr, — Europe centrale; Asie-Mineure ; Caucase ; Perse; Sibérie; 


_  Amur, 


VS OT 


« 


[VOS Ne OP PT NET ET ET 


929. S. repens L. sp. 1447; Lefr. cat. 23 ; Em. Mart. cat. 248. 
(S. rampant). — Très-petit sous-arbrisseau de 2 à 6 décim. Souvent 
couché, rameux ; rameaux pubérulents-grisâtres, ou tomenteux, 
couverts d’une écorce brune; feuilles petites (1 a 3 cent. long.) 
brièvement pétiolées, oblongues ou obovales cunéiformes, très- 
entières sur les bords, couvertes en dessous, et quelquefois sur les 
2 faces, d’une pubescence soyeuse, argentée : chatons naissant 
avec les feuilles ou un peu auparavant, subsessiles, les mâles cy- 
lindriques, à bractées brunes au sommet, poilues ; ? étamines à 
filets libres un peu pubescents à la base ; capsules tomenteuses 


accompagnées de leur bractée jusqu'à la maturité ; pédicelle al- 


longé, 3-4 fois aussi long que la glande. 


— F1, Avril; mai; fr. juin, Prairies humides ; tourbières, C. dansla Sologne ; se 
retrouve à Chevernay dans le pâtureau des Brosses et dans les tourbières cir- 
culaires, entre Tour-en-Sologne et les Ogonnières, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et boréale ; Asie-Mineure, dans l'Anatolie ; 


Turkestan; Sibérie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 
PEC 


Bractées des chatons concolores et complétement jaunâtres ou 
seulement un peu rosées au sommet: . . . . . «+ «+ 2, 


| Bractées des chatons discolores, brunes ou rougeâtres au som- 
met ou quelquefois complétement brunes, , 4. so 6. 


Bractées des chatons femelles promptement caduaues; arbres 


Ce élevés, . . . + . L CAR OL . Tee BEBE 2" su 3 LL 
Bractées persistant jusqu’à la maturité des capsules. , , . ,, 4. 
Pédicelle des capsules presque nul ou égalant à peine la glande 


qui les accompagne; feuilles blanches-soyeuses en dessous. 
S. alba (918), 


Pédicelle des capsules 2 ou 3 fois aussi long que la glande ; 
feuilles adultes glabres et vertes en dessous. , , ,.,. ,. .. 
S, fragilis (919), 


où elles sont glabres. , , ,. . .,. S. triandra (920). 
Practices tout anour "RTE SN TAN tee ne TT 
Feuilles lancéolées ou oblongues-lancéolées, assez fortement 

denticulées. . ,,, .....,+. S. undulata (921). 
Feuilles linéaires ou lancéolées-linéaires, obscurément denti- 

culées, . . 2.6 . . . . s, hippophaefolia (922), 


| Bractées des chatons ciliées de longs poils, excepté au sommet 
Anthères rouges ou brunes; filets staminaux connés, , , . , « 7. 


Anthères jaunes; filets staminaux libres, , . . ., . . . . . « 8, 


LI LR 


| TAU 


4 


PL pe 


= 


Ç 


| S. purpurea (923), 
Deux ou trois étamines dont les filets sont tous plus ou moins TES 
connés à la bases 062, . , . . Si rubre (924). Se 


Capsule presque sessile ou à pédicelle seulement 1 ou 2 fois plus 
long que la glande ; arbrisseaux à rameaux allongés, souples ar 
OL DES ENTER Us +50 610 ©» dd CRE 9.48 
Capsule à pédicelle 3-5 fois aussi long que la glande; arbris- É% 
seaux à rameaux courts et toruleux., , 40:78 


S. viminalis (925). Ce: 
Capsule à pédicelle 1-2 fois plus long que la glande; feuilles 
largement oblongues-lancéolées, ., ce 0 
S. smithiana (en note). 


Arbrisseau ou petit arbre à feuilles plus ou moins tomenteuses 


10 en dessous, ® :@ 0.0 © 19 €! e:5 9, 9/9 eo” 070" 006. Dre CRIE {4 
1 Sous-arbrisseau de 1 à 6 décim. à feuilles très petites, soyeuses 


argentées, au moins en dessous. ., #S, repens (929), 


Jeunes rameaux présentant sous l'écorce des lignes élevées 
aiguës, entrecroisées; feuilles obovales, longues de 2-6 cent, 12, 


Jeunes rameaux lisses sous lécorce; feuilles ovales de 6 à 
10 cent. de longueur. , , + + + + S. Capræn (928) 


., . 
* Jeunes rameaux finement tomenteux ; écailles des bourgeons 


6 " longuement velues, soyeuses. , ,. S. cinerea (926). 
Fr . 
À Jeunes rameaux glabres ou glabrescents; bourgeons glabres ou 


très finement pubescents. , ., .,., S, aurita (927), 


F:. FES | Capsule presque sessila; feuilles linéaires-lancéolées, , » « « s qe 
{ 
| 


$ 

2% G. 346. POPULUS (Peuplier!). 

1 

Rs Chatons dressés ou pendants, à écailles souvent incisées ou 
Ca fimbriées. Fleurs mâles : étamines libres, au nombre de 8-20; un 
4 disque cupuliforme (périanthe”?) petit, obliquement tronqué au 
Le ) sommet. lleurs femelles : ovaire sessile ou stipité; 2 stigmates 
re allongés et bipartites; capsule s’ouvrant ordinairement en quatre 
x valves. 

e | 

\nÿ 930. P. Tremula L. sp. 1464; Lefr. cat. 23; Em. Mart. cat. 
#e 249. (P,. Tremble), — Arbre assez élevé, à écorce lisse et à bran- 


ches étalées ; pousses du PERS pubescentes, celles de l’au- 
tomne tomenteuses ; feuilles longuement pétiolées, un peu co- 
riaces, celles des rameaux adultes suborbiculaires, irrégulière- 
ment sinuées-dentées, glabres ou un peu s9yeuses en dessous; 
feuilles des rejets d'automne plus courtement pétiolées, ovales ou 
un peu aiguës, finement dentées; bractées des chatons longue- 


ARTS 73 
| ‘e 


}« 
Nu 


at LÉ 


PS ment ciliees, cunéiformes, incisées au sommet ; 8 étamines ; stig- 
12e mates bifides ; capsules glabres, à pédicelle plus court que le 
É disque. 

des — F1, mars, avril. C. dans les bois. 

Re Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; Asie-Mineure; Arménie; Cau- 
LE case; Sibérie ; Daburie ; Afrique sept. 

ë. 

*s 


QU ET UE LAS 


Observ. — Le P. canescens Sm., est assez souvent planté dans 
les parcs ou même dans les prairies; il diffère du précédent par 
ses feuilles couvertes en dessous d’une pubescence assez abon- 
dante et grisâtre, mais devenant à la fin quelquefois compléte- 
ment glabres, celles des jeunes rejets un peu cordiformes à la 
base ; stigmates quadrifides. à lobes relevés en éventail. Quelques 
auteurs considèrent le P. canescens comme un hybride du P. Tre- 
eue . du P, alba; il est généralement connu sous le nom de 

risarda. 

Le P. alba L., très souvent cultivé sous le nom de Blanc de 
Hollande, se rencontre quelquefois subspontané sur le bord des 
bois; c’est un arbre de grande taille, bien caractérisé par son 
écorce crevassée, ises feuilles anguleuses, dentées, tomenteuses 
blanches en dessous, celles des rejets un peu en cœur à la base 
_et plus ou moins profondément divisées en 3-5 lobes sinués; les 
bractées des chatons sont entières ou seulement un peu incisées, 
les stigmates bipartites en croix; le P. nivea Aït., n’en est qu’une 
variété à tomentum plus épais, plus blanc et dont les feuilles 
supérieures, sur les jeunes rameaux, sont partagées en 5 lobes 
profonds ; le P. alba paraît être spontané dans l’Europe centrale, 
jusque dans le Caucase et la Sibérie, et sa variété nivea à été in- 
diquée dans le Caucase, dans l’Inde et même en Suisse, dans la 
vallée de Martigny. | 

Le P. nigra L.. originaire de la région danubienne, de l'Orient 
et de la Sibérie, est fréquemment cultivé sous le nom de Peuplier 
noir Où Peuplier suisse; Ses bourgeons sont glutineux et non pas 


seulement glabres ou pubescents comme dans les espèces précé- 


dentes ; ses feuilles complétement glabres, même dans leur jeu- 
nesse, sont deltoïdes ou rhomboïdales, plus ou moins acuminées ; 
les bractées des chatons mâles fimbriées au sommet ; 12 étamines 
ou plus; il a fourni une variétéétroitement pyramidale (P. pyrami- 
dalis Roz.; Peuplier d'Italie), dont l’origine est inconnue, et qui 
est très répandue dans tout l'Orient. 

On cultive fréquemment sur les promenades, sous le nom de 
Peuplier de la Virginie ou de la Caroline, le P. caradensis Desf., tres 
répandu dans toute l'Amérique du nord et qui se distingue du 
P. nigra par ses grandes feuilles pubescentes sur les bords dans 
leur jeunesse, par ses rameaux relevés de lignes, comme ailés, au 
moins sur les rejets. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES « 


[ Feuilles sinuées-dentées, ou anguleuses, ou lobées, , ,,, 2, 
; Feuilles bordées de fines dents régulières, , ... 4, 


! Feuilles des rameaux adultes suborbiculaires ou ovales-suborbi- 
culaires, glabres ou plus moins pubescentes-grisâtres en 

ASC Me au ve loto tale eine lai el als en aus ta  P 

A 


Feuilles des rameaux adultes anguleuses dentées ou à 3-5 lobes, 
couvertes en dessous d’un tomentum blanc, épais. ., . . . 
BP, alba (en note). 


- Feuilles tout-à-fait glabres en dessous, ou seulement un peu pu- 


bescentes; stigmates bifidesencroix. BP. tremula (930). 
3e Le ; 
Feuilles grisâtres, un peu tomenteuses en dessous; stigmate qua- 


drilobé en éventail. , ,.. B.canescens (en note). 


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ER 4 Fe: ’ 


HF TETELS € 
ART 


| ON Va € 


Feuilles tout-à-fait glabres, même dans leur jeune âge : jeunes 
rameaux arrondis ou seulement un peu anguleux. , . ..,, 
P. nigra (en note). 


4. 
Feuilles un peu ciliées sur les bords dans leur jeunesse; jeunes 


rameaux ou rejets Comme ailés et à feuilles souvent très 
grandes. 4 , °° +++ KE. canadensis (en note), 


FAM. LXXIV, CERATOPHYLLE/E Lindl. 


CÉRATOPHYLLÉES, 


Fleurs monoïques : Périanthe formé d’une seule enveloppe flo- 
rale mince, herbacée, divisée en, 5-12 segments dentés ou laci- 
niés au sommet. Fleurs mâles: étamines nombreuses insérées 
sur un réceptacle plan ou un peu convexe; filets très courts; 
anthères oblongues à 2 loges parallèles qui s'ouvrent longitudi- 


nalement en dehors; connectif prolongé au-dessus des loges en 


appendice épais souvent bidenté, un peu coloré: rudiment de 
l'ovaire nul. Fleur femelle: ovaire sessile, ovoïde, uniloculaire ; 
un seul ovule, anatrope, pendant; style continu avec l’ovaire, su- 
bulé, canaliculé ou un peu élargi avec une dent à la base; fruit 
(achane) indéhiscent, ovoïde et un peu comprimé, mucroné par 
le style persistant, à péricarpe coriace ; albumen nul. — Herbes 
submergées, à feuilles verticillées, dichotomes, et dont les segments 
sont iineaires ou filiformes, souvent spinuleux. 


G. 347. CERATOPHYLLUM (Cornifie). 


931. €. submersum L,. sp. 1409; Em. Mart. cat. 116. — 
Plante d’un vert sombre, glabre, dressée sous l’eau, très rameuse ; 
feuilles verticillées, une ou plusieurs fois dichotomes, à segments 
linéaires-sétacés, peu ou pas denticulés ; périanthe multilobé, per- 
sistant sous le fruit, celui-ci ovale comprimé, très dur, noirûtre, 
souvent parsemé de petits tubercules et toujours dépourvu 
d'épines à la base. 

— Juin, août. Mares, flaques d’eau. R. Pruniers à Champleroy, dans une 
osse placée entre le jardin et la maison d'habitation (Em. Martin) ; Selles-sur- 
Cher, au bas des murs du parc du château, dans les fosses du lit du Cher, 
id.) ; Gièvres, fosse à la Grange de Rére! (id.); val de la Chaussée-Saint- 
Victor! (Monin); Molineuf (Rimboux); Nouan-sur-Loire, fossé aux Régnières 
(Roger); Cour-Cheverny, dans les mares de la plaine des Coudas! ; Cheverny, 
à la Bourdonnière, 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Caucase; Sibérie; Afghanistan ; Japon; 
Afrique sept. 


9%. €. demersum L. sp.1109; Lefr. cat, 11; Em. Mart. cat. 
117. — Diffère du C. submersum par ses feuilles dont les segments 
sont un peu plus élargis, bordés de spinules, et surtout par 


_ ses fruits qui présentent un peu au-dessus de leur base 2 épines 
. réfliéchies ou ? tubercules très saillants. 


_ — Plus C. que l'espèce précédente : la Sologne, le val de la Loire; mares de 
la Beauce; environs de Vendôme. 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept., jusqu’en Suède et en Norwèze, 
Chine ; Mongolie, s 


FAM, LXXV. CONIFERÆE End. 


CONIFÈRES. 


Fleurs monoïques. Périanthe nul. Fleurs mâles constituant un 
chaton ovoïde ou cylindrique formé d’étamines placées à l’aisselle 
de petites bractées dont la base s’épaissit et contribue à former 
une ou plusieurs loges, tandis que le sommet se développe en 
appendice squamiforme ou pelté; pollen formé de plusieurs 
cellules. Fleurs femelles réunies en chatons globuleux ou 
ovoïdes, géminées à l’aisselle de bractées squamiformes qui sont 
opposées en deux ou trois séries, et qui s’accroissant beaucoup 
jusqu’à la maturité, deviennent même charnues dans notre 
unique genre indigène; style nul; ovaire à sommet béant, plus 
ou moins distinctement bilobé et renfermant un ovule orthotrope 
réduit au nucelle, Fruit bacciforme et contenant 2 ou 3 graines, 
ou constituant un cône formé de nombreuses bractées spiralées, 
ligneuses. — Arbrisseaux ou arbres plus ou moins résineux, 
presque tous à feuilles persistantes, éparses, ou verticillées, ou 
décussées, ou quelquefois réunies 2-5 dans une gaine commune. 

La famille des Coniferes constitue un ordre très naturel, 
nettement caractérisé non seulement par son bois secondaire, 
uniquement composé de fibres ponctuées, mais surtout par lor- 
ganisation de sa fleur femelle recevant directement, sans l’inter- 
vention d’un style, les grains de pollen qui tombent dans une 
dépression de l’ovule réduit au nucelle et y développent leur tube 
pollinique; lIf, fournit un excellent sujet d'étude de ce mode de 
fécondation. 

11 existe d’ailleurs une autre théorie des fleurs mâles et femelles 
chez les Coniferes, qu’on peut résumer ainsi : fleurs mâles solitaires 
et constituées par un chaton formé de nombreuses étamines à 
filets connés en colonne subglobuleuse ou cylindracée ; loges des 


_ anthères au nombre de 2-6, reunies par un connectif développé au 


sommet en appendice squamiforme ovale ou pelté. Fleurs femelles 
dépourvues d’ovaire et par conséquent à ovule nu, le sac qui l’en- 
veloppe (dans l’If par exemple) constituant un tégument propre 
de l’ovule; cette théorie, en ce qui concerne la fleur femelle, est 
dite: Gymnospermie. 


G. 348. JUNIPERUS (Genévrier). 


Fleurs mâles en chatons ovoïdes; fleurs femelles naissant à 
Vaisselle de bràctées décussées, 2-3-sériées ; fruit bacciforme. 


NT A ST PNR À DIT RE EURE 
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e fa A j A 4 * 


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933, FH. Ccommunis L. sp. 140; Lefr. cat. 24; Em. Mar 
cat. 250 (G. commun). — Arbuste de 1 à 4 mètres dressé, très ra= d 
meux, pyramidal ou buissonnant ; feûilles rapprochées par 3 em 
RS faux verticilles, presque imbriquées sur les jeunes rameaux, 
ke étalées, lancéolees-linéaires, raides et piquantes ; chatons mâles 
3 rapprochés au sommet des rameaux; fruits solitaires à l’aisselle 

des feuilles et plus courts qu’elles, globuleux, noirs, couverts 
d’une poussière pruineuse. À 


“An 


= 12 


— FI, avril; fr. août, septembre. CC. dans les landes et dans les bois de la 
Soiogne; disséminé dans les bois des terrains siliceux du département, 

Distrib, géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Laponie: s'élève très haut dans 
LES les montagnes ; Caucase ; Sibérie ; Dahurie ; Kamtschatka. 


Observ. On cultive un grand nombre de Conifères dans les parcs 

ou même dans les jardins ; deux espèces appartenant au genre 

OIL Pinus jouent un rôle important dans la sylviculture du départe- 

> ment: l’une d’elles, P. sylvestris L., où Pain silvestre, est assez fré-. 

quemment semée et précieuse par la résistance qu’elle offre aux 

plus rigoureux hivers; cet arbre est originaire de la région mon- 

tagneuse de l’Europe australe et centrale, ou des plaines de 

l'Europe et de l'Asie sept.; l’autre espèce, Pinus maritimus S0]., 

constituait depuis de longues années une source considérable de 

revenuspour la Sologne, où elleoccupait une vasteétendue, lorsque 

le funeste hiver de 1879 à 1880, qui fut si fatal aux arbres de 

su toute nature, vint la détruire à peu près complétement. Près d’un 

siècle auparavant, le président de Malesherbes avait signalé le 

même fait, complétement oublié depuis, l’anéantissement des 
Pins maritimes dans l’Orléanais pendant l’hiver de 1787 à 1788. 


MONOCOTYLÉDONEÉES 


FAM. LXXVI HYDIROCHARIDEÆ Endl. 


HYDROCHARIDÉES: 


Fleurs régulières, monoïques ou dioïques, naissant d’une spathe 
bifide ou formée de 2 bractées. Périanthe à 6 divisions bisériées, 
dont les intérieures sont pétaloïdes, Fleurs mâles : 3-9 étamines 
alternant entr’elles et avec les pétales ; anthères biloculaires, s’ou- 
vrant longitudinalement sur le côte; ovaire nul ou rudimentaire. 
Fleurs femelles : ovaire infère, uniloculaire, mais partagé en 3 
fausses loges par le prolongement vers l’axe des placentas parie- 


28e 
so 
4 © 


” taux; ovules nombreux, anatropes ou orthotropes, style tantôt 
_ très-court, tantôt très allongé, divisé en 2-3-6 lobes stigmatifères ; 
_ fruit surmonté par le limbe du périanthe, indéhiscent, sec ou 
bacciforme. — Herbes complétement submergées ou à feuilles 
nageantes; fleurs portées par un pédoncule plus ou moins 
long, mais toujours émergées au moment de l'épanouissement, 


TABLEAU DES GENRES. 


Plantes à feuilles verticillées par trois semi-embrassantes, ovales- 
__ lancéolées ; fleurs à long tube filiforme, , .« , ELODEA, 349, 
Plante à feuilles longuement pétiolées, orbiculaires réniformes ; 

fleurs à 6 divisions libres, , . , .,.,. HYDROCHARIS. 350. 


G. 349. ELODEA (Elodée). 


lante polygame dans sa patrie d’origine, dioïque en Europe 
périanthe à tube très allongé, filiforme et à 6 divisions étalées 
bisériées. Fleurs mâles à 9 étamines. Fleurs femelles; style tres 
allongé, adhérent au tube du périanthe; 3 stigmates entiers ou 
échancrés; fruit capsulaire (ou peut-être bacciforme). 


934. E. canadensis Rich, in Mich. fi. bor. Am. I. 30. (E. du Ca- 
nada). — Plante d’un vert sombre, complétement submergée, 
glabre; feuilles presque toutes verticillées par 3, ovales ou lan- 
céolées, obtuses, semiamplexicaules, ondulées et très finement 
serrulées ; 2 petites stipules intrafoliaires; fleurs d’abord renfermées 
dans une spathe membraneuse, tubuleuse et bilobée, qui s'ouvre 
au moment de la floraison et laisse échapper le périanthe 
dont le tube est très long, à moitié émergé, divisions externes 
du périanthe herbacées-membraneuses, un peu plus courtes que 
les internes, celles-ci roses ou d’un lilas pâle, striées. 


+ —FI, juin. Plante originaire de l'Amérique du Nord, aujourd’hui répandue dans 
toute l'Angleterre, la Hollande, la Belgique, où elle obstrue les canaux; son appa- 
rition dans la vallée de la Loire, paraît ne dater que de 10 à 12 ans ; elle n’a été 
constatée dans les limites de Loir-et-Cher qu’en juillet 1878: la Tronne, à 
Suevreset à Cour-sur-Loire ; toutes les mares du val &e la Loire; canal du Berry, 


2 


G. 35% HYDROCHARIS (Hydrocharide). 


Plante dioïque; divisions externes du périanthe tout-à-fait 
herbacées, les internes pétaloïdes; fleurs mâles au nombre de 
2-3 dans une spathe formée de 2 bractées; 12 étamines dont les 
filets réunis à la base en une courte colonne sont bifides, 
l’un des rameaux portant seul une anthère; fleur femelle solitaire 
dans la spathe, longuement pédicellée et renfermant trois 
staminodes filiformes alternant avec 3 écailles charnues qui 
constituent le nectaire; style court-à 6 stigmates bifides; ovaire 
infère à 6 loges multiovulées ; fruit bacciforme, ovale; graines 
très petites, ovales-oblongues. 


935. H. Morsus-rant%æ L.sp. 1466; Lefr. cat. 21; Em. Mart. . 


cat. 260. (4. morsure de grenouille). — Rhizome stolonifère émet- 


tant à ses nœuds des fibres nageantes et des rosettes de feuilles ; 


stipules linéaires, membraneuses, adnées à la base des pétioles , 
feuilles longuement pétiolées, ovales ou suborbiculaires, profon- 
dément échancrées à la base, à lobes arrondis, convergents; di- 
visions externes du périgone ovales, concaves, herbacées, beau- 
coup plus courtes que les pétales qui sont orbiculaires, d’un beau 
blanc avecune macule jaunâtre à l'onglet; la fleur femelle est un 
peu plus petite et naît d’une spathe bifide ; baie ovale-oblongue. %. 


— Juin, août. AC. dans les étangs de la Sologne et dans les mares du Cher, 
du Beuvron, du Cosson, du Loir. CC. dans la vallée de la Loire. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, moyenne et sept.; R. du nul en 
Orient; se retrouve dans la Sibérie; la Chine ; le Japon, l'Australie, 


FAM. LXXVIIL ORCHIDEZÆE Juss, 


ORCHIDÉES. 


. Fleurs synoïques, irrégulières. Périanthe supère, presque tou- 
jours résupiné, à 6 divisions pétaloïdes bisériées dont trois, formant 
la série externe, sont peu inégales, étalées ou conniventes 
en casque ; divisions internes très dissemblables, les 2 latérales 
petites, alternant avec les divisions externes, l’intermédiaire 
toujours beaucoup plus développée, diversement lobée, rarement 
entière, pendante ou porrigée et constituant une sorte de lèvre 
inférieure (labelle). Gynécée: 3 étamines dont une seule est fer- 
tile (dans notre région), les 2 latérales toujours plus ou moins 
atrophiées et réduites à un mamelon; ces 3 etamines sont étroite- 
ment connées avec le style et forment avec lui une colonne épaisse 
appelée gynostème. Anthère biloculaire et surmontée d’un petit 
opercule, tantôt complétement adnée au gynostème, tantôt adheé- 
rente seulement par sa base et libre au sommet, persistante ou 
caduque; pollen formé de grains nombreux agglomérés en 
masses (pollinies) granuleuses, ou offrant la consistance de la 
cire, quelquefois terminées en appendice allongé (caudicule); 
une petite glande visqueuse (rétinacle) à l'extrémité de la pollinie 
ou du caudicule, libre ou connée avec celle de la pollinie voisine ; 
ce rétinacle peut être nu ou renfermé dans le repli (bursicule) qui 
surmonte la suriace stigmatique. Gynécée : ovaire infère, unilo- 
culaire, à 3 placentas pariétaux sur lesquels sont fixés de nom- 
breux ovules; style confondu avec le gynostème et présentant au 
sommet un appendice en forme de bec dressé ou horizontal, très 
visqueux et qui s’insère entre le stigmate et l’anthère ; stigmate 
sous forme d’une surface discoïde visqueuse, concave, creusee un 
peu au-dessous du bec, sur la face antérieure du gynostème ; 
capsule s’ouvrant par 3 fentes longitudinales. — Herbes ;ordinai- 
rement pourvues de feuilles alternes ou plus rarement suboppo- 
sées ; fleurs solitaires ou en épiterminal. 

L'étude de la fleur des Orchidées doit être faite sur la plante 
vivante; il n’est pas possible sur le sec de bien voir et de com- 
prendre l’organisation si bizarre et si curieuse des étamines et du 
pistil. 11 ne faut point oublier que la fleur est presque toujours 
résupinée par suite de la torsion du pédicelle ou de l'ovaire; ilen 


Tr" 


4 LES — 


résulte que le labelle qui paraît constituer la lèvre antérieure (ou 
inférieure) du périanthe,est en réalité la lèvre postérieure ou su-. 


périeure ; mais pour plus de simplicité on décrit toujours le 
labelle dans la position où on le voit durant l’anthese, 


TABLEAU DES GENRES, 


A. Anthère presque complétement distincte du gynostème, 
auquel elle adhère seulement par la base; souche dépourvue 
de bulbes, munie seulement de fibres radicales cylindriques, 
gréles ou plus ou moins renflées, 


1. Eperon nul; plantes à fleurs jamais bleuatres. 
Grappe très grêle, tordue en spirale; labelle indivis; ovaire non con- 
tourné. . «ee 0 0 0 0 0 0 0 0 0. +  SPIRANTHES. 3o!, 
Grappe droite : labelle bifide; ovaire non contourné. . . , NEOTTIA. 332. 
Grappe droite : labelle entier; ovaire non contourné. , , ; EPIPACTIS. 553, 
Grappe droite ; labelle entier ; ovaire contourné. CEPHALANTHERA.. 354. 
2. Labelle prolongé en éperon. 


Feuilles réduites à des bractées engainantes, membraneuses ; fleurs 
érun violet;bleuâtre.s 4; st leg it 04, se 0/1 LIMODORUM: 3554 


B. Anthère libre caduque ; rhizome formé de deux buibes ré- 
sultant du renflement de la tige et recouverts d’enveloppes 
réticulées. 

Fleurs petites, d’un vert jaunätre, à labelle entier et tourné en haut. . . . 
LIPARIS. 356, 

C. Anthère complétement adnée au gynostème; souche pour- 

vue de tubercules nus, ovoides, entiers ou palmés. 


1. Retinacles renfermés dans un bursicule. 
Ovaire contourné ; labelle prolongé en éperon, . , . ,. . . ORCHIS. re 
Ovaire non contourné; éperon nul ou sous forme de mamelon; 
labelle élargi, convexe, entier ou à lobe moyen ovale. , ,.. 
OPHRYS. 358, 
2, Rétinacles nus, 


Ovaire contourné; un éperon très allongé ou en forme de sac. . . .. 
HABENARIA. 359. 


G. 351. SPIRANTHES (Spiranthe) 


Périanthe à divisions conniventes, campanulé presque tubu- 
leux à la base et formant avec l’ovaire un angle droit ; labelle 
non prolongé en éperon, dirigé horizontalement, mais à limbe un 
peu pendant, ovale, entier, rétréci en une base canaliculée em- 
brassant le gynostème, celui-ci court, prolongé au-dessous de l’an- 


30 


22 560. — 


thère en une lamelle bifide assez développée sur laquelle s'appuie 
l’anthère aiguë et mobile; pollinies pulvérulentes, sans Caudi- 
cules, mais réunies par un rétinacle commun ; Ovaire non con- 
tourné. — Plantes peu élevées, à fleurs petites, blanches, disposées 
en épi spiralé ; souche à fibres renflées-napiformes, mais dépourvue 
de tubercules. 


936. S. æstivalis Rich. Orch. Eur. ?8; Neottia æstivalis DC.; 
Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. 261. (Sp. d'été). — Fibres radicales 
charnues-fusiformes ; tige de 1-3 décim., finement glanduleuse 
dans le haut, portant dans sa moitié inférieure des feuilles étroite- 
ment lancéolées, atténuées en pétiole; labelle érodé sur les bords; 
fleurs odorantes le soir, vers le coucher du soleil. %. 


— Juillet, août. Prairies tourbeuses; AC. dans l’arrondissement de Romoran- 
tin (Em. Mart.); Lanthenay, Pruniers, Veilleins, Villeherviers, Marcilly-en- 
Gault, Langon, Salbris, Soings; Cheverny, au pont Rouge; prairies de la vallée 
du Beuvron! R. ailleurs : Sargé (Legué), 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l’Angleterre et l’Ecossè, jusque 
dans l'Italie moyenne et la Croatie; se retrouve en Grèce et dans l’Anatolie, 


937. Sp. autumnalis Rich. loc. cit.; Neottia autumnalis Lefr. 
cat. 24; Em. Mart. cat. 262. (Sp. d'automne). — Differe de l’espèce 
précédente par son mode de végétation ; ses feuilles ovales ou 
ovales-lancéolées, très brièvement rétrécies à la base, sans pétiole 
distinct, n’occupent pas la moitié inférieure de la tige florifère, mais 
elles forment un fascicule latéral, la tige florale ne présentant que 
des bractées membraneuses, engainantes; fibres radicales presque 
toutes renflées ; fleurs du S. æstivalis. 


— Août, octobre; pelouses ierbeuses sèches. AR, dans l’arrondissement de 
Romorantin (Em. Mart.): Lanthenay, marnière de la Grange-Neure et pacage 
à la Dabinerie ; Pruniers, autour de l'étang de Longueville, dans les bruyères de 
la Cornuère et dans le pré de Bâtarde ; Villeherviers, gardoir de la Chansonerie 
et grandes marnières des Roches; Villefranche-sur-Cher, levée du canal en 
amont de l’'Escouriou. AC. aux environs de Blois; Chambord; Vineuill; Saint- 
Gervais!; Chailles!; Cellettes!; les Montils!; Pontlevoy!; la vallée du Loir, le 
Perche, 

Distrib. géogr, — Europe australe et moyenne jusqu'en Danemark; littora 
de l’Asie-Mineure ; Caucase ; Afrique sept, 


COXSPECTUS DÉS ESPÈCES, 


Tige feuillée dans sa moitié inféricure, Sp. æstivalis (936). 
Feuilles toutes en fascicule latéral; tige florifère couverte de 
bractées engaînantes, , « .« , Sp. autumnalis (937). 


G. 352. NEOTTIA (Néottie). 


Périanthe à divisions conniventes en casque, le labelle non 


prolongé en éperon, pendant, cunéiforme-allongé, bifide au som 
met et présentant quelquefois ? autres petits lobes latéraux; gy- 
nostème court ou assez long; anthère oblongue, obtuse, libre au 
sommet, appliquée sur un prolongement lamelleux du gynostème : 
pollinies granuleuses, dépourvues de caudieules mais réunies par 
un rétinacle commun; ovaire non contourné; souche à fibres 
cylindriques, dépourvue de tubercules, 


14" 
v: A 


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2 


4 
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— 968 — 


938. IN. Nidus avis Rich. Orch. Eur. p. 59; Em. Mart. cat. 
264, Epipactis Nidus avis Crantz; Lefr. cat. 2%. (N. Nid d'oiseau). 
— Plante finement pubérulente-glanduleuse, d’un brun pâle ou 
roussâtre dans toutes ses parties; fibres radicales courtes, très 
nombreuses, entrelacées en masse compacte et subglobuleuse ; 
tige de 1 à 5 décim.; feuilles réduites à des bractées engaînantes de 
la même couleur que la tige et les fleurs; inflorescence en grappe 
d’abord très serrée, conique puis un peu lâche; fleurs rousses ; 
bractées étroites à peine plus longues que le pédicelle; labelle 
bifide, à lobes divergents. oblongs. %. 


— Mai, juin, Bois couverts des terrains calcaires. AR. Pruniers, parc de la 
Maison-Blanche! (Em. Martin) ; la Chapelle-Montmartin, tailles de Ruines (id.); 
Noyers, carrières de Belleroche (id) ; parc de Cheverny ! ; Cour-Cheverny, dans 
le parc de Beaumont et dans celui du Vivier ; Mont, parc de Clénor et çà et là 
dans toute la forêt de Russy !; parc de Chitenay !; forêt de Blois!; coteau du 
Loir, à Lavardin (Pelletreau) ; Baïillou (Legué), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Caucase ; Oural, 


939, N. ovata Bluff et Fingerh. Comp. 453. Epipactis ovata 
Crantz; Lefr. cat. p. 24; Listera ovata Rob. Br.; Em. Mart. cat. 263. 
(N, à feuilles ovales). — Plante brièvement glanduleuse; souche 
chargée de fibres nombreuses, allongées ; tige de 3-7 dévim. grêle, 
portant vers le milieu 2 feuilles subopposées, sessiles, largement 
ovales, à 7-9 nervures saillantes; fleurs pédicellées en grappe spi- 
ciforme lâche ; bractées ovales-lancéolées plus courtes que le pédi- 
celle; fleurs assez petites, verdâtres; labelle pendant, oblong, 
profondément bifide, avec une petite pointe dans l’échancrure, à 
lobes linéaires, peu divergents. %. 


— Mai, juin, AC. dans les bois frais et couverts. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne; R, dans la région australe ; Caucase 
Oural, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES » 


2 feuilles ovales opposées sur la tige, . . , NN. ovata (959). 


Plante rousse, sans feuilles, , . , IN. Nidus avis (938). 
G. 353. EPIPACTIS (Epipactis). 


Périanthe à 5 divisions presque égales, rapprochées en casque 
tres ouvert ou presque étalées; labelle sans éperon, dirigé en avant, 
brusquement rétréci vers le milieu et présentant 2 gibbosités, 
entier ou trilobe, indivis au sommet; gynostème court, un peu 
acuminé ; anthère libre; masses polliniques réunies par un réti- 
nacle commun; ovaire non contourné, mais à pédicelle tordu. 
— Souche à fibres cylindriques et dépourvue de tubercules. 


949. Ep. palustris Crantz. Austr. 462, tab. I, fig. 5; Lefr. cat. 
24; Em. Mart. cat. 263. (Ep. des marais) — Souche rampante 
Stolonifère; tige dressée de 3-5 décim., finement pubescente- 
glanduleuse dans sa partie supérieure ; feuilles inférieures ovales- 
lancéolées, un peu obtuses, les moyennes étroitement lancéolées- 
acuminées, les Supérieures presque linéaires; bractées égalant au 
moins l'ovaire; fleurs penchées, en grappe liche, subunilatérale ; 


01 — 


pédicelle moitié aussi long que l'ovaire, finement glanduleux 
divisions supérieures du périanthe rougeàtres ou d’un vert un peu 
brun; labelle blanc avec des stries purpurines, trilobé, le. lobe 
médian ovale-orbiculaire, crispé-fimbrié sur les bords, les lobes 
“er oblongs, souvent plus courts que lui ; ovaire pubes- 
cent. %. 


— Juin, août. Prairies tourbeuses, surtout dans les terrains argilo-calcaires . 


AC. à Pruniers et à Villeherviers, dans les prés de la Sauldre (Em. Martin); 
Lassay, près du château du Moulin (id.); Cüeverny, prairies spongieuses du 
Pont-Rouge! et de la Rousselière!; Cour-Cheverny, prairies de Sérigny ! de 
Lavau ! du moulin de Woilé! de Pontchardon!; prairies du Beuvron depuis 
Bracieux jusqu'aux Montils!; la Kerté-Saint-Cyr (Roger) ; Chambord!; Ven 
dûme, étang du Berger (Roger); prairies de la Cisse !. 

Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis l'Angleterre et le sud de la Scan- 
dinavie, jusqu’en Russie; plus R. dans l’Europe australe: région Pontique 
Caucase ; Sibérie, 


941. Æ. latifolia All. Ped. IT. 151 ; Lefr. cat. 24; Em. Mart cat. 
362. (Ep. à larges feuilles). — Souche courte; tige de 3 à 6 décim., 
pubescente dans le haut; feuilles plus ou moins scabres sur les 
nervures, toujours plus longues que les entrenœuds, les infe- 
rieures et souvent les moyennes ovales, les supérieures lancéolées 
ou lancéolées-linéaires, longuement acuminées ; fleurs en grappe 
d’abord inclinée au sommet, puis redressée et un peu lâche, pen- 
chées sur leur pédicelle, celui-ci pubescent et plus court que 
l'ovaire ; bractées de longueur variable, les inferieures presque 
toujours plus longues que la fleur ; divisions supérieures du pé- 
rianthe tres ouvertes, les 3 extérieures glabres ou plus rarement 
pubérulentes ; labelle plus court que les divisions externes, 
arrondi au sommet, brusquement termine par une pointe inflé- 
chie et présentant à sa base 2 callosités lisses; ovaire glabres- 
cent. %. 

| a. purpurascens, — Fleurs un peu rosées en dedans, verdätres ou 
teintées de brun à l’extérieur. 

D. viridiflora, Ep. viridiflora Rchb. fl, excurs, p. 134; Boreau, f1, 
cent. ed, 2, vol, IT, 533. — Fleurs verdätres en dedans et en 
dehors ; feuilles inférieures et moyennes ordinairement plus 
étroites que dans le type, ovales-lancéolées, acuminées, 


&e. violacea Durand Duq. cat. pl. de Lisieux, p. 102; Ep. violacea Bo- 
reau, fl, centr., ed, 3, vol, IT, 651. — Fleurs, et quelquefois toute la 
plante, d’un pourpre vioiacé, Comme bronzées, 


— Juillet, août, Bois secs, surtout dans les terrains argilo-calcaires, La var, a 
est AC.: Pruniers; Villeherviers; Saint-Loup; Gièvres ; Noyers; Chambord: 
Cheverny ; forêt de Russy; Pontlevoy ; les Montils; Blois; Avaray; vallée du 
Loir, La var b, serencontre cà et là avec le type: parc de Cheverny !; Cour- 
Uheverny, parc de Beaumont !; Candé!; La var e. est RR.: Baillou, dans le bois 
de Roquelane (Legué), 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; Asie- 
Mineure; Caucase; Perse; Himalaya ; Sibérie ; Afrique septentrionale. 


942, Ep. atrorubens loffm. Deutsch. fl. 11.182. (Ep, pourpré). 
— Espèce assez peu distincte de l’Æp. latifolia, et surtout de sa 
varicte €. violacea, par ses fleurs plus petites, d'un rouge foncé, 


— 565 — 


ar les gibbosités du labelle qui sont ondulées-plissées à la sur- 

ace et non pas lisses; la plante est ordinairement d’un rouge 
violaté dans toutes ses parties et plus grêle que l’Ep. latifolia; les 
feuilles inférieures sont ovales-arrondies, assez petites, les divi- 
sions externes du périanthe brièvement pubescentes ; l'ovaire est 
finement tomenteux durant l’anthèse, puis glabre. 


— Juin, juillet. Bois secs, collines pierreuses des terrains calcaires. R,. Ava- 
ray, garenne du Moulin-à-Vent! (Roger); Courbouzon, garenne des Hauts- 
Greniers (id.); buttes de Marcilly, près de Vendôme! (Rolland). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Caucase; Perse, 


943. Ep. microphylla Ehrh. Beitr. IV. 42; Em. Mart. cat. 
263. (Ep. à petites feuilles), — Voisin des deux espèces précédentes, 
il diffère de l’Ep. latifolia par les gibbosités du labelle qui sont 
plissées à la surface, de l’Æp. atrorubens par ses fleurs constam- 
ment verdâtres, légèrement teintées de rose à l’intérieur; il se 
distingue nettement de l’un et de l’autre par ses feuilles écartées 
sur la tige, plus courtes que les entrenœuds ou les égalant à 
peine petites, (longues de 2 à 3 cent., sur 1 cent. de largeur), 
ovales-lancéolees, presque lisses sur les nervures; la tige est très 
grêle, pubérulente au sommet ; les fleurs longuement peédicellées, 
tres odorantes, forment une grappe très lâche. 


— Juin, juillet. Bois un peu couverts des terrains calcaires. R. Gièvres, bois 
du Poulinat! (Em. Martin) ; parc de Cheverany, le long du mur de clôture, bor- 
dant la route de Cour-Cheverny, près du bélier et au Marmot !, 


Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, depuis le Danemark jusqu’en 
Italie; Asie-Mineure ; Caucase; Daghestan, 


Observ. — La plante disparaît parfois pendant deux ou trois 
ans de stations où elle s'était montrée tres abondante ; on provo- 
que son développement en faisant tenir, sous le bois, des places 
dégarnies d'herbes et de feuilles mortes. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles grandes, toutes beaucoup plus longues que les entre- 


DOME ouate CMP eau al is lé a clear US s LS (OU 2, 


F Feuilles petites, plus courtes que les entrenœuds ou les égalant 


à peine. SU 005 0 (His 5. 0e à Ep, microphylla (943). 

{ Labelle blanc veiné de rouge, trilobé ; plantes des marais, 

2, Ep. palustris (940), 
| Labelle purpurin ou verdâtre, non trilobé; plantes des lieux secs. 3, 

Fleurs verdâtres ou purpurines, ou roses en dedans ; gibbosités 

du labelle lisses. , , ,....,.,,. Ep. latifolia (941). 


Fleurs d’un pourpre noir ; gibbosités du labelle plissées, , . , 
Ep. atrorubens (9/2). 


G. 354. CEPHALANTHERA (Céphalanthère). 


Diffère des Epipactis par la forme du périanthe dont toutes les 
divisions, peu inégales entre elles, sont dressées et conniventes 
avec le labelle; par la disposition plus ou moins spiralée de 


— 566 — S 


l'ovaire, au moins durant l’anthèse ; le labelle est dépourvu de | 
véritable éperon, mais toujours un peu gibbeux à la base. 


944, €. ensifolia Rich. Orch. Eur. 38: Em. Mart. cat. 262. 
(C. à feuilies étroites). — Souche produisant de nombreuses fibres 
cylindriques ; tige de ? à 6 décim., grêle, glabre ; feuilles étroite- 
ment lancéolées, les supérieures lancéolées-linéaires, longuement 
acuminées; SUrE lâche et ordinairement paucifiore; bractées 
très petites, 5 à 6 fois plus courtes que l'ovaire; périanthe blanc 
avec le sommet du labelle tache de jaune ; divisions externes lan- 
céolées, aiguës, les 2 internes obtuses: labelle parcouru à la 
gorge par de petites crêtes, trilobe vers le milieu, le lobe moyen 
plus large que les latéraux, cordiforme et mucroné; ovaire Con- 
tourné pendant Fanthèse. %. 


— Mai. juin. Buissons, clairières des bois des terrains calcaires. R. Noyers, 
au-dessus des carrières de Belleroche! (Monin) ; çà et là dans la forêt de Russy, 
vers Vineuil et Mont!, au camp de César !, sur le coteau de la Boissière, entre 
Seur et Cellettes! (Paty) ; Lavardin (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, depuis la Norwège et le Dane- 
mark ; Asie-Mineure ; Caucase ; Perse; Afghanistan; Oxiral; se retrouve dans 
le Maroc. 


95. €. grandiflora Babingt. Man. 296: Em. Mart. cat, 262. 
Epipactis pallens Wild ; Lefr. cat. 24. (C. à grandes fleurs). — Sou- 
che produisant de nombreuses fibres cylindriques ; tiges finement 
puberulentes au sommet, feuilles ovales-lancéolées ; grappe là- 
che, pauciflore ; bractées inférieures foliacées égalant les fleurs ou 
les dépassant, les supérieures environ de la longueur de Povaire ; 
fleurs presque 1 fois aussi grandes que celles du C. ensifolia (long. 
18 à 20 mill.), blanches avec le labelle jaune en dedans et à divi- 
sions supérieures toutes obtuses les 2 intérieures seulement un 
peu plus courtes ; labelle parcouru à la base par 3 crêtes saillantes, 
trilobé vers le milieu, le lobe moyen largement cordiforme, acu-. 
miné; ovaire contourné. %. 


— Mai, juin. Bois ces terrains calcaires. AR, Pruniers; bois de l'Abbaye 
(im Mart.); Veillens, bois de Montgiron (id.); pare de Cheverny !; Cour- 
Cheverny, pare de Beaumont !; parc de Chitenay ! ; forêt &e Russy, coteau de la 
Boissière! ; Saint-Gervais, à la montée de la forêt; Mer, bois de Beaumont 
(Roger), Çà et là dans le val du Loir (Nouel). 

Distrib géogr. — Europe moyenne et australe jusqu’en Angleterre et en Da 
nemark; Asie-Mineure ; Caucase. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 
Bractées très petites, beaucoup plus courtes que l'ovaire ; feuilles 
étroitement lancéolées, , . . ., , « + C. ensifolia (944). 


Bractées foliacées, égalant au moins l'ovaire ; feuilles inférieures 
et moyennes ovales-lancéolées, ,; €. grandiflora (945). 


G. 959, LIMODORUM (Limodore). 


Divisions du périanthe dressées-campanulées, conniventes avec 
le labelle, celui-ci rétréci en onglet à la base et prolongé en eépe- 


- 


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4 


— 967 — 


ron, à limbe entier, un peu concave ; gynostème allongé: anthère 
sessile, obtuse, terminale et libre; pollinies granuleuses pulvéru- 
lentes, sans caudicule, mais réunies par un rétinacle commun: 
ovaire non contourné. — Souche fibreuse ; feuilles réduites à des 
gaînes membraneuses. 


946. L. abortivum Sw. Act. Holm. 6, p. 80. Em. Martin cat. 
p. 264. (L. abortif) — Plante bleuâtre-violacée; souche très 
allongée, profonde, émettant des fibres cylindriques ; tige robuste, 
souvent flexueuse, glabre; toutes les feuilles réduites à des 
gaines membraneuses violacées, dont le limbe est peu ou 
pas développé ; grappe très allongée, lâche; bractée d’un vio- 
let tres pâle, à 5-7 nervures, ovales-lancéolées, concaves, les infé- 
rieures plus longues que la fleur, celle-ci d’un bleu violacé, 
grande (25 à 30 mill.), dressée : labelle ovale, concave, ondulé sur 
les bords; éperon descendant, droit, cylindrique-aigu, presque 
aussi long que l’ovaire. 


— Juin. Bois montueux des terrains calcaires. RR. et peu fixe dans ses 
stations: Noyers, çà et là dans les bois avoisinant à l'Est les carrières de Belle- 
roche ! (Charlot; Em. Martin), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis la Belgique et la France occiden- 
tale, jusque dans la région Danubienne et la Grèce; Asie-Mineure; Caucase; 
Afrique septentrionale, 


G. 356. LIPARIS (Liparis). 


Divisions externes du périanthe étalées; labelle occupant la 
partie supérieure de la fleur, dressé, non prolongé en éperon ; 
gynostème allongé, un peu infléchi, dilaté et comme ailé de 
chaque côté du stigmate ; anthère biloculaire, terminale et libre, 
mobile, caduque,surmontée par un appendice membraneux ; 4 pol- 
linies de nature séreuse et réunies par paires dans chacune des 
loges ; 2 rétinacles. 


947. IL. Loeselii Sw. Orchid. Eur. 38, tab. 10. (L. de Loesel). 
— Plante d’un vert pâle, devenant jaunâtre par la dessiccation ; 
rhizome épaissi en bulbe dû au rentiement de la partie inférieure 
de la tige et enveloppé d’une ou plusieurs tuniques minces et fi- 
nement réticulées entre les fibres; bulbe de l’année précédente 
persistant souvent à côté ou au-dessous du bulbe récent ; tige de 
8 à 15 cent., anguleuse, très amincie sur les bords, triangulaire 
au sommet; 2 ou 3 feuilles minces, oblongues; grappe lâche, 
paucifliore; fleurs dressées, d’un vert jaunâtre, assez petites (5 à 
6 mill.), accompagnées de petites bractées membraneuses plus 
courtes que le pédicelle; divisions du périanthe étalées toutes 
obtuses, les 2 internes moitié plus étroites que les externes; la- 
belle ovale, finement denticule tout autour, quelquefois incisé ou 
crénelé. %. 


— Juin, juiliet. Prairies tourbeuses, RR. Averdon dans une prairie spon- 
gieuse, près du moulin des Tressauts! (Lefrou) ; signalé aussi par Lefrou, à 
Cheverny ; dans les prés de la Rousselière; les travaux d’assainissement l'en ‘ 
ont fait disparaître. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusque dans la Suède méri- 
dionale, 


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Observ. — Le L. Loeselii est l’une des rares Orchidées euro- 
péennes dont les fleurs ne sont pas déviées de la position nor- 
male par la torsion du pédicelle ou de l'ovaire; aussi contraire-. 
ment à ce que l’on voit dans les autres espèces, Ie labelle occupe 
la partie supérieure du périanthe. 


G. 357 ORCHIS (Orchis). 


Périanthe à divisions extérieures latérales relevées ou étalées 
horizontalement, ou toutes conniventes en casque avec les 2 inte- 
rieures ; labelle pendant, souvent trilobé, avec le lobe moyen en- 
tier ou diversement incisé, prolongé en éperon à la base; anthères 
complétement adnées avec le gynostème; pollinies naissant de 
2 rétinacles libres renfermés dans un bursicule ; ovaire contourné. 
— Plantes à rhizome pourvu de tubercules entiers ou incisés- 
palmés ; feuilles s’élevant plus ou moins sur la tige, les supe- 
rieures réduites à des gaines. 


48. Orch. hircina Crantz stirp. austr. 484; Lefr. cat. 2% 
Aceras hircina Lindl.; Em. Mart. cat. 264. (O. bouc). — Bulbes 
ovoïdes, entiers ; tige robuste, de 6 à 8 décim.; feuilles ovales- 
lancéolées, les moyennes et les supérieures aiguës, toutes lon- 
guement engaînantes et recouvrant une grande partie de la 
tige; fleurs à odeur de bouc, formant une longue grappe à la fin 
un peu lâche: bractées lancéolées linéaires, plurinervées, très 
longues, dépassant la fleur : divisions supérieures du périanthe 
conniventes en casque, verdâtres avec des lignes purpurines et 
des ponctuations rougeâtres en dedans ; labelle couvert à la base 
de papilles rouges et blanchâtres, trifide, à divisions linéaires, les 
latérales courtes, crispées, l’intermédiaire très développée, 6-8 fois 
plus longue que la fleur, linéaire, denticulée au sommet, roulée 
en tire-bouchon avant l'anthèse; éperon petit, obtus, 3 ou # fois 
plus court que l'ovaire. %. 


. — Mai, juillet. Pelouses sèches des terrains calcaires, AC. aux environs de 
Romorantin; vallée du Cher et de la Loire; environs de Blois et de Cour- 
Cheverny ; vallée du Loir ; le Perche (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe depuis l'Angleterre, jusque 
dans la Russie moyenne; Afrique septentrionale, 


949. Orch. Morioe L. sp. 1533; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 
265. (O. bouffon). — Tubercules ovoïdes, entiers; tige de 1 à 3 dé- 
cim.; feuilles lancéolées, obtuses ou un peu aiguës, planes ; fleurs 
presque inodores, peu nombreuses, en grappe lâche; bractées 
trinervées, lancéolées, les inférieures égalant presque l’ovaire, les 
supérieures moitié plus courtes, souvent uninervées ; divisions 
supérieures du périanthe rougeñtres, rayées de vert, obtuses, 
- toutes conniventes en casque subglobuleux ou les 2 latérales ex- 
ternes un peu étalées ; labelle d’un pourpre pâle, sensiblement 
plus grand que les divisions supérieures. plus large que long, 
obscurément trilobé, avec les côtés rabattus, à lobe moyen di- 
versement crénelé ou émarginé, quelquefois bilobe : éperon hori- 
zontal, souvent un peu renflé en massue au sommet, plus court 
que l'ovaire. %. 


— Avril, juin, — C. sur les pelouses, dans les prés un peu secs. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans le Sud de la Scandinavie ; 
Caucase; Sibérie, | 


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— 969 — 


Observ. — La coloration des fleurs et la forme du labelle sont 
très variables; les formes à fleurs d’un rose tendre ou d’un blanc 
verdâtre ne sont pas rares dans la Sologne. 


950. Grch. ustulata L. sp. 1353 ; Lefr. cat. 21: Em. Mart. cat. 
265. (O. brulé). — Tubercules subglobuleux, entiers ; tige de 1 à 
3 décim.; feuilles lancéolées ou oblongues, planes; fleurs à odeur 
agréable, petites (4 à 5 mill.), très nombreuses en grappe serrée ; 
bractées membraneuses, uninervées, égalant au moins la moitié 
de l’ovaire ; divisions supérieures du périanthe d’un pourpre noir, 
libres entre elles, conniventes en casque court et obtus ; labelle 
tripartite, blanchâtre avec des ponctuations purpurines, les lobes 
latéraux horizontaux, oblongs, le lobe moyen à peine plus large 
que les latéraux, bifide avec une petite pointe dans l’échancrure ; 


‘éperon dirigé en bas, petit, 4 à 6 fois plus court que l'ovaire. %. 


— Mai, juin. Pâturages, prairies un peu fraîches. AC. dans toute la Sologne, 
dans la vallée de la Loire, aux environs de Blois, dans le Perche, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe dans la région montagneuse ; 
Caucase et Oural, 
*< 


951. Orch. coriophora L.sp. 1332 ; Lefr. cat. 24; Em. Mart. 
cat. 265. (O, punaise). — Tubercules ovoïdes, entiers ; tige de ? à 
4 décim.; feuilles lancéolées, planes ou un peu en gouttière; fleurs 
à odeur de punaise, plus rarement inodores, quelquefois à odeur 
suave (O. fragrans Poll.), assez nombreuses en grappe d’abord 
serrée, ovoide ; bractées ordinairement uninervées, plus courtes 
que l’ovaire ou l’égalant presque; divisions supérieures du pé- 
rianthe d’un rouge brun obscur avec des stries verdâtres, conni- 
ventes en casque uvale un peu aigu, les 3 extérieures connées 
dans leur tiers inférieur et adhérentes avec les 2 internes; labelle 
pendant, d’un pourpre livide avec des ponctuations plus foncées, 
trilobé, à lobes lineaires, courts, obtus, le moyen seulement un 
peu plus long, les latéraux denticulés au sommet; éperon des- 
cendant, environ moitié plus court que l'ovaire. %. 


— Mai, juin. — Prairies un peu fraîches des terrains siliceux. AC. dans la 
Sologne, aux environs de Vendôme et dans le Perche, 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Belgique; Caucase; 
nord de la Perse, 


X Orch. olida Brébisson fl. de Norm.{ed. 2), p. 257. Orch. 
cimicina Bréb. fl. de Norm. ed. 1 (non Crantz); RChb. Icon. fi. 
Germ. p. 22, tab. 152. (O. odorant). — Hybride de l'O. coriophora et 
de l'O. Morio ; il a le casque obtus et le large labelle du second, 
mais ce labelle est trilobé comme dans l’O. coriophora, dont 


VOrch. olida diffère par la coloration des fleurs qui sont d’un 


pourpre foncé, par la forme du labelle dont les divisions élargies 
sont peu inégales, tronquées et érodées-denticulées au sommet ; 
tubercules arrondis; feuilles étroites, un peu canaliculées , 
dressées ; fleurs exhalant une odeur très suave et disposées en 
grappe assez lâche ; bractées colorées, uninervées égalant l’ovaire 
ou un peu plus courtes que lui; divisions externes du périanthe 
d’un pourpre terne, brièvement connées à la base, formant avec 
les 2 internes un casque un peu ouvert au sommet; labelle d’un 
pourpre foncé, velouté; éperon pâle, droit, cylindrique, plus court 
que l'ovaire. 


— Mai, juin. Prairies sèches en société de l’Orch. Morio et de l’Orch.coriophora, 


— 070 — 


RR. Cheverny, route de Contres: dans le pré des Saules!; Chémery dans une 
prairie touchant l'Etang-Neuf, près de la route!. "2m 


Distrib. géogr. — Le S-0. de la France. 


Observ. — Ce rare hybride n’a été jusqu'ici rencontré que 3 fois, 
en dehors de sesstations en Loir-et-Cher: à Vaux près de Falaise, 
par de Brébisson qui l’a découvert en 1834; à Lanquais (Dordogne), 
par Ch. Desmoulins; à Castres, dans le Tarn, Dar de Laramber- 
œue. L’odeur suave de ses fleurs est un fait remarquable, car l’un 
des parents est à peu près inodore et l’autre, Orch. coriophora 
exhale, dans les localités où se produit l’Orch. olida, une repous- 
sante odeur de punaise; il faut remarquer cependant que parfois 
ce même Orch. coriophora peut avoir un parfum réellement agrea- 
ble, particularité bizarre, bien faite pour jeter des doutes sur 
l'importance du caractère attribué à l'odeur des plantes par 
quelques auteurs. 

Sous le nom d'O. Morio-coriophora, M. Timbal-Lagrave a dé- 
crit et figuré l’hybride trouvé à Castres par M. de Larambergue; 
mais la figure qu’il en donne ne convient ni aux spécimens de 
Loir-et-Cher, ni même à celui qui m'a été communiqué par M. de 
Larambergue ; le casque est trop ouvert et les divisions supé- 
rieures du périanthe trop allongées et trop aiguës (Cf. Timbal 
4 Mém. sur les Orch. hybr. p. 77. pl, I, fig. 1, 2). 


952. Orch. militaris L. fl. Suec. ed. 2, p. 310, exel. cit. 
Vaill. bot. Par, tab. 31. fig 21. (O. militaire). — Tubercules entiers ; 
tige de 3 à 4 décim.: feuilles ovales-lancéolées, obtuses ; fleurs en 
grappe assez serrée, courte; bractées 3-4 fois plus courtes que 
l'ovaire ; divisions supérieures du périanthe conniventes en Cas- 
que ovale, aigu, d’un rose pâle ou un peu cendré, ponctué en 

edans, les 3 extérieures connées à la base; labelle d’un pourpre 
pâle, parsemé de papilles rouges; lobes latéraux linéaires et 
courts; lobe moyen étroit à la base, allongé, divisé au sommet 
en ? lobules courts, linéaires ou oblongs, très divariqués, quel- 
quefois presque horizontaux, avec un lobule intermédiaire fili- 
forme ; éperon descendant, presque 2 fois plus court que l'ovaire. 


— Mai, juin. Bois et coteaux secs des terrains calcaires. RR. Buttes de 
Marcilly, près Vendôme! (Nouel, Rolland). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne jusque dans le Daremark et dans les, 
îles de Gotland et d'Oeland ; Tauride et Caucase ; Sibérie. 


Observ. — La figure du Botanicon parisiense, citée par Linné, 
appartient soit à l’Orch, angusticruris Kranch., soit à lOrch. 
hybrida, tel que le figure Reichenbach ; Cest avec l'Orch. angus- 
ticruris seulement que lOrch. militaris peut être confondu dans 
notre région et l’a été souvent, je crois ; il en diffère par la colo- 
ration tres pâle du casque et par la disposition divariquee des 
lobules du lobe moyen. Dans les hybrides cités plus haut, le 
casque est d’un rouge brun et les lobules du lobe moyen allongés- 
linéaires, seulement un peu divergents. 


953. Greh.purpureaHuds. Angl.ed.1,33%, Em. Mart. cat, 266. 
O, fusca Jacq. Austr. IV. 307.—{0. pourpré). Tubercules gros, ovoïdes : 
tige robuste, de 5-8 décim.; feuilles ovales et ovales-lancéolées ; 
fleurs en grappe un peu lâche, quelquefois très allongée (jusqu'à 
30 cent.); bractées 5-6 fois plus courtes que l'ovaire ; divisions supé- 
rieures du périanthe conniventes en casque ovale-aigu, d'un 
rouge brun, parsemé de points plus foncés, les 3 extérieures 
brièvement connées à la base; labelle d’un pourpre très pâle, 
presque blanchâtre, parsemé de papilles rouges, élargi à la base, 
court: lobes latéraux linéaires, rapprochés des ? lobules du lobe 


— 071 — 


moyen qui sont toujours sensiblement plus larges, subquadran- 
gulaires, tronqués et denticulés à la base, avec une très petite 
dent intermédiaire ; éperon environ ? fois plus court que 
l'ovaire. %. 4 


— Mai, juin. AC. dans les bois des terrains calcaires; AR. dans le Perche, 
aux environs de Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusque dans le Danemark ; 
Asie-Mineure, Caucase. 


Observ.— La forme du labelle est extrêmement variable dans cette 
belle espèce, et dans certaines formes anormales il peut même être 
entier, seulement denté au pourtour, sans traces de lobes et lo- 
bules ; l'Orch. purpurea se distingue pourtant assez sûrement des 
espèces voisines par la forme de son labelle, toujours relativement 
court, à lobules rapprochés des lobes latéraux, et 2 ou 3 fois aussi 
larges qu'eux ; la coloration foncée du casque et la disposition 
peu divergente des lobules du lobe moyen ne permettent pas la 
confusion avec l’'Orch. militaris. | 


X Orch. angusticruris Franch. in Humnicki Cat. plant. 
nouv.,Orl. p.27, (sans descrip.). Orch.hybrida, Boreau. F1. du centre, 
ed. 3, vol. II, p. 643 (an Boenngh ?); Orch. simio-purpurea Weddelli 
Mss.,ex Gren. et Godr. fi. fr. 111,291. (O. à jambes étroites). — Certai- 
nement issu de l’Orch. simia et de l’Orch. purpurea, mais voisin sur- 
tout de ce dernier dont il a le casque foncé et le port; il n’en dif- 
fère que par son labelle étroit à la base, à lobe moyen allongé 
et profondément divise en deux lobules linéaires (avec une petite 
dent intermédiaire), écartés des deux lobes latéraux et de la 
même largeur qu'eux ; la couleur du labelle et la disposition des 
papilles sont les mêmes que dans l'Orch. purpurea. 


— Mai, juin. Bois et coteaux des terrains calcaires, partout où lOrch. simia 
et l’'Orch. purpurea végètent ensemble : Pruniers ; Gièvres; Noyers, aux car- 
rières de Belleroche; Cheverny; Cour-Cheverny ; Chitenay ; forêt de Russy; 


Mer ; Herbilly ; bois de Fréchines ! ; environs de Mondoubleau. 


Observ. — On distingue dans l’Orch. angusticruris deux formés 
extrêmes, que l’on serait tenté de considérer comme des produits 
de croisement inverse, s'ils n’étaient reliés par de nombreux inter- 
médiaires ; l’un rappelle davantage l’Orch, simia, par sa grappe 
courte et serrée, ses lobes et lobules étroitement linéaires, souvent 
un peu recourbes en avant. + 

L'autre forme a les fleurs plus grandes, la grappe lâche et al- 
longée de l'Orch. purpurea, les lobules sont moins étroits, quoi- 
que linéaires ; cette forme paraît plus rare que la précédente; je 
l’ai rencontrée seulement dans le parc de Chitenay, ou lOrcA. 
angusticruris est particulièrement abondant. : 

Je n’ai pas cru devoir conserver le nom d’Orch. hybrida pour 
l’'hydride né de l’Orch. purpurea et de YOrch. simia, parce que 
l'origine de la plante de Boeninghausen me paraît tout-à-fait obs- 
cure. En décrivant pour la première fais cette plante dans le 
Flora excurs. I, p. 125, Reichenbach pere fait observer qu’il n’a vu 
aucun des spécimens de Boeninghausen et il ajoute qu’il consi- 
dère lOrch. hybrida comme intermédiaire entre l'Orch. mulitaris 
et l'Orch. fusca (Orch. purpurea). D'autre part, M. Reichenbach fils, 
qu’on doit supposer avoir connu la plante de son père, figure 
dans les Icones fl. Germ. XIII, tab. 25, sous le nom ®Orch. 
hybrida et sans en indiquer l’crigine, une plante si semblable à 
l’'hybride de FOrch. simia et de VOrch. purpurea que M. Boreau na 
pas hésité à considérer cet hybride comme étant la plante de 


Boeninghausen. Cet avis n’a pas du reste été partagé par Grenier 
et Godron, ni par la majorité des auteurs qui, revenant à l’opi- 
nion de Reichenbach père, considèrent l’Orch. hybrida comme 
constituant l’hybride de l’Orch. purpurea et de l'Orch. militaris. 

Devant ces divergences d’opiaion, j'ai cru devoir reprendre un 
nom d’herbier que M. Humnicki a publié, en l’appliquant 
plus particulièrement à une forme spéciale de l’hybride, plus 
voisine de l’Orch. simia que de l’Orch. purpurea, 


954. Or. simia Lamk. fl. fr. III. 507; Lefr. cat. 24: Em. Mart. 
cat. 266 (O. singe). — Tubercules entiers, ovoïdes ; tige de 3 à 5 
décim.. ; feuilles obovales oblongues : fleurs en grappe courte assez 
serrée; bractées très petites, 4-5 fois plus courtes que l'ovaire; 
divisions supérieures du périanthe réunies en casque ovale-acu- 
miné, rose ou d’un blanc cendré, un peu ponctué en dedans, les 
3 exterieures connées à la base; labelle pâle, lavé de rouge sur les 
bords, très étroit à la base, à lobes tous porrigés, recourbés en 
avant ; lobes et lobules très étroitement linéaires, tous égaux 
entre eux ; éperon blanchâtre, 2 fois plus court que l'ovaire. %. 


— Mai, juin. Bois et coteaux secs des terrains calcaires. AC. Pruniers; 
Langon; Gièvres ; coteaux de la vallée du Cher; Cheverny; Cour-Cheverny ; 
Chitenay; Cormeray ; forêt de Russy; les Montils ; Chaumont; coteaux de la 
Beauce et du Loir, 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et australe; R, dans la région occi- 
dentale ; se retrouve dans l’Asie-Mineure et dans le Caucase, 


Observ. — Espèce caractérisée surtout par la coloration très 
pâle du casque ; par son labelle teinté de rouge et dont les lobes 
sont tous recourbés en avant. J'en ai observé une forme dé- 
pourvue d’éperon, à la montée de la forêt de Russy, près de 
Saint-Gervais. 


955. OGrch. mascula L. sp. 1333; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 
267. (O0. male). — Tubercules entiers ; tige de 2 à 4 décim., feuilles 


ovales-oblongues, quelquefois parsemées de taches noires; fleurs. 


purpurines ou très rarement blanches, en grappe lâche; bractées 
presque aussi longues que l'ovaire, uninervées, souvent colorées ; 
divisions latérales externes du périanthe ovales-lancéoiées, ob- 
tuses ou un peu aiguës, très étalées ou tout-à-fait redressées ; 
labelle parsemé de longues papilles veloutées, largement obovale, 
érodé tout autour, obscurément trilobé, à lobes élargis, égaux 
entre eux, tronqués ou arrondis; éperon cylindro-conique, un 
eu renflé au sommet, étalé ou ascendant, égalant presque 
’ovaire. %. . 


— Mai, juin. Bois, prairies, pelouses. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure ; Perse; Cau- 
case;Oural; Afrique septentrionale, 


956. Orch. laxiflora Lamk. fl. fr. III. 504; Lefr, cat. 23; 
Em. Mart. cat. 267. (O. laxiflore). — Tubercules ovoïdes entiers; 
tige de 3 à 6 décim.; feuilles dressées, étroites, aiguës, pliées en 
gouttière ; fleurs en grappe lâche allongée ou raccourcie ; bractées 
plurinervées, colorées, les inférieures egalant au moins l'ovaire ; 
divisions supérieures du périanthe purpurines, les 2 extérieures 
latérales redressees ; labelle d’un pourpre souvent foncé, blan- 
châtre et moucheté de rouge à la base, de forme assez variable 
d’ailleurs, peu profondément trilobé, à lobes latéraux élargis, 
arrondis ou tronques, denticulés, rabattus, plus rarement un peu 


— 013 — 


étalés, le moyen tres variable, quelquefois presque nul; éperon 
horizontal ou ascendant, environ d’un tiers plus court que 
l'ovaire. 


Varie : 


a. Lamarkii. — Lobe moyen beaucoup plus petit et plus court que les 
latéraux, ou presque nul ; labelle à bords rabattus sur les côtés 
fleurs d’un pourpre très foncé. 


B. palustris. O. palustris Jacq. Coll. I, 75; Em. Mart. cat. 268. — 
Labelle presque plan, à lobe moyen aussi long ou mème un pu 
plus long que les latéraux, entier ou émarginé, fleurs d’un pourj re 
moins foncé; feuilles très étroites, 


— Mi, juin. Prairies humides ou tourbeuses. La var. a est C. dans toute la 
Sologne, la vallée du Cher, la vallée de la Cisse, du Loir; la var. b. a été ob- 
servée une seule fois à Gièvres, dans un pré avoisinant la Grange de Rère 
(Em. Martin); marais de Poulines, près de Vendôme ! 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, australe et orientale ; Asie-Mineure 
Caucase ; Perse. 


X Orch. alata Fleury Orch. des env. de Rennes, p. + 
Orch. Morio laxiflora Reut. in Rchb. Icon. vol. XII, p. 50, tab. 4], 
fig. 2. (0. alé). — Très probablement hybride de l’Orch. Moro etde 
l'Orch. laxiflora, et parfaitement intermédiaire entre les deux; son 
port est souvent celui de l'Orch. Morio, mais bien plus robuste ; 
les divisions supérieures du périanthe ne sont pas conniventes 
en casque, les latérales externes étant toujours relevées ou, tout 
au moins très étalées; leur coloration et leur forme sont à peu 
près celles de l'Orch. Morio. I1 se distingue plus facilement de 
VOrch. laxiflura par ses fleurs d’un pourpre moins foncé, par la 
forme des divisions externes du périanthe qui sont courtes et 
obtuses, les 2 latérales moins complétement redressées; les lobes 
latéraux du labelle sont aussi moins rabattus, les feuilles plus 
courtes, à peine canaliculées; certains individus sont d’ailleurs 
plus rapprochés de l'Orch. Morio, d’autres plus voisins de l’Orck. 
laxiflora ; les lignes verdâtres des divisions supérieures du pe- 
rianthe font quelquefois complétement défaut et les fleurs res- 
semblent alors davantage à Celles de l’Orch. laxiflora; mais dans 
ce cas la forme du labelle suffit pour faire reconnaître la plante ; 
les bractées supérieures sont souvent uninervées, les inferieures 
trinervées. 


— Mai, juin. AC. dans toute la Sologne, dans la vallée du Beuvron, et dans 
celle du Loir; environs de Mondoubleau (Legué), partout enfin où 
l'Orch. Morio et l’Orch. laxiflora végètent ensemble; l’'Orch alata occupe 
généralement la zone de terrain intermédiaire, ni très humide ni trop sèche, 
située entre les parties mouillées et les bas fonds des prairies où végète l'Orch. 
laxiflora et les rives plus sèches où se tient de préférence l’'Orch. Morio, 


Observ. — L'origine hybride de l’Orch. alata n'est guère dou- 
teuse, car on le trouve constamment dans la Sologne, toutau moOIns, 


partout où ses parents présumés croissent en mélange ou dans 
un voisinage immédiat; toutefois, il faut reconnaitre que d’une 
part sa fréquence, ce qui n’est point le fait ordinaire des Orch:- 
dées hybrides, et d'autre part les différences parfois légères qui 
le séparent de l’un ou de l’autre de ses parents, Sont de nature à 


jeter des doutes sur son origine et autorisent jusqu’à un certain 


— 574 — 


point l'opinion des botanistes qui ne voient dans l’Orch.alata qu'un 
lusus soit de l’'Orch. Morio, soit de lOrch. laxiflora. 


957. Grch. latifolia L. sp. 1334; Lefr. cat, 24; Em. Mart. cat. 
268. (O. à larges feuilles). — Tubercules palmés; tige fistuleuse, 
robuste, de 3 à 6 décim., couverte presque jusqu’au sommet de 
feuilles lancéolées, d’un vert foncé, souvent maculées de noir,dres- 
sées ou étalées; fleurs purpurines ou lilas, en grappe assez 
dense ; bractées plurinerveées, à nervures anastomosées, vertes ou 
rougeñtres, aiguës, toutes, ou les inférieures seulement, plus lon- 
gues que les fleurs, rarement un peu plus courtes : divisions supé- 
rieures du périanthe ovales, les ? externes latérales complétement 
redressées ou même déjetées en arrière, lancéolées; labelle par- 
couru de veines et parsemé de ponctuations d'un pourpre foncé, 
élargi, t'ilobé, le lobe moyen un peu plus long que les latéraux, 
tous ovales, denticulés ; éperon cylindro-conique, obtus, plus 
court que l'ovaire. %. 


— Juin. C. dans les prés humides, 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu'en Suède et en Norwège ; Asie- 
Mineure; Perse; Caucase; Sibérie; Afrique septentrionale. 


Observ. — L’Orch. incarnata L. fl. suec., séparé par son auteur 
de l’Orch. latifolia, surtout à cause de ses fleurs roses, couleur de 
chair, et de ses feuilles étroites, ne m’est pas connu en Loir-et- 
Cher; les feuilles cucullées au sommet que lui attribuent la plu- 
part des auteurs, après Koch, ne fournissent qu'un caractère peu 
précis se retrouvant plus ou moins accentue dans des formes 
qu’on ne peut séparer d’ailieurs de l’Orch. lahifolia, plante très 
polymorphe, dont l’Orch. incarnata n'est probablement qu’une 
variété plus grêle et à fleurs tres pâles, ainsi que Linne lui- 
même l’a présumé plus tard, dans son Mantissa II, p. 486. 

L'Orch. sambucina I,., qui appartient également au groupe des 
espèces à tubercules palmés, est facilement reconnaissable à ses 
fleurs jaunâtres, dont le labelle est ponctué de rouge ; ses brac- 
tées sont très grandes, pâles, à nervures tres anastomosées ; cette 
plante a été signalée au docteur Monin, comme ayant été trouvée 
à Selles-sur-Cher, dans un bois traversé par la route de Blois; 
elle n’a pu être retrouvée dans cette localité; mais sa présence 
en Loir-et-Cher est assez probable, car d’une part elle existe dans 
le Loiret.'au bois de Folleville près Oliver, et d’autre part elle a ete 
rencontrée dans les bois de Bucy, au nord de Beaugency, à 
quelques lieues des limites du département, 


958. Orch. maculats L. sp. 1535 ; Lefr. cat. A; Em. Mart. 
cat. 268. (O0, maculé). — Tubercules palmés ; tige grêle, non fistu- 
leuse, haute de 4 à 6 décim.; feuilles oblongues ou lancéolées, 
presque toujours maculées de noir ; fleurs d’un lilas pâle ou pres- 
que blanches, en grappe étroite, oblongue, assez serrée; bractées 
verdâtres, lancéolées-linéaires, trinervées, égalant au moins 
l'ovaire ; divisions externes du périanthe dressees, recourbées en 
arrière ; labelle veiné de lignes ou de macules foncées, suborbi- 
culaire ou plus large que haut, à 3 lobes peu profonds, les latéraux 
ovales-arrondis crenelés, le moyen plus petit et plus étroit; épe- 
ron cylindrique plus court que lovaire. ÿ' 


— Juin, C. dans les clairières des bois humides, dans les prés êt les 
bruyères, 

Distrib, géogr. — Toute l'Europe; Asie-Mineure ; Arménie; Caucase ; 
Sibérie, 


x LÉ 


10, 


41. 


; 22 45e 


Ps 


ES ER. CS EE | 


ot 
—) 
Qt 
| 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Divisions extérieures du périanthe rapprochées ou conniventes 
en casque avec les 2 internes. , . .. + ee + + + 
Divisions latérales extérieures du périanthe très étalées ou re- 
dressées, ou même déjetées en arrière. « , . +. 


Bractées inférieures égalant au moins les 2 tiers de l'ovaire. . . 
Toutes les bractées très petites, 4-8 fois plus courtes que l'ovaire. 
Labelle à lobes enroulés en tire-bouchon avant l’anthèse, le lobe 


moyen 6-8 fois plus long que la fleur. ., ., ..... +... 
‘Orch, hircina. (918). 


Labelle à lobe moyen court. «ss... 
Labelle plus ou moins distinctement trilobé, à lobes élargis : 


casque rougeâtre ou verdâtre ; fleurs longues de 1 cent. au 


RAS SCT ne sien: 28) lys CROP PA NTI IT PORN EAMNL 


Labelle trifide , à lobes étroits, le moyen bifide; casque d'un 
brun noir; fleurs longues à peine de 5-6 mill. , « . . . + + . 
Orch.ustulata, (950). 


Lobes du labelle indistincts ou n'atteignant pas le tiers de sa 
longueur; casque semi-globuleux, ©@rch. Morio. (919). 
Labelle très distinctement trilobé, à lobes élargis, égaux, attei- 
gnant environ la moïtié de sa longueur, «+ 
Casque ovoïde obtus ; labelle d’un pourpre foncé, velouté; fleurs 
à odeur suave, , 4 «se + + ++ X ©Orch. olida. 


Casque ovale acuminé; labelle d’un rouge livide ; fleurs ordi- 
nairement à odeur de punaisé, , «sv. 
; Orch. coriophora, (951), 


Casque d’un rouge brun, avec des ponctuations plus foncées, , 
Casque d’un rose très pâle ou cendré. , , . +... 
Lobe moyen du labelle divisé au sommet en 2 lobules courts et 
divariqués. , «+ + + + + . .« Orch. militaris. (952). 
Lobe moyen du labelle divisé en 2 lobules allongés, étroitement 
linéaires, recourbés en avant, , . Orch. simia, (954). 


Labelle élargi à la base, divisé au sommet en 2 lobules courts, 
beaucoup plus larges que les lobes latéraux auxquels ils 
sont presque contigus, , ,. ©Orch. purpurea, (953). 


Labelle étroit à la base, divisé au sommet en 2 lobules allongés. 
linéaires, environ de la largeur des lobes latéraux dont ils 
sont très distants. . , , »X Orch. angusticruris. 

Eractées plurinervées, au moins les inférieures, , + 


Bractées toutes uninervées. , , .« Orch. mascula. (955). 


Nervures des bractées toutes parallèles ; tubercules entiers. + 


Nervures des bractées réunies par des nervilles transversales 
anastomosées ; tubercules incisés-palmés ; . 54. 


— 576 — 


Divisions supérieures du périanthe purpurines ; labelle à lobe 
moyen très petit. . ,,... ©Orch. laxiflora, (956). 
12. Divisions supérieures du périanthe d’un rouge obscur et par- 
couru de lignes vertes ; labelle à 3 lobes distincts et presque 
égaux. Sa rat ieesie side es © js X O@rch, alata, 


Fleurs jamais jaunâtres ; grappe allongée., .,.. 0 ° 14, 
15. Fleurs jaunâtres, à labelle ponctué de pourpre, grappe courte, 


CONIQUE, » + + + + +  Orch. sambucina (en note). 


Tige fistuleuse ; fleurs d’un pourpre assez foncé ou d'un rouge 
Clair. ss: ss, Orch.'Ilatifolta (1) 


Tige solide ; fleurs blanches ou d’un lilas clair, à labelle tacheté 
de brun, 4... Orch, maculata. (958). 


_G. 358. OPHRYŸS (Ophrys). 


Divisions supérieures du périanthe complétement dressées ; 
labelle plus ou moins convexe, entier ou trilobé ; éperon nul; 
ovaire non contourné; pollinies fixées à deux rétinacles renfer- 
més dans 2 bursicules distincts. — Tubercules entiers. 


959. Ophr. aranifera Huds. fi. Angl. ed. 2, p. 392; Lefr. 
cat. 24; Em. Mart. cat. 269. (Ophr. araignée). — Tige de 1 à 3 dé- 
cim.; feuilles d’un vert glauque, noircissant par la dessiccation, 
ovales ou ovales lancéolées, obtuses; fleurs souvent peu nom- 
breuses, en grappe lâche; bractées d’un vert jaunâtre égalant 
l'ovaire ou même plus longues que la fleur ; divisions externes 
du périanthe d’un vert tres pâle, un peu jaunâtres, ovales- 
oblongues, obtuses, dressées, étalées, les 2 intérieures à peine 
plus courtes, un peu plus étroites, glabres ou pubérulentes; 
labelle obovale-orbiculaire, entier ou obscurément échancré au 
sommet avec une très petite pointe dans l’échancrure, convexe, à 
bords infléchis en dedans ; face supérieure du labelle d’un brun 
foncé, velouté, présentant à sa base 2 mamelons qui font quel- 
quefois un peu saillie sur les côtés, parcouru par des lignes lon- 
gitudinales pâles, glabres, réunies par une bande ou une tache 
egalement glabre; gynostème à bec court. — Après l'anthèse les 
fleurs passent rapidement au gris bleuàtre avec une teinte un peu 
jaunâtre sur les bords. ; 

— Avril, juin, Pelouses sèches des terrains calcaires. R. aux environs de 
Romorantin (En. Martin): Pruniers, à la Maison-Blanche ; Saint-Julien, pâtureau 
d'Olivet ; AC. sur les coteaux du Cher, de la Loire, du Loir, et aux environs de 
Blois, de Cheverny, de Cour-Cheverny, Chitenay, Cellettes, etc. 


Distrib, géogr.—- Europe moyenne, australe et orientale ; région pontique. 


960. Ophr. fuciflora Reichb. Icon. fl. Germ. vol. XIN, 
p. 55, tab. 109. Ophr. arachnites Reichart, fl. mϾn. franc. IH, 
p. 89. (O. à fleurs brunes). — Tige de 2 à 3 décim., assez grêle; 
feuilles d’un vert glauque, noircissant par la dessiccation ; fleurs 
peu nombreuses en grappe lâche ; bractées souvent Peu longues 
que l'ovaire, d’un vert pâle ; divisions supérieures du périanthe 
dressées, étalées, ovales-obtuses, d’un blanc teinté de rose, les 
2 internes lancéolées, au moins 2 fois plus courtes, brunes, ve- 
loutées, avec la pointe verte ; labelle grand, très convexe, large- 
nent obovale ou suborbiculaire, indivis ou obscurement trilobe, 


— 577 ee 


présentant à la base 2 gibbosités coniques, arrondi au sommet 
avec un appendice triangulaire, glabre, un peu jaunâtre, recourbé. 
en avant; face supérieure du labelle d’un brun brillant avec des 
nuances rougeâtres, veloutées, sauf au centre où elle présente des 
taches glabres diversement confluentes et simulant assez souvent 
2 croissants opposés dos à dos et entourés d’une bande à 3 échan- 
crures; gynosteme terminé en bec court et droit. %. 


— Juin. Coteaux secs des terrains calcaires. RR. Thoré, dans le parc de Ro- 
chambeau (Rolland) et sur le coteau qui s'élève vis-à-vis les carrières nou- 
velles du Breuil!. 


Distrib, géogr. —' Eürôpe moyenne ef australe; R. dans l’Europe orientale; 
se retrouve dans PAsie-Mineure, 


961. OGphr. apifera Huds fl. angl. ed. 1, p. 340. Lefr. cat. 
24; Em, Mart. cat. 270. (O0. porte abeille). — Tige de 3 à 6 décim., 
assez robuste; feuilles lancéolées ou ovales-oblongues, d’un vert 
pâle, noircissant peu par la dessiccation ; fleurs en grappe lâche ; 
bractées égalant presque la fleur, d’un vert jaunâtre; divisions 


supérieures du périanthe dressées, étalées, les 3 extérieures 


ovales-obtuses, rosées avec les nervures vertes ; les 2 divisions 
internes au moins 2 fois plus petites, triangulaires, veloutées, 
brunes ou fauves ; labelle très-convexe,-trilobé, à lobes latéraux, 


courts, Ciliolés, le terminal ovale-arrondi, beaucoup plus grand, 


terminé par un petit appendice glabre et recourbé en dessous 
entre les deux bords rabattus du labelle qui sont échancrés de 
chaque côté; face antérieure du labelle présentant vers la base 
deux mamelons obtus, velue-fauve et d’un pourpre brun velouté; 
marquée au centre d’une tache glabre et glauque parcourue ou cir- 
conscrite par des lignes jaunâtres ; gynostème allongé, flexueux. %. 


— Juin. Bords des bois, coteaux herbeux des terrains calcaires. AR. Pru- 
niers, parc de la Maison-Blanche (Em. Martin); Villeherviers, près de la 
Chansonerie (id.); Selles-sur-Cher, levée du canal du Berry (id.); Gièvres, bois 
du Poulinat et pré du chêne Rabateux ; Noyers, C. dans les carrières de Belle- 
roche; Châtillon-sur-Cher, à la Cave (id,); parc-de Cheverny ! ; Cellettes, à 


Lutaine ; Seur, bois du Moulin-Neuf !; parc des Montils! ; cà et Ia dans toute la 


. forêt de Russy!; Saint-Gervais!; Vineuil! ; la Chaussée-Saint-Victor ! ; forêt de 


Blois! ; R. dans le Perche ; Fontaine-Raoul (Legué) ; vallée du Loir (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, australe et orientale ; Afrique septen- 
trionale, 


962. Ophr. muscifera Huds. F1. angl. ed. I. p. 310; Em. 
Mart. cat. 270; Ophr. Myodes Jacq.; Lefr. Cat. p. 24 (O. porte 
mouche). — Tige de 2 à 6 décim., grêle; feuilles lancéolées, vertes ; 
fleurs en grappes lâches ; bractées égalant l'ovaire ou même la 
fleur; divisions supérieures du périanthe dressées-étalées, les 
3 extérieures verdâtres, ovales-lancéolées, obtuses, les 2 intérieures 
beaucoup plus petites, linéaires-filiformes, brunes et veloutées ; 
labelle dépourvu de gibbosités à la base, obovale-oblong, trilobé, 
les 2 lobes latéraux courts, linéaires, dirigés en avant, le lobe 
moyen peu convexe, obovale, assez allongé, divisé au sommet en 
2 lobules triangulaires ; face antérieure du labelle d’un brun rou- 
geûtre, veloutée, avec une large macule glabre, bleuâtre et subqua- 


drangulaire, placée un peu au-dessus du milieu; gynostème dé- 
pourvu de bec. %, 


— Mai, juin, Bois clairs des terrains calcaires. AR. Pruniérs, parc de la 
Maison-Blanche ! et bois de l'Abbaye (Em. Martin) ; Noyers, C, dans les- car- 


31 


— 918 — 


rières de Belleroche ! (Charlot) ; pare de Cheverny ! ; Cellettes, derrière Peaure- LA 

gard ! ; Saint-Gervais, à la montée de la forèt de Russy ! ; coteaux de Chaumont- | 

sur-Loire, dominant la route de Candé! ; bois avoisinant Avaray et Courbouzon 

au nord de la ligne (Roger) ; Mer, bois de Beaumont (id.) ; Lavardin (Nouel), 
Distrib, géogr, — Europe moyenne, depuis l'Angleterre.et le nord de l’'Espa 

gne, jusque dans la région danubienne et le le sud de la Scandinavie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


1 L Lapelle Andiviss de etes due n'ù 65 0:60 à 48 CNRS 2, 


Labelle distinctement trilobé ou subquadrilobé. , 4. 3, 


Divisions externes du périanthe d’un vert pâle ou jaunâtre ; 
labelle dépourvu d’appendice à la base. , 00,01: 
2, Ophr. aranifera (959). 


Divisions éxternes du périanthe rosées ; labelle terminé par un 
appendice recourbé en avant, Ophr. fuciflora (960), 


Labelle largement obovale-suborbiculaire avec un appendice 
recourbé en dessous ; divisions internes du périanthe ovales- 
3. triangulaires, , +5+#++++. Ophr. apifera (961). 


Labelle obovale-oblong, bifide au sommet; divisions internes du 
périanthe linéaires subulées, Ophr. muscifera (62). 


G. 359, HABENARIA (Habenaria). 


Rétinacles non renfermés dans un bursicule ; le reste comme 
dans le genre Orchis. — Souche à tubercules entiers ou palmés. 


963. H. Conopea. — Orch. Conopsea L.; Em. Mart. cat. 268; 
Lefr. cat. 24. Gymnadenia Conopsea Rob. Brown. (11. moucheron). 
— Tubercules palmés ; tige de 3 à 6 décim., grêle; feuilles d’un verë 
clair, lancéolées, aigués, étroites, pliées en gouttière; fleurs assez , 
petites (8 à 10 mill.), purpurines-rosces, plus ou moins odorantes 
formant une grappe compacte ou un peu lâche, allongée, accom- 
pagnées de bractées trinervées qui égalent l'ovaire où même la 
fleur; divisions externes du périanthe dressées-étalées, ovales, 
obtuses ; labelle largement obové, rétréci à la base, plus large 
que long, à 3 lobes courts, ovales, obtus ; éperon très-grêle, subulé, 
arqué, 1-2 fois aussi long que l'ovaire. %. 


— Mai, juillet, C. dans les prairies humides, 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, presque jusqu’à la zone arctique ; Caucase 
Perse; Sibérie, 


Observ. — La dénomination spécifique Conopsea, employée par 
la majorité des auteurs,est d’une orthographe vicieuse ; des 1859, 
M. Ascherson a écrit Conopea, ce qui est conforme à l’étymologie 
grecque. 
964. Hab. odoratissima. — Orch. odoratissima L..; Em, Mart. 
cat. 268. Gymnadenia o doratissima Rich. (/1. très odorante).— Voisin de 
l'Hab. Conopea, dont il n’est peut être qu’une variété ; il en diffère 
surtout par ses fleurs plus petites (5-6 mill. long.) en grappe 
plus courte et plus étroite, tout-à-fait cylindrique ; par son 


ei: CS. | 
’ » + L 


— 919 — 


label'e plus étroit, un peu plus long que large, par la brièveté de 
lPéperon qui ne dépasse pas l’ovaire; les fleurs sont très odorantes, 


— Juin. Prairies humides ou tourbeuses. R. Villeherviers, dans les prés 


_tourbeux du Rio-Mabon, aù baS du parc du Portail! (Rimbert). 


Ditrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Suède, 


965. H. viridis Rob. Br.-hort. Kew. V. 192. Orchis viridis 
Crantz ; Lefr. cat. p. 24; Em. Mart. cat. 269. (7/7. à fleurs vertes). 
— Tubercules palmés ; tige de 1 à 3 décim., couverte presque 
jusqu’au sommet de feuilles lancéolées-oblongues, les inferieures 
ovales ou obovales, très obtuses; fleurs d’un vert jaunâtre, en 
grappe allongée ,un peu lâche à la base ; bractées herbacées, pâles, 
trinervées, étroitement lancéolées, les inférieures ordinairement 
plus longues que la fleur; divisions supérieures du périanthe 
conniventes en casque court et obtus, ovales, les 2 intérieures 
linéaires ; labelle allongé, très étroit, quelquefois teinté de rou- 
geûtre, tridenté au sommet; éperon en forme de sac obtus. %. 


— Juin, juillet. Prairies un peu humides. AR. dans la Sologne (Em, Martin); 
Romorantin ; Lanthenay; Pruniers ; Villeherviers; Villefranche ; Gièvres; Bra- 
cieux; Tour-en-Sologne; Mont; Cheverny ; Gour-Cheverny ; R. dans la vallée 
du Loir (Nouel) ; Mondoubleau (Legué), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne (centrale et occidentale) jusqu’en Lapo- 
nie et dans la Russie arctique ; région pontique; Arménie ; Caucase; Sibérie ; 
Amérique boréale, 


966. K£. bifolia Aït. Kew. V. 195. Orchis bifolia L. sp. 1331; 
Lefr. cat. 24; Km. Mart. cat. 268. (1H. à deux feuilles). — Tuber- 
cules ovoïdes, entiers ; tige de 4 à 6 décim., portant vers sa base 
2 ou plus rarement 3 feuilles obovales, très atténuées à la base, 
comme pétiolées ; fleurs d’un blanc un peu verdâtre, odorantes, en 
grappe allongée, assez lâche; bractées vertes, lancéolées, souvent 
plus courtes que l'ovaire, périanthe à divisions supérieures 
étalées en croix; l’intermédiaire ovale, plus large que les latérales, 
un peu concave, recouvrant les deux divisions internes qui sont 
linéaires ; labelle pendant, très entier, étroitement lancéolé- 
linéaire, obtus, à peine plus long que les autres divisions; éperon 
arqué, un peu renfé et aigu au sommet, au moins 2 fois aussi long 
que l'ovaire, arqué, horizontal ou un peu incliné; loges des 
anthères très rapprochées et parallèles. %. 


— Mai, juin. Bois un peu couverts ; pâturages et bruyères, C. dans toute la 
Sologne, dans le Perche ; cà et là en Beauce, dans les bois à sol siliceux, 

Distrib, géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Suède ; la partie montagneuse de 
la région australe ; région pontique; Caucase ; Sibérie ; Afrique septentrionale, 


967. H. chicrantha Babingt. Transact. Linn. soc. vol. XVII, 
pars 3, p. 463. Orchis montana Schmidt; Em. Mart. cat. 268. 
(21, à fleurs pales), — Diffère de l’Æ. bifolia seulement par la forme 
de l’anthère dont les loges sont écartées et divergentes par la 
base ; la plante est plus robuste et les tiges portent presque tou- 
ours 3 à 4 feuilles assez amples, 


— Mai, juin. Bois couverts, surtout dans les terrains calcaires, AC, 
Distrib. géo5r. — La même que pour l'espèce précédente, 
: | 


: 


— 580 — 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Labelle trilobé ou denté au sommet ; fleurs purpurines ou ver- 
dâtres ; tubercules “palmes. . , . «sms ons eme 


Labelle très entier ; fleurs blanchâtres ; tubercules entiers. . . 


Fleurs purpurines, à labelle élargi, trilobé, ... 0 


leurs verdâtres à labelle linéaire-oblong, tridenté. , . . . . .. . 
| H. viridis (963). 


Eperon égalant l'ovaire. , . . .. IH, odoratissima (9,64). 


Loges de l’anthère rapprochées, parallèles, I, bifolia (966). 
Loges assez écartées, divergentes par la base . . . , , + «  « 


Eperon 1 à 2 fois aussi long que l'ovaire, KH. Conopea (963). 
( IH, Chlorantha (967). 


FAM. ILXX VII. ERIDEÆ. :Endl. 


IRIDÉES. 


Fleurs synoïques, régulières ou un peu irrégulières; périanthe 
supère, inséré sur l’ovaire et assez promptement caduc apres 
l’'anthèse, à 6 divisions bisériées, réunies à la base en tube distinct, 
ou seulement en anneau. Androcée: 3 étamines opposées aux 
divisions externes du périanthe; filets libres ; anthères linéaires, 
fixées par la base, à déhiscence longitudinale introrse. Gynécee : 
ovaire triloculaire; ovules nombreux dans chaque loge, anatropes, 
insérés sur des placentas pariétaux ; style trifide, à divisions fili- 
formes élargies seulement au sommet, ou très largement appen- 
diculées, petaloïdes ; capsule ovoïde-trigone ou elliptique; graines 
nombreuses et superposées, anguleuses ou globuleuses, quelque- 
fois ailées, pourvues d’un albumen abondant, corné. — Herbes à 
rhizome épais, charnu ou bulbiforme et entouré de membranes 
fibreuses ; feuilles linéaires, planes ou pliées en deux; inflores- 
cence en cyme quelquefois spiciforme et unipare. 


TABLEAU DES GENRES. 


Périanthe régulier, avec les 3 divisions externes étalées et réflé- 
chies ; rameaux du style pétaloïdes. , . , « . . IRIS (360). 


Périanthe irrégulier, subbilabié; divisions du style filiformes, 
seulement un peu élargies au sommet. GLADIOLUS (361). 


G. 360. IRIS (Iris) 


Périantle à divisions onguiculées, les 3 extérieures à limbe 
réfléchi en dehors ou très étalé, les 3 intérieures plus petites ; an- 


11 


SE. 


4 
# 
h 


— 581 — 


_ thères appliquées sur la face interne des divisions du style, celui- 
ci court, trigone, à 3 divisions appendiculées-pétaloïdes, stig- 


matifères à la face interne, un peu carénées en dessus, con- 
caves en dessous. — Rhizome épais, rampant ; feuilles pliées 
en dedans avec les 2 côtés exactement appliqués l’un sur l’autre ; 
inflorescence en grappe de cyme. 


963. XI. pseudo Acorus L. sp. 56; Lefr. cat. 35; Em. Mart. 
cat. 260. (Zr. faux Acorus). — Tiges florifères de 6 à 8 décim. 
robustes, dressées, arrondies ou un peu comprimées, divisées seule- 
ment au sommet ; feuilles d’un vert clair, largement linéaires 
aiguës, celles desrameaux stériles distiques, equitantes ; 2-5 fleurs 
longuement pédicellées,accompagnées de larges bractées (spathes) 
en partie membraneuses, ovales-lancéolées, et un peu renflées 
embrassant plus ou moins le pédicelle; périanthe jaune, très 
grand (8 à 10 cent.), brièvement tubuleux, à divisions inégales, les 
3 extérieures élégcamment veinées de lignes purpurines, à limbe 
étalé-réfiéchi, ovale, contracté en un onglet étroit, au moins moitié 
plus court que lui; divisions externes du périanthe dressées, 
étroitement lancéolées-spatulées, plus étroites et plus courtes que 
les divisions stigmatiques, celles-ci égalant à peine le tiers des 
divisions extérieures, obovales, divisées en deux lobes aigus et 
denticulées au bord externe; capsule oblongue-elliptique, obtu- 
sément trigone, distinctement apiculée; graines brunes. %,. 


— Juin, juillet. Bords des eaux. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Scandinavie ; Syrie ; Perse. 


969. X. fœtidissima L. sp. 57; Lefr. cat. 26. (Jr. très fétide). 
— Plante formant souvent de larges touffes; tiges florifères de 
4-6 décim., simples, comprimées avec un angle saillant ; feuilles 
d'un vert un peu glauque, aiguës; 1-3 fleurs longuement pédicel- 
lées, accompagnées de bractées engaînantes lancéolées-acuminées, 
scarieuses sur les bords; périanthe grand (diam. 6 à 8 cent.), 
à tube très court; divisions externes d’un violet bleuâtre, un peu 
livide, avec des stries anastomosées, plus foncées ; limbe ovale, 
oblong, obtus, réfléchi, contracté en un onglet jaunâtre 3 à 4 fois 
plus court que lui; divisions internes jaunes, seulement d’un 
tiers plus courtes que les externes, oblongues, émarginées ou 
brièvement bifides au sommet, atténuées en un long onglet 


_ linéaire; divisions du stigmate jaunes, moitié plus courtes que 


les divisions externes du périanthe, partagées au sommet en 
2 lobes obtus; capsule oblongue, amincie au sommet, mais non 
apiculée; graines rouges. %. — Plante exhalant une odeur fétide, 
souvent un peu alliacée. 


— Haies, bords des bois, dans les terrains calcaires. AR. Cour-Cheverny !; 
parc de Cheverny! ; les Montils ; forêt de Russy ! ; coteaux de la Loire! ; vallée 
de la Cisse! ; vallée du Loir (Nouei). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre jusqu’en Espagne 
et en ltalie; Algérie; Canaries, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleursjaunes; planteaquatique, KE. pseudo Acorus (9,68). 


Fleurs d’un violet bleuâtre; plante des bois et des haies, . , 
X. fœtidissima (969). 


Observ. — On cultive assez souvent, sur les fours ou sur les 


42) EUR 


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murs, l’Zr. germanica et plus rarement l’/r. pumila Jacq.; ce der- 
nier ne dépasse pas 15 cent.; ses fleurs sont grandes, d’un violet 
intense, plus pâles à l'onglet, sessiles; l’onglet des divisions 
externes est parcouru par une ligne barbue; les divisions inter- 
nes sont beaucoup plus courtes et dressées; la plante est origi- 
naire de la région Danubienne et du Caucase. L’Iris germanica 
L., est une plante élevée; ses fleurs, très grandes, sont d’un bleu 
violacé et leurs divisions presque égales entre elles, les extérieu- 
res réfléchies, barbues à l'onglet, les internes dressées, ondulées ; 
les bractées sont courtes, ovales, très renflées, scarieuses, si ce 
n’est à la base ; croît spontanément dans l’Europe centrale, 


G. 361. GLADIOLUS (Glaïeul). 


Périanthe irrégulier, subbilabié, très brièvement tubuleux, à 
divisions atténuées en long onglet; étamines ascendantes, rap- 
prochées sous les divisions supérieures; style allongé, filiforme, 
trifide, à rameaux stigmatiques blanchâtres, comprimés, dilates 
au sommet; graines discoïdes, étroitement ailées, — Inflores- 
cence en épi de cyme unipare. 


970. GI. illyricus Koch. in Sturm. Deutschl. fl. heft. 83, et 
Synops. ed. I. 804; GL. communis Lefr. cat. p.25. (GI. d'Illyrie). — 
Rhizome bulbiforme entouré de membranes fibreuses, réticulées 
au sommet, à mailles oblongues; feuilles nerveuses, étroitement 
lancéolées-linéaires ; grappe flexueuse, unilatérale, lâche ; bractées 
lancéolées, acuminées, herbacées, les inférieures égalant presque 
la fleur; périanthe d’un pourpre violacé, long de 3 cent. environ; 
divisions à limbe ovale, à peine aussi long que l'onglet; anthères 
plus courtes que leur filet, à oreillettes aiguës et divergentes ; 
lobes du style glabres dans leur moitié inférieure, dilatées au 
sommet en lame obovale fimbriée sur les bords ; capsule obovale, 
tronquée ou déprimée au sommet, trigone avec les angles aigus, 
surtout vers le haut. 


— Mai, juin. Bois et bruyères, RR, Parc de Chambord, dans les bruyéres da 
la plaine des Galops, non loin du mur d’enceinte, 


Distrib, géogr. — France occidentale ; Espagne ; Illyrie et Dalmatie; Italie 
australe; se retrouve en Orient, sous une forme spéciale, 


Observ, Le GT, illyricus est devenu très rare à Chambord, par 
suite des défrichements, mais il existait encore il y a très peu 
d'années dans la localité indiquée ici. A l’époque ou Morison 
dirigeait le jardin de Blois, la plante paraît avoir été plus 
répandue et dans son Histoire universelle des plantes, cet auteur la 
signale clairement dans le voisinage immédiat du château: Pro- 
venit in ericetis et neglectis intra septa Chambort sitis vix quingentis 
passibus a dicto palatio (Moris. Pl. hist. Univ. I, 343). Ce joli 
Glaïeul se retrouve d’ailleurs dans plusieurs bois de la Sologne 
orléanaise, à Pully, Lailly, Jouy-le-Pothier; il est probable que 
des recherches attentives le feront rencontrer sur les com- 
munes de la Ferté-Saint-Cyr, de Dhuizon, etc. 

On cultive assez fréquemment le Gl. communis L., peu distinct 
du GI. illyricus par ses anthères à oreillettes obtuses et presque 
parallèles, par sa capsule dont les angles plus prononcés sont 
comme Carenés, par ses graines plus largement 11668 ; c’est une 
espece commune dans les prairies de la France méridionale ; elle 
est presque indestructible dans quelques jardins de Blois, 


FAM,. LXXIX. AMARVYIELIELEDE/Æ, 


AMARYLLIDÉES. 


Fleurs synoïques régulières; périanthe supère, à 6 divisions 
bisériées, distinctes ou plus ou moins longement connées à la base 
les 3 intérieures présentant alors quelquefois à la gorge un tube ou 
une couronne pétaloïde. Androcée : 6 étamines insérées sur un dis- 
que épigyne ou à la base du tube du périanthe ; anthères à déhis- 
cence introrse s’ouvrant par 2 pores ou par? fentes longitudinales. 
Gynécée : ovaire infère, à 3 placentas pariétaux ; ovules nombreux, 
biseriés dans chaque loge; style filiforme, indivis, à stigmate 
simple ou trilobé; fruit capsulaire, à 3 loges dont la déhiscence 
est loculicide; graines subglobuleuses, pourvues d’un albumen 
charnu. — Herbes bulbeuses, à feuilles linéaires obtuses, toutes 
radicales et entourées d’une gaîne membraneuse, tronquée. 


TABLEAU DES GENRES. 


Périanthe à divisions presque libres, les extérieures moitié plus courtes 

que les intérieures et non accompagnées d’un tube pétaloïde. . 
GALANTHUS. 362, 

Périanthe à divisions presque libres, égales entre elles ou à peu près ; 
point de tubé pétaloïde. « + « 9 0 + + . + + + + LEUCOIUM. . 363, 


Périanthe tubuleux, au moins dans son tiers inférieur, à lobes égaux, 
accompagné d’un tube ou d’une couronne pétaloïde, , , . ,,.,. 


NARCISSUS, 364%, 


FG, 362. GALANTHUS (Galantine). 


Périanthe à divisions très brièvement connées à la base, les 
extérieures étalées, les intérieures presque moitié plus courtes, 
rapprochées en tube, mais non adhérentes; étamines insérées 
sur un disque épigyne, anthères s’ouvrant par 2 pores terminaux ; 
style filiforme, à stigmate obscurément trilobé. 


971. G. nivalis L. sp. 413; Lefr. cat. 25. (G. des neiges). Vulg. 
Perce-neige. — Bulbe ovoïde, entouré de tuniques membraneuses ; 
2 ou 3 feuilles planes, obtuses, à 3 côtes rapprochées, plus courtes 
que le scape, celui-ci un peu comprimé, fistuleux, ne dépassant 
œuère 2 décim., portant une seule fleur penchée accompagnée 
d’une bractée canaliculée membraneuse sur les bords et qui 
atteint environ la base de l'ovaire ; divisions externes du périanthe 
ovales-oblongues, blanches plus ou moins étalées, les internes de 
même forme, mais dréssées, rapprochées en tube, fortement 
échancrées au sommet, marquées en dehors d’une tache verte en 
ES de croissant, striées de vert intérieurement; capsule glo- 

uleuse. 


__— Février, mars. Bois frais et couverts, haies. C. autour de'’Souesmes 
(Larchevêque, d’après M. Le Grand); forêt de Choussy (Caarlot); Tour-en- 
Sologne, dans le parc de Villesavin !; cà et là dans les petits bois de la vallée 
de la Loire; Saint-Laurent-des-Eaux (Lefrou); Avaray, bois du Verdelet 
(Roger) et dans le parc du château (Séjourné) ; parc de Ménars (id.); Suèvres, 
au bord de la Tronne (Mme Horay); Vineuil, buissons de lile aux Bœufs!; 
entre Saint-Gervais et Chailles, au bas du coteau !; Candé, bois du Moirié, près 
de la Motte ! : Baillou, pré au-dessous du bois de la Taille (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis l'Angleterre et la Russie cen- 
trale jusque dans le nord de l'Espagne; Italie ; Macédoine ; se retrouve dans le 
Caucase. à 


G. 363. LEUCOIUM (Nivéole). 


Diffère du Galanthus par son périanthe campanulé dont les 6 di- 
visions sont presque égales et surtout par ses anthères qui 
s'ouvrent par ? lignes longitudinales. 


972. I. æstivum L. sp. 414. Lefr. cat. 25. (N. d'été). — Bulbe 
ovoïde, entouré de tuniques membraneuses ; 4-7 feuilles linéaires- 
obtuses, planes, plus Courtes que le scape, celui-ci haut de 3-6 
décim., comprimé-ancipité, surtout au sommet, et portant 3-8 
fleurs pédicellées, penchées, disposées en cyme contractée uni- 
latérale ; bractée accompagnant les fleurs lancéolée, concave, 
membraneuse blanchâtre, longue de 3-4 cent ; pédicelles très 
inégaux, les plus longs (4-6 cent.), dépassant la bractée ; divisions 
du périanthe ouvertes en cloche, ovales, blanches avec des stries 
Un extérieurement sous le sommet; style épaissi vers le 

aut.%. LE Qt D, 


— Avril; prairies humides. Abonde sur un espace très restreint dans un pré 
joignant au sud-est le château du Gué-de-la-Guette, commune de Fontaine-en- 
Sologne ; au-dessous de cette localité et le long du même cours d’eau on ren- 
contre quelques individus isolés jusque dans les prés de Lavau, commune de 
Cour-Cheverny. 


Distrib. géogr. — Europe centrale, depuis l'Angleterre jusque dans la région 
Danubienne ; France méridionale ; nord de lItalie ; Dalmatie ; Grèce; Asie-Mineure ; 
Caucase ; Perse, 


Observ. C’est par erreur que cette plante a été signalée par les 
auteurs de la Flore de France comme CC. dans le departement de 
Loir-et-Cher ; elle n’existe en réalité qu’au Gué-de-la-Guette, où 
sa station tres restreinte et placée dans le voisinage immédiat 
d’un jardin, doit faire naître des doutes sur la réalité de son 
indigenat. Lefrou l'indique aussi dans le pare de Cheverny où 
elle n'existe plus; elle y avait sans doute d’ailleurs été amenée 
du Gué-de-la-Guette en suivant le cours d’eau. Reneaulme a douné 
une bonne figure du Leucoium æstivum, sous le nom de Polyanthe- 
mum (Reneaulme Spec. hist. plant. p.100); mais il ne dit nulle 
part qu'il a connu la plante comme croissant en Sologne, ainsi 
qu’on en pourrait inférer d’une phrase de Boreau. 


caille à lots. nées à à inf à dé dt ii, 2 dt ft 


Re 


G+. 364. NARCISSUS (Narcisse). 


Périanthe tubuleux infundibuliforme, à 6 divisions égales 
accompagnées à la gorge d’une couronne pétaloïde en forme de 
coupe ou largement tubuleuse ; étamines insérées sur le tube, 
au-dessous de la couronne; capsule subglobuleuse, trigone, obo- 


_ vale ou presque arrondie. 


973. N. Pseudo-Narcissus L. sp. 114; Em. Mart. cat. 261; 
Lefr. cat. 25. (N. faux Narcisse). — Bulbe ovoïde ; feuilles dressées, 
linéaires-obtuses, un peu canaliculées, ordinairement plus 
courtes que le scape, celui-ci haut de 2-4 décim., comprimé-anci- 
pité et portant une seule fleur accompagnée d’une bractée engai- 
nante blanchâtre-scarieuse; pédicelle tres court ou assez allongé 
et dépassant alors la bractée ; fleur grande (4-5 cent.), penchée ; 
périanthe jaune, à divisions ovales-lancéolées, dressées-campa- 
nulées ; couronne largement tubuleuse, un peu évasée, crénelée 
ou lobée sur les bords, égalant environ les divisions et d’un jaune 
plus vifqu’elles. %. d 


— Mars, avril. Bois, prairies. AR. La Ferté-Saint-Cyr (Em. Martin) ; Fon- 
taine-en-Sologne, bois attenant au château du Gué-de-la-Guette!; prairies du 
val de la Loire, à Saint-Laurent-des-Eaux!; forêt de Blois à la Noue! Saint- 
Sulpice, au Fort à l'Ane; Averdon (Lefrou) ; Saint-Marc-du-Cor, à la Bigottière 
(Em. Desvaux). 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Hollande et en An- 
gleterre ; non observé en Orient. 


Observ. On cultive un certain nombre d’espèces de Narcisses et 
plus particulièrement le N. Jonquilla L,., de la region méditerra- 
néenne et le N. poeticus L., très répandu dans la région monta- 
gneuse ; Ce dernier est quelquefois transporté dans les prés avec 
les terreaux ; il s’y multiplie rapidement et peut alors pre 
tout-à-fait indigène; je l’ai vu dans ces conditions à Cour-Cheverny 
dans les prés de Lavau et à Candé sur les bords du Cosson. Le 
N. poeticus se reconnaît facilement à son périanthe à tube étroit 
et dont les divisions sont blanches, la couronne jaunâtre en 
forme de coupe évasée très courte (2 à 3 mill.), ondulée et ordi- 
nairement bordée de rouge. 


FAM. LXXX. DIOSCOREACEZÆ End, 


DIOSCORÉACÉES. 


Fleurs régulières, dioïques. Périanthe brièvement tubuleux- 
campanulé, à 6 divisions bisériées. Fleurs mâles : 6étamines oppo- 
sées aux divisions florales et insérées à leur base; filets libres ; 
anthères subglobuleuses, à déhiscence longitudinale introrse. 
Fleurs femelles: périanthe supère; ovaire oblong, trigone, à 
3 loges renfermant chacune 2 ovules superposés, suspendus, ana- 
tropes, fixés par le sommet à l’angle interne ; 3 styles libres au 
sommet; fruit bacciforme indéhiscent: graines globuleuses, 


_ 586 — 


pourvues d’un albumen charnu. — Plante grimpante, à feuilles à 


alternes ou opposées et dont les nervures secondaires sont 
distinctement anastomosées, : 


G. 365. TAMUS (Tamier). 


Caractères de la famille. 


974. . communis L. sp. 1458; Lefr, cat. p. 25; Em. Mart. 
cat. 260. (7, commun). — Rhizome charnu, napiforme ; tige her- 
bacée, grêle, grimpante, très allongée; pétiole presque aussi 
long que le limbe, avec 2 glandes à la base; limbe mince, pro- 
fondément cordiforme, à sinus largement ouvert, quelquefois 
obscurément trilobé, toujours acuminé avec une pointe filiforme ; 
5 à 7 nervures arquées-convergentes, les nervures secondaires 
distinctement anastomosées; fleurs en grappes axillaires, les 
mâles très grêles, lîches, égalant presque la feuille, portées par 
des axes filiformes et formées de Cymes réduites à 2 fleurs briè- 
vement pédicellées ; grappes femelles beaucoup plus courtes, pau- 
ciflores ; périanthe semblable dans les deux sexes, d’un vert jau- 
nître, petit (diam. 4 mill.); baies globuleuses, rouges ou plus 
rarement jaunâtres. 


— Mars, avril; fr. juillet. AC. dans les bois un peu couverts, 


Distrib. géogr., — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Perse; 
Caucase ; Afrique sept. ; 


Observ.— Le Sm. smilacifolia Jull. in Bor. fi, cent. ed. III, 638, a 
les baies jaunâtres et les feuilles plus petites ; il est difficile dy 
voir autre chose qu’une forme du 7’, communis, dont les baies 
passent du jaune au rouge ; il ma été signalé dans le parc de 
Chambord. 


FAM, LXXXI, KELHACE/Æ, End. 


LILIACÉES, 


Fleurs régulières, synoïques ou plus rarement dioïques. Pé- 
rianthe infère, presque toujours coloré-pétaloïde, tantôt urcéolé 
tubuleux ou campanulé, à 6 lobes ou dents, tantôt à 6 divisions 
conniventes ou étalées et presque complétement libres, à préflo- 
raison imbriquée ou les extérieures valvaires. Androcée : éta- 
mines hypogynes fixées soit sur le tube, soit à la base des 
divisions du périanthe auxquelles elles sont opposées ; filets 
libres ou connés ; anthères biloculaires, s’ouvrant par une fente 
longitudinale. (Grynécée : ovaire supère, triloculaire ; 2 ovules colla- 
téraux ou plusieurs ovules dans chaque loge, anatropes ou ortho- 
tropes, suspendus ou fixés par la base ou par le milieu à des pla- 
centas pariétaux ; 3 styles complétementconnés ou plus ou moins 
divisés ou lobés ; fruit tantôt bacciforme indéhiscent, tantôt 
capsulaire à déhiscence septicide ou loculicide; graines plus ou 
moins nombreuses, quelquefois réduites à 2 ou 3, pourvues d’un 


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— 581 — 


_ albumen assez ‘abondant. — Herbes vivaces, bulbeuses ou rhi- 
_ zomateuses; feuilles planes ou canaliculées ou fistuleuses, à 
- nervures parallèles, ou rarement anastomosées. 


TABLEAU DES. GENRES, 


Æ. ASPARAGÉES. Fruit bacciforme, indéhiscent. (Ex. V'Asperge, 
.le Muguet). 


B, LiLIACÉES. Fruit capsulaire, à déhiscence loculicide; feuilles 
paraissant avec les fleurs. (Ex, la Tulipe, le Lys). 


€. COLCHICACÉES. Fruit capsulaire, à déhiscence septicide ; 
fleurs paraissant à l'automne, avant les feuilles, 


A. ASPARAGÉES, 


a. Plantes pourvues de feuilies squamiformes, mais présentant 
desrameaux aplatis ou aciculaires (cladodes) qui simulent 
des feuilles. (Ex. l'Asperge, le petit Houx.) 


Fleurs pédicellées, placées à l’aisselle d’une écaïlle membraneuse; cla- 
dodes aciculaires, . . ss 00 0 o + +: + + ASPARAGUS, 366, 


Fleurs sessiles, placées presque au centre de cladodes ovales, piquants. 
RUSCUS. 367, 


b. Plantes pourvues de vraies feuilles. (Ex. le Muguet). 
+ Styles connés; périanthe tubuleux ou campanulé-globuleux. 


Périanthe tubuleux ; tige feuillée. , ,.,,... +.  POLYGONATUM. 368, 


Périanthe campanulé-globuleux; feuilles toutes radicales, ,.,,.,., 
- CONVALLARIA, 369, 


71 Styles distincts; divisions du périanthe libres, étalées, les 
intérieures filiformes. 


Feuilles verticillées sous la fleur, , 99 ee + + ++ PARIS. 310, 


BB. LILIACÉES. 
a. Un rhizgome épais et court, à fibres radicales cylindriques 
ou renflées, 


Filets staminaux glabres, recouvrant l'ovaire par leur base dilatée; 
È plante élevée, met bieilet An o/ 0: 0! bé ao as e ASPHODELUS, 311, 


Filets staminaux glabres, filiformes, non dilatés à la base; , . , , . 
ANTHERICUM, 372. 


Filets staminaux velus-laineux ; plante basse, . , . . . .« SIMETHIS, 373, 
b. Un bulbe ou une tige renflée à la base et bulbiforme, 


+ /nflorescence en ombelle capituliforme, enveloppée avant l'an- 
thèse par 2 larges bractées membraneuses. 


Divisions du périanthe libres ou à peine connées à la base.  ALLIUM. 574, 


— 588 — 


++ Fleurs solitaires ou géminées, ou en grappe. 
* Fleurs bleues. 


Périanthe globuleux-urcéolé, à 6 dents courtes, , , . .. MUSCARI. 375, 
Périanthe à divisions distinctes ou connées seulement jusqu’au milieu 
et en cloche. L2 . . + .. 6 r» L . L1 L | Ds Dh | LA LA . . SCIELA: 316, 


* Fleurs jamais bleues ; divisions du périanthe libres. 
1. Bractées membraneuses hyalines. 
Périanthe blanc, à divisions étalées en étoile. .«  ORNITHOGALUM. 371: 


2. Bractées nulles, ou herbacées, ou seulement un peu scarieuses sur 
les bords. 


Périanthe campanulé, d'un violet pâle et marqué en damier. , , ., . « 
FRITILLARIA. 378. 

Périanthe jaune, campanulé : . «4 is one eds o ee  TOLIPRN OU 

Périanthe jaune, à divisions étalées en étoile , . . « «4 + «+ «+ GAGEA. 380. 


C. COLCHICACÉES. 


Périanthe campanulé, rétréci en long tube étroit, . ., . COLCHICUM. 381. 


AM. ASPARAGÉES. Fruit bacciforme, indéhiscent. 


G. 366. ASPARAGUS (Asperge). 


Dioïque par avortement; périanthe partagé presque jusqu’à la 
base en 6’ divisions dressées-campanulées ; 6 étamines à filets 
libres et insérés à la base des divisions ; style court à stigmate 
trilobé ; ovaire à 3 loges biovulées ; fruit bacciforme. 


9%5. Asp. officinalis L. Sp. 48; Lefr. cat. 2%; Em. Mart. 
cat. 239. (Asp. officinale). — Plante glabre; rhizome épais, émet- 
tant un gros faisceau de fibres radicales, et développant de nom- 
breux turions droits, blanchâtres, se développant entiges de 1 à 2 
m. dressées, anguleuses, très rameuses ; cladodes (ramules aplatis), 
aciculaires courts, fasciculés à l’aisselle d’une très petite feuille 
bractéiforme, membraneuse, rousse,ovale-acuminée existant éga- 
lement à la base de tous les rameaux ; fleurs solitaires ou géminees, 
naissant avec les cladodes et à leur base, à l’aisselle de la même 
feuille ; pédoncule égalantenviron la fleur,articulé versle milieu ; 
périanthe d’un vert jaunâtre, strié, à divisions obtuses; baies 
rouges. %. 


— Juin, juillet, Naturalisé et assez répandu dans la vallée de la Loire, sur les 
berges et dans les îles; J'Asperge ne croît pas d’ailleurs spontanément dans 
notre région, 


Distrib. géogr. — Toute la région maritime de l’Europe australe et occiden- 
tale, jusqu’au sud de la Scandinavie; déserts sablonneux du Caucase et de la 
Perse, 


: . — 


G. 367. RUSCUS (Fragon). 


Dioïque par avortement; périanthe à 6 divions libres étalées. 
Fleurs mâles : filets staminaux connés en tube à la base des di- 
visions du périanthe et portant au sommet 3 anthères. Fleurs 
femelles : tube staminal dépourvu d’anthères et entourant 
l'ovaire ; style très court, à stigmate capité, épais ; 2 ovules dans 
chaque loge; fruit bacciforme, 


976. Er. aculeatus L,. sp. 1174; Lefr. cat. 25; Em. Mart. cat. 
259. (Fragon épineux). Vulg. Petit houx. — Plante glabre; souche 
produisant de nombreux turions grêles ; tige de 5 à 8 décim., 
striée-anguleuse, rameuse; feuilles bractéiformes, très-petites, 
triangulaires, acuminées, accompagnant les rameaux et les 
cladodes, ceux-ei ovales,-contournés et arrondis à la base, termi- 
nés par un assez long mucron spinuleux, très rigide; fleurs ses- 
siles, petites, verdâtres, placées un peu au-dessous du centre du 
cladode; divisions du périanthe inégales, les intérieures moitié 
plus étroites et plus courtes, les extérieures obtuses avec le som- 
met infiéchi en dedans ; baies rouges à la maturité. %. 


— Mars, avril. — Haies, bois secs. C. dans la Sologne et dans le S.-0. du 
département; çà et là dans la Beauce; le Perche, aux environs de Mondoubleau 
(Legué). 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Belgique et en Angle- 
terre; Asie-Mineure ; Caucase; Perse; Afrique sept, 


G. 368. POLYGONATUM (Polygonatum). 


._ Synoïque: périanthe longuement tubuleux, un peu dilaté au 

sommet, à 6 dents courtes, étalées ; 6 étamines dont les filets sont 
libres à partir du milieu du périanthe; style allongé: ovaire à 
3 loges biovulées, fruit bacciforme. — Plantes glabres, d’un vert 
pâle, un peu glauques; feuilles alternes ; turions d’abord courbés 
au sommet. 


971. P. vulgare Desf. Ann. du Mus. IX, p. 49; Em. Mart. 
cat. 259. (P. commun). Vulg. Sceau de Salomon. — Rhizome hori- 
zontal, épais, charnu, noueux avec des dépressions circulaires 
assez régulièrement espacées et d’où sont sortis les rameaux flo- 
rifères des années précédentes ; tige de 3 à 4 décim., dressée, 
simple, très anguleuse à l’état frais ; feuilies inférieures réduites 
à des gaînes membraneuses, les moyennes et les supérieures, 
ovales-lancéolées, obtuses ou arrondies au sommet, contractées 
en court pétiole; fleurs axillaires, penchées, articulées au som- 
met d’un pédoncule uniflore ou bifiore, 4-6 fois plus court que la 
feuille ; périanthe blanc, verdâtre et un peu barbu au sommet; 
filets des étamines glabres ; baies d’un noir un peu bleuâtre. %. 


- — Mai, juin, Bois et buissons des terrains calcaires. R. Noyers, carrières de 
Belleroche ! (Em. Martin); les Roches, près de Montoire (Rolland). Signalé à 
Chambord par le docteur Monin; je n’ai vu aucun spécimen de cette localité, 


Distrib, géogr. — Europe sépt., moyenne et austro-occidentale ; R. en 
Orient; Tauride et Caucase ; Sibérie; Dahurie; Japon, 


SES00 — 


7 


A 


k | 5 AR 
78. P. multiflorum All. F1. pedem. I, 131: Em. Mart. cat. 
259. Convallaria multiflora 1,.: Lefr. cat. 25. (P. multiflore). — Diffère 
de l'espèce précédente par ses pédoncules plus allongés portant 
ordinairement 3-6 fleurs; par ses étamines à filets velus ; par ses 
baies rouges ; la tige est arrondie à l’état frais, mais elle devient 
anguleuse par la dessiccation ; les fleurs sont un peu plus petites 
que celles du P. vulgare. 


— Mai, juin, C. dans les bois un peu couverts, 

Distrib. géogr, — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique; la région australe, 
dans les montagnes; Asie-Mineure; Caucase; Afghanistan; Dahurie, Sibérie; 
Japon. 


CONSPÉCTUS DES ESPÈCES. 


Tige anguleuse; filets staminaux glabres, P,vulgare, (977), 
Tige arrondie; filets staminaux velus, ss... ss. 
PF, muiltiflorum (978), 


G. 369. CONVALLARIA (Muguct). 


. 


Synoïque; périanthe court largement campanulé subglobuleux ; 
6 étamines insérées à la base du périanthe ; style indivis à stig-. 
mate trigone; ovaire à 3 loges biovulées ; fruit bacciforme. 


979. €. majalis L. sp. 451 ; Lefr. cat. 25 ; Em. Martin cat. 259. 
(M. de mai). — Plante glabre; rhizome assez grêle, rampant; 2 ou 
3 feuilles naissant du rhizome, ovales-lanceolées, aiguës, atte- 
nuées en pétiole inclus entre les gaines membraneuses ; pédon- 
cule radical, de 1 à 2 décim., se développant à côté des feuilles 
entre les gaines ; grappe de 4 à 9 fleurs très odorantes, penchées, 
accompagnées d’une petite bractée membrareuse moitié plus 
courte que le pédicelle; périanthe d’un blanc pur, largement 
campanulé-subglobuleux, divisé jusqu’au milieu en 6 lobes dont 
le sommet est recourbé en dehors, baie globuleuse, rouge à la 
maturité. %. 


— Mai, Bois couverts. AR. Villeherviers, bois sur la rive droite du Grand- 
Fossé, près des Roches! (Em. Martin); la Chapelle-Montmartin, tailles de 
Ruines (id.); Maray, bois à la Pélaudière (iä.); Noyers, au-dessus des carrières 
de Belleroche!; forêt de Choussy!; parc de Chitenay, où il n’est peut-être pas 
spontané ; forêt de Boulogne, à gauche de la route d’Huisseau à Bracieux, avant 
la ferme de Boulogne! ; forêt de Prunay (Séjourné) ; la Ville-aux-Cleres, forêt 
de la Gaudinière!; Sargé, bois des Galouris!; Cormenon (Legué), 


Distrib, géogr. — Europe sept., moyenne et australe, dans la région monta= 
gneuse ; Caucase: Sibérie; Dahurie ; Japon; Amérique sept, 


310. PARIS (Parisette). 


Synoïque ; périanthe à 8 (plus rarement 10 à 12) divisions pres- 
que libres, étalées, les intérieures beaucoup plus étroites linéaires ; 
étamines en nombre égal à celui des divisions du périanthe ; filets 
dilatés et réunis en anneau inférieurement; 4 styles ( plus rare- 
ment 5 ou 6), libres; ovaire à 4-5-6 loges multiovulées ; fruits 
bacciformes. | 


— L Fm 591 in 


980. P. quadrifolia L. sp. 527, (P. à 4 feuilles), — Plante 
glabre ; rhizome horizontal, allongé, assez grêle, un peu noueux ; 
tige de 2 à 4 décim,, dressée, simple, uniflore; feuilles réunies 
ordinairement au nombre de # (rarement 5-6) en un verticille placé 
sous le pédoncule, ovales, brièvement et brusquement acuminées, 
subsessiles, trinervées.'avec les nervures secondaires distincte- 
ment fanastomosées ; divisions du périanthe étalées, d’un vert 
pâle, les extérieures étroitement lancéolées acuminées, les inté- 
rieures filiformes, d’un tiers moins longues ; anthères plus courtes 
que les filets ; styles d’un pourpre foncé ; ovaire globuleux, d’un 
rouge brun ; baies d’un noir bleuâtre à la maturité. %. 


— Mai. Bois couverts. R. Cheverny, fossés des vieux châteaux de la taille et 
de l'Arche! (Moreau) ; bois touchant le Moulin-Neuf entre Seur et Cellettes !; 
Souday, bois d’aulnes, sur les bords du ruisseau de la Cour entre Taillefer et 
Chalopin (Legué), 


Distrib. géogr. — Europe sept., moyenne et austro-occidentale ; se retrouve 
dans le Caucase; Oural; Altaï, 


B. LiLtACÉES. Fruit capsulaire, à déhiscènce loculicide. 


G. 371. ASPHODELUS (Asphodèle), 


Synoïque; périanthe à 6 divisions étalées pendant l’anthèse ; 
6 étamines hypogynes, alternativement plus courtes, à filets 
dilatés à la base, arqués au-dessus de l'ovaire qu’ils recouvrent ; 
style très allongé, à stigmate capité; capsule trigone, un peu 
coriace ; graines à 3 angles, souvent solitaires dans chaque loge. 
ant à fibres radicales fasciculées, renflées; feuilles toutes 
radicales. 


981. Asph. albus VWilld. sp. II. 133. Var. sphærocarpus. 
Asph. sphærocarpus Gren. et Goûr. FI. de Fr, Il, 323. Em. Mart. 
cat. 258. Asph. albus Lefr. cat. 25, non Linné. (Asph. à fruits glo- 
buleux). — Plante glabre ; rhizome produisant de nombreuses 
fibres noirâtres, fasciculées, renflées-napiformes ; feuilles lar- 
gement linéaires, un peu en gouttière, plus courtes que le scape, 
celui-ci haut de 1 m. et plus, cylindrique, simple ou un peu 
rameux à la base de l’inflorescence; fleurs grandes (diam. 20 mill.), 
en grappe d’abord très serrée, puis allongée et un peu lâche ; 
bractées membraneuses, brunes, étroitement lancéolées, longue- 
ment acuminées et rendant l’épi chevelu au sommet; pédicelles 
plus courts que la fleur et la bractée‘ divisions du périanthe 
blanches avec une ligne brune au milieu, très étalées durant 
l’anthèse; filets des étamines un peu ciliés à la base; style éga- 
lant presque le périanthe; capsule sphérique (diam. 7-8 mill.), à 
valves apiculées au sommet. %. 


émail. sim die té à dé sé ES 


— Mai, juin, Bruyères et bois clairs, AC. seulement dans la partie Est et 
Sud-Est de la Sologne, depuis le parc de Chambord, la forêt de Boulogne au 
poteau de Montfrault, Dhuizon, la Ferté-Saint-Cyr, Thoury, etc., jusqu’à Ville- 
herviers, Langon et Theillay; se retrouve à Noyers, dans la forêt de Grosbois et 
sur la rive gauche du Cher à Saint-Julien, Saint-Loup, la Chapelle-Montmartin, 


Distrib, géogr. — Le Centre et l'Ouest de la France, 


Observ, L'Asph. albus est représenté sous des formes assez 
diverses dans toute l’Europe occidentale et centrale. Plusieurs 


2e 0 


botanistes ont vu dans ces formes autant d'espèces particulières, 


qw’il leur aété du reste difficile de caractériser d’une façon appré- 
ciable et satisfaisante. L’Asph. sphærocarpus, se distingue des 
formes plus méridionales, d’après Grenier et Godron, surtout par 
ses capsules dont les valves ont leurs bords séparés après la 
déhiscence, par une fente ovale à la base, étranglée dans son 
milieu et très évasée au sommet et non pas par une fente régu- 
lièrement élargie de la base au sommet; dans les spécimens de 
Sologne que j'ai pu voir, ce caractère est loin d’avoir la netteté et 
la précision que suppose la description, et trop souvent il laisse 
l'esprit indécis. cé 

L’Asph. luteus L. sp. 48, originaire de la région méditerranéenne 
orientale et du Caucase, est complétement naturalisé et très 
abondant aux Montils, dans le parc du château, dans une allée 
bordant le Beuvron ; il se distingue facilement à ses fleurs jaunes 
et à ses tigesi couvertes de feuilles linéaires subulées, trigones. 


G. 372. ANTHERICUM (Anthéric). 


Diffère du genre Asphodelus seulement par ses filets staminaux 


filiformes, non dilatés à la base. 


98. Anth. ramosum L. sp. 445. Phalangium ramosum 
Lamk.; Lefr. cat. 25; Em. Mart. cat. 257. (Anth. rameux). — 
Plante glabre; rhizome horizontal, produisant des fibres cylin- 
driques ; feuilles étroitement linéaires, dilatées, blanchâtres à la 
base, plus courtes que le scape; celui-ci haut de 5 à 8 décim., 
raide, un peu flexueux et rameux dans sa partie supérieure ; fleurs 
assez grandes (diam. 12 à 15 mill.), en grappe simple ou un peu 
composée, lâche ; pédicelles égalant presque la fleur, accompagnés 
d’une bractéole squamiforme très courte; divisions du périanthe 
étalées en étoile durant l’anthèse, oblongues, obtuses, blanches, 
avec3 lignes jaunâtres ; capsule obscurément trigone. 


— Juin, juillet. Bois secs. RR. Noyers, au-dessus des carrières de Belleroche! 
(Charlot). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis le Danemark jusque dans PItalie 
centrale; se retrouve dans le Caucase et la Tauride; Afrique sept. 


G. 373. SIMETHIS (Simethis), 


Diffère des deux genres précédents par ses filets staminaux 
couverts de poils courts, tres serrés, laineux et par ses graines 
pourvues d’une arille. — Plante peu élevée, à feuilles toutes radi- 
cales et à scape rameux. 


983. S. bicolor Kunth Enum.I1V. p.618; S. planifola Gren. 
et Godr. F1. de Fr. III, 22; Em. Mart. cat. 257. Phalangium 
bicolor DC.; Lefr. cat. 25. (S. bicolore). — Souche épaisse émettant 
de nombreuses fibres radicales très allongées, cylindriques; 
feuilles étroitement linéaires, un peu canaliculees, souvent recour- 
bées et décombantes, dépassant les fleurs; scape haut de 1 à 3 
décim., flexueux, divisé au sommet en rameaux courts, souvent 
gémines, accompagnes d’une bractée membraneuse assez longue ; 
pédicelles plus longs que les bractéoles, égalant environ la fleur, 
rapprochés et comme fasciculés au sommet des rameaux; pé- 


— 593 — 


rianthe assez petit, (10 à 12 mill. de diam.}), à divisions étalées. 
blanchâtres, teintees de rose extérieurement, parcourues par 
5-7 nervures ; filets staminaux laineux presque jusqu’au sommet 

style grêle de la longueur des étamines ; capsule subglobuleuse, 
trigone à la maturité. %. 


— Mai, juin. Landes et bruyères. AC. dans l'Est et le S.-E. de la Sologne ; 
. se retrouve à Noyers, dans la forêt de Grosbois ! ; forêt de Choussy!; RR. ail- 
leurs : bois de Renay, près Vendôme (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l'Irlande jusqu’en Portugal, n’a 
pas été observé à l'Est au delà de la Toscane; environs d'Alger, 


à G. 314, ALLIUM (Ail). 


. Périanthe à 5 divisions uninervées, libres ou très brièvement 

| connées à la base, campanulées ou étalées en étoile; 6 étamines 

> opposées aux divisions du périanthe et insérées à leur base; 

._ filets staminaux plus ou moins dilatés et adhérents inférieure- 
ment, souvent alternativement tridentés ou trifides au sommet, la 
dent ou lobe intermédiaire portant l’anthère; style filiforme, à 
stigmate capité obscurément trilobé: capsule trigone à loges ren- 
fermant 1 à 2 graines. — Plantes bulbeuses à odeur forte; feuilles 
toutes radicales, mais s’élevant quelquefois assez haut sur le 
scape par suite du développement de leur gaine; inflorescence en 
ombelle simulant souvent un capitule, quelquefois entremêlée de 
bulbilles, toujours accompagnee d’une ou de plusieurs bractées 
membraneuses (spathes) qui l’enveloppent avant l’anthèse; pédi- 
celies naissant à l’aisselle de très petites bractéoles. 


934. AIL. vineale L. Sp. 428 ; Lefr. cat. 25; Em. Mart. cat. 254. 
(A. des vignes). — Bulbe accompagné de bulbilles ou caïeux sti- 
pités, tous renfermés dans une enveloppe commune, membra- 
neuse; feuilles fistuleuses, presque cylindriques avec un étroit 
sillon en dessus; scape cylindrique haut de 4-8 décim., recouvert 
jusqu’à la moitié par la gaîne de la feuille supérieure; ombelle 
capituliforme formée de fleurs entremêlées de bulbilles nombreux 
ou plus rarement de bulbilles seulement ; spathe ovale, concave, 
brusquement acuminée ; fleurs roses ; divisions du périanthe cam- 
panulées ; étamines exsertes, les 3 intérieures à filets tricuspidés, 
cos Fa pointes subulées-filiformes sont presque égales entre 
elles. %. : ; 


— Juin, juillet, Champs, vignes. C. 


Distrib. géogr, - Europe occidentale moyenne et australe, R. en Orient ; 
Amérique septentrionale. 


Observ. — Sous le nom d’Ail, on cultive fréquemment l’A/L. 
_  sativum L., originaire de l’Asie centrale (désert des Kirghis en 
Songarie) et naturalisé dans l’Europe australe ; il fleurit rarement; 
ses fieurs blanches ou rougeâtres sont du même type que celles 
de l’AU, vineale et l’inflorescence est également bulbifère. 


985. All. sphærocephalon L. sp 426; Lefr. cat. 2%; Em. 
Mart. cat. 255. (A. à téte ronde). — Bulbe ovoïde entouré de nom- 
breux bulbilles stipités renfermés dans une enveloppe commune 
membraneuse ; feuilles fistuleuses, plus ou moins exactement 
cylindriques selon qu’elles sont parcourues en dessus par un sillon 
plus ou moins prononcé, scape arrondi, haut de 4 à 8 décim., 


33 


— :594 — 


recouvert jusqu’au milieu environ par la gaine de la feuille supé- . 


rieure ; spathe ovale brièvement acuminée ; ombelle non bulbi- 
fère, multiflore, capituliforme, sphérique, ou ovale lorsque les 
pédicelles du centre sont plus allongés que les autres ; fleurs 
purpurines, rarement pâles; divisions du périanthe campanulées; 
étamines incluses, les 3 intérieures à filets triscupidés au som- 
met, avec les Eine lancéolées, tantôt :presque égales, tantôt 
assez inégales, l'intermédiaire anthérifère plus longue. %. 


— Juin, août. Champs pierreux, rochers des terrains calcaires. R. dans lar- 
rondissement de Romorantin (Em. Martin): Billy, carrières entre la route de 
Blois et la Sauldre ; Gièvres, vers Jaugy ; AC. aux environs de Blois dans toute 
la région calcaire, ainsi que dans les îles et le val de la Loire; R. aux environs de 
Vendôme: Lunay!; les Roches !, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et Australe ; Asie -Mineure ; Caucase; 
Perse ; Egypte; Algérie. 


Observ. — Le sillon qui s’observe dans la moitié inférieure 
et en dessus de la feuille est plus où moins prononcé, quel- 
.quefois presque nul ou apparent seulement au sommet, la partie 
inférieure de la feuille étant alors assez exactement cylindrique ; 
M. Boreau a distingué sous le nom d’All. Deseglisei la forme à 
feuilles nettement canaliculées ; elle est assez répandue à Cour- 
Cheverny et à Cellettes ; la forme à feuilles obscurément sillon- 
nées se rencontre plus particulièrement dans les îles de la Loire. 

On cultive partout sons le nom de Poireau, l’Allium Porrum L., 

ui n’est pour beaucoup d'auteurs qu’une forme à saveur douce 
4 PA IT. SR L.; le Poireau n’a été trouvé nulle part 
spontané. L’All. Ampeloprasum, qui en diffère surtout par ses 
fleurs très scabres sur les nervures, son bulbe entouré de nom- 
breux bulbilles et sa saveur âcre et alliacée, est cultivé assez 
rarement sous le nom de gros al; il est très répandu et tout-à- 
fait indigène dans l’Orient et en Algérie. 

La section Schænoprasum caractérisée par son périanthe dont les 
divisions sont étalées en étoile en même temps que les spathes 
sont brièvement acuminées, fournit plusieurs espèces très fré- 
quemment cultivées : 

L'Oignon (All. Cepa L ), spontané en Perse, dans le Khorassan, 
et dans le Belutchistan. 

L’Echalotte (4/1. ascalonicnm L.); Linné lui attribue pour patrie 
la Syrie et l’Asie-Mineure ; mais elle ne paraît avoir été observée 
nulle part réellement à l’étatsauvage ; la plante fleurit très rarement 
et M. Alph. de Candolle est porté à n’y voir qu’une modification 
de l’AU, Cepa. 

La Ciboule (A1. fistulosum L.), qui croît spontanément dans la 
Sibérie et dans l’Altaï, 

La Civette ou Ciboulette (AI, Schæœnoprasum L.), espèce très 
répandue dans toute la région montagneuse de l'Europe australe 
EHROenRe, dans la Sibérie et jusque dans l'Amérique septen- 

rionale. 


986 AlI. oleraceum L, sp. 429; Lefr. cat 25; Em. Mart. 
cat. 255. (A. des cultures). — Un seul bulbe ovoïde entouré de 
tuniques membraneuses ; scape de 4-6 décim., assez grêle, eylin- 
drique, recouvert jusqu’au milieu par la gaîne de la feuille supé- 
rieure ; feuilles fistuleuses semi-cylindriques, fortement striées et 
rudes en dessous ; deux spathes terminées en pointe très allongée, 
linéaire, dépassant beaucoup l'ombelle, celle-ci formée de fleurs 
peu nombreuses, assez lâches, accompagnées de bulbilles ; pédi- 
celles inégaux, étalés, les plus longs égalant 3 cent.; périanthe 
rose, campanulé, à divisions très obtuses ; étamines peu ou point 


— 595 — 


saillantes, à filets tous simples, subulés,; ovaire à angles sail- 
lants et chargés d’aspérités. %. 


— Juillet, août. Champs, lieux pierreux, bords des chemins. AR, Pruniers, 
terres de la Bézaudière et près du Gué du Moulin-Neuf (Em. Martin) ; Langon, 
champs du val du Cher (id.); Selles-sur-Cher, prés de la Thizardière (id.) ; 
Gièvres entre l’Escouriou et Jaugy (id.); collines de Soings!; Châtillon-sur- 
Cher! ; Cour-Cheverny, buttes du Carroir! ; bois du Moulin-Neuf entre Cellettes 
et Seur! ; Blois, friches derrière lAbattoir (Séjourné): Briou, friches avoisinant 
la Loire (Roger); Villedieu (Lefrou); Savigny (Diard). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la Suëde jusque dans la Russie 
centrale, 


_ Observ. — Des spécimens à feuilles comprimées, un peu 
élargies et qui paraissent se rapporter à la forme nommée par 
Boreau All. complanatum, ont été trouvés par M. Em. Martin à 
Pruniers, dans les terres de la Bézaudiere; Boreau y rapporte 
aussi, mais avec doute, la plante de Savigny récoltée par Diard. 


987 AI. paniculatum L. sp. 4%. AI intermedium DC.; 
Lefr. cat. 25 (A. paniculé). — Un seul bulbe ovoïde enfermé dans 
des enveloppes membraneuses ; scape de 48 décim., cylindrique, 
recouvert jusqu’au milieu par la gaine de la feuille supérieure ; 
feuilles fistuleuses, semi-cylindriques, canaliculées en dessus, 
fortement striées, et presque lisses en dessous ; deux spathes ter- 
minées par une longue pointe linéaire qui dépasse beaucoup 
l’inflorescence ; fleurs souvent très nombreuses ; pas de bulbilles 
dans l’ombelle; pédicelles tres inégaux, les plus longs atteignant 
jusqu'à 5 centim.; périanthe campanulé, rose, ou quelquefois d’un 
blanc sale ; étamines incluses ou très peu saillantes, à filets tous 
subulés ; angles de l'ovaire couverts d’aspérités. %, 


_ Juin, août, Vignes, champs incultes. R. Cour-Cheverny, dans le jardin et 
la vigne du presbytère, où il a peut-être été introduit par Lefroul!; les Montils, 
vignes du coteau de la Piaudière! ; Blois, coteau des Grouëts! ; Chouzy !; vignes 


de Savigny (Lefrou), ; 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie Mineure; Caucase 
Oural et Altaï; Madère ; Canaries. 


988 All. ursinum LL, sp 431; Lefr, cat. 25; Em. Mart. cat. 
255. (A. des Ours). — Plante à odeur alliacée très forte; bulbe 
étroitement oblong, entouré de membranes blanches très minces; 
scape de 2 à 3 décim., demi-cylindrique, avec 2 angles saillants 
sur le côté convexe, tout-à-fait nu ; ordinairement deux feuilles 
minces, lancéolées, aiguës, atténuées en long pétiole, celui de 1a 
feuille extérieure dilaté en une gaîne membraneuse qui em- 
brasse étroitement le bulbe, la base du scape et le pétiole peu ou 
point dilaté de l’autre feuille; 2 ou 3 spathes très minces, 
blanches. scarieuses; inflorescence sans bulbilles, en ombelle un 
peu lâche; périanthe d’un blanc de lait, à divisions étalées 
en étoile; étamines plus courtes que le périanthe à filets tous 
subulés ; capsule à 3 angles saillants. 


— Avril, mai. Bois humides et couverts. RR. dans l'arrondissement de 
Romorantin (Em, Martin) : Saint-Loup, bois du Fondereau!l; Mousseau, près de 
Saint-Aignan (Charlot). AR. ailleurs : Cheverny au pont de l'Arche et dans le 
pâtureau de Poëly ; Cour-Cheverny, à Pontchardon! ; bois humides et couverts 
de la vallée du Beuvron, depuis Bracieux jusqu’à son embouchure !; entre 


\f 


Chailles, et Saint-Gervais, au bas du coteau !; Candé, bois du Moirié! ; Vaiairé 
bois des Bernadettes!; Souday entre Taillefer et Chalopin (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Oural et Altaï ; 
Kamtschatka, $ 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles planes: A, ed: es sm. 
Feuilles fistuleuses avec ou sans sillon en dessus. . ..... 5. 
Feuilles linéaires, sans pétiole distinct; filets des trois étamines 
intérieures tricuspidés au sommet. à, 
Feuilles lancéolées, longuement pétiolées ; tous les filets 
subulés, Dee DU DU D pi ei à je De OX All. ursinum (9838). 
Inflorescence entremélée de bulbilles. Al. sativumn (on note). 
Inflorescence sans bulbilles, , . see e.s À. 


périanthe presque lisses. ... +... 
All. Ampeloprasum, var. Porrum (en note). 

Anthères jaunes; style exsert ; nervures des divisions du 
périanthe très scabres. . ............... 
All, Ampeloprasum (en note). 


Inflorescence formée de fleurs et de bulbilles, ou même exclusi- 
vement de bulbilles. . ., .….... sé... 6, 


(3 


| Anthères rougeâtres ; style inclus ; nervures des divisions du 


Inflorescence exclusivement formée de fleurs capsulifères, , .. 17. 


/ Etamines dépassant le périanthe; feuilles fistuleuses avec un 
| sillon en dessus qui les rend semicylindriques. , . . . . . 
All. vineale (984). 
Etamines égalant environ le périanthe; feuilles parfaitement - 
{ 


cylindriques-subulées, sans sillon en dessus. . , . . . . . 
All. ascalonicum (en note). 


Bulbes aggrégés, ou plus rarement solitaires et alors oblongs. 8. 
Bulbe solitaire, ovoïde ou globuleux-déprimé. , ,, + 1!. 


Trois étamines à filets tricuspidés. ,,.,... 0... 4 
Toutes les étamines à filets simples, subulés, , ....,.:.,. 10, 


Périanthe campanulé; feuilles fistuleuses avec un sillon en 

0 dessus, , « « « «+ All, sph@æœ@rocephalon (985). 
3 Périanthe en étoile; feuilles exactement cylindriques-subulées, 
sans sillon en dessus, All. ascalonicum (en note). 


Etamines égalant environ la moitié du périanthe ; petite plante à 
scape cylindrique, formant des touffes., , . ..,.,.+...:. 


10. All. schœnoprasum (en note). 


ventrue au milieu, ,.,.. All. fistulosum (en note). 


Filets des étamines intérieures triscuspidés: spathes mutiques, 
All, €Cepa (en note), 
Tous les filets simples ; spathes longuement acuminées, , .,. 12, 


1 

] 

| Etamines longuement exsertes; plante robuste à tige renflée- 
1f: 


— 597 — 


Inflorescence bulbifère, , . ..., All, olersceum (986). 
& Inflorescence sans bulbilles, . , All. paniculatum (987). 


G. 375. MUSCARI (Muscari). 


Périanthe urcéolé, ovoïde ou subglobuleux, ou presque cylin- 
drique, à 6 dents tres courtes ; étamines incluses, insérées sur le 
tube du périanthe; filets courts ; style filiforme ; capsule trigone ; 
graines subglobuleuses, peu nombfeuses dans chaque loge. — 
Plantes bulbeuses, à feuilles toutes radicales; fleurs en grappe 
simple, les supérieures presque toujours stériles. 


989. M. racemosum DC. fl. fr. 1II. 208 ; Lefr, cat. 5%; Em. 
Mart. cat. 256. (M. en grappe). — Feuilles étroites, sillonnées ou 
canaliculées, arquées-décombantes ; scape de 1 à 2 décim. ; fleurs à 
odeur de prune, d’un bleu foncé avec les dents blanches, horizon- 
tales ou arquées, formant une grappe ovoïde, assez courte et 
d’abord très dense ; périanthe ovoïde, resserré au sommet; cap- 
sule largement obovale à la maturité, à 3 angles très saillants. %. 


Varie : 

a. juncifolia, — Feuilles très étroites, larges à peine de 2 mill., 
parcourues en dessus par un sillon étroit ; fleurs petites attei- 
gnant à peine 3 mill.; capsule assez profondément échancrée 
au sommet; cette variété représente le type du M, racemosum 
de presque tous les auteurs, 


D. canaliculata, — Feuilles larges de 3 à 4 mill., ordinairement 
beaucoup plus longues que le scape, canaliculées; fleurs attei- 
gnant jusqu’à 4 mill.; capsules de la variété a, mais plus 
grandes; plante assez robuste: les feuilles ont jusqu’à 
40 cent. de longueur, 


— Mars, mai. Champs, vignes, jardins. AR. dans la Sologne; C. dans la 
vallée de la Loire et aux environs de Blois, surtout dans la région calcaire; 
vallée du Loir (Nouel). La var. b. à Romorantin (Em. Martin) et à Cellettes 
dans les vignes bordant le chemin de Seur à la Boissière. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, depuis l’Angleterre jusque 
dans la Russie méridionale; tout l'Orient, jusque dans le Caucase et la Perse 
Afrique septentrionale, 


Observ. — La var. b. canaliculata, signalée ici, est probablement 
le M. neglectum des botanistes du centre, mais il est douteux que 
ce soit l'espèce de Gussone; le port des deux plantes est d’ailleurs 
le même ; dans l’une et dans l’autre le scape est plus robuste, les 
fleurs plus grandes, les feuilles plus larges, que dans la forme 
typique du M. racemosum, canaliculées et non sillonnées; dans 
la plante du midi et de la Franche-Comté, qui semble devoir 
être rapportée au M. neglectum Guss., les capsules sont arrondies- 
déprimées au sommet, tandis que dans la plante de Sologne elles 
sont assez profondément échancrées ; la plante de notre région 
constituant ainsi une sorte d’intermédiaire entre la forme typique 
dont elle a les fruits et l’espèce de Gussone dont elle a les 
feuilles élargies, allongées, et les proportions robustes. 


990. M. Botryoides DC. F1. fr. III, p. 208 (M. botryoïde). — 


— 598 — 


Diffère du M. racemosum par sa grappe plus étroite, presque 3 
cylindracée, par ses fleurs plus courtes, subglobuleuses, par ses 
feuilles élargies dans leur moitié supérieure (4 à 8 mill.), très 
largement canaliculées. 


Mars, avril. RR. Saint-Laurent-des-Eaux, à Briou dans les prairies ou pâtis qui 
avoisinent la Loire (Roger) ; Vineuil, à gauche de la route allant de la levée de la 
Loire à Pimpeneau! ; petit pré en enclave sur la rive droite du Cosson, vis-à-vis 
Pimpeneau (Moreau) ; abondant dans un pré en enclave dèrrière la ferme de la 
Bouillie (Séjourné, Contant). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis la France jusque dans la région 
danubienne; Italie; Europe orientale ; Asie-Mineure et Caucase, 


Observ. — Le M. Botryoides, observé jusqu'ici seulement sur 
les communes de Saint-Laurent-des-Eaux et de Vineuil, sera pro- 
bablement retrouvé sur d’autres points de la vallée de la Loire. ‘ 


991. M. comosum Mill. Dict. n° 2; Lefr. cat.25; Em. Mart. 
cat. 257. (M. chevelu). — Bulbe très-gros; feuilles linéaires-élargies 
(6 à 10 mill.), canaliculées, longues de 3 à 4 décim..; seape égalant | 
ou dépassant les feuilles; fleurs en grappe assez serrée avant 
l’anthèse, mais s’allongeant beaucoup durant la floraison, à la fin 
très lâche et terminée par un faisceau de fleurs stériles, dressées, 
longuement pédicellées, renflées-claviformes au sommet, dun 
beau bleu ; fleurs 1 rtiles d’un brun livide ; pédicelles étalés, assez 
allongés ; périanthe tubuleux-urcéolé; capsules au moins aussi 
larges que hautes, obovales-triangulaires, %. — Les fleurs sont 
quelquefois toutes d’un blanc pur. 


— Mai, juin. C. dans les champs cultivés, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe orientale, australe et moyenne jusqu’en 
Belgique; Asie-Mineure, jusqu’en Mésopotamie; Caucase; Afrique septentrio- 
nale, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Grappe courte et serrée; toutes les fleurs très brièvement pédi- 
céllées,. Mougins à me divebete din) Ne 2, 

Grappe à la fin très lâche et allongée, terminée par un faisceau 

de fleurs stériles claviformes très longuement pédicellées ; 

\ fleurs fertiles livides, , ,.., , + « M. comosum (991), 


Feuilles étroitement canaliculées, linéaires (4 à 4 mill.), ou scu- 
lement sillonnées, junciformes (2 mill.); périanthe ovoïde, 

, | M. racemosum (989). 
Feuilles linéaires-élargies (4 à 8 mill,), très largement canali- 
culées ; périanthe subglobuleux, M. Botryoides (990), 


G. 376. SCILLA (Scille). 


Périanthe à 6 divisions libres, étalées ou campanulées et rappros= 
chées en tube dans leur moitié inférieure ; étamines naissant à la 
base du périanthe; filets filiformes, libres ou brièvement adhé- 
rents aux divisions; anthères insérées par le dos; style assez 
allongé ; stigmate obscurément trilobé; capsule trigone, à loges 


24 


ED —- 


renfermant une ou plusieurs graines. — Plantes bulbeuses, à 


feuilles toutes radicales. 


992. Se. autumnalis L. sp. 48; Lefr. cat. 25; Em. Mart. cat. 
254. (Sc. d'automne). — Bulbe ovoïde entouré d’enveloppes membra- 
neuses ; feuilles ne paraissant qu'après l’anthèse, plus courtes 
que le scape, étroitement linéaires, dressées ; scapes assez souvent 
réunis au nombre de 2 à 4, anguleux, un peu scabres, attei- 
gnant jusqu’à 3 décim.; fleurs d’un bleu cendré, en grappe lâche, 
à la fin allongée; bractées nulles; pédicelles dressés, égalant la 
fleur pendant l’anthèse, s’allongeant ensuite; périanthe à divi- 
sions étalées, oblongues-obtuses, à nervure brune; style persis- 
tant sur la capsule ovoïde et moitié plus court qu’elle ; graines à 
raphé saillant, mais dépourvu de mamelon arilliforme. %. 


— Août. Pelouses sèches et herbeuses des terrains siliceux. C. sur les 
pelouses aux bords du Cher (Em. Martin). Pruniers, bords de la Sauldre en 
aval des Quatre-Roues (id.); Vernou, pelouses du parc du château de la Borde 
(id.); herbages de la vallée de la Loire! à Avaray, Suèvres, Cour-sur-Loires 
Saint-Gervais, Candé, Chaumont; Marolles, à Pezay (Lefrou), 


_ Distrib. géogr. — Europe occidentale (depuis l'Angleterre jusqu’en Portugal) 


_et autro-occidentale; Asie-Mineure ; Caucase ; Afrique septentrionale. 


993, Se. bifolia L. sp. 443; Lefr. cat. 25; À denoscilla bifolia 
Gren. et Godr. fi. fr III, 187. (Sc. à deux feuilles). — Bulbe petit, 
ovoïde-subglobuleux; feuilles radicales ordinairement au nombre 


de deux linéaires-lancéolées, concaves, obtuses, formant par leur 


base une sorte de gaîne à la partie inférieure du scape, celui-ci 
grêle, haut de I à 2 décim.; bractées nulles ; pédicelles dressés, les 
inférieurs toujours plus longs que le périanthe; grappe courte, 
lche, subcorymbiforme par l’allongement des pédicelles infé- 
rieurs; périanthe d’un beau bleu, à divisions libres, étalées, 
oblongues-obtuses ; graines pourvues d’un gros renflement aril- 
liforme blanc. %. | 


Avril, mai, Bois frais et couverts. AR. Cellettes, bois de Montrion ! ; Candé, 
bois du Moirié!; Valaire, bois des Bernadettes! ; entre Chailles et Saint- 
Gervais, au bas du coteau de la forêt de Russy!; Blois, chemin creux des 
Grouëts (Séjourné) ; forêt de Blois, aux Vaux-Jagots! et au Fort-à-l’Ane, près de 
Saint-Sulpice (Séjourné). 

Distrib. géogr. — Europe moyenne occidentale (depuis la Belgique jusqu’en 
Italie) et austro-orientale; Asie-Mineure, - 


994. Sc. nutans Sm. Brit. I, 366; Lefr. cat. 25. Hyacinthus 
non scriptus L.;, Endymion nutans Dum. fl. Belg. p. 140 (Sc.penchée). 
— Bulbe assez gros, ovoïde; feuilles linéaires-lancéolées, large- 
ment canaliculées, dressées; scape de 3 à 4 décim., dépassant les 
feuilles ; bractées bipartites, membraneuses, bleues, à lobes 
lancéolés-subulés, égalant au moins le pédicelle, celui-ci plus 
court que la fleur, dressé ; grappe lâche, penchée; périanthe d’un 
bleu d'azur, campanulé, à divisions rapprochées en tube dans 
leur moitié inférieure, étalées, recourbées au sommet ; filets sta- 
minaux externes adhérents au périanthe dans presque toute leur 
longueur, les internes libres ; capsule ovoïde-trigone; graines 
peu nombreuses dans chaque loge et à ombilic nu. %. 


_— Mai, juin. Bois couverts, RR. dans l'arr. de Romorantin : Yvoy-le-Marron, 


dans la taille de la Garenne, près du château de Villebourgeon! (L. Gaullier) ; 


AR. dans larr. de Blois: Cheverny, bois de la taille de l'Arche, et près du 


LE EDP0 = 


Pont-Rouge! ; Fontaine-en-Sologne, au Gué-de-la Guette!: bois avoisinant le 
Beuvron, depuis PEracieux, jusqu'à Candé!; Monthou-sur-Cher!; bois de 
Vallières !; forêt de Russy à Vineuil; forêt de Blois aux Vaux-Jagots! ; bois du 
- Péril entre Chouzy et Coulanges (Séjourné); C. à Baillou, à Sargé et aux envi- 
rons de Mondoubleau (Legué); AC. dans la vallée du Loir (Nouel), 
Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre jusqu’en Espagne; 
Italie et Illyrie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Pédicelles dépourvus ‘de bractées. 44, ,!, 4 UT RER 2: 


_ 


1; Pédicelles accompagnés de bractées colorées, bifides. . . ... 
Se. nutans (994). 


Feuilles étroitement linéaires, développées seulement après l’an- 
thèse, 9. ee eo se. autumnalis (992). 


Feuilles largement linéaires, développées avant les fleurs, 
Se, bifolia (993). 


G. 377. ORNITHOGALUM (Ornithogale). 


Périanthe à divisions libres étalées ; 6 étamines insérées à la 
base des divisions ; filets dilatés inférieurement, subulés ; anthères 
fixées par le dos ; style assez allongé; stigmate obscurément tri- 
gone ; capsule ovoïde à 3 ou 6 angles; loges renfermant plusieurs 
graines un peu anguleuses. — Plantes bulbeuses, à feuilles toutes 
radicales ; fleurs épanouies vers midi, pendant un petit nombre 
d'heures et seulement lorsque le soleil luit. = 


995. Orn. umbellatum L. sp. 441; Lefr cat. 25; Em. Mart. 
cat. 355. (Orn. à fleurs en ombelle). Vulg. Dame d'onzge heures. — 
Bulbe ovoïde entouré de nombreux bulbilles produisant tous des 
feuilles et souvent des fleurs; feuilles arquées-décombantes, 
linéaires (3-4 mill, larg.), canaliculées, d’un vert foncé avec une 
bande blanche au fond ; scapes souvent plus courts que les 
feuilles ; fleurs grandes (diam.3-4 cent.), plus ou moins nombreuses 
(5 à 15), en grappe lâche, largement ovale ou corymbiforme ; 
bractées complètement membraneuses, blanches, linéaires-acu- 
minées, égalant ou dépassant un peu les pédicelles, ceux-ci très 
inégaux, les inférieurs assez allongés (3-6 cent.), dressés ou'étalés- 
ascendants, jamais défléchis après l’anthèse; divisions du 

érianthe linéaires-oblongues, blanches avec une bande verte sur 

e dos ; capsule grosse (12 à 15 mill. de haut.), ovoïde, tronquée 
au sommet, à 6 côtes très saillantes, équidistantes. %. 


— Avril, mai, Champs, vignes, jardins. AC., mais non partout: Romorantin ; 
Lanthenay; Pontlevoy ; les Montils ; Seur; Cellettes; Chitenay ; Cheverny ; 
Cour-Cheverny ; val de la Loire et du Loir ; R. dans le Perche, 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusque dans le sud de la Scan 
dinavie ; Afrique septentrionale. 


Observ. — L'aspect de l'inflorescence est très varié; une 
forme assez répandue dans la vallée de la Loire, a les pédicelles 
dressés, les inférieurs bien plus allongés, de facon à constituer 
une grappe très exactement corymbiforme ; c’est [a plante figurée 
par Reneaulme, Spec. p. 86, et que M. Boreau, en citant cette 


— 601 — 


figure paraît considérer comme le type de l’Orn. umbellatum, 
Une autre forme, que j'ai observée surtout dans les terrains cal- 
caires, mais qui croît aussi dans les champs du val de la Loire, 
est remarquable par ses fleurs peu nombreuses dont les pédicelles 
sont arqués-ascendants, les inférieurs n’atteignant pas le sommet 
de l’inflorescence, ce qui rend la grappe ovale; les feuilles sont 
quelquefois, mais non toujours, plus étroites et plus courtes que 
dans là variété précédente ; c’est sur cette forme que Boreau a 
établi son Orn. angustifolium, autant que j'en puis juger par 
l'unique figure qu’il cite, ceile de Dodonœus, Pœmpt. 121; les 
spécimens de l’Orn. angustifolium, distribués par l’auteur de 
l'espèce lui-même ne me paraissant pas d’ailleurs propres à bien 
faire comprendre le type qu’il a voulu décrire. 


996. OGrn. divergens Boreau, Notes, 36 et fi. du Cent., ed. 2, 
p. 507. (Orn. divergente). — Diffère de l’espèce précédente par sa 
grappe souvent plus allongée, ovoïde-prismatique dans son 
ensemble, et surtout par ses pédicelles promptement refractés- 
ascendants après l’anthèse ; les fleurs sont plus ou moins, mais 
quelquefois très nombreuses, les bractées souvent plus courtes 
que le pédicelle, les côtes de la capsule équidistantes; les bul- 
billes qui accompagnent le bulbe mère et sont renfermés avec lui 
dans une tunique commune, ne produisent ni feuilles ni scape 
florifère, contrairement à ce qu’on voit dans l’Orn, umbellatum. 


— Avril, mai. AC. dans les champs de la vallée de la Loire! ; les Montils, 
dans les vignes avoisinant le cimetière!, 


Distrib. géogr. — Le centre et l'Ouest de la France, jusqu’en Bretagne; la 
région méditerranéenne jusqu’en Grèce, 


Observ. — L'Orn. divergens est très voisin de l’Orn. refractum 
Waldst. et Kit., de la Hongrie; ce dernier est beaucoup plus 
petit dans toutes ses parties et diffère en outre d’après M. Freyn, 
par ses capsules dont les côtes sont rapprochées deux à deux 
et non pas équidistantes, comme dans la plante de Boreau. 


997. Grn. pyrenaicum L. sp 410; Lefr.cat. 25; Em. Mart. 
cat. 254. (Orn. des Pyrénées). — Bulbe solitaire, ovoïde; feuilles 
assez largement linéaires (6 à 10 mill. }, allongées, légèrement 
canaliculées, persistant pendant l’anthèse, ou plus souvent dispa- 
raissant un peu auparavant (Orn. sulfureum Rœm. et Schult.); 
scape atteignant jusqu’à 1 mètre, cylindrique, lisse; fieurs d’un 
vert jaunâtre, très pâles, assez petites (diam. 12 à 15 mill.), en 
grappe allongée, lâche; divisions du périanthe linéaires-oblongues 
demeurant plus longtemps épanouies que dans les deux espèces 
précedentes ; capsule ovoïde-trigone, à 3 sillons assez profonds. 


— Mai, juin, Bois, haies, champs. C. dans dans toute la région calcaire ou 
argilo-calcaire. ? 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne, depuis l'Angleterre et la Belgi- 
que, jusqu’en Dalmatie et en Grèce : Asie-Mineure ; Mésopotamie; Caucase. 


Observ. — Dans les haies, les bois, les lieux ombragés, j'ai 
toujours vu les feuilles se flétrir et disparaître à peu près com- 
plétement avant la floraison ; mais lorsque la plante se développe 
dans les champs, il n’est pas rare de trouver un certain nombre 
d'individus présentant en même temps des fleurs et des feuilles 
encore vertes, à côté d’autres qui en sont dépourvus ; Boreau, 
suivant en cela l'exemple de plusieurs auteurs, a réservé le nom 
d’Orn. pyrenaicum pour les individus dont les feuilles persistent 


RÉ No 


ne. 
durant l’anthèse, appliquant la dénomination d’Orn. sulphureum à 
ceux qui n’en ont plus; en dehors de cette particularité, que lon 
ne peut guère considérer que comme un accident, les autres 
caractères proposés pour distinguer les deux espèces ne sont pas 
saisissables. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Scape ne dépassant guère 20 cent.; feuilles étroitement linéaires ; 
fleurs blanches, grandes (diam. 3 à 4cent.), ,. ,... 24 


& Scape de 8 à 10 décim.; feuilles largement linéaires; fleurs 
pâles, d’un vert jaunâtre, assez petites (diam, 42 à 15 mill.). 
O. pyrenaicum (997). 


Pédicelles dressés ou arqués après l’anthèse, , ,..,,,... 
» 9. O. umbhellatum (995). 


Pédicelles rofractés après l’anthèse, , ©. divergens (998). 


G. 378. FRITILLARJA ( Fritillaire }. 


Périanthe à G divisions dressées, campanulées,; pourvues 
d’une fossette nectarifère; 6 étamines insérées à la base des 
divisions du périanthe; anthères fixées au filet par leur 
base; style allongé, trifide ; capsule obovale, à 3 angles obtus ; 
graines comprimees. 


998. Fr. Meleagris L. sp. 436; Lefr. cat. 25. (Fr. Pintade). 
— Plante un peu glauque; bulbe petit, subglobuleux, produi- 
sant une seule tige de 3-6 décim., uniflore ou très rarement 
biflore, et quelquefois une feuille courte, filiforme ; feuilles cau- 
linaires peu nombreuses, éparses, linéaires-aiguës, un peu Cana- 
liculées ; fleurs penchées, grandes (4 à 5 cent.), d'un brun vio- 
lacé, à panachures plus pâles, disposées en damier, rarement 
tout-à-fait blanches ; divisions du périanthe elliptiques oblon- 
cues, obtuses, une fois aussi longues que les étamines ; capsule 
brièvement obovale, arrondie au sommet. %. 


— Avril, mai, Prairies, bords des bois. R, Prairies du val de la Loire à 
Saint-Laurent-des-Eaux! ; Mer, dans les prairies du val (Lefrou) : Candé, bois du 
Moirié!, 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale, 


Observ. — Cette jolie plante a été découverte vers la fin du 
XvIe siècle aux environs d'Orléans par l’apothicaire Caperon qui 
la communiqua à Clusius. Le botaniste blésois Reneaulme en 
donne une bonne figure, Specim. hist. plant., p. 147; et il la 
signale comme C, aux environs de Mer, avec sa variété à fleurs 
blanches ; la Fritillaire a conservé dans la vallée de la Loire son 
nom de coucous rouges, qu’elle portait déjà du temps de Re- 
neaulme: Rustici mercienses in agro Blesensi, apud quos frequens nas- 
citur, Cocous rouges vocant. 


G. 379, TULIPA (Tulipe). 


o 


Périanthe campanulé, à 6 divisions dépourvues de fossettes 


| de 
ay 
eL 


— 60 — 


nectarifères ; 6 étamines ; anthères linéaires, fixées par la base: 
style nul; Stigmate tripartite; capsule ovale-oblongue, trigone : 
loges renfermant de nombreuses graines planes. 


999. T. sylvestris L. sp. 438; Lefr. cat. 25. (7. sauvage), — 
Bulbe ovoïde entouré de membranes brunes, poilues en dedans, 
produisant rarement une feuille radicale en même temps qu’une 
tige florifère, celle-ci de 4 à 6 décim.,unifiore ou quelquefois 
biflore; feuilles caulinaires éparses, peu nombreuses (2 à 4), 
étroitement lancéolées-linéaires, souvent un peu ondulées ; fleurs 
grandes ( 4 à 6 cent.), penchées avant l’anthèse, puis dressées, 
jaunes intérieurement ; divisions du périanthe de largeur assez 
inégale, toutes acuminées et un peu poilues au sommet, les 
3 extérieures lancéolées, à pointe recourbée en dehors, souvent 
teintées de brun extérieurement, glabres à la base; divisions 
intérieures ovales-lancéolées, barbues inférieurement; filets sta- 
minaux poilus à la base; capsule une fois plus longue que large. %. 


— Mars, avril. Champs, vignes. CC. dans plusieurs vignes à Mer!; Menars; 
la Chaussée! ; coteau des Grouëts, depuis Blois jusqu’à Chouzy!; Cour-Che- 
verny, dans les vignes de la Borde, près de la Cadoisière ! ; Saint-Aignan, 
(Charlot). 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, depuis l'Angleterre et le 
Danemark, jusque dans le nord de l'Espagne ; Russie centrale ; Grèce, 


Observ. — Morison qui connut très bien les plantes intéres- 
antes des environs de Blois ne parle pas de la Tulipe, aujour- 
’hui si multipliée: faut-il en conclure qu’elle n’y existait point 

de son temps ?. La chose est assez probable, car la Tulipe sauvage, 
comme presque toutes ses congénères de l’Europe occidentale, ori- 
ginaires de l’Orient, ne se rencontre que dans les cultures. A l’ap- 
pui de l’étonnante rapidité de sa multiplication je puis citer la ioca- 
lité de la Cadoisière, près de Cour-Cheverny,quis’est constituée en 
moins de 20 ans, à l’aide d'un seul bulbe apporté du coteau des 
Grouëts, vers 1865. 6 

On cultive fréquemment le 7. gesneriana L., dont les brillantes 
variétés font l’ornement des jardins ; cette belle espèce observée 
surtout dans l’Altaï, le Caucase, l’Asie-Mineure, paraît croître . 
spontanément jusque dans les plaines du Danube inférieur. 

Le Lys blanc, Lilium candidum L., se trouve dans tous les jar- 
dins ; assez répandu à l’état subspontané dans la région medi- 
terranéenne orientale, c’est dans Ces dernières années seulement 
es 7 été rencontré réellement sauvage dans quelques vallées 

u Liban, 


G. 380, GAGEA (Gagea). 


Périanthe à 6 divisions libres, étalées durant l’anthèse; 6 éta- 
mines placées à la base des divisions du périanthe; filets fili- 
formes ; anthères insérées par la base; style simple à stigmate 
capité, obscurément trilobe ; capsule ovoïde-trigone; loges renfer- 
mant plusieurs graines globuleuses. — Plantes bulbeuses, à 
fleurs jaunes, épanouies seulement aux rayons du soleil. 


1000, G. arvensis Schult. syst. VII, p. 557; Em. Mart. cat. 
255. G. villosa Duby ; Lefr. cat. 25. (G, des champs). — Deux bulbes 
petits, inégaux, renfermés dans une enveloppe commune, mem- 
braneuse, brune ; ordinairement 2 feuilles radicales, étroitement 


AG — 


linéaires, canaliculées, plus longues que le scape, étalées-décom- 
bantes; scape de 6 à 15 cent.; 2 bractées lancéolées-linéaires, 

semblables à des feuilles, un peu poilues, opposées, placées à 14 
base de l’inflorescence qu’elles égalent presque; 6-20 fleurs jaunes, 

assez grandes (diam. 20 mill. environ), disposées en corymbe; 

pédicelles dressés, velus, très inégaux, les plus longs atteignant 

3 à 4 cent., tous munis d’une bractéole allongée-linéaire; divi- 
sions du périanthe étroitement lancéolées, velues, un peu ver- 
dâtres extérieurement. %. 


— Mars, avril. Champs, vignes. R. dans l’arr. de Romorantin (Em. Mart.): 
Lanthenay, terres entre la Dabinerie et les Mousseaux; Pruniers, champs au 
nord du bourg; Saint-Aignan (Charlot) : Cheverny!; Cour-Cheverny!; les 
Montils !; Candé. AC. dans toute la vallée et sur les coteaux de la Loire!, 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Danemark et en Bel- 
gique; Grèce; Asie-Mineure ; Caucase; Afrique septentrionale. 


Observ. — On rencontre assez fréquemment des individus de 


cette espèce qui présentent, soit vers la base du scape, soit plus 
souvent à la naissance des pédicelles, des agglomérations de très 
petits tubercules blanchâtres, tels qu’on en voit dans les inflo- 
rescences de beaucoup d’Allium. Morison a depuis longtemps 
constaté et figuré cette production anormale. 


1001. G. stenopetala Fries Mant. III,p. 23. (G. à pétales étroits). 
— Trois ou quatre bulbes arrondis, dont un seul entouré de mem- 
branes brunes produit la plante, les autres, moitié plus petits 
nus et demeurant stériles; une seule feuille (rarement 2) 
linéaire, plane, seulement un peu carénée sur le dos et plus 
longue que le scape, celui-ci ne dépassant guère 10 cent. 
un peu anguleux ; bractées foliacées, linéaires-lancéolées, souvent 
plus longues que les fleurs et tout-à-fait glabres: fleurs peu nom- 
breuses (1-5) en corymbe ; pédicelles glabres et inégaux (1-3 cent.) 
munis de bractéoles allongées ; périanthe semblable à celui du 
G. arvensis, mais d’un jaune plus pâle et glabre. %. 


— Mars. RR. Vineuil, champs entre Pimpeneau et la ferme de la Bouillie! 


Distrib, géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Danemark et dans 
le sud de la Suède ; région montagneuse de la Grèce et de la Tauride, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleurs et pédicelles velus; ordinairement 2 feuilles radicales; 
bulbes renfermés dans une enveloppe commune, .,.,,.. 
G. arvensis (1000). 

Fleurs et pédicelles glabres : ordinairement 1 feuille radicale ; un 
seul bulbe muni d’une enveloppe et accompagné de 2 ou 3 
autres plus petits et nus. . G. stenopetala (1001). 


GC. Trois styles distincts; fruits capsulaires à déhiscence septicide. 


G. 381, COLCHICUM (Colchique). 


Périanthe à 6 divisions campanulées, rétrécies en onglets très 
allongés rapprochés en un tube étroit qui naît du bulbe; 6 éta- 


D = 


mines, dont 3 plus courtes, insérées à la gorge de la corolle : 
3 styles libres; Capsule ovoïde-trigone formée de 3 carpelles con- 
nivents par la suture interne; graines nombreuses dans chaque 
carpelle, subglobuleuses, charnues à l’ombilic. — Plante bul- 
beuse, à feuilles paraissant après les fleurs et entourant la 
capsule. 


1002. C. autumnale L.sp 485; Lefr. cat. 25; Em. Mart. cat. 
293. (C. d'automne). — Bulbe gros, entouré de membranes brunes ; 
feuilles largement oblongues-lancéolées (3-5 cent. larg.), concaves, 
d'un vert foncé, paraissant au printemps qui suit la floraison et 
entourant la capsule ; fleurs d’un violet clair, un peu rosées, 
grandes (10 à 15 cent., y compris le tube long de 6 à 10 cent.), nais- 
sant du bulbe au nombre de I à 5, dressées, entourées à la base de 
gaînes membraneuses; divisions du périanthe inégales, les 3 in- 
ternes plus courtes, toutes lancéolées aiguës, ou elliptiques un 
peu obtuses, à la fin étalées ; onglets rapprochés en tube étroit et 
tres allongé, selon que le bulbe est plus ou moins profondément 
enfoui ; styles arqués ; capsule ovoïde, renflée, haute de 4 cent. 
environ. %. 


FI. août, sept.; fr. mai, juin, C. dans les prés un peu humides, 
Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et australe. 


Observ. — La largeur des divisions du périanthe est très 
variable et l’on pourrait être tenté parfois d'établir plusieurs 
espèces sur ce caractère si l’on n’observait que le même bulbe 
produit parfois des fleurs très différentes sous ce rapport. 

Le bulbe du colchique est très vénéneux et les fleurs elles- 
mêmes ne sont pas sans danger. 


FAM. LXXXII. JUNCACEZÆ. Endl. 


JONCACÉES. 


Famille érès voisine de celle des Liliacées à fruits capsulaires ; 
elle en diffèreà peine par la consistance toujours plus ou moins 
coriace ou chartacée de son périanthe, petit, formé de 6 divisions 
libres, étalées pendant l’anthèse, puis promptement appliquées 


. Sur le fruit ; 3 ou 6 étamines; style trifide ; ovaire plus où moins 


complétement triloculaire, avec des ovules nombreux dans chaque 
loge, ou uniloculaire et renfermant seulement 3 ovules; graines 
tres petites, à testa quelquefois appendiculé. — Herbes annuelles 
ou rhizomateuses et produisant alors des tiges florifères ou stériles 
qui sont de véritables rameaux ; feuilles réduites à des écailles ou 
gaînes courtes et basilaires, ou plus dévelopées et plus ou moins 
nombreuses sur les tiges florifères, canaliculées ou fistuleuses et 
noueuses dans quelques espèces; fleurs en cyme plus ou moins 
composée, ou réunies en glomérules, qui sont eux-mêmes dis- 
ne en cyme corymbiforme; plus-rarement le glomérule est 
solitaire. 


606 = 


TABLEAU DES GENRES. 


Capsule plus ou moins complétement triloculaire, à loges renfermant de 
nombreuses graines. . . 09 © eu . . © et JUNCUS. 882. 
Capsuie uniloculaire renfermant seulement 3 graines, .« « + LUZULA. 583. 


G: 382 JUNCUS (Jonc). 


Capsule à 3 loges plus ou moins complètes, renfermant un grand 
nombre de graines très petites à testa rarement appendiculé, — 
Herbes croissant dans les lieux humides ou dans l’eau; infiores- 
rence toujours accompagnée d’une ou plusieurs bractées, sca- 
rieuses ou foliiformes; toutes les fleurs pourvues d’une bractéole. 


1003. J. effusus L. sp. 464; Lefr. cat. 26; Em, Mart. cat. 
280. (J. à fleurs étalées). — Rhizome horizontal, rampant, émettant 
un grand nombre de tiges très rapprochées, les unes stériles, un 
peu piquantes et simulant des feuilles, les autres florifères, 
toutes remplies d’une moelle non interrompue, finement striées 
sur le sec et dépourvues de feuilles, présentant seulement à la 
base de courtes gaînes ; inflorescence pseudo-latérale, en Cyme 
paniculée, très composée, accompagnée d’une longue bractée 
dressée, qui semble continuer la tige; fleurs pâles, à pédicelles 


aussi longs où plus longs qu'elles; divisions du périanthe lan 


céolées, très aiguës, mucronulées, égalant la capsule; 3 eta- 
mines; Capsule obovale, tronquée-déprimée, dépourvue de mame- 
lon au sommet. %. 


— Juin, août. Prairies humides, fossés, bords des eaux. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe et toute l’Asie extratropicale; Japon; 
Algérie; Amérique sept.; Australie. 


1004 3. conglomeratus L. sp. 465; Lefr. cat. 26; Em. Mart. 
cat. 280. (J. à fleurs agglomérées). — Fleurs en panicule de cymes 
très contractee, simulant un capitule ; capsule surmontée par 
un mamelon résultant de l’épaississement du sommet de cha- 
cune de ses valves; le reste comme dans le J. cffusus, dont plu- 
sieurs auteurs considèrent le J. conglomeratus comme une variété. 


— Juin, août. Prairies humides, fossés, CC, 
Distrib, géogr. — La même que pour l'espèce précédente, 


1005. 3. glaucus Ehrh. Beitr. 6, p. 83; Lefr. cat. 26; Em. 
Mart, cat. 280 (J. glauque). — Les caractères de végétation et d’in- 
florescence sont les mêmes que dans les espèces précédentes ; on 
l'en distingue facilement aux caractères suivants : tiges forte- 
ment striées, à moelle interrompue par des lacunes; gaines 
basilaires brunes et très luisantes ; divisions du  périanthe 
presque 1 fois plus longues (3 mill.), lancéolées-subulées, 
égalant ou dépassant un peu la Capsule; celle-ci d’un brun foncé, 
très-luisante, ovale, assez longuement acuminée; 6 étamines ; 
panicule lâche et très composée. 


— Juin, août. Lieux humides, bords des eaux, C. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu'en Angleterre et en 
Danemark ; tout l'Orient; Sibérie, Afrique sept.; Madère, 


— 607 — 


Observ, — Il est très important pour la distinction des espèces 
qui précèdent de constater si la moelle est continue ou non dans 
les tiges ; on s’en assure facilement en faisant une coupe longitu- 
dinale de 5 à 6 cent., dans leur partie moyenne ou inférieure. 


1006. 5. pygmæus Thuïll. fi. par. p. 178 ; Lefr. cat. 26; Em. 
Mart. cat. 280. (J. pygmée), — Ragine fibreuse ; tiges nombreuses, 
grêles, de 5 à 10 cent.; feuilles radicales linéaires sétacées, un peu 
noueuses, les plus longues atteignant l’inflorescence ; feuilles 
caulinaires nulles ou peu nombreuses ; 5 à 8 fleurs en glomérules 
terminaux, solitaires ou plus souvent disposés en cyme corymbi- 
forme et accompagnés de courtes bractées scarieuses, ovales; di- 
visions du périanthe longues de 4 à 5 mill., verdâtres, lancéolées, 
aiguës, un peu blanchâtres et membraneuses au sommet, promp- 
tement rapprochées-conniventes après l’anthèse ; 3 étamines; 
capsule étroitement oblongueé, presque une fois plus courte que 


Je périanthe. ©. 


— Mai, juillet. Bords des étangs, champs très humides des terrains siliceux. C. 
dans toute la Sologne jusqu’à Cheverny, Cour-Cheverny et Cellettes; R, ailleurs ; 
bords du lac de Soings!; Chémery, bords de l’Étang-Neuf ; Saint-Léonard 
sables de l’étang de Citeaux (Goussard)!; le Plessis-Dorin, étang de Boisvinet 
(Legué), 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis le Danemark et la Hollande 
jusqu’en Portugal; Corse, Sardaigne et Sicile ; se retrouve à Chypre et dans 
quelques îles de PArchipel, 


1007. «J, Capitatus Weig. Observ. 28; Em. Mart. cat. 281. 
J. ericetorum Poll.; Lefr. cat. 26. (J,. capité). — Racine fibreuse, 
D Ar ordinairement de nombreuses tiges filiformes, raides, 

autes de 4 à 12 cent.; feuilles toutes radicales sétacées, toujours 
beaucoup plus courtes que les tiges et sans nodosités ; 6 à 12 fleurs 
réunies en glomérule terminal presque toujours solitaire, accom- 
pagné de 2 ou 3 bractées foliacées, sétacées, très inégales, l’une 
dépassant les fleurs; divisions du périanthe ovales lancéolées, à 
la fin brunes, mais blanches-scarieuses sur les bords durant 
l’anthèse, avec une large nervure verte sur le dos se RATE en 
mucron sétacé un peu arqué en dehors; 3 étamines ; capsule 
ovoïde, presque une fois plus courte que le périanthe, très obtuse ©. 


— Mai, juillet. Bords des étangs des terrains siliceux ; champs inondés 
l'hiver. AC, dans la Sologne, jusqu’à Bracieux, Chambord, Cheverny, Cour- 
Cheverny ; Noyers et Châtillon-sur-Cher (Lefrou), 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Danemark et en 
Norwège; se retrouve en Orient à Constantinople et dans Pile de Crète 
Afrique sept.; Canaries ; Açores. 


Observ. — Cette espèce et la précédente sont peu fixes dans 
leurs stations ; elles ne paraissent dans les champs qu’à la suite 


d'un printemps humide. 


1008. 3. supinus Mœnch. Enum. hass.; Em. Mart. cat. 281. 
J. uliginosus Mey.; Lefr. cat. 26. (J. couché). — Plante souvent 
gazonnante ou flottante lorsqu'elle est submergée; souche assez 
épaisse, rampante; tige de 1 à 3 decim.; un peu grêle, souvent 
radicante aux nœuds, renflée et comme bulbeuse à la base, 
feuilles radicales filiformes, un peu canaliculées, allongées lors- 
que la plante est flottante, les caulinaires peu nombreuses, un 
peu plus larges que les radicales; glomérules formés de 10 à 


— 608 — ; r 

20 fleurs et constituant une cyme corymbiforme assez étroite et 
souvent peu fournie, accompagnée de petites bractées membra- 
neuses très courtes ; fleurs verdâtres, petites (2 mill. au plus), à 
la fin brunes; divisions du périanthe lancéolees, plus ou moins 
aiguës, très étroitement membraneuses aux bords; 3 étamines, 
rarement 6 (J. Kockii Fr. Sch.); capsule ovale, très obtuse, éga- 
lant environ le périanthe. %. 


— Juin, eoût. Lieux humides ou fangeux, étangs, C. dans toute la Sologne, 


Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et septentrionale jusqu’en € 


Islande; non observé en Orient, 


Observ. — Le J. supinus Varie beaucoup selon les conditions 
dans lesquelles il se developpe; dans les lieux fangeux etexondés, 
il est radicant et forme des gazons épais, les tiges sont dressées 
ou ascendantes, tres florifères ; si la plante est envahie par l’eau, 
les tiges et les feuilles deviennent flottantes, se ramifient beau- 
coup et couvrent souvent des espaces assez considérables; dans 
ces conditions la plante fleurit peu. 

Les glomérules de fleurs du J, supinus sont quelquefois entre- 
mêlés de fascicules de feuilles ou même complétement remplacés 
par eux ; c’est surtout la forme exondée qui présente cette parti- 
cularité ; le J. Kockii Fr. Schultz, qui ne diffère du type que par 
la présence de 6 étamines dans chaque fieur, n’est pas rare à 
Cour-Cheverny et à Tour-en-Sologne. 


1009. FH. heterophyllus Léon Duf, Ann. des sc. nat. vol. 
v. p. 88; Em. Mart. cat. 281. (J. hétérophylle). — Rhizome un peu 
tracant produisant des fibres souvent renflées-tuberculeuses à 
l'extrémité ; tiges grêles, flottantes et plus ou moins allongées ; 
feuilles radicales et inférieures molles, filifcrmes, peu ou pas 
noueuses, les supérieures beaucoup. plus grosses, raides, fistu- 
leuses, presque Ah fan fortement noueuses; glomérules 
formés de 5 à 10 fleurs et disposés en cyme corymbiforme plus ou 
moins composée, terminale, accompagnée de bractées scarieuses , 
courtes ; fleurs subsessiles, longues de 4 à 5 mill.; divisions du 
périanthe assez inégales, lancéolées, brièvement mucronulées, 
étroitement membraneuses au sommet; 6 étamines ; capsule un 
peu plus courte que le périanthe, ovale-lancéolée, aiguë, terminée 
fret LA subulée moitié aussi longue qu’elle et qui porte 

e style. %. 


— Juin, septembre, Fossés, étangs. AC. seulement dans la Sologne: Lanthe- 
nay, fossés entre les tailles du Lieu et la route de la forêt! et entre la ferme des 
Bruyères et l'étang des Fourneaux ! (Em. Martin); Loreux, fossés d’une taille 
vis-à-vis l’étang Dernier (id.) ; Pruniers, ancien étang Facy et fossés avoisi- 
nants!; Villeherviers, gardoir de l’'Étang-Neuf (id.); la Ferté-Imbault, fossés 
entre Douy et Longue-Planche (id.); Villenv, fossés à la Giraudière (id).; 
Marcilly-en-Gault, étang de la Madelaine! et fossé près de l'étang de l'Aunay! 
(id.); Saint-Viâtre, étang de Marcilly (id.); Gy, étang au milieu des marais de 


la Groisne (id.); Lassay, Étang-Neuf et près du Château du Moulin (id.);. 


Mur, queue de l'étang de la Morinière (id.). 


Distrib. géogr. — kspèce propre surtout au centre et au Sud-Ouest de la 
France ; se retrouve en Corse et en Sicile. 


1010. .J, Iamprocarpus Ehrh. cal. n. 126; Lefr. cat. 26; 
Em. Mart. cat. 282. (J. à fruits brillants). — Rhizome assez grêle, 
tracant; tige arrondie, de 2 à 6 décim., souvent ascendante eL 
radicante à la base, devenant flottante lorsqu'elle est submergée ; 


a — 609 — 


feuilles fistuleuses, presque cylindriques et très noueuses; glo- 
mérules formés de 6 à 15 fleurs et disposés en cymes corymbi- 
formes terminales, à rameaux souvent étalés, accompagnés 
d’une courte bractée foliiforme; fleurs brunes, petites (long. 
2 mill.). sessiles ; divisions du périanthe presque égales , ovales- 
lancéolées, un peu aiguës; 6 étamines: capsule d’un brun foncé 
et brillant, obtuse avec un petit mucron et dépassant un peu le 
périanthe, %. 


— Juin, août. Fossés, lieux humides. C. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe jusqu’à la zone arctique; Asie-Mineure ; 
Caboul; Sibérie; Afrique septentrionale; Amérique septentrionale. 


1011. 3. sylvaticus Reich. f. Mœno-Franc. If, p. 181.; Em. 
Mart. cat. 282 ; J. acutiflorus Ehrh.; Lefr. cat. 26. :J. des bois). — 
Diffère du J. lamprocarpus par son périanthe dont les divisions 
plus aiguës sont terminées par une petite pointe assez rigide ; 
par ses capsules atténuées au sommet, acuminées, presque une 
fois aussi longues que le périanthe ; la plante atteint souvent 
1 mètre; son rhizome est épais, longuement rampant ; le périan- 
the, très petit, égale à peine 1 : mill. 


— Juin, août. Lieux humides, fossés. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; manque dans l’Europe orien- 
tale ; se retrouve dans le Caucase, le Kurdistan et la Sibérie. 


1012. . anceps Laharpe Monogr. in Mém. soc. nat. IIS. 126; 
Em. Mart. cat. 282. J. alpinus Lefr. cat. 26, non L. (J. a deux 
tranchants), — Port des deux espèces précédentes mais rappelant 
davantage le J.sylvaticus ; il diffère de l’une et de l’autre, par ses 
tiges et ses feuilles qui sont très comprimées, ancipitées, surtout 
dans leur partie inférieure et non pas subcylindriques ; l’inflo- 
rescence est très composée, formée de rameaux dressés, rappro- 
chés; divisions externes du périanthe brièvement mucronées, les 
3 internes un peu plus courtes, très obtuses, comme dans le 
J. lamprocarpus, mais plus petites et de la dimension de celles du 
J. sylvaticus ; capsule obovale, mucronée, à peine plus longue 
que les divisions externes du périanthe. 


_ —- Juin, août. Prairies très humides ou tourbeuses. AC. dans l’arrondissement 
de Romorantin (Em. Martin): Romorantin ; marnière de Monteaux! ; Pruniers, 
marais près de Champleroy ; Villeherviers, prés de la Rère et bords de la route de 
Theillay ; Langon, étang du Liot ; Villefranche-sur-Cher, chemin de la Richaudière 
et entre les ponts de Villebrette et de l’Escouriou; Theillay, marnières du château 
de la Rère ; Gy, marais de la Croisne ; Loreux ; Lassay : Rougeou ; Châtillon-sur- 
Cher ; R. dans le reste du département : Cheverny, bords de l'étang de l’Ar- 
dilleux à droite de la route de Contres !; Tour-en-Sologne, abonde dans les bas- 
fonds d’une prairie marécageuse, entre les Besnards et la Croix Filet; Huisseau- 
en-Beauce, étang du grand Mas (E. Nouel). 

Distrib. géogr. — Le centre, l’ouest et le sud de la France; se retrouve 
à Pise, 

Après la dessiccation, les caractères tirés de la compression de 
la tige et des feuilles ne sont plus appréciables parce qu’ils exis- 
tent à un degré égal dans les deux espèces précédentes; on dis- 
tingue alors le J. anceps du J. lamprocarpus par ses glomérules 


formés de fleurs moins nombreuses et moitié plus petites; par 
les rameaux de l’inflorescence plus dressés et plus rapprochés; 


39 


AK 


00 — “4 FLE 


il est mieux distinct du J. <ylvaticus, par la forme du pé- 
rianthe et par sa capsule qui dépasse peu les enveloppes florales. 


1013. 3. obtusiflorus Ehrh. Beitr. 6, p.83; Em. Mart. cat. 
283. (J. à fleurs obtuses). — Rhizome rampant, produisant des tiges 
florifères lisses et des tiges stériles noueuses entourées à la base 
d’écailles engaînantes, assez allongées, arrondies au sommet ou 
plus rarement terminées par un limbe linéaire, subulé ; tige flo- 
raides, noueuses, égalant ou dépassant l’infiorescence ; glomérules 
formés de 3 à 8 fleurs et disposés en cyme corymbiforme dont les 
rameaux sont promptement divariqués ou refractés après l’an- 
thèse; bractée foliiforme raide, subulée, égalant l’inflorescence 
ou plus courte qu’elle; fleurs très pâles, petites (2 mill. à peine); 

ivisions du périanthe ovales-lancéolées, un peu membraneuses 
au sommet ; 6 étamines ; capsule ovale, terminée par un bec 
moitié aussi long qu’elle et que surmonte le style. %. 


— Juillet, août. Prairies tourbeuses. R. Villeherviers, dans les prés de la 
Sauldre, en amont du Portail (Martin); Maray, prés tourbeux, à Daluet (id.) ; 
Cheverny et Cour-Cheverny à Poussard!; CC, dans les prés du Beuvron 


depuis Neuvy, jusqu'aux Montils!; prairies tourbeuses de la Cisse à Saint 


Bohaire! et à Saint-Lubin!; le Perche (E. Nouel). 


Distrib. géogr.— Europe occidentale, depuis le Danemark jusqu’en Dalmatie ; 


région danubienne; RR. en Grèce. 


1014. F, squarrosus L. sp. 465; Lefr. cat, 26: Em Mart. 
cat. 283. (J,. écailleux). — Souche épaisse, gazonnante, émettant 
de grosses fibres feutrées ; tige cylindrique, raide, de 2 à 6 décim.., 
ordinairement solitaire ; feuilles toutes radicales, très nombreuses, 
étalées-ascendantes, linéaires-subulées, sans nodosités, profon- 
dément canaliculées, rigides ; fleurs assez grandes (3 à 4 mill.), 
d’abord pâles, non rapprochées en glomérules, brièvement pédi- 
cellées, disposées en cymes corymbiformes, àrameaux très inég'aux, 
dressés, accompagnés de courtes bractées ; divisions du périanthe 
lancéolées-aiguës, très étroitement membraneuses sur les bords ; 
6 étamines ; capsule obovale, obtuse avec un court mucron et éga- 
lant environ le périanthe. %. 


— Juin, juillet. Landes humides. C. dans toute la partie E. et N.-E. de la 
Sologne, depuis Mur et Neuvy-sur-Beuvron jusqu'aux limites du département. 


Distrib géogr. — Europe austro-occidentale, centrale et septentrionale, presque 
jusqu’à la zone arctique, 


1015. .F. compressus Jacq. Enum. Stirp. Vind. p. 60 et 235 ; 
Em. Mart. cat. 284. J. bulbosus L ; Lefr. cat. 26. (J, comprimé). — 
Rhizome oblique, plus ou moins rampant: tige de 1 à 6 decim., 
un peu comprimée et feuillée dans sa partie inférieure; feuilles 
molles, étroitement linéaires, canaliculees, sans nodosités ; fleurs 


petites (1 £ mill.), brunes, non rapprochées en glomérules, briève-- 


ment pédicellées, en cyme corymbiforme quelquefois très 
allongée; divisions du périanthe arrondies au sommet, assez 
largement membraneuses sur les bords ; 6 étamines; style beau- 
coup plus court que l’ovaire, capsule globuleuse, au moins d’un 
tiers plus longue que le périanthe. %. 


— Juin, septembre, Pelouses humides, prairies. C. dans toute la Sologne et 
la vallée de la Loire; AR. dans le Perche et dans la vallée du Loir: Lunay ! ; 
Villavard ; Sargé ! ; Savigny-sur-Braye !, 


rifère de 4 à 8 décim., assez grêle; feuilles peu nombreuses, 


: 
4 


4 


#7 


3 


Set = 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; non observé dans l’Europe 
orientale ; se retrouve dans le Caucase ; la Tauride et la Sibérie. 


Observ. — Le J. Gerardi Loisel, espèce assez répandue dans la 
région maritime de l'Ouest de la France, est indiqué par Boreau, 
fl. cent. ed. 3, vol. Il, p. 608, comme ayant été récolté par Lefrou 
à Cour-Cheverny, près des Murblins ; malgré des recherches réité- 
rées, je n’aijamais rencontré dans cette localité que le J. compressus ; 
le J. Gerardien diffère assez peu du reste ;ses tiges sont plus grêles, 
souvent plus élevées, non comprimées ; la capsule est à peu près 
de la longueur du périanthe ; le style égale presque l'ovaire, mais 
d’après Grenier ce dernier caractère manque de constance. 


1016. 3, Fenageia L, fil. suppl. 208 ; Lefr. cat. 26 ; Em. Mart. 
cat. 284. {(Jonc des marécages). — Racine fibreuse, multicaule; 
tiges grêles, dressées, de 1 à 2 décim., très rameuses, un peu 
anguleuses ; 1 ou ? feuilles caulinaires courtes, étroitement 
lineaires, subulées, canaliculées, sans nodosités; fleurs petites 
(1 4 mill.)}, brunes, non réunies en glomérules, subsessiles, dis- 
tantes, formant des cymes très lâches corymbiformes ou oblongues 
dans leur pourtour, à rameaux filiformes, inégaux ; bractées très 
courtes; divisions externes du périanthe ovales-aiguës, les inté- 
rieures obtuses, toutes vertes sur le dos, brunes sur les côtés, avec 
une étroite marge membraneuse blanche ; 6 étamines; capsule 
subglobuleuse égalant environ le périanthe. ©. 


— Juin, août. Sables humides, C. 


Distrib, géogr, — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Caucase; 
Altaï ; Afrique septentrionale. 


1017. 8. bufonius L.sp 465; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. 
284. (J, des crapauds). — Racine fibreuse, multicaule; tiges de 
1à 2 décim., un peu anguleuses, grêles; 2 ou 3 feuilles sur la 
tige, assez courtes, linéaires-subulées, sans nodosités ; fleurs 
pales, assez grandes (5 mill. env.), subsessiles, tantôt toutes 
solitaires et distantes sur les rameaux floraux, tantôt toutes 
ou en partie; fasciculées au nombre de 2 à 6 (J. hybridus Brot.), 
disposées en cymes paniculées-corymbiformes; bractées foliacées- 
subulées, semblables aux feuilles, toujours plus courtes que 
l’inflorescence ; périanthe à divisions lancéolées-acuminées, d’un 
vert pâle sur le dos, blanchâtres-hyalines sur les bords; 6 éta- 
mines ; capsule oblongue-obtuse, plus courte que le périanthe.O. 


— Mai, août. Lieux humides, bords des étangs. C,. La forme à fleurs fascicu- 
lées est plus rare, mais d’ailleurs peu constante ; Pruniers, bords de l'étang de 
la Châtre (Em. Martin). 


Distrib géogr, — La zone tempérée de tout le globe, 
CONSPÉCTUS DÉS ESPÈCES, 


F Plantes sans feuilles, inflorescence paraissant latérale. , . . , d, 
1 Plantes pourvues de feuilles ; inflorescence terminale, , . , ., 4. 


© 


base des. tiges d'un brun pleins 2% ue à à see 0 


2, Moelle des tiges interrompues par des lacunes transversales ; 


écailles basilaires d’un brun foncé très luisantes, , « . , . 


| Moelle des tiges continue; écailles engaiînantes placées à la 
3, glaucus (1005). 


Inflorescence étalée-diffuse ; capsule dépourvue de mamelon au 
Sommet: {ins lé état tee 016110 al elTusus (1003). 


Inflorescence contractée, capituliforme; capsule surmontée par 
un mamelon ‘qui‘porte Je style... ?, :,114 ur. NE 

-J. conglomeratus (1004). 

Plantes vivaces, à rhizome épais, rampant. . . . , . . « « 
Plantes annuelles, à racine fibreuse. ,. . .. ... .…. . . . 
Fleurs rapprochées en glomérules disposés en cymes corymbi- 
formes; feuilles plus ou moins noueuses sous la pression 

du doigt, au moins les supérieures. . . . 
Cymes formées de fleurs solitaires; feuilles canaliculées, jamais 
nOoueUSES. nikon tas, de) rss te lis t.e Lol ot 28 Net Di 


Feuilles toutes filiformes, molles, peu sensiblement noueuses. 
7. supinus (1008). 


Toutes les feuilles, ou au moins les supérieures, fistuleuses, 
rigides, très noueuses. , .. 0... 
Feuilles inférieures filiformes, molles, les supérieures beaucoup 
plus épaisses, noueuses, rigides. ., ...,.......... 


41. 


-J. heterophyllus (1009). 


Toutes les feuilles rigides, très noueuses, ,,.,.. + 


Fleurs brunes ; rameaux des cymes dressés ou seulement un peu 
étalés; capsule plus longue que le périanthe. , ,,..... 
Fleurs très pâles; rameaux des cymes refractés après l’anthèse ; 
toutes les divisions du périanthe arrondies au somibet, 
égalant la capsule , ; ., . « J. obtusiflorus (1015). 


Tige et feuilles comprimées-ancipitées (sur le vif), surtout dans 
leur portion inférieure. . , . . . . . <J. anceps (1012). 
Tige et feuilles presque cylindriques sur le vif, ou obscurément 
comprimées. » ses 


Divisions intérieures du périanthe très obtuses ; capsule brusque- 
ment et brièvement mucronée. , . ss. 
«<). lamprocarpus (1010). 

Toutes les divisions du périanthe aiguës, acuminées; capsule 
atténuée en long bec. . , . . . J. sylvaticus (1011), 
Souche cespiteuse à fibres feutrées; divisions du périanthe lan- 
céolées-aiguës, égalant la capsule; feuilles raides, toutes 
radicales. si CCSd. :0 Ne TOUTE "ele .}. squarlr'osus (1014). 
Rhizome rampant; fibres radicales glabres ; divisions du pé- 
rianthe très obtuses ; feuilles molles, , ,, +... , 
Tige très comprimée, surtout vers la base ; divisions du périanthe 
d'un tiers plus courtes que la capsule, .,,.,.,..,...,. 
-J. compressus (1015), 


Tige cylindrique ; divisions du périanthe égalant presque la 
capsule, «4... + °°° +. Gerardi (en note). 
Cymes formées de glomérules pluriflores, ou inflorescence réduite 
à 1 ou 2 glomérules terminaux. , ose. 


Cymes formées de fleurs solitaires. . .,,,.,.,...... 


10. 


— 615 — 


toujours dépassés par l’une des bractées filiforme ,, ,.. 

<J. capitatus (1007). 

Capsules oblongues; glomérules solitaires ou en cyme corymbi- 

forme plus ou moins fournie, jamais dépassés par les 
bractées ou‘lesibratisaless "01. BL 49e LE T 15, 


14. 


Capsule aiguë ; divisions du périanthe lancéolées, molles et mem- 
braneuses au sommet, , .. . . <J. pygmϾus (1006). 


Capsule très obtuse ; divisions du périanthe longuement acumi- 


MÉC STONE SOMUNEL.., dns me D alpes ne Me de alle 


| Capsules ovoïdes subglohuleuses ; glomérules souvent solitaires. 
| <J. Bufonius, forma fasciculata. 


Capsule ovale-subglobuleuse égalant le périanthe. ., ,,,.,. 
<J. Tenageia (1016). 

Capsule oblongue, plus courte que le périanthe, .,,, ...0°. 

| <J. Bufonius (1017). 


G. 383. LUZULA (Luzule). 

Capsule uniloculaire, renfermant seulement 3 graines assez 
grosses, quelquefois appendiculées à l’une des extrémités par le 
prolongement du testa ; le reste comme chez les Juncus. — 
Plantes poilues ; feuilles planes ; pédicelles et fleurs accompagnés 
de petites bractées scarieuses, celles des pédicelles tubuleuses, 
engaîinantes. 


1018. L. pilosa Willd. Enum. I, p. 393 ; L. vernalis DC.; Lefr. 
cat. 26. (L. poilue). — Souche cespiteuse ; feuilles poilues sur les 
bords, les radicales largement linéaires (6 à 10 mil!.), les cauli- 
naires plus étroites longuement engaînantes ; fleurs non rappro- 
chées en glomérules, x pédicelle filiforme allongé, disposées en 
cymes coryrhbiformes très lâches, dont les rameaux, ainsi que les 
pédicelles, sont étalés à angle droit ou refractés à la maturité ; 
divisions du périanthe lancéolées, mucronées, brunes avec une 
large bordure membraneuse hyaline; capsules ovoïdes, très 
obtuses, un peu plus longues que le périanthe : graines pourvues 
au sommet d’un appendice membraneux, ondulé. %. 


— Mars, avril. Bois couverts un peu montueux. AR. Bois dominant la 
route de Candé à Chaumont-sur-Loire!; forêt de Blois, aux Vaux-Jagots ! ; 
Cormenon, bords du ruisseau du Parc (Legué) ; le Plessis-Dorin, forèt de Mont- 
mirail (id). 

Distrib. géogr. — Europe sept. et moyenne depuis le nord de l'Espagne, 
jusque dans la région danubienne; Caucase ; Amérique septentrionale. 


1019. L. Forsteri DC. fi. fr. V, p. 304; Lefr. cat. 26; Em. 
Mart. cat. 852. (L. de Forster). — Diffère du L. pilosa par ses 
feuilles étroitement linéaires (larg. 2 à 4 mill.}; par ses pédicelles 
qui restent dressés ou sont peu étalés à la maturité, ainsi que les 
rameaux de l’inflorescence ; par sa capsule plus courte que le pé- 
rianthe ou l’égalant à peine. 


— Mars, mai. Bois secs, pelouses, C, 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre; Asie- 
Mineure; Caucase; Perse; Afrique sept.; Canaries, 


jte 


1020. KL. sylvatica Gaud. helv, II. p. 568, (L, des foréts). Fa + 
Souche cespiteuse, devenant très dure; tige de 4 à 8 décim.; 


| 
À 
4 
z 


feuilles poilues sur les bords, les radicales très nombreuses, 


linéaires-lancéolées (8 à 12 mill. larg), les caulinaires à limbe 
souvent plus court que la gaîne ; inflorescence multiflore très 
étalée, formée de nombreux glomérules de3 à 6 fleurs, disposés en 
cymes divariquées; feuilles florales allongées ; périanthe brun, 
à divisions lancéolées-acuminées ne dépassant pas la capsule ; 
graines pourvues au sommet d’un petit tubercule. %. 


— Mai, juin. Bois montueux et couverts, RR. Talus bordant l'allée qui 
monte de la route au château de Chaumont-sur-Loire ! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe dans la région montagneuse ; 
Asie-Mineuse; Caucase, 


1021. EL. campestris DC. fi. fr. III, 161; Lefr. cat. 26: Em. 
Mart. cat. 285. (L. champétre). — Souche stolonifère; tige grêle 
de 1 à 3 décim.; feuilles poilues sur les bords, à la fin glabres- 
centes, étroitement linéaires, les caulinaires longuement engai- 
nantes ; fleurs rapprochées en glomérules ovoïdes, disposés en 
cyme ombelliforme à rameaux inégaux; feuilles florales plus 
courtes que l’inflorescence ; périanthe brun, à divisions lancéolées, 
mucronulées, non membraneuses sur les bords ; filets staminaux 
beaucoup plus courts que l’anthère ; capsule un peu dépassée par 
le périanthe ; graines terminées par un mamelon. %. j 


— Mars, mai. Bords des bois, pelouses, C, 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la zone arctique ; Caucase ; Sibérie; 
Japon. 


Observ. — Les rameaux qui portent les glomérules sont quel- 
quefois tous très raccourcis ; l’inflorescence ne forme alors qu’un 
seul capitule qui peut atteindre la grosseur d’une noix. 


1022. L. multiflora Lejeune fl. de Spa, I, 168; Lefr. cat. 26 ; 
Em. Mart. cat. 285. (L. multiflore). — "Très voisin du L' campestnis, 
dont plusieurs auteurs l’ont considéré, avec raison peut-être, 
comme une variété; il n’en diffère d'une façon précise que par 
ses filets staminaux, qui sont presque aussi longs que l’anthère ; 
par sa souche cespiteuse qui ne paraît jamais émettre de stolons, 
et enfin par ses fleurs pâles, au moins dans notre région ; linflo- 
rescence varie comme dans l’espèce précédente, constituant 
tantôt une cyme ombelliforme à pédoncules nombreux, allongés 
et presque egaux (cest la forme typique décrite par Thuillier 
et Lejeune),tantôt une inflorescence capituliforme, resultant de la 
réunion de 5 à 7 glomérules sessiles ou brièvement et ineéga- 


lement pédonculés; c’est alors le L. congesta Lej., qui ne merite 


pas même d’être considéré comme une variété. Le L, pallescens 
Bess., est une autre forme dont le périanthe est d’un fauve très 
pâle, les glomérules petits etovoïdes,les uns pédonculés, les autres 
sessiles, 

— Mai, juin, Bois secs. La forme typique est AC, dans toute la Sologne et 
dans les bois des coteaux de la Loire et du Perche; la forme congesla, se ren- 
contre assez souvent avec le type ; la forme pallescens est R.: Villeherviers, 
taillis de la Chansonnerie (Em. Martin); Saint-Julien, bois taillis à Olivet (id.); 
les Montils, bois de la Châtaigneraiet!, 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, septentrionale et australe dans la région 
montagneuse; Sibérie ; Amérique septentrionale, ; Australie, 


— 615 — 
CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fleurs longuement pédicellées, en cymes lâches, . . . ,. 


7 
. 


Fleurs sessiles en glomérules avoïdes. , . . .. ,. ., .,,. 3: 


! Pédicelles refractés à la maturité, au moins les inférieurs ; 
capsules plus longues que le périanthe, ., , ......,,.. 

L. pilosa (1018). 

Pédicelles dressés ou seulement un peu étalés à la maturité : 
capsule plus courte que le périanthe ou l’égalant à peine, . . 

L. Forsteri (1019), 


1© 


Inflorescence très composée, paniculée. ., ., . se... 
L. sylvatica (1020). 
Inflorescence en cyme ombelliforme simple. , ,,..:,.,.. 4. 


Périanthe d’un brun foncé; filets staminaux 2 ou 3 fois plus 


i courts que l’anthère, , ,,,, IL. campestris (1021), 
1. 


Périanthe jaunâtre ou très pâle; filets staminaux égalant 
presque lanthère, . .,.,., ,,. IL. multiflora (1022). 


Fam. LXXXIIT. "WWBPHACEÆE Endl. 


TYPHACÉES 


Fleurs monoïques. Périanthe: constitué par des écailles hya- 
lines ou par des soies très fines et souvent très nombreuses. 
Fleurs mâles ; 6 étamines ou plus, agglomérées ou quelquefois 
entremêlées avec les écailles qui forment le périanthe; filets dis- 
tincts ou connés inférieurement, filiformes ou spatulés : anthères 
dressées linéaires ou oblongues, à déhiscence longitudinale, avec 
le connectif souvent prolongé en pointe. Fleurs femelles: ovaire 
supère, sessile ou stipité, à 1-2 loges renfermant chacune un 
ovule anatrope suspendu ; 1-2 styles linéaires ou lancéolés-spa- 
tulés; fruit 1-2 loculaire, déhiscent latéralement lorsque le péri- 
carpe est membraneux, indéhiscent lorsque le péricarpe estcharnu 


et endurci à l'intérieur; graine suspendue au .sommet- de la 


loge; albumen abondant, farineux ou charnu. — Herbes aqua- 
tiques ou des marais, à feuilles alternes, linéaires et ruba- 
nées; fleurs très petites, accompagnées ou dépourvues. de 
bractéoles piliformes,agglomérées en épi très dense (spadice), glo- 
buleux ou cylindrace,;les fleurs mâles occupant la partie supé- 
rieure de l’infiorescence. 


TABLEAU DES GENRES. 


Périanthe constitué par des soies très fines; spadices cylindracés. K 
TYPHA. 384. 

Périanthe constitué par des écailles hyalines; spadices globuleux, , , 
; SPARGANIUM. 385. 


A Th 


G. 384 TYPHA (Massette). 


Périanthe formé par des soies très fines quelquefois entre- 
mêlées de paillettes allongées; étamines nombreuses à filets libres 
ou connés par 3 à 4 inférieurement ; anthères linéaires; ovaire très 
étroit, fusiforme ; fruit sec, fendu d’un côté à la maturité. — Herbes 
raides, sans nœuds; fleurs extrêmement nombreuses, en spadices 
cylindracés, le supérieur mâle, l’inférieur femelle; plus rare- 
ment 2 spadices femelles superposés. 


1023. T. latifolia L. sp. 1377; Lefr. cat. 2; Em. Mart. cat. 
279. (M. à larges feuiiles). Vulg. Quenouilles. — Souche longuement 
rampante ; tige de 1 à 5 m., raide, feuillée ; feuilles longuement 
engainantes à la base, dressées, largement linéaires (12-18 mill.), 
planes, coriaces: spadice mâle assez épais ; étamines très nom- 
breuses, pâles ; grains de pollen groupés par 4: spadice femelle 
contigu au mâle, épais (diam. 2 à 4 cent.), d'un brun noirâtre à la 
maturité, à axe dépourvu de poils (bractéoles des fleurs femelles) ; 
stigmate lancéolé-spatulé, dépassant le périanthe ; fruit oblong 
fusiforme, porté par un long pédicelle poilu. %. Plante très 
variable pour la largeur des feuilles. 


— Marais, étangs, fossés, C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Asie-Mineure ; 
Caucase ; Songarie; Sibérie; Egypte; Abyssinie; Amérique sept. 


1024. T. angustifolia L. sp. 1377; Lefr. cat. 26; Em. Mart. 
cat. 279. (M. à feuilles étroites). — Tige plus grêle et moins élevée 
que dans lespèce précédente; feuilles glauques, constamment 
plus étroites (4 à 8 mill.), canaliculées dans leur partie inférieure ; 


spadice mâle très grêle, à périanthe roussâtre; pollen à grains 


libres ; spadice femelle distant du mâle de 1 à 4 cent., d’un roux 
pâle, même après la dessiccation, grêle (diam. 5 à 8 mill.). à axe 
couvert de poils blancs ( bractéoles accompagnant les fleurs 
femelles); stigmate linéaire-subulé; fruit fusiforme-oblong, atté- 
nué en pédicelle poilu. %. 


— Juin, août. Etangs, mares, fosses des vignes. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusque dans la zone arctique; Syrie; Afri- 


que septentrionale et tropicale; Canaries ; cap de Bonne-Espérance ; Amérique 
septentrionale, 


1025. T'. elata Borcau fl. du centr., ed ?, vol. II, p. 733. 
(M, élevée). — Espèce très voisine du 7. angustifolia, mais qui 
s'en distingue néanmoins assez facilement ; l'axe du spadice 
femelle est poilu et le stigmate linéaire comme dans cette espèce, 
mais les feuilles sont vertes, à peine distinctement canaliculées 
dans leur partie inférieure et larges de 8 à 12 mill.; le spadice 
femelle est contigu au mâle, d’un brun foncé, noirâtre après la 
dessiccation; son diamètre atteint jusqu’à 15 mill. 


— Juin, août, Fosses des terrains argilo-calcaires. Cheverny, ancienne mar- 
nière à l'angle S.-E, d’un bois, près de Belair, sur la route de Cellettes. 
Distrib. géogr, — Le centre de la France, 


},1 C0 


a 
2 
# 


| — 617 — 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Axe des spadices femelles glabre, , . ". latifolia (1023). 


LS] 
. 


Axe des spadices femelles poilu. ..,.,.,.....,.,... 


Spadice femelle d’un roux assez pâle, contigu écarté du spadice 
mâle ,,.....+.. T. angustifolia (1024), 


12 


Spadice femelle d’un brun noirâtre, au moins après la dessicca- 
tion, contigu au spadice mâle, , ., , ‘"F, elata (1025). 


-  G. 385. SPARGANIUM (Rubanier). 


Périanthe formé d’un petit nombre d’écailles hyalines quelque- 
fois peu visibles, surtout dans les fleurs mâles ; étamines nom- 
breuses à filets libres et à anthères oblongues; pollen globuleux, 
à grains isolés ; stigmate linéaire ou oblong ; fruit sessile ou pé- 
dicellé, spongieux extérieurement, dur à l’intérieur, indéhiscent ; 
spadices globuleux, plus ou moins écartés, souvent assez nom- 
breux, les mâles occupant la partie supérieure de l’inflorescence; 
tige feuilée. 


1026. Sp. ramosum Huds. fi. angl., p. 401. Lefr. cat. 26; 
Em. Mart. cat. 299. (R. noueux). — Racine fibreuse ; tige robuste 
de 6 à 8 décim.; feuilles larges de 6 à 15 mill., triquêtres et engai- 
nantes à la base, planes en dessus avec les faces latérales con- 
caves; inflorescence formée de rameaux grêles, arqués à la base, 
puis dressés, accompagnés d’une longue feuille bractéale qui les 
dépasse ; tous les spadices strictement sessiles, les mâles nom- 
breux (5 à 8), les femelles réduits à. 1-3, gros (diam. 12 à 18 mill.), 
écailles florales oblongues-spatulees, arrondies au sommet ; fruits 
sessiles, obovales-fusiformes, atténués en bec aussi long qu’eux. %. 


— Juin, août. Eaux stagnantes, C. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe ; Asie-Mineure; Perse; Caboul; Sibérie ; 
Afrique septentrionale. 


1027. Sp. simplex Huds. fi. angl. p. 401; Lefr. cat. 26; Em. 
Mart. cat. 279. (R. simple). — Racine fibreuse ; tige de 5 à 5 décim.; 
feuilles triquêtres à la base, à faces latérales planes, larges de 
4 à 6 mill., dépassant la tige, très allongées et flottantes lorsque 
la plante est submergée; inflorescence formant une grappe 
simple, formée de spadices assez nombreux, les mâles tous ses- 
siles (4 à 7), les femelles (3 ou 4) inférieurs pedicellés, tous accom- 
pagnes d’une feuille bractéale qui les dépasse: spadice femelle 
assez gros (diam. 12 à 15 mill.); écailles florales lancéolées-spatu- 
lées, laciniées au sommet; fruits brièvement stipités, ovales, 
atténués en bec presque aussi long qu'eux. %. 


— Juin, août. Eaux stagnantes, C. dans la Sologne; AR, dans la Beauce: 
Averdon!; mares à Pontijou!; le Perche (Legué), 

Distrib. géogr. — Europe boréale, centrale et austro-occidentale ; Arménie; 
Caucase ; Sibérie ; nord de l'Inde. 


1028. Sp. fluitans Fries fl. Hall. p. 139 et Summa veget. 
p. 559; Boreau, Mém. Soc. acad. d'Angers; vol, XX, séance du 
1er fév. 1866. (R. flottant). — Plante intermédiaire entre le Sp. sim- 


— 618 — 


plex etle Sp. minimum; elle se distingue du premier, dont elle a 
les fruits et les feuilles, par ses proportions moitié moindres et 
surtout par ses spadices rapprochés, les mâles peu nombreux 
(1 ou 2), les femelles atteignant au plus 8 mill.; elle diffère du 
Sp. minimum par ses feuilles qui ne sont pas triquêtres à la base 
et par ses fruits insensiblement atténues et non brusquement 
terminés en bec. 


— Juillet, août. Fossés. RR. Orçay. (Déséglises). 


Distrib. géogr. — Signalé seulement dans le nord de l’Europe, en Suède, en 
Norwège et en Laponie, 


Observ. — Comme tous ses congénères, le Sp. fluitans est tantôt 
flottant, comme son nom l’indique, tantôt émergé et dans ce cas 
plus raide et de plus petite taille ; il ne faut pas confondre sa 
forme flottante avec la forme analogue du Sp. simplex, toujours 
bien plus robuste et dont les spadices sont plus écartés, les 
mâles plus nombreux. Je signale ici cette plante sur le témoi- 
gnage de Boreau; je n’ai vu aucun spécimen de Loir-et-Cher. 


1029, Sp. minimum Fries Summa veget. p. 560. (Sp. nain). — 
Racine fibreuse; tige grêle; de 1 à 2 décim.; feuilles étroites, 
planes, à peine dilatées, non triquêtres à la base; spadice mâle 
souvent solitaire, les femelles au nombre de ? à 4, l’inférieur pé- 
donculé, tous accompagnés d’une bractée foliacée qui les dépasse; 
fruits sessiles, ovoïdes, assez brusquement terminés par un bec 


plus court qu'eux. %. — Lorsque la plante flotte, la tige et les 
feuilles peuvent dépasser 50 cent. 


— Août. R. Cour-Cheverny, mare près de la Miltière! ; Mont, fossés des 
prés du Beuvron, entre le moulin de Pezay et le pont de Clénor!; Vendôme, 
lande de Brülaine (Rolland), 


Distrib. géogr. — Europe septentrionale, centrale et austro-occidentale, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


1 Inflorescence en grappe simple... , .... 0... 2: 
Inflorescence rameuse, ,.., .. . Sp. ramosum (1026). 
Feuilles triquêtres à la base ; fruits insensiblement atténués en 

4 DÉC a ta) LE TE STUNT EE M Lola one LS EE ES EEE 84 

| Feuilles planes à la base; fruit brusquement terminé en bec ; 

\ 1 à 2 spadices mâles, , . ., , Sp. minimum (1929). 

( 4 à 8 spadices mâles. . ...... Sp. simplex (1021). 
n 

{ 4à2 spadices mâles. + + +... . Sp. fluitans (1028). 


FAM. LXXXIV. AROIDE/Æ. 


AROÏDÉES. 


Fleurs monoïques. Périanthe nul. Fleurs en spadice appendi- 
culé, nombreuses, disposées en plusieurs séries aunulaires, les 


“ 


— 619 — 


_ mâles occupant la partie moyenne du spadise et réduites à des 
anthères subsessiles à 2 loges opposées, obovales, s’ouvrant par 
une petite fente terminale. Fleurs femelles placées au-dessous des 
fleurs mâles à la base du spadice et plus nombreuses qu'elles, 
sessiles, constituées par un ovaire oblong, uniloculaire; 5 à 6 
ovules orthotropes, dressés, insérés sur un placenta pariétal; 
stismate subsessile, en forme de coussinet; fruits bacciformes, 
ovoïdes, polyspermes; graines globuleuses, apiculées, à stro- 
phiole très renflée ; albumen abondant. — Herbes à souche tubé- 
riforme, produisant ordinairement un seul scape fiorifere; feuilles 
toutes radicales, hastées ou sagittées ; spadice entouré d’une large 
spathe, prolongé au sommet en un long appendice digitiforme, 
stipité, saillant à l’intérieur de la spathe. Au-dessus et au-dessous 
de la portion staminifère le spadice est pourvu d’un anneau de 
filaments jaunâtres (fleurs avortées, organes neutres), ceux de l’an- 
neau supérieur dirigés en bas, ceux de l’anneau inférieur redressés. 


G. 586. ARUM (Gouet). 


Caractères de la famille. 


1030. Ar. maculatum L. sp. 1370; Em. Mart. cat. 2,8. 
Ar. vulgare Lamk.; Lefr. cat. 26. (G,. maculé). — Plante à suc 
très âcre ; feuilles toutes radicales, paraissant au printemps peu 
de temps avant les fleurs ; pétiole allongé, dilaté dans sa partie 
inférieure ; limbe assez souvent maculé de noir ou de brun, pro- 
fondément cordiforme, hasté, à oreillettes plus ou moins étalées, 
ordinairement courtes; spathe d’un vert jaunâtre, quelquefois 
maculée et bordée de violet, renflée-globuleuse à la base, puis 
brusquement contractée, lancéolée, concave et en cornet ; spadice 
droit, terminé en appendice digitiforme, violacé : baies d’un beau 
rouge à la maturité et formant un épi ovale. %. 


— F1, avril, mai; fr. août. Haies, bois couverts. C, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe dans la région montagneuse, 
© le] d D le] 


1031. Ar. italicum Mill. dict. n° 2. (G. d'Italie). — Diffère de 
l’Ar. maculatum surtout par son spadice dont l’appendice terminal 
est jaune et plus épais; les feuilles naissent toujours avant l’hiver 
qui précède la floraison, au moins chez la plante spontanée; elles 
sont ordinairement plus grandes, tachées de noir ou de blanc, avec 
- des oreillettes très développées et divariquées à angle droit; ce 
dernier caractère n’est cependant pas absolument constant et se 
rencontre quelquefois plus ou moins accusé dans la précédente 
espèce ; la spathe est plus large, blanchâtre ou jaunäâtre. 


— F1, Mars, avril ; fr. août. Bois couverts, haies. Parc de Cheverny! ; Cour- 
_ Cheverny, haies de la route de Blois vers les Vaux!, les Fées! et dans tous les 
petits bois et les haies qui avoisinent le Conon! ; coteaux et bois frais du val de 
la Loire à Mer !; Courbouzon! ; Suèvres ! ; la Chaussée-Saint-Victor!; Vineuil! ; 
Saint-Gervais !, 

Distrib. géogr. — Europe centrale, australe et occidentale, depuis e centre et 
l’ouest de la France; région pontique ; Afrique septentrionale. 


— 620 — 


CONSPECTUÜS DES ESPÈCES. 


( Appendice digitiforme du spadice violacé. .,,,.,,.., ,. 
Ar, maculatum (1030). 


| Appendice du spadice jaune. . . . . Ar. italicum (1051), 


FAM. LXXXV. LEMNACEZÆ. Endl. 


LEMNACÉES. 


Fleurs monoïques. Périanthe nul. Fleurs mâles : 1 ou 2 éta- 
mines à filets filiformes ou nuls ; anthères uniloculaires ou bilo- 
culaires, à loges subglobuleuses, superposées, s’ouvrant par une 
fente longitudinale. Fleurs femelles : ovaire sessile, uniloculaire ; 
un ou plusieurs ovules insérés au fond de la loge, dressés ou 
horizontaux, anatropes, ou semianatropes ou orthotropes; style 
court, largement infundibuliforme ; stigmate simple ; fruit utri- 
culaire, un peu charnu, indéhiscent ou s’ouvrant par une fente 
circulaire ; albumen charnu ou nul. — Très petites herbes aquati- 
ques, réduites à une fronde lenticulaire ou hémisphérique, tou- 
jours rassemblées en grand nombre, se reproduisant surtout par 
bourgeonnement sous forme de petites frondes semblables à la 
fronde mère, naissant dans une fente marginale. ou sortant par 
un pore circulaire; fleurs sortant d’une fente marginale, comme 
les jeunes frondes, ou se produisant quelquefois à la surface de la 
fronde ; racines nulles ou très menues. 

Les Lemna développent assez rarement leurs fleurs et seule- 
ment dans le cas où la plante végète dans des eaux peu pro- 
fondes ou sur des boues humides; | 


TABLEAU DES GENRES. 


Fronde émettant une ou plusieurs fibres radicales, , LEMNA, 387. 


Fronde (extrèmement petite), sans racines, . . . WOLLFIA, 388, 


- 


Cr. 387. LEMNA (Lemna). 


Fleurs naissant d’une fente longitudinale placée sur le bord de 
la fronde ; 1 à 2 étamines à filet filiforme; antheres biloculaires; 
fronde émettant une ou plusieurs fibres radicales. 


1032. L. trisulca L. sp. 1376; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 
278. (L. à 3 sillons). — Frondes portant chacune une seule fibre 
radicale, minces, d’un vert clair, lancéolées, groupées en croix 
par 3 ou 4 et comme hastées, ou réunies en plus grand nombre, 
ce qui les fait paraître dichotomes; frondes adultes rétrécies à la 
base, comme pétiolées ; plantes submergées dans les eaux pures, 
devenant flottantes seulement à l’époque de la floraison. 


PTS re 


— Avril, mai. Mares et fontaines. C. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe; Asie tempérée et tropicale ; Afrique sept.; 
Mascareignes ; Amérique du nord ; Mexique ; Australie, 


1033, IL. minor L. sp."1376; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 278. 
(L. petite). Vulg. Cannetée, Canillée. — KFrondes portant chacune 
une seule racine, solitaires ou réunies par 2 ou 3,obovales,asymé- 
triques, un peu épaisses, à nervation indistincte; plantes na- 
geantes. fleurissant assez souvent dans les eaux peu profondes. ©. 


— Avril, juin. Mares, fossés. CC. : 
Distrib. géogr. — Dispersé sur tout le globe. 


1034. L. gibba L. Sp. 1377; Em. Mart. cat. 278. (L. bossue). — 
Frondes émettant chacune une seule fibre radicale, vertes cu un 
peu rougeâtres, presque planes en dessus, spongieuses et très 
renflées en dessous, semiglobuleuses : plantes nageantes, fleuris- 
sant très rarement. ©. 


— Avril, juin. Mares et fossés. CC. 
Distrib. géogr. — Dispersé dans toutes les régions du globe. 


1035. L. polyrrhiza L. sp. 1577; Lefr. cat. 29; Em. Mart. 
cat. 278. (L. à plusieurs racines). — Krondes émettant chacune 
plusieurs fibres radicales, un peu épaisses, planes des deux côtés, 
les plus grandes du genre, (diam 4-8 mill ), presque orbiculaires, 
réunies au nombre de 2 à 4, à nervures palmées, distinctes, sur- 
tout après la dessiccation ; plantes flottantes, fleurissant rare- 
ment. (e 


— Mai, juin. Fossés, eaux stagnantes. AC. 


Distrib. géogr. — Dispersé dans presque toutes les régions du globe. 
So eUS | 5 5 


Observ. — Les fleurs du L. polyrrhiza ont été très rarement 
observées et je ne les ai jamais rencontrées ; elles ont été vues 
aux environs de Mondoubleau par Em. Desvaux. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


[ee 
. 


l'rondes émettant une seule fibre radicale. +, ,.,..., .., 


L. Frondes émettant plusieurs fibres radicales. . , . . . . .. ,. 
L. polyrrhiza (1035). 


\ Frondes lancéolées, groupées en croix, atténuées à la base, les 
2. adultes comme pétiolées. , , . . , IL. trisulca (1052). 
| Frondes ovales. Si s .e/-à 0, 06: 0,-0 06 Lo.:0:407,61 02, CAR N et Al 0.0: , 06 9. 2 de 


Frondes presque planes sur les deux faces. IL. minor (1033). 


Frondes spongieuses et très gonflées en dessous, hémisphé- 
TIQUES ." o.e + © + ee +. L. gibba (1034). 


[=] 
———— — 


G. 388. WOLLFIA (Wollfie). 


Fleurs naissant à la surface de la fronde; 1 étamine, à anthère 
uniloculaire ; tres petite frondé n’émettant pas de racine. 


_— 622 -— 


1026. WW. Michelii Schleid. Beitr. 3, bot: p. 233. Lemna 


arrhiza L. Mant. p. 294; Em. Mart. cat. p. 279. (W. de Micheli). 


— ‘Très petite fronde (£ à 1 mill.), d’un vert päle, dépourvue de 


racine, subhémisphérique plane en dessus, fortement convexe en 
dessous, émettant constamment de nouvelles frondes par un pore 


circulaire placé au-dessous de sa face supérieure; plantes flot- 


tantes, souvent en quantité innombrable à la surface de l’eau. ©. 


—Mares, fossés. R. Lanthenay, mare à la Genetière (Em. Martin) ; Villeherviers, 


mare à l’est de Champvioux et à la grande Bioule ; Villefranche-sur-Cher, mare . 


de Ste-Marthe !; contrefossés du canal du Berry, près de Villebrette et dans les 
fossés au bas du pont de Villefranche (id.); fosse bordant la route de Romo- 
rantin à Gy vis-à-vis la Ferranderie!; Contres, grande mare contiguë à la mai- 
son de garde de Tanqueux, dans les bois de Cheverny!; Cheverny, mare dans 
le bois de la Levraudière!; Vendôme, mare à la Tuilerie! (Nouel). Plante souvent 
peu fixe dans ses stations. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis la Hollande jusqu'en Espagne 
et en Italie ; le centre de l'Allemagne ; Afrique et Asie tropicale; îles Philippines, 


Observ. — Les fleurs du W. arrhiza n’ont jamais été observées 
en Europe,où la plante se multiplie exclusivement par bourgeon- 
nement ; le docteur Welwistch a découvert les individus florifères 
dans l'Afrique tropicale, sur la côte d’Angola. 


Fam. LXXXVI ALISMACE/Æ End. 
ALISMACÉES,. 


Fleurs synoïques ou plus rarement monoïques. Perianthe à 
6 divisions libres, les 3 externes herbacées, les 3 internes péta- 
loïdes, toujours plus grandes. Androcée : étamines périgynes ou 
plus ou moins hypogynes, indéfinies ou au nombre de 6à 9; 
anthères biloculaires, à déhiscence longitudinale latérale ou ex- 
trorse. Gynécée : fruit formé de 6 ou 8 carpelles ou plus, libres, 
insérés en verticille sur un réceptacle plan, ou en tête sur un 
réceptacle convexe, uniloculaires, uniovulés ou biovulés ; ovules 
anatropes ou campylotropes ou amphitropes, avec le micropyle 


en bas introrse ou extrorse, insérés à l’angle interne du car-. 


pelle; style terminal ou infraapical, à stigmate simple ; carpelles 
mûrs complétement distincts ou faiblement connés à Ja base par 
leur face ventrale, indéhiscents ou se déchirant circulairement un 
peu au-dessus de leur base; graines très petites, lisses ou ru- 
gueuses ; albumen nul. — Herbes aquatiques ou des marais, à 
feuilles presque toujours toutes radicales et à nervures secon- 
daires distinctement anastomosées ; inflorescence indéfinie formée 
de fleurs disposées en verticilles ou en fausse ombelle. 


TABLEAU DES GENRES. 


Plantes synoïques ; feuilles jamais sagitiées, . . . ALISMA. 389. 
Plante monoïque ; feuilles sagittées, , , , ..  SAGITTARIA, 390, 


G. 339. ALISMA iFluteau). 


Fleurs synoïques ; réceptacle plan ou convexe; 6 à 9 étamines : 
carpelles plus ou moins régulièrement verticillés ou en tête co- 
riaces, indéhiscents ou se déchirant dans leur portion inférieure, 
sillonnés, au moins sur le dos. 


1037. AT. Plantago L. sp. 486; Lefr. cat. 21; Em. Mart. cat. 
251. (F1. Plantain). — Rhizome épais, bulbiforme; feuilles toutes 
radicales, souvent très grandes, longuement pétiolées, ovales- 
lancéolées, tantôt atténuees aux deux extrémités, tantôt arron- 
dies ou légèrement échancrées en cœur à la base, scape ordinaire- 
ment de 4 à 10 décim., raide, dressé; inflorescence largement 
paniculée, à rameaux verticillés, étalés ou ascendants, accompa- 
gnés de petites bractées membraneuses ; fleurs petites (diam. 5 à 
7 mill.), à pédicelles fins, inégaux et assez allongés, bractéolés à 
la base, disposés en verticilles superposés et terminaux; divisions 
internes du périanthe blanches ou un peu rosées, obovales arron- 
dies, denticulées au sommet, les externes beaucoup plus petites ; 
réceptacle plan; Carpelles nombreux, très serrés, disposés en 
cercle sur un seul rang, très comprimés par les côtés, oblique- 
ment ovales et arrondis au sommet, portant ? côtes saillantes sur 
le dos, lisses sur le côté, renfermant une seule graine ; style caduc 
plus long que l'ovaire. %. 


— Juillet, août. Bords des eaux, fossés, C, 


Distrib. géogr. — Toute la région extratropicale de l'hémisphère boréal, jus- 
qu’à la zone arctique; Australie. 


Plante très variable, ordinairement élevée, mais ne dépassant 
pas quelquefois 1 décim.; la forme à feuilles atténuées aux deux 
extrémités constitue l’A/. lanceolatum Schultz; lorsque la plante 
est complétement submergée, toutes les feuilles sont ordinai- 
rement linéaires-graminiformes. 


1038. Al. parnassifolium L. Mart. 371; Em. Mart. cat. 951. 
(FI, à feuilles de Parnassie). — Souche peu développée; feuilles 
toutes radicales, pouvant être très longuement pétiolées lors- 
qu’elles sont flottantes, à 9-11 nervures arquées-convergentes, 
largement ovales-orbiculaires, profondément en cœur à la base, à 
lobes arrondis contigus ; scape dressé, de 2 à 5 décim.; inflores- 
cence souvent en grappe simple formée de 2 à 4 verticilles pauci- 
flores, superposés, écartés ; dans les individus robustes, l’inflores- 
cence présente en outre 1 ou 2 rameaux à la base ; fleurs petites 
(diam. 5-7 mill.),à pédicelles assez allongés; divisions internes 
du périanthe blanches ou un peu rosées, arrondies, fimbriées sur 
les bords, 2 fois plus grandes que les externes ; réceptacle plan ; 
carpelles indéhiscents, verticillés sur un seul rang, peu nom- 
breux (6 à 9), à peine comprimés, ovales, présentant sur le dos 3 ou 
4 côtes aiguës et 2 ou 3 côtes moins saillantes sur les côtés; style 
assez long et persistant ordinairement longtemps. %. 


— Août, septembre, Etangs vaseux des terrains siliceux. RR. et seulement en 
Sologne, où cette rare espèce a été découverte, dans toutes les localités citées, 
par M. Em. Martin: Millançay, étang de Malzoné, au nord de la chaussée ; Vil- 
leherviers, étang Preneau et étang des Gasts, aujourd’hui desséchés; Marcilly- 
en-Gault, étang de Courcelles, étang de Gravelle et étang de la Bièvre, près de la 
chaussée ; fossé longeant la queue de l'étang de Selles-Saint-Denis ; Saint- 


— 62 — 


Viâtre, étang de la grande Corbois et bords de l'étang de la Madeleine, à l’est de 
la bonde, À 

Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis le centre de la France ( Sologne et 
Perry), jusqu’en Lithuanie; le nord de l’'italie; Himalaya ; Népaul; Bengale ; 
Australie. 


Observ. L’Al. parnassifolium, si rare en France et même en 
Europe, où on ne lui connaît qu'un nombre restreint de localités, 
est en voie de disparition dans ia Sologne; les étangs où il se 
montrait le plus abondant ont été asséchés et d’après les obser- 
vations de M. Martin, il n’existe plus qu’un petit nombre 


d'individus dans les localités où il a persiste. 


1039. AI. ranunculoides L. $p.487; Lefr. cat. 21; Em. Mart. 
cat. 251; Echmodorus ranunculoides Engelm. in Aschers. fl. Brand. 
I. 651. (FI. Renoncule). — Rhizome peu développe ; feuilles toutes 


radicales, plus ou moins longuement pétiolées, à limbe étroite- 
ment lancéolé et atténué aux deux extrémités, ou quelquefois 
presque linéaires ; ordinairement plusieurs scapes de 1 à 3 décim., 
tous ou le central seul dressés, les latéraux couchés-ascendants 
radicants aux nœuds (4/. repens Cav.); inflorescence constituée 
souvent par une seule fausse ombelle terminale ou par 2 ou 5 ver- 
ticilles superposés; fleurs assez grandes (diam. 12 à 15 mill.); 
portées par des pédoncules très allongés, souvent beaucoup plus 
longs que le scape (6 à 8 cent.), dans l’AL. repens ; bractées lan- 
céolées, herbacées ; divisions internes du périanthe un peu rosées, 
arrondies, denticulées, 3 ou 4 fois plus grandes que les extérieures; 
réceptacle arrondi ; carpelles en tête globuleuse, indéhiscents, 
uniovulés, ovales-fusiformes, acuminés par le style, pourvus sur 
le dos de 3 côtes élevées et de deux côtes ventrales; style plus 


court que l'ovaire. %. 


— Juin, septembre. Bords des étangs fangeux. C. seulement dans la Sologne, 
jusqu'à Cheverny et Cour-Cheverny ; la vallée du Beuvron jusqu'aux Montils ; 
Sargé (Legué). La forme Al. repens est partout mélangée au type. 

Distrib. géogr. — Europe centrale -et occidentale, depuis le sud de la 
Suède, jusqu’en Espagne et en Italie; Algérie et Maroc ; Canaries, 


1040. Ai. natans L. sp. 487; Lefr. cat.2?21; Em. Mart. Cat. 251. 
Elisma natans Buchen,. in Pringsh. Jahrb. 7, p. 19. (F1. nageant). 
__ plante submergée et flottante; tiges filiformes et feuillées, 
souvent radicantes ; feuilles inférieures linéaires, très allongées, 
les caulinaires naissant aux nœuds, flottantes, longuement pétio- 
lées, à limbe.assez petit (1 à 3 cent.), ovale-obtus, arrondi ou très 
brièvement atténue à la base; pédicelles allongés, naissant aux 
nœuds avec les feuilles, solitaires ou gémines, les supérieurs seuls 
verticillés par 3-5 au sommet de l’axe; fleurs assez grandes 
(diam. 12-15 mill.); divisions internes du périanthe 3 ou 4 fois plus 
grandes que les externes, blanches, arrondies ; réceptacle presque 
plan; carpelles indéhiscents, uniovulés, assez irrégulièrement 
verticillés en tête, ovales-oblongs, brusquement acumines par le 
style, un peu comprimés, parcourus par des nervures nombreuses 
et rapprochées. %. 


— Juillet, septembre. Fosses, mares, étangs. C. dans toute la Selogne, jus- 
qu'à Cheverny et Cour-Cheverny !; vallée du Beuvron jusqu’à Cellettes!; R, ail } 
leurs: Baillou (Legué),. 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, centrale et septentrionale jusque dans 


les provinces iméridionales de la Scandinavie. 


4 GES 


1041. AI. Damasionum L. sp. 486; Lefr. cat. 2%, Damasio- 


_ num stellatum Pers.; Em. Mart. cat. 252. (F1. étoilé). Racine fibreuse ; 


feuilles toutes radicales, ordinairement longuement pétiolées,ova- 
les-oblongues, arrondies ou un peu en cœur à la base; scapes sou- 
vent nombreux, dressés, hauts de 1 à 3 décim.; fleurs assez petites 
(diam. 6 à 10 mill.}), à pédicelles allongés, raides, disposés 
tantôt en une seule fausse ombelle terminale, tantôt en 2 ou 3 
verticilles écartés, superposés ; divisions internes du périanthe 
blanches ou un peu rosées, arrondies, 2 ou 3 fois plus grandes 
que les externes; réceptacle étroit, conique; 6 à 8 carpelles étroi- 
tement rapprochés; presque connés par leur portion interne infé- 
rieure, puis brusquement étalés à angle droit et divariqués en 
étoile, raides, lancéolés, très aigus ; 2 graines ou plus rarement 
une seule dans chaque carpelle. ©. 


— Juin, septembre. Bords des mares et des étangs fangeux, AC. seulement 
dans la Sologne, jusqu’à Cheverny, Cour-Cheverny et Chambord; R,. ailleurs : 
Saint-Aignan (Charlot) ; Marchenoir, étang de Citeaux (Goussard), 


Distrib. géogr. — Europe. occidentale et méridionale ; Syrie; Perse ; Caur- 
case; région des Kirghiz; Algérie et Maroc, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Fruits formes de carpelles non rayounants en étoile. . , ,. . 2: 
1 Fruits formés de 6 à 8 carpelles terminés en pointe raide lan- 
céolée-subulée, étalée à angle droit, . ,. .. .... ..e 
: Al. Damasionum (1041). 
Feuilles toutes radicales. . . . 


. NN 'ÉTURUNE SUN DONS LR ss VX À 
2. 


Tige feuillée, filiforme, flottante. . . . . Al. natans (1040). 


Feuilles lancéolées-aiguës, atténuées à la base ou légéreiment 
COPARUPIREN: TS a ae. fa Aloe GES 5.0 De Ne &. 
Feuilles ovales-suborbiculaires, arrondies au sommet, profondé- 
ment échancrées à la base., ,,....., . . .. + 


Al. parnassifolium (1038). 
ment élevée, à inflorescence verticillée-panicuiée, , , ... 


Diamètre des fleurs atteignant 15 à 18 mill.; plante peu élevée, à 
inflorescence simple ou peu composée, , ,., , +. + + + 


| Diamètre des fleurs ne dépassant guère 7 mill., plante ordinaire- 
AL. Plantago (10:7), 

4 
AI. ranunculoides (1039). 


G. 390. SAGITTARIA (Sagittaire). 


Fleurs monoïques, les mâles placées en haut et plus nombreuses; 
périanthe à 6 divisions ; étamines en nombre indéfini ; carpelles 
très nombreux, en tête globuleuse sur un réceptacle hémisphé- 
rique, indéhiscents, uniloculaires, renfermant une seule graine. 


1042. S. sagittæfolia L. 1410; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 
253. (S. fléchiere). — Souche émettant de nombreux rhizomes 
crêles, renflés au sommet en bulbe ovoïde, charnu et termine par 
une longue pointe; feuilles toutes radicales et longuement petio- 
lées, les primordiales souvent ovales-lancéolées, arrondies à la 


Ls3 40 


base, les autres profondément sagittées, à oreillettes divariquées, … 
tantôt de même forme et de même dimension que le lobe terminai, 
tantôt (sur un même individu), beaucoup plus étroites et plus … 
courtes; scapes triquêtres, dressés, de 4 à 6 décim.; inflo- 
rescence en grappe simple, formée de verticilles no 2 " 
superposés, écartés ; fleurs assez grandes (diam. 15 à 18 mill.), les … 
femelles placées à la base de l’inflorescence, assez brièvement pé- . 
dicellées, les mâles beaucoup plus nombreuses et à pédicelles de 
2 à 4 cent.; divisions internes du périanthe blanches, 1 ou 2 fois . 
plus grandes que les externes ; glomérules de fruits subsessiles, À 
assez gros (diam. de 15 à 20 mill.), formés de carpelles extrême- 
ment nombreux, comprimés, très serrés, largement obovales, 
entourés d’une aile large et mince, apiculés au bord interne par 

le prolongement du style. 


— Juin, août. Bords des eaux. C. 
Distrib. géogr. — Tout l'hémisphère boréal, jusqu’en Laponie et au Canada. 


On rencontre assez souvent dans les canaux et dans les eaux 
courantes une forme de Sagittaire dont les feuilles sont toutes 
linéaires-rubanées (var. valisneriifolia Coss et Germ.), que l’on a - 
quelquefois confondues avec celles de la Vallisnérie; celles-ci se 
distinguent toujours très facilement par l’existence de petites 

. dentelures à leur sommet. d 


.. FAM. LXXXVII, BUTOMEZÆ Rich. A 


BUTOMÉES. 


Diffère des Alismacées seulement par le mode d'insertion des 
ovules qui naissent. sur. des. placentas pariétaux et rameux ; 
périanthe à 6 divisions peu inégales et toutes colorées; fruit formé 
de 6 carpelles brièvement connés à la base par leur bord interne, 
s’ouvrant en dedans et renfermant de nombreuses graines tres 
petites. — Herbesaquatiques disposées en fausse ombelle terminale. : 


G.. 991. BUTOMUS. (Butôme). 


OT 1. 


Caractères de la famille. 

1043. B. umbellatus L. sp. 532; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 
252, (B. en ombelle), Vulg.' Jonc fleuri. — Rhizome horizontal ; 
feuilles nombreuses, dressées, triquêtres à la base, linéaires, un 
-peu acuminées ; scape cylindrique, raide, de 6 à 8 décim.; inflores- 
cence en fausse ombelle terminale, accompagnée de 3 ou 4 bractées 
courtes ; fleurs assez grandes (diam. 15 à 18 mill.), roses ; divisions 
du périanthe toutes colorées, les externes seulement un peu plus 
petites; carpelles coriaces, comprimés, obliquement ovales, acu- 
‘minés par le style; graines finement striées. %. . 


— Juin, août. Bords des eaux, 


4 
Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Indes; Sibérie ; 
Mongolie ; Chine septentrionale, x 


FAM. LXXXVIIT. NAKABACEZÆE Endl. 


NAIADACÉES. 


Fleurs synoïques, ou monoïques, ou dioïques. Périanthe: nul ou 
herbacé, forme de 6-4 segments, ou hyatin et alors 4-dripar- 
tit. Androcée : 1 à 6 étamines hypogynes dans les fleurs synoï- 
ques ; fleurs unisexuées toujours à une seule étamine; filet sta- 
minal distinct ou nul; anthères uniloculaires ou biloculaires, à 
pollen globuleux ou confervoïde. Gynécée : ovaire formé de 1 à 6 
carpelles distincts ou plus ou moins connés par leur face ventrale, 
uniloculaires, renfermant un seul ovule basilaire et dressé, ana- 
trope, ou pendant du sommet, campylotrope ou orthotrope, à mi- 
cropyle toujours infère; un style pour chaque carpelle, court ou 
allongé, à stigmate discoïde, ou décurrent ou subulé ; carpelles 
mûrs Coriaces ou membraneux ou endurcis, indéhiscents ou dé- 
hiscents par une ligne interne; graine dressée ou pendante ; albu- 
men nul. — Herbes scapiformes ou plus souvent à tiges feuillées 
et alors submergées ou flottantes ; stipules nulles ou intrapétio- 
laires membranñeuses et souvent engainantes ; feuilles alternes, 
ou opposées, ou verticillées; fleurs très petites axillaires, ou en 
grappe, ou en épi pédonculé. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Plante scapiforme, naissant dans les marais. 


Périanthe à 6 divisions; 6 étamines, , , , , , + « + + TRIGLOCHIN. 392, 


B. Plantes feuillées, submergées ou flottantes. 


Stigmate pelté ; fleurs en épi pédonculé, axillaire ou terminal; feuilles 
linéaires ou élargies. ,.. 4 « + + + + à s + + s POTAMOGETON. 393: 


Stigmate pelté; fleurs subsessiles axillaires; feuilles filiformes très 


entières sur les bords. 4... + + + + + «+ + ZANNICHELLIA, 394. 


- Stigmate subulé; fleurs sessiles axillaires ; feuilles linéaires, spinuleuses 
DIE DOFUS TS se Lab errete ee Bi els es de NAÏAS,. 3595. 


G. 592. TRIGLOCHIN (Troscart): 


Fleurs synoïques ; périanthe à 6 divisions bisériées, libres, her- 
bacées : 6 étamines; stigmates concaves, papilleux ; fruit formé 
de 3 carpelles uniovulés, dressés, étroitement rapprochés, se 
séparant seulement à la maturité et s’ouvrant sur leur face in- 
terne par une fente, longitudinale ; une seule graine dans chaque 
carpelle, dressée, linéaire. — Plante scapiforme, croissant dans 
les marais ou les prés tourbeux ; stipules nulles. 


1044. Tr. palustre L, sp. 482; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 


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— 627 — 


272. (Tr. des marais). — Souche peu épaisse, stolonifère ; feuilles 
toutes radicales, linéaires, dressées, semi-Cylindriques, engai- 


nantes à la base, avec une petite ligule bifide; scape au moins 


1 fois plus long que les feuilles, haut de 3 à 6 décim., dressé, 


grêle ; infiorescence en grappe étroite, simple, à la fin assez lâche 


à la base et très allongée; pédicelles d’abord courts (1à 2mill), 
s’allongeant après l’anthèse: divisions du périanthe ovales-arron- 


dies, d’un vert jaunâtre ; pédicelles fructifères filiformes, longs de 
10 à 12 mill., dressés ; fruits appliqués contre le scape, fusiformes, 
très atténués à la base, à 3 angles obtus séparés par un sillon. 


— Juin, août. Marais tourbeux: AR. Pruniers, dans le pré de Verrières (Rim— 
boux) ; Saint-Loup, au bas du bois du Fondereau (Em. Martin) ; Cheverny, prairies 


spongieuses avoisinant le pont Rouge, sur la route de Contres ! ; Cour-Cheverny, 
prés spongieux, au-dessous du moulin de Woilé !; parc de Chambord, dans les 
marais du Cosson!; Tour-en-Sologne, dans la tourbière des Aulnays et dans 


les prés du Beuvron à la Folletière!; les Montiis, marais derrière l’'Hermitage !; 


la Beauce, dans les marais de Verdes! ; étang du Berger, près Vendôme (Roger); 
Marais de la Braye, à Savigny !. | 

Distrib, géogr. — Europe moÿenne et septentrionale ; Asie-Mineure ; Perse ; 
Caucase ; Afghanistan ; Thibet; Sibérie ; Chine ; Amérique sept., et australe. 


G. 393. POTAMOGETON (Potamot). 


Fleurs synoïques ; périanthe à 6 divisions herbacées ; 4 étamines 
à filets tres courts, insérées à la base des divisions du périanthe ; 
style court ou presque nul; stigmate pelté, placé obliquement ; 
fruit formé de 4 carpelles (quelquefois moins par avortement), 
sessiles, très durs à la maturité. — Plantes à tiges plus ou moins 
divisées-dichotomes, tout-à-fait submergées ou à feuilles supé- 
rieures flottantes, alternes ou opposées, accompagnées de stipules 
intrapétiolaires membraneuses, quelquefois très petites; fleurs en 
épi pédonculé. 

La forme des carpelles des Potamogeton se modifiant par la des- 
siccation, il est nécessaire de les étudier sur le frais ; on leur rend 
d'ailleurs leur forme normale en les passant à l’eau bouillante. 


a, Eupotamegelon. —: Feuilles alternes, à l'exception de celles des 
dichotomies qui sont opposées ; stipules libres de toute adhérence à la 


feuille, engainant la tige; pédonculé dressé; carpelles à péricarpe 


épais. 


4045. PB. natans L. sp. I82; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 272. 
(P. nageant). — Feuilles toutes longuement pétiolées, les supé- 
rieures flottantes et coriaces, les inférieures submergées plus 
minces, pellucides, à limbe promptement détruit après la florai- 
son ; pédoncule aussi gros que la tige, non renfle au sommet ; épi 
fructifere cylindrique, compact ; carpelles assez gros (2 + à 3 mill)., 
obliquement ovoïdes, comprimés, à dos obtus, ne devenant pas 
rougeûtres après la dessiccation. 


a, lypicus. = Feuilles flottantes à limbe ovale, arrondi au sommet 
contracté à la base et formant un pli de chaque côté du pétiole. 


b. fluitans Chamisso. P. fluitans auct. — Feuilles quelquefois toutes 
pellucides dans les eaux'très courantes, les supérieures ordinaire= 


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— 629 — 


ment flottantes, à limbe ovale-lancéoïé ou lancéolé-oblong, plus ou 
moins longuement atténué à la base et alors dépourvu de plis, 


— Juillet, août, La var. a est CC. dans les eaux tranquilles. La var. Bb. se 
rencontre surtout dans les eaux courantes ; Pierrefitte, dans la Boutevive ! (Em. 
Martin) : Villefranche-sur-Cher, dans les mares de l'ile Delaune ! ; le Cosson à 
Saint-Gervais !, à Candé !; le Beuvron!; le Loir à Vendôme!; à Thoré!; la 
Braye, à Sargé!, 

Distrib. géogr. — La région tropicale et subtropicale de tout le globe, 


Observ. — Le P. fluitans, conservé comme espèce distincte par 
beaucoup d'auteurs est relié au type par de nombreuses formes 


intermédiaires ; les caractères invoqués pour maintenir son auto- 


nomie, tels que les fruits à dos plus aigus, les pétioles arrondis en 
dessus, l'absence de plis à la base du limbe, manquent de fixité 
et ne se trouvent pas toujours associés sur un même individu. 


1046. P. polygonifolius Pourr. Chl. Narb. in Act. Toul. III, 
d. 325; Em. Mart. cat. 273. (P. à feuilles de renvuée). — Port du 
P. natans, mais une fois plus petit dans toutes ses parties ; feuilles 
flottantes ovales, contractées à la base ou un peu atténuées ; 
carpelles petits, ne dépassant guère 1 à 1 ? mill , et devenant rou- 
geûtres, ainsi que toute la plante, après la dessiccation ; le limbe 
des feuilles submergées persiste ordinairement plus longtemps 
que dans le P. natans, mais ce caractère n’est pas constant. %. 


— Juillet, août. Eaux stagnantes, surtout dans les terrains tourbeux. AR. 
Veilleins, fontaine dans une bruyère à l’angle de la route n° 13 et le chemin de 
Veilleins à Mur (Em. Martin) ; Lanthenay, fossés du chemin allant de Queue- 
de-Loup au grand Vauvert (id); Saint-Viâtre, près du pont du Chalet (id.); 
Neuvy-sur-Beuvron, marais de Malpalu!; Cheverny, tourbières circulaires des 
bois de PEnfer!, de Blutaine! ; Tour-en-Sologne, turbières des Aulnays et fossés 
des prés du Beuvron à Arriant!, à la Folletière!, etc. 

Distrib. géogr. — Europe occidentale et moyenne, jusque dans les provinces 
méridionales de la Scandinavie ; Japon, 


1047. P. rufescens Schrad. in Cham. adn. ad Kunth fi. 
Berol., p. 5. (P. roussatre). — Feuilles supérieures un peu coriaces, 
oblongues-spatulées obtuses, ou lancéolées aiguës, atténuées en 
pétiole, les inférieures submergées , transparentes , lancéolées, 
atténuées aux deux extrémités, persistantes; pédoncule de 
l'épaisseur de la tige, non renflé au sommet; carpelles oblique- 
ment ovales, comprimés-lenticulaires, à dos en carène aiguë sur 
le frais et après la dessiccation. %. 


— Juin, août. R. Cour-Cheverny, dans le Beuvron, derrière la ferme de la 
Chaise!; Cellettes, fossés des prés entre Montrion et le pont dela Ronce! 
Sargé, dans la Braye, au pont de Taillefer! , 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., depuis la Suède jusque dans 
les Alpes de l'Italie du Nord et la Bosnie : Sibérie ; Amérique septentrionale, 


. Observ. — La plante devient plus ou moins rousse par la des- 
siccation; dans les courants rapides, toutes les feuilles peuvent 
être submergées et pellucides, mais les supérieures ont toujours 
un pétiole distinct. | 


1048. P. gramineus L. sp. 184; Em. Mart. cat. 273. P. hete- 
rophyllus DC.; Lefr. cat. 24. (P. graminiforme). — Tiges grêles, 
très rameuses dichotomes ; feuilles tantôt toutes submergées, 


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. 2 Là 4 2 j … 4 : 
membraneuses, pellucides, lancéolées, atténuées aux deux extré- 


mités, assez petites, pliées en gouttière, tantôt [sur un même 


individu ) les supérieures longuement pétiolées, à limbe flottant 


coriace, ovale ou ovale-lancéolé, très obtus; pédoncules allongés, 
plus ou moins renflés de la base au sommet (sur le frais), plus 
gros que la tige; épis un peu grêles et interrompus à la base ; Car- 
pelles ovoïdes, un peu comprimés, à dos obtus à l’état frais, mais 
présentant après la dessiccation une ligne dorsale assez aiguë 
accompagnée de ? lignes latérales moins accentuées. %, 


— Juin, août. Etangs à fond siliceux. AC. dans les étangs de la Sologne, jus- 
qu’à Fontaine-en-Sologne, Cheverny et Cour-Cheverny, RR. ailleurs : Nouan= 
sur-Loire, étang de la Bardelière (Roger) ; le Plessis-Dorin, étang de Boisvinet 
Legué, Nouel). | 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale depuis l’Islande et la Lapo- 
nie, jusque dans le nord de l'Espagne et l'Italie; Amérique sept. 


Observ. — Il n’est pas possible de séparer la forme à feuilles 
flottantes, même à titre de variété, un même individu pouvant 
présenter à la fois des rameaux floraux à feuilles toutes submer- 
gées, homomorphes, et d’autres rameaux à feuilles supérieures 
pétiolées, coriaces et flottantes, plus ou moins élargies. 


1049. P. coloratus Hornem. fl. Dan. XXV, tab.1449; P. plan- 
tagineus Ducros in Rœm. et Schult. syst. III, p. 504. ( P. à feuilles 
de plantain). — Plante verte ou roussâtre ; feuilles toutes mem- 
braneuses, pellucides, pétiolées, les inférieures obovales-lancéolées, 
les supérieures ovales, contractées ou un peu en cœur à la base, 
souvent flottantes au moment de l’anthèse ; pédoncules de la 
grosseur de la tige, non renflés au sommet; épi assez grêle, 
cylindrique ; carpelles petits (1 mill. environ), un peu comprimés, 
à dos en carène aiguë (sur le frais), à 3 côtes assez distinctes sur 
le sec, 1 dorsale, 2 latérales. %. 


— Juin, août. Eaux tranquilles, surtout dans les terrains calcaires. RR. Ville- 
rable, dans un ruisseau vis-à-vis la ferme de Poulines (Nouel); Périgny, fossé 
d'une source près du moulin de Cornevache, sur la Houzée (id). 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, centrale et septentrionale jusqu’en 
Danemark et en Suède, 


1050. P, lucens L. sp. 183; Lefr. cat. 24; Em, Mart. cat. 274. 
(P, husant). — Plante d'un vert foncé ; feuilles membraneuses, 
pellucides, toutes submergées et de même forme, grandes, sub- 
sessiles, lancéolées, atténuées aux deux extrémites, souvent lon- 
œuement acuminées par le prolongement de la nervure, ondulées 
et scabres aux bords ; stipule très grande ; pédonculés très épaissis 
au sommet ; épi cylindrique, épais. gros; carpelles atteignant 
2 £à 3 mill. de longueur, à dos arrondi, très obscurément Carêné 
sur le frais et après la dessiccation, %. 

— Juin, août, C. dans les eaux pures, dormantes ou courantes. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale ; Grèce; Liban ; Cabou!; 
Sibérie ; Egypte; Algérie, 


1051. P. perfoliatus L, sp., 182; Lefr. cat. 21; Em. Mart,. cat. 
274. (P, perfolié). — Plante d’un vert foncé; feuilles membra- 
neuses et pellucides, toutes submergées et de même forme, larg'e- 


ment ovales ou ovales-lanceéolées, arrondies au sommet, en cœur | 


à la base, embrassant la tige, ondulées et scabres sur les bords ; 


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__ que; carpelles longs de 2 mill,, comprimés, à dos arrondi, même 
sur le sec. %. 


— 631 — 


É pédoncule de la grosseur de la tige et non renflé ; épi cylindri- 


— Juin, août. Etangs et rivières. C.. ù 

Distrib. géogr, — Europe septentrionale et moyenne, jusque dans les Abruz- 
zes; Syrie ; Perse ; Caucase ; Caboul et Afghanistan; Indes orientales ; Sibérie : 
Amérique septentr,; Australie, 


1052. P. crispus L. sp. 183; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 274. 
(P. crispé). — Plante d’un vert foncé assez grêle; feuilles mem- 
braneuses pellucides, toutes submergées et de même forme, 
sessiles, linéaires-oblongues, très obtuses, fortement ondulées- 
crispées et denticulées aux bords; pédoncules de la grosseur de la 
tige, non renfiés, tres/allongés; épi court, pauciflore, interrompu ; 
carpelles assez gros (2 1 mill.), à dos obtus, même sur le sec, ter- 


minés par un bec grêle, recourbé, presque aussi long qu'eux. %, 


— Juin, août. Etangs, fontaines, C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Syrie ; Arabie; 


Caucase; nord de l’Inde ; Sibérie et Japon; Egypte; Amérique sept.; Australie. 


1053. P. compressus L. sp. 183. (P. comprimé). — Plante 


d'un vert assez clair; tiges très comprimées-ailées, aussi larges 
que les feuilles (3 mill. environ), celles-ci membraneuses, pellu- 
cides, à 3-5 nervures, longuement et exactement linéaires, obtuses 
avec un petit mucron; pédoncule 2-5 fois plus long que lépi, 
dressé ; épi court (1 à 2 cent.), cylindrique, un peu interrompu ; 
carpelles gros (2 + à 3 mill.), un peu convexes sur les côtés, arron- 
dis gl dos, et présentant sur le sec 2 sillons latéraux peu appa- 
rents. %. . 


— Juillet, août. Eaux pures. Blois, mares des Ponts-Chartrains!, 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; Sibérie; Amérique sept, 


Observ. — Depuis l’apparition de l’Elodea canadensis, le P. com- 
pressus n’a pas été retrouvé à la localité indiquée ici, compléte- 
ment envahie par la plante américaine; il est très probable du 
reste que ce rare Potamot nous est venu, à la suite des inonda- 
tions de la Loire, de la petite riviere du Loiret, seule localité du 
centre dela France, où la plante ait été observée. 

Sous le nom de P. compressus, Lefrou a indiqué dans son cata- 
lgue cu l'espèce suivante, soit une forme à larges feuilles du 

. pusillis. 


1054. P, acutifolius Link. in Rœm. et Schult. II, p. 513; 
Em. Mart. cat. 271. (P. à feuilles aiguës). — Port du P. compres- 
sus ; tiges comprimées, mais toujours sensiblement plus étroites 
que les feuilles, celles-ci larges de 3 mill. environ, exactement 
linéaires, 3-5 nervées, obtuses ou très aiguës.au sommet ; pédon- 
cules fructifères courts, à peine aussi longs que l’épi, celui-ci 
ovoïde, formé seulemént de 4 à 6 fleurs; carpelles largement 
ovales, comprimés-lenticulaires avec les faces latérales un peu 
concaves, le dos crénelé-tuberculeux et le côté interne droit 
pourvu vers sa base d’un petit tubercule conique; bec du car- 
pelle crochu. %. 


— Juillet, août. Etangs, mares, fontaines, AR. Lanthenay , fossés entourant 
la presqu’ile de Longuerille et étang au bas de Rangereux (Em. Martin); Vil- 
leherviers, fossés du château de Trécy (id); Pruniers, mare entre la Cour ct 


MAT 


les Placiers de la ferme de Longueville (id.); Langon, val du Cher dans la 
fosse à Renault (id.); Lassay, fossé à la queue de lPÉtang-Neuf, au bas de 
l'étang Paris: Cour-Cheverny, fossé près de la Touche! ; Cheverny ; étang de 
la petite Bourdonnière !, fosses bordant !le chemin de Poislÿy au Tremblay et 
mares avoisinant la Rousselière ! ; Mont, fontaine des prés de la rive droite du 
Beuvron, un peu au-dessous de Pezay !. %. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Suède et en Norwège $ 
Caucase, 


Observ. — Plante souvent peu fixe dans ses stations et fleuris-. 


sant très irrégulièrement. 


1055. P. obtusifolius Mert. et Koch Deutsch. fl. 1, 855; 
Em. Mart. cat. 275 (P. à feuilles obtuses). — Port des deux espèces 
précédentes ; tiges grêles, peu sensiblement comprimées; feuilles 
exactement linéaires, larges de 2 à 3 mill., arrondies au sommet 
et très obscurément mucronulées; pédoncule de la longueur de 
l'épi, celui-ci ovoïde, pauciflore (6.à 10 fleurs), dense; carpelles 
longs de 2 mili. environ, à bec court et droit, comprimé, un peu 
convexe sur les faces latérales, à bord interne convexe, dépourvu 
de gibbosité à la base, à dos arrondi et non crénelé sur le frais, 
mais paraissant caréné et un peu ondulé sur le sec. %, F 


— Juillet, août. Ktangs, fosses, rivières, R. Villeherviers, dans le grand fossé 
près de la Doubletière, dans le ruisseau de la Beauce à Trécy, dans la Sauldre, 
au pont de Villeherviers, dans les fossés des prés de la Chansonnerie; étang de 
Souvigny, près de la bonde (id.) ; Vouzon, fossés entourant le château de la 
Grillière, près du Pont; Marcilly-en-Gault dans l’étang de Verrières! %. 

_Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Suède et en Norwège ; 
Perse ; Oural, 


1056. P.' pusillus L. sp. 184; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 
219, (P. fluet). — Plante submergée, d’un beau vert; tiges filifor- 
mes, presque cylindriques; feuilles linéaires, très étroites (1 à 2 
mill.), aiguës ou un peu obtuses avec un petit mucron ; pédon- 
cule grêle, bien plus long que l’épi fructifère, celui-ci ovale, peu 
interrompu à la base; carpelles petits (1 à 1? mill.), obliquement 
ovales, un peu comprimés, à dos lisse et -arrondi sur le frais, 
mais présentant sur le sec ? sillons assez prononcés ; bec court, 
un peu arqué. %. 


— Juillet, août. Mares, étangs, eaux vives. AR. Gy, dans la Croisne et les 
fossés adjacents (Em. Mart.) ; Pruniers, gué des Moulins neufs (Rimboux); pare 
de Cheverny, dans les eaux vives! ; fossés des prés du Beuvron, entre Bracieux 
et Tour-en-Sologne ! ; Ouchamps, moulin du Gué-aux-Loups !; Sargé dans la 
Grenne (Legué), 

Distrib. géogr, — Toute l’Europe, jusqu'à la zone arctique; Asie-Mineure ; 
Caucase; Perse ; Sibérie ; Japon ; Egypte ; Abyssinie; Algérie ; Cap de Bonne- 
Espérance ; Canaries; Madère ; Amérique sept, et australe, 


Observ. — La largeur des feuilles est très variable, ce qui 
donne à la plante des aspects assez différents. On trouve à Che- 
verny,au bas de la Roussellière, dans le ruisseau, un Potamot dont 
je n’ai pu voir les fleurs ni les fruits; ses feuilles sont presque 
aussi larges que celles des P. acutifolius et obtusifolius aiguës, 
mais sa tige est filiforme ; C’est 2: HApNI la plante que Boreau a 
signalée sous le nom de P. Berchtoldi Fieber,et à laquelle il 
attribue des carpelles à 5 angles irréguliers. 


Fr 


A Fu, 633 __ S ai L ke 
| 10657. P. trichoïides Cham. et Schlecht. in Linn. IT, p. 176: Me 
Em. Mart. cat. 275. (P. capillaire). — Plante d’un vert sombre; 2 
tiges très rameuses, filiformes, à peu près cylindriques ; feuilles Œ- 


tres étroitement linéaires, presque sétacées ; pédoncules grêles, 
allongés ; épi fructifere tres court. paucifiore (2 à 5 fleurs), un peu 
interrompu à la base; carpelles assez gros (2. à 2 1 mill.), oblique- 
ment et largement ovales, crénelés-tuberculeux sur le dos, même 
à l’état sec, présentant un peu au-dessus de la base du bord 
interne un petit tubercule ; bec très court, droit. %. 


— Juillet, août. Eaux stagnentes. R. Lanthenay, étang de la Pesnière et / 
mare à Grange-Neuve (Em. Mart.); Villeherviers, mare à Queue-de-Loup (id.) 
Gièvres, mare à Ja Berrerie (Bimhoux);. Cheverny, mare. à la Soulasserie! : 
Oisly, mare près d’Aiguison!; Nouan-sur-Loire, dans une fosse non loin du 
Cavereau, près du chemin de Crouy (Roger) ; Mondoubleau, bords de la route 
du Temple (Legué). 


® Distrib. géogr. — Europe cénfrale et occidentale depuis l’Irlande jusqu’en 
Sicile. | 


b. Coleoplhyllum. — Feuilles alternes, à l’exception de celles des dicho- 
‘ tomies qüi sont opposées, longuement engaînantes à la base; stipule # 
connée avec la face antérieure de la gaîne foliaire qu’elle dépasse sous 
forme de deux oreillettes lancéolées, dresséess pédoncule dressé ; car- 
pelles à péricarpes spongieux. 4 


1058. P. pectinatum L. Sp. 153; Em. Mart. cat. 275. (P. pec- 
tiné). — Plante submergée, d’un vert sombre ; tiges souvent très 
allongées dans les eaux courantes, très rameuses, comprimées, 
filiformes; feuilles linéaires-sétacées, un peu épaisses, canalicu- 
lées ; pédoncules fructiferes grêlés, plus longs que l’épi, celui-ci 
formé de fleurs dont les inférieures sont très écartées ; carpelles Ya 
solitaires ou géminés (par avortement), gros, longs de 3 à4 mill., 
pe orbiculaires, comprimés, à bord interne droit et à dos 
obtus. %. 


— Juillet, août. Rivières, étangs. R. Villeherviers, la Sauldre au confiuent de 
la Beauce (Em. Mart.) ; Villefranche-sur-Cher, dans le canal du Berry à l’Es- 
couriou (id.); Gièvres, dans le Cher, à Jaugy (Rimboux); Selles-sur-Cher et 
Saint-Aignan, dans le Cher (Charlot); la Chaussée-Saint-Victor, fossés du val de 
la Loire (Monin); la Cisse, à Saint-Bohaire!, à Molineuf! ; le Plessis-Dorin, 
étang de Boisvinet (Legué, Nouel), 


Four à 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Asie-Mineure 
Perse; Caucase; Caboul; nord de lInde: Sibérie ; toute l’Afrique; Amérique 
septentrionale et australe ; Nouvelle-Zélande ; Australie, 


ce. Enantiophyllum. — Toutes les feuilles opposées; stipules connées 
avec le bord de la feuille et tantôt divisées en 2 segments, tantôt ré- 
duites à un seul lohs unilatéral ; pédoncule recourbé ; carpelles à péri- 
carpe mince. | 


1059. P. densus L. sp. 182; Lefr. cat. 24; Em. Mart. cat. 276. En: 
(P. serré). — Plante d’un vert foncé, submergée; tiges grêles, 
cylindriques, très rameuses; feuilles toutes opposées, membra- 4 
neuses pellucides, très rapprochées, ovales-oblongues, embras- 
santes par une base arrondie, pliées longitudinalement et souvent - 
arquées en dehors : pédoncules placés à la bifurcation des és 
rameaux, courts, courbés en crochet; épi fructifère subglobu- NC 


leux, paucifore ; carpelles presque PR comprimés, à | 


sensiblement caréné après la dessiccation, %. - 4 

i P sw r° 

7 | _ — Juillet, septembre ; eaux vives, ruisseaux. C, f 

L _ Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure ; A tique 
Jia sept,; Amérique du nord. 

ÿ | Le 

DR 

3% nt CONSPECTUS DES ESPÈCES, 541 g: 


Feuilles alternes, excepté celles des dichotomiesqui sont oppo- 


so | SÉES. ses een osent 2. 
He é Feuilles toutes opposées. . .,, ,,,, 1. densus (1059). 

Ex | Feuilles plus ou moins élargies, ovales-oblongues ou lancéolées, 2: 
% larges au moins de 1. cent. 7, CN ST AN TRES 3. 
a | = | Feuilles très étroitement linéaires ou filiformes, ne dépassant 
es pas 3 mil. de largeur... 24, SR ASS Là Pen 
ni {Feuilles supérieures flottantes et coriaces. , ......,.,: 4. 
à 3. ) Toutes les feuilles membraneuses pellucides, les supérieures 

EURE E quelquefois flpttantes à l’époque de la floraison, , , 8. 
AS Toutes les feuilles poliolées; :, NE VERRE 5, 


Feuilles flottantes longuement pétiolées, les suhmergées sessiles. 
P,. gramineus (1048), 


Feuilles largement ovales, contractées, un peu échancrées à la 


DAS. as ee ere és sn ee 8.208 US ae DST 


Feuilles oblongues ou lancéolées, longuement atténuées à la 


ads ai ste SR (to At CR ENST CU MSNINNSS n° 


Vo ET Te 
a 


Carpelles assez gros (2 £ mill.), ne rougissant pas après la des- . 
siccation; feuilles atteignant Sàl2cent. P,natuns (1045). 


Carpelles petits (1 mill. env.), devenant rougeâtres après la 
dessiccation ; feuilles petites, longues au plus de #4 à 6 cent. 
P, polygonifolius (1046). 


Pa 6. 


Feuilles flottantes très longuement pétiolées ; carpelles à dos ar- 
rondi sur le frais. , , . PP. natans, var. fluitans (1045). 


Toutes les feuilles, même les flottantes, rétrécies en court pé= 
tiole; carpelles à dos aigu sur le frais. ,,, . + « »« 
P .rufescens (1047), 


Feuilles supérieures pétiolées ovales, un peu échancrées à la 
base, quelquefois flottantes à la floraison, mais pellucides, 
F.coloratus (1049), 


Toutes les feuilles sessiles ou embrassantes, , 4, «4. 9. 
é " PA . 
\ ” . 
Feuilles atténuées à la base, lancéolées ou oblongues. , , . « 10, 


Feuilles largement ovales, embrassant la tige par deux larges 
oreillettes arrondies, , . , ,. PP. perfoliatus (1051). 


Tige grèie, stipule petite ou nulle à la floraison, s ...…e 21, 


10. Tige grosse, (3 à 5 mill, diam.) ; stipule très grande persis- 


tant durant l'antbèse, , ,,,,,, P, lucens (1059). 


LOU A LES 
: Vie 
ef” : é- € 
LS 
= 
. 
re Te Te, mt tt RE 


— 633 — 


. Pédoncules beaucoup plus gros que la tige, renflés de la base au 
sommet; carpellesobtus, P.gramineus, forma (1048). 


Pédoncules de la grosseur de la tige; carpelles terminés par un 

long bec subulé, arqué. . . . . . , PP. crispus (1052). 
idees COMPTÉ ANS à 6e mue + À de SD Die UE 
Tige peu sensiblement comprimée, presque cylindrique, ,,,, 14. 
Tige aussi large que les feuilles ; pédoncules fructifères plus 


longs que l’épi; carpelles lisses sur le dos, ,,.,.,..,., 
PF, compressus (1053). 


fères à peine aussi longs que l’épi ; carpelles tuberculeux sur 
le dos. 4 2 0 so... P. acutifolius (1054). 


Pédoncule fructifère égalant à peine l’épi; feuilles larges de à 

mill., très obtuses. , . . . ,  P. obtusifolius (1055), 
Pédoncule fructifère plus long que l'épi; feuilles larges de 1 à. 

2 mill., quelquefois filiformes ou sétacées., ,., ...,, 45, 


CHPDONES TES SO IE ON US Te ss Se Soie CES DS 16, 


15. 


Carpelles crénelés-tuberculeux sur le dos, .,...,,..., 
, PP. trichoides (1057), 


Carpelles petits({ à 1 £ mill. long.); feuilles non engaïnantes à la 
base, planes; épi fructifère peu ou point interrompu, . , ., 
PF. pusillus (1056). 


Carpelles gros (3 à 4 mill. long.) ; feuilles longuement engaïînantes, 


16. 


filiformes-canaliculées ; épi toujours très interrompu, surtout 


| Tige sensiblement plus étroite que les feuilles ; pédoncules fructi- 
| à la base, , . . , . , . . . , -P. pectinatus (1058). 


G. 39%. ZANNICHELLIA (Zanichellie }. 


Fleurs monoïques. Fleurs mâles : périanthe nul; 1 étamine à 
filet filiforme, s’allongeant durant l’anthèse. Fleurs femelles : 
périanthe constitué par une coupe membraneuse très petite ; 
ovaire formé de 2 à 6 carpelles terminés par un style grêle, 
allongé : stigmate suborbiculaire ; carpelles coriaces à la maturité, 


indehiscents, acuminés par le style persistant. — Herbes sub- 


mergées très grêles et à feuilles tres entières sur les bords ; fleurs 
géminées, l’une mâle, l’autre femelle, terminant un rameau très 
court et paraissant subsessiles et axillaires. 


1060. Z. palustris L. sp. 1375 ; Lefr. cat. 21 ; Z, dentata Willd.: 
Em. Mart. cat. 276. (Z. des marais). — Rhizome grêle, rampant ; 
plante d’un vert foncé, complétement submergée ; tiges très 
rameuses, filiformes ; stipules membraneuses, larges et indivises, 
axillaires, embrassantes, très fugaces; feuilles étroitement linéai- 
res, presque filiformes ; carpelles au nombre de 4-6, plus ou moins 
longuement stipités, linéaires-oblongs, comprimés, crénelés-dentés 
sur le dos (presque lisse à l’état sec), terminés par un bec grèle 
qui égale la moitié de leur longueur. %, 


— Juillet, sept. Mares, ruisseaux, AR. Romorantin, fossé à la Guillottière 
(Œm. Mart.) ; Pruniers, fossé aux Verrières et mare au guë des Moulins-Neufs 
(id.); Langon, fosse au port Martin (id.); Saint-Loup dans le Roulier, au bas 


M: 


du village (id.); Villefranche, mare près de la Bezardière (id.); Gièvres ; fon- 


taine de l’Erable (id.) ; Cellettes, au pont de la Ronce! (Lefrou) ; Mont, à Clénor 
dans la fosse des prés ! (de Pétigny); Cheverny, aux Riaux, dans une mare 
bordant le chemin de Pontlevoy! ; Chitenay, dans un étang, près de la Cocherie!; 
Avaray, fossé à la Verrerie (Roger); Vendôme (id.); Thoré, dans la Brenne et 


_dans une’ mare près de Poulines (Fouquet). 
: Distrib: géogr.— Répandu sur toute la surface du globe, excepté en Australie. 


? 


G. 395. NAIAS (Naïade). 


Fleurs monoïques ou dioïques. Fleurs mâles: périanthe formé 
d’une double enveloppe membraneuse, l’extérieure en forme de 
cornet, l’intérieure réduite à une écaille hyaline adnée à l’anthère ; 
1 étamine à anthère subsessile. Fleur femelle: périanthe nul ou 
constitué par une petite écaille très mince adhérente au carpelle ; 
2 ou 3 styles à stigmate subulé; fruit formé d’un seul carpelle 
‘indéhiscent, à péricarpe dur. — Herbes grêles, submergées, à 
feuilles opposées ou alternes ou verticillées, linéaires cartilagi- 
neuses-transparentes, serrulées où denticulées. 


1061. IN. major All. fl. ped. II, 221 ; Lefr. cat. 24; Em. Mart. 
cat. 277. (N. majeure). — Dioïque ; tige grêle, rameuse-dichotome, 
hérissée, surtout au sommet, de petites pointes recourbées; sti- 
pules engaînantes entières: feuilles linéaires (larg. 3 à 4 mill.), 
sinuées-serrulées, ondulées; fleurs solitaires à l’aisselle des 
feuilles ; fruit ovale-oblong, assez gros (5 mill. long.), lisse, sur- 
monté de 3 styles. ©. 


— Juillet, sept. Eaux tranquilles. R. Canal du Berry dans tout son parcours 
(Em. Mart.); Langon, dans la vieille rivière; Selles-sur-Cher et Saint-Aignan, 
dans le Cher (Charlot); le Beuvron, au-dessous du pont de Candi! ; mares de la 
Loire à Saint-Laurent-des-Eaux (Roger), à Muides, à l’ile aux Bœufs, près Blois 
et dans les mares des Ponts-Chartains ! (Séjourré) ; le Loir à Vendome 
(Lefrou), à Thoré (Fouquet), à Montoire en face du ravin des Reclusages (id.) 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie tropicale et tempérée; Algérie ; Cana- 
ries ; Ile Bourbon ; Amérique sept. et mérid,; Antilles; Australie; Sandwich, 


1062. IN. minor All. fl. ped. II, p. 221. Caulinia fragilis Willd.; 
‘Em. Mart. cat. 277. (N. mineure), — Monoïque ; tiges formant des 


touffes, filiformes, dichotomes, feuilles étroitement linéaires 


{1 mill.), raides et recourbées, bordées de petites dents mucro- 
nées , les supérieures rapprochées-fasciculées ; stipules engai- 
nantes bilobées, denticulées-ciliées au sommet; fleurs axillaires, 
sessiles, réunies au nombre de 2 à 5; fruits petits, oblongs cylin- 
DrIARPEs costulés Jlongitudinalement, avec des stries transver- 
sales. ©. 


— Juillet, sept. AC. dans les étangs de la Sologne et surtout dans le canal du 
Berry ; le Cher à Saint-Aignan (Charlot); mares du val de la Loire à Saint- 
Laurent-des-Eaux (Roger) ; île de Muides!; île de Suèvres !; mares des ponts 
Chartrains ! (Séjourné), 

Distrib, géogr. — Europe moyenne; Asie occidentale dans la région Pon- 
tique; Caucase; Japon; Egypte; Algérie, 


tant ds do ne à de ne dois 


hd Hs 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Feuilles linéaires-élargies (3 à 4 mül,); stipules engaînantes 
entières sur les bords « , » + + + : + IN, major (1061). 


Feuilles étroitement linéaires ({ mill.) ; stipules engainantes 
bifiles, ciliées-serrulées sur les bords. NN. minor (1052). 


FAM. LXXXVII. CYPERAGCEÆ Endl. 


CYPÉRACÉES. 


Fleurs synoïques, monoïques ou dioïques. Périanthe: nul ou 
représente par des squamules ou par des soies hypogynes peu 
nombreuses. Androceée : 3 étamines, rarement 1 ou 2, à filet fili- 
forme, libre; anthères fixées par leur base, oblongues ou 
linéaires, à déhiscence longitudinale. Gynécée: un seul ovaire 
sessile ou stipité, uniloculaire, uniovulé ; ovule dressé de la base, 
anatrope ; style bifide ou trifide à stigmates allongés ; fruit petit, 
sec. indéhiscent, comprimé ou à 3 angles distincts, selon que le 
style est à 2 ou 3 divisions; graine dressée, à testa très mince ; 
albumen souvent abondant. — Herbes graminiformes souvent 
rigides, à tiges grêles, solides (rarement creuses), presque tou- 
jours à 3 angles aigus ou obtus ; feuilles souvent toutes radicales, 
les caulinaires ordinairement engainantes, quelquefois réduites à 
leur gaïne ; inflorescence formée d'épillets solitaires, plus ou moins 
nombreux, disposés en grappe ou en épi, sessiles ou pédonculés” 
ou même formant une panicule plus ou moins composée; 
fleurs solitaires à l’aisselle de petites bractées scarieuses (écailles) 
qui les recouvrent plus ou moins complétement, les inferieures 
quelquefois vides. Les pédoncules ou rameaux de linflorescence 
sont souvent accompagnés à la base, d’une petite gaine RO 
tubuleuse, appelée ochréa. 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Fleurs synoïques. 


a, Epillets formés de fleurs nombreuses. 
+ Ecailles iisérées alternativement sur un même plan, distiques. 
Soies hypogynes nulles , , .. ... .. . 5 « + « . « + CYPERUS. : 3%. 
+ Ecailles insérées en spirale ou sans ordre apparent, 


Soies : RER do nes au nombre de 2-8, rarement nulles, rousses et ne 
s'accroissant pas après l’anthèse. . . , , .,. , . .« SCIRPUS. 391. 


_ Soies hypogynes très nombreuses, blanches et crispées, s’alongeant 
beaucoup après la floraison. , . . , . «+ + « » ERIOPHORUM. 398. 
b. Epillets formés seulement de 1 à 3 fleurs. 
Style bifide; achane longuement rostré. , . , ,  RIYNCHOSPORA. 3332 


DE TS PE CR AE Er UM CES A TES SENS DURE Pete" 
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Style trifide ; achane seulement. aigu; écailles distiques. ..,,.,., 


SCHŒNUS. 
Style trifide ; achane très obtus ; bractées insérées sans ordre, 4, ,,, 
"4 CNP CLADIUM. 
B. Fleurs monoïques ou dioiques. 
Fleurs femelles renfermées dans un utricule, , , . , .., . CAREX. 402, 


G. 396. CYPERUS. (Souchet). 


Fleurs synoïques ; écailles florales insérées alternativement sur 
un même plan, distiques, toutes florifères; soies hypogynes 
nulles ; 3 étamines ; style 2-3 fide ; aghane confBrimé ou trigone ; 
inflorescence plus ou moins composée, entourée de bractées 
foliacées, inégales, allongées. 


10635. C. longus L. sp. 67; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. 286. 
(S. allongé). — Rhizome épais, rampant, tige dressée de 6 à 12 
décim.., à 3 angles aigus ; feuilles très longues, assez larges (6 à8 
mill.), Scabres aux bords ; bractées involucrales foliiformes, très 
développées, l’une d’elles au moins dépassant beaucoup l’inflores- 
cence, celle-ci ombelliforme formée d’épillets linéaires, sessiles, 
rapproches en capitules au nombre de 6 à 12 au sommet de pédon- 
cules allongés (10 à % cent.), grêles, simples ou un peu rameux su- 
périeurement, le Capitule central porté par un pédoncule beaucoup 
plus court; épillets formés de 10 à 15 fleurs à écailles obovales- 
obtuses, multinervées, carénées, roussâtres avec les côtés blancs- 

hyalins ; style trifide ; achanes lisses, à 3 angles aigus, %. 


— Juillet, août. Bords des eaux. AR; Gièvres, fossé près du pont: du: canal 
contigu à la route de Chabris (Em. Martin) ; Couffy, ruisseau traversant la 
route, entre Meusnes et Saint-Aignan (id.); bords du Cher à Thésée (id.); 
bords du Beuvron depuis Bracieux jusqu'aux Montils, surtout au pont de Seur! ; 
Saint-Secondin, au pont de Bury et près de la fontaine d’Orchaise (Monin); 
C. aux bords du Loir ; Sargé, au confluent de la Grenne et de la Braye (Em. 
Desvaux). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure ; Caucase ; 
Perse; Mésopotamie; Afrique sept, 


1064. C. fuseus L. sp. 69; Lefr. cat. 26; Km Mart. cat. 287. 
(S. brun). — Racine fibreuse; tiges croissant en touffe de > à 1» 
cent., dressées ou déz:ombantes, lisses ; feuilles étroites (2 à 3 
mill.), souvent courtes; 3 ou 4 bractées involucrales foliiformes, 
dont 1 ou 2 sont plus longues que l’inflorescence, celle-ci formée 
d’épillets lancéolés-oblongs, sessiles, .rapprochés au nombre de à 
à 8 au sommet de 3 à 4 pedoncules disposés en ombelle, inégaux, 
courts (5 à 20 mill.), quelquefois presque nuls, simples où un peu 
rameux supérieurement; épillets comprimés, formés de 42 à 20 
fleurs, à écailles obovales-obtuses, carénées, d’un brun marron 
(rarement pâles) sür'lés “ôtés, avec une seule nervure verte sur 
le dos ; style trifide; achane lisse, à 3 angles aigus. ©. 


— Juillet, août, Sables humides, lieux fangeux. C. autour des étangs de la 
Sologne ! ; grèves de la Loire! ; val du Loir, 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie-Mineure ; Caucase ; 
Afghanistan ; Egypte ; Algérie, 


à 

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1 
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= 639 — ST CTI UE 
1065. €. flavescens L. sp. 68; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. a 
287. (S. jaunissant). — Racine fibreuse ; tiges florifères croissant  - de 


en touffe de 1 à 2 décim., grêles, lisses, ordinairement dressées ; 
feuilles étroites (2 mill. environ), souvent allongées ; 3 à 5 bractées 
involucrales foliacées, dont 2 au moins dépassent longuement 
linflorescence, celle-ci formée d’épillets lancéolés-aigus, compri- 
més, sessiles, rapprochés en capitule au nombre de 5 à 10 au som- 
met de 4 à 7 pédoncules disposés en ombelle, courts (1 à 4 cent.) 


simples où un peu rameux supérieurement, le central presque ee 
nul: épillets formés de 12 à 20 fleurs, à écailles ovales un peu $ 
aiguës, jaunâtres sur les côtés, avec une Carène verte; style “4 
bifide ; achane comprimé lisse. ©. | 


— Juillet, août. Sables humides, terrains fangeux. C. dans la Sologne autour 
des étangs ! ; grèves de la Loire et du Cher! ; val du Loir, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie-Mineure ; Caucase 
Afghanistan; nord de l'Inde; Sibérie; Algérie; Amérique sept.; Australie, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Souche rampante ; pédoncules très allongés ; écailles florales 
1. plurinervées. , ,,.,,.,,.+ . . ©. longus (1063), 
Plantes annuelles ; pédoncules courts ; écailles florales uninervées. 2 


7 


Ecailles florales brunes sur les côtés; style trifide et achane 
tnpone.. 1... 0. 5 ° « + C. füscus (1068), 


Ecailles florales jaunâtres ou roussâtres sur les côtés; style 
bifide , ,,....,4+.+ C. flavescens (1065), 


G. 397. SCIRPUS (Sarpe). | . 


Fleurs synoïques ; écailles florales imbriquées en tous sens ou 
plus ou moins distinctement spiralées, les inférieures vides ; 5 à 
6 soies hypogynes ; 3 étamines; style égal ou renflé à la base ; 
2 ou 3 stigmates ; achane comprimé ou à 3 angles. — Inflores- 
cence constituée par un épillet simple, ou plus ou moins composée. à 


a, EUSCIRPUS. — Style non renflé en bulbe à la base. 


. 1066. Sc. sylvaticus L. sp. 75; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. 
289. (Sc. des bois). — Rhizome épais, rampant; tiges de 5 à 10 dé- 
cim., à 3 angles; feuilles linéaires élargies (10 à 15 mill.), les + 
caulinaires longuement engaînantes; bractées involucrales dépas- | 
sant peu l’inflorescence ou plus courtes, inégales ; inflorescence 
très composée, formée de rameaux disposés en ombelle et 2 ou 5 
fois divisés en rameaux grêles, scabres, plus ou moins étalés ou 
divariqués ; épillets formés de 5 à 9 fleurs, ovoïdes-obtus, petits 
(3 à 4 mill.), solitaires ou ternés sur des pédoncules assez allon- 
gés, formant une petite ombelle, l’épillet central sessile ; écailles 
fiorales ovales, brunes ou d’un vert foncé, avec 3 nervures sur le 
dos, la médiane prolongée en mucron; soies hypogynes scabres, : 
avec les aspérites dirigées en bas ; style trifide; achane égalant 

les soies, petit, jaunâtre et lisse avec les angles aigus. %. 


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Tour-en-Sologne, au bois du Riou! et à la Folletière!; Pontlevoy, près du 
collège !; Blois, aux ponts St-Michel!; vallée du Loir (Nouel) ; C. aux 
environs de Moudoubleau et de Sargé,. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., présque jusqu’à la zone arcti= 


que ; Caucase; Sibérie ; Amérique sept. L 


- Le Sc. radicans Schk.n’est qu'une forme du Sc. sylvaticus à 
inflorescence moins composée et très contractée ; elle paraît être 
plus spéciale au nord de l’Europe. É 


1067. Sc. michelianus L. sp. 76; Lefr. cat. 26; Em. Mart. 
cat. 290. (Sc. de Micheli), — Racine fibreuse ; tige de 5 à 25 cent., 
formant souvent des touffes compactes; feuilles étroites (2 ou 5 
mill.), plus courtes que la tige ou la dépassant ; bractées foliacées 
très allongees ; inflorescence constituée par un seul capitule très 
dense, formé de petits épillets (2 mill.), serfsiblement comprimés, 
pauciflores, rapprochés au sommet de rameaux très raccourcis, 
presque nuis,; écailles florales blanchâtres hyalines sur les bords, 
vertes sur le dos, obscurément trinervées, la nervure médiane un 
peu prolongée en mucron souvent arqué en dehors; soies hypo- 
gynes nulles ; style bifide ou trifide ; achane comprimé ou trigone, 
obovale-oblong, finement scrohicçulé en réseau. ©. | 


— Juillet, août. Sables humides. bords vaseux des étangs ou des rivières. 
R. dans la Sologne : Pruniers, petit étang à Longueville (Em. Martin); çà et là 
aux bords du Cher: Villefranche, sur les grèves à la pointe de Pile de lEscou- 
riou (id.); Saint-Aignan !; Monirichard, en atnont du pont! ; AC. sur les grèves 
et surtout dans les îles de la Loire: ile de Muides!; île de Suëvres!; île 


de Menars ! ; Vineuil au déversoir de la Boüillié !; RR. dans le Perche : Rahard, 


étang de Soucy (Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis la France jusqu’en Portugal et 
en Jtalie ; région danubienne et Russie australe; Grèce ; Caucase; Sibérie dans 
la région de l’Amur ; Japon. 


1068. Se. maritimus L. sp. 74; Lefr. cat. 26; Em. Mart. 
cat. 290. (Sc. maritime). — Rhizome rampant, renflé par inter- 
valles en tubercules ; tige dressée de 5 à 10 décim., triquêtre, 
lisse ; feuilles larges de 5 à 10 mill , longuement engainantes, 
recouvrant une partie de la tige, rudes sur les bords ; bractées 
foliacées, inégales, très allongées; inflorescence tantôt ombelli- 
forme formée de rameaux longs de 4 à 8 cent. et terminés par 
9-6 épillets sessiles, tantôt contractée en un ou plusieurs capi- 
tules compacts par le raccourcissement des rameaux ; épillets, 
ovales-lancéoles, grands (longs de 15 à 30 mill.), formés de 12 à 
20 fleurs ; écailles florales rousses, scarieuses, largement ovales, 
étroitement blanches-hyalines sur les bords, avec une seule ner- 
vure dorsale prolongée en mucron plus ou moins long; soies 
hypogynes nulles; style bifide ou trifide ; achanes comprimés ou 
trigones, bruns, très finement ponctués. %. 


— Juillet, août. Bords des eaux. AC. dans la Sologne, dans les fossés 
a’écoulement des étangs; vallée de la Loire, 


Distrib. géogr. — La région tempérée et subtropicale de tout le globe, 


1069. Se. compressus Pers. Syn. I. 66. Blysmus compressus 


Panz. (Sc. comprimé) — Rhizome rampant, stolonifère ; tige de 
1 à 3 décim., anguleuse et un peu scabre vers le haut; feuilles 


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étroites (2à3 mill.), très rudes sur les bords ; une seule bractée dila 


_ tée.à la base, foliacée, égalant ou depassant les fleurs ; inflores 
 cence en grappe spiciforme oblongue-obtuse, comprimée, cons 


tituée par 10 à 15 épillets subsessiles, très rapprochés, distiques 
assez petits (5 à 7 mill.), formés de 4 à 7 fleurs; écailles florales 


_ovales-lancéolées, un peu concaves, membraneuses, brunes ou 


rousses sur les côtés, étroitement blanches hyalines sur les bords, 
plurinervées avec la nervure médiane prolongée en mucron 


_ peu saillant; 4 à 6 soies hypogynes; style bifide; achanes 


lenticulaires, ovales, finement costulés en long. %. 


— Juillet, août. Prairies ou pelouses humides : R. Cellettes, rive gauche du 
Beuvron sur les bords du chemin allant au moulin de la Varenne,un peu 
avant d'arriver à la Gaudronière ! ; Herbault-en-Beauce. AC. dans les marais de 
Poulines ! ; Sargé, bords de la fontaine de Vauplateau! ; prairie de Villavard 
(Nouel). 
 Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept.; Espagne et Italie; Grèce; Asie- 


. Mineure; Perse; Caucase; Songarie ; Himalaya, 


1070. Se. lacustris L. sp. 72; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. 
291. (Sc. des lacs). — Rhizome épais, longuement rampant ; tige de 
1 à3 mètres, finement striée, arrondie, un peu comprimée au 
sommet, spongieuse en dedans, complétement dépourvue de 
feuilles, si ce n’est à la base, où elle est entourée de 2 à 3 gaines 
rougeûâtres, squamiformes, la supérieure seule proiongée en un 
petit limbe subulé. canaliculé ; involucre formé d’une seule feuille 
raide, subulée, plus courte ou un peu plus longue que l’inflores- 
cence et continuant la tige, ce qui fait paraître les fleurs laté- 
rales ; inflorescence tantôt plus ou moins composée, ombelliforme, 
à rameaux inégaux, allongés, simples ou divisés au sommet, 
tantôt très contractée et simulant presque un capitule; épillets 
assez grands (10 à 20 mill.), ovales lancéolés, sessiles, réunis 
au nombre de 3 à 6 au sommet des rameaux et formés de 12 à 20 
fleurs ; écailles florales, membraneuses, rousses ou brunes, ovales, 
ciliolées ou érodées sur les bords, avec une seule nervure dor- 
sale qui se prolonge en mucron; 5 à 6 soies hypogynes ; style bi- 
fide ou trifide ; achane comprimé où trigone, obovale, arrondi au 
sommet, jaunâtre et lisse. %. 


— Juillet, août. GC. aux bords des eaux; envahit quelquefois presque compléte- 
ment les étangs. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’à la zone arctique; Asie -Mineure 
Perse ; Caucase ; Sibérie; Japon; Afrique sept.; Australie. À 


Observ. — Le Sc. tabernæmontanus Gmel., a été établi pour la 
forme à style trifides ou bifide et dont les achanes sont alors 
comprimés ; l’'inflorescence de cette forme, ou variété, est ordinai- 
rement très contractée et simule un capitule assez dense ; les écail- 
les florales sont presque toujours ponctuées de noir; les tiges beau- 
coup plus menues que dans le type, ne dépassent souvent pas 5 a6 
décim.; le Sc. tabernæmontanus est assez Commun surtoui dans 
les fossés des prés tourbeux; aucun des caractères assignés 


est absolument constant, 


1071. Sc. supinus L. sp. 73; Em. Mart. cat. 291. (Sc. couché). 
— Racine fibreuse; tiges nombreuses de 5 à 25 cent., étalées sur 
le sol ou plus rarement dressées, striées, dépourvues de feuilles, 
mais entourées à la base d’une gaine qui se prolonge en limbe 
court et sétacé; 3 à 15 épillets sessiles accompagnes d’une tres 
longue bractée foliacée, subulée, qui continue la tige et les fait 


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paraitre latéraux ; épillets assez grands (6 à 10 mill.), multifiores. 
lancéolés ; écailles florales largement ovales, obtuses, concaves, … 
brunes sur les côtés et comme plissées en long, vertes sur le dos, 
avec la nervure dorsale saillante et prolongée en très court 
mucron droit ; 4 à 6 soies hypogynes ; style trifide ; achanes trigo- 
nes, noirs, luisants, OtNES on dtilé en travers. ©. £ 


— Juillet, août. Sables ou graviers humides. R. Marcilly-en-Gault, bords de 
l'étang de Verrières (Em. Martin); Millancay, bords de l'étang de Malzoné (id:)}; 
Saint-Viâtre, bords de l'étang de Nanteau (ïd,); Soings, bords du lac!; parc de 
Chambord, à l'extrémité de la route de Saint-Dié, près du mur d'enceinte (Roger) ; 
Herbault-en-Beauce, étang de Pescheux (Monin;; Saint-Léonard, étang de 
Citeaux (Goussard), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis la France occidentale, jusqu'en 
Serbie et en Grèce; Caucase ; Altaï; nord de l’Inde; Afrique; Australie. - 


Observ. — 11 existe une forme digyne et dont les achanes sont 
comprimés ; mais elle n’a été jusqu'ici observée que dans la région 
méditerranéenne, 


1072, Se. setaceus L. sp. 73; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. 
291. (Sc. sétacé). — Racine fibreuse; tiges très nombreuses en 
touftes de 5 à 20 cent., très grêles, striées, dressées, dépourvues 
de feuilles, mais entourées à la base d’une gaîne prolong'ée ou non 
en limbe court et sétacé ; 1 à 3 épillets sessiles, accompagnés 
d’une bractée filiforme plus ou moins longue, dilatée-membra- 
neuse à la base, continuant la tige, ce qui fait paraître l’inflores- 
cence latérale; epillet formé de 6 à 10 fieurs, ovale, petit (3 à 4 
mill.); écaiiles florales ovales, concaves, brunes sur les côtés, 
un peu hyalines sur les bords, comme plissées en long ,i souvent 
avec une bande verdâtre sur le dos: nervure dorsale prolongée en 
court mucron ; soies hypogynes nulles ou au nombre de 3 à #; 
style trifide ; achanes trigones, costulés en long, à côtes un peu 
ondulées. ©. 


— Juillet, août, Sables humides, C. aux bords des étangs de la Sologne, dans 
le val de la Loire, du Cher, du Loir. = 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Angleterre et en 
Danemark ; Asie-Mineure ; Caucase; Afghanistan; Sibérie; nord de linde: 
Afrique australe ; Nouvelle Hollande. 


1073. Sc. fluitans L. sp. 71; Lefr. cat 26; Em. Mart, cat: 
291. (Sc. flottant). — Rhizome brièvement rampant,; plante cespi- . 
teuse, flottante, plus ou moins rameuse et allongée suivant la 
profondeur de l’eau; tiges grêles, molles, arrondies d’un côté, - 
canaliculées de l’autre. noueuses-radicantes, présentant à chaque - 
nœud une feuille linéaire subulée, engaînante dans sa jus on 
inférieure ; épillets solitaires au sommet d’un long pédoncule 
naissant avec les feuilles, ovales, petits (3 à 4 mill.), formés de 3 
à 5 fleurs; écailles florales ovales-concaves, vertes ou roussâtres - 
sur le dos, blanchâtres, membraneuses sur les bords; soies hypo- 
gynes nulles; style bifide; achanes dbovés, comprimés, blan- 
châtres, lisses et luisants. %. J ] 


— Juillet, septembre, Eaux stagnantes, C. dans les étangs de la Sologneet 
dans toute la vallée du Beuvron jusqu'à son embouchure. AR. dans la vallée du” 
4 


1 
Loir (Nouel) ; Lignières, près Morée (Roger). 


Distrib, géogr, — Europe moyenne et austro-occidentale ; Bourbon; Australie: 


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I071. Se. pauciflorus Lightf. fl. scot., Em. Mart. cat. 292. 
Sc. Bæothryon Ehrh.; Lefr. cat. 24. (Sc. pauciflore). — Plante ces- 
Ms à rhizome court ; tiges de 1 à 4 décim., striées, lisses, 

épourvues de feuilles mais enveloppées à la base par des gaînes 
tronquées, sans limbe; un seul épillet terminal, petit (4 à 5 mill.), 
formé de 3 à 6 fleurs, d’abord lancéolé, puis ovale à la maturite ; 
écailles florales, ovales-obtuses, brunes avec les côtés hyalins, 
inégales, les deux inférieures plus grandes que les autre: et 
presque aussi longues que l’épillet ; nervure dorsale n’atteignant 
pas le sommet; 3 à 6 Soies hypogynes; style trifide ; achane obo- 
vale-trigone, arrendi au sommet, peu distinctement strié en 
long. %. 


— Juin. Prairies tourbeuses ; clairières humides des bois dans les terrains 
siliceux. AR. dans la Sologne: Pruniers, pacages entre le Grand village et les 
Verrières (Em. Martin); Veilleins, autour de l'étang de Bordebure (id.); Ville- 
herviers, prés en amont du parc du Portail (id,); Soings, entré la source de la 
Croisne et le moulin Hadry (id.) ; Lassay, autour du château du moulin (Rim- 
boux); prés et marais de la vallée du Beuvron depuis Bracieux jusqu'aux Mon- 
tils!; Cheverny, prés spongieux du Pont-Rouge sur la route de Contres; Cour- 
Cheverny, prairies marécageuses de Woilé et de Pontchardon!; Sargé, marais 
de Connival! (Diard). 

Distrib. géogr. — Europe sept. (jusqu’en Suède), centrale et austro-occiden- 
tale ; région pontique et Caucase; Sibérie; Amérique sept, 


107%, Se. cœspitosus L. sp. 71; Lefr. cat. 26 ; Em. Mart. cat. 
2%. (Sc. cespiteux). — Plante cespiteuse à rhizome épais; tiges 
formant des touffes très serrées, de 1 à 3 décim , grêles, lisses, un 
peu striées, dépourvues de feuilles, mais enveloppées à la base 
par une gaîne tronquée terminée en limbe très court (5 à 10 mill.); 
un seul épillet terminal, petit (5 à 6 mill.), formé de 3 à 6 fleurs, 
ovale-lancéole ; écailles florales roussâtres, pâles sur les bords, 
lancéolées-aiguës, les deux inférieures plus larges que les autres 
et presque aussi longues que l’épi qu’elles embrassent, obscuré- 
ment trinervées, la nervure médiane plus saillante, prolongée en 
mucron calleux ; 4 à 5 soies hypogynes; style tritide; achane 
ovale obscurément trigone, brun, lisse. %,. 


— Mai, juin. Prairies et bruyères tourbeuses.C. dans toute la Sologne, jusque 
dans la forêt de Boulogne ; parties humides des bois de Cheverny, surtout au 
S P y; 
pâtureau des Brosses ; vallée du Beuvron jusqu’à Tour-en-Sologne. 
Distrib. géogr. — Europe sept. (Islande et Scandinavie), movenne et austro- 
Es } } ; à 
occidentale dans la région montagneuse ; Amérique boréale et arctique. 


b. ELEOCHARIS. — Style renflé en une base conique ou arrondie 
qui persiste sur le fruit. 


1076. Se. palustris L, sp. 70 ; Lefr. cat, 26. Eleocharis palus- 
tris Rob. Br. Prod. I, 80; Em. Mart. cat. 293. (Sc. des marais). — 
_ Rhizome longuement rampant, émettant de distance en distance 
des tiges florifères solitaires ou fasciculées; tiges assez robustes, 
de 2 à 5 décim., dépourvues de feuilles, mais enveloppées à la 
base par des gaines membraneuses tronquées, sans trace de 
limbe ; épillet solitaire au sommet de la tige, assez grand (8 à 
15 mill.), lancéolé un peu aigu, ou presque cylindrique obtus, 
forme de fleurs nombreuses ; ecailles florales ovales Taucéolées, 
obtuses ou un peu aiguës, brunes ou verdâtres avec les bords 


CA 


_ 


que les autres, ovale suborbiculaire, presque arrondie au som- 
met, embrassant seulement la moitie de la base de l’épillet, 5 à 6 
soies hypogynes; style bifide; achane jaunâtre, largement obové, 
comprimé, très finement ponctué; base du style très renflée- 


conique. %. 
— Mai, juin. Bords des étangs ; prés humides ou marécageux. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie-Mineure; Perse; Afghanistan; nord de 
l'Inde; Sibérie; Afrique boréale et australe ; Amérique. 


1077.Sc.uniglumis Link. Jahrh. der Gewach.. I. 3. p. 77. Eleo- 
charis uniglumis Koch.; Em. Mart. cat.293. (Sc. à une seule glume).— 


Très voisin du Sc. palustris, dont plusieurs auteurs le considerent 
comme une variété, ses tiges sont plus grêles; les écailles flo- 
rales d’un brun plus foncé, l’inférieure presque orbiculaire, em- 


brassant à peu près complétement la base de l’épillet; achanes 
bruns, arrondis sur les bords, à ponctuations assez profondes. %. 


— Juin, juillet. Prairies marécageuses, AC. dans l'arrondissement de Romo- 
rantin (Em. Martin): Romorantin, prés aux Crottés; Pruniers, anciennes mar- 
nières de la Besaudière; Villefranche, prés de l’Escouriou !; Gy, fossés dans les 
anciennes bruyères de Boureau ; Souesmes; R. ailleurs : Cheverny, prés du Pont- 
Rouge, sur la route de Contres; Cour-Cheverny, prés entre le moulin de Woile 
et Pontchardon!; AC. dans les prés du Beuvron, depuis Neung jusqu’à Cellettes! ; 
Blois, aux Saules (Monin); Sargé, marais de Connival (Diard). 


Distrib. géogr. — Europe sept., (jusqu’en Scandinavie), moyenne et austro- 


occidentale, jusqu’en Serbie ; Perse et Caucase. 


1078. Sec. multicaulis Sm.f. brit. I, 48; Lefr. cat. 26. ÆEleo- 
charis multicaulis Dietr. sp. II, p. 46; Em. Mart. cat. 294. (Sc. mul- 
ticaule). — Souche courte, cespiteuse; tiges croissant en touffes, 
de 1 à 2 décim.., lisses, striées, dépourvues de feuilles, mais enve- 
loppées à la base par des gaines sans limbe : épillet solitaire au 


sommet de la tige, long de 8 à 12 mill., formé de 8 à 15 fleurs, 


lancéolé; écailles florales brunes sur le dos, blanches-hyalines 
sur les bords, ovales-lancéolées, arrondies au sommet ou très 
obtuses, l’inférieure embrassant presque complétement la base de 
l'épillet ; 5 à 6 soies hypogynes; style bifide ou trifide; achane 
comprimé ou trigone, à angles aigus, bruns, et très finement 
ponctués. %,. 


— Juin, juillet. Prés marécageux, lieux humides. AC. autour de Romorantin 
(Em. Mart.) : Lanthenay, bords du Rantin au-dessous de Queue-de-Loup ; Mil- 
lançay, étang de Malzoné ; Pruniers; Mur; Souesmes; Pierrefitte. R. ailleurs ; 


Chambord (Lefrou) ; Sargé, étang de Connival (Diard); le Plessis-Dorin, bords 


de l’étang de Boisvinet. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et austro-occidentale, moyenne et sep= 


tentrionale, jusqu’en Norwège, ë 


1079. Se. ovatu:s Roth. cat. bot. II, p. 5; Lef. cat. 26. Sc. So: 
loniensis Dub. fi. orl. 295; El. ovata Rob. Br.; Em. Mart. cat. 294. 
(Sc. ovale). — Souche fibreuse ; tiges nombreuses de 1 à 2 décim.., 
striées, lisses, arrondies ou un peu comprimées, dépourvues de 
feuilles, enveloppées à la base par une gaïne obliquement tron- 
quée, sans limbe ; épillet solitaire, terminal, ovale-obtus ou un 
peu aigu, long de 4 à 6 mill., formé de fleurs nombreuses ; écailles 
florales très serrées ovales et arrondies au sommet, brunes, avec 


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ou sans bande jaunâtre sur le dos, étroitement blanches hyalines 


sur les bords, 5 à 6 soies hypogynes ; style bifide ; achanes jau- 
. nâtres, obovés, surmontés par la ‘base ‘ovale du style, subhémis- 
_ phériques, lisses. ©. ne | 


— Juin, août. Limons asséchés des étangs. C. dans toute la Sologne, jusqu’à 


L Mur, Veilleins et Fontaines-en-Sologne, aux bords de l’étang des Perrets ; RR. 


ailleurs: Pontlevoy (Monin) ; Cour-Cheverny , étang du Petit-Cottereau!; le 
Plessis-Dorin, bords de l'étang de Boisvinet (Legué, Nouel). 

Distrib.. géogr. -- Europe moyenne et occidentale; Caucase; nord de l’Inde ; 
Dahurie, . De 


1080. Sc. acicularis L. sp. 71; Lefr. cat. 26. Eleocharis aci- 
cularis Rob. Br. Prodr. fl. nov. Holl. I, 80; Em. Mart. cat. 295. 
(Sc. aciculaire).— Rhizome longuementrampant. émettant des tiges 
florifères assez régulièrement distantes, de 3 à 20 cent. capillaires, 
lisses, dépourvues de feuilles, enveloppées à la base par une gaîne 
aphylle obliquement tronquée ; épillet solitaire, terminal, lancéolé 
aigu, très petit (2 à 3 mill.), formé de 5 à 8 fleurs ; écailles florales 
lancéolées, brunes ou verdâtres sur le dos, blanchâtres-hyalines 
sur les bords, l’inférieure plus grânde, embrassant presque com- 
plétement la base de l’épillet ; 4 à 6 écailles hypogynes ; style bi- 
fide; achane jaunâtre, ohoyale ou oblong, costulé en long avec de 
fines stries transversales. 2) ou %. 


sa Juin, août. Bords des étangs et des rivières. C. dans toute la Sologne, dans 
la vallée de la Loire et dans celle du Cher. AR. dans le Perche (Nouel). 


Se «+ # « 


case; Sibérie; Japon; Amérique; Australie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


19 


Plante-végétant en dehors de l'eau. ,. .,..,.. 


Plante flottante. , ., , ,., , . . , Se. fluitans (1073). 


Plusieurs épillets formant une inflorescence simple ou composée. 
Un seul épillet terminal. , ... es so 6% 9. 
Inflorescence terminale; tige feuillée. ,.. #. 
Inflorescence pseudo-latérale ; tige sans feuilles. , ,, °° 7 


Inflorescence en grappe spiciforme comprimée, formée d’épillets 
è sessiles, distiques, . . . . Sc. compressus (1069), 
+ 
Inflorescence contractée, capituliforme, ou plus ou moins com- 


posée et étalée, Li EL L [2 . L . L LA . . L L£ . . . L1 L L2 . ° 


Qc 
. 


forme ou quelquefois contractée. Se. maritimus (1068). 
Epillets pété (2x à: 6 mill.). . 4 .hie CR OS Let 6. 


Inflorescence très contractée, capituliforme ; plante grèle, sou- 
vent très basse (5 à15cent.), Se. michelianus (1057). 


6 PA ; | . 
Inflorescence étalée, très composée; plante robuste. , . « . ., 


Sc, sylvaticus (1066). 


Plante robuste de 8 à 30 décim.; épillets longs de 12 à 20 miil, 
Sc. lacustris (1070), 


7 


| Epillets grands (12 à 20 mill.); inflorescence simple, ombelli- 


Plante srèle ou filiforme, de 3 à 25 cent. . .. 8e 


NE, RE + À Nr 
L D : “ … # 
FA 


RNA EE a EN A 


_ Tige gréle ; plusieurs épillets formant un petit capitule longue- ‘ Nr Fu 
ment dépassé par la bractée ; achane costulé-ondulé entra 
8, VAS. 006. 0 se. supinus (1071), 2 
Tige filiforme; épillets nombreux, brièvement dépassés par la 
bractée ; achane costuléen long. Se. setaceus. (1072). 


_ 


ù . Gaîne embrassant la base de la tige surmontée par un limbe court 
AT: dé et subulé. , °°°... SC. cœspitosus (1075), : 


(raîne tronquée, sans limbe: 4... 


Tiges grèles ; achanes lisses ou ponctués. , .:,. 0. 


Tiges capillaires ou filiformes ; achane costulé en long. , ,.,.. 


Ecailles florales lancéolées ; 2 stigmates; achanes comprimés, 
Sc. acicularis (1080). 


Ecailles florales ovales; 3 stigmates ; achanes trigones, , . . ,. 
_ Se. setaceus forma, 


Les 2 écailles florales inférieures égalant au moins les deux tiers 
de l’épillet. «+++: SC. pauciflorus (1074), 


Les 2 écailles florales inférieures égalant à peine la moitié de l’é- 
pillet, ou plus courtes, , ses. 


Racine fibreuse ; épillets ovales, seulement un peu plus longs 


42 que larges à la base. , ,.,...,. Sc. ovatus (1079). 
Plantes vivaces à rhizome rampant ; épillets oblongs lancéalés 


ou cylindriques, ss soso ec 
3 stigmates ; achanes trigones ; écailles ovales-lancéolées, toutes 
très obtuses, , , +,» °° SC. multicaulis (1078). 


2 stigmates; achanes comprimés; écailles lancéolées, un peu 
F aiguës, sauf les inférieures. 0 0 ee + « 


Ecaille inférieure embrassant la moitié de la base de l’épillet, , . 
Sc. palustris (1076). 

Ecaille intérieure embrassant presque toute la base de lépillet. 
APHRENES 777 77 Se, uniglumis (1077), 


* 


Los seit tie) 


15. 


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| 49 GEL, * 


4] 


ne Aus 2. 


C* 
4 


G. 398. ERIOPHORUM (Linaigrette). 


ee à à 


Fleurs synoïques ; écailles florales imbriquées dans tous les 
sens, peu nombreuses, les inférieures stériles; style filiforme, 
caduc ; soies hypogynes très nombreuses, s’allongeant beaucoup 
après l'anthèse.— Inflorescence simple ombelliforme, formée d’épil- 
lets inégalement et assez longuement pédonculés ou plus rare- 
ment sessiles; soies hypogynes très blanches et ondulées autour 
ER arr et donnant alors aux épillets l'apparence de flocons de 
coton. À 


(N 
" fs 
alliées 2 


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4 


14081. Er. gracile Koch. ap. Roth cat. bot. II, 259. (L. gréle). 
— Rhizome longuement rampant, émettant des tiges florifèresde 
4 à 8 décim., très grêles, obtusément trigones, lisses, couvertes 
presque jusqu’au milieu de feuilles courtes, raides, triquêtres, 
étroites (4 à 2 mill.), très longuement engaînantes; in‘orescence 
formée de 3 à 6 épillets dressés, assez inégalement pédonculés, 


Le QE 2e 


: 


accompagnés d’une bractée foliacée plus courte qu'eux; pédon- 


_cules finement tomenteux ; épillets petits (6 à 8 mill.); écailles 


florales olivâtres ou roussâtres, ovales-lancéolées; style trifide; 
achane jaunâtre oblong, à 3 angles tres aigus, arrondi, et mutique 
au sommet. %. 


— Mai, juillet. Prés spongieux, tourbières. R. Chaumont-sur-Tharonne, 


tourbière près du château de la Mottel ; Cheverny, tourbière dans les bois de. 
l'Enfer! ; Cour-Cheverny, tourbière dans un bois dominant au nord l'étang du 


grand Cottereau! ; rive gauche de la route de Marchenoir, à Saint-Laurent, dans 
la fosse des Quenouilles (Goussard) ; tourbière à Brulaine (Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis l'Angleterre jusque dans la Russie 
méridionale. 


1082. Er, angustifolium Roth. fl. Germ. II, 63; Em. Mart, 
cat. 288. L. à feuilles étroites), — Rhizome rampant, stolonifère ; 
tiges de 2 à 6 décim.,arrondies, lisses ; feuilles longuement engai- 
nantes, à limbe rigide, linéaire, allongé, un peu en gouttière, à 
peu près lisse sur les bords; épillets assez gros (long. 10-15 mill.) 
ovales-lancéolés, à pédoncules lisses, allongés ou très courts, 
rarement presque nuls (Er. Vaillantii Poit. et Turp.); écailles 
florales ovales-obtuses, brunes, ponctuées de rouge, blanches- 
hyalines sur les bords; style trifide ; achane obovale,avec les angles 
aigus, terminé par up très petit bec. %, 


— Mai, juin. Prairies marécageuses, AC. dans la Sologne et dans le Perche, 
R,. dans la Beauce: route de Marchenoïir à Saint-Laurent, dans la fosse des 
Quenouilles (Nouel), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, occidentale et septentrionale, jusque dans 
la zone arctique ; Amérique arctique. 


1085. Er. latifolium Hoppe Tasechenb. 108; Em, Mart. cat. 
289. (L. à feuilles larges). — Diffère de l’Er. angustifolium par ses 
feuilles très scabres sur les bords, planes avec une carène aiguë 
en dessous, assez larges (4 à 5 miil.), les caulinaires à limbe court; 


,‘ par ses pédoncules couverts de petites aspérités ; les écailles flo- 


rales sont plus étroites que dans les espèces précédentes, souvent 
aiguës; achane arrondi et mutique au sommet. %. 


— Mai, juin. Prés marécageux ; moins C. que l'espèce précédente: pont de 
Villeherviers, dans les prés de la Sauldre (Em, Mart.); Châtillon-sur-Cher, 
dans les prés de la Sauldre, au bas de la Cave; parties spongieuses des prés 
avoisinant le Beuvron, depuis Neuvy jusqu’au moulin de Pezay ; Pontlevoy !; le 
Perche. 


Distrib. géogr, — Europe australe, occidentale et boréale; Sibérie; Amérique 
septentrionale, . 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


1 Pédoncules tout-à-fait lisses, Er, angustifolium ‘108)). 
Pédoncules scabres ou tomenteux, +,» eo. + 2, 


{ _ Pédoncules tomenteux. . . . . . .,,.. Er, gracile (1081). 
| Pédoncules seabres, .4. . .,... Er, latifolium (1083). 


LE * Enr" ARS HN OUR ee AL NT GLS LR TRS 
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G. 399. RHYNCHOSPORA :(Rhynchospore). 


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Fleurs synoïques; écailles florales peu nombreuses (5 à 6), im- 
briquées en tous sens, les deux supérieures seules fertiles et plus 
grandes que les inférieures ; 6-10 soies hypogynes denticulées ; 
style articulé, à base dilatée-conique persistant sur le fruit; style 
bifide. — Epillets disposés en petites grappes oblongues ou corym- 
biformes, axillaires et terminales, accompagnées d’une bractée 
foliacée filiforme. 


1084. Rh. alba Vahl. Enum.Il. 236 (excl.. var. Bb.); Em. Mart. 
cat. 2914; Schœnus albus L.; Lefr. cat. 26. (Rh. blanc). — Rhizome 
un peu rampant ; tiges de 1 à 4 décim., dressées, obtusément tri- 
gones, scabres seulement au sommet ; feuilles étroitement linéai- 
res (1 à2 mill.), longuement engaînantes ; rameau floral filiforme, 
longuement saillant en dehors de la gaîne et dressé le long de la 
tige ; épillets d’abord blanchâtres, puis un peu fauves, petits (3 à 
4 mill.), étroitement lancéolés-aigus, presque sessiles, disposés 
en petites grappes corymbiformes ; écailles florales minces avec 
une nervure dorsale prolongée en mucron ; dents des soies hypo- 
gynes dirigées en bas; achane jaunâtre, obovale, comprimé, peu 
distinctement ponctué, luisant, acuminé par la base persistante 
et lisse du style. %, : 


— Juin, juillet. Bruyères humides; terrains spongieux. C. surtout dans la 
partie Est et Sud-Est de la Sologne. R..ailleurs : Veilleins, fondrières du Pavillon, 


abords’de l'étang de Bordebure et bruyères au nord de Tréfontaine (Em. Mart.) ; 
. D . ? 


Mur, chambre d'emprunt bordant la route de Mur à Soings!; Gièvres, terrains 
Spongieux aux Petits-Etangs; Neuvy-sur-Beuvron, landes de Malpalu! ; Cham- 
bord à la Pivrie (Monin). 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, centrale et septentrionale, jusque dans 
la Scandinavie ; Amérique sept, 


1085. ER. fusca Roem. et Sch. Syst. II. 88. (Rh. brun). — Dif- 
fère du RA. alba par son inflorescence constituée par deux grap- 
pes ovales-oblongues (rarement 3), l’une axillaire, l’autre termi- 
nale ; par ses écailles florales, brunes ou d’un roux foncé ; par ses 
soies hypogynes dont les dents sont dirigées en haut; par le bec 
de l’achane finement serrulé ; les épillets sont un peu plus grands 
(4 à 5 mill.),les rhizomes plus longuement rampants que dans 
l'espèce précédente, la tige plus grêle, les feuilles plus étroites 
1 mill.). — La plante forme souvent de petites touffes, comme 
1e Rh. alba. %. 


— Juin. juillet. Terrains spongieux, bruyères humides. C. dans la partie Est et 
Sud-Est de la Sologne et autour de Romorantin ; plus R. ailleurs : Gy, brandes 
de Chônemoireau ; Veilleins, fondrières du Pavillon (Em. Martin); Mur, cham- 
bre d'emprunt bordant le chemin de Mur à Soings!; Neuvy-sur-Beuvron, landes 
de Malpalu !, 


Distrib, géogr, — Europe occidentale, centrale et septentrionale, jusque dans 
la Scandinavie, 


= GI = > lon 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Epillets blancs, au moins durant l’anthèse, formant une grappe 
corymbiforme presque plane ; dents des soies hypogynes 
dirigées en bas. . ..,.,+++.+. KR, Alba (1084). 


Epillets bruns ou d’un roux foncé, en grappe spiciforme ovoïde- 
oblongue ; dents des soies hypogynes dirigées en haut. 
Rh. fusca (1085). 


G. 400. SCHŒNUS (Choin). 


Fleurs synoïques ; écailles florales aësez régulièrement disti- 

ues, au nombre de 5 à 6, la supérieure ou les 2 supérieures seules 
ertiles ; style filiforme, non dilaté à la base, trifide; 1 à 6 soies 
hypogynes. — Inflorescence contractée en un ou plusieurs capi- 
tules rapprochés au sommet de la tige et accompagnés d’une 
feuille bractéale. 


1086. Sch. nigricans L. sp. 64; Lefr. cat. 26; Em. Mart. 
cat. 288. (Ch. notratre), — Plante cespiteuse à rhizome court; 
tiges de 2 à 8 décim., dressées, grêles, presque arrondies, lisses, 
présentant à la base 1 ou 2 feuilles seulement; presque toutes les 
feuilles disposées en fascicules naissant du rhizome, près de la 
tige florale et plus courtes qu’elle, à limbe subulé, obtusément 
triquêtre; gaîne noirâtre ; bractée foliacée dépassant l’inflores- 
cence, dressée ; épillets lancéolés, linéaires (long. 8 à 10 mill.), 
sessiles ; écailles florales ovales, d’un brun foncé, carénées avec la 
nervure dorsale rude et prolongée en un mucron plus ou moins 
long; achane ovale, trigone, blanc, tres lisse, luisant. %. 


— Juin, juillet. Prairies tourbeuses. C. dans la Sologne et dans toute la vallée 
du Beuvron!; Cheverny au Pont-Rouge ! ; Cellettes et Chitenay dans les pâtura- 
ges marécageux ! ; Ouchamps, marais de Chevenelles!; val du Loir à Thoré!; 
Villavard ! ; Lavardin!; Sargé !. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Asie-Mineure; Perse ; Cau 
case ; Arabie; Afrique sept, 


Observ. — L’inflorescence est souvent réduite à un très petit 
nombre d’épillets, quelquefois à un seul. 


G. 401. CLADIUM (Cladie). 


Fleurs synoïques ; écailles florales imbriquées dans tous les 
sens, peu nombreuses (5 à €), les 2 supérieures seules fertiles et un 
peu plus grandes; soies hypogynes nulles; style bifide ou tri- 
fide, articulé, à base assez distinctement dilatée sur l’ovaire, 
mais confondue avec l’achane à la maturité. — Inflorescence com- 
posée, formant une large panicule corymbiforme. 


1087. CI. mariscus R. Br. Prodr. 92; Em. Mart. cat. 288. 
(CI. Marisque). — Rhizome rampant; tige élevée (8 à 10 décim.), 
arrondie, fistuleuse et couverte de feuilles presque jusqu’au 
sommet ; feuilles engaînantes à la base, assez largement linéaires, 
un peu concaves, très scabres et coupantes sur les bords et sur 


{ ; ETES er OE 


la carène, terminées en longue pointe subulée ; inflorescence for- 


mée de grappes nombreuses, corymbiformes, axillaires et termi- 


nales, accompagnées de bractées semblables aux feuilles ; épillets 
petits (3 à 4 mill.), ovoïdes, agglomérés au nombre de 15 à 30 au 
sommet de rameaux très rudes; écailles florales rousses, ovales, 
obtuses, un peu carénées par. la, saillie de.la nervure ; achanes 
bruns, luisants, très lisses, brièvement atténués au sommet, 
_ presque acuminés. %. 


— Juillet, août, Prairies humides des terrains calcaires. R, Villeherviers, les 
grandes marnières des Roches! ; bords du Rio Mabon, près et en amont du pare 
du Portail! ; bords des étangs de Saint-Romain (Charlot) ; Huisseau-en-Beauce, 
marais de Poulines! ; Verdes, prés tourbeux avoisinant la source de PEgre!, 

Distrib. géogr. Europe moyenne, depuis l'Angleterre jusqu’en Grèce ; Asie - 
Mineure; Perse ; Caucase ; Altaï; Chine: Japon; Afrique sept. et australe ; 
Maurice ; Amérique tropicale ; Australie. 


G. 402. CAREX (Laiche). 


Dioïque ou plus souvent monoïque et alors fleurs mâles et fleurs 
femelles tantôt placées dans un même épillet, tantôt portées sur 
des épillets différents; écailles florales imbriquées en tous sens; 
fleurs mâles; ? ou 3 étamines; fl. fem.: 1 style articulé, bifide ou 
trifide ; ovaire et fruit renfermés dans une sorte d’utricule ouvert 
seulement au sommet, souvent prolongé en bec tronqué, ou 
bidenté ou bifide, laissant passer les divisions du style; achane 
comprimé ou trigone. — Plantes rhizomateuses, tres rarement 
annuelles; tige à 3 angles aigus ou obtus; feuilles linéaires, 
planes ou plus ou moins Carénées ou canaliculées; pédoncules 
pourvus à la base d’une petite gaîne ou Ochréa. L’utricule 
paraît être le résultat de la soudure ou de l’adhérence des bords 
d’une écaille florale interne, analogue à la glumelle supérieure 
des graminees ; il se produit quelquefois à l’intérieur de Putri- 
cule, à la base de l'ovaire, un petit appendice subulé dont la 
nature morphologique n’est pas encore bien déterminée. 


d« PSYLLOPHORA, — Un seul épillet terminal, 


1088. €. dioiïica L. sp. 1379. (L, dioique). — Plante dioïque ; 
rhizome un peu stolonifère émettant des tiges de 8 à 15 cent., 
dressées, filiformes, obscufément trigones, lisses même au som- 
met: feuilles toutes radicales, rigides, souvent arquées en dehors, 
lisses et filiformes; un seul épillet terminal, le mâle linéaire- 
oblong: à écailles lanceolées, un peu carénées, brunes ou rousses ; 
épillet femelle plus court, ovoïde après l’anthèse, subglobuleux à 
la maturité, à écailles ovales-obtuses, carénées, brunes avec les 
bords blancs hyalins, persistant jusqu’à la maturité ; style bi- 
fide; utricules fructifères dépassant un peu l’écaille, sessiles, 
devenant étalés à la maturité, ovales-comprimés, striés sur les 
2 faces, prolongés en bec court et un peu rude sur les bords. %. 


— Mai, juin. Prairies spongieuses. RR, Cheverny, dans les prés tourbeux du 
Pont-Rouge, autour de la fontaine de Monclaveau (Lefrou). L 
C4 

Distrib, géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu’en Islande ; Oural et Altaï; 
Amérique sept. - 


Observ. — Le C. dioica n’a pas été retrouvé dans la localité où 
Lefrou l’a récolté: mais il est permis de croire qu’en raison de ses 


: 


% l’herbier de Boreau que j'ai vu la plante de Lefrou ; l'espèce. était 
_ représentée seulement par des individus mâles, 


s À | — Got nm 


petites dimensions il à pu échapper aux recherches : c’est dans 


| 1089. C. pulicaris L. sp. 1380; Lefr. cat. 26; Em. Mart. cat. 


296. (L. puce). — Monoïque; plante formant souvent des touffes 
épaisses ; tiges de 6 à 15 cent., raides, lisses, filiformes ; feuilles 


toutes radicales, aussi fines que la tige, raides, un peu scabres ; 


un seul épillet terminal, linéaire, mâle au sommet avec des 
écailles ovales-lancéolées, carénées, brunes. blanches-hyalines aux 
bords, femelle et un peu élargi dans sa moitié inférieure, à 
écailles semblables à celles des fleurs mâles, caduques avant la 
maturité ; style bifide; utricules fructifères plus longs que les 
écailles, d’un brun iuisant, sessiles, lancéolés-fusiformes, briève- 
ment bidentés au sommet, d’abord dressés, puis étalés et très 
lâches, à là fin pendants. %. ; 


— Mai, juin. Prés tourbeux, C. dans la Sologne, dans la vallée du Beuvron et 
du Cosson, R, ailleurs : forêt de la Gaudinière, du côté de Fontaine-Raoul !, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’à la zone arctique ; 
Caucase; Sibérie, 


b, viGNEA. — Epillets androgyns sessiles, aggloméris ou écartés ; style nifide, 


1090. €. disticha Huds. F1. Angl. ed. 1, p. 403; Lefr. cat. 26; 
Em. Mart. cat. p.399 (L. distique). — Rhizome longuement 
rampant; tiges de 4 à 6 décim., rudes sur les angles, longuement 
nues au sommet ; feuilles étroites (3 à 4 mill.), scabres aux bords, 
souvent plus courtes que la tige, assez longuement engaînantes ; 
épillets nombreux sessiles , formant une grappe spiciforme 
allongée, lobée, mais non interrompue, les épillets supérieurs et 
inférieurs femelles, les intermédiaires ordinairement compléte- 
ment mâles; écailles florales ovales, aiguës, rousses ou brunes 
avec une nervure saillante sur le dos, blanches hyalines sur les 
bords ; épillets fructiferes ovales; style bifide; utricules dépassant 
un peu les écailles à la maturité, ovales, atténués en bec bidenté, 
convexes sur le dos, concaves sur la face interne, nervés sur les 
9 faces, entourés d’une aile étroite et denticulée. %. 


— Mai, juin, Prés humides, C. 
Distrib, géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans le sud de la Scan 
dinavie ; paraît manquer en Orient, Altaï, Baïcal, Dahurie, 


Observ. — On rencontre quelquefois des individus dont les épis 
intérmédiaires sont androgyns, femelles à la base ; la plante 
ressemble alors beaucoup au C. divisa ou au C. ligerina; on ne 
l’en distingue que par ses utricules fructifères dont l'aile margi- 
nale est plus étroite, moins lacérée et les dents du bec plus 
courtes ; dans ces deux espèces les tiges sont aussi plus grêles et 
la grappe spiciforme moins allongée. 


1091. €. ligerina Boreau fi. du cent. ed. I, t. II, p.493. C. bri- 
zoides Lefr. cat. p. 27. (L. de la Loire). — Rhizome longuement 
rampant ; tiges de 3 à 4 décim., grêles, rudes au sommet ; feuilles 
étroitement linéaires (2 mill. à peine), rudes sur les bords ; 5 à 8 
épillets sessiles formant une grappe spiciforme serrée, ovoïde ou 
ovale, lancéolée à la maturité; bractée inférieure finement aristée 
ne dépassant pas l’épillet; épillets mâles à la base, d’abord 


— 652 — 


étroitement lancéolés, ovoïdes à la maturité; écailles florales 
ovales-lancéolées, aiguës, rousses, avec les bords blancs-hyalinset 
une seule nervure dorsale ; utricules fructifères ne dépassant pas 
les écailles, longs de 3 mill. environ, ovales, atténués en bec bi- 
fide et entourées presque dès la base d’une aile membraneuse 
assez fortement érodée, convexes et multinervés sur le dos, plans 


-avec 5 à 7 nervures sur la face interne. % 


— Mai, juin. Pelouses sèches etsablonneuses. AR. et seulement dans le val 
de la Loire: Avaray (Roger) ; île de Muides et île de Suèvres! ; Vineuil, sur les 
talus &e la levée entourant la Boire au sud-est! ; Chouzy!. 


Distrib. géogr. — Toute la vallée de la Loire ; environs de Paris ; Hollande et 
Suède méridionale, 


Observ. — J. Gay a bien publié le premier cette espèce sous le 
nom de C. ligerica Gay Ann. des sc. nat. ser. 2, vol. X, p. 360 ; mais 
il en avait emprunté la dénomination spécifique, en la modifiant 
par un barbarisme, à la correspondance de Boreau, qui a tous les 
droits à la priorité. 


109. €. Schreberi Schrank Baier fi. I, p. 278; Lefr. cat. 27; 
Em. Mart. cat. 297. (L. de Schreber). — Très voisin du C. ligerina, 
mais plus grêle dans toutes ses parties, tiges presque filiformes ; 
feuilles larges de + à 1 mill.; 3 à 5 épillets seulement,ovales même 
durant l’anthèse; utricules fructifères petits (14 mill.), ovales- 
lancéolés, entourés d’une aile marginale très étroite ; nervures peu 
apparentes. %. 


— Mai, juin. Pelouses sèches des terrains calcaires ou siliceux. AC. sur les 
alluvions et les levées de la Loire !; R. ailleurs: Villefranche, pré du val du 
Cher contigu à la Parconière (Em. Martin) ; Cour-Cheverny, chemin bordant au 
sud le parc du Vivier! ; Cheverny, à la porte Dorée (Lefrou); rochers Saint- 
Victor, près Blois!. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale jusque dans le sud de 
la Suède; Caucase; Sibérie, . 


1093. €. vulpina L, sn. 1382; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 
297. (L. des renards). — Plante formant souvent de larges touffes ; 
souche épaisse, cespiteuse ; tiges de 4 à 8 décim., raides, assez 
grosses, triquêtres avec les angles très saillants, rudes et les 3 
faces concaves ; feuilles assez largement linéaires (5 à 8 mill.); 
grappe spiciforme oblongue-cylindrique ou quelquefois raccourcie, 
tres dense ou un peu interrompue à la base, formée d'épillets nom- 
breux, sessiles, ovales, les inférieurs accompagnés d’une bractée 
terminée en pointe foliacée, subulée, longue de 1 à 3 cent.; écailles 
florales ovales-lancéolées, d’un roux pâle sur les bords avec une 
étroite bande verte sur le dos, ou complétement verdâtre (C. ne- 
morosa Willd.); nervure dorsale plus ou moins longuement pro- 
longée en mucron; style bifide; utricules fructifères à la fin très 
étalés, plus longs que l’écaille (4 à 5 mill.), ovales-lancéolés, atte- 
nués en bec allongé, bifide, convexes sur le dos avec 5 à 7 ner- 
vures, bordés dans leur partie supérieure d’une aile très étroite, 
denticulée. %. 


— Mai, juin. Fossés, bords des mares, C. 


Distrib, géogr. — Toute l'Europe jusque dans le sud de la péninsule scan= 
| £ pe Jusq 
dinave; Caucase: Altaï; Arabie; Canaries. 


109%. €. muricata L. sp. 1382; Lefr. cat. 27; Em. Mart. Cat. 


= 678 


297, (L. muriquée). — Diffère du C. vulpina par ses utricules iructi- 


feres dont les nervures dorsales sont peu ou pas apparentes ; par 


ses tiges à angles aigus et rudes, mais dont les faces sont planes : 
la plante est beaucoup plus grêle dans toutes ses parties; les 
feuilles très étroites, larges à peine de 2 £ mill; la grappe est 
courte (2 à 4 cent.), cylindrique, formée d’épillets tous contigus 
ou les inférieurs seulement un peu écartés ; à la maturité les utri- 
cules fructifèeres sont divariques en étoile. La plante varie d’ail- 
leurs comme le C. vulpina à écailles florales d’un roux brunûtre 
ou très pâle (C. virens Lamk.). %. 


— Mai, juin. Pelouses, gazons. C. 


Distrib géogr. — Toute l’Europe; la plante devient subalpine dans la région 
australe; Asie-Mineure; Caucase ; Mésopotamie; Altaï; Afrique sept.; Madère ; 
Amérique septentrionale. 


10%. €. divulsa Good. Trans. of Linn. soc. II, 160; Lefr. cat. 
27, Em. Mart. cat. 297. (L. écartée). — Très voisin du C. muricata 
dont beaucoup d’auteurs le considèrent, avec raison peut-être, 
comme une variété, il en diffère seulement par ses utricules fruc- 
tifères qui restent dressés, même à la maturité, et par ses épillets 
souvent très écartés, surtout les inférieurs, constituant ainsi une 
grappe interrompue, longue de 6 à 15 cent. %. 


— Mai, juin. Pelouses, gazons, C. 
Distrib. géogr. — La même que pour l'espèce précédente, 


1096. €. paniculata L. sp. 13833; Lefr. cat. 27 ; Em. Mart. cat. 
297. (L. paniculée). — Plante formant de larges touffes ; souche ces- 
piteuse, courte ; tiges de 6 à 8 décim., un peu grêles, mais raides 
triquêtres, à faces planes, très rudes sur les angles ; feuilles très 
ailongées, étalées en dehors, larges de # à 6 mill., canaliculées, 
tres scabres sur les bords ; grappes rameuses, formant une inflo- 
rescence composée, comme paniculée, étroite; épillets sessiles, 
mâles au sommet ; écailles florales lancéolées-aiguës, compléte- 
ment membraneuses-hyalines, avec une nervure dorsale ver- 
dâtre qui dépasse plus ou moins en forme de mucron; utricules 
fructiferes petits (2 mill.), bruns, très luisants, largement ovales, 
brusquement terminés en bec court et bifide, marginés-serrulés 
dans leur moitié supérieure ; nervures saillantes seulement à la 
base de l’utricule. %. 


— Mai, juin. Prairies tourbeuses. AR, Souesmes, bords de la Sauldre entre 
le pont de Pierrefitte et Falaze (Em. Martin); Lamotte-Beuvron, bords du ruis- 
seau à la Saulnerie (id.); Chaumont-sur-Tharonne, étang des Morettes ; Vouzon, 
marécages, à Besnoux ; Maray, à Daluet!; Gy, marais de la Croisne; Mur, 
marais sous l’étang Maré ; Bracieux, fondrière derrière le Verger! ; Cheverny, 
dans le parc et dans les prés de Poussard! ; Cour-Cheverny, à Woilé et à Pont- 
chardon!; Fontaine-Saint-Denys, près Blois (Monin) ; Saint-Marc-du-Cor, au- 
dessous du pont d’Oisnel (Legué) ; Souday (id). : 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; région pontique ; Caucase ; 
Sibérie ; Canaries, 


1097, CG. paradoxa Willd. Act. acad. Berol (1794), p. 39, tab. 1. 
(L. paradoxale). — Souche courte; tiges de 5 à 8 décim.. grêles, 
rudessur les angles, avec les faces un peu convexes; feuilles étroi- 
tement linéaires, planes ; grappes un peu composées, rapprochées 
de l’axe formant une inflorescence étroite, tantôt compacte et 


— 654 — 


ovale, tantôt interrompue et allongée; épillets petits, sessiles, 
rapprochés sur les rameaux, mâles au sommet; écailles florales 
ovales, rousses sur le dos, blanches hyalines sur les côtés, avec 


une seule nervure qui se prolonge en mucron court; Style bifide; 
utricules fructifères petits (1 4 à 2 mill)., largement ovales, briève- 
ment atténués en bec bidenté, convexe, parcourus sur les 2 faces 
par des nervures saillantes rapprochées et relevés sur la marge 
d'une côte obtuse, scabre dans sa moitié supérieure. %. NT AE 


— Mai, juin. Prés spongieux. RR,. Saint-Aignan, vallée du Créchet (Charlot, 
d’après Boreau) ; prés de la rive gauche de la Cisse, au bas de Saint-Lubin !. 
Distrib géogr. — Europe moyenne et sept.; Caucase ; Altaï. 


1098. €. diandra Roth. tent. I, 396. C. teretiuscula Good 
Trans. of Lim. soc. Il, p. 163, tab. 19, fig. 3. (L. diandre). — Voisin 
du C. paradoxa, mais plus grêle dans toutes ses parties; il en 
diffère surtout par £es utricules fructifères dont les nervures sont 
indistinctes sur la face interne et au nombre de 3 sur le dos; la 
plante est un peu cespiteuse ; l’inflorescence en grappe spiciforme 
simple ou presque simple, toujours très étroite, formée d’un 
petit nombre d’épillets subsessiles et rapprochés; les écailles 
florales sont semblables à celles du C. paradoxa; les utricules 
fructifères tres petits (1 à 1 ? mill.), d’un brun luisant avec une 
bande pâle sur le dos, ovales ou presque globuleux, brusquement 
terminés en bec grêle, bidenté et bordé d’une aile assez large un 
peu denticulée. .%, 31} 


— Mai, juin. Prés tourbeux, RR. Sargé, prés tourbeux avoisinant le moulin 
de Cour d’'Etain (Legué) et prés à l'extrémité Sud des marais de Connival 
(Legué et Nouel). 

Distrib, géogr, — Europe australe et moyenne; Amérique sept.; Nouvelle- 
Zélande. 


1099, €. elongata L. sp. 1383; Em. Mart. cat. 298. (L. allongé). 
— Plante croissant en touffes épaisses ; rhizome court, cespiteux ; 
tiges de 3 à 6 décim.. grêles, scabres sur les angles vers le som- 
met; feuilles planes, assez étroitement linéaires (3 mill.), dépas- 
sant souvent les tiges ; 8 à 12 épillets assez régulièrement alternes, 
peu écartés, ovales lanceolés, mâles à la base, l’inferieur accom- 
pagné d'une bractée scarieuse très courte; écailles florales d’un 
vert pâle ou roussâtre, blanches hyalines sur les bords, ovales ou 
Re orbiculaires, avec une seule nervure saillante ; style 

ifide ; utricules fructifères dépassant beaucoup les écailles, lan- 
céolés, atténués en bec assez long et émarginé, plans-convexes, 
fortement nervés sur les deux faces et entourés d’un bord étroit 
un peu denticulé. %. 


— Mai, juin, Prés marécageux, surtout dans les bois. R,. Villeherviers, mare : 


du bois bordant la rive droite du grand Fossé, vis-à-vis la Doubletière!; 
Souesmes, rive gauche de la Sauldre entre le pont de Pierrefitte et Falaze (Em, 
Mart.); Gy, marais après le pont de la Croisne en venant de Piedsauvron (id.) 


et marais près de la Demangère (id.); Cellettes, rive gauche du Beuvron, vis-à= 
vis le bois du Moulin-Neuf!; Tour-en-Sologne, fossés bordant les prés du 


Beuvron au-dessus des Ponts d’Arriant!, = 
Distrib, géogr. — Europe ‘moyenne et australe, jusque dans l'Espagne et 
‘Italie centrale; Sibérie, | , 


1100, €. leporina L. sp. 1531 ; Em. Mart. cat, 298. C. ovalis Good.; 


à er TC 


Lefr. cat. 27. (L. des lièvres). — Plante gazonnante, à souche 
courte ; tiges de 2 à 5 décim., un peu scabres vers le haut; feuilles 
planes, étroites (2 à 3 mill.); grappe spiciforme ovale, très dense 
ou un peu interrompue, formée de 4 à 6 épillets mâles à la base, 
assez grands (8 à 12 mill.), d'abord lancéolés, puis obovales à la 
maturité ; bractée inférieure mucronée ou aristée plus courte que 
l’épillet; écailles florales ovales-lancéolées, roussâtres, avec les 
bords étroitement blancs-hyalins et une bande verte sur le dos ; 
une seule nervure prolongée en mucron; style bifide; utricules 
fructifères égalant à peine l’écaille, plans-convexes, dressés, ovales- 
lancéolés, atténués en bec bifide, complétement entourés d’une 
aile mince, large et denticulée. %. ù 


b. pallescens Gren. et Godr. fi. fr. III. 397, C. argyroglochin Horn. — 
Plante plus grêle, à épillets plus petits et plus étroits ; à écailles très 
pâles ou blanchâtres; forme des bois couverts, 


— Mai, juin. Prés, pâturages. C.; la var. b. est R.: Saint-Julien-sur-Cher, 
dans un petit bois près d’Olivet, sur les bords du ruisseau. 

Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe, jusque dans le centre de l’Es- 
pagne et de lItalie, 


1101. €. echinata Murr. Prodr. p. 76 (1770); Em. Mart. cat. 
_ 298 ; C. stellulata Good.; Lefr. cat. 37. (L. hérisson). — Plante cespi- 
teuse à souche courte ; tiges de 1 à3 décim., grêles, un peu sca- 
bres sous l’épi ; feuilles canaliculées très étroites (1 à 1 £ mill.); 
rudes sur les bords ; grappe florale courte, spiciforme, un peu in- 
terrompue à la base, formée de 3 à 4 épillets sessiles, ovales, 
mâles à la base ; bractée inférieure aristée, plus courte que l’épil- 
let; écailles florales ovales obtuses, vertes et uninervées sur le 
dos, un peu rousses sur les côtés, étroitement blanches-hyalines 
sur les bords; utricules fructifères verdâtres dépassant beaucoup 
l’écaille, à la fin étalés en étoile, ovales-lancéolés, atténués en long 
bec brievement bifide et lisse, nervés sur les deux faces, à bords 
très aigus et finement denticulés vers le haut. %. 


— Mai, juin, Prés humides, tourbières, C. dans la Sologne, la vallée du Beu- 
vron et dans le Perche. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, mais RR. dans la partie orientale ; Cau- 
case : Sibérie ; Japon; Amérique sept. 


1102. €. canescens L. sp. 1383. (L. blanchätre). — Plante 


croissant en touffes; rhizome court ; tige de 2 à 4 décim.. dressée. . 


grêle, un peu scabre au sommet ; feuilles étroites (3 mill.), caré- 
nées, rudes sur les bords ; grappe florale oblongue formée de 5 à 
7 épillets peu et régulièrement écartés, dressés, ovoïdes, mâles à 
la base ; bractée inférieure squamiforme ; écailles florales ovales- 
aiguës, blanches-scarieuses avec la nervure dorsale verdâtre ; 
style bifide; utricules fructifères plans-convexes, un peu plus 
longs que les écailles, dressés, verdâtres, un peu ponctués, 
ovales, terminés en bec court et parcourus par des nervures peu 
apparentes, finement denticulés et très amincis sur les bords. %. 


— Mai, juin. Prairies tourbeuses. RR. Chambord, prairie du Cosson (Monin, 
d’après Boreau), — Je n’ai pas vu la plante de cette localité, 

Distrib. géogr. — Europe boréale et moyenne ; Sibérie; Ainérique sept. et 
antarctique. ” 


1103. €. remota L. sp. 1383; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 


— 656 — 
299. (L, à épis écartés). — Plante formant de grosses touffes; rhi-. 
zome court ; tiges de 4 à 8 décim., grêles, à la fin décombantes, 
souvent un peu scabres au sommet ; feuilles molles, étroites (2à 
8mill.), carénées, rudes aux bords; 5 à 10 épillets sessiles, dressés, 
ovales, mâles à la base, très écartés, les inférieurs accompagnées 
d’une très longue bractée foliacée qui égale ou dépasse l’inflores- 
cence ; écailles florales ovales-aiguës, blanches-scarieuses avec une 
nervure dorsale d’un vert pâle; style bifide; utricules fructifères 
plans-convexes, un peu plus longs que les écailles, ovales-lancéolés, 
terminés en bec bidenté, parcourus par des nervures longitudi- 
nales, finement denticulés et étroitement bordés dans leur partie 
supérieure. %. 


— Mai, juin. AC. dans les fossés humides des bois, sur les bords des ruis- 
seaux. 


Distrib. géogr. — Europe sept. et moyenne; Sibérie; Japon; Himalaya; 
Afrique sept.; Amérique arctique. 


1104. €. cyperoïides L. syst. veget. 703. (L. souchet). — 
Plante croissant en touffes, annuelle ; racine fibreuse; tiges de 1 à 
8 décim., décombantes, lisses ou à peine scabres sous les fleurs ; 
feuilles étroites (2 à 3 mill.), planes, très molles, un peu rudes sur 
les bords; inflorescence très contractée, formant un capitule 

dense entouré de 2 ou 3 bractées foliacées très longues; épillets 


" 
En 


nombreux très petits, lancéolés, mâles à la base; écailles florales 


lancéolées-linéaires, longuement acuminées, blanchâtres ou d’un 
vert très pâle avec une fine nervure dorsale ; utricules fructifères 
une fois plus longs que l’écaille, longuement stipités, plans- 
convexes, étroitement] lancéolés, atténués en un très long bec 
bifide, obscurément nervés, étroitement bordés et denticulés dans 
les deux tiers supérieurs. GS | 


— Août. Etangs desséchés. RR. Lassay, très abondant en 1883 dans le 
grand étang Bézard (Em. Mart.); Loreux, étang Dernier (id.). | 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis le centre de la France, jusque 
dans la Russie ; Sibérie. 


Observ. — Plante peu fixe dans ses stations; elle peut dispa- 
‘aitre durant de longues années de localités où elle s’est montrée 
très abondante. La Sologne paraît être le point le plus occidental 
où le C. cyperoides ait été observé. 


c. EUCAREX. Fleurs mâles et fleurs femelles placées sur des épillets différents, 
le ou les épillets supérieurs males, les infériéurs femelles ; style bifide ou 
plus souvent trifide. — Par anomalie les épillets supérieurs sont parfois 
androgyns ; le C, Buxbaumii est surtout dans ce cas, 


1105. €. Goodenoughii Gay Ann. sc. nat. ser. 2, vol. XI, p. 
191. Em. Mart. cat. 300. C. vulgaris Fries; C. cœspitosa Lefr. cat. 
27. (L, de Goodenough). — ,Rhizome stolonifère; tiges de 3 à 6 
décim., grêles, à angles aigus, scabres au sommet, plans sur les 
faces ; gaines des feuilles ne se «échirant pas en fibres entre- 
croisées ; ijeuilles étroites (2 à 3 mill.), très rudes sur les 
bords ; 1 ou 2 épillets mâles linéaires-oblongs, à écailles obovales- 
lancéolées, arrondies au sommet, noirâtres avec une nervure 
pâle ; 2 ou 3 épillets femelles assez rapprochés, cylindriqués, sou- 
vent courts, sessiles ou l’inférieur un peu pédonculé et accom- 


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pagné d’une bractée foliacée non engaînante à la base et assez 


allongée ; écailles obovales, noirâtres avec une nervure dorsale 
pâle; style bifide; utricules fructifères imbriqués sur 5 à 7 rangs 
serrés, un peu plus longs et plus larges que lécaille, très com- 
primés, obovales, arrondis au sommet, bruns ou jaunâtres et 

onctués de brun, parcourus par 5 à 7 stries ; bec court très entier, 
à orifice arrondi. %,. | 


— Mai, juin. Prairies marécageuses, AC. dans l’arr. de Romorantin (Em. 
Mart.): Veilleins, fondrières du Pavillon; Vernou, bords du Néant; Villeher- 
viers, prairies du Rantin à Queue-de-Loup et prairie du grand fossé; Selles- 
St-Denys, près de la Bronze; Chaumont-sur-Tharonne ; Souesmes; Cour- 
Cheverny, prés entre le Gué-de-la-Guette et Sériguy; Choue, route de Mon- 
doubleau à St-Agil (Legué) et tous les environs de Mondoubleau (id), 

Distrib. géogr. — Europe sept. (jusqu’en Islande) et moyenne jusque dans le 
nord de l'Espagne; Asie boréale ; Japon; Amérique septentr. et antarctique 
Australie, 


1106. €. stricta Good. Transact. of Linn. soc. IT, 196, tab. 21, 
fig. 9. Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 300. (L. raide). — Plus ro- 
buste que le C. Goodenoughii et formant dans les marais de très 
grosses touffes arrondies, élevées ; tiges de 5 à 8 décim., à 3 angles 
aigus, scabres, avec deux faces canaliculées ; feuilles inférieures 
réduites à des gaînes épaisses dont les bords se déchirent à la fin 
en longs filaments entrecroisés; 2 ou 3 épis mâles, quelquefois 
androgins ; épillets femelles comme dans l'espèce précédente, mais 
souvent plus allongés et atteignant jusqu’à 5 Cent., rarement 
mâles au sommet, l’inférieur presque toujours plus long que la 
bractée qui l’accompagne; écailles florales ovales obtuses, noi- 
râtres avec une nervure pâle, utricules fructifères imbriqués sur 
6 à 8 rangs, souvent d’un vert glauque, ovales ou ovales arrondis, 
dépassant ou non l’écaille, parcourus par 3 à 5 nervures blan- 
châtres et saillantes ; bec court très entier, à orifice arrondi. %. 


— Avril, juin. Prairies marécageuses, tourbières. C. dans la Sologne ; R, ail- 
eurs : route de Marchenoir à St-Laurent dans la fosse aux Quenouilles (Gous- 
sard); Baïllou (Rollanä), 


Distrib. géogr. — Europe boréale et moyenne jusqu’en Espagne et dans le 
centre de l'Italie. 


1107. C. acuta Fries Mant. III. p.151 et Summa Veg. Scand. 
228; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 300 (L. aiguë). — Rhizome ram- 
pant stolonifère; plante ne croissant pas en touffes; tiges de 5 à 
8 décim., triquêtres avec les faces planes (sur le vif) et un peu 
scabres au sommet; gaînes ne se déchirant pas en filaments ; 
feuilles linéaires, assez larges (4 à 5 mill.), très scabres sur les 
bords ; 2 ou 3 épillets mâles, linéaires allongés, à écailles lancéo- 
lées-oblongues, obtuses, fauves ou brunes avec une ligne pâle 
sur le dos ; 4 à 5épillets femelles, cylindriques, allongés (6 à 8 cent.) 
les inférieurs souvent pendants et accompagnés de très longues 
bractées foliacées qui dépassent l’inflorescence ; écailles lancéolées- 
aiguës, fauves ou brunes sur les bords avec une bande pâle ou 
jaunâtre sur le dos; style bifide ; utricules fructiferes olivâtres, 


ovales ou ovales-lancéolés, très comprimés , avec 5-7 nervures sur 


les faces; bec court à orifice arrondi. %,. 


— Avril, juin. Bords des eaux. C. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe; Syrie; Caucase; Sibérie, 


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Le C. tourangiana Bor. est une variété ou forme du C. acuta. 3 


dont les écailles des épillets mâles sont lancéolées presque aiguës, 


celles des épillets femelles dépassant assez notablement l’utricule 


fructifère. Cette variété a été indiquée à Cour-Cheverny, par 


Boreau, d’après l’herbier de Lefrou ; je n’ai jamais rencontré de 
spécimen correspondant exactement à la description donnée par 
Boreau et offrant à la fois les deux caractères signalés par ce 
botaniste, mais j'en ai vu souvent qui présentaient l’un ou l’autre. 
Le C. tourangiana a, d'autre part, été rapproché du C. proiixa 
Fries, plante du Nord, qui n’est aussi qu’une variété du C. acuta; 
c'est du reste dans le nord de l’Europe que le groupe auquel 
appartiennent les 3 espèces qui précèdent, atteint tout son déve- 
loppement et c’est seulement sur les spécimens de cette région que 
l'on peut observer toutes les transitions qui relient des formes 
d'apparence très différente. 


1103. €. flacca Schreb. Spic.app.n. 969. C. glauca Lefr. cat. 
27 ; Em. Mart. cat. 300 (L. glauque). — Rhizomerampant, stoloni- 
fère ; tige de 2 à 6 décim., triquêtre, lisse; feuilles glauques, 
raides, étroites (3 à 4 mill.), avec la carène saillante en dessous, 
ordinairement courte; bractée inférieure foliacée, engaïinante, 
plus ou moins allongée ; 2 ou 3 épillets mâles, cylindriques-aigus, 
à écailles ovales-obtuses ou arrondies au sommet, brunes sur les 
bords avec une bande pâle sur le dos; 2 à 4 épis femelles cylin- 
dracés, obtus, dressés ou pendants, surtout l’inférieur qui est sou- 
vent longuement pédonculé et très écarté des autres ; écailles flo- 
rales ovales obtuses, égalant l’utricule fructifère ou plus courtes 
et plus étroites, brunes sur les bords avec une bande pâle au 
milieu ; nervure rarement prolongée en mucron court; utricules 
fructifères petits (2 ou 3 mill.), bruns ou rougeâtres, très fine- 


ment papilleux-veloutés, ovales, brusquement terminés en bec. 


court obscurément émarginé, convexes sur les 2 faces, à nervures 
indistinctes. %. 


— Mai, juin, Prairies humides, clairières des bois. C. 


Distrib. géogr, — Toute l’Europe; Asie-Mineure ; Afrique sept, 


1109. €. pendula Huds. FI. Angl. p.252. C. maxima Scop. F1: 
carn. II. 229. (L. pendante). — Plante formant de grosses touffes; 
rhizome brièvement rampant; tiges de 8 à 15 décim.,triquêtres, 
lisses, scabres seulement entre les épis; feuillés largement 
linéaires (10 à 15 mill.), planes, rudes sur les bords ; bractées infé- 
rieures foliacées, très allongées, longuement engainantes; un seul 
épillet mâle, cylindrique-linéaire, long de 8 à I? cent., un peu 
obtus, à écailles oblongues ou lancéolées, mucronulées, rousses 
sur les bords, avec une bande dorsale étroite et pâle ; 3 à 5 épil- 
lets femelles (les supérieurs quelquefois androgyns), écartés, pe- 
donculés, pendants, cylindriques-linéaires, très allongés (12 à 25 
cent.), à écailles florales ovales-lancéolées, rousses sur les bords, 
avec la nervure dorsale jaunâtre et un peu exserte; utricules 
fructifères petits (2 mill. au plus), dépassant l’écaille, d'un vert 
pâle, ovales renflés, obscurément trigones, glabres, sans nervures 
distinctes, atténués en bec court et un peu émarginé. #: | 


— Mai, juin. Bords des ruisseaux, fossés humides dans les lieux ombragés 
RR. Forêt de Boulogne, dans le fossé entourant à l’ouest la ferme de Boulogne, 
près de la route de Blois à Bracieux. 

Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Angleterre; Asie- 
Mineure ; Caucase ; Perse Afrique sept.; Madère, | 


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— 659 — 


1110. €. strigosa Huds. FI. Angl. p. 411; Em. Mart. cat: 301. 
(L. maigre). — Rhizome rampant, stolonifère; tiges de 4 à 8 dé- 
cim., grêles, triquêtres, lisses sur les angles; feuilles largement 
linéaires (8 à 12 mill.), planes, un peu molles et scabres aux 
bords ; bractée inférieure foliacée, longuement engaînante ; un 
seul épillet mâle, très grêle, linéaire (5 à 6 cent. long.), à écailles 
ovales lancéolées, mucronées, pâles ou roussâtres, hyalines sur 
les bords, avec une bande verte sur le dos; 3 à 5 épillets femelles 
linéaires, (S à 10 cent.), écartés, à pédoncules filiformes ; fleurs 
très lâchement imbriquées ; écailles lancéolées aiguës, pâles et 
hyalines sur les côtés, vertes sur le dos, la nervure un peu sail- 
lante; utricules fructifères petits (2 + mill.), glabres, dépassant 
un peu l’écaille, verts ou bruns, triquêtres, atténués aux deux 
extrémités, à nervures devenant très saillantes sur le dos, ter- 
iinés en bec court, blanchâtre et tronqué obliquement. %. 


— Mai, juin. Bords des ruisseaux ombragés; bois tourbeux. R. St-Loup, 
bords du Roulier, près de la ferme du Roulier et plus particulièrement aux 
abords de la Fontaine-Chaude (Em. Martin); bords du ruisseau traversant le 
bois du Riou, près de Tour-en-Sologne!; Mont, bords d’une mare près de 
ancien chemin de Vineuil à la Boudrée (Goussard) ; Avaray, bois derrière les 
fermes de l’Isle et de Chaumont !: Choue, bois à Guériteau (Legué). 


Distrib, géogr. — Europe occidentale, depuis l’Angleterre et le Danemark, 
usque dans lItalie septentrionale ; Hongrie ; Caucase. 


1111. €. pallescens L. Sp. 1386; Lefr. cat. 27; Em. Mart. 
cat. 301 (L. pale). — Plante croissant en touffes, à rhizome court; 
tiges de 3 à 5 décim.. triquêtres, scabres vers le hauf; feuilles 
étroites (2 à 3 mill.), rudes sur les bords; bractée inférieure un 
peu engaînante à la base, foliacée, allongée, dressée; un seul 
épillet mâle, linéaire-oblong (2 ou 3 cent. long.), à écailles obo- 
vales, roussâtres et membraneuses sur les bords avec une bande 
verte sur le dos, brièvement mucronées par le prolongement de 
la nervure ; 2 ou 3 épillets femelles, ovales-cylindriques, courts 
(1 à 2 cent.), pédonculés, dressés ou un peu penchés, compacts : 
écailles fauves ou d’un vert pâle, ovales et mucronées ; utricules 
fructifères égalant les écailles ou un peu plus longs qu’elles, 
ovoïdes-oblongs, atteignant à peine 2 mill., glabres, à nervures 
peu saillantes, même sur le sec, sans bec distinct. %. 


— Bois couverts un peu humides, surtout dans les terrains siliceux. C. dans 
la Sologne et dans le Perche ; plus R. dans la vallée du Loir. 


Distrib. géogr. — Europe boréale et moyenne, jusque dans le nord de lEspa- 
gne et de l'Italie ; Perse et Caucase ; Sibérie; Amérique sept. 


1112. C. panicea L. sp. 1387. Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 301. 
(L. Panic). — Rhizome rampant stolonifère ; tiges de 1 à 4 décim., 
triquêtres, lisses, si ce n’est tout-à-fait au sommet ; feuilles glau- 
ques, planes avec la carène saillante, étroites (2 à 3 mill.), raides, 
souvent courtes ; bractée inférieure engaînante à la base, foliacée, 
assez allongée; un seul épillet mâle linéaire-lancéole, court 
(2 à 2 £ cent.), à écailles obovales, obtuses, fauves ou brunes, un 
peu membraneuses aux bords; 2 à 3 épillets femelles, ovoïdes ou 
cylindriques, le supérieur subsessile, écarté ou presque contigu à 
l'épillet mâle, l’inférieur souvent très longuement pédonculé et 
très éloigné des autres ; écailles florales ovales lancéolées, brunes 
sur les côtés, étroitement hyalines sur les bords, avec une bande 
jaunâtre sur le dos ; utricules fructifères dépassant l’écaille, peu 
serrés, surtout les inférieurs, olivâtres, renflés-obovales avec les 


— OOD EE k Là 
nervures saillantes, brusquement terminés en bec court, oblique 
et obscurément émarginé. %. - 


14 “: 
Cour sit es ne ce entr it ad: Le à he OURS 


— Mai, juin. Prés humides, surtout dans les terrains calcaires ou argilo= 
siliceux. C. , 


” 


Distrib. géogr. — Europe sept. et occidentale: Arménie; Caucase; Sibérie ; 
Amérique sept. 


1113. C. Buxbaumii Walhenb. Act. Holm. 18035, p. 164; 
Em Mart. cat. 301. (L. de Buxbaum). — Rhizome rampant stolo- 
nifère ; tiges triquêtres à angles aigus, scabres au sommet; 
feuilles étroites (3 mill.), planes, rudes aux bords; bractée infe- 
rieure non engaînante ; 3 à 6 épillets rapprochés ou l’inférieur un 
peu écarté, ovales ou brièvement cylindriques, subsessiles ou 
l’inférieur un peu pédonculé, le supérieur souvent androgyn, les 
inférieurs complétement femelles; écailies des fieurs mâles 
ovales, brunes (dans notre région) avec la nervure dorsale pâle et 
prolongée :en mucron; utricules fructiferes glabres, jaunâtres, : 
assez petits (22 mill.), ovoïdes, obtusément trigones, brusque- 
ment terminés en bec court et obscurément échancré. %. 


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— Mai, juin. Prés des terrains argilo-siliceux. AC., mais seulement dans larr. 
de Romorantin, où il na même été rencontré jusqu'ici que dans la vallée et les 
affluents de la Sauldre, et sur la rive droite du Cher; Romorantin, prés aux 
Arrogantes!, prés aux Papillons, prés vis-à-vis les Granges !; Lanthenay, prés 
aux Etangs! et prés de la rive droitedu Rantin au-dessus du pré de Queue-de- 
Loup! ; Loreux, prés de la Beauce, au-dessous du pont Audran; Pruniers, prés 
de Longueville; Villeherviers, surtout dans les prés du Riau-Mabon au-dessous 
de la Gouabinière! ; la Ferté-Imbault, prés entre le bois des Glandées et le 
Naon ; Theillay, prairies entre le château et Theillay et prairie de la Rère entre 
les Anneaux et la limite du département du Cher, dans lequel il pénètre ; Lan- 
gon ; Villefranche; Gièvres, surtout dans les prés situés au bas de la Planche- 
Morand; Gy, prés de la rive gauche de la Croisne et dans un pré voisin de la 
Demangère ; Billy, prairie du Ru-des-Maulnes. 


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Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis l'Irlande jusque dans la Bohême 
et la Russie méridionale; Oural; Altaï ; Baïcal ; Kamtschatka ; Sitcha; Améri- 
que sept. 


Observ. — Le C. Buxbaumii a été découvert en Sologne par l’abbé 
Rimboux, curé de Pruniers; mais sa dispersion dans la région a 
été établie par les recherches de M. Em. Martin. C’est une 
plante très remarquable pour la Sologne et qui n’a été signalée 
en France qu’au mont Bayard, près de CAE et aux environs de 
Strasbourg. Dans le nord de l'Europe et de l'Amérique la plante se. 
présente sous un aspect un peu différent ;, les épillets sont sou- 
vent plus allongés, les écailles florales plus pâles. 


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1114. C.prœæœcox Jacq. F1. Austr. V. p.23, tab. 446; Lefr. cat 27; 
Em. Mart. cat. 304, (L. précoce). — Rhizome rampant stolonifère ; 
tige de 1 à 3 décim., scabre au sommet ; feuilles étroites (3 à 4 
mill. larg.), raides, planes, ordinairement courtes, mais souvent 
plus longues que la tige dans les lieux couverts; bractées infe- 
rieures brièvement foliacées, auriculées à la base mais non engai- 
nantes; 2 ou 3 épillets, le supérieur mâle, oblong-claviforme, à 
écailles ovales-oblongues, obtuses, brunes; épillets femelles 
ovoïdes ou brièvement cylindriques, sessiles et rapprochés du 
mâle, à écailles ovales-lancéolées, brunes ou d’un roux foncé avec 
la nervure dorsale pâle et prolongée en mucron court ; utricules 


fructifères petits (2 mill.), un peu plus courts et plus étroits que 
l’écaille, brièvement pubescents, obovales, obtusément trigones, 
terminés en bec très court et obscurément émarginé. — L’utricule 
présente quelquefois la forme d’une gourde. {C. sicyocarpa Lebel) ; 
mais il est alors toujours stérile et il doit sa forme anormale à la 
présence d'un champignon. %. 


— Avril, mai, Pelouses, bords des bois, landes, C. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe ; Tauride et Caucase ; Sibérie; Amérique 
septentrionale. 


1115. C. tomentosa L. Mant. 123 ; Lefr. cat. 127 ;: Em. Mart. 
cat. 304. (L. tomenteuse). — Rhizome allongé, rampant et stoloni- 
fère ; tige grêle de 2 à 4 décim., un peu scabre au sommet ; feuilles 
étroites (2 à 3 mill.), dressées, plus courtes que la tige; bractée 

Añférieure foliacée, égalant à peine l'inflorescence ou plus courte, 


— quelquefois très brièvement engainante à la base; 3 à 4 épil- 


lets, le supérieur mâle, linéaire oblong, à écailles ovales- 
lancéolées , rousses sur les bords avec la nervure dorsale 
pâle ; épillets femelles sessiles, le supérieur ordinairement con- 
tigu au mâle, tous ovales ou très brièvement cylindriques; écailles 
florales largement ovales, rousses sur les bords avec une bande 
verdâtre sur le dos et une nervure brièvement prolongée en 
mucron ; utricule fructifère pâle, tres petit (1 À mill.), un peu plus 
grand que l’écaille, tomenteux, ovoïde ou subglobuleux, brusque- 
ment terminé en bec très Court un peu émarginé. %. 


— Mai, juin. Bois, bruyères. AC. dans la Sologne et dans tous les bois 
et forèts de la rive gauche de la Loire, surtout dans les terrains argilo- 
calcaires; plus R. sur la rive droite: forêt de Blois; bois de Fréchines ; 
bois d’Herbault: R. dans le Perche ; Sargé, dans les Galouris: la Ville-aux- 
Clercs, forêt de la Gaudinière! , 4 
. Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis la Scandinavie jusqu’en Espagne 
et en Italie, 


1116. C. pilulifera L. sp. 1385 ; Lefr. cat. 27 ; Em. Mart. cat. 
305. (L. pilulifère). — Plantes croissant en touffes, à rhizome court 


_et rameux ; tiges de 1 à 3 décim., grêles, lisses, décombantes 


après l’anthèse: feuilles ordinairement plus courtes que la tige, 
étroites (2 à 3 mill.), un peu molles ; bractée inférieure courte, non 
engainante; 3 à 4 épillets, le supérieur petit, linéaire, à écailles 
ovales, rousses sur les côtés, étroitement hyalines sur les bords, 
avec la nervure dorsale verdâtre un peu prolongée en mucron; 
épillets femelles très rapprochés du mâle, surtout les supérieurs, 
ovoïdes ou presque globuleux, à écailles semblables à celles des 
fleurs mâles, mais plus larges ; utricules fructifères petits 
(1 à + mill.), brièvement pubescents, égalant les écailles ou plus 
courts, verdâtres, largement obovales, renfiés, obscurément tri- 
gones, avec les 2 nervures latérales très saillantes ; bec très court, 
émarginé. %, 

— Mai, juin. Bruyères humides ; clairières des bois, surtout dans les terrains 
calcaires ou argilo-siliceux. AC. dans la Sologne, autour de Romorantin et dans la 
vallée du Cher ; Cheverny ! ; Cour-Cheverny ! ; Cellettes! ; Chitenay ! ; forèt de 
Russy ! ; çà et là dans la vallée de la Loire; Avaray ; Courbouzon ; St-Claude ; 
Vineuil; AR. dans la Beauce et dans le Perche : Choue (T.egué), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne; RR. dans l’Europe austro-orientale ; 
Tauride, 


1117. €. sylvatica Huds. F1. Angl,fi.ed.]1, p. 353; Em. Mart. 
cat. p. 305. C. patula Scop.; Lefr. cat. 27. (L. des bois). — Plante 
croissant scuvent en touffe; rhizome court; tige grêle de 4 à 8 
décim., lisse ; feuilles un peu molles, assez étroites (4 à 5 mill.); 
bractées inférieures foliacées, longuement engaînantes, égalant 
ou dépassant l’épillet; 4 à 6 épillets écartés, le supérieur mâle, 
linéaire, à écailles ovales, obtuses, rousses sur les côtés, vertes . 
sur le dos ; épillets femelles longuement pédonculés, cylindriques, 
à fleurs lâchement imbriquées, les inférieurs pendants , à pé- 
doncules filiformes ; écailles florales lanceolées, blanchâtres ou 
un peu fauves, hyalines sur les bords avec une bande verte sur 
le dos et une nervure un peu prolongée en mucron; utricules 
fructifères glabres, bruns à la maturité, plus grands que les 
écailles, fusiformes-trigones, assez grands (4 à 5 mill.)}, avec 2 
ee saillantes sur les côtés, attenués en long bec bidenté et 
isse. %. 


— Mai, juin. Bois couverts, C, 


Distrib. géogr, — Europe moyenne et sept., jusque dans le sud de la Scan- 
dinavie ; Liban ; Caucase; Sibérie ; région de l’Amur, 


1118. €. depauperata Good. in Trans. of Linn. Soc. 2, p. 
181. (L. appauvrie). — Plantes formant ordinairement de grosses 
touffes ; rhizome court et très rameux; tiges de 5 à 12 décim., 
obtusément trigones, lisses; feuilles étroites (3 à 4 mill.), rudes 
sur les bords ; bractées inférieures foliacées, allongées, longue- 
ment engaînantes ; 3 à 5 épillets très écartés, le supérieur mâle, 
linéaire, à écailles obovales, arrondies au sommet ou très obtuses, 
d’un roux pâle avec les bords hyalins ; épillets femelles formés de 
3 à 6 fleurs , les inférieurs assez longuement pédonculés, dressés ; 
écailles florales ovales lancéolées, blanches hyalines sur les bords 
avec une bande verte sur le dos; la nervure médiane un peu 
prolongée en mucron ; utricules fructiferes glabres, très grands 
(7 à8 mill.), verdâtres., obovales-trigones, à nervures rapprochées, 
terminés en long bec lisse, scarieux et obliquement tronqué au 
sommet. %. 


— Mai, juin. Bois. R. Cour-Cheverny, bois du Vivier, près de Clénor! 
Cellettes, à l'entrée du chemin bordant au S.-0., le parc de Lutaine et condui- 
sant au coteau de la Boissière! ; bois sur la rive droite du Béuvron un peu en 
amont du Moulin-Neuf, près de Seur!; Chailles, forêt de Russy, dans un petit 
ravin à l’entrée de la Cave-aux-Loups !, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, depuis l'Angleterre jusque dans le Banat ; 
Caucase ; se retrouve au Kamschatka. | 


1119. C. flava L. sp. 1384; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 305. 
(L. jaune). — Plante d’un vert pâle, croissant en touffes ; tiges de 
? à 3 décim., un peu scabres au sommet; feuilles planes, étroites 

(2à3 mill.); bractée inférieure engaïînante, foliacée, allongée, 
souvent étalée à angle droit; épillet supérieur mâle, oblong, à 
écailles obovales, rousses, avec la nervure pâle ; 2 ou 3 épillets 
femelles à fleurs très serrées, ovoïdes ou presque globuleux, tous 
subsessiles ou l’inférieur pédonculé, dressé ; écailles lancéolées, 
rousses sur les côtés avec la nervure dorsale pâle et un peu pro- 
longée en mucron ; utricules fructifères glabres, jaunâtres à la 
maturité, assez petits (4 mill.), plus grands que les écailles, étalés 
et réfléchis (au moins les inférieurs), obliquement ovoïdes, à ner- 
vures saillantes, surtout sur le sec, atténués en long bec réfle- 
chi, bidenté, lisse sur les bords ou pourvu seulement de quelques 
petites soies. %. 


25 


— Mai, juin. Prés marécageux. C. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe occidentale et moyenne. 


Observ. — Pour une cause encore inconnue et que Duval-Jouve 
a soupconné être les gelées tardives, le C. flava est assez souvent 
stérile ; dans ce cas les utricules sont d’un jaune plus vif, tour- 
nant au brun, mais la plante présente d'ailleurs tous les caractè- 
res du type fertile. Aussi je ne puis adopter l'opinion de Grenier, 
FIL. Jurassique, p. 857, qui considère le C. fulva Good., plante dont 
l’utricule a le bec droit, comme étant une forme stérile du C. 
flava, sans expliquer d’ailleurs comment l'avortement de 
l’achane aurait pour conséquence de modifier la direction du bec, 
si caractéristique dans l’utricule du C. flava. 


Le C. lepidocarpa Tausch., auquel ïil est difficile d’attri- 
buer même la valeur d’une variété, est assez commun en Sologne 
sur le bord des ruisseaux ou des fossés tourbeux ; il diffère du 
type seulement par ses utricules fructifères un peu plus petits et 
ne dépassant guère 3 mill. 


1120. C. OGEderi Ehrh. Calam. n. 70; Lefr. cat. 27; Em. Mart. 
cat. 306. (L. d'Œder. — Diffère du C. flava par ses utricules fruc- 
tifères presque moitié plus petits (2  mill. à peine), renflés- 
globuleux, brusquement terminés en bec assez court et droit; la 
plante est souvent très basse (5 à 10 mill.) et forme des touffes 
épaisses; les épillets femelles sont ovoïdes ou presque globuleux, 
sessiles et très rapprochés du mâle, à l’exception de l’inférieur 
assez souvent placé vers le milieu de la tige ou basilaire. On 
trouve aussi une forme stérile de cette espèce, à tiges plus élevées 
et à utricule fructifère d’un jaune vif, cette couleur paraissant 
être chez les Carex du groupe la conséquence de la stérilité. % 


— Mai, juillet. Bords des étangs et des fossés marécageux, C. dans la 
Sologne et dans le Perche. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; Perse ; Amérique sept. 


Observ. Le C. Mairii Coss. et Germ., espèce assez répandue aux 
environs de Paris et qui se retrouve dans la Mayenne et dans la 
Vienne, pourra être rencontre dans le département. ; il a le port 
du C. flava, mais le bec des utricules fructifères qui sont ver- 
dâtres, est plus court, droit et bordé de cils raides, rapprochés; ce 
dernier caractère éloigne toute confusion avec le C. Œderi dont 
le bec est toujours lisse sur les bords. 


41121. €. hornschuchiana Hoppe Flora (1824), p. 599; Lefr. 
cat. 27; Em. Mart. cat. 396. (L. d'Hornschuch). — Plante d’un vert 
foncé, à rhizome brièvement stolonifere ; tiges de 3 à 4 décim., 
triquêtres, un peu rudes au sommet, grèles ; feuilles assez étroi- 
tes (4 à 5 mill.), planes, scabres sur les bords; bractée inférieure 
foliacée, assez courte, engainante à la base ; 3 à 4 épillets assez 
écartés, le supérieur mâle, linéaire-oblong, à écailles obovales, 
obtuses, brunes avec les bords blancs hyalins ; épillets femelles 
dressés, l’inférieur assez longuement pédonculé; écailles brunes, 
. ovales ; utricules fructifères glabres, dépassant lécaille, dressés 
(3 à 4 mill.), ovoïdes, à nervures saillantes (sur le sec), atténués 
en long bec droit, bidenté et lisse sur les bords. %. 


‘— Mai, juin. Prés humides ou tourbeux. C. dans la Sologne, dans la vallée 
du Beuvron et du Cosson ; le Perche. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe: Arménie; Amérique sept. 


112. C. fulva Hoppe Caric. p. 76. C. Hornschuchiana Hoppe, 
var. fulva Em. Mart. cat. 306. (C. fauve). — Diffère du C. Horns- 
chuchiana par ses épillets femelles jaunâtres, le mâle plus pâle, à 


écailles hyalines sur les bords, fauves et non brunes; par ses 
utricules fructifères d'un jaune brun, étalées horizontalement, au 
moins les inférieurs, plus renflés à la base, brusquement termi- 


nés en bec droit et allongé (1 £ mill.); la plante est d’un vert jau- 


nâtre comme le C. flava, les épis femelles assez longuement pé- 
donculés, surtout l’inférieur, ovales-cylindriques, souvent atté- 
nues au sommet, presque aigus. 


— Mai, juin. Prés tourbeux. R. Pruniers, dans les prés spongieux à l'Est de 
Bâtarde (Em. Martin); Villeherviers, pâtureau du Clos Thion (id.) ; Souesmes, 
prairies spongieuses de laBoutemorte (id.); Salbris, bords du Naon, près du 
château du Chesne (id.); Cheverny, au pont aux Barres! ; Cour-Cheverny, prés 
de l’Aulnay et surtout dans les prés spongieux entre Woilé et Pont-Chardon !; 
prés du Beuvron depuis Neuvy! jusqu'aux Montils ! ; Cellettes, prés au bas de 
Lidouanière. R. dans la vallée du Loir: prairie de Villavard!.. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans la Scandinavie. 


Observ. — Les utricules du C. fulva paraissent être constam- 
ment dépourvus d’aehanes; mais en ce qui concerne la plante de 
Loir-et-Cher, au moins, je ne puis y voir avec Grenier, une forme 
stérile du C. flava, non-seulement:à cause de la forme différente 
des utricules, ainsi que je l’ai exposé plus haut, mais aussi parce 
que dans le C. flava, comme dans le C. Œderi, les écailles florales 
n’ont jamais de bordure blanche hyaline; les écailles du C. horns- 
chuchiana au contraire présentent ce caractère d’une facon très 
nette et celles du C. fulva à un degré plus élevé encore. 

Je suis donc porté à considérer Ce dernier soit comme une forme 
stérile du C. hornschuchiana, Soit plus probablement, à cause de la 


direction étalée des utricules, comme un hybride de cette espèce 


et du C. flava, 


1123. C. distans L. sp. 1387; Lefr, cat. 27; Em. Mart. cat. 307. 
(L. à épis écartés). — Rhizome court, épais ; tiges de 6 à 8 décim., 
lisses ; feuilles assez étroites, plus courtes que la tige; bractées 
foliacées, à base engaînante; 3 à 4 épillets écartés, le supérieur 
mâle, linéaire oblong, à écailles d’un brun pâle, ovales-oblongues 
arrondies au sommet, à bords hyalins-blanchätres, souvent un 
peu érodes ; épillets femelles cylindriques plus ou moins pédon- 
culés, l’inférieur quélquefois pendant ; écailles ovales, brunes avec 
la nervure pâle ou verte prolongée en mucron scabre; utricules 
fructifères glabres, longs de 3 à 4 mill., plus grands que les 
écailles, fortement nervés (sur le sec), ovoïdes-trigones, atténués 
en bec bifide au sommet, lisse ou un peu scabre sur les bords. %. 


— Mai, juin. Prés, pâturages, C. dans toute la Sologne ; vallées de la Loire 
et du Cher. RR, dans le Perche, d’après M. E. Nouel, 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; Caucase; Algérie; Améri- 
que sept, 


Observ. — Le C. binervis indique vaguement dans les bruyères 
de la Sologne, se distingue assez difficilement du C. distans ; ses 
utricules fructiferes sont rougeûtres et ne présentent que 2? ner- 
vures saillantes placées sur le dos et un peu en dedans des bords ; 
les autres nervures sont indistinctes. 


11%. €. puncetuta Gaud. Agrost. Il, p.152; Em. Mart. cat. 


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307. (L. ponctué). — Plante d’un vert glauque,croissant en touffes ; 
tiges de 2 à 3 décim..; grêles, lisses ; feuilles larges de 3 à 5 mill., 
 bräctées engaînantes, longuement foliacées et dépassant souvent 
l’inflorescence ; 3 à 4 épillets écartés, le supérieur mâle, linéaire- 
oblong, à écailles obovales, arrondies au sommet, roussâtres avec 
la nervure dorsale verte et un peu prolongée en mucron scabre ; 
2 ou 3 épillets femelles, oblongs-cylindriques, écartés, les infé- 
rieurs pédonculés, dressés ; écailles ovales-lancéolées, semblables 
d’ailleurs à celles des fleurs mâles ; utricules fructifères plus 
grands que les écailles, d’un vert glauque, luisants, poncetués, 
ovales trigones avec les faces très convexes, à nervures peu dis- 
tinctes ; bec assez court, bidenté et lisse. %. 


— Mai, juin. Marais tourbeux. RR. Maray, pacages et ruisseau tourbeux à 
Daluet en amont des bâtiments de la ferme! (Em. Martin), 


Distrib. géogr. — Plante spéciale à l'Europe occidentale, depuis le sud de 
la Norwège, jusqu’en France, en Italie et en Suisse ; Algérie. 


1125. €. lœvigata Sm. Trans. of Linn. soc. V. p. 272; Em. 
Mart. cat. 307. (L. lisse), — Plante d’un vert pâle, formant des 
touffes épaisses ; rhizome court ; tiges de 4 à 8 décim., obscuré- 
ment trigones, lisses ; feuilles larges de 5 à 7 mill., planes, sca- 
bres aux bords, présentant une ligule antérieure ou externe, ré- 
sultant du prolongement de la gaine et une ligule interne placée 
à la base du limbe, se retrouvant d’ailleurs, quoique moins déve- 
loppée, dans presque toutes les espèces du genre; bractée engai- 
nante, à limbe foliacé plus court que l’infiorescence ; 3 à 4 épillets 
distants, le supérieur mâle, cylindrique-oblong, à écailles d’un 
roux pâle, ovales-oblongues ; épillets femellescylindriques, pédon- 
culés, l’inférieur souvent pendant; écailles brunes, lancéolées- 
acuminées, scabres au sommet ; utricules fructifèeres plus larges 
et un peu plus longs que l’écaille, ponctués de brun, fortement 
nervés, ovales-trigones avec les faces convexes, atténués en bec 
assez long, scabre sur les bords, et terminé par deux dents un 
peu divariquées. %. 

— Mai, juin. Prairies spongieuses, bois tourbeux. AR. en Sologne : Chau- 
mont-sur-Tharonne, prés au bas de la Chaussée de l'étang des Morettes (Em. 
Martin); Vouzon, marécages à Benoue (id } et sources de la Canne {id.); bords 
du ruisseau séparant les communes de Neuvy et de Montrieux à Villemorand 
(id.) ; Souesmes, pentes spongieuses de la rive droite de la Sauldre au pont de 
Pierrefitte (id.) ; bords de la route de Souesmes à Ménétréol et petit bois der- 
rière Bois rosé! (id.); Gy, fondrières près du moulin Tardieu et pâtureau du 
moulin Corbeau (id.); Mur, marécages au-dessous de l'étang Maré (id.); Cham- 
bord (Lefrou) ; Neuvy, sur la rive gauche du Beuvron entre l’'Augellerie et le Pin! 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Angleterre et la Hollande jus- 
qu’en Portugal ; Allenïagne occidentale; Algérie, 


1126. €. pseudo eyperus L. sp. 1387; Lefr. cat. 27; Em. 
Mart. cat. 307. (L. faux souchet). — Plante croissant en touffes ; 
rhizome court ; tiges de 5 à 8 décim., à angles aigus et tres 
rudes ; feuilles très allongées, larges de 6 à 140 mill., scabres sur 
les bords ; bractées non engaînantes, même les inférieures, folia- 
cées, tres allongées, dépassant l’inftlorescence ; 5 à 7 épillets, le 
supérieur mâle, oblong, à écailles pâles, linéaires-lancéolées, tres 
longuement acuminées, ciliées et scabres ; épillets femelles cylin- 
driques, très denses, rapprochés ou l’inférieur un peu écarte, tous 
assez longuement pédonculés et pendants; écailles florales sem- 


blables à celles de l’épillet mâle ; utricules fructifères longs de 4 *à 


mill., environ, d’un vert jaunâtre, très serrés, étalés-divariqués, 


ou même refractés, plus longs que l’écaille, lancéolés, fortement 
nervés, atténués en bec lisse et bifide. 


— Mai, juillet. Eords des eaux dans les terrains marécageux, C. dans toute 
la Sologne ; bords du Beuvron, jusqu’aux Montils à l’Hermitage ; çà et là sur les 
bords du Cosson et de la Cisse ; val de la Loire à Avaray, Suèvres, Saint- 
Denis; Vendôme à Brulaine ; Sargé, bords de la Grenne. %. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne jusqu’en Italie; remonte jusque dans 
sud de la Scandinavie; Caucase ; Algérie ; Amérique sept. Australie, 


1127. €. rostrata With. Bot. arr. ed. 2, 1059. C. ampullacea 
Good. Trans. of Linn. Soc. II, p. 207; Lefr. cat. 27. (L. rostrée). 
— Rhizome rampant; tiges de 4 à 8 décim., obtusément tri- 
quêtres, très lisses ; feuilles glauques, raides, assez étroites (3 à 4 
mill.), canaliculées, rudes aux bords ; bractées non engaînantes, 
même les inférieures, à limbe foliacé et tres allongé ; 5 à 7 épillets, 
les 2 ou 5 supérieurs mâles, quelquefois femelles à la base, linéai- 
res-oblongs, à écailles obovales, obtuses, rousses ou très pâles 
avec les bords étroitement hyalins et blancs; 3 ou 4 épillets 
femelles, assez écartés des mâles et distants entre eux, les infé- 
rieurs brièvement pédonculés, dressés; écailles florales sembla- 
bles à celles des fleurs mâles, mais plus étroites et plus aiguës; 
utricules fructiferes glabres, assez petits (3 mill.), dépassant les 
écailles, très serrés, étalés, jaunâtres ou d’un brun pâle, luisants 


avec les nervures saillantes, renflés-subglobuleux à la base, atte-: 


nués en bec bidenté et lisse. %. 


— Mai, juin. Bords des eaux dans les terrains marécageux. R. Chaumont- 
sur-Tharonne, aux bords de l’étang du moulin de la Motte! ; Cheverny, partie 
spongieuse des prés longeant le bois des Pétardières! ; tourbières de la forêt ae 
Russy, sur la route de Mont à Chailles ! ; rive gauche de la Cisse au-dessus de 
Saint-Lubin! ; marais de Pontijou en Beauce !; Sargé, fossé de la prairie, près 
du moulin de Cour-d’Etain (Legué). 

Distrib. géogr. — Europe jusqu’en Islande et en Laponie ; Caucase ; Altaï; 
Sibérie arctique; Amérique sept. 


1128. C. vesicaria L. sp. 1388; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 
308. (L. vésiculeuse). — Rhizome rampant; tiges de 5 à 8 décim., à 
angles très aigus et scabres ; feuilles planes assez étroites (4% à 


5 mill.), rudes sur les bords; bractées inférieures non engaînan- 


tes, à limbe foliacé, très allongé; 6 à 7 épillets, les 2 ou 3 supé- 
rieurs mâles, linéaires, écailles obovales, pâles, blanches hyalines 
sur les bords; épillets femelles assez écartés des mâles et distants 
entre eux, cylindriques, le supérieur souvent ovoïde, sessile, les 
inférieurs tres brièvement pédonculés, dressés, à écailles florales 
étroitement lancéolées, aiguës, tres pâles avec la nervure dorsale 
un peu prolongée en mucron; utricules fructifères glabres, serrés, 
grands (5 mill.), jaunâtres, renflés vésiculeux , ovoides à la base, 
avec les nervures saillantes, atténués en bec allongé, fin, grêle, 
bidenté et lisse sur les bords. %. 


— Mai, juin. Bords des eaux et des étangs, C. 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Laponie ; Caucase; Altaï; Oural ; 
Dahurie; Sibérie arctique; Sitcha ; Japon; Algérie ; Amérique sept. 


1129. €. acutiformis Ehrh. Calam. n. 30. C. paludosa 
Good. Trans. Linn. Soc. I, p. 202; Lefr. cat. p. 27; Em. Mart. 


dl Me à 5 à. asile à SPP © + 


— 
céder. à: ÉSRRLS, 


Le. 


Z 


LL 7 = 


cat. 308. (L. acutiforme). — Rhizome rampant ; tige de 5 à 8 décim., 


à angles aigus et très rudes; feuilles larges de 5 à 7 mill., 
planes, scabres aux bords; bractée inférieure non engaînante, à 
limbe foliacé, allongé; 4 à 7 épillets, les 2 ou 3 supérieurs (rare- 
ment 1 seul) mâles, ovoïdes-oblongs ou lancéolés, à écailles bru- 
nes, les inférieures oblongues obtuses, un peu érodées au sommet : 
3 ou 4 épillets femelles cylindriques, assez écartés, les inférieurs 
brièvement pédonculés, dressés ou un peu étalés ; écailles des épil- 
lets femelles brunes, ovales-lancéolées, aiguës ou mucronées, ou 
plus rarement longuement aristées (C. spadicea Roth.; C. ko- 
chana DC.); utricules fructifères glabres, serrés, longs de 3 mill. 
environ, dépassant un peu les écailles, bruns ou verdâtres, sou- 
vent ponctués de brun foncé, à nervures très saillantes (sur le 
sec), ovales-trigones, brusquement terminés en bec court, blan- 
chàtre et obscurement émarginé. %. 


— Mai, juin, Prairies humides, bord des eaux. C, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Norwège; Caucase ; 
Oural ; Sibérie arctique ; Sitcha; Népaul ; Algérie; Cap de Bonne-Espérance ; 
Brésil, 


130. €. riparia Curtis fl. Lond. IV. tab. 20 ; Lefr. cat. 430 ; 
Em. Mart. cat. 309. (L. des rivages). — Rhizome rampant; tige 
de 6 à 10 décim.., à angles très aigus, scabres ; feuilles d’un vert 
un peu glauque, planes, larges de 8 à 15 mill.; bractées inférieu- 
res non engaiînantes, foliacees, très développées ; 6 à 10 épillets, 
les 4 à 6 supérieurs mâles, quelquefois androgyns, rapprochés, 
lancéolés-obtus, à écailles oblongues, obtuses, brunes, toutes 
mucronées ou les supérieures aristées ; 3 à 5 épillets femelles cy- 
lindriques, quelquefois mâles au sommet, les inférieurs ordinai- 
rement très longuement pédonculés, souvent penchés ; écailles 


lancéolées ou oblongues, brunes sur les bords avec le dos verdä- 


tre, arrondies ou échancrées au sommet; la nervure dorsale pro- 
longée en très longue arête scabre; utricules fructifères glabres, 
serrés si ce n’est à la base, assez grands (5 à 6 mill.), bruns, 
ovoïdes-coniques avec les nervures sSaillantes, atténués en bec 
bidenté, court et large, lisse sur les bords. %. 


— Mai, juin. Bords des eaux, C. 
Distrib. géogr. — Europe, jusque dans la Suède et dans la Norwège mérid.; 
Caucase ; Altaï; Algérie. 


Observ. — L’épillet femelle inférieur est quelquefois très éloigné 
des autres, presque basilaire et porté par un pédoncule qui Sort 
d’une longue gaine foliaire ; dans ce cas la feuille à l’aisselle de 
laquelle naît l'épillet peut-être considérée comme une véritable 
brattée engaînante. 


1131. C. pseudo nutans Boreau in litt. ex Martin cat. p. 
309. C. acuminata Em. Mart. cat. 309, (non Willd., nec Reichb.). 
— Rhizome longuement rampant; tiges de°6 à 8 décim., à angles 
aigus et rudes; feuilles un peu glauques, planes avec la carène 
saillante, larges de 5 à 7 mill., scabres sur les bords ; bractée in- 
férieure non engainante, foliacée, allongée ; 5 à 6 épillets, les 2 ou 
8 supérieurs mâles, lancéolés, à écailles ovales, un peu aiguës ou 
mucronées, d’un brun foncé, avec la nervure pâle et saillante; 2 
ou 3 épillets femelles peu éloignés des mâles, cylindriques, briè- 
vement pédonculés, le supérieur souvent ovoïde et sessile ; écailles 
ovales, d'un brun foncé sur les côtés, avec une nervure pâle; 
prolongée en mucron; utriculés fructifères serrés, excepté à la 


be. 


base de l’épillet, longs de 3 mill., environ, à nervures rapp ochées ‘4 
et saillantes, couverts d’une pubescence fine et brillante, ovales- 


He à un peu atténués en bec très court, large et profondément 
] e: . 


.— Mai, juin. Lieux humides. RR. Selles-St-Denis, bas-fond d’un pâtureau 
longeant au sud le chemin de Selles-St-Denis à Veur, au S.-0, de la ferme de 
Sauldre, 


Observ. — Ce singulier Carex est probablement un hybride des 


C. hirta ou C. filiformis avec les C. riparia ou C. acutiformis. sans 
qu’il soit possible de désigner ses parents l’une facon plus pré- 
eise ; ce ne peut-être le C. acuminata Will., qui, d’après la figure de 
Schkuhr Car. II, p. 83, tab. Ccec, fig. 184, ne doit pas être séparé 
du C. flacca ; sous ce même nom de C. acuminata, Reichenbach, 
Icon. fl. Germ. VIII, 257, a figuré une plante toute différente da 
celle de Willdenow, à utricules pubescents, et qui ressemble tout- 
à-fait à la plante de Loir-et-Cher; Reichenbach, 1. c. p. 28, dit que 
ce n’est qu'une forme élancée du C. nutans Host.; mais on doit en 
douter, le C. nutans ayant toujours les utricules fructifères com- 
plétement glabres. 

Quand au C. eévoluta Hartm., présumé hybride du C. riparia et 
du C. filiformis, il est notablement différent du C. pseudo nutans par 
ses utricules fructifères plus courts, arrondis, brusquement atte- 
nués en bec plus long, par ses feuilles longuement subulées au 
sommet. | 

Sous le nom deC. spadicea X filiformis, M. Ascherson fi. Brand. 
D: 797 a signalé un hybride que je n’ai pas vu, mais qui d’après 
a description paraît bien voisin du C. pseudo nutans. 


1132. €. filiformis L. sp. 1305; Em. Mart. cat. 310. (L. jili- 
forme). — Rhizome rampant ; tige de 5 à 8 décim., à angles aigus 
et presque toujours scabres au sommet; feuilles d’un vert pâle, 
très étroites (larg. 2 mill.), canaliculées, terminées en pointe très- 
allongée, filiforme ; bractée inférieure non engainante, dépassant 
peu ou pas l'inflorescence; 3 ou # épillets, le supérieur mâle, 
linéaire-oblong, souvent accompagné d’un autre plus petit ou 
rudimentaire, à écailles pâles, lancéolées ou mucronulées ; 2 ou à 
épillets femelles peu écartés, brièvement cylindriques ou ovoïdes, 
à écailles ovales-lancéolées, brunes ou rousses sur les bords, avec 
la nervure blanchâtre prolongée en mucron sCcabre ; utricules 
fructifères plus grands que les écailles, longs de 3 à 4 mill., 
finement tomenteux, largement ovales, presque arrondis à la 
base, atténués en bec court, bifide. %. 


— Juin. Prés humides, ossés. AC. et seulement dans la Sologne : Souesmes, 
bords de la Boute-Morte, dans un pré bordant l’ancien chemin de Pierrefitte à 
Souesmes ! (Em. Martin) et vallée de la Boute-Morte à l'Ouest de la route de 
Souesmes à Brinon! (id.) ; Theillay, prairie de la Rère entre les Anneaux et le 
moulin de Saugette (id.); Chaumont-sur-Tharonne, bords de l’étang du moulin 
de la Motte! ; Selles-St-Denis, val de la Rère, à droite de la route allant à Men- 
netou ! (id.); Villeherviers, prés de la Chansonnerie et prés en amont du Por- 
tail! (id.); Gy, CC. dans les marais des landes de Chènemoireau et de Boutreau 

Rimboux) et dans les marais de la Croisne (Em, Martin). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusqu'en Suède et dans la Rus- 
5 CUS I! > pL., ] ] 


sie arctique ; Oural ; Baïcal ; Amérique sept. < 


1133. C. hirta L. sp. 1389 ; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 511. 
L. hérissée). — Rhizome longuement rampant, rameux; tiges de 


Er FL Pre tt DT F* É A VE, EL ; FA enr À Lie” T8 T° PC AE 
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2 à 4 décim.., lisses, scabres seulement entre les épillets ; feuilles 
larges de 3 à 4 mill., pubescentes sur la gaïne et à la base du 
_limbe, ou tout-à-fait glabres (C. hirtæformis Pers.); bractées infé- 
_ rieures engaînantes à la base; 5 à 6 épillets, les 2 ou 3 supé- 
rieurs mâles, linéaires, allongés, à écailles pâles, aristées, blan- . 
ches-hyalines sur les bords; épillets femelles cylindriques ou 
ovoïdes, les inférieurs* brièvement pédoncules, dressés ; écailles 
ovales, blanches-hyalines sur les bords, longuement aristées par 
_ le prolongement de la nervure; utricules fructifères d’un vert 
pâle, pubescents, à nervures très saillantes, bien plus grands 
que les écailles, longs de 5 à 6 mill., ovoïdes-pyramidaux, atté- 
nuésen bec court et bifide. %. 


— Mai, juin. Fossés, prairies, surtout dans les terrains siliceux. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., jusque dans la Suède et la 
Norwège ; Caucase ; Baïcal ; Algérie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Style bifide, LL L_2 L] L] . . L2 L2 . L2 L2 L LA LA L L2 L . Le LA EL 
CNE HER ee à + à » eos à 


CPE UE es TU DER IS ST NN ft à FÉ 


ae). 0 10 02 4 een IS 534 


Plusieurs épiilets sessiles ou pédonculés, , . . . .. .'s 


Plante dioïque, , ...,...,,.... €. dioica (1088). 


: : CIO SEC EDIT De SU ee ve à 
{ Plante monoïque. , , . . . . , . . . €. pulicaris (1089). 


| Inflorescence en épi oblong, formée d’épillets nombreux, 
sessiles et rapprochés, les supérieurs et les inférieurs femelles, 
les intermédiaires mâles ou très rarement androgyns. . . ., 

C. disticha 1090). 

Inflorescence formée d’épillets androgyns ou unisexuée et 
alors les supérieurs mâles, les inférieurs femelles , , , . . . 5, 


Plusieurs épillets unisexués, les inférieurs toujours compléte- * 
ment femelles, sessiles ou pédonculés, ,..,..., +. 19. Le 


Epillets rapprochés en épis oblongs ou ovales; bractées très 
courtes, LE] LI F-. . _ pi . L2 ee, LE] . 


L L LE L LA L . e. 3 L LA LE 
Epillets formant une inflorescence capitée, très dense, accom- 
pagnée de très longues bractées foliacées. . . . , ., ..., 


| Tous les épillets androgyns, sessiles, écartés ou rapprochés, . 6 
| €. Cyperoides (1104). | 


Epillets mâles à la base. . . . . ses ee 8. 


Hier mien: au sommet. 4. 2 dd Se der ee 14. 


8 ROUES DM El 7 ot ret où «cc ve ST los el ete ele amer t'a à 9, 
: Plantes croissant en touffes, à rhizome court et rameux, ou briè- 


vement rampant et alors plante des marais. , , . , . . . , . 10. 


Utricules fructifères longs de 3 à 4 mill., bordés presque dès la 
base d’une aile membraneuse, érodée. €. ligerina (1091). #, 


Utricules fructifères longs de 2 mill. à peine, obscurément 


| Rhizome longuement rampant; plante des lieux secs et sablon- 
| bordés. …—..,..,...,:,.. C. Schreberi (1092). 


APN ED) 


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11. 


14. 


15, 


16. 


179 


18. 


20. 


ST CT 


Epillets très écartés, surtout les inférieurs, a‘ es de : 


très longues bractées foliacées. . . . €. remota (1103). 


Utricules fructifères dressés ou étalés à la maturité ; 6 à 15 épis. 
Utricules fructifères divariqués en étoile à la maturité ; inflores- 
cence formée de 3 ou 4 épillets globuleux un peu écartés. Les > 
€. echinata (1101). F7 ie 


Utricules fructifères très étroitement bordés, atténués en bec 
court et Seulement émarginé. , . 


Utricules fructifères bordés d’une aile membraneuse denticulée, . : 
atténués en bec assez long et bifide. . €. leporina (4100). Ne PA 


8 à15 épillets cylindriques formant une inflorescence oblongue ; . “ 
utricules fructifères étalés à la maturité. . . . . 
€. 


elongata (1099). d 


6 à 7 épillets obovales formant une inflorescence assez courte ; 
utricules fructifères dressés à la maturité. , .,... ...,. ss 
C. canescens (1102). RS 


Epillets sessiles, rapprochés ou écartés, en épi simple. .. 


Infiorescence en grappe composée formant une panicule 


; étroite. Li 4 Se. He «yo Ne: JA mL eo" SU br 94917» 1 rt Ne DR | 22 CRC, A 


Tiges grêles, à faces planes. . . . . . . 


Tiges robustes, à faces canaliculées. . ©. vulpina (1093. L 


Utricules fructifères longs de 3 à 4 mill., plurinervés surde dos; 
plante des pelouses et du bord des bois. . , . ,,.... 


Utricules fructifère: longs de 1 - mill. environ, présentant seu- 


lement deux nervures saillantes sur le dos. ,, , , . + . . . 
C. diandra (1098). 


Utricules fructifères étalés-divariqués à la maturité ; épillets rap- 
prochés. C. muricata (109%. 


la maturité; épillets très écartés, 
C. divulsa (1095). 


Utricules fructifères dressés à 
surtout les inférieurs, , . . 


Feuilles canaliculées; écailles florales, presque complétement 
scarieuses-hyalines, « , . . . . €. paniculata (1096). 


Feuilles planes ; écailles florales très étroitement scarieuses L 
hyalines sur les côtés, , . ,... C, paradoxa (1097), … 


Gaînes des feuilles inférieures ne se déchirant pas à la fin en 
filaments anastomosés ; rhizome rampant. 
Gaines des feuilles inférieures à la fin déchirées en filaments 
anastomosés; plante formant dans les marais ou les prés, 
de grosses toufles élevées, . . .,, .... C. stricta (1106). 


Plante grêle; écailles florales des épillets femelles obovales, 
très obtuses:; utricules fructifères arrondis au sommet, . . . RAS 
C, Goodenoughii (1105). 4 


Plante robuste; écailles florales des épillets femelles lancéolées- 
aiguës ; utricules ovales-lancéolés, atténués au sommet, , , 
C. acuta (1107), ‘ 


Den 


PER sde k: me +, RU PES Sara 


Li 4 % y 


: A en — 


Utricules fructiféres à bec nul ou très court et tubuleux, , . . . : 22, 

| Utricules fructifères à bec plus ou ‘moins long, comprimé et CR 

f° 2sbidenté.ou.bifide, + AA pe 2 45 PO ve ne À 30. TES 
Utricules fructifères tout-à-fait glabres: à: à + «+ + +... . . .., ge 23 

tricules fructiferes brièvement pubescents ou tomenteux. . . . 28. A * 
 Bractée ‘inférieure assez longuement ou très longuement engai- ; fi 


! 
nante; un ou plusieurs épillets supérieurs complétement 
miles re esse CAE CT NT dau) us dE tn OUR 24. 
Bractée inférieure non engaînante ; un ou deux épillets supérieurs 
androgyns où plus rarement complétement ESS a Te 
€. Buxbaumii AUD. 


Un seul épillet mäle ; utricules fructifères, tout-à-fait lisses. . , 25. h 


Deux ou trois épillets mâles (rarement.un seul ;.utricules fruc- 
tifères couverts de petites aspérités nabilleusess- 2 775727 
C, flacca (1108). 


Epillets femelles très grêles et très allongés (long. 8 à 25 cent.) ; 1Ÿ: 
feuilles larges. de 8 à 15 mill.; tiges lisses. , , . ,, , . . 26. 


25. 


Epillets femelles ne dépassant pas 4 cent., feuilles larges de 3 à | 
5 mill.; tiges scabres au moins au sommet. . . . , . . « «. 27: 


Epillets femelles compacts, longs de 12 à 25 cent. ., ., ... .. 
C. pendula (4109). 


E; illets femelles formés de fleurs écartées, longs de 8 à 40 cent. 
C. strigosa (1110). 


/ 

à 
Utricules fructiferes livides, bruns au sommet, brusquement ter- 
minés en bec court; épillets femelles läches à la base; rhi- 
zome rampant. , « « + +. + + + + C. panicea (1112). 


Utricules fructifères d’un vert päle, dépourvus de bec; épillets 
femelles courts, ovoïdes, très denses; plante croissant en 
touffes. . . . . . . « . - . « « Ce pallesrens (1111). 


Tiges restant dressées après l’anthèse ; rhizome rampant. . . . 29. 


| 28, 


Tiges décombantes après l’anthèse ; plantes croissant en touf- 
ES 7 ee ete se 14 8 0): GIUEEROP ER" (ETO. 


Epillets femelles obovales ou ovoïdes à la maturité; utricules 
finement pubescents, ovoides-piriformes. . , . . . . . . . 
CC. præœcox du1#. 


Epillets femelles presque arrondis ou ovoïdes ; utricules fructi- 

fères tomenteux, subglobuieux. . ©. tomentosa (1115). 
Utricules fructifères glabres. .. ....,.., ....., .. 31. 
Utritules fractifères velus. . .. , 7 Re 44, #R; 


ARNO RER PE 2 ra 6e Semen es ags ef ps e 3% 
Bractée inférieure non engaînante ou engainante, mais alors 

plusieurs épilléts. mâles. . ...,...,..,..... + 40, , 
Epillets fructifères formés de nombreux utricules. , . . , . . . 33. 


_Epillets fructifères formés seulement de 4 à 8 utricules es 


| Bractée inférieure assez longuement engaînante; un seul épillet k 
| grands (1à8 mill.),, ..,. ©C. depauperata (1118). 


33. 


34. 


35. 


96. 


9), 


4!. 


— 
1 


Epillets femelles linéaires allongés ; utricules fructifères tchb À 
f C. sylvatica (1117), 


Epillets femelles ovales ou cylindriques, formés d’utricules très | 


“SELLES ne + ‘ao lolo lue del die 5-5 olNR aise NE RENNES 
Une seule ligule plus ou moins développée et adhérente à la : 
base interne du limbe de la feuille. . ...... .... . .. 35.11% 
Deux ligules, l’une adhérente à la base interne du limbe foliaire, Se 
l’autre, qui lui est opposée, plus courte et ovale résultant du A 
développement de l'extrémité de la gaine. ... ....« .. . 
C. lœvigata (1125). 
Utricules fauves ou jaunâtres, non ponctuës, + , 4 « « « + « » 36 
Utricules d’un vert glauque, couverts de petites ponctuations en 0 
relief. ee + + «+ C. puncetata (1124). a 
Ütricules fructifères à bec droit, , « « +’. "0e 0. à/e 37. 
Bec des utricules fructifères refracté. , . C. flava (1119). 


Epillets femelles subglobuleux ou ovoïdes, , ., , . « . . « « 18, 2 =. 
Epillets femelles cylindracés ou oblongs, linférieur souvent | 
pendant... , + Ji) ent fe ir distanem(hhan) 
Ecailles florales des épis femelles fauves, non hyalines sur les 
bords . . . L LA LL LA L] . L L1 L1 L1 L2 . . . € L OE£deri (1 1 20) . 


Ecailles florales des épillets femelles assez largement blanches 
hyalines sur les*bords.. 51. © © + oe ous "5. 0-0" UD oO eER -89, 


Utricules fructifères jaunâtres, étalés. . . , C. fulva (1122). 
Utricules  frucüféres verdâtres, dressés. , , . 4 0. 
C. hornschuchiana (1121). 

Un seul épillet mâle; utricules fructifères lancéolés, très serrés, 
refractés à la maturité, . €. pseudo cyperus (1126). 


. Plusieurs épillets mâles ; utricules fructifères ovales ou subglo- 


buleus'a 14 /Da$e. "7m ee à to se ete de es Se CO 41. 


Tiges à angles aigus, très rudes; feuilles planes. , ,, , ... #2. Ë 


Tiges à angles arrondis, lisses ; feuilles canaliculées. , . . ,. 
C. rostrata (1127). 


Écailles florales des épillets mâles pâles avec une bordure sra- s s 
rieuse hyaline ; utricules fructiféres renflés-vésiculeux, jau- 
nAtresS. «oo © se ee + > Cas veniCArIa (ri) 

Ecailles florales des épillets mâles brunes, sans bord scarieux ; 
utricules bruns ou verdâtres, ponctuêés. +, , 4. « + « . « 43. 


Ecailles inférieures des épillets mâles mutiques, . ,,. ., , .. 
C, acutiformis (1129). + à 
Toutes les écailles des épillets mâles mucronées ôu aristées,. . . 
C. riparia (1130). Je 
Feuilles planes ou seulement carénées. , , .,,..,..... 45. | 


Feuilles canaliculées, à peine plus larges que la tige, très longue- Pa, 
guement filiformes au sommet,, ©. filiformis (1132), 4 à 


-, Bractée inférieure non engainante; feuilles glabres, . ,., , ., 
€. pseudo nutans (1131). 


Bractée inférieure engaïnante ; feuilles ou gaines presque tou- 
( jours pubescentes. , « , + 0 + - ++ +. ©. hirta (1155). 


FAM. XC. GRAMINEZÆ End. 
GRAMINÉES. 


Fleurs synoïques ou unisexuelles. Périanthe : remplacé par une 
écaille mince, membraneuse, (glumelle supérieure ou interne), 
binerve ou bicarénée, très rarement énerve, enveloppée par une 
autre écaille (glumelle inférieure ou externe) qui lui est opposée et 
est insérée un peu au-dessous, d’une consistance plus coriace, 
parcourue par des nervures plus ou moins saillantes, mais tou- 
jours en nombre impair, la nervure médiane étant assez souvent 
prolongée en arête ; en dedans des glumelles, sur la partie anté- 
rizure de la fieur, il existe souvent 2 ou 3 petites écailles (glumel- 
lules ou lodicules), membraneuses ou un peu charnues, plus ou 
moins inéquilatères, mais toujours symétriques entre elles. 
Androcée: 3 étamines (rarement 1-6) à filets libres; anthères 
à 2 loges parallèles, mais divergeant souvent à la base et 
au sommet, à déhiscénce longitudinale. Gynécée : un seul ovaire 
uniloculaire , renfermant un ovule anatrope, ascendant, fixé 
par la base ou un peu au-dessus; 2 styles (rarement 1 ou 5) 
distincts ou brièvement reunis; stigmates plus ou moins 
allongés, filiformes ou plumeux, quelquefois rameux; ffruit 
(cariopse) indéhiscent, libre ou enveloppe dans les glumelles, 
cylindrique ou plus ou moins comprimé par le dos ou par le 
côté, avec ou sans sillon sur les faces; graine adhérant quel- 
quefois très fortement aux glumelles ; albumen abondant, 
farineux, très rarement un peu charnu. — Herbes annuelles ou 
vivaces, à tiges florifères (chaumes) cylindriques ou un peu com- 
primées, presque toujours creuses entre les nœuds; feuilles 
linéaires, les caulinaires longuement engaînantes, avec la gaîne 
presque toujours fendue en avant; une écaille (:igule) mem- 
braneuse et plus ou moins développée,ou formée par un anneau de 

- poils, prolongeant la gaîne et appliquée à la base du limbe, entou- 
rant rarement complétement le chaume ; inflorescence spiciforme 
ou en grappe simple, ou en panicule tantôt contractée, tantôt 
plus ou moins étalée à rameaux inférieurs souvent unilatéraux, 
géminés ou semi-verticillés; fleurs solitaires au sommet des 
pédoncules, ou rapprochées-distiques au nombre de 2 à 20, en 
petits épis ou épillets, ce nom étant appliqué d’ailleurs par exten- 
sion même aux fleurs solitaires. — Les fleurs des graminées, 
solitaires ou en épillets, présentent à la base 2 bractées (glumes) 
assez semblables à la glumelle inférieure et alternes, l’une 
inférieure souvent plus petite, l’autre supérieure. Les glumes, 
ou tout au moins l’une d’elles font très rarement défaut. 

-.  J’expose la constitution de la fleur des Graminées telle qu’elle a 

._ été donnée par plusieurs auteurs; d’autres l’ont interprétée d’une 

facon assez sensiblement différente. Pour eux le périanthe n’est 

. pas représenté chez les Graminées ; on n’y trouve qu’une succes- 

- sion de bractées distiques, les deux plus extérieures (glumes) 

- dans chaque fleur ou dans chaque eépillet étant surtout caracté- 

risées par l’absence constante d’étamines ou de pistil à leur 


- melles) en présentant toujours, sauf de très rares exceptions. 


43 


. aisselle, celles qui leur sont immédiatement superposées (glu-. 


Quant aux petites écailles tout-à-fait internes, appelées glumel- … 

Û lules ou lodicules,; elles sont d’une origine différente et probable … 

| ment analogues à un disque. Fe VLYSMENE 

Quelle que soit l'interprétation adoptée, la connaissance pré- - 

cise de ces organes et de leur position respective n’en présente 

pas moins une très grande importance pour parvenir à la déter- 

mination des espèces. Comme je l’ai dit, les glumes se reconnais- 

sent toujours à leur stérilité, indépendamment de la position 

Dé qu’elles occupent à la base de la fleur ou de l’épillet; l’inférieure 

est souvent plus courte, très rarement plus longue que la supé- 

rieure, ce qui permet dans presque tous les cas de reconnaître au” 

premier coup d’œil leur position respective. De même pour les. 

glumelles la consistance mince et hyaline de la supérieure, les 2. 

nervures qui lui constituent une double carène, empêcheront tou- - 
jours de la confondre avec la g'lumelle inférieure, coriace et sou= 
vent verte, avec 39 nervures plus ou moins distinctes. 


PONS TL TE SOIN 


ge, 0 


TABLEAU DES GENRES. 


A. Ebpillets disposés en épis linéaires raides , fasciculés-digités. & 


B. Epillets sessiles ou subsessiles, formant des épis solitaires et insé- 
Îù rés ou non dans une excavation ou sur une dent saillante du 
3 rachis. (Ex. le Blé, l’Orge). Se 


€. Epillets formant une panicule contractée-spiciforme, à rameaux 
tres courts. (Ex.: la Flouve, Ia Phléole). 


D. Epillets en panicule dont les rameaux sont allongés, au moins | 
les inférieurs. (Ex.: la Fétuque, le Paturin). | 


A. Ebpillets en épis fasciculés-digités. 
a, Epis à rachis velu, cassant. 
Epillets entourés à la base de longs poils soyeux, ANDROPOGON., 407, | 
b. Epis à rachis glabre, non cassant; épillets sans poils à la 
base, | 
Epillets sur 2 rangs sur chacun des épis. , , « + « + + «+ PANICUM 404. 
Epillets sur 4 seul rang sur chacun des épis. , . ,..,. CYNODON 429. 


BB. Epillets sessiles ou subsesssiles, formant des épis 
solitaires. 


a. Epilleis non insérés dans uné excayation du rachis ou Sur : 
une dent très saillante. 


Glumelles inférieures entières et mutiques; plantes aquatiques. . . 2:75 
GLYCERIA. : 41: 

Glumelles inférieures échancrées ou bifides, avec une arête insérée 

- sous le sommet, , , 4,4 osseuse 4 0 « BROMUS. 4e 
Glumelles inférieures entières au sommet et prolongées en arête. . ..… ù 
BRACHYPODIUM,. 444 " 


b, Epillets strictément sessiles ou subsessiles, insérés dans une 
excavalion ou sur une dent du rachis. (Ex,: le Blé, l’Ivraie, 

le Chiendent), 
+ Un seul épillet sur chacune des excaralions où dents de l'axe. 


+ * Épillets uniflores. 


L4 
Fleurs mutiques; très petite plante annuelle, à épi linéaire rougeâtre. 
: MIBORA. 


Fleurs aristées ; plante vivace, à épi linéaire brun, , . ., NARDUS. 
* Epillets formés de 2 ou de plusieurs fleurs. 
. Glumelle inférieure portant sur lé dos une aréte genouillée. 
É Epi à rachis cassant ; plante velue. .,,,,......, GAUDINIA, 
2, Glumelle inférieure mutique ou à arête terminale. 
4 —+ Une seule glume aux épillets, sauf à l'épillet terminal quien a deux. 
Epillets tournés vers le rachis par le dos, . ..,,,..,., LOLIUM, 


— + Deux glumes; tous les épillets tournés vers le rachis par 
> leur face. (Ex.: le Blé, le Chiendent), 


Epillets formés de 4 à 10 fleurs toutes fertiles, un peu écartés et for- 
mant un épi assez lâche, , , ss 5e se se  AGROPYRUM. 


Epillets très rapprochés, formés de 3 fleurs , la supérieure stérile ; 


glumes linéaires-subulées, , ,,,...........4.+ SECALE, 
Epillets très rapprochés, formés de 3 à 4 fleurs, les supérieures stériles; 


glumes élargies, plurinervées, dentées ou aristées, + , TRITICUM. 


++ Trois épillets sur chacune des dents ow dans les excavations du 
rachis. ; 


Glumes subulées-aristées, simulant un involuére. , . .,, HORDEUM. 


€. EÉpillets en panicule contractée-spiciforme, à 
rameaux très courts, même les inférieurs, 


a. Epillets formés d'une seule fleur fertile. 


+ Epillets peu ou pas comprimés articulés avec le pédicelle au- 
dessous des glumes, 


* Chacun des épillets accompagné d’une longue arête sétiforme placée 
à sa base sur le pédicelle ; glume lisse, , ., , . . .« . SETARIA. 


_ Epillets non accompagnés à leur base d’une arête sétiforme; glume 
LSSe, , 400 se sos ess soso PANICUM. 


-Glume hérissée de plusieurs rangées de pointes glochidiées. TRAGUS. 
++ Epillets comprimés, articulés avec le pédicellz en dedans des 
glumes. | r 
* Glumes renflées, globuleuses à la base: 


Fleurs luisantes d’un vert pâle ; glumelle inférieure ordinairement aristée 
sur le dos. 4,4 + atéénteens ones à ‘0 6,020 372 &  GASTRIDIUM. 


** Glumes non renflées à la base. 
1. Fleurs mutiques. 


_  Chaumes rameux à la base! , . .. .. .. . . . . HELEOCHLOA. 


A4, 
449, 


827, 


445, 


417. 


F E pillets accompagnés à leur base de bractées rapprochées (glumes) dis- 


. Fleurs FFE chaumes simples. 


Deux glumelles pourvues d'une arête dorsale. , ANTHOXANTHUN. ” à 
Une seule glumelle aristée sur le dos ; glume mutique. ALOPECURUS. 


Glumelles sans arête; glumes tronquées aa sommet, mucronées ou 
brièvement aristées par le Aer de la nervure. EH 


b. Epillets formés de LR fleurs fertiles. 


posées comme les dents d’un peigne. ......, CYNOSURUS. 
Epillets dépourvus de bractées pectinées.. 4, ,. .... KŒLERIA. 


D. Inflorescence en panicule läche et étalée, au moins. 
à la base et pendant l'anthèse. J 


a. Epiilets formés d'une seule fleur. 
+ Glumelles entourées à la base par un faisceau de poils allongés. 


Une arête droite ou genouillée placée sur le dos de la glumelle. . . . . D 
CALAMAGROSTIS. 


+1 Pas de faisceau de poils sous les glumelles. 


* Fleurs dépourvues de glumes. 


Glumelles très comprimées, ciliées sur la carène, ...... LEERSIA. 


** Une ou deux glumes sous chaque fleur. 


4. Une seule ligule plus ou moins développée ou constituée par un + 

anneau de poils. 2 

+ Epillets articulés avec leur pédicelle au-dessous des glumes. r 3 

Cariopse étroitement enveloppé par les glumelles, ... .. PANICUM. 404 L 

+ + Epillets articulés en dedans des glumes. ES. 

© Une ou deux bractées accessoires, semblables à des glumes, pla- it 

ces sous les glumes normales; glumelle supérieure unicarénée. #4 

er 

e £ s “4 

Panicule devenant promptemeñt blanchâtre après l’anthèse. . ...,.... M 
PHALARIS. 408 

OO Pas de bractées accessoires; glumelle supérieure bicarénée. ES 

Glumelle coriace persistant sur la graine; rameaux de la panicule : E. 


défléchis après l'anthèse. . .. . «., 4 « +... MILIUM. 4e" 


# 

Glumelle mince membraneuse ; glume inférieure plus grande que la 2 

supérieure » DEN s'2 to ice abs ns se 0.0" des le re fete . AGROSTIS. 415. x? : 
ue + 

Glume inférieure plus petite que la supérieure, le reste comme dans les” cr 

Agrostis, à o oo 0 ee ve ob.e ee posa ++ 0 à + eue Ce TR 

F'ACOMES 

A ; à : , + AR 

2, Deux ligules, l'une à la base du limbe, l'autre dans le prolongement 

_antérieur de la gaïne non fendue. ASE 

Re - 


Panicule unilatérale très lâche, formée d’un petit nombre d’épillets. . . LS "Are 6, 
MELICA. 431. 


— 677 — 


b. Epillets formés de deux à quinze fleurs. 


+ Glumelle inférieure portant une arête sur le dos, ou vers le milieu, 
ou à la base, au moins dans les fleurs supérieures, 


* Arête peu ou pas saillante en dehors de l'épillet. 


1. Glumelles accompagnées à la base de deux petits faisceaux de poils 
très courts ; 2 fleurs fertiles ; plantes glabres, 


Arête subulée ; les 2 fleurs sessiles, + + + + + + + » » AIRA. 
Arête subulée ; les 2 fleurs pédicellées . + , . * DESCHAMPSIA. 
Arête renflée au sommet, + + + + + + + + CORYNEPHORUS. 
2. Glumelles dépourvues de faisceau de poils à la base ; plantes velues. 


Plantes molles ; fleur supérieure aristée et stérile; fleur inférieure muti- 
que et fertile . . e LC] e e . . . ° o L L] L HOLCUS, 


* Arête très saillante en dehors de l'épillet, 


1. Épillets formés de 2 ou 3 fleurs fertiles, sans mélange de fleurs | 
stériles. 


—+ Glumes 1-3 nervées. 
Les 2 fleurs sessiles dans chaque épillet, + à + + + « AIRA. 


Fleur supérieure stipitée; glumelle inférieure tronquée ou dentée au 
PRIOR Er ete de don -dhisen Cure: DESUHAMESEX, 


- Fleur supérieure stipitée ; glumélle inférieure profondément bifide. + « 
TRISETUM. 


+ — Glumes 5-11 nervées. ; 


Fleur inférieure dépourvue d’arête dorsale, + + + VENTENATA. 


2, Epillets formés de 2-6 fleurs dont l'une ou plusieurs (supérieures) 
sont stériles. 


Epillets formés de 2 à 6 fleurs, la supérieure stérile ; épillets très grands 
3 2 à 3 cent) d''ele le 473) "0". 6e 'e se ve. 0e "07e 78 AVENA. 
Epillets longs de 1 cent. environ, formés de 2 fleurs, linférieure neutre 


longuement aristée, la supérieure fertile, presque mutique, , « «+ « 
ARRHENATHERUM. 


++ Glumelle inférieure mucronée ou aristée au sommet ou seulement 
un peu au-dessous du sommet. 


Arête tout-à-fait terminale, 
Glumelle inférieure tridentée, la dent intermédiaire prolongée en arête. 
TRIODIA, 
Glumelle inférieure obtuse ou émarginée; épillets agglomérés, tous 
tournés du même CÔÉ ei ce, ee sera, :e -e: DACTYLIS. 


Glumelle inférieure atténuée au sommet ; épillets non agglomérés , . 
FESTUCA. 


ue 


** Arête insérée sous l'échancrure de la glumelle. 


 Glumelles arrondies sur le dos, souvent très longuement "aristées. 
BROMUS. 


419. 
422. 
m1. 


423, 


425, 


496, 


4928, 


430. 
433. 


442, 


443. 


— 078 — 


+++ Glumelle mutique Ou acuminée, sans mucron ni arête. 


[l > | : ve” 
* Glumelles entourées à la base de longs poils soyeux ; chaumes attei- 
gnant 4 à 2 m.; feuilles larges de plusieurs centimètres. , , ,. 


PHRAGMITES. 43, . 


* Grumelles non accompagnées de poils soyeux, glabres ou très briè- 
vement laineuses à la base. ; 


1. Epillets formés seulement de 2 fleurs. 


Glumes 1 fois plus longues que les glumelles, . . . ANTINORIA. 420. 4 


Glumes bien plus courtes que les glumelles. . . . CATABROSA. 435, 
2, Epiilets formés de 3 à'12 fleurs. R 

+ Glumelles inférieures renflées à la base, subcordiformes. 
Epillets ovales-triangulaires, penchés, , . . . . +. + +, BRIZA, 439. 


+ + Giumelles inférieures non renflées-subcordiformes à la base. 


© Glumelles nettement carénées sur le dos. 


Epillets linéaires ou linéaires oblongs ; glume inférieure uninervée, la 
supérieure trinervée « + + + + + + + + +. + ERAGROSTIS; "436 

Epillets ovales; les 2 glumes trinervées ; glumelles ordinairement lai- 
neuses extérieüremenñt à la Basé, , . , . . . … . , .« POA: "H0: 


OO Glumelles arrondies sur le dos. 


«20 


Glumelles inférieures tridentées au sommet. . . . . . TRIODIA. 430. 


Glumelles inférieures obtuses ou arrondies au sommet; plantes croissant 
dans l’eau ; chaumes à plusieurs nœuds, . . . . . GLYCERIA. 4. 


Glumelles inférieures obtuses ; chaume à un seul nœud placé vers sa 


base; plante ne croissant ‘pas dans l'eau. . . . . . MOLINIA. 434. 
Glumelles inférieures aiguës vu subulées. . , . . . FESTUCA. 442, 


G. 403. LEERSIA (Léersie). 

Epillets formés d’une seule fleur synoïque; glumes nulles; 
2 glumelles 3-5 nervées, inegales. très comprimées par le côte, 
aiguës et entières au sommet, 2? étamines ; 2 styles courts à 


stigmates plumeux ; cariopse glabre, oblong, comprimé latérale-= 


ment, sans sillon sur les faces. 


11314. LL. orizoides Soland. in Sw. F1. Ind. I, p. 119; Lefr.. 


cat. p.37; Em. Mart cat. 312. (L. faux r13). — Souche rampante 


stolonifere ; chaumes de 5 à 10 décim., dressés, lisses; feuilles u 
assez larges (6 à 10 mill.), acuminées, rudes sur les faces ; gaine - 


un peu scabre ; ligule' courte, tronquée ; inflorescence paniculée, 
d’abord enfermée dans lä gaine, à la fin exserte, etalee, formée 


de rameaux capillaires, flexueux, rudes; glumelles étroitement 


conniventes, ciliées sur la carène et sur les nervures. semieéllipti= 


ques, brusquement terminées en mucron très court, l’inférieure 


plus large que la supérieure. %. 


— FI, août, sept. Lieux inondés et fangeux. AC. dans la Sologne jusqu’à 


Cheverny et Cour-Cheverny ! ; Tour-en-Sologne à la Folletière ! ; vallée du 
Loir ; le Perche. | 


SE TE - 


CE J « + . ; LA CES "1 
Distrib, géogr. — Europe moyenne et occidentale, depuis le Danemarck et 


l'Angleterre, ‘jusque ue nord de l'Espagne et la Corse ; Perse ; Amérique 


_ sept. 


Observ. — Le riz (Oriza sativa L.), qui joue un si grand rôle dans 
l'alimentation des pays intertropicaux, appartient à la même 
tribu que le Leersia et ne manque pas de ressemblance avec lui; 
il est probablement originaire de l’Asie subtropicale. On cultive 
égatement le Maïs, Zea mays L., qui fournit de nombreuses 
variétés ; sa culture paraît remonter en Amérique à la plus 
haute antiquité, mais il n’a été retrouvé nulle part, d’une facon 
certaine, à l’état spontané. 


G. 404, PANICUM (Panic). 


Epillets non comprimés, formés de 2 fleurs, l’inférieure mâle, 
la supérieure synoïque et fertile; 2 glumes inégales, l’inférieure 
parfois peu visible ou nulle ; 1 ou 2 glumelles dissemblables ac- 
compagnant la fleur stérile; 2 glumelles lisses et luisantes enfer- 


mant étroitement la fleur fertile; 3 étamines; 2 styles allongés à 


stigmates en goupillon; cariopse glabre, ovoïde, un peu comprimé 
par le dos, convexe non canalicule sur les faces. — Epillets dis- 
posés en épis linéaires unilatéraux fasciculés ou digités, ou en 
panicule formée de grappes contractées-spiciformes alternes et 
tournées du même côté. — La fleur inférieure mâle s’observe dif- 
ficilement dans la plupart des espèces ; elle avorte le plus souvent. 


11355. P. Crus galli L. sp. 83; Em. Mart. cat. 315: Lefr. cat. 
27. (P. crête de cog). — Racine fibreuse; chaumes étalés ou dressés ; 
feuilles assez larges, (5 à 8 mill.), scabres sur les bords; gaînes 
sensiblement comprimées; ligule très courte, tronquée; grappes 
contractées-spiciformes, subunilatérales, alternes et plus ou 
moins rapprochées en panicule souvent penchée au sommet ; 
épillets ovoïdes, aigus, à pédicelles courts naissant sur un axe 
anguleux, rude et souvent hispide; glumes ovales lancéo- 
lées, hispides sur les nervures, l’inférieure toujours muti- 
que, la supérieure mucronée ou aristée ; glumelles de la fleur 
mâle très dissemblables, linférieure différant peu des glumes, 
5-7 nervée, ovale, souvent longuement aristée, la supérieure hya- 
line, sans nervures distinctes; glumelles de la fleur fertile 
énerves, égales. entre. elles, devenant promptement coriaces et 
très luisantes. ©. 


En - 
— FI. Juillet, août. Lieux humides ou fangeux, fossés, décombres. CC. 
Distrib. géogr. — Toutes les régions tempérées ou subtropicales du globe. 


_ Planteextrêmement variable; les épillets sont tantôt mutiques, 
tantôt très longuement aristés, avec tous les états intermédiaires, 
glabres ou pubescents; les grappes florifères ordinairement sim- 
ples, mais quelquefois composées à la base, très écartées ou 
presque contiguës, toujours alternes et unilatérales. 


1136. P. sanguinale L. sp. 8t; Em. Mart. cat. 315. Digita- 
ria sanguinalis SCcop.: Lefr. cat. 27. (P+ sanguine), — Racine 


fibreuse; chaumes très rameux dès la base, étalés ; feuilles cour- 


tement linéaires, aiguës, plus ou moins poilues ; gaînes hispi- 
des ; ligule très courte, tronquée; épillets verts ou bruns, lan- 
céolés, aigus, géminés, l’un subsessile, l’autre pédicellé sur un 


axe très comprimé un peu excave et formant ainsi 4 à 8 épis 


linéaires unilatéraux, rapprochés ou digités'au sommet des chau- 
mes ; 2? glumes, l’inférieure très petite, squamiforme, caduque, la 
supérieure lancéolée, trinervée, égalant environ la moitié de 
l’épillet, glabre ou plus ou moins couverte de petits poils appriméss; 
une seule glumelle lancéolée, trinervée, accompagnant la fleur 
mâle ; 2 glumelles coriaces et sans nervures à la fleur fertile 
qu’elles embrassent étroitement. ©. DM +: Er 


a. genuinum Gren. et Godr. FI. fr. IIL. 461. — Glumelle de la fleur + 


inférieure tout-à-fait glabre. F: 7 
b. ciliare Gren. et Godr. loc, cit. — Panicum ciliare Retz; Em. MM DES 
cat. 315. — Glumelle de la fleur inférieure ciliée sur les bords et 
sur les nervures. x- . 


— F1. Juillet, août, Lieux cultivés. La var. a est CC. partout ; la var. Bb. est #] 
plas R. etse rencontre surtout dans les terrains calcaires; Billy, au Tertre … 5 
Blanc (Em. Martin); Chitenay! ; Cormeray, près de Malabry !, 4 


Distrib. géogr. — Les deux variétés sont répandues dans toutes les régions 
tempérées du globe, - 
— 1137. P. glabrum Gaud. helv. 1, 155; Em. Mart. cat. 215. 

Digitaria filiformis Koel; Lefr. cat. 26. (P. glabre). — Voisin du 
P. sanguinale, maïs plus petit; feuilles toujours complétement 

glabres ; 2 à 4 épis seulement, ordinairement moitié plus courts * 
que dans l'espèce précédente (2 à 3 cent.); épillets ovales ; glume À 
inférieure souvent nulle, la supérieure un peu lanugineuse, pres- « 
que aussi longue que l’épillet. ©. % 


— F1. Juillet, octobre. Champs cultivés, vignes, jardins. AC. surtout dans la 


Sologne et dans la vallée de la Loire. | à KE 
Distrib. géogr. — Europe moyenne jusque dans le sud de la péninsule scan- à 
dinave; Caucase. 4 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. a 
Epillets disposés en grappes contractées-spiciformes, alternes au S 
‘ .Sommet des chaumes. .,,,., P. Crus gaHi (1135). 
Epillets disposés en épis linéaires unilatéraux, fasciculés ou 
digités.' 13751 ni este ES Lot rs 10 PARTS ARTS : … 
Glume supérieure moitié plus courte que l’épillet; feuilles poilues. € 
x PF, sanguinale (1136). ‘ 
à Glume supérieure égalant environ l’épillet; feuilles glabres. L 
PB, glabrum (1137). 4 
j 
G. 405. SETARIA (Sétaire). de 
‘3 
Diffère des Panicum seulement par la présence, à la base des 
épillets, d’une ou de plusieurs soies rudes et plus ou moins 
allongées; inflorescence en grappe terminale spiciforme dense, 
interrompue seulement à la base, F4 
à 
VU 


1138. S. verticillata Pal. Beauv. Agrost. p. 51; Em. Mart. 
cat. 315. P. verticillatum L.; Lefr. cat. 27. (S. verticillée). — Racine 
fibreuse ; chaumes fascicules, dressés de 3 à 8 décim., rudes au 


sommet, avec les aspérités dirigées en bas; feuilles lancéolées, 
acuminées ; gaînes velues sur les bords ; ligule constituée par un 
anneau de poils; grappe longue de # à 10 cent., étroite; épillets 
verdâtres longuement dépassés par les soies du pédicelle qui 
sont couvertes de petites aspérités dirigées en bas; glumes gla- 
bres, l’inférieure ovale, la supérieure aussi longue que l’épillet ; 
glumelles de la fleur fertile finement ponctuées en travers. ©. 


— Juin, juillet. CC. dans les jardins, sur les décombres, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe et dans les régions tempérées ou subtropi- 
cales de l’Asie et de l'Amérique. 


1139. S. viridis Pal. Beauv. Agrost. p. 51; Em. Mart. cat. 
919. Panicum viride L. sp. 83; Lefr. cat 27. (S. verte), — Diffère 
du S. verticillata par la direction des aspérités du sommet de la 
tige et des soies accompagnant les épillets qui sont rudes de haut 
en bas et non pas de bas en haut. La grappe varie d’ailleurs beau- 
coup de longueur et de grosseur ; elle est souvent plus dense 


. que dans l’espèce précédente. 


— Juin, août. CC. dans les jardins, les champs et sur les décombres. 
Distrib. géogr. — Les régions tempérées et subtropicales de tout le globe. 


1140. S. glauca Pal. Beauv. Agrost. p. 51; Em. Mart. cat. 
p. 814. Panicum glaucum L.; Lefr. cat. 27. (S. glauque). — Differe 
des deux espèces précédentes par la coloration fauve ou jaunâtre 
de l’inflorescence ; par la brièveté de la glume supérieure qui 
égale seulement la moitié de la longueur de l’'épillet ; par les glu- 


._melles de la fleur fertile fortement ridées en travers et non 


pas seulement ponctuées; les aspérités des soies sont dirigées 


en haut. ©. 


— Juin, juillet. Cultures, champs après la moisson. AC. dans la Sologne; 
CC. dans le val de la Loire: R. en Beauce et dans le Perche; Lunay ! ; 
Sargé!. s 


Distrib. géogr. — Les régions tempérées et subtropicales du globe, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


4 Aspérités des soies accompagnant les épillets dirigées en haut, 5 
Aspérités des soies dirigées en bas. S.verticillata (1138). 


Epillets verts ou violacés; glumelle de la fleur stérile finement 
| ponctuée. , ce. . + Se. viridis (1139). 


2, £ À - 
Epillets fauves ou jaunâtres ; glumelles de la fleur fertile forte- 
ment ridées en travers, » , +, s + + S. glauca (1140). 


G. 406. TRAGUS (Bardanette). 


Epillets articulés sous les glumes et uniflores, synoïques fer- 
tiles, ou le supérieur avorté; 2 glumes, l’inférieure (manquant 
quelquefois) membraneuse-hyaline, tres petite, la supérieure 
embrassant tout l’épillet, verte ou brune, comprimée par le 
côté, concave et portant sur le dos 5 à 7 rangées de petits aiguil- 
lons crochus ; 2 glumelles lancéolées, l’inférieure un peu coriace ; 


se ne. FCO RES Re 


Voter 


3 étamines ; stigmates en goupillon; cariopse oblong-fusiforme, 
comprimé par le côté. ÿ RL 


+ 


f 


1141. Tr. racemosus Hall. helv. Il, p. 203. ( B, en grappe). 

— Racine fibreuse; chaumes de 1-3 déc., dressés ou ascendants, 

_ souvent rameux dès la base, lisses ; feuilles d’un vert glauque, 
linéaires , courtes, raides; inflorescence en grappe spiciforme - 
cylindrique, longue de 4 à 8 cent., un peu interrompue à la base; 
+ épillets brièvement pédonculés, souvent rapprochés au nombre de 


3 à 5, le supérieur avorté; glume supérieure lancéolée aiguë, 
_ portant 5-7 rangées d’aiguillons crochus, plus longs que son … 
. diamètre tranversal. ©. 7? 


| . . À; > HA 2 
.— Juin, juillet, Champs secs et sablonneux. RR, Rive droite de la Loire, NN … 


ÿ entre Veuves et le Chantier (Monin), | 
Distrib. géogr. — Les régions tempérées et subtropicales de tout le globe. 


G. 407. ANDROPOGON (Barbon). 


_ Epillets uniflores, géminés (souvent ternés au sommet de A 


__ lépi), l’inférieur sessile et fertile, le supérieur pédicellé et, mâle ; à. 
_ 2 glumes mutiques ; glumelle supérieure de la fleur fertile pour- ; 
__ vue d’une longue arête; 3 étamines; stigmates en goupillon; 

Je cariopse comprimé par le dos, non canaliculé. à 


1142. Andr. Ischoœmum L. sp. 1845; Lefr. cat. 27; Em. 
Mart. cat. 3145. (B. velu), — Plante d’un vert pâle croissant en z 
touffes ; souche un peu rampante; chaumes de 5 à 8 décim., 
lisses, longuement nus; gaînes et feuilles plus ou moins hérissées & 
de poils renflés à la base; ligule constituée par un anneau de 
poils ; inflorescence formée de 5-7 épis linéaires, fasciculés-digi- 
tés au sommet des chaumes, et dont l’axe est très fragile à l’inser- 
tion des fleurs ; fleur fertile sessile, à glumes mutiques, lancéo- 3 
lées, couvertes de longs poils blancs soyeux, l’inférieure à 3 ner- # 
vures, la supérieure plurinervée ; glumelles plus courtes que les = 
glumes, la supérieure terminée par une longue arête tordue à la Ÿ 
base, géniculée vers le milieu, fleur mâle portée par un pédicelle "4 
poilu et à glumelles mutiques. %. 


— Juillet, août. Pelouses sèches. C, sur las levées de la Loire; çà et là sur 2 
les pelouses sèches et les coteaux calcaires: Gièvres (Em. Martin); Noyers ; Le 
carrières de Belleroche!: coteau dominant le lac de Soings!; Cheverny |}, he 
Cour-Cheverny, aux buttes du Carroir!; Chitenay!; Cellettes ! ; les Montils! ; 
les rochers Saint-Victor!; coteaux de Ja Cisse !, 


Distrib, géogr. — Europe moyenne, région méditerranéenne. 


G. 408. PHALARIS (Phalaride). 


. . Epillets uniflores; 2 glumes égales, aiguës ou mucronées com- 
primées-carénées, à 3-5 nervures et souvent accompagnées de 
2 autres glumes plus petites, tout-à-fait membraneuses, placées 
au-dessous de l'articulation de l’épillet et représentant probable- 
ment une fleur avortée ; un faisceau de poils à la base des glu 
melles, celles-ci un peu plus courtes que les glumes, aiguës, % 
égales entre elles, l’inférieure carénée; 3 étamines ; style à stig- 


cat. p. 333. (F1. odorante). — Racine fibreuse; chaumes de 2 à 5 
_décim.., fasciculés, dresses, lisses ; feuilles étroites, un peu poilues, 


mates plumeux ; cariopse glabre, comprimé par le côté, fusiforme. 


1143. Ph. arundinacea L. sp. 80 ; Lefr. cat. 27; Em. Mart. 
cat. 315. (Ph. roseau). — Souche rampante ; chaumes de 8 à 15 décim., 
lisses, feuilles glabres ainsi que les gaînes, assez larges (7-12 mill.), 


Jonguement acuminées, les supérieures souvent courtes ; ligules 


membraneuses, brièvement ovales ; panicule rameuse. ovale ou 
oblongue, d’un vert pâle ou violacée, penchée au sommet, étalée 
pendant l’anthèse, puis contractée; glumes à carène aiguë, mais 
non ailée, finement ponctuées-scabres; glumelles un peu poilues, 
surtout sur les bords et 2 ou 3 fois plus longues que les faisceaux 
de poils qui les accompagnent. %. 


— Juin, juillet. Lieux humides, C. 


Distrib. géogr.— Toute l’Europe; le Caucase ; Sibérie ; Amérique sept,; Japon, 


Observ. — C’est surtout dans les épillets des rameaux inférieurs 
de la paricule que l’on observe les petites glumes accessoires, 
toujours blanchâtres et hyalines, que plusieurs auteurs ont con- 
sidérées comme des fleurs avortées. 


G. 499. ANTHOXANTHUM (Flouve). : 


lancéolée, aiguë, comprimée-naviculaire, la supérieure 1 fois 
plus longue; 4 glumelles, les 2 plus extérieures aristées sur. le 
«os, moitié plus courtes que la glume supérieure, les 2 plus inté- 
rieures, bien plus courtes que les extérieures, membraneuses- 
hyalines, mutiques; l’inférieure très large, émarginée, obscuré- 
ment uninervée; 2 étamines,; 2 stigmates plumeux; cariopse 
ovale, glabre, sans sillon. — Infiorescence en grappe contractée 
spiciforme. Ne 

1144. Anth. odoratum JL. sp. 40: Lefr.cat. p. 28; Em. Mart. 


_ 


ainsi que la gaine; inflorescence formée de petits fascicules 2-5 
flores, subsessiles, les inférieurs un peu écartés ; épillets lan- 
céolés, subsessiles; glumes brièvement mucronées, carénées, 
l’inférieure uninervée, la supérieure trinervée, très finement ponc- 
tuée, scabre; glumelles extérieures scabres, couvertes de longs 
poils roux soyeux, à 2 lobes obtus avec une arête dorsale un peu 
saillante en dehors de la fieur, l’arête de la glumelle supérieure 
naissant presque à la base, celle de la glumelle inférieure plus 
courte et insérée vers le milieu; glumellés intérieures lisses, 
luisantes, l'inférieure ovale-arrondie embrassant complétement 
la supérieure quiest ovale-lancéolée, obtuse, 2 fois plus étroite. %. 


— Avril, mai. Prés et bois secs. C. 
Distrib. géogr, — Toute l’Europe; Sibérie; Amérique sept, 


1145. Anth. Puellii Lec. et Lam. Cat. pl. Auv. p. 335. Em. 
Mart. 315. (F1. de Puel), — Diffère de l’espèce précédente par ses 
proportions beaucoup moindres; ses tiges très grêles ne dépassent 
guère 20 cent. (souvent 4-10) et se ramifient ordinairement dès la 
base ; les feuilles sont très courtes, la grappe ovoïde ou oblongue 


presque simple, lâche : l’arête de la glumelle supérieure dépasse 


longuement les glumés , la plante est annuelle. 


Epillets unifiores par avortement ; 2? glumes, l’inférieure ovaie- 


— Juin, juillet. Moissons des-terrains siliceux. C. dans la Sologne, 4 


Distrib. géogr. — Europe occidentale depuis l'Angleterre et le nord de PAI= | 4 


lemagne, jusqu’en Portugal et dans le Montenegro. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, + 


Arête des glumelles dépassant à peine les fleurs ; plante vivace; 
chaumes simples. ,.,. ,. 


Arôte de la glumelle supérieure presque une fois aussi longue 
que l’épillet; chaumes rameux. , Anth. Puellii (1145). 


Observ. — Le genre Anthoxanthum est très intéressant par la 
composition de ses épillets qu’on peut considérer comme étant 


formés de 4 fleurs, dont les 2 inférieures avortent completement . 


et ne sont plus représentées que par leurs glumelles inférieures 
aristées. Les 2 fleurs supérieures, dont la glumelle inférieure 
est aussi seule développée, sont également en partie avortées et 
réduites, l’une à 1 étamine et au gynécée, l’autre à 1 étamine 


seulement, de sorte que toutes les deux apportent des éléments - à 


à la fleur synoïque qui reste. 


LA 


G. 410. ALOPECURUS (Vulpin), | } 


Epillets comprimés par le côté, renfermant une seule fleur 
synoïque ; 2? glumes carénées plus longues que la fleur, libres 
où plus où moins connées dans leur portion inférieure; une seule 
glumelle, très comprimée, un peu coriace, portant une arête insé- 
rée un peu au-dessus de sa base ; 2 étamines ; stigmates allongés, 


pubescents ; cariopse ovale, comprimé par le côté, non canaliculé, | 


glabre. — Inflorescence en grappe spiciforme très dense. 


1146. AI. pratensis L. sp. 8 ; Lefr. cat. p. 28; Em. Mart. 
Cat. p. 314. (V,. des prés), — Souche brièvement stolonifère ; 
chaumes de 5 à 8 décim., lisses, dressés ; feuilles et gaînes glabres ; 
ligule membraneuse, courte, tronquée ; grappe spiciforme, cylin- 
drique obtuse, d’un vert cendré ou rougeâtre; glumes trinervées, 
lancéolées, aiguës, mutiques, connées dans leur quart inférieur 
ou à peine jusqu’au tiers, longuement ciliées-soyeuses sur la 
carene, glabres ou; pubescentes sur les nervures latérales; arête 
de la glumelle presque 1 fois aussi longue que l’épillet, %. 


— Mai, juin. Prés, CC. 


Distrib. géogr.— Europe ; Caucase; Sibérie ; Amérique sept, 


1147. AI. agrestis L. Sp. 89; Lefr. cat. p. 28; Em. Mart. cat. 
pe 314. (V, sauvage), — Racine fibreuse ; chaumes de 4 à 8 décim., 
asciculés, ascendants, dressés, lisses ; feuilles et gaînes glabres ; 
ligule membraneuse, arrondie; grappe linéaire, cylindrique, atté- 
nuée aux deux extrémités, verte ou brune; glumes connées jus- 
qu’au milieu, lancéolées aiguës, trinervées, glabres ou seulement 
pubérulentes sur la nervure médiane, finement ponctuées sur les 
côtés ; arête de la glumelle presque une fois aussi longue que 
l’épillet. ©. 


— Avril, juin, Champs, prairies artificielles. C, 


Distrib, géogr, — Europe; Caucase; Chine, 


Anth. odoratum (11:4), Pro 


685 < 


1148. 3. geniculatus L. sp. 89; Em. Mart. cat. p. 314 
(V. géniculé). — Racine fibreuse; chaumes de 2 à 4 décim., assez 
grêles, lisses, géniculés-étalés, redressés seulement au sommet ; 
feuilles glabres ainsi que les gaînes, celles-ci un peu renflées, 
surtout les supérieures; ligule membraneuse, ovale, assez allon- 
gée ; grappe cylindrique, tres dense, obtuse; épillets 1 fois plus 
. petits (2-5 mill.), que dans les deux espèces précédentes ; glumes à 
peu près libres, ovales-obtuses , étroitement membraneuses sur 
les bords, longuement ciliées soyeuses sur la carène, pubes- 
centes sur les côtés ; arête de la glumelle presque 1 fois aussi 
longue que lépillet. %. 


— Juin, août. Fossés, étangs desséchés. C, 


Distrib. géogr. — Europe; Sibérie; Chine; Japon ; Amérique sept. 


1149. AI. fulvus Sm. Engl. f.1,p. 83; Em. Mart. cat. p.31. 
(V. fauve). — Diffère de VAI. geniculatus par la brièveté de 
l’arête de la glumelle qui fait peu ou pas saillie en dehors de 
l’épillet; épillet long à peine de 2 mill.; plante très glauque. 

— Juin, août. Fossés, étangs vaseux. C. dans la Sologne. 

Distrib, géogr. — Europe ; Amérique sept. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Arète environ 1 fois aussi longue que lépillet. , . . , . . . . . 2 
Arête dépassant peu ou pas l’épillet. ., Al. fulvus (1149). - 


Glumes très aiguës, connées dans leur tiers ou leur moité infé- 
neurs "planes dressées: 7 219, Net: S 1 00L ER 


L© 
CO 


Glumes obtuses, presque complétement libres ; plantes étalées, 
géniculées. ,.,19++,»+... Al, geniculatus (1148). 


Glumes longuement ciliées sur la carène; plante vivace... .. 
Al. pratensis (1146). 


Glumes glabres ou seulement pubérulentes sur la carèene ; 
plante annuelle, ,,,,...,.,,.., Al.agrestis (1117). 


G. 411. MILIUM {Mil). 


Epillets uniflores ; 2 glumes arrondies sur le dos, mutiques, per- 
sistant sous l'articulation du rachis; glumelle inférieure deve- 
nant coriace et embrassant complétement la glumelle supérieure 
plus mince et aussi longue qu’elle ; 3 étamines, stigmates plu- 
meux ; cariopse ovale, comprimé par le dos, dépourvu de sillon, 
enveloppé par la glumelle inférieure dure et luisante. 


1150. M. effusum L. sp. 90; Lefr. cat. p. 27. (M. étalé), — 
Plante tout-à-fait glabre ; souche brièvement stolonifere ; chaumes 
de 6à 10 cent. dressés, lisses; feuilles d'un beau vert, assez 
larges (8 à 10 mill.); ligule membraneuse ovale; panicule lâche, 
pyramidale, formée de rameaux grêles, scabres, les inférieurs 
fasciculés au nombre de 2-6, d’abord étalés ou un peu dressés, 
puis défléchis, au moins les inférieurs; épillets ovoïdes à pédi- 
celle aussi long ou plus long qu'eux; glumes ovales, concaves, 
un peu aiguës, membraneuses sur les bords, trinervées, égales 


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lées, luisantes, très finement ponctuées. %. “ Fee 
— Mai, Bois couverts des terrains calcaires. AC dans les bois et les parcs aux à 
environs de Blois ; parc de Cheverny !; Cour-Cheverny, parc de Beaumont !, de 


Pontchardon! et du Vivier 1; paré de Chitenay!; petits bois de la vallée du Beu- 


Ex sl 


PAU 7er 
- LE F. 


entre elles et aussi longues que la fleur; glumelles Jancéo- # 


vron, depuis Bracieux jusqu'aux Montils ; forêt de Russy ! ; bois des coteaux de 


‘la Loire ! ; forêt de Blois ! ; Saint-Jean-Froidmentel (Nouel). 
Distrib, géogr, — Europe; Sibérie; Japon. 


G. 412. HELÉOCHLOA (Heleochloa). Re 


Epillets uniflores, comprimés par le côté; 2 glumes lancéolees, 
mutiques, carénées ; 2 glumelles plus courtes que les glumes et 
également mutiques, l’inférieure présentant une carène distincte, 
la supérieure obscurément bicarénée ; 3 étamines ; stigmates 


plumeux ; cCariopse ovoïde, sans sillon sur les faces, libre de 


toute adhérence avec les glumelles. 


1151. H. alopecuroïdes Host. Gram. I. tab. 29. Crypsis alo- . 
pecuroides Szhrad. Germ. I, p, 167; Em. Martin cat. 514. (Æ. faux 
vulpin). — Plante d’un vert pâle ; racine fibreuse ; chaumes de 4 à 
20 cent., fasciculés, géniculés-etalés dès la base, recouverts par 
les gaînes jusqu'au sommet ; feuilles planes, courtes, glabres, 
rudes en dessus ; ligule formée d’un anneau de poils courts: 
épillets verts ou bruns, très petits (2 mill.), brièvement pédi- 
cellés, formant une grappe spiciforme très dense, cylindrique 
obtuse, d’abord à moitie recouverte par la gaîne de la feuille su- 
périeure, puis complétement exserte; glumes assez inégales, 
Ciliées sur la carène; glumelles un peu scabres. ©. 4 


— Août, octobre, R, Sables humides, lieux fangeux. Villefranche-sur-Cher 
bords d’un marécage, près du pont de Villebrette (Em. Martin); Cheverny, che- 
min fangeux à la Fontenille ! ; Blois, Sables de la Loire près de la pompe 
feu (Monin)!, et dans les sables de la Boire! ; Muides, sur les grèves L 


Distrib, géogr, — Europe moyenne êt australe; Caucase, Oural et Altaï. 


\ 


G. 413. PHLEUM (Phléole). 


Epillets comprimés par le côté, uniflores où quelquefois avec le 
rudiment d’une autre fleur; 2 ces égales, longuement 
mucronées ou aristées ; 2 glumelles beaucoup plus courtes 
que les glumes, l’inférieure unicarénée, la supérieure à 2 
carènes aiguës ; 3 étamines ; stigmates plumeux; Cariopse gla- 
bre, comprimé par le côté, sans sillon sur les faces, libre de toute 
adhérence avec les glumelles. 


1152. Phl. pratenseé L.sp. 79; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 
p.318. (PH. des prés), Vulg. Timothy.— Souche assez épaisse quel- 
quefois noueuse ou bulbiforme ; chaumes de 3 à 8 décim., dressés 
ou ascendants, ou géniculés à la base; feuilles assez allongées, 
scabres, ainsi que les gaines supérieures; Égule membraneuse, 
courtement Ovale; épillets d’un vert pâle, petits (3 mill. environ), 
disposés en grappe spiciforme cylindrique, très dense obtuse, 
longue de 4 à 15 cent; glumes s’embrassant étroitement, tron- 


4 
E 


- 


# 


quées à angle droit au sommet, finement ponctuées et blanchà- 
tres-membraneuses sur les côtés, avec une nervure dorsale verte, 
saillante, longuement ciliée et prolongée en mucron, %. 


— Juin, juillet. C. dans les prés secs, sur les coteaux. 
MEL ER < < ns © Re 
Distrib. géogr. — Europe ; Caucase; Sibérie ; Amérique sept. 


Le Phl. nodosum L., n’est qu’une forme du PAl. pratense dont la 
souche présente des nodosités plus ou moins accusées. M. Jordan 


a partagé le PAl. nodosum en 3 espèces, selon que la grappe spici- 


forme est allongée ou raccourcie, les chaumes décombants-géni- 
culés, ou dressés dès la base. 


1153. Phl. Boehmeri Wibel Prim. fl. Werth. p. 125; Em. 
Mart. Cat. 313. Phalaris phleoides L.; Lefr. cat. 27. (Phl. de Boech- 
mer). — Bien distinct du Pl. pratense, par ses glumes plus forte- 
ment ponctuées, tronquées obliquement (et non à angle droit) au 
sommet, terminées par un mucron court et un peu étalé; la ner- 
vure dorsale est glabre ou ciliée, le rudiment de la deuxième 
fleur plus apparent que dans le PAl, pratense. %. 


— Juin, juillet, Coteaux secs des terrains Calcaires, AR. Büily, carrières du 
Tertre-Blanc!; coteaux du Cher, depuis St-Aignan, jusqu’à Montrichard! ; 
coteau dominant le lac de Soings!; parc de Chitenay! ; coteau St-Victor, près 


- Blois ! ; coteaux de la Cisse!; pelouses sèches de la Beauce, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; région pontique ; Sibérie, 
CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


; Glumes tronquées à angle droit et terminées par un mucron beau- 
coup plus long que le diamètre transversal de la fleur. . ,., 
Ph1l. pratense (1152), 


Glumes très obliquement tronquées et terminées par un mucron 
plus court que le diamètre transversal de la fleur, 4, , ,.+. o 
Ph]. Boehmeri (1153). 


G.414. MIBORA (Mibore). 


Epillets formés d’une seule fleur synoïque; 2 glumes presque 
égales, arrondies sur le dos, mutiques ; 2 glumelles beaucoup 
plus courtes que les glumes, membraneuses, ovales-obtuses; 3 
étamines ; stigmates très allongés, ciliés; cariopse sans adhérence 
avec les glumelles, chbové, finement chagriné.— Infiorescence. en 


_ épi linéaire ; fleurs distiques, subsessiles et solitaires sur chacune 


des dents du rachis. 


1154. ME. verna P. Beauv. Agrost. p. 29, tab. 8, fig. 4; Em. 
Mart. cat. 212. Chamagrostis minima Borckh.; Lefr. cat. 25. (M. 
printunière). — Très petite plante glabre formant des touffes com- 
pactes, souvent rougeâtres ; racine fibreuse ; chaumes très menus 
de 2 à 10 cent.; feuilles étroites et courtes, canaliculées, un peu 
obtuses, les inférieures réduites à des écailles hyalinès; ligule 
assez développée, membraneuse, oblongue; épillets violacés ou 
rougeâtres, tres petits (1 à 1 mill.); glumes tout-à-fait glabres et 
lisses, membraneuses et érodées au sommet; glumelles velues et 
laciniées, ©. 


— Mars, avril. Champs des terrains siliceux, CC. dans la Sologne et dans le ê 
val de la Loire ; val du Loir; R. dans le Perche (Nouel). 
Distrib. géogr. — Europe moyenne. 


# & 


G. 415. AGROSTIS (Agrostide). - 


Epillets formés d’une seule fleur, sans prolongement du rachis 
entre les glumelles ; 2 glumes presque égales ou l’inférieure sen- 
siblement plus longue que la supérieure ; 1 ou ? glumelles mem- 
braneuses, l’inférieure un peu poilue à la base, carénée, tronquée 
au sommet, avec ou sans arête dorsale ; 1 à 3 étamines ; stigmates 
plumeux ; Cariopse glabre, libre, ovale, peu comprimé, légèrement 
sillonné sur la face interne. 


1155. Agr. alba L. sp. % ; Lefr. cat. 27; Em. Martin cat. p. 
316. (Agr. blanche). — Plante glabre ; souche plus ou moins lon- 
guement stolonifère; chaumes de 4 à 8 décim., couchés à la base, 
quelquefois radicants, redressés au sommet à la floraison, grêles 
et lisses; feuilles étroites, planes, courtes ; ligule membraneuse, 
ovale-oblongue ; panicule oblongue, à rameaux très fins scabres, 


les inférieurs semiverticillés; épillets blanchâtres ou violacés, 


longs de 8 à 4 mill.; glumes presque égales, aiguës ; 2 glumelles, 
l’inférieure souvent obtuse et denticuléé au sommet, presque 
1 fois plus longue que la supérieure qui est mutique ou très 
rarement brièvement aristée sous le sommet. %. 


— Juin, juillet, Prairies humides, bruyères. C. 


Distrih. géogr. — Toute l'Europe, jusqu’à la zone arctique ; Sibérie. 


Observ. — L’Agr. stolonifera L., est une plante dont l'identité 
n’est point suffisamment établie ; les spécimens qui portent ce 
nom dans l’herbier de Linné appartiennent à l’Agr. verticillata 
Vill., tandis que la description donnée par le botaniste suédois 
parait S’appliquer en partie à l’Agr. alba, en partie à l’Agr. 


vulgaris. == Cf. Gren. et God. F1. de Fr. III. 481. { 


1156. Agr. vulgaris With. Arr. 152 ; Lefr. cat. 27; Em. Mart. 
Cat. 316. (Agr. vulgaire), — Diffère de l’Agr. alba seulement par la 
brièveté de la ligule très courte et tronquée ; les épillets sont 
presque toujours rougeûtres. 


— Juin, juillet. Prairies, pelouses, C, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, 


Observ. — On rencontre quelquefois sur les pelouses humides 
des individus de cette espèce qui ne dépassent pas 5 à 10 cent.; 


cet état constitue l’Agr. pumila L., dont les ovaires sont souvent 


détruits par un Uredo. 


11957. Agr. canina L. sp. 92; Lefr. cat. 27; Em. Mart, cat. 316. 
(Agr. des chiens). — Plante glabre; souche souvent stolonifère ; 
chaumes de 5 à 8 décim., décombants ou même radicants à la 
base, dressés dans leur partie supérieure, très grêles, lisses; 
feuilles souvent glauques, de deux formes, les inférieures enrou- 
lées-sétacées, les supérieures planes avec la ligule ovale oblongue; 
anicule ovale, à rameaux filiformes, scabres, étalés pendant 
Panthèse, puis redresseés, contractés ; épillets blanchâtres ou rou- 


geâtres, longs de 3 à 4 mill.; glume inférieure très aiguë, sensi- 


SON à 


blement plus longue que la supérieure ; une seule glumelle (l'in- 
férieure) environ d’un tiers plus courte que la glume correspon- 
dante, obtuse et denticulée au sommet, ordinairement munie sur 
le dos d’une arête genouillée qui dépasse l’épillet. %. 


— Juin, juillet, Prairies humides, bords des étangs, C. dans la Sologne ; 
AR. dans la vallée du Loir et dans le Perche (E. Nouel). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Sibérie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


19 
. 


1. | ERIC OVAS AhloRM se tslili Le eh: ét déc d MAT TA UC LA 8 
Ligule très courte, tronquée. . . , Agr, vulgaris (1156), 


Toutes les feuilles planes ; 2 glumelles, Agr. alba (1155). 
2: Feuilles inférieures enroulées- sétacées ; 1 glumelle, .,,.., 
Agr. Canina (1157). 


G. 416. CALAMAGROSTIS (Calamagrostide). 


Diffère des Agrostis seulement par la présence, à la base des 
glumelles, de longs poils soyeux égalant les fleurs. 


1158. C. Epigeios Roth. fi. Germ. I, p. 34; Lefr. cat. p. 27; 
Em. Mart. cat. 316. (C. terrestre), — Souche rampante; chaumes 
de 6 à 10 décim., dressés, lisses; feuilles assez larges (5 à 8 mill)., 
scabres et très longuement acuminees, à gaîne tout-à-fait lisse et 
glabre; ligule membraneuse, ovale, arrondie au sommet; pani- 
cule grande, ovale-oblongue, formée de rameaux fins, très 
scabres, dressés même pendant l’anthèse; évillets longs de 4 à 
5 mill., d’abord violacés, puis blanchâtres ou jaunâtres, ce qui 
rend la panicule décolorée après l’anthèse; glumes peu inégales, 
‘scabres sur la carène, étroitement lancéolées, acuminées ; 2 glu- 
melles membraneuses-hyalines, accompagnées de longs poils 
blancs soyeux, égalant les glumes; glumelle inférieure au moins 
moitié plus courte que les glumes, bifide, portant vers le milieu du 
dos une arête droite, environ de la longueur des poils; glu- 
melle supérieure un peu plus courte que linférieure, très 
obtuse. %. 


— Août, septembre. AC. dans les lieux un peu humides des terrains cal- 
caires ou argileux, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe ; Sibérie, 


Observ. Le Cal. lanceolata Roth, a été trouvé par Delaunay, de 
Tours, sur la route de Chaumont-sur-Loire à Rilly, provenant 
d’un chargement de foin coupé aux environs; cette rare espèce 
devra être cherchée dans les prairies très humides ou maréca- 
geuses. Le C. lanceolata se distingue facilement du C. Epigeios, 
par ses proportions moins robustes et surtout par sa glumelle 
inférieure seulement d’un tiers ou d’un quart plus courte que ia 
sœlume et portant une arête droite qui fait peu ou pas saillie entre 
les deux dents, et n'égale point les poils comme dans le 
C. Epigeios. 


G. 417. GASTRIDIUM (Gastridie). 


Diffère des Agrostis par ses glumes très allongées, renflées- 
globuleuses à la base ; par ses pédicelles élargis et comprimés 


sous les glumes.— Inflorescence en panicule très contractée, spi- 
ciforme, d’un vert pâle. | 


159. &. lendigerum Gaud. helv. I, 176; Lefr. cat. p. 275. 
Em. Mart. cat. 316. (G. ventrue). — Plante glabre d’un vert pâle; 


racine fibreuse; chaumes de 1 à 3 décim., souvent fasciculés, 


dressés ou couchés-géniculés à la base, couverts de feuilles pres- 


que jusqu’au sommet ; feuilles à limbe assez court; ligule mem- 


braneuse, ovale, obtuse ou lacérée au sommet ; rameaux infe- 


rieurs de la panicule très courts, un peu étalés pendant l’anthèse, 
promptement redressés:; épillets longs de 4à 5 mill., lancéolés, 
gibbeux à la base, très luisants; glumes inégales, un peu carti- 
lagineuses inférieurement; glumelle inférieure beaucoup plus 
courte que les glumes, pourvue sur le dos d’une longue arête 
genouillée qui manque quelquefois. ©. 


— Août, septembre. Champs incultes, AR. et peu fixe dans ses stations : 
Pruniers, terre au sud du pâtureau de la Chapelle (Em. Martin); Fontaine-en- 
Sologne (Lefrou); Tour-en-Sologne, près du bois du Riou ! et dans les champs 


entre les Aulnays et les Ogonnières! ; Cheverny, étang Bourdon ! : Cour-Che- 


verny, à Beaumont! ; Vendôme, à Brulaine (Séjourné) ; champs élevés entre | 


Pezou et Lignières (id.); Choue, coteau de la Pilonnière (Em. Desvaux). 
Distrib. géogr. — Europe occidentale et australe. | 


G. 418. APERA (Apère). 


Epillets formés d’une seule fleur; 2 glumes inégales, l’inférieure 
plus grande que la supérieure; ? glumelles brièvement bifides, 
l’inférieure pourvue dans l’échancrure dune longue arête 
flexueuse, 3 ou 4 fois aussi longue que l’épillet. 


1160. Ap. Spica venti P. Beauv. Agrost. p. 31, tab. 7, fig. 11, 
Agrostis Spica venti L.; Lefr. cat. 27; Em. Mart. cat. 316. (A. jouet 
du vent). — Racine fibreuse ; chaumes lisses, dressés de 4:à 8 
décim., accompagnés de fascicules de feuilles| très étroites, celles 
des chaumes planes, scabres, pubérulentes sur les nervures; 


ligule ovale-lancéolée, obtuse; panicule assez grande, pyrami= 


dale, formée de rameaux scabres, capillaires, les inférieurs divisés, 
étalés pendant l’anthèse, puis redressés; épillets d’un vert pâle, 
assez petits (2 à 3 mill.); glumes lancéolées aiguës, scabres sur 
la carène, hyalines sur les côtés ; arête de la glumelle inférieure 
3 fois aussi longue que l’épillet. ©. 


— Juin, juillet, CC, dans les moissons. 
Distrib. géogr, — Toute l’Europe; Sibérie. 


1161. Ap. interrupta Pal. Beauv. p. 31. Agrostis interrupta 
L.; Em. Mart. cat. 316. (A. interrompue). — Diffère de LA Spica 
venti par sa panicule beaucoup plus étroite, lincaire-oblongue 
même pendant l’anthèse, interrompue dans sa partie inférieure, à 
rameaux tous très courts et toujours dressés, ©. | 


_ 


— 691 — 


_ — Juillet, août, Moissons. AR. et peu fixe dans ses stations: Lanthenay 

(Em. Martin); Chitenay!; Soings, coteaux dominant le lac!; vighes de Che- 

. verny!; Cour-Cheverny !; St-Aignan, au bas de Belleroche!; Vineuil (Séjourné) ; 
levées de la Loire entre Blois et Chouzy (Monin), 


Distrib géogr. — Europe moyenne et australe. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES: 


Panicule ovale, pyramidale durant l’anthèse, à rameaux infé- 
rieurs plus longs que les autres. Ap. Spica venti (1160). 


Es 


Panicule linéaire oblongue, interrompue, à rameaux tous très 
courts, toujours dressés. , .« .  Ap, interrupta (1161). : 


_G. 419. AIRA (Canche). 


Epillets formés de 2 fleurs fertiles, sessiles ; 2 glumes uniner- 
vées, obtuses ou plus souvent aiguës ou mucronulées, plus lon- 
gues que la fleur ; 2 glumelles, l’inférieure bifide, souvent pour- 
vue sur le dos d’une arête allongée, subulée, linférieure bidentée, 
mutique; 3 étamines ; stigmates plumeux; cariopse glabre, 
oblong, avec ua sillon sur la face interrie, adhérent aux glumelles. 


1162. A. Caryophyllea L. sp. 97; Lefr. cat. 28; Em. Mart. 
cat. 318. (C. caryophyllée). — Plante glabre; racine fibreuse ; chau- 
mes de 1 à 2 décim., dressés, lisses, souvent fasciculés ; feuilles 
courtes, linéaires enroulées, presque sétacées ; ligule ovale-lan- 
céolée; panicule ovale-pyramidale à rameaux un peu scabres, 
capillaires, étalés pendant l’anthèse, puis redressés; épillets assez 

” petits (3 mill.), olanchâtres, portés par des pédicelles au moins 

_ aussi longs qu'eux et plus ou moins étalés-divariqués; glumes 
environ d’un tiers plus longues que la fleur, membraneuses hya- 
lines, scabres sur le dos, aiguës ou un peu mucronées ; glumelle 
inférieure accompagnée de 2 petits faisceaux de poils et. présen- 
tant sur le dos une arête qui dépasse beaucoup les glumes, ©. 


— Juin. Pelouses et champs maigres des terrains siliceux, C. dans la co El 
Sologne. 


o 


Distrib, géogr, — Europe et Caucase ; se retrouve au Chili, aux îles Ma- 
louines, à Magellan, au Cap de Bonne-Espérance. 


1163. A. multicaulis Dumort. Azrost. p: 121 ; Em. Mart. cat, 
318. (C. multicaule). — Diffère de l’A.Caryophyllea parses chaumes 
plus élevés (2 à 4 décim.), toujours fasciculés très nombreux; par 
ses épillets rapprochés, comme -agglomérés au sommet des ra- 
meaux de la panicule. ©. 


— Juin, juillet. AC. dans les champs siliceux les plus arides de la Sologne, 


Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis la Belgique jusque dans l’'Espa- 
gne, le Portugal et PItalie, 


Beaucoup d'auteurs ont considéré, et non sans raison l'A. mul- 
ticulmis comme une forme de l'A. Cariophyllea; la disposition des 
épillets permet néanmoins de reconnaître facilement la plante. 

1164. A. prœcox L. sp. 97; Em. Mart. cat. 318. (C. précoce). — 
Racine fibreuse ; chaumes de 5 à 15 cent., fasciculés, grêles, dressés 


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— 692 — 


ou ascendants ; feuilles enroulées-sétacées, courtes, glabres ; 
ligule lancéolée; panicule courte (1 à 2 cent.), contractée, ovale, 
ou oblongue, dense ; épillets de l'A. Caryophyllea. ©. UE 


L 


—— Mai, juin. Champs des terrains siliceux. C. dans la Sologne et sur les levées 
de la Loire! ; val du Loir (Nouel) ; le Perche (Legué), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe. 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Panicule ovale pyramidale, à rameaux écartés, étalés au moins 
pendant l’anthèse, les inférieurs allongés et sans épillets à la 


4. bases HN AUOT A NET OBS over ere GROS GROS CRETE er 


Panicule très raccourcie (1 à 2 cent.), contractée, ovale ou 
oblongue. CRC LE] . . . A. præcox (1164), 


Epillets écartés, {sur des pédicelles plus ou moins ;divariqués 
au sommet des rameaux. . A. Caryophrylilea (1162). 


Epillets agglomérés au sommet des rameaux. . ..,. . . . .. 
A, multiculmis (1163). 


G. 420. ANTINORIA ({Antinorie). 


Epillets formés de 2 fleurs fertiles, la supérieure un peu pédi- 
cellée ; 2 glumes obtuses presque égales ; 2 glumelles mutiques, 
l'inférieure scarieuse et trilobée au sommet, la supérieure seule- 
ment émarginée; 3 étamines ; stigmates plumeux; Cariopse glabre, 
obovale, sans sillon sur les faces. 


1165. Ant. agrostidea Parl. fi, Parlerm. I, p. 95; Em. Mart. 
cat. 317. Airopsis agrostidez DC.; Lefr. cat. p. 28. (Ant. agrostide). 
Plante tout-à-fait glabre, d’un vert glauque ; souche grêle, ram- 
pante et stolonifère ; chaumes de 1 à 3 décim., grêles, genouillés, 
couchés, redressés au sommet ; feuilles planes, étroites, courtes, 
un peu obtuses ; ligule ovale; panicule ovale-pyramidale, lâche, 
à rameaux raides, filiformes, étalés ; épillets petits (1  mill.), lon- 
suement pédicellés, verts ou bruns ; glumes largement ovales, 
obtuses ; glumelles 1 fois plus courtes que les glumes. %. 


— Juin, août. Bords des étangs où la plante est presque toujours inondée. AC. 
dans toute la Sologne, jusqu’à Cour-Cheverny, sur les bords de l’étang des 
Ogonnieres !, 

Distrib. géogr. — Spécial au centre et à l’ouest de la France, jusqu'en 
Espagne, 


G, 421. CORYNEPHORUS (Corynéphore). 


Diffère des Aira seulement par la deuxième fleur stipitée et non 
sessile; par l’arête de la glumelle qui est épaissie au sommet et 
articulée au milieu. Dans l’Antinoria, dont la deuxième fleur dans 
haque ép ille t est également stipitée, les glumelles sont dépour- 
ues d’arè te. 


— 093 — 


1166. €. canescens Pal. Beauv. Agrost. p. 90; Em. Mart. 
cat. 318. A1ra canescens L.; Lefr. cat. 28. (C. blanchätre). — Plante 
glauque, tout-à-fait glabre; racine fibreuse ; chaumes de 2 à 
4 décim., fasciculés très nombreux; feuilles enroulées sétacées; 
ligule lancéolée, très aiguë ; panicule blanchâtre, étroitement 
oblongue, à rameaux courts, dressés, scabres ; épillets assez 
petits (2 à 3 mill.); glumes lancéolées-aiguës, scarieuses, blan- 
châtres ou un peu violacées, rudes sur le dos, dépassant les 
fleurs ; glumelles accompagnées d'un faisceau de poils 6 à 7 fois 
plus courts qu’elles, l’inférieure entière, aiguë, portant sur le 
dos une arête renflée au sommet qui dépasse peu les glumes ou 
les égale; glumelle supérieure brievement trilobée. ©. 


— Juin, juillet. Champs.secs et incultes des terrains siliceux. C. dans la 
Sologne et dans le val de la Loire; R. dans le Perche ; Sargé, aux Terres 
rouges !, 

Distrib. géogr, — Europe moyenne et austro-occidentale, 


G. 422, DESCHAMPSIA (Deschampsie). 


La deuxième fleur de l’épillet est pédicellée comme dans lAnti- 
noria et le Corynephorus; glumelle inférieure pourvue sur le dos 
d’une arête qui n’est ni articulée au milieu ni renflée au som- 
met comme dans le genre précédent. 


1167. D. flexuosa Griseb. Spic. fl. Rum. et Byth. II, p. 457; 
Em. Mart. cat. 319. Aira flexuasa L.; Lefr. cat. 28. (D. flexueuse). — 
Plante tout-à-fait glabre; souche épaisse, cespiteuse, produisant 
de nombreux chaumes de 4 à 10 décim., dressés, longuement nus 
au sommet ; feuilles enroulées-sétacées presque toutes disposées 
en faisceaux à la base des tiges ; ligule ovale, très obtuse; pani- 
cule assez grande, lâche, étalée-pyramidale pendant l’anthèse, à 
rameaux inférieurs longuement nus à la base, capillaires, flexueux, 
un peu rudes, géminés, redressés après la floraison; pédicelles 
très fins, au moins aussi longs que l’épillet; épillets assez grands 
(5 à 6 mill.), blanchâtres ou violacés, ou d’un brun clair, luisants ; 
glumes scarieuses, égalant les fleurs, lancéolées ; arête géniculée, 
naissant au-dessous du milieu de la glumelle et au moins moitié 
plus longues que les glumes. %. 2 


— Juillet, C. dans les bruyères et les bois secs, 
Distrib. géogr. — Europe ; Caucase ; Amérique sept.; îles Malouines; Terre 
de Feu, 


1168. D. Thuiïllieri Gren. et Godr, fl. fr. III p. 508; Em. 
Mart. cat. 319. Aira discolor Thuill.; À. uliginosa Weiïihe. ( D. de 
Thuillier). — Diffère du D. flexuosa par la forme de la ligule, 
toujours lancéolée, aiguë; par ses épillets, souvent violacés, au 
moins d’un tiers plus petits (3 à 4 mill.), à pédicelles plus courts, 
égalant ordinairement à peine l’épillet; les glumes sont moins 
aiguës, les feuilles capillaires, plus rudes et plus fines, celles des 
faisceaux stériles tantôt presque aussi longues que la tige, 
tantôt beaucoup plus courtes. %. 


— Juin, juillet. Lieux marécageux, bords des étangs. AC. dans toute la 
Sologne, jusqu’à Cheverny et à Cour-Cheverny, dans l'étang du petit Cottereau 
Sargé, marais de Connival (Diard). 


Distrib. géogr. — Europe centrale et sept., jusqu’en Norwège. 


— 694 — ETF 
» #: +. vi 

1169. D. cœspitosa P. Beauv. Agrost, p. 91; Em. Mart, . 
cat. 319. Aira cœspitosa L.; Lefr. cat. 28. (D. cespiteuse). — Plante 
tout-à-fait glabre, formant de grosses touffes ; Chaumes de 5à10 
décim., un peu scabres seulement sous la panicule; feuilles 
toutes planes ou les radicales à bords repliés, toutes très rudes 
en dessous ; ligule oblongue, aiguë ; panicule grande, très étalée, 
au moins durant l’anthèse, formée de rameaux nombreux, semi- 
verticillés, scabres et flexueux ; épillets petits (2 à 3 mill.), à pédi- 
celles souvent plus courts qu'eux; glumes blanchâtres ou jaunâ- = 
tres sur les bords, violacées et rudes sur le dos, lancéolées, aiguës, 
égalant à peine la seconde fieur ; arête de la glumelle droite et 
ne faisant pas saillie en dehors des glumes. %. 


— Mai, juin. Fossés, bords des bois humides. C.. 
Distrib. géogr. — Europe; Caucase; Sibérie; Kamtschatka; Unalaska, 


Observ.— Plante très variable; la variété à épillets plus petits 
et ne dépassant pas 2 mill., d’un vert blanchâtre, est l’A. parvi-. 
flora Thuill.; il ne faut pas confondre certaines formes dont les 
feuilles ont leurs bords promptement repliés avec le D. media 
Rœm. et Schultes, dont toutes les feuilles sont sétacées, raides, et 
que certains auteurs ont considéré néanmoins seulement comme 
une variété du D, cœspitosa; le D. media n’a pas d’ailleurs 
encore été observé dans le département, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. : 


Arête dorsale des glumelles géniculée et saillante en dehors des 


latest, 6 s'ofc ie 6e a té sale N' ste ll MINES # 


4: 
Arûte dorsale des glumelles droite et non saillante en dehors 


des glumes, 4 e « + + © + « + + « D. cœspitosa (1169). 


Lo] 
. 


Ligule ovale, très obtuse, , ., . . D. flexuosa (11617), 
ligule lancéolée aiguë, ,. ... . D. Fhuillieri (1168),  - 


G. 4233. HOLCUS (Houlque). 


Epillets formés de 2 fleurs, l’inférieure synoïque, fertile, la su- 
périeure mâle ; glumes presque égales, l’inférieure uninervée, la 
supérieure plus large, trinervée; glumelle inférieure obtuse, celle 
de la fleur fertile mutique, celle de la fleur stérile aristée; glu- 
melle supérieure dentée au sommet ; 3 étamines; 2 styles très 
courts à stigmates plumeux; Cariopse glabre, oblong, un peu 
comprimé par le côté, sans sillon sur les faces. | 


1170. H. Janatus L. sp. 1485; Em. Mart. cat. 321. Avena 
lanata Koel.; Lefr, cat. 28. (4. laineuse). — Plante glauque ; souche 
un peu rampante ; chaumes dressés ou ascendants de 3 à 6 
décim., brièvement velus aux nœuds; feuilles assez larges (5 à 
6 mill.), poilues ainsi que la gaîne; ligule ovale-tronquée, érodée 
au sommet; panicule ovale assez dense, surtout après l’anthèse, à 
axe brièvement velu et scabre; rameaux filiformes flexueux, 
courts, florifères presque dès la base ; épillets blanchâtres ou un 
peu violacés, longs de 4 à 5 mill.; glumes aiguës, finement sca- 
bres, ciliées sur la carène, la supérieure souvent mucronulée 
dans une légère échancrure, à 3 nervures, dont les latérales sont à « 
égale distance des bords et de la carène ; arête de la glumelle non 
saillante en dehors des glumes et à la fin courbée en hamecon. %. 


UE 


— Juin, juillet. C. dans les prés un peu secs des terrains argileux. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusqu'à la zone arctique ; Caucase ; 
Oural; Baïcal ; Amérique sept. 


1171. I. mollis L. sp. 14955; Em. Mart. cat. 321. Avena 
mollis Kœl.; Lefr. cat. 28. (H. molle). — Diffère de l’H. lanatus 
par sa panicule plus étroite, oblongue ; par l’arête de la glumelle 
assez longuement exserte, d’abord droite, puis géniculée, mais 
non courbée en hamecon au sommet. %. 


— Juin, juillet. C. dans les moissons et les prés secs, 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Amérique septentrionale, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Arête peu ou point saillante entre les glumes, crochue au sommet. 
H. lanatus (1170), 


Arète saillante entre les glumes, géniculée, mais non crochue au 
SOINS 0e Gr rm az 2 .... sr... MH, mollis (1171), 


G. 424. TRISETUM (Trisète). 


Epillets formés de 2 à 3 fleurs toutes fertiles; 2? glumes caré- 
nées, inégales; glumelle inférieure bicuspidée avec la carène 
saillante , pourvue d’une arête dorsale; glumelle supérieure 
bidentée ; stigmate plumeux; cariopse oblong, glabre, non sil- 
lonné sur les faces. 


1172. Fr. flavescens P. Beauv. Agrost. p..88, tab. 18, fig. 1 ; 
Em. Mart. cat. 321 ; Lefr. cat. 28. (77. jaunissant). — Souche un 
peu rampante ; chaumes de 5 à 8 décim., fasciculés, dressés, gla- 
bres ou velus aux nœuds; feuilles et gaînes pubescentes, au 
moins les inférieures; panicule ovale-oblongue, jaunâtre, dressée 
ou un peu penchée au sommet, à rameaux scabres, florifères dès 
la base, étalés durant l’anthèse, puis redressés ; glumes ovales, 
presque complétement hyalines, très aiguës, l’inférieure uniner- 
vée, au moins d’un tiers plus Courte que la supérieure qui est 


trinervée ; arête géniculée, beaucoup plus longue que les fleurs. %. 


— Mai, juin. Prairies. C. | 

Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., presque jusqu’à la zone arcti- 
que; Caucase ; Perse; Arménie; Altaï; Baïcal; Kamtschatka; Japon ; Améri- 
que septentrionale, ‘ 


* 


G. 425. VENTENATA (Ventenatie). 


Diffère des Trisetum par ses épillets étroitement oblongs, par ses 
glumes multinervées; par l’absence d’arête dorsale sur la glu- 
melle de la fleur inférieure qui est seulement cuspidée. 


1173. VW. avenacea Kœl. Gram. 274. (V. avenacée). — Racine 
fibreuse; chaumes de 3 à 5 décim., dressés, grêles, lisses ; feuilles 
étroites, promptement enroulées, glabres ainsi que leur gaîne; 
panicule lâche, pyramidale, à rameaux filiformes, hispides-scabres, 


— 696 — 


très étalés pendant l’anthèse, puis redressés; pédicelles courts, 


épais, obconiques ; glumes inégales, largement membraneuses 
hyalines sur les bords, mucronées ou très brièvement aristées, à 
nervures assez nombreuses (5 à 9), saillantes et scabres; glumelle 
inférieure de la 1'e fleur entière au sommet, terminée par une 


arête droite, courte. mais dépourvue d’arête géniculée; glumelle 


inférieure de la fleur ou des ? fleurs supérieures, terminées par 
2 longues dents sétacées et pourvues en outre sur le dos d’une 
longue arête géniculée. ©. 


— Mai, juin. Lieux secs, bords des chemins, RR. Bords de la route de Blois 
à Romorantin, vers le kilomètre 18, sur la conimune de Cheverny (Monin) ; allées 
du parc de Saint-Aignan (Charlot). 


Distrib, géogr. — Europe moyenne et australe; Caucase. 


G. 426. AVENA (Avoine). 


Epillets oblongs, formés de 2 à 5 fleurs dont la supérieure est 
uelquefois atrophiée ; 2 glumes peu inégales ; 2 glumelles, l’in- 
érieure coriace, bifide ou bicuspidée, arrondie et pourvue sur le 
dos d’une arête genouillée, au moins dans les fleurs inférieures ; 
glumelle supérieure terminée par 2 petites dents correspondant 
aux carènes; stigmates plumeux; cariopse velu, fusiforme avec un 
étroit sillon sur la face interne. ‘ 


1174. Av. f'atua L. Sp.118. Lefr. cat. 18; Em. Mart. cat. 320, 
(Av. folle). — Plante glabre; chaumes dressés de 8 à 15 décim.; 
feuilles un peu élargies (6 à 8 mill.;) ligule courte, tronquée; pani- 
cule grande, lâche, pyramidale, à rameaux scabres, les inférieurs 
semiverticillés, très étalés au moins durant l’anthèse ; pédicelles 
capillaires, tres allongés, épaissis sous l’épillet, celui-ci penché, 
formé de 3 à 4 fleurs, à axe velu ; toutes les fleurs fertiles articu- 


lées sur l’axe et très caduques vers la maturité; glumes multiner- 


vées, l’inférieure acuminée; glumelle inférieure coriace, scabre, 
couverte dans sa moitié supérieure ou seulement à la base de 
longs poils roux, multinervée, brièvement bicuspidée, avec une 
longue arête tordue à la base, géniculée et une fois aussi longue 
que les fleurs; glumelle supérieure beaucoup plus courte que 
l’inférieure. ©. 


— Mai, juin. C, dans les moissons, 
Distrib. géogr. — Introduit partout avec les céréales. 


Observ. — L’Av. hybrida Peterm., n’est qu’une forme de l'A». 
fatua, à glumelle inférieure dépourvue de poils roux, si ce m'est 
tout-à-fait à la base, sur le callus: l’Av. intermedia Lindgr., à 
glumes velues seulement dans le quart inférieur, établit le pas- 
sage vers le type ; cette forme n’est pas rare dans les moissons 
des terrains calcaires de Chitenay et de Cellettes. 


1175. Av. strigosa Schreb. Spic. 52; Lefr. cat. 28. (Av. rude). 
— Ditfère de l’Av. strigosa par sa panicule assez nettement uni- 
latérale, par ses épillets un peu plus petits et dont l’axe est tout- 
à-fait glabre si ce n’est sous la fleur supérieure, par ses fleurs qui 
n’étant point articulées avec l’axe, ne se détachent pas à la matu- 
rité; la glumelle inférieure est scabre, mais complétement dé- 
pourvue de villosité, même sur le callus, et se termine p&r 2 pe- 
tites arûtes droites ; l’arête dorsale est constituée comme celle de 
V’'Ay, fatua et aussi grande, ©, 


— 697 — 


— Mai, juin. Moissons. R. Cour-Cheverny (Lefrou). 


Distrib. géogr. — Espèce probablement originaire d'Orient; elle est répandue 
aujourd’hui avec toutes les céréales dans toute l’Europe centrale, 


Observ.— On cultive partout l’Av. sativa L., dont l’origine n’est 
pas connue ; ses fleurs sont articulées comme celles de l'A. stri- 
gosa; la glumelle inférieure est bidentée, pourvue ou non sur le 
dos d'une arête géniculée ; la panicule est pyramidale, étalée en tous 
sens ; l'Av. orientalis Schreb., assez rarement cultivé seul, plus 
souvent mêlé au précédent, en diffère surtout par sa pamicule 
étroite nettement unilatérale ; ses épillets sont plus longs, et 
l’arête dorsale, lorsqu'elle existe, est droite et non pas géniculée. 


1176. Av. pubescens L. Sp. 1665; Lefr. cat. 28; Em. Mart. 
cat. 320. (Av. pubescente). — Suuche fibreuse, brièvement stoloni- 
fère ; chaumes dressés, de 5 à 8 décim.; ligule membraneuse, 
lancéolée, aiguë; feuilles étroites, pubescentes ainsi que la 
gaîne, au moins les inférieures, les supérieures courtes, souvent 
glabres ; panicule subunilatérale, à rameaux scabres, capillaires, 
presque simples ; épillets formés de 3 à 4 fleurs ; axe longuement 
poilu sous chaque fleur, surtout sous les 2 supérieures ; glumes 
presque complétement scarieuses, lancéolées, acuminées, l’infé- 
rieure uninervée, la supérieure à 3 nervures rudes ; glumelle 
inférieure scabre, à 5 nervures, hyaline sur les bords, érodée au 
sommet, avec une arête dorsale géniculée au moins une fois aussi 
longue que l’épillet. %. 


— Mai, juin. Bois, prairies, bruyères sèches. AC. seulement dans la Sologne 
et dans la vallée de la Loire. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, presque jusqu’à la zone arctique ; Cau- 
case ; Oural; Altaï; Baïcal. 


1177. Av. pratensis L. sp. 119; Lefr. cat. 28 ; Em. Mart. cat. 
320. (Av. des prés). — Rhizome un peu rampant ; chaumes de 5 à 
8 décim.., dressés ; feuilles et gaines glabres, étroites, ies supé- 
rieures courtes ; panicule réduite à une grappe simple ou plus 
rarement avec les épillets géminés à sa base ; pédicelles rudes, 
courts, si ce n’est quelquefois l’inférieur ; épillets souvent pana- 
chés de vert et de violet, luisants, formés de 4 à 5 fleurs, dressés 
et presque contigus à l’axe; glumes ponctuées, très largement 
scarieuses, lancéolées, mucronées, l’une et l’autre trinervées, au 
moins dans leur moitié inférieure; axe de l’épillet brièvement 
velu sous les fleurs ; glumelle inférieure ponctuée,un peu rude, à 
5-7 nervures, suarieuse et bifide ou lacérée au sommet, avec une 
arête dorsale au moins 2 fois aussi longue que la fleur. %. 


— Mai, juin. Coteaux secs, surtout dans les terrains calcaires. AR. Bords du 
chemin limitant au nord de la route nationale n° 76, les communes de Billy et 
de Châtillon-sur-Cher (Em. Martin); coteau de la Chaussée-Saint-Victor ! 
(Monin); coteaux de la Cisse à Saint-Bohaire!, Averdon!, etc.; buttes de 
Poulines, près Vendôme! ; coteaux de Couture (Lefrou). 

Distrib. géogr.— Europe moyenne et sept., jusqu’en Norwège et en Laponie ; 
Caucase; Sibérie ; Dahurie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


) Epillets penchés ou horizontaux ; glumes à 7-9 nervures; plantes 
4 anuelles taf "4 42 ct PRES 


Epillets dressés ; glumes 1-3 nervées ; plantes vivaces. . . . . 5 


Glumelle inférieure couverte de longs poils roux, au moins à sa 
base ; épillets obliquement articulés. , , Av. fatua (1174). 


Glumelle inférieure g'abre, même à la base ; épillets non articu- 
léa avec, l'axe. RO EL ten ei ET NE 3: 


Panicule étalée en tous sens ; arêté dorsale nulle ou géniculée, 
Av. sativa (en note) 


co 


Paniule"mtilaté TRIER TS te No1 6 di «ie Ce To AS RTE TERRE : 4. 


tites arêtes droites, , ..,. + « +. Av. strigosa (1175). 
Arête dorsale nulle ou seulement un peu flexueuse, non géni- 
culée ; glumelle inférieure brièvement bidentée. ,.,,,... 
Av, orientalis (en note). 


ni 


Feuilles et gaînes poilues, au moins les inférieures; panicule 
ovale. ......*°::.:°:+ Av. pubescens (1176). 


Le 
. 


Feuilles et gaînes glabres; panicule réduite à une grappe 


| Arête dorsale géniculée ; glumelle inférieure terminée par 2 pe- 
| presque spiciforme. « , + «+ «+ Aw. pratensis (1177), 


G. 427. GAUDINIA (Gaudinie). 


Epillets des Àvena, dont le G. Gaudinia diffère seulement par son 
inflorescence en épi, les épillets étant strictement sessiles et 
insérés dans une excavation du rachis. 


1178. G. fragilis P. Beauv. Agrost. p.95; Em. Mart. cat. p. 
329. (G. fragile). — Racine fibreuse; chaumes de 4 à 8 décim., 
fasciculés, dressés; feuilles étroites, très poilues sur le limbe et 
sur la gaîne; ligule membraneuse, très courte, tronqueée; jf: 
. linéaire à axe glabre, fragile, articulé au-dessus de l'insertion de 
chacun des épillets, ceux-ci distiques, étroitement oblongs, dun 


vert pâle ou un peu violacés, formés de 3 à 10 fleurs; ? glumes 


multinervées, arrondies sur le dos, très inégales, l’inferieure 
moitié plus courte; glumelle inférieure carénée, largement sca- 
rieuse, bidentée au sommet avec une longue arête genouillée 
insérée vers la moitié du dos; glumelle supérieure bifide. %. 


— Mai, septembre, Pelouses, bords des chemins. AR. Lanthenay, route de 
la forêt depuis Belair jusqu’à la ferme de Bruyères (Em. Martin) ; Gièvres, bords 
de la route départementale n° 1, à 9 kil. de Romorantin ; Tour-en-Solognè, au 
Riou!, aux Aulnayst!, etc.; Cour-Cheverny ; Cheverny, à la Rousselière !, au 
pont de l’Arche !, dans les allées du Parc! ; val de la Loirel; ia Beaucol, — 
Souvent peu fixe dans ses stations. 


Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et orientale ; Caucase, 


G. 433. ARRHENATHERUM (Arrhenathère). d 


Epillets formés seulement de ? fleurs, l’'inférieure mâle, la supé- 
rieure fertile ; le reste comme dans les Avena. 


1179. Arrh. avennceum Pal. Beau v. Agrost. 55, tab. 11, 
fig. 5. À. elatius Mert. et Koch. Deutschl. fl. 1, p. 546; Em. Mart. 
cat. 320, Avena elatior L.; Lefr. cat. 28. (A. élevé), — Souche 


— 699 — 


fibreuse; chaumes de 5 à 10 décim. dressés ; feuilles étroites, lon- 
œuement acuminées, glabres ou un peu poilues en dessous; 
gaînes glabres; panicule lâche, étroite, pyramidale, à rameaux 
flexueux, lisses, les inférieurs en demi verticille et assez écartés 
des autres, redressés après l’anthèse ; épillets d'un vert pâle ou 
violacés, luisants ; glumes scarieuses, lancéolées aiguës, très 
inegales, l’inférieure moitié plus courte, uninervée, ia supérieure 
trinervée, égalant les fleurs; fleurs poilues à la base, articulées 
avec l’axe ; glumelle inférieure herbacée, multinervée, aiguë avec 
une arête dorsale allongée ; glumelle supérieure tout-à-fait mem- 
braneuse, bidentée. %,. 


Varie : 


a, genuinum Gren. et Godr., fi. fr. III, p. 520. — Souche à collet non 
renflé; nœuds de la tige glabres. 


Db, bulbosum Gaud. Helv, 1,342. — Souche présentant au collet 2-5 no- 
dosités superposées ; souvent un petit anneau de poils sous les 
nœuds, 


— Juin, juillet. Prés, haies, champs cultivés, C. La var. hb. se trouve surtout 
dans les terrains calcaires. 


Distrib, géogr. — Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Caucase ; Ar- 
ménie. 


G. 429. CYNODON {Cynodon). 


Epillets comprimés par le côté, unifilores, avec le rudiment 
d'une deuxième fleur assez longuement stipitée; 2 glumes 
presque égales; 2 glumelles, l’inférieure entière et mutique, la 
supérieure bidentée; 3 étamines ; stigmates en goupillon; cariopse 
glabre, oblong, non sillonné sur les faces. — Genre voisin des 
Panicum, avec le port du P. Digitaria ; il en diffère surtout par 
ses épillets comprimés par le côté, insérés sur un seul rang, arti- 
culés avec le rachis au-dessus des glumes et non au-dessous. 


1180. C. Bactylon Pers, Synops. I, p. 85: Lefr. cat. 27; Em. 
Mart. cat. 315, (C. Dactyle). — Plante glauque, rhizome longue- 
ment rampant, émettant des chaumes stériles et des chaumes 
floriferes de 1 à 2 déeim., ascendants, quelquefois radicants, 
recouverts dans leur partie inférieure par des gaînes blanchâtres, 
un peu renflées ; feuilles distiques et rapprochées, surtout sur les 
rameaux stériles, raides, courtes et acuminées, glabres ou un peu 


poilues, les supérieures réduites à leur gaîne; ligule formée d’un 


anneau de poils ; épillets très petits (1 & mill.), rapprochés, dis- 

posés en épis linéaires unilatéraux, fasciculés-digités; glumes 

uninervées, ovales acuminées, membraneuses blanchâtres ; glu- 

D FA es. luisantes, l’inférieure ovale aigué, ciliolée sur les 
ords. %. : 


— Juillet, août, Lieux secs et sablonneux, C, seulement dans la Sologne et 
dans la vallée de la Loire. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Caucase ; Oural; Asie- 
Mineure; Inde ; Chine; Japon; Amérique boréale et australe; Taïti; Australie. 


Le rudiment de la deuxième fleur se voit distinctement ; il ter- 
mine, Sous forme de renflement,unstipe (prolongement du rachis) 
qui fait saillie latéralement en dehors des glumelles et égale au 
moins la moitié de leur longueur. 


Là ",f 


“ 


Fa Te CCS grille à 


= 100 — 


G. 430. TRIODIA (Triodie). 


Epillets formés de 2 à 6 fleurs synoïques, mais dont la supé- 
rieure reste souvent stérile; glumelle inférieure bifide au sommet, 
avec la nervure dorsale prolongée en mucron terminal court, et 
non pas pourvue sur le dos d’une longue arête dorsale comme 
dans les Avena et genres voisins; cariopse glabre, ovale, sans 
sillon sur les faces, terminé par 2 petites pointes constituées 
par la base persistante des styles. 


1181. Tr. decumbens P. Beauv. Agrost. p. 76, tab. 15, fig. 9. 
Danthonia decumbens DC. F1. fr. III, p. 33; Lefr. cat. 28; Em. 
Mart. p. 325. (Tr. décombante). — Plante cespiteuse, à souche 
fibreuse ; chaumes de 1 à 3 décim., d’abord décombants, puis re- 
dressés au moment de l’anthèse ; feuilles étroites, à la fin enrou- 
lées, glabres ou parsemées de poils ordinairement plus nombreux 
sur les gaînes ; ligule formée d’un anneau de poils; panicule 
appauvrie ou même réduite à une grappe simple; épillets peu 
nombreux, ovales, panachés de vertet de violet, à pédicelle aussi 


-. long ou plus long qu'eux ; glumes presque égales, arrondies sur 


le dos, trinervées, largement scarieuses sur les bords, aiguës, au 
moins aussi longues que les fleurs, celles-ci toutes articulées, 
avec un petit faisceau de poils à la base; glumelle ir*érieure 
coriace, à 5-7 nervures, arrondie sur le dos, terminée par 2 dents 
courtes, membraneuses, peu ou pas dépassées par le mucron inter- 
médiaire raide et court ; glumelle supérieure entière au sommet. %. : 


— Juin, Bruyères, pâturages, pelouses un peu humides, C. surtout dans la 
Sologne, 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique. 


G. 431. PHRAGMITES (Roseau). 


Epillets formés de 3 à 6 fleurs dont l’inférieure est mâle ou 
stérile, nue à la base, les autres fertiles et entourées d’un anneau 
de longs poils blancs ; 2 glumes trinervées, lancéolées-acuminées, 
beaucoup plus courtes que les fleurs, l’inferieure moitié plus 
petite; glumelle inférieure membraneuse, très longuement 
acuminée ; 3 étamines; stigmate en goupillon; cariopse oblong, 
glabre, dépourvu de sillon sur les faces. 


1182. Phr. communis Trin. Fund. Agrost. p. 124; Em. 
Mart. cat. 316. Arundo Phragmites L.; Lefr. cat. 27. (P. commun). 
Vulg. Roseau., — Plante d’un vert pâle, glauque; rhizome lon- 
guement rampant ; chaumes de 1 à 3 mètr., presque compléte- 
ment couverts par les gaînes des feuilles, celles-ci glabres, rudes, 
lärgement linéaires-lancéolées (2 à 5 cent.), longuement acumi- 
nées; panicule très florifère, ovale, à rameaux fins, scabres ; 
ligule formée par un anneau de poils courts; pédicelles capil- 
laires, plus courts que les épillets, ceux-ci lancéolés, bruns ou 
panaches de vert et de violet, longs de 1 cent.; fleurs plus 
courtes que les poils blancssoyeux qui les entourent à la base. %. 


— Août, septembre. Bords des étangs et des rivières. CC. l 
Distrib. géor. — Toute l'Europe; Asie-Mineure ; Oural; Altaï; Dahurie; 
Chine ; Japon; Amérique septentrionale; Australie. 


= Die 


G. 432. CYNOSURUS (Crételle). 


Epillets comprimés par le côté, les uns terminant les rameaux 
fertiles et formés de 2 à 4 fleurs, les autres, placés à la base, sté- 
riles et constitues seulement par des glumelles nombreuses, très 
rapprochées, distiques; glumes uninervées ; 2 glumelles, l’infé- 
rieure bidentée au sommet et terminée par une arête courte; 
3 étamines ; stigmates plumeux ; cariopse oblong, glabre, peu dis- 
tinctement canaliculé à la face interne. 


1183. C. cristatus L. Sp. 105; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 
325. (Cr. à crête). — Souche fibreuse ; chaumes de 2 à 5 décim., 
fasciculés, dressés, lisses, longuement nus au sommet; feuilles 
étroites, planes, glabres, ainsi que la gaîne; ligule courte et 
tronquée; panicule contractée en grappe spiciforme étroite, 
oblongue ou plus rarement raccourcie et ovale, à rameaux un 
peu pubescents, alternes et tous tournés du même côté; épillets 
verdâtres, luisants, obovales, subsessiles, fasciculés, les inférieurs 
stériles, pectinés par le rapprochement des glumes, scabres ou 
pubescents, les supérieurs fertiles, à glumes un peu plus grandes, 
mais semblables d’ailleurs à celles des épillets stériles; glumelles 
inférieures finement scabres dans le haut. ©. 


— Mai, juin. Prairies. CC. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Caucase. 


G. 433. KŒLERIA (Kælerie). 


Epillets comprimés par le côté, formés de 2-5 fleurs; ? glumes 

‘ un peu inégales, mucronulées, égalant presque les fleurs ; 2 glu- 

melles, l’inférieure entière au sommet, mucronulée, la supérieure 

bidentée; 3 étamines; stigmates plumeux; cariopse oblong, 
glabre, comprimé par le dos, non canaliculé sur les faces. 


11814. K. cristata Pers. Synops. I. p. 97; Lefr. cat. 28; Em. 
Mart. cat. 321. (K. à créte). — Plante glauque, raide, assez dure; 
souche tres divisée au sommet et couverte des débris des an- 
ciennes feuilles ; chaumes de 3 à 6 décim., dressés, lisses, lon- 
guement nus; feuilles presque toutes disposées en faisceaux à la 
base des chaumes, courtes, raides, planes (enroulées sur le sec), 
ordinairement poilues ainsi que la gaîne ; ligule très courte; pa- 
nicule contractée, spiciforme, très étroite, plus ou moins lobulée, 
quelquefois un peu interrompue à la base, à axe pubescent ; 
épillets souvent pubérulents, blanchâtres, ovales, assez petits 
(4 mill.), un peu étalés seulement pendant l’anthèse; glumes 
blanchâtres, membraneuses sur les bords, ciliées et vertes sur la 
carène, terminées par un court mucron. %. 


— Juin. Bruyères, pelouses sèches, coteaux, surtout dans les terrains cal- 
Ccaires. C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Caucase; Sibérie; Baïcal 
: et Dahurie ; Japon. 


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G. 434. MOLINIA (Molinie). res à 


Epillets comprimés par le côté, formés de 2 à 4 fleurs ; 2 glumes 
inégales, moitié plus courtes que les fleurs; 2? glumelles, l’infé- 
rieure arrondie sur le dos, la supérieure obtuse à 2 Carènes très 
saillantes; 3 étamines ; stigmate en goupillon; cariopse cylindri- 
que-oblong, avec un sillon sur la face interne. | 


1195. M. cærulea Mœnch. Méth. 183; Lefr. cat. 28: Em, 
Mart. cat. 325. (M. bleuätre). — Plante d’un vert pâle, un peu glau- 
que; souche cespiteuse ; chaumes de 4 à 8 décim., dressés, raides, 
présentant un seul nœud vers la base, lisses; feuilles fermes, 
larges de 4 à 8 mill., longuement acuminées, scabres et parsemées 
de longs poils, surtout à la base du limbe et à sa face supérieure ; 

_ligule constituée par une rangée de poils; panicule raide, étroite, 
lâche, formée de rameaux solitaires ou géminés, à peine un peu 
étalés pendant l’anthèse, dressés contre l’axe ; épillets assez lon- 
guement pédicellés, bruns ou panachés de vert et de violet, longs 
de 5 à 6 mill., lancéolés; glumes aiguës, un peu membraneuses 
sur les bords, inégales, à 3-5 nervures, mutiques ou très briève- 

k ment mucronées. %. 


— Août, septembre. Bois et bruyères humides. CC. dans la Sologne; la 
Beauce, dans les bois humides à sol siliceux ; vallée du Loir; le Perche, 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne et sept., jusqu’en Laponie; Cau- 
case ; Oural ; Altaï; Baïcal. 


G. 435. CATABROSA (Catabrose). 


Epillets comprimés par le côté, formés de ? fleurs fertiles ; slumies 
2 fois plus courtes que les fleurs, obovales; glumelle inférieure 
membraneuse tronquée ou arrondie au sommet, à 3-5 nervures ; 
glumelle supérieure un peu émarginée; stigmate plumeux; 
ÉNFIDRRE obové, comprimé par le côte, glabre, sans sillon sur les 
aces. 


1186. C. aquatica Pal. Beauv. Agrost. p. 97, tab. 19, fig. 8; 
Em. Mart. cat. 821, P. airoides Kœl. Gram. 194: Lefr. cat. 
28. (C. aquatique). — Plante molle tout-à-fait glabre; rhizome 
rampant stolonifère; chaumes de 2 à 4 décim., radicants, ascen- 
dants ; feuilles d’un vert pâle ou rougeûtres, lisses un peu obtuses, 
à gaines striées ; ligule ovale, aiguë ou obtuse; panicule étalée, 
surtout durant l’anthèse, à rameaux filiformes, un peu scabres, 
semi-verticillés';épillets inégalement pédicellés, très petits (2muill. 
à peine), violacés ; giumes largement obovales, tronquées et éro- 
dées au sommet, la supérieure presque 1 fois Lay petite ; glumelle 


inférieure hyaline au sommet, obtuse et érodée, à nervures très 
saillantes. Z%. 


— Juin, Bords des eaux, lieux fangeux dans les terrains siliceux. AR, 
Gièvres, fondrière bordant la route de Chabris et contiguë au pâtureau de 
la Grange de Rère (Em, Mart.); Maray, ruisseau tourbeux à Daluet (id.); Soings, 
bords du lac; Cour-Cheverny, pâtureau de Woilél; val de la Loire à Avaray, 
Courbouzon (Roger), Suèvres !; Cour-sur-Loire |; val du Loir (E. Nouel). 

Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et sept., jusqu'en Suède ; Cau- 
case; Sibérie ; Amérique septentrionale, - 


G. 436. ERAGROSTIS (Eragrostide). 


Epillets comprimés par le côté, formés de 8 à 20 fleurs disti- 
ques ; glumes très courtes, inégales, mutiques, 1-3 nervées, caré- 
nées; glumelle inférieure ventrue, à 3 nervures, obtuse ou émar- 
ginée; la supérieure entière, bicarénée ; rte plumeux ; 
cariopse ovoïde, glabre, un peu concave sur la face interne, mais 
non sillonné. 

? d 


1187. Er. major Host. Gram. IV (1809); Er, megastachya 
Link ; Em. Mart. cat. 323. Poa megastachya Kœl.; Lefr. cat. 28. 
(Er. à grands épis), — Racine fibreuse, chaumes de ‘2 à 6 décim., 
Eten à la base, redressés au sommet, quelquefois rameux ; 
euilles planes, glabres, mais présentant sur les bords une série 
de grosses glandes; gaîne glabre ; ligule formée par un anneau 
de poils ; panicule ordinairement compacte, à rameaux courts, 
étalés pendant et après l’anthèse ; épillets fasciculés souvent d’un 
gris de plomb ou violacés, très brièévement pédicellés linéaires- 
lancéolés, longs de 4 à 15 mill., sur 3 mill. de large environ, formés 
de 8 à 25 fleurs ; glumes couvertes de petites aspérités, la supé- 
rieure ovale trinervée; glumelle inférieure un peu émarginée, 
avec un petit mucron, scabre sur la Carène, à nervures latérales, 
très écartées de la dorsale, comme dans la glume. ©. 


— Août, octobre. Lieux cultivés, jardins. AC. dans la Sologne et dans le val 
de la Loire; val du Loir (Nouel). | 


Distrib. géogr. — Les régions tempérées et subtropicales de tout le globe, 


Observ. — La forme à épillets paucifiores et raccourcis de 
l'Er. major, peut être confondue avec l’Er. pœæoides, qui se distin- 
gue assez facilement à ses épillets dont les pédicelles sont capil- 
laires et au moins aussi longs qu’eux, à la glumelle inférieure 
mutique, aux longs poils qui hérissent les gaïînes, etc. 


1188. Er. pilosa Pal. Beauv. Agrost. p. 71. Em. Martin, cat. 
p. 323. Poa pilosa L.; Lefr. cat. p. 23. (Er. poilue). — Racine 
fibreuse ; chaumes de 3 à 6 décim.., étalés, géniculés, redressés au 
sommet à l’anthèse; feuilles planes, étroites, glabres ainsi que 
la gaine; ligule formée par une rangée de longs poils; panicule 
pyramidale à rameaux capillaires, semiverticillés, allongés, por- 
tant des épillets seulement au sommet, étalés pendant et après 
lanthèse, souvent accompagnés à la base de longs poils mous; 
épillets assez longuement pédicellés, bruns ou violacés, très 
étroits, longs de 4 à 8 mull., sur 1 5 mill. de largeur, formés de 8 à 
10 fleurs ; glumes uninervées ; glumelle inférieure aiguë, scabre 
sur la carène. ©. S 


. 


“ — Août, sept. Lieux sablonneux, humides ou inondés l'hiver, CC. dans le 
val de la Loire; AR, sur les grèves du Cher; RR. ou nul aïlleurs : Romorantin 
et Villefranche dans les vignes et les cultures à la Richaudière (Em. Martin) ; 


Souday, à la Pilonnière (Em. Desvaux), 


Distrib, géogr, — Europe moyenne et australe; Caucase; Sibérie; Chine 
septentrionale; Japon, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Epillets ovales ou lancéolés linéaires ; feuilles glanduleuses sur 
les bords. , . . +... Er. megastachya (1187), 


Epillets linéaires, très petits. feuilles. sans rangée de glandes 
sur les bords. . . . . .. « . . .. . . Er, pilosa (1188). 


G. 437. MELICA (Mélique). 


Epillets non comprimés, formés de 2 fleurs dont la supérieure 
est stérile ; 2 glumes inégales à 5-7 nervures ; glumelle inférieure 
entière et scarieuse au sommet, fortement nervée, arrondie sur le 
dos, la supérieure bidentée, à 2 carènes saillantes ; stigmates plu- 
meux ; cariopse glabre, elliptique, avec un sillon longitudinal sur 
la face interne. 


1189. M. uniflora Retz. Observ. I, p. 10; Lefr. cat. 28; Em. 
Mart. cat. 324. (M. uniflore). — Souche rampante stolonifère ; 
chaumes dressés de 3 à 8 décim..; feuilles planes, étroites, un peu 
poilues en dessus ; gaîne glabre, à bords connés; ligule courte, 
tronquée, entourant complétement le chaume, réunissant les 


‘2 bords supérieurs de la gaîne et prolongée en face du limbe; en 


languette lancéolée, subulée ; panicule réduite à une grappe très 


_ lâche, unilatérale, penchée, à rameaux inférieurs portant seule- 


ment 1 à ? épillets assez longuement pédicellés, violaces, ovales, 
oblongs, assez grands (4 à 5 mill.); glumes inégales, ovales- 
oblongues, un peu aiguës; glumelle inférieure ponctuée, rude, 
fortement nervée. %. ; 


— Mai. Bois couverts, surtout dans les terrains un peu montueux, C. 
Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et sept., jusqu’en Suède; 
Caucase. 


G. 438. DACTYLIS (Dactyle). 


_Epillets comprimés par le côté, formés de 3 à 5 fleurs toutes 
fertiles ; 2 glumes inégales, carénées, à une seule nervure dis- 
tincte; glumelle inférieure à 5 nervures, entière ou un peu 
échancree au sommet, la supérieure bifide, à lobes aigus et à 
2 carènes très proéminentes ; stigmates plumeux ; cariopse glabre, 
oblong, sillonné sur la face interne. 


1190. D. glomerata L. Sp. 105; Lefr. cat, 28; Em. Mart, cat. 


325. (D. aggloméré). — Plante cespiteuse; souche fibreuse ; chaumes 
de 4 à 10 décim., dressés ou ascendants, un peu scabres vers le 
haut ; feuilles planes, allongées, glabres, ainsi que les gaînes; 
ligule membraneuse, ovale-lancéolée ; panicule unilatérale, com- 
pacte, tantôt formée de rameaux tous très courts, rapprochés en 
grappe ovale, tantôt avec les rameaux inférieurs très allongés et 
longuement nus à la base ; épillets panachés de brun et de vert, 
agglomérés au sommet des rameaux; glumes plus courtes que les 
fleurs, lancéolées, mucronces, avec la nervure dorsale seule appa- 
rente ; glumelle inférieure à » nervures toutes saillantes, aristée, 
ciliée sur la carène (quelquefois très longuement), glabre ou pu- 
bescente en dehors. %. 


— Juin. Prairies, pelouses. CC. 


Distrib. géogr. — L'Europe jusqu’à la zone arctique; Asie occidentale; 
Sibérie ; Japon ; Amérique septentrionale. 


Observ. — On trouve assez souvent sur les coteaux calcaires tres 
secs une forme diminuée du D. glomerata, haute de 1 à 2 décim., 
d’un vert pâle ou glauque, à feuilles courtes, à panicule très com- 
pacte et brièvement ovale (1 à 2 cent.), à glumelle inférieure tres 
obtuse ; je ne puis la distinguer du D. hispanica Roth., mais elle 
est reliée au type par toute une série d’'intermédiaires. — Cf. G. 
Rouy, Excurs. bot. en Espagne en 1881 et 1882, p. 84. 


G. 439. BRIZA (Brize). 


Epillets comprimés par le côté, formés de 5 à 9 fleurs fertiles ; 
2 glumes peu inégales, membraneuses, largement ovales, très con- 
caves, arrondies sur le dos et au sommet, à 5-9 nervures peu 
distinctes; glumelle inférieure semblable aux glumes, la supeé- 
rieure beaucoup plus petite, orbiculaire, bicarénée et tronquée au 
sommet ; inflorescence en panicule pyramidale. ‘ 


1191. Br. media L. sp. 103. Lefr. cat. 28 ; Em. Mart. cat. 325. 
(Br. moyenne). Vulg. Amaurette, Pain de lièvre. — Plante verte; 
souche fibreuse ; chaumes de 4 à 7 decim., dressés, longuement 
nus au sommet après l’anthèse ; feuilles rudes, glabres ainsi que 
les gaînes, les supérieures à limbe très court; ligule peu sail- 
lante, tronquée ; panicule lâche, pyramidale, à rameaux filiformes, 
lisses, étalés horizontalement apres l’anthèse; épillets assez grands, 
4 à 5 mil!., ovales triangulaires, penchés, tres mobiles sur un 
pédicelle capillaire, complétement verdâtres ou plus souvent 
panachés de brun et de vert; glumes eè glumelles tout-à-fait 
+ try au sommet, assez largement blanches hyalines sur les 
_ bords. %. 


— Mai, juin. Prés, pâturages, CC. 


” Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède; Caucase; Oural; Baïcal. 


11%. Br. minor L. sp. 102; Lefr. cat. 28; Em. Mart. cat. 323. 
(Br. mineure). — Assez voisin du Br. media, mais plante toujours 
d'un vert tres pâle, un peu jaunûtre ; ligule très développée, lan- 
céolée-aigué ; épillets jaunâtres, nettement triangulaires, un peu 
plus petits que ceux de l'espèce précedente (3-4 mil]. de long et de 
large); panicule ovale, à rameaux nombreux dressés, étalés seule- 
ment durant l’anthèse. ©. 


— Juin juillet. Moissons. R. Lanthenay, aux environs du grand Vauvert 
(Œm. Mart.) ; Pruniers, moissons de la Gascetière et moissons dans l’ancien 
pré des Verrières (id.); Villeherviers, au pont Gitton et dans les moissons de 
Balletan; Marcilly-en-Gault, moissons à la descente de Bourg-Nouveau (id }); 
Gy, moissons bordant la route de Rougeou (id.); Ouchamps, moissons au nord 
du bois des Albrions!; Mont, au bas Pezay !; Cour-Cheverny, à la Miltière et à 
la Borde! ; Cheverny (Lefrou) ; Cormenon, moissons des Rodières (Legué). — 
Plante peu fixe dans ses stations. | 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe: Caucase ; Perse; Egypte; 
Cap de Bonne-Espérance ; Maurice : Amérique septentrionale. ” 


QEn rn 


Kt 
CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Ligule presque nulle, tronquée. . . . . . 15. media (1191). 
Ligule lancéolée, aiguë. , . . . . . . . KB. minor (1192). 


. 
- 


G. 440. POA (Paturin). 


; Epillets comprimés par le côté, formés de 3à 8 fleurs fertiles : 


2 glumes un peu inégales souvent trinervées, herbacées avec les 


bords membraneux; glumelle inférieure carénée, entière et 


mutique, presque toujours laineuse sur le dos; glumelle supé- 


rieure à deux carènes et bifide; stigmates plumeux; cariopse | 


oblong, glabre, dépourvu de sillon sur les faces; cicatrice du hile 
grande. 


1193. P. annua L. sp. 9; Lefr. cat. 28 ; Em. Mart. cat. 322. 


(P. annuel.) — Racine fibreuse ; chaumes de8 à 25 cent.,géniculés, 
décombants, lisses ; feuilles molles, glabres, d’un vert pâle ; 
ligule membraneuse, ovale, au moins celle des feuilles supé- 
rieures ; panicule lâche, pyramidale, à rameaux lisses, capillaires, 
les inférieurs géminés, étalés-divariqués pendant l’anthèse, épillets 


longs de 3 à 4 mill., formés de 3-5 fleurs, ovales-lancéolés, verts 


ou panachés de violet, brièvement pédicellés ; glumes moitié plus 
courtes que l’épillet, lisses sur la carène, l’inférieure à nervures 
latérales peu apparentes; glumelle inférieure 5-nervée, membra- 
neuse et obtuse au sommet, souvent laineuse sur le dos. ©. 


— Fleurit toute l’année. CC. partout. 
Distrib, géogr. — Les régions tempérées de tout le globe. 


1191. BP. nemoralis L. sp. 102; Lefr. cat. 28: Em. Mart. cat. 
322. (P. des bois). — Plante cespiteuse; racine fibreuse ; chaumes 
de 5 à 8 décim., raides, grêles ; feuilles étroites (2 mill. environ), 
glabres, à gaîne ne recouvrant pas les nœuds; ligule membra- 
neuse, très courte; panicule raide ou plus souvent assez molle, 
formée de rameaux scabres, capillaires, les inférieurs semi verti- 
cillés ; épillets verdâtres ou panachés de brun, longs de 3 à 4mill., 
lancéolés, formés de 4 à 5 fleurs ; glumes souvent presque aussi 
longues que l’épillet, fortement trinervées, lancéolées-aiguës avec 
un petit mucron, un peu scabres ; glumelle inférieure aiguë, assez 
largement membraneuse sur les bords, ordinairement laineuse 
sur le dos, à 5 nervures peu distinctes. %. | 


— Juin, juillet. Bois, pâtureaux. C. 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Islande et en Laponie ; Caucase ; 
Altaï ; Baïkal; Kamtstchatka ; Amérique septentrionale. 


1195. BP. palustris L. sp. 98. P. serotina Ehrh. Beitr. 6, p. 83 ; 
Em. Mart. cat. 322, (P. des marais). — Ressemble beaucoup au 
P. nemoralis; il ne s’en distingue nettement que par le dévelop- 
pement de la iligule qui est ovale-lancéolée ; la glumelle inférieure 
est assez Coriace, peu ou pas membraneuse sur les bords, très 
souvent jaunâtre au sommet et toujours plus ou moins laineuse 
sur le dos; ses nervures sont peu ou pas distinctes. n 


— Mai, juin. Prairies humides. R. Romorantin; île des Poulies!; Villeherviers, 


près de la rive droite de la Sauldre, en amont du Moulin-Neuf (Em. Martin); 


Cour-Cheverny, bords du Cosson, entre Poussard et Woilé! ; Mont, prés de la 
rive droite du Beuvron en amont du pont, vis-à-vis Clénor (de Pétigny); Vineuil, 
extrémité de la levée des Pingres, près de la route de Blois à Romorantin. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne; Caucase; Oural; Altaï; Son- 
garie; Baïkal; Dahurie; Kamtschatka ; Japon; Amérique septentrionale, 


1196. P. bulbosa L. sp. 102; Lefr. cat. 2% ; Em. Mart,. cat. 
322. (P. bulbeux). — Souche fibreuse; chaumes de 1 à 3 décim., 
épaissis-bulbiformes à la base: feuilles étroites, presque toutes 
disposées en fascicules stériles, celles des chaumes à limbe très 
court, raide, dressé; ligule ovale-lancéolée ; panicule compacte, 
ovale ou oblongue à rameaux très courts et florifères dès la base, 
étalés seulement pendant l’anthèse ; épillets longs de 3 à 4 mill., 
violacés ou panachés de vert, de brun,ou de jaune ; glumes scabres; 
trinervées, ovales-mucronées, assez largement scarieuses sur les 
bords, dépassant peu la moitié de l’épillet ; glumelle inférieure à 
nervures peu ou pas distinctes, largement scarieuse, souvent 
jaunâtre et tres aiguë au sommet, laineuse sur le dos et sur les 
bords. %. 


— Mai, juin. Pelouses, bords des chemins; vieux murs. CC. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Caucase; Oural; Altaï; 
Songarie; Baïcal; Afrique septentrionale. 


Observ. — Dans cette espèce l’axe de l’épillet est souvent fron- 
descent; il n’existe plus alors de fleurs fertiles et la plante 
peut se reproduire à l’aide des gemmules qui naissent entre les 
glumes. 


1197. P. compressa L. sp. 101. Lefr. cat. 28; Em. Mart. cat. 
322. (P. comprimé). — Plante d’un vert foncé ; rhizome rampant à 
stolons écailleux; chaumes de 1 à 4 décim., géniculés ascen- 
dants, distinctement comprimés, ordinairement complétement 
recouverts par les gaînes des feuilles, celles-ci étroites (3 mill), 
raides et assez courtes ; panicule linéaire oblongue, compacte, à 
rameaux tres courts, strictement dressés avant et après [a florai- 
son ; épillets violacés ou d’un vert foncé, longs de 4 à 5 mill., formés 
de 4 à 7 fleurs ; glumes finement scabres, ovales-aiguës égalant 
le quart ou la moitié de l’épillet selon que les fleurs sont plus ou 
moins nombreuses; glumelle inférieure obtuse, à nervures laté- 
rales peu apparentes, poilue-soyeuse à la base sur la nervure 
dorsale. %. 


— Juin, septembre. Lieux secs, vieux murs. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Suède et en Norwège : Caucase; 
Sibérie ; Kamtschatka ; Amérique septentrionale. 


1198. P. pratensis L. sp. 99. Lefr. cat. 28; Em. Mart. cat. 323. 
(P. des prés). — Rhizome rampant, grêle ; chaumes de 5 à 8 décim.. 
lisses, même sous la panicule ; feuilles étroites, linéaires, d’abord 
toutes planes, les radicales souvent promptement enroulées ; 
gaine lisse; ligule très courte, tronquée; panicule assez grande, 
ovale-pyramidale, à rameaux rudes, semi-verticillés au nombre de 
3 à 5; épillets longs de 3 à 4 mill., assez brièvement pédicellés, 
formés de 3 à 4 fleurs, ovales, verdâätres ou panachés de violet ; 
glumes presque égales, environ moitié plus courtes que lépillet, 
lancéolées, membraneuses sur les bords, inférieure uninervée, la 
supérieure trinervée ; glumelle inférieure à 5 nervures très sail- 
lantes, un peu laineuses sur le dos. 


fines, constitue le P. angustifolia Sm., et peut facilement être con- 


Mai, juin. Prairies, pâturages. C. 113 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la région polaire; le Spitzb 
et la Nouvelle-Zemble ; Caucase; Sibérie; Dahurie; Kamischatka. 


AIS 


Une forme à feuilles très étroites, les radicales enroulées, assez vil 


fondue avec le P. nemoralis; on l’en distingue à ses épillets plus 
gros, dont les glumes sont plus larges, et surtout aux nervures … 
saillantes de la glume inférieure. Dans le Poa nemoralis et ses di= 
verses formes, les glumes sont toujours étroitement lancéolées 


et presque aussi longues que l’épillet. | ‘2 


. 1199, P. trivialis L. sp. 9; Lefr. cat. ?8; Em, Mart. cat. 
324. (P. commun). — Diffère du P. pratensis par sa souche fibreuse, | 
par sa ligule très développée, ovale-oblongue; les gaînes sont 
scabres, surtout les supérieures, les chaumes souvent rudes sous 
la panicule ; les épillets sont aussi plus scabres que dans l’espèce 
précédente. %. | 


— Mai, juillet. Prés secs, champs. bords des chemins. CC. | ; 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Caucase ; Sibérie ; Daourie ; #3 
Japon ; Amérique septentrionale. è À 
: , FA 
Observ. — Le P. sudetica Haenke, très répandu dans les monta- 
gnes de l’Auvergne, dans les Vosges et jusque dans les basses … 
plaines et sur les coteaux de la Lorraine, est complétement natu- 
ralisé dans le parc de Cheverny, le long de l’allée qui va du 
château au Pont-Rouge ; c’est une plante cespiteuse, à chaumes 
atteignant près de 1 m., très comprimés à la base; les feuilles 
radicales larges de 5 à 8 mill., sont brusquement atténuées au 
sommet ; les caulinaires ont leur gaîne comprimée, le limbe court 
et large, obtus, concave et comme en cuiller au sommet; la ligule 
est courte et tronquée ; la panicule, interrompue à la base, est pyra- 
midale, formée de rameaux semi-verticillés et très inégaux; les 
glumes et la glumelle inférieure ont leurs nervures très sail- 
lantes et rudes. Je ne sais comment cette plante a été introduite 
à Cheverny, où je l’ai observée pour la première fois vers 1860, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Ligule oblongue ou ovale. 4,4 7.014 611000 TRE 2. : 


Ligule “très courte, ‘tronquée, . 5. se 0e ° 11 5, th 


Plante annuelle, de 1 à 2 décim., rameaux inférieurs de la pani- Le 
cule très étalés pendant l’anthèse, puis déjetés., . ...,... 
o PB. annua (1193). : 4 


Plantes vivaces ; chaumes de 4 à 8 décim., ou moins élevés, 
mais alors renflés bulbiformes à la base. , , ,. 8," 2 


Chaumes de 1 à 3 décim., épaissis, bulbiformes à la base ; pani- 
cule dense, à rameaux très courts. BP, bulbosa (1196). 
Chaumes de 5 à 8 décim., non épaissis à la base ; rameaux de la Re 
panicule filiformes et allongés. « + ., . ... 000 40 
Gaînes des feuilles tout-à-fait lisses; glumelle inférieure obscuré- 
mént 3-5 nervée, , « , «+ + +  P, palustris (1195). 


i- 


4 

_, 

PL 

Gaïnes des feuilles supérieures scabres; glumelle inférieure à (4 
5 nervures saillantes. , , . , ..,. MP, trivialis (1199). LE? 


Feuilles supérieures étroitement linéaires (2 à 3 mill.), planes ou 
enroulées, ,.,, 


S OAI Sin) 0 ;01 picio) ten lee eis lois 6. 
Feuilles supérieures larges (6 à 10 mill.), obtuses. concaves au 
Sommet. , ,..*.+.:... P.sudetica (en note). 


ES, CJM STE Aie Gone « 


L 2 LA ] LA ] LA LAN ] FE 

Panicule presque spiciforme, à rameaux très courts contractés ; 
chaumes comprimés; au moins à la base, 
PF, compressa (1197). 


Les 2 glumes trinervées; ‘slumelle inférieure à 5 nervures peu 
apparentes: souche fibreuse, , .« P. nemoralis (1194). 


Glume inférieure uninervée ; glumelle inférieure à 3 nervures 


| Rameaux de la panicule allongés, filiformes:; chaumes tout-à- 
| très saillantes ; souche rampante. IP. pratensis (1198). 


G. 4. GLYCERIA (Glycérie). 


Epillets formés de 7 à 12 fleurs; glumes obtuses, beaucoup 
plus courtes que l’épillet; glumelle inférieure arrondie sur le 
dos, à 7-9 nervures très saillantes; glumelle supérieure bidentée 
au sommet, à 2 carènes ciliées; cariopse oblong, légèrement 
canaliculé sur une face, convexe sur l’autre. — Plantes en partie 
submergées. 


1200. GL fluitans Rob. Brown Prodr.fl. nov. Holl. I, p. 179 ; Em. 


Mart. cat. 322. Poa fluitans L.; Lefr. cat. 28. (GI. flottante). — Souche 
rampante; chaumes de “ à 15 décim., ascendants, lisses même 
au sommet; ligule membraneuse, assez courte, souvent lacérée; 
gaînes comprimees ; feuilles assez larges (7 à 10 mill.), un peu: 
obtuses ; inflorescence en grappe unilatérale très allongée, lâche, 
simple ou un peu composée à la base, formée de rameaux fins, 
les inférieurs géminés, étalés pendant l’anthèse puis prompte- 
ment appliqués contre l’axe ; eépillets formés de 9-12 fleurs 
écartées, linéaires-cylindriques,allongés (2 à 3 cent.), les supérieurs 
subsessiles ; glumes très courtes, scarieuses, ovales-obtuses, à 
une seule nervure saillante qui n’atteint pas le sommet; glu- 
melle inférieure un peu coriace, d’un vert pâle, finement pubéru- 
lente et scabre sur le dos, à 7 nervures, membraneuse sur les 
bords et au sommet, un peu aiguë. %. 


— Mai, juin. Mares, fossés, bords des eaux tranquilles. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en’ Islande; Caucase ; Oural ; Amé- 
rique septentrionale et australe ; Nouvelle-Hollande, 


1201. GI. plicata Fries Mant. IE, p. 6, n.7; Em. Mart. cat. 322. 
(GI. pliée). — Voisin du G. fluitans, auquel il ressemble beaucoup ; 
1l en diffère surtout par la forme de la panicule qui est pyrami- 
dale avec les rameaux inférieurs verticillés par 4-6, dressés pen- 
dant l’anthèse, puis étalés ; les épillets formés du même nombre 
de fleurs, Sont au moins d’un tiers plus courts parce que les 
fleurs sont plus rapprochées ; la glumelle inférieure est plus lar- 
gement membraneuse-sur les bords, arrondie et souvent lacérée 
au sommet; les gaînes inférieures se résolvent à la fin en longs 
filaments, ce qui n’a pas lieu dans le GI. fluitans. Lt 


nes Le 


à EE * #4 

— Juin, juillet. Mares, eaux tranquilles. R. Maray, fossés tourbeux à Daluet 
et au bas de la Pélaudière (Em, Martin) ; mares de la forêt de Boulogne entrela : 
route de Mont à Bracieux et la rue de Méneuil !, LAURE 


‘e 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusqu’en Suède; Caucase; Turkestan, 


1202. GI. aquatica Vahlb. F1. Goth. p.18; Em. Mart. Cat. | 
p. 322. GI. spectabilis Mert. et Koch, Deuts£h. fl. I, p.586. Poa aquatica 
L.; Lefr. cat. 28. (GI. aquatique). — Souche rampante; chaumes 
dei à 2 m., robustes, dressés, lisses ; ligule membraneuse large 
et courte, HrORADESS gaînes un peu rudes; feuilles d’un vert pâle, : 
très allongées (30 à 40 cent.), larges de 1 à 2 cent., carénées, sca- N 
bres, terminées en pointe fine; panicule très-grande, ovale- 
_pyramidale, formée de nombreux rameaux scabres, les inférieurs | 
verticillés par 4 à 5 ; épillets souvent violacés, lancéolés, longs de 4 
5 à 7 mill., comprimés, formés de 6-8 fleurs ; glumes scarieuses, 
ovales, assez inégales, uninervées, la supérieure égalant presque 
la moitié de l’épillet; glumelle inférieure ovale, obtuse, à 7 ner 
vures, finement scabre sur le dos, avec les bords hyalins jau- 
nâtres. %. 


] 

| 04 

— Juin, juillet. Bords des eaux. AC. dans la Sologne, la vallée de la Loire, #1 
| 

: 


os 


le val du Cher. 


Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et sept., jusqu’en Suède et en ; 
Norwège ; Caucase; Sibérie; Kamtschatka ; Australie, At 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Epillets linéaires cylindriques, formés de 9 à 11 fleurs ; glumes 
8 à 5 fois plus courtes que l’épillet., . . se... 2: 


.: Epillets lancéolés, sensiblement comprimés ; glume supérieure 
égalant environ la moitié de la longueur de lPépillet. .....,. 
G1. aquatica (1202). 


Panicule unilatérale presque simple ; épillets longs de 2 à 3 cent. 
GL. fluitans (1200). 


Panicule pyramidale; épillets longs de 15 mill, environ, . ..,.. 
GI. plicata (1291), \ 


G. 442. FESTUCA (Fétuque). 


{ 


Epillets comprimés, formés de 5 à 10 fleurs; glumes aiguës ou 
acuminées ; glumelle inférieure arrondie sur le dos, souvent obs- 
curément nervée, terminée par une arête plus ou moins longue; 
glumelle supérieure bidentée ou bifide ; 1 à 3 étamines ; cariopse … 
glabre, creusé en gouttière, dépourvu d’appendice au sommet. : 

L 
à 


ae on ES. 2 LS 


1203, F, pseudo Myuros so Willem. Ann. des Sc. nat. 
ser. 1,tom. VII, p. 240; Lefr. cat. 28. Vulpia pseudo Myuros Sy. | 
Will; Em. Mart. cat. 325. (F. fausse queue de rat). — Racine ” 
fibreuse ; chaumes nombreux, fasciculés, hauts de 3 à 6 décim., | 
lisses, complétement recouverts par les gaînes des feuilles dont 
les supérieures embrassent la base de la panicule ; ligule mem- : 
braneuse, très courte et tronquée ; feuilles scabres, promptement 
enroulées-sétacées, à gaîne lisse; panicule allongée, presque 
linéaire, penchée au sommet; à rameaux courts, inégaux, dressés, » 


. 2 


La 


VE 


— T1 — 


appliqués contre l’axe, solitaires ou les inférieurs géminés; épillets 

. brièvement pédicellés, oblongs ; formés de 4 à 6 fleurs; axe de 
l'inflorescence glabre; glumes uninervées, linéaires-sétacées, 
acuminées, l’inférieure 3 fois plus courte que la supérieure, celle- 
ci égalant environ la moitié de la fleur qui lui est immédiate- 
ment superposée (sans l’arête) ; glumelle inférieure ponctuée, 
rude sur le dos, surtout vers le sommet, terminée par une arête 
fine, plus longue qu’elle ; 1 étamine. ©. 


— Juillet, août. Bords des chemins, Champs sablonneux, CC. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et Australe; Caucase, 


1204. F4. sciuroiïides Roth cat. bot. Il, p. 602; Lefr. cat. 28. 
V. sciuroides Gmel.; Em. Mart. cat. 325. (F. queue d’écureuil). — 
Diffère du F. pseudo Myuros par ses chaumes longuement nus au 
sommet; par sa panicule raide, courte, formant presque une 
grappe simple ; par ses glumes moins inégales, l’inférieure seu- 
lement 1 fois plus courte que la supérieure, celle-ci distinctement 
trinervée, dépassant la moitié de la fleur qui lui est immédiate- 
ment superposée., ©. 


— Juin. Bords des chemins sablonneux; clairières des bois de pins. C. 
Distrib. géogr.— Europe moyenne et australe, 


1205. F. ciliata Pers. syn. I, p. 94. F, Myuros L. sp. 109 (pro 
parte); Lefr. cat. 29. Vulpia Myuros Rchb.; Em. Mart. cat. 325. 
(F. queue de rat). — Port des deux espèces précédentes, dont il 
diffère surtout par la glumelle inférieure qui, dans chaque fleur, 
est très scabre et ciliée de longs poils ; la glume inférieure est très 
petite (1 mill.), lancéolée, deltoïde, 2 fois plus courte que la glume 
supérieure, celle-ci égalant à peine le tiers (non compris l’arête) 
de la fleur qui lui est immédiatement superposée; la forme de la 
panicule est intermédiaire entre celle du À. pseudo-Myuros et celle 
du F'. sciuroides ; elle est dressée et raide, comme dans ce dernier, 
mais un peu plus longue et composée à la base. ©. 


— Mai, juin. Lieux secs des terrains calcaires ou siliceux. AR. Billy, au 
Tertre-Blanc!; Soings, coteaux au nord du lac !; Chémery, au grand Beaumont 
(Martin) ; parc de Cheverny, dans les allées à Battereau et le long des murs 
près du cimetière! ; Cellettes, plaine de Conon!; Vineuil, aux Ponts-Char- 
trains ! ; Lanay, rochers du Breuil! et au Gué-du-Loir!, 


Distrib. géogr, — Europe australe, orientale et occidentale; Caucase, 


1206. F. bromoiïdes L,. sp. 110. F, uniglumis Soland ; Lefr. 
cat. 28. Vulpia bromoides Rchb.; Em. Mart. Cat. 325. (F. Brôme). 
Souche fibreuse; chaumes de 1 à 3 décim., fasciculés, géniculés- 
ascendants,un peu scabres au sommet; feuilles courtes, promp- 
tement enroulées, brièvement pubescentes en dessus; ligule 
courte, tronquée ; gaîne de la feuille supérieure souvent prolongée 
jusque sous la panicule ; épillets glabrescents, ou finement pubes- 
cents, un peu scabres, grands, formant une grappe spiciforme, 
linéaire-oblongue, assez dense et unilatérale, tous pédicellés ; 
‘glumes très inégales, l’inférieure très courte (1 à 4 mill.), del- 
toïde ou lancéolée-subulée, la supérieure très grande (12 à 15 mill.), 
acuminée ou aristée, presque aussi longue que l’épillet (sans 
l’arête) ; glumelle inférieure terminée par une arête au moins 1 fois 
aussi longue qu’elie ; glumelle supérieure profondément bifide; 
3 étamines; la fleur supérieure est souvent stérile. ©. 


— Mai, juin. Champs incultes et très secs des terrains siliceux. R. Pruniers, 


+ ft eh: 
PVR ARR. Cr 


ER oe 
ES 


terre au Nord du pâtureau de Longueville (Em. Mart.) ; Salbris, dans le 


près de la gare (id.); Gièvres, bords du chemin de la Loge (id.); Gy, terres à 

avoisinant les marais de la Croisne (id.); Soings, coteau dominant le lac!; 
vallée de la Loire, à Briou, près de Saint-Laurent-des-Eaux (Roger) ; Blois, 
sables des Ponts-Chartraïns !, ‘A UE 
- Distrib. géogr.— Europe occidentale (depuis l’Irlande jusqu’en Portugal) et Le 
australe, jusqu’en Grèce. RE AT 


Observ.— La forme et la longueur de la glume inférieure sont 
certainement très variables ; cette glume peut atteindre jusqu'à 
3 ou 4 mill., et dans ce cas elle est lancéolée-subulée; mais plus Ds 
souvent elle ne dépasse guère 1 mill.; elle est alors deltoïde, 
aiguë ou ovale obtuse. | 


1207. F. tenuiflora Schrad. Germ. IL. 345, Zriticum Nardus 
DC.; Lefr. cat. 29; Nardurus tenellus Rchb.; Em. Mart. Cat. 329%. 
(F. à fleurs menues). — Racine fibreuse, chaumes de 1 à 3 décim,, 
dressés, complétement lisses et longuement nus au sommet; 
feuilles courtes, enroulées-sétacées, pubescentes en dessus ; ligule Pi 
courte, tronquée ; épillets longs de5 à 6 mill.,formés de 4à5 fleurs, 
verts ou violacés, subsessiles, dressés, alternes et formant un 
épi unilatéral linéaire, assez lâche, surtout à la base ; glumes 7. 
lancéolées-aiguës, vertes sur le dos, inégales, l’inférieure uniner- Ë 
À 


- vée, la supérieure trinervée, égalant environ la moitié de lépillet . 


(sans l’arête) ; glumelle inférieure très aiguë, un peu scabre sur. : 
le dos, presque toujours terminée par une arèête aussi longue 
-qu’elle. ©. Fo 4 


— Mai, juin. Lieux secs. AC. seulement dans les terrains calcaires ; coteaux à 
du Cher ; toute la région calcaire autour de Blois; Cheverny ; Cour-Cheverny ; 
Cormeray ; Chitenay ; Cellettes ; coteau St-Victor ; la Beauce ; val du Loir. 


Distrib. géogr. — Europe occidentale et australe jusqu’en Grèce. 


ie 

Observ. — La glumelle inférieure est tantôt glabre, tantôt 
couverte de petits poils apprimés ; je n’ai point vu de notre région, 
la forme à glumelle non aristée qui constitue le Brachypodium 
unilaterale des auteurs. Tu 
1208. F. Poa Kunth. Gram. I. p. 129. F. Lachenalii Koch 
synops. p. 935. Triticum tenuiculum Loïsel.; Lefr. cat. 29. Nardurus 
Lachenalii Godr. F1. de Lorr.; Em. Mart. cat. 330. (F. Poa). — Port 
du F, tenuiflora, mais bien distinct par ses épillets toujours tout- 
à-fait glabres, à glumes presque égales, obtuses, l’une et l’autre 
distinctement trinervées; glumelles obtuses, comme les glumes, 
et presque toujours dépourvues d’arête ; les épillets sont ordi- 
nairement formés de 5 à 8 fleurs, rarement de 10 à 12. ©. | 


dissement de Romorantin (Em. Martin); Pruniers ; St-Julien; Villefranche 
sur-Cher !; Salbris; Pierrefitte!; Selles-St-Denis; Gy; Soings ; Cheverny ; sablière 
de Villavrain. RR. dans la vallée du Loir (Nouel). ue 2 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne et australe, 
&' 
La*forme à glumelle inférieure aristée (Festuca tenuicula Link), 
n’a pas encore ete observée dans le département; elle est assez nu 


répandue dans l'Ouest. 121) 


© 1209. F. ovina L. Fl-Suec. ed. 2, p. 30: Lefr. cat. 28: Em." 
Mart. cat. 326, (Æ°. ovine). — Racine fibreuse; chaumes de , 


LR 


décim., dressés, fasciculés, formant des touffes épaisses, lisses ou 
un peu scabres, longuement nus au sommet; feuilles presque 
toutes fasciculées à la base des chaumes, enroulées-sétacées, un 
peu raides et arquées en dehors, les caulinaires semblables et 
courtes ; ligule presque nulle; panicule dressée, plus ou moins 
distinctement unilatérale, oblongue, à rameaux inférieurs Courts, 
un peu étalés pendant lanthèse; épillets souvent violacés, glabres 
ou pubérulents, formés de 4 à 6 fleurs ; glumes inégales, lancéo- 
lées-aiguës, uninervées ; glumelle inférieure à nervures indis- 
tinctes, lancéolée-linéaire, terminée par une arête plus courte 
qu’elle ; glumelle supérieure bidentée. %. 


: — F1. juin. Pelouses, pâturages secs. C. dans toute la Sologne. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans l’Islande et le Spitzberg ; 
Sibérie. 


* 1210. F. tenuifolia Sibth. Oxon. p. #4; Em. Mart, cat. p. 
326. (F. à feuilles menues), — Diffère du F. ovina, dont il n’est pro- 
bablement qu'une variété, par la glumelle inférieure qui est tou 
jours mutique ; tous les autres caractères invoques pour distin- 
guer les deux plantes, manquent de fixité; on peut dire seule- 
ment d’une facon générale que les feuilles du F. tenuifolia sont 
souvent plus fines que celles de l'espèce précédente, plus molles, 
plus allongées, la panicule est plus étroite parce que les rameaux 
inférieurs sont plus raccourcis. 


— F1., juin. Pelouses, lieux incultes. C. dans les terrains siliceux, 


Distrib. géogr. — La même que pour l’espèce précédente. 


1211. F duriuscula IL. sp. 108; Lefr. cat. 98; Em. Mart. 
cat. 326. (F. endurcie). — Espèce tres voisine du F.ovina; ses épillets 
sont ordinairement un peu plus grands; ses feuilles pliées, mais 
non enroulées, scabres, glabres ou pubescentes, sont plus grosses, 
plus courtes, rigides, souvent arquées; la glumelle inférieure 
est mucronée ou brièvement aristée ; dans les lieux secs et expo- 
sés au soleil, la plante est glauque ; c’est alors le F. glauca Schrad.; 
la forme à épillets très pubescents a été distinguée par Host 
sous le nom de F. lursuta ; ces diverses formes passent de l’une à 
Vautre; le caractère des chaumes, qui ne seraient pas anguleux, 
invoqué par Godron pour séparer le F, duriuscula du F. ovina, 
n’est pas exact, les chaumes étant également striés dans ces deux 
espèces, qui doivent peut-être leurs différences les plus appré- 
ciables à la diversité de leur station. %. 


— Juin, juillet. — Pelouses sèches ; coteaux. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, et australe dans la région monta- 
gneuse. 


1212. F. rubra L. sp. 109; Lefr. cat. 28; Em. Mart. cat. p. 
326 (F. rouge). — Souche un peu rampante, émettant des stolons 
très courts ; chaumes de 5 à 10 décim.., dressés, lisses jusque sous 


la panicule; feuilles radicales fasciculées, enroulées, étroites, 


les caulinaires plus larges, planes ou presque planes ; ligule 
membraneuse, Courte et tronquée; panicule tantôt étroite à 
rameaux raccourcis, tantôt large et pyramidale, à rameaux infe- 
rieurs (géminés) très allonges et longuement nus à la base ; 
épillets verdâtres ou violacés, grands (10 à 15 mill.), formés de 7 à 
15 fleurs peu serrées; glumes lancéolées très aiguës, inégales, 
l'inférieure presque moitié plus courte, uninervée, la supérieure 


« 


 trinervée ; glumelle inférieure un peu scabre, lancéolée-aiguë, à 


: 
o 


nervures indistinctes, et terminée par une arête plus courte 
qu’elle; glumelle inférieure finement ciliolée, bidentée au som- 
met. %. 


— Juin, juillet. Prés, pâturages. C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et arctique, jusqu’au Spitzherg ; R. et 


n {4 4 a 73 } 
propre à la zone montagneuse dans la région australe ; Altaï ; Baïcal ; Dahurie; 


Amérique arctique. 


1213. F. heterophylla Lamk. F1. fr. II1, p. 600; Lefr. cat, 
88. (F. hétérophylle). — Souche fibreuse; chaumes de 5 à 10 décim., 
assez grêles, raides et lisses; feuilles radicales fasciculées, enrou- 
lées-sétacées, très fines et très allongées, les caulinaires plus larges 
et planes ; ligule courte, arrondie ; panicule pyramidale, allongée, 
très lâche, à rameaux fins, anguleux, étalés pendant l’anthèse, 
puis redressés, les inférieurs géminés ; épillets blanchâtres, lui- 
sants, oblongs, formés de 4 à 6 fleurs écartées ; glumes très iné- 
gales, lancéolées-subulées , l’inférieure moitié plus courte, uni- 
nervée, la supérieure trinervée; glumelle inférieure étroitement 
lancéolée, atténuée en arête presque aussi longue qu’elle; glu- 
melle supérieure à 2 dents profondes. %. 


— Juin, juillet, Bois secs et un peu couverts. AC. aux environs de Blois ; bois 
des coteaux de la Loire ; Cheverny ; Cour-Cheverny ; forêt de Russy et forêt de 
Boulogne ; forêt de Blois ; val du Loir. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Caucase ; Sibérie, 


1214. F. elatior L. FI. suec. ed. 2, p. 32. Festuca pratensis 
Huds. Angl. ed. 1, p. 37; Em. Mart. cat. p. 326. (F. des prés). — 
Souche fibreuse ; chaumes de 6 à 8 décim., ascendants ou dressés, 
lisses jusque sous la panicule ; feuilles assez étroites (3 à 4 mill.), 
planes, allongées ; lizule membraneuse, courte; panicule étroite, 
très lâche, à rameaux inférieurs tantôt raccourcis, tantôt allon- 
gés, étalés seulement pendant l’anthèse, puis redressés ; épillets 
souvent violacés, formés de 9 à 12 fieurs et longs de 10 à 15 mill.; 
glumes lancéolées, un peu inégales, scarieuses aux bords et au 
sommet, trinervées, la supérieure plus distinctement ; glumelles 
égales, l’inférieure obtuse, mutique ou très rarement aristée, 
lisse ou un peu scabre sur le dos, à nervures indistinctes ; glu- 
melle supérieure très aiguë, ciliolée sur les bords, %. 


— Juillet, août. Prairies humides. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne; Caucase; Oural; Altaï; 
Dahurie. 


1215. F. arundinacea Schreb. spicil, fl. Lips., p. 57; Lefr. 
cat. 28. (F. roseau). — Plus robuste dans toutes ses parties que 
le F., elatior, dont il diffère à peine par sa panicule plus grande, 
formée de rameaux plus nombreux et plus allonges, par ses 
feuilles plus larges (6 à 12 mill.), par ses épillets constitués par 
5 à 6 fleurs seulement ; les axes floraux sont très rudes, la glumelle 
inférieure ovale-lancéolée, largement hyaline au sommet; les 
chaumes atteignent jusqu’à 15 décim.,et la plante forme souvent 
de grosses touffes, mode de végétation qui permet de la distinguer 
facilement du F. elatior; quelques auteurs ont attribue au . 
F, arundinacea une souche rampante et stolonifère ; ce caractère 
ne paraît pas constant. %. 


— Juillet, août. Prairies humides ou tourbeuses. AR. Parc de Cheverny !4 


Cellettes, prés de la Gaudronnière; Contres (Lefrou) ; RR. dans la vallée du 
& ° . AE A 2% 
. Loir; Villavard, prairie de St-Rimay!. - 


Distrib. géogr. — Europe moyenne, jusque dans les provinces méridionales de ‘R°E 
la Scandinavie; Oural. 


1216. F. gigantea Vill. fl. du Dauph. II, p. 110. Em. Mart 
cat. 326. Bromus giganteus L.; Lefr. Cat. p. 28. (F. géante). — Sou 
che fibreuse; chaumes de 6 à 10 décim., lisses jusque sous la 
panicule, feuilles d’un vert foncé, luisantes, assez larges (6 à 10 
mill.), rudes; ligule membraneuse, courte ; panicule très lâche, 
grande, à rameaux fins, rudes et flexueux, les inférieurs gémi- 
nés, étalés, dépourvus d’épillets dans leur moitié inférieure ; épil- 
lets d’un vert très pâle ou blanchâtres, oblongs, formés de 3 à 8 à 
fleurs; glumes lancéolées, très aiguës, largement blanches sca- v: 
rieuses au sommet, l’inférieure presque moitié plus courte, uni- 
nervée, la supérieure trinervée ; glumelle inférieure à nervures 
indistinctes, blanche scarieuse au sommet, terminée par une 
fine arête flexueuse plus longue qu’elle. %. ; 


— Juillet, septembre. Bois couverts. AR. St-Julien, pente du bois au Sud de 
la route de St-Loup, vis-à-vis Olivet (Em. Martin) ; St-Loup, ravins et fossés 
des bois de la côte du Cher, vers Sauveterre (id.) ; bords du Roulier, près de la 
ferme de ce nom (id.); Cour-Cheverny, pare du Vivier et petit bois près de la 
Chaise !; Seur, bois du Moulin-Neuf!; St-Laurent-des-Eaux (Monin); bois 
couverts autour d’Avaray (Roger) ; St-Denis-sur-Loire, haies du chemin de 
Macé au val!; forêt de Marchenoïir, à Citeaux ! (Goussard); Choue, bois à 
Guériteau. (Legué). 


X Ée r6 


Fabes ; : 4 PES . | 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, presque jusqu’au cercle , F 
polaire; Caucase ; Daghestan, Altaï. 


1217. F. rigida Kunth. Enum. pl. L. 392. Poa rigida L.: Lefr. re 


cat. p. 28. Scleropoa rigida Griseb.; Em. Mart. cat. p. 324. (F. Le 
raide). — Racine fibreuse; chaumes de 5 à 25 cent., géniculés, pue 
ascendants, lisses; feuilles étroites, à la fin enroulées; ligule = pv 
- membraneuse, assez saillante, lacérée ; panicule raide, étroite, à * ,» 
rameaux scabres, les inférieurs très courts, géminés, un peu ‘ 1 
étalés pendant l’anthèse, puis redressés; épillets étroitement lan- TA 
céolés, aigus, verts, formés de 7-12 fleurs tres petites; glumes peu ARE. 
inégales, lisses, obtuses, mutiques ou mucronulées, la supérieure 4 


à 3 nervures ; glumelle inférieure blanche hyaline au sommet, un 
peu carénée et lisse sur le dos, avec les nervures latérales indis- 
tinctes. ©. 


— Mai, juin. Lieux secs, bords des chemins et des murs. AC. seulement dans 
les terrains calcaires ou argilo-calcaires. 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne jusqu’en Belgique et en 
Angleterre. ,* 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


| Inflorescence composée, au moins à la base; épillets plus ou 
4 MODS DOCS ES, Le Le Pal vla le 6 2e noce a! SUN 3 


Inflorescence en épi formé d’épillets sessiles alternant sur laxe 2 


L “ ; L ni d A7: Le Je 
es te aiguës, la supérieure seule ner ele 
melle inférieure aristée, , , , .. F,. tenuiflora (1207). 


Glumes presque égales, obtuses, l’une et l’autre trinervées ; lu 
melle inférieure mutique ou très brièvement mucronée., , ., 
F. Poa a 


e Glumelle inférieure dépourvue d'arêtes (à le nt 2128 SUR #) 
Glumelle inférieure longuement aristée, . , . , °° + _. .. 


Feuilles linéaires, planes ou tardivement enroulées, jamais sé 
\ PR (a € 


1 14, tacées. | Ji En D | 6... + RE DE 15 25 CHR. DE ©, Xe, . 


Feuilles toujours enroulées sétacées, IF, tenuifolia (1210). 


à 8 mill.; plantes vivaces, 


k&72 levées! (hi bic ts ee lo 3'ioPote ts DU TEEN Es ARMES RES 


Glumelle inférieure longue de 5 


: te Fe Glumelle inférieure longue de 2 mill. au plus; plante annuelle, 
(TRES de 5 à 25 mil ,., ee... Ke che (1217). ve 


nombreux, + , se 0 ee ++ «+ + +. FF. elatior (1214). 


Feuilles larges de 6 à 12 mill.; panicule étalée, diffuse, à ra- 


| Feuilles larges de 3 à 5 mill.; panicule étroit à rameaux peu 
\ meaux nombreux . ,.,.. .. KF, arundinacea (1215). ri 


Glumelle inférieure terminée par une arête beaucoup plus longue 
qu'elle,” 5e 2 so 0 » cop o ne on 0 ntois (ee ets . 


Glumelle inférieure terminée par une arête plus courte qu’elle, ‘ 
ou l’égalant à peine, . . .+ ee. 2 0:50 ve « close ee | 2. "0 
LY" 4 


Feuilles enroulées-sétacées, panicule toujours très étroite. . . . 94. 


Feuilles planes, assez larges (5 à 8 mill.); panicule étalée dif- 14 
fuse, LC DU MA NN Ie 2 AE PTE QD AA LAN TE 2. Fr. gigantea (1216). (À . 


Glumelle inférieure non ciliée ou à cils bien plus courts que son 
diamètre tranagversal., + + = 14 0 20 "5 0 0 0 at» 4 0 RE 


Glumelle inférieure bordée de très longs cils. , . .... «+ LT 
F. cilata (1205), FAR 


Glume supérieure égalant environ la moitié de l’épillet (sans 
l’arête) ; panicule très allongée, linéaire, molle et penchée au 
sommet, « ........ FF. pseudo-Myuros (1203). 

Glume supérieure égalant presque l’épillet (sans l’arête) ; pani- , 
cule coufte et raides, de. 5 ee id iaiocsiole ait Rs 41. 41 


Glume supérieure seulement 1 fois plus longue que l’inférieure ; 
fleurs longues de 5 à 7 mill., (sans l’arête); panicule assez 
lâche. , «+. FF. sciuroîides (1204) 


Glume supérieure 4-8 fois plus longue que l'inférieure, atteignant 
42-45 mill,; panicule souvent dense. ., .,.,...... \ 
F. bromoides (1206). 


Toutes les feuilles enroulées-sétacées, ou pliées. , .. +. 
Feuilles toutes planes ou les radicales sétacées, molles et allon- 


4% arête plus longue qu'elles. ©. 


Feuilles très fines, sétacées, assez molles. IF. ovina (1209), 


13. Feuilles pliées longitudinalement, très étroites, raides et dures, 
F. duriuscula (1211). 


Feuilles radicales enrouiées ou pliées longitudinalement, les supé- 
44. xieures planes . «+ + 4 ed blue + « » 0 + se se a de elje 45% 


Toutes les feuilles planes"... …..., .... .. 6. 


Feuilles radicales très allongées, molles, filiformes ; épillets 
étroitement oblongs, d’un vert très pâle. 4... ... +. +. 
F. heterophylla (1213). 

Feuilles radicales enroulées ou pliées, très étroites, mais non fili- 


formes; épillets ovales-oklongs, bruns ou d’un vert foncé , . 
F. rubra (1212). 


TM 


G. 443. BROMUS (Brôme). 


Très voisin des Festuca le genre Bromus en diffère seulement 
par la présence au sommet de l’ovaire d’un appendice velu,; les 
épillets sont toujours beaucoup plus grands ; la glumelle infe- 
rieure tantôt carénée, tantôt arrondie sur le dos, semicylindrique. 


a. EUBROMUS. — Glumelle inférieure carénée, à nervures saillantes. 


1218. Br. tectorum L. sp. 114. Lefr. cat. 28; Em. Mart. 
cat. 327. (Br. des toits). — Racine fibreuse ; chaumes de 3 à 5 décim.. 
ascendants-dressés, un peu pubescents au sommet; feuilles fine- 
ment velues, ainsi que leur gaîne, assez étroites (3 à 4 mill.); 
ligule membraneuse, ovale, lacerée; panicule unilatérale, d’abord 
dressée, puis inclinée, à rameaux capillaires finement velus, à la 
fin déclinés, diffus ; épillets linéaires-oblongs, élargis au sommet 
pendant l’anthèse, longs de 15 à 18 mill., formés de 6 à 10 fleurs 
finement pubescentes, mais non scabres; glumes blanches- 


scarieuses sur les bords, l’inférieure lancéolée-aigué, la supérieure 


presque 1 fois plus grande, obtuse, à 3 nervures très saillantes ; 
glumelle inférieure largement scarieuse sur les bords, à 5 ner- 
vures, carénée. bifide, terminée par une arête dressée, scabre, 
plus longue qu’elle dans les fleurs supérieures; glumelle supé- 
rieure ciliée sur les carènes de longs poils raides. ©. 


— Avril, mai. Lieux incultes, bords des chemins. CC. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe, jusqu’au cercle polaire ; Caucase ; Oural ; 
Altaï ; Baïcal.. 


1219. Br. sterilis L. sp. 113; Lefr. cat. 9%. Em. Mart. cat. 
321. ( Br. stérile). — Diffère du précédent par ses proportions plus 
robustes, ses chaumes glabres même au sommet, sa panicule 


large étalée dans tous les sens, à rameaux très rudes, fins et 


allongés, ses épillets presque 1 fois plus grands, longs de 3 à 4 
cent. (sans les arêtes); les glumelles inférieures sont moins lar- 
gement hyalines sur les bords, très rudes et terminées par une 


— Mai, juin. Lieux incultes, haies CC. 


CT es 


« 
a 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu'à la zone arctique; Caucase: Our 


1220. Br. maximus Desf. Atl. I. p. 95. tab. 26. var. D. Gus- 
sonii Pari. F1 ital. I. 407. (Br. géant). — Racine fibreuse, chaumes 
de 6 à 8 décim., dressés ou couchés à la base et quelquefois un 
peu radicants, pubescents au sommet; feuilles étroites, velues 
ainsi que les gaînes; ligule ovale-lacérée; panicule dressée où 
peu penchée au sommet, pyramidale, à rameaux velus, un peu 
scabres, d’abord étalés, puis promptement redressés après l’anthèse; 
épillets lancéolés, élargis au sommet pendant l’anthèse, atteignant 
4 cent. (sans les arêtes), très scabres; glumes lisses, lancéolées, 
très aiguës, scarieuses aux bords, la supérieure beaucoup plus 
large et à 5 nervures, les latérales n’atteignant pas le sommet ; 
glumelle inférieure à 5-7 nervures scabres et très saïllantes, briè- 
vement bifide au sommet et terminée par une arête rude, environ 
8 fois aussi longue qu’elle; glumelle supérieure ciliée sur les 
carènes de longs poils raides. ©. 


— Mai, juin. Lieux secs et incultes. RR. Blois, talus dela route de Paris, au 
bas de Montigny ! (Monin) et levée de la Loire, surtout sur les talus du quai de 


l'hôpital ! ; la Chaussée-St-Victor, dans les jardins et au bord des vignes, au- 2 

dessus des Rochers!, *# 

” Distrib. géogr. — Toute la région méditerranéenne ; remonte dans lOuest 4 
par la vallée de la Loire, jusqu’à Blois; se retrouve dans le Caucase. H 

?. 


Le Br. maximus, tel qu’il a été décrit par Desfontaines, a la 
panicule tres étalée; je n’ai pas trouvé cette forme à Blois, qui 
paraît être du reste l’extrême limite de végétation de cette espèce 
vers le Nord et dans l'Est. À 


1221. Br. madritensis L. sp. 114 (Br. de Madrid), — Racine 
fibreuse ; chaumes de 2 à 4 décim.., fasciculés, grêles, ascendants, 
dressés, lisses, très finement pubescents au sommet; feuilles 
étroites, un peu velues, ainsi que les gaînes ; ligule ovale, lacérée ; | 
panicule ovale ou cblongue, à rameaux dressés, courts; épillets . 
élargis au sommet pendant l’anthèse, oblongs, pubescents, ver- > 
dâtres ou bruns, formés de 6 à 10 fleurs; glumes un peu poilues 

- ou ciliées, l’inférieure linéaire-sétacée, la supérieure 1 fois plus 
longue, étroitement lancéolée, trinervée; glumelle inférieure à 
nervures pubescentes, lancéolée et étroitement blanche-hyaline 
sur les bords, brièvement bifide au sommet, terminée par une 
arête scabre plus longue qu’elle et plus ou moins recourbée, 
étalée en dehors après l’anthèse; glumelle supérieure longue- | 
ment ciliée sur les carènes; 1 ou plus rarement 2 étamines. ©. 


NS 7 


— Mai, juin. Lieux secs, bords des chemins. RR, Blois, dans la rue du 
Grain-d’Or et sur les talus du château de Blois, où des semis répétés paraissent 
avoir, sinon introduit, du moins singulièrement multiplié la plante signalée pour 
la première fois en 1859, par Mathonet, dans la rue du Grain-d’Or, 


Distrib. géogr, — Europe australe; l’Ouest de la France, d’où la plante 
remonte par la vallée de la Loire jusqu’à Angers. 


1222. B. asper L, fil. suppl. p. 111; Lefr. cat. p. 28; Em. 
Mart. cat. 327. (Br. rude). — Souche fibreuse ; chaumes dressés de 
1 à 2 m., parsemés au sommet de petits poils scabres ; feuilles 
allongées; larges de 5 à 8 mill., pubescentes ainsi que les gaînes; 
ligule membraneuse courte et tronquée ; panicule grande, diffuse, 
lâche, à rameaux fins, scabres, les inférieurs tres allongés et °# 
étalés ; épillets lancéolés, atténués au sommet, même durant 


l'anthèse, formé de 7 à 12 fleurs ; glumes carénées, lancéolées- 
mucronulées, scarieuses, hyalines sur les bords, scabres sur les 
nervures, très inégales, l’'inférieure presque 1 fois plus courte, 
uninervée, la supérieure à 5 nervures ; glumelle inférieure biden- 
tée, terminée par une arête plus courte qu’elle, droite, à 5 ner- 
vures et plus ou moins couverte de poils apprimés ; glumelle supé- 
rieure finement ciliolée sur les carènes. ©. 


— Mai, juin. Bois couverts. C. 
Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, jusqu’en Suède et en 
Norwège ; Caucase; Altaï; Songarie, 


1223. Br. erectus Huds. Anpgl. 49; Lefr. cat. 28; Em. Mart. 
cat. 327. (Br. dressé). — Souche cespiteuse; chaumes de 8 à 15 
décim., lisses, dressés ; feuilles radicales très étroites, pliées longi- 
tudinalement, parsemées de poils et à gaîne pubescente; feuilles 
caulinaires plus larges, planes, scabres, souvent glabres ainsi 
que leur gaïne ; panicule étroite, raide, à rameaux Courts, même 
les inférieurs, toujours dressés, scabres; épillets élargis ou non 
au sommet durant l’anthèse, bruns ou violacés, formés de 8 à 
12 fleurs; glumes lancéolées, aiguës, inégales, à 3 nervures 
scabres, ou l’inférieure uninervée ; glumelle inférieure à 5-7 ner- 
vures, glabre ou pubescente, terminée par une arête 1 à 3 fois 
plus courte qu’elle, droite ou un peu flexueuse; glumelle supé- 
rieure finement ciliolée sur les carènes. %. 


.— Juin. Prairies sèches C. surtout dans le val du Cher et de la Loire et aux 
environs de Blois. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne; Caucase, 


D. SERRAFALCOUS. — Glumelle inférieure à nervures peu saillantes, 
| arrondie sur le dos. 


1224. Br. secalinus L. sp. 112; Lefr. cat. %8; Serrafalcus séca- 
linus Godr.; Em. Mart. cat. 327. (Br. seigle). — Racine fibreuse ; 
chaumes dressés, de 4 à 10 décim., lisses, pubescents aux nœuds ; 
feuilles allongées, poilues à la face inférieure, à gaîne ordinaire- 
ment glabre ; panicule ovale ou oblongue, de grandeur très 
variable, à rameaux dressés, les inférieurs assez allongés ou très 
courts; épillets ovales après l’anthèse, verts, glabres ou pubé- 
rulents, formés de 7 à 12 fleurs écartées après l’anthèse et surtout 
à la maturité par suite de l’enroulement des glumelles; glumes 
mutiques ou très brièvement mucronulées, assez inégales, très 
concaves, un peu obtuses, la supérieure 5-7 nervée!; glumelle 
inférieure très obtuse, arrondie sur le dos et semblable à la 
glume supérieure, mais bilobée avec une arête droite et assez 
courte placée dans l’échancrure; glumelle supérieure hérissée 
sur les carènes de cils raides, assez longs. ©. 


— Juin. C. dans les moissons, 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe ; Caucase ; Oural, 


1225. Br. arvensis L. sp. 113. Lefr. cat. 28. Serrafalcus 
arvensis Godr.; Em. Mart. cat. 327. (Br. des champs). — Racine 
fibreuse; chaumes de 8 à 12 décim.. dressés, lisses; feuilles 
étroites, velues ainsi queles gaînes ; ligule membraneuse,iovale, 
lacérée ; panicule assez grande, à rameaux fins, flexueux, pubé- 


 rulents et scabres, étalés pendant l’anthèse, puis redressés, les 


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inférieurs souvent très allongés ; épillets bruns ou violacés,, 
de 15 à 20 mill., non elargis au sommet pendant l’anthèse; Ju L 
largement membraneuses-hyalines sur les bords, l’inférieure 
d’un tiers plus courte, trinervée, la supérieure ovale-lancéolée, un « 
peu obtuse, à 5 nervures; glumelle inférieure bifide, très obtuse 
au sommet, terminée par une arête droite, plus longue qu’elle, 
au moins dans les fleurs supérieures; glumelle supérieure à 
carènes assez longuement ciliées de poils fins. ©. , 0 12 VAR 


sa 


— Juin. Moissons, prairies artificielles. C. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Caucase ; Oural. 


1226. Br. commutatus Schrad. fl. Germ. 353. Br. racemosus 
Sm.; Lefr. cat. 28. Serrafalcus racemosus Godr.; Em. Mart. Cat. 327. 
(Br. changé). — Racine fibreuse; chaumes dressés, de 4 à 10 décims 
lisses et glabres jusque sous les fleurs ; feuilles pubescentes, ainsi 

ue les gaînes; ligule ovale, lacérée ; panicule assez lâche, à la 
fin unilatérale, ovale, à rameaux grêles, flexueux, assez Courts, 
ou les inférieurs allongés, souvent simples, dressés; épillets verts, 
glabres ou rarement finement pubérulents, ovales-lancéolés, attée- 
nués au sommet, formes de 8 à 12 fleurs contiguës après l’anthèse ; 
glumes ovales-lancéolées, un peu inégales, l’inférieure trinervée, 
la supérieure à 5 nervures très brièvement mucronulée ou Sue 


tique; glumelle inférieure ponctuée, un peu cartilagineuse sur. 
les bords, terminée par 2 dents très courtes, triangulaires, entre 
lesquelles naît une arête droite plus longue que la glumelle ou 
l'égalant; glumelle supérieure {longuement ciliée sur les Ca- u 
rènes. ©. à 


1, 4 FA 
— Juin. C. sur le bord des champs, dans'les moissons et dans les prairies E& 
artificielles. | me 


Li 


È 
> 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne depuis les provinces méridio- 
nales de la Scandinavie, jusque dans le centre de l'Italie, : 


On trouve souvent aux bords des chemins et dans les terrains … 
secs des individus très réduits, ne dépassant guère 1 décim. et ne 
portant qu’un ou deux épillets plus petits que dans la forme 
normale. ( ; Ye 

| | ‘' æ 

_ 1227. Br. mollis L. sp. 112; Lefr. cat. 28. Serrafalcus mollis 
Parl.; Em. Mart. cat. 328 (Br. velu). — Chaumes dressés de 4à 
8 décim., brièvement pubescents $ous la panicule; feuilles et 
aînes velues; panicule ovale. assez compacte, à rameaux courts » 
ressés; épillets ovales-lancéolés, mollement velus, à fleurs con … 
tiguës; glumes comme dans l’espèce précédente; glumelle infé- 
rieure très brièvement échancrée ou bidentée au sommet, avecune 
arête droite aussi longue qu’elle. ©. 7 ASS 


— Juin, C. dans les prés, sur le bord des champs et des chemins. à 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’au cercle polaire ; Caucase; Oural ; 4 
introduit dans l'Amérique méridionale, +00 


Les épillets sont très rarement glabres ; dans ce cas le B. mollis 
se distingue du Br. commutatus surtout par ses chaumes finement - 
pubescents au sommet. ve RER 


4, 


10. 


en. 2 nt th 


Le LE GG #4, OL GPS FRS VE nn tea à 
+ CT EF A , 2 D” 
A  — 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Epillets cunéiformes, régulièrement dilatés de la base au sommet, 
au moins durant l’'anthèse. CS -R OR CC Er + © un Fee 


Epillets lancéolés ou ovales-lancéolés, atténués aux deux extré- 
mités, même pendant l’anthèse. . .......,....... 


Chaumes plus ou moins pubescents ou scabres au sommet sous 
ER DARICUIERSS RAR RU EG HA QUEUES 


Chaumes tout-à-fait glabres et lisses au sommet sous la pani- 


EM O A T AL AUN NS Lo HITS ANS SAC 


Glumelle inférieure beaucoup plus courte que son arête ; panicule 
à rameaux étalés. , ,.. . . .. Br. sterilis (1219). 


Glumelle inférieure égalant au moins son arête ; panicule raide, 
à rameaux courts et dressés. . , . Br. erectus (1223). 


Glumelle inférieure d’un tiers à peine plus courte que son arête 
QuFéralant presque: ef is OM RE CNE RME TR TA 
Glumelle inférieure au moins 2 fois plus courte que son arête. 
Br. maximus (1220). 


Panicule diffuse, assez nettement unilatérale; arête restant droite 
après lanthèse. , , , ,,,.. Br. tectorum (1215). 


Panicule ovale, à rameaux courts, dressés ; arête un: peu étalée 


en dehors après l’anthèse, . Br. madritensis (1221). 


Glumelle inférieure carénée sur le dos, longuement atténuée, 
aiguë au sommet; plantes vivaces. + «ee ce «à 


Glumelle inférieure à dos arrondi, très brièvement atténuée, 
obtuse ou presque arrondie au sommet; plantes annuelles. . . 


Toutes les feuilles planes et velues; panicule large très lâche, à 
rameaux inférieurs étalés., . , , , . Br, asper (1222). 
Feuilles inférieures pliées longitudinalement et un peu poilues ; 
panicule étroite, raide, à rameaux très courts et dressés. . . . 
Br. erectus (1225). 


Glumelle inférieure très brièvement bidentée, à dents triangu- 
laires, où seulement émarginée au sommet. .,,..,...,. 


Glumelle inférieure bifide, à lobes lancéolés aigus ; épillets tou- 
jours glabres. . , ...., ; . Br. arvensis (1223). 


Fleurs promptement écartées, comme disjointes après l’anthèse, 
devenant presque cylindriques par l’enroulement des glumelles. 
Br. secalinus (1224). 


Fleurs restant contiguës après l’anthèse. , ., ,,,...... 


Chaumes toujours glabres au sommet ; épillets ponctués, glabres 
ou--très |; Énement nahérulents. Ram nn Te D 
Br, commutaäatus (1226). 

Chaumes finement pubescents au sommet ; épillets presque tou- 
jours mollement velus. , , . . , .. I3r. mollis (4227). 


46 


pe) 


10. 


G. 444. BRACHYPODIUM (Brachypode). | CRE 


- Epillets subsessiles, formant une grappe simple; le reste 
comme dans le genre Bromus. 3% 


1228. Br. sylvaticum Rœm. et Sch. syst. U, p. 741; Em. 
Mart. cat. 328; Triticum sylvaticum DC.; Lefr Cat. 29. (Br. des bois). 
— Souche fibreuse; chaumes de 4 à 8 decim., simples, fasciculés, 
dressés, très finement pubescents au sommet; feuilles d’un vert 
foncé, atténuées aux deux extrémités, planes, molles, larges de 
5 à 7 mill., plus ou moins poilues et ciliées ainsi que les gaines ; 
ligule courte et tronquée ; grappe allongée, un peu penchée au 
sommet; épillets verts, lancéoles, longs de 2 cent. environ, pla- 
cés dans une excavation de axe ; glumes lancéolées, aiguës, iné- 
gales, multinervées ; glumelle inférieure à 5-7 nervures scabres, 
atténuée en une arête aussi longue qu’elle, au moins dans les 
fleurs supérieures ; glumelle Supérieure à carènes ciliées. %. 


— Juillet, août, C. dans les bois secs, 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu'en Suède et en Nor- 
wège; Asie-Mineure; Caucase ; Perse ; Japon ; Algérie. 


1229. Br, pinnatum P. Beauv. Agrost. p. 101; Em. Mart. 
cat. 328. Triticum pinnatum DC.; Lefr. cat. 29. (Br. pinné). — 
Diffère du Br. sylvaticum par sa souche rampante, ses chaumes 
souvent rameux à la base, par ses feuilles glauques, raides, assez 
promptement enroulées, scabres; par son epi rigide ; par la brie- 
veté ne l’arête, 3 ou 4 fois plus courte que la glumelle qui Ja 
porte. %. | 


— Juin, juillet. C. sur les coteaux secs, au bords des chemins. 
Duistrib. géogr. — Europe ‘moyenne et australe; Asie-Mineure ; Caucase 
Oural ; Songarie; Altaï;, Baïkal ; Algérie. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Glumelle terminée par une arète aussi longue qu’elle, au moins 
dans lés fleurs supérieures, . . Br. sylvaticuin (1725). 
Arèête 3-4 fois plus courte que la glumelle. . , .. 2. . 
Br. pinnatumn (1229). 


G. 445, LOLIUM (Ivraie). 


Epillets solitaires sur chaque dent du rachis, formés de 4 à 20 
fleurs, comprimés latéralement avec le dos tourné du côté du 
rachis ; une seule glume coriace, multinervée, l’épillet terminal 
seul accompagné de 2 glumes un peu inégales; glumelles presque 
égales, cartilagineuses, blanches-hyalines sur les bords et au 
sommet, l’inférieure mutique ou aristée; 3 étamines; stigmates nu 
plumeux ; cariopse oblong, canaliculé sur une face, termine par 
un appendice blanchâtre et glabre. — Kpillets tout-à-fait ses- 
siles, insérés dans une excavation profonde de l'axe; plantes 
glabres. Fu 


PR NS PORT ES PRE CU | ee VA CNET Sie eee FE 


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1230. L. perenne L. sp. 122; Lefr. cat. 29. Em. Mart. cat. 
328. (I. vivace). — Souche fibreuse, cespiteuse; chaumes de 4 à 6 
décim., ascendants, accompagnés à la base de feuilles fasciculées 
d’abord pliées longitudinalement: feuilles caulinaires planes ; 
ligule très courte, tronquée ; épi très raide ; épillets verts, lancéo- 
les, formés de 4 à 11 fleurs, peu écartés de l’axe durant la floraison ; 
glume d’un quart au moins plus courte que l’épillet, lancéolée. 
obtuse ou aiguë, fortement nervée ; glumelle inférieure toujours 
mutique, à nervures, dont les plus extérieures sont saïllantes et 
un peu rudes. %. 


— Juin, juillet. C. dans les prairies sèches, sur les gazons, au bord des 
chemins. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’en Laponie; Asie-Mineure ; Cau- 
case; Algérie; dispersé aujourd'hui dans presque toutes les régions du 
globe, | 


Plante très variable; une forme grêle, à épillets pauciflores, 
longs à peine de 4 ou 5 mill., très écartés sur l’axe, constitue le 
L. tenue L.; AC. dans les prairies artificielles très sèches. Le 
L. cristatum Pers., assez répandu daas le val de la Loire et dans 
les terrains un peu frais et fertiles, est une forme très remar- 
quable par ses épillets plus nombreux, presque opposés deux à 
deux et formant un épi aplati. On rencontre quelquefois une 
variation tres singulière du L. perenne; l’inflorescence est divisée 
dès la base en longs rameaux grêles, comme fasciculés, qui portent 
des épillets plus petits et plus écartés que dans le type; la plante 
a le port d’un Festuca dont tous les rameaux naîtraient d’un 
même point. M. Duval Jouve m’a assuré, dans une lettre, qu’on 
produisait à volonté ce curieux état en retournant les mottes de 
gazon formé du Z. perenne. 

Le L. italicum Al. Braun, très souvent semé en gazon, ou en mé- 
lange pour les prairies artificielles, diffère du L. perenne par ses 
épillets souvent formés d’un plus grand nombre de fleurs dont 
les glumelles inférieures sont terminées par une arête sétacée, au 
moins dans les fleurs supérieures; les feuilles fasciculées sont 
aussi plus fines, les-épillets plus écartés de l’axe durant la flo- 


raison. Plusieurs auteurs considèrent le L. italicum comme un 


état vivace de l’espèce suivante. 


1251. EL. multiforum: Lamk. F1. fr. III. 621; Lefr. cat. 29; 
Em. Mart. cat. 329. (7. multiflore). — Racinefibreuse ; chaumes de 


4 à 8 décim.., dressés, toujours depourvus de fascicules de feuilles ;: 


toutes les feuilles planes ; ligule très courte, tronquée ; épi sou- 
vent très allongé (2 à 3 décim.); épillets lancéoles, nombreux, 
formés de 10 à 20 fleurs ; glume égalant le tiers ou la moitié de 
l’épillet, fortement nervee, obtuse, au moins dans les épillets 
inférieurs ; glumelles inférieures toutes mutiques, ou quelquefois 
aristées dans les fleurs supérieures, peu distinctement nervées 
sur le dos, les 2 nervures marginales plus distinctes et lisses. ©. 


— Mai, juillet. Moissons, prairies artificielles, C. dans la Sologne. dans le 
val de la Loire, le Perche ; R. dans la vallée du Loir (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Algérie. 


Observ. Le ZL. sirictum'Pres]., cité par M. Em. Martin, cat. p. 
329, est une espèce critique ; les échantillons de Loir-et-Cher 
qui lui ont été rapportés ne sont peut-être qu’une forme appau- 

_vrie du L. multiflorum. 


1232. L. temulentum L. sp. 122; Lefr.cat. 29; Em. Mart. cat. 
329. (/. enivrante). — Port et feuilles du L. multiflorum, dont il dif- 


fère par ses épillets, formés seulement de 5 à 6 fleurs, qui sont 
assez longuement dépassées par la glume très raide et un peu 


obtuse; les épillets ne sont point lancéolés comme dans les 


espèces précédentes, mais obconiques, très atténués à la base, 


élargis au sommet; la glumelle inférieure est tantôt aristée, 


tantôt mutique ; ce dernier état constitue le L. arvense With. ©. 


— Juin, juillet, AC. dans les moissons de la Sologne, de la vallée de la 
Loire ; plus R. dans le Perche et dans la vallée du Loir, La forme à glumelle 
mutique est R. Blois! ; Romorañtin! (Em, Martin). 


Distrib. géogr. — Europe australe, moyenne et sept., jusqu’en Suède et en 
Norwège; Caucase ; Ouril ; Perse ; Algérie. 


123. L. remotum Schrk. Baier F1. 1, 382; L. complanatum 
Schrad.; Boreau F1. cent, ed. 2, p. 607; L. arvense Boreau F1. cent. 
ed. 1, p. 545 (non With.); L. linicola Sonder, in Koch Synops, p. 
957. (Z. écartée). — Beaucoup plus grêle que le L. temulentum, dont il 
n’est peut-être qu'une variété ; ilen a les épillets obconiques, mais 
ils sont 2 fois plus petits et la glume est à peine aussi longue que 
les Fra la glumelle inférieure est tantôt mutique, tantôt 
aristée. ©. 


— Juin, juillet. Exclusivement dans les cultures de Lin. R. Savigny (Diard), 


d’après Boreau. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Caucase; Perse; Oural; 
Songarie, | 


Il est peu probable que le L. remotum soit réellement distinct 
du L. temulentum ; le raccourcissement des glumes ne coïncide pas 
toujours avec la gracilité de la plante. J’ai observé, dans es 
champs de Lin de l'ile d'Oléron, un Lolium présentant tous les 
caractères de ténuité du L. remotum en même temps que des épil- 
lets sensiblement dépassés par leur glume. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Glumelles inférieures toutes. mutiques, .« . , , +. . . , « . 2. 


Glumelles inférieures toutes ou en partie aristées. , , . . . . 


Plante vivace ; chaumes accompagnés à leur base de feuilles 

; lasciCulees iii ER LM ARE 8 LL EL. perenne (1230). 

Plantes annuelles ; pas de fasciculés de feuilles à la base des 
COMME, SES SUR Ve dr ire vie I ROIS NOIRS 3. 


Glume égalant la moitié ou le tiers de Pépillet, . . . .. . ... 
L. multiflorum, f. zutica (1231). 


Glume égalart presque l’épillet ou le dépassant. . . . . .. . . 4. 


Glume dépassant sensiblement l’épillet; chaumes robustes, . . 


L. toemulentum, f. arrense (123)). 
L, 
Glume égalant presque l’épillet; chaumes très grèles, . 4, . . .. 


EL. remoturmn, f. 2ulica, (1239), 


2 a 


Chaumes accompagnés à leur base de fascicules de feuilles très 
étroites.  ,, , . +, «. « « s” L. italicum (en note): 


[4 
te 


Ghauines dépourvus à la base de fascicules de feuilles. . . . 


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RL | - 
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V 


L. multiflor-um (1231). 


‘y  Glumes égalant le tiers ou la moitié de Pépillet. . . . , . , ,. 
; | 
Glume égalant presque l’épillet ou le dépassant. , , . , .« , , . Ta 


| Glumes dépassant l’érillet. . . . IL. temulentuim (1232), 
T. Glume un peu plus courte que l’épillet. L. remotum (1233). 


G. 446. AGROPYRUM (Agropyre). 


Epillets solitaires sur chaque dent du rachis, formés de 4 à 10 
fleurs, comprimés latéralement et tournés par le côté vers le rachis ; 
tous les épillets pourvus de2 glumes plurinervées, presque égales. 
glumelle inférieure mutique ou aristée; 3 étamines ; stigmates 
plumeux ; cariopse des ZLolium. — Epillets sessiles, alternes, dis- 
ee insérés dans les excavations du rachis et formant un épi 
simple. 


1234. Agr. repens P. Beauv. Agrost. 102; Em. Mart. cat. 328. 
Triticum repens L.; Lefr. cat. 29. (A. rampant). Vulg. Chendent. — 
Rhizome grêle, blanchâtre, longuement rampant ; chaumes de 4 
à8 décim., dressés ou geniculés-ascendants; feuillesscabres, planes 
ou un peu enroulées; ligule presque nulle; glumes d’un tiers 
environ plus courtes que l’épillet, fortement nervées, lancéolées, 
aiguës ou très brièvement mucronées, à 5-7 nervures ; glumelle 
inférieure acuminée, quelquefois terminée par une arête presque 
aussi longue qu’elle. (A gr. leersiaïium RChb.). %. 


— Juin, juillet. Champs, lieux cultivés. CC, 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe; Asie occidentale ; toute la Sibérie : Amé 
rique arctique; Afrique sept. 


Très variable; feuilles et épillets verts ou plus souvent glau- 
ques-bleuâtres, surtout dans les terrains secs et bien exposés. 


1235. Agr. caninum Rœm. et Schult. Syst. II. 756. Em. 
Mart. cat. 323. Tr. caninum L.; Lefr. cat. 29. (A. des chiens). — 
Plante verte ; souche fibreuse ; chaumes de 5 à 10 décim.., dressés, 
souvent fasciculés ; feuilles atténuées aux deux extrémités, 
scabres, quelquefois parsemées de poils, ainsi que les gaînes ; 
épi étroit, grêle et allongé, penché au sommet; épillets linéaires- 
lancéolés, scabres, quelquefois un peu pubescents ; glumes éga- 
lant les deux tiers ou les trois quarts de l’épillet, multinervées, 
lancéolées, terminées par une arête au moins 1 fois plus courte 
qu'elles; glumelle inférieure lancéolée-linéaire, obscurément 
nervée, échancrée ou bidentée au sommet, avec une très longue 
arête flexueuse, placée sous l’échancrure. %. 


— Juin, juillet. Bois couverts, haies, C. dans la Sologne, dans les haies, et 
les bois de la vallée de la Loire : plus R, dans le Perche et dans la vallée du 
Loir: Lunay!; Sargé!; Choue (Legué). 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne depuis l'Italie centrale, jusque 
dans le sud de la péninsule scandinave ; Asie-Mineure ; Caucase; Oural ; Altaï, 
Japon. 


CONSPECTUS LES ESPÈCES. CA 


Glumes mutiques ou très brièvement mucronulées ; glumelle 
inférieure mutique ou terminée par une arête l’égalant à 
peines s5 5 su. de . «  Agr. repens (124) - 


Glumes aristées; glumelle inférieure bidentée au sommet, avec | 
une très longue arête placée sous léchancrure, , . . . ,. , . . % 
Agr, caninum (1235). 


G. 447. SECALE (Seigle). ‘2 


Epillets solitaires sur chaque dent du rachis, comprimés latéra- 1 
lement et tournés par le côté vers l’axe, formés de 3 fleurs, les 4 
2 inférieures fertiles et comme opposées, la supérieure avortée; 
glumes presque égales, linéaires-subulées, uninervées, égalant à É 
peu près la moitié de l’épillet (sans les arêtes); glumelle infé- 
rieure cartilagineuse, lancéolée, longuement acuminée et ter- 
minée par une longue arête très scabre ; 3 étamines ; stigmate 
plumeux ; cariopse oblong, sillonné d’un côté, velu au sommet ° 
mais dépourvu d’appendice. | 


S. Cereale L, sp. 124 Seigle cuitivé. — Plante un peu 
glauque ; chaumes de 1 à 2 m., glabres, lisses; feuilles planes, 
rudes sur les faces; épis assez denses, un peu comprimés pen- ! 
chés au sommet, à rachis non fragile et poilu à l'insertion des 
fleurs ; glumes pliées en deux, carénées : glumelle inférieure assez D 
sensiblement inéquilatère, bordée du côte interne, depuis la base 
ou depuis le milieu, de longs cils raides qui manquent quelque- 
fois complétement au côte externe ou n’existent que dans sa 
partie supérieure et sont alors toujours plus courts que ceux du 
côté interne. ©. 2 


— Mai, Cultivé dans les terrains siliceux ; se montre çà et là subspontané sur | 
le bord des champs. 


La patrie originaire du seigle n’est pas certaine. On a préteñdu 
autrefois l’avoir trouvé tout-à-fait spontané en Sicile; mais mieux 
étudiés, les spécimens ont été reconnus depuis pour appartenir à 
deux espèces toutes différentes, à rachis cassant et comme arti- 
culé. M. Alph. de Candolle, dans un livre paru en 1883, a exprimé 
l'opinion que le seigle avait pu exister à l’état spontané dans 
l’Europe orientale et dans les régions qui sont au nord de la mer 
Caspienne; les explorateurs russes, et plus récemment M.Capus, 
n'ont point constaté sa présence dans le Turkestan, où il avait 
été signalé. Quoiqu'il en soit de son origine, il paraît bien certain 
que les anciens Grecs n’ont pas connu le seigle et que les 
Romains n’en ont parlé que dans le premier ou dans le second 
siècle de notre ère. D’après M. Alph. de Candolle cette céréale 
aurait d’abord été cultivée en Russie et dans la Thrace. (Of. 
Alph. de Cand., Origine des pl. cultivées, p. 297.) 


G. 418. TRITICUM (Blé). 


Epillets solitaires sur chaque dent du rachis, pauciflores com- 
primés latéralement ct tournés vers l’axe par le côté ; 2 glumes 


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égales, coriaces, ventrues, plurinervées, tronquées ou dentées au 
sommet, à dents courtes ou aristées ; glumelle inférieure large, 
semblable aux glumes, dentée ou aristée comme elles, mais 
moins longuement; glumelle supérieure, bidentée au sommet, 
3 étamines ; stigmates plumeux ; cariopse oblong, obtus, renfilé, 
sillonné en dessus, velu au sommet, mais dépourvu d’appendice. 


4 


x. vulgare Vill. Flore du Dauph. vol.Il, p. 153. — Epillets 
formés de 3 à 4 fleurs dont les 2 inférieures sont fertiles ; rachis 
velu et non cassant à l’insertion de chacun des épillets ; glumes 
inéquilatères, carénées seulement au sommet, bidentées avec la 
carène souvent prolongée en mucron raide; glumelles inférieures 
tantôt toutes mutiques dans l’épi, tantôt quelques unes aristées ; 
cariopse libre de toute adhérence aux glumelles. 

On cultive assez souvent le 7r. turgidum L., qui ne diffère du 
précédent que par ses glumes carénées dans toute leur longueur; 
l’épi est plus épais et les glumes plus longues. Le 77. compo- 
situm n’en est qu’une forme à épis rameux. 

Le Tr. Spclia L., ou Epeautre, est assez rarement cultivé; il se 
distingue du précédent par la fragilité du rachis, qui se brise 
facilement au point d'insertion des epillets, et surtout par l’adhé- 
rence de ses cariopses à leurs glumelles. 

L'origine des différentes espèces ou variétés de Blés cultivés 
est inconnue. Plusieurs voyageurs ont bien rencontré, dans 
diverses régions de l'Orient, des individus qui présentaient toutes 
les apparences de la spontaneité ; mais comme le Blé a été primi- 
tivement cultivé dans ces contrées, rien ne prouve qu’il ne s’y 
soit maintenu à l’état demi sauvage. Tout ce qu'on peut dire, 
c’est que la culture des Blés à grains libres remonte aux temps 
préhistoriques, puisqu'on en a trouvé dans les cités lacustres de 
la Suisse et de l’Italie, et même, paraît-il, dès l’âge dit de la pierre 
en Hongrie; ces bles ne différaient des nôtres que par la petitesse 
des grains. 

Quant aux Epeautres. ou blés à grains adhérents aux glumelles, 
leur culture est bien plus récente. ( Cf. Alph. de Cand. Orig. 
des pl. cultivées, p.284). * . 


12356. "Ær. ovatum Gren. et Godr. F1. de Fr. lII, p. 601. 
Ægilops ovata L.; Lefr.cat. 29.(B. ovale). — Racine fibreuse ; chau- 
mes de 1 à 2 décim., fasciculés, grêles, géniculés-ascendants ; < 
feuilles courtes et étroites, hérissées de poils, ainsi que leur 
gaine; épi court, à rachis non cassant, formés de 3 à 4 épillets 
contigus, dressés, se détachant très facilement avec le rachis à 
la maturité, les inférieurs fertiles, ovoïdes-renfiés, les supérieurs 
beaucoup plus petits et stériles ; 3 à 4 fleurs dans chacun des 
épillets, les supérieures mâles ; glumes égales, glabres ou pubes- 
centes, à 7-9 nervures saillantes, scabres, qui alternent avec 
autant de nervures plus faibles ; 3 ou 4 arêtes terminales, très 
allongées, d’abord dressées, puis un peu étalées; glumelles termi- à 
nées par 2 ou 3 arêtes inégales, un peu plus courtes que celles æÆ 
des glumes. ©. L 


— Juin. RR. Le Gué-äu-Loir, près de Vendôme sur les rochers de Saint- 
André! (Lefrou). 

Distrib. géogr. — Toute la région méditerranéenne, d’où il remonte par les pe 
vallées des grands fleuves, jusqu’à Lyon et Gap et dans l’ouest de la France, 


jusque dans la Vienne et le département d’Indre-et-Loire ; au nord il n’a pas été 
signalé au-delà de la vallée du Loir, " 


X T. Requieni Cesati.; Ægilops triticoides Req. in Bertol. F1. 


Ital. I, p. 788. 7r. vulgari-ovatum Gren. et Godr. F1. de Fr. IL 
p. 600. (B. de Requien). — Hybride du 77r.vulgare et du 7r, ovatum; 


mes spécimens portent encore à leur racine l’épillet du 77. ovatum 


dont ils sont issus. Port d'un 77. vulgare dont l’épi serait très ap- : 


pauvri ; épillets très ventrus avec des glumes et des glumelles en 
partie terminées par 3 ou 4 arêtes, comme celles du 77. ovatum, 
mais plus courtes et plus inégales ; on trouve ailleurs dans un 
même épi des épillets qui different à peine de ceux du 77r.vulgare 
et d’autres qui ressemblent presque complétement à ceux du 
Tr. opätum. ©. 


— Juif. RR. Le Gué-du-Loir, aux rochers de St-André, (Rolland). 


G. 449. NARDUS (Nard). 


Epillets uniflores, solitaires dans chacune des excavations du 
rachis; glumes nulles; glumelles linéaires, subulées, carénées, 
aristées, la supérieure un peu obtuse ; 3 étamines ; un seul style 
à stigmate subulé, pubescent ; cariopse linéaire, canaliculé sur 
une face, glabre. 


1237. N. stricta L. sp. 77; Lefr. cat. p. 29 ; Em. Mart. cat. p 
331. (N. raide). — Rhizome brièvement rampant ; chaumes de 1 à 
2 décim., très grêles, fasciculés, pubescents ou scabres ; feuilles 
réunies en faisceaux formant gazon à la base des chaumes, 
enroulées-sétacées, raides, glauques et pubescentes ; ligule très 
courte; épis linéaires, dressés; épillets unilatéraux, linéaires- 
subulés, bruns ou violacés, insérés dans une excavation un peu 
membraneuse du rachis ; glumelle inferieure pubérulente, scabre, 
trinervée, terminée par une arête dressée, plus courte qu’elle. %, 


— Mai, juin. Lieux secs des terrains siliceux. CC. dans les bruyères et le 
long des chemins dans la Sologne; R. ailleurs : forêt de la Gaudinière. 


. * La u 2 . 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Suède, en Islande et en Laponie 
Caucase; Baïcal. 


G. 450. HORDEUM (Orge). 


Epillets ternés sur chacune des dents du rachis, tantôt tous 
formés de 2 fleurs, l’une fertile, l’autre atrophiée et stérile, ou 
bien les 2 épillets latéraux mâles, l'intermédiaire renfermant seul 
une fleur fertile; 2 glumes pour chacun des épillets, presque 
égales, subulées-aristees ; glumelles inférieures arrondies sur le 
dos, lanceolees-aristées, ou celles des épillets latéraux mutiques; 
3 étamines; stigmates plumeux; cariopse adhérent aux glumelles, 
elliptique-oblong, sillonné sur la face interne et terminé par un 
appendice velu. — Epillets disposés en épi dense. 


4238. HE. murinum L. sp. 126; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 
328. (O. queue de rat). — Racine fibreuse ; chaumes de 3 à 6 décim., 
géniculés à la base, ascendants; feuilles pubescentes, à gaine 

labre; épis assez gros, à rachis cassant, ciliolé aux bords; épil- 

ets latéraux pédicellés, linéaires, mâles, les médians 2 fois plus 
ros, fertiles ; glumes inégales, celles des épillets latéraux 
inéaires-subulées, longuement aristées, ciliées sur les bords; 
glumes des épis fertiles, plus larges, lancéolées-linéaires ; glumelle 


inférieure des epillets mâles et des epillets fertiles terminée 


par une arête beaucoup plus longue qu’elle, très scabre. ©.. 


— Mai, juillet, CC. aux bords des chemins, et surtout le long des murs. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Suède méridionale; la région 
méditerranéenne ; Caucase ; Algérie, 


4239. H. secalinum Schreb. Spic. 148: Lefr. cat. 29: Em. 
Mart. cat. 528. (O. seigle). — Diffère de l’Æ. murinum par ses épis 
comprimés, moitié plus étroits; par les gaînes des feuilles infe- 
rieures qui sont velues ; par la glumelle inférieure des fleurs la- 
térales qui sont linéaires-subulées, mais non aristées; les chau- 
mes sont très grêles et atteignent 8 à 10 décim., les glumelles 
inférieures dans les fleurs fertiles sont environ de la longueur 
de leur a!ête. (2). 


— Juin, juillet, C. dans les prairies, 


Distrib. géogr. — Europe australe et moyenne, jusqu’en Danemark : Asie- 
. Mineure ; Caucase; Oural; Altaï; Songarie; Sibérie; Sitcha; Unalaschka 
Afrique septentrionale, 


CONSPECTUS DES ESPÈCES» 


Glumelle inférieure des épillets latéraux terminée par une très 
longue arête ; toutes les gaînes glabres. . . . . . .,.. . .. 
H. murinum (1738). 


Glumelle inférieure des épillets latéraux linéaire-subulée, mais 
non aristée; gaîne des feuilles inférieures velue . . . , . . . 
EH. secalinum (1239), 


On cultive plusieurs espèces d’orges : 

H. vulgare L., à épillets tous fertiles, imbriqués sur 6 rangs 
dont 4 sont beaucoup plus saillants que les deux autres; la glu- 
melle inférieure est longuement aristée dans les épillets médians, 
mutique ou très brièvement mucronée dans les epillets latéraux. 
On ignore d’où cette orge est originaire. 

H. hexastichon L. Differe du précédent seulement par ses épil- 
lets imbriqués sur 6 rangs, tous également saillants et aristés ; 
c’est l’espèce la plus généralement cultivée dans l'antiquité ; son 
origine n’est pas connue. 

H. distichum L. Epi plus grêle que dans les espèces précédentes ; 
épillets placés sur 6 rangs, dont 2 formés par des épillets opposés 
et fertiles, à glumelles inférieures longuement aristées,et 4 formés 
d’épillets mâles tres déprimés, étroitement appliqués latéralement 
sur les épillets fertiles, à glumelles inférieures blanchâtres, mu- 
tiques ou très brièvement aristées ; glumes glabres ou soyeuses ; 
V'H. Zeocriton ou Orge en éventail, n’en est qu’une variété à épis plus 
gros, plus serrés et dont les arêtes sont plus étalées. L’H. disti- 
chum à été trouvé à l’état sauvage par divers voyageurs, dans 
l'Arabie Pétrée et dans le voisinage de la mer Caspienne. 


ACOTYLÉDONES VASCULAIRES 


FAM. XCI. FILEICES. Juss. ASS 
| 


FOUGÈRES, <e-" 


Sporanges placés à la face inférieure des feuilles et rapprochés 
en groupes (sores) arrondis, ou ovales, ou linéaires, droits Où 
courbés, nus ou recouverts d'une membrane (indusie), fixée laté= 
ralement ou par le centre, sessiles ou pédicellés, presque toujours - A. 
entourés, complétement ou incomplétement, d’un anneau éiasti= 

ue vertical ou oblique; déhiscence s’effectuant tantôt par une 

ente transversale (Osmunda), tantôt vers le milieu par une fente 
longitudinale (Polypodium), plus rarement en deux valves (Opho= 
glossum, Botrychium); spores très nombreuses dans chaque Spo- 
range, ovales avec une seule strie,ou tétraèdres-globuleuses avec 
3 stries rayonnant du sommet. — Plantes vivaces ( dans notre 
région), à tige rhizomateuse ou plus rarement dressée et formant + 
un tronc épais ; feuilles (frondes) simples ou plus ou moins divi- 
sées, à pétiole ordinairement pourvu d’écailles membraneuses, 
surtout vers la base; à l’exception des genres Botrychium et « 
Ophioglossum, toutes les espèces ont leurs jeunes feuilles enrou- 
lées en crosse. à 

Observ. I. — Les spores en germant donnent naissance à une 
petite expansion foliacée triangulaire-cordiforme appliquée sur 
le sol et qui porte à sa face inferieure, sous forme d'organes cel: 
luleux, des anthéridies et des archégones ; c’est la première. 
génération des Fougères: les anthéridies, toujours très nom- 
breuses et placées en arrière, sont subglobuleuses et ren- 
ferment des cellules qui contiennent des filaments roulés em q 
spirale, munis au sommet de cils vibratiles et qui sont doués 
de mouvement spontanés (anthérozoïdes). Les archégones, placées 
en avant et presque toujours en très petit nombre, sont ovoides 
et renferment une cellule qui, sous l'influence des anthérozoïdes, 
reproduit la jeune plante sous la forme frondifère, la seule qui soit 
étudiée ici; cette forme de deuxième génération, comme l'ont. $ 
appelée quelques auteurs, est exclusivement sporifère et ne pré 
sente jamais d’anthéridies ni d’archégones. Les trois familles 


" 
L 
+ 


pe EE 


suivantes ont également une double génération, se produisant 
sous une forme analogue. * 

Observ. II. — La présence ou l'absence d’une indusie est d'une 
grande importance pour la détermination des genres et quelque- 
fois même pour reconnaître l’espèce ; mais l’appendice membra- 
peux qui la constitue étant souvent très caduc ou se déformant 
por tement, on doit l’observer sur les jeunes sores et quelque 
ois dès l’origine de leur formation. | LEA 

On distingue deux sortes d’indusies ; l’une (indusie vraie) naît 
sur la face inférieure de la feuille et le plus souvent provient 
d’une nervure ; l’indusie vraie est toujours dépourvue de stomates 
(Aspidium, Asplenium). L’indusie fausse, qui s’observe seulement 


P* 
PRA, ! sd 
am? - 


L 


No.” 


< 
Cf "Pr 
E> x 


4 dans les genres dont les sores sont marginaux (A diantum), est + 
_ qu’une dépendance du parenchyme de la feuille ; elle est toujours 
LARAENUe de stomates. 


#4 


TABLEAU DES GENRES. 


td > L2 
à A. Groupes de sporanges, ou sores, modifiant peu ou point 
É - la forme de la feuille fertile. 


TE a. Sores dépourvus d'indusie. 


x Sores arrondis, non entremêlés d’écailles. , , . ., ., . POLYPODIUM. 451, 


de Sores allongés, entremêlés de nombreuses écailles rousses. . . 
;. : CETÉRACH. 152, 


À ° . 
% É D, Sores pourvus d'une indusie ou recouverts par un repli du 
bord de la feuille, 


æ- + Sores linéaires ou oblongs ou presque arrondis, mais alors 
PC” marginaux, 


. À Sores marginaux. ” 


M patan-repli de Je fouille... ... .°... 2.2.5: ADIANTUM 0 06 0e 


__ Sores formant sur le bord des segments de la feuille une ligne non 
ri E * #; . . . 
interrompue et recouverte par une indusie vraie. , . , , , PTERIS. 451. 


a 
5 Sores disjoints, transversalement ovales ou suborbiculaires, recouverts 
x 


* * Sores non marginaux. 


_ Sores formant de chaque côté de la nervure médiane des segments de 
la feuille une seule ligne continue et parallèle à cette nervure, , , . 
BLECHNUM. 455. 


30 . Sores petits, oblongs, droits ou courbés; feuilles 1-2 pinnées. , , , . 


a ASPLENIUM. 456, 
__ Sores grands, placés dos à dos ct obliques par rapport à la nervure 52 
médiane; feuilles entières. .. »« à. « « « SCOLOPENDRIUM.. 457. - 
? a +7 Sores arrondis, jamais marginaux. 

L Indusie promptement caduque, en forme de coupe placée sous le sore Le 

__ aqw’elle recouvre incomplétement. , . ,. . , ., , CYSTOPTERIS. 458. ME 
__ Indusie orbiculaire fixée par le centre au milieu du sore, ou réniforme S "#5 
“a alors: fixée par un pli, .:, 7,4, dote ASPIDUUM: 5 ASE 

À / ” d : À 
Roi X. Groupes de sporanges modifiant complétement la Re. 
se feuille ox portion de feuille fertile qui les porte Eu 
LE P q FE * $ , sr 

Gi gé ” : 


> Fe formant une panicule terminale ou plus rarement modifiant quel- HU 4 
ques portions intermédiaires de {la feuille ; plante très grande, . , , . 
SDS 


opposée à la feuille stérile ; ; petite plante à feuille pinnatipartite. . , . 
- , BOTRYCHIUM. 464. 


e _Sores formant un épi linéaire, opposé à la fronde stérile ovale-subcordi- d'a, 
ë _ forme, (rés RETENU ANS CRE. 1: OPHIOGLOSSUME ue, = ER 


M. POLYPODIACEÆ. — Groupes de sporanges placés à la face 
inférieure de feuilles non déformées, sporanges entourés 
dun anneau vertical et s'ouvrant vers le milieu pour laisser 

sortir les spores par une fente transversale, 


G. 451. POLYPODIUM (Polypode). 


Sporanges formant des groupes arrondis placés sur le sommet 


Fr. rt 


épaissi du rameau interne de la nervure secondaire; indusium ; 


nul. 


1210. P. vulgare L. sp. 1544; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 
p. 334. (P. commun). — Rhizome tracant, couvert de petites écailles 
brunes; pétiole glabre, allongé; feuilles persistant pendant 
l'hiver, atteignant 1 à 3 décim., lancéolées-oblongues, coriaces, 
glabres, pinnatipartites, à segments rapprochés, alternes, obtus 


ou un peu aigus, entiers sur les bords ou denticulés; veines 


secondaires bi-trifurquées, à rameaux épaissis au sommet et 
transparents, n’atteignant pas le bord; sores placés sur deux 
rangs parallèles à la nervure moyenne des segments. % 


— Juin, novembre. C. sur les vieux murs, les troncs d'arbres et dans les fossés 
des bois. 


Distrib. géogr, — Toute l'Europe ; Asie-Mineure; Caucase: Sibérie 
Kamitschatka ; Japon ; Algérie; Canaries ; Cap de Bonne-Espérance ; Amérique 
septentrionale; Sandwich. 


G. 452. CETERACH (Cétérach). 


Sores allongés, entremêlés d’écailles membraneuses rousses, 
ovales-lancéolées ou linéaires. 


1241. €. officinarum Willd. sp. 5. p. 135; Lefr. cat. p. 29; 
Em. Murt. cat. p. 5314. (C. oficinal). — Rhizome épais, court, ascen- 
dant; feuilles longues de 5 à 15 cent., d’une consistance épaisse, 


giabres, d’un vert foncé en dessus, pinnatipartites, à segments 


alternes, ovales-arrondis; pétiole court, couvert d’écailles rousses, 


semblables à celles qui recouvrent la face inférieure de la feuille; 


sores allongés, disposés obliquement sur la nervure médiane. %. 


— Mai, octobre. Rochers, vieux murs. AR.’Romorantin, contrefort méridional 
de l’église Saint-Fiacre et puits du jardin de l’hospice (Em. Martin); Villeher- 
viers, murs du cimetière !; Maray, murs de l’église !; Mur, à la Morinière! ; 
Chémery ! ; les Montils!; Cheverny, murs du château! ; Cour-Cheverny, à 
Beaumont. AC. à Blois, sur les murs ; les rochers Saint-Victor et la Chaussée ! ; 


Saint-Léonard, rochers de la vallée de Sermaise (Goussard) ; murs du cime- 


tière de Lancé (Em. Desvaux} ; Mondoubleau et Baillou (Legué). 


Distrib. géogr. — Europe australe, occidentale et centrale; Caucase 
Himalaya. 


18% 


G. 453. ADIANTUM (Capillaire). 


Sores tout-à-fait marginaux, disjoints, arrondis ou transversa- 
lement ovales, placés au sommet des nervures et recouverts par 
une fausse indusie formée par le bord infléchi de la feuille. 


1242. Ad. Capiilus Veneris L. sp. 1553; Lefr. cat. p. 3). 
(C. cheveux de Vénus) — Rhizome rampant couvert de petites 
écailles noirâtres ; pétiole grêle, allongé, glabre, luisant, d’un 
beau noir ; feuilles de 1 à 3 décim., bipinnatiséquées, à segments 
secondaires pétiolulés, obovés-cunéiformes, inéquilatères, au 
moins aussi larges que longs, entiers sur les côtés, crénelés- 
incisés au sommet, à lobules inégaux, tronqués : veines flabellées, 
bi-trichotomes ; sores assez écartés, placés sur des lobules qui se 
replient et les recouvrent. %. 


— Juin, sept. RR. La Chaussée Saint-Victor, dans le premier puits à droite 
en venant de Blois! (Lefrou) ; Cellettes dans la fontaine de Montrion! (id). -— 
C’est le point de la France le plus septentrional où la plante ait été observée. 

Distrib. géogr. — Tcute la région méditerranéenne; s’avance dans l’Europe 
centrale, jusque dans le Tyrol, et occidentale jusqu’en Irlande ; Asie tropicale et 
subtropicale ; Japon; Afrique ; Océanie ; Antilles; Mexique. 


G. 454. PTERIS (Ptéride). 


Sores Confluents en une seule ligne continue presque margi- 
nale ; indusie libre du côté interne. 


1243. P. aquilina L. sp. 1533; Lefr. cat. p. 30; Em. Mart. 
cat. p. 342. (P. aigle). Vulg. Fougère femelle. — Rhizome d’abord 
perpendiculaire puis longuement rampant ; feuilles très grandes, 
atteignant 8-15 decim., largement ovales-triangulaires dans leur 
pourtour, 3-4 fois pinnatisequées, assez coriaces, d’un vert pâle; 
pubescentes en dessous; segments du deuxième ou du troisième 
ordre subopposés, lancéolés-linéaires, divisés presque jusqu’au 
rachis en lobes lancéolés-obtus, étroitement confluents à la base, 
entiers ou plus rarement denticulés, avec les bords infiéchis en Si 
dessous ; indusie parallèle au bord des lobes des feuilles près 
duquel elle se produit. %. = 


— Juillet, septembre. CC dans les bois, les pâtureaux et les champs des ter- 
rains siliceux. 

Distrib. géogr. — Toute la région tempérée et subtropicale du globe. 

En faisant une section un peu oblique à la base des pétioles 
du Pt. aquilina, on voit que la disposition des faisceaux ligneux 


rappelle assez bien les formes du double’aigle héraldique; c’est 
là l’origine du nom de cette espèce. 


G. 455. BLECHNUM (Blechnum), 


Sores formant deux lignes continues (une de chaque côte), pa- à 
rallèles à la nervure médiane et placées à peu près à égale dis- Sa) 


céolées-linéaires dans leur pourtour, pinnatiséquées, à segments A 


tance entre cette nervure et le bord de la feuille, d'abord ul à 


fait distinctes, puis confluentes et recouvrant toute la surface du 
limbe un peu déformé ; indusie libre du côté interne. à SF À 


12414. B1. Spicant Roth. Tent, I, p. 44. Em. Mart. cat. pa "a 
341. (BL. en épi). — Rhizome épais. oblique, couvert d’écailles noi 
râtres, produisant des feuilles fertiles et des frondes stériles de 
2 à 6 décim., coriaces, glabres, d’un vert pâle, étroitement lan- 


entiers, seulement un peu denticulés au sommet, rapprochés, 

confluents à la base, lancéolés-linéaires, obtus, les inférieurs plus PS 
courts et devenant presque arrondis, souvent déjetés ; feuilles 
fertiles moins nombreuses que les feuilles stériles, souvent plus ) 
élevées, à segments plus étroits, linéaires et plus écartés ; pétiole » 
TRE parsemé d’écailles brunes, beaucoup plus court que le 
imbe. %. 1. AR 


— Juillet, septembre. Fossés humides etombragés, bords des ruisseaux, terrains 8 L 
spongieux. AC. dans la partie S.-E. de la Sologne, surtout sur la commune de #1 
Souesmes ; plus R. ailleurs : Vouzon; Chaumont-sur-Tharonne ; Saint-Viâtress 
la Ferté-Imbault ; Salbris ; Veilleins, dans un fossé au S, de l'allée de Chaste- | 
nay ; Mur, fossé au-dessous de la Roche (Em. Martin); forêt de Boulogne, fon= 
taine et fossé parallèle à l’allée de la Duchesse, à gauche en allant au poteau de 
Châtillon ! ; forêt de Blois, allée de Louis XII près du carrefour de Valentine de 
Milan ; Chauvigny, dans la forêt de la Gaudinière sur les bords du ruisseau de 
Gratteloup !. | 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu’en Laponie ; Caucase ; Kamtschatka; à. 
Japon; Açores et Canaries; N.-0: de l'Amérique. - 


G. 456, ASPLENIUM (Doradille). 


Sores linéaires ou oblongs, épars sur les nervures sccenÉ 
ou en séries régulières, droits ou courbes en crochet; indusie 
libre par le bord interne. | 


1245. Aspl. Frichomanes L.sp. 1540, Lefr. cat. p.80; Em. pa: 
Mart. cat. p. 339. (D. polytric). — Rhizome épais, court, cespiteux, & 
couvert d’etroites écailles noirâtres ; feuilles glabres, de 5 à 15 
cent., étalées, linéaires dans leur pourtour, membraneuses, d'un 
vert foncé, pinnatiséquées; segments nombreux, petits (3 à Gmills 
de long.), ovales-arrondis, tronqués ou très brièvement atténués 
à la base, finement crénelés, les inférieurs non décroissants ; pé- 
tiole très "court, d’un noir d’ébène, luisant ainsi que le rachis, 
celui-ci très étroitement marginé entre les segments, sores 
oblongs, droits, d’abord assez distinctement bisériés, à la fin 
FAEy 2 Ep indusie à bords entiers ou peu distinctement créne- Re 
es. ou 72 


— Mai, septembre, Murs et rochers ombragés. C. T=; 
Distrib. géogr. — Toutes les régions tempérées et subtropicales du globe, : 


1246. Aspl. Ruta-muraria L. sp. 1541; Lefr. cat. 30; Em. 
Mart. cat. pe. 339. (D. Rue des murailles). — Rhizome M 3 
feuilles de 5 à 15 cent., ovales-triangulaires dans leur pourtour 
coriaces, d’un vert foncé, 2 2-3 pinnatistquées (ou plus raremen 
simplement pinnatiséquées), à segments primaires peu nombreux, 
pétiolés, alternes; segments du dernier ordre Foro OÙ où 4 


T — 735 — 


largement obovales, à base cunéiforme entière, crénelés ou dentés 
_ antérieurement, pétiole souvent plus long que le limbe, brun et 27 
_ parsemé de grosses glandes à la base, vert dans sa partie supé- 

_  rieure, ainsi que le rachis; sores droits, allongés, bisériés, d’abord 
._ distincts, puis confluents et recouvrant toute la face inférieure de _. 
la feuille ; indusie ciliée sur les bords. %. | 


— Toute l’année. C. sur les vieux murs et sur les rochers. 
Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la zone arctique ; Himalaya ; 
Algérie ; Etats-Unis. 


1247. Aspl. Adiantum-nigrum L. sp. 1511; Lefr. cat. p. 
30, Em. Mart. cat. p. 310. (D. Adiante noir). — Rhizome épais, e 
oblique ; feuilles longues de ? à 4 décim., coriaces, glabres, lan- ve 
céolées-triangulaires dans leur pourtour, 2-4 pinnatiséquées ; seg- 
ments primaires pétiolulés, ovales et souvent acuminés ; segments z 
du dernier ordre obovales ou oblongs, cunéiformes à la base, bordés 
au sommet de dents aiguës ; pétiole souvent plus long que le 
limbe, lisse, très luisant, noir dans sa partie inférieure; sores 
oblongs, droits, assez promptement confluents ; indusie à bords 
entiers. %,. 


— Mai, septembre. Haies, fossés ombragés, et quelquefois dans les puits ‘et 
sur les vieux murs. C. 


L'un 


Distrib, géogr. — Europe tempérée et occidentale ; Himalaya ; Sibérie, Aco- 
res et Canaries ; Algérie ; Cap ; îles Sandwich ; Amérique sept. é 


Observ. — L’Aspl. lanceolatum Smith, a été signalé par Lefrou, 
cat. p. 30, aux Grouëts près Blois, dans une haie, par les Hauts | 
et près du climat du Bois blanc; par Blanchet, dans la forêt de “+ 
Blois , à l'extrémité de l'allée de Bury, sur le chemin de Chambon. 
Boreau a reproduit ces deux localités dans la Flore du Centre; 


mais la plante n’y ayant point été retrouvée, malgre des recher- * 
ches réitérées, je n’ai pas cru pouvoir admettre son existence en 2 
Loir-et-Cher. L’Aspl. À diantum nigrum est une espèce fort variable w 
et j'en ai observé des formes très diverses à la localité même indi- Le 
quée par Lefrou, notamment la variété remarquable qui constitue F4 


VAspl. serpentini, des auteurs. L’4spl. lanceolatum est d’ailleurs 
une plante qu’on ne trouve guère que sur les rochers, et la nature 
argileuse du sol, aux Grouëts et dans la partie citée de la forêt 
de Blois, ne permet pas de croire qu’on l’y ait rencontré réelle- 
ment; il est du reste facilement distinct de l’Aspl. À diantum nigrum, 2 
par la forme générale de sa feuille qui est atténuée, décroissante CA 
dans sa partie inférieure et non pas triangulaire, avec les segments 
primaires inférieurs plus longs que les autres. 


1248. Aspl. Filix-fomina Berhn. in Schrad. Journ. I. pars.. 


2, p. 27, tab. 2, fig. 7; Em. Mart. Cat. p. 838. Athyrium Filix fœ- ur. 
 mina Roth.; Lefr. cat. 29. (D. fougère femelle). — Rhizome épais, ri 
cespiteux ; feuilles de 5 à 12 décim.., lancéolées, atténuées à la base "4070 
dans leur pourtour, un peu molles, d’un beau vert, bipinnatisé- #1 


quées ; segments primaires lancéolés-acuminés, les inférieurs 
_ plus écartés et 2-4 fois plus petits que les moyens, tous sessiles ; 
” segments secondaires lancéolés-obtus, incisés-lobulés, à lobules 
tronqués et dentés au sommet ; pétiole jaunâtre, plus court que 
le limbe, couvert à la base d’écailles fauves lancéolées-subulées ; 
sores en partie droits, en partie courbés en crochets sur un mème 
segment; indusie finement fimbriée sur les bords, caduque. %. 


— Juin, octobre. Bois humides, buissons, surtout dans les sols tourbeux, AC. 


pret à 


Pass, 
+ Ce fl 2 


LT 


dans toute la Sologne, jusqu’à Cheverny et Cour-Cheverny ! ; vallée du Beuvron! ; 


forèt de Boulogne! ; forèt de Blois! ; AC. autour de Mondoubleau (Legué). 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusqu’à la zone arctique ; Himalaya : 


Kamtschatka ; Japon ; Amérique du Nord, jusqu’à Sitcha et dans le Labrador ; 
Amérique mérid. 


Plante peu variable dans notre régivn; M. Em. Martin a trouvé 
sur les bords du ruisseau de la Grange, commune de Saint-Loup, 
une forme à segments secondaires très inégaux et hordés de 
dents profondes et acuminées ; cette forme remarquable paraît 
être la var. Bb. dissectum Th. Moore. — Cf. Milde, Fil. Europ. p. 51. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Feuilles 2-4 fois pinnatiséquées. . .. ... 0 2, 
Feuilles pinnatiséquées, à sezments entiers. , . . . . . . . . . 
Aspl. frichomanes (1245). 


leur partie inférieure. . ,. Aspl. Filix-fomina (1248). 


Feuilles oblongues-lancéolées dans leur pourtour, atténuées dans 
Feuilles triangulaires-deltoïdes dans leur pourtour, à segments 
primaires inférieurs au moins aussi longs que les moyens. . . 3. 
{ Feuilles de 5 à 13 cent., à pétiole vert; segments du dernier 
ordre obovales-arrondis . ou cunéiformes-rhomboïdaux, indu- 


sie fimbriée. ... . .. AMspl. Ruta-muraria (1246). 


3, E £ 
Feuilles de 2 à 4 décim., à pétiole noir, luisant; segments du 


dernier ordre oblongs ou étroitement obovales ; indusie entière 
sur les bords . .. Aspl. Adiantum-nigrum (1247). 


G. 457. SCOLOPENDRIUM (Scolopendre). 


Diffère des Asplenium par ses sores très grands, formant des 
groupes oblongs ou linéaires, placés dos à dos entre deux veinules 
et promptement confiuents de facon à simuler un seul groupe 
oblique sur la nervure médiane; indusies d’abord conniventes 
au-dessus des sores, puis s’écartant de chaque côté et paraissant 


constituer une indusie bivalve. 


1249. Sc. officinale Sm. Act. Taur.5, p.410, tab. 9 ; Lefr. cat. 
30; Em. Mart, p. 340. (Sc. oficinal). — Rhizome cespiteux, feuilles 
de 2 à 6 décim., d’un veït pâle, un peu épaisses, parsemees 
d’écailles linéaires en dessus, et en dessous sur les nervures, en- 
tières, souvent avec les bords ondulés, étroitement lancéolées, en 
cœur à la base avec 2 oreillettes convergentes ; pétiole pius court 
que le limbe, brun, luisant, couvert à la base d’écailles rousses 
lancéolées-linéaires ; sores longs de 6 à 12 mill.; indusies entières 
sur le bord, disparaissant assez promptement. %. 

— Juin. octobre, AC. dans les puits ; R. dans les fossés et sur les pentes des 
bois couverts : ravins des bois montueux avoisinant Chaumont-sur-Loire: 

Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale; Caucase; Perse; Japon; 
Madère ; Amérique du Nord. 


s 
L 
. 


« £ me TL 2 


G. 458. CYSTOPTERIS (Cystoptéride). 


Sores arrondis, petits, placés à la base des lobules, incompléte- 
ment recouverts par une indusie en forme de coupe fixée par sa 
base un peu au-dessous d’eux et très promptement détruite. 


1250. €. fragilis Berhn., in Schrad. Journ. I, pars. 2, p. %; 
Em. Martin, cat. p. 338. (C. fragile). — Rhizome horizontal, court, 
recouvert au sommet d’écailles fauves lancéolées-acuminées ; 
feuilles de 1 à 4 décim., d’un vert-pâle, molles, lancéolées-oblon- 
gues dans leur pourtour, 2-3 pinnatiséquées, un peu décroissantes 
à la base; segments primaires subsessiles, ovales ou lancéolés, 
la paire inférieure souvent plus écartée; segments secondaires 
ovales, très étroitement confluents à la base, plus ou moins pro- 
fondément incisés, à lobules denticulés ; pétiole grêle très fragile, 
quelquefois presque aussi long que le limbe; indusie denticulée 
sur le bord. %. 


— Juin, septembre. Rochers, murs, ravins et fossés ombragés, R. Saint- 
Loup, ravin au bas de la route de Sauveterre à Saint-Loup, près de Sauveterre ! 
(Em. Martia); parc de Cheverny, sur les pierres de la petite cascade! ; Saint- 
Secondin, chemin creux de Molineuf (Rimboux) ; forêt de Blois, allée de la 
Loire ! ; C. à Villebarou, dans les puits de Francillon (Séjourné) ; Mondoubleau, 
entre les carrières de Brue et la route ae Mondoubleau. (Em. Desvaux). 


Distrib, géogr. — Les régions tempérées et la zone subtropicale de tout le 
globe. 


G. 459. ASPIDIUM (Aspidie). 


sores arrondis, épars ou en série régulière ; indusie orbiculaire 
et fixée par le centre, ou réniforme et insérée sur la feuille par un 
pli oblique. 


1251. Asp. aculeatum Doell. Rh. fl. p. 20; Em. Mart. Cat. p. 
399. Polystichum aculeatum Roth.; Lefr. cat. p. 29. (A sp. mucroné). — 
Rh1z0ome épais, couvert d’écailles rousses, ovales-lancéolées entre- 
mêlées d’autres écailles très étroites, linéaires-subulées, abondan- 
tes surtout sur le rachis; feuilles de 4 à 8 décim., raides, d’un beau 
vert, oblongues-lancéolées dans leur pourtour, un peu décrois- 
santes dans leur partie inférieure, bipinnatiséquées, à segments 
primaires lancéolés, sessiles, très nombreux, rapprochés ; segments 
secondaires obliquement ovales ou oblongs, tous ou au moins les 
inférieurs, tronqués ou très rétrécis à la base et comme pétiolulés, 
avec le côté supérieur souvent auriculé, bordés de dents inégales, 
toutes ou la terminale assez longuement aristée; pétiolé très 
écailleux, toujours beaucoup plus court que le limbe; indusie 
orbiculaire, fixée par lecentre. %. ; 


Varie : 
a. lobatum Kunze F1. 1. Bot. Zeit. (1818), p. 356. Asp. aculeatum, var. 


vulgare Gren. et Godr, F1. fr. III, 630; Em. Mart. cat. p. 335. Asp. : 


lobatum Sw.; Asp. Pluknetii Loisel. — Segments secondaires obli- 
quement ovales, les inférieurs seulement (sur chaque segment pri- 
maire), rétrécis à la base, auriculés, tous terminés par une soie assez 
longue, 


| 47 


La 


Le TR T A 5% % 


SE SES 


b. aculeatum Kunze loc. cit. p. 359; Gren. et Godr, loc. cit.; Asp. q 


aculeatum Smith; Asp. angulare Sm. — Segments secondaires tous 
(sauf les 3 ou 4 supérieurs) très distinctement pétiolulés, tronqués à la 


". 


base parallèlement au rachis, à dents toutes à peu près également : | 


aristées, 


— Juin, sept. Ravins ombragés. AR. var. a : Saint-Julien dans un bois au 
S. de la route de Saint-Loup, vis-à-vis Olivet (Em. Mart.); Saint-Loup, bords 
du ruisseau de la Grange (id.) ; Maray, ravins bordant la route entre les Gouards 
et Maray (id.); bois de Roquelane (Legué); haie à Savigny (Em. Mrtin) ; Sargé! ; 
la var. b,: Saint-Loup, bords du ruisseau de la Grange et dans un bois de la 
côte du Cher entre Saint-Loup et Sauveterre (Em, Martin) ; ravins des bois 
entre Candé et Chaumont-sur-Loire |! ; bois des coteaux de la Cisse à Orchaise!s 
ravins de la forêt de Blois !. Montoire, Trôüô, dans les ravins (Séjourné). 


Distrib. geogr, — urope australe et moyenne; Asie-Mineure ; Caucase : 
Himalaya ; Japon ; Algérie; Abyssinie ; Amérique sept. 


1252. Asp. Fhelipteris Sw. Syn. fil. p. 50. Polystichum 
Thelipteris Roth.; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 355. (Asp. T'helip- 
teris),. — Rhizome longuement rampant, grêle; feuilles de 3 à 
10 décim., d’un vert pâle, les stériles un peu molles, les fer- 
tiles peu nombreuses, toutes complétement glabres, ovales- 
lancéolées dans leur pourtour, peu ou pas décroissantes à 
la base, bipinnatiséquées ; segments primaires sessiles, lan- 
céolés ; segments secondaires un peu aigus, tous con- 
fluents par une base non rétrécie, entiers sur les bords ou très 
peu distinctement crénelés; pétiole grêle, d’un jaune paille, gla- 
bre ainsi que le rachis, souvent plus long que le limbe; sores 
d’abord disposés sur deux lignes parallèles, mais promptement 
confiuents et couvrant alors toute la face inférieure des segments 
dont les bords sont repliés en dessous; indusie réniforme, fixée 
par un pli latéral, glanduleuse sur les bords, très caduque. %. 


— Juin, sept, Lieux tourbeux et marécageux. AC. dans l’arrondissement de 
Romorantin; plus R. ailleurs : Chôtillon-sur-Cher, dans les prés marécageux 
de la rive droite de la Sauldre, en amont de la Cave ! (Em. Martin) ; Cheverny, 
sur la route de Contres, au Pont-Rouge ! ; Cour-Cheverny, au bas du bois de 
Lavau | ; prairies spongieuses du Beuvron, depuis Neung jusqu’à Seur ! ; Neuvy, 
dans les marais de Malpalu ! ; prairies tourbeuses de la Cisse à Saint-Lubin, 
Orchaise, Saint-Secondin !; Marchenoir ! ; dans un fossé à gauche de la route 
de Saint-Laurent (Goussard) ; prairie du Loir à Sougé. 


Distrib, géogr, — Toute l’Europe australe et moyenne ; Sibérie ; Himalaya ; 
Japon; Afrique australe; Nouvelle-Zélande ; Etats-Unis, 


1253, Asp. Oreopteris Sw. Synops. fil, p. 50. (Asp. de monta- 

ne). — Rhizome épais, oblique ; feuilles de 3 à 8 décim., molles, 
d'un vert pâle, parsemées en dessous de petites glandes jaunes un 
peu odorantes qui disparaissent plus où moins par la dessicca- 
tion, lancéolées ou ovales-lancéolées dans leur pourtour, tres 
décroissantes à la base, bipinnatiséquées ; segments primaires 
sessiles, lancéolés, à l’exception des inférieurs qui sont ovales 
-8-5 fois plus courts que les moyens, tous largement confluents 
par une base non rétrécie, très obtus, entiers ou un peu crénelés, 
très étroitement cartilagineux et finement ciliolés sur les bords ; 
pétiole court, parsemé de paillettes étroites et de glandes sur les 
côtés ; rachis glabre; sores régulièrement bisériés, jamais con- 
fluents ; bords des segments fertiles non repliés en dessous ; In- 


dusie glanduleuse, promptement caduque, réniforme, fixée par un 
pli-lateral. %. 


— Juillet, août, Bois montueux. RR, Forêt de Blois, dans l’allée de la Loire! 
(Mathonnet) ; allée d'Anne de Bretagne, à gauche en allant de la route d’Herbault 
au carrefour Louis XII ; allée de Louis XII, non loin ‘du carrefour de Valentine 
de Milan ! et en continuant cette même allée, à 300 m. environ du carrefour, sur 
la pente abrupte qui déscend au climat de la Charmoise, -- Cette belle espèce a 
presque disparu des localités citées ici; mais elle sera très probablement re- 
trouvée sur des points moins exposés aux déprédations. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et occidentale, depuis la Norwège jus- 
qu’en Portugal ; Grèce ; Asie-Mineure, 


1254. Asp. Filix mas. Sw, Synops. fil. 55. Polystichum Filix 
mas Roth.; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. p. 336. (Asp. fougère 
mâle). — Rhizome épais, brièvement rampant, couvert d’écailles 
rousses, ovales-lancéolées ; feuilles de 6 à 10 décim., assez raides, 
glabres, lancéolées-oblongues dans leur pourtour, atténuées- 
décroissantes inférieurement, bipinnatiséquées; segments pri- 
maires très nombreux, sessiles, lancéolés-acuminés, les inférieurs 
2-4 fois plus courts que les moyens; segments secondaires très 
rapprochés, étroitement confluents par une base non rétrécie, 
arrondis au sommet et bordés de petites dents mutiques; pétiole 
d’un jaune paille, court, écailleux ainsi que le rachis; sores bisé- 
riés, occupant ordinairement la moitié supérieure de la fronde; 
indusie réniforme, fixée par un pli latéral, glabre. %,. 


— Juin, septembre. Bois, haies, coteaux couverts. C. 


Distrib. géogr. — Les régions tempérées de tout le globe. 


Le Polystichum Callipteris Lefr. cat. p. 29, est, d'après Boreau, 
une forme de l’Asp. Filix mas, à feuilles étroitement lancéolées et 
dont les segments secondaires sont assez profondément incisés. 


1255. Asp. spinulosum Sw. Syn. fil. p. 54 Polystichum 
spinulosum DC. F1. fr. II, p. 361; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. p. 
996. (Asp. spinuleuse). — Rhizome épais, oblique; feuilles de 6 à 
10 décim., un peu molles, d’un vert pâle, glabres, lancéolées-del- 
toïdes dans leur pourtour, ne décroissant pas dans leur partie in- 
férieure,3-quadripennatiséquées; segments primaires tous sessiles, 
lancéolés ou lancéolés-deltoïdes, les inférieurs toujours plus 
écartés et à peu près aussi longs que les moyens, quelquefois 
plus longs; segments secondaires rétrécis-tronqués à la base, 
subpétiolulés ; segments du dernier ordre bordés de dents très 
aiguës, finement aristées ; pétiole écailleux ainsi que le rachis, 
assez long, mais toujours plus court que le limbe; sores petits, 
bisériés; indusie réniforme, fixée par un pli latéral, glabre. %. 


— Juin, septembre. Bois couverts et très humides, surtout dans le voisinage 
des ruisseaux; buissons des lieux tourbeux, C. dans la Sologne, la vallée du 
Beuvron, du Cosson, de la Cisse; le Perche; Souday ; Sargé, 


Disirib, géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la zone arctique; Himalaya ; 


Mandchourie; Sitcha ; Amérique méridionale. 


La forme des feuilles est très variable, mais elles sont toujours 
lancéclées-deltoïdes, triangulaires dans leur pourtour et jamais 
sensiblement décroissantes dans leur partie inférieure; les seg- 
ments primaires inférieurs sont aussi toujours plus écartés que 
les autres. 


— 749 — 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. ue. 


Segments secondaires des feuilles (au moins les inférieurs) trons 


qués à la base, adhérant au rachis par un court pédicelle, , 2. 


1. | | 
Segments secondaires adhérant au rachis par une base non 


rétrécie, confluents entre eux. « «+ 1° «0 14 + «nie 3. 


dans leur partie inférieure; segments secondaires seulement 


dentés, .. ..,. «+... .. Asp. aculeatum (1251). 


j; Feuilles deltoïdes-lancéolées, à segments primaires inférieurs 


aussi longs que les moyens; segments secondaires profon- 


Feuilles oblongues-lancéolées dans leur pourtour, décroissantes 
| dément incisés, , . . . . .« Asp. spinulosum (1255). 


Rachis des feuilles dépourvu d’écailles. , . .... so... 4. 
Rachis écailleux. . , . , .. . . Asp. Filix mas (1254). 


Feuilles parsemées en dessous de petites giandes jaunes odo- 
rantes; segments primaires inférieurs beaucoup plus courts 


; que les moyens, ovales, . , , Asp. Oreopteris (1253). 
L2 « . 
Feuilles dépourvues de glandes en dessous ; segments primaires 


inférieurs aussi longs que les moyens ou seulement un peu 
plus courts, ,,..,..,..,. Asp. Fhelipteris (1252). 


es tin 


BB. OSMUNDACEZÆ. — Sores formant une panicule au sommet 
de la feuille qwils déforment complétement ; sporange s'ouvrant 
de la base au sommet par une fente longitudinale; anneau 
très court ; feuilles hAeeS en crosse durant la préfoliation. 


G. 460, OSMUNDA (Osmonde). 


Caractères de la tribu. 


1256. Gsm. regalis L. sp. 1521; Lefr. cat. p. 29; Em. Mart. 
cat. p. 332. (Osm. royale). — Rhizome épais, oblique ; feuilles de 
6 à 20 déciin., coriaces, d’un vert clair, glabres, largement ovales 
dans leur pourtour, bipinnées ; segments primaires subsessiles, 
ovales-lancéolés, segments secondaires, lancéolés, obtus, tron- 
qués et quelquefois un peu auriculés à la base, inégaux; pétiole 
toujours plus court que le limbe, glabre ainsi que le rachis; 
sores placés sur le bord de la feuille, qu’ils rendent d’abord 
comme lobulée, et qu’ils recouvrent ensuite complétement, si- 
mulant alors un épi. 


— Juin, août. Bois tourbeux, marais. AC. dans toute la Sologne, jusqu’à Gy, 
et dans la vallée du Beuvron, jusqu’à Tour-en-Sologne et dans les parties tour- 
beuses de la forêt de Boulogne; R,. ailleurs : forêt de Blois, allée de Louis XII, 
près du carrefour de Valentine de Milan! ; Chauvigny, dans la forèt de la Gau # 
dinière, sur les bords &u ruisseau de Gratteloup! (Rolland). | E, 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe jusqu'en Suède ot en Norwège; Asie= 
Mineure ; Inde et Himalaya ; Chine ; Japon ; Afrique sept. et australe; Mada 
gascar ; Maurice et Bourbon ; Amérique. 


NA 
ï 
‘ 


— 741 — 


Observ. — Il n’est pas rare de rencontrer, sur diverses parties 
de la feuille, des segments incomplétement envahis par les spo- 
ranges et alternant avec d’autres qui sont tout-à-fait stériles ; 
quelquefois, vers le milieu de la feuille, tous les segments infé- 
rieurs d’un segment primaire sont seuls fertiles et tout le reste 
de la feuille est stérile; au Japon les feuilles sont presque cons- 
tamment ou entierement stériles, ou entièrement fertiles. 


€. OPHIOGLOSSEÆ. — Deux feuilles opposées, l’une stérile, 
l’autre fertile et complétement déformée, réduite au rachis; 
sporanges beaucoup plus grands que ceux des espèces des 
tribus précédentes, s’ouvrant transversalement en deux valves 
et dépourvus d’anneau. — Feuilles non enroulées en crosse 
durant la préfoliation. 


G. 461. BOTRYCHIUM (Botryche). 


Sporanges non connés entre eux, formant une panicule ovale. . 


1257. B. Lunaria Sw.in Schrad. Journ. If, p. 110.(B. Lunaire), 
— Rhizome court, écailleux au sommet, à racine fibreuse, que}- 
quefois radicant, produisant chaque année une feuille stérile 


accompagnée d’une feuille fertile; feuille stérile placée vers le 


milieu de la plante, glabre, coriace, oblongue dans son pourtour, 
pinnatiséquée, à segments opposés, rhomboïdaux ou semilunaires, 
subsessiles, tronques ou un peu échancrés à la base parallèlement 
au rachis, souvent denticulés au sommet ; sporanges disposés en 
panicule ovale. %. 


— Mai, juillet. Lieux secs et herbeux. RR. Couture, dans une bruyère au : 
dessus des carrières de la Ribochère!. Un seul individu, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe, jusque dans la Russie arctique; mais plus 
répandu dans la région subalpine ; Asie-Mineure; Kamtschatka ; Amérique 
sept. et australe ; Tasmanie. 


G. 462. OPHIOGLOSSUM (Ophioglosse). 


Sporanges connés entre eux, distiques, formant un épi linéaire. 


1258. Oph. vulgare L. sp. 1518; Lefr. cat. p. 29; Em. Mart. 
cat. p. 332. (Oph. vulgaire). — Rhizome court, pourvu de fibres $to- 
loniferes et produisant chaque année une feuille ovale-lancéolée, 
très entière, presque arrondie à la base, épaisse, d’un vert pâle, à 
nervures anastomosées (visibles seulement après la dessiecation) ; 
feuille fertile, dépassant à la fin la feuille stérile. %. 


.— Mai, juin. Prairies humides, bruyères. AR. Pruniers, pré de la cure! 
(Rimboux), bruyères de Longuevillé et pâtureau de la Cornuère (Em. Martin); 
Villefranche-sur-Cher, pré de l’Escouriou ; Lanthenay, pré de la rive gauche de 


_ la Nasse, derrière la tuilerie ; Chambord, rive droite du C'osson, près du pavillon 


d’'Huisseau (Monin); Cour-Cheverny, prés au bas du bois de Lavau et prés de la 
rive droite du Conon entre le moulin de Woilé et les buttes du Carroir!; pare 
de Cheverny, un peu au-dessus du confluent de la rivière du parc et du Conon! 


Fr. 
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— 742 — 
Courbouzon, prairie du val, au bas du château !; Vendôme, prairies au bas des 
Tuileries de Sainte-Anne. 


Distrib. géogr, — Toute l’Europe, presque jusqu’à la zone arctique; Asie- 
Mineure; Caucase; Sibérie; Japon; Madère et Açores; Unalaska ; Amérique 
septentrionale, 


FAM. XCII. EQUISETACEÆ 


(ÉQUISÉTACÉES). 


: 


Sporanges uniloculaires, s’ouvrant par une fente longitudinale, 
placés à la face inférieure d’écailles peltées et verticillées sur plu- 
sieurs rangs superposés qui forment un épi cylindrique au sommet 
de la tige et des rameaux; spores globuleuses, très nombreuses 
dans chaque sporange, entourées de deux filaments renflés au 
sommet, spiralés, se déroulant avec élasticité sous l'influence de 
l'humidité. — Plantes vivaces, terrestres ou croissant dans l’eau, 
à rhizome rampant ; tiges fistuleuses, avec une cloison transver- 
sale à chaque nœud, creusées de sillons profonds ou presque 
lisses, simples ou rameuses, toujours pourvues aux nœuds de 
gaînes dentées au sommet et formées d’autant de folioles connées 
qu’il y à de dents ; rameaux verticillés, semblables à la tige, mais 
à sillons toujours moins nombreux, sortant d’une petite gaîne qui 
naît à la base de chacun des sillons de la gaîne de la tige; épi- 
derme couvert de stomates disposés en séries régulières. 


G. 463. EQUISETUM (Prêle). 


Caractères de la famille. 


1259. Eq. arvense L. sp.1516; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 
342. (Pr. des champs). — Tiges de deux formes, la tige fertile pa- 
raissant la première, de 1 a 2 décim., brune, sans Sillons, lisse, 
simple, couverte de gaînes élargies-campanulées, membraneuses, 
noirâtres ou brunes et à 8 dents profondes lanceolées-acuminées ; 
épi un peu grêle, cylindrique-obtus, long de 3 à 4 mill., sur 
6 à 7 mill. de diam.; tige stérile de 2 à 5 décim., rameuse dans 
sa partie supérieure, fortement sillonnée, à côtes finement sCa- \ 
bres ; rameaux tétragones, formant des verticilles assez écartés. %. 


— Mars, avril. C. dans les champs un peu humides, : 

Distrib. géogr. — Toute l'Europe, mais plus rare dans la région méditer= 
ranéenne; Asie-Mineure ; Himalaya ; Sibérie; Amur; Japon ; Chine; R. dans 
l'Afrique boréale ; Amérique septentrionale. £ 


Par exception les tiges stériles sont quelquefois terminées par 
un épi. 4 


1260. ÆEq. Telmateia Ehrh. Hannov. Mag. Stuck. 18, (1783), 
p. 287. Em. Mart. cat. 342. Egq. fluviatile Sm., Lefr, cat. 29, (Pre 
T'elmateia), — Tiges de deux formes, la tige stérile haute de 2 à 54 


— 743 — 


décim.. grosse (diam. 10 à 12 mill.), blanche, tout-à-fait lisse, 
couverte de gaînes brunes membraneuses, largement ouvertes- 
campanulées et terminées par 20 à 25 dents ovales ou lancéolées- 
subulées ; épi cylindrique, obtus, gros (diam. 12 à 15 mill.), long 
de 5 à 8 cent.; tige fertile de 6 à 8 décim., ou atteignant jusqu’à 
2 mètres avec l'appui des arbres ou entre les buissons, très fra- 
gile, à sillons lisses, superficiels, gaines. peu ouvertes, à dents 
subulées, très nombreuses ; rameaux fins, allongés, à 8 angles un 
peu rudes, formant au nombre de 20 à 30, des verticilles rappro- 
chés. %. 

— Mars, avril. Bords des eaux, bois humides. A, R. Châtillon-sur-Cher, 
rive gauche de la Sauldre, en amont du bois de la Cave ! (Rimboux) : Cheverny, 
CC. dans le parc, à la fontaine Clopée et à Poussard ; marais au-dessous de 
Saint-Claude et de Montlivault (Monin) ; Vendôme, vers Uchigny (Rolland); 
bords de la route de Sargé à Savigny, près du moulin du Marais !; Villedieu 
bords de la Bouillante (Séjourné), 


Distrib., géogr. — Europe moyenne (jusqu’en Danemark) et australe ; Asie- 
Mineure ; Oural ; Sibérie ; Afrique boréale ; Madère; Açores et Canaries ; Amé- 
rique septentrionale occidentale. 


1261, Eq. palustre L. sp. 1516; Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. 
342. (Pr. des marais). — Rhizome produisant de nombreuses tiges 
de 3 à 6 décim., homomorphes, d’un vert très pâle, portant 6 à 8 
sillons profonds et à peine scabres; gaines un peu ouvertes, de la 
même couleur que la tige, à 6 ou 8 dents lancéolées-aigués, noi- 
râtres à la base, blanches-membraneuses sur les bords; rameaux 
tétragones, tantôt courts et presque égaux, tantôt inégaux, quel- 
ques-uns très-allongés, tous stériles,ou plusieurs portant, comme 
la tige, un épi court très serré, obtus, dépourvu de mucron. %. 


— Mai, juillet, Marais, lieux inondés, C. 


Distrib, géogr. — Europe australe et moyenne; Asie-Mineure ; Caucase 
Songarie ; Sibérie; Amur ; Japon; Amérique septentrionale. 


1262. Ka. limosum L. sp. 1517; Lefr. cat, p. 29; Em. Mart. 
cat. p. 343. (Pr. des fanges). — Tiges homomorphes, de 5 à 12 dé- 
cim., vertes, assez grosses, présentant 10 à 20 sillons très super- 
ficiels et tout-à-fait lisses, ordinairement simples, plus rarement 
pourvues de rameaux grêles, inégaux, à 5 angles (Eq. fluviatile) ; 
gaînes étroitement appliquées, brunes au sommet, avec 10 à 20 
dents noirâtres, lanceolées-subulées, sans bord membraneux ; 
épi ovoïde, très dense, non apiculé, terminant la tige et plus 
rarement quelques-uns des rameaux. %. 


— Mai, juin, Marais, lieux inondés. C. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne; plus R. dans l’Europe australe ; Asie- 
Mineure ; Sibérie ; Amérique septentrionale, 


1263. Eqa. hiemale L. sp. 1217 ; Lefr. cat. 29, (Pr. d'hiver). 
Vulg. Préle des ébénistes. — Tiges homomorphes , d’un vert gri- 
sàtre, souvent assez robustes, de 5 à 10 décim., dressées ou quel- 
quefois décombantes, simples ou pourvues de quelques rameaux, 
parcourues par 10 à 12 côtes très rudes; gaînes appliquées, pré- 
sentant presque toujours un cercle noir à la base et un autre au 
sommet sous les dents, plus rarement complétement brunes, à 10 
ou 12 côtes planes dans les gaînes inférieures et moyennes, con- 
vexes dans les gaînes supérieures, toutes finement striées et ter- 

minées par une courte dent arrondie à la fin courbée en dedans 


— 14 — 


et que surmonte un appendice lancéolé-subulé, membraneux +4 


p romptement caduc ; épi petit, cylindrique très dense, obtus, mais 
presque toujours terminè par un petit mucron raide. %. 


— Mars, mai. AC. seulement dans les sables du val de la Loire: île de 
Muides ! ; de Menars ! ; sables des Ponts-Chartrains !; Chaumont-sur-Loire ; île 
de Rilly!. 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; Sibérie ; Amur. 


1264. Eq. ramosissimum Desf. fi. atl.1I, p.398. Eg.ramosum 
Schld.: Lefr. cat. 29; Em. Mart. cat. p. 343. ( Pr. très rameuse). — 
Voisin de l’Eg. hiemale, il en diffère par ses tiges plus grêles, sou- 
vent très rameuses, moins scabres, à gaînes un peu ouvertes au 
sommet, dépourvues à la base d’anneau noirâtre, d’un vert gri- 
sâtre comme la tige et parcourues par 7 à 10 côtes convexes,obscu- 
rément striées et terminées par une dent surmontée d’un appen- 
dice noirâtre à la base, lancéolé subulé, souvent sétifère, plus per- 
sistant que dans l’espèce précédente. 


— Mars, mai. Sables des rivières, C. dans le val de la Loire et du Cher. 


Distrih. géogr. — Europe moyenne et australe ; Asie-Mineure; Caucase ; 
Himalaya ; Sibérie ; Chine; Japon ; Afrique boréale et australe, Amérique. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Tiges dimorphes, les stériles pourvues de rameaux verticillés 
d’un vert foncé, les fertiles présentant seulement des gaînes. 2, 


Tiges homomorphes, portant toutes des épis. .,.... ....,.. 
Tiges brunes ; gaînes à 8 dents lancéolées. ., . ,,...... 
Eq. arvense (1259), 
Tiges blanches; gaînes à 20 ou 25 dents subulées, . , ,, .. «. 
Eq. Telmateia (1260). 
Epi obtus, mutique; tiges lisses. , . : . . . oc... 4. 


Epi obtus terminé par un petit mucron raide; tiges très 
stabres. 5 MU ru UE RUE LS LE RSR NES 5. 


Eq. palustre (1261). 
Tiges seulement striées, assez robustes (diam. 4 à 7 mill.). 
Eq. limosum (1262). 


Gaînes cylindriques, entourées à la base d’un anneau noirâtre, 
les inférieures à côtes planes; tiges assez robustes, . . , . . 
Eq. hieinale (1263). 


Gaînes un peu dilatées au sommet, sans anneau noirâtre à la 
base, toutes à côtes convexes ; tiges très grêles. , . , ... 


« 
| Tiges assez fortement sillonnées, grêles (diam. 3 à 4 mill.) 
{ 
| Eq. ramosissinmaum (1264). 


— 745 — 


FAM. XCIIL. LYCOPOBDEAGCE/Æ L. C. Rich. 


LYCOPODIACÉES, - 


Sporanges solitaires à la base de feuilles plus ou moins modi- 
fiées en bractées, ovales ou réniformes, un peu Ccoriaces, unilocu- 
laires, s’ouvrant transversalement en 2 valves et quelquefois de 
deuxsortes, les uns (microsporanges) renfermant detrès nombreuses 
spores très fines (microspores), lisses ou échinulées pourvues de 
3 Stries rayonnantes, les autres (macrosporanges) contenant seule- 
ment 4 spores assez grosses, arrondies-tétraédriques (macrospo- 
res) ; lorsque la plante ne présente que des sporanges d’une seule 
sorte, c’est toujours des microsporanges. — Plantes vivaces, ter- 
restres, Croissant dans les lieux secs ou humides, mais jamais 
submergées ; tiges rameuses, étalées-radicantes à la base, ou très 
allongées, funiculaires ; feuilles disposées en spirale et très rap- 
prochees sur la tige, celles qui accompagnent les sporanges tou- 
jours plus ou moins dilatées à la base; sporanges (dans nos 
ARRETE formant des épis terminaux cylindriques, sessiles ou pé- 

oncules, 


G. 464 LYCOPODIUM (Lycopode), 


Sporanges d’une seule sorte (microsporanges). 


1265. L. inundatum L. sp. 1565 ; Lefr. cat. p.30 ; Em. Mart. 
cat. p. 445.(L. inondé). — Tiges de 8 à 15 cent., complétement 


. couvertes par les feuilles, rameuses, couchées ‘et radicantes à la 


base, à rameaux sporangifères redressés ; feuilles raides, peu éta- 
lées, linéaires, acuminées, uninervées; sporanges en épi termi- 
nal sessile ; feuilles florales coriaces comme celles de la tige, 
mais plus étalées, dilatées-arrondies inférieurement et présen- 
tant souvent 1 ou 2 petites dents à la base; spores réticulées. %. 


— Juillet, octobre. Marécages, bords des étangs, bruyères humides des ter- 
rains siliceux. R. et peu fixe dans ses stations : Mur, chambre d'emprunt bor- 
dant à gauche la route de Mur à Soings, à 1 kilomètre environ de la route de 
Blois! ; Gy, brandes du Chêène-Moireau! (Rimboux); Salbris, chamibre d’em- 
prunt longeant à l'Est le chemin de fer, dans une bruyère spongieuse à 3 kilo- 
mètres de Salbris! (Em. Mart.); la Ferté-Imbault, rive gauche de l'étang de 
PEcluse (id.); Souesmes, chambre d'emprunt en amont et près du pont de Pier- 
refitte, à gauche du chemin de Pierrefitte à Souesmes! (id). 


Distrib, géogr.— Europe moyenne ; Amérique sept. 


1266. L. clavatum L. Sp. 1564. (L. claviforme). — Tige com- 
plétement recouverte par les feuilles, quelquefois très allongée, 
s'étendant sur les buissons comme une longue corde, à rameaux 
courts; feuilles coriaces, presque appliquees sur la tige, plus 
étalées sur les rameaux, linéaires-subulées, terminées par un 
long poil blanchâtre assez fragile ; sporanges formant des épis 
terminaux presque toujours geminés ou ternés, portés par des 


LUE 


pédoncules bifides ou trifides au sommet, plus grêles que la tige 
et couverts de feuilles dressées, membraneuses, denticulées- 
érodées sur les bords, lancéolées, longuement acuminées et pili- 
fères; feuilles florales (bractées) étroitement imbriquées, large- 
ment cordiformes, membraneuses et érodées sur les bords, très 
aiguës, avec un long poil terminal, comme les feuilles ; spores 
muriquées et réticulées. %. 


— Juillet, septembre. Bois secs, bruyères. RR. Bois de Saint-Agil, près de 
Boursay (Gauthier, cité par Em. Desvaux) ; forêt de Montmirail, sur les limites 
de la commune du Plessis-Dorin (Legué) ; Souesmes, dans une bruyère bor- 
dant le ruisseau intermittent appelé la Noue-Courbe, en amont et au sud de la 
route de Salbris à Souesmes, où cette rare espèce a été découverte par M. Dubois, 
fermier au Puy, et communiquée à M. Em. Martin, par M. Larchevêque, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et septentrionale, jusqu’en Laponie; Cau- 
case ; Oural et Altaï; Amur; Japon; Amérique sept.; Sitcha. 


Observ. — Les Selaginella, cultivés dans toutes les serres, diffè- 
rent des Lycopodes seulement parce qu’ils présentent à la fois des 
macrospores ct des microspores ; Ce sont des plantes beaucoup 
plus molles que les Lycopodes, à feuilles ordinairement dis- 
tiques, étalées dans un même plan. L’espèce la plus répandue, et 
dont on fait souvent des bordures dans les serres, estlesS. Kraus- 
siana Kunze, de Madère et du Japon, cultivé sous le faux nom de 
S. dénticulata, plante à végétation différente, et qui croît dans la 
région méditerranéenne. 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 
Epis sporangifères sessiles, , , , , IL. inundatum (1265). 


Epis sporangifères portés par de longs pédoncules couverts 
de bractées éparses.. , ,., .,., IL. clavatum (1266). 


FAM. XCIV. ISORTEÆ, L. C. Rich. 


ISOETÉES. 


Sporanges de deux sortes (microsporanges et macrosporanges) : 


placés en dedans de la base élargie de la feuille (gaîne), dans une fos- 
sette ovale dont les bords sont dilatés en membrane mince (voile) 
recouvrant plus ou moins complétement le sporange ; ce voile 
manque très rarement tout-à-fait; au-dessus de la fossette spo- 
rangifère et séparée d'elle par une ligne transversale élevée, il 
existe une autre fossette plus petite, du fond de laquelle sort une 
languette membraneuse très mince (ligule), triangulaire ou oblon- 
gue, qui s'applique exactement sur la feuille, tout en demeurant 
libre; sporange ressemblant à un sac largement ovale et com- 
primé dans la fossette sporangifère circonscrite par une bande d’un 
tissu plus opaque (auréolè); les macrosporanges occupent la 
gaîne des feuilles les plus extérieures ; les microsporangés sont 
placéssur les gaines intérieures; macruspores très nombreuses, té- 
traédriques,formées d’une face inférieure hémisphérique, couverte 
de tubercules inégaux et séparée par une arête horizontale de la 
face supérieure, celle-ci à 3 arêtes saillantes, convergeant vers 


— 747 — 


le sommet et divisant la surface en 3 triangles sphériques égale- 
ment couverts de tubercules inégaux; microspores blanchâtres 
ou un peuroussâtres, extrêmement nombreuses, semblables à de 
la fine farine, lisses ou échinulées, avec une seule strie transver- 
sale. — Plantes vivaces, végétant le plus souvent sous l’eau ou 
dans les lieux humides, quelquefois amphibies; souche épaisse, 
courte, arrondie, plus ou moins distinctement trilobée, produisant 
de nombreuses radicelles dichotomes ; feuilles disposées en spirale 
sur la souche, filiformes ou linéaires subulées, très obtusément 
triangulaires ou subquadrangulaires, parcourues dans leur lon- 
gueur par dilarges lacunes, cloisonnées transversalement, dilatées 
à la base en gaine concave, blanchâtre-hyaline; la réunion de ces 
gaines forme une sorte de bulbe plus ou moins compact, 


G, 465, ISOETES (Isoetes). 


Caractères de la famille. 


1267, HE. velata Al. Braun Descrip. scient. de l’Alg. (1846-1849), 
tab. 37; Milde Fil. Eur. p. 280; Mot. et Vendr. Monogr. des 
Isoet., p. 80, pl. VIII, fig. 8-9 ; Zs. tenuissima Em. Mart. cat. p. 344 
(non Boreau). 1. Chaboissæi Nyman Consp. fi. Eur., p. 87L (sans 
descript.). (Zs. volé). — Rhizome plus ou moins nettement trilobé; 
gaines des feuilles formant un bulbe assez gros (diam.12 à 18 mill.), 
très compact, les gaînes des anciennes feuilles souvent endur- 
cies et brunes, persistant longtemps ; feuilles d’un vert clair, fili- 
formes-subulées, assez rigides, surtout lorsqu'elles sont émergées, 
dressées ou étalées (hors de l’eau), longues de 5 à 25 cent., avec un 
diamètre (vers le milieu) de £ à 1 £ mill., pourvues dans la péri- 
phérie, sous l’épiderme, de 6 à 15 faisceaux fibreux, inégalement 
développés ; feuilles insensiblement dilatées en gaine ovale; fos- 
sette ligulifère d’un brun jaunâtre; ligule triangulaire ou trian- 
gulaire-oblongue, égalant la moitié ou les deux tiers environ de la 
fossette sporangifère , celle-ci ovale, entourée d’une auréole assez 
distincte; voile profondément échancré en croissant à la base, 
recouvrant au moins la moitié ou les 2 tiers ou même les ?: du 
sporange, celui-ci étant alors à nu seulement dans la portion 
échancrée du voile, échancrure qui fait même défaut dans quelques 
spécimens ; macrospores souvent d’un gris de plomb, à face basi- 
laire parsemée de tubercules très inégaux, les plus gros au nom- 
bre de 15 à 25; faces du sommet finement tuberculeuses, avec 1 à 
4 tubercules bien plus gros que les autres, placés au centre de 
chacune des faces; microspores brunes, fortement échinulées. %,. 


Varie : 
a, brevifolia Al. Br. Monasteb. Kgl. Akad. der Wiss. (1863) 
p. 605, — Gaîne sporangifère dépourvue de stries brunes. 


b. Perreymondii. — I. setaceab, Perreymondii Bory, Compt. rend, 
Inst., 24 juin 1844. IS, adpersa Gren. et Godr. F1. fr. II, p. 651. — 
Gaine sporangifère parsemée de petites stries brunes, plus apparentes 
sur la face dorsale et dans la région de l’auréole. 


— Mai, octobre. Submergé dans les étangs ou végétant sur les sables humides, 
lorsque l’eau s’est retirée. R. et observé seulement dans la Sologne: Loreux» 
étang Dernier, étang Luneau et surtout dans l’étang de la Harpe, où il a été décou- 
vert en septembre 1866, par M. Max. Cornu! ; Millançay et Veilleins, étang de la 


— 748 — 


Meunerie (Em. Martin); Marciily-en-Gault, étang de Verrières ! étang de É:. 


Fontenille !, étang de la Prée; St-Viâtre, étang du Galop. — Les deux variétés 
signalées végètent ensemble dans les mêmes localités. 


Distrib. géogr. — ‘Toute la région méditerranéenne occidentale; Algérie. 


Observ. — L'Isoetes des étangs de la Sologne a été jusqu'ici 
rapporté à l’Is. tenuissima Boreau ; il en differe par ses feuilles 
plus grosses, moins molles, même dans la plante submergée, et 
surtout par la présence de faisceaux fibreux dans la périphérie 
des feuilles, faisceaux qui, au témoignage d'Al. Braun, manquent 
totalement dans l’/soetes de l'étang de Riz Chauvron et que Boreau 
a nommé Js. tenuissima. Des observations ultérieures faites sur des 
individus vivants de cette dernière espèce, sont nécessaires pour 
apprécier la valeur de ce caractère et démontrer qu’il sépare suffi- 
samment l’Zs.tenuissima Boreau de l’Zs. velata, décrit et figuré 3 ans 
auparavant. Quoiqu'il en soit, la plante de Loir-et-Cher présent: 
tous les caractères de l’espèce d’Al. Braun; la forme de la ligule, 
exactement triangulaire ou triangulaire-oblongue, se retrouve 
identique dans beaucoup d’exemplaires d’/s. velata provenant 
d’Algerie, bien que la description et la figure attribuent à la 
plante une ligule plus allongée, presque lancéolée, égalant au 
moins la fossette sporangifère. 

La var. b. Perreymondi Bory, est caractérisée seulement par la 
présence de cellules épidermiques colorées en brun, très visibles 
sur le dos de la gaîne; la plante de Sologne, présente ce Caractère 
souvent à un haut degré et ne diffère en rien de celle de Saint- 
Raphaël, près de Fréjus, que Grenier et Godron ont cru pouvoir 
rapporter à l’Zs. adspersa Al. Br.; tous les spécimens de cette localité 
conservés dans l’herbier Grenier, de même que tous les échantil- 
lons originaux de même provenance, décrits par Bory et qui sont 
aujourd’hui dans l’herbier du Muséuw, ont en effet un voile très 
développé et ne laissant à nu qu’une très faible portion basilaire 
du sporange; c’est probablement la présence de cellules colorées 
dans la plante de Saint-Raphaël, qui a entraîné la détermination 
des auteurs de la Flore de France. 


1268. EH. adspersa Al. Braun Exped. scient. Alg., tab. 77, 
fig. 3. Milde Fil. Eur. p. 286; Mot. et Vendr. Monogr. des Isoet, p. 
71 (excel. syn.), pl. IV, fig. 5-6. (Is. tacheté. — Difrère à peine de 
V’Zs. velata et surtout de la var. Perreymondi, par la brieveté du 
voile, presque complétement atrophié ou recouvrant le sporange 
jusqu’au tiers, avec tous les passages intermédiaires; quand la 
plante est très enfoncée dans le sable, les stries brunes de la gaîne 
peuvent faire complétement défaut ; les microspores sont ordinai- 
rement (mais pas toujours) plus brièvement échinulées que celles 
ue LE velata et assez souvent pourvues d’une petite crête den- 
telée. %. 


— Juillet, août. Sables humides. RR,. Marcilly-en-Gault, étang de Fontenille!. 
(Août 1869). 


Distrib. géogr. — Algérie, dans la province d'Oran. 


L’étang de Fontenille est planté en bois depuis quelques années ; 
néanmoins M. Martin a retrouve la plante dans les fosses d’as- 
sainissement en mélange avec l’/s. velata; elle existe probable- 
ment aussi dans les étangs voisins. L’/soetes de Saint-Raphaël, 
n'étant qu’une variété de l’Zs. velata, l'etang de Fontenille est la 
seule localité française, ou l’Z. adspersa aît été réellement observé, 
en admettant que les deux plantes soient réellement distinctes. 
Cf. Bull. Soc. bot. de Fr. (1884), seance du 14 novembre. - 


— 749 — 


CONSPECTUS DES ESPÈCES. 


Voile recouvrant au moins la moitié et souvent a presque 
totalité du sporange. . ,, .. . .« . Is. velata (1267). 


| Voile presque nul, ou recouvrant à peine un tiers du sporange, 
Is. adspersa (1268), 


FAM. XCV. RHIZGCARPEÆ 


RHIZOCARPÉES. 


Sporanges de deux sortes, renfermés dans un involucre complé- 
tement clos (sporocarpe), globuleux ou ovale, placé sur le rhizome, 
à l’aisselle des feuilles, ou sur les pétioles, un peu au-dessus de 
leur base. s’ouvrant au sommet à la maturité en 2 ou 4 valves, ou 
par une fente verticale médiane; macrosporange ne contenant 
qu’une seule macrospore ; microspores très nombreuses dans les 
microsporanges, qui occupent la base du sporocarpe. — Plantes 
végétant dans l’eau ou dans les lieux fangeux et très humides, 
pourvues d’un rhizome très allongé, persistant ; feuilles roulées en 
crosse dans leur jeune âge, tantôt filiformes-subulées, tantôt 
longuement pétiolees avec le limbe quadripartit, à lobes en croix, 
étalés sur un même plan. 


TABLEAU DES GENRES. 


Feuilles filiformes subulées ; sporocarpes axillaires. , , , . . + 
5 PILULARIA. 466. 


Feuilles à limbe quadripartit ; sporocarpes naissant un peu au- 
dessus de la base du pétiole. , ,, ,...,. MARSILEA. 467. 


G. 466. PILULARIA (Pilulaire). 


Sporocarpe globuleux, coriace, présentant intérieurement 4 
fausses loges et s’ouvrant au sommet par 4 dents ou valves cour- 
tes ; sporanges placés sur un réceptacle inséré sur la paroi du 
sporocarpe ; macrospore étranglée au-dessus du milieu. 


1269. P. globulifera L. sp. 1563. Lefr. cat. p. 30; Em. Mart. 
cat. p. 344. (P. globulifère). — Rhizome rameux, grêle, radicant à 
l'insertion des feuilles ; feuilles filiformes d’un vert clair, longues 
de 3 à 6 cent.,alternes, dressées; sporocarpes scelitaires à l’aisselle 
des feuilles, sessiles ou très brièvement pédicellés, recouverts d’un 
feutrage roussâtre. %. 


Juin, août. — Bords des étangs. C. dans toute la Sologne jusqu’à Cheverny et 
Cour-Cheverny ; R. ailleurs : Lunay, mares bordant le chemin haut des Roches; 
Saint-Marc-du-Cor, mare du pré du Tonneau, 


=" 


Distrib. géogr. — Europe centrale, occidentale et septentrionale, jusque dans 
le sud de la péninsule scandinave. 


G. 467, MARSILEA (Marsilie). 


Sporocarpes ovoïdes, comprimés, biloculaires, chacune des loges 
étant partagée par 7-10 petites loges transversales, superposées ; à 
la maturité le sporocarpe s'ouvre par une fente longitudinale ; 
sporanges très nombreux dans chaque loge horizontale, placés 
sur un réceptacle inséré sur la paroi du sporocarpe. — Feuilles à 
limbe quadripartit, étalé en croix. 


1270. NA. quadrifoliata L. sp. 1563; Lefr. cat. p. 30; Em. 
Mart. cat. p. 343. (M. a 4 feuilles). — Rhizome grêle, très allongé, 
radicant à l’insertion des pétioles ; pétioles très allongés (6 à 15 
cent.); limbe à pétioles d’un vert pâle, glabres, obovales cunéifor- 
mes, arrondies-subtronquées au sommet; sporocarpes d’abord 
couverts d’un feutrage roussâtre, puis devenant plus on moins 
glabres, solitaires ou réunis au nombre de 2 ou 3 sur un pédicelle 
long de 3 à 6 mill., conné avec le pétiole et devenant libre seule- 
ment à un centimètre environ au-dessus de sa base. 


— Juillet, août. Bords des étangs et des mares ; souvent peu fixe dans ses 
stations. AR, Lanthenay, gardoir de l’étang de la Noue; au bas de la Chaussée 
de l'étang Neuf et dans l’étang de Briou (Em. Martin); Veilleins, étang de la 
Gravelle, fondrière du Pavillon et rouère de l'étang de la Pingotière (id.); Mur, 
forcière de la Chaussée et des deux étangs de cette ferme ; Marcilly-en-Gault) 
étang de Verrières! et fossé entre les étangs Gibautet de la Goujonnière (Em. 
Martin). Çà et là dans les mares du val de la Loire: île aux Bœufs, près de 
Blois!; Vineuil, fossés et mares des Ponts-Chartrains! ; Mondoubleau (Em, 
Desvaux), 


Distrib. géogr, — Europe et Asie tempérée ; Amérique septentrionale. 


FAM. XCVI. CHARACEÆ 


CHARACÉES. 


Organes de fructification de deux sortes, anthéridies et spo- 
ranges, tantôt existant simultanément sur un même individu 
(plante monoïque), tantôt placés sur des individus différents 
(plante dioïque) ; anthéridie sous forme d’un petit globule d’abord 
verdâtre, devenant rouge ou orangé à la maturité, toujours inséré 
à l'angle de bifurcation des ramuscules fructifères; sporanges 
ovoïdes, bruns ou noirs à la maturité, formés de plusieurs cellules 
dont les extérieures tubuleuses s'élèvent en spirale autour des 
cellules internes et se prolongent plus ou moins au-dessus du 
sporange en une sorte de couronne simple ou double, selon que 
la portion prolongée est constituée par 5 ou 10 cellules en deux 
rangs superposés. — Plantes vivaces ou annuelles, végétant sous 
l’eau, à tiges lisses, flexibles et diaphanes, et alors formées ainsi 
que les rameaux d'un seul rang de cellules, ou striées, fragiles 


— 751 — 


et opaques, incrustées, et dans ce cas constituées par une ou plu- 
sieurs rangées de cellules superposées ; rameaux primaires ver- 
ticillés, simples ou fourchus ou dichotomes ; organes de fructifi- 
cation placés principalement dans la partie supérieure de la plante, 
rarement sur les rameaux primaires, le plus souvent sur des 
ramuscules verticillés portés par un court rameau axillaire. Dans 
les espèces monoïques, les anthéridies sont contiguës aux spo- 
ranges et placées tantôt à côté, tantôt en dessus, tantôt en des- 
sous. Les Characées se multiplient non seulement par leurs orga- 


nes de fructification, mais aussi à l’aide des entre-nœuds pouvant 


se renfler en une sorte de tubercule qui reproduit la plante 
en s’isolant ; quelques espèces portent aussi à leur base des bul- 
billes en forme d'étoile ou de masses sphériques blanchâtres, gra- 
nuleuses qui peuvent se développer en nouvelles plantes. 

La famille des Characées a été, en Sologne, l’objet des recherches 
toutes particulières de M. Em. Martin; c'est grâce aux riches 
documents qu’il a patiemment rassemblés pendant plus de 30 ans, 
qu’il m’est possible de signaler aujourd’hui les nombreuses 
espèces de Characées croissant dans cette région, mais dont 
quelques unes, d’après ses observations, tendent à disparaître 
depuis plusieurs années, 


TABLEAU DES GENRES. 


Tiges et rañeaux lisses, presque toujours translucides, rarement 

un peu incrustés; pas de pointes ni de tubercules au-dessous 

du point d'insertion des rameaux des verticilles ; couronne 

des sporanges formée de 10 cellules en 2 rangs superposés. 
NITELLA, 468 


Tiges et rameaux fortement striés ou cannelés (si ce n’est dans 
le Ch. obtusa), presque toujours recouverts d’une incrustation 
calcaire ; des pointes ou des tubercules à l'insertion des ra- 
meaux des verticilles, (sauf dans le Ch, obtusa); couronne 
des sporanges formée de 5 cellules, . ..,, . ° , CHARA. 469, 


G, 468. NITELLA {Nitelle). 


Anthéridies terminales ou latérales; couronne du sporange 
formée de 10 cellules en 2 rangs superposés résultant du dédou- 
blement du sommet des cellules spiralées; tiges et rameaux de 
tous les ordres, constitués par un seul rang de cellules, lisses, 


translucides et flexibles, 


1271. N. syncarpa Chev. F1. par. 11, p.125; Em. Mart. cat. p. 
346; Coss. et Germ. F1. des env. de Par. (ed. 2), p. 894, pl. XLV, 
fig. A.; (ed. 2, de l'Atlas). (N. à fruits rapprochés). — Dioïque; 
plante d’un beau vert, translucide ou quelquefois légèrement in- 
crustée par places ; tige de 10 à 20 cent; rameaux stériles verti- 
cillés par 8-10, simples ou quelques uns fourchus, dépourvus 
d'article terminal en forme de mucron; verticilles fructiferes tres 
courts, en petits capitules mucilagineux; organes de fructification 
placés vers la partie moyenne du ramuscule lorsqu'il est simple 
ou à l'angle de bifurcation lorsqu'il est fourchu et dans ce cas 
non dépassé par les divisions terminales ; sporanges presque 
lisses, à tours de spires peu apparents. 


= 959 — 


— Juillet, août. Mares et étangs. R. Lassay, bords de l’étang du Rotay (Em, 
Martin); Vernou, étang du Moulin (id.) ; Tour-en-Sologne, mare près de la ferme 
du Riou. 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, jusque dans le sud de la pénin- 
sule scandinave. 


Observ. — Dans cette espèce, comme dans plusieurs de celles 
qui sont décrites plus loin, la longueur de la tige varie selon la 
profondeur de l’eau; le N. syncarpa peut atteindre, dans les eaux 
profondes jusqu’à 0,60 cent.; les portions fructifères de la plante 
peuvent être aussi plus ou moins contractées ou étalées ; de là un 
port très différent qui pourrait faire croire à des espèces distinc- 
tes. Toutes les espèces de Characées varient sous ce rapport, etont 
leur variété lâche et condensée. 


1272. N. capitata Agardh. Syst. Alg. p. 125; Em. Mart. cat. 
p: 346. (N. en capitules), — Differe du N. syncarpa, dont il est 
très voisin, par ses sporanges dont les tours de spire sont sail- 
lants et aigus, placés sur des ramuscules divisés en 2 ou 3 rayons ; 
la plante est d’un vert plus clair et fructifie au premier printemps. 


— Avril, mai. Mares, étangs des terrains siliceux ou calcaires, C. dans l’ar- 
rondissement de Romorantin, si ce n’est dans la partie E. et N.-E (Em. Martin); 
Cheverny ! ; Cour-Cheverny ! ; Tour-en-Sologne!; Bracieux !. 

Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne. 


1273. N. opaca Agardh. Syst. alg. p.124; Em. Mart. cat. p. 
347; Coss. et Germ. loc. cit. p. 895, pl. XLV, f. B.; H. et J. Groves 
Rev, of the Brit. char. in Journ. of bot. (new. Ser.) vol. IX (1880), 
p. 166, pl. 219, fig. 19. (N. opaque). — Dioïque ; plante d’un vert 
sombre; tiges de 1 à 3 décim., quelquefois légèrement incrustée ; 
rameaux stériles verticillés par 6 à 8, bifurqués ou trifurqués à 
division terminale formée d’un seul article; verticilles fructifères 
un peu lâches, dépourvus de mucilage; anthéridie placée au- 
dessus des sporanges à l’angle de bifurcation des ramuscules et 
longuement dépassée par les divisions terminales; sporanges 
souvent au nombre de 2 ou 3 sous l’anthéridie. 


— Avril, juin. Mares, étangs. C; à Romorantin et sur toutes les communes 
environnantes ; non observé dans les parties Est et Nord-Est de l’arrondissement, 


Distrib. géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis l'Angleterre, jusqu’en 


Hongrie. 


1274. NN. flexilis Agardh Syst. alg. p. 124; Em. Mart. cat. p. 
347; H. et J. Groves, loc. cit., p. 165, pl. 210, fig. 18. N. brongniar- 
tiana Coss. et Germ.loc. cit. et atl. p. 8%6, tab. XLV1, D. (N. flexi- 
ble). — Monoïque; plante d’un beau vert; tige de 2 à 4 décim.; 
rameaux stériles verticillés par 5 à 8, bifurqués ou trifurqués ; 
verticilles fructifères formés de ramuscules étalés ; antheridie 
placée au-dessus des sporanges et longuement dépassée par les 
divisions terminales formées d’un seul article, c’est-à-dire sans mu- 
cron articulé avec elles ; ordinairement 2 sporanges. 


— Mai, juillet. Etangs, mares, et plus rarement dans les eaux courantes, où il 
fructifie peu. AC. dans toute la Sologne (Em. Martin), jusqu’à Cheverny, Cour- 
Cheverny et Cellettes. 

Distrib, géogr. — Toute l’Europe moyenne, depuis l’'Ecosse jusqu’en Transyl- 
vanie; Sibérie ; Kamtschatka ; Amérique du nord ; Bourbon, 


ri 
L 4 d "E 
LS. Lo. 


Se 


1275. N. translucens Agardh Syst. p. 124; Em. Mart. cat. 
p. 348 ; Coss. et Germ. loc. cit. p. 895 et atl. pl. XLVI, fig. C.; H. et 
J. Groves, loc. cit. p. 165, pl. 210, fig. 17. (N. translucide). — Monoi- 
que ; plante d’un beau vert; tige relativement grosse {1 à 1! mill., 
de diam..), atteignant jusqu’à 60 cent. de longueur dans les eaux 
profondes ; rameaux stériles verticiilés par 4-8, paraissant simples, 
obtus, mais terminés par 1-3 cellules en forme de petites pointes 
rayonnantes ; verticilles fructifères à ramuscules épais, très 
courts, trifurqués, contractés en petits capitules terminaux ou la- 
téraux portés sur un rameau tantôt très court, tantôt allongé: 
anthéridie placée au-dessus des sporanges et peu ou pas dépassée 
par les divisions terminales des ramuscules, qui sont formées de 
2 cellules ; sporanges souvent au nombre de trois... 


— Juin, juillet. Mares, étangs et eaux courantes, où il fructifie rarement. C. 
dans toute la Sologne, la vallée du Cher, la vallée du Beuvron ; plus R. ailleurs ; 
Chauvigny, mare près des Diorières ! ; Sargé, mare sur la route du Temple !, 


1276. N.mucronata Kutz. Phyt. Germ. p. 236; Coss. et Germ. 
atl. pl. 46, E. fig. 4 et5; H. et J. Groves, loc. cit., p. 165, pl. 16 
(N. mucrunée). — Monoïque; plante d’un vert foncé; tiges de 1 à 
2 décim., d’un diam. de + mill. environ ; rameaux stériles verti- 
cillés par 6 à 8, bifurqués ou dichotomes, la division supérieure 
articulée au sommet avec une cellule en forme de mucron allongé ; 
verticilles fructifères à ramuscules contractés deux fois four- 
chus ; anthéridies placées au-dessus des sporanges et assez lon- 
guement dépassées par les divisions terminales à mucron arti- 
culé ; sporange souvent solitaire. 


— Juin, août. Mares, étangs. RR. Marcilly-en-Gault, fossés d’écoulement de 
l’étang Meuné (Em. Martin); Cheverny, mare près de la Bourdonnière! ; Cour . 
Cheverny, mares de la plaine des Coudas!; Saint-Secondin (Rimboux). — 


Peu fixe dans ses stations, ct ne reparaissant souvent qu’à de longs intervalles. 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne. 


1277. N. flabellata Kutz. Phyt. Germ. p. 250 ; Em. Mart. cat. 


p.347. Coss. et Germ. loc. cit.; atl. pl. XLVI, fig. E. 1-3. (N: fla- 


bellée). — Tres voisin du N. mucronata, dont plusieurs auteurs le 
considèrent comme une variété; il en diffère par ses verticilles 
fructifères formés de ramuscules plus allongés, plus étalés; la 
plante est d'un vert plus clair, les ramuscules terminaux sont 
souvent cloisonnés vers le milieu, ce qui, au témoignage de 
Wallman, ne s'observe pas chez le N. mucronata. 


— Juin, juillet. Mares des terrains siliceux. RR.. Villefranche-sur-Cher, dans 
une fosse de l’ile de l'Escouriou! (Em. Mart,); Cellettes, mare du Marchais 
près des Rochères!, 


Distrib. géogr. — France, Suisse et Italie. 


1278. N. gracilis Agardh Syst. alg. 125; Em. Mart. cat. p. 
351 ; Coss. et Germ. loc. cit., p. 897, atl. pl. XLVIL fig. F.; H. et 
J. Groves, loc. cit., p. 164; tab. 210, fig. 15. (N. gréle). — Monoï- 
que; plante d’un vert pâle ou foncé ; tiges de 5 à 15 cent., très 
grêles, filiformes, molles, rameuses ; rameaux stériles verticillés 
par 5 à 8, presque capillaires, la plupart 2 ou 3 fois dizhotomes; 
verticilles fructifères formés de ramuscules trichotomes. éta- 
lés, à divisions trifurquées ; anthéridie placée au-dessus du spo- 
rangeet longuement dépassée par les 3 divisions terminales qui 

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sont articulées avec un mucron très fin; 
solitaire, 


— Avril, octobre. Etangs à fond siliceux. AC., mais seulement dans les étangs 


de larrondissement de Romorantin et très peu fixe dans ses stations ; Lanthe- 
. nay, réservoir au Dreuillet et sur les bords de l’étang de Nobière (Em. Martin) ; 

Villeherviers, étang de Courmin et trou de bonde de l'étang Neuf! (id.); Mar- 
cilly-en-Gault, sur les bords de l'étang de Chantemerle ; Pruniers, étang de 


Bâtarde ! ; Loreux, étangs des Gats. KR, ailleurs : Fontaine-en-Sologne, étang 


de la Haye ! Vendôme, petite mare à la Tuilerie (Nouel) ; Chauvigny, au-des= 
sous de la ferme de la Convertière, dans le ruisseau, 


Distrib. géogr.— Europe moyenne, depuis l’Irlande et le sud de la péninsule 
scandinave, jusqu’en Piémont et dans la Transylvanie, 


sporange souvent 


1279. N. tenuissima Kutz. Phyt. gen. (1843), p. 119. Coss. et | 


Germ. loc. cit. p. 88 etatl. pl. XLVII, fig. G.; H. et J. Groves 
loc. cit., p. 163, pl. 209, fig. 14. (N. menue). — Monoïque; plante 
d’un vert assez foncé; tige de 8 à 30 cent., presque capillaire, 
simple ou peu rameuse ; rameaux des verticilles. stériles 2 ou 3. 
fois fourchus, à divisions terminales formées de 2 articles, le 
supérieur très petit, formant un petit mucron aciCulaire; verti- 
cilles fructifères entourés de mucilage, formés de ramuscCules tri- 
chotomes très courts, contractés en petits capitules espacés le 
long de la tige comme des grains de chapelet ; anthéridies placées 
au-dessus du sporange et longuement dépassées par les ramuscu- 
les qui l'entourent; sporange solitaire. ©. 


— Avril, mai. Marnières, étangs des terrains argilo-siliceux, R. Pruniers, 
marnières de Longueville (Rimboux), où l’on ne le retrouve plus depuis plusieurs 
années (Em. Martin); Marcilly-en-Gault, dans l’étang de Verrières! (Em. Mar- 
tin); Fontaine-en-Sologne, étang des Soulas! à 


Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne, jusqu’en Dalmatie et en Grèce; 
Amérique du Nord. 


Observ. La plante varie beaucoup d'aspect; on a distingué une 
variété minor, à tiges hautes de 8 à 10 cent., et dont les verticilles 
fructifères très compacts ne dépassent guère 2 à 3 mill. de dia- 
mètre ; c’est la plante de l’étang de Verrières et de l’étang des 
Soulas. La variété major atteint jusqu’à 30 cent.; les tiges sont 
un peu moins fines; les verticilles fructifères moins compacts et 


d’un diam. de 4 à 5 mill., c’est la forme des eaux profondes ; elle - 


était AC. dans les marnières de Pruniers, il y a quelques années . 


4980, N. batrachosperma Al. Br. Schweiz Char. (sans des- 
cription); Wallm., Essai sur la fam. des Char., p. 24. (N. œufs de 
grenouille). — Très voisin du N. tenuissima, il en diffère surtout par 
ses verticilles fructifères rapprochés, quelquefois tous contigus, 
formés de ramuscules moins divisés, dichotomes ;. la plante ne 
dépasse guère 4 à 5 cent. Wallman dit que la dernière division 
des dichotomies n’est pas articulée avec le mucron; Al. Braun. 
Consp., Char. Europ., la décrit au contraire comme formée 
de 2 cellules, et c’est ainsi que j'ai toujours vu la division termi- 
nale des dichotomies sur les spécimens de notre région, qui, sous 
ce rapport, ne diffèrent aucunement du N. tenuissima. 


— Juillet, août, Etaängs à fond siliceux. C. dans l'arrondissement de Romoran- 
tin, sur les communes de Lanthenay, Millançay, Courmemin, Veilleins, Villeher- 
viers, Pruniers, Lassay, Marcilly-en«Gault, 


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Distrib. géogr. — Europe centrale et occidentale jusque dans la Suède méri- 
dionale. 


1281. N. intricata Agardh Syst. alg. 122; Em. Mart. cat. 
do1; Coss. et Germ. loc. cit. p. 893, pl XLVII, fig. I. Tol/ypella 
intricata Leonh. Lotos (1863); H. et J. Groves loc. cit. p. 163, pl. 
109, fig. 13. Chara intricata Roth., Catalecta bot. I, p. 125. (N. em- 
brouillée). — Monoïque, d’un vert foncé ; tige translucide, ou plus 
rarement incrustée, très rameuse, assez robuste (diam. 2-1 mill.) 
formant des touffes très compactes ; rameaux stériles une ou 
plusieurs fois fourchus (les inférieurs quelquefois simples); verti- 
cilles fructifères formés de nombreux ramuscules inégaux et con- 
tournés, à divisions terminales à 3 ou 4 articles, rapprochés en capi- 
tules assez gros et accompagnés de rameaux 2 ou 3 fois divises, 
stériles, formant une sorte d’involucre et beaucoup plus longs 
qu’eux ; anthéridies latérales ; deux ou trois sporanges. 


— Mars, mai, Mares des terrains calcaires, anciennes marnières. C. seulement 
dans les environs de Romorantin et peu fixe dans ses stations. M. Em. Martin 
lui assigne comme localités plus particulièrement constantes, les marnières de la 
Bezaudière, près de Pruniers ; les marnières situées entre Chéron et la Gouabi- 
nière, commune de Villeherviers; cette espèce a été en outre observée sur les 
communes de Romorantin, de Lanthenay; à Saint-Loup, à Langon, à Ville- 
franche et à Gièvres. 


Distrib. géogr.— Europe occidentale, depuis la Suède jusqu’en Irlande, en 
France et dans le nord de l’Italie ; Hongrie. 


_ 1282. N. glomerata Chev. FL par. Il, p. 136; Coss. et Germ. 
loc. cit. p.893. T'olypella glomerata Léonh.; H. et J. Groves loc. 
cit. p. 162, pl. 209, fig. 11. Chara glomerata Desy. in Loïisel. not, p. 
435. (N. agglomérée). — Très voisin du N. intricala; il en diffère 
surtout par ses rameaux des verticilles stériles tous simples et 
obtus ; les verticilles fructifères sont formés de rameaux égale- 
ment simples et obtus, rarement fourchus, contournés et rappro- 

_chés en capitules moins gros et moins longuement dépassés par 
les rameaux bractéiformes qui les accompagnent; la plante est 
souvent légèrement incrustée et d’un vert blanchâtre. 


— Mars, avril. RR. canal du Berry, près et en aval de l’écluse de la Thizar- 
dière, commune de Selles-sur-Cher (Em, Martin), 

Distrib. géogr. — Europe occidentale, depuis l'Irlande jusqu’en Corse, et 
centrale jusqu’en Autriche, 


GONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Dernière division des râämeaux formée d’une seule cellule cylin- 
RÉ RD En Le no oo Do opte à «ac ve « ds 


1. Dernière division des rameaux formée de deux cellules, l’infé- 
rieure cylindrique, beaucoup plus grande, présentant quelque- 
fois 2-3 cloisons transversales ; cellule terminale beaucoup 
plus petite, en forme de MUCTON. + ss ss se CE 


Plantes dioïques. les anthéridies et les sporanges portés par des 
individus différents. , , 


SAMBA MET Se ol e +9 »'e ps, 0,.v 1956 4. 
2, 


Plante monoïque, les anthéridies et les sporanges portés sur le 
même individu. ,,.,.,...++°. MN, flexilis (1274)., 


LA 


= RE 


Verticilles fructifères formant un petit capitule enveloppé de 


MUCNASE. . "6 canot » 0 en «et « A es 


Verticilles fructifères dépourvus de mucilage. . ee... 

N. opaca (1213). 
Ramuscules fractifères simples. . IN. syncarpa (127). 
Ramuscules fructiferes fourchus. , . IN. capitata (1272). 


Anthéridies placées au-dessus des sporanges dans la four- 
che des ramuscules fructifères, ceux-ci à peu près tous égaux 
et'rentlest MESSE TENTE USE EE 019 + IS ER ONE 


Anthéridies placées à côté des sporanges sur le côté de la 


fourche des ramuscules fructifères ; rameaux des verticilles : 


fructifères très inégaux, les extérieurs simulant un involucre 

et beaucoup plus allongés, les intérieurs ORNE rappro- 

chés en-Capitule', 4%. 4: 0707008 ne ee EN) PRES 
& 


Tous les rameaux simples ou présentant au sommet deux ou 
trois articles très petits, rayonnants; verticilles fertiles en 
petite tête globuleuse; ramuscules à an plus longs que les 
anthéridies; tiges robustes (diam. 4 + à 2 mill.). . . . . .. 

N. PRE RME | (1275). 


Rameaux stériles simples ou plus souvent divisés; ceux des 
verticilles fertiles une ou plusieurs fois fourchus ; ramuscules 
toujours beaucoup plus longs que les anthéridies qu’ils entou- 
rent ; tiges capillaires ou dont le diamètre n’atteint pas 
l'mnilimbtre. is re » Lerelus 2e fe ee ee OO SNS 


Tiges et rameaux presque capillaires. . . ., . . . . . «+ 


Tiges et rameaux d’un diam. de + à € mil. .,....,.... 


Verticilles fructifères en petits capitules entourés de mucilage 
et formés de rameaux très courts deux fois divisés. , . . 


Verticilles fructifères dépourvus de mucilage et formés de ra- 
meaux étalés trois fois divisés. . . . IN, graià’is (1278). 
Le] 
Verticilles fructifères écartés comme les grains d’At:; lesiet ; 
rt 
plante atteignant 10 à 20 cent. N. tenuiss DD 11972). 


Verticilles fructifères rapprochés, souvent tous contigus ; plante 
atteignant 5 à 6cent., , N. batrachosperma (1280). 


Plante d’un vert sombre ; verticilles fructifères à rameaux courts 
et contractés, » » «e « + +, + «+ IN. mucronata (1276). 


Plante d’un vert clair; verticilles fructifères à rameaux .étalés, 
N. flabellata (1217). 

Rameaux stériles 2 ou 3 fois fourchus, à division terminale très 
AÎIRUË, ee 0... 0 + NN. intricata (1281). 


Rameaux stériles simples ou plus rarement fourchus à division 
terminale très obtuse, , , . . , . NN, glomeratu (1282). 


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— 757 — 


G. 469. CHARA (Charaigne). 


Anthéridie placée sous le sporange; couronne du sporange 
formée seulement de 5 celiules; tiges et rameaux constitués par 
plusieurs rangs de cellules superposés, rarement par un seul, 
ordinairement striés ou canneles, souvent parsemés de papilles 
(cellules) étalées ressemblant à de petites épines ; sous chaque 
verticille une couronne (couronne stipulaire d'Alex. Braun) for- 
mée d’une ou de deux rangées de cellules très saillantes simulant 
des pointes ou des tubercules ; cette couronne manque dans le 
Ch. obtusa, 


1283. Ch. obtusa Desv. in Loisel. Not. sur plusieurs pl. de 
France (1810), p. 136; H. et J. Gyoves, Journ. of botan., vol. XIX 
(1881), p. 1, pl. 216. Chara stelligera Bauer.in Moessl. Handb. d. 
Gewachsk, ed. 2 (1829), vol. III, p. 1665. Nitella steiligera Coss. et 
Germ. F1. par. I; 681 et Atl. (ed. 1), pl. 41 et (ed. 2), pl. 47. (Ch. 
obtuse). — Dioïque; plante d’un vert pâle, très légèrement incrus- 
tée, opaque, lisse; tige assez grosse (diam. 1 à 2 mill.), molle, 
très rameuse, présentant dans sa partie inférieure et sou-- 
terraine des masses crustacées blanchâtres, formées de plusieurs 
cellules superposées et divergeant en étoile dont le centre est 
traversé par la tige; pas de couronne de cellules saillantes sous 
les verticilles; verticilles formés de 5à7 rameaux une ou deux 
fois fourchus, à division terminale obtuse, unicellulée: verticilles 
de la plante femelle à rameaux dressés, présentant quelques 
ramuscules courts, alternes ; sporange ovale globuleux, solitaire 
à l'angle de division des rameaux et surmonté d’une couronne 
très courte ; añthéridies (d’après nos spécimens) placés en dehors 
et à l'angle de bifurcation des rameaux. 


— Juin. Eaux profondes et pures. RR. Mares des Ponts-Chartrains, près 
Blois (Séjourné), où la plante est probablement détruite par suite de la démoli: 
tion des ponts et surtout de l’envahissement des mares par l’Elodea canadensis, 


Distrib. géogr. — Europe moyenne depuis l'Angleterre, la France et le 
nord de l'Italie, jusque dans le sud de la Russie. 


1284. Ch. Braunii Gmel. F1. Bad. — Als., 1V.p. 646. H. et J. 
Groves, Journ. of. bot. XXII (1884), p. 1, tab. 242. Ch. coronata 
Bisch. Krypt. Gewachse, p. %6, fig. 8; Em. Mart. cat. p. 353 ; Coss. 
et Germ. Atl. (ed. 2), pl. XLIV.(Ch. de Braun). — Monoïque, plante 
molle, d’un vert clair, non incrustée, souvent translucide ; tiges 
de 10 à 20 cent., assez grêles (diam. +: mill.), très rameuses, iisses, 
monocellulées; rameaux verticillés par 6 à 10, simples, subulés, 
formés de 3 à 5 articles ; 6 à 10 cellules oblongues, aiguës, dispo- 
sées en couronne sur un seul rang sous les verticilles ; anthéri- 
dies solitaires ou géminées, placées sous les sporanges ; sporanges 
ovales, surmontés d’une couronne qui égale presque le quart de 
leur longueur et entourés de ramuscules lancéolés aussi longs 
qu'eux. 


_— Juin, août. Eaux pures. C. dans les étangs de la Sologne, jusqu’à Mur 
dans le grand étang de la Chaussée ; Fontaine, à la bonde de l’Etang-Neuf, 
RR. ailleurs : Forêt de Marchenoir, dans l’étang de Citeaux (Nouel). 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe; Inde; Afrique sept. et tropi- 
. cale; Amérique du Nord, 


RAT 


— 758 — 


1285. Ch. fœtida Al. Br. Ann. des sc. nat., ser. + vol. ir 2 


(1834). p. 354; Em. Mart. cat. p. 353; Coss. et Germ. loc. cit. 
. 389 et Atl., tab. XLI (ed. 2). Ch. fétide) — Monoïque; plante. 
étide, tres fragile, d’un vert pâle ou grisâtre, Pre toujours 

recouverte d’incrustations et devenant blanche par 


plus ou moins fortement striées, présentant presque toujours, 
dans les sillons, des papilles ou cellules saiïllantes en forme de 
petits aiguillons; rameaux verticillés par 6 à 10, simples, formés 
de 5 à ? articles ; une double couronne de cellules oblongues- 
obtuses sous les verticilles, les cellules de la rangée supérieure 
dressées, celles du rang inférieur réfléchies ; rameaux des verti- 
cilles fructifères étalés ou un peu contractés; anthéridie placée 
sous le sporange, celui-ci rougeâtre, plus rarement brun, plus ou 


moins dépassé par les ramuscules qui lentourent et sont rare: . 


ment plus courts que lui. 
— Avril, octobre, Mares, étangs. CC. 


Distrib. géogr. — Les régions tempérées de tout le globe, { 


Observ. — Plante très variable : tiges allongées ou raccourcies 
selon la profondeur de l’eau, grêles (diam. 5 mill.). ou assez ro- 
bustes (1 2 mill.), à verticilles écartés ou rapprochés, formés de 


rameaux courts et épais ou allongés-subulés ; incrustationsman- 


quant quelquefois par places, surtout dans la partie supérieure de 
la tige; les papilles font quelquefois presque complétement défaut 
et sont d’ailleurs épaisses et courtes, ou linéaires ; elles sont tou- 
jours placées dans les sillons. Le Ch. contraria Al. Braun, qui 
sera sans doute observé dans le département, est très voisin du 
Ch. fœtida; il en diffère par ses sporanges toujours noirs à la 
maturité et surtout par la disposition des papilles, placées sur les 
côtes et non dans les sillons, disposition qui résulte de ce fait 
que, dans le Ch. fœtida, ce sont les cellules secondaires plus sail- 
lantes qui forment les côtes, tandis que dans le Ch. contraria les 
côtes résultent de la saillie des cellules primaires qui seules, dans 
les Chara, portent des papilles. | 


1286. Ch. hispida L. sp. 1624; Em. Mart,. cat. p. 354. Coss. et 
Germ., loc. cit. p. 888 et Atl. tab. XLII, fig. B.; H. et J. Groves, 
Journ. of bot. {1880), p. 131, tab. 208, fig. 7. (Ch. hispide). — 
Monoïque ; plante fragile, d’un vert grisâtre ; tiges très robustes 
(diam. 2 à 3 mill.), hautes de 2 à 6 décim., plus ou moins. cou- 
vertes de papilles souvent fasciculées, tantôt aciculaires allongées, 
tantôt courtes et épaisses ; rameaux verticillés par 6 à 10, courts 


C 1 >h. dessiccation ; 
tiges croissant en touffes serrées, de 1 à 5 décim., très rameuses; 


L 


.. 


ou allongés et alors assez grêles, formés de 5 à 7 articles: une 


double couronne sous le verticille, formée de cellules assez courtes, 
linéaires ou oblongues, disposées comme celles du Ch. fœtida; 
anthéridies placées sous le sporange, celui-ci entouré de ramus- 
cules plus longs que lui. 


— Mai, juillet. Mares, fossés des tourbières, C, dans toute la Sologne. 
Distrib. géogr. — Toute l'Europe moyenne. 


1287. Ch. aspera Willd. Gesells nat. Freunde Berl. p. 298 > 
Em. Mart. cat. p. 354 ; Coss. et Germ. loc. cit. p. 891 et Atl. pl. 
XLI, fig. D.; H. et J. Groves, loc. cit., p. 129, tab. 207, fig. 4. 
(Ch. rude). — Dioïque ; plante fragile, incrustée, devenant blan- 
châtre ou grisâtre après la dessiccation; tiges grêles, hautes de 
1 à 3 décim., plus ou moins hérissées, surtout dans la portion. 


supérieure, de papilles aciculaires, présentant vers la base et 


+ 


— 759 — 


dans la partie souterraine des bulbilles blancs, unicellulaires ; 
rameaux simples, verticillés par 7 à 10, formés de 5 à 7 articles ; 
ure double couronne sous le verticille, formée de cellules acicu- 
laires très fragiles et promptement caduques, celles de la rangée 
supérieure dressées, celles du rang inférieur réfractées ; sporange 
étroit, un peu dépassé par les ramuscules inégaux, 


— Mai, juin, Marnières, R. Romorantin, marnière des Monteaux (Em, 
Martin) ; Pruniers, marnières de la Besaudière! (id.) et marnières avoisinant 
les bruyères de la Pommerie (id.) ;: ViHleherviers, les grandes marnières des 
Roches et marnière entre [hesnon et la Gouabinière ! (id.); Villefranche, fosse 
au nord de l'allée de la Gaudinière (id.); Theiïllay, marnière près du château de 
Rère (id), 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et sept., dans les eaux douces et dans les 
eaux saumâtres ; Asie ; Indes orientales; Terre-Neuve, 


1988. C. fragifera Durieu Bull. Soc. bot. de Fr., vol. VI, 
p. 185; Em. Mart., cat. p. 355; H. et J. Groves loc. cit. p. 102; 
pl. 207, fig. 2. (Ch. porte-fraises), — Dioïque; plante d’un vert 
foncé, molle, non incrustée; tiges fines, de 1 à 2 décim., portant 
vers la base et dans leurs parties souterraines des bulbilles 
blancs formés de nombreuses cellules, ou très rarement unicellu- 
laires; rameaux verticillés par 6 à 8, assez allongés, filiformes 
subulés, à 5 à 8 articles; rameaux fertiles étalés ; une double 
couronne, sous les verticilles, formée de cellules saillantes ressem- 
blant à des petits mamelons;sporanges ovales, ordinairement plus 
ue les ramuscules qui les accompagnent, noirs à la 
maturité. 


—Mai, août. Etangs, fossés, AC. seulement dans l’arrondissement de Romo- 
rantin: Lanthenay, étang de Nobière (Em, Martin). Pruniers, étang de 
Bâtarde !, étangs des Landes, de la Châtre; marais Chaunet (Em. Martin) ; Mil- 
lançay, étangs de Malzoné ! de la Meunerie; Loreux, étang Dernier! ; Courme- 
min, étang de l’Imbertière, Lassay, étang Neuf et gardoir de l’étang Paris ; 
Veilleins, étangs de la Meûnerie, de la Roche, etc.; Vernou, fosse près de Mar- 
cheval; Marcilly-en-Gault, étang de Verrières, étang de la Gravelle ; Saint- 
Viâtre, étang de Marcilly ; Theillay, marnière près du château de la Rère, 


Distrib. géogr.— France occidentale ; Angleterre dans la région du sud-ouest; 
Portugal, ; 


Observ. — Il existe parfois dans le voisinage des sporanges 
des bulbilles unicellulaires sphériques, petits et assez semblables 
à des anthéridies, avec lesquelles il ne faut pas les confondre. 


1289. Ch. fragilis Desv. in Loisel not. p. 147; Em. Mart. 
cat. 357; Coss. et Germ. loc. cit. p. 890 et Atl. tab. XLII, fig. C. 
H. et J. Groves, loc cit. p. 101, pl. 207, fig. 1. (Ch. fragile). — 
Monoïque ; plante fragile, d’un vert pâle, presque toujours légère- 
ment incrustée, blanchissant par la dessiccation; tiges de-10 à 
20 cent., grêles, présentant souvent dans leur partie inférieure et 
souterraine des nœuds renfiés en forme de bulbilles; rameaux 
verticillés par 6 à 8, filiformes-subulés, composés de 5 à 8 articles; 


- une couronne formée de 2 rangées de papilles sous le verticille, 


les papilles du rang supérieur oblongues-obtuses, celles du rang 
inférieur tuberculiformes; anthéridies placées sous les sporanges, 
très caduques, ce qui peut faire considérer la plante comme 
dioïque ; sporanges noirs à la maturité, plus ou moins longue- 


ment dépassés par les ramuscules qui les entourent et surmontés | 


— 760 — 


par une couronne très développée. 


— Avril, septembre, Mares, étangs, marnières. C. dans toute la Sologne. 


Distrib, géogr. — Toute l’Europe; Asie ; Amérique sept, 


| 
4 


CONSPECTUS DES ESPÈCES, 


Plantes dioïques , 


Plantes monoïqhes 4 Suit Ut ne ee SUMSTEUNENRE 


Verticilles présentant au-dessous d’eux une couronne de cellules 
saillantes, et disposées sur deux rangs, 


Verticilles dépourvus de couronne de cellules saillantes au- 
dessous d’eux; tiges robustes traversant des bulbilles blan- 
châtres formés de cellules nombreuses agglomérées et dispo- 
sées en étoile. ,.,....,..,,.. Ch. obtusa (1283). 


Tiges incrustées, très fragiles, hérissées de petites épines ou 


papilles (cellules saillantes); bulbilles unicellulaires. . . . . 


Ch. aspera (1287), 


Tiges molles, non incrustées, dépourvues de papilles, présentant 
à la base et dans leur partie souterraine de nombreux bulbilles 
formés de plusieurs cellules. ., ,. Ch. fragifera (1288), 


Couronne infraverticillaire formée d’une seule rangée de cellules 
saillantes lancéolées-oblongues ; tiges non incrustées, molles 
et translucides. , ,, . ,,..... Ch. Braunii (1284), 


Couronne infraverticillaire formée de deux rangées de cellules 
allongées ou tuberculiformes; tige incrustée très fragile, lisse 
ou plus ou moins hérissée de papilles. ,4.,.,,....,... 

Tiges grosses (diam. 2 à 4 mill.) ; épines de la tige fasciculées. 

Ch. hispida (1286), 


Tiges grèles (diam. tàatimil)................ 


Tiges plus ou moins hérissées de papilles; couronne infraver- 
ticillaire formée de 2 rangs de cellules lancéolées-oblongues. 
Ch. fœtida (1285). 


Tiges tout-à-fait dépourvues de papilles ; couronne infraverticil- 
laire formée de 2 rangs de cellules, celles du rang supérieur 
oblongues, celles de la rangée inférieure tuberculiformes. , . , 

Ch, fragilis (1289), 


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ADDENDA 


Page 13, n. 25. Ranunculus flabellatus Desf. 


Saint-Gervais, près d’un petit bois de pins, dans un ilot sablonneux -le la 
forêt de Russy, au-dessus de la montée de la forêt (Séjourné). 
47 
Page 19, n. 33. Fsopyrum thalictroides L, 
. Monteaux, ravin de la rivière de Mesland (Séjourné); Chouzy, ravin du bois 
du Péry (id.); Candé, bois de la Motte Maindrai (id). 


Page %5, n. 4. Papaver hybridum LI. 


Thenay, dans les moissons, près du village de Fages. (M. l’abbé Noffray). 
R ; 


P. 29, n. 49. Fumaria BorϾi Jord, 


_ Blois, jardins potagers du faubourg de Vienne, entre la rue Bertheau et la rue 
Cobaudière (Séjourné). 


P. 30, n. 52. Fumaria micrantha Lag. 


Marcilly-en-Beauce, jardin du presbytère (Séjourné), 


P, 40, n. 71. Cardamine parvifiora L, 


Vineuil, rive gauche du Cosson, au-dessous du pont (Séjourné). 


Page 53. 


N. 99 bis. Lepidium ruderale L. sp. 900 (P. des décombres,. 

— Tiges de 1 à 3 décim., dressées, rameuses dans la partie supé- 
rieure; feuilles radicales pétiolées oblongues ou obovales obtu- 
ses, dentées ou lobées, les caulinaïires iaferieures pinnatipartites, 
les supérieures très entières, atténuées à la base, linéaires ou 
lancéolées; fleurs blanches très petites, formant à la fin une 

- grappe fructifère très allongée; peédicelles plus longs que le 
fruit, étalés ; silicules largement ovales, échancrées au sommet. ©. 


— Juin, juillet. Décombres, lieux incultes. RR. Romorantin, moulin des Pou- 
les, entre les bâtiments et l’ile! 


Distrib., géogr. — Europe moyenne; Caucase; Sibérie ; Himalaya. 


- 162 


P. 60. 
112 bis. Helianthemum salicifolium Pers. Synops. li, 


p. 78 (H. à feuilles de saule). — Tiges de 1 à 2 décim., dressées où 
ascendantes, simples ou rameuses, plus ou moins velues ; feuilles : 


opposées, poilues, pétiolées, les inférieures ovales-oblongues, 
accompagnées de petites stipules, les supérieures lancéolées. ses- 
siles et sans stipules; grappes lâches; pédicelles horizontaux, 
devenant un peu arqués, opposés aux feuilles et plus longs 
qu’elles et le calice; sepales ovales-lancéolés, mutiques ; pétales 
égalant presque le calice ou d’un tiers plus courts que lui, 
romptement caducs, jaunes; style droit; capsule à peu près de 


a longueur du calice, pubérulente sur les sutures, glabre du 


reste ; graines lisses ou très finement granuleuses. ©. 


— Mai, juin. Coteaux secs, bien exposés, RR, Rochers du coteau Saint- 
Victor près Blois, surtout à Montprofond, à l'exposition sud! 


Distrib. géogr. — Europe moyenne et australe ; touté l’Asie-Mineure, jus- 
qu'au Caucase et en Perse; Afrique sept. 


Observ. — Les pétales disparaissent peu après le lever du 
soleil, ce qui rend la plante difficile à trouver, et peut expliquer 
comment elle a pu demeurer inaperçue jusqu’en 1881, dans une 
localité très souvent visitée et où elle est en réalité fort abon- 
dante. Morison l'y avait cependant signalée dans l’Æortus regius 
blesensis, p. 248, sous le nom de Chameæcistus annuus erectus: 
« Ad cellam Eremitarum, Milliari, Blesis dissitam, prope pagum 
dictum la Chaussée et circa pictavium copiose reperitur. » 
L’H. salicifolium à été retrouvé et signalé depuis longtemps à 
Poitiers et la localité des environs de Blois constitue sa station la 
plus septentrionale connue jusqu'ici. 

Ses tiges annuelles, la brièveté des pétales permettent de le dis- 
tinguer facilement de ses congénères dans notre région; l’H. 
guttatum, également annuel, a les pétales bien plus grands que 
le calice et maculés de brun à la base. 


P, 69, n. 130, Polygala amarella Crantz. 


Suèvres, terres incultes autour des bois de Malvaux (Séjourné), 
L2 


P.75,n, 138, Saponaria vaccaria L, 


Suèvres, moissons autour des bois de Malvaux (Séjourné), 


P. 79, n,138, Lychnis viscaria L,. 


Candé, bois derrière la Caillière! (Bridel, Delugin). La plante était abondante 
dans cette localité en 1881, peu de temps après la coupe du bois ; elle disparaît 
probablement quand la futaie devient touffue, Morison l'avait observée dans la 
forêt de Russy : « Lychnis,., viscosa præcox rubra.,,. Nos abundanter repe- 
rimus in silvâ dictâ, la forêt de Roussy, secundo à Blesensium capite milliari 
trans fluvium Ligerem, » Morison, Hist, pl, If, p. 536, — La plante devra être 
recherchée dans la localité, un ou deux ans après la coupe. 


P. 108, n. 201, Linum gallicum L. 


Sargé, sur les bords de la route d'Epuisay (Séjourné), 


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P.108, n. 203. Linum salsoloides Lamk. 

Saint-Romain, abonde sur les coteaux dominant le val du Chor! ; Bourré, 
pentes bordant la route de Bourré à Mottrichard (Lair), 

P. 108, n. 204, Linum perenne I. 

Suèvres, dans tous les terrains incultés autour des bois de Malvaux 
(Séjourné). y 

P. 113, n. 212. Geranium lucidum L. 


Suèvres, sur les talus de la ligne d'Orléans, au pont du chemin de La Cha- 
pelle Saint-Martin (Séjourné) ; Maves ; abonde dans toute la vallée de la Cisse 
jusqu’à Pontijou (id), 

P. 126, n. 229. Genista pilosa L, 


Coteau inculte de Langeron, près de Villavard (Nouel), 


P. 127, n. 231. Cytisus supinus L. 


Suèvres, bords des bois de Malvaux (Séjourné), 


P.132,n 242. Medicago orbicularis All, 


Thenay, terres de la Garenne (Noffray), 


P. 134, n. 246. Medicago rigidula Desrouss. 


Val de la Loire, entre Chouzy et Onzain (Séjourné), 


P. 140. n. 261, ήrifolium glomeratum IL. 
‘Saint-Gervais, près d’un petit bois de pins, dans un îlot sablonneux de la forêt 
de Russy, au-dessus de la montée de la forêt (Séjourné), 
P. 141, n. 262, Trifolium strictum L, 
Saint-Gervais, près d’un petit bois de pins, dans un îlot sablonneux de la forêt 
de Russy, au-dessus de la montée de la forêt, (Séjourné), 
P. 142, n. 265. Trifolium michelianum Sayi, 


Candé, prairies sur la rive gauche du Beuvron (Séjourné). 


P: 146, n. 270, Lotus angustissimus L, 


Saint-Gervais, près d’un petit bois de pins, dans un îlot sablonneux de la forêt 
de Russy, au-dessus de la montée de la forêt (Séjourné) ; Candé, terrains sablon- 
neux à l’angle formé par la levée de la Loire et le chemin du bourg (id). 


P, 151, n. 281. Grnithopus compressus L. 


Val de la Loire, de Chouzy à Onzain, dans les champs sablonneux bordant la 


CLASS l Z 


SA à 


ligne du chemin de fer (Séjourné) ; Thenay, sapinière de la Croix Rouillé, près 4 ‘ 
de Fages (Noffray). BUT 


"1 


P. 154, n. 286. Vicia gracilis Loisel. 


Chouzy, champs entre la Loire et la ligne du chemin de fer (Séjourné), 


P. 160, n. 28. Lathyrus Nissolia L. 4 


Rougeou, champs de seigle près du bourg, sur le bord de la route de Gyt; 
Thenay, coteau du gué du Renard, près du Roger (Noffray) ; Vineuil, entre Pim= 
peneau et la levée de la Boire! ; Chouzy, bords des champs (Séjourné). 


P. 161, n. 300. Lathyrus sylvestris L. A 


Montoire, talus à gauche de la route de Saint-Arnoult (Séjourné), 


P.162, n. 304. Lathyrus niger Wimm. er 


Le 


5 TH #0 ET Po bise 
NA ALT # MITA 
CPP RENE CARE PARLE PRE TS 


Chemin des Reclusages, entre Montoire et Lavardin (Nouel); Noyers, bois de | 
Belleroche !. 
P.163, n, 306. Lathyrus angulatus |... 


Chouzy, champs entre la ligne du chemin de fer et la Loire (Séjourné). 


P. 163, n. 307. Lathyrus sphϾricus Retz. 


Rougeou, champs de seigle, près du bourg, sur le bord de la route de Gy!; % 
Vineuil, entre Pimpeneau et la levée de la Boire !. fa 


AL « 
ent A SE: 


PR LE ST ERIC EN 


P. 181. Rosa Gallica L. 


sit 


Billy, tout-à-fait naturalisé dans un bois taillis traversé par la route de Rougeou 
à Billy, au sud et à moins d’un kil. de Vazelle!; la plante est abondante dans la 
localité et les fleurs sont presque simples, | 


P. 184. 


X Rosa hybrida Gaud. in Ser. mél. I, p.39; Schleicher, cat. 
(1815). — Hybride du R. gallica et du R. arvensis, entre lesquels 
il croît. Tige atteignant 60 cent., grêle, devenant inerme avec 
l’âge ; rameaux très grêles, glanduleux dans le haut et parsemés 
de petits aiguillons droits, la plupart sétiformes; pétioles couverts. 
de glandes et de poils courts; folioles coriaces, d’un vert pâle en 
dessus, blanchâtres en dessous, petites, largement ovales-obtuses, 
doublement dentées et glanduleuses sur les bords, brièvement 
pubescentes sur l’une et l’autre face ; pédoncules glanduleux, üuni- 
flores; sépales acuminés, pubescents en dehors, deux entiers, … 
trois. pinnatifides ; réceptacle glabre, ovale pendant l’anthèse ; 


A Pie 


E 


ès 


4 
CAE 


AN % 
ATOS 


pétales d’un rose très pâle ; styles libres, allongés, rappro- js 
chés en colonne aussi longue que les étamines. 1e 
Port d’un À. gallica à folioles très diminuées; le R. hybridaen 
diffère surtout par ses fleurs d’un rose très pâle ou plutôt blan- | 
châtre légèrement teintées de rose, et par ses styles allongés, rap- 
prochés en colonne au moins aussi longue que les étamines, caraë- ê 
tère emprunté au À, arvensis. a 
ne 

Ka 


— 165 — 


— Juin. Billy !, un seul individu végétant entre le R. gallica et le R, arvensis 
et dans le voisinage immédiat de ce dernier. 


P, 202, n. 365. Sedum pentandrum Boreau, 

Saint-Gervais, près d’un petit bois de pins, dans un îlot sablonneux de la forêt 
de Russy, au-dessus de la montée de la forêt (Contant). 

P. 208, n. 371. Hippuris vulgaris L, 


Saint-Bohaire, bords de la Cisse (Séjourné). 


P. 227, n. 401. Bupleurum affine. 
Saint-Gervais, champs incultes derrière l’octroi (Goussard). 


Observ. J'ai décrit la plante sur des spécimens de Buda Pesth 
et de Lyon, à feuilles très étroites et ne présentant qu’une seule 
nervure distincte. Les spécimens de Saint-Gervais sont pius 

robustes, les feuilles plus larges et 3-5-nervées ; le conspectus des 
Eee doit donc être modifié ainsi qu’il suit dans les 4 premières 
accolades : 


Feuilles caulinaires perfoliées, ovales; involucre nul. . . . ,, 8, 


f, Feuilles caulinaires non perfoliées, étroitement  lancéolées 
UM Te: Nr ER NT OT ce I  OR OOIS EN Tcee ? 


[be] 


Piantecannelien or PE Re Sat ne ee EE 3 


2: PAT VIN AC TR TR CR TS PRE dis Te 291: o UD 


B. falcatum (406). 


Folioles de linvolucelle ovales-lancéolées, dressées sous les 
Heu, eve is = vite 1 a ristaiunr (a), 


Fruits mûrs fortement granuleux; tiges’ ordinairement étalées 


| Folioles de linvolucelle linéaires, étalées sous les fleurs. , , À 
| sur le sol. , . « , + + + + «+ BH. tenuissimum (402). 


4. 
Fruits mûrs lisses; tiges dressées. . . . . B. affine (401). 
__ P.229. n. 406. Bupleurum falcatum L. 


Saint-Gervais, champs incultes, derrière l'octroi (Goussard). : 


P. 233, n. 114. Ammi majus L,. 


Contres, jardins ce Cornilly (Noffray). 


P. 234, n. 415. Carum segetum Benth. 


Thenay, jardin de la Grand-Maison (Noffray). 


: P. 237, n. 421. Ægopodium Podagraria I, 


Thenay, enceinte de la vieille chapelle de Cormilly (Noffray). 


P. 246 n. 411. Peucedanum Cervaria Lap. Riu 


Suèvres, bois de Malvaux (Séjourné). 


Saint-André); Villedieu (Séjourné) ; Villechauve (id). 


rains de l’ancien cimetière (de Saint-André), le 


coteaux de Montrichiard (Noffray), “0 


P. 256, n. 163. Adoxa moschatellina L,. 


Chouzy, ravins du bois du Péry et de Neuf-Bury (Séjourné), 


P. 260, n. 465. Galium peregrinum, 


Au pied du château de Lavardin (Séjourné). 


P. 293, n. 514. Pulicaria graveolens Desf. "51000 
È 


Champs à la lisière de la forêt de Blois, près de la route de Coulanges (de 


P. 349, n. 618. Andryala sinuata L. ae 


Monthou-sur-Cher, coteau des Rouabes, entre les Ardoises et Assené <& 


(Noffray), | 4 
4 


P, 354. n. 627, Campanula rapuneuloides L. 


Blois, jardins du Bourg-Neuf, en face dés Ursulines (Séjourné). 


P. 359, n. 634. Erica vagans IL. | # 


Montrichard, route d’Amboise, à 4500 m4 environ de l'entrée, dans la forêt 


d’Amboise (Noffray). 


P. 392, n. 680. Pulmonaria aflinis, 


Bois du Péry, entre Chouzy et Coulanges (Séjourné). 


P. 393, n. 683. Myosotis sylvatica. BE 


Abonde dans le bois du Péry, éntre Chouzy et Coulanges (Séjourné), et dans 


le bois de la Motte-Maindrai près de Candé (id). 


P. 437, n. 738. Veronica verna L. 


Candé, terrains vagues à l’angle formé par la levée de la Loire et le chemin du 


bourg (Séjourné) 


P. 449, n. 755. Grobanche cærulen Will. 


Blois, talus du boulevard de l'Ouest près du chemin de fer (Séjourné); ter- 


P. 449, n. 756. Orobanche arenaria Borkh. v— 


Val de la Lolre, entre Chouzy et Onzain (Séjourné), 


P. 453, n,764. Orobanche minor Sull, È 


Monteaux, CC. sur les coteaux (Séjourné), à 


P. 456, n. 768. Lathræa clandestina L, ia 


Les Montils, entre l'Hermitage et le moulin de Souvigny, (Duchalais), F 


461, n. 774. Globularia WWtIkommii. 


Gy, pacages mafneux à droite de la route allant à Romorantin! (Em, Martin)s 


CFE 


P,. 474, n. 792. Salwia sclarea L, 


Blois, sur les talus du château (Séjourné); talus du boulevard de l'Ouest (id). 


P. 491, n. 827. Teucrium montanum L, 


Avaray, garenne du Moulin-à-Vent (Goussard), 


P. 564, n. 942. Epipactis atrorubens Hoffm. 


Mer, dans les bois de Beaumont (Goussard), 


P, 577, n. 962. Ophrys muscifera Huds. 

Suèvres, dans les bois de Malvaux (Séjourné); bois de l’ancien moulin 
Saint-Gervais (id.); bois du Moulin-Neuf à Seur (id). 

P. 582, n. 970. Gladiolus illyricus Koch. 


Parc de Chambord, climat de la Plante aux Loups, non loin de l'intersection 
des routes du Chancelier et des Chevaliers, (Fouquet), 


- 


P. 625, n. 1041. Alisma Damasonium, 
Thenay, mares de la Rouérie (Noffray). 


P. 627, n. 1044. Friglochin palustre, 


Pontlevoy, prairie marécageuse au bas du moulin de Nouet (Noffray). 


P. 653, n. 10%. Carex paniculata, 


* Suèvres, près de Diziers, dans les marais du Moulin-Neuf (Séjourné). 


P. 665, n. 1125. Carex lævigata, 


Le Plessis-Dorin, dans les parties marécageuses de la forêt de Montmirail, 
en face de la Bonneterie (Legué). 


P. 685 n. 1150. Milium effusumi L. 


Ravin du bois du Péry, entre Chouzy et Coulanges (Séjourné). 


P. 690, n. 1159. Gastridium lendigerum. 


Monthou-sur-Cher , abords des champs voisins de la Champelonnière 
(Noffray), d 


P.-718, n. 1220. Bromus maximus, 


. Route de Bourré à Montrichard, dans le voisinage du ruisseau (Noffray), 


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Aceras agrostidea Parl. 692. 
hircina Lindl. 568. Ajuga 

Achillæa Chamæpitys Schreb. 493. 

Millefolium L. 303. genevensis L. 492. ë 
Ptarmica L. 303. pyramidalis Lefr. 492, 

Adenoscilla pyramidalis L. 492. SP 
bifolia Gren.et Godr. 599. reptans L. 492. A 
_ Adiantum A lbersia ; 

Capillus Veneris L. 733. Blitum Kunth. 502, 
- A&onis deflexa Boiss. 502. 

æstivalis L. 6. Alchemilla ‘ 
autumnalis L. 6. arvensis L. 132. Ke 
flammea Jacq. 7. Alism:a 2%: 
flava Vill. 6. Damasonium L.625, 767. re 
miniata Jacq. 6. natans L. 624. 

Adoxa parnassifolium L. 623. 
Moschatellina L. 256, 766. Plantago L. 623. 

Ægopodium ranunculoides L. 624. D. 
Podagraria L. 236, 765. repens Cav. 624. ‘# 

Ægilops ALISMACEÆ. 622. . 
ovata L. 727 Alliaria 
triticoides Req. 727. officinalis D C. 42. 

Æthusa Allium 

- Cynapium L. 240. Deseglisei Bor. 594. 

Agrimonia | intermedium D C. 595. 

- _ Eupatoria L. 182. oleraceum L. 594. 

Agropyrum paniculatum L. 595. 

caninum R. Schult. 725. sphærocephalum L. 593. 
repens P. B. 725. ursinum L. 595. 
Agrostis vineale L. 593. ; + 
alba L. 688. Alnus 
canina L. 688. | glutinosa Gaertn. 543. 
interrupta L. 690. |  Alopecurus 
Spica venti L. 690. | agrestis L. 684, 
stolonifera L. 688. fulvus Sm. 685. 
vulgaris With. 688. geniculatus L. 655. 
Aira pratensis L. 684. 
cæspitosa L. 694. Alsine 3 
“ canescens L. 693. laxa Jord. 83. 
caryophyllea L. 691, tenuifolia Crantz. 83. 
discolor Thuill. 693. Althæa 
flexuosa L. 693. hirsuta L. 103. 
5 multiculmis Dum., 691. officinalis L, 108, 
; prϾcox L. 691, Alyssum 


calycinum L. 49, 

AMARANTACEE. 501. 

Amarantus 

pe Blitum L. 501. 

, deflexus L. 502, 

24 retrofiexus L. 502. 

Re, sylvestris Desf. 502 

= AMARYLLIDEÆ. 583, 

+ Ammania 

A Portula Baiïll. 211. 

‘FR Ammi 

A majus L. 233. 765. 

PU AMPELIDEÆ. 119. 

Amygdalus 

communis L. 167. 

Li Anagallis 

D. arvensis L. 372. 

” cærulea Schreb. 372. 
LE phænicea Lam. 372. 
E tenella L. 372. 
TER Anarrhinum 


M bellidifolium Desf. 426. 


: Anchusa 
| arvensis M. Bieb. 389. 
italica Retz. 388. 
Andropogon 
Ischæmum L. 682, 
Androsace 
r maxima L. 270. 
| Androsæmum 
, officinale AÏl. 100. 
| Andryala 
sinuata L. 349. 766. 
Anemone 
montana Hoppe. 5. 
nemorosa L. 5. 
pulsatilla L. 5. 
Anethum 
graveolens 1. 247. 
Angelica 
sylvestris L, 245 
Antennaria 
dioica Gaertn. 294, 
Anthemis 
arvensis L. 305. 
“cotula L. 305. 
mixta L. 304. 
nobilis L. 304. 
Anthericum 
ramosum L. 592, 
Anthoxontum ” 
odoratum L, 683, 
Puellii Lec. 683, 
Anthriscus 
sylvestris Hoffm. 240. 
vulgaris Pers. 239. 
Anthyllis 
Vulneraria L, 130, 
Antinoria 
agrostidea Parl, 692. 


 Asperula 


Anticrhinum te 
Orontium L. 426. 
Apera 12 
interrupta Pal. Beauv. 
Spica-venti Pal. DAS 6€ 
Apium SE 
inundatum Rchb. 2: 
nodifiorum Rchb. 230. 
repens Rchb. 230. 
APOCYNACEÆ. 376, F'AEE 
Aquilegia 
vulgaris L. 20. HE 
Arabis … -LEÈT SRE 
Gerardi Bess. 38. CR: 
hirsuta Scop. 38: 0e 
perfoliata Lamk.38 
sagittata DC. 38. 
Thaliana L. 49. 
Turrita L. 39. LÉ 
ARALIACEÆ. 253. F3 FRE 
Arenaria & 
leptoclados Guss. 84. 
montana L. 83. Dr: 
rubra L. 92. À 
segetalis Lamk. 9%, À 
serpillifolia 84. 
tenufolia L. 83. 
trinervia L. 84. : LAS 
viscida Lois. sh, <$ TPE 
Aristolocbhia PR. 
Clematitis L. 523. 
ARISTOLOCHIEÆ. 523. 


Armeria MR 
plantaginea Willd. am. 
Arnica : S 

montana L. 286. 135 
Arnoseris | 


pusilla Gaertn. geo. 
AROIDEÆ. 618. 
Arrhenathées - 
avenaceum Pal. a 
elatius Mert.et Koch: FE 
Artemisia 
campestris L. 310, 
vulgaris L. 309. . . LEKSESS 
Arum <= je 
italicum Mill. 619. n 
maculatum L. 619. 
vulgare Lamk. 619. 
Arundo L'NÉSS 
Phragmites L. 700, - 
Asarum .: : PEER 
europœum L. 524, 
ASCLEPIADEÆ., 377. 2 ie 
FE 
ornuti Dene. 978. 
Asparagus NE 
officinalis L, 588. ER 


arvensis L: 267. 


__ Cynanchica L. 266. 
__ galioides M. Bieb. 267. 
4e odorata L. 266. 

_ Asphodelus 

= = albus Willd. 591. 

__ ramosus Lefr. 591. 


æ aculeatum Doell. 737. 
aculeatum Sm. 738. 

_ , angulare Sm. 737. 

«2 __ Filix-Mas Sw. 79. 

es lobatum SW. 737. 

__  Oreopteris Sw. 738. 

__ Pluckenetii Loisel. 731. * 

__ spinulosum Willd. 739. 

2 Thelypteris Sw. 738. 

_ Asplenium 


__ Adianthumnigrum L.735. 
Re" Filix fœmina Bernh. 725. 
4% lanceolatum Lefr. 735. 

7. Ruta-muraria L 734. 


és. _ ‘Trichomanes L. 734. 


_  Clusii Gay. 58. 

+4 sesamoides Lefr. 58. 
" abri at ; 

_  glycyphyllos L. 148. 
LS A Rob tum | 


t 
__  Belladona L. 402. 
_ Avena 
" elatior L. 698. 
fatua L. 696. 
pratensis L. 697. 
-_ pubescens L. 697. 
_ strigosa Schreb. 696. . 


5 


Ballota 
_ fæœtida Lamk. 489. 
_ nigra Sm. 439. 
Sarbarea 
_-  arcuata Bot. Zeit. 37. 
_...  præcox R. Br. 37. 
.  stricta Fries. 37. 
_ vulgaris FR. Br. 37. 
.  Barkausia É 
__  fætida D C. 342. 


« 


1 
0, 


_sphærocarpus Gren.et Godr. 


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TE METS VUE OS VER 

; NUE. LOUP AR 


taraxacifolia D C. 341. 
Bartsia 

viscosa L. 444, 
Bellis 

perennis L. 308. 
BERBERIDEZÆ. 92. 
Berberis 

vulgaris L. 23. 
Berula 

angustifolia Koch 232, 
Betonica 

officinalis L. 433. 

stricta Lefr. 483. 
Betula ; 

alba L. 543. 
Bidens 

cernua L. 302. 

fastigiata Michal. 302. 

platy cephala Oerst. 302. 

radiata Thuil. 302. 

tripartita L. 301. 
Blechnum 

Spicant Roth. 733. 
Blismus 

compressus Panz G10. 
BORRAGINEÆ. 384. 
Borrago 

officinalis L. 387. 
Botrychium 

Lunaria Sw. 741. 
Brachypodium 

pinnatum Pal. Beauv. 722. 

sylvaticum Rœm et Pr 
Brassica 

alba. 45. 

arvensis. 45. 

Cheiranthus Vill, 41 

Napus L. 45. 

nigra L. 44. 

oleracea L. 45. 

Rapa L,. 45. 

Schkuhriana Rechb. 45. 
Briza 

media L. 705. 

minor L. 705, 
Bromus 

arvensis L. 719, 

asper L. 718. | 

commutatus Schrad, 720, 

erectus Huds. 719. 

giganteus L. 715. 

Gussonii Parl. 718. 

madritensis L. 718. 

_maximus Desf. 718, 767. 

mollis L. 720. 

racemosus L.720. 

secalinus L. 719. 


sterilis L. 717. e 


tectorum L. 717. 


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LL 


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2:17 PL RER SOR * PARA Fa 2 ET NT 
: "0 Le : * 4 ie "4 | à CM ps L re Da? AD 
4 TASSE CT TA 
Fe B €. 
Fe Brunella rubella Reut 52. 
| (voir He Cardamine 

Bryonia amara L. 39. 

| _ dioica Jacq. 220. dentata Schultes. 40. 

> Bupleurum hirsuta L. 40. 


affine Sadl. 227, 765. 
: aristatum Barl. 298, 
3 falcatum L. 229. 765. 
protractum Link. 229. 
rotundifolium L. 229. 
se tenuissimum L, 229. 
BUTOMEZÆ. 6926. 
Butomus 
umbellatus L. 626, 
BUXACEZÆ. 117. 
# Buxus 
R sempervirens L. 117. 


€ 


Calamagrostis 
Epigeios Roth. 689. 
Calaminthe 
Acinos Clairv. 472. 
ascendens Jord. 472. 
Clinopodium Benth. 472. 
menthæfolia Host. 471. 
Nepeta Link. 471. 
officinalis Mœnch. 472. 
sylvatica Bromf. 472. 
Culenduilha 
arvensis L. 299, 
Cailitriche 
hamulata Kutz. 210. 
pedunculata D C. 210, 
stagnalis HSPE: 210. 
verna L. 210, 
Calluna 
Erica Lefr. 358. 
vulgaris Salisb, 358, 
Calthar 
palustris L. 18. 
Camelin:a 
fœtida Fries. 50. 
sativa Fries. 49. 
sylvestris Wallr. 49, 
Campanula 
glomerata L. 354. 
patula L. 355. 
persicifolia L. 356. 


rapunculoides L, 354, 766. 


Rapunçculus L. 355 

rotundifolia L. TR 

Trachelium L, 354, 
CAMPANULACEÆ. 300. 
CAPRIFOLIACEZÆ. 205, 
Capsella 


Bursa pastor is Mœnch, 5°. 


gracilis Gren. 52, 


L 1: 

“'p 
DS | 

41 

,* * L4 

Me £ : 

“ 

A, 


Carduncellus - 


Carduus 


- crispus L. 315. 


Carex 


impatiens L. 40. 
parviflora L. 40. 161. 
pratensis L. 39, 

sylvatica Link. 40, 


mitissimus DC. J4 à 


acaulis L. 319. 
arvensis Kalm. 319. 
bulbosus Lamk. 317. 


eriophorus L. 316. 
Forsteri Sm. 318. 
lanceolatus L. 315. 
nutans L. 315. 
oleraceus Vill. 318. 
palustris L. 316. ” 
pratensis Huds. 317. 
pumillus Vill. 319. 
semidecurrens. 317. 
tenuiflorus Curt. 314. 


acutiformis Ehrh. 666. 
acuminata Em. Mart. 667. 
acuta Fries. 657. “à 
ampullacea Good. 666. g s. 
binervis Sm. 6614. De 
Buxbaumii Wahl. 660. 
brizoides Lefr. 651. F3 
cespitosa Lefr. 656. E 20 
canescens L. 655. + 
Cyperoides L. 656. … +4 
depauperata Good. 66e. 
diandra Roth. 654. L 
dioica L. 650. 
distans L. 664. 
disticha Huds., 651, 
divulsa Good. 653. 
echinata Murr, 6955. 
elongata L. 651, 
filiformis L. 668. 
flava L. 662. 
flacca Schreb. 658, 
fulva Hoppe. 66%, > 11 
glauca SCop. 658. ee: 
ana Le 68. Gay de 
hirta L,. 668 er 


LA 
> 
LS 
L 


A 
RS 


HA Ph Tausch. 6 
leporina L. 654. e d 

ligerica Gay. 652. © à 
ligerina Due 651,: 1400 
lævigata Sm, 665, 767, 


maxima SCcop.'"658. 
muricata L, 652. 
Œderi Ehrh. 663, 
ovalis Good. 654, 
pallescens L. 659, 
paludosa Good. 666, 
panicea L. 659, 
paniculata L, 653, 767, 
paradoxa Willd, 653, 
patula Scop. 662. 
pendula Huds. 658. 
pilulifera L, 661. 
præcox Jacq. 660, 
pseudo-Cyperus L, 665. 
pseudo-nutans Bor. 667, 
pulicaris L. 651, 
punctata Gaud, 664, 
remota L. 655, 
riparia Curt. 667. 
rostrata With. 606, 
Schreberi Schrank. 652, 
sicyocarpa Lebel. 661, 
spadicea Roth. 667. 
stellulata Good, 655, 
stricta Good, 657, 
strigosa Huds, 659, 
sylvatica Huds. 662, 
teretiuscula (004, 654, 
tomentosa L..661 
tourangiana Bor. 658. 
vesicaria L, 666, 
vulgaris Fries, 656, 
vulpina L, 652, 

Curlinsa 
vulgaris L, 312, 

Curpinus 
Betulus L. 544, 

. Carum 


Bulbocastanum Koch, 234, 
segetum B. et Hk, 254, 765. 


é verticillatum Koch, 234, 
CARYOPHYLLE#,. 71, 
Castanea 
vulgaris L'amk, 547, 
Catabrosa 
aquatica Pal, Beauv, 702, 
Caucalis 


Anthriscus Scop. 252, 
daucoides L, 251. 
helvetica PE 29É: 
latifolia L. 251. 
nodosa cop, 252, 
Caulinia 
fragilis Willd, 636, 
CELASTRINEZÆ, 116, 
Centres 
amara L, 523, 
calcitrapa L, 326, 
Cyanus L, 324, 
Jacea L, #23, 


— 113 — 


€ 


ligerina Franch, 325, 
maculosa Lamk, 325, 
microplilon Godr. 324, 
myacantha D C, 826. 
nigra L, 924, 
ratensis Thuill, 324, 
ouelii Franch, 427, 
Scabiosa L, 4325, 
serotina Bor, 324, 
Solsticialis L, 326, 
Centunculus 
minimus L, 372, 
Cephalanthere 
ensifolia Rchb, 566, 
grandifiora Rchb, 566 
Cerastiten 
arvense L, 91, 
brachypetalum Desp, 
bear À Fries. 90, 
itigiosum de Lens, 90, 
pailens F, Schultz. 90, 
pumilum Curt, 90, 
qualernellum Venz], 88, 
semidecandrum L, 89, 
viscosum L. 89, 
viscosum Lefr, 90, 
vulgatum L, 9,0, 
CERATOPHYLLEÆ, 996, 
Ceratoplhy Elu 
demersum L, 556, 
submersum L, 556, 
Ceternuch 
officinarum Wild, 732, 
Chæropihy lilas 
temulum, L, 238, 
Chamagrostis 
minima Borkh, 687, 
Chamomilla 
mixta Godr, 304, 
nobilis Godr,. 304, 
CHARACEY., 790, 
Chair 
aspera Willd, 758, 
Braunii Gmel, 757. 
coronata Bisch, 797, 
fœtida Al, Br, 758, 
fragifera Dur, 759, 
fragilis Desv, 759, 
lomerata Desv, 759. 
ispida L, 758, 
intricata Roth, 755. 
obtusa Desv, 797. 
stelligera Bauer, 797, 
Chefrsantiruuss 
Cheiri L, 34, 
Chelidontussu 
majus L, 27, 
CHENOPODIACEZ, L, 905 
Chencopodiuumn 
acutifolium Sim, 504, 


8y, 


album L. 505. 
blitoides Lej. 507. 
Bonus-Henricus L. 507. 


concatenatum Thuill. 505. 


crassifolium Horn. 507. 
glaucum L. 507. 
glomerulosum Rchb. 505. 
hybridum L. 506. 
intermedium Koch. 506, 
intermedium Lefr, 506. 
murale L. 506. 
opulifolium Schrad. 505 
polyspermum L. 504. 
rubrum L. 507. 
urbicum L. 506. 
viride L. 505. 
Vulvaria L. 504. 
Chironia 
Centaurium D C. 379. 
Chlora 
imperfoliata L. 381. 
perfoliata L. 381. 
Chondrilla 
juncea L. 338. 
muralis Lamk. 339. 
Chrysanthemum 
inodorum L. 306. 
Leucanthemum L. 307. 
Parthenium L. 308. 
segetum Mœnch. 307. 
Chrysosplenium 
alternifolium L. 198. 
oppositifolium L. 197. 
Cicendia 
Jiliformis Del. 380. 
pusilla Griseb. 381. 
Cicer 
- arietinum L, 159. 
Cichorium 
Intybus L. 329. 
Cicuta 
virosa L. 231. 
Circæa 
lutetiana L. 219. 
Circium 
acaule AIl. 319. 
anglicum D C. 316. 
arvense SCOP. 319. 
bulboso-acaule. 319. 
bulbosum D C. 316. 
eriophorum Scop. 316. 
lanceolatum Scop. 315. 
medium All. 319. 
oleraceum Scop. 318. 
palustre SCOp. 316. 


palustri-bulbosum D C. 317. 


pratense Gren.et Godr. 317. 

semidecurrens Richter. 317. 

spurium Delastre. : 
CISTINEÆ, 59, 


Cistus TONER 
RE Lamk. 60. 3 
- umbellatus L. 60. s 
Cladium 1 NE 
Mariscus R. Brown. 649.2 
Clandestina. : + FOR 
rectiflora Lamk. 456. ; 
Clematis. 
Vitalba L, ‘2. 
Clinopodium 
vulgare L. 472. 
Cochlearia 
Armoracia L. 48, 
officinalis L. 48. 
Colchicum 
autumnale. L. 605. 
Comarum 
palustre L. 176. 
CONIFERÆ. 597. 
Conium 
maculatum L. 237. 
Coniza squarrosa L. 291. 
Conopodium . 
denudatum Koch. 238. 
Convallaria 
majalis L. 590. 
multiflora L. 590. 
CONVOLVULACEX. 397. 
Convolvulus 
arvensis L. 397 
sepium L. 398. 
CORNACEZ,. 294: 
Cornus 
Mas L. 255. 
sanguinea L. 254. 
Coronilla 
minima L. 150, 
varia L. 150. 
Corrigiola 
littoralis Pourr. 500. 
Corvisartia 
Helenium Mérat. 291. 
Cerydallis. 
solida Sm. 28. 
Corylus 
Avellana L. 545. 
Corynephorus 
canescens Pal. Beauv. cm8. 
CRASSULACEÆ. 200. 
Cratæsus 
Oxyacantha. L,. 195. 
monogyna Jacq. 195. 
Crepis rs 
agrestis Waldst et Kit. TE 
biennis L. 342. | 
_ diffusa DC. 344. Sa 
fœtida L. 342, : #% 
nicæencis Balb. 343. 
pulchra L. 344. de 
setosa Hall. 342, 


Ex stricta D C. 343 


ns taraxacifolia Thuill. 341. 
5 virens L. 343. 

__ Crucianella 

nee angustifolia L. 267. 

_  CRUCIFERZ. 31. 

D Crÿpsis : 

LE alopecuroides schrad. 686. 


_ Cucubalus 
_ _ _ bacciferus L. 76. 
_ CuCuRBITACEZ. 220. 
-  Cupularia 
graveolens G. et G. 293. 
__ Cuscuta 
7  densiflora Soy, — Will. 399. 
_  epilinum Weihe. 399 
4 epithymum L. 393, 
.. minor L, 398. 

trifolii Bab. 398. 
Cynanchum 

Vincetoxicum Rob. Br. 377. 
_. Cynodon 
… _  Dactylon Pers. 699. 
__ Cynoglossum 
EST officinale L,. 396. 
&. pictum Aït. 39%. 
__ Cynosurus 
Lis cristatus L. 701. 
_  CYPERACEZÆ. 637. 
|.  cyperus 


ER. flavescens L. 639. 
“A fuscus L. 638. 

__ _ longus L. 658. 

_  Cystopteris 

._  fragilis Bernh. 737. 
__ Cytisus ; 

Æ scoparius Link 126. 
La. supinus L. 127, 763. 
“LP D» 

_ Dactylis 

74 glomerata L. 604. 

_  Damasonium 

«+ stellatum Pers. 625. 
__ Danthonia 

4 decumbens D C. 700. 
_. Daphne 

2 Laureola L. 524. 
_ Datura 

+ Sramonium L. 403. 
0 Tatula L. 404. 

_,, Daucus 

108 Carota L. 250. 

ES grandifiorus SCop. 250. 
-_  Delphinium 

A Ajacis L. 21. 


____ Consolida L. 20, 
_ Deschampsia 


cæspitosa P. B. 694. + % 
flexuosa Griseb. 693. _ 5 
Thuiïillieri Gren. et Godr. a 


693. 4 

Dianthus DT. 
Armeria L. 72. rs 
Carthusianorum L. 73. De." 
Caryophyllus L. 73. ta 
prolifer L. 74. £ 

Digitalis A 
lutea L. 432. 1; 
purpurea L. 431. s 

Digitaria AFTER 
ciliaris KϾ!. 680. 
filiformis KϾl. 680. 
sanguinalis Scop. 679. 

DIOSCOREACEZÆ. 595. 

Diplotaxis 
muralis D C. 47. 
tenuifolia D C. 46. 
viminea D C. 47. 

DIPSACEZÆ. 274. 

Dipsacus 
pilosus EL. 275. 
sylvestris L. 274. 7 

Doronicum J e 
plantagineum L. 287. +21 

Draba 
muralis S. 47. 
verna L. 48. 

Drosera z 
intermedia Hayn. 207. 
rotundifolia L. 206. 

DROSERACEZÆ. 206. 


E 2 


Echinospermum 
Lappula L. 395. 
Echium 
vulgare L. 386. 
Elatine à 
Alsinastrum S. 97. = 
hexandra D C. 96. : 
paludosa Seub. 96. | 
ELATINEZ. 96. | 
Eleocharis | 
acicularis Rob. Br. 645. 
multicaulis Dietr. 644. 
ovata Rob. Br. 644. 
palustris Rob. Br. 643. 
uniglumis Koch. 644. 
Eiodea 
canadensis Rich. 599, 
Elodes 
alustris Spach. 101. 
Endymion 2 
nutans Dum. 599. 
Epilobium 


RÉ OUES Pnn te a ES Le 
AE = 25000 & LE 4 
£ an Re Ni HAE HR Fe RE sa , F4 er 
UNE A NN NT 
SES LÉ RE 
angustifolium L. ‘PIS cicutarium L’Hérit. nr 
hirsutum L. 214. præcox Cav. 114. 
Lamyi Schultz. 216. Erophila 
lanceolatum Seb.et Maur. præcox Stev. 48. 
215. vulgaris D C, 48. 
molle Time 214. Ervum +4 
montanum L. 214. gracile D C. 154. UE 
obscurum Schreb 216. hirsutum L. 153. 
palustre L. 216. Lens L. 159. 
parviflorum Schreb. 214. soloniense L. 157. 
roseum Schreb. 215, tetraspermum L. 153. 
spicatum Lamk. 2153, Eryngium 
tetragonum L. 215. campestre L. 296. 
Epimedium Erysirnunn | 
de ie L. 23. CRE ATEANTSS L. 43. 
ipactis erfoliatum Cra 
latrorubens Crantz.5 564. 767. RL Sa mie ë. 
latifolia All. Centaurium Pers. 39. 
microphylla SW. 565. pulchella Horn. 379. 
Nidus avis Crantz. 563. ramosissima Pers. 379. 
ovata Rob. Br. 563. Eufragia 
pallens Willd. 566. viscosa Benth. 444, 
palustris Crantz, 563. Eupatorium 
viriditiora Rcheb. 564. x Canna binum L. 285. 
violacea Bor. 564. Euphorbia 


ÉQUISETACEÆ. 748. 
Equisetum 
arvense L. 742. 
fluviatile Sm. 742. 
Hyemale L. 743. 
limosum L. 743. 
palustre L. 745. 
ramosissimum Yi 744. 
ramosum SCh1. 744 
Telmateya Ehrh. 742. 
Eragrostis 
major Host. 703. 
megastachy a P. B. 703. 
pilosa P. B, 703. 
Erica 
ciliaris L. 359, 
cinerea L. 361. 
Scoparia L. 359. 
tetralix L. 360. 
vagans L. 359. 766. 
ERICACEÆ. 397. 
Erigeron 
acris L. 233. 
canadensis L. 283. 
cory mbosus Wallr. 
serotinus ha 283. 
Eriophoru 
angustifolium Roth. 647. 
racile Koch. 646. 
atifolium Hoppe. 647. 
Vaillanti Poit. et AUCE 


Erodiu 
“ere A0 Jord. 114. 
chærophyllum D C. 114, 


283. 


.- =! Le 
n'2 ta" pt 


amygdaloides L. 532. 
. Cyparissias L. 531, 
duilcis L, 530. : 
Esula L. 531. 
exigua L. 532. 
falcata 1. 532. 
Gerardiana Jacq. 530. 
helioscopia L. 528. 
Lothyris L. 533. 
mosana Lej. 531. 
Peplus Li 532. 
pilosa L. 529. 
platyphylla L. 529. 
stricta L. 529. 
sylvatica Jacq. 532. # | 
verrucosa Lamk. 530. ÈS 
EUPHORBIACEÆ. 527, ee 
Euphrasia 
divergens Jore. 444, 
Jaubertiana Bor. 444, Vs 
nemorosa Pers. 443. 
Odontites L. 443, 
officinalis L. 442. pacte 
officinalis Em. Mart. us 
serotina Lamk. 443. 1 
Evonymus E 
europœus L. 117. 
vulgaris Scop. 117. 
Exacum 
Candoilei Bast. 381. 
Jiliforme Willd. 360. 


T1 — : 


FF 


Fagus 
sylvatica L. 5148. 
Falcaria 
Rivini Host. 232. 
Festuca 
aruadinacea Schreb. 
bromoides Sm. 711. 
ciliata Pers. 711. 
duriuscula L. 715. 
elatior L. 714. 
gigantea Vill. 715, 
lauca Schrad. 713. 
Peter Lamk. 
Lachenalii KocK. 712. 
Myuros L. 711. 
ovina L. 712. 
Poa Kunth. 712. 
pratensis Huds. 714. 
Festuca 
pseudo-Myuros Fa per 


14. 


— 


1 
[ER 
ES] 


rigida Kunth. 715. 
rubra L. 713. 
Sciuroides Roth. 710. 
tenuiflora Schrad. 712. 
tenuifolia Sibth. 715. 
uniglumis Sol. 711. 
Ficaria 
ambigua Bor. 11. 
ranunculoides Mæœnch. 11. 
Filago 
arvensis L. 297. 
canescens Jord, 296. 
gallica L. 298. 
germanica L. 296. 
Jussiæi Coss. et Germ. 297, 
lutescens Jord, 297. 
minima Fries. 297. 
spatulata Pres. 297. 
Fœniculum 
vulgare Gaertn. 241. 
FILICES. 730. 
Fragaria 
collina Ehrh. 175. 
elatior Ehrh. 175. 
magna Thuiïill 175. 
vesca L. 174. 


Fraxinus 
excelsior L. 47». 

Fritillaria 
Meleagris L. 602, 

Fumana 


procumbens Gren.et br 


Fumaria 
Bastardi Bor. 29. 
Boræi Jord. 29. 761. 
capræolata L. 28, 
media Lefr. 29. 
micrantha Lag:. 30, 761. 


x 


officinalis L. 29. 

pallidiflora Jord. 28. 
parvifiora Lamk. 30. 
Vaillantii Loisel. 30, 


G 


Gagea 
arvensis L. 608. 
stenopetala Fries. 604. 
villosa Duby. 603. 
Galanthus 
nivalis L. 585. 
Galega 
officinalis L. 149, 
Galeobdolon 
luteum Huds. 488. 
Galeopsis 
angustifolia Ehrh. 484. 
bifida Boennh. 485. 
dubia Leers. 484. 
Ladanum L. 484. 
ochroleuca Lamk. 481. 
Tetrahit L. 485, 
Galiuma 
ambiguum Gren. et FR 
263. 
anglicum Huds. 263. 
Aparine L. 264. | 
constrictum Chaub. 262, 
Cruciata Scop. 263. 
debile Desv. 262. 
decolorans Gren. et Ge 
263. 


elatum Thuill. 261. 
elongatum Presl 262, 
erectum Huds. 261 
litigiosum D C. 264. 
Mollugo L. 262. 
palustre L. 262. 
parisiense L. 261. 
peregrinum. 260. 766, 
spurium L. 264. 
sylvestre Poll. 261. 
tenuicaule Jord. 264. 
tricorne With. 264. 
uliginosum L. 262. 
verum L. 262. 


Gastridiuim 
lendigerum Gaud. 690, 767 
Gaudinia 


fragilis. P. Beauv. 698. 
Genista 
anglica L. 125. 
germanica L. 125. 
pilosa L. 126, 763. 
sagittalis. L. 125. 
tinctoria L, 125. 


— 718 — 


&G 


Gentiana 
cruciata L. 382. 
Pneumonanthe L. 382. 
GENTIANEÆ. 378. 
GERANIACEÆ. 109. 
Geranium 
columbinum L. 11!. 
dissectum L. 111. 
lucidum L. 111, 763. 
Lebelii Bor. 112. 
minutiflorum Jora. 112. 
modestum Jord. 112. 
molle L. 111. 
pilosum Thuill. 
pusillum L. 111. 
pyrenaicum L. 110. 
Robertianum L. 112. 
rotundifolium Poll. 111. 
sanguineum L. 110. 
Geum 
urbanum L. 174. 
Gladiolus 
illyricus Koch. 582, 767. 
Glaucium 
luteum Scop. 27. 
Glechoma 
hederacea L. 476. 
Globularia 
Willkommii Nym. 461, 766 
vulgaris AucCt. 461. 
Glyceria 
aquatica Wahl. 710. 
fluitans Rob. Br. 709. 
plicata Fries. 709. 
spectabilis M. et Koch.710. 
Gnaphalium 
arvense Willd. 297. 
dioicum L. 294. 
gallicum Huds. 298. 
germanicum Willd. 296. 
luteo-album L. 295. 
montanum Huds. 297. 
sylvaticum L. 295. 
uliginosum L. 295. 
GRAMINEÆ. 673. 
Gratioln 
officinalis L. 430, 
Gymnadenia 
Conopsea Rob. Br. 578. 
odoratissima Rich. 578. 
Gypsophila 
muralis L. 74. 
Vaccaria Sibth. et Sm. 75 


EX 


Habenaria 
bifolia Aït. 579. 
chlorantha Bab. 579. 


Conopea. 578. 

odoratissima,. 578. 

viridis Rob. Br. 579. 
HALORAGEZÆ. 207. 
Hedera 

Helix L. 954. 
Heleochlohn 


alopecuroides Host. 686. 


Hielianthemum 
alyssoides Vent. 60. 
canum Dun. 61. 
Fumana Mili. 62. 
guttatum Mill. 60, 
montanum Vis. 61. 

_ procumbens Dun. 62. 
pulverulentum D C. 61. 
salicifolium Pers. 762. 
umbelatum Mill. 60, 
vulgare Gaertn. 61. 

Beliotropium 
europæœum L. 386. 

Helleborus 
fætidus L. 18. 
occidentalis Rent. 18. 
viridis L. 18. 

Helminthin 
echioides Gaertn. 335. 

Helosciadium 
inundatum Koch. 230. 
nodiflorum Koch. 230. 
repens Koch. 230. 

Heracleum 
Sphondylium L. 249. 

KHerniaria 
glabra L. 499. 
hirsuta L. 499. 

Hieracium 
Auricula L. 346. 
boreale Fries. 347. 
murorum L. 316. 
peleterianum Mer. 345. 
pilosella L. 345. 
Schultesii Fr. Sch. 345. 


sylvaticum Gren. et Godr. 
347. 


tridentatum Fries. 347, 

umbellatum L. 3474 

vulgatum Fries, 347. 
Hippocrepis 

comosa L. 152. 
HHippuris 

vulgaris L. 208, 765. 
Holcus 

lanatus L. 694. 

mollis L. 695. 
Holosteum 

umbellatum L,. 85. 
Hordeum 

murinum L. 728, 

secalinum $Schreb, 729. 


pet 


Hottonia 
palustris L. 364, 
Humulus 
Lupulus L. 538. 
Hj'acinthus 
non scriptus L. 599. 
HYDROCHARIDEÆ. 558. 
Hydrocharis 
Morsus ranæ L. 559. 
Hydrocotyle 
vulgaris L. 226. 
Hyoscyamus 
niger L. 404. 
HYPERICINEÆ. 97. 
Hypericum 
Androsæmum L. 100. 
Elodes L. 101. 
hirsutum L. 99. 
humifusum L. 99. 
lineolatum Jord. 99. 
microphyllum Jord. 99. 
montanum L. 99. 
perforatum L. 98, 
pulchrum L, 100. 
quadrangulum L. 97. 
tetrapterum Fries. 98. 
Hypech®æris 
Balbisi: Loisel. 331. 
glabra L. 331. 
maculata L. 321. 
radicata L. 331. 


x 


iberis 
amara L. 55. 
ILICINEZÆ. 373. 
Ilex 
Aquifolium L. 374, 
ILLECEBRACEZÆ. 498. 
Ellecebrum 
verticillatum L. 499. 
Elysanthes 
gratioloides Benth. 430, 
Inula 
britannica L. 292, 
Coniza D C. 291. 
dyssenterica L, 293. 
Helenium L. 291. 
Pulicaria 1,. 293. 
salicina L. 292. 
IRIDEÆ. 580. 
Iris 
fœtidissima L. 581. 
Pseudo-Acorus L. 581, 
Isatis 
tinctoria L, 55. 
Isnardia 
palustris L. 218. 


"#9 CE 


X 


ISOETEZÆ. 746. 
Isoetes 
adspersa Al. Br. 748. 
adspersa Gren. et Godr. 718 
tenuissima Bor. 747. 
velata Al, Br. 747. 
Isopyrum 
thalictroides L, 19, 761. 


J 


Jasione 
montana L. 351. 
Jasminum 
fruticans L. 376. 
Juglans 
regià L. 540, 
JUNCACEZÆ. 605. 
Juncus 
acutiflorus Ehr. 609. 
alpinus Lefr. 609. 
anceps Lah. 609. 
bufonius L. 611. 
bulbosus L. 610. 
capitatus Weigg. 607. 
compressus Jacq. 610, 
conglomeratus L. 606. 
effusus L. 606. 
ericetorum Poll. 607, 
Gerardi Loisel. G11. 
glaucus Ehrh, 606. 
heterophyllus Duf, 608. 
hy bridus Brot. 611. 
lamprocarpus Ehrh. 608. 
obtusifiorus Ehrh. 610. 
pygmæus Thuill. 607. 
squarrosus L. 610, 
supinus Mœnch, 607, 
sylvaticus Reich. 609. 
Tenageiïa L. 611. 
uliginosus Mey. 607, 
Juniperus 
communis L. 558. 


Le 


Kentrophylium 

Lanatum D C. 312. 
Knautia 

arvensis Koch, 276 
Kæleria 

cristata Pers. 701. 


I, 


LABIATÆ. 465. 
Lactuca 
muralis Fres. 339. 


— 780 — : 


IL 


perennis L. 339. 

saligna L. 338. 

Scariola L. 339. 

virosa L. 339. 
Lamium 

album L,. 488. 

amplexicaule L. 487. 

Galeobdolon Crantz, 488. 

hybridum Vill. 487. 

maculatum L. 488. 

purpureum L. 487. 
Lampsana 

communis L. 398. 
Lappa 

major Gaertn. 322 

minor D C. 322. 
Lappula 

Myosotis Mœnch. 395. 
Larbræa 

aquatica St-Hil. 87. 
Laserpitium 

latifolium L. 253. 
Lathræœa 

clandestina L. 456. 

squamaria L. 456. 
Latbhyrus 

angulatus L. 163, 764. 

Aphaca L. 160. 

hirsutus L. 160. 

macrorhizus Wimm 162. 

niger Wimm. 162. 764. 

Nissolia L. 160, 764. 

palustris L. 162. 

pratensis L. 162. 

sphæricus Retz. 163, 764. 

sylvestris L. 161, 764. 

tuberosus L. 161. 
Leersia 

orizoides Sol. 678. 
LEGUMINOSÆ. 121. 
Lemna 

Arrhiza L. 622, 

gibba L. 621. 

minor L. 621. 

polyrhyza L 621. 

trisulca L. 620. 
LEMNACEZÆ. 620. 
Lenticula 

esculenta Mœnch. 159. 
LENTIBULARIÆ. 457. 
Leontondon 

autumnalis L. 335. 

‘ hastilis L. 336. 

hispidus Koch. 356. 
Leonurus 

Cardiaca L. 486. 

Marrubiastrum L. 486. 
Lepidium 

campestre Rob. Br. 52. 

Draba L, 54. 


I 


graminifolium L. 58. 
heterophyllum Benth. 53. 
latifolium L. 53. 
ruderale L. 761. 

Smithii Hook. 53. 

Leucanthemum 
vulgare Lamk. 307, 

Leucoium 
æstivum L. 584. 

Ligustrum 
vulgare L. 375. 

LILIACEZÆ. 586. 

Limnanthemaum 
ny mphoides Link. 384. 
peltatum Gmel. 384. 

Limodorum 
abortivum Sw. 566. 

Limosell: 
aquatica L. 431. 

Linaria 
arvensis Desf. 493. 
carnosa Mœnch. 423. 
Cymbalaria Mill. 421. 
decumbens MϾnch, 423. 
Elatine Mill. 422. 
filiformis Mœnch. 424 
minor Desf. 425. 
Pelliceriana Mill. 422. 
ochroleuca Bréb. 424. 
spuria Mill. 421. 
striata D C. 425. 
striato-vulgaris Crep. 424. 
stricta Horn. 424. 2 
supina Desf. 424. 
viscida Mœnch. 425. 
vulgaris Mill. 422. 

Lindernia LS 
gratioloides Lloyd. 430. 
Pixidaria All. 429. 

LINEÆ. 106. 

Linum 
catharticum L. 106. 
gallicum L. 107, 762. 
Leonii Schult. 107. 
perenne L. 107, 763. 
salsoloides Lamk. 107,763 
tenuifolium L. 107. 

Liparis 
LϾselii Sw. 567. 

Listera 
ovata Rob. Br. 563. 

Lithospermum 
arvense L, 390. 
incrassatum Guss 390. 2 
medium Chev. 390. 2 
officinale L. 390. 
permixtum Jord. 390. | 
purpureo-cæruleum L.389. 

Littorella > +1 
lacustris L. 497. 


TT PO E UE 


— 781 — 


EL 


Lobelia 
urens L. 351. 
Logfia 
subulata Cass. 298. 
Lolium 
arvense Boreau. 724. 
complanatum Schrad. 724. 
italicum Al. Br. 723. 
multifiorum Lamk. 723. 
perenne L. 725. 
remotum Schrk. 724. 
temulentum L. 724. 
Lonicera 
Periclymenum Gouan. 259 
LORANTHACEÆ. 929. 
Lotus 
angustissimus L. 145,763 
corniculatus L. 146. 
diffusus Soland. 146. 
hispidus Desf. 146. 
siliquosus L. 148. 
tenuifolius Rchb. 147. 
tenuis Kit. 147. 
uliginosus Schrk. 147. 
Ludwigia 
nitida Spreng. 218. 
Lupinus 
reticulatus Desv. 128. 
Luzula 
campestris D C. 614. 
congesta Lej. 614. 
Forsteri D C. 613. 
multifiora Lej. 614. 
pallescens Bess. 614. 
pilosa Willd. 6135. 
sylvatica Gaud. 613. 
vernalis D C. 613. 
Lychnis 
alba Mill. 79. 
dioica Sibth. 79. 
diurna Sibth. 79. 
Flos Cuculi L. 79. 
Githago L. 80. 
Viscaria L. 79. 762. 
LYCOPODIACEZÆ. 745. 
Lycopodium 
clavatum L. 745. 
inundatum L. 745. 
Lycopsis 
arvensis L. 389. 
Lycopus 
europæus L. 469. 
Lysimachia 
nemorum L. 371. 
Nummularia L. 371. 
vulgaris L. 370, 
LYTHRARIEÆ. 211. 
-Lythrum 
Hyssopifolia L. 212. 
Salicaria L. 212, 


NE 


Malachium 
aquaticum Fries 88. 
Malva 
Alcea L. 104. 
fastigiata Cav. 104. 
italica Poll. 104. 
laciniata Desr. 105. 
moschata L. 104. 
rotundifolia L. 103. 
sylvestris L. 104, 
MALVACEZÆ. 102. 
Marrubium 
vulgare L. 480, 
Rarsilea 
quadrifolia L. 750. 
Riatricaria 
Chamomilla L. 306. 
inodora L. 306. 
Medicago 
ambigua Jord. 132. 
apiculata Willd. 133. 
arabica All. 133. 
falcata L. 132. 
falcato-sativa Rchb. 131. 
Gerardi W. et Kit. 134. 
hispida Gaeëertn. 133. 
Lupulina L. 131. 
maculata Willd. 133. 
marginata Willd. 132. 
media Pers. 131. 
minima Lamk. 135. 
.orbicularis All. 132, 763. 
rigidula Desr. 134, 763. 
sativa L. 151. 
Melempyrum 
arvense L. 447. 
cristatum L. 447. 
pratense L. 448. 
Melica 
unifiora L. 704. 
Melilotus 
alba Lamk. 135. 
altissima Thuill. 135. 
arvensis Wallr. 136. 
officinalis Desr. 156. 
officinalis Willd. 135. 
Melissa 
officinalis L. 473. 
Melittis 
Melissophyllum L. 479. 
Mentha 
aquatica L. 467. 
arvensis L. 468. 
gratissima Weber. 465. 
piperita Huds. 466. 
Pulesgium L. 468. 
rotundifolia L. 465. 
sativa L. 467. 
. sylvestris L. 466. 
velutina Lej. 465. 


NH 


viridis L. 466. 
Menyanthes 

trifoliata L. 385 
RMercurialis 

annua L. 535. 

perennis L. 534. 
Mespilus 

germanica L. 195. 
Mibora 

verna L. 687. 
Microcala 

filiformis Link. 380. 
Micropus 

erectus L. 299. 
Milium 

effusum L. 685, 767. 
Mæhringia 

trinervia Clairv. 84. 
Monchia 

erecta Rchb. 88. 
Molinia 

cærulea Mœnch. 702. 
Monotropa 

Hypopithys Wallr. 362. 
Montia 

fontana L. 95. 

minor Gmel. 95. 

rivularis Gmel. 95, 
Muscari 

Botryoides D C. 597. 

comosum Mill. 598. 

neglectum Guss. ? 597. 

racemosum JL, 597. 
Myagrum 

perfoliatum L. 56. 
NMyosotis 

annua Mœnch. 394. 

cæspitosa Schult. 393. 

hispida Schlecht. 394. 

intermedia Link. 393, 

Lappula L. 395. 

lingulata Lehm. 393. 

palustris With. 392. 

perennis D'C. 592. 

stricta Link. 394, 

strigulosa Rchb. 393. 


sylvatica Hoffm. 393, 766. 


versicolor Pers. 394: 
Myosurus 

minimus L. 7. 
Myrica 

Gale L. 511. 
MYRICACEÆ, 511. 
Myriophyllum 

alternifolium DC. 209. 

spicatum L. 209, 

verticillatum L. 208. 


— 782 — 


NN 


NAIADACEÆ. 627. 
Naïas 
major All. 656. 
minor All. 636. 
Narcissus 


Pseudo-Narcissus L. 587. 


Nardurus 
Lachenalii Godr. 712. 
tenellus Rchb. 712. 
Nardus 
stricta L. 728, 
Nasturtium 
amphibium Rob. Br. 536, 
anceps Wahl. 35, 
officinale L. 35. 
asperum Coss. 35. 
palustre D C. 36. 
pyrenaicum Rob. Br. 35. 
rivulare RChb. 35. 
sylvestre Rob. Br. 35. 
Neottia 
æstivalis D C. 562, 
autumnalis Lefr. 562. 
Nidus avis Rich. 563. 
ovata BI. 563. 
Nepeta 
Cataria L. 475. 
Glechoma Benth. 476. 
Neslia 
panicula Desv. 57. 
Nigella 
arvensis L. 19. 
Nitella 
batrachosperma Al.Br.754. 
Brong'iartiana C.et G.752. 
capitata Ag. 752. 
flabellata Kutz. 753. 
flexilis Ag. 752. 
glomerata Chev. 755. 
gracilis Ag. 753. 

. intricata Ag. 755. 
mucronata Kutz. 753. 
Opaca Ag. 752. 
stelligera C. et Germ. 707. 
syncarpa Chev. 751. 
tenuissima Kutz. 751. 
translucens Ag, 753. 

WMuphar 
luteum Sm. 2 

Nymphsen 
alba L 24. 

NYMPHEACEÆ. 23. 


Oo 


Odontites 
Jaubertiana Dietr, 44. 
rubra Pers. 443. 
serotina RChb,. 443, 


; — 755 — 


verna Bell. 443 
OEnanthe 

fistulosa L. 245. 

Lacnenalii Gmel. 243. 

peucedanifolia Pollich.242 

Phellandrium Lamk. 248. 

pimpinelloides L. 242, 
OGEnothera 

biennis L. 218. 
OLEACEZÆ. 374. 
ONAGRARIÆ. 213. 
Gnobrychis 

sativa Lamk. 153. 
Ononis 

Columnæ All. 129. 

Natrix L. 198. 

procurrens Wallr. 128. 

repens L. 128. 

spinosa Lefr. 128. 
Onspordum 

Acanthium L. 313, 
OGphioglossum 

vulgatum L. 741. 
Ophris 

apifera Huds. 577. 

arachnites Reichart. 576. 

aranifera Huds. 576. 

fucifiora Reich. 574. 

muscifera Huds. 577, 767. 

Myodes Jacq. 577. 
ORCHIDEÆ. 560. 
Grchis 

alata Fleury. 573. 

angusticruris FranCh. 571. 

bifoliaL; 579: 

cimicina Bréb. 569. 

Conopea L, 578. 

coriophora L,. 569. 

fragrans Poll. 569. 

Jusca Jacq. 570. 

hircina Crantz. 568. 

hybrida Bæœnngh. 571. 

hybrida Boreau. 571. 

latifolia L. 574. 

laxifiora Lamk. 572. 

maculata L. 574. 

mascula L. 572. 

militaris L. 570. 

montana Schm. 579. 

Morio L. 568. 

Morio-laxifiora Reut. 573, 

odoratissima L. 578. 

olida Bréb. 569. 

palustris Jacq. 573. 

purpurea Huds. 570. 

Simia Lamk. 572. 

Simio-purpurea Wedd. 571. 

ustulata L. 569. 

viridis Crantz. 579. 


} 


Oo 


Origanum 
megastachyum Link. 470. 
vulgare L. 470. 

Orlaya 
grandiflora Hoffm, 950. 

Ornithogalum 
angustifolium Bor. 601. 
divergens Bor. 601. 
pyrenaicum L. 691. 
sulphureum Rœm. et Sch. 

GU1. 
umbellatum L. 600. 

Ornithopus 
compressus L. 151, 763. 
ebracteatus Brot. 151 
perpusillus L. 151. 

Orobanche 
amethystea Thuill. 454. 
arenaria Bork. 449, 766. 
cærulea Vill. 449, 766. 
cruenta Bertol 451. 
epithymum D C. 452, 
Galii Vauch. 452. 
Hederæ Vauch. 454. 
minor Sutt. 453, 766. 
Picridis Vauch. 453. 
ramosa L, 450. 

Rapum Thuill. 450, 
rubens Wallr. 452. 
Teucrii Holl. 452. 
Ulcis Desm. 451. 

OROBANCHACEZX. 448, 

Orobus 
niger L. 162, 
tuberosus 1,.-162. 

Osmunda 
regalis L. 740. 

Oxalis 
Acetosella L. 115. 
stricta L. 115. 


FF 


Pæonisa 
Corallina Retz. 21. 
Panicum 
ciliare Retz. 680. 
Crus Galli L. 679. 
glabrum Gaud. 680, 
glaucum L. 681. 
sanguinale L. 679. 
verticillatum 1: 680. 
viride Vill. 681. 
Papaver 
Argemone L. 26. 
dubium L, 26. 
hybridum L. 25, 761. 
Rhœas L. 26. 
PAPAVERACEÆ, 24. 


LISE | 4 


Pr 


Parietarian 


diffusa Mert. et Koch. 540. 


judaica L. 540. 


ris 
quadrifolia L. 591. 
Parnassia 

palustris L. 198. 
Pastinaca 

opaca Berhn. 218. 

sativa L. 248, 
Pedicularis 

palustris L. 446. 

sylvatica L. 446. 
Peplis 

Portula L, 211. 
Petasites ; 

officinalis Mœnch. 284. 
Petroselinum 

sativum Hoffm. 254. 

segetum Koch. 254. 
Peucedanum 
carvifolium Vill. 247. 
Cervaria Lap. 246, 765. 


Pa 


gallicum Latourette. 216. 


graveolens 8. et EL, 247. 
montanum Lefr. 247. 
opacum 248. 


Oreoselinum Mænch. 246. 


palustre Mœnch. 247. 

parisiense D C. 246. 

sativum. 248. 
Phalangium 

bicolor D C. 592. 

ramosum Lamk. 592. 
Phalaris 

arundinacea L. 633. 

phleoides L. 657. 
Phelipæa 


albiflora Gren.et Godr.450. 


arenaria Walp. 449. 

cœrulea Mey. 419. 

ramosa Mey. 449. 
Phellandrium 

aquaticum L. 
Phbleum 

Boehmeri Wib. 637. 

nodosum L. 687. 

pratense L. 686. 


Phragmites 
communis Trin. 700. 
Physalis 
Alkekengi L. 402. 
Phyteums: 


nigrum Bor. 352. 
orbiculare L. 352, 
spicatum L. 352. 
Picris 
hieracioides L. 535. 
Piluiaria 
globulifera L. 749. 


Pimpinella 

magna L. 236. 

Saxifraga L. 236. 
Pinguicula 

lusitanica L. 460. 

vulgaris L. 460. 

Pirus 

acerba D C. 192. 

Achras Gaertn. 191. 

Aucuparia L. 193. 

cordata Desv. 192. 

communis L. 191. 

domestica L. 193. 

Malus L. 192. 

Pyraster auct. 191. 

salvifolia D C. 191. 

torminalis Ehrh. 193. 
Pisum 

arvense L. 159. 

sativum L. 159. 
PLANTAGINEÆ. 491. 
Plantaso | 

arenaria W. et Kit. 496. 

carinata Schrad. 495. 

Coronopus L. 495. 

eriophora Hoffm. 496. 

intermedia Gilib. 495. 

lanceolata L. 496. 

major L. 494. 

media L. 495. 

serpentina Lefr. 495. 
Platanus 

occidentalis L. 540. 

orientalis L. 540. 
PLUMBAGINEÆ, 363. 
Pon 

airoides KϾl. 702. 

annua L. 706. 

aquatica L. 710. 

bulbosa L. 707. 

compressa L. 707. 

Megastachya Kœl. 703. 

nemoralis L. 706. 

palustris L. 706. 

pilosa L. 703. 

pratensis L. 707. 

serotina Ehrh. 706. 

trivialis L. 708. 
Podospermumn 

laciniatum D C. 334. 
Polychnemnum 

arvense L. 510. . 

arvense Gren. et Godr. 510. 

majus Al. Br. 510. 4 

verrucosum Lang. 510. 
Polygaln 

amara Lefr. 69. 

amarella Crantz. 69, 762. 

calcarea Schultz. 69 

comosa Schk. 70. ‘ 


depressa Wend. 69. 
Lejeunii Bor. 70. 
serpyllifolia Weihe. 69. 
ne vulgaris L. 69. 

_  POoLYGALEÆ. 68. 

__ POLYGONACEZÆ. 511. 

_. Polygonatum 

CA multiflorum All. 589. 
LL vulgare Desf. 589. 

_ Polysonum 
A amphibium L. 513. 
Xe aviculare L. 512. 

M: : Bellardi All. 512. 

_  Convolvulus L. 515. 

_  dubium Stein. 515. 

“ie dumetorum L. 515. 

4 Fagopyrum L. 516. 
. hydropiper L. 515. 

_ lapathifolium. L. 513. 
De. minus L. 514. 

._ -. mite Schrank. 515. 
monspeliense Pers. 512. 
nodosum Pers. 514. 
Persicaria L. 514. 

tataricum L. 515. 

“ tomentosum Schr. 513. 

ol podium | 

Mu  vulyare L. 732. 

SR ee 

aculeatum Roth. 737. 

Filix Mas Sw. 739. 

spinulosum D C. 739. 
nr Thelypteris Roth. 738. 

_ Populus 
DL. alba L. 555. 

| canescens 555. 

nigra L. 555. 

2. Tremula L. 554. 

_ Portulaca 

_  oleracea L. 95. 

PORTULACACEÆ. 94. 
Potamogeton 

En: acutifolius L. 631. 

__ coloratus Horn. 630. 
_ compressus L. 631. 

crispus L. 631. 

_ densus L. 633. 

_ fluitans Roth. 62. 
gramineus L. 629. 
heterophylium D C. 629. 
lucens L. 630. 

natans L. 628. 
obtusifolius M.et Koch.632 
pectinatus L. 633. 

_ perfoliatus L. 630. 
_plantagi1eus Ducr. 630. 

polygonifolius Pourr. 

__ pusillus L. 632. 

_ rufescens S:hrad. 629. 

_ trichoides Châ&m. 633. 


_Potentilla 
Anserina L. 179. 
argentea L. 178. 
Comarum Scop. 176. 
Fragaria D C. 177. 
fragariastrum Ehrh. 177. 
recta L. 1178. 
reptans L. 178. 
splendens Ram. 177. 
supina L. 179. 
Tormentilla Nestl. 178. 
verna L. 177. 

Poterium 
dictyocarpum Spach. 180. 


Guestphalicum Boënn. 181. 


muricatum Spach. 181. 

Sanguisorba L. 180. 
Primula 

digenea Kern. 367. 

elatior Jacq. 368. 


elatiori-officinalis Gubl. 368. 


grandiflora Lamk. 367. 
media Peterm. 368. 
officinalis Jacq. 365. 
variabilis Goup. 366. 


vulgari-elatior Gren. 367. 


vulgaris Huds. 367. 
PRIMULACEÆ. 364. 
Prismatocarpus 

Speculum L’hérit. 353. 
Prunella 

alba Pall. 478. 

grandifiora Jacq. 478. 

laciniata L. var. D. 478. 

vulgaris L. 478. 
Prunus 

Amy gdalus. 167. 

Armeniaca. 167. 

avium L. 167. 

divaricata Ledeb. 167. 

domestica L. 167. 

fruticans Weihe. 166. 

Insititia L. 167. 

Mañaleb L,. 168. 

Padus L. 168. 

Persica L. 167. 

spinosa L. 166. 

Pteris 

aquilina L. 733. 
Pulicaria 

dysenterica Gaertn. 293. 

graveolens Desf. 293, 765. 

vulgaris Gaertn. 293. 
Pulmonzaria 

affinis Jord. 392, 766. 

_ angustifolia Lefr. 391. 

longifolia Bast, 391. 

tuberosa auct. 391. 
Pyrethrum 

Leucanthemum. 397. 


Le 
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FAR TS 


NS SET EE 
PE 


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SN Er ass 
J > . 


segetum Mœnch. 27. 
Pyrola 
De AUO LA L. 361. 


Q@ 


Quercus 
Cerris L. 547. 
Jfastigiata Lamk. 546. 
laciniosa Bor. 545. 
pedunculata Ehrh. 546. 
pubescens Willd. 545. 
Robur L. 546. 
sessilifiora Sm. 545. 
Tozza Bosc. 546. 


L: 


Radiola 


linoides Gmel. 107. 
Ranunculus 

acer L. 1:. 

Amansii Jord. 12 

aquatilis L. 9. 

arvensis L. 15. 

auricomus L. 12. 

- Boræanus Jord. 12. 
Breyninus Crantz. 12. 
bu!bosus L. 13. 
ChϾrophyllos L. 13. 
circinatus Sibth. 10. 
divaricatus Schrk. 10. 
Drouetii Schult, 10. 
Ficaria L. 11. 


flabellatus Desf. 13, 761. 


Flammula L. 11 
fluitans Lamk. 10, 
Godroni Gren. 10. 
hederaceus L. 8. 
Lingua L. 11. 
lanuginosus Lefr. 13. 
nemor osus Bor. 12. 
ololeucos Lloyd. 9. 


ophioglossifolius Vill. 14, 


parviflorus L. 15. 
parvulus L. 15. 
peltatus auct. 9. 
Philonotis Retz, 14. 
radians Rev. 9. 
repens L. 13. 
Sardous Crantz. 14. 
sceleratus L. 15. 
Steveni auct. 12 
sylvaticus Lefr. 12, 


trichophyllus Ÿ a 10. 


tripartitus D C. 8 
Raphanus 
Raphanistrum L. 57. 


2 


sativus L. 57. 
RANUNCULACEÆ. 1. ‘au 
Reseda \' LA IUSSE 

lutea L. 59. HAT ENSSS 

luteola L. 59. ATELIERS 
RESEDACEZÆ. 58. ;' * FPE 
RHAMNEZÆ. 118. Ed, 1 < 
Rhamnus RS M 

Catharticus L. 119. LÉ TTIRE 

Frangula L. 118. Ca] 
Rhinanthus | 

Crista Galli L. 15. Re: 

major auct. 445. Le: 

minor auct. 445. v 
RHIZOCARPEÆ. 749. 
Rhynchospora \ 
alba Vahl. 648. 
at: qu Rœm. et Seh. us 3e. 


CRU E; 199. 
rubrum L. 199. 
Uva crispa L. 199. F 
Roripa es, F 
amphibia Bess. 36. 
nasturtioides Spach. 36. 
pyrenaica Spach. 35. 
Rosa | : 
andegavensis Desv. 186. GS 
arvensis Huds. 183. FES 
bibracteata Bast. 483. 
biserrata Mérat. 186. 
Blondeana Ri ip. 186. 
Canina L. 185. 
dumalis Bchst. 16. 
dumetorum Thuill. 186. 
Gallica L. 184, 764. 
globularis Franch. 186. 
hybrida Gaud. 764 
inconspicua Desegl. 186. 
Jundzilli Bess. 187 
micrantha Sm. NS \43 «4 
repens SCOp. 183. Ga ai 
rubiginosa L. 188. | 
sepium Thuill. 88. 
sphærica Gren. 186. 
stylosa Desv. 184. 
subglobosa Sm. 189. 
systy la Bast. 184. 
tomentella Lem. 186. 
tomentosa Sm,. 189 
ROSACEZÆ. 164. x! 
Rubia 
peregrina L. 260. 
tinctorum L. 260. 
RUBIACEZÆ. 259. 
KRubus 
cϾsius JL. 171. 
discolor Weïhe et Nees i 
hirtus Wuldst et oi 
JdϾus L. 173. 


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nemorosus Hayne. 171. 
tomentosus Borckh. 171. 
ulmifolius Schott. 172. 
Rumex 
Acetosa L. 520. 
Acetosella L. 521. 
aquaticus Lefr. 519. 
conglomeratus L. 519. 
cordifolius Horn. 520. 
crispus L. 519. 


Friesii Gren. et Godr. 518. 
hydrolapathum Huds.519. 


maritimus L. 517. 
Nemolapathum Lefr. 519. 
nemorosus SChrad. 518, 
obtusifolius L. 518. 
palustris Lam. 517. 
Patientia L. 520. 
pulcher L. 518. 
sanguineus L. 518. 
scutatus L. 520. 
Ruscus 
aculeatus L. 589. 


LS 


Sagina 
apetala EL :-81;: 
ciliata Fries. 81. 
micrantha Bor. 82. 
nodosa L. 82. 
patula Jord. 81. 
procumbens L. 81. 
subulata Wimm. 82. 

Sagittaris 

_ sagittæfolia L. 625. 

SALICINEÆ. 918. 

Salix 
alba L. 549. 
Amygdalina L. 550. 
aurita L. 552 
Capræa L. 552. 
cinerea L. 552. 
fragilis L. 549. 


hippophaefolia Thuill. 550. 


monandra Hoffm. 550. 
multiformis Dœl. 550. 
purpurea L. 55]. 
repens L. 553. 
rubra Huds. 551. 
salviæfolia 5or. 551. 
smithiana Willd. 551. 
triandra L. 550. 
undulata Ehrh. 550. 
viminalis L. 551. 
Salvia 
_pratensis L. 474. 
Sclarea L. 474, 766. 
verbenaca L. 474. 


Re — 


A ———— ——— ——————_—_————— ———_—_— 


L_ 


Sambucus 
Ebulus L. 257. 
nigra L. 257. 
Samolus 
Valerandi L. 373. 
Sanguisorba 
dictyocarpa. 180. 
muricata. 181. 
officinalis L. 181. 
Sanicula 
europæa L. 227. 
SANTALACEÆ. 526. 
SAPINDACEÆ. 120. 
Saponaria 
officinalis L. 75. 
Vaccaria L. 75, 762. 
Sarothamnus 
vulgaris Wimm. 126. 
Saxifraga 
granulata L. 197. 
tridactylites L. 196., 
SAXIFRAGACEÆ. 196. 
Scabiosa 
arvensis L. 276. 
Columbaria L. 276. 
Succisa L. 276. 
Scandix 
Pecten-Veneris L. 239. 
Schæœnus 
albus L. 648. 
nigricans L. 649, 
Scilla 
autumnalis L. 599. 
bifolia L. 599. : 
nutans Sm. 599. 
Scirpus 
acicularis L. 645. 
BϾothrion Ehrh. 613. 
cespitosus L. 643. 
compressus Pers. 640. 
fluitans L. 642. 
lacustris L. 641. 
maritimus L. 640. 
michelianus L. 640. 
multicaulis Sm. 644. 
ovatus Roth. 644. 
palustris L. 643. 
paucifiorus Lighf. 643. 
setaceus L. 642. 
soloniensis Dubois. 644. 
supinus L. 641. 
sylvaticus L. 639. 
T'abernæmontani. 61. 
uniglumis Link. 644 
Scleranthus 
annuus L. 500. 
perennis L. 500. 
Scleropoa 
rigida Gris. 715. 


Scolopendrium 
officinale Sm. 736. 
Scolymus 

hispanicus L. 356. 
: Lea Scorzonera 
"4 humilis L. 334. 
34 plantaginea Schleich. 334. 
“Æ Scrophularia 
CO aquatica L. 427. 
BEL, canina L. 498, 
Re nodosa L. 427. 
RP vernalis L, 18. 
_  SCROPHULARINEÆ. 485. 
en" Scutellaria 

ue galericulata L. 476. 
> hastifolia L. 477. 
CA minor L. 477. 
HE Secale 
07. | cereale L. 726. 

, Sedum 

ch aère L. 203 


album L. 202. 
boloniense Lois. 203. 
Cepæa L. 201. 
elegarns Lej. 204. 
micranthum Bast. 203. 
pentandrum Bor. 202, 765. 
pruinatum Link. 204. 
reflexum L. 204. 
rubens L, 202. 
sexangulare L. 203. 
Telephium L. 20. 
SELAGINEZÆ. 461. 


SsSelinum 
k Carvifolia L. 245. 
4 Sempervivum 
‘4 tectorum L. 206. 
à Senebiera 
> Coronopus L. 56. 
À Senecio 
‘ adonidifolius Loisel. 289. 


FA aquaticus Huds. 289. 
À erraticus AucCt. 289. 
| erucifolius L. 290. 
Jacobæa L. 289. 
sylvaticus L. 288. 
viscosus L. 288. 
vulgaris L. 288. 
À Serrafalcus 
Fe arvensis. 719. 
commutatus Godr. 720. 
mollis Pari. 729. 
secalinus Godr. 719. 
Serratula 
tinctoria L. 322 
Seseli 
annuum L. 244. 
coloratum Ehrh. 244, 
montanum L. 244. 


glauca P. SA 68] 
verticillata P. Beauv. 
viridis P. Beauw. 681. 


Sherardia . 
arvensis L. 268. = 4 

Silaus ”"@ 
pratensis Bess. on. 

Silene 11750 
Armeria L. 77. | 138 


conica L. 77. LFP 
Cucubalus Vib. 76. Ke 
gallica L. 77. PR 
inflata Sm. 76. AC 
nutans L. 78. 

oleracea Bor. 77. 
pratensis Gren. et Goar. 


puberula Jord. 77. 
vesicaria Schrad. are 


Silybum 
marianum Gaertn. 32. k 
.Simethis : 
bicolor Kunth. 592. :; =" 
planifolia Gren. et Godr LS 
592: 
Sinapis No 


arvensis L. 44. 
Cheiranthus Koch. 4. 
nigra L. 
Schkuhri iana Rchb. ja 
Sison 
Amomum L. 235. LAN 
Sisymbrium TA LEÈRRE 
Alliaria SCOp. 452 24/00 
asperum L. 35. PA: 
Irio L. 42. 
officinale Scop. 41. “3 
Sophia L. 43. : 1 
Thalianum J. Gay. 44. a 
Sium Le 
angustifolium L. 232, 
latifolium L. 232. 
Smyrnium k 
lusatrum L. 237. 
SOLANACEZÆ. 400. : 
Solanum | 
Dulcamara L. 401. "LR 
miniatum Willd. 401. 
nigrum L. 400. RES. 
ochroleucum Bast. CES 7 
tuberosum L. 401. * 
Solidago 12748 
graveolens L. 393. 
Virga-aurea L. on ee 
Sonchus 4 
arvensis L. 341. FR * 
asper Vill. 341. 54 1 
oleraceus. L. 340. {1110 
Sorbus APE 
Torminalis L. 193. rad 


x 
Sparganium 
fluitans Fries. 617. 
minimum Fries. 618. 
ramosum Huds. 617. 
simplex Huds. 617. 


Specularia 
hybrida A. DC. 253. 


speculum A. D C. 253. 


Spergsula 
arvensis L. 924 
maxima Weïhe. 95. 
Morisonii Bor. 9%. 
pentandra L. 93. 
sativa Bœnngh. 9. 
vernalis Willd. 93. 
vulgaris Koch. 93. 
Spergularia 
rubra Godr. 92. 
segetalis Vill. 92. 
Spinacia 
glabra Milb. 510. 
oleracea L 510. 
Spiræa 
denudata Hayne. 170 
Filipendula L. 170. 
glauca Schultz. 170. 
Ulmaria L. 170. 
Spiranthes 
æstivalis Rich. 562. 
autumnalis Rich. 562. 
Stachys 
ambigua Sm. 481. 
alpina L. 480. 
annua L. 482. 
arvensis L. 482, 
germanica. 480. 
lanata Jaca. 480. 
officinalis. 483. 
palustris L. 481. 
recta L. 482. 
sylvatica L. 481. 
Statice 
plantaginea Al. 563. 
Stellaria 
aquatica SCOp. 58. 
boræani Jordi. 86. 
glauca With. 86. 
graminea L. 86. 
Holostea L. 86. 
media Vill. 85. 
neglecta Weïh. 86. 
paillida Dum. 86. 
uliginosa Murr. 87. 
Stellera 
Passerina L. 59%5. 
Succisa 
pratensis Mœnch. 276. 
Symphytum 
officinale L. 387. 
tuberosum L. 388. 


— 789 — 
TL - 

Tamus 

communis L. 586. 
Æanacetum 

vulgare L. 311. 
Taraxacum 

Dens Leonis Desf. 337. 

erythrospermum Andrz. 337 

lævigatum D C. 337. 

officinale Wigg. 337. 

palustre D C. 337. 
Teesdalia 

nudicaulis R. Br. 50. 
Tetragonolobus 

siliquosus Roth. 147. 
Teucrium 


Botrys L. 490. 

Chamædrys L. 490. 

montanum L. 491, 767. 

Scordium L. 490. 

Scorodonia L. 490. 
Æhalictrum 

expansum JOrd. 3. 

flavum L: 4. 

? majus Jacq. 3. 

Morisonii Gmel. 5. 

pubescens D C. 3. 

saxatile Lefr. 3. 
TFhesium 

humifusum D C. 527. 

linophy llum Lefr. 527. 
Thlaspi 

alliaceum L. 51. 

arvense L. 51. 

Bursa-pastoris L. 

perfoliatum L. 51. 
Thrincia 

hirta Roth. 332. 
THYMELÆACEÆ. 524. 
Thymelæa 

arvensis Lamk. 525. 
Thymus 

Acinos L. 472. 


2. 


Qt 


angustifolius Pers. 471. 


Calamintha L. 472. 

Chamædrys Fries. 471. 

Serpyllum L. 470. 
Tilia 

microphylla Ehrh. 105. 

ulmifolia Scop. 105. 
TILIACEÆ. 105. 
Killæa 

muscosa L. 20C. 
Tolypella 

glomerat: Leonh. 755. 

intricata Leonh. 755. 
Tordylium 

maximum L. 249. 
Torilis 

Anthriscus Gmel 252. 

helvetica Gmel. 251. 


— 790 — 
£ A 7 
nodosa Gaertn. 252. Tunica 
Tragopogon prolifera SCop. 74. 
major Jacq. 333. Turgenia 
orientalis L. 353. latifolia Hoffm. 251, 
pratensis L. 332. Turritis 
Tragus glabra L. 38. 
racemosus Hall. 682. Tussilago 
Trapa Farfara L. 284, 
natans L. 219. Typha 
Trifolium angustifolia L. 616, 


agrarium Gren .et Godr.143 
arvense L. 138. 

elegans Savi. 141. 
filiforme L. 143. 

filiforme Lefr. 143. 
fragiferum L. 140. 
glomeratum L. 140, 763. 
hybridum Savi. 142. 
incarnatum L. 136. 
lœvigatum Desf. 141. 
maritimum Huds. 138. 
medium L. 137. 
michelianum Savi. 142,763 
minus Relh. 143. 
Molinerii Balb. 1356. 
ochroleucum L. 138. 
parisiense D C. 142. 

patens Schreb. 142. 
pratense L. 137. 
procumbens Gr.et God.143. 
procumbens L. 143. 
repens L. 141. 

rubens L. 137. 

scabrum L. 139. 

striatum L. 139. 

strictum Walds. Kit 141. 


763. 

subterraneum L. 139. 
Æriglochin 

palustre L. 627, 767. 
Trigonella 

monspeliaca L. 130. 
Fricdia : 

decumbens Pal, Beau v. 700 
Trisetlum 


flavescens Pal. Beauv. 695. 
Triticum 
caninum Rœm. et Schult. 
125: 
ovatum Gren. et Godr. 726 
pinnatum DC. 722. 
repens L. 725. 
sylvaticum D C. 722. 
Requienii Cesati. 727. 
vulgare Vill. 727. 
vulgari-ovatum Gren. et 
Godr. 728, 
Fulipa 
sylvestris L. 603. 


elata Bor. 616. 
latifolia L. 616. 
TyYPHACEZÆ. 615. 


Lej 


Ulex 
europœus Sm. 124. 
nanus Sm. 121. 
ULMACEZÆ. 946. 
Ulmus 
campestris Sm. 957. 
effusa Willd. 537. 
pedunculata Foug. 537. 
montana Sm. 537. 
UMBELLIFERÆ. 221. 
Urtica 
dioica L. 539. 
pilulifera L. 539. 
urens L. 538. 
URTICACEÆ. 996. 
Utricularia 
Bremii Heer. 459. 
intermedia Hayn. 458. 
minor L. 458. 
neglecta Lehm. 458. 
vulgaris L. 457. 


V 


Vaccinium 
Myrtillus L. 358. 
VWValeriana 
dioica L. 270. 
excelsa Poir. 270. 
officinalis L. 269. 
VALERIANEÆ. 269. 
Valerianella 
. Auricula D C. 271. 
carinata Lois. 271. 
coronata D C. 273. 
eriocarpa Desv. 272. 
hamata Bast. 273. 
Morisonii D C. 272. 
olitoria L. 271. 
rimosa Bast. 271. 
Vandellin 
 erecta Benth,. 429. 


rs. 


0 —- 


VW 
Pyxidaria Maxim. 429. 


Ventenata 


avenacea Koch. 695. 


Verbascum 


adulterinum Koch 413. 
auritum Franch. 412. 
australe Schrad. 408. 
Bastardi Rœm. Schult.413. 
Blattaria L. 408. 
blattarioides Lamk. 409. 
crassifolium Link et FAR 


collinum Schrad. 412. 
dimorphum Franch. 411. 
Euryale Franch. 417. 
floccosum Walds. et Kit. 
415. 
furcipilum Franch. 415. 
germanum Franch. 409. 
Godroni Bor. 411. 
heterophlomos Franch. 412. 
Humnickii Franch. 409. 
Lamottei Franch. 411. 
Lemaitrei Bor. 414. 
Eycanitis L. 416. 
macilentum Franch. 414. 
Martini Franch. 414. 
montanum Schrad. 407. 
mosellanum Wirtg. 410. 
nigrum L. 416 
Nisus Franch. 417. 
nothum Koch. 410. 
nouelianum Franch. 415. 
phlomoides L. 407. 
pterocaulon Franch. 413. 
dpi NAT LE 
45. 
ramiservm Link. 411. 
regelianum Wirtg. 417. 
Schiedeanum Koch. 418. 
Schottianum Schrad. 418. 
spurium Koch. #11. 
thapsiforme Schrad. 408. 
thapsiforme-virgatum Mart. 
414. 
Thapso-fioccosum Lec. et 
Lam. 411. 
Thapsus L. 406. 
Thomæanum Wirtg. 412. 
virgatum auct. 409. 
Wirtgeni Franch. 418. 


Verbena 


officinalis L. 462. 


VERBENACEZÆ. 462. 
Veronica 


acinifolia L. 437. 
agrestis L. 439. 
anagallidifornus Bor. 434. 
Anagallis L. 434. 
anagalloides Em. Mart. 731. 


V 


arvensis L. 456. 
Beccabunga L. 435. 
Bastardi Boreau. 433. 
Buxbaumii Ten. 438. 
Chamædrys L. 434. 
didyma Ten. 439. 
hederæfolia L. 440. 
montana L. 435, 
officinalis L. 435. 
opaca Fries 439. 
persica Poiret. 438. 
polita Fries. 439. 
præcox All. 438. 
pseudo-anagalloides Gren. 
434, 
pulchella Bast. 439. 
scutellata L. 436. 
serpillifolia L. 436. 
spicata L. 433. 
Teucrium L. 435. 
triphyllos L. 437. 
verna L. 437. 766. 
Viburnum 
Lantana L. 258. 
Opulus L. 258. 
VWicia 
angustifolia All. 156. 
Bobartii Forst. 157. 
Cracea EE. 154. 
Faba L. 154. 
Forsteri Jord. 157. 
gracilis Loise.:. 154, 764. 
heterophylla Chev. 156. 
hirsuta Koch. 153. 
lathyroides L. 157. 
lutea L. 158. 
en GE Desf. 154. 
sativa L. 
segetalis Thuill. 157: 
sepium L. 156. 
tenuifolia Roth. 155. 
tetrasperma Mænch. 153, 
uncinata RChb. 157 
varia Host. 155. 
villosa Roth. 155. 
Villarsia 
nymphoides Vent. 3314. 
Vince 
major L. 377. 
minor L. 376. 
Vincetoxicum 
_officinale Mœnch. 377 
Viola 
abortiva Jord. 6%. 
adulterina Godr. 64. 
canina L. 65. 
hirta L. 63. 
lactea Sm. 65. 
lancifolia Thore. 65. 
multicaulis Jord. 64. 


odorata L. 64. 
persicæfolia Roth. 66. 
umila Vill. 66. 
eichenbachiana Jord. 65. 
Riviniana Rchb. 65. 
rupestris SChm. 65. 
stagnina Kit. GG. 
stricta Horn. 66. 
Sylvatica Fries. 64. 
tricolor L. 67. 
VIOLARIEÆ. 63. 
Viscum 
album L. 526. 


Vitis 


vinifera L. 119. 
Vulpia 
bromoïdes Rchb. 711. 
ciliata Pers. 711. 
pseudo-myuros Soy.-Will. 
710. 
sciuroides Gmel. 711. 


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