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Full text of "Flore de Lorraine"

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DATES 


FLORE DE LORRAINE 


NANCY. — TYPOGRAPHIE G. CRÉPIN-LEBLOND, l4, GRAND'RUE. 


FLORE 


DE 


PORRAINE 


Par D.-A. GODRON 
ln 
Correspondant de l'Institut (Académie des sciencés) 
Docteur en Médecine 
Officier de la Légion d'honneur 
Doyen de la Faculté des sciences de Nancy 
et Professeur d'Histoire naturelle à la même Faculté 
Directeur du Jardin botanique 
Ancien Directeur de l'Ecole de Médecine de Nancy 
Ancien Recteur départemental à Montpellier et à Besançon, etc. 


TROISIÈME ÉDITION 


PUBLIÉE PAR MM. 


FLICHE G. LE MONNIER 


Professeur à l'Ecole forestière Profseseur à la Faculté des Sciences 


TOME PREMIER 


LIBRARY 


De ne NU ANEN VOS 
BOTANICAB 
CARDEN 


NANCY 


N. GROSJEAN, LIBRAIRE-LHEV EUR 
PLACE STANISLAS, 7 


1883 


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PRÉFACE 


DE LA TROISIÈME ÉDITION. 


M. Godron, depuis qu'il avait publié la seconde 
édition de la Flore de Lorraine, n'avait cessé par ses 
herborisations, par les relations et la correspondance 
qu'il entretenait avec tous les botanistes lorrains de 
recueillir les matériaux nécessaires pour une troi- 
sième édition de son ouvrage. Le mauvais état de sa 
santé, lui donnant plus encore que son âge, lieu de 
craindre qu'il ne put les mettre à profit pour une 
semblable entreprise, il en a publié la plus grande 
partie dans une brochure de 125 pages parue en 
1879 (1). Il ne devait pas en effet voir la troisième 
édition de son livre. La mért l’enleva le 16 août 1880 
à la science, à l'affection des siens et de ses amis au 
moment où il songeait à la préparer. 

Quelques exemplaires seulement de la deuxième 
édition restaient à la disposition du public ; le nombre 
en était inférieur à ce que réclament chaque année 


(1) Notice sur les explorations botaniques failes en Lor- 
raine de 1857 à 1875. Nancy, 1875 (extrait des Mémoires de 
l'Académie de Stanislas). 


VI 


les élèves des diverseschaires où la botanique est ensei- 
gnée en Lorraine. Aussi les enfants de l’auteur dési- 
rant remplir les intentions de leur père et contribuer 
à la diffusion de la science qui avait été la passion de 
sa vie ont jugé utile la publication d’une nouvelle 
édition de la Flore et 1ls nous en ont confié le soin. 

Entre eux et nous il fut convenu que le texte de 
M. Godron serait scrupuleusement respecté alors 
même qu'il l'eut certainement modifié pour le mettre 
d'accord avec les progrès et le langage actuel de la 
science. Nous ne pouvions en effet de notrepropre au- 
iorité, corriger le langage du maître quand même 
nous aurions eu les plus légitimes raisons de nous 
considérer comme les interprétes de sa pensée ; l'œu- 
vre devait rester sienne et non devenir nôtre. Toute- 
fois, la confiance de la famille nous donnait avec la 
tâche d'ajouter au texte des éditions précédentes les 
espèces et les localités nouvellement découvertes, le 
droit de corriger les erreurs purement matérielles, et 
d'effectuer dans la disposition de l'ouvrage quelques 
modifications imposées par ces additions elles-méines, 
ou réclamées depuis longtemps par ceux qui font 
usage du livre. 

Nous allons exposer en quelques mots les principes 
qui nous ont guidés dans notre travail. 

La circonscription de la Flore est restée ce qu'elle 
était ; la géographie botanique n’a pas à se préoccu- 
per des modifications que les événements apportent 
aux divisions politiques et administratives du sol. 
M. Godron en donnait un exemple lersqu’en limitant 
le terrain de son travail en 1843, il y comprenait le 
versant alsacien des Vosges, jugeant avec raison que 
ces montagnes formaient un ensemble trop naturel 
pour qu'il fut possible à un floriste de s’arreter à leur 
ligne de faite. Le principe était assurément juste ; dans 
l'application, l’auteur a fait rentrer, très rarement 
d’ailleurs, dans la région vosgienne, des localités et 
des espèces qui appartiennent à une autre contrée 


VII 


botanique celles des collines sous vosgiennes d'Alsace. 
Nousles avons respectées pour les motifs énoncés plus 
haut. 

Les mêmes raisons nous ont fait conserver quel- 
ques plantes indiquées seulement dans les cultures, 
sur l'autorité de botanistes de valeur, mais dont la 
présence en Lorraine a bien certainement été due à 
un apport accidentel avec des graines de céréales ; 
car rencontrées dans une seule localité elles n'ont 
plus été revues. Ce sont des plantes méridionales 
telles que Coronilla scorpioides Koch; Euphorbia 
segelalis L. ; Avena sterilis L. 

Quant aux espèces, il est à peine besoin de rappe- 
ler après ce que nous avons dit, que nous les avons 
laissées telles qu’elles avaient été adinises dans les 
précédentes éditions ; nous n’avors pas touché non 
plus aux descriptions lors même qu’elles ne sont 
plus en complète harmonie pour la forme et pour le 
fond avec la science actuelle. M. Godron aurait cor- 
rigé ces imperfections qui s'introduisent à la longue 
dans les ouvrages descriptifs les mieux faits. Il aurait 
en particulier, profitant des grands progrès faits dans 
la connaissance de la structure, de la reproduction 
et du développement de ces plantes, procédé à une 
refonte complète des pages consacrées aux cryp- 
togames vasculaires. Après quelques hésitations 
nous ne nous sommes pas cru autorisés à 1'entre- 
prendre. 

Les modifications, ne touchant pas au fond même 
de l'ouvrage, que nous avons admises ont porté sur 
la place des tables dichotomiques, sur les hybrides, et 
sur quelques simplifications apportées dans les listes 
de localités; voici en quoi elles consistent. 

Dans la deuxième édition une table conduisait à 
la détermination de la famille. En tête de celle-ci 
s’en trouvait une autre conduisant au genre. Chacun 
d'eux après la description des caractères génériques 
en présentait une pour les espèces. Nous avons, cé- 


VIII 


dant aux demandes qui nous ont été faites par plu- 
sieurs professeurs, réuni toutes ces tables à la fin du 
second volume. Cette disposition permettra de n’em- 
porter dans les herborisations que ce tome ou même 
la portion contenant les tables dichotomiques. Nous 
avons dans la table des familles supprimé la descrip- 
tion abrégée qui suivait le nom de chacune d'elles. 
Cela nous a permis de gagner un peu de place pour 
les additions, sans aucun inconvénient, puisque cette 
indication abrégée de caractères faisait double emploi 
avec les descriptions complètes contenues dans le 
corps de l'ouvrage. 

Quant aux hybrides, nous avons supprimé leur 
numéro dans la série des espèces, suivant en cela ce 
que font avec beaucoup de raison tous les auteurs de 
flores récentes. Il est évident que des formes adulté- 
rines ne sauraient être considérées comme ayant la 
même valeur que les espèces légitimes. Nous avons 
opéré une modification plus considérable en suppri- 
mant la description de ces mêmes hybrides ; elle nous 
aparu purement ficlive. Il ressort en effet des remar- 
quables travaux de M. Godron lui-même et des autres 
botanistes qui se sont occupés de la fécondation croi- 
sée dans le règne végétal, que les formes hybrides, 
qu'elles reçoivent le pollen d’une des espèces parentes 
ou qu'elles soient fécondes par elles-mêmes, donnent 
des produits d’une variabilité à peu près illimitée. Il 
est donc impossible dans une flore de fourntr une 
description s'appliquant à tous les cas qui peuvent se 
présenter dans les herborisations. Ce qu'il est impor- 
tani de trouver dans un ouvrage de cette nature, c’est 
la mention de tous les hybrides constatés sûrement 
dans la région qu’il embrasse. 

Quant à la façon dont les caractères des espèces 
parentes se marient chez ces formes, c'est aux mé- 
moires spéciaux qui leur sont consacrés à l’exposer. 
Notre manière de voir est partagée par M. Focke, 
l’auteur du dernier grand traité consacré aux hy- 


IX 


brides végétaux (1). Ici encore nous avons suivi la 
règle qui nous a guidés dans tout le cours de notre 
travail. Nous n'avons admis comme hybrides que les 
formes pour lesquelles nous connaissions de façon 
certaine l'opinion de M. Godron ou qui sont admises 
comme telles par tous les botanistes. Dès qu’il y avait 
le plus léger doute, nous nous sommes abstenus. 
C'est ainsi, par exemple, que nous avons compris 
parmi les espèces légitimes, certaines formes de 
Sorbus et de Salix, dont le caractère hybride ne 
nous laisse guère de doute. 

Les simplifications dans l'indication deslocalités ont 
porté sur quelques espèces considérées d’abord cemme 
rares Ou peu communes, et que des recherches plus 
nombreuses ont fait rencontrer dans toute la Lorraine, 
au moins dans toutes les stations semblables. Il nous 
a semblé inutile de garder des listes devenues fort 
longues, et qui ne pouvaient que détourner l'attention 
des espèces pour lesquelles il y a réellement intérêt 
à rechercher de nouvelles localités. Nous avons tou- 
jours eu en vue les besoins de la géographie bota- 
nique en opérant ces suppressions. C’est ainsi que 
nous avons maintenu en général des listes très com- 
plètes pour les espèces vivant dans l’eau ou dans les 
marais parce qu'il peut y avoir un réel intérêt au 
point de vue de l'étude de leur diffusion à connaître 
les cours d'eau, les étangs, les lacs, les marais où 
elles went. Nous avons été très larges au contraire 
en fait de suppressions pour les localités de plantes 
cultivées involontairement avec nos végétaux agri- 
coles, la culture les faisant changer de demeure pour 
ainsi dire d'une année à l’autre. Si nous avons sup- 
primé la mention de plusieurs localités, nous avons 
cherché à donner plus de précision à certaines indi- 
cations générales, en particulier aux limites des 


(1) Focke, Die Pflanzen-Mischlinge. Berlin, 1881. 


X 


espèces en altitudes. Les excellentes indications four- 
nies par M. Berher dans son Catalogue nous ont été 
fort utiles sous ce rapport, nous avons pu y joindre 
quelques observations personnelles. 

Nous avons dû intercaler dans la Flore non-seule- 
ment des localités nouvelles, mais aussi des espèces 
dont l’existence en Lorraine avait été méconnue ou 
qui s’y sont introduites depuis quelques années. Nous 
nous sommes trouvés ici en présence de quelques 
difficultés. Nous devons les exposer et dire quelle so- 
lution nous leur avons donnée. Elles tiennent à la 
manière d'entendre les espèces et à ce qu’il faut con- 
sidérer comme plante définitivement introduite. 

Sur le premier point nous avons admis toutes les 
espèces pour lesquelles l'accord s’est fait entre la ma- 
jorité des botanistes ayant autorité ; mais à côté de ces 
formes, il en est d’autres, détachées d'elles, qu'on a 
quelquefois appelées petites espèces. L’accord sur 
celles-ci est loin d'exister ; aussi sans nous prononcer 
sur leur valeur, en confessant toutefois notre peu de 
gout pour la multiplication excessive des types spé- 
cifiques, nous leur avons donné entrée dans la Flore 
seulement lorsque des documents certains nous ont 
prouvé que M. Godron l'aurait fait lui-même. 

Quantaux espèces d'introductionrécente, elles méri- 
taient de notre part un sérieux examen. Les échanges 
de marchandises, de fruits et de graines notatfiment, 
ont été singulièrement multipliés dans ces der- 
nières années par la création de voies de communi- 
cation nombreuses et variées, des chemins de fer 
surtout. Ces conditions nouvelles ont beaucoup faci- 
lité les migrations des plantes. Aussi n'est-il pas 
d'années où l’on ne voie apparaître, au moins dans 
nos champs et sur les terrains vagues qui avoisinent 
les villes, des espèces étrangères à la Flore mais la 
plupart n'y ont qu’une existence éphémère. Nous 
n'avons décrit que les espèces vraiment naturalisées 
c'est-à-dire croissant avec les planies sauvages et 


XI 


comme elles, celles aussi qui se rencontrent depuis 
assez longtemps dans les cultures pour que les pro- 
babihtés soient en faveur de leur maintien indéfini. 
Parmi celles qui ne sont pas dans ces conditions, il en 
est quelques-unes dont l'introduction postérieure, ne 
semble pas impossible parce qu'elles se maintiennent 
depuis quelques années, qu’elles trouvent en Lor- 
raine un climat paraissant leur convenir ; si elles se 
fixent dans notre pays, il pourra y avoir intérêt à sa- 
voir plus tard l’époque précise de leur apparition. 
Nous les avons citées sans les décrire. 

Quant aux espèces purement adventives qui appa- 
raissent une fois pour ne plus se montrer, nous les 
avons naturellement complètement négligées. 

Une flore ne peut se rédiger qu'avec le concours 
de tous les botanistes de la région qu'elle embrasse. 
Les préfaces de M. Godron, ont montré ce que ses 
travaux sur la Flore de Lorraine devaient aux Mou- 
geot, Nestler, Soyer-Willemet, Suard, Vincent, Mon- 
nier, Maujean, etc., à une époque plus rapprochée 
aux Kirschléger, Boulay, Friren, Barbiche, Wa- 
rion, Humbert, etc.; notre édition a utilisé tous les 
travaux ainsi énumérés par le regretté auteur. 

Elle a pu profiter d'observations plus récentes qui 
nous ont été communiquées avec le plus grand em- 
pressement par MM. le docteur Berher à Epinal; 
Mathieu, ancien sous-directeur de l'Ecole forestière, 
Briard, avocat, le docteur Humbert, Chapellier, an- 
cien instituteur, Besch à Nancy : Pierrot à Montmédy ; 
Cardot à Stenay ; Zeiller, ingénieur des mines, à Pa- 
ris. 

Nous les prions d’agréer nos plus vifs remercie- 
ments (1). Nous devons une mention toute spéciale à 


(1) Nous avons eu soin de citer à la suite de chaque localité le 
nom du botaniste qui l’a découverte. Celles qui ne sont suivies 
d'aucun nom sont dues à M. Godron; quelques unes ont 
été trouvées jar nous, elles sont indiquées par une croix. 


XII 


MM. Pierrotet Cardot. La végétation était fort peu con- 
nue jusqu’à présent dans le Nord du département de 
la Meuse. Les deux correspondants que nous venons 
de nommer l'ont exploré avec le plus grand soin. Ils 
nous ont fourni des documents nombreux; l’un de 
nous grâce aux notes et aux souvenirs d'herborisa- 
tions faites autrefois dans les cantons voisins de Mou- 
zon etde Carignan (département des Ardennes) a pu 
en constater l'exactitude et l'intérêt. Les résultats des 
recherches de MM. Pierrot et Cardot forment la partie 
la plus neuve de cette édition. Puisse-t-elle continuer 
à rendre populaire parmi les personnes vouées à l'é- 
tude des plantes dans notre région, le nom de l’émi- 
nent botaniste qui nous donna, il y a quarante ans, la 
première bonne Flore de Lorraine. 


PRÉFACE 


DE LA DEUXIÈME ÉDITION. 


On s’étonnera peut-être que cette Flore porte le 
nom d’une ancienne province, qui, comme état in- 
dépendant, n'existe plus que dans les souvenirs de 
l'histoire. Mais la Lorraine, aujourd'hui incorporée 
et fondue dans la grande unité française, à laquelle 
elle s’est complètement identifiée, a eu autrefois sa 
raison d'être. En effet, elle constitue une région bien 
circonscrite, bien naturelle, soit qu'on la considère 
* au point de vue géographique ou politique, soit qu'on 
l'envisage sous les rapports ethnologique, géologique 
et botanique. Cette proposition est facile à démon- 
tirer. 

La Lorraine est circonscrite de tous côtés par des 
montagnes : à l'Est, elle est limitée par la chaine des 
Vosges, qui forme entre elle et l'Alsace une barriére 
élevée et puissante ; à l'Ouest par les montagnes de 
l'Argonne, dont le revers occidental plonge sous les 
terrains crétacés de la Champagne ; au Midi, des con- 
treforts des Vosges, formés de grès bigarré, se pro- 
longent, par Plombières et Darney, presque jusqu'à 
la rencontre des coteaux calcaires du département 


XIV 


de la Meuse et forment sa limite du côté de la 
Franche-Comté : au Nord, des collines de grès vos- 
gien et de grès bigarré s'étendent, par Sarregue- 
mines, jusque vers le point, où la Moselle quitte le 
territoire français et nous séparent ainsi des terrains 
houillers de la Prusse rhénane ; enfin des coteaux de 
calcaire jurassique compiètent au Nord-Ouest le cer- 
cle de montagnes qui entourent l’ancienne province 
de Lorraine. 

Non-seulement les montagnes sont des remparts 
naturels qui servent de défense anx contrées bornées 
par elles, mais elles forment en tous temps un obsta- 
cle aux communications, elles gènent et interrompent 
même quelquelois, pendant la saison d'hiver, les 
relations commerciales entre les habitants des vallées 
creusées au pied de l’un et de l’autre de leurs ver- 
sants. Aussi, les populations, séparées par des mon- 
tagnes, diffèrent-elles le plus souvent, même lors- 
qu'elles reconnaissent une origine commune, par 
quelques traits de la physionomie, par les mœurs, les 
habitudes et souvent aussi par des modifications du 
même langage ou par des langues plus ou moins 
élrangères les unes aux autres. Sous tous ces rapports 
on distingue encore très-bien, surtout si l’on compare 
entre elles les populations stables des campagnes, les 
types lorrain, franc-comtois, alsacien et champenois ; 
mais ces différences ne tarderont pas à s’affaiblr 
et peut-être à s’effacer, aujourd'hui que des voies 
nouvelles multiplient les relations, facilitent le dépla- 
cement des populations et tendent de plus en plus, 
par des mélanges continuels, à les modifier et les con- 
fondre. 

Les montagnes sont également des limites géologi- 
ques naturelles, puisque, par la nature des roches qui 
les forment, elles différent le plus souvent de la cons- 
titution du sol des vallées. Cette dernière circonstance, 
jointe à l’élévalion au-dessus du niveau de la mer, 
aux influences météorologiques qui en résultent, im— 


XV 


prime à la végétation des montagnes un caractère qui 
lui est propre. 

Il n’en est pas ainsi des rivières considérées comme 
limites. Non-seulement leur cours peut, dans les 
vallées larges et à pente peu marquée, éprouver des 
variations, dont on retrouve, en maint endroit, des 
traces évidentes ; mais, loin de limiter les peuples, 
elles sont au contraire un des moyens de communi- 
cation les plus faciles etles moins dispendieux ; aussi 
les populations riveraines se ressemblent-elles par les 
caractères ethnologiques. Sous le point de vue géolo- 
gique, on trouve toujours que les deux rives d'une 
même rivière sont formées par le prolongement des 
mêmes couches et offrent un sol identique. Enfin, la 
végélation qui couvre la plaine de part et d'autre d'un 
même cours d’eau, soumise a des conditions physiques 
parfaitement semblables, n'offre aucun caractère dif- 
férentiel appréciable. 

Ces considérations nous ont paru nécessaires pour 
expliquer, et même pour justifier la circonscription, 
que nous avons adoptée, comme limites de la région 
dont nous allons décrire la végétation. 

La Lorraine présente de grandes variations dans la 
nature du sol. De l'Est à l'Ouest, on rencontre suc- 
cessivement les terrains primitifs, le grès vosgien, le 
grès bigarré, le muschelkalk, les marnes irisées, le 
lias, les différents élages du calcaire jurassique, enfin 
les grès verts (1). Ces différents lerrains sont dispo- 
sés par zones qui, s'étendant généralement du Sud- 
Sud-Ouest au Nord-Nord-Est, offrent chacune une 
végétation qui lui est propre, et forment, pour ainsi 
dire. autant de flores distinctes. Aussi la végétation 
de la Lorraine est-elle extremement variée; elle est 


(1) Les terrains volcaniques eux-mêmes sont représentés 
par la côte d'Essey, dont l'étendue ne forme qu'un point sur 
le sol de la Lorraine, et qui ne représente pas une végétation 
distincte de celle des lieux qui lentonrent. 


XVI 


alpine dans les terrains primitifs, jurassique dans la 
formation volithique, marine dans les terrains salifè- 
res, et présente en outre les productions végétales qui 
sont particulières aux terrains de sédiment quartzeux 
et argilo-calcaires. 

La Lorraine est arrosée par de nombreux cours 
d’eau, qui entretiennent sa fertilité et donnent de la 
vigueur à sa végétation ; ainsi la Sarre, la Meurthe, 
la Moselle, la Meuse et leurs nombreux affluents sil- 
lonnent toute l’étendue de son territoire. Des lacs, des 
étangs, des marais nourrissent les végétaux qui se 
plaisent dans les lieux aquatiques et d'immenses fo- 
rêts couvrent de leur ombrage les plantes qui ont 
besoin de celte protection tutélaire. 

Une des difficultés les plus grandes, qui se pré- 
sentent immédiatement à l’auteur qui entreprend un 
ouvrage de Botanique descriptive, est celle de savoir, 
ce qu’il faut entendre par espèce, et, surtout, quels 
sont les caractères différentiels qu’on doit considérer 
comme spécifiques. Sur celte grave et délicate ques- 
tion les betaristes modernes sont loin de s'entendre, 
du moins dans la pratique : les uns multiplient les 
espèces végétales, les autres en resireignent le nom- 
bre. Et cependant, malgré ces tendances contraires, 
l'espèce n’en est pas moins, pour la plupart d’entre 
eux, un type d'unité organique, qui est resté fixe, du 
moins à l’état sauvage, depuis l’origine des étres. 
Presque tous les auteurs sont unanimes sur ce prin- 
cipe, mais diffèrent singulièrement, quand il s’agit 
de l’appliquer et de discerner ce qui est espèce de ce 
qui ne l’est pas. Nous avons pris pour guide, dans 
cette nouvelle édition, comme nous l'avons fait dans 
la première, ainsi que dans notre flore de France (1), 
les doctrines que nous avons fait connaître dans deux 


(1) Flore de France, par MM. GRENIER et GODRON. Besan- 
con, 1848 à 1856. | 


XVII 


opuscules intitulés : De l'Espèce et des races dans 
les êtres organisés, publiés dans les Mémoires de 
l'Académie de Stanislas de Nancy, pour les années 
1848 et 1849. Nous y avons traité ce sujet dans sa 
généralité, non-seulement pour la période géologique 
actuelle, mais aussi pour les périodes antérieures, en 
remontant Jusqu'à l'époque où apparurent sur la 
terre les premières manifestations de l’organisation 
et de la vie. Nous sommes resté convaincu que, dans 
celte question, comme dans plusieurs autres, les vé- 
gétaux et les animaux sont régis par les mêmes lois 
physiologiques et que ce qui est vrai pour l’un des 
deux règnes est également certain pour l’autre. Cette 
unité de lois, si bien en harmonie avec tout ce que 
nous connaissons des œuvres de la création, nous a 
paru donner une confirmation puissante aux princi- 
pes qui nous dirigent et qui, dans la pratique du 
moins, ne concordent ni avec l’une ni avec l’autre 
des deux opinions extrêmes qui règnent aujourd’hui 
dans la science. 

Les observations que nous avons faites, depuis qua- 
torze années, sur les hybrides développés spontané- 
ment, ne nous permettent pas d’en admettre l’exis- 
tence seulement en théorie, ou comme un phénomène 
excessivement rare. Nous pensons que les exemples 
en sont assez fréquents dans certains genres, dans 
d’autres nous n’en avons jamais reconnu. Mais nous 
croyons, en‘même temps, que certains auteurs sont 
allés beaucoup trop loin et tendent à compromettre, 
par exagéralion, les résultats non-seulement curieux, 
mais utiles d'une étude qui, sagement conduite, est 
appelée à produire la lumière sur des questions très- 
litigieuses de botanique descriptive. Si, à l’époque, 
où De Candolle publia sa Physiologie végétale, ou- 
vrage qui renferme le recensement des plantes hybri- 
des observées jusqu’à lui à l’état sauvage, on n’en 
comptait qu'une quarantaine, dont quelques-unes 
sont même très-contestables, c'est qu’un petit nom- 


XVII 


bre de botanistes s’etaient jusqu'alors occupés sérieu- 
sement de ce genre de recherches. Dans la nouvelle 
édition, que nous publions, nous n'avons admis que 
les hybrides qui nous ont paru incontestables et nous 
leur avons appliqué la nomenclature proposée par 
Schiede et admise aujourd’hui, sans difficulté, par 
tous les botanistes allemands, qui font autorité dans 
la science; parce que cette méthode indique d’une 
manière simple et précise l’origine et la nature de ces 
formes adultérines, et qu’elleles sépare nettement des 
espèces véritables avec lesquelles il ne faut pas les 
confondre. 

Je me suis peu étendu sur la synonymie; j'ai 
dû me borner le plus souvent à citer Linnée et à faire 
concorder la nomenclature de la seconde édition de 
cet ouvrage avec la première. 

J’ai attaché une grande importance à donner une 
table analytique, conduisant sûrement à la famille, 
au genre, à l'espèce, afin de faciliter aux jeunes gens, 
qui suivent mes cours et mes herborisations, la déter- 
mination des espèces du pays. 

Comme je l’ai fait, dès 1849, dans la première édi- 
ton de cette Flore, j'ai indiqué avec soin la constitu- 
tion géologique des terrains, sur chacun desquels se 
rencontrent spécialement un certain nombre d'espèces 
végétales. Mais ici encore, je ne puis accepter ni l’une 
ni l’autre des deux théories qui attribuent toujours 
et d'une maniére absolue, soit aux propriétés physi- 
ques, soit à la nature chimique du sol, la présence 
exclusive de certaines plantes sur un terrain particu- 
lier. Loin de moi l'intention de nier l'influence 
qu'exercent, sur la nature de la végétation, les pro- 
priétés physiques du solet notamment sa consistance, 
sa perméabilité, son état d'humidité ou de sécheresse, 
et le plus ou le moins grand degré de division des 
matériaux qui le constituent ; mais l'observation m'a 
démontré que la constitution chimique des terrains 
exerce aussi une action marquée et dans certains cas 


XIX 


exclusive. Sans parler des plantes propres aux terrains 
salifères, qui ne se propagent guère au-delà des 
limites ou l'influence du chlorure de sodium se fait 
sentir et qui, par leur présence révèlent même l’exis- 
tence de cette substance saline, je pourrais citer 
d’autres faits à l'appui de mon opinion. C’est ainsi, 
parexemple, que le Pleris aquilina, plante essentiel- 
lement silicicole, comme l’a démontré M. Charles 
Desmoulins, se rencontre dans des terrains bien dif- 
férents sous le rapport des propriétés physiques. 
Ainsi on le trouve abondamment : 1° dans les sables 
siliceux fins et mobiles, qu'on observe en Lorraine 
dans certains terrains d’alluvion ; 2° dans le dilu- 
vium qui se présente çà et là sur les coteaux du cal- 
caire jurassique qui dominent Nancy, et où le mé- 
lange de cailloux roulés et d'argile rougeâtre forme 
un terrain assez compact; 3° il se voit aussi dans les 
chailles de l’oxfordien , qui renferment, comme 
chacun sait, généralement 80 pour cent de silice 
et constituent un sol à la fois très-dur et peu per- 
méable. 

Ce nouveau travail est beaucoup plus complet que 
l’ancien, et il le doit, bien moins à mes propres re- 
cherches, qu'au zèle et à l'obligeance des botanistes 
lorrains, qui se sont empressés de me communiquer 
leurs découvertes. J'ai pu aussi, grâce à eux, in- 
diquer, pour les plantes rares, un grand nombre 
de localités nouvelles. Qu'il me soit permis, en ter- 
minant, d'exprimer toute ma reconnaissance à 
MM. Mougeot, Soyer-Willemet, Léré, Monard, Tail- 
lefert, Warion, Mathieu, aux docteurs Kirschléger, 
Berher et Vincent, à MM. Husson, Gély, Larzillières, 
à M. le curé Jacquel, à M. l’abbé Cordonnier, enfin 
à MM. Box, Segrétain, Creton et Grandeau qui ont 
chacun contribué à enrichir la nouvelle flore que 
nous publions. 


Nancy, le 1° mai 1857. 
(ODRON. 


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FLORE DE LORRAINE  S7icx 


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EMBRANCHEMENT L. — PLANTES PHANÉROGAMES 


Végétaux portant de véritables fleurs, c’est-à-dire, munis 
d'étamines, de pistils ou au moins d’ovules. Embryon com- 
posé, hétérogène, formé d'organes distincts. 


DIVISION I. — DICOTYLÉDONES. 


Fleurs munies d’une ou deux enveloppes florales, à divi- 
sions ordinairement quinaires. Graines formées d’enveloppes 
qui entourent l'embryon. Embryon pourvu de deux cotylé- 
dons opposés, ou rarement d’un plus grand nombre verti- 
cillés. Tige présentant des faisceaux fibro-vasculaires qui 
forment un cylindre autour d'une moelle centrale, sont 
séparables en deux zones, l’une interne ligneuse, l’autre 
externe corticale, et qui s’accroissent par des couches con- 
centriques. — Feuilles munies de nervures qui généralement 
se divisent et s’anastomosent ; plus rarement feuilles réduites 
à des écailles ou nulles. 


CLASSE I. — DIALYPÉTALES. 


Fleurs pourvues de deux enveloppes florales, c’est-à-dire 
d’un calice et d’une corolle. Corolle formée de pétales libres 
entre eux, rarement nulle. Ovules renfermés dans un ovaire 
et recevant l’action du pollen par l'intermédiaire d’un stig- 
mate. 


ORDRE I.— DIALYPÉTALES HYPOGYNES. 


Fleurs à pétales et à étamines indépendants du calice, 
insérés sur le réceptacle directement ou par l’intermédiaire 
d'un disque hypogyne. Ovaire toujours libre. 

TOME I. 1 


POELE 


I. — RENONCULACÉES. 


Fleurs hermaphrodites. Calice à 5, rarement à 3-15 sépales 
libres. Corolle à préfloraison imbricative, quelquefois nulle ; 
pétales ordinairement libres, caducs, plans, en capuchon, 
ou tubuleux, quelquefois très-petits, en nombre égal à 
celui des parties calicinales où en nombre plus grand. Eta- 
mines libres, hypogynes, en nombre indéterminc ; anthères 
terminales, biloculaires, adnées, s’ouvrant en long. Stig- 
mates obliques, en crête. Plusieurs ovaires (rarement un 
seul par avortement). Les fruits sont tantôt des carpelles 
monospermes, libres, indéhiscents; tantôt des carpelles 
polyspermes, s’ouvrant au bord interne (follicules), libres ou 
plus on moins soudés à leur base ; plus rarement le fruit est 
une baie oligosperme. Graines insérées à la suture interne. 
Embryon droit, très-petit, niché dans un gros périsperme 
corné ; radicule dirigée vers le hile. — Herbes ou sous-arbris- 
seaux, munis d’un suc aqueux très-äcre. 

Trib. 1. CremaTineæ DC. Syst. 1. p. 131. — Calice à 
préfloraison valvaire. Anthères extrorses. Carpelles nom- 
breux, monospermes indéhiscents. — Feuilles opposées. 


1. CLEMATIS. LZ. 


Fleurs régulières. Calice à 4 sépales pétaloïdes. Corolle 
nulle. Carpelles terminés en pointe souvent plumeuse. 
Graine suspendue. 


1. G. Vitalba L. Sp. 766. (Clématite des haies.) — Fleurs 
en petites grappes opposées et axillaires. Sépales épais, 
oblongs, tomenteux des 2 côtés. Carpelles nombreux, ovales, 
comprimés, terminés par une longue pointe plumeuse ; 
réceptacle ovoide, velu. Feuilles pinnatiséquées, à 5-7 seg- 
ments pétiolulés, ovales, acuminés tronqués où un peu en 
cœur à la base, entiers (C. Vitalba 6 integrata DC. Syst. 1 
p. 139), crénelés (C. crenata Jord. Ann. à la F1, fr., p. 12) 
ou incisés souvent sur le même pied. Tiges sarmenteuses, 
sillonnées, s’élevant sur les buissons voisins et s’y accrochant 
par les pétioles communs roulés sur eux-mêmes. — Plante 
presque glabre ; fleurs blanches. 

Commun dans les haies et dans les bois; généralement sur 
_ les sols calcaires. % Juillet-août. 


Trib, 2. RanunNcuzeÆ DC. Syst. 1, p. 228,  Calice à 


f 


Lg PSS 


préfloraison imbricative. Anthères extrorses. Carpelles mo- 
nospermes, indéhiscents. — Feuilles alternes ou radicales. 


2. THALICTRUM LZ. 

Fleurs régulières. Calice à 4-5 sépales pétaloïdes, tres- 
cadues. Corolle nulle, Carpelles 3-12, sessiles ou stipités, 
surmontés par le stigmate persistant, munis de côtes longi- 
tudinales où d'angles ailés, réunis sur un réceptacle petit 
et disciforme. Graine suspendue. — Involucre nul ; feuilles 
alternes. 

1. Th. minus ZL. Sp. 769. (Pégamon fluet.) — Fleurs 
éparses, penchées, en panicule large, pyramidale, à rameaux 
divariques. Anthères apiculées. Carpelles ovoides ou 
oblongs, obtus, arrondis inférieurement, non ventrus en 
dehors à leur base. Feuilles triangulaires dans leur pour- 
tour, tripinnatiséquées, à segments arrondis, tri-quinque- 
lobés, à lobes entiers ou dentés ; les inférieures pétiolées ; 
pétiole commun canaliculé en dessus, sillonné en dessous ; 
pétioles secondaires anguleux, sillonnés. Tige dressée ou 
ascendante, très-flexueuse aux nœuds inférieurs, fortement 
Striée tout autour, nue et écailleuse à la base, très-feuillée 
au-dessus. Souche grèle, rameuse, rampante et émettant des 
stolons. — Plante de 3-5 décimètres ; fleurs jaunes. 

Coteaux secs du calcaire jurassique. % Juin-juillet. 


2. Th. sylvaticum Xoch, FI. od. bot. Zeit. 1841, p.426. 
(Pigamon des bois.) — Fleurs éparses, penchées, en panicule 
pyramidale, lâche, à rameaux et pédoncules grèles, étalés- 
dressés, Anthères à peine apiculées. Carpelles petits, oblongs, 
atténués aux deux bouts, obliques surleur base et un peu 
ventrus en dehors. Feuilles triangulaires dans leur pourtour, 
tripinnatiséquées, à segments généralement petits, arrondis, 
lobés; les inférieures pétiolées ; pétiole commun à peine 
sillonné ; pétioles secondaires grèles, arrondis-comprimés, 
presque lisses, étroitement canaliculés à leur bord supé- 
rieur. Tige dressée, grèle, un peu striée sous linsertion des 
pétioles, nue à la base, feuillée au-dessus. Souche très-grèle, 
rameuse, largement rampante, émettant des stolons. — 
Plante de 3-5 décimètres, envahissant toujours le sol dans 
un espace de 1-2 mètres, les tiges étant écartées les unes des 
autres et ne formant pas buisson, comme dans les espèces 
voisines ; fleurs Jaunes. 


EN Jr 


Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Maxéville, Pompey, 
Liverdun; bois de Malzéville (Besch). Saint-Mihiel (Larzil- 
lière) ; Rosières-en-Haye (Maire); Châtel, Lessy, Ars-sur- 
Moselle, (Humbert) Vaux (Briard); Waville, Onville, Ram- 
bercourt (Taillefert), % Juin. 


3. Th. majus. Jacq. Fl. austr. 5, p. 9, tab. h30; Th. 
minus FL lorr. ed. 1, t.1, p. 3, non L. (Grand Pigamon.) 
— Fleurs éparses, penchées, en panicule pyramidale, à 
rameaux  étalés-dressés. Anthères apiculées.  Carpelles 
oblongs, atténués aux deux bouts, obliques sur leur base et 
ventrus en dehors. Feuilles triangulaires dans leur pourtour, 
tripinnatiséquées, à segments arrondis, en coin ou en cœur 
à la base, lobés ; les inférieures pétiolées ; pétiole commun 
plein, canaliculé en dessus, sillonné en dessous, muni à sa 
base d’oreillettes toutes arrondies ; pétioles secondaires angu- 
leux et cannelés, munis ou dépourvus de stipelles. Tige dres- 
sée, rameuse, non flexueuse à la base, feuillée jusque dans 
la panicule, comprimée inférieurement, sillonnée d’un seul 
côte et principalement sous l'insertion des feuilles. Souche 
épaisse, courte tronquée, jamais rampante et toujours 
dépourvue de stolons. — Plante de 7-10 décimètres, glabre, 
ou pruineuse, où munie de petites glandes stipitées qui 
lui donnent l'odeur de groseiller noir. 


C immun sur toute la formation jurassique de la Lorraine ; 
descend en outre dans les prairies des vallées et jusqu'aux 


hczais de la Meurthe, de la Moselle et de la Meuse. Z Juin- 
juillet. 


k. Th. flavum L. Sp. 770. (Pigamon jaune). — Fleurs 
agiomérées au sommet des rameaux, dressées, en panicule 
corymbiforme, à rameaux dressés. Anthères mutiques. Car- 
yel.es petits, ovoides, arrondis aux deux extrémités. Feuilles 
triangulaires oblongues dans leur pourtour, bipinnatiséquées, 
à segments obovés-cunéiformes, trifides ou entiers ; pétiole 
-oomun fistuleux, cylindrique, muni de stipelles à ses di- 
“visions et sa base d’une gaine large, etprolongée dans les 
feuilles supérieures en oreillettes acuminées, frangées. Tige 
dressée, droite, épaisse, fistuleuse, fortement sillonnée. 
Souche longueineni rampante, émettant des stolons. — 
Plante de 8-12 décimetres ; fleurs jaunes. 

Saussaies, bord des rivières ; n'existe pas dans la région 
montagneuse au-dessus d'Epinal. %,Juin-juillet. 


LL 


3. ANEMONE Z. 


Fleurs régulières. Calice à 5-15 sépales pétaloïdes, cadues. 
Corolle nulle. Carpelles nombreux, surmontés par le style 
persistant, dépourvus de rides, de côtes ou d ailes, disposé s 
en tête sur un réceptacle globuleux ou ovoide. Graine sus- 
pendue. — Hampe munie d'un involucre, quelquefois très- 

‘approché de la fleur et simulant un calice. 


Sect. 1. PULSATILLA Tournef, inst. 28h.  Carpelles 
terminés par une longue pointe plumeuse, tordue vers son 
milieu ; involucre à folioles lobées, écarté de la fleur. 


1. À. Pulsatilla L. Sp. 759. (Anémone Pulsatile.) — 
Fleur solitaire, d'abord dressée, puis penchée ; pédoncule 
s'allongeant et se redressant à la maturité. Calice à 6 sépales 
oblongs-elliptiques, aigus (4. acutipelala  Schleich. Cat. 
1815) ou obtus, velus-soyeux extérieurement, rapprochés 
en cloche à la buse, courbés en dehors dans leur moitié 
supérieure. Etamines naissant d'un bourrelet plissé; les 
extérieures avortées, glanduliformes. Carpelles velus. Invo- 
lucre monophylle, engainant, profondément divisé en la- 
nières étroites. Feuilles oblonques dans leur pourtour, 
bipinnatiséquées, à lanières nombreuses, linéaires, aiquèës. 
Souche oblique, épaisse, brune, rameuse. — Plante munie 
de poils blancs-soyeux ; fleur grande, violette, rarement 
rose; feuilles peu ou pas développées au moment de la 
floraison. 


Commun sur les collines calcaires de la Lorraine et sur le 
grès vosgien au pied des Vosges. %. Avril-mai, et quelquefois 
en septembre. 


2, À. vernalis ZL, Sp. 7959. (Anémone printanière.) — 
Fleur solitaire,presque dressée ; pédoncule s’allongeant à la 
maturité. Calice à 6 sépales elliptiques, velus-soyeux exté- 
rieurement, dressés et rapprochés en cloche. Etamines nats- 
sant d’un bourrelet plissé ; les extérieures avortées, glandu- 
liformes. Carpelles velus. Involucre monophylle, engainant, 
profondément divisé en lanières étroites. Feuilles ovales dans 
leur pourtour, pinnatiséquées ; 5-7 segments ovales, arrondis 
où en coin à la base, bi-trifides, plus rarement entiers ; ; les 2 
inférieurs pétiolulés. Souche oblique, épaisse, brune, l'a 
meuse. — Se distingue en outre par les poils fauves qui 


de ps 


recouvrent la partie supérieure de la plante ; par sa fleur 
blanche en dedans, légèrement violacée en dehors ; par ses 
feuilles un peu coriaces, luisantes en dessus et persistantes 
jusqu'au moment de la floraison. 

Bruyères sur le grès vosgien. Bitche, Oterbill, Kindelberg, 
ferme de Rochatte, entre Haspelscheid et Igelshard, la Main- 
du-Prince, Waldeck, Oberteinsbach, Eppenbronn, Ludwigs- 
winkel, Fischbach (Schults). %. Avril-msi. 


3. À. alpina ZL. Sp. 760. (Anémone des Alpes.) — Fleur 
solitaire, dressée; pédoncule s’allongeant à la maturité. Ca- 
lice à 6 sépales ovales ou elliptiques, velus extérieurement, 
très-étalés. Etamines toutes fertiles, non insérées Sur un 
bourrelet saillant. Carpelles velus. Involuere à /rois folioles 
brièvement pétiolées et semblables aux feuilles radicales. 
Celles-ci triangulaires dans leur pourtour, bi-ternatiséquées ; 
segments pétiolulés, pênnatifides, à divisions obovées-cunéi- 
formes, incisées. Souche épaisse, brune, s’enfoncant pro- 
fondément. — Plante d’abord munie de poils blancs-soyeux, 
puis “glabrescente; fleur plus ou moins grande, blanche, 
quelquefois rosée extérieurement ; plus rarement tout à fait 
jaune (À. sulphurea L. Mant. 78). 


Pâturages et escarpements des hautes Vosges, à 1,200 mè- 
tres d’élévation et au-dessus.La var. à fleurs jaunes au Hohneck 
(Mougeot). %. Mai-septembre. 


Sect. 2. ANEMANTHUS Endl. gen. 8h3. Carpelles sur- 
montés par une pointe. courte, non tordue, non plumeuse. 
Involucre à folioles lobées, écartées de la fleur. 


L. À. sylvestris L. Sp. 761. (Anémone sauvage.) — Calice 
étalé, à 5-8 sépales, un peu velus extérieurement. Carpelles 
très-nombreux, serrés, petits, oblongs, laineux, terminés 
par une pointe courte et glabre, Pédoncule dressé, s’allon- 
seant à la maturité. Involucre à 3 folioles pétiolées, réni- 
formes dans leur pourtour et divisées en 3-5 segments 
incisés-dentés. Feuilles radicales entourant la hampe, pal- 
matiséquées, à 3-5 segments cunéiformes, incisés-dentés; 
pétioles non dilatés à la base, mais entourés de larges 
écailles. Souche courte, brune. — Plante velue, à hampe 
terminée par une fleur grande, blanche, solitaire, très- 
rarement par 2 fleurs. 


Bords des bois, coteaux herbeux, principalement sur le 


— 7] 


calcaire jurassique. Nancy, Chavigny, Maron ; Toul, sur les 
côtes Saint-Michel et Barrine (Husson); Pont-à-Mousson, 
carrière de Norroy (Léré) ; Lunéville, au bois de Saint-Anne 
(Guibal). Metz, à Rozérieulles, Lessy, Jussy, Vaux, Novéant 
(Holandre), bois de Bayonville et de Gorze (Taillefert); 
Hayange. Verdun; Commercy; Saint-Mihiel (Léré). Neuf- 
château (Mouasot). %. Mai-juin et quelquefois en septembre. 


5. À, narcissiflora L. Sp. 763. (Anémone à fleurs de 
Narcisse.) — Calice à 5-8 sépales concaves, glabres. Car- 
pelles, 15-25, grands, ovales, plans, comprimés, glabres, ter- 
minés par une pointe courbée et plus courte que la moitié du 
carpelle. Pédoncules toujours dressés, Involucre sessile, 
formé de folioles soudées à leur base, profondément et iné- 
galement divisées en segments lancéolés. Feuilles radicales 
entourant la hampe, très longuement pétiolées, arrondies 
dans leur pourtour, palmatiséquées, à 5 segments sessiles, 
inégalement incisés en lanières lancéolées ; pétioles dilatés, 
engainant à la base. Souche brune, rameuse. — Plante plus 
ou moins pourvue de poils blancs étalés ; fleurs blanches, 
quelquefois rosées extérieurement, un peu plus petites que 
celles de l'A, nemorosa, ordinarement au nombre de 3-6, 
disposées en ombelle. plus rarement 1-2(4. narcissiflora 
6 monantha DC. prod. 1 p. 22.) 

Hautes Vosges, escarpements du Hohneck et dn Rotabac 
(Mougeot). %. Maiï-juillet. 

6, À. nemorosa Z. Sp. 762. (Anémone Sylvie.) — Calice 
étalé, à 6-9 pétales glabres. Carpelles 10-25, briévement 
velus, elliptiques, atténués en pointe glabre, flexueuse, plus 
courte que moitié du carpelle. Pédoncule courbé en cro- 
chet au sommet à la maturité, Involucre à 5, plus rarement 
à 6-7 folioles pétiolées, divisées jusqu'à la base en 3-5 
segments. Feuilles radicales 1 à 2, naissant loin de la 
hampe et ordinairement après la floraison, palmatiséquées, 
à 3-0 segments pétiolulés, rhomboïdaux, incisés-dentés ; 
pétioles non dilatés à la base, mais entourés de petites 
écailles arrondies, Souche horizontale, grêle, jaunâtre, 
rameuse. — Plante plus grêle que les précédentes, à peine 
velue ; à fleurs blanches, roses ou lilas ; à hampe uniflore, 
rarement biflore. 

Commun dans les bois sur tous les terrains. %. Avril-mai. 


7. À. ranunculoïdes Z. Sp. 762. (Anémone à fleur de 


ET 


Renoncule). — Calice étalé, à 5-8 sépales velus extérieure- 
ment. Carpelles 20-25, velus, ovales terminés par une pointe 
glabre, flexueuse, plus longue que la moitié du carpelle. 
Pédoncule courbé en arc dans toute sa longueur à la matu- 
rité. Involuere à 3-5 folioles brièvement pétiolées, divisées 
jusqu’à la base en 3 segments. Feuilles radicales T à 2, 
naissant plus ou moins loin de la hampe, palmatiséquées, 
à 5-7 segments brièvement pétiolulés, oblongs-cunéiformes, 
incisés-dentés ; pétiole non dilaté à la base, mais entouré 
de petites écailles arrondies, Souche horizontale, jaunâtre, 
rameuse. — Plante grèle, à peine velue ; à fleurs toujours 
jaunes; à hampe portant de 1 à 3, plus rarement 5 fleurs. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe, 
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges; plus rare sur le grès 
vosgien, Sarrebourg. %. Mars-2vril. 


Sect. 3. HEPATICA Koch, Syn. 7. Carpelles surmontés 
d’une pointe courte et non plumeuse. Involucre à folioles 
entières, rapproché de la fleur et simulant un calice. 


8. A. Hepatica ZL. Sp. 758; Hepatica triloba Vill. 
Dauph. 1. p. 336. (Anémone: Hépatique. — Calice étalé, 
à 6-9 sépales glabres et colorés. Carpelles 12-15, oblongs, 
brièvement velus, atténués en une pointe courte et glabre. 
Pédoncule extrêmement court, même à la maturité du fruit. 
Involucre formé de 3 petites feuilles ovales, entières, sessiles, 
simulant des sépales. Feuilles radicales entourant les 
hampes, en cœur à la base, profondément trilobées, à lobes 
entiers, obtus; pétioles à peine dilatés inférieurement, mais 
entourés d’écailles membraneuses, grandes et ovales. Souche 
courte, noirâtre, prémorse, rameuse. — Feuilles luisantes, 
souvent rougeàtre en dessous, coriaces, aussi longues que 
les hampes; fleurs bleues, rarement roses ou blanches, 
solitaires, se développant avant les feuilles, mais entourées 
de celles de l’année précédente qui persistent ordinairement 
pendant l'hiver. 

Bois montagneux ; commun dans la formation jurassique de 
la Meurthe, de la Moselle, des Vosges et de la Meuse sauf dans 
le nord de ce dernier département,où l’espèce a été rencontrée 
seulement entre Brandeville et Murvaux (Cardot). — Sur le 
granit à Saulxures (Pierrat). 


4. ADONIS L. 
Fleurs régulières. Calice à 5-sépales caducs, plus où moins 


A Tan 


herbacés. Une corolle à 5-20 pétales dépourvus de fossette 
nectarifère. Carpelles nombreux, sessiles, irréquliérement 
ridés en réseau surmontés par le style persistant, disposés en 
épi sur un réceptacle allongé. Graine suspendue. — Tige 
feuillée ; involucre nul. 


1. A. æstivalis L. Sp. 771. (Adonide d'été.) — Sépales 
glabres, un peu prolongés à la base. Pétales 5-8, plans, 
étalés, couleur de minium (A. miniata Jacq. Aust. tab. 
354) ou Jaunes (4. flava Vill. Cat. jard. Strasb. non DC.), 
avec l'onglet marqué ordinairement d’une tache noirâtre 
bien circonscrite. Anthères ovales, d’un brun noir. Carpelles 
glabres, disposés en épi dense, ovoide-oblong ; bord supé- 
rieur des carpelles muni d’une dent vers son milieu ; ceux- 
1 pourvus d’un bec concolore et placé à leur angle exter ne ; 
réceptacle creusé de fossettes bordées de membranes. Feuilles 
finement découpées ; les inférieures pétiolées. Tige dressée, 
sillonnée, simple ou un peu rameuse au sommet. Racine pivo- 
tante, grêle. — Plante glabre. 

Toujours dans les moissons et vraisemblablement introduit 
avec les graines de céréales et naturalisé en Lorraine. Assez 
commun dans les champs calcaires et argilo-calcaires. ©. 
Juin-juillet. 


2. À. flammea Jacq. Aug. tab. 355 (Adonide couleur de 
feu.) — Sépales velus, ciliés et un peu prolongés à la base. 
Pétales 5 ou plus souvent 2 à 3 par avortement (A. anomala 
Wallr ! Sched. 273), plans, étalés, d'un rouge vif,avec l’on- 
glet ordinairement maculé de noir. Anthères ovales, d'un 
brun noir. Carpelles glabres, disposés en épi un peu ‘lâche, 
allongé, cylindrique ; bord supérieur des carpelles muni 
d’une dent obtuse près du sommet ; ceux-ci pourvus d’un bec 
noir et comme sphacélé, placé au-desssous de leur angle 
externe et incliné sur lui; réceptacle présentant des cicatrices 
superficielles non bor dées. — Diffère en outre du précé- 
dent par son port plus grèle; ses tiges plus rameuses ; 
ses fleurs plus longuement pédonculées ; ses pétales plus 
étroits; ses carpelles plus petits; ses graines plus finement 
alvéolées. 


Dans les mêmes lieux que le précédent et naturalisé comme 
lui. ©. Juin-juillet. 

Nota. — Un pied d’'Adonis artuinnalis L. a été trouvé en 
juin 1881 à Villers-lès-Nancy (Briard). 


Ti 


5. MYOSURUS Du. 


Fleurs régulières. Calice un peu coloré, à 5 sépales 
caducs, prolongés en éperon à la base, Une corolle ; 
5 pétales à onglet tubuleux, nectariforme. Garpelles très- 
nombreux, sessiles, lisses, surmontés par le style persistant 
et disposés en épi sur un réceptacle très allongé. Graine 
suspendue. — Une ou plusieurs hampes. Feuilles toutes 
radicales. Involucre nul. 


1. M. minimus L.Sp. 407 (Ratoncule naine.) — Sépales 
à éperons courts, appliqués contre le pédoncule. Pétales 
plus courts que le calice. Carpelles quadrangulaires, très- 
comprimés, bordés d’une membrane blanche, terminés par 
un bec aigu dressé, imbriqués et serrés sur un réceptacle 
très-allongé. Feuilles dressées, linéaires, étroites, un peu 
élargies au sommet, obtusiuscules, entières. Hampe fistu- 
leuse, unilore, un peu épaissie sous la fleur. — Plante 
glabre, naine ; à fleur d’un vert jaunâtre. 

Champs sablonneux, cultivés avant l'hiver. Nancy, à Mon- 
taigu, Tomblaine, la Malgrange (Soyer- Willemet); Fléville, 
Méréville (Besch), Rosières-aux-Salines (Briard) ; Château- 
Salins (Léré) ; Metz, à Sainte-Agathe, aux Etangs (Holandre); 
à Woippy (Monard); Thionville à Illange, Terville et Das- 
pich (Bæ@rbiche) ; Sarralbe (Warion) ; Sarreguemines (Schultz). 
Verdun. Neufchâteau et Mirecourt (Mougeot); Roville-aux- 
Chênes (Billot). ©. Mai-juin. 


6. RANUNCULUS LZ. 


Fleurs régulières. Calice à 5 sépales caducs, non pro- 
longés en éperon. Une corolle ; 5-9 pétales à onglet plan, 
pourvus d’une fossette nectarifère. Carpelles nombreux, 
sessiles, surmontés par le style persistant et disposés en 
capitule globuleux ou plus rarement en épi. Graine dressée. 
— Tiges pouvues de feuilles alterne. Involucre nul. 


Sect. 1 BATRACHIUM DC. syst. 1, p. 233. Pétales 
blancs, à onglet jaune ; fossette nectarifère sans écaille. Car- 
pelles ridés en travers, non bordés. — Plantes aquatiques. 


1. R. hederaceus L. Sp. 781. (Renoncule à feuille de 
lierre.) — Pédoncules grèles, plus courts que les feuilles. 
Pétales très-petits , obovés-cunéiformes, dépassant à peine 
le calice. Etamines 10, plus longues que les pistils. Style 


CU. 


grêle, droit, eaduc dès la base, inséré sur le prolongement 
du bord supérieur de l'ovaire. Carpelles glabres, obovés, 
renflés et arrondis sous le sommet. Réceptacle globuleux, 
glabre. Feuilles uniformes, toutes longuement pétiolées et 
réniformes, à 5 lobes larges, superficiels,entiers et arrondis. 
Tige rampante, radicante à ses nœuds, rameuse, non sil- 
lonnée. — Plante de 1-3 décimètres, d’un vert gai, glabre. 

Lieux tourbeux, bords des mares. Entre Creutzwald et Merten 
(Schultz), bords de la Rosselle près de Forbach (Monard 
et Taillefert), Kæœching Sarralbe et Kaeskastel (Warion), 
étang de Longeville-lès-Saint-Avold (Monard et Taillefert). 
Etang de Liouville près de Commercy.%. Mai-juillet. 


2. R. Baudotii Godr. Mém. Acad. Nancy, 1839, p. 21, 
f. 4. (Renoncule de Baudot.) — Pédoncules épais, amineis 
au sommet, bien plus longs que les feuilles. Pétales obovés- 
cunéiformes, une fois plus longs que le calice. ÆEtamines 
nombreuses, ne dépassant pas les pistils. Style assez long, 
à sommet réfléchi et à la fin caduc, inséré sur le prolonge- 
ment du bord supérieur de l'ovaire. Carpelles glabres, nom- 
breux, serrés, renflés et arrondis sous le sommet, apiculés. 
Réceptacle ovoide-conique, velu. Feuilles ordinairement 
de deux formes, les supérieures pétiolées, flabelliformes, 
divisées en trois segments souvent pétiolulés, toujours 
incisés-dentés ; les inférieures et les moyennes sessiles, divi- 
sées et subdivisées en lanières fines, étalées lorsqu'on les 
sort de l’eau; plus rarement toutes les feuilles sont finement 
découpées. Tige flottante, épaisse, sillonnée, rameuse. — 
Plante de 1-3 décimètres, d’un vert gai, glabre. 


4 Genuinus. — Feuilles supérieures flabelliformes, tri- 
partites. 

6 Submersus Godr. et Gren. Fl. France, 1, p. 22. — 
Feuilles toutes divisées en lanières filiformes allongées. 

y Terrestris Godr. et Gren. l. e. — Feuilles rapprochées, 
toutes à lanières courtes et un peu épaisses; tiges croissant 
hors de l’eau, courtes, dressées, gazonnantes. 

Eaux saumâtres, en compagnie de l’Ulva intestinalis. Vic, 
Moyenvie, Marsal, Dieuze, Sarrebourg. 2%. Juin. 


3. R. aquatilis L. Sp. 781. (Renoncule aquatique.) — 
Pédoncules épais, amincis au sommet, plus longs que les 
feuilles ou les égalant. Pétales persistant longtemps, large- 
ment obovés, rétrécis en un court onglet, se recouvrant par 


LE MO: 


les bords, une à deux fois plus long que le calice. Etamines 
nombreuses, plus longues que les pistils. Style court, épais, 
à la fin tronqué au sommet, inséré sur le prolongement du 
bord supérieur de l'ovaire. Carpelles hérissés ou glabres, 
nombreux, obovés, arrondis au sommet, apiculés. Réceptacle 
globuleux, hérissé. Feuilles ordinairement de deux formes ; 
les supérieures pétiolées, à limbe réniforme où orbiculaire, 
plus ou moins profondément divisé en 5 lobes, entiers, créne- 
lés ou incisés; les inférienres et plus rarement toutes les 
feuilles sessiles, divisées en lanières capillaires, fines, allon- 
gées, dirigées en tous sens, et se réunissant en pinceau hors 
de l’eau. Tige sillonnée, rameuse. — Plante polymorphe, 
variant beaucoup quant à la forme des feuilles supérieures, 
la grandeur des fleurs et la grosseur des carpelles. 


« Genuinus. — Feuilles supérieures à limbe réniforme ou 
orbiculaire. | 


6 Submersus Godr. et Gren. l. c. — Feuilles toutes di- 
visées"en lanières capill: ires allongées. 
y Terrestris God. et Gren. L. c. — Feuilles tantôt toutes 


réniformes lobées, ou les inférieures divisées en lanières 
courtes et épaisses (R aquatilis var. cœænosus Moris, F1. 
sard. 1, p. 26), ou enfin toutes les feuilles se présentant sous 
ce dernier état (R. aquatilis var. succulentus Koch.Syn. p. 
13) ; tiges croissant hors de l’eau, courtes, dressées, gazon- 
nantes. 


Commun dans les mares et au bord des rivières. La var. 6 
très-rare er Lorraine. Z. Mai-septembre. 


h. R. trichophyllus Chaix, in Vill. Dauph. 1, p. 335 ; 
R. cœspitosus F1. lorr. ed. 1, t. 1, p. 15. (Renoncule à 
feuilles capillaires.) — Pédoncules courts, grèles et roides, 
non amincis au sommet, dépassant peu les feuilles. Pétales 
très caducs, étroitement obovés-cunéiformes, non contractés 
en onglet, écartés les uns des autres et ne se recouvrant 
pas, une fois plus longs que le calice. £tamines 12-15, plus 
longues que les pistils. Style étroit, à la fin tronqué au 
sommet, inséré sur le prolongement du bord supérieur de 
l'ovaire et un peu redressé sur lui. Carpelles ordinairement 
très hérissés, petits, obovés, un peu amincis au sommet, 
apiculés. Réceptacle globuleux, hérissé de poils roides. 
Feuilles le plus souvent toutes sessiles, et divisées en 
lanières capillaires assez courtes. un peu roïides, étalées en 


= M3— 


tous sens et ne se réunissant pas en pinceau hors de Tl'aeu ; 
pius rarement les feuilles supérieures sont pétiolées, les 
lanières s’élargissent et forment un limbe à 5 segments 
flabelliformes sessiles ou pétiolulés et plus ou moins laciniés. 
Tige grèle, sillonnée, rameuse. — Cette plante se distingue 
en outre de la précédente par sa taille plus petite, ses feuilles 
moins allongées, ses fleurs bien plus petites, ses carpelles 
moins gros et d'une autre forme. 


2 Genuinus. — Feuilles plus courtes que les entrenœuds, 
toutes divisées en lanières capillaires. ÆÀ.  capillaceus 
Thuill. par. 278. k 

6 Anomalus. — Feuilles supérieures à limbe formé de 
segments flabelliformes. À. Godronii Gren. in Schultz, 
Arch. p.169 ; R. radians Revel, Act. soc. linn. Bordeaux, 
M CHR | 

y Terrestris FL. lorr. ed. 1, t. 1, p. 19. — Feuilles plus 
longues que les entreneuds, toutes divisées en lameres fili- 
formes, courtes, presque cylindriques. R. cæspitosus Thuill. 
par. 279. 

Dans les mares, les ruisseaux. La var. « assez commune. La 
var. 6 très-rare, à Lunéville. La var, y à Nancy, Tomblaine, 
Frouard, Sarrebourg; Metz. %. Mai-septembre. 


5. R. divaricatus Schrank, Bair. fl. 2, p. 104. (Renon- 
cule divariquée.) — Pédoncules allongés, æmincis au S0m— 
met, beaucoup plus longs que les feuilles. Pétales persistant 
assez longtemps, largement obovés, contractes en onglet, 
contigus, une ou deux fois plus long que le calice. Etamines 
20 environ, plus longues que les pistils. Style assez long, 
mince, à la fin tronqué au sommet, inséré sur le prolonge 
ment du bord supérieur de l'ovaire. Carpelles glabres ou 
hérissés, obovés, presque aigus au sommet, apicules. 
Réceptacle globuleux, hérissé. Feuilles petites, toutes 
sessiles et divisées en lanières courtes, capillaires, raides, 
divariquées et disposées en un wéme plan orbiculaire. Tige 
sillonnée, rameuse. — Fleurs assez grandes. 

x Fluitans Godr. Gren. F1. fr. 1 p., 25. — Feuilles 
beaucoup plus courtes que les entrenœuds. | | 

6 Terrestris . FL. lorr. ed. 1, t. 1, p. 16. — Feuilles tres 
rapprochées, plus longues qe les entrenœuds ; tiges Cro1s- 
sant hors de l’eau, courtes, dressées, formant gazon. 


Eaux stagnantes. N’a pas été signalé dans la régiun mon- 
tagneuse des Vosges. %. Juin-Juillet. 


Vi 


6. R. fluitans Lam. FI. fr. 3, p. 18h. (Renoncule flot- 
tante.) — Pédoncules allongés, épais, amineis au sommet, 
à peu près de la longueur des feuilles. Pétales 5 à 9, lar- 
gement obovés, contractés en court onglet, une où deux 
fois plus long que le calice. Etamines nombreuses, plus 
courtes que les pistils. Style court, étroit, à la fin tronqué 
au sommet, inséré sur le prolongement du bord supérieur 
de l'ovaire. Carpelles glabres, obovés, renflés et largement 
arrondis au sommet, apiculés, Réceptacle globuleux, qla- 
bre. Feuilles uniformes, toutes plus ou moins longuement 
pétiolées et divisées en lanières linéaires,planes, disposées 
en un même plan. Tige rameuse. — Fleurs grandes. 


a. Fluviatilis Godr. Monogr. Ren. p. 29. — Tige longue 
et atteignant jusqu'à 6 mètres; lanières des feuilles allon- 
gées, atténuées au sommet. 

6 Terrestris Godr. L. ce. — Tige croissant hors de l’eau, 
très courte, dressée ; lanières des feuilles courtes, dilatées 
au sommet. 


Commun dans les rivières. %. Juin. 


Sect. 2. HECATONIA Lour. non DC. nec Koch. — 
Pétales d’un jaune clair, à fossette nectarifére sans écaille. 
Carpelles ovoides, déprimés au centre des faces latérales, 
non bordés, à carène remplacée par un sillon. 


Nora. Le nom de Hecatonia convient très bien à cette 
section, puisque le Hecatonia palustris de Loureiro est le 
R, sceleratus. 


7. R. sceleratus L. Sp. 776. (Renoncule scélérate.) — 
Sépales ovales, velus, réfléchis, Pétales plus courts que le 
calice. Carpelles en tête serrée et ovale oblongue, très- 
petits, très-caducs, obovés, glabres, finement ridés au cen- 
tre de leurs faces latérales; bec épais trés-court. Réceptacle 
oblong, tuberculeux, un peu velu. Feuilles radicales longue- 
ment pétiolées, ordinairement réniformes dans leur pourtour, 
divisées profondément en 3 lobes incisés-crénelés ; les cau- 
linaires inférieures oblongues, plus fortement découpées ; 
les supérieures sessiles, trifides ou entières. Racine fibreuse. 
— Plante presque glabre d’un tissu tendre ; à tige dressée, 
striée, fistuleuse, très-rameuse ; à pédoncules sillonnés ; à 
fleurs petites, très-nombreuses, 


Commun davs les lieux humides ct marécagoux ; assez rare 


AE TS 


dans le nord du département de la Meuse (Pierrot el Car- 
dot). ©. Mai-septembre. 


Sect. 3, VESICASTRUM Gren. et Godr. FI. de France, 
1, p. 26. — Pétales blancs, à fossette nectarifere avec ou 
sans écaille. Carpelles globuleux, non bordés, à carène 
saillante. 


8. R. aconitifolius Z. Sp. 7176. (Renoncule à feuilles 
d'Aconit.) — Sépales étalés, souvent rosés extérieurement. 
Pétales à fossette nectarifère pourvue d’une écaille en lan- 
guette. Etamines égalant les pistils. Carpelles en tête glo- 
buleuse, assez gros, glabres, obovés, ventrus, munis à leur 
base de nervures rayonnantes ; bec grèle, assez long, cro- 
chu. Réceptacle globuleux, velu. Pédoncules non sillonnés, 
courts, velus, étalés ; bractées inférieures lancéolées, den- 
tées. Feuilles palmatipartites, à 3-5 segments ovales-lan- 
céolés, incisés-dentés, non  acuminés; les supérieures 
sessiles; les inférieures longuement pétiolées. Tige dressée, 
flexueuse, peu rameuse au sommet. Souche courte, pré- 
morse. — Plante de 1-6 décimètres ; fleurs blanches. 


Commun dans la <haîne des Vosges depuis Giromagny 
jusqu’à Sarrebourg, sur les terrains siliceux. %. Mai-août. 


9 R. platanifolius Z. mant. 79; R. aconitifolius Hol. 
Fl. Moselle, ed. 1, p. 15. (Renoncule à feuilles de Platane.) 
Sépales étalés, souvent rosés extérieurement. Pétales pro- 
portionnément plus étroits que dans l'espèce précédente, à 
fossette nectarifere pourvue d’une écaille en languette. Eta- 
mines une fois plus longues que les pistils. Carpelles en tête 
globuleuse, assez gros, glabres. obovés, ventrus, munis à 
leur base de nervures rayonnantes ; bec grêle, assez long, 
crochu. Réceptacle globuleux, velu. Pédoncules non sillon- 
nés, grèles, allongés, glabres, dressés; bractées inférieures 
linéaires, entières. Feuilles palmatipartites, à 3-7 segments 
lancéolés, longuement acuminés; les supérieures sessiles ; 
les inférieures longuement pétiolées, Tige dressée, droite, 
très-rameuse au sommet. Souche courte, prémorse. — Plante 
de 4-8 décimètres ; fleurs blanches. 


Commun dans la chaîne des Vosges, plus rare sur la forma- 
tion jurassique de la Lorraine. Nancy, aux fonds Saint-Bar- 
thelémy: Toul, au bois de Jaillon (Husson). Metz, aux 
vallons de Montvaux et des Genivaux, à Gorze (Holandre), 
vallée de Manee (Warion). %. Mai-juillet: 


0) |: ee 


Sect. 4. EurANUNCuLUS Gren. et Godr. Fl. de 
France, 1, p. 29. — Pétales jaunes, à faussette nectarifère 
fermée par une écaille. Carpelles comprimés, lenticulaires, 
bordés, à carène’saillante, 


10. R. Lingua L. Sp. 775. (Renoncule langue.) — Sé- 
pales ovales, étalés. Pétales 5, luisants. Carpelles en tête 
serrée et globuleuse, grands, comprimés ; bec large, droit, 
ensiforme, persistant. Réceptacle glabre. Pédoncules non 
sillonnés. Feuilles longuement lancéolées, acuminées, cal- 
leuses au sommet, entières ou dentelées ; les SUR 
brièvement pétiolées. Tige dressée, épaisse, arrondie, fistu- 
leuse, entourée à la base de plusieurs verticilles de radicules. 
Souche tronquée émettant des stolons. — Plante glabre, 
ou munie de poils appliqués, remarquable par sa taille 
(1 mètre et plus), et par la grandeur de sa fleur (4 cent.) 


Assez rare, marais. Nancy, étang de Champigneulles 
(Soyer- Willemet) ; Lunéville, étang de Moncel (Zeiller)\; Toul 
(Husson). Metz, à Franclonchamp, la Maxe (Holandre). Com- 
mercy, à Marbotte (Maujean) ; Sampigny (l’ubbé Pierrot); 
Etain, à Darmont (Warion); Bouconville et Mangiennes, 
(Briard); Saint-Mihiel (Zéré), étang Rorthé (Mougeot). %. 
Juin-juillet.) 

11. R. Flammula Z. Sp. 772. (Renoncule flammette.) 
Sépales ovales, étalés. Pétales 5-9, luisants. Carpelles en tête 
globuleuse, petits, renflés ; bec étroit, court, un peu courbé, 
à la fin caduc. Réceptacle glabre. Pédoncules sillonnés. 
Feuilles ovales, lancéolées ou linéaires. entières ou dentées, 
atténuées à la base, calleuses au sommet, non acuminées; les 
inférieures longuement pétiolées. Tige dr essée, couchée ou 
radicante, fistuleuse, comprimée, sillonnée ; pas de stolons. 
— Se distingue en outre de l’ espèce précédente par sa taille 
bien moins élevée (1-4 décim.); par la petitesse de ses fleurs. 

Très-commun dans les lieux humides. %. Juin-octobre. 


12. R. auricomus L. Sp. 775. (Renoncule tête d'or.) — 
Sépales elliptiques, étalés. Pétales à écaille nectarifére large 
et courte. Carpelles en tête globuleuse, assez gros, convexes 
sur les deux faces, faiblement bordés et brièvement velus ; 
bec courbé au sommet, ou dès la base. Réceptacle tubereu- 
leux, glabre. Pédoncules non sillonnés. Feuilles radicales 
longuement pétiolées, réniformes dans leur pourtour, creu- 
sées en cœur à la base, palinatipartites ou palmatifides, 


#97 


à 3-5 lobes rhomboïdaux, plus où moins profondément incisés 
crénelés ; les plus extérieures souvent non lobées ; les feuilles 
“aulinaires toutes sessiles, divisées jusqu'à la base en 5-7 
lanières divergentes ; entières ou dentées. Tiges dressées ou 
couchées à la base, finement striées, fistuleuses, nues jusqu'au 
premier rameau, Souche courte, oblique, munie de fibres 
radicales sur toute sa surface. — Plante presque glabre; à 
fleurs grandes. Les premières fleurs qui se développent au 
printemps n'ont pas de pétales. 

Commun; bois, haies, buissons, dans tous les terrains. %. 
Avril-mai. 


13. R. acris L. Sp. 7179. (Renoncule àcre). — Sépales 
ovales, velus, étalés. Pétales à écaille nectarifere tronquée et 
moins large que l'onglet. Carpelles en tète globuleuse, plus 
petits que dans l'espèce précédente, plans sur les faces, 
fortement bordés et glabres ; bec courbé au sommet. Récep- 
tacle un peu tuberculeux, glabre. Pédoncules non sillonnés. 
Feuilles inférieures longuement pétiolées, pentagonales dans 
leur pourtour, creusées en cœur à la base, palmatipartiles, 
à 3-5 lobes cuntiformes plus ou moins larges, plus ou moins 
incisés-dentés ; les feuilles supérieures sessiles, à 3 lobes 
aigus dentés ou entiers. Tige dressée, fistuleuse, non sillon- 
née, un peu moins rameuse au sommet. Souche horizontale, 
prémorse, de la grosseur d’une plume. — Plante plus ou 
moins velue, à poils courts et appliqués ou à poils longs, 
abondants, roussâtres, étalés (À. friseanus Jord. Obs. pl. 
France, fragm. 6, p. 17); à feuilles quelquefois blanchàtres 
et soveuses en dessous, souvent maculées en dessus. 


. Très-commun dans les prés, au bord des bois, etc. % Mai- 
juin. 

14. R. sylvaticus Thuill. par. 276 ; R. nemorosus DC. 
Syst. 1, p. 280 ; Godr. F1. lorr. ed. 1, t. 1, p. 22. (Renon- 
cule des bois.) — Sépales ovales-oblongs, velus, étalés. Pétales 
à écaille nectarifère contractée à la base, mais au-dessus 
presque aussi large que l'onglet. Carpelles en tète globuleuse, 
plans, glabres, fortement bordés ; bec subulé et roulé sur 
lui-méme au sommet. Réceptacle longuement velu. Pédon- 
cules sillonnés. Feuilles radicales longuement pétiolées, 
pentagonales dans leur pourtour, émarginées ou en cœur 
à la base, à 3 lobes profonds, cunéiformes, plus où moins 
larges, plus ou moins incisés-dentés ; feuilles caulinaires 


SET” Lot 


1-3, l’inférieure quelquefois pétiolée et conforme aux radi- 
cales, le plus souvent toutes sessiles et à lobes lancéolés- 
linéaires, entiers ou incisés, Tiges ascendantes ou dressées. 
Souche courte, verticale, munie de fibres radicales sur toute 
sa surface et au sommet des débris des anciennes feuilles. 
— Se distingue en outre de l’espéce précédente par son port 
moins roide ; par ses poils longs et étalés qui recouvrent 
presque toutes les parties de la plante ; par ses feuilles plus 
molles, maculées de blanc. 


Très-commun dans les bois de tous les terrains et jusqu'au 
sommet des Vosges, où il devient nain. %. Mai, jusqu’en au- 
tomne. 


15.R. repens Z. Sp. 779. (Renoncule rampante.) — 
Sépales ovales-oblongs, velus, étalés. Pétales à écaille nec- 
tarifère en cœur renversé et plus étroite que l’onglet. Car- 
pelles en tête globuleuse, glabres, faiblement bordés, plans 
sur les faces, jaunâtres ; bec grêle, arqué au sommet. Récep- 
tacle tuberculeux,un peu velu. Pédoncules sillonnés. Feuilles 
toutes pétiolées, à l'exception de la supérieure, ovales- 
oblongues dans leur pourtour, pinnati-bipinnatiséquées, à 
segments incisés-dentés et pétiolulés, le segment moyen 
toujours plus lonquement.Tiges rampantes ou dressées, plus 
ou moins longues et rameuses. Souche courte, oblique, non 
bulbeuse, couverte de fibres radicales. — Plante plus ou 
moins velue, à poils étalés ou appliqués ; à feuilles plus ou 
moins grandes ; à fleurs grandes. 


Prés humides, fossés; très-commun. %. Mai-septembre. 


16. R.bulbosus Z. Sp. 779. (Renoncule bulbeuse.) — Sé- 
pales ovales-oblongs, velus, réfléchis. Pétales à écaille nec- 
tarifere courte, tronquée, presque aussi large que l'onglet. 
Carpelles en tête globuleuse, glabres, finement ponctués, 
fortement bordés, plans sur les faces, jaunâtres ; bec large, 
crochu au sommet. Réceptacle tuberculeux, un peu velu. 
Pédoncules sillonnés. Feuilles radicales longuement pétiolées, 
ovales-oblonques dans leur pourtour, pinnati-bipinnatisé- 
quéees, à segments trifides-crénelés, le segment moyen 
pétiolulé. Tiges dressées,rarement étalées, jamais rampantes. 
Souche courte, verticale, bulbiforme, munie inférieurement 
d’un faisceau de fibres radicales. — Plante plus ou moins velue. 


Très-commun partout. %. Mai-juillet. 


A 


17. R. philonotis £hrh. Beitr. 2, p. 145. (Renoncule 
des mares.) — Sépales oblongs, velus, réfléchis. Pétales à 
écailles nectarifère tronquée, moins large que l'onglet. Car- 
pelles nombreux, en tête globuleuse, glabres, lenticulaires, 
bordés. d'une côte saillante verte, les faces planes, brunes, 
munies d'un où plusieurs rangs de tubercules qui manquent 
quelquefois ; bec large, court, droët, beaucoup plus court 
que la moitié des carpelles. Réceptacle un peu tuberculeux, 
velu. Pédoncules sillonnés. Feuilles inférieures pétiolées, 
orbiculaires ou ovales dans leur pouriour, pinnatiséquées, 
plus rarement bipinnatiséquées, à segments incisés-crénelés, 
le segment moyen pétiolulé ; le pétiole commun dilaté et 
longuement engainant à la base ; feuilles supérieures sessiles, 
divisées en lanières lancéolées-linéaires. Tiges dressées ou 
étalées. Racine fibreuse, — Plante polymorphe, d’un vert 
pûle, velue. 

Commun dans les champs sablenneux et humides ; au bord 
des mares. ©. Mai-septembre. 


18. R. arvensis L. Sp. 780, (Renoncule des champs). — 
Sépales oblongs, velus, étalés. Pétales à écaille nectarifère 
grande, triangulaire, aussi large que l’onglet. Carpelles 3-8, 
très-grands, obovés, comprimés, atténués à la base, bordés 
d'une côte très prononcée, hérissée, ainsi que les faces la- 
térales, de pointes, de tubercules où de rides disposées en 
réseau (R. arvensis 6 inermis Koch, Syn. 18); bec presque 
droit, subulé, plus long que la moitié des carpelles. Récep- 
tacle velu. Pédoncules non sillonnés. Feuilles inférieures 
pétiolées, oblonques dans leur pourtour, à 3 segments tri- 
quadrifides, pétiolulés ; les supérieures presque sessiles et 
à segments linéaires; toutes dilatées et engainantes à leur 
base. Tige dressée, arrondie, peu rameuse, pleine. Racine 
libreuse. — Plante d'un vert pâle, glabre, un peu velue ; à 
fleurs assez petites. 

Commun dans les moissons; la variété 6 inermis, à Nancy, 
Nabécor, la Malgrange, Tomblaine, Bouxières-aux-lames, 
Rosières-aux-Salines. ©. Mai-juin. 


7. FICARIA Du. 


Fleurs régulières. Calice à 3, plus rarement à 4-5 sépales 
caducs, non prolongés en éperon. Une corolle ; 6-12 pétales 
à onglet plan, pouraus d’une fossette nectarifère. Carpelles 


PS 


nombreux, sessiles, non terminés en bec, disposés en tête 
globuleuse ; stigma ate sessile. Graine dressée. — Tiges 
feuillées ; feuilles alternes. Znvolucre nul. 


1. F. ranunculoïdes Mæœnch, Meth. 215; R. Ficaria 
L. Sp. 774. (Ficaire Renoncule). — Sépales ovales, con- 
caves, étalés. Pétales à écaille émarginée, recouvrant la 
fossette nectarifère. Carpeiles obovés, convexes sur les faces, 
munis de quelques poils courts et cadues. Réceptacle g labre, 
Pédoncules sillonnés. Feuilles toutes pétiolées, en cœur à la 
base, réniformes ; les inférieures entières ou sinuées ; les 
supérieures fortement anguleuses. Tiges peu rameuses, dres- 
sées, couchées où même ‘radicantes. Bouche verticale, tron- 
quée, extrèmement courte, munie de fibres grèles et de 
libres épaissies en massue. — Plante tout à fait glabre; à 
feuilles un peu épaisses, luisantes, souvent marquées à leur 
centre d'une tache brune longitudinale et quelquetois pour- 
vues à leur aisselle de bulbilles reproducteurs ; à fleurs sou- 
vent solitaires, d’un jaune doré. 


Commun dans les prés, les fossés, les haies et les bois hu- 
mides, %. Avril-mai. 

Tribu LIT, HELLEBOREæÆ DC. Syst. 1, p. 306. — Calice à 
préfloraison :mbricative. Anthères extrorses. Un ou plusieurs 


carpelles polyspermes, déhiscents. — Feuilles alternes ou 
radicales. 


8. CALTHA LZ. 


Fleurs régulières. Calice à 5 sépales pétaloides, caducs, 
Pas de corolle ni d'involucre. Carpelles 5-10 , libres, ses- 
siles, verticillés sur un seul rang. Graines bisériées. — 
Plantes vivaces, à tiges herbacées, feuillées, multiflores. 


1. C. palustris L. Sp. 78h. (Populage des marais.) — 
Sépales ovales, obtus. Carpelles un peu divergents, oblongs, 
comprimés, ridés transversalement et pourvus de trois ner- 
vures dorsales ; bec faisant suite au bord externe et un peu 
courbé en dehors. Feuilles inférieures orbiculaires oblongues, 
profondément en cœur à la base, crénelées, un peu épaisses, 
luisantes, longuement pétiolées ; les supérieures réniformes, 
sessiles ; toutes dilatées à la base en une gaine scarieuse et 
auriculée. Tige dressée où ascendante, simple ou rameuse, 
sillonnée, fistuleuse. Souche verticale , tronquée, extrémement 
courte, munie de fibres longues, épaisses, fasciculées. — 


ARE PAR 


Plante glabre ; à fleurs grandes, terminales, d'un jaune doré, 
peu nombreuses. 
Commun le long des ruisseaux et dans les prairies humides. 


2%. Avril-mai, dans la plaine, mais jusqu’en septembre dans 
les hautes Vosges, où cette plante a les fleurs plus petites. 


9. TROLLIUS LZ. 


Fleurs régulières. Galice à 5-15 sépales pétaloïdes, caduecs. 
Une corolle ; pétales très-petits, non éperonnés, à limbe 
linéaire et plan, munis sur l'onglet d'une fossette nectarifère 
sans écaille. Znvolucre nul. Carpelles nombreux, libres, ses- 
siles, verticillés sur plusieurs rangs. Graines bisériées. — 
Plantes vivaces, rappelant les Renoncules par le port et se 
rapprochant des Hellébores par les caractères. 


1. T. europæus L. Sp. 782. (Trolle boule d’or.) — Sé- 
pales au nombre de 12-15, disposés sur plusieurs rangs, 
concaves, connivents, elliptiques, obtus. Pétales égalant 
presque les étamines. Carpelles linéaires-oblongs, presque 
cylindriques, ridés transversalement dans leur moitié supé- 
rleure et pourvus d’une côte dorsale saïllante ; bec court, 
un peu courbé en dedans et faisant suite au bord externe. 
Graines petites, noires, anguleuses. Feuilles d’un vert som- 
bre, palmatiséquées, à 5 segments divergents, rhomboïdaux, 
trifides et incisés-dentés ; les inférieures longuement pétio- 
lées; les supérieures sessiles. Tige dressée, uni-pauciflore. 
Souche oblique, courte, couverte de fibres radicales. Plante 
glabre ; à fleurs grandes, presque globuleuses, terminales, 
jaunes veinées de vert extérieurement. 

Escarpements des hautes Vosges; Ballons de Soultz et de 
Giromagny (Hermann), de Servance, Hohneck (Mowgeot) ; des- 
cend dans la vallée de Munster; la vallée de la Moselotte à la 
Bresse (Gauvain) Vagney (ferrin). %. Juin-juillet. 


10. ERANTHIS Salisb. 


Feurs régulières. Calice à 6-8 sépales pétaloides, eaducs. 
Une corolle; pétales tres-petits, non éperonnés, tubuleux, 
nectariformes, bilabiés. Un involucre placé sous la fleur et 
simulant un calice. Carpelles 5-6, libres, pédicellés, verti- 
ciflés sur un seul rang. Graines wnisérices. — Plantes vi- 
vaces, à hampe nue, umiflore, à feuilles toutes radicales. 


ne NUE 


1. E. hyemalis Salisb. Trans. soc. Linn. v. 8, p. 303; 
Helleborus hyemalis L. Sp.783. (Eranthis d'hiver.) — Invo- 
lucre monophylle, analogue au Himbe des feuilles radicales. | 
Sépales étalés, presque aussi longs que l’involucre, oblongs- 
obovés. Carpelles un peu divergents oblongs, comprimés, 
ridés transversalement et pourvus d’une nervure dorsale ; bec 
court et grèle, faisant suite au bord externe. Graines jau- 
nâtres, un peu anglueuses et finement chagrinées. Feuilles 
longuement pétiolées, molles, orbiculaires, divisées jusqu’à 
la base en 3 segments multifides. Souche épaisse, charnue, 
noueuse, oblique, couverte de fibres radicales grèles. — 
Plante glabre ; à sépales jaunes, d’un tissu mou ; à feuilles 
paraissant après les fleurs. 

Ruines du château de Landsberg, sur le revers oriental des 
Vosges. %. Février-mars. 


11 HELLEBORUS. L. 


Fleurs régulières. Calice à 5 sépales pétaloïdes, persis- 
tants. Une corolle ; pétales très-petits, non éperonnés, tubu- 
leux, nectariformes, bilabiés. Znvolucre nul. Carpelles 3-40, 
libres, sessiles, verticillés sur un seulrang. Graines bisériées. 
— Plantes vivaces, à fenilles pédatiséquées. 


1. H. fœtidus L. Sp. 784. (Hellébore fétide.) — Sépales 
connivents, concaves. Pétales de moitié moins longs que les 
étamines. Carpelles larges et renflés, pourvus d’une nervure 
dorsale prolongée en bec subulé. Graines brunes, ovoïdes, 
lisses. Feuilles toutes caulinaires, coriaces, pétiolées, à 7-11 
segments atténués à la base, lancéolés, dentés en scie; 
feuilles supérieures devenant peu à peu bractéiformes, en- 
tüères, jaunûtres. Tige vivace, épaisse, dressée, nue et mar- 
quée de cicatrices dans le bas, trés feuillée au-dessus. Souche 
fusiforme, épaisse, charnue. — Plante glabre , d’un aspect 
sombre, exhalant une odeur fétide due à la présence de pe- 
ttes glandes verdätres qui recouvreut les bractées, les sépales, 
mais surtout les pédoncules ; à feuilles persistantes pendant 
l'hiver ; à fleurs nombreuses penchées, verdûtres, 

Legs en Lorraine sur les coteaux calcaires. Z. Février- 
avril. | 


2. H. viridis ZL. Sp. 184. (Hellébore vert.) — Sépales 
élalés, à peine concaves. Pétales égalant les étamises. Car- 


Le: 99 2 


pelles larges et renflés, pourvus d’une nervure dorsale pro- 
longée en bec subulé. Graines brunes, ovoides, lisses. Feuilles 
radicales longuement pétiolées, à 9-13 segments lancéolés, 
aigus, dentés en scie, les latéraux soudés à leur base ; feuilles 
caulinaires sessiles, vertes, foutes à 3 segments. tri-quadri- 
fides. Tige annuelle, dressée, un peu rameuse au sommet, 
nue jusqu'aux rameaux, mais entourée à la base de quelques 
écailles membraneuses. Souche courte, noirûtre., — Se dis- 
tingue en outre de l’espèce précédente par ses fleurs beaucoup 
plus grandes, au nombre de 3 à 5; par ses pédoncules non 
glanduleux; par ses feuilles moins coriaces. 


Très-rare ; haies et lieux pierreux, sur grès. Sarrebourg, à 
Niederviller, Schneckenbüch; Phalsbourg (de Baudot); vallée 
de la Bruche (Oberlin), %. Mars-avril. 


12. NIGELLA L. 


Fleurs régulières. Calice à 5 sépales pétaloïdes, ongui- 
culés, caducs. Une corolle ; pétales petits, non éperonnés, 
plans, munis d’une fossette nectarifère recouverte par une 
écaille. Carpelles 3 et plus, sessiles plus ou moins soudés, 
verticillés sur un seul rang. Graines bisériées. — Plantes 
annuelles, à feuilles finement découpées. 


1. N. arvensis L. Sp. 753. (Nigelle des champs.) — 
Pas d’involucre. Sépales étalés, longuement onguicules, à 
limbe ovale, apiculé, réticulé-veiné. Pétales ordinairement 
8, petits, onguiculés, à limbe bifide. Anthéres apiculées. 
Carpelles 3-7, soudés jusqu’au milieu, un peu divergents 
au sommet, étroits, tuberculeux sur les faces et pourvus de 
trois nervures dorsales ; bec gréle contourné en spirale, 
presque aussi long que le carpelle. Graines noires, trian- 
gulaires, chagrinées. Feuilles bi-tripinnatiséquées, à seg- 
ments étroitement linéaires, aigus; les feuilles supérieures 
sessiles. Tige dressée, strice, un peu rugueuse dans le bas, 
divisée dès son milieu en rameaux étalés etanguleux. Racine 
grèle, presque simple, pivotante. — Plante glabre ; à fleurs 
d’un blanc bleuâtre, terminales, 

Peu commun et exclusivement dans les moissons, 4t par 
conséquent vraisemblablement introduit avec les graï'.es de 
céréales et naturalisé en Lorraine. Nancy, à Tomblaine, Maxé- 
ville, Champigneulles, Bouxières-aux-Dames et Pixerécourt 
(Soyer- Willemet), Maron, Frouard ; Liverdun (Monard) ; Pont- 


— 9, = 


— 


à-Mousson et Château-Salins (Léré), Dieuze. Metz, au Sablon, 
côte de Sommy, la Maxe (Holandre); Marly, Gorze, Waville 
(Taillefert), Ars-sur-Moselle (Monard) ; Coin-sur-Seille ; Delme 
(Warion). Bar-le-Duc; Commercy (Briard); Saint-Mihiel 
(Léré), Pagny-sur-Meuse ; Etain Warion) ; Verdun, rare dans 
le Nord de la Meuse (Pierrot et Cardot) ; Neufchâteau et Mi- 
recourt (Mougeot) ; côte d'Essey (Berher). ©. Juillet-août. 


13. AQUILEGIA LZ. 


Fleurs réguliéres. Calice à 5 sépales pétaloïdes, cadues. 
Une corolle ; 5 pétales infundibuliformes, tronqués oblique- 
ment, {ous prolongés à la base en éperons saillants entre 
les sépales. Carpelles 5, sessiles, un peu soudés à la base, 
verticillés sur un seul rang. Graines bisériées. — Plantes 
vivaces, à feuilles bi-ternatiséquées. 


1. A. vulgaris ZL. Sp. 752. (Ancolie commune.) — 
Sépales lancéolés, acuminés, où plus souvent (chez nous) 
ovales et obtus (4. platisepala Rchb. FI. exc. 748), dressés 
ou étalés, pubescents extérieurement. Pétales à :limbes 
plus court que les sépales et que les éperons courbés en 
crochet du côté interne. Etamines nombreuses, à 8-10 filets 
stériles, plissés, à bords réfléchis en dehors, entourant les 
ovaires, plus courts et plus larges que les filets fertiles. Car- 
pelles velus-glanduleux, obtusément trièdres ; bec grêle, 
plus court que la moitié du carpelle. Graines noires, fine- 
ment ridées, oblongues, avec une côte saillante longitudi- 
nale. Feuilles à segments presque arrondis, incisés-créneles, 
pétiolulés, celui du milieu plus longuement; les radicales 
longuement pétiolés, les caulinaires 2-3, souvent toutes 
sessiles. Tige dressée, arrondie, rameuse au sommet. Souche 
oblique, brune, épaisse, souvent rameuse. — Plante plus ou 
moins pubescente, mais non visqueuse ; à feuilles un peu 
olauques en dessous; 5-10 fleurs grandes, bleues, plus 
rarement roses, penchées ; le pédoncule redressé à la matu- 
rite des fruits. 

Commun dans les bois des terrains calcaires, plus rare ou 
faisant défaut ailleurs. Z. Mai-juin. | 


14. DELPHINIUM Z, 


Fleurs irrégulières. Calice à 5 sépales pétaloïdes ; le supé- 
rieur prolongé en éperon. Pétalés 4, irréguliers, quelquefois 


4 — 25 — 

. “oudeés ; les 2 supérieurs prolongés en éperon renferme dans 
delui du calice. C: pelles 5 (souvent un'seul par avortement), 
iessiles, libres. Graines hisériées. — Feuilles palmatilobées. 


1. D. consolida Z. Sp. 748. (Dauphinelle consoude.) 
— Fleurs en grappes courtes, làches et peu fournies. Pédon- 
cules très-étalés, 3-4 fois plus longs que les bractées et mu- 
nis de 2 ou 3 bractéoles subulées. Sépales pubescents ; 
le supérieur à éperon conique, horizontal, plus long que le 
limbe. Pétales soudés par leurs onglets.  Carpelle “glabre, 
solitaire, oblong ; bec grèle, aussi long que la moitié du 
carpelle. Graines grisätres, anguleuses, couvertes d'écailles 
membraneuses. Feuilles inférieures pétiolées : les supé— 
rieures sessiles ; toutes découpées en lanières linéaires, très- 
étroites, aiguës. Tige grèle, arrondie, dressée, peu feuillée : 
rameaux divariqués. Racine simple, pivotante. — Plante un 
peu pubescente ; à fleurs ot de couleur bleue, rare- 
ment roses ou blanches. 


Commun dans les moissons et ne se trouve que là, par 
conséquent introduit et naturalisé chez nous ©. Juin-août. 


15. ACONITUM L. 


Fleurs irrégulières. Galice à 5 se épales pétaloïdes ; le 
supérieur très grand, en forme de capuchon, recouvrant la 
corolle. Pétales 5, très-irrégulièrs ; les 2 supérieurs à onglet 
allongé et disposés en cornet éperonné au sommet ; les infé— 
rieurs souvent avortés. Carpelles 3-5, sessiles, libres. 
Graines bisériées. — Feuilles palmatilobées. 


1. A. lycoctonum Z. Sp. 750. (Aconit tue-loup.) — 
Fleurs en grappe oblongue; pédoncules étalés. Sépales pu- 
bescents ; le supérieur dressé, prolongé en tube, arrondi au 
sommet, resserré au milieu (A. vulparia Rchb Fl.exc. 137) ÿ 
un peu dilaté à l'ouverture , atténué en bec antérieurement. 
Pétales supérieurs dressés, à éperon filiforme et courbé en 
crosse. Carpelles petits oblongs glabre. Graines obtusément 
trièdres, ridées tr ansversalement sur toutes les fuces. 
Feuilles radicales et caulinaires inférieures pétiolées, palma- 
tilobées, à 5-7 lobes plus ou moins profonds cunéiformes à 
Ja base, trifides-dentes au sommet; les supérieures plus 
petites, ’sessiles. Tige simple, dressée, listuleuse, anguleuse. 
Souche oblique, épaisse, brune, souvent rameuse, couverte 

TOME I. 2 


{ 
/ 


de fibres radicales cylindriques. — Plante couverte surtoure 
dans le haut de poils jaunâtre; à feuilles maculées de blar, 
à la base de leurs divisions ; à fleurs jaunes. e 


Assez rare dans les bois du calcaire jurassique. Nanc® 
aux Fonds-de-Morvaux, tranchée de Laxou; bois de Rogé- 
ville (Mathieu) ; Pont- à-Mousson (Lèré) ; Toul (Husson). Metz, 
aux vallons des Genivaux, de Montvaux, à Gorze (Holandre) ; 
vallée de Mance, bois de Moyeuvre, de Montoy-laMontagne, 
de Homécourt. (Warion). Verdun, à Moulainville, Chatillon 
(Doisy); bois de Void (Colson), Neufchâteau (Mougeot). Plus 
commun dans les escarpements et les vallées des hautes Vosges 
sur le granit, depuis le Champ-du-Feu jusqu’au ballon de Giro- 
magny. %.dJuin-Juillet. 


2. A. Napellus L. Sp. 751. (Aconit Napel).— Fleurs en 
grappe terminale. longue, serrée, spiciforme ; pédoncules 
dressés-appliqués. Sépales pubescents ; le supérieur courbé 
en casque, prolongé en bec antérieurement. Pétales supé- 
rieurs inclinés sur leur onglet et dirigés horizontalement, 
munis d’un éperon droit, un peu courbe au sommet. Car pelles 
oblongs, glabres, appliqués contre l’axe de l’épi. Graines 
trièdres, pourvues d'angles aigus, ridées transversalement 
sur une seule face. Feuilles toutes pétiolées (les supérieures 
moins longuement), palmatiséquées, à 5-7 segments atté- 
nués à la base, bi-trilides, incisés au sommet. Souche 6 épaisse, 
divisée en rameaux courts, munis chacun de 2-3 racines 
charnues et fusiformes. — Plante presque g glabre ; à feuilles 
plus fermes, plus découpées que dans l'espèce précédente ; 
à tige plus roide, simple, beaucoup plus feuillée ; à fleurs 
bleues, quelquefois blanches. 

Commun dans les hautes Vosges, sur le granit, Hohneck, 
Ballons ; la forme à fleurs blanches au Hohneck (Mougeot). 
%. Juillet-août. 


Tribu IV. Pæontæ DC. Prodr. 1, p. 6h. — Calice à pre- 
floraison imbricative. Anthères introrses. Un ou plusieurs 
carpelles polyspermes et déhiscents, ou bacciformes et indé- 
hiscents, — Feuilles alternes. 


16. ACT ÆA L. 


Fleurs régulières. Calice à 4 sépales pétaloïdes, eaducs. 
Corolle à 4 pétales, quelquefois avortés. Stigmate sessile, 
Carpelle unique, bacciforme, polysperme. Graines bisériées, 


NUE 4 a 


1. A. spicata L. Sp. 722, (Actce en épi.) — Sépales ovales, 
blanchâtres. Pétales spatulés, avec un long onglet. Etamines 
à filets épaissis au sommet, Baie ovoide, d’abord verte, puis 
noire, luisante. Graines nombreuses, planes, semi-cireu- 
laires, jaunàtres. Feuilles pétiolées, triangulaires dans leur 
pourtour, bi-triternatiséquées, à segments ovales, acuminés, 
incisés-dentés, sessiles ou pétiolulés; celui du milieu tou- 
jours plus longuement. Tige dressée, grèle, simple, nue dans 
le bas, munie dans le haut de 2 ou 3 feuilles, Souche 
épaisse, brunûtre, pourvue de fibres radicales fortes. — 
Plante presque glabre, à fleurs blanches, petites, disposées 
ordinairement en 2 grappes pédonculées, ovales, serrées, 
dont l’une est opposée à la feuille supérieure, et l’autre plus 
tardive nait à son aisselle. 

Assez commun dans les bois du calcaire jurassique; chaîne 
des Vosges sur le grès et le granit, ,à Bitche, Dabo, Champ-du- 
Feu, Hohneck, Ballons, etc. %. Mai-juin. 


Il. — BERBÉRIDÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à sépales libres, 
lacés sur 2 rangs, ordinairement au nombre de 6. Corolle 
à six pétales, bisériés et paraissant opposés aux sépales, 
ordinairement munis de 2 glandes vers l'onglet, rarement 
prolongés en éperon. Etamines en nombre égal à celui des 
divisions florales, libres, hypogynes, opposées aux pétales ; 
anthères extrorses, biloculaires, chaque loge s’ouvrant par 
une valvule de la base au sommet. Stigmate subsessile, dis- 
coide. Ovaire unique, uniloculaire, pluri-oligosperme. Le 
fruit est une baie, plus rarement une capsule. Graines insé- 
rées à la base de la loge ou à la suture ventrale. Embryon 
droit, très-petit, niché dans un albumen corné; radicule 
contigué et parallèle au hile. | 


1. BERBERIS LZ. 


Calice à 6 sépales pétaloïdes et eaducs, muni à sa base 
de 2-3 petites bractées. Corolle à 6 pétales pourvus de 2 
nectaires vers l'onglet. Etamines 6, filets articulés à leur 
base. Baie à 2-3 graines. 

1. B. vulgaris L. Sp. 472 (Vanettier commun.) — Sépales 
étalés. Pétales obtus, concaves, connivents. Baie ovoide- 


ss 


oblongue, à la fin rouge. Graines 2, oblongues, brunes, cha- 
grinées, un peu déprimées au sommet. Feuilles roides, éle- 
gamment veinées en dessous, munies de dentelures atténuées 
en cils roides ; celles des tiges fleuries obovées, rétrécies 
en pétiole courtet articulé tré ès-près de sa base, fasciculées : ; 

au-dessous de chaque faisceau une épime or dinairement tri- 
partite ; feuilles des jeunes tiges alternes, arrondies et même 
emarginées à leur base, portées sur des pétioles grèles, 
longs, articulés au sommet et ESpOUx us d’épme à leur base 
(A. cretica  Willm. Phyt. 146! ; B. vulgaris monstroso- 
petiolata Soy.- Will. Catet Obs. p. 15). — Arbuste rameux, 
à épiderme grisâtre ; à fleurs jaunes, d'une odeur forte, 
disposées en grappes penchées et axillaires. 

Commun dans les bois, les haies des régions calcaires, rare 
ou faisant défaut ailleurs. b. Mai-Juin. 

Nora. L’articulation des feuilles explique très-bien l’arti- 


culation des filets des étamines et doit favoriser leur irrita- 
bilité. 


Nous n’indiquons pas ici l’Epimedium alpinum L. Cette es- 
pèce des Hautes-Alpes a été plantée au Hohneck dansles Vosges 
par M. Mougeot et à Nancy au bord du bois de Boudonville. 


Il. — NYMPHÉACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 4-5 sépales. 
Corolle à pétales nombreux, disposés sur plusieurs rangs. 
Etamines libres, insérées à ‘la base de l'ovaire où sur sa 
surface par l intermédiaire d’un disque hypogyne qui l'en- 
veloppe et lui est adhérent, en nombre indéterminé, à filets 
plus où moins pétaloïdes anthères adnées, biloculaires, 
s'ouvrant en long. Stigmates en nombre égal à celui des 
loges, disposés en rayonnant et formant un ‘disque sessile. 
Ovaire unique, multiloculaire, à loges polyspermes. Cap- 

sule bacciforme, indéhiscente. Graines nombreuses, insérées 
sur les parois des cloisons et enveloppées dans une subs- 
tance pulpeuse. Embryon droit, enfermé dans le sac em- 
bryonaire ; albumen farineux ; radicule dirigée vers le hile. 
— Plantes aquatiques. 


1. NYMPHÆA Neck. 


Calice à À sépales caducs. Pétales insérés sur la base de 
l'ovaire, dépourvus de fossette nectarifère, devenant de plus 


== 00 


en plus petits de l'extérieur à l'intérieur et se transformant 
en étamines. Etamines insérées à diverses hauteurs sur le 
disque qui enveloppe Povaire et fait corps avec lui. Fruit 
marqué des cicatrices produites par la chute des étamines et 
des pétales. 


1. N. alba Z. Sp. 729. (Nénuphar blanc.) — Sépales 
ovales-oblongs, plans, étalés, d’un vert foncé en dessous, 
blancs en dessus et sur les bords. Pétales, ovales, obtus, 
ne d'autant plus grands qu’ils sont plus extérieurs ; 
ceux de la série externe dépassant sensiblement le calice. 
Etamines à filets pétaloides, d'autant plus larges qu'ils sont 
plus extérieurs ; anthères linéaires, allongées, non dépas- 
sées par le filet. Disque des stigmates convexe au centre, 
pourvu sur les bords de crénelures arrondies, infléchies. 
Capsule non rétrécie en col, écailleuse à sa surface. Graines 
ovoides, recouvertes d’une enveloppe transparente et réti- 
culée. Feuilles à limbe ovale-arrondi, coriace, entier sur les 
bords, mais divisé à la base et jusqu’au milieu de sa lon- 
gueur en 2 lobes obtus ou un peu aigus, presque parallèles ; 
une stipule oblongue, membraneuse, obtuse, opposée à la 
base du pétiole arrondi. — Plante à peu près glabre; à 
fleurs grandes, élégantes, blanches, odorantes ; à feuilles 
lisses et luisantes en dessus, souvent colorées de pourpre 
en dessous. 


4 Genuina Nob. Fleurs grandes, atteignant un. déci- 
mètre. 

6 Minor DC. Syst. 2, p. 56. Fleurs de 5-6 centim., à 
pétales moins nombreux ; feuilles beaucoup plus petites. 


Mares et rivières. Rare près de Nancy, dans la Moselle à 
Pont-Saint-Vincent, Méréville, dans le Sanon à Dombasle, dans 
le Madon à Ceintrey ; Liverdun (Besch) ; Toul (Husson), canal 
du Moulin à Rosières-aux-Salines (Zeiller); Sarrebourg, Nie- 
derviller, Schneckenbüch (de Baudot). Metz, dans la Seille 
au-dessous de Granges-aux-Ormes; étang de la Max (Holan- 
dre); Fleurs-Moulin (Taillefert; dans l'Orne, à Thionville, 
Richemont (Barbiche), dans la Nied à Lemud (Humbert); étang 
de Longeville-lês-Saint-Avold (Monard et Taillefert) ; Bitche, 
à l'étang de Haspelscheïd et à à Sarralbe (Warion). Verdun 
(Doisy) ; Saint-Mihiel (Vincent) ; Commercy (Briard), cours 
d’eau et mares de l'arrondissement de Montmédy (Pierrot). 
Vosges, marais de la plaine (Mougeot) ; Bains (Zeiller) Saint- 
Maurice. La var.6. à Sarrebourg, à Verdun. %. Juin-août. 


COR 


2. NUPHAR. Sm. 


Calice à 5 sépales persistants. Pétales insérés sous l'ovaire, 
pourvus d'une fosselle nectarifère sur le dos au-dessous du 
sommet. Etamines insérées sous l'ovaire. Capsule globu- 
leuse, lisse. 


1. N. lutea Stbth. et Sm. Prodr. fl. grœc. 1, p. 361; 
Nymphæœa lutea L. Sp. 729. (Nuphar jaune.) — Sépales 
suborbiculaires, concaves, connivents verdätres en dehors, 
jaunes en dedans et sur les bords. Pétales obovés, insensi- 
blement atlénués à la base, trois fois plus courts que le ca- 
lice. Etamines courbées en dehors. Disque des stigmates 
entier où un peu ondulé sur les bords, fortement ombiliqué 
au centre. Capsule rétrécie en col au sommet. Graines 
ovoïdes d’un blanc jaunâtre, lisses et luisantes. Feuilles 
submergées minces et molles, presquetransparentes, plissées- 
ondulées ; feuilles flottantes à limbeovale, coriace, finement 
tuberculeux supérieurement (à l’état sec), entier sur les 
bords, mais divisé à la base et jusqu’au tiers de sa longueur 
en 2 lobes arrondis et presque parallèles ; pétiole obtusément 
anguleux-triquètre vers le haut, dilaté à la base en une 
gaine membraneuse ; pas de stipules. — Plante à peu près 
glabre; à fleurs jaunes, odorantes, plus petites que dans 
l'espèce précédente et s’épanouissant souvent un peu au- 
dessus de la surface de l’eau. 

Commun dans les rivières, les mares profondes et même les 
ruisseaux. Z. Mai-août. 


2, N. pumila Sm. Engl. bot. 2292 ; N.vogesiaca Huss. Ch. 
32 ! (Nuphar nain.) — Sépales ovales, concaves, conni- 
vents, verdâtres en dehors, jaunes sur les bords eten dedans. 
étalés suborbiculaires, brusquement contractés en onglet, 
beaucoup plus courts que le calice. Etamines courbées en 
dehors. Disque des stigmates lobé, tantôt jusqu’à la base 
(N. Spennerianum Gaud. Helv. 3,p. 439); tantôt seulement 
jusqu’au mieu (W. minima, 6 asterogyna Spenn. FI. od. 
bot. Zeit. 10, 1, 114, tab. 1-2), fortement ombiliqué au 
centre. Capsule rétrécie en col au sommet. Graines olivâtres. 
Feuilles submergées minces, molles, transparentes, ondu- 
lées-plissées ; feuilles flottantes à limbe coriace, finement tu- 
berculeux supérieurement (à l’état sec), velu tomenteux en 
dessous, puis glabrescent, ovale, entier sur les bords, mais 


— DT — 


divisé à la base dans les 2/5 de sa longueur en 2 lobes arron- 
dis parallèles ou un peu divergents; pétiole comprimé, an- 
cipité, dilaté à la base en une gaine membraneuse ; pas de 
stipules. — Plante beaucoup plus petite que la précédente 
dans toutes ses parties ; fleurs égalant celles du Caltha pa- 
pustr'is. 

Lacs de Gérardmer, de Longemer, de Retournemer, de Blan- 
chemer, étang du Frankenthal; Lac noir (Kirschlèger). Lac de 
la Maix (Zeiller). Luc de Fondromeix ; sur les bords de la 
Moselle dans les eaux mortes en amont de Remiremont (Tuil- 
lefert). %. Juin-août. 


IV. PAPAVÉRACÉES 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 2 sépales 
libres, caducs. Corolle à ! pétales disposés sur 2 rangs, à 
préfloraison chiffonnée ou imbricative. Etamines libres, 
hypogynes, en nombre indéterminé; anthères introrses, 
biloculaires, s’ouvrant en long. Stigmates sessiles, au nombre 
de deux ou en nombre plus grand et disposés en rayonnant 
sur un disque épigyne. Ovaire unique, libre, uniloculaire, 
polysperme, à placentas ordinairement saillants et formant 
des cloisons incomplètes. Le fruit est sec, capsulaire et 
s'ouvre par des pores ou des valves. Graines insérées sur 
toute la surface des cloisons incomplètes. Embryon droit, 
niché dans un albumen charnu-huileux; radicule dirigée 
vers le hile. — Plantes contenant un suc propre coloré, nar- 
cotique ou narcotico-àcre. 


1. PAPAVER LZ. 


Sépales concaves, renfermant les pétales plissés irréqu- 
lièrement avant leur épanouissement. Stigmates 4-20, dispo- 
sés en rayonnant sur un disque sessile et lobé. Capsule 
globuleuse ou oblongue, s’ouvrant ordinairement par des 
pores placés sous les stigmates, et présentant intérieurement 
des demi-cloisons pariétales qui supportent les graines. 
Celles-ci réniformes, finement alvéolées, dépourvues d’arille. 
— Plantes contenant dans toutes leurs parties un sue lai- 
teux; fleurs solitaires et terminales, réfléchies avant leur 
épanouissement. 


1. P. somniferum ZL. Sp. 726. (Pavot somniftre.) — 


4 HE 


Sépales glabres. Petales externes aussi larges que longs, 
Etamines à filets blancs, (paies en massue au Sommet non 
a pic ulé. Stigmates 10 à 12 , élargis et creusés d’une fossette 
à leur extr émité externe , fortement épaissis vers le milieu de 
leur longueur, ray onnant sur un disque lobé ; lobes profonds, 
arrondis, entiers, écartés. Capsule indéhiscente, glabre, 
grosse, subglobuleuse ou oblongue, quelquefois stipité e. 
Graines blanches où noires. Feuilles profondément sinuées 
“dentées ou crénelées ; Les caulinaires embrassant la tige par 
2 oreillettes. Tige forte, fistuleuse, le plus souvent simple, 
dressée. — Plante à peu près glabre, très glauque; à fleurs 

grandes ; pétales tout à fait blancs, rougeñtres ou roses avec 
une tache d’un violet noir à leur base. 


Cultivé et souvent subspontané. ©. Juin-Juillet. 
Nora. C’est la plante qui en Lorraine et en Alsace fournit 


l'huile d’œillette. En Artois, c’est l'espèce suivante qui est 
cultivée pour en extraire ce produit. 


2. P. setigerum DC. FI. fr. 5. p. 585; P. hortense 
Huss. Chard. p. 39: Godr. FI. lorr. éd. À, t. 1, p. 36. 
(Pavot porte-soie). — Sépales glabres (dans la plante culti- 
vée) ou hérissés de poils roides. Pétales externes aussi larges 
que longs. Etamines à filets blancs, ae en massue 
au sommet non apiculé. Stigmates 10-12 , linéaires, étroits, 
non épaissis vers leur milieu, beaucoup moins saillants, non 
creusés d’une fossette, rayonnant sur un disque lobé ; lobes 
plus larges et plus minces que dans l'espèce précé “lente, 
contiqus, irrégulièrement crénelés au sommet, Capsule dé- 
hiscente, glabre, de la grosseur d’une noix, toujours globu 
leuse et Stipitée. Graines noires, trè x-rarement blanches. 
Feuilles incisées-dentées ; les caulinaires embrassant la tige 
par 2 oreillettes. Tige rameuse, dressée. — Moins développée 
dans toutes ses parties que dans l'espèce précédente, elle 
offre en outre sur ses pédoncules et à l'extrémité des dents 
des feuilles, des poils roides qu’elle perd par la culture. 


Cultivé comme plante d'ornement et complètement natura- 
lisé dans nos jardins. ©. Juin-juillet. 


3. P. Rhæas Z. Sp. 726. (Pavot Coquelicot). — Sépales 
couverts de longs poils étalés. Pétales larges, les 2 exté- 
rieurs se touchant par les bords. Etamines à filets purpurins, 
filiformes. Stigmates 8-10, sur un disque régulièrement lobé, 


= 4 — 


les lobes se recouvrant l'un l’autre. Capsule subglobuleuse 
où obovée, arrondie à la base, glabre. Graines brunes. Feuil- 
les non embrassantes à la base, pinnatipartites, à lobes 
oblongs-lancéolés, aigus, incisés-dentés ; les inférieures pé- 
tiolées. Tige dressée, rameuse. — Plante rude au toucher, 
hérissée de poils roides et très-finement barbus ; à pétales 
rouges, tachés de noir vers l'onglet ou concolores. 


Commun dans les moissons, où il se trouve exclusivement; 
dès lors vraisemblablement introduit et naturalisé chez nous. Il 
en est de même des espèces suivantes ©. Mai-juillet. 


k. P. dubium Z. Sp. 726. (Pavot douteux.) — Sépales 
couverts de longs poils étalés. Pétales suborbiculaires. Fi- 
lets des étamines purpurins, filiformes. Stigmates 6-10, sur 
un disque superficiellement lobé, à lobes écartés les.uns 
des autres. Capsule oblongue en massue, insensiblement 
atiénuée du sommet vers la base, lisse. Graines brunes. 
Feuilles non embrassantes à la base, pinnatipartites, à lobes 
linéaires-lancéolés, aigus, dentés ou entiers ; les inférieures 
pétiolées. Tige dressée, rameuse. — Plante velue, à pédon- 
cules alongés, ordinairement couverts de poils appliqués, à 
pétales rouges, tachés de noir vers l'onglet. 


Commun dans les moissons. ©. Avril-juin. 


5. P. Argemone Z. Sp. 725. (Pavot Argémone). 
Sépales glabres ou munis de quelques poils dressés. Pétales 
étroits, longuement atténués en coin à la base.Etamines à filets 
d'un violet : noir, luisants, épaissis en massue au sommet sur- 
monté d’une pointe courte et fine qui porte l’anthère. Stig- 
mates 4-6 sur un disque érrégulièrement sinué, mais non 
lobé. Capsule oblonque en massue, atténuée à la base, mar- 
quée de sillons longitudmaux correspondant aux stigmates. 
Graines noires, plus étroites et plus allongées que dans les 
espèces précédentes. Feuilles non embrassantes à la base, 
bipinnatiséquées, à segments linéaires, aigus; les radicales 
pétiolées, plus longues ? à proportion que les culinaires. Une 
ou plusieurs tiges dressées ou étalées, grêles, un peu ra- 
meuses au sommet. — Plante rude au toucher, hérissée ordi- 
nairement de poils roides. étalés, finement barbus ; à pédon- 
cules allongés; couverts de poils appliqués ; ; à pétales rouges, 
tachés de noir à l’onglet. 


x Vulgare Nob. Capsule hérissée de pointes sétacées, 
tuberculeuses à leur base, dressées. 


DEA T'ANIERE 


6 Glabrum Koch, Syn. 29. Capsule non hérissée. 
Commun dans les moissons ©. Mai juin. 


6. P. hybridum L. Sp. 725. (Pavot hybride.) — Sépales 
couverts de poils roides. Pétales obovés. Filets des étamines 
violets, luisants, épaissis en massue au sommet surmonté 
d'une pointe courte et fine qui porte l’anthère. Stigmates 
L-8 sur un disque, bien moins large que la capsule, sinué- 
lobulé. Capsule ovoide-globuleuse, arrondie à la base, munie 
de 5 à 8 bandes longitudinales, lisses, alternant avec des 
bandes hérissées de pointes sétacées et étalées-arquées, 
Graines noires. Feuilles noires non embrassantes à la base 
bipinnatipartites, à segments linéaires-lancéolés; les inféri- 
eures pétiolées. Tiges dressées ou étalées, rameuses au 
sommet. — Plante plus ou moins velue; à pédoncules munis 
de poils appliqués ; à pétales rouges. 

Très-rare; moissons du département de la Meuse (Doisy) 
où il s’est naturalisé. ©. Mai-juillet. 


2. CHELIDONIUM. Z. 


Sépales concaves, renfermant les pétales roulés réquliè- 
rement autour des organes reproducteurs avant leur épa- 
nouissement. Style très-court; 2 stigmates obliques, incom- 
bants. Capsule en forme de silique, à 2 valves s’ouvrant de 
bas en haut et se séparant de 2 placentas pariétaux placés 
entre elles. Graines ovoides, superficiellement alvéolées, 
munies d’un appendice en crète. — Plantes contenant dans 
toutes leurs parties un suc jaunätre. 


1. Ch. majus ZL. Sp. 723. (Grande Chélidoine). — Sé- 
pales jaunâtres, acuminés. Pétales obovés. entiers. Etamines 
à filets épaissis vers le sommet aigu. Capsule linéaire, toru- 
leuse. Graines olivâtres. Feuilles molles, glauques en des- 
sous, pinnatiséquées, à 5-11 segments ovales, incisés-cré- 
nelés, ordinairement pétiolulés, quelquefois à segments 
eux-mêmes pinnatifides et à divisions étroites (Ce. hacinia- 
tum Mill. Dict. 2). Tige dressée, un peu anguleuse, rameuse, 
pourvue de quelques poils mous articulés. Souche épaisse, 
oblique. — Plante à fleurs jaunes, disposées en ombelle et 
portées sur des pédoncules inégaux. 

Commun sur les vieux murs et dans les lieux pierreux; la 


forme à feuilles laciniées sur les vieux murs de l'hôpital mili- 
taire de Nancy (Vincent). %. Mai-août. 


Dan 


V. FUMARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 2 sépales 
petits, membraneux, cadues. Corolle à 4 pétales, souvent 
adhérents au sommet, à préfloraison imbricative. Etamines 6, 
hypogynes, soudées par leurs filets en deux faisceaux, por- 
tant chacun 3 anthères, dont les latérales sont uniloculaires 
et l'intermédiaire biloculaire. Style filiforme; stigmates à 2 
lèvres. Ovaire libre, unique, umiloculaire, mono-polysperme. 
Fruit sec, tantôt monosperme et indéhiscent, tantôt polys- 
perme et s'ouvrant en deux valves. Graines insérées sur un 
placenta pariétal. Embryon très-petit, niché dans un albu- 
men charnu; radicule rapprochée du hile. — Plantes herba- 
cées, renfermant un suc aqueux, 


1. CORYDALIS DC. 


Pétales 4; l'inférieur à limbe plan ; le supérieur longue- 
ment éperonné. Fruit en forme de silique, linéaire, polys- 
perme, s'ouvrant en 2 valves. Graines pourvues d’une arille, 
lisses, luisantes. 


1. G. cava Schweigg. et Kært. Fl. Erlang. 2, p. kl; C. 
tuberosa DC. F1. fr. 4, p. 637. (Corydale creuse.) — Fleurs 
en grappe terminale, toujours dressée et s’allongeant après la 
floraison ; bractées ovales-lancéolées, entières. Sépales bifi- 
des-dentés, petits ou avortés. Pétale supérieur à limbe for- 
tement échancré; éperon épaissi, arrondi et courbé au 
sommet ; appendice nectarifère libre seulement à son extré- 
milé obtuse. Graines noires, portant une arille qui égale la 
moitié de leur circonférence. Pédicelles trois fois plus courts 
que la capsule. Feuilles pétiolées, triangulaires dans leur 
pourtour, bi-ternatiséquées, à segments pétiolulés, oblongs, 
incisés. Une ou plusieurs tiges fistuleuses, dépourvues d’é- 
caille au-dessous des feuilles. Souche formant un tubercule 
creux, muni de fibres grèles et éparpillées sur toute sa sur- 
face. — Plante glauque, d’un tissu tendre ; à fleurs purpu- 
rines, blanches ou panachées. 


Commun dans les haies, les bois. Z%.Avril-mai, 
2. C. fabacea Pers. Syn. 2, p. 269. (Corydale à bractées 


arrondies.) — Intermédiaire entre l'espèce précédente et la 
suivante, 1] se distingue: 1°du €. cava par l’éperon droit et 


SO = 


atténué au sommet; par sa tige munie d'une écaille au- 
dessous des feuilles ; par son tubercule plein, pourvu de 
fibres radicales à sa base seulement ; 2° du C. solida par 
ses pédicelles plus épais, 3 fois plus courts que la capsule ; 
par son style non fléchi à angle droit pendant la floraison ; 
par sa capsule plus large ; 3° de tous les deux par ses fleurs 
beaucoup plus petites, en grappe serrée qui ne s’allonge 
pas après la floraison, mais se réfléchit au moment de la 
fructification ; par ses feuilles moins découpées ; par sa taille 
plus petite. — Fleurs purpurines. 

a Genuina Nob. Bractées ovales-arrondies, entières. 

6 Digitata Koch, Deutsch. F1. 5, p. 59. Bractées incisées- 
digitées. C. pumila Host, FI. Aust. 2, p. 304. 


Rare ; hautes Vosges, escarpements du Hohneck, sur le gra- 
nit. Z. Avril-mai. 


3. C. solida Smith. Engl. F1. 3, p, 353 ; C. bulbosa DC. 
F1. fr. 4, p. 637. (Corydale solide.) Fleurs en grappe termi- 
nale, toujours dressée, et s'allongeant après la floraison; 
bractées ordinairement incisées. Sépales entiers ou avortés. 
Pétale supérieur à limbe faiblement échancré; éperon 
aminci, mais à peine courbé au sommet ; appendice necta- 
rifère libre dans toute sa longueur, atténué en pointe. 
Graines noires, portant une arille égale au quart de leur 
circonférence. Pédicelles aussi longs que la capsule. Feuilles 
pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, biternatisé- 
quées, à segments plus profondément lobés que dans l'espèce 
précédente. Une ou rarement 2 tiges pleines, pourvues au- 
dessous des feuilles d’une et quelquefois de deux écalles. 
Souche formant un tubercule solide, entouré d’une enve- 
loppe membraneuse et nruni & sa base seulement de fibres 
radicales purpurines, plus rarement blanches. 


4 Genuina Nob. Bractées en coin, incisées-digitées. 

6 Integrata Godr. F1. lorr. éd. À, t. 1, p. 40. Bractces 
ovales-arrondies, entières. C. intermedia Mérat, FL. par. 
h° éd. 2, p. 568. 


Bois des terrains calcaires. Nancy, côte Sainte-Geneviève, 
fonds de Toul, Tomblaine (Soyer- Willemet) ; Pont-à-Mousson 
(Léré) ; Lunéville, au bois Sainte-Anne (Guibal). Metz, Basse- 
Montigny, vallon de Montvaux (Holandre) ; Rodemack (abbé 
Cordonnier), Sierck (Friren) ; Filières (Dufour) ; Bar (Doisy). 
Neufchâteau et Mirecourt (Mougeot); Epinal (Zeiller) ; Ram- 


= M = 


bervillers (Billot); se trouve aussi sur les terrains siliceux”? 
au Hohneck dans les hautes Vosges. Basserupt (Perrin) ; 
Fraize (Sehændorff) ; Montmédy (Pierrot); forêts de Dieulet 
près Beaufort (Cardot.) La var. 6 très-rare; Nancy, bois de 
Tomblaine. %. Avril. 

Nora. Les bractées entières ou incisées ne constituent pas 
dans ce genre un caractère solide, ce qui nous a empêché 
d'admettre comme espèce le C. intermedia de Mérat. Nous 
avons observé cette forme vivante ; elle se lie au type par 
une foule d’intermédiaires. On ne peut y voir non plus une 
hybride des C. cava et solida, puisque, à part les bractées 
entières, elle n’a rien du C. cava et croît du reste dans des 
Localités où cette dernière espèce manque. 


k. GC. lutea DC. F1. fr. h, p. 638. (Corydale jaune.) — 
Fleurs en grappes oppositifoliées par le développement 
rapide du rameau axiliaire, dressées et s’allongeant pendant 
la floraison ; bractées petites, membraneuses, linéaires, 
acuminées. Sépales érodés-denticulés. Pétale supérieur 
entier ; éperon court, obtus, courbé ; appendice nectarifère 
courbé et filiforme. Graines noires, granuleuses, portant 
une arille qui égale le quart de leur circonférence. Pédicelles 
égalant la capsule, Feuilles pétiolées, triangulaires dans 
leur pourtour, hi-tripinnatiséquées, à segments pétiolulés, 
oboyés ou oblongs, incisés ou entiers. Tiges nombreuses, 
diffuses. Souche rameuse, grêle. — Fleurs jaunes. 

Sur les vieux murs à Plombières (Vincent); Bar-le-Duc 
(Humbert) ; Epinal (Berher). %. Mai-septembre. 


2. FUMARIA L. 


Pétales 4 ; l’inférieur à limbe carené ; le supérieur pourvu 
d'un éperon très-court, Fruit en forme de silicule globuleuse, 
monosperme, indéhiscente. Graine dépourvue d'arille. 


1. F. officinalis Z. Sp. 984.) Fumeterre officinale.) — 
Fleurs en grappes lâches, allongées, terminales ou opposées 
aux feuilles. Sépales ovales-laucéolés, dentés, plus larges que 
les pédicelles et égalant en longueur le tiers des pétales. 
Ecaille nectarifère roulée sur elle-méme au sommet. Sihcule 
plus large que longue, un peu rugueuse à sa surface (sur le 
sec), tronquée an sommet. Pédicelles dressés-étalés. Feuilles 
bipinnatiséquées, à segments plans, linéaires, aigus ou 
obtus-mucronés, Tige flexueuse, rameuse, dressée ou cou- 


Re." LE 


chée, fistuleuse, anguleuse. — Plante un peu glauque, s’ac- 
crochant quelquefois, par ses pétioles recourbés, aux végé- 
taux voisins ; fleurs purpurines. 

Commun dans les champs, les vignes, les jardins. ©. Mai- 
septembre. 


2. F. densiflora DC! Cat. hort. monsp. p. 113. (Fu- 
meterre à fleurs agglomérées). — Fleurs eu grappes denses, 
terminales ou oppositifoliées. Sépales grands, ovales-orb1- 
culaires, beaucoup plus larges que les pédicelles et égalant 
presque en longueur la moitié des pétales. Ecaille nectari- 
fèere courbée. Silicule subglobuleuse, arrondie au sommet, 
un peu rugueuse. Pédicelles très-ctalés. Feuilles finement 
bipinnatiséquées, à segments canaliculés, très-étroits, 
linéaires, aigus. Tige dressée ou diffuse, rameuse, — Plante 
un peu glauque, à fleurs purpurines, plus petites que dans 
l'espèce précédente. 

Montagne des Capucins à St-Mihiel (Léré);, Remparts de 
Metz (D: Humbert). ©. Juillet. 


3 F.Vaïillantii Lois. Not. p. 102. (Fumeterre de Vail- 
lant). — Fleurs en grappes courtes, pauciflores, terminales 
ou opposées aux feuilles. Sépales linéaires, aigus, dentés, 
plus étroits que les pédicelles, dix fois plus courts que les 
pétales. Ecaille nectarifère courbée au sommet. Silicule 
globuleuse, à sommet arrondi, non apiculé à la maturité. 
Pédicelles dressés-étalés. Feuilles bipinnatiséquées, à seg- 
ments plans, linéaires, aigus. Tige gréle, rameuse, dressée 
ou diffuse, anguleuse. — Plante glauque, à fleurs, silicules 
et graines plus petites que dans l’espèce précédente; à 
segments des feuilles étroits et aigus; fleurs roses. 

Peu commun, champs calcaires ou sablonneux. Nancy, au 
Champ-le-Bœuf, Clairlieu, Champigneulles, Malzéville, Tom- 
blaine, Bouxières-aux-Dames ; Ludre (Besch), Fontenoy-sur- 
Moselle, Foug; Chavigny (Briard); Montoy-la-Montagne; 
Pont-ä-Mousson (Léré); Bouzanville, Metz (Warion); Mire- 
court (Reus) St-Dié sur la dolomie (Boulay); Bitche, Rorbach, 
Wittring, Eppingen, Séding et Sarreguemines (Schultz); 
arrondissement de Montmédy (Cardot); Saint-Mihiel (Léré). 
©. Juin-août. 


h. F. parviflora Lam. Dict. 2, p. 567. (Fumeterre à 
peliles fleurs). — Se distingue du F  Vaillantii par ce qui 
suit : fleurs plus petites, un peu tachées de pourpre au som- 


De NE 


met, du reste tout à fait blanches; sépales ovales, aigus, 
incisés-dentés, plus larges que les pédicelles, 5-6 fois plus 
courts que les pétales; silicule globuleuse, à sommet api- 
culé; feuilles plus finement découpées, à segments cana- 
liculés. — Plante plus grèle, plus diffuse. 

Très-rare. A Metz ; Montoy-la-Montagne (Warion) ; Hay- 
ange dans la Moselle sur la côte des vignes. Saint-Mihiel, au 
camp des Romains (Léré) ; Bar-le-Duc (Æumbert) ; Ramber- 
villers (Billot). ©. Juin-septembre. 


VI. — CRUCIFÈRES. 


Fleurs hermaphrodides, régulières ou presque régulières. 
Calice à 4 sépales distincts, cadues ; les 2 latéraux insérés un 
eu plus bas, souvent un peu bossus à leur base. Corolle à 

pétales disposés en croix, alternes avec les. sépales, rétrécis 
en onglet, égaux ou les extérieurs à limbe plus grand. Eta- 
mines 6, hypogynes, libres, inégales; les deux qui sont 
opposées aux sépales latéraux plus courtes ; les 4 autres 
égales entre elles, rapprochées par paires ; anthères bilocu- 
laires, introrses, s’ouvrant en long. Style court ou nul; 
stigmate entier ou bilobé. Ovaire unique, libre, biloculaire 
ou plus rarement uniloculaire, à loges polyspermes ou rare- 
ment monospermes; placentas pariétaux. Le fruit est une 
silique ou une silicule, le plus souvent à 2 lobes séparées par 
une cloison mince longitudinale et s’ouvrant en deux valves ; 
plus rarement le fruit est indéhiscent ou se partage en arti- 
cles transversaux monospermes. Graines dépourvues d’albu- 
men. Embryon huileux ; cotylédons plans, pliés en long ou 
roulés de haut en bas ; radicule rapprochée du hile, diverse- 
ment placée relativement aux cotyledons. — Plantes à feuilles 
alternes, à fleurs disposées en grappes terminales. 


Trib. 1. RapHanEÆ DC. Syst. 2, p. 649. — Silique arti- 
culée, indéhiscente ou se divisant en articles transversaux. 
Cotylédons pliés en long et renfermant la radicule dans leur 
sinuÿ 

1. RAPHANUS LZ. 


Calice à deux sépales bossus à la base. Style conique. 
Silique à section transversale orbiculaire, évalve, biarticu- 
lée ; l'article inférieur éourt, stérile ou oblitéré ; l’article su- 
périeur, qui est véritablement le style, beaucoup plus long, 


== 0 = 


renfermant plusieurs graines, tantôt à mésocarpe spongieux 
et non séparables en articles, tantôt à mésocarpe dur et se 
séparant en plusieurs articles monospermes. Graines glo- 
buleuses, pendantes, alvéolées. Cotylédons condupliqués, 
bilobés au sommet, embrassant la radicule. 


1. R. sativus L.Sp. 935. (Radis cultivé.) — Calice ap- 
pliqué, bossu à la base; sépales étroits, plus courts que les 
pétales. Pétales à limbe étalé, obtus, un peu plus court que 
l'onglet. Siliques étalées-dressées, striées longitudinalement, 
enflées, à {issu spongieux, ne se séparant pas en articles. 
Graines brunes, alvéolées. Feuilles inférieures lyrées; les 
supérieures oblongues, dentées ou incisées-dentées. Tige 
dressée, fistuleuse, arrondie, feuillée, rameuse; rameaux 
étalés. — Plante hérissée de poils roides, insérés sur des 
glandes : à fleurs grandes, blanches ou violettes, veinées. 

4 Radicula DC. Syst. 2, p. 663. Racine charnue, petite, 
blanche, rose ou rouge (Radis). 

6 Niger DC L. c. Racine charnue, compacte, grosse, 
très-àcre, ordinairement noire extérieurement (Radis d’au- 
tomne). 

Cultivé et quelquefois subspontané. ©. Mai-juin. 


2 R. Raphanistrum Z. Sp. 935 ; Raphanistrum arvense 
Wallr. sched. 336; Godr. F1. lorr. éd. 1, t. 1, p. 81. (Radis 
Ravenelle.) — Calice appliqué bossu à la base ; sépales lan- 
céolés, plus courts que les pétales. Pétales à limbe étalé, 
obtus où émarginé, veiné, un peu plus court que l'onglet. 
Siliques dressées, striées longitudinalement, moniliformes, 
à tissu dur, se séparant à la maturité en plusieurs articles 
monospermes. Graines brunes, alvéolées. Feuilles inférieures 
lyrées ; les supérieures oblongues, fortement dentées. Tige 
dressée, arondie, feuillée, rameuse ; rameaux étalés.— Plante 
hérissée de poils roides, insérés sur des glandes ; à fleurs 
grandes, blanches ou jaunes, élégamment veinées de violet. 

Très commun, moissons. ©. Juin-juillet. 


Trib. 2, Brassicez DC. Syst. 2, p. 581. — Silique non 
articulée, s’ouvrant en 2 valves. Cotylédons pliés en long et 
renfermant la radicule dans leur sinus. 


2. SINAPIS L. 
Calice égal à sa base. Style comprimé, ensiforme. Sili- 


que déhiscente, linéaire on oblongue, à valves très-con- 

vexes, emboitées par leur sommet dans la base du style, mu- 
nies sur le dos. de trois nervures saillantes et rapprochées. 

Graines globuleuses unisériées. Cotylédons condupliqués, 

bilobés au sommet, embrassant la radicule. 


1. S. arvensis L. Sp. 933. (Moutarde des champs). — 
Sépales étalés horizontalement. Siliques étalées, plus rare- 
ment dressées, bosselées, gilabres ou hérissées de poils réflé- 
chis, munies de 3 fortes nervures sur le dos des valves. 
Style égalant la silique ou un peu plus court qu'elle, ren- 
fermant souvent une graine à sa base. Graines globuleuses, 
noires et lisses. Feuilles ovales, inégalement dentées ; les 
inférieures pétiolées, souvent lyrées ; les supérieures sessiles 
plus étroites et à dents plus aiguës. Tige dressée, un peu 
anguleuse ; rameaux étalés. — Plante plus ou moins héris- 
sée de poils blancs, roides, articulés, ou glabre ; à fleurs 
jaunes, assez grandes. 

Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-juillet. 


2. S. Cheiranthus ÆKosch, Deutseh. Fl k, p. 717; 
Brassica Cheiranthus Vill. Dauph. 3, p. 332; Sinapis 
cheiranthoïides Hol. FI. Mos. 57. (Moutarde Giroflée.) — 
Sépales dressés, connivents, munis au sommet de quelques 
poils roides. Siliques plus ou moins étalées, glabres, à 3 
fortes nervures sur le dos des valves. Style ancipité, 6-8 
fois plus court que la silique, renfermant quelquefois une 
graine à sa base, Graines globuleuses, brunes, finement 
«lvéolées. Feuilles toutes pétiolées, pinnatipartites ; les radi- 
cales étaléesen rosette, à segments, oblongs, irrégulièrement 
sinués-crénelés ; feuilles caulinaires peu nombreuses, à ses 
ments étroits, linéaires, entiers. Tige dressée, arrondie, 
simple ou un peu rameuse au sommet ; rameaux dressés. — 
Plante plus où moins hérissée dans le bas de poils roides, 
blancs, étalés, non articulés ; fleurs assez grandes, jaunes. 

Champs sablonneux sur le grés vosgien à Bitche (Schults) ; 
Carling et Saint-Avold (Monard et Tuillefert) ; Creutzwald 
(Barbiche.) ©. Juin-août. 


3. S. alba L. Sp. 934. (Moutarde blanche.) — Sépales 
étalés horizontalement. Siliques très-étalées, hérissées, 
bosselées, à 5 nervures saillantes sur le dos des valves. 
Style, très-comprimé, décurrent sur la silique l’égalant où 


ASE NO 


plus long qu'elle, pourvu sur chaque face de trois nervures 
rapprochées, renfermant quelquefois une graine à sa base. 
Graines globuleuses, jaunes, finement alvéolées. Feuilles 
lyrées-pinnatifides, à 5-7-9 lobes inégalement dentés. Tige 
dressée, rameuse, couverte surtout dans le bas de poils 
blanes, roides, articulés, réfléchis. — Feuilles velues ; fleurs 


Jaunes. 


Cä et là dans les moissons. Plante introduite accidentelle- 
ment chez nous et naturalisée. ©. Juin-Juillet. 


3. HIRSCHFELDIA Mænch. 


Calice égal à la base. Style conique, contracté à la base. 
Silique déhiscente, linéaire-cylindrique, à valves convexes, 
munies d'une nervure dorsale et de veines anastomosées. 
Graines ovoïdes, unisériées. Cotylédons condupliqués, émar- 
ginés au sommet, embrassant la radicule. 


1. H. adpressa Mæœnch, Meth. 264 ; Sinapis incana 
L. Sp. 934. (Moutarde blanchätre.) — Sépales très-étalés. 
Siliques appliquées contre l’axe, courtes, glabres ou un 
peu velues. Style renflé au-dessus de la base, puis aminci 
au sommet, muni de nervures longitudinales, beaucoup plus 
court que les valves. Graines brunes, lisses. Feuilles d’un 
vert blanchâtre, toutes pétiolées ; les inférieures lyrées, à 
lobes ovales et sinués-crénelés ; les supérieures oblongues 
ou lancéolées. Tige dressée, rude, à rameaux étalés. — 
Plante plus où moins velue ; fleurs petites, jaunes. 

Champs de luzerne sur le coteau de Champigneulles près 
de Nancy et à Sarrebourg. Introduite, sans aucun doute, avec 
des semences de luzerne du midi. ©. Juin-Septembre. 


4. BRASSICA Z. 


Calice égal à la base. Style conique ou tétragone. Silique 
déhiscente, linéaire-cylindrique, à valves convexes, munies 
d’une nervure dorsale et de veines anastomostes. Graines 
globuleuses, unisériées. Cotylédons condupliqués, bilobés au 
sommet, embrassant la radicule. 


1. B. oleracca ZL. Sp. 932. (Chou potager.) Sépales 
dressés, égalant l'onglet des pétales: Pétales à limbe plus 
long et plus étroit que dans les espèces suivantes. Etamines 
toutes dressées, dont 2 à peine plus courtes. Siliques dressées 


CURE UL 


sur des pédicelles étalés. Graines globuleuses, lisses. 
Feuilles glauques ; les inférieures Iyrées, étiolées, toujours . 
glabres ; les supérieures oblongues, sessiles, jamais embras- 
santes ni en cœur à la base. — Fleurs jaunes, rarement 
blanches. On en cultive un grand nombre de variétés ; tels 
sont les choux verts, les choux de Milan, les choux-cabus, 
les choux-fleurs, les choux-raves, etc. 
Cultivé et quelquefois subspontané. ©. Mai-juin. 


2. B. asperifolia Lam. Dict. 1, p. 746 ; B. Rapa Koch, 
Deutsch. FI. 4, p. 709 ; Godr. FL. Fr éd. 1, 14.424.498. 
(Chou-rave.) — Sépales étalés plus longs que l'onglet des 
pétales. Pétales à limbe largement obové, égalant la moitié 
des étamines longues. Siliques dressées- étalée, un peu toru- 
leuses, longues de 3 cenfim. Graines globuleuses, lisses. 
Feuilles inférieures vertes, lyrées, pétiolées, hérissées de 
poils roides, insérés sur des glandes : les supérieures 
oblongues, entières, un peu glauques, glabres, embrassantes 


et en cœur à la base. — Fleurs Jaunes. 
4 Oleifera DC. Prodr. 1, 214. Racine grêle, non charnue. 
(Navette). 


6 Esculenta Godr. Gren. F1. fr. 1, p. 77. Racine épaissie, 
charnue, fusiforme, ou en toupie. B. Rapa L. Sp. 931. (Rave). 


Cultivé et quelquefois subspontané. © et ©). Avril-mai. 


3. B. Napus L. Sp. 931. (Chou Navet.) — Sépales étalés, 
plus longs que l’onglet des pétales. Pétales à limbe large- 
ment obové, égalant l'onglet. Etamines courtes écartées, 
dépassant la moitié des étamines longues. Siliques étalées à 
angle droit, longues de 7-8 cent. Graines globuleuses, 
lisses. Feuilles glauques et glabres ; les inférieures lyrées, 
pétiolées ; les supérieures oblongues, un peu rétrécies au- 
dessus de leur base qui est dilatée, creusée en cœur et 
embrassante. — Fleurs jaunes, un peu plus grandes que 
l'espèce précédente. 


a. Oleifera DC. Syst. 2, p. 591. Racine grèle, non charnue 
(Colza). 

6 Esculenta DC. 1. e. Racine charnue, fusiforme, rétrécie 
au-dessous du collet (Wavet.) 


Cultivé et subspontané. © et ©. Avril-mai. 


9. B. nigra Xoch, Deutsch. F1. 4, p.713 ; Sinapis nigro 


D PACS 


L. Sp. 933. (Moutarde notre). — Sépales étalés, égalant 
l'onglet des pétales. Ceux-ci à limbe obové, plus courts que 
l'onglet. Siliques dressées-appliquées, quadrangulaires, 
n'égalant pas 2 centimètres. Graines globuleuses, noires, 
finement alvéolées. Feuilles inférieures lyrées, dentées, à 
lobe terminal grand, obtus, sinué ou lobé ; les supérieures 
pétiolées, non embrassantes, incisées-dentées ou entières. 
Tige dressée, glauque ; rameaux divariqués. — Plante 
hérissée, surtout dans le bas, de poils blancs, roides, arti- 
culés ; à pédicelles écartés au moment de la floraison, appli- 
qués lors de la fructification ; à fleurs jaunes. 


. Cà et là dans les champs, au bord des rivières; plante 
introduite et naturalisée en Lorraine. ©. Juin-août. 


5. DIPLOTAXIS DC. 


Calice égal à la base. Style court, comprimé. Silique 
déhiscente, linéaire, comprimée, à valves convexes, munies 
d’une nervure dorsale et de veines anatosmosées. Graines 
ovoides, uni-bisériées. Cotylédons condupliqués, tronqués ou 
émarginés au sommet, embrassant la radicule. 


Sect. 1. SISYMBRIASTRUM Godr. et Gren. Fl. de 
France, 1, p. 80. — Graines comprimées, disposées sur 
2 rangs. 


1. D. tenuifolia DC. Syst. 2, p. 628; Sisymbrium 
tenuifolium L. Sp. 917. (Diplotaxe à feuilles menues). — 
Fleurs en grappe dépourvue de bractées et devenant très- 
longue à la maturité. Sépales étalés, trois à quatre fois plus 
courts que le pédoncule. Style non contracté à la base. 
Siliques égalant presque les pédoncules. Feuilles un peu 
épaisses ; les inférieures pétiolées, pinnatipartites ou pinna- 
tifides, à lobes écartés, entiers ou incisés-dentés ; feuilles 
supérieures moins divisées ou même entières. Tige sous-fru- 
tescente à la base, dressée ou ascendante, très-feuillée 
jusqu'aux ramifications supérieures. Souche vivace, épaisse, 
fusiforme. — Plante presque glabre, un peu glauque ; fleurs 
Jaunes, grandes, odorantes. 


Rare en Lorraine ; collines arides, vieux murs. Nancy, sur 
les murs de la Citadelle, les talus du chemin de fer. Metz, au 


Saulcy (Holandre) ; Montmédy. Neufchâteau (Mougeot). %. 
Mai-octobre. 


PSE À 


2. D. muralis DC. Syst. 2, p. 634; Sisymbrium murale 
L, Sp. 918. (Diplotaxe des murailles.) — Fleurs en grappe 
dépourvue de bractées. Sépales dressés, de moitie moins 
longs que le pédoncule. Style non contracté à la base. 
Siliques deux ou trois fois plus longues que les pédoncules. 
Feuilles pétiolées, sinuées-dentées où pinnatipartites ; les 
inférieures en rosette. Tige herbacée dès la base, dressée ou 
ascendante, feuillée seulement inférieurement. Racine grêle, 
annuelle. — Plante munie de quelques poils réfléchis ; 
fleurs jaunes, bien plus petites que dans l’espèce précédente. 

Très-rare : chamips, le long des murs. Frouard (Besch). 
Rambervillers (Billot.) Meurthe, commun sur la côte de Bratte 
près de Moivrons (Briard) ; voie du chemin de fer de Liverdun 


« 


à Toul; environs de la gare de Dinozé (Berher). ©. Mai- 
septembre. 


3. D. viminea DC. Syst. ?, p. 635 ; Sysimbrium vimi- 
neum L. Sp. 919. (Diplotaxe des vignes.) — Fleurs en grappe 
dépourvue de bractées. Sépales dressés, égalant le pedoncule, 
Style contracté à la base. Siliques deux ou trois fois plus 
longues que les pédoncules. Feuilles pétiolées, sinuées- 
lyrées où pinnatifides, presque toutes rapprochées en 
roselte. Tiges herbacées dès la base. grèles, très-étalées. 
Racine mince, annuelle. — Plante entièrement glabre ; 
fleurs très-petites, jaunes. 


Vignes et champs sablonneux. Toul et Pont-à-Mousson 
(Léré). ©. Juin-juillet. 

Sect. 2. ERUCASTRUM Spenn. Fl. frib. 945. 
Graines comprimées, disposées sur un seul rang. 


4. D. bracteata Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 81 ; 
Brassica ochroleuca Soy.- Willem. ann. sc. nat. ser. 2, 
2, p.116 ; Godr. F1. lorr., éd. T, €. 1, p. 4h. (Diplotaxe 
& bractées.) — Fleurs en grappe munie de bractées inférieu- 
rement. Sépales dressés, égalant le pédoncule. Siliques 
étroites, arquées, bosselées. Feuilles pinnatipartites, à 
segments oblongs, inégalement crénelés, étalés à angle droit ; 
les segments inférieurs non embrassants. Tige herbacée, 
dressée. Plante plus ou moins velue; fleurs d’un blanc jau- 
nâtre. 

Champs, lieux incultes; probablement introduit. Nancy, 
au Champ-le-Bœuf, Liverdun ; Lay-Saint-Christophe (Mo- 
nard) ; Toul. Metz, à la Citadelle et au Saulcy (Holandre) ; 


=, Up = 


Kæœching (Warion); Rosbruck près de Forbach (Monard et 
Taillefert) ; Bitche (Schultz). Meuse, sur les côtes de la Woë- 
vre, Haudiomont (Æolandre) ; Pagny-sur-Meuse et Lérouville. 
2%. Avril-octobre. 


Trib. 3. CueIRANTHEZ Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 


28. — Silique non articulée, s'ouvrant en 2 valves. Cotylé- 
dons plans ; radicule dorsale ou latérale. 
6. HESPERIS. 


Calice bossu à la base. Pétales égaux entiers. Six étamines 
dépourvues d’ailes et d’appendice. Stigmate fendu en deux 
lames ovales, obtuses, dressées conniventes ; style court, co- 
nique. Silique déhiscente linéaire cylindrique, comprimée 
par le dos, atténuée à la base et au sommet; valves convexes 
à une nervure dorsale. Graines unisériées ; oblongues, angu- 
Jeuses souvent ailées au sommet, pendantes. Cotylédons un 
peu concaves, épais, ovales, entiers, radicule dorsale. 


1. H. matronalis L. Sp. 927. (Julienne commune.) — 
Fleurs en grappes corymbiformes. Calice souvent violet, 
court, égalant le pédoncule. Pétales à onglet dépassant les 
sépales. Pédoncules fructiferes de 6 à 15 millimetres, très 
étalés, ainsi que les siliques ; celles-e1 très longues, flexueuses 
ou courbées en arc ; toruleuses, grèles, glabres ou briève- 
ment pubescentes. Feuilles un peu rudes au toucher, lancéo- 
lées acuminées, finement dentées, arrondies ou atténuées àla 
base, toutes pétiolées, les caulinaires plus brièvement, tige 
dressée, rameuse au sommet. — Plante de 4 à 6 décimètres, 
munie au sommet de petits poils rameux; fleurs grandes, 
lilas ou blanches. 

Montmédy. Prairies entre Avioth et Thonnelle (Perrot) 
subspontanée ? 

7. CHEIRANTHUS R. Brown. 

Calice bossu à la base. Pétales égaux, entiers. Style 
conique ; stigmate bipartile. Silique linéaire-tétragone ; val- 
ves convexes, carénées, munies d'une forte nervure dorsale. 
Graines unisériées, comprimées, ailées. Cotylédons plans ; 
radicule latérale. 

1. Ch. Gheiri ZL. Sp. 924. Giroflée Violier.) — Calice 
dressé appliqué. Pétales un peu émarginés, plus longs que 
les sépales. Siliques dressées, blanchàtres, couvertes de poils 


sen NU), 


appliqués, de 4-5 centim., terminées en bec conique. Graines 
brunes, obovées. Feuilles un peu fermes, entières, lancéolées, 
mucronées au sommet, atténuées à la base, d’un vert pâle 
en-dessous. Tige sous-frutescente, anguleuse, dressée, plus 
ou moins rame use. Souche ligneuse. — Plante toute couverte 
de petits poils appliqués; à fleurs assez grandes, jaunes, 
odorantes. 

Sur les vieux murs. Anciennes fortificatious de Nancy, car- 
rières de Malzéville. Toul sur l’église Saint-Gengoult (Zeiller) ; 
murs du fort de Sierck (Barbiche); murs du château de Bar- 
le-Duc (Humbert). Fortifications de Montmédy (Pierrot); Cus- 
tines Liverdun; Pont-à-Mousson et Vic (Léré.) Remparts de 
Metz, de Verdun, de Neufchâteau. Murs et rochers de sainte- 
Odile (Æirschléger). %. Maï-juin. 


8. ERYSIMUM LL. 


Calice égal où un peu bossu à la base. Pétales égaux, en- 
tiers. Style cylindrique; stigmate entier ou échancré. Silique 
linéaire-tétragone ; valves convexes , carénées, munies d'une 
forte nervure dorsale. Graines unisériées, oblongues, non 
ailées. Cotylédons plans ; radicule dorsale.i 

Sect. 1. ERYsIMASTRUM DC. Syst. 2, p. 494. Pétales à 
limbe étalé. Feuilles caulinaires non embrassantes. 


1. E. cheiranthoïdes ZL. Sp. 923 (Vélar Giroflée.) — 
Calice égal à la base, moins long que le pédoncule. Pétales à 
limbe obové, étalé. Stigmate petit, entier. Grappe fructifere 
allongée, à pédoncules filiformes, très étalés. Siliques assez 
courtes, un peu redressées sur le pédoncule, vertes; valves 
munies sur leurs faces externe et interne de poils quadrifides 
appliquées ; cloison non alvéolée, munie d’une veine longi- 
tudinale. Graines jaunûätres, ovales-oblongues. Feuilles 
oblongues-lancéolées , atténuées aux deux extrémités, entières 
ou un peu denticulées, couvertes de petits poils appliqués et 
trifides ; les inférieures pétiolées, mais détruites au moment 
de la floraison. Tige roide, dressée, arrondie. striée, tres 
feuillée, couverte de poils en navette. — Plante d’un vert gai ; 
à fleurs jaunes, inodores, Les plus petites du genre. 

Commun ; moissons, décombres. ©. Juin-septembre. 

2. E. cheiriflorum Waller. Sched. 367; ÆE. odoratum 
Koch! Deutsch. FT. h, p. 685 ; Godr. F1. lorr., éd, 1, 1. 1, 
p. 91. (Vélar à fleurs de Violier.}--Calice faiblement bossu 


Lx Rs 


a la base, plus long que le pédoncule. Pétales à limbe ar- 
rondi, étalé. Stigmate bilobé. Grappe fructifère roide et 
longue. à pédoncules épais, étalés-dressés ainsi que les sili- 
ques. Celles-ci plus ou moins longues, blanchätres avec des 
angles verts; valves munies extérieurement de petits poils 
en navette, glabres et luisantes à leur face interne; cloison 
non alvéolée ni veinée. Graines jaunâtres, ovoides. Feuilles 
un peu coriaces, oblongues-lancéolées, sinuées-denticulées, 
couvertes de poils appliqués et trifides ; les inférieures rétré- 
cies en pétiole, mais desséchées au moment de la floraison. 
Tiges anguleuses, roides, dressées , couvertes de poils en 
navette. — Fleurs un peu odorantes, petites ou grandes (Æ. 
lanceolatum « clusianum Soy.- Will. Obs., p. 142), d’un 
jaune serin ou d’un jaune vif, et rappelant alors celles du 
Cheiranthus Cheirr. 

+ Denticulatum Koch, Fl. od. bot. Zeit. 1841. Feuilles 
radicales dentées. 

6 Dentatum Koch, l. c. Feuilles radicales profondément 
sinutes-dentées, presque roncinées. £. carniolicum Dolli- 
ner, ap. Koch, Syn. p. 51; E. lanceolatum 6-firmum Soy.- 
Will. C! 

Commun en Lorraine dans les bois, sur les murs, les coteaux 
de toute la région jurassique. ©). Juin-juillet. 


Sect. 2. CORrINGIA DC. Syst. 2 p. 507. Pétales à limbe 
dressé ; feuilles caulinaires en cœur-embrassantes. 


3. E. perfoliatum DC. Syst. 2, p. 508; Brassica orien- 
talis L. Sp. 931 (Vélar perfolié.) — Calice égalant le pédon- 
cule, faiblement bossu à la base. Pétales à limbe étroit, 
dressé, obové, insensiblement atténué en onglet. Stigmate 
petit, entier. Grappe fructifère lâche, à pédoncules étalés, 
«insi que les siliques. Celles-ci très-longues, atténuées au 
sommet, glabres ; valves veinées latéralement; cloison élé- 
samment alvéolée. Graines ovalaires, brunes, chagrinées. 
Feuilles enticres ; les radicales obovées, rétrécies en pétiole; 
les caulinaires elliptiques, faiblement émarginées au sommet, 
embrassantes et creusées en cœur à la base. Tige dressée, un 
peu flexueuse, simple ou rameuse, arrondie, feuillée. — 
Plante glabre et glauque; à feuilles un peu épaisses; à 
fleurs blanchätres. 

Champs secs, principalement dans les terrains calcaires. 


ianto introduite avec les graines de céréales et naturalisée. 
©. Mai-juin. 


— 9 — 


9. BARBAREA R. Brown. 


Culice égal. à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate 
entier où un peu émarginé. Siiques linéaires-tétragones ; 
valves earénées, munies d'une forte nervure dorsale. Graines 
unisériées , un peu comprimées, non ailées. Cotylédons 
plans ; radicule latérale ou oblique. 


1. B. vulgaris À. Brown, Kew., éd. 2, t. 4, p. 109; 
Erysimum Barbarea L. Fl. suec., ed. 2, p. 233. (Barba- 
rée commune.) —Stpales lâches.Siliques dressées ou étalées, 
souvent un peu inclinées d'un côté, plus épaisses que le 
pédoncule. Feuilles luisantes, souvent violacées en dessous ; 
les radicales lyrées, à segment terminal grand, orbiculaire 
ou échaneré à la base, à segments latéraux décroissants de 
haut en bas; feuilles caulinaires embrassantes ; les supé- 
rieures ovales, à dents profondes et inégales. Tige dressée, 
rameuse au sommet, Racine rameuse. — Plante glabre ou 
quelquefois velue ; fleurs jaunes. 

4 Campestris Fries, Nov. 205. Grappe fructifère assez 
dense ; siliques courtes, presque dressées. 

6 Arcuala Fries, l. c. Grappe fructifère lâche ; siliques 
plus longues, arquées, étalées. 

Commun dans les fossés, sur le bord des routes, les lieux 
humides. La var. 6 rare; Nancy, aux Fonds de Toul; Mire- 
court. (+). Avril-juin. 


2. B. patula Fries, Nov. mant. 3, p.76 ; B. prœcox Godr. 
FL. lorr., édit. À, t. 1, p. 5h. (Barbarée étalée.) — Sépales 
lâches. Siliques allongées, étalées, presque aussi épaisses 
que le pédoncule. Feuilles luisantes ; les radicales lyrées, à 
segment terminal ovale, à segments latéraux nombreux, 
décroissants de haut en bas. Feuilles caulinaires toutes 
oblongues, pinnatipartites ; les supérieures à segment ter- 
minal étroit et cunéiforme, à segments inférieurs embras- 
sant la tige. Tige dressée, rameuse. — Plante d’un vert gai, 
presque glabre; fleurs d’un jaune päle. 

Rare et vraisemtlablement introduit. Nancy, à la Poudre 
rie. (+). Mai-juin. 

10. SISYMBRIUM Z. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate 
entier ou émarginé. Siique cylindrique ; valves convexes, 
TOME I. D) 


— DÙ — 


munies de 3 nervures. Graines uni-bisérices, non zuilées. 
Cotylédons plans ; radicule dorsale. 


Secl. T, CHAILÆPLIUM Wallr. Sched. 376. — Siliques 
coniques, épaissies à la base, atténuées au sommet. 


1.$. officinale Scop. Carn. 2, p. 26; Erysimum. offi- 
cinale L. Sp. 922. (Sisymbre officinal.) — Fleurs en 
grappe terminale nue, brievement pédonculées.  Sépales 
dressés, velus. Pétales obovés-cunéiformes. Siliques exacte- 
ment appliquées, courtes, coniques, velues. Graines uni-sé- 
riées, verdûtres, luisantes, faiblement ponctuées, tronquées 
obliquement aux deux extrémités. Feuilles toutes pétiolées; 
les inférieures roncinées pinnatifides, à 5-7 lobes inégale- 
ment crénelés ; les supérieures hastées ; les radicales étalées 
en rosette. Tige dressée, roide, arrondie, souvent brunûtre, 
couverte de poils mous simples et réfléchis prirent 
rameuse dès le milieu; rameaux étalés à angle droit, 
Fleurs petites, jaunâtres,. 

Commun sur les décombres, le long des.murs, dans les 
vignes, etc. ©. Juin-septembre, 


2. S. supinum ZL. Sp. 917; Braya supina Koch, Syn. 
90; Godr. F. lorr., éd. À, €. T. p. 50. (Sisymbre couché.) 
— Fleurs solitaires à l’aisselle de toutes les feuilles, briè- 
vement pédonculées. Sépales dressés, Pétales obovés-cunéi- 
formes. Siliques dressées, un peu arquées en dehors, courtes, 
coniques, hérissées dans leur jeunesse. Graines bisériées, 
jaunätres, mates, élégamment alvéolées, ovoïdes. Feuilles 
brievement pétiolées, pinnatiséquées, à segments écartés, 
entiers où Ssinués-crénelés. Tiges rameuses, couchées et 
disposées en cercle. — Plante un peu rude et velue; fleurs 
petites, blanches. 

Rare; coteaux du calcaire jurassique, côte de Bratte près 
Moivrons (Briard), Metz, à Lorry, St-Quentin, les Genivaux 
(Holandre) ; Plappoville (Warion) ; Moulins, Bayonville 
(Taillefert) ; Auboué et Briey (Monard et T'aillefert). côte 
de Lelly, vallée de l’Orne (Barbiche). Verdun, Commercy, 
Bar-le-Duc à Souhesmes et à la forêt de Massonges (Hum- 
bert). Neufchâteau (Mougeot). ©. Juillet-août. 


Sect. 2, [rIO, DC. Syst 2., p. 463. — ES cylin- 
driques, non épaissies à la base. 


3. S, pannonicum Jacqg, Coll. 1. 70. (Sisymbre de 


ms DE — 


Pannonie.) — Sépales très étalés, glabres. Pétales à limbe 
oblong-obové, dépassant les sépales, égalant presque les 
pédoncules. Grappe fructifère à pédoncules de 6-10 mill., 

resque œussi épais que le fruit. Siliques très étalées, 
écartées, roides, très longues, à 3 nervures sur le dos des 
valves et paraissant striées en long ; bord placentaire épais ; 
cloison spongieuse, sans nervure, bosselée. Graines petites, 
ovoides-anguleuses, brunes, lisses. Feuilles inférieures 
roncinées-pinnatifides, à lobes ovales ou lancéolés, dentés, 
et munis à la base de leur bord inférieur d’une dent ascen- 
dante ; les supérieures pinnatiséquées, à segments linéaires, 
entiers. Tige arrondie, dressée, feuillée, rameuse vers le 
haut; rameaux tres étalés. — Plante hérissée dans le bas 
de poils roides, simples, articulés, étalés; fleurs d’un vert 
pale. 

Sur les collines de grès vosgien près de Mutzig (N'estler). 
©). Mai-juin. 

k. S. Sophia L. Sp. 922. (Sisymbre sagesse.) — Sépales 
dressés, pubescents, jaunätres. Pétales deux ou trois fois 
plus courts que les pedoncules, à limbe spatulé, étroit, plus 
court que les sépales. Grappe fructifere tres longue, à pédon- 
cules FA 8-10 mill., filiformes. Siliques très étalées, grêles, 
arquées en dedans, un peu toruleuses, munies d’une nervure 
sur le dos des valves ; bord placentaire étroit ; cloison mince, 
plane à deux nervures flexueuses. Graines ovoïdes, jaunûtres, 
lisses. Feuilles bi-tripinnatiséquées, à segments fins, entiers 
ou incisés. Tige arrondie, dressée, très feuillée, souvent 
‘ameuse dans le haut ; rameaux étalés, — Plante d’un vert 
blanchätre, toute couverte de poilsmous, étalés ou en étoile ; 
à fleurs petites, d’un jaune pâle. 

Bords des chemins et des rivières, décombres. Nancy, à 
Tomblaine, Pont-d’Essey (Soyer- Willemet); St-Max (Zeïller) ; 
Sion-Vaudémont (Reuss); Pont-à-Mousson (Léré) ; Dieulouard 
(Dr Humbert) ; Toul (Husson) ; Lunéville (Guibal); Marsal et 
Sarrebourg (de Baudot). Metz, à Montigny, St-Privat, Lon- 
geau, Côte de St-Blaise (/olandre) ; Sierck (Warion); Het- 
tange-la-Grande et Bitche (Barbiche) Argency (Taillefert). 
Sampigny (Pierrot). Neufchâteau , Mirecourt et Charmes 
(Mougeot). ©. Mai-automne. 


>. S. Alliaria Scop. Carn. 2, p. 26; Erysimum Alliaria 
L. Sp. 922; Alliaria officinalis DC. Syst. 2, p. 188. (Si- 
symbre Alliuire.) — Scpales dressés, glabres, blancs, mais 


ON er 


verdätres au sommet, égalant presque les pédoncules,. Pétales 
à limbe obové-cunéiforme. Grappe fructifere longue, à pé- 
doncules de 4-10 mill., épais, très-étalés. Siliques redressées 
sur les pédoncules, écartées, un peu toruleuses, munies sur 
le dos des valves d’une forte nervure longitudinale et de deux 
veines latérales qui s’anastomosent ça etlà avec le bord et la 
nervure médiane. Cloison très mince, sans nervure. Graines 
tronquées obliquement aux deux extrémités, fortement striées 
en long, noires, luisantes. Feuilles toutes pétiolées; les 
inférieures réniformes en cœur, inégalement et profondément 
crénelées ; les supérieures ovales, acuminées, à dents aiguës 
et séparées par des sinus arrondis. Une ou plusieurs tiges 
assez fortes, dressées, feuillées, couvertes dans le bas de poils 
blanes simples et étalés, un peu rameuses au sommet ; ra- 
meaux un peu étalés. — Fleurs blanches. 


Commun le long des chemins, des haies, au bord des bois. 
2%. Avril-mai. 


11. NASTURTIUM R. Brown. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate 
entier. Silique cylindrique, un peu comprimée; valves con- 
vexes, sans nervures dorsales. Graines bisériées, non ailées. 
Cotylédons plans; radicule latérale. 


1. N. officinale À. Brown. Hort. Kew., 2° éd., t. h, p. 
119; Sisymbrium Nasturtium L. Sp, 916. (Cresson offici- 
nal.) — Calice lèche, à sépales ovales, obtus, scarieux au 
sommet, de moitié plus court que les pétales. Siliques liné 
aires, subeylindriques, un peu arquées, bosselées, étalées à 
angle droit ou même réfléchies, plus longues que les pédon- 
cules. Graines arrondies, brunes, élégamment alvéolées. 
Feuilles pinnatiséquées, à 1-2-3-4 paires de segments oblongs, 
inéquilateres ; le supérieur plus grand, ovale, sinué-denté, 
faiblement en cœur à la base et émarginé au sommet ; le 
pétiole embrassant la tigepar 2 petites oreillettes aiguës. 
Tige le plus souvent radicante à la base, rameuse, anguleuse, 
fistuleuse. — Plante d’un vert luisant, ordinairement glabre ; 
à feuilles un peu épaisses; à fleurs blanches, disposées en 
grappes lâches, terminales ou opposées aux feuilles. 

Commun dans les ruisseaux. Z. Juin-août. 


2. N. sylvestre À. Brown, L. c.; Sisymbrium sylvestre 
L. Sp, 916. (Cresson sauvage.) — Calice étalé, à sépales 


ss US us 


ovales, obtus, plus courts que les pétales. Siliques linéaires, 
subcylindriques, souvent un peu arquées,étalées-dressées, 
longues de 1 1/2 à 2 centim., dépassant les pédoncules. 
Graines très petites, ovales, brunes et presque lisses. Feuilles 
pinnatiséquées où pinnatifides, à segments ordinairement 
lancéolés, incisés-dentés ; pétiole quelquefois auriculé. Tiges 
sillonnées, rameuses, dressées. Souche grèle, rameuse, ram- 
pante. — Plante polymorphe, ordinairement glabre, quel- 
quefois velue dans le bas ; à fleurs d’un jaune vif. 

Commun au bord des eaux, dans les lieux inondés pendant 
l'hiver. 2%. Mai-août. 


3. N. anceps DC. Prodr. 1, p. 137 (non Rchb); Sisym- 
brium anceps Wahlenb. Upsal., p. 223. (Cresson à fruit 
ancipité.) — Se distingue du precedent par ses fleurs plus 
grandes ; par son stigmate plus épais ; par ses siliques plus 
courtes que les pédoncules, comprimées-ancipitées ; par ses 
feuilles plus grandes ; par sa végétation plus robuste. 

Assez rar2. Bords de la Meurthe. à Champigneules ; îles de 
la Moselle, à Frouard, Messin. Pont-Saint-Vincent, Scarpone. 
Metz, Thionville (Warion). Sierck (Friren); bords de l’Ornain 
à Bar-le-Duc (Humbert). Bords du Madon à Mirecourt. %. 
Juin 

12. ARABIS L. 


Calice égal ou bossu à la base. Pétales égaux, entiers. 
Stigmate entier. Silique linéaire, comprimée où plane ; 
valves munies d'une seule nervure dorsale. Graines uni-bi- 
sériées, souvent ailées. Cotylédons plans ; radicule latérale, 
rarement dorsale. 


1. À. brassicæformis Wallr. Sched. 359: Brassica 
alpina L. Mant. 95. (Arabette à feuilles de chou.) — Calice 
égal à la base. Grappe fructifère lâche, à pédoncules roides et 
élalés. Siliques redressées sur le pédoncule, comprimées- 
tétragones, à valves non bosselées et munies d’une nervure 
dorsale saillante. Graines ovales, presque aiguës. non ponc- 
tuées, non ailées. Feuilles coriaces, lisses; les radicales 
entières ou à peine dentées, longuement pétiolées ; les cau- 
linaires dressées, très entières, lancéolées, embrassant la 
tige par deux oreillettes arrondies. Tige simple, roide, 
dressée. — Plante de 5-10 décim., glabre, d’un vert foncé ; 
fleurs blanches, 


ss If 2 


Sur les coteaux du calcaire jurassique, Meurthe-et-Moselle ; 
Vosges. Dans la Meuse, à Verdun ; Saint-Mihiel (Léré.) Rare 
dans les Vosges granitiques, ruines du château de Wasser- 
bourg, Soulzbach (Kirschléger), Cernay et Guebwiller 
(Muhlenbeck), Hohhattstad (Blind). 2%. Mai-Juin. 


2, A. sagittata DC. FI. fr. suppl., p. 592; A. hirsuta 
Godr. FL lorraine, éd. T, €. T, p. 55. (Arabette sagittée.) — 
Calice presque égal à la base, Grappe fructifère très-allongée, 
à pédoncules dressés. Siliques dressées, comprimées, souvent 
un peu inclinées du même côté, à valves bosselées et 
munies d’une nervure dorsale plus ou moins apparente. 
Graines unisérites, finement ponctuées, ovales, étroitement 
ailées. Feuilles dentées, presque glabres ou velues; les 
radicales en rosette dense ; les caulinaires dressées, non 
appliquées inférieurement, proiongées à la base en deux 
oreillettes étalées en dehors. Tiges dressées, roides, simples 
ou quelquefois rameuses sous la grappe, plus où moins 
pourvues de poils simples où rameux, étalés. — Plante 
polymorphe, de 2-12 décim. ; fleurs petites, blanches. 

a Genuina Nob. Siliques 4-5 fois plus longues que les 
pédoncules. 

6 Longisiliqua Koch, Syn. éd. 1, p. 39. Siliques 9-10 
fois plus longues que les pédoncules. 4. longisiliqua Waltr. 
Sched. 359. 


Très-commun sur les coteaux du calcaire jurassique en 
Lorraine. Rare dans la chaïne des Vosges. €). Mai-juin. 


3. A. perfoliata Lam. Dict. 1, p. 219 ; Turritis glabra 
L. Sp. 930. (Arabette perfoliée.) — Calice lâche, égal à la 
base. Grappe fructifère très-allongée, à pédoncules appli- 
qués. Siliques dressées, souvent un peu inclinées du mème 
côté, comprimées, à valves non bosselées et munies d’une 
nervure dorsale. Graines très-petites, bisériées, ovoïdes, 
finement ponctuées, non ailées. Feuilles radicales étalées 
en rosette, pétiolées, profondément sinuées-dentées, velues, 
flétries à la maturité; les caulinaires, dressées, glabres, 
lancéolées, embrassant la tige par deux oreillettes obtuses. 
Tige dressée, roide, très-feuillée, peu rameuse. — Plante 
de 5-10 décim., un peu glauque ; fleurs d’un blanc-jaunâtre, 

Fe commun dans les bois de tous les terrains ©). Juin- 
juillet. 


h. À. Thaliana Z. Sp. 929: Sisymbrinun Thalianum 


FL. helo. 4, p. 348; Godr. FL. lorr. éd. 1, €. À, p. 49. (Ara- 
bette de Thalius.) — Calice égal à Ia base. Grappe fructifere 
très-allongée, à pédoncules trés-étalés, filiformes. Siliques 
redressées sur le pédoncule, grèles, comprimées, non bosse- 
lées, un peu arquées. Graines très-petites, jaunes, luisantes, 
non ailées. Feuilles radicales en rosette, atténuées en pétiole, 
oblongues, entières où sinuées-dentées ; les caulinaires 
petites, peu nombreuses, sessiles, lancéolées. Tige grèle, 
dressée, rameuse. — Plante plus ou moins couverte de poils 
rameux, fleurs très-petites, blanches. 


Commun dans les champs sablonneux. ©. Avril-août. 


5. À. arenosa Scop. Carn. 2, p. 32, tab. A0 ; Sisym- 
brium arenosum L. Sp. 919. (Arabette des sables.) — Calice 
à 2 sépales un peu bossus à la base. Grappe fructifère bien 
fournie, à pédoncules filiformes, trés-étalés. Siliques dres- 
sées-étalées, comprimées, à valves bosselées. Graines ovales, 
un peu ailées au sommet. Feuilles radicales en rosette, 
étalées, lyrées-pinnatifides, à lobes nombreux ; les cauli- 
naires sessiles, atténuées à la base, dentées ou entières. Une 
ou plusieurs tiges grèles, dressées ou étalées. — Plante plus 
ou moins hérissée ; fleurs lilas, rarement blanches. 

4 Genuina Nob. Lobes des feuilles étalés à angle droit ; 
fleurs égalant celles du Cardamine pratensis. 

6 Runcinata Nob. Lobes des feuilles dirigés en bas; 
fleurs beaucoup plus petites. 


Commun dans toute la chaîne des Vosges et parfois en plaine 
sur le sol siliceux. Plus rare sur les coteaux du calcaire 
jurassique, Nancy, aux Fouds Saïint-Barthelémy et à Liverdun 
(Soyer- Willemet), fonds de Monvaux (Briard). Pont-à-Mous- 
(Léré) ; Foug aux Fonds d’Hadrevaux. Moyeuvre, sur le che- 
min de la Bourdeloise. Neufchâteau à la Roche d’Enfer (Reuss). 
Commercy : Saint-Mihiel. Environs de Breux sur calcaire 
sableux (Pierrol.) ©. Mai-septembre. 


6. À. Turrita Z. Sp. 930; Turritis ochroleuca Lam. 
FL. fr., éd. 1, t. 2, p. 490. (Arabette tourette.) — Calice 
presque égal à la base, Grappe fructifère allongée, feuillée 
inférieurement, unilatérale, pédoncules épais et dressés. 
Siliques planes-comprimées, très-longues, courbées en arc 
el penchées, tordues sur leur axe à leur quart inférieur ; 
valves faiblement bosselées, épaissies sur les bords. Graines 
ovales, brunes avec une aile jaunâtre. Feuilles sinnées- 


— 90 — 


dentées ; les racicales grandes, obovées. flétries à la florai- 
SON ; les caulinaires embrassant la tige par deux oreillettes 
arrondies. Tige dressée, roide, simple, où un peu rameuse 
au sommet. Plante de 3-6 décim., plus ou moins velue et 
quelquefois blanchätre ; fleurs d’un blanc-jaunâtre. 


Forêts des montagnes, rochers. Très-rare dans les Vosges 
à la vallée de Steinback près de Thann (Muhlenbeck). ©. 
Mai-juin. 
13. — CARDAMINE L. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate 
petit, entier. Silique linéaire, comprimée par le dos ; valves 
planes, dépourvues de nervure dorsale, se roulant en dehors 
avec élasticité au moment de la maturité. Graines unisériées, 
comprimées, rarement ailées, suspendues à des funicules 
filifornes. Cotylédons plans, ‘ovales, entiers ; radicule laté- 
rale. 


1. CG. pratensis Z. Sp. 915. (Cardamine des prés.) — 
Calice lâche, à sépales ovales, scarieux au sommet. Pétales 
à limbe étalé, obové, à onglet court et ailé. Siliques éta- 
lées-dressées, à peu près aussi longues que les pédoncules, 
Graines ovoïdes, brunûtres. Feuilles pinnatiséquées ; les 
radicales longuement pétiolées, à segments pétiolulés, ovales 
ou arrondis, brièvement ciliés, le supérieur plus grand, sou- 

vent réniforme ; les caulinaires supérieures à segments liné- 

aires et entiers ; pétiole sans oreillettes à la base. Tige dres- 
sée, un peu flexueuse, arrondie, simple, peu feuillée. Souche 
hor izontale, prémorse, émettant des stolons. — Plante pres- 
que glabre ; à fleurs grandes, élégantes, blanches ou lilas, 
disposées en grappe simple ou quelquefois rameuse. 


Commun dans les prés, les bois humides de tous les terrains. 
cn Avril-mai. 


. C. amara. Z. Sp. 915. (Cardamine amère.) —  Calice 
T0 à sépales ovales, sci ieux au sommet. Pétales à limbe 
étalé, obové, atténué peu à peu en onglet court et ailé. 
Siliques étalées, presque aussi longues que les pédoncules. 
Graines ovoïdes, brunes. Feuilles pinnatiséquées, à 2-4 
pures de segments obovés et sinués-dentés ; pétiole sans 
oreillettes à la base. Une ou plusieurs tiges  dressées, 
flexueuses,  sillonnées-anguleuses, simples, très-feuillées. 
Souche rampante, munie de stolons. — Plante glabre ou 


‘ — 57 — 


velue ; fleurs grandes, blanches, plus rarement violettes, 
disposées en grappe rameuse ; anthères violettes. 

Commun au bord des ruisseaux dans les vallées de la 
chaîne des Vosges sur le grès vosgién. Plus rare dans les 
terrains d’alluvion. Nancy, à Montaigu, le Montet, prairie 
Saint-Jean, Pixerécourt, Fonds de Toul (Soyer- Willemet) ; 
Méréville (Besch). Vis-à-vis (Chaudeny (Briard); Pont-à- 
Mousson ; Château-Salins (Léré) ; Rosières-aux-Salines; Metz, 
sur la Cheneau, vallous de Saulny, de Lorry, de Montvaux, 
au Polygone (Holundre) ; vallée de Maule (Taillefert) ; Ké- 
dange et Rosselange (Barbiche.) Saint-Mihiel (Léré); Com- 
mercy, à l'étang de Vignot, la cense d’Aulnois (Maujean) ; 
forêt d’Argonne (Do:sy). Mirecourt, au bois de Bazoilles 
(KReuss). La forme à fleurs violettes à Rosières-aux-Salines 
(Suard). %. Avril-mai. 


3. C. impatiens Z. Sp. 914. (Cardamine impatiente). 
— Calice lâche, à sépales linéaires-oblongs. Pétales très- 
caducs, ou même avortés, à limbe étroit, obové, dressé, 
à onglet court. Siliques très-grèles, roides, étalées, 2-3 
fois plus longues que les pédoncules. Style grèle, conique. 
Graines petites, ovoides, jaunâtres. Feuilles pinnatiséquées ; 
segments nombreux, ciliés, mucronulés, la plupart incisés- 
dentés et pétiolulés ; pétiole muni à sa base de deux oreil- 
lettes étroites, arquées, ciliées, réfléchies et embrassant la 
tige. Tige dressée, grêle, sillonnée-anguleuse, simple ou 
plus souvent rameuse, très-feuillée ; stolons nuls. Racine 
annuelle, fibreuse. — Plante presque glabre, à feuilles mol- 
les ; à fleurs très-petites, blanches, très-nombreuses, dis- 
posées en grappes souvent rameuses. 


Assez rare. Bois du calcaire jurassique. Nancy, aux Fonds 
de Toul, le Montet, rochers vis-à-vis de Maron (Soyer-Wille- 
met). Moyeuvre, au vallon de Conroy (Herpin). Bar, an bois 
de Savonnière (Humbert). Rochers ombragés dans les bois 
de Montmédy (Pierrot). Neufchâteau (Mougeot). Sur le grès 
bigarré et vosgien, à Sarreguemines (Lasaulce); le granit à 
Belmont près de Saulxures (Pierrot) et sur le versant oriental 
de la chaîne des Vosges. €). Mai-juin. 


4. G. hirsuta L. Sp. 915. (Cardamine velue). — Calice 
lâche, à sépales linéaires-oblongs, Pétales à limbe dressé, 
obové, S'atténuant peu à peu en un onglet cunéiforme. Eta- 
mines quatre. Siliques dressées sur des pédoncules étalés et 
de moitié moins longs qu’elles. Style épais, égalant en lon- 


SENTE ue 


gueur le diamètre de la silique ou plus court. Grames petites, 

ovoïdes, brunes. Feuilles pinnatiséquées, à3-5 paires de seg- 
ments ciliés et mucronulés ; ceux des feuilles radicales pé- 

tiolulés, arrondis, le supér ieur plus grand, quelquefois réni- 
forme; ceux des feuilles caulinaires ovales où linéaires, 

entiers : pétiole sans oreillettes à sa base; les feuilles cau- 
linaires plus petites que les radicales. Une ou plusieurs tiges 
anguleuses, dressées ou ascendantes ; stolons nuls. Racine 
annuelle: pivotante, rameuse seulement à son extrémité, 
fibreuse. — Plante velue ; fleurs très-petites, blanches, lon- 
guement dépassées par les siliques immédiatement inférieu- 
res ; tiges peu feuillées. 


Très-rare sur Ie calcaire jurassique. Nancy, aux Fonds de 
Toul (Soyer- Willemet) ; Thiaucourt (Valentin). Gussainville 
près d’Etain (Warion), Montmédy, Fort de St-Dagobert, Pa- 
quet-de-Han (Cardot). Romont (M. et Me Adam). Epinal 
(Berher.) ©. Avril-mai. 


5. G. sylvatica Link, in Hoffm. Phyt. Blatt., t. 1, p. 
50; C. hirsuta 6 sylvestris Godr. FT lorr., éd. T, &. À, p. 
59. (Cardamine des bois.) — Se distingue du précédent, 
avec lequel il a été longtemps confondu, par ses fleurs qui 
ne sont pus dépassées par les siliques immédiatement infé- 
rieures; par ses six étamines; par ses siliques en grappe 
plus lâche, plus redressées sur les pédoncules; par ses 
graines plus & grosses; par ses feuilles caulinaires plus nom- 
breuses, plus grandes que les radicales, à segments plus 
nombreux, plus larges, ordinairement pétiolulés et sinués- 
dentés ; par sa souche vivace, oblique, entièrement couverte 
de radicelles capillaires. 


Assez commun dans les forêts de la chaîne des Vosges surle 
grès et sur le granit, depuis Bitche jusqu’à Giromagny. %.Mai- 
juillet. 


14. DENTARIA Z. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate 
entier. Silique linéaire-lancéolée, comprimée par le dos; 
valves planes, dépourvues de nervure dorsale, se roulant 
en dehors avec élasticité au moment de la maturité. Graines 
unisériées, comprimées, non ailées, suspendues à des funi- 
eules dilatés. Gotylédons un peu concaves, enroulés par les 
Ra, ovales, entiers ; fagicule latérale. 

D. digitata Lam. Dict. 2, p. 268. (Dentaire à feuilles 


—, 39 — 


digitées.) — Galice coloré, dressé-appliqué. Pétales à limbe 
obové. Siliques planes, étalées-dressées, en grappe courte. 
Feuilles toutes pétiolées, palmatiséquées, à 5-7 segments 
lancéolés, acuminés, dentés-en-scie. Tige dressée, feuillée 
seulement sous la grappe; Souche articulée, charnue, écail- 
leuse. — Plante glabre, à fleurs grandes, roses ou violettes. 

Assez rare. Forêts du revers oriental des Vosges; vallées 
de Guebwiller et de Steinbach. 2%. Avril-mai. 


2. D. pinnata Lam. Dict. 2, p. 268. (Dentaire à 
feuilles digitées.) — Calice vert, dressé-appliqué. Pétales à 
limbe largement obové. Siliques planes, étalées-dressées, en 
grappe courte. Feuilles toutes pétiolées, pinnatiséquées, à 
3-5-7 segments lancéolés et dentés en scie. Tige dressée, nue 
dans le bas, munie de 3-4 feuilles dans le haut. Souche arti- 
culée, charnue, écailleuse.— Plante glabre, à fleurs grandes, 
élégantes, blanches ou légèrement lilas. 

Forets rocailleuses du versant oriental des hautes Vosges: 
Champ du Feu, Ribeauvillé, vallées de Munster, de Guebwiller. 
de Steinbach, etc. Plus rare sur le calcaire jurassique: Nancy, 
forêt de Haïe et Pont-à-Mousson (Wäillemet père) bois de Rogé- 
ville (Mathieu) ; Liverdun (Monard et Taillefert); Wissem- 
bach près de Saint-Dié (Demange).; vis-à-vis Villers-le-Sec 
(Besch) ; au bois de Foug et à Trondes (Main) ; bois de Puve- 
nel près de Dieulouard (Puiseux); Blénod-les-Toul (Husse- 
not), et à Boucq (de Lambertye). Metz, àChâtel, aux Genivaux, 
Ars, Gorze ({olandre); Vaux, Arnaville (Taillefert), Saulny 
(Monard). Verdun et Commercy (Doisy); St-Mihiel (Larzil- 
lières). Neufchâteau (Mougeot). %. Mars-avril. 


Trib. h. Aryssiweæ DC. Syst. 2, p. 280.— Silicule non 
articulée, comprimée par le dos, à cloison aussi large que le 
grand diamètre du fruit. Cotylédons plans. 


15. LUNARIA Z. 


Calice à 2 sépales bossus à la base. Pétales égaux, entiers. 
Etamines dépourvues d’aile où d’appendice. Silicule déhis- 
cente, longuement stipitée, comprimée par le dos, elliptique, 
à valves planes, sans nervure. Graines bisériées, comprimées. 
Cotylédons plans, ovales, entiers; radicule latérale. 

1. L. rediviva L. Sp. 911. (Lunaire vivace.) — Calice 
dressé-appliqué, à sépales violets. Pétales à limbe obové, 
étalé, entier. Silicules longuement stipitées, à la fin pen- 


— 60 — 


dantes, atténuées-aiguës aux 2 extrémités, réticulées. Graines 
réniformes, bordées. Feuilles toutes pétiolées, profondé- 
ment en cœur à la base, acuminées, doublement dentées. 
Tige dressée, un peu anguleuse, rameuse en haut. — Plante 
de 6-10 décim., uu peu velue; à feuilles grandes; à fleurs 
élegantes, violettes, en petites grappes terminales ; silicules 
très-grandes. 

Bois et escarpements de la chaîne des Vosges: Hohneck, 
Ballons de Soultz et de Saint-Maurice (Mougeot), vallées de 
Munster, de Saint-Amarin, de Guebwiller (Xirschléger); val- 
lée de la Vologne entre Grange et Gérardmer (Mougeot), cas- 
cade du Nydeck (Nestler), forêt de Fossard (Thiriat), Saulxures 
(Perrin) ; Dabo et Saint-Quirin (de Baudot). Plus rare sur le 
calcaire jurassique : Nancy, aux Fonûs de Toul (Suard), rive 
gauche de la Moselle entre Sexey-aux-Forges et Pierre (Mon- 
nier). %. Mai-juin. 


16. ALYSSUM Z. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers ou bifides. 
Etamines à filets ordinairement aïlés ou dentés. Silicule 
déhiscente, non stipitée, comprimée par le dos, orbiculaire 
ou elliptique, à valves convexes ou planes, sans nervure. 
Graines solitaires ou peu nombreuses, ovales, comprimées. 
Cotylédons plans, ovales, entiers ; radicule latérale. 


1. À. calycinum Z. Sp. 908. (Alysson calicinal). Calice 
persistant, un peu velu et cilié, à sépales étroits. Pétales 
presque linéaires, entiers, tronqués, sans onglet distinct. 
Filets des étamines longues dépourvus de dent et d’aile, les 
étamines courtes munies à leur base d’une dent subulée. 
Silicules faiblement émarginées, déprimées aux bords, cou- 
vertes dans leur jeunesse de petits poils rayonnés, un peu 
plus courtes que les pédoncules étalés. Graines brunes, 
faiblement bordées. Feuilles oblongues-obovées, atténuées à 
la base, entitres, dressées. Une ou plusieurs tiges un peu 
dures, nues dans le bas, très-feuillées dans le haut, simples 
ou rameuses sous la grappe. — Plante d’une couleur cen- 
drée, toute couverte de petits poils rayonnés; à fleurs très 
petites, nombreuses, d’abord jaunes, puis blanches, dispo 
sées en grappe à la fin aussi lougue que la tige. 

Commun sur le calcaire jurassique et dans l’alluvion; plus 
rare sur le grès vosgien. ©. Mai-juin. 


— Ü1 — 


2, A. incanum Z. Sp. 908 (Alysson blanchâätre.) — 
Calice cadue, à sépales blanchâtres, oblongs, scarieux sur 
les bords. Pétales obovés, atténués en onglet, bifides, à deux 
lobes obtus et un peu écartés. Filets des étamines longues 
ailés à la base, non dentés; les étamines courtes munies 
d’une dent. Silicules un peu enflées, non déprimées sur les 
bords, couvertes de poils fins rayonnés, plus courtes que les 
pédoneules dressés. Graines brunes, ovales. Feuilles oblon- 
gues-lancéolées, entieres ou plus rarement un peu dentées, 
dressées ; les inférieures atténuées en pétiole. Tiges dres- 
sées, arrondies, rameuses au sommet, très-feuillées. — 
Plante d’un vert blanchätre, toute couverte de poils en 
étoile ou en navette; fleurs blanches. 


Rare dans la chaîne des Vosges; au Kaisersberg, dans Île 
val d'Orbey sur la Weiss (Mougeot). ©). Juin-septembre. 

Nora. — Cette plante alsacienne est introduite depuis 
quelques années en {Lorraine avec des marchandises. Elle a éte 
rencontrée par M. Briard le long du chemin de fer à Ars. 
Pont-à-Mousson et à Neufchâteau, par M. Behrer, à Chatel, 
Dognéville, Epinal. Hlle ne paraît pas encore complètement 
naturalisée. 


17. DRABA L. 


» 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers où bilobés. 
Etamines à filets dépourvus d'ailes et d'appendices. Siicule 
déhiscente, non stipitée, comprimée par le dos, ovale ou 
oblongue, à valves convexes, non bordées, munies d'une 
nervure dorsale. Graines bisériées, ovales, comprimées. 
Cotylédons plans, ovales, entiers ; radicule latérale. 


1. D. verna L. Sp. 896 ; Erophila vulgaris DC. Syst. 2, 
p. 3906; Godr. F1. lorr., éd. À, t. 1, p. 66. (Drave printa- 
nière.) — Calice lâche, à sépales ovales, scarieux sur les 
bords. Pétales se terminant brusquement en onglet court, 
divisés au-delà du milieu en deux lobes obtus. Silicules su- 
borbiculaires, elliptiques ou oblongues, plus courtes que les 
pédicelles étalés-dressés. Graines brunes, ovales. Feuilles 
toutes radicales, lancéolées, longuement atténuées à la base, 
entières où munies de deux dents profondes de chaque côté 
(var. Krockeri Rchb. FI. exc. 665.), disposées en rosette. 
Tiges souvent nombreuses, grèles, nues, souvent un peu 
rougeûtres dans le bas. — Plante de 3-15 centim. ; à feuilles 


= 609 


plus ou moins couvertes de poils bitrifides, assez larges ou 
tres-étroites; à fleurs petites, blanches, en grappe flexueuse. 


Commun dans tous les terrains. ©. Mars-avril. 


2. D. muralis Z. Sp. 643; Dois. FI. Meuse, 591! (Drave 
des murailles.) — Calice lâche, à sépales ovales- oblongs, 
scarieux sur les bords. Pétales. arrondis, entiers Silicules 
oblongues-elliptiques, plus courtes que les pédicelles g grèles 
et étalés, Graines bisériées, brunes, ovales. Feuilles radicales 
obovées, atténuces en pétiole, superficiellement dentées au 
sommet, formant une rosette làche ; les caulinaires ovales, 
aiguës, fortement dentées, embrassant la tige par deux 
oreillettes arrondies. Tige simple où un peu rameuse au som- 
met. — Plante hérissée surtout dans le bas de poils courts, 
simples où bifurqués ; fleurs très-petites, blanches. 

Champs sablonneux. Verdun, à Thierville (Doisy !); Sampi- 
gny (Pierrot!); Neufchâteau (Mougeot); Certilleux (Berher). 
©. Mai-juin. 


18. RORIPA Scop. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à 
filets dépourvus d’aile ou d’appendice. Silicule déhiscente, 
oblonque, ou globuleuse, un peu comprimée par le dos, 
à valves convexes dès les bords et dépourvues de nervure 
dorsale. Graines bisériées. Cotylédons plans, ovales, entiers ; 
radicule latérale. 


1.R. nasturtioïdes Spach, Vég. phanerog. 6, p. 506; 
Sisymbrium Es Leyss. Fl. hal. 679 ; Nasturtium pa - 
lustre DC. Syst. 2, p. 191; Godr. FI. lorr., éd. ds 6.2) 
p. 62. (Roripe faux-cresson. ) — Calice étalé, à sépales 
ovales, obtus, colorés, aussi longs que les pétales. Siliques 
linéaires-elliptiques, assez épaisses, étalées à angle droit et 
mème un peu réfléchies, longues de 6-8 millim.  égalant les 
pédoncules. Graines bisérices, jaunàtres, ov ales, finement 
ponctuées. Feuilles toutes pinnaliséquées, à segments nom 
breux, lancéolés, dentés, décurrents sur le rachis par leur 
bord supérieur ; le segment supérieur plus grand, lobé ; 
pétiole dilaté à la base en oreillettes arrondies. Tiges dres- 
sces, sillonnées; ri imeaux nombreux, étalés. Racine verticale, 
fibreuse. — Plante glabre ; à fleurs plus petites et plus pâles 
que dans les autres espèces. 


— 03 — 

Lieux humides. Nancy, à Maxéville, Boudonville; Saint- 
Nicolas-de-Port (Soyer- Willemet) ; Lunéville (Guwibal); Châ- 
teau-Salins (Léré) ; Dieuze, Sarrebourg (de Baudot). Metz, au 
Pâté, ruisseau de la Cheneau, les Etangs (Xolandre), Moulins, 
Peltre, la Vacquinière (D' Humbert), Grigy (Monard et Tail- 
lefert), Aubécourt près de Remilly (Monard); Bitche (Warion). 
Commercy (Maujean) ; Verdun, aux bords de la Meuse {Doisy). 
Vosges, commun dans toute la région montagneuse (Berher). 
©). Juin-septembre. 


2, R. pyrenaïca Spach, Vég. phan. 6. p. 508; Sisym- 
brium pyrenaicum L. Sp. 916; Nasturlium pyrenaicum 
R. Brown, Hort. Kew. éd. 2, t. 4, p. 110; Godr. FL. lorr., 
éd. 1, 1. 1, p. 63. (Roripe des Pyrénées.) — Calice étalé, à 
sépales oblongs, colorés, un peu plus courts que les pétales. 
Siliques elliptiques, arrondies, très-Ctalées, mais jamais ré- 
fléchies, longues de 3-4 mill., quatre fois plus courtes que 
les pédoneules. Graines unisériées, brunes, élégamment 
alvéolées. Feuilles radicales longuement pétiolées, tantôt 
entières, arrondies ou obovées, quelquefois en cœur à la 
base, tantôt Iyrées, ordinairement détruites au moment de 
la floraison ; les caulinaires pinnatiséquées, à 7-11 segments 
écartés, linéaires, très-étroits, entiers ; les 2 segments infé- 
rieurs embrassant la tige comme par deux oreillettes. Tiges 
sgrèles, flexueuses, dressées, rameuses au sommet. Souche 
verticale, fibreuse. — Plante un peu velue inmférieurement, 
glabre supérieurement ; fleurs jaunes, en grappes plus cour- 
tes que dans les espèces voisines. 

Toutes les vallées du versant oriental des Vosges. Prairies 
de la Haute-Moselle jusqu’à Ramonchamp (Perrin). % Mai-juin. 


3. R. amphibia Less. en. pl. Volh., p. 27; Sisymbrium 
amphibium L. Sp. 917 ; Nasturtium amphibium R. Brown, 
Hort. Kew., éd. 2, t. h, p. 110 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, 
p. 63. (Roripe amphibie.) — Calice étalé, à sépales ovales- 
oblongs, jaunâtres, plus courts que les pétales. Siliques 
étalées à angle droit, longues de 3-6 millim., trois ou quatre 
fois plus courtes que les pédoncules. Graines irrégulière- 
ment bisériées, ovales, brunes et presque lisses. Feuilles 
toutes lancéolées, entières (var. x indivisa DC. Syst. 2, 
p. 197), ou bien les inférieures pectinces-pinnatifides et les 
Supérieures entières (var. 6 variifolia DC, L. €.), toutes 
atténuées en pétiole souvent auriculé à la base (war. + auri- 


— 6h — 


culata DC.l.e.). Tige dressée où un peu couchée à la 
base, ordinairement épaisse, fistuleuse, sillonnée ; rameaux 
étalés-dressés. Souche courte, prémorse, poussant des sto- 
lons rampants. — Fleurs d’un jaune vif. 

4 Longisiliqua Nob. Siliques elliptiques, atténuées aux 
deux extrémités; style 2-3 fois plus court que la silique. 
N. riparium Wallr. Sched. 373; Cochlearia amphibia 
2. Siliquis ellipticis Led. FT. Rossic. 1, p. 160. 

6 Rotundisiliqua  Nob. Siliques globuleuses ; style 
presque aussi long qu’elles. W. aquaticum Wallr. L. ce. ; 
Cochlearia amphibia 6 siliquis suborbiculatis Led. L. c. 

Fu dans les lieux humides de tous les terrains. Z Juin- 
juillet. 


k. R. rusticana Godr. et Gren. FI. France, 1, p. 127 ; 
Cochlearia Armoracia L. Sp. 90h; Armoracia rusticana 
FI. der Wett. 2, p. L96 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 61. 
(Raifort rustique.) — Calice lâche, à sépales ovales, obtus, 
de moitié plus courts que les pétales. Silicules renflées, 
globuleuses, beaucoup plus courtes que les pédoncules étalés. 
Graines 5-6 dans chaque loge. Feuilles radicales grandes, 
longuement pétiolées, ovales-oblongues, en cœur à la base, 
crénelées ; les caulinaires inférieures pinnatifides ; les supé- 
rieures lancéolées, crénelées, ou linéaires, entières. Tige 
dressée, assez épaisse, sillonnée, fistuleuse, rameuse au som- 
met, Souche charnue, épaisse, cylindrique, àcre, poussant 
des stolons souterrains. — Plante tout à fait glabre ; à ra- 
meaux nus ; à feuilles vertes, un peu épaisses et luisantes ; 
à fleurs blanches. 


Prairies humides, où il s’est naturalisé. Nancy, prairies des 
bords de la Meurthe jusqu’à Frouard, à Sainte-Anne près de 
Laxou; Toul, au bastion Saint-Mansuy (Husson) ; Sarrebourg, 
abonde le long du ruisseau du Stock, depuis l’Etang jusqu’à 
Langatte (de Baudot). Bouzonville, le long de la Nied (Léo); 
Sarreguemines (Warion). Bar-le-Duc (Humbert); Prairies de 
la vallée de la Meuse près de Stenay (Cardot). % Mai-juin. 


19. CAMELINA Crantz. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à 
filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule déhiscente, 
obovée ou turbinée, déprimée sur les bords, à valves très 
convexes, munies d’une nervure dorsale, contractées au som- 


— 6 — 


met en ux prolongement étroit qui embrasse la base du 
style. Graines bisérites. Cotylédons plans, ovales, entiers ; 
adicule dorsale. 


1. C. fœtida Fries, Nov. mant. 3. p.70; C.dentata Godr. 
FL. lorr., éd. 1, t. 1, p. 68. (Caméline fétide). — Calice 
lâche. Pétales à limbe Ctroit, obtus. Silicules mûres Jaunà- 
tres, obovées, renflées, à bords peu saillants et obtus ; à 
ralves molles, réticulées et munies d’une faible nervure 
dorsale., Graines jaunâtres. Feuilles caulinaires linéaires 
oblongues, sinuées-dentées ou pinnatifides. Tige dressée, 
rameuse au sommet, — Se distingue en outre de lespèce 
suivante par ses feuilles plus longues, plus étroites et plus 
molles ; par ses silicules plus grandes, se rapprochant davan- 
tage de la forme globuleuse, étalées en grappe plus Biche et 
plus allongée ; par ses valves plus minces; par ses graines 
plus grosses. 

Introduit et naturalisé chez nous, mais exclusivement dans 
les champs de lin. ©. Juin-juillet. 


2. C. sativa Fries, Nov. mant. 3, p. 27. (Caméline 
cultivée). — Calice lâche. Pétales à limbe étroit, obtus. 
Silicules müres jaunâtres, pyriformes, atténuées à la base, 
étroitement déprimées sur les bords ; valves dures, réticu- 
lées et parcourues par une nervure dorsale. Graines Jaunà- 
tres. Feuilles caulinaires moyennes oblongues-lancéolées, 
auriculéés à la base, entières ou dentées. Tige dressée, 
cylindrique, simple ou rameuse. — Plante peu velue, à poils 
courts, bi-trifides ; à fleurs jaunes, disposées en grappe peu 
allongée, 

Cultivé et subspontané dans les moissons. ©. Juin-juillet. 


3. C. sylvestris Wallr. Sched. 347 ; C. microcarpa 
Andrz. in DC. Syst. 2, p. 517. (Caméline sauvage). — 
Calice lâche. Pétales étroits, oblongs-cunéiformes. Silicules 
mures grisâtres, pyriformes, plus petites et moins oblongues 
que dans l’espèce précédente, plus largement déprimées sur 
les bords ; valves dures, finement ponctuées et parcourues 
par une nervure dorsale. Graines brunes. Feuilles caulin: ires 
nombreuses, lancéolées, presque entières, auriculées à la 
base. Tige dressée, simple ou rameuse. — Plante roide et 
grèle, velue ; à grappe fructifère bien plus longue que dans 
l’espèce précédente ; fleurs d’un jaune pâle. 


— 06 — 

Assez rare; moissons. Nancy, sur le calcaire jurassique, au 
Champ-le-Bœuf, Champigneules, Liverdun, Rogéville ; Pont- 
à-Mousson ; Toul ; Chäteau-Salins, Sarrebourg sur le mus- 
chelkalk (de Baudot), Metz, à Belletanche, Borny, Colombé, 
Saulny, Rupt de Mad (Holandre); Gorze (Tailefert) ; Sarralbe 
(Warion) ; Amnéville (Barbiche) ; Saint-Mihiel (Léré) ; envi- 
rons de Montmédy (Bénot), Baalon (Cardol. Neufchâteau 
(de Baudot) ; Rambervillers (Bil'ot). ©. Juin-juillet. 


20. NESLIA Desv. 


Calice presque égal à la base. Pétales égaux, entiers. 
Etamines à filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule 
indéhiscente, globuleuse, déprimée sur les bords, très con- 
vexe sur les faces, munie d'une forte nervure s’atténuant 
brusquement au sommet en un prolongement étroit qui 
embrasse la base du style. Uneseule graine non ailée,. 
Cotylédons arrondis, plans d’un côté, convexes de l’autre ; 
radicule dorsale. 


1. N. paniculata Desv. Journ. bol. 3, p. 162 ; Myagrum 
paniculatum L. Sp. 894. (Neslie paniculée). — Calice 
dressé, presque égal à la base. Pétales obovés-cunéiformes. 
Silicules réticulées-rugueuses extérieurement, à parois 
dures, osseuses. Graines ovales-globuleuses, jaunûtres. 
Feuilles toutes entières, ou faiblement dentées ; les infe- 
rieures oblongues, atténuées en pétiole; les caulinaires 
moyennes et supérieures lancéolées, aiguës, embrassantes 
et auriculées à la base. Tige flexueuse, dressée, grêle, arron- 
die, simple ou plus souvent très rameuse dans sa moitié 
supérieure ; rameaux très étalés. — Plante ordinairement 
couverte de poils bi-trifides ; fleurs très petites, d’un jaune 
pûle. 

Dans les moissons exclusivement, et vraisemblablement 


introduite et naturalisée, parait exister à peu près exclusive- 
ment sur les sols calcaires. ©. Juin-juillet. 


Trib. 5. CALEPINEX Godr. et Gren. F1. de France. 1, p. 
132. — Silicule non articulée, globuleuse, sans cloison. Coty- 
lédons pliés en long sur les côtes. 


21. CALEPINA Adans. 


Calice égal à la base. Pétales inégaux, obovés-cunéiformes. 
Etamines à filets dépourvus d’aile et d’appendice, Stigmate 


sessile, Silieule indéhiscente, globuleuse, prolongée au som 
met en bec court, munie de 4 eôtes disposées en croix, uni- 
loculaire, à une seule graine globuleuse. Cotylédons ovales, 
échancrés, pliés sur les bords qui embrassent la radicule. 


1. C. Corvini Desv. Journ. bot., 3, p. 162 ; Bunias coch- 
learioides DC. FI. fr. 4, p. 721. (Calépine de Corvini). — 
Calice dressé-appliqué, égal à La base. Pétales un peu 
inégaux, obovés-cunéiformes. Silicules réticulées-rugueuses, 
à parois dures, osseuses. Feuilles radicales étalées en cercle 
sur la terre, lyrées, pétiolées ; les caulinaires oblongues, 
obtuses, entières ou un peu dentées, embrassant la tige par 
2 oreillettes aiguës. Tige penchée au sommet avant la florai- 
son, grèle, dressée, simp'e où rameuse dans sa moitié supé- 
rieure ; rameaux étalés. — Plante glabre, un peu glauque ; 
fleurs blanches. 

Rare ; moissons. Metz, à Bloury, la Grange-aux-Ormes, Bor- 
ny, Magny (Holandre) ; Colombey près Pange; Bar-le-Duc 
(Humbert); Verdun, entre Moulainville et Chatillon (Doisy!); 
Remiremont (Gauvain). ©. Mai-juin. 

Nora. — Le Bunvas orientalis L. a été trouvé par M. Briard 
en 1874 sur les remparts de Verdun, et le B. Erucago L. par 
M. Cardot en 1880 dans un champ de luzerne, aux environs de 
Stenay. 


Trib. 6. IBERIDEÆ Godr. et Gren. Fl. de France, 
p. 133. — Silicule non articulée, comprimée par le côté, à 
cloison beaucoup moins large que le grand diamètre du fruit. 
Cotylédons plans. 


22. ISATIS Z. 


Calice égal à la base. Pétales entiers, égaux. Etamines à 
filets dépourvus d’aile où d’appendice. Stigmate sessile. Sili- 
cule indéhiscente, ovale où oblongue, comprimée par le côté 
et plane sur les faces, uniloculaire ; val es naviculaires, ailées 
sur le dos. Graines 1-2, subeylindriques. Gotylédons oblongs, 
entiers, un peu concaves ; radicule dorsale. 


1. I. tinctoria Z. Sp. 936. (Pastel des teinturiers). — 
Calice étalé, égal à la base, à sépales ovales-oblongs. Pétales 
à limbe obové, étalé, à onglet court. Silicules un peu atté- 
nuées à la base, obtuses ou émarginées au sommet. Graines 
lisses. Feuilles glauques, ciliées ; les radicales longuement 


— 68 — 


pétiolées, obtuses ; les cau.inaires lancéolées, embrassant la 
tige par 2 orcillettes aivuës. Tige arrondie, dressée, très- 
rameuse au sommet. Plante presque glabre ; à fleurs jaunes, 
petites, très-nombreuses. 


Autrefois cultivé, et naturalisé dans les moissons. Nancy, 
Frouard, Pont-à-Mousson, Sarrebourg, Metz, Bar-le-Duc, 
Saint-Mihiel, Commercy, Montmédy (Pierrot); Consenvoye 
(Cardot) ; Neufchâteau (Mougeot). ©. Mai-juin. 


23. BISCUTELLA L. 


Calice égal à la base, plus rarement à 2 sépales éperonnés. 
Pétales entiors, égaux. Etamines à filets dépourvus d’aile 
et d'appendice. Silicule déhiscente, comprimée par le côté, 
plane sur les faces, échancrée à la base; valves orbiculaires, 
ailées sur le dos. Graines solitaires dans chaque loge, 
comprimées. Cotylédons ovales, entiers, plans ; radicule 
latérale. 


1. B. lævigata L. Mant. 225. (Lunetière lisse). — Fleurs 
en grappe composée, corymbiforme, s’allongeant à peine à la 
maturité. Sépales concaves, ovales, colorés ; les deux exté- 
rieurs un peu bossus à la base. Pétales oblongs-ohovés, 
entiers, munis de 2 oreillettes au-dessus de l'onglet court. 
Silcules grandes, planes, échancrées en cœur à la base et 
au sommet, glabres ou finement hérissées, membraneuses 
sur Ja carène. Feuilles radicales nombreuses, hérissées sur 
les deux faces, oblongues-lancéolées, entières ou sinuées- 
dentées, longuement atténuées en pétiole; les caulinaires 
peu nombreuses, sessiles, petites, entières. Tiges dressées, 
un peu rameuses au sommet. Souche épaisse, dure, tor- 
tueuse, — Fleurs jaunes, odorantes. 


Rare; sur le granit dans quelques points de la chaîne des 
Vosges, Dambacñ, château d’Ortenstein, Scherviller et cascade 
du Nydeck (Kirschléger). %. Juillet-août. 


24. IBERIS Z. 


Calice égal à la base. Pétales entiers, trés inégaux. 
Etamines à filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule 
déhiscente, comprimée par le côté, ovale, échancrée ou 
bilobée au sommet ; valves carénées sur le dos et souvent 
ailées. Graines solitaires dans chaque loge, ovoïdes. Cotylé- 
dons ovales, entiers, plans ; radicule fatérale. 


ER: ENV 


1. I. amara Z. Sp. 906. (Jbéride amère), — Fleurs en 
grappes serrées, s’allongeant à la maturité. Calice étalé, 
sépales concaves, un peu inégaux à la base, obovés, scarieux 
sur les bords. Pétales oblongs, obtus ; les intérieurs une fois 
plus longs que le calice, les extérieurs beaucoup plus longs ; 
onglet court et grêle. Silicules ovales-or biculaires, atténuées 
au “sommet, à dents assez longues, un peu plus courtes que 
le style et formant un angle de 60-90°. Graines jaunûtres, 
ovoides, comprimées, lisses. Feuilles écartées, étalées-dres- 
sées, oblongues, non calleuses au sommet, longuement 
atténuées à Ia base, toutes munies de chaque côté et au- 
dessous du sommiet de 2-3 dents obtuses, ne laissant sur la 
tige après leur chute que des cicatrices superficielles ; les 
feuilles supérieures semblables aux inférieures, seulement 
un peu plus étroites. Une où plusieurs tiges roides, dressees 
ou ascendantes, un peu flexueuses à la base, plus ou moins 
rameuses ; rameaux courts, épais, atteignant à la même 
hauteur. — Plante un peu pubescente dans le bas ; fleurs 
blanches, plus rarement violettes, 

u Genuina Godr. Fl. lorr., éd. T1, t. 1, p. 72. Plante 
verte ; feuilles larges. 

6 Minor Koch Syn. 70. Plante violette ; feuilles plus 
étroites ; silicules, graines et fleurs plus petites. 


Très commun dans les moissons. ©. Juillet-septembre. 


2. I. Violleti Soy.- Wall. in Godr. F1, lorr., éd. 1, t.1, 
P. 72. (Ibéride de Viollet). — Fleurs en grappes serrées, 

s'allongeant un peu à la maturité. Calice étalé, à sépales 
concaves, un peu inégaux à la base, obovés, scarieux et 
colorés sur les bords. Pétales obovés-cunéiformes, obtus, se 
terminant en onglet long ; les extérieurs beaucoup plus 
grands. Silicules ovales-orbiculaires, rétrécies au sommet, à 
dents assez longues, égalant le style et formant un angle 
assez ouvert (100- 110°). Graines jaunâtres, ovoïdes, com- 
primées, lisses. Feuilles nombreuses, rapprochées, charnues, 
coriaces par la dessiccation, très étalées et mème réfléchies, 
très caduques, et laissant sur la tige des cicatrices saillantes 
qui lui donnent un aspect fortement luberculeux ; feuilles 
inférieures lancéolées, à la base, ay: ant une ou deux dents 
vers le sommet; les moyennes et les : supérieures trés entières, 
linéaires, courtes, terminées par un mucron calleux. Tige 
très feuillée, dure, épaisse, tantôt simple à la base, tantôt 


— 0 — 


se divisant au-dessus delle en rameaux nombreux, roides, 
étalés, très rapprochés, tous égaux ; la tige principale et les 
rameaux se subdivisent au sommet seulement en rameaux 
courts, épais, atteignant à la même hauteur. — Plante glabre, 
d'un vert un peu sombre, d'un aspect rabougri, ne dépas- 
sant pas la taille de VZ. amar a, Mais à silicules et à graines 
plus petites ; fleurs assez grandes, lilas. 

Pelouses et carrières sur le calcaire jurassique moyen, à 
Saint-Mihiel, bords de la forêt de Champagne (Viollet) et dans 
le bois depuis Fresnes jusqu'aux Paroches (Léré) ; Commercy 
à la côte de Bussy (W. Hop ; Pagny-la- blanche-Côte près 
Vaucouleurs (Larzillières). ©). Juillet-août 


25. TEESDALIA R. Brorwn. 


Calice égal à la base. Pétales entiers, un peu inégaux. 
Etamines à filets munis à leur base et du coté interne d’une 
écaille membraneuse. Silicule déhiscente, comprimée par le 
côté, orbieulaire, échancrée au sommet ; valv es Car énées sur 
le dos, Una DER ailées au sommet. Graines géminées dans 
chaque loge, ovoides. Cotylédons ovales, entiers, plans ; 
radicule latér «le. 


1. T. nudicaulis À. Brown, Hort. Kew. éd. 2, t. p. 83 ; 
T. Iberis DC: Syst, 2:°p. 392 ; Godr. FU lorr., éd. L'E'T, 
p. T1; Iberis nudicaulis L. Sp. 803. (Téesdalie à tige nue). 
— Calice étalé, égal à la base, à sépales obtus, élargis infé- 
rieurement. Pétales inégaux ; les deux intérieurs un be 
émarginés, égalant le calice ; ‘les deux extérieurs plus longs 
obovés. Silicules presque orbiculaires, un peu Convexes d’un 
coté, concaves de l’autre, étroitement ailées, un peu émar- 
œinces. Graines jaunûtres, ovoides, lisses. Feuilles radicales 
nombreuses, étalées en rosette, pétiolées, lyrées-pinnatifides, 
à lobes obtus et entiers ; les culinaires petites, sessiles, 
enticres où peu dentées. Une où plusieurs tiges herbacées ; 
la tige unique ou la tige centrale dressée, roide, aphylle ; 
les tiges latérales étalées, un peu feuillées. — Plante pres- 
que glabre : à fleurs blanches, tres petites, en grappes 
d abord serrées, puis devenant aussi longues que la tige. 


Commun sur.le grès vosgien, dans toute la chaîne des 
Vosges. Plus rare dans les terrains d’alluvion. Nancy, à 
Montaigu ; Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; Lunéville 
(Guibal). Metz à Frescati (Holandre); Saint-Avold (Monard 
et Taillefert ; Châtel (Berher) ; Mirecourt (Reuss) ; Breux sur 
les sables du lias (Pierrot et Priston). ©. Avril-mai. 


Li RES 


26. THLASPI Dillen. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à 
filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule déhiscente, 
comprimée par le côté, oblongue, obovée ou orbiculaire, 
échancrée ou bilobée au sommet ; valves carénées sur le dos, 
souvent ailées. Graines ovoides. Cotylédons ovales, entiers, 
plans ; radicule latérale. 


1. Th. arvense Z. Sp. 901. (Tabouret des champs). — 
Calice lâche, à sépales obtus, de moitié plus courts que les 
pétales. Pétales égaux, tronqués où un peu émarginés au 
sommet. Silicules grandes, orbiculaires, très-comprimées et 
presque planes, largement aiïlées, profondément bifides au 
sommet, Stigmate presque sessile. Graines 5-6 dans chaque 
loge, brunes, ovales, comprimées, fortement striées en arc. 
Feuiiles radicales obovées, pétiolées, ordinairement dessé- 
chées au moment de la floraison ; les caulinaires oblongues, 
sinuées-dentées, embrassant la tige par deux petites oreil- 
lettes aiguës. Une ou plusieurs tiges herbacées dressées, 
anguleuses, simples ou rameuses au sommet, — Plante 
glabre, à odeur alliacée ; à fleurs blanches. 


Commun ; moissons, décombres. ©. Mai-septembre. 


2. Th. perfoliatum L. Sp. 902. (Tabouret perfolié). — 
Calice lâche, coloré, à sépales ovales, obtus, plus courts que 
les pétales. Pétales égaux, obovés-cunéiformes. Silicules en 
cœur renversé, ailées, un peu convexes d’un côté, concaves 
de l’autre, profondément échancrées au sommet. Style petit, 
beaucoup moins long que la profondeur de l’échancrure. 
Graines 4 dans chaque loge, jaunes, ovoides, lisses. Feuilles 
un peu épaisses, entières ou denticulées ; les radicales obo- 
vées, pétiolées, étalées sur la terre, ordinairement desséchées 
au moment de la floraison ; les caulinaires oblongues, pro- 
fondément en cœur à la base, embrassant la tige par deux 
longues oreillettes obtuses. Une ou plusieurs tiges herbacées, 
dressées, arrondies, simples ou plus souvent rameuses dès à la 
base, — Plante glabre ; à fleurs blanches. 

Commun; champs arides, bois, surtout dans les terrains 
calcaires. © Avril-mai. 


3. Th. montanum L. Sp. 902. (Tabouret de montagne). 
= Calice lâche, à sépales obtus, 1-2 fois plus courts que les 


DA >. RS 


pétales. Pétales un peu inégaux, arrondis où fublement 
émarginés au sommet. Silicules ex cœur renversé, arrondies 
à la base, un peu convexes d’un côté, concaves de l’autre, 
ailées, émarginées au sommet. Style filiforme, beaucoup plus 
long que léchancrure. Graines 2 dans chaque loge, brunes, 
ovales, lisses. Feuilles un peu épaisses, entières où munies 
de quelques dents ; les inférieures etalées en rosette, persis- 
tantes, obovées, pétiolées ; celles des rameaux beaucoup plus 
petites, embrassant la tige par deux oreillettes arrondies. 
Tiges ordinairement nombreuses, subligneuses, allongées, 
filiforme, appliquées en cercle sur la terre, feuillées au som- 
met, produisant chacune un ou plusieurs rameaux fleuris, 


herbacés, annuels, dressés, simples. — Plante glabre ; à 
fleurs blanches, plus grandes que dans les deux espèces 
précédentes. | 


Peu commun ; bois du calcaire jurassique, toujours à l’expo- 
sition ouest. Nancy, aux Fonds de Toul (Soyer- Willemet), 
Maron, Pompey ; Liverdun (Monard et Taillefert). Metz, à la 
Côte d’Ars, rochers à Rosselange, à Jœuf (Holandre). Com- 
mercy, à la Côte de Bussy (Maujean) ; Bois de la Ville et de 
Rébus (Briard) ; forêt de Champagne à Saint-Mihiel (Léré) ; 
Mont-devant-Sassey (Pierrot). Versant oriental des Vosges, 
toujours sur les terrains calcaires, à Soulzmatt, Westhalten, 


Osenbach (Xirschléger). 2% Avril-mai. 


h. Th. alpestre L. Sp. 903. (Tabouret alpestre). — 
Calice étalé, à sépales obtus, une fois plus courts que les 
pétales. Pétales étroitement obovés, arrondis au sommet. 
Anthères d’un violet noir. Silicules obovées, cunéiformes à la 
base, ailées au sommet, convexes d’un côté, concaves de 
l'autre, creusées au sommet d’une échancrure ouverte et peu 
profonde. Style égalant léchancrure ou un peu plus long. 
Graines 4 à 8 dans chaque loge, brunes, lisses. Feuilles 
entières ou un peu dentées ; les inférieures en rosette, obo- 
vées, pétiolées; les supérieures lancéolées, embrassant la 
tige par deux oreillettes obtuses. Tiges dressées, simples, 
herbacées. Souche vivace, rameuse, à divisions courtes. — 
Plante glabre, un peu glauque; fleurs petites, blanches, 
quelquefois lavées de rose. 

x Genuinum. Fleurs petites; style dépassant l’échan- 
crure. Th. ambiguum Jord! in Archiv. FI. de France et 
d'Allemagne, p. 161. 

6 Grandiflorum Nob. Fleurs plus grandes; style égalant 


me 2 Far 


l'échancrure. Th. præcox Mut. FI. fr. 1. p. 100, non Wulf.; 
Th. vogesiacum Jord! L. c., p.159. 

Vosges. Escarpements du Hohneck et rocailles au sommet du 
Ballon de Soultz (Mougaot) ; Ballons de Servaux et de Giroma- 
gny (Parisot) ; Drumont (Colnot) ; col de Bramont (Berher) ; 
à Bussang (Tocquaine); à Vagney, où elle est abondante sur 
les bords de la Moselle (Berher). 2%. Avril-juin. 

Rem. La plante du Ballon de Soultz, que j'ai revue sur place 
en 1855, m'a paru intermédiaire entre les deux variétés. 


5. Th. Bursa-pastoris L. Sp. 903. (Tabouret Bourse à 
pasteur.) — Calice dressé, à sépales ovales, plus courts que 
les pétales. Pétales à limbe obové, étalé, à onglet court. 
Silicules triangulaires, arrondies sur les angles, émarginées 
pres du style très-court. Graines 20-24, petites, brunes, 
ovales, comprimées, très-finement ponctuées. Feuilles radi- 
ales en rosette, rétrécies en pétiole dilaté à la base, en- 
tivcres, dentées ou pinnatifides; les caulinaires plus petites, 
sessiles, embrassent la tige par deux petites oreillettes. Tige 
dressée, herbacée, un peu sillonnée, simple ou rameuse, 
souvent pubescente dans le bas. — Plante polymorphe; à 
feuilles ordinairement ciliées et souvent couvertes sur les 
deux faces de petits poils en étoile ; à fleurs petites, blan- 
ches. 

Commun partout. ©. Mars-décembre. 


27. HUTSCHINSIA R. Brown. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à 
filets dépourvus d’aile où d’appendice. Silicule déhiscente, 
comprimée par le côté, elliptique, non échancrée au sommet ; 
valves carénées sur le dos, jamais aiïlées. Graines ovoïdes. 
Cotylédons ovales, entiers, plans ; radicule latérale. 

1. H. petræa À. Brown, Hort. Kew., éd. 2, t. L, p. 82. 
(Hutschinsie des rocailles.) — Calice très-ouvert. Pétales 
dépassant peu le calice, spatulés. Style nul. Silicules ellip- 
tiques-oblongues, arrondies aux deux extrémités. Graines 2 
dans chaque loge. Feuilles pinnatipartites, à segments pé- 
tiolulés, nombreux, oblongs, acuminés ; les feuilles radicales 
pétiolées, disposées en rosette ; les caulinaires sessiles. Tige 
dressée, herbacée, filiforme, souvent tres-rameuse à la base 
où sumple. Racine tres-gréle. — Petite plante presque glabre ; 
fleurs tres-petites, blanches. 

TOME I. 4 


PU NT EL 


Lieux arides. Neufchâteau {/Mougeot). Vallée de Dabo 
(Wydler ?) Versant oriental des Vosges ; Rouffach, Westhal- 
ten, Guebwiller. ©. Avril-mai. 


28. LEPIDIUM L. 


Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines 
quelquefois réduites à 2, dépourvues d’aile et d'appendice. 
Silicule déhiscente, comprimée par le côté, souvent échan- 
crée au sommet; valves ailées ou non aiïlées. Graines soli- 
taires dans chaque loge, ovoides ou oblongues. Cotylédons 
ovales, entiers, ou rarement trifides, plans ; radicule dorsale. 


1. L. sativum L. Sp. 899. (Passerage cultivé.) — Fleurs 
disposées en grappes simples, terminales ou latérales, très- 
étroites, s’allongeant beaucoup pendant la floraison, à pé- 
doncules dressés-appliqués. Calice un peu étalé, à sépales 
obovés, scarieux sur les bords. Pétales à limbe obtus, étalé, 
à onglet grêle. Silicules suborbiculaires, arrondies à la base, 
lisses, comprimées, largement ailées au sommet, échancrées 
en deux lobes arrondis, rapprochés, un peu plus longs que 
le style. Graines d’un jaune foncé, ovoides-oblongues, lisses. 
Feuilles inférieures profondément pinnatifides, à lobes obtus, 
entiers ou incisés-dentés ; les feuilles supérieures ordinaire- 
ment linéaires, entières, non embrassantes. Tige arrondie, 
feuillée, dressée, rameuse. — Plante un peu glauque, fétide ; 
fleurs blanches, petites. 


Cultivé et subspontané. ©. Juin-juillet. 


2. L. ruderale L. Sp. 900. (Passerage des décombres.) 
— Fleurs disposées en grappes simples, étroites, s’allongeant 
pendant la floraison, placées au sommet des rameaux, où un 
peu au-dessus de leur bifurcation, à pédoncules trés-étalés, 
épars sur la partie supérieure des rameaux. Calice lâche, à 
sépales étroits, blancs-scarieux sur les bords. Pétales ordi- 
nairement avortés. Etamines 2. Silicules ovales, arrondies à 
la base, lisses, comprimées, carénées, mais non ailées, 
échancrées au sommet en deux lobes rapprochés. Stigmate 
sessile. Graines d’un jaune vif, ovoides, lisses. Feuilles radi- 
cales en rosette, pétiolées, pinnatifides à lobes linéaires aigus 
entiers ou un peu dentés, desséchees au moment de la flo- 
raison ; les caulinaires inférieures conformes ; les supérieures 
linéaires, entières, atténuées à la base, non embrassantes. 
Tige arrondie, gréle, tres-feuillée, dressée, tres-rameuse au 


me] D 


sommet. — Plante à odeur de chou, très-brièvement velue 
et un peu rude; fleurs très-petites. 


Devenu très commun; décombres, bords des chemins. ©. 
Juillet-août. 


3. L. campestre À. Brown, Hort. Kew., éd. 2, t. L, 
p.88 ; Thlaspi campestre L. Sp. 902. (Passerage des champs). 
— Fleurs disposées en grappes terminales, simples, étroites, 
s'allongeant beaucoup pendant la floraison, à pédoncules 
étalés à angle droit où un peu réfléchis. Calice un peu étalée, 
à sépales obovés, obtus, blancs-scarieux sur les bords. Péta- 
les à limbe obove, étalée, à onglet grèle et long. Silicules 
ovales, arrondies à la base, écailleuses à la surface, glabres 
ou un peu velues, fortement ailées au sommet, échanerées 
en deux lobes obtus et peu divergents. Style court. Graines 
d’un brun noir mat, ovoides, finement striées. Feuilles radi- 
cales pétiolées, obovées, obtuses, lyrées à lobes obtus, ou 
plus rarement entières, elliptiques, ordinairement desséchées 
au moment de la floraison; les caulinaires sessiles, dressées, 
oblonques, souvent dentelées, embrassant la tige par deux 
oreillettes étroites. Une ou plusieurs tiges très-feuillées, 
dressées, roides, simples ou rameuses au sommet. — Plante 
d’un vert-blanchâtre, couverte de poils mous ; fleurs blan- 
ches, petites. 


Commun; champs, bords des chemins, décombres. ©) Juin- 
juillet. 


h. L. latifolium ZL. Sp. 899. (Pusserage à larges feuilles). 
— Fleurs disposées en grappes oblongues, composées, très 
fournies, à pédoncules étalés, filiformes, fasciculés au som- 
met des rameaux, Calice étalé, à sépales ovales, blancs- 
scarieux dans leur moitié supérieure. Pétales à limbe obové, 
étalé, à onglet court. Silicules orbiculaires, arrondies à la 
base, à peine échancrées au sommet, couvertes de quelques 
poils mous et très-fins, à valves lisses, carénées mais non 
ailées. Style très-court et quelquefois nul ; stigmate très- 
gros. Graines très petites, ovoides, brunes. Feuilles d’un 
vert glauque, un peu épaisses ; les radicales ovales, obtuses, 
dentées en scie, longuement pétiolées ; les cau inaires 
oblongues-lancéolées, atténuées en pétiole d'autant plus 
court qu'on se rapproche du sommet de la tige : les supé- 
rieutes étroites, mucronées, entières sur les bords, non 
embrassantes. Tige dressée, flexueuse, très-feuiliée, rameuse 


DR 


au sommet. — Feuilles plus grandes, tige plus forte, sili- 
cules et graines plus petites que dans aucune de nos espèces ; 
fleurs blanches. 

Plante introduite et naturalisée. Bords de la Moselle, entre 
Pompey et Liverdun (Suard); Pont-à-Mousson (Léré); Toul 
(Husson) ; Bords de la Moselle au-dessus d'Epinal (Berher). 
2%. Juin-juillet. 


5. L. Draba L. Sp. 1° ed. 645 ; Cochlearia Draba L. Sp. 
2e ed. 904. (Passerage Drave). — Fleurs disposées en 
grappe composée, corymbiforme, à pédoncules étalés, fili- 
formes, épars sur la partie supérieure des rameaux. Galice 
étalé, à sépales ovales, blancs-scarieux sur les bords. Pétales 
à limbe ovale, étalé, à onglet grêle et long. Silicules plus 
larges que lonques, en cœur, échancrées à la base, entières 
au sommet, glabres ; valves naviculaires, gonflées, veinées, 
carénées, mais non ailées. Style égalant la moitié de la 
cloison en longueur. Graines ovoïdes, brunes. Feuilles d’un 
vert glauque ; les radicales oblongues, inégalement sinuées- 
dentées, atténuées en pétiole, détruites au moment de la 
floraison ; les caulinaires sessiles, dressées, ovales-oblongues, 
embrassant la tige par deux oreillettes aiguës. Tige dressée, 
très feuillée, rameuse au sommet. — Plante d’un vert 
blanchâtre, couverte de petits poils appliqués-réfléchis ; 
fleurs blanches. 

Plante introduite et naturalisée. Nancy, près le Pont- 
d’Essey ; Pont de Malzéville (Briard) ; Saint-Max (Zeiller) ; 
Autrefois sur les remparts de Metz, près de la porte des Alle- 
mands (Holandre) ; Gassion près de Thionville (Barbiche) ; 
Gravier de la Moselle à Charmes (Berher). 2%. Mai-juin. 


Trib. 7. SENEBIEREZÆ Godr. et Gren. FI. de France, 1, 
p. 153. — Silicule non articulée, comprimée par le côté, à 
cloison beaucoup moins large que le grand diamètre du fruit. 
Cotylédons pliés en travers. 


29. SENEBIERA Pers. 


Calice égal à la base. Pétales entiers, égaux. Etammes 
dépourvues d’aile et d’appendice. Silicule indéhiscente, 
didyme, comprimée par le côté ; valves soudées, globuleuses, 
non carénées ni ailées. Graines solitaires dans chaque loge. 
Cotylédons linéaires, entiers, pliés en travers ; radicule 
dorsale. 


1. S. Coronopus Poir. Dict., t. 7, p.76 ; Cochlearia 
Coronopus L. Sp. 904. (Senebière corne de cerf). — Calice 
étalé, à sépales ovales, obtus. Pétales à limbe obtus, étalé, 
à onglet large. Silicules plus larges que longues, émarginées 
à la base, déprimées longitudinalement dans leur milieu, 
munies surtout vers leur pourtour de larges plis sinueux. 
Style court, pyramidal. Graines jaunâtres, lisses. Feuilles 
pétiolées, un peu glauques, pinnatifides, à lobes étroits, 
entiers ou dentés au sommet. Tiges nombreuses, appliquées 
en cercle sur la terre, comprimées, rameuses. — Plante 
glabre ; à fleurs blanches, très petites. 


Cà et là ; fossés, décombres, bords des chemins. ©. Juin- 
août. 

Trib. 8. RapisTREÆ Godr. et Gren. F1. de France, 1, 
p. 155. — Silicule articulée, non comprimée ; articles 
uniloculaires. Cotylédons pliés en long, renfermant entre 
eux la radicule, 


30. RAPISTRUM Boerk. 


Calice bossu à la base. Pétales entiers, égaux. Silicule à 
deux articles uniloculaires ; le supérieur globuleux, mono- 
sperme ; l'inférieur oblong, stérile ou à une seule graine 
ovoide. Cotylédons pliés en long, embrassant la radicule. 


1. R. rugosum DC. Syst. 2, p. 427; Myagrum rugosum 
L. Sp. 893. (Rapistre ridé). — Calice étalé. Pétales à limbe 
étalé, obtus ou faiblement émarginé. Silicules dures, osseuses, 
hérissées, dressées-appliquées ; l’article supérieur pourvu de 
côtes longitudinales, se terminant par un style grèle et plus 
long que lui. Graines brunes, lisses, à funicule très-court. 
Feuilles inférieures pétiolées, lyrées ; les supérieures plus 
petites, sessiles, oblongues. Tige dressée, cylindrique, peu 
feuillée, simple, ou plus souvent très rameuse; rameaux 
divariqués. — Plante un peu velue ; fleurs jaunes. 

Plante introduite et naturalisée. Bord des chemins à Buthe- 
goémont, près de Nancy ; chemin de la ferme de Beauregard 
(Dr Humbert) ; Gare d’Aulnois (Berher) ; Mirecourt (Reuss) ; 
digue du canal de l'Est entre Stenay et Martincourt (Cardot). 
©. Juin-juillet. 

Trib. 9. SuBurartæ DC. Syst. 2, p. 697. Silicule ovale 
à cloison elliptique, valves convexes, loges polyspermes, 
stigmate sessile cotylédons deux fois pliés transversalement. 


APT Rs 


31. SUBULARIA Z. 


1. S. aquatica.— L. Sp. 886 Fleurs très-petites, briève- 
ment pédicellées, formant au nombre de 3 à 10 une petite 
grappe lâche, longuement pédonculée et naissant à l’aisselle 
d’une des feuilles supérieures. Sépales dressés, ovales, obtus. 
Pétales dépassant peu le calice, oblongs, obtus, insensible- 
ment atténués à la base. Silicules ovales ou elliptiques, un 
peu moins larges dans le sens de la cloison que par le dos. 
Graines ovales, d’un brun clair, Feuilles d’un vert gai, 
alternes et rapprochées en rosette, élargies à la base, puis 
subulées, un peu comprimées, faiblement canaliculées en 
dessus. Tige extrèmement courte. Racine formée de fibres 
fines, blanches, allongées, nombreuses. — Plante de 2-5 
centimètres, glabre, ordinairement submergée, fructifiant 
sous l’eau, mais n’étalant bien ses fleurs qu’en dehors de ce 
liquide, 

Lac de Longemer (Rob. Caspary); lac de Géradmer (Cuny- 
Gaudser). %. Juin-juillet, 


VII. CISTINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 3-5 sépales 
libres, persistants, inégaux. Corolle à 5 pétales, à préflorai- 
son tordue. Etamines libres, hypogynes, en nombre indéter- 
miné ; anthères introrses, biloculaires, s’ouvrant en long. 
Style terminal, simple, caduc. Ovaire unique, libre, unilocu- 
laire ou plus rarement incomplétement pluriloculaire, 
polysperme, à placentas pariétaux ou plus rarement 
axiles. Le fruit est une capsule s’ouvrant en 3-5 valves qui 
portent sur leur milieu les placentas ou les demi-cloisons. 
Graines ovoides où globuleuses. Embryon droit, condupli- 
qué, ou tordu en spirale, niché dans un albumen farineux ; 
radicule opposée au hile. — Plantes herbacées ou arbris- 
seaux, à feuilles ordinairement opposées, à fleurs en grappes 
scorpioides. 


1. HELIANTHEMUM JC. 


Calice à 5 sépales, dont les 2 extérieurs plus petits. Cap- 
sule loculicide, s’ouvrant en 3 valves. 


1. H. vulgare Gaertn, Fruct. 1, p. 371 ; Cistus Helianthe- 


— 79 — 


mum L. Sp. 7h44. (Hélianthème commun.) — Fleurs 
disposées en grappe d'abord roulée en crosse et serrée, puis 
s’allongeant et se redressant par l'épanouissement successif 
des fleurs ; pédoncules épaissis au sommet, aussi longs que 
le calice, d’abord dressés, puis réfléchis. Calice appliqué, 
plus court que la corolle, à sépales extérieurs très-petits, 
atténués à la base ; les intérieurs ovales, obtus, mucronulés, 
inéquilatères, à 3-4 côtes longitudinales saillantes, blancs- 
scarieux sur un de leurs bords. Pétales largement arrondis 
au sommet. Style épaissi par le haut, 2-3 fois plus long que 
l'ovaire. Capsule subglobuleuse, velue. Graines brunes. 
Feuilles pétiolées, opposées ; les supérieures elliptiques ou 
oblongues, ordinairement un peu réfléchies sur les bords ; 
les inférieures petites, presque arrondies ; toutes pourvues 
de deux stipules plus longues que le pétiole. Tiges ligneuses, 
nues et couchées à la base, herbacées, grèles et tomenteuses 
au sommet. — Plante plus ou moins velue ; à poils simples 
ou fasciculés en étoile. 

4 Tomentosum Koch, Syn. p. 81. Feuilles blanches- 
tomenteuses en dessous, vertes en dessus. 

6 Hirsutum Koch, L. c. Feuilles d'un vert obscur des 
deux côtés, pourvues en dessous de poils disséminés ; 
corolle une fois plus grande que le calice. Æ. obscurum 
Pers. Syn. 2, p. 79. 

y Grandiflorum Koch, l. c. Feuilles comme dans la 
variété précédente ; corolle deux fois plus grande que le 
calice. 4. grandiflorum DC., FI. fr. 4, p. 821. 

Commun, bois, collines, bruyères. La var, « dans les ter- 
rains siliceux. La var. 6 sur le calcaire jurassique. La var. y 
escarpements du Hohneck dans les hautes Vosges. Z% Juin-août. 


2. H. fumana Muill. Dict. n° 6. (Hélianthème à feuilles 
menues). — Fleurs solitaires, extra-axillaires, placées en 
petit nombre à la partie supérieure des rameaux, mais 
jamais disposées en grappe; pédicelles d’abord dressés, 
puis réfléchis. Calice appliqué, rougeätre, plus court que la 
corolle, à sépales extérieurs linéaires ; les intérieurs ovales, 
aigus, munis de 3-4 côtes vertes ou brunes. Pétales obovés. 
Style non épaissi par le haut, trois fois plus long que l’o- 
vaire. Capsule subglobuleuse, glabre et luisante. Graines 
brunes, trois fois plus grosses que celles du 77. vulgare. 
Feuilles sessiles, éparses, rapprochées, étroitement linéaires, 


— 8Ù — 


brièvement cuspidées, planes en dessus, convexes en des- 
sous; stipules nulles, Tiges ligneuses, tortueuses, décom- 
bantes, trés-rameuses. 


Très-rare; coteaux calcaires. Nancy, à Malzéville (Royer, 
1843); vallon de Bouxières-aux-Dames (Briard), 1868 ; Dom- 
martemont (Vuzllemin, 1882) b. Juin-juillet. 


VIII. VIOLARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 5 sépales 
libres, persistants, ordinairement appendiculés à leur base. 
Corolle à 5 pétales onguiculés, à préfloraison contournée. 
Etamines 5, Libres, hypogynes : anthères introrses, bilocu- 
laires, s'ouvrant en long, appliquées sur l'ovaire, appendi- 
eulées au sommet. Style terminal, simple, persistant. Ovaire 
unique, libre, uniloculaire, poly sperme. Le fruit est une 
capsule s ouvrant en trois valves qui portent sur leur milieu 
les placentas. Graines ovoides ou globuleuses. Embryon 
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers 
le hile. Fleurs solitaires, penchées. 


1. VIOLA Tourn. 


Calice à sépales inégaux, les 2 inférieurs plus étroits, 
tous appendiculés à leur base. Pétales irréguliers : l'infé- 
rieur plus large, prolongé à la base en un éperon creux, ul 
loge 2 appendices nectariformes naissant de la base des 
étamines inférieures. 


Sect. 1. HyPOCARPEA Nob. — Capsules globuleuses, ve- 
lues, couchées sur la terre ; style aigu et courbé au sommet; 
les deux pétales supérieurs seuls dirigés en haut. 


1. V. hirta L. Sp. 1324. (Violette hérissée.) — Fleurs 
inodores, portées sur des pédoncules munis ordinairement 
au-dessous de leur milieu de deux petites bractées linéaires, 
aiguës et ciliées. Sépales ovales ou ovales-oblongs, arrondis 
au sommet. Pétales tous échancrés, les deux latéraux forte- 
ment barbus. Feuilles d’un vert foncé, crénelées, en cœur ou 
en cœur-oblongues ; stipules linéaires aiguës, fortement 
ciliées-glanduleuses, soudées au pétiole_ par leur base. Pas 
de tiges aériennes, ni de stolons. Rhizome épais, noueux, 


A = 


écailleux, rameux, indéterminé. — Plante plus ou moins ve- 
lue ; à feuilles tantôt petites, plus courtes que les pédoncules 

V. herta var. x fraterna Rchb. FI. exc. 705), ou les éga- 
lant (V. hirta var. 6 vulgaris Rchb. L. c.), tantôt 3-4 fois 
plus longues que les pédoncules et à limbe très-développé 
(dans les bois ombragés); à fleurs vernales ordinairement 
stériles, violettes, lilas, quelquefois blanches, et à fleurs plus 
tardives fertiles et le plus souvent apétales (V. hirta var. 
apetala DC. F1. fr. suppl. 617). 

Très-commun; bois, prairies, dans tous les terrains. %. Avril; 
fleurit souvent de nouveau en septembre et porte alors fleurs 
et fruits. 


V. hirto-alba Gren. et Godr. Fl. de France, t. 1, p. 
176; V. adulterina Godr. Thèse sur l'hybrid. p. 18; V. 
collina Suard, Cat. pl. de la Meurthe, p. hh, non Bess. 
(Violette hybride.) 

Bois du calcaire jurassique, toujours en société des V. alba 
et hirta. Nancy, au bois de Boudonville et de Malzéville. Metz 
à la vallée de Montvaux et au bois de Saulny {Warion): 
% Avril. 


2. V. alba Bess. Prim. FI. Galic. 1, p. 171. (Violette 
blanche.) — Fleurs odorantes, portées sur des pédoncules 
munis beaucoup au-dessus de leur milieu, de deux petites 
bractées linéaires, aiguës et ciliés. Sépales oblongs, atténués 
au sommet obtus. Pétale inférieur échancré, les autres en- 
tiers, les deux latéraux peu barbus. Feuilles d’un vert très- 

âle et jaunâtre! ; les radicales en cœur, profondément 
échancrées à la base, à pétiole allongé, et courbé en arc vers 
sa partie supérieure ; les caulinaires plus petites, faiblement 
émarginées à leur base, presque triangulaires, acuminées ; 
stipules linéaires, aiguës, ciliées-glanduleuses, soudées au 
pétiole par leur base. Une ou plusieurs tiges latérales cou- 
chées, non radicantes, herbacées, portant des fleurs l’année 
méme de leur développement. Rhizome ordinairement court, 
épais, noueux, écailleux, rameux. — Plante plus ou moins 
velue, à fleurs vernales blanches et stériles, et à fleurs plus 
tardives fertiles et apétales. 


Bois du calcaire jurassique. Meurthe-et-Moselle, non encore 
signalé dans les Vosges ni dans la Meuse. Z Mars-avril. 


3. V. odorata L. Sp. 1324. (Violette odorante.) — Fleurs 


odorantes, portées sur des pédoncules munis le plus souvent 
vers leur milieu de 2 petites bractées linéaires, aiguës et 
ciliées. Sépales ovales-oblongs, arrondis au sommet. Les 
quatre pétales supérieurs entiers, les deux latéraux fortement 
barbus, l’inférieur seul échancré. Feuilles d’un vert foncé, 
crénelées, en cœur; celles des stolons de l’année subréni- 
formes ; stipules ovales, acuminées, ciliées-glanduleuses, 
soudées au pétiole par leur base et plus larges que dans les 
espèces précédentes. Tiges latérales souvent très-longues, 
couchées, radicantes, frutescentes, portant des fleurs l’année 
qui suit celle de leur développement. Rhizome ordinairement 
court, épais, noueux, écailleux, rameux. — Plante ordinai- 
rement moins velue que les espèces précédentes ; à fleurs 
vernales stériles, violettes ou blanches (V. odorata var. alba 
Auct.), et à fleurs tardives fertiles le plus souvent apétales,. 
Commun dans les haies, le long des chemins. Se trouve aussi 
avec les deux espèces précédentes dans les bois du calcaire 
jurassique près de Nancy ! %. Avril. | 


Sect. 2. TRIGONOCARPEA Nob. — Capsules ovoides- 
trigones, glabres, portées sur des pédoncules dressés ; 
style aigu et courbé au sommet; les 2 pétales supérieurs 
seuls dirigés en haut. : 


k. V. sylvatica Fries, FI. hall. p. 64; V. sylvestris 
Godr. F1. lorr., éd. 1, 1. 1, p. 86, non Lam. (Violette des 
bois). — Fleurs #nodores, portées sur des pédoneules munis 
au-dessus de leur milieu de 2 petites bractées sétacées et à 
peine ciliées. Sépales très aigus. Pétales entiers ; les deux 
latéraux fortement barbus ; l'inférieur à éperon obtus, 3-4 
fois plus long que les appendices du calice. Capsule aiguë 
au sommet. Feuilles ovales ou subréniformes, profondé- 
ment en cœur à la base, un peu acuminées au sommet, 
crénelées ; stipules linéaires, aiguës. frangées-ciliées, les 
inférieures longuement soudées au pétiole par leur base. 
Tiges dressées, où un peu couchées à la base, grèles, tri- 
gones. Rhizome ordinairement court, brun, écailleux, indé- 
terminé. — Plante presque glabre ; à fleurs d’un violet pâle, 
quelquefois tout à fait blanches. 

4 Genuina Nob. Pétales étroits ; éperon violet, entier ; 
feuilles en cœur ou subréniformes. 

6 Riviniana Koch, Syn. 84. Pétales beaucoup plus larges 
que dans la variété précédente ; éperon blanchâtre, échancré, 


BTE 


canaliculé inférieurement ; feuilles en cœur, V. Riviniana 
Rchb. FI. exc. p. 706. 


Commun partout dans les bois. %. Avril-mai; fleurit de 
nouveau en septembre. 


5. V. canina L. Sp. 1324. (Violette de chien). — Fleurs 
inodores, portées par des pedoncules munis très près de la 
fleur de deux petites bractées linéaires, aiguës, à peine 
ciliées. Sépales très aigus. Pétales entiers ; les deux latéraux 
un peu barbus ; l’inférieur ordinairement plus court et à 
éperon large, comprimé latéralement, obtus, simplement 
plus long que les appendices du calice. Capsule tronquée, 
apiculée au sommet. Feuilles ovales-oblongues, non acumi- 
nées, un peu en cœur à la base, faiblement crénelées, à 
pétiole nullement ailé ; stipules linéaires, aiguës, un peu 
frangées-ciliées, beaucoup plus courtes que les pétioles. 
Tiges couchées à la base, puis dressées, grèles, trigones. 
Rhizome grèle, rameux, déterminé. — Plante glabre ; à 
fleurs toutes pourvues de pétales, d’un bleu pâle, mais d’un 
blanc jaunâtre à l’onglet. 

Peu commun ; lieux sablonneux et tourbeux. Nancy, à Mon- 
taigu, la Malgrange (Monnier), bois de Tomblaine ; Lunéville, 
à la forêt de Vitrimont (Suard) ; commun sur le grés à Sarre- 
bourg (de Baudot) et sans deute dans toute la chaîne des 
Vosges. Metz, à la ferme de la Maxe, Creutzwald et Uberhern 
(Holandre) ; Bitche (Schults) ; bois de St-Avold (Dr Humbert) ; 
Rambervillers (Billot); sables de la Moselle à Epinal (Mon- 
nier) ; Dinogé (Zeiller). %. Mai-juin. 


6. V. stricta Hornem. FI. dan. tab. 812. ( Violette roide). 
— Est voisin du V. canina, mais s’en distingue par les 
caractères suivants ; éperon de la fleur plus court, vert ; 
capsule munie d’angles moins proéminents ; feuilles plus 
rétrécies supérieurement, à pétiole évidemment ailé au 
sommet ; stipules foliacées, plus grandes ; celles des feuilles 
médianes égalant la moitié du pétiole; les stipules supé- 
rieures égalant le pétiole tout entier ; tiges dressées dès la 
base. — Plante robuste, à fleurs grandes, d’un bleu pâle, 
non odorantes. 

Lieux humides des forêts de sapins et de bouleaux sur le 
grès vosgien à Bitche (Schultz). %. Mai-juin. 


7. V. mirabilis ZL. Sp. 1326. (Violette étonnante). — 
Fleurs odorantes, très suaves, portées par des pédoncules 


—— Mo 


munis de 2 petites bractées linéaires, aiguës et non ciliées. 
Sépales très aigus, plus larges que dans les deux espèces 
précédentes. Pétales entiers ; les deux latéraux fortement 
barbus ; l'inférieur à éperon obtus, une fois plus long que 
les appendices du calice. Capsule acuminée au sommet. 
Feuilles en cœur-réniformes, un peu acuminées, crénelees ; 
les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures plus 
petites, presque sessiles ; stipules ovales, acuminées, non 
frangées, les inférieures longuement soudées au pétiole par 
leur base. Tiges très courtes lors de l’apparition des pre- 
mières fleurs, puis se développant, dressées, flexueuses, 
trigones, munies d’une ligne de poils sur l’un des angles. 
Rhizome court, épais, brun, écailleux, rameux. — Plante 
presque glabre ; à feuilles d’abord roulées sur les bords ; à 
fleurs d’un bleu pâle ; les radicales ordinairement stériles ; 
les caulinaires fertiles, le plus souvent apétales. 


Commun dans les bois du calcaire jurassique. Ne paraît pas 
exister dans l’arrondissement de Montmédy. %. Avril-mai. 


Sect. 3. PLAGIOSTIGMA Nob. — Capsules ovoides-tri 
gones, glabres portées par des pédoncules dressés ; style 
épaissi au sommet et se terminant par un disque oblique ; 
les deux pétales supérieurs seuls dirigés en haut. 


8. V. palustris L. Sp. 1324. (Violette des marais.) — 
Fleurs inodores, portées par des pédoncules munis vers leur 
milieu de deux petites bractées, dressés, mais arqués au 
sommet pendant la fructification. Sépales ovales, obtus. 
Pétales entiers: les latéraux faiblement barbus; l’inférieur 
veiné, prolongé en éperon obtus, un peu plus long que les 
appendices du calice. Capsule glabre, ovoide-trigone. Feuilles 
arrondies-réniformes, superficiellement crénelées, longue- 
ment pétiolées ; stipules libres, ovales, acuminées, faible- 
ment denticulés-glanduleuses. Tiges nulles. Rhizome gréle, 
blanchätre, écailleux, rameux, longuement rampant, — 
Plante glabre ; à feuilles d’abord enroulées ; à fleurs petites, 
d’un bleu pâle, veinées de violet. 

Commun dans les marais de Ia chaîne des Vosges, sur le 
grès vosgien, le grès bigarré et le granit. Plus rare dans la 


plaine. Dombasle, Rosières-aux-Salines (Suard); Lunéville 
(Guibal). Metz, aux Etangs (Holandre). %. Mai-juin. 


Sect. k. PoconosTyzos Nob. — Capsules ovoides-tri- 


— 09 = 


gones, glabres, ‘portés par des pédoncules dressés ; style 
épaissi au sommet en un stigmate grand, urcéolé, muni à sa 
base de 2 faisceaux de poils ; 4 pétales dirigés en haut. 


9. V. tricolor L. Sp. 1326. ( Violette tricolore.) — Fleurs 
inodores, portées par des pédoncules munis sur la courbure 
de deux bractéoles un peu ciliées à la base. Sépales très-ai- 
gus. Les quatre pétales supérieurs entiers ; les deux laté- 
raux barbus:; l’inférieur large, échancré, prolongé en 
éperon obtus et simplement plus long que les appendices du 
calice. Capsule glabre, ovoide-trigone. Feuilles ovales ou 
avales-oblongues, fortement crénelées, atténuées en pétiole ; 
les inférieures souvent en cœur à la base ; stipules très- 
grandes, un peu adhérentes au pétiole, oblongues, pinnati- 
fides à lobe terminal ovale, très-grand, crénelé, analogue 
aux feuilles et pour la forme et pour la grandeur. Tiges 
dressées ou ascendantes. non filiformes à la base, triangu- 
laires. Pas de rhizome ; racine fibreuse, annuelle. — Plante 
glabre ou un peu velue ; à fleurs plus ou moins grandes, 
jaunes ou violettes, toutes fertiles ; à pédoncules fructifères 
dressés puis arqués au sommet. 

« Vulgaris Koch, Syn. 87. Corolle plus grande que le 
calice, bigarrée de violet et de jaune ou tout à fait jaune. 

6 Arvensis Koch, L. c. Corolle à peine aussi longue que le 
calice, d’un jaune blanchâtre, quelquefois tachetée de violet. 

y Minima Gaud. Helv. 2, p. 210. Corolle jaunâtre, plus 
Pa que le calice; plante naine (5 cent.), brièvement 
velue. 


Commun dans les moissons, ©. Mai-octobre. 


10. V. lutea Sm. Brit. 1, p. 248; V. calcarata Wilm. 
Phyt. 1069, non L.; V. elegans Kirschl. Mém. de la soc. 
de Strasb. ( Violette jaune.) Se distingue du V. tricolor par 
ce qui suit: fleurs ordinairement plus grandes, à éperon 
ex grèle, dépassant un peu les appendices du calice ; 

ractéoles placées bien au-dessous de la courbure du pédon- 
cule ; stipules ovales dans leur pourtour, palmatifides à 
segments {ous linéaires, non crénelés ; les extérieurs moins 
longs et plus étroits que ceux du milieu. Tiges filiformes et 
rampantes à la base, puis dressées, épaissies, plus molles, 
ordinairement simples. Rhizome vivace. — Plante élégante, 

lus grêle que la précédente ; à tiges plus ou moins élevées ; 
à fleurs jaunes, violettes ou panachées, plus rarement 
blanches. 


RARES 


Commun ; pelouse, des hautes Vosges, depuis le Champ du 
Feu jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Z%. Juin-août. 


X. RÉSÉDACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 4-7 sépales 
brièvement soudés inférieurement, persistants, non appen- 
diculés à leur base. Corolle à 4-7 pétales i inégaux, dont les 
supérieurs multifides, et les inférieurs petits et entiers, 
étalés pendant la préfloraison. Etamines 10 à 30, ordinaire- 
ment libres, insérées sur un disque charnu "hypogy ne ; 
anthères introrses, biloculaires, s’ouvrant en long. Stigmates 
3 à 6 sur des styles très-courts. Ovaire libre, ordinairement 
unique, uniloeulaire, poly sperme ; placentas pariétaux. Le 
fruit est une capsule s’ouvrant au sommet par 3 à 6 petites 
fentes. Graines réniformes. Embryon arqué ou plié; albu- 
men nul ; radicule rapprochée du hile. — Fleurs en grappes 
terminales. 


1. RESEDA L. 


Ovaire toujours unique, uniloculaire, Capsule à 3-4 an- 
gles, 3-4 cuspidés. 

1. R. luteola Z. Sp. 613. (Réséda Gaude.) — Calice à 
quatre divisions oblongues, obtuses, appliquées. Ordinaire- 
ment trois pétales, le supérieur concave, tronqué au sommet, 
muni sur le dos d'un appendice à 5-7 lanières. Etamines 
20-24, toutes étalées, à filets épaissis à la base, subulés au 
sommet ; écaille nectarifère glabre. Capsule petite, ovale, 
arrondie à la base, toruleuse-noueuse sur les angles, s’ou- 
vrant par quatre dents acuminées. Graines lisses, luisantes. 
Feuilles oblongues-lancéolées, toutes entières, mais pourvues 
de chaque côté de leur base d’une petite dent en forme d’é- 
pine; les inférieures rétrécies en pétiole ; les radicales en 
rosette, Tige fistuleuse, anguleuse, roide, dressée. — Plante 
glabre ; à fleurs petites, d’un jaune pâle, en grappe serrée 
et allongée. 


Lieux arides, décombres, bords des chemins. ©). Juillet-août, 


2. R. lutea L. Sp. 645. (Réséda jaune.) — Calice à six 
divisions linéaires, obtuses, étalées. Ordinairement six pé- 
tales ; les deux supérieurs concaves, échancrés au sommet, 
brièvement ciliés, munis sur le dos ‘de deux appendices bi- 


= 01. 


trifides, Etamines 16-20, à filets rudes, épaissis vers le som- 
met ; les inférieures réfléchies ; écaille nectarifère velue. 
Capsule ovale, arrondie à la base, un peu anguleuse, s’ou- 
vrant par trois dents courtes. Graines lisses, luisantes. 
Feuilles ondulées sur les bords, longuement atténuées à la 
base, pourvues de chaque côté de la base d’une petite dent 
en forme d'épine ; les inférieures entières, obtuses ou trifides ; 
les supérieures pinnatipartites où bipinnaipartites. Plu- 
sieurs tiges couchées à la base, puis dressées, anguleuses, 
fistuleuses, rameuses, munies ainsi que les feuilles d’aspé- 
rités blanchätres. — Fleurs d’un vert jaunûtre. 

Lieux arides et pierreux. Commun dans les terrains calcai- 
res ; rare ailleurs. (:). Juin-août. 


3. R. Phyteuma Z. Sp. 645. (Réséda Raponcule.) — 
Calice à six divisions oblongues, obtuses, étalées. Ordinai- 
rement six pétales ; les deux supérieurs concaves, tronqués 
au sommet, munis sur le dos d’un appendice à 9-11 lanières. 
Etamines 18-20, à filets épaissis vers le sommet; les infé- 
rieures réfléchies ; écaille nectarifere velue. Capsule grande, 
obovée, atténuée à la base, à peine anguleuse, s'ouvrant par 
trois dents acuminées. Graines rugueuses. Feuilles oblongues- 
obovées, obtuses, longuement atténuées à la base, entières ; 
quelques-unes seulement trilobées. Une ou plusieurs tiges 
pleines, anguleuses, dressées-étalées, — Plante un peu pu- 
bescente ; à fleurs blanchâtres, en grappe devenant plus 
longue que les tiges. 

Rare et exclusivement dans les champs de luzerne, par con- 
séquent introduit. Nancy, à Maxéville (Soyer- Willemet), 
Vandœuvre (Vincent). Neufchâteau (Mougeot). ©. Juin-août. 


X. DROSÉRACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulieres. Calice à 5 sépales 
libres, Corolle à 5 pétales réguliers, à préfloraison imbrica- 
tive. Etamines libres, hypogynes, en nombre égal à celui 
des pétales ou en nombre double ; anthères extrorses, bilo- 
culaires, s'ouvrant en long. Styles en nombre égal à celui 
des placentas, entiers ou bifides ; stigmates entiers ou échan- 
crés. Ovaire libre, uniloculaire, à placentas pariétaux. Le 
fruit est une capsule s’ouvrant en 3-5 valves, à déhiscence 
loculicide, Graines allongées, à épisperme lâche et prolongé 


neuf! ARE 


à chaque extrémité au-delà de l'amande, Embryon droit, 
plus où moins enveloppé par l’albumen charnu; radicule 
dirigée vers le hile. 


1. DROSERA Z. 


Pétales marcescents. Etamines 5. Ecailles nectarifères 
nulles. Styles 3, rarement 4 ou 5, bifides. Capsule unilocu- 
laire, s’ouvrant en 3, plus rarement en 4-5 valves; placen- 
tas pariétaux. — Fleurs en grappe ; feuilles munies de poils 
glanduleux rougeûtres. 


1. D. rotundifolia Z. Sp. 02. (Rossolis à feuilles ron- 
des.) — Sépales appliqués-connivents à la maturité, linéaires, 
obtusiuscules, plus courts que les pétales. Stigmates renflés 
en tête, entiers, blancs. Capsule oblongue, non sillonnée, 
dépassant le calice. Graines très-petites, étroitement fusi- 
formes, finement striées en long, à épisperme lâche, prolongé 
aux deux extrémités. Feuilles en rosette, appliquées sur la 
terre, à limbe orbiculaire, brusquement rétréci en pétiole 
non cilié, mais un peu velu en dessus. Scape dressé dès la 
base, grèle, dépassant de beaucoup la longueur des feuilles. 
— Fleurs blanches. 

Commun dans les marais tourbeux de la chaîne des Vosges, 
sur le grès et sur le granit, depuis Bitche jusqu’au Ballon de 
Saint-Maurice. Se trouve en outre près de Lunéville, marais 
de Chanteheux (Guibal), forêt de Vitrimont (Suard). Metz, à 
Woippy, les Etangs (Holandre). Saint-Avold, au bois de 
Hombourg-l'Evêque (Xrémer); tourbière du bois de Riche- 
mont (Barbiche). %. Juillet-aout. 


D. rotundifolio-anglica Schiede, PI. hybrid., p. 69; 
D. obovata Mert. et Koch, Deutschl. FI. 2, p. 502 ; Godr. 
F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 92. (Rossolis à feuilles obovées). 


Toujours en société des 11. rotundifolia et anglica. Marais 
tourbeux des hautes Vosges, au lac de Lispach (Hussenot), 
Fain du grand Etang et autres localités des environs de Gé- 
rardmer (Mougeot). Entre Sarrebruck et Forbach (Schultz). 
2%. Juillet-août. 


Rem. Les motifs, pour lesquels nous considérons cette plante 
comme une production hybride, sont discutés dans notre tra- 
vail intitulé : Observations sur le Drosera obovata, inséré 
Pen les Mémoires de l'Académie de Stanislas pour l’année 


ROUEN 


2. D. anglica ZZuds. Angl. 135. (Rossolis d'Angleterre.) 
— Sépales appliqués-connivents à la maturité, linéaires, 
obtus, plus courts que les pétales. Stigmates en massue, 
entiers, blanchâtres. Capsule obtusément anguleuse, bosse- 
lée, non sillonnée, plus longue que le calice. Graines très- 
petites, oblongues-ovoïdes, un peu ruqgueuses, à épisperme 
lâche et prolongé aux 2 extrémités. Feuilles dressées, à limbe 
linéaire-oblong, insensiblement atténué à la base, à pétiole 
peu ou pas cilié. Scape dressé dès la base, ordinairement une 
fois plus long que les feuilles. — Fleurs blanches. 

Marais tourbeux des hautes Vosges, au lac de Lispach 
(Hussenot), Blanchemer et dans les marais des environs de 
Gérardmer (Mougeot). %.Juillet-août. 


3. D. intermedia Æayn. in Schrad. Journ. 1801, p. 37. 
(Rossolis intermédiaire.) — Sépales appliqués, étalés au 
sommet à la maturité, obovés, treès-obtus, plus courts que 
les pétales. Stigmates plans, émarginés au sommet, rou- 
geàtres. Capsule pyriforme, à 3-4 silons. Graines ovales- 
oblongues, fortement tuberculeuses, à épisperme exactement 
appliqué. Feuilles dressées, à limbe obové-cunéiforme, in- 
sensiblement atténué en pétiole tout à fait glabre. Scape 
courbé à la base, puis dressé, dépassant à peine les feuilles 
au moment de la floraison. 

Marais tourbeux de la chaîne des Vosges, dans les terrains 
de grès, depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Très- 
rare dans les marais de la plaine; Lunéville (Guibal). Tour- 
bière entre l'Hôpital et Saint-Avold (Dr Humbert). %. Juillet- 
août. 


2. PARNASSIA L. 


Pétales caducs. Etamines 5. Ecailles nectarifères frangées 
et opposées aux pétales. Styles 4, très-courts; stigmates 
entiers. Capsule uniloculaire, s’ouvrant en 3-4 valves ; pla- 
centas pariétaux. — Fleurs solitaires et terminales ; feuilles 
glabres. 


1.P. palustris L. Sp. 391. (Parnassie des marais.) — 
Calice étalé, à sépales ovales ou ovales-oblongs, obtus, beau- 
coup plus courts que les pétales. Pétales marqués de veines 
conniventes ; écailles nectarifères onguiculées, à 9-13 cils 
glanduleux au sommet. Capsule ovale. Feuilles radicales 
pétiolées, à limbe en cœur, muni de nervures convergentes ; 


LS" "| Tee 


une seule feuille caulinaire embrassante. Tiges simples, 
dressées, anguleuses, Racine épaisse, horizontale. — Plante 
glabre ; à fleur grande, blanche. 

Commun dans les prairies tourbeuses des vallées de la chaîne 
des Vosges, depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. 
Plus rare dans la plaine : Nancy, au vallon de Bouxières-aux- 
Dames (Soyer- Willemet); Lunéville, à Chanteheux (Guibal) ; 
vallée de l’Ingressin (Husson); Salzbronn (Warion); Verdun 
à Sommedieu, Genicourt (Doisy): Sampigny (Pierrot); Pagny, 
écart de Breux (Pierrot). %. Août-septembre. 


XI. PYROLACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières ou peu irrégulières. 
Calice à 5 sépales brièvement soudés à leur base. Corolle à 
9 pétales réguliers, à préfloraison imbricative. Etamines 10, 
libres, hypogynes ; anthères extrorses, biloculaires, s’ouvrant 
par des pores terminaux. Style simple; stigmate entier ou 
lobé, Ovaire libre, à 5 loges polyspermes, à placentas spon- 
gieux et axiles. Le fruit est une capsule s’ouvrant en 5 val- 
ves, à déhiscence loculicide. Graines oblongues, à épisperme 
lâche et prolongé à chaque extrémité au-delà de l'amande. 
Embryon droit, niché au centre d’un albumen charnu; ra- 
dicule dirigée vers le hile. 


1. PYROLA Tourn. 


Pétales étalés ou connivents en cloche, eaducs. Etamines 
dressées où ascendantes. Capsule à 5 angles. 


1. P. rotundifolia ZL. Sp. 567. (Pyrole à feuilles rondes.) 
— Fleurs penchées, brièvement pédonculées, en longue 
grappe terminale. Calice profondément divisé en lanières 
lancéolées, très-aiquès et plus courtes que la corolle. Petales 
étalés, un peu inégaux, obovés, blancs, veinés. Style rose, 
réfléchi, arqué et épaissi au sommet, plus long que la co- 
rolle; stigmate muni de 5 tubercules dressés, entouré à sa 
base par un anneau, ne dépassant pas la largeur du style. 
Capsule réfléchie, à sutures tomenteuses. Feuilles grandes, 
longuement pétiolées, alternes, dressées, arrondies ou ovales, 
à peine sensiblement crénelées, coriaces, luisantes, un peu 
décurrentes sur le pétiole; celui-ci triquètre, plus long que 
le limbe. Tige anguleuse, ascendante, munie à sa base de 
6-12 feuilles rapprochées, et au-dessus de 2-3 écailles bru- 


SN -— 


nes, embrassantes, écartées. Souche grèle, longuement ram- 
pante, rameuse, émettant souvent des rejets courts et feuillés. 
— Fleurs assez grandes, blanches, odorantes, très-ouvertes. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe, 
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. Plus rare sur lelias, 
à Pont-à-Mousson (Léré); sur le granit et la grauwacke, au 
Ballon de Saint-Maurice (Parisot) et au Ballon de Soultz 
(Fidelit), entre Remiremont et le Val-d’Ajol (Lecomte), sur 
les grès à Saint-Dié, forêts d'Ormont (Lecomte); Rambervil- 
lers (Billot). %. Juin-juillet. 


2. P. minor Z. Sp. 567. (Pyrole fluette.) — Se distingue 
du P. rotundifolia par les caractères suivants : fleurs de 
moitié plus petites, en grappe plus serrée ; lanières du calice 
larges, trianqulaires, acuminées ; pétales égaux, concaves, 
‘approchés ; style droit, très-court, ne dépassant pas la co- 
rolle ; stigmate à 5 divisions étalées en étoile, deux fois plus 
large que le style et non entouré par un anneau; capsule 
réfléchie ; feuilles d'un vert plus pâle, d'une consistance plus 
molle, moins luisantes, et ordinairement plus évidemment 
crénelées ; plante moins élevée. — Fleurs blanches ou rou- 
geñtres, presque campanulées. 

Bois; commun sur les grès et les roches feldspathiques dans 
toute la chaîne des Vosges. Rare sur le calcaire jurassique : 
Nancy, à Chavigny ; Pont-à-Mousson, bois de Puvenelle et de 
Villers-sous-Prény (Léré); bois de Florang sur alluvion si- 
liceux (Barbiche); Argonne (Doisy) ; Brenx sur sables de lias 
(Pierrot). %. Juin-juillet. 

3. P.secunda L. Sp. 568. (Pyrole unilatérale.) — Fleurs 
penchées, brièvement pédonculées, en grappe terminale, 
serrée, unilatérale. Calice à lanières larges, triangulaires, 
finement dentelées, beaucoup plus courtes que la 'corolle. 
Pétales égaux, concaves, rapprochés. Style droit, plus long 
que la corolle ; stigmate patelliforme, muni de 5 tubercules 
peu saillants, deux fois plus large que le style, et non en- 
touré par un anneau. Capsule réfléchie, à sutures tomen- 
teuses. Feuilles alternes, pétiolées, étalées, d’un vert gai, 
un peu luisantes, ovales-lancéolées, finement dentées en scie ; 
pétiole plus court que le limbe. Tige ascendante, feuillée 
dans sa moitié inférieure, munie d’une ou de plusieurs écail- 
les dans sa moitié supérieure. Souche grèle, longuement 
rampante, émettant souvent des rejets courts et feuillés. — 
Fleurs petites, blanches, presque campanulées. 


ES 


Rare. Vosges, dans la vallée de la Vologne au-dessous de 
Gérardmer (Mougeot!); Retournemer (Cuny); Saint-Dié, 
montagne d’'Ormont ; Rambervillers {abbé Boulay); Massif du 
Champ du feu (Nestler) ; Vallées de Munster et de Guebviller 
(Kirschleger); Cornimont (Pierrat). %. Juin-juillet. 

k. P. uniflora Z. Sp. 568. (Pyrole uniflore.) — Fleur 
penchée, solitaire au sommet de la tige. Calice à lanières 
ovales, obtuses, blanchätres, finement frangées, beaucoup 
plus courtes que la corolle. Pétales plans, ovales-arrondis, 
très-étalés. Style d’un vert pâle, droit; stigmate à 5 lobes 
dressés, plus large que le style et non entouré par un an- 
neau. Capsule dressée, non tomenteuse sur les sutures. 
Feuilles opposées ou verticillées, pétiolées, molles, d’un 
vert pâle, dentées en scie, arrondies, décurrentes sur le pé- 
tiole, presque spatulées; pétiole égalant le limbe. Tige 
ascendante, feuillée à sa base, nue ou pourvue d’une écaille 
dans sa partie supérieure. Souche grèle, longuement ram- 
pante. — Fleur blanche, beaucoup plus grande que dans les 
espèces précédentes. 

Très-rare. Vosges, dans la vallée de la Vologne (Mougeot!). 
2%. Juin-juillet. 

Nora. Le P. umbellata L., indiqué par Oberlin au Ban-de- 
la-Roche, n'a pas été retrouvé ; il se rencontre en Alsace dans 
Ja forêt de Haguenau. 


XII. MONOTROPÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 4-5 sépales 
soudés à leur base. Corolle à 4-5 pétales réguliers, munis 
d’un court éperon à leur base, marcescents, à préfloraison 
imbricative. Etamines libres, hypogynes, en nombre double 
de celui des pétales; anthères uniloculaires, s’ouvrant en 
travers. Style simple; stigmate discoïde, crénelé. Ovaire 
libre, à 4-5 loges polyspermes, à placentas axiles. Le fruit 
est une capsule s'ouvrant en A-5 valves, à déhiscence locu- 
licide. Graines oblongues, à épisperme lâche et prolongé à 
chaque extrémité au-delà de l’amande. Embryon dépourvu 
de cotylédons. 


1. MONOTROPA Z. 


Les caractères sont ceux de la famille. 
1. M. Hypopitys L. Sp. 555. (Monotrope sucepin.) — 


PQ 17. BR 


Fleurs brièvement pédonculées, réunies en grappe termi- 
nale, feuillée, serrée et penchée au moment de la floraison, 
lus lâche et dressée au moment de la fructification, Calice 
à divisions analogues aux feuilles, planes, dressés, un peu 
étalés et dentés au sommet, brièvement éperonnés à la base. 
Style court, cylindrique ; stigmate infundibuliforme, très- 
large, à 4- 5 angles. Capsule ovale, sillonnée extérieure 
ment. Feuilles squammiformes, transparentes, ovales- 
oblongues. Tige simple, dressée, arrondie, un peu épaissie 
et plus feuillée à la base. Souche vivace, écailleuse. — 
Plante d’un jaune pa dans toutes ses parties ; fleur termi- 
nale quinaire ; les latérales quaternaires. 

x Glabra Roth, Tent. 2, p. 61. Plante tout à fait 
glabre. Af. Hypophegea Wall. Sched. 191. 

6 Hirsuta Roth, Tent.!l. e. Tous les organes floraux velus. 
M. Hypopitys Wallr. L. c. 

Çà et là dans les bois de tous les terrains ; s’est beaucoup 
répandu dans les plantations de pins où il est parfois com- 
mun. %. Juillet-août. 


XIII. POLYGALÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières, Galice à 5 sépales 
libres, très-inégaux, disposés sur deux rangs. Corolle à 3 
pétales inégaux, à onglets longuement soudés par l’inter- 
médiaire des filets des étamines ; ;: les latéraux entiers ; l’in- 
férieur plus grand, concave, à limbe trifide ou lacinié. 
Etamines 8, soudées par leurs lilets en un tube fendu au 
sommet en deux faisceaux égaux et opposés ; anthères uni- 
loculaires, s'ouvrant par un port terminal. Style simple, 
tubuleux, bilabié au sommet et portant le stigmate sur la 
lèvre inférieure. Ovaire libre, à deux loges monospermes ; 
ovules fixés à la cloison au-dessous du sommet. Le fruit est 
une capsule comprimée latéralement, à déhiscence loculi- 
cide. Graines pourvues d’une caroncule lobe. Embryon 
droit ou presque droit, niché dans un albumen charnu ; 
radicule dirigée vers le hile. 


1. POLYGALA LZ. 


Calice persistant, à 3 sépales petits, et les deux auires 
très-grands, pétaloides (ailes). Capsule en cœur renversé 
ou obovée-en-cœur, tres-comprimee latéralement, carénée 


ORAN 


et amincie sur le dos. Graines munies d’une caroncule 
trilobée. 

1. P. vulgaris Z. Sp. 986. (Polygala commun.) — 
Fleurs en grappe ordinairement allongée, lâche et souvent 
unilatérale ; bractées ovales, acuminées, ciliées ; les latérales 
de moitié moins longues que le pédoncule au moment de 
l'épanouissement des fleurs ; la bractée moyenne l’égalant, 
mas jamais proéminente au-dessus de la grappe. Aïles 
elliptiques ou obovées; mucronulées, marquées de trois 
nervures réunies au sommet par deux veines en arcade, 
veinées-réticulées sur les bords. Capsule exactement en 
cœur renversé. Feuilles toutes éparses, les inférieures obo- 
vées ; celles des rameaux linéaires-lancéolées, plus lonques 
et plus étroites que les inférieures. Une ou plusieurs tiges 
herbactes, dressées-étalées. Souche courte, rameuse. — 
Plante finement pubescente ; à fleurs plus ou moins grandes, 
bleues, roses, plus rarement blanches ou verdâtres, d’abord 
dressées, puis étalées ou réfléchies. Les ailes sont quelque- 
fois ciliées. 

« Major Koch, Deutschl. F1. 5, p. T1. Fleurs en grappe 
allongée, lâche ; feuilles étroites. P. vulgaris Rchb. Icon. 
f. 52 et 53. 

6 Alpestris Koch, L. ce. Fleurs en grappe courte, serrée ; 
feuilles tres-larges ; plante naine. 

La var. « très-commune dans les bois, sur tous les terrains. 
La var. 6 dans les escarpements des hautes Vosges, au Hohneck, 
au Ballon de Soultz. %. Mai-juillet. 


2. P. oxyptera Rchb. Icon. fig. 47, 48, 49. — Grappe 
un peu dense au moment de l’anthèse des premieres courte 
fleurs, plus lâche ensuite, mais toujours beaucoup plus 
que la tige qu’elle termine ; bractéoles non saiïllantes au- 
ch du sommet de la grappe. Fleurs petites. Calice à 
5 sépales, dont 3 petits, lancéolés, verts à la base, bleuâtres 
au sommet, dont 2 grands (ailes), plus étroits que la 
capsule, elliptiques. cunéiformes à la base, aigus ou briève- 
ment mucronés au sommet, bien nerviés, d'un blanc ver- 
dûtre, ou roses, plus rarement bleus, quelquefois ciliolés. 
Corolle blanche, rose ou bleue. Capsule en cœur, étroite- 
ment ailée, Feuilles inférieures petites, rapprochées, obo- : 
vées; les autres linéaires acuminées. Tiges nombreuses, 
quelquefois rameuses à la base, glabres ou finement 


= OV = 


pubescentes, étalées en cercles sur la terre et un peu ascen- 
dantes. 
Meurthe: Sarrebourg, (de Baudot), sur lo grès bigarré. 


Moselle : Bitche (Schults), sur le grès bigarré. Vosges : Epinal 
(Behrer), sur l’alluvion siliceuse. %. Mai-juillet. 


3. P. comosa Schk. 2, tab. 294; P. vulgaris 6 comosa 
Soy.-Will. Cat., p. 143. (Polygala chevelu.) — Très-voisin 
du P. vulgaris ; il s’en distingue facilement par ses {bractées 
latérales lancéolées, égalant le pédoncule ; par sa bractée 
moyenne linéraire, aiguë, proéminente au sommet de la 
grappe avant l'épanouissement des fleurs ; par ses ailes 
moins veinées ; par ses fleurs en grappes plus serrées et 
jamais dirigées d'un seul côté. — Varie, comme la précé- 
dente espèce, à ailes plus larges que la capsule ou plus 
étroites ; à fleurs roses, rarement bleues, quelquefois blan- 
ches (P. Lejeunii Boreau, F1. centr., éd. 2, p. 71), grandes 
ou petites ; à tiges dressées, étalées ou couchées. 

Bois du calcaire jurassique. Sur le lias près de Metz, au 
bois de Colombe (Holandre). Sur le muschelkalk à Sarrebourg 
(de Baudot); près de Bitche à Rorbach (Schults). %. Mai- 
juin. 

h. P. calcarea Schultz, exsice. cent. 2. n°151 ; P. amara 
Willm. Phyt. 843; Dois. 649, non L. (Polygala des ter- 
rains calcaires.) — Fleurs en grappes germinales, làches ; 
bractées ovales, acuminées, plus courtes que le pédoncule ; 
la moyenne un peu plus grande, jamais proéminente au 
sommet de la grappe. Ailes obovées, mucronulées, à trois 
nervures réunies au sommet par deux veines en arcade, 
veinées-réticulées sur les bords. Capsule exactement en 
cœur renversé. Feuilles inférieures étalées, rapprochees 
presque en rosette, larges et obovées ; celles des rameaux 
fleuris lincaires, atténuées à la base, dressées, plus courtes 
et beaucoup plus étroites que les inférieures. Tiges ordinai- 
rement très-nombreuses, subligneuses, allongées, filiformes, 
appliquées en cercle sur la terre, feuillées au sommet, pro- 
duisant chacune 1-6 rameaux herbacés, dressés, fleuris et 
quelques rameaux stériles filiformes et couchés. — Plante 
presque glabre, à saveur herbacée ; à fleurs assez grandes, 
d'un bleu foncé avec l’appendice en pinceau décoloré, plus 
rarement roses ou blanches ; à bractées moins caduques que 
dans les espèces précédentes. 


= AN 


Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe, 
de la Meuse, de la Moselle et des Vosges. Sur le muschelka!k 
aux environs de Bitchse (Schultz). %. Mai-juillet. 


5. P. austriaca Crantz, Austr. fase. 5, p. 139, tab. 
(Polygala d'Autriche.) — Fleurs petites, en Ru er 
nales étroites ; bractées lancéolées, très-caduques ; les 
latérales plus courtes que le pédoneule, la moyenne l’égalant 
et jamais proéminente au-dessus de la grappe. ? Ailes 
oblongues ou obovées, ordinairement plus étroites et souvent 
plus courtes que la capsule mure, marquées de trois ner- 
vures qui ne s’anastomosent pas au sommet, veinées, mails 
non réticulées sur les bords. Feuilles inférieures étaléesrappro- 
chées le plus souvent en rosette, larges et obovées ; celle des 
rameaux oblongues, en coin à la base, beaucoup plus petites 
que les inférieures. Ordinairement une tige très-courte, 
subligneuse, produisant 1-10 rameaux herbacés et dressés. 
Rays distingue en outre de l’espèce précédente par sa 
saveur amère ; par ses fleurs et ses capsules beaucoup plus 
petites et par ses feuilles raméales plus grandes. 

4 Genuina. Fleurs petites ; capsules arrondies à leur 
base. 

6 Uliginosa F1. Lorr., éd. 1, t. 1. p. 96. Fleurs petites ; 
capsule en coin à la base. P. uliginosa Rchb. Icon. f. 10, A1. 


Assez rare. La var. « sur les collines sèches du calcaire 
jurassique près de Nancy, au vallon de Maxéville, au Montet, 
à Maron, etc., à Blénod-lès-Toul, Foug; Pont- à-Mousson 
(Léré). Verdun, aux bois Saint- Michel, de la Renarderie, de 
Moulainville; Bar-le-Duc (Humbert) ; Saint-Mihiel (Larzil- 
lière) ; ; Pagny-sur-Meuse, Neufchâteau, Liffol-le-Grand ; Mont- 
médy (Cardot). Sur le Muschelkalk près de Sarreguemines et 
de Bitche (Schultz). La var. 6 abondante dans les prés maréca- 
geux et tourbeux entre Bitche et Rorbach (Schultz) ; se trouve 
aussi dans les marais de Saint-Aignan près de Saint-Mihiel 
(Léré)., %. Mai-juin. 


6. P. depressa Wenderoth ex Koch, Deutschl. Fl: 5, 
p. 73; P. vulgaris à cœspitosa Soyer-Willemet. Obs., 
p. 29 ! (Pol ygalu déprimé.) — Fleurs en petites grappes 
liches, d'abord terminales, puis paraissant latérales par 
suite du dév eloppement d'un rameau latéral; bractées très- 
petites, ovales, acuminées, plus courtes que le pédoncule, 
Jamais proéminentes au-dessus de la grappe. Ailes oblongues- 
elliptiques, ordinairement plus étroites et plus longues que 


PU j QE 
les capsules muüres, marquées de trois nervures réunies au 
sommet par deux veines en arcade, veinées-réticulées sur les 
bords. Capsule brusquement atténuée à la base. Feuilles 
inférieures opposées, obovées atténuées à la base ; celles des 
rameaux fleuris alternes, d'autant plus longues qu’elles sont 
plus supérieures ; celles-ci lancéolées, atténuées à la base, 
toujours plus grandes que les inférieures ; feuilles des 
rameaux stériles opposées. Tiges allongées, filiformes, 
couchées et subligneuses, produisant chacune un ou plusieurs 
rameaux herbacés, couchés, stériles ou fleuris. — Plante à 
fleurs d'un blanc-bleuûtre, saveur de la plante herbacée. 

Commun sur le grès et le granit, dans les prairies tourbeu- 
ses des vallées des Vosges, depuis Bitche jusqu’au Ballon de 
Saint-Maurice et Remiremont. Plus rare dans la plaine; 
Rosières-aux-Salines ((Sward) ; Lunéville au bois Sainte-Anne 
(Guibal). %. Mai-juin. 


XIV. SILÉNÉES 


Fleurs hermaphrodites, rarement dioïques, régulières. 
Calice persistant, gamosépale, tubuleux, à 5 dents dont la 
préfloraison est imbricative. Corolle à 5 pétales, alternes 
avec les dents du calice, onguiculés et insérés avec les 
étamines au sommet d’un thécaphore plus ou moins déve- 
loppé. Etamines 10. plus rarement 5, souvent un peu réunies 
à la base par leurs filets ; anthères biloculaires, s'ouvrant 
en long. Styles 2-5, portant le stigmate au bord interne. 
Ovaire libre, stipulé, uniloculaire, mais souvent avec des 
traces de cloisons à sa base, polysperme ; placenta central 
libre, au moins dans sa partie supérieure. Le fruit est le 
plus souvent une capsule qui s'ouvre au sommet par des 
dents en nombre égal à celui des styles ou en nombre dou- 
ble ; plus rarement le fruit est une baie. Graines réniformes. 
ou scutiformes. Embryon périphérique ou latéral ; albumen 
central ou latéral, farineux. — Plantes à tige articulée, à 
feuilles opposées. 


Trib. 1. DianTHeÆ À, Braun, Fl, od. bot. Zeit. 18435, 
n° 22, — Calice dépourvu de nervures commissurales, 


1. DIANTHUS L. 


Calice longuement tubuleux, à 5 dents, munt à sa base 
TOME 1. 9 


re TUE 


de 2-6 ecailles opposées et appliquées. Corolle à » pétales 
brusquement contractés en onglet linéaire, à limbe émarginé, 
denté ou frangé. Etamines 10. Styles 2. Capsule cylindrique 
ou ovoide, s’ouvrant au sommet en 4 valves. Graines sculi- 
formes, ovales, convexes d’un côté, concaves de l’autre avec 
une crète longitudinale saillante, portant lomhilc «au 
centre d'une des faces. 


1. D. prolifer ZL. Sp. 587. {ŒÆïillet prolifére.) — Fleurs 
réunies en tête serrée dans une enveloppe formée de trois 
paires de bractées elliptiques, lisses, sèches, membraneuses, 
jaunâtres ; les intérieures plus longues que le calice, obtuses ; 
fe extérieures de moitié plus courtes, mucronées. Calice 
étroit, strié à la base, à 5 petites dents obtuses. Pétales à 
limbe obové, émarginé. Capsule ellipsoide, se divisant jus- 
qu’au milieu en 4 dents étalées au sommet. Feuilles linéaires, 
aiguës, rudes sur les bords, brièvement connées à la base, à 
une forte nervure. Une ou plusieurs tiges simples, quelque- 
fois rameuses, roides, anguleuses, un peu rudes au sommet ; 
la principale dressée ; les latérales ascendantes, — Plante 
glabre ; à fleurs petites, purpurines. La capsule déchire le 
calice à la maturité. 

4 Genuinus Nob. Fleurs 3-12 dans chaque capitule ; tiges 
de 2-4 décimetres. 

6 Nanus Nob. Fleurs 2 dans chaque capitule; tiges de 
5-8 centimètres. D. diminutus Dois. FL. Meuse, p. 400. 


Commun dans les sables siliceux, rare ailleurs. ©. Juillet- 
août. 

2. D. Armeria ZL. Sp. 586. (Œillet velu.) — Fleurs 3-6, 
fasciculées ; bractées Lerbacées, Yelues, sillonnées, lancéolées, 
subulées ; les extérieures plus lonques, dressées-appliquées, 
dépassant le calice. Calice strié, velu, à 5 dents rés-aiquës 
et égalant le tiers du tube. Pétales à limbe obové, irrégu- 
lièrement denté. Capsule presque cylindrique, se divisant 
au-delà du milieu en 4 dents réfléchies au sommet. Feuilles 
linéaires-lancéolées, un peu obtuses, rudes sur les bords, 
non contractées, mais brièvement connées à la base, à 3-7 
nervures. Une ou plusieurs tiges simples ou rameuses, roi- 
des, dressées, arrondies. — Plante mollement velue; à fleurs 
petites ; à pétales purpurins, maculés de blanc, un peu velus. 

Commun au bord des bois, plus rare sur los terrains aréna- 
cés. ©). Juillet-août. 


—— 99 — 


3. D. carthusianorum ZL. Sp. 586. (Œillet des Char- 
tréux.) — Fleurs 3-5, fasciculées ; bractées sèches, jaunûtres, 
un peu ondulées au bord, obovées. obluses, aristées ; les 
exterieures plus longuement; toutes plus courtes que le 
calice. Calice strié, glabre, à 9 dents courtes, lancéolces, 
aiguës. Pétales à limbe cunéiforme, irrégulièrement denté. 
Capsule cylindrique, se divisant au-delà du milieu en 4 
dents réfléchies au sommet, Feuilles linéaires, aiguës, rudes 
sur les bords, connées jusqu'au quart ou au tiers de leur 
longueur, à plusieurs neryures. Une ou plusieurs tiges sim- 
ples, dressées, un peu anguleuses. — Plante glabre ; à fleurs 
assez grandes ; limbe des pétales pourpre; veiné, un peu 
velu. 

4 Genuinus Nob. Fleurs 5-5 en tète. 

6 Uniflorus Nob. Une seule fleur ; plante naine. 

Commun; prés, collines sèches, bois, dans presque tous les 
terrains. Z. Juin-septembre. 


h. D. superbus L. Sp. 589. (Œïillet superbe.) — Fleurs 
solitaires à l'extrémité des rameaux; deux paires de brac- 
tées herbucées, glabres, ovales, acuminées ; les extérieures 
plus courtes ; les intérieures égalant le quart du tube du 
calice, Calice strié, à cinq dents courtes, lancéolées. Pétales 
à limbe finement et profondément frangé. Capsule longue- 
ment cylindrique, divisée au sommet en A dents étalées. 
Feuilles linéaires-lancéolées, un peu rudes sur les bords, 
très-brièvement connées, à 3-5 nervures. Une ou plusieurs 
tiges ordinairement rameuses au sommet, arrondies, dressées. 
— Plante très-élégante ; à fleurs odorantes, d’un rose pâle, 
un peu velues vers la gorge ; pétales plus grands, feuilles 
plus molles et capsule plus longue que dans les espèces pré- 
cédentes et que dans la suivante. 

Bois et prairies humides : Escarpements du Hohneck (Mou- 
geot) et ça et là dans les Vosges ; Sandronvillers, Lunéville au 
bois Sainte-Anne, la Faisanderie (Guibal), Rosières-aux-Sali- 
nes et Vie (Suard), Chambrey, Burthecourt, Chateau-Salins 
(Léré) ; Vallées (Zeiller); Rambervillers (Billot); Châtel 
(Berher) ; Epinal (Boulay); Mirecourt au bois de Ravenel 
(Reus). 2% Juillet-septembre. 


5. D. deltoïdes Z. Sp. 586. (Œillet deltoide.) — Fleurs 
solitaires à l'extrémité des rameaux ; deux paires de brac- 
tées sèches, jaunütres où brunes, ovales, aristées; les exte- 


— 100 — 


rieures plus courtes ; les intérieures égalant la moitié du 
tube du calice. Calice strié, à cinq dents lancéolées, acumi- 
nées. Pétales à limbe denté. Capsule cylindrique, divisée au 
sommet en quatre dents étalées. Feuilles un peu rudes sur 
les bords et sur les nervures, brièvement connées, trinerviées ; 
celles des tiges fleuries linéaires-lancéolées ; celles des tiges 
stériles plus courtes, obtuses, atténuées à la base. Tiges 
nombreuses, couchées à la base, puis redressées, grèles, 
arrondies, rameuses au sommet. — Plante gazonnante, fine- 
ment pubescente ; à fleurs petites, glabres à la gorge, roses 
ou rouges, munies d’une ligne transversale plus foncée et de 
points blancs. 


Lieux incultes et siliceux. Bitche, à Engelshart, Haspel- 
scheidt, Sturzelbronn (Schultz:); Saint-Avold (Holandre) ; 
Porcelette, forêt de Zaug (Monard et Taillefert) ; entre Creuz- 
wald et Carling (Barbiche). Dans les hautes Vosges, le Tillot 
(Mougeot et Nestler); Ballon de Soultz (Kirschléger); Remi- 
remont, Vagney (docteur Berher); Bermont (Thiriat) ; Bussang 
(Jacquel) ; Saulxures (Réwack). Dans les basses Vosges à Epi- 
nal(Berher); Bains, Fontenoy-le-Château (Chapelier). %. Juin- 
septembre. 

Nora. Le D. barbatus L. a été indiqué à tort dans les pré- 
cédentes éditions ; le pied unique de cette espèce trouvé à 
Neufchâteau sortait évidemment d’un jardin. 


2, SAPONARIA L. 


Calice tubuleux, à tube cylindrique, dépourvu d’écailles 
à sa base, à 5 dents. Corolle à 5 pétales longuement ongui- 
culés et à onglet linéaire, aiïlé ; limbe tronqué, émarginé ou 
denté. Etamines 10. Styles 2. Capsule oblongue, s’ouvrant 
au sommet en 4 valves. Graines réniformes, portant l’ombilic 
sur le côté. 


1. S. officinalis Z. Sp. 584. (Saponaire officinale.) — 
Calice tronqué et ombiliqué à la base, oblong, non anguleux, 
à 5 dents courtes, acuminées, inégales. Pétales à Jimbe très- 
étalé, obové, entier, couronné, à onglet plus long que le 
calice. Capsule brièvement stipitée, conique, aiguë,se divi- 
sant jusqu’au cinquième en quatre dents réfléchies en dehors. 
Graines comprimées, réniformes, élégamment chagrinées. 
Feuilles lancéolées, aiguës, trinerviées, atténuées à Ja base, 
un peu rudes sur les bords. Tiges rameuses, dures à la base, 
dressees, arrondies. Souche rampante, subligneuse.— Plante 


— 101 — 


glabre ou à peine pubescente ; à fleurs odorantes, d'un rose 
päle, disposées en têtes serrées à l'extrémité des rameaux. 


Commun sauf dans la région montagneuse supérieure; bords 
des routes, décombres. Z. Juillet-août. 


3. GYPSOPHILA L. 


Calice tubuleux, à tube pentagonal, dépourvu d’écailles 
à sa base, à 5 dents. Corolle à 5 pétales, plus ou moins on- 
guiculés. Etamines 10. Styles 2. Capsule ovoide, s’ouvrant 
en 4 valves. Graines réniformes, portant l'ombilie sur le côté. 


1. G. Vaccaria Sibth. et Sm. F1. græe. prodr. 1, p. 279; 
Saponaria Vaccaria L. Sp. 585; Godr. F1. lorr., éd. 1, 
t. 4, p. 118. (Gypsophile des vaches.) — Calice blanchätre, 
d’abord tubuleux, puis renflé, subglobuleux, à 5 angles 
saillants et verts, à 5 dents courtes, acuminées. Pétales 
sans coronule, convergents vers la gorge, à limbe un peu 
étalé, obové, irrégulièrement denté, à onglet égalant le ca- 
lice. Capsule brièvement stipitée, ovoide, se divisant jus- 
qu’au milieu en quatre valves dressées. Graines grandes, 
globuleuses, finement tuberculeuses. Feuilles à une nervure ; 
les inférieures rétrécies au-dessus de la base ; les supérieures 
lancéolées, aiguës, en cœur à la base ; les oreillettes soudées 
avec celles de la feuille opposée. Tige simple, dressée, roide, 
arrondie, très-feuillée. Racine grèle, pivotante. — Plante 
glabre, un peu glauque ; à fleurs d'un rose élégant, disposées 
en panicule lâche. L'endocarpe se sépare à la maturité du 
reste de la capsule. 


Exclusivement dans les moissons et principalement sinon 
toujours sur sols calcaires. ©. Juin-juillet. 


2. G. muralis ZL. Sp. 583. (Gysophile des murs. ) — Calice 
bigarré de blanc et de vert, tubuleux, jamais renflé, à 5 
angles, à dents courtes, obtuses. Pétales sans coronule, à 
limbe tronqué, émarginé ou denté, plus long que le calice, 
a onglet presque nul. ‘Capsule brièvement stipitée, ovo oïde, 
tronquée à la base, fendue jusqu’au milieu en quatre valves. 
Graines noires, lüisantes, finement chagrinées. Feuilles 
étroitement linéaires, atténuées aux deux extrémités, con- 
nées, glabres. Tige dressée, divisée dès son milieu, ou même 
dès sa base, en rameaux fins, divariqués. — Plante très- 
æréle, brièvement pubescente dans sa moitié inférieure ; 


fleurs petites, éparses, roses, veinées, inclintes sur le pé- 
doncule filiforme. 
Commun dans les champs sablonneux. © Juillet-septembre. 


Trib, 2. LycunideÆ À. Braun, F1. od. bot. Zeit. 1845, 
n° 22, — Calice muni de nervures commissurales, 


k, SILENE Z. 


Calice tubuleux, à tube cylindrique où ventru, à 5 dents. 
"Corolle à 5 pét les snbééulés à onglet cunéiforme, à limbe 
ordinairement bifide. Etamines 10. Sty les 3 ou 5. Capsule 
ovoide où globuleuse, à valves en nombre double de celui 
des styles, à déhiscence septicide et loculicide. Graines réni- 
formes, portant l’ombilic sur le côté. 


1. S. inflata Sn. FI. brit. 467 ; Cucubalus Behen L. Sp. 
591. (Siléné enflé). Fleurs en panicule dichotome, avec une 
fleur alaire. Calice ovale, vésieulenx, mince, un peu ombi- 
liqué à la base, à vingt nervures inéqales et anastomosées 
dès la base, à dents courtes, trianqulaires, aiquës. Pétales 
sans corolle, à préfloraison imbricative, à limbe court, étalé. 
bifide jusqu'à la base. Styles trois. Capsule assez longue 
ment stipitée, globuleuse, à dents étalées. Graines réni- 
formes, arrondies sur le dos, fortement tuberculeuses. 
Feuilles elliptiques-oblongues ou ‘lancéolées, ciliées-denticu- 
lées ou glabres ; les inférieures pétiolées. Tiges couchées à 
la base, puis redressées, arrondies, plus ou moins rameuses, 
à nœuds supérieurs 6C cartés. Souche ligneuse, rameuse. — 
Plante souvent dioïque, glauque, glabre où un peu velue ; à 
fleurs blanches, assez grandes, pench ées, en panicule läche. 

4 Genuina Nob. Toutes les feuilles atténuées à Ja base, 

6 Montana Nob. Feuilles supérieures largement ovales, 
acuminées, arrondies à la base. 

Commun dans les moissons, les prés secs de tous les ter- 
rains. 6 bois à Sarrebourg, à Nancy. 2%. Juillet-aonût. 


2, $. conica L. Sp. 598. (Siléné conique.) — Fleurs en 
petite panieule dichotome dès la base, avec une fleur alaire. 
Calice tronqué et ombiliqué à la base, “tubuleux, puis renflé, 
conique, à trente nervures égales et convergentes au sommet, 
à dents longuement subulées, un peu plus courtes que le 
tube. Pétales munis d’une coronule, à préf floraison tordue, 
à bmbe petit, étalé, émarginé. Stvles trois. Capsule sessile, 


— 105 — 


ovoide-conique, à dents dressées. Graines finement chagri- 
nées, grisitres, arrondies-réniformes, déprimées sur le dos 
large. Feuilles Hinéaires-lancéolées ; les radicales flétries au 
moment de la floraison. Tige dressée, arrondie, simple ou 
rameuse. Racine grêle, rameuse, — Plante brièvement 
velue ; à fleurs petites, roses, dressces. 

Rare ; lieux sablonneux et secs. Nancy, grèves de la Moselle 
à Frouard (Suard) ; n'existe plus à Liverdun (WMathieu.) Metz, 
au Sauley, digue de Wadrineau, Frescati (Holandre) ; Olgy, 
Argency (Taillefert); Montigny (Warion); Hettange-la- 
Grande (Barbiche.) ©.Juin-juillet. 


3. S. gallica Z. Sq. 595. (Siléné de France.) — Fleurs 
en une ou deux grappes géminées, spiciformes, unilatérales 
et distiques ; pédoncules plus courts que le calice. Calice 
tubuleux, puis ovoide et contracté aw sonvmet, à dix ner- 
vures plus où moins hérissées, à dents larges à la base, 
subulées au sommet et égalant la moitié du tube, Pétales à 
préfloraison tordue, munis d'une coronule, à limbe petit, 
entier, denté où émarginé. Styles trois. Capsule ovoïde, 
arrondie à la base, brièvement stipitée, s’ouvrant par des 
dents un peu réfléchies. Graines noires, réniformes avec un 
bord épais et sallant sur les côtés, élégamment ridées,. 
Feuilles oblongues, ciliées. Tiges dressées et droites, arron- 
dies, simples ou plus rarement rameuses. Racine grèle et 
simple. — Plante visqueuse an sommet, pourvue de deux 
sortes de poils, les uns courts, glanduleux, les autres plus 
longs, blancs, articulés ; fleurs petites, rosées où blanches. 
Plante polymorphe, qui a donné lieu à la création d'espèces, 
qui ne sont en réalité que des variétés. 

Champs sablonneux. Entre Do nbasle et Rosières-aux-Salines 
(Soyer-Willemet); Lunéville à l'étang de Mondon (Guibal). 
Epinal, Vagney (Docteur Berher) ;° Rambervillers (Billot) ; 
Saint-Dié (Lecomte), Bruyères (Mougeot) ; Bains (de Baudot) ; 
Fontenoy-le-Château (Boulay). ©. Juin-juillet, 


4. S. Otites Sm. FI. brit. 4169; Cucubalus Otites L. Sp. 
594, (Siléné dioïque). — Fleurs dressées, en grappe étroite, 
pyramidale; pédoncules fins, ordinairement plus longs que 
le calice, Calice campanulé, puis ovoide et contracté au 
sommet, à dix nervures, à dents trèes-courtes et arrondies. 
Pétales à préfloraison tordue, dépourvus de coronule, linéaires, 
entiers. Stvles trois. Capsule sessile, ovoïde, à dents étalées. 


104 — 


Graines finement chagrinées, réniformes, déprimées sur le 
dos large. Feuilles ciliées; les radicales spatulées, en 
gaz0n ; Tes caulinaires peu nombreuses, linéaires, courtes, 
Tiges dressées, arrondies, gréles, simples, à nœuds écartés. 
Souche épaisse, ligneuse. — Plante souvent dioique, fine- 
ment pubescente dans le bas ; à fleurs petites, verdâtres, 
fasciculées le long des rameaux et paraissant verticillés. 


Rare; collines du calcaire jurassique. Nancy, château de 
Frouard (Soyer- Willemet); Chavigny (Bard). Neufchâteau 
(Mougeot). Dans la Meuse près de Varennes (Soyer- Willemet). 
2%. Juillet-août. 


5. S. nutans Z. Sp. 596. (Siléné penché.) — Fleurs pen- 
chées du même côté, en grappe large, trichotome, allongée. 
Calice tronqué et atténué à la base, tubuleux, puis renflé en 
massue, à dix nervures saillantes, à dents courtes. lancéolées, 
aiguës. Pétales à préfloraison tordue, munis d’une coronule, 
à limbe étalé ou réfléchi, profondément bifide. Capsule 
brièvement stipitée. ovoide, à dents étalées. Graines réni- 
formes, arrondies sur le ‘dos, fortement tuberculeuses. 
Feuilles ciliées à la base; les radicales en gazon, elliptiques, 
acuminées, pétiolées ;, les supérieures lancéolées. Tiges 
dressées, peu feuillées, arrondies.  Souche ligneuse, 
rameuse. — Plante velue, glanduleuse au sommet ; à fleurs 
blanches, plus rarement roses. 


Commun; coteaux, bois montagneux, dans tous les ter- 
rains. %. Juin-Juillet, 


6. S. rupestris L. Sp. 602. (Siléné des rochers.) — 
Fleurs dressées, en panicule dichotome, avec une fleur 
alaire, Calice obconique, très-ouvert au sommet, un peu 
ombiliqué à la base, à dix nervures, à dents courtes , ovales. 
obtuses. Pétales à préfloraison tordue, munis d’ une coro- 
nule, émarginés, à limbe en cœur renversé. Capsule ovoïde, 
brièvement stipitée, à dents courtes, étalées. Graines réni- 
formes, noires et luisantes, un peu déprimées sur le dos, 
élégamment ridées. Feuilles un peu glauques, lisses ; les 
caulinaires ovales-lancéolées, aigués ; les radicales linéaires- 
oblongues, obtuses, ordinairement flétries au moment de la 
floraison. Tiges nombreuses, dressées-étalées, grèles, très- 
rameuses, à nœuds rapprochés. Souche mince, peu rameuse. 
— Plante glabre et grêle ; à pédoncules filifor mes ; à fleurs 
petites, blanches ou rosées. 


— 105 — 


Commun sur les rochers et dans les escarpements des hautes 
Vosges, sur le granit et sur les grés et la grauvacke. Ballons 
de Soultz et de Saint-Maurice, Hohneck, Saut-des-Cuves, etc. 
(Mougeot et Nestler ;) descend dans les vallées des deux ver- 
sants et jusque sur les bords de la Moselle à Epinal (Berher). 
%. Juillet-août. 


7. S. noctiflora L. Sp. 599. (Siléné de nuit.) — Fleurs 
un peu penchées, en panicule dichotome, avec une fleur 
alaire. Calice tronqué à la base, tubuleux, devenant ventru 
à son mitieu, à dix côtes dont cinq plus faibles, à dents 
subulées et égalant la moitié du tube. Pétales à préfloraison 
tordue, munis d'une coronule, à limbe étalé, divisé jusqu'au 
milieu en deux lobes dentelés au sommet. Capsule ovoide- 
conique, brièvement stipitée, à dents étalées. Graines 
réniformes, planes sur le dos, fortement tuberculeuses. 
Feuilles supérieures lancéolées, aiguës ; les inférieures 
obovées, atténuées en pétiole. Tige arrondie, simple ou un 
peu rameuse au sommet, dressée. Racine simple et grêle. — 
Plante mollement velue, glanduleuse au sommet; à fleurs 
ouvertes la nuit ; à pétales jaunâtres inférieurement, rosés 
supérieurement. 


Champs sur les calcaires et les marnes jurassiques, le lias 
et les marnes irisées. ©. Juillet-septembre. 


8. S. pratensis Godr. et Gren. F1. de France, 1, p. 216 
Lychnis vespertina Sibth. FI. oxon., p. 146; Godr. FI. 
lorr., éd. 1.1. 1, p. 123. (Siléné des prés.) —* Fleurs dioï- 
ques, dressées, où un peu penchées, en panicule dichotome, 
avec une fleur alaire. Calice tubuleux, un peu en massue 
dans les fleurs mâles, se renflant et devenant ovoide dans 
les fleurs femelles, à dix côtes dont cinq plus faibles, à dents 
lancéolées, obtuses, subitement élargies à la base. Pétales à 
préfloraison tordue, munis d’une coronule, à limbe étalé, 
bifide. Etamines à filets velus inférieurement. Styles cinq. 
Capsule sessile, ovoide-conique. à dix dents dressées. Graines 
réniformes, fortement tuberculeuses. Feuilles un peu ondu- 
lées ; les supérieures lancéolées, acuminées ; les inférieures 
pétiolées. Tiges arrondies, ascendantes, roides. — Plante 
velue,un peu glanduleuse et visqueuse au sommet ; à pédon- 
cules épaissis dans les fleurs femelles ; à fleurs blanches, 
rarement roses, odorantes, s’ouvrant le soir. 

Commun ; prés, bords des champs st des routes, dans tous 
les terrains. (). Juin-septembre. 


— 106 — 


9, S. diurna Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 217 ; 
Lychnis diurna Sibth. FT. oxon., p. 146; Godr. FU. lorr., 
éd. 1, t. 1, p.124. (Siléné de jour.) — Fleurs dioïques, 
dressées où un peu penchées, en panicule dichotome, 
avec une fleur alaire. Calice tubuleux, un peu en massue 
dans les fleurs maäles, se renflant et devenant ovoide dans 
les fleurs femelles, à dix côtes dont cinq plus faibles, à dents 
lancéolées, aiguës. Pétales à préfloraison tordue, munis 
d'une coronule. à limbe étalé bifide. Etamines à filets velus 
inférieurement. Capsule sessile, ovoide, à dix dents roulées 
en dehors. Graines réniformes, fortement tuberculeuses. 
Feuilles supérieures ovales, acuminées ; les inférieures pétio- 
lées. — Se distingue en outre de la précédente espèce par 
ses tiges plus faibles, plus longuement velues, brunâtres 
dans le haut, ainsi que les calices ; par ses feuilles beaucoup 
plus larges et plus molles ; par’ses fleurs plus petites, las, 
inodores, s’ouvrant le jour. | 

Prés et bois humides. %. Mai-septembre. 

Nora. Pour comprendre les motifs qui nous ont engagé à 
réunir ces deux dernières espèces au genre Silene, 1l faut 
consulter notre travail intitulé : Observations critiques sur 
l’inflorescence considérée comme base d’un arrangement mé- 
thodique des espèces du genre Silene, inséré dans ies Mémoires 
de l’Académie de Nancy, 1846, p. 135. Nous ne faisons du 
reste ici, que ce quia été fait par Fenlz (Verbreit. Alsin. tab. 
synopt. et in Ledeb. FI. rossic. 1, p. 310) au sujet des Alsinées. 
La question est positivement la même. 


3. VISCARIA Rohl. 


Calice tubuleux, à tube cylindrique, à 5 dents. Corolle à 
5 pétales onguiculés, à onglet cunéiforme, à limbe plan, 
émarginé ou bilobé. Etamines 10. Styles 5, correspondant 
aux commissures du fruit. Capsule ovoide, pourvue à sa 
base de rudiments de cloisons, à valves en nombre égal à 
celui des styles, à déhiscence loculieide. Graines réniformes, 
portant l’ombilie sur le coté. 


4. V. purpurea Wimm. Fl. von Schlesien, p. 67; Lychnis 
Viscaria L. Sp. 625; Godr. FI. lorr., éd. 4, €. À, p. 425. 
(Viscarie purpurine.) — Fleurs rapprochées et formant une 
panicule trichotome, et oblongue. "Calice tubuleux, un: peu 
en massue, à dix nervures, à dents courtes, ovales, aignés:: 


4071 


Pétales munis d’une toronule, à limbe tronqué où superfi- 
ciellement émarginé, ondulé au bord. Capsule ovoide, in- 
complétement 5-loculaire à la base. Graines réniformes, 
tuberculeuses. Feuilles linéaires-lancéolées, ciliées à la base ; 
les inférieures longuement atténuées en pétiole. Tiges arron- 
dies, dressées. simples. — Plante presque glabre, brune et 
visqueuse dans sa moitié supérieure ; à fleurs lilas. 

Prairies sèches. Commun sur le grès vosgien à Sarrebourg 
et à Dabo (de Baudot) ; vallées descendant du Ballon de Giro- 
magny (Parisot) ; Côte de Sainte-Maric-aux-Mines (Demange); 
à Bitche (Holandre). Plus mare sur le calcaire jurassique; 
Nancy, à Brabois (Soyer- Willemet) ; Commercy, Sampigny, 
Lironville (Maujean) ; Breux sur les sables du (ie (Pierrot). 
%. Mai-juin. 


6. LYCHNIS L. 


Calice tubuleux, à tube cylindrique, à la fin ovoide, à cinq 
dents. Corolle à 5 pétales onguiculés, à onglet linéaire, à 
limbe plan, entier ou lobé. Etamines 10. Styles 5, corres- 
pondant à la ligne médiane des valves du fruit. Capsule 
ovoide, à valves en nombre éqal à celui des styles, à dé- 
hiscence septicide. Graines réniformes, portant l'ombilic sur 
le côté. 


1. L. Githago Lam. Dict. 3, p. 643; Agrostemma Gi- 
thago L. Sp. 626. (Lychnide Nielle.) — Calice épais, ovoide, 
se renflant après la floraison, à 10 côtes, à dents linéaires, 
aiguës, plus longues que le tube, caduques à la maturité du 
fruit. Pétales dépourvus de coronule, à limbe tronqué ou 
superficiellement émarginé, à onglet courbé en gouttière, 
Capsule sessile, ovoide, à 5 dents dressées. Graines grosses, 
triquètres, fortement tuberculeuses. Feuilles linéaires, aiguës. 
Tige arrondie, dressée, peu rameuse. Racine pivotante, an- 
nuelle. — Plante d’un vert un peu blanchàtre, couverte de 
poils longs, mons, appliqués; à fleurs grandes, violettes, 
veinées. Dans la capsule mure lendocatpe sé sépare. 

Exclusivement dans les moissons et par conséquent introduit 
et naturalisé. ©. Juin-juillet. 


2. L. Flos-cuculli Z£. Sp. 625. (Lychnide fleur de coucou.) 
— Fleurs en panicule lâche, dichotome. Calicé tubuléux, 
ovoide après la floraison, à dix nervures, à dents Iancéolées, 
aiguës, Pétales munis d'une coronule, à linibe étalé, divisé 


— 108 — 


Jusqu'au milieu en quatre lanières linéaires. Capsule sessile, 
Uvoide, à cinq dents dressées, quelquefois bifides. Graines 
réniformes, petites, fortement tuberculeuses. Feuilles infé- 
rieures oblongues, longuement atténuées en pétiole; les 
Supérieures sessiles, lancéolées ou linéaires-lancéolées, dres- 
Sées. Tiges roides, dressées, fortement cannelées, rudes au 
Sommet, brunâtres ainsi que les calices et couvertes de poils 
réfléchis. Souche rameuse, émettant des stolons, — Fleurs 
roses. 


Commun dans les prés et les bois, sur tous les terraine. 
%. Mai-juillet. 


XV. ALSINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, à 4 
ou 5 sépales libres ou à peine soudés à la base, à préflorai- 
son imbricative. Corolle à 4 ou 5 pétales alternes avec les 
sépales. Etamines hypogynes ou subpérigynes, libres, en 
nombre égal à celui des pétales et alternant avec eux, ou en 
nombre double ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. 
Styles 2 à 5, distincts. Ovaire libre, sessile, uniloculaire, 
polysperme ; placenta central libre. Le fruit est une capsule, 
s'ouvrant par des dents ou par des valves en nombre egal à 
celui des styles où en nombre double. Graines globuleuses, 
rémiformes ou lenticulaires. Embryon périphérique, annu- 
laire ou en spirale ; albumen central farineux. — Plantes à 
tiges articulées, à feuilles opposées. 


Trib. À. SABULINEÆ Fenzl, in Endl. gen,, p. 963. — 
Capsule divisée jusqu’à la base en valves en nombre égal à 
celui des styles. Feuilles dépourvues de stipules. 


1. SAGINA Ze 


Calice à 4 ou 5 sépales ovales, concaves, sans nervures. 
Corolle à 4 ou 5 pétales entiers où émarginés, quelquefois 
avortés. Etamines 4 ou 5 ou plus rarement 10. Styles 4 ou 
5. Capsule subglobuleuse, divisée jusqu’à la base en 4 ou 5 
valves. Graines nombreuses, réniformes, non ailées. 


1. S. apetala L. Mant. 559. (Sagine apétale). — Pédon- 
cules capillaires, dressés où un peu arqués au sommet, 
glabres ou pubescents-glanduleux. Sépales ordinairement 
tous obtus, étalés après la floraison. Pétales très-petits ou 


2 409 — 


avortés. Capsule divisée jusqu'à la base en quatre valves. 
Graines très-petites, rénilormes, avec un sillon sur le dos. 
Feuilles subulées, aristées, ciliées. Tiges tres-rameuses, 
étalées ou diffuses, jamais radicantes.— Fleurs tres-petites. 
Commun dans les champs sablonneux. ©. Mai-octobre. 


2. S. ciliata Fries, Nov., p. 59 et Herb. norm. fase. 1, 
n° h2! (Sagine ciliée.) — Pédoncules capillaires, dressés ou 
un peu arqués au sommet, glabres ou pubescents-glanduleux 
(S. patula Jord! Obs. pl. France, fase. 1, p. 25, tab. 5, 
f. A.) Sépales en partie obtus, en partie aigus et mucronés, 
appliqués sur la capsule après la floraison. Pétales très-pe- 
tits ou avortés. Capsule divisée jusqu'à la base en quatre 
valves. Graines très-petites, réniformes, avec un large sillon 
sur le dos. Feuilles subulées, aristées, plus ou moins ciliées 
(même suivant Fries). Tiges très-rameuses, étalées ou diffu- 
ses, jamais radicantes. — Fleurs plus grandes que dans 
l'espèce précédente. 

Champs. Hayange dans le vallon situé derrière la Côte des 
Vignes, sur l’alluvion siliceuse ; Bitche sur le grès vosgien ; 
Thionville et Weymerange (Barbiche, ; Doncourt-aux-Tem- 
pliers (Warion) ; Mirecourt (Reus) ; Rambervillers (Boulay); 
Epinal (Berher). ©. Mai-octobre. 


Nora. Nous n'avons pas hésité à réunir le Sagina patula 
Jord, au S. ciliata Fries. Si l'on compare les descriptions de 
ces deux auteurs, on pourrait croire ces plantes différentes ; 
mais la comparaison que nous avons pu faire des échantillons 
reçus de MM. Jordan et Fries, nous ont convaincu, que cer- 
tains caractères, indiqués comme distinctifs des deux parts, ne 
sont pas absolus. Les pédoncules sont droits ou un peu arqués 
sur les deux plantes et souvent sur le même individu. Deux 
sépales sont ordinairement aigus, mucronés et même arqués 
au sommet, plus souvent cependant dans les échantillons de 
Fries. Les cils des feuilles existent quelquefois sur les échan- 
tillons de M. Jordan et peuvent manquer sur le S. ciliata de 
Fries, de l’aveu même de cet auteur : ciliæ foliorum, dit-il 
(Nov. p. 60), plus minus distinctæ, sæpè deciduæ. Le carac- 
tère saillant et constant, qui distingue le S. ciliata du S. ape- 
tala, se trouve dans les sépales appliqués sur la capsule dans 
la première espèce et étalés à angle droit dans la seconde. 


3. S. procumbens L. Sp. 185. (Sagine couchée.) — Pé- 
doncules courbés en crochet à leur sommet après la floraison, 
puis redressés, glabres. Sépales ovales, obtus, étalés après 


— 110 


la floraison. Pétales caduques, de moitié moins longs que le 
calice. Ordinairement 4 styles. Capsule divisée jusqu'à la 
base en quatre valves. Graines petites, réniformes, avec un 
sillon sur le dos. Feuilles sétacées, aristées, glabres. Tiges 
couchées, à la fin radicantes, — Plante gl: abre, “umpante, 
très-rameuse des la base ; à feuilles inférieures fasciculées ; 
à fleurs petites, verdätres, quelquefois à divisions quinaires 
(Sperqula subulata Dois. FT. Meuse, p. 427, non Swartz). 

Commun dans les lieux sablonneux et humides. %. Mai-oc- 
tobre. 


h. S. subulata Wimmer, FL von Schles., p.76 ; S. Sper- 
gula Godr. Mém. Acad. Nancy, 1841. p. 106 et F1. lorr., 
éd. 1, €. 1, p, 100 ; Sperqula subulata Siwartz, Act. Hobm. 
1789, p. 45. (Sagine subulée.) — Pédoncules capillaires, 
courbés au sommet après la floraison, puis redressés, Sépa- 
les lancéolés, obtus, appliqués sur la capsule. Pétales 
égal@nt le calice. Styles 5. Capsule divisée profondément en 
cinq valves. Graines réniformes, munies d’un sillon sur le 
dos. Feuilles linéaires, subulées, planes supérieurement, 
aristées ; les supérieures ordinairement fasciculées. Tiges 
grèles, couchées-ascend untes, rameuses. — Plante un peu 
velue ; fleurs blanches ; port du S. apetal«. 


Chop sablonneux. Bains (de Baudot). %. Juillet-août. 


5. S. nodosa lenzl, Verbreit. Alsin. tab. synopt., p. 18; 
Godr. Mém. Acad. Nancy, 184T, p. 106; ; Sperqula nodosu 
L. Sp, 639. (Sagine noueuse.) — Pédoncules dr essés, Capil- 
laires. Sépales obtus, appliqués sur la capsule. Pétales wne 
fois aussi longs que le calice. Styles 5. Capsule divisée pro- 
fondément en cinq valves. Graines réniformes, avec un sillon 
sur le dos. Feuilles linéaires-filifofmes, brièvement aristées > 
les supérieures très-courtes, fasciculées. Ti 12eS filiformes, 
simples ou rameuses, pauciflores, étalées en cercle sur la 
terre et plus ou moins redressées. — Plante Le plus souvent 
glabre ; à fleurs blanches, assez grandes, terminales. 

Lieux tourbeux. Très-rare près de Nancy, à la papeterie de 
Champigneules (Sward). Neufchâteau (de Baudot). Montmédy, 
Lacranien (Pierrot). Creutzwald (Barbiche). %. Juin-août. 


2. ALSINE Wal. 


Calce à D sépales lancéolés, plans, aguminés, nerviés: 


— III — 


Pétales 5, entiers. Etamines 10, plus rarement 5. Capsule 
oblonque, divisée jusqu’à la base en 3 valves. Graines nom- 
breuses, réniformes, non ailées. 


1. A. tenuifolia Wahlnb. Helv. 87 ; Arengria tenuifolia 
L. Sp. 607. (Alsine à feuilles menues.)— Pédoncules filifor- 
mes, dressés. Sépales lancéolés, subulés, à trois nervures, 
Pétales ovales, atténués à la base, plus courts que le calice. 
Graines luisantes, finement ch: igrinces, avec un sillon dorsal, 
Feuilles planes, subulées, élargies à la base, brièvement 
aristées, à trois nervures. Une où plusieurs tiges rameuses, 
multflores. — Plante le plus souvent glabre, ordinairement 
brunâtre dans le bas ; à fleurs blanches : à sépales maculés 
au sommet. 


Commun dans les champs calcaires et sablonneux. ©. 
RE 


Frib. 2. SPERGULEZ Gren. et Godr. Fl. de France, , 
p. 274. — — Capsule divisée Jusqu'à la base en valves en 
nombre égal à celui des styles. Feuilles munies de stipules, 


3. SPERGULA Bart. 


Calice à 5 sépales ovales ou lancéolés, concaves. Pétales 
5, entiers. Etamines 10, plus rarement D. Styles à OU 9, 
Capsule subglobuleuse, divisée jusqu'à la base en 3 ou 5 
valves. Graines comprimées, lenticulaires, souvent ailées. 


Nora. Nous réunissons sous ce genre la plupart des Sper- 
gula de Linné et les Spergularia de Person, qui ne diffèrent 
que par.le nombre des styles et, ce qui en est la conséquence, 
par le nombre des divisions de la capsule. Du moment où le 
nombre des styles est variable dans la famille des Alsinées, 
comme nous croyons l'avoir démontré (Mémoires de l’'Acad. 
de Nancy, 1541, p. 108), ce caractère ne peut plus être consi- 
déré comme générique. Aujourd’hui, du reste, on s’accorde à 
placer dans le genre Sagina des espèces à 4 et à 5 styles. Si 
l’on veut être conséquent, il faut faire de même pour les 
Spergqula et Spergularia. 


1. Sp. arvensis L. Sp. 630. (Spargoute des champs.) — 
Pétales obtus. Styles 5. Capsule dépassant le cahce, divisée 
en 5 valves soudées à la base, Graines comprimées, noires, 
élroitement bordées d'une aile lisse, finement rugueuses, 
munies de petites papilles jaunes en massue. Feuilles li- 
néaires, fasciculées, étalées, mutiques, parcourues à la face 


11911 


inférieure par un sillon ; stipules courtes, obtuses. Une ou 
plusieurs tiges fortement noueuses, dressées ou étalées, 
simples ou rameuses au sommet, vertes ou quelquefois 
violâtres ainsi que les calices. — Fleurs blanches. 

a Vulgaris Koch, Syn. 110. Plante plus ou moins cou- 
verte de poils glanduleux. Sp. vulgaris Bœnningh. F1. 
Monast. p. 135. 

-6 Maxima Koch, Sqn. L. e. Plante glabre, plus élevée ; à 
capsules et graines 3 fois plus grosses. Sp. maxima Bœn- 
ningh, L. e. 

La var. « commune dans les champs sablonneux. La var. 6 
rare et introduite par la culture ; exclusivement dans les 
champs de lin de Riga; Nancy (Monnier); Vagney (Berher). 
©. Juin-juillet. 


2. Sp. pentandra Z. Sp. 630. (Spargoute à cinq an- 
thères.) — Pétales aigus. Styles 5. Capsule dépassant le 
calice, divisée en 5 valves soudées à la base. Graines com- 
primées, noires, lisses, bordées d’une aile large, membra- 
neuse, rayée, blanche, fendue à l’ombilic. Feuilles linéaires, 
fasciculées, étalées, mutiques, sans sillon ; stipules courtes, 
obtuses. — Se distingue en outre du précédent par ses tiges 
moins nombreuses, plus grèles, pauciflores et dont l’article 
supérieur est très-allongé ; par ses feuilles beaucoup plus 
courtes ; enfin par sa floraison très-précoce. 


Rare; champs sablonneux. Nancy, à Montaigu (Suard) ; 
Epinal (Berher) ; Attignéville (Lebeuf) ; Bruyères (Mougeot). 
©. Avril 

3. Sp. segetalis Vill. Dauph.3, p. 657 ; Alsine segetalis 
L. Sp. 390 ; Arenaria segetalis Dois. Fl. Meuse, p. h07. 
(Spargoute des moissons.) — Rameaux fleuris divariqués, 
arqués au sommet, non feuillés. Sépales lancéolées, aigus, 
blancs-scarieux, pourvus d’une nervure dorsale verte et 
saillante. Pétales obtus, de moitié moins longs que le calice. 
Styles 3. Capsule égalant le calice, divisée jusqu’à la base en 
3 valves. Graines très-petites, brunes, tuberculeuses, toutes 
sans aile et sans rebord. Feuilles non fasciculées , cylindri- 
ques, filiformes, aristées ; stipules longuement acuminées, 
aiguës, souvent fendues. Tiges dressées dès la base, très- 
rameuses. — Plante très-grèle, à pédoncules très-fins, 
glabres ainsi que toute la plante ; à fleurs petites, blanches. 


Rare; moissons. Saint-Mihiel, Sampigny (Pierrot); Don- 


— 115 — 


court-les-Templiers et Weymerange (Warion). ©. Juin- 
juillet. 


4. Sp. rubra D. Dietr. Syn. 1, 1598; Alsine rubra 
Wahl. Ups, 151; Arenaria rubra Willm. Phyt. 511. 
(Spargoute à fleurs rouges.) — Rameaux fleuris dressés, 
feuillés. Sépales lancéolés, obtus, blanes-scarieux sur les 
bords, sans nervure dorsale apparente. Pétales obtus, aussi 
longs que le calice. Styles 3. Capsule égalant le calice, 
divisée jusqu’à la base en 3 valves. Graines brunes, finement 
tuberculeuses, toutes sans aile, mais pourvues sur deux de 
leurs faces d’un bord épais. Feuilles le plus souvent fascicu- 
lées, linéaires. aristées, planes des deux côtés; stipules 
longuement acuminées, aiguës, souvent fendues. Tiges éta- 
lées en cercle sur la terre, puis ascendantes. — Plante 
ordinairement rougeûtre dans le bas ; à pédoncules courts, 
munis ainsi que les calices de poils glanduleux ; à fleurs 
rouges. 

Commun dans les champs sablonneux et un peu humides. ©. 
Mai-septembre. 


5. Sp. marina Bartl:;in Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 
101 ; Arenaria marina Roth, Tentam. 2, p. 82; Hol. F1. 
Moselle, p. 103. (Spargoute maritime.) Rämeaux fleuris, 
dressés, feuillés. Sépales lancéolés, obtus, blancs-scarieux 
sur les bords, sans nervure dorsale apparente. Pétales 
obtus, aussi longs que le calice. Styles 2. Capsule égalant le 
‘alice, divisée jusqu’à la base en 3 valves. Graines plus 
grosses et plus arrondies que dans le précédent, lisses et 
dont les 2 ou 3 placées au fond de la capsule sont entourées 
d'une aile membraneuse, blanche, rayée et dentelée. 
Feuilles rarement fasciculées. linéaires, demi-cylindriques, 
mutiques ou faiblement mucronées ; stipules larges, lonque- 
ment acuminées, aiguës, souvent fendues. Tiges étalées en 
cercle sur la terre, puis ascendantes. — Plante à fleurs et 
à capsules plus grandes que dans le Sp. rubra et à feuilles 
plus longues ; fleurs rouges. 


Marais salants. Saline de Phlin, près de Saint-Nicolas. Vic, 
Marsal, Dieuze (Soyer- Willemet), Château-Salins (Léré), 
Moyenvic. Rosbruck et Cocheren près de Forbach (Holandre) ; 
Diemerigen près de Bitche, Sarralbe (Schultz, Salzbronn. 
Remilly, Avraincourt, Basse-Koutz (Warion). Aubécourt 
{Doctewr Humbert). ©. Juin-septembre. 


= VAE = 


Trib. 3. STELLARINEÆ Fenzl, in Endl. qen., p. 966. — 
Capsule à valves ou à dents en nombre double de celui des 
styles. Feuilles sans stipules. 


&. MŒHRINGIA LZ. à 


Calice à 4 ou 5 sépales ovales, acuminés, Pétales 4 où 5 
entiers. Etamines 10, rarement moins. Styles 2 ou 3. Cap- 
sule ovoide, divisée jusqu'à la base en h ou 6 valves. 
Graines lisses, luisantes, pourvues d'une strophiole à Vom- 
bilie, 

1. M.trinervia Clairv. Man. d'herb., p. 150 ; Arenaria 
trinervia L. Sp. 605. (Méringie trinerviée.) — Pédoncules 
d'abord dressés, puis étalés et conrbés à leur sommet 
épaissi. Sépales largement scarieux sur les côtés à trois 
nervures rapprochées, la moyenne carénée et ciliolée, 
Pétales blancs, elliptiques, obtus, de moitié moins longs 
que le calice. Capsule ovoïde, à dents se roulant en dehors. 
Graines lenticulares, noires, lisses, finement striées vers le 
bord. Feuilles ovales, mucronulées, finement ciliées, à 3-5 
oervures ; les inférieures pétiolées. Tiges faibles, nom- 
breuses, très-rameuses, étalées en cercle sur la terre, cou- 
vertes ainsi que les pédoncules de poils réfléchis. 


Commun dans les bois de tous les terrains. ©. Mai-juin. 


5. ARENARIA L. 


Calice à 5 sépales ovales, acuminés. Pétales 5, entiers ou 
émarginés. Etamines 10. Styles 3. Capsule ovoide, s'ou- 
vrant au sommet par 6 dents plus où moins profondes. 
Graines orbiculaires-réniformes, chagrinées, sans stropluole 
à l’ombilie. 

1. À. serpillifolia L. Sp. 606 ;A.sphærocarpa Ten !Syll. 
p. 219. (Sabline à feuilles de Serpolet.) Grappe lâche, 
flexueuse ; pédoncules pubescents, grèles, mais roides, une 
fois plus longs que la capsule. Sépales ovales, acuminés, 
munis de 3 ou 5 nervures hérissées de poils courts et roides. 
Capsule ovoide, renflée à la base, rétrécie un peu brusque- 
ment au sommet. Graines grisätres, déprimées sur le dos, 
fortement chagrinées. Feuilles sessiles, brièvement hérissées ; 
les caulinaires moyennes ovales, aiguës. Tiges très-rameuses, 
étalées. — Plante d'un vert grisûtre; fleurs blanches. 

Très-commun dans tous les terrains. ©. Juin-août. 


te À PE 


2. A. leptoclados Guss. Syn. fl sieul. 2, p. 82h ; 
A. serpillifolia var. genuina Godr. FT. lorr., éd. 1, 1. T, 
p. 103. (Sabline grêle.) — Grappe lâche, droite; pédon- 
cules pubescents, presque capillaires, une fois plus longs 
que la capsule. Sépales lancéolés, longuement acuminés, 
munis de ! ou 3 nervures hérissées de poils courts. Capsule 
oblonque-conique, non enflée à la base, phas longue propor- 
tionnement que dans espèce précédente. Graines plus 
petites, finement chagrinées. Feuilles brièvement hérissées ; 
les eaulinaires moyennes ovales, aiguës; les inférieures un 
peu atténuées à la base. Tiges grèles, rameuses, étalées. — 
Plante plus grèle dans toutes ses pi rties que la précédente. 
Je n'ai pas vu d’intermédiaires entre les deux espèces, bien 
qu'elles croissent souvent dans les mêmes lieux. 

Principalement dans les champs sablonneux. Nancy, à 
Tomblaine, Montaigu ; Metz, au Sablon (Warion) ; Ramber- 
villers (Billot) ; Grandvillers (Bouwluy); Epinal, Vagney, 
Gérardmer (Berher). ©. Juin août 


6. STELLARIA Z. 


Calice à 5 sépales lancéolés, Pétales 5, bifides ou bipar- 
tites. Etamines 10, insérées sur un disque hypogyne plus ou 
moins évident. Styles 3. Capsule ovoïde-globuleuse, s’ou- 
vrant au-delà du milieu en 6 valves. Graines réniformes, 
dépotrvues de strophiole. 


1. St. nemorum Z. Sp. 603. (Stellaire des bois.) — Pé- 
doncules droits, étalés horizontalement après la floraison, à 
la fin redressés ; bractées herbacées. Sepales aigus, à une 
nervure. Pétales du double plus longs que le calice, divisés 
jusqu'aux trois quarts en Rétie lobes divergents. Capsule 
dépassant le calice, s’ouvrant le plus souvent en six valves 
égales. Feuilles molles, en cœur, acuminées : les inférieures 
et celles des rameaux stériles longuement pétiolées. Tiges 
ascendantes, épaisses, cassantes. — Plante d’un vert clair, 
mollement velue ; à fleurs grandes, blanches, en panicule 
lâche et divariquée. 

. Bois humides. Commun sur le grès et le granit dans toute 
la chaîne des Vosges, depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint- 
Maurice. Plus rare dans les terrains calcaires : Nancy à la forèt 
de Haie (Soyer- Willemet). Forêt'de Mangienne, prés de Spin- 
court (Humbert) et non à Bar-le-Duc. 2%. Mai-juillet. 


— 110 — 


2. St. Holostea L. Sp. 603. (Stellaire holostée.) — Pë- 
doncules étalés horizontalement et courbés au sommet après 
la floraison ; bractées herbacées. Sépales aigus, sans ner- 
vure. Pétales du double plus longs que le calice, divisés 
jusqu’au milieu en deux lobes rapprochés. Capsule globu- 
leuse, égalant le calice, divisée presque jusqu'à la base en 
six valves égales. Feuilles toutes sessiles, linéaires-lancéolées, 
longuement acuminées, un peu coriaces, très-étalées, rudes 
sur les bords et sur la nervure médiane. Tiges roides, ascen- 
dantes, cassantes, quadrangulaires au moins dans le bas. — 
Plante verte, briévement velue dans le haut; à fleurs gran- 
des, blanches, en panicule divariquée. 

Commun dans les haies, les bois de tous les terrains. %. Avril- 
juin. | 

3. St. graminea Z. Sp. 604 ; Larbrea graminea Godr. 
Fl. lorr., éd. 1, t, 1, p. 107. (Stellaire graminée.) — Pé- 
doncules étalés horizontalement et courbés au sommet après 
la floraison ; bractées scarieuses, ciliées. Sépales aiqus, à 5 
nervures. Pétales plus longs que le calice ou l’égalant, di- 
visés jusqu’à la base en deux lobes rapprochés. Capsule dé- 
passant les sépales, se divisant jusqu'aux 3/4 en 6 valves. 
Feuilles sessiles, lancéolées, ciliées et un peu rudes à la 
base. Tiges à 4 angles aigus, nombreuses, grèles, flexueuses, 
diffuses. — Plante glabre, d’un vert clair ; à fleurs nombreu- 
ses, blanches, plus ou moins grandes, en panicule terminale 
et fortement divériquée. 

« Genuina ob. Feuilles étroites, linéaires-lancéolées. 

6 Latifolia Nob. Feuilles ovales-lancéolées ; fleurs gran- 
des ; plante plus forte. 


Commun dans les prés, les champs, les bois de tous les ter- 
rains. La var. 6 près de Nancy, à la Malgrange (Soyer- Wille- 
met) et à Dognéville près d'Epinal (Berher). %. Mai-juillet. 


4. St. glauca Wither. Arrang. 1, p. k20 ; Larbrea glauca 
Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 107. (Stellaire glauque.) — 
Diffère de la précédente espèce par ses fleurs plus grandes, 
moins nombreuses, en panicule moins diffuse; par ses brac- 
tées non ciliées ; par ses tiges dressées, non flexueuses ; par 
ses feuilles plus longues, linéaires, tout à fait glabres ; enfin 
par un rameau feuillé qui se développe sous la panicule 
pendant et après la floraison. — Fleurs blanches. 

x Genuina Nob. Feuilles glauques. 


sd à er 


6 Viridis Nob. Feuilles vertes. Stellaria Dilleniana Roth, 
ex Koch, Syn, p. 119. 

Assez rare ; prés humides. Nancy, à Tomblaine (Soyer- Wil- 
lemet), Malzéville (Hussenot) ; Rosières-aux-Salines (Suard). 
Metz, au Polygone, La Maxe (Holundre), au Saulcy (Monard); 
Bitche (Schult:). Saint-Dié (Boulay); Bussang (Hacquard). 
Forêt de Mangienne près de Spincourt. Vosges (Mougeot). La 
var. 6 près de Roville et de Bayon (de Baudot); Dognéville 
près d’Epinal (Berher) 2%. dJuin-juillet. 


5. St. media Véll. Dauph. 3, p. 615; Larbrea media 
Godr. Mém. Acad. Nancy, 1841, p. 106. (Stellaire moyen- 
ne.) — Pédoncules étalés horizontalement et courbés au 
sommet après la floraison ; bractées herbacées. Sépales obtus, 
à une nervure. Pétales ordinairement plus courts que le ca- 
lice, divisés jusqu'à la base en deux lobes écartés. Capsule 
dépassant le calice, divisée jusqu’au milieu en six valves. 
Feuilles ovales, brièvement acuminées, les inférieures pétio- 
lées. Tiges arrondies, munies d’une ligne longitudinale de 
poils alternant d’un nœud à l’autre, couchées et radicantes 
à la base, puis redressées, rameuses, tendres et cassantes. 
— Plante polymorphe, d’un vert clair ; à fleurs blanches, en 
panicules Tâches et terminales. 


Commun; champs, fossés, décombres. ©. Toute l’année. 


6. St. uliginosa Murr. Prod. stirp. Gott. p. 55; Lar- 
brea aquatica St-Hil. Mém. plac. p. 81; Godr. FI. lorr., 
éd. 1, t. 1, p, 107. (Stellaire aquatique.) — Pédoncules 
droits, horizontaux après la floraison, à la fin redressés ; 
bractées scarieuses, glabres. Sépales aigus, à 3 nervures. 
Pétales plus courts que le calice, divisés jusqu’à la base en 
deux lobes divergents. Capsule longuement atténuée à la 
base, égalant ou dépassant les sépales, divisée jusqu'aux 3/4 
en 6 valves. Feuilles sessiles, elliptiques-lancéolées, un peu 
épaisses, ciliées à la base. Tiges quadrangulaires, nom- 
breuses, cassantes, rameuses, diffuses. — Plante d’un vert 
glauque, glabre ; à fleurs petites, en panicules peu fournies, 
axillaires et terminales. 


Commun; fossés, ruisseaux, lieux humides, ©. Juin-juillet. 


7. HOLOSTEUM Z. 


Calice à 5 sepales lanceolés. Pétales 5, entiers où denti- 


sets 1, (NAS 


culés. Etamines 3-5, rarement plus, munies dun, pore nec- 
{arifère dorsal. Style 3. Capsule ovoide, divisée à lu fin 
profondément en 6 valves. Graines ovales, comprimées, 
convexes sur une fuce, concaves Sur l'autre avec une crète, 
longitudinale dans la concavite. 


4. H. umbellatum £L. Sp. 130. (Holostée en ombelle.) 
— Fleurs en ombelle ; 5-7 pédoncules inégaux, réfléchis après 
la floraison, puis redressés ; bractées scarieuses sous l'om- 
belle. Sépales lancéolés, un peu scarieux sur les bords, de 
moitié plus courts que les pétales. Capsule à valves roulées 
en dehors au sommet. Feuilles radicales et caulinaires infé- 
rieures atténutes en un large pétiole; les supérieures sessiles, 
oblongues. Une ou plusieurs tiges souvent rougeätres, un 
peu velues-glanduleuses, simples, roides, dressées ou étalées, 
portant deux paires de feuilles, nues dans le haut. — Plante 
glauque ; fleurs blanches, rarement roses. 


Commun dans les champs sablonneux. ©. Mars-mai. 


8. MALACHIUM Fries. 


Calice à 5 sépales lancéolés. Pétales 5, bifides. Etamines 
10. Styles 5. Capsule ovoide, s'ouvrant en 5 valves bifides. 
Graines réniformes. 


1. M. aquaticum Fries, Fl. hall. p. 77; Stellaria pen- 
tagyna Gaud. helv. 3, p. 179; Godr. F1. lorr., éd. À, €. T, 
p. 105; Cerastium aquaticum L. Sp. 629. (Malachie aqua- 
tique.) — Pédoncules étalés horizontalement et courbés au 
sommet après la floraison. Sépales obtus, à une nervure. 
Pétales plus longs que le calice, divisés presque jusqu'à la 
base en deux lobes divergents. Capsule dépassant un peu le 
calice, s’ouvrant le plus souvent en dix valves, les divisions 
étant alternativement plus profondes. Feuilles ovales, acu- 
minées, en cœur à la base, ondulées; celles des rameaux 
stériles toutes pétiolées. Tiges couchées où grimpantes, ra- 
meuses, épaisses, cassantes. — Plante d’un vert clair, velue- 
visqueuse ; à fleurs assez grandes, blanches, en panicule 
divariquée. 

« Scandens Nob. Plante de 6-8 décimètres, grimpant après 
les buissons ; feuilles des tiges fleuries toutes sessiles, Ce- 
rastium scandens Lej. FI. Spa. 

6 Arenuria Nob. Plante de 1-3 décimètres, moius deve- 


— 119 — 


loppée dans toutes ses parties ; tiges couchées ou ascendantes ; 
feuilles inférieures des tiges fleuries pétiolées, tronquées à 
la base ; panicule peu fournie. 

La var. « commune au bord des fossés et des ruisseaux, dans 
les buissons. La var. 6 dans les sables de la Moselle et de la 
Meurthe. Commercy (Briard). 2%. Juin-septembre. 


9. CERASTIUM L. 


Calice à 5 ou plus rarement à 4 sépales ovales ou lancéolés. 
Pétales 5 ou 4, bifides, entiers où émarqines. Etamines 10, 
plus rarement 8, 5 ou 4. Styles 3, 4 ou 5. Capsule cylindri- 
que, longuement tubuleuse, s'ouvrant au sommet par 6, 8 
ou 10 dents. 0 


1. C. quaternellum Fenzl, in Bluff et Fingerh. Comp. 
EL. germ., éd. 2, t. 1, p. 748; Moœænchia erecta Fl. der 
Wetter. 1, p. 219; Godr. FI. lorr. éd. 1, t. 1; p. 108. 
(Céraiste tétramère.) — Pédoncules dressés, droits, très- 
allongés; bractées nulles ou à peine scarieuses. Sépales 
entiers ou à peine émarginés, scarieux sur les bords. Pétales 
blancs, lancéolés, entiers, de moitié plus courts que le ca- 
lice. Etamines 4. Styles 4: Capsule s'ouvrant par huit dents 
égales et à la fin roulées en dehors. Feuilles radicales atté- 
nuées en pétiole et disposées en rosette; les caulinaires 
sessiles, linéaires-lancéolées. — Plante un peu glauque, 
glabre ; à une ou plusieurs tiges dressées, bitriflores, portant 
2 ou 3 paires de feuilles. 

Peu commun; lieux sablonneux. Nancy, à Montaigu (Soyer- 
Willemet) ; Dombasle (Suard) ; Château-Salins (Léré). Metz, à 
Woippy (Holandre); Thionville (Warion). Epinal, Mirecourt, 
Bruyères (Mougeot) ; Rambervillers (Billot); Saint-Dié (Boulay); 
Remiremont ((rauvain); Vagny (Berher); Saint-Aien (Rodil- 
lon). Etain, Mangiennes (Humbert); Breux (Thirion). ©. 
Avril-mai. 

2, C. anomalum W'aldst. et Kit. PL rar. Hung. 1, p. 
21, tab. 22; Stellaria viscida M. Bieb. F1. taur. 1, p. 342. 
(Céraiste anomale.) — Pédoncules plus longs que le calice, 
dressés ; bractées linéaires-lancéolées, toutes entièrement 
herbacées et glanduleuses même au sommet. Sépales oblongs- 
lancéolés, étroitement scarieux sur les bords, à sommet 
glabre et oblus. Pétales bifides, une fois aussi longs que le 
calice. Etamines 10, à filets ylabres. Styles 3. Capsule s'ou- 


— 120 — 


vrant par six dents. Graines fortement tuberculeuses. Tiges 
dressées ou un peu couchées à la base, non radicantes. — 
Plante glanduleuse-visqueuse, surtout au sommet. 

Prairies humides. Château-Salins, Vie, Moyenvic, Marsal 
(Léré). Metz, au Saulcy (Soleirol). © Mai-juin. 


3. C. viscosum Fries, Nov. 125; C. glomeratum Thuill. 
Par. p. 226; Hol. FI. Moselle, p. 113. (Céraiste visqueuse.) 
— Pédoncules plus courts que le calice, étalés après la flo- 
raison et un peu courbés au sommet; toutes les bractées 
herbacées. Sépales étroitement lancéolés, non scarieux du 
moins à leur bord extérieur, barbus au sommet. Pétales 
bifides, égalant le calice, ou plus longs, velus au-dessus de 
l'onglet. Etamines 5-10, à filets glabres. Styles 5. Capsule 
s'ouvrant par dix dents. Graines petites, tuberculeuses. 
Tiges dressées-étalées. — Plante brièvement velue; à feuilles 
arrondies ou ovales; à fleurs petites, réunies en panicule 
d'abord tres-serrée (C. glomeratum Thuill.), puis étalée et 
lâche; à capsules luisantes, jaune-paille, plus étroites que 
dans toutes les autres espèces. 

« Glanduloso-viscosum Fries, L. c. Poils glanduleux au 
sommet des tiges et sur les calices. 

6 Eglanduloso-villosum Fries, L. c. Pas de glandes au 
sommet des poils. 

Commun dans les fossés, les ehamps humides, excepté dans 
la région montagneuse supérieure. La var. 6 rare à Nancy ; 
commune à Sarrebourg (de Baudot). ©. Avril-août. 


k. C. brachypetalum Desp. in Pers. Syn. 1, p. 520. 
(Céraiste à courts pétales.) — Pédoncules 2 ou 3 fois plus 
longs que le calice, courbés au sommet, étalés-dressés ; toutes 
les bractées herbacées. Sépales lancéolées, non scarieux du 
moins à leur bord externe, longuement barbus au sommet. 
Pétales bifides, de moitié plus courts que le calice, rarement 
plus longs, glabres à l'onglet. Etamines 10, à filets munis 
de longs poils. Styles 5. Capsule s'ouvrant par dix dents. 
Graines tuberculeuses. Tiges dressées-eétalées. — Plante 
d'un vert blanchätre, hérissée de longs poils mous. 

4 Glandulosum Koch, Deutsch. FL. 3, p. 310. Panicule 
et calice munis de poils glanduleux. 

6 Eqglandulosum Koch, L. c. Pas de poils glanduleux. 

Collines calcaires Nancy, à la Croix-Gagnée, Maxéville, 
Pompey {Soyer- Willemet). Metz, Hayange, Thionville (Wa- 


— 121 — 
rion) ; Hettange-la-Crande (Barbicne); Commercy; Saint-Mihiel 
(Léré) ; Bar-le-Duc (Hwmnbert) ; Certilleux (Berher); Romont 
décombres du vieux chateau (Adam). Sur le muschelkalk à 
Bitche et à Sarreguemines (Schultz). Plus rare sur le grès 
vosgien, à Phalsbourg (de Baudot), La var. 6 très-rare ; sur 
l’alluvion près de Nancy. ©. Mai-juin. 


5. C. semidecandrum Z. Sp. 627. (Céraiste à cinq 
anthères.) — Pédoncules 2-4 fois plus longs que le calice, 
roides réfractés après la floraison, se redressant ensuite ; 
toutes les bractées scarieuses dans leur tiers ou leur moitié 
supérieure, lacerées-denticulees et glabres à leur sommet. 
Sépales lancéolés, largement scarieux sur les bords et au 
sommet glabre et érodé-denté. Pétales plus courts que le 
calice, Etamines 5, rarement 10, à filets glabres. Styles 5. 
Capsule s’ouvrant par dix dents. Graines finement tubercu- 
leuses. Tiges grèles, dressées, étalées, — Plante velue- 
glanduleuse, d'un vert pâle; à bractées moins larges que 
dans le C. alsinoides. 

Peu commun ; lieux sablonneux. Nancy, à Montaigu, Heil- 
lecourt Tomblaine : Rosières-aux-Salines ; Pont-à-Mousson 
(Léré); Baccarat (Zeiller). Metz, au Saulcy, Polygone (Ho- 
landre) ; à Moulins et à Vaux (Dr Humbert) ; Sarreguemines, 
Rorbach ; Bitche (Schult:). Epinal, Chälel ; Stettange-la- 
Grande (Barbiche); Remiremont (Berher); Rambervillers 
(Billot). © Avril-mai. 


6. C. alsinoïdes Lois. in Pers. Syn. 1, p. 521; C. qlu- 
tinosum Fries, Nov. P.132 ; Soy-Will. Mém. de l'Acad. 
de Nancy, 1838, p. 48. (Céraiste fausse alsine. — Pédon- 
cules 1 1/2 ou deux fois plus longs que le calice, courbes en 
aré à leur sommet et étalés horizontalement après la florai- 
son, se redressant ensuite ; bractées herbacées, ou les 
supérieures étroitement scarieuses sur les bords. Sépales 
lancéolés. étroitement scarieux sur les bords, à sommet 
acuminé et glabre. Pétales bifides, égalant le calice, plus 
rarement une fois plus longs (C. alsinoïdes + petaloideum 
Grenier. Monogr. de Cerast, p 31). Etamines 5 ou 10. à 
lilets glab.es. Styles 5. Capsule s’ouvrant par dix dents. 
Graines brunes, plus ou moins tuberculeuses. Tige centrale 
dressée ; les latérales ascendantes, jamais radicantes. — 
Plante tres-velue, glutineuse. 

« Obscurum Godr, F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 110. Toutes 
les bractées herbacées ; calices grands ; plante robuste, d’un 


TOME 1. 6 


— 122 — 


vert obseur, souvent rougeñtre dans sa moitié inférieure ; 
port du €. vulgatum. C. obscurum Chaub. in St.-Am. FT. 
Agén. p. 180, tab. ki. 

6 Pallens Godr. l. c. Bractées supérieures étroitement 
scarieuses ; calices plus petits ; graines de moitié moins 
grandes ; plante grèle, d’un vert pâle; port du €. semide- 
candrum. C. pumilum Koch, Syn. 122, non Curtis. 

La var. « commune sur les coteaux secs du calcaire jurassi- 
que de la Meurthe, de la Moselle, de la Vosges; rare dans 
l’alluvion, La var. 6 commune sur l’alluvion, dans les prés 
et les champs sablonneux, près de Nancy et de Metz; Stenay 
(Cardot) ; Mirecourt (Mougeot) ; abondante sur le grès vosgien 
et bigarré à Bitche (Schultz) ; à Sarrebourg (ae Baudot); 
Epinal, Châtel, Anould (Berher) ; Autrey (Boulay) ; et proba- 
blement dans toute la chaîne des Vosges ; rare sur le calcaire 
jurassique à Boudonville et Laxou près de Nancy, en société 
avec la var. « dont elle reste très-distincte. ©. Avril-mai. 


7. G. arvense Z. Sp. 628. (Ceraiste des champs.). — 
Pédoncules 2-3 fois plus longs que les sépales, dressés, mais 
un peu courbés au sommet; toutes les bractées ovales, 
scarieuses au sommet, ciliées. Sépales ovales-oblongs, lar- 
sement scarieux sur les bords et au sommet glabre et obtus. 
Pétales bifides, 2 ou 3 fois plus longs que le calice. Etamines 
10, à filets glabres. Styles 2. Capsule s’ouvrant par dix 
dents. Graines fortement tuberculeuses. Tiges stériles 
gazonnantes ; tiges fleuries ascendantes et nues supérieure- 
ment. Souche vivace, émettant des jets radicants. — Plante 
ordinairement velue ; à feuilles lanceolées, ciliées à leur base, 
souvent munies à leur aisselle d’un faisceau de petites 
feuilles à fleurs grandes, veinées. 

« Glandulosum Nob. Plante velue-glanduleuse au sommet. 

6 Eglandulosum Nob. Plante velue, non glanduleuse. 

Commun partout, sauf dans la région montagneuse où elle 


est plus rare au-dessus de 500 m. La var. à dans les lieux 
secs. La var. 6 dans les lieux humides. %. Avril-juin. 


8. GC. vulgatum Wahlnb. Suec. 289. (Céraiste commune. ) 
— Pédoncules 2 ou 3 fois plus longs que le calice, dressés” 
élalés, un peu courbés au sommet ; bractées ovales ; les super 
rieures scarieuses et glabres au sommet. Sépales elliptiques; 
largement scarieux sur les bords et au sommet glabre el 
obtus. Pétales bifides, égalant le calice où un peu plus longs. 
Etamines 10, à filets glabres. Styles 5. Capsule s'ouvrant 


par dix dents. Graines fortement tuberculeuses. Tiges late- 
rales couchées et radicantes à la base, puis dressées. — 
Plante polymorphe, d’un vert sombre, velue; poils des ca- 
lices et des feuilles tubereuleux à* leur base. 

4 Eglandulosum Nob. Plante velue; feuilles linéaires- 
lancéolées. 

6 Glandulosum Koch, Deutsch. FL. 3, p. 336. Differe de 
la var. & par les poils glanduleux qui recouvrent la plante. 

y Alpinum Koch, Deutsch. FL. 3, p. 336. Plante velue ; 
feuilles ovales ; fleurs plus grandes. 

La var. «x commune partout. La var. 6 très-rare; coteaux de 
Vandæuvre près de Nancy (Suard) ; Rupt-sur-Ottain (Humbert). 
La var. ; rare; remparts de Sarrebourg (de Baudot). ©. Avril- 
novembre. 


XVI. ÉLATINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant à 3, 
l où 5 sépales soudés à la base, à préfloraison imbricative. 
Corolle à pétales en nombre égal à celui des divisions cali- 
cales et alternant avec elles. Etamines hypogynes, libres, 
ordinairement en nombre double de celui des pétales ; an- 
thères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles courts, en 
nombre égal à celui des loges. Ovaire Libre, sessile, à 3, 4 
ou » loges, polyspermes ; placentation axile. Le fruit est une 
capsule, s’ouvrant par des valves en nombre égal à celui des 
loges, à déhiscence septicide. Graines cylindriques, droites 
ou arquées, Embryon allongé; albumen nul. — Plantes 
aquatiques, herbacees, à tiges articulées, à feuilles opposées 
ou verticillées, 


1. ELATINE LZ. 


Calice à 3 ou À divisions. Pétales 3 ou 4. Etamines 3, 4, 6 
ou 8. Capsule à 3 ou A loges. Graines striées en long et 
transversalement rugueuses. 


1.E. hexandra DC. FI. fr. 5. p. 609. (Elatine à six 
étamines.) — Fleurs allernes, pédonculées ; le pédoneule de 
la longueur du fruit où plus long. Calice à trois divisions 
obtuses. Pétales 3, arrondis, plus longs que le calice. Eta- 
mines 6. Capsule à trois loges et à trois valves, ombiliquée 
au sommet. Graines noires, cylindriques-anguleuses, striées 
en travers, légerement courbees. Feuilles uniformes, oppo- 


— 12h — 


sées, atténuées en un court pétiole. Tiges nombreuses, grèles, 
très-rameuses, couchées ou dressées (E. Hydropiper Dois! 
FI. Meuse, p. 328, non Schk.) — Plante très-petite, glabre 
et tendre ; à fleurs petites, TA EUS ordinairement roses. 

Bords limoneux des étangs. Commun près de Sarrebourg à 


l'étang du Stock et près de Dieuze à l'étang de Lindre (de 
coq Bitche (Schultz). Verdun (Doisy). ©. Juillet-août. 


. E. Alsinastrum ZL. Sp. 526. (Elatine fausse alsine.) 
— Fu verticillées, sessiles où très-brièvement pédoneu- 
lées. Calice à quatre divisions obtuses. Pétales 4, arrondis, 
plus longs que le calice. Etamines 8. Capsule à quatre loges 
et à quatre valves, ombiliquée au sommet. Gr aines jaunâtres, 
du reste semblables à celles de l espèce précédente. Feuilles 
verticillées, sessiles ; les inférieures submergées, linéaires- 
lancéolées, à une nervure, réunies 8-10 par verticille; les 
supérieures Croissant hors de l'eau, beaucoup plus larges, 
ovales-obtuses, réunies 3 ou À par verticille et munies de 
3-5 nervures. Tiges dressées ou ascendantes, fistuleuses, 
épaisses, pourvues de nœuds rapprochés, simples où ra- 
meuses. — Plante beaucoup plus développée que l'espèce 
précédente et ayant quelque chose du port de l'Æippuris 
vulgaris ; fleurs blanches. 


Dans les marais. Neufchâteau (Mougeot). %. Juillet-août. 


XVII. LINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, à À 
ou 5 sépales, à préfloraison imbricative, Corolle à 4 ou 5 
pétales alternant avec les divisions calicinales, à préfloraison 
tordue, Etamines hypogynes, en nombre égal \ celui des 
divisions florales et alternes avec les pétales ; ; anthères bilo- 
culaires, s’ouvrant en long. Styles 4 ou 5. Ovaire libre 
sessile, à 4 ou 5 loges subdivisées en deux logettes uniovulées 
par une fausse cloison inc omplete. Le fruit “est une capsule 
wlobuleuse, s'ouvrant en 4 ou 5 valves bifides, à déhiscence 
septicide. Gr aines ovales, comprimées, luisantes. Embryon 
droit ou arqué ; albumen nul ; radicule parallèle au hile. — 
Feuilles entières, sans stipules. 


1. RADIOLA Duillen. 


Calice à quatre sépales soudés à la base, frifides. Pétales 


— 125 — 


h. Etamines 4. Capsule à 4 loges divisées en 2 logettes com 
muniquant par une large ouverture centrale. 


1. R. linoïdes Gmel. Syst. 1, p. 289. (Radiole faux-lin.) 
— Dents des divisions calicinales trés-aiguës. Pétales 
égulant le calice, obovés, entiers, obtus. Feuillestrès-étalées, 
opposées, sessiles, ovales, aiguës, à une nervure. Tige fili- 
forme, rameuse-dichotome dès la base, diffuse. — Plante 
très-petite, glabre ; à fleurs blanches, pédicellées, solitaires 
à l’aisselle des bifurcations où rapprochées à l'extrémité des 
“AeAUXx. 

Rare ; champs sablonneux. Nancy, à Dombasle (Soyer- Wil- 
lemet) ; Lunéville, à Croismara (Guibal) ; Neuvillers (Bard). 
Carling, Ham-sous-Vanberg (Monard et Taillefert); Sarralbe 
et Siltzheim (Warion) ; Creutzwald (Barbiche) ; Bitche, à la 
Main-du-Prince, Haspelscheidt, ferme de Rochatte, sur le 
Plaffenberg (Schultz). Saint-Mihiel, au bois de Billémont, 
Sampigny (Pierrot). Neufchâteau et Grandvillers (Mougeot) ; 
entre Rambervillers et Bruyères (Billot). ©. Juillet-août. 


2. LINUM L. 


Calice à cinq sépales distincts et entiers. Pétales 5. Eta- 
mines 5. Capsule à 5 loges divisées en deux logettes commu- 
niquant par une ouverture centrale. 


1. L. catharticum Z. Sp.A01. (Lin purgatif.) — Sépales 
elliptiques, subulés, bordés de glandes stipitées, munis 
d'une forte nervure dorsale. Pétales une fois plus longs que 
le calice, obovés, souvent émarginés. Capsule globuleuse, 
égalant le calice. Graines ovales, comprimées, non marginées. 
Feuilles opposées, étalées, planes, à une nervure, bordées 
de fines dentelures ; les inférieures oblongues-obovées ; les 
supérieures linéaires-lancéolées. Tiges couchées à la base, 
puis redressées, gréles. Racine grèle, rameuse. — Fleurs 
blanches, petites, en corymbe. 

Commun dans les prés, les bois, dans tous les terrains. ©. 
Juillet-aout. 


2. L. tenuifolium Z. Sp. 398. (Lin à feuilles menues.) 
— Sépales elliptiques, longuement subulés, bordés vers le 
milieu de glandes stipitées, et munis d’une forte nervure 
dorsale. Pétales trois fois plus longs que le calice, entiers, 
obovés, souvent un peu acuminés au sommet. Pédoncules 


— 126 — 


fructifères dressés. Capsule globuleuse, acuminée, égalant 
le calice, Graines ovales, comprimtes, non marginées. 
Feuilles nombreuses, éparses, étalées-dressées, un peu 
roides, linéaires, subulées, à une nervure, à bords un peu 
roulés en dessus et munis de fines dentelures. Tiges cou- 
chées à la base, puis redressées, roides, très-feuillées. Sou- 
che ligneuse. — Plante souvent un peu pubescente dans le 
bas ; fleurs assez grandes, d’un lilas päle et sale, disposées 
en corymbe. 


Commun sur les coteaux secs, sur le calcaire jurassique 
dans nos quatre départements. À Schweyen vrès de Bitche 
sur le muschelkalk (Schultz) ; à Saint-Dié, sur la dolomie 
(Boulay). %. Juin-juillet. 


3. L. Leonii Schultz, FI. od. bot. Zeit. 1838, 2, p. 664; 
L. montanum Dois. FI. Meuse, p. 310, non Schleich. (Lin 
de Léo.) — Sépales non ciliés-glanduleux, à 3 nervures 
qui n’atteignent pas le sommet; les extérieurs lancéolés, 
acuminés ; les intérieurs ovales, obtus, un peu scarieux sur 
les bords. Pétales trois fois plus longs que le calice, légère- 
ment crénelés au sommet. Pédoncules  fructifères dressés, 
roides. Capsule grosse, globuleuse, une fois plus longue 
que les sépales. Graines ovales, comprimées, à peine margi- 
nées et seulement dans une petite étendue. Feuilles éparses, 
linéaires-lancéolées, mucronées, lisses sur les bords; les 
supérieures dressées ; les inférieures plus courtes, plus rap- 
prochées, étalées où mème réfléchies. Tiges nombreuses, 
simples, décombantes à la base, dressées au sommet pen- 
dant la floraison, puis couchées au moment de la fructilica- 
tion. Souche longue, presque ligneuse. — Plante tout à fait 
glabre, de 8-15 centimètres de haut ; à fleurs grandes, d'un 
beau bleu foncé, solitaires ou réunies 3-5 au sommet des 
tiges. 

Sur les coteaux calcaires. Metz, à Châtel, Ars, Ancy, 
Onville (Holandre) ; à Novéant, sur la côte Quaraille (Léré) ; 
Gorze (Grandeau), Bayonville, Waville (Taillefert); Pagny- 
sur-Moselle. Altenberg et Ruttroff, près de Sierck (Warion) ; 
Neufchâteau (Lefebvre) ; Verdun, à la côte Saint-Michel, de 
la Renarderie, de Moulainville (Doësy). %. Juillet-août. 


h. L. austriacum Z. Sp. 399. (Lin d'Autriche.) — 
Sépales ovales, obtus, très-brièvement mucronés, non ciliés- 
glanduleux, à 3 nervures qui n’atteignent pas le sommet. 


— 127 — 


Pétales trois fois plus longs que le calice, faiblement créne- 
lés au sommet, Pédoncules fructifères, courbés, r'efléchis. 

Capsule #lobuleuse, une fois plus longue que les sépales. 
Grames ovales, comprimées, non marginées. Feuilles éparses, 
linéaires-lancéolées, mucronées, atténuées à la base ; les 
supérieures dressées : les inférieures plus courtes, plus 

rapprochées, étalées. “Tiges nombreuses, un peu rameuses 
au sommet, dressées où ascendantes. souche longue, presque 
ligneuse. — Plante glabre ; à feuilles ordinair ement ponc- 
tuées-pellucides ; sà fleurs grandes, bleues, veinées, axillaires 
et terminales, formant une grappe qui s allonge considéra- 
blement à la maturité. 

Très-rare. Nancy, au bord des bois de Houdelmont. Saint- 
Mihiel, à la côte Sainte-Marie (Larzillière), et au-dessus de la 
Vierge-des-Prés (Léré); côte de Kiesch, près de Sierck 
(F'riren) ; Bitche, ruines du château de Waldeck (Barbiche). % 
Juin-juillet. 


5. L. usitatissimum Z. Sp. 397. (Lin cultivé.) — 
Sépales ovales, acuminés, non glanduleux sur les bords, 
à 3 nervures, les latérales n'atteignant pas le sommet. 
Pétales trois fois plus longs que le calice, arrondis et cré- 
nelés au sommet. Pédoncules fructifères dressés. Capsule 
globuleuse, acuminée, égalant le calice. Graines ovales, 
comprimées, non marginées. Feuilles éparses, étalées-dres- 
sées, planes, linéaires, à une faible nervure, lisses aux 
bords : les supérieures subulées, atténuées à la base. 
Racine grèle, émettant une seule tige dressée. — Fleurs 
bleues. assez grandes, en corymbe. 


Cultivé et souvent subspontané dans les prairies. © Juillet- 
août. 


XVIII. TILIACÉES. 


Fleurs herma hrodites, régulières. (Calice caduc, à 
5 sépales, à préfloraison valvaire. Corolle à 5 pétales, 
alternes avec les sépalés, à préfloraison imbricative. Eta- 
mines hypogynes, libres, nombreuses ; anthères biloculaires, 
s'ouvrant en long. Sty le simple. Ovaire libre, à 5 loges 
biovulées ; placentation axile. Le fruit est ligneux indéhis- 
cent, uniloculaire par refoulement des cloisons et uniséminé 
par avortement de plusieurs ovules. Graines ovoides, 
Embryon droit, niché dans un albumen charnu ; cotylédons 
foliacés ; radicule ‘approchée du hile. 


— 128 — 


1 /ETLTAC Le. 


Calice à 5 sépales. Pétales 5. Etamines en nombre indé- 
fini. Stigmates 4. Fruit globuleux, à 1 ou 2 graines. — 
Arbres à feuilles alternes, inéquilateères, à stipules caduques, 
à fleurs en corymbe simple et dont le pédoncule commun 
est longuement soudé à une bractée membraneuse. 


1. T. sylvestris Desf. Hort. Paris. p. 152. (Tilleul à 
petites feuilles.) — Capsule subglobuleuse, de la grosseur 
d un pois, velue-tomenteuse, dépour vue de côtes saillantes, 
à paroi membraneuse et fra gile. Graines brunes et lisses. 
Bourgeons glabres. Feuilles brusquement acuminées, glabres 
des deux côtés, vertes en dessus, glauques en dessous et 
barbues aux aisselles des nervures. — Branches étalés, for- 
mant une tête conique ; rameaux glabres, verdâtres ou jau- 

nâtres ; bractées longuement pétiolées; fleurs petites, d’un 
blanc sale. 

Nancy, au bois de Boudonville, de Champigneules, de Tom- 
blaine, Fonds de Toul; Lunéville (Guibal); Sarrebourg (de 
Baudot). Metz, au bois de Gurze (Holandre). Verdun (Doïsy). 
Rambervillers, forêt de Romont (Billot) ; Neufchâteau (Cha- 
pellier) ; Gérardmer (Mougeot);, Vagney (Perrin). Planté sur 
n08 LA pa D. Juillet. 


. T. intermedia DC. Prod. 1, p. 513. (Tilleul inter- 
EE ) — Se distingue de la précédente espèce par ses 
fleurs un peu plus grandes ; par ses fruits deux fois plus 
gros, à paroi épaisse et ligneuse; par ses feuilles vertes en 
dessous, plus brièvement pétiolées. 

Peu commun. Nancy, au bois de Champigneules (Suard) ; 
Beaufremont (Chapellier); Mirecourt (Reuss) ; Gerbamont 
(Pierrac). D. Juillet. 


3. T. rubra DC! Cat. Hort. Monsp. p. 150. (Tilleul 
rouge. ) — Capsule subglobuleuse, er Le velue-tomen- 
teuse, à côtes à peine sensibles, à paroi dure, ligneuse. 
Graines brunes et lisses. Bourgeons :elus. Feuilles suborbi- 
culaires, à base oblique en cœur, vertes des deux côtés, 
mollement velues en dessous et barbues à l’aisselle des ner- 
vures. — Branches dressées, formant une tête pyramidale ; 
rameaux lisses, rougeàtres, velus : une ou ? fleurs, rarement 
3 sur chaque pédoncule ; bractées décurrentes presque jus- 
qu’à la bise du pédoneule. 


Rare. Naney, au bois de Maxéville. b. Juillet. 


= AA — 


h.T. platyphylla Scop. Carn. 641. (Tilleul à grandes 
feuilles. Fu Capsule tomenteuse, à côtes épaisses, saillantes, 
à paroi épaisse, résistante, ligneuse. Graines brunes et lis 
ses. Bourgeons velus. Feuulles suborbiculaires ou ovales, 
acuminées, ordinairement en cœur à la base, vertes et mol- 
lement velues en dessous, barbues à l’aisselle des nervures. 
— Branches dressées, formant une tête pyramidale ; rameaux 
velus, ponctués ou verruqueux, d’un vert cendré ; 3-7 fleurs 
sur chaque pédoncule, grandes, d'un blane jaun: itre. 

4 Genuina Nob. Capsules ellipsoïdes, velues-tomenteuses. 

6 Corallina Spach, Ann. se. nat. 2, p. 334. Capsules 
_globuleuses, couvertes d’un tomentum serré et très-court. 
T. corallina Rchb ! FI. exc. 829. 


Très-commun dans les bois. D. Juin. 


XIX. MALVACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. PAeE persistant, ga- 
mosépale, à 5 et plus rar ement à 3 ou 4 divisions et à pré- 
floraison valvaire, pourvu le plus souvent d’un calicule formé 
de bractées: Corolle à 5 pétales brièvement soudés par leur 
onglet etavec la base du tube staminal, à préfloraison tordue. 
Etumines hypogvnes, nombreuses, à filets soudés en un tube 
qui recouvre l'ovaire et renferme les styles, libres seulement 
à leur sommet ; anthères uniloculaires, s ‘ouvrant par une 
fente transversale. Styles en nombre éval à celui des car- 
pelles, soudés en colonne à leur base, libres supérieurement. 
Ovaire libre, sessile, formé de carpelles plus où moins nom- 
breux soudés en verticille autour de l'axe floral plus ou 
moins développé, uni Cu pluriovulés ; placentation axile. Le 
fruit est sec et se sépare en ses différents carpelles qui s'ou- 
vrent au bord interne, ou plus rarement les carpelles s'ouvrent 
sur leur face dorsale. Graines réniformes. Embryon arqué ; 
cotvlédons plissés longitudinalement ; radieule rapprochée 
du hile ; albumen mucilagineux, mince, — Plantes à feuilles 
alternes, munies de stipules. 


1. MALVA Z. 


Calice à 5 divisions, muni d’un calicule formé de frois 
folioles libres. Pétales 5. Fruit orbiculaire, déprimé, ayant 
la forme d’un disque crénelé au bord, se <é ‘parant en car- 
pelles monospermes. 


— 130 — 


1. M. Alcea ZL. Sp. 971. (Mauve Alcée.) — Fleurs suli- 
taires à l’aisselle des feuilles et fasciculées à l'extrémité des 
rameaux. Folioles du calicule ovales, aiguës, ciliées, cou- 
vertes ainsi que le calice intérieur de poils étoilés. Pétales 
en cœur renversé, sinués-crénelés au sommet, atténués à la 
base en un onglet étroit et barbu sur les côtés. Tube des 
étamines velu. Carpelles arrondis sur les côtés, glabres, un 
peu carénés sur le dos et ridés en travers, noireissant à la 
maturité. Axe floral prolongé en cône épais au-dessus des 
carpelles. Feuilles rudes; les radicales en cœur-arrondies, 
lobées-crénelées ; les caulinaires plus ou moins profondé- 
ment palmatilobées, à lobes rhomboïdaux, trifides et incisés- 
dentés. Tiges dressées, arrondies, rameuses, couvertes de 
poils étoilés. — Plante à fleurs grandes, roses. 

4 Genuina Nob. Feuilles caulinaires divisées jusqu’à la 
base en cinq lobes trifides, incisés-dentés. 

6 Multidentata Koch, Syn. 129. La mème que la précé- 
dente variété, mais les feuilles caulinaires à lobes pinnatifides 
finement découpés. 

y Fastigiata Koch, Fl. od. bot. Zeit. 1841, p. 520. 
Feuilles caulinaires à cinq lobes aigus, dentés, n’atteignant 
pas le milieu. 


Commun dans les bois montagneux. %. Juillet-août. 


2, M. moschata ZL. Sp. 971. (Mauve musquée.) — Fleurs 
solitaires à l’aisselle des feuilles et fasciculées à l'extrémité 
des rameaux. Folioles du calicule linéaires, atténuées aux 
deux extrémités, ciliées, couvertes ainsi que le calice inté- 
rieur de poils longs étalés et simples. Pétales en cœur ren- 
versé, denticulés au sommet, à onglet large, barbu sur les 
côtés. Tube des étamines velu. Carpelles arrondis sur les 
côtés, fortement hérissés sur le dos, noircissant à la matu- 
rite; axe floral creusé en entonnoir, muni au centre d’un 
petit apiculum qui n'atteint pas les carpelles. Feuilles ra- 
dicales réniformes, faiblement lobées-crenelées ; les cauli- 
naires palmatipartites et à cinq lobes pinnatifides, incisés- 
dentés. — Se distingue en outre du précédent par ses tiges 
moins élevées, couvertes de longs poils simples, étalés, 
insérés sur des glandes ; par ses feuilles répandant l'odeur 
du muse en se desséchant; par ses fleurs plus petites; par 
son calice extérieur à sépales beaucoup plus étroits. 

Plus rare que le précédent et toujours dans les terrains 


— 131 — 


quartzeux. Dans toute la chaîne des Vosges sur le grès et les 
terrains felspathiques. Rosières-aux-Salines (Briard). Dans la 
plaine, au bord des bois sablonneux ; Nancy à Montaigu (Soyer- 
Willemet) ; Lunéville (Guibal). Sierck (Holandre). Breux, 
Aviotte et sur les sables du lias (Pierrot). Mirecourt (Gaulard). 
Nomexy, Charmes (Berher). 2%. Juillet-août. 


3. M. sylvestris L. Sp. 960. (Mauve sauvage.) — Fleurs 
fasciculées à l’aisselle des feuilles et au sommet des rameaux. 
Folioles du calicule oblongues, longuement ciliées. Calice 
couvert de poils fasciculés, à dents triangulaires, dressées 
après la floraison. Pétales trois fois plus longs que le calice, 
cunéiformes, à sommet profondément échancré, à onglet 
velu sur les côtés. Tube des étamines couvert de poils courts 
en étoile. Carpelles glabres, jaunes à la maturité, anguleux 
sur les côtés, réticulés-veinés sur le dos ; axe floral prolongé 
en cône étroit, dépassant un peu les carpelles. Pedoncules 
dressés après la floraison. Toutes les feuilles en cœur arron- 
dies, à 5 ou 7 lobes obtus, dentés, n’atteignant pas le milieu. 
Tiges étalées, arrondies, rameuses. — Plante couverte de 
poils longs, étalés, souvent fasciculés, insérés sur des glan- 
des ; à fleurs grandes, violettes. 

Commun; haies, décombres, dans tous les terrains. ©). Juil- 
et-août. 


h. M. rotundifolia Z. Sp. 969; M. vulgaris Fries, Nov. 
219; Godr. F1. lorr., éd., 1, t. 1, p. 130. (Mauve à feuilles 
arrondies.) — Fleurs fasciculées à l'aisselle des feuilles. 
Folioles du calicule linéaires, aiguës, ciliées. Calice couvert 
de poils en étoile, à dents triangulaires, réfléchies sur l'o- 
vaire après la floraison. Pétales 2 ou 3 fois plus longs que 
le calice, obovés, profondément échancrés, à onglet velu sur 
les côtés. Tube des étamines couvert de petits poils simples. 
Carpelles velus, jaunes à la maturité, lisses, faiblement 
marginés ; axe floral creusé au sommet, muni au centre d’un 
petit apiculum qui n’atteint pas les carpelles. Pédoncules 
doublement courbés à la fructification. Toutes les feuilles 
arrondies, profondément en cœur à la base, superticiellement 
lobées, crénelées-dentées. Tige centrale dressée ; les latérales 
couchées ; toutes arrondies, épaisses, rameuses, — Plante 
plus ou moins couverte de poils souvent fasciculés, insérés 
sur des glandes ; à fleurs blanchätres, veinées de rose, plus 
petites que dans l’espèce précédente. 

Commun dans les lieux incultes et autour des habitations. 
©. Juin-septembre, 


— 132 — 


2. ALTHÆA L. 


Calice à 5 divisions, muni d'un calicule gamophyle à 6-9 
lobes. Pétales 5. Fruit orbiculaire, déprimé, ayant la forme 
d'un disque crénelé au bord, se séparant en carpelles mo- 
nospermes. 


1. À. hirsuta L. Sp. 965. (Guimauve hérissée.) — Cali- 
cule à 6-8 divisions profondes. Calice à 5 lobes lancéoles, 
longuement acuminés, trinerviés. Pétales à peine plus longs 
que le calice, obovés, superficiellement émarginés, barbus à 
l'onglet. Carpelles glabres, fortement ridés, arrondis sur le 
dos ; axe floral hérissé supérieurement et prolongé en un 
petit apiculum qui ne dépasse pas les carpelles. Pédoncules 
axillaires, uniflores. Feuilles inférieures réniformes en cœur, 
à cinq lobes superficiels arrondis et crénelés ; les supérieures 
palmatipartites, à 5-3 lobes oblongs et incisés-crénelés, 
vertes et munies de quelques poils à la face inférieure. Tige 
centrale dressée, les latérales couchées à la base; toutes 
arrondies. Racine grèle, pivotante. — Plante rude au tou- 
cher, hérissée de longs poils roides et mêlés de petits poils 
en étoile ; à fleurs solitaires, d’un rose pâle. 

Peu commun; champs pierreux des terrains calcaires. Nancy, 
à Laxou, Malzéville, Dommartemont, Pompey, Liverdun, Ma- 
ron; Toul; Pont-à-Mousson; Lunéville, à Léomont, Erbéviller 
(Guibul); Bayon; Sion-Vaudémont; Vic; Sarrebourg (de Bau- 
dot). Metz, à Magny, vallons de Saint-Julien et de Vallières, 
les Genivaux, etc. (Holandre); Gorze, Arnaville, Onville, 
Waville (Taulefert), Piblange, Drogny (Monard); sur le mus- 
chelkalk à Sarreguemines et à Bitche (Schult:). Verdun, aux 
côtes Saint-Michel et de la Renarderie ; Commercy ; Bar-le-Duc 
(Humbert) ; Montmédy (Pierrot); Stenay (Cardol). Neufchà- 
teau, Châtel (Mougeof); Rambervillers, à Moyémont, côte 
d’Essey (Bil'ot); Charmes et Dognéville (Berher). ©. Juillet- 
août. 


2. À. officinalis Z. Sp. 966. (Guimauve officinale.) — 
Calicule à 7-9 divisions étroites, lancéolées, subulées. Calice 
quinquéfide, à lobes ovales, acuminées. Pétales plus longs 
que le calice, obovés, superliciellement émarginés, barbus et 
épaissis à l'onglet. Carpelles mollement velus, un peu ridés, 
plans sur le dos ; axe floral prolongé au sommet en un petit 
apiculum qui dépasse un peu les carpelles. Pédoncules 
axillaires, multiflores. Feuilles inférieures en cœur à la base ; 


— 133 — 


les supérieures ovales, à 5-3 lobes superficiels, aigus, dou- 
blement dentés, le supérieur plus grand ; toutes blanchâtres, 
fortement tomenteuses ainsi que toute la plante. Tiges dres- 
sées, arrondies. Souche épaisse, rameuse. — Espéce molle 
au toucher ; à fleurs petites, fasciculées, d’un blanc rosé. 
Prés salés. Assez commun à Château-Salins (Léré), Vic, 
Marsal, Dieuze. Déjà signalé par Buch’oz comme commun sur 
les bords de la Seille. Çà et là dans la vallée de la Meuse où 
cette plante n’est certainement pas indigène. 2%. Juillet-août. 


XX. GÉRANIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières. Calice 
persistant, à 9 sépales libres, à préfloraison imbricative. 
Corolle à 5 pétales, égaux ou inégaux, alternes avec les 
sépales, à préfloraison tordue. Etamines hypogynes, au 
nombre de 10, toutes fertiles ou 5 d’entre elles dépourvues 
d'anthères, à filets un peu soudés à leur base; anthères 
biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 5, libres à la base et 
au sommet, soudés dans le reste de leur étendue à l’axe 
floral prolongé en bec. Ovaire libre, sessile formé de 5 car- 
pelles biovulés, distincts entre eux, mais soudés par leur 
bord interne à l’axe floral; placentation axile. Le fruit est 
see, à » carpelles monospermes par avortement, se déta- 
chant de l’axe floral avec une bandelette linéaire qui se 
roule avec élasticité et présentant leur suture ventrale 
ouverte. Graines globuleuses. Albumen nul; embryon con- 
dupliqué; cotylédons foliacés ; radicule rapprochée du hile. 
— Plantes à tiges articulées; feuilles pourvues de stipules. 


1. GERANIUM ZL'Hérit. 


Pétales égaux. Etamines 10, fertiles, dont 5 opposées aux 
pétales plus courtes. Carpelles arrondis au sommet, se 
détachant de la base au sommet avec le style qui les sur- 
monte ; celui-ci glabre à la face interne et se roulant en 
cercle à la maturité. 


1. G. Robertianum Z. Sp. 955. (Géranion herbe à 
Robert.) — Pédoncules biflores; pédicelles étalés après la 
floraison. Calice à sépales étroitement appliqués, longue- 
ment aristés. Pétales entiers, à limbe étalé, une fois plus 
long que le calice, longuement onguiculé, non cili*. ta 


—" "15h — 


mines à filets lancéolés, subulés, glabres. Carpelles un peu 
pubescents, fortement ridés Surtout au sommet, se séparant 
de leurs arètes à la maturité, mais y restant suspendus par 
deux paquets de poils longs et soyeux. Graines lisses. 
Feuilles à limbe pentagonal, divisé jusqu’à la base en 5-5 
lobes pétiolulés et bipinnatifides. Tiges dressées, rameuses. 
Racime pivotante. — Plante fétide, ordinairement rou- 
geûtre, couverte de longs poils blancs, flexueux, articulés, 
glanduleux ; à pétales légerement purpurins, parcourus par 
trois veines longitudinales blanchâtres. 

Commun; haies, vieux murs, bois dans tous les terrains. ©. 
Mai-août. 

2. G. molle ZL. Sp. 955. (Géranion mou.) — 
Pédoncules biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison. 
Calice à sépales dressés-étalés, trés-briévement  aristés. 
Pétales échancrés en cœur, étalés, dépassant le calice (rare- 
ment une fois plus longs), finement ciliés au-dessus de 
l'onglet. Etamines à filets Jancéolés-subulés, glabres. Car- 
pelles glabres, finement et également ridés, se séparant de 
leurs arètes à la maturité et tombant sur le sol. Graines 
lisses. Feuilles à limbe arrondi-réniforme, profondément 
échancré à la base, divisé jusqu'au milieu en 5-9 lobes 
obtus et crénelés. Tiges flexueuses ; rameaux étalés. Racine 
pivotante. — Plante toute couverte de poils mous, blanes, 
étalés, inégaux, non articulés ; à pétales d’un pourpre vif en 
dessus, d’un rose pâle en dessous. 

Très-commun ; bords des chemins, décombres, vignes, dans 
tous les terrains. ©. Mai-octobre. 


3. G. pyrenaïcum Z. Mant. 597. (Géranion des Pyré- 
nées.) — Pédoncules biflores; pédicelles réfléchis après la 
floraison. Calice à sépales étalés, à peine aristés. Pétales 
conliqus, exactement en cœur renversé, une fois plus longs 
que le calice, fortement barbus au-dessus de l'onglet trés- 
court. Etamines à filets lancéolés-subulés, finement ciliés, 
Carpelles fortement pubescents, non ridés, se séparant de 
leurs arêtes à la maturité et tombant sur le sol. Graines 
lisses. Feuilles à limbe arrondi-réniforme, profondément 
échaneré à la base, divisé jusqu'au milieu en 5-9 lobes 
obtus et incisés-crénelés. — Confondu souvent avec l'espèce 
précédente, il s’en distingue en outre par son port plus 
robuste ; sa racine épaisse, charnue, vivace, ses rameaux 


— 1355 — 


moins étalés; ses fleurs beaucoup plus grandes; par les 
glandes sessiles et serrées qui couvrent la partie supérieure 
des tiges, les pédoncules et les calices; enfin, par son inflo- 
rescence , chaque fleur par aissant successivement terminale, 
parce « ue les boutons supé rieurs sont réfléchis sur la tige et 
dépassés par la fleur épanouie de toute la longueur de son 
pédoncule. Fleurs purpurines, quelquefois bl: inches. 

Commun sur les coteaux du calcaire jurassique. Nancy, 
Toul, Pont-à-Mousson (Soyer- Willemet). Metz, Verdun, Saint- 
Mihiel (Léré). Commercy, Montmédy (Cardot). Neufchâteau 
et Mirecourt. Descend sur l’alluvion et jusqu’au bord des ri- 
vières ; se retrouve dans les vallées granitiques des Vosges. 
2%. Mai-août. 


h. G. pusillum ZL. Sp. 957. (Géranion fluet.) — Pédon- 
cules biflores ; pédicelles réfléchis apres la floraison. Calice 
à sépales ovales, aigus, quelquefois tres-brièvement aristés, 
Pétales écartés, dépassant à à peine Je calice, énmarginés, re- 
trécis en onglet long, finement cilié. Etemines à filets lan- 
céoles, subulés, finement cilies. Carpelles fortement pu- 
bescents, non ridés, se séparant de leurs arètes à la matu- 
rité et tombant sur le sol. Graines lisses, plus petites que 
dans toutes les espèces précédentes. Feuilles à limbe ar- 
rondi-réniforme, profondément échancré à la base, divisé 
au-delà du milieu en 5-7 lobes incisés-crénelés. — Cette 
plante a beaucoup de rapport avec le G. pyrenaïcum, mais 
elle est beaucoup lus pe‘ite dans toutes ses parties et s’en 
distingue en outre par sa racine faible, annuelle ; par ses 
tiges grèles, finement pubescentes- -glanduleuses : ; par ses 
bractées herbacées ; par ses pétales d’un violet päle, cunéi- 
formes. 

Commun ; prés, bords des chemins, dans tous les terrains. 
©. Juillet-septembre. 


5. G. dissectum ZL. Sp. 956 (Gérunion découpé.) — Pé- 
doncules biflores ; pédicel'es réfléchis après la floraison. 
Calice à sépales plans, aristés, étalés. Pétales en cœur ren- 
versé, égalant les arêtes du calice, barbus au-dessus de 
l'onglet. Etamines à filets subulés, dilatés brusquement en 
une base ovale et ciliée. Garpelles lisses, couverts de poils 
simples et de poils glanduleux, non carénés, pourvus d'une 
pointe sélacée à leur commissure inférieure, ne se détachant 
pas de leurs arêtes à la maturité, et lançant au dehors la 


TAGS 


graine qu’ils renferment. Graines aluéolées. Feuilles à limbe 
arrondi réniforme, divisé presque jusqu'à la base en cinq 
lobes incisés en lanières étroites. Tige fortement sillonnée, 
dressée ou couchée, couvirtes ainsi que les pétioles de roils 
réfléchis. Racine pivolante. — Calices et arètes des fruits 
couverts de poils étalés et glanduleux ; pétales lilas. 


Commun dans les champs, les bois, dans tous les terrains. ©. 
Mai-juillet. 


6. G.columbinum L. Sp. 956. (Géranion colombin.) — 
Pédoncules biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison. 
Calice à sépales courbés en dehors, aristés, appliqués contre 
le fruit. Pétales oblongs, émarginés ou quelquefois crénelés 
au sommet, égalant les arêtes du calice, barbus au-dessus 
de l’onglet. Etamines à filets lancéolés-subulés, un peu ci- 
liés. Carpelles lisses, presque glabres, carénés sur le dos, 
pourvues de deux paquets de poils à leur conmissure infé- 
rieure, ne se détachant pas de leurs arêtes à la maturité rt 
lançant au dehors la graine qu'ils renferment. Graines al- 
véolées. Feuilles à limbe arrondi-réniforme, divisé presque 
jusqu'à la base en cinq lobes incisés en lanières étroites. — 
Se distingue au premier coup d'œil de la précédente espèce 
par ses fleurs s plus grandes ; par ses pédicelles grêles, reau- 
cou plus allongés ; par ses calices couverts de poils dressés- 
appliqués. 

Commun dans les bois, les haies, au bord des chemins, dans 
ous les terrains. ©. Mai-juillet. 


7. G. rotundifolium Z. Sp. 957. (Oéranion à feuilles 
rondes.) — Pédoncules biflores ; ; pédicelles refléchus après 
la floraison. Calice à sépales plans, brievementaristés étalés. 
Pétales cunéiformes, oblus ou tronqués au sommet, plus 
longs que le calice, non barbus vers l'onglet. Etamines à 
filets lancéolés, subulés, glabres. Carpelles lisses, couverts 
de poils étalés, non carénés, pourvus de deux paquets de 
poils à leur commissure inférieure, ne se détachant pas de 
leurs arétes à la maturité, mais lançant au dehors la graine 
qu'ils renferment. Graines alvéolées. Feuilles à fimbe ar- 

arrondi-réniforme, divisé jusqu’au milieu en 5-7 lobes 1n- 
cisés-crénelés. — Tige arrondie, rameuse dès la base, cou- 
verte ainsi que les pétioles, les calices et les arètes du fruit 
de poils mous, étalés, en grande partie glanduleux ; pétales 
rougeñtres. 


Peu commun; principalement sur le calcaire jurassique. 
Nancy, à la Croix-Gagnée, Turique, Malzéville, Bouxières-aux- 
Dames, Pompey, Liverdun, Maron. Metz (Holandre). Verdun 
(Doisy) ; commun à Saint-Mihiel (Léré). Neufchâteau; Mire- 
court (Mougeot). ©. Mai-septembre. 


8. G. sanguineum Z. Sp. 958. (Géranion sanquin.) — 
Pédoncules uniflores, plus rarement biflores ; pédicelles in- 
clinés après la floraison, puis courbés en are au sommet au 
moment de la fructification, Calice à sépales étalés, aristés. 
Pétales en cœur renversé, une fois plns longs que le calice, 
velus vers l’onglet sur les bords et sur la face supérieure. 
Etamines à filets insensiblement dilatés et un peu cilés 
daus leur moitié inférieure. Carpelles lisses, finement glan- 
duleux et hérissés de quelques poils, barbus à leur com- 
missure inférieure, ne se détachant pas de leurs arêtes à la 
maturité, mais lançant au dehors la graine qu'ils renfer- 
ment. Graines très-finement alvéolécs. Feuilles presque ar- 
rondies dans leur pourtour, palmatipartites, à 5-7 segments 
cunéiformes et trifides. Tige dressée, arrondie, rameuse dès 
la base, pot vue, ainsi que presque toute la plante, de quel- 
ques poils longs étalés ; rameaux étalés. Souche horizontale. 
— Fleurs grandes, purpurines, veinées. 

Rare. Sur les collines de grès vosgien près de Bitche, à 
Stutzzelbronn, Bœrenthal (Schultz). 2%. Juin-automne. 


9. G. pratense ZL. Sp. 954. (Géranion des prés.) — 
Pédoncules biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison. 
Calice à sépales étalés, aristés. Pétales obovés-cunéiformes, 
une fois plus longs que le calice, ciliés vers l'onglet, mais 
glabres sur les faces. Etamines à filets brusquement dilatés 
à leur tiers inférieur en une base large, ovale, un peu ciliée. 
Carpelles lisses, velus. barbus à leur commissue inférieure, 
ne se détachant pas de leurs arêtes à la maturité, mais 
lançant au dehors la graine qu’ils renferment, Graine alvéo- 
lées. Feuilles en cœur à la base, divisées profondément en 
5-7 lobes aigus, incisés-dentés. Tige dressée, auguleuse, 
munie de poils courts et réfléchis. Souche horizontale. — 
Plante d'un port élégant très-développée dans toutes ses 
parties; les pédoncules, les calices et les arêtes des valves 
couverts de poils étalés et glanduleux ; fleurs grandes, à 
pétales bleus, étalés. 


Rare ; prés et bords des bois. Nancy, au Montet, Sandron- 


— 138 — 


villers (Soyer- Willemet) ; Baraques de Toul; prairie entre 
Champigueules et Frouard ; Pont-à-Mousson (Salle) ; Vézelise 
(de Baudot); Sarrebourg (Guibal). Metz, à la Citadelle, Gri-- 
mont (Warion) ; ruisssau de Saint-Julien, fortifications, 
vallon de Montvaux (Holandre) ; ruisseau de Maizières (Wa- 
rion); la Maxe (de Marcilly) ; Marange-Sylvange (l'abbé 
Cordonnier). Neufchâteau (Mougeot). Fond du Géant (Zeil- 
ler) : Thionville (Warion) ; Sierck sur le muschelkalk (Bar- 
biche). %. Juillet-août. 


10. G. sylvaticum Z. Sp. 953. (Géranion des bois.) — 
Pédoncules biflores ; pédicelles dressés après la floraison. 
Calice à sépales étalés, plus étroits et moins longuement 
aristés que dans l’espèce précédente. Pétales plus petits, 
obovés-cunéiformes, une fois plus longs que le calice, velus 
sur les faces au-dessus de l'onglet. Etamines à filets {ancéo- 
lés, subulés, velus. Carpelles lisses, velus, barbus à leur 
commissure inférieure, ne se détachant pas de leurs arêtes 
à la maturité, mais lançant au dehors la graine qu'ils ren- 
ferment. Graines finement alvéolées. Feuilles en cœur à la 
base, divisées profondément en 5-7 lobes aigus, incisés-den- 
tés. Tige dressée, anguleuse, munie de poils courts et réflé- 
chis. Souche horizontale. — Fleurs d'un bleu violet. 

Commun dans les terrains de grès à Bitche, à Stutzzelbronn 
(Schultz) ; et dans les hautes Vosges où il descend dans les 
Di des vallées (Mougeot). Longwy (Holandre). %. Juin- 
juillet. 


11. G. palustre L. Sp. 954. (Géranion des marais.) — 
Pédoncules biflores, très-allongés ; pédicelles réfléchis après 
la floraison. Calice à sépales étalés, aristés. Pétales obovés. 
entiers, une fois plus long que le calice, ciliés au dessus de 
l'onglet. Etamines à filets ciliés dans leur partie inférieure. 
Carpelles lisses. velus, barbus à leur commissure inférieure, 
ne se détachant pas de leurs arêtes à la maturité. mais lan- 
cant au dehors la graine qu’ils renferment. Graines finement 
alvéolées. Feuilles pentagonales dans leur pourtour, divisées 
en » lobes rhomboïdaux et incisés-dentés. Tige dressée ou 
ascendante, hérissée de poils réfléchis ; rameaux étalés. 
Souche épaisse, horizontale. — Fleurs grandes, purpurines. 

Rare ; prairies humides. Bords de la Moselle à Epinal; 
Bussang et Saint-Maurice dans les Vosges (Tocquaine). Extré- 
mité méridionale de la chaîne des Voges à Auxelles, Plancher 
bas, Plancher les Mines (Parisot). %. Juillet-août. 


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2, ERODIUM L'Hérit. 


Pétales un peu inégaux. Etamines 10, dont 5 toujours 
stériles. Carpelles présentant chacun au sommet deux 
dépressions latérales, se détachant de l'axe floral avec le 
style qui les surmonte ; ; celui-c1 velu à la face interne et 
se roulant en spirale. 


1. E. cicutarium ZL'Hérit. in Ait. Hort. Kew., éd. 1, 
t. 2, p. Ll4; E. cicutarium 6 chœrophyllum Godr. F1. 
lorr., éd. 1, t. 1, p.140 ; Geranium cicutarium L. Sp. 951. 
(Erodion cicutain.) — Pédoncules multiflores ; bractées 
ovales, acuminées, scarieuses et ciliées. Sépales oblongs, 
munis de petits poils rares et appliqués, non glanduleux. 
Pétales un peu plus longs que le calice, inégaux, oblongs- 
obovés, blancs ou rosés, jamais maculés au-dessus de l'on 
glet. Carpelles couverts de poils roux, appliqués et dirigés 
de deux côtés ; dépressions du sommet orbiculaires, avec un 
sillon concentrique au dessous ; arêtes formant 6 à 7 tours 
de spire. Feuilles velues, oblongues, pinnatiséquées, à 
segments le plus souvent alternes, ovales et profondément 
incisés-dentés, à découpures linéaires et très-ai qués ; les 
feuilles moyennes sessiles où presque sessiles. Tiges longue- 
ment couchées en cercle sur la terre. Racine pivotante, — 
Plante d’un vert pâle. 

Commun le long des chemins et dans les lieux incultes, 
principalement dans les terrains calcaires. ©. Mai-août. 


2. E. pimpinellæfolium Sibth. F1. oxon. p. 211 (1794), 
non Willd.; E. cicutarium 4 pimpinellæfolium Godr. FL. 
lorr., éd. 1, t. 1, p. 140; E. commixtum Jord. Archiv. de 
la Flore de France et d'Allemagne, p. 164. (Erodion à 
feuilles de Boucage.) — Pédoncules pourvus de fleurs moins 
nombreuses que dans l'espèce précédente; bractées ovales, 
acuminées, scarieuses et ciliées. Sépales oblongs, munis de 
petits poils appliqués et de poils plus longs, étalés, glandu- 
leux au sommet. Pétales une fois plus longs que le calice, 
inégaux, obovés, lilas; les deux pétales supérieurs maculés 
au-dessus de l'onglet d'une tache jaunûtre et parsemée de 
petites linéoles noires. Carpelles couverts de poils roux, ap- 
pliqués et dirigés de deux côtés; dépressions du sommet 
orbiculaires, avec un sillon concentrique au-dessous ; arêtes 
formant 6 à 7 tours de spire. Feuilles finement velues et 


— 110 — 


ciliées, ovales ou oblongues, plus longuement pédonculées 
que dans l'espèce précédente, pinnatiséquées, à segments 
ovales, le plus souvent opposés et incisés-dentés, à décou- 
pures courtes, Spathulées, obtuses ou brièvement acuminées. 
Tiges longuement couchées, puis redressées. Racine pivo- 
tante. — Voisin du précédent, il en diffère constamment par 
son port et par les caractères, peu saillants 1l est vrai, que 
nous avons indiqués. 

Champs, bords des chemins, toujours dans les terrains sili- 
ceux. Nancy, Montaigu, Tomblaine, sous Bouxières-aux-Dames, 
Dombasle, Lunéville, Sarrebourg. Metz; Bitche. Epinal, Re- 
miremont et toute la chaîne des Vosges. ©. Mai-août. 


XXI. HYPÉRICINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, à / 
ou 5 sépales libres ou brièvement soudés à la base, quelque- 
fois inégaux, à préfloraison valvaire. Corolle à 4 ou 5 pétales 
alternes avec les sépales, plus où moins inéquilateres, à 
préfloraison tordue. Etamines hypogynes, nombreuses, sou 
dées par leurs filets en 3 ou 5 faisceaux; anthères bilocu- 
laires, s'ouvrant en long. Styles 3 ou 5, libres. Ovaire libre, 
sessile, formé de 3 où 5 carpelles, tantôt à 3 ou 5 loges 
polvspermes et à placentas axiles, tantôt uniloculaire, à 
placentas pariétaux. Le fruit est ordinairement une capsule 
s'ouvrant par des valves, à déhiscence septicide ; plus rare- 
ment le fruit est bacciforme., Graines munies d’une enveloppe 
liche. Albumen nul; embryon droit; radicule rapprochée du 
hile, — Plantes à feuilles opposées et dépourvues de stipules. 


1. HYPERICUM Z. 


Calice à 5 sépales libres ou brièvement soudés à la base. 
Etamines indéterminées, soudées par leurs filets en 35 ou 
plus rarement 5 faisceaux. Glandes hypogynes nulles. Cap- 
sule triloculaire, rarement quinquéloculure, s'ouvrant par 
3 et rarement par » valves. 


1. H. montanum £L. Sp. 1105. (Millepertuis de monta- 
gne.)— Fleurs en grappe serrée et ovoïde. Sépales lan céolés, 
aigus, bordés de dents glanduleuses au sommet. Pétales wne 
fois plus longs que le calice. Anthères munies d’un point 
noir. Graines noires, finement «alvéolées. Feuilles lisses ou 


— T1 — 


rudes en dessous, en cœur à la base, demi-embrassantes, 
ovales-oblongues, discolores, bordées en dessous de points 
noirs ; les supérieures seules ponctuées-pellucides. Tige sim- 
ple, arrondie, dressée. — Plante gl: abre ; à feuilles supérieu- 
res écartées; à fleurs pèles, brièvement pe :dicellées, réunies 
en panicule oblongue, étroite, assez serrée 


Bois montagneux sur toute la ÉAMIARE jurassique de la 
Lorraine; sur le grès et le granit dans la chaîne entière des 
Vosges. L. Juin-août,. 


2. H. hirsutum Z. Sp. 1105. (Willepertuis velu.) — Fleurs 
en grappe allongée, pyramidale. Sépales linéaires, aiqus, 
bordés de dents glanduleuses au sommet. Pétales une fois 
plus longs que le calice, munis vers le sommet d'un ou de 
plusieurs points noirs. Anthères tout à fait jaunes. Graines 
Jaunâtres, couvertes de petites papilles. Feuilles ovales- 
oblongues, obtuses, brièvement pétiolées, discolores , toutes 
ponctué es-pellucides. — Se distingue en outre de la précé- 
dente espèce par sa tige couverte de poils étalés et cloison- 
nés; par ses feuilles molles, pubescentes, souvent un peu 
émarginées, rapprochées et munies à leur aisselle d'un 
faisceau de petites feuilles; par ses calices moins grands ; 
par ses fleurs d’un jaune doré; enfin par ses graines plus 
allongées. 

a Genuinum Mob. Fleurs aussi grandes que dans l'espèce 
Li 

6 Parviflorum Soy.-Will. Obs. p. 145. Fleurs de moitié 
pts petites. 

Bois des terrains calcaires; Nancy ; Metz; Verdun; Na 
Mihiel; Montmédy; Neufchâteau : Rambervillers (Billot). Dans 


les terrains siliceux, à Gérardmer (Berher) ; Saulxures (Pierrat). 
Epinal, Rambervillers (Mougeot). 2%. Juin-août. 


3. H. pulchrum Z. Sp. 1106. (Millepertuis élégant.) — 
Fleurs en grappe allongée, pyramidale. Sépales obovés, 
obtus, bordés de glandes sessiles. Pétales 3 à A fois plus 
longs que le calice, munis sur les bords de points noirs. 
Anthères tout-à-fait jaunes. Graines Jaunâtres, finement 
ponctuées. Feuilles sessiles, obtuses, discolores, un peu co- 
riaces, fortement ponctuées-pellucides ; ; celles des tiges prin- 
cipales ovales, obtuses, creusées en cœur et élargies à la 
base en deux oreillettes ar rondies ; celles des jeunes raméaux 
étroites, oblongues, arrondies à la base, Tiges arrondies, 


"14927 — 


dressées, grèles, ordinairement rougeutres, portant à chaque 
aisselle des feuilles un petit rameau stérile, — Plante glabre, 
à fleurs d’un jaune doré, quelquefois rougeitres extérieuz 
rement. 

Commun dans les terrains de grés ou feldspathiques de la 
chaîne des Vosges (Mougeot). Se retrouve dans les bois sa- 
blonneux de la plaine. %. Juillet-août. 


k. H. humifusum Z. Sp. 1105. (Millepertuis couché.) — 
Fleurs en petite grappe lâche, corymbiforme, feuillée. Sé- 
pales elliptiques, obtus avec un court mucron, non bordés, 
mais munis à la face inférieure de points noirs épars. Pétales 
un peu plus longs que le calice ou l’égalant, nonctués de 
noir sur les bords. Authères tout-à-fait jaunes. Graines pe- 
tites, noirâtres, finement alvéolées. Feuilles elliptiques, ob- 
tuses, concolores, bordées de points noirs ; les supérieures 
seules faiblement ponctuées-pellucides. Tiges filhformes, un 
peu comprimées, à deux angles. — Beaucoup plus petite 
que les précédentes et que les suivantes ; s’en distingue en 
outre par ses étamines moins nombreuses (15 à 20) : par 
ses fleurs plus petites ; par ses graines de moitié plus courtes. 

4 Genuinum Nob. Beaucoup de tiges couchées, étalées en 
cercle sur la terre. 

6 Liottardi Vill. Dauph. 3, p. 504. Une à trois tiges plus 
grêles et plus petites, dressées : ; feuilles plus molles ; ordi- 
nairenient quatre pétales. 


Commundansles sables siliceux et humides.2%. Juin-septemb. 


5. H. perforatum L. Sp. 1104. (Millepertuis perforé.) 
— Fleurs en grappe corymbiforme. Sépales lancéolés su- 
bulés, non bordés. Pétales 2 à 3 fois plus longs que le ca- 
lice, ponctués de noir sur les bords. Anthères munies d’un 
point noir. Graines noiràtres, alvéolées. Feuilles oblongues, 
obtuses. concolores, bordées de points noirs, toutes forte- 
ment ponctuées-pellucides, Tige ordinaireinent forte et très- 

rameuse, dressée, à deux angles peu saillants. — Plante 
glabre ; à fleurs grandes, d’un jaune doré, nombreuses. 

4 Genuinum Nob. Feuilles ovales-oblongues ou obovées. 

6 Anqustifolium Gaud. Helv. 4, p. 628. Feuilles linéaires, 
a bords un peu réfléchis. 

Commun dans tous les terrains. Z. Juin-août. 


6. H. quadrangulum L. FI. Suec. 679, non DC. (Mil- 


— 143 — 


lepertuis tétragone.) — Fleurs en grappe corymbiforme.s 
Sépales elliptiques ; les trois extérieurs obtus ; les deux 1n- 
térieurs un peu aigus ; tous munis de quelques points noirs 
à la face inférieure. Pétales 1 à 2 fois plus longs que le ca- 
lice, pourvus en dessous de points et de linéoles noirs. An- 
thères noires au sommet. Graines jaunàtres, très-{inement 
alvéolées. Feuilles ovales, obtuses, concolores, munies de 
points noirs en dessous ; celles des tiges principales demi- 
embrassantes ; les supérieures seules un peu ponctuées- 
pellucides. Tiges dressées, fistuleuses, à quatre angles peu 
saillants et non ailés. — Plante glabre, moins roide que la 
précédente, très-feuillée, plus ou moins rameuse ; à bour- 
geons d’un rouge intense ; à fleurs grandes, d’un Jaune dore. 
Commun au bord des ruisseaux, surtout dans les terrains de 
grès ou feldspathiques. Sarrebourg (de Baudot). Sarreguemines 
et Bitche (Schults). Bruyères,Epinal, Saint-Dié et dans toute la 
chaîne des Vosges (Mougeot). Neufchâteau (Chapellier). Mire- 
court (Gaulard) ; Voippy, Lorry, Gorze (Monard et Taillefert) ; 
Saint-Avold (D: Humbert); Stenay (Cardot). %.Juillet-août. 


7. H. tetrapterum Fries, Nov. 236; 1. quadrangulum 
DC. F1. fr. h, p. 862; Soy.-Will. Obs. p. 145, non LE. 
(Millepertuis à quatre ailes.) Fleurs en grappe corymbi- 
forme. Sépales lancéolés, acuminés, subulés, munis de 
quelques points noirs. Pétales une fois plus longs que le ca- 
lice, pourvus de quelques points noirs sur les bords. An- 
thères noires au sommet. Graines jaunûtres, finement alvé- 
olées, Feuilles à paires écartées, ovales, obtuses, concolores, 
munies de points noirs en dessous, toutes demi-embrassantes 
et ponctuées-pellucides. Tiges dressées, à quatre angles 
saillants et ailés ; ailes ponctuées de noir. — Fleurs plus 
peuites et plus pàles que dans le précédent. 

Commun dans les fossés, les prés, les bois humides de tous 
les terrains, plus spécialement sur les calcaires. 2%. Juillet-aout. 


2. ELODES Spach : 


Calice à 5 sépales soudés à la base. Etamines 15, soudées 
par leurs filets en 3 faisceaux. Glandes hypogynes, péta- 
loides, bifides, au nombre de 3. Capsule uniloculaire, s'ou- 
vrant en 3 valves. 


_Î.E. palustris Spach. Ann. se. nat, Sér. 2,1.5, p. 171; 
Hypericum Elodes L. Sp. 1106; Godr. F1. lorr. éd. 1, t.7, 


— All! > 


p. 136. (Elodie des marais.) — Grappe pauciflore. Sépales 
ovales, aigus, bordés de cils glanduleux purpurins. Pétales 
quatre fois plus longs que le calice. Anthères tout à fait 
jaunes. Graines brunes, ovales, striées longitudinalement. 
Feuilles demi-embrassantes et un peu en cœur à la base, 
presque orbiculaires, souvent émarginées au sommet, fine- 
ment ponctuées-pellucides. Tiges rampantes, fixées au sol 
par de longues radicelles, émettant des rameaux courts, 
dressés, presque simples. — Plante d'un vert blanchâtre, 
velue-tomenteuse. 

Commun dans les rigoles des prairies des Vosges : Saint-Dié, 
Epinal, Rambervillers, Bruyères, Granges, Corcieux, Remire- 
mont, etc. Z. Juillet-août. 


XXII. BALSAMINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice cadue, à 
5 sépales libres, dont 2 latéraux très-petits ou avortés et 
le supérieur plus grand, bossu ou éperonné à sa base. 
Corolle à 5 pétales alternant avec les sépales, inégaux ; 
l'inférieur grand, concave, orbiculaire, libre ; les 4 autres 
plus petits, soudés par paire et formant de chaque côté une 
lame bifide. Etanunes 5, hypogvnes, alternant avec les 
pétales, cohérentes au sommet par leurs filets et embras- 
sant l'ovaire; antheres biloculaires, s'ouvrant en long. 
Stigmate sessile, entier ou à 5 lobes. Ovaire libre, sessile, 
formé de 5 carpelles et d’abord à 5 loges polyspermes ; pla- 
centas axiles. Le fruit est une capsule uniloculaire par la 
destruction des cloisons, s’ouvrant par 5 valves qui se 
séparent avec élasticité en se roulant sur elles-mêmes et pro- 
jettent au loin les graines ; plus rarement le fruit est une 
baie. Graines pendantes. Albumen nul; embryon droit ; 
cotylédons charnus ; radicule courte, tournée vers le hile. 


1. IMPATIENS Z. 


Calice à sépale supérieur éperonné à'sa base. Stigmate à 
cinq lobes. Capsule fusiforme, s’ouvrant avec clasticite ; 
déhiscence loculicide. 

1. I. Noli-tangere L, Sp. 1329. (Impatiente n’y touchez 


pas.) Fleurs penchées, à éperon courbé au sommet. Capsule 
orèle, anguleuse, pendante. Graines ovales-oblongues, 


nu QUE 


strices. Feuilles alternes, pétiolées, molles, ovales, crénelées, 
souvent munies à la base du limbe de quelques dents subu- 
lées. Tige dressée, rameuse, épaissie à ses nœuds. — Plante 
glabre ; à pédoncules grèles, étalés, plus courts que les 
feuilles, portant 3 ou 4 fleurs jaunes, les latérales ne s’épa- 
nouissant pas, mais fertiles. 

C-mmun le long des ruisseaux sur le grès et le granit dans 
toute la chaïne des Vosges. Plus rare dans les bois de la plaine 
et toujours sur l’alluvicn: Nancy, rive gauche de la Moselle 
vis-à-vis Messein, Morteau près de Rosières (Soyer- Willemet) ; 
Thionville, bois d’Ilbange et côte Saint-Michel; bois de 
Florange à la source d’un ruisseau qui se jette dans la Fensch 
près de l’usine dite la Fenderie, Sarralbe ( Warion); bois de 
Kédange (Désoudin) ; bois de Richemontet Sierck (Barbiche); 
forêt de la Houve près de Creutzwald (Monard et Taillefert) ; 
forêt d’Argonne (Doisy). ©. Juillet-août. 


XXII. OXALIDÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, 
quinquépartite, à préfloraison imbricative. Corolle à 
> pétales égaux, alternes ‘avec les divisions calicinales, à 
prefloraison tordue, Etamines hypogynes, au nombre de 10, 
à filets brièvement soudés à leur base ; anthères biloculaires, 
s'ouvrant en long. Styles 5, libres ou soudés à leur base ; 
stigmates entiers ou fendus. Ovaire libre, sessile, formé de 
» carpelles, à 5 loges mono-polyspermes ; placentas axiles. 
Le fruit est une capsule membraneuse, à déhiscence loculi- 
cide, à valves restant adhérentes à l'axe. Graines envelop- 
pées par un arille charnu. Albumen épais et charnu ; 
embryon droit ou arqué, placé dans l’axe de l’albumen ; 
‘adicule rapprochée du hile. 


1. OXALIS Z. 
Les caracteres sont ceux de la famille. 


1. 0. Acetosella. Z. Sp. 620. (Oxalide Alleluia.) — 
Pédoncules radicaux, uniflores, munis vers le milieu d’une 
petite bractée bifide. Calice à segments oblongs, un peu 
obtus, ciliés. Pétales obovés, brusquement élargis au-dessus 
de l’onglet, 3 à 4 fois plus longs que le calice. Capsule 
ovoide, acumince. Graines à côtes ondulées, Feuilles trifo- 
liolces, à folioles largement en cœur renversé, à pétiole 

TOME I. ‘ 


— 116 — 


Ing articulé au-dessus de sa base, qui est ovale et cilite. 

Pas de tiges où quelques tiges latérales crêles, couchées, 
stériles. Souche rameuse, couverte décailles charnues. — 
Plante délicate, d’une saveur acide dans toutes ses parties, 
mollement pubescente ; ; à folioles se pliant en deux et se 
réfléchissant sur le pédoneule pendant la nuit et par les 
temps humides ; à fleurs élégantes ; à pétales blancs ou 
rosés, jaunes à l’onglet, veinés de pourpre. 


Commun dans les bois ombragés et humides. %. Avril-mai. 


2. 0. stricta L. Sp. 626.(Oxalide dressée.)— Pédoncules 
culinaires, bitriflores, pédicelles non réfléchis à la matu- 
rité ; bractéoles subulées au sommet. Divisions du calice 
linéaires-lancéolées, barbues au sommet, mais dépourvues 
de callosités. Pétales une fois plus longs que le calice. Stig- 
mates en tête. Capsule oblongue acuminée, pentagonale, 
munie de quelques poils fins. Feuilles toutes ‘caulinaires, ? à 
3 folioles échancrées en cœur au sommet et à sinus aigu ; 
stipules nulles. Tige herbacée, ordinairement dressée 
simple où plus rarement rameuse, non radicante ; stolons 
souterrains charnus. Racine grèle. rameuse. — Plante de 
10-15 centimètres, peu velue, fleurs petites, jaunes. 

Pont-d’'Essey, (Henry, 1873); entre Méréville et Pont-Saint- 
Vincent (Libault) ; Senones (Lemaire) ; Petite Raon (Didier; ; 
Epinal (Berher). Stenay à la Jardinette (Cardot). Plante en 
voie de naturalisation spécialement dans les endroits cultivés. 
2%. Juin-septembre. 


XXIV. ACÉRINÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou plus rarement unisexuces, 
régulières. Calice caduc, gamosépale 4-5 partite, à préflo- 
raison imbricative. Corolle à À où 5 9 pétales alternant avec 
les divisions calicinales, insérés au bord d’un disque charnu 
hypogyne, à préflor aison imbricative. Etamines 4 à 12, le 
plus souvent 8, insérées sur le disque hypogyne, libres ; 
anthères biloculaires, souvrant en long. Style simple ; 
stigmate bifide. Ovaire libre, sessile, formé de deux car- 
pelles, biloculaire, bilobé, à loges mono-bispermes. Le fruit 
est formé de deux samares indéhiscentes, monospermes, 
soudées à leur base, hHbres et prolongées en aile au sommet ; 
placentas axiles. Graines ascendantes. Albumen nul ; em- 
bryon plié ou enroulé ; _cotylédons foliacés ; radicule tour née 
vers le hile. — Arbres à feuilles opposées. 


— 147 — 


1. ACER L. 


Fleurs polygames. Calice quinquépartite, Pétales 5. 
Etamines à. filets subulés. — Feuilles simples, palmatiner- 
vices. 

1. A. platanoïdes Z. Sp. 1496. (Erable plane.) — 
Fleurs en corymbe dressé. Calice à divisions oblongues, 
obtuses, glabres. Pétales spatulés, brièvemeut onguiculés, à 
peine plus longs que le calice. Etamines à filets glabres. 
Ovaire glabre. Fruit glabre intérieurement, à ailes larges. 
un peu courbées en dessous, très-écartées. Feuilles vertes et 
luisantes en dessous, un peu en cœur à la base, à cinq lobes 
sinués-dentés ; les dents grandes, longuement acuminées ; 
les sinus des lobes arrondis. Bourgeons rouges et glabres. — 
Grand arbre à écorce lisse ; à fleurs d’un vert clair, se déve- 
loppant avant les feuilles. 

Assez commun dans toute la chaîne des Vosges, plus rare 
sur le calcaire jurassique ; dans les grands bois près de Nancy, 
forèt de Haye (Soyer-\Willemet) ; Briey et Gorze {Holandre) ; 
Neufchâteau (Briard) ; Bar-le-Duc et Commercy (Doisy). b. 
Avril-mai. 


2. A. pseudoplatanus Z. Sp. 1495. (Erable Sycomore.) 
— Fleurs en grappe allongée, pendante. Calice à divisions 
oblongues, obtuses, velues. Etamines à filets velus inférieu- 
rement. Ovaire velu. Fruit devenant glabre à l'extérieur, 
velu intérieurement ; les ailes courbées en dedans à la base, 
puis parallèles. Feuilles opaques et blanchätres en dessous, 
en cœur à la base, à cinq lobes inégalement dentés en scie ; 
les dents petites, obtuses ; les sinus des lobes toujours aigus. 
Bourgeons verts, velus. — Grand arbre à écorce lisse ; à 
fleurs d’un vert clair, plus petites et moins précoces que 
dans l’espèce précédente, se développant avec les feuilles, 

Plus commune que l'espèce précédente et dans les mêmes 
localités. b. Mai-juin. 


3. A. campestre L. Sp. 1497. (Erable commun.) — 
Fleurs en corymbe dressé. Calice à divisions linéaires, ob- 
tuses, velues. Etamines à filets glabres. Ovaire velu ou plus 
rarement glabre. Fruit velouté dans la région de la graine, 
parfois glabre ; les ailes étalées horizontalement et même 
un peu réfléchies. Feuilles vertes et opaques en dessous, en 


= Mie — 


cœur à la base, à 3-5 lobes obtus, bi-trifrides au sommet ; 
les sinus des lobes aigus. Bourgeons pubescents. — Arbre 
moins élevé ne les pr récédents ; ; à écorce grisätre, fendillée, 
subéreuse ; à fleurs et à feuilles plus petites. 


Commun He les bois de toutes les régions. b. Mai. 


XXV. AMPÉLIDÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, régulières. Calice 
cadue, gamosépale, à / ou 5 dents, quelquefois très-entier. 
Corolle à 4 ou 5 petales alternant avec les divisions calici- 
nales, insérés au bord d'un disque charnu hypogyne, à 
préflor aison valvaire. Etamines 4 ou 5, insérées sur le disque 
hypogyne, opposées aux pétales, libres : ; anthères biloculai- 
res, s'ouvrant en lony. Styie simple, court ; stigmate capité. 
Ovaire libre, sessile, à 2- —6 loges mono- bispermes ; placentas 
axiles. Le fruit est une baie oligosperme. Graines ascen- 
dantes. Albumen cartilagineux, renfermant à sa base l’em- 
bryon droit ; radicule dirigée vers le hile. — Arbustes sar- 
menteux. 

1: VITIS LL: 


Calice à 5 dents courtes. Pétales 5, agglutinés au sommet 
et se séparant do la fleur comme une coiffe. Etamines 5. 
Baie à une ou deux loges. 


1. V. vinifera L. Sp. 293. (Vigne porte-vin.) — Pétales 
verdätres, obovés, très-caducs. Etamines à filets subulés. 
Baies blanches, jaunàtres ou noires. Feuilles glabres ou 
velues en dessous, pétiolées, à limbe pro ofondément en 
cœur à la base, palmatilobé, à à cinq lobes sinués-dentés. — 
Fleurs odor antes, disposées en grappes composées, serrées, 
opposées aux feuilles, d’abord dressées, puis pendantes, 
quelquefois avortées et transformées en vrilles rameuses. 


Cultivé et souvent subspontané. D. Juin. 


XXVI. HIPPOCASTANÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou uni-sexuées, irrégulières. Calice 
caduc, gamosépale, à 5 divisions inégales, à préfloraison 
imbricative. Corolle à 5 pétales (plus rarement À par avor- 
tement), inégaux, onguiculés, insérés au bord d’un disque 


— 119 — 


hypogyne, à préfloraison imbricative. Etamines 7, plus 
rarement 6 où 8, inserées sur le disque, libres ; antheres 
biloculaires, s'ouvrant en long. Style simple, réfléchi ; stig= 
mate aigu. Ovairé libre. sessile, formé de 3 car pelles, ? à 3 
loges bispermes. Le fruit est une capsule coriace-charnue, 

s'ouvrant en 3 valves ; déhiscence loculicide. Graines 1 à 3. 
dhébdécs, très-grandes et pourvues d'un hile très-large. 
Albumen nul ; cotylédons très-épais ; radicule ‘approche 
du hile. 


1. ÆSCULUS LZ. 


Fleurs polygames. Calice à tube campanulé. Etamines 
ascendantes. Capsule hérissée de pointes roides. 


1. Æ. Hippocastanum L. Sp. 188. (Marronnier d'Inde.) 
— Fleurs en thyrse pyramidal, compact, dressé. Pétales 
ondulés, d’un blanc rosé. Etamines à filets velus à la base. 
Feuilles d'un beau vert, pétiolées, digitées, à 7 ou 9 folioles 
oblongues, acuminées, longuement en coin inferieurement, 
dentées. Grand arbre à tête ovale, touffue. 


Introduit et naturalisé. }. Mai. 


XXVII. EMPÉTRÉES. 


Fleurs dioiques ou polygames, régulières, Calice persis- 
tant, à 2 ou 3 sépales libres, à pr éfloraison imbricative. Co= 
rolle à pétales en nombre ég cal à celui des divisions calicinales 
et alternant avec elles, marcescents. Etamines hypogynes, 
libres, en nombre égal à celui des pétales et alternant avec 
eux, rudimentaires ou nulles dans les fleurs femelles ; an- 
thères biloculaires, s’ouvrant en long. Style court ou nul; 
stigmate lobé. Ovaire libre, sessile sur un disque charnu, 
formé de deux où d’un plus grand nombre de carpelles, à 
plusieurs loges monospermes ; placentas axiles. Le fruit est 
une drupe; noyaux osseux, libres où soudés à l’axe. Graines 
dressées. Albumen épais et charnu ; embryon droit, niché 
dans l'axe de l’albumen; radicule voisine du hile. — Arbris- 
seaux, à feuilles alternes et persistantes. 


1. EMPETRUM Tourn. 


Calice entouré à sa base de 6 bractées, à 3 sépales. Péta- 
les 3. Etamines 3. Drupe à 6 ou 9 noyaux. 


— 150 — 


1.E. nigrum Z. Sp. 1450. (Camarine à fruits noirs.) 
— Fleurs petites, sessiles, placées au-dessous du sommet 
des rameaux et à l’aisselle des feuilles; bractées oblongues, 
plus grandes que les divisions du calice. Pétales obovés. 
Etamines à filets beaucoup plus longs que les pétales. Drupe 
‘globuleuse, à la fin noire. Graines oblongues, blanchâtres, 
finement ridées. Feuilles très-brièvement pétiolées, éparses 
ou presque verticillées, rapprochées, petites, linéaires 
oblongues, épaisses et coriaces, d’un vert foncé, munies 
d’une ligne blanche sur le dos, et sur les bords d’aspérités 
très-fines. Tige décombante, très-rameuse; rameaux ascen- 
dants, ligneux, nus à la base, très-feuillés dans le reste de 
leur longueur. — Arbuste de très-petite taille, glabre ; fleurs 
roses. 

Commun dans les tourbières des hautes Vosges, sur le gra- 
nit : Hohneck, Gazon-du-Fin près du Lac-Noir ; Gazon-Martin 
près de la baraque de Tanache, Montabey, le Valtin, etc. 
(Mougeot). Xonrupt (N. Martin) ; La Bresse, Gerbamont, etc. 
(Pierrat). D. Avril-mai. 


XXVIIT. CÉLASTRINÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou unisexuées par avortement, 
régulières. Calice persistant, gamosépale, à 4 ou 5 divisions 
égales et à préfloraison imbricative. Corolle à 4 ou 5 pétales, 
alternes avec les divisions calicinales, insérés sous un disque 
charnu et hypogyne, à préfloraison imbricative. Etamines 
en nombre égal à celui des pétales et alternant avec eux, 
libres, insérées tantôt au-dessous du disque, tantôt sur le 
disque lui-même; anthères biioculaires, s’ouvrant en long. 
Style simple et court: stigmate un peu lobé. Ovaire sessile, 
libre ou soudé par sa base avec le disque, formé de 3-5 car- 
pelles, à 3-5 loges mono-bispermes. Le fruit est une capsule, 
qui s'ouvre en 3-5 valves, qui portent les cloisons sur leur 
milieu ; déhiscence loculicide. Graines dressées, pourvues 
d'un arille. Albumen épais, charnu ; embryon droit, fixé 
dans l’axe de l’albumen ; radicule voisine du hile, — Arbres 
ou arbustes. 


1. EVONYMUS Tourn. 


Calice à 4 ou 5 divisions. Pétales 4 ou 5. Etamines 4 ou 
5. Capsule à 3-5 angles. 


Sn 


— 91 — 


1. E europæus Z. Sp. 286, var. x. (Fusain d'Europe.) 
— Fleurs 2-4, en grappes axillaires. Calice à A segments 
demi-cireulaires, concaves, à la fin réfléchis. Pétales étalés, 
oblongs, blanchâtres, très-cadues, à bords réfléchis. Capsule 
verte, à la fin rouge, à 4 ou 5 angles obtus et non ailés. 
Graines ovoides, lisses, blanchätres, complètement envelop-" 
pées d’un arille orangé. Feuilles opposées, elliptiques , 
acuminées, finement dentées, brièvement pétiolées. Jêunes 
rameaux lisses, quadrangulaires. — Arbuste glabre. 

Commun dans les bois, les haies; ne dépasse pas 600 m. 
d'altitude (Benrer). h. Mai-juin. 


ORDRE II. — DIALYPÉTALES PÉRIGYNES. 


Fleurs à pétales et à étamines insérés sur le calice tou- 
jours gamosépale. Ovaire tantôt libre, tantôt soudé au tube 
du calice. 


XXIX. RHAMNÉES. 


Fleurs hermaphrodites, rarement unisexuées, régulières. 
Calice gamosépale, à tube persistant, à limbe divisé en 4 ou 
> segments, à préfloraison valvaire. Corolle à 4 où 5 
pétales égaux, alternes avec les divisions calicimales, msé- 
rés au bord d’un disque périgyne qui revêt le tube du 
calice; pétales rarement nuls. Etamines 4 ou 5, libres, 
opposées aux pétales et insérées avec eux au bord du disque ; 
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 2-4, plus ou 
moins longuement soudés; stigmates libres où soudés. 
Ovaire libre ou plus rarement soudé par sa base au tube du 
calice, formé de 2-4 carpelles, à 2-4 loges monospermes. Le 
fruit est une drupe, à 2-4 noyaux coriaces-cartilagineux, 
monospermes et indéhiscents ; plus rarement le fruit est une 
samare. Graines dressées. Albumen mince, charnu ; embryon 
droit; radicule dirigée vers le hile. — Arbres ou arbris- 
SCAUX. 

1. RHAMNUS Z. 


Calice à tube urcéolé. Pétales plans. Ovaire libre. Drupe 
globuleuse. Graines creusées d’un sillon dorsal profond, où 
d’une échancrure latérale, 

1. R. cathartica ZL. Sp. 279. (Nerprun purgalif.) — 


= OLD? — 


Fleurs dioiques, félrandres, disposées au nombre de 3-5 à [a 
base des jeunes rameaux et portées sur des pédoncules en 
apparence fasciculés. Calice à 4 segments lancéolés et à 
trois nervures. Pétales 4, petits, verdatres. Style bi-trifide. 
Fruit elobuleux, vert, puis noir. Feuilles opposées où fasei- 
culées, ovales, crénelées, à nervures peu nombreuees et 
convergentes ; TamMeaux opposés, les plus anciens terminés 
par ne épine. — Arbuste glabre, à rameaux grisätres, 
très-étalés. 

Bois des terrains calcaires. Nancy, Liverdun, Pont-à-Mous- 
son, Lunéville, Sarrebourg. Metz. Verdun. Neufchâteau, 
Rambervillers. D. Mai-juin. 


R. Frangula Z. Sp. 280. (Nerprun Bourdaine.) — 
FIUS hermaphrodites, pentandres,: au nombre de 2-5 à 
l'aisselle des feuilles. Calice à cinq segments lancéolés. 
blanchâtres, sans nervures. Pétales 5. blancs, ovales, 
onguiculés. Style entier. Fruit globuleux, rouge, puis noir. 
Feuilles alternes. ovales, acuminées, entières, à nervures 
nombreuses, divergentes ; rameaux alternes, non épineux. 
— Arbuste glabre, à rameaux ponctués. 


Les bois, les haies; très-commun sur les sols humides. D. 
Mai-juin. 


XXX. PAPILIONACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice persistant, 
gamosépale, à 5 segments (rarement 4 par soudure de deux 
d’entre eux), quelquefois disposés en deux lèvres, à préflo- 
raison imbricative ou valvaire. Corolle irrégulière, papilio= 
nacée, à 5 pétales alternes avec les divisions calicinales, insé- 
rés sur le tube du calice, libres ou plusieurs adhérents entre 
eux; le supérieur (étendard) plus grand, plié en long dans 
le bouton et enveloppant les autres pétales ; les deux laté- 
raux (ailes) appliqués sur les inférieurs ; les deux pétales 
inférieurs quelquefois libres, le plus souvent soudés par 
leur bord interne et simulant un pétale unique (carëéne). 
Etamines 10, périgynes, monadelphes ou diadelphes (la 
supérieure libre et les 9 autres soudées par leurs filets) ; 
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple; 
stigmate terminal, oblique ou latéral. Ovaire libre, sessile 
ou stipité, formé par un seul carpelle uniloculaire, polys- 


— 153 — 


perme, rarement monosperme, à placenta pariétal. Le fruit 
est une gousse tantôt uniloculaire, plus rarement bilocu- 
laire par l'introflexion d’une des sutures, polysperme et 
s'ouvrant eu deux valves, tantôt séparée en plusieurs loges 
par des étranglements transversaux et se séparant à la 
maturité en articles monospermes ; plus rarement la gousse 
est monosperme, indéhiscente ou irrégulièrement déhiscente. 
Graines bisériées. Albumen nul ou presque nul ; embryon 
arqué ; cotylédons épais ; radicule rapprochée du hile. — 
Feuilles alternes, le plus souvent munies de stipules. 

Trib. 1. Genisteæ DC. Prodr. 2, p. 115. — Etamines 
monadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire. Cotylédons 
épigés. Feuilles uni-trifoliolées ou digitées. 


1. ULEX Z. 


Calice divisé jusqu'à la base en deux lèvres ; la supérieure 
à deux dents ; l’inférieure tridentée. Pétales peu inégaux ; 
l’étendard à limbe oblong, dressé. Etamines monadelphes, 
Style un peu courbé au sommet ; stigmate capité. Gousse 
ovoide, enflée, oligosperme. — Arbrisseaux  épineux ; 
feuilles unifoliolées. 


1. U. europæus Sm. F1. brit.,p. 756. (Ajonc d'Europe.) 
— Fleurs brièvement pédonculées, solitaires ou géeminées, 
axillaires, munies sous le calice de deux bractées arrondies 
et beaucoup plus larges que le pédoncule. Calice celoré, 
très-velu, nervie, à deux lèvres carénées et presque aussi 
longues que la corolle ; la supérieure bidentée, l’inférieure 
tridentée. Etendard brièvement onguiculé, ovale. Style long, 
courbé, glabre. Gousse oblongue, comprimée, très-velue. 
Graines ovoides, comprimées, lisses, luisantes, olivatres, 
échancrées à l’ombilic ovale. Feuilles coriaces, simples, ses- 
sibles, linéaires, aiguës. cuspidées ; stipules nulles. Tige 
ligneuse, dressée, sillonnée, très-rameuse ; les rameaux an- 
guleux, roides, tous armés au sommet d’une épine jaunâtre 
et vulnérante. Racine grosse et courte. — Fleurs jaunes, 
rapprochées au sommet des branches. 

Rare. Nancy, au vallon de Bouxières-aux-Dames, Montaigu, 
Laneuveville ; Saint-Quirin et Sarrebourg (de Baudot) ; Lut- 
zelbourg, Badménil et Merviller (Zeiller). Metz, à la côte Saint- 
Quentin (Holandre). Clermont en Argonne (Doësy). Epinal sur 
la route de Docelle (Berher) ; la Cabotine (Zeiller). Ramber- 
villers, à Autrey (Billot). b. Mai-juin. 


— 154 — 


Obs. L’Ulex nanus, qui ne croît pas en Lorraine, a une ra- 
cine déliée, rameuse, qui s'étend dans le sol; aussi cette 
plante est-elle difficile à arracher, tandis que l’Ulex Europœus 
peut être facilement déraciné. C’est un caractère distinctif 
entre ces deux espèces, qui n’est pas indiqué dans notre Flore 
de France. | 

Cette espèce a été rencontrée près d’Epinal, mais M. Berher 
la considère, avec beaucoup d’autres, comme subspontanée. 
L'Ulex europœus lui-même a certainement été planté dans 
plusieurs de ses stations lorraines, peut-être dans toutes. 


2. SAROTHAMNUS Wimm. 


Calice tubuleux, à deux lèvres courtes ; la supérieure à 
deux dents; l’inférieure tridentée. Pétales très-inégaux ; 
l’étendard à limbe orbiculaire, dressé. Etamines mona- 
delphes ; filets non épaissis au sommet. Style fortement 
courbe et roulé sur lui-méme ; stigmate capité. Gousse li- 
néaire-oblongue, comprimée, longuement exserte. — Ar- 
bustes non épineux ; feuilles trifoliolées. 


1.S. scoparius Wimm. F1. von Schles., 278; Spartium 
scoparium L. Sp. 996. (Genét à balais.) — Fleurs longue- 
ment pédonculées, solitaires ou géminées, formant par leur 
rapprochement une grappe lâche, allongée et dressée, toutes 
pourvues à leur base de 2 ou 3 feuilles simples, obovées et 
obtuses. Calice à lèvres ovales ; la supérieure superficielle- 
ment bidentée ; l’inférieure tridentée. Etendard arrondi, 
écharncré au sommet, dressé. Style velu dans sa moitié in- 
férieure. Gousse linéaire-oblongue, noire, couverte de longs 
poils sur les bords. Graines ovoïdes, comprimées, lisses et 
luisantes, olivâtres. Feuilles inférieures pétiolées, trifolio- 
lées ; les supérieures sessiles, simples. Tige ligreuse, 
dressée, flexible, anguleuse, verte, tres-rameuse. — Plante 
noircissant par la dessication ; fleurs jaunes, grandes. 

Commun sur le grès vosgien et bigarré, ainsi que sur le 
granit dans toute la chaîne des Vosges. Plus rare dans la plaine 
et toujours dans les terrains d’alluvion siliceuse. h. Mai-juin. 


3. GENISTA LZ. 


Calice tubuleux, à deux lèvres porrigées ; la supérieure 
à deux dents, l’inférieure tridentée Pétales inégaux ; l’éten- 
dard à limbe étroit, oblong. Etamines monadelphes ; filets 
nen épaissis au sommet. Style courbé au sommet ; stigmate 


— 155 — 


oblique. Gousse oblongue ou linéaire, comprimée, exserte. 
— Arbustes ; feuilles unifoliolées. 


1. G. sagittalis L. Sp. 998. (Genél à tiges ailées.) — 
Fleurs en grappe dense, terminale; une bractée linéaire- 
subulée sous chaque pédoneule pourvu en outre de 2 brac- 
téoles. Calice à lèvre supérieure divisée jusqu’à sa base en 
2 dents lancéolées, acuminees ; lèvre inférieure divisée jus- 
qu’au tiers en 3 dents plus étroites. Corolle à étendard briè- 
vement onguiculé, à limbe ovale en cœur, égalant la carène. 
Gousse oblongue, cemprimée, velue, noircissant à la matu- 
rite. Graines 4 ou à, ovoides, comprimees, luisantes, olivà- 
un peu échancrées à l’ombilic. Feuilles peu nombreuses, 
sessiles, ovales-lancéolées, aiguës ou obtuses, sans stipules,. 
Tiges herbacées, nombreuses, dressées, presque simples ; 
les tiges fleuries à trois ailes foliacées et interr ompues x 
l'insertion des feuilles ; les tiges non florifères comprimées, 
planes, à deux ailes ; ‘toutes naissant d’une souche ligneuse 
et largement rampante sous le sol, — Feuilles et calices 
velus ; fleurs jaunes. 

Re collines sèches ; bois montagneux dans tous les 
terrains. b. Mai-juin. 


2. G. pilosa L. Sp. 999. (Genét velu.) — Fleurs soli- 
taires ou géminées au centre de faisceaux de feuilles, for- 
mant une grappe unilatérale ; pédoncules égalant le calice. 
Calice à lèvre supérieure, divisée jusqu’à sa base en deux 
dents lancéolées ; lèvre inférieure brièvement tridentée. 
Corolle couverte de poils blancs soyeux el appliqués, à 
étendard brièvement onguiculé, à limbe ovale, un peu emar- 
giné au sommet, égalant la carène. Gousse linéaire-oblongue, 
comprimée, velue. Graines 3-7, arrondies, comprimées, 
lisses, olivätres. Feuilles brièvement pétiolées, oblongues 
obovées, sans stipules. Tiges ligneuses, di ressées ou ascen- 
dantes, striées dans le haut, très-rameuses et très-feuillées. 
— Calice, pédicelles et face inférieure des feuilles couverts 
de poils soyeux appliqués ; fleurs jaunes. 

Commun ; bois montagneux, surtout dans la formation ju- 
rassique de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges ; plus rare 
dans la Moselle. Se retrouve dans les Vosges et sur le grès 
et le granit. D. Mai-juin. 


3. G. tinctoria L. Sp. 998. (Genét des teinturiers.) — 


— 156 — 


Fleurs en grappes serrées, terminales ; bractées foliacées, 
linéaires-lanceolées, plus lengues que les pédoneules pour- 
vus en outre de deux bractéoles. Calice à lèvre supérieure 
divisée jusqu’à sa base en deux dents triangulaires et su- 
bulées ; lèvre inférieure divisée jusqu'à sa base en trois 
dents plus étroites et rapprochees. Corolle à étendard briè- 
vement onguiculé, à limbe ovale arrondi à la base, dressé, 
égalant la carène. Gousse linéaire, comprimée, droite ou un 
peu courbée, glabre, noircissant à la maturité. Graines 6-12, 
arrondies, comprimées. lisses, branes, échancrées à l’om- 
bilic. Feuilles sessiles, lancéolées ou linéaires-lancéolées ; 
stipules petites, subulées. Tige ligneuse, striée, dressée où 
as-endante, très-rameuse et trés-feuillée ; rameaux non ailés 
— Plante peu velue, fleurs jaunes. 


Commun; bords des bois, dans tous les terrains, D. Juin- 
juillet. 


h. G. germanica L. Sp. 999. (Genét d'Allemagne.) — 
Fleurs disposées en grappes au sommet des rameaux ; brac- 
tées à peine visibles, toujours plus courtes que les pédon- 
cules. Calice à lèvre supérieure divisée jusqu’à sa base en 
deux dents lancéolées, très-aiguës ; lèvre inférieure divisée 
jusqu'au milieu en trois dents plus étroites. Corolle à éten- 
dard brièvement onguiculé, à limbe ovale, en cœur à la base, 
d'abord dressé, puis renversé en arrière, beaucoup plus 
court que la carene. Gousse ovale-oblongue, comprimée, 
velue, noireissant à la maturité. Graines 2 ou 3, arrondies, 
comprimées, lisses, olivètres, un peu échancrées à l’ombilic. 
Feuilles lancéolées, très-brièvement pétiolées, sans stipules. 
Tige ligneuse, dressée où ascendante, nue à :a base, très- 
rameuse et très-feuillée vers le sommet, pourvue d'épines 
simples ou pinnatifides, courbées en dehors. — Plante très- 
velue, à fleurs jaunes, assez petites. 

Assez commun dans les bois de la chaîne des Vosges sur le 
grès vosgien et le granit. Descend quelquefois dans la plaine ; 
Rambervillers (Billot) ; Gircourt (Lecomte) ; Thuillières (Gé- 
rard) ; Creutzwald (Holandre\; Dieuze, à la forêt de Guer- 
mange et de Lindre (Soyer- Willemet). b. Mai-juin. 

Nora. Une forme dépourvue d’épines var. inermis Koch à 
été trouvé par Kieschléger au Hohneck, vallon de Wolmsa. 


k. CYTISUS LZ. 
Calice tubuleux, à deux lèvres divariquées ; la supérieure 


tronquée ou à deux dents ; l’'inférieure tridentée. Pétales 
très-mégaux ; l'étendard à limbe ovale, dressé. Etamines 
monadelphes ; filets non épaissis au sommet. Style courbé 
au sommet ; stigmate oblique. Gousse linéaire-oblongue, 
comprimee, exserte. — Arbustes ; feuilles trifoliolées où 
unifoliolces. 


1. CG. Laburnum Z. Sp. 1041. (Cytise faux-ébénier.) — 
Fleurs assez longuement pédonculées, disposées en grappes 
latérales pendantes, naissant au centre d’un faisceau de 
feuilles. Galice à tube tronqué et ombiliqué à la base, à 
lèvre supérieure bifide, l'inférieure plus longue, tridentée. 
Corolle à étendard dressé, arrondi et échanere é, au sommet. 
Gousse jaunitre, couverte de poils appliqués, oblongue, 
bosselée sur les faces, stipitée. Graines ovoides, faiblement 
comprimées, brunes, munies à leur surface de petites fossettes 
irrégulières. Feuilles toutes pétiolées et trifoliolées ; celles 
des jeunes rameaux alternes ; celles des vieilles branches 
faseiculées ; folioles elliptiques, entières, mucronulées, 
glabres en dessus, couvertes en dessous de poils appliqués. 
Tige dressée, très-rameuse au sommet. — Arbre dont les 
rameaux ont l'écorce lisse et verte : ; fleurs jaunes. 


Bois montagneux. Nancy, à Boudonville, entre Maxéville et 
Champigneules ; Rosières en Haye (Maire) ; Château- Salins 
(Léré). Metz, à Vigneulle et à Saulny (Æolandre) ; bois de 
Rozérieulles et de Vaux (Warion). Bois de Bar-le-Duc (Hus- 
senot) ; Domremy-la-Pucelle ; entre Pré-le-Sec et Marville 
(Pierrot) ; ;il est subspontané dans cette dernière localité peut- 
être en est-1l de même pour plusieurs autres. Villey-St-Etienne 
(Zienco Wit:). D. Avril-mai. 


. G. decumbens Walp. Rep. 5, p. 504; Genista Hal- 
1e “4 va Act. Laus, 1,:p5:214 Cor. Fil. lorr.ÿ éd. T, t: 
1, p. 154. (Cytise couché. | — Fleurs solitaires où réunies 3 
ou 4 au centre de faisceaux de feuilles, longuement pédon- 
culées et formant une grappe unilatérale. Calice à lèvre 
supérieure superficiellement bifide, l'inférieure brièvement 
tridentée, Corolle à étendard brièv ement onguiculé, à limbe 
largement ovale, un peu émarginé au sommet, Gousse 
linéaire-oblongue, comprimée, velue. Graines 3 à 7, arron- 
dies. comprimées, lisses, olivâtres. Feuilles pétiolées, en fo 
liolées, à foliole oblongue-obovée, velue en dessous ; stipules 
nulles. Tiges ligneuses, couchées diffuses, striées dans le 


— 158 — 


haut, très-feuillées, peu rameuses. — Arbuste couché sur la 
terre ; fleurs jaunes. 

dés les coteaux du calcaire jurassique. Villers-le-Sec près 
de Toul ; Metz, surles côtes de Plappeville et de Lessy (Holan- 
dre), Mont-Saint- Quentin au-dessus de Scy (de Marcilly). 
Verdun, Moulainville. Commun à Nohéibun (de Baudot). 
D. Mai-juillet. 


5. ONONIS L. 


Calice tubuleux, campanulé, non bilubié, à cinq divisions 
profondes. Pet: iles à inégaux ; l’étendard à limbe grand, ovale, 
élalé sur les côtés. Etamines monadelphes ; filets épaissis au 
sommet. Style ascendant à partir du milieu ; stigmate capi- 
lé. Gousse courte, enflée, exserte ou incluse. 


1. 0. Natrix L. Sp. 1008. (Bugrane gluante.) — Fleurs 
axillaires et solitaires, formant au sommet des rameaux une 
grappe feuiliée ; pédoncules articulés et aristés. Calice à 
dents étroites, longuement acuminées, presque égales, de 
moitié plus courtes | que la gousse. Etendard à limbe presque 
orbiculaire. Stylelong, subulé, glabre. Gousse linéaire-oblon- 
que, velue, jaunâtre. Graines 6-8, arrondies, olivâtres, 
linement tuberculeuses. Feuilles toutes pétiolées ; les infé- 
rieures trifoliolées, les supérieures unifoliolées ; folioles 

rales ou ovales-oblongues, dentées dans leur moitié supé- 
rieur stipules ovales, acumincées, aiguës, ordinairement 
entières. Tiges fr utescentes , dressées ou ascendantes, 
rameuses, sans épines. — Plante toute couverte de poils 
mous, étalés, articulés et de poils plus courts glanduleux ; 
ileurs grandes, d’un jaune vif, avec l’étendard “élégamme nt 
veiné de pourpre. 

Sur les coteaux du calcaire jurassique. Nancy, à Villers 
(Suard) ; Pont-à-Mousson (Couteau). Gorze (Holandre). Ver- 
dun, à la Côte-Saint-Michel, Haudonville, route de Metz et de 
Saint-Mihiel (Doisy); Saint-Mihiel (Vincent) ; côte Sainte- 
Marie, côte de Bar, Ménonville (Warion); Commercy, Bussy 
(Maujean) ; Pagny-sur-Meuse et Sorcy (Briard); Montmédy 
et Stenay (Pierrot et Cardot). Neufchâteau (Mougeot.) %. 
Juin-juillet. 

2. 0. campestris Koch et Ziz, Cat. pl. palat. 22; 
k 2 Wallr. Sched., p. 379 ; Godr. F1. lorr.. éd., 1, 

, 1, p. 156. (Bugrane chain pétre. ) — Fleurs axillaires et 
solit res dans la partie supérieure des rameaux ; pédoncules 


— 159 — 


non articulés ni aristés, Calice à dents linéaires-lancéolées, 
presque égales, plus courtes que la gousse, à la fin étalées, 
Etendard à limbe presque orbiculaire. Style long, subulé, 
glabre. Gousse ovale, comprimée, velue, jaunâtre. Graines 
1-3, arrondies, brunes, tuberculeuses. Feuilles inférieures 
trifoliolées ; les supérieures unifoliolées ; folioles oblongues, 
dentées au sommet, en coin et entières à la base; stipules 
ovales, acuminées et dentées au sommet, Tiges frutescentes, 
dressées, très-rameuses, munies d'un grand nombre d'épines, 
dont les unes terminent les rameaux, les autres sont axil- 
laires. Souche forte, simple, pénétrant verticalement en terre. 
— Plante non fétide, plus où moins couverte de poils mous, 
articulés, étalés, ordinairement disposés sur une ou deux 
lignes le long des tiges et mélés sur les calices et sur les 
feuilles de poils plus courts et glanduleux; fleurs nom- 
breuses, écartées, roses, élégamment veinées de pourpre ou 
blanches. 

Commun ; lieux arides et pierreux, bords des chemins, dans 
tous les terrains. 2%. Juin-septembre. 


3. 0. procurrens Wallr. Sched., p. 381; O. arvensis 
Willm. Phyt. 853. (Bugrane rampante.) Difière de l'espèce 
précédente par les dents du calice plus longues que la 
œousse; par ses folioles ovales ou arrondies, rarement en 
coin à la base ; par ses tiges nues, r'adicantes et longuement 
rampantes à la base, puis largement étalées; par sa taille 
plus robuste, son aspect plus triste, son odeur fétide ; par 
ses poils glanduleux beaucoup plus nombreux. 

x Genuina Nob. Rameaux pourvus d’épines. 

6 Mitis Koch, Deutsch. F1. 5, p. 117. Rameaux dépour- 
vus d’épines. 0. mitis Gmel. FI. Bad. 3, p. 162. 


Commun ; champs calcaires et pierreux. % Juin-juillet. 


Trib. 2. VuzNERARIEZ Godr. et Gren. F1. de France, 1.1, 
p. 378. — Etamines monadelphes. Gousse non articulée, 
uniloculaire. Cotylédons épigés. Feuilles imparipinnées, 


6, ANTHYLLIS LZ. 


Calice tubuleux, souvent accrescent et enflé, à 5 dents. 
Pétales inégaux ; l’étendard à limbe ovale, dressé; carène 
obtuse, Etamines monadelphes ; filets épaissis au sommet, 
Style arqué ; stigmate capité, Gousse stipitée, ovoide ou 
oblongue, incluse. 


— 160 — 


A. vulneraria Z. Sp. 1012. (Anthyllide vulnéraire). — 
Fleurs disposées en capitules solitaires où géminés, termi- 
naux et axillaires ; le pédoncule commun tre s-court, courbé 
en arc, portant les fleurs sur sa conv exité, pourvu à sa base 
d'une bractée palmatfide, à 5 ou 7 lanivres et à son som 
met d’une seconde bractée trifide ; les pédicelles très-courts. 
munis d’une bractéole subulée, brunätre. Calice à tube 
ovale-oblong, un peu comprimé latéralement ; dents très- 
inégales ; les trois inférieures plus courtes, lancéolées, 
subulées : les deux supérieures ovales, soudées l’une à 
l'autre presque jusqu'au sommet. Etendard à limbe ov ale, 
dressé, de moitié plus court que l'onglet. Gousse stipitée, 
monosperme, obovée, comprimée, veinte, brune. Graine 
ovoide, lisse, olivatre. Feuilles radicales munies de 1-3-5 
folioles entières, dont la supérieure très-grande ; les cauli- 
naires peu nombreuses, à 7-13 folioles ; : stipules très-petites. 
Tiges nombreuses, simples, couchées ou ascendantes, — 
Plante toute couverte de poils courts, appliqués; fleurs 
jaunes. 

Comaun sur les terrains calcaires, rare ailleurs; prés secs, 
collines. Z%. Mai-juin. 


Trib. 3. TrirouirÆ DC. Prodr. 2, p. 171. — Etamines 
diadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire. Cotylédons 
épigés. Feuilles trifoliolées. 


7. MEDICAGO Z. 


Calice campanulé, quinquéfide. Corolle caduque ; carène 
obtuse. Etamines diadelphes ; filets non épaissis au sommet. 
Style filiforme. Gousse polysperme, rarement oligosperme, 
exserte, courbée en rein, en faulx ou en hélice, indéhiscente 
ou s'ouvrant par le bord externe. 


Obs. Dans les espèces à gousse contournée en hélice, nous 
avons eu soin, comme nous l’avons déjà fait dans la Flore de 
France, d'indiquer le sens dans lequel tourne cette courbe, 
l'observateur étant supposé placé au centre du fruit. 
MM. Soyer-Willemet et Gay ont rencontré quelques exceptions. 
Il en est de même, du reste, chez quelques espèces de Mol- 
lusques, appartenant au genre Helix, ce qui n’a pas empêché 
les zoologistes de considérer le sens dans lequel tourne la 
spire comme un caractère spécifique, et l'exception comme 
une anomalie. Il nous semble qu'il doit en être de même des 
fruits des luzernes; car si on se fonde sur une monstruosité 

| 


= [61 — 


pour affaiblir ou même détruire la valeur d’un caractère spé 
cifique, il est peu de ces caractères qui puissent résister à de 
semblables considérations, surtout dans le règne végétal où 
les faits tératologiqu?s sont bien plus fréquents qne chez les 
animaux. Les monstruosités n’affectent que l'individu et nul- 
lement l'espèce. 


4. M. lupulina ZL. Sp. 1097; Melilotus lupulina Desv. 
Obs. pl. d'Angers, p. 166 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t.1, 
p. 168. (Luzerne lupuline.) — Fleurs en petit capitule 
serré, ovoide-globuleux ; pédicelles plus longs que ie tube 
du calice. Calice à dents inégales, acuminées. Etendard 
beaucoup plus long que les ailes. Gousse reniforme, moño- 
bisperme, noircissant à la maturité, convexe sur les faces, 
dépourvue d'épines et de nervure submarginale, con- 
tournée à son sommet, réticulée-veinée. Graines ovoides, 
jaunâtres, munies d’un tubercule près de l’ombilic. Fenilies 
à folivles obovées, obtuses ou un peu échancrées, mucro- 
nulées, dentées dans leur moitié supérieure ; stisules ovales, 
acuminées, ordinairement munies à leur base de quelques 
dents, dont une plus saillante, — Plante peu velue; à tiges 
grêles, un peu anguleuses, rameuses : la tige centrale 
dressée, les latérales étalées ou couchées; pédoneule 
commun plus long que les feuilles ; fleurs petites, jaunes. 

Vulguris Koch, Syn. 161. Gousse glabre ou munie de 
poils appliqués. 

6 Willdenowiana Koch. l. c, Gousses munies de poils 
étalés, articulés, glanduleux. Medicago Wildenowii Bœn- 
ningh. Fl. monast. 226. 


Commun dans tous les terrains. La var. « sur les coteaux 
£ 


calcaires. La var. 6 dans les prairies de la plaine. ©. Mai- 
automne. 


2. M. falcata L. Sp. 1096 (Luzerne en faucille.) — 
Fleurs en grappe courte, subglobuleuse ; pédicelles plus 
longs que le tube du calice. Calice à dents subulées, égales. 
Etendard plus long que les ailes. Gousse linéaire, comp"i- 
mée, courbée en faulx et un peu tordue sur elle-même, 
plune sur les faces, dépourvue d'épines et de nervure 
submarginale, finement réticulée-veinée et couverte de 
poils appliqués. Graines ovoides, jaunâtres, creusées à 
l'ombilie. Feuilles à folioles oblongues-obovees, souvent un 
peu échancrées, mucronées et dentées au sommet ; stipules 


HE 


ovales-lancéolées, subulées au sommet; les inférieures 
pourvues à leur base d’un 1ppendice aigu, réfléchi et sou- 
vent de quelques dents. Tiges dures, un peu anguleuses, 
rameuses, couchées à la base, redressées au sommet. — 
Plante un peu velue; à pédoncule cummun plus long que 
les feuilles ; fleurs jaunes. 

Commun dans les prés secs, sur les coteaux arides, au bord 
des chemins, surtout dans les terrains calcaires et sur le lias. 
2%. Juin-automne. 


M. falcato-sativa Rchb. FI. excurs., p. 504 ; AI. falcata 
6 versicolor Godr. FI. lorr., éd. 1, €. 1. p. 169 ; AI. media 
Pers. Syn. 2, p. 356. (Luzerne hybride.) 

Assez commun en société des M. falcata et sativa. Nancy, 
Boudonville, Maxéville, Tomblaine, etc. Metz, sur les remparts 
de la ville; Thionville (Warion). Commercy (Briard). Stenay 
(Cardot). Mirecourt (Reuss). Boulaincourt (Gérard). Frébé- 
court (Chapeilier). %. Juin-automne. 


3. M. sativa L. Sp. 1096. [Luzerne cultivée.) — Fleurs 
en grappe oblonque ; pédicelles plus courts que le tube du 
calice. Calice à dents subulées, égales. Etendard plus long 
que les ailes. Gousse courbée en hélice, tournant à droite et 
formant deux tours et demi, réticulée-veinée, plane sur les 
faces, dépourvue d'épines et de nervure submarginale, pu- 
bescente. Graines ovoides, creusées à l’ombilic. Feuilles à 
folioles elliptiques ou oblongues, dentées au sommet ; sti- 
pules ovales, longuement acuminées. Tiges un peu angu- 
leuses, rameuses, dressées dès la base. — Plante presque 
glabre ; pédoacuie commun plus long que les feuilles ; fleurs 
violettes ou bleuûtres. 


Cultivé et souvent subspontané, %. Juin-automne. 


4. M. scutellata AU. Ped. 1155. {Luzerne à scutelles.) 
— Pédoncule commun aristé, portant une à treis fleurs ; 
pédicelles plus courts que le tube du calice. Calice à dents 
lancéolées, subulées, égales. Etendard beaucoup plus long 
que les ailes, Gousse convexe inférieurement, concave su- 
périeurement, dépourvue d'épines et de nervure submar- 
ginale, réticulée-veinée, velue-glanduleuse, contournée en 
hélice, tournant à droite et formant 6 tours étroitement 
appliqués, à bord mince, Graines jaunâtres, grosses, réni- 
formes, fortement échancrées à l’ombilic. Feuilles à folioles 


OS — 


obovées, pourvues de dents très aiguës dans leur moitie su 
périeure ; stipules ovales, acuminées, dentees. Tiges un peu 
anguleuses, étalées ou couchées, simples ou rameuses. — 
Plante velue-glanduleuse ; à pédoncules communs plus 
courts que les feuilles ; à fleurs jaunes, l’étendard pourvu 
d’une ligne brune. 

Très-rare ; seulement dans les luzernes ou les moissons et 
par conséquent introduite. Nancy, à Bouxières-aux-Dames 
(Suard). Dans les Vosges (Mougeot). ©. Mai-juin. 


5. M. polycarpa Wäilld. Enum. hort, berol. suppl., 
p. 52. (Luzerne à fruits nombreux). — Pédoncule commun 
non aristé, portant de 3 à 10 fleurs. Etendard beaucoup 
plus long que les ailes ; celles-ci plus longues que la ca- 
rène. Gousse plane sur les faces, pourvue d'un double 
rang d'épines ou de tubercules et d'une nervure submar- 
ginale, fortement réticulée, noircissant à la maturité, 
contournée en hélice, tournant à droite et formant de 2 à 
h tours làchement appliqués ; épines larges et comprimées 
à la base, munies de chaque côté d’une dépression longitu- 
dinale. Graines jaunâtres, réniformes, fortement échancrées 
à l'ombilic. Feuilles à folioles obavées ou en cœur renversé, 
mucronées et crénelées au sommet ; stipules dentées ou la- 
ciniées, à dents sétacées. Tiges couchées, rameuses. — 
Plante glabre ; pédoncules gréles, plus courts que les 
feuilles au moment de la floraison ; fleurs petites, jaunes. 

4 Vulgaris Bentham, Cat. Pyr., p. 101. Epines du fruit 
terminées en crochet, et égalant la moitié du diamètre de la 
gousse. ÂT. denticulata Willd. Sp. 3, p.1414. 

6 Brevispina Bentham, l. ce. Epines du fruit droites, 
plus courtes que dans la var. précédente. M. Apiculata 
Willd. Sp. 3, p. 1414. 

y Tuberculata Godr. et Gren. FI. de France, t. 1, p. 
390. Epines du fruit réduites à de simples tubercules. 

Moisson des terrains argilo-calcaires. Nancy, à Tomblaine, 
Pont-d’Essey, la Malgrange, la Poudrerie, Bouxières-aux-Da- 
mes (Soyer- Willemet); Messein (Briard), Toul. Metz, ferme 
de la Maxe, Borny, Woippy (Holandre) ; Pommerieux. Verdun 
(Doisy), Neufchâteau (Mougeot), Mirecourt (Reuss), Vittel 
(Gérard), Epinal (Berher). ©. Mai-jnin. 


6. M. maculata Willd. Sp. 3, p. 1412. (Luzerne tachée). 
— Pédoncule commun aristé, portant de 2 à 5 fleurs. Eten- 


— 164 — 


dard beaucoup plus long que les ailes; celles-ci plus 
courtes que la carène. Gousse plane sur les faces, qui de- 
viennent blanchâtres à la maturité, pourvue d'un double 
rang d'épines et d'une nervure submarginale, finement 
veinée et contournée en hélice,tournant à droite et formant 
& à 5 tours lâächement appliqués; épines comprimées à la 
base, arquées, pourvues de chañne côté d’une dépression 
longitudinale, Graines jaunâtres, réniformes, échancrées à 
l'ombilic. Feuilles à follioles largement obovées, en coin, 
mucronées, finement crénelées au sommet, quelquefois 
échancrées et le plus souvent comme tronquées et presque 
triangulaires ; stipules dentées-laciniées, à dents lancéolées, 
subulées. Tiges couchées, rameuses. — Se distingue en 
outre de la précédente espèce par les poils fins, mous, arti- 
culés qui recouvrent la tige, les pétioles et les pédoncules ; 
par ses folioles aussi larges que longues, crdinaireñnent 
marquées d’une tache noire à leur centre ; par ses graines 
dont l’echancrure est placée non pas au milieu, mais plus 
près d’une des extrémités. 

Prairies des terrains argilo-calcaires et arénacés. Nancy à 
Tomblaine, Essey, Malzéville, la Malgrange, Rosières (Soyer- 
Willemet) ; Pont-à-Mousson (Léré) ; Dieuze. Metz, fossés de la 
citadelle (Taillefert), au Sauley, Ban St-Martin (Holandre); 
île Saint-Symphorien (Warion), Verdun (Doïsy). Neufchâteau 
(Mougeot) ; Saint-Dié (Boulay). ©. Mai-juin. 


7. M. minima Lam, Dict. 3, p. 636. (Luzerne naine.) 
— Pédoncule commun, aristé portant de 2 à 5 fleurs. Eten- 
dard beaucoup plus long que les ailes ; celles-ci plus courtes 
que la carène. Gousse plane et lisse sur les faces, jaunâtre 
a la maturité, pourvue d'un double rang d'épines et d’une 
nervure submarginale, contournée en hélice, tournant à 
droite et formant 3 à 5 tours ; épines très-larges et com- 
primées à la base, courbées en crochet, pourvues de chaque 
côté d’une dépression longitudinale, Graines jaunâtres, ré- 
niformes, échancrées à l’ombilic. Fenilles à folles obovées, 
dentelées au sommet ; stipules ovales, aiguës; les supé- 
rieures entières. Tiges dressées ou étalées. — Plante cou- 
verte de poiis blancs, appliqués, non articulés ; fleurs jau- 
nes, petites. 


Rare. Naney, à Dieulouard (Trop) ; remparts de Phalsbourg 
(de Baudot). Metz, au Sauley, Sablon, Montigny, Bloury, la 


ER de SE 


Grange-aux-0rmes (Holandre), mont Saint-Quentin au-dessus 
de Sey (de Marcilly) ; Thionville et Sierck ( Warion); Hettange 
la Graude (Humbert) ; Commercy, au champ de manœuvre (Mau- 
jean). ©. Mai-juin. 


8. MELILOTUS Tourn. 


Calice campanulé, quinquéfide. Corolle caduque ; carène 
obtuse. Etamines diadelphes ; filets non épaissis au sonimet. 
Style filiforme. Gousse mono-tetrasperme, exserte, ovoide 
ou oblonque, droite, indéhscente. 


1. M. macrorhiza Pers. Syn. ?, p. 348; M. officinalis 
DC ! Prod. 2. p. 186. (Mélilot à grosse racine.) — Fleurs 
en longues grappes pédonculées. Calice campanulé. Pétales 
égaux. Gousse brièvement slipitée, obovée, comprimée sur 
les bords, réticulée, noireissant à la maturité, à bord supé- 
rieur relevé en carène aiguë, mume de poils appliqués. 
Graines une ou deux, brunes, finement tuberculeuses (à une 
forte loupe), à ombilic fortement creusé. Feuilles moyennes 
à folioles elliptiques-oblongues ; stipules toutes sétacées. 
Tiges dressées, rameuses. Souche longue et épaisse. — 
Fleurs toujours jaunes, odorantes. 

4 Genuina Nob. Folioles à dents aiguës; étendard veiné. 
Trifoliun macrorhizum Waldst. et Kit. PL rar. Hung. 1, 
tab. 26. | 

6 Palustris Koch. Syn. 166. Folioles à dents très-courtes ; 
étendard non veiné. Trifolium palustre Waldst. et Kit. 
bc. 


Lieux humides, bords des ruisseaux et des rivières, surtout 
dans les terrains argileux. ©). Juillet-septembre. 


2. M. alba Lam, Dict.!, p. 63 ; M. leucantha DC. F1. 
fr. p. 9564. (Mélilot blanc.) Fleurs en longues grappes 
pédonculées. Calice campanulé. Etendard plus long que les 
ailes ; celles-ci égalant la carène. Gousse sessile, obovée, à 
bord supérieur obtus, réticulée, glabre, devenant brune à la 
maturité. Graines une ou deux, brunes, lisses, à ombilic à 
peine creusé. Feuilles moyennes à folioles oblongues-obovées, 
obtuses, dentées; stipules toutes sétacées. Tiges dresstes, 
rameuses. Racine pivotante. — Fleurs toujours blanches, 
inodores. 


Assez rare; prairies. Nancy, à Jarville, Tomblaine (Mon- 
nier) ; Dombasle, Rosières (Suard); Pont-à-Mousson (Léré) ; 


= 166 — 


Château-Salins (Lére). Metz (Holandre), vallée de Mance, 
Arnaville, Gorze, Magny (Monard et Tailtefert), au Sablon 
(l'abbé Cordonnier) ; Saint-Avold (Humbert); Commercy, 
Euville, Vertusey (Mauÿean) : Saint- Mihiel (Léré) ; Stenay 
(Cardot). Neufchâteau (Mougeot), introduit à la côte de Malzé- 
ville près de Nancy, sous la forme sibirica. €). Juillet- 
septembre. 


3. M. officinalis Lam. Dict. h, p. 63 ; M. diffusa DC. 
El. fr. 5,p. 664. (Mélilot officinal.) __ Fleurs en longues 
grappes pédoneulées. Calice un peu bossu à la base. Eten- 
dard plus long que les ailes ; celles-ci dépassant la carène. 
Gousse brièvement stipitée, ovale, à bord supérieur obus, 
ridée transversalement, glabre, verdàtre à la maturité. 
Graines une ou deux, olivätres, lisses, à ombilic à peine 
creusé. Feuilles moyennes à folioles obové ces, obtuses, den- 
telées ; stipules inférieures lancéolées, subulées, entières ou 
quelquefois dentées. Tiges dressées, très-r ameuses. Racine 
pivotante. Se distingue en outre de la précédente espèce par 
ses tiges plus grèles, par ses feuilles plus courtes et plus 
larges ; fleurs odorantes, jaunes. 

Commun dans les moissons, le long des chemins, dans tous 
les terrains. ©). Juillet-septembre. 


L. M. parviflora Desf. Atl. 2, p. 192. (Mélilot à petites 
fleurs.) — Fleurs en grappes courtes, serrées, pédonculées. 
Calice campanulé. Etendard un peu plus long que les ailes ; 
celles-ci égalant la carène. Gousse sessile, globuleuse, à 
bord supérieur obtus, réticulée-rugueuse, ‘qlabre. Graines 
une où deux, ovoides, finement tuberculeuses. Feuilles infé- 
rieures à folioles obovées et presque entières; les supé- 
rieures à folioles rhomboïdales et dentées ; stipules acumiI- 
mées, subulées, quelquefois dentelées à la base. Tiges 
dressées, rameuses, gréles. — Racine pivotante. — Fleurs 
jaunes, tr ès-petites. 

Exclusivement dans les luzernes et par conséquent intro- 
duite. Rambervillers (Billot) ; Epinal (Berher); Neufchâteau 
(Poincaré). ©. Juin-juillet. 


9. TRIFOLIUM LL. 


Cabce campanulé, quinquéfide. Corolle marceseente ; 
carène obtuse.  Etamines diadelphes ; filets faiblement 
épaissis au sommet. Style filiforme. Gousse mono-tétras- 


LE HON — 


perme, incluse, ovoide ou oblonque, indéhiscente ou se 
rompant irréqulièrement. 


1. T. arvense Z. Sp. 1083. (Trèfle des champs.) — 
Fleurs sessiles, réunies en capitules solitaires, à la fin 
oblongs-eylindriqnes, pédonculés, Calice à tube resserré et 
velu à la gorge, pourvu de dix nervures, à dents égales, 
finement subulées, plumeuses, plus longues que le tube et que 
la corolle, étalées à lamaturité. Gousse sessile, monosperme, 
subglobuleuse, à à parois minces et ordinairement déchirées 
par le développement de la graine. Graine ovoide, jaune- 
verdâtre. Feuilles à folioles étroites, atténuées à La base ; 
celles des feuilles supérieures dentées et mucronées au som 
met ; stipuies se terminant par une pointe finement sétacée. 
Tige dressée, très-rameuse. Racine mince et simple. — 
Plante grèle, d'un vert blanchätre, mollement velue; à 
feuilles brièvement pétiolées; à capitules très-velues et 
très-nombreux ; à fleurs petites, d'abord blanches, puis 
rosées, 

Très-conrmun dans tous les terrains; champs et jachères. © 
Juillet-septembre. 


2. T. incarnatum ZL. Sp. 1083. (Trèfle incarnat.) — 
Fleurs sessiles, réunies en capitules solitaires, ovales- 
oblongs, pédoneulés. Calice à tube resserré et velu à la 
gorge, pourvu de dix nervures, à dents égales, roides, 
lancéolées, subulées, plus longues que le tube, mais plus 
courtes que la corolle, ÿ la fin étalées en étoile. Gousse 
sessile, ovoide, monosperme, s’ouvrant par un opercule, 
Graine oy alaire, jaunûtre. Feuilles à folioles obovées-cunéi= 
formes, entières ou crénelées sur les bords ; stipules ovales, 
obluses ow un peu aiguës, dentelées. Tige dressée, peu 
feuillée, simple. Racine grèle, fusiforme. Plante d'un vert 
cair, velue; à feuilles molles, assez longuement pétiolées ; 
à stipules souvent bordées de violet; à leurs d'un rouge 
éclatant dans la plante cultivée, blanches ou rosées (CE. Mo- 
linieri Balbis, Cat. Hort. taur. 1813) dans la plante 
spontanée. 

Prairies. Nancy, à Tomblaine (Soyer- Willemet) ; Bouxières- 
aux-Dames ; Pont-à-Mousson (Léré) ; Pompey (Monard). 
Metz, au Sauley (Holandre), Frescati, Forbach (Warion) ; 
Saint-Avold (Taillefer t). Bar-le-Duc (Maujean). Vallée de la 


Moselle près d’Epinal (Mougeot) ; Remiremont (Berher). ©. 
Juin-Juillet. 


= fi — 


3. T. striatum ZL. Sp. 1068 (Trèfle strie.) — Fleurs ses- 
siles, réunies en cäpitules oblongs, à la fin cylindriques, 
solitaires, sessiles, terminaux ou axillaires. Calice à tube 
ventru à la maturité, resserré et velu à la gorge, pourvu de 
diæ nervures, à denis inégales, sétacées, roides, un peu 
élargies à la base, à la fin étalées ; l’inférieure plus longue, 

n'égalant pas le tube. Gousse sessile, subglobuleuse, mo- 
nosperme, à parois minces, ordinairement ‘déchirées par le 
développement de la graine. Graine ovoide, luisante, jau- 

nâtre. Feuilles supérieures à folioles obovées-en-coin. den- 
telées et souvent mucronées au sommet ; les inférieures à 
folioles en cœur renversé ; la partie libre des stipules ovales, 
brusquement terminée par une pointe sétacée et dressée. 
Tiges flexueuses, se divisant en rameaux courts. Racine 
grêle et simple. — Plante d'un vert blanchâtre, mollement 
velue ; fleurs petites, rosées. 

PAS commun ; prairies. Nancy, à Tomblaine, Montaigu 
(Suard) ; Roville (Bard) ; Rosières-aux-Salines, gare de Blain- 
ville (umbert) ; Pont- à-Mousson (Léré). Metz, au Saulcy, 
Lessy, Frescati (Holandre). Breux (Thirion). Epinal ; Neuf- 
château (Mougeot). ©. Juin-Juillet. 


L. T. ochroleucum Z. Syst. 3, p. 233. (Trèfle jau- 
nâtre.) — Fleurs sessiles, réunies en capitules solitaires, 
globuleux, ensuite ovoides, sessiles ou pédonculés. Calice à 
tube resserré et velu à la gorge, pourvu de dix nervures, à 
dents inégales, sétacées ; l’inferieure plus longne, courbée 
en dehors à la maturité, égalant le tube et atteignant à 
peine la moitié de la corolle. Gousse sessile, obovée, sil- 
lonnée à la base, monosperme, s'ouvramt par un opercule. 
Graine ovoide, brune. Feuilles caulinaires à folioles ellipti- 
ques, entières sur les bords ; les radicales à folioles obovées, 
échancrées au sommet ; la partie libre des stipules étroite- 
ment lancéolée, subulée, dressée. Tiges couchées à Ia base, 
puis redressées, peu feuillees, simples ou rameuses. Souche 
épaisse, rameuse. — Plante mollement velue, d’un vert 
blanchâtre. gazonnante ; à feuilles molles ; à fleurs jau- 

nâtres. 

Assez commun ; prés secs de tous les terrains, plus abondant 
sur les calcaires. Z%. Juin-Juillet.  - 


5. T. medium L. F1. suec. ed. 2, p. 558. (Trèfle inter- 
médiaire.) — Fleurs sessiles, réunies en capitules soli- 


— 169 — 


taires, plus rarement géminés, globuleux, ordinairement 
pédonculés. Galice à tube resserré et velu à la gorge, 
pourvu de dix nervures, à dents inégales, sétacées, dressées 
à la maturite ; les deux latérales de la longueur du tube ; 
l'inferieure de moitié moins longue que la corolle. Gousse 
sessile, obovée, bivalve, monosperme. Graine ovoïde, jau- 
nûtre. Feuilles à folieles elliptiques, élégamment veinées, 
munies de dentelures obtuses et à peine visibles ; la partie 
libre des stipules lancéolée, aïquë, entière. éeartée du pé- 
tiole. Tiges flexueuses, étalées ou couchées, rameuses, 
Souche rampante. — Diffère en outre de l'espèce suivante 
par ses feuilles glauques en dessous ; par ses stipules her- 
bacées ; par ses fleurs plus grandes, en capitales plus 
lches ; par son calice à tube glabre ; fleurs purpurines, 


Commun dans les bois, surtout dans les terrains calcaires ou 
argileux. 2%. Juin-juillet. 


6. T. pratense Z. Sp. 1082. (Trèfle des prés.) — Fleurs 
sessiles, réunies en capitules solitaires ou géminés, giobu- 
leux, paraissant sessiles à l’aisselle des deux feuilles supé- 
périeures opposées, ou évidemment pedonculés. Calice à 
tube resserré et velu à la gorge, pourvu de dix nervures, à 
dents inégales, sétacées, dressées à la maturité ; les quatre 
supérieuies de la longueur du tube, l’inférieure de moitié 
moins longue que la corolle. Gousse sessile, obovée, mono- 
bisperme, s’ouvrant par un opercule. Graine ovoïde, bru- 
nâtre. Feuilles à folioles ordinairement ovales, toujours en- 
tières ; celles des feuilles inférieures souvent en cœur 
renversé et plus petites { T. heterophyllum Lej. Rev., 
P: 158) ; la partie libre des stipules brusquement terminée 
par une pointe setacée et appliquée. Tige dressée, pleine 
ou fistuleuse, simple ou rameuse. Souche rameuse. — Plante 
presque glabre, gazonnante, plus robuste lorsqu'elle est 
cultivée {T. sativum Rchb. FI. exc. k9h4) ; à stipules mem- 
braneuses, blanchâtres, veinées de vert ou de violet ; a 
feuilles molles, couvertes en dessous de poils appliqués, et 
mumes souvent en dessus d’une tache blanchätre et semi- 
lunaire sur chaque foliole ; à fleurs purpurines, plus rare- 
ment blanches. 


Commun dans les prairiés de tous les terrains ; cultivé par- 
tout. Ç). Mai-septembre. 


TOME I. 8 


— 170 — 


7. T. alpestre L. Sp. 1082. (Trèfle alpestre.) — Fleurs 
sessiles, réunies en capitules solitaires, plus rarement 
géminés, globuleux, paraissant sessiles à l’aisselle des deux 
feuilles supérieures opposées. Calice à tube resserré et velu 
à la gorge, pourvu de vingt nervures. à dents três-inégales, 
sétacées, dressées à la maturité ; les deux latérales de la 
longueur du tube, linférieure de moitié moins longue que 
la corolle. Gousse sessile, obovée, bivalve, mono-bisperme, 
Graine ovoide, jaunâtre. Feuilles à folioles oblongues-lan- 
céolées, élégamment veinées, munies de dentelures obtuses 
et à peine visibles ; la partie libre des stipules subulée, 
entière. Tige dressée, roide, toujours simple. Souche rameu- 
se. — Plante couverte de poils mous; à fleurs pourpres, 
plus rarement blanches (T. alpestre, 6 bicolor Rchb. FI. 
exc. h95)- 


Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy. Metz. 
Verdun ; Commercy. Neufchâteau ; etc. Plus rare sur le grès 
vosgien, le granit, Ballon de St-Maurice (Parisot) ; la vallée 
de la Moselle en amont de Ramonchamp (Perrin) ; Bitche 
(Schultz). 2. Juin-août. 


8. T. rubens L. Sp. 1081. (Tréfle rougeätre.) — Fleurs 
sessiles, réunies en capitules le plus souvent géminés, 
oblongs, ordinairement pédonculés. Calice à tube resserré et 
velu à la gorge, pourvu de vingt nervures, à dents très- 
inégales, sétacées, dressées à la maturité ; les deux latérales 
plus courtes que le tube, linférieure égalant la corolle. 
Gousse sessile, obovée, bivalve, mono-bisperme. Graine 
ovoide, lisse jaunâtre. Feuilles à folioles oblongues-lancéo- 
lées, élégamment veinées, munies dans leur pourtour de 

etites dents cuspidées et courbées à leur sommet ; la partie 
Ébre des stipules lancéolée, acuminée et dentelée. Tige 
dressée, roide. Souche brièvement rameuse, — Plante plus 
robuste que la précédente ; à feuilles plus coriaces, plus 
brièvement pétiolées, glabres ainsi que la tige; dents du 
calice hérissées de poils longs et étalés ; fleurs pourpres et 
grandes. 

HS dans les bois du calcaire jurassique. 2%. Juin- 
juillet. 


9. T. montanum ZL. Sp. 1087. (Trefle de montagne.) — 
Fleurs sessiles, à la fin réfléchies, disposées en capitules 
serres, d’abord globuleux, puis ovoides. Calice à tube élargi 


— 171 — 


el glabre à la gorge, non vésiculeux, à dents inégales, lan- 
ccolées, subulées, vertes, presque égales. Gousse sessile, 
barbue au sommet. ellipsoide, mono-bisperme. Graines 
jaunes où brunâtres. Feuilles coriaces ; les supérieures ses- 
siles ; toutes à folioles oblongues-elliptiques, munies de 
dentelures subulées et dirigées vers le sommet ; stipules 
étroites, brièvement engainantes, lancéolées, subulées. Tiges 
ascendantes, Silonnées. Souche épaisse et longue, — Plante 
velue, blanchâtre, peu rameuse ; à fleurs petites, blanches. 

Prés montagneux ; bords des bois. Assez commun sur le 
calcaire jurassique. Plus rare sur le grès ou le granit à Bitche, 
à Sarrebourg ; à St-Maurice (Pierrat). %. Mai-juillet. 

Nora : quelques pieds de T. resupinatum L. ont été 


trouvés en 1878 dans une luzernière aux environs de Stenay 
(Cardot). 


10. T. fragiferum ZL. Sp. 1086. (Trèfle fraise.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, réunies en capitules tous axillaires, 
serrés, d’abord hémisphériques, puis globuleux, munis d’un 
involucre monophylle multifide. Calice à deux lèvres, la su- 
périeure velue, réticulée-veinée, disposée en casque et à la 
lin renflée en vésicule, à 2 dents subulées et dirigees en bas; 
lèvre inférieure tridentée. Gousse sessile, irregulièrement 
ovoïde, comprimée, bivalve, mono-bisperme. Graines arron- 
dies, jaunes où brunâtres. Feuilles à folioles ovales, obtuses 
ou émarginées, munies vers le sommet de dentelures à peine 
visibles et vers la base de dents subulées et incombantes ; 
stipules grandes, engainantes, lancéolées, subulées, Tige 
rampante. — Plante à peine velue; à feuilles toutes longue- 
ment pétiolées ; à folioles fortement veinées sur les bords ; 
à capitules grossissant beaucoup à la maturité, élégamment 
réticulés-veinés, blancs ou rougeâtres, ressemblant à une 
fraise; à fleurs roses, quelquefois blanches. 


Commun ; prairies, bords des chemins, dans tous les ter- 
rains. Z. Juin-octobre. 


11. T. repens L. Sp. 1080. (Trèfle rampant.) — Fleurs 
longuement pédicellées, à la fin réfléchies, réunies en capi- 
tules Tâches, presque globuleux. Calice à tube élargi et gla- 
bre à la gorge, non bilabié, muni de dix nervures, à dents 
lancéolées, subulées, blanches et membraneuses ; les deux 
supérieures tin peu plus longues, contiqués, égalant le tube. 
Gousse sessile, linéaire, un peu atténuce à la base, bosselée, 


SAR EE 


comprimée. Graines 3 où 4, brunâtres. Feuilles à folioles 
obovées ou rhomboïdales, obtuses où faiblement émarginées, 
munies de dents subulées, d'autant plus longues qu’elles 
sont plus inférieures; stipules longuement engainantes, 
brusquement subulées. Tige rampante. — Plante glabre ; à 
feuilles toutes longuement pétiolées ; à pédoncules longs, 
axillaires, fortement sillonnés ; à fleurs blanches, quelque- 
fois un peu rosées. 


Commun; prairies, dans tous les terrains. %. Mai-automne. 


12. T. elegans Savi! Bot. etrusc. 4, p.42; T. hybridum 
Willm, Phyt. 904, non L. (Trèfle élégant.) — Fleurs lon- 
quement pédicellées, à la fin réfléchies, réunies en capitules 
lâches, presque globuleux. Calice à tube élargi et glabre à 
la gorge, muni de cinq nervures, à dents subulées, vertes ; 
les deux supérieures un peu plus longues, séparées par un 
sinus arrondi, plus longues que le tube. Gousse sessile, 
linéaire, comprimée, trois fois plus longue que large. Graï- 
nes 2 ou 3, lenticulaires, échancrées. Feuilles à folioles obo- 
vées ou rhomboïdales, obtuses ou faiblement émarginées, 
munies de chaque côté de 40 dents subulées et d'autant plus 
longues qu’elles sont plus inférieures ; stipules brièvement 
engaiînantes, lancéolées, subulées, souvent dentées. Tiges 
couchées inférieurement, puis redressées. — Plante presque 

labre, rameuse ; à feuilles supérieures brièvement pétiolées ; 
à fleurs roses et à capitules plus petits que dans l'espèce 
précédente. 

Prés et bords des bois. Commun sauf sur le calcaire juras- 
sn le grès vosgien et le granit où il est rare. Z%. Juin- 
juillet. 


13. T. hybridum Z. fl. suec., 2° éd. 258. (Trèfle hybride.) 
— Se distingue du T. élégant ; par ses fleurs plus grandes, 
d’abord blanchâtres, puis rosées en capitules plus lâches et 
du double plus gros ; à ses folioles elliptiques-rhomboïdales, 
munies de dents moins acérées et de motlié moins nom- 
breuses ; à ses stipules pourvues d’un plus petit nombre de 
nervures ; à ses tiges toujours dressées dès la base et fistu- 
leuses. 

Espèce cultivée depuis quelques années et trouvée çà et là 
en dehors des cultures; elle paraît en voie de naturalisation à 
Epinal (Berher). %. Mai-septembre. 


— 173 — 


Obs. Pour comprendre les dénominations données aux es- 
pèces qui suivent, il faut consulter le travail que j'ai publié 
avec M. Soyer-Willemet (Mémoires de l’Académie de Stanislas, 
pour 1846, page 195) sur les Trèfles de la Section Chronose- 
mium et les nouvelles observations sur le même sujet insérées 
dans le même recueil (Mémoires de l'Académie de Stanislas, 
pour 1852, p. 124), par M. Soyer-Willemet seul. 


14. T. aureum Poll. FI. palat. 2, p. 344; T. agrarium 
Schreb. ap. Sturm, FI. germ. 16 ; Godr. F1, lorr., éd. 1, 
t. 1, p. 165, non L. (Trèfle doré.) — Fleurs pédicellées, 
réfléchies, réunies en capitules multiflores, serrés, ovales- 
globuleux. Calice à tube ouvert et glabre à la gorge, muni 
de cinq nervures, à dents toutes lancéolees-lineaires, très- 
inégales ; les deux supérieures plus courtes. Etendard strié, 
largement obové, émarginé, à la fin étalé et courbé cn cuil- 
lère ; ailes divergentes. Gousse stipitée, ovoide, monosperme. 
Graine arrondie, jauuätre. Feuilles à folioles rhomboidales, 
obtuses ou émarginées, dentelées dans leur moitié supé- 
rieure, très-brièvement mais également pétiolulées ; sti- 
pules à base étroite, longuement soudées au pétiole, lan- 
céolées, très-aiguës. Tiges droites, dressées, rameuses, à 
rameaux dressés. — Fleurs jaunes, puis brunes et luisantes. 


Assez commun; bois et pâturages. Z%. Juin-juillet. 


15. T. agrarium L. Sp. 1087 ; T. procumbens Sm. F1. 
brit. 792; Godr. F1. lorr., éd. 1,t. 1, p. 165, non L. 
(Trèfle des champs.) — Fleurs pédicellées, réflèchies, re- 
unies en capitules de 40 fleurs environ, serrés, ovales ou 
arrondis. Calice à tube ouvert et glabre à la gorge, muni de 
cinq nervures, à dents trés-inégales ; les trois inférieures 
lancéolées, subulées ; les deux supérieures courtes, presque 
triangulaires. Etendard strié, largement obové, émarginé, à 
la fin étalé et eourbé en cuillère ; aïles divergentes. Gousse 
et graine comme dans l'espèce précedente. Feuilles à folioles 
obovées cunéiformes, obtuses ou émarginées, dentelées dans 
leur moitié supérieure ; lamoyenne plus longuement pétiolée 
stipules demi-ovales, aiguës, à base large et arrondie, briè- 
vement soudées au pétio'e. Tiges aressées, rameuses ; ra- 
meaux divergents. — Diffère en outre de la précédente es- 
pèce par son port moins robuste ; par ses stipules beaucoup 
plus courtes ; par ses fleurs et ses capitules beaucoup) plus 
petits. 


— 171 — 


4 Majus Koch, Syn. 175. Capitules assez gros ; fleurs 
d’un jaune vif; pédonceule égalant la feuille. T, campestre 
Schreb. ap. Sturm, FL. germ. 16. 

6 Minus Koch, L. c. Capitules de moitié plus petits ; fleurs 
d’un jaune pâle; pédoncule une fois plus long que la feuille. 
T. procumbens Schreb. L. c. 

Très-commun dans les champs. les prés de tous les terrains, 
©. Mai-automne. 


16. T. procumbens ZL. Sp. 1088 ; T. filiforme DC. F1. 
fr. L, p. 556, Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 165, non L. 
(Zrèfle couché.) — Fleurs pédicellées, réfléchies, réunies en 
capitules de dix fleurs au moins, très-lâches, hémisphe- 
riques. Calice à tube ouvert et glabre à la gorge, à dents 
très-inégales, toutes lancéolées-'inéaires ; les deux supé- 
rieures très-courtes. Eterdard lisse, oblong, phé en deux ; 
ailes parallèles. Gousse stipitée. obovée, monosnerme. 
Graine ovoïde, jaunätre. Feuilles à folioles obovées-cunéi- 
formes, émarginées, dentelées dans leur moitié supérieure ; 
la moyenne plus longuement ou également pétiolulée ; st1- 
pules ovales, acuminées, élargies à la base. Tiges fihformes, 
couchées, rameuses, à rameaux dressés. — Plante poly- 
morphe, couchée ou quelquefois dressée ; pédoncules fili- 
formes ; fleurs-jaunes, plus petites et plus étroites que dans 
le 7. procumbens. 

Commun ; prairies, bords des chemins, dans tous les terrains, 
©. Mai-automne. 

Obs. M. Doisy indique dans la forêt d’Argonne, près de 
Clermont, le T. squarrosum; je n'ai pas vu d’échantillon au- 
thentique. 


10. TETRAGONOLOBUS Scop. 


Calice quirquéfide. Corolle caduque; carëne rostrée. 
Etamines diadelphes ; filets inégaux, alternativement dilatés 
au sommet. Style épaissi au sommet. Gousse polysperme, 
cylindrique, munie de quatre ailes foliacées, déhiscente, 
à valvès, se roulant en spirale. 


T. siliquosus Roth, Tent. 1, p. 323 ; Lotus siliquosus 
L. Sp. 1089. (Tétragonolobe à siliques.) — Fleurs sohi- 
taires, plus rarement géminées au sommet d’un long pé- 
doncule axillaire ou terminal, pourvues à leur base d’une 


- 


— 175 — 


feuille trifoliolée, plus rarement unifoliolée, sessile et sans 
stipules. Calice à dents ciliées ; les deux supérieures plus 
larges et un peu plus courtes. Etendard à limbe orbiculaire, 
émarginé, dépassant les ailes ; carène terminée en bec. 
Gousse cylindrique, ailée, brune. Graines lenticulaires, oli- 
vitres, séparées par des clo:sons membraneuses et très- 
minces ; ombilic arrondi. Feuilles d'un vert nn peu glauque, 
toutes également et brièvement pétiolées, à trois folioles 
presque sessiles, entières, obovées-cunéiformes ; les latérales 
obliques ; stipules ovales, un peu soudées au pétiole et plus 
longues que lui. Tiges ordinairement couchées à la base, 
puis redressées, simples ou peu rameuses, — Plante un peu 
velue ; à fleurs grandes, jaunes, veinées de brun sur l'é- 
tendard. 


Prés et bois humides. Saint-Avold, Host le Haut (Box). Bar- 
le-Duc (Humbert); Saint-Mihiel (Léré); Vittel (Gérard). %. 
Mai-juin. 

11. LOTUS Z. 


Calice quinquéfide. Corolle caduque ; carère rostrée. 
Etamines diadelphes ; filets inégaux, alternativement di- 
latés au semmet. Style atténué an sommet. Gousse poly- 
sperme, cylindrique, dépourvue d'ailes, déhiscente,à valves 
se roulant en spirale. 


1. L. corniculatus Z. Sp. 1092. (Lotier corniculé.) — 
Fleurs 4 ou 6, étalées horizontalement, disposées en ombelle 
sur un long pédoncule et pourvues à leur base d’une feuille 
ternée et sans stipules, Calice à dents presque égales. trian- 
gulaires, subulées, conniventes avant l'anthèse. Etendard à 
limbe orbiculaire, dressé ; ailes ovales, élargies au milieu, 
fortement courbées au bord inférieur, ne couvrant pas 
complètement la carène ; celle-ci brusquement atténuée dès 
son milieu en un bec dressé. Gousse brune et ponctuée de 
blanc à la maturité. Graines ovoïdes, lisses, olivâtres, tachées 
de noir. Feuilles d’un vert glauque en dessous, toutes 49 
folioles presque sessiles, obovées, entières ; stipules plus 
longues que le pétiole, Tiges couchtes à la base, puis re- 
dressées, pleines, un peu anguleuses, rameuses. Souche 
courte. non rampante, nistolonifére. — Plante polymorphe ; 
fleurs jaunes, avec l’étendard souvent taché de pourpre. 


Commun dans les prés, les bois de tous les terrains, %. 
Mai-octobre. 


— 176 — 


9, L. tenuis Æit. in Welld. Enum. hort. berol, 797 :; L. 
corniculatus 6 tenuifolius Godr. FI. lorr. éd. À, t. 1, p. 
158. (Lotier gréle.) — Se distingue du précédent par ses 
fleurs moins nombreuses et portées sur des pédoncules 
filiformes ; par sa corolle dont les ailes sont oblongues. bien 
plus étroites et non courbées au bord inférieur ; par ses 
gousses plus minces ; par ses tiges plus gréles et plus ra- 
meuses ; par ses feuilles et ses stipules linéaires, aiguës, — 
Plante glabre ou presque glabre ; fleurs jaunes. 

Assez commun dans les prairies humides. %. Juin‘août. 


3. L. uliginosus Schkuhr, Handb. 2, p.412, tab. 211; L. 
major Sm. Engl, F1. 5, p. 313; Godr. F1, lorr., éd. 1,1. 1, 
p. 158. (Lotier des marécages.) — Fleurs 6 à 12, étalées 
horizontalement, disposées en ombelle sur un pédoncule 
long et épais et pourvues à leur base d’une feuille ternée 
sans stipules. Calice à denis presque égales, linéaires-lan- 
céolées, réfléchies avant l’anthèse. Etendard à limbe ovale, 
dressé ; ailes obovées. non courbées au bord inférieur, 
couvrant complètement la carène; celle-c1 insensiblement 
atlénuée en bec ensiforme. Gousse brune à la maturité. 
Graines globuleuses, déprimées, Feuilles glauques en des- 
sous, à folioles obovées-cunéiformes ou les supérieures 
rhomboïdales ; stipules plus longues que le pétiole. Tiges 
dressées ou ascendantes, fistuleuses. Souche à divisions 
longuement rampantes, émettant des stolons. — Plante plus 
élevée que les précédentes ; fleurs jaunes. 

Commun dans les fossés, les prés humides de tous les ter- 
rains. Z. Juillet-août. 


Trib. h. ASTRAGALEÆ DC. Prodr. 2, p. 273. — Etamines 
diadelphes. Gousse non articulée, plus ou moins complète 
ment biloculaire par l’introflexion d’une des sutures. Coty- 
lédons épigés. Feuilles imparipinnées. 


12. ASTRAGALUS LZ. 


Calice à 5 dents. Carène obtuse. Etamines diadelphes. 
Gousse complètement ou incomplètement biloculaire par 
l'introflexion de la suture inférieure. 


1. A. Cicer L. Sp. 1067. (Astragale pois-chiche.) — 
Fleurs sessiles, dressées, réunies en grappe ovoïde. Calice 
hérissé de poils noirs, à tube se déchirant à la maturité, à 


— 177 — 


dents un peu inégales, subulées. Etendard à limbe ovale, 
émarginé. Gousses presque sessiles, vésiculeuses, ovoides, 
creusées d’un sillon sur l’une et l'autre suture, couvertes de 
poils longs étalés blanes ou noirs, noircissant à la maturité, 
terminées brusquement par un bec subule. Graines lenticu- 
laires, jaunâtres, luisantes. Feuilles à 11-21 folioles ovales- 
oblongues ; stipules supérieures soudées en un seul corps 
opposé aux feuilles. Tiges flexueuses, couchées, diffuses, 
rameuses. — Plante d'un vert un peu blanchâtre, pourvue 
de poils appliqués ; fleurs d’un jaune pâle. 

Rare. Lunéville, carrières à plâtre de Léomont (Gwibal) ; 
Frondet (Maire). Remilly et Voimi-Haut (Warion). Verdun, 
au pied de la côte Saint-Michel (Doisy); entre Commercy et 
Sorcy (Holandre); Bussy, Sampigny, Vadonville, Lérouville 
(Warion) ; Pagny-sur-Meuse (Zienkowiz) ; Saint-Mihiel, à 
Fresne et à la vallée des Carmes (Léré) ; Goussaincourt 
(Michel); Stenay, Baâlon (Cardot) ; Hallet, Brandeville (Pier- 
rot). %. Juin-juillet. 


2, À. glycyphyllos L. Sp. 1067. (Astragale réglisse.) — 
Fleurs pédicellées, réunies en grappe ovoide et s’allongeant 
un peu à la maturité. Calice glabre, à tube ne se déchirant 
as, à dents un peu inégales, linéaires, acuminées. Etendard 
à limbe ovale, émarginé. Gousses stipitées, lineaires-trigones, 
acuminées, arquées, creusées d’un sillon profond sur le bord 
externe, glabre, brunes à la maturité. Graines réniformes, 
fauves. Feuilles à 7-15 folioles ovales, obtuses ; stipules 
supérieures libres. Tiges flexueuses, couchées, — Plante 
presque glabre ; fleurs jaunes, passant au jaune-verdûtre, 

Commun ; bois des terrains calcaires. Z. Juin-juillet. 

Nora. M. Doisy indique, sur le témoignage du docteur 
Taylor, l'A. hypoglottis L. en Argonne; il est fort douteux 
que cette plante existe dans le département de la Meuse. 


Trib. 5. GALEGEÆ DC. Prodr. 2, p. 243. — Etamines 
diadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire. Cotylédons 
épigés. Feuilles imparipinnées. 


13. COLUTEA L. 
Calice à 5 dents non disposées en deux lèvres. Carène 


tronquée au sommet. Stigmate latéral. Gousse stipitee, 
enflée-vésiculeuse, membraneuse, polysperme: 


— 178 — 


C. arborescens Z. Sp. 1045. (Baqguenaudier arbrisseau. ) 
— Fleurs pédicellées, réunies 2-6 en grappe au sommet d’un 
pédoncule axillaire plus court que la feuille. Calice couvert 
de poils noirs appliqués, à tube court, à dents très-inégales, 
l’inférieure plus longue. Etendard à limbe en cœur renversé, 
dressé et renversé en arrière, beaucoup plus long que l’on- 
glet ; ailes étroites, plus courtes que la carène. Gousse très- 
grande, pendante, ovoide, acuminée au sommet, à parois 
membraneuses, transparentes, finement veinées. Graines 
très-nombreuses, presque lenticulaires, brunes, lisses. 
Feuilles à 5-11 folioles obovées ou arrondies, souvent fai- 
blement émarginées, un peu glauques en dessous ; stipules 
petites, lancéolées. — Arbrisseau de 2 à 3 mètres, dressé, 
très-rameux ; fleurs jaunes, assez grandes. 

Très-rare ; bois du calcaire jurassique. Nancy, à Maxéville; 
Pompey (Troup), Liverdun, Blénod-les-Toul (Suard) ; Frouard. 
Entre Bar-le-Duc et Fains; Saint-Mihiel, à la fontaine des 
Carmes (Léré). b. Mai-juin. 


14. ROBINIA DC. 


LH 
Calice à 5 dents, subbilabié. Carène aiguë. Stigmate ter- 
minal. Gousse stipitée, non vésiculeuse, allongée, compri- 
mée, polysperme, bivalve. 


R. Pseudo-acacia Z. Sp. 1043. (Robinier faux-acacia.) 
— Fleurs en grappes axillaires, pendantes. Calice pubescent, 
à tube ventru, à dents inégales, les inférieures acuminées. 
Etendard à limbe orbiculaire, dressé. Feuilles imparipin- 
nées, à 11-21 folioles elliptiques et munies chacune d’une 
petite stipelle ; pétiole commun pourvu à sa base de deux 
uiguillons stipulaires. Arbre élevé. — Fleurs ordinairement 
blanches, odorantes. 

Introduit et complètement naturalisé dans les pares, les 
bois, ete. b. Juin-juillet. 

Trib. 6. PaaseoLeæ DC. Prodr. 2, p. 381. — Etamines 
diadelphes, tordues en spirale avec la carène. Gousse non 
articulée, uniloculaire. Cotylédons épigés. Feuilles trifo- 
liolées. 

15. PHASEOLUS Z. 
Calice à 5 dents, bilabié. Carène tordue en spirale avec 


le style. Celui-ci barbu au sommet. Gousse allongée, com- 
primée, polysperme, bivalve. 


— 179 — 


P. vulgaris L. Sp. 1016. (Haricot commun.) — Fleurs 
en grappe axillaire, pédonculée, plus courte que la feuille ; 
deux bractéoles ovales, plus courtes que le calice, placées 
à la base de chaque fleur. Calice à lèvre supérieure à deux 
dents courtes, rapprochées ; l'inférieure tridentée. Etendard 
arrondi, aussi long et une fois plus large que les ailes. Eta- 
mine libre pourvue vers sa base d’une petite écaille subulée, 
Gousse oblongue, lisse, comprimée, terminée en bec aigu. 
Graines ordinairement réniformes, blanches ou diversement 
colorées. Feuilles à folioles acuminées; la supérieure plus 
longuement pétiolulée, rhomboïdale; les latérales oblique- 
ment ovales. Tige anguleuse, rameuse, volubile. — Plante 
légèrement pubescente; fleurs blanches, jaunâtres ou lilas. 


Cultivé. ©. Juillet-août. 


Trib. 7. Vicrez DC. Prodr. 2, p. 353. — Etamines mo- 
nadelphes ou diadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire, 
Cotyledons hypogés. Feuilles paripinnées ou réduites à une 
phyllode. 


16. VICIA LZ. 


Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué très-oblique- 
ment au sommet. Style comprimé d'avant en arrière, pres- 
que plan, barbu sous le stigmate. Gousse polysperme, 
oblongue, tronquée obliquement au sommet aux dépens du 
bord inférieur, prolongée en bec, déhiscente, bivalve. Grai- 
nes globuleuses. — Fleurs solitaires ou géminées à l’aisselle 
des feuilles, ou en grappes axillaires le plus souvent briève- 
ment pédonculées. 


1. V. pisiformis L. Sp. 1034. (Vesce faux-pois.) — 
Fleurs dix à quinze, en grappe serrée, unilatérale, longue- 
ment pédonculée, étalée à angle droit, plus courte que la 
feuille. Calice à dents subulées, plus courtes que le tube ; 
les deux supérieures courbées l’une vers l’autre. Etendard 
arrondi et émarginé au sommet, à limbe plus court que l’on- 
glet et dépassant à peine les ailes. Style également velu 
tout autour dans sa moitié supérieure. Gousse assez large, 
brune, glabre. Graines globuleuses, #nates, brunes ; ombilic 
linéaire, aussi long que la moitié de la circonférence de la 
graine. Feuilles terminées en vrille rameuse ; quatre paires 
de folioles très-grandes, brièvement pétiolulées, largement 
ovales, obtuses et glabres, lisses sur les bords, terminées par 


— 180 — 


une pointe courbée ; les deux folioles inférieures placéesà la 
base de la feuille et appliquées contre la tige; stipules 
demi-sagittées, dentées, réfléchies. Tige anguleuse, grim- 
pante, peu rameuse, glabre ainsi que toute la plante. — 
Plante d’un vert pâle, remarquable par sa taille et par sa 
ressemblance avec le Pisum sativum ; fleurs pendantes, 
jaunes-verdâtres,. 

Bois du calcaire jurassique ; semble manquer dans l’arron- 
dissement de Montmédy. %. Mai-juin. 


2. V. dumetorum Z. Sp. 1035. (Vesce des buissons.) — 
Fleurs trois à sept, en grappe lâche, unilatérale, longue- 
ment pédonculée, éfalée-dressée, ordinairement plus longue 
que la feuille. Calice à dents triangulaires, subulées, plus 
courtes que le tube ; les deux supérieures courbées l’une 
vers l’autre. Etendard à limbe obové, émarginé, plus court 
que l'onglet et dépassant uu peu les ailes. Style velu tout 
autour dans sa moitié supérieure, mais longuement barbu 
sous le stigmate. Gousse assez large, brune, glabre. Graines 
globuleuses, d’un brun foncé, luisantes ; ombilic linéaire, 
plus long que la moitié de la circonférence de la graine. 
Feuilles terminées en vrille rameuse; 4 ou 5 paires de 
folioles brièvement pétiolulées, ovales, obtuses, rudes et 
finement ciliées sur les bords, terminées par une pointe fine 
et droite ; les deux folioles inférieures écartées de la tige ; 
stipules semi-lunaires, fortement dentées, dréssées-appli- 
quées. — Diflère en outre du précédent par sa taille moins 
élevée ; sa tige plus faible ; ses folioles plus molles et beau- 
coup moins grandes ; par ses fleurs d’abord purpurines, 
puis d’un jaune sale ; par ses gousses plus longues, plus 
longuement atténuées au sommet ; enfin par sa ressemblance 
avec le V. sepium. 

Hautes Vosges sur le granit, vallée de Munster (Xirschlé- 
ger). Plus rare dans les terrains calcaires ; Metz, au vallon de 
Montvaux (Soleirol). ©. Juillet-août. à 


3. V. sepium Z. S. 1038. {[Vesce des haies.) — Fleurs 
deux à cinq, en grappe brièvement pédonculée, beaucoup 


# À 


plus courte que Ja feuille. Calice oblique, à dents larges à 


la base, brusquement subulés, inégales; les deux supé- 
rieures plus courtes, dressées. Etendard à limbe oboyé, 
dressé, glabre, émarginé, presque aussi long que les ailes. 
Style barbu sous le stigmate. Gousse stipitée, dressée ou 


— 181 — 


réfléchie, linéaire-oblongue, lisse, glabre, noircissant à la 
maturité. Graines globuleuses, lisses, grisätres ou jaunûtres, 
tachetées de noir ; ombilic linéaire, aussi long que les deux 
tiers de la circonférence de la graine. Feuilles terminées en 
vrille rameuse; 5 ou 7 paires de folioles mucronulées, 
décroissantes de la base au sommet ; stipules semi-sagittées, 
entières ou un peu dentées, souvent maculées. Tige faible, 
flexueuse, anguleuse, fistuleuse, rameuse. — Plante peu 
velue ; fleurs bleuàâtres, veinées de pourpre ou blanches 
(V. sepium y albiflora Gaud. Helv. k, p. 518). 

4x Vulgaris Koch, Sqn. 196. Folioles ovales, obtuses ou 
faiblement émarginées. 

_6 Montana Koch, l. c. Folioles ovales-lanctolées, presque 
aiguës. 

Commun; haies, buissons, prairies, dans tous les ter- 
rains. Z. Avril-automne. 


h. V. lutea Z. Sp, 1037. (Vesceljaune.) — Fleurs soli- 
taires ou géminées, axillaires, brièvement pédicellées. 
Calice oblique, 4 dents lancéolées, subulées, inégales ; les 
deux supérieures plus courtes, courbées l’une vers l'autre ; 
l'inférieure plus longue que le tube. Etendard glabre, à 
limbe ovale, émarginé, p.us court que les ailes, Style barbu 
sous le stigmate. Gousse stipitée, réfléchie, elliptique- 
oblongue, couverte de poils fortement tuberculeux à leur 
base. Graines arrondies, un peu comprimées, lisses, d’un 
brun clair avec des taches noires ; ombilic linéaire, égalant 
le quart de la circonférence de la graine. Feuilles terminées 
en vrille rameuse ; 5 ou 7 paires de folioles oblongues ou 
linéaires, arrondies et mucronulées au sommet; stipules 
à 1 ou 2 lobes lancéolés, entiers, et dont un est maculé au 
centre. Tiges anguleuses, peu rameuses, faibles. — Plante 
ordinairement peu velue ; fleurs jaunes. 

Très-rare ; haies et moissons. Nancy, au bois des Fourneaux 
vers Fléville (Monnier), Tomblaine (Suard) ; Pont-à-Mousson 
(Warion). Metz, à Magny, la Maison-Rouge (Léo); plaine de 
Thionville vis-à-vis Malroy (de Marcilly). Mirecourt (Mou- 
geot). ©. Juin-juillet. 


2. V. hybrida L. Sp. 1037. (Vesce hybride). — Très- 
voisin de l'espèce précédente, il s'en distingue par Îles 
caractères suivants: fleurs toujours solitaires, jamais 
géminées ; dents supérieures du calice non courbées l'une 


— 182 — 


vers l'autre ; étendard trés-velu ; gousse couverte de poils 
égaux à la base ; graines d’un brun foncé ; ombilic linéaire, 
égalant le huitième de la circonférence de la graine; folioles 
oblongues-obovées, rétuses ou échancrées, mucronulées ; 
stipules non maculées; tiges plus fortes, — Fleurs jaunes, 
souvent veinées de pourpre. 

Moissons de l’Argonae, près de Neuvilly, Sampigny (Doisy). 
©. Mai-juin. 


6. V. angustifolia Roth, Tent. fl. germ. 1, p. 310 ; V. 
polymorpha Godr. F1. lorr., éd. 1,t. 1, p. 179 (Vesce à 
folioles étroites.) — Fleurs solitaires ou géminces, axil- 
laires, brièvement pédicellées, Calice régulier, à dents lan- 
céolées, subulées, presque aussi longues que le tube. Eten- 
dard en cœur renversé, plus long que les ailes. Style 
allongé, barbu sous le stigmate. Gousse :essile, dressée ou 
étalée, linéaire, noircissant à la maturité, plus ou moins 
couverte dans sa jeunesse de poils fauves appliqués. 
Graines lisses, globuleuses, d’un brun-jaunâtre, nlus ou 
moins couvertes de taches brunes ou noires ou entièrement 
noires ; ombilic linéaire, égal-nt le quart de la circonférence 
de la graine. Feuilles terminées en vrille rameuse; 4 à 
7 paires de folioles brièvement pétiolulées, mucronées ; sti- 
pules lanceolées, acuminées, maculées au centre, munies 
d’un appendice denté et courbé en dehors. Tiges anguleuses, 
rameuses. — Plante ordinairement peu velue ; fleurs plus 
ou moins grandes, violettes. 

x Segetalis Koch, Syn. 217. Feuilles moyennes et supé- 
rieures à folioles larges, oblongues-elliptiques, tronquées ou 
arrondies au sommet ; gousses plus larges, fendant le calice 
à la maturité ; plante plus forte. V. segetalis Thuall. F1. 
par. éd. 2, p. 3071. 

6 Bobartii Koch, Syn. 217. Feuilles moyennes et supé- 
rieures à folioles étroites, linéaires ; gousses très étroites, 
ne déchirant pas le calice en mürissant ; plante tres-grèle. 

La var. « commune dans les moissons. La var. 6 plus rare. 
©. Mai-juin. 


7. V. sativa L. Sp. 1037 fexcl. var. 6) ( Veice cultivée.) 
— Fleurs solitaires ou géminées, axillaires, brièvement 
pédicellées. Calice régulier, à dents linéaires, subulées, 
égalant le tube. Etendard en cœur renversé, plus long que 


— 1835 — 


les ailes. Style allongé, barbu sous le stigmate. Gousse ses- 
sile, dressée, oblongue, jaunûtre à la maturité, velu. 
Graines lisses, arrondies, un peu compriméees ; ombilic 
linéaire, égalant le sixième de la circonférence de la graine, 
Feuilles terminées en vrille rameuse ; 5 à 7 paires de folioles 
oblongues-obovées, ordinairement éehancrées ; stipules va- 
riables. Tiges anguleuses, rameuses. — Plante plus velue 
ét plus développée que la précédente ; fleurs plus grandes, 
violettes. 

a Genuina Nob. Stipules inférieures et moyennes appen- 
diculées. 

6 Integristipulata Nob. Stipules toutes dépourvues d’ap- 
pendice denté. Cultivé sous le nom de Vesce d'hiver. V. 
Remrevillensis Huss. Ch. Nanc. p. 98. 


Cultivé et commun dans les moissons de tous les terrains. 
©. Maï- juin. 

8. V. lathyroïdes Z. Sp. 1037. / Vesce fausse gesse.) 
Fleurs solitaires, axillaires, presque sessiles. Calice régu- 
lier, à dents lancéolées, subulées, presque aussi longues 
que le tube. Etendard obové, un peu émarginé, plus long 
que les ailes. Style très-court, barbu sous le stigmate. 
Gousse sessile, dressée, linéaire, noircissant à la maturité, 
glabre. Graines globuleuses-cubiques, tuberculeuses, bru- 
nes ; ombilic égalant le dixième de la circonférence de la 
graine. Feuilles terminées en pointe ou en vrille, tantôt 
simple, tartôt rameuse ; 2 à 4 paires de folioles brièvement 
pétiolulées, wbovées-oblongues, échancrées ou tronquées, 
mucronulées ; stipules semi-sagitées, entières, non ma- 
culées. Tiges grèles, courtes, rameuses, étalées. — Plante 
peu velue ; fleurs petites, violettes. 

Rare, lieux sablonneux. Nancy. à la vanne de Jarville 
(Suard) ; Roville (Bard) ; sables de la Moselle à Pont-saint- 
Vincent ( Æumbert). Thionville sur les Glacis ( Barbiche ). 
Sarralbe (Warion); Bitche (Schultz). Commercy, Sampigny 
(le curé Pierrot); Breux (Thirion). Commun dans les sables 
de la Moselle, à Epinal et à Châtel-sur-Moselle (docteur 
Berher) ; Charmes (Mougeot). Vittel, Mirecourt (Gérard). ©. 
Avril-mai. 


9. V. Faba Z. Sp. 1039 ( Vesce Fève.) — Fleurs deux à 
cinq, en grappe presque sessile et beauceup plus courte que 
la feuille. Calice oblique, à dents inégales ; les infériein es 
lancéolées, acuminées ; les deux supérieures plus courtes, 


— 184 — 


courbées l’une vers l’autre. Style allongé, barbu sous le 
stigmate. Gousse oblongue, enflée, pubescente, d’abord 
verte et charnue, ensuite noire. Graines séparées par un 
tissu cellulaire blanc, grandes, oblongues, déprimées des 
deux côtés, d’un brun clair ; ombilie noir, linéaire, placé à 
l'extrémité la plus étroite de la graine. Feuilles terminées 
par une pointe sétacée ; une à trois paires de folioles ellipti- 
ques-oblongues, obtuses, mucronulées, entières, épaisses ; 
Stipules appendiculées, dentées, maculées au centre. Tige 
simple ou à peine rameuse, dressée, épaisse. — Plante gla- 
bre, anguleuse ; fleurs grandes, blanches, mais avec une 
tashe noire sur jes ailes. 

Cultivé. ©. Juin-juillet. 

Nora. M. Guibal a trouvé une seule fois près de Lunéville 
le Vicia peregrina L. et M. Aubry, près de Bruyères, le V. 


syriaca L. ; ces plantes avaient sans doute été introduites par 
la culture. 


17. CRACCA Riv. 


Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué très-oblique- 
ment au sommet. Style comprimé latéralement, pubescent 
au sommet, mais non barbu. Gousse bi-polysperme, 
oblongue, tronquée obliquement au somimet aux dépens du 
bord inférieur, prolongée en bec, déhiscente, bivalve. 
Graines globuleuses. — Fleurs en grappes axillaires, pé- 
donculées. 


1. G. major Franck. Specul. p. 11 ; Vicia Cracca L. 
Sp. 1035 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 175. (Cracca à 
grandes fleurs.) — Fleurs quinze à vingt, s’ouvrant succes- 
sivement de bas en haut, disposées en grappe unilatérale, 
triangulaire-oblonque, aussi longue ou plus longue que la 
feuille. Calice à base oblique, mais non bossue. Etendard en 
cœur renversé, presque aussi long que les ailes, à limbe 
égalant l'onglet. Gousse stipitée, glabre, brune. Graines 
globuleuses, mates, brunes, un peu marbrées; ombilie li- 
néaire, égalant Le tiers de la circonférence de la graine. 
Feuilles terminées en vrille rameuse ; 10 paires de folioles 
ovales-oblongues, obtuses, ou étroitement linéaires, aiguës 
\ V. Aïtaibeliana Rchb. exsice. n° 768!) ; stipules semi-sa- 
gittées, entières. — Plante grimpante, couverte de poils ap- 
pliqués ; à souçhe rampante ; à tige grèle, fistuleuse, ra- 


— 185 — 


meuse, anguleuse ; à feuilles blanchâtres, soyeuses en des- 
sous ; à fleurs bleues. 


* Commun : bords des ruisseaux et des rivières, dans tous les 
terrains. %. Juillet-août. 


2. C. tenuifola Godr. et Gren. F1. de France, t. 1, p. 
h69, Vicia tenuifolia Roth, Tent. fl. germ. 1, p. 309 ; 
Godr. FL. lorr., éd. 1, t&. 1, p. 176 ; Vicia sylvatica Doïis. 
El. Meuse, p. 669! (Cracca à feuilles tenues.) — Fleurs 
nombreuses, s’ouvrant successivement de bas en haut, 
disposées en grappe unilatérale, triangulaire-oblonque, 
lâche, plus longue que la feuille. Calice à base oblique, 
mais non bossue. Etendard en cœur renversé, presque aussi 
long que les ailes, à limbe une fois plus long que l'onglet, 
Gousse stipitée, glabre, brune. Graines ovoides, noires 
plus grosses que dans l’espèce précédente ; ombilic linéaire. 
égalant le quart de la circonférence de la graine. Feuilles 
términées en vrille rameuse ; 10 paires de folioles linéaires, 
eblongues ou linéaires, larges ou très-étroites ; stipules se- 
mi-hastées, entières. — Plante grimpante, couverte de poils 
appliqués; fleurs allongées, d’un bleu pâle, rarement 
blanches. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique. Se trouve 
aussi parfois sur les marnes irisées, Lunéville (Guibal), Mire- 
court (Mougeot). %. Juillet-août. 


3. C. varia Godr. et Gren. F1. de France, t. 1, p. 469 ; 
Vicia villosa 6 glabrescens Koch, Syn. éd. 1, p. 194 ; 
Godr. F1. lorr., éd. 1,t.1, p. 176. {Cracca varié.) — 
Fleurs douze à vingt-cinq, s’ouvrant toutes ensemble, 
étulées horizontalement, disposées en grappe unilatérale, 
rhomboïdale-oblonque, non plumeuse avant l’anthèse, un 
peu plus longae que la feuille. Calice bossu à la base, à 
dents linéaires, subulées. Etendard en cœur renversé, éga- 
lant les ailes, à limbe redressé, une fois plus court que 
l'onglet. Gousse stipitée, ovale-oblongue, une fois plus 
large que dans les deux précédentes. Graines globuleuses, 
comprimées, mates, brunes ; ombilic linéaire, égalant la 
huitième partie de la circonférence de la graine. Feuilles 
terminées en vrille rameuse ; 5 à 7 paires de folioles liné- 
aires, obtuses ou aiguës, mucronées ; stipules semi-sagit- 
tées, entières. Fleurs violettes avec les ailes beaucoup plus 
pâles ou blanches. 


— 186 — 
Plante introduite depuis dix ans et devenue souvent très- 
commune dans les moissons. Nancy, à Tomblaine, Bosserville, 
Pont-d'Essey, Champigneules, Liverdun, Frouard, Saulxures. 


Environs de Metz et vallée de la Seille (Warion) ; Epinal (Be- 
rher). ©). Mai-juillet. 


4. G. villosa Godr. et Gren. F1. de France, t.1, p.76 ; 
Vicia villosa 4 genuina Godr. F1. lorr., éd. 1, & 1, p. 
176. (Cracca velu.) — $Se distingue du précédent, dont il 
est très-voisin, par les caractères suivants: grappe plu- 
meuse avant l’anthèse, plus longue et plus fournie, égalant 
la feuille, à fleurs pendantes ; les inférieures déjà flétries 
lorsque les Supérieures s'ouvrent ; dents du calice couvertes 
de longs poils étalés, l'inférieure plus longue que le tube; 
ailes bleues ; feuilles à follioles et à stipules généralement 
plus larges. — Plante vivace, plus robuste. 

Très-rare. Coteau de Vandœuvre près de Nancy (Suard). 
Mirecourt (Gaulard) ; Epinal (Berher). %. Juillet. 


9. C. minor iv. Tetr. irr. tab. 63, f. 2 ; Ervum hirsu- 
tum L. Sp. 1039 ; Ervilia vulgaris Godr. FL. lorr., éd. 1. 
t. 1, p. 173. (Cracca à petites fleurs.) — Fleurs 3 à 8, très- 
petites, en grappe unilatérale plus courte que la feuille et 
terminée par une arête. Calice régulier, à dents subulées, 
un peu inégales, atteignant le milieu de la corolle. Etendard 
ovale, dirigé en avant, à peine plus long que les ailes. 
Gousse sessile, velue, bisperme, noircissant à la maturité. 
Graines subglobuleuses, jaunâtres, parsemées de points 
noirs ; ombilic linéaire, égalant le tiers de la circonférence 
de la graine. Feuilles terminées en vrille rameuse ; 8 à 10 
paires de folioles linéaires, tronquées ou un peu échancrées 
avec un court mucron ; stipules linéaires-lancéolées. munies 
d'une ou de plusieurs dents longues et sétacées. — Plante 
grimpante, très-crèle, un peu velue ; à tiges faibles, flexueu- 
ses, anguleuses, très-rameuses ; à fleurs très petites, blan- 
ches ou légèrement bleuàâtres. 


Commun dans tous les terrains. ©. Juin-juillet. 


18. ERVUM Z. 


Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué très-oblique- 
ment au sommet. Style un peu comprimé d'avant en arrière, 
pubescent au sommet, non barbu. Gousse oligosperme, 
linéaire, arrondie au sommet, non prolongée en bec. Graines 
globuleuses. Grappes axillaires, pédonculées, pauciflores. 


— 187 — 


1. E. tetraspermum Z. Sp. 1039. (£rs tétrasperme.) — 
Une, plus rarement deux fleurs au sommet d’un pédoncule 
égalant la feuille et très-rarement terminé par une arète. 
Calice à dents tres-inécales ; les inférieures lancéolées, 
subulées ; les deux supérieures plus courtes, presque trian- 

ulaires, atteignant à peine la base de l’étendard. Etendard 
émarginé, dressé, à peine plus long que les ailes. Gousse 
presque eylindrique, glabre, d'un brun-jaunâtre à la 
maturité. Graines 3 ou 5, globuleuses, brunes, tachetées de 
noir ; ombilic ovale-oblong, égalant le cinquième de la cir- 
conference de la graine. Feuilles terminées en vrille simple 
où. hifide ; 3 à 5 paires de folioles Enéaires, obfuses, mucro- 
nulées ; stipules semi-hastées. — Plante grimpante ; à tiges 
faibles, . anguleuses, rameuses ; à fleurs petites, lilas, 
veinées de violet. 

Commun; moissons. ©. Juin-juillet. 


2. E. gracile DC. Cat. hort. Monsp. 109. (Ers grêle.) — 
Voisine de l'espèce précédente, elle s’en distingue par ses 
fleurs ordinairement plus grandes, disposées en grappe 
unilatérale au nombre de 2 à 5 ; par son pédoncule commun 
à la fin une fois plus long que la feuille et terminé par une 
arête ; par sa gousse ordinairement plus allongée, contenant 
jusqu’à six graines ; par l’ombilic ovale-arrondi, n’atteignant 
par le dixième de la circonférence de la graine ; par ses 
folioles plus longues, plus atténuées au sommet, toujours 
aiquës et mucronées ; enfin par son port plus robuste. 

Commun dans les moissons sur les terrains calcaires et 
argileux, plus rare sur les grès. ©. Juin-juillet. 


Nora. L'Ervilia sativa Link a été rencontré dans les moissons 
à Montigny près de Metz par M. Chaussier. 


19. LENS Tourn. 


Calice quinquépartite. Etamines à tube tronqué très-obli- 
quement au sommet. Style comprimé d'avant en arrière, 
muni d'une ligne de poils sur sa face supérieure. Gousse 
mono-bisperme, courte, rhomboïdale, échancrée sous le som- 
met aux dépens du bord inférieur, prolongée en bec, déhis- 
cente, bivalve. Graines lenticulaires. — Grappes axillaires, 
pédonculées, pauciflores. 


1. L. esculenta Mænch, Meth. p, 131; Ervum Lens L. 


— 188 — 


Sp. 1039. (Lentille cultivée.) — Une à trois fleurs au som- 
met d’un pédoneule égalant presque la feuille et terminé par 
une arête. Calice à dents linéaires, subulées, quatre fois plus 
longues que le tube, mais égalant la corolle. Etendard émar- 
giné, plus long que les ailes. Gousse comprimée, glabre. 
Graines arrondies, comprimées. Feuilles terminées en vrille 
simple ou bifide ; 5 à 7 paires de folioles oblongues-obovées, 
ou oblongues-linéaires, arrondies, rétuses ou faiblement 
émarginées au sommet, très-brièvement mucronées ; stipules 
lancéolées, presque entières. — Plante pubescente, à tiges 
quadrangulaires, dressées, rameuses ; à fleurs petites, blan- 
ches, veinées de lilas. 

4 Vulgaris Nob. Graines jaunûtres, carénées sur les bords. 

6 Subsphærosperma Nob. Graines trois fois plus petites, 
brunes, tachetées de noir, arrondies sur les bords; plante 
plus petite dans toutes ses parties. Ervum dispermum 
Roxb. ex Willd. Enum. p. 766. 


Cultivé; la var. 6 sous le nom de Lentillon. ©. Juin-juillet. 


20. PISUM L. 


Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué transversale- 
ment au sommet. Style genouillé à sa base, arqué, canali- 
culé en dessous, comprimé latéralement au sommet, velu en 
dessus. Gousse polysperme, oblongue, tronquée obliquement 
au sommet aux dépens du bord inférieur. prolongée en bec 
court, déhiscente, bivalve. Graines globuleuses où angu- 
leuses. 


1. P. sativum Z. Sp. 1026. (Pois cultivé.) — Une ou 
deux fleurs sur un pédoncule se terminant par une pointe, 
et, beaucoup plus court que la feuille. Calice à dents ovales, 
acuminées. Corolle tout à fait blanche; étendard à limbe 
beaucoup plus large que long, échancré, dressé, plus long 
que les ailes. Gousse coriace. Graines globuleuses, unifor- 
méiment jaunâtres. Feuilles d’un vert glauque, étalées hori- 
zontalement ; 2 à 3 paires de folioles ovales, obtuses, un peu 
émarginées, mucronulées, presque entières sur les bords; 
pétiole cylindrique, fistuleux, terminé par une vrille rameuse ; 
stipules ovales, crénelées et arrondies, non maculées à leur 
base, plus grandes que les folioles inférieures. Tige faible, 
grimpante. — Fleurs grandes. 


Cultivé et souvent subspontané. ©. Mai-juillet. 


— 189 — 


2, P. arvense L. Sp. 1027. (Pois des champs.) — Une 
où deux fleurs sur un pédoncule se terminant par une pointe 
et plus court que la feuille. Calice à dents lancéolées, acu- 
minées. Corolle à étendard dressé, échancré, bleuâtre, plus 
long que les ailes; celles-ci purpurines; carene d'un vert 
jaunätre. Gousse coriace. Graines anguleuses, grisätres, 
ponctuées de brun ou presque noires. Feuilles d’un vert 
glauque, étalées horizontalement ; 2 paires de folioles ovales 
ou oblongues, mucronulées, entières ou dentelées; pétiole 
cylindrique, fistuleux, terminé par une vrille rameuse; sti- 
pules ovales-oblongues, dentées à leur base, maculées de 
violet près de la tige, plus grandes que les folioles inférieu- 
res. Tige grimpante. — Fleurs grandes. 

Exclusivement dans les moissons et par conséquent intro- 
duit et naturalisé. ©. Mai-juillet. 


21. LATHYRUS L. 


Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué transversale- 
ment au sommet. Style comprimé d'avant en arrière, cana- 
liculé en dessous, élargi au sommet, pubescent à la face 
supérieure. Gousse polysperme, oblongue ou linéaire, tron- 
quée obliquement au sommet aux dépens du bord inférieur, 
prolongée en bec, déhiscente, bivalve. Graines globuleuses 
ou anguleuses. 


1. L. Nissolia L. Sp, 1029. (Gesse de Nissole.) — Fleurs 
une, plus rarement deux sur un pédoncule grêle, plus court 
que la feuille. Calice à tube pourvu de dix nervures, à dents 
lancéolées, subulées, inégales ; l'inférieure plus longue éga- 
lant le tube. Gousse jaunâtre, couverte de poils appliqués, 
droite, comprimée, étroite, veinée sur les faces, parcourue 
sur le bord placentaire par trois côtes peu saïllantes. Graines 
globuleuses ou ovoides, anguleuses, brunes, verruqueuses ; 
ombilie ovale, très-court. Feuilles à pétiole élargi en phyl- 
lode linéaire, aiguë, mucronée au sommet, dépourvue de 
folioles, ressemblant à une feuille de graminée; stipules 
courtes, subulées. Une ou plusieurs tiges ordinairement sim- 
ples, gréles, dressées, roides. Racine mince, verticale. — 
Plante presque glabre, d’un vert gai; fleurs purpurines. 


Çà et là dans les moissons, d’où il s’est étendu sur les bords 
des bois voisins. ©. Mai-juillet. 


— [90 — 


L. Aphaca L. Sp. 1029. (Gesse sans feuilles.) — 
F Fe une, très-rarement deux sur un pédoncule plus long 
es le pétiole. Calice à tube pourvu de vingt nervures, à 
ents linéaires-lancéolées, très-aiguës, presque égales entre 
elles, beaucoup plus longues que le tube. Gousse jaunâtre, 
glabre, courbée en faulx, comprimée, veinée en réseau sur 
les fac es, parcourue sur le bord placentaire par trois côtes 
peu saïllantes. Graines ovoïdes, lisses, brunes, tachetées de 
Jaune ou entierement noires ; ombilic ovale, tres-court, 
Feuilles à pétiole filiforme, terminé en vrille simple ou 
rameuse, dépourvu de folioles ; stipules grandes, ovales, 
munies à leur base de deux oreillettes dirigées en dehors, et 
simulant deux feuilles opposées et sessiles. Tiges flexueuses, 
couchées où grimpantes, rameuses. Racine mince, fibreuse. 
— Plante glabre, un peu glauque ; fleurs jaunes, veinces 
de noir sur l’étendard. 


Commun ; moissons ; vraisemblablement introduit. ©.Juin- 
juillet. 


3. L. pratensis L. Sp. 1033. (Gesse des prés.) — Fleurs 
trois à huit, en grappe sur un pédoncule plus long que la 
feuille. Calice à tube pourvu de vingt nervures à dents tri lan 
gulaires, subulées au sommet, un peu inégales, les supé- 
rieures plus courtes, courbées l'une vers l’autre. Gousse 
linéaire-oblongue, comprimée, élégamment veinée sur les 
faces, notrcissant à la maturité. Gr aines globuleuses ou 
oblongues, lisses, jaunätres, tachetées de brun : ombilic 
linéaire, égalant le sixième de la circonférence de la gramme. 
Feuilles à pétiole non ailée, terminé en vrille ; une seule paire 
de folioles lancéolées, acuminées, mucronées, mumes de 
trois nervures ; stipules grandes, oval les-lancéolées, munies 

à la base de deux oreillettes aiguës, réfléchies. Tige qua- 
teen ue Souche rampante. — Plante grimpante, plus 
ou moins rameuse ; fleurs jaunes, veintes de violet sur 
l’'étendard, tantôt toutes dirigées d’un même côté, tantôt 
disposées sans ordre. 

« Genuinus Nob. Plante presque glabre, verte. 

6 Velutinus DC. Fl. fr. Suppl. p. 575. Plante un peu 
blanchâtre, couverte, même sur les gousses, de poils appli- 
ques. 

Commun ; haies, prairies, bois, dans tous les terrains. %. 
Juin-juillet. 


19 — 


L. palustris L. Sp. 1034. (Gesse des muruis.) — 
ns deux à huit, en grappe sur un pédoncule plus long 
que la feuille. Calice à dents iné ‘gales ; les supérieures cour- 
tes, triangulaires, convergentes. Gousse linéare-oblongue, 
comprimée, obliquement réticulée -veinée. glabre, noircissant 
à la maturité. Graines globuleuses, lisses, br unes, tachées 
de noir ; ombilic linéaire, égalant le quart de la circonfé- 
rence de la graine. Feuilles à pétiole non ailé, terminé en 
vrille simple ou rameuse ; deux ou trois paires de folioles 
oblongues ; stipules très-petites, semi-sagittées. Tige grêle, 
uilée, “grimpante. Souche vivace, sans stolons. — Plante 
alabre , d'un vert pâle ; fleurs purpurines, puis bleues. 


Made rate: ; marais.fDieuze (Leprieur). %. Juillet-août- 


>. L. tuberosus L. Sp. 1033. (Gesse tubéreuse.) — Fleurs 
trois à cinq, en grappe läche sur un pédoncule plus long 
que la feuille. Calice à dents lancéolées, acuminées, inéga- 
les ; les supérieures plus courtes, écartées l'une de l'autre. 
Gousse linéaire, presque cylindrique, glabre, veinée en 
réseau sur les faces, jaunûâtre à la maturité, munie sur le 
dos de trois côtes peu saillantes. Graines globuleuses ou 
ovoides, souvent anguleuses, brunes, lisses et mates ; ombilic 
ovale, très-court. Feuilles à pétiole court, non ailé, “terminé 
en vrille rameuse ; une seule paire de folioles ‘obové 'es— 
oblongues, mucr onulées. munies en dessous de veines anas- 
tomosées et d'une nervure dorsale ; stipules étroites, semi- 
sagittées, acuminées. Tige qui adrangulaire, non ailée, 
rameuse, couchée ou grimpante. Souche grèle. rampante, 
munie de tubercules. — Plante glabre ; à feuilles glauces- 
centes en dessous ; fleurs grandes, d'un rose vif et d'une 
odeur agréable. 

Commun dans les champs à sol calcaire et argileux. %. 
Juillet-août. 


6. L. hirsutus Z. Sp. 1032. (Gesse hérissée.) — Fleurs 
une, ou plus souvent deux ou trois, sur un pédoncule 2 on 
3 fois plus long que la feuille. Calice à dents ovales, acumi- 
nées, presque égales entre elles, et aussi longues que le tube. 
Gousse linéaire , presque cylindrique, non veinée Sur les 
faces, brune, couverte de poils insérés sur des glandes, 
carénée sur le dos. Graines globuleuses, brunes, fortement 
tuberculeuses ; ombilic ovale, court. Feuilles à pétiole court 
non ailé, terminé en vrille rameuse ; une seule paire de 


AD — 


folioles elliptiques ou oblongues-linéaires, mucronées, 
munies en dessous de veines anastomosées et d’une nervure 
dorsale ; stipules étroites, semi-sagittées, acuminées. Tige 
étroitement ailée, grimpante, un peu rameuse. Racine 
mince. fibreuse. — Plante un peu velue ; fleurs violettes, 
devenant bleues. 


Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Juin- 
juillet. 


7. L. sylvestris L. Sp. 1033. (Gesse sauvage.) — Fleurs 
quatre à dix, en grappe lâche sur un pédoncule ordinaire- 
ment plus long que la feuille. Calice à dents lancéolées, 
acuminées, énégales ; les supérieures plus courtes. Gousse 
linéaire-oblongue, comprimée, veinée sur les faces, Jau- 
nâtre, glabre, parcourue sur le bord placentaire par trois 
côtes peu saillantes et denticulées. Graines globuleuses ou 
oblongues, brunes, tachetées de noir, superficiellement 
verruqueuses ; ombilic linéaire, égalant la moitié de la 
circonférence de la graine. Feuilles à pétiole ailé terminé en 
vrille rameuse ; une seule paire de folioles très-allongées, 
un peu rudes sur les bords, mucronées, à trois nervures ; 
stipules étroites, demi-sagittées, acuminées. Tige fortement 
ailée. — Plante couchée ou grimpante, rameuse, glabre ; 
fleurs assez grandes; l’étendard rose en dedans, plus pâle 
et marqué d'une tache verte en dehors ; les ailes pourpres 
au sommet ; la carène verdûtre. 

& Genuinus Nob. Folioles linéaires-lancéolées. 

6 Latifolius Peterm. FI. Lips. p. 545. Folioles lancéo- 
lées, beaucoup plus larges. L. latifolius Mult. auct., non L. 

Commun dans les bois montagneux des terrains calcaires 
Sur les marnes irisées à Essey-la-Côte; la dolomie jà Saint- 
Dié {Boulay\ ; le terrain de transition au Bambois-de-Bâmont 
(Perrin) ; le granit à Hérival (Lecomte). %. Juillet-août. 

Nora. Le véritable L. latifolius L., plante du midi et de 
l’ouest de la France, qu’on cultive dans nos jardins, se dis- 
tingue du L. sylvestris, non par la largeur des folioles, carac- 
tère très-variable, mais par ses fleurs d’une belle couleur 
rouge, ordinairement plus grandes; par ses gousses munies 
sur le dos de 3 côtes lisses; par ses graines plus fortement 
verruqueuses; par l’ombilic qui n'égale que le tiers de la cir- 
conférence de la graine ; par le style plus large; par l'aspect 
glauque de toute la plante. 


8, L. sativus L. Sp. 1030. (Gesse cultivée). Fleurs soli- 


— 193 — 


taires sur un pédoncule plus long que la feuille. Calice à 
dents presque égales, lancéolées, acuminées, deux fois plus 
longues que le tube. Gousse oblongue, courbée sur les deux 
bords, plane sur les faces, glabre, fauve à la maturité, 
muni de deux ailes sur le bord placentaire. Graines angu- 
leuses, comprimées, d’un blanc-verdâtre, lisses ; ombilic 
ovale-oblong. Feuilles à pétiole étroitement ailé, terminé 
en vrille simple ou rameuse, à une seule paire de folioles 
lancéolées ou linéaires-lancéolées, acuminées ; stipules 
semi-sagittées. Tige étroitement ailée, couchée ou grimpante. 
Racine srèle, annuelle. — Plante glabre : fleurs grandes, 
blanches, roses ou bleuûtres. 


Cultivé et dans les moissons. ©. Maiï-juin. 


9, L. vernus Wimm FI, von Schles. 166; Orobus ver- 
nus L. Sp. 1028. (Gesse printanière). — Fleurs trois à 
sept, en grappe or dinairement plus longue que la feuille. 

Calice à dents inégales, lancéolées, acuminées ; les supé- 
rieures plus courtes, un peu courbées l’une vers l’autre. 
Gousse un peu comprimée, glabre, brune à la maturité. 
Graines globuleuses ou anguleuses, Jaunâtres, souvent 
tachées de brun. Feuilles à pétiole non ailé, non terminé 
en vrille, à deux ou quatre paires de folioles ovales, lon- 
quement acuminées, aiguës, luisantes et d’un vert clair en 
dessous ; stipules ovales-lancéolées, prolongées à la base 
en une oreillette aiguë. Tige dressée, simple, anguleuse. 
Souche épaisse, noueuse ; “stolons nuls. — Plante peu 
feuillée ; fleurs bleues, grandes. 

Commun ; Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Vandœuvre, 
Boudonville, Fonds de Toul, Chavigny ; Frouard (Monard et 
Taillefert), Liverdun, etc., Pont- à-Mousson, Jezainville (Léré). 
Commercy et Saint- Mihiel (Maujean). Neufchâteau (Mou- 
geot). %. Avril-mai. 


10. L. macrorhizus Wimm FI. von Schles. 166; Oro- 
bus tuberosus L. Sp. 1028. (Gesse à grosse racine.) —- 
Fleurs deux à quatre, en grappe égalant où dépassant la 
feuille. Calice à dents très-inégales; les inférieures lancéo- 
lées et aiguës, les supérieures plus courtes, courbées l’une 
vers l'autre. Gousse presque cylindrique, ‘glabre, noircis- 
sant à la maturité. Graines #lobuleuses, Jaunes ou rou- 
geñtres. Feuilles à pétiole non lerminé en vr ille, à deux ou 
quatre paires de folioles mucronulées, mais non acuminées, 


TOME I. 9 


LA — 


d'un vert glauque el mat en dessous ; Stipules lancéolées, 
prolongées à la base en. une oreillette aiguë. Tige couchée à 
la base, puis ascendante, presque simple, ailée. Souche 
Lubereuleuse poussant des stolons. — Fleurs plus petites 
que dans l'espèce précédente, rouges, mais passant bientot 
au bleu-verdâtres. 

4 Genuinus Nob. Folioles oblongues-lanccolées. 

6 Divaricatus DC. Prodr. 2, p. 379. Folioles elliptiques. 

y Tenuifolius DC. IL. c. Folioles linéaires, aiguës. Orobus 
lenuifolius Roth, Tent. ft. germ. 1, p. 305. 


Commun; bois, dans tous les terrains. %. Avril-mai. 


11. L. niger Wämm. FI. von Schles. 166 ; Orobus niger 
L. Sp. 1028. (Gesse noire.) — Fleurs quatre à huit, en 
grappe sur un pédoncule dé passant la feuille. Calice à dents 
imégales ; les supérieures très-courtes, triangulaires, conver- 
zentes. Gousse linéaire, un peu comprimée, finement veinée, 
couverte d'abord de petites papilles rougeàtres, noircissant 
à la maturité. Graines ovoides, brunes : ombilic linéaire, 
égalant le tiers de la cire onférence de la graine. Feuilles à 
pétiole non ailé, non terminé en vrille, à quatre ou six 
paires de folioles elliptiques ou oblongues, obtuses où ai- 
gUÉS ; stipules lineaires, sétacées, Tige non ailée, dressée. 
souche à divisions épaisses et fasciculées. — Plante noir- 
cissant ordinairement par la dessiccation; fleurs purpurines, 
passant ensuite au bleu livide. 

Rare; bois du calcaire jurassique. Nancy, à Lay-Saint-Chris- 
tophe (Soyer- Willemet),  Bouxières-aux-Dames, Malzéville. 
Moyeuvre et Sierck (Xolandre); sur le grès vosgien à Bitche 
Schultz). Bar-le-Duc (Humbert). Neufchâteau (Mougeot). %. 
Juin-juillet. 

Nora. La réunion des Orobus aux Lathyrus est d'autant 
plus rationnelle, que M. Soyer-Willemet m'a montré dans son 
herbier plusieurs Lathyrus, entre autres l’ang gulatus, dont une 
partie des vrilles est transformée en folioles. (Vosr à ce RADAR 
les observations de Lamarck, Dict. 4, p. 624.) 


Trib. 8. Henysareæ DC. Prodr. 2, p. 307. — Etamimes 
diadelphes. Gousse se divisant transv ersalement à la matu- 
rité èn articles monospermes. Cotylédons épigés. Feuilles 
imparipinncées. 

22. CORONILLA Neck. 


Calice à 5 dents. Carène prolongée en bee. Etamines à 


— 195 — 


filets alternativement dilatés au sommet, Gousse polysperne, 
articulée, cylindrique, à 2, 4 ou 6 angles. Graines ovoides 
ou oblongues. 


1. C. Emerus Z. Sp. 1116. (Coronille faux Séné.) — 
Fleurs portées sur des pédicelles ptus courts que le calice 
réunies au nombre de 2 ou 3 au NE d'un long pédon- 
cule axillaire. Calice à tube court, rasé, à dents très- 
courtes ; les trois inférieures tri angulaires, : à base large ; les 
deux supérieures soudées presque jusqu'au sommet et for- 
mant une lèvre supérieure concave. Etendard à limbe arrondi, 
échancré, dressé; onglet trois fois plus long que le calice, 
pourvu d'une petile écaille vers le milieu de sa face infé- 
rieure. Gousse pendante, arrondie, striée, très-grèle, longue, 
obseurément articulée. Graines cylindriques, luisantes. 
Feuilles à 5 ou 7 folioles obovées, presque égales, obtuses 
où faiblement émarginées ; les deux inférieures écartées de 
la tige; Stipules libres , petites. Tiges dressées, rameuses, 
frutescentes. — Arbrisseau glabre ; ileurs s Jaunes. 

Assez rare ; bois du calcaire jurassique. Nancy, à Houdel- 


mont (Soyer- Willemet); Liverdun (Mathieu). Metz, au Mont 
Saint-Quentin (Humbert). b. Mai-juillet. 


2. C. varia L. Sp. 1038. (Coronille bigarrée.) — Fleurs 
portées sur des Cire deux fois plus longs que le calice 
réunies au nombre de 12 à 15 au sommet d’un long pédon- 
cule axillaire. Calice à tube court, évasé, comprimé, à dents 
très-courtes ; les trois inférieures triangulair es, acuminées ; 
les deux supérieures soudées jusqu'au milieu. Etendard à 
limbe ovale, non échancré, dressé, à onglet deux fois plus 
long que le calice et dépourvu d'écaille. Gousse dr essee, 
très-grèle, longue, tétragone, très-fragile à ses articulations. 
Graines CY Mlindriques, brunes. Feuilles à 15-25 folioles pres- 
que égales, ou décroissantes par le haut, ovales où oblon- 
gues, "souvent un peu émarginces, mucronulées ; les deux 
inférieures placées contre la lig ge ; stipules libres, petites, 
marcescentes. Tiges herbacées, couchées, diffuses, rameuses, 
fistuleuses et anguleuses. — Plante glabre ; fleurs panachées 
de blanc et de Lilas. 


Commun dans les bois et sur les coteaux calcaires. %. Juin- 
juillet. 


3, GC. minima L. Sp. 1048. (Coronille naine.) — Fleurs 
portées sur des pédicelles égalant le calice, réunies au 


= 106 — 


nombre de 6 à 12 sur un long pédoncule axilliaire. Calice à 
tube court, évasé, à dents très-courtes ; les trois inférieures 
réduites à trois mucrons écartés ; les deux supérieurs en- 
tièrement soudés et formant une lèvre supérieure tronquée 
et entière. Etendard à limbe largement obové, dressé ; on- 
glet un peu plus long que le calice, dépourvu d'écaille. 
Gousse pendante, tétragone, striée, grêle, fragile à ses ar- 
ticulations. Feuilles à 7 ou 9 folioles obovées, presque 
égales, apiculées ; les deux inférieures placées contre la 
tige ; stipules soudées en une seule oppositi‘oliée, petite. 
Tiges grèles, couchées, frutescentes à la base, rameu es. — 
Plante glabre, d’un vert un peu glauque ; fleurs jaunes. 
Coteaux du calcaire jurassique. Neufchâteau (Mougeot). 
Commercy à la côte de Bussy (Maujean). %. Avril-mai. 


h. GC. scorpioïdes Xoch, Syn. 188 ; Ornithopus scor- 
pioides L. Sp. 1049. (Coronille scorpion.) — Fleurs por- 
tées sur des pédicelles plus courts que le calice, réunies au 
nombre de 2,-3 ou 4 au sommet d’un pédoncule axillaire. 
Calice à tube court, évasé, à dents très-courtes, triangu- 
laires et à large base ; les deux supérieures soudées presque 
jusqu’au sommet. Eteadard à limbe arrondi, à onglet dé- 
pourvu d'écaille, égalant le calice. Gousse pendante, très- 
grèle, longue, tétragone, striée, articulée. Graines cylin- 
driques. Feuilles de 3 ou 5 folioles un peu épaisses ; la su- 
périeure grandc, obovée ; les inférieures plus petites, ar- 
rondies, placées contre la tige et ressemblant à des stipules ; 
stipules membraneuses, petites, soudées en une seule oppo- 
silifoliée. Tige entièrement herbacée, dressée, presque 
simple. — Plante glabre et glauque ; fleurs petites, jaunes. 

Très-rare ; coteaux calcaires, dans les cultures et fugace. 
Nancy à Malzéville (Soyer- Willemet). Neufchâteau (Mougeot). 
©. Mai-juin. 

23. ORNITHOPUS Desv. x 


Calice à 5 dents. Carène arrondie et non prolongee au 
sommet. Etamines à filets alternativement dilatés au sommet. 
Gousse polysperme,articulée, linéaire, comprimée latéra- 
lement. Graines oblongues. 


1. 0. perpusillus ZL. Sp. 1049. /Ornithope délicat.) — 


Fleurs presque sessiles, réunies au nombre de 3 à 7 au som- 
met d’un long pédoncule axillaire. Calice à dents presque 


— 197 — 


égales, lancéolées, aiguës, trois fois plus rourtes que le tube. 
Etendard à limbe ovale, à onglet égalant le calice. Gousse 
velue, formée d'articles ovales et réticulés-veinés. Graines 
ovales, comprimees, Jaunâtres. Feuilles à 5-25 folioles pe- 
tites, entières. Tiges ordinairement nombreuses, étalées- 
couchées. — Plante très-velue et très-grèle dans toutes ses 
parties ; à fleurs très-petites, blanchätres avec l’étendard 
veiné de rouge. 

Lieux sablonneux. Assez rare dans l’alluvion. Nancy (Soyer- 
Willemet\ ; Dombasle et Rosières-aux-Salines (Suard) ; Luné- 
ville (Gwibal). Ham sous Varrberg (Taillefert et Monard). En 
Argonne et à Sampigny (Doisy). Plus commun dans la région 
des grès ; à Bitche (Schults); à Saint-Avold (Holandre); à 
Bisten (Box); à Creutzwald (Barbiche); à Badonviller et à 
Abreschwiller (de Baudot) ; à Rambervillers, (Billot\; Epinal, 
Châtel-sur-Moselle, Bruyères, Saint-Dié (Boulay). Breux, sur 
les sables du has (Thirion) ; sur le granit à Remiremont et 
Sapois (Zeiller). ©. Mai-juin. 


24. HIPPOCREPIS LZ. 


Calice à 5 dents. Carène prolongée en bec. Etamines à 
filets alternativement dilates an sommet. Gousse polysperme, 
articulée, linéaire, comprimée latéralement, creusée sur 
le bord interne d’échancrures plus ou moizs profondes et 
correspondant aux graines. Graines oblongues, arquées. 


1. H. comosa Z. Sp. 1050. (Hippocrépide en ombelle.) 
— Fleurs portées sur des pédicelles plus courts que le calice. 
réunies au nombre de 6 à 12 au sommet d’un pédoncule sil- 
lonré, terminal ou axillaire. Etendard à limbe arrondi, un 
peu échancré, dressé, à vnglet deux fois plus long que le 
calice. Gousse allongée, couverte sur les parties correspon- 
dantes aux graines de petits tubercules rougeñtres. Graines 
olivâtres. Feuilles à 9-15 fo ioles obovées ou oblongues, ob- 
tuses ou faiblement émarginées, mucronulées ; stipules pe- 
tites, ovales, aiguës, étalées, Tiges nombreuses, rameuses 
et frutesrentes à la base, couchées ou ascendantes. Souche 
ligneuse. — Plante glabre ; à fleurs jaunes, veinées d’orange 
sur l'étendard. 

Commun ; collines calcaires. 2%. Mai-juillet. 


25. ONOBRYCHIS Tourn. 
Calice à 5 dents. Carène tronquée obliquement au sommet. 


— 198 — 


Etamines à filets non épaissis au sommet. Gousse à un seul 
article, indéhiscente, comprimée latéralement, reticulée 
sur les faces, à bord interne droit, à bord externe arqué, 
caréné, souvent épineux ou denté. Graines réniformes. 


1. 0. sativa Lam. F1. fr. 2, p. 652 ; Hedysarum Ono- 
brychis L. Sp. 1059. (Esparcette cultivée ou Sainfoin.) — 
Fleurs nombreuses, disposées en longue grappe an sommet 
d’un pédoncule axillaire, sillonné et une fois plus long que 
la feuille. Calice à dents un peu inégales, subulées, plus 
longues que le tube. Etendard à limbe obové, émarginé, 
insensiblement terminé en onglet. Gousse dressée, pubes- 
cente, aussi large que longue, carénée et brièvement acu- 
léolée sur son bord inferieur. Graine réniforme, brune, lisse. 
Feuilles à 11-25 folioles oblongues ou linéaires, obtuses, 
mucronulées ; stipules membraneuses, ovales, finement acu- 
minées, en partie soudées entre elles. Tiges nombreuses, 
dressées, simples, striées. — Plante un peu pubescente ; à 
fleurs roses, élégamment veinées de rouge. 

Cultivé et souvent spontané sur les coteaux calcaires. %. 
Mai-juillet. 


XXXI. AMYGDALÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, cadue, 
quinquéfide, à préfloraison imbricative. Corolle périgyne, à 
pétales en nombre égal à celui des divisions calicinales et 
alternant avec elles, brièvement onguiculées, à préfloraison 
tordue. Etamines libres, périgynes, au nombre de 20 à 30 ; 
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple ; 
stigmate capité. Ovaire libre, uniloculaire, mono-bisperme. 
Le fruit est une drupe charnue, à noyau osseux. Graine 
pendante au sommet du funicule qui naît de la base de la 
loge. Embryon droit ; cotylédons charnus ; albumen nul. — 
Arbres ou arbustes ; feuilles alternes, munies de stipules 
libres et caduques. 


1. PERSICA Tourn. 


Fruit très charnu, globuleux ; noyau creusé d'anfrac- 
tuosités. — Feuilles condupliquées dans le bouton. 


1. P. vulgaris Mill. Dic. 3, p. 165 ; Amygdalus Persica 
L. Sp. 676, (Pécher commun.) — Fleurs naissant avant les 


— 199 — 


feuilles, sessiles, solitaires, rarement géminées, placées 
sous les bourgeons à feuilles. Calice campanulé. Fruit mou, 
succulent, globuleux, couvert d'un duvet court et serre. 
Feuilles lancéolées, doublement dentées, portées sur un pe- 
tiole très-court. Arbre de moyenne taille; à rameaux 
élancés, rougeûtres ; à fleurs d’un rose vif. 
Cultivé. b. Mai-avril. 
2. PRUNUS L. 


Fruit charnu, globuleux ou ovoïde ; noyau lisse sur les 
faces, muni de 3 côtes saillantes sur l’un des bords. — 
Feuilles ronlées en cornet dans le bouton. 


Sect. 1. Pruxus Tourn. Inst. 629, tab. 398. — Fleurs 
solitaires ou géminées. Drupe glabre, couverte d’une efflo- 
reseence glauque. 


1. P. spinosa L. Sp. 681, (Prunier épineux). Fleurs 
paraissant avant les feuilles, plus rarement en même temps 
(P. fruticans Weih. in Bot. Zeit. t. 9, p. 748); pédon- 
cules glabres, ordinairement solitaires. Galice à segments 

*lancéolés, obtus, denticulés. Pétales ovales, obtus. Style nu. 
Fruit globuleux, dressé, noir, très-acerbe. Feuilies obovées- 
lancéolées, dentelées en scie. — Arbuste très-rameux ; les 
rameaux latéraux courts, spinescents, étalés à angle droit. 
M. Suard a trouvé à Champigneules, près de Nancy, une 
forme à fruits plus gros ; c’est le P. spinosa 6 macrocarpa 
Wallr. Sched. 217. 


Commun ; haies, buissons, bois, dans tous les terrains. b: 
Avril-mai. 


2. P. insititia L. Sp. 680. (Prunier sauvage.) — Se 
distingue : 1° du P. spinosa par ses pédoncules plus longs, 
pubescents, souvent géminés ; par ses fleurs plus grandes ; 
par les divisions du caliee plus larges, ovales-arrondies ; 
par ses fruits plus gros, plus précoces, noirs ou jaunes 
marbrés de rouge, penchés ; 2° du P. domestica par son 
style nu ; par ses fruits globuleux ; 3° de tous les deux par 
ses rameaux plus épais, grisâtres, pubescents ; par sa flo- 
raison un peu plus tardive. — C’est de cette espèce, suivant 
Koch, que proviennent toutes les variétés de pruniers à 
fruits globuleux que l’on cultive dans les jardius. 


Assez rare. Nancy, à Pompey, Maxéville (Sward) ; Sainte- 


— 200 — 


Geneviève, Champigneules, côtè de Toul, la Croix-Gegnée. 
Metz, Saint-Julien, Colombé, Jury, etc.; Sarralbe, Eich, Féné- 
trange, Thionville ( Warion) ; vignes de Hayange. b. Avril- 
mal. 


3. P. domestica L. Sp. 680. (Prunier cultivé.) — 
Fleurs paraissant avant les feuilles ; pédoncules pubescents, 
souvent géminés. Galice à segments ovales, obtus, denti- 
culés. Pétales ovales-oblongs, d'un blanc-verdätre. Styie 
velu à la base. Fruit oblong, penché, jaune, rougeûtre ou 
violet, doux. Feuilles elliptiques, crénelées. 

On en cultive dans nos jardins une foule de variétés ; çà et 
là à l’état subspontané. h. Avril-mai. 

Sect. 2. ARMENIACA Tourn. Inst. 623. tab. 399. — Fleurs 
solitaires ou géminées. Drupe veloutée. 


k. P. Armeniaca ZL. Sp. 679. (Abricotier.) — Fleurs pa- 
raissant avant les feuilles ; pédoncules presque nuls, soli- 
taires, cachés par les bractées. Fruit globuleux, jaune ou 
jaune-rougeätre, sucré. Feuilles ovales, acuminées, double- 
ment dentées, un peu en cœur à la base ; pétiole glanduleux. 
— Arbre à rameaux étalés, non spinescents; à fleurs blan- 
ches. 

Cultivé. h. Mars-avril. 


Sect. 3. CERASUS Juss. Gen. 340. — Fleurs fasciculées 
ou en grappe. Drupe glabre et non glauque. 


5. P. avium L. Sp. 680 ; Cerasus avium DC. F1. fr. h, 
p. 182. (Cerisier des oiseaux.) Fleurs fasciculées, se déve- 
loppant avec les feuilles et sortant de bourgeons dont les 
écailles sont ciliées-clanduleuses. Calice à segments ovales, 
obtus, réfléchis. Pétales arrondis. Fruit globuleux, gros 
comme un pois, doux, variant du rouge au noir. Feuilles 
fasciculées au sommet de rameaux courts, obovées, acumi- 
nées, un peu plissées, doublement crénelées, pubescentes en 
dessous ; pétiole pourvu au sommet de deux glandes 
rougeàtres ; stolons nuls. — Grand arbre, à branches 
étalées-dressées ; à fleurs blanches. Suivant M. Koch, le 
Cerasus juliana DC. FI. fr., dont les fruits sont connus 
sous le nom de guignes, et le Cerasus duracina DC. L. c., 
dont les fruits portent celui de bigarreaux, ne seraient que 
des variétés à gros fruits de l'espèce de nos bois. 

Commun ; bois. b. Avril-mai. 


So 


6. P. Cerasus Z. Sp. 679. (Cerisier commun.) — Difière 
du précédent par les caractères suivants : fruits acidules ou 
acides, globuleux, déprimés, rouges ; feuilles planes, glabres 
des leur jeunesse, luisantes, coriaces, toujours acuminées ; 
tige moins élevée ; rameaux plus grèles, plus étalés, souvent 
fléchis; racine stolomifère, — M. Koch rapporte à cette 
espèce la cerise aigre comme, le gobet, la griotte. 


Cultivé et quelquefois subspontané, près de Nancy, par 
exemple, au-dessus de Boudonville, au bord du bois. b. Avril- 
mai. 


7. P. Padus ZL. Sp. 677; Cerasus DC. FI. fr. 4h, p. h80. 
(Cerisier à grappes.) — Kleurs se développant avec les 
feuilles en lonques grappes latérales, cylindriques, penchées, 
pourvues de quelques feuilles à leur base. Calice à segments 
frangés-glanduleux, presque réfléchis. Pétales obovés. 
Fruits globuleux, noirs, gros comme un pois, très-acerhes. 
Feuilles alternes, obovées, acuminées, finement dentées et 
glabres ; péliole pourvu de deux glandes au sommet. — 
Arbre à rameaux étalés, bruns, ponctués de blanc ; à fleurs 
blanches, odorantes. 


Commun dans les bois humides de la chaîne des Vosges 
depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Se retrouve 
dans les bois de la plaine, à Rambervillers (Billot) ; bois de 
Ravenel à Mirecourt (de Baudot) ; Thuilières (Gérard) ; Saint- 
Ouën (Rodillon) ; à Lunéville, au bois d'Hériménil, forêt de 
Vitrimont (Guibal). Bois de Sandronvillers (Monnier), de 
Rosières-aux-Salines (Mathieu), de Tomblaine (Besch), du 
moulin près Pont-Saint-Vincent. Breux à Pagny (Thirion). b. 
Mai. 


8. P. Mahaleb Z. Sp. 678 ; Cerasus Mahaleb Mill. Dict. 
n° k. (Cerisier de Sainte-Lucie.) — Fleurs se développant 
avec les feuilles et disposées en grappes courtes, corymbi- 
formes, peu fournies, dressées, pourvues de quelques feuilles 
à leur base. Calice à segments ovales, obtus, réfléchis, non- 
ciliés. Pétales ovales. Fruits ovales-globuleux, noirs, gros 
comme un pois. Feuilles fasciculées, arrondies, brièvement 
acuminées, finement dentées, glabres et luisantes ; pétiole 
quelquefois pourvu d’une ou de deux glandes à son sommet. 
— Arbuste très-rameux ; à rameaux très-étalés, grisätres ; à 
fleurs blanches. 


Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe, 
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. b. Mai-juin. 


— 202 — 


XXXII ROSACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, ou rarement unisexuelles par 
avortement régulières. Calice libre, persistant, quadri- 
quinquéfide, à préfloraison valvaire. Corolle périgyne, à 
pétales en nombre égal à celui des divisions calicinales et 
alternant avec elles, brièvement onguiculés, à préfloraison 
imbricative. Etamines libres, périgynes, en nombre indéfini, 
plus rarement défini et réduit à cinq ; anthères biloculaires, 
s'ouvrant en long. Styles simples ; stigmates simples. 
Ovaires plus ou moins. nombreux, verticillés ou en tête, 
libres, uniloculaires, le plus souvent monospermes. Les 
fruits sont tantôt des carpelles monospermes, indéhiscents, 
secs où plus rarement bacciformes, tantôt des capsules 
s'ouvrant par la suture ventrale. Graines dressées ou pen- 
dantes. Embryon droit ; cotylédons charnus ; albumen nul. 
— Herbes, arbrisseaux ou arbres, à feuilles alternes, à sti- 
pules soudées en partie au pétiole. 


Trib. 1. Spireæ DC. Prodr. 2, p. 541. Carpelles ordi- 
nairement 5 ou plus, plus rarement moins, verticillés, secs, 
s’ouvrant par le bord interne, à deux graines ou plus, 


1. SPIRÆA L. 


Calice à 5 divisions, dépourvu de calicule, Pétales 5. 
Styles terminaux. Les autres caractères sont ceux de la 
tribu. 


1. S. Ulmaria ZL. Sp. 702. (Spirée ormière.) — Fleurs 
hermaphrodites, disposées en corymbe terminal. Calice à 
segments ovales, obtus, réfléchis. Pétales arrondis, longue- 
ment onguiculés. Etamines plus longues que les pétales, à 
filets un peu épaissis au sommet. Capsules 5-9, glabres, 
contournées en sptrale les unes autour des autres. Feuillles 
pinnatiséquées, interrompues, à 9-9 segments lancéolés, 
doublement dentés et sessiles ; le terminal pétiolulé, beau- 
coup plus grand, palmatifide ; stipules demi-circulaires, 
auriculées, dentées. Tige dressée, sillonnée, rameuse au 
sommêt. — Fleurs blanches. 

4 Tomentosa Gaud. Helv. 3, p. 332. Feuilles blanches- 
tomenteuses en dessous. 

6 Denudata Gaud. !. c. Feuilles vertes et glabres en 
dessous, S, denudata Hayn. Arz, gen. 8, tab. 31. 


- 


— 203 — 


Commun; prés et bois humides, bords des rivières, dans 
tous les terrains. Z. Juin-juillet. 


2. S. Filipendula Z. Sp. 136. (Spirée filipendule.) — 
Se distingue du précédent par ce qui sut: fleurs plus 
grandes; calice souvent rougeûtre ; pétales obovés, très- 
brièvement onguiculés ; étamines plus courtes que les 
pétales ; capsules velues, dressées, appliquées les unes contre 
les autres ; feuilles beaucoup plus étroites, pinnatiséquées, 
interrompues, à segments beaucoup plus nombreux et plus 
finement divisés. Tige peu feuillée. Souche dont les fibres 
sont renflées çà et là en tubercules. — Plante glabre. 

Bois du calcaire jurassique ; descend aussi dans les prairies 
des bords de la Meurthe et de la Moselle. Z Juin-juillet. 


3. S. Aruncus L. L. Sp. 702, (Spirée barbe de chèvre.) — 
Fleurs dioïques, disposées en petits épis cylindriques et 
formant par leur réunion une panicule terminale grande. 
Calice à segments lancéolés, aigus, étalés. Pétales oblongs- 
obovés. Etamines plus longues que les pétales, à filets non 
épaissis au sommet. Capsules 3 ou 4, glabres, dressées. 
Feuilles grandes, triangulaires dans leur pourtour, bi-tri- 
pinnatiséquées, à segments opposés, ovales, finement acu- 
minés, doublement et inégalement dentées en scie; le 
terminal et souvent les inférieurs pétiolulés ; stipules nulles. 
Tige dressée, sillonnée, un peu flexueuse au sommet, peu 
rameuse. — Fleurs blanches, très-petites. 

Dans les hautes Vosges, Ballons de Soultz et de Saint-Mau- 
rice, Hohneck, Rosberg, Remiremont, Epinal, Saint-Dié, etc. 
(Mougeot et Nestler); à Bitche (Schultz). %. Juin-juillet. 

Trib. 2. DryAanez Vent. lab. 3, p. 349. — Carpelles 
nombreux, monospermes, secs ou drupacés, disposées en 
tête sur un réceptable sec ou charnu, indéhiscents. 


2. GEUM LL. 


Calice à 5 divisions, muni d’un calicule. Pétales 5, 
arrondis. Styles terminaux, s'accroissant après l'anthèse, 
persistants, souvent plumeux. Garpelles secs, réunis en tète 
globuleuse sur un réceptacle conique, non charnu. Graine 
ascendante ; radicule infère. 


1. G. urbanum Z. Sp. 716. (Benoite commune.) — 
Fleurs dressées. Calice à segments étalés, à la fin réfléchis. 


— 904 — 


Pétales 5, jaunes, obovés-en-coin, aussi longs où plus longs 
que le calice. Carpophore aul. Carpelles oblongs, velus, sur- 
montés du style crochu et nu au sommet, genouillé à son 
quart supérieur; réceptacle velu. Feuilles Iyrées-pinnati- 
fides, à 3-7 lobes incisés-dentés ; les supérieurs plus grands, 
ventrus à leur bord inférieur ; stipules grandes, arrondies, 
dentées ou incisées-dentées. Tige dressée ou ascendante. 
Souche courte, sentant le girofle, pourvue de fibres radi- 


cales longues. 


Cemmun ; haies, buissons, bois, dans tous les terrains. %. 
Juillet-août. 


9, G. rivale L. Sp. 717. (Benoite des ruisseaux.) — 
Fleurs penchées. Calice à segments dressés-appliqués. 
Pétales jaunes, veinés de rouge, longuement onguiculés, à 
limbe plus large que long, égalant le calice. Carpophore 
aussi long que le calice. Carpelles oblongs, velus, surmontés 
du style crochu et velu au sommet, genouillé vers son 
milieu ; réceptacle velu. Feuilles radicales à lobes plus rap- 
prochés que dans l'espèce précédente et entremêlés d'appen- 
dices dentés ; feuilles caulinaires moins nombreuses et 
moins divisées ; stipules beaucoup plus petites, dentées ou 
entières. Tige dressée, brunâätre au sommet, ainsi que le 
calice. 

Bords des ruisseaux dans les hautes Vosges, Hohneck, Bal- 
lon de Soultz; descend jusqu’à Bruyères (Mougeot) et Saint- 
Dié (Boulay). Lamarche, Vittel (Gérard) ; Verdun, au bois de 
Belleville, Fresne (Doisy) ; Saint-Mihiel (Léré); Commercy 
(Maujean) ; Pagny-sur-Meuse (Ziencowitz). %. Mai-juin. 


3. SIBBALDIA L. 


Calice à 5 divisions, muni d'un calicule. Pétales 5, lan- 
céolés. Etamines cinq. Styles latéraux, courts, caducs. 
Carpelles secs, au nombre de 5 à 10, réunis sur un récep- 
tacle concave, non charnu. Graine pendante; radicule 
supère. 


1. $S. procumbens ZL. Sp. 307. (Sibbaldie couchée.) — 
Fleurs réunies au nombre de 3-6 en petites cymes termi- 
nales. Calice à tube hémisphérique, à segments mucronulés, 
élégamment veinés en réseau, d’abord étalés, puis dressés à 
la maturité. Pétales plus courts que le calice. Carpelles 
ovoides, luisants; réceptacle velu. Feuilles d’un vert 


— 205 — 


glauque, un peu velues, pétioles, fase iculées au sommet des 
rameaux, dépassant ou égalant les grappes de fleurs ; 
folioles obovées-cunéiformes, tronquées et tridentées au 
sommet, du reste entières ; la terminale plus longuement 
pétiolulée ; stipules lancé jolées, longuement adhérentes au 
pétiole. Tiges nombreuses, rameuses, brunes, couchées, 
feuillées seulement au sommet, mais couvertes dans le reste 
de leur étendue des débris des anciennes feuilles. — Plante 
gazonnante ; fleurs petites, verdûtres. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit, Hohneck 
Rotabac + (Mougeot 1821). %. Juillet-août. 


4. POTENTILLA Z. 


Calice à 5, rarement à 4 divisions, muni d’un calicule. 
Pétales 5, rarement 4, orbiculaires ou en cœur renversé. 
Etamines “vingt ou plus. Styles latéraux, courts, cadues. 
Carpelles secs, nombreux, disposés en tête sur un réceptacle 
convexe, non charnu. Graine pendante ; radicule supère. 


1. P. fragariastrum £hrh. Herb. 116; P. Fragaria 
DC. FI. fr. Lh, p. 468; P. splendens Dois. Fl. Meuse. 
p. 477 (non Ram.) ; Fragaria sterilis L. Sp. 709. (Poten- 
tille Fraisier. — Fleurs blanches. Calice à divisions unifor- 
mément vertes, acuminées, dressées à la maturité, plus 
grandes que celles du calicule. Pétales 9, échancrés en cœur 
au sommet, ordinairement plus longs que le calice. Carpelles 
mûrs finement ridés, assez gros, ovales, longuement velus à 
l'ombilic ; : réceptacle très-velu. Feuilles radicales trifoliolées, 
à folioles presque sessiles ; les latérales ovales ; la moyenne 
obovée- -en-coin ; toutes munies de larges dents dans leur 
moitié supérieure ; la dent terminale “très-courte et très- 
étroite; une ou deux feuilles culinaires trifoliolées ; stipules 
lancéolées, acuminées, enticres, membraneuses. Tiges 
grèles, biflores, couchées ou ascendantes, plus longues que 
les feuilles radicales au moment de la flor aison, naissant à 
l’aisselle des feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche 
épaisse, munie de stolons souvent très-allongés. — Plante 
très-velue ; à feuilles soyeuses-argentées en dessous, les 
radicales formant gazon. 


Commun; bois montagneux, dans tous les terrains. %. 
Avril-mai. 


900€ 


2, P. micrantha DC. FI. fr. 4, p. 168. (Potentille à 
à petites fleurs. — Se distingue de l’espèce précédente par 
les caracteres suivants : divisions du calice pourvues inté- 
rieurement à leur base d’une tache purpurine, égalant ou 
dépassant à peine le calicule ; pétales obovés, entiers ou 
superficiellement émarginés, plus courts que le calice; car- 
pelles plus petits, plus étroitement imbriqués, formant un 
capitule moins gros ; feuilles radicales à trois folioles pétio- 
lulées et pourvues de dents plus fines, plus aiguës, plus 
nombreuses ; la dent supérieure un peu plus courte, mais 
aussi large que les voisines ; une feuille caulinaire wn1fo- 
liolée ; stipules brunes, une fois plus larges, ovales, acumi- 
nées ; tiges grèles, plus courtes que les feuilles radicales au 
moment de la floraison; stolons nuls. — Plante d’un vert 
plus sombre. 

Hautes Vosges, principalement sur le versant oriental, sur- 
tout dans les vallées de Munster, de Guebwiller, de Saint- 
Amarin, etc. Vallée de la Moselotte jusqu'à Vagney (Gau- 
vain). 2%. Avril-mai. 


3. P. Tormentilla Ssbéh. Oxon. p. 162 ; Tormenlilla 
erecla L. Sp. T16. (Potentille Tormentille.) — Fleurs jau- 
nes. Calice à divisions lanccolées, plus larges que celles du 
calicule. Pétales ordinairement 4, quelquefois 5 ou 3, en 
cœur renversé, munis à l’onglet d’une tache safranée, plus 
lougs que le calice. Carpelles mürs lisses, ovales, glabres ; 
réceptable très-velu. Feuilles radicales pétiolées, détruites 
au moment de la floraison ; les caulinaires toutes sessiles : 
trifoliolées, oblongues, en coin à la base, pourvues dans 
leur moitié supérieure de dents profondes et aiguës ; stipu- 
les tri-quinquéfides, imitant deux folioles. Tiges grèles, 
couchées ou ascendantes, plus ou moins rameuses, très- 
feuillées, naissant à l’aisselle des feuilles de la rosette ; axe 
indéterminé. Souche épaisse, ligneuse, brune. — Plante un 
peu velue ; à feuilles vertes, plus pâles en dessous ; à pédon- 
cules gréles, axillaires ; à fleurs petites. 

Commun ; bois, tourbières, prairies montagneuses, dans tous 
les terrains. %. Juin-juillet. 


L. P. argentea L. Sp. 712. (Potentille argentée.) — 
Fleurs jaunes. Calice à divisions lancéolées, plus larges que 
celles du calicule, Pétales 5, obovés-en-coin, à peine émar- 
ginés, aussi longs et plus longs que le calice, Carpelles 


— 207 — 

mürs finement ridés, ovales, glabres; réceptacle très-velu. 
Feuilles radicales et caulinaires inférieures pétiolées, les 
supérieures sessiles, palmatiséquées, à cinq folioles oblon- 
gnes, longuement eunéiformes, étroites et entières à la base, 
profondément incisées en lanières étroites, quelquefois un 
peu dentées, réfléchies sur les bords; stipules brièvement 
adhérentes au pétiole, longuement acuminées, entières ou 
bi-tridentées. Tiges étalées en cercle, ascendantes, feuilltes, 
naissant du bourgeon terminal ; axe déterminé. Souche 
dure, fibreuse. — Plante tomenteuse ; à feuilles ordinaire- 
ment blanches en dessous et quelquefois mème en dessus 
(P, argentea 6 tmpolita Rchb. F1. exc. 594) ; à fleurs dis- 
posées en corymbe. 

Lieux sablonneux ; ne paraît pas dépasser 600° d'altitude. 
Rare sur le calcaire jurassique ; Nancy, à la Croix-Gagnée. %. 
Juin-juillet. 


5. P. collina Wib. Werth. 267. (Potentille des collines). 
— Très-voisin du précédent dont il n’est probablement 
qu'une variété ; il en diffère par ses axes primaires floriferes 
étalés en cercle autour des pousses stériles poilues tomen- 
teuses ; par ses feuilles à bords plans ; par sa panicule dif- 
[use. 

Très-rare, Grèves de la Moselle à Epinal (Berher). 2%. Juin- 
juillet. 

# 


6. P. inclinata Vill. Dauph. 3. p. 567, t. 45. P. canes- 
cens. Bess. galic. 1, p. 330. (Potentille inclinée.) — Très 
voisin aussi du P. argenta dont il diffère par ses tiges 
généralement dressées, mollement poilues et tomenteuses 
ainsi que les pétioles à poils étalés ; feuilles à bords géné- 
ralement plans, chargées sur les deux faces d’un duvet gris, 
très-mou, entremélé de poils longs et soyeux. 


Très-rare. Epinal (Berher) ; Neufchâteau sur un mur 
(Briard) ; Nancy, bords du canal de la Marne au Rhin, au 
Pont Fleury (P. Maillot). %. Juin-juillet. 


Nora. Les P. collina et inclinata qui ne sont pas très-rares 
en Alsace, ont été signalés depuis peu de temps en Lorraine. 
Leur extrème rareté, la nature de leurs stations semblent 
indiquer une introduction récente et qui n’est peut-être pas 
définitive. 


7. P. verna L. Sp. 712. (Potentille printanière.) — 


— 208 — 


Fleurs jaunes. Calice HAE lancéolées, plus larges que 
celles du calicule. Pétales 5, en cœur renversé, plus longs 
que le calice. Carpelles mûrs presque lisses, ovales s, glabres ; 

réceptacle très-velu. Feuilles radicales et ‘caulinaires infe- 

rieures pétiolées ; les radicales palmatiséquées, à 5-7 folioles 
obovées-cunéiformes, planes sur les bords, entières dans 
leur tiers inférieus, dentées dans les deux tiers supérieurs ; 
les dents étalées, la supérieure plus courte et plus étroite ; 
stipules longuement adhérentes au pétiole ; celles des 
feuilles radicales et des tiges stériles munies d’oreillettes 
étroitement linéaires-subulées ; celles des tiges fleuries 
lancéolées. Tiges couchées, quelquefois radicantes, formant 
avec les feuilles un ; gazon circulaire épais, naissant à l’ais- 
selle de feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche 
ligneuse, brune, rameuse. — ‘Plante couverte de poils 
dressés-étalés, roides, insérés sur des glandes ; à pédon- 
cules axillaires ; à feuilles d’un vert foncé : à pétales unifor- 
mément jaunes ou pourvus d’une tache safrance à l'onglet 
(P. verna 6 crocea Koch, Syn. 217). 


Commun ; lieux secs, collines, bois, dans tous les terrains. 
2%. Avril-mai et quelquefois encore en juillet et en août. 


8. P. salisburgensis /æœnck, in Jacq. Coll. 2, p. 68. 
1788. (Potentille de Salzbourg.) — Fleurs jaunes. Calice à 
divisions lancéolées plus larges que celles du calicule. 
Pétales 5, en cœur renversé. plus longs que le calice. Car- 
pelles mûrs presque lisses, ovales, glabres ; réceptacle trés 
velu. Feuilles planes sur les bords, d'un vert gai, plus 
longuement pétiolées que dans le précédent ; les radicales 
palatiséquées, toujours à cinq folioles, Jamais à sept ; 
celles-ci plus largement obovées, munies au sommet seule= 
ment de 5-7 dents étalées et toutes 6 jales en largeur ; 
stipules largement ovales. Tiges plus élevées, moins rameuses, 
moins feuillées, dressées ou ascendantes, naissant à l’aisselle 
des feuilles de la rosette; axe indéterminé. — Plante molle- 
ment velue, à fleurs plus ‘grandes. d’un jaune doré plus vif 
que dans l’espece précédente. 

Firma Koch, Syn. 216. Folioles se recouvrant par 
leurs bords, à dents larges ; tige épaisse. P. sabauda DC. 
F1. fr. 4, p. 158. 

6 Gracilior Koch, 1. e. Folioles plus étroites, un peu 
écartées l’une de l autre, à dents plus petites ; tiges filifor- 


2 200 


mes. P. filiformis DC. FL. fr. suppl., p. 542; P. sabauda 
6 salisburgensis Soy.- Will. Obs., p. 58. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la grau- 
wack, au Hohneck, Ballon de Soultz (Mougeot) 1812; Ballon 
de St-Maurice (Renaud); Ste-Sabine près de Remiremont 
(Boulay). %. Juin-août. 


9. P. reptans L. Sp. 714. (Potentille rampante.) — 
Fleurs jaunes. Calice à divisions lancéolées, plus courtes 
que celles du calicule, Pétales en cœur renversé, plus longs 
que le calice. Carpelles mürs un peu tuberculeux, ovales, 
glabres ; réceptacle très-velu. Feuilles toutes pétiolées. 
pédalées, à 3-5 folioles obovées-en-coin, dentées presque 
jusqu’à la base; stipules entières ou incisées. Tiges très- 
longues, flagelliformes, simples couchées, naissant à l'ais- 
selle des feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche 
épaisse, noire. — Plante couverte de poils appliqués ; à feuilles 
naissant 2? ou 3 à chaque nœud ; à pédoncules axillaires 
solitaires ou géminés, aussi longs que les feuilles ; à fleurs 
orandes. 

Commun ; bords des chemins, décombres des terrains cal- 
caires et argileux. Ne se trouve pas dans les terrains de grès 
(Mougeot). Z. Juin-août. 


10. P. anserina Z. Sp. 710. (Potentille ansérine.) — 
Fleurs jaunes. Calice à divisions lancéolées, égales à celles 
du calicule ; celles-ci souvent dentées ou incisées. Pétales 
ovales, ondulés sur les bords, veinés-plissés à la face infé- 
rieure, plus longs que le calice. Carpelles mürs très-gros, 
ovales, lisses, canaliculés faiblement sur le dos ; réceptacle 
très-velu. Feuilles radicales grandes, formant gazon, pinna- 
tiséquées, interrompues ; segments nombreux, ovales-oblongs, 
dentés presque jusqu'à la base; stipules incisées. Tiges 
flagelliformes, rampante et radicantes, naissant à l’aisselle 
des feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche rameuse. 
— Plante velue, à feuilles soyeuses-argentées en dessous, 
souvent aussi en dessus (P. anserina y concolor DC.Prodr. 
2, p. 582); à fleurs grandes, portées sur des pédoncules 
axillaires. 

Commun le long des routes et des habitations, dans les 
prés des terrains calcaires et argileux. %. Mai-juillet ; fleurit 
de nouveau en automne. 


11. P. supina L. Sp. 711. (Potentille couchée.) — Fleurs 


— 210 — 


l'un jaune pâle. Calice à divisions ovales, aiguës, plus 
burges et plus courtes que celles du calicule; celles-ci lan- 
céolées. souvent dentées. Pétales obovés, un peu émarginés, 
presque aussi longs que le calice. Carpelles mürs ovales, 
ridés, glabres ; réceptacle velu. Feuilles inférieures longue 
ment “pétiolées, pinnaliséquées. à 7-11 segments fortement 
incisés-dentés, les supérieurs décurrents sur le pé itiole com- 
mun ; stipules ovales, entières. Tiges pou couchées, 


très-rameuses, continuant l'axe flora déter miné. Racine 
grèle, fusiforme. — Plante d’uu vert ne peu velue ; à 


pédoncules axillaires où terminaux, courts, à la fin courbes 
en bas ; à fleurs petites. 


Peu commun ; lieux sablonneux. Nancy, aux Grands-Mou- 
lins, à Saulxures, Tomblaine ; Lunéville, au Champ de Mars 
(Suard) ; Dieuze, à Tarquinpol ; Sarrebourg, Buhl, Sarraltrotf 
(de Baudot). Metz, dans les saussaies de la Moselle, à Corny 
(Holandre) ; Sauley, etc.; Thionville et Sierck (Friren) ; Het- 
tange-la- Grande (Barbiche.) Bords de la Moselle à Charmes 
(de Baudot). Saint-Mihiel (Maujean); bord des étangs de la 
Woëvre (Briard). ©. Juillet-automne. 


12. P. rupestris L. Sp. 711. (Potentille des rochers.) — 
Fleurs blanches. Calice à divisions lancéolées, plus longues 
et plus larges que celles du calicule. Pétales arrondis, plus 
longs que le calice. Carpelles petits, ovales-oblongs, lisses 
et el: bres ; réceptacle peu velu. Feuilles inférieures longue- 
ment pétiolées, pinnatiséquées, à o-7 segments d’ autant 
plus petits qu’ils sont plus inférieurs, ov ales, obtus, inéga- 
lement et doublement dentés; le terminal pétiolulé, en COIN 
et entier à la base. Feuilles supérieures sessiles, triséquées ; 
stipules ovales, entières ou un peu dentées. Tiges dre essées, 
peu feuillées, arrondies, rameuses-dichotomes au sommet, 
naissant du bourgeon terminal; axe déterminé. — Plante 
pubescente, glanduleuse au sommet; à feuilles radicales 
nombreuses, étalées-dressées ; à fleurs grandes et blanches. 

Vosges, sur le versant oriental près de Wettelsheim, entre 


Riquewyhr et Hunawyhr sur le grès vosgien (Kirschléger). 2%. 
Mai-juillet. 


5. COMARUM L. 


Calice à 5 divisions, muni d’un calicule. Pétales 5, lan- 
céolés, acuminés. Etamines 20 ou plus. Styles latéraux, 
marcescents. Carpelles sees, nombreux, disposés en tête sur 


— 211 — 


un réceptacle convexe, acerescent et presque charnu à la 
maturité. Graine pendante ; radicule supère. 


1. CG. palustre Z. Sp. 718; Potentilla Comarum Scop. 
Carn. 1, p. 359. (Comaret des marais.) — Calice à divi- 
sions étalees ou réfléchies, ovales, acuminées, beaucoup plus 
larges et plus longues que celles du calicule. Pétales beau- 
coup plus courts que le calice, lancéolés, acuminés. Carpelles 
subglobuleux, lisses ; réceptacle alvéolé, brièvement velu. 
Feuilles pinnatiséquées, à 5-7 segments rapprochés, oblongs, 
olauques en dessous, fortement dentés, un peu coriaces. 
Tiges ascendantes. Souche rampante, pourvue de fibres ra- 
dicales verticillées. — Plante ordinairement pubescente ; à 
fleurs purpurines. 

Marais tourbeux. Commun dans toute la chaîne des Vosges 
depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Plus rare 
dans la plaine : Nancy, à Montaigu, Tomblaine; Lunéville, à 
Chanteheux, étangs du Mondon (Guibal); étang de Moncel 
(Zeiller); Rosières-aux-Salines (Æumbert); Metz, au bois de 
Borny ({olandre), la Grange-aux-Bois ( Warion), Pange (l'abbé 
Cordonnier) ; Sarralbe { Warion) ; vallée de la Bisten (Barbi- 
che) ; Rambervillers (Ballot) ; Commercy, Sampigny (Pierrot). 
2%. Juin-juillet. 


6. FRAGARIA LZ. 


Calice à 5 divisions, muni d'un calicule. Pétales 5, obo- 
vés-orbiculaires. Etamines 20 ou plus. Styles latéraux, nar- 
cescents. Carpelles secs, très-nombreux, disposés en tête sur 
un réceptacle ovoide, qui s'accroît et devient charnu à la 
maturité. Graine pendante ; radicule supère. 


1. F. vesca L. Sp. 709. (Fraisier comestible.) — Cälice 
à divisions étalées ou réfléchies au moment de la fructifica- 
tion. Fruit globuleux ou ovoide-conique, élargi à la base, 
rouge, aromatique; réceptacle pourvu de carpelles jusqu’à 
sa base. Feuilles trifoliolées, à folioles ovales, blanches- 
argentées en dessous, dentées sur les bords ; les latérales 
sessiles. — Plante velue ; à tige sans feuilles ou à une seule 
feuille placée à l’origine de ses divisions; pédoncules cou- 
verts de poils étalés ou appliqués ; pétales blanes avec l'on- 
glet jaune. 

Commun ; bois, dans tous les terrains. Z. Mai-juin. 


2, F. collina £hrh. Beit. 7. p. 26. {Fraisier des collines.) 


— 212 — 


— Calice à divisions appliquées au moment de la fructifica- 
tion. Fruit globuleux ou obové, rouge, rélréci el dépourvu 
de carpelles à la base. Feuilles trifoliolées , à folioles ovales 
ou ovales-en-coin, blanches-argentées en dessous, dentées 
sur les bords. — Ressemble beaucoup au précédent, mais 
s’en distingue en outre par ses pédoncules plus grèles, plus 
élancés, et | par son calice qui devient ordinairement rou- 
geñtre à la maturité du fruit. 
; Genuina. Feuilles à folioles latérales sessiles. 

6 Hagenbachiana Godr. Mém. Acad. de Stanislas, 1849, 
p. 315. Feuilles à folioles toutes. pétiolulées. F. Hagenba- 
chiana Lang in Koch, Taschenb., p. 165. 


Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy, Metz, 
Neufchâteau, Mirecourt et sans doute aussi dans le départe- 
ment de la Meuse. Sur le granit à Longemer (N'icolas-Martin) 
spontané? La var. 6 Nancy, à Boudonville, bois vers le Champ- 
le-Bœuf. 2. Mai-juin. 


3. F. magna Thuill. F1. par. 254; F. elatior Ehrh: 
Beit. 7,1. 23: Godr. FI. lorr., éd.'1, t. 1,:p. 206: F>°ca- 
lycina Soy.- Will. Cat. DAT 50 ‘(Fraisier élevé.) — Calice à 
divisions éfalées ou réfléchies au moment de la frattifon torts 
Fruit ovoide, rétréci et dépourvu de carpelles à la base, 
rougeûtre d'un côté, blanchâtre de l’autre. Feuilles trifolio= 
lées, à folioles ovales, plus pàles en dessous, dentées sur les 
bords ; les latérales péliolulées. — Plante beaucoup plus 
développée dans toutes ses parties que les deux espèces pré- 
cédentes, couverte de poils étalés horizontalement ou même 
réfléchis sur les tiges, les pétioles et les pédoncules ; pétales 
blancs avec l onglet j jaune; fleurs ordinairement stériles dans 
nos bois, mais fr ructifiant dans nos jardins. 

Assez commun dans les bois des terrains calcaires. Se re- 
trouve sur le terrain de transition à Saulxures (Pierrat). %. 
Mai-juin. | 

7. RUBUS L. 


Calice à 5 divisions, dépourvu de calicule, à tube ouvert, 
plan et n 'enveloppant pas les carpelles. pétales 5, or bicu= 
jaires, obovés où oblongs. Etamines nombre euses. StYy les 
presque terminaux. Carpelles nombreux, formés d’un péri- 
carpe charnu et d’un noyau osseux et ridé, disposés en tête 
sur un réceptacle charnu, ovoide ou discoïde. Graine pen- 
dante ; radicule supère. 


Sect. 1. HERBACEI Arrhen. Monogr. Rubor. Sueciæ. p. 

32, — Stipules libres, naissant de la tige. Carpelle se sépa- 

ant du réceptacle discoïde. Feuilles palmatiséquées ou pal- 
matinerviées. 


1. R. saxatilis L. FI. suec. ed. 2., p. 173. (Ronce des 
rochers.) — Fleurs trois à six, ter ne presque en om 
belle, et une ou deux solitaires naissant souvent de l’aisselle 
des feuilles supérieures ; pédoncules dressés. Calice à segments 
lancéolés, acuminés, à la fin réfléchis. Pétales petits, dressés 
linéuires-oblongs. Fruit rouge, luisant, formé de ci wrpelles 
peu nombreux, gonflés. Graines semi-orbiculaires, très- 
grandes. Feuilles “trifoliolées, à folioles latérales sessiles : | 
Stipules ovales. Tige florifere "dressée, simple, presque sans 
aiguillons ; tiges foliifères fl: gelliformes, couchées, anguleu- 
ses, munies d' aiguillons faibles et sétacés. - Plante. grèle 
et petite, d’un vert gai, un peu velue; feuilles supérieures 
dépassant les fleurs blanches. La tige foliifère périt en hiver ; 
mais de sa base elle émet 1 ou 2? rameaux herbacés, qui re- 
présentent les tiges florifères. 

Bois du calcaire jurassique. Escarpements des hautes Vosges, 
sur le granit et la grauwacke, au Hohneck, Ballon de Soultz, 
etc. (Mougeot et Nestler) ; sur le grès vosgien à Bitche (Schultz 
sur le grès bigarré à Lamarche (Lefebvre). %. Mai-juin. 


Sect. 2. FRUTICOSI VERI Arrhen. Monogr. Rubor. Sueciæ, 
p. 15. — Stipules soudées au pétiole par leur base. Car= 
pelles adhérents au réceptacle conique. Feuilles palmati- 
sequées. 


2: R. cæsius L. FI. suec. éd. 2, p. 172; DC! F1. fr. h 

p. 47h. (Ronce bleuûtre.) — Fleurs en petites « grappes Le 
minales corymbiformes ; pédoncules grèles, dressés, INÉgaUx, 
souvent fasciculés. Calice non aculéolé, à ‘segments longue 
ment acuminés et appliqués sur le fr uit mur. Pt ales ovales, 
chiffonnés, Fruit noir, couvert d'une poussière glauque, 
formé de carpelles peu ‘nombreux, mais gros. Feuilles toutes 
trifoliolées ; la fohole médiane ovale où rhomboïdale ; les 
latérales subsessiles ; pétiole commun grêle, canaliculé, muni 
daiguillons rares, fins.et droits. Rameaux fleuris dressés, 

lexueux, pourvus d aiguillons fins, tantôt rares, tantôt très- 
nombreux (R. ferox Vest, in Trait. Monogr., Rosac. 3, 
p. 40). Tige fohifere mince, couchée dans toute sa longueur, 
réqulièr ement arrondie de la base au sommet, glabre et 


= Ah = 


glauque, non glanduleuse, munie d’aiguillons fins, droits, 
sétacés, non vulnérants, si ce n’est ceux de sommet qui sont 
arqués et réfléchis. — Plante peu élevée; fleurs blanches. 

« Mollis Godr. FI. Lorr., éd. 1, t. 1, p. 208. — Feuilles 
molles, minces, vertes, non ridées, presque glabres. 

6 Agrestis Weih. et Nées, Rubi germ., p. 106. Feuilles 
épaisses, plus résistantes, ridées, velues en dessous. ZX. cœ- 
sius Lois! F1. Gall. 1, p. 364. 


Commun. La var. « dans leslieux ombragés. La var. 6 dans 
les champs arides. h. Mai-juillet. 


‘3. R. serpens Godr. et Gren. FI. de France, t. 1, p. 
038 ; R. dumetorum 6 glandulosus Godr. F1, lorr., éd. 1, 
t. 1, p. 209. (Ronce couchée.) — Fleurs en grappe courte 
et corymbiforme ; pédoncules grêles, non fasciculés, très- 
étalés. Calice verdâtre, fortement aculéolé, à segments ré- 
fléchis à la maturité. Pétales ovales, chiffonnés. Fruit noir, 
luisant, non glauque, formée de gros carpelles, Feuilles 
minces, molles, vertes, toutes trifoliolées ; la foliole mé- 
diane ovale, acuminée, souvent en cœur à la base; les la- 
térales subsessiles, le plus souvent bilobées; pétiole commun 
un peu canaliculé, muni d’aiguiilons fins et arqués. Ra- 
meaux fleuris dressés, glanduleux et pourvus d’aiguillons 
fins et droits. Tige foliifére couchée dans toute sa longueur 
et serpentant parmi les herbes, arrondie à la base, obtuse- 
ment anguleuse au sommet, non glauque, velue et glan- 
duleuse, pourvue d’aiguillons nombreux, grêles, non vul- 
nérants, droits, si ce n’est au sommet où ils sont arqués. — 
Plante robuste ; fleurs blanches. 


Bois sablonneux. Nancy, à Tomblaine et à Saulxures; Metz 
au bois de Woippy (Humbert). b. Juin. 


h. R. nemorosus ayne, Arzneyg. 3, tab. 10 ; Arrhen ! 
Rubi Suec. p. 45; Fries! Sumim. Scand. p. 168, non 
Sonder ! ; R. dumetorum var. sylvestris Godr. Fi. lorr., 
éd. 1, €. 1, p. 209. (Ronce des buissons). — Fleurs en 
grappe simple ou peu rameuse, allongée ou corymbiforme ; 
pédoncules grèles, non-fasciculés, étalés-dressés. Calice 
grisätre, peu ou pas aculéolé, à segments réfléchis à la ma- 
turité. Pélales obovés, chiffonnes. Fruit noir, luisant, non 
glauque, formé de carpelles gros et peu nombreux. Feuilles 
caulinaires à cinq folioles ; la terminale longuement pétio- 
lulée, rhomboïdale ; les latérales inférieures subsessiles ; 


— MS — 


pétiole commun grèle, canaliculé, muni d'aiguillons fins et 
arqués. Rameaux fleuris dressés, grèles, portant souvent 
des feuilles quinées, pourvus d’aiguillons arqués, tantôt 
rares, tantôt très nombreux (2. ferox Bæœnning. Fl. mo- 
nast. n° 637.) Tige folüfère grèle, allongée, couchée dans 
toute sa longueur, arrondie à la base, obtusément angu- 
leuse au sommet, glauque, glabre et non glanduleuse, mu- 
nie d’aiguillons peu nombreux, coniques, vulnérants, droits 
si ce n’est au sommet où ils sont arqués. — Fleurs blanches, 
rarement roses. 

4 Glabratus Arrhen. Rubi Suec. p. 46. Feuilles d’un 
vert päle, pbescentes. 

6 Tomentosus Arrhen. l. ce. Feuilles blanches-tomen- 
teuses en dessous, 


Commun dans les bois. h. Mai-juin. 


5. R. corylifolius Sm. F1. brit. p. 542; Arrhen ! Rubi 
Suec. p. 16 ; Fries ! Sumin. p. 168. (Ronce à feuilles de 
coudrier.) — Fleurs en grappe rameuse, corymbiforme ; 
pédoncules non fasciculés, étalés. Calice grisätre, à seg- 
ments réfléchis à la maturité. Pétales obovés, chiffonnés. 
Fruit noir, non glauque, formé de gros carpelles. Feuilles 
- minces, veinées en travers, vertes et nubescentes en dessus, 
plus pâles et veloutées en dessous ; les caulinaires à cinq 
folioles ou à trois folioles dont les latérales bilobées ; la fo- 
liole terminale grande, ovale en cœur ; les latérales infé- 
rieures subsessiles ; pétiole commun canaliculé, pubescent, 
muni d’aiguillons fins et droits. Rameaux fleuris étalés, ve- 
lus, portant des feuilles trifoliolées, pourvus d’aiguillons 
courts, coniques et droits. Tige folüfere robuste, s’allon- 
geant beauconp, arquée-äécombante, arrondie si ce n’est au 
sommet qui devient anguleux, non glauque, glabre, munie 
de nombreux aiguillons ceniques et droits. — Fleurs blan- 
ches ou roses. , 


Rare. Nancy, à la carrière de Balin. b. Juin. 


6. R. Wahlbergii Arrhen. Rubi Suec. p. 43 ; Kries! 
Summ. p. 167; À. dumetorum Weih et Nées Rubi germ. 
p.98, ex parte ; Godr.. FI. lorr., éd. 1,t. 1, p. 208 ;.R. 
plicatus Pol! KI. Moselle, éd. 1, p. 265, non Weih. et 
Nées ; R. corylifolius var. « DC.! Prodr. 2, p. 599 ; R. 
corylifolius var. tiliæfolia Wallr ! Sched. p.231, non Sm. 


— 216 — 


(Ronce de Wahlberg.) — Fleurs en grappe rameuse, co- 
rymbiforme ; pédoncules courts ct étalés. Calice grisâtre, à 
segments réfléchis à la maturité. Pétales orbiculaires, chif- 
fonnés. Fruit noir, luisant, non glauque, forme de carpelles 
gros et nombreux. Feuilles plissées, pubescentes ou quel- 
quefois blanches-tomenteuses en dessous ; les caulinaires à 
cinq folioles ; la terminale grande, orbiculaire, brusquement 
acuminée, échancrée en cœur à la base ; les deux inférieures 
ovales, subsessiles ; pétiole commun ésais, plan en dessus, 
muni d'aiguillons robustes, courbés en faux. Rameanx fleu- 
ris étalés muni de feuil'es à trois folioles, et pourvus d’ai- 
guillons forts, arqués, souvent nombreux. Tige folüifère ro- 
buste, arquée-décombante, arrondie à la base, obtusement 
anguleuse au sommet, glabre, munie d’aigwllons forts, nom- 
breux, vulnérants, élargis à la base, puis coniques, droits 
si ce n’est au sommet où ils sont arqués. — Plante de grande 
taille ; fleurs blanches. 

Assez commun; haies, buissons. Nancy, Pont-à-Mousson, 
Toul, Sarrebourg. Metz. Neufchâteau. Mirecourt (Reuss). b. 
Mai-juin. 

7.R. Godronii Lecoq et Lamotte, Cat. Auvergne, p. 191; 
R. Wahlbergii Godr. FI. Lorr. éd. 1, t. 1, p. 209, non 
Arrhen.; R. fruticosus var. intermedius Hol. FI. Moselle, 
suppl. p. 58. (Ronce de Godron.) — Fleurs en grappe ra- 
meuse, pyramidale, interrompue ; pédoncules tres-étales. 
Calice grisätre, à segments réfléchis à la maturité. Pétales 
obovés, atténués à la base, chiffonnés. Fruit noir, luisant, 
formé de carpelles nombreux et de moyenne grosseur. Feuil- 
les vertes et pubescentes en dessous où quelquefois un peu 
blanchâtres, un peu coriaces ; les caulinaires à cinq folioles ; 
la terminale orbiculaire, brusquement et longuement acu- 
minée ; les latérales inférieures pétiolulées ; pétiole commun 
ferme, plan en dessus, pourvu d’aiguillons robustes et cro- 
chus. Rameaux fleuris dressés, munis de feuilles dont la 
plupart sont à cinq folioles, armés d’aiguillons forts, vulné- 
rants, dilatés à la base, droits, un peu inclinés. Tige folufere 
robuste, arquée-déeombante, arrondie à la base, obtusément 
anquleuse au milieu, anguleuse et canaliculée au sommet, 
glabre, armée d’aiguillons gros, vulnérants, nombreux, 
élargis à la base, droits si ce n’est au sommet où ls sont 
arqués. — Plante de grande tarlle ; fleurs roses. 

Rare. Nancy, à la Malgrange, Metz, au bois de Woippy. b. 
Juin-juillet. 


— 217 — 


8. R. vestitus Weih. et Nées! Rubi germ. p. 81, tab. 33; 
Sonder ! Fl. Hambury., p. 278; R. vinetorum Hol! FI. 
Moselle, éd. 1, p. 267 ; R. diversifolius Lindley! Syn. éd. 1, 
p. 93. (Ronce poilue.) — Fleurs en grappe rameuse, pyra- 
midale, dense; pédoncules divariqués. Calice grisâtre, aci- 
culé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales orbiculaires, 
chiffonnés. Fruit noir, luisant, formé de carpelles de moyenne 
grosseur et nombreux. Feuilles vertes ou blanchàtres et 
veloutées en dessous; les caulinaires à cinq folioles ; la ter- 
minale orbiculaire, brièvement acuminée ; les latérales infé- 
rieures ovales, pétiolulées ; pétiole commun ferme, plan en 
dessus, muni d’aiguillons nombreux et courbés en faulx. 
Rameaux fleuris dressés, munis de feuilles toutes à trois 
folioles, armés d’aiguillons nombreux, forts, vulnérants, 
droits, mais un peu inclinés. Tige foliifère robuste, arquée- 
décombante, strice, régulièrement et obtusément anguleuse 
de la base au sommet, velue etarmée d’aiguillons nombreux, 
vulnérants, élargis à la base, tous uniformément droits. — 
Fleurs blanches ou roses. 

Haies, vignes, bois. Très-commun dans toute la région cal- 
caire. Se retrouve aussi dans la région granitique à Plombiè- 
res, à Gérardmer, etc. h. Juin-juillet. 


9. R. Lejeunii Weih. et Nées, Rub. germ., p. 79, tab. 3, 
non Sonder. (Ronce de Lejeune.) — Se distingue de l'espèce 
précédente par ses grappes plus grandes, plus compactes ; 
par ses fleurs plus grandes; par ses pétales étroitement 
obovés, atténués à la base; par ses feuilles velues, mais non 
blanches-veloutées en dessous ; par ses folioles plus allon- 
gées, par sa tige plus longue, armée d’aiguillons plus iné- 
gaux et plus nombreux, couverte de glandes pédicellées ; 
par ses fruits plus gros; par ses feuilles caulinaires quinées ; 
par ses tiges obtusément anquleuses; par ses aiguillons 
beaucoup plus forts. Plante d'un vert pàle ; fleurs d’un beau 
rose. 

Très-rare. Nancy, à la Malgrange. D. Juillet. 


10. R. Schleicheri Weih. et Nées, Rubi germ., p. 68, 
tab. 23; R. glandulosus Schleich! pl. helv. exsice., non 
Bell. (Ronce de Schleicher.) — Fleurs en grappe simple ou 
rameuse ; rameaux et pédoncules très-étalés. Calice grisâtre, 
aciculé, à segments réfléchis à la inaturité. Pétales obovés, 
atténués à la base. Fruit luisant, noir, formé de petits car- 

TOME I. 10 


2280 


pelles. Feuilles vertes et pubescentes en dessus, plus pales, 
_imollement velues et un peu veloutées en dessous; les cauli- 
nares à trois folioles ; la terminale elliptique, acuminée ; 
les latérales pétiolulées ; pétiole commun plan en dessus, 
velu et muni de petits aiguillons droits et inclinés. Rameaux 
fleuris flexueux, dressés, munis de petits aiguillons épars, 
droits et inclinés, un peu glanduleux vers le haut. Tige fo- 
lufere grèle, arquée-décombante, arrondie à la base, obtu- 
sément anguleuse au sommet, strice, velue, glanduleuse, 
aciculée et pourvue d’aiguillons droits, inclinés, très-inégaux 
et dont les plus grands sont relativement petits. — Fleurs 
élegantes, roses, plus rarement blanches. 

Bois d’Atton près de Pont-à-Mousson ; Mirecourt (Reuss). 


b. Juin. 


11.R. Sprengelii Weih. et Nées! Rubi germ., p. 32, 
tab. 10 ; Sonder! F1. Hamburg., p. 275, non Fries!(Ronce 
de Sprengel.) — Fleurs en grappe simple ou peu rameuse, 
très-lâche, pauciflore, presque corymbiforme ; pédoncules 
étalés. Calice grisätre, aciculé, à segments réfléchis à la 
maturité. Pétales obovés, longuement atténués à la base, 
chiffonnés. Fruit petit, luisant, noir, souvent penché à la 
maturité, Feuilles vertes des deux côtés, molles, pubescentes 
en dessous; les caulinaires et les raméales toutes à trois 
folioles ; la terminale ovale, acuminée ; les latérales pélio- 
lulées ; pétiole commun grèle, plan en dessus, muni de petits 
aiguillons crochus. Rameaux fleuris grèles, dressés, munis 
d’aiguillons fins dont les inférieurs crochus et les supérieurs 
arqués et inclinés. Tige folufere grèle, entièrement couchée, 
arrondie, à peine anguleuse au somimnet, striée, velue, ar- 
mée de petits aiguillons élargis à la base, dont les inférieurs 
crochus et les supérieurs inclinés. — Fleurs petites, élégan- 
tes, roses. 

Rare; bois. Sarrebourg (de Baudot). Dans la Moselle, forêt 
de Remilly (Warion). Mirecourt (Reuss). b. Juillet. 


12. R. glandulosus Bell. Append. ad FL. pedem., p. 2h ; 
Fries ! Summa, p. 167; R. Bellardi Weih. et Nées! Rubi 
germ., p. 27, tab. 4h ; R.hybridus Vill.! Dauph. 3. p.599; 
R. villosus & glandulosus DC.! Prodr. 2, p. 563. (Ronce 
glanduleuse.) — Fleurs en grappe rameuse, mulüflore, che, 
flexueuse; pédoncules étalés, fortement glanduleux et acicu- 


— 219 — 


lès. Calice vert ou brun, couvert de glandes et de fins ai- 
guillons, à segments dressés à la maturité. Pétales étroits, 
oblongs, atténués à la base. Fruit noir, luisant, forme de 
carpelles petits et nombreux. Feuilles vertes, souvent pu- 
bescentes sur les deux faces, réticulées-nerviées en dessous ; 
les caulinaires et les raméales à trois folioles; la terminale 
elliptique, brusquement acuminée; les latérales pétiolulées ; 
pétiole commun plan en dessus et même cylindrique au 
sommet, couvert de glandes et d’aiguillons fins et droits. 
Rameaux fleuris dressés, flexueux, couverts de glandes stipi- 
tées et d’aiguillons inégaux, sétacés, droits. Tige folufere 
entièrement couchée, régulièrement arrondie de la base au 
sommet, Striée, glanduleuse et couverte d’aiguillons droits, 
sétacés, non vulnérants. — Plante robuste; fleurs blanches. 

& Genuinus Godr. F1. lorr., éd. 1, &. 1, p. 210. Feuilles 
coriaces, d'un vert foncé, presque glabres. 

6 Umbrosus Godr. L. c. Feuilles molles, d’un vert pale, 
un peu velues en dessous ou des deux côtés. 

y Micranthus Godr. et Gren. FI. France, 1, p. 542. La 
variété précédente, mais à fleurs et à fruits beaucoup plus 
petits, à segments du calice longuement appendiculés,. 
R. rosaceus Weih et Nées, Rubi germ., p. 85. 

Bois montagneux. La var. « commune sur les terrains sili- 
ceux de la chaîne des Vosges. La var. 6 sur les coteaux cal- 
caires : Nancy, à la forêt de Haie; Fonds de Toul; Pont-à- 
Mousson. La var. y à Plombières. b. Juillet. 


13. R. hirtus Weth. et Nées, Rubi germ., p.95, tab. 43, 
(Ronce hérissée.) — Fleurs en grappe rameuse, multilore, 
feuillée à la base et quelquefois jusqu’au sommet (À. foliosus 
Weih. et Nées, Rubi germ.. p. 7h); pédoncules étalés. Ca- 
lice grisàtre, glanduleux et aciculé, à segments réfléchis à 
la maturité. Pétales étroits, oblongs, atténués à la base. 
Fruit noir, luisant, formé de nombreux carpelles. Feuilles 
vertes des deux côtés, plus rarement cendrées ou blanchàtres 
en dessous, plissées-nerviées ; les caulinaires à trois, plus 
‘arement à cinq folioles ; la terminale ovale, acuminée, sou- 
vent en cœur à la base; les latérales pétiolulées; pétiole 
commun plan en dessus, couvert de glandes et d’aiguillons 
fins et arqués. Rameaux fleuris dressés, portant des feuilles 
à trois folioles, munis de glandes et d’aiguillons subulés, 
élargis à la base, droits, inclinés. Tige folufère arquée- 
décombante, arrondie à la base, anquleuse avec faces planes 


— 2920 — 


dans le reste de su longueur, striée, plus où moins velue, 
glanduleuse, armée d’aiguillons assez robustes, vulnérants, 
élargis à la base, droits, si ce n’est les supérieurs qui sont 
arqués. — Plante polymorphe; fleurs petites, blanches. 

4 Genuinus Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 211, Grappe 
large, fortement glanduleuse et aciculée ; feullles vertes. 

6 Gracilis Godr. et Gren. Fl. de France, 1, p. 544. 
Grappe lèche, munie d’aiguillons plus petits et moins nom- 
breux, très glanduleux ; fleurs petites; feuilles pâles ou blan- 
chätres en dessous. À. Menkii Weih. et Nées, Rubi germ., 
p. 66, tab. 22. 

+ Cinereus Godr. et Gren. L. €. Grappe très-làche, plus 
allongée, velue. peu glanduleuse ct faiblement aculéolée ; 
fleurs petites ; feuilles pâles. À. Guntheri Weih. et Nées, 
Rubi germ. p. 63, tab, 21. 

Commun dans les bois de tous les terrains. h. Juin-juillet. 


14. R. rudis Weih. et Nées! Rubi germ., p. 91, tab. 40. 
(Ronce rude.) — Fleurs en grappe rameuse, large, multi- 
flore, glanduleuse et aculéolée ; rameaux et pédoncules 
divariqués. Calice grisètre. glanduleux et aculéolé, à seg- 
ments réfléchis à la maturité. Pétales linéaires-oblongs 
atténués à la base. Fruit petit, noir, luisant, formé de car- 
pelles nombreux. Feuilles vertes des deux côtés, plus rare- 
ment blanchätres en dessous, planes, le plus souvent à cmd 
folioles, toutes pétiolées, rhomboïdales, cunéiformes à la 
base ; pétiole commun plan en dessus, glanduleux, muni 
d'aiguillons droits et inclinés. Rameaux fleuris dressés, 
gréles, portant des feuilles à trois folioles, glanduleux, 
pourvus d’aiguillons droits et inclinés.Tige foliifere couchée, 
régulièrement anguleuse, avec les faces planes de la base au 
sommet, fortement striée, glanduleuse, armée d’aiguillons 
inégaux, élargis à la base, vulnérants, tous droits et un peu 
inclinés. — Fleurs petites, roses. 

Bois du calcaire jurassique et du lias. Nancy, Tomblaine, 
Boudonville, Fonds de Toul, Maron, Liverdun, Pompey ; Brin- 
sur-Seille ; Pont-à-Mousson. Thionville, Florange, Hayange. 


Neufchâteau (Mougeot); Mirecourt (Reuss);, Vomécourt(Boulay). 
D. Juin-juillet. 


15.R. radula Weih. et Nées, Rubigerm., p.89. tab. 39; 
Arrhen! Rubi Suec.. p.35; Fries! Summ., p.166; Sonder ! 
FT. Hamb., p. 280. (Ronce ratissoire.) — Fleurs en grappe 


= 9M — 


rameuse, grande, multiflore, glanduleuse et pourvue d’ai- 
guillons épars, longs, gréles, droits et inclinés ; rameaux 
divariqués ; pédoncules étalés. Calice grisätre, glanduleux, 
aculéolé à la base, à segments réfléchis à la maturité. Pétales 
orbiculaires-obovés. Fruit noir, luisant, formé de carpelles 
nombreux. Feuilles vertes et glabres en dessus, pabescentes, 
plus päles ou d'un vert grisätre en dessous ; les caulinaires 
à cinq folioles ; la terminale ovale-orbiculaire, acuminée, 
tronquée où un peu en cœur à la base ; les latérales pétiolu- 
lées ; pétiole commun canaliculé en dessus, velu et glandu- 
leux, armé d’aiguillons erochus. Rameaux fleuris allongés, 
étalés, portant des feuilles à trois folioles, velus, glanduleux, 
aciculés et pourvus d’aiguillons épars, allongés, inclinés. 
Tige folufère arquée-déconbante, anguleuse avec les faces 
planes de la base au sommet, striée, velue, fortemeent glan- 
duleuse-aciculée, ce qui la rend très-rude au toucher. armée 
d’aiguillons épars, forts, allongées, élargis à la base, droits. 
— Fleurs grandes, blanches ou rosées. 


Rare; bois. Nancy, Fonds de Toul; Dieuze. Plombières 
(Vincent). D. Juillet. 


16. R. vulgaris Weih. et Nées, Rubi germ., p. 38, tab. 
14; Sonder ! FI. Ham., p. 275 (excel. var. y et 2); Wirt- 
gen! Herb. Rub. rhen. n° 36. (Ronce commune.) — Fleurs 
en grappe simple ou rameuse, peu ou pas glanduleuse, 
mais aculéolée ; rameaux et pédoncules étalés. Calice grisà- 
tre, aculéolé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales 
ovales. Fruit noir, luisant, formé de carpelles nombreux. 
Feuilles vertes, glabres ou pubescentes en dessus, plus pales, 
et pubescentes en dessous ; les caulinaires à cinq folioles ; 
la terminale ovale ou o’ale-orbiculaire, acuminée, non 
élargie sous le sommet ; les latérales inférieures pétiolulées ; 
pétiole commun superficiellement canaliculé en dessus, 
velu, muni d’aiguillons nombreux, courbés en faulx dans le 
bas, crochus dans le haut. Rameaux fleuris dressés, portant 
des feuilles à trois et à cinq folioles, velus, pourvu d'aiguil- 
lons, arqués, souvent rapprochés les uns des autres, plus 
longs dans le haut. Tige folüfère arquée-décombante, réqu- 
lièrement anguleuse avec les faces planes de la base au 
sommet, Striée, velue, souvent pourvue de petites glandes 
éparses et sessiles, armée d’aiguillons robustes, vulnérants, 
le plus souvent placés sur les angles et rapprochés par 


LEA 


groupes, velus à leur base, droits, si ce n’est les supérieurs 
qui sont courbés en faulx. — Fleurs grandes, blanches. 

a Genuinus. Feuilles pubescentes et vertes en dessous ; 
la foliole terminale un peu rétrécie à sa base, 

6 Carpinifolius. Feuilles pubescentes-veloutées et d’un 
vert pale en dessous ; la foliole terminale arrondie ou un peu 
en cœur à la base, qui n’est pas rétrécie. R. carpinifolvus 
Weih. et Nées! Rubi germ., p. 35, tab, 13; Rchb! FI. 
excurs., p. 602 ; Godr. et Gren. F1. de France, 1, p. 547. 

y Velutinus. Feuilles grandes, veloutées et d’un vert pàle 
en dessous ; la foliole terminale arrondie ou un peu en cœur 
à la base, R. velutinus Weih! in Rchb. FI, germ. exsicc. 
nt185. 

Peu commun en Lorraine. La var. «, Nancy, forêt de Haie ; 
Thionville, bois de Florange. La var. 6, Nancy, bois de Tom- 
blaine. La var. y, Sarrebourg, Phalsbourg. D. Juin-juillet. 


17. R. micans Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 546. 
(Ronce brillante.) — Fleurs en grappe rameuse, large, un 
peu lâche, velue, glanduleuse et aculéolée ; rameaux et 
pédoncules étalés. Calice grisätre, aculéolé et glanduleux, 
à segments réfléchis à la maturité. Pétales ovales, contractés 
en onglet court. Fruit petit, à la fin noir, tardif, formé de 
carpelles petits et nombreux. Feuilles grandes, vertes, en 
dessus, d’un vert pàle et veloutées en dessous ; les caulinai- 
res à trois où cinq folioles ; la terminale ovale, acuminée, 
non élargie au-dessous du sommet, un peu en cœur à la 
base ; les latérales pétiolulées ; pétiole commun plan en 
dessus, muni d’'aiguillons crochus. Rameaux fleuris dressés, 
longs, flexueux, velus, aculéolées et pourvus daiguillons 
droits et inclinés. Tige folüifere robuste, arquée-décombante, 
obtusément anqguleuse à la base, anquleuse et canaliculée 
sur les faces au sommet, Striée, peu velue, munie de glan- 
des sessiles, armée d’aiguillons très-inégaux, la plupart 
petits et cassants, les autres plus grands et vulnérants. tous 
droits. — Fleurs petites, blanches ou rostes. 


Nancy, le long du parc de la Malgrange. b. Juin. 


18. R. discolor Weiïh. et Nées, Rubi germ., p. 6, tab. 
20; Arrhen ! Rubi suec., p. 32 ; Fries ! Summ., p. 165 ; 
Sonder ! FT. hamb., p. 277; R. fruticosus DC.! Prodr, 2, 
p. 560, non L. (Ronce discolore.) — Fleurs en grappe ra- 
meuse, grande, multiflore, dense, un peu glanduleuse, 


aculéolée ; rameaux et pédoncules divariqués. Calice blan- 
châtre, non glanduleux, à peine aculéolé, à segments 
réfléchis à la maturité. Pétales larges, obovés, atténués à la 
base. Fruit noir, luisant, formé de carpelles petits et nom- 
breux. Feuilles glabres et d'un vert foncé en dessus, 
blanches-tomenteuses en dessous, fortement nerviées ; les 
caulinaires à cinq folioles ; la terminale obovée-orbiculaire, 
élargie et brusquement acuminée au sommet ; les latérales 
pétiolulées ; pétiole commun superficiellement canaliculé en 
dessus, pourvu d'aiguillons erochus. Rameaux fleuris dressés, 
ortant des feuilles à trois folioles, pourvus d’aiguillons 
élargis à la base, droits et courbés, plus longs sous la 
grappe. Tige foliifère arquée-décombante. régulièrement 
anguleuse de la base au sommet, striée, glabre ou plus 
rarement velue. À. villicaulis Weih. et Nées, Rubi qgerm., 
p. 43), non glanduleuse, armée d’aiguillons robustes, vulné- 
rants, nombreux, élargis à la base, droits, inclinés et cour- 
bés., — Fleurs blanches ou roses. 

Commun dans les haies, les buissons, les bois, h.Juin-juillet. 


19. R. collinus DC. ! Hort. Monsp., p. 139 et F1. fr, 5, 
p. 545. (Ronce des collines.) — Fleurs en grappe allongée, 
“ameuse, multiflore, tomenteuse, aculéolée ; rameaux et 
pédoncules étalés-dressés. Calice blanc, tomenteux. non 
glanduleux, ni aciculé, à segments réfléchis à la maturité. 
Pétales obovés-orbiculaires, arrondis à la base, brusque- 
ment contractés en onglet court. Fruit petit, noir, luisant, 
formé de carpelles assez gros etnombreux. Feuilles blanches- 
tomenteuses en dessous, d’un vert cendré et veloutées en 
dessus ou plus rarement vertes et glabres (R. arduenensis 
Lej.! Fl. Spa, 2, p. 317) ; les caulinaires à cinq folioles ; 
la terminale orbiculaire-rhomboïdale, brièvement acuminée, 
mais non brusquement ; les latérales inférieures brièvement 
pétiolulées ; pétiole commun presque plan en dessus, muni 
d’aiguillons erochus. Rameaux fleuris dressés, portant des 
feuilles à cinq et à trois folioles, armés d’aiguillons courts, 
dilatés à la base, erochus. Tige foliifère arquée-décombante, 
anguleuse à la base, anguleuse-canaliculée dans le reste de 
son étendue, faiblement striée, un peu velue, non glandu- 
leuse, armée d’aiguillons courts, robustes, élargis à la base, 
droits et inclinés, si ce n’est au sommet de la tige où ils sont 
erochus. — Fleurs blanches. 

Nancy, vignes de Laxou. h. Juin-juillet. 


DR 


20. R. tomentosus Borckh, in Rœmers Neu. Bot. May. 
st. 1; DC.! Prodr. 2, p. 561. (Ronce tomenteuse.) — 
Fleurs en gravpe allongée, rameuse, multiflore, étroite, 
dense, tomenteuse, non glanduleuse, mais abondamment 
aciculée ; rameaux et pédoncules étalés-dressés. Calice 
blanc-tomenteux, non glanduleux, ni aculéolé, à segments 
réfléchis à la maturité. Pétales étroits, obovés-oblongs, lon- 
guement atlténués à la base. Fruit petit, noir, luisent, 
formé de carpelles nombreux. Feuilles blanches-tomenteuses 
sur les deux faces où plus rarement la face supérieure est 
cendrée et glabre (AR. tomentosus 6 glabratus Godr. F1. 
lorr., éd. 1, T. I, p. 213), à cinq folioles ; la terminale obovée, 
aiguë ou plus rarement obtuse (À. obtusifolius Wüilld. ex 
Tratt. Monogr. Rosac. 3, p. 16), quelquefois allongée et 
bordée de grosses dents (R. canescens DC. ! Hort. monsp., 
p. 139); les latérales pétiolulées ; périole commun canali- 
culé en dessus, muni d’aiguillons nombreux et crochus. 
Rameaux fleuris dressés, grèles, portant des feuilles à trois 
folioles, munis d’aiguillons arqués et d’aiguillons crochus. 
Tige foiuifère arquée-décombante, anquleuse à la base, 
anguleuse-canaliculée dans le reste de son étendue, peu 
striée, glabre, armée d’aiguillons courts, élargis à la base, 
droits dans le bas de la tige, arqués au milieu, crochus au 
sommet. — Fleurs petites, blanches. 

Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Bovdonville, Champi- 
gneules, Fonds de Toul, Iaverdun, Pompey, Maron; Foug 
(Husson) ; Pont-à-Mousson (Léré).Côtes de la Woëvre près de 
Hattonchatel (Holandre) ; Saint-Mihiel (Léré); Verdun (Doisy). 
Neufchâteau (Mougeot) ; Mirecourt Reuss). h. Juin-juillet. 


21. R. thyrsoïdeus Wimm. FI. von Schles., p. 131 : 
Sonder ! F1. hamburg., p. 27h, excl. var.; R. candicans 
Rchb. FI. excurs., p. 601 ; Wüirtgen! Herb. rub. rhen. n° 5. 
(Ronce en thyrse.) — Fleurs en grappe simple ou rameuse, 
allongée, étroite, läche, velue, peu aculéolée ; pédoncules 
allongés, dressés. Calice blanchâtre, non glanduleux, ni 
aculéolé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales obovés, 
attéenués à la base. Fruit noir, luisant, formé de carpelles 
peu nombreux. Feuilles vertes en dessus, brièvement to- 
menteuses et blanchàtres en dessous ; les caulinaires à cinq 
folioles ; la terminale ovale ou ovale-oblongue un peu ré- 
trécie à la base ; les latérales pétiolulées ; pétiole commun 
superficiellement canaliculé en dessus, pourvu d’aiguillons 


— 295 — 


erochus. Rameaux fleuris dressés, portant des feuilles à 
trois et à cinq folioles, munis d’aiguillons crochus. Tige fo- 
liifère dressée, arquée au sommet, anguleuse et profondé- 
ment canaliculée dans toute son étendue, striée, glabre, 
non glanduleuse, armée d’aiguillons vulnérants, élargis à la 
base, droits si ce n’est au sommet de la tige où ils sont 
arqués. — Fleurs blanches. 


Bois; assez commun, surtout dans le calcaire jurassique. h. 
Juin- Juillet. 


22. R. rhamnifolius Weih. et Nées, Rubi germ. p. 21, 
tab. 6; R. thyrsoideus 6 rhamnifolius Godr. F1. lorr., 
éd. 1, p. 214 (Ronce à feuilles de Nerprun.) — Se dis- 
tingue du précédent par sa grappe plus large et plus serrée, 
à pédoncules plus étalés; pat ses pétales orbiculaires, 
brusquement contractés en onglet court ; par ses folioles 
plus ovales, non rétrécies à la base, la terminale quelquefois 
mème orbiculaire et en cœur à la base; par sa tige plus 
fortement arquée, anguleuse avec faces planes dans sa 
partie in/érieure, anquleuse-canaliculée dans sa partie 
supérieure. —- Plante robuste ; fleurs blanches ou roses. 


Très-commun dans les haies, les bois, dans toute la région 
jurassique; se trouve aussi à Mirecourt (Reuss) et Ramber- 
villers (Boulay). D. Juin-juillet. 


23. R. piletostachys Godr. et Gren., FI. de France, 
1, p. 548. (Ronce à grappe feutrée.) — Fleurs en grappe 
simple, ou rameuse, interrompue, feuillée à la base, à peine 
aculéolée, mais couverte de poils feutrés ; rameaux et pe- 
doncules étalés-dressés. Calice blanchâtre, tomenteux, non 
glanduleux, ni aculéolé, à segments réfléchis à la maturité. 
Pétales obovés-oblongs, longuement atténués à la base. 
Fruit noir, luisant, formé de carpelles nombreux. Feuilles 
molles, vertes des deux côtés, pubescentes en dessous ; les 
caulinaires à cinq folioles ; la terminale ovale-en-cœur, acu- 
minée ; les latérales pétiolulées, pétiole commun plan en 
dessus vers le bas, cylindrique au sommet, pourvus d’ai- 
guiilons fins, arqués, inclinés. Rameaux fleuris dressés, 
portant des feuilles à trois et quelquefois à cinq foliales, 
pourvus d’aiguillons rares et fins, presque droits, inclinés. 
Tige folüfère dressée, arquée au sommet, régulièrement 
anquleuse avec les faces planes de la base au sommet, 
striée, velue, munie de glandes sessiles, armée d’aiguillons 


— 226 — 


peu nombreux, vulnérants, élargis à la base, droits, mais 
un peu inclinés au sommet de ‘a tige. — Fleurs roses ou 
blanches. 


Bois. Nancy. Metz. Epinal Berher); Mirecourt (Reuss); 
Rambervillers et Saint-Dié (Boulay). b. Juin. 


24. R. sylvaticus Weïh. et Nées, Rubi germ. p. L1, tab. 
15. (Ronce des bois.) — Fleurs en grappe rameuse, large, 
allongée, interrompue, feuillée à la base, pubescente, munie 
d'aiguillons rares et longs ; rameaux et pédoncules étalés- 
dressés. Calice blanchâtre, à peine aculéolé, à segments 
réfléchis à la maturité. Pétales obovés, longuement atténués 
à la base, Fruit gros, noir, luisant, formé de carpelles nom- 
breux. Feuilles d’un vert gai des deux côtés, minces, un peu 
pubescentes en-dessous ; les caulinaires grandes, à cinq 
folioles ; la terminale ovale, longuement acuminée, dilatée 
et échancrée en cœur à la base ; les latérales pétiolulées ; 
pétiole commun presque plan en dessus, muni d’aiguillons 
crochus. Rameaux fleuris dressés, allongés, flexueux, portant 
des feuilles quinées, munis d’aiguillons, un peu arqués et 
inclinés. Tige foliifère dressée, arquée au sommet, anqu- 
leuse avec faces planes inférieurement, mais anguleuse et 
canaliculée sur les faces au sommet, Striée, presque glabre, 
non glanduleuse, armée d’aiguillons robustes, vulnérants, 
élargis à la base, droits ou courbés. Plante de taille élevée ; 
fleurs grandes, blanches. 


Bois. Nancy, à Vandœuvre, forêt de Haïe ; Pont-à-Mousson, 
Mirecourt (Reuss). b. Juillet. 


25. R. fruticosus L. FI. Suec. éd. 2, p. 172; Arrhen! 
Rub. Suec. p. 23; Fries! Summ. p. 164; Sonder ! F1. 
hamburg. p. 272, eæcl. var. 6.; R. corylifolius Lois! FI. 
gall. 1, p. 365. (Ronce frutescente.) — Fleurs en grappe 
nombreuses, terminant les rameaux et rarement la tige, 
simples et étroites, Tâches, pubescentes, peu ou pas aculéo- 
lées ; pédoncules grêles, allongés, étalés-dressés. Calice vert 
avec une bordure blanche à ses divisions, non glanduleux, 
ni aciculé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales ovales. 
Fruit petit, noir, luisant, formé de carpelles petits et nom- 
breux. Feuilles vertes en dessus, d’un vert plus pâle et 
pubescentes en dessous, plissées en long; les caulinaires à 
cinq folioles ; la terminale ovale, acuminée, un peu en cœur 
à la base ; les moyennes brièvement pétiolulées ; les laté- 


— 227 — 


rales inférieures presque sessiles ; pétiole commun superfi- 
ciellement canaliculé, muni d’aiguillons crochus. Rameaux 
fleuris, étalés, alternes et presque distiques, munis de feuilles 
à trois folioles, pourvus d’aiguillons erochus. Tige folifère 
dressée, arquée au sommet, ançquleuse dans toute sa lon- 
queur, mais canaliculée sous l'insertion des pétioles, glabre, 
munie de quelques glandes sessiles, armée  d’aiguillons 
épars, vulnérants, élargis à la base, droits si ce n’est au 
sommet de la tige où 1ls sont arqués. — Plante robuste, 
élégante ; fleurs blanches ou rosées. 

Bois des terrains calcaires et argileux. Nancy, bois de Tom- 
blaine, Fonds de Toul; Pont-à-Mousson; Château-Salins 
(Léré) ; Lunéville, forêt de Mondon et de Vitrimont. Metz, au 
bois de Woiïippy (Xolandre). Saint-Mihiel (Léré). Mirecourt 
(Reuss). D. Juin. 


26. R. suberectus Anders. Trans. of linn. soc. 11. tab. 
16 ; Arrhen! Rubi Suec. p. 19; Fries! Summ. p. 164 ; 
Rehb ! F1. germ. exsicc. n° 780 ; R. fastigiatus Weih. et 
Nées, Rub. germ. p. 16, tab. 2 ; Wirtgen ! herb. Rub. rhen. 
n° 1,2 et 31; R. nitidus Sm. Engl. FL 2, p. 40 ; Holan- 
dre! Fl. Moselle p. 266. non Waldst. et Kit. (Ronce dres- 
sée.) — Très-voisin du précédent, il s’en distingue nette- 
ment par les caractères suivants : grappe à pédoncules plus 
grêles et plus étalés ; fruit d’un noir rougeûtre ; feuilles non 
plissées ; les raméales à folioles ovales et non rhomboïdales ; 
tige folüfère arrondie à la base, anguleuse dans le reste de 
son étendue, mais non canaliculée sous les pétioles. Se 
sépare du À. nitidus par sa grappe constamment simple et 
plus lâche, à pédoncules fins et plus allongés ; par son 
calice non aciculé à la base ; par ses feuilles minces ét non 
coriaces, à folioles bien plus grandes, plus brusquement et 
plus longuement acuminées ; par sa tige foliifère beaucoup 
plus épaisse, plus anguleuse au sommet, moins ligneuse et 
farcie d’une grande quantité de moelle, ce qui la rend com- 
pressible. — Fleurs blanches. 

Bois. Pont-ä-Mousson ; Château-Salins (Léré). Metz, au bois 


de Voippy (Holandre) ; Plombières (Vincent) ; Rambervillers 
(Boulay). b. Juin-juillet. 


27. R. nitidus Weih. et Nées, Rubi germ. p. 19, tab. 4, 
non Sm. nec Holandre. (Ronce luisante.) — Fleurs en 
grappe terminale ordinairement rameuse à sa base, courte, 


— 228 — 


feuillée inférieurement, pubescente, aciculée ; pédoncules 
courts, étalés-dressés. Calice vert, avec une bordure 
blanche à ses divisions, non glanduleux, un peu aciculé à sa 
base, à segments appliqués sur le fruit à la maturité. 
Pétales obovés, atténués à la base. Fruit petit, noir, luisant, 
formé de carpelles petits et nombreux. Feuilles vertes et 
luisantes en dessus, plus päles et finement soyeuses en des- 
sous, non plissées, fermes; les caulinaires à cinq folioles 
petites; la terminale ovale, brièvement acuminée, arrondie 
ou faiblement échancrée à la base ; les latérales inférieures 
pétiolulées ; pétiole commun plan en dessus, muni daiguil- 
lons crochus. Rameaux fleuris étalés, flexueux, munis 
de feuilles à trois folioles toutes ovales aiguës et non acumi- 
nées, pourvus d’aiguillons crochus, assez nombreux. Tige 
foliifère dressée, arquée seulement au sominet, obtusément 
anguleuse dans toute son étendue, non canaliculée, glabre, 
armée d’aiguillons vulnérants, allongés, grèles et droits. — 
Fleurs blanches ou rosées. 

Bois de la chaîne des Vosges, sur le grès et sur le granit. 
Bruyères, Granges, Liésey, Gérardmer, etc. b. Juin-juillet. 


28. R. affinis Weih. et Nées ! Rubi germ. p. 22, tab. 3; 
Arrhen! Rub. Suec. p. 25; Fries! Summ. p. 165 ; Sonder ! 
F1. hamburg. p. 273. (Ronce voisine.) — Fleurs en grappe 
terminale rameuse, grande et lâche, multiflore, feuillée infé- 
rieurement, pubescente, aculéolée; pédoncules courts, étalés. 
Calice verdâtre avec une bordure blanche à ses divisions, 
velu, non glanduleux, n1 aciculé, à segments appliqués sur 
le fruit à la maturité. Pétales ovales-orbiculaires, brusque- 
ment contractés en onglet court. Fruit gros, noir, luisant, 
formé d’un petit nombre de carpelles gonflés. Feuilles d’un 
vert obseur en dessus, plus pâles et pubescentes en dessous, 
non plissées, fermes ; les caulinaires à cinq folioles ; la ter- 
minale ovale-orbiculaire, brusquement acuminée, élargie et 
creusée en cœur à la base; les latérales pétiolulées ; pétiole 
commun canaliculé en dessus, muni d’aiguillons nombreux, 
robustes et crochus. Rameaux fleuris étalés, portant des 
feuilles à trois et à cinq folioles, munis d’aiguillons robustes 
et arqués. Tige folufère dressée, arquée au sommet, anqu- 
leuse avec les faces planes, mais un peu canaliculée au 
sommet, glabre, non glanduleuse, armée d’aiguillons vulné- 
rants, trés-dilatés à la base, droits si ce n’est au sommet de 
la tige où 1ls sont arqués. — Fleurs blanches. 


Bois. Nancy. Plombières, Gérardmer. b. Juin-juillet. 


— 229 — 


Sect. 3. ID Æ1 Arrhen. Monog. Rub. Suec. p. 11. — Sti- 
pules soudées au pétiole par leur base. Carpelles se séparant 
du réceptacle conique. Feuilles pinnatiséquées. 


29. R. idæus L. FI. Suec. p. 416. (Ronce Framboisier.) 
— Fleurs axillaires et terminales fasciculées; pédoncules 
d'abord dressés, puis penchés. Pétales étroitement obovés, 
longuement onguiculés, plans, dressés. Fruit odorant, 
agréable au goût, rouge, plus rarement jaune, velu. Graines 
petites, semi-orbiculaires. Feuilles ternées, ou pinnées à 
cinq folioles molles, un peu plissées, blanches-tomenteuses 
en dessous ; foliole terminale ovale, acuminée, en cœur à la 
base. Tige folifère glauque-pruineuse, dressée, mais arquée 
au sommet, un peu flexueuse, régulièrement arrondie, cou- 
verte de petits aiguillons sétacés et droits. — Fleurs petites, 
blanches. 

Commun. Bois, dans tous les terrains. b. Mai-juin. 


Trib. 3. Rosez DC. Prodr. 2, p. 596. — Carpelles nom- 
breux, monospermes, osseux, renfermés dans le tube du 
calice, mdéhiscents. 


8. ROSA LZ. 


Calice dépourvu de calicule, à tube ureéolé, rétréci à la 
gorge par un anneau calleux et devenant charnu à la matu- 
rité, à 5 segments souvent pinnatiséqués. Pétales 5. Etamines 
nombreuses. Styles latéraux. Carpelles nombreux, secs, in- 
sérés au fond du tube du calice et entremélés de poils. 
Graine pendante ; radicule supère. — Feuilles imparipin- 
nées. 

Seet. 1. RoszÆ NOBILES Koch, Sn. éd. 2, p. 254. — 
Ovaires entièrement sessiles. 


1. R. gallica L. Sp. 704. (Rosier de France.) — Fleurs 
ordinairement solitaires, quelquefois géminées, à pédoncules 
glanduleux. Calice à segments un peu pinnatiséqués, non 
appendiculés au sommet, caducs à la maturité. Styles 
distincts, plus courts que les étamines. Calice fructifère 
dressé, à tube subglobuleux, rouge. Carpelles sessiles. 
Feuilles à 5-7 folioles, arrondies ou elliptiques, coriaces, 
d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, triple- 
ment dentées en scie ; dents larges, glanduleuses ainsi que 
les nervures principales de la feuille; stipules conformes, 


= 9360 — 


linéaires-oblongues, à oreillettes acuminées, divergentes. 
Aiguillons ordinairement nuls sur les vieilles tiges, mais 
nombreux sur les tiges de l’année, très-inégaux; les uns 
sétacés et souvent glanduleux ; les autres plus grands, com- 
primés à la base, un peu courbés en faux. — Petit arbuste 
très-clégant, facile à reconnaitre par sa souche longuement 
rampante, produisant des tiges nombreuses, grêles, dures, 
formant un buisson lâche, étendu et peu élevé ; fleurs gran- 
des, odorantes, purpurines. 

Très-rare. Vic et Haraucourt-sur-Seille dans les bois (Léré); 
forêt entre Lindre et Guermange. Motz, à la côte St-Quentin 
(Holandre) ; Peltre (Dr Humbert). Sur le revers oriental des 
Vosges, à Seulzbach, Ribeauvillé, Scherwiller, etc. (Xirschlé- 
ger) ; Mirecourt (Gauwlard). b. Juin. | 


2. R. arvensis //uds. Angl. ed. 2. p. 219. (Rosier des 
champs). — Fleurs solitaires ou en corymbe, à pédoncules 
longs, glabres ou rarement glanduleux. Calice à segments 
pinnatiséqués, non appendieulés au sommet, caducs à la 
maturité. Styles soudés en un faisceau qui égale les éta- 
mines. Calice fructifere dressé, à tube subglobuleux, rouge. 
Carpelles sessiles. Feuilles à 5-7 folioles arrondies ou ellip- 
tiques, minces, glabres, glauques en dessous, simplement 
dentées ; les dents larges, non glanduleuses ; stipules 
conformes, linéaires-oblongues, à oreillettes acuminées 
dressées. Aiguillons des tiges presque égaux, peu dilatés et 
peu comprimés à la base, courbés en faux. — Arbrisseau à 
rameaux allongés, grèles, flagelliformes ; fleurs blanches. 

4 Genuina Nob. Tiges couchées ; fleurs ordinairement so- 
litaires. R. repens Reyn. Mém. Laus. 1, p. 69. 

6 Scandens Nob. Tiges dressées ; fleurs disposées en co- 
rymbe et pourvues chacune de plusieurs bractées. 

Commun ; bois, haies, dans tous les terrains. D. Juin. 

R. Gazzico-ARvENsIS R. hybrida (Schleich). 

Bois de Vic (Léré); Bois de Peltre (Humbert). 


3. R. pimpinellifolia DC. Prodr. 2, p. 608. (Rosier 
pimprenelle). — Fleurs solitaires, à pédoncules glabres ou 
hispides: Calice à segments entiers, non appendiculés, per- 
sistants à la maturité. Styles distincts, plus courts que les 
étamines. Calice fructifere dressé, à tube déprimé-globu- 
leux, à la fin noir. Carpelles du centre presque sessiles. 
Feuilles à 5-9 folioles arrondies ou ovales, petites, d’un 


— 9231 — 


vert plus pâle en dessous, simplement dentées ; dents non 
glanduleuses ; stipules conformes, étroites, linéaires-cune1- 
formes, munies d’oreillettes divergentes. Aiguillons très- 
inégaux, ordinairement très-nombreux, tous finement su- 
bulés et droits. — Arbrisseau bas, dressé, très-raineux ; 
fleurs blanches, odorantes. 

4 Genuina Nob. Pédoncules glabres ; tiges épineuses. 

6 Spinosissima Koch, Syn. éd. 1, p. 222; Pédoncules et 
tiges très-épineux. À. spinosissima L. Sp. 705. 

y Mitissima Koch, L. c. Plante dépourvue d’aiguillons. 
R. balloniana Herm. manuscript. ex Nestler ! 

Coteaux secs du calcaire jurassique: Toul; Metz, côte de 
Waville, Rupt de Mad (Holandre), côte de Rudemont (Warion 
et Ducolombier) ; Commercy, Saint-Mihiel (Holandre) ; Verdun 
(Doisy) ; Neufchâteau (Mougeot). Sur les marnes irrisées à 
Château-Salins (Léré) ; entre Lunéville et Trandes (Soyer- 
Willemet). Sur le grès, à Bruyères (Mougeot). Sur le granit, 
au Champ du feu, Soulzbach, Hohneck, ballon de Soultz et de 
Saint-Maurice, ete. (Mougeot et Nestler). b.Juin-juillet. 

Sect. 2. CivnamomsÆ Koch, Syn. ed. 2, p. 248.— 
Ovaires brièvement stipités, le stipe n’égalant pas la moitié 
de la longueur de l'ovaire. 


h. R. alpina ZL. Sp. 703. (Rosier des Alpes.) — Fleurs 
ordinairement solitaires, à pédoncules glabres ou glandu- 
leux. Calice à segments entiers, terminés par un long appen- 
dice lancéolé, persistants à la maturité. Caliee fructifère 
rouge, réfléchi. Carpelles du centre brièvement stipités. 
Feuilles à 7-8-11 folioles d’un vert pâle en dessous, oblon- 
gues-elliptiques, triplement dentées en scie; dents glandu- 
leuses, écartées ; stipules ciliées-glanduleuses ; celles des 
rameaux fleuris en coin à la base, très-élargies au som- 
met ; celles des rameaux stériles planes, étroites, linéaires, 
munies d’oreillettes divergentes. Aiguillons des jeunes tiges 
nombreux, droits, sétacés, disparaissant sur les vieilles 
tiges et n’existant pas sur les rameaux. — Arbuste élégant; 
pétioles très-grèles ; fleurs roses. 

x Genuina Nob. Feuilles, calice et pédoncules glabres. 

6 Pubescens Koch, Syn. éd. 2, p. 248. La même forme 
que la précédente, mais à feuilles pubescentes en dessous. 

y Pyrenaica DC.! Prodr. 2, p.611, Pédoncules et ca- 
lices hérissés-glanduleux. RÀ, pyrenaica Gouan, I. tab. 
19, p. 31. | 


2 on — 


Commun dans les hautes Vosges, sur le granit et la 
grauwacke : Sainte-Marie-aux-Mines, Ballons de Soultz et de 
St-Maurice, Hohneck et Rotabac (Mougeot) ; descend dans les 
vallées de Munster, de Enchwiller, de St-Amarin, de la Vo- 
logne. b. Mai-juillet. 

Obs. La forme du calice fructifère varie dans les Vosges 
comme dans les Alpes contrairement aux assertions de la pré- 
cédente édition, nous avons trouvé notamment la forme glo- 
buleuse au Chitelet au-dessus de Retournemer. 

R. PIMPINELLIFOLIO-ALPINA. 

Hohneck (KXirschléger), Ballon de St-Maurice (Pierrot). 


5. R. cinnamomea Z. Sp. 703. (Rosier canelle.) — 
-Fleurs ordinairement solitaires, à pédoncules glabres et 
courts. Calice à segments ordinairement entiers, terminés 
par un appendice lancéolé, et persistants à la maturité. 
Calice fructifère à tube gros comme un pois, globuleux, 
rouge, pulpeux dès le mois d’août, dressé. Feuilles à 5 ou 
7 folioles ovales-oblongues, cenilrées en dessous. simple- 
ment dentées ; dents non glanduleuses écartées ; stipules 
supérieures des rameaux fleuris dilatées ; celle des rameaux 
stériles linéaires, conniventes par leurs bords, et presque 
tubuleuses, à oreillettes acuminées étalées. Aiguillons des 
jeunes tiges très-inégaux, finement subulés, cadues, droits. 
Rameaux colores en brun-canelle. — Fleurs roses très-odo- 
rantes. 

Subspontané dans les haies. Nancy, à Heillecourt, Roville ; 
Château-Salins. Metz à la côte Saint-Quentin, bois de Châtel, 
vallon de Montvaux, vignes au-dessus de Novéant, etc. (Ho- 
landre), Sey-Chazelles, côte de Rudemont et Gorze (Warion 
et Ducolombier), Saint-Avold (Humbert) Mirecourt(de Baudot). 
D. Mai-juin. 


6. R. rubrifolia Vill. Dauph. 3, p. 549; R. glauca 
Pourr! Act. Toulouse, 3, p. 326. (Rosier à feuilles rou- 
geätres.) — Fleurs ordinairement en corymbe, rarement 
solitaires, à pédoncules glabres. Calice à segments entiers 
ou un peu pinnatiséqués, terminés par un appendice lan- 
céolé, caducs à la maturité. Calice fructifere à tube globu- 
leux, rouge, pulpeux dès le mois d'août, presque transpa- 
rent, dressé. Carpelles du centre brièvement stipités. 
Feuilles à 5 ou 7 -folioles elliptiques, simplement dentées en 
scie ; dents étroites, acuminées ; les supérieures conver- 
gentes l’une vers l’autre ; stipules supérieures des rameaux 


— 2335 — 


fleuris dilatées, elliptiques ; celles des rameaux stériles 
planss, en coin à la base, à oreillettes acumiuées, diver— 
gentes. Aiguillons des tiges peu nombreux, comprimés à la 
base, un peu courbes en faulx. — Se distingue en outre de 
toutes les espèces voisines par [a teinte glauque-pruineuse 
de la plarte, par la couleur purpurine des bractées, des 
stipules, des pétioles et des jeunes feuilles ; diffère en outre 
de l’espèce précédente par ses feuilles dentées comme celles 
du X. canina et par ses fruits une fois plus gros. Fleurs 
petites, rouges. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la 
grauwacke ; Ballon de Soultz, Champ du feu, Hohneck, hautes 
chaumes de Péris, au Lauchen, etce.(Mougeot). b. Juin. 


7.R. ramulosa Vob. (Rosier rameux). — Fleurs soli- 
taires, géminées ou ternées, à pédoncules glabres ou hé- 
rissés-glanduleux. Calice rougeâtre, ainsi que l'extrémité 
des rameaux florifères, à segments pinnatiséqués et munis 
d’un appendice étroit, étalés-réfléchis, caducs à la maturité. 
Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à tube 
ovoïde, rouge et dressé. Carpelles du centre brièvement 
stipités. Feuilles d’un vert gai en dessus, plus päles en 
dessous, entièrement glabres, à 5 ou 7 folioles ovales-lan- 
céolées, rétrécies aux deux bouts, pliées en deux suivant 
leu longueur, simplement dentées en scie, à dents incom- 
bantes ; stipules supérieures des rameaax fleuris dilatces, 
plus larges que les autres; celles des rameaux stériles 
planes, étroites et linéaires, munies d’oreillettes triangu- 
laires et étalées. Aiguillons assez nombreux, dilatés et com- 
primés à la base, courbés en faulx, — Arbrisseau très-ra- 
meux, à rameaux courts ; pétioles grèles ; fleurs de moyenne 
grandeur, rosées. 


Assez commun dans les haies. Nancy, Croix-Gagnée, vallon 
de Maxéville, Turique et côte de Toul, Malzéville, La Mal- 
grange, Heillecourt, Maron. Se retrouvera sans doute sur 
d’autres points de la Lorraine. h.Juin. 

Obs. Cette plante ressemble beaucoup pour le port au Rosa 
cynorrhodon canina leptophylla Wallr ! Ros. p. 223, mais les 
carpelles du centre, dans la plante du monographe allemand, 
sont longuement stipités, ce qui l’exclut de la section des 
Rosæ cinnamomecæ. 


Sect. 3 Caxinæ Koch, Syn. éd. 2, p. 250.—Ovaires lon- 
guement stipités, le stipe égalant la longueur de l'ovaire. 


2 CN 

8. R. canina. Z. Sp. 704. (Rosier de chien.) — Fleurs 
solitaires ou géminées, plus rarement en corymbe, Calice à 
segments pinnatiséqués, réfléchis, à la fin caducs. Corolle à 
pétales non ciliés. Galice fructifère à tube ovoïde, rarement 
globuleux, rouge et dressé à la maturité, ne devenant 
pulpeux qu'après les premières gelées. Carpelles du centre 
longuement stipités. Feuilles vertes ou glauques, luisantes 
ou opaques en dessous, à 5 ou 7 folioles ovales, acuminées, 
simplement dentées en scie, à dents supérieures incom- 
bantes ; stipules supérieures des rameaux fleuris fortement 
dilatées, acuminées, dressées. Aiguillons presque égaux, 
très-forts, dilatés à la base, comprimés latéralement, subi- 
tement atténués en une longue pointe courbée en faulx. — 
Arbrisseau dressé, à rameaux sarmenteux, étalés, allongeés ; 
à fleurs odorantes, roses ou blanches, de moyenne gran- 
deur. 

4 Vulgaris Koch, Deutschl. FI. 3, p. 466. Pétioles, fo- 
lioles, pédoncules et tube du calice tout à fait glabres. 

6 Hirtella Gren. et Godr. FI. de Franee. 1, p. 558. Pé- 
tioles et folioles glabres ; pédoncules et tube du calice 
hérissés-glanduleux. R. Andegavensis Desv. Jour. 1813, 
CT AR 

y Collina Koch, 1. e. (ex parte). Pétioles velus et glan- 
duleux ;. folioles pubescentes en dessous; pédoncules et 
tube du calice hérissés-clanduleux. À. collina Jacq. Austr. 
tab. 197. 

3 Dumetorum Koch, L. e. Pêtioles velus ; folioles p:.bes- 
centes en dessous ; pédoncules et tube du calice glabres. 
Rosa dumetorum Thuill.! FI. Paris, p. 250. 


Commun ; bois, haies, buissons, dans toute la Lorraine. b. 
Juin. 


Obs. Nous n'avons pu considérer le Rosa dumetorum Thunll. 
comme espèce distincte du À. canina L., bien que l’auteur de 
la flore des environs de Paris, l'en sépare par son fruit glo- 
buleux (fructibus globosis). Mais, comme nous l’avons déjà 
fait observer, la forme du calice fructifère peut varier dans 
toutes les espèces de Roses et l'échantillon lui-même de l’her- 
bier de Thuillier, que nous avons vu chez M. Delessert, a cet 
organe évidemment ovoide. 


9.R. psilophylla Rau, Enum. Rosac. p. 101. (Rosier à 
feuilles glabres.) — Fleurs solitaires où géminées, et le 
plus souvent en corymbe. Calice à segments pinnatiséqués, 


— 235 — 


munis d’un appendice allongé et linéaire-lancéolé, réfle- 
chis, à la fin cadues, Corolle à pétales non ciliés. Calice 
fructfère le plus souvent ovoïde, rouge et dressé à la ma- 
turité. Carpelles du centre longuement stipités. Feuilles à 5 
ou 7 folioles glabres, glauques en dessous, grandes, large- 
ment ovales, non ou brièvement acuminées, à dents étalées 
et pourvues sur leur bord externe de dentelures glindu- 
leuses; stipules supérieures des rameaux fleuris fortement 
dilatées, acuminées, dressées, dentées-glanduleuses. Ai- 
guillons souvent géminés sous l’insertion des feuilles, ro- 
bustes, comprimés et très-élargis à la base, arqués. — Ar- 
brisseau élevé, à rameaux allongés, dressés-arqués ; fleurs 
grandes, rosées. 

« Genuina. Pédoncules glanduleux. C'est la forme dé- 
crite par Rau. 

6 Nuda. Pédoncules non glanduleux. 

Rare ; haies. Nancy, route d’Essey; Pompey, Dommarte- 
ment, Jarville, etce.; Gorze, Plappeville (Humbert). b. Juin. 


10. R. trachyphylla Rau, Enum. Rosac. p. 124. 
(Rosier à feuilles rudes.) — Fleurs solitaires, géminées ou 
ternées. Calice rougeûtre, ainsi que l'extrémité des ra- 
meaux florifères, à segments glanduleux sur la face externe 
et sur les bords, pinnatiséqués, munis d’un appendice al- 
longé et très-étroit, étalés-réfléchis, à la fin cadues. Corolle 
à pétales non ciliés. Calice fructifere ovoïde-globuleux, 
rouge et dressé à la maturité. Carpelles du centre longue- 
ment stipités. Feuilles vertes et luisantes sur les deux 
faces, glabres, mais glanduleuses sur le pétiole, à 5 ou 7 
folioles ovales-lancéolées, aigües, triplement dentées en 
scie et glanduleuses aux bords, à dents incombantes ; sti- 
pules supérieures des-rameaux fleuris rougeûtres, très-di- 
latées, à oreillettes acuminées, dressées, très-glanduleuses 
aux bords. Aiguillons peu nombreux, comprimés et élargis 
à la base, presque droits. — Arbrisseau très-rameux ; pé- 
doncules ordinairement hérissés-glanduleux; fleurs élé- 
gantes, grandes, d’un beau rose. 

Rare. Nancy, à la carrière de Balin, cù je lai observée pour 
la première fois en 1850. Malzéville ; Mont-Saint-Quentin et 
Plappeville (Humbert) ; Rambervillers (Boulay); Mirecourt, 
bois de Ravenel, entre Etrennes et Bazoilles (Reuwss), b. Juin. 


11. R. sepium Thuill! FL Paris, p.202. (Rosier des 


EE 
haies.) — Fleurs solitaires, géminées ou en corymbe. Calice 
à segments velus sur la face externe, glanduleux sur les 
bords, finement pinnatiséques, munis d’un appendice étroit, 
étalés. tardivement caducs. Corolle à pétales non ciliés. 
Calice fructifère à tube ovoïde-oblong (dans l'échantillon de 
lPherbier de Thuillier), mais chez nous le plus souvent 
ovoide-globuleux, devenant tardivement rouge, dressé à la 
matnrité. Carpelles du centre Ionguement pédicellés. 
Feuilles d’un vert luisant et comme vernissées sur les deux 
faces, fortement glanduleuses sur l’inférieure, odorantes, 
à > ou 7 folioles obovées-oblonques, cunéiformes à la base, 
aisuës, triplement dentées en scie, à dents très étalées ; 
stipules supérieures des rameaux fleuris peu dilatées, à 
oreillettes courtes et étalées. Aiguillons presque égaux, 
élargis à la base, tous arqués. — Arbrisseau élevé, rameux, 
à rameaux allongés, formant un buisson làche. Fleurs de 
médiocre grandeur, d’ua rose päle ou blanches. 


Haies, bois. Assez commun en Lorraine. b. Juin. 


12. R. rubiginosa L. Mant. 2, p. 564 (Rosier rouillé.) 
— Fleurs solitaires ou en corymhe. Calice à segments glan- 
duleux sur la face externe et sur les bords, pinnatiséqués, 
munis d’un appendice étroit, réfléchis, à la fin caducs. Co- 
rolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à tube ovoide ou 
globuleux, rouge et dressé à la maturité. Carpelles du centre 
longuement stipités. Feuilles vertes ou rougeûtres, lui- 
santes et “comme vernissées, le plus souvent glabres en 
dessus, pubescentes et fortement glanduleuses en dessous, 
exhalant une forte odeur de pomme de reinette, à 5 ou 7 
folioles ovales ou ovales-orbiculaires, aiguës on obtuses, 
arrondies à la base, triplement dentées en scie, à dents 
très-étalées : stipules supérieures des rameaux fleuris di- 
latées, à oreillettes aiguës et divergentes. Aiguillons ordi- 
nairement très-nombreux, très-inégauæ, droits, arqués ou 
crochus souvent sur le mème rameau, — Arbrisseau très- 
rameux, à rameaux courts, formant un buisson dense et peu 
élevé ; fleurs petites, d’un rose vif. 

4 Genuina. Tube du calice glabre. 

6 Hispida. Tube du calice hérissé-glanduleux. À. pseudo- 
rubiginosa Lej. FI. Spa, 1, p. 229. 


Commun; haies, bois, surtout sur les sols calcaires. b. Juin. 


— 237 — 


13. R. fœtida Zus!! Fl. de Maine et Loire, suppl, p.29; 
R. montana Hol! F1. Moselle, éd. 1, p. 254, non Chaix in 
Vaill. (Rosier fétide.) — Fleurs solitaires où géminées. Ca- 
lice à segments fortement glanduleux sur la face externe et 
sur les bords, fortement pinnatiséqués, munis d'un appen- 
dice étroit et denticulé-glanduleux, réfléchis, à la fin cadues. 
Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère, à tube ordi- 
nairement ovoide, hérissé-glanduleux ainsi que le pédoncule, 
rouge et dressé à la maturité, répandant une odeur fétide 
quand on les froisse (suivant DC.). Carpelles du centre lon 
guement stipités. Feuilles quelquefois rougeûtres dans leur 
jeunesse, à 5-7 folioles glabres et luisantes en dessus, pu- 
bescentes et grisätres en dessous où elles sont munies sur 
les nervures principales de quelques glandes sessiles, ovales, 
aiguës, arrondies à la base, triplement dentées en scie, à 
dents étalées-dressées ; stipules supérieures des rameaux 
fleuris dilatées, à oreillettes aiguës et dressées. Aiguillons 
peu nombreux, presque égaux, à peu près droits. Arbrisseau 
rameux, à longs rameaux sarmenteux, formant un buisson 
lâche et élevé. — Fleurs de médiocre grandeur, d’un rose 
clair. 

Rare; haies. Nancy, bois de Maxéville et Champigneules 
(Briard). Metz, côte d’Ancy-sur-Moselle, côte Saint-Quentin, 
bois de Borny, de Fey, etc. (Holandre). Mirecourt, au bois de 
Ravenel (de Baudot). 1. Juin. 


14. R. cuspidata M. Bieb. FI. taur-cauc 1, p. 396; 
R. Seringeana Godr. F1. lorr., 2% éd. p. 255 : R. tomen- 
tosa var. x Seringe ! in DC. Prodr. 2, p. 618; Rchb. pl. 
germ. exsicc. n° 2568 (sub R. terebinthinaceu). (Rosier 
cuspide.) — Fleurs solitaires, géminées ou ternées. Calice 
à segments glanduleux sur la face externe et sur les bords, 
pinnatiséqués, munis d’un appendice étroit, réfléchis, à la 
fin eadues. Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à 
tube ovoide et contracté au sommet (sur mes échantulons), 
plus où moins hérissé-glanduleux ainsi que le pédoncule, 
rouge et dressé à la maturité. Carpelles du centre longue- 
ment stipités. Feuilles à 5-7 folioles pubescentes en dessus, 
grisâtres, finement tomenteuses et munies de petites glandes 
stipilées en dessous, un peu visqueuses sur cette face et 
répandant par le froissement une odeur de lérébenthine, 
ovales, aiguës, arrondies à la buse, triplement dentées en 
scie, à dents étalées-dressées : stipules supérieures des ra- 


LISE 


meaux fleuris dilatées, à oreillettes aiguës et étalées. Aiguil- 
lons peu nombreux, presque égaux, à peu près droits. 
Arbrisseau rameux, à rameaux allongés, portant un buisson 
élevé et lâche. — Fleurs assez grandes, d’un beau rose. 

Rare. Nancy, bois de Crévic. Fresse, à Huguenay (Colnot). 
b. Juin. 

Obs. Cette plante n’est pas le R. terebemthinacea Bess., 
comme le pense Reichenbach ; l'examen de la plante de Besser 
m'a prouvé qu'elle n’est pas autre chose que le Rosa tomen- 
tosa; c’est aussi l’opinion de Koch. 


15. R. tomentosa Sn. Fl. brit. 2, p. 539, et Engl. bot. 
tab. 990, (Rosier tomenteux.) — Fleurs solitaires, geminées 
ou en corymbe. Calice à segments glanduleux sur la face 
externe et sur les bords, pinnatiséqués, munis d’un appen- 
dice linéaire ou linéaire-lancéolé, réfléchis, à la fin cadues. 
Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à tube ovoide, 
ou plus souvent (chez nous) globuleux (2. subglobosa Sn. 
Engl. Bot.), hérissé-glanduleux, mais quelquefois glabre, 
porté sur un pédoncule toujours hérissé, rouge et dressé à 
la maturité. Carpelles du centre longuement stipités. Feuil- 
les d’un aspect grisàtre, tomenteuses sur les deux faces et 
munies quelquefois en dessous de petites glandes sessiles et 
cachées par le tomentum, ovales, aiguës, arrondies à la base, 
triplement dentées en scie, à dents étalées-dressées ; stipules 
supérieures des rameaux fleuris dilatées, à oreillettes acu- 
minées et dressées. Aiguillons presque éqaux el à peu près 
droits. Arbrisseau rameux, formant un buisson élevé et 
touffu. — Fleurs de moyenne grandeur, d’un rose clair. 


Commun, bois montagneux. b. Juillet. 


16. R. pomifera Hermann, Diss. p. 17. (Rosier pomi- 
fère.) — Fleurs solitaires ou géminées. Calice à segments 
très-glanduleux sur la face externe et sur les bords, pinna- 
tiséqués, munis d’un appendice linéaire ou linéaire-lancéolé, 
à la fin redressés et persistants. Corolle à pétales denticu= 
lés-ciliés. Calice fructifère à tube tres-cros, globuleux, 
fortement hérissé-glanduleux, ainsi que le pédoncule, rouge, 
pulpeux et penché à la maturité. Feuilles d’un aspect grisi- 
tre, pubescentes en dessus, mollement lomenteuses en 
dessous, à 9-7 folioles oblonques-elliptiques, doublement 
dentées en scie, à dents trés-étalées ; stipules supérieures 
des rameaux fleuris dilatées, à oreillettes étalées. Aiguillons 


Ur re 


presque égaux, droits. Arbrisseau élevé, rameux, — Fleurs 
d’un beau rose. 

Rare ; haies et bois. Nancy (Soyer- Willemet). Metz ; Sarre- 
guemines (Warion). Dans la chaïne des Vosges, le Nideck 
(Nestler), vallée de Munster, ballon de Soulz ; Epinal (Berher) ; 
Remiremont (Gawvain\. b. Juillet. 


17. R. spinulifolia Dematra Enum Ros. Fribb. R. 
Wadlenburgensis Kirschl. Flor. Als. 1% éd. 1, p. 27, 
d'après Chist. Rose Schweiz. p. 87. (Rosier à feuilles spi- 
nuleuses.) — Fleurs 2 à 3. Calice à segments très-glandu- 
leux. Calice fructifère mollement hérissé, pendant à la ma- 
turité porté par un long pédoncule. Feuilles à folioles 
peliles, ovales, aiquès, profondément et finement dentées, 
tomenteuses, portées sur des pétioles tomenteux, glanduleux 
el aiquillonnés en dessous.— Arbuste de 2 mètres environ. 
à écorce cannelle. Fleurs d’un rose très-vif, 

Rare. Hohneck au Frankenthal. b Mai-juin. 

Nora. La forme trouvée par M. Pierrat au Hohneck, au 
Ballon de St-Maurice et désigné par lui sous le nom de 
R, vestita. God. pourrait bien être un hybride des R, alpina 
et tomentosa ce que M. Focke. P. fl. misehlt, p. 136, admet 


d’une façon générale et sans preuves suffisantes d’ailleurs 
pour l’espèce de Godet. : 


XXXIII. SANGUISORBÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières. Calice 
gamosépale libre, à tube persistant, turbine, et reserré au 
sommet par un anneau, induré à la maturité, à limbe formé 
de 4 ou 5 segments disposés sur un seul rang, ou de 8 ou 
10 disposés sur deux rangs, à préfloraison valvaire ou 
imbricative. Corolle nulle ou périgyne et à 5 pétales égaux. 
Etamines libres, au nombre de 1 à 20, insérées à la gorge 
du calice ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 
terminaux ou basilaires, libres; stigmates capités ou bilobés, 
Ovaires 1 ou 2, libres, uniloculaires, monospermes. Le 
fruit est formé d’un ou de deux akènes, renfermés dans le 
tube du ‘calice. Graine renversée ou ascendante. Albumen 
nul ; radicule supere. — Plantes herbacées. 


1. AGRIMONIA Tourn. 
Fleurs hermaphrodites, Calice muni sur son tube de sotes 


DRAC LORS 


crochues au sommet, à » segments unisériés, persistants et 
à la fin connivents. Corolle à 5 pétales entiers. Etamines 12 
à 15. Styles terminaux. Ovaires 2, à ovule renversé. — 
Fleurs en grappe spiciforme. 


1. À. Eupatorium Z. Sp. 643. (Aigremoine Eupatorre.) 
__ Fleurs disposées en une grappe allongée, lâche surtout à 
la base ; pédoncules articulés au sommet et pourvus à l’arti- 
culation des deux bractéoles opposées. Calice à tube obconi- 
que, pourvu de sillons profonds qui se prolongent presque 
jusqu’à sa base et couvert de soies crochues au sommet dont 
les inférieures sont ascendantes, à segments ovales, aigus, 
trinerviés. Pétales obovés, étalés. Calice fructifère réfléchi 
sur le pédoncule. Akènes blancs, ovoides, comprimés sur 
une face. Feuilles velues en dessus, cendrées-tomenteuses 
en dessous, pinnatiséquées, à segments ovales, et munis 
jusqu’à la base de dents larges et profondes, entremêlés 
d’appendices dentées ou entiers ; stipules grandes, embras- 
santes, incisées-dentées. Tige dressée, simple ou un peu 
rameuse. Souche rameuse, — Plante velue ; fleurs jaunes. 


Commun ; haies, buissons, bords des routes. %. Juin-août. 


9..A. odorata Mäill. Dict. n° 3; Godr. FI. lorr éd. "1, 
t.1,p.227. (Aigremoine odorante.) — Fleurs en grappe courte 
et plus compacte que dans l'espèce précédente ; pédoncules 
articulés au sommet et pourvus à l'articulation de deux 
bractéoles opposées. Calice à tube court, aussi large que 
long, globuleux, campanulé, muni de sillons superficiels et 
pourvu de soies crochues au sommet dont les extérieures 
réfléchies. Pétales obovés, étalés. Calice fructifère réfléchi 
sur le pédoncule. Akènes plus gros que dans l’espèce précé- 
dente et de mème forme. Feuilles pubescentes en dessous et 
munies de petits points brillants résineux, pinnatiséquées, à 
segments ovales et munis jusqu’à la base de dents larges et 
profondes, entremélés d’appendices dentés ou entiers ; sti- 
pules grandes, embrassantes, incisées-dentées. Tige dressée, 
ordinairement simple. Souche rameuse. — Plante plus odo- 
rante que la précédente. : 

Lieux humides des terrains siliceux ; disséminée. Meurthe- 
et-Moselle. Vosges. Z. Juin-août. 


2. SANGUISORBA L. 


Fleurs hermaphrodites. Calice nu sur le tube, à h segments 


21 — 


unisériés, à la fin caducs. Corolle nulle. Etamines / h. Styles 
terminaux. Ovaire unique, à ovule renversé. — Fleurs en 
épi. 


1. S. officinalis L. Sp. 169. (Sanqguisorbe officinale.) — 
Fleurs en épi ovale ; bractées lancéolées, aiguës, égr alant les 
fleurs. Calice à tube contracté et velu au sommet, à limbe à 
quatre segments elliptiques d'un pourpre brun, plus longs 
que le tube, caducs. Etamines égalant les divisions calici- 
nales. Calice fructifère induré, quadrangulaire-ailé, lisse 
sur les faces. Feuilles d’un vert glauque et veinées en dessous, 
à 7 ou 13 folioles régulièrement dentées, en cœur-ovales- 
oblongues, pétiolulées et souvent munies à leur base de 
deux stipelles ovales et dentées. Tige dressée, élancée, 
presque anguleuse, rameuse au sommet. Souche grêle, ram- 
pante. — Plante glabre. 

Prairies humides sur le grès vosgien et bigarré, ainsi que 
sur le granit dans toute la chaîne des Vosges ; monte jusque 


dans les escarpements du Hohneck; se retrouve aux environs 
de Neufchâteau (Boulay). %. Juillet-août. 


3. POTERIUM LZ. 


Fleurs polygames où monoïques, les fleurs femelles étant 
placées dans l’épi au-dessus des fleurs mâles. Galice nu swr 
le tube, à segments unisériés, à la fin -caducs. Corolle 
nulle. Etamines 15 ou 20, longues et pendantes au dehors. 
Styles terminaux. Ovaires 2, à Povule renversé. — Fleurs en 
épi ovoide ou globuleux, dense. 


P. dictyocarpum Spach, Ann. Sc. nat. 1846, p. 31 : 
E. PMnrsorbe L. Sp. TAAT (ex parte) ; Godr. FI. lorr. éd. 
1,4.1,p. 22h. (Pimprenelle à fruit réticulé. ) — Fleurs en 
épis globuleux, denses, terminaux. Calice fructifère à tube 
tétragone, réliculé en réseau sur les faces et dont Jes 
angles sont obus saillants, à segments étalés, ovales-orb1- 
culaires. Feuilles imparipinnées, à 15 ou 25 folioies pétio- 
lulées, ovales ou orbiculaires, tronquées ou en cœur à la 
base, fortement dentées. Tiges dressées, anguleuses, 
rameuses au sommet. — Plante glabre ou velue dans le bas, 
quelquefois glaucescente (P. glaucescens Rchb. FL. excurs. 
p. 610.) 


Commun dans les prés et dans lés bois, Z, Juin-juillet. 
TOME 1. 11 


MA) ee 


2. P. muricatum Spach, L. c, (Pimprenelle à fruit mu- 
riqué.) — Fleurs en épis globuleux, denses, terminaux. 
Calice fructifere à tube tétragone, creusé sur les faces de 
fossettes limitées par des crêtes denticulées et dont les angles 
sont relevés en ailes entitres ou dentées, à segments étalés, 
ovales-orbiculaires. Feuilles imparipinnées, à 15 ou 25 
folioles pétiolulées, ovales ou orbiculaires, tronquées ou en 
cœur à la base, fortement dentées. Tiges dressées, angu- 
leuses, rameuses au sommet. — Plante glabre ou velue à la 
base. 

Nancy (Vincent) ; Toul, bois de Jaïllon (Humbert) ; Pont-à- 


Mousson (Salle) ; Rambervillers (Boulay) ; Epinal (Berher.) 2% 
Juin-juillet. 


&. ALCHEMILLA Tourn. 


Fleurs hermaphrodites. Calice nu sur le tube, à 8 seg- 
ments bisériés, à la fin caducs. Corolle nulle. Etamines 1 
ou A. Styles basilaires. Ovaires 2 ou 4, à ovule ascendant. 


1. A. vulgaris L. Sp. 168, (Alchimille commune.) — 
Fleurs en grappes corymbiformes, terminales. Calice à 
tube campanulé. Carpelle mür ovoïde, aigu, égalant le style. 
Feuilles réniformes, plissées de la base à la circonférence, 
superficiellement divisées en 5 ou 9 lobes semi-orbiculaires, 
dentés dans toute leur étendue ; les dents ovales, acuminées, 
terminée par un faisceau de poils ; feuilles radicales longue- 
ment pétiolées; stipules conniventes-tubuleuses. Tige 
dressée. Souche épaisse, ligneuse, brune. — Fleurs petites, 
d’un vert jaunàtre. 

« Genuina Nob. Feuilles à peu pres glabres. 

6 Subsericea Koch. Syn. éd. 1. p. 231. Feuilles-velues- 
soyeuses en dessous. 

y Glabra Godr. Notice expl. bot. p. 42. Afissa Schluum. 
A. pyrenaica L. Duf. Plante à peu près glabre, sauf le 
bord des feuilles cilié. 

Bois humides. Très-commun sur les terrains de grès et sur 
le granit dans la chaîne des Vosges. Plus rare et disséminé 
dans les terrains calcaires. La variété y au Ballon de Soultz 
(Mœder) ; Hohneck et Rotabac (Boulay). %. Mai-juillet. 


2. À. alpina L. Sp. 179. (Alchimille des Alpes.) — Fleurs 
verticillées le long des rameaux et formant des épis inter- 


SONT 


rompus. Calice à tube subglobuleux. Carpelle mür ovoide, 
aigu, un peu plus long que le styie. Feuilles orbiculaires, 
non plisséss, blanches-argentées et luisantes en dessous, 
divisées presque jusqu’à la base en 5 où 9 segments ovales- 
oblongs, entiers à la base, dentés seulement au sommet ; 
dents acuminées, conniventes, terminées par un faisceau de 
poils ; feuilles radicales longuement pétiolées ; stipules con- 
niventes-tubuleuses. Tiges dressées. Souche épaisse, 
ligneuse, brune. — Fleurs petites, d’un vert-jaunâtre. 

Escarpements des hautes Vosges : Hohneck, Rotabac, Ros- 
berg. 2%. Juin-août. 


3. À. arvensis Scop, Carn, 1, p. 115 ; Aphanes arvensis 
L. Sp, 179. (Alchimille des champs.) — Fleurs aæillaires, 
fasciculées. Calice à tube”campanulé, à divisions externes 
extrèmement petites. Carpelle mur ovoïde, aigu, un peu plus 
long que le style. Feuilles planes, en coin à la base, divi- 
sées jusqu'au milieu en trois lobes cunéiformes, tri-quadri- 
fides ; les radicales nulles au moment de la floraison ; sti- 
pules conniventes, formant un tube évasé. Tiges couchées 
ou ascendantes. Racine grèle. — Beaucoup plus petite que 
la précédente espèce dans toutes ses parties. 


Commun dans les champs de tous les terrains. ©. Mai- 
juillet. 


XXXIV. POMACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, à 
tube soudé avec l'ovaire et resserré au sommet par un 
anneau charnu, à limbe divisé en 5 segments persistants ou 
cadues, à préfloraison imbricative. Corolle périgyne, à 5 pé- 
tales distincts et égaux, alternant avec les divisions calici- 
nales. Etamines en nombre indéfini, insérées avec les pétales 
sur la gorge du calice ; anthères biloculaires, s’ouvrant en 
long. Styles en nombre égal à celui des loges de l'ovaire ; 
stigmates simples. Ovaire unique, formé de 5 feuilles car- 
pellaires, plus rarement de 3 ou de 2, soudées entre elles et 
avec le tube du calice, à 5, 3, 2 loges renfermant chacune 
un ou deux ovules ; placentation axile. Le fruit est charnu, 
à endocarpe coriace ou osseux. Graines ascendantes, Albu- 
men nul ; embryon droit; à cotylédons épais ; radicule 
infère. — Arbres ou arbustes, à feuilles alternes, munies de 
stipules. 


— Dh — 


1. CRATÆGUS LZ. 


Calice à tube urcéolé, à segments persistants. PétaleS 
orbiculaires. Styles 2-5, libres ou quelquefois soudés en un 
seul. Fruit à disque épigyne dilaté entre les segments du 
calice, mais n'égalant pas le diamètre transversal du fruit ; 
noyaux osseux, mono-bispermes, complétement enveloppés 
par le péricarpe. — Arbuste épineux. 


1. G. oxyacantha Z. Lp. 683. (Aubépine épineuse.) — 
Fleurs en co: ymbe, à pédoncules glabres. Calice à segments 
réfléchis. Pétales concaves, un peu plissés sur les bords au- 
dessus de l'onglet. Deux ou trois styles libres ; stigmates 
disciformes. Fruits ovoïdes vu globuleux, rouges, fades. 
Feuilles concolores, luisantes, obovées, à peine lobées, où 
plus ou moins profondément divisées; stipules foliacées, 
courbecs en faux. Tige très-rameuse, à rameaux glabres. — 
Arbuste épineux ; fleurs blanches, plus rarement rosées. 


Commun; haies, bois, dans tous les terrains. h. Mai. 


9. C&. monogyna Jacq. Fl. austr. tab. 292, f. 1 ; C. 
oxyacantha 6 monostyla Godr. FL. lorr., éd. 1, t.1,p. 226. 
(Aubépine à un seul style.) — Fleurs en corymbe, à pé- 
doncules velus. Calice à segments réfléchis, Pétales conca- 
ves, un pen plissés sur les bords au-dessus de l'onglet. Un 
seul style (par soudure); stigmate disciforme. Fruits 
ovoides on globuleux, rouges, fades. Feuilles discolores, 
d’un vert glauque en dessous, plus coriaces que dans l’es- 
pèce précédente, tantôt presque entières, tantôt trifides, 
tantôt profondément divisées ; stipules foliacées, courbées 
en faux. Tige très-rameuse, à rameaux velus. —. Arbuste 
épineux ; fleurs blanches. 


Commun ; haies, bois, dans tous les terrains. %. Juin. 


2, COTONEASTER Medik. 


Calice à tube urcéolé, à segments persistants. Pétales 
ovales, Styles 3-5, libres. Fruit à disque épigyne dilaté 
entre les segments du calice, mais n’égalant pas le dia- 
mètre transversal du fruit; 3 à 5 noyaux osseux, mono- 
hispermes et dont la moitié supérieure fait saillie au- 
dessus du disque. — Arbustes non épineux. 


— 245 — 


1. C. vulgaris Lindl. Trans. Lin. soc. 13, p. 101 ; Mes- 
pilus Cotoneaster L. Sp. 686. (Colonéaster commun.) — 
Fleurs solitaires, géminées ou plus rarement ternées à l'ais- 
selle des feuilles: brièvement pédorculées, d’abord dressées, 
puis penchées. Culice turbiné, à segments arrondis, sca- 
rieux sur les bords. Pétales concares, ovales, dresses, un 
peu plus longs que les divisions calicinales. Ordinairement 
3 styles. Fruit réfléchi, globuleux, luisant, rouge, fade, de 
la grosseur d’un pois. Feuilles largement ovales, arrondies à 
la base, mucronulées au sommet, vertes et glabres en des- 
sus, blanches-tymeateuses en dessous, très-brièvement pé- 
tiolées. — Petit arbrisseau rameux, très-feuillé : fleurs 
blanches, rosées extérieurement. 

Escarpements des hautes Vosges sur le granit, Ballon de 
Soultz, Hohneck, de Saint-Maurice (Mougeot et Nestler, 1807) ; 
Rotabac, Soultzbach (Kirschléger). D. Avril-mai. 


3. MESPILUS Z. 


Calice à tube turbiné, à segments foliacés et persistants. 
Pétales presque orbiculuires. Styles 5, libres. Fruit à disque 
épigyne dilalé entre Îles saone du calice et égalant le 
diamètre transversal du fruit : HoOyauX OSSeuxX, MOnO- 
bispermes, complètement ie EUR le péricarpe. — 
Arbres épineux à l'étit sauvage. 


1. M. germanica Z. Sp. 684. (Wéflier d'Allemagne.) — 
Fieurs solitaires, terminales, presque sessiles. Calice to- 
menteux, à lanières linéaires- lancéclées plus longues que 
le tube. Pétales concaves, uv peu ondulés sur les bords. 
Fruits pubescents, gros, suglobulenx, déprimés, bruns, 
acerbes, puis acidules. Feuilles brièvement pétiolées, 
oblongues-elliptiques, obtuses où acuminées, finement den- 
tées dans leur moitié supérieure, velues en dessous. — 
Fleurs blanches. 

Bois du calcaire jurassique. Nancy, Lay-St-Christophe, 
Pont St-Vincent (Sward). Metz, Châtel, Lessy (Holandre) : 
bois de Jouy (Br iurd) : forêt de Moy euvre (Barbiche). Verdun, 
Moulainville, Chatillon ; forêt d’Argonne (Doisy). Neufchâteau 
(Mougeot). b. Mai, 


4. CYDONIA Tourn. 


Calice à tube campanulé, à segments foliacés et persis- 


— 216 — 


tants. Pétales orbiculaires. Styles 5, libres. Fruit à disque 


épigyne, non dilaté, à 5 loges polyspermes, à endocarpe 
coriace. — Arbres non épineux. 


1. CG. vulgaris Pers. Syn. 2, p. 40 ; Pyrus Cydonia L. 
Sp. 687. (Cognassier commun.) — Fleurs solitaires, sub- 
sessiles. Calice tomenteux, à tube ovoide, à segments lan- 
céolés, bordés de dentelures glanduleuses. Pétales orbicu- 
laires. Fruit pyriforme ou globuleux, couvert d’an duvet 
floconneux. Feuilles ovales, entières, tomenteuses en des- 
sous ; stipules petites, glanduleuses aux bords. — Arbre à 
tronc tortueux. 


Cultivé et quelquefois subspontané dans les haies. b. Mai. 


Obs. Le Cognassier cultivé en Lorraine est une race distincte 
de la plante sauvage. Celle-ci a le fruit globuleux, non rétréci 
à sa base, dépourvu de côtes, bien moins profondément ombi- 
liqué au sommet, à segments calicinaux très-étalés et appli- 
qués sur le fruit. Dans la plante cultivée, le fruit est pyriforme, 
muni de côtes, à ombilic profond, à segments calicinaux dres- 
sés-connivents. 


5. PYRUS L. 


Calice à tube urcéolé, à segments persistants. Pétales su- 
borbiculaires. Styles 5, libres. Fruit à disque épigyne non 
dilaté, à 5 loges simples, bispermes, à endocarpe coriace. 
— Arbres et arbustes. 


T. P. communis Z. Sp. 686. (Poirier commun.) — Fleurs 
fasciculées, presque en ombelle simple ; pédoncules grêles, 
allongés, velus ou glabres, ainsi que le tube du calice. Pé- 
tales glabres. Styles 5, libres. Fruit acerbe, petit, globuleux 
ou turbiné, jamais ombiliqué à la base. Feuilles velues- 
aranéeuses dans leur jeunesse, glabres et luisantes dans 
l’âge adulte, à limbe arrondi ou ovale, acuminé, finement 
denté, aussi long que le pétiole. — Arbre pyramidal; à 
rameaux spinescents dans l’état sauvage, à fleurs blanches. 

Commun dans les bois. h. Avril-mai. 


2. P. Malus DC. Prodr. 2, p. 635. (Pommier doucin.) 
Fleurs fasciculées, presque en ombelle simple; pédoncules 
courts, épais, tomenteux, ainsi que letube du calice. Pétales 
velus à leur face supérieure. Styles 5, soudés à la base. 
Fruit de saveur douce, globuleux où globuleux-déprimé, 


MP 


toujours ombiliqué à l'insertion du pédoncule. Feuilles blan- 
ches et tomenteuses en dessous, même dans leur entier dé- 
veloppement, à limbe ovale, acuminé, obtusément denté, 
une fois plus long que le pétiole. Bourgeons cotonneux. 
Racine forte, rameuse, fixant solidement la plante au sol. 
— Arbre moins élevé que le précédent, mais plus robuste 
que le suivant; à branches étalées ; à rameaux épineux dans 
l'état sauvage ; à pétales grands, blancs en dessus, lavés 
de rose en dessous. 
Assez rare ; bois. Nancy, vallon de Maxéville. h. Mai. 


Nora. Cette plante est connue des Horticulteurs sous le nom 
de Doucin et fournit, suivant M. Monnier, les sujets sur les- 
quels on greffe les variétés de Pommier que l’on élève à plein 
vent. (Voyez le Bon Cultivateur de Nancy. 1840, p. 336.) 


3. P. acerba DC. Prodr. 2, p.635. (Pommier paradis.) 
— Il se distingue du précédent, auquel beaucoup d'auteurs 
le réunissent comme variété, par les caractères suivants : 
pédoncules plus minces, glabres ou pubescents ainsi que le 
tube du calice; pétales plus petits; fruit acerbe ; feuilles 
vertes en dessous, d'abord pubescentes sur les nervures, puis 
tout à fait glabres ; bourgeons velus, mais non cotonneux ; 
racine courte, pivotante, presque simple, se laissant facile- 
ment arracher. — Plante moins développée que la précé- 
dente ; à rameaux plus grêèles ; à fleurs plus petites, blanches 
où un peu rosées en dehors. 

Commun ; bois, dans tous les terrains. b. Mai. 

Nora. Cette plante est connue des Horticulteurs sous le nom 
de Paradis et fournit, suivant M. Monnier, les sujets sur les- 


quels on greffe les variétés de Pommier que l’on élève en que- 
nouille ou en espalier. (Voy. le Bon Cultivateur de Nancy, 1. c.) 


6. SORBUS LZ. 


Calice à tube urcéolé, à segments persistants. Pétales sub- 
orbiculaires. Styles 5, libres. Fruit à disque épigyne non 
dilaté, à 5 loges simples, bispermes, mais réduites par 
avortement à 1-5 graines, à endocarpe membraneux et mou. 
— Arbres et arbustes. : 


1. S. Chamæmespilus Crantz, Austr. p. 83; Pyrus 
Chamæmespilus DC. Prodr. 2, p. 637; Godr. Fl. lorr.. 
éd. 1, 1. 1, p. 229. (Sorbier nain.) — Fleurs en corymbe 


— 218 — 


‘ameux, petit, un peu cotonneux. Pétales velus à l'onglet, 
dressés. Styles 2, velus à la base. Fruits ovoides, d'un rouge 
jaunâtre. Feuilles elliptiques, aiguës, atténuées et entières 
à la base, finement et doublement dentées en scie dans Île 
reste de leur pourtour, tomenteuses en dessous dans leur 
jeunesse, puis glabres, munies de glandes en dessous sur 
les nervures principales. — Petit arbuste élégant, très-ra- 
meux, très-feuillé ; à fleurs roses, en corymbe serré, tomen- 
teux, terminal, entouré de feuilles dressées ; à fruits de la 
grosseur de ceux du Cratæqus oxyacanthu. 

Dans les escarpements des hautes Vosges, sur le granit : 
Hohneck (Mougeot 1523!) Ballon de Soultz, Rotabac (Kirsch- 
léger). D. Juin-juillet. 


S. Ario-chamæmespilus S. sudeliea Pautch. bot. 
Guil, 17.1, p. 75. — Hohneck (W. Martin.) 


9. S. Aria Crantz, Austr. p. 46; Pyrus Aria Ehrh. 
Beitr. k, p. 20; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 229. (Sor- 
bier Allouchier.) — Fleurs en corymhe rameux, tomenteux, 
serré. Pétales tomenteux à l'onglet, étalés. Styles 2, très- 
velus à la base. Fruits ovoïdes-globuleux, rouges, ponctués 
de jaune, luisants, à pu'pe jaunätre et acidule. Feuilles 
ovales ou elliptiques, obtuses ou brièvement acuminces, ar- 
rondies ou en coin à la base, doublement dentées et souvent 
lobulées dans leur moitié supérieure (les lobules décroissant 
par le bas), blanches-tomenteuses en dessous, aranéeuses en 
dessus dans leur jeunesse, puis glabres et luisantes. — Grand 
arbre, à rameaux non penchés ; à fleurs blanches. 


Commun; bois montagneux, dans tous les terrains. h. Mai. 


3. S. latifolia Pers. Syn. 2, p. 38 ; Pyrus intermedia 
Ehrh. Beitr. h, p. 20 ; Godr, F1. lorr., éd. 1, t. 1, p: 229. 
(Sorbier à larges feuilles.) — Fleurs en corymbe rameux, 
tomenteux, serré. Pétales tomenteux à l'onglet, eétales. 
Styles 2, très-velus à la base. Fruits globuleux, orangés, à 
pulpe jaunâtre et sucrée. Feuilles ovales-orbiculaires, pres- 
que aussi larges que longues, arrondies ou tronquées à la 
base, lobulées, dentées, à lobules écartés, d'autant plus 
grands qu'ils sont plus inférieurs et à dents frès-étalés, 
grises-tomenteuses en dessous et à nervures latérales plus 
écartées que dans l'espèce précédente. — Grand arbre, à 
rameaux non penchés ; fleurs blanches. 


— 99 — 


Bois du calcaire jurassique. Nan:y, Boudonville (Suard), 
Maxéville et Malzéville (Mathieu), Fonds de Toul, Liverdun. 
Maron ; Blénod; Pont-à-Mousson. Metz, Ars. Gorze (Holandre) ; 
Foug, au fond d'Hadrevaux et bois d'Eulmont (Humbert) ; 
Rambercourt (Taillefert). Verdun ; Commercy. Neufchâteau, 
Bois de Waville et de Duntz (Warion.) b. Mai. 

Nora. Ce sorbier, très-différent de la plante signalée sous 
le même nom dans la forêt de Fontainebleau, paraît être un 
hybrid. des S. Aria et torminalis Voir. Codron. Revue des 
sciences naturelles de Montpellier IT, p. 454. 


L.S. scandica Fries iFl. hall. p. 83 et Nov. F1. suec. éd. 
2, p. 138. (Sorbier de Scandinavie.) S. Mougeoti Soy.- 
Wall. et Godr. — Fleurs en corymbe rameux, très-fourni, 
tomenteux. Pétales tomenteux à l'onglet, étalés. Styles 2, 
très-velus à la base. Fruits ovoides-globuleux, d’un rouge- 
orangé, à pulpe jaunàtre et acidule. Feuilles ovales- 
oblonques, bien plus longues que larges, rétrécies à la base, 
cendrées-tomenteuses en dessous, lobulées et dentées, à lo- 
bules écartés, d'autant plus grands qu'ils sont plus infé- 
rieurs et à dents dressées, et à nervures latérales moins 
saillantes que dans les deux espèces précédentes. — Arbre 
à rameaux non penchés ; fleurs blanches. 


Commun sur les terrains granitiques derrière Barr(Mathieu) ; 
dans les hautes Vosges, Ballon de Soultz, Honeck, etc. b. Juin. 


5. S. torminalis Crantz, Austr. p. 85 ; Pyrus tormina- 
lis Lhrh. Beitr. 6, p. 92. (Sorbier Alisier.) — Kleurs en 
corymbe rameux, assez fourni, tomenteux. Pétales un peu 
velus à l'onglet. Styles 2-5, glabres. Fruits ovoides, bruns, 
ponctués de jaune, acerbes, puis acidulés. Feuilles large- 
ment ovales, vertes et glabres, arrondies, tronquées, ou un 
peu en cœur à la base, lobées, dentées ; lobes écartés, acu- 
nminés, d'autant plus grands qu'ils sont plus inférieurs ; 
dents :négales, incombantes ; nervures latérales des feuilles 
peu nombreuses {4h ou 5). — Arbre à branches non pen- 
chées ; fleurs blanches. 


Commun ; bois montagneux. D. Mai. 


6. S. aucuparia L. Sp. 683, Pyrus aucuparia GϾrtn. 
Fruct. 2, p. 45; Godr. F1. lorr., ed. À, t. 1, p. 230. (Sor- 
bier des oiseleurs.) — Fleurs en corymbe rameux, serré, 
tomenteux. Pétales un peu velus à l'onglet. Stvle 3 ou 4, 


— 250 — 


très-velus. Fruits globuleux, rouges, acerbes. Feuilles pin- 
natiséquées, à 6 où 7 paires de segments opposés, sessiles, 
inégaux à la base, oblongs, dentés en scie, un peu velus en 
dessous dans leur ; jeunesse ; bourgeons velus-tomenteux. — 
Arbre de moyenne taille ; à rameaux élancés, un peu pen- 
chés, à écorce grise et lisse ; à fleurs blanches. 


Commun; bois, mais presque exclusivement dans la région 
montagneuse. h. Mai-juin. 


4: LA domestica L. Sp. 684; Pyrus Sorbus Gœrtn. 
Fruct.,2, "p.145; Godr. F1. lorr., éd. 1,t. %, p. 231.1 (Sor- 
bier domestique.) — Se distingue du précédent par les 
caractères suivants: fleurs une fois plus grandes, mais 
moins Mes souvent cinq styles ; fruits beaucoup 
plus gros, bruns, pgriformes ; bourgeons glabres ; taille 
plus Éeve ée ; tige à écorce notrâtre, écailleuse. 


Bois et nr calcaires. b. Mai-juin. 


7. ARONIA Pers. 


Calice à tube turbiné, à segments persistants. Péta.es 
lancéolés. Styles 5, un peu soudés à la base. Fruit à disque 
épigyne non dilaté, à 5 loges bispermes, subdivisées par 
une cloison incomplète, à endocarpe membraneux. — 
Arbustes. 


1. A. rotundifolia Pers. Syn. 2, p. 39 ; Mespilus Ame- 
lanchier L. Sp. 685. (Aronie à feuilles rondes. ) — Fleurs 
en grappes pauciflores, terminales ou latérales, naissant au 
centre d’un faisceau de feuilles où se développe aussi un jeune 
rameau. Pétales étroits, en coin à la base. Fruits globuleux, 
un peu plus gros qu’ un pois, d’un noir-bleuâtre. Feuilles 
pétiolées, ovales. obtuses, dentées, velues-tomenteuses dans 
leur jeunesse, glabres et coriaces dans l’âge adulte. — 
Fleurs blanches. | 

Rare sur le calcaire jurassique. Nancy, à l’Avant garde de 
Pompey (Suard), Liverdun (Mathieu); Thiaucourt, entre 
Jaulny et Rembercourt (Æolandre). Plus commun sur le grès 
vosgien et le granit du versant oriental des Vosges (Mougeot) ; 
vallées de la Moselotte et du Bouchot sur le granit (Pierrat.) 


XXXV. ONAGRARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, ordinairement régulières. Calice 


— 251 — 


gamosépale, à tube soudé à l’ovaire et se prolongeant sou- 
vent au-dessus de lui, à limbe quadripartite, persistant ou 
caduc, à préfloraison valvaire. Corolle périgyne, à 4 pétales 
alternes avec les divisions du calice, ou tres-rarement rule, 
à préfloraison tordue. Etamines insérées sur le disque épi- 
gyne du calice, unisériées, en nombre égal à celui des pé- 
tales et alternant avec eux, bisériées et en nombre double ; 
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style filiforme ; 
stigmates libres ou soudés. Ovaire infère, formé de 4 et plus 
rarement de 2 feuilles carpellaires, quadriloculaire, à loges 
polyspermes ; placentation axile. Le fruit est une capsule, 
-à déhiscence loculicide ou septicide. Graines ascendantes ou 
réflechies ; albumen nul ; embryon droit; radicule rappro- 
chée du hile. 


1. EPILOBIUM L. 


Calice à tube prolonge au-delà de l'ovaire et se séparant 
au-dessus de lui après la floraison. Pétales 4. Etamines 
huit. Capsule linéaire-tétragone, s’ouvrant en 4 valves. 
Graines couronnées par une aïgrette. 


Sec. 1. LyszmACHION DC. Prod, 3, p. 41. — Fleurs ré- 
gulières, infundibuliformes ; pétales bilobés ; étamines et 
styles dressés. 


1. E. alpinum L. Sp. 495 (non L. F1. suec.) Epilobe des 
Alpes.) — Fleurs penchées avant la floraison. Stigmate en- 
tier, en massue. Graines très-petites, lisses ou presque 
lisses, oblongnes, atténuées à la base, 3 fois plus longues 
que larges. Feuilles toutes pétiolées, minces, d’un vert pâle, 
elliptiques, obtuses, ntténuées à la base, entières ou à peine 
sinuées ; les inférieures plus petites. Tige arrondie, couchée 
et rampante à la base, puis dressée, très-simple, présen- 
tant deux lignes saillantes et pubescentes qui naissent des 
pétioles ; stolons flagelliformes, portant de petites feuilles 
obovées, écartées, mais pas de bourgeon charnu au sommet, 
Souche filiforme, rampante. — Remarquable par sa petite 
taille, par ses fleurs petites et peu nombreuses et par ses 
capsules glabres, plus rarement velues. 

Escarpements des hautes Vosges : Hohneck,Rotabac(Mougeot) 
2%. Juillet-août. 


Obs. Je dois répéter ici, ce que j'ai déjà fait observer dans la 


— 252 — 


Flore de France, que l'E. alpinum Fries (Nov. Mant. alt. p. 
20, et Summa Scandinav. p. 176 et 177 et Herb. norm. fasc. 
VIII. n° 44 !) est une espèce distincte de celle de France et de 
Suisse. Car la plante du célèbre professeur d’Upsal a ses 
graines fortement ponctuées et porte à la base de ses tiges, au 
lieu de stolons filiformes, des rosettes sessiles de feuilles fas- 
ciculées, analogues à celles de l’Æ. tetragonum. Elle croit en 
Laponie; c’est de l'E. Hornemanni Rchb. (Icon cent. 2, tab. 
180). Linné a, du reste, confondu les deux plantes dans le 
Species plantarum. 


2. E. palustre L. Sp. 495 (Epilobe des marais.) — 
Fleurs penchées au moment de la floraison. Stigmate entier, 
en massue. Graines lisses ou presque lisses, linéaires- 
oblongues, atténuées à la base, 5-6 fois plus longues que 
larges. Feuilles linéaires-lai.céolées, obtusiuscules, en coin 
à la base, d'un vert opaque, ordinairement entières sur les 
bords ; les feuilles moyennes sessiles. Tige arrondie, ram- 
pante à la base, puis dressée, présentant souvent 2-4 liznes 
non-saillantes mais uniquement formées de poils ; stolons 
filiformes, allongés, portant de petites feuilles écartées et 
poussant en automne à son sommet un gros bourgeon à 
écailles charnues. — Pl:nte pubescente ; à fleurs petites, 
purpurines ; à capsules blanches, velues. On trouve quel- 
quefois cette plante à feuilles verticillées. 

a Genuinum Nob. Feuilles presque glabres ; tige simple, 
pauciflore. 

6 Majus Fries, Mant. alt. 22. Feuilles pubescentes ; tige 
très-rameuse, beaucoup plus élevée, multiflore. 

Commun dans les prairies tourbeuses de la chaîne des Vosges. 


Plus rare dans la plaine. La var, 6 rare; Nancy, à Montaigu. 
2%. Juillet-août. 


E. obscuro-palustre.— Région montagneuse (Xirsch- 
léger). 

3. E. obscurum Schreb. Spic. F1. lips. p. 147; E, vir- 
gatum Fries, Nov. 115 (ex parte) et Herb. norm. fasc. 2, 
n° 16! (non Fries, Summ. Scand. p. 177, nec Herb. norm. 
fasc. 10, n° 46) ; Godr. FI. lorr.. éd. 1,t.1, p. 233; E. 
ambiquum Fries! Summ. Scand. p. 177. (Epilobe obscur). 
— Fleurs dressées avant la floraison. Stigmate entier, en 
massue. Graines très-petites, obovées, atténuées à la base, 
papilleuses, trois fois plus longues que larges. Feuilles lan- 
céolées, arrondies à la base, denticulées, d’un vert opaque ; 


— 255 — 


feuilles moyennes sessiles, non décurrentes. Tige ordinai- 
rement peu rameuse, rampante, puis dressée, roide, pré- 
sentant 2-4 lignes saillantes qni naissent de la nervure mé- 
diare des feuilles ; stolons filiformes, allongés, portant de 
petites feuilles obovées, pétiolées et très-écartées, sans 
bourgeon charnu au sommet. -— Port de l’espèce précédente; 
fleurs purpurines. 

Assez rare ; lieux tourbeux. Nancy, à Montaigu, Tomblaine 
(Monnier), Heillecourt ; Sarrebourg (de Baudot). Vosges, à 
Bruyères, Rambervillers, Gérardmer, Hohneck, vallée de 
Munster et dans toute la chaîne des Vosges. %. Juillet-août. 

Obs. Fries a d’abord confondu deux espèces sous le nom 
d'E. virgatum et les a publiées toutes deux sous cette dénomi- 
nation, dans son ÆHerbarium normale ; mais, depuis, dans le 
Summa vegelabilium Scandinaviæ, p. 177, il a définitivement 
attribué le nom de virgatum à l'espèce que nous ne possédons 
pas en Lorraine. Du reste, le nom d’Æ. virgatum doit être 
abandonné, puisque, dès 1786, Lamarck l’avait imposé à une 
autre plante cultivée au Jardin des plantes de Paris, et proba- 
blement américaine. 


4. E. tetragonum Z. Sp. 594. (Epilobe tétragone.) — 
Fleurs dressées avant la floraison. Stigmate entier, en 
massue. Graines oblongues, arrondies à la base, finement 
papilleuses, trois fois plus longues que larges. Feuilles 
étroitement luncéolées, allongées, fortement dentées, lui- 
santes ; feuilles moyennes sessiles, à limbe étroitement dé- 
current sur la tige. Tige très-rameuse, dressée dès la base, 
présentant quatre ligres saillintes qui naissent du limbe 
des feuilles ; stolons courts, dressés, pourvus au sommet 
d'une rosette de feuilles obovées et pétiolées. Racine tron- 
quée, rameuse, nullement rampunte, 4 rameaux diva- 
riqués. — Plante presque glabre ; fleurs très-petites, pur- 
purines. 

Assez commun ; bords des fossés, bois humides, principale- 
ment en plaine. %. Juillet et août. 


5. E. Lamyi Schultz, FI. od. bot. Zeit. 1844, p. 806. 
(Epilobe de Lamy.) — Cette plante est extrémement voisine 
de la précédente ; elle s’en rapproche par ses fleurs dressées 
avant la floraison; par ses graines ae mème taille et de 
mème forme ; par ses tiges dressées dès la base. Elle “'en 
distingue par ses feuilles proportionnément moins longues, 


— 954 — 


très-brievement, mais évidemment pétiolées, étroitement 
décurrentes sur la tige, non par le prolongement du limbe, 
mais par les bords du pétiole ; par sa racine pivotante et 
tortueuse; enfin par sa :durée qui est annuelle ou bisan- 
nuelle. — Ses capsules sont ordinairement plus velues que 
dans l’Z. tetragonum. 


Rare. Liverdun, sur les bords du canal de la Marne au Rhin. 
© ou ©). Août. 

Obs. Cette plante n’est pas essentiellement occidentale, 
comme le pense M. Schultz, à moins de supposer que ses 
graines ont été importées par la navigation, dans la seule lo- 
calité lorraine où nous l’ayons jusqu'ici rencontrée. 


6. E. lanceolatum Sebast. et Maur. FI. rom. prodr. p. 
138, tab. 1, f. 2 ; Godr. Mém. de l’Acad. de Nancy, 1849, 
p. 319. (Epilobe à feuilles lancéolées.) — Fleurs penchées 
-vant la floraison. Stigmate quadrifide, à lobes étalés. 
Graines oblongues-obovées, arrondies aux deux extrémités, 
finement papilleuses. Feuilles opposées et alternes, assez 
longuement pétiolées, oblongues-lancéolées, non acumi- 
née, cunéiformes et entières à la base, bordées dans le reste 
de leur étendue de dents saillantes et écartées. Tige dressée 
dès la base, sans lignes saillantes, pubescente ; stolans 
courts, se développant à l'automne, dressés, pourvus au 
sommet d'une rosette de feuilles pétiolées et lancéolées. 
Racine simple ou rameuse, non tronquée. — Plante d’un 
vert glauque, à feuilles inférieures souvent rougeûtres ; 
fleurs petites, d’abord blanches, puis d’un rose vif. 

Sur les terrains siliceux de la chaîne des Vosges. Champ du 
feu (Mestler), château du Lansberg, vallée de Munster (Xirsch- 
léger). %. Juillet-septembre. 


7. E. roseum Schreb. Spic. F1. Lips., p. 147. (Epilobe 
à fleurs roses.) — Fleurs penchées avant la floraison. 
Stigmate entier, en massue. Graines luisantes, presque 
lisses, oblongues, attenuées à la base, trois fois plus lon- 
gues que larges. Feuilles opposées, lancéolées, atténuées 
aux deux extrémités, dentées, d’un vert pâle et opaque, 
toutes assez longuement pétiolées. Tige rameuse, dressée 
dès la base, présentant 2-4 lignes saillantes qui naissent 
des pétioles; stolons courts, se développant à l’autemne, 
dressés, pourvus au sommet d'une rosette de feuilles pé- 
tiolées et elliptiques. Racine fibreuse. — Voisin de l£. 


to 


TN EE 

montanum, il s’en distingue en outre par ses feuilles plus 
oblongues, munies de nervures plus saillantes et de dents 
beaucoup plus rapprochées ; fleurs plus petites, d’un rose 
très-pâle, veinées ; pétioles beaucoup plus longs que dans 
aucune autre espèce. 


Commun ; fossés, bords des ruisseaux, dans tous les ter- 
rains. %. Juillet-août. 


8. E. trigonum Schranck, Baier. F1. 1, p. 6h ; E. al- 
pestre Rchb. Ice. 2, tab. 200. (Epilobe trigone.) — Fleurs 
penchées avant la floraison ; bouton floral atténué aux deux 
bouts, non acuminé. Calice à segments non acuminés. 
Stigmate entier, en massue. Graines lisses, oblongues, 
atténuées à la base, quatre fois plus longues que larges. 
Feuilles ternées, plus rarement opposées ou quaternées, 
inégalement dentées ; les moyennes et les supérieures 
lancéolées, acuminées, arrondies à la base, sessiles. Tige 
simple, dressée dès la base, munie de 2 ou 3 lignes saillantes 
et pubescentes ; stolons sessiles, se développant à l'automne, 
bulbiformes écailleux. Souche courte, tronquée. — Plante 
élevée, d’un vert gai, pubescente ; fleurs assez grandes, 
purpurines. 

Escarpements des hautes Vosges ; Hohneck, Rotabac, Ballon 
de Servance (Mougeot) ; Ballon de St-Maurice (Parisot). %. 
Juillet-août. 


9. E. Duriæi Gay! Ann. Sc. nat. 2° sér. t. 6. p. 193 ; 
Godr. Mém. de l'Acad. de Nancy, 1849, p. 219. (Epilobe 
de Durieu.) — Fleurs penchées avant la floraison ; bouton 
floral ovoide, obtus. Calice à segments linéaires, aigus. 
Stigmate quadrifide, à lobes étalés. Graines presque lisses 
oblongues, atténuées à la base. Feuilles opposées, minces 
et molles, ovales ou lancéolées, non acuminées, arrondies à 
la base, brièvement pétiolées, dentées. Tige couchée et 
radicante à la base, puis ascendante, simple, sans lignes 
saillantes ; stolons souterrains jaunûätres, munis d’écailles 
charnues opposées, à paires écartées les unes des autres. — 
Fleurs grandes, purpurines. | 

Escarpements des hautes Vosges; Hohneck (Mougeot). %. 
Juillet. 

Obs. J’ignore quelle est la plante voisine de la précédente, 
que M. Schultz indique dans les hautes Vosges et qu'il consi- 


— 256 — 


dère comme une hybride des Z, montanum et alpinum; mais 
la plante que uous venons de décrire est tout à faitsemblable, 
même par ses stolons souterrains écailleux et longs souvent 
de 3 et 4 centimètres, à l’£ Duriœi publié par Durieu (P4. 
astur. exsicc. n° 343 |). L'E Duriœi ne peut donc pas être 
une hybride des Æ. montanum et alsinefolium, comme le 
pense M. Schultz, puisque ce dernier parent ne croît pas dans 
les Vosges. On a admis plusieurs autres plantes hybrides dans 
le genre qui nous occupe; mais je n’ai pas fait d'observations 
assez précises sur ces plantes à l’état de vie et dans leur sta- 
tion naturelle, pour en admettre l’existence ou pour laffir- 
mer. 


10 E. montanum Z. Sp. 49h. (Epilobe de montagne.) — 
Fleurs penchées avant la floraison ; bouton floral ovoide, 
mamelonné au sommet. Calice à segments lancéolés, obtus. 
Stigmate quadrifide, à lobes étalés. Graines papilleuses, 
oblongues, atténuées à La base. Feuilles opposées, plus rare- 
ment ternées, ovales-lancéolées, non acuminées, arrondies à 
la base, inégalement dentées, pétiolées. Tige dressée dés la 
base, simple ou presque simple, sans lignes saillantes ; sto- 
lons "souterrains, Jaunûtres, se développant tardivement et 
quelquefois pas du tout, du moins avant l'hiver, munis 
d'écailles charnues, opposées et à paires plus ou moins 
écartées. Souche courte, tronquée. — Fleurs plus petites 
que dans l’espèce précédente, d'un pourpre pâle. 


Commun dans les bois de tous les terrains. Z%. Juillet-août. 


11. E. collinum Gmel. FI. bad. 4, 265, (Epilobe des 
coteaux.) — Cette plante est voisine de la précédente ; ; INAIS 
se présente toujours avec un port bien tranché, même dans 
les lieux où sa congénere croit avec elle. L’£. collinum s’en 
distingue par ses fleurs plus petites ; par ses capsules plus 
courtes et beaucoup plus grêles ; par ses feuilles bien plus 
petites, rapprochées, toutes alternes, plus brièvement pétio- 
lées, plus ovales, portant très- souvent à leur aisselle un 
rameau feuillé rudimentaire ; par ses tiges étalées et trés- 
rameuses dès la base. 

Commun dans les escarpements des hautes Vosges sur le 


granit; Hohneck, Rorabac, vallée de Munster, etc. Epinal 
(Berher) ; St-Dié (Boulay.) %. Juillet-août. 


12. E. parviflorum Schreb. Spic., p. 146. (Epilobe à 
peliles fleurs.) — Fleurs dressées avant la floraison ; bouton 


— 257 — 

floral ovoide, mamelonné. Calice à segments lancéolés, 
arrondies à la base, dentées, à dents étalées, les inférieures 
très-brièvement pétiolées, les supérieures sessiles, non em- 
brassantes. Tige arrondie, sans lignes saillantes, dressée dès 
la base ; stolons courts, se développant à l'automne, dres- 
sés, pourvus d'une rosette de feuilles luncéolées. — Plante 
très-velue, souvent blanchâtre, mais non glanduleuse ; fleurs 
d’un violet pâle. 

Commun ; lieux humides, dans tous les terrains ; plus rare 
cependant sur les grès. 2%. Juin-juillet. 


13. E. hirsutum Z. Sp. 49h. (Epilobe velu.) — Fleurs 
dressées avant la floraison ; bouton floral brusquement api- 
culé. Calice à segments lancéolés, mucronés. Stigmate qua- 
drifide, à lobes étalés. Graines papilleuses, oblongues, trois 
fois plus longues que larges. Feuilles amplexicaules, un peu 
décurrentes, lancéolées, dentées, à dents fines et courbées 
en dedans. Tige arrondie, sans lignes saillantes, dressée dès 
la base. Souche rampante et persistante, émettant des tu- 
rions charnus, écailleux, qui se développent en tiges l'année 
suivante. — Plante élevée, rameuse, velue-glanduleuse; à 
fleurs très-grandes, purpurines. 

Très-commun le long des ruisseaux et des rivières, dans les 
terrains calcaires et argileux, nul dans les sols siliceux. %. 
Juin-juillet. 


Seet. 2. CHAMÆNERION DC. Prodr. 3, p. 40. Fleurs irré- 
œulières, à corolle en roue; pétales entiers où émarginés ; 
étamines et style déclinés. 


14. E. angustifolium Z. Sp. 493. (Epilobe à feuilles 
étroites.) — Fleurs en grappe terminale, allongée. Calice à 
sewments linéaires-lancéolés. Pétales faiblement échancrés, 
les deux inférieurs écartés pour laisser passer les étamines 
réfléchies. Stigmate quadrilide, à lobes roulés en dehors. 
Graines très-comprimées, lisses, 5 à 6 fois plus longues que 
larges. Feuilles éparses, lancéolées, entières ou faiblement 
glanduleuses-denticulées. Tige arrondie, rougeûtre, simple, 
très-feuillée ; des stolons allongés. — Plante élégante, peu 
velue; à fleurs grandes, pourpres, rarement blanches, en 
longue grappe terminale. 


Commun ; bois des collines et des montagnes, dans tous les 
terrains ; plus abondant dans les Vosges. 2%. Juillet-août. 


— 958 — 


2. ŒNOTHERA L. 


Calice à tube longuement prolongé au-delà de l'ovaire et 
se séparant au-dessus de lui après la floraison. Pétales 4. 
Etamines huit. Capsule linéaire-oblongue, s’ouvrant en 4 
valves et à 4 loges polyspermes. Graines dépourvues d'ai- 
gretle. 


1. Œ. biennis L. Sp. 192. (Onagre bisannuelle.) —Fleurs 
en grappe feuillée, s’allongeant à la maturité. Calice à divi- 
sions lancéolées, resserrées au sommet terminé par une 
pointe molle. Pétales en cœur renversé, de moitié plus courts 
que le tube du calice, dépassant les étamines. Capsule ses- 
sile, appliquée, arrondie-quadrangulaire, velue, persistant 
longtemps, à h valves entières au sommet. Graines nom- 
breuses, petites, anguleuses. Feuilles radicales en rosette 
appliquée, pétiolées, obtuses, profondément sinuées-dentées 
à leur base, toujours desséchées au moment de la floraison ; 
les caulinaires éparses, la plupart atténuées en pétiole, lan- 
céolés, à peine dentelées. Tige dressée, simple ou rameuse 
au sommet, très-feuillée, munie d’aspérités. Racine fusiforme. 
— Fleurs grandes, jaunes, odorantes, s’ouvrant le soir. 

Plante américaine naturalisée sur les bords des rivières 
dansles lieux sablonneux et devenue commune. ©). Juin-juillet. 


2. Œ. muricata L. Syst. nat. 2, p. 263. (Onagre rude.) 
— Très-voisin du précédent, il s’en distingue par ses fleurs 
trois fois plus petites ; par ses pétales deux fois plus courts 
que le tube du calice et égalant les étamines ; par ses feuilles 
plus étroitement lancéolées, plus aiguës, plus fortement 
dentées ; par ses tiges rougeitres. 

Plante américaine naturalisée sur les bords de nos rivières 
et assez commune. (©). Juillet-août. 


Œ. bienni-muricata. — Bords de la Moselle au-dessous 
d’'Epinal (Berher). 
3. ISNARDIA L. 


Calice à tube égalant l'ovaire, à limbe persistant. Pétales 
L, quelquefois avortés. Etamines quatre. Capsule tétragone, 
indéhiscente. Graines dépourvues d'aigrette. 


— 259 — 


1. I. palustris L. Sp. 175. (Isnarde des marais.) — 
Fleurs petites, solitaires, opposées. Calice à segments 
ovales, acuminés, à tube tétragone. Pétales nuls. Capsule 
presque aussi large que longue, jaunâtre avec les angles 
verts. Graines très-petites, oblongues, jaunes, luisantes. 
Feuilles opposées, un peu charnues, entières, ovales, ai- 
guës, atténuées en pétiole. Tige tétragone, articulée, peu 
rameuse, rampante au moins à la base. — Plante glabre, 
d’un vert gai ou un peu rougeûtre. 

Marais, ruisseaux. Lunéville, forêt de Vitrimont (Sward). 
Peu commun aux environs de Rambervillers (Billot) et d'Epinal 
(de Baudot) ; Padoux (Mougeot) ; St-Dié (Kirschléger). %. 
Juillet-août. 


XXXVI. CIRCÉACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, à 
tube soudé à l'ovaire et le dépassant, à limbe bipartite et 
caduc. Corolle perigyne, à 2 pétales alternant avec les divi- 
sions du calice, à préfloraison imbricative. Etamines 2, in- 
sérées sur le disque épigyne du calice, alternant avec les 
pétales ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style fili- 
forme ; stigmate échancré. Ovaire infere, formé de deux 
feuilles carpellaires, biloculaire, à loges monospermes. Le 
fruit est sec, indéhiscent. Graines suspendues à la cloison. 
Albumen nul ; embryon droit; radicale écartée du hile. 


1. CIRCÆA Tourn. 


Calice à tube obové, contracté au-dessus de l'ovaire et se 
rempant en ce point au moment de la chute du limbe. Pé- 
tales en cœur renversé. Fruit couvert de poils crochus. — 
Feuilles opposées. 


1. GC. lutetiana ZL. Sp. 12. (Circée parisienne.) — 
Fleurs en grappe terminale, iàche, grèle, dépourvue de 
bractées. Calice à divisions ovales, aiguës, un peu velues 
extérieurement. Pétales profondément bifides, arrondis à la 
base, pourvus d’un onglet très-court. Fruit en massue, 
hérissé de poils eourbés en crochet au sommet, réfléchi sur 
le pédoncule. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, aiguës, 
opaques, faiblement dentées ; pétiole canaliculé en dessus, 
non ailé. Tige ordinairement simple, ascendante ; des sto- 
longs. Souche rampante. — Fleurs blanches ou roses. 


— 260 — 


Commun dans les bois humides de la chaine des Vosges, 
Plus rare dans la région calcaire. %. Juillet-août. 


2. C. intermedia Ehrh. Beit. h, p. h2. (Circée intermé- 
diaire.) Se distingue: 1° de l'espèce précédente par ses 
pétales en coin à la base, et par leur onglet plus long et 
plus étroit ; par la présence de bractées sétacées sous les 
pédicelles ; par les divisions du calice glabres ; par les 
poils plus mous et plus fins qui couvrent la capsule ; par les 
feuilles plus molles, demi-transparentes, plus fortement 
dentées, le plus souvent émarginées à la base ; par sa tige 
plus rameuse, par ses rameaux divariqués ; 9e de la sui- 

vante par sa taille plus élevée, par ses fleurs plus grandes ; 
3° de toutes les deux par sa capsule subglobuleuse- -obovée. 
— Sa taille et la grantleur de ses fleurs et de ses feuilles la 
rapprochent du €. lutetiana; son port et ses bractées du 
C. alpina. 

Rare ; forêts humides des montagnes sur le grès et le granit. 
Sarrebourg (de Baudot) ; Bitche (Schultz); Bruyères (Mougeot) : 
vallée de la Vologne en-dessous de Gérardmer (Zeilier) ; Lis- 
pach (Kirschléger) ; Corcieux (Gérard); Balle sur le Rupt 
(Pierrot) ; Saint-Maurice (Berher) ; Mirecourt (de Baudot) ; 
Longemer, vallée de Saint-Amarin et vallée de Munster. L. 
Juillet- pont. 


3. G. alpin L. Sp. 12. (Circée des Alpes.) — Fleurs en 
grappe terminale, lâche, grèle, pourvue de bractées sé- 
tacées. Calice à divisions ovales, aiguës, très-glabres. Pé- 
tales profondément bifides, rétrécis en coin à la base. Fruit 
en massue allongée, beaucoup plus étroite que dans les 
espèces précédentes, couverte de poils fins, mous et courbés 
en crochet au sommet, réfléchi sur le pé: Joneule. Feuilles en 
cœur renversé, molles, transparentes, fortement dentées ; 
pétiole plan en dessus, aile. Tige dressée, épaissie à ses 
nœuds, simple ou rameuse ; rameaux divariqués; souvent 
des stolons. Souche rampante. — Beaucoup pins peiste 
dans toutes ses parties que les précédentes espèces. 


Forêts humides de la chaîne des Vosges. Bitche, entre Mer- 
lebach et Carlsbronn (Hol“ndre). Sarrebourg, Saint-Quirin, le 
Blanc-Rupt, cascade du Rethal (de Baudot). Hohneck, Ro- 
tabac, Ballons (Mougeot). Ballon de Saint-Maurice (Parisot) ; 
La Bresse, Gerbépal (Berher) ; Gerbamont (Pierrat) ; Rossberg, 
Champ du feu. %. Juin-juillet. 


CIRE; );", Re 


XXXVII. TRAPÉACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, à 
tube soudé à la moitié inférieure de l'ovaire, à limbe à 4 di- 
visions bisériées, qui s’accroissent après l’anthèse, dur- 
cissent et forment 4 épines. Corolle périgyne, à 4 pétales, à 
préfloraison imbricative. Etamines 4, insérées avec les pé- 
tales et alternant avec eux ; antheres biloculaires, s’ouvrant 
en long. Style simple ; stigmate cbtus. Ovaire semi infère, 
formé de deux feuilles carpellaires, biloculaire, à loges mo- 
nospermes. Le frnit est sec, ligneux, indéhiscent, unilocu- 
laire et à une seule graine par avortement. Albumen nul ; 
cotylédons tres-inégaux, l’un charnu et formant presque 
toute la masse de la graine, l’autre très-petit et ressemblant 
à une écaille. — Plantes aquatiques. 


3 TRAPA L. 


Les caractères sont ceux de la famille, 


1. T. natans Z. Sp. 175. (Macre flottante.) — Fleurs 
brièvement pédonculées, placées à l’aisselle des feuilles su- 
périeures. Calice à segments lancéoles, aigus, carénés, plus 
courts que les pétales. Pétales obovés-orbiculaires. Fruit 
noir, à quatre épines opposées en croix, étalées horizonta- 
lement et terminées en pointe barhbeilée. Feuilles suymergées 
opposées, presque sessiles, pinnatilides, à lanières capil- 
laires ; feuilles flottantes alternes, disposées en rosette au 
sommet de la tige, étalées, longuement pétiolées, plus 
larges que longues, rhomboïdales, luisantes en dessus, iné- 
galement dentées sur les deux bords supérieurs ; pétioles 
d’abord cylindriques, puis devenant ventrns et vésiculeux 
vers le milieu au moment de la floraison. Tige rampante à 
la base, grêle, articulée, naissant sous l’eau et atteignant la 
surface de ce liquide. — Fleurs blanches. 


Cette plante était autrefois commune en Lorraine; Buc’hoz 
l'indique à l’étang de Lindre et aux Grands-Moulins prés de 
Nancy, Willemet à Bosserville. M. le docteur Mougeot l’a 
observée autrefois à Rosières-aux-Salines, dans des mares qui 
depuis ont été desséchées, Enfin M. Suard à trouvé, il y a 
quelques années seulement, un fruit de cette plante sur les 


— 262 — 


bords de la Meurthe près de Nancy; elle existait donc encore 
dans la circonscription de notre Flore, mais nous ne pouvions 
indiquer de localité précise quand elle a été retrouvée par 
M. le Dr Ancelon dans l'étang de Lindre, au sud du Rouge- 
Etang, et par M. briard, à l’étang du Haut-Fourneau, près de 
Mangiennes. M. Mougeot la signale du reste à Neufchâteau. 
©. Juin-juillet. 


XXXVIII. MYRIOPHYLLÉACÉES. 


Fleurs ordinairement unisexuées, régulières. Calice ga- 
mosépale, à tube soudé à l’ovaire, à limbe quadripartite et 
caduc. Corolle périgyne, à quatre pétales alternant avec les 
divisions du calice, ou nuls. Etamines 8, rarement 4 ; an- 
thères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles nuls ou très- 
courts ; stigmates 4, libres, persistants, très-gros. Ovaire 
infère, formé de 4 fenilles carpellaires, pluriloculaire, à 
loges monospermes ; placentation axile. Fruit indéhiscent. 
Graine réfléchie. Embryon droit, niché dans l’axe d’un 
albumen charnu et peu abondant; cotylédons courts et 
égaux ; radicule supère. — Plantes aquatiques. 


1. MYRIOPHYLLUM Vaul. 


Fleurs monoïques. Fleurs mäles : calice à limbe quindri- 
partite; pétales très-caducs ; étamines 8. Fleurs femelles : 
calice à tube tétragone, à limbe quadridenté ; pétales nuls 
ou très-petits. Fruit formé de 4 coques indéhiscentes. 


1. M. verticillatum ZL. Sp. 1410. (Myrioprylle verti- 
cillé.) — Fleurs petites, sessiles, verticillées, les supé- 
rieures mâles, les inférieures femelles ; bractées toutes 
pectinées - pinnatiséquées, plus longues que les fleurs. 
Feuilles verticillées, pinnatipartites, à segments capillaires, 
opposés. Tige flottante ou dressée, radicante à la base, 
pourvue au sommel d'un faisceau de feuilles. — Fleurs 
rosées. 

a Pinnatifidum Wallr. Sched. 489. Bractées semblables 
aux feuilles, dix fois plus longues que les verticilles des fleurs, 
à lobes écartés. M. verticillatum DC, Prodr. 3, p. 68. 

6 Intermedium Koch, Syn. éd. 1, p. 2h44. Bractées trois 
fois plus longues que les verticilles des fleurs et plus courtes 
que les feuilles. 


— 263 — 


y Pectinatum Wallr. L. ce. Bractées égalant les fleurs, à 
lobes contigus A. pectinatum DC. FI. fr. 5, p. 529. 

Commun dans les marais, les fossés, surtout dans la région 
de la plaine; la var. « dans les lieux d’où l’eau s’est retirée. 
2%. Juillet-août. 


2. M. spicatum Z. Sp. 1410. (Myriophylle à épi.) — 
Fleurs petites, sessiles, toutes verticillées, les supérieures 
mâles, les inférieures femelles ; bractées inférieures incisées, 
égalant les fleurs; bractées supérieures entières et plus 
courtes que les fleurs. Feuilles verticillées, pinnatipartites, 
à segments capillaires, la plupart opposés. Tige flottante, 
dépourvue de feuilles au sommet. — La petitesse des brac- 
tées donne à la réunion des fleurs l'apparence d’un épi in- 
terrompu, tandis que, dans l’espèce précédente, les bractées 
ayant l’aspect de véritables feuilles, les fleurs semblent être 
simplement axillaires. 

Dans les mêmes lieux que le précédent. %. Juillet-août. 


3. M. alterniflorum DC. F1. fr. suppl., p. 529. (Myrio- 
phylle à fleurs alternes.) — Se distingue de l'espèce précé- 
dente par ses fleurs toujours alternes (et non verticillées) ; 
les inférieures femelles, réunies 2 ou 3 ensemble par petits 
faisceaux, munies d'une bractée grande et semblable aux 
feuilles ; par les fleurs supérieures solitaires, pourvues d’une 
bractée entière et plus courte que la fleur; par les feuilles 
moins grandes, à segments beaucoup plus fins, la plupart 
alternes. Plante beaucoup plus grèle. 


Lacs des Vosges. Gérardmer, Longemer, Retournemer 
(Mougeot). Bitche (Schultz). %. Juillet-août. 


XXXIX. LYTHRARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières ou plus rarement irré- 
gulières. Calice gamosépale, libre, persistant, à tube cylin- 
drique où campanulé, à limbe divisé en 8-12 segments 
disposés sur deux rangs, à préflorason valvaire. Corolle 
périgyne, à pétales en nombre égal à celui des divisions 
calicinales internes et alternant avec elles, égaux ou un peu 
inégaux, à préfloraison imbricative. Etamines en nombre 
égal à celui des pétales et alternant avec eux, ou en nombre 
double, insérées à la gorge du calice ; anthères biloculaires, 


— 264 — 


s’ouvrant en long. Style simple ; stigmate en tête. Ovaire 
libre, formé de 2, plus rarement de à ou 5 feuilles carpel- 
laires, à 2-5 loges polyspermes ; placentation axile. Le fruit 
est une capsule membraneuse, renfermée dans le tube du 
calice, s'ouvrant irrégulièrement, ou par des valves et à dé- 
hiscence loculicide. Graines ascendantes où horizontales. 
Embvon droit; cotylédons plans-convexes, auriculés à la 
base ; radicule dirigée vers le hile ; albumen nul. 


1. LYTHRUM L. 


Calice à tube cylindrique, muni de côtes, à limbe divisé 
en 8-12 dents, les extérieures plus grandes et étalées, les 
intérieures dressées. Pétales 4 ou 6. Style filiforme. Capsule 
biloculaire, à déhiscence loculicide. 


1. S. Salicaria L. Sp. 640. (Salicaire commune.) — 
Fleurs presque sessiles, en grappe spiciforme au sommet 
des tiges et des rameaux ; une bractée ovale, acuminée sous 
chaque faisceau de fleurs. Calice nu à la base, cylindrique, 
à douze nervures, à douze dents, dont six ‘internes plus 
courtes, triangulaires et six externes subulées. Pétales 
linéaires-elliptiques, obtus ou irrégulièrement dentelés au 
sommet, beaucoup plus longs que les dents du calice. Eta- 
mines douze, dont six plus courtes. Capsule ovale-oblongue. 
Graines elliptiques, planes d’un côté, Jjaunâtres. Feuilles 
sessiles, ordinairement toutes opposées ou ternées, lancéo- 
léés, aiguës, en cœur à la base, à nervures latér ales S ’anas— 
tomosant à deux millimètres des bords. Tige à quatre ou à 
six angles (lorsque les feuilles sont ternées), dressée, roide, 
simple, ou un peu rameuse au sommet. souche épaisse, 
ligneuse. — Plante plus ou moins couverte de petits poils 
roides ; fleurs purpurines. 


4 Genuinum Nob. Fleurs réunies 4 ou 5 à l’aisselle de 
chaque bractée ; style inclus. 

6 Gracile DC. Cot. hort. monsp. 123. Fleurs solitaires ou 
géeminées à l’aisselle de chaque bractée ; style exserte, 


Commun partout dans les saussaies. les prés humides, au 
bord des ruisseaux et des rivières. Z%. Juillet-septembre. 


2. L. Hyssopifolium Z. Sp. 612. (Salicaire à feuilles 
d Hyssope. )— Fleurs brièvement pédicellées, solitaires, plus 


20 — 


rarement géminées à l'aisselle de toutes les feuilles, depuis 
la base de la tige jusqu’au sommet. Calice pourvu à sa base 
de deux petites bractées appliquees, à douze nervures dont 
SIX plus faibles, à tube d’abord en entonnoir, puis cylindri- 
que, à douze dents dont six internes plus courtes, membra- 
neuses, ovales, et six externes linéaires, aiguës. Pétales 
oblongs, obovés. Etamines six, dont trois plus courtes. 
Capsule cylindrique. Graines ovales, aiguës, planes d'un 
côté, jaunâtres. Feuilles sessiles, alternes (les inférieures 
quelquefois opposées, caduques), linéaires-elliptiques, atté- 
nuées à la base, sans nervures latérales. Tige arrondie, 
très-feuillée, dressée, simple ou plus souvent rameuse dès la 
base ; les rameaux dressés, étalés ou divariqués. Racine 
grêle fi ibreuse.— Plante g'abre ; fleurs purpurines. 


Champs sablonneux et humide. Nancy, au Pont-d’Essey, 
Tomblaine, Saulxures, la Malgrange (Soyer- Willemet), Mon- 
taigu ; Château-Salins (Léré); Lunéville, à Chanteheux, Crois- 
mare (Guibal) ; Sarreboug (de Baudot). Metz, à Borny, Co- 
lombé, Frescati, etc. (Holandre); Peltre, Woippy, Grigy 
(Taillefert), vallée de la Seille (de Marcilly), Queuleu, Magny 
(Warion), Basse-Montigny (abbé  Cordonnier). Thionville 
(Barbiche); Fénestrange, Hinsigen, Kirville, Sarralbe, Kes- 
kastel (Warion). Epinal, côte d'Essey (Berher), Neufchâteau 
Rambervillers (Mougeot) ; Fontenoy-le-Château {Boulay) ; 
Portieux (Lemoine) ; Fresnes, Saint-Benoît Hazavant, Don- 
court-aux-Templiers, Gussainville, Woël (Warion) ; Laneu- 
veville-sur-Meuse (Cardot), Lahayville (Humbert). ©. Juillet- 
septembre : 


2. PEPLIS L. 


Calice à tube campanulé, à limbe divisé en 12 dents, les 
externes plus courtes et réfléchies, les internes dressées. 
Pétales 6. Style nul ou presque nul. Capsule biloculaire, 
s'ouvrant irrégqulièrement. 


1. P. Portula Z. Sp. 47h. (Péplide pourpier.)— Fleurs 
presque sessiles, solitaires à l’aisselle de presque toutes les 
feuilles. Calice pourvu à sa base de deux petites bractées 
appliquées, à 12 nervures purpurines, à dents internes 
larges, triangulaires, acuminées, à dents externes beaucoup 
plus étroites. Pétales petits, rosés. Capsule globuleuse, 
mince, Graines ovales, planes d'un côté, jaunâtres. Feuilles 
opposées, spatulées, rétrécies en un court pétiole, Tige ra- 


TOME I. A 


— 9066: 


meuse, rougeñtre, couchée et radicante à la base, plus rare- 
ment flottante. Racine fibreuse. — Plante glabre. 


Lieux sablonneux inondés pendant l'hiver. Commun dans la 
région montagneuse au-dessus de 600 mètres, plus rare dans 
la plaine sur l’alluvion siliceuse, et les argiles sableuses de 
l’oxfordien. 


XL. PORTULACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre ou briève- 
ment soudé à la base de l’ovaire, à 2, 3 ou 5 divisions pro- 
fondes, persistant en tout ou en partie, à préfloraison 
imbricative. Corolle ordinairement à 5 pétales insérés à la 
gorge où à la base du calice, tout à fait libres, ou réunis à 
leur base, à préfloraison imbricative. Etamines tantôt en 
nombre égal à celui des pétales, opposées à ces organes et 
souvent soudées avec eux inférieurement, tantôt en / nombre 
multiple, plus rarement moindre; anthères biloculaires, 
S’ ouvrant en long. Style tri-quinquéfide, à à lobes stigmatife— 
res à leur face interne. Ovaire supère ou brièv ement, soudé 
au calice, formé de 3 ou 5 feuilles carpellaires, uniloculaire 
par l’oblitération des cloisons ; placentation centrale. Le 
fruit est une capsule polysperme, s ouvrant circulairement 
par un opercule, où à trois graines et s’ouvrant en 3 valves. 
Graines ascendantes ou réfléchies. Albumen central ; em- 
bryon périphérique, annulaire; radicule rapprochée du 
hile. — Feuilles opposées. 


1. PORTULACA Tourn. 


Calice soudé avec la base de l'ovaire, à 2 segments à la 
fin caduecs. Pétales 5, insérés au sommet du tube du calice. 
Etamines 6-12, soudées avec la base de la corolle. Capsule 
s’ouvrant circulairement par un opercule. 


1. P. oleracea L. Sp. 638. (Pourpier cultivé). — Fleurs 
sessiles. Calice comprimé, à divisions inégales, arrondies, 
obtusément carénées vers le sommet. Pétales obovés, étalés. 
Capsule adhérente au tube du calice ; son couverele se sépa- 
rant avec les divisions calicinales, Graines noires, luisantes. 
Feuilles cunéiformes, très-obtuses, agglomérées au sommet 
des rameaux. Tiges couchées, rameuses, souvent rougeàtres. 
— Plante charnue et glabre; à fleurs jaunes, réunies 3 ou À 


— 267 — 


à la bifurcation des tiges, s’ouvrant au soleil vers. onze 
heures. 


Plante naturalisée ; commune dans les vignes, les jardins, 
sur les décombres, etc. ©. Juin-septembre. 


2. MONTIA Z. 


Calice entièrement libre, à 2 ou 3 sépales persistants. 
Pétales 5, insérés à la base du calice, un peu inégaux, sou- 
dés à la base et formant une corolle gamopétale fendue 
d'un côté. Etamines le plus souvent 3, soudées avec la base 
de la corolle. Capsule s’ouvrant en trois valves. 


1. M. minor Gmel. FI. bad. 1, p. 301. (Montée naine.) 
— Fleurs pédonculées, à la fin réfléchies, disposées en 
cymes terminales, et souvent aussi en cymes latérales ; les 
cymes terminales pourvues à leur base d’une bractée sca- 
rieuse et oppositifoliée. Sépales orbiculaires. Pétales un peu 
plus longs que le calice. Capsule globuleuse. Graines réni- 
formes, fortement tuberculeuses. Feuilles opposées, connées 
à la base, un peu charnues, entières, jaunätres ; les infé- 
rieures atténuées en pétiole. Tiges dressées ou ascendantes, 
dichotomes, à rameaux étalés. — Fleurs petites blanches. 


Commun dans les champs humides sur l’alluvion siliceuse. © 
Avril-mai. 


2, M. rivularis Gmel. F1. bad. 1, p. 302. (Montée des 
ruisseaux.) — Se distingue du précédent par ses cymes 
ordinairement toutes latérales et naissant toujours d’un 
nœud, pourvues de deux feuilles opposées et égales; par sa 
capsule plus petite ; par ses graines plus luisantes, chagri- 
nées; par ses feuilles vertes, plus grandes ; par ses tiges 
plus longues, plus épaisses, plus molles, couchées et radi- 
cantes à leur base; par sa floraison plus tardive; par sa 
durée. 

Dans les ruisseaux d’eau vive des terrains siliceux. Com- 
mun dans toute la chaïno des Vosges. %. Juillet-septembre. 


XLI. PARONYCHIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, à 5, 
rarement à 4 sépales presque libres ou plus ou moins soudés 
en anneau inférieurement, persistants, à préfloraison imbri- 


— 208 — 


cative où valvaire. Corolle à pétales libres, quelquefois 
rudiméntaires, en nombre égal à celui des divisions cali- 
cinales, alternant avec elles et insérés à leur base sur le 
disque calicinal. Etamines 5 ou 4, pérygines, alternes avec 
les pétales ; anthères biloculaires s’ouvrant en long. Styles 
2-3, distincts ou plus ou moins soudés, souvent très-courts. 
Ovaire supère, formé de 2-3 feuilles carpellaires, unilocu- 
laire par l’oblitération des cloisons, à loge monosperme ; 
ovule suspendu au sommet d’un funicule qui part de la base 
de la loge. Le fruit est une capsule enveloppée par le calice, 
indéhiscente, plus rarement se fendant en lambeaux. Albu- 
men central ; embryon périphérique, annulaire ; radicule 
rapprochée du hile. — Feuilles opposces ou éparses. 


1. CORRIGIOLA Z. 


Galice quinquépartite, à segments concaves, Pétales 5, 
persistants, oblongs. Etamines 5, Sügmates 3, presque ses- 
siles. Capsule indéhiscente, dure, osseuse. — Feuilles 
éparses. 


1. C. littoralis L. Sp. 338. (Corrigiole des rivages.) — 
Fleurs pédicellées, disposées, les unes en petites grappes 
serrées à l'extrémité des rameaux feuillés, les autres en 
grappes latérales géminées, interrompues et dépourvues de 
feuilles à leur base. Calice à segments ovales-obtus, blancs- 
scarieux sur les bords, verts ou bruns au centre. Pétales 
blancs, égalant le calice. Capsule noire, ovale, rugueuse et 
pourvue de trois côtes longitudinales. Feuilles oblongues- 
spatulées, atténuées en pétiole; stipules demi-sagittées, 
acuminées. Tiges nombreuses, gréles, couchées en cercle 
sur la torre. — Plante glauque ; à fleurs petites, blanches. 


Sables siliceux ou felspattisques, aux bords des rivières et 
des étangs. ©. Juillet-août. 


2. HERNIARIA Tourn. 

Calice quinquépartite, à segments presque planes. 
Pétales 5, filiformes. Etamines 5. Stigmates 2, presque ses-— 
siles. Capsule indéhiscente,  membraneuse. — Feuilles 
opposées. 

1. H. glabra. L. Sp. 317. (Herniaire glabre.) — Fleurs 
sessiles, agglomérées, au nombre de 7-10, en faisceaux 


le, NE 


disposés alternativement le long des rameaux et opposés 
aux feuilles. Calice glabre, à divisions profondes et obtuses, 
non terminées par un poil roide. Capsule exserte. Graine 
noire, luisante. Feuilles oblongues, entières, attéenuées à la 
base : les inférieures oppo ées ; celles des rameaux 4lternes ; 
stipules ciliées. Tiges très-rameuses, appliquées en cercle 
sur la terre. — Plante d’un vert gai, tout à fait glabre. 
Commun dans les sables siliceux. Z. Mai-octobre. 


2, H. hirsuta L. Sp. 517. (Herniaire velue.) — Fleurs 
séssiles, agglomérées au nombre de 7 à 12 en faisceaux dis- 
posés alternativement le long des rameaux et opposés aux 
feuilles. Calice velu, à divisions profondes, obtuses, termi- 
nées par un poil roide. Capsule incluse. Graine noire, lisse, 
luisante. Feuilles oblongues, entières, atténuées à la base ; 
les inférieures opposées ; celles des rameaux alternes. Tiges 
très-rameuses, appliquées en cercle sur la terre. — Plante 
d'un vert cendré, entièrement couverte de poils courts. 

Rare; lieux sablonneux. Bitche (Creutzer). Forêt d’Argonne 
(de Lambertye). Neufchâteau (Mougeot) ; Bazoilles (Hacquard; 
Dinozé à la gare (Berher). %. Mai-octobre. 


3. ILLECEBRUM L. 


* Calice quinquépartite, à segments épais, fusiformes. Pé- 
tales nuls ou très-petits et cadues. Etamines 5. Stigmates 2, 
presque sessiles. Capsule membraneuse, s’ouvrant de bas 
en haut en 5 ou 10 valves qui restent adhérentes par leur 
sommet. — Feuilles opposées. 


1. I verticillatum Z. Sp. 280. (Illecèbre verticillé.) — 
Fleurs sessiles, disposées en glomérules de 4-5 à chaque 
aisselle des feuilles et paraissant verticillées, pourvues cha- 
cune à leur base de deux petites bractées scarieuses. Calice 
blanc. Graine ovoïde, lisse, brune, luisante. Feuilles obo- 
vées, obtuses, entières, atténuées en court pétiole. Tiges 
nombreuses, filiformes, couchées, radicantes à la base, — 
Plante glabre. 

Rare; champs sablonneux et graviers des bords des rivières. 
Nancy, à Montaigu (Suard), Vanne de Jarville (Monnier) ; 
Rosières-aux-Salines (Ssard); Badonviller (Billot); Bord du 
bois de Moncel (Munier). Creutzwald (Box); Carling (Monard 
et Taillefert); Bitche, entre Halspelschiedt et Stutzzelbronn, 


— 270 — 


ferme de Rochatte, la Main du Prince (Schultz). Argonne 
(Doisy). Vallée de la Moselle, Châtel, Epinal (Monnier), Bus- 
sang, Saint-Maurice, Remiremont (Mougeot); Saulxures, Va- 
gney (Berher); Dounoux, Uriménil (Chapellier) ; La Chapelle- 
aux-Bois (Boulay) ; Bains (de Baudot) ; Plombières (Vincent). 
2%. Juillet-août. 


4. SCLERANTHUS Z,. 


Calice quadri-quinquéfide, à tube urcéolé et à la fin induré, 
à divisions planes. Pétales nuls ou filiformes. Etamines 10, 
dont 5 stériles, insérées à la gorge du calice. Styles 2. Cap- 
sule membraneuse, indéhiscente. — Feuilles opposées. 


1. S. annuus ZL. Sp. 580. (Gnavelle annuelle.) — Fleurs 
le plus souvent agglomérées, terminales et axillaires. Calice 
à tube muni de dix nervures, à divisions planes, atténuées 
el aiquës au sommet, étroitement scarieuses sur les bords, 
aussi longues que le tube, écartées après l’anthèse. Graine 
blanche, lisse. Feuilles étroitement linéaires, aiguës, con- 
vexes en dessous, planes en dessus, élargies, ciliées et con- 
niventes à la base. Tiges nombreuses, couchées, dressées ou 
ascendantes, ordinairement très-rameuses, dichotomes, ver- 
tes, pubescentes d’un côté. Racine annuelle. 

4 Genuinus Nob. Fleurs en corymbe serré. 

6 Verticillatus Nob. Fleurs de moitié plus petites, en 
corymbe très-liche; tiges plus grèles et plus longues. S. 
verticillatus Rchb. F1. exc. p. 565. 


Commun partout dans les champs. ©. Juin jusqu’en au- 
tomne. 


2. S. perennis ZL. Sp. 580. (Gnavelle vivace.) — Se dis- 
tingue du précédent par ses fleurs toutes agglomérées au 
sommet des rameaux et jamais axillaires; par les divisions 
du calice plus longues que le tube, non atténuées, mais ar- 
rondies au sommet, largement scarieuses, conniventes après 
l’anthèse ; par ses feuilles glauques, fasciculées; par ses 
tiges ordinairement rougeûtres, le plus souvent couchées ; 
par sa racine vivace. 

Commun dans la région montagneuse, plus rare dans la 
plaine et toujours sur l’alluvion siliceuse ; se trouve aussi dans 
LATE QRe (Doisy); à Breux (Pierrot et Thirion). %. Mai-oc- 
tobre, 


OT 


XLIT. CRASSULACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, rarement unisexuées, régulières. 
Calice libre, quadri-quinquéfide, ou quinquépartite, plus 
rarement à divisions plus nombreuses, persistant, à preflo- 
raison imbricative. Corolle à pétales libres, en nombre égal 
à celui des divisions calicinales et alternant avec elles, 
insérés sur le disque calicinal, à préfloraison imbricative. 
Etamines périgynes, en nombre égal à celui des pétales ou 
en nombre double ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. 
Ecailles hypogynes planes et placées à la base de chaque 
ovaire. Styles libres, placés sur le prolongement du bord 
dorsal des ovaires. Ovaires en nombre égal à celui des 
pétales, opposées à ces organes, disposés en verticille, 
libres, uniloculaires, polyspermes ; placenta fixé à la suture 
ventrale. Les fruits sont des capsules s’ouvrant au bord 
interne. Graines sur deux rangs. Embryon droit, fixé au 
centre d’un albumen charnu peu abondant; radicule rap- 
prochée du hile. Plantes à feuilles charnues, sans stipules. 


1. BULLIARDIA DC. 


Calice à 4 divisions. Pétales 4. Etamines en nombre éqal 
à celui des pétales. Ecailles hypogynes linéaires, de moitié 
moins longues que les étamines. Capsules 4. — Feuilles 
opposées. 


1. B. Vaillantii DC. PI. grass. tab. 714. (Bulliardie de 
Vaillant.) — Fleurs portées sur des pédoncules gréles, 
ordinairement plus longs que les feuilles. Calice à segments 
arrondis, obtus. Pétales ovales, apiculés, plus longs que le 
calice. Capsules un peu courbées en dehors au sommet. 
Graines jaunes, ovoides-oblongues. Feuilles oblongues, 
obtuses, étalées, entières, réunies par leur base. Tiges 
crèles, dressées, rameuses ; rameaux dichotomes. — Plante 
tres-petite, glabre, un peu charnue, verte ou rougeûtre ; 
fleurs rouges. 

Très-rare; lieux humides. Nancy, au bois de Tomblaine 
(Soyer- Willemet), Rosières-aux-Salines (Suard). ©. Juillet- 
août. 


2. CRASSULA Z. 
Calice à 5 divisions. Pétales 5, Etamines en nombre ëèqal 


I L< À ES ESS 


à celui des pétales. Ecailles hypoaynes ovales, dix fois plus 
courtes que les étamines. Capsule 5. Feuilles éparses. 


1, G. rubens Z. Syst. 2, p. 226; Sedum rubens DC. 
Prodr. 3, p. 105. (Crassule rougeàtre.) Fleurs presque ses- 
siles, disposées en cyme feuillée, à rameaux allongés, étalés. 
Calice à segments triangulaires, presque aigus. Pétales lan- 
céoles , longuement acuininés, trois fois plus longs que le 
calice, Anthères lisses. Capsules divergentes, finement tuber- 
culeuses, étroitement et longuement acuminées. Feuilles 
éparses, demi-cylindriques, obtuses, non prolongées à la 
base. Tige simple ou rameuse dès la base, dressée. Racine 
‘ameuse, "fibreuse. — Plante à la fin rougeûtre, pubescente- 
glanduieuse au sommet ; fleurs blanches, purpurines sur la 
carène des pétales. 

Rare. Dans la Meurthe, à Bayonville (Waridn), Dans la 
Moselle, à Waville (Taillefert). Bar-le-Duc (Maujean) ; Van- 
delainville (Taillefert). ©. Mai-juin. 


3. SEDUM L. 


Calice à 5, rarement à 4-6-8 divisions. Pétales 5, plus 
rarement 5-6-8. Etamines en nombre double de celui des 
pétales. Ecailles hypogynes ovales, entières, dix fois pres 
courtes que les étamines. Capsules 5, rarement 4-6-8. 
Feuilles éparses, rarement opposées ou Ro 


Sec. 1. TELEPHIUM Koch, Syn, éd. 2, p. 282. — Souche 
vivace, émettant des bourgeons qui se pti l’année 
suivante et pas de stolons pérennants. 


1. S. Rhodiola DC. PI. grass. tab. 113; Rhodiola rosea 
L. Sp. 1165. (Orpin à odeur de rose.) — Fleurs à divisions 
ordinairement quaternaires, dioïques par avortement, plus 
rarement hermaphrodites, disposées en corymbe serré ter- 
minal et à rameaux verticillés. Calice à segments petits, 
purpurins, lancéolés. Pétales elliptiques, plus longs que le 
calice, souvent avortés dans les fleurs femelles. “Capsules 
étroites, allongées, linéaires, insensiblement acuminées, à 
sommet courbé en dehors. Feuilles larges et planes, éparses, 
très-rapprochées, dressées, ovales ou ovales-oblongues, 
brievement acuminées, sessiles et arrondies à la base, ‘den 
tées dans leur moitié ou dans leur tiers supérieur ; dents 
très-étalées, Tiges simples, dressées, très-feuillées jusque 


- 2135 — 


sous le corymbe, arrondies, Souche épaisse, tubérifere, odo- 
rante, — Plante glauque, tout à fait glabre ; fleurs jaunâtres 
ou purpurines. 

Escarpements des hautes Vosges, sur l2 granit; Hohneck 
(Mougeot). %. Juillet-août. 


2, $S. Telephium Z. Sp. 616 (excl. var. y, à, =); S. pur- 
purascens Koch, Syn. éd. 2, p. 284. (Orpin reprise.) — 
Fleurs à divisions ordinairement quinaires, So ei to 
disposées en corymbe serré, terminal et à rameaux princi 
piux Là RE ternés ou quater nés. Calice à segments lan 
céolés, aigus. Pétales mucronulés, très-étalés on mème 
réfléchis à partir du milieu, trois fois plus longs que le calice. 
Anthères finement tuberculeuses. C: ipsules elliptiques, acu- 
minées, à sommet dressé. Feuilles larges et planes, étalées- 
dressées, opposées où verticillées par trois ou par quatre, 
fortement crénelées, sessiles, non atténués à la base. Tige 
forte, dressée ou ascendante, arrondie, simple ou rameuse. 
Souche épaisse, tubérifère, — Plante elabre ; à fleurs jau- 
nûtres, ou légèrement lavées de pourpre. 

2 Genuinum Nob. Feuilles toutes verticillées et arrondies 
à la base. 

6 Cordatum Nob. Feuilles opposées, en cœur à la base, 

Rare. Nancy, sur le calcaire jurassique, vignes de Malzéville, 
vignes de Lay-Saint-Christophe (Humbert); Pompey (Besch). 
Vallées du versant oriental des Vosges. %. Juillet-août. 

Nora. La var. 6 ne peut pas être une espèce distincte; on 
rencontre des échantillons pourvus dans leur moitié inférieure 
de feuilles verticillées arrondies à la base, et dans leur moitié 
supérieure de feuilles opposées et échancrées en cœur. Le 
S. latifolium Bert. Amoœn.iial.366. (S. maximum Sutter, F1, 
helv. 1, p. 270) me paraît en différer par son port plus roide 
et plus robuste; par ses feuilles toujours opposées, tr: is fois 
plus épaisses, concaves supérieurement (et non planes), étalées 
à angle droit ; par ses pétales plus grands, jamais réfléchis ; 
par son corymbe plus divariqué. 


3. S. Fabaria Æoch, Syn. éd. 1, p. 258; S. Telephium 
Willm. Phyt. 516. (Orpin fève.) — Fleurs à divisions or- 
dinairement quinaires, hermaphrodites, disposées en corymbe 
serré, terminal et à rameaux disposés sans ordre. Calice à 
segments lancéolés, aigus. Pétales mucronulés, étalés, une 
fois plus longs que le calice. Anthères finement tubereuleuses. 
Capsules elliptiques, acuminées, à sommet dressé. Feuilles 


— 27h — 


:arges et planes étalées-dressées, alternes où éparses, obo- 
vée es-cunéiforines, crénelées ou sinuées ; les inférieures 
rétrécies en pétiole. — Se distingue en outre de la précédente 
espèce par ses pétales plus longs, toujours purpurins ; par 
ses capsules plus grandes et moins longuement atténuées 
au sommet. 


Commun dans les terrains calcaires et surtout dans les vi- 
gnobles, se rencontre aussi sur d’autres terrains, notamment 
sur le granit dans les hautes Vosges. 2%. Juillet-août. 

Nora. M. Doisy indique à Bar le S. Anacampseros; je n'ai 
pu voir d’échantillon authentique et je doute de l'existence de 
cette espèce en Lorraine. 


Sect. 2. CePÆA Koch, Syn. éd. 2, p. 619. — Racine an- 
nuelle ou bisannuelle, sans stolons, n1 bourgeons. 


h. S. Cepæa L. Sp. 617. (Orpin paniculé.) — Fleurs en 
grappe composée, oblonque, làche, feuillée inférieurement, 
occupant souvent la moitié supérieure de la tige, à rameaux 
très-étalés. Calice à segments lancéolés, aigus. Pétales 
étroitement lancéolés, terminés par une longue pointe su- 
bulée, étalés, trois fois plus longs que le calice. Anthères 
lisses. Capsules finement ridées, oblongues, longuement et 
finement acuminées, à sommet dressé. Feuilles étalées, 
planes, éparses, mais plus souvent opposées ou verticillées, 
obovées-cunéiformes, entières ; les inférieures plus larges, 
plus rapprochées, assez longuement atténuées en pétiole. 
Tige ordinairement simple, couchée à la base, puis dressée. 
Racine faible, fibreuse. — Plante finement pubescente-glan- 
duleuse su jérieurement, beaucoup plus petite et plus grêle 
que les précédentes ; fleurs rosées, purpurines sur la carène 
des pétales. 


Très-rare, Neufchâteau! (Mougeot). ©. Juin-juillet. 


5. S. annuum L. Sp. 620. (Orpin annuel.) — Fleurs 
très-brièvement pédicellées, disposées en cyme lâche et 
feuillée, dont les rameaux étalés égalent le reste de la tige. 
Calice à segments ovales, très- obtus. Pétales étroitement 
lancéolés, trés-aiqus, étalés en étoile, une fois plus longs 

ue le calice. Anthères lisses. Capsules divergentes, lisses, 

inement et brièvement acuminées. Feuilles éparses, éc ârtées, 
cylindriques, un peu cohyprimées en dessus, obtuses au 
sommet, tronquées et brièvement prolongées à la base. Tige 


— 275 — 


ascendante, très-rameuse dès la base; rameaux dressés- 
étalés. Racine faible, rameuse, fibreuse. — Plante glabre, 
souvent ponctuée de pourpre; fleurs petites, Jaunes, macu- 
lées de rouge sur la carène des pétales. 

Sur les rochers de la région granitique des hautes Vosges ; 
Ballons, Hohneck, la Bresse, le Tillot, etc. (Mougeot et Nestler, 
1807) ; descend jusqu’à Epinal sur les sables de la Moselle 
(Zeiller). Bitche (Schultz). ©). Juin-août. 


6. S. villosum Z. Sp. 620. (Orpin velu.) — Fleurs 
pédicellées, en grappe composée, feuillée, peu fournie, ter- 
minale. Calice à segments lancéolés, obtus. Pétales large- 
ment ovales, brièvement mucronulés, une fois plus longs 
que le calice. Anthères lisses. Capsules finement ridées, 
brièvement et finement acuminées, dressées et serrées l’une 
contre l’autre. Feuilles dressées, cylindriques, un peu com- 
primées en dessus, obtuses, sessiles et non prolongées à la 
base ; celles des tiges fleuries éparses ; celles des rameaux 
stériles imbriquées, disposées en rosette, Tige ordinairement 
simple, couchée à la base, puis dressée, Racine faible, 
fibreuse. — Plante velue-glanduleuse, visqueuse ; fleurs 
rosées ou blanchàtres, purpurines sur la carène des pétales. 

Lieux humides et tourbeux. Commun dans la région grani- 
tique des hautes Vosges ; Hohneck, Ballon de Saint-Maurice, 
le Valtin, etc. (Mougeot). Plus rare dans la région des grès ; 
Bitche (Schultz), Saint-Avold (Monard et Taillefert), Creutz- 
wald (Holandre) ; Epinal (Berher) ; Corcieux (Gérard) St-Dié 
(Boulay). ©). Juillet-août. 


Sect. 3. SEDA GENUINA Koch, Syn. éd. 2, p. 286. — 
Souche émettant des stolons pérennants. 


7. $S. alpestre Vill. Dauph. 3, p. 684 ; S. repens Schlei- 
cher in DC. FI. fr. suppl., p. 525. (Orpin alpestre.) — 
Fleurs très-brièvement pédicellées, réunies 2-5 en corymbe 
terminal petit et serré. Calice à segments ovales, très-obtus, 
non prolongés à la base. Pétales ovales-lancéolés, obtus, 
dressés!, de moitié plus longs que le calice. Anthères lisses. 
Capsules divergentes, ovoides-oblongues, non bossues à la 
base, brièvement acuminées. Graines non tuberculeuses. 
Feuilles éparses, mais rapprochées au sommet des rameaux, 
ovales-oblongues, un peu comprimées des deux côtés, 
obtuses, mutiques, tronquées et brièvements prolongées à 
la base; celles des tiges non fleuries disposées sans ordre. 


— 276 — 


Tiges peu rameuses, couchées à la base ; stolons rampants 
nombreux. Souche faible, rameuse, fibreuse. — Plante gla- 
bre, formant gazon, plus grèle et plus diffuse que le S$. 
annuum ; fleurs un peu plus grandes, d’un jaune plus pâle. 

Rare; hautes Vosges, Sur le granit; escarpements du 
Hohneck (Mougeot, 1829). %. Juillet-août. 


8. S. acre L. Sp. 619. (Orpin àcre.) — Fleurs pédicel- 
lées, disposées en cyme dont les rameaux étalés portent 
chacun 1-5 fleurs. Calice à segments ovales, obtus, prolongés 
à leur base. Pétales lancéolés, aigus, étalés, deux fois plus 
longs que le calice. Anthères lisses. Capsules ovoides-oblon- 
gues, très-divergentes, bossues à la base du bordinterne, 
finement acuminées. Graines non tuberculeuses. Feuilles 
ovales, obtuses, mutiques, comprimées en dessus, arrondies 
et prolongées à la base; celles des tiges non fleuries imbri- 
quées sur six rangs. Tiges nombreuses, nues, couchées et 
radicantes à la base, puis redressées et feuillées ; stolons 
rampants nombreux. — Plante glabre, très-âcre, formant 
gazon ; feuilles très-charnues ; fleurs d’un jaune vif. 

Commun; lieux secs et incultes, vieux murs. %. Juin-juillet- 


9. S. Boloniense Lois! Not. p. 71 ; S. sexangulare 
Koch, Syn, éd. 2, p. 287, (Orpin de Boulogne.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, disposées en cyme dont les rameaux 
étalés portent chacun 6-10 fleurs. Calice à segments cylin- 
driques, obtus, non prolongés à la base. Pétales linéaires- 
lancéolés, aigus, étalés, une fois plus longs que le calice. 
Anthères lisses. Capsules ovoides-oblongues, très-diver- 
gentes, non bossues à la base, finement acuminées. Graines 
tuberculeuses. Feuilles linéaires-cylindriques, obtuses, 
nutiques, arrondies et un peu prolongées à la base ; celles 
des tiges non fleuries étroitement imbriquées et disposées 
sur six rangs. — Se distingue en outre du $. acre par son 
port plus roide ; par ses feuilles plus longues et plusétroites ; 
par ses fleurs d’un jaune plus pâle ; plante non âcre. 

Assez commun ; sur le calcaire jurassique, et le muschel- 


kalk; abondant aussi sur les sables de la Moselle à Messin et 
Pont-St-Vincent. %. Juin-juillet. 


10.S. reflexum L. Sp. 61. (Orpin réfléchi.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, disposées, en eyme réfléchie 
avant l’anthèse, Calice à segments lancéolés, aigus, épais- 


— 2) — 


sis au sommet et sur les bords, déprimés au centre exté- 
rieurement. Pétales linéaires, aigus, très-étalés, une fois 
plus longs que le calice. Anthères lisses. Capsules dressées, 
linéaires-oblongues, non bossues à la base, finement acu- 
minées. Graines fortement ridées en long. Feuilles cylin- 
driques, lisses, brièvement cuspidées, prolongées en éperon 
à leur base ; celles des tiges non fleuries étalées ou réfléchies. 
Tiges couchées et radicantes à la base, puis dressées ; sto- 
lons rampants nombreux. — Plante verte où un peu glauque ; 
fleurs d’un jaune pâle. 


Lieux arides. % Juillet-Août. 


11. S. elegans Lej. FI. Spa. 1, p. 205. (Orpin élégant.) 
— Se distingue du S. reflexum par les caractères suivants : 
floraison plus précoce ; fleurs beaucoup plus petites, d’un 
jaune plus vif; calice à segments beaucoup plus courts, 
plans et non épaissis au sommet, lancéolés, obtus ; capsules 
trois fois plus petites, ainsi que les graines ; celles-ci à peine 
ridées; feuilles moins charnues, comprimées sur les deux 
faces et presque planes, linéaires-lancéolées, plus longue- 
ment prolongées à leur base, plus fortement cuspidees, élé- 
gamment ponctuées, pourvues sous le sommet d’un point 
rouge, plus caduques, toujours glauques et souvent lavées 
de rose, dressées-appliquées au sommet des tiges non fleu- 
ries, où par leur réunion elles forment un cône renversé ; 
port plus grèle ; tiges fistuleuses. 

Bois à sol sablonneux, sur les alluvions, les grès, le ‘gra- 
nit, etc. Z. Juin-juillet. 


12. S. album Z. Sp. 619. (Orpin à fleurs blanches.) — 
Fleurs assez longuement pédicellées, disposées en cyme 
che et à rameaux très-étalés. Calice à segments arrondis, 
obtus. Pétales lancéolés, obtus, très-étalés, deux fois plus 
longs que le calice. Anthères lisses, luisantes, purpurines. 
Capsules dressées, ovales-oblongues, longuement acuminées. 
Graines lisses. Feuilles très-charnues, linéaires-cylin- 
driques, un peu comprimées en dessus, obtuses, #utiques, 
non bossues sur le dos, non prolongées à la base, toujours 
éparses, étalées horizontalement et souvent réfléchies. Tiges 
couchées à la base, puis ascendantes; stolons rampants 
nombreux. — Plante glabre verte ; fleurs blanches. 


Commun sur les rochers, les coteaux, les murs. %. Juillet- 
août. 


— 278 — 


13. S. micranthum Bast. in DC F1. fr. 5, p. 593; 
Godr. Mém. Acad. de Nancy, 1849, p. 320. (Orpin à 
petites fleurs.) — Fleurs plus petites que dans l'espèce pré- 
cédente, assez longuement pédicellées, disposées en cyme 
serrée, à rameaux étalés. Calice à segments ovales, obtus. 
Pétales lancéolés, aigus, munis d’une ligne rougeñtre sur la 
carène, très-étalés, deux fois plus longs que le calice. 
Anthères lisses, luisantes, d’un noir rougeàtre. Capsules 
dressées, conniventes, ovales-oblongues, acuminées, Graines 
lisses. Feuilles tr ës-charnues, oblongues, cylindriques, 
obtuses, mutiques, fortement ponctuées, non bossues sur le 
dos et non prolongées à la base, foujours éparses, dressées 
ou étalées, jamais réfléchies. Tiges couchées à la base, puis 
ascendantes ; stolons rampants nombreux, trè s-feuillés, 
à feuilles courtes. Plante glabre ou un peu pubescente ; 
fleurs blanches. Plus petite dans toutes ses parties que l’es- 
pèce précédente. 

Vieux murs. Nancy. Metz, Boulay (Warion). Neufchâteau 
(Berher).%, Juin-juillet. 


14. S. dasyphyllum Z. Sp. 618. (Orpin à feuilles 
épaisses). — Fleurs brievement pédicellées, en grappe 
courte, corymbiforme, pauciflore. Calice à segments ovales, 
obtus. Pétales ovales, obtus. Capsules dressées, oblongues, 
brièvement acuminées et un peu courbées au sommet. 
Graines lisses. Feuilles largement ovales, obtuses, mutiques, 
un peu comprimées en dessus, bossues sur le dos, non pro- 
longées à la base, la plupart opposées, étalées-dressées : 
celles des tiges non fleuries étroitement inbriquées sur 
quatre rangs. “Tiges g grèles, faibles, diffuses. — Plante ordi- 
nairement pubescente-glanduleuse au sommet, glauque, 
formant gazon; fleurs blanches, purpurines sur la carène 
des pétales. 

Rare. Pont-à-Mousson (Léré). Metz, côte Saint-Quentin, 
Lessy (Warion). Région granitique des hautes Vosges, vers 
les sources de la Moselle, autour de la fontaine de Bussang, à 
la Roche du Juif près de Orbey (Résal) ; Fresse (Thuriot). 
Vallée de Saint-Amance (Xirschléger). %. Juin-jaillét. 


4. SEMPERVIVUM Z. 


Calice à 6-20 divisions. Pétales 6-20. Etamines en 
nombre double de celui des pétales, Ecailles hypogynes 


— 279 — 


dentées ou laciniées. Capsules 6-20, — Feuilles éparses ; 
les inférieures réunies en rosette dense. 


1. S. tectorum Z. Sp. 664. (Joubarbe des toits). — 
Fleurs en épis scorpioides et rapprochés en cyme terminale, 
Calice divisé jusqu'au milieu en douze segments lancéolés, 
aigus. Pétales libres presque jusqu'à la base, linéaires, acu- 
minés, très-étalés, plus longs que le calice. Capsules dres- 
sées, disposées en cercle et laissant à leur centre un espace 
vide. Feuilles planes, charnues, oblongues ou obovées, 
mucronées, ceiliées. Tige dressée, épaisse, simple, très- 
feuillée. — Plante un peu rougeàtre, velue-glanduleuse ; 
Îleurs rosées, nombreuses. 

Toits et vieux murs ; çâ et là dans toute la région. %. Juil- 
let-août. 


XLIII. GROSSULARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuées , régu- 
lières. Calice à tube soudé par sa base à l'ovaire, à limbe 
marcescent, quadri-quinquéfide, à préfloraison imbricative. 
Corolle à pétales libres, insérés sur la gorge du calice, en 
nombre égal à celui des divisions calicinales et alternant 
avec elles, à préfloraison subvalvaire. Etamines périgynes, 
en nombre égal à celui des pétales ; anthères biloculaires, 
s'ouvrant en long. Styles 2 ou plus, libres ou plus ou moins 
longuement soudés. Ovaire imfère, muni d’un disque épigyne, 
uniloculaire, polysperme ; placentas pariétaux. Le fruit est 
une baie. Graines anguleuses, à test gélatineux. Embryon 
droit, petit, logé à la base d’un albumen charnu ou corné ; 
radicule dirigée vers le hile. — Arbrisseau à feuilles 
alternes ou fasciculées. 


1. RIBES LZ. 
Les caractères sont ceux de la famille. 


1. R. Srossularia L. Sp. 291. (Groseiller épineux.) — 
Fleurs axillaires, solitaires où géminées sur un pédoncule 
court, pourvu de 2-3 bractéoles. Calice à tube campanulé à 
son sommet, barbu à sa gorge, à divisions obtuses, réflé- 
chies, trois fois plus longues que la corolle. Pétales obovés, 
dressés. Style velu vers son milieu, profondément bifide, 


MAG E. 


Baie globuleuse ou ovoide, verlätre, mais jaune ou rou- 
Le] ? L 
geätre dans les variétés cultivées, glabre ou hérissée. 
Feuilles presque orbiculaires, à cinq lobes crénelées ; pétiole 
court, frangé à sa base, Une épine ou 2-3 épines soudées à 
leur base et placées sous chaque bourgeon et sous chaque 
1 2 

jeune rameau.—Arbuste très-rameux et très-serré ; à fleurs 
verdûtres où quelquefois rougeàtres. 

Commun dans les haies, les lieux incultes, principalement 
dans les terrains calcaires et dans les grés. h. Avril-mai. 


2. R. nigrum L. Sp. 291. (Groseiller noir ou cassis.) — 
Fleurs en grappes axillaires, penchées au moment de la flo- 
raison; bractées membraneuses, velues, beaucoup plus 
courtes que les pédicelles. Calice tomenteux, à limbe cam- 
panulé, à divisions oblongues, obtuses, réfléchies, trois fois 
plus longues que la corolle. Pétales ovales. Style bifide. 
Baie noire, ponctuée de jaune, assez grosse, d’une saveur 
aromatique. Feuilles pourvues en dessous de points jaunes 
brillants et résineux, divisées en 3-5 lobes dentés, le supé- 
rieur triangulaire, aigu, pétiole assez long, étroitement 
ailé à sa base dans les feuilles inférieures, un peu frangé 
dans les supérieures. Tige sans épines. — Plante à odeur 
forte ; à fleurs rougeätres. 

Assez rare, probablement échappé des jardins; bords des 
bois. Nancv, à Maxéville, Pompey (Suard); bois de Malzéville 
(Humbert) ; Metz (Holandre). Rambervillers, à la forêt de 
Saint-Gorgon (Bil:ot); Mirecourt, au bois de Bazoilles (Reuss) ; 
Frébécourt (Lefebvre) ; Epinal, au bord de la Moselle (Berher) ; 
Montmédy (Pierrot). b. Avril-mai. 


3. R. alpinum Z. Sp. 291. (Groseiller des Alpes.) — 
Fleurs en grappes axillaires, dressées au moment de la flo- 
raison ; bractées membraneuses, lancéolées, égalant ou 
dépassant les fleurs. Calice glabre, à limbe plan, à divi- 
sions ovales, obtuses, quatre fois plus longues que la corolle. 
Pétales spatulés. Style très-court, à peine bifide. Baïe petite, 
rouge, fade. Feuilles crénelées, plus petites et plus profon- 
dément lobées que dans nos autres espèces ; pétiole court et 
frangé, Tige sans épines. — Plante dioïque ou polygame ; les 
grappes mâles à 20-30 fleurs ; les grappes femelles à fleurs 
plus petites et plus vertes. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy. Metz. 
Verdun, Saint-Mihiel, Commercy. Neufchâteau. Plus rare dans 


ON 


les terrains de grès, à Phalsbourg (de Baudot) et dans les 
terrains granitiques, vallée de la Vologne, Gérardmer, Hohneck, 
Ballon de Soultz, ete. (Mougeot). b. Mai-juin. 


h. R. rubrum L. Sp. 290. (Groseiller rouge.) — Fleurs 
en grappes axillaires, penchées au moment de la floraison ; 
bractées obtuses, glabres, beaucoup plus courtes que les 
pédicelles. Calice glabre, à limbe plan, à divisions spatulées, 
non ciliées, beaucoup plus longues que la corolle. Pétales 
cunéiformes. Style bifide, Baie rouge où d’un blane-jau- 
nâtre, acide. Feuilles à 3-5 lobes profondément dentés ; 
pétiole allongé, ponctué de rouge, ailé à sa base dans les 
feuilles inférieures, frangé dans les supérieures. Tige sans 
épines. Fleurs vertes. 

Ile du moulin de Liverdun. Pont-à-Mousson (Léré). Forêt 
d'Argonne, près de Beaulieu; Verdun, aux carrières de Chà- 
tillon (Doisy) ; Montmédy (Pierrot); Sierck (Warion). En 
général, échappé des jardins. h. Avril-mai. 


2. R petræum Jacq. Miscell. 2, p. 36. (Groseiller des 
rochers.) Fleurs en grappes axillaires, velues, dressées au 
moment de l'anthèse, puis penchées par le développement 
des fruits ; bractées velues, obtuses, égalant les pédicelles 
ou un peu plus courtes. Calice à limbe campanulé, à divi- 
sions ciliées et rougeàtres. Pétales spatulés. Etamines et 
style plus allongés que dans l’espèce précédente. Baie rouge, 
acerbe. Feuilles grandes, à 3-5 lobes aigus, profondément 
dentés. Tige sans épines. — Fleurs rougeûtres. 

Hautes Vosges sur le granit; Ballon de Soultz, le Valtin, 
Hohneck. Rotabac, au-dessus de Retournemer, etc. (Mougeot 
et Nestler). b. Avril-juin. 


XLIV. SAXIFRAGÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, 
persistant, à tube plus où moins adhérent à l'ovaire ou 
libre, à 4 ou 5 divisions plus ou moins profondes et à préflo- 
“aison imbricative ou valvaire. Corolle à 4 ou 5 pétales 
libres, en nombre égal à celui des divisions calicinales 
et alternant avec elles ; plus rarement corolle nulle, Etamines 
hou 5 et plus rarement 8 ou 10, périgynes; anthères bilo- 
culuires, s'ouvrant en long. Styles 2; stigmates simples. 
Ovaire supère où à demi-infère, formé de 2 feuilles carpel- 


Me NS 


laires, biloculaire où uniloculaire, à loges polyspermes : 
ovules fixés aux bords des feuilles carpellaires fléchis en 
dedans. Le fruit est une capsule s’ouvrant en 2 valves au 
sommet à la maturité. Graines petites. Embryon droit, 
placé au centre d’un albumen charnu; radicule dirigée vers 
le hile. 


1. SAXIFRAGA Z. 


Calice à 5 divisions. Une corolle à cinq pétales, Etamines 
10. Capsule biloculaire. terminée en deux becs, s’ouvrant 
au sommet par les sutures. 


1. S. granulata L. Sp. 576. (Saxifrage granulée.) — 
Fleurs inégalement pédonculées, en corymbe terminal, pau- 
ciflore. Calice à tube semi-globuleux, soudé avec la base de 
l'ovaire, à segments dressés, oblongs, obtus. Pétales obovés 
en Coin, à 3-5 nervures vertes, trois fois aussi longs que 
les divisions calicinales. Styles courts, étalés-dressés. Cap- 
sule globuleuse, une fois plus longue que le tube du calice. 
Graines brunes, finement tuberculeuses. Feuilles un peu 
charnues ; les radicales pétiolées, réniformes en cœur, in- 
cisées-crénelées, le pétiole dilaté à sa base ; feuilles cau- 
linaires rares, les supérieures sessiles et curéiformes. Tige 
dressée, un peu rameuse par le haut. Racine fibreuse, sans 
stolons, munie de petits tubercules arrondis et rougeûtres. 
— Plante mollement velue, glanduleuse au sommet ; fleurs 
grandes, blanches, terminales. 


Prairies sèches ; assez commun. %. Mai-juin. 


2. S. tridactylites L. Sp. 578. (Saxifrage trilobée.) — 
Fleurs longuement pédonculées, en grappe lâche et pauci- 
flore. Calice à tube urcéolé, soudé avec l'ovaire, à segments 
dressés, ovales, obtus. Pétales abovés en coins, tronqués ou 
un peu émarginés, à une nervure, une fois plus longs que 
les divisions calicinales, Styles courts, à la fin très-diva- 
riqués. Capsule ovoïde, dépassant à peine le tube du calice. 
Graines petites, brunes, finement tuberculeuses. Feuiiles un 
peu charnues ; les radicales pétiolées, en rosette peu fournie, 
spatulées, entières ou trifides ; le lobe moyen plus large et 
plus long que les latéraux divergents ; les feuilles caulinaires 
rares ; les supérieures sessiles, linéaires-lancéolées. Tige 
souvent rameuse dës la base, dressée. Raeine non tubercu- 


AS Le 


leuse, ni stolonifère. — Plante toute glanduleuse, moins 
développée dans toutes ses parties que l’espèce précédente ; 
fleurs petites, blanches. 


Très-commun. Rochers, vieux murs, principalement dans 
les régions calcaires. Z%. Avril-mui. 


3. S. stellaris L. Sp. 572. (Saxifrage étoilée.) — Fleurs 
assez longuement pédonculées, formant une grappe läche 
terminale. Calice libre, divisé presque jusqu’à la base en 
5 segments oblongs, obtus, à la fin réfléchis. Pétales étalés 
en étoile, étroitement lancéolés, aigus, subitement rétrécis 
en onglet, blanes et pourvus vers leur milieu de deux taches 
Jaunes, deux fois plus longs que le calice. Stigmates presque 
sessiles. Capsule supere, subglobuleuse, profondément bi- 
fide, à valves divariquées. Graines brunes, munies de tuber- 
cules fins et cylindriques. Feuilles planes, un peu charnues, 
bordées de cils non-articulés, obovées-cunéiformes, atté- 
nuées en pétiole court, entières à la base, munies au sommet 
de 5-7 dents courtes, trianqgulaires, étalces. Tiges plus ou 
moins rampantes à la base, puis dressées, très-feuillées in- 
férieurement, tout à fait nues dans leurs trois quarts supé- 
rieurs ; des stolons feuillés dans toute leur longueur, mais 
surtout au sommet. Racine grèle, fibieuse. — Plante d’un 
vert gai, élégante, un peu velue-glanduleuse; fleurs blanches. 

6. Clusii. Feuilles grandes, minces et fortement dentees, 
panicules grandes, viscosité abondante ; la plante vosgienne 
a les bractées moins développées que celle des Pyrénées et 
de la Lozère. 

Lieux humides des hautes Vosges, sur le granit ; Ballons de 
Soultz et de Saint-Maurice, Hohneck, Saut-des-Cuves, Lac 
noir, etc. (Mougeot). La variété 6, fond de la vallée de Longe- 
mer dans les escarpements dominant son flanc gauche. % 
Juillet-août. 

L. S. decipiens £hrkh. Beitr. 5, p, L7. (Saxifrage trom- 
peuse.) — Fleurs assez longuement pédonculées, réunies 
2-9 en une petite grappe lâche terminale. Calice à tube 
campanulé, adhérent à l’ovaire, à segments dressés, lan- 
céolés, acuminés. Pétales obovés, blancs, veinés, étalés, à 
peine onguiculés, deux fois plus longs que les divisions ca- 
licinales. Styles grèles, allongés. Capsule obovee, dépassant 
le tube du calice. Graines brunes, finement tuberculeuses, 
Feuilles de deux sortes: les unes pourvues d’un pétiole 


épais, palmatlufides, à 2-5 segments liuéaires-acutminés eus- 
pidés, ou entières, éparses ou fasciculées, ordinairement 
réunies en rosette au sommet des tiges stériles complète- 
ment développées et un peu au-dessus de la base des tiges 
fleuries ; pétioles bordés de cils articulés ; bourgeons formés 
d’écailles membraneuses sur les bords. Tiges fleuries grèles, 
flexueuses, couchées à la base, redressées à nartir de la ro- 
sette el pourvues au-dessus de feuilles petites, très-écartées 
les unes des autres ; des stolons rampants nombreux, for- 
maut gazon, très-feuillés, — Plante glanduleuse-visqueuse 
au sommet, pourvue à sa base de poils très-fins, longs, 
mous, articulés ; feuilles inférieures ordinairement brunes 
et desséchées au moment de la floraison ; fleurs blanches. 

& Ehrharti Sternb. Rev. suppl. 2, p. 76. Feuilles toutes 
pétiolées, cunéiformes, palmatifides, à lobes obtus, non 
cuspidés. S, cœspitosa Koch, Syn. éd. 2, p. 301 ; S. deci- 
piens Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 265. 

6 Gmelini Soyer- Willem. ined. (S. hypnoïdes Godr. F1. 
lorr., éd. 1, t. 1, p. 265, non L.). Feuilles pétiolées, trifides, 
1 lobes acuminés et euspidés(S. sponhemica Gmel. FL. bad., 
2, p. 224, tab. 9) ou feuilles entières, étroites, linéaires, 
icuminées, (S. decipiens = acutiloba Sternb. Rev. suppl. ?, 
2:36.) 


Vosges. La var. « sur les rochers arides dn versant oriental 
des Vosges, Hartmannweiler, Wattweiler et Herrenflug 
(Muhlenbeck). La var. 6, rochers humides et bord des ruis- 
seaux au Hohneck (Mougect), vallon près le lac de Lispach 


(abbé Jacquel) ; Géradmer aux Bas Rupts (£. B. Didier) %. 
Juin. 


9. S. Aizoon Jacq. Austr. 5, p. h38; S. Cotyledon 
Willm. Phyt. 185! non L. (Saxifrage aizoon.) — Fleurs 
en grappe terminale oblongue et à rameaux uni-triflores. 
Calice à tube semi-globuleux, adhérent à l'ovaire, à segments 
dressés, brièvement ovales, obtus. Pétales ovales, larges et 
arrondis à la base, blancs ponctués de pourpre, souvent 
cilés-glanduleux à la base, deux fois plus long que les 
divisions calicinales. Styles courts. Capsule globuleuse, une 
fois plus longue que le tube du calice. Graines brunes, fine- 
ment tuberculeuses. Feuilles sessiles, bordées de tubercules 
curtilagineux, blanches, très-rapprochées, trés-aiguës et 
inelinées vers le sommet; feuilles de la base des tiges fleu- 
ries et du sommet des stolons grandes, oblongues-spatulées, 


— 289, — 


frangées à leur base, disposées en rosette serrée ; celles des 
tiges fleuries beaucoup plus petites, éparses, peu nom- 
breuses , appliquées. Tiges dressées, simples, velues-glandu- 
leuses ; stolons courts. — Fleurs bI: inches, 


Sommet des hautes Vosges, sur le granit. Ballons de Soultz 
et de St-Maurice, Rosberg, Hohneck, Rotabac (Mougeot et 
Nestler). Géradmer, la Bresse (Berher). Wildenstein (Kerschlé- 
ger). %. Juillet-août. 


Obs. S. rotundifolia, indiqué au Rosberg par Hermann, n'a 
pas été retrouvé. 

Le S. umbrosa a été planté au Hohneck par M. Mougeot et 
au Ballon de Soultz par Nestler ; je l’ai revu, en 1855. dans 
cette dernière localité, où il prospère. 

Le même botaniste a planté dans les massifs du Hohneck 
les S. hirsuta L. et hypnoïdes Mert et Koch ; il s’y maintien- 
nent difficilement. 


2. CHRYSOSPLENIUM Tourn. 


Calice à 4 divisions, plus rarement à 5. Corolle nulle. 
Etamines 8, plus rarement 10. Capsule uniloculaire, terminée 
par deux becs, s'ouvrant largement au sommet. 


1. GC. alternifolium Z. Sp. 569. (Dorine à feuilles 
alternes.) — Fleurs brièvement pédonculées, disposées en 
corvmbe feuillé et jaunâtre. Feuilles radicales longuement 
pétiolées, à limbe ordiculaire, doublement et for tement 
crénelé, profondément échaneré à la base, les bords de 
l'échancrure contigus ; feuilles caulinaires alternes, peu 
nombreuses. Tige dressée, trigone. — Plante tendre, d’un 
vert-Jaunûtre. 


Commun dans les bois humides de la chaïne des Vosges sur 
le grès et sur le granit. Plus rare dans la plaine. Nancy au 
bois de Faux, près de Réméréville ; Rosières-aux-Salines 
(Suard). Metz, à Woippy, Rombas (Holandre), vallon de 
Saulny (Monard et Taillefert) ; bois d’Ottange, de Kédange, 
de Creatzvald et vallée de la Bitter (Barbiche;. Argonne 


(Doisy). St-Ouen (Rodillon) ; entre Igney et Frizon (Planco- 
laine). %. Mars-avril. 


2. C. oppositifolium ZL. Sp. 568. (Dorine à feuilles op- 
posées.) — Se distingue du précédent par ses fleurs en co- 
rvmbe plus petit, un peu moins jaune ; par ses vraines plus 
grosses, plus oblongues ; par ses feuilles opposées, plus 
petites, les inférieures à limbe arrondi, prolongé en coin 


— 286 — 


sur le pétiole et sinué sur les bords ; par sa tige quadran- 
qulaire, rampante et radicante à la base; par sa taille 
moins élevée ; par sa couleur d’un vert plus foncé. 

Dans les mêmes lieux que le précédent, mais plus rare ; de 
plus à Sierck (Warion); Longwy (abbé Cordonnier) ; Mire- 
court (Reuss). 2%. Mai-juin. 


XLV. OMBELLIFÉRES. 


Fleurs hermaphrodites, ou plus rarement unisexuées, 
le plus souvent régulières, mais celles de la circonférence 
quelquefois rayonnantes. Calice à tube soudé à l'ovaire, à 
limbe tronqué et presque nul &u à 5 dents caduques ou per- 
sistantes. Corolle à 5 pétales libres, insérés au tube du 
calice et alternes avec ses divisions, à préfloraison subin- 
bricative ou valvaire. Etamines 5, périgynes, alternes avec 
les pétales ; anthéres biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 
2, épaissis à la base et insérés sur un disque épigyne. Ovaire 
infère, à deux loges monospermes, à ovules suspendus. Le 
fruit est formé de deux carpelles (méricarpes) d’abord sou- 
dés entre eux, mais se séparant le plus souvent, à la matu- 
rité, et de bas en haut avec la moitié du calice à laquelle 1ls 
adhèrent et restant suspendus au sommet d’une colonne 
centrale (columelle, carpophore), simple, bifide ou bipartite, 
ces carpelles ayant la face commissurale plane ou concave ; 
le fruit muni extérieurement de dix côtes plus ou moins 
saillantes, quelquefois développées en ailes membraneuses, 
entières ou découpées en épines ; ces cotes résultant du dé- 
veloppement de la nervure dorsale des sépales et de la sou 
dure de leurs bords (côtes primaires) ; entre celles-e1 on en 
observe quelquefois d’autres, résultant du développement 
des nervures latérales des sépales (côtes secondaires) ; les 
côtes séparées par des intervalles (vallécules) ; péricarpe 
souvent muni de canaux résiniferes plus ou moins visibles à 
l'extérieur et longitudinaux (bandelettes). Graine adhérente 
au péricarpe, plus rarement libre, suspendue. Albumen 
épais, corne, plan ou concave ou roulé du sommetà la base ; 
embryon droit ; radicule dirigée vers le hile. — Fleurs en 
ombelle simple ou composée ; feuilles alternes. 


Trib. 1. DAucwEzÆ Koch, Umbell. p.76. — Fruit com- 
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires filiformes et 


— 281 — 


hérissees de soies, à côtes secondaires plus saillantes et ar- 
mées d’aiguillons. Graines à face comfmissurale plane. — 
Ombelle composée. 


1. DAUCUS Z. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit ovoide, comprimé par le dos, à côtes se- 
condaires ailées et découpées en aiquillons disposés sur un 
seul rang ; columelle libre et bipartite. — Involucre à fol- 
lioles pinnatifildes. 


1. D. carota L. Sp. 348. (Carotte commune.) — Om- 
belle composée, longuement pedonculée, contractée et con- 
cave après la floraison ; rayons nombreux, finement hérissés : 
folioles de l’involucre 9-12, pinuatiséquées, à lanières su- 
bulées et divergentes ; folioles extérieures de l’involucelle 
souvent trifides ; les intérieures plus petites, entières. Fleur 
centrale d'un pourpre noir, stérile. Aiguillons du fruit 
brièvement glochidiés. Feuilles inférieures pétiolées, ellip- 
tiques dans leur pourtour, bi-tripinuatiséquées ; segments 
linéaires, mucronulés. Tige dressée, plus ou moins rameuse. 
— Plante plus ou moins hérissée de poils roides, eloisonnés; 
fleurs blanches, quelquefois jaunes-verdâtres. 

4 Sylvestris Nob. Racine grêle et dure. 

6 Sativa DC. Prodr.t. 4, p.211. Racine charnue, co- 
nique, épaisse. 

Commun partout; sauf dans la région montagneuse supé- 
rieure. La var. 6 cultivée. (2). Juin-automne. 


2. ORLAYA Hoffm. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobulefléchi 
cu dedans, Fruit ovoide, comprimé par le dos; côtes se- 
condaires carénées, armées de deux ou de trois rangs d’ai- 
guillons subulés ; columelle libre et bipartite. — Involucre 
à folioles entières. 


1. 0. grandiflora Æoffm. Umb. 1, p.58 ; Caucalis gran- 
diflora L. Sp. 316. (Orlaye à grandes fleurs.) — Ombelle 
compesée, longuement pédonculée ; 5-8 rayons sillonnés ; 
involuere à 3-5 folioles lancéolées, acuminées, largement 
scarieuses sur les bords, ciliées, égalant presque les rayons ; 


M © 
250 


involucelle à cinq folioles inégales, les trois extérieures 
plus grandes. Pétales de la circonférence rayonnants, beau- 
coup plus longs que l'ovaire. Fruits ovoides. portés sur des 
pédicelles plus courts qu’eux; les côtes secondaires toutes 
égales, munies d’aiguillons un peu crochus au sommet. 
Feuilles toutes pétiolées, bi-tripinnatiséquées ; segments di- 
vergents, linéaires, mucronulés, courts, entiers ou incisés ; 
les feuilles supérieures quelquefois entières, linéaires, trèes- 
allongées. Tige sillonnée, rameuse dès la base. — Plante 
glabre ; fleurs blanches. 

Champs argileux ct calcaires ; assez commun. ©. Juillet- 
août. 


Trib. 2. CaucauixEz Koch, Umbell. p. 79. — Fruit com- 
primé par le côté ; meéricarpes à côtes secondaires saillantes 


et armées d’aiguillons. Graine à face commissurale concave. 
— Ombelle composée. 


3. TURGENIA Hoffm. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit ovoide, fortement déprime sur sa commis- 
sure, presque didyme ; méricarpes à côtes marginales tu- 
berculeuses ou brièvement aculéolées, à côtes primanes et 
secondaires semblables et armées de deux ou de trois rangs 
d’'aiquillons ; columelle libre, bifide. — Involucre à 3-5 fo- 
lioles entières. 


1. T. latifolia Zoffm. Umb. 59; Caucalis latifolia L. 
Syst. nat., 2, p. 205. (Turgénie à larges feuilles). — Om- 
belle composée, longuement pédonculée ; 2-4 rayons roides, 
anguleux ; involucre et involucelle à folioles oblongues, ob- 
tuses, presque entièrement scarisuses. Fleurs du centre de 
l'ombellule mâles, plus longuement pédicellées que celles 
de la cireonférence ; celles-ci rayonnantes et bifides. Fruits 
ovoides, acuminés ; côtes dorsales finement tuberculeuses, 
à aiguillons droits, rudes, finement glochidiés, comprimés 
latéralement, souvent violets. Feuilles pinnatiséquées ou 
pinratifides ; segments ou lobes oblongs, profondément 
dentés, mucronulés ; feuilles inférieures brièvement pé- 
tiolées. Tige dressée, sillonnée, peu rameuse ou simple. — 
Plante rude, plus ou moins hérissée de poils roides et courts ; 
fleurs blanches, souvent rougeûtres en dehors. 

Moissons des terrains arsileux et calcaires ; assez commun. 
®. Juillet-aont. 


2 SE 


4. CAUCALIS Hoffn. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit oblong, un peu comprimé par le côté ; mé- 
ricarpes à côtes dissemblables ; les côtes primaires filiformes, 
hérissées de soies, les côtes secondaires plus saillantes et 
armées d'un seul rang d’aiquillons ; columelle libre, bifide. 
— Invelucre nul ou à une seule foliole. 


. 1. C. daucoïdes L. Sp. 346 ; C. leptophylla Dois. FL 
Meuse p. 264, non L. (Caucalide fausse carotte.) — Om- 
belle composée, assez longuement pédonculée, à 2 ou 3 ra- 
rement 5 rayons anguleux ; involucre nul; folioles de l’in- 
volucelle lancéolées, bordées de blanc, ciliées. Fleurs les 
unes hermaphrodites, les autres mâles plus longuement pé- 
dicellées. Pétales de la circonférence rayounants. Fruits 
tous brièvement pédicellés ; côtes primaires munies de soies 
brusquement epaissies dans leur tiers inférieur ; côtes se- 
condaires très-épaisses, canaliculées entre les aiguiilons ; 
ceux-ci sur un seul rang, glabres, crochus au sommet, 
moins longs que la largeur du fruit. Feuilles inférieures 
pétiolées, bi-tripinnatiséquées, à lanières courtes, linéaires, 
entières ou inci*ées. Tige dressée, anguleuse, rameuse ; ra- 
meaux étalés. — Plante munie de poils roides, disséminés, 
étalés ; fleurs blanches ou rougeûtres. 

Commun; moissons, surtout dans les terrains calcaires. ©. 
Juin-juillet. 

5. TORILIS Hoffm. 


Calice à 5 dents. Petales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit oblong, comprimé par le côté ; méricarpes 
à côtes dissemblables ; les côtes primaires filiformes, hé- 
rissées de soies, les côtes secondaires non saillantes, mais 
les vallécules couvertes d’aiquillons ; columelle libre, bifide. 
— Involucre à une jusqu’à 5 folioles. 


1. T. Anthriscus Gœrtn. Fruc. 1. p. 83 (Torilis des 
haies.) — Ombelle composée, convexe, longuement pédon- 
culée ; 5-10 rayons étalés à la maturité ; involucre à 5 fo- 
lioles subulées, appliquées sur les 1ayons ; ombellules cen- 
vexes. Fleurs de la circonference presque régulières. Fruits 
ovoides, hérissés d’aiguillons courbés en arc, rudes, subulés ; 
commissure lancéolée, bordée de chaque côté par une côte 

TOME 1. 13 


— 290 — 


glabre. Graine légèrement concave sur la face interne, mais 
non réfléchie par les bords. Feuilles inférieures pétiolées, 
bipinnatiséquées ; segments lancéolés, pinnatifides ou den- 
tés: le supérieur souvent très-allongé, décurrent. Tige 
dressée, finement striée, très-rameuse ; rameaux élancés, 
étalés-dressés. — Plante d’un vert sombre, et quelquefois 
rougeâtre, rude, munie de poils roides et appliqués ; fleurs 
blanches ou roses. 

Commun ; haies, buissons, bois, dans tous les terrains. ©). 
Juin-juillet. 


2. T. helvetica. Gmel. Bad. 1, p. 617; T. infesta Soy. 
Will. Cat. p. 154. (Torilis de Suisse.) — Ombelle com- 
posée, plane, longuement pédonculée ; 2-8 rayons étalés à 
la maturité ; involucre nul ou à une seule foliole ; ombel- 
lules planes. Fleurs de la circonférence rayonnantes. Fruit 
ovoïide-oblong, hérissé d’aiguillons droits, étalés, glochidiés; 
commissure linéaire, bordée de chaque côté par une côte 
velue. Graine concave à la face interne, réfléchie par les 
bords. Feuilles inférieures pétiolées, bipinnatiséquées ; seg- 
ments ovales ou lancéolés, incisés-dentés ; te supérieur plus 
allongé. Tige dressée, roide, striée, très-rameuse ; rameaux 
divariqués. — Plante d’un vert sombre, rude, couverte de 
poils appliqués ; fleurs -blanches. 

Commun; moissons, surtout dans les terrains argileux et 
calcaires. ©). Juillet-août. 


3. T. nodosa Gærtn. Fruct. 1. p. 83; Tordylium no- 
dosum L. Sp. 346. (Torilis noueux.) — Ombelle com- 
posée, sessile au moment de la floraison, brièvement pé- 
donculée à la fructification, à deux rayons très-eourts ; in- 
volucre nul ; ombellules agglomérées. Fleurs petites, toutes 
fertiles, toutes régulières. Fruits petits, sessiles, ovoides ; 
les extérieurs hérissés d'aiguillons droits, rudes, glochidiés ; 
les intérieurs fubereuleux ; commissure linéaire, bordée de 
chaque côté par une côte munie d’un rang de poils. Graine 
fortement réfléchie par les bords. Feuilles bipinnatiséquées ; 
segments profondément et finement découpés. Tige rameuse ; 
rameaux diffus. — Plante couverte de poils roides, appliqués 
insérés sur des glandes brillantes ; fleurs blanches ou roses. 

Très-rare; lieux pierreux. Nancy, à Pixerécourt (Suard). 
Sarreguemines (Lasaulce). Verdun (Doisy); St-Mihiel, à la 
Vierge des prés (Warion). ©). Avril-mai. 


— 291 — 


Trib. 3. CorrannreÆ Koch, Umbell., p. 82. — Fruit glo- 
buleax ou didyme ; méricarpes à côtes primaires déprimees 
et flexueuses, à côtes secondaires plus saillantes et dé- 
pourvues d’aile. Graine à face commissurale concave. — Om- 
belle composée. 


6. CORIANDRUM L. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec uri lobule fléchi 
en dedans. Fruit globuleux ; méricarpes à côtes dissem- 
blables ; les côtes primaires déprimées, flexueuses ; les cô- 
tes secondaires carénées. Columelle bifide, soudée au sommet 
et à la base. — Involucre nul. 


1. G. sativum L. Sp. 367. (Coriandre cultivée.) — Om- 
belle composée, pédonculée, à 5-10 rayons ; involucelle di- 
midié, à folioles linéaires. Calice à dents persistantes, 1n- 
égales. Corolle des fleurs de la circonférence rayonnante. 
Feuilles luisantes ; les inférieures pétiolées, pinnatisèquées, 
à segments larges, cunéiformes, incisés-dentés ; les supé- 
rieures tripinnatiséquées, à segments découpés en lanières 
fines, linéaires, aiguës. Tige dressée, farrondie, lisse, ra- 
Iueuse au sommet. — Plante d’un vert gai, glabre, très fe- 
tide ; fleurs blanches ou rougeûtres. 


Subspontané ; bords des champs à Nancy, à Dombasle. ©. 
Juin-juillet. 

Trib. k. Tuapsiwæ Koch, Umbell. p. 73. — Fruit com- 
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires filiformes, à 
côtes secondaires ‘toutes, ou les marginales seulement, dé- 
veloppés en ailes membraneuses. Graines à face commis- 
surale plane. — Ombelle composée. 


7. LASERPITIUM L. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit ovoide, un peu comprimé par le dos ; mé- 
ricarpes à côtes dissemblables : : les côtes primaires filiformes, 
les côtes secondaires toutes développées en aile membra- 
neuse ; columelle libre, bifide, — Involucre à plusieurs fo- 


lioles. 

1. L. latifolium ZL. Sp. 356. (Laser à larges feuilles,) 
— Ombelle composée, pédonculée, très-grande ; 30-50 
rayons brièvement hérissés du côté interne ; folioles de l’in- 


DU CES 


volucre lancéolces, subulées ; celles de linvolucelle capil- 
laires. Fleurs toutes régulières. Fruit ovoide, un peu he- 
rissé sur les côtes primaires ; les ailes souvent ondulées et 
crénelées, les marginales aussi larges que le méricarpe. 
Feuilles un peu glauques et élégamment veinées en dessous, 
rudes sur les bords ; les inférieures très-grandes, longue- 
ment pétiolées (pétiole comprimé latéralement), bi-tripin- 
natiséquées ; segments ovales, obtus, en cœur à la base, 
créneles, mucronés ; les supérieurs quelquefois trilobés, les 
autres entiers, la plupart pétiolulés. Tige dressée, finement 
striée, pleine, rameuse au sommet. — Plante robuste ; fleurs 
blanches. 

a Glabrum Soy.-Will. Obs. p. 154. Feuilles glabres, L. 
glabrum Crantz, Austr. p. 181. 

6 Asperum Soy.- Will. L. c. Feuilles hérissées en dessous 
et sur les pétioles de poils roides, tuberculeux à la base, Z. 
asperum Crantz, L. c. 


Bois du calcaire jurassique. Nancy à Boudonville, Maxéville, 
Vandœuvre, Fonds de Toul, etc. Metz, Gorze, Onville, Ramber- 
court, Rupt-de-Mad (Holandre), Waville (Tallefert) ; Hayange, 
Verdun, côtes Saint-Michel et de Châtillon (Doisy); Saint-Mi- 
hiel (Léré). Bar-le-Duc au bois Juré et Apremont (Humbert). 
Neufchâteau (Mougeot). Sur le granit dans les escarpements 
des hautes Vosges ; Hohneck, Ballon de Soultz et de Saint- 
Maurice (Mougeot). Champ du feu (Xirschléger). Sur le grès 
vosgien à Bitche (Schultz). %. Juillet-août. 


Trib. 5. SiLERINEÆ Koch, Umbell. p. 8h. — Fruit com- 
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires saillantes et 
obtuses, à côtes secondaires filiformes. Graines à face com- 
missurale plane. — Ombelle composée. 


8. SILER Scop. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit oblong, comprimé par le dos, à côtes al- 
ternativement inégales, non ailées ; columelle libre, bifide. 


1. S. trilobum Scop. Carn. 1, p. 217; Siler aquilegr- 
folium Soy.-Will. Cat. et Obs., p. 76 (Siler trilobé.) — 
Ombelle cemposée, très-grande, longuement pédonculée, 
étalée mème à la maturité ; 15-20 rayons glabres. Fleurs 
toutes régulières. Fruit oblong ; quatre bandelettes larges et 
parallèles sur la commissure. Feuilles glabres, lisses sur les 


— 295 — 


bords, glauques et élégamment veinées en dessous ; les ra- 
dicales très-grandes, longuement pétiolées (pétiole com- 
primé latéralement), bi-tripinnatiséquées ; segments latéraux 
obliquement ovales, sessile:, les supérieurs pius arrondis, 
pétiolulées ou décurrents, tous obtus, lobés e‘ crénelés, mu- 
eronulés, rapprochés au sommet des pétioles secondaires. 
Tige dressée, finement striée, pleine, rameuse au sommet. 
— Plante robuste, glabre ; fleurs blanches. 

Bois du calcaire jurassique. Nancy, au bois de Boudonville 
et de Maxéville (Soyer- Willemet), de Vaadœuvre; bois de 
Frouard (Taillefert); Pain de Sucre +; Pont-à-Mousson et 
Château-Salins (Léré). Metz, à la côte d’Ancy-sur-Moselle et 
au-dessus de Gorze (Holandre) ; Châtel-Saint-Germain (l'abbé 
Cordonnier). %. Juin-juillet. 

Trib. 6. Anceziceæ Koch, Umbell. p. 101. — Fruit com- 
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires marginales 
développées en aile membraneuse, à côtes intermédiaires fi- 
liformes ou ailées. Graines à face commissurale plane. — 
Ombelle composée. 


9. ANGELICA L. 


Calice à limbe, oblitéré. Pétales acuminés, non émarginés. 
Fruit ovoide, comprimé par le dos, à côtes marginales ai- 
lées, à côtes dorsales fi/iformes ; columelle libre, bipartite. 
— Involuere nul ou olig-phylle. 


1. À pyrenæa Spreng. Umb., p. 62; Sesela pyrenœum 
L. Sp. 374. (Angélique des Pyrénées.). — Ombelle plane, 
composée ; 3-7 rayons très-inégqaux, sillonnés, glabres ; 
involucre nul. Fruit non émarginé a ‘a base ; ailes toujonrs 
planes, assez épaisses, plus étroites que le rorps dn car- 
pelle. Feuilles inférieures longuement pétiolées, bi-tripin- 
natiséquées ; segments linéarres, aigus, mucronulés, étalés, 
entiers ou bi-trifides; gaine des pétioies membraneuse, 
plus ou moins élargie, souvent purpurine. Tige dressée, 
roide, cannelée, presque simple, un peu fistuleuse, nue dans 
ses trois quarts supérieurs. — Plante glabre, beaucoup 
plus petite dans toutes ses parties que l'espèce suivante ; 
fleurs jaunâtres ou rosées. 

Trouvé par Lachenal en 1763 sur le Blontberg (Bressoir) 
près de Sainte-Marie-aux-Mines. Est commun sur les pelouses 
de la partie granitique des hautes Vosges, Ballon de Saint- 


— 29h — 


Maurice, Rotabac, Hohneck; descend dans les prairies des 
vallées, Gérardmer, Granges, Bruyères, etc. (Mougeot). %. 
Juillet-août. 


2. À. sylvestris L. Sp. 361. (Angélique sauvuge ) — 
Ombelle grande, convexe, composée, pédonculée ; 20-30 
rayons presque égaux, Ssillonnés, pubescents : iuvolucre 
nul. Fruit émarginé à la base ; ailes membraneuses, souvent 
ondulées, plus larges que le corps du carpelle. Feuilles in- 
férieures longuement pétiolées, très-grandes, tripinnatisé- 
quées ; segments ovalesz-lancéolés, inégalement dentés en 
scie ; les inférieurs éloignés du pétiole commun ; gaine des 
pétioles large, ventrue, membraneuse. Tige épaisse, dressée, 
largement fistuleuse, lisse ou faiblement striée, rameuse ; 
rameaux sillonnés et pubescents sous l’ombelle. — Plante 
presque glabre, d’un vert pâle ou un peu glauque, quel- 
quefois colorée de pourpre sur les pétioles et sur la tige; 
fleurs blanches ou rosées. 

x Genuina Nob. Segments des feuilles distincts, non dé- 
currents à leur base. 

6 Elatior Wahlenb Carp. p. 84. Segments supérieufs ré- 
unis, décurrents à leur base. À. montana Gaud. Helv. 2, 
p SAT. 

Commun. La var. « dans les lieux humides, au bord des 
ruisseaux. La var. 6 dans les bois montagneux du calcaire ju- 
rassique et aussi dans les hautes Vosges. 2%. Juillet-août. 


10. SELINUM L. 


Calice à limbe oblitéré. Petales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit ovoide, un peu comprimé par le dos, 
à côtes toutes ailées, mais les marginales plus largement ; 
columelle libre, bipartite, — Involucre nul ou oligophylle, 


1. S. carvifolia L. Sp. 350. (Sélin à feuilles de Carvi.) 
— Ombelle composèe, pédonculée, dense; 15-20 rayons 
pubescents du côté interne. Pétales conrivents. Fruit ovoide, 
glabre. Feuilles d’un vert gai, ovales oblongues dans leur 
pourtour ; les inférieures longuement pétiolées, bi-tripin- 
natiséquées, à segments profondément divisés en lanières 
linéaires ou ovales-lancéolées, un peu rudes sur les bords, 
mucronulés ; les segments iuférieurs éloignés du pétiole 
commun. Tige dressée, peu rameuse, arguleuse. — Plante 
glabre ; fleurs blanches. 


— 295 — 


x Genuina Nob. Angles de la tige carénés, minces. 

6 Membranaceum Nob. Angles de la tige bien plus sail- 
lants, développés en ailes larges, membraneuses et trans- 
parentes ; plante plus élevée. S. membranaceum Vill. Cat. 
jard. Strasb. tab. 6. 

Prés et bois humides. Lunéville au bois de Sainte-Anne 
(Guibal), bois de Vitrimont (Suard), forêt de Mondon; Ba- 
dounviller (Guibal) ; Sarrebourg, à Kerprich-aux-Bois (de Bau- 
dot). Metz au bois de Borny, Fleury (Segretain) ; Vittoncourt. 
Rémilly (Humbert) ; Bitche (Holandre) ; Thionville (Barbiche). 
Verdun, Stenay (Cardot). Ramberviilers (Billot); Bruyères, 
Docelles, Chéniménil, Laval (Mougeot) ; Mirecourt, Epinal, 
Vagney (Berher); Saint-Amé (Thiriat); Saint-Dié (Boulay). 
La var. 6 dans les vallées des hautes Vosges, surtout vers le 
sommet de la vallée de Saint-Amarin. %. Août-septembro. 


Trib. 7. PeuceDanax DC. Ppodr. 4, p. 170. — Fruit 
comprimé par le dos ; méricarpes déprimés sur les bords et 
formant une marge large autour du fruit; côtes primaires 
filiformes ou nulles. Graine à face commissurale plane. — 
Ombelle composée. 


11. PEUCEDANUM Koch. 


Calice à cinq dents, quelquefois oblitérées. Pétales émar- 
uinés ou entiers, avec un lobule fléchi en dedans. Fruit ovale 
ou oblong, comprimé par le dos, entouré d’une bordure 
plane et large, à côtes filiformes ; vallécules à 1-3 bande- 
lettes linéaires et de la longueur du fruit; columelle libre, 
bipartite. — Involucre variable. 


1. P. palustre Mænch, Meth. 82; Thysselinum palustre 
Hoffm. Umb. 1, p. 134. (Peucédane des ruisseaux.) — 
Ombelle composée, pédonculée, à 20-30 rayons ; involucre 
réfléchi. Calice à dents larges, courtes et obtuses. Fruit 
brun, ovale, émarginé au sommet ; ailes plus étroites que le 
méricarpe ; les deux bandelettes de la commissure cachées 
par le péricarpe. Feuilles inférieures très-grandes, longue- 
ment pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, tripinatisé- 
quées ; segments profondément divisés en lanières linéaires, 
un peu rudes sur les bords, aiguës ou obtuses, mucronulées ; 
gaine des pétioles auriculée dans les feuilles supérieures. 
Tige dressée, sillonnée. rameuse au sommet, — Plante gla- 
bre ; fleurs blanches. 


— 296 — 


Prés humides. Commun dans les terrains quartzeux de la 
montagne. Plus rare dans la plaine, sur l’alluvion. Forêt de 
Vitrimont (Briard) ; Lunéville à l'étang de Spada ; Dieuze 
(Leprieur). Neufchâteau (Mougeot). ©). Juillet-août. 


2. P. Cervaria Lapeyr. Abr. pyr. 149 ; Athamanta Cer- 
varia L. Sp. 352. (Peucédane des cerfs. ) — Ombelle com- 
posée, pédonculée, à 20-30 rayons ; involucre réfléchi. Calice 
à dents ovales, aiguës. Fruit ovale, non émarginé ; ailes 
plus étroites que le méricarpe ; les deux bandelettes de la 
commissure superficielles, éloignées dn bord. Feuilles infé- 
rieures trés-grandes, longuement pétiolées. coriaces, élégam- 
ment veinées et glauques sur le dos, triang ulaires-oblongues 
dans leur pourtour, bi- “tripinnatiséquées ; s segments ovales, 
dentés, finement cuspidés ; ; les plus granes incisés-lobulés à 
la base ; ; pétiole commun, droit, muni d’une gaine afténuée 
au sommet. Tige dressée, sillonnée faiblement dans le bas, 
fortement dans le haut, presque nue supérieurement. 
Plante robuste, glabre ; fleurs blanches. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy, Luné- 
ville, Toul, Pont-à-Mousson, Château-Salins. Metz. Commercy. 
Neufchâteau. Sur les marnes irrisées à Varangéville, Essey-la- 
Côte, CLâteau-Salins ; sur le muschelkalk à Lunéville. 2%. 
Août-septembre. 


3. P. Oreoselinum Mœnch, Meth. 82; Alhamantha 
Oreoselinum L. Sp. 352. (Peucédane oréoselin.) — Ombelle 
composée, pédonculée, à 10-20 rayons ; involucre réfléchi. 
Calice à dents ovales, aiquës. Fruit orbiculaire, émarginé 
au sommet ; ailes plus étroites que le méricarpe ; les deux 
bandelettes de la commissure superficielles, rapprochées du 
bord et décrivant un cercle. Feuilles inférieures grandes, 
pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquées ; 

segments Ov ales, divariqués, dentés ou incisés, à dents briè 

vement mucronulées ; ; pétiole commnn brisé-incliné à cha- 
cune de ses divisions ; celles-ci étalées à angle droit. Tige 
dressée, rameuse. — Plante glabre ; fleurs blanches. 

Commun dans les terrains de grès et de granit. Plus rare 
dans les terrains d’alluvion, Rosières-aux-Salines, forêt de 
Vitrimont (Suard). Bois de Xoudailles (Briard). Saint-Avold 
(Monard et Taillefert). %. Août-Septembre. 


h. P. carvifolium Vill. Dauph. 2, fi. 630 ; Palimbia 
Chabræi DC. Prodr. h, p. 176 ; Godr. Fl. lorr., éd. 1, t. 


— 297 — 


1, p. 289. (Peucédane à feuilles de Carvi.) — Ombelle 
composée, pédonculée, à 6-15 rayons ; involuere #ul. Calice 
à limbe oblitéré. Fruit obové, pourpre; ailes plus larges 
que le méricarpe; quatre bandelettes superficielles à la 
commissure, éloignées du bord ; les latérales incomplètes. 
Feuilles inférieures pétiolées, vertes, oblongues dans leur 
pourtour, pinnati-bipinnatiséquées ; segments profondément 
divisés en lanières linéaires et brièvement mucronées, un 
peu rudes sur leur bord; les inférieurs croités autour du 
pétiole commun. Tige dressée, sillonnée, rameuse au som 
met. — Plante glabre ; fleurs d’un blanc verdàtre ou Jjau- 
nâtre. 

Prés humides, bois découverts. Nancy, à Vandœuvre, Tom- 
blaine (Soyer- Willemet), Pont-à-Mousson (Léré), Rozelieures ; 
Phalsbours et toute la vallée de la Sarre (de Baudot). Metz, à 
Fey, Borny, Colombé, le Saulcy (Holandre) ; ei 
(Warion) ; Gorze, Bouconville (Briard) ; Sarreguemines et 
Bitche (Schultz) : Commercy (Maujean). Dognéville, Palle- 
gny (Berher) ; Romont (Boulay); Mirecourt et Neufchâteau 
(Mougeot) ; etc. Vallée de l'Orne (Barbiche) ; forêt de ne 
ville (Humbert) ; Bar-le-Duc à Savonnières (Æumbert) ; dans 
la chaîne des Vosges, vallées de Guebwiller, de Saint- -Amarin, 
de Massevaux (Kirschléger). 2%. Juillet-août. 


5. P. Ostruthium ÆXoch, Umbell. p. 95 ; Imperatoria 
Ostruthium L. Sp. 371 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 1, p.293. 
(Peucédane ostruthium.) — Ombelle composée, d’abord 
cachée dans la gaine des feuilles supérieures. puis lon- 
guement pédonculée ? à 30-40 rayons ; involucre nul. Calice 
à limbe oblitéré. Fruit orbiculaire, émarginé aux deux ex 
trémités ; ailes transparentes, plus étr oitcs que le méricarpe ; 
les deux bandelettes superficielles, larges, éloignées du bord 
et circonscrivant une ellipse allongée. Feuilles vertes, 
fermes, planes ; les inférieures longuement pétiolées, terna- 
tiséquées ; : segments larges, ovales ou lancéolés, pétiolulés, 
rudes au bord, inégalement et fortement denté S—CUSpIdés ; 
les latéraux à deux, le moyen à trois lobes profonds ; gaine 
des pétioles supérieurs auriculée. Tige épaisse, finement 
striée, fistuleuse, plus ou moins rameuse. — Plante glabre ; 
fleurs blanches où rougeàtres. 

Prairies de la chaîne des Vosges. Vallees de Dabo et de 
Saint-Quirin (de Baudot). Schneeberg, Plombières, Hohneck, 
‘ass af (Mougeot) ; vallée de Cleurie (Thiriot). 2%. Juin- 
juille 


— 298 — 


12. PASTINACA L. 


* Calice à limbe oblitéré. Pétales entiers, à lobule tronqué 
ou roulé en dedans. Fruit ovale ou orbiculaire, comprimé 
par le dos, entouré d’une bordure plane, à côtes filiformes ; 
vallécules à une bandelette linéaire et plus courte que le 
fruit; columelle libre, bipartite. — Involucre nul ou 
oligophylle. 


1. P. sativa L. Sp. 576. (Panais cultivé.) Ombelle com- 
posée, pédonculée, à 6-20 rayons striés, brièvement pubes- 
cents du côté interne. Fruit ovale-orbiculaire ; ailes six fois 
moins larges que le méricarpe ; commissure munie de deux 
bandelettes éloignées du bord, interrompues vers la base du 
fruit. Feuilles ovales dans leur pourtour, luisantes en des- 
sus, pubescentes en dessous, rudes sur les bords, pinnatisé- 
quées ; les inférieures longuement pétiolées. Tige dressée, 
sillonnée, rameuse, glabre ou finement pubescente. — 
Plante d’un vert pâle ; fleurs jaunes. 

4 Genuina Nob. Segments des feuilles libres, ovales, 
obtus, crénelés. 

6 Macrocarpa Nob. Segments des feuilles décurrents, un 
peu confluents, oblongs-lancéolés, aigus, incisés-dentés ; 
fruits plus gros et plus ovales. 

Commun; prés, champs, lieux incultes, dans toutes les ter- 
rains ; plus spécialement sur les calcaires. (:). Juillet-août. 


13. HERACLEUM Z. 


Calice à cing dents. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit ovale ou orbiculaire, comprimé par 
le dos, entouré d’une bordure plane, à côtes filiformes ; val- 
lécules à une bandélette épaissie en massue et plus courté 
que le fruit ; columelle libre, bipartite. — Involucre ordi- 
nairement oligophylle, cadüc. 


1. H. Sphondylium Z. Sp. 558. (Berce brancursine.) — 
Ombelle composée, pédonculée, à 15-20 rayons sillonnés, 
pubescents du côté interne. Fleurs blanches, inégales ; les 
extérieures grandes, rayonnantes. Fruits ovales, à la fin 
glabres ; deux bandelettes à la commissure. Feuilles ondu- 
lées; les inférieures grandes, pétiolées, pinnatiséquées; 
à 3-4 segments bi-trilobés, inésalement incisés-dentés, les 


— 299 — 


inférieurs pétiolulés, les autres sessiles. Tige dressée, forte- 
ment sillonnée, fistuleuse, rameuse au sommet, — Plante 
pourvue de poils roides, articulés, tuberculeux à la base; 
fleurs blanches. 


Commun; prairies, bois, dans tous les terrains. ©). Juin- 
septembre. 


2 Heracleum stenophyllum Jord. Gren. 1849. 3, 
(Berce à feuilles étroites.) — Fleurs blanches, rayonnantes, 
en ombelle de grandeur moyenne, à 8-12 rayons. Pétales de 
la circonférence obovés-cunéiformes, bifides, à lobes étroits, 
oblongs et presque parallèles. Ovaire glabre. Fruit large- 
ment obové, émarginé ; vallécules munies chacune d’une 
bandelette un peu épaissie vers le bas et se prolongeant jus- 
qu'au milieu de la longueur du fruit. Feuilles vertes et 
glabres ; les inférieures et les moyennes pétiolées, à deux 
ou trois paires de segments, dont les inférieurs tripartites et 
pétiolulés, et les autres sessiles et plus ou moins profondé- 
ment divisés, à partitions toutes étroites, linéaires-lancéo- 
lées, aiguës et dentées en scie. Tige dressée, sillonnée, lisse, 
rameuse au sommet. 


Vosges; montagne d'Ormont, au-dessus de Saint-Dié +. 
Epinal, Arches, Tendon (Behrer). ©). Juin-septembre. 


14. TORDYLIUM LZ. 


Calice à cinq dents. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit ovale ou orbiculaire, comprimé par 
le dos, entouré d’une bordure épaisse, tuberculeuse, à côtes 
à peine visibles; vallécules à une ou plusieurs bandelettes 
filiformes ; columelle libre, bipartite. — Involucre poly- 
phylle. 


1. T. maximum Z. Sp. 845. (Tordylier élevé.) — Om- 
belle composée, longuement pédonculée, à 5-10 rayons 
hérissés ainsi que les fruits de poils roides dirigés en haut ; 
iuvolucre et involucelle à 6-8 folioles linéaires-subulées, 
étalées. Fleurs de la circonférence rayonnantes. Fruits 
presque sessiles, ovales-arrondis ; une bandelette dans 
chaque intervalle ; deux bandelettes rapprochées, parallèles 
sur la commissure. Feuilles rudes, oblongues dans leur 
pourtour, pinnatiséquées, à 5-7 segments oblongs, incisés- 
crénelés ; les inférieurs pétiolulés, le supérieur plus grand. 


— 300 — 


Tige dressée, rameuse, fistuleuse, sillonnée. — Plante héris- 
sée ; fleurs blanches. 

Champs des terrains calcaires. Nancy, à Liverdun /(Mon- 
nier), Bouxières-aux-Dames, Malzéville ; Toul, à la côte St- 
Michel (Husson et Gély) ; Pont--àMousson (Couteau) ; Ceintrey, 
Sion-Vaudément. Metz au Sablon, à la porte de Thionville, 
Grange-aux-Ormes (Holandre), Basse-Montigny (Monard et 
Taillefert). Dieulouard, Marbache, Pompey (Briard). Bayon- 
ville et Arnaville (Warion). Verdun (Doisy). Neufchâteau 
(Mougeot). ©. Juillet-août. 

Trib. 8. SESELNEÆ Koch, Umbell, p. 102. — Fruit à 
section transversale orbiculaire ; méricarpes à côtes pri- 
maires filiformes, égales ou les latérales plus larges. Graine 
à face commissurale plane. — Ombelle composée. | 


15. MEUM Tourn. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales atténués et aigus à la 
base et au sommet. Fruit oblong, non eomprimé ; méri- 
carpes à côtes égales, carénées, saillantes ; columelle bipar- 
tite. — Involucre nul. 


1. M. athamanticum Jacq. Austr. 4, p. 2 ; Athamanta 
Meum L. Sp. 553. (Méum athamante.) — Ombelle com- 
posée, pédonculée, à 10-20 rayons anguleux, pnbescents 
du côte interne, dressés et roides à la maturité. Fleurs ré- 
gulières. Fruit gros et glabre. Feuilles radicales longuement, 
pétiolées, nombreuses, ovales-lancéolées dans leur pourtour, 
bipinnatiséqués ; segments profondément découpés en la- 
nières capillaires, presque verticillées ; les segments infé- 
rieurs Contigus au pétiole commun ; une ou deux feuilles 
caulinaires petites. Tige dressée, grêie, fistuleuse. superfi- 
ciellement striée, presque nue, un peu rameuse au sommet ; 
rameaux auguleux sous l’ombelle. Souche épaisse, odorante, 
entourée au sommet de fibres sèches. — Plante glabre, d’un 
vert clair ; fleurs blanches. 

Prairies des montagnes, sur le grès et le granit. Chaïne des 
Vosges depuis Sarrebourg jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. 
2%. Juillet-août. 


16. SILAUS Besser. 


Calice à limbe oblitéré. Pérales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans, non atténués à la base, Fruit oblong, non 


— 301 — 


comprimé ; méricarpes à côtes égales, carénées, saillantes ; 
columelle bipartite. — Involucre à une ou deux folioles. 


1. S. pratensis Bess. ap. RϾm. et Sehult. 6, p. 36 ; 
Peucedanum Siiaus L. S. 354. (Silaus des prés.) — Om- 
belle composée, pédonculée, à 12-15 rayons glibres. Fleurs 
de la circonférence non rayonnantes. Pétales larges et tron- 
qués à la base, pourvus d’une côte longitudinale pubes- 
cente. Fruit glabre. Feuilles inférieures pétiolées, bi-tri- 
pinnatiséquées ; segments profondément aivisés en lanières 
linéaires-lancéolées, rudes sur les bords, mucronulées, 
munies dans leur milieu de nervures transparentes ; seg- 
ments inférieurs éloignés du pétiole commun. Tige dressée, 
superficiellement striée, presque nue au sommet, rameuse ; 
rameaux anguleux sous les ombelles. — Plante glabre, d’un 
vert foncé ; fleurs jaunes. 


Commun; prairies, dans tous les terrains. Z. Juillet-août. 


17. SESELI L. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans, non atténués à la base. Fruit ovoide ou 
oblong, non comprimé, méricarpes à côtes épaisses, ob- 
tuses, un peu saillantes ; et dont les latérales sont quelque- 
fois un peu plus larges ; columelle bipartite. — Involucre 
variable. 


1. S. montanum ZL. Sp. 372. (Séseli de montagne.) — 
Ombelle composée, | édonculée, contractée à la maturité du 
fruit, à 6-12 rayons courts, striés, pubescents au bord in- 
terne ; invoiucre nul ; folioles de l’involucelle linéaires, acu- 
minées, très-étroitement bordées de blanc, moins longues 
que l’ombellule. Fleuis de la circonférence non rayonnantes. 
Calice à dents aiguës, étalées, persistantes. Fruit jaune, 
pubescent. Feuilles roides, dressées, glauques, ovales- 
oblongues dans leur pourtour, tripinnatiséqués ; segments 
linéaires, allongés dans les lieux ombragés S. glaucum var. 
x Soy.- Will. Obs. p. 88), beaucoup plus courts dans les 
lieux découverts (S. glaucum var. 6 Soy.-Waüll. L. c.), un 
peu rudes sur le bord réfléchi en dessous, parcourus par 
une nervure saillante, brièvement mucronés ; pétiole cana- 
liculé en dessus. Tige dressée, roide, à peine striée, ra- 
meuse au sommet. Souche rameuse, à branches étalées, — 
Plante glabre, d’un vert glauque ; fleurs blanches. 

Bois des terrains calcaires. %. Août-septembre. 


— 302 — 


2 S. coloratum Ehrh. Herb. 113; S. annuum L. Sp. 
373. (Séséli colorée.) — Se distingue de la précédente espèce 
par les caractères suivants: ombelle plus serrée ; rayons 
plus nombreux (15-30), pubescents ; folioles de l’involucelle 
blanches-membraneuses avec une nervure verte, ciliées et 
plus longues que l’ombellule ; styles plus courts ; feuilles 
vertes, à segments plus étalés; gaine des pétioles plus large, 
auriculée au sommet ; tiges plus épaisses, striées ; souche 
simple, pivotante. — Plante un peu pubescente; fleurs, tige 
et ombelles fructiféres souvent colorées de pourpre. 


Collines sèches du calcaire jurassique. ©). ou %. Août. 


3. 5. Libanotis Koch, Umbell. p. 111 ; Libonotis mon- 
tana All. Ped. 2. 30 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 287. 
(Séséli Libanotide.) Ombelle composée, pédonculée, con- 
tractée après la floraison, ayant jusqu'à quarante rayons 
velus sur le bord interne ; un #nvolucre à 7-9 folioles lan— 
céolces-subulées, à la fin réfléchies ; folioles de l’involucelle 
linéaires-subulées, bordées de blanc, à la fin réfléchies. 
Fleurs de la circonférence non rayonnantes, Calice à dents 
allongées, subulées, caduques. Fruit ovale, couvert de poils 
roides. Feuilles toutes pétiolées ; les inférieures bipinnatisé- 
quées ; segments opposés, ovales ou oblongs, pinnatifides ; 
les inférieurs croisés autour du pétiole commun. Tige pleine, 
dressée, anguleuse, peu rameuse, entourée de fibres sèches 
à sa base, — Plante robuste, presque glabre ; fleurs blanches. 

Assez commun dans les bois montagneux du calcaire juras- 
sique inférieur et moyen. Sur le granit dans les hautes Vosges. 
Ballon de Soultz, de Saint-Maurice, Rosberg (Mougeot et 
Nestler). ©). Août-septembre. 


18. FŒNICULUM Ho/ffm. 


Calice à limbe entier et formant un anneau un peu épais. 
Pétales entiers, tronqués et roulés en dedans par le sommet. 
Fruit ovoide ou oblong, non comprimé; méricarpes à côtes 
saillantes obtuses, et dont les latérales sont plus larges ; 
columellé soudée au méricarpe. — Involucre nul. 


F. vulgare Gœrtn. Fruct. 1. 105, tab. 23; Anethum 
Fœniculum L. Sp. 377. (Fenouil commun.) — Ombelle 
composée, pédonculée, à 15-20 rayons glabres. Fleurs de la 
circonférence non rayonnantes. Feuilles tri-quadripinnati- 


— 303 — 


séquées, à lanieres très-nombreuses, capillaires, finement 
canaliculées à la face supérieure; gaine des pétioles 
blanche intérieurement. Tige dressée, rameuse, légèrement 
striée. — Plante glabre, d’un vert sombre, très-odorante ; 
fleurs jaunes. 


Plante introduite et naturalisée sur les décombres et dans 
les lieux cultivés. b. Juin-juillet. 


19. ÆTHUSA LZ. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit ovoide, non comprimé ; méricarpes à 
côtes saillantes, carénées et dont les latérales un peu plus 
larges et ciliées ; columelle libre, bipartite. — Involucre 
nul ou à une foliole. 


1. Æ. Cynapium Z. Sp. 367. (Ethuse petite ciquë.) — 
Ombelle composée, longuement pédonculée, à rayons très- 
inégaux, anguleux, pubescents à leur bord supérieur ; 
folioles de l’involucelle linéaires, plus longues que l’ombel- 
lule, et placées à son côté externe. Fleurs de la circonférence 
‘ayonnantes. Pétales munis d’une tache verte sur l'onglet. 
Fruit glabre, muni de deux bandelettes arquées sur la face 
commissurale. Feuilles molles, bi-tripinnatiséquées; seg- 
ments ovales-lancéolés, découpés en lanières linéaires, 
mucronulées; gaine des pétioles scarieuse sur les bords, 
brièvement auriculée. Tige dressée, rameuse, fistuleuse, 
ordinairement sillonnée de lignes rougeûtres. — Plante 
olabre, d'un vert sombre ; fleurs blanches. 

Commun dans les moissons, les bois de tous les terrains, ©. 
Juin-novembre. 


20 ŒNANTHE Z. 


Calice à 5 dents persistantes et accrescentes. Pétales 
émarginés, avec un lobüle fléchi en dedans. Fruit ovoïde ou 
globuleux, non comprimé; méricarpes à côtes égales, 
obtuses ; columelle soudée aux méricarpes. — Involucre 
variable, 


1. Œ. fistulosa L. Sp. 365. (Œnanthe fistuleuse.) — 
Ombelles composées, pédonculées, serrées, multiflores ; la 
supérieure à trois rayons épais, à ombellules fertiles au cen- 
tre ; leS latérales à 3-7 rayons plus grèles, à ombellules 


BAPE à | L/WE Et 


stériles ; folioles de l’involucelle loncéolées, acuminées, de 
mottié moins lonques que l’ombellule. Fleurs de la circon- 
férence rayonnantes, stériles. Fruit assez gros, obové-tur- 
biné, à côtes larges, recouvrant presque les vallécules. 
Feuilles caulinaires longuement pétiolées, pinnatiséquées, à 
segments linéaires, entiers où tr fides ; les radicales bipin- 
natiséquées, à sewments ovales, obtus, entiers où trilobés ; 
pétiole fistuleux. Tige fragile, fistuleuse, lisse, dressée. 
Souche formée de fibres cylindri iques- _tuberculeuses, munie 
de stolons allongés. — Plante glabre, un peu glauque : 
fleurs blanches. 

Fossés, marais ; commun dans toute la Lorraine, à l’excep- 
tion de la chaîne des Vosges. Saint-Dié (Boulay). %. Juin- 
juillet. 


2. Œ. dt PNIA Poll. Palat. 1, p. 289, (Œnanthe 
peucédane.) — Ombelles composées, dde à 2-10 
rayons grêles ; toutes les ombellules fertiles au centre; fo- 
lioles de l'involucelle linéair es, acuminées, égalant l'ombel- 
lule. Fleurs de ja circonférence rayonnantes, stériles. Fruit 
obové, resserré sous les dents du calice, plus petit que dans 
l'espèce précédente ; vallécules plus étroites que les côtes. 
Feuilles toutes pétiolées, bipinnatiséquées ; segments linéai- 
res, presque obtus, plus courts mais aussi étroits dans les 
feuilles radicales ; pétioles pleins. Tige dressée, anguleuse 
sillonnée, rameuse et fistuleuse au sommet. Souche formée 
de fibres épaissies à la base en tubercules napiformes. — 
Plante glabre ; fleurs blanches. 

Prés humides. Nancy, à Jarville (Soyer- Willemet), Tom- 
blaine, Saulxures, Heillecourt, Malzéville ; Lunéville (Gwibal) ; 
Sarrebourg, à Bübl, Schneckenbusch, Sarraltroff (de Baudot). 
Metz, à la Maxe, Grange-aux-bois, Corny, Jouy (Holandre) ; 
Thionville (Barbiche); Hettange-la-Grande (Warion) ; Bitche 
(Schultz). Verdun (Doisy); Braquis près d’'Etain (Humbert) ; 
Brieulles-sur-Meuse (Pierrot); Stenay, Mouzay (Cardot). Mi- 
recourt (Mougeot). 2. Juin-juillet. 


3. Œ. Phellandrium Lam. FI. fr., 3, p. 432 ; Phellan- 
drium aquaticum L. Sp. 566. (Œnanthe phellandrie.) — 
Ombelles composées, brièvement pédonculées, opposées aux 
feuilles, à 7-10 rayons, toutes fertiles ; involucelle à 5-7 
folioles linéaires, égalant presque l'ombellule. Fleurs de la 
circonférence non rayonnantes, fertiles. Fruit oblong, atté- 


— 9309 — 


nué au sommet; vallécules plus étroites que les cotes. 
Feuilles toutes pétiolées, tri-quadripinnatiséquées ; segments 
divariqués, linéaires, entiers ou ovales-incisés ; pétioles 
pleins. Tige dressée, sillonnée, fistuleuse, rameuse. Souche 
fusiforme, quelquefois pourvue de stolons. — Plante verte, 
glabre; fleurs blanches. 

Très-commun; ruisseaux, marais, dans tous les terrains; 
rare dans la chaîne des Vosges. Z. Juillet-août. 


Trib. 9. Ammiweæ Koch, Umbell. p. 114. — Fruit com- 
primé par le côté; méricarpes à côtes primaires filiformes 
ou ailées, égales. Graine à face commissurale plane. — Om- 
belle composce. 


21. BUPLEURUM L. 


Calice à limbe oblitéré, Pétales entiers, roulés en dedans 
par le sommet, à lobule large et tronqué. Fruit comprimé 
par le côté, ovoïde ou oblong ; méricarpes à bords contiqus, 
à côtes égales et plus ou moins saillantes ; columelle libre. 
— Involucre variable. 


1. B. rotundifolium Z. Sp. 340. (Buplèvre à feuilles 
rondes.) — Ombelle composée, pédonculée, à 5-8 rayons 
courts et lisses ; involucre nul; involucelle à 3-5 folioles 
ovales, acuminées, jaunes en dessus, plus longues que l'om- 
bellule. Fleurs de la circonference non rayonnantes. Fruit 
noir, pruineux, ovale, à côtes filiformes ; vallécules striées, 
non glanduleuses, sans bandelettes. Feuilles entières, mu- 
cronulées, entourées d’une bordure étroite souvent rougeûtre ; 
les supérieures ovales perfoliées ; les inférieures atténuées 
à la base et amplexicaules. Tige dressée, arrondie, rameuse 
au sommet, — Plante glabre, un peu glauque ; fleurs jaunes. 

Commun ; moissons des terrains calcaires. © Juin-juillet. 


2. B. longifolium Z. Sp. 341. (Buplèvre à feuilles lon- 
ques.) — Ombelle grande, composée, pédonculée, à 5-8 
rayons allongés, lisses ; un involucre à 3-5 folioles grandes, 
un peu inégales, ovales ; involucelle à cinq folioles ellipti- 
ques, brièvement acuminées, souvent purpurines, plus lon- 
gues que l’ombellule. Fleurs de la circonférence non rayon- 
nantes. Fruit noir, pruineux, ovoide, à côtes fines, mais 
saillantes ; vallécules non tuberculeuses, munies de trois 
bandelettes ponctuées. Feuilles entières, mucronulées ; les 


— 306 —, 


inférieures oblongues, atténuées en pétiole ; les supérieures 
lancéolées, profondément en cœur à la base, sessiles et em- 
brassantes. Tige dressée, simple ou un peu rameuse au 
sommet. — Plante glabre ; fleurs jaunes. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la grau- 


wake; Ballon de Soultz et Hohneck (Mougeot et Nestler) ; 
Rotabac, Ballon de Servance (Choffet). %. Juillet-août. 


3. B. falcatum Z. Sp. 341. (Buplèvre en faulx.) — Om- 
belle composée, pédonculée, petite, à 3-10 rayons lisses ; 
un involucre à 1-3 folioles petites, inégales ; involucelle à 
cinq folioles linéaires, aiguës, une ou deux fois plus courtes 
que l’ombellule. Fleurs de la circonférence non rayonnantes. 
Fruit brun, ovoide, non tuberculeux, à côtes étroites, tran- 
chantes, non plissées ; trois bandelettes dans chaque vallé- 
cule. Feuilles entieres ; les inférieures elliptiques ou oblon- 
gues, souvent ondulées, atténuées en un long pétiole; les 
supérieures sessiles, lancéolées, atténuées aux deux extré- 
milés, souvent courbées en faux. Tige dressée, grèle, arron- 
die, très-rameuse, flexueuse.— Plante glabre ; fleurs jaunes. 

Commun; collines calcaires. %. Août-automne. 


k. B. tenuissimum Z. Sp. 343. (Buplèvre menu.) — 
Ombelle petite, brièvement pédonculée ; un involucre à 3-5 
folioles linéaires, à 2-4 rayons grèles et très-inégaux, subu- 
lés. Fleurs de la circonférence non rayonnantes. Fruit brun, 
ovoïde, tuberculeux, à côtes étroites, saillantes, plissées et 
crénelées ; bandelettes nulles sur les vallécules. Feuilles en- 
tières, linéaires-lancéolées, acuminées, cuspidées, atténuées 
à la base, munies de trois fortes nervures. Tiges grèles, 
dressées, roides, ordinairement très-rameuses ; rameaux su- 
périeurs courts. — Plante glabre ; fleurs jaunes. 

Champs secs et pierreux, après la moisson, Verdun (Doisy). 
©. Juillet-août. 

22. SIUM L. 

Calice à cinq dents. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; méri- 
carpes à bords contiqus, à côtes égales, filiformes ; columelle 
bipartite, souvent soudée aux méricarpes. — Involucre po- 
lyphylle. 


1. S. latifolium ZL. Sp. 361. (Berle à larges feuilles.) — 
Ombelles grandes, terminales, portées sur des pédoncules 


— 307 — 


plus longs qe les rayons; involucre à folioles inégales, 
linéaires-lancéolées, souvent dentées, à une nervure. Fleurs 
de la circonférence non rayonnantes. Fruit ovoide, glabre. 
Feuilles pinnatiséquées ; les radicales très-grandes, pour- 
vues d’un pétiole strié fistuleux et de 9-11 segments oblongs- 
lancéolés, mucronulés, dentés en scie ; les feuilles supérieures 
moins grandes, dilatées à la base en une gaine embrassante. 
Tige dressée, épaisse, fistuleuse, profondément sillonnée, 
rameuse au sommet. Souche rampante, pourvue de stolons. 
— Plante glabre ; fleurs blanches. 

Rare ; bords des étangs. Metz, à la Maxe et Franclonchamps 
(Holandre); Thionville (Warion); étang du moulin d'Olgy 
(Taillefert). Verdun (Doisy) ; Saint-Mihiel (Larzilliére) ; de 
Vignot à Ville Issey (Briard) ; Stenay (Cardot) ;, Mouzay (Pier- 
rot) ; Montmédy (Vincent). %. Juillet-août. 


23. BERULA Koch. 


Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi 
en dedans. Fruit comprimé par le côté, globuleux, didymre ; 
méricarpes à bords non contiqus, entre-b&illés, à côtes fili- 
formes ,+égales ; columelle bipartite, soudée aux méricarpes. 
— Involuere polyphylle. 


1. B. angustifolia Xoch, Deutschl. FI. 2. p. 433; Sium 
angustifolium L. Sp. 1672. (Bérule à feuilles étroites.) — 
Ombelle composée, portée sur un pédoncule court, opposé 
aux feuilles, plus long que les rayons lisses; involucre à 
folioles lancéolées, entières ou incisées, à trois nervures. 
Fleurs de la circonférence non rayonnantes. Feuilles lui- 
santes, pinnatiséquées ; les radicales très-grandes, pourvues 
d’un pétiole épais, fistuleux, strié et de segments nombreux 
(9-15), oblongs, un peu obtus, inégalement dentés en scie 
et dont les deux paires inférieures sont écartées ; les feuilles 
caulinaires à segments moins nombreux, lancéolés, aigus, 
incisés-dentés. Tige dressée, rameuse, striée, fistuleuse et 
fragile. Souche rampante, pourvue de stolons. — Plante 
glabre ; fleurs blanches. 

Commun dans les fossés, les ruisseaux, dans tous les ter- 
rains. Z. Juillet-août. 


24. PIMPINELLA L. 
Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule 


— DU — 


fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide; méri- 
carpes à bords contiqus, à côtes filformes, égales ; vallécules 
à plusieurs bandelettes; columelle bifide, libre. — Invo- 
lucre nul. 


1. P. magna Z. Mant. 219. (Boucage élevé.) — Ombelle 
composée, pédonculée. Fleurs de la circonférenee non rayon- 
nantes. Styles plus longs que l'ovaire. Fruits glabres. 
Feuilles luisantes, pinnatiséquées, à 3-7 segments ovales, 
aigus, quelquefois en cœur à la base, rudes sur les bords. 
Tige feuillée, anguleuse-sillonnée, dressee, fistuleuse, ra- 
meuse au sommet. — Plante glabre ou un peu pubescente ; 
fleurs blanches ou rosées. 

4 Vulqaris Gaud. Helv. 2, p. kh1. Segments des feuilles 
inégalement dentés. 

6 Dissecta Wallr. Sched. 123. Segments des feuilles pal- 
matifides, à lanières linéaires-lancéolées. 

Commun; bois montagneux. La var. 6 dans les montagnes 
de grès, à Sarrebourg (de Baudot). Epinal, Saint-Dié (Mou- 
geot). 2%. Juin-août. 


2. P. saxifraga L. Sp. 372. (Boucage Saxifrage.) — 
Ombelle composée, pédonculée. Fleurs de la circonférence 
non rayonnantes. Styles moins longs que l'ovaire. Fruits 
glabres, plus petits que dans l’espèce précédente. Feuilles 
luisantes, pinnatiséqués, à 3-7 segments ovales, rudes sur 
les bords ; ceux des feuilles radicales toujours obtus. Tige 
grêle, arrondie, non anguleuse, mais seulement finement 
striée, presque nue dans ses trois quarts supérieurs où elles 
ne portent que des pétioles aphylles. — Plante glabre on 
pubescente ; fleurs blanches. 

« Major Kcch, Deuschl. FI. 2, p. 136. Segments ovales, 
dentés dans les feuilles radicales, divisés ‘dans les cauli- 
naires inférieures, 

6 Dissectifolia Wallr. Sched. 124. Toutes les feuilles à 
segments découpés. 

y Poterüfolia Wallr. L. e. Segments des feuilles presque 
arrondis, crénelés ; plante plus petite. 

Commun; prairies, lieux incultes, bois. La var. 6 dans les 
bonnes terres. La var. y dans les lieux arides. 2%. Juillet- 
août. 

Nora. M. Doisy indique en Argonne le P. dioïca ; je n'ai pu 
constater d’une mamière positive l'existence de cette espèce en 
Lorraine. 


SRE | | |! 1 


25. BUNIUM Z. 


Calire à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lo- 
bule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; 
mérica pes à bords contiqus, à côtes filiformes, égales ; val- 
léculcs à une seule bandelette ; columelle bifide, libre. — 
Involucre variable. 


1. B. Carvi Bieb. FI. taurie.-cauc. 1, p. 211 ; Carum 
Carvi L. Sp. 378 ; Godr. F1. lorr., éd. t. 1, p. 274. (Bu- 
nium Carvi.) — Ombelle composée, pédonculée, à 8-16 
rayons lisses ; involucre et involncelle nuls ou à un petit 
nombre de folioles inégales. Fieurs de la circonférence non 
rayonnantes. Fruits bruns, à côtes blanches. Feuilles oblon- 
ques dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; segments dé- 
coupés en lanières fines et terminées par une pointe blanche 
ou rougeätre; pétiole des feuilles inférieures pourvu à sa 
base de deux folioles finement laciniées. Racine fusiforme, 
odorante. Tige dressée, rameuse, pleine, striée. — Plante 
glabre ; fleurs blanches. 

Commun; prairies, bois humides, de tous les terrains. ©. 
Avril-mai. 


2. B. Bulbocastanum Z. Sp. 349 ; Carum Bulbocasta- 
num Koch, Umbell. p. 121; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, 
p. 275. (Bunium noix de terre.) — Ombelle composée, 
pédonculée, à 12-20 rayons rudes a leur côté supérieur ; in- 
volucre polyphylle, à folivles lancéolées-subulées ; celles de 
l'involucelle de moitié moins longues que les rayons. Fleurs 
de la circonférence non rayonnantes. Fewulles triangulaires 
dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; segments découpés 
en lanières linéaires, divariquées, cuspidées ; pétiole dé- 
pourvu de folioles à sa base. Souche globuleuse, charnue, 
brune extérieurement. Tige dressée, rameuse au sommet. 
Plante glabre ; fleurs blanches. 


Commun ; champs argileux et calcaires. Z%. Juin-juillet. 


26. ÆGOPODIUM Z. 


Calice à limbe oblitére. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; mé- 
ricarpes à bords contiqus, à côtes filiformes, égales ; vallé- 
cules sans bandelettes ; columelle bifide au sommet, libre. 
— Involucre nul. 


— 310 — 


1. Æ. Podagraria L. Sp. 379. Egopode des goutteux.) 
— Ombelle composée, longuement pédonculée, à rayons 
rudes à leur côté interne. Fleurs de la circonférence non 
rayonnantes. Feuilles pinnatisequées, à segments ovales ou 
lancéoles, dentés, à dents cuspidées ; les latéraux sessiles 
ou brièvement pétiolulés, le moyen toujours pétiolulé, 
échancré à la base dans les feuilles inférieures. Tige forte, 
dressée, profondément sillonnée, rameuse au sommet. Sou- 
che rampante. — Plante glabre ; fleurs blanches, plus rare- 
ment rougeûtres. 


Commun ; haies, prairies, dans tous les terrains. %. Mai- 
Juillet. 


27. AMMI Tourn. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés-bilobés, à lobes 
inégaux, avec un lobule médian fléchi en dedans. Fruit 
comprimé par le côté,. ovale-oblong ; méricarpes à bords 
contigqus, à côtes filiformes, égaes ; columelle bipartite, 
libre. — Involucre polyphylle, à felioles divisées. 


1. A. majus L. Sp. 349. (Amimi élevé.) — Ombelle com- 
posée, longuement pédonculée, à rayons rombreux, un peu 
rudes ; folioles de l’involucre trifides, à lanières linéaires ; 
folioles de l’involucelle égalant presque les pédicelles, en- 
tières, scarieuses sur les bords, sétacées au sommet. Fleurs 
de la circonférence non rayonnantes. Feuilles pinnatise- 
quées, plus ou moins deuntées, à dents terminées par un mu- 
cron cartilagineux. Tige dressée, rameuse, un peu angu- 
leuse et finement striée. Racine fusiforme. — Plante glabre, 
d’un vert pâle ; fleurs blanches. 

a Genuinum Nob. Feuilles inférieures pinnatiséquées, à 
segments ovales, obtus ; les moyennes bipinnatiséquées, à 
segments oblongs-lancéolés et dentés dans tout leur pour- 
tour. 

6 Laciniatum Nob. Feuilles inférieures bipinnatiséquées, 
à segments cunéiformes ; les moyennes tripinnatiséquées, à 
segments linéaires-subulés, entiers ou à peine dentés, diva- 
riqués. À. intermedium DC. Prodr. k, p. 112. 

Rare ; exclusivement dans les champs de luzerne, et par 
conséquent introduit. Nancy, au vallon de Maxéville (Suard) ; 
Pont-d’Essey; Château-Salins (Léré); Moncel (Monnier) ; 
Saint-Mihiel (Léré) ; Commercy, Sampigny (Pierrot) ; Stenay, 
tel (Cardot); Neufchâteau (Mougeot): ©. Septembre- 
octobre. 


— 311 — 
28. FALCARIA Riv. 


Calice à 5 dents dans les fleurs hermaphrodites. Pétales 
émarginés, avec un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé 
par le côté, oblong; méricarpes à bords contiqus, à côtes 
filiformes, égales ; columelle bifide, libre. — Fleurs poly- 
games ; involuere polyphylle. 


1. F. Rivini Host, FI. Austr. 1, 381 ; Sium Falcaria L. 
Sp. 362. (Faucilière de Rivin.) — Ombelle composée, lon- 
guement pédonculée, à rayons grèles et lisses ; folioles de 
l'involuere linéaires-sétacées, celles de linvolucelle très- 
inégales. Fleurs polygames ; celles de la circonférence non 
rayonnantes. Feuilles un peu glauques, fermes ; les radicales 
pétiolées, entières ou triséquées ; les caulinaires palmatisé- 
quées, à 3-7 segments linéaires-lancéolés, souvent courbés 
en faux, finement et également dentés en scie ; dents incom- 
bantes, épaissies et cartilagineuses sur les bords, mucronées ; 
pétioles pleins. Tige très-rameuse, dressée, finement striée ; 
rameaux étalés. Racine fusiforme, très-longue. — Plante 
glabre ; fleurs petites, blanches, 


Champs argileux et calcaires. Nancy, à Tomblaine, Cham- 
pigneules, Pixerécourt, Sandronviller (Soyer- Willemet) ; Bou- 
xières-aux-Dames, Vic, Dieuze (Briard); Varangéville ; 
Lunéville, Bauzemont (Guibal) ; Pont-ä-Mousson et Château- 
Salins (Léré); Sion-Vaudémont; Sarrebourg, Imling, Guer- 
mange (de Baudot). Metz, à la Maxe, Magny, Sommy, les 
Genivaux (Æolandre), Nouilly, Lessy, Gorze (Monard et 
Taillefert), Queuleu; Hagondange; Faulquemont ; Gravelotte, 
Conflans (Warion) ; Moyeuvre. Saint-Mihiel (Léré), La Tour 
en Woëvre (Warion); Commercy, Sampigny ; Bar-le-Duc 
(Doisy), Padoux (Mougeot). ©). Juillet-août. 


29. HELOSCIADIUM Xoc. 


Calice à cinq dents. Pétales entiers, à sommet dresse ou 
un peu infléchi. Fruit comprimé par le côté, ovoide ou 
oblong, à disque épigyne crénelé; méricarpes à bords 
contiqus, à côtes étroites, saillantes, égales ; columelle non 
divisée, libre. — Involucre variable. 


1. H. nodiflorum Æoch, Umbell., p. 125 ; Sium nodi- 
florum L. Sp. 361. (Hélosciadie nodiflore.) — Ombelle 
composée, sessile ou portée sur un pédoneule opposé aux 


feuilles et plus court que Les rayons; ceux-ci blanchàtres et 
rudes sur les angles ; involucre à une ou deux folioles mem 
braneuses sur les bords, caduques ; celles de l’involucelle 
persistantes, égalant les pédicelles. Fleurs de la circonic- 
rence non rayonnantes. Pétales obovés, un peu fléchis au 
sommet. Feuilles luisantes, pinnatiséquées, à segments 
ovales-lancéolés, opposés, sessiles, obliques à la base, den- 
tés en scie; pétiole plein. Tige rameuse, striée, fistuleuse, 
couchée, flottante ou dressée. Souche rampante, dépourvue 
de stolons. — Plante glabre ; fleurs petites, d’un blanc-ver- 
dûtre. 

& Genuinum Nob. Tiges couchées, radicantes à la base. 

6 Giganteum Mutel, FL fr. t. 2, p. 18. Tige dressée, 
forte, atteignant 9-12 décimètres. 

y Minor Koch, Deutschl. F1. t. 2, p. 18. Tige courte, 
faible, radicante à tous ses nœuds, et simulant l'A. repens. 

Commun ; ruisseaux, étangs. La var. dans les lieux inon- 
dés pendant l'hiver, 4 Sarrebourg (de Baudot). %. Juillet-août. 


2. H. repens Xoch, Umbell., p. 126. (Hélosciadie ran- 
pante.) — Se distingue de l'espèce précédente, et surtout 
de sa var. y, par les caractères suivants : ombelle portée 
sur un pédoncule plus long que les rayons ; involucre à 3 
ou 4 folioles non membraneuses sur les bords, persistantes ; 
feuilles d’un vert gai, beaucoup plus petites, à segments 
arrondis et dentés, les latéraux bifides, le terminal ordinai- 
rement trifide ; tige toujours couchée et radicante à tous 
ses nœuds. — Plante naine. 

Rare. Verdun aux bords de la Meuse, étangs de la forêt 
d'Argonne (Doisy). 2%. Juillet-septembre. 


30. PETROSELINUM Xo/fm. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales à peine émargines, avec 
un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, 
ovoide, presque didyme ; méricarpes à bords contiqus, à 
côtes filiformes, égales ; columelle bipartite, libre. — Invo- 
lucre oligophylile. 


9, P. sativum Zoffn. Umbell. 1, p. 78; Apium petrose- 
linum L. Sp. 379. (Persil cultivé.) — Ombelle composée, 
pédonculée, à 10-20 rayons; folioles de l’involucre et de 
pinvolucelle petites, linéaires-subulées. Fleurs de la circon- 


férence non ravonnautes. Feuilles luisantes ; les radicales 
longuement pétiolées, no rene à segments ovales- 
en-Coin, inégalement incisés-dentés ; les caulinures supé- 
rieures triséquées, à segments éntiers, linéaires-lanccolés. 
Tige dressée, très-rameuse, sillonnée, fistuleuse. — Plante 
glabre aromatique : fleurs petites, jaunes-verdätres. 


Cultivé et quelquefois subspontané. ©) Juin-juillet. 


31. APIUM Hoffm. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales entiers, à sommet fléchi 
ou roulé en dedans. Fruit comprimé par le côté, presque 
globuleux, didyme ; méricarpes à bords contiqus, à côtes 
filiformes, égales ; columelle non divisée. — Involucre nul. 


1. À. graveolens L. Sp. 379, (Ache odorante.) — Om- 
belle composée, presque sessile, à 5 ou 6 rayons. Fleurs de 
la circonference non rayonnantes. Feuilles luisantes, un 
peu charnues, à 3-5 segments cunéiformes à la base, incisés- 
dentés au sommet ; le segment moyen pétiolulé. Tige ‘dressée, 
rameuse, fortement sillonnée, tubuleuse. Racine “usiforme, 
rameuse, devenant charnue et arrondie dans la plante eul- 
tivée. — Plante glabre, très-odorante ; fleurs petites, blan- 
ches. 

Très-rare. Dieuze, bords du canal des Salines ; Sarrebourg, 
bords du ruisseau d’Angviller, Bisping (d2 Baudot). ©). Juil- 
let-septembre. 


32. CICUTA LZ. 


Calice à cinq dents foliacées. Pétales émarqines, avec un 
lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté > presque 
globuleux, didyme ; méricarpes à bords contiqus, à cotes 
presque planes, égales ; columelle bipartite, libre. — Invo- 
lucre nul. 


C. virosa Z. Sp. 368. (Ciquë vireuse.) — Ombelle 
composée, portée sur un pédoncule opposé aux feuilles et 
plus longs que les rayons ; ceux-ci lisses, s’allongeant beau- 
coup à la maturité ; involucelles à folioles liné ‘aires-sétacées, 
étalées, égalant les pédicelles. Fleurs de la circonférence 
non rayonnantes. Calice à dents grandes, persistantes et 
couronnant le fruit, Styles courbés en dehors. Feuilles mol- 
les, bi-tripinnatiséquées, à segments nombreux, linédires- 


TOME I. 14 


AUS TA 


lancéolés, aigus, rudes sur les bords, dentés-mucronulés ; 
feuilles inférieures munies d’un pétiole allongé, cylindrique, 
tubuleux ; les supérieures plus petites, moins longuement 
pétiolées. Tige dressée, fistuleuse, rameuse. Souche tres- 
grosse, blanche, caverneuse, munie d’un suc jaunâtre et 
vireux. — Plante glabre ; fleurs blanches. 

Marais. Longeville-lès-Saint-Avold, Sainte-Fontaine (Tuil- 
lefert) ; Bitche et dans les anciens lits de la Sarre (Holandre). 
Vallée des Vosges; bords des lacs de Longemer et de Blanche- 
mer (Mougeot). %. Juillet-août. 

Nora. Cette plante dont la présence a été constatée en 1871 
au. bord du canal de la Marne au Rhin, à Jarville par le Dr 
Humbert, se rencontre aujourd’hui le long de cette voie navi- 
gable jusqu'à Villez-Saint-Etienne (Briard). 


Trib. 10. Scanpicieæ Æoch, Uinbell. p. 130. — Fruit 
pyramidal, comprimé par le côté, atténué au sommet ou 
prolongé en bec ; méricarpes à côtes primaires filformes, 
qui parcourent toute la longueur du fruit, ou n'existent que 
sur le bec. Graine à face commissurale canaliculée. — Om- 
belle composée, rarement simple. 


33. SCANDIX Gœrtn. 


Calice à limbe presque oblitéré. Pétales tronqués où émar- 
ginés, avec un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par 
le côté, prolongé en bec plus long que les méricarpes ; 
ceux-ci & cinq côtes obtuses et égales ; columelle entière ou 
un peu fendue, libre. — Involucre nul ou à une foliole. 


1. S. Pecten-Veneris L. Sp. 368. (Scandix Peigne de 
Vénus.) — Ombelle pédonculée, à 1-3 rayons lisses et ar- 
rondis ; involucelle à 3-5 folioles ciliées, entières ou bi-trifi- 
des. Fleurs du centre de l’ombellule mâles, celles de la 
circonférence hermaphrodites. Styles trois fois aussi longs 
que le stylopode. Fruits munis de glandes jaunâtres ; côtes 
planes, brièvement hérissées ; bee comprimé par le dos, 
finement strié, hérissé et glanduleux sur les bords, quatre 
fois plus longs que les carpelles. Feuilles ovales dans leur 
pourtour, bi-tripinnatiséquées, à segments profondément 
divisés en lanières linéaires, mucronulées et un peu rudes 
sur les bords. Tige courte, dressée, peu rameuse. — Plante 
pubescente ; fleurs blanches. 

Commun; moissons. Surtout sur les terrains calcaires. ©. 
Mai-juin. 


34. ANTHRISCUS Hoffm. 


Calice à tube oblitéré. Pétales tronqués où eémarginés, 
avec un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le coté, 
prolongé en bec pourvu de dix côtes et plus court que les 
méricarpes ; Ceux-ci sans côtes ; columelle bifide, libre. — 
Involucre nul. 


1. À. sylvestris Æoffm. Umbell., p. 38; Chœrophyllum 
sylvestre L. Sp. 369. (Antluisque sauvage.) — Ombelles 
composées, foutes pédonculées, dépourvues d'une feuille à 
la base ; 8-16 rayons glabres ; Imvolucelles complets, à folio- 
les lanecolées, acuminées, ciliées, réfléchies ; pédicelles 
munis au sommet d’une couronne de poils roides et courts. 
Fleurs irrégulières ; les extérieures rayonnantes. Fruits lisses 
et luisants, bruns, oblongs, atténués au sommet, avec un 
bee verdâtre et quatre fois plus court que les carpelles. 
Feuilles luisantes, ciliées ; les inférieures longuement pétio- 
lées, grandes, triangulaires dans leur pourtour, tripinnati- 
séquées ; segments ovales-oblongs, aigus, dentés où divisés 
en lanières linéaires-lancéolées, mucronultes ; gaine des 
pétioles auriculée. Tige dressée, fistuleuse, canaliculée, 
rameuse-dichotome au sommet. — Plante plus ou moins 
couverte de poils roides, appliqués ; fleurs blanches. 

6 alpestris Roch. Syn 546. Feuilles bi-pinnatiséquées à 
segments peu divisés, à lobes plus larges. 

y trinifolia DC. prodr p. 227. Feuiiles bipenntes, à 
segments profondément divisés en lanières étroites et écar- 
tées. 

Commun ; prairies, dans tous les terrains; la var. 6 Ballon 


de Soultz Kirschléger) ; Schnecberg ; la var. y Ballon de 
Soultz. 2%. Mai-Juin. 


2. À. Cerefolium //offm. Umbell., p. 38; Scandix Cere- 
folium L. Sp. 368. (Anthrisque cerfeuil.) — Ombelles 
composées ; les terminales pédonculées ; pourvues à la base 
d'une feuille pinnatiséquée ; les latérales opposées aux 
feuilles, presque sessiles, à 3-5 rayons velus ; involucelle 
dimidié, à 2-3 folioles lancéolées, acuminées, ciliées, réflé, 
chies. Fleurs peu irrégulières. Fruits lisses et luisants- 
finement ponetués, noirs, linéaires, avec un bec égalant la 
moitié des carpelles. Feuilles d’un vert pâle ; les inférieures 
longuement pétiolées, grandes, triangulaires dans leur 


— 316 — 


pourtour, bipinnatiséquées ; segments ovales, profondément 
divisés en laniéres mucronulées ; gaine des pétioles forte- 
ment ciliée. Tige dressée, rameuse, striée, épaissie sous les 
nœuds. — Plante presque glabre, aromatique ; fleurs blan- 
ches. 

Cultivé et surtout subspontané dans les vignes et autour 
d2s habitations. ©. Mai-juin. 


3. À. vulgaris Pers. Syn, 1, p. 320 ; Scandix Anthris- 
eus L. Sp. p. 368. (Anthrisque commun.) — Ombelles 
petites, composées, toutes brièvement pédonculées, parais- 
sant oppositifolices et dépourvues d'une feuille à leur base, 
à 3-6 rayons glabres ; involucelles complets, à folioles lan- 
céolés, acuminées, ciliées, étalées. Fleurs peu irrégulières. 
Fruits bien plus courts que dans les espèces précédentes, 
ovoides-oblongs, couverts d’aiguillons crochus et munis à 
leur base d’un cercle de poils ; bec trois fois plus court que 
les carpelles. Feuilles velues, molles ; les inférieures pétio- 
lées, triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquees ; 
segments nombreux, rapprochés, divisés en lanières courtes, 
obtuses, mucronées ; gaine des pétioles bordée de blanc. 
Tige faible, dressée ou ascendante, striée, rameuse, — 
Plante un peu velue ; fleurs blanches. 


Lieux incultes. Laxou (Briard); Dombasle (Suard) ; Toul 
(Husson ct Gély). Fortifications de Metz (Holandre) ; Hettange 
(Taillefert,. Verdun (Doisy). Neufchâteau (Mougeot). ©. Mai- 
juin. 

35. CHÆROPHYLLUM L. 


Calice à tube oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, linéaire-oblong, 
atténué au sommet, non prolongé en bec; méricarpes à 
cinq côtes obtuses et égales ; columelle plus ou moins divi- 
sée. — [nvolucre nul ou oligophyile, 


1. Ch. temulum Z. Sp. 370. (Cerfeuil enivrant.) — Om- 
belle composée, pédonculée, penchée avant la floraison, à 
6-12 rayons munis de quelques poils roideset courts ; invo- 
lucelles à 5-8 folioles lancéolées, acuminées, ciliées. Fleurs 
de la circonférence non rayonnantes. Pétales glabres, pro- 
fondement bifides. Stvlopode conique, non bordé, égalant 
les styles dressés, mais courbés au sommet. Feuilles d'un 
vert sombre, brièvement velues des deux côtés, triangulaires 


— 317 — 


dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; segments ovales- 
oblongs, obtus, divisés en lanières obtuses et brièvement 
mucronées ; segments inférieurs pétiolulés, les supérieurs 
confluents. Tige souvent violette, dressée, striée, pleine, 
épaissie sous les nœuds, hérissée à la base, velue et rameuse 
au sommet. Racine grèle, fusiforme. — Fleurs blanches. 

Commun ; haies, buissons, lieux incultes, dans tous les ter- 
rains. ©). Juin-juillet. 


2. Ch. bulbosum Z. Sp. 370. (Cerfeuil bulbeux.) — 
Ombelle petite, composée, pédonculée, penchée avant la 
floraison, à 15-20 rayons grèles et glabres ; imvolucelles à 5 
ou 6 folioles lancéolées, acuminées, non ciliées. Fleurs de 
la circonférence non rayonnantes. Pétales glabres, profonde- 
ment bifides. Stylopode conique, bordé d'une marge crénelée, 
égalant les styles réfléchis. Feuilles très-molles, munies sur 
les nervures de poils mous, tres-longs, tr i-quadripinnatisé- 
quées ; segments lancéolés, aigus, divisés en lanières très- 
étroites, uiguës et mucronces. “Tige tuberculeuse et hérissée 
dans le ‘bas, glabre et rameuse dans le haut, fistuleuse, non 
épaissie sous les nœuds. Racine à tubercute court, en navet. 
— Tige dépourvue de feuilles dans le bas, au moment de la 
floraison ; fleurs blanches. 


Assez rare; haies, saussaies. Nancy, à Maxéville (Soyer- 
Willemet), Réméréville (Hussenot); Atton (Salle); Château- 
Salins (Léré); Frouard; Lunéville, bords de la Vezouze (Gui- 
bal). Metz (Holundre); entre Rémilly et Voimehaut Warisn); 
Vitioncourt et Saury (Humbert). Vallée de la ] Mortagne avant 
4700 Neufchâfeau (Mougeot). ©). Juillet-août. 


. Ch. hirsutum ZL. Sp. 371. (Cerfeuil velu.) — Ombelle 
ée pédonculée, penchée avant la floraison, à 10-20 
rayons ordinairement un peu velus; involucelles à 5-10 fo- 
lioles i inégales, lancéolces, longuement acuminées, cilices, à 
la fin réfléchies. Fleurs de la circonférence non rayonnantes. 
Pétales ciliés, en cœur renversé. Stylopode conique, non 
bordé, deux fois plus court que les styles dressés-étalés. 
Feuilles plus ou moins hérissées, bipinnatiséquées ; segments 
lancéoles, acuninés, bi-trilobés ou pinnatifides, dentés : É 
dents très-aiguës, longuement mucronées ; gaine des pétioles 
auriculée. Tige épaisse, rameuse, dressée, strie, fistuleuse, 
non épaissie sous les nœuds, hérissée dans le bas, presque 
glabre au sommet. Racine ct ylindrique, épaisse, rameuse, — 
Fleurs blanches où roses. 


— 318 — 


Lieux humides et bords des ruisseaux dans la chaîne des 
Vosges, depuis Abreschwiller jusqu'au Ballon de Saint-Mau- 
rice. %. Juillet-août. 


36. MYRRHIS Scop. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule 
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, linéaire-oblong, 
alténué au sommet, non prolongé en bec; méricarpes à cinq 
côtes carénées et égales; columelle bifide, libre, — [nvo- 
Jucre nul. 


1. M. odorata Scop. Carn., p.207. (Myrrhide odorante.) 
— Ombelle composée, brièvement pédonculée, à 6-10 rayons 
pubescents ; inv olucelles à folioles linéaires, acuminées, 
blanches, ciliées, à la fin réfléchies. Fruits très-gros, oli- 

vatres, luisants et comme vernissés, atténués au sommet, 

une fois plus longs que les rayons de l’ombellule. Feuilles 
molles, grandes, “d'un vert pâle, brievement velues des deux 
côtes, triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquées ; 
sewments nombreux, lancéolés, pinnatifides ; les supérieurs 
confluents. Tige dressée, fistuleuse, striée, rameuse. Souche 
épaisse, fusiforme. — Plante exhalant l'odeur d’anis ; ; fleurs 
blanches. 

Subspontané dans les prairies des hautes Vosges et autour 
des habitations. 2. Juin-juillet. 


Trib. 11. Suyrxez Koch, Umbell. p. 133. — Fruit com- 
primé par le coté, non atténué au sommet, nl prolongé en 
bec; méricarpes à cinq côtes primaires plus ou moins sail- 
lantes, égales. Graines à face commissurale canaliculée, — 
Ombelle composte. 


37. CONIUM LZ. 


Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule 
léchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; méri- 
carpes à bords contigus, à cinq cotes saillantes, ondulées, 
égales ; columelle bifide, libre. — Involucre polyphylle. 


1. CG. maculatum Z. Sq. 319. (Grande Ciguë.) — Om- 
belle composée, pédonculée, à 12-20 rayons presque lisses ; 
folioles de Pinvolucre réflé chies, lancéolées, acuminées ; in- 
volucelles dimidiés, plus courts que les pédicelles. Fleurs 
toutes fertiles ; celles de la circonference un peu irrégulières. 


— 319 — 


Feuilles molles, luisantes ; les inférieures pétiolées, grandes, 
triangulaires dans leur pourtour, tri-quadripinnatiséquées ; 
segments ovales-oblongs, aigus, incisés-dentés. Tige dressée, 
luisante ou glauque-pruineuse, fistuleuse, striée, maculée 
de pourpre dans le bas, très-rameuse au sommet. — Plante 
fetide, d’un vert sombre, glabre ; fleurs blanches. 

Commun; haies, décombres, bois, dans les terrains calcaires 
et argileux. ©. Juillet-août. 

Trib. 12. HyprocoryLeÆ DC. Prodr. 4, p. 58. — Fruit 
comprime par le côté, didyme ou formant deux écussons ; 
méricarpes à côtes primaires inégales. Graines à face com- 
missurale plane ou carénée. — Ombelle simple. 


38. HYDROCOTYLE Tourn. 


Calice comprimé, à limbe oblitére. Pétales entiers, aigus, 
à sommet dressé. Fruit plan-comprimé par le côté, formant 
deux écussons carénés sur le dos; méricarpes à côtes fili- 
formes, dont les intermédiaires plus saillantes, — Involucre 
oligophylle. 


1. H. vulgaris L. Sp. 338. (Hydrocotyle commun.) — 
Pédoncule axillaire gréle, de moitié plus court que les feuil- 
les et muni d'une gaine à sa base. Fleurs presque sessiles, 
disposées en 1 à 3 verticilles rapprochés. Fruit émarginé 
sa base et au sommet, plus large que haut, pourvu entre les 
côtes de protubérances rougeñtres et disposées irrégulière- 
ment. Feuilles longuement pétiolées, orbiculaires, superfi- 
ciellement crénelées, à neuf nervures peltées et transparentes. 
Tige rameuse, rampante, émettant de chaque nœud 1 ou 2 
feuilles, 1 où 2 pédoncules et un faisceau de radicelles. — 
Plante herbacée, presque glabre; fleurs très-petites, blan- 
ches ou rosées. 

Prairies humides et tourbeuses. Commun sur le grès vosgien 
ou le granit, à Bitche (Schults). Rambervillers (Billot); 
Bruyères (Mougeot); Remiremont (Taülefert) ; Epinal, Gran- 
ges, Vagney (docteur Berher); vallée de Cleurie (Thiriat) ; 
Corcieux (Gérard) ; Darney (Boulay) ; vallée de la Mortagne, 
bords du lac de Gérardmer +. Plus rare dans l’alluvion. Nancy, 
à la vanne de Jarville (Suard) ; Lunéville à Chanteheux, étang 
de Spada (Guibal) ; Toul, mortes de Gondreville (Husson). 
Bords de la Meuse à Sampigny (Pierrot). %. Juillet-août, 


Trib. 13, ERYNGIEÆ Godr. et Gren. F1. de France, t. 1, 


me 


p. 153. — Fruit non comprimé, ovoide ou globuleux, muni 
d’écailles ou d’aiguillons ; méricarpes sans côtes. Graines à 
face commissurale plane. — Ombelle simple ou irrégulière 
#t composée. 


39. ERYNGIUM Z. 


Calice à cinq dents foliacées. Pétales émarginés, à lobule 
fléchi en dedans. Fruit globuleux, couvert d'écailles ou de 
tubercules ; méricarpes sans côtes; columelle bipartite, 
soudée aux méricarpes. — l'leurs sessiles, en capitule en- 
touré d'un involucre et muni de paillettes. 


1. E. campestre L. Sp. 337. (Panicaut des champs.) — 
Involucre à folioles linéaires, spinescentes, tripartites à la 
base, dépassant le capitule. Calice à dents longuement cus- 
pidées, mumies d’une forte nervure, plus longues que la co- 
rolle. Fruit couvert d’écailles blanches-scarieuses, acumi- 
nées, étroitement appliquées. Feuilles dentées-épineuses, 
onduleuses, mures de ne:vures cartilagineuses disposées 
en réseau; les feuilles radicales longuement pétiolées, les 
unes ovales, entières, les autres pinnatipartites ; les cauli- 
naires toujours pinnatipaitites embrassant la tige par deux 
oreillettes laciniées-dentées. Tige dressée, très-rameuse, à 
rameuux roides et divariqués. — Plante glabre, un peu 
glauque ; fleurs blanches. 

Lieux stériles, bords des chemins. Commun dans les terrains 
calcaires; manque complètement dans les terrains de grès de 
la chaîne des Vosges, manque également dans le nord de l’ar- 
rondissement de Montmédy (vallée de la Chiers). %. Juillet- 
août. 


40. SANICULA Tourn. 


Calice à cinq dents foliacés. Pétales émarginés, à lobule 
fléchi en dedans. Fruit subglobuleux, hérissé d'aiquillons 
crochus ; mericarpes sans côtes ; columelle entière et soudée 
aux méricarpes. — Ombelle composée. irrégulière. 


1. S. europæa L. Sp. 339. (Sanicle d'Europe.) — Om- 
belle simple ou composée, irrégulière, à la fin étalée, lon- 
guement pédonculée. Fleurs régulières, polygames,; les 
mâles pédicellées, les hermaphrodites presque sessiles. 
Calice à tube non hérissé dans les fleurs mâles à dents li- 
néaires, cuspidées, parcourues par une forte nervure. Eta- 


— 391 — 


mines très-longues. Feuilles souvent toutes radicales, lon- 
guement pét'olées, palmatipartites, à 3-5 lobes rhomboïdaux, 
incisés-dentées en scie. Tige grèle, dressée, presque nue, 
simple ou peu rameuse. — Plante herbacée, d'un vert foncé, 
luisante, glabre ; fleurs blanches ou reugeûtres. 

Commun | bois humides de tous les terrains. 2%. Mai-juin, 


XLVI. HÉDÉRACÉES. 


Fleurs hermaphrouites, régulières. Gelice à tube soudé à 
l'ovaire, à limbe court et à /4- 5 dents caduques ou persis- 
tantes. Corolle à 4 ou 5 > pétales 1 insérés au tube du calice, 
alternes avec ses divisions, à préfloraison valvaire. Etamines 
k ou 5, périgynes, alternes avec les pétales ; anthères bilo- 
culaires, s’ouvrait en long. Style simple ; stigmate en tête. 
Ovaire infère, à 2-5 loges mono2spermes, à ovules suspendus. 
Le fruit est une baie ou une dr upe à noyau biloculaire. 
Graines libres. Embryon placé dans un albumen charnu ; 
radieule dirigée vers le hile. — Arbrisseaux ; fleurs en om- 
belle ou en corymbe. 


1. HEDERA Tourn. 


Calice à cinq dents. Pétales au nombre de 'cing. Eta- 
mines 5. Fruit bacciforme, à cinq loges ou moins par avor- 
tement. — Feuilles alternes, persistantes. 


1. H. Helix L: Sp. 292. (Lierre grimpant.) — Fleurs en 
ombelle simple, pédoncule, à rayons très-nombreux, cou- 
verts de poils en étoile. Pétales lancéolés, d'un jaune-ver- 
dètre, très-étalés, munis d’une nervure saillante. Anthères 
échancrées : à leur base. Style court. Baie globuleuse, noire. 
Feuilles éparses, d'un vert foncé, luisantes, coriaces, toutes 
pétiolées ; les caulinaires à 3-5 lobes acuminés ; celles des 
rameaux fleuris entières, ovales ou elliptiques, longuement 
acuminées. Tige rameuse, grimpante, S'accrochant par des 
radicelles aux arbres et aux murailles. 


Commun ; bois, haies, vieux murs, roches, dans tous les ter- 
rains. h. Septembre. 


2. CORNUS Tourn. 


Calice à quatre dents, Pétales au nombre de quatre, Eta- 


“hab 


mines 4. Fruit drupucé, à noyau osseux et biloculaire. — 
Feuilles opposées, caduques. 


1. G. sanguine Z. Sp, 171. (Cornouiller sanguin.) — 
Fleurs paraissant aprés les feuilles, ex corymbe composé, 
terminal, assez longuement pédonculé, sans involucre. 
Pétales oblongs-lancéolés, pubescents extérieurement, très- 
étalés. Drupes globuleuses, de la grosseur d’un pois, amères, 
noires, mais ponctuées de blanc. Feuilles opposées, pétiolées, 
elliptiques, acuminées, à nervures arquées et convergentes. 
— Arbuste rameux ; feuilles devenant rougeûtres vers l’au- 
tomne ; fleurs blanches. 


Commun; bois, haies, dans tous les terrains. b. Mai-juin. 


2, C. mas ZL. Sp. 171. (Cornouiller mâle.) — Fleurs 
paraissant avant les feuilles, en ombelle simple, petite, 
brièvement pédonculée ; un involucre, à quatre folioles con- 
caves, ovales, obtuses, égalant presque l’ombelle ; 8-15 
rayons courts, couverts de poils simples, appliqués. Pétales 
lancéolés, aigus, réfléchis. Drupe ellipsoïde, rouge, d’abord 
très-acerbe, ensuite bonne à manger. Feuilles opposées, 
brièvement pétiolées, elliptiques, acuminées, à nervures 


arquées et convergentes. — Arbuste et mème arbre; fleurs 
jaunes. 


Commun; bois, haies, exclusivement dans les terrains cal- 
caires. b. Mars-avril. 


XLVII. LORANTHACÉES. 


Fleurs unisexuelles, régulières, incomplètes. Fleur mâle : 
calice tubuleux, à 4 segments, à préfloraison valvaire ; 
corolle nulle; étamines, 4, périgynes, à anthères sessiles, 
soudées aux sépales, s'ouvrant par des pores. Fleur femelle : 
calice à tube soudé avec l'ovaire, obscurément denté ; 
corolle à A pétales insérés à la gorge du calice et altérnes 
avec ses divisions, à préfloraison valvaire ; stigmate séssile. 
Ovaire infère, uniloculaire, monosperme ; ovule dressé. Le 
fruit est une baie. Graine dépourvue d’enveloppes propres. 
Embryon droit, fixé dans un périsperiie charnu ; ridicule 
opposée au hile. — Arbrisseaux parasites. 


1. VISCUM Tourn. 
Les caräcteres sont ceux de la famille, 


1. V. album ZL. Sp. 1451. (Gui blanc.) — Fleurs en 
petits capitules sessiles, terminaux où axillaires. Pétales 
squamiformes, charnus. Anthères s’ouvrant par plusieurs 
pores. Baies globuleuses, blanches, presque transparentes, 
renferment un suc très-visqueux. Feuilles coriaces, 
oblongues, obtuses, atténuées à la base, à 3-5 nervures 
faibles. Tiges dichotomes. — Plante glabre et lisse, d’un 
vert-jaunûtre. 

Commun sur les arbres dicotylédonés et principalement sur 
les pommiers, les poiriers, les peupliers, les sapins ; plus rare- 
ment sur les hôtres et surtout les chênes dans nos forêts. 
Mars-avril. 


CLASSE II. — GAMOPÉTALES. 


Fleurs pourvues de deux enveloppes florales, c’est-à-dire, 
d'un calice et d’une corolle. Corolle formée de pétales soudés 
entre eux dans une étendue plus ou moins grande. Ovules 
renfermés dans un ovaire et recevant l’action du pollen par 
l'intermédiaire d’un stigmate. 


ORDRE I. — GAMOPÉTALES PÉRIGYNES. 


Fleurs à corolle insérée sur le calice. Etamines insérées 
sur la corolle ou avec elle sur le calice. Ovaire soudé au 
tube du calice. 


XLVIII. CAPRIFOLIACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières. Calice 
à tube soudé à l'ovaire, à limbe court et à 4 ou 5 dents 
caduques ou persistantes. Corolle gamopétale, périgyne, à 
limbe quadri-quinquéfide, à préfloraison imbricative. Eta- 
mines libres, insérées sur le tube de la corolle, en nombre 
égal à celui de ses divisions et alternant avec elles, rare- 
ment en nombre moindre ; anthères biloculaires, s’ouvrant 
en long. Styles À ou 5 distincts, ou stigmates 3-5, sessiles. 
Ovaire infère, à 3-5 loges monospermes ou polyspermes ; 
ovules suspendus. Le fruit est une baie où une dupe pluri- 
loculaire ou uniloculaire par l’oblitération des cloisons. 
Graines à testa dur. Embryon droit, placé dans un albumen 
charnu ; radicule dirigée vers le hile, — Feuilles opposées. 


ee MO 


1. ADOXA L, 


Fleurs régulières. Calice à limbe accrescent. Corolle ro- 
tacée. Etamines à filets profondément divisés, à divisions 
portant chacune une moitié d’anthère. Styles k ou 5. Fruit 
bacciforme, couronné par les divisions du calice. — Plante 


herbacée. 


1. A. Moschatellina ZL. Sp. 527. (Adoxe moscatelline.) 
— Fleurs sessiles, réunies au nombre de cinq en un capitule 
porté sur un pédoncule terminal et courbé à la maturité, 
Calice à dents obtuses, de moitié plus courtes que la corolle. 
Baie verdâtre. Graines entourées d’une aile membraneuse. 
Feuilles d’un vert gai, luisantes en dessous, ternati-biterna- 
tiséquées, à segments obtus, entiers ou incisés-mucronulés ; 
1-3 feuilles radicales longuement pétiolées, égalant presque 
les tiges ; 2 feuilles caulinaires opposées. Tige quadrangu- 
laire, toujours simple. Souche rampante, pourvue d’écailles 
sous le collet. — Fleurs verdàtres ; la terminale à une divi- 
sion de moins au calice et à la corolle, et seulement à 8 
étamines. 

Bois humides, haies. Z%. Mars-avril. 


2. SAMBUCUS Tourn. 


Fleurs régulières. Calice à 5 dents. Corolle rotacée. Eta- 
mines à filets non divisés. Stigmates 3-5, sessiles. Fruit 
bacciforme, polysperme. 


1. S. Ebulus ZL. Sp. 385. (Sureau Yéble.) — Fleurs en 
corymbe dressé, assez fourni, plan, pédonculé. Divisions 
primaires ternées ; toutes les fleurs pédicellées. Baies globu- 
leuses, noires. Feuilles pinnatiséquées, à 5-9 segments lan- 
céolés, acuminés, dentés en scie ; stipules foliacées, lancéolées, 
dentées. Tige verte, Lerbacée, sillonnée, dressée, rameuse. 
Souche rampante. — Plante fétide, glabre où un peu pu- 
bescente ; fleurs assez grandes, blanches, rougeûtres exté- 
rieurement. 

Commun; champs des terrains calcaires et argileux. %. 
Juillet-août. 


2. S. nigra L. Sp. 385. (Sureau noir.) — Fleurs en 
corymbe d'abord dressé, puis penché et se colorant en violet 


vers la maturité, très-fourni, plan, pédonculé, à divisions 
primaires quinées ; fleurs latérales sessiles, les terminales 
pédicellées. Baies globuleuses, noires. Feuilles pinnatisé- 
quées, à 5-7 segments. OV ales-lancéolés, longuement acumi- 
nés, inégalement dentés en scie; stipules nulles. Tige 
ligneuse : : canal médullaire lar ge, rempli d’une moelle blan- 
che; rameaux verruqueux. — Fleurs d’un blanc un peu 
jaunûtre, odorantes. 

Commun ; bois, haies, dans tous les terrains. b. Juin-juillet. 


3. S. racemosa L. Sp. 386. (Sureau à grappes.) — Fleurs 
en grappe ovoide, compacte, toujours dressée, pédonculée 
fleurs toutes pédicellées. Baies globuleuses, rouges. Feuilles 
pinnatiséquées, à 3-7 segments pétiolulés, “lancéolés, acumi- 
nés , finement dentés ; stipules nulles où très-petites; deux 
verrues à la base des pétioles. Tige ligneuse ; canal médul- 
laire rempli d’une moelle fauve ; rameaux verruqueux. — 
Fleurs d'un vert pâle. 

Commun dans les forêts de la chaîne des Vosges. Plus rare 
dans la plaine. Nancy, forêt de Haie, bois de Cercueil (Suard) ; 
Pont-à-Mousson (Léré); Lunéville au bois de Mondon (Guibal). 
Forêt d’Argonne (Doisy); Breux (Pierrot). Châtel, Thuilières 
(Gérard) ; Lamarche, forêt de Neufouh près de Neufchâteau 
(Lefebvre). b. Avril-mai. 


3. VIBURNUM Z. 


Fleurs toutes régulières ou celles de la circonférence irré- 
gulières. Calice à 5 dents. Corolle rotacée. Etamines à filets 
non divisés. Stigmates 3, sessiles. Fruit bacciforme ou dru- 
pacé, monosperme. 


1. V. Lantana ZL. Sp. 584. (Viorne mancienne.) — Fleurs 
régulières, en corymbe serré, pédonculé, à rameaux tomen- 
teux. Calice à dents petites, obtuses, persistantes. Corolle à 
segments arrondis, étalés. Etamines saillantes. Baies ovales, 
comprimées, vertes, puis rouges, à la fin noires. Graine 
cornée, ovoide, très-comprimée, pourvue sur chaque face de 
deux sillons qui circonscrivent une ellipse. Feuilles pétio- 
lées, ovales, obtuses, dentées, en cœur à la base, vertes en 
dessus, plus pàles en dessous, fortement veinées en réseau, 
tomenteuses sur les nerv ures, munies de poils en étoile dans 
leurs intervalles. — Arbuste rameux ; fleurs blanches, odo- 
rantes. 


Commun dans les bois montagneux. b. Mai. 


— 326 — 


2. V. Opulus Z. Sp. 384. (Viorne obier.) — Fleurs en 
corymbe liche, plan, pédonculé, à rameaux glabres ; celles 
de la circonférence irrégulières, plus grandes, stériles. Ca- 
lice à dents ovales, trés-petites. Baies globuleuses, non 
comprimées, l'un rouge vif. Graine ovoide, non sillonnée. 
Feuilles pétiolées, à 3-5 lobes profonds, acuminés, imégale- 
ment dentés, glabres en dessus, plus ou moins pubescents 
en dessous ; pétiole pourvu de glandes cupuliformes. — Ar- 
buste rameux ; fleurs blanches, 


Commun; bois humides. b. Juin. 


4. LONICERA L. 


Fleurs irrégulières. Calice à 5 dents. Corolle tubuleuse, 
infundibuliforme, à 2 lèvres. Etamines à filets non divisés. 
Style filiforme; stigmate trilobé. Fruit bacciforme. 


1. L. Caprifolium ZL. Sp. 216. (Chèvrefeuille des jar - 
dins.) — Fleurs un peu velues, disposées en faux verticille 
terminal sessile et souvent en un second verticille axillaire. 
Calice à tube ovoide, glauque, à dents courtes, obtuses, 
persistantes. Corolle à tube allongé, non bossu à la base, 

lus long que le limbe ; lèvre supérieure obovée, tronquée, 
à » lobes obtus, se recouvrant ; lèvre inférieure plus longue, 
plus étroite, entière. Etamines glabres. Baies ovoides, non 
soudées, d’un rouge écarlate. Feuilles caduques, un peu 
coriaces, luisantes en dessus, glauques en dessous, entières, 
elliptiques, obtuses ; celles des rameaux fleuris presque 
sessiles, les supérieures soudées ensemble ; celles des rameaux 
feuillés un peu pétiolées, quelquefois ternées. Tige sarmen- 
teuse, volubile. — Plante un peu velue sur les jeunes ra- 
meaux ; fleurs odorantes, purpurines ou jaunàtres, plus 
pûles (L. pallida Host, Austr. 1, p. 298) que dans la variété 
cultivée. 

Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Boudonvillé, Laxou 
(Suard); bois du Montet (Humbert). Forêt de Moyeuvre (Mou- 
geot). b. Mai-juin. 


2, L. Periclymenum Z. Sp. 247. (Chévrefeuille des 
bots.) — Fleurs en capitule terminal longuement pédonculé. 
Calice à tube ovoide, à dents lancéolées, aiguës, persistantes. 
Corolle à tube allongé, non bossu à la base, plus long que 
le limbe ; lèvre supérieure divisée en 4 lobes profonds ; 


— 327 — ‘ 
lèvre inférieure étroite, entière. Etamines glabres. Baies 
globuleuses, d’un rouge vif. Feuilles caduques, ovales ai- 
guës, brièvement pétiolées ; les supérieures presques sessiles 
mais non soudées. Tige sarmenteuse, volubile. — Plante un 
peu velue sur les jeunes rameaux; fleurs odorantes, jaunà- 
tres, souvent rougeûtres à l'extérieur, à la fin d’un jaune 
sale, 

Commun ; bois, haïes. b. Juillet-août. Fleurit de nouveau 
quelquefois en octobre. (L. Periclymenum € serotinum DC. 
Prodr. 4, p. 332.) 


\ 


3. L. Xylosteum Z. Sp. 248. (Chévrefeuille des buissons.) 
— Fleurs très-velues, géminées, égalant le pédoneule ; 
bractées linéaires, plus longues que l'ovaire. Galice à tube 
globuleux, glanduleux, ressérré sous les dents; celles-ci 
courtes, obtuses, ciliées, caduques. Corolle à tube bossu à 
la buse, plus court que le limbe ; lèvre supérieure obovée, 
tronquée, à quatre lobes obtus; lèvre inférieure plus courte, 
plus étroite, entire. Etamines à filets velus. Baies globuleu- 
ses-déprimées, soudées par leur base, rouges. Feuilles 
caduques, molles, velues, blanchâtres en dessous, entières, 
ovales, toutes pétiolées. Tige dressée, grisàtre, rameuse, 
non volubile. — Plante d’un vert pâle ; fleurs petites, d’un 
blanc-jaunâtre. 

Commun ; buissons, bois des tetrains calcaires. Se retrouve 
dans les escarpements du Hohneck (Mougeot). b. Mai-juin. 


h. L. nigra L. Sp. 247. (Chévrefeuille noir). — Fleurs 
presque glabres, géminées, 3-4 fois plus courtes que le pé- 
doncule grêle; bractées ovales, plus courtes que l'ovaire. 
Calice à tube globuleux, à dents courtes, obtuses, caduques. 
Corolle à tube bossu à la base, gros et plus court que le 
limbe ; lèvre supérieure obovée, tronquée, à 4 lobes obtns ; 
lèvre inférieure plus étroite et entière. Etamines à filets 
velus. Baies ovoiïdes, soudées par leur base, notrés. Feuilles 
molles, oblongues, à la fin glabres. Tige dressée, rameuse, 
non volubile. — Fleurs blanches ou rosées. 


_ Forêts et escarpements des hautes Vosges, sur le granit et 
la grauwacke. Ballons de Soultz et de Saint-Maurice, forêt de 
Liézey près de Gérardmer, Hohneck, Rotabac (Mougeot et 
Nestler) etc. b. Avril-mai. 


— 328 — 


XLIX. RUBIACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, plus rarement polygames, régu- 
lières. Calice à tube soudé à l'ovaire, à limbe oblitéré ou 
courtet denté. Corolle gamopétale, périgyne, rotacée, infun- 
dibuliforme ou campanulée, 4-5 segments, à préfloraison 
valvaire, Etamines libres, insérées sur le tube de la corolle, 
en nombre égal à celui des divisions de la corolle et alter- 
nant avec elles ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. 
Styles deux, tantôt presque libres, tantôt plus ou moins 
longuement soudés. Ovaire infère, à 2 carpelles ou à un seul 
par avortement, surmonté d’un disque épigyne, à deux loges 
ou plus rarement à une seule. à loges monospermes ; ovule 
dressé où suspendu. Le fruit est sec ou plus rarement 
charnu, didyme, formé de deux carpelles globuleux et imdé- 
hiscents, qui se séparent ordinairement à la maturité. ou 
plus rarement le fruit est formé d’un seul carpelle. Graine 
le plus souvent dressée. Embryon droit ou arqué, miché 
dans un albumen charnu ; radicule dirigé vers le hile. — 
Feuilles verticillées. 


1. GALIUM L. 


Calice à tube ovoide ou globuleux, à limbeæ oblitéré. Co- 
rolle rotacée, à quatre segments étalés. Fruit sec, formé de 
deux carpelles soudés. 


1. G. Cruciata Scop. Carn. t. p.100 ; Valantia Cruciata 
L. Sp. 1491. (Gaillet croisette.) — Fleurs polygames, en 
petites grappes axillaires, formées de 4 à 8 fleurs ; pédicelles 
courbés et réfléchis après l’anthèse, plus courts que les 
feuilles. Corolle à divisions ovales, obtusément et briève- 
ment apiculées. Fruits un peu rugueux. Feuilles quaternées, 
ovales-elliptiques, non mucronées, veinées en réseau, 
d’abord très-étalées, puis réfléchies, munies de trois ner- 
vures. Tiges quadrangulaires, sillonnées, simples, dressées 
ou ascendantes, lisses, couvertes ainsi que les feuilles de 
poils longs, blancs. étalés. — Plante d’un vert-jaunûtre ; 
fleurs jaunes. 


Commun; prairies, haies, bois, dans tous les terrains; 
excepté dans la région montagneuse supérieure, Z. Avril-mai: 


RE Ce 


2. G. rotundifolium Z. Sp. 156. (Gaillet à feuilles 
rondes.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe terminale, 
rameuse, trichotome, läche, étalée; pédicelles droits et 
dressés, après l’anthèse. Corolle à divisions lancéolées, 
aiguës. Fruits hérissés d’aiguillons crochus au sommet, 
Feuilles d'un vert gai, verticillées par quatre, ovales ou 
ovales-arrondies, brièvement acuminées, non mucronées, à 
trois nervures ordinairement hérissées, ainsi que les bords, 
de poils blancs, roides, allongés ; les verticilles inférieurs 
rapprochés. Tiges quadranguluires, dressées, simples à la 
base, glabres ou velues, lisses. — Fleurs blanches. 

Forêts des montagnes dans toute la chaîne des Vosges depuis 
Sarrebourg jusqu’à Giromagny. %. Juillet-aout. 


3. G. boreale Z. Sp. 156. fGaillet boréal.) — Fleurs 
hermaphrodites, en grappe terminale, serrée, rameuse, à 
rameaux opposés et dressés; pédicelles droits et dressés 
après l’anthèse. Coroile à divisions lancéolées, brièvement 
apiculées. Fruits glabres ou hérissés. Feuilles d’un vert gai, 
un peu coriaces, verticillées par quatre, linéaires-oblonques, 
obluses, bordées de blanc au sommet, un peu hérissées sur 
les bords réfléchis, munies de trois nervures glabres. Tiges 
quadrangulaires, roides, dressées, très-feuillées, un peu 
rameuses, glabres ou pubescentes, lisses. — Fleurs 
blanches. 

4 Genuinum Nob. Fruits hérissés d’aiguillons dressés, 
crochus au sommet. 

6 Intermedium Koch Syn. éd. 1, p. 332. Fruits munis 
de petits aiguillons épars, appliqués. 

y Hyssopifolium Koch, !l. ec. Fruits tout à fait glabres. 

Prés montagneux. Sur le grès vosgien à Bitche, Haspescheidt, 
Stuzzelbronn, Engelhardt, etc. (Schultz). Sur le granit, et la 
FrRrEe au Hohneck, Ballon de Soultz (Mougest). %. Juil- 
et-août. 


h. G. verum £L. Sp. 155. (Gaillet jaune.) Fleurs herma- 
phrodites, en grappes oblongues, très-rameuses, serrées ; 
pédicelles courts, filiformes, droits, très-étalés. Corolle à 
divisions obtuses, brièvement apiculées. Fruits lisses. 
Feuilles verticillées par 8-12, roides, toujours étroitement 
linéaires, souvent presque sétacées, mucronées, luisantes et 
souvent rudes en dessus, blanchâtres et brièvement 
pubescentes en dessous. réfléchies par les bords et canali- 


culées, munies d’une seule nervure. Tiges arrondies, à peine 

anguleuses, roides, rameuses au sommet, dressées ou ascen- 
d intes, lisses. — Plante d’un vert foncé, noireissant par la 
dessication, glabre où pubescente ; fleurs jaunes, odorantes. 


Commun, prairies, bois. %. Juin-septembre. 


9. G. sylvaticum Z. Sp. 155. (Guillet des bois.) — 
Fleurs hermaphrodites, en grappes rameuses, trichotomes, 
à rameaux très-grèles ; pédicelles capillaires, penchés avant 
la floraison, puis redressés. Corolle à divisions brièvement 
apiculées. Fruits chagrinés. Feuilles minces, veinées briève- 
ment #ucronées, pourvues sur les bords et souvent sur la 
nervwre dorsale de petits aiguiilons appliqués et dirigées en 
haut, munies d’une seule nervure ; les caulinaires oblon- 
œues-lancéolées, atténuées à la base, verticillées ordinai- 
rement par 8; les raméales par 5 où À; les supérieures 
souvent opposées. Tiges lisses et glabres, arr ondies, à peine 
anguleuses à la base, épaissies sous les nœuds, dressées, 
rameuses. — Plante d’un vert glauque, glabre ou pubescente : 
fleurs blanches. 


Commun; bois, dans tous les terrains. %. Juin-juillet. 


». G. Mollugo Z. Sp. 155. (Gaillet mollugine.) — 
Fleurs hermaphrodites, en grappe large, tres-rameuse, 
à rameaux divariqués ; pédicelles courts, droits, divariqueés. 
Corolle petite, à divisions apiculées par une longue pointe. 
Fruits chagrinés. Feuilles épaisses, un peu coriaces, 
opaques, mucronées, munies d’une seule nervure, pourvues 
sur les bords de petits aiguillons appliqués et ‘dirigés en 
haut ; les caulinaires oblongues ou obovées, obtuses, “verti- 
cillées par 8, les raméales par 5. Tiges quadrangulaires, 
lisses, un peu épaissies au- -dessus des nœuds, entièrement 
couchées ou couchées au moins à la base et alors se soute— 
nant sur les buissons, rameuses, à rameaux divariqués. — 
Plante glabre ou plus rarement pubescente ; fleurs d'un 
blanc sale. 


Commun; prés secs, bords des routes, bois, dans tous les 
terrains. %. Mai-août. 


7. G. erectum Auds. Angl. 68. [Gaillet dressé.) G. ri- 
gidum Vill. — Fleurs hermaphrodites, en grappe etroite, 
rameuse, à rameaux étalés-dressés ; pédicelles longs, droits, 
dressés. Corolle plus grande que dans l’espèce précédente, 


à divisions apiculées. Fruits assez gros, chagrinés. Feuilles 
luisantes en dessus ou des deux côtes, aiguës, mucronées, 
munies d’une seule nervure, pourvues sur les bords de petits 
aiguillons appliqués et dirigés en haut ; les caulinaires li- 
néaires, obtuses, verticilées par 8. Tiges quadrangulaires, 
lisses, un peu épaisses au-dessus des nœuds, dressées, ra- 
meuses, à rameaux dressés. — Plante glabre ou velue; 
fleurs blanches. 

Les prés, les bois. Nancy (Soyer- Willemet). Metz, St-Julien, 
Olgy, etc., Thionville (Warion). Hautes Vosges, Ballon de 
Soultz, ete. %. Mai-juin. 


8. G. sylvestre Poll. Palat. 151. (Gaullet saivage.) — 
Fleurs hermaphrodites, en grappe rarmeuse, à rameaux 
étalés-dressés, filiformes et terminés par de petits corymbes 
de fleurs rapprochées ; pédicelies courts, capillaires, droits, 
dressés-étalés. Corolles à divisions aiguës. Fruits très- 
petits, finement chagrinés. Fenilles verticillées par 6 à 8, 
linéaires-lañcéolées eu linéaires, aiguës, mucronées, à une 
seule nervure dorsale étroite et saillante, lisses ou plus 
souvent bordées de petits aiguillons. Tiges nombreuses, 
très-grèles, ascendantes, diffuses, pubescentes dans le 
bas, lisses. — Plante d’un vert un peu grisätre; fleurs 
blanches. 


Commun dans les bois montagneux de toutes les formations. 
2%. Juin-juillet. 


9. G. nitidulum Zhuill.! FL. de Paris, p. 76 ; G. com- 
mutatum Jord.! Observ. fragm. 3, p. 149. (Guillet lui- 
sant.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe plus grande, 
rameuse, à rameaux étalés, filiformes et terminés par de 
petits corymbes lâches ; pédicelles courts, capillaires, 
droits, dressés-étalés. Corolle plus petite que dans l'espèce 
précédente, à divisions apiculées. Fruits très-petits, fine- 
ment chagrinés. Feuilles verticillées par 6 à 8, d'un vert 
gai, aiguës, mucronées, plus étroites, plus courtes, plus 
épaisses que dans le précédent, à une seule nervure dor- 
sale large et peu saillante, lisses sur les bords. Tiges nom- 
breuses, très-grèles, ascendantes, lisses, luisantes, glabres 
ou velues. — Plante d’un vert gai ; fleurs blanches. 

Bois, Nancy, Vandœuvre, Boudonville; Toul ; Phalsbourg. 


Verdun (Doisy). Epinal, bords du bois de la Voivre (Berher). 
2%. Juin-juillet. 


a SUS 


10. G. montanum Vi, Dauph. 2, p. 317 bis, tab. 7 
(1787) ; G. læœve Thuill. FL. Paris, p. 77. (Gaillet de mon- 
tagne.) — Fieurs hermaphrodites, en grappe rameuse, à 
rameaux étalés-dressés, grèles et terminés par de petits co- 
rymbes lâches et pauciflores ; pédicelles courts, capillaires, 
droits, très-étalés, Coroile plus grande que dans les deux 
espèces preédentes, à divisions brièvement apiculées. Fruits 
assez gros, finement chagrinés. Feuilles verticillées par 6 à 
7, minces, d’un vert gai, linéaires ou linéaires-lancéolées, 
aiguës, mucronees, lisses où bordées de petits aiguillons, & 
une seule nervure dorsale, celle-:1 très-étroite et sail- 
lante. Tiges nombreuses, ascendantes, lisses et glabres. — 
Plante d’un vert gai ; fleurs blanches. 

Dans les rocailles des hautes Vosges ; Hohneck, Rotabac, 
Ballon de Soultz. %. Juillet. 


11. G. saxatile Z. FI. suec. éd. 2, p. A63. (Gaillet des 
rochers.) — Fleurs en petite grappe terminale, rameuse- 
trichotome; pédicelles droits, etalés-dressés. Corolle à di- 
visions aiguës. Fruits entièrements couverts de tubercules 
visibles à l’œil nu. Feuilles verticillées ordinairement par 
six, aiquès, Mmucronées, munies d’une seule nervure et sur 
les bords d’un rang de courts aiguillons dirigés en avant ; 
les caulinaires supérieures linéaires-obovées, en verticilles 
écartés ; les inférieures et celies des rameaux stériles plus 
courtes, spatulées, arrondies au sommet, en verticilles rap- 
prochés. Tiges lisses, quadrangulaires, émettant à leur base 
beaucoup de rameaux stériles, couchés, formant gazon ; les 
rameaux fleuris seuls redressés. — Plante glabre, noircis- 
sant un peu par la dessiccation ; fleurs blanches. 

Commun dans toute la chaîne des Vosges, sur le grès, le 


granit et la grauwacke. Se retrouve à Longwy suivant M. Ho- 
landre. %. Juillet-août. 


12, G. uliginosum Z. Sp. 153. (Gaillet des lieux fan- 
geux.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe oblongue, 
lâche ; pédicelles droits, divariqués. Corolle plus large que 
le fruit développé, à divisions aiguës. Anthères jaunes. 
Fruits petits, tuberculeux. Feuilles d’un vert gai, verti- 
cillées par 6 ou 7, linéaires-lancéolées, aiguës, mucronées, 
un peu atténuées à la base, munies d’une seule nervure ; 
celle-ci non hérissée, pourvues sur les bords de petits ai- 
guillons courbés en bas et un peu en dedans d’une seconde 


rangée d’aiguillous dirigés er haut, du reste nues en dessus. 
Tiges grèles, étalées ou ascendantes, quadrangulaires, et 
munies d’aiguillons crochus. — Plante plus élevée que les 
précédentes, ne noircissant pas par la dessiccation ; fleurs 
blanches. 

Lieux tourbeux. Assez rare près de Nancy, aux Fonds de 
Toul, Tomblaine, étang de Champigneules (Soyer- Willemet) ; 
Rosières-aux-Salines (Briard); Montaigu (Zeiller). Lunéville, 
à Chanteheux, forêt de Vitrimont (Guibal). Metz, aux Etangs 
(Holandre); Vittoncourt (Warion). Mirecourt (Reuss). Commun 
dans les terrains quartzeux et feldspathiques de la chaîne des 
Vosges. 2%. Mai-août 


13. G. palustre L. Sp. 153. (Gaillet des marais.) — 
Fleurs hermaphrodites, en grappe allongée, läche, et peu 
fournie, à rameaux brês-étalés et même réfléchis après l’an- 
thèse; pédicelles droits, divariqués. Corolle aussi large que 
le fruit développe, à divisions aiguës. Anthères purpurines. 
Fruits de moyenne grandeur, lisses. Feuilles verticillées par 
k où 5, d’un vert clair, noircissant par la dessiccation, cour- 
tes, linéaires-oblongues, obtuses, mutiques, munies par les 
bords de petits aiguillons tous réfléchis, lisses sur les faces, 
à une seule nervure dorsale fine. Tiges grèles, très-nom- 
breuses, couchées à la base, diffuses, quadrangulaires, mu- 
nies de tres-petits aiguillons crochus. — Plante d’un vert 
gai ; fleurs blanches. 


Commun; marais, fossés, dans tous les terrains. %. Mai- 
juillet. 


14. G. elongatum Presl, FT. sicul. 1. p. 59. (Gaillet 
allongé.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe étalée, lâche, 
à rameaux élalés-dressés après l’anthèse; pédicelles droits, 
divariqués. Corolle du double plus grande que dans l'espèce 
précédente, à divisions aiguës. Fruits plus gros que dans le 
précédent, évidemment chagrinés. Feuilles verticillées par 
9 à 6, longues et larges, linéaires-oblongues, obluses, mu- 
liques, à une seule nervure, très-rudes sur les bords, munis 
de deux rangs d’aiguillons dirigés en sens inverse. Tiges 
très-allongées, ascendentes, quadrangulaires, rudes et mu- 
nies de petits aiguillons crochus. — Plante plus robuste et 
plus élevée que la précédente, à floraison plus tardive ; 
fleurs blanches. 


Marais, fossés aquatiques. Nancy, au Pont-d'Essey, Tom- 


"SE 


blaine, étang de Champigneules ; Sarrebourg à l'étang de Hesse. 
Montmédy, Stenay, Beaufort (Cardot). Mirecourt, Madon 
(Reuss) ; Dognéville, Charmes (Berher); bords de la montagne 
entre Roville et Romont (Boulay). %. Juillet-août. 


15. G. anglicum Æ/uds. Angl. p. 69. (Gaillet d’Angle- 
terre.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe étroite, oblon- 
gue, à rameaux courts, étalés; pédoncules droits et étalés. 
Corolle très-petite, plus étroite que le fruit développé, à 
divisions aiguës. Authères jaunes. Fruits petits, finement 
chagrinés, glabres ou rarement hérissés. Feuilles d’un vert 
sombre, verticillées par six, ordinairement réfléchies, linéai- 
res-lancéolées, aiguës, mucronées, à une seule nervure, 
munies vers les bords de deux rangs de petits aiguillons 
dirigés en haut. Tiges très-grèles, quadrangulaires, très- 
rameuses, diffuses ou ascendantes, armées sur les angles 
d'aiquillons crochus. — Fleurs blanches. 

Rare; champs pierreux et sablonneux. Saint-Mihiel, au 
camp-des-Romains (Holandre); Commercy, au bois de Rébus 
(Maujean). Rambervillers (Billot). ©. Juin-août. 


16. G. Aparine ZL. Sp. 157. (Gaillet gratteron).— Fleurs 
hermaphrodites, en petites grappes axillaires, plus longues 
que les feuilles ; pédoncules droits, divariqués. Corolle très- 
petite, à divisions aiguës, mutiques. Fruits hérissés d’ai- 
guillons crochus au sommet, ou fruits simplement chagrinés. 
Feuilles verticillées par 6-8, linéaires-oblongues, atténuées 
à la base, mucronées, plus ou moins hérissées en dessus 
d’aiguillons dirigés vers le sommet, pourvues sur les bords 
et la nervure dorsale unique d’aiguillons plus forts, erochus 
et dirigés en bas. Tiges quadrangulaires, très-rameuses, 
ascendantes, armées sur les angles d’aiquillons crochus. — 
Plante s’accrochant aux doigts ; fleurs blanches ou verdûtres. 

4 Genuinum Nob. Fruits de la grosseur d’un pois, héris- 
sés d’aiguillons crochus au sommet et tuberculeux à leur 
base ; feuilles grandes, élargies vers le sommet ; tige velue 
au-dessus des nœuds. 

6 Vaillantii Koch, Syn. éd. 1, p. 330. Fruits quatre fois 
plus petits, hérissés d’aiguillons plus courts, non tubercu- 
leux à leur base; feuilles étroitement linéaires ; tige plus 
grêle. G. Vaillantii DC. F1. fr. k, p. 263. 

y Spurium Koch, L. c. Diffère de la précédente variété 
par ses fruits non hérissés et par ses tiges toujours glabres 
au-dessus des nœuds. G. spurium L. Sp. 154. 


— 999 
ë tenerum Schultz, PL. exsic. 2° cent., n° 31! Fruits 
très-petits, hérissés d’aiguillons crochus au sommet; feuilles 
obovées, atténuées à la base ; tige filiforme, longue de 1 
décim., glabre au-dessus des nœuds. G. tenerum Schleicher, 
ap. Gaud. Helv. 1, p. 412. 


La var. « commune dans les haies, et la var. % lins les 
moissons. La var. y plus rare et toujours dans les champs de 
lin. La var. à sur le grès vosgien à Bitche, au Mont pa LL 
Pirmasens (Schultz). ©. 


17. G. tricorne Wäithering, Brit. éd. 2, p. 153. (Gaillet 
à trois cornes.) — Fleurs polygames, réunies 2 où 3 au 
sommet de pédoncules communs et formant de petites grap- 
pes axillaires et plus courtes que les feuilles; pédoncules 
courbés et réfléchis après l’anthèse. Corolle très-petite, à 
divisions aiguës, mutiques. Fruits tuberculeux. Feuilles ver- 
ticillées par 6-8, linéaires-oblongues, atténuées à la base, 
fortement mucronées, glabres en dessus, pourvues sur la 
nervure dorsale unique de quelques aiguillons, et sur les 
bords d’un grand nombre d’aiguillons crochus dirigés en 
bas. Tige quadrangulaire, presque simple, ascendante, ar- 
mée sur ses angles d’aiquillons crochus. — Plante s’accro- 
chant facilement aux doigts ; fleurs blanches. | 

x Macrocarpa Nob. Fruits de la grosseur d’un pois. 

6 Microcarpa Nob. Fruits de moitié plus petits. 


Commun; champs argileux et calcaires. ©. Juillet-sep- 
tembre. 


2. RUBIA LZ. 


Calice à tube globuleux, à limbe oblitéré. Corolle rotacée, 
à 4 ou 5 segments étalés. Fruit charnu, formé de deux car- 
pelles soudes, 


1. R. tinctorum ZL. Sp. 138. (Garance des teinturiers.) 
— Fleurs en grappes axillaires opposées et terminales, pé- 
donculées, trichotomes ; pédicelles étalés. Corolle à segments 
acuminés en une longue pointe. Baies noires, de la grosseur 
d'un pois. Feuilles verticillées par 5 à 6, coriaces, luisantes, 
lancéolées, atténuées en court pétiole, munies sur les bords 
et sur la nervure dorsale d’aiguillons réfléchis. Tiges ra- 
weuses, diffuses, couchees ou grimpantes, quadranguluires, 
armées sur les bords d’aiguillons courbés en bas. Souche 
rougeätre, Icngue, rampanie. — Plante s’accrochant forte- 
ment aux doigts ; fleurs jaunes. 


— 990 — 
Autrefois cultivé cn Lorraine; se retrouve subspontané à 


Bloury près de Metz ; près de la citadelle de Verlun ; à Sara- 
pigny. %. Juin-juillet. 


3. ASPERULA LZ. 


Calice à limbe cout, à quatre dents qui disparaissent à 
la maturité. Corolle campanulée ou infundibuliforme, à 
tube allongé, à limbe à quatre segments étalés. Fruit sec, 
formé de deux carpelles soudés. 


1. A. cynanchica L. Sp. 151. (Aspérule à l’esqui- 
nancie.) — Vleurs en grappe terminale, rameuse-tricho- 
tome, longuement pédlonculée. Corolle rugueuse extériente- 
ment, à limbe presque égal au tube. Fruit finement 
tuberceuleux. Feuilles verticillées par quatre, plus rarement 
par six, celles des tiges fleuries étroitement linéaires, 
aiguës ou brièvement mucronées, lisses ou un peu rudes 
sur les bords. Tiges nombreuses, diffuses, très-rameuses, 
lisses, tétragones. Soucke épaisse, fusiforme, ligneuse. — 
Plante glabre ou pubescente dans le bas ; fleurs roses exté- 
rieurement. 

Commun ; collines sèches, dans tous les terrains, mais spé- 
cialement sur les calcaires. %. Mai-juin. 


2. À. odorata L. Sp. 150. (Aspérule odorante.) — Fleurs 
en grappe terminale, rameuse-dichotome, longuement pé- 
donculée. Corolle lisse, à limbe presque égal au tube. Fruit 
hérissé d’aiquillons blancs, crochus et noirs au sommet. 
Feuilles minces, luisantes, ponctuées en Gessus, rudes sur 
les bords, brièvement mucronées, atténuées à la base, verti- 
cillées par 6-8; les inférieures obovées ; les supérieures 
laneéolées ; une couronne de poils sous chaque verticille. 
Tize dressée, tétragone, simple, glabre. Souche longuement 
rampante, émettent souvent des stolons. — Plante vivante 
inodore, répandant par la dessiccation l'odeur de l’An- 
thoxantum odoratum ; fleurs blanches. 


Commun ; bois, dans tous les terrains. 2. Mai-juin. 


3. À. arvensis L. Sp. 150. (Aspérule des champs.) — 
Fleurs très-brièvement pédicellées, pourvues de bractees 
inégales, formant au sommet des rameaux un glomerule 
entouré d’un involucre plus long que lui et compose de fo- 


— 437 — 


lioles linéaires, obtuses, longuement cuiées. Corolle lisse, à 
tube quatre fois aussi long que le limbe. Fruit assez gros, 
lisse. Feuilles un peu rudes sur les bords et scuvent à la face 
dorsale ; les inférieures opposées, obovées, souvent émar- 
ginées; les autres verticillées par 6-8, linéaires, atténuées à 
la base, ordinairement obtuses. Tige arrondie, dressée, fai- 
blement anguleuse, glabre où un peu hérissée, rameuse- 
dichotome. Racine longue, verticale, rouge, presque simple. 
— Fleurs bleues ou rarement blanches. 


Peu commun ; moissons des terrains calcaires et probable- 
ment introduit. Nancy, à Buthegnémont, vallon de Champi- 
gneules, plateau de Malzéville, Champ-le-Bœuf, Maron, Rogé- 
ville (Mathieu); Villers-Saint-Etienne (WMonard), Pont-à-Mous- 
son (Léré). Metz, Saint-Quentin, Lorry, Lessy, Ramberécourt 
(Taillefert) ; côte de Justemont. Verdun, côte Saint-Michel et 
la Renarderie (Doisy); Saint-Mihiel, Menonville, Spada, côte 
Sainte-Marie, la Vierge des prés (Warion) ; Commercy et Gé- 
ronville (Briard); Bar-le-Duc (Humbert). Neufchâteau (de Bau- 
dot), Vittel, Mirecourt (Gérard); Epinal (Berher). ©.Mai-juin. 


&. SHERARDIA L. 


Calice à limbe divisé en quatre ou six dents persistantes 
et couronnant le fruit. Corolle infundibuliforme, à tube 
allongé, à limbe à quatre segments étalés. Fruit sec, {formé 
de deux carpelles soudes. 


1. $S. arvensis L. Sp. 149. (Shérarde des champs.) — 
Fleurs réunies 4-8 au sommet des rameaux, sessiles, en- 
tourées d’un involucre étalé, plus long qu'elles et formé de 
huit folioles soudées à leur base. Calice à dents subulées, 
dressées, ciliées de poils roides. Corolle à segments oblongs, 
presque aigus, un peu plus courts que le tube. Fruit hé- 
rissé d’aiguillons courts, dressés. Feuilles étalées, glabres 
en dessous, hérissées sur les bords et sur la face supérieure 
de poils roides ; les inférieures opposées, oblongues-obovés, 
obtuses ; les moyennes verticillées par quatre, spatulées, 
longuement acuminées ; les supérieures verticillées par six, 
linéaires-lancéolées. Tige couchée, tétragone, glabre ou un 
peu hérissée, très-rameuse. Racine verticale, rougeitre, fi- 
breuse. — Fleurs lilas, quelquefois blanches. 

Commun ; moissons. ©), Juin-septembre. 


TOME 1. 19 


— 338 — 


L. VALÉRIANÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuées, presque 
régulières ou irrégulières. Calice à tube soudé à l'ovaire, à 
limbe tantôt dressé, denté, à dents persistantes, tantôt di- 
visé en lanières capillaires, plumeuses, d’abord roulées en 
dedans, puis se déroulant en une aigrette caduque. Corolle 
gamopetale, périgyne, tubuleuse, infundibuliforme, à tube 
égal, bossu ou éperonné à sa base, à limbe ordinairement à 
5 lobes, à préfloraison imbricative, Etamines libres, insérées 
vers la base du tube de la corolle, au nombre de une à trois ; 
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple ; stig- 
mate entier ou bi-trilobé. Ovaire infère, à 3 loges, dont 
9 stériles et souvent très-petites ou oblitérées ; la troisième 
fertile et monosperme ; ovule réfléchi. Le fruit est sec, in- 
déhiscent. Graine à testa membraneux. Embrvon droit ; ra- 
dicule dirigée vers le hile ; albumen nul. — Feuilles oppo- 
sées, sans stipules ; fleurs en corymbe terminal. 


1. VALERIANA L. 


Calice à limbe formé par des soies plumeuses, roulées en 
dedans, se développant à la maturité en une aigrette. Co- 
rolle à tube bossu à la base, à limbe un peu irrégulier et 
quinquéfice. Etamines 3. Fruit uniloculure. 


1. V. officinalis L. Sp. 15. (Valérine officinale). — 
Fleurs hermaphrodites, en corymbe trichotome, ample et 
étalée; bractéoles linéaires, acuminées, scarieuses sur les 
bords. Stigmate trifide. Fruit glabre, ovale-oblong, com- 
primé, pourvu de côtes filiformes, écartées. Feuilles toutes 
pinnatiséquées, à 15-21 segments incisés, dentés ou en- 
tiers. Tige dressée, fistuleuse, sillonnée. Souche charnue, 
tronquée, très-odorante ; stolons nuls ou rares. — Plante 
velue à sa base ; fleurs blanches ou rosées, d’une odeur dé- 
sagréable. 

4 Altissima Koch, Syn. éd. 1, p. 337. Segments des 
feuilles elliptiques-lancéolés, profondément incisés-dentés. 

6 Media Koch, L. c., Segments lancéolés-dentés dans les 
feuilles inférieures. 

y Angustifolia Koch, l. c. Segments des feuilles li- 
néaires-lancéoles, entiers. V. angustilolia. Tausch ex 
Koch, L. ce. 


— 339 — 


Commun ; bois humides, bords des eaux, dans tous les ter- 
rains ; se trouve parfois, aussi, dans les stations sèches. 2%. 
Juin-août. 


2. V. Phu L. Sp. 45. (Valériane Phu.) — Fleurs her- 
maphrodites, en corymbe trichotome, dense ; bractéoles li- 
néaires, acuminées, Scarieuses aux bords. Stigmate trifide. 
Fruit glabre, ovale-oblong, comprimé, pourvu de côtes fili- 
formes, écartées. Feuilles radicales obovées-oblongues, 
longuement pétiolées, entières ou incisées à la base ; les 
caulinaires pinnatiséquées, à 2 ou 3 paires de segments lan- 
céolés et entiers, le segment terminal un peu plus grand. 
Tige dressée, fistuleuse, lisse. Souche charnue, tronquée ; 
stolons nuls. — Plante glabre, un peu glauque ; fleurs blan- 
châtres, odorantes. 


Rare. Bois près de Sierck (Warion) où elle paraît spontanée. 
2%. Mai-juin. 


3. V. tripteris L. Sp. 45. {Valériane à trois lobes.) 
— Fleurs hermaphrodites, en corymbe trichotome ; brac- 
téoles étroitement linéaires, aiguës, un peu scarieuses sur 
les bords. Stigmate superficiellement trifide. Fruit glabre, 
ovale-oblong, comprimé, pourvu de côtes filiformes, écar- 
tées. Feuilles radicales ovales-en-cœur, sinuées-crénelées 
pétiolées ; les caulinaires entières ou à trois segments lan- 
céolés, le terminal beaucoup plus grand. Tige simple, 
dressée, fistuleuse, striée. Souche longue, noueuse arti- 
culée, rameuse ; stolons nuls. — Plante un peu glauque, 
presque glabre ; fleurs assez grandes, purpurines ou blan- 
ches. 


Escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; ballons de 
Soultz et de Saint-Maurice, Hohneck, Rotabac, Rossberg, ro- 
chers de la vallée de la Vologne, etc. (Mougeot). %. Mai- 
juillet. 


L. V. dioïca ZL. Sp. 4h. (Valériane dioique.)\ — Fleurs 
dioiques, en corymbe trichotome ; fleurs femelles plus pe- 
tes, en corymbe plus serré ; bractéoles linéaires, aiguës, 
scarieuses sur les bords. Stigmate bi-trifide. Fruit glabre. 
Feuilles inférieures longuement pétiolées, à limbe ovale ou 
elliptique, entier ; les supérieures pinnatiséquées, à seg- 
ment terminal très-grand. Tige dressée, glabre, excepté à 
ses nœuds. Souche grêle, longuement rampante ; des sto- 


= 3h07— 


lons. — Plante beaucoup plus petite que la précédente ; 
fleurs roageûtres. 
Prairies humides. Très-commun dans la chaîne des Vosges ; 


plus rare dans la plaine, mais il se rencontre dans presque 
toutes les stations tourbeuses. Z. Mai-juin. 


2. VALERIANELLA Tourn. 


Calice à limbe denté on oblitéré, non en aiïgrette. Corolle 
à tube non bossu à la base, à limbe régulier et quinque- 
fide, Ktamines 3. Fruit à 3 loges, dont 2 stériles. 


1. V. olitoria Mœnch, Meth. 193. (Valérianelle pota- 
gère.) — Fleurs en corymbe serré, à rameaux plans en 
dessus, divariqués ; bractéoles linéaires-spatulées, arron- 
dies au sommet, ciliées. Calice à limbe oblitéré. Fruit 1rre- 
qulièrement arrondi, comprimé, un peu ridé transversale- 
ment, muni sur le dos d’un sillon et sur chaque face de 
deux autres sillons rapprochés et parallèles qui divisent le 
fruit en deux parties inegales ; loges vides séparées par une 
cloison membraneuse et incomplète ; ipéricarpe épaissi en 
une masse spongieuse du côté de la loge fertile. Feuilles 
ciliées; les inférieures oblongues-spatulées, obtuses, en- 
tières ; les supérieures plus étroites, plus aiguës, souvent 
dentées vers leur base. Tige brièvement hérissée et rude sur 
les angles, rameuse-dichotome au sommet; rameaux très- 
étalés ; fleurs blanches ou d’un blanc-bleuätre, ainsi que 
dans les espèces suivantes. 

a Leiocarpa Rchb. Icon. fr. 121. Fruits glabres. 

6 Lasiocarpa Rchb. !. c., f. 122. Fruits pubescents. 

Commun; lieux cultivés. La var. 6 rare, dans les moissons 
à Tomblaine près de Nancy. ©. Avril-mai. 


2. V. carinata Lois. Not. 149. /Valérianelle carénée.) 
Fleurs en corymbe serré, plan en dessus, divariqué ; brac- 
téoles linéaires-oblongues, obtuses, ciliées. Calice à limbe 
oblitéré. Fruit presque tétragone, profondément canaliculé 
sur l’une des faces, muni sur la face opposée d’uve côte fili- 
forme et sur les faces latérales d’une petite côte et d’un 
sillon dont l'un des bords est saillant ; loges vides grandes, 
séparées par une cloison complète ; néricarpre non épaissi, 
ni spongieux sur le dos de la loge fertile, Feuilles cilices ; 
les inférieures spatulées, obtuses, entières ; les supérieures 


— JUL 


plus étroites, plus aiguës, quelquefois denticulées. Tige 
souvent velue sur les angles, ra seuse-dichotome au sommet : 
rameaux très-étales. 

a Leiocarpa Nob. Fruits glabres. 

6 Lasiocarpa Nob. Fruits velus. 

Nancy, vignes de Boudonville (Suard), Tomblaine ; Pont-à- 
Mousson /Lére). Sarreguemines (Schults). Saint-Mihiel (Léré) ; 
Neufchäteau (Mougeot ; Epinal, Châtel, Vagney (Berher). ©. 
Avril-mai. 


3. V. eriocarpa Desv. Journ. bot. 2, p. 314, tab. 11, 
f, 2. (Valérianelle à fruits velus.) — Fleurs en corymbe 
serré, à rameaux largement canaliculés en dessus, non «di- 
Var iques ; bractéoles “appliquées, hastées, aiguës, scarieuses 
et finement ciliées sur les bords. Galice à limbe formant une 
couronne complète, veiné en réseau, évasé, tronqué oblique- 
ment, denticulé, aussi large et presque aussi long que le 
fruit mûr. Fruit ordinairement pourvu de poils disposés en 
lignes longitudinales, ovoide, convexe avec une côte filiforme 
sur le dos, un peu comprimé en avant, et là pourvu de qua- 
tre côtes arrondies et saillantes ; les deux intérieures réunies 
par leur base et circonscrivant un espace creux, ovale, divisé 
en deux parties égales par une côte filiforme ; loges très- 
inégales ; les stériles réduites à un canal étroit. Feuilles 
brièvement ciliées ; les inférieures oblongues-spatulées, ob- 
tuses ; les supérieures plus étroites, souvent munies de deux 
petites dents à la base. Tige tétragone, brièvement hérissée 
et rude sur les angles, rameuse- -dichotome dès la base ; 
rameaux étalés. 

Très-rare. Nancy, au-dessus de Vandœuvre (Suard!), Liver- 


dun, Pompey. Metz, Remilly (Warion). Epinal (Berher). ©. 
Avril-mai. 


h. V. Morisonii DC. Prodr. h, p. 627; V. dentata Koch, 
Oz, Cat.:p.. 17:.Godr. FL. lorr:-éd.4;:5. 1, 1p5,827 
(Valérianelle de Morison. ) — Fleurs en cory mbe peu Serre ; 
bractéoles linéaires, aiguës, scarieuses et finement cilites 
sur les bords, un peu décurrentes sur les pédoneules, plans 
en dessus et divari iqués. Calice à limbe saillant, non /einé, 
tronqué tres-obliquement, rétréci au sommet, denté, beau- 
coup plus étroit et moins long que le fruit mür. Fr uit ‘ovoïde- 
conique, convexe avec une côte filiforme sur le dos, un peu 
comprimé en avant et là muni de quatre côtes arrondies et 


= 9he -— 


saillantes ; les deux intérieures réunies par leur base et 
circonscrivant un espace creux, ovale-oblong, divisé en deux 
parties égales par une côte filifor me ; loges stériles réduites 
à un canal étroit, beaucoup plus petites que la loge fertile. 
Feuilles comme dans l'espèce précédente. Tige rameuse- 
dichotome dans sa moitié supérieure ; rameaux moins étalés. 
4 Vera Soy.-Will. Mém. de l'Académie de Nancy, 1829, 
p. 69. Fruits glabres. 
6 Mixta Soy.-Will. L. c. Fruits velus. V. mixtu Dufr. 
Val. 56. 


La var. « très-commune dans les moissons La var. 6 plus 
rare. Nancy, au Sauvageon, Champ-le-Bœuf (Soyer- Willemet) ; 
Neuvillers; bois vers les Fonds de Toul, Liverdun. Metz, à 
Fey (Holandre), Gorze (Taillefert), les Etangs (Warion) ; 
Bitche (Schultz). Verdun (Doisy). Rambervillers (Billot); Mi- 
recourt (Reuss). ©. Juillet-août. 


5. V. Auricula DC! FI. fr. 5, p. 492. (Valérianelle 
oreillette.) — Fleurs en corymbe lâche ; bractées linéaires, 
presque aiguës, scarieuses et ciliées sur les bords, un peu 
décurrentes sur les pédoncules fins et divariqués. Calice à 
limbe saïllant, petit, tronqué trés-obliquement, dentelé à la 
base de la troncature. Fruit glabre, ovoide-globuleux, muni 
sur la face ventrale d’un sillon longitudinal et de trois côtes 
filiformes dont l’une dorsale et les deux autres latérales ; 
loges stériles plus grandes que la loge fertile. Feuilles ana- 
logues à à celles des espèces précédentes. Tige rameuse-dicho- 
tome dans sa moitié supérieure : rameaux-étalés. 


Commun dans les moissons. ©. Juillet-août. 


DIPSACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, plus ou moins irrégulières, mu- 
nies chacune d’un involucelle caliciforme, gamophylle et 
turbiné, sessilles sur un réceptacle commun, et formant un 

capitule entouré d’un involucre commun. Calice à tube soudé 
à l'ovaire et rétréci en col au sommet, à limbe cyathiforme, 
entier, denté ou terminé par des soies roides. Corolle gamo— 
pét ile, périgyne, tubuleuse, pourvue de nervures opposées 
aux lobes, à limbe quadri-quinquéfide, ? à lobes inégaux, à 
préfjoraison imbricative. DS 4, insérées sur le tube de 
la corolle et alternant avec ses 4 divisions inférieur es; an 
thères libres, biloculaires, s’ouvrant en long. Style filiforme : 


— 313 — 


stigmate entier ou bifide. Ovaire infère, uniloculaire, mo- 
nosperme ; ovule réfléchi. Le fruit est un akène, cour onncé 
par le limbe du calice, indéhiscent, renfermé dans l'involu- 
celle caliciforme et persistant. Graine soudée au péricarpe. 
Embryon droit, niché dans un albumen charnu; radicule 
dirigée vers le hile, — Feuilles opposées, 


1. DIPSACUS Tourn. 


Involuere à folioles ordinairement épineuses. Réceptacle 
chargé de paillettes terminées par une longue pointe. Invo- 
lucelle tétragone, profondément sillonné, entier ou dentelé. 
Calice à limbe discoïde ou concave, entier ou à quatre dents, 
cilié. Corolle quadrifide. — Plantes é épineuses. 


1. D. sylvestris Mill. Dict. 2. (Cardère sauvage.) — 
Capitules ovoides, dressés ; involucre à folioles linéaires, 
aiguës, ascendantes, pourvues d'aiguillons et d’une côte 
dorsale épaisse, saillante; paillettes égalant où dépassant 
le capitule, scarieuses, concaves, oblongues-obovées, brus- 

uement terminées en une longue pointe subulée, cilice et 
: mar Calice à limbe velu, tétragone, cadue. Fruit oblong. 
Feuilles coriaces, épineuses sur la nervure médiane, inéga- 
lement crénelées sur les bords; les radicales oblongues, 
brièvement pétiolées, étalées sur la terre ; les € aulinaires 
oblongues-lancéolées, connées à leur base enun sodet évasé, 
Tige dressée, sillonnée, épineuse, peu rameuse. .— Plante 
ordinairement glabre : fleurs las. 


Commun le long ps routes; ne se trouve pas dans les ter- 
rains de grès. ©. Juillet-août. 


2. D. fullonum Wäilld. Sp. 1,p. 543. (Cardère à foulon.) 
— Capitules ovoïdes, dressés; involucre à folioles linéaires- 
lancéolées, aiguës, étalées où réfléchies, inégales, un peu 
épineuses, plus courtes que le capitule ; paillettes pliées en 
gouttière, oblongues, terminées par une pointe épineuse 
evürbée en dehors. Calice à limbe velu, tétragone, caduc. 
Fruit oblong. Feuilles cori aces, épineuses sur la nervure 
mediane, crénelées ou lobulées ; les radicales grandes, 
oblongues, brièvement pétiolées ; les caulinaires oblongues- 
lancéolées, connées à leur base en un godet évasé. Tige 
dressée, sillonnée e, épineuse, rameuse supérieurement. — 
Plante alabre :; fleurs d’un rose lilas. 


— 9h — 


Cultivé et quelquefois subspontané. ©. Juillet-août. 


Nora. Le D. laciniatus L. a été semé par M. Billot aux en- 
virons de Rambervillers. 


3. D. pilosus Z. Sp. 141; Cephalaria pilosa Gren. et 
Godr. Fl. de France, 2, p, 69. (Cardère velue.) — Capitules 
petits, globuleux, penchés au moment de la floraison, puis 
dressés ; inv olucre à à folioles longuement ciliées, lancéolées, 
acuminées, étalces, puis réfléchies ; paillettes dressées, SCA- 
rieuses, Concaves, obovées, brusquement terminées par une 
pointe subulée et longuement ciliée. Calice à limbe velu et 
cilé, à quatre lobes, cadue. Fruit oblong-obové. Feuilles 
ovales, acuminées, fortement crénelées, pourvues à la base 
du limbe d’une paire de segments; les radicales grandes, 
longuement pétiolées, hérissées de poils roides ; les eauli_ 
naires non connées. Tige dressée, sillonnce, très-rameuse, 
hérissée à la base, épineuse au sommet. — Fleurs blanches. 


Assez commun ; bords des routes, fossés, lieux humides’ 
dans les terrains calcaires, argileux, très rarement sur le grès. 
Saint-Dié (Boulay), Bertrimoutier (Jacquel). ©) Juillet-août. 


2. KNAUTIA Couit. 


Involuere à folioles non épineuses. Réceptacle hérissé de 
soies, dépourvu de paillettes. Involucelle tétragone, com- 
primé, non sillonné, terminé par quatre dents, dont 2 plus 
courtes. Calice à limbe concave, couronné par 6-8 arêtes 
dressées et inégales. Corolle à k ou 5 lobes. — Plantes non 
épineuses. 


1. K. arvensis Coult. Dips. p. 29 (1823) ; À. communis 
Godr. F1. lorr., 1. p. 322. (Knautie des PURES — Capi- 
tules hémisphériques, un peu penchés ; involucre à folioles 
lancéolées, ciliées ; fleurs de la circonférence pen 
quelquefois avortées (Scabiosa campestris Bess. Volh. 7.); 
involucelle couvert de longs poils appliqués, LE pee 
quatre dents courtes. Calice : à tube resserré au sommet, 
limbe couronné par huit dents sétacées et entremèlées Le 
poils. Corolle quadrifide, ordinairement munie de quelques 
poils roides et longs. Fruit oblong, comprimé. Feuilles en- 
tières ou pinnatifides : les inférieures longuement pétiolées ; 
les supérieures connées à leur base. Tige "dr essée, rarement 
glabre, souvent couverte de poils fins on hérissée à Ja base 


VA 


de poils roides, étalés ou réfléchis et insérés sur des glandes 
noirâtres. — Plante d’un vert pale, plus ou moins velue ; 
fleurs odorantes, violettes. 

x Arvensis Nob. Fleurs de la circonférence dépassant 
l’involucre ; feuilles le plus souvent pinnatifides, à segment 
terminal grand (Scabiosa arvensis L. Sp. 143), plus rare- 
ment enticres (Scabiosa integrifolia Willm. Phyt., p.130.) 

6 Sylvatica Coult. L. e. Fleurs de la circonférence égalant 
l'involucre ; plante plus robuste; feuilles grandes, ovaies- 
lancéolées, acuminées entières (Scabiosa sylvatica L. Sp. 
142), plus rarement pinnatifides. 

y Longifolia Coult. L. ce. La mème variété que la précé- 
dente, mais à feuilles plus allongées et plus étroites. Le 
Scabiosa longifolia Waldst. et Kit. Hung. tab. 5, est une 
plante distincte de celle-ci. 

La var. « commune dans les champs, les prés, les coteaux. 
La var. 6 dans les forêts de la chaîne des Vosges. La var. y 
dans les hautes Vosges au Hohneck; Gérardmer, le Valtin, 
descead au bord de la Moselle jusqu'à Epinal (Berher). ©. 
Juillet-août. 

Nora. Nous n'avons pas pu trouver de caractères certains 
pour distinguer comme espèces les trois variétés que nous 
signalons. 


3. SCABIOSA L. 


Involucre à folioles non épineuses. Réceptacle chargé de 
paillettes. Involucelle cylindrique, sillonné, terminé en 
limbe concave, entier ou quadrilobé. Calice à limbe couronné 
par 5 arêtes. Corolle à 5 lobes. — Plantes non épineuses. 


1. S. Columbaria ZL. Sp. 143. (Scabieuse colombaire). 
Capitules hémisphériques, devenant globuleux à la fructifi- 
cation ; involucre à folioles étalées, linéaires-lancéolées, 
placées sur un seul rang et plus courtes que les fleurs ; 
pa.llettes étroitement lancéolées, un peu élargies et ciliées 
vers le haut, égalant le tube du calice ; involucelle un peu 
velu, à tube appliqué sur celui du calice et l’egalant, à 
limbe scarieux, étalé, rotacé, entier, pcurvu de seize ner- 
vures. Calice à tube resserré au sommet, à limbe couronné 
par cinq arêtes noires, rudes, comprimées et sans nervure 
à leur base, deux fois plus lonyues que le tube du calice. 
Corolles très-inégales, pubescentes estérieurement, quin- 
quéfides ; les extérieures rayonnantes. Fruit obové, non 


D | PE 


comprimé. Feuilles inférieures spatulées, ovales ou ellipti- 
ques, crénelées, atténuées en pétiole, ou plus ou moins di- 
visées à la base ou mème pinnatiséquées, glabres ou velues; 
les supérieures pinnatiséquées, à segments latéraux li- 
néaires, entiers ou incisés, le terminal beaucoup plus grand. 
Tige dressée, roide, ordinairement munie, surtout dans le 
haut, de poils courts, dirigés en bas. Souche rameuse, 
brune. — Pédoncules très-allongés, étalés ; fleurs d’un bleu 
clair. 

Commun sur les coteaux, dans les bois de tous les terrains. 
2%. Juin-octobre. 

Nora. On trouve abondamment dans les hautes Vosges une 
forme alpestre de cette espèce, à feuilles inférieures crénelées 
et velues, à involucre plus développé; c’est le Scabiosa lucida 
Godr. FI. lorr., t. 1, p. 324 (non L.) ; c’est aussi le Scabiosa 
vogesiaca Jord ! Pugill. p. 84. 


2. $S. suaveolens Desf. Cat. hort. par. p. 110 (Sca- 
bieuse odorante.) — Capitules hémisphériques, devenant 
ovoides à la fructification ; involucre à folioles étalées, lan- 
céolées, acuminées, placées sur 2 ou 3 rangs, deux fois plus 
courtes que les fleurs ; paiilettes lancéolées, élargies et ci- 
liées vers le haut, plus longues que le tube du calice ; invo- 
lucelle très-velu, à tube appliqué sur celui du calice et 
l’égalant, à limbe scarieux, etalé, rotacé, denté, ponrvu de 
seize nervures. Calice à tube atténué au sommet, à limbe 
couronné par 5 arêtes d’un brun-jaunàtre, rudes, dé- 
pourvues de nervure et aussi longues que le tube du calice. 
Corolles très-inégales, pubescentes extérieurement, quadri- 
quinquéfides ; les extérieures rayonnantes. Fruit fusiforme, 
non comprimé. Feuilles radicales étroitement lancéolées, 
atténuées à la base, frès-entières ; les caulinaires toutes 
pinnatiséquées, à segments égaux, étroitement linéaires, 
jamais dentés. Tige dressée, roide, grêle, peu rameuse, 
brièvement pubescente, blanchâtre à ses nœuds. Souche 
brune, rameuse. — Se distingue en outre de la précédente 
espèce par sa taille moins élevée ; par ses pédoncules plus 
courts ; par ses capitules et ses calices plus petits ; par ses 
fleurs très-odorantes. 


Escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; Hohneck. 
2%. Juillet-septembre. 


3. S. Succisa L. Sp. 142. (Scabieuse succise.) — Capi- 


AE 347 Les: 


tules hémisphériques, devenant globuleux à la fructification ; 
involucre à folioles lancéolées, placées sur 2 ou 3 rangs et 
plus courtes que les fleurs; paillettes ciliées, lancéolées, 
acuminées, plus longues que le tube du calice ; involucelle 
un peu velu, à limbe divisé en quatre dents herbacées et 
dressées, à tube appliqué sur celui du calice et l’égalant. 
Calice à tube resserré au sommet, à limbe couronné par 
cinq arêtes brunes, rudes, sans nervure à leur base, une 
fois plus courtes que le tube du calice. Corolles toutes 
égales, quadrifides, couvertes de poils appliqués. Fruit 
ovale-oblong, comprimé. Feuilles inférieures très-entières, 
oblongues, ebtuses, atténuées en un long pétiole ; les supé- 
rieures lancéolées, plus étroites, souvent dentées, à pétioles 
plus courts et connés à leur base. Tige dressée, roide, ordi- 
nairement munie, surtout vers le haut, de poils appliqués. 
Souche tronquée, noirâtre. — Pédoncules allongés, dressés ; 
fleurs violettes ou roses, plus rarement blanches, 


Commun ; bois, prés. Z. Août-septembre. 


LII. SYNANTHÉRÉES. 


Fleurs hermaphrodites, femelles, ou neutres par avorte- 
ment, sessiles sur un réceptacle commun et formant un ca- 
pitule (calathide) entouré d’un involucre commun (péri- 
cline). Calice à tube soudé à l'ovaire, contracté au sommet 
en col plus ou moins long, à limbe oblitéré, membraneux, 
ou formé d’écailles, d’arêtes, ou d’une aigrette de poils. 
Corolle gamopétale, périgyne, tantôt régulière et tubuleuse, 
tantôt fendue dans sa longueur, irrégulière et prolongée en 
languette, toujours à 4 ou 5 dents, à préfloraison valvaire et 
bordées par une nervure ; à tube muni de nervures qui 
aboutissent aux sinus qui séparent les dents, Etamines 4 ou 
>, insérées sur le tube de la corolle et alternant avec ses di- 
visions ; anthères soudées en tube, s’ouvrant en long à la 
face interne. Style filiforme ; stigmate bilobé, à ‘obes plans 
à leur face interne bordée par deux lignes de papilles stig- 
matiques, et munis sur la face externe ou au sommet de 
poils roides et courts (poils collecteurs). Ovaire infère, uni- 
loculaire, monosperme ; ovule réfléchi. Le fruit est un akène, 
contracté ou non contracté en cel supérieurement, nu au 
sommet ou couronné par le limbe du calice, indéhiscent, 
non renfermé dans un involueelle caliciforme: Graine soudée 


LOT — 


au péricarpe. Albumen nul ; embryon droit ; radicule dirigée 
vers le hile. 


I. CorymBtrÈRESs. — Fleurs du centre régulières, herma- 
phrodites, à corolle tubuleuse ; celles de la circonférence 
femelles ou neutres, à corolle rarement tubuleuse, mais le 
plus souvent fendue en long et disposée en languette. Style 
non articulé, et enflé sous le sommet. 

Trib. 1. ADENosTyLEÆ DC. Prodr. 5, p. 126. — Fleurs 
hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière. Anthères 
arrondies et non appendiculées à la base. Style à branches 
demi-cylindriques ou cylindriques. Akènes cylindriques, 
munis de côtes ; aigrette poilue. 


1. EUPATORIUM Z. 


Péricline simple, à folioles peu nombreuses, imbriquées. 
Fleurs toutes tubuleuses et régulières. Corolle à tube insen- 
siblement dilaté de la base au sommet, quinquéfide. Style à 
branches allongées, obtuses, arquées, convergentes par le 
haut, munies dans leur partie inférieure de deux bourrelets 
stigmatiques étroits et distincts. Akènes presque cylin- 
driques, munis de côtes ; aigrette formée de poils scabres et 
disposés sur un seul rang. Réceptacle plan, sans paillettes. 


1. E. cannabinum Z. Sp. 1173. (Eupatoire à feuilles de 
chanvre.) — Calathides disposées au sommet dela tige et des 
rameaux en grappe corymbiforme compacte. Péricline à 
folioles très-inégales, caduques, un peu concaves, obtuses ; 
les inférieures linéaires-oblongues, largement scarieuses et 
pius ou moins colorées en rose au sommet. Fleurs ordinai- 
rement 5, purpurines ou blanches. Style enflé et hérissé à 
la base, Akènes grisètres, linéaires-oblongs, fortement 
atténués à la base, munis de poils très-fins et étalés, de 
glandes résineuses et brillantes et de cinq côtes saillantes ; 
aigrette blanche, un peu plus longue que l’akène. Receptacle 
ponctué. Feuilles opposées, toutes brièvement pétiolées, 
palmatilobées, à 3-5 lobes lancéolés, acuminés, dentés. Tige 
dressée, roide, un peu anguleuse, striée, plus ou moins 
‘ameuse. Souche oblique. — Plante plus ou moins couverte 
de poils mous, articulés, frises. 


Commun ; bois humides. %. Juillet-août. 


== 319 — 


2, ADENOST YLES Cass. 


Péricline simple, à folioles peu nombreuses, sur un seul 
rang. Fleurs toutes tubuleuses et régulières. Corolle à tube 
br usquement dilaté en cloche au sommet, quadrifide. Style 
à branches demi-cylindriques, arquées en dehors, à bourre- 
lets stigmatiques larges et confluents au sommet. Akènes 
cylindriques, munis "de côtes; aigrette formée de poils 
scabres et disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle plan, 
sans paillettes. 


1. &. albifrons Rchb. F1. excurs., p. 278 ; Cacalia albi- 
frons L. fil. Suppl. 353. (Adénostyle blanchätre.) — Cala- 
thides disposées au sommet de la tige et des r4 imeaux en 
grappe corymbiforme compacte. Péricline cylindrique, à 3-6 
folioles oblongues, obtuses, étroitement appliquées, mais 
étalées au sommet. Fleurs 3 à 6, à tube allongé. Akènes 
brunâtres, glabres, cy lindriques, atténués aux deux extré- 
nités, égalant presque l’aigrette blanche et fragile. Récep- 
tacle étroit, tuberculeux. Feuilles vertes en dessus, blan- 
châtres et cotonneuses en dessous : ; les radicales tr ès-grandes, 

étiolées, rémiformes, profondément en cœur à la base, 
inégaiement et fortement dentées, souvent anguleuses ; les 
caulinaires plus petites, pourvues d'un pétiole plus court et 
embrassant ordinairement la tige par deux appendices 
foliacés et arrondis. Tige dressée, rameuse. Souche fusiforme, 
écailleuse. Fleurs purpurines. 


Bords des torrents et rochers humides des montagnes des 
Vosges, sur le grès vosgien et le granit, depuis les montagnes 
de Dabo et de Saint- Quirin jusqu’au Ballon de Giromagny. 
2%. Juillet-août. 


Trib. 2. TussiLAGINEÆ Less. Syn. p. 158. — Fleurs màles 
et fleurs femelles dans la mème PES fleurs mâles au 
centre, à corolle tubuleuse et régulière ; fleurs de la circon- 
férence femelles, à tube filiforme, à limbe tronqué oblique- 
ment ou disposé en languette. Anthères échancrées à la 
base en deux lobes arrondies. Styles à branches demi-cylin- 
driques ou cylindriques. Akènes cylindriques, munis de 
côtes ; aigrette poilue. 


3. PETASITES Tourn. 


Calathides tantôt munies au centre de nombreuses fleurs 


— 350 — 


hermaphrodites stériles et d’un seul rang de fleurs femelles 
à la circonférence, tantôt offrant à leur centre une à cinq 
fleurs hermaphrodites, entourées de plusieurs rangs de 
fleurs femelles. Péricline à folioles très-inégales, imbriquées 
sur 2 ou 3 rangs. Corolle des fleurs hermaphrodites tubu- 
leuse-campanulée, régulière ; corolle des fleurs femelles fili- 
formes, tronquée obliquement au sommet. Style à branches 
demi-cylindriques, obtuses, couvertes de papilles stigma- 
tiques sur toute leur surface. Akènes cylindriques, atténués 
aux deux extrémités, munis de côtes ; aigrette formée de 
poils scabres et disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle 
plan, alvéolé, sans paillettes. 


4. P. officinalis Mæœnch. Meth. 558; Tussilago Petasites 
L. Sp. 1215. (Pétasite officinal.) — Calathides de la plante 
hermaphrodite sessiles si ce n’est les inférieures briévement 
pédonculées, disposées en thyrse ovoïde, serré et pourvu de 
bractées larges, ovales-lancéolées ; calathides de la plante 
femelle plus petites, portées sur des pédoncules beaucoup 
plus longs et souvent rameux, disposées en thyrse oblong et 
pourvu de bractées étroites. Péricline cylindrique, à folioles 
brunes ; les intérieures oblongues, scarieuses et violettes 
sur les bords, les extérieures un peu plus courtes, deux fois 
plus étroites. Corolle des fleurs femelles à limbe tronqué 
obliquement. Style des fleurs hermaphrodites, à branches 
courtes, ovales. Akènes deux fois plus courts que l’aigrette 
blanche-soyeuse. Feuilles radicales paraissant après que les 
fleurs sont détruites, très-crandes, longuement pétiolées, 
réniformes-en-cœur, vertes et à la fin glabres en dessus, 
blanches-tomenteuses en dessous, inégalement dentées, pro- 
fondément échancrées à la base en deux lobes arrondis, 
saillants vers l’échancrure, mais non contigus ; le fond de 
l’échancrure bordé par une nervure; feuilles caulinaires en 
forme d’écailles, dressées, demi-embrassantes, purpurines, 
beaucoup plus larges et moins nombreuses dans la plante 
hermaphrodite que dans la plante femelle. Tige simple, 
dressée, un peu laineuse. Souche épaisse, charnue, ram- 
pante. — Fleurs roses ou purpurines. 


Prairies humides, bords des rivières. %. Mars-avril. 
2. P. albus Gœrtn. Fruct. 2, p, 406; Tussilago alba et 


frigida Willm. Phyt. 1003. (Pétasite blanc.) — Se dis- 
tingue de l’espèce précédente par les caractères suivants : 


sr 


calathides de la plante hermaphrodite toutes pédonculées et 
les inférieures longuement, disposées en thyrse ovoïde, peu 
serré et pourvu de bractées nombreuses, linéaires, acumi- 
nées ; péricline à folioles d'un vert-blanchâtre; style des 
fleurs hermaphrodites à branches atlongées, linéaires-lan- 
céolées, acuminées ; feuilles radicales moins grandes, plus 
fortement tomenteuses et blanches en dessous, orbiculaires, 
anguleuses et dentées-mucronées sur les bords, profondé- 
ment échancrées à la base en deux lobes parallèles, presque 
contigus ; le fond de l’échancrure non bordé par une ner- 
vure, mais par le parenchyme ; fleurs blanches. 

Le long des ruisseaux dans les hautes Vosges, sur le grès, 
le granit et la grauwake ; Hohneck, Rotabac, Ballon de Soultz 
(Mougect), et dans les vallées de Munster, de Guebwiller, de 
Saint-Amarin ; Remiremont, Gérardmer (docteur Behrer) ; 
Ballon de Giromagny, Donon (Kirschléger) ; etc. 2%. Avril-mai. 


3. P. fragans Presl., FI. Sicul. 1, p. 28. (Pétasite odo- 
rant.) — Calathides toutes brièvement pédonculées, dispo- 
sées en thyrse ovoide ou oblong, munies de bractées 
lancéolées, acuminées. Péricline "à folioles herbactes, 
lancéolées, aiguës. Corolle des fleurs femelles à limbe brié- 
vement liqulé. Style des fleurs hermaphrodites à branches 
courtes et aiguës. Feuilles radicales naissant après ou pen- 
dant l’anthèse, pétiolées, glabres à la face supérieure, 
pubescente et verte à la surface inférieure, aranéeuses sur 
le pétiole, à limbe orbiculaire-en-cœur, dentelé, échancré à 
la base qui oflre deux lobes arrondis et div ergents ; le fond 
de l’échancrure bordé par une nervure ; feuilles caulinaires 

squamiformes, plus rarement pourvues d’un limbe et d'un 
nétiole qui se dilate inférieurement en une gaine membra- 
neuse et embrassante. Tige dressée, simple. Souche ram- 
pante, émettant des stolons souterrains. — Fleurs d’un 
blanc rosé, à odeur de vanille. 

Cette plante n'existe plus dans les localités indiquées pré- 
cédemment ; elle y avait évidemment été introduite. M. Cardot 
l'a retrouvée à Stenay au bord du ruisseau des Minimes, où 
elle ne doit pas non plus être indigène. %. Hiver. 


4. TUSSILAGO LZ. 


Calathides, tantôt munies au centre de fleurs hermaphro- 
dites peu nombreuses, stériles, à corolle tubuleuse et régu- 


lière, tantot de fleurs femelles fertiles, placée sur plusieurs 
rangs, à corolle liqulée. Péricline à foliole sur un ou deux 
rangs, muni à sa base d’écailles plus petites. Styles à 
branches demi-cylindriques, courtes, obtuses, couvertes de 
papilles stigmatiques sur toute leur surface. Akènes cylin- 
driques, atténués aux deux bouts, munis de côtes; aigrette 
formée de poils un peu scabres et disposés sur plusieurs 
rangs. Réceptacle plan, alvéolé, sans paillettes. 


1. T. Farfara X. Sp. 1214. (Tusillage Pas-d’âne.) — 
Calathide solitaire et terminale, penchée avant l’anthèse, 
dressée au moment de la floraison, penchée de nouveau à la 
maturité. Péricline cylindrique, un peu épaissi à la base, 
à folioles scarieuses et violâtres sur les bords, obtuses, mu- 
nies de 3 ou 4 nervures fines et souvent d’une ou de deux 
dents sur les côtes; les folioles extérieures un peu plus 
courtes et de moitié plus étroites. Fleurs femelles en lan- 
vuette très-étroite et étalée, une fois plus longues que celles 
du disque. Akènes bruns, glabres, deux fois plus courts que 
l’aigrette blanche-soyeuse. Feuilles radicales paraissant 
après que les fleurs sont détruites, grandes, un peu épaisses, 
pétiolées, vertes en dessus, blanches-tomenteuses en des- 
sous, arrondies, échancrées en cœur à la base, lobées-angu- 
leuses et dentées sur les bords ; feuilles caulinaires en forme 
d’écailles ovales-lancéolées, rapprochées, dressées, demi- 
embrassantes, ordinairement violettes extérieurement, 
blanches-tomenteuses à la face interne. Tige simple, 
uniflore, dressée, un peu laineuse. Souche épaisse, charnue. 
— Fleurs jaunes. 


Commun ; champs argileux et humides ; plus rare dans la 
montagne. %. Mars-avril. 


Trib. 3. ERIGERINEZÆ Godr. et Gren. Fl. de France, t. 2, 
p. 92. — Fleurs du disque ou plus rarement toutes les fleurs 
hermaphrodites, à corolle régulière et tubuleuse ; fleurs de 
la circonférence ordinairement femelles, à corolle tantôt 
ligulée, tantôt à limbe tronqué obliquement. Anthères arron- 
dies à la base et non appendiculéss. Style à branches com- 
primées, arrondies au sommet non pémicillé. Akènes 
comprimés par le dos ou cylindriques, munis où dépourvus 
de côtes ; aigrette poilue. 


5. SOLIDAGO L. 


Péricline ovoïde, à folioles imbriquées. Fleurs de la circon- 


— 593 — 


férence femelles, disposées sur un seul rang et à corolle 
ligulée ; celles du disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse 
et re sgulière. Akènes cylindriques, atténués aux deux extré- 
mités, munis de côtes ; agrettes conformes, à poils scabres 
et sur un seul rang. Réceptacle plan, alvéolé; alvéoles 
bordées d'une membrane dentée; paillettes nulles. — 
Feuilles alternes. 


1. S. Virga-aurea D. Sd. 1255. (Solidage verge d’or.) — 
Calathides ordinairement pra disposées au sommet 
de la tige et des rameaux en grappes oblongues et feuillées,. 
Péricline à folioles très-inégales, lâches, scarieuses sur les 
bords, d’un vert jaunâtre sur le dos, linéaires-lanctolées. 
Fleurs concolores ] jaunes : celles de la circonférence à corolle 
terminée en languette ellptique-oblongue et dépassant le 
péricline; celles ‘du disque à 6 dents réfléchies. Akènes jau- 
nâtres, finement striés, velus. Feuilles presque toutes pétio- 
lées, un peu fermes, rudes sur les bords ; les radicales ovales 
ou largement elliptiques, obtuses, dentées ; les caulinaires 
lancéolees, aiguës, presque entières. Tige dressée, un peu 
flexueuse, ordinairement rameuse au sommet. — Plante 
briévement velue ou glabre. 


Commun ; bois montagneux, dans tous les terrains. Z. Juil- 
let-août. 


6. ERIGERON Z. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles, disposées sur plusieurs rangs, 
toutes à corolle ligulée ou .es intérieures seulement tubu- 
leuses ; fleurs du disque hermaphrodites ou mâles, à corolle 
tubuleuse et régulière. Akenes oblongs, comprimés, sans 
côles ; aigrettes confor mes, à poils scabres et sur un seu! 
"ang. Réceptacle un peu convexe, alvéolé, dépourvus de 
crèles dentées et de paillettes. — Feuilles alternes. 


1. E. canadensis Z. Sp. 1209. (Vergerelte du Canada.) 
— Calathides en grappe oblongue, composée, fournie et un 
peu feuillée. Péricline à folioles lâches, linéaires-lancéolées, 
scarieuses sur les hords, réfléchies après l'émission des 
graines. Fleurs de la circonférence d’un blanc-jaunûtre, en 
languette courte, dressée et dépassant à peine le péricline ; 
celles du disque jaunes. Akenes linéaires-oblongs, velus, 
jaunâtres ; aigrette blanche, fragile, peu fournie. Feuilles 


linéaires-lancéolées, atténuées aux deux extrémités, presque 
enticres ; les radicales plus courtes, obtuses, détruites au 
sommet de la floraison. Tige dressée, roide, rameuse seule- 
ment au sommet. — Plante un peu rude, couverte de poils 
roides, articulés et épaissis à la base, ordinairement plus 
élevée que l’espèce suivante, mais à calathides beaucoup 
plus petites. 

Plante d'Amérique complètement naturalisée dans les lieux 
cultivés, les bois, les bords des rivières. ©. Juillet-septembre. 


2. E. acris L. Sp. 1211. ( Vergerette àcre.) — Calathides 
solitaires au sommet des rameaux et formant une grappe 
corymbiforme, lâche et un peu feuillée. Péricline à folioles 
inégales, linéaires-lancéolées, réfléchies après l'émission des 
graines. Fleurs de la circonférence d’un rouge-bleuûtre, en 
languette étroite, dressée, dépassant de beaucoup le péri- 
cline et quelquefois l’aigrette; celles du disque jaunes. 
Akènes linéaires-oblongs, velus, jaunätres avec une ligne 
orangée sur les bords ; aigrette fragile, fournie. Feuilles un 
peu rudes, entitres, plus rarement dentées ; les radicales 
nombreuses, oblongues-obovées, obtuses, atténuées en 
pétiole ailé ; les caulinaires plus petites, sessilles, linéaires- 
lancéolées, souvent un peu ondulées. Tige dressée, souvent 
rougeûtre, rameuse seulement au sommet. — Plante un peu 
rude, plus ou moins couverte de poils courts, articulés, 
épaissis à la base. 

4 Genuinus Nob. Aigrette blanche. 

6 Serotinus Nob. Aigrette rousse. Æ. serotinus Weihe, 
in Rchb. FI. excurs. p. 239. 

Commun ; lieux stériles et sablonneux ; collines calcaires. 
©). Juillet-août. 


7. STENACTIS Nées. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles, disposées sur deux rangs, toutes 
à corolle en lanquette étroite ; celles du disque hermaphro- 
dites, à corolle tubuleuse et régulière. Akènes oblongs, 
comprimés, sans côtes; aigrettes dissemblables; celle des 
akenes de la circonférence à poils courts et sur un seul 
rang ; celle des akènes.du disque à poils sur deux rangs. 
Réceptacle tuberculeux, dépourvu de crèles dentées et de 
paillettes. — Feuilles alternes. 


— 399 — 


1. S. annua ÂVées, Ast. p. 273; Aster annuus L. Sp, 
1229. (Sténactide annuelle.) — Calathides nombreuses, 
disposées en grappe corymbiforme. Péricline à folioles pres- 
que égales, appliquées, lancéolées, très-aiguës, scarieuses 
sur les bords. Fleurs de la circonférence nombreuses, blan- 
ches, une fois plus longues que le péricline ; celles du disque 
jaunes. Akènes très-petits, blanchâtres, pubescents; aigrette 
blanche, plus longue que l’akène dans les fleurs du centre, 
beaucoup plus courte dans celles de la circonference. Feuil- 
les d’un vert gai ; les inférieures obovées, longuement atté- 
nuées en pétiole, munies de dents saillantes et écartées ; les 
supérieures lancéolées, mucronulées, très-entières. Tige 
dressée, très-feuillée, rameuse au sommet. — Plante plus ou 
moins couvertes de poils articulés. 

Bords de la Moselle près de Rémich (Æolandre), un peu au- 
delà de la frontière de France. Bords de la Moselle à Dogne- 
ville (Berher). Plante introduite et naturalisée. ©). Juillet- 
août. 


8. ASTER MNées. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles, disposées sur un seul rang, à 
corolle ligulée ; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle 
tubuleuse et régulière. Akènes oblongs, comprimés, sans 
côtes ; aigrettes conformes. à poils presque égaux, scabres, 
sur plusieurs rangs. Réceptacle plan, alvéolé, muni de crêtes 
dentées, dépourvu de paillettes. — Feuilles alternes. 


1. A. Amellus Z. Sp. 1226. (Aster amellus.) — Calathides 
disposées en grappe terminale, corymbiforme, feuillée. 
Péricline à folioles imégales, ciliées ; les extérieures lâches, 
élargies et arrondies au sommet; les intérieures plus longues 
et plus étroites, scarieuses et purpurines au sommet. Fleûrs 
de la circonférence en languette linéaire, bleue, très-étalée, 
une fois plus longue que le péricline ; celles du disque jau- 
nes. Akènes obovés, brunâtres, mollement velus; aigrette 
jaunâtre ou rousse, une fois plus longue que l’akène. Feuil- 
les non charnues, un peu coriaces, ordinairement entières, 
rudes sur les faces et sur les bords, ovales-lancéolées, atté- 
nuées à la base, à trois nervures ; les inférieures plus larges, 
obtuses, ordinairement détruites au moment de: la floraison. 
Tige dressée, très-feuillée, ordinairement rougeitre. — Plante 
plus ou moins velue. | 


TRE 


Commun; dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe, 
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. %. Août-octobre. 


2. À. brumalis Vées, Ast. p. 70; A. Novi-Belqii Godr. 
El. lorr., éd. Ÿ, €. 2, p. 25, non L. (Aster du solstice). — 
Calathides disposées au sommet de la tige et des rameaux 
en grappes rameuses feuillées, oblonques. Péricline à folioles 
presque égales, läches, cilites, toutes linéaires, aiguës, 
mucronées. Fleurs de la circonférence en languette linéaire, 
blanches ou violettes, une ou deux fois plus longues que le 
péricline ; celles du disque jaunes. Akènes linéaires-oblongs, 
blanchâtres, velus ; aigrette d’un blanc sale, deux à trois 
fois plus longue que l’akène. Feuilles non charnues, entières 
où un peu dentées en scie vers le milieu, lisses sur les faces, 
rudes sur les bords, lancéolées, acuminées, à une nervure ; 
les caulinaires embrassant la tige par deux petites oreillettes 
arrondies ; les raméales très-petites, entitres. Tige dressée, 
très-feuillée, rameuse. — Plante presque glabre. 

Plante de l'Amérique septentrionale, introduite et naturali- 
sée aux bords des rivières. Nancy, bords de la Meurthe à 
Malzéville (Suard) ; Lunéville, bords de la Vezouze à Chante- 
heux (Guibal); Blimont, Badonviller; Sarrebourg, bords de 
la Bièvre à Schneckenbuch (de Baudot). Bords de la Moselle 
entre Longeville et Moulins (Ducolombier) ; Sarreguemines 
(Holandre) ; Thionville (Warion et Barbiche). Mirecourt 
(Gérard). Saint-Dié (Boulay). %. Août-septembre. 


3. A. Tripolium Z. Sp. 1227. (Aster tripolium.) — Ca- 
lathides_ disposées au sommet dés rameaux en grappes 
corymbiformes, non feuillées. Péricline à folioles tres- 
inégales ; les extérieures ovales, obtuses, étroitement appli- 
quées, scarieuses et un peu rougeûtres sur les bords; les 
intérieures plus longues et plus étroites. Fleurs de la cir- 
conférence en languette linéaire, violettes, plus rarement 
blanches, dépassant le péricline ; celles du centre jaunes. 
Akenes jaunätres, linéaires-oblongs, entourés à la base d’une 
couronne de poils et munis sur les faces de poils longs, 
disséminés ; aigrette blanche-soyeuse, quatre à cinq fois 
plus longue que l’akène. Feuilles charnues, rubes sur les 
bords, lisses sur les faces, entières ou un peu dentées ; les 
caulinaires linéaires ou linéaires-lancéolées, atténuées aux 
deux extrémités ; les radicales elliptiques, obtuses, longue- 
ment pétiolées, à 3 nervures. Tige dressée, souvent rameuse 
dés la base. — Plante glabre. 


DE 


Marais salés. Vic, Moyenvic, Dieuze, Marsal (Soyer- Wille- 
met) ; Château-Salins (Léré). Rémilly et Aubécourt (Warion); 
Forbach, Rosbruck, Cocheren (Holandre); Sarralbe (Schults); 
Salzbronn ( Warion). ©). Août-septembre. 

Trib. 4. BezLIDEZ DC. Prodr. 5, p. 304. — Fleurs du 
disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse, régulière ; fleurs 
de la circonférence femelles, à corolle ligulée. Anthères ar- 
rondies à la base, non appendiculées. Style à branches com- 
primées, arrondies au sommet non pénicillé. Akènes compri- 
més par le dos, marginés, sans côtes ; aigrette nulle. 


9. BELLIS L. 


Péricline hémisphérique, à folioles sur 2 rangs. Fleurs de 
la circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; celles 
du disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière. 
Akènes obovés, comprimés, sans côtes et sans aigrette. Ré- 
ceptacle conique, sans paillettes. 


1. B. perennis L. Sp. 1248. (Päquerette vivace.) — Ca- 
lathides solitaires au sommet des tiges. Péricline à folioles 
égales, linéaires-lancéolées, vertes. Fleurs de la circonfé- 
rence nombreuses, tout à fait blanches, ou rouges en dessous, 
terminées en languette étalée, linéaire-oblongue, une fois 
plus longue que le péricline ; fleurs du centre jaunes. Akènes 
Jaunètres, finement velus. Feuilles toutes radicales, dispo- 
sées en rosette, un peu épaisses, obovées-spatulées, super- 
ficiellement crénelées, brusquement atténuées en pétiole et 
munies d’une seule nervure. Tige simple, scapiforme, ordi- 
nairement un seul capitule. Souche courte, tronquée. — 
Plante ordinairement couverte de poils blancs, articulés. 

Commun; prairies, dans tous les terrains. %. Toute l’année. 

Trib. 5. SENECIONEZÆ Cass. Opusc. phyt. 3, p. 69. — 
Fleurs du disque et quelquefois toutes les fleurs hermaphro- 
dites, à corolle régulière et tubuleuse; fleurs de la circon- 
férence femelles, à corolle ligulée. Anthères arrondies à la 
base, non appendiculées. Style des fleurs du disque à bran- 
ches linéaires, pourvues au sommet tronqué d'un pinceau 
de poils ou se prolongeant au-dessus. Akènes cylindriques, 
munis de côtes ; aigrette poilue. 


10. DORONICUM Z. 
Péricline étulé, discoide, à folioles égales et imbriquées. 


— 398 — 


Fleurs de la circonférence femelles et ligulées ; fleurs du 
disque hermaphrodites, tubuleuses et régulières. Akènes 
oblongs, munis de côtes ; ceux'de la circonférence sans ai- 
grette ; ceux du disque avec une aigrette à poils scabres et 
sur plusieurs rangs. Réceptacle sans paillettes. — Feuilles 
alternes. 


1. D. Pardalianches Wild. Sp. 3, p. 2113. (Doronic 
mort-aux-panthères.) — Calathides grandes, solitaires au 
sommet de la tige et des rameaux. Péricline à folioles 
étroites, lancéolées, acuminées. Fleurs de la circonférence 
ligulées, très-étalées, d’un jaune plus päle que les fleurs du 
disque. Ahènes de la circonférence glabres ; ceux du disque 
velus et pourvus d’une aigrette d’un blanc-jaunâtre. Réce)- 
tucle finement velu. Feuilles molles, sinuées-dentelées ; les 
radicales longuement pétiolées, suborbiculaires, obtuses, 
profondément en cœur à la base ; les caulinaires inférieures 
brusquement rétrécies au-dessus de la base, embrassant la 
tige par deux oreillettes arrondies ; feuilles supérieures 
ovales, embrassantes. Tige dressée, striée, simple ou un 
peu rameuse au sommet. Souche tuberculeuse, émettant des 
stolons souterrains grèles, très-allongés. — Plante d’un 
vert päle, brièvement ‘velue, un peu glanduleuse au sommet ; 
fleurs jaunes. 


Forêts du versant oriental des hautes Vosges, sur le granit ; 
vallées de Guebwiller, de Steinbach et de Munster (WMühlen- 
beck), Soultzbach, Champ-du-Feu (Mougeot). Sur le versant 
occidental, cascade de Saint-Amé (S. Perrin) ; colline de la 
Fresse, à la goutte de la Pierre (A. Choffel) ; Bruyères, près 
du château (Gérard); probablement subspontané dans ces der- 
nières localités. %. Mai-juin. 


2. D. plantagineuni L. Sp. 1247 (Doronic à feuilles de 
Plantain). — Calathide solitaire au sommet de la tige. Pé- 
ricline à folioles linéaires, acuminées-sétacées. Fleurs de la 
circonférence ligulées, jaunes, ainsi que les fleurs du disque. 
Akenes tous velus et pourvus d’une aigrette d’un blanc- 
jaunätre. Réceptacle glabre. Feuilles molles, fortement ner- 
viées ; les radicales longuement pétiolées, ovales, sinuées- 
dentées, un peu décurrentes sur le pétiole ; les caulinaires 
inférieures atténuées en pétiole ailé, dépourvues d'oreil- 
leltes à leur base; feuilles supérieures lancéolées, demi- 
embrassantes. Tige dressée, simple, nue au sommet. Souche 


— 5081— 


rampante, tuberculeuse, émettant des stolons souterrains. 
— Plante pubescente, glanduleuse au sommet ; fleurs 
Jaunes. 

Rare. Côte Saint-Michel, près de Thionville (Box). %. Avril- 
mal. 


11. ARNICA L. 


Péricline concave, à folioles égales et imbriquées. Fleurs 
de ia circonférence femelles et liguées ; fleurs du disque 
hermaphrodites, tubuleuses et régulières. Akènes cylindri- 
ques, munis de côtes, {ous pourvus d’une aigrette, à poils 
roides, scabres et placés sur un seul rang. Réceptacle sans 
paillettes. — Feuilles opposées. 


1. A. montana L. Sp. 1255. (Arnica des montagnes). 
— Calathides grandes, solitaires au sommet de la tige et 
des rameaux. Péricline à 16-18 folioles dressées, lanccolées, 
aiguës. Fleurs de la circonference terminées en languette 
oblongue-elliptique, veinée, tridentée, étalée. Akènes brurs, 
hérissés ; aigrette blanche, égaiant l’akène. Feuilles un peu 
fermes, sessiles, oblongues-obovées, ciliées, pubescentes en 
dessus, glabres en dessous, à 5 nervures ; feniiles radicales 
étalees en rosette ; une ou deux paires de feuilles caulinaires 
opposées, écartées. Tige dressée, roide, simple et uni-capi- 
tulée, ou un peu rameuse au sommet et bitri-capitulée. — 
Plante d’un vert pâle, pourvue vers le sommet de poils 
mous, articulés, glanduleux ; fleurs jaunes ou orangées. 


Prairies des montagnes, sur le grès vosgien et le granit. %. 
Juin-juillet. 


12. SENECIO Z. 


Périchive cylindrique ou campanulé, formé d’un seul 
rang de folioles soudées à leur base, souvent muni d’un ca- 
licule. Flenrs toutes hermaphrodites, tubuleuses et régu- 
lières, ou fleurs de la circonférence femelles et ligulées. 
Ahênes cylindriques, munis de côtes, {ous pourvus d'une 
aigrette à poils scabres et placés sur plusieurs rangs. Ré- 
ceptacle alvéolé, muni de crêtes membraneuses-dentées, 
sans paillettes. — Feuilles alternes. 


1. S. vulgaris L. Sp. 1216. [Sénecon commun.) — Ca- 
lathides petites en grappe corymbiforme. Péricline cylin- 
drique, à folioles glubres, blanches-scarieuses sur les bords, 


— 300 — 


linéaires, acuminées, burbues et dertclces au sommet ; cali- 
cule à folioles quatre fois plus courtes, appliquées, iné- 
gales, linéaires, aiguës, noires dans leur moitié supérieure. 
Corolles ordinairement toutes égales, tubuleuses ; plus ra- 
rement les corolles de la circonférence sont prolongées en 
languette courte et roulée en dehors(S. denticulatus Nolle, 
Nov. F1. hols. p. 71,non Mull.) Akènes grisâtres ou bruns, 
à côtes couvertes de poils courts et appliqués ; aigrette 
blanche, fragile, deux fois plus longue que l’akène. Feuilles 
planes, un peu épaisses, sinuées-pinnalilobées, à segments 
égaux, courts, anguleux, dentes ; les inférieures pétiolées ; 
les supérieures élargies à la base et embrassant la tige par 
denx oreillettes. Tige dressée, rameuse, m2lle. Racine obli- 
que, fibreuse. — Plante glabre ou munie d’un duvet ara- 
néeux ; fleurs jaunes. 

Commun ; lieux cultivés, dans tous les terrains. La forme à 
corolles de la circouférence ligulées a été trouvée à Tomblaine. 
©. Toute l’année. 


2. S. viscosus L. Sp. 1217 (Sénecon visqueux.) — Cala- 
thides plus grosses que dans l'espèce précédente, en grappe 
corymbiforme. Péricline cylindrique, à folioles glanduleuses 
sur le dos, blanches-scarieuses sur les bords, linéaires, acu- 
minées, barbues et dentelées au sommet ; calicule à folioles 
de moitié plus courtes, appliquées, linéaires, aiguës, vertes, 
à peine maculées au sommet. Corolle de la circonférence en 
languette courte et roulée en dehors. Akènes bien plus 
grands que dans l'espèce précédente, à côtes glabres ; ai- 
grette blanche, fragile, deux fois lus longues que l’akène. 
Feuilles un peu réfléchies par les bords, palmatilobées, à 
segments égaux, courts, anguleux, dentés ; les inférieures 
pétiolées; les supérieures élargies à la base et embrassant la 
tige par deux oreillettes. Tige dressée, rameuse, molle. Ra- 
cine fibreuse. — Plante visqueuse, velue-glanduleuse, fé- 
tide ; fleurs jaunes. 

Lieux sablonneux, bords des rivières, carrières, bois taillis, 
places à charbon, Paraït manquer dans la région montagneuse 
supérieure. ©. Juin-octobre. 


3. S. sylvaticus L, Sp. 1217. (Sénecon des bois.) — Ca- 
lathides très-nombreuses, en grappe composée, corymbi- 
forme, étalée, Péricline cylindrique, à folioles glabres ou ur 
peu velues, jumuis ylunduleuses, blanches-scarieuses sur 


— 301 — 


les bords, linéaires, aiguës, barbues au sommet ; calicule à 
4 on 5 folioles sétacées, appliquées, non maculées, extré- 
mement courtes. Corolle de la circonférence en languette 
très-courte, roulée en dehors. Akènes petits, noirs, munis 
de côtes couvertes de poils blancs, courts, appliqués ; ai- 
grette blanche, fragile, trois fois plus longue que l’akène. 
Feuilles profondément pinratipartites, à segments étroits, 
dentés ou incisés, alternativement plus petits, dentiformes ; 
les inférieures pétiolées, les supérieures embrassant la tige 
par deux oreillettes incisées. Tige dressée, roide, de con- 
sistance ferme, tres-rameuse au sommet. Racine dure, 
fibreuse. — Plante odorante, ordinairement d’un vert blan- 
châtre et couverte d’un duvet court ; fleurs petites, jaunes. 


Bois. Assez commun dans la chaine des Vosges, moins abon- 
dant en plaine. ©. Juillet-août. 


L. $. aquaticus /Juds. Angl. 366. (Sénecon aquatique.) 
— Calathides en granpe corymbiforme, divariquée. Péri- 
cline hémisphérique, à folioles vertes sur le dos, blanches- 
scarieuses sur les bords, obovées, brusquement acuminé. s, 
pubescentes et faiblement maculées au sommet ; calicule à 
une ou deux folioles très-petites, apoliquées. Corolles de la 
circonference au nombre de 10-12, en languette elliptique- 
oblongue, étalée. Akènes blanchäâtres, oblongs, munis de 
côtes fines ; ceux du centre hérissés de pointes à peine visi- 
bles ; ceux de la circonférence lisses et glabres ; aigrette 
blanche, fragile, plus longue que l’akène. Feuilles inférieures 
pétiolées, ovales-oblongues, ordinairement entières ou 1y- 
rées, à lobe terminal grand, ovale, obtus; les supérieures 
sessiles et embrassant la tige par deux oreillettes incisées, 
lyrées ou pinnatipartites, à lobes latéraux obliques, entiers 
ou dentés. Tige dressée, simple à la base. Souche épaisse, 
globuleuse, pourvue de fibres longues et dures. — Plante 
glabre ou un peu aranéeuse, souvent rougeûtre en vieillis- 
sant ; fleurs d’un jaune vif. 

a Genuinus Nob. Feuilles inférieures entières, dentées ou 
crénelées ; les moyennes lyrées. 

6 Pinnatifidus Godr. et Gren. F1. de France, t. 2, p. 115. 
Feuilles inférieures lyrées; les moyennes profondément pin- 
natifides. S. barbareæfolius Rchb. FL. exe. p. 244, non 
Krock. 

Prairies humides et tourbeuses. Nancy, la Malgrange, Essey, 

TOME 1. 16 


— 302 — 


Tomblaine (Soyer- Willemet) ; Pont-àä-Mousson, Château-Salins 
(Léré) ; Lunéville et Sarrebourg (de Baudot). Metz, bords de 
la Seille (Holandre). Thionville (Barbiche). Verdun (Doisy) ; 
Saint-Mihiel (Léré) ; Bouconville (Briard) ; Stenay, Mouzay, 
etc. (Cardot). Rambervillers (Billot) ; Saint-Dié, Mirecourt, 
Epinal, Grandvillers (Mougeot) ; vallées des Vosges. %.Juillet- 
août. 


5. S. Jacobæa L. Sp. 1219. (Sénecon Jacobée.) — Cala- 
thides plus petites que dans l'espèce précédente, en corymbe 
composé, dressé. Péricline hémisphérique, à folioles blan- 
ches-scarieuses sur les bords, linéaires-lancéolées, pubes- 
centes et maculées au sommet; calicule à une ou deux 
folioles très-courtes, appliquées. Corolle de la circonférence 
en languette étroite, étalée. Akènes grisätres; ceux de la 
circonference glabres ; ceux du disque velus ; aigrette blan- 
che, fragile, plus longue que lakène. Feuilles molles; les 
inférieures pétiolées, obovées-oblongues, toujours lyrées- 
pinnatifides, à lobe terminal incisé-denté ; les supérieures 
sessiles, pinnatipartites, à segments tres-étalés, bi-trifides, 
à lobules séparés par des sinus arrondis ; toutes les feuilles 
sessiles munies à la base d’oreillettes lacimiées. Tige dressée, 
droite, rameuse au sommet. Racine cylindrique, oblique, 
tronquée, pourvue de fibres longues. — Plante glabre ou 
aranéeuse ; fleurs d’un jaune vif. 

Commun; prairies séches, haies, buissons, dans tous Îles 
terrains. ©). Juillet-août. 


6. $. erucifolius Z. Sp. 1218. (Sénecon à feuilles de 
roquette.) — Calathides en grappe corymbiforme, lâche. 
Péricline hémisphérique, à folioles glabres ou aranéeuses, 
blanches-scarieuses sur les bords, obovées, longuement acu- 
minées ; calicule à folioles nombreuses, appliquées. Corolles 
de la circonférence en languette elliptique-oblongue, étalée. 
Akènes blanchâtres, tous également hérissés de poils blancs 
très-visibles ; aigrette blanche, fragile, une fois plus longue 
que l’akène. Feuilles un peu fermes, plus où moins pinna- 
tilobées, à segments obliques, parallèles; les inférieures 
pétiolées ; les supérieures sessiles, à segments inférieurs 
entiers et embrassants. Tige dressée, simple à la base, strice. 
Souche rampante. — Plante d’un vert-grisàtre, pubescente 
et plus ou moins couverte d’un duvet aranteux; fleurs 
jaunes. 


303 — 


4 Genuinus Nob. Feuilles pinnatilobées, à segments lan 
dotés. dentés, le supérieur plus grand. 
6 Tenuifolius DC. F1. fr. suppl., p. 472. Feuilles bipin- 
natilobées, à segments tous linéaires, entiers ou dentés. 
S. tenuifolius Jacq. Austr. tab. 278. 


Commun; bois, haies, dans tous les terrains; mais moins 
abondant dans la région montagneuse. La var. 6 à Mirecourt 
(de Baudot), Epinal (Mougeot). %. Juillet-août. 


7. S. paludosus Z. Sp. 1220. (Sénecon des marais.) — 
Calathides peu nombreuses, disposées au sommet de la tige 
en grappe simple, corymbiforme. Péricline hémisphérique, 
un peu lanugineux à la base, à 18-20 folioles appliquées, 
linéaires, aiguës, velues au sommet, munies d’une côte me- 
diane étroite et convexe ; calicule à 8-10 folioles plus cour- 
tes, lâches, plus étroites. Corolles de la circonférence au 
nombre de dix à douze, en languette linéaire-oblongue, 
étalée. Akènes bruns, glabres, plus courts que l’aigrette et 
munis de côtes superficielles ; aigrette blanche, fragile. 
Feuilles caulinaires toutes sessiles, dressées, un peu fermes, 
lanugineuses sur le dos, à la fin glabrescentes, Hncaires- 
lancéolées, acuminces, dentées en scie ; les dents fines, tres- 
aiguës, dirigées vers le sommet. Tige dressée, roide, simple, 
sillonnée, fistuleuse. Souche un peu rampante. — Fleurs 
jaunes. 

Rare ; bords des étangs. Bois de l’Argonne! (Doisy); Dar- 
mont près d’'Etain (Warion). 2%. Juillet-août. 


8. S. saracenicus L. Sp. 1221; S. Fuchsii Gmel. Bad. 
2,p. hhh. (Sénecon sarasin.) — Calathides nombreuses, 
disposées au sommet de la tige et des rameaux en grappe 
corymbiforme, composte. Péricline cylindrique, à 8-10 
folioles appliqué es, un peu élargies et maculées de noir su- 
périeurement, brusquement et brièvement acuminées, munies 
d’une côte médiane large, saillante latéralement, tout à fait 
plane où déprimée sur le dos ; calicule à { ou 5 folioles plus 
courtes, Fiches, subulées. Corolles de la circonférence au 
nombre de quatre où cinq en languette linéaire-lancéolée, 
étalée. Akènes blanchätres, glabres, plus courts que l’aigr ette, 
munis de côtes superficielles ; aigrette blanche, fragile. 
Feuilles foutes pétiolces, élégamment veinées, glabres ou 
pourvues sur les bords et en ‘dessous de petits poils articu- 
lés, atténuées à la base, acuminées au sommet, dentées ; les 


— 304 — 


dents petites, étalées, cartilagineuses sur les bords ; petiole 
non ailé, décurrent sur la tige. Tige dressée, simple à la 
base, anguleuse et plus ou moins rameuse au sommet, ordi- 
nairement purpurine. Souche oblique, tronquée, non ram- 
pante. — Plante d’un vert gai ; fleurs jaunes. 

x Ovatus DC. Prodr. 6, p. 353. Feuilles ovales-lan- 
céolées. $S. ovatus DC. F1. fr. hi, p. 923. 

6 Angustifolius Spenner, FI. frib. 1, p. 525. Feuilles 
étroitement lancéolées. S. saracenicus Willm. Phyt. 1008. 


Commun dans les bois des collines et des montagnes sur 
tous les terrains. Z. Juillet-août. 


Nora. M. Soyer-Willemet (Obs. bot. p. 158) a fait observer 
avec beaucoup de raison que le S. Fuchsi de Gmélin est le 
véritable S. saracenicus de Linné et qu’il faut lui restituer le 
nom linnéen. Il fonde son opinion: 1° sur ce que la figure de 
Fuchs citée par Linné comme synonyme de son S. saracenicus 
représente très-bien la forme à feuilles étroites du Senecio qui 
croît sur les coteaux des environs de Nancy ; 2 sur ce que le 
nom lui-même de saracenicus est emprunté à Fuchs, qui ap- 
pelait sa plante Solidago saracenica. Nous ajouterons que 
Linné indique son S. saracenicus « in Helvetiæ montanis (Sp. 
1222) ; in summis jugis montis Juræ, in monte Rossberg (H. 
Cliff. 410) », localités dans lesquelles on trouve la plante de 
Fuchs, mais ou ne croit pas celle à laquelle les auteurs alle- 
mands ont donné à tort le nom de S. saracenicus et qui se 
rencontre seulement dans les saussaies au bord des rivières 
Cette dernière plante a dû pour cela recevoir un nouveau nom 

9. S. Jacquinianus Rchb. FI. exc. p. 245 (Sénecon de 
Jacquin). — Très-voisin de la précédente espèce, il s'en 
distingue par ce qui suit: péricline à 8-10 folioles plus al- 
longées, plus étroites, plus longuement et moins brusque- 
ment acuminées, munies d'une côte médiane moins large, 
mais plus épaisse et caréné sur le dos ; corolles de la cir- 
conférence au nombre de quatre ou cing, en languette 
linéaire-lancéolée ; akenes glabres, égalant l’aigrette ; 
feuilles généralement plus larges, plus inégalement dentées ; 
les inférienres ovales, brusquement atténuées en pétiole 
ailé; les supérieures sessiles, embrassantes ; tige plus 
forte, très-anguleuse. — Plante d’un aspect sombre, ordi- 
nairement pubescente. 


Hautes Vosges ; le Donon (Billor) ; Hohneck, Gérardmer, 
Bailon de Soultz, etc. %. Juillet-août. 


10.S. salicetorum Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 2, p. 11 : 
S. saracenicus Koch, Syn. éd !, p.390 ! non L. (Sénecon 
des saussaies.) — Calathides nombreuses, disposées en 
grappe corgmbiforme. Péricline ovoide, à 12-15 folioles ap- 
pliquées, un peu élargies au sommet brusquement acuminé, 
munies d’une côte méciane large, saillante latéralement, 
plane ou déprimée sur le dos; calicule à 4 ou 5 folioles 
plus courtes, lâches. linéaires. Corolles de la circonférence 
au nombre de sept à huit, en languette elliptique, obtuse, 
étalée. Akènes blanchâtres, glabres, plus courts que l'ai- 
grette, munis de côtes superficielles ; aigrette b'anche, fra- 
gile. Feuilles lancéolées, acuminées, pourvues de dents car- 
tilagineuses dirigées vers le sommet ; feuilles inférieures 
atténuées en pétiole alé ; les supérieures sessiles, embras- 
santes: Tige dressée, épaisse, anguleuse. Souch« longue- 
ment rampante, émettant des stolons sout:rrains très- 
allongés. — Se distingue en outre des deux espèces précé- 
dentes par ses feuilles plus coriaces, plus nombreuses ; par 
ses calathides plus grosses. 


Très-rare ; saussaies sur les bords de la Moselle. Liverdun, 
dans l’île du Moulin, d’où la plante descend le long de la Mo- 
selle jusqu’à Frouard et remonte jusqu’à Toul; Ile de Scarpone 
(Maire). Metz, au-dessus de Jouy, près de la ferme de la Maxe 
(Holandre). Bords de la Moselle entre Epinal et Charmes 
(Mougeot). %. Juillet-août. 


11. S. spathulæfolius DC. Prodr. 6, p. 362 ; Cineraria 
spathulæfolia Gmel. Bad. 3, p. 454 ; Godr. F1. lorr., éd. 
1, €. 2, p. 12. (Séneçon à feuilles spatulées.) — Calathides 
au nombre de cinq à dix, portées sur des pédoncules sim- 
ples, lanugineux, disposés au sommet de la tige à peu près 
comme les rayons d’une ombelle. Péricline hémisphérique, 
à folioles appliquées, linéaires, tres-aiguës, laineuses, gla- 
bres et colorées de brun au sommet ; calicule nul. Corolles 
de la circonférence en languette linéaire-oblongne, atténuée 
à la base, étalée. Akènes très-velns ; aigrette blanche, briè- 
vement ciliée, égalant presque les fleurs. Feuilles un peu 
épaisses, blanches-laineuses en dessous, munies en dessus 
de quelques flocons laineux caducs et de poils courts arti- 
culés ; les radicales dressées, ovales, tronquées où un peu 
en cœur à la base, dentées ou crénelées, portées sur un pé- 
tiole 2 ou 3 fois plus long que le limbe ; les caulinaires in- 
férieures oblongues, insensiblement atténuées en pétiole 


— 366 — 


largement ailé ; les supérieures sessiles, lancéolées ou li- 
néares. Tige dressée, sillonnée, simple. — Fleurs jaunes. 
Très-rare ; dans les marais. Bitche (Schults). Commercy, au 
bois de Rébus (Maujean) ; Pagny-sur-Meuse (Maire); Saint- 
Mihiel (Léré). Cornimont (S. Perrin) ; de Sainte-Sabine au 
Saut-de-la-Cuve (Boulay et Pierrat). 2%. Mai-juin. 


Trib. 6. ARTEMISIEZÆ Less. Syn. p. 263. — Fleurs tantôt 
toutes hermaphrodites, tantôt celles de la circonférence 
femelles, toutes à corolle tubuleuse et régulière. Anthères 
arrondies à la base et non appendiculées. Style des fleurs du 
disque à branches linéaires, pourvues au sommet tronqué 
d’un faisceau de poils ou prolongées en cône au-dessus. 
Akènes subcylindriques, avec ou sans côtes ; aigrette nulle. 


3. ARTEMISIA Z. 


Péricline à folioles imbriquées, Fleurs de la circonférence 
semelles, non ligulées, sur un seul rang : celles du disque 
hermaphrodites ou neutres, tubuleuses et régulières. Akènes 
comprimés, obovés, sans côtes ; disque épigyne plus étroit 
que l’akène et dépour vu de couronne. Réceptacle sans pail- 
lettes. — Feuilles alternes. 


1. À. Absinthium ZL. Sp. 1188. (Armoise Absinthe.) — 
Calathides pedicellées, penchées, disposées d’un seul côté le 
long des rameaux et formant une longue grappe terminale, 
feuillée, à à rameaux étalés. Péricline clobuleux. tomenteux, 
à folioles ovales, obtuses, largement scarieuses au sommet. 
Réceptacle très-velu. Feuilles d'un vert-blanchâtre en dessus, 
blanches-argentées en dessous, ponctuées, pétiolées, à 
pétiole non auriculé à sa base, bi-tripinnatipartites, à seg- 
ments linéaires ou lancéolés, obtus, non mucronés ; feuilles 
raméales ordinairement entières. Tiges dressées, blanchâtres, 
striées, rameuses, — Plante très-ameère et très-odorante ; 
fleurs jaunes. 

Assez-rare et probablement subspontané. Bitche à la Main- 
du-Prince (Barbiche). Bar-le-Duc à Savonnières et à Vauforon 
(Humbert). Neufchâteau, Bazoilles (Mougeot) ; Villouxel 
(Poincaré); Brochaincourt (Reuss) ; entre Rebeuville et Cir- 
court, Villars (Lefebvre) ; Saint- Ouen (Rodillon) ; ruines du 
chateau d'Arches (Chapellier) ; ; Rambervillers, à la forge de 
Mortagne (Billot); vallée de Saint-Amarin (Xirschléger). 2%. 
Juillet-août. 


2, À. camphrorata Vill. Prosp.p. 31. Sa. mc can 
phré.) — Calathides pédicellées, penchées, disposées en 
etites grappes spiciformes, formant une longue panicule 
étroite et roide, à rameaux dressés. Péricline hémisphérique, 
un peu laineux. à folioles ovales, obtuses, largement scarieu- 
ses au sommet. Réceptacle munis de poils crépus Feuilles 
ponctuées, blanches-tomenteuses, à la fin glabrescentes, 
pétiolées, à pétiole muni à sa base de 2 oreillettes linéaires 
ou dentiformes ; les feuilles inférieures et moyennes bipin- 
natiséquées, à segments linéaires, divariqués, non mucronés, 
Tiges frutescentes à la base, très-rameuses, ascendantes, — 
Plante d’une odeur aromatique agréable; fleurs jaunes. 


Rare ; Sur les rochers calcaires. Saint-Mihiel (Larzillière). 
2%. Aoùût-septembre. 


3. A. vulgaris Z. Sp. 1188. (Armoise commune.) — 
Calathides sessiles à l’aiselle d’une petite bractée sétacée, 
dressées, agglomérées le long des rameaux dressés, et formant 
une longue grappe terminale. Péricline ovoide, tomenteux, 
à folioles inégales, un peu concaves. scarieuses sur les bords 
et au sommet. Réceptacle glabre. Feuilles non ponctuées, 
blanches-tomenteuses en-dessous, vertes et glabres en-des- 
sus, ovales où oblongues dans leur pourtour, auriculées à 
la base, pinnatipartites à segments lancéolés, mucronés, 
entiers ou incisés. Tiges dressées, rougeûtres, striées, ra- 
meuses au sommet. Souche épaisse, ligneuse. — Plante très- 
amere, odorante; fleurs jaunes. 

Commua ; lieux stériles, dans tous les terrains. %. Août- 
septembre. 


L. À. campestris L. Sp. 1185. (Armoise champétre.) — 
Calathides brièvement pédicellées, dressées ou'penchées, en 
petites grappes le long des rameaux et formant par leur 
réunion une grande panicule pyramidale, à rameaux étalés, 
Péricline ovoide, glabre et luisant, à folioles inégales. 
ovales, scarieuses sur les bords et au sommet. Réceptacle 
glabre. Feuilles non ponctuées, pubescentes et blanchâtres 
dans leur jeunesse, à la fin glabres, ovales-orbiculaires dans 
leur pourtour, non auriculées à la base, bipinnatipartites, 
à segments linéaires, divariqués, mucronés. Tiges sous-fru- 
tescentes à la base, ascendantes, très-rameuses, Souche 
épaisse, ligneuse. — Plante presque sans odeur; fleurs 
Jaunes. 


DURE: QUE 


Rare ; collines et bruyères sur le grès vosgien à Bitche 
(Schultz); Vosges granitiques près des ruines d'Ortenberg et 
de Ramstein (Xirschléger). %. Juillet-août. 


14. TANACETUM Less. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles, non ligulées, sur un seul rang ; 
leurs du disque hermaphrodites, tubuleuses et régulières. 
Akènes abconiques, munis de côtes tout autour; disque 
épigyne de la largeur de l’akène, muni d'une couronne 
membraneuse régulière, Réceptacle sans paillettes. — Feuil- 
les alternes. 


1. T. vulgare L. Sp. 1148. (Tanaisie commune.) — 
Calathides nombreuses, en grappes corymbiformes au som- 
met des rameaux. Péricline à folioles inégales, obtuses, lar- 
œement scarieuses et lacérées au sommet, égalant les fleurs. 
Akènes blanchâtres, à 5 côtes saillantes. Feuilles ovales- 
oblongues dans leur pourtour, bipinnatipartites, à segments 
lancéolés, très-aigus, finement dentelés, surtout à leur bord 
externe. Tige dressée, anguleuse, rameuse au sommet. Sou- 
che fibreuse. — Plante presque glabre, odorante ; fleurs 
jaunes. 

Commun ; bords des routes, lieux incultes, dans tous les 
terrains; sauf dans la région montagneuse supérieure. %. 
Juillet-août. 


Trib. 7. CHRYSANTHEMEZE DC. Prodr. 6. p. 38. — Fleurs 
du disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière ; 
fleurs de la circonférence femelles, à corolle ligulée. Anthères 
arrondies à la base, non appendiculées. Style des fleurs du 
disque à branches linéaires, dont le sommet pourvu d'un 
pinceau de poils est tronqué ou prolongé en cône au-dessus. 
Akènes cylindriques ou trigones, munis de côtes; aigrette 
nulle. 


15, LEUCANTHEMUM Tourn. 


Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir- 
conférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du 
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé el aile, 
à limbe régulier. Akénes conformes, obconiques, munis de 
côtes tout autour; aigrette nulle. Réceptacle plan-convexe, 
sans paillettes. — Feuilles aiternes. 


TOP 


1. L. vulgare Lam. F1. fr. 2, p. 137; Chrysanthemum 
Leucanthemum L. Sp. 1251. (Leucanthème commun.) — 
Calathides solitaires au sommet de la tige ou des rameaux, 
et formant dans ce dernier cas un corymbe très-lâche. Péri- 
cline hémisphérique, à la fin ombiliqué, à folioles inégales, 
étroitement imbriquées ; les extérieures lancéolées, étroite- 
ment scarieuses sur les bords; les intérieures dilatées, 
largement scarieuses et lacérées au sommet, toutes pourvues 
sur le dos d’une bande verte et lancéolée, bordées de brun. 
Corolles de la circonférence blanches, en languette oblongue- 
elliptique, étalée ; celles du disque jaunes. Akènes à 8-10 
côtes saillantes, fous nus au sommet. Feuilles superficielle- 
ment lobées ; les inférieures longuement pétiolées, spatulées, 
crénelées ; les supérieures sessiles, oblongues, dentées 
jusqu’à la base. Tige dressée, anguleuse, simple ou peu 
rameuse. Souche noire, courte, oblique, pourvue de longues 
fibres radicales. — Plante tantôt glabre, tantôt veiue et 
plus robuste (Chrysanthemum Leucanthemum 6 sylvestris 
Pers. Syn. 2, p. 60). 

Run: prés, bois, dans tous les terrains. 2%. Juin- 
juillet. 


2. L. corymbosum Godr. et Gren. FI. de France, t. 2, 
p. 145; Pyrethrum corymbosum Willd. Sp. 3, p. 2155. 
(Leucanthème à fleurs en corymbe.) — Calathides solitaires 
au sommet des rameaux et formant un corymbe. Péricline 
hémisphérique, non ombiliqué, à folioles inégales, étroite- 
ment imbriquées ; les extérieures lancéolées ; les intérieures 
«dilatées et largement scarieuses au sommet, bordées de 
brun. Corolles de la circonféerence blanches, en languette 
oblongue-elliptique, étalée; celles du disque jaunes. 
Akènes à 5 côtes saillantes, munis d’une couronne membra- 
neuse plus longue dans ceux de la circonférence. Feuilles 
toutes pinnatiséquées, à segments lobulés ou dentés; les 
inférieures pétiolées; les moyennes et les supérieures ses- 
siles, à segments décroissants vers le bas et dont les infé- 
rieurs rapprochés embrassent latige. Tige dressée, anguleuse, 
rameuse au sommet. Souche brune, rampante, munie de 
fibres radicales nombreuses. — Plante presque glabre ou 
velue. 

Forêts du versant oriental des Vosges ; vallées de Munster 
(Buchinger) et de Saint-Amaria ; Soultzbich (Kirschléger). Se 


retrouve dans la Meurthe, bois de daillon (Mathiem,) %, Juin: 
juillet: 


— 370 — 


16. CHRYSANTHEMUM Tourn. 


Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la 
circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du 
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé el ailé, 
à limbe régulier. Akènes de deux formes : ceux de la circon- 
férence triquètres, avec les deux angles latéraux relevés en 
aile; ceux du disque cylindriques, munis de côtes tout 
autour ; aigrette nulle. Réceptacle plan-convexe, sans pail- 
lettes. — Feuilles alternes. 


1. C. segetum ZL. Sp. 1254. (Chrysanthème des mois- 
sons.) — Péricline à folioles inégales, concaves, d’un vert- 
jaunètre ; les extérieures ovales, étroitement scarieuses ; les 
intérieures dilatées et scarieuses dans leur moitié supé- 
rieure, Fleurs toutes jaunes; celles de la circonférence en 
languette obovée, émarginée, étalée. Akènes du centre tron- 
qués au sommet, munis de côtes larges et blanches, séparées 
par des sillons bruns. Feuilles un peu charnues, oblongues, 
élargis au sommet, profondément dentées et ordinairement 
trifides ; les inférieures atténuées insensiblement en pétiole ; 
les supérieures amplexicaules. Tige dressée, striée, simple 
ou rameuse. Racine verticale, presque simple. — Plante 
glabre un peu glauque. 


Assez rare; moissons. Nancy, bords du bois de Tomblaine 
vers Saulxures (Soyer- Willemet); Champ-le-Bœuf, Ars-sur- 
Moselle (Briard). Metz, à la Maison-Rouge (Holandre) ; 
Solgne, Scheuerwald près de Sierck ; Saint-Ævold, Kinger* 
(Box), Sarralbe ; Cocheren, Kæskastel, Schweix (Wurion), 
Faulquemont ; Forbach (Schultz). Verdun (Doisy) ; Commercy 
(Briard). Neufchâteau (Mougeot). ©. Juillet-août. 


17. MATRICARIA L. 


Péricline concave, à folioles imbriquées, Fleurs de la 
crconférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du 
disque hermaphrodites, régulières, tubuleuses, à tube 
cylindrique, à limbe denté. Akènes conformes, obconiques, 
munis de 3-5 côtes sur la face interne, sans côtes sur le dos, 
Réceptacle s’allongeant en cône à la maturité, sans pail- 
lettes. — Feuilles alternes. 


1. M: Chamomilla Z. Sp. 1956: (Matricaire Camo- 


— 311 — 


mille.) — Calathides solitaires au sommet des rameaux. 
Péricline à folioles un peu inégales, oblongues, obtuses, 
jaunûtres et largement scarieuses au sommet. Corolles de la 
eirconféience blanches, en larguette elliptique-oblongue, 
réfléchie ; celles du centre jaunes. Akènes jaunâtres, blancs 
sur les côtes; lisses sur le dos ; disque épigyne étroit, très- 
oblique, muni d’une bordure obtuse. Réceptacle longuement 
conique, aigu, creux intérieurement, un peu tuberculeux. 
Feuilles finement pinnatiséquées, à segments linéaires, al- 
longés, écartés, étalés, plans sur le dos, très-brieévement 
mueronulés. Tiges très-rameuses, dressées ou diffuses, an- 
guleuses. Racine verticale, fibreuse. — Plante verte et gla- 
bre, d’une odeur aromatique agréable. 


Commun; moissons. ®@. Mai-juillet. 


2. M. inodora L. FI. suec. 2, p. 765. (Matricaire ino” 
dore.) — Calathides solitaires au sommet des rameaux. Pé- 
ricline à folieles inégales ; les extérieures lancéolées, étroi- 
tement scarieuses sur les bords ; les intérieures dilatées et 
largement scarieuses au sommet, toutes obtuses, vertes-jau- 
nätres sur le dos et bordées de brun. Corolles de la circon- 
ference blanches, en languette elliptique-oblongue, étalée, 
puis réfléchie ; celles du centre jaunes. Akènes munis sur la 
face interne de 3 côtes blanches et saillantes, rugueux et 
noirs sur le dos et entre les côtes ; disque épigyne large, 
nullement oblique, muni d’une bordure aïquë. Réceptacle 
allongé, obtus, plein, un peu tuberculeux. Fewulles finement 
bipingatiséquées, à segments linéaires, allongés, écartés, 
étales, canaliculés sur le dos, très brièvement mucronulés. 

Tige dressée, rameuse, anguleuse, souvent rougeûtre à la 
base. Racine verticale, un peu fibreuse. — Plante presque 
inodore, verte et glabre ; calathides plus grandes que dans 
l'espèce précédente. 

Commun: moissons de tous les terrains. ©. Juillet-oc- 
tobre. 


Trib. 8. CHAMOMILLEXÆ Godr. et Gren. FI. de France, 2, 
p. 150. — Fleurs du disque hermanhrodites, à corolle tu- 
buleuse et régulière ; fleurs de Ja circonférence femelles, 
rarement neutres, à corolle ligulée. Anthères arrondies à la 
base, non appendiculées. Style des fleurs du disque à bran- 
ches linéaires dont le sommet pourvu d’un pinceau de poils 
est tronqué eu prolonge en côte au-dessus. Akènes ordinai- 
rement pourvus de côtes ; aigrette nulle. 


— 371 — 


18. CHAMOMILLA Godr. 


Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir- 
conférence femel'es, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du 
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube cylindrique. 
élargi à la base en une coiffe qui enveloppe la partie supé- 
rieure de l'ovaire, à limbe régulier. Akènes en massue, un 
peu comprimés, arrondis au sommet, munis de 3 côtes fili- 
formes du côté interne ; aigrette nulle. Réceptacle s’allon- 
geant en cône à la maturité, muni de paillettes dont les in- 
ternes caduques. — Feuilles alternes. 


4. Ch. nobilis Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 19; An- 
themis nobilis L. Sp. 1260. (Camomille romaine.) — Cala- 
thides solitaires au sommet des rameaux. Péricline à folioles 
inégailes, obtuses et largement scarieuses au sommet, 
pourvues sur le dos d’une côte peu saillante. Corolles de la 
circonférence blanches, terminées en languette ellintique, 
émarginée, étalée, puis réfléchie, celles du centre jaunes. 
Akènes jaunâtres, lisses sur le dos ; bordure du disque épi- 
gyne membraneuse. Réceptacle muni de paillettes oblon- 
gues, obtuses, largement scarieuses et quelquefois lacérées 
au sommet. Feuilles étroites, bipinnatiséquées, à segments 
nombreux, rapprochés, courts, presque capillaires. Tiges 
faibles, rameuses, souvent couchées. — Plante aromatique, 
velue, d’un vert-blanchâtre. | 

Très-rare ; moissons. Nuncy, à Fiéville (Suard). Bains-en- 
Vosges, au bord de la route de Saint-Loup près l'étang de 
Trémouzey (de Baudot). %. Juillet-août. 


19. ANTHEMIS LZ. 


Péricline coneave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir- 
conférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs du 
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé, à 
limbe régulier. Akènes obconiques, munis de côtes tout au- 
tour ; sigrette nulle. Réceptacle s’allongeant en cône à la 
maturité, muni de paillettes. — Feuilles alternes. 


1. A. arvensis L. Sp. 1261; Chamæmelum arvense 
AU. Ped. 1, p. 186; Godr. FI. lorr., éd. 1, &. 2, p. 29. 
(Anthémide des champs.) — Péricline velu. à folioles peu 
inégales, munies d’une nervure dorsale verte et saillante, 


— 373 — 

arrondies, scarieuses et lacérées au sommet. Corollas de la 
circonférence en lauguette blanche, elliptique, à la fin réfle- 
chie ; celles du disque jaunes, tnbuleuses, à limbe denté. 
Akènes mürs trè-inégaux, à dix côtes lisses et égales ; dis- 
que épigyne d’abord muni d'un bord aigu, qui se dilate en- 
suite en un bhourrelet épais et ondulé-plissé. Réceptacle 
muni de paillettes persistantes, lancéolées, carénées, brus- 
quement acuminées. Feuilles bipinnatipartites, à segments 
linéaires, courts, mucronés, rapprochés. Tige dressée, ra- 
weuse. Racine grêle.*— Plante velue, d’un vert-blanchâtre, 
peu odorante. 


Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Juin- 
septembre. 


2. A. Cotula Z. Sp. 1261. Chamæmelum Cotula AU 
Ped. 1, p. 186; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 21. (Anthe- 
mide fétide.) — Péricline glabre, à folioles peu inégales, 
munies d’une nervure dorsale verte et peu saillante, arron- 
dies et étroitement scarieuses au sommet. Ccrolles de la cir- 
conférence en languette blanche, elliptique, à la fin réflé- 
chie ; celles du disque jaunes. tubuleuses, à limbe denté. 
Ahènes mürs à dix côtes tuberculeuses et égales ; disque 
épigyne muni d'un bord ob{us. Réceptacle muni de paillettes 
étroites, linéaires-sétacées. Feuilles bipinnatipartites, à 
segments linéaires, allongés, mucronés, écartés. Tige dres- 
sée, très-rameuse, Ragire rameuse. — Plante ordinairement 
glabre, verte, fétide. 

Commun dans les moissons de tous les terrains ; plus rare 
sur le granit. ©. Mai-septembre. 


20. COTA Gay. 


Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir- 
conférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs du 
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé et ailé, 
à limbe régulier. Akènes tous tétragones, comprimés, atté- 
nués à la base, munis de côtes tout autour ; aigrette nulle. 
Réceptacle convexe, ne s’allongeant pas en cône, muni de 
paillettes persistantes. — Feuilles alternes. 


1. C. tinctoria Gay, in Guss. Syn. 2, p. 867 ; Anthemis 
tinctoria L. Sp. 1263 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 91. 
(Cote des teinturiers.) = Calathides grandes, portées sur 


_— 37 ! A 


des pédoncules longuement nus au sommet. Péricline à fo- 
lioles inégales, velues-tomenteuses en dehors; les intérieures 
arrondies, scarieuses et brunätres au sommet. Corolles tou- 
tes jaunes ; celles de la circonférence en languette elliptique, 
étalée, égalant la moitié du diamètre transversal du disque. 
Akènes blanchâtres, à côtes lisses, peu saillantes, à sommet 
tronqué et bordé d’une couronne membraneuse, oblique, 
saillante. Réceptacle à paillettes linéaires et planes à la base, 
terminées par une pointe roide. Feuilles vertes en dessus, 
velues-blanchâätres en dessous, pinnatipartites, à segments 
étalés, linéaires, dentés en scie ainsi que le rachis ; dents 
mucronées et blanches au sommet, Tige dressée, très-feuillée, 
rameuse. — Plante d’un vert foncé, plus ou moins velue. 


Lieux arides. Pont-à-Mousson (Léré) ; Fontenoy-sur-Moselle 
près de Toul (Warion). Metz, les Genivaux (Taillefert). Long- 
wy, Aumetz, Maizières, Rosselange (Holandre); Hayange; 
Hettange, Vitry, Sierck (Warion) ; Beuvange sous St-Michel, 
Angevillers, Ottange, etc. (Barbiche). Stenay (Cardot). Val- 
lons qui aboutissent au Ballon de Soultz; Kaisersberg; le 
Bonhomme (Westler). Se trouve aussi sur les remparts de Ver- 
dun, où il a été semé. %. Juillet-août. 

Nora. Le Galinsoga parviflora Ruizet Pav. du Pérou parait 
en voie de naturalisation au Sablon près de Metz, où il a été 
constaté pour la première fois en 1859 par MM. Chaussier et 
Warion. 


21. ACHILLEA L. 


Péricline ovoïde ou hémisphérique, à folioles imbriquées. 
Fleurs de la circonférence femelles, ligulées, sur un seul 
rang; celles du disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube 
comprimé et ailé, à limbe régulier. Akènes oblongs-obovés, 
comprimés, étroitement marginés, sans côtes sur les faces ; 
aigrette nulle. Réceptacle convexe, muni de paillettes, — 
Feuilles alternes. 


1. À. Millefolium Z. Sp. 1267. (Achillée Mille-feuille.) 
— Calathides en corymbe très-rameux. Péricline ovoide, à 
folioles scarieuses, lacérées, arrondies et un peu brunâtres 
au sommet, d'un vert-jaunàtre sur le dos. Corolles de la 
circonférence au nombre de 4 ou 5, blanches ou rouges, 
terminées en languette presque en cœur renversé, étalée, 
crénelée au sommet, de moitié plus courte que le péricline ; 
fleurs du centre blanches, Akènes blanchâtres. Réceptacle 
étroit, muni de paillettes lancéolées, carénées, scarieuses, 


— 315 — 


aiquès et lacérées au sommet. Feuilles linéaires ou linéaires- 
oblonques dans leur pourtour, molles, bipinnatiséquées, à 
“achis étroit, entier, non ailé, à segments nombreux, li- 
néaires-lancéolés ou ovales, mucronés, étalés. Tiges dres- 
sees, roides, striées, simples ou rameuses au sommet. Souche 
‘ampante. — Plante d’un vert gai, plus ou moins velue. 


Commun; lieux incultes, bords des chemins, dans tous les 
terrains. Z. Juillet-automne. 


2. À. nobilis L. Sp. 1268. (Achillée noble.) — Calathides 
en corymbe très-rameux. Péricline ovoide, petit, à folioles 
searieuses et obtuses au sommet. Corolles de la circonférence 
au nombre de 4 ou 5, blanches, terminées en languette 
ovale, étalée, crénelée au sommet, de moitié ptus courte que 
le pér icline ; fleurs du centre blanches. Akènes bruns sur les 
faces, blancs sur les bords. Réceptacle étroit, muni de pail- 
lettes lancéolées, carénées, scarieuses, aiguës et dentelées 
au sommet. Feuilles brièvement velues, d’un vert-grisätre ; 
les caulinaires ovales dans leur pourtour, bipinnatiséquées, 
à rachis étroit et denté dans sa moitié supér ieure, à segments 
nombreux, linéaires, dentés en scie. Tiges dressées, roides, 
rameuses au sommet. Souche courte, non rampante. — 
Piante d’un vert-grisätre, brièvement velue. 

Lieux incultes. Sur le granit dans la vallée de Munster et 
sur le grès vosgien à Mutzig (Kirschléger). %. Juin-août. 


3. À. Ptarmica L. Sp. 1266. (Achillée sternutatoire.) — 
Calathides en corymbe rameux. Péricline hémisphérique, à 
folioles inégales, lancéolées, scarieuses, lacérées et brunâtres 
au sommet, Corolles toutes blanches ; celles de la circonfé- 
rence au nombre de 8-12. terminées en languette presque 
arrondie, étalée, crénelée au sommet, aussi longue que le 
péricline. Akènes blanchâtres. Ré ceptacle assez large, muni 
de paillettes lancéolées, carénées, scarieuses, obtuses, lacé- 
rées et velues au sommet. Feuilles liné: aires-lancéolées, ses— 
siles, un peu coriaces, dentées en scie; dents très-aïguës, 
mucronées, incombantes, munies d’une bordure cartilagi- 
neuse finement denticulée. Tiges dressées, roides, angu- 
leuses, rameuses au sommet. Souche rampante. — Plante 
presque glabre. 

Commun ; prés humides; fossés, dans tous les terrains. 2%. 
Juillet-août, 


or 


Trib. 9. Binexrinez Less. Syn. p. 229. — Fleurs du 
disque et quelquefois toutes les fleurs hermaphrodites, à 
corolle tubuleuse et régulière ; fleurs de la circonférence or- 
dinairement neutres et à corolle ligulée. Anthères échancrées 
à la base en deux lobes aigus. Style des fleurs du disque à 
branches linéaires, dont le sommet pourvu d’un pinceau de 
poils est tronqué ou prolongé en cône au-dessus. Akènes 
comprimés et tétragones, surmontés de 2 à 5 arêtes. 


22. BIDENS LZ. 


Péricline hémisphérique, à folioles sur deux rangs; les 
extérieures foliacées, étalées ou réfléchies ; les intérieures 
scarieuses. Fleurs toutes tubuleuses, régulières et herma- 
phrodites, ou rarement celles de la circonférence ligulées et 
neutres. Akenes oblongs-cunéiformes, comprimés, élargis et 
tronqués au sommet, surmontés par 2 ou 5 arètes barbellées. 
Réceptacle muni de paillettes. — Feuilles opposées. 


1. B. tripartita L. Sp. 1165. (Bident tripartite.) — 
Calathides dressées,, solitaires au sommet des rameaux. 
Péricline à folioles extérieures herbacées, inégales, étalées, 
rudes sur les bords; plus longues que les intérieures ; 
celles-ci ovales-lancéolées, membraneuses, brunes sur le 
dos, jaunes sur les bords. Corolles jaunes, toutes tubuleuses. 
Akènes bruns, munis de 2 ou 3 arêtes. Réceptacle plan, 
couvert d’écailles linéaires-lancéolées, veinées de jaune sur 
le dos. Feuilles munies d’un pétiole court, ailé. Tige dressée, 
rameuse. — Plante presque glabre. 

4 Genuina Nob. Feuilles tripartites, à segments lancéolés, 
dentés en scie; le supérieur plus grand. 

6 Integrata Nob. Feuilles simples, lancéolées, dentées. 

Commun; marais, bords des ruisseaux, dans tous les ter- 
rains. ©. Juillet-automne. 


2. B. cernua Z. Sp. 1165. (Bident à fleur penchée.) — 
Calathides penchées, solitaires au sommet des rameaux. 
Péricline à folioles extérieures herbacées, inégales, étalées 
ou réfléchies, rudes sur les bords, plus longues que les 
inférieures ; celles-ci largement ovales, membraneuses, 
jaunes, finement veinées de noir. Corolles jaunes, toutes 
tubuleuses ou celles de la circonférence terminées en lan- 
guette (Goreopsis Hidens L, Sp. 1281). Akènes bruns, munis 


2199702 


de 3 ou 4 arètes, plus fortement atténués à la base, plus 
épais au sommet que dans l'espèce précédente et munis sur 
chaque face d’une côte plus saillante. Réceptacle un peu 
convexe, couvert d’écailles linéaires-oblongues, veinées de 
noir sur le dos. Feui!les sessiles, un peu connées à leur base, 
longuement lancéolées, dentées. Tige tantôt forte, élevée, 
rameuse, portant des calathides très-grandes, tantôt naine, 
grèle, simple, à calathides fort petites (B. minima L. 
Sp. 1165.) — Plante presque glabre. 

Commun ; marais, bords des ruisseaux, dans tous Ics ter- 
rains. ©. Août-automne. 


Trib. 10. Ixuzeæ Cass. Ann. Sc. nat. 1829, p. 20. — 
Fleurs du disque et quelquefois toutes les fleurs hermaphro- 
dites, à corolle tubuleuse et régulière; fleurs de la circonfée- 
rence femelles, à corolle ligulée. Anthères prolongées à leur 
base en deux appendices filiformes. Style à branches 
obtuses, non pénicillées. Akènes cylindriques ou rarement 
tétragones, avec ou sans Côtes ; aigrette poilue. 


23. CORVISARTIA Mérat. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs 
du disque hermaphrodites, tubuleuses, à limbe régulier. 
Anthères appendiculées à leur base. Akènes tétragones, 
munis de côtes fines tout autour; aigrette simple, à poils 
scabres et sur un seul rang. Réceptacle plan, sans paillettes. 
— Feuilles alte ses. 


1. CG. Helemum Meérat, FI. par. 2% éd., t. 2, p. 261; 
Inula Helenium L. Sp. 1236. (Corvisartie Aunée.) — 
Calathides solitaires au sommet des rameaux. Péricline à 
folioles extérieures, tomenteuses, étalées au sommet, indu- 
-rées à la base, Fleurs toutes jaunes ; celles de la circonférence 
nombreuses, terminées en languette étalée, linéaire et pro- 
fondément bi-tridentée. Akènes bruns; aigrette d’un blanc 
sale, fragile, un peu plus longue que l’akène. Feuilles 
grandes, épaisses, dentées, vertes et un peu rudes en-des- 
sus, blanches-tomenteuses et fortement veinées en-dessous, 
les radicales ovales-lancéolées, longuement atténuées en 
pétiole ; les caulinaires ovales, en cœur à la base, amplexi- 
caules. Tige forte, dressée, élevée, rameuse. Souche grosse, 


— 318 — 


charnue, rameuse, brune extérieurement, aromatique et 
amère. — Feuilles simulant celles d’un Verbascum. 


Assez rare. Nancy, bords du canal de Tomblaine (Monnier) ; 
lieux humides à Favières et à Sion-Vaudémont (de Baudot), 
Metz, à la côte Saint-Quentin, Jouy, Fey, Bloury (olandre), 
Remilly, La Grange-aux-Ormes {Warion); bois de Borny 
(Taillefert). Bois de Fleury, Vittoncourt, Apremont, Aube 
(Dr Humbert). Verdun, à la Valteline; Doncourt-aux-Templiers 
(Warion). Mirecourt, au bois de Ravenelle (de Baudot). %. 
Juillet-août. 


24. INULA L. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles ou neutres, ligulées, sur un seul 
rang ; fleurs du disque hermaphrodites, tubuleuses, à limbe 
régulier. Anthères appendiculées à leur base. Akènes 
cylindriques, munis de côtes tout autour ; aigrette simple, 
à poils scabres, sur un seul rang. Réceptacle plan, sans 
paillettes. 


1. I. salicina ZL. Sp. 1238, (Inule saulière.) — Cala- 
thides solitaires au sommet de la tige et des rameaux. 
Péricline à folioles extérieures herbacées, lancéolées, ciliées, 
indurées à la base, réfléchies au sommet; les intérieures 
plus étroites, dressées, linéaires, scarieuses, ciliées. Fleurs 
toutes jaunes ; celles de la circonférence nombreuses, termi- 
nées en languette étroite, linéaire, étalée et bi-tridentée, 
beaucoup plus lonques que celles du disque. Akènes glabres, 
bruns ; aigrette d’un blanc sale, molle, 3 ou 4 fois plus 
longue que l’akène. Feuilles caulinaires, coriaces, luisantes, 
faiblement dentées, rudes sur les bords, étalées, sessiles, 
lancéolés, arrondies à la base. Tige dressée, un peu 
rameuse au sommet. — Plante d’un vert foncé. 


Commun dans les bois du calcaire jurassique et du muschel- 
kalk. %. Juillet-août. 


2. I. britannica L. Sp. 1237. (Inule d'Angleterre.) — 
Calathides solitaires au sommet de la tige et des rameaux. 
Péricline à folioles toutes très-étroites, linéaires, longuement 
acuminées, velues sur le dos, ciliées, glanduleuses sur les 
bords ; les extérieures très-läches. Fleurs toutes jaunes ; 
celles de la circonférence nombreuses, terminées en lan- 
guette étroite, linéaire, étalée et tridentée, beaucoup plus 


— 379 — 


longues que celles du disque. Akènes bruns, velus ; aigrette 
d’un blanc sale, fragile. Feuilles molles, faiblement dentées, 
un peu velues, rudes sur les bords, dressées, lancéolées ; les 
inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, aplexicaules, 
un peu décurrentes. Tige dressée, rameuse au sommet. — 
Plante d’un vert sombre, à tige couverte de poils blancs, 
très-fins, longs, articulés. 

Bords de la Seille à Port-sur-Seille (Couteau) ; Nomeny 
(Mathieu) ; Thionville à Sierck (Warion). Metz, dans les fos- 
sés de la ville, Magny (Holandre), Marly (Warion), Olgy 
(T'aillefert), Pommerieux. Bords de la Meuse à Neufchâteau 
(Lagneau) ; du Mouzon à Villars (Chapellier); du Vair à Sou- 
losse (Boulay); Urville (Rodillon). Stenay, Martincourt (Car- 
dot). %. Juillet-août. 


3. I. Conyza DC. Prodr. 5. p. 164; Conyza squarrosa 
L. Sp. 1205. (/nule conyze.) — Calathides rapprochées au 
sommet des rameaux et disposées en grappe corymbiforme. 
Péricline à folioles extérieures herbacces, lancéolées, aiguës, 
réfléchis au sommet ; les intérieures plus étroites, linéaires, 
aiguës, scarieuses, ciliées, dressées, rougeàtres au sommet. 
Fleurs toutes jaunes ; celles de la circonférence nombreuses, 
égalant celles du disque, fendues au côté interne et dispo- 
sées en languette courte. Akènes noirs, velus ; aigrette 
blanche, fragile, 3 fois plus longue que l’akène. Feuilles 
molles, pubescentes, elliptiques-lancéolées, à peine dentées ; 
les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, atténuées 
à la base. Tige dressée, très-rameuse au sommet. — Plante 
d’un vert päle, un peu fétide. 

Commun ; lieux arides, bois montagneux, dans tous les ter- 
rains, C3). Juillet-août. 

Nora. M. Doisy indique à Verdun l’Z. hirta, et Willemet 
père l’I. montana dans les Vosges. Nous n'avons pas pu cons- 
tater l’existence de ces deux plantes en Lorraine. 


25. PULICARIA Gærtn. 


Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de 
la circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs 
du disque hermaphrodites, tubuleuses, à limbe régulier. 
Anthères appendiculées à la base. Akènes cylindriques, mu- 
mis de côtes tout autour ; aigrette double ; l'extérieure courte, 
coroniforme, dentée où fendue jusqu’à la base, lintérieure 


— 380 — 


à poils scabres et sur un seul rang. Réceptacle plan, sans 
paillettes. 


1. P. vulgaris Gærtn. Fruct. 2, p. h61 ; Inula Pulicaria 
L. Sp. 1258. (Pulicaire commune.) — Calathides solitaires 
au sommet des rameaux. Péricline à folioles toutes étroites, 
linéaires-sétacées, velues sur le dos. Fleurs toutes jaunes ; 
celles de la circonférence nombreuses, terminées en languette 
dressée et tridentée, dépassant ? à peine les fleurs du disque. 
Akènes bruns, velus ; aigrette blanche; l’intérieure formée 
de cinq à six poils roides, fragiles, égalant presque l’akène ; 
l’extérieure formée de poils courts et soudés à la base. Ré- 
ceptacle un peu tubereuleux. Feuilles molles, onduleuses, 
entières ou à peine dentées ; les supérieures arrondies à la 
base et demi-embrassantes ; les inférieures atténuées en pé- 
tiole large. Tige dressée, ‘rameuse au sommet; rameaux 
latéraux plus longs que ceux du centre. — Plante fetide, 
velue. 

Commun ; prairies humides ; lieux inondés pendant l'hiver, 
en plaine dans tous les terrains. ©. Juillet-août. 


2. P. dysenterica Geærtn. Fruct. 2, p. h61 ; Inula dysen- 
teriea L. Sp. 1237. (Pulicaire dysentér ique.) — Calathides 
solitaires au sommet des rameaux. Péricline à folioles toutes 
étroites, linéaires-sétacées, velues et un peu glanduleuses 
sur le dos. Fleurs toutes jaunes ; celles de la circonférence 
nombreuses, terminées en languette étalée, très-étroite et 
bi-tridentée, dépassant manifestement les fleurs du disque. 
Akènes bruns, velus ; aigrette blanche; lintérieure formée 
de 12-15 5 poils roides, fragiles, une fois plus longs que la- 
kene ; l’extérieure membr aneuse, crénelée. Réceptacle alvéolé, 
fibrilleux. Feuilles molles, onduleuses, lancéolées, en cœur 
à la base, embrassant la tige par 2 grandes oreillettes. Tige 
dressée, rameuse au sommet. — Plante blanche-tomenteuse, 
tres-velue, fétide; calathides plus grandes que’dans le 
P. vulgaris. 

Commun ; près humides, bords des eaux, en plaine dans tous 
les terrains. 2%. Juillet-août. 


Trib. 11. GNarnaLiEÆ Less. Syn. p. 269. — Fleurs tantôt 
toutes hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière, 
tantôt celles de la circonférence femelles, à corolle filifor me, 
rarement ligulée. Anthères prolongées à leur base en deux 
appendices filiformes. Style à branches obtuses, non péni- 


MR | Me 


cillées. Akènes cylindriques ou comprimés, sans côtes ; 
. . “ 
aigrette poilue. 


26. HELICHRYSUM DC. 


Calathides hétérogames. Péricline campanulé, à folioles 
imbriquées, scarieuses, non étalées en étoile à la maturité. 
Fleurs toutes tubuleuses et régulitres ; celles de la circonft- 
rence femelles, sur un seul rang, non entremélées aux fo- 
lioles du péricline ; fleurs du disque hermaphrodites. Akènes 
cylindriques-oblongs ; aigrette à poils scabres et sur un seul 
rang. Réceptacle plan, sans paillettes. — Feuilles alternes. 


1. H. anenarium DC. FI. fr. h, d. 132; Guaphalium 
arenarium L. Sp. 1195 ; Godr. F1. lorr., éd. À, t. 2, p. 38. 
(Jmmortelle des sables.) — Calathides pédonculées, polyga- 
mes, disposées en grappe corymbiforme, un peu feuillée. 
Périeline à folioles un peu lâches, d’un jaune luisant ; pres- 
que entièrement scarieuses, obtuses ; les intérieures linéaires- 
oblongues ; les extérieures beaucoup plus courtes, ovales. 
Fleurs femelles sur un seul rang. Akènes bruns, petits, tu- 
berculeux ; aigrette d’un blanc-jaunâtre, formée de 25-30 
poils un peu épaissis au sommet. Feuilles inférieures oblon- 
gues-obovées, obtuses, longuement atténuées en pétiole ; les 
supérieures insensiblement décroissantes, linéaires-lancéo- 
lées, aiguës. Tiges nombreuses, roides, dressées, simples ; 
rameaux stériles dressés, très-courts. Souche forte, ligneuse, 
rameuse, — Plante blanche-laineuse. 

Rare ; lieux sablonneux. Pont-ä-Mousson (Soyer- Willemet). 
Parth près de Thionville (Jennesson); Hettange-la-Grande, 
Boust et Roussy ( Warion); entre Creutzwald et Merten (Fi- 
drici) ; Bitche (Schulrz) ; Saint-Avold, vallée de la Bisten et 
Rodemack (Holandre). Breux (Pierrot et Thirion). 2%. Juillet- 
août. 

27. GNAPHALIUM Don. 


Calathides hétérogames. Péricline campanulé, à folioles 
imbriquées, scarieuses, étalées en étoile à la maturité. 
Fleurs toutes tubuleuses et régulières ; celles de la circonfé- 
rence femelles, sur plusieurs rangs, non entremélées aux 
folioles du périeline ; fleurs du disque hermaphrodites. 
Akènes cylindriques-oblongs ; aigrette à poils scabres et sur 
un seul rang. Réceptacle plan, sans paillettes. — Feuilles 
alternes. 


— 382 — 


. G. uliginosum ZL. Sp. 1200. (Gnaphale des lieux fan- 
geux.) — Calathides sessiles, entourées à leur base d’un 
tomentum laineux très-abondant, réunies au sommet de Ja 
tige et des rameaux en capitules serrés et feuillés. Péricline 
à folioles appliquées, scarieuses, jaunâtres ou brunes et 
glabres dans leur moitié supérieure ; les inférieures lineaires, 
aiguës ; les extérieures ovales, obtuses, un pou plus courtes. 
Akénes très-petits, bruns, non tuberculeux, mais finement 
hérissés ; aigrette blanche, très-caduque, formée de 10-12 
poils. Feuilles linéaires-oblongues, toutes atlénuées à leur 
base, munies d’une seule nervure. Tiges rameuses dès la 
base, étalées-diffuses, flexueuses, feuillées jusqu'au sommet. 
Racine fibreuse. — Plante blanche-laineuse, où quelquefois 
verte-glabrescente. 


Coramun ; champs sablonneux et humides dans tous les ter- 
rains. ©. Juillet-août. 


2. G. luteo-album Z. Sp. 1196. (Gnaphale jaunâtre.) 
— Calathides sessiles, entourées à leur base d’un tomentum 
laineux très-abondant, réunies au sommet de la tige et des 
rameaux en capilules serrés, non feuillés. Péricliue à folioles 
appliquées, presque entièrement scarieuses, transparentes, 
luisantes, glabres, d’un blanc sale, obtuses, souvent faible- 
ment émarginées ; les extérieures un peu plus courtes que 
les intérieures. Akènes tres-petits, bruns, érèês-finement tu- 
berculeux ; aigrette blanche, très-caduque, formé de 10-12 
poils. Feuilles demi-embrassantes, munies d’une seule ner- 
vure ; les inférieures oblongues-obovées, obtuses ; les supé- 
rieures linéaires, aiguës. Tige dressée, simple, quelquefois 
rameuse, mais toujours presque nue au sommet. Racine 
fibreuse. — Plante blanche-laineuse, 


Nancy, bords de la Moselle à Liverdun (Royer) ; entre Dom- 
basle et Hudiviller (Briard) ; Sarrebourg. Abreschwiller, 
Phalsbourg (de Baudot), côte de Saverne. Metz, le long de la 
Moselle à Montigny et à Corny (Holandre) ; Sierk (abbé Cor- 
donnier) ; Sarreguemines, Sarralbe, Herbitzheim (Warion) 
Grosbliesderoff (Box), Carling, Porcelette (Monard et Taille- 
fert) ; Bitche (Schuls). Bouconville (Briard) ; Epinal (Mon- 
nier) ; Mirecourt (Mougeot) ; Saint-Laurent(Chapellier) ; Bains 
(de Baudot). ©. Juillet-août. 


3. G. sylvaticum L. Sp. 1200. (Gnaphale des bois.) — 
Calathides sessiles ou brièvement pédonculées, agglomérées 


2 O2 


à l’aisselle des feuilles supérieures et formant une longue 
grappe spiciforme au sommet de la tige. Péricline à folioles 
appliquées, largement scarieures et glabres au sommet obtus, 
fauves ou brunes dans leur moitie supérieure ; les intérieures 
linéaires; les extérieures ovales, beaucoup plus courtes. 
Akènes grisätres, brièvement pubescents ; aigrette d'un 
blane sale, formée de 20-25 poils. Feuilles radicales linéaires 
lancéolées ; les caulinaires nombreuses, décroissantes, 
linéaires, à une nervure. Tige simple, roide, dressée. feuil- 
lée jusqu'au sommet. Rameaux stériles couchés. Souche 
courte, dure, tronquée et munie de fibres simples. Plante 
blanche-laineuse. 


Commun dans les bois montagneux de tous les terrains et 
jusqu’au sommet des hautes Vosges. %. Juillet-septembre. 


h. G. norvegicum Gunn. FI. norveg. p. 105. (Gnaphale 
de Norwège.) — Calathides sessiles où brièvement pédon- 
culées, agglomérées à l’aisselle des feuilles supérieures et 
formant au sommet de la tige une longue grappe spiciforme 
plus courte et plus dense que dans l'espèce précédente. 
Péricline à folioles appliquées, largement scarieuses et gla- 
bres au sommet obtus. toujours d’un brun-noir dans leur 
moitié supérieure ; les intérieures oblongues. Akènes grisà- 
tres, brièvement pubescents ; aigrette d’un blanc sale. for- 
mée de 20 à 25 poils. Feuilles caulinaires peu nombreuses, 
longuement atténuées en pétiole ; les moyennes munies de 
trois nervures et plus larges que les inférieures. Tige simple, 
roide, dressée. Souche courte, dure, tronquée et munie de 
fibres simples. — Plante blanche-laineuse. 

Dans les hautes Vosges sur le granit et la grauwake ; du 


Ballon de Saint-Maurice, au Champ-du-Feu, à 1,200 mètres 
d'altitude et au-dessus. Z. Août-septembre. 


28. ANTENNARIA R. Brown. 


Calathides dioïques. Péricline campanulé, à folioles im- 
briquées, scarieuses. Fleurs toutes tubuleuses et régulières, 
non entremélées aux folioles du péricline. Akènes cylin- 
driques-oblongs ; agrette à poils scabres et sur un seul 
rang. Réceptacle convexe, sans paillettes. — Feuilles al- 
ternes. 


1. A. dioïica Gœærtn. Fruct. 2, p. h10, tab. 167, f. 3; 


— 38h — 


Gnaphalium dioicu L. Sp. 1199. (Antennaire divique.) 
— Calathides assez grosses, dioiques, laineuses à leur base, 
plus ou moins pédonculées, disposées en grappe corymbi- 
forme, serrée, un peu feuillée à la base. Péricline à folioles 
un peù läches, luisantes, scarieuses et glabres dans leur 
moitié supérieure ; blanches, plus lirges, plus obtuses, plus 
courtes que les fleurs dans les calathides mâles; roses, or- 
dinairement acuminées et souvent plus longues que les 
fleurs dans les calathides femelles. Akènes jaunätres, très- 

etits, glabres et lisses; aigrette blanche, formée de 25 à 
30 poils capillaires daos les fleurs femelles, épaissis et ciliés 
dans les fleurs mâles. Feuilles radicales spatulées et étalées 
en rosette ; les caulinaires petites, linéaires, acuminées, ap- 
pliquées. Tige simple, dressée, presque toujours solitaire ; 
rameaux stériles couchés et munis de feuilles spatulées. 
Souche rampante. — Plante hlanche-laineuse. 


Rare à Nancy, côte de Malzéville (Soyer- Willemet) ; com- 
mun à Rosières-aux-Salines, à Dombasle, à Blainville, Saint- 
Avold (Box). Forêt d’Argonne (Doisy) ; Breux (Thirion). Neuf- 
château (Lebeuf). Très-commun dans toute la chaîne des 
Vosges sur le grès et le granit depuis Bitche jusqu’à Giroma- 
gny. Z. Mai-juin. 


29. FILAGO Tourn. 


Calathides hétérogames. Péricline pentagonal, à folioles 
disposées sur 3-5 rangs, alternes ou opposées, tubuleuses et 
régulières ; les extérieures femelles disposées sur plusieurs 
rangs à l’aisselle des folioles internes du péricline qui 
remplissent ainsi le rôle de paillettes ; fleurs du centre 
hermaphrodites, peu nombreuses. Akènes obovés, campri- 
més ; aigrette caduque ; celle des fleurs de la circonférence 
nulle ou dissemblable, Réceptacle saillant, sans paillettes au 
sommet, muni de paillettes à la circonférence. — Feuilles 
alternes. 


1. F. spathulata Presl. Delic. prag. p. 93 ; F. Jussiæi 
Coss. et Germ. Ann. Sc. nat. ser. 2, t. 20, p. 28h, tab. 13, 
f. c. 1-3; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 3, p. 230. (Cotonnière 
à feuilles spatulées.) — Calathides sessiles, réunies 12 à 
15 en capitules hémisphériques, serrés, les uns terminaux, 
les autres sessiles, latéraux ou placés dans les dichotomies. 
Péricline enveloppé à sa base seulement par un tomentum 


épais, ovoide, à cinq angles aizus et saillants, à folioles 
presque égales, étroitement appliquées, opposées, carénées, 
longuement acuminées, cuspidées, à pointe jaunûtre. Akènes 
petits, bruns. Feuilles planes, oblongues-spatulées, obtuses ; 
les caulinaires toujours rétrécies à la base. Tige dressée, 
dichotome ordinairement dès la base, à rameaux divariqués, 
— Plante blanche-tomenteuse. 


Champs des terrains calcaires. Se trouve aussi sur le grès 
bigarré, à Badonviller (Soyer- Willemet); Saint-Dié, Long- 
champs (docteur Berher) ; sur l’alluvion siliceuse à Xoudailles 
(Briard). ©. Juillet-août. 


2. F. germanica ZL. Sp. 1311. (Cotonnière d'Allema- 
gne). — Calathides sessiles, réunies 12 à 25 en capitules 
globuleux serrés, les uns terminaux, les autres sessiles, la- 
téraux ou placés dans les dichotomies. Péricline enveloppe 
jusqu'au milieu de sa hauteur par un tomentum épais, à 
> angles peu prononcés, à folioles presque égales, lâches, 
opposées, pliées en long, longuement acuminées, cuspi- 
dées, à pointe roide, jaune ou rougeûtre au sommet. Akènes 
petits, bruns. Feuilles souvent onduleuses sur les bords, un 
peu décurrentes sur la tige ; les inférieures linéaires-oblon- 
gues, obtuses ; les caulinaes non rétrécies à la base. Tige 
dressée, dichotome ; rameaux dressés, peu étalés, — Plante 
fortement laineuse. 

« Lutescens Godr. et Gren. FI. de France, t. 2, p. 192. 
Plante munie d’un tomentum blanc-jaunâtre ou verdâtre. F. 
lutescens Jord ! Obs. plantes de France, fragm. 3, p. 201, 
tab. 7, f. B. 

6 Canescens Godr.et Gren. l. c. Plante munie d’un to- 
mentum blanc. F. canescens Jord ! l. c. tab. 7, f. A. 


Commun; moissons, principalement dans les terrains sili- 
ceux. ©. Juillet-août. 


3. F. arvensis L. Sp. 1312; Oglifa arvensis Cass. Bull 
philom. 1819, p. 143 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 33. 
(Cotonnière des champs.) — Calathides brièvement pédi- 
cellées, réunies 2 à 7 en petits capitules terminaux et laté- 
raux, rapprochés au sommet des rameaux et formant 
souvent des grappes spiciformes interrompues ; feuilles 
bractéales égalant les capitules. Péricline enveloppé d’une 
laine épaisse, ovoide, non angquleuæ, à folioles lâches, iné- 
gales, alternes, concaves, non carénces, aiguës ; les exté- 

TOME I. 17 


— 386 — 


rieures de moilié plus courtes que les intérieures. Akènes 
grisatres, munis de petites papilles sphériques. Feuilles 
sessiles, dressées, linéaires ou linéaires-lancéolées, aiguës, 
arrondies à la base. Tige dressée, blanche, longuement 
laineuse, rameuse ; rameaux dressés. — Plante fortement 
laineuse. 

Champs sablonneux. Nancy, Montaigu, Tomblaine (Soyer- 
Willemet), Dombasle, îles de la Moselle à Pont-Saint-Vincent 
et Messein ; Pont-à-Mousson ; Château-Salins (Léré). Metz, au 
Sablon, Woippy (Holandre); Thionville (Barbiche); Sierck 
(Warion). Verdun (Doisy) ; Saint-Mihiel (Léré); Breux (Pier- 
rot); Epinal (docteur Berher) ; Mirecourt (Mougeot). ©. 
Juillet-août. 


L. F. neglecta DC! Prodr. 6, p. 248 ; Gnaphalium ne- 
glectum Soy.- Will.' Mém. de l’Acad. de Nancy, 1835, p. 
L5, icon.; Oglifa Soyeri Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2,p. 34. 
(Cotonnière négligée.) — Calathides brièvement pédicellées, 
réunies 2 à 5 en petits capitules terminaux et latéraux, rap- 
prochés au sommet des rameaux et formant souvent des 
grappes spiciformes interrompues ; feuilles bractéales larges, 
nombreuses, beaucoup plus longues que les capitules. Pé- 
ricline laineux à sa base, ovoide, non anguleux, à folioles 
appliquées. égales, alternes, concaves, non carénées, aiguës. 
Akènes grisätres, munis de petites papilles cylindriques. 
Feuilles linéaires-lancéolées, acuminées, atténuées à la 
base. Tige dressée, rameuse au sommet ; rameaux peu nom- 
breux, dressés-étalés. — Diffère en outre de la précédente 
espèce par les poils blancs, appliqués et non laineux qui re- 
couvrent toute la plante ; par ses calathides de moitié plus 
petites; par ses feuilles moins nombreuses ; par sa taille 
beaucoup moins élevée ; enfin par son port, qui est celui du 
Filago gallicu. 


Moissons à Badonviller, sur le grès bigarré (Soyer- Willemet). 
Les Forges près d'Epinal (Berher). ©. Août-septembre. 


5. F. minima Fries, Nov. p. 268 (Cotonnière naine.) — 
Calathides sessiles, réunies 3-5 en petits capitules, les uns 
terminaux, les autres sessiles, latéraux ou placés aans les 
dichotomies. plus longs que les feuilles bractéales. Péricline 
blanc-tomenteux, ovoide-pyramidal, à cinq angles saillants 
et obtus, à folioles inégales, alternes, carénées, obtuses. 
Akènes petits, grisètres. Feuilles nombreuses, linéaires- 


— 387 — 


lancéolées, aiguës, appliquées. Tige roide, dressée, ra- 
meuse ; rameaux dressés-étalés. — Plante blanche, brieve- 
ment tomenteuse. 


Commun; lieux arides, champs sablonneux, dans tous les 
terrains. ©. Juillet-août. 


6. F. gallica L. Sp. 1312. (Cotonnière de France). — 
Calathides sessiles, réunies 3-5 en petits capitules, les uns 
terminaux, les autres sessiles, latéraux ou placés dans les 
dichotomies, plus courts que les feuilles bractéales. Péri- 
cline blanc-tomenteux, ovoide, à cinq angles saillants et 
obtus, à foliales opposées, concaves, obtuses. Akènes petits, 
grisätres. Feuilles linéaires-subulées, roides. Tige très- 
rameuse-dichotome ; rameaux dressés-étalés. — Plante 
blanchätre, brièvement tomenteuse. 

Champs sablonneux. Commun sur le granit et le grès dans 
la chaîne des Vosges ; plus rare en plaine, et spécialement sur 
l’alluvion siliceuse. ©. Juillet-août. 

Trib. 12. TARCHONANTHÆE Less. Syn. p. 205. — Fleurs 
du disque hermaphrodites ou mâles, à corolle tubuleuse et 
régulière ; fleurs de la circonférence femelles, à’ corolle fili- 
forme. Anthères prolongées à leur base en deux appendices 
filiformes. Style à branches obtuses et non péuiciliées. 
Akènes comprimés, sans côtes ; aigrette nulle. 


30. MICROPUS L. 


Péricline globuleux, à deux rangs de folioles ; les exté- 
rieures planes ; les intérieures voûütées en capuchon, enve- 
loppant les fleurs et les akènes de la circonférence et tom- 
bant avec eux. Fleurs toutes tubuleuses et régulières ; celles 
de la circonférence femelles, sur un seul rang ; celles du 
disque mäles, peu nombreuses. Akènes obovés, comprimés ; 
aigrette nulle. Réceptacle sans paillettes. --- Feuilles al- 
ternes. 


1. M. erectus L. Sp. 1313. (Micrope droit.) — Cala- 
thides complétement enveloppées d’un duvet laineux, ses- 
siles, disposées en capitules terminaux et latéraux, rappro- 
chés au sommet des rameaux et formant des grappes 
spiciformes interrompues ; feuilles bractéales nombreuses, 
dépassant les calathides. Péricline à folioles extérieures (4 à 
7) molles, linéaires, glabres et jaunâtres à la face interne ; 


— J00 — 


les intérieures (5 à 8) disposées en casque comprimé latera- 
lement, rostelé au sommet et donnant passage au style obli- 
que à travers une fente étroite. Akènes grisätres. Feuilles 
sessiles, oblongues-obovées, obtuses. Tiges dressées ou 
étalées, rameuses. — Plante blanche, longuement laineuse ; 
fleurs à peine visibles ; port du Filago arvensis. 

Très-rare ; moissons. Nancy, à Liverdun {Suard); Rosières : 
en-Haye (Maire); Thiaucourt (Holandre). Metz, à la côte de 
Waville sur le Rupt-de-Mad (Holandre). ©. Juin-juillet. 

Trib. 13. CazeNDuLEz Less. Syn. p. 89. — Fleurs du 
disque mâles, à corolle tubuleuse ; fleurs de la circonférence 
femelles, à corolle ligulée. Anthères pourvues à leur base de 
deux appendices filiformes et courts. Style à branches 
courtes, épaisses, divariquées. Akènes prolongés en bec et 
souvent arqués ; aigrette nulle. 


31. CALENDULA Neck. 


Péricline hémisphérique, à folioles su: deux rangs. Fleurs 
de la circonférence femelles, ligulées sur 2 ou 3 rangs ; 
fleurs du disque mâles, tubuleuses, régulières. Akènes très- 
irréguliers, courbés en arc, ou creusés er nacelle ; aigrette 
nulle. Réceptacle sans paillettes. — Feuilles alternes. 


1. G. arvensis L. Sp. 1303. (Souci des champs.) — Ca- 
Jathides solitaires au sommet des rameaux. Péricline à fo- 
hnles d’un vert pâle ; lancéolées, acuminées, pubescentes. 
Fleurs d’un jaune pâle; les extérieures à tube couvert de 
poils articulés, à limbe oblong-elliptique, étalé, plus long 
que le péricline. Akènes blanchâtres, hérissés de pointes sur 
le dos, plus ou moins prolongés en membrane sur les côtés 
et à la base de la face interne; les extérieurs plus grands, 
arqués, terminés en bec ; les intérieurs courbés en cercle et 
tronqués au sommet. Feuilles oblongues-lancéolées, entières 
ou faiblement dentées ; les inférieures atténuées en un court 
pétiole, les supérieures arrondies à la base et demi-embras- 
sautes. Tige dressée, rameuse ; rameaux étalés. — Plante 
pubescente. 


M. Warion en a trouvé, en 1854, un seul pied au bord des 
champs à Lessy près de Metz. Neufchâteau (WMougeot). ©. 
Juillet-septembre. 


Îl. CyNAROCÉPHALES. — Fleurs toutes à corolle tubuleuse ; 


— 989 — 


celles du disque hermaphrodites, à corolle régulière ; celles 
de Ja circonféreuce t ntôt semblables à celles du centre, 
tantôt neutres et à corolle souvent plus grande. Style des 
fleurs hermaphrodites articulé et renflé sous le sommet. 


Trib. 14. SizvBee Less. Syn. p. 10. — Etamines à filets 
complétement soudés. Hile basilaire, Aigrette poilue, cadu- 
que, annulaire à la base. 


32, SILYBUM Vuill. 


Péricline à folioles imbriquées; les extérieures et les 
moyennes terminées par un appendice lobé, à lobes épineux. 
Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, fertiles. Akènes 
obovés, comprimés latéralement, sans côtes ; hile basilaire; 
aigrette caduque, à poils scabres, placés sur plusieurs rangs 
et soudés en anneau à leur base. Receptacle charnu, muni 
de paillettes. 


1. S. marianum Gœrin. fruct. 2, p 378, Lab. 162, f. 
2; Carduus Marianus L. Sp. 1153 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, 
t. 2, p. 46. (Chardon Marie.) — Calathides solitaires au 
sommet des rameaux. Péricline globuleux, ventru à la base, 
déprimé à l'insertion du pédoncule ; folioles extérieures 
larges, à base ovale, étroitement appliquée, surmontée 
d'un appendice foliacé, étalé, triangulaire, acuminé, pourvu 
au sommet d’une forte épine et à la base de 4 à 6 épines 
plus faibles ; les folioles intérieures dressées, non appendi- 
culées. Akères très-gros, obovés, comprimés, luisants, 
noirs, finement chagrinés ; aigrette blanche-soyeuse, à poils 
brièvement scabres. Feuilles grandes, lisses, vertes, mais 
ordinairement maculées de blanc le long des nervures, iné- 
galement épineuses sur les bord; ; les inférieures atténués à 
la base, sinuées-pinnatifides, à segments larges, ovales, 
sinués-dentés ; les supérieures ovales-lancéolées, embrassant 
la tige par deux oreillettes arrondies. Tige forte, dressée, 
sillonnée, nou silée, rameuse au sommet. — Plante glabre ; 
fleurs purpurines. 

Subspontané dans les vignes. Nancy, Bouxières-aux-Dames, 
Velaine (Suward), Vandœuvre; Pont-à-Mousson. Metz, au 
Sablon, Fèves, Norroy-le-Veneur (Monard). Verdun et Sam- 
pigny (Doisy). Bar-le-Duc (Humbert). ©, Juillet-août. 


Trib. 15. Carpuinez Less. Syn. p. 8. — Etamines à filets 


— 390 — 


libres. Hile basilaire. Aïgrette poilue, caduque, annulaire à 
la base. 


33. ONOPORDON Val. 


Péricline à folioles imbriquées, non appendiculées, termi- 
nées par une épine. Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, 
fertiles. Akènes obovés-subtétragones, comprimés latérale- 
ment, rugqueux transversalement; hile basilaire, oblique ; 
aigrette caduque, à poils presque plumeux, placés sur plu- 
sieurs rangs et soudés en anneau à leur base. Réceptacle 
charnu, alvéolé ; alvéoles bordées d’une membrane dentée. 


1. 0. Acanthium Z. Sp. 1158. (Onoporde Acanthe.) — 
Calathides solitaires ou géminées à l'extrémité des rameaux. 
Péricline globuleux, aranéeux, à folioles lancéolées, atté- 
nuees en pointe triquètre et très-rude, munies d’une épine 
terminale vulnérante ; les extérieures coriaces, réfléchies ; 
les moyennes très-étalées ; les intérieures plus minces, 
dressées. Akènes obovés, comprimés, gris, maculés de noir, 
ridés transversalement, pourvues de 5 côtes inégales sur 
chaque face et d’une petite bosse près de l’ombilic ; aigrette 
rousse, brièvement scabre. Feuilles grandes, blanchâtres- 
laineuses, ovales-oblongues, dentés-épineuses et sinuées sur 
les bords ; les radicales atténuées à la base; les caulinaires 
largement décurrentes. Tige dressée, forte, roide, ailée- 
épineuse, rameuse au sommet. — Fleurs purpurines. 

Lieux incultes, bords des routes ; commun sur les calcaires 
de la Meurthe, de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. Cette 
plante qui manquait dans la montagne paraît s'y installer, elle 
a été rencontrée à Remiremont, Gérardmer; la Bresse (Méline). 
©). Juillet-août. 

Nora. C’est la plante qui figure sur les armes de Nancy, 
avec cet exergue : Non inultus premor. 


34. CIRSIUM Tourn. 


Péricline à folioles imbriquées, non appendiculées, plus 
où moins épineuses au sommet. Fleurs toutes régulières, 
hermaphrodites, fertiles. Akènes oblongs, comprimés laté- 
ralement, sans côtes; hile basilaire; aigrette caduque, à 
poils longuement plumeux, placés sur plusieurs rangs et 
soudés en anneau à leur base. Réceptacle muni de paillettes 
sélacées, 


391 — 


1. C. lanceolatum Scop. Carn. 2, p.130 ; Carduus lan- 
ceolatus L. Sp. 1149 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 45. 
(Cirse lancéolé.) — Calathides solitaires au sommet des ra- 
meaux, dressées. Péricline ovoide, faiblement aranéeux, à 
folioles un peu inégales, lisses sur les bords ; les extérieure: 
et les moyennes à base lancéolée et un peu convexe, à som- 
met longuement subulé, épineux, ue Akènes oblongs, un 
peu comprimés, luisants et lisses, grisâtres ; aigrette blan- 
che. Feuilles fermes, vertes sur les UE faces, hérissées- 
spinuleuses en dessus, rudes et plus où moins munies en 
dessous de poils mous et articulés, planes sur les bords, 
pinnatipartites, à segments divisés en lobes inégaux, diva- 
riqués et terminés par une forte épine; les “caulinaires 
décurrentes ; les inférieures très-grandes. Tige forte, dressée, 
sillonnée, ailée, rameuse. — Fleurs s purpurines. 


Commun; bords des routes, dans tous les terrains. (©). Juil- 
let-août. 


2. C. eriophorum Scop. Carn. 2, p. 130 ; Carduus erio- 
phorus L. Sp. 1153; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. A5. 
(Cirse laineux.) — Calathides très-grandes, dressées, soli- 
taires au sommet des rameaux. Péricline 4 globuleux, “forte- 
ment aranéeux, à folioles presque égales, rudes sur les 
bor ds ; les extérieures et les moyennes à base lancéolée et 
carénée, à sommet longuement linéaire ou dilaté en spatule 
sous l'épine terminale (Cirsium spathulatum Gaud. Helv. 
D, D. 202), toujours très-étalé. Akènes oblongs, un peu 
comprimés, luisants et lisses, grisàtres avec quelques stries 
noires ; aigrette blanche. Feuilles fermes, vertes et fortement 
hérissées-spinuleuses en dessus, blanches-tomenteuses en 
dessous, réfléchies sur les bords  pinnatipartites, à segments 
géminés, divariqués, lancéolés, pourvus sur le dos d’une 
côte saillante, au sommet d’une épine longue et vulnérante, 
ï la base d’une dent fortement épineuse; les inférieures 
très-longues ; les supérieures élargies, auriculées et dentées 
à la base, non décurrentes. Tige "forte, sillonnée, dressée, 
non ailée, rameuse. — Fleurs “purpurines, rarement blan- 
ches. 

Bords des routes, lieux incultes, surtout dans les terrains 


calcaires et argileux ; disséminé mais dans toute la province. 
@©). Juillet-août. 


3. C. palustre Scop. Carn. 2, p. 128; Carduus palus- 


D92 — 


tris L. Sp. 1151; Godr. F1: lorr. édit. 1,t.2, p. A2. (Cirse 
des marais.) — Calathides la plupart sessiles, agglomérées 
à l'extrémité des tiges et des rameaux ailés el feuillés jus- 
qu'au sommet. Périciine ovoide, un peu tomenteux à la base, 
à folioles appliquées, très-inegales et pourvues sous le som- 
met d’une côte saillante noire ; les intérieures linéaires, sca- 
rieuses et violettes au sommet. ”Akènes linéaires- oblongs, un 
peu comprimés, lisses et blanchätres ; aigrette d’un “blanc 
sale. Feuilles fermes, d’un vert foncé, plus ou moins velues 
en-dessous, inégalement ciliées-épineuses sur les bords, 
non hérissées-spinuleuses en dessus, pinnatipartites, à 
segments étroits, aigus, bi-trifides ; les caulinaires fcrte- 
ment décurrentes. Tige dressée, roide, ailée, à ailes ciliées 
dans toute la longueur, profondément sillonnée, ordinaire- 
ment très-rameuse au sommet. — Fleurs purpurines. 


Commun ; prairies humides, bois, dans tous les terrains. ©). 
Juillet-aout. 


C. palustri-oleraceum Nægeli, in Koch, Syn. ed. 2, 
p. 999; C. Se Koch, in DC. F1. fr. 5,p.463 ; Godr. 
ilorrs ed AS t:35, D. 231. 

Bords des fossés, prairies humides, parmi les parents. Sar- 
ralbe (Warion), Bitche (Schultz). Ban de Sapt (Lemaire). ©). 
Juillet-août. 


C. palustri-anglicum. 
Bruyères (Fr. Schultz). Juin-juillet. 


L. C. oleraceum Scop. Carn. 2, p. 124 ; Carduus ole- 
raceus Vill. Dauph. 3, p. 21 ; Godr. Fi. lorr., éd. 1, t. 2, 
p. 39. (Cirse comestible.) — Calathides sessiles ou briève- 
ment pédonculées, agglomérées au sommet de la tige et des 
rameaux non ailés, entourées de bractées longues, ovales- 
lancéolées, jaunûtres. Péricline ovoide, à folioles très-iné- 
gales, lSehes au sommet ; les extérieures courtes, lancéolées, 
terminées par une épine molle; les intérieures linéaires, 
acuminées, scarieuses au sommet. Akènes oblongs, un peu 
comprimés, luisants et lisses, grisätres avec quelques stries 
noires; aigrette blanche. Feuiiles molles, d’un vert-pâle, 
inégalement ciliées-spinuleuses sur les bords, non hérissées- 
spinuleuses en dessus, ordinairement glabres ; les cauli- 
naires enbrassantes, auriculées ; les supérieures lancéolées; 
les inférieures et l:s radicales très-gra andes, ordinairement 


s'rSdeTe 


pinnatipaitites, à segments lancéolés, dentés, divariqués. 
Tige simple, faible, fragile, roide, sillonnée, non ailée, 
dressée. — Fleurs jaunes. 


Commun ; prés humides, bords des eaux, dans tous les ter- 
rains. Z. Juillet-août. 


5. C. anglicum DC. F1. fr. 4, p. 118 et 5, p. 165 ; Car- 
duus anglicus Lam. Dict. 1, p. 705 ; Godr. F1. lorr., éd. 
1, €. 2, p. Al. (Cirse d'Angleterre.) Calathide solitaire au 
sommet de la tige non ailée ; bractées nulles. Péricline 
ovoide, à folioles imbriquées, violacées, appliquées ; les ex- 
térieures courtes, lancéolées, terminées par une épine molle ; 
les intérieures linéaires, acuminées. Akènes oblongs, un 
peu comprimés, luisants, grisàtres ; aigrette d’un blanc 
sale. Feuilles molles, vertes en dessus, blanchâtres-ara- 
néeuses en dessous, oblongues-lanéolées, aiguës, dentées 
ou sinuées, inégalement et faiblement ciliées-sninuleuses 
su’ les bords, mais non hérissées-spinuleuses en dessus, 
toutes atténuées en péliole ailé; les radicales dressées. 
Tige toujours simple, dressée, sillonnée, non ailée, nue et 
blanche-aranéeuse dans sa moitié supérieure. — Fleurs 
purpurines. 

Prairies humides des environs de Bruyères, Brouvelieures, 
Corcieux, Grandrupt, etc. Mougeot). 2%. Juin. 


6. GC. acaule All. Ped. 1, p. 153 ; Carduus acaulis L. 
Sp. 1156; Godr. FL. lorr., éd. 1,t. 2, p. 40. (Cirse acaule.) 
— Calathide solitaire au sommet d’une tige très-courte ou 
développée et non ailée, entourées de cinq à six bractées 
inégales, linéaires, vertes. Péricline ovoide, à folioles très- 
inégales ; les extérieures courtes, ovales, acuminées, briè- 
vement et mollement mucronées ; les intérieures linéaires, 
aiguës, «Carieuses au sommet. Akènes oblongs, un peu 
comprimés, grisàtres ; aigrette blanehe. Feuilles fermes, 
vertes, inégalement ciliées-épineuses sur les bords, mais 
non hérissées-spinuleuses en dessus, pourvues sur les ner- 
vures de poils longs, mous et articulés, toutes pétiolées et 
pinnatiséquées, à segments étalés, larges, trilobes ; les ra- 
divales éfalées en rosette. — Fiezrs purpurines. 

« Genuinus Nob. Tige presque nulle; feuilles toutes ra- 
dicales. 

6 Caulescens LC. Prodr. 6, p. 652. Une tige feuillée 
Li rs sommet, non ailée. CG, Roseni Vill, Dauph. 3, 
p. 1h, 


— 39h — 
Commun ; collines calcaires. Z. Juillet-août. 


C. oleraceo-acaule Æampe, in Linnæa, 1837, p. 1 ; 
Carduus rigens Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 2, p. 40. 


Très-rare ; bords des routes entre les parents. Champi- 
gneules (Mathieu); vallée de la Zinzel (Buchinger). Saint- 
Mihiel (Warion) ; Breux (Thirion). Mirecourt (de Baudot) ; 
Relange, Tilleux (Boulay) ; Rouvre-la-Chétive (Lefebvre). 2%. 
Juillet-août. 


7. G. arvense Scop. Carn. 2, p. 126 ; Carduus arvensis 
Lam. Dict. 1, p. 7106 ; Godr. Fl.dlorr., éd. 1,t.2,,p. Ai. 
(Cirse des champs.) — Calathides les unes mâles !, les au- 
tres femelles, sessiles ou brièvement pédonculées, agglo- 
mérées au sommet des rameaux feuillés, mais non ailés ; 
pas de bractées. Péricline d’abord globuleux, puis cylin- 
drique dans les calathides fertiles, à folioles très-inégales, 
appliquées et pourvues sous le sommet d’une côte saillante ; 
les extérieures ovales, aiguës, terminées par une petite 
épine ; les intérieures très-allongées, linéaires, souvent up 
peu élargies : sous le sommet scarieux. Akènes bruns, li- 
néaires-oblongs, un peu comprimés, lisses ; aigrette blan- 
che-soyeuse. Feuilles fermes, d’un vert-gai en dessus, sou- 
vent blanchâtres et un peu lanugineuses en dessous, 
inégalement épineuses sur les bords, non hérissées-spinu- 
leuses en dessus, entières ou sinuées-pinnatifides ; les 
caulinaires sessiles. Tige dressée, sillonnée, non ailée, très- 
raneuse au sommet. — Fleurs rougeûtres, plus rarement 
blanches. 


Commun : moissons, dans tous les terrains. %. Juillet-août. 


35. CARDUUS Gœrtn. 


Péricline à folioles imbriquées, non appeadiculées, plus 
ou moins épineuses au sommet. Fleurs toutes régulières, 
hermaphrodites, fertiles. Akènes oblongs, comprimés laté- 
ralement, sans côtes; hile basilaire; aigrette caduque, à 
poils scabres, mais non plumeux, placés sur plusieurs rangs 
et soudés en anneau à leur base. Réceptacle muni de pail- 
lettes sétacées. 


1. CG. tenuiflorus Curt. Lond. fase. 6, t. 55. (Chardon 
à petites fleurs.) — Calathides adressées, sessiles, agglo- 
mérées sur des pédoncules ailées jusqu'au sommet. Péri- 


— 395 — 


cline cylindrique, à folioles ovales à la base, brusquement 
atténuées en une longue pointe sétacée, très-étalée et ter- 
minée par une épine molle. Akènes oblongs, un peu com- 
primés, grisâtres, finement chagrinés; disque épigyne 
muni au centre d’un mamelon saillant et cylindrique ; aï- 
grette blanche. Feuilles blanches-aranéeuses des deux côtés, 
ciliées et fortement épineuses sur les bords, toutes sinnées- 
lobées ; lobes ovales, anguleux-dentés ; le supérieur égalant 
les latéraux. Feuilles radicales grandes ; les caulinaires for- 
tement décurrentes, étroites, lancéolées, sinuées-pinnati- 
fides, à segments triangulaires et palmatilobes, à lobules 
divariqués, ciliés-spinuleux aux bords. Tige dressée, roide, 
tomenteuse, striée, largement ailée, très-épineuse, rameuse 
au sommet ; :ameaux dressés, allongés, multiflores. — Les 
calathides oblongues-cylindriques, le port roide de la plante, 
les ailes très-larges de la tige permettent de distinguer du 
premier coup d'œil cette plante des espèces suivantes. Fleurs 
purpurines. 

Rare et fugace. Roville, Commercy (Hussenotj. Charmes 
(Mougeot). ©) Juin-août. 


2. C. personata Jacq. Austr. tab. 348. (Chardon bar- 
dane.) — Calathides dressées, agglomérées sur des pédon- 
cules ailés (jusqu'au sommet. Péricline globuleux, à folioles 
linéaires, longuement subulées, très-étroites, réfléchies au 
sommet pourvu d’une épine molle. Akènes oblongs, un peu 
comprimés, luisants, grisätres ; disque épigyne muni au 
centre d’un mamelon conique, tronqué, peu saillant ; aigrette 
blanche. Feuilles molles, vertes en-dessus, blanches-tomen- 
teuses en-dessous, mollement épineuses sur les bords ; les 
inférieures pétiolées, pinnatipartites à leur base, à segments 
oblongs, anguleux, dentés ; le supérieur beaucoup plus 
grand que les latéraux ; feuilles supérieures ovales, acumi- 
nées, dentées, décurrentes. Tige dressée, striée, étroitement 
ailée et non crépue, rameuse au sommet ; rameaux allongés, 
dressés-étalés, portant plusieurs calathides. — Plante plus 
élevée que l'espèce suivante, à calathides plus grosses, à 
feuilles beaucoup plus grandes et plus ovales. Fleurs purpu- 
rines. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit. Hohneck, 
Rotabac, Ballons de Soulz et de Saint-Maurice, Rossberg 
(Mougeot). %. Juillet-août, 


— 396 — 


3. C. crispus Z. Sp. 1150. (Chardon crépu.)— Calathides 
dressées, ordairement agglomérées sur des pédoncules aëlés 
jusqu'au sommet. Péricline à folioles linéaires, aiguës, très- 
étroites, dressées, un peu läches au sommet caréné et pourvu 
d'une nervure qui se termine en épine molle. Akènes oblongs, 
un peu comprimés, luisants, grisätres, finement chagrinés ; 
disque épigyne muni au centre d'un mamelon conique, 
étroit, sallant ; aigrette blanche. Feuilles fermes, d’un vert 
foncé supérieurement, blanchâtres et tomenteuses en dessous, 
ondulées et ciliées-épineuses sur les bords, toutes sinuées- 
pinnatifides, à segments trés-étalés, trifides, dentés, le 
supérieur égalant les latéraux ; feuilles caulinaires décur- 
rentes. Tige dressée, striée, fortement ailée-crépue, ordinai- 
rement trèes-rameuse au sommet; rameaux allongés, dres- 
sés-étalés, multiflores. — Fleurs purpurines ou blanches. 

« Genuinus Nob. Péricline globuleux. 

6 Polyanthemos Nob. Péricline ovoide ; tige plus roide. 
C. polyanthemos L. Mant. 109. 


Commun; lieux incultes; bords des routes dans tous les ter- 
rains ; plus rare dans la région montagneuse. La var. 6 dans 
les taillis près de Nancy. Fonds de Toul. ©). Juillet-août. 


h. GC. acanthoïdes Z. Sp. 1150. (Chardon à feuilles 
d’Acanthe.) — Intermédiaire entre l’espèce précédente et la 
suivante, dont elle n’est peut-être qu’une hybride (L. Amcœ- 
nit. 3, p. 50). Se distingue du €. crispus, dont elle a le 
port, par les caractères suivants: calathides deux fois plus 
grosses, solitaires, rarement géminées ou ternées ; folioles 
du péricline plus larges, plus fermes, étalées au sommet 
pourvu d’une épine vulnérante. Akènes bruns ; feuilles d’un 
vert-gai, presque glabres, armées d’épines plus fortes. Se 
distingue du €. nutans par ce qui suit: calathides dressees. 
deux fois moins grosses ; pédoncules ailés-interrompus 
jusqu'au sommet ; folioles du péricline beaucoup plus étroi- 
tes, linéaires, aiguës, non sensiblement rétrécies au-dessus 
de la base ; disque épigyne muni au centre d’un mamelon 
pyramidal, à cinq angles, plus saillant et plus étroit ; 
feuilles plus écartées, munies d’épines plus faibles et moins 
longues ; tige plus élevée, plus grèle, plus rameuse au som- 
met ; rameaux plus allonges, multiflores. — Fleurs purpu- 
rines. 


Assez rare; boids des routes, Nancy, Turique, Velaine: 


—— 3970 — 
Tomblaine. Commercy, bois de Bussy (Briard). Neufchâteau 
(Mougeot). ©). Juillet-août. 


. 

5. C. nutans L. Sp. 1150. (Chardon penché.) — Calathi- 
des penchées, solitaires, plus rarement géminées sur des 
pédoncules nus au sommet. Péricline polos à folioles 
un peu rétrécies vlt plices au-dessus de la base, élalées au 
sommet lancéolé, caréné et pourvu d’une nervure saillante 
qui se termine par une épine vulnérante. Akènes oblongs, 
un peu comprimés. luisants, finement chagrinés, jaunâtres ; 
disque épigyne muni au centre d’un mamelon dépri immé, à 5 
lobes ; aigrette blanche. Feuilles ciliées et fortement épineu- 
ses sur les bords, sinuées-pinnatipartites, à segments très- 
étales, trifides, dentés : les culinaires décurrentes. Tige 
dressée, épaisse et simple à la base, striée, ailée. — Fleurs 
grandes, odorantes, purpurines, plus rarement blanches. 


Lieux incultes, bords des routes. Commun dans les terrains 
calcaires ; rare sur le grès. ©). Juillet-août. 


Trib. 16. CeNTaAURIEÆ DC. Diss. p. 23. — Etamines à 
filets libres. Hile placé latéralement au-dessus de la base de 
l’akène. Aigrette formée de poils paléiformes, persistante, 
plus rarement caduque ou nulle. 


36. CENTAUREA Z. 


Péricline à folioles imbriquées. nunies d'un appendice 
terminal scarieux ou corné et épineux. Fleurs rarement 
toutes régulières, hermaphrodites et fertiles; celles de la 
circonférence ordinairement plus grandes, stériles et rayon- 
nantes. Akènes oblongs, comprimés latéralement, lisses, 
sans côtes ; hile placé latéralement au-dessus de la base ; 
aigrette nulle ou formée de poils paléiformes, scabres aux 
bords, placés sur plusieurs rangs, libres et non soudés en 
anneau. Réceptacle mnni de paillettes Prin 


Sect. 1. JACGEA Cass. Dict. sc. nat., 14, p. 36. — Péri- 
chine à folioles munies d’un appendice te non décur- 
rent, scarieux, entier, fendu, lacinié ou cilié. Akènes pour- 
vus où dépourvus d’ sigrette : ;: ombilie non barbu. 


1. CG. amara C. Sp. 1292. (Centaurée aimère.) — Cala- 
thides solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Péri- 
cline à écailles entièrement cachées par leurs appendices ; 
ceux-ci appliqués, coneaves, orbiculaires, entiers où sou- 


— 398 — 


vent fendus , blancs, fauves ou bruns. Fleurs de la circonfé- 
rence ordinairement rayonnantes. Akènes dépourvus 
d’aigrette. Feuilles rudes au toucher, vertes ou blanchâtres- 
aranéeuses ; les inférieures pétiolées, entières, denttes, 
ou pinnatifides ; les supérieures sessiles et linéaires. Tiges 
dressées où ascendantes. rameuses dans leur moitié supé- 
rieure ; rameaux gréles, raides, allongés, étalés. — Plante 
bien plus tardive que la suivante ; fleurs purpurines. 

Lieux secs, pierreux, coteaux, bois montagneux, surtout 
dans les terrains calcaires. 2%. Août-octobre. 


2. C. Jacea L. Sp. 1293. (Centaurée Jacée.) — Calathi- 
des solitaires ou géminées au sommet de la tige et des ra- 
meaux. Péricline à folioles entièrement cachées par leurs 
appendices ; ceux-ci appliqués. concaves  orbiculaires, 
laciniés, au moins les inférieurs. Fleurs de la circonférence 
ordinairement rayonnantes. Akènes dépourvus d’aigrette. 
Feuilles rudes au toucher, toujours vertes ; les inférieures 
pétiolées, sinuées-dentées ou sinuées-pinnatifides ; les supé- 
rieures sessiles, oblongues-lancéolées. Tiges dressées, fermes, 
rameuses seulement au sommet; rameaux courts, épais, 
dressés. — Feuilles plus larges que dans l'espèce précédente ; 
port tout différent ; calathides plus grosses ; fleurs purpu- 
rines ou rarement blanches. 


Commun dans les prairies de tous les terrains. %. Mai-juin. 


3. C. nigrescens Wäilld! Sp. 3. p. 2283, non DC. nec 
Gaud. (Centaurée noirätre.) — Calathides solitaires au 
sommet de la tige et des rameaux. Péricline à folioles non 
complètement cachées par leurs appendices ; ceux-e1 appli- 
qués, ovales ou lancéolés, non acuminés, bordés de eils plus 
longs que la largeur de l’appendice. Fleurs de la circonfé- 
rence rayonnantes, ou non rayonnantes, (€. decipiens 
Thuill.! FL. Paris, p. 415). Akènes dépourvus d’aigrette ou 
munis de quelques cils rudimentaires. Feuilles rudes au 
toucher ; les inférieures sinuées-dentées où sinuées-pinnati- 
fides ; les supérieures sessiles. linéaires. Tiges dressées, 
fermes, rameuses dans leur moitié supérieure ; rameaux 
allongés, étalés. — Fleurs purpurines. 

Praries. Nancy, aux Grands-Moulins; Pont-à-Mousson et 


Château-Salins (Léré) ; Thiaucourt et Bayonville (Suard) ; 
Lunéville (Gu:bal) ; Sarrebourg (de Baudot). Metz, Woippy, 


— 399 — 


Ancy (Holandre). Mont Saint-Quentin, Remilly, Magny ; 
Thionville, Fénétrange; Sarralbe (Warion). Entre Sierck et 
Rettel (Friren). Verdun (Doisy) ; Saint-Mihiel {Léré) ; Com- 
mercy, la Chaussée ({Warion). Epinal (Berher) ; vallée de 
Cleuri (X. Thiriat). %. Juillet. 


h. CG. microptilon Godr. et Gren. Fl. de France, 2, p. 
242; C. vulgaris à microptilon Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, 
p. 5h. (Centaurée à plumet.) — Calathides solitaires au 
sommet de la tige et des rameaux. Péricline à folioles non 
cachées par leurs appendices ; ceux-c1 arqués en dehors, 
plans, lancéolés, acuminés, bordés de cils brièvement plu- 
meux etplus longs que la largeur de l'appendice. Fleurs 
de la circonférence rarement rayonnantes. Akènes dépourvus 
d’aigrette. Feuilles rudes au toucher, vertes ou blanches- 
aranéeuses ; les inférieures pétiolées, plus ou moins profon- 
dément sinuées-lyrées ou sinuées ; les supérieures sessiles, 
linéaires. Tiges dressées, élancées, très-rameuses dans leur 
moitié supérieure ; rameaux rotdes, allongés, étalés-dressés. 
— Fleurs purpurines. 

Bords des bois et des routes. Nancy, vallon de Bouxières, 
Buthegnémont; Pont-à Mousson. Metz, à Woippy (Hussenot), 
Remilly, Plappeville, Saint-Julien, Olgy, Malroy, Magny 
(Warion) ; Ancy-sur-Moselle (Briard) ; Peltre, Pommerieux ; 
Hayange, Florange ; Thionville, Guénetrange; Sierck (Fri- 
ren); Sarralbe (Warion). Commercy ; Saint-Mihiel ; Saint- 
Maurice, Thillot (Warion) ; Bâalon, Mouzay (Cardot). Epinal 
(Berher) ; entre Rambervillers et Anglemont (Boulay). %. 
Août-septembre. 


5. C. nigra ZL. Sp. 1288. (Centaurée noire.) — Calathi- 
des solitai.es au sommet de la tige et des rameaux. Péricline 
à folioles entièrement cachées par leurs appendices ; ceux-ci 
appliqués, ovales-lancéolés, noirs ou bruns, bordés de cils 
brièvement plumeux et trois fois plus longs que la largeur 
de l’appendice. Fleurs de la circonférenee rarement très- 
rayonnantes (€. nigrescens DC! Prodr. 6. p. 571, non 
Willd. nec Gaud.) Akènes pourvus d’une aigrette courte, 
paléiforme, très-caduque. Feuilles rudes, vertes ; les infé- 
rieures ovales où lancéolées, longuement pétiolées, plus ou 
moins sinuées-dentées ; les supérieures sessiles, oblonques. 
Tiges dressées, fermes, rameuses dans leur tiers supérieur ; 
rameaux étalés-dressés. — Fleurs purpurines. 

Prairies, bois, seulement dans les terrains siliceux. Rosières< 


Bang À: | | es 


aux-Salines, Vic, Dieuze (Soyer- Willemet) : Lunéville ; Chi- 
teau-Salins (Lére); Sarrebourg. Sarralbe, Bitche (Warion). 
Mirecourt, Epinal et toute la chaïîne des Vosges. %. Juillet- 
août. 


Sect. 2. Cyanus Desp. Dict. se. nat. 4, p. 4h81, — Péri- 
line à folioles munies d’un appendice scarieux, longuement 
décurrent sur les bords de l’éceille, et denté-cilié dans toute 
sa longueur. Akènes pourvus d’une aigrette courte et for- 
mée de poils paléiformes ; ombilie bar bu. 


6. G, montana Z. Sp. 1289. (Centaurée de montagne.) 
—_ Calathides solitaires au sommet des tiges ou des rameaux. 
Péricline ovoïde, à folioles entourées d’une bordure scarieuse, 
noire, régulierement #ncisée-dentée ; dentelures planes, 
étroites, rapprochées. Fleurs de la circonférence rayonnantes. 
Akènes blanchâtres, oblongs, un peu comprimés, lisses et 
luisants, longuement barbus à lombilic, munis de poils 
tres- fins, cie aigrette blanche, quatre à cinq fois plus 
courtes que l’akène. Feuilles molles, oblongues-lancéolées, 
entières, décurrentes, velues supérieurement, aranéeuses 
inférieurement et sur les bords ; les caulinaires décurrentes. 
Tige ordinairement simple et rarement un peu rameuse, 
dre essée, ailée, très-feuillée. — Fleurs grandes, bleues. 


Commun dans les hautes Vosges, sur le granit et sur le 
grès; Hohneck, Rotabac, Ballons de Soultz et de Saint-Mau- 
rice, etc. (WMougeot}), Champ du feu, Bitche. Rare sur le cal- 
caire jurassique. Nancy, Fonds de Morvaux (Soyer- Willemet), 
Maron, Commercy, Gironville (Maujean). %. Juillet-août. 


. C. Cyanus Z. Sp. 1289. {(Centaurée bleuet.) — Cala- 
rer solitaires sur des pédoncules allongés et un peu 
épaissis au sommet. Péricline ovoide, à folioles entourées 
d'une bordure scarieuse, blanche ou ‘brune, régulièrement 
incisée-dentée ; dentelures planes, étroites, rapprochées. 
Fleurs de la circonférence rayonnantes. Akènes blanchûtres, 
oblongs, un peu comprimés, lisses et luisants, barbus à 
l’ombilic, munis de poils très-fins, épars ; aigrette rougeâtre, 
égalant presque V'akène, Feuilles un peu “rudes, plus ou 
moins aranéeuses ; les inférieures pinnatipartites ou den- 
tées ; les supérieures sessiles, linéaires ; les caulinaires non 
décurrentes. Tige dressée, striée, non ailée, rameuse au 
sommet, — Fleurs bleues; 


— JM 


Exclusivement dans les moissons où il est commun; par 
nn introduit et naturalisé. ©). Juin-juillet. 


8. CG. Scabiosa L. Sp. 1291. (Centaurée Scabieuse.) — 
Calathides solitaires à l'extrémité des rameaux anguleux et 
un peu épaissis au sommet. Péricline ovoïde, à folioles 
entouré es d’une bordure scarieuse, noire, ciliée ; cils épais- 
sis à la base, flexueux, bruns, velus. Fleurs de la circonfé- 
rence rayonnantes. Akènes blanchâtres où grisatres, oblongs, 
un peu comprimés, lisses et luisants, 4 glabres à Tombilic, 
munis de poils très-fins, épars ; aigrette roussâtre, égalant 
presque l’akène. Feuilles un peu “rudes, d'un vert foncé, 
rarement enticres, le plus souvent pinnatipartites, à seo- 
ments lancéolés et incisé :s-dentés, où linéaires et entiers ; 
les caulinaires non décurrentes. Tige dressée, anguleuse, 
non ailée, rameuse au sommet. — Fleurs purpurines, plus 
rarement blanches. 


Commun ; lieux incultes, bords des champs ; plus spéciale- 
ment sur les calcaires. 2%. Juillet-août. 


Sect. 3. AcrozAPHus Cass. Dict. se. nat. t. 50, p. 253. 
— Péricline à folioles munies d’un appendice scarieux, 
triangulaire, brievement décurrent sur les bords de l écaille 
et cilié. Akènes pourvus d’une aigrette courte et formée de 
poils paléiformes ; ombilic non barbu. 


9. C. maculosa Lam ! Dict. 1. p. 669. (Centaurée ma- 
culée.) — Calathides solitaires à l'extrémité des rameaux, 
formant une grappe corymbiforme, très-rameuse. Péricline 
ovoide-conique, à folioles nerviées en long sur le dos, toutes 
à découvert, munies d'un appendice noir-brun, acuminé, un 
peu étalé, bordé de cils pâles, presque argentés au sommet, 
plus longs que la largeur de l’appendice. Fleurs de la cir- 
conférence l'A y onnantes. Akènes grisûtres, finement EE 
cents, oblongs, un peu comprimés ; aigr ette blanche, égalant 
presq'ie la moitié de la longueur de l'akène. Feuilles vertes 
où d'un vert-blanchätre, rudes, ponctuées, pinnati-bipinna- 
tipartites, à segments écartés liné: aires où oblongs, mucro- 

les caulinaires non décurrentes. Tige dressée, très- 
rameuse supérieurement, non ailée; rameaux étalés.— Fleurs 
purpurines. 


Rare; sur le grès vosgien de la vallée de la Zorn (Xirschlé- 
ger). @). Juillet-août. 


Le TUUIR = 


Sect. h. CALCITRAPA Koch, Syn., éd. 2, p. 475. — 
Péricline à folioles munies d’un appendice corné, non décur- 
rent, prolongé en une épine vulnérante et spinuleuse à la 
base. Akènes avec où sans aigrette. 


10. GC. Calcitrapa L. Sp. 1287. (Centaurée chausse- 
trape.) — Calathides nombreuses, solitaires ; les unes 
terminales, les autres brièvement pédonculées, placées un 
peu au-dessus des bifurcations de la tige. Périeline ovorle, 
glabre, à folioles armées d’une épine terminale, jaune, tros- 
longue, étalée, spinuleuse pinnatifide et canalieulée à sa 
base. Fleurs de la circonférence non rayonnantes. Akènes 
blancs, obovés, un peu comprimés, lisses et luisants, 
glabres ; aigrette nulle. Feuilles molles, vertes, presque 
épineuses au sommet de leurs divisions ; les radicales nom- 
breuses, étalées en rosette, bipinnatipartites, détruites au 
moment de la floraison ; les caulinaires inférieures non 
décurrentes. pinnatipartites, à segments étroits, étalés, peu 
nombreux, les supérieures linéaires, souvent entières. Tige 
dressée, très-rameuse, non ailée; rameaux divariqués. — 
Fleurs purpurines, quelquefois blanches. 

Lieux stériles, bords des routes. Commun sur les calcaires 
et sur l’alluvion ; manque sur le grès et le granit. ©). Juillet- 
août. 


11. G. solstitialis Z. Sp. 1297. (Centaurée du solstice.) 
— Calathides toutes solitaires au sommet des rameaux. 
Périciine ovoïde, un peu laineux, à folioles armées d'une 
épine terminale, jaune, très-longue, étalée, spmuleuse- 
palnatifide et arrondie à la base. Fleurs de la circonférence 
peu nombreuses, plus petites que celles du centre. Akènes 
blancs, obovés, un peu comprimés, lisses et luisants, 
glabres ; aigr ette blanche, plus longue que l’akène. Feuilles 
d’un vert- blanchàtre, aranceuses, rudes sur les bords, 
presque épineuses au sommet, décurrentes par leur base; 
les inférieures souvent pinnatipartites ; les supérieures 
linéaires, entières. Tige dressée, très-rameuse, munie d’ailes 
foliacées, onduleuses ; rameaux étalés. — Fleurs jaunes. 

Exclusivement dans les champs de luzerne, et par conséquent 
introduit. ©). Août-octobre. 


37. KENTROPHYLLUM Neck. 


Péricline à folioles imbriquées ; les extérieures pinnatilo- 


— 103 — 


bées et à lobes épineux; les intérieures scarieuses et 
linéaires. Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, fertiles. 
Akènes obovés, obscurément tétragones, ruqgueux vers le 
sommet, Sans côtes ; hile placé latéralement au-dessus de la 
base; aigrette nulle aux fleurs de la circonférence, mais 
formée aux fleurs du disque de poils paléiformes, scabres 
aux bords, placés sur plusieurs rangs, libres et non soudés 
en anneau. Réceptacle muni de paillettes sétacées. 


1. K. lanatum DC. Bot. gall. 293; Carthamus lanatus 
L. Sp. 1163. (Centrophylle laineux.) — Calathides solitaires 
au sommet des rameaux. Péricline ovoide-oblong, à folioles 
extérieures étalées, presque semblables aux feuilles cauli- 
naires supérieures ; les folioles moyennes formées d’une 
base ovale et d'un appendice coriace, linéaire, pinnatifide, 
épimeux; les folioles intérieures plus minces, linéaires-lan- 
céolées, entières. Akènes vobovés-tétragones, jaunes, ma- 
culés de noir; aigrette jaune. Feuilles fermes, coriaces, 
glanduleuses-visqueuses, inégalement épineuses sur les 
bords, munies de fortes nervures, pinnatipartites, à seg- 
ments étroits, lancéolés, incisés-dentés. Tige roide, dressée, 
très-feuiilée, rameuse au sommet. — Plante odorante ; 
fleurs jaunes. 

Rare et probablement introduit et naturalisé. Ecrouves près 
de Toul; Lunéville, Bayon, Einvaux, Belchamp (Hussenot). 
Metz, au Bas-Sablon, Magny (Hoiandre) ; Vitry (Barbiche) ; 
Verdun (Doisy). Neufchâteau (Lagneau. ©. Juillet-août. 

Trib. 17. SERRATULEÆ Cass. — Etamines à filets libres. 
Hile basilaire. Aigrette poilue ou plumeuse, plurisériée, 
persistante et formee de poils libres jusqu'à la base. 


. 38. SERRATULA L. 


Péricline à folioles imbriquées ; les extérieures mucro- 
nées ; les intérieures scarieuses au sommet. Fleurs toutes 
régulières, hermaphrodites, fertiles. Akènes oblongs, com- 
primés latéralement, munis d’une côte sur chaque face ; 
hile basilaire, très-oblique : aigrette persistante ; à poils 
scabres, sur plusieurs rangs, libres et non seudés en an- 
neau. Réceptacle muni de paillettes sétacées. 


1. S. tinctoria L. Sp. 1144. (Sarrète des teinturiers). 
— Calathides rapprochées en grappe corymbiforme, termi- 


HR = 


nale. Périclise oblong, à folioles violettes au sommet pourvu 
d’une courte épine noire ; les extérieures ovales-lancéolées ; 
les intérieures scarieuses, linéaires, très-allongées. Akènes 
grisätres, anguleux, glabres, un peu rugueux transversale- 
ment au-dessus de la base; aigrette d'un blarc-jaunûtre. 
Feuilles vertes, finement dentées en scie ; les radicales lon- 
guement pétiolées, ovales-lancéolées, entières où plus ou 
moins profondément pinnatilobées ; les cavlinaires supé- 
rieures décroissantes, sessiles, pinnatifides à la base ou en- 
tières. Tige roide, dressée, anguleuse-sillonnée, simple. — 
Fleurs purpurines, ou blanches. 

Commun; bois montagneux du calcaire jurassique. Se re- 
trouve dans les hautes Vosges au Hohneck. %. Juillet-août. 


Trib. 18. CARLINEZ Cass. Tab. syn. p. 5. — Etamines à 
filets libres au sommet, soudés à la corolle inférieurement. 
Hile basilaire. Aigrette poilue. 


39. CARLINA Tourn. 


Péricline à folioles imbriquées ; les extérieures dentces, 
épineuses ; Les intérieures scarieuses et rayonnantes. Fleurs 
toutes régulières, hermaphrodites, fertiles. Anthères appen- 
diculées à la base. Akènes ceylindriques-oblongs, un peu 
comprimés latéralement, sans côtes; hile basilaire ; aigrette 
caduque, à poils épais et cornés inférieurement, plumeux, 
placés sur un seul rang, soudés à la base en faisceaux de 5 
où 4, mais ne formant pas un anneau. Réceptacle muni de 
pullettes frangées au sommet, tubuleuses à la base. 


1. G. vulgaris L. Sp. 1161. (Carline commune.) — Ca- 
lathides ordinairement nombreuses, solitaires au sommet de 
la tige et des rameaux; ceux-ci allongés, très-feuillés dans 
toute leur longueur. Péricline hémisphtrique, aranéeux ; 
folioles extérieures semblables aux feuilles, étalées, plus 
courtes que le capitule ; folles intérieures rayonnantes, 
d'un blanc-jaunûtre. Akènes grisätres, couverts de petits 
poils bifurqués; aigrette roussâtre. Réceptacle muni de 
paillettes divisées en lanières toutes subulées au sommet. 
Feuilles fermes, coriaces, vertes en dessus, blanchâtres- 
aranéeuses et réticulées-veinées en dessous, lancéolées, 
amplexicaules, pliées en deux, sinuées-dentées et pourvues 
sur les bords d’épines fortes, inégales, divariquées. Tige 
striée, dressée, ordinairement très-rameuse supérieurement. 


an CH 


Commun dans les terrains calcaires. Plus rare sur les ter- 
rains siliceux. ©). Juillet-août. 


2. C. nebrodensis Guss. in DC. Prodr., 6, p. 546; 
C. longifolia Rchb. 1e. tab. 1008 ; Godr. Fl. lorr., éd. 1, 
t. 2, p. 90. (Carline à feuilles longues.) — Se distingue du 
C. vulgaris par ce qui suit : calathides ne dépassant jamais 
le nombre 3 ; les latérales portées sur des rameaux courts 
et complétement nus dans leurs trois quarts inférieures ; 
folioles externes du péricline plus larges, plus longues, dé- 
passant Le capitule ; feuilles caulinaires linéaires-lancéolées, 
plus allongées, planes, moins fortement embrassantes à leur 
base, moins étalées, très-entières, mais bordées de cils épi- 
neux, fins, inégaux et non divariqués ; tige plus roide et 
plus grèle. 

Escarpements des hautes Vosges sur le granit, Hohneck 
(Mougeot). ©). Juillet-août. 


3. G. acaulis Z. Sp. 1160. (Carline acaule.) — Toujours 
une seule calathide terminale. Péricline hémisphérique ; fo- 
lioles extérieures semblables aux feuilles, étalées, plus lon- 
ques que le capitule ; folioles intérieures rayonnantes, blan- 
ches. Akènes brunâtres, couverts de petits poils bifurques ; 
aigrette d’un blanc sale. Réceptacle muni de pailiettes 
divisées en lanières, dont les plus longues sont épaissies en 
massue au sommet. Feuilles fermes, coriaces, vertes, plus 
ou moins aranéeuses en dessous, munies de côtes saillantes, 
pinnatiséquées, à segments divisés en lobes divergents, 
dentés, épineux. Tige toujours simple. — Se distingue en 
outre des deux espèces précédentes par la bricveté de sa 
tige et par l'ampleur de sa calathide. 

a. Genuina Nob. Tige presque nulle. 

6 Caulescens DC. Prodr. 6, p. 546. Tige s’allongeant et 
atteignant jusqu'à 2 décimètres. 

Très-rare ; hautes Vosges. Ballon de Soultz (Mougeot). ©. 
Juillet-août. 


40, LAPPA Tourn. 


Péricline à folioles imbriquées, terminées par une lonque 
pointe courbée en crochet au sommet ; les intérieures non 
rayonnantes. Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, fer- 
tiles. Anthères appendiculées à la base. Akènes oblongs, 
comprimés latéralement, munis de côtes; hile basilaire ; 


=: (006 — 


aigrette caduque, à poils scabres, sur plusieurs rangs, libres 
et non soudés en anneau, n1 en faisceaux. Réceptacle muni 
de paillettes sétacees. 


1. L. minor DC. FI. fr. L, p. 77. (Bardane à petites 
têtes.) — Calathides en grappe oblonqgue au sommet des ra- 
meaux. Péricline glabre, globuleux, à folioles finement 
subulées et plus courtes que les fleurs; les folioles de la 
rangée intérieure brièvement et insensiblement subulées, 
rosées et droites au sommet, égalant en lonqueur celles qui 
les précèdent. Akènes linéaires-oblongs, gris, maculés de 
noir, un peu rugueux transversalement à la base; disque 
épigyne muni d’un bord peu saillant, non plissé; aigrette 
jaunètre, brièvement ciliée. Feuilles toutes pétiolées, vertes 
en dessus, blanches, brièvement tomenteuses en dessous, 
cuspidées au sommet et munies de dents subulées et écar- 
tées ; les inférieures très-grandes, arrondies, en cœur à la 
base ; les supérieures ovales. Tige dressée, striée, rameuse. 
— Fleurs purpurines. 

Bords des routes; lieux incultes ; commun surtout dans les 
terrains calcaires. (©). Juin-août. 


2. L. major Geærtn. Fruct. 2, p. 379. (Bardane à grosses 
têtes.) — Calathides deux fois plus grosses que dans la pré- 
cédente espèce, disposées au sommet des rameaux en grappe 
lâche, corymbiforme. Péricline glabre, globuleux, à folioles 
linéaires et denticulées à la base, longuement subulées et 
plus longues que les fleurs ; les folioles de la rangée inté- 
rieure brièvement et insensiblement subulées, concolores et 
droites au sommet, plus courtes que celles qui les précèdent. 
Akènes oblongs, fauves, maculés de noir, érréqulièrement 
rugueux-plissés surtout au sommet ; disque épigyne muni 
d'un bord peu saillant, irréqulièrement ondulé-plissé; ai- 
grette jaunätre, brièvement ciliée. Feuilles presque sem 
blables à celles de l’espèce précédente. Tige plus robuste, 
dressée, striée, rameuse, — Fleurs purpurines. 

Croît avec la précédente espèce, mais est moins commune. 
©). Juillet-août. 


3. L. tomentosa Lam. Dict. 1, p. 377. (Bardane tomen- 
teuse.) — Se distingue du ZL. major par les caractères sui- 
vants : calathides une fois plus petites, disposées au sommet 
des rameaux en grappe Corymbiforme, serrée; péricline 


— 107 — 


ordinairement fortement aranéeux, à folioles moins lonques 
que les fleurs ; folioles de la rangée intérieure à sommet 
violet et scarieux, obtus où tronqué, terminé par une petite 
pointe droite; akènes gris, maculés de noir, faiblement 
ridés, à disque épigyne non plissé. — Fleurs purpurines. 
Croit avec les précédents; rais plus rare. ©). Juillet-août. 


III. Cuicoracées. — Fleurs toutes hermaphrodites, toutes 
à corolle fendue en long et disposées en languette. Sixle non 
articulé, ni enflé sous le sommet, 

Trib. 19. HyoseRDEz Gren. et Godr. FI. de France. t. 2, 
p. 285. — Aigrette nulle et remplacée par une saillie coro- 
niforme du calice ou par une aigrette formée d’écailles pa- 
léiformes. Réceptacle sans paillettes. 


41. CICHORIUM LZ. 


Péricline double ; l’intérieur formé de 8 folioles sur un 
seul rang, soudées à la base et à la fin réfléchies ; l'extérieur 
à folioles plus courtes, formant un calicule. Akènes tétra- 
gones, comprimés, tronqués au sommet; aigrette formée 
d’écailles trés-petites, obtuses, nombreuses, sur deux rangs. 
Réceptacle glabre ou velu, sans paillettes. 


1. C. Intybus L. Sp. 1142. (Chicorée sauvage.) — Ca- 
lathides les unes axillaires, ordinairement géminées ou ter- 
nées, sessiles ; les autres Solitaires au sommet des rameaux. 
Péricline à folioles intérieures linéaires, un peu obtuses et. 
pubescentes au sommet; les extérieures ovales-lancéolées. 
Akènes bruns. Feuilles très-velues sur la côte dorsale; les 
inférieures roncinées, à lobe terminal grand et aigu ; les su- 
périeures plus petites, lancéolées, demi-embrassantes, en- 
ticres où un peu incisées à leur base. Tige dressée, un peu 
rude, rameuse, flexueuse et sillonnée au sommet ; rameaux 
roides, divariqués. — Fleurs grandes, bleues, plus rare- 
ment blanches. 


Commun; bords des routes, dans tous les terrains; paraît 
manquer dans la montagne sauf sur les dolomies de Saint- 
Dié (Boulay). %. Juillet-août. 


42. ARNOSERIS Gærtn. 


Périchne double ; l’intérieur à folioles sur un seul rang, 


ns NOM ee 


nombreuses, renflées à lu base ct conniventes à la maturité; 
l'extérieur à folioles en petit nombre et courtes, formant un 
calicule. Akènes pentagones, à 5 côtes, tronqués au sommet, 
terminés par un bord membraneux, court, en forme de 
couronne pentagonale. Réceptacle sans paillettes. 


1. À. minima Gærtn. Fruct. 2. p. 355; Hyoseris mi- 
nima L. Sp. 1138. (Arnoséris fluette.) — Calathides sub- 
globuleuses, penchées avant la floraison, puis redressées, 
solitaires au sommet des tiges et des rameaux ; ceux-ci 
épaissis, fistuleux et striés au Sommet. Akènes br uns, lisses, 
pourvus au sommet d'une bordure pentagona!e. Feuilles 
toutes radicales, étalées en rosette, subspatulées, entières 
ou dentées. Tiges nombreuses, dressées, nues. — Plante 
presque glabre ; fleurs jaunes. 

Champs sablonneux de l’alluvion et des terrains de grès. ©. 
Juillet-août. 

43. LAMPSANA L. 


Péricline double; l'intérieur d'abord cylindrique, puis 
ovoide, à 8 ou 10 folioles sur un seul rang, indurées et un peu 
caiénées à la base à la maturité, dressées, non conniventes ; 
l'extérieur à 2 ou 3 écailles, formant un calicule. Akènes 8 
ou 12, comprimés, atténués au sommet et à la base, munis 
de côtes fines, sans aigrette, ni bordure terminale. Récep- 
tacle sans paillettes. 


1. L. communis L. Sp. 1141. (Lampsane commune.) — 
Calathides nombreuses, en grappe composée, portées sur 
des pédoncules grêles. Akènes jaunûtres. Feuilles molles, 
pétiolées; les inférieures lyrées, à lobe terminal grand, 
cbtus, souvent en cœur à la base; les supérieures ovales, 
dentées, aiguës. Tige dressée, rameuse, feuillée. — Fleurs 
jaunes. 

4 Genuina Nob. Plante glabre. 

6 Pubescens Rchb. FI. exc. 249. Plante velue. 


Commun; bois, lieux cultivés, dans tous les terrains. ©. 
Juillet-août. 


Trib. 20. HyPocHOŒRDEX Less. Syn. p. 130. — Aigrette 
lameuse. Réceptacle mani de paillettes caduaues. 
Î q 


44. HYPOCHŒRIS Z. 
Péricline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes fusiforme, 


09: 


plus on moins scabres, munis de côtes, atténués à la base ; 
ceux du centre prolongés en bec allongé ; ceux de la cir- 
conférence conformes, ou plus courts et sans bec ; aigrettes 
uniformes, à deux rangs de poils, dont les extérieurs courts 
et scabres et les intérieurs longs et plumeux ; plus rarement 
l'aigrette n’a qu'un seul rang de poils tous plumeux. Récep- 
tacle muni de longues paillettes caduques. 


1. H. glabra L. Sp. 1140. (Porcelle glabre). — Cala- 
thides soiitaires sur des péponcules longs et épaissis au 
sommet. Péricline à folioles glabres, linéaires-lancéolées, 
appliquées ; les intérieures égalant les curolles. Akènes 
bruns, hérissés de petites pointes sur les côtes ; aigrette 
d’un blane sale, formée de 2 rangs de poils, dont les intc- 
rieurs seuls plumeux. Réceptable à paillettes scarieuses, li- 
néaires, sétacees au sommet, se détachant avec les graines. 
Fruilles presque toutes radicales, étalces en cerc'e, étroites, 
profondément sinuées-dentées ; dents triangulaires, sépa- 
rées par des sinus arrondis. Tiges dressées, ordinairement 
nombreuses, rameuses, presque nues. Racine gréle, fusi- 
forme, simple. — Plante d’un vert gai, ordinairement gla- 
bre ; fleurs jaunes. 

4 Genuina Nob. Akènes de la circonférence larges et 
tronqués au sommet ; ceux du centre une fois plus longs, 
atténués au sommet et pourvus d’un bec grêle aussi long 
qu’eux. 

6 Loiseleuriana Nob. Akènes de la circonférence avortés 
et par là ceux qui se développent sont uniformément ter- 
minés en bec. Æ. Balbisui Lois. Not. 124. 


Assez commun dans les moissons de l’alluvion ; plus rare 
sur le calcaire jurassique. Nancy, Heillecourt (Hussenot), Bri- 
chambeau, Tomblaine ; Pont-à-Mousson (Léré) ; Rosières-aux- 
Salines ; Baccarat, Sarrebourg, Gondrexange, Schneckenbusch 
(de Baudot). Metz, les Etangs (Holandre); Hayange ; Adain- 
court près de Vatimont (Monard); Bitche (Schultz) ; Sierck 
(Warion). Bar-le-Duc (Humbert) ; Montmédy (Pierrot). Epinal 
(Berher) ; Saint-Dié (Boulay); Argonne (Doïsy). Ramber- 
villers, Ménil (Mougeot). La var. 6 à Nancy et à Sarrebourg. 
©. Juillet-août. 


2. H. radicata Z. Sp. 1140. (Porcelle enracinée.) — 
Calathides solitaires au sommet de pédoncules longs, un 
peu épaissis supérieurement. Périclinc à folioles lancéolées, 

TOME 1. 18 


Mt), AE 


acuminées, appliquées, glabres où hérissées sur la nervure 
dorsale, plus courtes que les corolles. Akènes toujours uni- 
formes, bruns, fusiformes, hérissés de petites pointes sur 
les côtes, pourvus d’un bec grêle, plus long qu'eux ; ai- 
grette d’un blanc sale, formée de deux rangs de poils, dont 
les intérieurs seuls plumeux. Réceptacle à paillettes sca- 
rieuses, plus étroites et plus longuement sétacées que dans 
l'espèce précédente. Feuilles toutes radicales, disposées en 
rosette, sinuées-pinnatifides, à lobes obtus. Tiges dressées, 
ou quelquefois couchées à leur base, tout 3 fait nues, ra- 
meuses au sommet, pus rarement simples. Souche épaisse. 
rameuse. — Se distingue en outre du précédent par ses 
feuilles plus épaisses, d'un vert plus sombre, hérissées de 
poils blancs et roides ; par ses tiges plus fortes ; par ses ca- 
lathides beaucoup plus grosses. 


Commun; prairies, bois, bords des chemins, %. Juillet- 
août. : 


3. H. maculata L. Sp. 1110 ; Achyrophorus maculatus 
Scop. Carn. 2, p. 116; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 59. 
(Porcelle maculée.) — Calathide grande, ordinairement uni- 
que, plus rarement 2 ou 3 au sommet de pédoncules non 
renflés supérieurement. Péricline à folioles linéaires-lan- 
céolées, appliquées, plus courtes que les coroiles ; folioles 
extérieures hérissées sur le dos, les moyennes tomenteuses 
sur les bords. Akènes uniformes, grêles, allongés transver- 
salement rugueux, pourvus d’un bec grêle, plus long 
qu'eux ; aigrette d’un blanc sale, formée d’un seul rang de 
poils tous plumeux. Réceptacle à paillettes scarieuses, acu- 
minées, égalant l’aigrette. Feuilles radicales nombreuses, 
grandes, étalées, d’un vert sombre, souvent maculées de 
violet, oblongues, atténuées à la base, à peine pétiolées, 
bordées de dents aiguës, petites, écartées; ordinairement 
une feuille caulinaire rapprochée des radicales. Tige nue ou 
presque nue, dressée, assez forte, striée, rude au toucher, 
simple, plus rarement divisée au sommet en 2 ou 3 pédon- 
cules. Souche ligneuse. — Plante toute hérissée; fleurs 
jaunes. 

Dans les hautes Vosges ; au Ballon de Soultz, où Lachenal 
l’avait déjà observé en 1757, au Hohneck (Mougeot) et à Bitche 
(Schultz). %. Juillet-août. 


Trib. 21. ScorzoNEREzæ Less. Syn., p. 131. — Ai- 


— Il — 


grette des akènes du disque plumeuse, Réceptacle sans 
paillettes. 


45. THRINCIA RotA. 


Péricline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes un peu ar- 
qués, munis de côtes, plus on moins scabres, plus ou moins 
atténues en bec au sommet; ceux de la circonférence ter- 
minés par un bord membraneux, lacéré, en forme de cou- 
ronne ; ceux du centre terminés par une aigrette de poils 
plumeux. Réceptacle sans paillettes. 


1.T. hirta Roth, Cat. bot. 1, p. 97; Leontodon hir- 
tum L. Sp. 1123. (Thrincie hérissée.) — Calathide soli- 
taire et terminale, penchée avant l’anthèse. Péricline à fo- 
lioles linéaires-lancéolées ; les intérieures appliquées sur 
les akènes de la circonférence. Corolles jaunes ; celles de 
la circonférence livides extérieurement. Akènes bruns ; ceux 
du disque atténués vers leur quart supérieur, pourvus de 
côtes nombreuses et hérissées de petites pointes ; akènes 
de la circonférence plus gros, moins atténiiés aux deux ex- 
trémités, pourvus de 5 sillons superliciels et non hérissés. 
Feuilles en rosette, atténuées en pétiole, presque entières, 
dentées ou subpinnatiñdes. Tiges dressées. Souche souvent 
tronquée, pourvue à sa base de fibres radicales épaisses, — 
Plante plus ou moins hérissée de poiis longs, bi-trifides au 
sommet. 

4 Genuina Nob. Péricline à 12 folioles glabres. 

6 Hispida Nob, Péricline à 12 folioles velues T. hispida 
Soy-Will. Cat. p. 163, non Roth. 

y Wallrothiana Nob. Péricline à 6-8 folioles ; plante 
naine. 7. Leysseri Wallr. Sched. Ll1. 


Commun ; lieux sablonneux et humides. %. Juillet-août. 


46. LEONTODON LZ. 


Péricline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes fusiformes, 
munis de côtes, un pen scabres, insensiblement atténués 
en bec ; aigrettes toutes semblables et persistantes, à poils 
les uns courts et scabres, les autres longs, plumeux, di- 
latés inférieurement et libres jusqu'à la base. Réceptacle 
glabre ou velu, sans paillettes. 


1. L. autumnalis ZL. Sp. 1123. (Liondent d'automne.) 


= MD = 


— Caiathides portées sur des pédoncules radicaux, simples 
ou rameux. Pédoncules allongés, dressés avant l’anthese, 
épaissis et fistuleux au sommet, pourvus de petites écailles 
aiguës et appliquées. Péricline à foliales linéaires, aiguë, 
appliquées, vertes, glabres ou munies sur le dos d’un duvet 
blanchâtre. Corolles jaunes ; celles de la circonférence pa- 
nachérs de rouge extérieurement. Akènes bruns, rugueux 
transversalement ; aigrette d’un blanc sale, fragile, à poils 
unisériés, tous plumeux, égalant les akènes. Feuilles radi- 
cales nombreuses, étalées, longues ct étroites, dilatées et 
membraneuses à la base. Tiges scapiformes, dressées, ordi- 
nairement rameuses au sommet. Souche tronquée. — Plante 
glabre ou hérissée de poils simples, étalés. 

4 Genuinus Vob. Feuilles pinnatifides, à segments li- 
néaires, entiers ou dentés. 

6 Integratus Nob. Feuilles dentées ; tige rameuse. 

y Minimus DC. Prodr. 7, p. 108. Feuilles sinuées- 
dentées ; tige portant une seule calathide ; plante naine. 


Commun; prairies, bords des bois, dans tous les terrains. 
2%. Juillet-automne. 


2. L. pyrenaicus Gouan, Illustr. p.55. Apargia alpina 
Willd. (Liondent des Pyrénées.) — Calathide penchée 
avait l’anthese, soitaire sur un pédoncule radical simple, 
très-dilaté et nourvu au sommet de petites écailles appli- 
quées. Péricline à folioles linéaires, appliquées, noirâtres et 
velues-hérissées sur le dos. Corolles jaunes, concolores. 
Akenes brunâtres, rugueux transversalement ; aigrette d’un 
blanc sale, molle, à poils bisériés, les intérieurs seuls plu- 
meux et plus courts que les akènes. Feuilles radicales 
dressées, atténuées en pétiole dilaté à la base, oblongues, 
sinuées-dentées. Tiges scapiformes, dressées, toujours 
simples. Souche tronquée. — Plante plus où moins couverte 
de poiis simples, étalés. 

Pâturages des Vosges, sur le grès vosgien et le granit, depuis 
les montagnes de Dabo et de Saint-Quirin jusqu’au Ballon de 


Giromagny, généralement à 900 m. d'altitude et au-dessus. %. 
Juillet-août. 


3. L. proteiformis Vill. Dauph. 3, p. 87. (Liondent 
prolée.) — Calathide penchée avant l’anthèse, solitaire sur 
un pédoncule radical simple, un peu épaissi au sommet, nu 
ou pourvu de urie ou deux petites écailles. Péricline à fo- 


— h13 = 


lioles linéaires, appliquées, glabres ou hériss'es de poils 
blancs. Corolles jaunes, presque concolores. Akènes bru- 
nätres, ruguaeux transversalement ; aigrette d’un blanc sale, 
molle, à poils bisériés, les intérieurs seuls plumeux et éga- 
lant les akèaes. Feuilles radicales dressées étalées, Lu 
nuées en pétiole, sinuées-dentées ou pinnatifides. Tiges 
scapiformes, dressées, toujours simples. Soiche tronquée. 
— Plante polymorpe, plus ou moins hérissée de poils bi- 
trilides. 

Commun ; prés, bords des routes, lieux incultes, dans tous 
les terrains. 2. Juillet-automne. 


47. PICRIS L. 


Périsline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes munis de 
côtes et ridés transversalement, brièvement atlénueés au 
sommet; aigrettes toutes semblab'es et caduques, à poils 
les uns courts et scabres, les autres longs et plumeux, tous 
soudés à leur base en anneau. Réceptasle sans paillettes. 


1. P. hieracioïdes L. Sp. 1115. (Picride épervière.) — 
Calathiies en grappe corymbiforme, à rameaux très- étalés ; 
pédoncales non épaissis au sommet. Périeline à folioles li- 
néäires, «iguës ; les extérieures étalées el mém: réfléchies. 
Akènes rougeâtres, transversalement rugueux ; aigrette 
blanche. plus longue que l’akène. Feuilles chlongues, ondus 
leuses, entières ou sinuées-dentées ; les inférieures pétiolées ; 
les supérieures étroitement lancéolées, un peu atténuées à 
la base, demi-embras+anrtes. Tige dressée. — Plante rude, 
hérissée de poils simples et de poils g'ochidies ; fleurs 
jaunes. 


Commun; lieux incultes, bords des routes, bois, dans tous 
les terrains, ©). Juillet-août. 


2. P. pyrenaica L. Sp., éd. 1, p. 792; P. crepoides 
Sauter, Fl. od. bot. Zeitung, t. 15, ui 109 ; Godr. F1. 
lorr., éd. 1, €. 2, p. 63. (Picride des Pyrénées.) — Cala- 
thides plus grandes que celles de l'espèce précédente, en 
grappe coryimbiforme, à rameaux étales ; pédoneules 
épaissis au sommet. Péricline à folioles linéaires, aiguës, 
noirâtres ; les extérieures dressées. Akènes rougeûtres, &ros, 
transversalement rugueux ; aigrette blanche, "plus longue 
que l’akène. Feuilles assez larges. entières on sinuées ; îles 


— 1h — 


inférieures pétiolées ; les supérieures ovales-lancéolées, 
embrassant la tige par deux oreillettes arrondies. Tige 
dressée. — Plante moins rude que la précédente ; fleurs 
jaunes, 

Escarpements des hautes Vosges sur le granit, Hohneck 
(Mougeot). %. Juillet-août. 


48. HELMINTHIA Juss. 


Péricline double ; l’intérieur urcéolé, à 8 folioles étroites ; 
l'extérieur à 3-5 folioles plus larges et formant un grand 
calicule. Akènes comprimés, sans côtes, arrondis au sommet 
et brusquement terminés pur un bec filiforme presque aussi 
long qu'eux; aigrettes toutes semblables, persistantes, à 
poils tous plumeux. Receptacie velu, sans paillettes. 


1. H. echioides Gœrin. Fruct. 2, p. 368. (Helminthie 
Vipcrine.) — Calathides en grappes corymbiformes au 
sommet des rameaux. Péricline à folioles extérieures ovales, 
acuminées, Cuspidées, en cœur à la base, appliquées, 
presque aussi longues que les intérieures; celles-ci li- 
néaires-lancéolées, terminées par un cuspide rameux, appli- 
quées sur les akènes de la circouférence. Akènes d’un 
brun-rougeàtre, finement ridés transversalement, munis 
d’un bec flexueux, grêle, fragile et plus long qu'eux ; ceux 
de la circonférence plus pâles, arqués, velus à leur face in- 
terne ; aigrette blanche. Feuilles lancéolées, sinues-dentées 
ou entières ; les radicales quelquefois pinnatifides, longue- 
ment atténuées en pétiole ; les caulinaires supérieures em- 
brassant la tige par deux oreillettes arrondies. Tige dressée, 
sillonnée. — Plante rude, hérissée de poils spinescents et 
de poils glochidiés ; fleurs jaunes. 

Dans les luzernières et quelquefois dans les moissons ; plante 
introduite. Nancy (Soyer- Willemet). Metz (Holandre); Mire- 
court (de Baudot). Sampigny (Pierrot). Stenay, Mouzay 
(Cardot) ; Breux (Thirion). ©. Juillet-septembre. 


49. SCORZONERA L. 


Péricline subcylindrique, à folioles imbriquées. Akènes 
non slipités, un peu atténues au sommet, mais dépeurvus 
de bec, munis de côtes lisses ou tuberculeuses ; aigrettes 
toutes semblables, à poils roides et plumeux, dont cinq 


plus longs et nus au sommet ; tous à barbes entrecroisées. 
R ‘ceptarle sans paillettes. 


1. S. humilis Z. Sp. 1112. (Scorzonère humble.) — Ca- 
lathide solitaire au sommet de la tige. Péricline à folioles 
inégales ; les extérieures ovales, acuminées, obtuses. Co- 
rolles une fois plus longues que le péricline. Akènes blan- 
chätres, pourvus de côtes presque lisses ; aigrette blanche, 
égalant l’akène. Feuilles d'un vert gai; les radicales lon- 
guement afténuées en pétiole, lancéslées, acuminées, 
pourvues de 5-7 nervures saillantes et ressemblant beaucoup 
à celles du Plantago lanceolata ; les caulinaires peu nom- 
breuses, petites, linéaires, dressées. Tige fistuleuse, dres- 
sée, simple. Souche épaisse, cylindrique, dépourvue de 
fibrilles à son collet. — Plante d’abord lanugineuse, surtout 
au sommet, puis glabrescente ; fleurs jaunes. 


Très-commun dans les prairies du versant lorrain des 
Vosges, spécialement sur le grès vosgien. En plaine, dans la 
vallée de la Sarre, de Sarreguemines à Sarrebourg, Bitche, 
Rorbach (Schultz); Trondes (Maire). Commercy (Maujean) ; 
Breux (Thirion) ; Louppy-sur-Loison, Brandeville (Cardot). %. 
Mai-juin. 

50. PODOSPERMUM DC. 


Péricline cylindrique, à folioles imbriquées. Akènes portés 
sur un style épais, long et creux, non atténués au sommet, 
dépourvus de bec, munis de côtes lisses ; aigrettes toutes 
semblables, à poils roides et plumeux, dont cinq plus longs 
et nus au sommet ; tous à barbes entrecroisées. Réceptacle 
dépourvu de paillettes. 


1. P. laciniatum DC. FI. fr. L. p. 62. (Podosperme 
lacinié.). — Calathides solitaires au sommet des tiges et des 
rameaux. Péricline à folioles onduleuses et membraneuses 
sur les bords, très-inégales ; les extérieures plus courtes, 
lâches, lancéolées, munies d’une petite corne au-dessous du 
sommet ; les intérieures linéaires-lancéolées, égalant presque 
les fleurs. Akènes grisàtres, anguleux, striés, lisses, repo- 
sant sur un stipe épais, blanc, pourvu de côtes ; aigrette 
d’un blanc sale. Feuilles pinnatiséquées, à segments linéaires, 
acuminés, écartés ; les radicales nombreuses. Racine très- 
longue, simple. — Plante d’un vert blanchâtre, pourvue cà 
et là d’un léger duvet, dressée ou ascendante, lisse ou rude ; 
fleurs d’un jaune pâle. 


es OO Se 


Rare. Lunéville, carrière à plâtre de Léomont ; Dommartin 
près de Thiaucourt (W'arion). Metz, la Citadelle et la porte des 
Allemands, au-dessus de Plappeville (Holandre), Augny ; 
Sarralbe, Hémering ; Kalkausen (Warion);, Schweyen près de 
Bitche (Schultz). Bar-le-Duc (Humbzrtb) ; Verdun : Hazavant, 
Lachaussée (Warion). Neufchâteau (Mougeot); Mirecourt 
(Reuss). ©). Mai-juillet. 


51. TRAGOPOGON Z. 


Péricline cylindrique, à 8-12 folioles sur un seul rang et 
un peu soudées à leur base. Akènes non stipités, atlénués 
en un long bec, munis de côtes scabres ; aigrettes loutes sem- 
blables, à poils roides et plumeux, dont cinq plus longs et 
nus au sommet ; tous à barbes entremélées. Réceptacle sans 
paillettes. p 


1.T. pratensis L. Sp. 1109. (Salsifis des prés). — Cala- 
thides solitaires au sommet à peine épaissi des rameaux. 
Péricline à 8 folioles lancéolées, très-longuement acuminées, 
égalant les fleurs, ou plus cour tes, ou plus longues (7°. mi- 
nor Fries, Nov. ed. 2, p. 241). Akènes à la fin bruns, pour- 
vus de 10 côtes, atténués en bec ; celui-ci strié, non rugueux 
transversalement, un peu épaissi et floconneux au sommet, 
à peu près aussi long que l’akène ; aigrette blanche, légère- 
ment violacée. Feuilles dressées, ‘allongées, linéaires, acu- 
minées, un peu rudes sur les bords, élargies et embrassantes 
à leur base, souvent onduleuses et tortillées au sommet 
(T. pratensis 6 tortilis Mey. Chl. Hanov. 134.) Tige rameuse, 
fistuleuse, dressée. — Plante d’un vert gai, glabre ; fleurs 
grandes, jaunes, s’ouvrant le matin et se fermant vers dix 
heures. 


Commun; prairies. ©). Mai-juillet. 


2. T. orientalis L. Sp. 1109. (Salsifis oriental). Se dis- 
tingue du précédent par ses calathides presque une fois plus 
grandes ; par les folioles du péricline plus courtes que les 
fleurs ; par ses akènes égalant une fois et demie la longueur 
du bec; celui-ci est scabre-écailleux. 

Dans les prés où il n’a généralement pas été distingué du 


T. pratensis ; signalé cependant en Lorraine par M. Briard et 
à Stenay (Cardo®. ©. Mai-juin. 


Trib. 22, CRepoineÆ Gren. et Godr. FI. de France, t, 2, 


=" ANT = 


. 314. — Aigrette formée de poils scabres, jamais plumeux. 
D Es | » J [ 
Réceptacle sans paillettes. 


52. TARAXACUM Juss. 


Péricline campanulé, à folioles sur plusieurs rangs 
l'extérieur à folioles courtes, nombreuses et formant un c: ali 
cule. Fleurs nombreuses, sur plusieurs rangs. Akènes cylin- 
driques, terminés par un long bec ilifor me et dépourvu 
d'écailles à sa base, munis de côtes striées transversale- 
ment; aigrettes toutes semblables, à poils capillaires et dis- 
posés sur plusieurs rangs. Réceptacle sans paillettes. 


T. officinale Wigg. Prim. FI. Hols. p. 56; Leontodon 
Taraxacum L. Sp. 1122. (Pissenlis officinal.) — Calathi- 
des solitaires au sommet des tiges. Akènes oblongs-obovés, 
bec grèle, blanc, lisse, 3 fois plus long que l'akène ; 3 aigrette 
blanche, molle. Feuilles étalées en cercle où dressées, ron- 
cinées, pinnatifides ou entières. Tige nue, simple, fragile, 
fortement fistuleuse, dressée. Plante poly muorphe, le plus 
souvent glabre ; fleurs j Jaunes. 

“ Genuinum Koch, Syn. éd. 1, 128. Folioles du péricline 
toutes linéaires ; les extérieures réfléchies ; feuilles ordinai- 
rement roncinées, à lobes triangulaires. 

6 Glaucescens Koch, l. c. Folioles extérieures du péri- 
cline lancéolées, lâches, à la fin étalées ; feuilles pinnatfides, 
à segments liné: ures ; plante ordinairement glauque. Leon- 
todon ç glaucescens M. Bieb. Taur.-Cauc., 3, p. 950. 

y Taraxacoides Koch. l. c. Folioles extérieures du péri- 
cline ovales, acuminées, appliquées ; les intérieures pour- 
vues d'une petite corne sous le sommet ; feuilles roncinées- 
pinnatifides, à segments dilates à la base. Leontodon lævi- 
gatus Willd. Sp. rt p. 1546. 

à Lividum Koch, L. e. Folioles du péricline d'un vert 
livide ; les extérieures ovales, acuminées, appliquées; les 
intérieures dé pourvues de corne ; feuilles étroites, ordinai- 
rement entières ou sinuées-dentées, T'. palustre DC. F1. Er 
h, p. 48. 

La Var. « commune partout. La var. 6 dans les sables au 
bord de la Meurthe ; de la Moselle (WZougeot et Berher). 
var. y sur les coteaux calcaires. La var. € daus les prés humi- 


des. %. Mai-automne. 
Nora. Lorsqu'on observe cette :lante dans les prés humides 


— L18 — 


et qu’on la suit de là sur les bords sablonneux d’une rivière et 
dans des lieux secs et arides, on voit tous les passages d’une 
variété à l’autre. 

53. CHONDRILLA Z. 


Péricline cylindrique, à 8-10 folioles, entouré à la base, 
de folioles tres-courtes et appliquées. Fleurs 7 à 12 dans 
chaque calathide, sur 2 rangs. Akènes arrondis, terminés 
par un bec filiforme et entouré à sa base de cinq écailles 
verticillées/munis de côtes scabres ; aigrettes toutes sembla- 
bles, à poils capillaires et disposés sur plusieurs rangs. 
Réceptacle sans paillettes. 


1. CG. juncea L. Sp. 1120. (Chondrille effilée.) — Cala- 
thides brièvement pédicellées, solitaires ou géminées, dis- 
posées le long des rameaux et à leur sommet. Péricline à 
folioies d’un vert livide ; les extérieures très-courtes, ovales, 
acuminées, appliquées ; les intérieures linéaires, aigües, un 
peu scarieuse sur les bords, pourvues sur le dos d’une ner- 
vure étroite et saillante. Corolles jaunes, munies en dessous 
de 3 stries blanches. Akènes d’un fauve päle, atténués à la 
base, squammeux au sommet, parcourus par 5 côtes épaisses 
et par 5 sillons étroits, tronqués au sommet surmonté par 5 
dents lancéolées, disposées en couronne et écartées des 
squammes immédiatement inférieures; bec grêle, lisse, un 
peu épaissi aux deux extrémités, une fois et demi aussi long 
que l’akène ; aigrette blanche, molle. Feuilles radicales éta- 
lées en rosette, roncinées, ordinairement détruites au mo- 
ment de la floraison ; les caulinaires linéaires, aiquës, 
dressées, entières où pourvues à la base seulement de 2-4 
petites dents. Tige dressée, rameuse, hérissée de poils 
roides à sa base, du reste glabre. — Plante verte ; à ra- 
meaux allongés, roides. 


Champs sablonneux et calcaires, Nancy, Tomblaine, Maxé- 
ville, Pixerécourt, Pont d’Essey (Soyer- Willemet) ; Dombasle 
Vitrimont, Lunéville ; Château-Salins (Léré). Metz, Haut-Sa- 
blon (Holrndre), Augny, Lagrange-aux-Ormes, Lessy, Châtel, 
Plappeville, Rozérieulles, Gorze (Taillefert) ; Boult et Uckan- 
ge (Warion) ; entre Amnéville et le Moulin Neuf (Barbiche) ; 
Saint-Avold (Monard) ; Bitche (Schuitz). Verdun, à la Renar- 
derie, côte Saint-Michel ( Warion) ; Breux (Thirion). Neufchä- 
teau (Mougeot). ©). Juillet-août. 


2. CG: latifolia A. Bieb, Taur.-Cauc., ?, p. 244: C, 


= K19 — 


acanthophylla Mutel, FL. fr., 2, p. 208. (Chondrille à 
feuilles larges.) — Se distingue de l'espèce précédente par 
les caractères suivants : calathides du double plus grandes 
plus nombreuses ; péricline à folioles munies d’une nervure 
dorsale lisse, plus épaisse et plus saillante ; akènes plus 
gros, munis de côtes plus fortes, surmontés par 5 dents 
plus longues, plus étroites, linéaires, aïquës, rapprochées 
des squammes immédiatement inférieures avec lesquelles 
elles paraissent imbriquées ; bec dépassant à peine l’akène ; 
feuilles radicales sinuées-dentées ; les caulinaires beaucoup 
plus larges, lancéolées, spinuleuses dans leur pourtour et 
souvent sur la nervure dorsale ; tige plus robuste, plus 
rameuse, formant un buisson épais. 


Très-rare, et probablement introduit. Toul, vignes de Chau- 
deney. Lunéville à Chaufontaine (Munier). Bitche (Schultz). 
©), Août-septembre. 


‘54. PRENANTHES L. 


Péricline cylindrique, à 6-8 folioles, entouré à la base de 
folioles plus courtes. Fleurs cing sur un seul rang dans 
chaque calathide, Akènes à peine comprimés, tronqués au 
sommet. dépourvus de bec, obscurément striés ; aigrettes 
toutes semblables, à poils capillaires et disposés sur plu- 
sieurs rangs. Réceptacle sans paillettes. 


1. P. purpurea L. Sp. 1121. (Prénanthe purpurine.) — 
Calathides penchées, disposées en petites grappes rameuses 
sur des pédoncules axillaires. Akènes blanchâtres, lisses ; 
aigrette blanche. Feuilles molles, oblongues-lancéolées, 
entières ou sinuées-dentées, glauques et élégamment veinées 
en-dessous ; les caulinaires rétrécies au-dessus de leur base, 
embrassant la tige par deux oreillettes ; les inférieures atté- 
nuées en pétiole ailé. Tige arrondie, dressée, grèle, rameuse 
au sommet. — Plante élégante ; fleurs purpurines. 

4 Genuina Nob. Feuilles oblongues-lancéolées. 

4 Angustifolia Gren. et Godr. F1. de France, t. 3, p, 323. 
Feuilles presque linéaires. P. tenuifolia L. Sp. 1120. 

Commun ; sur le grès et sur le granit dans toute la chaîne 


des Vosges. La var 6 à Gérardmer, Champ-du-Feu, cascade du 
Nydeck, Bitche. %. Juillet-août. 


55. LACTUCA L... « 
Péricline cylindrique, à la fin renflé à la base, à folioles 


— 120 — 


inégales, sur plusieurs rangs, les extérieures plus courtes. 
Fleurs nombreuses, dans chaque calathide. Akènes très- 
comprimés, brusquement terminés en bec capillaire, munis 
de côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils capillaires et 
disposés sur un seul rang. Réceptacle sans paillettes. 


1. L. sativa L. Sp. 1118. (Laitue cultivée.) — Calathi- 
des pédicellées, un peu épaissies inférieurement à la matu- 
rité, nombreuses, en grappe composée et corymbiforme. 
Akènes blanchâtres ou d’un brun-grisätre, obovés, atténués 
à la base, finement striés en travers, munis de côtes sail- 
lantes sur chaque face, étroitement marginés, un peu 
hérissés au sommet ; bec capillaire, blanc, un peu plus long 
que l’akène ; aigrette blanche. Feuilles ordinairement en- 
titres, molles, vertes, non hérissées ; les supérieures em- 
brassant la tige par deux oreillettes. Tige dressée, rameuse 
seulement au sommet, pleine. — Kleurs petites, jaunes. 


Cultivé et quelquefois subspontané. ©. 


2. L. Scariola L. Sp. 1119. (Laitue scariole.) — Cala- 
thides pédicellées, un peu épaissies inférieurement à la ma- 
turité, nombreuses, en grappe composée, oblonque un peu 
lâche et presque nue. Akènes d'un brun grisàtre, obovés, 
atténués à la base, finement striés en travers, munis de côtes 
saillantes sur chaque face, étroitement marginés, hérissés au 
sommet ; bec capillaire, blanc, égalant l’akène; aigrette 
blanche. Feuilles un peu fermes, entieres où pinnatifides, 
glauques, hérissées sur les bords et sur la nervure dorsale 
de poils spinescents ; les caulinaires embrassantes, un peu 
tordues vers leur base de manière à donner au limbe une 
position verticale. Tige dressée, arrondie, fistuleuse. — 
Plante inodore ; fleurs jaunes. 


Lieux arides, bords des chemins, dans les terrains calcaires. 
©. Juillet-août. 


3. L. saligna L. Sp. 1119. (Laïtue suulière.) — Cala- 
thides presque sessiles, un peu épaissies inférieurement à la 
maturité, peu nombreuses, en grappe simple, spiciforme, 
lâche et presque nue. Akènes grisätres, oblongs, striés en 
travers, munis de côtes saillantes sur chaque face, étroite- 
ment marginés, hérissés au sommet; bec capillaire, blanc, 
une fois plus long que l’akène. Feuilles un peu glauques, 
étroites, lisses sur les bords etordinairement sur la nervure 


— 21 — 


dorsale ; les inférieures pinnatilides ; les supérieures trés- 
entières, linéaires, pourvues à la base de 2 oreillettes très- 
longues et très-aiguës. Tige dressée, lisse, simple ou peu 
rameuse. — Plante grèle ; fleurs jaunes. 

Rare. Nancy, entre Tomblaine et Bosserville (Monnier). 
Varangéville (Humbert); Lunéville (Briard). Metz, en dehors 
de la porte de Thionville, Borny (Holandre) ; fortifications de 
Thionville, Coin-sur-Seille, Sierck (Warion). Neufchâteau 
(Mougeot). Ç). Juillet-août. 


h. L. muralis Mey. Chlor. Hanov. L31 ; Prenanthes 
muralis L. Sp. 1121. (Laitue des murailles.) Calathides 
pédicellées, en longue grappe composée, terminale. Akènes 
bruns, elliptiques-oblongs, finement rugueux en travers, 
munis de 5 côtes saillantes sur chaque face, étroitement 
marginés ; bec blanc, plus court que l’akène ; aigrette blan- 
che. Feuilles molles, glauques en-dessous, profondément 
lyrées-pinnatifides. à lobes anguleux, dentés, le supérieur 
très-grand ; feuilles caulinaires embrassantes, auriculées. 
Tige dressée, fistuleuse. — Plante jamais hérissée, quelque- 
fois rougeûtre, mais ordinairement verte ; fleurs petites, 
jaunes. 

Commun; bois, dans tous les terrains. ©. Juillet-août. 


9. L. perennis L. Sp. 1120. (Laitue vivace.) — Cala- 
thides longuement pédicellées, un peu épaissies inférieure- 
ment à la maturité, disposées en grappe lâche, étalée, co- 
rymbiforme. Akènes bruns, elliptiques-oblongs, finement 
rugueux en travers, munis d’une côte saillante sur chaque 
face, largement marginés, non hérissés ; bec capillaire, 
blanc, plus long que l’akène; aigrette blanche. Feuilles 
molles, glauques, non hérissées ; les inférieures pinnatifides ; 
les supérieures lancéolées, lobées ou entières, embrassant 
la tige par deux oreillettes arrondies. Tige dressée, arrondie, 
rameuse au sommet, pleine. — Fleurs grandes bleues. 

Bois et coteaux des régions calcaires. Z. Mai-juin. 


56. SONCHUS L. 


Péricline urcéolé à la maturité, à folioles inégales, imbri- 
quées. Fleurs nombreuses dans chaque calathide. Akènes 
comprimés, un peu allénuës au sommet, dépourvus de bec, 
munis de côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils capil- 


DA 


z di 


laires et disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle sans pail- 
lettes. 


1. S. oleraceus ZL. Sp. 1116 (excl. var. y et a (Laitron: 
des cultures). — Calathides en ombelle irrégulière au som- 
met des rameaux. Péricline à folioles appliquées, linéaires, 
acuminées, glabres où munies à leur base d’un duvet blanc. 
Akènes bruns, oblongs-obovés, munis de côtes rugueuses 
transversalement ; aigrette blanche, formée de poils, les uns 
roides et plus épais, les autres très-mous, flexueux, très- 
fins. Feuilles molles, d’un vert mat, dentées, roncinées ou 
pinnatifides ; les caulinaires embrassant la tige par deux 
oreillettes acuminées et étalées horizontalement; dents des 
feuilles spinuliformes au sommet. Tige dressée, fistuleuse. 
Racine fusiforme. — Plante glabre, fr agile, pourvue d’un 
suc blanc laiteux; fleurs jaunes. 


Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-automne. 


2. S. asper Vill. Dauph. 3, p. 158. (Laitron épineux.) 
— Calathides en ombelle irrégulière au sommet des rameaux. 
Péricline à folioles appliquées, linéaires, acuminées, glabres 
où munies à leur base d’un duvet blanc. Akènes bruns, 
oblongs-obovés, atténués au sommet, munis de côtes lisses ; 

aigrette blanche, formée de poils, les uns roides et plus 
épais, les autres très-mous, flexueux, très-fins. Feuilles 
molles, luisantes, entières, dentées ou roncinées, quelque- 
fois crépues ; les caulinaires embrassant la tige par deux 
oreillettes arrondies, contournées en hélice, appliquées 
contre la tige. Tige dressée, fistuleuse. Racine fusiforme. — 
Plante plus ferme que la précédente ; fleurs jaunes. 
Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-automne. 


3. S. arvensis L. Sp. 1116. (Laitron des champs.) — 
Calathides en grappe corymbiforme au sommet de la tige. 
Péricline folioles appliquées, linéaires, pourvues d’une ner- 
vure dorsale jaunâtre, d’où se détachent des poils épais et 
glanduleux au sommet. Akènes bruns, elliptiques, munis de 
côtes rugueuses transversalement; aigrette très-longue, 
blanche. Feuilles étroites, lisses, un peu glauques ; les infé- 
rieures roncinées, atténuées en pétiole ; les supérieures sou- 
vent entières, embrassant la tige par 2 oreillettes courbes et 
arrondies ; dents des feuilles spinuliformes au sommet. Tige 
dressée, fistuleuse, striée, Souche rampante. — Plante plus 


re 12: as 


ferme, plus élevée, plus roide que les deux précédentes, 
hérissée-glanduleuse au sommet ; fleurs jaunes. 


Commun ; moissons, dans tous les terrains. %. Juillet-août. 


h.S. alpinus L, Sp. 1117 (Laitron des Alpes.) — Cala- 
thides en grappe presque simple, étroite, oblonque, termi- 
nale; bractées lincaires, allongées, non embrassantes. Péri- 
celine à folioles appliquées, linéaires ; les extérieures hérissées 
sur le dos de poils articulés et glanduleux. Akènes blan- 
châtres, oblongs, faiblement atténués au sommet, munis de 
côtes sur chaque face, lisses, munis au sommet d’une bor- 
dure saillante discoide et brièvement ciliée; aigrette 
blanche, fragile. Feuilles glabres, lisses, un peu glauques en 
dessous, lyrées, dentées; le segment terminal très-grand, 
triangulaire, acuminé ; feuilles caulinaires foutes pétiolées ; 
pétiole dilaté en aile à sa base et embrassant la tige par 
deux oreillettes acuminées; dent des feuilles finement acu- 
minées au sommet. Tige dressée, fistuleuse, sillonnée. — 
Plante hérissée de poils glanduleux dans sa partie supé- 
rieure ; fleurs bleues. 


Hautes Vosges, sur le granit ; Ballons de Soultz et de Saint- 
Maurice, Hohneck, Rotabac, Lac-Blanc, etc. (Mougeot et 
Nestler), le Champ-du-Feu (Nicklès). 2%. Juillet-août. 


5. S. Plumieri L. Sp. 1117. (Laitron de Plumier.) — 
Calathides en grappe composée, grande, corymbiforme, ter- 
minale ; bractées petites, ovales, acuminées, amplexæicaules. 
Péricline à folioles appliquées, linéaires-lancéolées, glabres. 
Akènes bruns, elliptiques, fortement atténués au sommet, à 
> côtes sur chaque face, finement rugueux transversale- 
ment, munis au sommet d’une bordure saillante discoide et 
brièvement ciliée ; aigrette blanche, fragile. Feuilles glabres, 
lisses, un peu glauques en dessous, roncinées-pinnatifides, 
dentées, à segment terminal hasté et à peine plus grand que 
les latéraux; les radicales très-grandes, atténuées en pétiole 
ailé; les caulinaires sessiles, profondément en cœur à la 
base, embrassant la tige par deux oreillettes presque arron- 
dies ; dents des feuilles acuminées au sommet. Tige dressée, 
fistuleuse, sillonnée, — Plante d’une taille élevée, tout à fait 
glabre ; fleurs grandes, élégantes, bleues. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, 


Ballons de Soultz et de Saint-Maurice , etc. (Mougeot et 
Nestler). %. Juillet-août, 


= jo 


Nora. Le S. macrophyllus Willd. a été naturalisé par 
Nestler, dans la chaîne des Vosges, au Champ-du-Foeu et près 
de la cataracte du Nydeck, 


57. BARKHAUSIA Mœnch. 


Péricline urcéolé à la maturité, à folioles nombreuses, les 
extérieures plus courtes. Akènes presque cylindriques, tous 
où au moins ceux du centre prolongés en bec, munis de 
côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils capillaires et dis- 
posés sur plusieurs rangs. Réceptacle dépourvu de pail- 
lettes. ? 


4. B..taraxacifolia Thuaill. Fl. par. 2. éd. p. h09: 
(Barkhausie à feuilles de Pissenlit.) Calathides dressées 
avant l’anthèse. Péricline à folioles linéaires, un peu atte- 
nuées au sommet obtus, blanches-scarieuses sur les bords, 
munies sur le dos d'un duvet blanchâtre et souvent de poils 
glanduleux ; les extérieures 2 fois plus courtes, lâches. 
Corolles jaunes ; celles de la circonférence purpurimes exté- 
rieurement. Akènes conformes, d'un jaune brunâtre, fusi- 
formes, à 10 côtes rugueuses ; bec filiforme, égal et lisse au 
sommet, plus long que l’akène ; toutes les aigrettes dépas- 
sant le péricline. Réceptacle velu. Feuillesroncinées-dentées 
ou roncinées-pinnatifides ; les radicales pétiolées, étalées- 
dressées ; les caulinaires embrassant la tige par 2 oreillettes 
incisées-dentées. Tiges dressées, striées, fistuleuses, feuillées 
rameuses au sommet ; rameaux dressés. — Plante dun 
vert blanchâtre, souvent purpurine à la base, plus ou moins 
pourvue de poils courts et roides, plus ou moins rude au 
toucher. 

Commun sur les collines calcaires, quelquefois sur l’allu- 
vion siliceuse. Nancy, Montaigu; îles de la Moselle entre 
Messein et Pont-St-Vincent. ©). Mai-juin. 


2. B. recognita DC. Prodr. 7, p. 154 ; B. taraxacifolia 
6 decumbens Godr. Fl. lorr., éd. 1, t. 2, p. 84h. (Barkhau- 
sie reconnue.) — Calathides dressées avant l’anthèse. Péri- 
cline à folioles linéaires, obtuses, blanches-scarieuses sur les 
bords, munies sur le dos d’un duvet grisàtre et de poils 
glanduleux ; les extérieures deux fois plus courtes, Tâches, 
Corolles jaunes; celles de la circonférence purpurines 
extérieurement. Akènes conformes, jaunätres, fusiformes, à 
10 côtes rugueuses ; bec filiforme, égal et lisse au sommet, 


plus long que l'akène; toutes les aigrettes dépassant le 
péricline. Receptacle velu. Feuilles roncinées ou roncinées- 
pinnatilides ; les radicales pétiolées, étalées en rosette ; les 

aulinaires moyennes et supérieures réduites à une lan- 
guette étroite et dentées à la base ou entières. Tiges nom- 
breuses, couchées à la base puis redressées-étalées, striées, 
rameuses dans toute leur longueur, presque nues. — Plante 
un peu velue, moins élevée que la précédente. 

Lieux arides. Nancy, vallon de Maxéville, forêt de Haie, 
Chartreuse de Bosserville. ©). Juin-juillet. 


3. B. setosa DC. FI. fr. h. p. 4h. (Barkhausie hérissée.) 
— Calathides dressées avant l’anthèse. Péricline à folioles 
linéaires, aiguës, fortement carénées et munies sur le dos de 
soies longues, roides et non glanduleuses; les extérieures 
une fois plus courtes, très-étalées. Corolles jaunes, conco- 
lores. Akènes conformes, jaunes-brunâtres, fusiformes, à 10 
côtes hérissées de pointes ; bec grèle, épaissi et lisse au 
sommet, #n peu plus court que l' akène ; aigrette dépassant 
à peine Île péricline. Réceptacle nu. Feuilles roncinées den- 
tées, ou lyrées-roncinées ; les radicales pétiolées, dressées- 
étalées ; : les caulinaires supérieures entières ou dentées-in- 
cisées à leur base, embrassant In tige par 2 oreillettes. Tige 
dressée, striée, fistuleuse, feuillée, très-rameuse ; rameaux 
dressés. — Plante d'un vert gai, souvent purpurine à la 
base, inodore, plus ou moins hérissée de soies roides et éta- 
lées ; calathides plus petites que dans nos autres espèces. 


Certainement introduite, depuis peu d’années, avec les 
graines de céréales. Nancy ; liiverdun (Besch). Gorze (Tail- 
lefert); Bayonville et Uckange /Humbert). Stenay (Cardot). 
Epinal, Chatel (Berher) ; Mirecourt (de Baudot). ©. Juillet- 
août. 


L. B. fœtida DC. F1. fr. h, p. 42 ; Crepis fœtida L. Sp. 
1133. (Barkhausie fétide.) — Calathides penchées avant 
l’anthèse. Péricline à folioles linéaires, aiguës, pourvues 
d’une nervure dorsale épaisse, appliquées sur les graines de 
la circonférence, munies extérieurement d’un duvet blan- 
chàtre, mèlé de “poils mous et étalés ; les extérieures deux 
fois plus courtes, lâches. Corolles jaunes; celles de la cir- 
conférence purpurines extérieurement. Akènes inégaux, 
jaunâtres, fusiformes, finement striés, rugueux; bec grêle, 
égal et rude au sommet, plus court dans les akènes de la 


— 1926 — 


circonférence, deux fois plus long dans ceux du centre. 
Réceptacle velu. Feuilles radicales dressées, roncinées pin- 
natifides, pétiolées ; les caulinaires supérieures fortement 
incisées à leur base et embrassant la tige par deux oreil- 
lettes. Tige dressée, pleine, feuillée, très-rameuse ; rameaux 
très-étalés. — Plante d’un vert blanchâtre, velue, fétide ; 
pédoncules très-allongés. 

Commun ; lieux stériles, bordes chemins, dans tous les ter- 
rains ; plus rare dans la montagne. ©. Juin-août. 


58. CREPIS L. 


Péricline plus ou moins urcéolé à la maturité, à folioles 
nombreuses, les extérieures ordinairement plus courtes. 
Akènes presque cylindriques, alténués au sommet, dépour- 
vus de bec et non bordés au sommet, munis de côtes ; ai- 
grettes toutes semblables, à poils capillaires et disposés sur 
plusieurs rangs. Réceptacle sans paillettes. 


1. G. polymorpha Wallr. Sched. 126. (Crépide poly- 
morphe.) — Calathides en grappe lâche, corymbiforme. 
Péricline à folioles égalant l’aigrette, munies extérieurement 
d’un duvet blanchâtre et souvent de poils glanduleux ; les 
extérieures appliquées. Corolles jaunes ; celles de la circon- 
férence panachées de pourpre extérieurement. Akènes 
olivâtres, linéaires-oblongs, un peu atténués au sommet. 
plus courts que laigrette, pourvus de dix côtes étroites et 
finement ruqueuses à une forte loupe. Réceptacle glabre. 
Feuilles radicales lancéolées, dentées où roncinées-pinnati- 
fides ; les caulinaires supérieures planes, sagittées. Tige 
anguleuse, striée. — Plante labre, d’un vert gai ou quel- 
quefois rougeätre à la base. 

4 Stricta Wallr. L. c. Tige roide, dressée ; feuilles cauli- 
naires pectinées-pinnatifides. C. pinnatifida Willd. Sp. 3, 
p. 1604. 

6 Agrestis Koch, Syn. éd. 1, p. 4h0. La mème forme que 
la précédente, mais plus feuillée, plus robuste, à calathides 
2 fois plus grosses ; simule le €. biennis. C. agrestis Waldst. 
et Kit. PL. Hung. p. 244. 

y Virens Wallr. L. c. Tige dressée, roide ; feuilles cauli- 
naires sinuées-dentées. €. virens L. Sp. 1134. 

9 Capillaris Nob. Tige dressée, flexueuse, à rameanx capil- 
laires, dressés-étalés ; feuilles caulinaires linéaires, pres- 
que entivres. 


ss 010$ Da 


« Diffusa Wallr. L. e. Tiges très-rameuses, étalées diffu- 
ses, à rameaux divariqués ; feuilles caulinaires peu nom- 
breuses, linéaires, aiguës’ très-entières. C. diffusa DC, Cat. 
h. Monsp. 98. 


Commun dans tous les terrains. ©. Juin-automne. 


. C. biennis L. Sp. 1136. (Crépide bisannuelle.) — 
Calthides en grappe corymbiforme. Péricline à folioles plus 
courtes que l'aigrette, munies extérieurement d'un duvet 
blanchâtre souvent mêlé de quelques poils roides et glandu- 
leux ; les extérieures étalées. Corolles jaunes, concolores. 
Akènes jaunûtres, linéaires, atténués au sommet, un peu 
olus longs que l’aigrette, munis de treize côtes étroites et 
faiblement rugueuses. Réceptacle velu. Feuilles dentées ou 
roncinées-pinnatifides ; les radicales dressées ; les cauli- 
naires supérieures planes, sessiles, auriculées et dentées à 
leur base. Tige dressée sillonnée-anguleuse, souvent hé- 
rissée au sommet de poils roides et spinuliformes (C. scabra 
Soy.- Will. Obs. p. 162). — Plante glabre ou velue-hérissée, 
à rameaux dressés-étalés ; fleurs grandes. 


Commun dans tous les terrains. ©). Mai-juin. 


3. G. blattarioîides Will. Dauph. 3, p. 136 ; Soyeria 
blattarioides Monnier, Monogr. des Hier. p. 76 ; Godr. F1. 
lorr., éd. 1, 1. 2, p. 72. (Crépide fausse-blattaire.) — Ca- 
lathides solitaires au sommet des tiges et de rameaux. Péri- 
cline à folioles presque égales, vertes, égalant l'aigrette, 
munies sur le dos de poils” longs, étalés, simples, articulés, 
verdâtres ; folioles extérieures läches. Corolles Jaunes. 
concolores. Akènes jauntres, à véngt côtes étroites, super- 
ficielles, lisses. Réceptacle pubescent. Feuilles vertes : les 
radicales elliptiques, fortement dentées à leur base, atténuées 
en pétiole ailé, ordinairement détruites au moment de la 
floraison ; les caulinaires lancéolées. acuminées, dentées, 
embrassant la tige par deux oreillettes aiguës, dentées, 
et obliquement dirigées en bas. Tige dressée, fistuleuse, 
très-feuillée, simple où rameuse au sommet. — Plante pres- 
que glabre. 

Très-rare ; hautes Vosges, sur le granit ; Ballon de Soultz, 
Storkenkopf (Muhlenbeck) ; Hohneck (Zeiller et N. Martin). 
2%. Juillet'août. 


L. CG. paludosa Mœnch, Meth. p.535 ; Soyeria paludosa 


2 AN SE 


Godr. FI. lorr., éd. À, t. 2, p.72. (Crépide des marais. )ge 
Calathides en grappe làr he, corymbiforme. Péricline à fo- 
lioles appliquées, noirâtres, égalant l’aigrette, munies sur 
le dos de poils articulés et glanduleux. Corolles Jaunes, 
concolores. Akènes jaunätres, à dix côtes étroites, superfi- 
celles, lisses. Réceptacle glabre. Feuilles grandes, molles ; 
les inférieures oblongues, roncinées, dentées, atténuées à la 
base; les supérieures lancéolées, longuement acuminées, 
dentées ou incisées, embrassant la tige par deux gr andes 
oreillettes aiguës et dentées. Tige striée, dressée, fistuleuse, 
feuillée, rameuse au sommet. — Plante d’un vert gai, tout à 
fait glabre si ce n’est sur la grappe. 

Vallées humides, bords des ruisseaux, sur le grès vosgien 
et le granit dans les montagnes des Vosges. 2%. Juin-août. 


5. C. præmorsa Tausch, Bot. Zeit. t. PUR I. p.79; 
Soyeria præmorsa Godr. F1. lorr., éd. 1, 1.2, p. 72. (Cré- 
pide prémorse.) — Calathides en er appe oblonque, serrée. 
Péricline à folioles appliquées, elabre s, vertes, un peu plus 
courtes que l’aigrette. Corolles jaunes, concolores. Akènes 
d’un jaune br unâtre, finement striés, lisses. Réceptacle gla- 
bre. Feuilles toutes radicales, ohovées-oblongues, atténuces 
en pétiole, dressées, entières ou faiblement sinuées-dentelées. 
Tige simple, scapiforme, striée. — Plante d’un vert pale, 
ordinairement pubescente. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe, 
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. Rare sur le grès 
vosgien ; sommités des montagnes de Saint- Quirin (de Baudot). 
2%. Mai-juin. 


6. Crepis nicæœensis Balb. ap. Pers. Syn. 9, P. 376. 
(Crépide de Nice.) — Voisine de la précédente espèce, elle 
s’en distingue par ses Calathides de moitié plus petites, ses 
stigmates br uns, ses akènes de moitié plus courts que l'ai- 
grette, munis de 10 stries ; ses feuilles caulinaires sagittées ; 
ses tiges beaucoup plus grèles. 

Plante méridionale d'introduction très-récente et devenant 


commune dans les luzernières des environs de Nancy (Hum- 
bert). Stenay (Cardot). ©). Juin-octobre. 


7. G. pulchra L. Sp. 1134 ; Preæcasium pulchrum Cass. 
Dict. se. nat 39, p. 381 ; Godr. FL. lorr. LA D. 
(Crépide élégante. ) — Calathides en grappe lâche, Coryn- 


h29 — 


biforme. Peéricline à folioles égalant l'aigrette, glabres, 
munies d’une côte dorsale épaissie à sa base, concaves inté- 
rieurement, à la fin indurées et roulées en dedans par les 
bords ; les extérieures très-courtes, peu nombreuses, ovales, 
aiguës, appliquées. Corolles jaunes, concolores. Akènes 
jaunâtres, cylindriques, un peu atténués au sommet, munis 
de dix côtes fines, écartées et superlicielles ; ceux du centre 
lisses ; ceux de la circonférence hérissés dans les sillons de 
pointes très-fines. Réceptacle glabre. Feuilles radicales 
oblongues, atténuées en pétiole, roncinées ou dentées ; les 
caulinaires lancéoltes, tronquées ou brièvement auriculées à 
la base, dentées ou entières. Tige striée, fistuleuse, nue au 
sommet. — Plante ordinairement velue et quelquefois VIS- : 
queuse ; pédoncules étalés, arqués. 

Peu commun. Nancy, vignes de Maxéville, deChampigneul- 
les, de Liverdun, bois vers Sauixures, Fonds de Toul, etc.; 
Bayon. Metz, fortifications ; au-dessus de Saint-Julien (Xo- 
landre). Bar-le-Duc (Humbert) ; Verdun, citadelle, côte Saint- 
Michel (Doisy). Charmes (Wougeot). ©. Juin-juillet. 


59. HIERACIUM LZ. 


Péricline non urcéolé à la maturité, à folioles membra- 
neuses. Akènes presque cylindriques, non atiénués au som- 
met, mais {ronqués et terminés par un rebord annulaire, 
munis de côtes; aigrettes toutes semblables, à poils d’un 
blanc sale ou roussatres, trèes-fragiles, scabres, disposés sur 
un seul rang.-Réceptacle sans paillettes. 

Sect. 1. PILOSELLOIDEÆ Koch, Syn. éd. 2, p. 509. — 
Bordure du sommet des akènes dentée par le prolongement 
des sillons qui séparent les côtes. Plantes ordinairement 
stoloniferes. 

Nora. Le caractère que présente la bordure du sommet des 
akènes et le port si spécial des plantes de cette section per- 
mettraient peut-être d’en faire un genre particulier sous le 
nom de Pilosella. 


4. H. Pilosella L. Sp. 1125 ; Monnier! Ess. m0n0g. D. 
17 ; Fries ! Symb. p. 2 et herb. norm. fase. 6, n° 4. (Eper- 
vière piloselle.) — Calathide solitaire, ter minale. Péricline 
à folioles linéaires, aiguës. Corolles dela circonference pur- 
purines extérieurement. Feuilles toutes radicales, étalées 
sur la terre, entières, obovées ou evales-lancéolées, atté- 


— 130 — 


nuées en pétiole ailé, obtuses, munies sur les deux faces de 
poils longs, blancs et barbellés. Tige simple dressée, nue, 
plus ou moins pourvue de longues soies éparses et molles et 
d’un duvet court étoilé. Souche rampante, émettant des 
stolons rampants, feuillés, quelquefois florifères. — Fleurs 
jaunes. 

& Vulgare Monnier, Ess. monogr. p. 17. Péricline glan- 
duleux ; fleurs petites ; feuilles blanches et pubescentes en 
dessous. 

6 Virescens Fries. Symb. p. 2. Peéricline glanduleux ; 
fleurs petites ; feuilles vertes en dessous. 

y Pelleterianum Monnier, l. c. Plante plus développée 
dans toutes ses parties et beaucoup plus longuement velue. 
Fleurs beaucoup plus grandes ; feuilles d’un blanc-jaunâtre 
en dessous. Æ. Pelleterianum Mérat, FI. par. éd. 1, p. 
305. 


Commun ; lieux incultes, prés secs, bords des routes de 
tous les terrains. La var. 6 dans les bois montagneux. La var. 
y très-rare: Sarrebourg (de Baudot), le Bonhomme (Soyer- 
Willemet), le Hohneck et le Rotabac (Mougeot). %. Mai-au- 
tomne. 


2. H. Schultesii F. Schuliz! Arch. F1. de France et 
d'Allemagne, p. 35 et F1. des Pfalz, p. 276 ; H. Pilosello- 
Auricula F. Schuliz! F1. Gall. et Germ. exsicc. 1836, in- 
trod. (Epervière de Schultes.) — Calathides deux à quatre 
sur des pédoncules très-allongés, dressés. Péricline à folioles 
linéaires, aiguës. Corolles de la circonférence purpurines 
extérieurement. Feuilles foutes radicales, étalées sur la terre 
entières, oblongues-obovées, arrondies au sommet, longue- 
ment atténuées en pétiole ailé, d’un vert grisàtre en dessous, 
munies sur les deux faces de longues soies barbellées, jau- 
nâtres et d’un duvet court étoilé. Tige dressée, élancée, 
nue, où mumie d’une petite bractée à chaque division, une 
ou deux fois bifurquée et souvent un peu au-dessus de la 
base. Souche émettant des stolons rampants. — M. Schultz 
considère cette plante comme une hybride des Æ. Pilosella 
et Auricula, et assure qu’elle est stérile. 

Nancy (Soyer-Willemet). Bitche et Hohneck (Schultz). 2%. 
Juin-septembre. 


3. H. Auricula ZL. Sp. 1126 ; Monnier ! Ess. monog. p. 
21 ; Fries !. Symb. p. 14 et herb. norm. fasc. 6, n°6 et 


— 131 — 


fase. 11, n° 14 ; H. lactucella Wallr. Sched, p.408. (Eper- 
vière auriculée.) — Ordinairement 3 ‘ou 4 calathides, ra- 
rement 2 ou » où 6, en grappe simple, corymbiforme. 
Péricline à folioles linéaires, noires et hérissées-glanduleuses 
sur le dos. Corolles de la circonférence concolores. Feuilles 
toutes radicales, dressées-étalées, entitres, obovées-oblon- 
gues, arrondies au sommet, atténuées à la base, glauques, 
glabres sur les faces, ciliées surtout à la base de poils longs, 
barbellés et jaunàtres. Tige principale dressée, nue, pour- 
vue de quelques poils. Souche plus ou moins rampante, 
munie de stolons couchés, feuilles. — Plante grêle, d’un 
vert glauque ; fleurs petites, jaunes. 

Commun; prés humides, dans tous les terrains et jusqu’au 
sommet des Vosges. Z%. Juin-automne. 


4. H. brachiatum Bertol. ap. DC. FI. fr. 5, h42; H. 
dubium x Monnier, Ess. monog. p. 19; Fries, Symb. p. 
11. (Æpervière branchue.) — Calathides solitaires au som- 
met des bifurcations de la tige. Péricline un peu ventru, à 
folioles appliquées, linéaires, longuement acuminées, cou- 
vertes d’un duvet étoilé, de longs poils scabres noirs à la 
base et de quelques poils articulés glanduleux. Corolles de 
la circonférence concolores. Feuilles un peu glauques ; mu- 
nies en dessous d’un duvet étoilé et sur les 2 faces de poils 
roides, blancs et barbellés ; les radicales nombreuses, 
étalées-dressées, presque entières, oblongues-lancéolées, 
aiguës, atténuées en pétiole ailé; une feuille caulinaire 
placée vers la base de la tige et quelquefois une seconde 
plus haut. Tige dressée, hérissée inférieurement, tomenteuse 
et une ou plusieurs fois bifurquée au sommet (4. bitense 
F. Schultz ! FI. des Pfalz, p. 276.) ou vers le milieu de sa 
longueur (4. fallacinum F. Schultz ! Arch. Fl. de France 
et d'Allem. p. 56); rameaux dressés, allongés. Souche ram- 
pante munie de stolons couchés, allongés, feuillés, stériles 
ou florifères. — Cette plante semble tenir à [a fois du ZZ. 
Pilosella et du H. præaltum, et Wallroth soupconne qu’elle 
est une hybride de ces deux espèces, mais ses graines sont 
fertiles. 


Très-rare, lieux secs. Bitche (Schultz). 2%. Mai-juillet. 


5. H. præaltum Vill. Voy. bot. p. 62, tab. 2, f. 1; H. 
florentinum y prœaltum Monnier, Ess. monog. 30 ; Fries 


— DO 


Symb. p. 26 et h2rb. norm. fase. 6, n° 7. (Epervière 
élancée.) — Calathides petites, nombreuses (20-100), en 
grappe composée, corymbiforme, lâche. Péricline à folioles 
linéaires, acuminées. Feuilles glauques, entières ou faible- 
ment dentées, ciliées et hérissées au moins sur la nervure 
dorsale de poils roides et barbellés ; les radicales dressées, 
obovées-oblongues, atguës, atténuées en péticle ailé; les 
caulivaires (3 ou A) plus aiguës, rétrécies à la base. Tige 
élancée, roide, dressée, simple, glabre ou hérissée, munie 
de deux à quatre feuilles. Souche prémorse, à stoions tan- 
tôt uuls, tantôt ascendants, plus rarement couchés, quel- 
quefois florifères. — Plante beaucoup plus élevée que les 
précédentes, grêle, munie de poils bulbeux et rougeûtres ou 
no:rs à la base; grappe et péricline plus ou moins pourvus 
de poils étoilés et de poils glanduleux ; fleurs jaunes. 

Assez rare. Nancy, bords du bois entre Champigneules et 
Frouard (Suard), Liverdun; Château-Salins, Tincry (Léré) ; 
Sarrebourg (de Baudot) ; Boucq près de Toul (de Lambertye). 
Bitche (Schultz). Verdun (Doisy). %. Juin-juillet, 


6. H. pratense Tausch, FI. od. bot. Zeit. &. 11. 1 beibl. 
p. 565 Fries! Symb. p. 19 et herb. norm. fasc. 6, n° 10. 
(Epervière des prés). — Calathides nombreuses, en grappe 
corymbiforme, composée, serrée, à rameaux et à pédloncules 
courts, étalés. Péricline à folioles linéaires, acuminées, 
noires sur le dos, hérissées de poils noirs allongés et de 
poils plus courts glanduleux articulés. Feuilles vertes, 
sinuées-denticulées, pourvues sur les bords et sur les deux 
faces de poils blancs, barbellés, disséminés, très-nombreux 
et plus longs sur la nervure dorsale, souvent munies à la 
face inférieure seulement de poils en étoile ; feuilles radi- 
cales dressées, oblongues, presque obtuses, plus larges et 
moins allongées que dans l’espèce précédente, atténuées en 
pétiole ailé ; les caulinaires lancéolées, brièvement acumi- 
nées, rétrécies à la base. Tige dressée, simple, munie de 
deux ou trois feuilles vers la base, velue inférieurement, 
munie au sommet de poils noirs glanduleux et d’un duvet 
étoilé. Souche longuement rampante, munie souvent de sto- 
lons rampants, filiformes, très-velus, quelquefois floriferes. 
— Se distingue en outre des deux précedentes espèces par 
ses poils beaucoup plus fins, moins sensiblement denticulés ; 
par ses fleurs d’un jaune plus foncé ; enfin par son port qui 
est celui du Crepis prœmors«. 


— 1355 — 
Très-rare; prairies humides des montagnes des Vosges. 
Badonvillers (Soyer- Willemet) ; Champ-du-Feu (Mowgeot) ; 
Saint-Laurent (Berher). %. Juin-août. 


7. H. aurantiacum ZL. Sp. 1126 ; Monnier, Ess. SU 
p. 23 ; Fries! Symb. p. 25 et herb. norm. fase. 10, n° 10. 
(Epervière orangée.) — Calathides en grappe Lo MES. 
forme, lâche, à r'atneaux courts, uni-bi-triflores. Péricline 
un peu ventru, à folioles linéaires- lancéolées, noirâtres, 
hérissées de poils noirs. allongés et de poils plus courts, 
glanduleux, articulés. Feuilles d’un vert-gai, nullement 
glauques, hérissées sur les deux faces de poils barbellés et 
disséminés, entières eu à peine dentelées, brièvement mu- 
cronées, les radicales oblongues ou lancéolées, aiguës où 
subaiguës, atténuées en pétiole ; les caulinaires _peu nom- 
breuses ; les inferieures semblables aux radicales ; les supé- 
rieures très-petites, sessiles. Tige dressée, simple, munie 
d’une ou de deux feuilles, rude au toucher, hérissée, fistu- 
leuse, longuement nue au sommet. Soucbe rampante, émet- 
tant rarement des stolons. — Très-voisin du /7. pratense, 
il s’en distingue en outre par ses calathides plus grosses, 
beaucoup moins nombreuses et par ses corolles purpurines. 

Pâturages et escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; 
Ballon de Soultz, Rotabac, Hohneck, Tanache ; déjà trouvé 
dans les Vosges par Lachenal en 1757. %. Juin-juillet. 


Sect. 2. EUHIERACIUM. — Bordure du sommet des 
akènes parfaitement entières. Plantes jamais stoloniferes. 


8. H. alpinum Z. Sp. 1124; Fries! Symb. ad. hist. 
Hierac. p. 09 et herb. norm. fasc. 10, n° 7. (Epervière des 
Alpes.) Calathide solitaire au sommet de la tige, penchée 
avant l’anthèse, puis redressée. Péricline à folioles lâches, 
couvertes de poils blancs ou fauves, barbellés, entremêlés 
de poils plus courts et glandnleux ; les folioles internes 
1cuminées, aiguës. Corolles de la circonférence à dents 
profondes, lancéolées, longuement ciliées. Styles bruns. 
Akènes d’un brun foncé. Feuilles presque toutes radicales et 
persistantes pendant la floraison, oblongues-lancéolées, 
insensiblement atténuées en un long petiole ailé, entières 
ou presque entières, munies de longs poils barbellés et de 
poils glanduleux très-courts ; ordinairement une, quelque- 
fois deux feuilles caulinaires plus petites, sessiles, 
linéaires. Tige scapiforme, dressée, couverte de poils bar- 
TOME I. 19 


— 34 — 


Lbellés, noirs à la base, de poils plus courts et glinduleux 
e: de petits poils en étoile. Souche émettant avant l'hiver 
des rosettes de feuilles qui persistent et du centre desquelles 
s'élèvent les tiges de l’année suivante. — Plante peu élevée : 
fleurs jaunes. 


Rare ; dans les hautes Vosges, sur le granit; escarpements 
du Honeck (Mougeot et Billot). %.Juin-juillet. 


9. H. Mougeoti Frœl. apud Koch, Syn. éd. 1,'p. 455 
(1837); A. decipiens Monnier, apud DC. Prodr. t. 7, 
p. 230 (1838) ; 4. juranum Rapin, Guide du bot. dans le 
canton de Vaud, p. 212 (1842), non Fries ; H. vogesiacum 
Fries, Symb. ad hist. Hierac, p. 59; Gris. Comm. de 
Hierac. p. 21; Billot, pl. exsicc. n° 811. (Epervière de 
Mougeot.) Calathides grandes, solitaires au sommet de la 
tige et des rameaux ; ceux-ci munis de poils glanduleux, 
de quelques poils barbellés et d’un duvet étoilé; une ou 
deux bractéoles sur les pédoncules. Péricline d’un roir 
grisètre, grand, à folioles munies de poils fauves, allongés, 
barbellés, de poils noirs barbellés et de poils noirs glan- 
duleux ; les extérieures lâches, aiguës ; les intérieures 
appliquées, longuement acuminées, aiguës. Corolles de 
la circonférence à dents profondes, brièvement cilices. 
Styles jaunes. Akénes bruns, à la fin noirs. Réceptacle 
velu. Feuilles vertes, glauques en dessous, munies sur Îa 
nervure dorsale et bordées à leur base de longs poils bar- 
beïlés : les radicales persistantes, lancéolées, brièvement 
avuminées, très-aiguës, atténuées en pétiole aile, plus ou 
moins fortement sinuées-dentées ; les caulinaires très-écar- 
tées, au nombre de une, deux ou trois, sessiles et demi- 
embrassantes, ovales, acumin3es. Tige dressée, flexueuse, 
velue inférieurement, simple ou divisée en deux ou trois 
rameaux allongés et dressés. Souche émettant des rosettes 
de feuilles avant l'hiver. — Fleurs jaunes. 


Dans les hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, Rotabac 
(Mougeot); Baïlon de Soultz. %. Juillet-août. 


Nora. Cette plante est très-voisine des À, cerinthoïdes 
Gouan et longifolium Schleich,; mais se distingue de ces 
deux espèces, non pas seulement par les caractères générale- 
ment donnés, mais encore par son réceptacle velu sur le bord 
des alvéoles. 


— 135 — 


10. H. murorum Z. Sp. 1128 (ex parte); Fries ! Symb. 
ad hist, Hicrac. p. 108 et herb. norm. fasc. 2, n° 7. (Eper- 
vière des murailles.) — Calathides petites, couronnées avant 
Panthèse par les folioles saillantes du péricline, en grappe 
corymbiforme, à rameaux et à pédoncules trés-élalés et 
arqués, couverts de poils glanduleux noirs et serrés et d’un 
duvet étoilé abondant, quelquefois avec des poils simples 
entremélés. Péricline d'abord cylindrique, puis ovoiïde, plus 
ou moins noir, à folioles velues-glanduleuses, peu tomen- 
teuses, étroites et linéaires, appliquées ; les intérieures 
longuement acuminées. Corolles de la circonférence à dents 
glabres ou ciliées. Styles bruns. Akènes d'un brun noir. 
Feuilles hérissées sur les bords et à la face inférieure, de 
longs poils barbellés, plus épars à la face supérieure, sans 
mélange de duvet étoilé ; les radicales nombreuses et persis- 
tantes, en rosette, longuement pétiolées, plus ou moins 
sinuées, dentées ou incisées, quelquefois entières ; une 
feuille caulinaire pétiolée, qui manque quelquefois. Tige 
dressée, plus ou moins velue, presque scapiforme et simple, 
plus rarement bifurquée ou rameuse. Souche émettant des 
rosettes de feuilles avant l'hiver. — Plante polymorphe ; 
fleurs jaunes. 

« Genuinum. Feuilles radicales ovales ou oblongues, ar- 
rondies ou un peu en cœur à la base, sinuées-dentées et à 
dents inférieures plus grandes, mais non réfléchies ; quel- 
quefois les feuilles sont entières. Corolles de la circonfé- 
rence non ciliées. 

6 Sylvaticum Fries! Symb. ad. hist. Hierac. p. 109 et 
herb. norm. fasc. 2, n° 7. Feuilles radicales lancéolées, en 
cœur à la base, lobulées-dentées dans leur moitié inférieure, 
à dents inférieures dirigées en bas. Corolles de la circonfé- 
rence non ciliées dans les échantillons qui eroissent dans la 
plaine, cilées dans ceux qui habitent les hautes Vosges. 
Cette plante est parfaitement dessinée dans Tabernæmon- 
tanus (Hist. p. 504, Icon. 195). 

y Montanum Nob. Feuilles radicales oblongues-lancéo- 
lées, arrondies ou atténuées à la base, dentées dans leur 
moitié inférieure, à dents ascendantes. Corolles de la cir- 
conférence brièvement ciliées. Cette forme devient le A. Janus 
Gren. Fl. de France. t. 2, p. 373, lorsque les pédoncules 
sont couverts de poils non glanduleux. 

2 Incisum Fries! Symb. ad hist. Hierac. p. 109 et herb, 


LS EE 


norm. fase. 13, n° 21. Feuilles lancéolées, incisées à la base 
en lobes étroits, étalés horizontalement. Corolles de la cir- 
conférence brièvement ciliées. Cette forme a ses pédoncules 
tantôt couverts de poils tous glanduleux, tantôt de poils 
mêles. 

Les var. « et 6 communes dans les bois de tous les terrains. 
Les var. y et & dans les hautes Vosges, au Hohneck, au Rota- 
bac, au Ballon de Soultz. %. Juin-août. 


11. H. Schmidtii Z'ausch, Fl. od. bot. Zeit. t. II, part. 
1. p. 65 ; Koch! Syn. éd. 1, p. 456; H. pallidum Fries, 
Symb. ad hist. Hierac. p. 9h. (Epervière de Schmidt.) - 
Calathides plus petites que dans le Æ. Mougeoti, mais plus 
grandes que dans le 7. murorum, couronnées avant l’an- 
thèse par les folioles saillantes du péricline, solitaires au 
sommet de la tige ou multiples et en grappe fourchue, co- 
rymbiforme, à rameaux et à pédoncules étalés-dressés, roides, 
non arqués, munis de poils glanduleux plus ou moins nom- 
breux et d’un duvet étoilé. Péricline d’un noir grisätre, à 
folioles munies de poils noirs et de poils blancs mélangés 
dont la plupart privés de glande; les extérieures aiguës, les 
intérieures longuement acuminées. Corolles de la circonfe- 
rence à dents lancéolées, à peine ciliées. Styles bruns. 
Akènes d’un brun noir. Feuilles vertes et glabres à la face 
supérieure, glauques à l’inférieure, munies en dessous et 
sur les bords de longs poils blancs, barbellés, épars, entre- 
mèlés souvent d’un léger duvet étoilé peu visible après la 
dessiccation ; les radicales persistantes, pétiolées, lancéolées, 
aiguës, atténuées à la base, sinuées-dentelées ; les cauli- 
naires sessiles, au nombre de une à trois, lancéolées, acu- 
minées ou linéaires, non embrassantes. Tige dressée, 
flexueuse, très-velue inférieurement, surtout entre les feuil- 
les radicales. Souche émettant des roseltes de feuilles comme 
dans l'espèce précédente. — Plante peu élevée; fleurs 
Jaunes. 

Dans les hautes Vosges, sur le granit; escarpements du 
Hohneck. %. Juillet-août. 


12. H. vulgatum Fries ! Nov. p.258 et herb. norm. fasc. 
2, n° 8; Koch, Syn. éd. 1, p. 455; H. sylvaticum Lam. 
Diet. 2, p. 366. (Epervière commune.) — Calathides non 
couronnées avant l’anthèse par les folioles du péricline, 
disposées en grappe irréqulièrement corymbiforme, com- 


— 137 — 


posée, à rameaux étalés-dressés, non arqués, couverts, ainsi 
que les pédoncules, d'un duvet étoilé et ordinairement de 
poils noirs, glanduleux, plus ou moins nombreux. Péricline 
d’un vert grisàtre ou noir, à folioles presque égales, étroites, 
acuminées, sub-aiquës, appliquées, munies d’un duvet 
rare et ordinairement de poils noirs, glanduleux, abondants. 
Corolles de la circon‘érence à dents longues, étroites, non 
ciliées. Styies bruns. Akènes petits, noirs. Feuilles vertes, 
lisses sur les deux faces, glabres où presque glabres en des- 
sus, munies en dessous de longs poils épars et barbellés ; 
les radicales peu nombreuses, mais persistantes pendant la 
floraison, toujours atténuées aux deux extrémités, longue- 
ment pétiolées, bordées de dents écartées où presque en- 
tières ; les caulinaires au nombre de trois à six, également 
espacées ; les inférieures brièvement pétiolées, lancéolées, 
aigués ; les supérieures sessiles. Tige dressée, droite, fistu- 
leuse, compressible, quelquefois rameuse au sommet. Souche 
émettant des rosettes de feuilles avant l'hiver. — Fleurs 
jaunes. 


Commun dans les bois de tous les terrains et jusqu’au som- 
mot des Vosges, 2%. Juin-juillet. 


13. H. argillaceum Jord! Cat. jard. de Grenoble, 1849, 
p. 17. (Epervière de l'argile.) — Calathides subcylindriques 
avant l’anthèse et non couronnées par les folioles du péri- 
cline, disposées en grappe irréqulièrement corymbiforme, 
composée, à rameaux éfalés, non arqués, couverts ainsi que 
les pédoncules d’un duvet étoilé, de poils noirs, glanduleux, 
quelquefois mêlés de poils blancs simples et longs. Péricline 
d’un vert grisätre, à folioles inégales, longuement acumi- 
nées, presque aiquës, appliquées, munies de poils noirs et 
glanduleux, abondants, entremèlés de quelques poils blancs 
et simples. Corolles de la circonférence à dents longues, 
étroites, non ciliées. Styles jaunes. Akènes d’un brun noir. 
Feuilles d’un vert sombre et les inférieures prenant souvent 
une teinte brunätre en dessous, toutes un peu coriaces, 
rudes sur les deux faces, couvertes de poils longs, barbellés 
entremèlés de petits tubercules coniques ; les radicales 
nombreuses et persistantes pendant la dora so one 
ment pétiolées ; les plus extérieures obtuses et contractées 
à la base ; les intérieures lancéolées, atténuées aux deux 
extrémités, sinuées-dentées ; les caulinaires au nombre de 


— 138 — 


quatre à six, écartées, décroissantes de bas en haut, lancéo- 
lées, aiguës, toutes cundifor mes à la base, dentées dans leur 
tiers inférieur, brièvement pétiolées, si ce n’est les supé- 
rieures qui sont sessiles. Tige dressée, roide, dure et pleine, 
souvent purpurine et velue mférieurement, rude dans toute 
sa lonqueur, rameuse au sommet. Souche émettant des ro- 
settes de feuilles avant l'hiver. — Fleurs jaunes. 

Bois du calcaire jurassique et du lias. Nancy, Boudonville, 
Tomblaine, Pompey, Liverdun. Stenay (Cardot). %. Juin. 


14. H. albidum Vill. Prosp. p. 36 et Dauph. 3, p. 133, 
tab. 51; Fries ! Symb. ad hist. Hierac. p. 121. (Epervière 
blanchätre.) — Calathides solitaires au sommet de la tige 
et des rameaux. Péricline grand, à folioles linéaires et 
obtuses ; les extérieures Tâches, les autres appliquées, toutes 
couvertes de poils glanduleux très=inégaux et de quelques 
poils en étoile. Corolles de la circonférence à dents étroites 
et non ciliées. Styles bruns. Akènes fauves. Feuilles foutes 
caulinaires, nombreuses et rapprochées, couvertes sur les 
deux faces de poils glanduleux, plus ou moins sinuées-den- 
tées ; les inférieures atténuées à la base; les moyennes 
linéaires-lancéolées, aiguës, embrassantes ; les raméales 
plus étroites, linéaires. Tiges dressées où ascendantes, or- 
dinairement rameuses dans leur moitié supérieure, velues- 
glanduleuses. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons 
qui ne se développent qu'au printemps suivant. — Plante 
fétide ; fleurs d’un jaune pâle. 

ne les hautes Vosges, sur le granit; escarpements du 
Hohneck (Mougeot). Lac blanc et lac noir (Kirschléger). %. 
Août. 


15. H. lycopifolium Frœlich, in DC. Prodr. 7, p. 224 ; 
Fries ! Symb. ad hist. Hierac. p. 163, et herb. normale, 
fasc. 11. n° 8; Kirschlt FI. d'Alsace, 1, p. h22..(Eper- 
vière à feuilles de Lycopus.) — Calathides en grappe 
simple ou plus souvent composée, oblonque, mais corym- 
biforme au sommet, un peu feuillée, à rameaux étalés-dres- 
sés, munis ainsi que les pédoncules, d'un duvet étoilé 
entremêlé de poils blancs courts et glanduleux ; pédoncules 
munis de plusieurs bractéoles éparses. Péricline pàle, de 
grandeur moyenne, à folioles appliquées, munies surtout à 
leur base de poils très-inég gaux, blanchätres et glanduleux ; 
les internes swbobtuses. Cor olles de la circonférence briève- 


— 139 — 4 


ment ciliées. Styles livides. Akènes de couleur pale. Feuilles 
d'un vert püle, minces et molles, munies sur les deux faces 
de poils épars et barbellés ; Les radicales détruites au mo- 
ment de la floraison ; les ca aulinaires toutes sessiles et em- 
brassant la tige par deux larges oreillettes pr ofondément 
dentées en dehors, à limbe ovale-lanctolé, aigu, fortement 
denté dans les deux tiers inférieurs. Tiges dr essées, élevées, 
robustes, fistuleuses, couvertes de poils longs et barbellés. 
Souche émettant avant l'hiver des bourgeons, qui se déve- 
loppent au printemps. — Fleurs jaunes. 


Bois des coteaux de gneiss du versant oriental des Vosges, 
au-dessus de Ribeauvillé (Xirschléger). 2%. Juillet-août. 


16. H. cydoniæfolium Vill. Dauph. 3, p. 107; Gris. 
Comm. de Hierac. p.33, non Fries ; H. spicatum (nomen 
infaustum) All. Ped. 1, p. 218. tab. 27, f. 3. (Epervière à 
feuilles de Cognassier. k — Calathides en grappe composée, 
un peu feuillée, à rameaux flexueux, tres-étalés, portant 
plusieurs calathides, munis d’un duvet cotonneux et de poils 
noirs glanduleux au sommet, ainsi que les pédoncules ; 
ceux-ci courts, ordinairement sans bractéoles, si ce n "est 
immédiatement sous la calathide. Péricline noircissant par 
la dessication, de grandeur moyenne, à folioles appliquées, 
munies sur le dos de poils noirs et glanduleux; les internes 
subobtuses. Corolles de la circonférence à dents courtes et 
brièvement ciliées. Styles livides, Akènes de couleur pâle. 
Feuilles vertes en dessus, glauques en dessous, munies sur 
les deux faces, mais surtout aux bords, de poils € épars, allon- 
gés, épaissis à la base, barbellés ; les radicales détruites au 
moment de la flor aison ; Les caulinaires inférieüres atténuées 
en pétiole embrassant ; les caulinaires moyennes et supé- 
rieures nombreuses et rapprochée, embrassant la tige par 
deux oreillettes arrondies, lancéolées, aiguës, entières où à 
peine denticulées. Tiges dressées, un peu rudes, pleines, 
simples ou un peu rameuses au sommet, munies d'un petit 
nombre de poils semblables à ceux des feuilles. Souche 
émettant avant l'hiver des bourgeons qui se développent 
au printemps. — Fleurs d’un jaune plus foncé que dans le 
H. prœæœruptorum. 


Dans les hautes Vosges, sur le granit ; Hohneck. %. Août- 
septembre. 


17. H. præruptorum Wob; H. prenanthoïdes Gris. 


ets 40 222 


Comm. de Hierac. p. 33 ; Godr. FL. lorr., éd. T,1. 2, p.81, 
certè non Vall.; 11. prenanthoides vogesiacum Gren. et 
Godr. Fl. de France. 2, p. 380. (Epervière des escarpe- 
ments.) — Calathides en grappe le plus souvent composée, 
un peu feuillée, à rameaux gréles, flexueux, étalés, portant 
le plus souvent trois calathides, munis d’un léger duvet et 
poils noirs glanduleux au sommet, ainsi que les pédoncules ; 
ceux-ci pourvus de bractéoles aiguës. Péricline noircissant 
par la dessiccation, de grandeur moyenne, à folioles appli- 
quées, munies sur le dos de poils noirs et glanduleux ; les 
internes obtuses. Corolles de la circonférence à dents pro- 
fondes, étroites, non ciliées. Styles livides. Akènes de cou- 
leur pâle. Feuilles vertes en dessus, d’un vert glauque 
en dessous, munies sur les deux faces et surtout en dessous 
de poils épars, allongés, épaissis à la base, barbellés, qui 
deviennent bien plus nombreux sur les bords ; les radicales 
détruites au moment de la floraison; les caulinaires infé- 
rieures atténuées en pétiole ailé et demi-embrassant ; les 
caulinaires moyennes et supérieures nombreuses et rappro- 
chées, lancéolées, acuminées, aiguës, embrassant la tige par 
deux oreillettes arrondies, munies de dents aiguës, sail- 
lantes, écartées et très-étalées, qui manquent dans le tiers 
supérieur du limbe. Tiges fasciculées, dressées, lisses, fistu- 
leuses, simples ou un peu rameuses au sommet, munies de 
poils épars, semblables à ceux des feuilles. Souche émettant 
avant l'hiver des bourgeons qui se développent au prin- 
temps. — Fleurs d’un jaune pâle. 


Dans les hautes Vosges, sur le granit; escarpements du 
Hohneck. %. Août-septembre. 

Nora. Be véritable H. prenanthoïdes Viil. est connu d’un 
petit nombre de botanistes, et croît non pas dans la région 
alpine, mais sur les montagnes sèches, chaudes, exposées au 
soleil ; il est plus velu, bien plus pâle, plus élevé; ses cala- 
thides sont de moitié plus petites, ne noircissent pas par la 
dessiccation et forment une grappe oblongue, très-rameuse, 
très-velue-glanduleuse, à rameaux grêles, très-flexueux, 
arqués, à divisions très-divariquées ; ses feuilles sont entières 
ou presque entières; les inférieures et les moyennes sont 
toutes rétrécies au-dessus de leur base amplexicaule, comme 
dans le Prenanthes purpurea, auquel Villars compare sa 
plante ; du reste, la description si caractéristique de cet auteur 
(Flore du Dauphiné, 3, p. 109) et l'excellente figure qu'il 
donne de cette Epervière (Précis d'un voyage botanique, Puris, 
1812, p. 58, tab. 3) ne laissent pas de doute sur la plante à 
laquelle elles s'appliquent. 


— hi — 


18. H. auratum Fries ! Symb. ad. hist. Hierac. p. 181 et 
herb. norm. fase. 12, n° 11; 4. sabaudum lanceolatum 
Monnier, Ess. monogr. p. 39; H. boreale lanceolatum 
Godr. Fl. lorr.. éd. 1, t. 2. p. 81; Æ. strictum Kirschl. ! 
FI. d'Alsace. 1, p. 422, non Fries; H. umbellato-prenan- 
thoïdes F. Schultz! Arch. de Flore, p. 2h. (Epervicre 
dorée.) — Calathides en grappe corymbiforme, simple ou 
composée, à rameaux étalés-dressés, portant chacun une, 
deux, trois calathides, munis d’un duvet jaunûtre, fin 
et épars, mais dépourvus de poils glanduleux, ainsi que les 
pédoncules ; ceux-c1 pourvus de petites bractéoles éparses. 
Péricline noircissant par la dessiccation, plus grand que 
dans l’espèce précédente, à folioles appliquées ; les exté- 
rieures munies de quelques poils glanduleux sur le dos, les 
autres glabres ; les internes subobtuses. Corolles de la cir- 
conférence à dents profondes, étroites, non ciliées. Styles 
livides. Akènes bruns-pourpres. Feuilles vertes, plus pâles 
en dessous, un peu fermes, presque glabres ; les radicales 
détruites au moment de la floraison; les caulinaires infé- 
rieures atténuées en pétiole non embrassant ; les moyennes 
et les supérieures nombreuses et rapprochées, sessiles, lan- 
céolées, aiguës, dentées vers le milieu des bords, rarement 
entières. Tiges dressées, lisses, roides, pleines, simples, 
glabres. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se 
développent au printemps. — Fleurs d’un jaune foncé. 


Dans les hautes Vosges, sur le granit ; escarpements du 
Hohneck et du Rotabac. La Schlucht (Kirschléger) ; montagnes 
du Valtin (Berher). %. Août-septembre. 


19. H. asperum Schleich. ap. Rchb. Fl. excurs. p. 267; 
H. ambiquum Schult. Obs. bot. p. 165. non Ehrh. (Eper- 
vière rude.) — Calathides assez grosses, en grappe corym- 
biforme, ordinairement très-rameuse, un peu feuillée à la 
base, à rameaux roides, étalés-dressés, couverts ainsi que 
les pédoncules d'un duvet étoilé et entremélé de poils très- 
courts, jaunätres, glanduleux au sommet; les rameaux 
inférieurs très-allongés. Péricline d’un noir grisàtre, à 
folioles très-inégales, toutes atténuées au sommet obtus, 
appliquées, dépourvues de duvet étoilé, munies sur le dos 
de quelques poils noirs où blancs, glanduleux ou sans 
glande, entremêlés de poils beaucoup plus petits, jaunâtres 
et glanduleux. Corolles de la circonférence à dents courtes, 


— 42 — 


ovales, non ciliées. Styles bruys. Akènes d’un brun noir. 
Feuilles vertes, coriaces, plus pâles en dessous, glabres 
et lisses à la face supérieure, un peu rudes et pourvues à la 
face inférieure et sur les bords de longs poils barbellés épars, 
d’un duvet rare étoilé et de petits tubercules coniques plus 
ou moins nombreux ; les radicales détruites ou complètement 
flétries au moment de la floraison ; les caulinaires nom- 
breuses, rapprochées, insensiblement décroissantes de la 
base au sommet ; les inférieures atténuées à leur base en un 
très-court pétiole ; les moyennes ovales-lancéolées, sessiles ; 
les supérieures ovales, acuminées, toutes bordées de quelques 
dents saillantes et étalées. Tige dressée, tres-roide, dure, 
pleine, très-velue et très-rude dans sa partie inférieure, sou- 
vent rougeûtre. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons 
qui se developpent au printemps. — Fleurs jaunes. 


Bois du calcaire jurassique et du lias. Nancy, Champi- 
gneules, Tomblaine, Saulxures, Commercy (Briard). Sur le 
grès bigarré, à Bitche. %. Juin-juillet. 


20. H. magistri Vob ; H. gothicum Kirschl.! FI. d'Alsace, 
t. 1, p. 418, non Fries. (Epervière de maître Friedrich.) 
Calathides solitaires ou plus souvent réunies deux à dix en 
grappe simple où composée, au sommet de la tige ; pédon- 
cules étalés-dressés, grèles, hérissés de petites pointes 
coniques, très-inégales et quelquefois terminées par un poil 
blanc, entremèlées de très-petites glandes presque sessiles. 
Péricline noir, à folioles très-inégales, un peu atténuées au 
sommet obtus, appliquées, munies sur la carène d’une série 
de poils glanduleux. Corolles de la circonférence à dents 
longues et non ciliées. Styles bruns. Akènes d’un brun rou- 
seûtre. Feuilles d’un vert foncé en dessus, plus pâles en 
dessous, un peu fermes, hérissées sur la face inférieure de 
poils blancs, longs, barbellés et de petites pointes coniques 
qui rendent cette face et les bords rudes au toucher ; les 
radicales détruites au moment de la floraison; les cauli- 
naires assez nombreuses, également espacées, insensible- 
ment décroissantes de bas en haut, munies sur les bor&; de 
petites dents étalées et très-écartees ; l'inférieure obtuse au 
sommet, atténuée en un tres-court pétiole ; les moyennes 
oblongues-lancéolées, cunéiformes à la base et sessiles ; les 
supérieures petites, un peu élargies à la base. Tige dressée, 
gréle, flexueuse, mais très-roide, pleine et «dure, un peu 


— ‘hh3 — 


velue à la base; trés-rude dans le reste de son étendue. 
Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se déve- 
loppent au printemps. — Fleurs jaunes. 


Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, où 
cette plante a été découverte par mon savant ami, le docteur 
Kirschléger, qui, avec son obligeante habituelle, me l’a fait 
recueillir lui-même, en 1855, dans une excursion sur les som- 
mités des Vosges, où il dirigeait les botanistes lorrains et 
leur faisait les honneurs de ces localités si curieuses et si 
riches en plantes rares. %. Août-septembre. 


21. H. tridentatum Fries! Symb. ad hist. Hierac, 
p. {71 ét herb. norm. fasc. 12, n° 1h et fase. 3, n° 4 : 
I. rigidum Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 80, non Hartm. 
(Epervière à feuilles tr ridentées.) — Calathides en ç grappe 
corymbiforme, composée, non feuillée, à rameaux étalés- 
dressés, couverts ainsi que Îles pédoncules, d’un duvet 
étoilé, entremélé de poils très-courts, jaunâtres, glanduleux 
au sommet. Péricline d’an vert grisûtre, à folicles très-iné- 

gales, atténuées au Sommet, obtusiuseules, appliquées, 
munies de poils peu nombreux, les uns simples, les autres 
glanduleux. Corolles de la circonférence à dents étroites, 
profondes, non ciliées. Styles bruns. Akènes d’un brun noir. 
Feuilles d'un vert pàle, minces et molles, lisses sur les deux 
faces, glabres en dessus, munies en dessous de poils épars, 
longs et barbellés ; les radicales détruites au moment de la 
floraison : : les caulinaires écartées les unes des autres et 
également espacées ; les inférieures atténuées en un long 
pétiole ailé ; les moyennes subsessiles, allongées, lancéolées, 
atténuées aux deux extrémités, bordées de quelques dents 
écartées, tantôt courtes, tantôt très-longues, étalées ou 
ascendantes ; les supérieures sessiles et élar gles à la base, 
plus longuement acuminées. Tige élancée, dressée, molle, 
fistulense, g glabre ou peu velue, lisse. Souche émettant avant 
l'hiver des bourgeons qui se développent au printemps. — 
Fleurs jaunes. 

Bois du calcaire jurassique, Nancy, Boudonville, Champi- 
gneules, Fonds de Toul, Liverdun, Pompey, etc. Bruyères 
(Mougeot); Epinal (Berher) ; Vagney (Pierrat) ; Hohneck 
(Kirschléger). %. Juin-juillet. 


22. H. boreale Fries ! Now. éd. 2, p. 161 et herb. norm. 
fase. AT, n° 10; A. autumnale Gries; Comment. p. 55. 


UT 


(Æpersière boréale.) — Calathides en grappe allongée, 
simple ou composée, feuillée à la base, à rameaux simples 
où portant des calathides disposées en corymbe au sommet, 
brièvement tomenteux ; les inférieurs tres-allongés; tous 
dressés ; pédoncules également tomenteux, non glanduleux, 
munis de petites bractées. Péricline noircissant par la des- 
sication, assez gros, à folioles très-inégales, atténuées 
insensiblement au sommet, appliquées, obtuses, glabres ou 
munies sur le dos de quelques poils. Corolle de la circonfé- 
rence à dents larges et non ciliées. Styles bruns. Akènes 
d’un brun rougeâtre. Feuilles munies à leur face inférieure 
et quelquefois à la supérieure de poils épars, allongés, 
épaissis à la base et barbellés dans le reste de leur étendue, 
rudes sur les bords et quelquefois sur les faces, nombreuses, 
plus rapprochées vers leur tiers supérieur ; les radicales 
détruites au moment de la floraison; les caulinaires infé- 
rieures atténuées en un court pétiole ailé; les caulinaires 
moyennes et supérieures ovales-lancéolées, aiguës, arron- 
dies à la base, presque embrassantes, munies de quelques 
dents de chaque côté, ou plus rarement entières. Tige dres- 
sée, roide, rude au toucher, dure et pleine, simple ou 
rameuse dans sa partie supérieure, velue, surtout à la base. 
Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se déve- 
loppent au printemps. — Fleurs jaunes. 


Bois, dans tous les terrains ; commun %. Aoùt-cotobre. 


23. H. latifolium Spreng. Syst. 3, p. 615 ; Fries, Symb. 
ad hist. Hierac. p. 180 ; H. umbellatum © latifolium Gries. 
Comm. de Hierac. p. 19. (Epervière à feuilles larges.) — 
Calathides peu nombreuses, en grappe corymbiforme, ordi- 
nairement simple, à rameaux étalés, couverts c’un duvet 
fin, étoilé, eitremélé de très-petites glandes brièvement 
pédicellées. Péricline à folioles très-inégales, atténuées au 
sommet, obtuses, glabres, d’un vert foncé, courbées ct réflé- 
chies au sommet. Corolles de la circonférence à dents lon- 
gues, étroites, non ciliées. Styles jaunes. Akè°es d’un brun 
noir. Feuilles vertes et un peu velues en dessus, plus pàles 
et plus velues en dessous ; les radicales détruites au moment 
de la floraison ; les caulinaires nombreuses et très-rappro- 
chées, denticulées ou entières, toutes sessiles ; les inférieures 
atténuées à la base, oblongues-obovées, obtuses ; les autres 
ovales ou ovales oblongues, élargies et arrondies à la base. 


n'étant jamais trois fois plus longues que larges ; les supé- 
rieures petites, aiguës. Tige dressée, roide, hérissée de poils 
blancs. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se 
développent au printemps. — Fleurs jaunes. 


Dans les hautes Vosges, sur le granit ; Hohneck. 2%. Sep- 
tembre. 


24. H. umbellatum ZL. Sp. 1131. (Epervière en ombelle.) 
— Calathides en grappe oblonque et souvent ombelliforme 
au sommet, Simple ou composée, à rameaux étalés-dressés, 
couverts ainsi que les pédoncules d’un duvet étoilé, jamais 
vélus ni glanduleux. Péricline à folioles très-inégales atté- 
nuées au sommet, obtuses, glabres courbées et réfléchies au 
sommet, Corolles de la circonférence à dents longues, étroi- 
tes, non ciliées. Styles jaunes. Akènes d’un brun rougeûtre. 
Feuilles vertes, glabres ou un peu velues et rudes en des- 
sous ; les radicales détruites au moment de la floraison ; les 
caulinaires très-nombreuses, rapprochées, lancéolées linéai- 
res ou plus rarement linéaires, atténuées à la base et au 
sommet, rudes aux bords, plus ou moins fortement sinuées-— 
dentées : les inférieures brièvement pétiolées, les autres 
sessiles, non embrassantes. Tige dressée, roide, dure, pleine, 
glabre ou un peu velue. Souche émettant avant l'hiver des 
bour geons qui se développent au printemps. — Plante poly- 
morphe ; fleurs jaunes. 

« Genuinum Gries. Comm. de Hierac, p. 48. Inflores- 
cence ombelliforme ; péricline vert ; feuilles allongées, 
aiguës, atténuées à la base. 

6 Limonium Gries. L. c. Inflorescence réduite à un petit 
nombre de calathides ; péricline noir ; feuilles proportionne- 
ment moins longues, obtusiuscules. H. monticola Jord! 
Cat. du jard. de Grenoble, 1849, p. 20 ; Æ. æstivum Billot! 
pl. exsicc. n° 1522, non Fries. 

Commun dans les bois, sur les coteaux secs, dans tous les 


terrains. La var 6 au sommet des hautes Vosges. 2%. Août- 
octobre. 


LIII. AMBROSIACÉES. 


Fleurs unisexuelles. Fleurs mäles réunies en calathide ; 
os à folioles disposées sur un seul rang, libres ou 
o.dées inférieurement ; corolle gamopétale, régulière, à 4 
dns, munie de nervures qui correspondent aux sinus des 


— hhOG4— 


dents ; étamines 5, à anthères toujours libres ; style unique 
et stigmate entier ; ovaire avorté. Fleurs femelles solitaires 
ou géminées, renfermées dans un involucre gamophylle ; 
corolle et étamines nulles ; style bifide, à branches arquées 
et bordées de deux bandes stigmatiques ; ovaire infère, uni- 
loculaire, monosperme. Le fruit est un akène dépourvu 
d’aigrette et contenu dans le péricline induré. Graine dres-: 
sée. Albumen nul ; embryon droit ; radicule dirigée vers le 
hile. 


1. XANTHIUM Tourn. 


Péricline des calathides mâles à folioles Hbres ; réceptacle 
pourvu de paillettes. Fleurs femelles géminées ; corolle tu- 
buleuse, filiforme ; deux akènes contenus dans le péricline 
biloculaire, terminé par deux pointes et couvert d’aiguillons 
crochus au sommet. 


1. X. strumarium L. Sp. 1400. (Lampourde glouteron.) 
— Calathides presque sessiles, en grappes axillaires et ter- 
minales ; les calathides mâles placées au sommet. Péricline 
fructifère atténué à la base, pubescent, terminé par deux 
pointes droites, conniventes, et couvert d’aiguillons crochus 
au sommet. Feuilles toutes longuement pétiolées, d’un vert 
cendré, velues, rudes, en cœur, pédalinerviées, plus ou 
moins lobées et irrégulièrement crénelées. Tige dressée, ra- 
meuse, anguleuse, non épineuse. 

Décombres, bords des rivières et des étangs. Nancy, Liver- 
dun (Monnier), Tomblaine, Gelucourt, Azoudange ; Dieulouard ; 
Dieuze, étang de Lindre (Soyer- Willemet) ; Sarrebourg, étang 
du Stock (de Baudot); Varangéville (Briard) ; Metz, le long de 
la Moselle au-dessus de Montigny, au Saulcy (Holandre) ; 
Pont de la Krisbach près de Thionville (Box), Sierck (l’abbé 
Cordonnier), Rodemack (Monard); Givrecourt, Kæching sur 
la Sarre (Warion). La Chaussée près de Fresnes (Warion) ; 
Epinal (Berher); Auviller (Lebeuf;. ©. Juillet-octobre. 

Nora. On a rencontré quelquefois, le long du canal de la 
Marne au Rhin, le X. spinosum L.: mais cette plante y est 
évidemment importée avec des marchandises et ne s'y main- 
tient pas. 


LIV. CAMPANULACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à tube soudé à 
l'ovaire, à limbe persistant, quinquéfide, à préfloraison val- 


MTL 


vaire. Corolle gamopétale, insérée au sommet du tube du 
calice, plus ou moins profondément divisée en cinq lobes 
alternant avec les divisions-calicinales et à préfloraison val- 
vaire. Etamines périgynes, en nombre égal à celui des divi- 
sions de la corolle et alternant avec elles; filets libres, 
ordinairement élargis à la base ; anthères libres ou soudées 
en tube, biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple ; 
stigmate capité ou lobé. Ovaire infere ou libre au sommet, 
à 2 ou 3 et plus rarement 5 loges polyspermes ; placentas 
fixés sur le milieu de la cloison dans les ovaires biloculaires, 
axiles dans les ovaires qui présentent un plus grand nombre 
de loges. Le fruit est une capsule, à 2, 3 ou 5 loges polys- 
permes, tantôt s’ouvrant au sommet par des valves et à 
déhiscence loculicide, tantôt s'ouvrant par des pores laté- 
raux. Graines petites, horizontales. Embryon droit, niché 
dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers le hile. — 
Feuilles alternes, sans stipules. 


1. CAMPANULA L. 


Calice quinquéfide. Corolle campanulée, à cinq lobes su- 
perliciels ou quinquéfide. Etamines libres, à filets dilatés et 
membraneux à la base. Stigmate à 3 ou 5 lobes. Capsule 
turbinée, à 3 ou 5 loges, s’ouvrant par des pores latéraux. 

Sect. 1. TRACHELIUM. Fleurs pédonculées et disposées en 
grappe: 

1. C. pusilla Zænk, in Jacq. Collect. 2, p. 79; C. ro- 
tundifolia 6 pusilla Wimm. FI. von Schles. p. 241; Godr. 
FL. lorr., éd. 1, t. 2, p. 95. (Campanule naine). — Fleurs 
pédonculées, penchées, réunies au nombre de 2 à 5 en petite 
grappe unilatérale au sommet de la tige, quelquefois soli- 
taires ; deux petites bractéoles vers le milieu des pédoncules. 
Calice à sinus arrondis, à segments sétacés. Corolle glabre, 
brièvement campanulée, divisée jusqu’au tiers de sa lon- 
gueur en lobes arrondis et mucronules. Capsule penchée, 
s'ouvrant au-dessus de la base par des valvules qui se dé- 
tachent de bas en haut. Feuilles de deux sortes : celles des 
pousses non floriferes nombreuses, formant gazon, longue- 
ment pétiolées, persistantes, sub-réniformes, en cœur ou 
tronquées à la base, dentées ; les caulinaires inférieures r'ap- 
prochées, brièvement pétiolées, ovales, dentées ; les supé- 
rieures sessiles, étroitement linéaires, atténuées à la base, 


— hh8 — 


écartées. Tiges grèles, nombreuses, couchées inférieurement, 
puis ascendantes. Souche rampante, très-rameuse, — Plante 
ne dépassant pas un décimètre, formant un gazon épais ; 
fleurs petites, bleues. 


Rare sur le calcaire jurassique. Nancy, au vallon du Champ- 
le-Bœuf (Suard). Sur le granit, à la vallée de Sachenat près 
de Bussang, Hohneck (Mougeot). %. Juillet-août. 


. GC. rotundifolia L. Sp. 232. (Campunule à feuilles 
cabéés ) — Fleurs pédonculées, penchées, disposées en 
petites grappes au sommet des rameaux et formant une pa- 
nicule simple ou composée, étalée ; deux petites bractéoles 
vers le milieu des pédoncules. Calice à sinus arrondis, à 
segments séfacés, un peu épais, entiers. Corolle glabre, im- 
fundibuliforme où campanulée, divisée jusqu'au tiers de sa 
longueur en lobes arrondis et mucronulés. Capsule penchée, 
s'ouvrant au-dessus de la base par des valvules qui se déta- 
chent de bas en haut. Feuilles de deux sortes; celles des 
pousses non florifères fasciculées, en cœur ou ‘rénifor mes, 
crénelées, longuement pétiolées, ordinairement détruites au 
moment de la floraison ; les caulinaires inférieures longue- 
ment pétiolées, elliptiques ou lancéolées, entières ; les cau- 
linaires moyennes et supérieures linéaires, ou linéaires-lan- 
céolées, atténuées aux deux extrémités. Tiges plus où moins 
nombreuses, ascendantes, rameuses. Souche dure, grèle, un 
peu rameuse ; stolons nuls. — Plante ne formant pas gazon ; 
fleurs bleues, rarement blanches. 

« Genuina Nob. Tiges rameuses, glabres, atteignant 3 
ou 4 décimètres; feuilles caulinaires moyennes linéaires ; 
fleurs petites, nombreuses. 

6 Grandiflora Wimmer, FI. von Schles. p. 241. Tiges 
simples, roides, glabres, atteignant 2 décim.; fleurs très- 
He peu nombreuses (1 . C. rotundifolia y L. Sp. 
392; C. linifolia DC. FI. fr. 3 UE 698. 

7 Lancifolia Koch, Syn. éd. 2, p. 538. Tiges élancées, 
presque dressées dès la base, rameuses, pubescentes ; : feuilles 
caulinaires moyennes linéaires-lancéolées ; ; fleurs de moyenne 
grandeur, nombreuses. 


La var. « est très commune partout. La var. 6 dans les 
hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, Ballon de Soultz, 
Champ-du-Feu. La var. ; sur le grès vosgien à Bitche. 
(Schultz). %. Juin-automne. 


— 19 — 


3. C. rapunculoides ZL. Sp. 2354. (Campanule fausse 
raiponce.) — Fleurs penchees, brievement pédonculées, 
disposées en grappes spiciformes et unilatérales au sommet 
de la tige et des rameaux ; deux petites bractéoles au som- 
met des pédoncules. Calice à sinus aigus, à tube couvert 
de poils roides et réfléchis, à segments lancéolés-linéaires, 
entiers et réfléchis après la floraison. Corolle ciliée, infun- 
dibuliforme. divisée jusqu'au tiers de sa longueur en lobes 
lanceolés. Capsule penchée, S'ouvrant au-dessus de la base 
par des valvules qui se détachent de bas en haut. Feuilles 
rudes, munies sur les 2 faces de petits poils roides et appli- 
qués, crénelées sur les bords ; feuilles inférieures longuement 
pétiolées, lancéolées, échancrées en cœur à la base; les su- 
périeures lancéolées, acuminées, presque sessiles, décrois- 
santes. Tige dressée dès la base, arrondie, ordinairement 
rougeàtre, velue et rude, simple ou plus rarement rameuse 
au sommet. Souche émettant des stolons longuement ram- 
pants. — Fleurs bleues. 


Commun dans les bois, les champs, les jardins, dans tous 
les terrains. %. Juillet-août. 


4. CG. Trachelium Z. Sp. 235. (Campanule gantelée.) — 
Fieurs dressées ou un peu peuchées, solitaires, géminées 
ou ternées sur des pédoncules courts et axillaires, formant 
par leur réunion une grappe oblongue, terminale; deux 
petites bractéoles à la base des pédoncules. Calice à sinus 
aigus, à segments lancéolés ; dressés. Corolle ciliée, campa- 
nulée, divisée jusqu’au tiers de sa longueur en lobes lan- 
céolés, aigus. Capsule penchée, s'ouvrant œu-dessus de la 
base par des valvules qui se détachent de bas en haut. 
Feuilles brièvement velues, inégalement et doublement den- 
tées ; les radicales longuement pétiolées, triangulaires, plus 
ou moins profondément en cœur & la base, ordinairement 
détruites au moment de la floraison ; les caulinaires décrois- 
santes et d'autant plus brièvement pétiolées qu’elles sont 
placées plus haut ; les supérieures ovales où ovales-lancéo- 
lées, presque sessiles. Tige dressée dès la base, anguleuse, 
ordinairement simple. Souche épaisse, un peu ligneuse ; 
stolons nuls. — Fleurs bleues, quelquefois blanches. 

4 Genuina Nob. Tube du calice glabre. 

6 Dasycarpa Mert. et Koch, Deutsch. Fl. 2, p. 166. 
Tube du calice hérissé. €. urticifolia Schmidt, Boh. p. 173. 


== ADD 


Commun ; bois, dans tous les terrains. %. Juillet-août. 

9. G. latifolia L. Sp. 233. (Campanule à feuilles larges.) 
— Fleurs dressé es-étalées, grandes, brièvement pédonculées, 
solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures et formant une 
grappe terminale, simple, longue, étroite et feuillée ; deux 
petites bractéoles insérées vers le milieu des pédoncules. 
Calice à sinus aigus, à segments lancéolés, acuminés Co- 
rolle ciliée, oblongue-camp: nulée, divisée jusqu’au tiers de 
sa longueur en lobes laneéolés, C Capsule penchée, S'ouvrant 
au-dessus de la base par des valvules qui se détachent de 
bas en haut. Feuilles brièvement velues, inégalement den- 
tées, toutes ovales-lancéolées, acuminées ; les moyennes 
allénuées à la base en un pétiale court et ailé ; les supé- 
rieures sessiles, décroissantes. Tige dressée toujours six ple, 
sillonnée, tres feuillée. Souche rameuse, lactescente ; stolons 
nuls. — Fleurs violettes. 


Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Ballon fe 
Soultz, Rotabac, Hohneck, de Saint-Maurice (Mougeot); 
Ballon de Servance (Vendrely) : sur les bords de la Moselle 
près de Bussang (Xrrschléger). %. Juillet-août. 


6. C. Rapunculus ZL. Sp. 232. (Campanule raiponcr.) 
Fleurs penchées, disposées en grappe terminale, longue, 
étroite, quelquefois rameuse; rameaux courts, rapprochés, 
dressés ; ; les inférieurs toujours munis à leur base de T'ou 2 
pédoncules courts; deux bractéoles opposées insérées wn 
peu au-dessus de l’origine des pédoncules latéraux. Cahice à 
sinus arrondis, à segments linéaires, sétacés, dressés ou 
étalés, souvent munis à la base de deux petites dents apphi- 
quées. Corolle glabre, divisée jusqu'au tiers de sa longueur 
en lobes lanctolés. Capsule dressée, s'ouvrant sous le som- 
met par des valvules qui se détachent de haut en bas. 
Graines jaunûtres, ovoides, un peu comprimées, lisses. 
Feuilles ondulées sur les bords, plus ou moins sinuées-cré- 
nelées ; les inférieures oblongues, atténuées en pétiole ; les 
supérieures sessiles, lancéolées- linéaires, décurrentes sur 
la tige et y formant des lignes peu saillantes. Tiges toutes 
florifères, dressées dès la base, un peu anguleuses. Racine 
épaisse, char nue, blanche fusifor me. — Plante velue et un 
peu rude, plus rarement glabre ; fleurs bleues, quelquefois 
blanches. 


Commun dans les prairies des terrains calcaires ; plus rare 
sur les terrains de grès et surtout le granit. ©. Mai-août. 


— 451 — 


7. CG. patula ZL. Sp, 232, (Campanule étalée.) — Se dis- 
tingue de l'espèce précédente par les caractères suivants : 
fleurs moins nombreuses, en grappe large, beaucoup plus 
lâche, à rameaux allongés et étales ; les inférieurs portant 
2-5 fleurs à leur sommet, toujours dépour vus de pédoncules 
à leur base; 2 bractéoles alternes insérées au-dessus du 
milieu des pédoncules latéraux ; calice à sinus arrondis, à 
segments plus larges et pourvus sur les bords de 2-6 dents 
courtes étalées : corolle divisée j jusqu'à la moitié de sa lon- 
gueur ; capsule aussi longue mais plus grosse ; feuilles 
planes ; tige tétragone, rude sur les angles ; racine yréle, 
verticale, allong qée. — Fleurs bleues. 

Très-rare; prés, bords des bois. Nancy, à Maxéville. Verdun 
(Humbert). Phalsbourg, la Petite-Pierre (Buchinger). ©). Mai- 
juillet. 


8. G. persicifolia L. Sp. 232. (Campanule à feuilles 
de Pécher.) — Fleurs un peu penchées, disposées au nom- 
bre de 1-6 en grappe lâche, terminale, étroite, simple ; 
deux bractéoles insérées à la base des pédoncules. Calice à 
segments lancéolés-linéaires, entiers, séparés par des sinus 
aigus. Corolle glabre, toujours largement campanulée, ar- 
rondie à la base, divisée jusqu’au quart de sa longueur en 
lobes arrondis et mucronés. Capsule dressée, s’ouvrant sous 
le sommet par des valvules qui se détachent de haut en 
bas. Graines brunes, ovoides, un peu comprimées. Feuilles 
un peu fermes, planes, luisantes, munies sur les bords de 
petites dents appliquées et écartées; feuilles radicales 
oblongues-obovées, longuement atténuées en pétiole ; les 
caulinaires linéaires ou linéaires- lanceolées ; les supérieures 
sessiles. Tige tout à fait simple, dressée dès la base, élan- 
cée, presque arrondie. Souche gréle, rampante. — Fleurs 
bleues, variables pour la taille, quelquefois très-grandes 
(C. persicifolia & grandiflora DC. FL fr. 3, p. 700). 

« Genuina Nob. Tube du calice glabre. 

6 Eriocarpa Koch, Syn. éd. 1, p.70. Tube du calice 
hérissé de poils blancs paléiformes. 

Commun dans les bois montagneux de tous les terrains. 
2%. Juin-juillet. 

Sect. 2. CERVICARIA. Fleurs sessiles, disposées en ca- 
pitule. 


9. C. glomerata ZL. Sp. 235. (Campanule agglomérée.) 


— 152 — 


Fleurs agglomérées en capitules terminal et latéraux ; le 
capitule terminal plus grand, entouré de bractées foliacées, 
étroitement appliquées ; les capitules latéraux plus ou moins 
nombreux et écartés, axillaires. Calice à sexments lancéolés, 
acuminés, aiqus, apphqués, glabres ou pubescents. Corolle 
oblongue-campanulée, un peu velue, divisée jusqu'au tiers 
de sa longueur en lobes ovales et mucronés. Style inclus. 
Capsule dressée, s’ouvrant près de la base par des valvules 
qui se renversent en dehors et se séparent de bas en haut. 
Graines bordées. Feuilles finement crénelées, plus ou moins 
velues ; les radicales longuement pétiolées, ovales ou ovales- 
lancéolées, arrondies cu en cœur à la base; les caulinaires 
supérieures sessiles, embrassantes. Tige dressée dés la base, 
simple, rarement un peu rameuse, faiblement anguleuse. 
Souche un peu ligneuse, grêle, munie de longues fibres 
radicales. — Plante glabre ou velue; fleurs bleues, plus 
rarement blanches. 

« Genuinu Nob. Feuilles vertes. 

6 Salviæfolia Wallr. Sched. 90. Feuilles blanches-to- 
menteuses en dessous. 

Commun dans les lieux incultes, au bord des bois, exclusi- 
vement dans les terrains calcaires. Z. Juin-septembre. 


10. C. Cervicaria L. Sp. 235. (Campanule Cervicaire.) 
— F'eurs petites, agglomérées en capitules terminal et 
latéraux, denses ; le terminal entouré de bractées foliacées 
et appliquées ; les capitules latéraux nombreux et écartés, 
« xillaires. Calice à segments ovales, arrondis au sommet, 
hérissés de poils roides. Corolle campanulée, velue, divisée 
jusqu’au tiers de sa longueur en lobes ovales. Style exserte. 
Capsule dressée, s’ouvrant près de Ia base par des valvules 
qui se renversent en dehors et se séparent de bas en haut. 
Feuilles velues, crénelées; les radicales et les inferieures 
linéaires-lancéolées, très-longues, un peu obtuses, insensi- 
blement atlénuées en pétiole ; les caulinaires supérieures 
sessiles, demi-embrassantes, ondulées. Tige dressée dès la 
base, élancée, roide, simple, anguleuse. Souche épaisse, 
émettant des racines fortes et divariquées. — Plante héris- 
sée sur toute sa surface de poils blancs, roides, étalés. 

Dans les bois du calcaire jurassique et du lias. Pont-à- 
Mousson, bois d’Atton. Ménillot (Besch). Remilly près de Metz 
(Warion). Bar-le-Duc à la forêt de Massonges, Véel (Hum- 
bert). Vallées du versant oriental des Vosges, dans celles de 
Guebwiller, de Munster, de Saint-Amarin. Z. Juillet-août, 


2 SPECULARIA He ist. 


Calice à tube allongé, à limbe quinquéfide, Corolle rota- 
cée, superficiellement lobée. Etamines libres, à filets dilatés 
et membraneux à la base. Stigmate trilobé. Capsule pris- 
matique, triloculaire, s’ouvrant par des pores latéraux. 


1. Sp. Speculum Alph. DC. Monogr., p. 316. Campa- 
nula Speculum L. Sp. 238. (Spéculaire miroir.) — Fleurs 
brieve:nent pédoncu'ées ou sessiles, réunies 2-5 au sommet 
des rameaux. Calice à segments linéaires, subulés, aussi 
longs que le tube et que la coroile. Corolle à Iches ovales, 
obtus, mucronulés. Capsule prismatique, étranglée au som- 
met, rude sur les angles et dépourvue de folioles. Graines 
ovoides, comprimées, luisantes, d'un blanc jaunûtre. Feuil- 
les alternes, ondulées et faiblement crénelées ; les inférieures 
obovées, obtuses, atténuées à la base ; les supérieures ses- 
siles, demi-embrassantes, siguës. Tiges ordinairement ra- 
meuses ; Ja centrale dressée; les latérales étalées-ascen- 
dantes ; toutes anguleuses et rudes au toucher. — Plante 
ordinairement un peu velue ; à fleurs violacées, plus rare- 
ment blanches. 


Commun dans les moissons, dans tous les terrains ; spécia- 
lement sur les calcaires. ©. Juin-juillet. 


2. Sp. hybrida A/ph. DC. Monogr. p. 346; Campanula 
hybrida L. Sp. 239. (Campanule hybride.) — Fleurs 
brièvement pédonculées ou sessiles, solitaires, géminées ou 
ternées au sommet de la tige. Calice à segments linéaires- 
lancéoles, de moitie plus courts que le tube et une fois 
plus longs que la corolle. Corolle petite, rarement ouverte. 
Capsule prismatique, allongée, étranglée au sommet, rude 
sur les angles, ordinairement munie d'une ou de deux f9- 
lioles. Graines ovoides, comprimées, luisantes, brunes, 
Feuilles alternes, ondulées et faiblement crénelées ; les in- 
férieures obovées, obtuses, atténuées à la base; les supé- 
rieures sessiles, demi-embrassantes, obtuses. Tiges roides, 
simples (du moins en Lorraine); la centrale dressée; les 
latérales ascendantes ; toutes anguleuses, et rudes au tou- 
cher. — Plante ordinairement moins élevée que la précé- 
deute ; fleurs violacées, peu apparentes. 


Plante vraisemblablement introduite, assez rare et se ren- 
contrant çà et là dans les moissons, sans se maintenir dans 
les mêmes lieux; terrains calcaires. ©. Juin-juillet. 


HQE 
3. WAHLENBERGIA Schrad. 


Calice à tube obconique, à limbe quinquéfide. Corolle 
campanulée, superficiellement lobée. Etamines libres, à 
filets dilatés et membraneux à la base. Stigmate à 3 ou 5 
lobes. Capsule ovoïde, à 3-5 loges, non adhérente au tube 
du calice dans sa moitié supérieure, s’ouvrant au sommet 
-.en 3 ou à valves. 


1. W. hederacea Rchb. Icon. 5, p.17, tab. 380, f. 673 ; 
Campanula hederacea L. Sp. 240. (Wahlenbergie à feuil- 
les de Lierre.) — Fleurs solitaires sur des pédoncules fili- 
formes, terminaux ou opposés aux feuilles. Calice à segments 
linéaires, subulés, deux fois plus courts que la corolle. 
Corolle oblongue-campanulée, à lobes ovales, mucronulés. 
Capsule globuleuse. Graines blanchâtres, ellipsoides, fine- 
ment ridées en long. Feuilles toutes pétiolées ; les inférieu- 
res arrondies, presque entières ; les supérieures échancrées 
en cœur à la base, à cinq lobestriangulaires, peu profonds ; 
le supérieur toujours plus grand. Tiges filiformes, rameuses, 
diffuses. Souche rampante. — Plante glabre, grèle et molle ; 
fleurs d’un bleu pâle. 

Rare ; prairies tourbeuses. Remiremont, bords du ruisseau 
de Ranfaing (Barroué), Raon-aux-Bois (Puton); Epinal 
(Mougeot) ; Saint-Dié, entre Saint-Léonard et le moulin de 
Moncel (Colin) ; Harsault (Boulay); Vioménil (Dr Mathieu) ; 
Dinozé (Zeiller). 2%. Juin-août. 


4. PHYTEUMA L. 


Calice à à divisions. Corolle divisée presque jusqu'à la 
base en 5 lobes linéaires, d’abord adhérents entre eux, puis 
se séparant de la base au sommet et s’étalant en roue. 
Etamines libres, à filets dilatés et membraneux à la base. 
Stigmate bi-trilobé. Capsule globuleuse, à 2 ou 3 loges, 
s’ouvrant par des pores latéraux. 


1. P. spicatum L. Sp. 212. (Raiponce en épi.) — Fleurs 
sessiles, en épi dense, terminal, d’abord ovoide, puis s’al- 
longeant et devenant cylindrique, pourvu à sa base de 
bractées subulées, linéaires ou plus longues que les fleurs. 
Calice à tube hémisphérique, à lanières subulées, étalées. 
Capsule globuleuse, munie de côtes, s’ouvrant par deux 


—— HP 


pores vers le milieu de sa hauteur. Graines brunes, ovoides, 
comprimées. Feuilles radicales longuement pétiolées, plus 
ou moins larges à la base toujours échancrée en cœur; les 
caulinaires décroissantes ; les supérieures sessiles, iinéaires 
ou lancéolées-linéaires. Tige simple, dressée, sillonnée. 
Souche charnue, épaisse, fusiforme. — Plante glabre ou 
pubescente ; feuilles souvent maculées de noir vers leur 
centre. 

4 Genuinum Nob. Fleurs d’un blanc jaunâtre ; feuilles 
inférieures dentées. P. spicatum Koch, Syn. éd. 1, p. 166. 

6 Cæœrulescens Nob. Fleurs d’un bleu plus ou moins foncé ; 
feuilles inférieures superficiellement crénelées. P. nigrum 
Schmidt, Boh 2, n° 189. 

y Alpestre Nob. Fleurs d'un bleu foncé ; toutes les feuilles 
fortement et doublement dentées. P. Halleri AU. Ped. 1, 
p. 116. 

Les var. « et 6 communes dans les bois de tous les terrains’ 


La var. y dans les pâturages des hautes Vosges, au Ballon de 
Soultz ! %. Mai-juin. 


2. P. orbiculare L. Sp. 242. (Raiponce orbiculaire.) — 
Diffère du P. spicatum par les caractères suivants: épi 
globuleux ; bractées inférieures ovales, longuement acumi- 
nées; segments du calice ovales-lancéolés, ciliés; feuilles 
plus fermes, superticiellement crénelées ; les radicales plus 
étroites et plus allongées ; les supérieures plus élargies à la 
base. 

« Cordatum Gaud. Helv. 2, p.174. Feuilles radicales en 
cœur à la base. 

6 Lancifolium Gaud. L. c. Feuilles radicales linéaires- 
lancéolées, décurrentes sur le pétiole. 

y Lanceolatum DC. Prodr. 7, p. 152. Feuilles radicales. 
elliptiques ; les caulinaires supérieures très-petites. P. lan- 
cealotum Will. Dauph. 2, p. 517. 

Bois du calcaire jurassique. Remilly (Warion). Verdun, côtes 
de Saint-Michel et de la Renarderie (Doisy); Commercy ; 
Saint-Mihiel (Léré) ; Verdun, bois de Baleycourt et de Som- 
medieu (ÆHwmbert) ; Sorcy (Briard). Neufchâteau, bois de 
Grand (de Baudot). La var. ; rare; sommet du Ballon de 
Soultz. %. Juin-août. 


9. JASIONE L. 
Calice à 5 divisions. Corolle divisée presque jusqu'à la 


— 56 — 


base en 5 lobes lin‘uires, d'abord adhérents entre eux, 
puis se séparant de la base au sommet et s’éfalant en roue. 
Etamines à anthères soudées en tube à leur base. Stigmate 
bilobé. Capsule subglobuleuse, biloculaire, un peu “libre 
supérieurement et s’ouvrant au sommet par des valves très- 
courtes. 


1. J. montana Z. Sp. 1317. (Jasione de montagne), — 
Fleurs brièvement pédicellées, réunies en capitules hémi- 
sphériques, serrés et entourés d’un involucre ; celui-ci 
appliqué, formé de 12-20 folioles imbriquées, égales, ovales, 
acuminées, entières ou plus souvent crénelées. Calice à tube 
ovoide, à segments linéaires, sétacés. Capsule ovoide, munie 
de 5 côtes et aussi longue que le pédicelle. Graines ovoides, 
concolores. Feuilles caulinaires sessiles, linéaires- lancéolées, 
ondulées, entières ou sinuées-crénelées sur les bords; les 
supérieures portant ordinairement à leur aisselle un faisceau 
de feuilles plus petites ; les radicales plus grandes, détruites 
au moment de la floraison. Tiges nues et sillonnées dans 
leur moitié supérieure, simples ou plais rarement rameuses ; 
la tige principale dressée, les latérales nombreuses, nais- 
sant “du collet de la racine, étalées et ascendantes. Racine 
blanche, simple, très-longue, sans stolons. — Plante ordi- 
nairement hérissée de poils blancs et roides ; fleurs bleues, 
en capitules plus où moins gros. 


Commun dans les lieux secs et sablonneux. © et ©) Juin- 
ns 


* 


2. J. perennis Lam. Dict. 3. p. 216. (Jasione vivace.) 
— e distingue du J. montana par les caractères suivants : 
folioles de l’involucre plus ovales, les intérieures plus sou- 
vent pourvues de dents longues et subulées ; calice à seg- 
ments plus allongés, plus roides ; capsule ovoide-oblongue, 
plus courte que le pédicelle ; ; graines maculées de brun à 
leurs extrémités ; feuilles planes, munies sur les bords de 
petits tubercules très-fins, presque entières ; les caulimuires 
oblongues- lancéolees, obtuses : les supérieures rarement 
munies à leur aisselle d’un faisceau de petites feuilles ; 
souche émettant des stolons rampants ; les uns portent un 
faisceau de feuilles oblongues-lancéolées, atténuées à la 
base ; les autres ont plus rarement deux tiges dressées, flo- 
rifères, simples, nues dans leur moitié supérieure. — Plante 
glabre ou plus ou moins hérissée ; fleurs bleues. 


— 497:— 
Commun sur le grès vosgieu depuis Saverne jusqu'à Bitche 
(ISchults), et dans toute la région élevée de la chaîne des 
Vosges. Z%. Juin-août. 


LV. CUCURBITACÉES. 


Fleurs monoïques ou dioiques, plus rarement polygames, 
régulières. Calice à tube soudé à l’ovaire et plus ou moins 
prolongé au-dessus, à limbe marcescent ou cadue, divisé en 
cinq lobes plus ou moins profonds et à préfloraison imbrica- 
tive. Corolle gamopétale, insérée sur Le calice et y adhérant 
par son tube dans les fleurs femelles où hermaphrodites, à 
limbe quinquéfide, à préfloraison valvaire. Etamimes insérées 
à la base de la corolle, en nombre égal à celui des divisions 
de la corolle, libres où monadelphes où plus souvent tria- 
delphes ; anthères umi-biloculaires, flexueuses, s’ouvrant en 
long. Style unique, souvent très-court, trifide; stigmates 
épais, lobés ou laciniés. Ovaire infère, à 3-4 loges subdivi- 
sces en deux loges secondaires par une fausse cloison formée 
par les bords des feuilles carpellaires qui se réfléchissent en 
dedans, se courbent en dehors, se dédoublent sur les parois 
de lovaire et portent les ovules de manière à simuler une 
placentation pariétale. Le fruit est charnu, quelquefois uni- 
loculaire par la destruction des cloisons. Graines horizon- 
tales. Embryon droit ; cotylédons foliacés ; radicule dirigée 
vers le hile ; albumen nul. — Plantes herbacées, ordinaire- 
ment grimpantes ; feuilles alternes. 


1. BRYONÏIA LZ. 


Fleurs monoiques ou dioïques. Fleurs mâles : calice à 
limbe divisé en 5 dents; étamines triadelphes; anthères 
uniloculaires. Fleurs femelles : calice contracté au-dessus de 
l'ovaire, à limbe quinquélide ; stigmates bifides ; fruit bac- 
ciforme, à graines peu nombreuses. 


1. B. dioica Jacq. Austr. tab. 199 ; B. alba Willm. Phyt. 
1172! non L. (Bryone dioique.) — Fleurs en petites grappes 
axillaires, moins longues dans les fleurs femelles que dans 
les fleurs mâles et souvent même presque sessiles. Calice à 
segments dentiformes, beaucoup moins longs que les 
pétales. Corolle à lobes ovales-oblongs, ciliés, à trois ner- 
vures. Etamines à filets tres-courts, velus. Fruit rouge, à 

TOME 1. 20 


4 


— 158 — 


suc visqueux ; » où 6 graines ovales, aiguës, un peu com- 
primées, étroitement marginées, marbrées de noir. Feuilles 
pétiolées, rudes, pourvues de poils courts, roides et insérés 
sur des glandes, en cœur à la base, à cinq lobes sinués-den- 
tés, le supérieur plus long et plus aigu ; vrilles contournées 
en spirale au sommet. Tiges rameuses, grèles, anguleuses, 
grimpantes. Souche très-grosse, charnue, rameuse. — Fleurs 
d'un jaune verdûtre, les mâles 2 à 3 fois plus grandes que 
les femelles. 


Commun dans les haies, dans tous les terrains. %, Juin- 
juillet. 


LVI. VACCINIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à tube soudé à 
l'ovaire, à limbe divisé en 4 ou 5 dents caduques ou persis- 
tantes, quelquefois à limbe entier. Corolle gamopétale, péri- 
gyne, à 4 ou 5 lobes alternant avec les divisions du calice et 
à préfloraison imbricative. Etamines périgynes, libres, en 
nombre double de celui des lobes de la corolle ; antheres à 
deux loges se terminant souvent chacune au sommet par un 
appendice tubuleux, ouvert supérieurement, ce qui simule 
deux arêtes. Style unique; stigmate entier, capité. Ovaire 
infère, à 4 ou 9 loges polyspermes ; placentas axiles. Le 
fruit est une baie. Graines tres-peites, réfléchies. Embryon 
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers 
le hile. — Feuilles alternes. 


1. VACCINIUM LZ. 


Calice à limbe à 4 ou 5 dents, plus rarement entier. 
Corolle wrcéolée, à lobes petits, et courbés en dehors. Fruit 
ombiliqué. 


1. V. uliginosum L. Sp. 199. (Airelle veinée.) — Fleurs 
penchées, portées sur des pédoncules courts et umiflores, 
ordinairement aggrégées au sommet des rameaux de l'année 
précédente ; la petite grappe, qui en résulte, paraissant laté- 
ale par le développement d’un jeune rameau feuillé qui 
nait immédiatement au-dessous d'elle. Calice à tube émis- 
phérique, à divisions largement arrondies, Corolle ovoide, 
blanche ou rougeûtre, à lobes courts, obtus, courbés en de- 
hors. Etamines plus courtes que la corolle ; anthères munies 


pu 


— 159 — 


de deux arètes sur Le dos. Baie giobuleuse, d'un noir bieuà- 
tre, glauque-pruineuse. Feuilles très-brièvement pétiolées, 
très-entières, caduques, obovées, souvent un peu émargi- 
nces, d’un vert pâle en dessus, glauques et élégamment 
veinées en dessous. Tige dressée, très-rameuse, formant un 
petit buisson ; rameaux arrondis. — Les rameaux de lan- 
née sont seuls feuillés. 

Commun dans les marais tourbeux de la chaîne des Vosges. 
b. Maï-juin. 


2. V. Myrtillus Z. Sp. 198. (Airelle Myrtille.) — Fleurs 
solitaires, penchées, portées sur des pédoncules axillaires 
et plus courts que les feuilles. Calice à tube hémisphérique, 
à Hmbe court, presque entier. Corolle blanche, tachée de 
rose, globuleuse, contractée à la gorge, à lobes roulées en 
dehors. Etamines plus courtes que la corolle ; anthères mu- 
nies de deux arêtes sur le dos. Baie globuleuse, d’un noir 
violet, glauque-pruineuse. Feuilles brièvement pétiolées, 
vertes, caduques, veinées. ovales, finement denteées. Tige 
dressée, très-rameuse, formant un petit buisson ; rameaux 
verts, anguleux, ailés. Souche rameuse, largement ram- 
pante. — Plante glabre. 

Très-commun dans les bois et les bruyères de la chaîne 
des Vosges sur le grès vosgien et le granit. Descend dans la 
plaine sur l’alluvion siliceuse : Blâmont (docteur Lesaing) ; 
Creutzwald (Holandre) ; Rambervillers (Billot) . Nancy, bois 
de Bedon (Monnier); Metz, les Etangs (Xolandre)., Sur les 
grès verts dans la forêt d’Argonne. sur les grès du lias Kæ- 
nigsmaker (Barbiche). b. Mai-juin. 


3. V. Vitis-idæa L. Sp. 500. (Airelle ponctuée.) — 
Fleurs brièvement pédonculées, disposées en grappe pen- 
chée, naissant au sommet des jeunes rameaux. Calice à 
tube hémisphérique, à lobes triangulaires, ciliés. Corolle 
blanche, ou rosée, campanulée, dilatée à la gorge, divisée 
jusqu’au tiers de sa longueur en lobes ovales, obtus, roulés 
en dehors. Etamines plus courtes que la coroile ; anthères 
non aristées. Baie globuleuse, rouge, acide. Feuilles rap- 
prochées, très-brièvement pétiolées, persistantes pendant 
l'hiver, entières ou faiblement crénelées au sommet, roulées 
en dessous sur les bords, obovées, un peu émarginées, co- 
riaces, luisantes et veinées en dessus, plus pàles et ponc- 
tuées en dessous. Tige dressée où ascendante : rameaux ar- 


— 160 — 


rondis. Souche rampante. — Feuilles ressemblant à celles 
du buis. 

Commun dans les bois et les pâturages des hautes Vosges, 
sur le grès et le granit, depuis Bitche jusqu’au Ballon de St- 


Maurice; descend exceptionnellement jusqu’à Bruyères (Mou- 
geot) et St-Dié (Boulay). b. Mai-juillet. 


2. OXYCOCCUS Tourn. 


Calice à limbe à 4 petites dents. Corolle rosacée, divisée 
presque jusqu'à la base en lobes lancéolés. Fru.t un peu 
ombilique. 


1. 0. palustris Pers. Syn. 1, p. 419 ; Vaccinium Oxy- 
coccos L. Sp. 500 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 98. (Can- 
neberge des marais,) — Fleurs penchées, portées sur des 
pédoncules filiformes, six fois plus longs que les fleurs, dres- 
sés, solitaires, géminés ou ternés au sommet des tiges et 
des rameaux. Calice à tube petit, à divisions courtes, ar- 
rondies. Corolle d’un beau rose, divisée presque jusqu’à la 
base en lobes oblongs, ebtus, étalés, puis réfléchis. Etami- 
nes saillantes ; anthères dépourvues d’arètes. Baie grosse, 
relativement à la plante, globuleuse, rouge, tombant par son 
poids et se cachant dans les mousses. Feuilles petites, très- 
brièvement pétiolées, persistantes pendant l’hiver, entières 
roulées en dessous sur les bords, ovales, tronquées ou un 
peu émarginées à la base, vertes et luisantes en dessus, 
blanchätres en dessous. Tiges filiformes, rameuses, couchées. 
Souche rampante. 


Commun dans les tourbières des hautes Vosges depuis Bit- 


che jusqu'à Giromagny ; descend dans les vallées. h. Juin- 
août. 


ORDRE II. GAMOPÉTALES HYPOGYNES. 


Corolle et étamines indépendants du calice. Corolle insé- 
rée sur le réceptacle. Etamines insérées sur la corolle, rare- 
ment sur le réceptacle. Ovaire libre, ou rarement soudé par 
sa base au calice. 


LVII. ÉRICINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, à 4 ou 5 
sépales distincts, ou plus ou moins soudés, persistants. Co- 


— 61 — 


rolle gamopétale, hypogyne, à 4 ou 5 divisions, ordinaire- 
ment persistante, à préfloraison imbricative. Etamines li- 
bres, hypogynes, en nombre égal à celui des divisions flo- 
rales ou plus souvent en nombre double : anthères bilocu- 
laires, à loges s’ouvrant par un pore terminal. Style simple ; 
stigmate entier ou sublobé. Ovaire libre, à 4 ou 5 loges 
polvspermes, à placentas axiles. Le fruit est une capsule 
s’ouvrant en 4 ou 5 valves, quelquefois bifides, à déhiscence 
tantôt loculicide, tantôt septifrage. Graines petites. réticu- 
lées à leur surface. Embryon droit, niché au centre d'un 
albumen charnu ; radicule dirigée vers le hile, — Sous-ar- 
brisseaux. 


1. ANDROMEDA Z. 


Calice quinquépartite. Corolle globuleuse, contractée à la 
gorge à » dents. Etamines 10, incluses. Capsule à 5 loges et 
à 5 valves ; déhiscence loculicide. — Feuilles alternes. 

1. A polifolia Z. Sp. 564. (Androméède à feuilles de Po- 
lium.) — Fleurs penchées. réunies 4 à 8 presque en ombelle 
au sommet des rameaux ; pédoncules uniflores, roses, 3 ou 
L fois plus longs que les fleurs. Calice appliqué, profondé- 
ment divisé à segments ovales. Corolle un peu anguleuse, 
blanche-rosée, à lobes courts et roulés en dehors. Anthères 
munies de 2 arètes. Capsule dressée, globuleuse-pentagonale, 
noire et glauque. Feuilles persistantes, très-brièvement 
pétiolées, coriaces, elliptiques-oblongues, mucronées, en- 
tières, roulées sur les bords, vertes et luisantes en dessus, 
blanches et pourvues d’une forte côte médiane en dessous. 
Tiges rameuses, couchées et radicantes à la base, puis as- 
cendantes. Racine longue, rampante. — Plante très-élé- 
gante, glabre. 

Marais tourbeux de la chaîne des Vosges; généralement 
au-dessus de 500m d’attitude et presque exclusivement dans 
la région centrale. h. Mai-juin. 


2. CALLUNA Salisb. 


Calice quadripartite. Corolle campanulée, non contractée 
à la gorge, à 4 divisions. Etamines 8. Capsule à 4 loges et à 
L valves ; déhiscence septifrage. — Feuilles opposées, im- 
briquées sur quatre rangs. 


— 162 = 


1. C. vulgaris Salisb. in Linn. trans. 6, p. 317; Erica 
vulgaris L. Sp. 501. (Callune commune.) — Fleurs pen- 
chées, brièvement pédonculées, disposées en longue grappe 
unilatérale au sommet des rameaux, Calice coloré, pétaloïde, 
divisé presque jusqu’à la base en lobes lancéolés et obtus, 
entouré à la base de petites bractées vertes et imbriquées. 
Corolle de moitié plus courte que le calice, campanulée, 
profondément divisée en lobes lancéolés. Etamines incluses ; 
anthères pourvues à la base de 2 arêtes dentelées, souvent 
bifides. Style plus long que la corolle ; stigmate quadrilobé. 
Capsule globuleuse, velue. Feuilles sessiles, très-courtes, 
obtuses, brièvement ciliées, convexes sur le dos, concaves 
en dessus, prolongées à la base en 2 appendices subulés, 
contigus et quelquefois soudés. Tige très-rameuse, tor- 
tueuse, diffuse; rameaux dressés. — Fleurs roses, plus 
rarement blanches. 

Commun dans les bois des terrains siliceux, famais sur le 
sol calcaire. h. Août-automne. 


3. ERICA LZ. 


Calice quadripartite. Corolle ovoide ou globuleuse, à 4 
divisions. Etamines 8. Capsule à 4 loges et à A valves ; 
déhiscence loculicide. — Feuilles alternes, opposées, ou 
verticillées. . 


1. E. tetralix L. Sp. 502. (Bruyère quaternée.) — Fleurs 
un peu penchées, brièvement pédonculées, réunies 5-12 en 
srappe au sommet des rameaux. Calice profondément divisé 
en lobes lancéolés, Corolle ovoide, d’un rose plus ou moins 
foncé, resserré à la gorge, à lobes courts et roulés en dehors. 
Etamines incluses ; anthères pourvues de deux arêtes fine- 
ment dentelées d’un côté. Style un peu plus long que la co- 
rolle; stigmate en tête, noir. Capsule globuleuse, à huit 
angles, velue-soyeuse. Feuilles rapprochées, très-brièvement 
pétiolées, verticillées par 2 ou par 4, étalées, linéaires ou 
ovales, obtuses, vertes en dessus, blanchätres en dessous, 
épaisses, roulées sur les bords et fortement ciliées-glandu- 
leuses. Tige rameuse, pubescente au sommet. 


Rare; lieux tourbeux des bois. Bar-le-Duc, au bois de Sa- 
vonnières (Humbert) ; Sampigny (l'abbé Pierrot). b. Juillet- 
septembre. 


— 163 — 


LVIII. LENTIBULARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis- 
tant, à 2 ou 5 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne, 
caduque, personée où bilabiée, à tube court et prolongé en 
éperon. Etamines 2, insérées à la base de la lèvre supérieure ; 
anthères adnées, uniloculaires, s'ouvrant en travers. Style 
très-court et épais; stigmate bilabié, à lèvre supérieure 
courte et quelquefois nulle. Ovaire libre, uniloculaire, po- 
lysperme, à placenta basilaire et globuleux. Le fruit est une 
capsule qui se rompt irrégulièrement ou se fend en deux 
valves du sommet à la base. Graines petites, rugueuses, 
Embryon droit, sans divisions ou à 2 cotylédons courts ; 
radicule dirigée vers le hile ; albumen nul. — Plantes aqua- 
tiques. 


1. PINGUICULA Z. 


Calice inégal, quinquépartite. Corolle bilabiée, à lèvre 
supérieure échancrée où bifide, l'inférieure trilobée. Capsule 
s'ouvrant en deux valves. — Plantes des marais. 


1. P. vulgaris Z. Sp. 25. (Grassette commune). — 
Fleurs solitaires, terminales, penchées. Calice petit, à seg- 
ments ovales, obtus, dont les trois supérieurs égaux et 
dressés et les deux inférieurs dirigés en bas. Corolle à lèvre 
supérieure, courte, bipartite, à lèvre inférieure plus grande 
st divisée en lobes oblongs-obovés, écartés ; éperon grèle et 
ordinairement droit, plus court que la corolle. Capsule 
ovoide-conique. Graines très-petites, oblongues, finement 
alvéolées. Feuilles toutes radicales, disposées en rosette, 
d’un vert pâle, un peu charnues, onctueuses au toucher, 
ovales, obtuses, réfléchies sur les bords. Une à quatre 
hampes umilores, dressées. Racine fibreuse, — Fleurs 
violettes. 


Lieux humides et tourbeux des hautes Vosges, au Hohneck, 
Rotabac, lac Noir, Ballons de Saint-Maurice et de Servance, 
etc. (Mougeot). %. Juin-juillet. 


2. UTRICULARIA Z. 


Calice à deux sépales entiers ; l'un supérieur, l’autre 
inferieur, Corolle personée, à lèvre supérieure émarginée ou 


— 164 — 


entivre, à palais tres-saillant et fermant la gorge. Capsule, 
s'ouvrant irrégulièrement et transversalement au-dessus de 
la base, — Plante flottant dans l’eau. 


1. U. vulgaris L. Sp. 26. (Utriculaire commune.) — 
Fleurs pédonculées, au nombre de 5-10, formant une grappe 
simple, läche, terminale ; pédoncules dressés au moment de 
la fructification, munis à leur base d’une bractée courte et 
ovale. Corolle jaune, striée d’orangé sur le palais, beaucoup 
plus grande que le calice, fermée à la gorge; éperon 
conique, trois où quatre fois plus long que large ; lèvre 
supérieure aussi longue que le palais, entière au sommet et 
onduleuse sur les bords ; lèvre inférieure beaucoup plus 
grande. Capsule globuleuse, couronnée par le style persis- 
tant. Graines hexagonales. Feuilles alternes, étalées de tous 
côtés, rapprochées, ovales dans leur pourtour, 2 ou 3 fois 
divisées en lanières capillaires ; celles-ci bordés de fines 
épines et pourvues de vésicules nombreuses, obliquement 
ovoides, déprimées au sommet muni de deux faisceaux de 
poils. Tige grèle, longuement nue au sommet, rameuse 
imférieurement ; rameaux feuillés dans toute leur longueur. 


Assez commun dans les marais de la chaîne des Vosges. 
Plus rare dans la plaine. Nancy, à la prairie de Tomblaine, où 
je l’ai revu en 1856; Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; 
Liverdun (Besch); Etang de Lindre, Laneuveville (Briard); 
Foug, Pont-à-Mousson (Léré); Lunéville, à Mondon et à 
Chanteheux (Guibal). Metz, au bois de Borny (Holandre) ; au 
Saulcy (Monard); Bitche, Kæching sur la Sarre (Schultz). 
Verdun; Saint-Mihiel (Léré) ; Commercy (Doisy), Sampigny 
(l'abbé Pierrot) ; Gussainville près d’Etain, Fresnes, Haumont, 
Hazavant, Doncourt-aux-Templiers (W'arion). Goussaincourt 
(Michel); Stenay (Pierrot et Curdot) ; Rambervillers (Büillot); 
Bruyères (Mougeot) ; Epinal (Behrer);, Retournemer et Lon- 
gemer (N. Martin); Vecoux (Treuvey) ; Hérival (Lecomte). 
2%. Juin-août. 


U. intermedia Æayn. in Schrad. journ. 1800, 1. p. 16. 
(Utriculaire intermédiaire.) — Se distingue de lespèce 
précédente par les caractères suivants : fleurs moins nom- 
breuses ; corolle d’un jaune plus pale, striée de pourpre sur 
le palais et la lèvre supérieure : celle-ci une fois plus longue 
que le pakis ; feuilles réniformes dans leur pourtour, dres- 
sées, distiques et placées dans le même plan que la tige, 
pourvues sur les bords des lanières d’épines plus fortes, 


— 465 — 


mais toujours dépourvues de vésicules ; celles-ci placées sur 
les rameaux non feuilles. 

Peu commun. Lacs des Vosges, Gérardmer et Longemer 
(Mougeot) Remiremont, étang Saint-Jacques (Tocquaine). 
Existait autrefois à Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet). 
2%. Juillet-août. 


3. U. minor Z. Sp. 26. (Utriculaire naine.) — Fleurs 
pédoneulées, au nombre de 4 où 5, formant une grappe 
simple, lâche, terminale ; pédoncules réfléchis au moment 
de la fructification, munis à leur base d’une bractée courte, 
ovale en cœur. Corolle de moitié plus petite que dans les 
espèces précédentes, d’un jaune pale, munie sur le palais 
déprimé de stries ferrugineuses, ouverte à la gorge; éperon 
court, aussi large que long ; lèvre supérieure aussi longue 
que le palais, émarginée au sommet ; lèvre inférieure plus 
grande. Feuilles alternes, étalées de tous côlés, ovales dans 
leur pourtour, deux fois divisées en lanières finement capil- 
laires et dépourvues d'épines ; vésicules petites, peu nom- 
breuses, placées les unes sur les feuilles, les autres sur les 
rameaux dépourvus de feuilles. Tige filiforme, longuement 
nue au sommet, nue également à la base, rameuse inférieu- 
rement ; rameaux les uns feuillés, les autres aphylles. — 
Plante beaucoup plus petite que les deux précédentes dans 
toutes ses parties. 

Eaux stagnantes. Laneuveville (Briard); Lunéville, aux 
tourbières de Chanteheux (Guibul). Bitche, Haspelscheldt, etc. 
(Schultz). Creutzwald (Barbiche). Remiremont, Epinal (Mou- 
got), Gérardmer, Vagney (docteur Behrer), Rambervillers 
(Boulay); Rochesson (Pierrat). %. Juin-août. 


LIX. PRIMULACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre ou très- 
rarement soudé à la base de l'ovaire, tubuleux, à 4 ou 5 
divisions, rarement plus, persistant ou caduc. Corolle 
gamopétale, hypogyne, marcescente ou caduque, à 4 ou 5 
divisions alternant avec celles du calice. Etamines 4 ou 5, 
insérées sur Je tube ou à la gorge de la corolle et opposées à 
ses divisions ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style 
simple ; stigmate entier. Ovaire libre ou rarement soudé par 
sa base au calice, uniloculaire, polysperme ; placenta cen- 
txal, libre. Le fruit est une capsule, s’ouvrant au sommet ou 


RENE 


dans toute sa longueur en autant de valves qu 11 y a de 
divisions au calice ; plus rarement la capsule s'ouvre cireu- 
lairement par un opercule. Graines sessiles et recues dans 
les fossettes du placenta. Embryon droit, niché dans un 
albumen charnu ; radicule dirigée vers le hile ou éloignée de 
cet organe. 


1. PRIMULA L. 


Calice 5 dents, à tube souvent anguleux et enflé. Corolle 
longuement tubuleuse, infundibuliforme où hypocraltéri- 
fornre, à cinq divisions obtuses, émarginées ou bifides. 
Etamines 5. Capsule libre, s ouvrant au sommet en 5 valves 
entières ou ‘bifides. Graines nombreuses, rugueuses, planes 
sur le dos, convexes à la face ventrale qui porte le hile. — 
Fleurs en ombelle, au sommet d’une hampe ; feuilles radica- 
les, en rosette. 


P. grandiflora Lam. Illustr. no 1929 ; P. acaulis Jacq. 
Mise. 1, p. 158. (Primevère à grandes fleurs.) — Fleurs 
dressées, portées sur de longs pédoncules laineux, parais- . 
sant radicaux et munis à leur base d’une bractée étroite et 

subulte. Calice pentagonal, velu sur les angles, muni de 
jar égalant presque le tube, étroitement lancéolées, lon- 
guement acuminées, subulées, à pointe fléchie en dedans. 
Corolle plissée à la gorge, à De égalant le demi-diamètre 
du limbe ; celui-ci plan, à cinq lobes en cœur renversé et 
maculés d orangé à leur base. Capsule ovoide, égalant la 
longueur du tube du calice étroitement appliqué sur elle. 
Graines brunes, anguleuses, finement chagrinées. Feuilles 
toutes radicales, disposées en rosette, fortement ridées en 
réseau, glabres en dessus, mollement velues et plus pales 
en dessous, irrégulier ement dentées, obovées, atténuées 
insensiblement en pétiole ailé. Hampe extrè nement cour te, 
mais existant toujours et ne s’allongeant jamais, comme cela 
a lieu dans la plante suivante. — Fleurs les plus grandes 
du genre, presque Inodores, d'un jaune pâle, plus rarement 
blanches lavées de violet @ l'état sauvage). 

Bois du calcaire jurassique. Nancy, au bois de Malzéville 


(Willemet) ; bois entre Bouxières-aux-Dames et Lay-St-Chris- 
topbe, 2%. Mars-avril. 


Rem. Cette plante n'existe en Lorraine que dans les locali- 
tés indiquées ; elle y est abondante. Il est 4 noter que les co- 


UC À à (UPS 


teaux de Malzéville et de Bouxières sont isolés de notre chaine 
jurassique par la vallée de la Meurthe. 


P. officinali-grandiflora Gren.et Godr. FI. fr., t. 2, 
p. 419 ; P. variabilis Goupil. Ann. soc. lin. t. 3, p. 246 et 
dis et. L, p. 294. (Primevère variable.) 


Bois du calcaire jurassique. Nancy, au bois de Malzéville. 
bois entre Bouxières-aux-Dames et Lay-St-Cristophe ; bois de 
Maréville où il est rare (Zeiller). %. Mars-avril. 


2. Pofficinalis Jacq. Misc. 1, p. 159; P. veris « offici- 
nalis L. Sp. 107. (Primevère officinale. j — Fleurs penchées 
d’un mème côté ; pédoncules courts, inégaux, mollement et 
brièvement tomenteux, se redressant à la maturité : bractées 
petites, ovales, longuement subulées. Calice pentagonal, 
uniformément blanchätre, enflé et très-ouvert, muni de dents 
égalant la moitié du tube, ovales et br ièvement mucronées. 
Corolle plissée à la gorge, à tube plus long que le limbe ; 
celui-ci concave, à cinq | lobes en cœur renversé et maculés 
d'orange à leur base. Capsule ovoide, n’atteignant pas la 
longueur du tube du calice, qui en est trés-écarté. Graines 
brunes, anguleuses, finement chagrinées. Feuilles toutes 
radicales, disposées en rosette, ridées en réseau, glabres 
supérieurement, pubescentes ou plus rarement ee 
tomenteuses en dessous (P. inflata Lehm. monogr. t. 2), 
onduleuses etinégalement dentées ou crénelées sur les Hard 
ovales, obtuses, brusquement contractées en pétiole ailé et 
souvent creusées en cœur à leur base. Hampe dressée, dé- 
passant ordinairement les feuilles, rarement presque nulle. 
— Fleurs petites, d’un jaune vif. très-odorantes. 


Commun daus les prairies et dans les bois, dans tous les 
terrains, plus rare dans la région montagneuse supérieure. 2%. 
Avril. 


3. P. elatior Jacq. Misc. 1,p. 158; P. veris 6 elatior 
L. Sp. 204. (Privevère élevée.) — Fleurs penchées d'un 
même côté; pédoncules courts, inégaux, mollement velus, 
se redressant à la maturité ; ‘bractées petites, lancéolées, 
subulées. Calice pentagonal, vert sur les angles, blanchätre 
et transparent dans les intervalles, non enflé et appliqué 
sur le tube de la corolle, muni de dents égalant la moitié 
du tube, lancéolées, acuminées, subulées. Corolle un peu 
dilatée à la gorge qui est glabre souvent uniformément 
orangé, jamais plissée, à tube égalant presque le limbe ; 


— 168 — 


celui-ci en entonnoir, à cinq lobes à peine émarginés, et 
non maculés à leur base. Capsule ovoïde-oblongue, dépas- 
sant le tube du calice étroitement appliqué sur elle. Graines 
brunes, anguleuses, finement chagrinées. Feuilles toutes 
radicales, disposées en rosette, ridées en réseau, velues en 
dessous, onduleuses et inégalement dentées où crénelées sur 
les bords, ovales ou oblongues ,obtuses, brusquemeut con- 
tractees en pétiole ailé. Hampe dressée e, allongée. — Fleurs 
d'un jaune pâle, inodores, plus grandes que celles de l’'es- 
pèce précédente. 


Bois humides. 2%. Mars-avril. 


2. ANDROSACE Z. 


Calice quiquéfide. Corolle brièvement tubuleuse, infundi- 
buliforme où hypocratériforme, à 5 divisions ordinairement 
entières. Etamines 5. Capsule libre, s’ouvrant profondément 
en 5 valves. Graines un peu rugueuses. — Ce genre ne se 
ones du précédent par aucun caractère important et 1l 
faudra peut-être l’y réunir, comme l’a proposé Griesselich. 


1. À. maxima Z. Sp. 203. (Androsace à grand calice.) 
—Fleurs en ombelle ; involucre à folioles grandes, étalées, 
obovées, quelquefois ‘faiblement dentelées. Calice velu, de- 
venant très-crand à la maturité, à tube globuleux, à limbe 
divisé en 9 lobes très-étalés, ovales, aigus et quelquefois 
dentelés. Corolle beaucoup plus courte que le calice, à gorge 
plissée, mais non contractée, à limbe concave dont les” seg— 
ments sont obovés, obtus et entiers. Capsule globuleuse. 
Graines nombreuses, brunes, trigones, nement alvéolées 
sur les faces, velues sur les angles très-saillants. Feuilles 
toutes radicales, disposées en rosette, un peu épaisses, gla- 
bres ou presque glabres, souvent rougeàtres en dessous, 
elliptiques, aiguës, atténuées à la base, dentées dans leur 
moitié supérieure. Une ou plusieurs hampes naissant du 
collet de la racine ; la centrale dressée, les latérales étalées. 
Racine mince, longue, verticale. — Fleurs blanches, jaunes 
à la gorge. 

Très-rare ; moissons. Nancy, à Sandronviller (Monnier). 


Neufchâteau (Mougeot). Vraisemblablement introduit avec les 
graines de céréales. ©. Avril-mai. 


2. A. carnea ZL. Sp. 204 ; À. Lachenalii Gmel. Bad. 1, 


8 


p. 437 ! (Androsace couleur dechair.) — Fleurs en ombelle; 
involuere à folioles linéarres-lancéolées, entières. Calice 
glabre ou peu velu, s’accroissant à peine à la maturité, à 
tube anguleux, obconique, divisé en cinq lobes dressés et 
aigus. Corolle un peu plus longue que le calice, à gorge 
plissée et contractée, à limbe plan, dont les segments sont 
obovés et entiers. Capsule ovoide. Cinq graines oblonques, 
très-comprimées, glabres et finement aivéolées. Feuilles un 
peu épaisses, carénées en dessus, brièvement ciliées, tou- 
jours entières, linéaires, insensiblement atténuées à partir 
de la base et courbées en crochet au sommet. Tiges nom- 
breuses, couchées et radicantes à la base, puis dressées et 
couvertes de feuilles étroitement imbriquées dont les infe- 
rieures réfléchies et fanées ; les supérieures formant rosette ; 
du centre de cette rosette s'élèvent des hampes dressées et 
finement pubescentes en étoile. — Fleurs roses. 


Très-rare ; dans les rocailles au sommet du Ballon de Soultz, 
où cette plante fut trouvée dès 1757, dans une herborisation à 
laquelle ont pris part Lachenal, Stæhelinus, Spielmann (Litt. 
ad. Hallerum t. 4, p. 119) ; elle y existe encore de nos jours. 
2%. Juillet-août. 


3. LYSIMACHIA Z. 


Calice quinquépartite. Corolie rotacée, à tube très-court, 
à limbe à 5 lobes entiers. Etamines 5, insérées sur la gorge 
de la corolle. Capsule libre, s’ouvrant au sommet par cinq 
valves. Graines globuleuses où angu'euses. 


i. L. vulgaris ZL. Sp. 209. (Lysimaque commune.) — 
Fleurs pédonculées, disposées en grappe rameuse termi- 
nale ; pédoncules cylindriques, égalant la fleur. Calice à 
segments lancéolés. acuminés, subulés, carénés sur le dos, 
ciliés, munis extérieurement et près du bord d’une ligne 
rouge. Corolle plus grande que le calice, à segments ovales 
et pourvus intérieurement de petits points jauues glanduleux 
Etamines à filets soudés dans leur tiers inférieur, couvrant 
‘’ovaire. Feuilles opposées, plus rarement verticillées par 
3 ou par 4, brièvement pétiolées, ponctuées de noir, ovales- 
lancéolées, aiguës, entières, plus päles et pubescentes en 
dessous. Tige dressée, obtusément quadrangulaire, simple 
ou rameuse, Souche rampante. — Plante mollement ve'ue ; 
fleurs jaunes. 


= [10 = 


Commun ; bords des ruisseaux et lieux humides, %. Juin- 
juillet. 


2. L. nummularia L. Sp. 211. (Lysimaque nummu- 
laire.) — Fleurs pédonculées, opposées, solitaires et aæil- 
laires ; pédoncules quadrangulaires, un peu plus courts 
que la feuille. Calice à segments ovales, acuminés, aïiqus, 
en cœur à la base, ponctués de brun. Corolle plus grande 
que le calice, à segments ovales, munis intérieurement de 
petits points jaunes glanduleux. Etamines à filets briève- 
ment soudés à la base et ne couvrant pas l'ovaire. Feuilles 
opposées, brièvement pétiolées, glabres, nonctuées de brun, 
orbiculaires, très-obtuses, entières, quelquefois, un peu 
en cœur à la base. Tiges couchées, rampantes à la base, 
quadrangulaires, ordinairement simples. Souche rampante. 
— Plante tout à fait glabre; fleurs d’un jaune vif. 

Commun, sauf dans la région montagneuse supérieure, dans 
les prairies humides, au bord des fossés. %. Juin-juillet. 


3. L. nemorum ZL. Sp. 211. (Lysimaque des bois.) — 
Fleurs pédonculées, opposées, solitaires er axillaires ; pé- 
doncules filiformes, plus longs que la feuille. Calice à seg- 
ments linéaires et subulés. Corolle plus grande que le 
calice, à segments ovales, obtus, et finement glanduleux 
sur les bords. Etamines à filets libres à la base. Feuilles 
opposées, écartées, tres-brièvement pétiolées, glabres, ova- 
les, aiguës, rudes et entières sur les bords. Tiges grèles, 
couchees, redressées au sommet, à la fin radicantes à la 
base, rameuses, à deux angles. Souche rampante. — Plante 
luisante, tout à fait glabre ; fleurs jaunes, plus petites que 
dans les deux espèces précédentes. 

Commun dans les bois de la chaîne des Vosges sur le grès 
et sur le granit. Assez commun sur les grès verts : forêt d’Ar- 
gonne (Doisy). Sur alluvion siliceuse à Darney (Boulay) ; 
Thuillières (Reuss) ; St-Ouen (Rodillon), Lama;che ((Lefebvre); 
les sables du lias à Breux (Pierrot). Rare dans les bois des 
terrains calcaires : Nancy, à la forêt de Haie (Willemet père). 
2%. Juin-juillet. 


5. ANAGALLIS Z. 


Calice quinquépartite. Corolle rotacée, à 5 lobes entiers. 
Etamines 5, insérées au sommet du tube de la corolle. Cap- 
sule libre, s’ouvrant transversalement par un opercule. 


— 171 — 


Graïves planes sur le dos, coniques, convexes sur Ja face 
ventrale qui porte le hile. 


1. À. arvensis ZL. Sp. 211. (Mouron des champs.) — 
Fleurs opposées, axillaires, pédonculées ; pédoncule grêle, 
un peu plus long que ia feuile. d'abord dressé- -étalé, puis 
réfléchi au moment de la fructification. Calice à segments 
lancéolés, acuminés, très-aigus, membraneux sur les bords, 
carénés sur le dos. Corolle étalée en roue, un peu plus 
longue que le calice, divisée en 5 segments oblongs, plus 
ou moins dentés, glabres ou ciliés-glanduleux au sommet. 
Etamines à filets velus. Capsule globuleuse. Graines d’un 
noir mat, trigones, finement rugueuses. Feuilles opposées, 
plus rarement. ternées (A. latifolia Dois. FI. de la Meuse, 
p. 189, non L.) sessiles, ponctuées de noir en dessous, 
ovales où lancéolées. Tiges rameuses, diffuses, couchées à 
la base, quadrangulaires. — Plante glabre; fleurs rouges 
(A. phœnicea Lam. F1. fr. 2. p. 45), ou roses, ou blan- 
ches, ou bleues (4. cœrulea Schreb. Spicil. F1. lips, p. 5). 


Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-octobre. 


2, A. tenella ZL. Mant. 335. (Mouron délicat.) — 
Fleurs HAS axillaires, pédonculées ; pédoncule filifor- 
me, 2 ou 3 fois plus long que la feuille, d'abord dressé, 
puis réfléchi au moment de la fructification. Calice à seg- 
ments linéaires-lancéolés, subulés, non membraneux sur 
les bords. Corolle 2 fois plus longue que le ealice, à seg- 
ments étales, veinés, linéaires-oblongs, entiers et glabres 
au sommet, Etamines à filets très-velus. Capsule et graines 
beaucoup plus petites que dans l'espèce précédente. Feuil- 
les opposées, très-rapprochées, brièvement péliolées, non 
ponctuées, presque arrondies. Tiges rameuses, rampantes 
à la base, filiformes, quadrangulaires. — Plante glabre, 
très-grèle ; fleurs grandes, roses. 

Marais tourbeux. Rambervillers (Billot) ; Raon l'Etape (De- 
mange et Cabasse). Forêt d’Argonne (Doisy). %. Juillet-août. 


5. CENTUNCULUS Z. 


Calice quadripartite. Corolle suburcéolée, à tube court 
el globuleux, à limbe à 4 lobes entiers. Etamines h, insé- 
rées à la gorge de la corolle. Capsule libre, s’ouvrant trans- 
versalement. par un opercule. Graines anguleuses, 


— 172 — 


1. C. minimus Z. Sp. 169. (Centenille naine.) — Fleurs 
très-petites, solitaires, axillaires, presque sessiles. Calice à 
segments linéaires, acuminés, subulés, plus longs que la 
corolle. Capsule globulense, apiculée, plus courte que le 
calice. Graines petites, noires, triquêtres, finement ponc- 
tuées. Feuilles sessiles ou brièvement pétiolées, ovales, 
aiguës, entières, étalées ; les 2 ou 3 paires inférieures oppo- 
sées, toutes les autres alternes. Tige dressée, rameuse ; 
rameaux étalés. — Plante très-petite, glabre ; fleurs blan- 
ches ou rosées, s’ouvrant seulement vers le milieu du jour. 

Champs sablonneux, cultivés avant l'hiver. Nancy, à Tom- 
blaine (Suard), à Nabécor, la Maigrange ; Dombasle (Suard) ; 
Lunéville : Sarrebourg (de Baudot). Metz, à Woippy (Léo) ; 
Sarralbe, Kæskastel, Herbitzheim ( Warion) ; Bitche (Schultz). 
Fresnes, Doncourt-aux-Templiers (Warion) ; Laneuville-sur- 
Meuse (Cardot), Pierrepont près de Rambervillers (Büillot) ; 
entre Rambervillers et Autrey (Boulay); Portieux, Bruyères 
(Mougeot). ©. Juin-juillet. 


6. HOTTONIA L. 


Calice quinquépartite. Corolle hypocratériforme, épais- 
sie à la gorge, à limbe divisé en 5 lob-:s. Etamines 5, insé- 
rées sur le tube de la corol'e. Capsule se divisant en 5 vl- 
ves qui restent adhérentes au sommet et à la base. 


1. H. palustris L. Sp. 208. (Hottonie des marais.) — 
Fleurs pedonculèes, disposées au sommet de la tige en ver- 
ticilles écartés ; pédoncules d’abord étalés, puis courbés et 
réfléchis au moment de la fructification, munis à leur base 
d’une bractée linéaire. subulée et aussi longue qu’eux. 
Calice divisé en segments lineaires, calleux au sommet, 
étalés. Corolle beaucoup plus longue que le calice, à tube 
court et un peu élargi à la base, à limbe plan, divisé en 
lobes obovés et faiblement émarginés. Capsule ovoide, acu- 
minée, Graines petites, brunes, trigones. Feuilles éparses, 
rapprochées, fragiles, pectinées-pinnatipartites, à lanieres 
épaisses, cemprimées, aiguës, rapprochées ; les feuilles su- 
périeures disposées en rosette. Tige sutmergée, oblique et 
feuillée inferieurement, émettant de longues radicelles de la 
rosette de feuilles, puis dressée au-dessus de celles-ci et 
tout à fait nue dans sa partie supérieure. Souche rampante. 
— Fleurs grandes, d’un rose pâle, jaunes à la gorge. 


Trés-rare ; fossés, marais. Sampigny (l'abbé Pierrot). Neuf- 
château (Mougeot). %. Mai-juin. 


7. SAMOLUS Tourn. 


Calice quinquéfide, à tube soudé à la base de l'ovaire. 
Corolle subeampanulée, qninquépartite. Etamines fertiles 
5, opposées aux divisions de la corolle, et 5 stériles, fili- 
formes, alternes avec les parties de la corolle, et faisant 
saillie entre ses lobes. Capsule semi-adhérente, s’ouvrant 
en à valves. Graines anguleuses. 


1.S$. Valerandi Z Sp. 243. (Samole de Valérandus.)— 
Fleurs pédonculées, disposées en grappe terminale, à la 
fin allongée ; pédoncules grèles, nus à la base, étalés-dres- 
sés, genouillés au-dessus du milieu et munis à la cuurbure 
d’une bractéole lancéolée. Calice à tube semi-globuleux, à 
dents largement ovales et dressées. Corolle petite, mais 
plus longue que le calice, à tube court, à limbe étalé et 
divisé en lobes obovés, obtus, finement crénelés. Capsule 
un peu plus courte que le calice. Graines très-petites, 
brunes, trigones, lisses. Feuilles d’un vert un peu glauque, 
entières ; les radicales disposées en rosette, «bovées-oblon- 
gues, atténuées en pétiole ; les caulinaires alternes, obovées, 
brièvement pétiolées. Tige arrondie, dressée, simple ou ra- 
meuse. Souche courte, prémorse, fibreuse.— Plante glabre ; 
fleurs petites, blanches. 

Peu commun; marais, prés humides. Nancy, à Jarville 
(Suard); marais salés à Vic, Dieuze (Guibal); Rosières-aux- 
Salines et Hudiviller. Cocheren (Holandre), Forbach, Ros- 
bruck et toute la vallée de la Bossel (Schultz) ; marais de 
Vittoncourt et de Faux en forêt (Warion).Saint-Mihiel (Léré); 
Sampigny (l'abbé Pierrot). Charmes, à Brantigny au bord du 
ruisseau Faxal (Mougeot). %. Juin-août. 


LX. AQUIFOLIACÉES. 


. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, régulières. Calice 
libre, persistant, à 3-6 dents. Corolle brièvement gamopé- 
tale, hypogyne, caduque, à 3-6 divisions, à préfloraison 
imbricative. Etamines en nombre égal à celui des divisions 
de la corolle et alternant avec elles ; anthères biloculaires, 
s'ouvrant en long. Stigmate subsessile, lobé. Ovaire à 2-6 


loges monospermes ; ovule inséré au sommet de l'angle 
interne de la loge. Le fruit est une drupe, renfermant de 2 
à 6 noyaux osseux. Graine à testa membraneux. Embryon 
très-petit, logé dans un albumen charnu ; cotylédons épais, 
orbiculaires ; radicule rapprochée du hile. — Arbres ou 
arbustes, à feuilles persistantes. 


1. IBEX Z. 


Cal.ce petit, urcéolé. Corolle rotacée, à lobes obtus. Stig- 
mate quadripartite. Drupe à 4 loges, à 4 noyaux, à 4 
graines, — Arbustes à feuilles coriaces et alternes. 


1. I. Aquifolium Z. Sp. 181. (Houx commun.) — Fleurs 
brièvement pédonculées, axillaires, fasciculées, quelquefois 
solitaires par avortement, à L, plus rarement à 3 ou 5 divi- 
sions. Calice petit, à dents obtuses, pubescentes sur les 
bords. Corolle à lobes étalés, obtus, concaves au sommet. 
Fruits globuleux, rouges, persistants quelquefois jusqu’au 
développement des nouvelles fleurs ; noyaux oblongs, 
ombiliqués au sommet. Feuilles alternes, persistantes, 
brièvement pétiolées, ovales ou ovales-oblongues, épaisses, 
coriaces, cartilagineuses sur les bords, glabres, luisantes, 
d’un vert foncé en dessus, d’un vert gai en dessous, tou- 
Jours terminées par une forte épine, le plus souvent den- 
tées-épineuses et onduleuses sur les bords (var. « vulgaris 
Rchb. Fl..excurs. 133), ou bien devenant sur les vieux 
pieds entières et planes (var. 6 senescens Gaud. Helv. 1, 
p. 462), ou se présentant sous les deux formes sur le mème 
pied (var. heterophylla Rchb. l, c.) — Arbuste très-rameux, 
à rameaux verts et luisants ; fleurs blanches. 


Commun dans toute la chaîne des Vosges. Sur les grès 
verts de la forêt d’Argonne. Bar-le-Duc (Humbert); Forêts de 
Dieulet et bois de la rive droite de la Meuse aux environs de 
Stenay, Chauvency, Saint-Hubert (Pierrot et  Cardoft). 
Lamarche, Saint-Ouen, ete. (Lefebvre); Lemmecourt, Gon- 
dreville (Chapellier). M. Schultz a trouvé entre Bitche, Stuz- 
zelbronn et Eppenbronn une variété naine de cette espèce. b. 
Mai-juin. 


LXI. OLÉACÉES. 


Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, régulières. Calice 


= F0 — 


gamosépale, persistant, à 4 dents, ou quelquefois calice nul. 
Corolle gamopétale, hypogyne, à 4 lobes dent la préflorai- 
son est imbricative ; plus rarement, corolle nulle, Etamines 
2, hypogynes, mais à filets un peu soudés par leur base au 
tube de la corolle et insérés entre ses divisions ; anthères 
biloculaires, s’ouvrant en long. Style très-court ; stigmate 
entier ou bilobe. Ovaire libre, biloculaire ; ovules solitaires 
ou géminés dans chaque loge et fixés au sommet de la cloi- 
son. Le fruit est une baie, une drupe ou une capsule indé- 
hiscente ailée. Graines ordinairement comprimées, quel- 
quefois pourvues d'une aile membraneuse. Embryon droit, 
niché au centre d'un albumen charnu ; cotylédons foliacés ; 
radicule supère. — Arbres ou arbustes, à feuilles opposées. 


1. LIGUSTRUM LZ. 


Fleurs hermaphrodites. Calice petit, caduc, à tube court, 
à limbe quadridenté. Corolle infundibuliforme, à tube 
cylindrique, à limbe quadripartite. Stigmate bifide. Baie 
globuleuse, à 2 loges mono-bispermes. — Feuilles simples. 


1. L. vulgare L. Sp. 10. (Troëne commun.) — Fleurs 
brièvement pédoneulées, disposées en thyrse serré au som- 
met des rameaux. Calice à dents extrêmement courtes. 
Corolle à lobes ov:les, obtus, concaves, étalés. Stigmate 
épais. Baie globuleuse, de la grosseur d’un pois, amère, 
noire à la maturité, persistant jusqu'au printemps. Graines 
noires, finement ponctuées. Feuilles opposées, brièvement 
pétiolées, presque coriaces, glabres, luisantes, entières, 
elliptiques avec un court mucron, persistantes pendant 
l'hiver. — Arbuste rameux, à écorce grisätre et un peu 
verruqueuse ; fleurs blarches, odorantes. 

Commun; haies, bois, dans tous les terrains, beaucoup plus 
rare en montagne. b. Juin-juillet. 


2. FRA XINUS Z. 


Fleurs polygames. Calice et corolle nuls. Stigmate 
bifide. Capsule comprimée, indéhiscente, prolongée en aile 
au sommet, uniloculaire et monosperme par avortement. 
leuilles imparipennées, 


1. F. excelsior L. Sp. 1509. {Frêne élevé.) — Fleurs 


= HQE 


paraissant avant les feuilles et disposées en grappes oppo- 
sees, rapprochées au sommet des rameaux, d’abord dressées, 
puis penchées à la maturits. Fruits jauañtres, oblongs, 
coriaces, ailés dans leur moitié supérieure, ordinairement 
un peu échancrés et mucronulés au sommet. Graine 
oblongne-elliptique, oléagineuse, suspendue à un long funi- 
cule qui s’insère à la base de la vapsule. Feuilles opposées, 
à 9-13 folioles ; celles-ci presque sessiles, d’un vert foncé, 
glabres supérieurement, velues inférieurement de chaque 
côte de la nervure médiane, lancéolées, acnminées, dentées 
en scie, cuné tormes et entières à la base. — Grand arbre, 
à écorce grisätre, d’aborl lisse, puis ridée ; à rameaux 
allongés, verts et luisants. 

6 monophylla H., feuilles réduites à la foliole terminale 
qui est grande. 

Commun: bois, dans tous les terrains. La var 6, forêt de 
Darney (Zeiller) ; vallée de Cleuvie (C. Thiriat). Forêts d’A- 
mance (Mathieu), de Haye +. D. Avril-mai. 


LXII. APOCYNÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persis- 
tant, à 5 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne, caduque, 
infundibuliforme ou hypocratériforme, nue à la gorge, 
quinquéfide, à divisions alternant avec celles du calice, à 
préfloraison tordue. Etamines 5, insérées à la gorge ou 
dans le tube de la corolle et alternant avec ses lobes; 
anthères biloculaires surmontées par un appendice mem- 
braneux, conniventes au-dessus du stigmate, à pollen gra- 
nuleux, Style simple; stigmate entier ou bilobé. Ovaire 
f>rmé de deux carpelles distincts ou soudés. uniloculaires, 
polyspermes ; ovules fixés à la suture ventrale. Le fruit est 
variable, mais est constitué le plus souvent par un ou deux 
follicules déhiscents. Graines dépourvues d’aigrette. Em- 
bryon droit, fixé dans l’albumen ; direction de la radicule 
variable. — Feuilles simples, entières, ordinai“ement 
opposées. 


1, VINCA L. 


Calice quinquéfide. Corolle tubuleuse, élargie et plissée 
à la gorge, à limbe étalé en roue et divisé en 5 lobes tron- 
qués obliquement au sommet. Style un peu épaissi supé- 
rleurement, pourvu sous le sommet d’un bourrelet annulaire 


sailiant ; stigmate couronne de poils. Deux follicules s'ou- 
vrant par la suture ventrale. Graines peltées. 


4. V. minor ZL. Sp. 304. {Pervenche à petites fleurs.) — 
Fleurs solitaires, axillaires, pédonculées. Calice profon- 
dément divisé en lanières linéaires-lancéolées, plus courtes 
que la corolle. Corolle à lobes cunéiformes. Etamines à filets 
senouillés et velus à leur base, dilatés au-dessus ; anthères 
velues. Foilicules cylhindriques-oblongs (l’un des deux reste 
souvent rudimentaire). Graines oblongues, canaliculées 
d’un côté. Feuilles un peu coriaces, luisantes, glabres, per- 
sistantes, elliptiques ou ovales, obtuses, brièvement pétio- 
lées ; le pétiole pourvu ordinairement au sommet de deux 
petites glandes sessiles. Tiges trèes-longues, couchées, à la 
fin radicantes, émettant des rameaux fleuris et dressés. 
Souche mince, rameuse, rampante. -— Fleurs élégantes, 
bleues, plus rarement violettes ou blanches. 


Commun ; haies, bois. dans tous les terrains. Z. Avril- 
mal. 


LXIII. ASCLÉPIADÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persis- 
tant, à 5 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne, cadu- 
que ou persistante, à 5 divisions alternant avec celles du 
calice, à préfloraison imbricative. Etamines 5, insérées à la 
base de la corolle et alternant avec ses lobes ; filets ordi- 
nairement soudés en tube, prolongés chacun au sommet en 
un appendive le plus souvent en forme de cornet qui re- 
couvre l’anthère correspondante, et forme avec ses congé- 
nères une Couronne à l'appareil staminal ; anthères bilocu- 
laires, souvent soudées en tube et munies d’un p'olonge- 
ment du connectif qui s’applique sur le stigmate; pollen 
réuni, dans chaque loge, en une petite masse env ‘eloppée 
d’un sac membraneux ; sacs polliniques fixés au stigmate 
au moyen de prolongements filiformes et dont chaque pai- 
re appatient à deux authères différentes, Styles 2, courts, 
réunis au sommet par un stigmate dilaté et pentagonal. 
Ovaires 2, uniloculaires, polys spermes ; ovules insérés sur 
QUES rangs à la suture ventrale, Le fruit est formé de 

denx follicules ou plus souvent d’un seul (par avortement) 
s’ouvrant par la suture ventrale et laissant libre le placenta 
Graines munies d’une aigrette. Embryon droit, niché dans 


un albumen charnu ; cotylédons plans ; radicule dirigée 
vers le hile. — Feuilles ordinairement opposées. 


1. VINCETOXICUM Mœnch. 


Calice quinquésartite. Corolle presque rotacée, à 5 seg- 
meuts profonds. Couronne staminale charnue, scutellifor- 
me, à » ou 10 lobes ; masses polliniques renflées. atténuées 
au sommet. Stigmate un peu apiculé. Follicules renflés, 
lisses, étalés. 


1. V. officinale Mœnch, Meth. 317 ; Cynanchum Vince- 
toxicum R. Brown, in Wern. soc. p. 47; Godr. F1. lorr. 
2, 109 ; Asclepias Vincetoxicum L. Sp. 316. { Dompteve- 
nin officinal.) — Fleurs pédonculées, réunies sur chaque 
pédoncule commun terminal ou axillaire en 2 ou 3 faisceaux 
rapprochés ; le faisceau supérieur pédonculé ; les latéraux 
alternes et sessiles. Calice profondément divisé en lobes 
linéaires-lancéolés, aigus, appliqués, atteignant les sinus 
de la corolle. Corolles à lobes oblongs, obtus, un peu épais, 
étalés. Appendices courts, épais, ressemblant à cinq tuber- 
cules. Fruits penchés, un peu ventrus, longuement acuminés. 
Graines ovales, très-comprimées, brunes, étroitement bor- 
dées, surmontées d’une aigrette longue, blanche et soyeuse. 
Feuilles brièvement pétiolées, un peu fermes, luisantes, 
glabres, mais finement ciliées, arrondies ou en cœur à la 
base, ovales, acuminées ; les supérieures plus étroites. Tige 
dressée, simple, très-feuiilée. Souche longue, noueuse, 
rampante, pourvue d’un grand nombre de fibres. — Fleurs 
blanches, odeur peu agréable. 

Commun ; bois montagneux de la région calcaire; se re- 
trouve dans les hautes Vosges sur le granit. %. Juillet-août. 


LXIV. GENTIANÉES. 


Fleurs hermaphrodites, le plus souvent régulieres. Calice 
libre, persistant, à 4 ou 5 sépales, rarement plus, libres ou 
plus où moins soudés. Corolle gamopétale, hypogyne, cadu- 
que ou marcescente, à 2, plus rarement à 4-10 divisions 
alternes avec celles du calice, à préfloraison tordue, plus 
rarement valvaire. Etamines insérées sur le tube ou à la 
gorge de la corolle, en nombre égal à celui de ses lobes et 


— 179 — 


alternant avec eux; antheères biloculuires, à loges s’ouvrant 
par un pore terminal ou plus souvent par une fente longitu- 
dinale. Style simple ou nul; stigmate bilobé ou entier. 
Ovaire libre, forme par deux carpelles, uniloculaire, semi- 
biloculaire ou biloculaire, polysperme ; placentas pariétaux 
ou axiles. Le fruit est une capsule s’ouvrant en deux valves, 
à déhiscence septicide, plus rarement loeulicide. Graines 
globuleuses ou anguleuses. Embryon droit, très-petit, 1ixé 
dans la base d’un albumen charnu ; radicule dirigée vers le 
hile. 
1. GENTIANA L. 


Calice tubuleux ou campanulé, & 4-10 divisions plus ou 
moins profondes. Corolle infundibuliforme, campanulée ou 
rotacée, à 4 ou 5 lobes égaux ou à lobes plus nombreux et 
alternativement inégaux, à gorge nue ou pourvue d’écailles 
frangées. Etamines 4 ou 5. Style nul; stigmate bilobé, à 
lobes non capités. uniloculuire; placentas fixés sur les 
bords des valves saillants en dedans. — Feuilles opposées. 


1. G. lutea L. Sp. 329. (Gentiane jaune.) — Fleurs pé- 
donculées, paraissant verticillées, mais réellement disposées 
au sommet de la tige et à l’aisselle des feuilles supérieures 
en faisceaux serrés et brièvement pédonculés. Calice mem- 
braneux, transparent, ovoide, irréguliètrement denté au 
sommet, fendu jusqu'à la base d’un seul côté et ressemblant 
à une spathe. Corolle nue à l& gorge, divisée presque jus- 
qu'à la base en 5 ou 6, plus rarement 7-9 lobes étroitement 
lancéolés, aigus, non frangés, étalés en étoile. Anthères 
libres, linéaires, très-allongées. Stigmates roulés en dehors. 
Capsule ovoide, acuminée, non stipitée. Graines ovales, 
comprimées, ailées. Feuilles brièvement acuminées, munies 
de 5 nervures convergentes par le haut ; les radicales très- 
grandes, elliptiques, pétiolées ; les caulinaires inférieures 
atténuées en un court pétiole ; les moyennes ovales, sessiles, 
et brièvement connées à leur base. Tige forte, simple, plus 
épaisse inférieurement, fistuleuse, dressée dès la base. Sou- 
che très-longue, épaisse, cylindrique, rugueuse. — Plante 
robuste, glabre ; fleurs jaunes, grandes, occupant la moitié 
supérieure de la tige. 

Sur les pelouses les plus élevées des hautes Vosges depuis 
le Ballon de Saint-Maurice jusque vers Saint-Marie-aux-Mi- 
nes; se retrouve, mais rarement, sur les hautes montagnes 
de Dabo, sur le Hengst (de Baudot). %. Juillet-août, 


— 130 — 


2. G. cruciata L. Sp. 554. (Gentiunce croiselle.) — Fleurs 
sessiles, fasciculées à laisselle des feuilles supérieures, 
mais en plus grand nombre au sommet de la tige. Calice 
membraneux, “tantôt régulier à 4 dents étroites et très-ai- 
guës, tantôt irrégulier à à 2 ou 3 dents incgales, ou fendu 
d'un côté et ressemblant à une spathe. Corolle pourvue 
d’un tube allongé, anguleux et élargi au sommet, nus à la 
gorge, divisée jusqu’ au sixième de sa longueur en 4 lobes 
ovales, non frangés, dressés et séparés le plus souvent par 
1-9-3" petites dents très-aiguës. Anthères libres, ovales. 
Stigmates roulés en dehors. Capsule ellipsoide, brièvement 
stipitée. Graines brunes, luisantes, ovoides, non ailées, 
finement striées en long. ‘Feuilles lancéolées, obtuses, mu- 
nies de 3 nervures ; les “caulinaires soudées à leur base en 
une gaine d'autant plus longue que les feuilles sont plus 
inférieures. Tiges simples, ascendantes, amincies à la base. 
— Plante beaucoup moins élevée que a précédente, mais 
plus robuste que les suivantes, glabre; fleurs d’un bleu 
sombie extérieurement, d’un bleu azuré intérieurement. 


Sur les collines sèches des terrains calcaires. Z%. Juillet- 
septembre. 


3. G. pneumonanthe £L. Sp. 330. (Gentiane des marais.) 
— Fleurs pédonculées, les supérieures brièvement. solitai- 
res ou plus rarement géminées au sommet de la tige et à 
l’aisselle des feuilles supérieures. Calice régulier, tubuleux, 
à o lobes linéaires, tres-aigus et séparés par des sinus 
obtus. Corolle à tube presque campanulé, nue à la gorge, 
divisée Jusqu'au sixième de sa longueur en 5 lobes ovales, 
acumines, RON frangés, dressés-étalés, séparés le plus sou- 
vent par une dent tri ès-aiguë. Anthères soudées, oblongues. 
Stigmates roulés en dehors. Capsule ellipsoide, très-longue- 
ment stipitée. Graines grisàtres, fusiformes, veinées en ré- 
seau, Feuilles linéaires ou lancéolées-linéaires, ordinai- 
rement obtuses, réfléchies sur les bords et munies d’une 
seule nervure ; les inférieures très-courtes, squammiformes ; 
toutes brièvement soudées à leur base. Tige grèle, un peu 
anguleuse, ordinairement simple, roide, dressée dès la base. 
— Plante glabre ; fleurs grandes, bleues. 

Rare; prairies tourbeuses. Bitche, à Haspelscheidt, Stuz- 


zelbronn, Main-du-Prince (Schult:). Neufchâteau (Mougeot). 
2%. Juillet-octobre. 


LS 1e LE 


4. G. ciliata L. Sp. 33h. (Gentiane ciliée.) — Fleurs 
solitaires au sommet de la tige et des rameaux, jamais axil- 
laires. Calice ordinairement régulier, campanulé, membra- 
neux sous les sinus, à 4 lobes longuement acuminés et très- 
aigus. Corolle presque campanulée, nue à la gorge, non 
appendiculée dans les sinus, divisée presque jusqu'au milieu 
en 4, plus rarement en 3 lobes oblongs, un peu étalés, irré- 
gulièrement dentelés dans leur moitié superieure, frangés 
sur les bords dans leur moitié inférieure. Anthères libres, 
oblongues. Stigmates ovales, connivents. Capsule ovoide, 
très-longuement stipitée. Feuilles linéaires, très-aiguës, un 
peu rudes sur les bords et munies d’une nervure; les infe- 
rieures très-courtes, squammiformes ; toutes brièvement 
soudées à leur base. Tige anguleuse, flexueuse, simple et- 
uniflore, où plus rarement rameuse et multiflore, dressée ou 
ascendante. — Plante glabre ; fleurs d’un beau bleu ; plus 
rarement blanches ! 


Bois montagneux, sur les calcaires. ©) ou 2%. Août-sep- 
tembre. 


Nota. On trouve quelquefois cette plante avec des tiges 
desséchées de l’année précédente. J'ai recu de M. Warion, 
jeune botaniste zélé de Metz, des échantillons qui ne laissent 


aucun doute à cet égard; on peut même y constater que la 
souche est déterminée. 


5. G. germanica Willd. Sp. pl. 1, p. 1346 ; G. Amarella 
Willm. Phyt. 276! non L.; G. campestris Dois. FL. de la 
Meuse, p, 252! non L. (Gentiane d'Allemagne.) — Fleurs 
pédonculées, solitaires où géminées, terminales et axillaires. 
Calice campanulé, divisé jusqu'au milieu en cinq lobes 
égaux, tous étroitement lancéolés, acuminés, aigus. 
Corolle munie d’un tube obconique et transversalement ridé, 
barbue à la gorge, divisée jusqu'au tiers de sa longueur en 
9 lobes lancéolés et aigus, dépourvue d’appendice dans les 
sinus. Anthères libres, linéaires. Stigmates roulés en dehors. 
Capsule grèle, cylindrique, stipitée. Feuilles d’un vert pale 
en dessous, d’un vert plus foncé et souvent violàtre en des- 
sus, un peu rudes sur les bords, à 3 nervures ; les caulinaires 
moyennes et supérieures sessiles, presque amplexicaules, 
ovales-lancéolées ; les inférieures obovées, atténuées en un 
court pétiole. Tige dressée, anguleuse, tantôt simple, tantôt 
rameuse au sommet où mème dès la base, — Plante glabre ; 
fleurs d’un bleu violàtre, 

TOME 1. 21 


_ 


PRO 


Dans les mêmes licux que l1 précédente espèce. ©. Août- 
septembre. 


6. G. campestris L. Sp. 334. (Gentiane champètre.) — 
Se distingue de l'espèce précédente par les caractères sui- 
vants : calice divisé presque jusqu’à la base en À lobes très- 
inégaux ; les deux exterieurs très-largement ovales, acuini- 
nés, recouvrant presque complètement les deux intérieurs 4 
ou 5 fois plus étroits ; corolle d’un bleu plus foncé, rarement 
blanche, à tube cylindrique, à lobes plus larges et plus 
obtus; étamines plus courtes; tiges moins roides, plus 
rameuses ; les rameaux plus étalés. — Les feuilles radicales 
sont quelquefois plus larges, les inférieures plus obtuses ; 
cette dernière forme est le G. chloræfolia Nees ab Esenb. 


Pelouses des hautes Vosges, sur le granit, depuis le 
Hohneck jusqu’au Ballon de Soultz (Mougeot). ©.Juillet-août. 


2. CICENDIA Adans. 


Calice tubuleux, quadrifide au quadripartite. Corolle 
infundibuliforme, à tube enflé, à limbe à 4 lobes égaux. 
Etamines 4. Stigmate bilobé, à lobes capités. Capsule ovoide, 
uniloculaire ; placentas fixés au bord rentrant des valves. 
— Feuilles opposées. 


1. C. filiformis Delarbre, FI. d'Auv. 1, p. 29. (Cicendie 
filiforme.) — Fleurs petites, solitaires au sommet de longs 
pédoncules axillaires où alaires, filiformes. Calice à lobes 
ovales, appliqués sur la capsule. Corolle jaune, à lobes 
ovales, aigus. Graines très-petites. Feuilles un peu charnues ; 
les inférieures à paires rapprochées, oblongues ; les cauli- 
naires peu nombreuses, courtes et linéaires. Tige dressée, 
plus ou moins rameuse, très-grèle. Racine fibreuse. — 
Plante naine. 


Lieux marécageux des terrains siliceux. Epinal, à la tran- 
chée de Docelle et à la Chapelle-aux-Bois (docteur Behrer). 
vallon de Bertraménil (Chapellier) ; Saint-Ouën (Rodillon); 
©. Juillet-octobre. 


3. ERYTHRÆA Rich. 


Calice tubuleux, quinquefide. Corolle infundibüliforme, à 


F lobes égaux. Etamines 2; anthère; costournées en spirule 
après l'émission du pollen. Stigmate bilobé, à lobes rappro- 
chés. Capsule linéaire, biloculaire où semi- biloculaire ; 
placentas fixés aux bords rentrant des valves. — Feuilles 
opposées. 


1. E. Centaurium Pers. Syn. 1, p. 283. (Erythrée petite 
Centaurée.) — Fleurs sessiles, placées dans les dichotomies 
ou fasciculées au sommet des rameaux, pourvues de bractées. 
Calice tubuleux, à 5 angles, divisé en 5 lobes subulés, blane- 
scarieux sous les sinus, vert sur les angles. Corolle à tube 
cylindrique, plus étr oit vers le haut, à lobes lancéolés, obtus 
et souvent dentelés au sommet. Capsule linéair e-cylindrique, 
plus longue que le calice. Graines brunes, très-petites, très- 
nombreuses, finement et élégamment alvéolces. Feuilles en- 
tières, à 3-5 nervures ; feuilles radicales obovées, obtuses, 
atténuées en pétiole et disposées en roselte; les caulinaires 
sessiles, écartées ; les supérieures liné: iires, aiguës. Tiges 
grèles, quadrangul ures surtout vers le haut, ordinairement 
simples à la base, rameuses-dichotomes au sommet; ra- 
meaux dressés. — Plante glabre ; fleurs élégantes, roses, 
plus rarement blanches, s’ouvrant au soleil. 


Bois, bords des chemins, clairières ; rare en montagne. (©). 
Juillet-août. 


2. E. pulchella Fries, Novit., p.74. (Erythrée élégante.) 
Lite distingue de l'espèce précédente par les caractères sui- 
vants : fleurs plus petites, pédicellées, toujours solitaires 
dans les dichotomies où au sommet desrameaux, dépourvues 
de bractées ; calice moins profondément divisé ; corolle à 
tube plus grèle et plus long, à lobes étroitement lancéolés, 
aiqus ; anthères plus petites et moins tordues sur elles- 
mêmes ; capsule égalant calice ; feuilles d'autant plus petites 
qu ’elles sont plus inférieures ; les radicales opposées, jamais 
en rosette ; tige plus petite, plus grèle, plus fortement an- 
guleuse, rameuse-dichotome souvent dès la base , plus rare- 
ment simple et presque uniflore (Chironia inaperta Willd 
Sp. pl. 1, p. 1069) ; rameaux plus étalés. — Fleurs roses, 
se fermant vers onze heures du matin. 


Champs et prairies sablonneuses et humides ; moins commun 
que l'espèce précédente. ©). Juillet-août. 


mé LG 


4. VILLARSIA Vent. 


Calice quinquépartite. Corolle rotacée, quinquépartite. 
Etamines 5. Stigmate bilobé, à lobes laciniés. Capsule uni- 
loculaire ; placentas fixés au milieu des valves. — Feuilles 


opposées. 


1. V. Nymphoides Vent. Choix, n° 9, p. 2; Menyan- 
thes Nymphoides L. Sp. 270. (Villursie faux) Vénuphar .) 
-— Fleurs longuement pédonculées, fasciculées à l'aissel'e 
des feuilles supérieures. Calice divi is presque jusqu'à la base 
en 5 lobes lanctoles, connivents après l’anthèse. Corolle très- 
mince, profondément divisée en 5 ou 6 lobes obovés, obtus, 
glabres sur les faces, mollement ciliés sur les bords ; gorge 
de la corolle longuement et fortement barbue. Capsule 
ovoide, un peu comprimée, acuminée. Graines jaunes, ovales, 
très-comprimées, largement bordées, hérissées sur le bord 
de cils roides et blancs. Feuilles plus ou moins longuement 
pétiolées, coriaces, lisses et d’un vert foncé en “dessus, 
tuberculeuses (sur le sec) et d'un vert pâle en dessous, 
limbe presque orbiculaire, faiblement simué sur les Net 
profondément divisé à la base en 2 lobes contigus ; le pétiole 
dilaté, membraneux et souvent auriculé à la base. Tiges 
très-longues, rameuses, cylindriques, maculées de noir, 
submergées et radicantes, feuillées seulement à leur som 
met. — Les feuilles et les fleurs flottent à la surface de l’eau 
au moment de la floraison, elles s’enfoncent dans l’eau après 
l’anthèse ; fleurs grandes, jaunes. 

Nomeny, dans la Seille (Mathieu). Metz, dans la Seille et 
dans les fossés de la ville près de la porte des Allemands, 
dans la Moselle à l'ile Chambière (Monard) et près du bac 
d'Olgy /Taillefert), Saint-Julien-lès-Metz, Lagrange- aux- Or- 
mes, Marly (Warion) ; Thionville (Creton) ; Saint-Avold 
(Box) ; ; l'Orne, près de Moyeuvre (J. Nickles), près de Jæuf et 
d’Homécourt (Warion), entre Vitry et Rombas (Barbiche). 


Etang de Bouconville (Briard). %. Juillet-août. 


MENYANTEHES L. 


Calice A Corolle infundibuliforme, quinqué- 
lide. Etamines 5. Stigmate bilobé. Capsule uniloculaire ; ; 
placentas fixes au milieu des valves. — Feuilles alternes. 


— 85 — 


1. M. trifoliata Z. Sp. 208. (Ményanthe trèfle d'eau.) — 
Fleurs pédicellées, disposées en thyrse au somment d'un 
très-long pédoncule axillaire, Calice divisé presque jusqu’à 
la base en 5 lobes ovales, obtusiuscules, un peu rougeûtres, 
ainsi que les bractées. Corolle rosée, à lobes lancéolés, aigus, 
très-ctalés, couverts à leur face supérieure de cils blancs, 
longs et crépus. Style très-allongé. Capsule globuleuse. 
Graines ovoiïdes, comprimées, jaunes, lisses et luisantes. 
Feuilles trifoliolées, portées sur un long pédoncule arrondi, 
mais s’élargissant à sa base en une longue gaine membra- 
neuse qui enveloppe la tige; folioles obovées, entières ou 
dentelées, obtuses, d’un vert gai. Tige courte, épaisse arti- 
culée, entièrement couverte par les gaines des feuilles. Sou- 
che blanchätre, très-longue, rampante. — Plante glabre. 

Marais tourbeux. Commun dans toute la chaîne des Vosges 
sur le grès et le granit. Plus rare dans les terrains argilo-cal- 
eaires. Nancy, au vallon de Bouxières-aux-Dames (Soyer- Wil- 
lemet), Tomblaine (Suard), étang de Champigneules (Mme 
Genty) ; Toul, près du moulin de Foug (Æusson et Gély) ; Ro- 
sières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; Lunéville, aux tourbières 
de Chanteheux (Guibal). Metz, étang de la Maxe, la Grange- 
aux bois (Holandre), Pange (l'abbé Cordonnier), Woïppy 
(Taillefert) ; Saint-Avold (Monard); Cocheren, Colombey 
(Warion). Verdun, Saint-Mihiel (Léré), Lérouville, Marbotte, 
Rouville (Warisn) ; Clermont-en-Argonne, dans la Woëvre, 
à Mallaucourt et à Mouilly (Doisy). Thionville au bois de 
Boust et à la forêt de Cattenom, vallée de Ranguevaux et vallée 
de la Bisten (Barbiche). Environs de Montmédy (Pierrot) ; 
Bord de la Doua (Cardot). Mirecourt (Mougeot). Etang de 
Rorthey (Lefebvre). %. Avril-mai. 


LXV. CONVOLVULACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persistant, 
quinquépartite, à segments inégaux, à préfloraison imbri- 
cative. Corolle gamopétale, hypogyne, infundibuliforme, 
campanulée où hypocratériforme, non divisée, à 5 plis, ca- 
duque, à préfloraison tordue. Etamines 5, insérées à la base 
de la corolle et alternant avec ses plis ; anthères biloculai- 
res, s'ouvrant en long. Stylefiliforme ; stigmates 2-4, Ovaire 
libre, mais entouré à la base d’un disque charnu, à 1, 2 ou 
L loges oligospermes ; placentas axiies. Le fruit est une cap- 
sule indéhiscente ou s'ouvrant par des valves et à déhis- 
cence septifrage, Graines ordinairement anguleuses, Em- 


—. 66. — 


bryon plus ou moins courbé ; cotylédons foliacés, chiffonnés 
radicule rigée vers le hile ; albumen mince, — Plantes 
ordin: Éremens volubiles, 


1. CONVOLVULUS L. if 


Calice quinquépartite. Corolle mfundibuliforme. Capsule 
indéhiscente, uni-biloculaire. — Feuilles alternes. 


1. G sepium L. Sp. 218. (Liseron des haies.) — Fleurs 
axillaires, pédonculées ; : pédoncule uniflore, solitaire, tétra- 
gone ; bractées grandes, en cœur, aiguës, placées immédia- 
tement sous le calice et le couvrant. Calice divisé presque 
jusqu'à la base en Îobes ovales- lanccolés. Corolle grande, 
tout à fait blanche. Capsule globuleuse, obtuse au sommet, 
pourvue à sa base d’un disque hypogyne orangé. Graines 3 
ou 4, brunes, non écailleuses. Feuilles non pétiolées, gran- 
des, sagittées, à oreillettes tronquées obliquement et souvent 
dentées et anguleuses. Tige glabre, anguleuse, volubile, s’é- 
levant sur les buissons. Souche ram} pante. 


Commun dans les haies ét les buissons, dans tousles ter- 
rains, sauf dans la région montagneuse supérieure. %. Juillet- 
octobre. 


. CG. arvensis L. Sp. 210. (Liseron des champs.) — 
Het axillaires pédonculées ; pédoncule solitaire, bi-triflore, 
tétragone ; bractées petites, linéaires, éloignées du calice. 
Calice divisé presque jusqu’à la base en lobes courts, arron- 
dis au sommet, scarieux sur les bords. Corolle blanche ou 
rose, mais pourvue extérieurement de cinq taches triangu- 
laires et purpurines. Bapsule ovoide et aiguë, un peu com- 
primée, pourvue à sa base d’un disque hypogyne orangé. 
Graines noires, écailieuses. Feuilles pétiolées, hastées, à 

oreillettes ordinairement aiguës . Tige glabre ou hérissée, 
anguleuse, couchée à sa base, puis S’élevant sur les plantes 
voisines. Souche rampante. — Beaucoup plus petite que l’es- 
pèce précédente dans toutes ses parties. 
Commun dans les champs de tous les terrains, sauf dans la 
région montagneuse supérieure. 2. Juin-juillet. 


LXVI. CUSCUTACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulitres, Calice libre, persistant, 


— 87 — 


gamosépale, quadri-quinquéfide, à préfloraison imbricative. 
Corolle gamopétale, hypogyne, marcescente, urcéolée, à 4 
ou 5 dents alternant avec les divisions calicinales. Etamines 
k ou 5, insérées au tube de la corolle et alternes avec ses 
lobes ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 2, 
libres ou plus rarement soudés ; stigmates 2. Ovaire libre, à 
2 loges biovulées. Le fruit est une capsule s'ouvrant trans- 
versalement par un opercule ou plus rarement s’ouvrant 
irrégulièrement au sommet. Graines ordinairement angu- 
leuses. Embryon filiforme, tordu en spirale autour d’un 
albumen charnu ; cotylédons nuls ; radicule dirigée vers le 
hile. — Plantes parasites, volubiles, dépourvues de feuilles. 


1. CUSCUTA Tourn. 
Les caractères sont ceux de la famille. 


1. C. europæa L. Sp. 180 (excel. var. 6) ; C. major DC. 
F1. fr. 3, p. 64h ; Godr F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 118. (Cus- 
eute d'Europe.) — Fleurs presque sessiles, réunies en glo- 
mérules globuleux et assez gros à l’aisselle d'une bractée 
scarieuse. Calice charnu à la base, à lobes largement ovales, 
arrondis au sommet. Corolle à tube cylindrique, puis deve- 
nant ventru, à lobes ovales, obtusiuseules, étalés, puis re- 
dressés au sommet; écailles bifides, plus ou moins crénelées, 
appliquées contre le tube. Etamines incluses ; anthères ova- 
les, apiculées. Style 2, divergents, plus courts que la cap- 
sule. Capsule obpyriforme. Graines lisses. Tiges filiformes, 
rameuses, rougeâtres, s’élevant jusqu’à 2 mètres. 

Commun : parasite sur l’Ortie, le Houblon, le Chanvre, etc. 
©. Juillet-aout. 


2, C. epithymum ZL. Syst. éd. 13, p. 140 ; C. minor DC. 
FL. fr. 3, p. 64h; Soy.-Willem. Cat. p. 99. (Cuscute du 
Thym.) — Fleurs sessiles, réunies en glomérules globuleux 
à l’aisselle d'une bractée charnue. Calice à lobes ovales, 
acuminés, aigus. Corolle à tube cylindrique, à lobes lan- 
céolés, aigus, très-étalés, à la fin réfléchis ; écailles simples, 
assez grandes, orbiculaires, frangées, convergentes et fer- 
mant le tube de la corolle. Etamines exsertes ; anthères, 
oblongues. Styles 2, dressés, plus longs que la capsule. 
Capsule subglobuleuse, obtuse, lobée par l'accroissement 
des graines. Tiges grèles, capillaires, s’aceroissant d'une 


— 1188. — 


manière diffuse ét ne détruisant pas les plantes sur ies- 
quelies elles s’enroulent. — Fleurs et glomérules de moitié 
plus petits que dans l’espèce précédente. 


Commun sur les coteaux secs : parasite sur le Thymus Ser- 
pillum, le Medicago sativa, le Trifolium pratense, le Thesium 
humifusum, etc. ©. Juillet-août. 


3. C. Trifolii Babingt. Man. of. brit. bot. p. 216; Godr. 
Mém. de l'Académie de Nancy, 1849, p. 32h. (Cuseute du 
Trèfle.) — Fleurs presque sessiles, réunies en glomérules 
globuleux et très-serrés à l’aisselle d’une bractée étroite et 
membraneuse. Calice à lobes triangulaires-lancéolés, acu- 
minés, aigus. Corolle à tube cy lindrique, à lobes lancéolés, 
acuminés, dressés-ctalés : écailles simples, spatulées, étroi- 
tes, brièvement frangées, convergentes, mais trop courtes 
pour fermer le tube de la corolle. Etamines exsertes ; an- 
thères oblongues. Styles divergents. Capsule globuleuse. 
Tiges grèles, s’accroissant en cer cles réguliers qui s'étendent 
de” plus en plus et deviennent confluents, et étreignant si 
fortement le Trefle qu’elles le font périr. — ‘Fleurs plus päles, 
un peu plus grandes, en glomérules plus gros que dans l’es- 
pèce précédente. 

Parasite sur le Trèfle cultivé et la Luzerne. Plante intro- 
duite en Lorraine depuis une quinzaine d° années et devenant 
commune. © Août-septembre, 

Nora. Cette plante est un véritable fléau qui détruit quel- 
quefois des champs de Trèfle entiers; dès son apparition il 
faudrait la couper et la brûler sur place pour empêcher ses 
progrès et sa reproduction. 


L. C. densiflora Soy-Willem. Mém. Soc. linn. de Paris, 
t. 1, p. 26 (1882) et t. h, p. 280; C. epilinum Weihe, ap. 
Bœnning. Fl. monast. p. 75 (1824). (Cuscute à fleurs ser- 
rées.) — Fleurs sessiles, réunies en glomérules globuleux et 
très-serrés à l’aisselle d'une bractée charnue. Calice cam- 
panulé, charnu, transparent, à lobes larges, obtus, mucro- 
nulés. Corolle ‘égalant le calice, à tube urcéolé, à lobes 
triangulaires, aigus, étalés ; écailles bifides, très-petites, à 
lobes entiers ou crénelés, appliqués contre le tube. Styles 2 
divergents, deux fois plus courts que la capsule. Capsule 
globuleuse-rétuse, quadrilobée par la saillie des grammes, 
S’ouvrant transversalement par un opercule. Graines réticu- 
lées. Tiges filiformes, jaunes-verdûtres. 


=" HO = 


Parasite sur le Lin de Riga. Nancy, à la Malgrange, Tom- 
blaine (Soyer- Willemet) ; Roville (de Dorbasle); Pont-à- 
Mousson (Salle) ; Sarrebourg (de Baudot). Metz (Holandre) ; 
Remilly ( Dr Humbert) ; Hayange et Moyeuvre ; Bitche (Wa- 
rion). Commorcy, Epinal et Bruyères (Wowgeot); Tholy (Per- 
rin) ; vallée de Cleunte (X. Thiriat) ; Corcieux (Gérard) ; Bau 
de Sapt (Lemaire) ; Mirecourt (de Baudot). Plante introduite 
et naturalisée en Lorraine. ©. Juillet-août. 


5. C. suaveolens Seringe. Mss. 1840 ; €. corymbosa 
Godr. Mém. de l'Académie de Nancy, 1849, p. 324, non 
Ruiz et Pav. (Cuscute parfumée.) — Fleurs pédicellées, 
disposées en corymbe rameux el divisé en ombellules, ordi- 
nairement lâche. Calice urcéolé, à lobes largement ovales, 
obtus. Corolle du double plus longue que le calice, campa- 
nulée, à lobes ARAUrtS apiculés, dressés. Etamines 
égalant la corolle. Styles 2, divergents. Capsule subglobu- 
leuse, obtuse, s’ouvrant ir régulièrement au sommet. Graines 
presque lisses. Tiges filiformes, rameuses, orangées. 


Parasite sur la Luzerne cultivée. Nancy, Pont-à-Mousson, 
Roville, Vittoncourt (Dr Humbert); Rambervillers / Billot). 
Plante récemment introduite en Lorraine et fugace, ©. Août- 
septembre. 


LXVII BORRAGINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières où rarement un peu 
irrégulières. Calice libre, persistant, s'accroissant ordinai- 
rement après l'anthèse, quinquéfide ou quinquépartite. Co- 
rolle gamopétale, hy pogyne, caduque, à D lobes alternes 
avec ceux du calice, à préfloraison imbricative, à gor ge nue, 
ou pourvue de poils ou d’écailles. Etamines 5, insérées af 
tube de la corolle et alternant avec ses divisions : anthères 
biloculaires, s'ouvrant en long. Style simple, naissant au 
centre et à la base des ovaires. Stigmate entier ou bilobé. 
Ovaire fixé sur un gynobase, formé de À carpidies unilocu- 
laires et monospermes, libres ou adhérents au style ; ovule 
fixé au sommet ou au milieu de l’angle interne. Le fruit est 
formé de / carpelles secs, indéhiscents, libres entre eux ou 
se séparant à la maturité. Graines suspendues. FE en 
droit ou courbé; cotylédons foliacés ; albumen nul. 
Feuilles alternes, ordinairement rudes 11 toucher ; fleurs en 
grappes scorpioïdes. 


"MUR = 


Trib. 1. AncauseÆ DC. Prodr. 10, p. 27. — Fruit formé 
de 4 carpelles libres, insérés sur le réceptacle par une base 
excavée et entourée d'un bord plissé et saillant. 


1, BORRAGO Tourn. 


Calice quinquépartite. Corolle rotacée, quinquélide et 
munie à la gorge de 5 écailles échancrées. Etamines 5 insé- 
rées à la gorge de la corolle, rapprochées en cône autour 
du style ; filets très-courts, munis sur le dos et à leur base 
d’un long appendice dressé ; anthères lancéolées, acuminées. 
Carpelles libres, tuberculeux, ovoides, à base concave, 


1. B. officinalis L. Sp. 197. (Bourrache officinale.) — 
Fleurs pédonculées, disposées au sommet des rameaux en 
grappes feuillées à la base ; les pédoncules s’allongeant et 
se courbant au sommet après la floraison. Calice profondé- 
ment divisé en lanières linéaires, conniventes après la florai- 
son, Corolles à lobes larges, acuminés. Carpelles oblongs, 
munis de petits tubercules disposés en lignes longitudinales. 
Feuilles ridées ; les inférieures grandes, largement ellipti- 
ques, obtuses, atténuées en un long pétiole ; les supérieures 
oblongues, rétrécies au-dessus de la base qui embrasse Ja 
tige. Tige épaisse, dressée, rameuse. — Plante hérissée de 
longs poils blancs, roides, articulés, insérés sur des glandes 
jaunètres ; fleurs grandes, bleues ou blanches. 

Lieux cultivés. Plante introduite et naturalisée. ©. Juin- 
septembre. 


2. SYMPHYTUM L. 


Calice quinquépartite. Corolle cylindrique-campanulee, à 
5 dents, munie à la gorge de 5 écailles lancéolées subulées, 
glanduleuses aux bords, conniventes en cône. Etamines 1n- 
sérées au tube de la corolle ; anthères lancéolées, aeuminées. 
Carpelles libres, subglobuleux, lisses ou rugueux, à base 
concave. 


1. Sofficinale L. Sp. 195; S. tuberosum Dois. FI. 
Meuse, p. 172! non L. (Consoude officinale.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, disposées au sommet de la tige et 
des rameaux en grappes géminées, nues, penchées et pour- 
vues à leur base de deux petites feuilles gpposées, Calice 
profondément divisé en PA lancéolés, dcuminés; carénék 


— JT — 


sur le dos. Corolle tubuleuse-campanulée, à lobes triangu- 
laires, courts et courbés en dehors. Carpelles ovoïdes, obli- 
ques, lisses et luisants. Feuilles entières, pourvues d’une 
côte dorsale épaisse et de veines latérales saillantes, velues 
et disposées en réseau ; feuilles inférieures ovales-oblongues, 
longuement pétiolées ; les caulinaires supérieures étroite- 
ment lancéolées, acuminées, sessiles et décurrentes. Tige 
forte, dressée, anguleuse à la base, ailée et rameuse au som- 
met. Souche épaisse, charnue. — Plante hérissée de poils 
blancs, étalés ; fleurs blanches, roses ou violettes. 


Commun ; prairies humides, bords des ruisseaux. Z. Mai- 
juin. 


3. ANCHUSA L. 


Calice quinquéfide. Corolle infundibuliforme, à tube 
droit ou courbé, à limbe quinquépartite, à gorge munie de 
5 écailles obtuses et velues au sommet. Etamines insérées au 
tube de la corolle. Carpelles libres, rugueux, à base concave. 


1. À. italica Retz, Obs. bot. fasc. 1, p. 12 ; A. officinalis 
Dois. FI, Meuse, p, 179 !, non L. (Buglosse d'Italie.) — 
Fleurs pédicellées, disposées au sommet des rameaux en 
grappes géminées et formant par leur réunion une grande 
panicule ; bractées lancéolées, plus courtes que les fleurs. 
Calice à segments linéaires, allongés. Corolle à tube droit, 
à limbe très-étalé, à gorge fermée par 5 appendices termi- 
nés en pinceau. Carpelles ovoides, anguleux, creusés de 
fossettes polygonales et finement ponctuées dans les cavités ; 
base excavée du carpelle arrondie, nullement oblique. 
Feuilles entières, ondulées, luisantes ; les radicales large- 
ment lancéolées, atténuées en un long pétiole ; les caulinai- 
res supérieures sessiles, arrondies à la base, acuminées et 
aiguës au sommet. Tige dressée, très-rameuse, — Plante 
hérissée de poils roides, blancs, étalés ; fleurs assez grandes, 
d'un bleu d'azur. 

: Très-rare ; bords des routes. Sampigny (l'abbé Pierrot). ©. 
Mai-juillet. 

hé AUMSANIT UP| jé. 8$ UE 4h 2 : 
, 2. À. arvensis Pieb. FL, taur.-cauc. 1, p. 123; Lycopsis 
arvensis L. Sp. 199. (Buglosse des champs.) — Fleurs pédi- 
cellées, Éishonees au sommet des rameaux en grappes gémi- 
fées ; bractées lancéolées, plus longues que les fleurs, (alice 


==: 199 — 


à segments lancéolés, à tube s'accroissant beaucoup à la 
maturité, Corolle à tube grèle, genouillé, à limbe un peu 
irrégulier. Carpelles petits, ovoïdes, rugueux ; base excavée 
ovale, oblique. Feuilles sinuée es-dentées, d'un vert mat. 
Tiges dressées ou étalées. — Plante hérissée de poils roides, 
blancs, étalés ; fleurs bleues. 


« Genuina. Tiges rameuses ; feuilles caulinaires larges, 
étalées. 

6 Stricta Bœnningh. Fl. monast. p. 54. Tige simple, 
dressée ; feuilles beaucoup plus étroites, dressées. 


Commun dans les moissons de tous les terrains, plus spécia- 
lement sur les sols siliceux. ©. Juin-automne. 


© Trib. 2. LiruosPerMEÆ DC Prodr. 10, p. 57. — Fruit 
formé de 4 carpelles libres, insérés sur le réceptacle par 
une base plane. 


4, LITHOSPERMUM Tourn. 


Calice quinquépartite. Corolle infunæibuliforme, à limbe 
quinquépartite, à gorge nue et à 5 plis pubescents. Etami- 
nes insérées au tube de la corolle. Carpelles libres, lisses 
ou rugueux, à base plane. 


1. L. arvense L. Sp. 190. (Grémil des champs.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, disposées au sommet des tiges en 
grappes inégales, géminées ou ternées, avec une fleur alaire. 
Calice à lobes linéaires, aigus, inégaux. CoroMe couverte 
extérieurement de poils appliqués. Carpelles ovoides, acu— 
minés, bruns, rugueux-tuberculeux. Feuilles entières, rudes 
au toucher, d'un vert pèle, non veinées, à une nervure ; les 
inférieures oblongues-obovées, atténuées en pétioles ; les 
supérieures sessiles, lancéolées ou linéaires-lancéolées. Tiges 
toujours dressées, arrondies, peu rameuses. Racine gréle, 
pivotante. — Plante d’un vert-blanchâtre, couverte de poils 
blancs et appliqués ; fleurs petites, blanches. 

Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Avril- 
juin. 

2. L. officinale L. Sp. 189. (Grémil officinal.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, disposées au sommet des tiges et 
des rameaux en grappes assez serrées, inégales, géminées 
ou ternées, avec une fleur alaire, Calice à “lobes linéaires, 


SE 5 VE 


obtus, inégaux. Corolle couverte extérieurement de poils 
appliqués. Carpelles ovoides, osseux, blancs, lisses et lui- 
sants. Feuilles entières, très-rudes au toucher, veinées, lan- 
céolées, acuminées, aiguës. Tige toujours dressée, arrondie, 
très-rameuse, Souche vivace, épaisse, rameuse. — Plante 
couverte de poils fortement tuberculeux à leur base ; fleurs 
petites, d’un blanc-jaunûtre. 

Commun. Bois montagneux du calcaire jurassique, du lias, 
des marnes irisées, etc. Z. Mai-juillet. 


3. L. purpureo-cæruleum ZL. Sp. 190. (Grémil violet.) 
— Fleurs brièvement pédicellées, disposées au sommet des 
tiges en grappes inégales, géminées ou ternées, avec une 
fleur alaire ; feuilles bractéales ressemblant aux feuilles cau- 
linaires. Calice à lobes allongés, très-étroits, aigus. Corolle 
velue extérieurement. Carpelles largement ovoides, durs, 
lisses, luisants et blancs. Feuilles entières, un peu rudes au 
toucher, non veinées, à une nervure, lancéolées, acumirées, 
aiguës ; les inférieures atténuées en pétiole. Tiges fleuries 
grèles, dressées, très-feuillées, simples ; les tiges non fleu- 
ries élancées, rampantes. Souche vivace, épaisse, rameuse. 
— Plante hérissée de poils blancs et étalés ; fleurs grandes, 
d’abord un peu violettes, puis d’un bleu d’azur, ressemblant 
beaucoup aux fleurs d’un Pulmonaria. 

Bois du calcaire jurassique et se retrouve également sur le 
lias, les marnes irisées et le muschelkalk. Il n’a point été si- 
gnalé dans l’arrondissement de Montmédy. %. Mai-juin. 

Nora. Le genre américain Amsinckia paraît en voie de na- 
turalisation. Une espèce l'A. Lycopsioides Lehm a été trouvée 
à plusieurs reprises depuis dix ans par M. Hinzelin, sur l:s 
bords de la Meurthe aux environs du pont ne Malzéville; une 
autre, l'A. intermedia Fisch. et Mey. a été rencontrée cette 
année aux environs de Stenay, à la Jardinette, par M. Cardot. 


5. ECHIUM Tourn. 


Calice quinquépartite. Corolle subcampanulée, irréqu- 
lière, à limbe oblique et à 5 lobes inégaux, à gorge nue et 
ouverte. Etamines inégales, insérées au tube de la corolle. 
Carpelles libres, turbinés, tuberculeux, à base triangulaire 
et plane. 


1. E. vulgare Z.. Sp. 200. (Vipérine commune.) — Fleurs 


— 9h — 


presque sessiles, dressées, disposées sur deux rangs en gœrape 
pes axillaires courtes, formant par leur réunion au sommet 
de la tige une longue pyramide de fleurs ; bractées linéaires, 
acuminées. Calice profondément divisé en lanières étroites, 

aiguës. Corolle mollement velue extérieurement, à 5 lobes 
irréguliers et finement dentelés. Style grèle, velu. Carpelles 
petits, noirs, br usquement atténués au sommet, munis sur 
les côtés de tubercules irréguliers. Feuilles entières : : les ra- 
dicales en rosette, atténuces en pétiole ; les caulinaires ses- 
siles, lancéolées, aiguës. Tige arrondie, roide, dressée, sim- 
ple. — Plante rude au toucher, hérissée de longs poils 
blancs, roides, étalés, insérés sur des glandes noires et en- 
tremélés de poils fins ‘et courts ; ; fleurs bleues, plus rarement 
roses ou blanches. 

Commun au bord des chemins, dans les champs, sur les 
vieux murs, dans tous les terrains. ©). Juin-septembre. 


6. PULMONARIA Tourn. 


Calice tubuleux, pentagonal, quinquéfide. Corolle réqu- 
lière, infundibuliforme, à limbe qunquéfide, à gorge ou- 
verte et munie de 5 faisceaux de poils. Etamines insérées 
au tube de la corolle. Carpelles libres, turbinés, lisses, à 
base plane. 


1. P. officinalis L. Sp. 194. (Pulmonaire officinale.) — 
Fleurs disposées en grappes terminales, _géminées ou ter- 
nées, courtes, à la fin làches. Calice à dents lancéolées, 
aiguës, pliées en deux et dressées, à ts ’enflant à la ma- 
turité, mais restant plus étroit à la base qu'au sommet. Co- 
rolle plissée, contractée et un peu velue à la gorge, à lobes 
demi-cireulaires et étalés. Carpelles mûrs oliv ätr es, luisants, 
largement ovoides, comprimés, aigus au sommet, munis de 
poils mous. Feuilles d’un vert foncé, mais souvent macu- 
lées de blanc en dessus, d’un vert plus pèle en dessous, en- 
tières, à la fin dures au ‘toucher ; ; les radicales formant des 
faisceaux à côté des tiges et se développant après la florai- 
son, longuement pétiolées, à limbe largement ovale, échan- 
cré en cœur à la base et acuminé au sommet ; les caulinaires 
inférieures presque. spatulées, les supérieures | sessiles et un 
peu décurrentes. Tige dressée, un peu anguleuse. Souche 
oblique, pourvue de Gbr es longue et, épaisses, — Pla te 
érissée de hoils roides! Heure de ‘abord rouges, puis vios 
eutes, 


= Ag: — 


Commun dans les bois du calcaire jurassique ; se retrouve 
aussi, mais bien plus rarement sur le lias et le muschelkalk 
et dans les hautes Vosges. Z Avril-mai. 


2. P. tuberosa‘Schrank, in Act. nat. Cur. 9, p. 97; P. 
variabilis Godr. FI. lorr., éd. À, 4. 2, p. 122. (Pulmonaire 
à racine tubéreuse.) — Fleurs disposées en grappes termi- 
nales, géminées ou ternées, à la fin liches. Calice à dents 
lancéolées, aiguës, pliées en deux et dressées, à tube se dé- 
veloppant à la maturité, mais restant plus large à la base 
qu’au sommet. Corolle grande, contractée et velue à la gorge, 
à lobes demi-circulaires, étalés. Carpelles mürs olivâtres, 
iuisants, ovoides, arrondis au sommet, pubescents. Feuilles 
vertes, souvent maculées, entières, à la fin rudes au toucher ; 
les radicales lancéolées, atténuées en pétiole à leur base. 
Tige dressée, un peu anguleuse. Souche oblique, pourvue 
de fibres radicales longues et épaisses. — Plante plus robuste 
que la précédente, hérissée ; fleurs bleues. 

4 Latifolia. Feuilles radicales largement lancéolées. 

6 Angustifolia. Feuilles étroitement lancéolées. P. angus- 
tifolia Hol. FI. Moselle, suppl. p. 17, non L. 


La var. « commune dans les bois de la plaine sur le lias et 
se retrouve sur le calcaire jurassique et les marnes irisées. 
Nancy, bois de Fléville, Pont-Saint-Vincent; Lunéville, au 
bois de Bédon et de Vitrimont (Suard); Toul, bois de Gon- 
dreville. Pont-à-Mousson et Château-Salins (Léré). Metz, à 
Arpaville, Bayonville, Rambercourt (Tuillefert et Monard), 
Fleur-Moulin) Warion et Taillefert). Saint-Mihiel (Léré) ; 
Fresny, Doncourt-aux-Templiers (Warion). Arrondissement 
de Montmédy (Pierrot et Cardot). Mirecourt, au bois de Ra- 
venel et de Villers (de Baudot); Rambervillers (Billot), et 
dans la chaîne des Vosges. La var. 6 sur le grès vosgien, près 
de Bitche, à Engeshardt, Stutzzelbronn (Schultz) ; Epinal; Ram- 
bervillers (Billot) ; Vagney (Berher). Remiremont (Mougeot) 
et sur le granit au Hohneck (Æirschléger). %. Avril-mai. 


7. MYOSOTIS Z. 


: Calice quinquépartite. Corolle hypocratériforme, réqu- 
lière, à limbe quinquéfide, à gorge fermée par 5 écailles 
obluses. Etamines insérées au tube de la corolle. Carpelles 
libres, lisses, luisants, un peu coniprimés, à base étroite et 
plane: 


1, M: palüstrié Wibiersig, rit. 2, ÿ. 225. (Scorpions 


mes HO CEE 


des marais.) — Fleurs en grappes ordinairement dépour- 
vues de feuilles à leur base; pédicelles étalés horizontale- 
ment à la maturité; les inférieurs réfléchis et deux fois plus 
longs que le calice. Calice ouvert à la maturité, couvert de 
poils appliqués. Corolle à limbe étalé, plan, plus large que 
la longueur du tube. Style égalant presque le calice. Car- 
pelles noirs, luisants, ovoides, arrondis au sommet, faible- 
ment bordés. Feuilles oblongues-lancéolées, un peu rudes au 
toucher, ciliées à la base ; les inférieures atténuées en pé- 
tiole. Tiges dressées ou ascendantes, anguleuses, plus ou 
moins rameuses. Souche oblique, rampante, émettant quel- 
quefois des stolons. — Fleurs bleues, roses où blanches. 

« Genuina Fob. Calice denté; tige robuste, couverte de 
poils étalés. A. palustris Rchb. FL. exc. p. 342. 

6 Strigulosa Koch, Deutsch. FI. 2, p. 42. Calice denté ; 
tige plus grêle, plus roide, bleuâtre à la base, couverte de 
poils appliqués ou glabre. M. striqulosa Rchb. L. c. 

+ Repens Koch, l. c. Calice quinquéfide ; tige robuste, 
couverte de poils étalés, longuement rampante à la base. 
M. repens Rchb. L. c. 


Commun dans les marais, les prés tourbeux, au bord des 
eaux dans tous les terrains. Z%. Mai-juillet. 


2, M. lingulata Lehm. Asp. p. 110 (1818) ; M. cæspi- 
tosa Schultz, Fl. Starg. suppl. p.11 (1819) ; Godr. F1. lorr. 
éd. 1, t. 2, p. 128. (Scorpione à feuilles linquiformes.) — 
Fleurs en grappes lâches, ordinairement munies de quelques 
feuilles à la base ; pédicelles étalés horizontalement après 
l’anthèse ; les inférieurs deux à 3 fois plus longs que le ca- 
lice. Caiice ouvert à la maturité, munt de petits poils épars 
et appliqués. Corolle petite, à limbe étalé, plan, égalant la 
longueur du tube. Style presque nul. Carpelles bruns, lui- 
sants, ovoides, arrondis au sommet, étroitement bordés. 
Feuilles oblongues ou linguiformes, presque glabres. Tiges 
dressées dès la base, arrondies inferieurement, très-rameu- 
ses. Racine verticale, fibreuse. — Plante d'un vert gai; 
fleurs d’un bleu pâle. 

Peu commmun ; fossés, champs inondés pendant l'hiver. 
Nancy, au Montet, la Malgrange (Suard), Tomblaine, Frouard, 
Pont-à-Mousson (Salle). Peltre (docteur Humbert); Thion- 
ville et Remilly (Warion). Biche (Schultz). Rambervillers 
(Billot). Bruyères (Mougeot); Epinal (Berher). Ç). Juin-juillet. 


— 197 — 


2. M. sylvatica /offm. Deutsch. FL. p. 85. (Scorpione 
des bois. ) — Fleurs en grappes à la fin js To se or- 
dinairemeut feuillées à leur base ; : pédicelles à la fin étalés 
horizontalement et 1-1/2-2.fois plus longs que le calice. 
Calice profondément quinquéfide, fermé à la maturité par le 
rapprochement de ses lobes, muni dans sa moitié inférieure 
de poils étalés et courbés en crochet. Corolle à limbe ét tale, 
plan. Carpelles plus gros que dans les deux espèces précé- 
dentes, noirs, luisants, ovoides, presque aigus au sommet ; 
celui-ci pourvu sur une des faces d’une côle saillante qui le 
rend triquètie. Feuilles molles, douces au toucher, molle- 
ment velues et ciliées ; les radicales fasciculces, longuement 
pétiolées, oblongues-obové ées ; les caulinaires ova:es-oblon- 
gues. Tiges anguleuses, souvent rameuses dès la base, cou- 
vertes de poils” mous et étalés ; la tige centrale dressée, les 
latérales ascendantes. Racine forte, “oblique, rampante. — 
Plante d’un vert sombre ; fleurs bleues, roses ou blanches. 


Commun dans les bois humides. @). Mai-juillet. 


h. M. alpestris Schmidt, Bohem. 5 p. 26 ; M. sylvatica 
6 alpestris Godr. F1. lorr… éd. 1,6. 2, p. 129. (Scorpione 
alpestre.) — Fleurs en grappes courtes, assez serrées, roi- 
des, un peu feuillées à leur base ; pédicelles étalés-dressés 
et simplement plus longs que le calice. Calice quinquéfide, 
ouvert à la maturité, muni de poils ascendants dont un pe- 
tit nombre sont courbés en crochet. Corolle à limbe étalé, 
plan. Carpelles plus gros que dans lespèce précédente, 
noirs, luisants, ovoides, arrondis au sommet, dépourvus de 
côte saillante. Feuilles molles, mollement velues et cilices, 
linéaires-oblorgues. Tiges courtes, assez roides, anguleuses. 
Racine oblique. — Fleurs bleues. 


Hautes Vosges; Hohneck et sommet du Ballon de Soultz. ©). 
Mai-juillet. 


5. M. intermedia Link, Enum. hort. Berol. 1, p. 164. 
(Scorpione intermédiaire.) — Fleurs en grappes làches, 
assez roides, non feuillées à la base; pédicelles étalés, les 
inférieurs deux fois plus longs que le calice. Calice quinqué- 
fide, fermé à la maturité, muni de poils trés-étalés et tous 
courbés en crochet. Corolle à limbe concave. Car pelles bruns, 
luisants, ovoides, obtus, munis d’une côte peu saillante. 
Feuilles velues, oblongues, à poils, droits étalés. Tige dres- 


es 20 h98& nie 


sée, souvent simple. Racine oblique, fibreuse. — Fleurs 
bleues. 


Commun dans les cultures et les lieux incultes de tous les 
terrains. (€). Juin-août. 


6. M. hispida Schlecht. Mag. d. naturf. 3. Berl. 8, p. 

229. (Scorpione hérissée.) — Fleurs en g ‘appes ordinaire- 
ment solitaires, nues à la base, à la fin très-lâches, et dont 
l'axe filiforme est «uù moment de la fuctification 2 ou 3 fois 
plus long que la tige ; pédicelles égalant le calice, où plus 
courts, à la fin étalés hor isontalement. Calice profondément 
quinquéfide, campanulé et ouvert à la maturité, à tube muni 

de poils tous étalés ou réfléchis et courbes en cr ochet. Corolle 
à limbe concave, à tube toujours plus court que le calice. 
Style trés-court. Carpelles très-petits, bruns, luisants, ovoi- 
des, presque aigus au sommet. Feuilles d’un vert gai, cou- 
vertes de poils “droits et étalés ; les caulinaires oblongues, 
ordinairement arrondies au sommet ; les radicales atténuées 
en pétiole. Tige dressée ou brièvement couchée à la base, 
mince et très- flexible, simple ou divisée en rameaux très= 
allongés. Racine fibreuse, extrèmement ténue. — Plante 
beaucoup plus gréle que toutes les précédentes ; fleurs 
beaucoup plus petites, bleues. 

Lieux arides, bords des champs. Nancy, au Champ-le-Bœuf 
(Soyer- Willemet), Tomblaine, Montaigu, Malzéville, Pompey ; 
Pont-à-Mousson (Léré); Sarrebourg (de Baudot). Metz, au 
Sablon et coteaux calcaires (Holandre) Bitche (Schultz) Saint- 
Mihiel (Léré). Stenay, Baâlon, Gagny (Cardot). Epinal, Char- 
mes (docteur Berher) ; Remiremont (Treuvey) ; St-Dié (Bou- 
lay) ; Rambervillers (Billot). ©. Mai-juin. 


7. M. versicolor Pers. Syn. 1, p. 156. (Scorpione chan- 
geante.) — Se distingue de l'espèce précédente par les ca- 
ractères suivants : pédicelles plus courts ; calice plus gros, 
fermé à la maturité; style très-long ; car rpelles plus gros 
proportionnément plus larges, Ctroitement bordés dans “leur 
moitié supérieure ; feuilles plus étroites; les caulinaires 
linéaires-lancéolées ; tige moins ténue ; racine plus forte, 
munie de fibres plus nombreuses. Se distingue de l'espèce 
suivante par ses grappes plus lâches, à pédoneules plus 
longs et étalés horizontalement à la maturité; par ses 
fleurs qui ne naissent jamais de la base de la tige ; ; par ses 
carpelles moins oblongs, presque aigus au sommet : par ses 


= 199 2 


feuilles complètement dépourvues de poils courbés en cro- 
chet ; par ses tiges plus élancées, moins roides ; par sa ra- 
cine plus fournie de fibres. Enfin on la distingue de toutes 
nos autres espèces par sa corolle d’abord jaune, puis bleue, 
ensuite violette, à tube à la fin une fois plus long que le 
calice. — Les deux feuilles placées sous la dernière bifurca- 
tion de la tige sont ordinairement presque opposées. 

Champs sablonneux. Nancy, à Tomblaine, Montaigu, Dom- 
basle ; Pont-à-Mousson (Léré). Metz, à Woippy, Châtel, les 
Genivaux, etc. (Holandre) ; Thionville (Creton). Bitche 
(Schults) ; Breux (Pierrot), Sarrebourg, Niederviller (de Bau- 
dot) et dans toute la région quartzeuse et feldspathique de la 
chaîne des Vosges. Ahéville, Ravenel (Reuss) ; Neufchâteau 
(Lefebvre). ©. Mai-juin. 


8. M. stricta Link, Enum. hort. Berol. 1,p. 164. (Scor- 
pione roide.) — Fleurs en grappes roides, feuillées dans 
leur moitié inférieure, 5 ou 6 fois plus longues que la tige ; 
pédicelles extrèmement courts, toujours dressés. Calice pro- 
fondément quinquéfide, ferméà la maturité, muni dans sa 
moitié inférieure de poils étalés et courbés en crochet. Co- 
rolle à limbe concave, à tube plus court que le calice. Car- 
pelles bruns, luisants, ellipsoides, arrondis aux deux extré- 
mites, bordés au sommet, munis sur une des faces d’une 
côte peu saillante. Feuilles caulinaires elliptiques-oblongues, 
obtuses, pourvues à leur base et à la face inférieure de 
poils courbés en crochet qui se rencontrent également sur 
la tige au-dessous de chaque feuille ; feuilles radicales en 
rosette. Tiges rarement solitaires, ordinairement nombreu- 
ses, très-rameuse dès la base, dressées, disposées en petites 
touffes roides et peu élevées. Racine fibreuse. — Fleurs très- 
petites, bleues, naissant le plus souvent dès la base de la 
tige et quelquefois même au milieu de la rosette à l’aisselle 
de la première bifurcation, de sorte que la tige et les grap- 
pes semblent se confondre. 

Commun dans les champs sablonneux. ©. Avril-mai. 

Trib. 3. Cyxocrossez DC. Prodr. 10, p. 117. — Fruit 


formé de 4 carpelles adhérents à la colonne des styles dans 
une étendue plus où moins grande. 


8. ECHINOSPERMUM Srwartz. 


\ 


Calice quinquéfide. Corolle hypocratériforme, à limbe 


— 500 — 


quinquépartite, à gorge unie d'écuilles. Etamines insérées 
au tube de la corolle. Carpelles triquètres, adhérents à la 
base du style par leur angle imterne. 


1.E. Lappula Lehm. Asperif. 121; Myosotis Lappula 
L. Sp. 189. (Echinosperme lappule.) — Fleurs brièvement 
pédicellées, disposées au sommet en grappes spiciformes 
souvent géminées ; une bractée opposée à chaque fleur, mais 
placée un peu plus haut ; pédicelles dressés. Calice profon- 
dément divisé en lobes lineaires-oblongs, à la fin très-étalés. 
Corolle à limbe concave. Carpelles d’un vertjaunàtre, tuber- 
culeux sur les faces, munis sur les 2 bords externes d’un 
double rang de pointes glochidiées. Feuilles oblongues, 
entières, rudes, à une nervure ; les inférieures atténuées en 
pétiole. Tige dressée, arrondie, rameuse au sommet. — 
Plante hérissée de poils roides, couchés ; fleurs petites, 
bleues. 


Très-rare et vraisemblablement introduit dans les moissons. 
Nancy, à l'avant-garde de Pompey (Soyer- Willemet).Environs 
de Commercy (Maujean). Neufchâteau (Moujeot). Epinal 
(Berher). ©. J'uillet-août. 


9. CYNOGLOSSUM L. 


Calice quinquépartite. Corolle infandibuliforme, fermée à 
la gorge par 5 écailles convexes. Etamines insérées au tube 
de la corolle. Carpelles comprimés ovales, hérissés de poin- 
tes étoilées au sommet, soudés par leur bord interne à la 
base du style. 


1. GC. offcinale L. Sp. 192. (Cynoglosse officinale.) — 
Fleurs dépourvues de bractées, disposées en grappes au 
sommet des rameaux ; pédicelles d’abord dressés, mais cour- 
bés vers le bas à la maturité. Calice à lobes ovales-oblongs, 
obtus, un peu inégaux, à la fin très-étalés, Carpelles grands, 
ovales, déprimés sur leur face supérieure, hérissés sur toute 
leur surface de pointes courtes, coniques, glochidiées au 
sommet et naissant d'une surface lisse. Feuilles entières ou 
un peu sinuées, douces au toucher et munies des deux 
côtés d'un lomentum blanchätre ; les radicales grandes, 
ovales-oblongues, atténuées en un long pétiole; les eauli- 
naires supérieures sessiles, presque demi-embrassantes. Tige 
dressée, très-feuillée, rameuse au sommet. — Plante d'un 


— JUIL — 


vert blanchâtre, mollement velue, d’une odeur désagréable ; 
fleurs rougeûtres. 

Commun ; lieux incultes, bords des chemins dans tous les 
terrains; région de la plaine. ©). FRE 


2. G. montanum Lam. Diet. 2, p.237. (Cynoglosse de 
montagne.) — Fleurs petites, dépourvues de bractées, dis- 
posées en grappes très-étalées, grèles et lâches au sommet 
des rameaux ; pédicelles d’abord dressés, puis courbés vers 
le bas à la maturité. Calice à lobes ovales-oblongs, à la fin 
très-ctalés. Carpelles presque orbiculaires, plans sur leur 
face supérieure, hérissés sur toute leur surface de pointes 
ælochidiées au sommet et naissant d'une surface fuberculeuse. 
Feuilles minces, entières, luisantes et glabres en dessus, 
munies en dessous de poils épars et étalés; les inférieures 
elliptiques, rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles, en 
cœur et embrassantes. Tige dressée, flexueuse, rameuse au 
sommet. — Plante verte ; fleurs violettes ou bleues. 

Rare. Versant oriental Fe Vosges, à la cascade du Nideck, 


au Gresson, Rossberg, au Ballon de Soultz (Mougeot et Nest- 
ler). ©). Juin-juillet. 


10. ASPERUGO Toupn. 


Calice quinquéfide, s accroissant beaucoup : à la maturité. 
Corolle infundibuliforme, à gorge fermée par 5 écailles con- 
vexes. Etamines insérées au tube de la corolle. Car pelles 
comprimés, ovales, tuberculeux, soudés à la base du style 
par leur bord interne. 


1. A. procumbens L. Sp. 193. (Rappette couchée.) — 
Fleurs brièvement pérlonculées, axillaires, dirigées du même 
côté et en sens opposé à celui des feuilles : ? pédoneule courbé 
après la floraison. Calice élégamment veiné en réseau, muni 
de 5 lobes imégaux et dentés à leur base, dilaté et comprimé 
au moment de la fructification de manière à simuler un 
calice à deux sépales palmés, Carpelles ovales, très-compri- 
més, étroitement bordés. Feuilles très-r udes au toucher, 
elliptiques- oblengues avec un court mucron, entières ou 
plus rarement smuées; les inférieures alternes, atténuées 
en pétiole ; les supérieures géminées ou quaternées. Tige se 
divisant, souvent dès la base, en rameaux très-allongés, 
couchés, anguleux, hérissés de petits aiguillons dirigés en 
bas. — Fleurs petites, violettes. 


LE 


Très-rare et vraisemblablement introduite. Dans les champs 
de luzerne à Nancy. Ruines du château du Hoh-Barr près de 
Saverne (de Baudot). Existait autrefois sur une des piles du 
pont des Morts à Metz, mais on ne l’y voit plus. ©. Mai-juin. 


11. HELIOTROPIUM £Z. 


Calice quinquépartite. Corolle hypocratériforme, nue à la 
gorge, mais plissée. Etamines insérées au tube de la corolle. 
Carpelles triquètres, d’abord soudés au style et soudés entre 
eux par les faces correspondantes, se séparant ensuite com- 
plètement à la maturité. 


1. H. europæum ZL. Sp. 187. (Héliotrope d'Europe.) — 
Fleurs sessiles, disposées en grappes latérales ordinaire- 
ment simples ; les terminales géminées ou ternées. Calice 
divisé presque jusqu'à la base en lobes lancéolés, obtus, éta- 
lés en étoile au moment de la fructification. Carpelles pubes- 
cents, tuberculeux. Feuilles elliptiques, obtuses, entières, 
atténuées à la base en un pétiole allongé. Tige dressée, 
flexueuse, ramense des la base. — Plante d’un vert grisätre, 
un peu rude au toucher, couverte de poils appliqués ; fleurs 
petites, blanches. 

Peu commun; champs arides, vignes. Nancy, à Dieulouard 
(Willemet père); entre Pompeyet Liverdun (Soyer- Willemet); 
Fontenoy-sur-Moselle, Gondreville (Besch).Metz, à la Grange- 
aux-Dames, entre Olgy et Argancy (Tuillefert et Reverchon), 
au Sablon (Monard). Vallée de l'Orne de Richemont, à 
Moyevre (Barbiche). Hettange-Grande (l'abbé Cordonnier), 
Mondelange (Box). Bar-le-Duc (Humbert), Commercy (Mau- 
jean), Sampigny (l’abbé Pierrot). Neufchâteau (Mougeot). 
©. Juillet-août. \ 


LXVIIL SOLANÉES. 


Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persis- 
tant en tout ou en partie, quinquéfide ou quinquépartite. 
Corolle gamopétale, hypogyne, caduque, à 5 lobes alternant 
avec ceux du calice, à préfloraison plissée où imbricative. 
Etamines 5, insérées au tube de la corolle et alternant avec 
ses divisions ; anthères biloculaires s’ouvrant en long ou 
plus rarement par des pores terminaux. Style simple ; stig- 
mate entier où lobé. Ovaire biloculaire, à loges polyspermes 
et quelquefois subdivisées en 2 loges secondaires incomple- 


— 905 — 


tes ; placentas épais, fixés sur le nulieu de la cloison. Le 
fruit est une baie où une capsule qui s'ouvre soit par 2 ou A 
valves et la déhiscence est septicide ou septifrage, soit cir- 
culairement par un opercule. Graines le plus souvent réni- 
formes. Embryon courbé, annulaire ou en spirale, fixé dans 
un albumen ; radicule rapprochée du hile. — Feuilles alter- 
nes ou les supérieures géminées. 


1e SOLANUM L. 


Calice quinquélide, à tube s'accroissant peu à la maturité. 
Corolle rotacée, à limbe plissé, à 5 lobes alternant avec ceux 
du calice. Etamines 5 ; anthères conniventes, dressées, s'ou- 
vrant au sominet par deux pores. Baie biloculaire. Embryon 
en spirale. 


1. S. Dulcamara Z. Sp. 206. (Morelle douce-amère.) — 
Fleurs pédicellées, réunies en cymes latérales, longuement 
pédonculées, nues et penchées à la maturité ; pédicelles 
articulés à leur base. Calice petit, à 5 lobes courts, trian- 
qulaires. Corolle pubescente sur les bords seulement, glabre 
à la gorge, à lobes lancéolés et souvent refléchis. Baies 
ovoides, rouges à la maturité. Graines arrondies, compri- 
mées, jaunes, très-finement alvéolées. Feuilles pétiolées, 
d’un vert fonce, couverte sur les deux faces de poils courts, 
appliqués, peu visibles, ou quelquefois tomenteuses (S. lit- 
torale Raab. F1. od. bot. Zeit. IL, p. 41h), toutes très-en- 
tières, ovales, acuminées et souvent en cœur à la base, ou 
les supérieures pourvues à leur base de deux oreillettes. 
Tige ligneuse, sarmenteuse, rameuse, se soutenant sur les 
buissons. — Fleurs élégantes, petites, violettes, pourvues 
de 2 taches jaunes à la base de chaque lobe de la corolle. 


Commun ; bords des ruisseaux, bois humides. %, Juin- 
août. 


2.S. nigrum L. Sp. 236. (Morelle noire.) — Fleurs 
pédicellés, réunies 3 à 7 en petites grappes latérales, pédon- 
culées, ombelliformes, nues, penchées à la maturité ; ; pédi- 
celles non articulés. Calice petit, à 5 lobes arrondis. ‘Corol- 
le pubescente extérieurement, velue à la gorge, à lobes lan- 
céolés. Baies globuleuses. Graines ovales, comprimées, jau- 
nâtres, très-linement alvéolées. Feuilles d’un vert sombre, 
pétiolées, ovales, acuminées, un peu décurrentes sur le pé- 


RE: || M 


tiole, anguleuses-dentées ou siuées, quelquefois entières ; 
les caulinaires alternes ; les raméales géminées. Tige herba- 
cée, simple et dressée, ou plus souv ent et tuberculeuse sur 
les angles, ou pourvue d’angles et de tubercules très-pro- 
noncés (S. pterocaulon Rchb. Icon. f. 1284, non Dunal). 
Racine verticale, fibreuse, dépourvue de tubercules. — 
Plante poly morphe : fleurs petites, blanches. 
œ Genuinum Mutel, F1. fr. 2, p. 326. Baies noires. 

6 Flavo-viride Mutel, l. ce. Baies jaunes-verdätres. La for- 
me naine de cette variété est le S. Aumile Bernh. ap. Wild. 
En. hort. Berol. 1, p. 236. La forme velue est le S. villosum 
Hol. FI. Moselle, p. 492, non Lam. 


Commun ; lieux cultivés. La var. 6 à Nancy, aux Grands- 
Moulins (Suard), vignes de Maxévilie, Malzéville, Pont-d’Es- 
sey ; Liverdun ; Rosières-aux-Salines ; Metz, aux Moulins de 
la Basse-Seille (Holandre), Launstroff près de Sierck (Warion) ; 
Thionville (Burbiche); Epinal (de Baudot) ; Remiremont (doc- 
teur Berher). ©. Juillet-automne ; la var. 6 fructifie plutôt que 
la var. à. 


3. S. tuberosum Z. Sp. 265 (Morelle tubéreuse, vulgai- 
rement Pomme de terre.) — Fleurs pédicellées, réunies en 
grappes latérales, longuement pédonculées, ombelliformes ; 
pédicelles i inégaux, assez longs, articulés. Calice à 5 segments 
linéaires, aigus. Corolle pubescente extérieurement, glabre 
à la gorge, à lobes larges et triangulaires. Baies 4 globuleuses, 
grosses, “d'un vert jaunûtre où violettes. Feuilles d'un vert 
Sombre, pétiolées, pinnatiséquées-interrompues, à Segments 
ovales, très-inégaux. Tiges dressées, anguleuses, rameuses. 
Souche et rameaux souterrains munis de tuberculesj Jaunâtres 
ou violets, arrondis ou ailongés. — Plante un pa velue ; 
fleurs blanches ou violettes. 


Plante américaine, cultivée en grand dans toute la Lorraine. 
2% Juillet-septembre. 
2. PHYSALIS L. 


Calice quinquéfide, à tube s’accroissant beaucoup et deve- 
nant vésiculeux. Corolle rotacée, à limbe plissé, à peine sen- 
siblement lobe. Etamines 5 ; anthères conniventes, dressées, 
s'ouvrant en long. Baie biloculaire. Embryon en spirale. 


1. P. Alkekengi Z. Sp. 262. (Coqueret alkékinge.) — 
Fleurs axiilaires, solitaires, pédonculées, penchées ; pédon- 


Ho 


cule d'abord courbe au sommet, "puis reéfracté dés la base. 
Calice très-velu, d'abord petit, campanulé, à lobes courts, 
acuminés et étalés, devenant grand, vésiculeux, ovoide, acu- 
miné, rouge et élégamment réticulé veiné, couronné par les 
dents du calice conniventes. Corolle d’un blanc sale, verdätre 
à la gorge. Baie mûre, globuleuse, luisante, d'un rouge vif, 
aussi pare a une cerise, renfermée dans le calice. Feuilles 
pétiolées, 0 ales, acuminées, sinuées sur les bords; les 
supérieures géminées. Tige dressée, anguleuse, simple ou 
rameuse. Souche grèle, rampante. —_ Plante pubescente. 


Vignes, collines calcaires. Nancy à Maron (Willemet père). 
Custines (Suard), près du bois de Natrou au-delà de Liverdun 
(Mathieu) ; Rosières-en-Haye (Maire) ; Lunéville (Guibal) ; 
Thiaucourt ; Blâämont, Halloville (Lesaing) : HAE côtes 
de Hoff et de Sarraltroff (de Baudot). Thionville (Holandre) ; 
Conflans, Grosbliesdertroff près de Sarreguemines (Box). Ver- 
dun, à la côte Saint-Michel (Doisy) ; Bar-le-Duc au bois de Fa- 
vul (Hussenot) ; Varney, Dannevaux, Combret, Goussaincourt 
(Michel) ; Vigneul- -sous-Montmédy, Juvigny- sur-Loison, Brieu- 
les-sur-Meuse, etc (Pierrot) Morvaux (Cardot). Neufchâteau, 
Charmes, Mirecourt (Mougeot). Darney (Chapellier); Romont 
(M. et Mme Adam). %. Juin-juillet. 


3. ATROPA L. 


Calice quinquépartite, à tube ne s’accroissant pas. Corolle 
campanulée, rétrécie à la base, à 5 lobes. Etamines 5; an- 
thères non conniventes, réfléchies, S'ouvrant en long. Baie 
biloculaire, non enveloppée par le calice, Embryon courbé 
en arc, presque en cercle. 


1. A. Belladona Z. Sp. 260. (Atropa Belladone.) — 
Fleurs pédonculées, penchées, solitaires, plus rarement gé- 
minées, naissant entre deux feuilles géminées. Calice à tube 
hémisphérique, à lobes ovales, acuminés. Corolle campa- 
nulée, munie de 15 nervures, à tube rétréci et plissé à la 
base, à lobes courts et étalés. Baie globuleuse, noire et lui- 
sante à la maturité, ressemblant à une cerise noire. Graines 
grisätres, alvéolées. Feuilles brièvement pétiolées, entières, 
molles, ovales, acuminées, atténuées à la base ; les caulinaires 
alternes; les raméales p gé minées, très-inégales. Tige forte, ar- 
rondie, dressée, simple à la base, divisée supérieurement en 
trois branches qui se bifurquent plusieurs fois. — Plante 
d'un vert sombre, fétide, finement pubescente-glanduleuse 

TOME I. 22 


RAR; T à l'N Que 


sur les pédoncules et les nervures des feuilles ; fleurs d'un 
brun sale. 


Bois des terrains calcaires, où l’espèce est commune, plus 
rare sur les autres sols. %. Juin-juillet. 


k, NICOTIANA L. 


Calice tubuleux-campanulé, persistant, à 5 dents. Corolle 
infundibuliforme, à 5 lobes. Etamines 5; anthères non 
conniventes, dressées, S'ouvrant en long. Capsule biloculai- 
re, bivalve, à déhiscence septicide. Embryon un peu arqué. 


1. N. Tabacum Z. Sp. 258. (Nicotiane tabac.) — Fleurs 
rapprochées et disposées en grappes au sommet de la tige 
et des rameaux. Calice à segments lancéolés, acuminés. 
Corolle longuement exserte, à tube élargi dans sa moitié su- 
périeure. à dents lancéolées, acuminées. Capsule ovoide, 
enveloppée par le calice. Graines chagrinées. Feuilles cauli- 
nuires allongées, lanctolées, atténuées aux deux extrémités ; 
les radicales grandes, oblongues, atténuées en pétiole. Tige 
dressée, rameuse au sommet. — Plante un peu visqueuse ; 
fleurs roses. 

Cultivé en grand dans une grande partie de la Lorraine. 
©. Août-septembre. 


5. DATURA L. 


Calice tubuleux, à tube anguleux, persistant par sa base, 
mais se séparant circulairement au-dessus. Corolle infundi- 
buliforme, à limbe plissé, à 5 ou 10 dents. Etamines 5 ; 
anthères s’ouvrant en long. Capsule biloculaire, à loges in- 
complétement subdivisées en deux loges secondaires, s'ou- 
vrant au sommet par L valves. Embryon arqué. 


1. D. stramonium 41. Sp. 255. (Datura stramoine.) — 
Fleurs brièvement pédonculées, solitaires et axillaires. 
Calice longuement tubuleux, à lobes triangulaires, acuminés, 
carénés-pliés en deux. Capsule dressée, armée de longues 
pointes subulées. Graines noires, réniformes, finement alvéo- 
lées, ondulées sur le dos. Feuilles longuement pétiolées, 
ovales, anguleuses-dentées ; les angles et les dentsacuminés, 
séparés par des sinus arrondis. Tige dressée, arrondie, 
rameuse-dichotome. — Plante fétide, d’un vert sombre ; 
fleurs grandes, blanches. 


— 907 — 


Lieux cultivés, décombres. Plante introduite et naturalisée ; 
se rencontre çà et là dans presque toute la Lorraine. ©. Juil- 
let-août. 


6. HYOSCYAMUS LZ. 


Calice urcéolé. persistant et s’accroissant à la maturité, à 
5 dents. Corolle infundibuliforme, à lobes un peuinéqaux. 
Etamines 5; anthères s’ouvrant en long. Capsule ovoide, 
enveloppée par le calice, biloculaire, s’ouvrant cireulaire- 
ment par un opercule. Embr yon arqué. 


1. H. niger Z. Sp. 457. (Jusquiame noire.) — Fleurs 
presque sessiles, disposées au sommet des rameaux en épi 
unilatéral, feuillé, d’abord court et roulé en crosse, puis 
allongé ; feuilles bractéales rapprochées, disposées sur 2 
rangs. Calice à tube tomenteux, à limbe réticulé-veiné, à 5 
dents acuminées et dressées. Corolle purpurine vers la base, 
à limbe d’un jaune sale, élégamment réticulée-veinée de vie- 
let ; très-rarement la corolle est complètement jaune (7. 
pallidus Kit. ap. Willd. En. hort. Berol. 1, p. 228). Cap- 
sule exactement recouverte par le tube du calice, ventrue à 
la base. Graines nombreuses, grisätres, alvéolées. Feuilles 
très-molles ; les radicales en rosette, ovales-oblongues, si- 
nuées-pinnatifides, pétiolées ; les caulinaires demi-embras- 
santes, incisées-dentées, à lobes et à dents acuminés. Tige 
dressée, — Plante d’un vert sombre, fétide, visqueuse, cou- 
verte de longs poils mous, articulés, ‘étalés. 


Lieux incultes, décombres, bords des chemins. Cäet là dans 
presque toute la Lorraine. €). Mai-juin. 


LXIX. VERBASCÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis- 
tant, quinquépartite. Corolle gamopétale, hyposyne, très- 
caduque, presque rotacée, à 5 divisions inégales, alternant 
avec celles du calice et à préfloraison imbricative. Etamines 
5, insérées au tube de la corolle et alternant avec ses lobes : 
anthères s’ouvrant en long ou transversalement. Style sim- 
ple ; stigmate entier ou bilobé. Ovaire bilocul: ure, à loges 
polyspermes ; placentas épais, fixés sur le milieu de la cloi- 
son. Le fruit est une capsyle s’ouvrant au sommet en 2 
valves, qui se fendent ensuite dans leur milieu. Graines sil- 


— 208 — 


lonnées, tuberculeuses. Embryon droit, niche dans un albu- 
men charnu ; radicule dirigée vers le hile. — Feuilles al- 
ternes. 


1. VERBASCUM Tourn. 


Calice à 5 divisions profondes. Corolle à tube court, à 
limbe plan ou concave, à divisions arrondies au sommet ; 
l'inférieure la plus grande. Etamines toutes inclinées d’un 
mème côté. Stigmate entier. Capsule biloculaire, bivalve. 


1. V. Thapsus ZL. F1, suec. p. 69 ; V. Schraderi Mey. Chi. 
hanov. p. 326 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 156; V. cras- 
sifolium Dois. F1. Meuse, p.214! non Hoffm.nec DC. (Mo- 
lène Bouillon blanc.) — Fleurs fasciculées, disposées en 
grappe spiciforme, serrée, presque en massue; pédicelles 
presque nuls au moment de la floraison, trois fois plus courts 
que le calice au moment de la fructification. Calice à lobes 
lancéolés, acuminés. Corolle petite, concave, à lobes obovés, 
dressés-étalés, et d’un tiers plus longs que le calice. Les deux 
étamine inférieures glabres ou presque glabres, à filets quatre 
fois plus longs que leurs anthères ; les 3 étamines courtes 
munies sur leurs filets d’une laine blanche ; anthères égales ; 
celles des étamines inférieures insérées obliquement. Style 
filiforme ; stigmate capité, non décurrent sur les côtés. Cap- 
sule ovoide. Feuilles un peu épaisses, fortement cotonneuses 
sur les deux faces, pourvues sur les bords de crénelures su- 
perficielles et presque cachées par le tomentum ; les feuilles 
inférieures oblongues-elliptiques, atténuées en pétiole ; les 
caulinaires moyennes et supérieures lancéolées, aiguës, dres- 
sées, décurrentes sur la tige jusqu’à l'insertion de la feuille 
immédiatement inférieure. Tige roide, dressée, simple, ar- 
roudie, mais ailée. — Plante d’un vert jaunâtre, toute cou- 
verte d’un tomentum épais ; fleurs jaunes. 


Commun dans les lieux incultes, mais surtout dans les bois 
taillis. ©) Juillet-août. 


V. Thapsiforme Schrad. Monogr. 1, p. 21; V. Thapsus 
et V. cuspidatum Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 137. (Mo- 
lène faux Bouillon blanc.) Fleurs fasciculées, disposées en 
grappe spiciforme, serrée, très-allongée ; pédicelles presque 
nuls au moment de la floraison, trois fois plus courts que le 
calice au moment de la fructification. Calice à lobes lanceolés, 


— 909 — 


acuminés. Corolle grande, plane, à lobes largement obovés, 

très-étalés, une ou 2 fois plus loi que le calice. Les 2 éta- 
mines inférieures q glabres ou presque glabres, à filets une fois 
plus longs que leurs anthères ; les trois étamines courtes mu- 
nies sur leurs filets d’une laine blanche ; anthères inégales ; 
celles des étamines inférieures plus allongées, insérées obli- 
quement. Style spatulé au sommet ; stigmate décurrent sur 
les côtés du style et formant un V renversé. Capsule ovoide. 

Feuilles un peu épaisses, très-rapprochées, étalées horizon- 
talement, cotonneuses sur les deux faces, mais plus vertes 
que dans le pr Mae fortement erénelées sur les bords ; 
les inférieures très grandes, oblongues elliptiques, mucro- 
nulées, atténuées en pétiole ; les caulinaires moyennes et su 
périeures lancéolces, acuminées, largement décurrentes sur 
la tige jusqu'à l'insertion de la feuille immédiatement infe- 
rieure. Tige forte, roide, dressée, simple ou rameuse au som- 
met, arrondie, mais fortement ‘ailée. — Plante beaucoup 
plus robuste et beaucoup'plus grande dans toutes ses parties 
que le V. Thapsus ; fleurs jaunes. 


‘Commun dans les mêmes lieux que le précédent. ©). Juillet. 
août. 


3. V. phlomoïdes L. Sp. 2531. (Molène phlomide.) — 
Fleurs fasciculées, disposées en grappe spiciforme, allongée, 
interrompue à la base ; pédicelles tre courts. Calice à lobes 
lancéolés, acuminés . Corolle grande, plane, à lobes large- 
LD 0 obovés, très-étalés et deux fois plus longs que le calice. 
Les 2 étamines inférieures 4 glabres, à filets une fois plus 
longs que leurs anthères ; les 3 étamines courtes munies sur 
leurs filets d’une laine blanche ; anthères inégales ; celle des 
étamines inférieures plus allongées, insérées obliquement. 
Style spatulé au sommet ; stigmate décurrent sur les côtés du 
style et formant un V renversé. Capsule ovoide. Feuilles 
crénelées, tomenteuses et jaunâtres sur les deux faces ; les 
caulinaires brièvement décurrentes sur la tige en deux ailes 
larges et arrondies ; les raméales simplement sessiles. Tige 
dressée, simple ou yameuse. — Plante fortement tomenteuse : 
fleurs grandes et jaunes. 


Lieux incultes ; rare. Vallées de GaBeiTla et de Saint-Ama- 
rin. (@). Juillet- août. 


h. V. australe Schrad. Monogr. 1, p. 28, tab. 2. (Mo- 
lène méridionale.) — Diffère du précédent, dont il est très- 


— 910 — 


voisin, par ses feuilles proportionnément plus longues et 
plus étroites, moins tomenteuses et d’un vert blanchâtre ; 
par ses feuilles caulinaires décurrentes sur la tige en deux 
ailes cunéiformes qui parcourent la moillé de l’entre-nœud. 
Lieux incultes ; rare. Nancy, aux Fonds de Toul (Suard) ; 
Sarrebourg (de Baudot), Bitche (Schultz). Vallée de Guebwiller 
(Muhlenbeck). Epinal (Berher). © Juillet-août. 


V. thapsiformi-Lychnitis Schied., De pl. hybr. p. 38 ; 
V. ramigerum Schrad. Monogr. p. 34, tab. k; Godr. F1. 
lorr., éd, 1, t. 2, p. 138 (Molène rameux). 

Rare. Nancy, dans la vallée de Champigneules. Bitche 
(Schuitz). Vallée de Munster (ÆXirschléger), Rambervillers 
(Mougeot). ©. Juillet-août. | 


V. Thapso-Lychnitis Mert. et Koch, Deutschl. FL. 2, p. 
213 ; Godr. Mém. Acad. de Stanislas. 1849. p. 325 ; V. spu- 
rium Koch, Syn. éd. 1, p. 511. (Molène bâtard.) 


Lieux incultes. Nancy, au-dessus de Villers. ©). Juillet- 
août. 


5. V. floccosum Waldst. et Kit. PL. rar. Hung. 1. p. 81, 
t. 71. (Molène floconneux.) — Fleurs fasciculées, disposées 
au sommet de la tige et sur les rameaux en grappes spicifor- 
mes, interrompues ; pédicelles très-grèles, aussi longs que 
le calice au moment de la floraison, mais cachés dans un 
duvet laineux. Calice petit, à lobes étroitement lancéolés, 
aigus, glabres au sommet. Corolle à limbe plan, à lobes obo- 
vés et étalés, trois fois plus longue que le calice, et égalant 
presque en grandeur celle du V. Lychnitis. Etamimes à filets 
tous munis d’une laine blanche ; toutes les anthères rénifor- 
mes, insérées transversalement. Stigmate capité. Capsule 
petite, ovoïde, fertile. Feuilles veinées en réseau, blanchà- 
tres et mollement tomenteuses avant la floraison’; les radi- 
cales, oblongues-elliptiques, aiguës ou presque aiguës, 
faiblement crénelées, atténuées en un court pétiole ; les 
caulinaires toutes sessiles, non décurrentes, presque entières 
sur les bords; les supérieures ovales-arrondies, embras- 
santes, longuement et étroitement acuminées. Tige dressée, 
arrondie, souvent très-rameuse au sommet; rameaux grêles, 
arrondis, très-étalés. — Se distingue en outre de tous les 
Verbascum par le duvet blanc, mou et épais, qui d’abord 
couvre toute la plante, puis se réunit en flocons et tombe ; 
fleurs jaunes. 


- Lieux secs et sablonneux. Metz, fortifications de la citadeile 
le Sablon, chemin d'Augny (Æolandre), Saint-Privat(Warion), 
Argancy (Tatlefert) ; Thionville (Creton) ; Sierck (Barbiche). 
Epinal, St-Amé (Berher). Neufchâteau, Letange et Rouvres 
(Mougeot). ©). Juillet-août, 


6. V. Lychnitis L. Sp. 235. (Molène lychnite.) — Fleurs 
fasciculées, disposées au sommet de la tige et sur les ra- 
meaux en épis nombreux, interrompus et formant par leur 
réunion une panicule pyramidale ; pédicelles une fois plus 
longs que le calice au moment de la floraison, jan ais cachés 
dans un duvet laineux. Calice à lobes étroitement lanctolés, 
aigus. Corolle à limbe plan, à lobes obovés, Ctalés, deux ou 
trois fois plus longs que le calice. Etamines à filets tous 
munis d’une laine blanche ; toutes les anthères réniformes et 
insérées transversalement. Stigmate capité. Capsule petite, 
ovoide, fertile. Feuilles veintes en réseau, vertes et un peu 
velues en dessus, grisätres et tomenteuses en dessous; les 
radicales pétiolées, oblongues-elliptiques, aiguës où obtu- 
siuscules, fortement et doublement crenelées ; les caulinaires 
inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, 70n décur- 
rentes, lancéolées, acumintes, nullement embrassantes. Tige 
roide, dressée, arrondie à la base, fortement sillonnée et 
anguleuse dans le haut, rameuse au sommet; rameaux 
courts, anguleux, étalés-dressés. — Plante d'un vert grisà- 
tre, d’un aspect poudreux, munie d’un tomentum étoile plus 
court que dans toutes les espèces précédentes ; fleurs jaunes, 
ou blanches {V. album Mæœnch, Meth. p. LA). 

Commun sur les collines calcaires, se trouve aussi sur les 
grès et les roches feldspathiques à Sarrebourg (de RBaudot) ; 
Bitche {Schults) ; Saint-Dié, Schirmeck (Mougeot); Ramber- 
villers ((Billot); Gérardmer (Jarquel), Remiremont (Gauvain), 
Bambois de Bâmont (Pierrat). (©). Juillet-aont. 


7. V. nigrum Z. Sp. 253. (Molène noir.) — Fleurs fas- 
ciculées, disposées au sommet de la tige en une longue 
grappe spiciforme, énterrompue ; pédicelles très-grèles, 
une fois plus longs que le calice au moment de la floraison. 
Calice petit, à lobes étroitement linéaires, aigus. Corolle à 
limbe plan, à lobes obovés, étalés, deux fois plus longs que 
le calice. Etamines à filets tous munis d’une laine violette ; 
toutes les anthères réniformes, insérées transversalement. 
Stigmate en demi-lune. Capsule très-petite, ovoïde, fertile. 
Feuilles d'un vert sombre et un peu velues en dessus, briè- 


PE Lee 


vement tomenteuses en dessous et quelquefois très-forte- 
ment (V. alopecurus Thuill, FL. par. p.110); les radicales 
longuement pétiolées, lancéolées, le plus souvent creusées en 
cœur à la base, doublement et for tement crénelées ; les cau- 
linaires supérieures seules sessiles, non décurrentes, arron- 
dies à la base, acuminées. Tige dressée, arrondie à la base, 
sillonnée-anguieuse au sommet, simple. — Plante d’un vert 
sombre, un peu tomenteuse ; fleurs Jaunes, de grandeur va- 
riable, mais ordinairement petites. 


Commun dans les bois montagneux. ©). Juillet-août. 


Y. nigro-Lychnitis Schiede, De pl. hybrid. p. 40 ; Godr. 
Mém. Acad. de Stanislas, 1849, p. 325. V. Schiedeanum 
Koch, Taschenbuch, p. 371. (Molène de Schiede). 


Rare. Nancy, au vallon de Champigneules. Gorze (Dr Hum- 
bert), Remiremont (Treuvey). Vaïlées du versant oriental des 
Vosges. (©). Juillet. 


V. Thapso-nigrum Schiedr, De pl. hybrid. p. 32; V. 
collinum Schrad. Monogr. 1, p. 35, tab. 5, t. 1. (Molène 
des coteaux). 


Bords du canal de la Marne au Rhin, à Liverdun (1855). 
Vallée de Munster (Xirschléger). ©. Juillet-août. 


V. Thapsiformi-nigrum Schiede, De pl. hybrid. p. 36. 
V. adulterium Koch, Syn. éd. 1, p. 512. (Molène adul- 
térin). 

Nancy (1849). Epinal (Berher). Vallée de Guebwiller (Muh- 
lenbeck. ©). Juillet-aout. 


8. V. Blattaria L. Sp. 254. (Molène blattaire.) — Fleurs 
non fasciculées, solitaires à l’aisselle des bractées, disposées 
en une grappe terminale simple, lâche, allongée, pourvue de 
poils glanduleux ; pédicelles grèles, solitaires, étalés, une 
fois plus longs que les bractées. Calice à lobes linéair es, al 
gus. Corolle grande, à limbe plan, munie vers le fond de 
poils purpurins, divisés en lobes étalés et deux ou trois fois 
plus longs que le calice. Etamines à filets tous munis d’une 
laine violette : anthères des étamines longues insérées laté- 
ralement. Feuilles glabres, luisantes, inégalement et pro- 
fondément dentées ; les radicales oblongues, sinuées-dentées, 
atténuées en un court pétiole ; les caulinaires moyennes et 
supérieures sessiles, demi-embrassantes. Tige roide, dressée, 


== 53 = 


faiblement anguleuse au sommet, simple ou rameuse, — 
Fleurs jaunes, avec la gorge violette. 

Peu commun ; bords des routes. Nancy, à Tomblaine, 
Amance (Suard); Pont-à-Mousson (Léré); Sarrebourg, aux 
bords de l'étang du Stock (de Baudot). Metz, au bas de l’Es- 
planade (Segrétain), à Queuleu, Magny (Holandre) ; Thion- 
ville (Box) ; Briey (Taillefert) ; Hombourg-Haut (Reverchon). 
Commercy, Vignot (Maujean) ; Saint-Mihiel (Léré). Neufchà- 
teau, Girecourt {Mougeot) ; entre Epinal et Bruyères (de Bau- 
dot) ; Mirecourt (Reuss) ; verrerie de Portieux +. 


LXX. SCROPHULARINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières, où très-rarement 
>resque régulières. Calice libre, persistant, à 4 ou 5 lobes, 
à estivation imbricative. Corolle gamopétale, hypogyne, ca- 
duque, à 4 ou 5 divisions, à estivation imbricative. Etamines 
2 ou 4, didynames, quelquefois avec le rudiment d’un cin- 
quième, insérées au tube de la corolle; anthères biloculaires, 
à loges parallèles et s’ouvrant en long,ou à loges divariquées 
et confluentes, et s’ouvrant par une mème fente transversale, 
Style simple ; stigmate entier ou bilobé. Ovaire libre, à 2 
loges bi-polyspermes, rarement sub-uniloculaire ; placentas 
épais, fixés au milieu de la cloison, rarement presque libres 
et centraux. Le fruit est une capsule s’ouvrant en deux valves 
quelquefois bi-trifide, à déhiscence loculicide, rarement sep- 
ticide ou septifrage ; quelquefois la capsule s'ouvre au som- 
met par 2 ou 3 pores irréguliers. Graines ordinairement ré- 
ticulées, quelquefois ailées. Embryon droit, niché dans un 
albumen charnu ; radicule le plus souvent dirigée vers le 
hile. 


Trib. 1. Cueczonez Benth.in DC. Prodr. 10, p. 298. — 
Corolle irrégulière, à tube globuleux ou cylindrique. Eta- 
mines 4, didynames : anthères à loges confluentes, s’ouvrant 
par une seule fente ; ordinairement un appendice, rudiment 
d’une cinquième étamine, placée au-dessous des 2 lobes su- 
périeurs Fa la corolle. Capsule à ? loges, à 2 valves, à dé- 

_hiscence septicide. 


1. SCROPHULARIA. L. 


Calice quinquéfide ou quinquépartite. Corolle à tube ven- 


$ — 51h — 


tru-globuleux, à limbe bilabié; la lèvre supérieure plus lon- 
gue, bilobée ; l’inférieure trilobée. Etamines 4, didynames ; 
une cinquième étamine avortée représentée ordinairement 
par une écaille. Stigmate émarginé. Capsule subglobuleuse, 
biloculaire, s’ouvrant en deux valves entières ou bifides ; dé- 
hiscence septicide. — Feuilles opposées. 


1. S. nodosa L. Sp. 863. (Scrophulaire noueuse.) — 
Fleurs disposées en une longue grappe composée, terminale, 
à rameaux glanduleux, étalés-dressés, flexueux, opposés ou 
alternes ; pédicelles grèles, assez longs, glabres dans leur 
moitié supérieure. Calice à lobes ovales, obtus, denticulés, 
très-étroitement membraneux sur les bords. Etamines à filets 
munis de petites glandes blanches et pédicellées ; rudiment 
de la cinquième étamine beaucoup plus large que long, tron- 
qué ou superficiellement émarginé. Capsule ovoide. Graines 
striées, rugueuses. Feuilles toutes pétiolées, glabres, d’un 
vert sombre en dessus, d’un vert pâle en dessous, ovales- 
lancéolées, tronquées ou un peu en cœur à la base, double- 
ment deñtées en scie; les dents de la base plus grandes, plus 
aiguës, plus écartées ; les deux premières nervures latérales 
dénudées et se prolongeant un peu sur le pétiole non ailé ; 
feuilles du milieu aiguës ; les supérieures acuminées. Tige 
dressée, rameuse, quadrangulaire, à angles tranchants et non 
ailés. Souche horizontale, charnue, noueuse-tubéreuse. — 
Plante glabre; fleurs brunes, plus rarement tout à fait 
vertes ! 

4 Genuina Nob. Feuilles dentées en scie. 

6 Lmbrosa Nob. Feuilles lobées et dentées ; les lobes in- 
férieurs plus longs, plus étalés. 

La var. « commune au bord des fossés, dans les bois humi- 
des. La var. 6 dans les lieux ombragés des fortifications de 
Verdun (Dœnen in herb. Soyer-Willemet). %. Juin-août. 


2. $. Ehrharti Stev. in Babingt. Man. of. brit. bot. éd. 2, 
p. 233; S. aquatica Koch, Syn. ed. 1, p. 515 ; Godr. FI. 
lorr., éd. 1, t. 2, p. 150, non L. (Scrophulaire d’Ehrhart.) 
Fleurs disposées en une longue grappe composée, terminale, 
à rameaux non glanduleux,: étalés, la plupart alternes ; pé- 
dicelles grèles, assez longs, tout à fait glabres. Calice à lobes 
arrondis et largement membraneux sur les bords. Etamines 
à filets non glanduleux ; rudiment de la cinquième étamine 


— di 


profondément bifidle, à tobes obtus, divariqués. Capsule glo- 
buleuse. Graines striées, rugueuses., Feuilles toutes pétiolées, 
glabres, d’un vert sombre, lancéolées, aiguës, jamais en 
cœur à la base, décurrentes sur le pétiole aëlé par le prolon- 
gement du parenchyme (et non par 2 nervures dénudées), 
dentées ; les dents de la base plus petites. Tige dressée, ra- 
meuse, quadrangulaire, ailée. Souche nullement noueuse. — 
Plante glabre ; fleurs brunes, d'une teinte moins triste que 
dans l'espèce précédente. 

Bords des ruisseaux. Commun sur le grès et le granit dans 
toutes les vallées de la chaîne des Vosges. Rare dans les ter- 
rains calcaires et argilo-calcaires. Nancy, à Clairlieu (Suard) ; 
Dieuze. Mirecourt, au ruisseau de la carrière de Nirocourt (de 
Baudot). Entre Nomexy et Gugney-aux-Aulx (Berher) ; Vittel 
(Gérard). 2%. Juin-août. 


3. S. aquatica L. Sp. 864, non Koch; S. Balbisii Hor- 
nem. Hort. hafn. 2, p. 577 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2. p. 
151. (Scrophulaire aquatique). — Fleurs disposées en une 
longue grappe composée, terminale, à rameaux glanduleux. 
Calice à lobes arrondis et largement membraneux sur les 
bords. Etamines à filets couverts de petites glandes noires et 
pédicellées ; rudiment de la cinquième étamine presque or- 
biculaire, tronqué et entier au sommet. Capsule globuleuse, 
aigu. Graines rugueuses. Feuilles toutes pétiolées, glabres, 
ovales ou oblongues ; les inférieures arrondies aw sommet ; 
toutes échancrées en cœur à la base, munies de larges créne- 
lures superficielles, dont les inférieures sont plus petites que 
les précédentes et descendent plus bas que dans le S. Eh- 
rharti ; pétioles souvent pourvus vers leur sommet de 2 oreil- 
lettes presque opposées, ovales, obtuses. Tige dressée, peu 
rameuse, quadrangulaire, étroitement ailée. Souche courte, 
rameuse. — Plante glabre ; fleurs assez grandes, brunes ou 
vertes. | 

Bords des ruisseaux ; commun dans toute la région du cal- 
que DNA EUE sur le lias etles marnes irisées. %. Juin- 
juillet. 


4. S. vernalis L. Sp. 864. (Scrophulaire printanière.) — 
Fleurs disposées en petites grappes serrées, axillaires, co 
rymbifcrmes et longuement pédonculées. Galice profondé- 
ment divisé en lobes oblongs et nullement scearieux sur les 
bords ; les inférieurs un peu étalés au sommet, Corolle à 


— 916 — 


tube globuleux, fortement contractée à la gorge. Etamines à 
la fin saillantes hors de la corolle ; rudiment de la cinquième 
étamine nul. Capsule ovoide-conique, velue glanduleuse, 
Graines noires, striées-rugueuses. Feuilles pétiolées, ridées 
en réseau, d’un vert pale, en cœur, incisées et doublement 
dentées en scie. Tige épaisse, fistuleuse, dressée, simple, 
quadrangulaire. Racine fibreuse. — Plante mollement et fi- 
nement velue-glanduleuse ; fleurs odorantes, d’un jaune 
verdûtre. 


Três-rare. Nancy, à la Chartreuse de Bosserville (Soyer- 
Willemet). Bitche à Stutzzelbronn (Schultz). Versant oriental 
du Ballon de Soultz, dans la forêt de Hartmanschweiler et 
dans la vallée de Steinbach (Mühlenbeck), ruines du Herren- 
fluch (Xrrschléger). ©). Mai-juin. 


Trib. 2. LimosEzLINÆ Mob. — Corolle presque régulière. 
Etamines A, didynames, toutes fertiles ; anthères à loges 
confluentes, s’ouvrant par une seule fente ; jamais d’appen- 
dice représentant la cinquième étamine. Capsule unilocu- 
laire, s’ouvrant en 2 valves ; placenta central Libre au som- 


met. 
2. LIMOSELLA L. 


Calice court, quinquéfide, régulier. Corolle infundibuli- 
forme, très-ouverte et presque rotacée, à 5 dents égales et 
planes. Etamines 4, didynames. Stigmate capité. Capsule 
ovoïde, à valves planes, parallèles à la colonne centrale pla- 
centifere. 


1. L. aquatica Z. Sp. 881 (Limoselle aquatique.) — 
Pédoncules grêles, uniflores, réunis au centre d’un faisceau 
de feuilles. Calice campanulé, anguleux, à lobes étalés, ai- 
eus, plus'court que la corolle, à tube membraneux et purpu- 
rin sous les sinus aig.s. Corolle infundibuliforme, à lobes 
ovales, obtus. Anthères d’un pourpre noir. Capsule dépas- 
sant le calice. Graines petites, oblongues, striées longitudi- 
nalement et finement ridées en travers. Feuilles toutes radi- 
cales, longuement pétiolées, d’un vert clair, un peu épaisses, 
entiéres, oblongues, obtuses, dépassant les fleurs. La tige 
est nulle, mais du collet de la racine partent des stolons qui 
s’enracinent cà et là et qui produisent un ou plusieurs fais- 
ceaux de feuilles et de fleurs. Racine fibreuse. — Plante gla- 
bre ; fleurs petites, rosées. 


Lieux humides. ©: Juillet-août. 


— 017 — 


Trib. 3. DicirALEz Benth, in. DC. Prodr. 18, p. 418. — 
Corolle irrégulière, tubuleuse, à gorge ouverte. Etamines 4, 
didynames, dont 2 quelquefois dépourvues d’anthère ; an- 
thères à loges distinctes, s'ouvrant chacune par une fente 
longitudinale ; jamais d’appendice représentant la emquième 
étamine. Capsule à deux loges, à deux valves, à déhiscence 
le plus souvent septicide. 


3. DIGITALIS Tourn. 


Calice quinquépartite, presque égal. Corolle campanulée 
ou infundibuliforme, atténuée à la base, renflée à la face 
antérieure, à limbe court, à 5 lobes où à 4 par la soudure 
des deux lobes supérieurs. Etamines toujours 4, didynames, 
toutes fertiles. Stigmate bilobé. Capsule ovoide, à 2 valves 
entières dont les bords sont réfléchis en dedans, à déhiscence 
septicide. — Feuilles alternes. 


1. D. purpurea L. Sp. 866. (Digitale pourprée.) — 
Fleurs pédicellées, pendantes, disposées en une longue 
grappe spiciforme, terminaleet unilatérale ; pédicelles épais- 
sis à leur sommet. Calice divisé presque jusqu'à la base en 
lobes largement ovales, obtus, brièvement  mucronulés, 
dressés. Corolle très-grande, ventrue-campanulée, d'un 
pourpre luisant extérieurement, blanche-maculee de pourpre 
et barbue intérieurement, à limbe cilié, tronquéobliquement, 
divisé en 4 lobes courts et très-obtus ; le lobe inférieur plus 
large et plus long, étalé. Capsule ovoide, velue-tomenteuse. 
Feuilles molles, vertes et pubescentes en dessus, blanches- 
tomenteuses en dessous, ridées en réseau, lancéolées, dou- 
blement crénelées ; les inférieures atténuées en un long pé- 
tiole ; les supérieures sessiles. Tige arrondie, dressée, sim- 
ple, plus rarement rameuse au sommet. Racine fibreuse. — 
Plante très-élégante, couverte de poils fins, étalés, mous, 
articulés. 

Très-commun sur le granit, le grès vosgien et le grès bigar- 
ré, dans toute la chaîne des Vosges : descend quelquefois dans 
l'alluvion à Azerailles et à Baccarat sur les bords de la Meur- 
the (de Baudot). Se retrouve sur les grès verts à Bar-le-Duc 
et duns la forêt d’Argonne. (©). Juin-août. 


D. purpureo-lutea Mey. Chlor. hanov. p. 324 ; D. pur- 
purascens Roth, Cat. 2, p.62 ; Godr. FI. lorr., éd. À, €. 2, 
p. 142. (Digitale rougeûtre.) 


eh AS 


Rare ; toujours au milieu des parents. Rambois de Bämont 
(Pierrat). Vallées du revers ortental des Vosges ; près de Barr, 
au château de Landsberg (Gochnat), vallée de la Bruche 
(Spach) et Sainte-Marie-aux-Mines (Muhlenbeck), vallon de 
Steinbach (Ræper). ©) ou %. Juin-juillet. 

Nora. Cette plante hybride s’est développée au jardin des 
plantes de Nancy, en 1844, et le même pied y a fleuri trois ans 
de suite. 


2. D. lutea L. Sp. 867; D. parviflora AU. Ped. 1, p. 70. 
(Digitale jaune.) — Fleurs pédicellées, étalées horizontale- 
ment, disposées en une longue grappe spiciforme, terminale 
et unilatérale; pédicelles courts, non épaissis au sommet, 
mais un peu comprimés. Calice divisé presque jusqu'à la 
base en lobes linéaires-luncéolés, aiqus, dressés-étalés. 
Corolle d’un blanc jaunâtre, velue et immaculée intérieure- 
ment, tubuleuse-campanulée, ventrue antérieurement sous 
le limbe, rétrécie à la gorge ; Le lobe supérieur du limbe bifi- 
de, à sinus et à lobules aigus ; les latéraux plus étroits, 
très-aigus ; l’inférieur plus long, ovale, obtus. Capsule 
ovoide-conique, munie de poils glanduleux. Feuilles vertes, 
un peu plus pales en dessous, luisantes en dessus, non ri- 
dées, finement dentées en scie, glabres sur les faces, plus ou 
moins ciliées sur les bords, à nervures latérales à peine sail- 
lantes ; feuilles inférieures obtuses, atténuées en pétiole ; les 
supérieures arrondies à la base, sessiles, acuminées, aiguës. 
Tige arrondie, dressée, glabre ou plus rarement rameuse. 

Très-commun dans les bois montagneux de la région juras 
sique. Aussi, mais plus rarement dans la chaîne des Vosges : 
Schnéeberg, Schirmeck ; vallée de Massevaux, vallon de Stein- 
bach, le Tillot, etc. (Mougeot). %. Juin-août. 


D. anbiguo-lutea Mey. Chlor hanov. p. 325 ; D. media 
Roth, Cat. 2, p. 60. (Digitale intermédiaire.) 

Rare, toujours au milieu des parents. Vallée de Steinbach, 
sur le revers oriental des Vosges (Ræper). %. Juin-juillet. 


3. D. ambigua Murr. Prodr. stirp. Gœtt. p. 62 (1770) ; 
D. grandiflora Lam. F1. fr., t. 2, p. 332 (1778) ; Godr. F1. 
lorr., éd. 1, t. 2, p. 143. (Digitale ambiquë.) — Fleurs pé- 
dicellées, étalées horizontalement, disposées en une grappe 
spiciforme, terminale et unilatérale; pédicelles épaissis au 
sominet. Calice velu-glanduleux, divisé profondément en 
lobes lancéolés-linéaires, aigus: Gorolle très-grande, cam- 


— 519 — 


panulée, largement ouverte à la gorge, jaune, pubescente- 
glanduleuse, à lobes supérieurs aigus (D. grandiflora Rchb. 
Icon. tab. 289) ou obtus (D. ochroleuca Rchb. Icon. tab. 
290), ainsi que les trois lobes inférieurs. Capsule ovoide, 
aiguë, velue-glanduleuse. Feuilles d’un vert päle, non ri- 
dées, pubescentes aux bords et sur les nervures, munies de 
nervures latérales très-saillantes, lancéolées ou ovales-lancéo- 
lées ; les inférieures atténuées en pétiole ailé ; les supérieu- 
res embrassantes. Tige dressée. — Plante munie de poils 
mous, articulés. 

Commun dans la région granitique des hautes Vosges, au 
Hohneck, Ballons de Soultz et de Saint-Maurice, Rossberg, 
ete. Plus rare aux altitudes inférieures ; près d’Epinal à Do- 
gnéville (de Baudot\, Golbey (docteur Berher) ; La Gosse 
(Chapellier) ; Bitche (Schultz). 2%. Juin-juillet. 


4. GRATIOLA L. 


Calice quinquépartite, presque égal, muni à la base de 2 
bractéoles. Corolle tubuleuse-tétragone, presque bilabiée, à 
lèvre supérieure émarginée, à lèvre inférieure trilobée. Eta- 
mines 5, didynames, dont les 2 antérieures dépourvues d’an- 
thère. Stigmate bilobé. Capsule ovoide, à 2 valves à la fin 
bifides, et dont les bords se séparent de la eloisou ; déhis- 
cence loculicide. — Feuilles opposées. 


1. G. officinalis L. Sp. 2h. (Gratiole officinale.) — 
Fleurs solitaires, axillaires, longuement pédonculées, munies 
sous le calice de deux bractées étalées, un peu plus longues 
et plus larges que les divisions calicinales. Calice à segments 
linéaires, aigus. Corolle barbue intérieurement au-dessus de 
l'insertion des étamines fertiles. Capsule ovoïde, acuminée. 
Graines très-petites, oblongues, anguleuses, alvéolées. Feuil- 
les opposées, ponctuées, sessiles, embrassantes, lancéolées, 
denticulées dans leur moitié supérieure, plus longues que 
les entre-nœds, et munies de 3-5 nervures saillantes. Tige 
dressée, roide, simple, fistuleuse, arrondie à la base, qua- 
drangulaire au sommet. Souche rampante, articulée. — 
Plante glabre et lisse ; fleurs blanches ou rosées. 

Peu commun ; lieux aquatiques. Pont-à-Mousson, Gondre- 
ville (Willemet père) ; Toul, à Villers-Saint-Etienne (Husson 
et Gély). Minorville (Maire). Bouconville (Briard). Metz, aux 
étangs de la Maxe, entre Thury et la Maison-Rouge Holandre), 


— 520 — 


Conflans (Warion). Saint-Mihiel ( Willemet père) ; Sampigny 
(l'abbé Pierrot), Richecourt, Vadonville {Warion). Neufchä- 
teau (Mougeot). %. Juillet. e 


5. LINDERNIA AU. 


Calice quinquépartite, égal. Corolle à tube court et ventru, 
à gorge contractée, à limbe bilabié ; lèvre supérieure courte. 
bilobée ; lèvre inférieure à 3 lobes dont le médian émarginé, 
Etamines 4, didynames, toutes fertiles. Stigmate bilobé. 
Capsule oblongue, à la fin uniloculaire, s’ouvrant ea 2 valves 
entieres, qui ne rentrent pas et adhèrent peu à la cloison ; 


déhiscence septicide. — Feuilles opposées. 
1. L. Pyxidaria All. Misc. taurin, 3, p. 178. (Lindernie 
pyxidaire.) — Pédoncules uniflores, axillaires, solitaires, 


mais souvent opposés, épaissis au sommet, ordinairement 
plus longs que les feuilles. Calice à lobes linéaires, aigus, 
dressés-appliqués, très-finement denticulés sur les bords. 
Corolle petite, à lèvre supérieure purpurine, divisée en deux 
lobes arroncis; lèvre inférieure plus longue, jaunâtre, à 
trois lobes presque égaux. Graines très-petites, oblongues, 
anguleuses, finement ridées en travers. Feuilles sessiles, 
opposées, d'ua vert foncé, entières, ovales ou elliptiques, 
obtuses, à trois nervures. Tiges ascendantes, radicantes à 
la base, tétragones, rameuses ; rameaux étalés. Racine fibreu- 
se. — Plante glabre. 

Dieuze, à l'étang de Lindre; Sarrebourg, à l'étang du Stock 
(de Baudot). ©. Juillet-août. 


6. MIMULUS L. 


Calice tubuleux, à tube prismatique, à 5 dents. Corolle 
tubuleuse, bilabiée, à lèvre supérieure bilobée, l’inférieure 
à 3 lobes presque égaux. Etamines 4, didynames, toutes fer- 
tiles. Stigmate bilobé. Capsule ovoide, à 2 valves entières, 
portant la cloison sur le milieu et par conséquent à déhis- 
cence loculicide. — Feuilles opposées. 


1. M. luteus L. Sp. 884. (Mimule à fleurs jaunes.) — 
Fleurs pédonculées, opposées, en grappe terminale, feuillée ; 
pédoncules plus longs que les bractées. Calice finement pu- 
bescent, à tube à la fin un peu enflé, à dents ovales, presque 
aiguës. Corolle grande, jaune. Capsule ovoide. Graines ru- 


— )21 — 
gueuses. Feuilles opposées, vertes, ovales ou arrondies, 
dentées ; les radicales pétiolées ; les supérieures amplexi- 
caules. Tiges ascendantes, Souche grêle, rampante. — Plante 
glabre ou presque glabre. 

Plante américaine, complètement naturalisée surles rives de 
la Bruche et des ruisseaux qui s’y jettent, depuis Framont 
jusqu'à Molsheim ; vallée de Wasserbourg, depuis ce village 
jusque vers Soultzbach (Voyez sur l’histoire de cette naturali- 
sation mon mémoire intitulé : Considérations sur les migra- 
tions des végétaux (Mémoires de l’Académie de Stanislas, 
1853, p. 344. %. Juillet-septembre. 


Trib. 4. ANTIRRHINEZ Chav. Monogr. Antirrh. p. h. — 
Corolle irrégulière, tubuleuse, à base du tube gibbeuse on 
éperonnée, à limbe bilabié, à gorge fermée par un palais. 
Etamines 4, didynames, toutes fertiles ; anthères ordinaire- 
ment à loges distinctes et s'ouvrant chacune par une fente 
longitudinale. Capsule biloculaire, s’ouvrant tantôt par des 
pores, tantôt par des fissures irrégulières. 


7. ANTIRRHINUM LZ. 


Calice oblique, quinquépartite. Corolle à tube large, com- 
primé latéralement, bossu à la base, à palais proéminent et 
barbu. Etamines 4, didynames, toutes fertiles. Stigmate 
brièvement bilobé. Capsule ovoide-oblique, s'ouvrant par 
des pores terminaux. 


1. A. Orontium Z. Sp. 860. (Muflier rubicond.) — Fleurs 
pédicellées, disposées en grappe spiciforme tres-lâche au 
sommet des rameaux ; pédicelles plus courts que le calice. 
Calice velu-glanduleux, à lobes inégaux, étroitement linéai- 
res, plus longs que la corolle ; les 2 lobes inférieurs écartés 
de manière à ce que la bractée semble former un sixième 
lobe. Corolle rouge, trois fois plus petite que dans l'A ma- 
jus. Capsule glanduleuse, bossue à la base, munie de trois 
tubercules au sommet et plus courte que le calice. Graines 
noires, oblongues, pourvues sur une face d’une côte longi- 
tudinale, et sur l’autre face d’un sillon profond et crénele 
sur les bords. Feuilles d’un vert gai, entières, un peu réflé- 
chies sur les bords ; les inférieures opposées, brièvement 
pétiolées, lancéolées, obtuses ; les supérieures linéaires. 
Tige dressée, simple où un peu rameuse. — Plante munie 


ue 


de poils longs, étalés, et à son sommet de poils glanduleux. 


Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Juillet- 
octobre. 


2. A. majus L. Sp. 859, excl. var. à (Muflier à yrandes 
fleurs.) — Fleurs pédicellées, disposées en grappe spicifor- 
me et lâche au sommet des rameaux ; pédicelles égalant le 
calice. Calice velu-glanduleux, à lobes un peu inégaux, 
oblongs, obtus, trois ou quatre fois plus courts que la co- 
rolle. Corolle purpurine, maculée de jaune sous le palais. 
Capsule glanduleuse, ventrue à la base, munie de trois tu- 
bercules au sommet et plus longue que le calice. Graines 
grisätres, ovoides, munies de crêtes saillantes, denticulées 
et anastomosées en réseau. Feuilles alternes ou opposées, 
d’un vert foncé, entières, non réfléchies sur les bords, très- 
étalées ; les inférieures et les moyennes atténuées en un 
court pétiole, lancéolées ; les supérieures plus étroites, 
presque sessiles. Tige dressée, quelquefois courbée à la base, 
ordinairement simple. — Plante glabre dans le bas, velue- 
glanduleuse dans le haut. 

Plante étrangère à notre pays, mais complètement natura- 
lisée depuis plusieurs siècles sur les vieux murs. 2%. Juin-août. 


8. LINARIA Tourn. 


Calice quinquépartite. Corolle à tube enflé, prolongé en 
éperon à la base, à palais proéminent, plus ou moins barbu 
et fermant plus ou moins complètement la gorge. Etamines 
h, didynames, toutes fertiles. Stigmate émarginé ou bilobé. 
Capsule ovoide, biloculaire, s’ouvrant au sommet par 3-5 
petites valves ou par 1 ou 2 trous qui résultent de l’écarte- 
ment des valves où bien de la chute d’un opercule oblique. 


1. L. vulgaris Hill. Dict. n° 1; Anthirrinum Linaria 
L. Sp. 858. (Linaire commune.) — Fleurs les plus grandes 
du genre, pédicellées, en grappes spiciformes, terminales, 
serrées ; pédicelles couverts ainsi que l’axe de la grappe de 
petits poils glanduleux; bractées linéaires, aiguës, réfléchies. 
Calice glabre, trois fois plus court que le tube de la corolle, 
profondément divisé en lobes lancéolés, acuminés, aigus et 
étalés au sommet. Corolle jaune pâle, safrante sur le palais ; 
lèvre supérieure plus longue que le tube, divisée en deux lo- 


— 523 — 


bes ovales, obtus, redressés ; lèvre inférieure à lobes arron- 
dis et se recouvrant par les bords ; éperon subulé, un peu 
courbe, aussi long que la corolle. Capsule ovoïde, arrondie 
au sommet, deux fois plus longue que le calice. Graines 
noires, arrondies, bordées d’une aile membraneuse rayée, 
tuberculeuse sur les faces. Feuilles loutes éparses. nom- 
breuses, rapprochées, d’un vert plus pâle en dessous, en- 
ticres, linéaires ou lancéolées-linéaires, aiguës, atténuées à 
la base, pourvues d’une forte nervure dorsale et de 2 ner- 
vures latérales faibles et rapprochées des bords. Tiges dres- 
sées, roides, simples ou rameuses au sommet, Souche rameuse, 
rampante, blanche, un peu tuberculeuse. — Plante glabre ; 
feuilles d’une largeur variable. 

Commun au bord des champs et des rivières, lieux stériles, 
dans tous les terrains. %. Juillet-septembre. 


2. L. striata DC. F1. fr. 3, p. 586; Antirrhinum mons- 
pessulanum L. Sp. 85h. (Linéaire striée.) — Fleurs pédi- 
cellées, disposées en grappes spiciformes, terminales ; pédi- 
celles glabres ; bractées linéaires, subulées, dressées. Calice 
glabre, trois fois plus court que la corolle, profondément di- 
visé en lobes lancéolés, aigus et dressés même au sommet, 
Corolle blanche ou jaunâtre, élégamment rayée de violet lon- 
gitudinalement et reticulée sur les bords des lobes ; lèvre 
supérieure un peu plus longue que le tube, divisée en deux 
lobes demi-circulaires, écartés ; éperon conique, droit, obtus, 
plus court que la corolle. Capsule globuleuse, une fois plus 
longue que le calice. Graines noires, triquètres, un peu 
courbées, fortement et irrégulièrement ridées sur les faces. 
Feuilles nombreuses, rapprochées, un peu glauques, un peu 
épaisses, entières, linéaires, aiguës, plus ou moins étroites, 
attenuées à la base, pourvues d’une forte nervure dorsale et 
sur le sec de deux nervures latérales faibles et rapprochées 
des bords ; les feuilles inférieures verticillées ordinairement 
par quatre ; les supérieures le plus souvent alternes, éparses 
ou opposées. Tige dressée, grèle, dure etcassante, simple ou 
très-rameuse. Souche rampante. — Plante glabre, d’un as- 
pect glauque ; fleurs et capsules plus petites que dans l’es- 
pèce précédente. 

Lieux stériles; collines du calcaire jurassique ; ça et là. Prai- 
ries de Tomblaine (Zeiller); Epinal (Guéry). Vallées du ver- 
sant oriental de la chaîne des Vosges; vallée de Saint-Amarin 


— )24h — 


à Wildenstein, Golbach, Geishausen, Wesserling ; Ballon de 
Giromagny et vallée de la Moselle et affluents depuis Bussang 
jusqu’à Remiremont. %. Juillet-août. 


Linaria Striato-Vulgaris God. L. Striata 6. Grandiflora 
Soy. Will. Cat. suppl. God. F1, lorr., 2° éd. II, p. 73. 


Au milieu des parents. Nancy au Champ le Bœuf. Commercy, 
à la côte de Bussy (Briard). Epinal (Berher); col de Bramont 
(Burnat et Trapp); Neufchâteau (Boulay), %. Juillet-août. 


3. L. arvensis Desf. Atl. 2, p. 45. Antirrhinum arvense 
L. Sp. 855. (Linaire des champs.) — Fleurs très-petites, 
brièvement pédicellées, disposées au sommet de la tige et des 
rameaux longuement nus au sommet en petites téles serrées 
qui, au moment de la fructification s’allongent en petites 
grappes lâches et interrompues ; pédicelles plus courts que 
le calice ; bractées petites, linéaires, réfléchies. Galice divisé 
profondément en lobes linéaires-oblongs, courbés en dehors 
au sommet. Corolle bleue avec des stries plus foncées ; lèvre 
supérieure un peu plus courte que le tube, divisée en deux 
lobes dressés, oblongs, obtus ; éperon subulé, courbé, plus 
court que la corolle. "Etamines à filets glabres. Capsule glo- 
buleuse, souvent un peu glanduleuse, un peu plus longue 
que le calice. Graines grisatres, lisses, arrondies, bordées 
d'une aile membraneuse. Feuilles écartées, un peu épaisses, 
entieres, glauques, linéaires, atténuées aux deux extrémités 
les inférieures verticillées par quatre; les supérieures op 
posées ou alternes. Tiges gréles, dressées, simples ou 
meuses. Racine gréle, rameuse. — Plante œlabre plus pe- 
tite dans toutes ses parties que les deux espèces précédentes. 


Très-rare ; champs sablonneux. Entre Sarrelouis et Dilling 
(Holandre), ‘Carling près de Saint-Avold (Box). ©. Juillet- 
août. 


4. L. supina Desf. All. 2,p.hh; Antirrhinum supinum 
L. Sp. 856. (Linaire couchée.) - Fleurs en grappe courte, 
terminale, pubescente-glanduleuse ; pédicelles très-courts. 
Calice à lobes linéaires, obtus. Corolle assez grande et res- 
semblant beaucoup à celle du L. vulgaris, d'un jaune pâle, 
à palais orangé ; eperon subulé, droit, égalant la corolle. 
Etamines longues à à filets velus à la base. Capsule globuleuse. 
Graines noires, suborbiculaires, comprimées, lisses sur les 
faces, bordées d'une aile blanche et élégamment réticulée- 


— 125 — 


veinée. Feuilles éparses ou subverticillées dans le bas de la 
tige, un peu épaisses, glauques, linéaires, uninerviées. Tiges 
couchées, diffuses. Racine annuelle. — Plante de petite 
taille. 


Champs calcaires. Commun aux environs de Saint-Mihiel 
(Holandre). ©. Juillet-septembre. 


5. L. minor Desf. AU. 2, p. 46 ; Antirrhinum minus L. 
Sp. 852. (Linaire petile.) — Fleurs petites, longuement 
pédicellées, nombreuses, axillaires, et formant par leur 
réunion une grappe làche et feuillée au sommet des rameaux ; 
>édicelles filiformes, 3 4 fois plus longs que le calice. Calice 
à lobes linéaires-oblongs, inégaux, étalés à partir de leur 
milieu. Corolle velue-glanduleuse extérieurement, d’un 
violet pâle avec les lèvres blanchâtres et le palais jaunâtre ; 
lèvre supérieure à deux lobes arrondis, écartés à angle 
droit ; éperon oblong, à peine courbé, obtus, n’égalant pas 
la moitié de la longueur de la corolle. Capsule ovoide, 
glanduleuse. Graines jaunes ou brunes, ovoides, munies de 
crêtes longitudinales aiquës dont quelques-unes s’anastomo- 
sent. Feuilles toutes entières, obtuses, atténuées en pétiole à 
la base, d'un vert sombre, quelquefois violettes en dessous ; 
les inférieures opposées, plus larges, spatulées ; les supé- 
rieures alternes, étroites, linéaires. Tige dressée, très-ra- 
meuse à la base : rameaux dressés, flexueux ; les inférieurs 
opposés. Racine grêle, rameuse. Plante toute couverte de 
poils glanduleux. 


Commun dans les champs et dans les lieux stériles. ©. 
Juillet-octobre. 


6. L. Elatine Wall. Dict. n°16; Antirrhinum Elatine 
L. Sp. 821. (Linaire élatine.) — Fleurs petites, longue- 
ment pédicellées, naissant solitaires à l’aisselle de toutes les 
feuilles depuis la base de la tige jusqu'au sommet; pédi- 
celles filiformes, dépassant les feuilles, tous dirigés du 
mème côté et étalés presque à angle droit, glabres si ce n’est 
au sommet un peu épaissi et courbé en arc. Calice velu, à 
lobes ovales-lancéoles, acuminés, ciliés, blancs scarieux sur 
les côtés. Corolle velue, jaune ; lèvre supérieure plus courte 
que l’inférieure, d’un pourpre foncé intérieurement, à 2 
lobes arrondis et dirigés en avant ; éperon subulé, droit ou 
un peu courbé, aussi long que la corolle. Capsule globu- 


TEE 


leuse. Graines brunes, ovoides, couvertes de crètes saillantes 
anastomosées comme les feuillets des Dædalea. Feuilles 
écartées, toutes brièvement pétiolées, d’un vert sombre, 
velues, ovales, aiguës, mucronulées ; les inférieures oppo- 
sées, arrondies à la base, dentées dans leur moitié infé- 
rieure ; les moyennes alternes, hastées ; les supérieures sa- 
gittées ou entieres ; pétiole toujours plus court que k limbe, 
Tige se divisant dès la base en rameaux allongés, filiformes, 
presque simples, couchés, couverts de longs poils mous arti- 
culés et de poils plus courts glanduleux. Racine grêle, 


fibreuse. : 


Commun dans les champs calcaires et argileux; rare sur les 
grès. ©. Juillet-octobre. 


7. L. Spuria Muill. Dict. n° 15; Antirrhinum spurium 
L. Sp. 851. (Linaire bâtarde.) — Fleurs assez grandes, lon- 
guement pédicellées, naissant solitaires à l’aisselle de toutes 
les feuilles depuis la base de la tige jusqu’au sommet ; pédi- 
celles filiformes, velus, à peine de la longueur des feuilles, 
tous dirigés du même côte, étalés à angle droit et à la fin 
courbés en arc au sommet. Calice velu, à lobes ovales-lan- 
céolés, élargis et presque en cœur à la base, non scarieux 
aux bords. Corolle jaune avec la lèvre supérieure violette ; 
éperon subulé, courbé, presque aussi long que la corolle. 
Capsule globuleuse. Graines brunes, finement alvéolées. 
Feuilles brièvement pétiolées, velues, toutes ovales orbicu- 
laires, obtuses, jamais hastées ; les inférieures le plus sou- 
vent en cœur à la base, quelquefois sinuées-dentées. Tiges 
se divisant dès la base en rameaux allongés, filiformes, 
couchés, couverts de longs poils mous et de poils plus courts, 
glanduleux. Racine fibreuse. — Plante plus velue et plus ro- 


buste que la précédente. 
Commun dans les moissons des terrains calcaires. © Juillet- 
août. 


8. L. Cymbalaria Mill. Dict. n° 17 ; Antirrhinum Cym= 
balaria L. Sp. 851. (Linaire cymbalaire.) — Fleurs petites, 
longuement pédicellées,naissant solitaires à l’aisselle de toutes 
les feuilles depuis la base de la tige jusqu'au sommet ; pédi- 
celles grèles, glabres, aussi longs ou plus longs que les 
feuilles, flexueux, très-étalés et se courbant vers la muraille 
à la maturité. Calice glabre, à lobes linéaires, aigus. Corolle 


nn DRE 


d'un violet pale, avec le palais jaune ; lèvre supérieure Cga- 
lant l’inférieure et divisée en deux lobes arrondis; éperon 
droit, obtus, de moitié moins long que la corolle. Capsule 
globuleuse. Graines à la fin noires, ovoides, couvertes de 
crêtes saillantes, interrompues. Feuilles d'un vert gai en 
dessus, souvent purpurines en dessous, longuement pétiolées, 
alternes, plus rarement opposées, à limbe réniforme, plus 
ou moins échancré à la base, à cinq lobes larges, mucro- 
nulés, obtus dans les feuilles inférieures, aigus dans les su- 
périeures ; pétiole toujours plus long que le limbe. Tige se 
divisant dès la base en un grand nombre de rameaux fili- 
formes, étalés en cercle et rampantsur les murailles. Souche 
grêle. — Plante glabre. 

Rare ; Sur les vieux murs. Nancy à Maxéville ; Saint-Nicolas- 
de-Port à la ferme de la Madeleine. Toul, sur les remparts; 
Pont-à-Mousson, sur les murs qui bordent la Moselle (Soyer- 
Willemet). Metz, à Lessy et à Lorry devant le pont (Warion). 
Bar-le-Duc (Doisy) ; Sampigny, sur les murs du presbytère 
(l'abbé Pierrot). Neufchâteau, Ramonchamp (Mougeot). Entre 
le Thillot et St-Maurice (S. Perrin); Fresse (Colnot) ; St-Dié 
(Lecomte) ; Epinal, Châtel (Berher) ; Rambervillers (Boulay) ; 
Plombières (Lemaire); Saulxures-lès-Bulgnéville (Lefebvre). 


Trib. 5. VerONICEZ Benth. in DC. Prodr. 10, p. 456. — 
Corolle à tube court, non gibbeux ni éperonné, à limbe étalé 
et à gorge largement ouverte. Etamines 2, fertiles ; anthères 
mutiques, à loges confluentes, s'ouvrant par une seule fente. 
Capsule biloculaire, comprimée latéralement, s’ouvrant par 
deux valves, à déhiscence loculicide, ou par 4 valves à dé- 
hiscence à la fois loculicide et septicide. 


9, VERONICA Tourn. 


Calice quadri-quinquépartite. Corolle presque rotacée, à 4 
segments entiers, plans et inégaux. Etamines 2. Stigmate 
capité. Capsule ovale ou en cœur renversé, comprimée late- 
ralement, biloculaire, s’ouvrant par des valves, 


Sect. 1. Cramzæprys Koch, Syn. éd. 2, p. 603. Fleurs en 
grappes axillaires. 


1. V. montana L. Sp. 17. (Véronique de montagne.) — 
Fleurs disposées en grappes axillaires, alternes, pauciflores, 
très-lâches et portées sur des pédoncules communs filiformes ; 


— )28 — 


pedicelles étalés, plus longs que le calice. Calice à quatre lo- 
bes presque égaux, obovés, plus courts que la capsule. Co- 
rolle petite, blanche veinée de pourpre sur les trois lobes su- 
périeurs. Style égalant la longueur de la cloison. Capsule 
grande, plus large que haute, tres-comprimée, émarginée, 
denticulée et ciliée sur les bords, fermée de deux lobes orbi- 
culaires qui lui donnent l’aspect de la silicule d’un Biscu- 
tella. Feuilles molles, velues, ridées en réseau, foutes pétio- 
lées, et opposées, souvent rougeàtres en dessous, ovales-ar- 
rondies, munies de dents larges et inégales, Tiges faibles, 
sreles, très allongées, rameuses à leur base, couchées et ra- 
dicantes. — Plante molle, munie de poils blancs, étalés, ar- 
ticules. 

Bois humides. Commun dans toute la chaîne des Vosges, sur 
le grès et le granit. Rare sur le calcaire jurassique. Nancy, aux 
fonds de Toul ; Pont-à-Mousson (Soyer- Willemet), Metz, aux 
Etangs ; Rombas, Moyeuvre (Holandre) ; Thionville (Barbiche); 
Bar-le-Duc au bois de Massonges (Humbert); bois Labarre 
(Hussenot) ; Sampigny}({’abbé Pierrot); Chauvency, St-Hubert, 
Baâlon (lierrot ét Cardot) ; Rambervillers, entre Romagne et 
Chaumont (Mougeot). %. Mai-juin. 


2, V. scutellata ZL. Sp. 16. (Véronique à scutelles.) — 
Fleurs disposées en grappes nombreuses, axillaires alternes, 
très-làches. multiflores, portées sur des pédoncules communs 
très-gréles ; pédicelles filiformes, beaucoup plus longs que 
le calice, étalés à angle droit au moment de la fructification. 
Calice à quatre lobes égaux, lancéolés, plus courts que la 
capsule. Corolle blanche veinée de rose sur les trois lobes 
supérieurs. Style un peu plus court que la longueur de Ja 
cloison. Capsule petite, plus large que haute, arrondie à la 
base, plane-comprimée, entière sur les bords, échancrée au 
sommet. Feuilles toutes opposées, sessiles, presque embras- 
santes, linéaires ou linéaires-lancéolées, aiguës, munies de 
petites dents écartées et souvent géminées. Tiges faibles, 
grèles, rameuses inférieurement, couchées et radicantes à la 
base, puis redressées. 


a Genuina Nob. Plante tout à fait glabre. 

6 Pubescens Koch, Syn. éd. 1, p. 524. Plante toute cou- 
verte de poils articulés, étalés, glanduleux. V. parmularia 
Poit. et Turp. F1. par. 19, tab. T/ 


Lieux humides, tourbeux. La var. « très-commune dans tous 


Æ — )2ÿ9 PET 


les terrains. La var. & plus rare ; Haroué, Lunéville, étang du 
Mondon, Chanteheux (Guwibal) ; Mirecourt (Mougeot). %. Juin- 
septembre. 


3. V. Anagallis Z. Sp. 16. (Véronique mouron). — 
Fleurs en grappes nombreuses, lâches, axillaires, opposées ; 
pédicelles à la fin plus longs que le calice, étalés à angle 
droit au moment de la fructification. Calice à quatre lobes 
presque égaux, lancéolés, aigus. Corolle petite, d’un bleu 
päle ou blanche veinée de rouge, à lobes arrondis. Style un 
peu plus court que la longueur de la cloison. Capsule orbi- 
culaire, gonflée, faiblement émarginée au sommet, glabre. 
Feuilles toutes opposées, un peu charnues, planes, sessiles, 
embrassantes, lancéolées, aiguës, plus où moins dentées en 
scie. Tige épaisse, fistuleuse, presque quadrangulaire, gla- 
bre, simple ou rameuse, dressée, mais quelquefois (dans les 
eaux courantes) couchée à la base. Souche rampante. 
Plante glabre, si ce n'est sur les pédicelles munis de quelques 
poils glanduleux. Variété à taille beaucoup plus petite et à 
feuilles presque entières (V. tenella Schmidt, Boh. cent. 1, 
p. 14). 

Commun dans les ruisseaux et les fossés de tous les terrains. 
2%. Mai-août. 


L. V. Beccabunga L. Sp. 17. (Véronique Beccabongu.) 
— Fleurs en grappes nombreuses, lâches, axillaires, oppo- 
ses ; pédicelles plus longs que le calice, non glanduleux, à 
la fin étalés à anglé droit. Calice à quatre lobes presque 
égaux, ovales lancéolés, aigus. Corolle d'un bleu pale, à 
lobes arrondis. Style un peu plus court que la longueur de 
la cloison. Capsule orbiculaire, gonflée, faiblement émargi- 
née au sommet, glabre. Feuilles toutes opposées, charnues, 
planes, brièvement pétiolées, elliptiques, obtuses. Tiges 
grosses, cylindriques, pleines, toujours couchées et radi- 
cantes à la base, puis redressées. Souche rampante. 

Commun dans les ruisseaux ou sur leurs bords, dans tous 
les terrains. Z Mai-août. 


». V. Chamædrys L. Sp. 17 (Véronique petit-chéne). — 
Fleurs disposées en grappes làches, opposées ou alternes, 
dont les inférieures plus allongées, toutes axillaires et rap- 
prochées au-dessus d1 sommet de la tige; pédicelles dres- 
ses-étalés, à la fin plus longs que le calice. Calice à quatre 


TOME I. 23 


— 530 — 


lobes un peu inégaux, lHnéaires, aigus, velus. Corolle grande, 
à lobes arrondis, d’un bleu p: le, le lobe inférieur blanc, 
Style allongé, mais plus court que les pédicelles. Capsule 
ciliée, comprimée, plus large que haute, en cœur renversé. 
Feuilles toutes opposées, molles, ridées en réseau, presque 
sessiles, ovales en cœur, incisées-dentées, mollement velues, 
plus courtes que les entre -nœuds; celles du rameau terminal 
conformes aux feuilles caulinaires. Tige couchée et radicante 
à la base, puis dressée, simple ou peu rameuse, munie de 
deux lignes de poils opposées qui vont de l aisselle de cha- 
que feuilles aux intervalles qui séparent les deux feuilles de 
la paire supérieure. — Plante munie de poils blancs, mous, 
étalés, articulés. 

Commun dans les prés, les bois, les haies; dans tous les 
terrains. %. Avril-mai. 


V. CHaAmMÆDRI-MoNTANA. Godr. Ac. Stan. 1875. 
Moyemont Grande. Gérardmer à Kichompré t. %. Sept.-oct. 


6. V. officinalis L. Sp. 1h. (Véronique officinale.) — 
Fleurs disposées en grappes serrées, peu nombreuses, axil- 
laires sous le sommet des rameaux, portées sur des pédon- 
cules communs roides ; pédicelles dressés, plus courts que 
le calice. Calice à quatre lobes un peu inégaux, linéaires, 
velus-glanduleux. Corolle petite, d’un bleu pâle et veiné de 
bleu foncé, plus rarement blanche et veinée de rose. Style 
plus long que les pédicelles. Capsule aussi large que haute, 
comprimée, triangulaire, plus ou moins émarginée, velue- 
glanduleuse. Feuilles toutes conformes, opposées, ‘fermes, 
velues, ordinairement plus longues que les entre-nœuds, 
ovales-elliptiques, dentees en scie, atténuées en un court 
pétiole. Tige rameuse, dure, couchée et radicante, redressée 
au sommet, velue tout autour. — Plante d'un vert sombre, 
munie de poils blancs, articulés, un peu roides ; pédicelles 
beaucoup plus courts que dans toutes les espèces voisines. 
Quelquefois les grappes semblent être terminales ; mais, si 
l’on examine leur base, on y voit toujours un petit rameau 
feuillé qui commence à se développer. 


Commun dans les bois, sur tous les terrains. %. Juin-juillet. 
7. V. Teucrium L. Sp. 16. (Véronique Teucrieite.) — 


Fleurs disposées en grappes spiciformes coniques, axillaires 
près du sommet de Ja tige, ordinairement opposées, à la fin 


— 531 — 


très-allongées et dépassant Le rameau feuillé terminal ; pé- 
dicelles dressés, égalant le calice. Calice à cinq lobes très- 
inégaux, linéaires, obtus, ciliés. Corolle grande, à lobes 
ovales dont les inférieurs aigus. Style plus long que la lon- 
gueur de la cloison. Capsule un peu velue supérieurement, 
comprimée, orbiculaire, plus haute que large, arrondie à la 
base, échancrée en cœur au sommet, à sinus aigus. Feuilles 
toutes opposées, planes, plus courtes que les entre-nœuds, 
ridées en reseau, velues sur les deux faces, ovales-lancéolées; 
les inférieures obtuses, très-brièvement pétiolées, dentées ; 
les caulinaires moyennes et supérieures plus aiguës, creu- 
sées en cœur & la base, embrassantes, incisées-dentées ; 
celles du rameau terminal beaucoup plus étroites, linéaires- 
lancéolées, arrondies ou atténuées à la base, dentées ou plus 
rarement entières (V. latifolia 6 heterophylla Roch. Bann. 
f. 43). Tiges couchées et souvent radicantes à la base, puis 
dressées, robustes, simples au moins à la base, couvertes sur 
toute leur surface de longs poils blancs, articulés, crépus. 
Souche rameuse, munie de fibres fortes et longues. — Fleurs 
bleues. 


Coramun dans les prés secs, principalement dans ceux qui 
bordent les rivières; dans les régions calcaires. 2%. Juin- 
Juillet. 


8. V. prostata L. Sp. 22. (Véronique couchée.) — 
Fleurs disposées en grappes spiciformes, axillaires près du 
sommet de la tige, ordinairement opposées ; pédicelles dres- 
sés, egalant le calice. Calice à cinq lobes très-inégaux, li- 
néaires, aigus, non ciliés. Corolle petite, à lobes ovales, 
Lous arrondis au sommet. Style plus long que la longueur 
de la cloison. Capsule entièrement glabre, petite, ovale, 
comprimée, émarginée, à sinus obtus ou quelquefois tron- 
quée au sommet. Feuilles toutes opposées, réfléchies sur les 
bords, ordinairement plus longues que les entre-nœuds, 
ridées en réseau, brièvement velues, ovales oblongues et 
dentées en scie, ou linéaires et quelquefois entières, jamais. 
en cœur, ni embrassantes, ordinairement pourvues d’un 
très-court pétiole. Tiges grèles, dures et presque ligneuses à 
la base, couvertes tout autour d'un duvet crépu court et 
serré, longuement couchées et étalées en cercle. Souche 
courte, fibreuse. — Fleurs d’un bleu pàle. 


Commun sur les pelouses sèches du calcaire jurassi qu 


RQ: 


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la Meurthe, de la Moselle, de la Meuse et des Vosges, %. Mai- 
juin. 

Sect. 2. VERONICASTRUM Koch, Syn. ed. 2, p. 608. — 
Fleurs en grappe terminale ; graines planes-convexes ou 
biconvexes. 


9. V. saxatilis Jacq. Obs. 1, p. 200. ( Véronique des ro- 
chers.) — Fleurs disposées en petites grappes terminales, 
peu fournies ; pédicelles cylindriques, dressés, à la fin plus 
longs que le calice ; les inférieurs opposés. Calice couvert, 
ainsi que toute la grappe, de poils courts et crépus non 
glanduleux. à quatre lobes oblongs et obtus. Corolle grande, 
d’un beau bleu avec la gorge purpurine, à lobes arrondis au 
sommet. Style égalant la hauteur de la cloison du fruit. 
Capsule brievement velue, ovale, comprimée, une fois plus 
haute que large, un peu gonflée, atténuée au sommet à peine 
émarginé. Feuilles toutes opposées, glabres, luisantes, ob- 
tuses, entières ou faiblement crénelées, atténuées à la base ; 
les inférieures rapprochées, petites, spatulées ; les supé- 
rieures plus écartées, plus grandes, oblongues-elliptiques. 
Tiges sousfrutescentes à la base, très-rameuses et couchées 
inferieurement, puis redressées. — Plante glabre, si ce 
n’est au sommet. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit: Hohneck, 


Rotabuc (Mougeot) ; Ballon de Servance (Perrin). 2%. Juillet- 
août. 


10. V. serpyllifolia L. Sp. 15. (Véronique à feuilles de 
Serpolet.) — Fleurs disposées au sommet des tiges en grap- 
pes terminales, lâches, multiflores, très-allongées ; pédicel- 
les cylindriques, dressés, à la fin plus longs que le calice ; 
les inférieurs souvent opposés. Calice à quatre lobes égaux, 
ovales, obtus, un peu plus courts que la corolle et glabres 
ainsi que toute la grappe. Corolle blanche ou rosée, veinée 
de bleu, à lobes arrondis au sommet. Style égalant presque 
la hauteur de la cloison du fruit. Capsule plus large que 
haute, obréniforme, obtusément émarginée, comprimée et 
sarénée sur les bords brièvement ciliés-glanduleux. Feuilles 
tontes opposées, un peu épaisses, lisses etluisantes, obtuses, 
entières ou faiblement crénelées ; les inférieures brièvement 
pétiolées, ovales-arrondies ; les supérieures sessiles, oblon- 
œues. Tiges simples ou un peu rameuses inférieurement, 
:… és à la base, puis dressées. — Plante tout à fait 


olabre, 


— 533 — 


6 Borealis Lustat. — V,alpina Kirschl. fl. d'Alsace IIT. 
p. 369 non L. — Grappe Et pauciflore ; feuilles à 
paires également écartées 


Commun dans les prairies, au bord des chemins, dans les 
lieux humides, sur tous les terrains ; la var. 6 Hohneck, Bal- 
lon de Servance (S. Perrin). %. Mai-octobre. 


11. V. peregrina Z. Sp. 20 ; Dois. Fl. Meuse, p. 16! 
(Véronique voyageuse.) — Fleurs disposées en grappes Spi- 
clformes, terminales, à la fin lâches, très-allongées et dépas- 

sant la tige en longueur ; pédoncules quadra angulaires, Six 
fois plus “courts que le calice, ce qui fait paraitre les {leurs 
presque sessiles ; les inférieurs ordinairement alternes ; 
bractées atténuées à la base, cing à six fois plus longues 
que les fleurs. Calice à quatre lobes presque égaux, linéai- 
res-oblongs, plus longs que la corolle. Corolle bleuñtre. 
Style presque nul. Capsule plus large que haute, en cœur 
renversé, superficiellement émarginée, comprimée et carénée 
sur les bords non ciliés, à lobes écartés et séparés par un 
sinus obtus. Feuilles d’un vert gai, opposées, oblongues, 
atténuées à la base, entières ou faiblement crénelées, se 
transformant insensiblement en bractées ; feuilles inférieu- 
res pétiolées, écartées. Tige dressée ou ascendante, très-ra- 
meuse. Racine fibreuse. — Plante glabre. 


Très-rare ; lieux cultivés. Plante introduite avec les graines 
de céréales et naturalisée. Verdun (Doisy) ; Bar-le-Duc (Mau- 
jean). ©. Mai-juin. 


12. V.acinifolia L. Sp. 19. — (Véronique à feuilles d’A- 
cinos.) — Fleurs disposées en grappes terminales, d’abord 
corymhiformes, à la fin lâches, tres-allongées et dépassant 
la tige en longueur ; pédicelles étalés, grèles, cylindriques, 
trois ou quatre fois plus longs que le calice : les inférieurs 
toujours alternes ; bractées égalant le pédicelle. Calice à 
quatre lobes égaux, ovales, velus-glanduleux, plus courts 
que la corolle. Corolle d’un “beau bleu, jaune à la gorge, blan- 
châtre sur le lobe inférieur. Style égalant la hauteur de la 
cloison du fruit. Capsule du double plus large que haute, 
comprimée, finement aréolée (à une forte loupe), divisée 
Jusqu'au milieu en deux lobes orbiculuires, cilies et séparés 
par un sinus frés-aigu. Feuilles toutes opposées, un peu 
épaisses, entivres ou faiblement crénelées, ovales, obtuses, 


écariées ; les inférieures brièvement pétioltes ; les supé- 
rieures sessiles. Tiges dressées où ascendantes, souvent nom- 
breuses. Racine oblique, dure, tronquée, munie de fibres. — 
Plante couverte de poils articulés, étalés, glanduleux. 

Danslesmoissonsetsurtout dansles colzas. Planteintroduiteet 
naturalisée dans les cultures. Nancy, à la Malgrange, Heille- 
court, Fléville (Sward), Bar-le-Duc à Varney (Æumbert). ©. 
Avril-mai. 


13. V. arvensis ZL. Sp. 18. (Véronique des champs.) — 
Fleurs disposées en grappes terminales, spiciformes, à la fin 
lâches, très-allongées et dépassant la tige en longueur ; pé- 
dicelles dressés-étalés, cylindriques, deux fois plus courts 
que le calice ; les inférieurs alternes ; bractées égalant les 
fleurs. Calice à quatre lobes linéaires-lancéolés, très-inégaux, 
velus. Corolle petite, d’un bleu pâle, blanche à la gorge. 
Style égalant l’échancrure du fruit ou un peu plus court. 
Capsule à peine plus large que haute, exactement en cœur 
renversé, comprimée, divisée jusqu'au tiers en deux lobes 
ciliés et séparés par un sinus aigu. Feuilles opposées, den- 
tées en scie, d'un vert pâle, un peu luisantes, munies de trois 
fortes nervures ; feuilles inférieures ovales, pétiolées, sou- 
vent rougeñtres en dessous ; les supérieures sessiles, ovales 
en cœur, à paires écartées. Tiges tantôt soltaires, tantôt 
nombreuses et formant buisson, courtes ou très-allongées, 
simples ou rameuses, dressées ou ascendantes. Racine grêle, 
oblique, rameuse. — Plante polymorphe, munie de poils ar- 
ticulés disposés sur deux rangs dans le bas des tiges. 


Commun dans les champs, les lieux stériles de tous les ter- 
rains. ©. Mars-octobre. 


14. V. verna ZL. Sp. 19 (Véronique printanière.) — 
Fleurs disposées en grappes terminales, spiciformes, assez 
denses, à la fin plus longues que la tige : pédicelles dressés. 
cylindriques, une fois plus courts que le calice; les infé- 
rieures alternes ; bractées égalant presque les fleurs. Calice 
à quatre lobes inégaux, linéaires-lancéolés, velus-glandu- 
leux, plus longs que la corolle. Corolle petite, d’un bleu pâle. 
Style court, égalant l’échancrure du fruit. Capsule beaucoup 
plus large que haute, en cœur renversé, comprimée, ciliée- 
glanduleuse, superficiellement échancrée, à lobes écartés, sé- 
parés par un sinus obtus. Feuilles opposées, d’un vert pâle, 
souvent rougeâtres en dessous, un peu velues, se transfor- 


— 535 — 


mant peu à peu en bractées ; feuilles radicales ovales, atté- 
nuées en pétiole, pinnatifides, à 5-7 lobes obtus, dont le su- 
périeur plus large et plus long. Tiges grêles, courbées à la 
base, puis dressées, roides, fermes, simples ou rameuses. Ra- 
eine pivotante, longue, rameuse. — Plante de petite taille, 
munie dans le bas de poils courts erépus et dans le haut de 
poils plus longs glanduleux. 


Peu commun ; sur l’alluvion silicieuse. Nancy à Montaigu ; 
Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; Lunéville (Guibal). 
Creutzwald et Bitche (Holandre) ; Saint-Avold (Box). Epinal 
(Mougzot) ; Châtel-sur-Moselle (docteur Berher) ; Remiremont 
(Gauvain). ©. Avril-mai. 


Sect. 3. Ompnarospoza Bess. Enum. Volh. p. 85. — 
Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ou en grappe feuillée ; 
graines profondément creusées en coupe sur une face, con- 
vexes sur l'autre. 


15. V. triphyllos ZL. Sp. 19. ( Véronique à trois lobes.) — 
Fleurs en grappe feuillée ; pédoncules droits, plus longs que 
le calice. Calice à quatre lobes oblongs, obtus, velus-elandu- 
leux, un peu inégaux. Corolle d’un beau bleu, plus rarement 
blanche ou violette. Style égalant le tiers de la longueur de 
la cloison du fruit. Capsule grande, orbiculaire, gonflée à la 
base, comprimée au sommet, ciliée-glanduleuse, devenant 
bleuâtre par la dessiccation, échancrée au sommet; sinus 
de l’'échancrure aigu. Feuilles un peu épaisses, velues, d’un 
vert sombre, souvent rougeñûtres en dessous ; les inférieures 
opposées, les supérieures alternes ; les radicales pétiolées, 
ovales, entières ; les caulinaires moyennes sessiles, arrondies 
à la base, palmatifides, à cinq segments oblongs et obtus ; 
le supérieur plus grand ; feuilles supérieures tripartites. 
Tiges couchées à la base, puis dressées, flexueuses, ordinai- 
rement rameuses ; rameaux étalés, — Plante toute couverte 
de poils fins, articulés, glanduleux. 


Commun dans les champs sablonneux. ©. Mars-mai. 


16. V. præcox All. Auet. p. 5, tab. 1, f. 1. (Véronique 
précoce.) — Fleurs en grappe feuillée ; pédoncules droits, 
plus longs que le calice. Calice à quatre lobes oblongs, ve- 
lus-glanduleux, un peu inégaux. Corolle d’un beau bleu. 
Style égalant la moitié de la longueur de la cloison du fruit. 
Capsule ovale-orbiculaire, plus haute que large, gonflée, ei- 


the 


lite glanduleuse, échancrée au sommet; sinus de l’échan- 
crure obtus. Feuilles inférieures et moyennes pétiolées, 
ovales, irrégulièrement et profondément crénelées ; les su- 
périeures ovales, souvent entières. Tiges dressées ou ascen— 
dantes, pubescentes. Racine fibreuse. — Plante couverte de 
poils fins, articulés, souvent glanduleux. 


Rare ; dans les champs. Besange-la-Grande près de Vic sur 
les marnes irisées (Suard). Dans la Moselle sur les coteaux du 
calcaire jurassique à Auboué, Beaumont, Tichémont et Gri- 
mont (Holandre) ; Saint-Avcld, Philsberg (Box) ; eutre Cour- 
celles et Remilly, Saury-sur-Nied (Dr Humbert). ©. Mars-mai. 


17. V. agrestis L. Sp. 18 ( Véronique agreste.) — Fleurs 
solitaires à l’aisselle des feuilles ; pédoncules non sillonnés, 
égalant presque les feuilles, cour bés au sommet après la flo- 
raison. Calice à lobes lancéolés, trés-obtus. Corolle rose ou 
bleuûtre, veinée de bleu, avec le lobe inférieur toujours blanc. 
Style égalant la moitié de la longueur de la cloison du fruit. 

Capsule presque : aussi haute que large, en cœur renversé, 
réticulée-veinée, gonflée, mais étroitement carénée sur les 
bords, munie de poils épars et glanduleux ; sinus profond, 
étroit, aigu. Graines À à 5 dans ‘chaque loge. Feuilles d’un 
vert pèle, Jamais glaucescentes en dessous, ovules- -oblonques, 
crénelées, souv ent en cœur à la base ; les inférieures opposées. 
Tiges couchées, rameuses dès la base. Racine grêle, pivo- 
tante, rameuse, 


Commun dans les lieux cultivés de tous les terrains. ©. 
Mars-octobre. 


18. V. didyma Zen. FI. nap. prodr. p. 6. (Véronique 
didyme.) — Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ; pé- 
doncules non sillonnés, égalant presque les feuilles, courbés 
au sommet après la floraison. Calice à lobes fortement veinés, 
largement ovales, atténués au sommet presque aiqu. Corolle 
d'un beau bleu, même sur le lobe inférieur, striée. Style 
égalant presque la longueur de la cloison du fruit. Capsule 
plus large que haute, en cœur renversé, non réticulée, ven- 
true et arrondie sur les bords, couverte de poils fins, serrés 
et glanduleux ; sinus aigu. Graines 8-10 dans chaque loge. 
Feuilles glaucescentes en dessous, luisantes en dessus, un 
peu épaisses, en cœur el presque ‘rénifor mes, pr ofondément 
creneltes, presque incisées. Tiges couchées, rameuses dès 
la base, — Plante ordinairement plus grèle que la précé- 


dente, très-peu velue au printemps, mais se couvrant de 
poils plus nombreux vers l'automne. 


Commun dans les lieux cultivés de tous les terrains. ©. 
Mars-octobre. 


19. V. persica Poir. Dict. 8, p. 542 (1808); V. Bux- 
bœaumii Ten. FI. nap. 1, p. 7, tab. 1; Godr. FI. lorr., éd. 
1,4. 2, p. 164. (Véronique de Perse.) — Fleurs solitaires 
à l’aisselle des feuilles ; pédoncules non sillonnés, courbés 
au sommet après la floraison, plus longs que les feuilles. Ca- 
lice à lobes lancéolés, aiqus, ciliés, et munis de fortes ner- 
vures. Corolle grande, bleuätre, veinée. Style égalant pres- 
que la hauteur de la closon du fruit. Capsule mesurant en 
largeur plus du double de sa hauteur, réticulée-veinée, velue- 
glanduleuse, comprimée et insensiblement amincie sur les 
bords en carêne aiquë, à sinus superficiel obtus, à lobes 
très-écartés et un peu rétrécis vers le sommet. Graines 6 à 
8 dans chaque loge. Feuilles ovales-arrondies, dentées en 
scie, en cœur à la base ; les inférieures opposées. Tiges cou- 
chées, rameuses dès la base, radicantes aux premières divi- 
sions. Plante plus ou moins couverte de poils longs et arti- 
culés, s distinguant de prime abord des deux espèces pré- 
cédentes par la grandeur de ses fleurs, la largeur et la forme 
de ses capsules. 


4 Genuina Nob. Feuilles larges, profondément dentées, 
d'un tiers plus courtes que les pédoncules ; plante plus forte, 
plus velue. 


6 Kochiana Nob. Feuilles plus petites, superficiellement 
dentées, n’égalant pas la moitié du pédoncule; plante peu 
velue ; tige filiforme. V. hospita var. 6 Mert. et Koch, 
Deutsch. Ft. 1, p. 332 ; V. filiformis DC. F1. fr. 6, p. 388, 
non Sm. 


Nancy, entre Malzéville et Pixerécourt ÆSuard); Liverdun 
(Vincent), Pompey (Monard et Taillefert). Metz, au Sablon, à 
Montiguy (Holandre). Saury-sur-Nied, forêt de Creutzwald 
(Dr Humbert). Coramercy, sur les marnes oxfordiennes 
(Briard). Mirecourt (Mowgeot) ; Epinal (docteur Berher). ©. 
Avril-mai. 


20. V. hederæfolia L. Sp. 19. (Véronique à feuilles 
de lierre.) — Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ; pé- 
doncules sillonnés, courbes au sommet après la floraison, 


— 938 — 


égalant les feuilles où plus longs. Calice à lobes en cœur, 
acuminés, aigus, longuement ciliés, appliqués sur la capsu- 
le, saillants en dehors par les côtés, ce qui donne au calice 
une forme quadrangulaire. Corolle plus courte que le calice, 
blanche ou d’un bleu pâle, veinée. Style n’égalant pas la 
moitié de la hauteur de la cloison du fruit. Capsule glabre, à 
peine émarginée, formée de deux sphères adossées et creu- 
sées d’un sillon sur le bord; une, plus rarement deux grai- 
nes dans chaque loge, beaucoup plus grosses que dans les 
autres espèces de la section. Feuilles toutes pétiolées, un 
peu charnues et velues ; les inférieures opposées ; les supé- 
rieures alternes ; les radicales ovales, entières ; les cauli- 
naires orbiculaires, en cœur à la base, à cinq, plus rare- 
ment toutes à trois lobes ; lobes ordinairement obtus, quel- 
quefois aigus (V. Lappago Schrank, Baier. F1. 1, p. 218) ; 
le lobe supérieur très-grand. Tiges couchées, rameuses, sou- 
vent radicantes à la base. — Plante munie de longs poils 
articulés, étalés. 

Commun dans les champs, au bord des haies sur tous les 
terrains. ©. Mars-mai. 


Trib. 6. RHINANTHACEÆ DC. F1. fr. 3, p. 454. — Corolle 
irrégulière, tubuleuse, à limbe bilabié. Etamines 4, didyna- 
mes ; anthères à 2 loges distinctes, paralleles, s’ouvrant cha- 
cune par une fente longitudinale et mucronées au sommet ; 
point d’appendice représentant la cinquième étamine. Cap- 
sule comprimée, à 2 loges, à 2 valves entières, à déhiscence 
loculicide. 

10. EUPHRASIA Tourn. 


Calice à tube cylindrique,non enflé, quadrifide, à seg- 
ments presque égaux. Corolle tubuleuse, ouverte à la gorge, 
bilabiée, à lèvre supérieure échancrée, à lèvre inférieure 
divisée en 3 lobes égaux. Etamines 4, didynames. Stigmate 
entier. Capsule oblongue, comprimée latéralement, tronquée 
ou émarginée, à loges polyspermes. Graines munies de 
côtes longitudinales égales. — Feuilles inférieures toujours 
opposées. 


1. E. officinalis L. Sp. 841 ; Soy.- Will. Mém. de l’Aca- 
démie de Nancy, 1833-1834. p, 25. (Euphraise officinale). 
— Fleurs très-brièvement pédicellées, solitaires à l’aisselle 
de toutes les feuilles supérieures. Calice velu-glanduleux, 


— 939 — 


muni sur le tube de cinq côtes saillantes, divisé en quatre 
lobes lancéolés, cuspidés, dressés, séparés par des sinus 
inégaux. Corolle de grandeur très-variable, un peu velue, 
ordinairement blanche, veinée et quelquefois lavée de violet, 
à lèvre supérieure un peu concave, étalée sur les bords et 
crénelée au sommet, à lèvre inférieure maculée de jaune à 
sa base, à trois lobes échancrés. Anthères brunes, barbues à 
la base ; celles des étamines courtes munies d'un mucron 
épineux plus long que celui des étamines longues. Capsule 
velue supérieurement, oblonque-obovée, comprimée, faible- 
ment émarginée au sommet et mucronulée dans l’échancrure. 
Graines ovoides, grisàtres, munies de côtes blanches, fine- 
ment et transversalement ridées dans les intervalles. Feuil- 
les sessiles. d’un vert gai. ovalés. pourvues sur le dos de 
fortes nervures et sur les bords de dents plus obtuses dans 
les feuilles inférieures, plus aiguës dans les supérieures. 
Tige dressée, cylindrique, grêle, flexueuse, souvent rougei- 
tre, ordinairement très-rameuse. — Plante élégante, velue 
inférieurement, velue-glanduleuse et un peu visqueuse dans 
le haut. 


Commun dans les prés secs, au bord des bois, surtout dans 
les terrains siliceux. ©. Juillet-août. 


2. E. nemorosa Soy.-Will. Mém. de l’Acad. de Nancy, 
le. p. 27 ; E. officinalis 6 nemorosa Pers. Syn. 2, p. 149, 
(Euphraise des bois.) — Très-voisine de la précédente es- 
pèce, elle s’en distingue par ce qui suit: calice glabre, à 
lobes longuement cuspidés et un peu rudes sur les bords ; 
capsule moins velue, linéaire-oblongue, plus allongée et 
d’un tiers plus étroite, tronquée et mucronulée au sommet ; 
graines plus allongées, fusiformes, jaunâtres, munies de 
côtes blanches plus saïllantes ; feuilles plus épaisses, plus 
dressées, souvent luisantes, glabres, munies de dents plus 
étroites, plus profondes, longuement cuspidées ; tige plus 
roide, plus brièvement velue ; rameaux plus dressés. — 
Plante jamais glanduleuse, d'un vert foncé, souvent rou- 
geûtre. 


Commun dans lés prés secs, au bord des bois, surtout dans 
les terrains siliceux. ©. Juillet-août. 


« 


Nora. Je suis d'autant plus porté à reconnaitre, avec M. 
Soyer-Willemet, ces deux plantes comme des espèces distine- 
tes, qu'on les rencontre très-souvent croissant en société. On 


— 0 — 


ne peut donc pas cousidérer les différences qui ies séparent 
comme étant des modifidations résultant de Ja aature du sol 
ou de l'exposition, Les Æ, tricuspidata et alpina ne sont 
peut-être que des variétés de l’£. nemorosa. 


3. E. Odontites L. Sp. 841. (Euphraise odontalgique.) 
— Fleurs brièvement pédicellées, presque opposées, dis- 
posées au sommet des rameaux en grappe spiciforme, uni- 
télarale, à la fin allongée ; bractées lancéolées, plus longues 
que les fleurs.Calice velu, tubuleux-campanulé, muni de cinq 
faibles nervures, divisé jusqu’au milieu en quatre dents 
lancéolées et un peu inégales. Corolle velue extérieurement, 
rosée ; lèvre supérieure peu concave, tronquée, égalant le 
tube, non étaleesur les bords ; lèvre inférieure plus courte, 
à trois lobes spatulés, obtus et entiers, le médian faible- 
ment émarginé. Etamines dépassant à peine la lèvre supé- 
rieure de la corolle; anthères jaunes-brunâtres, un peu 
velues entre les lobes et réunies au sommet ; toutes munies 
d’un mucron épineux de même longueur. Capsule velue et 
comprimée supérieurement, ovale-oblongue, obtuse ou un 
peu tronquée. Graines fusiformes, un peu blanchûtres, 
munies de côtes blanches, longitudinales, moins saillantes 
que dans les espèces précédentes et finement ridées trans- 
versalement dans les intervalles. Feuilles étalées, sessiles, 
lancéolés-linéaires, élargies à la base et s’atténuant insen- 
siblement jusqu'au sommet, pourvues sur les bords de 
dentelures ecartées et peu saillantes. Tige dressée, obtuse- 
ment quadrangulaire, rameuse ; rameaux ascendants. — 
Plante rude au toucher, hérissée de poils dirigés en bas sur 
la tige et les pédicelles, dirigés en haut sur les feuilles, 


Commun dans les moissons, au bord des chemins, sur tous 
les terrains. ©. Juin-juillet. 


4. E. serotina Lam. FI. fr. 2, p. 350 (Euphraiïse tar- 
dive.) — Fleurs brièvement pédonculées, presque opposées, 
disposées au sommet des rameaux en grappe spiciforme, uni- 
latérale, à la fin allongée ; bractées presque linéaires, plus 
courtes que les fleurs. Calice velu, tubuleux-campanulé, muni 
de cinq faibles nervures, divisé jusqu’au milieu en quatre 
dents lancéolées et un peu inégales. Corolle velue extérieu- 
rement, rosée; lèvre supérieure peu concave, tronquée, 
égalant le tube, non étalée sur les bords ; lèvre inférieure 
plus courte, à trois lobes spatulés, obtus, entiers. Etamines 


a (GEL 


dépassant à peine la lèvre supérieure de la corolle ; anthères 
jaunes-brunûätres, un peu velues entre les deux lobes et 
réunies au sommet, toutes munies d’un mucron épineux de 
même longueur. Capsule velue et comprimte supérieure- 
ment, ovale-oblongue, obtuse et un peu tronquée. Graines 
fusiformes, blanchâtres, munies de côtes blanches longitudi- 
nalés peu saïllantes et ridées transversalement dans les in- 
tervalles. Feuilles étalées, sessiles, lancéolées, acuminées, 
atténuces à la base, à dentelures écartées et peu saillantes. 
Tige dressée, obtusément quadrangulaire, rameuse ; rameaux 
très-étalés. — Plante rude au toucher, hérissée comme dans 
l'espèce précédente. 

Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Août- 
octobre, 


5. E. lutea ZL. Sp. 812. (Euphraise à fleurs jaunes.) — 
Fleurs brièvement pédonculées, disposées au sommet des 
rameaux en grappe spiciforme, unilatérale, à la fin allongée; 
bractées un peu plus courtes que les fleurs. Galice pubes- 
cent, campanulé, divisé jusqu'au tiers en quatre dents lar- 
ges et courtes, acuminées. Corolle pubescente, jaune ; lè- 
vres égales et égalant le tube, à lobes ciliés, tous entiers. 
Etamines dépassant la lèvre supérieure de la corolle ; an- 
thères jaunes, tout à fait glabres, libres, toutes munies d’un 
mucron épineux de méme longueur. Capsule velue. ovale, 
échancrée au sommet. Graines comme dans l'espèce précé- 
dente. Feuilles sessiles, rapprochées, linéaires, aiguës, 
toutes entières (£. linifolia DC. F1. fr. 3, p. 475, non L.) 
ou les inférieurs munies &e dentelnres écartées et à peine 
saillantes. Tige dressée. roide, rameuse ; rameaux dressés- 
étalés. — Plante rude au toucher, brièvement velue. 


Commun sur les coteaux secs de la région oolithique ; paraît 
être rare dans l'arrondissement de Montmédy; Villécloye 
(Pierrot). ©. Juillet-août. 


11. BARTSIA Z. 


Calice à tube campanulé, non enflé, quadrifide, à segments 
presque égaux. Corolle tubuleuse, bilabiée, à lèvres courtes ; 
la supérieure comprimée latéralement, très-entière ; l’infé- 
rieure à 3 lobes entiers. Etamines 4, didynames. Stigmate 
entier. Capsule ovale-oblongue, comprimée latéralement, à 
loges polyspermes. Graines munies sur le dos d'ailes mem 
braneuses et inégales; — Feuilles toutes opposées, 


— 5142 — 


1. B. alpina L. Sp. 839. (Burtsie des Alpes.) — Fleurs 
brièvement pédonculées, solituires à l’aisselle des feuilles 
supérieures et formant par leur réunion un épi dense, feuillé, 
terminal. Calice à dents o7a1les-lancéolées. Corolle pubes- 
cente, à tube trèes-allingé, un peu courbé, un peu élargi à 
la gorge ; lèvre supérieure un peu concave, dirigée en avant; 
l'inférieure un peu plus courte, à trois lobes arrondis et 
séparés par une petite dent. Capsule plus longue que le ca- 
hce, pubescente, ovile-oblongue, arrondie au sommet, cou- 
ronnée par le style persistant. Graines munies d’ailes fine- 
ment striées et dirigées du même côté. Feuilles opposées, 
sessiles, un peu ridées, ovales, souvent un peu en cœur, 
dentées ou crénelées avec la dent terminale plus grande: les 
supérieures violacées. Tige dressée, tout à fait simple, qua- 
drangulaire. Souche rampante. — Plante d’un vert sombre, 
noircissant par la dessication, couverte de poils étales, ar- 
ticulés, glanduleux ; fleurs d’un violet foncé. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; au Hohneck 
(Mougeot). VaWée du Chajoux et Faignes-sous-Vologne. /Gé- 
rard). %. Juin-août. 


12. RHINANTHUS LZ. 


Calice comprimé latéralement, enflé, à 4 dents disposées 
en 2 lèvres. Corolle tubuleuse, bilabiée, à lèvre supérieure 
comprimée latéralement et émarginée, à lèvre inférieure à 
trois lobes entiers. Etamines 4, didynames. Stigmate capité. 
Capsule ovale ou orbiculaire, comprimée latéralement, à 
loges polyspermes. Graines imbriquées, comprimées, munies 
sur le dos d’une aile membraneuse cu aptères. — Feuilles 
toutes opposées. 


1.R.minor £hrh. Brit. 6, p. 14h; R. glabra Soy.- 
Will. Cat. p. 167. (Rhinanthe à petites fleurs.) — Fleurs 
brièvement péaicellées, unilatérales, disposées au sommet 
de la tige et des rameaux en épis terminaux d’abord serrés, 
puis allongés et làches ; bractées herbacées vertes, ovales, 
munies de dents profondes, étroites, acuminées, subulées, 
Calice glabre, d’un vert obscur, maculé de brun, élégam- 
mentréticulé-veiné, ovale-orbiculaire, vésiculeux, comprimé, 
à deux lobes divisés au sommet en deux dents courtes et 
conniventes. Corolle d’un jaune foncé, comprimée latérale- 
ment, à tube droit ; lèvre supérieure courte, plus longue 


(509 


que l’inférieure, voutée, dirigée en avant et munie sous le 
semmet de deux dents latérales, très-courtes, jaune ou d’un 
bleu livide ; lèvre inférieure trifide, à lobes ovales. Style 
pâle et pubescent sous le stigmate, courbé en crochet au 
sormet et entièrement caché par la corolle. Capsule très- 
comprimée, aussi large que longue, presque orbiculaire, 
faiblement émarginée au sommet. Graines comprimées, lar- 
gement ovales, tronquées obliquement et épaissies à l’om- 
bilic, non rugueuses sur les faces, toujours largement ai- 
lées. Feuilles sessiles, rudes, d’un vert foncé, dentées en 
scie et un peu réfléchies sur les bords. Tige dressée, simple 
ou rameuse, giabre, ordinairement non maculée, munie de 
quatre ar gles saillants et sur deux faces opposées d’un faible 
sillon. — Plante glabre. 

4 Genuinus Nob. Tige non maculée ; dents de la lèvre 
supérieure de la corolle jaunes ; feuilles oblongues-lancéolées. 

6 Fallax Koch, Syn. éd. 1, p. 544. Plante plus élevée ; 
tige maculée de linéoles noires ; dents de la lèvre supérieure 
de Ja corolle bleues ; feuilles oblongues-lancéolées. 

y Angustifolius Koch, l. e. Tige non maculée ; feuilles de 
moitié plus étroites. À. minor Dois. FL. Meuse, p. 562 ! non 
Ehrh. 


La variété « très-commune dans les prairies humides, sur 
tous les terrains. La var. 6. plus rare; Nancy, Sarrebourg, Mi- 
recourt. Entre Courcelles et Remilly (D' Humbert). La var. +. 
Nancy, aux fonds de Toul ; Verdun; vallée de la Vologne et 
Hohneck. ©. Mai-juin. 


2. R. augustifolius Gmel. FI. Bad. 2, p. 669. (Rhinan- 
the à feuilies étroites.) — Se distingue 1° du À. minor par 
ses bractées d’un vert pâle, toutes acuminées et pourvues 
de dents étroites et bien plus longuement subulées ; par son 
calice à dents plus longues et plus aiguës ; par sa corolle 
dont la lèvre inférieure est plus étalée, maculée de bleu à 
sa base et dont Ja lèvre supérieure est munie au sommet de 
dents latérales bleues beaucoup plus longues ; 2° du 2. 
major par ses fleurs plus petites ; par le tube de la corolle 
plus étroit, droit, et de moitié lus court ; par la lèvre in- 
férieure plus profondément trifide ; par ses étamines plus 
courtes ; par ses graines plus petites, plus largement 
ovales ; 3° de tous les deux par la lèvre supérieure de la 
corolle fortement courbée, ascendante : par sa capsule plus 


— 54h — 


petite, plus large que haute; par ses feuilles généralement 
plus étroites, linéaires ou linéaires-lancéolées, aiguës ; par 
sa tige plus grêle, plus rameuse ; par ses rameaux plus éta- 
lés. — Plante glabre ; feuilles rudes ; tige maculée de li- 
néoles noires. 

Rare ; à Neuviller, près de Saverne sur le grès vosgien (Bu- 
chinger). Bitche. Bruyères, sur le grès bigarré (Mougeot) ; Gé- 
rardmersur le granit (de Baudot); Basse sur le Rupt (Pierrot); 
et sans doute sur d’autres points de la chaîne des Vosges. ©. 
Juillet-août. 


3. R. major £hrh. Beitr.6,p.144.(Rhinanthe à grandes 
fleurs.) — leurs très-brièvement pédicellées, unilatéaales, 
disposées au sommet de la tige et des rameaux en épis d’a- 
bord serrés, puis allongés et làches ; bractées, membra- 
neuses, d'un blanc jaunûtre, ovales, dentées en scie. Calice 
pâle, glabre ou velu (R. hirsutus Lam. F1. fl. 2, p. 358), 
non maculé, élégamment réticnlé-vsiné, membraneux, ovale- 
orbiculaire, vésiculeux, comprimé, à deux lobes divisés au 
sommet en 2 dents jongues, aiguës et écartées en dehors. 
Corolle d’un jaune-citron, comprimée latéralement, à tube 
courbé et plus court que le calice ; lèvre supérieure égalant 
l'inférieure, voütée, dirigée en avant et munie sous le som- 
met de deux dents violettes oblongues et tronquées ; lèvre 
inférieure trifide, à lobes ovales-arrondis. Style violet, flé- 
chi et glabre au sommet, un peu saillant hors de la corolle. 
Capsule très-comprimée, un peu plus longue que large, obli- 
quement ovale-arrondie, apiculée, et faiblement émarginée 
au sommet. Graines comprimées, ovales, tronquées obli- 
quement et épaissies vers l’ombilic, concentriquement ru- 
queuses sur les faces, le plus souvent ailées sur le dos, 
quelquefois étroitement, plus rarement aptères. Feuilles 
sessiles, vertes et rudes en dessus, ponctuées de blanc en 
dessous, élargies et presque en cœur à la base, oblongues- 
lancéolées, dentées en scie, et un peu réfléchies sur les 
bords. Tige dressée, simple ou rameuse, maculée de brun, 
munie de quätre angles saillants et sur deux faces opposées 
d’un faible sillon. — Fleurs du double plus grandes que 
dans les deux espèces précédentes, si ce n’est dans la variété 
alpestre, qui les a petites. 

Commun dans les prairies humides sur tous les terrains, La 


variété à petites fleurs très-communes dans les hautes Vosges. 
@, Mai-juillet, 


— 9149 — 


13. PEDICULARIS L. 


Calice un peu enflé, à 5 dents ou bilabie ; la lèvre suré- 
rieure bidentée ou entière, l’inferieure à trois dents. Corolle 
tubuleuse, bilabiée, à lèvre supérieure en casque, l’inferieure 
trifide, Etamines 4, didynames. Stigmate capité. Capsule 
ovale, plus ou moins acuminée, comprimée latéraiement, à 
loges polyspermes. Graines ovoides, anquieuses, non ailées, 
alvéolées. 


1. P. palustris L. Sp. 815. (Pédiculaire des marais.)— 
Fleurs brièvement pédonculées, disposées au sommet de la 
tige et des rameaux en grappes spiciformes, feuillées, à la 
fin très-läches et très allongées. Calice oblong, à la fin vé- 
siculeux, veiné en réseau, divisé en deux lobes latéraux, 
incisés-dentés, crépus et glabres sur les bords. Corolle à 
tube plus long que le calice ; lèvre sunérieure allongée, 
faiblement courbée, munie sur les bords de deux dents 
subulées, placées sous le sommet et de deux autres dents 
plus petites et placées vers le milieu ; lèvre inférieure à 
trois lobes arrondis. Capsule plus longue que le calice, 
ovale, comprimée, obliquement atténuée en pointe. Grai- 
nes brunes, ovoides, munies d’un sillon et élégamment ré- 
ticulées sur une face, finement striées en long sur la face 
opposée. Feuilles éparses, pinzatipartites, à segments nom- 
breux, linéaires-oblongs et munis au sommet de dents 
calleuses et blanches. Tige dressée, solitaire, fistuleuse, 
très-rameuse dans sa moitié inférieure ; rameaux plus 
minces que la tige, étalés-dressés. Racine épaisse, fibreuse. 
— Plante glabre ou presque glabre, d’un aspect rougeûtre ; 
fleurs grandes, purpurines. 

Commun dansles prairies humides des vallées de la chaîne 
des Vosges. Plus rare dans la plaine et surtout dans les prés 
tourbeux. 2% ou €). Mai-juillet. 


2. P. sylvatica Z. Sp. 845. (Pédiculaire des bois.) — 
Fleurs brièvement pédoncu'ézs, disposées, le long de l’axe 
primaire dont elles occupent une grande partie et au som- 
met des rameaux, en grappes spiciformes serrées. Calice 
oblong, anguleux, à la fin vésieuleux, veiné en réseau, 
fendu antérieurement et divisé en 5 lobes inéqaux et velus 
sur les bords ; le supérieur plus petit, lancéole, entier ; les 
autres oblongs et dentés. Corolle à tube plus long que le 


PE 1: ; as 


calice ; lèvre supérieure allongée; presque droite, munie 
seulement de deux dents sous le sommet ; lèvre inférieure à 
trois lobes arrondis. Capsule plus courte que le calice, 
ovale, obtuse, mais munie sur le côté d’un fort mucron. 
Graines petites, oblongues, apiculées, irrégulièrement alvéo- 
lées sur toute leur surface. Feuilles éparses, pinnatipartites, 
à segments ovales et bordées de dents mucronulées. Tiges 
nombreuses, simples ; la centrale dressée, les latérales 
couchées et étalées en cercle. Racine fibreuse. — Plante 
moins élevée que la précédente; fleurs purpurines, plus 
pâies, rarement blanches. 

Commun dans les prairies humides des vallées des Vosges. 
Plus rare dans la plaine. Nancy, àMontaigu (Soyer- Willemet). 
Metz, aux étangs, Creutzwald, vallée de la Bisten (Holandre). 
Bar-le-Duc, forêt d’Argonne. [ri-le-Sec, Louppy-sur-Loison, 
Braudville, Breux (Pierrot et Cardot). Mary (Lefebvre) ; La- 
marche, They-sous-Montfort (Gerard). % ou ©). Mai-juillet. 


3. P. foliosa L. Mant. p. 86 : P. comosa Willm. 
Phyt. 738 ! non L. (Pédiculaire à épi feuillé.) — Fleurs 
très-brièvement pédonculées, disposées au sommet de la 
tige en une grappe spiciforme, épaisse, serrée, très -feuillée 
à la base. Calice campanulé, anguleux, velu, muni de cinq 
dents courtes, triangulaires, acuminées ; la supérieure plus 
longue. Corolle à tube plus long que le calice ; lèvre supé- 
rieure velue sur les côtés, glabre sur la carène, un peu 
courbée, très-obtuse, non dentée sous le sommet ; lèvre 
inférieure à trois lobes arrondis, presque égaux. Capsule 
plus longue que le calice. régulièrement ovoide, compri- 
mée, brièvement mucronée. Graines grisàtres, triquètres, 
fortement et élégamment alvéolées. Feuilles pinnatiséquées, 
à segments pinnatifides, munis de dents incombantes et 
mucronées. Une ou plusieurs tiges dressées, simples, argu- 
leuses, peu feuillées, si ce n'est sous l’épi. Souche longue, 
épaisse, rameuse, — Plante un peu velue, plus rebuste 
que les deux espèces précédentes ; fleurs grandes, jaunes. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la grau- 
wacke, au Ballon de Soultz (Schauenbourg), Rotabac et Hoh- 
neck (Mougeot). %. Juillet-août. 


14. MELAMPYRUM Tourn. 


Calice campanulé, non enflé, à L ou 5 dents. Corolle tu- 
buleuse, bilabiée, à lèvre supérieure carénée, étalée sur 


— 517 — 


les bords et émarginée, à lèvre inférieure tridentée ou tri- 
lobée, munie de deux plis. Etamines 4, didynames. Stig- 
mates, Capsule ovale, acuminée, comprimée par le dos, à 
loges uui-bispermes. Graines oblongues, lisses et luisantes, 
non ailées. — Plantes noircissant par la dessiccation. 


1. M. cristatum Z. Sp. 842. (Mélampyre à crétes.) — 
Fleurs sessiles, étalées horizontalement, disposées sur 
quatre rangs et formant avec les bractées une grappe spi- 
ciforme, très-serrée même à la maturité, quadrangulaire 
avec les angles relevés en crêtes ; bractées opposées, 1m- 
briquées, en cœur, acuminees, pliées en deux, courbées en 
dehors et munies sur les bords de dents inégales, très-ai- 
ruës et rapprochées ; les bractées inférieures à sommet fo- 
hacé et réflechi. Calice à 4 dents acuminées, subulées, 
ciliées, atteignant le milieu du tube de la corolle ; tube du 
calice pourvu de chaque côté d'une ligne de poils, du reste 
glabre. Corolle d’un blanc jaunâtre avec le palais jaune, 
souvent lavée de pourpre, à tube comprimé latéralement, 
fortement courbé en arc au-dessus du calice. Anthères ci- 
liées. Capsule comprimée, obliquement ovale, surmontée 
d’une pointe fortement courbée en dehors ; leges bispermes. 
Graines plus petites que dans nos autres espèces. Feuilles 
sessiles, linéaires-lancéolées, rudes au toucher, très-étalées 
et même réfléchies. Tige dressée, obtusément quadrangu- 
laire, rameuse ; rameaux très-étalés. — Plante glabre ou 
brièvement velue; bractées supérieures tantôt d’un vert 
jaunâtre, tantôt purpurines. 

Commun dans les bois du calcaire jurassique. Plus rare 
dans la plaine ; Lunéville (Guibal); Château-Salins (Léré). ©. 
Juin-juillet. 


2, M. arvense L. Sp. 842. (Mélampyre des champs.) — 
Fleurs sessiles, dressées, disposées en tous sens et formant 
une grappe spiciforme, cylindrique, s’allongeant pendant 
la floraison et devenant lâche à la base; bractées opposées, 
lancéolées, pinnatifides, à lobes latéraux étroits, linéaires, 
subulés ; les inférieurs capillaires. Calice velu, divisé au- 
delà du milieu en 4 ou 5 dents terminées par une longue 
pointe sétacée et rosée, qui égale le tube de la corolle. Co- 
rolle pubescente, purpurine sur la lèvre supérieure et au 
bord de la lèvre inférieure, jaune autour de la gorge. An- 
thères barbues à la base et un peu au sommet, Capsule obo- 


2 PRÈS Tee 


vée, comprinée, acumince au sommet, atténuée en pointe à 
la base ; loges monospermes. Graines luisantes, oblongues, 
d’un brun jaunàtre. Feuilles sessiles, linéaires, lancéolées, 
acuminées, rudes au toucher ; les supérieures dentées-pin- 
natifides à la base, et commencant à prendre la forme des 
bractées. Tige dressée, rougeûtre, rude au toucher, obtusé- 
ment quadrangulaire, rameuse ; rameaux étalés-dressés. — 
Plante d’un aspect sombre, couverte de poils courts et roides. 

a Genuinum Godr. F1. lorr., éd. À, t. 2, p. 233. — 
Bractées purpurines, munies en dessous de deux rangs de 
verrues noires, luisantes et ombiliquées ; corolle à lèvres 
purpurines. 

6 Impunctatum Godr. L. ce. — Bractées d'un jaune ver- 
dûtre, dépourvues de verrues ; corolle tout à fait jaune ; ca- 
lice à dents plus courtes. M. barbatum Waldst. et Kit. PL. 
rar. Hung. p. 89, tab. 86. 

Commun dans les moissons des terrains calcaires et argilo- 
calcaires. La var. 6: Nancy, Champigneules ; Liverdun (Ma- 
thieu); Pont-à-Mousson et Château-Salins (Léré). Metz, à 
Arnaville, bois près de Saint-Louis, Argency et Gorze (Tail- 
lefert), Peltre et Mercy-le-Haut (Barbiche); Buret et Borny 
(Warion). Saint-Mihiel (Léré). Epinal (Berher). ©.Juin-juill. 


3. M. pratense L. Sp. 843 ; M. sylvaticum Dois. FI. de 
la Meuse, 568 non L.; M. vulgatum Hol. F1. de la Moselle, 
568. (Mélampyre des prés.) — Fleurs très-brièvement pédi- 
cellées, étalées horizontalement, disposées sur deux rangs 
en grappe spiciforme, très-làche, unilatérale ; bractées op- 
posées, les deux inférieures semblables aux feuilles, les su- 
périeures pourvues à leur base de 2-4 dents longuement 
acuminées et subulées. Calice un peu rude, vert et muni de 
deux taches brunes, divisé au-delà du milieu en 4 ou » dents 
longuement acuminées et sétacées, appliquées et n’égalant 
pas le tiers de la longueur du tube de la corolle. Corolle 
fermée à la gorge, à tube triangulaire et droit, d'abord 
blanche avec les lèvres jaunes, puis lavée de lilas avant de 
se faner. Antheres ciliées. Capsule eomprimée, lancéolée, 
arrondie à la base; loges bispermes. Graines oblongues, jau- 
nâtres. Feuilles très-brièvement pétiolées, ovales-lancéolées 
ou lancéolées-linéaires, rudes sur les bords et sur les ner- 
vures. Tige dressée, obtusément quadrangulaire, rameuse ; 
rameaux gréles, allongés, très-étalés, diffus.— Plante pres- 
que glabre ; bractées toujours vertes. 

Commun dans les bois de tous les terrains. ©. Juin-juillet. 


it 549 EE 


4. M. sylvaticum ZL. Sp. 343. (Mélampyre des bois.) — 
Ressemble par le port au A. pratense, mais s’en distingue 
par les caractères suivants ; fleurs deux fois plus petites, 
dressées ; bractées entières ; dents du calice étalées, ovales- 
lancéolées, égalant le tube de la corolle ; celle-ci d’un jaune 
doré uniforme, ouverte à la gorge; lèvre supérieure plus 
fortement courbée ; inférieure trifide réfléchie ; capsule de 
moitié plus petite, acuminée, moins comprimée, à la fin 
réfléchie ; loges monospermes ; tige le plus souvent simple, 
plus grèle ; taille moins élevée. 

Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Honeck 
(Mougeot). Ballon de Soultz, vallées de Saint-Amarin, de 
Guebwiler, de Munster, etc. ©. Juillet-août. 


LXXI. OROBANCHÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis- 
tant, tantôt tubuleux et à 4 ou 5 dents, tantôt fendu jusqu’à 
la base en arriere, ou à la fois en arriere et en avantet cons- 
titué par 2 sépales irréguliers. Corolle gamopétale, 
hypogyne, marcescente, longuement tubuleuse, bilabiée. 
Etamines 4, didynames, insérées au tube de la corolle; 
anthères biloculaires, à loges s’ouvrant en long, sagittées et 
mucronées à la base. Style simple; stigmate subbilobé. 
Ovaire libre, sessile sur un disque charnu, uniloculaire, 
polysperme; placentas pariétaux. Le fruit est une capsule 
bivalve. Graines ovales où oblongues, luisantes, alvéolées. 
Embryon petit, placé à la base d'un albumen charnu ; radi- 
cule dirigée vers le hile. — Plantes parasites sur les racines 
d’autres végétaux ; feuilles alternes et réduites à des écailles. 


1. OROBANCHE Z. 


Fleurs munies à leur base d'une seule bractée. Calice 
fendu jusqu’à la base en deux sépales latéraux, quelquefois 
un peu soudés en avant, bifides, à lobes inégaux. Corolle 
bilabiée, à lèvre supérieurement ou rarement entière, à 
lèvre inférieure trilobée. Capsule à valves restant adhérentes 
à la base et au sommet, portant chacune deux placentas 
étroits. 

1. 0. rapum Thuill. F1. par. 317. (Orobanche rave). — 


r 


Fleurs nombreuses, formant un épi dense et très-allongé ; 


— 290 — 


bractées ovales à la base, s’atténuant en une pointe longue, 
très-cassante, qui dépasse la fleur. Calice à deux sépales 
distincts, munis de nervures saillantes, fendus jusqu’au 
milieu en deux lobes étroits et très-aigus. Corolle d’un brun 
rouge clair, couverte de poils glanduleux et blanchâtres, 
ventrue intérieurement à la base, régulièrement courbée en 
arc sur le dos, à lèvres gndulées et à peine crénelées sur les 
bords ; la supérieure voütée en casque et ordinairement 
émarginée ; inférieure à trois lobes ovales, dont le médian 
est du double plus grand que les latéraux. Etamines insérées 
toutes les quatre à la base de la corolle ; filets blanes, can- 
nelés et tout à fait glabres à la base, munis vers le haut, 
ainsi que le style, de poils glanduleux ; les filets des éta- 
mines longues se courbent l’un vers l’autre, mais non en 
forme d’anse ; anthères jaunâtres sur le vif, blanches après 
la dessiccation, longuement mucronées. Ovaire et style 
blancs ; stigmate profondément bilobé, non marginé, un peu 
rougeñtre sur le dos, mais Jaune citron sur ses pelotes. 
Tige simple, pourvue d’écailles jusque sous l’épi, renflée à 
sa base en un tubercule bulbiforme, gros, sphéroïidal ou 
ovoide, plein et couvert d’écailles imbriquées, charnues, 
larges, courtes, très-obtuses ; à partir de ce renflement, la 
tige est fistuleuse, couverte de poils crépus et glanduleux, 
munis d’écailles plus écartées et passant insensiblement à la 
forme lanctolée aiguë. Radicelles nulles. Plante robuste, 
atteignant jusqu’à 6 décimètres ; fleur d’une odeur d’épine- 
vinette fugace. 

Sur les racines du Sarothamnus scoparius, et toujours sur 
le sol siliceux, sur lequel la plante nourrice croît exclusive- 
ment : commun par suite dans toute la chaîne des Vosges. %. 
Mai-juin. 

‘9, 0. major L. FI. suec. 561: O. elatior Sutton, Engl. 
bot. tab. 568 ; O. stigmatodes Wimm. FI. von Schles. 280 ; 
O, Centaureæ Scabiosæ Hol. Fl. Moselle, éd. 1, p. 520. 
(Orobanche élevée). — Fleurs nombreuses, en épi serré ; 
bractées lancéolées, atténuées en une longue pointe qui 
dépasse la fleur. Calice à deux sépales munis d’une à trois 
nervures, ordinairement un peu soudés à la base, plus pâles 
que la corolle, divisés au-delà du milieu en deux lobes 
acuminés, subulés et dépassant le milieu du tube de la 
corolle. Corolle d’un violet ferrugineux, couverte de poils 
courts, glanduleux et jaunàtres, resserrée au-dessous de 


— 591 — 


l'insertion des étamines, un peu ventruce au-dessus et anté- 
rieurement, régulièrement courbée en are Sur le dos, à 
lèvres irrégulièrement dentées et plissées sur les bords ; la 
supérieure voütée, arrondie et dépassant à peine l’infe- 
rieure; celle-ci à trois lobes presque égaux, dirigés en 
avant, arrondis au sommet et rétrécis à la base. Etamines 
insérées au quart inférieur de la corolle ; filets laineux sur 
la face interne dans presque toute leur longueur, arqués et 
de plus courbés au sommet en forme d’anse; anthères d’un 
brun cendré mème après la dessiecation, pubescentes à la 
base. Style rougeûtre, garni de quelques poils glanduleux ; 
stigmate bilobé, non marginé, à pelotes Jaunes, globu- 
leuses, veloutées. Tige simple, fistuleuse, rougeatre, cou- 
verte de poils jaunes-bruns et glanduleux, épaissie à la 
buse, pourvue jusque sous l’épi d’écailles toutes aiguës ; les 
supérieures écartées, linéaires-lancéclées. Radicelles nom- 
breuses. — Plante robuste, atteignant jusqu'à 6 décim. ; 
fleurs inodores. 

Champs arides du calcaire jurassique, sur les racines du 
Centaurea Scabiosa, Nancy, au-dessus de Laxou (Suard). 
Metz, sur les côtes de Lessy, de Rosérieules, des Genivaux 
(Holandre); Montmédy (Pierrot); Baâlon (Cardot); et aussi 
sur le muschelkalk, à Bitche (Schult:). 2% ? Juin. 


3. 0. Galii Duby, Bot. gall. 1, p. 349. (Orobanche du 
Gaillet.) — Fleurs moins nombreuses et plus grandes que 
dans les deux espèces précédentes, disposées en épi lâche; 
braetées lancéolées, très aiguës, un peu plus courtes que la 
fleur développée, et pourvues de nervures rapprochées et 
saillantes. Calice à 2 sépales contigus ou soudés antérieure- 
ment, munis de plusieurs nervures, entiers ou bifides, lar- 
ges à la base, terminés en pointe subulée, égalant la moitié 
du tube de la corolle. Corolle d’un lilas päle ou d’un rouge 
violet, velue et glanduleuse, à tube étroit à la base, insen- 
siblement diiate vers la gorge, régulièrement courbé en arc 
sur le dos et nullement ventru en avant; lèvres inégale- 
ment dentelées ; la supérieure large, voütée , entière ou lé- 
gèrement échancrée, jamais réfléchie ni étalée sur Îles 
bords; l’inférieure est trifide, à lobes presque égaux, ar- 
rondis, dirigés en avant. Etamines insérées un peu au-des= 
sus (à 3 millim.) de la base de la corolle; filets courbés 
en forme Jd’anse au sommet , abondamment pourvus sur 
leur face interne et dans leur moitié inférieure de poils 


Êx2s SP 28, 


blancs et dans leur moitié supérieure de poils glanduleux ; 
anthères brunes, pubescertes à la base. Style blanc, velu- 
glanduleux; stigmate bilobé, non marginé, à pelotes d'un 
brun pourpre fonce, veloutées. Tige simple, blanche ou 
jaunûtre, rougeàtre vers le sommet, velue-glanduleuse, non 
épaissie ni bulbeuse à sa base, pourvue d’écailles toutes li- 
néaires-lancéolées, aiguës, d’abord violacées, puis brunes, 
rapprochées dans le bas, très-écartées dans le haut, sillon- 
nées par des nervures saillantes et rapprochées. Radicelles 
nombreuses. — Plante atteignant 3 ou À décimètres ; fleurs 
exhalant souveut l'odeur de girofle. 

Très-commun dans les bois du calcaire jurassique, sur les 
racines des Gallium Mollugo, verum et sylvaticum!; acciden- 
tellement sur l’Achillea Millefolium. %. Juin-juillet. 

Nora. On trouve rarement une forme de cette plante, qui a 
les corolles, les pelotes du stigmate et toutes les autres par- 
ties de la plante d’un beau jaune qui pälit avec l’âge, comme 
si ce végétal était atteint de chlorose; cette forme est l'O. 
Ligustri Suard, in Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 178. 


4. 0. Teucrii F. G. Schultz Ann. der. Reg. bot. p.505. 
(Orobanche de la Germandrée.) — Fleurs au nombre de 
10-15, en épi court, un peu làche ; bractées lancéolées, 
acuminées, aussi longues que la fleur et pourvues de ner- 
vures rapprochées. Calice à deux sépales contigus, rare- 
ment soudés, hinerviés, bifides, à lanières presque égales et 
ne dépassant pas la moitié du tube de fa corolle. Corolle 
d’un rouge brun, couverte extérieurement de poils glandu- 
leux et iaunâtres, brièvement velue-glanduleuse intérieure- 
ment, resserree sous le point d’insertion des étamines, peu 
à peu dilatée jusque vers la gorge, droite sur le dos depuis 
la base jusqu'au milieu de la lèvre supérieure courbée en 
avant ; lèvres inégalement dentées ; la supérieure large, 
arrondie, voutée ; l’inférieure à trois lobes profonds, pres- 
que égaux, étalés. Etamines insérées au-dessus (à 3 ou 4 
millim.) de la base de la corolle ; filets des étamines lon- 
gues courbés au sommet, mais non en forme d’anse, viola- 
cés, velus sur la face interne dans leur moitié inférieure, 
glanduleux supérieurement; anthères d’un brun pâle, api- 
culées, velues à la base, Style lavé de violet, velu-glandu- 
leux; stigmate bilobé, non marginé, à pelotes veloutées, 
d’un violet notr. Tige simple, épaissie à la base, d’un jau- 
ne rougeâtre. glanduleuse-visqueuse, à poils serrés, pour- 


>) 
— JJ) ——— 


vue d’ecailles lancéolées, acuminées, très-rapprochées à la 
base, très-écartées au sommet. Radicelles noinbreuses, — 
Plante de petite taille, dépassant rarement 2 décim., ré- 
pandant l'odeur de girofle. 

Sur les Teucrium Chamædrys et montanum et accidentel- 
lement sur le Thymus Serpyllum. Sur les eoteaux secs du cal- 
caire jurassique et du muschelkalk. Nancy, à Boudonville, 
Malzéville (Suard), Vandœuvre, Maron, Frouard ; Toul ; Pont- 
à-Mousson, sur la côte Saint-Pierre (Léré). Metz, à Lessy, 
Châtel, Saïnt-Quentin (Holandre); Clouange (Taillefert), 
Hayange; Bitche {Schultz). Commercy, Bussy, Manton, Vi- 
gnot ! (Maujean); Saint-Mihiel (Léré), Hannonville (Wurion). 
Neufchâteau (Mougeot). 2%. Juin. 


5. 0. Medicaginis F. G. Schultz, Ann, der Reg. bot. 5, 
p.505 ; O. rubens Wallr. Diasc. Orob. gen. K6. (Oro- 
banche de la Luzerne.) — Fleurs au nombre de 18-50, en 
épi peu allongé, à la fin un peu lâche ; bractées lancéolées, 
longuement acuminées, brunes, presque aussi longues que 
la fleur et pourvues de nervures rapprochées. Calice à deux 
sépales multinerviés, contigus antérieurement, plus rare- 
ment soudés, tantôt entiers, largement ovales, acuminés 
et munis d’une dent de chaque côté, tantôt inégalement 
bifides, égalant presque le tube de la corolle. Corolle d’un 
rouge brun, jaunâtre à la base, velue-glanduleuse intérieu- 
rement, assez rétrécie à la baseet ua peu bossue antérieu- 
rement, peu élargie vers le haut, courbée au-dessus de la 
base, puis droite et carénée sur le dos jusqu’au milieu de 
la lèvre supérieure, qui descend subitement et se redresse 
à son sommet ; lèvres inégalement dentées ; la supérieure 
profondément divisée en deux lobes étalés ; lèvre infe- 
rieure égalant la supérieure, profondément trifide, à lobes 
presque égaux, souvent terminés par une longue ponte ; 
les lobes latéraux divergents ; celui du milieu obliquement 
dirigé en bas. Etamines insérées un peu au-dessus (à 5 
millim.) de la base de la corolle ; filets courbés en forme 
d'anse 1u sommet, jaunes inférieurement, rougeâtres su- 
périeurement, velus sur la face interne dans leur moitié in- 
férieure et munis de quelques poils glanduleux dans leur 
moitié supérieure ; anthères brunes, pubescentes à la base. 
Style rougeätre, velu-glanduleux ; stigmate bilobé, non 
marginé, à pelotes d'un jaune de cire et un peu velou- 
tées. Tige simple, ordinairement égale à la base, d'un rouge 


TOME I. 04 


— 554 — 


noirätre, velue-glanduleuse, pourvue d’écailles d’un brun 
foncé, lancéolées et rapprochées dans le bas, très-étroiteset 
très-écartées dans le haut. Padicelles nombreuses. — Plante 
atteignant 3-4 décimètres. 

Coteaux du calcaire jurassique, sur les racines des Medi- 
cago sativa et falcata, accidentellement sur le Galium Mollu- 
go. Nancy, au-dessus de Champigneulles, Pompey (Suard) ; 
Malzéville (Briard). Metz, sur les côtes de Saint-Quentin et 
de Gorze (Holandre). Neufchâteau (Mougeot). % Mai-juin. 


6. O0. Cervariæ Suard. in Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, 
p. 180. (Orobanche du Peucédane.) — Plante voisine de la 
précédente, mais s’en distinguant par les caractères sui- 
vants : fleurs en épi plus étroit, plus serré ; ealice à 2 sé- 
pales toujours distincts et écartés, bifides, de moitié plus 
courts que letube de la corolle ; celle-ci jaunâtre violacée, 
glabre intérieurement, couverte extér'eurement de poils 
glanduleux très courts, plus étroitement tubuleuse, moins 
fortement courbée en dehors, régulièrement arquée sur le 
dos caréné dans presque toute sa longueur ; lèvres 1rrégu- 
lièrement dentées, non ciliées ; la supérieure superficielle- 
ment bifide ; l’inférieure à 3 lobes inégaux, dont le médian 
plus long, terminé par une longue pointe ; filets des éta- 
mines plus fortement courbés au sommet, moins velus à la 
base ; anthères plus petites, fauves, devenant blanches par 
la dessiccation et à loges plus fortement divergentes ; stig- 
mate d’un jaune de cire ; tige d’un jaune-rougeûtre, plus 
grèle, épaissie et un peu bulbeuse à la base. 

Bois du calcaire jurassique sur les racines du Peucedanum 


Cervaria ! Très-rare. Nancy, au bois de Malzéville au-dessus 
de la Gueule-du-Loup (Suard 1839). % Juin. 


7. 0. Picridis F. W. Schultz, ap. Koch, Deutsh. FI. h, 
p. 453. (Orobanche de la Pieride.) — Fleurs au nombre de 
20-10, en épi serré, un peu lâche à la base ; bractées lan- 
céolées, longuement acuminées, très-velues, égalant presque 
la fleur. Calice à deux sépales écartés, lancéolés, longue- 
ment acuminés, subulés, souvent munis d’une dent vers le 
inilieu et d’une ou deux nervures, plus longs que le tube de 
ia corolle. Corolle d’un blanc un peu jannätre, tubuleuse, 
peu élargie vers la gorge, assez fortement courbée en dc- 
hors, arquée sur le dos, déprimé vers le point d'insertion 
des étamines ; lèvres crénelées, non ciliées ; la supérieure 


S'Hoaue 

un peu voutée, non bilobée, un peu étalée sur les bords ; 
l'inférieure égalant la supérieure, à trois lobes arrondis, 
dentés et crépus, le médian un peu plus long. Etamines in- 
sérées presque au milieu du tube de la corolle ; filets cour- 
bés en forme d’anse au sommet, blancs, velus sur la face 
interne dans leur moitié inférieure, finement verruqueux 
supérieurement ; anthères blanchätres, brièvement apicu- 
lées. Style blanc lavé de lilas, velu glanduleux ; stigmate 
bilobé, non marginé, à pelotes d'un violet sale, glabres, 
mais couvertes de granulations. Tige simple, grêle, très- 
velue, presque égale à la base, jaunâtre, souvent légèrement 
lavée de violet, pourvus d’écailles lancéolées, aiguës, très- 
écartées au sommet. Radicelles nombreuses. — Plante haute 
de 2-4 décim., beaucoup plus grêle et plus pàle que l’es- 
pèce précédente, munie sur la tige, mais surtout sur l'axe 
de l’épi et sur les bractées, de poils bien plus nombreux, 
longs, blancs, crépus, articulés terminés par une glande 
pâle ; fleurs plus petites. 


Sur les racines du Picris hieracioïdes ; coteaux secs du cal- 
caire jurassique et du muschelkalk. Liverdun (Mathieu), Ma- 
ron ; Sarrebourg, près du bois de Hoff (de Baudot). Metz, à 
Châtel, entre Clouange et Moyeuvre (Xolandre), vignes de 
Magny, Saulny (Monard), Jussy (de Marcilly), Gorze (Tail- 
lefert), Mars-la-Tour (Warion); Bitche (Schuttz). Chauvency- 
le-Chäteau, Sandzécourt, Olizy (Pierrot et Cardot). Sur le 
lierre à Châtel près de Metz (Warion). ©. Juin. 


8. 0. epithymum DC. FI. fr. 3, p. 490. (Orobanche du 
Thym.) Fleurs au nombre de 3-10, en epi court et lèche ; 
bractées lancéolées, longuement acuminées, passant du 
Jaune au brun, plus longues que la lèvre inférieure et munies 
de nervures peu saillantes. Calice à deux sépales écartés, 
placés sur les côtés, étroitement ovales, longuement acumi- 
nés, subulés, dirigés en arrière, un peu plus courts que le 
tube de la corolle, entiers mais présentant dans les indi-. 
vidus robustes une petite «lent latérale. Corolle un peu 
rougeñtre, veinée de pourpre, un peu velue intérieurement, 
couverte extérieurement de poils glanduleux insérés sur de 
petits tubercules purpurins, resserrée sur le point d'insertion 
des étamines, puis insensiblement dilatée vers la gorge, un 
peu carénée et courbée régulièrement sur le dos jusqu'à 
l’extrémite de la lèvre supérieure, qui se fléchit un peu vers 
le haut ; lèvres inégalement dentelées ; la supérieure un peu 


CON EE 


échancrée ; l'inférieure à trois lobes inégaux, le médian du 
double plus long, mais beaucoup plus court que le tube. 
Etamines insérées un peu au-dessus de la base de la corolle ; 
filets d’un blanc jaunâtre, munis à leur base de quelques 
poils blancs et au sommet de quelques poils glanduleux et 
violacés ; les filets des étamines courtes courbés en arc au 
sommet: ceux des étamines longues courbés en crochet ; 
anthères brunes, tout à fait glabres. Style violacé vers 
e haut, velu-glanduleux ; stigmates d'un pourpre foncé. 
Tige simple, grêle, épaissie à la base, d’un jaune sale pas- 
sant au rougeitre vers le haut; velu-glanduleuse, pourvue 
d'écailles lancéolées, imbriquées dans le bas, écartées et 
plus étroites dans le haut. Radicelles nombreuses. C'est la 
plus petite de nos Orobanches ; elle atteint de 1 à 2 décim. 
et exhale l'odeur d’œillet-mignardise. On trouve une forme 
chlorotique de cette espèce qui a tous les organes jaunes, 
même le stigmate ; elle se rencontre pèle-mèle avec la forme 
type. 

Commun sur les coteaux calcaires, sur les racines du 
Thymus Serpyllum. %. Juin-juillet. 


2. PHELIPÆA C. À. Meyer. 


Fleurs munies à leur base de trois bractées. Galice tubu- 
leux, campanulé, à k ou 5 divisions. Corolle bilabice, 
à lèvre supérieure échancrée, à lèvre inférieure trilobée. 
Capsule s’ouvrant au sommet en deux valves, qui portent 
chacune deux placentas étroits. 


1. P. cærulea C. À. Mey. En. cauc. 104 ; Orobanche 
cœrulea Vill. Dauph. 2, p. 406 ; Godr. F1. lorr., éd. T, 
t.. 2, p.182 ; O. lœvis Dois; FI. Meuse, p. 587. (Phélipee 
bleñe.) — Fleurs très-brièvement pédicellées, en épi un peu 
che ; bractée médiane lancéolée, acuminée, insérée à la 
base du pédicelle, munie d’une large nervure dorsale 
bleuûtre, presque carénée, un peu plus courte que le calice ; 
bractées latérales insérées au sommet des pédiceiles, 
linéaires, subulées. Calice cortace, gamopétale divisé, meis 
non jusqu'au milieu, en cinq dents triangulaires, subulées, 
bleuñtres sur le dos ; les antérieures atteignant le milieu du 
tube de la corolle ; la postérieure plus courte et manquant 
quelquefois. Corolle d’un bleu d’acier, avec des veines plus 


out” Lier 


foncées, à tube enilé à la base, resserré vers le milieu, puis 
insensiblement dilaté jusqu'à la gorge, fortement courbée 
jusqu'à l'extrémité de la lèvre supérieure, de manière à ce 
que la moitié supérieure de la fleur se trouve dans une 

osition horizontale ; lèvres peu dentées ; la supérieure à 
deux lobes ; l’inférieure à trois lobés égaux, ovales et souvent 
acuminés, #unie à sa base de deux gibbosités qui ferment 
presque la gorge de la corolle. Etamines insérees sur le tube 
de la corolle au point où il commence à se rétrécir ; filets 
blancs, à peine munis de quelques poils à la base, du reste 
complètement glabres, courbés en are au sommet ; anthères 
blanches, glabres, libres, ovales, brièvement apiculées. 
Style bleuitre au sommet, velu-glanduleux; st'gmate 
bifide, non marginé, à pelotes blanches. Tige simple, sou- 
vent épaissie à la base, grisätre, mais d’un bleu d'acier sur 
les angles, briévement velue-glanduleuse surtout an som- 
met, pourvue d’écailles lancéolées, rapprochées dans le bas, 
écartées dans le haut. Radicelles nombreuses. — Plante de 
2 à 3 décim., d'un aspect poudreux. M. Fournel a trouvé 
sur les fortifications de Metz une forme tout à fait blanche 
de cette espèce. 


Coteaux secs du calcaire jurassique, sur les racines de 
l’'Achillea Millefolium. Nancy, à la côte de Toul, Laxou, 
Marévilie (Soyer- Willemet) ; Sion-Vaudémont ; Liverdun, 
Dieulouard, Pont-à-Mousson, Château-Salins (Léré) ; Foug 
Main). Metz ({lolandre), gare du chemin de fer (Warion), 
Saulny (Monard), Bayonville (Taillefert), Buret (Warion) ; 
Guénetrange (Creton). Verdua (Doisy); Saint-Mihiel (Léré); 
Commercy. Entre Breon et Thon-le-Long (Pierrot). Neufchà- 
teau (Lefebvre), Urville (Rodillon). Saint-Dié sur la dolomie. 
(Boulay). Sur le grès vosgien, à Bitche (Schuwlt:). % Juin- 
juillet. 


2. P. ramosa C. A. Mey. En. cauc. 104 ; Orobanche 
ramosa L. Sp. 882; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2 p. 183. 
(Phélipée rameuse.) — Fleurs très-brièvement pédicellées, 
en épi lâche ; bractée médiane lanctolte, acuminée, insérée 
à la base du pédicelle, d’abord jaune, puis brune, munie de 
faibles nervures et égalant le calice ; bractées latérales 
linéaires, subulées, insérées au sommet du pédicelle. Calice 
membraneux, monosépale, divisé au-delà du milieu en ! 
lanières lancéolées, longuement subulées, presque égales, 
d'un blanc-jaunûtre, munies chacune d'une nervure. Corolle 


— 098 — 


Le tout à fait jaune, plus souvent lavée de violet 
dans sa moitié supérieure, velue intérieurement, à tube 
globuleux à sa base, resserre vers le milieu, un peu courbé 
en dehors dans sa moitié supérieure carénée sur Le dos ; lèvres 
à peine dentelées, mas cilées ; la supérieure bilobée, vou— 
tée; l’inferieure à trois lobes égaux, dépourvue de gibbosités 
et laissant ouverte la gorge de a corolle. Etamines insérées 
comme dans l'espèce précédente; filets blancs, mais jau- 

nâtres et pourvus de quelques poils à la base, très-finement 
tuberculeux et courbés en arc au sommet ; anthères d’un 
jaune pâle, glabres et libres. Style blanc, à peine glandu- 
leux; stigmate blanchâtre, velouté, arrondi, à peine émar- 
giné. Tige raineuse, épaissie en tubereule et à peine écail- 
leuse à la base, jaune, couverte de poils blanes et 
glanduleux, munie d'écailles courtes et peu nombreuses. 
Radicelles nombreuses. — Plante beaucoup plus grêle et 
ordinairement moins élevée que l’espèce précédente ; fleurs 
deux fois plus petites. 


Commun sur les racines du Cannabis sativa et du Nicotiana 
tabacum. ©. Août. 


3. LATHRÆA L. 


Fleurs munies à leur base d’une seule bractée. Calice 
lubuleux, campanulé, quadrifide. Corolle caduque, bilabiée, 
à lèvre supérieure entière, à lèvre inférieure plus courte et 
trilobée. Capsule s’ouvrant au sommet en 2 valves, qui 
portent chacune un placenta large et fongueux. 


1. L. squamaria L. Sp. 848. (Clandestine écuilleuse.) — 
Fleurs brièvement pédicellées, pendantes, en grappe spici- 
forme, serrée et penchée au sommet avant la floraison, puis 
dressée, s’allongeant et égalant ou dépassant la tige ; brac- 
tées grandes, arrondies, blanchâtres, lavées de pourpre. op- 
posées aux fleurs et imbriquées sur deux ra ngs. Calice lar- 
sement tubuleux, velu-glanduleux, divisé jusqu'au milieu 
en 4 segments ovales, aigus, dressés. Corolle à peine plus 
longue que le calice et comme lui blanche lavée de pourpre. 
Anthères velues. Style réfléchi au sommet. Capsule ovale- 
conique, égalant le calice, s’ouvrant avec elasticité. Graines 
subglobuleuses. Tiges aériennes dressées, simples, munies 
de quelques écailles membraneuses, écartées. — souche 
blanche, horizontale, tortueuse, très-rameuse, couverte d’é- 


— 999 — 


cailles epaisses, charnues, en cœur, étroitement imbri- 
quées. 

Très rare ; bois ombragés. Nancy, à la forêt de Haye ( Wil- 
lemet père; ; boisde Feïy près de Thiaucourt (Puiseux). Metz, 
Gorze, Moyeuvre (Holandre), vallées de Mance (de Marcillly) 
et de Parfondeval (Warion). Cornimont et Saint-Maurice 
(Perrin) ; Ballon de Servance, à la Goutte-du-Luthier (A. 
Choffel) ; Forêt de Fossard (Zeiller). % Mars-avril. 


LXXII. LABIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis- 
tant, à 5 dents ou à 2 lèvres. Corolle gamopétale, hypo- 
gœyne, caduque, tubuleuse, le plus souvent bilabiée, rare- 
ment d'apparence uniforme et plus rarement encore campa- 
nulée où infundibuliforme ; limbe à 4 ou 5 lobes, à préflo- 
raison imbricative. Etamines 4, didynames, ou plus rare- 
ment 2? par avortement, insérées au tube de la corolle ; an- 
thères à deux loges distinctes, s’ouvrant chacune par une 
fente longitudinale, ou à 2 loges confluentes et s’ouvrant par 
une seule fente, ou enfin à deux loges séparées par un long 
connectif. Style unique, naissant entre les carpelles et à 
leur base ; stigmate entier où bilobé. Ovaire formé de qua- 
tre carpelles libres, monospermes, insérées sur un disque 
hypogyne charnu. Le fruit est formé par 4 akènes. Graine 
dressée. Albumen nul ; embryon droit où plié; radicule di- 
rigée vers le hile. — Feuilles toujours opposées ; fleurs réu- 
nies en petites grappes ou faisceaux à l’aisselle des feuilles 
supérieures où elles forment de faux verticilles quelquefois 
“approchés en grappe spiciforme. 

Trib. 1. Mexruomez Benth. Lab. p. 152. Corolle infun- 
dibuliforme, non bilabiée, à 4 ou 5 lobes presque égaux. 
Etamines droites, étalées ; anthères à 2 loges parallèles. 


1. MENTHA Z. 


Calice tubuleux, à 5 dents. Corolle infundibuliforme, à 
tube court, à 4 segments dont le supérieur souvent émargi- 
né. Etamines fertiles au nombre de quatre, égales, étalées ; 
anthères à 2 loges s’ouvrant en long. Akènes ovoides, ar- 
rondis au sommet, lisses. 


1. M. rotundifolia Z. Sp. 805. (Menthe à feuilles ron- 


me UN te 


des). — Faisceaux de fleurs disposés en épis cylindriques, 


aigus, très grèles dans la forme à petites fleurs ; bractées 
ovales-lancéolées, acuminées. Calice petit, régulier, nu à la 
gorge, non strié, campanulé, ventru et globuleux à la matu- 
rité, Mais 70h contracté à la gorge, à dents lancéolées, su- 
bulées, : à la fin conniventes. Feuilles sessiles, épaisses, forte- 
ment ridées en réseau, ovales-orbiculaires, ‘arrondies, mais 
mucronées au début, échancrées en cœur à la base, créne- 
lées sur les bords, vertes et velues en dessus, blanches et 
mollement tomenteuses en dessous. Tige dressée, rameuse 
au sommet, toujours mollement tomenteuse ; rameaux courts. 
Souche rampante. — Plante d’une odeur forte, pénétrante, 
peu agréable ; fleurs rosées où blanche. 

Commun le long des ruisseaux dans les terrains calcaires ; 


parait être rare dans l'arrondissement de Montmédy (Pierrot 
et Cardot) 2%. Juillet-août. 


2. M. sylvestris L. Sp. 804 ; M. Sylvestris &« genuina 
Godr. F1. lorr., éd. T1, &. 2. p. 186. (Menthe sauvage.) — 
Faisceaux de fleurs disposés en épis cylindriques, ordinai- 
rement un peu lâches à la base, plus rarement en épis ovoi- 
des, obtus, très-serrés (41. syluestri is sceanica Fries, Nov. 
Mant. tert. p. 56) ; bractées très-étroites, linéaires, lubu- 
lées. Calice régulier, nu à la gorge, campanulé, ventru, 
contracté à la gorge à la maturité, à dents étroitement li- 
néaires, subulées, à la fin un peu conniventes. Feuilles ses- 
siles, veinées en réseau et bosselées, blanches-tomenteuses, 
ovales où ovales-oblonques, aiquës, dentées en scie, à dents 
incombantes, rapprochées, peu saillantes. Tige dressée, plus 
où moins rameuse au sotumet, tomenteuse ; rameaux ’ordi- 
nurement courts ; les supérienre fle iris. Souche rampante, 
émettant des étolons. — Plante d’une odeur forte, mais 
agréable ; fleurs roses, violettes où blanches. 

Assez commun dans toute la chaine jurassique dela Lor- 
raine, le long des ruisseaux. 2%. Juillet-août. 

Nora. Cette plante est considérée par quelques auteurs com- 
me une hybride des M. rotundifolia et candicans ; nous ne 
pouvons admettre cette opinion ; si notre M. sylvestris (qui 
n’est pas celui de tous les auteurs, mais celui de Linné, d’a- 
près l’herbier normal de Fries) croit souvent en société avecle 
M. rotundifolia, 11 se trouve dans un grand nombre de loca- 


lités où n'existe pas le M. candicans (M. viridis y canes- 
cens). 


— 901 — 


3. M. viridis ZL. Sp. 80h ; 31. sylvestris Godr. FL. lorr., 
éd. 1, {. 2, p. 186 (excl. var. x). (Menthe à feuilles vertes.) 
— Faisceaux de fleurs disposés en épis cylindriques, sou- 
vent un peu làches à la base ; bractées très-étroites, linéai- 
res, subulées. Calice régulier, nu à la gorge, campanulé, 
ventru et contracté à la gorge à la maturité, à dents étroite- 
ment linéaires, subulées, à la fin un peu conniventes. 
Feuilles presque sessiles, non bosselées, étroitement lancéo- 
lées, aiguës, dentces. à dents saillantes, écartées les unes 
des autres, acuminées. Tige dressée, rameuse au sommet ; 
rameaux étalés. Souche rampante. — Plante polymorphe, 
d’une odeur agréable ; fleurs roses ou violettes. 

4 Genuina Godr. et Gren. FL. France, 2, p. 649. Feuilles 
vertes et glabres, planes ou plus rarement onduleuses, inci- 
sées et crispées sur les bords (#. crispata Schrad. Cat. 
hort. GϾtt.) 

6 Pubescens Godr. et Gren. FI. France, 2, p. 650, Feuil- 
les vertes, pubescentes sur les deux faces. 

y Canescens Fries, Nov. Mant. 3, p. 56. Feuilles pubes- 
centes en dessus, blanches-soyeuses en dessous. I. candi- 
cans Crantz, Austr. 330. 


Bords des ruisseaux et des routrs. La var. « commune dans 
les vallées des Vosges; Orbé, Willdenstein, Wasserbourg, 
Soulzbach, vallées de Munster et de Saint-Amarin, le Tillot, 
Bruyères, Sainte-Marie-aux-Mines ; Remiremont {(Mougeot) ; 
plus rare et cà ct là dans la plaine: Nancy, à Tomblaine 
(Soyer- Willemel), la Garenne, Heillecourt, Dombasle (Suard), 
Château-Salins (Léré). Sarrebourg (de Baudot) ; Metz à Mon- 
tigny, Corny (Æolandre) ; Commercy, Saint-Mihiel (Léré) ; 
Stenay, Sassey-devant-Dun (Cardot). Mirecourt (Reuss). la 
forme crispée à Sarrebourg et à Niederviller (de Baudot), 
vallées de Munster et de Dusenbach (Æirschléger). La var. 6 
dans la vallée de Saint-Amarin. La var. ÿ commune dans 
les vallées des Vosges, plus rare sur le calcaire jurassique. 2%. 
Juillet-août. 


h. M. aquatica ZL. Sp. 805. (Menthe aquatique.) — Fais- 
ceaux de fleurs disposés en capitules globuleux et terminaux, 
ou en capituies et en faux verticilles rapprochés, ou enfin 
tous en faux verticilles ; feuilles florales plus longues que 
les capiu'ss- Calice régulier, nu à la gorge, à tube oblong- 
obové et muni de dix côtes saillantes, à dents trianqulaires 
à la base, brusquement et longuement subulées, dressées à 
la maturite; Feuilles métfaldes, ovales, souvent un peu en 


— 262 — 


cœur à la base ou plus rarement lancéolées, atténuées à la 
base, dentées en scie si ce n’est à la base et au sommet, 
munies de nervures saillantes en dessous, déprimées en des- 
sus ; les supérieures aiguës, les inférieures obtuses. Tige 
dressée, simple ou peu rameuse. Souche rampante, émettant 
des stolons. — Plante aromatique, d’un vert foncé ou d’un 
vert blanchàtre, ou rougeàtre, variant singulièrement pour 
la taille, pour la longueur et la forme des feuilles, la lon- 
gueur des pétioles. Les poils des tiges et des pédicelles sont 
étalés, réfléchis ou dressés, où manquent complètement. Le 
calice et les graines sont toujours plus grands que dans le 
M. sylvestris. Fleurs roses. 

a Genuina Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 188. Feuilles 
couvertes de poils épars ; faux verticilles de fleurs peu ser- 
rés. M. aquatica 6 nemorosa Fries. Nov. 183; M. rubra 
Dois, F1. Meuse, p. 531 ! non Sm. 

6 Hirsuta Koch, Syn. éd. 1, p. 550. Feuilles plus petites, 
couvertes de longs poils blanes, presque tomenteuses ; faux 
verticilles de fleurs plus serrés. M. hirsuta L. Mant. 81; 
Soy.-Will. Cat, p. 70. 


Bords des rivières et des fossés ; commun dans tous les ter- 
rains. %.Juillet-août. 


5. M. citrata Æhrh. Beitr. 7, p. 150 ; M. aquatica var. 
glabrata Godr. F1. lorr., éd. À, €. 2, p. 188. (Menthe citro- 
nelle.) — Faisceaux de fleurs supérieurs rapprochés et for- 
mant un épi ovale ou oblong, mais les paires inférieures 
écartées, pédoneulées ; feuilles florales supérieures linéaires- 
Jancéolées, plus courtes que les capitules. Calice régulier, 
nu à la gorge, tout à fait glabre, à tube subcylindrique, à 
dents lancéolées. subulées, dressées à la maturité. Feuilles 
pétiolées glabres, ovales, aiguës, arrondies où tronquées à 
la base, dentées, à dents superficielles et écartées les unes 
des autres. Tige dressée, très-rameuse. Souche rampante. 
— Plante glabre, d’une odeur agréable ; fleurs rosées. 


Lieux humides, principalement sur les terrains siliceux. 
Sarrebourg (de Baudot). Metz, au Saulcy (Holandre). Epinal 
(Berher). Vallée de Guebwiller, sur le versant oriental des 
Vosges. 2%. Juillet-août. 


D 
6. M. sativa Z. Sp. 805. (Menthe cultivée.) — Faisceaux 
de fleurs fous axillaires, toujours disposés en faux verticil- 
les nombreux et écartés, plumeux avant l’anthèse ; axe floral 


— 963 — 


terminé par un bouquet de feuilles. Galice régulier. nu à 
la gorge, tubuleux-infundibuliforme et muni de 10 côtes 
saillantes, à dents lancéolées, acuminées, dressées à la ma- 
turité. Feuilles pétiolées , ovales où elliptiques, arrondies 
ou atténuées à la base, dentées en scie dans leur pourtour 
si ce n’est à la base et au sommet ; les inférieures obtuses ; 
les supérieures aiguës. Tige dressée ou ascendante, simple 
ou très-rameuse. Souche rampante émettant des stolons. — 
Plante aussi variable que la précédente, d’un vert gai ou 
rougeûtre, plus ou moins velue. 

Commun au bord des eaux, dans tous les terrains. 2%. Juil- 
let-août. 


7. M. rubra Sm. Brit. 619, non Huds. nec Sole. (Men- 
the rouge.) — Faisceaux de fleurs fous axillaires, non plu- 
meux avant l’anthèse; les inférieurs pédonculés, écartés les 
uns des autres ; axe floral terminé par un bouquet de feuil- 
les. Calice régulier, nu à la gorge, oblong-campanulé, à 
dents lancéolées, acuminées, dressées à la maturité, Feuilles 
pétiolées, presque glabres, ovales, obtuses ou un peu aiguës, 
bordées de dents profondes et étalées. Tige dressée ou as- 
cendante, ordinairement rougeñtre, rameuse ; rameaux as- 
cendants. Souche rampante. — Plante presque glabre ; 
fleurs rosées. 

Lieux humides. Dans la Moselle, à Corny (Léo). %. Août- 
septembre. 


8. M. gentilis Z. Sp. 805. (Menthe apparentée.) — 
Faisceaux de fleurs petites et assez denses, tous axillaires, 
plumeux avant l’anthèse, tous sessiles, nombreux ; les infé- 
rieurs écartés, les supérieurs rapprochés ; axe floral terminé 
par un bouquet de feuilles. Calice régulier, nu à la gorge, 
oblong, à dents lancéolées, subulées, dressées. Feuilles 
pétiolées (si ce n’est les florales qui sont sessiles) petites, 

lus ou moins velues sur les deux faces, ovales, superficiel- 
Has dentées, si ce n’est à la base. Tige couchée ou ascen- 
dante, souvent rougeätre, très-rameuse dès la base, à 
rameaux allongés, étalés. Souche rampante. — Fleurs 
rosées. 

Commun dans les lieux humides, dans tous les terrains. 2%. 
Juillet-août. 


9. M. arvensis L. Sp. 806. (Menthe des champs.) — 


— 264 — 


Faisceaux de fleurs lous axillaires, plumeux avant l'an- 
thèse, tous sessiles, écartés les uns des autres ; axe floral 
terminé par un bouquet de feuilles. Calice régulier, nu à la 
gorge, court, large, campanulé, à dents brièvement trian- 
qulaires, aiguës, à la fin étalées. Feuilles pe ‘tiolées, ovales 
ou lancéolées, presque obtuses, superticiellement denté es. 
si ce n'est à la base. Tige couchée ou ascendante, très= 
rameuse ; lamneaux étalés et diffus. Souche rampante. — 
Plante velue où presque glabre ; fleurs rosées. 

Très-commun dans les champs humides de tous les terrains, 
2%. Juillet-août. 


Mentha arvensi-rotundifolia. 
Moselle à Clouange (Barbiche). %. Juillet-août. 


10. M. Pulegium L. Sp. 807. (Menthe Pouliot). 
Faisceaux de fleurs disposés en faux verticilles écartés, gros, 
au nombre de 8-10 au-dessus des premiers rameaux, tous 

axillaires. Calice presque bilabié, velu à la gorge, tubuleux- 
infundibuliforme, resserré vers son milieu à la maturité, 
muni de 10 côtes saillantes et de dents lancéolées, subulées. 
Feuilles petites, elliptiques, obtuses, atténuées à la base en 
un court pétiole, glabres où un peu pubescentes, pourvues 
de dentelures trèspetites et écartées. Tiges couchées et 
même radicantes inférieurement, ascendantes au moment de 
la floraison, fleuries dans leur moitié supérieure, émettant 
de leur base des rameaux radicants. — Plante d’une odeur 
agréable ; fleurs roses ou lilas. 

Assez commun dans les prés humides, au bord des eaux, 
dans tous les terrains. Z. Juillet-août. 


» 


2. LYCOPUS L. 


Calice campanulé, à 5 dents. Corolle infundibuliforme, à 
tube court, à h segments dont le supérieur souvent émar- 
œiné. Etanines fertiles au nombre de deux, à anthères 
à deux loges s’ouvrant en long ; 2 étamines stériles, à filets 
renflés au sommet en une petite boule. Akènes trigones, 
tronqués au sommet. 


1. L. europæus Z. Sp. 30. (Lycope d'Europe). — Fasci- 
cules de fleurs sessiles, formant des faux verticilles com- 
pactes, écartés, occ upant toute la longueur des rameaux ef 


ON 


la tige principale au-dessus des dernières ramifications. 

Calice à tube très-ouv ert, deux fois plus court que les dents ; 

celles-ci ovales-lancéolées et se terminant par une pointe 
sétacée, roide, presque épineuse, dressée. Corolle velue à la 
gorge. Akènes dépassant le tube du calice, munis sur leur 
face externe d'une bordure large et épaisse. Feuilles lancéo- 
lées ; les inférieures pétiolées, pinnatipartites à la base ; les 
moyennes incisées-dentées, mais plus profondément à la 
base ; les supérieures presque sessiles, dentées. Tige roide, 
dressée, simple ou rameuse au sommet, quadrangulaire avec 
un sillon profond sur chaque face. — Plante velue ou 
pubescente ; fleurs petites, blanches. 


Commun sur le bord des ruisseaux, dans tous les terrains. 
2%. Juillet-août 


Trib. 2. Taymez Benth. in DC. Prodr. 12, p. 149. — 
Corolle bilabiée. Etamines 4, droites, étalées ; les deux 
antérieures les plus longues ; anthères à 2 loges obliques. 


3. ORIGANUM L. 


Calice à tube campanulé, strié, à limbe non bilabié, velu 
à la gorge, à > dents presque égales. Corolle bilabicée, à 
lèvre supérieure plane, émarginée, dressée, à lèvre infé- 
rieure à trois segments égaux. Anthères à loges distinctes, 
même au sommet. 


1. 0. vulgare Z. Sp. 824. (Oriqan commun). — Fleurs 
tres-brièvement pédicellées, en+épis serrés, tétragones et 
formant par leur agglomération au sommet de la tige et des 
rameaux une grappe corymbiforme compacte ; bractées plus 
longues que le calice, non glanduleuses, obovées, acuminées, 
imbriquées, le plus souvent violacées au sommet. Calice 
campanulé, à tube muni de points résineux, à 5 dents 
égales, ovales, aiguës, à la fin conniventes. Corolle beaucoup 
plus longue que le calice, ? à lèvre supérieure en cœur ren- 
versée et dirigée en avant. Akènes petits, globuleux, d’un 
jaune brun. Feuilles molles, d’un vert plus pâle en dessous, 
toutes pétiolées, ovales où ovales-oblongues, arrondies à la 
base, entières ou superficiellement dentelées. Tige dressée, 
obtusément : tétr agone, souvent purpur ine, très-rameuse 
surtout au sommet ; les rameaux supérieurs disposés en 
croix, Souche rampante, — Plante mollement velue ; fleurs 
roncs où plus rarement blinches: 


— 9266 — 


Commun dans les haies, au bord des bois, dans tous les 
terrains, rare sur les grès. Z Juillet-août. 


4. THYMUS Benth. 


Calice à tube ovoïde, strié, velu à la gorge, à limbe bila- 
bié; lèvre supérieure tridentée ; l’inférieure à 2 lobes subulés 
et ascendants. Corolle bilabiée, à lèvre supérieure plane, 
émarginée, dressée ; levre inférieure à 3 segments un peu 
inégaux. Anthères à loges distinctes, même au sommet. 


1. Th. Serpyllum Z. FI. suec. 208 et Sp. 825. (Thym 
Serpolet.) — Fascicules de fleurs réunis en tête serrée, ou 
en épi quelquefois interrompu à la base. Calice penché sur 
le pedicelle court, pourvu de nervures saillantes, un peu 
bossu à la base. Corolle à tube droit, obconique. Akènes 
bruns, lisses. Feuilles un peu coriaces, très-entières, obtu- 
ses, fortement nerviées, plus pâles en dessous, atténuées en 
un court pétiole et pourvues surtout à la face inférieure de 
points résineux. Tiges très-nombreuses, un peu ligneuses à 
la base, très-grèles, très-rameuses, longuement couchées et 
radicantes, mais à rameaux ascendants, rapprochées et for- 
mant une série linéaire, munis tout autour de poils réfléchis. 
Racine munie de fibres capillaires très-nombreuses. — 
Plante polymorphe, ordinairement purpurine sur les tiges 
et les calices ; fleurs purpurines, roses où plus rarement 
blanches. 

a Linneanus Godr. et Gren. FI. France, 2, p. 658. Feuil- 
les obovées-cunéiformes. 

6 Augustifolius God. et Gren. l. c. Feuilles linéaires- 
cunéiformes. Th. angustifolius Pers. Syn. 2, p. 130. 

La var. « dans les lieux secs et sablonneux ; Nancy, à la 
Malgrange, Montaigu; Mirecourt, Neufchâteau (Berher). La 
var. 6 dans les sables siliceux à Bitche. %. Juillet-septembre. 


2. Th. Chamædrys Fries, Nov. 197. (Thym petit-chéne.) 
— Fascicules de fleurs réunis en tête serrée, ovoïde, ou plus 
souvent en épi interrompu à la base. Calice penché sur le 
pédicelle court, pourvu de nervures saillantes, un peu bossu 
à la base. Corolle à tube droit, cylindrique. Akènes bruns et 
lisses. Feuilles assez grandes, entières, faiblement nerviées, 
ovales ou suborbiculaires, obtuses, brusquement contractées 
en un court pétiole, et pourvues de points résineux. Tiges 


— 0067 — 


nombreuses, très-vrèles, peu rameuses, couchées, diffuses, 
radicantes seulement à la base ; rameaux écartés les uns des 
autres, non sériés, munis de deux à quatre rangs de poils. 
— Plante formant un gazon plus lâche que l'espèce précé- 
dente ; fleurs purpurines, rarement blanches. 


Commun dans les lieux secs et incultes, sur tousles terrains. 
2%. Juillet-septembre. 


». HYSSOPUS Z. 


Calice à tube obconique, strié, glabre à la gorge, à limbe 
non bilabié, mais fendu en 5 dents presque égales. Corolle 
bilabiée ; lèvre supérieure plane, bifide, dressée ; lèvre in- 
férieure à 3 segments dont le médian beauçoup plus grand. 
Anthères à loges très-divergentes et soudées au sommet. 


1. H. officinalis Z. Sp. 796. (Hyssope officinale.) — 
Fascicules de fleurs presque sessiles, disposés en épi termi- 
nal, étroit, unilatéral, feuillé. Caiice à tube dilaté à la gor- 
ge, à dents ovales-lancéolées, mucronées. Corolle à tube 
courbé. Feuilles sessiles ou subsessiles, vertes, fortement 
ponctuées, planes, linéaires ou linéaires-lancéolées, obtuses. 
Tige très-rameuse, frutescente à la base. — Fleuis d’un beau 
bleu, rarement blanches. 


Abondant sur le versant méridional du Mont-Saint-Quentin 
près de Metz, où il est complètement naturalisé (Holandre) ; 
ruines du château de Preny (Taillefert). Ruines du château 
de Rodernack (Warion) ; Bar-le-Duc à Savonnières (Humbert); 
Rémparts de Montmédy (Pierrot). b. Juillet-août. 


Trib. 3. Meussez Benth. in DC. Prodr. 12, p. 150. — 
Corolle bilabiée. Etamines 4, arquées, convergentes au 
sommet, les 2 antérieures plus longues ; anthères à 2 loges 
obliques. 


6. SATUREIA LZ. 


Calice à tube campanulé, strié, glabre à la gorge, à limbe 
non bilabié, mais fendu en 5 dents presque égales. Corolle 
bilabiée ; lèvre supérieure plane, entiere ou émarginée, 
dressée ; lèvre inférieure à 3 segments presque égaux. An- 
thères à loges divergentes, distinctes au sommet, 

1. S. hortensis L. Sp. 795. (Sarrielle des jardins.) — 
Fascicules de fleurs peu fournis, tous axillaires, Calice à 


LE AU 


dents lancéolées, subulées, ciliées. Akènes ovoïdes, finement 
chagrinés. Feuilles d’un vert-mat, brièvement velues, ponc- 
tuées, linéaires, atténuées en un court étiole. Tige herba- 
cée, dressée, rameuse ; rameaux très-etalés. Racine grèle, 
pivotante. — Plante trè *s-odorante ; fleurs roses où blan- 
ches. 

Complètema2nt naturalisé dans les jardins et subspontané. 
©. Juillet-septembre. 


7. CALAMINTHA Méœænch. 


Calice à tube subcylindrique, strié, ordinairement velu à 
la gorge, à limbe bilabié ; la lèvre supérieure tridentée, 
l'inférieure bifide. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure plane, 
entière ou émarginée, dressée ; lèvre inférieure à trois seg- 
ments peu inégaux. Anthères à ‘loges divergentes, distinctes 
au sommet. 


1. C. officinalis Mœnch, Meth. 109: Melissa Calamin- 
tha L. Sp. 827 ; Godr.. F1. lorr., éd. 1, 1.2, p. 208 (Cala- 
ment officinal.) — Fleurs pédir-ellées, réunies en fascicules 
axillaires, rameux, corymbiformes, pédonculés, occupant la 
partie supérieure et souvent une grande partie de la lon- 
gueur de la tige ; bractéoles peu nombreuses, courtes, su- 
bulées. Calice fléchi sur le pédicelle, droit, à tube long 
velu, insensiblement dilaté vers la gorge, non ventru à la 
base : lèvre supérieure divisée jusqu'au milieu en 3 dents 
lancéolées, acuminées, rapprochées ; lèvre inférieure formée 
de deux longues dents sétacées, ciliées. Corolle à tube ar- 
qué, à lèvre supérieure dressée, presque plane, bifide, Stig- 
mate à 2 lobes très-inégaux. Akènes bruns, globuleux, ma- 
culés de blanc sur les côtés de l’ombilic. Feuilles assez 
grandes, molles, d’un vert gai, pétiolées ; les inférieures 
arrondies, obtuses, faiblement crénelées ; les supérieures 
ovales, aiguës, dentées en scie. Tiges dressées ou ascen- 
dantes, flexueuses, ordinairement peu rameuses. Souche 
oblique, munie de stolons. — Plante élégante, élancée, 
molle, velue ; fleurs purpurines, de grandeur variable. 


Commun, mais exclusivement dans les bois montagneux de 
la région jurassique. 2%. Juillet-août. 


2, C. Acinos Clairv. in Gaud, Helv, L, p. ns, Melissa 
deinos Benth; Lab, 889 : Godri Fli lorr,, dd, 1, ki 2, p: 


— 569 — 


209. (Calament des champs). — Fleurs portées sur des pé- 
doncules non rameux et unifiores, géminés ou ternés à 
l’aisselle des feuilles de la moitié supérieure de la tige. Ca- 
lice fléchi à angle droit sur le pédicelle, à tube long, courbe, 
ventru antérieurement à la base, contracté au-dessus, 
muni de côtes saillantes et hérissées de poils tuberculeux ; 
lèvre supérieure superliciellement divisée en 3 dents très- 
écartées ; lèvre inférieure formée de deux longues dents sé- 
tacées, ciliées. Corolle à lèvre supérieure dressée, émargi- 
née, presque plane. Stigmate à deux lobes très-mégaux. 
Akènes noirs, obovés, maculés de blanc sur les côtés de 
l’ombilic. Feuilles petites, elliptiques ou rhomboïdales, tou- 
jours atténuées en pétiole, fublement dentelées dans leur 
moitié supérieure. Tige dressée, rameuse surtout à la base. 
. Racine verticale, fibreuse. — Plante couverte de poils éta- 
lés ; fleurs petites, violettes, 


Commun dans les champs pierreux et dans les lieux arides, 
sur tous les terrains, mais plus spécialement sur les calcaires. 


©. Juin-août. 


3. C. Clinopodium Benth. in DC. Prodr. 12, p. 233 ; 
Melissa Clinopodium Benth. Lab. 389; Godr. FI. lorr., 
éd. 1. t. 2. p. 209 ; Clinopodium vulqare L. Sp. 821. (Ca- 
lament Clinopode). — Fleurs pédicellées, réunies en fasci- 
cules axillaires, rameux, corymbiformes, presque sessiles, 
formant des faux verticilles serrés, écartés, entourés exté- 
rieurement d'un grand nombre de bractéoles sétacées el ci- 
liées. Calice à tube long, cylindrique, tourbé, muni à la 
vorge d’un cercle de poils ; lèvre supérieure divisée Jus- 
qu'au milieu en 3 dents subulées, écartées ; lèvre inférieure 
formée de deux longues dents sétacées, ciliées. Corolle à 
lèvre supérieure ovale, émarginée, dirigée en avant. Akènes 
petits, arrondis, bruns et luisants, maculés de blane près 
de l’ombilic. Feuilles brièvement pétiolées, d’un vert blan- 
châtre en dessous, ovales ou ovales-lancéolées, faiblement 
dentées en scie. Tige dressée, flexueuse, rameuse ou simple. 
Souche rampante. — Plante très-velue ; fleurs purpurines, 
plus rarement blanches. 


Commun dans les bois, sur les coteaux incultes, etc., dans 
tous les terrains. Z. Juillet-août. « 


INSEE 


8. MELISSA L, 


Calice à tube campanulé, mais déprimé el plan en dessus, 
strié, velu à la gorge, à limbe bilabié ; lèvre supérieure à 
trois dents ascendantes ; levre inférieure bifide, Corolle bi- 
labiée ; lèvre supérieure concave, échancrée, dressée ; lèvre 
inférieure à trois segments peu inégaux. Anthères à loges 
divariquées, soudées au sommet. | 


1. M. officinalis ZL. Sp. 827. (Mélisse officinale). — 
Fleurs pédicellées, unilatérales, réunies à l’aisselle des feuil- 
les supérieures et formant des faisceaux de 6-12 fleurs, 
très-nombreux, sessiles ou brièvement pédoneulés. Calice 
fléchi sur le pédicelle, étalé où même réfléchi, velu à la 
gorge, plan en dessus ; lèvre supérieure munie de 3 dents 
courtes, écartées ; lèvre inférieure divisée jusqu’au milieu 
en deux dents lancéolées, subulées, rapprochées. Corolle 
pubescente, à tube un peu courbé, plus long que le calice ; 
lèvre supérieure courte, concave, bifide, à lobes redressés, 
Stigmate à 2 lobes égaux, subuiés. Akènes bruns, obovés- 
oblongs. Feuilles toutes pétiolées, ridées en réseau, d’un 
vert gai, ovales, largement crénelées ; les inférieures un peu 
en cœur à la base ; les supérieures étroitement décurrentes 
sur le pétiole. Tiges dressées, nombreuses, quadrangulaires, 
très-rameuses. — Plante finement velue, d’une odeur tres- 
agréable ; fleurs jaunes avant leur épanouissement, puis 
blanches, quelquefois maculées de rose. 

Plante introduite et complètement naturalisée dans les vi- 
gnes. Assez commun autour de Nancy. Poussay (Reuss) ; Neuf- 
château (Lefebvre.) %. Juillet-août. 

Trib. 3. MoNARDEZ Benth. Lab. p. 190. Corolle bilabiée, 
Etamines 2, parallèles ; anthères à 2 loges divariquées, ou 
à 2 loges séparées par un long connectif et dont l’une est 
ordinairement stérile. 


9. SALVIA Z, 


Calice à tube campanulé, nu à la gorge, à limbe bilabié ; 
lèvre supérieure entière ou tridentée; l'inférieure bilide. 
Corolle bilabiée, à lèvre supérieure arquée, comprimée laté- 
ralement, émarginée ou entière, à lèvre inferieure trilobée. 
Etamines 2, à filets courts, insérés près de la gorge, articu- 


— 571 — 


lés chacun au sommet avec un connectif allongé et arqué, 
qui porte à chacune de ses extrémités une des loges de 
l'anthère, la loge supérieure linéaire et longitudinale, la 
loge inférieure plus petite et transversale. 


1. S. verticillata L. Sp. 3h. (Sauge verticillée.) — 
Fleurs assez longuement pédicellées, nombreuses à laisselle 
des bractées ; l inflorescence semble par suite formée d'une 
suite de verticilles ; bractées petites, brunes, scarieuses, 
acuminées, réfléchies. Calice pubescent ; lèvre supérieure à 
dents écartées. Corolle contractée à la base, à tube muni 
d'un anneau de poils oblique; lèvre supérieure courte. 
Feuilles molles vertes, plus pàles en dessous, pubescentes, 
pétiolées, ovales en cœur, aigus, inégalement crénelées ; les 
inférieures pourvues de deux petites oreillettes. Tiges her- 
bacées, rameuses, — Plante fétide. 


Cette plante paraît en voie de se naturaliser en Lorraine. 
Elle a été signalée à Nancy (P. Millot), à Montmédy (Pierrot). 
Remiremont (S. Perrin) ; Epinal (Berher), %. Juin-août. 


2, $S. Sclarea S. Sp. 38. (Sauge sclarée.) — Fleurs briè- 
vement pédicellées, unilatérales, géminées ou ternées à+ 
l’aisselle des bractées et formant au sommet de la tige et 
des rameaux des grappes spiciformes, interrompues ; brac- 
tées opposées, plus longues que le calice, en cœur, acumi- 
nées, sétacées, ciliées, rougeätres ou violacées au sommet, 
plus ‘long ques que le calice. “Calice velu-glanduleux, à lèvre 
supérieure munie de dents courtes, sétacées, égales et écar- 
tées. Corolle velue-glanduleuse, à tube égalant le calice, 
cylindrique dans sa moitié inférieure, pus br usquement 
bossu en avant, dépourvu intérieurement d'un anneau de 
poils ; lèvre supérieure très-grande, comprimée latérale- 
ment, courbée en faux, bilobée au sommet : lèvre inférieure 
plus courte. Akènes ‘bruns, marbrés, lisses et luisants. 
Feuilles fortement ridées en réseau, inégalement et large- 
ment dentées, ovales, en cœur à la base : les inférieurs tres- 
srandes, longuement pétiolées. Tige herbacée, dressée, 
quadrangulaire, ordinairement tres-rameuse au sommet, — 
Plante très-odorante, très-velue, glanduleuse au sommet ; 
fleurs grandes, d’un blanc lavé de violet. 


Très-rare ; collines calcaires. Nancy, Maron (Suard). Ver- 
dun (Doïsy) ; Sampigny (M. le curé Pierrot). ©. Juin-juillet. 


3. S. pratensis L. Sp. 35. (Sauge des prés.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, unilatérales, ternées à l’aisselle des 
bractées, et formant au sommet de la tige et des rameaux de 
longues grappes spiciformes, interrompues ; bractées oppo- 
sées, herbacées, ovales, acuminées, velues-glanduleuses, 
plus courtes que le calice. (alice velu-glanduleux, à lèvre 
supérieure munie de dents sétacées, conniventes, dont la 
médiane plus courte. Corolle velue-glanduleuse, à tube éga- 
lant le calice, un peu resserré à la base, puis insensible- 
ment dilaté vers la gorge ; lèvre supérieure très-grande, 
comprimée latéralement, courbée en faulx, échancrée au 
sommet ; lèvre inférieure plus courte. Akènes bruns, lisses 
et luisants. Feuilles fortement ridées en réseau, inégalement 
incisées-crénelées, ovales-oblongues ; les inférieures lon- 
guement pétiolées, inégales et en cœur à la base ; celles de 
la paire supérieure sessiles et embrassantes. Tige herbacée, 
dressée, quadrangulaire, simple ou rameuse au sommet, 
peu feuillée. — Plate odorante, velue, glanduleuse au 
sommet ; fleurs bleues, plus rarement roses ou blanches. 


Commun dans les prairies, sur les terrains calcaires, rare 
ailleurs. %. Mai-juillet. 
. 


Trib. . NepeTezÆ Benth. Lab. 462. Corolle bilabiée. Eta- 
mines 4, parallèles, rapprochées sous la lèvre supérieure de 
la corolle ; les postérieures les plus longues ; anthères à 
deux loges divergentes. 


10. NEPETA L. 


Calice tubuleux, à cinq dents non disposées en deux le- 
vres. Corolle à tube arqué en dehors, à limbe bilabie ; lèvre 
supérieure presque plane, bifide ; lèvre inférieure trilobée, 
à lobe moyen orbiculaireet concave. Etamines 4; anthères à 
loges soudées au sommet et s'ouvrant par une fente com- 
nune. 


1. N. Gataria L. Sp. 796. (Vépéta chataire.) — Fais- 
ceaux de fleurs corymbiformes, pédonculés, très-fournis, 
formant au sommet des tiges et des rameaux des grappes 
spiciformes, interrompues et feuillées à la base. Calice velu, 
à tube cylindrique, un peu ventru à la base eten avant, 
velu à la gorge à la fin contractée, muni de 15 nervures et 
de dents inégales, lancéolées, subulées. Corolle pubescente, 


— )13 — 


à tube grèle, courbe, fortement dilaté à la gorge et un peu à 
la base ; lèvre supérieure dirigée en avant, courbee en haut 
par les bords ; lèvre inférieure très-large, crénelée. Akènes 
lisses, glabres, bruns ; muni de 2 taches blanches à l'ombi- 
lique. Feuilles toutes pétiolées, molles, pubescentes et ver- 
tes en dessus, d'un vert blanchätre et un peu tomenteuses 
en dessous, en cœur et presque triangulaires, crénelées. 
Tige dressée, roide, tétragone, rameuse au sommet. — 
Plante odorante, couverte de poils fins et courts; fleurs 
ponctuées de rouge. 

Bords des chemins, décombres ; plante étrangère, naturalisée 
chez nous. Nancy, Malzéville. Lay-Saint-Christophe (4 Grand- 
ville); Moncel (Wunier); Dombasle (Guibal) ; Pont-à-Mousson 
(Salle). Metz, au Sablon, à Basse-Seille (Holandre). Gorze 
(Docteur Humbert), Commercy à Vignol (Briard). Verdun; 
Bar-le-Duc, Spincourt, Haucourt, Epilou (Doisy). Bruyères et 
Darney (Mougeot) ; Remiremont (Tuillefert); Epinal ‘et 
Aumonzey (docteur Berher). Chatenois (de Baudot) ; Beaufre- 
mont (Chapelier) ; bords du Mouzon (Poincaré). %.Juin-août. 


11. GLECHOMA Z. 


Calice tubuleux, à einq dents non disposées en deux 
lèvres. Corolle à tube non arqué, à limbe bilabié; lèvre su- 
périeure plane, bifide; lèvre inférieure trilobée, à lobe 
moyen plan et en cœur renversé. Etamines 4 ; anthères rap- 
prochées par paires à loges divergentes et disposées en 
croix, s'ouvrant chacune par une fente longitudinale 
distincte. 


1. G. hederacea L. Sp. 807. (Glécome Lierre-terrestre.) 
— Fleurs pédicellées, toutes dirigées du même côté, réunies 
au nombre de 2 ou 3, sur un pédoncule commun très-court, 
à l’aisselle de presque toutes les feuilles ; bractéoles séta- 
cées, très-courtes, Calice à tube cylindrique, à la fin un peu 
ventru à la base,, à dents cvales ou Jancéoltes, toujours 
acuminées en pointe sétacte. Corolle à tube obconique, 
très-velue à la base de la lèvre inférieure. Akènes bruns, 
lisses. Feuilles toutes pétiolées, molles, d'un vert gai, 
ridées en réseau, réniformes-arrondies, en cœur à la base, 
largement crénelées. Tiges couchées, rampantes, émettant 
des rameaux nombreux ; les uns fleuris, dressés et ordinai- 
rement simples ; les autres stériles, couchés, souvent très- 


»7k — 


allongés. — Plante polymorphe, odorante ; fleurs d’un violet 
clair, plus rarement blanches ! 
2 Genuina Nob. Calice trois fois plus court que le tube 
de k corolle ; plante presque glabre. 
6 Hirsuta Nob. Calice plus “long que la moitié du tube de 
la MUR plante velue. G. hirsuta Waldst. et Kit, PI, rar. 
Hung. 2, p. 124. 


La var. « commune dans les vergers, les prairies, le long 
des haies. La var. 6 dans les bois montagneux. %. Avril-mai. 

Nora. Chacune des deux variétés se présente avec de 
grandes ou de petites fleurs. La forme des dents du calice est 
très-variable et passe de la forme ovale à la forme lancéolée, 
souvent sur le même pied. Je ne crois pas non plus que la 
longueur relative du calice et du tube de la corolle puisse être 
considérée ici comme caractère suffisant pour faire de la var. 6 
une espèce distincte de la var. «; on trouve une foule d’inter- 
médiaires. 

Trib. 5. Sracaynez Benth. in DC. Prodr. 12, p. 407. — 
Corolle bilabiée. Etamines 4, parallèles et rapprochées sous 
la lèvre supérieure de la corolle ; les antérieures les plus 
longues ; anthères plus ou moins divergentes. 


12. LAMIUM Z. 


Calice campanulé, à dents non disposées en deux lèvres 
et non épineuses. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure g grande, 
voütée, entiere ; lèvre inférieure trilobée, à lobes latéraux 
dentiformes, plus rarement oblongs, à lobe médian larg ge el 
échancré. Etamines 4 ; anthères soudées au sommet et s’ou- 
vrant par une même fente. Akènes triquètres, tronqués et 
glabres au sommet. 


1. L. album L. Sp. 809. (Lumier blanc.) — Fleurs ses- 
siles, réunies au nombre de 5 à 7 en faisceaux écartes et pla- 
cés à l’aisselle des feuilles supérieures. Calice ordinairement 
maculé de noir à la base, pourvu de dents lancéolées, lon- 
guement subulées, étalées. Corolle à tube égalant le calice, 
courbé, obliquement resserré à la base, muni au-dessus de 
la constriction et en avant d’un cran à partir duquel 
la corolle s’élargit peu à peu vers la gorge et pourvu inté- 
rieurement d’un anneau de poils trés-oblique ; lèvre supe- 
rieure longuement vélue, fortement courbée, doublement 
carénée sur le dos, dentelée en avant; lèvre inferieure 


pendante, profondément échancrée en cœur au sommet, 
mesurant la longueur du tube de la corolle jusqu'au cran ; 
entre les deux évres, et sur les bords de l'ouverture, on 
trouve de chaque côté deux dents, dont la postérieure est 
large, triangulaire et l'antérieure lancéolée, subulée. 
Anthères fortement barbues. Feuilles pétiolées, d'un vert 
gai, en cœur, acumiées, fortement et inégalement dentees, 
fa dent terminale lus longue ; feuilles supérieures ovales, 
longuement acuminees. Tiges dressées où ascendantes, fis- 
tuleuses, très-feuillées à la base et au sommet. — Plante 
velue ; leurs blanches, un peu jaunâtres. 


Commun le long des haies et des murs dans tous les ter- 
rains. Z. Avril-mai. 


2. L. maculatum Z. Sp. 809 ; L. hirsutum Doiïs. F1. 
Meuse, p. 536, non Lam. (Lamier laché.) — Fleurs ses- 
siles, réunies au nombre de 5-7 en faisceaux écartés et pla- 
cés à l’aisselle des feuilles supérieures. Calice pourvu de 
dents lancéolées, longuement subulées, étalces. Corolle à 
tube allongé, dépassant le calice, courbé, transversalement 
resserré à la base, brusquement élargi et ventru au-dessus 
de la constriction, dépourvu de cran et muni intérieurement 
d’un anneau de poils transversal ; lèvre supérieure lon- 
œuement velue, fortement courbée, doublement carénée sur 
le dos, superficiellement dentée en avant ; lèvre inférieure 
pendante, échancrée en cœur au sommet, égalant seulement 
la moitié du tube ; entre les deux lèvres et sur les bords de 
la gorge on trouve de chaque côté une seule dent subulée. 
Feuilles pétiolées, souvent pourvues dans leur jeunesse, et 

uelquefois jusqu'à la floraison, d’une tache blanchätre 
ans leur centre, en cœur, acuminées, fortement et inégale- 
ment dentées. Tiges dressées ou ascendantes, fistuleuses, 
très-feuillées à la base et au sommet. — Plante plus ou 
moins velue ; fleurs purpurines, plus rarement blanches ! 


Commun le long des haies et des fossés humides dans tous 
les terrains. Z. Avril-automne. 


3. L. purpureum Z. Sp. 809. (Lamier pourpre). — 
Fleurs sessiles, réunies au nombre de 4 à à en faisceaux 
placés à l’aisselle des feuilles ; les faisceaux supérieurs rap- 
prochés ; les inférieurs quelquefois très-écartes. Calice 
pourvu de dents lancéolées, longuement subulées, divari- 


— 9DjÙ0 — 


quées apres l’anthèse. Corolle à tube plus long que le calice, 
droit, resserré transversalement à la base, étroit jusque vers 
la gorge dilatée brusquement, pourvu intérieurement au- 
dessus de la constriction d’un anneau de poils transversal ; 
lèvre supérieure brièvement velue, ovale, enticre ; lèvre 
inférieure, étalée, large, profondément échancrée en cœur, 
mesurant le cinquième de la longueur du tube ; entre les 
deux lèvres et sur les bords de l’ouverture on trouve de 
chaque côté deux dents ; la postérieure subulée ; antérieure 
ovale, obtuse. Anthères petites, barbues. Feuilles toutes 
pétiolées, d'un vert gai, en cœur, plus ou moins fortement 
crénelées ; les inférieures plus petites, longuement pétiolées ; 
les supérieures rapprochées, réfléchies. Tiges rudes sur les 
bords, très-feuillées au sommet, longuement nues au milieu ; 
la tige centrale dressée, les latérales ascendantes. — Plante 
un peu velue ; fleurs petites, purpurines. 


Commun dans les lieux cultivés sur tous les terrains. © et 
©. Avril-octobre. 


h. L. hybridum Véll. Dauph. 1, p. 251; L. incisum 
Willd. Sp. 3, p. 89; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 196. 
(Damier hybride.) — Se distingue du L. purpureum par 
ses fleurs plus petites et plus pâles ; par le tube de la corolle 
dépourvu d'un anneau de poils intérieurement; par ses 
feuilles profondément et inégalement incisées-crénelees ; par 
ses tiges lisses au toucher. Les faisceaux de fleurs formant 
par leur rapprochement au sommet de la tige un capitule 
compact ; les dents du calice lancéolées, subulées et diva- 
riquées après l’anthèse; la corolle dont le tube est plus 
court que le calice et dont la gorge est pourvue de chaque 
coté d'une dent saillante et subulée ; les feuilles supérieures 
rapprochées, pétiolées, décurrentes sur le pétiole et souvent 
cunéiformes à la base ; enfin le port, séparent le L. hybri- 
dum du L. amplexicaule. — Plante presque glabre ; fleurs 
petites, roses. 

Peu commun; lieux cultivés. Nancy, vignes de Malzéville 
(Soyer- Willemet) ; Maxéville. Metz, vergers à Féy, à Ancy- 
sur-Moselle (Holandre), Sey-Chazelles ( Warion) ; Corny (Léo) ; 
Stenay (Cardot). Epinal (Behrer). Rambervillers (Billot.) ©. 
Avril-ma1. 


5. L. amplexicaule Z. Sp. 809. (Lamier amplexicaule.) 
Fleurs sessiles, réunies au nombre de 7 à 10 en faisceaux 


_ ,)1{ 1 — 


écartés et places à l’uisselle des feuilles supérieures. Calice 
muni de dents lancéolées, acuminées, conniventes. Corolle à 
tube trois fois plus long que le calice, droit, très-grèle, 
cylindrique jusque sous la gorge brusquement dilatée, 
dépourvu intérieurement d'un anneau de poils; lèvre 
supérieure tres-velue, ovale, entière ; lèvre inférieure étalée, 
large, profondément échancrée en cœur, mesurant à peine 
la sixième partie de la longueur du tube ; les bords latéraux 
de l'ouverture de la corolle roulés en dehors et pourvus de 
chaque côté d’une très-petite dent obtuse. Anthères petites, 
barbues. Feuilles inférieures pétiolées, arrondies en cœur à 
la base, bordées dé crénelures très-larges ; feuilles supé- 
rieures plus grandes, écartées, sessiles, embrassantes, réni- 
formes, crénelées-lobées, étalées horizontalement. Tiges 
nombreuse, ascendantes. peu feuillées, si ce n’est au som- 
met. — Plante un peu velue ; fleurs petites, d’un rose vif, à 
corolle quelquefois rudimentaire et ne s’ouvrant pas. 


Commun dans les lieux ‘cultivés sur tous les terrains. ©. 
Avril-octobre. 


6. L. Galeobdolon Crantz, Austr. p. 262 ; Galcobdolon 
luteuim Huds. Angl. 258 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 9, 
p. 197. (Lamier Galéobdolon.) — Fleurs sessiles, réunies 
au nombre de 3 à 5 en faisceaux écartés et placés à l’aisselle 
des feuilles supérieures. Calice muni de dents inégales, 
triangulaires à la base, puis subulées, très-étalées. Corolle 
à tube égalant le calice, courbé, étroit dans sa moitié infé- 
rieure, puis dilaté vers la gorge, muni vers son milieu et 
intérieurement d'un anneau de poils très-oblique; lèvre 
supérieure longuement velue, courbée, atténuée à la base, 
_irrégulièrement denticulée au sommet; lèvre inférieure éta- 
lée, à trois lobes lancéolés, aiqus : le terminal un peu plus 
grand. Anthères glabres. Feuilles pétiolées, d’un vert gai, 
ovales, un peu en cœur à la base, doublement dentées, 
tres-souvent munies d’une tache blanche longitudinale sur 
la face supérieure ; feuilles supérieures plus étroites, acu- 
minées. Tiges quadrangulaires ; les unes fleuries et dressées ; 
les autres sans fleurs, couchtes ét mème radicantes, — 
Plante velue; fleurs jaunes. 


- Commun dans les bois montagneux de tous les terrains. 2%. 
Mai-juin. è 


TOME I. 29 


mp 


278 — 


13. LEO NURUS Z. 


Calice campanulé , à 5 dents épineuses, non disposées en 
deux lèvres. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure un peu con- 
cave, l'inférieure à 3 lobes. Etamines ! ; anthères à loges 
soudées au sommet, s’ouvrant par une mème fente. Akènes 
triquètres, tronqués et velus au sommet. 


1. L. Cardiaca L. Sp. 817. (Agripaume cardiaque.) 
Faisceaux de fleurs corymbiformes, très-serrés,  sessiles, 
axillaires, tres-nombreux et disposés en une longue grappe 
spiciforme, feuillée et interrompue ; bractéoles courtes, sé- 
tacées. Calice velu, pentagonal, très-ouvert, à dents tian- 
œulaires à la base, 'et acuminées en une longue pointe épi- 
neuse ; les 3 dents supérieures dressées ; les deux inférieures 
réfléchies. Corolle très-velue, à tube plus long que le calice, 
resserré sous le milieu et muni là d’un anneau de poils 
oblique ; lèvre supérieure d’abord dirigée en avant, puis se 
roulant en dessus. Etamines courbées en dehors : après l’an- 
thèse. Feuilles toutes longuement pétiolées, tres-étalées, 
d’un vert foncé en dessus, pubescentes et blanchàtres en des- 
sous ; les inférieures grandes, creusées en cœur à la base, 
palmatipartites, à segments munis de dents tres- inégales 
et peu nombreuses ; les supérieures en coin à la base, trifi- 
des, ou bidentées au sommet. Tige dressée, très-rameuse et 
trèsfeuillée, — Fleurs rosées, beaucoup plus grande que 
dans l’espèce suivante. 


Haies, décombres, bords des routes; plante introduite et 
naturalisée. %. Juillet-août. 


2. L. Marrubiastrum L. Sp. 817. (Agripaume faux- 
marrube.)— Faisceaux de fleurs corymbiformes, tres-serrés, 
presque sessiles, axillaires, écartés et disposés en une lon- 
gue grappe spiciforme, feuillée et interrompue ; bractéoles 
nombreuses, sétacées. Calice brièvement pubescent, penta- 
gonal. à dents dressées-é talées, triangulaires à la base, acu- 
minées en une longue pointe épineuse, Corolle pubescente, 
à tube cylindrique, un peu courbé, plus court que le calice, 
dépourvu intérieurement d'un anneau de poils. Etamines 
non courbées en dehors après l’anthèse. Feuilles toutes pé- 
tiolées, molles pubescentes, d’un vert obscur en dessus, d'un 


vert crisatre en dessous ; les inférieures ovales-arr ondies. 
& 


— 919 — 


inégalement crénelées ; les moyennes ovales, aiguës, den- 
tées ; Les supérieures lancéolées, atténuces aux deux extré- 
mités. Tige dressée, rameuse, — Plante couverte de poils 
fins et courts : : fleurs blanchitres. 

Plante introduite et naturalisée. Nancy, aux Grands-Mou- 
lins (De Humbert). Remiremont, Epinal, Mirecourt (Mougeot). 
N’existe plus dans les localités indiquées par M. Holandre. 
©). Juillet -août. 


14. GALEOPSIS Z. 


Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents épineuses. Corolle 
bilabice ; lèvre supérieure voûtée ; lèvre inférieure trilobée 
et munie de deux dents à la base du lobe moyen. Etamines 
4 ; anthères à 2 loges opposées bout à bout et s’ouvrant cha- 
cune par une valve barbue. Akènes ovoides, arrondis au 
sommet. 


1. G. nue Ehrh. Herb. 137 ; G. Ladanum Vill. 
Dauph. 2, p. 386 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 2, p. 198, non 
L. (Galéope à feuilles étroites.) — Fleurs sessiles, en fais- 
ceaux dont les paires sont rapprochées et se confondent au 
sommet de l'inflorescence, la paire de faisceaux inférieurs 
seule écartée ; bractées plus longues que le calice, étroites 
et Cpineuses ; feuilles florales linéaires ou linéaires-lancéo- 
lées, aiguës, presque entivres, trèes-Ctalées. Calice couvert 
de poils appliqués, à dents inégales , subulées-épineuses au 
sommet. Corolle pubescente, ? à tube droit, grêle, peu à peu 
dilaté vers la gorge. Akènes bruns, deux fois plus petits, 
plus oblongs et plus évidemment “triquètres que dans le 
G. Tetrahit. Feuillés pétiolées, laneéolées ou linéaires-lan- 
céolées, longuement cunéiformes et entitres à. la base, bor- 
dées sur les côtés de quelques dents écartées. Tige dressée, 
simple ou plus souvent rameuse, non gonflée sous l'insertion 
des feuilles, souvent colorée de pourpre, couverte de poils 
mous articulés, refléchis. appliqués. — Plante polymorphe. 
verte où blanchâtre (G. canescens M. Bieb. Taur.-cauc. 5, 
p. 391) ; fleurs de grandeur variable, purpurines, rosées, 
blanches où panachées. 

Commun dans les moissons, surtout dans les terrains cal- 
caires, plus rare dans les terrains incultes. ©. Juillet-août. 


2, G. intermedia Vill. Dauph. 2, p. 387, tab. 9 ;G. La 


— J0Ù — 


danse L. Sp. 9107? (Galéope tütermeédiaire.) — Fleurs 
sessites, en faisceanix dont Les paires sont loutes écartées les 
unes des autres ; bractées plus courtes que le calice, étroites, 
brièvement épineuses ; feuilies florales lanecolées, dentées 
en scie, étalées ou réfléchies. Calice couvert de poils étalés 
et souvent glutineux, à dents peu inégales, subulées-épi- 
neuses au sommet. Corolle pubescente, à tube inclus, droit 
insensiblement dilaté à la gorge. Feuilles ovales ou ovales- 
lancéolées, brusquement contractées en un pétiole court. 
cune siformes à la base, réqulièrement dentées en scie. Tige 
dressée, simple ou rameuse, non gonflée sous l'insertion des 
feuilles, couverte de poils mous, articulés, réfléchis. — 
Fleurs toujours petites, purpurines, rarement blanches. 

Dans les terrains siliceux ; dans les moissons sur les flancs 
du Ballon de Soultz. @G. Août. 


3. G. dubia Leers. Herb. 133 ; G. grandiflora Willem. 
Phyt. p. 699 ; G. ochroleuca Lam. Dict. 2, p. 600 ; Soy.- 
Will. Cat. p.169. (Galéope douteux). — Fleurs sessiles, 
en faisceaux dont les paires sont distinctes les unes des au- 
tres, mais dont les supérieures sont rapprochees ; bractees 
plus courtes que le calice, étroites, épineuses ; feuilles flo- 

Le lancéolées, dentées en scie. Calice couvert de poils éta- 
, la plupart glutineux, à dents un peu inégales, briève- 
on épineuses. Corolle pubescente, à tube exserte, dilaté à 
la gorge. Feuilles assez fermes, ovales-lancéolées ou 
lancéolées, atténuées à la base, régulièrement dentées en scie, 
munies de nervures saillantes, rapprochées et parallèles. 
Tige dressée, simple ou rameuse, non gonflée sous l'inser- 
tion des feuilles, couverte de poils mous, articulés, réfléchis. 
— Fleurs toujours grandes, entièrement jaunes ou blan- 
ches, où purpurines panachées de jaune ! Cette derniere for- 
u.e est probablement hybride. Voir Godron. Expi., p. 89. 


Exclusivement dans les terrains siliceux. Commun dans les 
moissons et sur le gravier des cours d’eau ; dans les vallées de 
la chaîne des Vosges. Moins commun dans la plaine : Rosie- 
res-aux-Salines (Soyer- Willemet), Lunéville, Flavigny, Saint- 
Avold (Holandre), Sarralbe, Kaskastel (Warion), Breux 
(Pierrot). ©. Juillet-août. 


h. G. Tetrahit L. Sp. 810; G. versicolor Dois. FI. 
Meuse, p. 150, non Curt. (Galéope Tétrahit). — Fleurs 
sessiles, en faisceaux dont les paires inférieures sont dis- 


— DS — 


linctes et les supérieures confondues. Calice hérissé au som - 
mét, coriace, muni de nervures saillantes et de dents un 
peu ‘inégales, longuement subulées-épineuses au sommet. 
Corolle pubescente, à tube inclus, insensiblement dilaté à la 
sorge. Akènes bruns, gros, ini irbrés. Feuilles pétiolées, ova- 
les-lancéolées, souvent aCuminées (G. acuminata Rehb. FL. 
exc. 323), lar gement cré snelées et muniés de nervures laté- 
rales parallèles. ° lige dressée, simple où plus souvent ra- 
meuse, obtusément quadr: ingulaire, gonflée au-dessous de 
l'insertio » des feuilles et hérissée sur la partie dilatée et 
quelquefois dans toute sa longueur de pas roides, articu- 
lés, dirigés en bas ; rameaux étalés. Racine fibreuse. — 
Plaite polymorphe ; : fleurs de grandeur variuble, purpur rex 
nes, rosées ou blanches, diversement panachées sur la lèvre 
inférieure. 

« Genuina Mutel, Fl. fr.: . 29. Dents du calice 
égalant le tube de la ‘Corolle : ; me moyen de la lèvre infé- 
rieure carré, plan, crénelé ou à peine émarginé, G. Tetra- 
hit Rchb. FI. exc. 323. 

6 Bifida Mutel, L. e. Dents du calice égalant le tube de Ia 
corolle ; lobe moyen de la lèvre inférieure oblong, échancré 
ou bifide, : à bords réfléchis. G. bifida Benningh, FI. mo- 
nast. 178. 


Commun dans les bois, lgs champs, le long des haies, sur 
tous les terrains. ©. Juillet-août. 


15. STACHYS Z. 


Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents épineuses. Corolle 
bilabiée ; lèvre supérieure votée ; lèvre inférieure trilobte. 
Etamines / k, étalées en dehors apres l'anthèse ; anthères à 
deux loges opposées bout à bout et s’ouvrant par une fente 
longitudinale commune, Akènes arrondis et elabres au 
sommet. 


1. St. germanica L. Sp. 812 (Epiaire d'Allemagne). — 
Fleurs sessiles, en faisceaux axillaires, denses, formant un 
épi terminal allongé, interrompu à la base : bractéoles 
nombreuses, linéaires-lancéolées, aiguës Calice laineux, 
obconique, velu à la gorge, à 5 dents tr iangulaires aiqués, 
surmontées par une épine subulée et jaunâtre. Corolle lon- 
guement laineuse ; tube aussi long que le calice, un peu 


— )02 — 


courbé, pourvu antérieurement vers son milieu d’une dé- 
pression à laquelle cor respond intérieurement wn anneau de 
poils transversal ; Ièvre supérieure oblongue ; lèvre infé- 
rieure égalant la longueur du tube. Akènes noirs, lisses, 
Feuilles épaisses, ridées en rése: tu, couvertes d’un tomen- 
tum blanc, épais et soyeux, lancé olées, crénelées, un peu en 
cœur à la base ; les inférieures pétiolées : les supérieures 
sessiles. Tiges dressées, simples, plus rarement ranieuses, 
blanches-laineuses comme le reste de la plante. — Fleurs 
purpurines. 

Peu commun ; coteaux secs du calcaire jurassique et du 
muschelkalk. Nancy, à Frouard (Hussenot), Pain-de-Sucre 
(Briard), Trondes (Maire), Villers-Saint-Etienne (Suard), 
Chavigny, Fontenoy-sur-Moselle (Monard), entre Toul et 
Villers-le-Sec (Billot ; Pont-à- -Mousson, Metz, Rupt-de-Mad 
(Holandre), ruines de Tantelainville près de Gorze (Taille- 
fert) ; entre Remilly et Béclin (docteur Humbert), Macheren 
près de Saint-Avold (Box) ; Bitche (Schultz). Verdun, au bois 
de Sommedieue et de Thierville (Doisy), Commercy, la Woë- 
vre (Maujean). Juvigny-sur-Loison (Pierrot et Cardot). 
Neufchâteau, Mirecourt, Châtel, Domèvre-sur-Durbion (Mou- 
geot). %. Juillet-août. 


2. St. alpina Z. Sp. 812. (Epiaire des Alpes). — Fleurs 
presque sessiles, en faisceaux axilaires moins denses, moins 
compactes et à paires plus écartées que dans l'espèce précé- 
dente ; bractéoles peu nombreuses, linéaires, subulées, at- 
ténuées à la base. réfléchies. Calice velu et olanduleux, 
campanulé, velu à la gorge, à 5 dents ovales, obtuses, briè- 
vement épineuses. Corolle laineuse : tube aussi long que le 
calice, pourvu intérieurement d’un anneau de poils oblique: 
lèvre supérieure ovale, barbue au sommet ; lèvre inférieure 
égalant la longueur du tube, Akènes bruns, œros et lisses. 
Feuilles minces, vertes, ovales-lancéolées, velues, fortement 
crénelées ; les inférieures longuement pétiolées, creusées 
en cœur à la base. Tige dressée, velue, un peu glanduleuse 
au sommet, simple où rameuse. — Fleurs d’un pourpre obs- 
cur, tachées de blanc. 


Bois des régions calcaires. %. Juillet-aouût. 
3. St. sylvatica L. Sp. 811. (Epiaire des bois.) — 


Fleurs brièvement pédicellées, étalées horizontalement, en 
faisceaux axillaires, formant un épi terminal, allonge, inter- 


“ 

rompu; bractéoles très-petites. Galice velu-glanduleux, 
campanulé, nu à la gorge, à dents inégales, lancéolées, su- 
bulées, brièvement épineuses. Corolle brièvement velue, 
glanduleuse ; tube droit, contracté à la base, un peu ventru 
en avant au-dessus de la constriction et pourvu mtérieure- 
ment d'un anneau de poils oblique; lèvre supérieure 
oblongue ; lèvre inférieure égalant le tube moins la partie 

rétrécie. Âkènes petits, noirs. Feuilles molles, vertes, gran- 
Fri écartées, ovales-lancéolées, acuminées. pr ofondément 
en cœur à la Fe fortement dentées, munies de poils dis- 
séminés, mélangés de poils glanduleux dans les feuilles su- 
périeures ; feuilles inférieures et moyennes longuement pé- 
tiolées. Tige grè.e, dressée, simple, quadrangulaire, hérissée 
ainsi que le reste de la plante de poils roides et Ctalés, — 
Fleurs purpurines, striées de blanc. 


Commun le long des haïes et dans les bois humides de tous 
les terrains. 2%. Juillet-août. 


h. St. palustris Z. Sp. 811. (Epiaire des marais.) — 
Fleurs sessiles, étalées horizontalement, en faisceaux axil- 
laires, formant un épi terminal, interrompu ; bractéoles 
très-petites. Calice velu-glanduleux ; campanulé, nu à la 
worge, à dents égales, trianqulaires, longuement subulées, 
brievement épineuses. Corolle brièvement velue- glandu- 
leuse; tube droit, contracté à la base, un peu ventru en 
avant au-dessus de la constriction et pourvu intérieurement 
d'un anneau de poils transversal; lèvre supérieure ovale, 
obtuse ; lèvre inférieure égalant letube. Akènes petits, noirs, 
Feuilles molles, vertes, oblongues-lancéolées, aiguës, un 
peu en cœur à la base, dentées en scie, finement velues, 
sessiles. Tige dressée, simple ou pourvue de rameaux courts, 
quadrangulaire, rude au toucher, munie de poils réfléchis, 
un peu roides, insérés sur des glandes. — Fleurs purpuri- 
nes, maculées de blanc, plus rarement tout à fait blanches. 

Commun le long des ruisseaux, dans les prés et les champs 
humides, dans tous les terrains. 2%. Juillet-août. 


St. palustri-sylvatica. 


Malzéville, Rosières-aux-Salines. Vandœuvre (Dr Humbert), 
Boudonville (Briard), Mirecourt (Mougeot), Agney, Planois 
(Pierrot). %. Juillet-août. 


». S. recta L. Mant. 82. (Epiaire dressée.) — Fleurs 


très-brivvement pédicellées, étalées-dressées, en faisceaux 
axillaires, formant un épi terminal, interrompu à la base ; 
bractéoles courtes, peu nombreuses, sétacées. Calice velu, 
largement campanulé, très-ouvert et nu à la gorge, à dents 
courtes, lancéolées, épineuses. Corolle pubescente : tube un 
peu courbé, un peu contracté inférieurement, muni inté- 
rieurement d'un anneau de poils oblique ; lèvre supérieure 
allongée, étroite, concave à la base, un peu redressée vers 
le sommet : lèvre inférieure égalant le tube ou un peu plus 
longue. Akènes noir s, finement poncluës à une forte loupe. 
Feuilles vertes, velues, ridées en réseau, lancéolées-oblon- 
œues, atténuées à la base, crénelées ou dentées ; les infé- 
rieures brièvement pétiolées, les autres sessiles ; feuilles 
florales supérieures beaucoup plus courtes, entières, ovales, 
terminées par une épine. Tiges nombreuses, dressées où 
ascendantes, simples où un peu rameuses, quadrangulaires. 
— Fleurs d’un jaune pâle, maculées de brun. 


Commun dans les champs arides et pierreux desterrains. 2%. 
Juin-août. 


6. St. annua L. Sp. 813. (Epiaire annuelle.) — Fleurs 
brievement pédicellées, ét talées horizontalement, en faisceaux 
axillaires, à paires écartées ; bractéoles subulées, barbues,. 
Calice velu et glanduleux, nu à la gorge, à dents très-lon- 
œues, courbées en faulx, étroitement lancéolées, subulées, 
brièvement épineuses, mais velues jusqu’au sommet de l'é- 
pine. Corolle velue ; tube presque droit, ni contracté mi 
dilaté à la base, muni intérieurement d'un anneau de poils 
transversal ; lèvre supérieure oblongue, dressée au sommet, 
ondulée-frisée sur les bords ; lèvre inférieure plus courte 
que le tube, à lobe médian très-large, émarginé et ondulé- 
crénelé. Akènes noirs, finement ponctués à une forte loupe. 
Feuilles vertes, g glabres ou peu velues, longuement ciliées 
sur le pétiole, lancéolées-oblongues, atténuées à la base, 
plus ou moins crénelées ou dentées, toutes pétiolées, si ce 
n'est les feuilles florales supérieures qui sont sessiles, plus 
étroites, entières, linéaires, très-aiguës. Tige dressée, soli- 
taire, quadr angulaire, divisée dès Ja base en rameaux allon- 
gés et étalés. — Fleurs d'un blanc jaunûâtre. 


Commun dans les champs calcaires et argileux. ©. Juillet- 
octobre. 


7. St. arvensis L. Sp. 81h. (Epiaire des champs.) — 


— 999 — 


Fleurs brièvement pédicellées, étalées horizontalement, en 
faisceaux axillaires, à paires peu nombreuses, écartées ; 
bractéoles nulles. Calice velu-glanduleux, nu à ‘la gorge, à 
dents lancéolées, brièvement épmeuses, & glabres au sommet 
de l’épine. Corolle très-petite, brièvement velue-glandu- 
leuse ; tube droit, dilaté à la base, pourvu au-dessus et inté- 
rieurement d'un anneau de poils transversal ; lèvre supé- 
rieure orbiculare ; lèvre inférieure RE courte que le tube, 
à lobe médian plus grand, arrondi, faiblement émarginé. 
Akenes petits, noirs, luisants, tuberculeux. Feuilles molles. 
d'un vert pàle, écartées, ovales- arrondies, obtuses, échan- 
crées en cœur à la base, crénelées, un peu velues, toutes 
pétiolées, si ce n'est les feuilles florales supérieures. Tige 
faibles, quadrangulaires, dressées où ascendantes, simples 
ou plus souvent divisées dès la base en rameaux très- 


étalés, couvertes de poils longs, articulés, étalés. — Plante 
plus petite, plus grêle que les précédentes ; fleurs d'un 
blanc rosé. : 


Commun dans les champs sablonneux sur l'alluvion et sur 
le grès. ©. Juillet-octobre. 


16. BETONICA Z. 


Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents épineuses. Corolle 
bilabiée ; lèvre supérieure voütée ; lèvre inférieure trilobée, 
Etamines 4, non étalées en dehors après l’anthèése ; anthères 
à 2 loges parallèles et s'ouvrant chacune par une fente dis- 
tincte. Akènes arrondis et glabres au sommet. 


1. B. officinalis Z. Sp. 810 ; Stachys Betonica Benth. 
Lab. p. 532 ; Godr. F1, lorr. , éd. 1, €. 2, p. 204. (Bétoine 
officinale. — Fleurs sessiles, en faisceaux serrés et formant 
un épi terminal, dense au sommet, mais souvent interrompu 
à la base ; bractéoles courtes, ovales-lancéolées, terminees 
par une pointe épineuse, Calice longuement cilié à à la gorge, 
à dents triangulaires, longuement “subulées, épineuses au 
sommet. Corolle pubescente, à à tube courbé à la base, insen- 
siblement dilaté jusqu'à Ki gorge, dépourvu d’un anneau de 
poils intérieurement ; lèvre supérieure à la fin redressée 
ovale, entière ou plus rarement crénelee. Akènes bruns, 
lisses. Feuilles ovales-oblonauecs, obtuses, en cœur à la 
base, largement crénelées; les radicales nombreuses, lon- 
guement pétiolées ; les caulinaires trs-'eartées : : les sup 


— 586 — 


rieures sessiles et plus étroites. Tiges dressées ou ascen- 
dantes, tétragones, ordinairement simples. Souche épaisse, 
horizontale, prémorse. — Fleurs d’un pourpre foncé, plus 
arement blanches. 

4 Hirta Koch, Syn. éd. 1, p. 569. Tiges et calices velus. 
Réténtéd hirta Rchb. Le. f. 53: Betonica hirsuta Willm. 
Phyi. p. 703, non L. 

6 Glabrata Koch, l. ce. Tiges et calices glabres. 


La var. « très commune dans les prairies aux bords des bois. 
La var. 6 très-rare près de Nancy et de Metz, très-commune 
dans la chaîne des Vosges. %. Juin-août. 


17. BALLOTA Z. 


Calice infundibuliforme, à 5 dents égales, non épineuses, 
pliées en long. Corolle bilabiée : lèvre supérieure voûtée ; 
lèvre inférieure trilobée. Etamines 4, non étalées en dehors 
après l’anthèse ; anthères à 2 loges distinctes, /rès-diver- 
gentes et S'ouvrant chacune par une fente longitudinale. 
Akènes trigones, arrondis au sommet. 


1. B. fœtida Lam. Dict. 2, p. 381; B. nigra Godr. F1. 
lon ed. À 1: 2, 4p. 19 non L. Fl. suec. (Ballote fétide.) 
—_ Fleurs sessiles, disposées en deux faisceaux pédoneulés, 
souvent inclinés du mème côté et placés à laisselle de cha- 
cune des feuilles supérieures ; bractéoles nombreuses, subu- 
lées, ciliées, étalées. Calice pubescent, tres-dilaté au som- 
met, muni: de 10 côtes saillantes et de 5 dents courtes, 
arrondies, brusquement acuminées, subulées. Corolle velue, 
à tube droit, cylindrique jusqu’ à la gorge. Feuilles toutes 
pétiolées, molles, velues, ridées en réseau, largement ovales, 
crénelées. Tige dressée ou ascendante, quadrangulaire, 
rameuse. — Plante mollement velue, fétide : fleurs à rosées, 
plus rarement blanches. 

Commun le long des chemins, sur les décombres, dans tous 
les terrains. @). Juin-août. 


18. SIDERITIS Z. 


Calice tubuleux à cimq dents épineuses. Corolle bilabiée à 
lèvre supérieure presque plane, lèvre inférieure trilobée. 
Etamines incluses ; anthères à deux loges opposées bout à 
bout et s’ouvrant par une fente longitudinale commune. 
Akènes arrondies au sommet. 


— 587 — 


1. S. montana Z. Sp. 802. (Sidéritis des monta- 
gnes.) — Tige de 3-5 décimètres, herbacée, couverte de 
poils étalés, à rameaux couchés ou ascendants. Feuilles lan= 
céolées, subdentées au sommet; les inférieures atténuées en 
pétiole, les supérieures sessiles. Fleurs verticillées parfois 
en grappe allongée, interrompue dans toute sa longueur. 
Calice plus long que ‘la corolle, velu extérieurement et muni 
à la gorge d'un rang de poils transversal. Corolle d'abord 
d'un jaune citrin concolore, puis bientôt d’un brun pourpre 
à la marge, ventrue et couverte extérieurement au-dessus 
de l'insertion des étamines de poils ascendants. Lèvre 
supérieure pourpre dressée, entière. Anthères bruns, filet 
des étamines court, velu, Style bilide au sommet, à lobe 
supérieur cylindracé, à lobe inférieur dilaté embrassant le 
supérieur par sa base. Carpelles au sommet. 


Très rare. Plateau de Malzéville où 1l paraît être d’intro- 
duction récente, mais où il se maintient (Moëneville et docteur 
Humbert). ©. Juin-octobre. 


MARRUBIUM Z. 


Calice tubuleux, à 5 dents égales ou plus souvent à 10 
dents alternativement plus petites, jamais épineuses. Co- 
rolle bilabiée ; lèvre supérieure ascendante, plane, bilide ; 
l'inférieure trilobée. Etamines Los anthères à 2 loges sou- 
dées bout à bout et S'’ouvrant par une fente longitudinale 
commune. Akènes trigones, tronqués au sommet. 


1. M. vulgare L. Sp. 816. (Marrube commune). 
F leurs sessiles, formant à |” aisselle de toutes les FAR EL su— 
périeures des faisceaux serrés et écartés ; bractéoles linéai- 
res, subulées, courbées en crochet au sommet glabre. Ca- 
lice tomenteux, fermé à la gorge par un anneaude poils, muni 
de 10 dents sétacées, crochues au sommet, étalées et alter- 
nativement plus petites. Corolle pubescente, petite, à tube 
égalant presque le calice, courbé, resserré un peu au-dessus 
du milieu et muni en ce point d'un anneau de poils trans- 
versal ; lèvre supérieure étroite, à segments linéaires, ob- 
tus et parallèles : lèvre inférieure à trois lobes dont le mé- 
dan plus gran: et faiblement émarginé. Akenes bruns, lui- 
sants. Feuilles molles, fortement ridées en réseau, blanchä- 
tres et tomenteuses en dessous, ovales- arrondies, inégale- 


re LES 


ment crénelées ; les inférieures longuement pétiolées ; Îles 
supérieures atténuées en pétiole très-court et aïlé. Tige 
dressée, quadrangulaire, mollement tomenteuse, trees 
meuse ct très-feuillée, — Plante très-odorante ; fleurs très 
petites, blanches. 


Assez commun le long des routes, sur les décombres. %. 
Juillet-septembre. 


20. MELITTIS LZ. 


Calice largement campanulé, membraneux, enflé, presque 
à deux lèvres, dont la supérieure entière ou dentée et l’in- 
férieure bifide. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure plane, 
orbiculaire ; lèvre inférieure trilobée. Etamines h ; antheres 
rapprochées par paires et disposées en croix, à 2 loges di- 
vergentes et s’ouvrant chacune par une fente longitudinale. 
Akènes trigones, arrondies au sommet. 


1. M. melissophyllum ZL. Sp. 832. (Mélitte à feuilles de 
Mélisse). — Fleurs très-grandes, pédicellées, unilatérales, 
solitaires, géminées ou ter nées à l’aisselle des feuilles supé- 
rieures. Calice d’un vert pâle, à lèvre supérieure entière ou 
bi-tridentée, (MW. grandiflora Sm. Brit. p. 644) souvent sur 
le même pied. Corolle pubescente, à tube du double plus 
long que le calice, droit, large, dilaté à la gorge. Akenes 
bruns, velus. Feuilles molles, pétiolées, ridées en réseau, 
ovoles-lancéolées, arrondies ou en cœur à la base, créne- 
lées. Tige dressée, simple ou rameuse, quadrangulaire. 
Souche épaisse. — Plante élégante, mollement et longue- 
ment velue ; fleurs blanches ou ‘blanches panachées de 
pourpre. 

Assez rare ; exclusivement dans les bois du calcaire juras- 
sique, du moins en Lorraine. Nancy, à Maron (Soyer- Wille- 
met). Liverdun ; Blénod-les-Toul, au bois des Clairs-Chênes 
(Husson et Gély). Metz, à Lorry, Châtel, Vaux (Holandre), 
Montvaux, Saulny (Monard et Taillefert). Verdun, au bois de 
Tavanne et de Moulainville (Doisy) ; à Châtillon, Saint-Mi- 
hiel (Willemet père), Le Thillot (Warion). Montmédy (Pier- 
rot) ; Stenay (Cardot), Neufchâteau, au bois du Mont (Mou- 
geot). %. Juillet-août. 


21. SCUTELLARIA L. 


Calice à deux lèvres entières et fermées après la floraison, 


— 589 — 


muni sur le dos et à la base de la lèvre supérieure d’une 
bosse saillante et comprimée. Corolle bilabiée ; lèvre supé- 
rieure voùtée et trilobée ; lèvre inférieure non divisée. Eta- 
mines 4 ; anthères à loges soudées bout à bout et s'ou- 
vrant par une fente longitudinale commune. Akènes globu- 
leux. 


1. S. galericulata L. Sp. 835. (Scutellaire toque). — 
Fleurs brièvemennt pédicellées, unilatérales, solitaires à 
l’aisselle des feuilles supérieures ; deux petites bractéoles 
sétacées à la base du pédicelle. Calice glabre, à lèvres arron- 
dies et entières. Corolle pubescente, à tube beaucoup plus 
long que le calice. grèle, insensiblement dilaté vers la 
œorge, bossu et courbé à angle droit près de sa base. Feuil- 
les brièvement pétiolées, lancéolées-oblongues, en cœur à la 
base, faiblement crénelées et un peu rudes sur les bords. 
Tiges dressées, simples ou rameuses, quadrangulaires. Sou- 
che rampante. — Fleurs grandes, bleues. 

Commun ; marais, bords des eaux. %. Juillet-août. 


2. S. minor L. Sp. 835. (Scutellaire naine.) — Se dis- 
tingue du précédent par les caractères suivants : fleurs 
beaucoup plus petites ; calice hérissé de poils courts, non 
glanduleux ; tube de la corolle un peu ventru à la base, 
mais droit ; feuilles plus petites, entières ou munies à la 
base d’une ou deux dents de chaque côté et souvent alors 
presque hastées ; feuilles inférieures largement ovales, les 
supérieures lancéolées ; tiges plus grèles et plus courtes. — 
Fleurs bleues. 


Lieux tourbeux des terrains siliceux, commun dans toute la 
région montagneuse, rare en plaine. Nancy, route d'Heille- 
court (Monnier); Rosières-aux-Salines (Suard); Lunéville à 
Chanteheux et à Croismare (Guibal). %. Juillet-août. 


22, BRUNELLA Tourn. 


Calice tubuleux-campanulé, fermé après la floraison, 
plan en dessus, à deux lèvres dont la supérieure est triden- 
tée et l’inférieure bifide. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure 
voütée, entière ; lèvre inférieure trilobée. Etamines, 4, 
à filets munis d’un tubercule ou d’une pointe subulée sous 
le sommet; anthères à 2 loges distinctes, divariquées, s'ou- 
vrant chacune par une fente longitudinale distincte, Akèenes 
oblongs, 


— 990 — 


1. B. vulgaris ZL. Sp. 837. (Brunelle commune.) — 
Fleurs brièvement pédicellées, fermant au sommet de la tige 
un épi serré, globuleux ou oblong et muni à la base de 
deux feuilles opposées ; bractées opposées, très-larges, 
membraneuses, réticulées, arrondies, brusquement acumi- 
nées, ciliées. Calice ordinairement maculé de brun, glabre 
ou un peu hérisse sur les côtés où à la face inférieure, à 
lèvre supérieure superficiellement divisée en trois dents 
larges, arrondies et brièvement mucronées, à lèvre inférieure 
divisée jusqu’au milieu en deux dents lancéolées, acuminées, 
sétacées. Corolle glabre ou velue sur la lèvre supérieure, 
une fois plus longue que le calice. Etamines longues à filets 
munis à leur sommet d’une dent subulée et droite. Feuilles 
pétiolées, ovales ou ovales-oblongues, vertes, plus pâles en- 
dessous, très-écartées. Tiges dressées où ascendantes, qua- 
drangulaires, quelquefois rameuses à la base. Souche ram- 
pante. — Plante un peu velue ; fleurs petites, violettes. 

4 Génuina Nob. Feuilles toutes entières. 

6 Pinnatifida Rchb. Ic. f. 394. Feuilles supérieures pin- 
natifides. B. pinnatifida Pers. Syn. 2, p. 137. 


Commun; prés, bois, dans tous les terrains. %. Juillet-acût. 


9, B. alba Pallas, ap. M. Bieb. FI. taur.-cauc. 2, p. 61. 
(Brunelle à fleurs blanches.) — Se distingue : 1° du C. vul- 
garis par ses fleurs plus grandes, toujours d’un blanc jau- 
nâtre ; par les dents de la lèvre supérieure du calice plus 
grandes, plus profondes, se recouvrant par les bords et plus 
évidemment tronquées ; par les filets des étamines munis à 
leur sommet d'une dent subulée et courbée en arc ; 2° du B. 
grandiflora par les fleurs un peu plus petites, en épi pourvu 
de deux feuilles à sa base; par la lèvre inférieure du calice 
divisée jusqu’au milieu ; par la présence d'une dent sétacée 
aux filets des étamines ; 3° de toutes les deux par les dents 
de la lèvre inférieure du calice plus étroites, droites sur les 
bords et insensiblement atténuées en pointe sétacée, et bor- 
dées de cils roides et longs ; par ses feuilles plus oblongues ; 
par son aspect plus velu. 

2 Integrifolia Nob. Feuilles entières. 

6 Pinnatifida Koch, Deutsch. Fl. 1, p. 336. Feuilles pin- 
natifides. B, laciniata var. x L. Sp. 837. 

Assez commun sur les terrains calcaires, rare ailleurs: 
Collines sèches. Docelle, Cheniménil (Mougeot); bords de la 


— 091 — 


Moselle au-dessous de Charmes (Berher); Saint-Dié au Grat- 
tian (Lecomte). 


3. B. grandiflora Jucq. Austr. 4, p. h0, tab. 377 ; 
P. vulgaris & grandiflora 837. (Br unelle à grandes fleurs. ) 
— Fleurs brièvement pédicellées, formant au sommt de la 
tige un épi serré, oblong, dépour vu de feuilles à sa base ; 
bractées opposées, tres-larges, membraneuses, réticulées, 
arrondies, brusquement acuminées, ciliées. Calice ordinai- 
rement maculé de brun, velu à la base, à lèvre supérieure 
divisée en trois dents arrondies, écarté es, brièvement mu- 
cronées, à lèvre inférieure divisée jusqu'au quart en deux 
dents lancéolées, acuminées, subulées. Corolle glabre, une 
fois plus longue que le calice. Etamines longues à filets 
munis d'un petit tubercule au sommet. Feuilles pétiolées, 
ovales-oblongues, d’un vert pâle, écartées. Tiges ascen- 
dantes, quadrangulaires, ordinairement simples. Souche 
rampante. — Plante un peu velue ; fleurs grandes, violettes, 
plus rarement blanches. 

4 Genuina Nob. Feuilles entières. 

6 Pinnatifida Koch et Ziz, Cat. pl. Palat. p.11. Feuilles 
pinnatifides. 


Commun sur les coteaux arides, principalement sur le cal- 
caire jurassique et quelquefois sur le lias. 2%. Juillet-août. 


Trib. 6. Asucez Benth. in DC. Prodr. 12. p. 571. — 
Corolle subunilabiée, à lèvre supérieure très-courte ou bi- 
partite. Etamines /, parallèles; les antérieures plus longues. 


23. AJUGA L. 


Calice campanulé, à 5 dents. Corolle subunilabiée, à tube 
pourvu intérieurement d'un anneau de poils ; lèvre supé- 
rieure courte, échancrée ; lèvre inférieure allongée, trilobee. 
Etamines / ; anthères à 2 loges soudées bout à ‘bout et s'ou= 
vrant par une fente longitudinale commune. Akènes 
obovés. 


1. A reptans L. Sp. 785. (Bugle rampante.) — Fleurs 
sessiles, en faisceaux axillaires, formant une grappe spici- 
forme, feuillée, interrompue à la base ; feuilles florales ses- 
siles, coloré ces, obtuses, entières, insensiblement décroissan- 
tes, les supérieures plus courtes que les fleurs. Calice un 
peu bossu à la base et en avant, à dents lancéolées, aiguës. 


Corolle velue, pourvue intérieurement d’un anneau de poils 
écarté du point d'insertion des étamines. Feuilles radicales 
grandes, persistantes, disposées en rosette appliquée sur la 
terre, oblongues et obovées, arrondies au sommet, entières 
où faiblement sinuées-dentées, décurrentes sur le pétiole 
allongé ; les caulinaires inférieures ovales, brusquement 
contractées en pétiole court et ailé, plus petites que les 
feuilles supérieures. Tige dressée, simple, quadrangulaire, 
alternativement velue sur deux faces opposées, glabre sur 
les deux autres. Souche prémorse, émettant le plus souvent 
des stolons épigés, feuilles et rampants sur le sol. — Plante 
peu velue ; fleurs bleues, plus rarement blanches ou roses. 

« Genuina Nob. Plante pourvue de stolons rampants, 
souvent très-allongés. 

6 Alpina Koch, Syn. éd. 1, p. 575. Plante dépourvue de 
stolons. À. alpina Vill. Dauph. ?, p. 347, non L.; A. 
montana Kirschl. FT. Alsace, 1. p. 623. 


Commun dans les prés, les bois de tous les terrains. La var. 
6 n’est pas très-rare aux environs de Nancy, mais elle estbien 
plus commune dans la chaîne des Vosges et se rencontre jus- 
qu’au sommet du Ballon de Soultz, où l’on trouve quelquefois 
des retours au type. %. Mai-juin. 


5. A. geneveusis L. Sp. 755 ; H. pyramidalis Willm. 
Phyt. p. 671, non L. (Bugle de Genève.) — Fleurs sessiles, 
en faisceaux axillaires peu fournis, formant une grappe 
spiciforme, feuillée et interrompue dans presque toute sa 
longueur ; feuilles florales sessiles, colorées au sommet, les 
inférieures ovales et crénelées, les moyennes trilobées, les 
supérieures plus courtes que les fleurs. Calice peu bossu à 
la base, à dents lancéolées, longuement acuminées. Corolle 
velue, pourvue intérieurement d'un anneau de poils écarté 
du point d'insertion des étamines. Feuilles radicales ordi- 
nairement détruites au moment de la floraison; les cauli- 
naires inférieures pétiolées, cunéiformes à la base, créne- 
lées au sommet, plus petites que les supérieures. Tige 
dressée, surple, quadrangulaire, couverte tout autour de 
longs poils mous. Souche courte, émettant souvent des sto— 
lons souterrains écailleux. — Plante très-velue ; fleurs d’un 
bleu clair ou roses. 


Commun sur les coteaux secs, sur presque tous les terrains, 
spécialement les calcaires. %. Mai-juin. 


3. À. Chamæpitys Schreb. Unilab. p. 2h; Teucrium 
Chamæpitys L. Sp. 787. (Bugle faux-pin.) — Fleurs 
brièvement pédicellées, solitaires à laisselle des feuilles. 
Calice divisé jusqu'au milieu en 5 dents lancéolées, longue- 
ment acuminées. Corolle velue, pourvue intérieurement au 
point d'insertion des étamines d'un anneau de poils fasci- 
culés. Feuilles très-velues, un peu visqueuses ; les infe- 
rieures linéaires-oblongues, entières, attenuées en pétioie ; 
les supérieures sessiles, tripartiles, à segments linéaires, 
obtus, entiers et divergents. Tiges obtusément quadrangu- 
laires, rameuses dès la base, diffuses, couchées, pourvues 
de poils tout autour, mais plus fortement sur deux faces. 
Racine grèle, pivotante, annuelle. — Fleurs petites, 
jaunes. 

Champs pierreux dans toute la région du calcaire jurassi- 
que. Sur le muschelka}k à Bitche, à Schweyen (Schultz). ©. 
Juin-octobre. 


24. TEUCRIUM L. 


Calice campanulé, à 5 dents, dont la supérieure quelque- 
fois bien plus large que les autres. Corolle subumilabiée, 
à tube dépourvu intérieurement d'un anneau de poils ; 
lèvre supérieure courte, profondément fendue ; lèvre infe- 
rieure trilobée. Etamines 4, sortant à travers la fente de la 
lèvre supérieure ; anthères à 2 loges soudées bout à bout et 
s'ouvrant par une fente longitudinale commune. Akènes 


globuleux. 
1. T. Botrys L. Sp. 786. (Germandrée botryde). — 


Fleurs pédicellées, unilatérales, dispesées à l’aisselle des 
feuilles supérieures en faisceaux nombreux, rapprochés et 
formés chacun de 4-6 fleurs ; pédicelles égalant le calice. 
Calice inséré latéralement sur le pédicelle, velu à la gorge, 
élégamment réticulé-veiné, formant à sa base une bosse ar- 
rondie et très-saillante, muni de dents lancéolées, cuspi- 
dées. Corolle à tube un peu courbé, plus court que le calice, 
à lobes latéraux inégaux, acuminés. Feuilles toutes assez 
longuement. pétiolées, molles, d’un vert sombre en dessus, 
plus päles en dessous, largement ovales dans leur pourtour, 
bipinnatifides, à segments oblongs, obtus et un peu réflé- 
chis sur les bords. Tiges herbacées, quadrangulaires, ordi- 
nairement nombreuses, souvent rougeàûtres, simples ou ra- 


504 — 


meuses au-dessous des derniers faisceaux de fleurs ; les ti- 
ses latérales ascendantes. Racine pivotante, sans stolons. — 
Plante mollement velue et un peu glanduleuse ; fleurs 
lilas. 


Commun dans les champs pierreux et calcaires. ©. Juillet- 
octobre. 


2. T. Scordium Z. Sp. 790 (Germandrée Scordium). — 
Fleurs pédicellées, unilatérales, solitaires où géminées à 
l'aisselle des feuilles supérieures ; pédicelles très-grêles, 
égalant le calice. Calice inséré un peu obliquement sur le 
pédicelle, velu à la gorge, non réticulé-veiné, ventru à la 
base et en avant, mais “seulement à la maturité, muni de 
dents lancéolées, acuminées. Corolle à tube un peu courbe 
et égalant le calice, à lobes latéraux lancéolés. Feuilles tou- 
tes sessiles, molles, d’un vert cendrée ou violet, oblongues, 
profondément crénelées ; celles de la tige principale arron- 
dies à la base et presque embrassantes ; ; les raméales plus 
petites, atténuées à la base. Tiges herbacées, quadrangu - 
laires, couchées ou ascendantes, souvent radicantes à la 
base, tres-feuillées, rameuses, diffuses. Souche rampante, 
émettant des stolons. — Plante tres-velue, odorante ; fleurs 
petites, d’un pourpre pâle. 

Prairies humides, fossés, Nancy, à la tuilerie de Tomblaine 
(Soyer- Willemet), entre Tomblaine et le pont d'Essey (Suard), 
Grands-Moulins ; Toul, Villers-Saint-Etienne (Ausson et 
Gély) ; Rosières-en-Haye (Maire) ; Metz, à Thury, la Maxe, 
Polygone, etc., (Holandre) ; Marange (Monard); fortifications 
de Thionville (Box). Saint-Mihiel (Léré), Sampigny ({’abbé 
Pierrot), Richecourt, Spincourt et Vaudoncourt, Darmant 
près d’Etain (Warion) et probablement toute la Woëvre 
(Briard) ; Stenay (Cardot). Neufchâteau (Mougeot). %. Juillet- 
août. 


3. T. Chamædrys Z. Sp. 790. (Germandrée petit chène). 
— Fleurs pédicellées, unilatérales, disposées à l’aisselle des 
feuilles supérieures en faisceaux rapprochés et formés cha- 
cun de 4-6 fleurs ; pédicelles comprimés, deux fois plus 
courts que le calice. Calice inséré un peu ‘obliquement sur 
le pédicelle, velu à la gorge, faiblement bossu en avant au- 
dessus, muni de 5 nervures longitudinales, à dents lance éo- 
lées, acuminées, très-aigués. Corolle à tube courbé à la 
base, à lobes latéraux allongés et inégaux. Feuilles de con- 
sistance ferme, luisantes en dessus, d’un vert pâle et mat 


— D9p = 


en dessous ; les inférieures ovales ou lancéolées, atténuées 
en un court pétiole, fortement crénelées : les supérieures 
presque sessiles, ovales-lancéolées, entières où faiblement 
dentées. Tiges presque arrondies, fermes et presque ligneu- 
ses à la base, couchées ou ascendantes, rameuses à la base 
et formant un pêtit buisson. Souche longuement rampante, 


pourvue de stolons. — Plante plus ou moins velue, d'un 
brun rougeètre au sommet, à odeur faible ; ileurs pur- 
purimes. 


Commun dans les bois et sur les coteaux secs, presque ex- 
clusivement sur les terrains calcaires. %. Juillet-septembre. 


k. T. montanum Z. Sp. 791. (Germandrée de monta- 
qne). — Fleurs brièvement pédicellées, réunies au sommet 
des tiges et des rameaux en capilules serrés, déprimés, 
feuillés à la base ; pédicelles épais, comprimés, de moitié 
plus courts que le calice. Calice inséré un peu obliquement 
sur le pédicelle, nu à la gorge, muni de cinq nervures lon- 
gitudinales saillantes et de dents lancéolées, subulées. Co- 
rolle à tube à peine courbé à la base, égalant le calice, à 
lobes latéraux oblongs, obtus. Feuilles de consistance fer- 
me, blanches-tomenteuses en dessous et quelquefois en des- 
sus, linéair es-oblonques ou linéaires três-entières, roulées 
sur les bords, atténuées en un court péliole. Tiges presque 
ligneuses à la base, nombreuses, très-rameuses, couchées en 
cercle sur la terre, arrondies, filiformes, très-feuillées, ve- 
lues-tomenteuses. Souche ligneuse, forte, rameuse, non 
rampante. — Plante d’une odeur agréable ; fleurs d’un 
blanc jaunâtre. 

Sur les coteaux secs du calcaire jurassique. Z%. Juin-août. 


5. T. Scorodonia Z. Sp. 789 ; Scorodonia heteromalla. 
Mœnch, Meth. 384 ; Godr. FI. lorr., éd. 1,1. 2, p. 217 
(Germandrée Scorodonie). — Fleurs pédicellées, solitaires à 
l’aisselle des bractées, et disposées au sommet de la tige et 
des rameaux en grappes spiciformes, allongées, unilatéra- 
les ; une petite bractée sous chaque fleur ; pédicelles com 
primés, de moilié plus courts que le calice. Calice inséré 
obliquement sur le pédicelle, parcheminé, bilabié, bossu à 
la base et en avant, à dents réticulées-veinées et longue- 
ment cuspidées. Corolle à tube plus long que le calice, un 
peu courbé à la base. Feuilles toutes péliolées, molles, d'un 


— 996 — 


vért gai, plus püles en dessous, ridées en réseau, ovales où 
oblonques, en cœur à la base, inégalement crénelées. Tige 
herbacée, dressée, obtusément quadrangulaire, simple ou 
rameuse au sommet. Souche épaisse, rampante, émettant 
des stolons. — Plante mollement velue, peu odorante ; 
fleurs d’un blanc-verdûtre. 

Commun dans les bois de tous les terrains, principalement 
dans la région montagneuse. %. Juillet-août. 


LXXIIIL. VERBÉNACÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis- 
tant, à 5 dents. Corolle gamopétale, hypogyne, caduque, 
tubuleuse, plus ou moins bilabite, à 4 ou 5 lobes. Etamines 
h, didynames, insérées au tube de la corolle, toutes fertiles 
ou les 2 supérieures stériles; anthères à 2 loges distinctes, 
s’ouvrant en long. Style simple, terminal ; stigmate simple 
ou bifide. Ovaire libre, à 2 ou 4 loges uni-bispermes. Le 
fruit est sec ou subdrupacé et se divise à la maturité en À 
carpelles. Graines dressées. Albumen nul; embryon droit ; 
radieule dirigée vers le hile. — Feuilles opposées, sans sti- 
pules. 

1. VERBENA L. 


Calice à 5 derts, dont la supérieure plus courte. Corolle 
subbilabiée et à lobes presque égaux. Fruit sec, se divisant 
à la fin en 4 akènes monospermes. 


1. V. officinalis Z. Sp. 29. (Verveine officinale.) — 
Fleurs sessiles, disposées en grappes spiciformes, grêèles, 
allongées, interrempues, terminales ; bractéoles oviies, 
acuminées, plus courtes que le calice. Calice appliqué contre 
l'axe de l’épi, tubuleux, obtusément tétragone, à dents 
courtes, ovales, aiguës. Corolle à tube cylindrique, un peu 
courbé, plus long que le calice, à lobes arrondis et presque 
tronqués ; les deux supérieurs plus courts, rapprochés. 
Fruits munis exterieurement de côtes longitudinales qui 
s'anastomosent au sommet. Feuilles rudes au sommet. 
les inférieures pétiolées, oblongues-lancéolées ; les moyennes 
tripartites, à segments incisés et inégalement crénelés, dont 
le supérieur plus grand et rhomboïdal ; feuilles supérieures 
crénelées, Tige quadrangulaire, rude sur les angles, canali- 


er FRS: 
culte sur deux fates opposées 
Fleurs petites, d'un lilas pâle. 


Commun; bords des chemins, décombres, sur tous les ter- 
rains. ©. Juin-octobre. 


, l'inouse au sommet. — 


LAXIV. GLOBULARIÉES. 


Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis- 
tant, à » dents inégales et quelquefois disposées en 2 lèvres. 
Corolle gamopétale, hypogyne, tubulense, bilabiée, à 4 ou 5 
lobes. Etamines 4, insérées à la gorge de la corolle ; anthères 
à 2 loges divariquées, soudées et confondues au sommet, 
S'ouvrant par une fente unique. Style simple, terminal ; 
stigmate simple où bilobé. Ovaire libre, uniloculaire, uni- 
ovulé. Le fruit est un akène. Graine réfléchie. Embry on 
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule rapprochée 
du hile. 


1. GLOBULARIA L. 
Les caractères sont ceux de la famille. 


G. vulgaris L. Sp. 139. (Globulaire commune.) — 
Involucre formé de 9-12 folioles imbriquées, oblongues, 
acuminées, ciliées, plus courtes que les fleurs ; réceptacle 
conique, hérissé. Calice pentagonal, très-veiu extérieure- 
ment, fermé de longs poils à la gorge, divisé jusqu'au 
milieu en dents lancé olées, subulées, ciliées. Corolle à tube 
plu long que le calice, à lobes allongés, linéaires. Capsule 
luisante, “fusiforme, comprimée, acuminée. Feuilles radicales 
nombreuses, formant rosette, coriaces, obovées, échancrées 
où tridentées au sommet, du reste très-entières, atténuées 
en un long pétiole canalieulé et plus ou moins long ; feuilles 
caulinaires alter nes, nombreuses, sessiles, lancéolées, aiguës, 
beaucoup plus petites que les radic: iles. Tiges herbacées, 
dressées, simples. — Plante glabre; fleurs bleues, plus 
rarement blanches. 


Lieux stériles sur les coteaux du calcaire jurassique. %. 
Mai-juin. 


LXXV. PLANTAGINÉES. 


Fleurs hermaphrodites, plus rarement monoïques, régu- 


— 298 — 


lières. Calice libre, persistant, à 3 ou 4 divisions plus ou 
moins profondes. Corolle gamopétale, hypogyne, scarieuse, 
tubuleuse-urcéolée, tri-quadrilide, à préfloraison imbricative. 
Etamines 5, alternes avec les divisions de la corolle, hypo- 
gynes; anthères à 2 loges parallèles et s’ouvrant chacune 
par une fente distincte. Style simple, terminal, stigmate 
entier ou bilobé, Ovaire libre, normalement biloculaire, à 
loges uni-plurispermes, quelquefois subdivisées par de 
fausses cloisons ; plus rarement l'ovaire est uniloculaire par 
avortement. Le fruit est tantôt une capsule s'ouvrant trans- 
versalement par un opercule, tantôt 11 est osseux, monos- 
perme et indéhiscent. Graines dressées ou peltées. Embryon 
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers 
le hile ou parallèlement au hile. 


1. PLANTAGO L. 


Fleurs hermaphrodites, en épi. Capsule membraneuse, 
biloculaire, s’ouvrant transversalement par un opercule. 
Graines fixées au centre de la cloison. 


1. P. major L. Sp. 163. (Plantain à grandes feuilles.) — 
Fleurs en épi allongé, cylindrique, serré ; bractées ovales, 
concaves, non acuminées, vertes sur le dos, scarieuses, 
blanches ou purpurines sur les bords. Calice à segments 
ovales, obtus, muni d’une ligne herbacée sur le dos. Corolle 
à tube glabre, à lobes ovales, obtus. Capsule ovoide, pour- 
vue dans chaque loge de quatre à huit graines noires, 
oblongues, comprimées, non canaliculées. Feuilles toutes 
radicales, épaisses, fermes, étalées, presque glabres, ovales, 
longuement pétiolées, inégalement sinuées-dentées, à 3-5 
fortes nervures, brusquement contractées en un pétiole di- 
laté et amplexicaule à sa base ; celle-e1 pourvue d’un fais- 
ceau de poils laineux. Pédoncule radical dressé, arrondi ou 
comprimé, égalant les feuilles ou les dépassant peu, glabre 
ou muni de poils appliqués. Souche courte, épaisse. 


Commun au bord des chemins. %. Juillet-octobre. 


9. P. intermedia Gélib. F1. d'Europe, €. 1, p. 125. 
(Plantain intermédiaire.) — Fleurs en épi cylindrique, 
grèle, peu serré et mème lâche à sa base; bractées ovales, 
obtuses, concaves, vertes sur le dos, scarieuses aux bords. 
Calice à segments ovales, obtus, munis d’une ligne herbacée 


"599% 


sur le dos. Corolle à tube glabre, à lobes lancéolés, aiqus. 
Capsule ovoide, pourvue dans chaque loge de quatre à huit 
graines noires, oblongues, comprimées, non canaliculées. 
Feuilles toutes radicaies, minces el molles, étalées, plus ou 
moins velues, elliptiques, ordinairement bordées dans leur 
moitié inférieure de dents grandes et irrégulières, à 3-5 
nervures, rétrécies, mais non brusquement, en un pétiole 
étroit, dilaté et embrassant à sa base. Pédoncule radical 
arqué-ascendant, arrondi où comprimé, égalant les feuilles 
ou plus long, velu. Souche courte et grêle. 

Lieux sablonneux et humides. Nancy, à Tomblaine, à Heil- 
lecourt ; Dieuze, Vagney (S. Perrin) ; Epinal (Berher) ; Ram- 
bervillers, Bains, Fontenoy-le-Chäteau (Boulay). %. Juin- 
octobre. 


3. P. media Z. Sp. 163. (Plantain moyen). — Fleurs 
en épi oblong-cylindrique, obtus, assez dense ; bractées 
ovales, obltuses, vertes sur le dos, largement scarieuses aux 
bords. Calice à segments arrondis. Corolle à tube glabre, à 
lobes ovales-oblongs, obtus. Capsule ovoide, pourvue dans 
chaque loge d’une seule graine. Celle-ci ovoide, comprimée, 
non caniliculée. Feuilles toutes radicales, peu épaisses, 
appliquées en cercle sur la terre, pubescentes sur les deux 
faces, ovales-lancéolées, entières où sinuées-dentées, à 7-9 
nervures, rétrécies en un pétiole court. Pédoncule radical 
toujours fortement arqué à la base, puis dressé, arrondi, 
strié, velu, dépassantde beaucoup les feuilles. Souche courte. 

Commun dans les prairies, aux bords des chemins ; spécia- 
lement sur les sols calcaires. 3%. Mai-juin. 


4. P. lanceolata L. Sp. 164. (Plantuin lancéolé). — 
Fleurs en épi serré, ovale, plus rarement oblong ou globu- 
leux ; bractées largement ovales, longuement acuminées, 
membraneuses, brunes au sommet, vertes sur le dos. Ca- 
lice à segments latéraux carénés, acumints. Corolle à tube 
glabie, à lobes ovales, acuminés. Capsule oblongue, pour- 
vue dans chaque loge d'une seule graine brune, oblongue, 
comprimée, convexe sur une face, canaliculée sur l’autre. 
Feuilles toutes radicales, dressées ou étalées en cercle, 
glabres ou très-velues (P. lanata Host. FL. austr. 1, p. 
210), lancéolées, atténuées aux 2 extréinités, longuement 
pétiolées, munies de dentelures fines, écartées et de 3-5 
rervures ; pétiole grèle, un peu dilute à la base pourvue 


RE à 1 | RG PACE 


d’un faisceau de poils faineux. Peéduncule radical dressé 
ou ascendant, anguleux, dépassant de beaucoup les feuil- 
les, glabre eu muni de poils étalés. — Plante non moins 
variable que les précédentes pour la taille, la grandeur des 
flcurs et de l’épi. 


Commun dans les prairies. Z. Avril-octobre. 


5. P.arenaria Waldst. et Kit. PI. rar. Hung. p. 51, 
tab. 51 ; P. Psyllium Willm. Phyt. 116, non L. (Pian- 
tain des sables). — Fleurs en épis ovales, denses ; bractées 
inférieures orbiculaires, acuminées en une longue pointe 
herbacée ; les suivantes rhomboiïdales, vertes sur le dos, 
lurgement scariruses sur les bords. Calice à segments lar- 
sement searieux sur les bords, verts sur le dos ; les deux 
antérieurs spatulés ; les deux postérieurs lancéolés, tres- 
aigus. Corolle à tabe giabre, à lobes lancéolés, acuminés, 
Capsule ovoide, pourvue dans chaque loge d'une seule 
graine. Celle-ci brune, luisante, oblongue, convexe sur 
une face, cenaliculée sur l'autre. Feuilles opposées, fasci- 
culées, sessiles, tres-allongées, linéaires, aiquës, entières 
ou faiblement dentelées. Tige dressée, très-feuillée, ra- 
meuse ; rameaux onposés tr és-étalés. — Plante très-velue, 
glanduleuse, visqueuse. 

Très-rare et fugace. Nancy, au bord du canal de la Marne 
au Rhin (Suard) ; entre Villers-Saint-Etienne et Liverdun 
(Zienhowiz), Rosières-aux-Salines près de la gare (Briard) ; 
Châtel-Saint-Germain (Lasaulce) ; Epinal (Behrer). ©. Juillet- 
août. 


2. LITTORELLA L. 


Fleurs monoïques. Fleurs mâles solitaires sur un pédon- 
cule axillaire. Fleurs femelles sessiles, géminées ou ter- 
nées à la base du pédoncule des fleurs mäles. Capsule os- 
scuse, monosperme, indéhiscente. 


1. L. lacustris L. Mant. 295. (Littorelle des lucs). 
Fleurs mâles portées sur de longs pédoncules radicaux, 
nus ou pourvus d’ure ou de deux bractées ; calice à seg- 
ruents lancéolés, scarieux sur les bords ; corolle plus lon- 
gue que le calice, à tube cylindrique, glabre, à lobes courts, 
étalés, lancéolés ; filets des étamines glabres, capillaires, 
5-6 fois plus longs que la corolle, d’abord dr essés, puis ré- 


— 601 — 


fléchis. Fleurs femelles sessiles, solitaires ou géminées à la 
base de chaque pédoncule des fleurs mâles, entourée de 2-4 
écailles blanches-scarieuses ; corolle urcéolée, superficielle- 
ment Jlobée ; style aussi long que les étamines, dresse, pu- 
bescent au sommet. Feuilles toutes radicales, nombrenses, 
ua peu charnues, linéaires, subulées, dilatées et canalicu- 
lées à la base, dressées, mais courbées en dehors au som- 
met. — Plante petite, glabre, vivant sous l’eau, mais ne 
fleurissant que sur le bord des mares d’où l’eau s’est reti- 
rée ; fleurs blanches. 


Lunéville, à l'étang de Mondon (Guibal). Bords des lacs de 
Gérardmer et de Longemer, bords de la Moselle près de Re- 
miremont (Mougeot). Etang des Prêtres (Zeiller) ; Créman- 
villers (S. Perrin) ; étang des Sangliers, Vagney (Boulay) ; 
Plombières (Vincent), Trémonzey, la Chapelle-aux-Bois (Cha- 
pellier) ; Xertigny (Behrer). %. Juin-juillet. 


FIN DU TOME PREMIER, 


TOME 1. 26 


MEN 
+ Haas 
SE a: 74 A 


1 CASE 


TABLE DES FAMILLES ET DES GENRES 


LE SP sé cit 147 
MOPTINCES. . cs eo. e 4146 
I RO RENE 374 
T0 RENE 29 
use 26 
Auonostyles...:.....:.. 349 
LT LME 8 
Rd nl aus 324 
Ægopodium............ 309 
LU SRE 149 
LT OR AN 303 
Agrimonia..... PRE Papa 239 
1 UE ASP 991 
RÉ otaslla DR dre nie 242 
M crc cs de 110 
ina RSI 108 
LT ONE 132 
ea 60 
Ambrosiacées........... 445 
Le EME 010 
Mnolidées"... 5... 148 
M IQUAIees:..., 1... 198 
TNT CÉRONNRRMRRERS 470 
2 UTILE PSN entree 491 
Andromeda ....... PR TERRE  n à 
MOD cire ue 468 
D MORD els oous 5 
A Li rue unaose 293 
D nnnrIL 1... 383 
I ne one aeus 372 
MENTIECUS.. OA à 5 
le onsen 159 
Antirrhinum .......... 521 
Re eve sue de to 313 
Apocynées M......0.0e 410 
Aquifoliacées....... so. 413 
Manlegia. Lite 24 
Le A AR ER ARE En 53 


RPORATÉ. sua US à» «ou 0 114 
d'A Ne NE NA A ES 359 
RONTONOPISS REP RE 407 
ATORIS. : ;: 2: CS a 250 
ALBI 0x ce PA 366 
ASCIÉMAGEES TS. ae 7 

PT Va 0 RARE a 501 
AADAEUIA Sens ae ee 336 
ARR re Dre dE 399 
Astragalus,..... eee 176 
A RO ess 0 AS dame ess 505 
1 CA EE Cash pte tee Ées e 8 MCE 
Balsaminées ...:.::::.. 144 
EATDRrORN NS Re 49 
PArRHANEIR. TES 424 
HAPISIREX à CPR NUE a HU 
À 3721) 1 ANS RERO Ah Re 397 
HAT DETIREES ES EN TAUTE Dir, 
Besberin ET TRES 27 
PPTUIReSs Dies DE 307 
PDC UNSS ORRRE 585 
n PE LT Le A M LÉ 376 
DICO mm a 68 
HOFFÉUUNOES TC 489 
DORA RO TNT es ne 490 
DÉRSBICA Tuer e Se Re 42 
DEUHOLIAN CS Vo Jar 589 
Bryonia..... sue se san 457 
BURRArON NII NSR 271 
FDA Lee dass css 67 
MONTANT 309 
Ehblotpu.... 7... 40 305 
Catimintha", 1. Re 568 
Chlonduis.. 20e 388 
Calépina:. RC 08 
CAUNURR SN USER | TARE 
CRHRa Etes CORRE a à UE 
CROSS RES, TOR 


— 604 — 


Campannla:............ 447 
Campanulacées......... 446 
Ofnrifoliacles... ...... 323 
Caanrine st 2404. 26 
SR PE SR EE 394 
na 6 col sante 404 
ASS TA 289 
CéBsirinbes 2:52 150 
PAR ATeR ue 397 
Denuinculus 122400, à71 
Di OU rit PORC A EE 119 
Chærophyllum ......... 316 
Chamomilla........ NOTE 
ÉAPITANCOUE... hé 0 46 
Pablidoninmeis 1; 7." 34 
Bhondnlild suit 418 
Chrysanthemum........ 310 
Chrysosplenium ........ 285 
Ponant 482 
ÉAPROMUM 2,2; eur 407 
LE FAN Pre 219 
HTC IT NM 239 
lParrédcées.., 4... 2 259 
UT SET RER Ie: 390 
DNS ET ie 78 
PAT MT RME RINe 2 
Ce OT RARE 1 
HEIN ETC 4 : CORP ENANENERRMNS 210 
Pnau sue 318 
Convolvulacées......... 485 
Doanolralts 2... 0 485 
Borandrum, ::..:....:. 291 
DRAM LS en ec cos ee 5 2 | 
POUR ns n ul, Las 194 
RITES CA Ca) OMAN 268 
DONMPBATEIA 2e à de 2 si 
EL ENT ENRRENRRet 35 
MR serons use cout ei 313 
Poronoagier......:,:.2 244 
DIRARC A CR ee Pouane du ee 184 
A en EDS 271 
Caularées.. use 271 
DOTE ou leese au oni 244 
TE SOIR NME 426 
CR TES Leconte 39 
Cucurbitacées.......... 457 
LL RS RER 487 


CYR. 200.008 
Cynoglossum........... 
D ,1*. "RNA SAR EE * À 
LA 1 AREA RTE 
PRORERR  à sie cie see nee 
DATMInIOM rade 
Déntaria.….,.:\h.00#0400u 


DiMétalis mere 
Diplotaxuis,.::22, 9 0e 
IMPIACtes Re er ae 
LHDSACHS 2.4.0 UE 
Dorbmenms :pemeeusee 
Dia... stop 


Echinospermum ........ 
Échec te scene des 


PRPETEES Lundi 
ÉpEtrn etat 
Enlobim es. / espere 


ÉTOduMn 04 ARR 


..... 


HuDaAlOEIUM, 5 ue 0 
Éuphranid, 5e 
Evornymns...........2 
HalCaTId es sue sac ant 
Reitrie st e étes 
Han. 72.2: 0e duree 
Heniculnm:..:2%55257508e 
MMbaren lines rste 
LEE FAT EC SENTE ea LA 


CAIBOPSIS 20 eee 
Gallium... a nnalsle aie 


— 605 — 


RPC. PI 154 
de dore 479 
D NES... 478 
ét 133 
A « diuie 133 
AÉRIENNE 203 
cn 513 
PAONTIAPIA........... le 597 
Globulariées ........... 597 
Dam... 381 
Gratiola...... AREA ERT NE 519 
Grossulariées .......... 219 
Gypsophila…. anges. an 
SRE 321 
Hédéracées repose... 321 
Helianthemur ..,...... 78 
Hehotropium.. ..… ..... 502 
PRO DOTUS........... 54 22 
ninthida......,.... 14 
PC UITENM ........... 381 
Helosciadium .......... 311 
Héracleum ...:......... 298 
I 4 0 de 268 
Oo UC PR 46 
OM. ee uso ve 429 
Hippocastanées......... 148 
POCIODIS. 4 sosie boot 197 
Honchieldia..........:. 42 
PO... Let 117 
UC OP TE 472 
D CRLNSIA 4... 0 15 
Mmrocotyle...........1: 319 
PAAETAMUE.. sd 207 
Hypéricinées........... 140 
Hypericum..... Me roid: 140 
Énbochæris...,........ 408 
LT SORA 567 
VERNON 68 
2 AGEN ENNNENPNPER 474 
DTA ds code 269 
MARAHIONS. 0 0 a 144 
nt im so do A 378 
CE NN" 67 
LL NPA 258 
OC PR ASP 455 
Kentrophyllum......... 402 
ouvre 344 


nn nie es de RER 559 
HOUR. ne Des ss PU 419 
PARA, 2 cu CE 574 
Eampsana &....4.....% 408 
HADRA sen ee 405 
Laserpitium ... 4. 291 
nElfren.. ee caen En ion 598 
ÉATEVYTUS : ss qu DR 189 
CT MORE CRE 187 
Lentibulariées .......... 463 
MAORiQdOn. ous. 411 
POAAURUE.. es ci Re 578 
MOI. ; :....... NRA 74 
Leucanthemum......... 368 
Ingustrum ...s 4... 475 
Bimosella 2.904 . 916 
ÉARATIA 46 AR EE, 522 
HARAOrRIA 458450 PE 520 
PRES drone ns do 124 
PAROLE. nue ve re Un 125 
Lithospermum.......... 492 
Béiorella.... 1. sr: OOÛ 
RODICOrA: ete 326 
Loranthacées..........…. 322 
RE te da die se ETS 175 
LMnAFIAS. de la so NTI 59 
LyChnis 00. 010 58070 107 
Lycopus......... ss 564 
Lysimachia ....,..sur 469 
Lapthrariées . 122840 263 
Larmes 0e AE . 264 
MaBiCRIU M. 26 0 UR 118 
ANA, nus tes Von 129 
Malracées ...i.. 350% 129 
Marrubiuts:, ; mésusandet 587 
MSÉrICATIA L 5.0.0 00 A! 800 
MOdiCe 40. 016. Leslie 160 
Melampyrum .......... 546 
Mohlotus.: sise se 7100 165 
Malin. codesivi aient 570 
ITARIRELS 2 244 Lee t RON 588 
Mania eve er er e 1 959 
Menyanthes............ L84 
Mespilus ........4.s0% de 245 
MM uses su sir: SON 
Micropus ........esse 387 
Mianlon. ie eee ardt! 


— 606 — 


MrRin gi it anna 114 
MOnOÉTOpA.. ......::% 00 92 
Monotropées ........... 92 
MOnUA 4:13 pate 267 
MyOROtIH.. ue ee due 495 
IMyosurne, UE 10 
Myriophylléacées....... 262 
Myriophyllum.......... 262 
LÉ Du CPAS RP ARTE 318 
MNasturtininns 070 3 
LÉLTENE NES PE A NE 578 
1 LT SEPT PRE EE 66 
DBDTiANA ste. 20 506 
SN SP EE 23 
MADhAr esse ne 30 
Mymphæns::2524 5200 . 28 
Nymphæacées.......... 28 
MnaAnthe sea: 200 303 
(Pnoihérarsrisss Msn 258 
PP UeS saisis ass si 74 
Ombellifères :.. 0 . 286 
Onagrariées., :..:...... 250 
ORobryChia mers 197 
CHDDIB sh dettes. eue 158 
Pnbpordon:4:i::221n0 390 
LES TO PP REOOPPE 565 
DARAN AN ete tree Sa 287 
DAMCROpURrs ere ri re 196 
brobanchezs::::: "1240 549 
Orobanchées............ 549 
Dibalidées ii: 2130, 145 
MRAUB rss essor enee 145 
DayCOCCOB ch: lose 460 
PADAVETE ass 31 
Paparvéracéam: .::7202: 1 
Papilionacées:; /22E 1,0% 152 
PAPHASSIAS ss: serre 89 
Paronychiées .......... 267 
PAALINAGRS 222 2020 AR 298 
PAMICHIATIS 5e 545 
DL As Se pin art 265 
opion astsuds i 198 
ÉPARITORS ee Re 349 
Potroselinum:.\..:.:Î1 312 
Péarodantum:3235 23 295 
EmAbolue san 178 
PMOliNhoa:: se eee ere 506 


LMP als ACTE MERS 504 
PEU TNA ENS ANNE 454 
baie, RNA NE 0 413 
Paoinolast Mr 307 
PIRE UICULARS ce 463 
EMA On: SL ENS Re RE 188 
Plantaginées. . . . . .. 597 
PAGDLALO se RARE 598 
Podospermum :.".. ., 415 
Polygala" tv eue 93 
POIDUOIEES SES NT UNE 93 
PoOnactes" Sue PNR 243 
POTAMACAs TUNER EE 266 
Pariulacées 1322008 266 
POTENTIEL SUR NE RON 205 
POIRrIUNLS PE 241 
Prenanthes: 2"; re 419 
PAU 2 2 LATE 466 
Primulacées . : “TI 465 
PAUAUS 2: LR ETRNNERNE 199 
PAaicarars AL SRE 3179 
Pulmonara.r:2 rs he 494 
Je 0) CRAN . 90 
PRO laCees SNS TRE 90 
EVENT SAME 246 
Radio LA Mrs Ans 124 
Hanunenlus ie sis nes 10 
RAbhAnnS: "ere 39 
RDISTMNN SE MERS 77 
Renonculacées . . . . ,. 2 
HR ÉSedére MEN Re 86 
Résétlacées:. ts 2; 5 OUEN 86 
Rhamneéess si LES 151 
Hhanmmus ee nets 15] 
Rhinanthus. #12 542 
ADS EN ee TRS cer 279 
RODIMIA A STEAM REINE 178 
HOTIpAr A St AE ANR ASS 62 
ROSD sert see EN? 229 
Hosacées "248 CHE a 202 
RD iR UNS ee dr LR ARS 335 
PnbrACeps SUR TERMErS 328 
DURS Ne re enr ns 212 
pagina: UreR Rens CARE 108 
Salvia SENS 570 
Sambucus..,.@" "0". mu 324 
Bamolas LS re ons d'A PETES 


Sanguisorba AND 
Sanguisorbées . . . 
DRRICUla!... . . .. 
Saponaria. . . . . . 


PRUTEIR, |. . . . 


DRRRITAGA . . . . . . 


Saxifragées. . . . . 
DESDIOSA. .:. . . . . 


Scrophülaria . . . . 
Scrophularinées . . 
DOULOLIArIA . . : . . 


SeMpervivumM. . . - 
Senebiera. . . . . . 


7 


Ut SE NNPER 
PMBSO.:. + . « : 
Bones EL... 


Specularia.. . . . . 
BDOrgUlR.. .\. . .-: 
212, 7 PP 
LUTTE NX CRE 


AIN. à 


Stenactis . . . . . . 
DUDulIArIA. . . à. . 


— 607 — 


. « « 240 | Synanthérées. . . . .. 
st 2 D PaRACOUM 225 0 5 à 
Havas SOU V'Eeraraoum 7-0 0 1 
uns TOUR Tr. Pa 
. . .« 154] Tetragonolobus, . . .. 
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STE ORPI 9 TU 

sen COSUER FACEIRICES 0 6 ET 
ER N OO E RACE : +: 211778 
Mars COUR TAMPNARR SR : 74, 
NS MIO Voléridnées, 25; A 


UN OURS VOTES: : 2 Lys Ta 
LM OOU EF Vorbtasenum.: VA, k 
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.. + 304} Wahlenbergia . . ... 
NV CURE SRE ER 13 2180 


TAN SIREN Se 


— 608 — 


ERRATA. 


Page 34, ligne 11, après: Feuilles, supprimez: noires. 


59. 
18. 


93, 


95, 


97, 
102, 
122, 
174, 


185, 
257, 


278, 


354, 
134, 
x79, 
188, 


504, 


518, 
587, 


594, 


SL avant: purpurines, ajoutez: fleurs. 


10, au lieu de : digitées, lisez : pinnées. 

2 Les caractères du genre sont ceux de la 
tribu. 

L, après: planes, ajoutez: lancéolées , atté- 
nuées à la base. Pétales un peu plus 
longs, jaunes... 

13, au lieu de : la précédente espèce, lises : 
le P. vulgaris. 

26, au lieu de: stipulé, lisez: stipité. 

18, au lieu de: corolle, lisez: coronule. 

9, avant Vosges, ajoutez Meuse et des. 

24, au lieu de T. procumbens, lisez T. agra- 
Tium . 
1, au lieu de: dix ans, lisez: 1841. 


après la ligne 1, ajoutez aigus. Stigmate quadrifide, 


ligne 


à lobes étalés. Graines obovées-oblon- 
gues. Feuilles opposées, aliernes, lan- 
céolées. 

37, au lieu de: Saint-Amance, lisez: Saint- 
Amarin. 

3, au lieu de: sommet, lisez: moment. 

19, supprimez de poils noirs barbelés. 

17, après capités, ajoutez: Capsule... 

23, au lieu de: une quinzaine d’années, lisez 
1845. 

3, après souvent, ajoutez : très-rameuse dès 
la base et diffuse, faiblement angu- 
leuse.. 

26, après g glabre, ajoutez: simple. 

15, supprimez : Carpelles au sommet. 

39, après dessus, ajoutez: de la base, 


» 


NANCY. — TYPOGRAPHIE G. CRÉPIN-LEBLOND. 


EL 


he: