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DATES
FLORE DE LORRAINE
NANCY. — TYPOGRAPHIE G. CRÉPIN-LEBLOND, l4, GRAND'RUE.
FLORE
DE
PORRAINE
Par D.-A. GODRON
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Correspondant de l'Institut (Académie des sciencés)
Docteur en Médecine
Officier de la Légion d'honneur
Doyen de la Faculté des sciences de Nancy
et Professeur d'Histoire naturelle à la même Faculté
Directeur du Jardin botanique
Ancien Directeur de l'Ecole de Médecine de Nancy
Ancien Recteur départemental à Montpellier et à Besançon, etc.
TROISIÈME ÉDITION
PUBLIÉE PAR MM.
FLICHE G. LE MONNIER
Professeur à l'Ecole forestière Profseseur à la Faculté des Sciences
TOME PREMIER
LIBRARY
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NANCY
N. GROSJEAN, LIBRAIRE-LHEV EUR
PLACE STANISLAS, 7
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PRÉFACE
DE LA TROISIÈME ÉDITION.
M. Godron, depuis qu'il avait publié la seconde
édition de la Flore de Lorraine, n'avait cessé par ses
herborisations, par les relations et la correspondance
qu'il entretenait avec tous les botanistes lorrains de
recueillir les matériaux nécessaires pour une troi-
sième édition de son ouvrage. Le mauvais état de sa
santé, lui donnant plus encore que son âge, lieu de
craindre qu'il ne put les mettre à profit pour une
semblable entreprise, il en a publié la plus grande
partie dans une brochure de 125 pages parue en
1879 (1). Il ne devait pas en effet voir la troisième
édition de son livre. La mért l’enleva le 16 août 1880
à la science, à l'affection des siens et de ses amis au
moment où il songeait à la préparer.
Quelques exemplaires seulement de la deuxième
édition restaient à la disposition du public ; le nombre
en était inférieur à ce que réclament chaque année
(1) Notice sur les explorations botaniques failes en Lor-
raine de 1857 à 1875. Nancy, 1875 (extrait des Mémoires de
l'Académie de Stanislas).
VI
les élèves des diverseschaires où la botanique est ensei-
gnée en Lorraine. Aussi les enfants de l’auteur dési-
rant remplir les intentions de leur père et contribuer
à la diffusion de la science qui avait été la passion de
sa vie ont jugé utile la publication d’une nouvelle
édition de la Flore et 1ls nous en ont confié le soin.
Entre eux et nous il fut convenu que le texte de
M. Godron serait scrupuleusement respecté alors
même qu'il l'eut certainement modifié pour le mettre
d'accord avec les progrès et le langage actuel de la
science. Nous ne pouvions en effet de notrepropre au-
iorité, corriger le langage du maître quand même
nous aurions eu les plus légitimes raisons de nous
considérer comme les interprétes de sa pensée ; l'œu-
vre devait rester sienne et non devenir nôtre. Toute-
fois, la confiance de la famille nous donnait avec la
tâche d'ajouter au texte des éditions précédentes les
espèces et les localités nouvellement découvertes, le
droit de corriger les erreurs purement matérielles, et
d'effectuer dans la disposition de l'ouvrage quelques
modifications imposées par ces additions elles-méines,
ou réclamées depuis longtemps par ceux qui font
usage du livre.
Nous allons exposer en quelques mots les principes
qui nous ont guidés dans notre travail.
La circonscription de la Flore est restée ce qu'elle
était ; la géographie botanique n’a pas à se préoccu-
per des modifications que les événements apportent
aux divisions politiques et administratives du sol.
M. Godron en donnait un exemple lersqu’en limitant
le terrain de son travail en 1843, il y comprenait le
versant alsacien des Vosges, jugeant avec raison que
ces montagnes formaient un ensemble trop naturel
pour qu'il fut possible à un floriste de s’arreter à leur
ligne de faite. Le principe était assurément juste ; dans
l'application, l’auteur a fait rentrer, très rarement
d’ailleurs, dans la région vosgienne, des localités et
des espèces qui appartiennent à une autre contrée
VII
botanique celles des collines sous vosgiennes d'Alsace.
Nousles avons respectées pour les motifs énoncés plus
haut.
Les mêmes raisons nous ont fait conserver quel-
ques plantes indiquées seulement dans les cultures,
sur l'autorité de botanistes de valeur, mais dont la
présence en Lorraine a bien certainement été due à
un apport accidentel avec des graines de céréales ;
car rencontrées dans une seule localité elles n'ont
plus été revues. Ce sont des plantes méridionales
telles que Coronilla scorpioides Koch; Euphorbia
segelalis L. ; Avena sterilis L.
Quant aux espèces, il est à peine besoin de rappe-
ler après ce que nous avons dit, que nous les avons
laissées telles qu’elles avaient été adinises dans les
précédentes éditions ; nous n’avors pas touché non
plus aux descriptions lors même qu’elles ne sont
plus en complète harmonie pour la forme et pour le
fond avec la science actuelle. M. Godron aurait cor-
rigé ces imperfections qui s'introduisent à la longue
dans les ouvrages descriptifs les mieux faits. Il aurait
en particulier, profitant des grands progrès faits dans
la connaissance de la structure, de la reproduction
et du développement de ces plantes, procédé à une
refonte complète des pages consacrées aux cryp-
togames vasculaires. Après quelques hésitations
nous ne nous sommes pas cru autorisés à 1'entre-
prendre.
Les modifications, ne touchant pas au fond même
de l'ouvrage, que nous avons admises ont porté sur
la place des tables dichotomiques, sur les hybrides, et
sur quelques simplifications apportées dans les listes
de localités; voici en quoi elles consistent.
Dans la deuxième édition une table conduisait à
la détermination de la famille. En tête de celle-ci
s’en trouvait une autre conduisant au genre. Chacun
d'eux après la description des caractères génériques
en présentait une pour les espèces. Nous avons, cé-
VIII
dant aux demandes qui nous ont été faites par plu-
sieurs professeurs, réuni toutes ces tables à la fin du
second volume. Cette disposition permettra de n’em-
porter dans les herborisations que ce tome ou même
la portion contenant les tables dichotomiques. Nous
avons dans la table des familles supprimé la descrip-
tion abrégée qui suivait le nom de chacune d'elles.
Cela nous a permis de gagner un peu de place pour
les additions, sans aucun inconvénient, puisque cette
indication abrégée de caractères faisait double emploi
avec les descriptions complètes contenues dans le
corps de l'ouvrage.
Quant aux hybrides, nous avons supprimé leur
numéro dans la série des espèces, suivant en cela ce
que font avec beaucoup de raison tous les auteurs de
flores récentes. Il est évident que des formes adulté-
rines ne sauraient être considérées comme ayant la
même valeur que les espèces légitimes. Nous avons
opéré une modification plus considérable en suppri-
mant la description de ces mêmes hybrides ; elle nous
aparu purement ficlive. Il ressort en effet des remar-
quables travaux de M. Godron lui-même et des autres
botanistes qui se sont occupés de la fécondation croi-
sée dans le règne végétal, que les formes hybrides,
qu'elles reçoivent le pollen d’une des espèces parentes
ou qu'elles soient fécondes par elles-mêmes, donnent
des produits d’une variabilité à peu près illimitée. Il
est donc impossible dans une flore de fourntr une
description s'appliquant à tous les cas qui peuvent se
présenter dans les herborisations. Ce qu'il est impor-
tani de trouver dans un ouvrage de cette nature, c’est
la mention de tous les hybrides constatés sûrement
dans la région qu’il embrasse.
Quant à la façon dont les caractères des espèces
parentes se marient chez ces formes, c'est aux mé-
moires spéciaux qui leur sont consacrés à l’exposer.
Notre manière de voir est partagée par M. Focke,
l’auteur du dernier grand traité consacré aux hy-
IX
brides végétaux (1). Ici encore nous avons suivi la
règle qui nous a guidés dans tout le cours de notre
travail. Nous n'avons admis comme hybrides que les
formes pour lesquelles nous connaissions de façon
certaine l'opinion de M. Godron ou qui sont admises
comme telles par tous les botanistes. Dès qu’il y avait
le plus léger doute, nous nous sommes abstenus.
C'est ainsi, par exemple, que nous avons compris
parmi les espèces légitimes, certaines formes de
Sorbus et de Salix, dont le caractère hybride ne
nous laisse guère de doute.
Les simplifications dans l'indication deslocalités ont
porté sur quelques espèces considérées d’abord cemme
rares Ou peu communes, et que des recherches plus
nombreuses ont fait rencontrer dans toute la Lorraine,
au moins dans toutes les stations semblables. Il nous
a semblé inutile de garder des listes devenues fort
longues, et qui ne pouvaient que détourner l'attention
des espèces pour lesquelles il y a réellement intérêt
à rechercher de nouvelles localités. Nous avons tou-
jours eu en vue les besoins de la géographie bota-
nique en opérant ces suppressions. C’est ainsi que
nous avons maintenu en général des listes très com-
plètes pour les espèces vivant dans l’eau ou dans les
marais parce qu'il peut y avoir un réel intérêt au
point de vue de l'étude de leur diffusion à connaître
les cours d'eau, les étangs, les lacs, les marais où
elles went. Nous avons été très larges au contraire
en fait de suppressions pour les localités de plantes
cultivées involontairement avec nos végétaux agri-
coles, la culture les faisant changer de demeure pour
ainsi dire d'une année à l’autre. Si nous avons sup-
primé la mention de plusieurs localités, nous avons
cherché à donner plus de précision à certaines indi-
cations générales, en particulier aux limites des
(1) Focke, Die Pflanzen-Mischlinge. Berlin, 1881.
X
espèces en altitudes. Les excellentes indications four-
nies par M. Berher dans son Catalogue nous ont été
fort utiles sous ce rapport, nous avons pu y joindre
quelques observations personnelles.
Nous avons dû intercaler dans la Flore non-seule-
ment des localités nouvelles, mais aussi des espèces
dont l’existence en Lorraine avait été méconnue ou
qui s’y sont introduites depuis quelques années. Nous
nous sommes trouvés ici en présence de quelques
difficultés. Nous devons les exposer et dire quelle so-
lution nous leur avons donnée. Elles tiennent à la
manière d'entendre les espèces et à ce qu’il faut con-
sidérer comme plante définitivement introduite.
Sur le premier point nous avons admis toutes les
espèces pour lesquelles l'accord s’est fait entre la ma-
jorité des botanistes ayant autorité ; mais à côté de ces
formes, il en est d’autres, détachées d'elles, qu'on a
quelquefois appelées petites espèces. L’accord sur
celles-ci est loin d'exister ; aussi sans nous prononcer
sur leur valeur, en confessant toutefois notre peu de
gout pour la multiplication excessive des types spé-
cifiques, nous leur avons donné entrée dans la Flore
seulement lorsque des documents certains nous ont
prouvé que M. Godron l'aurait fait lui-même.
Quantaux espèces d'introductionrécente, elles méri-
taient de notre part un sérieux examen. Les échanges
de marchandises, de fruits et de graines notatfiment,
ont été singulièrement multipliés dans ces der-
nières années par la création de voies de communi-
cation nombreuses et variées, des chemins de fer
surtout. Ces conditions nouvelles ont beaucoup faci-
lité les migrations des plantes. Aussi n'est-il pas
d'années où l’on ne voie apparaître, au moins dans
nos champs et sur les terrains vagues qui avoisinent
les villes, des espèces étrangères à la Flore mais la
plupart n'y ont qu’une existence éphémère. Nous
n'avons décrit que les espèces vraiment naturalisées
c'est-à-dire croissant avec les planies sauvages et
XI
comme elles, celles aussi qui se rencontrent depuis
assez longtemps dans les cultures pour que les pro-
babihtés soient en faveur de leur maintien indéfini.
Parmi celles qui ne sont pas dans ces conditions, il en
est quelques-unes dont l'introduction postérieure, ne
semble pas impossible parce qu'elles se maintiennent
depuis quelques années, qu’elles trouvent en Lor-
raine un climat paraissant leur convenir ; si elles se
fixent dans notre pays, il pourra y avoir intérêt à sa-
voir plus tard l’époque précise de leur apparition.
Nous les avons citées sans les décrire.
Quant aux espèces purement adventives qui appa-
raissent une fois pour ne plus se montrer, nous les
avons naturellement complètement négligées.
Une flore ne peut se rédiger qu'avec le concours
de tous les botanistes de la région qu'elle embrasse.
Les préfaces de M. Godron, ont montré ce que ses
travaux sur la Flore de Lorraine devaient aux Mou-
geot, Nestler, Soyer-Willemet, Suard, Vincent, Mon-
nier, Maujean, etc., à une époque plus rapprochée
aux Kirschléger, Boulay, Friren, Barbiche, Wa-
rion, Humbert, etc.; notre édition a utilisé tous les
travaux ainsi énumérés par le regretté auteur.
Elle a pu profiter d'observations plus récentes qui
nous ont été communiquées avec le plus grand em-
pressement par MM. le docteur Berher à Epinal;
Mathieu, ancien sous-directeur de l'Ecole forestière,
Briard, avocat, le docteur Humbert, Chapellier, an-
cien instituteur, Besch à Nancy : Pierrot à Montmédy ;
Cardot à Stenay ; Zeiller, ingénieur des mines, à Pa-
ris.
Nous les prions d’agréer nos plus vifs remercie-
ments (1). Nous devons une mention toute spéciale à
(1) Nous avons eu soin de citer à la suite de chaque localité le
nom du botaniste qui l’a découverte. Celles qui ne sont suivies
d'aucun nom sont dues à M. Godron; quelques unes ont
été trouvées jar nous, elles sont indiquées par une croix.
XII
MM. Pierrotet Cardot. La végétation était fort peu con-
nue jusqu’à présent dans le Nord du département de
la Meuse. Les deux correspondants que nous venons
de nommer l'ont exploré avec le plus grand soin. Ils
nous ont fourni des documents nombreux; l’un de
nous grâce aux notes et aux souvenirs d'herborisa-
tions faites autrefois dans les cantons voisins de Mou-
zon etde Carignan (département des Ardennes) a pu
en constater l'exactitude et l'intérêt. Les résultats des
recherches de MM. Pierrot et Cardot forment la partie
la plus neuve de cette édition. Puisse-t-elle continuer
à rendre populaire parmi les personnes vouées à l'é-
tude des plantes dans notre région, le nom de l’émi-
nent botaniste qui nous donna, il y a quarante ans, la
première bonne Flore de Lorraine.
PRÉFACE
DE LA DEUXIÈME ÉDITION.
On s’étonnera peut-être que cette Flore porte le
nom d’une ancienne province, qui, comme état in-
dépendant, n'existe plus que dans les souvenirs de
l'histoire. Mais la Lorraine, aujourd'hui incorporée
et fondue dans la grande unité française, à laquelle
elle s’est complètement identifiée, a eu autrefois sa
raison d'être. En effet, elle constitue une région bien
circonscrite, bien naturelle, soit qu'on la considère
* au point de vue géographique ou politique, soit qu'on
l'envisage sous les rapports ethnologique, géologique
et botanique. Cette proposition est facile à démon-
tirer.
La Lorraine est circonscrite de tous côtés par des
montagnes : à l'Est, elle est limitée par la chaine des
Vosges, qui forme entre elle et l'Alsace une barriére
élevée et puissante ; à l'Ouest par les montagnes de
l'Argonne, dont le revers occidental plonge sous les
terrains crétacés de la Champagne ; au Midi, des con-
treforts des Vosges, formés de grès bigarré, se pro-
longent, par Plombières et Darney, presque jusqu'à
la rencontre des coteaux calcaires du département
XIV
de la Meuse et forment sa limite du côté de la
Franche-Comté : au Nord, des collines de grès vos-
gien et de grès bigarré s'étendent, par Sarregue-
mines, jusque vers le point, où la Moselle quitte le
territoire français et nous séparent ainsi des terrains
houillers de la Prusse rhénane ; enfin des coteaux de
calcaire jurassique compiètent au Nord-Ouest le cer-
cle de montagnes qui entourent l’ancienne province
de Lorraine.
Non-seulement les montagnes sont des remparts
naturels qui servent de défense anx contrées bornées
par elles, mais elles forment en tous temps un obsta-
cle aux communications, elles gènent et interrompent
même quelquelois, pendant la saison d'hiver, les
relations commerciales entre les habitants des vallées
creusées au pied de l’un et de l’autre de leurs ver-
sants. Aussi, les populations, séparées par des mon-
tagnes, diffèrent-elles le plus souvent, même lors-
qu'elles reconnaissent une origine commune, par
quelques traits de la physionomie, par les mœurs, les
habitudes et souvent aussi par des modifications du
même langage ou par des langues plus ou moins
élrangères les unes aux autres. Sous tous ces rapports
on distingue encore très-bien, surtout si l’on compare
entre elles les populations stables des campagnes, les
types lorrain, franc-comtois, alsacien et champenois ;
mais ces différences ne tarderont pas à s’affaiblr
et peut-être à s’effacer, aujourd'hui que des voies
nouvelles multiplient les relations, facilitent le dépla-
cement des populations et tendent de plus en plus,
par des mélanges continuels, à les modifier et les con-
fondre.
Les montagnes sont également des limites géologi-
ques naturelles, puisque, par la nature des roches qui
les forment, elles différent le plus souvent de la cons-
titution du sol des vallées. Cette dernière circonstance,
jointe à l’élévalion au-dessus du niveau de la mer,
aux influences météorologiques qui en résultent, im—
XV
prime à la végétation des montagnes un caractère qui
lui est propre.
Il n’en est pas ainsi des rivières considérées comme
limites. Non-seulement leur cours peut, dans les
vallées larges et à pente peu marquée, éprouver des
variations, dont on retrouve, en maint endroit, des
traces évidentes ; mais, loin de limiter les peuples,
elles sont au contraire un des moyens de communi-
cation les plus faciles etles moins dispendieux ; aussi
les populations riveraines se ressemblent-elles par les
caractères ethnologiques. Sous le point de vue géolo-
gique, on trouve toujours que les deux rives d'une
même rivière sont formées par le prolongement des
mêmes couches et offrent un sol identique. Enfin, la
végélation qui couvre la plaine de part et d'autre d'un
même cours d’eau, soumise a des conditions physiques
parfaitement semblables, n'offre aucun caractère dif-
férentiel appréciable.
Ces considérations nous ont paru nécessaires pour
expliquer, et même pour justifier la circonscription,
que nous avons adoptée, comme limites de la région
dont nous allons décrire la végétation.
La Lorraine présente de grandes variations dans la
nature du sol. De l'Est à l'Ouest, on rencontre suc-
cessivement les terrains primitifs, le grès vosgien, le
grès bigarré, le muschelkalk, les marnes irisées, le
lias, les différents élages du calcaire jurassique, enfin
les grès verts (1). Ces différents lerrains sont dispo-
sés par zones qui, s'étendant généralement du Sud-
Sud-Ouest au Nord-Nord-Est, offrent chacune une
végétation qui lui est propre, et forment, pour ainsi
dire. autant de flores distinctes. Aussi la végétation
de la Lorraine est-elle extremement variée; elle est
(1) Les terrains volcaniques eux-mêmes sont représentés
par la côte d'Essey, dont l'étendue ne forme qu'un point sur
le sol de la Lorraine, et qui ne représente pas une végétation
distincte de celle des lieux qui lentonrent.
XVI
alpine dans les terrains primitifs, jurassique dans la
formation volithique, marine dans les terrains salifè-
res, et présente en outre les productions végétales qui
sont particulières aux terrains de sédiment quartzeux
et argilo-calcaires.
La Lorraine est arrosée par de nombreux cours
d’eau, qui entretiennent sa fertilité et donnent de la
vigueur à sa végétation ; ainsi la Sarre, la Meurthe,
la Moselle, la Meuse et leurs nombreux affluents sil-
lonnent toute l’étendue de son territoire. Des lacs, des
étangs, des marais nourrissent les végétaux qui se
plaisent dans les lieux aquatiques et d'immenses fo-
rêts couvrent de leur ombrage les plantes qui ont
besoin de celte protection tutélaire.
Une des difficultés les plus grandes, qui se pré-
sentent immédiatement à l’auteur qui entreprend un
ouvrage de Botanique descriptive, est celle de savoir,
ce qu’il faut entendre par espèce, et, surtout, quels
sont les caractères différentiels qu’on doit considérer
comme spécifiques. Sur celte grave et délicate ques-
tion les betaristes modernes sont loin de s'entendre,
du moins dans la pratique : les uns multiplient les
espèces végétales, les autres en resireignent le nom-
bre. Et cependant, malgré ces tendances contraires,
l'espèce n’en est pas moins, pour la plupart d’entre
eux, un type d'unité organique, qui est resté fixe, du
moins à l’état sauvage, depuis l’origine des étres.
Presque tous les auteurs sont unanimes sur ce prin-
cipe, mais diffèrent singulièrement, quand il s’agit
de l’appliquer et de discerner ce qui est espèce de ce
qui ne l’est pas. Nous avons pris pour guide, dans
cette nouvelle édition, comme nous l'avons fait dans
la première, ainsi que dans notre flore de France (1),
les doctrines que nous avons fait connaître dans deux
(1) Flore de France, par MM. GRENIER et GODRON. Besan-
con, 1848 à 1856. |
XVII
opuscules intitulés : De l'Espèce et des races dans
les êtres organisés, publiés dans les Mémoires de
l'Académie de Stanislas de Nancy, pour les années
1848 et 1849. Nous y avons traité ce sujet dans sa
généralité, non-seulement pour la période géologique
actuelle, mais aussi pour les périodes antérieures, en
remontant Jusqu'à l'époque où apparurent sur la
terre les premières manifestations de l’organisation
et de la vie. Nous sommes resté convaincu que, dans
celte question, comme dans plusieurs autres, les vé-
gétaux et les animaux sont régis par les mêmes lois
physiologiques et que ce qui est vrai pour l’un des
deux règnes est également certain pour l’autre. Cette
unité de lois, si bien en harmonie avec tout ce que
nous connaissons des œuvres de la création, nous a
paru donner une confirmation puissante aux princi-
pes qui nous dirigent et qui, dans la pratique du
moins, ne concordent ni avec l’une ni avec l’autre
des deux opinions extrêmes qui règnent aujourd’hui
dans la science.
Les observations que nous avons faites, depuis qua-
torze années, sur les hybrides développés spontané-
ment, ne nous permettent pas d’en admettre l’exis-
tence seulement en théorie, ou comme un phénomène
excessivement rare. Nous pensons que les exemples
en sont assez fréquents dans certains genres, dans
d’autres nous n’en avons jamais reconnu. Mais nous
croyons, en‘même temps, que certains auteurs sont
allés beaucoup trop loin et tendent à compromettre,
par exagéralion, les résultats non-seulement curieux,
mais utiles d'une étude qui, sagement conduite, est
appelée à produire la lumière sur des questions très-
litigieuses de botanique descriptive. Si, à l’époque,
où De Candolle publia sa Physiologie végétale, ou-
vrage qui renferme le recensement des plantes hybri-
des observées jusqu’à lui à l’état sauvage, on n’en
comptait qu'une quarantaine, dont quelques-unes
sont même très-contestables, c'est qu’un petit nom-
XVII
bre de botanistes s’etaient jusqu'alors occupés sérieu-
sement de ce genre de recherches. Dans la nouvelle
édition, que nous publions, nous n'avons admis que
les hybrides qui nous ont paru incontestables et nous
leur avons appliqué la nomenclature proposée par
Schiede et admise aujourd’hui, sans difficulté, par
tous les botanistes allemands, qui font autorité dans
la science; parce que cette méthode indique d’une
manière simple et précise l’origine et la nature de ces
formes adultérines, et qu’elleles sépare nettement des
espèces véritables avec lesquelles il ne faut pas les
confondre.
Je me suis peu étendu sur la synonymie; j'ai
dû me borner le plus souvent à citer Linnée et à faire
concorder la nomenclature de la seconde édition de
cet ouvrage avec la première.
J’ai attaché une grande importance à donner une
table analytique, conduisant sûrement à la famille,
au genre, à l'espèce, afin de faciliter aux jeunes gens,
qui suivent mes cours et mes herborisations, la déter-
mination des espèces du pays.
Comme je l’ai fait, dès 1849, dans la première édi-
ton de cette Flore, j'ai indiqué avec soin la constitu-
tion géologique des terrains, sur chacun desquels se
rencontrent spécialement un certain nombre d'espèces
végétales. Mais ici encore, je ne puis accepter ni l’une
ni l’autre des deux théories qui attribuent toujours
et d'une maniére absolue, soit aux propriétés physi-
ques, soit à la nature chimique du sol, la présence
exclusive de certaines plantes sur un terrain particu-
lier. Loin de moi l'intention de nier l'influence
qu'exercent, sur la nature de la végétation, les pro-
priétés physiques du solet notamment sa consistance,
sa perméabilité, son état d'humidité ou de sécheresse,
et le plus ou le moins grand degré de division des
matériaux qui le constituent ; mais l'observation m'a
démontré que la constitution chimique des terrains
exerce aussi une action marquée et dans certains cas
XIX
exclusive. Sans parler des plantes propres aux terrains
salifères, qui ne se propagent guère au-delà des
limites ou l'influence du chlorure de sodium se fait
sentir et qui, par leur présence révèlent même l’exis-
tence de cette substance saline, je pourrais citer
d’autres faits à l'appui de mon opinion. C’est ainsi,
parexemple, que le Pleris aquilina, plante essentiel-
lement silicicole, comme l’a démontré M. Charles
Desmoulins, se rencontre dans des terrains bien dif-
férents sous le rapport des propriétés physiques.
Ainsi on le trouve abondamment : 1° dans les sables
siliceux fins et mobiles, qu'on observe en Lorraine
dans certains terrains d’alluvion ; 2° dans le dilu-
vium qui se présente çà et là sur les coteaux du cal-
caire jurassique qui dominent Nancy, et où le mé-
lange de cailloux roulés et d'argile rougeâtre forme
un terrain assez compact; 3° il se voit aussi dans les
chailles de l’oxfordien , qui renferment, comme
chacun sait, généralement 80 pour cent de silice
et constituent un sol à la fois très-dur et peu per-
méable.
Ce nouveau travail est beaucoup plus complet que
l’ancien, et il le doit, bien moins à mes propres re-
cherches, qu'au zèle et à l'obligeance des botanistes
lorrains, qui se sont empressés de me communiquer
leurs découvertes. J'ai pu aussi, grâce à eux, in-
diquer, pour les plantes rares, un grand nombre
de localités nouvelles. Qu'il me soit permis, en ter-
minant, d'exprimer toute ma reconnaissance à
MM. Mougeot, Soyer-Willemet, Léré, Monard, Tail-
lefert, Warion, Mathieu, aux docteurs Kirschléger,
Berher et Vincent, à MM. Husson, Gély, Larzillières,
à M. le curé Jacquel, à M. l’abbé Cordonnier, enfin
à MM. Box, Segrétain, Creton et Grandeau qui ont
chacun contribué à enrichir la nouvelle flore que
nous publions.
Nancy, le 1° mai 1857.
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EMBRANCHEMENT L. — PLANTES PHANÉROGAMES
Végétaux portant de véritables fleurs, c’est-à-dire, munis
d'étamines, de pistils ou au moins d’ovules. Embryon com-
posé, hétérogène, formé d'organes distincts.
DIVISION I. — DICOTYLÉDONES.
Fleurs munies d’une ou deux enveloppes florales, à divi-
sions ordinairement quinaires. Graines formées d’enveloppes
qui entourent l'embryon. Embryon pourvu de deux cotylé-
dons opposés, ou rarement d’un plus grand nombre verti-
cillés. Tige présentant des faisceaux fibro-vasculaires qui
forment un cylindre autour d'une moelle centrale, sont
séparables en deux zones, l’une interne ligneuse, l’autre
externe corticale, et qui s’accroissent par des couches con-
centriques. — Feuilles munies de nervures qui généralement
se divisent et s’anastomosent ; plus rarement feuilles réduites
à des écailles ou nulles.
CLASSE I. — DIALYPÉTALES.
Fleurs pourvues de deux enveloppes florales, c’est-à-dire
d’un calice et d’une corolle. Corolle formée de pétales libres
entre eux, rarement nulle. Ovules renfermés dans un ovaire
et recevant l’action du pollen par l'intermédiaire d’un stig-
mate.
ORDRE I.— DIALYPÉTALES HYPOGYNES.
Fleurs à pétales et à étamines indépendants du calice,
insérés sur le réceptacle directement ou par l’intermédiaire
d'un disque hypogyne. Ovaire toujours libre.
TOME I. 1
POELE
I. — RENONCULACÉES.
Fleurs hermaphrodites. Calice à 5, rarement à 3-15 sépales
libres. Corolle à préfloraison imbricative, quelquefois nulle ;
pétales ordinairement libres, caducs, plans, en capuchon,
ou tubuleux, quelquefois très-petits, en nombre égal à
celui des parties calicinales où en nombre plus grand. Eta-
mines libres, hypogynes, en nombre indéterminc ; anthères
terminales, biloculaires, adnées, s’ouvrant en long. Stig-
mates obliques, en crête. Plusieurs ovaires (rarement un
seul par avortement). Les fruits sont tantôt des carpelles
monospermes, libres, indéhiscents; tantôt des carpelles
polyspermes, s’ouvrant au bord interne (follicules), libres ou
plus on moins soudés à leur base ; plus rarement le fruit est
une baie oligosperme. Graines insérées à la suture interne.
Embryon droit, très-petit, niché dans un gros périsperme
corné ; radicule dirigée vers le hile. — Herbes ou sous-arbris-
seaux, munis d’un suc aqueux très-äcre.
Trib. 1. CremaTineæ DC. Syst. 1. p. 131. — Calice à
préfloraison valvaire. Anthères extrorses. Carpelles nom-
breux, monospermes indéhiscents. — Feuilles opposées.
1. CLEMATIS. LZ.
Fleurs régulières. Calice à 4 sépales pétaloïdes. Corolle
nulle. Carpelles terminés en pointe souvent plumeuse.
Graine suspendue.
1. G. Vitalba L. Sp. 766. (Clématite des haies.) — Fleurs
en petites grappes opposées et axillaires. Sépales épais,
oblongs, tomenteux des 2 côtés. Carpelles nombreux, ovales,
comprimés, terminés par une longue pointe plumeuse ;
réceptacle ovoide, velu. Feuilles pinnatiséquées, à 5-7 seg-
ments pétiolulés, ovales, acuminés tronqués où un peu en
cœur à la base, entiers (C. Vitalba 6 integrata DC. Syst. 1
p. 139), crénelés (C. crenata Jord. Ann. à la F1, fr., p. 12)
ou incisés souvent sur le même pied. Tiges sarmenteuses,
sillonnées, s’élevant sur les buissons voisins et s’y accrochant
par les pétioles communs roulés sur eux-mêmes. — Plante
presque glabre ; fleurs blanches.
Commun dans les haies et dans les bois; généralement sur
_ les sols calcaires. % Juillet-août.
Trib, 2. RanunNcuzeÆ DC. Syst. 1, p. 228, Calice à
f
Lg PSS
préfloraison imbricative. Anthères extrorses. Carpelles mo-
nospermes, indéhiscents. — Feuilles alternes ou radicales.
2. THALICTRUM LZ.
Fleurs régulières. Calice à 4-5 sépales pétaloïdes, tres-
cadues. Corolle nulle, Carpelles 3-12, sessiles ou stipités,
surmontés par le stigmate persistant, munis de côtes longi-
tudinales où d'angles ailés, réunis sur un réceptacle petit
et disciforme. Graine suspendue. — Involucre nul ; feuilles
alternes.
1. Th. minus ZL. Sp. 769. (Pégamon fluet.) — Fleurs
éparses, penchées, en panicule large, pyramidale, à rameaux
divariques. Anthères apiculées. Carpelles ovoides ou
oblongs, obtus, arrondis inférieurement, non ventrus en
dehors à leur base. Feuilles triangulaires dans leur pour-
tour, tripinnatiséquées, à segments arrondis, tri-quinque-
lobés, à lobes entiers ou dentés ; les inférieures pétiolées ;
pétiole commun canaliculé en dessus, sillonné en dessous ;
pétioles secondaires anguleux, sillonnés. Tige dressée ou
ascendante, très-flexueuse aux nœuds inférieurs, fortement
Striée tout autour, nue et écailleuse à la base, très-feuillée
au-dessus. Souche grèle, rameuse, rampante et émettant des
stolons. — Plante de 3-5 décimètres ; fleurs jaunes.
Coteaux secs du calcaire jurassique. % Juin-juillet.
2. Th. sylvaticum Xoch, FI. od. bot. Zeit. 1841, p.426.
(Pigamon des bois.) — Fleurs éparses, penchées, en panicule
pyramidale, lâche, à rameaux et pédoncules grèles, étalés-
dressés, Anthères à peine apiculées. Carpelles petits, oblongs,
atténués aux deux bouts, obliques surleur base et un peu
ventrus en dehors. Feuilles triangulaires dans leur pourtour,
tripinnatiséquées, à segments généralement petits, arrondis,
lobés; les inférieures pétiolées ; pétiole commun à peine
sillonné ; pétioles secondaires grèles, arrondis-comprimés,
presque lisses, étroitement canaliculés à leur bord supé-
rieur. Tige dressée, grèle, un peu striée sous linsertion des
pétioles, nue à la base, feuillée au-dessus. Souche très-grèle,
rameuse, largement rampante, émettant des stolons. —
Plante de 3-5 décimètres, envahissant toujours le sol dans
un espace de 1-2 mètres, les tiges étant écartées les unes des
autres et ne formant pas buisson, comme dans les espèces
voisines ; fleurs Jaunes.
EN Jr
Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Maxéville, Pompey,
Liverdun; bois de Malzéville (Besch). Saint-Mihiel (Larzil-
lière) ; Rosières-en-Haye (Maire); Châtel, Lessy, Ars-sur-
Moselle, (Humbert) Vaux (Briard); Waville, Onville, Ram-
bercourt (Taillefert), % Juin.
3. Th. majus. Jacq. Fl. austr. 5, p. 9, tab. h30; Th.
minus FL lorr. ed. 1, t.1, p. 3, non L. (Grand Pigamon.)
— Fleurs éparses, penchées, en panicule pyramidale, à
rameaux étalés-dressés. Anthères apiculées. Carpelles
oblongs, atténués aux deux bouts, obliques sur leur base et
ventrus en dehors. Feuilles triangulaires dans leur pourtour,
tripinnatiséquées, à segments arrondis, en coin ou en cœur
à la base, lobés ; les inférieures pétiolées ; pétiole commun
plein, canaliculé en dessus, sillonné en dessous, muni à sa
base d’oreillettes toutes arrondies ; pétioles secondaires angu-
leux et cannelés, munis ou dépourvus de stipelles. Tige dres-
sée, rameuse, non flexueuse à la base, feuillée jusque dans
la panicule, comprimée inférieurement, sillonnée d’un seul
côte et principalement sous l'insertion des feuilles. Souche
épaisse, courte tronquée, jamais rampante et toujours
dépourvue de stolons. — Plante de 7-10 décimètres, glabre,
ou pruineuse, où munie de petites glandes stipitées qui
lui donnent l'odeur de groseiller noir.
C immun sur toute la formation jurassique de la Lorraine ;
descend en outre dans les prairies des vallées et jusqu'aux
hczais de la Meurthe, de la Moselle et de la Meuse. Z Juin-
juillet.
k. Th. flavum L. Sp. 770. (Pigamon jaune). — Fleurs
agiomérées au sommet des rameaux, dressées, en panicule
corymbiforme, à rameaux dressés. Anthères mutiques. Car-
yel.es petits, ovoides, arrondis aux deux extrémités. Feuilles
triangulaires oblongues dans leur pourtour, bipinnatiséquées,
à segments obovés-cunéiformes, trifides ou entiers ; pétiole
-oomun fistuleux, cylindrique, muni de stipelles à ses di-
“visions et sa base d’une gaine large, etprolongée dans les
feuilles supérieures en oreillettes acuminées, frangées. Tige
dressée, droite, épaisse, fistuleuse, fortement sillonnée.
Souche longueineni rampante, émettant des stolons. —
Plante de 8-12 décimetres ; fleurs jaunes.
Saussaies, bord des rivières ; n'existe pas dans la région
montagneuse au-dessus d'Epinal. %,Juin-juillet.
LL
3. ANEMONE Z.
Fleurs régulières. Calice à 5-15 sépales pétaloïdes, cadues.
Corolle nulle. Carpelles nombreux, surmontés par le style
persistant, dépourvus de rides, de côtes ou d ailes, disposé s
en tête sur un réceptacle globuleux ou ovoide. Graine sus-
pendue. — Hampe munie d'un involucre, quelquefois très-
‘approché de la fleur et simulant un calice.
Sect. 1. PULSATILLA Tournef, inst. 28h. Carpelles
terminés par une longue pointe plumeuse, tordue vers son
milieu ; involucre à folioles lobées, écarté de la fleur.
1. À. Pulsatilla L. Sp. 759. (Anémone Pulsatile.) —
Fleur solitaire, d'abord dressée, puis penchée ; pédoncule
s'allongeant et se redressant à la maturité. Calice à 6 sépales
oblongs-elliptiques, aigus (4. acutipelala Schleich. Cat.
1815) ou obtus, velus-soyeux extérieurement, rapprochés
en cloche à la buse, courbés en dehors dans leur moitié
supérieure. Etamines naissant d'un bourrelet plissé; les
extérieures avortées, glanduliformes. Carpelles velus. Invo-
lucre monophylle, engainant, profondément divisé en la-
nières étroites. Feuilles oblonques dans leur pourtour,
bipinnatiséquées, à lanières nombreuses, linéaires, aiquèës.
Souche oblique, épaisse, brune, rameuse. — Plante munie
de poils blancs-soyeux ; fleur grande, violette, rarement
rose; feuilles peu ou pas développées au moment de la
floraison.
Commun sur les collines calcaires de la Lorraine et sur le
grès vosgien au pied des Vosges. %. Avril-mai, et quelquefois
en septembre.
2, À. vernalis ZL, Sp. 7959. (Anémone printanière.) —
Fleur solitaire,presque dressée ; pédoncule s’allongeant à la
maturité. Calice à 6 sépales elliptiques, velus-soyeux exté-
rieurement, dressés et rapprochés en cloche. Etamines nats-
sant d’un bourrelet plissé ; les extérieures avortées, glandu-
liformes. Carpelles velus. Involucre monophylle, engainant,
profondément divisé en lanières étroites. Feuilles ovales dans
leur pourtour, pinnatiséquées ; 5-7 segments ovales, arrondis
où en coin à la base, bi-trifides, plus rarement entiers ; ; les 2
inférieurs pétiolulés. Souche oblique, épaisse, brune, l'a
meuse. — Se distingue en outre par les poils fauves qui
de ps
recouvrent la partie supérieure de la plante ; par sa fleur
blanche en dedans, légèrement violacée en dehors ; par ses
feuilles un peu coriaces, luisantes en dessus et persistantes
jusqu'au moment de la floraison.
Bruyères sur le grès vosgien. Bitche, Oterbill, Kindelberg,
ferme de Rochatte, entre Haspelscheid et Igelshard, la Main-
du-Prince, Waldeck, Oberteinsbach, Eppenbronn, Ludwigs-
winkel, Fischbach (Schults). %. Avril-msi.
3. À. alpina ZL. Sp. 760. (Anémone des Alpes.) — Fleur
solitaire, dressée; pédoncule s’allongeant à la maturité. Ca-
lice à 6 sépales ovales ou elliptiques, velus extérieurement,
très-étalés. Etamines toutes fertiles, non insérées Sur un
bourrelet saillant. Carpelles velus. Involuere à /rois folioles
brièvement pétiolées et semblables aux feuilles radicales.
Celles-ci triangulaires dans leur pourtour, bi-ternatiséquées ;
segments pétiolulés, pênnatifides, à divisions obovées-cunéi-
formes, incisées. Souche épaisse, brune, s’enfoncant pro-
fondément. — Plante d’abord munie de poils blancs-soyeux,
puis “glabrescente; fleur plus ou moins grande, blanche,
quelquefois rosée extérieurement ; plus rarement tout à fait
jaune (À. sulphurea L. Mant. 78).
Pâturages et escarpements des hautes Vosges, à 1,200 mè-
tres d’élévation et au-dessus.La var. à fleurs jaunes au Hohneck
(Mougeot). %. Mai-septembre.
Sect. 2. ANEMANTHUS Endl. gen. 8h3. Carpelles sur-
montés par une pointe. courte, non tordue, non plumeuse.
Involucre à folioles lobées, écartées de la fleur.
L. À. sylvestris L. Sp. 761. (Anémone sauvage.) — Calice
étalé, à 5-8 sépales, un peu velus extérieurement. Carpelles
très-nombreux, serrés, petits, oblongs, laineux, terminés
par une pointe courte et glabre, Pédoncule dressé, s’allon-
seant à la maturité. Involucre à 3 folioles pétiolées, réni-
formes dans leur pourtour et divisées en 3-5 segments
incisés-dentés. Feuilles radicales entourant la hampe, pal-
matiséquées, à 3-5 segments cunéiformes, incisés-dentés;
pétioles non dilatés à la base, mais entourés de larges
écailles. Souche courte, brune. — Plante velue, à hampe
terminée par une fleur grande, blanche, solitaire, très-
rarement par 2 fleurs.
Bords des bois, coteaux herbeux, principalement sur le
— 7]
calcaire jurassique. Nancy, Chavigny, Maron ; Toul, sur les
côtes Saint-Michel et Barrine (Husson); Pont-à-Mousson,
carrière de Norroy (Léré) ; Lunéville, au bois de Saint-Anne
(Guibal). Metz, à Rozérieulles, Lessy, Jussy, Vaux, Novéant
(Holandre), bois de Bayonville et de Gorze (Taillefert);
Hayange. Verdun; Commercy; Saint-Mihiel (Léré). Neuf-
château (Mouasot). %. Mai-juin et quelquefois en septembre.
5. À, narcissiflora L. Sp. 763. (Anémone à fleurs de
Narcisse.) — Calice à 5-8 sépales concaves, glabres. Car-
pelles, 15-25, grands, ovales, plans, comprimés, glabres, ter-
minés par une pointe courbée et plus courte que la moitié du
carpelle. Pédoncules toujours dressés, Involucre sessile,
formé de folioles soudées à leur base, profondément et iné-
galement divisées en segments lancéolés. Feuilles radicales
entourant la hampe, très longuement pétiolées, arrondies
dans leur pourtour, palmatiséquées, à 5 segments sessiles,
inégalement incisés en lanières lancéolées ; pétioles dilatés,
engainant à la base. Souche brune, rameuse. — Plante plus
ou moins pourvue de poils blancs étalés ; fleurs blanches,
quelquefois rosées extérieurement, un peu plus petites que
celles de l'A, nemorosa, ordinarement au nombre de 3-6,
disposées en ombelle. plus rarement 1-2(4. narcissiflora
6 monantha DC. prod. 1 p. 22.)
Hautes Vosges, escarpements du Hohneck et dn Rotabac
(Mougeot). %. Maiï-juillet.
6, À. nemorosa Z. Sp. 762. (Anémone Sylvie.) — Calice
étalé, à 6-9 pétales glabres. Carpelles 10-25, briévement
velus, elliptiques, atténués en pointe glabre, flexueuse, plus
courte que moitié du carpelle. Pédoncule courbé en cro-
chet au sommet à la maturité, Involucre à 5, plus rarement
à 6-7 folioles pétiolées, divisées jusqu'à la base en 3-5
segments. Feuilles radicales 1 à 2, naissant loin de la
hampe et ordinairement après la floraison, palmatiséquées,
à 3-0 segments pétiolulés, rhomboïdaux, incisés-dentés ;
pétioles non dilatés à la base, mais entourés de petites
écailles arrondies, Souche horizontale, grêle, jaunâtre,
rameuse. — Plante plus grêle que les précédentes, à peine
velue ; à fleurs blanches, roses ou lilas ; à hampe uniflore,
rarement biflore.
Commun dans les bois sur tous les terrains. %. Avril-mai.
7. À. ranunculoïdes Z. Sp. 762. (Anémone à fleur de
ET
Renoncule). — Calice étalé, à 5-8 sépales velus extérieure-
ment. Carpelles 20-25, velus, ovales terminés par une pointe
glabre, flexueuse, plus longue que la moitié du carpelle.
Pédoncule courbé en arc dans toute sa longueur à la matu-
rité. Involuere à 3-5 folioles brièvement pétiolées, divisées
jusqu’à la base en 3 segments. Feuilles radicales T à 2,
naissant plus ou moins loin de la hampe, palmatiséquées,
à 5-7 segments brièvement pétiolulés, oblongs-cunéiformes,
incisés-dentés ; pétiole non dilaté à la base, mais entouré
de petites écailles arrondies, Souche horizontale, jaunâtre,
rameuse. — Plante grèle, à peine velue ; à fleurs toujours
jaunes; à hampe portant de 1 à 3, plus rarement 5 fleurs.
Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe,
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges; plus rare sur le grès
vosgien, Sarrebourg. %. Mars-2vril.
Sect. 3. HEPATICA Koch, Syn. 7. Carpelles surmontés
d’une pointe courte et non plumeuse. Involucre à folioles
entières, rapproché de la fleur et simulant un calice.
8. A. Hepatica ZL. Sp. 758; Hepatica triloba Vill.
Dauph. 1. p. 336. (Anémone: Hépatique. — Calice étalé,
à 6-9 sépales glabres et colorés. Carpelles 12-15, oblongs,
brièvement velus, atténués en une pointe courte et glabre.
Pédoncule extrêmement court, même à la maturité du fruit.
Involucre formé de 3 petites feuilles ovales, entières, sessiles,
simulant des sépales. Feuilles radicales entourant les
hampes, en cœur à la base, profondément trilobées, à lobes
entiers, obtus; pétioles à peine dilatés inférieurement, mais
entourés d’écailles membraneuses, grandes et ovales. Souche
courte, noirâtre, prémorse, rameuse. — Feuilles luisantes,
souvent rougeàtre en dessous, coriaces, aussi longues que
les hampes; fleurs bleues, rarement roses ou blanches,
solitaires, se développant avant les feuilles, mais entourées
de celles de l’année précédente qui persistent ordinairement
pendant l'hiver.
Bois montagneux ; commun dans la formation jurassique de
la Meurthe, de la Moselle, des Vosges et de la Meuse sauf dans
le nord de ce dernier département,où l’espèce a été rencontrée
seulement entre Brandeville et Murvaux (Cardot). — Sur le
granit à Saulxures (Pierrat).
4. ADONIS L.
Fleurs régulières. Calice à 5-sépales caducs, plus où moins
A Tan
herbacés. Une corolle à 5-20 pétales dépourvus de fossette
nectarifère. Carpelles nombreux, sessiles, irréquliérement
ridés en réseau surmontés par le style persistant, disposés en
épi sur un réceptacle allongé. Graine suspendue. — Tige
feuillée ; involucre nul.
1. A. æstivalis L. Sp. 771. (Adonide d'été.) — Sépales
glabres, un peu prolongés à la base. Pétales 5-8, plans,
étalés, couleur de minium (A. miniata Jacq. Aust. tab.
354) ou Jaunes (4. flava Vill. Cat. jard. Strasb. non DC.),
avec l'onglet marqué ordinairement d’une tache noirâtre
bien circonscrite. Anthères ovales, d’un brun noir. Carpelles
glabres, disposés en épi dense, ovoide-oblong ; bord supé-
rieur des carpelles muni d’une dent vers son milieu ; ceux-
1 pourvus d’un bec concolore et placé à leur angle exter ne ;
réceptacle creusé de fossettes bordées de membranes. Feuilles
finement découpées ; les inférieures pétiolées. Tige dressée,
sillonnée, simple ou un peu rameuse au sommet. Racine pivo-
tante, grêle. — Plante glabre.
Toujours dans les moissons et vraisemblablement introduit
avec les graines de céréales et naturalisé en Lorraine. Assez
commun dans les champs calcaires et argilo-calcaires. ©.
Juin-juillet.
2. À. flammea Jacq. Aug. tab. 355 (Adonide couleur de
feu.) — Sépales velus, ciliés et un peu prolongés à la base.
Pétales 5 ou plus souvent 2 à 3 par avortement (A. anomala
Wallr ! Sched. 273), plans, étalés, d'un rouge vif,avec l’on-
glet ordinairement maculé de noir. Anthères ovales, d'un
brun noir. Carpelles glabres, disposés en épi un peu ‘lâche,
allongé, cylindrique ; bord supérieur des carpelles muni
d’une dent obtuse près du sommet ; ceux-ci pourvus d’un bec
noir et comme sphacélé, placé au-desssous de leur angle
externe et incliné sur lui; réceptacle présentant des cicatrices
superficielles non bor dées. — Diffère en outre du précé-
dent par son port plus grèle; ses tiges plus rameuses ;
ses fleurs plus longuement pédonculées ; ses pétales plus
étroits; ses carpelles plus petits; ses graines plus finement
alvéolées.
Dans les mêmes lieux que le précédent et naturalisé comme
lui. ©. Juin-juillet.
Nota. — Un pied d’'Adonis artuinnalis L. a été trouvé en
juin 1881 à Villers-lès-Nancy (Briard).
Ti
5. MYOSURUS Du.
Fleurs régulières. Calice un peu coloré, à 5 sépales
caducs, prolongés en éperon à la base, Une corolle ;
5 pétales à onglet tubuleux, nectariforme. Garpelles très-
nombreux, sessiles, lisses, surmontés par le style persistant
et disposés en épi sur un réceptacle très allongé. Graine
suspendue. — Une ou plusieurs hampes. Feuilles toutes
radicales. Involucre nul.
1. M. minimus L.Sp. 407 (Ratoncule naine.) — Sépales
à éperons courts, appliqués contre le pédoncule. Pétales
plus courts que le calice. Carpelles quadrangulaires, très-
comprimés, bordés d’une membrane blanche, terminés par
un bec aigu dressé, imbriqués et serrés sur un réceptacle
très-allongé. Feuilles dressées, linéaires, étroites, un peu
élargies au sommet, obtusiuscules, entières. Hampe fistu-
leuse, unilore, un peu épaissie sous la fleur. — Plante
glabre, naine ; à fleur d’un vert jaunâtre.
Champs sablonneux, cultivés avant l'hiver. Nancy, à Mon-
taigu, Tomblaine, la Malgrange (Soyer- Willemet); Fléville,
Méréville (Besch), Rosières-aux-Salines (Briard) ; Château-
Salins (Léré) ; Metz, à Sainte-Agathe, aux Etangs (Holandre);
à Woippy (Monard); Thionville à Illange, Terville et Das-
pich (Bæ@rbiche) ; Sarralbe (Warion) ; Sarreguemines (Schultz).
Verdun. Neufchâteau et Mirecourt (Mougeot); Roville-aux-
Chênes (Billot). ©. Mai-juin.
6. RANUNCULUS LZ.
Fleurs régulières. Calice à 5 sépales caducs, non pro-
longés en éperon. Une corolle ; 5-9 pétales à onglet plan,
pourvus d’une fossette nectarifère. Carpelles nombreux,
sessiles, surmontés par le style persistant et disposés en
capitule globuleux ou plus rarement en épi. Graine dressée.
— Tiges pouvues de feuilles alterne. Involucre nul.
Sect. 1 BATRACHIUM DC. syst. 1, p. 233. Pétales
blancs, à onglet jaune ; fossette nectarifère sans écaille. Car-
pelles ridés en travers, non bordés. — Plantes aquatiques.
1. R. hederaceus L. Sp. 781. (Renoncule à feuille de
lierre.) — Pédoncules grèles, plus courts que les feuilles.
Pétales très-petits , obovés-cunéiformes, dépassant à peine
le calice. Etamines 10, plus longues que les pistils. Style
CU.
grêle, droit, eaduc dès la base, inséré sur le prolongement
du bord supérieur de l'ovaire. Carpelles glabres, obovés,
renflés et arrondis sous le sommet. Réceptacle globuleux,
glabre. Feuilles uniformes, toutes longuement pétiolées et
réniformes, à 5 lobes larges, superficiels,entiers et arrondis.
Tige rampante, radicante à ses nœuds, rameuse, non sil-
lonnée. — Plante de 1-3 décimètres, d’un vert gai, glabre.
Lieux tourbeux, bords des mares. Entre Creutzwald et Merten
(Schultz), bords de la Rosselle près de Forbach (Monard
et Taillefert), Kæœching Sarralbe et Kaeskastel (Warion),
étang de Longeville-lès-Saint-Avold (Monard et Taillefert).
Etang de Liouville près de Commercy.%. Mai-juillet.
2. R. Baudotii Godr. Mém. Acad. Nancy, 1839, p. 21,
f. 4. (Renoncule de Baudot.) — Pédoncules épais, amineis
au sommet, bien plus longs que les feuilles. Pétales obovés-
cunéiformes, une fois plus longs que le calice. ÆEtamines
nombreuses, ne dépassant pas les pistils. Style assez long,
à sommet réfléchi et à la fin caduc, inséré sur le prolonge-
ment du bord supérieur de l'ovaire. Carpelles glabres, nom-
breux, serrés, renflés et arrondis sous le sommet, apiculés.
Réceptacle ovoide-conique, velu. Feuilles ordinairement
de deux formes, les supérieures pétiolées, flabelliformes,
divisées en trois segments souvent pétiolulés, toujours
incisés-dentés ; les inférieures et les moyennes sessiles, divi-
sées et subdivisées en lanières fines, étalées lorsqu'on les
sort de l’eau; plus rarement toutes les feuilles sont finement
découpées. Tige flottante, épaisse, sillonnée, rameuse. —
Plante de 1-3 décimètres, d’un vert gai, glabre.
4 Genuinus. — Feuilles supérieures flabelliformes, tri-
partites.
6 Submersus Godr. et Gren. Fl. France, 1, p. 22. —
Feuilles toutes divisées en lanières filiformes allongées.
y Terrestris Godr. et Gren. l. e. — Feuilles rapprochées,
toutes à lanières courtes et un peu épaisses; tiges croissant
hors de l’eau, courtes, dressées, gazonnantes.
Eaux saumâtres, en compagnie de l’Ulva intestinalis. Vic,
Moyenvie, Marsal, Dieuze, Sarrebourg. 2%. Juin.
3. R. aquatilis L. Sp. 781. (Renoncule aquatique.) —
Pédoncules épais, amincis au sommet, plus longs que les
feuilles ou les égalant. Pétales persistant longtemps, large-
ment obovés, rétrécis en un court onglet, se recouvrant par
LE MO:
les bords, une à deux fois plus long que le calice. Etamines
nombreuses, plus longues que les pistils. Style court, épais,
à la fin tronqué au sommet, inséré sur le prolongement du
bord supérieur de l'ovaire. Carpelles hérissés ou glabres,
nombreux, obovés, arrondis au sommet, apiculés. Réceptacle
globuleux, hérissé. Feuilles ordinairement de deux formes ;
les supérieures pétiolées, à limbe réniforme où orbiculaire,
plus ou moins profondément divisé en 5 lobes, entiers, créne-
lés ou incisés; les inférienres et plus rarement toutes les
feuilles sessiles, divisées en lanières capillaires, fines, allon-
gées, dirigées en tous sens, et se réunissant en pinceau hors
de l’eau. Tige sillonnée, rameuse. — Plante polymorphe,
variant beaucoup quant à la forme des feuilles supérieures,
la grandeur des fleurs et la grosseur des carpelles.
« Genuinus. — Feuilles supérieures à limbe réniforme ou
orbiculaire. |
6 Submersus Godr. et Gren. l. c. — Feuilles toutes di-
visées"en lanières capill: ires allongées.
y Terrestris God. et Gren. L. c. — Feuilles tantôt toutes
réniformes lobées, ou les inférieures divisées en lanières
courtes et épaisses (R aquatilis var. cœænosus Moris, F1.
sard. 1, p. 26), ou enfin toutes les feuilles se présentant sous
ce dernier état (R. aquatilis var. succulentus Koch.Syn. p.
13) ; tiges croissant hors de l’eau, courtes, dressées, gazon-
nantes.
Commun dans les mares et au bord des rivières. La var. 6
très-rare er Lorraine. Z. Mai-septembre.
h. R. trichophyllus Chaix, in Vill. Dauph. 1, p. 335 ;
R. cœspitosus F1. lorr. ed. 1, t. 1, p. 15. (Renoncule à
feuilles capillaires.) — Pédoncules courts, grèles et roides,
non amincis au sommet, dépassant peu les feuilles. Pétales
très caducs, étroitement obovés-cunéiformes, non contractés
en onglet, écartés les uns des autres et ne se recouvrant
pas, une fois plus longs que le calice. £tamines 12-15, plus
longues que les pistils. Style étroit, à la fin tronqué au
sommet, inséré sur le prolongement du bord supérieur de
l'ovaire et un peu redressé sur lui. Carpelles ordinairement
très hérissés, petits, obovés, un peu amincis au sommet,
apiculés. Réceptacle globuleux, hérissé de poils roides.
Feuilles le plus souvent toutes sessiles, et divisées en
lanières capillaires assez courtes. un peu roïides, étalées en
= M3—
tous sens et ne se réunissant pas en pinceau hors de Tl'aeu ;
pius rarement les feuilles supérieures sont pétiolées, les
lanières s’élargissent et forment un limbe à 5 segments
flabelliformes sessiles ou pétiolulés et plus ou moins laciniés.
Tige grèle, sillonnée, rameuse. — Cette plante se distingue
en outre de la précédente par sa taille plus petite, ses feuilles
moins allongées, ses fleurs bien plus petites, ses carpelles
moins gros et d'une autre forme.
2 Genuinus. — Feuilles plus courtes que les entrenœuds,
toutes divisées en lanières capillaires. ÆÀ. capillaceus
Thuill. par. 278. k
6 Anomalus. — Feuilles supérieures à limbe formé de
segments flabelliformes. À. Godronii Gren. in Schultz,
Arch. p.169 ; R. radians Revel, Act. soc. linn. Bordeaux,
M CHR |
y Terrestris FL. lorr. ed. 1, t. 1, p. 19. — Feuilles plus
longues que les entreneuds, toutes divisées en lameres fili-
formes, courtes, presque cylindriques. R. cæspitosus Thuill.
par. 279.
Dans les mares, les ruisseaux. La var. « assez commune. La
var. 6 très-rare, à Lunéville. La var, y à Nancy, Tomblaine,
Frouard, Sarrebourg; Metz. %. Mai-septembre.
5. R. divaricatus Schrank, Bair. fl. 2, p. 104. (Renon-
cule divariquée.) — Pédoncules allongés, æmincis au S0m—
met, beaucoup plus longs que les feuilles. Pétales persistant
assez longtemps, largement obovés, contractes en onglet,
contigus, une ou deux fois plus long que le calice. Etamines
20 environ, plus longues que les pistils. Style assez long,
mince, à la fin tronqué au sommet, inséré sur le prolonge
ment du bord supérieur de l'ovaire. Carpelles glabres ou
hérissés, obovés, presque aigus au sommet, apicules.
Réceptacle globuleux, hérissé. Feuilles petites, toutes
sessiles et divisées en lanières courtes, capillaires, raides,
divariquées et disposées en un wéme plan orbiculaire. Tige
sillonnée, rameuse. — Fleurs assez grandes.
x Fluitans Godr. Gren. F1. fr. 1 p., 25. — Feuilles
beaucoup plus courtes que les entrenœuds. | |
6 Terrestris . FL. lorr. ed. 1, t. 1, p. 16. — Feuilles tres
rapprochées, plus longues qe les entrenœuds ; tiges Cro1s-
sant hors de l’eau, courtes, dressées, formant gazon.
Eaux stagnantes. N’a pas été signalé dans la régiun mon-
tagneuse des Vosges. %. Juin-Juillet.
Vi
6. R. fluitans Lam. FI. fr. 3, p. 18h. (Renoncule flot-
tante.) — Pédoncules allongés, épais, amineis au sommet,
à peu près de la longueur des feuilles. Pétales 5 à 9, lar-
gement obovés, contractés en court onglet, une où deux
fois plus long que le calice. Etamines nombreuses, plus
courtes que les pistils. Style court, étroit, à la fin tronqué
au sommet, inséré sur le prolongement du bord supérieur
de l'ovaire. Carpelles glabres, obovés, renflés et largement
arrondis au sommet, apiculés, Réceptacle globuleux, qla-
bre. Feuilles uniformes, toutes plus ou moins longuement
pétiolées et divisées en lanières linéaires,planes, disposées
en un même plan. Tige rameuse. — Fleurs grandes.
a. Fluviatilis Godr. Monogr. Ren. p. 29. — Tige longue
et atteignant jusqu'à 6 mètres; lanières des feuilles allon-
gées, atténuées au sommet.
6 Terrestris Godr. L. ce. — Tige croissant hors de l’eau,
très courte, dressée ; lanières des feuilles courtes, dilatées
au sommet.
Commun dans les rivières. %. Juin.
Sect. 2. HECATONIA Lour. non DC. nec Koch. —
Pétales d’un jaune clair, à fossette nectarifére sans écaille.
Carpelles ovoides, déprimés au centre des faces latérales,
non bordés, à carène remplacée par un sillon.
Nora. Le nom de Hecatonia convient très bien à cette
section, puisque le Hecatonia palustris de Loureiro est le
R, sceleratus.
7. R. sceleratus L. Sp. 776. (Renoncule scélérate.) —
Sépales ovales, velus, réfléchis, Pétales plus courts que le
calice. Carpelles en tête serrée et ovale oblongue, très-
petits, très-caducs, obovés, glabres, finement ridés au cen-
tre de leurs faces latérales; bec épais trés-court. Réceptacle
oblong, tuberculeux, un peu velu. Feuilles radicales longue-
ment pétiolées, ordinairement réniformes dans leur pourtour,
divisées profondément en 3 lobes incisés-crénelés ; les cau-
linaires inférieures oblongues, plus fortement découpées ;
les supérieures sessiles, trifides ou entières. Racine fibreuse.
— Plante presque glabre d’un tissu tendre ; à tige dressée,
striée, fistuleuse, très-rameuse ; à pédoncules sillonnés ; à
fleurs petites, très-nombreuses,
Commun davs les lieux humides ct marécagoux ; assez rare
AE TS
dans le nord du département de la Meuse (Pierrot el Car-
dot). ©. Mai-septembre.
Sect. 3, VESICASTRUM Gren. et Godr. FI. de France,
1, p. 26. — Pétales blancs, à fossette nectarifere avec ou
sans écaille. Carpelles globuleux, non bordés, à carène
saillante.
8. R. aconitifolius Z. Sp. 7176. (Renoncule à feuilles
d'Aconit.) — Sépales étalés, souvent rosés extérieurement.
Pétales à fossette nectarifère pourvue d’une écaille en lan-
guette. Etamines égalant les pistils. Carpelles en tête glo-
buleuse, assez gros, glabres, obovés, ventrus, munis à leur
base de nervures rayonnantes ; bec grèle, assez long, cro-
chu. Réceptacle globuleux, velu. Pédoncules non sillonnés,
courts, velus, étalés ; bractées inférieures lancéolées, den-
tées. Feuilles palmatipartites, à 3-5 segments ovales-lan-
céolés, incisés-dentés, non acuminés; les supérieures
sessiles; les inférieures longuement pétiolées. Tige dressée,
flexueuse, peu rameuse au sommet. Souche courte, pré-
morse. — Plante de 1-6 décimètres ; fleurs blanches.
Commun dans la <haîne des Vosges depuis Giromagny
jusqu’à Sarrebourg, sur les terrains siliceux. %. Mai-août.
9 R. platanifolius Z. mant. 79; R. aconitifolius Hol.
Fl. Moselle, ed. 1, p. 15. (Renoncule à feuilles de Platane.)
Sépales étalés, souvent rosés extérieurement. Pétales pro-
portionnément plus étroits que dans l'espèce précédente, à
fossette nectarifere pourvue d’une écaille en languette. Eta-
mines une fois plus longues que les pistils. Carpelles en tête
globuleuse, assez gros, glabres. obovés, ventrus, munis à
leur base de nervures rayonnantes ; bec grêle, assez long,
crochu. Réceptacle globuleux, velu. Pédoncules non sillon-
nés, grèles, allongés, glabres, dressés; bractées inférieures
linéaires, entières. Feuilles palmatipartites, à 3-7 segments
lancéolés, longuement acuminés; les supérieures sessiles ;
les inférieures longuement pétiolées, Tige dressée, droite,
très-rameuse au sommet. Souche courte, prémorse. — Plante
de 4-8 décimètres ; fleurs blanches.
Commun dans la chaîne des Vosges, plus rare sur la forma-
tion jurassique de la Lorraine. Nancy, aux fonds Saint-Bar-
thelémy: Toul, au bois de Jaillon (Husson). Metz, aux
vallons de Montvaux et des Genivaux, à Gorze (Holandre),
vallée de Manee (Warion). %. Mai-juillet:
0) |: ee
Sect. 4. EurANUNCuLUS Gren. et Godr. Fl. de
France, 1, p. 29. — Pétales jaunes, à faussette nectarifère
fermée par une écaille. Carpelles comprimés, lenticulaires,
bordés, à carène’saillante,
10. R. Lingua L. Sp. 775. (Renoncule langue.) — Sé-
pales ovales, étalés. Pétales 5, luisants. Carpelles en tête
serrée et globuleuse, grands, comprimés ; bec large, droit,
ensiforme, persistant. Réceptacle glabre. Pédoncules non
sillonnés. Feuilles longuement lancéolées, acuminées, cal-
leuses au sommet, entières ou dentelées ; les SUR
brièvement pétiolées. Tige dressée, épaisse, arrondie, fistu-
leuse, entourée à la base de plusieurs verticilles de radicules.
Souche tronquée émettant des stolons. — Plante glabre,
ou munie de poils appliqués, remarquable par sa taille
(1 mètre et plus), et par la grandeur de sa fleur (4 cent.)
Assez rare, marais. Nancy, étang de Champigneulles
(Soyer- Willemet) ; Lunéville, étang de Moncel (Zeiller)\; Toul
(Husson). Metz, à Franclonchamp, la Maxe (Holandre). Com-
mercy, à Marbotte (Maujean) ; Sampigny (l’ubbé Pierrot);
Etain, à Darmont (Warion); Bouconville et Mangiennes,
(Briard); Saint-Mihiel (Zéré), étang Rorthé (Mougeot). %.
Juin-juillet.)
11. R. Flammula Z. Sp. 772. (Renoncule flammette.)
Sépales ovales, étalés. Pétales 5-9, luisants. Carpelles en tête
globuleuse, petits, renflés ; bec étroit, court, un peu courbé,
à la fin caduc. Réceptacle glabre. Pédoncules sillonnés.
Feuilles ovales, lancéolées ou linéaires. entières ou dentées,
atténuées à la base, calleuses au sommet, non acuminées; les
inférieures longuement pétiolées. Tige dr essée, couchée ou
radicante, fistuleuse, comprimée, sillonnée ; pas de stolons.
— Se distingue en outre de l’ espèce précédente par sa taille
bien moins élevée (1-4 décim.); par la petitesse de ses fleurs.
Très-commun dans les lieux humides. %. Juin-octobre.
12. R. auricomus L. Sp. 775. (Renoncule tête d'or.) —
Sépales elliptiques, étalés. Pétales à écaille nectarifére large
et courte. Carpelles en tête globuleuse, assez gros, convexes
sur les deux faces, faiblement bordés et brièvement velus ;
bec courbé au sommet, ou dès la base. Réceptacle tubereu-
leux, glabre. Pédoncules non sillonnés. Feuilles radicales
longuement pétiolées, réniformes dans leur pourtour, creu-
sées en cœur à la base, palinatipartites ou palmatifides,
#97
à 3-5 lobes rhomboïdaux, plus où moins profondément incisés
crénelés ; les plus extérieures souvent non lobées ; les feuilles
“aulinaires toutes sessiles, divisées jusqu'à la base en 5-7
lanières divergentes ; entières ou dentées. Tiges dressées ou
couchées à la base, finement striées, fistuleuses, nues jusqu'au
premier rameau, Souche courte, oblique, munie de fibres
radicales sur toute sa surface. — Plante presque glabre; à
fleurs grandes. Les premières fleurs qui se développent au
printemps n'ont pas de pétales.
Commun; bois, haies, buissons, dans tous les terrains. %.
Avril-mai.
13. R. acris L. Sp. 7179. (Renoncule àcre). — Sépales
ovales, velus, étalés. Pétales à écaille nectarifere tronquée et
moins large que l'onglet. Carpelles en tète globuleuse, plus
petits que dans l'espèce précédente, plans sur les faces,
fortement bordés et glabres ; bec courbé au sommet. Récep-
tacle un peu tuberculeux, glabre. Pédoncules non sillonnés.
Feuilles inférieures longuement pétiolées, pentagonales dans
leur pourtour, creusées en cœur à la base, palmatipartiles,
à 3-5 lobes cuntiformes plus ou moins larges, plus ou moins
incisés-dentés ; les feuilles supérieures sessiles, à 3 lobes
aigus dentés ou entiers. Tige dressée, fistuleuse, non sillon-
née, un peu moins rameuse au sommet. Souche horizontale,
prémorse, de la grosseur d’une plume. — Plante plus ou
moins velue, à poils courts et appliqués ou à poils longs,
abondants, roussâtres, étalés (À. friseanus Jord. Obs. pl.
France, fragm. 6, p. 17); à feuilles quelquefois blanchàtres
et soveuses en dessous, souvent maculées en dessus.
. Très-commun dans les prés, au bord des bois, etc. % Mai-
juin.
14. R. sylvaticus Thuill. par. 276 ; R. nemorosus DC.
Syst. 1, p. 280 ; Godr. F1. lorr. ed. 1, t. 1, p. 22. (Renon-
cule des bois.) — Sépales ovales-oblongs, velus, étalés. Pétales
à écaille nectarifère contractée à la base, mais au-dessus
presque aussi large que l'onglet. Carpelles en tète globuleuse,
plans, glabres, fortement bordés ; bec subulé et roulé sur
lui-méme au sommet. Réceptacle longuement velu. Pédon-
cules sillonnés. Feuilles radicales longuement pétiolées,
pentagonales dans leur pourtour, émarginées ou en cœur
à la base, à 3 lobes profonds, cunéiformes, plus où moins
larges, plus ou moins incisés-dentés ; feuilles caulinaires
SET” Lot
1-3, l’inférieure quelquefois pétiolée et conforme aux radi-
cales, le plus souvent toutes sessiles et à lobes lancéolés-
linéaires, entiers ou incisés, Tiges ascendantes ou dressées.
Souche courte, verticale, munie de fibres radicales sur toute
sa surface et au sommet des débris des anciennes feuilles.
— Se distingue en outre de l’espéce précédente par son port
moins roide ; par ses poils longs et étalés qui recouvrent
presque toutes les parties de la plante ; par ses feuilles plus
molles, maculées de blanc.
Très-commun dans les bois de tous les terrains et jusqu'au
sommet des Vosges, où il devient nain. %. Mai, jusqu’en au-
tomne.
15.R. repens Z. Sp. 779. (Renoncule rampante.) —
Sépales ovales-oblongs, velus, étalés. Pétales à écaille nec-
tarifère en cœur renversé et plus étroite que l’onglet. Car-
pelles en tête globuleuse, glabres, faiblement bordés, plans
sur les faces, jaunâtres ; bec grêle, arqué au sommet. Récep-
tacle tuberculeux,un peu velu. Pédoncules sillonnés. Feuilles
toutes pétiolées, à l'exception de la supérieure, ovales-
oblongues dans leur pourtour, pinnati-bipinnatiséquées, à
segments incisés-dentés et pétiolulés, le segment moyen
toujours plus lonquement.Tiges rampantes ou dressées, plus
ou moins longues et rameuses. Souche courte, oblique, non
bulbeuse, couverte de fibres radicales. — Plante plus ou
moins velue, à poils étalés ou appliqués ; à feuilles plus ou
moins grandes ; à fleurs grandes.
Prés humides, fossés; très-commun. %. Mai-septembre.
16. R.bulbosus Z. Sp. 779. (Renoncule bulbeuse.) — Sé-
pales ovales-oblongs, velus, réfléchis. Pétales à écaille nec-
tarifere courte, tronquée, presque aussi large que l'onglet.
Carpelles en tête globuleuse, glabres, finement ponctués,
fortement bordés, plans sur les faces, jaunâtres ; bec large,
crochu au sommet. Réceptacle tuberculeux, un peu velu.
Pédoncules sillonnés. Feuilles radicales longuement pétiolées,
ovales-oblonques dans leur pourtour, pinnati-bipinnatisé-
quéees, à segments trifides-crénelés, le segment moyen
pétiolulé. Tiges dressées,rarement étalées, jamais rampantes.
Souche courte, verticale, bulbiforme, munie inférieurement
d’un faisceau de fibres radicales. — Plante plus ou moins velue.
Très-commun partout. %. Mai-juillet.
A
17. R. philonotis £hrh. Beitr. 2, p. 145. (Renoncule
des mares.) — Sépales oblongs, velus, réfléchis. Pétales à
écailles nectarifère tronquée, moins large que l'onglet. Car-
pelles nombreux, en tête globuleuse, glabres, lenticulaires,
bordés. d'une côte saillante verte, les faces planes, brunes,
munies d'un où plusieurs rangs de tubercules qui manquent
quelquefois ; bec large, court, droët, beaucoup plus court
que la moitié des carpelles. Réceptacle un peu tuberculeux,
velu. Pédoncules sillonnés. Feuilles inférieures pétiolées,
orbiculaires ou ovales dans leur pouriour, pinnatiséquées,
plus rarement bipinnatiséquées, à segments incisés-crénelés,
le segment moyen pétiolulé ; le pétiole commun dilaté et
longuement engainant à la base ; feuilles supérieures sessiles,
divisées en lanières lancéolées-linéaires. Tiges dressées ou
étalées. Racine fibreuse, — Plante polymorphe, d’un vert
pûle, velue.
Commun dans les champs sablenneux et humides ; au bord
des mares. ©. Mai-septembre.
18. R. arvensis L. Sp. 780, (Renoncule des champs). —
Sépales oblongs, velus, étalés. Pétales à écaille nectarifère
grande, triangulaire, aussi large que l’onglet. Carpelles 3-8,
très-grands, obovés, comprimés, atténués à la base, bordés
d'une côte très prononcée, hérissée, ainsi que les faces la-
térales, de pointes, de tubercules où de rides disposées en
réseau (R. arvensis 6 inermis Koch, Syn. 18); bec presque
droit, subulé, plus long que la moitié des carpelles. Récep-
tacle velu. Pédoncules non sillonnés. Feuilles inférieures
pétiolées, oblonques dans leur pourtour, à 3 segments tri-
quadrifides, pétiolulés ; les supérieures presque sessiles et
à segments linéaires; toutes dilatées et engainantes à leur
base. Tige dressée, arrondie, peu rameuse, pleine. Racine
libreuse. — Plante d'un vert pâle, glabre, un peu velue ; à
fleurs assez petites.
Commun dans les moissons; la variété 6 inermis, à Nancy,
Nabécor, la Malgrange, Tomblaine, Bouxières-aux-lames,
Rosières-aux-Salines. ©. Mai-juin.
7. FICARIA Du.
Fleurs régulières. Calice à 3, plus rarement à 4-5 sépales
caducs, non prolongés en éperon. Une corolle ; 6-12 pétales
à onglet plan, pouraus d’une fossette nectarifère. Carpelles
PS
nombreux, sessiles, non terminés en bec, disposés en tête
globuleuse ; stigma ate sessile. Graine dressée. — Tiges
feuillées ; feuilles alternes. Znvolucre nul.
1. F. ranunculoïdes Mæœnch, Meth. 215; R. Ficaria
L. Sp. 774. (Ficaire Renoncule). — Sépales ovales, con-
caves, étalés. Pétales à écaille émarginée, recouvrant la
fossette nectarifère. Carpeiles obovés, convexes sur les faces,
munis de quelques poils courts et cadues. Réceptacle g labre,
Pédoncules sillonnés. Feuilles toutes pétiolées, en cœur à la
base, réniformes ; les inférieures entières ou sinuées ; les
supérieures fortement anguleuses. Tiges peu rameuses, dres-
sées, couchées où même ‘radicantes. Bouche verticale, tron-
quée, extrèmement courte, munie de fibres grèles et de
libres épaissies en massue. — Plante tout à fait glabre; à
feuilles un peu épaisses, luisantes, souvent marquées à leur
centre d'une tache brune longitudinale et quelquetois pour-
vues à leur aisselle de bulbilles reproducteurs ; à fleurs sou-
vent solitaires, d’un jaune doré.
Commun dans les prés, les fossés, les haies et les bois hu-
mides, %. Avril-mai.
Tribu LIT, HELLEBOREæÆ DC. Syst. 1, p. 306. — Calice à
préfloraison :mbricative. Anthères extrorses. Un ou plusieurs
carpelles polyspermes, déhiscents. — Feuilles alternes ou
radicales.
8. CALTHA LZ.
Fleurs régulières. Calice à 5 sépales pétaloides, caducs,
Pas de corolle ni d'involucre. Carpelles 5-10 , libres, ses-
siles, verticillés sur un seul rang. Graines bisériées. —
Plantes vivaces, à tiges herbacées, feuillées, multiflores.
1. C. palustris L. Sp. 78h. (Populage des marais.) —
Sépales ovales, obtus. Carpelles un peu divergents, oblongs,
comprimés, ridés transversalement et pourvus de trois ner-
vures dorsales ; bec faisant suite au bord externe et un peu
courbé en dehors. Feuilles inférieures orbiculaires oblongues,
profondément en cœur à la base, crénelées, un peu épaisses,
luisantes, longuement pétiolées ; les supérieures réniformes,
sessiles ; toutes dilatées à la base en une gaine scarieuse et
auriculée. Tige dressée où ascendante, simple ou rameuse,
sillonnée, fistuleuse. Souche verticale , tronquée, extrémement
courte, munie de fibres longues, épaisses, fasciculées. —
ARE PAR
Plante glabre ; à fleurs grandes, terminales, d'un jaune doré,
peu nombreuses.
Commun le long des ruisseaux et dans les prairies humides.
2%. Avril-mai, dans la plaine, mais jusqu’en septembre dans
les hautes Vosges, où cette plante a les fleurs plus petites.
9. TROLLIUS LZ.
Fleurs régulières. Galice à 5-15 sépales pétaloïdes, caduecs.
Une corolle ; pétales très-petits, non éperonnés, à limbe
linéaire et plan, munis sur l'onglet d'une fossette nectarifère
sans écaille. Znvolucre nul. Carpelles nombreux, libres, ses-
siles, verticillés sur plusieurs rangs. Graines bisériées. —
Plantes vivaces, rappelant les Renoncules par le port et se
rapprochant des Hellébores par les caractères.
1. T. europæus L. Sp. 782. (Trolle boule d’or.) — Sé-
pales au nombre de 12-15, disposés sur plusieurs rangs,
concaves, connivents, elliptiques, obtus. Pétales égalant
presque les étamines. Carpelles linéaires-oblongs, presque
cylindriques, ridés transversalement dans leur moitié supé-
rleure et pourvus d’une côte dorsale saïllante ; bec court,
un peu courbé en dedans et faisant suite au bord externe.
Graines petites, noires, anguleuses. Feuilles d’un vert som-
bre, palmatiséquées, à 5 segments divergents, rhomboïdaux,
trifides et incisés-dentés ; les inférieures longuement pétio-
lées; les supérieures sessiles. Tige dressée, uni-pauciflore.
Souche oblique, courte, couverte de fibres radicales. Plante
glabre ; à fleurs grandes, presque globuleuses, terminales,
jaunes veinées de vert extérieurement.
Escarpements des hautes Vosges; Ballons de Soultz et de
Giromagny (Hermann), de Servance, Hohneck (Mowgeot) ; des-
cend dans la vallée de Munster; la vallée de la Moselotte à la
Bresse (Gauvain) Vagney (ferrin). %. Juin-juillet.
10. ERANTHIS Salisb.
Feurs régulières. Calice à 6-8 sépales pétaloides, eaducs.
Une corolle; pétales tres-petits, non éperonnés, tubuleux,
nectariformes, bilabiés. Un involucre placé sous la fleur et
simulant un calice. Carpelles 5-6, libres, pédicellés, verti-
ciflés sur un seul rang. Graines wnisérices. — Plantes vi-
vaces, à hampe nue, umiflore, à feuilles toutes radicales.
ne NUE
1. E. hyemalis Salisb. Trans. soc. Linn. v. 8, p. 303;
Helleborus hyemalis L. Sp.783. (Eranthis d'hiver.) — Invo-
lucre monophylle, analogue au Himbe des feuilles radicales. |
Sépales étalés, presque aussi longs que l’involucre, oblongs-
obovés. Carpelles un peu divergents oblongs, comprimés,
ridés transversalement et pourvus d’une nervure dorsale ; bec
court et grèle, faisant suite au bord externe. Graines jau-
nâtres, un peu anglueuses et finement chagrinées. Feuilles
longuement pétiolées, molles, orbiculaires, divisées jusqu’à
la base en 3 segments multifides. Souche épaisse, charnue,
noueuse, oblique, couverte de fibres radicales grèles. —
Plante glabre ; à sépales jaunes, d’un tissu mou ; à feuilles
paraissant après les fleurs.
Ruines du château de Landsberg, sur le revers oriental des
Vosges. %. Février-mars.
11 HELLEBORUS. L.
Fleurs régulières. Calice à 5 sépales pétaloïdes, persis-
tants. Une corolle ; pétales très-petits, non éperonnés, tubu-
leux, nectariformes, bilabiés. Znvolucre nul. Carpelles 3-40,
libres, sessiles, verticillés sur un seulrang. Graines bisériées.
— Plantes vivaces, à fenilles pédatiséquées.
1. H. fœtidus L. Sp. 784. (Hellébore fétide.) — Sépales
connivents, concaves. Pétales de moitié moins longs que les
étamines. Carpelles larges et renflés, pourvus d’une nervure
dorsale prolongée en bec subulé. Graines brunes, ovoïdes,
lisses. Feuilles toutes caulinaires, coriaces, pétiolées, à 7-11
segments atténués à la base, lancéolés, dentés en scie;
feuilles supérieures devenant peu à peu bractéiformes, en-
tüères, jaunûtres. Tige vivace, épaisse, dressée, nue et mar-
quée de cicatrices dans le bas, trés feuillée au-dessus. Souche
fusiforme, épaisse, charnue. — Plante glabre , d’un aspect
sombre, exhalant une odeur fétide due à la présence de pe-
ttes glandes verdätres qui recouvreut les bractées, les sépales,
mais surtout les pédoncules ; à feuilles persistantes pendant
l'hiver ; à fleurs nombreuses penchées, verdûtres,
Legs en Lorraine sur les coteaux calcaires. Z. Février-
avril. |
2. H. viridis ZL. Sp. 184. (Hellébore vert.) — Sépales
élalés, à peine concaves. Pétales égalant les étamises. Car-
Le: 99 2
pelles larges et renflés, pourvus d’une nervure dorsale pro-
longée en bec subulé. Graines brunes, ovoides, lisses. Feuilles
radicales longuement pétiolées, à 9-13 segments lancéolés,
aigus, dentés en scie, les latéraux soudés à leur base ; feuilles
caulinaires sessiles, vertes, foutes à 3 segments. tri-quadri-
fides. Tige annuelle, dressée, un peu rameuse au sommet,
nue jusqu'aux rameaux, mais entourée à la base de quelques
écailles membraneuses. Souche courte, noirûtre., — Se dis-
tingue en outre de l’espèce précédente par ses fleurs beaucoup
plus grandes, au nombre de 3 à 5; par ses pédoncules non
glanduleux; par ses feuilles moins coriaces.
Très-rare ; haies et lieux pierreux, sur grès. Sarrebourg, à
Niederviller, Schneckenbüch; Phalsbourg (de Baudot); vallée
de la Bruche (Oberlin), %. Mars-avril.
12. NIGELLA L.
Fleurs régulières. Calice à 5 sépales pétaloïdes, ongui-
culés, caducs. Une corolle ; pétales petits, non éperonnés,
plans, munis d’une fossette nectarifère recouverte par une
écaille. Carpelles 3 et plus, sessiles plus ou moins soudés,
verticillés sur un seul rang. Graines bisériées. — Plantes
annuelles, à feuilles finement découpées.
1. N. arvensis L. Sp. 753. (Nigelle des champs.) —
Pas d’involucre. Sépales étalés, longuement onguicules, à
limbe ovale, apiculé, réticulé-veiné. Pétales ordinairement
8, petits, onguiculés, à limbe bifide. Anthéres apiculées.
Carpelles 3-7, soudés jusqu’au milieu, un peu divergents
au sommet, étroits, tuberculeux sur les faces et pourvus de
trois nervures dorsales ; bec gréle contourné en spirale,
presque aussi long que le carpelle. Graines noires, trian-
gulaires, chagrinées. Feuilles bi-tripinnatiséquées, à seg-
ments étroitement linéaires, aigus; les feuilles supérieures
sessiles. Tige dressée, strice, un peu rugueuse dans le bas,
divisée dès son milieu en rameaux étalés etanguleux. Racine
grèle, presque simple, pivotante. — Plante glabre ; à fleurs
d’un blanc bleuâtre, terminales,
Peu commun et exclusivement dans les moissons, 4t par
conséquent vraisemblablement introduit avec les graï'.es de
céréales et naturalisé en Lorraine. Nancy, à Tomblaine, Maxé-
ville, Champigneulles, Bouxières-aux-Dames et Pixerécourt
(Soyer- Willemet), Maron, Frouard ; Liverdun (Monard) ; Pont-
— 9, =
—
à-Mousson et Château-Salins (Léré), Dieuze. Metz, au Sablon,
côte de Sommy, la Maxe (Holandre); Marly, Gorze, Waville
(Taillefert), Ars-sur-Moselle (Monard) ; Coin-sur-Seille ; Delme
(Warion). Bar-le-Duc; Commercy (Briard); Saint-Mihiel
(Léré), Pagny-sur-Meuse ; Etain Warion) ; Verdun, rare dans
le Nord de la Meuse (Pierrot et Cardot) ; Neufchâteau et Mi-
recourt (Mougeot) ; côte d'Essey (Berher). ©. Juillet-août.
13. AQUILEGIA LZ.
Fleurs réguliéres. Calice à 5 sépales pétaloïdes, cadues.
Une corolle ; 5 pétales infundibuliformes, tronqués oblique-
ment, {ous prolongés à la base en éperons saillants entre
les sépales. Carpelles 5, sessiles, un peu soudés à la base,
verticillés sur un seul rang. Graines bisériées. — Plantes
vivaces, à feuilles bi-ternatiséquées.
1. A. vulgaris ZL. Sp. 752. (Ancolie commune.) —
Sépales lancéolés, acuminés, où plus souvent (chez nous)
ovales et obtus (4. platisepala Rchb. FI. exc. 748), dressés
ou étalés, pubescents extérieurement. Pétales à :limbes
plus court que les sépales et que les éperons courbés en
crochet du côté interne. Etamines nombreuses, à 8-10 filets
stériles, plissés, à bords réfléchis en dehors, entourant les
ovaires, plus courts et plus larges que les filets fertiles. Car-
pelles velus-glanduleux, obtusément trièdres ; bec grêle,
plus court que la moitié du carpelle. Graines noires, fine-
ment ridées, oblongues, avec une côte saillante longitudi-
nale. Feuilles à segments presque arrondis, incisés-créneles,
pétiolulés, celui du milieu plus longuement; les radicales
longuement pétiolés, les caulinaires 2-3, souvent toutes
sessiles. Tige dressée, arrondie, rameuse au sommet. Souche
oblique, brune, épaisse, souvent rameuse. — Plante plus ou
moins pubescente, mais non visqueuse ; à feuilles un peu
olauques en dessous; 5-10 fleurs grandes, bleues, plus
rarement roses, penchées ; le pédoncule redressé à la matu-
rite des fruits.
Commun dans les bois des terrains calcaires, plus rare ou
faisant défaut ailleurs. Z. Mai-juin. |
14. DELPHINIUM Z,
Fleurs irrégulières. Calice à 5 sépales pétaloïdes ; le supé-
rieur prolongé en éperon. Pétalés 4, irréguliers, quelquefois
4 — 25 —
. “oudeés ; les 2 supérieurs prolongés en éperon renferme dans
delui du calice. C: pelles 5 (souvent un'seul par avortement),
iessiles, libres. Graines hisériées. — Feuilles palmatilobées.
1. D. consolida Z. Sp. 748. (Dauphinelle consoude.)
— Fleurs en grappes courtes, làches et peu fournies. Pédon-
cules très-étalés, 3-4 fois plus longs que les bractées et mu-
nis de 2 ou 3 bractéoles subulées. Sépales pubescents ;
le supérieur à éperon conique, horizontal, plus long que le
limbe. Pétales soudés par leurs onglets. Carpelle “glabre,
solitaire, oblong ; bec grèle, aussi long que la moitié du
carpelle. Graines grisätres, anguleuses, couvertes d'écailles
membraneuses. Feuilles inférieures pétiolées : les supé—
rieures sessiles ; toutes découpées en lanières linéaires, très-
étroites, aiguës. Tige grèle, arrondie, dressée, peu feuillée :
rameaux divariqués. Racine simple, pivotante. — Plante un
peu pubescente ; à fleurs ot de couleur bleue, rare-
ment roses ou blanches.
Commun dans les moissons et ne se trouve que là, par
conséquent introduit et naturalisé chez nous ©. Juin-août.
15. ACONITUM L.
Fleurs irrégulières. Galice à 5 se épales pétaloïdes ; le
supérieur très grand, en forme de capuchon, recouvrant la
corolle. Pétales 5, très-irrégulièrs ; les 2 supérieurs à onglet
allongé et disposés en cornet éperonné au sommet ; les infé—
rieurs souvent avortés. Carpelles 3-5, sessiles, libres.
Graines bisériées. — Feuilles palmatilobées.
1. A. lycoctonum Z. Sp. 750. (Aconit tue-loup.) —
Fleurs en grappe oblongue; pédoncules étalés. Sépales pu-
bescents ; le supérieur dressé, prolongé en tube, arrondi au
sommet, resserré au milieu (A. vulparia Rchb Fl.exc. 137) ÿ
un peu dilaté à l'ouverture , atténué en bec antérieurement.
Pétales supérieurs dressés, à éperon filiforme et courbé en
crosse. Carpelles petits oblongs glabre. Graines obtusément
trièdres, ridées tr ansversalement sur toutes les fuces.
Feuilles radicales et caulinaires inférieures pétiolées, palma-
tilobées, à 5-7 lobes plus ou moins profonds cunéiformes à
Ja base, trifides-dentes au sommet; les supérieures plus
petites, ’sessiles. Tige simple, dressée, listuleuse, anguleuse.
Souche oblique, épaisse, brune, souvent rameuse, couverte
TOME I. 2
{
/
de fibres radicales cylindriques. — Plante couverte surtoure
dans le haut de poils jaunâtre; à feuilles maculées de blar,
à la base de leurs divisions ; à fleurs jaunes. e
Assez rare dans les bois du calcaire jurassique. Nanc®
aux Fonds-de-Morvaux, tranchée de Laxou; bois de Rogé-
ville (Mathieu) ; Pont- à-Mousson (Lèré) ; Toul (Husson). Metz,
aux vallons des Genivaux, de Montvaux, à Gorze (Holandre) ;
vallée de Mance, bois de Moyeuvre, de Montoy-laMontagne,
de Homécourt. (Warion). Verdun, à Moulainville, Chatillon
(Doisy); bois de Void (Colson), Neufchâteau (Mougeot). Plus
commun dans les escarpements et les vallées des hautes Vosges
sur le granit, depuis le Champ-du-Feu jusqu’au ballon de Giro-
magny. %.dJuin-Juillet.
2. A. Napellus L. Sp. 751. (Aconit Napel).— Fleurs en
grappe terminale. longue, serrée, spiciforme ; pédoncules
dressés-appliqués. Sépales pubescents ; le supérieur courbé
en casque, prolongé en bec antérieurement. Pétales supé-
rieurs inclinés sur leur onglet et dirigés horizontalement,
munis d’un éperon droit, un peu courbe au sommet. Car pelles
oblongs, glabres, appliqués contre l’axe de l’épi. Graines
trièdres, pourvues d'angles aigus, ridées transversalement
sur une seule face. Feuilles toutes pétiolées (les supérieures
moins longuement), palmatiséquées, à 5-7 segments atté-
nués à la base, bi-trilides, incisés au sommet. Souche 6 épaisse,
divisée en rameaux courts, munis chacun de 2-3 racines
charnues et fusiformes. — Plante presque g glabre ; à feuilles
plus fermes, plus découpées que dans l'espèce précédente ;
à tige plus roide, simple, beaucoup plus feuillée ; à fleurs
bleues, quelquefois blanches.
Commun dans les hautes Vosges, sur le granit, Hohneck,
Ballons ; la forme à fleurs blanches au Hohneck (Mougeot).
%. Juillet-août.
Tribu IV. Pæontæ DC. Prodr. 1, p. 6h. — Calice à pre-
floraison imbricative. Anthères introrses. Un ou plusieurs
carpelles polyspermes et déhiscents, ou bacciformes et indé-
hiscents, — Feuilles alternes.
16. ACT ÆA L.
Fleurs régulières. Calice à 4 sépales pétaloïdes, eaducs.
Corolle à 4 pétales, quelquefois avortés. Stigmate sessile,
Carpelle unique, bacciforme, polysperme. Graines bisériées,
NUE 4 a
1. A. spicata L. Sp. 722, (Actce en épi.) — Sépales ovales,
blanchâtres. Pétales spatulés, avec un long onglet. Etamines
à filets épaissis au sommet, Baie ovoide, d’abord verte, puis
noire, luisante. Graines nombreuses, planes, semi-cireu-
laires, jaunàtres. Feuilles pétiolées, triangulaires dans leur
pourtour, bi-triternatiséquées, à segments ovales, acuminés,
incisés-dentés, sessiles ou pétiolulés; celui du milieu tou-
jours plus longuement. Tige dressée, grèle, simple, nue dans
le bas, munie dans le haut de 2 ou 3 feuilles, Souche
épaisse, brunûtre, pourvue de fibres radicales fortes. —
Plante presque glabre, à fleurs blanches, petites, disposées
ordinairement en 2 grappes pédonculées, ovales, serrées,
dont l’une est opposée à la feuille supérieure, et l’autre plus
tardive nait à son aisselle.
Assez commun dans les bois du calcaire jurassique; chaîne
des Vosges sur le grès et le granit, ,à Bitche, Dabo, Champ-du-
Feu, Hohneck, Ballons, etc. %. Mai-juin.
Il. — BERBÉRIDÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à sépales libres,
lacés sur 2 rangs, ordinairement au nombre de 6. Corolle
à six pétales, bisériés et paraissant opposés aux sépales,
ordinairement munis de 2 glandes vers l'onglet, rarement
prolongés en éperon. Etamines en nombre égal à celui des
divisions florales, libres, hypogynes, opposées aux pétales ;
anthères extrorses, biloculaires, chaque loge s’ouvrant par
une valvule de la base au sommet. Stigmate subsessile, dis-
coide. Ovaire unique, uniloculaire, pluri-oligosperme. Le
fruit est une baie, plus rarement une capsule. Graines insé-
rées à la base de la loge ou à la suture ventrale. Embryon
droit, très-petit, niché dans un albumen corné; radicule
contigué et parallèle au hile. |
1. BERBERIS LZ.
Calice à 6 sépales pétaloïdes et eaducs, muni à sa base
de 2-3 petites bractées. Corolle à 6 pétales pourvus de 2
nectaires vers l'onglet. Etamines 6, filets articulés à leur
base. Baie à 2-3 graines.
1. B. vulgaris L. Sp. 472 (Vanettier commun.) — Sépales
étalés. Pétales obtus, concaves, connivents. Baie ovoide-
ss
oblongue, à la fin rouge. Graines 2, oblongues, brunes, cha-
grinées, un peu déprimées au sommet. Feuilles roides, éle-
gamment veinées en dessous, munies de dentelures atténuées
en cils roides ; celles des tiges fleuries obovées, rétrécies
en pétiole courtet articulé tré ès-près de sa base, fasciculées : ;
au-dessous de chaque faisceau une épime or dinairement tri-
partite ; feuilles des jeunes tiges alternes, arrondies et même
emarginées à leur base, portées sur des pétioles grèles,
longs, articulés au sommet et ESpOUx us d’épme à leur base
(A. cretica Willm. Phyt. 146! ; B. vulgaris monstroso-
petiolata Soy.- Will. Catet Obs. p. 15). — Arbuste rameux,
à épiderme grisâtre ; à fleurs jaunes, d'une odeur forte,
disposées en grappes penchées et axillaires.
Commun dans les bois, les haies des régions calcaires, rare
ou faisant défaut ailleurs. b. Mai-Juin.
Nora. L’articulation des feuilles explique très-bien l’arti-
culation des filets des étamines et doit favoriser leur irrita-
bilité.
Nous n’indiquons pas ici l’Epimedium alpinum L. Cette es-
pèce des Hautes-Alpes a été plantée au Hohneck dansles Vosges
par M. Mougeot et à Nancy au bord du bois de Boudonville.
Il. — NYMPHÉACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 4-5 sépales.
Corolle à pétales nombreux, disposés sur plusieurs rangs.
Etamines libres, insérées à ‘la base de l'ovaire où sur sa
surface par l intermédiaire d’un disque hypogyne qui l'en-
veloppe et lui est adhérent, en nombre indéterminé, à filets
plus où moins pétaloïdes anthères adnées, biloculaires,
s'ouvrant en long. Stigmates en nombre égal à celui des
loges, disposés en rayonnant et formant un ‘disque sessile.
Ovaire unique, multiloculaire, à loges polyspermes. Cap-
sule bacciforme, indéhiscente. Graines nombreuses, insérées
sur les parois des cloisons et enveloppées dans une subs-
tance pulpeuse. Embryon droit, enfermé dans le sac em-
bryonaire ; albumen farineux ; radicule dirigée vers le hile.
— Plantes aquatiques.
1. NYMPHÆA Neck.
Calice à À sépales caducs. Pétales insérés sur la base de
l'ovaire, dépourvus de fossette nectarifère, devenant de plus
== 00
en plus petits de l'extérieur à l'intérieur et se transformant
en étamines. Etamines insérées à diverses hauteurs sur le
disque qui enveloppe Povaire et fait corps avec lui. Fruit
marqué des cicatrices produites par la chute des étamines et
des pétales.
1. N. alba Z. Sp. 729. (Nénuphar blanc.) — Sépales
ovales-oblongs, plans, étalés, d’un vert foncé en dessous,
blancs en dessus et sur les bords. Pétales, ovales, obtus,
ne d'autant plus grands qu’ils sont plus extérieurs ;
ceux de la série externe dépassant sensiblement le calice.
Etamines à filets pétaloides, d'autant plus larges qu'ils sont
plus extérieurs ; anthères linéaires, allongées, non dépas-
sées par le filet. Disque des stigmates convexe au centre,
pourvu sur les bords de crénelures arrondies, infléchies.
Capsule non rétrécie en col, écailleuse à sa surface. Graines
ovoides, recouvertes d’une enveloppe transparente et réti-
culée. Feuilles à limbe ovale-arrondi, coriace, entier sur les
bords, mais divisé à la base et jusqu’au milieu de sa lon-
gueur en 2 lobes obtus ou un peu aigus, presque parallèles ;
une stipule oblongue, membraneuse, obtuse, opposée à la
base du pétiole arrondi. — Plante à peu près glabre; à
fleurs grandes, élégantes, blanches, odorantes ; à feuilles
lisses et luisantes en dessus, souvent colorées de pourpre
en dessous.
4 Genuina Nob. Fleurs grandes, atteignant un. déci-
mètre.
6 Minor DC. Syst. 2, p. 56. Fleurs de 5-6 centim., à
pétales moins nombreux ; feuilles beaucoup plus petites.
Mares et rivières. Rare près de Nancy, dans la Moselle à
Pont-Saint-Vincent, Méréville, dans le Sanon à Dombasle, dans
le Madon à Ceintrey ; Liverdun (Besch) ; Toul (Husson), canal
du Moulin à Rosières-aux-Salines (Zeiller); Sarrebourg, Nie-
derviller, Schneckenbüch (de Baudot). Metz, dans la Seille
au-dessous de Granges-aux-Ormes; étang de la Max (Holan-
dre); Fleurs-Moulin (Taillefert; dans l'Orne, à Thionville,
Richemont (Barbiche), dans la Nied à Lemud (Humbert); étang
de Longeville-lês-Saint-Avold (Monard et Taillefert) ; Bitche,
à l'étang de Haspelscheïd et à à Sarralbe (Warion). Verdun
(Doisy) ; Saint-Mihiel (Vincent) ; Commercy (Briard), cours
d’eau et mares de l'arrondissement de Montmédy (Pierrot).
Vosges, marais de la plaine (Mougeot) ; Bains (Zeiller) Saint-
Maurice. La var.6. à Sarrebourg, à Verdun. %. Juin-août.
COR
2. NUPHAR. Sm.
Calice à 5 sépales persistants. Pétales insérés sous l'ovaire,
pourvus d'une fosselle nectarifère sur le dos au-dessous du
sommet. Etamines insérées sous l'ovaire. Capsule globu-
leuse, lisse.
1. N. lutea Stbth. et Sm. Prodr. fl. grœc. 1, p. 361;
Nymphæœa lutea L. Sp. 729. (Nuphar jaune.) — Sépales
suborbiculaires, concaves, connivents verdätres en dehors,
jaunes en dedans et sur les bords. Pétales obovés, insensi-
blement atlénués à la base, trois fois plus courts que le ca-
lice. Etamines courbées en dehors. Disque des stigmates
entier où un peu ondulé sur les bords, fortement ombiliqué
au centre. Capsule rétrécie en col au sommet. Graines
ovoïdes d’un blanc jaunâtre, lisses et luisantes. Feuilles
submergées minces et molles, presquetransparentes, plissées-
ondulées ; feuilles flottantes à limbeovale, coriace, finement
tuberculeux supérieurement (à l’état sec), entier sur les
bords, mais divisé à la base et jusqu’au tiers de sa longueur
en 2 lobes arrondis et presque parallèles ; pétiole obtusément
anguleux-triquètre vers le haut, dilaté à la base en une
gaine membraneuse ; pas de stipules. — Plante à peu près
glabre; à fleurs jaunes, odorantes, plus petites que dans
l'espèce précédente et s’épanouissant souvent un peu au-
dessus de la surface de l’eau.
Commun dans les rivières, les mares profondes et même les
ruisseaux. Z. Mai-août.
2, N. pumila Sm. Engl. bot. 2292 ; N.vogesiaca Huss. Ch.
32 ! (Nuphar nain.) — Sépales ovales, concaves, conni-
vents, verdâtres en dehors, jaunes sur les bords eten dedans.
étalés suborbiculaires, brusquement contractés en onglet,
beaucoup plus courts que le calice. Etamines courbées en
dehors. Disque des stigmates lobé, tantôt jusqu’à la base
(N. Spennerianum Gaud. Helv. 3,p. 439); tantôt seulement
jusqu’au mieu (W. minima, 6 asterogyna Spenn. FI. od.
bot. Zeit. 10, 1, 114, tab. 1-2), fortement ombiliqué au
centre. Capsule rétrécie en col au sommet. Graines olivâtres.
Feuilles submergées minces, molles, transparentes, ondu-
lées-plissées ; feuilles flottantes à limbe coriace, finement tu-
berculeux supérieurement (à l’état sec), velu tomenteux en
dessous, puis glabrescent, ovale, entier sur les bords, mais
— DT —
divisé à la base dans les 2/5 de sa longueur en 2 lobes arron-
dis parallèles ou un peu divergents; pétiole comprimé, an-
cipité, dilaté à la base en une gaine membraneuse ; pas de
stipules. — Plante beaucoup plus petite que la précédente
dans toutes ses parties ; fleurs égalant celles du Caltha pa-
pustr'is.
Lacs de Gérardmer, de Longemer, de Retournemer, de Blan-
chemer, étang du Frankenthal; Lac noir (Kirschlèger). Lac de
la Maix (Zeiller). Luc de Fondromeix ; sur les bords de la
Moselle dans les eaux mortes en amont de Remiremont (Tuil-
lefert). %. Juin-août.
IV. PAPAVÉRACÉES
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 2 sépales
libres, caducs. Corolle à ! pétales disposés sur 2 rangs, à
préfloraison chiffonnée ou imbricative. Etamines libres,
hypogynes, en nombre indéterminé; anthères introrses,
biloculaires, s’ouvrant en long. Stigmates sessiles, au nombre
de deux ou en nombre plus grand et disposés en rayonnant
sur un disque épigyne. Ovaire unique, libre, uniloculaire,
polysperme, à placentas ordinairement saillants et formant
des cloisons incomplètes. Le fruit est sec, capsulaire et
s'ouvre par des pores ou des valves. Graines insérées sur
toute la surface des cloisons incomplètes. Embryon droit,
niché dans un albumen charnu-huileux; radicule dirigée
vers le hile. — Plantes contenant un suc propre coloré, nar-
cotique ou narcotico-àcre.
1. PAPAVER LZ.
Sépales concaves, renfermant les pétales plissés irréqu-
lièrement avant leur épanouissement. Stigmates 4-20, dispo-
sés en rayonnant sur un disque sessile et lobé. Capsule
globuleuse ou oblongue, s’ouvrant ordinairement par des
pores placés sous les stigmates, et présentant intérieurement
des demi-cloisons pariétales qui supportent les graines.
Celles-ci réniformes, finement alvéolées, dépourvues d’arille.
— Plantes contenant dans toutes leurs parties un sue lai-
teux; fleurs solitaires et terminales, réfléchies avant leur
épanouissement.
1. P. somniferum ZL. Sp. 726. (Pavot somniftre.) —
4 HE
Sépales glabres. Petales externes aussi larges que longs,
Etamines à filets blancs, (paies en massue au Sommet non
a pic ulé. Stigmates 10 à 12 , élargis et creusés d’une fossette
à leur extr émité externe , fortement épaissis vers le milieu de
leur longueur, ray onnant sur un disque lobé ; lobes profonds,
arrondis, entiers, écartés. Capsule indéhiscente, glabre,
grosse, subglobuleuse ou oblongue, quelquefois stipité e.
Graines blanches où noires. Feuilles profondément sinuées
“dentées ou crénelées ; Les caulinaires embrassant la tige par
2 oreillettes. Tige forte, fistuleuse, le plus souvent simple,
dressée. — Plante à peu près glabre, très glauque; à fleurs
grandes ; pétales tout à fait blancs, rougeñtres ou roses avec
une tache d’un violet noir à leur base.
Cultivé et souvent subspontané. ©. Juin-Juillet.
Nora. C’est la plante qui en Lorraine et en Alsace fournit
l'huile d’œillette. En Artois, c’est l'espèce suivante qui est
cultivée pour en extraire ce produit.
2. P. setigerum DC. FI. fr. 5. p. 585; P. hortense
Huss. Chard. p. 39: Godr. FI. lorr. éd. À, t. 1, p. 36.
(Pavot porte-soie). — Sépales glabres (dans la plante culti-
vée) ou hérissés de poils roides. Pétales externes aussi larges
que longs. Etamines à filets blancs, ae en massue
au sommet non apiculé. Stigmates 10-12 , linéaires, étroits,
non épaissis vers leur milieu, beaucoup moins saillants, non
creusés d’une fossette, rayonnant sur un disque lobé ; lobes
plus larges et plus minces que dans l'espèce précé “lente,
contiqus, irrégulièrement crénelés au sommet, Capsule dé-
hiscente, glabre, de la grosseur d’une noix, toujours globu
leuse et Stipitée. Graines noires, trè x-rarement blanches.
Feuilles incisées-dentées ; les caulinaires embrassant la tige
par 2 oreillettes. Tige rameuse, dressée. — Moins développée
dans toutes ses parties que dans l'espèce précédente, elle
offre en outre sur ses pédoncules et à l'extrémité des dents
des feuilles, des poils roides qu’elle perd par la culture.
Cultivé comme plante d'ornement et complètement natura-
lisé dans nos jardins. ©. Juin-juillet.
3. P. Rhæas Z. Sp. 726. (Pavot Coquelicot). — Sépales
couverts de longs poils étalés. Pétales larges, les 2 exté-
rieurs se touchant par les bords. Etamines à filets purpurins,
filiformes. Stigmates 8-10, sur un disque régulièrement lobé,
= 4 —
les lobes se recouvrant l'un l’autre. Capsule subglobuleuse
où obovée, arrondie à la base, glabre. Graines brunes. Feuil-
les non embrassantes à la base, pinnatipartites, à lobes
oblongs-lancéolés, aigus, incisés-dentés ; les inférieures pé-
tiolées. Tige dressée, rameuse. — Plante rude au toucher,
hérissée de poils roides et très-finement barbus ; à pétales
rouges, tachés de noir vers l'onglet ou concolores.
Commun dans les moissons, où il se trouve exclusivement;
dès lors vraisemblablement introduit et naturalisé chez nous. Il
en est de même des espèces suivantes ©. Mai-juillet.
k. P. dubium Z. Sp. 726. (Pavot douteux.) — Sépales
couverts de longs poils étalés. Pétales suborbiculaires. Fi-
lets des étamines purpurins, filiformes. Stigmates 6-10, sur
un disque superficiellement lobé, à lobes écartés les.uns
des autres. Capsule oblongue en massue, insensiblement
atiénuée du sommet vers la base, lisse. Graines brunes.
Feuilles non embrassantes à la base, pinnatipartites, à lobes
linéaires-lancéolés, aigus, dentés ou entiers ; les inférieures
pétiolées. Tige dressée, rameuse. — Plante velue, à pédon-
cules alongés, ordinairement couverts de poils appliqués, à
pétales rouges, tachés de noir vers l'onglet.
Commun dans les moissons. ©. Avril-juin.
5. P. Argemone Z. Sp. 725. (Pavot Argémone).
Sépales glabres ou munis de quelques poils dressés. Pétales
étroits, longuement atténués en coin à la base.Etamines à filets
d'un violet : noir, luisants, épaissis en massue au sommet sur-
monté d’une pointe courte et fine qui porte l’anthère. Stig-
mates 4-6 sur un disque érrégulièrement sinué, mais non
lobé. Capsule oblonque en massue, atténuée à la base, mar-
quée de sillons longitudmaux correspondant aux stigmates.
Graines noires, plus étroites et plus allongées que dans les
espèces précédentes. Feuilles non embrassantes à la base,
bipinnatiséquées, à segments linéaires, aigus; les radicales
pétiolées, plus longues ? à proportion que les culinaires. Une
ou plusieurs tiges dressées ou étalées, grêles, un peu ra-
meuses au sommet. — Plante rude au toucher, hérissée ordi-
nairement de poils roides. étalés, finement barbus ; à pédon-
cules allongés; couverts de poils appliqués ; ; à pétales rouges,
tachés de noir à l’onglet.
x Vulgare Nob. Capsule hérissée de pointes sétacées,
tuberculeuses à leur base, dressées.
DEA T'ANIERE
6 Glabrum Koch, Syn. 29. Capsule non hérissée.
Commun dans les moissons ©. Mai juin.
6. P. hybridum L. Sp. 725. (Pavot hybride.) — Sépales
couverts de poils roides. Pétales obovés. Filets des étamines
violets, luisants, épaissis en massue au sommet surmonté
d'une pointe courte et fine qui porte l’anthère. Stigmates
L-8 sur un disque, bien moins large que la capsule, sinué-
lobulé. Capsule ovoide-globuleuse, arrondie à la base, munie
de 5 à 8 bandes longitudinales, lisses, alternant avec des
bandes hérissées de pointes sétacées et étalées-arquées,
Graines noires. Feuilles noires non embrassantes à la base
bipinnatipartites, à segments linéaires-lancéolés; les inféri-
eures pétiolées. Tiges dressées ou étalées, rameuses au
sommet. — Plante plus ou moins velue; à pédoncules munis
de poils appliqués ; à pétales rouges.
Très-rare; moissons du département de la Meuse (Doisy)
où il s’est naturalisé. ©. Mai-juillet.
2. CHELIDONIUM. Z.
Sépales concaves, renfermant les pétales roulés réquliè-
rement autour des organes reproducteurs avant leur épa-
nouissement. Style très-court; 2 stigmates obliques, incom-
bants. Capsule en forme de silique, à 2 valves s’ouvrant de
bas en haut et se séparant de 2 placentas pariétaux placés
entre elles. Graines ovoides, superficiellement alvéolées,
munies d’un appendice en crète. — Plantes contenant dans
toutes leurs parties un suc jaunätre.
1. Ch. majus ZL. Sp. 723. (Grande Chélidoine). — Sé-
pales jaunâtres, acuminés. Pétales obovés. entiers. Etamines
à filets épaissis vers le sommet aigu. Capsule linéaire, toru-
leuse. Graines olivâtres. Feuilles molles, glauques en des-
sous, pinnatiséquées, à 5-11 segments ovales, incisés-cré-
nelés, ordinairement pétiolulés, quelquefois à segments
eux-mêmes pinnatifides et à divisions étroites (Ce. hacinia-
tum Mill. Dict. 2). Tige dressée, un peu anguleuse, rameuse,
pourvue de quelques poils mous articulés. Souche épaisse,
oblique. — Plante à fleurs jaunes, disposées en ombelle et
portées sur des pédoncules inégaux.
Commun sur les vieux murs et dans les lieux pierreux; la
forme à feuilles laciniées sur les vieux murs de l'hôpital mili-
taire de Nancy (Vincent). %. Mai-août.
Dan
V. FUMARIÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 2 sépales
petits, membraneux, cadues. Corolle à 4 pétales, souvent
adhérents au sommet, à préfloraison imbricative. Etamines 6,
hypogynes, soudées par leurs filets en deux faisceaux, por-
tant chacun 3 anthères, dont les latérales sont uniloculaires
et l'intermédiaire biloculaire. Style filiforme; stigmates à 2
lèvres. Ovaire libre, unique, umiloculaire, mono-polysperme.
Fruit sec, tantôt monosperme et indéhiscent, tantôt polys-
perme et s'ouvrant en deux valves. Graines insérées sur un
placenta pariétal. Embryon très-petit, niché dans un albu-
men charnu; radicule rapprochée du hile. — Plantes herba-
cées, renfermant un suc aqueux,
1. CORYDALIS DC.
Pétales 4; l'inférieur à limbe plan ; le supérieur longue-
ment éperonné. Fruit en forme de silique, linéaire, polys-
perme, s'ouvrant en 2 valves. Graines pourvues d’une arille,
lisses, luisantes.
1. G. cava Schweigg. et Kært. Fl. Erlang. 2, p. kl; C.
tuberosa DC. F1. fr. 4, p. 637. (Corydale creuse.) — Fleurs
en grappe terminale, toujours dressée et s’allongeant après la
floraison ; bractées ovales-lancéolées, entières. Sépales bifi-
des-dentés, petits ou avortés. Pétale supérieur à limbe for-
tement échancré; éperon épaissi, arrondi et courbé au
sommet ; appendice nectarifère libre seulement à son extré-
milé obtuse. Graines noires, portant une arille qui égale la
moitié de leur circonférence. Pédicelles trois fois plus courts
que la capsule. Feuilles pétiolées, triangulaires dans leur
pourtour, bi-ternatiséquées, à segments pétiolulés, oblongs,
incisés. Une ou plusieurs tiges fistuleuses, dépourvues d’é-
caille au-dessous des feuilles. Souche formant un tubercule
creux, muni de fibres grèles et éparpillées sur toute sa sur-
face. — Plante glauque, d’un tissu tendre ; à fleurs purpu-
rines, blanches ou panachées.
Commun dans les haies, les bois. Z%.Avril-mai,
2. C. fabacea Pers. Syn. 2, p. 269. (Corydale à bractées
arrondies.) — Intermédiaire entre l'espèce précédente et la
suivante, 1] se distingue: 1°du €. cava par l’éperon droit et
SO =
atténué au sommet; par sa tige munie d'une écaille au-
dessous des feuilles ; par son tubercule plein, pourvu de
fibres radicales à sa base seulement ; 2° du C. solida par
ses pédicelles plus épais, 3 fois plus courts que la capsule ;
par son style non fléchi à angle droit pendant la floraison ;
par sa capsule plus large ; 3° de tous les deux par ses fleurs
beaucoup plus petites, en grappe serrée qui ne s’allonge
pas après la floraison, mais se réfléchit au moment de la
fructification ; par ses feuilles moins découpées ; par sa taille
plus petite. — Fleurs purpurines.
a Genuina Nob. Bractées ovales-arrondies, entières.
6 Digitata Koch, Deutsch. F1. 5, p. 59. Bractées incisées-
digitées. C. pumila Host, FI. Aust. 2, p. 304.
Rare ; hautes Vosges, escarpements du Hohneck, sur le gra-
nit. Z. Avril-mai.
3. C. solida Smith. Engl. F1. 3, p, 353 ; C. bulbosa DC.
F1. fr. 4, p. 637. (Corydale solide.) Fleurs en grappe termi-
nale, toujours dressée, et s'allongeant après la floraison;
bractées ordinairement incisées. Sépales entiers ou avortés.
Pétale supérieur à limbe faiblement échancré; éperon
aminci, mais à peine courbé au sommet ; appendice necta-
rifère libre dans toute sa longueur, atténué en pointe.
Graines noires, portant une arille égale au quart de leur
circonférence. Pédicelles aussi longs que la capsule. Feuilles
pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, biternatisé-
quées, à segments plus profondément lobés que dans l'espèce
précédente. Une ou rarement 2 tiges pleines, pourvues au-
dessous des feuilles d’une et quelquefois de deux écalles.
Souche formant un tubercule solide, entouré d’une enve-
loppe membraneuse et nruni & sa base seulement de fibres
radicales purpurines, plus rarement blanches.
4 Genuina Nob. Bractées en coin, incisées-digitées.
6 Integrata Godr. F1. lorr. éd. À, t. 1, p. 40. Bractces
ovales-arrondies, entières. C. intermedia Mérat, FL. par.
h° éd. 2, p. 568.
Bois des terrains calcaires. Nancy, côte Sainte-Geneviève,
fonds de Toul, Tomblaine (Soyer- Willemet) ; Pont-à-Mousson
(Léré) ; Lunéville, au bois Sainte-Anne (Guibal). Metz, Basse-
Montigny, vallon de Montvaux (Holandre) ; Rodemack (abbé
Cordonnier), Sierck (Friren) ; Filières (Dufour) ; Bar (Doisy).
Neufchâteau et Mirecourt (Mougeot); Epinal (Zeiller) ; Ram-
= M =
bervillers (Billot); se trouve aussi sur les terrains siliceux”?
au Hohneck dans les hautes Vosges. Basserupt (Perrin) ;
Fraize (Sehændorff) ; Montmédy (Pierrot); forêts de Dieulet
près Beaufort (Cardot.) La var. 6 très-rare; Nancy, bois de
Tomblaine. %. Avril.
Nora. Les bractées entières ou incisées ne constituent pas
dans ce genre un caractère solide, ce qui nous a empêché
d'admettre comme espèce le C. intermedia de Mérat. Nous
avons observé cette forme vivante ; elle se lie au type par
une foule d’intermédiaires. On ne peut y voir non plus une
hybride des C. cava et solida, puisque, à part les bractées
entières, elle n’a rien du C. cava et croît du reste dans des
Localités où cette dernière espèce manque.
k. GC. lutea DC. F1. fr. h, p. 638. (Corydale jaune.) —
Fleurs en grappes oppositifoliées par le développement
rapide du rameau axiliaire, dressées et s’allongeant pendant
la floraison ; bractées petites, membraneuses, linéaires,
acuminées. Sépales érodés-denticulés. Pétale supérieur
entier ; éperon court, obtus, courbé ; appendice nectarifère
courbé et filiforme. Graines noires, granuleuses, portant
une arille qui égale le quart de leur circonférence. Pédicelles
égalant la capsule, Feuilles pétiolées, triangulaires dans
leur pourtour, hi-tripinnatiséquées, à segments pétiolulés,
oboyés ou oblongs, incisés ou entiers. Tiges nombreuses,
diffuses. Souche rameuse, grêle. — Fleurs jaunes.
Sur les vieux murs à Plombières (Vincent); Bar-le-Duc
(Humbert) ; Epinal (Berher). %. Mai-septembre.
2. FUMARIA L.
Pétales 4 ; l’inférieur à limbe carené ; le supérieur pourvu
d'un éperon très-court, Fruit en forme de silicule globuleuse,
monosperme, indéhiscente. Graine dépourvue d'arille.
1. F. officinalis Z. Sp. 984.) Fumeterre officinale.) —
Fleurs en grappes lâches, allongées, terminales ou opposées
aux feuilles. Sépales ovales-laucéolés, dentés, plus larges que
les pédicelles et égalant en longueur le tiers des pétales.
Ecaille nectarifère roulée sur elle-méme au sommet. Sihcule
plus large que longue, un peu rugueuse à sa surface (sur le
sec), tronquée an sommet. Pédicelles dressés-étalés. Feuilles
bipinnatiséquées, à segments plans, linéaires, aigus ou
obtus-mucronés, Tige flexueuse, rameuse, dressée ou cou-
Re." LE
chée, fistuleuse, anguleuse. — Plante un peu glauque, s’ac-
crochant quelquefois, par ses pétioles recourbés, aux végé-
taux voisins ; fleurs purpurines.
Commun dans les champs, les vignes, les jardins. ©. Mai-
septembre.
2. F. densiflora DC! Cat. hort. monsp. p. 113. (Fu-
meterre à fleurs agglomérées). — Fleurs eu grappes denses,
terminales ou oppositifoliées. Sépales grands, ovales-orb1-
culaires, beaucoup plus larges que les pédicelles et égalant
presque en longueur la moitié des pétales. Ecaille nectari-
fèere courbée. Silicule subglobuleuse, arrondie au sommet,
un peu rugueuse. Pédicelles très-ctalés. Feuilles finement
bipinnatiséquées, à segments canaliculés, très-étroits,
linéaires, aigus. Tige dressée ou diffuse, rameuse, — Plante
un peu glauque, à fleurs purpurines, plus petites que dans
l'espèce précédente.
Montagne des Capucins à St-Mihiel (Léré);, Remparts de
Metz (D: Humbert). ©. Juillet.
3 F.Vaïillantii Lois. Not. p. 102. (Fumeterre de Vail-
lant). — Fleurs en grappes courtes, pauciflores, terminales
ou opposées aux feuilles. Sépales linéaires, aigus, dentés,
plus étroits que les pédicelles, dix fois plus courts que les
pétales. Ecaille nectarifère courbée au sommet. Silicule
globuleuse, à sommet arrondi, non apiculé à la maturité.
Pédicelles dressés-étalés. Feuilles bipinnatiséquées, à seg-
ments plans, linéaires, aigus. Tige gréle, rameuse, dressée
ou diffuse, anguleuse. — Plante glauque, à fleurs, silicules
et graines plus petites que dans l’espèce précédente; à
segments des feuilles étroits et aigus; fleurs roses.
Peu commun, champs calcaires ou sablonneux. Nancy, au
Champ-le-Bœuf, Clairlieu, Champigneulles, Malzéville, Tom-
blaine, Bouxières-aux-Dames ; Ludre (Besch), Fontenoy-sur-
Moselle, Foug; Chavigny (Briard); Montoy-la-Montagne;
Pont-ä-Mousson (Léré); Bouzanville, Metz (Warion); Mire-
court (Reus) St-Dié sur la dolomie (Boulay); Bitche, Rorbach,
Wittring, Eppingen, Séding et Sarreguemines (Schultz);
arrondissement de Montmédy (Cardot); Saint-Mihiel (Léré).
©. Juin-août.
h. F. parviflora Lam. Dict. 2, p. 567. (Fumeterre à
peliles fleurs). — Se distingue du F Vaillantii par ce qui
suit : fleurs plus petites, un peu tachées de pourpre au som-
De NE
met, du reste tout à fait blanches; sépales ovales, aigus,
incisés-dentés, plus larges que les pédicelles, 5-6 fois plus
courts que les pétales; silicule globuleuse, à sommet api-
culé; feuilles plus finement découpées, à segments cana-
liculés. — Plante plus grèle, plus diffuse.
Très-rare. A Metz ; Montoy-la-Montagne (Warion) ; Hay-
ange dans la Moselle sur la côte des vignes. Saint-Mihiel, au
camp des Romains (Léré) ; Bar-le-Duc (Æumbert) ; Ramber-
villers (Billot). ©. Juin-septembre.
VI. — CRUCIFÈRES.
Fleurs hermaphrodides, régulières ou presque régulières.
Calice à 4 sépales distincts, cadues ; les 2 latéraux insérés un
eu plus bas, souvent un peu bossus à leur base. Corolle à
pétales disposés en croix, alternes avec les. sépales, rétrécis
en onglet, égaux ou les extérieurs à limbe plus grand. Eta-
mines 6, hypogynes, libres, inégales; les deux qui sont
opposées aux sépales latéraux plus courtes ; les 4 autres
égales entre elles, rapprochées par paires ; anthères bilocu-
laires, introrses, s’ouvrant en long. Style court ou nul;
stigmate entier ou bilobé. Ovaire unique, libre, biloculaire
ou plus rarement uniloculaire, à loges polyspermes ou rare-
ment monospermes; placentas pariétaux. Le fruit est une
silique ou une silicule, le plus souvent à 2 lobes séparées par
une cloison mince longitudinale et s’ouvrant en deux valves ;
plus rarement le fruit est indéhiscent ou se partage en arti-
cles transversaux monospermes. Graines dépourvues d’albu-
men. Embryon huileux ; cotylédons plans, pliés en long ou
roulés de haut en bas ; radicule rapprochée du hile, diverse-
ment placée relativement aux cotyledons. — Plantes à feuilles
alternes, à fleurs disposées en grappes terminales.
Trib. 1. RapHanEÆ DC. Syst. 2, p. 649. — Silique arti-
culée, indéhiscente ou se divisant en articles transversaux.
Cotylédons pliés en long et renfermant la radicule dans leur
sinuÿ
1. RAPHANUS LZ.
Calice à deux sépales bossus à la base. Style conique.
Silique à section transversale orbiculaire, évalve, biarticu-
lée ; l'article inférieur éourt, stérile ou oblitéré ; l’article su-
périeur, qui est véritablement le style, beaucoup plus long,
== 0 =
renfermant plusieurs graines, tantôt à mésocarpe spongieux
et non séparables en articles, tantôt à mésocarpe dur et se
séparant en plusieurs articles monospermes. Graines glo-
buleuses, pendantes, alvéolées. Cotylédons condupliqués,
bilobés au sommet, embrassant la radicule.
1. R. sativus L.Sp. 935. (Radis cultivé.) — Calice ap-
pliqué, bossu à la base; sépales étroits, plus courts que les
pétales. Pétales à limbe étalé, obtus, un peu plus court que
l'onglet. Siliques étalées-dressées, striées longitudinalement,
enflées, à {issu spongieux, ne se séparant pas en articles.
Graines brunes, alvéolées. Feuilles inférieures lyrées; les
supérieures oblongues, dentées ou incisées-dentées. Tige
dressée, fistuleuse, arrondie, feuillée, rameuse; rameaux
étalés. — Plante hérissée de poils roides, insérés sur des
glandes : à fleurs grandes, blanches ou violettes, veinées.
4 Radicula DC. Syst. 2, p. 663. Racine charnue, petite,
blanche, rose ou rouge (Radis).
6 Niger DC L. c. Racine charnue, compacte, grosse,
très-àcre, ordinairement noire extérieurement (Radis d’au-
tomne).
Cultivé et quelquefois subspontané. ©. Mai-juin.
2 R. Raphanistrum Z. Sp. 935 ; Raphanistrum arvense
Wallr. sched. 336; Godr. F1. lorr. éd. 1, t. 1, p. 81. (Radis
Ravenelle.) — Calice appliqué bossu à la base ; sépales lan-
céolés, plus courts que les pétales. Pétales à limbe étalé,
obtus où émarginé, veiné, un peu plus court que l'onglet.
Siliques dressées, striées longitudinalement, moniliformes,
à tissu dur, se séparant à la maturité en plusieurs articles
monospermes. Graines brunes, alvéolées. Feuilles inférieures
lyrées ; les supérieures oblongues, fortement dentées. Tige
dressée, arondie, feuillée, rameuse ; rameaux étalés.— Plante
hérissée de poils roides, insérés sur des glandes ; à fleurs
grandes, blanches ou jaunes, élégamment veinées de violet.
Très commun, moissons. ©. Juin-juillet.
Trib. 2, Brassicez DC. Syst. 2, p. 581. — Silique non
articulée, s’ouvrant en 2 valves. Cotylédons pliés en long et
renfermant la radicule dans leur sinus.
2. SINAPIS L.
Calice égal à sa base. Style comprimé, ensiforme. Sili-
que déhiscente, linéaire on oblongue, à valves très-con-
vexes, emboitées par leur sommet dans la base du style, mu-
nies sur le dos. de trois nervures saillantes et rapprochées.
Graines globuleuses unisériées. Cotylédons condupliqués,
bilobés au sommet, embrassant la radicule.
1. S. arvensis L. Sp. 933. (Moutarde des champs). —
Sépales étalés horizontalement. Siliques étalées, plus rare-
ment dressées, bosselées, gilabres ou hérissées de poils réflé-
chis, munies de 3 fortes nervures sur le dos des valves.
Style égalant la silique ou un peu plus court qu'elle, ren-
fermant souvent une graine à sa base. Graines globuleuses,
noires et lisses. Feuilles ovales, inégalement dentées ; les
inférieures pétiolées, souvent lyrées ; les supérieures sessiles
plus étroites et à dents plus aiguës. Tige dressée, un peu
anguleuse ; rameaux étalés. — Plante plus ou moins héris-
sée de poils blancs, roides, articulés, ou glabre ; à fleurs
jaunes, assez grandes.
Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-juillet.
2. S. Cheiranthus ÆKosch, Deutseh. Fl k, p. 717;
Brassica Cheiranthus Vill. Dauph. 3, p. 332; Sinapis
cheiranthoïides Hol. FI. Mos. 57. (Moutarde Giroflée.) —
Sépales dressés, connivents, munis au sommet de quelques
poils roides. Siliques plus ou moins étalées, glabres, à 3
fortes nervures sur le dos des valves. Style ancipité, 6-8
fois plus court que la silique, renfermant quelquefois une
graine à sa base, Graines globuleuses, brunes, finement
«lvéolées. Feuilles toutes pétiolées, pinnatipartites ; les radi-
cales étaléesen rosette, à segments, oblongs, irrégulièrement
sinués-crénelés ; feuilles caulinaires peu nombreuses, à ses
ments étroits, linéaires, entiers. Tige dressée, arrondie,
simple ou un peu rameuse au sommet ; rameaux dressés. —
Plante plus où moins hérissée dans le bas de poils roides,
blancs, étalés, non articulés ; fleurs assez grandes, jaunes.
Champs sablonneux sur le grés vosgien à Bitche (Schults) ;
Carling et Saint-Avold (Monard et Tuillefert) ; Creutzwald
(Barbiche.) ©. Juin-août.
3. S. alba L. Sp. 934. (Moutarde blanche.) — Sépales
étalés horizontalement. Siliques très-étalées, hérissées,
bosselées, à 5 nervures saillantes sur le dos des valves.
Style, très-comprimé, décurrent sur la silique l’égalant où
ASE NO
plus long qu'elle, pourvu sur chaque face de trois nervures
rapprochées, renfermant quelquefois une graine à sa base.
Graines globuleuses, jaunes, finement alvéolées. Feuilles
lyrées-pinnatifides, à 5-7-9 lobes inégalement dentés. Tige
dressée, rameuse, couverte surtout dans le bas de poils
blanes, roides, articulés, réfléchis. — Feuilles velues ; fleurs
Jaunes.
Cä et là dans les moissons. Plante introduite accidentelle-
ment chez nous et naturalisée. ©. Juin-Juillet.
3. HIRSCHFELDIA Mænch.
Calice égal à la base. Style conique, contracté à la base.
Silique déhiscente, linéaire-cylindrique, à valves convexes,
munies d'une nervure dorsale et de veines anastomosées.
Graines ovoïdes, unisériées. Cotylédons condupliqués, émar-
ginés au sommet, embrassant la radicule.
1. H. adpressa Mæœnch, Meth. 264 ; Sinapis incana
L. Sp. 934. (Moutarde blanchätre.) — Sépales très-étalés.
Siliques appliquées contre l’axe, courtes, glabres ou un
peu velues. Style renflé au-dessus de la base, puis aminci
au sommet, muni de nervures longitudinales, beaucoup plus
court que les valves. Graines brunes, lisses. Feuilles d’un
vert blanchâtre, toutes pétiolées ; les inférieures lyrées, à
lobes ovales et sinués-crénelés ; les supérieures oblongues
ou lancéolées. Tige dressée, rude, à rameaux étalés. —
Plante plus où moins velue ; fleurs petites, jaunes.
Champs de luzerne sur le coteau de Champigneulles près
de Nancy et à Sarrebourg. Introduite, sans aucun doute, avec
des semences de luzerne du midi. ©. Juin-Septembre.
4. BRASSICA Z.
Calice égal à la base. Style conique ou tétragone. Silique
déhiscente, linéaire-cylindrique, à valves convexes, munies
d’une nervure dorsale et de veines anastomostes. Graines
globuleuses, unisériées. Cotylédons condupliqués, bilobés au
sommet, embrassant la radicule.
1. B. oleracca ZL. Sp. 932. (Chou potager.) Sépales
dressés, égalant l'onglet des pétales: Pétales à limbe plus
long et plus étroit que dans les espèces suivantes. Etamines
toutes dressées, dont 2 à peine plus courtes. Siliques dressées
CURE UL
sur des pédicelles étalés. Graines globuleuses, lisses.
Feuilles glauques ; les inférieures Iyrées, étiolées, toujours .
glabres ; les supérieures oblongues, sessiles, jamais embras-
santes ni en cœur à la base. — Fleurs jaunes, rarement
blanches. On en cultive un grand nombre de variétés ; tels
sont les choux verts, les choux de Milan, les choux-cabus,
les choux-fleurs, les choux-raves, etc.
Cultivé et quelquefois subspontané. ©. Mai-juin.
2. B. asperifolia Lam. Dict. 1, p. 746 ; B. Rapa Koch,
Deutsch. FI. 4, p. 709 ; Godr. FL. Fr éd. 1, 14.424.498.
(Chou-rave.) — Sépales étalés plus longs que l'onglet des
pétales. Pétales à limbe largement obové, égalant la moitié
des étamines longues. Siliques dressées- étalée, un peu toru-
leuses, longues de 3 cenfim. Graines globuleuses, lisses.
Feuilles inférieures vertes, lyrées, pétiolées, hérissées de
poils roides, insérés sur des glandes : les supérieures
oblongues, entières, un peu glauques, glabres, embrassantes
et en cœur à la base. — Fleurs Jaunes.
4 Oleifera DC. Prodr. 1, 214. Racine grêle, non charnue.
(Navette).
6 Esculenta Godr. Gren. F1. fr. 1, p. 77. Racine épaissie,
charnue, fusiforme, ou en toupie. B. Rapa L. Sp. 931. (Rave).
Cultivé et quelquefois subspontané. © et ©). Avril-mai.
3. B. Napus L. Sp. 931. (Chou Navet.) — Sépales étalés,
plus longs que l’onglet des pétales. Pétales à limbe large-
ment obové, égalant l'onglet. Etamines courtes écartées,
dépassant la moitié des étamines longues. Siliques étalées à
angle droit, longues de 7-8 cent. Graines globuleuses,
lisses. Feuilles glauques et glabres ; les inférieures lyrées,
pétiolées ; les supérieures oblongues, un peu rétrécies au-
dessus de leur base qui est dilatée, creusée en cœur et
embrassante. — Fleurs jaunes, un peu plus grandes que
l'espèce précédente.
a. Oleifera DC. Syst. 2, p. 591. Racine grèle, non charnue
(Colza).
6 Esculenta DC. 1. e. Racine charnue, fusiforme, rétrécie
au-dessous du collet (Wavet.)
Cultivé et subspontané. © et ©. Avril-mai.
9. B. nigra Xoch, Deutsch. F1. 4, p.713 ; Sinapis nigro
D PACS
L. Sp. 933. (Moutarde notre). — Sépales étalés, égalant
l'onglet des pétales. Ceux-ci à limbe obové, plus courts que
l'onglet. Siliques dressées-appliquées, quadrangulaires,
n'égalant pas 2 centimètres. Graines globuleuses, noires,
finement alvéolées. Feuilles inférieures lyrées, dentées, à
lobe terminal grand, obtus, sinué ou lobé ; les supérieures
pétiolées, non embrassantes, incisées-dentées ou entières.
Tige dressée, glauque ; rameaux divariqués. — Plante
hérissée, surtout dans le bas, de poils blancs, roides, arti-
culés ; à pédicelles écartés au moment de la floraison, appli-
qués lors de la fructification ; à fleurs jaunes.
. Cà et là dans les champs, au bord des rivières; plante
introduite et naturalisée en Lorraine. ©. Juin-août.
5. DIPLOTAXIS DC.
Calice égal à la base. Style court, comprimé. Silique
déhiscente, linéaire, comprimée, à valves convexes, munies
d’une nervure dorsale et de veines anatosmosées. Graines
ovoides, uni-bisériées. Cotylédons condupliqués, tronqués ou
émarginés au sommet, embrassant la radicule.
Sect. 1. SISYMBRIASTRUM Godr. et Gren. Fl. de
France, 1, p. 80. — Graines comprimées, disposées sur
2 rangs.
1. D. tenuifolia DC. Syst. 2, p. 628; Sisymbrium
tenuifolium L. Sp. 917. (Diplotaxe à feuilles menues). —
Fleurs en grappe dépourvue de bractées et devenant très-
longue à la maturité. Sépales étalés, trois à quatre fois plus
courts que le pédoncule. Style non contracté à la base.
Siliques égalant presque les pédoncules. Feuilles un peu
épaisses ; les inférieures pétiolées, pinnatipartites ou pinna-
tifides, à lobes écartés, entiers ou incisés-dentés ; feuilles
supérieures moins divisées ou même entières. Tige sous-fru-
tescente à la base, dressée ou ascendante, très-feuillée
jusqu'aux ramifications supérieures. Souche vivace, épaisse,
fusiforme. — Plante presque glabre, un peu glauque ; fleurs
Jaunes, grandes, odorantes.
Rare en Lorraine ; collines arides, vieux murs. Nancy, sur
les murs de la Citadelle, les talus du chemin de fer. Metz, au
Saulcy (Holandre) ; Montmédy. Neufchâteau (Mougeot). %.
Mai-octobre.
PSE À
2. D. muralis DC. Syst. 2, p. 634; Sisymbrium murale
L, Sp. 918. (Diplotaxe des murailles.) — Fleurs en grappe
dépourvue de bractées. Sépales dressés, de moitie moins
longs que le pédoncule. Style non contracté à la base.
Siliques deux ou trois fois plus longues que les pédoncules.
Feuilles pétiolées, sinuées-dentées où pinnatipartites ; les
inférieures en rosette. Tige herbacée dès la base, dressée ou
ascendante, feuillée seulement inférieurement. Racine grêle,
annuelle. — Plante munie de quelques poils réfléchis ;
fleurs jaunes, bien plus petites que dans l’espèce précédente.
Très-rare : chamips, le long des murs. Frouard (Besch).
Rambervillers (Billot.) Meurthe, commun sur la côte de Bratte
près de Moivrons (Briard) ; voie du chemin de fer de Liverdun
«
à Toul; environs de la gare de Dinozé (Berher). ©. Mai-
septembre.
3. D. viminea DC. Syst. ?, p. 635 ; Sysimbrium vimi-
neum L. Sp. 919. (Diplotaxe des vignes.) — Fleurs en grappe
dépourvue de bractées. Sépales dressés, égalant le pedoncule,
Style contracté à la base. Siliques deux ou trois fois plus
longues que les pédoncules. Feuilles pétiolées, sinuées-
lyrées où pinnatifides, presque toutes rapprochées en
roselte. Tiges herbacées dès la base. grèles, très-étalées.
Racine mince, annuelle. — Plante entièrement glabre ;
fleurs très-petites, jaunes.
Vignes et champs sablonneux. Toul et Pont-à-Mousson
(Léré). ©. Juin-juillet.
Sect. 2. ERUCASTRUM Spenn. Fl. frib. 945.
Graines comprimées, disposées sur un seul rang.
4. D. bracteata Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 81 ;
Brassica ochroleuca Soy.- Willem. ann. sc. nat. ser. 2,
2, p.116 ; Godr. F1. lorr., éd. T, €. 1, p. 4h. (Diplotaxe
& bractées.) — Fleurs en grappe munie de bractées inférieu-
rement. Sépales dressés, égalant le pédoncule. Siliques
étroites, arquées, bosselées. Feuilles pinnatipartites, à
segments oblongs, inégalement crénelés, étalés à angle droit ;
les segments inférieurs non embrassants. Tige herbacée,
dressée. Plante plus ou moins velue; fleurs d’un blanc jau-
nâtre.
Champs, lieux incultes; probablement introduit. Nancy,
au Champ-le-Bœuf, Liverdun ; Lay-Saint-Christophe (Mo-
nard) ; Toul. Metz, à la Citadelle et au Saulcy (Holandre) ;
=, Up =
Kæœching (Warion); Rosbruck près de Forbach (Monard et
Taillefert) ; Bitche (Schultz). Meuse, sur les côtes de la Woë-
vre, Haudiomont (Æolandre) ; Pagny-sur-Meuse et Lérouville.
2%. Avril-octobre.
Trib. 3. CueIRANTHEZ Godr. et Gren. FI. de France, 1, p.
28. — Silique non articulée, s'ouvrant en 2 valves. Cotylé-
dons plans ; radicule dorsale ou latérale.
6. HESPERIS.
Calice bossu à la base. Pétales égaux entiers. Six étamines
dépourvues d’ailes et d’appendice. Stigmate fendu en deux
lames ovales, obtuses, dressées conniventes ; style court, co-
nique. Silique déhiscente linéaire cylindrique, comprimée
par le dos, atténuée à la base et au sommet; valves convexes
à une nervure dorsale. Graines unisériées ; oblongues, angu-
Jeuses souvent ailées au sommet, pendantes. Cotylédons un
peu concaves, épais, ovales, entiers, radicule dorsale.
1. H. matronalis L. Sp. 927. (Julienne commune.) —
Fleurs en grappes corymbiformes. Calice souvent violet,
court, égalant le pédoncule. Pétales à onglet dépassant les
sépales. Pédoncules fructiferes de 6 à 15 millimetres, très
étalés, ainsi que les siliques ; celles-e1 très longues, flexueuses
ou courbées en arc ; toruleuses, grèles, glabres ou briève-
ment pubescentes. Feuilles un peu rudes au toucher, lancéo-
lées acuminées, finement dentées, arrondies ou atténuées àla
base, toutes pétiolées, les caulinaires plus brièvement, tige
dressée, rameuse au sommet. — Plante de 4 à 6 décimètres,
munie au sommet de petits poils rameux; fleurs grandes,
lilas ou blanches.
Montmédy. Prairies entre Avioth et Thonnelle (Perrot)
subspontanée ?
7. CHEIRANTHUS R. Brown.
Calice bossu à la base. Pétales égaux, entiers. Style
conique ; stigmate bipartile. Silique linéaire-tétragone ; val-
ves convexes, carénées, munies d'une forte nervure dorsale.
Graines unisériées, comprimées, ailées. Cotylédons plans ;
radicule latérale.
1. Ch. Gheiri ZL. Sp. 924. Giroflée Violier.) — Calice
dressé appliqué. Pétales un peu émarginés, plus longs que
les sépales. Siliques dressées, blanchàtres, couvertes de poils
sen NU),
appliqués, de 4-5 centim., terminées en bec conique. Graines
brunes, obovées. Feuilles un peu fermes, entières, lancéolées,
mucronées au sommet, atténuées à la base, d’un vert pâle
en-dessous. Tige sous-frutescente, anguleuse, dressée, plus
ou moins rame use. Souche ligneuse. — Plante toute couverte
de petits poils appliqués; à fleurs assez grandes, jaunes,
odorantes.
Sur les vieux murs. Anciennes fortificatious de Nancy, car-
rières de Malzéville. Toul sur l’église Saint-Gengoult (Zeiller) ;
murs du fort de Sierck (Barbiche); murs du château de Bar-
le-Duc (Humbert). Fortifications de Montmédy (Pierrot); Cus-
tines Liverdun; Pont-à-Mousson et Vic (Léré.) Remparts de
Metz, de Verdun, de Neufchâteau. Murs et rochers de sainte-
Odile (Æirschléger). %. Maï-juin.
8. ERYSIMUM LL.
Calice égal où un peu bossu à la base. Pétales égaux, en-
tiers. Style cylindrique; stigmate entier ou échancré. Silique
linéaire-tétragone ; valves convexes , carénées, munies d'une
forte nervure dorsale. Graines unisériées, oblongues, non
ailées. Cotylédons plans ; radicule dorsale.i
Sect. 1. ERYsIMASTRUM DC. Syst. 2, p. 494. Pétales à
limbe étalé. Feuilles caulinaires non embrassantes.
1. E. cheiranthoïdes ZL. Sp. 923 (Vélar Giroflée.) —
Calice égal à la base, moins long que le pédoncule. Pétales à
limbe obové, étalé. Stigmate petit, entier. Grappe fructifere
allongée, à pédoncules filiformes, très étalés. Siliques assez
courtes, un peu redressées sur le pédoncule, vertes; valves
munies sur leurs faces externe et interne de poils quadrifides
appliquées ; cloison non alvéolée, munie d’une veine longi-
tudinale. Graines jaunûätres, ovales-oblongues. Feuilles
oblongues-lancéolées , atténuées aux deux extrémités, entières
ou un peu denticulées, couvertes de petits poils appliqués et
trifides ; les inférieures pétiolées, mais détruites au moment
de la floraison. Tige roide, dressée, arrondie. striée, tres
feuillée, couverte de poils en navette. — Plante d’un vert gai ;
à fleurs jaunes, inodores, Les plus petites du genre.
Commun ; moissons, décombres. ©. Juin-septembre.
2. E. cheiriflorum Waller. Sched. 367; ÆE. odoratum
Koch! Deutsch. FT. h, p. 685 ; Godr. F1. lorr., éd, 1, 1. 1,
p. 91. (Vélar à fleurs de Violier.}--Calice faiblement bossu
Lx Rs
a la base, plus long que le pédoncule. Pétales à limbe ar-
rondi, étalé. Stigmate bilobé. Grappe fructifère roide et
longue. à pédoncules épais, étalés-dressés ainsi que les sili-
ques. Celles-ci plus ou moins longues, blanchätres avec des
angles verts; valves munies extérieurement de petits poils
en navette, glabres et luisantes à leur face interne; cloison
non alvéolée ni veinée. Graines jaunâtres, ovoides. Feuilles
un peu coriaces, oblongues-lancéolées, sinuées-denticulées,
couvertes de poils appliqués et trifides ; les inférieures rétré-
cies en pétiole, mais desséchées au moment de la floraison.
Tiges anguleuses, roides, dressées , couvertes de poils en
navette. — Fleurs un peu odorantes, petites ou grandes (Æ.
lanceolatum « clusianum Soy.- Will. Obs., p. 142), d’un
jaune serin ou d’un jaune vif, et rappelant alors celles du
Cheiranthus Cheirr.
+ Denticulatum Koch, Fl. od. bot. Zeit. 1841. Feuilles
radicales dentées.
6 Dentatum Koch, l. c. Feuilles radicales profondément
sinutes-dentées, presque roncinées. £. carniolicum Dolli-
ner, ap. Koch, Syn. p. 51; E. lanceolatum 6-firmum Soy.-
Will. C!
Commun en Lorraine dans les bois, sur les murs, les coteaux
de toute la région jurassique. ©). Juin-juillet.
Sect. 2. CORrINGIA DC. Syst. 2 p. 507. Pétales à limbe
dressé ; feuilles caulinaires en cœur-embrassantes.
3. E. perfoliatum DC. Syst. 2, p. 508; Brassica orien-
talis L. Sp. 931 (Vélar perfolié.) — Calice égalant le pédon-
cule, faiblement bossu à la base. Pétales à limbe étroit,
dressé, obové, insensiblement atténué en onglet. Stigmate
petit, entier. Grappe fructifère lâche, à pédoncules étalés,
«insi que les siliques. Celles-ci très-longues, atténuées au
sommet, glabres ; valves veinées latéralement; cloison élé-
samment alvéolée. Graines ovalaires, brunes, chagrinées.
Feuilles enticres ; les radicales obovées, rétrécies en pétiole;
les caulinaires elliptiques, faiblement émarginées au sommet,
embrassantes et creusées en cœur à la base. Tige dressée, un
peu flexueuse, simple ou rameuse, arrondie, feuillée. —
Plante glabre et glauque; à feuilles un peu épaisses; à
fleurs blanchätres.
Champs secs, principalement dans les terrains calcaires.
ianto introduite avec les graines de céréales et naturalisée.
©. Mai-juin.
— 9 —
9. BARBAREA R. Brown.
Culice égal. à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate
entier où un peu émarginé. Siiques linéaires-tétragones ;
valves earénées, munies d'une forte nervure dorsale. Graines
unisériées , un peu comprimées, non ailées. Cotylédons
plans ; radicule latérale ou oblique.
1. B. vulgaris À. Brown, Kew., éd. 2, t. 4, p. 109;
Erysimum Barbarea L. Fl. suec., ed. 2, p. 233. (Barba-
rée commune.) —Stpales lâches.Siliques dressées ou étalées,
souvent un peu inclinées d'un côté, plus épaisses que le
pédoncule. Feuilles luisantes, souvent violacées en dessous ;
les radicales lyrées, à segment terminal grand, orbiculaire
ou échaneré à la base, à segments latéraux décroissants de
haut en bas; feuilles caulinaires embrassantes ; les supé-
rieures ovales, à dents profondes et inégales. Tige dressée,
rameuse au sommet, Racine rameuse. — Plante glabre ou
quelquefois velue ; fleurs jaunes.
4 Campestris Fries, Nov. 205. Grappe fructifère assez
dense ; siliques courtes, presque dressées.
6 Arcuala Fries, l. c. Grappe fructifère lâche ; siliques
plus longues, arquées, étalées.
Commun dans les fossés, sur le bord des routes, les lieux
humides. La var. 6 rare; Nancy, aux Fonds de Toul; Mire-
court. (+). Avril-juin.
2. B. patula Fries, Nov. mant. 3, p.76 ; B. prœcox Godr.
FL. lorr., édit. À, t. 1, p. 5h. (Barbarée étalée.) — Sépales
lâches. Siliques allongées, étalées, presque aussi épaisses
que le pédoncule. Feuilles luisantes ; les radicales lyrées, à
segment terminal ovale, à segments latéraux nombreux,
décroissants de haut en bas. Feuilles caulinaires toutes
oblongues, pinnatipartites ; les supérieures à segment ter-
minal étroit et cunéiforme, à segments inférieurs embras-
sant la tige. Tige dressée, rameuse. — Plante d’un vert gai,
presque glabre; fleurs d’un jaune päle.
Rare et vraisemtlablement introduit. Nancy, à la Poudre
rie. (+). Mai-juin.
10. SISYMBRIUM Z.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate
entier ou émarginé. Siique cylindrique ; valves convexes,
TOME I. D)
— DÙ —
munies de 3 nervures. Graines uni-bisérices, non zuilées.
Cotylédons plans ; radicule dorsale.
Secl. T, CHAILÆPLIUM Wallr. Sched. 376. — Siliques
coniques, épaissies à la base, atténuées au sommet.
1.$. officinale Scop. Carn. 2, p. 26; Erysimum. offi-
cinale L. Sp. 922. (Sisymbre officinal.) — Fleurs en
grappe terminale nue, brievement pédonculées. Sépales
dressés, velus. Pétales obovés-cunéiformes. Siliques exacte-
ment appliquées, courtes, coniques, velues. Graines uni-sé-
riées, verdûtres, luisantes, faiblement ponctuées, tronquées
obliquement aux deux extrémités. Feuilles toutes pétiolées;
les inférieures roncinées pinnatifides, à 5-7 lobes inégale-
ment crénelés ; les supérieures hastées ; les radicales étalées
en rosette. Tige dressée, roide, arrondie, souvent brunûtre,
couverte de poils mous simples et réfléchis prirent
rameuse dès le milieu; rameaux étalés à angle droit,
Fleurs petites, jaunâtres,.
Commun sur les décombres, le long des.murs, dans les
vignes, etc. ©. Juin-septembre,
2. S. supinum ZL. Sp. 917; Braya supina Koch, Syn.
90; Godr. F. lorr., éd. À, €. T. p. 50. (Sisymbre couché.)
— Fleurs solitaires à l’aisselle de toutes les feuilles, briè-
vement pédonculées. Sépales dressés, Pétales obovés-cunéi-
formes. Siliques dressées, un peu arquées en dehors, courtes,
coniques, hérissées dans leur jeunesse. Graines bisériées,
jaunätres, mates, élégamment alvéolées, ovoïdes. Feuilles
brievement pétiolées, pinnatiséquées, à segments écartés,
entiers où Ssinués-crénelés. Tiges rameuses, couchées et
disposées en cercle. — Plante un peu rude et velue; fleurs
petites, blanches.
Rare; coteaux du calcaire jurassique, côte de Bratte près
Moivrons (Briard), Metz, à Lorry, St-Quentin, les Genivaux
(Holandre) ; Plappoville (Warion) ; Moulins, Bayonville
(Taillefert) ; Auboué et Briey (Monard et T'aillefert). côte
de Lelly, vallée de l’Orne (Barbiche). Verdun, Commercy,
Bar-le-Duc à Souhesmes et à la forêt de Massonges (Hum-
bert). Neufchâteau (Mougeot). ©. Juillet-août.
Sect. 2, [rIO, DC. Syst 2., p. 463. — ES cylin-
driques, non épaissies à la base.
3. S, pannonicum Jacqg, Coll. 1. 70. (Sisymbre de
ms DE —
Pannonie.) — Sépales très étalés, glabres. Pétales à limbe
oblong-obové, dépassant les sépales, égalant presque les
pédoncules. Grappe fructifère à pédoncules de 6-10 mill.,
resque œussi épais que le fruit. Siliques très étalées,
écartées, roides, très longues, à 3 nervures sur le dos des
valves et paraissant striées en long ; bord placentaire épais ;
cloison spongieuse, sans nervure, bosselée. Graines petites,
ovoides-anguleuses, brunes, lisses. Feuilles inférieures
roncinées-pinnatifides, à lobes ovales ou lancéolés, dentés,
et munis à la base de leur bord inférieur d’une dent ascen-
dante ; les supérieures pinnatiséquées, à segments linéaires,
entiers. Tige arrondie, dressée, feuillée, rameuse vers le
haut; rameaux tres étalés. — Plante hérissée dans le bas
de poils roides, simples, articulés, étalés; fleurs d’un vert
pale.
Sur les collines de grès vosgien près de Mutzig (N'estler).
©). Mai-juin.
k. S. Sophia L. Sp. 922. (Sisymbre sagesse.) — Sépales
dressés, pubescents, jaunätres. Pétales deux ou trois fois
plus courts que les pedoncules, à limbe spatulé, étroit, plus
court que les sépales. Grappe fructifere tres longue, à pédon-
cules FA 8-10 mill., filiformes. Siliques très étalées, grêles,
arquées en dedans, un peu toruleuses, munies d’une nervure
sur le dos des valves ; bord placentaire étroit ; cloison mince,
plane à deux nervures flexueuses. Graines ovoïdes, jaunûtres,
lisses. Feuilles bi-tripinnatiséquées, à segments fins, entiers
ou incisés. Tige arrondie, dressée, très feuillée, souvent
‘ameuse dans le haut ; rameaux étalés, — Plante d’un vert
blanchätre, toute couverte de poilsmous, étalés ou en étoile ;
à fleurs petites, d’un jaune pâle.
Bords des chemins et des rivières, décombres. Nancy, à
Tomblaine, Pont-d’Essey (Soyer- Willemet); St-Max (Zeïller) ;
Sion-Vaudémont (Reuss); Pont-à-Mousson (Léré) ; Dieulouard
(Dr Humbert) ; Toul (Husson) ; Lunéville (Guibal); Marsal et
Sarrebourg (de Baudot). Metz, à Montigny, St-Privat, Lon-
geau, Côte de St-Blaise (/olandre) ; Sierck (Warion); Het-
tange-la-Grande et Bitche (Barbiche) Argency (Taillefert).
Sampigny (Pierrot). Neufchâteau , Mirecourt et Charmes
(Mougeot). ©. Mai-automne.
>. S. Alliaria Scop. Carn. 2, p. 26; Erysimum Alliaria
L. Sp. 922; Alliaria officinalis DC. Syst. 2, p. 188. (Si-
symbre Alliuire.) — Scpales dressés, glabres, blancs, mais
ON er
verdätres au sommet, égalant presque les pédoncules,. Pétales
à limbe obové-cunéiforme. Grappe fructifere longue, à pé-
doncules de 4-10 mill., épais, très-étalés. Siliques redressées
sur les pédoncules, écartées, un peu toruleuses, munies sur
le dos des valves d’une forte nervure longitudinale et de deux
veines latérales qui s’anastomosent ça etlà avec le bord et la
nervure médiane. Cloison très mince, sans nervure. Graines
tronquées obliquement aux deux extrémités, fortement striées
en long, noires, luisantes. Feuilles toutes pétiolées; les
inférieures réniformes en cœur, inégalement et profondément
crénelées ; les supérieures ovales, acuminées, à dents aiguës
et séparées par des sinus arrondis. Une ou plusieurs tiges
assez fortes, dressées, feuillées, couvertes dans le bas de poils
blanes simples et étalés, un peu rameuses au sommet ; ra-
meaux un peu étalés. — Fleurs blanches.
Commun le long des chemins, des haies, au bord des bois.
2%. Avril-mai.
11. NASTURTIUM R. Brown.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate
entier. Silique cylindrique, un peu comprimée; valves con-
vexes, sans nervures dorsales. Graines bisériées, non ailées.
Cotylédons plans; radicule latérale.
1. N. officinale À. Brown. Hort. Kew., 2° éd., t. h, p.
119; Sisymbrium Nasturtium L. Sp, 916. (Cresson offici-
nal.) — Calice lèche, à sépales ovales, obtus, scarieux au
sommet, de moitié plus court que les pétales. Siliques liné
aires, subeylindriques, un peu arquées, bosselées, étalées à
angle droit ou même réfléchies, plus longues que les pédon-
cules. Graines arrondies, brunes, élégamment alvéolées.
Feuilles pinnatiséquées, à 1-2-3-4 paires de segments oblongs,
inéquilateres ; le supérieur plus grand, ovale, sinué-denté,
faiblement en cœur à la base et émarginé au sommet ; le
pétiole embrassant la tigepar 2 petites oreillettes aiguës.
Tige le plus souvent radicante à la base, rameuse, anguleuse,
fistuleuse. — Plante d’un vert luisant, ordinairement glabre ;
à feuilles un peu épaisses; à fleurs blanches, disposées en
grappes lâches, terminales ou opposées aux feuilles.
Commun dans les ruisseaux. Z. Juin-août.
2. N. sylvestre À. Brown, L. c.; Sisymbrium sylvestre
L. Sp, 916. (Cresson sauvage.) — Calice étalé, à sépales
ss US us
ovales, obtus, plus courts que les pétales. Siliques linéaires,
subcylindriques, souvent un peu arquées,étalées-dressées,
longues de 1 1/2 à 2 centim., dépassant les pédoncules.
Graines très petites, ovales, brunes et presque lisses. Feuilles
pinnatiséquées où pinnatifides, à segments ordinairement
lancéolés, incisés-dentés ; pétiole quelquefois auriculé. Tiges
sillonnées, rameuses, dressées. Souche grèle, rameuse, ram-
pante. — Plante polymorphe, ordinairement glabre, quel-
quefois velue dans le bas ; à fleurs d’un jaune vif.
Commun au bord des eaux, dans les lieux inondés pendant
l'hiver. 2%. Mai-août.
3. N. anceps DC. Prodr. 1, p. 137 (non Rchb); Sisym-
brium anceps Wahlenb. Upsal., p. 223. (Cresson à fruit
ancipité.) — Se distingue du precedent par ses fleurs plus
grandes ; par son stigmate plus épais ; par ses siliques plus
courtes que les pédoncules, comprimées-ancipitées ; par ses
feuilles plus grandes ; par sa végétation plus robuste.
Assez rar2. Bords de la Meurthe. à Champigneules ; îles de
la Moselle, à Frouard, Messin. Pont-Saint-Vincent, Scarpone.
Metz, Thionville (Warion). Sierck (Friren); bords de l’Ornain
à Bar-le-Duc (Humbert). Bords du Madon à Mirecourt. %.
Juin
12. ARABIS L.
Calice égal ou bossu à la base. Pétales égaux, entiers.
Stigmate entier. Silique linéaire, comprimée où plane ;
valves munies d'une seule nervure dorsale. Graines uni-bi-
sériées, souvent ailées. Cotylédons plans ; radicule latérale,
rarement dorsale.
1. À. brassicæformis Wallr. Sched. 359: Brassica
alpina L. Mant. 95. (Arabette à feuilles de chou.) — Calice
égal à la base. Grappe fructifère lâche, à pédoncules roides et
élalés. Siliques redressées sur le pédoncule, comprimées-
tétragones, à valves non bosselées et munies d’une nervure
dorsale saillante. Graines ovales, presque aiguës. non ponc-
tuées, non ailées. Feuilles coriaces, lisses; les radicales
entières ou à peine dentées, longuement pétiolées ; les cau-
linaires dressées, très entières, lancéolées, embrassant la
tige par deux oreillettes arrondies. Tige simple, roide,
dressée. — Plante de 5-10 décim., glabre, d’un vert foncé ;
fleurs blanches,
ss If 2
Sur les coteaux du calcaire jurassique, Meurthe-et-Moselle ;
Vosges. Dans la Meuse, à Verdun ; Saint-Mihiel (Léré.) Rare
dans les Vosges granitiques, ruines du château de Wasser-
bourg, Soulzbach (Kirschléger), Cernay et Guebwiller
(Muhlenbeck), Hohhattstad (Blind). 2%. Mai-Juin.
2, A. sagittata DC. FI. fr. suppl., p. 592; A. hirsuta
Godr. FL lorraine, éd. T, €. T, p. 55. (Arabette sagittée.) —
Calice presque égal à la base, Grappe fructifère très-allongée,
à pédoncules dressés. Siliques dressées, comprimées, souvent
un peu inclinées du même côté, à valves bosselées et
munies d’une nervure dorsale plus ou moins apparente.
Graines unisérites, finement ponctuées, ovales, étroitement
ailées. Feuilles dentées, presque glabres ou velues; les
radicales en rosette dense ; les caulinaires dressées, non
appliquées inférieurement, proiongées à la base en deux
oreillettes étalées en dehors. Tiges dressées, roides, simples
ou quelquefois rameuses sous la grappe, plus où moins
pourvues de poils simples où rameux, étalés. — Plante
polymorphe, de 2-12 décim. ; fleurs petites, blanches.
a Genuina Nob. Siliques 4-5 fois plus longues que les
pédoncules.
6 Longisiliqua Koch, Syn. éd. 1, p. 39. Siliques 9-10
fois plus longues que les pédoncules. 4. longisiliqua Waltr.
Sched. 359.
Très-commun sur les coteaux du calcaire jurassique en
Lorraine. Rare dans la chaïne des Vosges. €). Mai-juin.
3. A. perfoliata Lam. Dict. 1, p. 219 ; Turritis glabra
L. Sp. 930. (Arabette perfoliée.) — Calice lâche, égal à la
base. Grappe fructifère très-allongée, à pédoncules appli-
qués. Siliques dressées, souvent un peu inclinées du mème
côté, comprimées, à valves non bosselées et munies d’une
nervure dorsale. Graines très-petites, bisériées, ovoïdes,
finement ponctuées, non ailées. Feuilles radicales étalées
en rosette, pétiolées, profondément sinuées-dentées, velues,
flétries à la maturité; les caulinaires, dressées, glabres,
lancéolées, embrassant la tige par deux oreillettes obtuses.
Tige dressée, roide, très-feuillée, peu rameuse. — Plante
de 5-10 décim., un peu glauque ; fleurs d’un blanc-jaunâtre,
Fe commun dans les bois de tous les terrains ©). Juin-
juillet.
h. À. Thaliana Z. Sp. 929: Sisymbrinun Thalianum
FL. helo. 4, p. 348; Godr. FL. lorr. éd. 1, €. À, p. 49. (Ara-
bette de Thalius.) — Calice égal à Ia base. Grappe fructifere
très-allongée, à pédoncules trés-étalés, filiformes. Siliques
redressées sur le pédoncule, grèles, comprimées, non bosse-
lées, un peu arquées. Graines très-petites, jaunes, luisantes,
non ailées. Feuilles radicales en rosette, atténuées en pétiole,
oblongues, entières où sinuées-dentées ; les caulinaires
petites, peu nombreuses, sessiles, lancéolées. Tige grèle,
dressée, rameuse. — Plante plus ou moins couverte de poils
rameux, fleurs très-petites, blanches.
Commun dans les champs sablonneux. ©. Avril-août.
5. À. arenosa Scop. Carn. 2, p. 32, tab. A0 ; Sisym-
brium arenosum L. Sp. 919. (Arabette des sables.) — Calice
à 2 sépales un peu bossus à la base. Grappe fructifère bien
fournie, à pédoncules filiformes, trés-étalés. Siliques dres-
sées-étalées, comprimées, à valves bosselées. Graines ovales,
un peu ailées au sommet. Feuilles radicales en rosette,
étalées, lyrées-pinnatifides, à lobes nombreux ; les cauli-
naires sessiles, atténuées à la base, dentées ou entières. Une
ou plusieurs tiges grèles, dressées ou étalées. — Plante plus
ou moins hérissée ; fleurs lilas, rarement blanches.
4 Genuina Nob. Lobes des feuilles étalés à angle droit ;
fleurs égalant celles du Cardamine pratensis.
6 Runcinata Nob. Lobes des feuilles dirigés en bas;
fleurs beaucoup plus petites.
Commun dans toute la chaîne des Vosges et parfois en plaine
sur le sol siliceux. Plus rare sur les coteaux du calcaire
jurassique, Nancy, aux Fouds Saïint-Barthelémy et à Liverdun
(Soyer- Willemet), fonds de Monvaux (Briard). Pont-à-Mous-
(Léré) ; Foug aux Fonds d’Hadrevaux. Moyeuvre, sur le che-
min de la Bourdeloise. Neufchâteau à la Roche d’Enfer (Reuss).
Commercy : Saint-Mihiel. Environs de Breux sur calcaire
sableux (Pierrol.) ©. Mai-septembre.
6. À. Turrita Z. Sp. 930; Turritis ochroleuca Lam.
FL. fr., éd. 1, t. 2, p. 490. (Arabette tourette.) — Calice
presque égal à la base, Grappe fructifère allongée, feuillée
inférieurement, unilatérale, pédoncules épais et dressés.
Siliques planes-comprimées, très-longues, courbées en arc
el penchées, tordues sur leur axe à leur quart inférieur ;
valves faiblement bosselées, épaissies sur les bords. Graines
ovales, brunes avec une aile jaunâtre. Feuilles sinnées-
— 90 —
dentées ; les racicales grandes, obovées. flétries à la florai-
SON ; les caulinaires embrassant la tige par deux oreillettes
arrondies. Tige dressée, roide, simple, où un peu rameuse
au sommet. Plante de 3-6 décim., plus ou moins velue et
quelquefois blanchätre ; fleurs d’un blanc-jaunâtre.
Forêts des montagnes, rochers. Très-rare dans les Vosges
à la vallée de Steinback près de Thann (Muhlenbeck). ©.
Mai-juin.
13. — CARDAMINE L.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate
petit, entier. Silique linéaire, comprimée par le dos ; valves
planes, dépourvues de nervure dorsale, se roulant en dehors
avec élasticité au moment de la maturité. Graines unisériées,
comprimées, rarement ailées, suspendues à des funicules
filifornes. Cotylédons plans, ‘ovales, entiers ; radicule laté-
rale.
1. CG. pratensis Z. Sp. 915. (Cardamine des prés.) —
Calice lâche, à sépales ovales, scarieux au sommet. Pétales
à limbe étalé, obové, à onglet court et ailé. Siliques éta-
lées-dressées, à peu près aussi longues que les pédoncules,
Graines ovoïdes, brunûtres. Feuilles pinnatiséquées ; les
radicales longuement pétiolées, à segments pétiolulés, ovales
ou arrondis, brièvement ciliés, le supérieur plus grand, sou-
vent réniforme ; les caulinaires supérieures à segments liné-
aires et entiers ; pétiole sans oreillettes à la base. Tige dres-
sée, un peu flexueuse, arrondie, simple, peu feuillée. Souche
hor izontale, prémorse, émettant des stolons. — Plante pres-
que glabre ; à fleurs grandes, élégantes, blanches ou lilas,
disposées en grappe simple ou quelquefois rameuse.
Commun dans les prés, les bois humides de tous les terrains.
cn Avril-mai.
. C. amara. Z. Sp. 915. (Cardamine amère.) — Calice
T0 à sépales ovales, sci ieux au sommet. Pétales à limbe
étalé, obové, atténué peu à peu en onglet court et ailé.
Siliques étalées, presque aussi longues que les pédoncules.
Graines ovoïdes, brunes. Feuilles pinnatiséquées, à 2-4
pures de segments obovés et sinués-dentés ; pétiole sans
oreillettes à la base. Une ou plusieurs tiges dressées,
flexueuses, sillonnées-anguleuses, simples, très-feuillées.
Souche rampante, munie de stolons. — Plante glabre ou
‘ — 57 —
velue ; fleurs grandes, blanches, plus rarement violettes,
disposées en grappe rameuse ; anthères violettes.
Commun au bord des ruisseaux dans les vallées de la
chaîne des Vosges sur le grès vosgién. Plus rare dans les
terrains d’alluvion. Nancy, à Montaigu, le Montet, prairie
Saint-Jean, Pixerécourt, Fonds de Toul (Soyer- Willemet) ;
Méréville (Besch). Vis-à-vis (Chaudeny (Briard); Pont-à-
Mousson ; Château-Salins (Léré) ; Rosières-aux-Salines; Metz,
sur la Cheneau, vallous de Saulny, de Lorry, de Montvaux,
au Polygone (Holundre) ; vallée de Maule (Taillefert) ; Ké-
dange et Rosselange (Barbiche.) Saint-Mihiel (Léré); Com-
mercy, à l'étang de Vignot, la cense d’Aulnois (Maujean) ;
forêt d’Argonne (Do:sy). Mirecourt, au bois de Bazoilles
(KReuss). La forme à fleurs violettes à Rosières-aux-Salines
(Suard). %. Avril-mai.
3. C. impatiens Z. Sp. 914. (Cardamine impatiente).
— Calice lâche, à sépales linéaires-oblongs. Pétales très-
caducs, ou même avortés, à limbe étroit, obové, dressé,
à onglet court. Siliques très-grèles, roides, étalées, 2-3
fois plus longues que les pédoncules. Style grèle, conique.
Graines petites, ovoides, jaunâtres. Feuilles pinnatiséquées ;
segments nombreux, ciliés, mucronulés, la plupart incisés-
dentés et pétiolulés ; pétiole muni à sa base de deux oreil-
lettes étroites, arquées, ciliées, réfléchies et embrassant la
tige. Tige dressée, grêle, sillonnée-anguleuse, simple ou
plus souvent rameuse, très-feuillée ; stolons nuls. Racine
annuelle, fibreuse. — Plante presque glabre, à feuilles mol-
les ; à fleurs très-petites, blanches, très-nombreuses, dis-
posées en grappes souvent rameuses.
Assez rare. Bois du calcaire jurassique. Nancy, aux Fonds
de Toul, le Montet, rochers vis-à-vis de Maron (Soyer-Wille-
met). Moyeuvre, au vallon de Conroy (Herpin). Bar, an bois
de Savonnière (Humbert). Rochers ombragés dans les bois
de Montmédy (Pierrot). Neufchâteau (Mougeot). Sur le grès
bigarré et vosgien, à Sarreguemines (Lasaulce); le granit à
Belmont près de Saulxures (Pierrot) et sur le versant oriental
de la chaîne des Vosges. €). Mai-juin.
4. G. hirsuta L. Sp. 915. (Cardamine velue). — Calice
lâche, à sépales linéaires-oblongs, Pétales à limbe dressé,
obové, S'atténuant peu à peu en un onglet cunéiforme. Eta-
mines quatre. Siliques dressées sur des pédoncules étalés et
de moitié moins longs qu’elles. Style épais, égalant en lon-
SENTE ue
gueur le diamètre de la silique ou plus court. Grames petites,
ovoïdes, brunes. Feuilles pinnatiséquées, à3-5 paires de seg-
ments ciliés et mucronulés ; ceux des feuilles radicales pé-
tiolulés, arrondis, le supér ieur plus grand, quelquefois réni-
forme; ceux des feuilles caulinaires ovales où linéaires,
entiers : pétiole sans oreillettes à sa base; les feuilles cau-
linaires plus petites que les radicales. Une ou plusieurs tiges
anguleuses, dressées ou ascendantes ; stolons nuls. Racine
annuelle: pivotante, rameuse seulement à son extrémité,
fibreuse. — Plante velue ; fleurs très-petites, blanches, lon-
guement dépassées par les siliques immédiatement inférieu-
res ; tiges peu feuillées.
Très-rare sur Ie calcaire jurassique. Nancy, aux Fonds de
Toul (Soyer- Willemet) ; Thiaucourt (Valentin). Gussainville
près d’Etain (Warion), Montmédy, Fort de St-Dagobert, Pa-
quet-de-Han (Cardot). Romont (M. et Me Adam). Epinal
(Berher.) ©. Avril-mai.
5. G. sylvatica Link, in Hoffm. Phyt. Blatt., t. 1, p.
50; C. hirsuta 6 sylvestris Godr. FT lorr., éd. T, &. À, p.
59. (Cardamine des bois.) — Se distingue du précédent,
avec lequel il a été longtemps confondu, par ses fleurs qui
ne sont pus dépassées par les siliques immédiatement infé-
rieures; par ses six étamines; par ses siliques en grappe
plus lâche, plus redressées sur les pédoncules; par ses
graines plus & grosses; par ses feuilles caulinaires plus nom-
breuses, plus grandes que les radicales, à segments plus
nombreux, plus larges, ordinairement pétiolulés et sinués-
dentés ; par sa souche vivace, oblique, entièrement couverte
de radicelles capillaires.
Assez commun dans les forêts de la chaîne des Vosges surle
grès et sur le granit, depuis Bitche jusqu’à Giromagny. %.Mai-
juillet.
14. DENTARIA Z.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Stigmate
entier. Silique linéaire-lancéolée, comprimée par le dos;
valves planes, dépourvues de nervure dorsale, se roulant
en dehors avec élasticité au moment de la maturité. Graines
unisériées, comprimées, non ailées, suspendues à des funi-
eules dilatés. Gotylédons un peu concaves, enroulés par les
Ra, ovales, entiers ; fagicule latérale.
D. digitata Lam. Dict. 2, p. 268. (Dentaire à feuilles
—, 39 —
digitées.) — Galice coloré, dressé-appliqué. Pétales à limbe
obové. Siliques planes, étalées-dressées, en grappe courte.
Feuilles toutes pétiolées, palmatiséquées, à 5-7 segments
lancéolés, acuminés, dentés-en-scie. Tige dressée, feuillée
seulement sous la grappe; Souche articulée, charnue, écail-
leuse. — Plante glabre, à fleurs grandes, roses ou violettes.
Assez rare. Forêts du revers oriental des Vosges; vallées
de Guebwiller et de Steinbach. 2%. Avril-mai.
2. D. pinnata Lam. Dict. 2, p. 268. (Dentaire à
feuilles digitées.) — Calice vert, dressé-appliqué. Pétales à
limbe largement obové. Siliques planes, étalées-dressées, en
grappe courte. Feuilles toutes pétiolées, pinnatiséquées, à
3-5-7 segments lancéolés et dentés en scie. Tige dressée, nue
dans le bas, munie de 3-4 feuilles dans le haut. Souche arti-
culée, charnue, écailleuse.— Plante glabre, à fleurs grandes,
élégantes, blanches ou légèrement lilas.
Forets rocailleuses du versant oriental des hautes Vosges:
Champ du Feu, Ribeauvillé, vallées de Munster, de Guebwiller.
de Steinbach, etc. Plus rare sur le calcaire jurassique: Nancy,
forêt de Haïe et Pont-à-Mousson (Wäillemet père) bois de Rogé-
ville (Mathieu) ; Liverdun (Monard et Taillefert); Wissem-
bach près de Saint-Dié (Demange).; vis-à-vis Villers-le-Sec
(Besch) ; au bois de Foug et à Trondes (Main) ; bois de Puve-
nel près de Dieulouard (Puiseux); Blénod-les-Toul (Husse-
not), et à Boucq (de Lambertye). Metz, àChâtel, aux Genivaux,
Ars, Gorze ({olandre); Vaux, Arnaville (Taillefert), Saulny
(Monard). Verdun et Commercy (Doisy); St-Mihiel (Larzil-
lières). Neufchâteau (Mougeot). %. Mars-avril.
Trib. h. Aryssiweæ DC. Syst. 2, p. 280.— Silicule non
articulée, comprimée par le dos, à cloison aussi large que le
grand diamètre du fruit. Cotylédons plans.
15. LUNARIA Z.
Calice à 2 sépales bossus à la base. Pétales égaux, entiers.
Etamines dépourvues d’aile où d’appendice. Silicule déhis-
cente, longuement stipitée, comprimée par le dos, elliptique,
à valves planes, sans nervure. Graines bisériées, comprimées.
Cotylédons plans, ovales, entiers; radicule latérale.
1. L. rediviva L. Sp. 911. (Lunaire vivace.) — Calice
dressé-appliqué, à sépales violets. Pétales à limbe obové,
étalé, entier. Silicules longuement stipitées, à la fin pen-
— 60 —
dantes, atténuées-aiguës aux 2 extrémités, réticulées. Graines
réniformes, bordées. Feuilles toutes pétiolées, profondé-
ment en cœur à la base, acuminées, doublement dentées.
Tige dressée, un peu anguleuse, rameuse en haut. — Plante
de 6-10 décim., uu peu velue; à feuilles grandes; à fleurs
élegantes, violettes, en petites grappes terminales ; silicules
très-grandes.
Bois et escarpements de la chaîne des Vosges: Hohneck,
Ballons de Soultz et de Saint-Maurice (Mougeot), vallées de
Munster, de Saint-Amarin, de Guebwiller (Xirschléger); val-
lée de la Vologne entre Grange et Gérardmer (Mougeot), cas-
cade du Nydeck (Nestler), forêt de Fossard (Thiriat), Saulxures
(Perrin) ; Dabo et Saint-Quirin (de Baudot). Plus rare sur le
calcaire jurassique : Nancy, aux Fonûs de Toul (Suard), rive
gauche de la Moselle entre Sexey-aux-Forges et Pierre (Mon-
nier). %. Mai-juin.
16. ALYSSUM Z.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers ou bifides.
Etamines à filets ordinairement aïlés ou dentés. Silicule
déhiscente, non stipitée, comprimée par le dos, orbiculaire
ou elliptique, à valves convexes ou planes, sans nervure.
Graines solitaires ou peu nombreuses, ovales, comprimées.
Cotylédons plans, ovales, entiers ; radicule latérale.
1. À. calycinum Z. Sp. 908. (Alysson calicinal). Calice
persistant, un peu velu et cilié, à sépales étroits. Pétales
presque linéaires, entiers, tronqués, sans onglet distinct.
Filets des étamines longues dépourvus de dent et d’aile, les
étamines courtes munies à leur base d’une dent subulée.
Silicules faiblement émarginées, déprimées aux bords, cou-
vertes dans leur jeunesse de petits poils rayonnés, un peu
plus courtes que les pédoncules étalés. Graines brunes,
faiblement bordées. Feuilles oblongues-obovées, atténuées à
la base, entitres, dressées. Une ou plusieurs tiges un peu
dures, nues dans le bas, très-feuillées dans le haut, simples
ou rameuses sous la grappe. — Plante d’une couleur cen-
drée, toute couverte de petits poils rayonnés; à fleurs très
petites, nombreuses, d’abord jaunes, puis blanches, dispo
sées en grappe à la fin aussi lougue que la tige.
Commun sur le calcaire jurassique et dans l’alluvion; plus
rare sur le grès vosgien. ©. Mai-juin.
— Ü1 —
2, A. incanum Z. Sp. 908 (Alysson blanchâätre.) —
Calice cadue, à sépales blanchâtres, oblongs, scarieux sur
les bords. Pétales obovés, atténués en onglet, bifides, à deux
lobes obtus et un peu écartés. Filets des étamines longues
ailés à la base, non dentés; les étamines courtes munies
d’une dent. Silicules un peu enflées, non déprimées sur les
bords, couvertes de poils fins rayonnés, plus courtes que les
pédoneules dressés. Graines brunes, ovales. Feuilles oblon-
gues-lancéolées, entieres ou plus rarement un peu dentées,
dressées ; les inférieures atténuées en pétiole. Tiges dres-
sées, arrondies, rameuses au sommet, très-feuillées. —
Plante d’un vert blanchätre, toute couverte de poils en
étoile ou en navette; fleurs blanches.
Rare dans la chaîne des Vosges; au Kaisersberg, dans Île
val d'Orbey sur la Weiss (Mougeot). ©). Juin-septembre.
Nora. — Cette plante alsacienne est introduite depuis
quelques années en {Lorraine avec des marchandises. Elle a éte
rencontrée par M. Briard le long du chemin de fer à Ars.
Pont-à-Mousson et à Neufchâteau, par M. Behrer, à Chatel,
Dognéville, Epinal. Hlle ne paraît pas encore complètement
naturalisée.
17. DRABA L.
»
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers où bilobés.
Etamines à filets dépourvus d'ailes et d'appendices. Siicule
déhiscente, non stipitée, comprimée par le dos, ovale ou
oblongue, à valves convexes, non bordées, munies d'une
nervure dorsale. Graines bisériées, ovales, comprimées.
Cotylédons plans, ovales, entiers ; radicule latérale.
1. D. verna L. Sp. 896 ; Erophila vulgaris DC. Syst. 2,
p. 3906; Godr. F1. lorr., éd. À, t. 1, p. 66. (Drave printa-
nière.) — Calice lâche, à sépales ovales, scarieux sur les
bords. Pétales se terminant brusquement en onglet court,
divisés au-delà du milieu en deux lobes obtus. Silicules su-
borbiculaires, elliptiques ou oblongues, plus courtes que les
pédicelles étalés-dressés. Graines brunes, ovales. Feuilles
toutes radicales, lancéolées, longuement atténuées à la base,
entières où munies de deux dents profondes de chaque côté
(var. Krockeri Rchb. FI. exc. 665.), disposées en rosette.
Tiges souvent nombreuses, grèles, nues, souvent un peu
rougeûtres dans le bas. — Plante de 3-15 centim. ; à feuilles
= 609
plus ou moins couvertes de poils bitrifides, assez larges ou
tres-étroites; à fleurs petites, blanches, en grappe flexueuse.
Commun dans tous les terrains. ©. Mars-avril.
2. D. muralis Z. Sp. 643; Dois. FI. Meuse, 591! (Drave
des murailles.) — Calice lâche, à sépales ovales- oblongs,
scarieux sur les bords. Pétales. arrondis, entiers Silicules
oblongues-elliptiques, plus courtes que les pédicelles g grèles
et étalés, Graines bisériées, brunes, ovales. Feuilles radicales
obovées, atténuces en pétiole, superficiellement dentées au
sommet, formant une rosette làche ; les caulinaires ovales,
aiguës, fortement dentées, embrassant la tige par deux
oreillettes arrondies. Tige simple où un peu rameuse au som-
met. — Plante hérissée surtout dans le bas de poils courts,
simples où bifurqués ; fleurs très-petites, blanches.
Champs sablonneux. Verdun, à Thierville (Doisy !); Sampi-
gny (Pierrot!); Neufchâteau (Mougeot); Certilleux (Berher).
©. Mai-juin.
18. RORIPA Scop.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à
filets dépourvus d’aile ou d’appendice. Silicule déhiscente,
oblonque, ou globuleuse, un peu comprimée par le dos,
à valves convexes dès les bords et dépourvues de nervure
dorsale. Graines bisériées. Cotylédons plans, ovales, entiers ;
radicule latérale.
1.R. nasturtioïdes Spach, Vég. phanerog. 6, p. 506;
Sisymbrium Es Leyss. Fl. hal. 679 ; Nasturtium pa -
lustre DC. Syst. 2, p. 191; Godr. FI. lorr., éd. ds 6.2)
p. 62. (Roripe faux-cresson. ) — Calice étalé, à sépales
ovales, obtus, colorés, aussi longs que les pétales. Siliques
linéaires-elliptiques, assez épaisses, étalées à angle droit et
mème un peu réfléchies, longues de 6-8 millim. égalant les
pédoncules. Graines bisérices, jaunàtres, ov ales, finement
ponctuées. Feuilles toutes pinnaliséquées, à segments nom
breux, lancéolés, dentés, décurrents sur le rachis par leur
bord supérieur ; le segment supérieur plus grand, lobé ;
pétiole dilaté à la base en oreillettes arrondies. Tiges dres-
sces, sillonnées; ri imeaux nombreux, étalés. Racine verticale,
fibreuse. — Plante glabre ; à fleurs plus petites et plus pâles
que dans les autres espèces.
— 03 —
Lieux humides. Nancy, à Maxéville, Boudonville; Saint-
Nicolas-de-Port (Soyer- Willemet) ; Lunéville (Guwibal); Châ-
teau-Salins (Léré) ; Dieuze, Sarrebourg (de Baudot). Metz, au
Pâté, ruisseau de la Cheneau, les Etangs (Xolandre), Moulins,
Peltre, la Vacquinière (D' Humbert), Grigy (Monard et Tail-
lefert), Aubécourt près de Remilly (Monard); Bitche (Warion).
Commercy (Maujean) ; Verdun, aux bords de la Meuse {Doisy).
Vosges, commun dans toute la région montagneuse (Berher).
©). Juin-septembre.
2, R. pyrenaïca Spach, Vég. phan. 6. p. 508; Sisym-
brium pyrenaicum L. Sp. 916; Nasturlium pyrenaicum
R. Brown, Hort. Kew. éd. 2, t. 4, p. 110; Godr. FL. lorr.,
éd. 1, 1. 1, p. 63. (Roripe des Pyrénées.) — Calice étalé, à
sépales oblongs, colorés, un peu plus courts que les pétales.
Siliques elliptiques, arrondies, très-Ctalées, mais jamais ré-
fléchies, longues de 3-4 mill., quatre fois plus courtes que
les pédoneules. Graines unisériées, brunes, élégamment
alvéolées. Feuilles radicales longuement pétiolées, tantôt
entières, arrondies ou obovées, quelquefois en cœur à la
base, tantôt Iyrées, ordinairement détruites au moment de
la floraison ; les caulinaires pinnatiséquées, à 7-11 segments
écartés, linéaires, très-étroits, entiers ; les 2 segments infé-
rieurs embrassant la tige comme par deux oreillettes. Tiges
sgrèles, flexueuses, dressées, rameuses au sommet. Souche
verticale, fibreuse. — Plante un peu velue inmférieurement,
glabre supérieurement ; fleurs jaunes, en grappes plus cour-
tes que dans les espèces voisines.
Toutes les vallées du versant oriental des Vosges. Prairies
de la Haute-Moselle jusqu’à Ramonchamp (Perrin). % Mai-juin.
3. R. amphibia Less. en. pl. Volh., p. 27; Sisymbrium
amphibium L. Sp. 917 ; Nasturtium amphibium R. Brown,
Hort. Kew., éd. 2, t. h, p. 110 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1,
p. 63. (Roripe amphibie.) — Calice étalé, à sépales ovales-
oblongs, jaunâtres, plus courts que les pétales. Siliques
étalées à angle droit, longues de 3-6 millim., trois ou quatre
fois plus courtes que les pédoncules. Graines irrégulière-
ment bisériées, ovales, brunes et presque lisses. Feuilles
toutes lancéolées, entières (var. x indivisa DC. Syst. 2,
p. 197), ou bien les inférieures pectinces-pinnatifides et les
Supérieures entières (var. 6 variifolia DC, L. €.), toutes
atténuées en pétiole souvent auriculé à la base (war. + auri-
— 6h —
culata DC.l.e.). Tige dressée où un peu couchée à la
base, ordinairement épaisse, fistuleuse, sillonnée ; rameaux
étalés-dressés. Souche courte, prémorse, poussant des sto-
lons rampants. — Fleurs d’un jaune vif.
4 Longisiliqua Nob. Siliques elliptiques, atténuées aux
deux extrémités; style 2-3 fois plus court que la silique.
N. riparium Wallr. Sched. 373; Cochlearia amphibia
2. Siliquis ellipticis Led. FT. Rossic. 1, p. 160.
6 Rotundisiliqua Nob. Siliques globuleuses ; style
presque aussi long qu’elles. W. aquaticum Wallr. L. ce. ;
Cochlearia amphibia 6 siliquis suborbiculatis Led. L. c.
Fu dans les lieux humides de tous les terrains. Z Juin-
juillet.
k. R. rusticana Godr. et Gren. FI. France, 1, p. 127 ;
Cochlearia Armoracia L. Sp. 90h; Armoracia rusticana
FI. der Wett. 2, p. L96 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 61.
(Raifort rustique.) — Calice lâche, à sépales ovales, obtus,
de moitié plus courts que les pétales. Silicules renflées,
globuleuses, beaucoup plus courtes que les pédoncules étalés.
Graines 5-6 dans chaque loge. Feuilles radicales grandes,
longuement pétiolées, ovales-oblongues, en cœur à la base,
crénelées ; les caulinaires inférieures pinnatifides ; les supé-
rieures lancéolées, crénelées, ou linéaires, entières. Tige
dressée, assez épaisse, sillonnée, fistuleuse, rameuse au som-
met, Souche charnue, épaisse, cylindrique, àcre, poussant
des stolons souterrains. — Plante tout à fait glabre ; à ra-
meaux nus ; à feuilles vertes, un peu épaisses et luisantes ;
à fleurs blanches.
Prairies humides, où il s’est naturalisé. Nancy, prairies des
bords de la Meurthe jusqu’à Frouard, à Sainte-Anne près de
Laxou; Toul, au bastion Saint-Mansuy (Husson) ; Sarrebourg,
abonde le long du ruisseau du Stock, depuis l’Etang jusqu’à
Langatte (de Baudot). Bouzonville, le long de la Nied (Léo);
Sarreguemines (Warion). Bar-le-Duc (Humbert); Prairies de
la vallée de la Meuse près de Stenay (Cardot). % Mai-juin.
19. CAMELINA Crantz.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à
filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule déhiscente,
obovée ou turbinée, déprimée sur les bords, à valves très
convexes, munies d’une nervure dorsale, contractées au som-
— 6 —
met en ux prolongement étroit qui embrasse la base du
style. Graines bisérites. Cotylédons plans, ovales, entiers ;
adicule dorsale.
1. C. fœtida Fries, Nov. mant. 3. p.70; C.dentata Godr.
FL. lorr., éd. 1, t. 1, p. 68. (Caméline fétide). — Calice
lâche. Pétales à limbe Ctroit, obtus. Silicules mûres Jaunà-
tres, obovées, renflées, à bords peu saillants et obtus ; à
ralves molles, réticulées et munies d’une faible nervure
dorsale., Graines jaunâtres. Feuilles caulinaires linéaires
oblongues, sinuées-dentées ou pinnatifides. Tige dressée,
rameuse au sommet, — Se distingue en outre de lespèce
suivante par ses feuilles plus longues, plus étroites et plus
molles ; par ses silicules plus grandes, se rapprochant davan-
tage de la forme globuleuse, étalées en grappe plus Biche et
plus allongée ; par ses valves plus minces; par ses graines
plus grosses.
Introduit et naturalisé chez nous, mais exclusivement dans
les champs de lin. ©. Juin-juillet.
2. C. sativa Fries, Nov. mant. 3, p. 27. (Caméline
cultivée). — Calice lâche. Pétales à limbe étroit, obtus.
Silicules müres jaunâtres, pyriformes, atténuées à la base,
étroitement déprimées sur les bords ; valves dures, réticu-
lées et parcourues par une nervure dorsale. Graines Jaunà-
tres. Feuilles caulinaires moyennes oblongues-lancéolées,
auriculéés à la base, entières ou dentées. Tige dressée,
cylindrique, simple ou rameuse. — Plante peu velue, à poils
courts, bi-trifides ; à fleurs jaunes, disposées en grappe peu
allongée,
Cultivé et subspontané dans les moissons. ©. Juin-juillet.
3. C. sylvestris Wallr. Sched. 347 ; C. microcarpa
Andrz. in DC. Syst. 2, p. 517. (Caméline sauvage). —
Calice lâche. Pétales étroits, oblongs-cunéiformes. Silicules
mures grisâtres, pyriformes, plus petites et moins oblongues
que dans l’espèce précédente, plus largement déprimées sur
les bords ; valves dures, finement ponctuées et parcourues
par une nervure dorsale. Graines brunes. Feuilles caulin: ires
nombreuses, lancéolées, presque entières, auriculées à la
base. Tige dressée, simple ou rameuse. — Plante roide et
grèle, velue ; à grappe fructifère bien plus longue que dans
l’espèce précédente ; fleurs d’un jaune pâle.
— 06 —
Assez rare; moissons. Nancy, sur le calcaire jurassique, au
Champ-le-Bœuf, Champigneules, Liverdun, Rogéville ; Pont-
à-Mousson ; Toul ; Chäteau-Salins, Sarrebourg sur le mus-
chelkalk (de Baudot), Metz, à Belletanche, Borny, Colombé,
Saulny, Rupt de Mad (Holandre); Gorze (Tailefert) ; Sarralbe
(Warion) ; Amnéville (Barbiche) ; Saint-Mihiel (Léré) ; envi-
rons de Montmédy (Bénot), Baalon (Cardol. Neufchâteau
(de Baudot) ; Rambervillers (Bil'ot). ©. Juin-juillet.
20. NESLIA Desv.
Calice presque égal à la base. Pétales égaux, entiers.
Etamines à filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule
indéhiscente, globuleuse, déprimée sur les bords, très con-
vexe sur les faces, munie d'une forte nervure s’atténuant
brusquement au sommet en un prolongement étroit qui
embrasse la base du style. Uneseule graine non ailée,.
Cotylédons arrondis, plans d’un côté, convexes de l’autre ;
radicule dorsale.
1. N. paniculata Desv. Journ. bol. 3, p. 162 ; Myagrum
paniculatum L. Sp. 894. (Neslie paniculée). — Calice
dressé, presque égal à la base. Pétales obovés-cunéiformes.
Silicules réticulées-rugueuses extérieurement, à parois
dures, osseuses. Graines ovales-globuleuses, jaunûtres.
Feuilles toutes entières, ou faiblement dentées ; les infe-
rieures oblongues, atténuées en pétiole; les caulinaires
moyennes et supérieures lancéolées, aiguës, embrassantes
et auriculées à la base. Tige flexueuse, dressée, grêle, arron-
die, simple ou plus souvent très rameuse dans sa moitié
supérieure ; rameaux très étalés. — Plante ordinairement
couverte de poils bi-trifides ; fleurs très petites, d’un jaune
pûle.
Dans les moissons exclusivement, et vraisemblablement
introduite et naturalisée, parait exister à peu près exclusive-
ment sur les sols calcaires. ©. Juin-juillet.
Trib. 5. CALEPINEX Godr. et Gren. F1. de France. 1, p.
132. — Silicule non articulée, globuleuse, sans cloison. Coty-
lédons pliés en long sur les côtes.
21. CALEPINA Adans.
Calice égal à la base. Pétales inégaux, obovés-cunéiformes.
Etamines à filets dépourvus d’aile et d’appendice, Stigmate
sessile, Silieule indéhiscente, globuleuse, prolongée au som
met en bec court, munie de 4 eôtes disposées en croix, uni-
loculaire, à une seule graine globuleuse. Cotylédons ovales,
échancrés, pliés sur les bords qui embrassent la radicule.
1. C. Corvini Desv. Journ. bot., 3, p. 162 ; Bunias coch-
learioides DC. FI. fr. 4, p. 721. (Calépine de Corvini). —
Calice dressé-appliqué, égal à La base. Pétales un peu
inégaux, obovés-cunéiformes. Silicules réticulées-rugueuses,
à parois dures, osseuses. Feuilles radicales étalées en cercle
sur la terre, lyrées, pétiolées ; les caulinaires oblongues,
obtuses, entières ou un peu dentées, embrassant la tige par
2 oreillettes aiguës. Tige penchée au sommet avant la florai-
son, grèle, dressée, simp'e où rameuse dans sa moitié supé-
rieure ; rameaux étalés. — Plante glabre, un peu glauque ;
fleurs blanches.
Rare ; moissons. Metz, à Bloury, la Grange-aux-Ormes, Bor-
ny, Magny (Holandre) ; Colombey près Pange; Bar-le-Duc
(Humbert); Verdun, entre Moulainville et Chatillon (Doisy!);
Remiremont (Gauvain). ©. Mai-juin.
Nora. — Le Bunvas orientalis L. a été trouvé par M. Briard
en 1874 sur les remparts de Verdun, et le B. Erucago L. par
M. Cardot en 1880 dans un champ de luzerne, aux environs de
Stenay.
Trib. 6. IBERIDEÆ Godr. et Gren. Fl. de France,
p. 133. — Silicule non articulée, comprimée par le côté, à
cloison beaucoup moins large que le grand diamètre du fruit.
Cotylédons plans.
22. ISATIS Z.
Calice égal à la base. Pétales entiers, égaux. Etamines à
filets dépourvus d’aile où d’appendice. Stigmate sessile. Sili-
cule indéhiscente, ovale où oblongue, comprimée par le côté
et plane sur les faces, uniloculaire ; val es naviculaires, ailées
sur le dos. Graines 1-2, subeylindriques. Gotylédons oblongs,
entiers, un peu concaves ; radicule dorsale.
1. I. tinctoria Z. Sp. 936. (Pastel des teinturiers). —
Calice étalé, égal à la base, à sépales ovales-oblongs. Pétales
à limbe obové, étalé, à onglet court. Silicules un peu atté-
nuées à la base, obtuses ou émarginées au sommet. Graines
lisses. Feuilles glauques, ciliées ; les radicales longuement
— 68 —
pétiolées, obtuses ; les cau.inaires lancéolées, embrassant la
tige par 2 orcillettes aivuës. Tige arrondie, dressée, très-
rameuse au sommet. Plante presque glabre ; à fleurs jaunes,
petites, très-nombreuses.
Autrefois cultivé, et naturalisé dans les moissons. Nancy,
Frouard, Pont-à-Mousson, Sarrebourg, Metz, Bar-le-Duc,
Saint-Mihiel, Commercy, Montmédy (Pierrot); Consenvoye
(Cardot) ; Neufchâteau (Mougeot). ©. Mai-juin.
23. BISCUTELLA L.
Calice égal à la base, plus rarement à 2 sépales éperonnés.
Pétales entiors, égaux. Etamines à filets dépourvus d’aile
et d'appendice. Silicule déhiscente, comprimée par le côté,
plane sur les faces, échancrée à la base; valves orbiculaires,
ailées sur le dos. Graines solitaires dans chaque loge,
comprimées. Cotylédons ovales, entiers, plans ; radicule
latérale.
1. B. lævigata L. Mant. 225. (Lunetière lisse). — Fleurs
en grappe composée, corymbiforme, s’allongeant à peine à la
maturité. Sépales concaves, ovales, colorés ; les deux exté-
rieurs un peu bossus à la base. Pétales oblongs-ohovés,
entiers, munis de 2 oreillettes au-dessus de l'onglet court.
Silcules grandes, planes, échancrées en cœur à la base et
au sommet, glabres ou finement hérissées, membraneuses
sur Ja carène. Feuilles radicales nombreuses, hérissées sur
les deux faces, oblongues-lancéolées, entières ou sinuées-
dentées, longuement atténuées en pétiole; les caulinaires
peu nombreuses, sessiles, petites, entières. Tiges dressées,
un peu rameuses au sommet. Souche épaisse, dure, tor-
tueuse, — Fleurs jaunes, odorantes.
Rare; sur le granit dans quelques points de la chaîne des
Vosges, Dambacñ, château d’Ortenstein, Scherviller et cascade
du Nydeck (Kirschléger). %. Juillet-août.
24. IBERIS Z.
Calice égal à la base. Pétales entiers, trés inégaux.
Etamines à filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule
déhiscente, comprimée par le côté, ovale, échancrée ou
bilobée au sommet ; valves carénées sur le dos et souvent
ailées. Graines solitaires dans chaque loge, ovoïdes. Cotylé-
dons ovales, entiers, plans ; radicule fatérale.
ER: ENV
1. I. amara Z. Sp. 906. (Jbéride amère), — Fleurs en
grappes serrées, s’allongeant à la maturité. Calice étalé,
sépales concaves, un peu inégaux à la base, obovés, scarieux
sur les bords. Pétales oblongs, obtus ; les intérieurs une fois
plus longs que le calice, les extérieurs beaucoup plus longs ;
onglet court et grêle. Silicules ovales-or biculaires, atténuées
au “sommet, à dents assez longues, un peu plus courtes que
le style et formant un angle de 60-90°. Graines jaunûtres,
ovoides, comprimées, lisses. Feuilles écartées, étalées-dres-
sées, oblongues, non calleuses au sommet, longuement
atténuées à Ia base, toutes munies de chaque côté et au-
dessous du sommiet de 2-3 dents obtuses, ne laissant sur la
tige après leur chute que des cicatrices superficielles ; les
feuilles supérieures semblables aux inférieures, seulement
un peu plus étroites. Une où plusieurs tiges roides, dressees
ou ascendantes, un peu flexueuses à la base, plus ou moins
rameuses ; rameaux courts, épais, atteignant à la même
hauteur. — Plante un peu pubescente dans le bas ; fleurs
blanches, plus rarement violettes,
u Genuina Godr. Fl. lorr., éd. T1, t. 1, p. 72. Plante
verte ; feuilles larges.
6 Minor Koch Syn. 70. Plante violette ; feuilles plus
étroites ; silicules, graines et fleurs plus petites.
Très commun dans les moissons. ©. Juillet-septembre.
2. I. Violleti Soy.- Wall. in Godr. F1, lorr., éd. 1, t.1,
P. 72. (Ibéride de Viollet). — Fleurs en grappes serrées,
s'allongeant un peu à la maturité. Calice étalé, à sépales
concaves, un peu inégaux à la base, obovés, scarieux et
colorés sur les bords. Pétales obovés-cunéiformes, obtus, se
terminant en onglet long ; les extérieurs beaucoup plus
grands. Silicules ovales-orbiculaires, rétrécies au sommet, à
dents assez longues, égalant le style et formant un angle
assez ouvert (100- 110°). Graines jaunâtres, ovoïdes, com-
primées, lisses. Feuilles nombreuses, rapprochées, charnues,
coriaces par la dessiccation, très étalées et mème réfléchies,
très caduques, et laissant sur la tige des cicatrices saillantes
qui lui donnent un aspect fortement luberculeux ; feuilles
inférieures lancéolées, à la base, ay: ant une ou deux dents
vers le sommet; les moyennes et les : supérieures trés entières,
linéaires, courtes, terminées par un mucron calleux. Tige
très feuillée, dure, épaisse, tantôt simple à la base, tantôt
— 0 —
se divisant au-dessus delle en rameaux nombreux, roides,
étalés, très rapprochés, tous égaux ; la tige principale et les
rameaux se subdivisent au sommet seulement en rameaux
courts, épais, atteignant à la même hauteur. — Plante glabre,
d'un vert un peu sombre, d'un aspect rabougri, ne dépas-
sant pas la taille de VZ. amar a, Mais à silicules et à graines
plus petites ; fleurs assez grandes, lilas.
Pelouses et carrières sur le calcaire jurassique moyen, à
Saint-Mihiel, bords de la forêt de Champagne (Viollet) et dans
le bois depuis Fresnes jusqu'aux Paroches (Léré) ; Commercy
à la côte de Bussy (W. Hop ; Pagny-la- blanche-Côte près
Vaucouleurs (Larzillières). ©). Juillet-août
25. TEESDALIA R. Brorwn.
Calice égal à la base. Pétales entiers, un peu inégaux.
Etamines à filets munis à leur base et du coté interne d’une
écaille membraneuse. Silicule déhiscente, comprimée par le
côté, orbieulaire, échancrée au sommet ; valv es Car énées sur
le dos, Una DER ailées au sommet. Graines géminées dans
chaque loge, ovoides. Cotylédons ovales, entiers, plans ;
radicule latér «le.
1. T. nudicaulis À. Brown, Hort. Kew. éd. 2, t. p. 83 ;
T. Iberis DC: Syst, 2:°p. 392 ; Godr. FU lorr., éd. L'E'T,
p. T1; Iberis nudicaulis L. Sp. 803. (Téesdalie à tige nue).
— Calice étalé, égal à la base, à sépales obtus, élargis infé-
rieurement. Pétales inégaux ; les deux intérieurs un be
émarginés, égalant le calice ; ‘les deux extérieurs plus longs
obovés. Silicules presque orbiculaires, un peu Convexes d’un
coté, concaves de l’autre, étroitement ailées, un peu émar-
œinces. Graines jaunûtres, ovoides, lisses. Feuilles radicales
nombreuses, étalées en rosette, pétiolées, lyrées-pinnatifides,
à lobes obtus et entiers ; les culinaires petites, sessiles,
enticres où peu dentées. Une où plusieurs tiges herbacées ;
la tige unique ou la tige centrale dressée, roide, aphylle ;
les tiges latérales étalées, un peu feuillées. — Plante pres-
que glabre : à fleurs blanches, tres petites, en grappes
d abord serrées, puis devenant aussi longues que la tige.
Commun sur.le grès vosgien, dans toute la chaîne des
Vosges. Plus rare dans les terrains d’alluvion. Nancy, à
Montaigu ; Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; Lunéville
(Guibal). Metz à Frescati (Holandre); Saint-Avold (Monard
et Taillefert ; Châtel (Berher) ; Mirecourt (Reuss) ; Breux sur
les sables du lias (Pierrot et Priston). ©. Avril-mai.
Li RES
26. THLASPI Dillen.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à
filets dépourvus d’aile et d’appendice. Silicule déhiscente,
comprimée par le côté, oblongue, obovée ou orbiculaire,
échancrée ou bilobée au sommet ; valves carénées sur le dos,
souvent ailées. Graines ovoides. Cotylédons ovales, entiers,
plans ; radicule latérale.
1. Th. arvense Z. Sp. 901. (Tabouret des champs). —
Calice lâche, à sépales obtus, de moitié plus courts que les
pétales. Pétales égaux, tronqués où un peu émarginés au
sommet. Silicules grandes, orbiculaires, très-comprimées et
presque planes, largement aiïlées, profondément bifides au
sommet, Stigmate presque sessile. Graines 5-6 dans chaque
loge, brunes, ovales, comprimées, fortement striées en arc.
Feuiiles radicales obovées, pétiolées, ordinairement dessé-
chées au moment de la floraison ; les caulinaires oblongues,
sinuées-dentées, embrassant la tige par deux petites oreil-
lettes aiguës. Une ou plusieurs tiges herbacées dressées,
anguleuses, simples ou rameuses au sommet, — Plante
glabre, à odeur alliacée ; à fleurs blanches.
Commun ; moissons, décombres. ©. Mai-septembre.
2. Th. perfoliatum L. Sp. 902. (Tabouret perfolié). —
Calice lâche, coloré, à sépales ovales, obtus, plus courts que
les pétales. Pétales égaux, obovés-cunéiformes. Silicules en
cœur renversé, ailées, un peu convexes d’un côté, concaves
de l’autre, profondément échancrées au sommet. Style petit,
beaucoup moins long que la profondeur de l’échancrure.
Graines 4 dans chaque loge, jaunes, ovoides, lisses. Feuilles
un peu épaisses, entières ou denticulées ; les radicales obo-
vées, pétiolées, étalées sur la terre, ordinairement desséchées
au moment de la floraison ; les caulinaires oblongues, pro-
fondément en cœur à la base, embrassant la tige par deux
longues oreillettes obtuses. Une ou plusieurs tiges herbacées,
dressées, arrondies, simples ou plus souvent rameuses dès à la
base, — Plante glabre ; à fleurs blanches.
Commun; champs arides, bois, surtout dans les terrains
calcaires. © Avril-mai.
3. Th. montanum L. Sp. 902. (Tabouret de montagne).
= Calice lâche, à sépales obtus, 1-2 fois plus courts que les
DA >. RS
pétales. Pétales un peu inégaux, arrondis où fublement
émarginés au sommet. Silicules ex cœur renversé, arrondies
à la base, un peu convexes d’un côté, concaves de l’autre,
ailées, émarginées au sommet. Style filiforme, beaucoup plus
long que léchancrure. Graines 2 dans chaque loge, brunes,
ovales, lisses. Feuilles un peu épaisses, entières où munies
de quelques dents ; les inférieures etalées en rosette, persis-
tantes, obovées, pétiolées ; celles des rameaux beaucoup plus
petites, embrassant la tige par deux oreillettes arrondies.
Tiges ordinairement nombreuses, subligneuses, allongées,
filiforme, appliquées en cercle sur la terre, feuillées au som-
met, produisant chacune un ou plusieurs rameaux fleuris,
herbacés, annuels, dressés, simples. — Plante glabre ; à
fleurs blanches, plus grandes que dans les deux espèces
précédentes. |
Peu commun ; bois du calcaire jurassique, toujours à l’expo-
sition ouest. Nancy, aux Fonds de Toul (Soyer- Willemet),
Maron, Pompey ; Liverdun (Monard et Taillefert). Metz, à la
Côte d’Ars, rochers à Rosselange, à Jœuf (Holandre). Com-
mercy, à la Côte de Bussy (Maujean) ; Bois de la Ville et de
Rébus (Briard) ; forêt de Champagne à Saint-Mihiel (Léré) ;
Mont-devant-Sassey (Pierrot). Versant oriental des Vosges,
toujours sur les terrains calcaires, à Soulzmatt, Westhalten,
Osenbach (Xirschléger). 2% Avril-mai.
h. Th. alpestre L. Sp. 903. (Tabouret alpestre). —
Calice étalé, à sépales obtus, une fois plus courts que les
pétales. Pétales étroitement obovés, arrondis au sommet.
Anthères d’un violet noir. Silicules obovées, cunéiformes à la
base, ailées au sommet, convexes d’un côté, concaves de
l'autre, creusées au sommet d’une échancrure ouverte et peu
profonde. Style égalant léchancrure ou un peu plus long.
Graines 4 à 8 dans chaque loge, brunes, lisses. Feuilles
entières ou un peu dentées ; les inférieures en rosette, obo-
vées, pétiolées; les supérieures lancéolées, embrassant la
tige par deux oreillettes obtuses. Tiges dressées, simples,
herbacées. Souche vivace, rameuse, à divisions courtes. —
Plante glabre, un peu glauque; fleurs petites, blanches,
quelquefois lavées de rose.
x Genuinum. Fleurs petites; style dépassant l’échan-
crure. Th. ambiguum Jord! in Archiv. FI. de France et
d'Allemagne, p. 161.
6 Grandiflorum Nob. Fleurs plus grandes; style égalant
me 2 Far
l'échancrure. Th. præcox Mut. FI. fr. 1. p. 100, non Wulf.;
Th. vogesiacum Jord! L. c., p.159.
Vosges. Escarpements du Hohneck et rocailles au sommet du
Ballon de Soultz (Mougaot) ; Ballons de Servaux et de Giroma-
gny (Parisot) ; Drumont (Colnot) ; col de Bramont (Berher) ;
à Bussang (Tocquaine); à Vagney, où elle est abondante sur
les bords de la Moselle (Berher). 2%. Avril-juin.
Rem. La plante du Ballon de Soultz, que j'ai revue sur place
en 1855, m'a paru intermédiaire entre les deux variétés.
5. Th. Bursa-pastoris L. Sp. 903. (Tabouret Bourse à
pasteur.) — Calice dressé, à sépales ovales, plus courts que
les pétales. Pétales à limbe obové, étalé, à onglet court.
Silicules triangulaires, arrondies sur les angles, émarginées
pres du style très-court. Graines 20-24, petites, brunes,
ovales, comprimées, très-finement ponctuées. Feuilles radi-
ales en rosette, rétrécies en pétiole dilaté à la base, en-
tivcres, dentées ou pinnatifides; les caulinaires plus petites,
sessiles, embrassent la tige par deux petites oreillettes. Tige
dressée, herbacée, un peu sillonnée, simple ou rameuse,
souvent pubescente dans le bas. — Plante polymorphe; à
feuilles ordinairement ciliées et souvent couvertes sur les
deux faces de petits poils en étoile ; à fleurs petites, blan-
ches.
Commun partout. ©. Mars-décembre.
27. HUTSCHINSIA R. Brown.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines à
filets dépourvus d’aile où d’appendice. Silicule déhiscente,
comprimée par le côté, elliptique, non échancrée au sommet ;
valves carénées sur le dos, jamais aiïlées. Graines ovoïdes.
Cotylédons ovales, entiers, plans ; radicule latérale.
1. H. petræa À. Brown, Hort. Kew., éd. 2, t. L, p. 82.
(Hutschinsie des rocailles.) — Calice très-ouvert. Pétales
dépassant peu le calice, spatulés. Style nul. Silicules ellip-
tiques-oblongues, arrondies aux deux extrémités. Graines 2
dans chaque loge. Feuilles pinnatipartites, à segments pé-
tiolulés, nombreux, oblongs, acuminés ; les feuilles radicales
pétiolées, disposées en rosette ; les caulinaires sessiles. Tige
dressée, herbacée, filiforme, souvent tres-rameuse à la base
où sumple. Racine tres-gréle. — Petite plante presque glabre ;
fleurs tres-petites, blanches.
TOME I. 4
PU NT EL
Lieux arides. Neufchâteau {/Mougeot). Vallée de Dabo
(Wydler ?) Versant oriental des Vosges ; Rouffach, Westhal-
ten, Guebwiller. ©. Avril-mai.
28. LEPIDIUM L.
Calice égal à la base. Pétales égaux, entiers. Etamines
quelquefois réduites à 2, dépourvues d’aile et d'appendice.
Silicule déhiscente, comprimée par le côté, souvent échan-
crée au sommet; valves ailées ou non aiïlées. Graines soli-
taires dans chaque loge, ovoides ou oblongues. Cotylédons
ovales, entiers, ou rarement trifides, plans ; radicule dorsale.
1. L. sativum L. Sp. 899. (Passerage cultivé.) — Fleurs
disposées en grappes simples, terminales ou latérales, très-
étroites, s’allongeant beaucoup pendant la floraison, à pé-
doncules dressés-appliqués. Calice un peu étalé, à sépales
obovés, scarieux sur les bords. Pétales à limbe obtus, étalé,
à onglet grêle. Silicules suborbiculaires, arrondies à la base,
lisses, comprimées, largement ailées au sommet, échancrées
en deux lobes arrondis, rapprochés, un peu plus longs que
le style. Graines d’un jaune foncé, ovoides-oblongues, lisses.
Feuilles inférieures profondément pinnatifides, à lobes obtus,
entiers ou incisés-dentés ; les feuilles supérieures ordinaire-
ment linéaires, entières, non embrassantes. Tige arrondie,
feuillée, dressée, rameuse. — Plante un peu glauque, fétide ;
fleurs blanches, petites.
Cultivé et subspontané. ©. Juin-juillet.
2. L. ruderale L. Sp. 900. (Passerage des décombres.)
— Fleurs disposées en grappes simples, étroites, s’allongeant
pendant la floraison, placées au sommet des rameaux, où un
peu au-dessus de leur bifurcation, à pédoncules trés-étalés,
épars sur la partie supérieure des rameaux. Calice lâche, à
sépales étroits, blancs-scarieux sur les bords. Pétales ordi-
nairement avortés. Etamines 2. Silicules ovales, arrondies à
la base, lisses, comprimées, carénées, mais non ailées,
échancrées au sommet en deux lobes rapprochés. Stigmate
sessile. Graines d’un jaune vif, ovoides, lisses. Feuilles radi-
cales en rosette, pétiolées, pinnatifides à lobes linéaires aigus
entiers ou un peu dentés, desséchees au moment de la flo-
raison ; les caulinaires inférieures conformes ; les supérieures
linéaires, entières, atténuées à la base, non embrassantes.
Tige arrondie, gréle, tres-feuillée, dressée, tres-rameuse au
me] D
sommet. — Plante à odeur de chou, très-brièvement velue
et un peu rude; fleurs très-petites.
Devenu très commun; décombres, bords des chemins. ©.
Juillet-août.
3. L. campestre À. Brown, Hort. Kew., éd. 2, t. L,
p.88 ; Thlaspi campestre L. Sp. 902. (Passerage des champs).
— Fleurs disposées en grappes terminales, simples, étroites,
s'allongeant beaucoup pendant la floraison, à pédoncules
étalés à angle droit où un peu réfléchis. Calice un peu étalée,
à sépales obovés, obtus, blancs-scarieux sur les bords. Péta-
les à limbe obove, étalée, à onglet grèle et long. Silicules
ovales, arrondies à la base, écailleuses à la surface, glabres
ou un peu velues, fortement ailées au sommet, échanerées
en deux lobes obtus et peu divergents. Style court. Graines
d’un brun noir mat, ovoides, finement striées. Feuilles radi-
cales pétiolées, obovées, obtuses, lyrées à lobes obtus, ou
plus rarement entières, elliptiques, ordinairement desséchées
au moment de la floraison; les caulinaires sessiles, dressées,
oblonques, souvent dentelées, embrassant la tige par deux
oreillettes étroites. Une ou plusieurs tiges très-feuillées,
dressées, roides, simples ou rameuses au sommet. — Plante
d’un vert-blanchâtre, couverte de poils mous ; fleurs blan-
ches, petites.
Commun; champs, bords des chemins, décombres. ©) Juin-
juillet.
h. L. latifolium ZL. Sp. 899. (Pusserage à larges feuilles).
— Fleurs disposées en grappes oblongues, composées, très
fournies, à pédoncules étalés, filiformes, fasciculés au som-
met des rameaux, Calice étalé, à sépales ovales, blancs-
scarieux dans leur moitié supérieure. Pétales à limbe obové,
étalé, à onglet court. Silicules orbiculaires, arrondies à la
base, à peine échancrées au sommet, couvertes de quelques
poils mous et très-fins, à valves lisses, carénées mais non
ailées. Style très-court et quelquefois nul ; stigmate très-
gros. Graines très petites, ovoides, brunes. Feuilles d’un
vert glauque, un peu épaisses ; les radicales ovales, obtuses,
dentées en scie, longuement pétiolées ; les cau inaires
oblongues-lancéolées, atténuées en pétiole d'autant plus
court qu'on se rapproche du sommet de la tige : les supé-
rieutes étroites, mucronées, entières sur les bords, non
embrassantes. Tige dressée, flexueuse, très-feuiliée, rameuse
DR
au sommet. — Feuilles plus grandes, tige plus forte, sili-
cules et graines plus petites que dans aucune de nos espèces ;
fleurs blanches.
Plante introduite et naturalisée. Bords de la Moselle, entre
Pompey et Liverdun (Suard); Pont-à-Mousson (Léré); Toul
(Husson) ; Bords de la Moselle au-dessus d'Epinal (Berher).
2%. Juin-juillet.
5. L. Draba L. Sp. 1° ed. 645 ; Cochlearia Draba L. Sp.
2e ed. 904. (Passerage Drave). — Fleurs disposées en
grappe composée, corymbiforme, à pédoncules étalés, fili-
formes, épars sur la partie supérieure des rameaux. Galice
étalé, à sépales ovales, blancs-scarieux sur les bords. Pétales
à limbe ovale, étalé, à onglet grêle et long. Silicules plus
larges que lonques, en cœur, échancrées à la base, entières
au sommet, glabres ; valves naviculaires, gonflées, veinées,
carénées, mais non ailées. Style égalant la moitié de la
cloison en longueur. Graines ovoïdes, brunes. Feuilles d’un
vert glauque ; les radicales oblongues, inégalement sinuées-
dentées, atténuées en pétiole, détruites au moment de la
floraison ; les caulinaires sessiles, dressées, ovales-oblongues,
embrassant la tige par deux oreillettes aiguës. Tige dressée,
très feuillée, rameuse au sommet. — Plante d’un vert
blanchâtre, couverte de petits poils appliqués-réfléchis ;
fleurs blanches.
Plante introduite et naturalisée. Nancy, près le Pont-
d’Essey ; Pont de Malzéville (Briard) ; Saint-Max (Zeiller) ;
Autrefois sur les remparts de Metz, près de la porte des Alle-
mands (Holandre) ; Gassion près de Thionville (Barbiche) ;
Gravier de la Moselle à Charmes (Berher). 2%. Mai-juin.
Trib. 7. SENEBIEREZÆ Godr. et Gren. FI. de France, 1,
p. 153. — Silicule non articulée, comprimée par le côté, à
cloison beaucoup moins large que le grand diamètre du fruit.
Cotylédons pliés en travers.
29. SENEBIERA Pers.
Calice égal à la base. Pétales entiers, égaux. Etammes
dépourvues d’aile et d’appendice. Silicule indéhiscente,
didyme, comprimée par le côté ; valves soudées, globuleuses,
non carénées ni ailées. Graines solitaires dans chaque loge.
Cotylédons linéaires, entiers, pliés en travers ; radicule
dorsale.
1. S. Coronopus Poir. Dict., t. 7, p.76 ; Cochlearia
Coronopus L. Sp. 904. (Senebière corne de cerf). — Calice
étalé, à sépales ovales, obtus. Pétales à limbe obtus, étalé,
à onglet large. Silicules plus larges que longues, émarginées
à la base, déprimées longitudinalement dans leur milieu,
munies surtout vers leur pourtour de larges plis sinueux.
Style court, pyramidal. Graines jaunâtres, lisses. Feuilles
pétiolées, un peu glauques, pinnatifides, à lobes étroits,
entiers ou dentés au sommet. Tiges nombreuses, appliquées
en cercle sur la terre, comprimées, rameuses. — Plante
glabre ; à fleurs blanches, très petites.
Cà et là ; fossés, décombres, bords des chemins. ©. Juin-
août.
Trib. 8. RapisTREÆ Godr. et Gren. F1. de France, 1,
p. 155. — Silicule articulée, non comprimée ; articles
uniloculaires. Cotylédons pliés en long, renfermant entre
eux la radicule,
30. RAPISTRUM Boerk.
Calice bossu à la base. Pétales entiers, égaux. Silicule à
deux articles uniloculaires ; le supérieur globuleux, mono-
sperme ; l'inférieur oblong, stérile ou à une seule graine
ovoide. Cotylédons pliés en long, embrassant la radicule.
1. R. rugosum DC. Syst. 2, p. 427; Myagrum rugosum
L. Sp. 893. (Rapistre ridé). — Calice étalé. Pétales à limbe
étalé, obtus ou faiblement émarginé. Silicules dures, osseuses,
hérissées, dressées-appliquées ; l’article supérieur pourvu de
côtes longitudinales, se terminant par un style grèle et plus
long que lui. Graines brunes, lisses, à funicule très-court.
Feuilles inférieures pétiolées, lyrées ; les supérieures plus
petites, sessiles, oblongues. Tige dressée, cylindrique, peu
feuillée, simple, ou plus souvent très rameuse; rameaux
divariqués. — Plante un peu velue ; fleurs jaunes.
Plante introduite et naturalisée. Bord des chemins à Buthe-
goémont, près de Nancy ; chemin de la ferme de Beauregard
(Dr Humbert) ; Gare d’Aulnois (Berher) ; Mirecourt (Reuss) ;
digue du canal de l'Est entre Stenay et Martincourt (Cardot).
©. Juin-juillet.
Trib. 9. SuBurartæ DC. Syst. 2, p. 697. Silicule ovale
à cloison elliptique, valves convexes, loges polyspermes,
stigmate sessile cotylédons deux fois pliés transversalement.
APT Rs
31. SUBULARIA Z.
1. S. aquatica.— L. Sp. 886 Fleurs très-petites, briève-
ment pédicellées, formant au nombre de 3 à 10 une petite
grappe lâche, longuement pédonculée et naissant à l’aisselle
d’une des feuilles supérieures. Sépales dressés, ovales, obtus.
Pétales dépassant peu le calice, oblongs, obtus, insensible-
ment atténués à la base. Silicules ovales ou elliptiques, un
peu moins larges dans le sens de la cloison que par le dos.
Graines ovales, d’un brun clair, Feuilles d’un vert gai,
alternes et rapprochées en rosette, élargies à la base, puis
subulées, un peu comprimées, faiblement canaliculées en
dessus. Tige extrèmement courte. Racine formée de fibres
fines, blanches, allongées, nombreuses. — Plante de 2-5
centimètres, glabre, ordinairement submergée, fructifiant
sous l’eau, mais n’étalant bien ses fleurs qu’en dehors de ce
liquide,
Lac de Longemer (Rob. Caspary); lac de Géradmer (Cuny-
Gaudser). %. Juin-juillet,
VII. CISTINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 3-5 sépales
libres, persistants, inégaux. Corolle à 5 pétales, à préflorai-
son tordue. Etamines libres, hypogynes, en nombre indéter-
miné ; anthères introrses, biloculaires, s’ouvrant en long.
Style terminal, simple, caduc. Ovaire unique, libre, unilocu-
laire ou plus rarement incomplétement pluriloculaire,
polysperme, à placentas pariétaux ou plus rarement
axiles. Le fruit est une capsule s’ouvrant en 3-5 valves qui
portent sur leur milieu les placentas ou les demi-cloisons.
Graines ovoides où globuleuses. Embryon droit, condupli-
qué, ou tordu en spirale, niché dans un albumen farineux ;
radicule opposée au hile. — Plantes herbacées ou arbris-
seaux, à feuilles ordinairement opposées, à fleurs en grappes
scorpioides.
1. HELIANTHEMUM JC.
Calice à 5 sépales, dont les 2 extérieurs plus petits. Cap-
sule loculicide, s’ouvrant en 3 valves.
1. H. vulgare Gaertn, Fruct. 1, p. 371 ; Cistus Helianthe-
— 79 —
mum L. Sp. 7h44. (Hélianthème commun.) — Fleurs
disposées en grappe d'abord roulée en crosse et serrée, puis
s’allongeant et se redressant par l'épanouissement successif
des fleurs ; pédoncules épaissis au sommet, aussi longs que
le calice, d’abord dressés, puis réfléchis. Calice appliqué,
plus court que la corolle, à sépales extérieurs très-petits,
atténués à la base ; les intérieurs ovales, obtus, mucronulés,
inéquilatères, à 3-4 côtes longitudinales saillantes, blancs-
scarieux sur un de leurs bords. Pétales largement arrondis
au sommet. Style épaissi par le haut, 2-3 fois plus long que
l'ovaire. Capsule subglobuleuse, velue. Graines brunes.
Feuilles pétiolées, opposées ; les supérieures elliptiques ou
oblongues, ordinairement un peu réfléchies sur les bords ;
les inférieures petites, presque arrondies ; toutes pourvues
de deux stipules plus longues que le pétiole. Tiges ligneuses,
nues et couchées à la base, herbacées, grèles et tomenteuses
au sommet. — Plante plus ou moins velue ; à poils simples
ou fasciculés en étoile.
4 Tomentosum Koch, Syn. p. 81. Feuilles blanches-
tomenteuses en dessous, vertes en dessus.
6 Hirsutum Koch, L. c. Feuilles d'un vert obscur des
deux côtés, pourvues en dessous de poils disséminés ;
corolle une fois plus grande que le calice. Æ. obscurum
Pers. Syn. 2, p. 79.
y Grandiflorum Koch, l. c. Feuilles comme dans la
variété précédente ; corolle deux fois plus grande que le
calice. 4. grandiflorum DC., FI. fr. 4, p. 821.
Commun, bois, collines, bruyères. La var, « dans les ter-
rains siliceux. La var. 6 sur le calcaire jurassique. La var. y
escarpements du Hohneck dans les hautes Vosges. Z% Juin-août.
2. H. fumana Muill. Dict. n° 6. (Hélianthème à feuilles
menues). — Fleurs solitaires, extra-axillaires, placées en
petit nombre à la partie supérieure des rameaux, mais
jamais disposées en grappe; pédicelles d’abord dressés,
puis réfléchis. Calice appliqué, rougeätre, plus court que la
corolle, à sépales extérieurs linéaires ; les intérieurs ovales,
aigus, munis de 3-4 côtes vertes ou brunes. Pétales obovés.
Style non épaissi par le haut, trois fois plus long que l’o-
vaire. Capsule subglobuleuse, glabre et luisante. Graines
brunes, trois fois plus grosses que celles du 77. vulgare.
Feuilles sessiles, éparses, rapprochées, étroitement linéaires,
— 8Ù —
brièvement cuspidées, planes en dessus, convexes en des-
sous; stipules nulles, Tiges ligneuses, tortueuses, décom-
bantes, trés-rameuses.
Très-rare; coteaux calcaires. Nancy, à Malzéville (Royer,
1843); vallon de Bouxières-aux-Dames (Briard), 1868 ; Dom-
martemont (Vuzllemin, 1882) b. Juin-juillet.
VIII. VIOLARIÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 5 sépales
libres, persistants, ordinairement appendiculés à leur base.
Corolle à 5 pétales onguiculés, à préfloraison contournée.
Etamines 5, Libres, hypogynes : anthères introrses, bilocu-
laires, s'ouvrant en long, appliquées sur l'ovaire, appendi-
eulées au sommet. Style terminal, simple, persistant. Ovaire
unique, libre, uniloculaire, poly sperme. Le fruit est une
capsule s ouvrant en trois valves qui portent sur leur milieu
les placentas. Graines ovoides ou globuleuses. Embryon
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers
le hile. Fleurs solitaires, penchées.
1. VIOLA Tourn.
Calice à sépales inégaux, les 2 inférieurs plus étroits,
tous appendiculés à leur base. Pétales irréguliers : l'infé-
rieur plus large, prolongé à la base en un éperon creux, ul
loge 2 appendices nectariformes naissant de la base des
étamines inférieures.
Sect. 1. HyPOCARPEA Nob. — Capsules globuleuses, ve-
lues, couchées sur la terre ; style aigu et courbé au sommet;
les deux pétales supérieurs seuls dirigés en haut.
1. V. hirta L. Sp. 1324. (Violette hérissée.) — Fleurs
inodores, portées sur des pédoncules munis ordinairement
au-dessous de leur milieu de deux petites bractées linéaires,
aiguës et ciliées. Sépales ovales ou ovales-oblongs, arrondis
au sommet. Pétales tous échancrés, les deux latéraux forte-
ment barbus. Feuilles d’un vert foncé, crénelées, en cœur ou
en cœur-oblongues ; stipules linéaires aiguës, fortement
ciliées-glanduleuses, soudées au pétiole_ par leur base. Pas
de tiges aériennes, ni de stolons. Rhizome épais, noueux,
A =
écailleux, rameux, indéterminé. — Plante plus ou moins ve-
lue ; à feuilles tantôt petites, plus courtes que les pédoncules
V. herta var. x fraterna Rchb. FI. exc. 705), ou les éga-
lant (V. hirta var. 6 vulgaris Rchb. L. c.), tantôt 3-4 fois
plus longues que les pédoncules et à limbe très-développé
(dans les bois ombragés); à fleurs vernales ordinairement
stériles, violettes, lilas, quelquefois blanches, et à fleurs plus
tardives fertiles et le plus souvent apétales (V. hirta var.
apetala DC. F1. fr. suppl. 617).
Très-commun; bois, prairies, dans tous les terrains. %. Avril;
fleurit souvent de nouveau en septembre et porte alors fleurs
et fruits.
V. hirto-alba Gren. et Godr. Fl. de France, t. 1, p.
176; V. adulterina Godr. Thèse sur l'hybrid. p. 18; V.
collina Suard, Cat. pl. de la Meurthe, p. hh, non Bess.
(Violette hybride.)
Bois du calcaire jurassique, toujours en société des V. alba
et hirta. Nancy, au bois de Boudonville et de Malzéville. Metz
à la vallée de Montvaux et au bois de Saulny {Warion):
% Avril.
2. V. alba Bess. Prim. FI. Galic. 1, p. 171. (Violette
blanche.) — Fleurs odorantes, portées sur des pédoncules
munis beaucoup au-dessus de leur milieu, de deux petites
bractées linéaires, aiguës et ciliés. Sépales oblongs, atténués
au sommet obtus. Pétale inférieur échancré, les autres en-
tiers, les deux latéraux peu barbus. Feuilles d’un vert très-
âle et jaunâtre! ; les radicales en cœur, profondément
échancrées à la base, à pétiole allongé, et courbé en arc vers
sa partie supérieure ; les caulinaires plus petites, faiblement
émarginées à leur base, presque triangulaires, acuminées ;
stipules linéaires, aiguës, ciliées-glanduleuses, soudées au
pétiole par leur base. Une ou plusieurs tiges latérales cou-
chées, non radicantes, herbacées, portant des fleurs l’année
méme de leur développement. Rhizome ordinairement court,
épais, noueux, écailleux, rameux. — Plante plus ou moins
velue, à fleurs vernales blanches et stériles, et à fleurs plus
tardives fertiles et apétales.
Bois du calcaire jurassique. Meurthe-et-Moselle, non encore
signalé dans les Vosges ni dans la Meuse. Z Mars-avril.
3. V. odorata L. Sp. 1324. (Violette odorante.) — Fleurs
odorantes, portées sur des pédoncules munis le plus souvent
vers leur milieu de 2 petites bractées linéaires, aiguës et
ciliées. Sépales ovales-oblongs, arrondis au sommet. Les
quatre pétales supérieurs entiers, les deux latéraux fortement
barbus, l’inférieur seul échancré. Feuilles d’un vert foncé,
crénelées, en cœur; celles des stolons de l’année subréni-
formes ; stipules ovales, acuminées, ciliées-glanduleuses,
soudées au pétiole par leur base et plus larges que dans les
espèces précédentes. Tiges latérales souvent très-longues,
couchées, radicantes, frutescentes, portant des fleurs l’année
qui suit celle de leur développement. Rhizome ordinairement
court, épais, noueux, écailleux, rameux. — Plante ordinai-
rement moins velue que les espèces précédentes ; à fleurs
vernales stériles, violettes ou blanches (V. odorata var. alba
Auct.), et à fleurs tardives fertiles le plus souvent apétales,.
Commun dans les haies, le long des chemins. Se trouve aussi
avec les deux espèces précédentes dans les bois du calcaire
jurassique près de Nancy ! %. Avril. |
Sect. 2. TRIGONOCARPEA Nob. — Capsules ovoides-
trigones, glabres, portées sur des pédoncules dressés ;
style aigu et courbé au sommet; les 2 pétales supérieurs
seuls dirigés en haut. :
k. V. sylvatica Fries, FI. hall. p. 64; V. sylvestris
Godr. F1. lorr., éd. 1, 1. 1, p. 86, non Lam. (Violette des
bois). — Fleurs #nodores, portées sur des pédoneules munis
au-dessus de leur milieu de 2 petites bractées sétacées et à
peine ciliées. Sépales très aigus. Pétales entiers ; les deux
latéraux fortement barbus ; l'inférieur à éperon obtus, 3-4
fois plus long que les appendices du calice. Capsule aiguë
au sommet. Feuilles ovales ou subréniformes, profondé-
ment en cœur à la base, un peu acuminées au sommet,
crénelées ; stipules linéaires, aiguës. frangées-ciliées, les
inférieures longuement soudées au pétiole par leur base.
Tiges dressées, où un peu couchées à la base, grèles, tri-
gones. Rhizome ordinairement court, brun, écailleux, indé-
terminé. — Plante presque glabre ; à fleurs d’un violet pâle,
quelquefois tout à fait blanches.
4 Genuina Nob. Pétales étroits ; éperon violet, entier ;
feuilles en cœur ou subréniformes.
6 Riviniana Koch, Syn. 84. Pétales beaucoup plus larges
que dans la variété précédente ; éperon blanchâtre, échancré,
BTE
canaliculé inférieurement ; feuilles en cœur, V. Riviniana
Rchb. FI. exc. p. 706.
Commun partout dans les bois. %. Avril-mai; fleurit de
nouveau en septembre.
5. V. canina L. Sp. 1324. (Violette de chien). — Fleurs
inodores, portées par des pedoncules munis très près de la
fleur de deux petites bractées linéaires, aiguës, à peine
ciliées. Sépales très aigus. Pétales entiers ; les deux latéraux
un peu barbus ; l’inférieur ordinairement plus court et à
éperon large, comprimé latéralement, obtus, simplement
plus long que les appendices du calice. Capsule tronquée,
apiculée au sommet. Feuilles ovales-oblongues, non acumi-
nées, un peu en cœur à la base, faiblement crénelées, à
pétiole nullement ailé ; stipules linéaires, aiguës, un peu
frangées-ciliées, beaucoup plus courtes que les pétioles.
Tiges couchées à la base, puis dressées, grèles, trigones.
Rhizome grèle, rameux, déterminé. — Plante glabre ; à
fleurs toutes pourvues de pétales, d’un bleu pâle, mais d’un
blanc jaunâtre à l’onglet.
Peu commun ; lieux sablonneux et tourbeux. Nancy, à Mon-
taigu, la Malgrange (Monnier), bois de Tomblaine ; Lunéville,
à la forêt de Vitrimont (Suard) ; commun sur le grés à Sarre-
bourg (de Baudot) et sans deute dans toute la chaîne des
Vosges. Metz, à la ferme de la Maxe, Creutzwald et Uberhern
(Holandre) ; Bitche (Schults) ; bois de St-Avold (Dr Humbert) ;
Rambervillers (Billot); sables de la Moselle à Epinal (Mon-
nier) ; Dinogé (Zeiller). %. Mai-juin.
6. V. stricta Hornem. FI. dan. tab. 812. ( Violette roide).
— Est voisin du V. canina, mais s’en distingue par les
caractères suivants ; éperon de la fleur plus court, vert ;
capsule munie d’angles moins proéminents ; feuilles plus
rétrécies supérieurement, à pétiole évidemment ailé au
sommet ; stipules foliacées, plus grandes ; celles des feuilles
médianes égalant la moitié du pétiole; les stipules supé-
rieures égalant le pétiole tout entier ; tiges dressées dès la
base. — Plante robuste, à fleurs grandes, d’un bleu pâle,
non odorantes.
Lieux humides des forêts de sapins et de bouleaux sur le
grès vosgien à Bitche (Schultz). %. Mai-juin.
7. V. mirabilis ZL. Sp. 1326. (Violette étonnante). —
Fleurs odorantes, très suaves, portées par des pédoncules
—— Mo
munis de 2 petites bractées linéaires, aiguës et non ciliées.
Sépales très aigus, plus larges que dans les deux espèces
précédentes. Pétales entiers ; les deux latéraux fortement
barbus ; l'inférieur à éperon obtus, une fois plus long que
les appendices du calice. Capsule acuminée au sommet.
Feuilles en cœur-réniformes, un peu acuminées, crénelees ;
les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures plus
petites, presque sessiles ; stipules ovales, acuminées, non
frangées, les inférieures longuement soudées au pétiole par
leur base. Tiges très courtes lors de l’apparition des pre-
mières fleurs, puis se développant, dressées, flexueuses,
trigones, munies d’une ligne de poils sur l’un des angles.
Rhizome court, épais, brun, écailleux, rameux. — Plante
presque glabre ; à feuilles d’abord roulées sur les bords ; à
fleurs d’un bleu pâle ; les radicales ordinairement stériles ;
les caulinaires fertiles, le plus souvent apétales.
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Ne paraît pas
exister dans l’arrondissement de Montmédy. %. Avril-mai.
Sect. 3. PLAGIOSTIGMA Nob. — Capsules ovoides-tri
gones, glabres portées par des pédoncules dressés ; style
épaissi au sommet et se terminant par un disque oblique ;
les deux pétales supérieurs seuls dirigés en haut.
8. V. palustris L. Sp. 1324. (Violette des marais.) —
Fleurs inodores, portées par des pédoncules munis vers leur
milieu de deux petites bractées, dressés, mais arqués au
sommet pendant la fructification. Sépales ovales, obtus.
Pétales entiers: les latéraux faiblement barbus; l’inférieur
veiné, prolongé en éperon obtus, un peu plus long que les
appendices du calice. Capsule glabre, ovoide-trigone. Feuilles
arrondies-réniformes, superficiellement crénelées, longue-
ment pétiolées ; stipules libres, ovales, acuminées, faible-
ment denticulés-glanduleuses. Tiges nulles. Rhizome gréle,
blanchätre, écailleux, rameux, longuement rampant, —
Plante glabre ; à feuilles d’abord enroulées ; à fleurs petites,
d’un bleu pâle, veinées de violet.
Commun dans les marais de Ia chaîne des Vosges, sur le
grès vosgien, le grès bigarré et le granit. Plus rare dans la
plaine. Dombasle, Rosières-aux-Salines (Suard); Lunéville
(Guibal). Metz, aux Etangs (Holandre). %. Mai-juin.
Sect. k. PoconosTyzos Nob. — Capsules ovoides-tri-
— 09 =
gones, glabres, ‘portés par des pédoncules dressés ; style
épaissi au sommet en un stigmate grand, urcéolé, muni à sa
base de 2 faisceaux de poils ; 4 pétales dirigés en haut.
9. V. tricolor L. Sp. 1326. ( Violette tricolore.) — Fleurs
inodores, portées par des pédoncules munis sur la courbure
de deux bractéoles un peu ciliées à la base. Sépales très-ai-
gus. Les quatre pétales supérieurs entiers ; les deux laté-
raux barbus:; l’inférieur large, échancré, prolongé en
éperon obtus et simplement plus long que les appendices du
calice. Capsule glabre, ovoide-trigone. Feuilles ovales ou
avales-oblongues, fortement crénelées, atténuées en pétiole ;
les inférieures souvent en cœur à la base ; stipules très-
grandes, un peu adhérentes au pétiole, oblongues, pinnati-
fides à lobe terminal ovale, très-grand, crénelé, analogue
aux feuilles et pour la forme et pour la grandeur. Tiges
dressées ou ascendantes. non filiformes à la base, triangu-
laires. Pas de rhizome ; racine fibreuse, annuelle. — Plante
glabre ou un peu velue ; à fleurs plus ou moins grandes,
jaunes ou violettes, toutes fertiles ; à pédoncules fructifères
dressés puis arqués au sommet.
« Vulgaris Koch, Syn. 87. Corolle plus grande que le
calice, bigarrée de violet et de jaune ou tout à fait jaune.
6 Arvensis Koch, L. c. Corolle à peine aussi longue que le
calice, d’un jaune blanchâtre, quelquefois tachetée de violet.
y Minima Gaud. Helv. 2, p. 210. Corolle jaunâtre, plus
Pa que le calice; plante naine (5 cent.), brièvement
velue.
Commun dans les moissons, ©. Mai-octobre.
10. V. lutea Sm. Brit. 1, p. 248; V. calcarata Wilm.
Phyt. 1069, non L.; V. elegans Kirschl. Mém. de la soc.
de Strasb. ( Violette jaune.) Se distingue du V. tricolor par
ce qui suit: fleurs ordinairement plus grandes, à éperon
ex grèle, dépassant un peu les appendices du calice ;
ractéoles placées bien au-dessous de la courbure du pédon-
cule ; stipules ovales dans leur pourtour, palmatifides à
segments {ous linéaires, non crénelés ; les extérieurs moins
longs et plus étroits que ceux du milieu. Tiges filiformes et
rampantes à la base, puis dressées, épaissies, plus molles,
ordinairement simples. Rhizome vivace. — Plante élégante,
lus grêle que la précédente ; à tiges plus ou moins élevées ;
à fleurs jaunes, violettes ou panachées, plus rarement
blanches.
RARES
Commun ; pelouse, des hautes Vosges, depuis le Champ du
Feu jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Z%. Juin-août.
X. RÉSÉDACÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à 4-7 sépales
brièvement soudés inférieurement, persistants, non appen-
diculés à leur base. Corolle à 4-7 pétales i inégaux, dont les
supérieurs multifides, et les inférieurs petits et entiers,
étalés pendant la préfloraison. Etamines 10 à 30, ordinaire-
ment libres, insérées sur un disque charnu "hypogy ne ;
anthères introrses, biloculaires, s’ouvrant en long. Stigmates
3 à 6 sur des styles très-courts. Ovaire libre, ordinairement
unique, uniloeulaire, poly sperme ; placentas pariétaux. Le
fruit est une capsule s’ouvrant au sommet par 3 à 6 petites
fentes. Graines réniformes. Embryon arqué ou plié; albu-
men nul ; radicule rapprochée du hile. — Fleurs en grappes
terminales.
1. RESEDA L.
Ovaire toujours unique, uniloculaire, Capsule à 3-4 an-
gles, 3-4 cuspidés.
1. R. luteola Z. Sp. 613. (Réséda Gaude.) — Calice à
quatre divisions oblongues, obtuses, appliquées. Ordinaire-
ment trois pétales, le supérieur concave, tronqué au sommet,
muni sur le dos d'un appendice à 5-7 lanières. Etamines
20-24, toutes étalées, à filets épaissis à la base, subulés au
sommet ; écaille nectarifère glabre. Capsule petite, ovale,
arrondie à la base, toruleuse-noueuse sur les angles, s’ou-
vrant par quatre dents acuminées. Graines lisses, luisantes.
Feuilles oblongues-lancéolées, toutes entières, mais pourvues
de chaque côté de leur base d’une petite dent en forme d’é-
pine; les inférieures rétrécies en pétiole ; les radicales en
rosette, Tige fistuleuse, anguleuse, roide, dressée. — Plante
glabre ; à fleurs petites, d’un jaune pâle, en grappe serrée
et allongée.
Lieux arides, décombres, bords des chemins. ©). Juillet-août,
2. R. lutea L. Sp. 645. (Réséda jaune.) — Calice à six
divisions linéaires, obtuses, étalées. Ordinairement six pé-
tales ; les deux supérieurs concaves, échancrés au sommet,
brièvement ciliés, munis sur le dos ‘de deux appendices bi-
= 01.
trifides, Etamines 16-20, à filets rudes, épaissis vers le som-
met ; les inférieures réfléchies ; écaille nectarifère velue.
Capsule ovale, arrondie à la base, un peu anguleuse, s’ou-
vrant par trois dents courtes. Graines lisses, luisantes.
Feuilles ondulées sur les bords, longuement atténuées à la
base, pourvues de chaque côté de la base d’une petite dent
en forme d'épine ; les inférieures entières, obtuses ou trifides ;
les supérieures pinnatipartites où bipinnaipartites. Plu-
sieurs tiges couchées à la base, puis dressées, anguleuses,
fistuleuses, rameuses, munies ainsi que les feuilles d’aspé-
rités blanchätres. — Fleurs d’un vert jaunûtre.
Lieux arides et pierreux. Commun dans les terrains calcai-
res ; rare ailleurs. (:). Juin-août.
3. R. Phyteuma Z. Sp. 645. (Réséda Raponcule.) —
Calice à six divisions oblongues, obtuses, étalées. Ordinai-
rement six pétales ; les deux supérieurs concaves, tronqués
au sommet, munis sur le dos d’un appendice à 9-11 lanières.
Etamines 18-20, à filets épaissis vers le sommet; les infé-
rieures réfléchies ; écaille nectarifere velue. Capsule grande,
obovée, atténuée à la base, à peine anguleuse, s'ouvrant par
trois dents acuminées. Graines rugueuses. Feuilles oblongues-
obovées, obtuses, longuement atténuées à la base, entières ;
quelques-unes seulement trilobées. Une ou plusieurs tiges
pleines, anguleuses, dressées-étalées, — Plante un peu pu-
bescente ; à fleurs blanchâtres, en grappe devenant plus
longue que les tiges.
Rare et exclusivement dans les champs de luzerne, par con-
séquent introduit. Nancy, à Maxéville (Soyer- Willemet),
Vandœuvre (Vincent). Neufchâteau (Mougeot). ©. Juin-août.
X. DROSÉRACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulieres. Calice à 5 sépales
libres, Corolle à 5 pétales réguliers, à préfloraison imbrica-
tive. Etamines libres, hypogynes, en nombre égal à celui
des pétales ou en nombre double ; anthères extrorses, bilo-
culaires, s'ouvrant en long. Styles en nombre égal à celui
des placentas, entiers ou bifides ; stigmates entiers ou échan-
crés. Ovaire libre, uniloculaire, à placentas pariétaux. Le
fruit est une capsule s’ouvrant en 3-5 valves, à déhiscence
loculicide, Graines allongées, à épisperme lâche et prolongé
neuf! ARE
à chaque extrémité au-delà de l'amande, Embryon droit,
plus où moins enveloppé par l’albumen charnu; radicule
dirigée vers le hile.
1. DROSERA Z.
Pétales marcescents. Etamines 5. Ecailles nectarifères
nulles. Styles 3, rarement 4 ou 5, bifides. Capsule unilocu-
laire, s’ouvrant en 3, plus rarement en 4-5 valves; placen-
tas pariétaux. — Fleurs en grappe ; feuilles munies de poils
glanduleux rougeûtres.
1. D. rotundifolia Z. Sp. 02. (Rossolis à feuilles ron-
des.) — Sépales appliqués-connivents à la maturité, linéaires,
obtusiuscules, plus courts que les pétales. Stigmates renflés
en tête, entiers, blancs. Capsule oblongue, non sillonnée,
dépassant le calice. Graines très-petites, étroitement fusi-
formes, finement striées en long, à épisperme lâche, prolongé
aux deux extrémités. Feuilles en rosette, appliquées sur la
terre, à limbe orbiculaire, brusquement rétréci en pétiole
non cilié, mais un peu velu en dessus. Scape dressé dès la
base, grèle, dépassant de beaucoup la longueur des feuilles.
— Fleurs blanches.
Commun dans les marais tourbeux de la chaîne des Vosges,
sur le grès et sur le granit, depuis Bitche jusqu’au Ballon de
Saint-Maurice. Se trouve en outre près de Lunéville, marais
de Chanteheux (Guibal), forêt de Vitrimont (Suard). Metz, à
Woippy, les Etangs (Holandre). Saint-Avold, au bois de
Hombourg-l'Evêque (Xrémer); tourbière du bois de Riche-
mont (Barbiche). %. Juillet-aout.
D. rotundifolio-anglica Schiede, PI. hybrid., p. 69;
D. obovata Mert. et Koch, Deutschl. FI. 2, p. 502 ; Godr.
F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 92. (Rossolis à feuilles obovées).
Toujours en société des 11. rotundifolia et anglica. Marais
tourbeux des hautes Vosges, au lac de Lispach (Hussenot),
Fain du grand Etang et autres localités des environs de Gé-
rardmer (Mougeot). Entre Sarrebruck et Forbach (Schultz).
2%. Juillet-août.
Rem. Les motifs, pour lesquels nous considérons cette plante
comme une production hybride, sont discutés dans notre tra-
vail intitulé : Observations sur le Drosera obovata, inséré
Pen les Mémoires de l'Académie de Stanislas pour l’année
ROUEN
2. D. anglica ZZuds. Angl. 135. (Rossolis d'Angleterre.)
— Sépales appliqués-connivents à la maturité, linéaires,
obtus, plus courts que les pétales. Stigmates en massue,
entiers, blanchâtres. Capsule obtusément anguleuse, bosse-
lée, non sillonnée, plus longue que le calice. Graines très-
petites, oblongues-ovoïdes, un peu ruqgueuses, à épisperme
lâche et prolongé aux 2 extrémités. Feuilles dressées, à limbe
linéaire-oblong, insensiblement atténué à la base, à pétiole
peu ou pas cilié. Scape dressé dès la base, ordinairement une
fois plus long que les feuilles. — Fleurs blanches.
Marais tourbeux des hautes Vosges, au lac de Lispach
(Hussenot), Blanchemer et dans les marais des environs de
Gérardmer (Mougeot). %.Juillet-août.
3. D. intermedia Æayn. in Schrad. Journ. 1801, p. 37.
(Rossolis intermédiaire.) — Sépales appliqués, étalés au
sommet à la maturité, obovés, treès-obtus, plus courts que
les pétales. Stigmates plans, émarginés au sommet, rou-
geàtres. Capsule pyriforme, à 3-4 silons. Graines ovales-
oblongues, fortement tuberculeuses, à épisperme exactement
appliqué. Feuilles dressées, à limbe obové-cunéiforme, in-
sensiblement atténué en pétiole tout à fait glabre. Scape
courbé à la base, puis dressé, dépassant à peine les feuilles
au moment de la floraison.
Marais tourbeux de la chaîne des Vosges, dans les terrains
de grès, depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Très-
rare dans les marais de la plaine; Lunéville (Guibal). Tour-
bière entre l'Hôpital et Saint-Avold (Dr Humbert). %. Juillet-
août.
2. PARNASSIA L.
Pétales caducs. Etamines 5. Ecailles nectarifères frangées
et opposées aux pétales. Styles 4, très-courts; stigmates
entiers. Capsule uniloculaire, s’ouvrant en 3-4 valves ; pla-
centas pariétaux. — Fleurs solitaires et terminales ; feuilles
glabres.
1.P. palustris L. Sp. 391. (Parnassie des marais.) —
Calice étalé, à sépales ovales ou ovales-oblongs, obtus, beau-
coup plus courts que les pétales. Pétales marqués de veines
conniventes ; écailles nectarifères onguiculées, à 9-13 cils
glanduleux au sommet. Capsule ovale. Feuilles radicales
pétiolées, à limbe en cœur, muni de nervures convergentes ;
LS" "| Tee
une seule feuille caulinaire embrassante. Tiges simples,
dressées, anguleuses, Racine épaisse, horizontale. — Plante
glabre ; à fleur grande, blanche.
Commun dans les prairies tourbeuses des vallées de la chaîne
des Vosges, depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice.
Plus rare dans la plaine : Nancy, au vallon de Bouxières-aux-
Dames (Soyer- Willemet); Lunéville, à Chanteheux (Guibal) ;
vallée de l’Ingressin (Husson); Salzbronn (Warion); Verdun
à Sommedieu, Genicourt (Doisy): Sampigny (Pierrot); Pagny,
écart de Breux (Pierrot). %. Août-septembre.
XI. PYROLACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières ou peu irrégulières.
Calice à 5 sépales brièvement soudés à leur base. Corolle à
9 pétales réguliers, à préfloraison imbricative. Etamines 10,
libres, hypogynes ; anthères extrorses, biloculaires, s’ouvrant
par des pores terminaux. Style simple; stigmate entier ou
lobé, Ovaire libre, à 5 loges polyspermes, à placentas spon-
gieux et axiles. Le fruit est une capsule s’ouvrant en 5 val-
ves, à déhiscence loculicide. Graines oblongues, à épisperme
lâche et prolongé à chaque extrémité au-delà de l'amande.
Embryon droit, niché au centre d’un albumen charnu; ra-
dicule dirigée vers le hile.
1. PYROLA Tourn.
Pétales étalés ou connivents en cloche, eaducs. Etamines
dressées où ascendantes. Capsule à 5 angles.
1. P. rotundifolia ZL. Sp. 567. (Pyrole à feuilles rondes.)
— Fleurs penchées, brièvement pédonculées, en longue
grappe terminale. Calice profondément divisé en lanières
lancéolées, très-aiquès et plus courtes que la corolle. Petales
étalés, un peu inégaux, obovés, blancs, veinés. Style rose,
réfléchi, arqué et épaissi au sommet, plus long que la co-
rolle; stigmate muni de 5 tubercules dressés, entouré à sa
base par un anneau, ne dépassant pas la largeur du style.
Capsule réfléchie, à sutures tomenteuses. Feuilles grandes,
longuement pétiolées, alternes, dressées, arrondies ou ovales,
à peine sensiblement crénelées, coriaces, luisantes, un peu
décurrentes sur le pétiole; celui-ci triquètre, plus long que
le limbe. Tige anguleuse, ascendante, munie à sa base de
6-12 feuilles rapprochées, et au-dessus de 2-3 écailles bru-
SN -—
nes, embrassantes, écartées. Souche grèle, longuement ram-
pante, rameuse, émettant souvent des rejets courts et feuillés.
— Fleurs assez grandes, blanches, odorantes, très-ouvertes.
Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe,
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. Plus rare sur lelias,
à Pont-à-Mousson (Léré); sur le granit et la grauwacke, au
Ballon de Saint-Maurice (Parisot) et au Ballon de Soultz
(Fidelit), entre Remiremont et le Val-d’Ajol (Lecomte), sur
les grès à Saint-Dié, forêts d'Ormont (Lecomte); Rambervil-
lers (Billot). %. Juin-juillet.
2. P. minor Z. Sp. 567. (Pyrole fluette.) — Se distingue
du P. rotundifolia par les caractères suivants : fleurs de
moitié plus petites, en grappe plus serrée ; lanières du calice
larges, trianqulaires, acuminées ; pétales égaux, concaves,
‘approchés ; style droit, très-court, ne dépassant pas la co-
rolle ; stigmate à 5 divisions étalées en étoile, deux fois plus
large que le style et non entouré par un anneau; capsule
réfléchie ; feuilles d'un vert plus pâle, d'une consistance plus
molle, moins luisantes, et ordinairement plus évidemment
crénelées ; plante moins élevée. — Fleurs blanches ou rou-
geñtres, presque campanulées.
Bois; commun sur les grès et les roches feldspathiques dans
toute la chaîne des Vosges. Rare sur le calcaire jurassique :
Nancy, à Chavigny ; Pont-à-Mousson, bois de Puvenelle et de
Villers-sous-Prény (Léré); bois de Florang sur alluvion si-
liceux (Barbiche); Argonne (Doisy) ; Brenx sur sables de lias
(Pierrot). %. Juin-juillet.
3. P.secunda L. Sp. 568. (Pyrole unilatérale.) — Fleurs
penchées, brièvement pédonculées, en grappe terminale,
serrée, unilatérale. Calice à lanières larges, triangulaires,
finement dentelées, beaucoup plus courtes que la 'corolle.
Pétales égaux, concaves, rapprochés. Style droit, plus long
que la corolle ; stigmate patelliforme, muni de 5 tubercules
peu saillants, deux fois plus large que le style, et non en-
touré par un anneau. Capsule réfléchie, à sutures tomen-
teuses. Feuilles alternes, pétiolées, étalées, d’un vert gai,
un peu luisantes, ovales-lancéolées, finement dentées en scie ;
pétiole plus court que le limbe. Tige ascendante, feuillée
dans sa moitié inférieure, munie d’une ou de plusieurs écail-
les dans sa moitié supérieure. Souche grèle, longuement
rampante, émettant souvent des rejets courts et feuillés. —
Fleurs petites, blanches, presque campanulées.
ES
Rare. Vosges, dans la vallée de la Vologne au-dessous de
Gérardmer (Mougeot!); Retournemer (Cuny); Saint-Dié,
montagne d’'Ormont ; Rambervillers {abbé Boulay); Massif du
Champ du feu (Nestler) ; Vallées de Munster et de Guebviller
(Kirschleger); Cornimont (Pierrat). %. Juin-juillet.
k. P. uniflora Z. Sp. 568. (Pyrole uniflore.) — Fleur
penchée, solitaire au sommet de la tige. Calice à lanières
ovales, obtuses, blanchätres, finement frangées, beaucoup
plus courtes que la corolle. Pétales plans, ovales-arrondis,
très-étalés. Style d’un vert pâle, droit; stigmate à 5 lobes
dressés, plus large que le style et non entouré par un an-
neau. Capsule dressée, non tomenteuse sur les sutures.
Feuilles opposées ou verticillées, pétiolées, molles, d’un
vert pâle, dentées en scie, arrondies, décurrentes sur le pé-
tiole, presque spatulées; pétiole égalant le limbe. Tige
ascendante, feuillée à sa base, nue ou pourvue d’une écaille
dans sa partie supérieure. Souche grèle, longuement ram-
pante. — Fleur blanche, beaucoup plus grande que dans les
espèces précédentes.
Très-rare. Vosges, dans la vallée de la Vologne (Mougeot!).
2%. Juin-juillet.
Nora. Le P. umbellata L., indiqué par Oberlin au Ban-de-
la-Roche, n'a pas été retrouvé ; il se rencontre en Alsace dans
Ja forêt de Haguenau.
XII. MONOTROPÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 4-5 sépales
soudés à leur base. Corolle à 4-5 pétales réguliers, munis
d’un court éperon à leur base, marcescents, à préfloraison
imbricative. Etamines libres, hypogynes, en nombre double
de celui des pétales; anthères uniloculaires, s’ouvrant en
travers. Style simple; stigmate discoïde, crénelé. Ovaire
libre, à 4-5 loges polyspermes, à placentas axiles. Le fruit
est une capsule s'ouvrant en A-5 valves, à déhiscence locu-
licide. Graines oblongues, à épisperme lâche et prolongé à
chaque extrémité au-delà de l’amande. Embryon dépourvu
de cotylédons.
1. MONOTROPA Z.
Les caractères sont ceux de la famille.
1. M. Hypopitys L. Sp. 555. (Monotrope sucepin.) —
PQ 17. BR
Fleurs brièvement pédonculées, réunies en grappe termi-
nale, feuillée, serrée et penchée au moment de la floraison,
lus lâche et dressée au moment de la fructification, Calice
à divisions analogues aux feuilles, planes, dressés, un peu
étalés et dentés au sommet, brièvement éperonnés à la base.
Style court, cylindrique ; stigmate infundibuliforme, très-
large, à 4- 5 angles. Capsule ovale, sillonnée extérieure
ment. Feuilles squammiformes, transparentes, ovales-
oblongues. Tige simple, dressée, arrondie, un peu épaissie
et plus feuillée à la base. Souche vivace, écailleuse. —
Plante d’un jaune pa dans toutes ses parties ; fleur termi-
nale quinaire ; les latérales quaternaires.
x Glabra Roth, Tent. 2, p. 61. Plante tout à fait
glabre. Af. Hypophegea Wall. Sched. 191.
6 Hirsuta Roth, Tent.!l. e. Tous les organes floraux velus.
M. Hypopitys Wallr. L. c.
Çà et là dans les bois de tous les terrains ; s’est beaucoup
répandu dans les plantations de pins où il est parfois com-
mun. %. Juillet-août.
XIII. POLYGALÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières, Galice à 5 sépales
libres, très-inégaux, disposés sur deux rangs. Corolle à 3
pétales inégaux, à onglets longuement soudés par l’inter-
médiaire des filets des étamines ; ;: les latéraux entiers ; l’in-
férieur plus grand, concave, à limbe trifide ou lacinié.
Etamines 8, soudées par leurs lilets en un tube fendu au
sommet en deux faisceaux égaux et opposés ; anthères uni-
loculaires, s'ouvrant par un port terminal. Style simple,
tubuleux, bilabié au sommet et portant le stigmate sur la
lèvre inférieure. Ovaire libre, à deux loges monospermes ;
ovules fixés à la cloison au-dessous du sommet. Le fruit est
une capsule comprimée latéralement, à déhiscence loculi-
cide. Graines pourvues d’une caroncule lobe. Embryon
droit ou presque droit, niché dans un albumen charnu ;
radicule dirigée vers le hile.
1. POLYGALA LZ.
Calice persistant, à 3 sépales petits, et les deux auires
très-grands, pétaloides (ailes). Capsule en cœur renversé
ou obovée-en-cœur, tres-comprimee latéralement, carénée
ORAN
et amincie sur le dos. Graines munies d’une caroncule
trilobée.
1. P. vulgaris Z. Sp. 986. (Polygala commun.) —
Fleurs en grappe ordinairement allongée, lâche et souvent
unilatérale ; bractées ovales, acuminées, ciliées ; les latérales
de moitié moins longues que le pédoncule au moment de
l'épanouissement des fleurs ; la bractée moyenne l’égalant,
mas jamais proéminente au-dessus de la grappe. Aïles
elliptiques ou obovées; mucronulées, marquées de trois
nervures réunies au sommet par deux veines en arcade,
veinées-réticulées sur les bords. Capsule exactement en
cœur renversé. Feuilles toutes éparses, les inférieures obo-
vées ; celles des rameaux linéaires-lancéolées, plus lonques
et plus étroites que les inférieures. Une ou plusieurs tiges
herbactes, dressées-étalées. Souche courte, rameuse. —
Plante finement pubescente ; à fleurs plus ou moins grandes,
bleues, roses, plus rarement blanches ou verdâtres, d’abord
dressées, puis étalées ou réfléchies. Les ailes sont quelque-
fois ciliées.
« Major Koch, Deutschl. F1. 5, p. T1. Fleurs en grappe
allongée, lâche ; feuilles étroites. P. vulgaris Rchb. Icon.
f. 52 et 53.
6 Alpestris Koch, L. ce. Fleurs en grappe courte, serrée ;
feuilles tres-larges ; plante naine.
La var. « très-commune dans les bois, sur tous les terrains.
La var. 6 dans les escarpements des hautes Vosges, au Hohneck,
au Ballon de Soultz. %. Mai-juillet.
2. P. oxyptera Rchb. Icon. fig. 47, 48, 49. — Grappe
un peu dense au moment de l’anthèse des premieres courte
fleurs, plus lâche ensuite, mais toujours beaucoup plus
que la tige qu’elle termine ; bractéoles non saiïllantes au-
ch du sommet de la grappe. Fleurs petites. Calice à
5 sépales, dont 3 petits, lancéolés, verts à la base, bleuâtres
au sommet, dont 2 grands (ailes), plus étroits que la
capsule, elliptiques. cunéiformes à la base, aigus ou briève-
ment mucronés au sommet, bien nerviés, d'un blanc ver-
dûtre, ou roses, plus rarement bleus, quelquefois ciliolés.
Corolle blanche, rose ou bleue. Capsule en cœur, étroite-
ment ailée, Feuilles inférieures petites, rapprochées, obo- :
vées; les autres linéaires acuminées. Tiges nombreuses,
quelquefois rameuses à la base, glabres ou finement
= OV =
pubescentes, étalées en cercles sur la terre et un peu ascen-
dantes.
Meurthe: Sarrebourg, (de Baudot), sur lo grès bigarré.
Moselle : Bitche (Schults), sur le grès bigarré. Vosges : Epinal
(Behrer), sur l’alluvion siliceuse. %. Mai-juillet.
3. P. comosa Schk. 2, tab. 294; P. vulgaris 6 comosa
Soy.-Will. Cat., p. 143. (Polygala chevelu.) — Très-voisin
du P. vulgaris ; il s’en distingue facilement par ses {bractées
latérales lancéolées, égalant le pédoncule ; par sa bractée
moyenne linéraire, aiguë, proéminente au sommet de la
grappe avant l'épanouissement des fleurs ; par ses ailes
moins veinées ; par ses fleurs en grappes plus serrées et
jamais dirigées d'un seul côté. — Varie, comme la précé-
dente espèce, à ailes plus larges que la capsule ou plus
étroites ; à fleurs roses, rarement bleues, quelquefois blan-
ches (P. Lejeunii Boreau, F1. centr., éd. 2, p. 71), grandes
ou petites ; à tiges dressées, étalées ou couchées.
Bois du calcaire jurassique. Sur le lias près de Metz, au
bois de Colombe (Holandre). Sur le muschelkalk à Sarrebourg
(de Baudot); près de Bitche à Rorbach (Schults). %. Mai-
juin.
h. P. calcarea Schultz, exsice. cent. 2. n°151 ; P. amara
Willm. Phyt. 843; Dois. 649, non L. (Polygala des ter-
rains calcaires.) — Fleurs en grappes germinales, làches ;
bractées ovales, acuminées, plus courtes que le pédoncule ;
la moyenne un peu plus grande, jamais proéminente au
sommet de la grappe. Ailes obovées, mucronulées, à trois
nervures réunies au sommet par deux veines en arcade,
veinées-réticulées sur les bords. Capsule exactement en
cœur renversé. Feuilles inférieures étalées, rapprochees
presque en rosette, larges et obovées ; celles des rameaux
fleuris lincaires, atténuées à la base, dressées, plus courtes
et beaucoup plus étroites que les inférieures. Tiges ordinai-
rement très-nombreuses, subligneuses, allongées, filiformes,
appliquées en cercle sur la terre, feuillées au sommet, pro-
duisant chacune 1-6 rameaux herbacés, dressés, fleuris et
quelques rameaux stériles filiformes et couchés. — Plante
presque glabre, à saveur herbacée ; à fleurs assez grandes,
d'un bleu foncé avec l’appendice en pinceau décoloré, plus
rarement roses ou blanches ; à bractées moins caduques que
dans les espèces précédentes.
= AN
Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe,
de la Meuse, de la Moselle et des Vosges. Sur le muschelka!k
aux environs de Bitchse (Schultz). %. Mai-juillet.
5. P. austriaca Crantz, Austr. fase. 5, p. 139, tab.
(Polygala d'Autriche.) — Fleurs petites, en Ru er
nales étroites ; bractées lancéolées, très-caduques ; les
latérales plus courtes que le pédoneule, la moyenne l’égalant
et jamais proéminente au-dessus de la grappe. ? Ailes
oblongues ou obovées, ordinairement plus étroites et souvent
plus courtes que la capsule mure, marquées de trois ner-
vures qui ne s’anastomosent pas au sommet, veinées, mails
non réticulées sur les bords. Feuilles inférieures étaléesrappro-
chées le plus souvent en rosette, larges et obovées ; celle des
rameaux oblongues, en coin à la base, beaucoup plus petites
que les inférieures. Ordinairement une tige très-courte,
subligneuse, produisant 1-10 rameaux herbacés et dressés.
Rays distingue en outre de l’espèce précédente par sa
saveur amère ; par ses fleurs et ses capsules beaucoup plus
petites et par ses feuilles raméales plus grandes.
4 Genuina. Fleurs petites ; capsules arrondies à leur
base.
6 Uliginosa F1. Lorr., éd. 1, t. 1. p. 96. Fleurs petites ;
capsule en coin à la base. P. uliginosa Rchb. Icon. f. 10, A1.
Assez rare. La var. « sur les collines sèches du calcaire
jurassique près de Nancy, au vallon de Maxéville, au Montet,
à Maron, etc., à Blénod-lès-Toul, Foug; Pont- à-Mousson
(Léré). Verdun, aux bois Saint- Michel, de la Renarderie, de
Moulainville; Bar-le-Duc (Humbert) ; Saint-Mihiel (Larzil-
lière) ; ; Pagny-sur-Meuse, Neufchâteau, Liffol-le-Grand ; Mont-
médy (Cardot). Sur le Muschelkalk près de Sarreguemines et
de Bitche (Schultz). La var. 6 abondante dans les prés maréca-
geux et tourbeux entre Bitche et Rorbach (Schultz) ; se trouve
aussi dans les marais de Saint-Aignan près de Saint-Mihiel
(Léré)., %. Mai-juin.
6. P. depressa Wenderoth ex Koch, Deutschl. Fl: 5,
p. 73; P. vulgaris à cœspitosa Soyer-Willemet. Obs.,
p. 29 ! (Pol ygalu déprimé.) — Fleurs en petites grappes
liches, d'abord terminales, puis paraissant latérales par
suite du dév eloppement d'un rameau latéral; bractées très-
petites, ovales, acuminées, plus courtes que le pédoncule,
Jamais proéminentes au-dessus de la grappe. Ailes oblongues-
elliptiques, ordinairement plus étroites et plus longues que
PU j QE
les capsules muüres, marquées de trois nervures réunies au
sommet par deux veines en arcade, veinées-réticulées sur les
bords. Capsule brusquement atténuée à la base. Feuilles
inférieures opposées, obovées atténuées à la base ; celles des
rameaux fleuris alternes, d'autant plus longues qu’elles sont
plus supérieures ; celles-ci lancéolées, atténuées à la base,
toujours plus grandes que les inférieures ; feuilles des
rameaux stériles opposées. Tiges allongées, filiformes,
couchées et subligneuses, produisant chacune un ou plusieurs
rameaux herbacés, couchés, stériles ou fleuris. — Plante à
fleurs d'un blanc-bleuûtre, saveur de la plante herbacée.
Commun sur le grès et le granit, dans les prairies tourbeu-
ses des vallées des Vosges, depuis Bitche jusqu’au Ballon de
Saint-Maurice et Remiremont. Plus rare dans la plaine;
Rosières-aux-Salines ((Sward) ; Lunéville au bois Sainte-Anne
(Guibal). %. Mai-juin.
XIV. SILÉNÉES
Fleurs hermaphrodites, rarement dioïques, régulières.
Calice persistant, gamosépale, tubuleux, à 5 dents dont la
préfloraison est imbricative. Corolle à 5 pétales, alternes
avec les dents du calice, onguiculés et insérés avec les
étamines au sommet d’un thécaphore plus ou moins déve-
loppé. Etamines 10. plus rarement 5, souvent un peu réunies
à la base par leurs filets ; anthères biloculaires, s'ouvrant
en long. Styles 2-5, portant le stigmate au bord interne.
Ovaire libre, stipulé, uniloculaire, mais souvent avec des
traces de cloisons à sa base, polysperme ; placenta central
libre, au moins dans sa partie supérieure. Le fruit est le
plus souvent une capsule qui s'ouvre au sommet par des
dents en nombre égal à celui des styles ou en nombre dou-
ble ; plus rarement le fruit est une baie. Graines réniformes.
ou scutiformes. Embryon périphérique ou latéral ; albumen
central ou latéral, farineux. — Plantes à tige articulée, à
feuilles opposées.
Trib. 1. DianTHeÆ À, Braun, Fl, od. bot. Zeit. 18435,
n° 22, — Calice dépourvu de nervures commissurales,
1. DIANTHUS L.
Calice longuement tubuleux, à 5 dents, munt à sa base
TOME 1. 9
re TUE
de 2-6 ecailles opposées et appliquées. Corolle à » pétales
brusquement contractés en onglet linéaire, à limbe émarginé,
denté ou frangé. Etamines 10. Styles 2. Capsule cylindrique
ou ovoide, s’ouvrant au sommet en 4 valves. Graines sculi-
formes, ovales, convexes d’un côté, concaves de l’autre avec
une crète longitudinale saillante, portant lomhilc «au
centre d'une des faces.
1. D. prolifer ZL. Sp. 587. {ŒÆïillet prolifére.) — Fleurs
réunies en tête serrée dans une enveloppe formée de trois
paires de bractées elliptiques, lisses, sèches, membraneuses,
jaunâtres ; les intérieures plus longues que le calice, obtuses ;
fe extérieures de moitié plus courtes, mucronées. Calice
étroit, strié à la base, à 5 petites dents obtuses. Pétales à
limbe obové, émarginé. Capsule ellipsoide, se divisant jus-
qu’au milieu en 4 dents étalées au sommet. Feuilles linéaires,
aiguës, rudes sur les bords, brièvement connées à la base, à
une forte nervure. Une ou plusieurs tiges simples, quelque-
fois rameuses, roides, anguleuses, un peu rudes au sommet ;
la principale dressée ; les latérales ascendantes, — Plante
glabre ; à fleurs petites, purpurines. La capsule déchire le
calice à la maturité.
4 Genuinus Nob. Fleurs 3-12 dans chaque capitule ; tiges
de 2-4 décimetres.
6 Nanus Nob. Fleurs 2 dans chaque capitule; tiges de
5-8 centimètres. D. diminutus Dois. FL. Meuse, p. 400.
Commun dans les sables siliceux, rare ailleurs. ©. Juillet-
août.
2. D. Armeria ZL. Sp. 586. (Œillet velu.) — Fleurs 3-6,
fasciculées ; bractées Lerbacées, Yelues, sillonnées, lancéolées,
subulées ; les extérieures plus lonques, dressées-appliquées,
dépassant le calice. Calice strié, velu, à 5 dents rés-aiquës
et égalant le tiers du tube. Pétales à limbe obové, irrégu-
lièrement denté. Capsule presque cylindrique, se divisant
au-delà du milieu en 4 dents réfléchies au sommet. Feuilles
linéaires-lancéolées, un peu obtuses, rudes sur les bords,
non contractées, mais brièvement connées à la base, à 3-7
nervures. Une ou plusieurs tiges simples ou rameuses, roi-
des, dressées, arrondies. — Plante mollement velue; à fleurs
petites ; à pétales purpurins, maculés de blanc, un peu velus.
Commun au bord des bois, plus rare sur los terrains aréna-
cés. ©). Juillet-août.
—— 99 —
3. D. carthusianorum ZL. Sp. 586. (Œillet des Char-
tréux.) — Fleurs 3-5, fasciculées ; bractées sèches, jaunûtres,
un peu ondulées au bord, obovées. obluses, aristées ; les
exterieures plus longuement; toutes plus courtes que le
calice. Calice strié, glabre, à 9 dents courtes, lancéolces,
aiguës. Pétales à limbe cunéiforme, irrégulièrement denté.
Capsule cylindrique, se divisant au-delà du milieu en 4
dents réfléchies au sommet, Feuilles linéaires, aiguës, rudes
sur les bords, connées jusqu'au quart ou au tiers de leur
longueur, à plusieurs neryures. Une ou plusieurs tiges sim-
ples, dressées, un peu anguleuses. — Plante glabre ; à fleurs
assez grandes ; limbe des pétales pourpre; veiné, un peu
velu.
4 Genuinus Nob. Fleurs 5-5 en tète.
6 Uniflorus Nob. Une seule fleur ; plante naine.
Commun; prés, collines sèches, bois, dans presque tous les
terrains. Z. Juin-septembre.
h. D. superbus L. Sp. 589. (Œïillet superbe.) — Fleurs
solitaires à l'extrémité des rameaux; deux paires de brac-
tées herbucées, glabres, ovales, acuminées ; les extérieures
plus courtes ; les intérieures égalant le quart du tube du
calice, Calice strié, à cinq dents courtes, lancéolées. Pétales
à limbe finement et profondément frangé. Capsule longue-
ment cylindrique, divisée au sommet en A dents étalées.
Feuilles linéaires-lancéolées, un peu rudes sur les bords,
très-brièvement connées, à 3-5 nervures. Une ou plusieurs
tiges ordinairement rameuses au sommet, arrondies, dressées.
— Plante très-élégante ; à fleurs odorantes, d’un rose pâle,
un peu velues vers la gorge ; pétales plus grands, feuilles
plus molles et capsule plus longue que dans les espèces pré-
cédentes et que dans la suivante.
Bois et prairies humides : Escarpements du Hohneck (Mou-
geot) et ça et là dans les Vosges ; Sandronvillers, Lunéville au
bois Sainte-Anne, la Faisanderie (Guibal), Rosières-aux-Sali-
nes et Vie (Suard), Chambrey, Burthecourt, Chateau-Salins
(Léré) ; Vallées (Zeiller); Rambervillers (Billot); Châtel
(Berher) ; Epinal (Boulay); Mirecourt au bois de Ravenel
(Reus). 2% Juillet-septembre.
5. D. deltoïdes Z. Sp. 586. (Œillet deltoide.) — Fleurs
solitaires à l'extrémité des rameaux ; deux paires de brac-
tées sèches, jaunütres où brunes, ovales, aristées; les exte-
— 100 —
rieures plus courtes ; les intérieures égalant la moitié du
tube du calice. Calice strié, à cinq dents lancéolées, acumi-
nées. Pétales à limbe denté. Capsule cylindrique, divisée au
sommet en quatre dents étalées. Feuilles un peu rudes sur
les bords et sur les nervures, brièvement connées, trinerviées ;
celles des tiges fleuries linéaires-lancéolées ; celles des tiges
stériles plus courtes, obtuses, atténuées à la base. Tiges
nombreuses, couchées à la base, puis redressées, grèles,
arrondies, rameuses au sommet. — Plante gazonnante, fine-
ment pubescente ; à fleurs petites, glabres à la gorge, roses
ou rouges, munies d’une ligne transversale plus foncée et de
points blancs.
Lieux incultes et siliceux. Bitche, à Engelshart, Haspel-
scheidt, Sturzelbronn (Schultz:); Saint-Avold (Holandre) ;
Porcelette, forêt de Zaug (Monard et Taillefert) ; entre Creuz-
wald et Carling (Barbiche). Dans les hautes Vosges, le Tillot
(Mougeot et Nestler); Ballon de Soultz (Kirschléger); Remi-
remont, Vagney (docteur Berher); Bermont (Thiriat) ; Bussang
(Jacquel) ; Saulxures (Réwack). Dans les basses Vosges à Epi-
nal(Berher); Bains, Fontenoy-le-Château (Chapelier). %. Juin-
septembre.
Nora. Le D. barbatus L. a été indiqué à tort dans les pré-
cédentes éditions ; le pied unique de cette espèce trouvé à
Neufchâteau sortait évidemment d’un jardin.
2, SAPONARIA L.
Calice tubuleux, à tube cylindrique, dépourvu d’écailles
à sa base, à 5 dents. Corolle à 5 pétales longuement ongui-
culés et à onglet linéaire, aiïlé ; limbe tronqué, émarginé ou
denté. Etamines 10. Styles 2. Capsule oblongue, s’ouvrant
au sommet en 4 valves. Graines réniformes, portant l’ombilic
sur le côté.
1. S. officinalis Z. Sp. 584. (Saponaire officinale.) —
Calice tronqué et ombiliqué à la base, oblong, non anguleux,
à 5 dents courtes, acuminées, inégales. Pétales à Jimbe très-
étalé, obové, entier, couronné, à onglet plus long que le
calice. Capsule brièvement stipitée, conique, aiguë,se divi-
sant jusqu’au cinquième en quatre dents réfléchies en dehors.
Graines comprimées, réniformes, élégamment chagrinées.
Feuilles lancéolées, aiguës, trinerviées, atténuées à Ja base,
un peu rudes sur les bords. Tiges rameuses, dures à la base,
dressees, arrondies. Souche rampante, subligneuse.— Plante
— 101 —
glabre ou à peine pubescente ; à fleurs odorantes, d'un rose
päle, disposées en têtes serrées à l'extrémité des rameaux.
Commun sauf dans la région montagneuse supérieure; bords
des routes, décombres. Z. Juillet-août.
3. GYPSOPHILA L.
Calice tubuleux, à tube pentagonal, dépourvu d’écailles
à sa base, à 5 dents. Corolle à 5 pétales, plus ou moins on-
guiculés. Etamines 10. Styles 2. Capsule ovoide, s’ouvrant
en 4 valves. Graines réniformes, portant l'ombilie sur le côté.
1. G. Vaccaria Sibth. et Sm. F1. græe. prodr. 1, p. 279;
Saponaria Vaccaria L. Sp. 585; Godr. F1. lorr., éd. 1,
t. 4, p. 118. (Gypsophile des vaches.) — Calice blanchätre,
d’abord tubuleux, puis renflé, subglobuleux, à 5 angles
saillants et verts, à 5 dents courtes, acuminées. Pétales
sans coronule, convergents vers la gorge, à limbe un peu
étalé, obové, irrégulièrement denté, à onglet égalant le ca-
lice. Capsule brièvement stipitée, ovoide, se divisant jus-
qu’au milieu en quatre valves dressées. Graines grandes,
globuleuses, finement tuberculeuses. Feuilles à une nervure ;
les inférieures rétrécies au-dessus de la base ; les supérieures
lancéolées, aiguës, en cœur à la base ; les oreillettes soudées
avec celles de la feuille opposée. Tige simple, dressée, roide,
arrondie, très-feuillée. Racine grèle, pivotante. — Plante
glabre, un peu glauque ; à fleurs d'un rose élégant, disposées
en panicule lâche. L'endocarpe se sépare à la maturité du
reste de la capsule.
Exclusivement dans les moissons et principalement sinon
toujours sur sols calcaires. ©. Juin-juillet.
2. G. muralis ZL. Sp. 583. (Gysophile des murs. ) — Calice
bigarré de blanc et de vert, tubuleux, jamais renflé, à 5
angles, à dents courtes, obtuses. Pétales sans coronule, à
limbe tronqué, émarginé ou denté, plus long que le calice,
a onglet presque nul. ‘Capsule brièvement stipitée, ovo oïde,
tronquée à la base, fendue jusqu’au milieu en quatre valves.
Graines noires, lüisantes, finement chagrinées. Feuilles
étroitement linéaires, atténuées aux deux extrémités, con-
nées, glabres. Tige dressée, divisée dès son milieu, ou même
dès sa base, en rameaux fins, divariqués. — Plante très-
æréle, brièvement pubescente dans sa moitié inférieure ;
fleurs petites, éparses, roses, veinées, inclintes sur le pé-
doncule filiforme.
Commun dans les champs sablonneux. © Juillet-septembre.
Trib, 2. LycunideÆ À. Braun, F1. od. bot. Zeit. 1845,
n° 22, — Calice muni de nervures commissurales,
k, SILENE Z.
Calice tubuleux, à tube cylindrique où ventru, à 5 dents.
"Corolle à 5 pét les snbééulés à onglet cunéiforme, à limbe
ordinairement bifide. Etamines 10. Sty les 3 ou 5. Capsule
ovoide où globuleuse, à valves en nombre double de celui
des styles, à déhiscence septicide et loculicide. Graines réni-
formes, portant l’ombilic sur le côté.
1. S. inflata Sn. FI. brit. 467 ; Cucubalus Behen L. Sp.
591. (Siléné enflé). Fleurs en panicule dichotome, avec une
fleur alaire. Calice ovale, vésieulenx, mince, un peu ombi-
liqué à la base, à vingt nervures inéqales et anastomosées
dès la base, à dents courtes, trianqulaires, aiquës. Pétales
sans corolle, à préfloraison imbricative, à limbe court, étalé.
bifide jusqu'à la base. Styles trois. Capsule assez longue
ment stipitée, globuleuse, à dents étalées. Graines réni-
formes, arrondies sur le dos, fortement tuberculeuses.
Feuilles elliptiques-oblongues ou ‘lancéolées, ciliées-denticu-
lées ou glabres ; les inférieures pétiolées. Tiges couchées à
la base, puis redressées, arrondies, plus ou moins rameuses,
à nœuds supérieurs 6C cartés. Souche ligneuse, rameuse. —
Plante souvent dioïque, glauque, glabre où un peu velue ; à
fleurs blanches, assez grandes, pench ées, en panicule läche.
4 Genuina Nob. Toutes les feuilles atténuées à Ja base,
6 Montana Nob. Feuilles supérieures largement ovales,
acuminées, arrondies à la base.
Commun dans les moissons, les prés secs de tous les ter-
rains. 6 bois à Sarrebourg, à Nancy. 2%. Juillet-aonût.
2, $. conica L. Sp. 598. (Siléné conique.) — Fleurs en
petite panieule dichotome dès la base, avec une fleur alaire.
Calice tronqué et ombiliqué à la base, “tubuleux, puis renflé,
conique, à trente nervures égales et convergentes au sommet,
à dents longuement subulées, un peu plus courtes que le
tube. Pétales munis d’une coronule, à préf floraison tordue,
à bmbe petit, étalé, émarginé. Stvles trois. Capsule sessile,
— 105 —
ovoide-conique, à dents dressées. Graines finement chagri-
nées, grisitres, arrondies-réniformes, déprimées sur le dos
large. Feuilles Hinéaires-lancéolées ; les radicales flétries au
moment de la floraison. Tige dressée, arrondie, simple ou
rameuse. Racine grêle, rameuse, — Plante brièvement
velue ; à fleurs petites, roses, dressces.
Rare ; lieux sablonneux et secs. Nancy, grèves de la Moselle
à Frouard (Suard) ; n'existe plus à Liverdun (WMathieu.) Metz,
au Sauley, digue de Wadrineau, Frescati (Holandre) ; Olgy,
Argency (Taillefert); Montigny (Warion); Hettange-la-
Grande (Barbiche.) ©.Juin-juillet.
3. S. gallica Z. Sq. 595. (Siléné de France.) — Fleurs
en une ou deux grappes géminées, spiciformes, unilatérales
et distiques ; pédoncules plus courts que le calice. Calice
tubuleux, puis ovoide et contracté aw sonvmet, à dix ner-
vures plus où moins hérissées, à dents larges à la base,
subulées au sommet et égalant la moitié du tube, Pétales à
préfloraison tordue, munis d'une coronule, à limbe petit,
entier, denté où émarginé. Styles trois. Capsule ovoïde,
arrondie à la base, brièvement stipitée, s’ouvrant par des
dents un peu réfléchies. Graines noires, réniformes avec un
bord épais et sallant sur les côtés, élégamment ridées,.
Feuilles oblongues, ciliées. Tiges dressées et droites, arron-
dies, simples ou plus rarement rameuses. Racine grèle et
simple. — Plante visqueuse an sommet, pourvue de deux
sortes de poils, les uns courts, glanduleux, les autres plus
longs, blancs, articulés ; fleurs petites, rosées où blanches.
Plante polymorphe, qui a donné lieu à la création d'espèces,
qui ne sont en réalité que des variétés.
Champs sablonneux. Entre Do nbasle et Rosières-aux-Salines
(Soyer-Willemet); Lunéville à l'étang de Mondon (Guibal).
Epinal, Vagney (Docteur Berher) ;° Rambervillers (Billot) ;
Saint-Dié (Lecomte), Bruyères (Mougeot) ; Bains (de Baudot) ;
Fontenoy-le-Château (Boulay). ©. Juin-juillet,
4. S. Otites Sm. FI. brit. 4169; Cucubalus Otites L. Sp.
594, (Siléné dioïque). — Fleurs dressées, en grappe étroite,
pyramidale; pédoncules fins, ordinairement plus longs que
le calice, Calice campanulé, puis ovoide et contracté au
sommet, à dix nervures, à dents trèes-courtes et arrondies.
Pétales à préfloraison tordue, dépourvus de coronule, linéaires,
entiers. Stvles trois. Capsule sessile, ovoïde, à dents étalées.
104 —
Graines finement chagrinées, réniformes, déprimées sur le
dos large. Feuilles ciliées; les radicales spatulées, en
gaz0n ; Tes caulinaires peu nombreuses, linéaires, courtes,
Tiges dressées, arrondies, gréles, simples, à nœuds écartés.
Souche épaisse, ligneuse. — Plante souvent dioique, fine-
ment pubescente dans le bas ; à fleurs petites, verdâtres,
fasciculées le long des rameaux et paraissant verticillés.
Rare; collines du calcaire jurassique. Nancy, château de
Frouard (Soyer- Willemet); Chavigny (Bard). Neufchâteau
(Mougeot). Dans la Meuse près de Varennes (Soyer- Willemet).
2%. Juillet-août.
5. S. nutans Z. Sp. 596. (Siléné penché.) — Fleurs pen-
chées du même côté, en grappe large, trichotome, allongée.
Calice tronqué et atténué à la base, tubuleux, puis renflé en
massue, à dix nervures saillantes, à dents courtes. lancéolées,
aiguës. Pétales à préfloraison tordue, munis d’une coronule,
à limbe étalé ou réfléchi, profondément bifide. Capsule
brièvement stipitée. ovoide, à dents étalées. Graines réni-
formes, arrondies sur le ‘dos, fortement tuberculeuses.
Feuilles ciliées à la base; les radicales en gazon, elliptiques,
acuminées, pétiolées ;, les supérieures lancéolées. Tiges
dressées, peu feuillées, arrondies. Souche ligneuse,
rameuse. — Plante velue, glanduleuse au sommet ; à fleurs
blanches, plus rarement roses.
Commun; coteaux, bois montagneux, dans tous les ter-
rains. %. Juin-Juillet,
6. S. rupestris L. Sp. 602. (Siléné des rochers.) —
Fleurs dressées, en panicule dichotome, avec une fleur
alaire, Calice obconique, très-ouvert au sommet, un peu
ombiliqué à la base, à dix nervures, à dents courtes , ovales.
obtuses. Pétales à préfloraison tordue, munis d’ une coro-
nule, émarginés, à limbe en cœur renversé. Capsule ovoïde,
brièvement stipitée, à dents courtes, étalées. Graines réni-
formes, noires et luisantes, un peu déprimées sur le dos,
élégamment ridées. Feuilles un peu glauques, lisses ; les
caulinaires ovales-lancéolées, aigués ; les radicales linéaires-
oblongues, obtuses, ordinairement flétries au moment de la
floraison. Tiges nombreuses, dressées-étalées, grèles, très-
rameuses, à nœuds rapprochés. Souche mince, peu rameuse.
— Plante glabre et grêle ; à pédoncules filifor mes ; à fleurs
petites, blanches ou rosées.
— 105 —
Commun sur les rochers et dans les escarpements des hautes
Vosges, sur le granit et sur les grés et la grauvacke. Ballons
de Soultz et de Saint-Maurice, Hohneck, Saut-des-Cuves, etc.
(Mougeot et Nestler ;) descend dans les vallées des deux ver-
sants et jusque sur les bords de la Moselle à Epinal (Berher).
%. Juillet-août.
7. S. noctiflora L. Sp. 599. (Siléné de nuit.) — Fleurs
un peu penchées, en panicule dichotome, avec une fleur
alaire. Calice tronqué à la base, tubuleux, devenant ventru
à son mitieu, à dix côtes dont cinq plus faibles, à dents
subulées et égalant la moitié du tube. Pétales à préfloraison
tordue, munis d'une coronule, à limbe étalé, divisé jusqu'au
milieu en deux lobes dentelés au sommet. Capsule ovoide-
conique, brièvement stipitée, à dents étalées. Graines
réniformes, planes sur le dos, fortement tuberculeuses.
Feuilles supérieures lancéolées, aiguës ; les inférieures
obovées, atténuées en pétiole. Tige arrondie, simple ou un
peu rameuse au sommet, dressée. Racine simple et grêle. —
Plante mollement velue, glanduleuse au sommet; à fleurs
ouvertes la nuit ; à pétales jaunâtres inférieurement, rosés
supérieurement.
Champs sur les calcaires et les marnes jurassiques, le lias
et les marnes irisées. ©. Juillet-septembre.
8. S. pratensis Godr. et Gren. F1. de France, 1, p. 216
Lychnis vespertina Sibth. FI. oxon., p. 146; Godr. FI.
lorr., éd. 1.1. 1, p. 123. (Siléné des prés.) —* Fleurs dioï-
ques, dressées, où un peu penchées, en panicule dichotome,
avec une fleur alaire. Calice tubuleux, un peu en massue
dans les fleurs mâles, se renflant et devenant ovoide dans
les fleurs femelles, à dix côtes dont cinq plus faibles, à dents
lancéolées, obtuses, subitement élargies à la base. Pétales à
préfloraison tordue, munis d’une coronule, à limbe étalé,
bifide. Etamines à filets velus inférieurement. Styles cinq.
Capsule sessile, ovoide-conique. à dix dents dressées. Graines
réniformes, fortement tuberculeuses. Feuilles un peu ondu-
lées ; les supérieures lancéolées, acuminées ; les inférieures
pétiolées. Tiges arrondies, ascendantes, roides. — Plante
velue,un peu glanduleuse et visqueuse au sommet ; à pédon-
cules épaissis dans les fleurs femelles ; à fleurs blanches,
rarement roses, odorantes, s’ouvrant le soir.
Commun ; prés, bords des champs st des routes, dans tous
les terrains. (). Juin-septembre.
— 106 —
9, S. diurna Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 217 ;
Lychnis diurna Sibth. FT. oxon., p. 146; Godr. FU. lorr.,
éd. 1, t. 1, p.124. (Siléné de jour.) — Fleurs dioïques,
dressées où un peu penchées, en panicule dichotome,
avec une fleur alaire. Calice tubuleux, un peu en massue
dans les fleurs maäles, se renflant et devenant ovoide dans
les fleurs femelles, à dix côtes dont cinq plus faibles, à dents
lancéolées, aiguës. Pétales à préfloraison tordue, munis
d'une coronule. à limbe étalé bifide. Etamines à filets velus
inférieurement. Capsule sessile, ovoide, à dix dents roulées
en dehors. Graines réniformes, fortement tuberculeuses.
Feuilles supérieures ovales, acuminées ; les inférieures pétio-
lées. — Se distingue en outre de la précédente espèce par
ses tiges plus faibles, plus longuement velues, brunâtres
dans le haut, ainsi que les calices ; par ses feuilles beaucoup
plus larges et plus molles ; par’ses fleurs plus petites, las,
inodores, s’ouvrant le jour. |
Prés et bois humides. %. Mai-septembre.
Nora. Pour comprendre les motifs qui nous ont engagé à
réunir ces deux dernières espèces au genre Silene, 1l faut
consulter notre travail intitulé : Observations critiques sur
l’inflorescence considérée comme base d’un arrangement mé-
thodique des espèces du genre Silene, inséré dans ies Mémoires
de l’Académie de Nancy, 1846, p. 135. Nous ne faisons du
reste ici, que ce quia été fait par Fenlz (Verbreit. Alsin. tab.
synopt. et in Ledeb. FI. rossic. 1, p. 310) au sujet des Alsinées.
La question est positivement la même.
3. VISCARIA Rohl.
Calice tubuleux, à tube cylindrique, à 5 dents. Corolle à
5 pétales onguiculés, à onglet cunéiforme, à limbe plan,
émarginé ou bilobé. Etamines 10. Styles 5, correspondant
aux commissures du fruit. Capsule ovoide, pourvue à sa
base de rudiments de cloisons, à valves en nombre égal à
celui des styles, à déhiscence loculieide. Graines réniformes,
portant l’ombilie sur le coté.
4. V. purpurea Wimm. Fl. von Schlesien, p. 67; Lychnis
Viscaria L. Sp. 625; Godr. FI. lorr., éd. 4, €. À, p. 425.
(Viscarie purpurine.) — Fleurs rapprochées et formant une
panicule trichotome, et oblongue. "Calice tubuleux, un: peu
en massue, à dix nervures, à dents courtes, ovales, aignés::
4071
Pétales munis d’une toronule, à limbe tronqué où superfi-
ciellement émarginé, ondulé au bord. Capsule ovoide, in-
complétement 5-loculaire à la base. Graines réniformes,
tuberculeuses. Feuilles linéaires-lancéolées, ciliées à la base ;
les inférieures longuement atténuées en pétiole. Tiges arron-
dies, dressées. simples. — Plante presque glabre, brune et
visqueuse dans sa moitié supérieure ; à fleurs lilas.
Prairies sèches. Commun sur le grès vosgien à Sarrebourg
et à Dabo (de Baudot) ; vallées descendant du Ballon de Giro-
magny (Parisot) ; Côte de Sainte-Maric-aux-Mines (Demange);
à Bitche (Holandre). Plus mare sur le calcaire jurassique;
Nancy, à Brabois (Soyer- Willemet) ; Commercy, Sampigny,
Lironville (Maujean) ; Breux sur les sables du (ie (Pierrot).
%. Mai-juin.
6. LYCHNIS L.
Calice tubuleux, à tube cylindrique, à la fin ovoide, à cinq
dents. Corolle à 5 pétales onguiculés, à onglet linéaire, à
limbe plan, entier ou lobé. Etamines 10. Styles 5, corres-
pondant à la ligne médiane des valves du fruit. Capsule
ovoide, à valves en nombre éqal à celui des styles, à dé-
hiscence septicide. Graines réniformes, portant l'ombilic sur
le côté.
1. L. Githago Lam. Dict. 3, p. 643; Agrostemma Gi-
thago L. Sp. 626. (Lychnide Nielle.) — Calice épais, ovoide,
se renflant après la floraison, à 10 côtes, à dents linéaires,
aiguës, plus longues que le tube, caduques à la maturité du
fruit. Pétales dépourvus de coronule, à limbe tronqué ou
superficiellement émarginé, à onglet courbé en gouttière,
Capsule sessile, ovoide, à 5 dents dressées. Graines grosses,
triquètres, fortement tuberculeuses. Feuilles linéaires, aiguës.
Tige arrondie, dressée, peu rameuse. Racine pivotante, an-
nuelle. — Plante d’un vert un peu blanchàtre, couverte de
poils longs, mons, appliqués; à fleurs grandes, violettes,
veinées. Dans la capsule mure lendocatpe sé sépare.
Exclusivement dans les moissons et par conséquent introduit
et naturalisé. ©. Juin-juillet.
2. L. Flos-cuculli Z£. Sp. 625. (Lychnide fleur de coucou.)
— Fleurs en panicule lâche, dichotome. Calicé tubuléux,
ovoide après la floraison, à dix nervures, à dents Iancéolées,
aiguës, Pétales munis d'une coronule, à linibe étalé, divisé
— 108 —
Jusqu'au milieu en quatre lanières linéaires. Capsule sessile,
Uvoide, à cinq dents dressées, quelquefois bifides. Graines
réniformes, petites, fortement tuberculeuses. Feuilles infé-
rieures oblongues, longuement atténuées en pétiole; les
Supérieures sessiles, lancéolées ou linéaires-lancéolées, dres-
Sées. Tiges roides, dressées, fortement cannelées, rudes au
Sommet, brunâtres ainsi que les calices et couvertes de poils
réfléchis. Souche rameuse, émettant des stolons, — Fleurs
roses.
Commun dans les prés et les bois, sur tous les terraine.
%. Mai-juillet.
XV. ALSINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, à 4
ou 5 sépales libres ou à peine soudés à la base, à préflorai-
son imbricative. Corolle à 4 ou 5 pétales alternes avec les
sépales. Etamines hypogynes ou subpérigynes, libres, en
nombre égal à celui des pétales et alternant avec eux, ou en
nombre double ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long.
Styles 2 à 5, distincts. Ovaire libre, sessile, uniloculaire,
polysperme ; placenta central libre. Le fruit est une capsule,
s'ouvrant par des dents ou par des valves en nombre egal à
celui des styles où en nombre double. Graines globuleuses,
rémiformes ou lenticulaires. Embryon périphérique, annu-
laire ou en spirale ; albumen central farineux. — Plantes à
tiges articulées, à feuilles opposées.
Trib. À. SABULINEÆ Fenzl, in Endl. gen,, p. 963. —
Capsule divisée jusqu’à la base en valves en nombre égal à
celui des styles. Feuilles dépourvues de stipules.
1. SAGINA Ze
Calice à 4 ou 5 sépales ovales, concaves, sans nervures.
Corolle à 4 ou 5 pétales entiers où émarginés, quelquefois
avortés. Etamines 4 ou 5 ou plus rarement 10. Styles 4 ou
5. Capsule subglobuleuse, divisée jusqu’à la base en 4 ou 5
valves. Graines nombreuses, réniformes, non ailées.
1. S. apetala L. Mant. 559. (Sagine apétale). — Pédon-
cules capillaires, dressés où un peu arqués au sommet,
glabres ou pubescents-glanduleux. Sépales ordinairement
tous obtus, étalés après la floraison. Pétales très-petits ou
2 409 —
avortés. Capsule divisée jusqu'à la base en quatre valves.
Graines très-petites, rénilormes, avec un sillon sur le dos.
Feuilles subulées, aristées, ciliées. Tiges tres-rameuses,
étalées ou diffuses, jamais radicantes.— Fleurs tres-petites.
Commun dans les champs sablonneux. ©. Mai-octobre.
2. S. ciliata Fries, Nov., p. 59 et Herb. norm. fase. 1,
n° h2! (Sagine ciliée.) — Pédoncules capillaires, dressés ou
un peu arqués au sommet, glabres ou pubescents-glanduleux
(S. patula Jord! Obs. pl. France, fase. 1, p. 25, tab. 5,
f. A.) Sépales en partie obtus, en partie aigus et mucronés,
appliqués sur la capsule après la floraison. Pétales très-pe-
tits ou avortés. Capsule divisée jusqu'à la base en quatre
valves. Graines très-petites, réniformes, avec un large sillon
sur le dos. Feuilles subulées, aristées, plus ou moins ciliées
(même suivant Fries). Tiges très-rameuses, étalées ou diffu-
ses, jamais radicantes. — Fleurs plus grandes que dans
l'espèce précédente.
Champs. Hayange dans le vallon situé derrière la Côte des
Vignes, sur l’alluvion siliceuse ; Bitche sur le grès vosgien ;
Thionville et Weymerange (Barbiche, ; Doncourt-aux-Tem-
pliers (Warion) ; Mirecourt (Reus) ; Rambervillers (Boulay);
Epinal (Berher). ©. Mai-octobre.
Nora. Nous n'avons pas hésité à réunir le Sagina patula
Jord, au S. ciliata Fries. Si l'on compare les descriptions de
ces deux auteurs, on pourrait croire ces plantes différentes ;
mais la comparaison que nous avons pu faire des échantillons
reçus de MM. Jordan et Fries, nous ont convaincu, que cer-
tains caractères, indiqués comme distinctifs des deux parts, ne
sont pas absolus. Les pédoncules sont droits ou un peu arqués
sur les deux plantes et souvent sur le même individu. Deux
sépales sont ordinairement aigus, mucronés et même arqués
au sommet, plus souvent cependant dans les échantillons de
Fries. Les cils des feuilles existent quelquefois sur les échan-
tillons de M. Jordan et peuvent manquer sur le S. ciliata de
Fries, de l’aveu même de cet auteur : ciliæ foliorum, dit-il
(Nov. p. 60), plus minus distinctæ, sæpè deciduæ. Le carac-
tère saillant et constant, qui distingue le S. ciliata du S. ape-
tala, se trouve dans les sépales appliqués sur la capsule dans
la première espèce et étalés à angle droit dans la seconde.
3. S. procumbens L. Sp. 185. (Sagine couchée.) — Pé-
doncules courbés en crochet à leur sommet après la floraison,
puis redressés, glabres. Sépales ovales, obtus, étalés après
— 110
la floraison. Pétales caduques, de moitié moins longs que le
calice. Ordinairement 4 styles. Capsule divisée jusqu'à la
base en quatre valves. Graines petites, réniformes, avec un
sillon sur le dos. Feuilles sétacées, aristées, glabres. Tiges
couchées, à la fin radicantes, — Plante gl: abre, “umpante,
très-rameuse des la base ; à feuilles inférieures fasciculées ;
à fleurs petites, verdätres, quelquefois à divisions quinaires
(Sperqula subulata Dois. FT. Meuse, p. 427, non Swartz).
Commun dans les lieux sablonneux et humides. %. Mai-oc-
tobre.
h. S. subulata Wimmer, FL von Schles., p.76 ; S. Sper-
gula Godr. Mém. Acad. Nancy, 1841. p. 106 et F1. lorr.,
éd. 1, €. 1, p, 100 ; Sperqula subulata Siwartz, Act. Hobm.
1789, p. 45. (Sagine subulée.) — Pédoncules capillaires,
courbés au sommet après la floraison, puis redressés, Sépa-
les lancéolés, obtus, appliqués sur la capsule. Pétales
égal@nt le calice. Styles 5. Capsule divisée profondément en
cinq valves. Graines réniformes, munies d’un sillon sur le
dos. Feuilles linéaires, subulées, planes supérieurement,
aristées ; les supérieures ordinairement fasciculées. Tiges
grèles, couchées-ascend untes, rameuses. — Plante un peu
velue ; fleurs blanches ; port du S. apetal«.
Chop sablonneux. Bains (de Baudot). %. Juillet-août.
5. S. nodosa lenzl, Verbreit. Alsin. tab. synopt., p. 18;
Godr. Mém. Acad. Nancy, 184T, p. 106; ; Sperqula nodosu
L. Sp, 639. (Sagine noueuse.) — Pédoncules dr essés, Capil-
laires. Sépales obtus, appliqués sur la capsule. Pétales wne
fois aussi longs que le calice. Styles 5. Capsule divisée pro-
fondément en cinq valves. Graines réniformes, avec un sillon
sur le dos. Feuilles linéaires-filifofmes, brièvement aristées >
les supérieures très-courtes, fasciculées. Ti 12eS filiformes,
simples ou rameuses, pauciflores, étalées en cercle sur la
terre et plus ou moins redressées. — Plante Le plus souvent
glabre ; à fleurs blanches, assez grandes, terminales.
Lieux tourbeux. Très-rare près de Nancy, à la papeterie de
Champigneules (Sward). Neufchâteau (de Baudot). Montmédy,
Lacranien (Pierrot). Creutzwald (Barbiche). %. Juin-août.
2. ALSINE Wal.
Calce à D sépales lancéolés, plans, aguminés, nerviés:
— III —
Pétales 5, entiers. Etamines 10, plus rarement 5. Capsule
oblonque, divisée jusqu’à la base en 3 valves. Graines nom-
breuses, réniformes, non ailées.
1. A. tenuifolia Wahlnb. Helv. 87 ; Arengria tenuifolia
L. Sp. 607. (Alsine à feuilles menues.)— Pédoncules filifor-
mes, dressés. Sépales lancéolés, subulés, à trois nervures,
Pétales ovales, atténués à la base, plus courts que le calice.
Graines luisantes, finement ch: igrinces, avec un sillon dorsal,
Feuilles planes, subulées, élargies à la base, brièvement
aristées, à trois nervures. Une où plusieurs tiges rameuses,
multflores. — Plante le plus souvent glabre, ordinairement
brunâtre dans le bas ; à fleurs blanches : à sépales maculés
au sommet.
Commun dans les champs calcaires et sablonneux. ©.
RE
Frib. 2. SPERGULEZ Gren. et Godr. Fl. de France, ,
p. 274. — — Capsule divisée Jusqu'à la base en valves en
nombre égal à celui des styles. Feuilles munies de stipules,
3. SPERGULA Bart.
Calice à 5 sépales ovales ou lancéolés, concaves. Pétales
5, entiers. Etamines 10, plus rarement D. Styles à OU 9,
Capsule subglobuleuse, divisée jusqu'à la base en 3 ou 5
valves. Graines comprimées, lenticulaires, souvent ailées.
Nora. Nous réunissons sous ce genre la plupart des Sper-
gula de Linné et les Spergularia de Person, qui ne diffèrent
que par.le nombre des styles et, ce qui en est la conséquence,
par le nombre des divisions de la capsule. Du moment où le
nombre des styles est variable dans la famille des Alsinées,
comme nous croyons l'avoir démontré (Mémoires de l’'Acad.
de Nancy, 1541, p. 108), ce caractère ne peut plus être consi-
déré comme générique. Aujourd’hui, du reste, on s’accorde à
placer dans le genre Sagina des espèces à 4 et à 5 styles. Si
l’on veut être conséquent, il faut faire de même pour les
Spergqula et Spergularia.
1. Sp. arvensis L. Sp. 630. (Spargoute des champs.) —
Pétales obtus. Styles 5. Capsule dépassant le cahce, divisée
en 5 valves soudées à la base, Graines comprimées, noires,
élroitement bordées d'une aile lisse, finement rugueuses,
munies de petites papilles jaunes en massue. Feuilles li-
néaires, fasciculées, étalées, mutiques, parcourues à la face
11911
inférieure par un sillon ; stipules courtes, obtuses. Une ou
plusieurs tiges fortement noueuses, dressées ou étalées,
simples ou rameuses au sommet, vertes ou quelquefois
violâtres ainsi que les calices. — Fleurs blanches.
a Vulgaris Koch, Syn. 110. Plante plus ou moins cou-
verte de poils glanduleux. Sp. vulgaris Bœnningh. F1.
Monast. p. 135.
-6 Maxima Koch, Sqn. L. e. Plante glabre, plus élevée ; à
capsules et graines 3 fois plus grosses. Sp. maxima Bœn-
ningh, L. e.
La var. « commune dans les champs sablonneux. La var. 6
rare et introduite par la culture ; exclusivement dans les
champs de lin de Riga; Nancy (Monnier); Vagney (Berher).
©. Juin-juillet.
2. Sp. pentandra Z. Sp. 630. (Spargoute à cinq an-
thères.) — Pétales aigus. Styles 5. Capsule dépassant le
calice, divisée en 5 valves soudées à la base. Graines com-
primées, noires, lisses, bordées d’une aile large, membra-
neuse, rayée, blanche, fendue à l’ombilic. Feuilles linéaires,
fasciculées, étalées, mutiques, sans sillon ; stipules courtes,
obtuses. — Se distingue en outre du précédent par ses tiges
moins nombreuses, plus grèles, pauciflores et dont l’article
supérieur est très-allongé ; par ses feuilles beaucoup plus
courtes ; enfin par sa floraison très-précoce.
Rare; champs sablonneux. Nancy, à Montaigu (Suard) ;
Epinal (Berher) ; Attignéville (Lebeuf) ; Bruyères (Mougeot).
©. Avril
3. Sp. segetalis Vill. Dauph.3, p. 657 ; Alsine segetalis
L. Sp. 390 ; Arenaria segetalis Dois. Fl. Meuse, p. h07.
(Spargoute des moissons.) — Rameaux fleuris divariqués,
arqués au sommet, non feuillés. Sépales lancéolées, aigus,
blancs-scarieux, pourvus d’une nervure dorsale verte et
saillante. Pétales obtus, de moitié moins longs que le calice.
Styles 3. Capsule égalant le calice, divisée jusqu’à la base en
3 valves. Graines très-petites, brunes, tuberculeuses, toutes
sans aile et sans rebord. Feuilles non fasciculées , cylindri-
ques, filiformes, aristées ; stipules longuement acuminées,
aiguës, souvent fendues. Tiges dressées dès la base, très-
rameuses. — Plante très-grèle, à pédoncules très-fins,
glabres ainsi que toute la plante ; à fleurs petites, blanches.
Rare; moissons. Saint-Mihiel, Sampigny (Pierrot); Don-
— 115 —
court-les-Templiers et Weymerange (Warion). ©. Juin-
juillet.
4. Sp. rubra D. Dietr. Syn. 1, 1598; Alsine rubra
Wahl. Ups, 151; Arenaria rubra Willm. Phyt. 511.
(Spargoute à fleurs rouges.) — Rameaux fleuris dressés,
feuillés. Sépales lancéolés, obtus, blanes-scarieux sur les
bords, sans nervure dorsale apparente. Pétales obtus, aussi
longs que le calice. Styles 3. Capsule égalant le calice,
divisée jusqu’à la base en 3 valves. Graines brunes, finement
tuberculeuses, toutes sans aile, mais pourvues sur deux de
leurs faces d’un bord épais. Feuilles le plus souvent fascicu-
lées, linéaires. aristées, planes des deux côtés; stipules
longuement acuminées, aiguës, souvent fendues. Tiges éta-
lées en cercle sur la terre, puis ascendantes. — Plante
ordinairement rougeûtre dans le bas ; à pédoncules courts,
munis ainsi que les calices de poils glanduleux ; à fleurs
rouges.
Commun dans les champs sablonneux et un peu humides. ©.
Mai-septembre.
5. Sp. marina Bartl:;in Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p.
101 ; Arenaria marina Roth, Tentam. 2, p. 82; Hol. F1.
Moselle, p. 103. (Spargoute maritime.) Rämeaux fleuris,
dressés, feuillés. Sépales lancéolés, obtus, blancs-scarieux
sur les bords, sans nervure dorsale apparente. Pétales
obtus, aussi longs que le calice. Styles 2. Capsule égalant le
‘alice, divisée jusqu’à la base en 3 valves. Graines plus
grosses et plus arrondies que dans le précédent, lisses et
dont les 2 ou 3 placées au fond de la capsule sont entourées
d'une aile membraneuse, blanche, rayée et dentelée.
Feuilles rarement fasciculées. linéaires, demi-cylindriques,
mutiques ou faiblement mucronées ; stipules larges, lonque-
ment acuminées, aiguës, souvent fendues. Tiges étalées en
cercle sur la terre, puis ascendantes. — Plante à fleurs et
à capsules plus grandes que dans le Sp. rubra et à feuilles
plus longues ; fleurs rouges.
Marais salants. Saline de Phlin, près de Saint-Nicolas. Vic,
Marsal, Dieuze (Soyer- Willemet), Château-Salins (Léré),
Moyenvic. Rosbruck et Cocheren près de Forbach (Holandre) ;
Diemerigen près de Bitche, Sarralbe (Schultz, Salzbronn.
Remilly, Avraincourt, Basse-Koutz (Warion). Aubécourt
{Doctewr Humbert). ©. Juin-septembre.
= VAE =
Trib. 3. STELLARINEÆ Fenzl, in Endl. qen., p. 966. —
Capsule à valves ou à dents en nombre double de celui des
styles. Feuilles sans stipules.
&. MŒHRINGIA LZ. à
Calice à 4 ou 5 sépales ovales, acuminés, Pétales 4 où 5
entiers. Etamines 10, rarement moins. Styles 2 ou 3. Cap-
sule ovoide, divisée jusqu'à la base en h ou 6 valves.
Graines lisses, luisantes, pourvues d'une strophiole à Vom-
bilie,
1. M.trinervia Clairv. Man. d'herb., p. 150 ; Arenaria
trinervia L. Sp. 605. (Méringie trinerviée.) — Pédoncules
d'abord dressés, puis étalés et conrbés à leur sommet
épaissi. Sépales largement scarieux sur les côtés à trois
nervures rapprochées, la moyenne carénée et ciliolée,
Pétales blancs, elliptiques, obtus, de moitié moins longs
que le calice. Capsule ovoïde, à dents se roulant en dehors.
Graines lenticulares, noires, lisses, finement striées vers le
bord. Feuilles ovales, mucronulées, finement ciliées, à 3-5
oervures ; les inférieures pétiolées. Tiges faibles, nom-
breuses, très-rameuses, étalées en cercle sur la terre, cou-
vertes ainsi que les pédoncules de poils réfléchis.
Commun dans les bois de tous les terrains. ©. Mai-juin.
5. ARENARIA L.
Calice à 5 sépales ovales, acuminés. Pétales 5, entiers ou
émarginés. Etamines 10. Styles 3. Capsule ovoide, s'ou-
vrant au sommet par 6 dents plus où moins profondes.
Graines orbiculaires-réniformes, chagrinées, sans stropluole
à l’ombilie.
1. À. serpillifolia L. Sp. 606 ;A.sphærocarpa Ten !Syll.
p. 219. (Sabline à feuilles de Serpolet.) Grappe lâche,
flexueuse ; pédoncules pubescents, grèles, mais roides, une
fois plus longs que la capsule. Sépales ovales, acuminés,
munis de 3 ou 5 nervures hérissées de poils courts et roides.
Capsule ovoide, renflée à la base, rétrécie un peu brusque-
ment au sommet. Graines grisätres, déprimées sur le dos,
fortement chagrinées. Feuilles sessiles, brièvement hérissées ;
les caulinaires moyennes ovales, aiguës. Tiges très-rameuses,
étalées. — Plante d'un vert grisûtre; fleurs blanches.
Très-commun dans tous les terrains. ©. Juin-août.
te À PE
2. A. leptoclados Guss. Syn. fl sieul. 2, p. 82h ;
A. serpillifolia var. genuina Godr. FT. lorr., éd. 1, 1. T,
p. 103. (Sabline grêle.) — Grappe lâche, droite; pédon-
cules pubescents, presque capillaires, une fois plus longs
que la capsule. Sépales lancéolés, longuement acuminés,
munis de ! ou 3 nervures hérissées de poils courts. Capsule
oblonque-conique, non enflée à la base, phas longue propor-
tionnement que dans espèce précédente. Graines plus
petites, finement chagrinées. Feuilles brièvement hérissées ;
les eaulinaires moyennes ovales, aiguës; les inférieures un
peu atténuées à la base. Tiges grèles, rameuses, étalées. —
Plante plus grèle dans toutes ses pi rties que la précédente.
Je n'ai pas vu d’intermédiaires entre les deux espèces, bien
qu'elles croissent souvent dans les mêmes lieux.
Principalement dans les champs sablonneux. Nancy, à
Tomblaine, Montaigu ; Metz, au Sablon (Warion) ; Ramber-
villers (Billot) ; Grandvillers (Bouwluy); Epinal, Vagney,
Gérardmer (Berher). ©. Juin août
6. STELLARIA Z.
Calice à 5 sépales lancéolés, Pétales 5, bifides ou bipar-
tites. Etamines 10, insérées sur un disque hypogyne plus ou
moins évident. Styles 3. Capsule ovoïde-globuleuse, s’ou-
vrant au-delà du milieu en 6 valves. Graines réniformes,
dépotrvues de strophiole.
1. St. nemorum Z. Sp. 603. (Stellaire des bois.) — Pé-
doncules droits, étalés horizontalement après la floraison, à
la fin redressés ; bractées herbacées. Sepales aigus, à une
nervure. Pétales du double plus longs que le calice, divisés
jusqu'aux trois quarts en Rétie lobes divergents. Capsule
dépassant le calice, s’ouvrant le plus souvent en six valves
égales. Feuilles molles, en cœur, acuminées : les inférieures
et celles des rameaux stériles longuement pétiolées. Tiges
ascendantes, épaisses, cassantes. — Plante d’un vert clair,
mollement velue ; à fleurs grandes, blanches, en panicule
lâche et divariquée.
. Bois humides. Commun sur le grès et le granit dans toute
la chaîne des Vosges, depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-
Maurice. Plus rare dans les terrains calcaires : Nancy à la forèt
de Haie (Soyer- Willemet). Forêt'de Mangienne, prés de Spin-
court (Humbert) et non à Bar-le-Duc. 2%. Mai-juillet.
— 110 —
2. St. Holostea L. Sp. 603. (Stellaire holostée.) — Pë-
doncules étalés horizontalement et courbés au sommet après
la floraison ; bractées herbacées. Sépales aigus, sans ner-
vure. Pétales du double plus longs que le calice, divisés
jusqu’au milieu en deux lobes rapprochés. Capsule globu-
leuse, égalant le calice, divisée presque jusqu'à la base en
six valves égales. Feuilles toutes sessiles, linéaires-lancéolées,
longuement acuminées, un peu coriaces, très-étalées, rudes
sur les bords et sur la nervure médiane. Tiges roides, ascen-
dantes, cassantes, quadrangulaires au moins dans le bas. —
Plante verte, briévement velue dans le haut; à fleurs gran-
des, blanches, en panicule divariquée.
Commun dans les haies, les bois de tous les terrains. %. Avril-
juin. |
3. St. graminea Z. Sp. 604 ; Larbrea graminea Godr.
Fl. lorr., éd. 1, t, 1, p. 107. (Stellaire graminée.) — Pé-
doncules étalés horizontalement et courbés au sommet après
la floraison ; bractées scarieuses, ciliées. Sépales aiqus, à 5
nervures. Pétales plus longs que le calice ou l’égalant, di-
visés jusqu’à la base en deux lobes rapprochés. Capsule dé-
passant les sépales, se divisant jusqu'aux 3/4 en 6 valves.
Feuilles sessiles, lancéolées, ciliées et un peu rudes à la
base. Tiges à 4 angles aigus, nombreuses, grèles, flexueuses,
diffuses. — Plante glabre, d’un vert clair ; à fleurs nombreu-
ses, blanches, plus ou moins grandes, en panicule terminale
et fortement divériquée.
« Genuina ob. Feuilles étroites, linéaires-lancéolées.
6 Latifolia Nob. Feuilles ovales-lancéolées ; fleurs gran-
des ; plante plus forte.
Commun dans les prés, les champs, les bois de tous les ter-
rains. La var. 6 près de Nancy, à la Malgrange (Soyer- Wille-
met) et à Dognéville près d'Epinal (Berher). %. Mai-juillet.
4. St. glauca Wither. Arrang. 1, p. k20 ; Larbrea glauca
Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 107. (Stellaire glauque.) —
Diffère de la précédente espèce par ses fleurs plus grandes,
moins nombreuses, en panicule moins diffuse; par ses brac-
tées non ciliées ; par ses tiges dressées, non flexueuses ; par
ses feuilles plus longues, linéaires, tout à fait glabres ; enfin
par un rameau feuillé qui se développe sous la panicule
pendant et après la floraison. — Fleurs blanches.
x Genuina Nob. Feuilles glauques.
sd à er
6 Viridis Nob. Feuilles vertes. Stellaria Dilleniana Roth,
ex Koch, Syn, p. 119.
Assez rare ; prés humides. Nancy, à Tomblaine (Soyer- Wil-
lemet), Malzéville (Hussenot) ; Rosières-aux-Salines (Suard).
Metz, au Polygone, La Maxe (Holundre), au Saulcy (Monard);
Bitche (Schult:). Saint-Dié (Boulay); Bussang (Hacquard).
Forêt de Mangienne près de Spincourt. Vosges (Mougeot). La
var. 6 près de Roville et de Bayon (de Baudot); Dognéville
près d’Epinal (Berher) 2%. dJuin-juillet.
5. St. media Véll. Dauph. 3, p. 615; Larbrea media
Godr. Mém. Acad. Nancy, 1841, p. 106. (Stellaire moyen-
ne.) — Pédoncules étalés horizontalement et courbés au
sommet après la floraison ; bractées herbacées. Sépales obtus,
à une nervure. Pétales ordinairement plus courts que le ca-
lice, divisés jusqu'à la base en deux lobes écartés. Capsule
dépassant le calice, divisée jusqu’au milieu en six valves.
Feuilles ovales, brièvement acuminées, les inférieures pétio-
lées. Tiges arrondies, munies d’une ligne longitudinale de
poils alternant d’un nœud à l’autre, couchées et radicantes
à la base, puis redressées, rameuses, tendres et cassantes.
— Plante polymorphe, d’un vert clair ; à fleurs blanches, en
panicules Tâches et terminales.
Commun; champs, fossés, décombres. ©. Toute l’année.
6. St. uliginosa Murr. Prod. stirp. Gott. p. 55; Lar-
brea aquatica St-Hil. Mém. plac. p. 81; Godr. FI. lorr.,
éd. 1, t. 1, p, 107. (Stellaire aquatique.) — Pédoncules
droits, horizontaux après la floraison, à la fin redressés ;
bractées scarieuses, glabres. Sépales aigus, à 3 nervures.
Pétales plus courts que le calice, divisés jusqu’à la base en
deux lobes divergents. Capsule longuement atténuée à la
base, égalant ou dépassant les sépales, divisée jusqu'aux 3/4
en 6 valves. Feuilles sessiles, elliptiques-lancéolées, un peu
épaisses, ciliées à la base. Tiges quadrangulaires, nom-
breuses, cassantes, rameuses, diffuses. — Plante d’un vert
glauque, glabre ; à fleurs petites, en panicules peu fournies,
axillaires et terminales.
Commun; fossés, ruisseaux, lieux humides, ©. Juin-juillet.
7. HOLOSTEUM Z.
Calice à 5 sepales lanceolés. Pétales 5, entiers où denti-
sets 1, (NAS
culés. Etamines 3-5, rarement plus, munies dun, pore nec-
{arifère dorsal. Style 3. Capsule ovoide, divisée à lu fin
profondément en 6 valves. Graines ovales, comprimées,
convexes sur une fuce, concaves Sur l'autre avec une crète,
longitudinale dans la concavite.
4. H. umbellatum £L. Sp. 130. (Holostée en ombelle.)
— Fleurs en ombelle ; 5-7 pédoncules inégaux, réfléchis après
la floraison, puis redressés ; bractées scarieuses sous l'om-
belle. Sépales lancéolés, un peu scarieux sur les bords, de
moitié plus courts que les pétales. Capsule à valves roulées
en dehors au sommet. Feuilles radicales et caulinaires infé-
rieures atténutes en un large pétiole; les supérieures sessiles,
oblongues. Une ou plusieurs tiges souvent rougeätres, un
peu velues-glanduleuses, simples, roides, dressées ou étalées,
portant deux paires de feuilles, nues dans le haut. — Plante
glauque ; fleurs blanches, rarement roses.
Commun dans les champs sablonneux. ©. Mars-mai.
8. MALACHIUM Fries.
Calice à 5 sépales lancéolés. Pétales 5, bifides. Etamines
10. Styles 5. Capsule ovoide, s'ouvrant en 5 valves bifides.
Graines réniformes.
1. M. aquaticum Fries, Fl. hall. p. 77; Stellaria pen-
tagyna Gaud. helv. 3, p. 179; Godr. F1. lorr., éd. À, €. T,
p. 105; Cerastium aquaticum L. Sp. 629. (Malachie aqua-
tique.) — Pédoncules étalés horizontalement et courbés au
sommet après la floraison. Sépales obtus, à une nervure.
Pétales plus longs que le calice, divisés presque jusqu'à la
base en deux lobes divergents. Capsule dépassant un peu le
calice, s’ouvrant le plus souvent en dix valves, les divisions
étant alternativement plus profondes. Feuilles ovales, acu-
minées, en cœur à la base, ondulées; celles des rameaux
stériles toutes pétiolées. Tiges couchées où grimpantes, ra-
meuses, épaisses, cassantes. — Plante d’un vert clair, velue-
visqueuse ; à fleurs assez grandes, blanches, en panicule
divariquée.
« Scandens Nob. Plante de 6-8 décimètres, grimpant après
les buissons ; feuilles des tiges fleuries toutes sessiles, Ce-
rastium scandens Lej. FI. Spa.
6 Arenuria Nob. Plante de 1-3 décimètres, moius deve-
— 119 —
loppée dans toutes ses parties ; tiges couchées ou ascendantes ;
feuilles inférieures des tiges fleuries pétiolées, tronquées à
la base ; panicule peu fournie.
La var. « commune au bord des fossés et des ruisseaux, dans
les buissons. La var. 6 dans les sables de la Moselle et de la
Meurthe. Commercy (Briard). 2%. Juin-septembre.
9. CERASTIUM L.
Calice à 5 ou plus rarement à 4 sépales ovales ou lancéolés.
Pétales 5 ou 4, bifides, entiers où émarqines. Etamines 10,
plus rarement 8, 5 ou 4. Styles 3, 4 ou 5. Capsule cylindri-
que, longuement tubuleuse, s'ouvrant au sommet par 6, 8
ou 10 dents. 0
1. C. quaternellum Fenzl, in Bluff et Fingerh. Comp.
EL. germ., éd. 2, t. 1, p. 748; Moœænchia erecta Fl. der
Wetter. 1, p. 219; Godr. FI. lorr. éd. 1, t. 1; p. 108.
(Céraiste tétramère.) — Pédoncules dressés, droits, très-
allongés; bractées nulles ou à peine scarieuses. Sépales
entiers ou à peine émarginés, scarieux sur les bords. Pétales
blancs, lancéolés, entiers, de moitié plus courts que le ca-
lice. Etamines 4. Styles 4: Capsule s'ouvrant par huit dents
égales et à la fin roulées en dehors. Feuilles radicales atté-
nuées en pétiole et disposées en rosette; les caulinaires
sessiles, linéaires-lancéolées. — Plante un peu glauque,
glabre ; à une ou plusieurs tiges dressées, bitriflores, portant
2 ou 3 paires de feuilles.
Peu commun; lieux sablonneux. Nancy, à Montaigu (Soyer-
Willemet) ; Dombasle (Suard) ; Château-Salins (Léré). Metz, à
Woippy (Holandre); Thionville (Warion). Epinal, Mirecourt,
Bruyères (Mougeot) ; Rambervillers (Billot); Saint-Dié (Boulay);
Remiremont ((rauvain); Vagny (Berher); Saint-Aien (Rodil-
lon). Etain, Mangiennes (Humbert); Breux (Thirion). ©.
Avril-mai.
2, C. anomalum W'aldst. et Kit. PL rar. Hung. 1, p.
21, tab. 22; Stellaria viscida M. Bieb. F1. taur. 1, p. 342.
(Céraiste anomale.) — Pédoncules plus longs que le calice,
dressés ; bractées linéaires-lancéolées, toutes entièrement
herbacées et glanduleuses même au sommet. Sépales oblongs-
lancéolés, étroitement scarieux sur les bords, à sommet
glabre et oblus. Pétales bifides, une fois aussi longs que le
calice. Etamines 10, à filets ylabres. Styles 3. Capsule s'ou-
— 120 —
vrant par six dents. Graines fortement tuberculeuses. Tiges
dressées ou un peu couchées à la base, non radicantes. —
Plante glanduleuse-visqueuse, surtout au sommet.
Prairies humides. Château-Salins, Vie, Moyenvic, Marsal
(Léré). Metz, au Saulcy (Soleirol). © Mai-juin.
3. C. viscosum Fries, Nov. 125; C. glomeratum Thuill.
Par. p. 226; Hol. FI. Moselle, p. 113. (Céraiste visqueuse.)
— Pédoncules plus courts que le calice, étalés après la flo-
raison et un peu courbés au sommet; toutes les bractées
herbacées. Sépales étroitement lancéolés, non scarieux du
moins à leur bord extérieur, barbus au sommet. Pétales
bifides, égalant le calice, ou plus longs, velus au-dessus de
l'onglet. Etamines 5-10, à filets glabres. Styles 5. Capsule
s'ouvrant par dix dents. Graines petites, tuberculeuses.
Tiges dressées-étalées. — Plante brièvement velue; à feuilles
arrondies ou ovales; à fleurs petites, réunies en panicule
d'abord tres-serrée (C. glomeratum Thuill.), puis étalée et
lâche; à capsules luisantes, jaune-paille, plus étroites que
dans toutes les autres espèces.
« Glanduloso-viscosum Fries, L. c. Poils glanduleux au
sommet des tiges et sur les calices.
6 Eglanduloso-villosum Fries, L. c. Pas de glandes au
sommet des poils.
Commun dans les fossés, les ehamps humides, excepté dans
la région montagneuse supérieure. La var. 6 rare à Nancy ;
commune à Sarrebourg (de Baudot). ©. Avril-août.
k. C. brachypetalum Desp. in Pers. Syn. 1, p. 520.
(Céraiste à courts pétales.) — Pédoncules 2 ou 3 fois plus
longs que le calice, courbés au sommet, étalés-dressés ; toutes
les bractées herbacées. Sépales lancéolées, non scarieux du
moins à leur bord externe, longuement barbus au sommet.
Pétales bifides, de moitié plus courts que le calice, rarement
plus longs, glabres à l'onglet. Etamines 10, à filets munis
de longs poils. Styles 5. Capsule s'ouvrant par dix dents.
Graines tuberculeuses. Tiges dressées-eétalées. — Plante
d'un vert blanchätre, hérissée de longs poils mous.
4 Glandulosum Koch, Deutsch. FL. 3, p. 310. Panicule
et calice munis de poils glanduleux.
6 Eqglandulosum Koch, L. c. Pas de poils glanduleux.
Collines calcaires Nancy, à la Croix-Gagnée, Maxéville,
Pompey {Soyer- Willemet). Metz, Hayange, Thionville (Wa-
— 121 —
rion) ; Hettange-la-Crande (Barbicne); Commercy; Saint-Mihiel
(Léré) ; Bar-le-Duc (Hwmnbert) ; Certilleux (Berher); Romont
décombres du vieux chateau (Adam). Sur le muschelkalk à
Bitche et à Sarreguemines (Schultz). Plus rare sur le grès
vosgien, à Phalsbourg (de Baudot), La var. 6 très-rare ; sur
l’alluvion près de Nancy. ©. Mai-juin.
5. C. semidecandrum Z. Sp. 627. (Céraiste à cinq
anthères.) — Pédoncules 2-4 fois plus longs que le calice,
roides réfractés après la floraison, se redressant ensuite ;
toutes les bractées scarieuses dans leur tiers ou leur moitié
supérieure, lacerées-denticulees et glabres à leur sommet.
Sépales lancéolés, largement scarieux sur les bords et au
sommet glabre et érodé-denté. Pétales plus courts que le
calice, Etamines 5, rarement 10, à filets glabres. Styles 5.
Capsule s’ouvrant par dix dents. Graines finement tubercu-
leuses. Tiges grèles, dressées, étalées, — Plante velue-
glanduleuse, d'un vert pâle; à bractées moins larges que
dans le C. alsinoides.
Peu commun ; lieux sablonneux. Nancy, à Montaigu, Heil-
lecourt Tomblaine : Rosières-aux-Salines ; Pont-à-Mousson
(Léré); Baccarat (Zeiller). Metz, au Saulcy, Polygone (Ho-
landre) ; à Moulins et à Vaux (Dr Humbert) ; Sarreguemines,
Rorbach ; Bitche (Schult:). Epinal, Chälel ; Stettange-la-
Grande (Barbiche); Remiremont (Berher); Rambervillers
(Billot). © Avril-mai.
6. C. alsinoïdes Lois. in Pers. Syn. 1, p. 521; C. qlu-
tinosum Fries, Nov. P.132 ; Soy-Will. Mém. de l'Acad.
de Nancy, 1838, p. 48. (Céraiste fausse alsine. — Pédon-
cules 1 1/2 ou deux fois plus longs que le calice, courbes en
aré à leur sommet et étalés horizontalement après la florai-
son, se redressant ensuite ; bractées herbacées, ou les
supérieures étroitement scarieuses sur les bords. Sépales
lancéolés. étroitement scarieux sur les bords, à sommet
acuminé et glabre. Pétales bifides, égalant le calice, plus
rarement une fois plus longs (C. alsinoïdes + petaloideum
Grenier. Monogr. de Cerast, p 31). Etamines 5 ou 10. à
lilets glab.es. Styles 5. Capsule s’ouvrant par dix dents.
Graines brunes, plus ou moins tuberculeuses. Tige centrale
dressée ; les latérales ascendantes, jamais radicantes. —
Plante tres-velue, glutineuse.
« Obscurum Godr, F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 110. Toutes
les bractées herbacées ; calices grands ; plante robuste, d’un
TOME 1. 6
— 122 —
vert obseur, souvent rougeñtre dans sa moitié inférieure ;
port du €. vulgatum. C. obscurum Chaub. in St.-Am. FT.
Agén. p. 180, tab. ki.
6 Pallens Godr. l. c. Bractées supérieures étroitement
scarieuses ; calices plus petits ; graines de moitié moins
grandes ; plante grèle, d’un vert pâle; port du €. semide-
candrum. C. pumilum Koch, Syn. 122, non Curtis.
La var. « commune sur les coteaux secs du calcaire jurassi-
que de la Meurthe, de la Moselle, de la Vosges; rare dans
l’alluvion, La var. 6 commune sur l’alluvion, dans les prés
et les champs sablonneux, près de Nancy et de Metz; Stenay
(Cardot) ; Mirecourt (Mougeot) ; abondante sur le grès vosgien
et bigarré à Bitche (Schultz) ; à Sarrebourg (ae Baudot);
Epinal, Châtel, Anould (Berher) ; Autrey (Boulay) ; et proba-
blement dans toute la chaîne des Vosges ; rare sur le calcaire
jurassique à Boudonville et Laxou près de Nancy, en société
avec la var. « dont elle reste très-distincte. ©. Avril-mai.
7. G. arvense Z. Sp. 628. (Ceraiste des champs.). —
Pédoncules 2-3 fois plus longs que les sépales, dressés, mais
un peu courbés au sommet; toutes les bractées ovales,
scarieuses au sommet, ciliées. Sépales ovales-oblongs, lar-
sement scarieux sur les bords et au sommet glabre et obtus.
Pétales bifides, 2 ou 3 fois plus longs que le calice. Etamines
10, à filets glabres. Styles 2. Capsule s’ouvrant par dix
dents. Graines fortement tuberculeuses. Tiges stériles
gazonnantes ; tiges fleuries ascendantes et nues supérieure-
ment. Souche vivace, émettant des jets radicants. — Plante
ordinairement velue ; à feuilles lanceolées, ciliées à leur base,
souvent munies à leur aisselle d’un faisceau de petites
feuilles à fleurs grandes, veinées.
« Glandulosum Nob. Plante velue-glanduleuse au sommet.
6 Eglandulosum Nob. Plante velue, non glanduleuse.
Commun partout, sauf dans la région montagneuse où elle
est plus rare au-dessus de 500 m. La var. à dans les lieux
secs. La var. 6 dans les lieux humides. %. Avril-juin.
8. GC. vulgatum Wahlnb. Suec. 289. (Céraiste commune. )
— Pédoncules 2 ou 3 fois plus longs que le calice, dressés”
élalés, un peu courbés au sommet ; bractées ovales ; les super
rieures scarieuses et glabres au sommet. Sépales elliptiques;
largement scarieux sur les bords et au sommet glabre el
obtus. Pétales bifides, égalant le calice où un peu plus longs.
Etamines 10, à filets glabres. Styles 5. Capsule s'ouvrant
par dix dents. Graines fortement tuberculeuses. Tiges late-
rales couchées et radicantes à la base, puis dressées. —
Plante polymorphe, d’un vert sombre, velue; poils des ca-
lices et des feuilles tubereuleux à* leur base.
4 Eglandulosum Nob. Plante velue; feuilles linéaires-
lancéolées.
6 Glandulosum Koch, Deutsch. FL. 3, p. 336. Differe de
la var. & par les poils glanduleux qui recouvrent la plante.
y Alpinum Koch, Deutsch. FL. 3, p. 336. Plante velue ;
feuilles ovales ; fleurs plus grandes.
La var. «x commune partout. La var. 6 très-rare; coteaux de
Vandæuvre près de Nancy (Suard) ; Rupt-sur-Ottain (Humbert).
La var. ; rare; remparts de Sarrebourg (de Baudot). ©. Avril-
novembre.
XVI. ÉLATINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant à 3,
l où 5 sépales soudés à la base, à préfloraison imbricative.
Corolle à pétales en nombre égal à celui des divisions cali-
cales et alternant avec elles. Etamines hypogynes, libres,
ordinairement en nombre double de celui des pétales ; an-
thères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles courts, en
nombre égal à celui des loges. Ovaire Libre, sessile, à 3, 4
ou » loges, polyspermes ; placentation axile. Le fruit est une
capsule, s’ouvrant par des valves en nombre égal à celui des
loges, à déhiscence septicide. Graines cylindriques, droites
ou arquées, Embryon allongé; albumen nul. — Plantes
aquatiques, herbacees, à tiges articulées, à feuilles opposées
ou verticillées,
1. ELATINE LZ.
Calice à 3 ou À divisions. Pétales 3 ou 4. Etamines 3, 4, 6
ou 8. Capsule à 3 ou A loges. Graines striées en long et
transversalement rugueuses.
1.E. hexandra DC. FI. fr. 5. p. 609. (Elatine à six
étamines.) — Fleurs allernes, pédonculées ; le pédoneule de
la longueur du fruit où plus long. Calice à trois divisions
obtuses. Pétales 3, arrondis, plus longs que le calice. Eta-
mines 6. Capsule à trois loges et à trois valves, ombiliquée
au sommet. Graines noires, cylindriques-anguleuses, striées
en travers, légerement courbees. Feuilles uniformes, oppo-
— 12h —
sées, atténuées en un court pétiole. Tiges nombreuses, grèles,
très-rameuses, couchées ou dressées (E. Hydropiper Dois!
FI. Meuse, p. 328, non Schk.) — Plante très-petite, glabre
et tendre ; à fleurs petites, TA EUS ordinairement roses.
Bords limoneux des étangs. Commun près de Sarrebourg à
l'étang du Stock et près de Dieuze à l'étang de Lindre (de
coq Bitche (Schultz). Verdun (Doisy). ©. Juillet-août.
. E. Alsinastrum ZL. Sp. 526. (Elatine fausse alsine.)
— Fu verticillées, sessiles où très-brièvement pédoneu-
lées. Calice à quatre divisions obtuses. Pétales 4, arrondis,
plus longs que le calice. Etamines 8. Capsule à quatre loges
et à quatre valves, ombiliquée au sommet. Gr aines jaunâtres,
du reste semblables à celles de l espèce précédente. Feuilles
verticillées, sessiles ; les inférieures submergées, linéaires-
lancéolées, à une nervure, réunies 8-10 par verticille; les
supérieures Croissant hors de l'eau, beaucoup plus larges,
ovales-obtuses, réunies 3 ou À par verticille et munies de
3-5 nervures. Tiges dressées ou ascendantes, fistuleuses,
épaisses, pourvues de nœuds rapprochés, simples où ra-
meuses. — Plante beaucoup plus développée que l'espèce
précédente et ayant quelque chose du port de l'Æippuris
vulgaris ; fleurs blanches.
Dans les marais. Neufchâteau (Mougeot). %. Juillet-août.
XVII. LINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, à À
ou 5 sépales, à préfloraison imbricative, Corolle à 4 ou 5
pétales alternant avec les divisions calicinales, à préfloraison
tordue, Etamines hypogynes, en nombre égal \ celui des
divisions florales et alternes avec les pétales ; ; anthères bilo-
culaires, s’ouvrant en long. Styles 4 ou 5. Ovaire libre
sessile, à 4 ou 5 loges subdivisées en deux logettes uniovulées
par une fausse cloison inc omplete. Le fruit “est une capsule
wlobuleuse, s'ouvrant en 4 ou 5 valves bifides, à déhiscence
septicide. Gr aines ovales, comprimées, luisantes. Embryon
droit ou arqué ; albumen nul ; radicule parallèle au hile. —
Feuilles entières, sans stipules.
1. RADIOLA Duillen.
Calice à quatre sépales soudés à la base, frifides. Pétales
— 125 —
h. Etamines 4. Capsule à 4 loges divisées en 2 logettes com
muniquant par une large ouverture centrale.
1. R. linoïdes Gmel. Syst. 1, p. 289. (Radiole faux-lin.)
— Dents des divisions calicinales trés-aiguës. Pétales
égulant le calice, obovés, entiers, obtus. Feuillestrès-étalées,
opposées, sessiles, ovales, aiguës, à une nervure. Tige fili-
forme, rameuse-dichotome dès la base, diffuse. — Plante
très-petite, glabre ; à fleurs blanches, pédicellées, solitaires
à l’aisselle des bifurcations où rapprochées à l'extrémité des
“AeAUXx.
Rare ; champs sablonneux. Nancy, à Dombasle (Soyer- Wil-
lemet) ; Lunéville, à Croismara (Guibal) ; Neuvillers (Bard).
Carling, Ham-sous-Vanberg (Monard et Taillefert); Sarralbe
et Siltzheim (Warion) ; Creutzwald (Barbiche) ; Bitche, à la
Main-du-Prince, Haspelscheidt, ferme de Rochatte, sur le
Plaffenberg (Schultz). Saint-Mihiel, au bois de Billémont,
Sampigny (Pierrot). Neufchâteau et Grandvillers (Mougeot) ;
entre Rambervillers et Bruyères (Billot). ©. Juillet-août.
2. LINUM L.
Calice à cinq sépales distincts et entiers. Pétales 5. Eta-
mines 5. Capsule à 5 loges divisées en deux logettes commu-
niquant par une ouverture centrale.
1. L. catharticum Z. Sp.A01. (Lin purgatif.) — Sépales
elliptiques, subulés, bordés de glandes stipitées, munis
d'une forte nervure dorsale. Pétales une fois plus longs que
le calice, obovés, souvent émarginés. Capsule globuleuse,
égalant le calice. Graines ovales, comprimées, non marginées.
Feuilles opposées, étalées, planes, à une nervure, bordées
de fines dentelures ; les inférieures oblongues-obovées ; les
supérieures linéaires-lancéolées. Tiges couchées à la base,
puis redressées, gréles. Racine grèle, rameuse. — Fleurs
blanches, petites, en corymbe.
Commun dans les prés, les bois, dans tous les terrains. ©.
Juillet-aout.
2. L. tenuifolium Z. Sp. 398. (Lin à feuilles menues.)
— Sépales elliptiques, longuement subulés, bordés vers le
milieu de glandes stipitées, et munis d’une forte nervure
dorsale. Pétales trois fois plus longs que le calice, entiers,
obovés, souvent un peu acuminés au sommet. Pédoncules
— 126 —
fructifères dressés. Capsule globuleuse, acuminée, égalant
le calice, Graines ovales, comprimtes, non marginées.
Feuilles nombreuses, éparses, étalées-dressées, un peu
roides, linéaires, subulées, à une nervure, à bords un peu
roulés en dessus et munis de fines dentelures. Tiges cou-
chées à la base, puis redressées, roides, très-feuillées. Sou-
che ligneuse. — Plante souvent un peu pubescente dans le
bas ; fleurs assez grandes, d’un lilas päle et sale, disposées
en corymbe.
Commun sur les coteaux secs, sur le calcaire jurassique
dans nos quatre départements. À Schweyen vrès de Bitche
sur le muschelkalk (Schultz) ; à Saint-Dié, sur la dolomie
(Boulay). %. Juin-juillet.
3. L. Leonii Schultz, FI. od. bot. Zeit. 1838, 2, p. 664;
L. montanum Dois. FI. Meuse, p. 310, non Schleich. (Lin
de Léo.) — Sépales non ciliés-glanduleux, à 3 nervures
qui n’atteignent pas le sommet; les extérieurs lancéolés,
acuminés ; les intérieurs ovales, obtus, un peu scarieux sur
les bords. Pétales trois fois plus longs que le calice, légère-
ment crénelés au sommet. Pédoncules fructifères dressés,
roides. Capsule grosse, globuleuse, une fois plus longue
que les sépales. Graines ovales, comprimées, à peine margi-
nées et seulement dans une petite étendue. Feuilles éparses,
linéaires-lancéolées, mucronées, lisses sur les bords; les
supérieures dressées ; les inférieures plus courtes, plus rap-
prochées, étalées où mème réfléchies. Tiges nombreuses,
simples, décombantes à la base, dressées au sommet pen-
dant la floraison, puis couchées au moment de la fructilica-
tion. Souche longue, presque ligneuse. — Plante tout à fait
glabre, de 8-15 centimètres de haut ; à fleurs grandes, d'un
beau bleu foncé, solitaires ou réunies 3-5 au sommet des
tiges.
Sur les coteaux calcaires. Metz, à Châtel, Ars, Ancy,
Onville (Holandre) ; à Novéant, sur la côte Quaraille (Léré) ;
Gorze (Grandeau), Bayonville, Waville (Taillefert); Pagny-
sur-Moselle. Altenberg et Ruttroff, près de Sierck (Warion) ;
Neufchâteau (Lefebvre) ; Verdun, à la côte Saint-Michel, de
la Renarderie, de Moulainville (Doësy). %. Juillet-août.
h. L. austriacum Z. Sp. 399. (Lin d'Autriche.) —
Sépales ovales, obtus, très-brièvement mucronés, non ciliés-
glanduleux, à 3 nervures qui n’atteignent pas le sommet.
— 127 —
Pétales trois fois plus longs que le calice, faiblement créne-
lés au sommet, Pédoncules fructifères, courbés, r'efléchis.
Capsule #lobuleuse, une fois plus longue que les sépales.
Grames ovales, comprimées, non marginées. Feuilles éparses,
linéaires-lancéolées, mucronées, atténuées à la base ; les
supérieures dressées : les inférieures plus courtes, plus
rapprochées, étalées. “Tiges nombreuses, un peu rameuses
au sommet, dressées où ascendantes. souche longue, presque
ligneuse. — Plante glabre ; à feuilles ordinair ement ponc-
tuées-pellucides ; sà fleurs grandes, bleues, veinées, axillaires
et terminales, formant une grappe qui s allonge considéra-
blement à la maturité.
Très-rare. Nancy, au bord des bois de Houdelmont. Saint-
Mihiel, à la côte Sainte-Marie (Larzillière), et au-dessus de la
Vierge-des-Prés (Léré); côte de Kiesch, près de Sierck
(F'riren) ; Bitche, ruines du château de Waldeck (Barbiche). %
Juin-juillet.
5. L. usitatissimum Z. Sp. 397. (Lin cultivé.) —
Sépales ovales, acuminés, non glanduleux sur les bords,
à 3 nervures, les latérales n'atteignant pas le sommet.
Pétales trois fois plus longs que le calice, arrondis et cré-
nelés au sommet. Pédoncules fructifères dressés. Capsule
globuleuse, acuminée, égalant le calice. Graines ovales,
comprimées, non marginées. Feuilles éparses, étalées-dres-
sées, planes, linéaires, à une faible nervure, lisses aux
bords : les supérieures subulées, atténuées à la base.
Racine grèle, émettant une seule tige dressée. — Fleurs
bleues. assez grandes, en corymbe.
Cultivé et souvent subspontané dans les prairies. © Juillet-
août.
XVIII. TILIACÉES.
Fleurs herma hrodites, régulières. (Calice caduc, à
5 sépales, à préfloraison valvaire. Corolle à 5 pétales,
alternes avec les sépalés, à préfloraison imbricative. Eta-
mines hypogynes, libres, nombreuses ; anthères biloculaires,
s'ouvrant en long. Sty le simple. Ovaire libre, à 5 loges
biovulées ; placentation axile. Le fruit est ligneux indéhis-
cent, uniloculaire par refoulement des cloisons et uniséminé
par avortement de plusieurs ovules. Graines ovoides,
Embryon droit, niché dans un albumen charnu ; cotylédons
foliacés ; radicule ‘approchée du hile.
— 128 —
1 /ETLTAC Le.
Calice à 5 sépales. Pétales 5. Etamines en nombre indé-
fini. Stigmates 4. Fruit globuleux, à 1 ou 2 graines. —
Arbres à feuilles alternes, inéquilateères, à stipules caduques,
à fleurs en corymbe simple et dont le pédoncule commun
est longuement soudé à une bractée membraneuse.
1. T. sylvestris Desf. Hort. Paris. p. 152. (Tilleul à
petites feuilles.) — Capsule subglobuleuse, de la grosseur
d un pois, velue-tomenteuse, dépour vue de côtes saillantes,
à paroi membraneuse et fra gile. Graines brunes et lisses.
Bourgeons glabres. Feuilles brusquement acuminées, glabres
des deux côtés, vertes en dessus, glauques en dessous et
barbues aux aisselles des nervures. — Branches étalés, for-
mant une tête conique ; rameaux glabres, verdâtres ou jau-
nâtres ; bractées longuement pétiolées; fleurs petites, d’un
blanc sale.
Nancy, au bois de Boudonville, de Champigneules, de Tom-
blaine, Fonds de Toul; Lunéville (Guibal); Sarrebourg (de
Baudot). Metz, au bois de Gurze (Holandre). Verdun (Doïsy).
Rambervillers, forêt de Romont (Billot) ; Neufchâteau (Cha-
pellier) ; Gérardmer (Mougeot);, Vagney (Perrin). Planté sur
n08 LA pa D. Juillet.
. T. intermedia DC. Prod. 1, p. 513. (Tilleul inter-
EE ) — Se distingue de la précédente espèce par ses
fleurs un peu plus grandes ; par ses fruits deux fois plus
gros, à paroi épaisse et ligneuse; par ses feuilles vertes en
dessous, plus brièvement pétiolées.
Peu commun. Nancy, au bois de Champigneules (Suard) ;
Beaufremont (Chapellier); Mirecourt (Reuss) ; Gerbamont
(Pierrac). D. Juillet.
3. T. rubra DC! Cat. Hort. Monsp. p. 150. (Tilleul
rouge. ) — Capsule subglobuleuse, er Le velue-tomen-
teuse, à côtes à peine sensibles, à paroi dure, ligneuse.
Graines brunes et lisses. Bourgeons :elus. Feuilles suborbi-
culaires, à base oblique en cœur, vertes des deux côtés,
mollement velues en dessous et barbues à l’aisselle des ner-
vures. — Branches dressées, formant une tête pyramidale ;
rameaux lisses, rougeàtres, velus : une ou ? fleurs, rarement
3 sur chaque pédoncule ; bractées décurrentes presque jus-
qu’à la bise du pédoneule.
Rare. Naney, au bois de Maxéville. b. Juillet.
= AA —
h.T. platyphylla Scop. Carn. 641. (Tilleul à grandes
feuilles. Fu Capsule tomenteuse, à côtes épaisses, saillantes,
à paroi épaisse, résistante, ligneuse. Graines brunes et lis
ses. Bourgeons velus. Feuulles suborbiculaires ou ovales,
acuminées, ordinairement en cœur à la base, vertes et mol-
lement velues en dessous, barbues à l’aisselle des nervures.
— Branches dressées, formant une tête pyramidale ; rameaux
velus, ponctués ou verruqueux, d’un vert cendré ; 3-7 fleurs
sur chaque pédoncule, grandes, d'un blane jaun: itre.
4 Genuina Nob. Capsules ellipsoïdes, velues-tomenteuses.
6 Corallina Spach, Ann. se. nat. 2, p. 334. Capsules
_globuleuses, couvertes d’un tomentum serré et très-court.
T. corallina Rchb ! FI. exc. 829.
Très-commun dans les bois. D. Juin.
XIX. MALVACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. PAeE persistant, ga-
mosépale, à 5 et plus rar ement à 3 ou 4 divisions et à pré-
floraison valvaire, pourvu le plus souvent d’un calicule formé
de bractées: Corolle à 5 pétales brièvement soudés par leur
onglet etavec la base du tube staminal, à préfloraison tordue.
Etumines hypogvnes, nombreuses, à filets soudés en un tube
qui recouvre l'ovaire et renferme les styles, libres seulement
à leur sommet ; anthères uniloculaires, s ‘ouvrant par une
fente transversale. Styles en nombre éval à celui des car-
pelles, soudés en colonne à leur base, libres supérieurement.
Ovaire libre, sessile, formé de carpelles plus où moins nom-
breux soudés en verticille autour de l'axe floral plus ou
moins développé, uni Cu pluriovulés ; placentation axile. Le
fruit est sec et se sépare en ses différents carpelles qui s'ou-
vrent au bord interne, ou plus rarement les carpelles s'ouvrent
sur leur face dorsale. Graines réniformes. Embryon arqué ;
cotvlédons plissés longitudinalement ; radieule rapprochée
du hile ; albumen mucilagineux, mince, — Plantes à feuilles
alternes, munies de stipules.
1. MALVA Z.
Calice à 5 divisions, muni d’un calicule formé de frois
folioles libres. Pétales 5. Fruit orbiculaire, déprimé, ayant
la forme d’un disque crénelé au bord, se <é ‘parant en car-
pelles monospermes.
— 130 —
1. M. Alcea ZL. Sp. 971. (Mauve Alcée.) — Fleurs suli-
taires à l’aisselle des feuilles et fasciculées à l'extrémité des
rameaux. Folioles du calicule ovales, aiguës, ciliées, cou-
vertes ainsi que le calice intérieur de poils étoilés. Pétales
en cœur renversé, sinués-crénelés au sommet, atténués à la
base en un onglet étroit et barbu sur les côtés. Tube des
étamines velu. Carpelles arrondis sur les côtés, glabres, un
peu carénés sur le dos et ridés en travers, noireissant à la
maturité. Axe floral prolongé en cône épais au-dessus des
carpelles. Feuilles rudes; les radicales en cœur-arrondies,
lobées-crénelées ; les caulinaires plus ou moins profondé-
ment palmatilobées, à lobes rhomboïdaux, trifides et incisés-
dentés. Tiges dressées, arrondies, rameuses, couvertes de
poils étoilés. — Plante à fleurs grandes, roses.
4 Genuina Nob. Feuilles caulinaires divisées jusqu’à la
base en cinq lobes trifides, incisés-dentés.
6 Multidentata Koch, Syn. 129. La mème que la précé-
dente variété, mais les feuilles caulinaires à lobes pinnatifides
finement découpés.
y Fastigiata Koch, Fl. od. bot. Zeit. 1841, p. 520.
Feuilles caulinaires à cinq lobes aigus, dentés, n’atteignant
pas le milieu.
Commun dans les bois montagneux. %. Juillet-août.
2, M. moschata ZL. Sp. 971. (Mauve musquée.) — Fleurs
solitaires à l’aisselle des feuilles et fasciculées à l'extrémité
des rameaux. Folioles du calicule linéaires, atténuées aux
deux extrémités, ciliées, couvertes ainsi que le calice inté-
rieur de poils longs étalés et simples. Pétales en cœur ren-
versé, denticulés au sommet, à onglet large, barbu sur les
côtés. Tube des étamines velu. Carpelles arrondis sur les
côtés, fortement hérissés sur le dos, noircissant à la matu-
rite; axe floral creusé en entonnoir, muni au centre d’un
petit apiculum qui n'atteint pas les carpelles. Feuilles ra-
dicales réniformes, faiblement lobées-crenelées ; les cauli-
naires palmatipartites et à cinq lobes pinnatifides, incisés-
dentés. — Se distingue en outre du précédent par ses tiges
moins élevées, couvertes de longs poils simples, étalés,
insérés sur des glandes ; par ses feuilles répandant l'odeur
du muse en se desséchant; par ses fleurs plus petites; par
son calice extérieur à sépales beaucoup plus étroits.
Plus rare que le précédent et toujours dans les terrains
— 131 —
quartzeux. Dans toute la chaîne des Vosges sur le grès et les
terrains felspathiques. Rosières-aux-Salines (Briard). Dans la
plaine, au bord des bois sablonneux ; Nancy à Montaigu (Soyer-
Willemet) ; Lunéville (Guibal). Sierck (Holandre). Breux,
Aviotte et sur les sables du lias (Pierrot). Mirecourt (Gaulard).
Nomexy, Charmes (Berher). 2%. Juillet-août.
3. M. sylvestris L. Sp. 960. (Mauve sauvage.) — Fleurs
fasciculées à l’aisselle des feuilles et au sommet des rameaux.
Folioles du calicule oblongues, longuement ciliées. Calice
couvert de poils fasciculés, à dents triangulaires, dressées
après la floraison. Pétales trois fois plus longs que le calice,
cunéiformes, à sommet profondément échancré, à onglet
velu sur les côtés. Tube des étamines couvert de poils courts
en étoile. Carpelles glabres, jaunes à la maturité, anguleux
sur les côtés, réticulés-veinés sur le dos ; axe floral prolongé
en cône étroit, dépassant un peu les carpelles. Pedoncules
dressés après la floraison. Toutes les feuilles en cœur arron-
dies, à 5 ou 7 lobes obtus, dentés, n’atteignant pas le milieu.
Tiges étalées, arrondies, rameuses. — Plante couverte de
poils longs, étalés, souvent fasciculés, insérés sur des glan-
des ; à fleurs grandes, violettes.
Commun; haies, décombres, dans tous les terrains. ©). Juil-
et-août.
h. M. rotundifolia Z. Sp. 969; M. vulgaris Fries, Nov.
219; Godr. F1. lorr., éd., 1, t. 1, p. 130. (Mauve à feuilles
arrondies.) — Fleurs fasciculées à l'aisselle des feuilles.
Folioles du calicule linéaires, aiguës, ciliées. Calice couvert
de poils en étoile, à dents triangulaires, réfléchies sur l'o-
vaire après la floraison. Pétales 2 ou 3 fois plus longs que
le calice, obovés, profondément échancrés, à onglet velu sur
les côtés. Tube des étamines couvert de petits poils simples.
Carpelles velus, jaunes à la maturité, lisses, faiblement
marginés ; axe floral creusé au sommet, muni au centre d’un
petit apiculum qui n’atteint pas les carpelles. Pédoncules
doublement courbés à la fructification. Toutes les feuilles
arrondies, profondément en cœur à la base, superticiellement
lobées, crénelées-dentées. Tige centrale dressée ; les latérales
couchées ; toutes arrondies, épaisses, rameuses, — Plante
plus ou moins couverte de poils souvent fasciculés, insérés
sur des glandes ; à fleurs blanchätres, veinées de rose, plus
petites que dans l’espèce précédente.
Commun dans les lieux incultes et autour des habitations.
©. Juin-septembre,
— 132 —
2. ALTHÆA L.
Calice à 5 divisions, muni d'un calicule gamophyle à 6-9
lobes. Pétales 5. Fruit orbiculaire, déprimé, ayant la forme
d'un disque crénelé au bord, se séparant en carpelles mo-
nospermes.
1. À. hirsuta L. Sp. 965. (Guimauve hérissée.) — Cali-
cule à 6-8 divisions profondes. Calice à 5 lobes lancéoles,
longuement acuminés, trinerviés. Pétales à peine plus longs
que le calice, obovés, superficiellement émarginés, barbus à
l'onglet. Carpelles glabres, fortement ridés, arrondis sur le
dos ; axe floral hérissé supérieurement et prolongé en un
petit apiculum qui ne dépasse pas les carpelles. Pédoncules
axillaires, uniflores. Feuilles inférieures réniformes en cœur,
à cinq lobes superficiels arrondis et crénelés ; les supérieures
palmatipartites, à 5-3 lobes oblongs et incisés-crénelés,
vertes et munies de quelques poils à la face inférieure. Tige
centrale dressée, les latérales couchées à la base; toutes
arrondies. Racine grèle, pivotante. — Plante rude au tou-
cher, hérissée de longs poils roides et mêlés de petits poils
en étoile ; à fleurs solitaires, d’un rose pâle.
Peu commun; champs pierreux des terrains calcaires. Nancy,
à Laxou, Malzéville, Dommartemont, Pompey, Liverdun, Ma-
ron; Toul; Pont-à-Mousson; Lunéville, à Léomont, Erbéviller
(Guibul); Bayon; Sion-Vaudémont; Vic; Sarrebourg (de Bau-
dot). Metz, à Magny, vallons de Saint-Julien et de Vallières,
les Genivaux, etc. (Holandre); Gorze, Arnaville, Onville,
Waville (Taulefert), Piblange, Drogny (Monard); sur le mus-
chelkalk à Sarreguemines et à Bitche (Schult:). Verdun, aux
côtes Saint-Michel et de la Renarderie ; Commercy ; Bar-le-Duc
(Humbert) ; Montmédy (Pierrot); Stenay (Cardol). Neufchà-
teau, Châtel (Mougeof); Rambervillers, à Moyémont, côte
d’Essey (Bil'ot); Charmes et Dognéville (Berher). ©. Juillet-
août.
2. À. officinalis Z. Sp. 966. (Guimauve officinale.) —
Calicule à 7-9 divisions étroites, lancéolées, subulées. Calice
quinquéfide, à lobes ovales, acuminées. Pétales plus longs
que le calice, obovés, superliciellement émarginés, barbus et
épaissis à l'onglet. Carpelles mollement velus, un peu ridés,
plans sur le dos ; axe floral prolongé au sommet en un petit
apiculum qui dépasse un peu les carpelles. Pédoncules
axillaires, multiflores. Feuilles inférieures en cœur à la base ;
— 133 —
les supérieures ovales, à 5-3 lobes superficiels, aigus, dou-
blement dentés, le supérieur plus grand ; toutes blanchâtres,
fortement tomenteuses ainsi que toute la plante. Tiges dres-
sées, arrondies. Souche épaisse, rameuse. — Espéce molle
au toucher ; à fleurs petites, fasciculées, d’un blanc rosé.
Prés salés. Assez commun à Château-Salins (Léré), Vic,
Marsal, Dieuze. Déjà signalé par Buch’oz comme commun sur
les bords de la Seille. Çà et là dans la vallée de la Meuse où
cette plante n’est certainement pas indigène. 2%. Juillet-août.
XX. GÉRANIÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières. Calice
persistant, à 9 sépales libres, à préfloraison imbricative.
Corolle à 5 pétales, égaux ou inégaux, alternes avec les
sépales, à préfloraison tordue. Etamines hypogynes, au
nombre de 10, toutes fertiles ou 5 d’entre elles dépourvues
d'anthères, à filets un peu soudés à leur base; anthères
biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 5, libres à la base et
au sommet, soudés dans le reste de leur étendue à l’axe
floral prolongé en bec. Ovaire libre, sessile formé de 5 car-
pelles biovulés, distincts entre eux, mais soudés par leur
bord interne à l’axe floral; placentation axile. Le fruit est
see, à » carpelles monospermes par avortement, se déta-
chant de l’axe floral avec une bandelette linéaire qui se
roule avec élasticité et présentant leur suture ventrale
ouverte. Graines globuleuses. Albumen nul; embryon con-
dupliqué; cotylédons foliacés ; radicule rapprochée du hile.
— Plantes à tiges articulées; feuilles pourvues de stipules.
1. GERANIUM ZL'Hérit.
Pétales égaux. Etamines 10, fertiles, dont 5 opposées aux
pétales plus courtes. Carpelles arrondis au sommet, se
détachant de la base au sommet avec le style qui les sur-
monte ; celui-ci glabre à la face interne et se roulant en
cercle à la maturité.
1. G. Robertianum Z. Sp. 955. (Géranion herbe à
Robert.) — Pédoncules biflores; pédicelles étalés après la
floraison. Calice à sépales étroitement appliqués, longue-
ment aristés. Pétales entiers, à limbe étalé, une fois plus
long que le calice, longuement onguiculé, non cili*. ta
—" "15h —
mines à filets lancéolés, subulés, glabres. Carpelles un peu
pubescents, fortement ridés Surtout au sommet, se séparant
de leurs arètes à la maturité, mais y restant suspendus par
deux paquets de poils longs et soyeux. Graines lisses.
Feuilles à limbe pentagonal, divisé jusqu’à la base en 5-5
lobes pétiolulés et bipinnatifides. Tiges dressées, rameuses.
Racime pivotante. — Plante fétide, ordinairement rou-
geûtre, couverte de longs poils blancs, flexueux, articulés,
glanduleux ; à pétales légerement purpurins, parcourus par
trois veines longitudinales blanchâtres.
Commun; haies, vieux murs, bois dans tous les terrains. ©.
Mai-août.
2. G. molle ZL. Sp. 955. (Géranion mou.) —
Pédoncules biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison.
Calice à sépales dressés-étalés, trés-briévement aristés.
Pétales échancrés en cœur, étalés, dépassant le calice (rare-
ment une fois plus longs), finement ciliés au-dessus de
l'onglet. Etamines à filets Jancéolés-subulés, glabres. Car-
pelles glabres, finement et également ridés, se séparant de
leurs arètes à la maturité et tombant sur le sol. Graines
lisses. Feuilles à limbe arrondi-réniforme, profondément
échancré à la base, divisé jusqu'au milieu en 5-9 lobes
obtus et crénelés. Tiges flexueuses ; rameaux étalés. Racine
pivotante. — Plante toute couverte de poils mous, blanes,
étalés, inégaux, non articulés ; à pétales d’un pourpre vif en
dessus, d’un rose pâle en dessous.
Très-commun ; bords des chemins, décombres, vignes, dans
tous les terrains. ©. Mai-octobre.
3. G. pyrenaïcum Z. Mant. 597. (Géranion des Pyré-
nées.) — Pédoncules biflores; pédicelles réfléchis après la
floraison. Calice à sépales étalés, à peine aristés. Pétales
conliqus, exactement en cœur renversé, une fois plus longs
que le calice, fortement barbus au-dessus de l'onglet trés-
court. Etamines à filets lancéolés-subulés, finement ciliés,
Carpelles fortement pubescents, non ridés, se séparant de
leurs arêtes à la maturité et tombant sur le sol. Graines
lisses. Feuilles à limbe arrondi-réniforme, profondément
échaneré à la base, divisé jusqu'au milieu en 5-9 lobes
obtus et incisés-crénelés. — Confondu souvent avec l'espèce
précédente, il s’en distingue en outre par son port plus
robuste ; sa racine épaisse, charnue, vivace, ses rameaux
— 1355 —
moins étalés; ses fleurs beaucoup plus grandes; par les
glandes sessiles et serrées qui couvrent la partie supérieure
des tiges, les pédoncules et les calices; enfin, par son inflo-
rescence , chaque fleur par aissant successivement terminale,
parce « ue les boutons supé rieurs sont réfléchis sur la tige et
dépassés par la fleur épanouie de toute la longueur de son
pédoncule. Fleurs purpurines, quelquefois bl: inches.
Commun sur les coteaux du calcaire jurassique. Nancy,
Toul, Pont-à-Mousson (Soyer- Willemet). Metz, Verdun, Saint-
Mihiel (Léré). Commercy, Montmédy (Cardot). Neufchâteau
et Mirecourt. Descend sur l’alluvion et jusqu’au bord des ri-
vières ; se retrouve dans les vallées granitiques des Vosges.
2%. Mai-août.
h. G. pusillum ZL. Sp. 957. (Géranion fluet.) — Pédon-
cules biflores ; pédicelles réfléchis apres la floraison. Calice
à sépales ovales, aigus, quelquefois tres-brièvement aristés,
Pétales écartés, dépassant à à peine Je calice, énmarginés, re-
trécis en onglet long, finement cilié. Etemines à filets lan-
céoles, subulés, finement cilies. Carpelles fortement pu-
bescents, non ridés, se séparant de leurs arètes à la matu-
rité et tombant sur le sol. Graines lisses, plus petites que
dans toutes les espèces précédentes. Feuilles à limbe ar-
rondi-réniforme, profondément échancré à la base, divisé
au-delà du milieu en 5-7 lobes incisés-crénelés. — Cette
plante a beaucoup de rapport avec le G. pyrenaïcum, mais
elle est beaucoup lus pe‘ite dans toutes ses parties et s’en
distingue en outre par sa racine faible, annuelle ; par ses
tiges grèles, finement pubescentes- -glanduleuses : ; par ses
bractées herbacées ; par ses pétales d’un violet päle, cunéi-
formes.
Commun ; prés, bords des chemins, dans tous les terrains.
©. Juillet-septembre.
5. G. dissectum ZL. Sp. 956 (Gérunion découpé.) — Pé-
doncules biflores ; pédicel'es réfléchis après la floraison.
Calice à sépales plans, aristés, étalés. Pétales en cœur ren-
versé, égalant les arêtes du calice, barbus au-dessus de
l'onglet. Etamines à filets subulés, dilatés brusquement en
une base ovale et ciliée. Garpelles lisses, couverts de poils
simples et de poils glanduleux, non carénés, pourvus d'une
pointe sélacée à leur commissure inférieure, ne se détachant
pas de leurs arêtes à la maturité, et lançant au dehors la
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graine qu’ils renferment. Graines aluéolées. Feuilles à limbe
arrondi réniforme, divisé presque jusqu'à la base en cinq
lobes incisés en lanières étroites. Tige fortement sillonnée,
dressée ou couchée, couvirtes ainsi que les pétioles de roils
réfléchis. Racine pivolante. — Calices et arètes des fruits
couverts de poils étalés et glanduleux ; pétales lilas.
Commun dans les champs, les bois, dans tous les terrains. ©.
Mai-juillet.
6. G.columbinum L. Sp. 956. (Géranion colombin.) —
Pédoncules biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison.
Calice à sépales courbés en dehors, aristés, appliqués contre
le fruit. Pétales oblongs, émarginés ou quelquefois crénelés
au sommet, égalant les arêtes du calice, barbus au-dessus
de l’onglet. Etamines à filets lancéolés-subulés, un peu ci-
liés. Carpelles lisses, presque glabres, carénés sur le dos,
pourvues de deux paquets de poils à leur conmissure infé-
rieure, ne se détachant pas de leurs arêtes à la maturité rt
lançant au dehors la graine qu'ils renferment. Graines al-
véolées. Feuilles à limbe arrondi-réniforme, divisé presque
jusqu'à la base en cinq lobes incisés en lanières étroites. —
Se distingue au premier coup d'œil de la précédente espèce
par ses fleurs s plus grandes ; par ses pédicelles grêles, reau-
cou plus allongés ; par ses calices couverts de poils dressés-
appliqués.
Commun dans les bois, les haies, au bord des chemins, dans
ous les terrains. ©. Mai-juillet.
7. G. rotundifolium Z. Sp. 957. (Oéranion à feuilles
rondes.) — Pédoncules biflores ; ; pédicelles refléchus après
la floraison. Calice à sépales plans, brievementaristés étalés.
Pétales cunéiformes, oblus ou tronqués au sommet, plus
longs que le calice, non barbus vers l'onglet. Etamines à
filets lancéolés, subulés, glabres. Carpelles lisses, couverts
de poils étalés, non carénés, pourvus de deux paquets de
poils à leur commissure inférieure, ne se détachant pas de
leurs arétes à la maturité, mais lançant au dehors la graine
qu'ils renferment. Graines alvéolées. Feuilles à fimbe ar-
arrondi-réniforme, divisé jusqu’au milieu en 5-7 lobes 1n-
cisés-crénelés. — Tige arrondie, rameuse dès la base, cou-
verte ainsi que les pétioles, les calices et les arètes du fruit
de poils mous, étalés, en grande partie glanduleux ; pétales
rougeñtres.
Peu commun; principalement sur le calcaire jurassique.
Nancy, à la Croix-Gagnée, Turique, Malzéville, Bouxières-aux-
Dames, Pompey, Liverdun, Maron. Metz (Holandre). Verdun
(Doisy) ; commun à Saint-Mihiel (Léré). Neufchâteau; Mire-
court (Mougeot). ©. Mai-septembre.
8. G. sanguineum Z. Sp. 958. (Géranion sanquin.) —
Pédoncules uniflores, plus rarement biflores ; pédicelles in-
clinés après la floraison, puis courbés en are au sommet au
moment de la fructification, Calice à sépales étalés, aristés.
Pétales en cœur renversé, une fois plns longs que le calice,
velus vers l’onglet sur les bords et sur la face supérieure.
Etamines à filets insensiblement dilatés et un peu cilés
daus leur moitié inférieure. Carpelles lisses, finement glan-
duleux et hérissés de quelques poils, barbus à leur com-
missure inférieure, ne se détachant pas de leurs arêtes à la
maturité, mais lançant au dehors la graine qu'ils renfer-
ment. Graines très-finement alvéolécs. Feuilles presque ar-
rondies dans leur pourtour, palmatipartites, à 5-7 segments
cunéiformes et trifides. Tige dressée, arrondie, rameuse dès
la base, pot vue, ainsi que presque toute la plante, de quel-
ques poils longs étalés ; rameaux étalés. Souche horizontale.
— Fleurs grandes, purpurines, veinées.
Rare. Sur les collines de grès vosgien près de Bitche, à
Stutzzelbronn, Bœrenthal (Schultz). 2%. Juin-automne.
9. G. pratense ZL. Sp. 954. (Géranion des prés.) —
Pédoncules biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison.
Calice à sépales étalés, aristés. Pétales obovés-cunéiformes,
une fois plus longs que le calice, ciliés vers l'onglet, mais
glabres sur les faces. Etamines à filets brusquement dilatés
à leur tiers inférieur en une base large, ovale, un peu ciliée.
Carpelles lisses, velus. barbus à leur commissue inférieure,
ne se détachant pas de leurs arêtes à la maturité, mais
lançant au dehors la graine qu’ils renferment, Graine alvéo-
lées. Feuilles en cœur à la base, divisées profondément en
5-7 lobes aigus, incisés-dentés. Tige dressée, auguleuse,
munie de poils courts et réfléchis. Souche horizontale. —
Plante d'un port élégant très-développée dans toutes ses
parties; les pédoncules, les calices et les arêtes des valves
couverts de poils étalés et glanduleux ; fleurs grandes, à
pétales bleus, étalés.
Rare ; prés et bords des bois. Nancy, au Montet, Sandron-
— 138 —
villers (Soyer- Willemet) ; Baraques de Toul; prairie entre
Champigueules et Frouard ; Pont-à-Mousson (Salle) ; Vézelise
(de Baudot); Sarrebourg (Guibal). Metz, à la Citadelle, Gri--
mont (Warion) ; ruisssau de Saint-Julien, fortifications,
vallon de Montvaux (Holandre) ; ruisseau de Maizières (Wa-
rion); la Maxe (de Marcilly) ; Marange-Sylvange (l'abbé
Cordonnier). Neufchâteau (Mougeot). Fond du Géant (Zeil-
ler) : Thionville (Warion) ; Sierck sur le muschelkalk (Bar-
biche). %. Juillet-août.
10. G. sylvaticum Z. Sp. 953. (Géranion des bois.) —
Pédoncules biflores ; pédicelles dressés après la floraison.
Calice à sépales étalés, plus étroits et moins longuement
aristés que dans l’espèce précédente. Pétales plus petits,
obovés-cunéiformes, une fois plus longs que le calice, velus
sur les faces au-dessus de l'onglet. Etamines à filets {ancéo-
lés, subulés, velus. Carpelles lisses, velus, barbus à leur
commissure inférieure, ne se détachant pas de leurs arêtes
à la maturité, mais lançant au dehors la graine qu'ils ren-
ferment. Graines finement alvéolées. Feuilles en cœur à la
base, divisées profondément en 5-7 lobes aigus, incisés-den-
tés. Tige dressée, anguleuse, munie de poils courts et réflé-
chis. Souche horizontale. — Fleurs d'un bleu violet.
Commun dans les terrains de grès à Bitche, à Stutzzelbronn
(Schultz) ; et dans les hautes Vosges où il descend dans les
Di des vallées (Mougeot). Longwy (Holandre). %. Juin-
juillet.
11. G. palustre L. Sp. 954. (Géranion des marais.) —
Pédoncules biflores, très-allongés ; pédicelles réfléchis après
la floraison. Calice à sépales étalés, aristés. Pétales obovés.
entiers, une fois plus long que le calice, ciliés au dessus de
l'onglet. Etamines à filets ciliés dans leur partie inférieure.
Carpelles lisses. velus, barbus à leur commissure inférieure,
ne se détachant pas de leurs arêtes à la maturité. mais lan-
cant au dehors la graine qu’ils renferment. Graines finement
alvéolées. Feuilles pentagonales dans leur pourtour, divisées
en » lobes rhomboïdaux et incisés-dentés. Tige dressée ou
ascendante, hérissée de poils réfléchis ; rameaux étalés.
Souche épaisse, horizontale. — Fleurs grandes, purpurines.
Rare ; prairies humides. Bords de la Moselle à Epinal;
Bussang et Saint-Maurice dans les Vosges (Tocquaine). Extré-
mité méridionale de la chaîne des Voges à Auxelles, Plancher
bas, Plancher les Mines (Parisot). %. Juillet-août.
— 139 —
2, ERODIUM L'Hérit.
Pétales un peu inégaux. Etamines 10, dont 5 toujours
stériles. Carpelles présentant chacun au sommet deux
dépressions latérales, se détachant de l'axe floral avec le
style qui les surmonte ; ; celui-c1 velu à la face interne et
se roulant en spirale.
1. E. cicutarium ZL'Hérit. in Ait. Hort. Kew., éd. 1,
t. 2, p. Ll4; E. cicutarium 6 chœrophyllum Godr. F1.
lorr., éd. 1, t. 1, p.140 ; Geranium cicutarium L. Sp. 951.
(Erodion cicutain.) — Pédoncules multiflores ; bractées
ovales, acuminées, scarieuses et ciliées. Sépales oblongs,
munis de petits poils rares et appliqués, non glanduleux.
Pétales un peu plus longs que le calice, inégaux, oblongs-
obovés, blancs ou rosés, jamais maculés au-dessus de l'on
glet. Carpelles couverts de poils roux, appliqués et dirigés
de deux côtés ; dépressions du sommet orbiculaires, avec un
sillon concentrique au dessous ; arêtes formant 6 à 7 tours
de spire. Feuilles velues, oblongues, pinnatiséquées, à
segments le plus souvent alternes, ovales et profondément
incisés-dentés, à découpures linéaires et très-ai qués ; les
feuilles moyennes sessiles où presque sessiles. Tiges longue-
ment couchées en cercle sur la terre. Racine pivotante, —
Plante d’un vert pâle.
Commun le long des chemins et dans les lieux incultes,
principalement dans les terrains calcaires. ©. Mai-août.
2. E. pimpinellæfolium Sibth. F1. oxon. p. 211 (1794),
non Willd.; E. cicutarium 4 pimpinellæfolium Godr. FL.
lorr., éd. 1, t. 1, p. 140; E. commixtum Jord. Archiv. de
la Flore de France et d'Allemagne, p. 164. (Erodion à
feuilles de Boucage.) — Pédoncules pourvus de fleurs moins
nombreuses que dans l'espèce précédente; bractées ovales,
acuminées, scarieuses et ciliées. Sépales oblongs, munis de
petits poils appliqués et de poils plus longs, étalés, glandu-
leux au sommet. Pétales une fois plus longs que le calice,
inégaux, obovés, lilas; les deux pétales supérieurs maculés
au-dessus de l'onglet d'une tache jaunûtre et parsemée de
petites linéoles noires. Carpelles couverts de poils roux, ap-
pliqués et dirigés de deux côtés; dépressions du sommet
orbiculaires, avec un sillon concentrique au-dessous ; arêtes
formant 6 à 7 tours de spire. Feuilles finement velues et
— 110 —
ciliées, ovales ou oblongues, plus longuement pédonculées
que dans l'espèce précédente, pinnatiséquées, à segments
ovales, le plus souvent opposés et incisés-dentés, à décou-
pures courtes, Spathulées, obtuses ou brièvement acuminées.
Tiges longuement couchées, puis redressées. Racine pivo-
tante. — Voisin du précédent, il en diffère constamment par
son port et par les caractères, peu saillants 1l est vrai, que
nous avons indiqués.
Champs, bords des chemins, toujours dans les terrains sili-
ceux. Nancy, Montaigu, Tomblaine, sous Bouxières-aux-Dames,
Dombasle, Lunéville, Sarrebourg. Metz; Bitche. Epinal, Re-
miremont et toute la chaîne des Vosges. ©. Mai-août.
XXI. HYPÉRICINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, à /
ou 5 sépales libres ou brièvement soudés à la base, quelque-
fois inégaux, à préfloraison valvaire. Corolle à 4 ou 5 pétales
alternes avec les sépales, plus où moins inéquilateres, à
préfloraison tordue. Etamines hypogynes, nombreuses, sou
dées par leurs filets en 3 ou 5 faisceaux; anthères bilocu-
laires, s'ouvrant en long. Styles 3 ou 5, libres. Ovaire libre,
sessile, formé de 3 où 5 carpelles, tantôt à 3 ou 5 loges
polvspermes et à placentas axiles, tantôt uniloculaire, à
placentas pariétaux. Le fruit est ordinairement une capsule
s'ouvrant par des valves, à déhiscence septicide ; plus rare-
ment le fruit est bacciforme., Graines munies d’une enveloppe
liche. Albumen nul; embryon droit; radicule rapprochée du
hile, — Plantes à feuilles opposées et dépourvues de stipules.
1. HYPERICUM Z.
Calice à 5 sépales libres ou brièvement soudés à la base.
Etamines indéterminées, soudées par leurs filets en 35 ou
plus rarement 5 faisceaux. Glandes hypogynes nulles. Cap-
sule triloculaire, rarement quinquéloculure, s'ouvrant par
3 et rarement par » valves.
1. H. montanum £L. Sp. 1105. (Millepertuis de monta-
gne.)— Fleurs en grappe serrée et ovoïde. Sépales lan céolés,
aigus, bordés de dents glanduleuses au sommet. Pétales wne
fois plus longs que le calice. Anthères munies d’un point
noir. Graines noires, finement «alvéolées. Feuilles lisses ou
— T1 —
rudes en dessous, en cœur à la base, demi-embrassantes,
ovales-oblongues, discolores, bordées en dessous de points
noirs ; les supérieures seules ponctuées-pellucides. Tige sim-
ple, arrondie, dressée. — Plante gl: abre ; à feuilles supérieu-
res écartées; à fleurs pèles, brièvement pe :dicellées, réunies
en panicule oblongue, étroite, assez serrée
Bois montagneux sur toute la ÉAMIARE jurassique de la
Lorraine; sur le grès et le granit dans la chaîne entière des
Vosges. L. Juin-août,.
2. H. hirsutum Z. Sp. 1105. (Willepertuis velu.) — Fleurs
en grappe allongée, pyramidale. Sépales linéaires, aiqus,
bordés de dents glanduleuses au sommet. Pétales une fois
plus longs que le calice, munis vers le sommet d'un ou de
plusieurs points noirs. Anthères tout à fait jaunes. Graines
Jaunâtres, couvertes de petites papilles. Feuilles ovales-
oblongues, obtuses, brièvement pétiolées, discolores , toutes
ponctué es-pellucides. — Se distingue en outre de la précé-
dente espèce par sa tige couverte de poils étalés et cloison-
nés; par ses feuilles molles, pubescentes, souvent un peu
émarginées, rapprochées et munies à leur aisselle d'un
faisceau de petites feuilles; par ses calices moins grands ;
par ses fleurs d’un jaune doré; enfin par ses graines plus
allongées.
a Genuinum Mob. Fleurs aussi grandes que dans l'espèce
Li
6 Parviflorum Soy.-Will. Obs. p. 145. Fleurs de moitié
pts petites.
Bois des terrains calcaires; Nancy ; Metz; Verdun; Na
Mihiel; Montmédy; Neufchâteau : Rambervillers (Billot). Dans
les terrains siliceux, à Gérardmer (Berher) ; Saulxures (Pierrat).
Epinal, Rambervillers (Mougeot). 2%. Juin-août.
3. H. pulchrum Z. Sp. 1106. (Millepertuis élégant.) —
Fleurs en grappe allongée, pyramidale. Sépales obovés,
obtus, bordés de glandes sessiles. Pétales 3 à A fois plus
longs que le calice, munis sur les bords de points noirs.
Anthères tout-à-fait jaunes. Graines Jaunâtres, finement
ponctuées. Feuilles sessiles, obtuses, discolores, un peu co-
riaces, fortement ponctuées-pellucides ; ; celles des tiges prin-
cipales ovales, obtuses, creusées en cœur et élargies à la
base en deux oreillettes ar rondies ; celles des jeunes raméaux
étroites, oblongues, arrondies à la base, Tiges arrondies,
"14927 —
dressées, grèles, ordinairement rougeutres, portant à chaque
aisselle des feuilles un petit rameau stérile, — Plante glabre,
à fleurs d’un jaune doré, quelquefois rougeitres extérieuz
rement.
Commun dans les terrains de grés ou feldspathiques de la
chaîne des Vosges (Mougeot). Se retrouve dans les bois sa-
blonneux de la plaine. %. Juillet-août.
k. H. humifusum Z. Sp. 1105. (Millepertuis couché.) —
Fleurs en petite grappe lâche, corymbiforme, feuillée. Sé-
pales elliptiques, obtus avec un court mucron, non bordés,
mais munis à la face inférieure de points noirs épars. Pétales
un peu plus longs que le calice ou l’égalant, nonctués de
noir sur les bords. Authères tout-à-fait jaunes. Graines pe-
tites, noirâtres, finement alvéolées. Feuilles elliptiques, ob-
tuses, concolores, bordées de points noirs ; les supérieures
seules faiblement ponctuées-pellucides. Tiges filhformes, un
peu comprimées, à deux angles. — Beaucoup plus petite
que les précédentes et que les suivantes ; s’en distingue en
outre par ses étamines moins nombreuses (15 à 20) : par
ses fleurs plus petites ; par ses graines de moitié plus courtes.
4 Genuinum Nob. Beaucoup de tiges couchées, étalées en
cercle sur la terre.
6 Liottardi Vill. Dauph. 3, p. 504. Une à trois tiges plus
grêles et plus petites, dressées : ; feuilles plus molles ; ordi-
nairenient quatre pétales.
Commundansles sables siliceux et humides.2%. Juin-septemb.
5. H. perforatum L. Sp. 1104. (Millepertuis perforé.)
— Fleurs en grappe corymbiforme. Sépales lancéolés su-
bulés, non bordés. Pétales 2 à 3 fois plus longs que le ca-
lice, ponctués de noir sur les bords. Anthères munies d’un
point noir. Graines noiràtres, alvéolées. Feuilles oblongues,
obtuses. concolores, bordées de points noirs, toutes forte-
ment ponctuées-pellucides, Tige ordinaireinent forte et très-
rameuse, dressée, à deux angles peu saillants. — Plante
glabre ; à fleurs grandes, d’un jaune doré, nombreuses.
4 Genuinum Nob. Feuilles ovales-oblongues ou obovées.
6 Anqustifolium Gaud. Helv. 4, p. 628. Feuilles linéaires,
a bords un peu réfléchis.
Commun dans tous les terrains. Z. Juin-août.
6. H. quadrangulum L. FI. Suec. 679, non DC. (Mil-
— 143 —
lepertuis tétragone.) — Fleurs en grappe corymbiforme.s
Sépales elliptiques ; les trois extérieurs obtus ; les deux 1n-
térieurs un peu aigus ; tous munis de quelques points noirs
à la face inférieure. Pétales 1 à 2 fois plus longs que le ca-
lice, pourvus en dessous de points et de linéoles noirs. An-
thères noires au sommet. Graines jaunàtres, très-{inement
alvéolées. Feuilles ovales, obtuses, concolores, munies de
points noirs en dessous ; celles des tiges principales demi-
embrassantes ; les supérieures seules un peu ponctuées-
pellucides. Tiges dressées, fistuleuses, à quatre angles peu
saillants et non ailés. — Plante glabre, moins roide que la
précédente, très-feuillée, plus ou moins rameuse ; à bour-
geons d’un rouge intense ; à fleurs grandes, d’un Jaune dore.
Commun au bord des ruisseaux, surtout dans les terrains de
grès ou feldspathiques. Sarrebourg (de Baudot). Sarreguemines
et Bitche (Schults). Bruyères,Epinal, Saint-Dié et dans toute la
chaîne des Vosges (Mougeot). Neufchâteau (Chapellier). Mire-
court (Gaulard) ; Voippy, Lorry, Gorze (Monard et Taillefert) ;
Saint-Avold (D: Humbert); Stenay (Cardot). %.Juillet-août.
7. H. tetrapterum Fries, Nov. 236; 1. quadrangulum
DC. F1. fr. h, p. 862; Soy.-Will. Obs. p. 145, non LE.
(Millepertuis à quatre ailes.) Fleurs en grappe corymbi-
forme. Sépales lancéolés, acuminés, subulés, munis de
quelques points noirs. Pétales une fois plus longs que le ca-
lice, pourvus de quelques points noirs sur les bords. An-
thères noires au sommet. Graines jaunûtres, finement alvé-
olées, Feuilles à paires écartées, ovales, obtuses, concolores,
munies de points noirs en dessous, toutes demi-embrassantes
et ponctuées-pellucides. Tiges dressées, à quatre angles
saillants et ailés ; ailes ponctuées de noir. — Fleurs plus
peuites et plus pàles que dans le précédent.
Commun dans les fossés, les prés, les bois humides de tous
les terrains, plus spécialement sur les calcaires. 2%. Juillet-aout.
2. ELODES Spach :
Calice à 5 sépales soudés à la base. Etamines 15, soudées
par leurs filets en 3 faisceaux. Glandes hypogynes, péta-
loides, bifides, au nombre de 3. Capsule uniloculaire, s'ou-
vrant en 3 valves.
_Î.E. palustris Spach. Ann. se. nat, Sér. 2,1.5, p. 171;
Hypericum Elodes L. Sp. 1106; Godr. F1. lorr. éd. 1, t.7,
— All! >
p. 136. (Elodie des marais.) — Grappe pauciflore. Sépales
ovales, aigus, bordés de cils glanduleux purpurins. Pétales
quatre fois plus longs que le calice. Anthères tout à fait
jaunes. Graines brunes, ovales, striées longitudinalement.
Feuilles demi-embrassantes et un peu en cœur à la base,
presque orbiculaires, souvent émarginées au sommet, fine-
ment ponctuées-pellucides. Tiges rampantes, fixées au sol
par de longues radicelles, émettant des rameaux courts,
dressés, presque simples. — Plante d'un vert blanchâtre,
velue-tomenteuse.
Commun dans les rigoles des prairies des Vosges : Saint-Dié,
Epinal, Rambervillers, Bruyères, Granges, Corcieux, Remire-
mont, etc. Z. Juillet-août.
XXII. BALSAMINÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice cadue, à
5 sépales libres, dont 2 latéraux très-petits ou avortés et
le supérieur plus grand, bossu ou éperonné à sa base.
Corolle à 5 pétales alternant avec les sépales, inégaux ;
l'inférieur grand, concave, orbiculaire, libre ; les 4 autres
plus petits, soudés par paire et formant de chaque côté une
lame bifide. Etanunes 5, hypogvnes, alternant avec les
pétales, cohérentes au sommet par leurs filets et embras-
sant l'ovaire; antheres biloculaires, s'ouvrant en long.
Stigmate sessile, entier ou à 5 lobes. Ovaire libre, sessile,
formé de 5 carpelles et d’abord à 5 loges polyspermes ; pla-
centas axiles. Le fruit est une capsule uniloculaire par la
destruction des cloisons, s’ouvrant par 5 valves qui se
séparent avec élasticité en se roulant sur elles-mêmes et pro-
jettent au loin les graines ; plus rarement le fruit est une
baie. Graines pendantes. Albumen nul; embryon droit ;
cotylédons charnus ; radicule courte, tournée vers le hile.
1. IMPATIENS Z.
Calice à sépale supérieur éperonné à'sa base. Stigmate à
cinq lobes. Capsule fusiforme, s’ouvrant avec clasticite ;
déhiscence loculicide.
1. I. Noli-tangere L, Sp. 1329. (Impatiente n’y touchez
pas.) Fleurs penchées, à éperon courbé au sommet. Capsule
orèle, anguleuse, pendante. Graines ovales-oblongues,
nu QUE
strices. Feuilles alternes, pétiolées, molles, ovales, crénelées,
souvent munies à la base du limbe de quelques dents subu-
lées. Tige dressée, rameuse, épaissie à ses nœuds. — Plante
glabre ; à pédoncules grèles, étalés, plus courts que les
feuilles, portant 3 ou 4 fleurs jaunes, les latérales ne s’épa-
nouissant pas, mais fertiles.
C-mmun le long des ruisseaux sur le grès et le granit dans
toute la chaïne des Vosges. Plus rare dans les bois de la plaine
et toujours sur l’alluvicn: Nancy, rive gauche de la Moselle
vis-à-vis Messein, Morteau près de Rosières (Soyer- Willemet) ;
Thionville, bois d’Ilbange et côte Saint-Michel; bois de
Florange à la source d’un ruisseau qui se jette dans la Fensch
près de l’usine dite la Fenderie, Sarralbe ( Warion); bois de
Kédange (Désoudin) ; bois de Richemontet Sierck (Barbiche);
forêt de la Houve près de Creutzwald (Monard et Taillefert) ;
forêt d’Argonne (Doisy). ©. Juillet-août.
XXII. OXALIDÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant,
quinquépartite, à préfloraison imbricative. Corolle à
> pétales égaux, alternes ‘avec les divisions calicinales, à
prefloraison tordue, Etamines hypogynes, au nombre de 10,
à filets brièvement soudés à leur base ; anthères biloculaires,
s'ouvrant en long. Styles 5, libres ou soudés à leur base ;
stigmates entiers ou fendus. Ovaire libre, sessile, formé de
» carpelles, à 5 loges mono-polyspermes ; placentas axiles.
Le fruit est une capsule membraneuse, à déhiscence loculi-
cide, à valves restant adhérentes à l'axe. Graines envelop-
pées par un arille charnu. Albumen épais et charnu ;
embryon droit ou arqué, placé dans l’axe de l’albumen ;
‘adicule rapprochée du hile.
1. OXALIS Z.
Les caracteres sont ceux de la famille.
1. 0. Acetosella. Z. Sp. 620. (Oxalide Alleluia.) —
Pédoncules radicaux, uniflores, munis vers le milieu d’une
petite bractée bifide. Calice à segments oblongs, un peu
obtus, ciliés. Pétales obovés, brusquement élargis au-dessus
de l’onglet, 3 à 4 fois plus longs que le calice. Capsule
ovoide, acumince. Graines à côtes ondulées, Feuilles trifo-
liolces, à folioles largement en cœur renversé, à pétiole
TOME I. ‘
— 116 —
Ing articulé au-dessus de sa base, qui est ovale et cilite.
Pas de tiges où quelques tiges latérales crêles, couchées,
stériles. Souche rameuse, couverte décailles charnues. —
Plante délicate, d’une saveur acide dans toutes ses parties,
mollement pubescente ; ; à folioles se pliant en deux et se
réfléchissant sur le pédoneule pendant la nuit et par les
temps humides ; à fleurs élégantes ; à pétales blancs ou
rosés, jaunes à l’onglet, veinés de pourpre.
Commun dans les bois ombragés et humides. %. Avril-mai.
2. 0. stricta L. Sp. 626.(Oxalide dressée.)— Pédoncules
culinaires, bitriflores, pédicelles non réfléchis à la matu-
rité ; bractéoles subulées au sommet. Divisions du calice
linéaires-lancéolées, barbues au sommet, mais dépourvues
de callosités. Pétales une fois plus longs que le calice. Stig-
mates en tête. Capsule oblongue acuminée, pentagonale,
munie de quelques poils fins. Feuilles toutes ‘caulinaires, ? à
3 folioles échancrées en cœur au sommet et à sinus aigu ;
stipules nulles. Tige herbacée, ordinairement dressée
simple où plus rarement rameuse, non radicante ; stolons
souterrains charnus. Racine grèle. rameuse. — Plante de
10-15 centimètres, peu velue, fleurs petites, jaunes.
Pont-d’'Essey, (Henry, 1873); entre Méréville et Pont-Saint-
Vincent (Libault) ; Senones (Lemaire) ; Petite Raon (Didier; ;
Epinal (Berher). Stenay à la Jardinette (Cardot). Plante en
voie de naturalisation spécialement dans les endroits cultivés.
2%. Juin-septembre.
XXIV. ACÉRINÉES.
Fleurs hermaphrodites ou plus rarement unisexuces,
régulières. Calice caduc, gamosépale 4-5 partite, à préflo-
raison imbricative. Corolle à À où 5 9 pétales alternant avec
les divisions calicinales, insérés au bord d’un disque charnu
hypogyne, à préflor aison imbricative. Etamines 4 à 12, le
plus souvent 8, insérées sur le disque hypogyne, libres ;
anthères biloculaires, souvrant en long. Style simple ;
stigmate bifide. Ovaire libre, sessile, formé de deux car-
pelles, biloculaire, bilobé, à loges mono-bispermes. Le fruit
est formé de deux samares indéhiscentes, monospermes,
soudées à leur base, hHbres et prolongées en aile au sommet ;
placentas axiles. Graines ascendantes. Albumen nul ; em-
bryon plié ou enroulé ; _cotylédons foliacés ; radicule tour née
vers le hile. — Arbres à feuilles opposées.
— 147 —
1. ACER L.
Fleurs polygames. Calice quinquépartite, Pétales 5.
Etamines à. filets subulés. — Feuilles simples, palmatiner-
vices.
1. A. platanoïdes Z. Sp. 1496. (Erable plane.) —
Fleurs en corymbe dressé. Calice à divisions oblongues,
obtuses, glabres. Pétales spatulés, brièvemeut onguiculés, à
peine plus longs que le calice. Etamines à filets glabres.
Ovaire glabre. Fruit glabre intérieurement, à ailes larges.
un peu courbées en dessous, très-écartées. Feuilles vertes et
luisantes en dessous, un peu en cœur à la base, à cinq lobes
sinués-dentés ; les dents grandes, longuement acuminées ;
les sinus des lobes arrondis. Bourgeons rouges et glabres. —
Grand arbre à écorce lisse ; à fleurs d’un vert clair, se déve-
loppant avant les feuilles.
Assez commun dans toute la chaîne des Vosges, plus rare
sur le calcaire jurassique ; dans les grands bois près de Nancy,
forèt de Haye (Soyer-\Willemet) ; Briey et Gorze {Holandre) ;
Neufchâteau (Briard) ; Bar-le-Duc et Commercy (Doisy). b.
Avril-mai.
2. A. pseudoplatanus Z. Sp. 1495. (Erable Sycomore.)
— Fleurs en grappe allongée, pendante. Calice à divisions
oblongues, obtuses, velues. Etamines à filets velus inférieu-
rement. Ovaire velu. Fruit devenant glabre à l'extérieur,
velu intérieurement ; les ailes courbées en dedans à la base,
puis parallèles. Feuilles opaques et blanchätres en dessous,
en cœur à la base, à cinq lobes inégalement dentés en scie ;
les dents petites, obtuses ; les sinus des lobes toujours aigus.
Bourgeons verts, velus. — Grand arbre à écorce lisse ; à
fleurs d’un vert clair, plus petites et moins précoces que
dans l’espèce précédente, se développant avec les feuilles,
Plus commune que l'espèce précédente et dans les mêmes
localités. b. Mai-juin.
3. A. campestre L. Sp. 1497. (Erable commun.) —
Fleurs en corymbe dressé. Calice à divisions linéaires, ob-
tuses, velues. Etamines à filets glabres. Ovaire velu ou plus
rarement glabre. Fruit velouté dans la région de la graine,
parfois glabre ; les ailes étalées horizontalement et même
un peu réfléchies. Feuilles vertes et opaques en dessous, en
= Mie —
cœur à la base, à 3-5 lobes obtus, bi-trifrides au sommet ;
les sinus des lobes aigus. Bourgeons pubescents. — Arbre
moins élevé ne les pr récédents ; ; à écorce grisätre, fendillée,
subéreuse ; à fleurs et à feuilles plus petites.
Commun He les bois de toutes les régions. b. Mai.
XXV. AMPÉLIDÉES.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, régulières. Calice
cadue, gamosépale, à / ou 5 dents, quelquefois très-entier.
Corolle à 4 ou 5 petales alternant avec les divisions calici-
nales, insérés au bord d'un disque charnu hypogyne, à
préflor aison valvaire. Etamines 4 ou 5, insérées sur le disque
hypogyne, opposées aux pétales, libres : ; anthères biloculai-
res, s'ouvrant en lony. Styie simple, court ; stigmate capité.
Ovaire libre, sessile, à 2- —6 loges mono- bispermes ; placentas
axiles. Le fruit est une baie oligosperme. Graines ascen-
dantes. Albumen cartilagineux, renfermant à sa base l’em-
bryon droit ; radicule dirigée vers le hile. — Arbustes sar-
menteux.
1: VITIS LL:
Calice à 5 dents courtes. Pétales 5, agglutinés au sommet
et se séparant do la fleur comme une coiffe. Etamines 5.
Baie à une ou deux loges.
1. V. vinifera L. Sp. 293. (Vigne porte-vin.) — Pétales
verdätres, obovés, très-caducs. Etamines à filets subulés.
Baies blanches, jaunàtres ou noires. Feuilles glabres ou
velues en dessous, pétiolées, à limbe pro ofondément en
cœur à la base, palmatilobé, à à cinq lobes sinués-dentés. —
Fleurs odor antes, disposées en grappes composées, serrées,
opposées aux feuilles, d’abord dressées, puis pendantes,
quelquefois avortées et transformées en vrilles rameuses.
Cultivé et souvent subspontané. D. Juin.
XXVI. HIPPOCASTANÉES.
Fleurs hermaphrodites ou uni-sexuées, irrégulières. Calice
caduc, gamosépale, à 5 divisions inégales, à préfloraison
imbricative. Corolle à 5 pétales (plus rarement À par avor-
tement), inégaux, onguiculés, insérés au bord d’un disque
— 119 —
hypogyne, à préfloraison imbricative. Etamines 7, plus
rarement 6 où 8, inserées sur le disque, libres ; antheres
biloculaires, s'ouvrant en long. Style simple, réfléchi ; stig=
mate aigu. Ovairé libre. sessile, formé de 3 car pelles, ? à 3
loges bispermes. Le fruit est une capsule coriace-charnue,
s'ouvrant en 3 valves ; déhiscence loculicide. Graines 1 à 3.
dhébdécs, très-grandes et pourvues d'un hile très-large.
Albumen nul ; cotylédons très-épais ; radicule ‘approche
du hile.
1. ÆSCULUS LZ.
Fleurs polygames. Calice à tube campanulé. Etamines
ascendantes. Capsule hérissée de pointes roides.
1. Æ. Hippocastanum L. Sp. 188. (Marronnier d'Inde.)
— Fleurs en thyrse pyramidal, compact, dressé. Pétales
ondulés, d’un blanc rosé. Etamines à filets velus à la base.
Feuilles d'un beau vert, pétiolées, digitées, à 7 ou 9 folioles
oblongues, acuminées, longuement en coin inferieurement,
dentées. Grand arbre à tête ovale, touffue.
Introduit et naturalisé. }. Mai.
XXVII. EMPÉTRÉES.
Fleurs dioiques ou polygames, régulières, Calice persis-
tant, à 2 ou 3 sépales libres, à pr éfloraison imbricative. Co=
rolle à pétales en nombre ég cal à celui des divisions calicinales
et alternant avec elles, marcescents. Etamines hypogynes,
libres, en nombre égal à celui des pétales et alternant avec
eux, rudimentaires ou nulles dans les fleurs femelles ; an-
thères biloculaires, s’ouvrant en long. Style court ou nul;
stigmate lobé. Ovaire libre, sessile sur un disque charnu,
formé de deux où d’un plus grand nombre de carpelles, à
plusieurs loges monospermes ; placentas axiles. Le fruit est
une drupe; noyaux osseux, libres où soudés à l’axe. Graines
dressées. Albumen épais et charnu ; embryon droit, niché
dans l'axe de l’albumen; radicule voisine du hile. — Arbris-
seaux, à feuilles alternes et persistantes.
1. EMPETRUM Tourn.
Calice entouré à sa base de 6 bractées, à 3 sépales. Péta-
les 3. Etamines 3. Drupe à 6 ou 9 noyaux.
— 150 —
1.E. nigrum Z. Sp. 1450. (Camarine à fruits noirs.)
— Fleurs petites, sessiles, placées au-dessous du sommet
des rameaux et à l’aisselle des feuilles; bractées oblongues,
plus grandes que les divisions du calice. Pétales obovés.
Etamines à filets beaucoup plus longs que les pétales. Drupe
‘globuleuse, à la fin noire. Graines oblongues, blanchâtres,
finement ridées. Feuilles très-brièvement pétiolées, éparses
ou presque verticillées, rapprochées, petites, linéaires
oblongues, épaisses et coriaces, d’un vert foncé, munies
d’une ligne blanche sur le dos, et sur les bords d’aspérités
très-fines. Tige décombante, très-rameuse; rameaux ascen-
dants, ligneux, nus à la base, très-feuillés dans le reste de
leur longueur. — Arbuste de très-petite taille, glabre ; fleurs
roses.
Commun dans les tourbières des hautes Vosges, sur le gra-
nit : Hohneck, Gazon-du-Fin près du Lac-Noir ; Gazon-Martin
près de la baraque de Tanache, Montabey, le Valtin, etc.
(Mougeot). Xonrupt (N. Martin) ; La Bresse, Gerbamont, etc.
(Pierrat). D. Avril-mai.
XXVIIT. CÉLASTRINÉES.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuées par avortement,
régulières. Calice persistant, gamosépale, à 4 ou 5 divisions
égales et à préfloraison imbricative. Corolle à 4 ou 5 pétales,
alternes avec les divisions calicinales, insérés sous un disque
charnu et hypogyne, à préfloraison imbricative. Etamines
en nombre égal à celui des pétales et alternant avec eux,
libres, insérées tantôt au-dessous du disque, tantôt sur le
disque lui-même; anthères biioculaires, s’ouvrant en long.
Style simple et court: stigmate un peu lobé. Ovaire sessile,
libre ou soudé par sa base avec le disque, formé de 3-5 car-
pelles, à 3-5 loges mono-bispermes. Le fruit est une capsule,
qui s'ouvre en 3-5 valves, qui portent les cloisons sur leur
milieu ; déhiscence loculicide. Graines dressées, pourvues
d'un arille. Albumen épais, charnu ; embryon droit, fixé
dans l’axe de l’albumen ; radicule voisine du hile, — Arbres
ou arbustes.
1. EVONYMUS Tourn.
Calice à 4 ou 5 divisions. Pétales 4 ou 5. Etamines 4 ou
5. Capsule à 3-5 angles.
Sn
— 91 —
1. E europæus Z. Sp. 286, var. x. (Fusain d'Europe.)
— Fleurs 2-4, en grappes axillaires. Calice à A segments
demi-cireulaires, concaves, à la fin réfléchis. Pétales étalés,
oblongs, blanchâtres, très-cadues, à bords réfléchis. Capsule
verte, à la fin rouge, à 4 ou 5 angles obtus et non ailés.
Graines ovoides, lisses, blanchätres, complètement envelop-"
pées d’un arille orangé. Feuilles opposées, elliptiques ,
acuminées, finement dentées, brièvement pétiolées. Jêunes
rameaux lisses, quadrangulaires. — Arbuste glabre.
Commun dans les bois, les haies; ne dépasse pas 600 m.
d'altitude (Benrer). h. Mai-juin.
ORDRE II. — DIALYPÉTALES PÉRIGYNES.
Fleurs à pétales et à étamines insérés sur le calice tou-
jours gamosépale. Ovaire tantôt libre, tantôt soudé au tube
du calice.
XXIX. RHAMNÉES.
Fleurs hermaphrodites, rarement unisexuées, régulières.
Calice gamosépale, à tube persistant, à limbe divisé en 4 ou
> segments, à préfloraison valvaire. Corolle à 4 où 5
pétales égaux, alternes avec les divisions calicimales, msé-
rés au bord d’un disque périgyne qui revêt le tube du
calice; pétales rarement nuls. Etamines 4 ou 5, libres,
opposées aux pétales et insérées avec eux au bord du disque ;
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 2-4, plus ou
moins longuement soudés; stigmates libres où soudés.
Ovaire libre ou plus rarement soudé par sa base au tube du
calice, formé de 2-4 carpelles, à 2-4 loges monospermes. Le
fruit est une drupe, à 2-4 noyaux coriaces-cartilagineux,
monospermes et indéhiscents ; plus rarement le fruit est une
samare. Graines dressées. Albumen mince, charnu ; embryon
droit; radicule dirigée vers le hile. — Arbres ou arbris-
SCAUX.
1. RHAMNUS Z.
Calice à tube urcéolé. Pétales plans. Ovaire libre. Drupe
globuleuse. Graines creusées d’un sillon dorsal profond, où
d’une échancrure latérale,
1. R. cathartica ZL. Sp. 279. (Nerprun purgalif.) —
= OLD? —
Fleurs dioiques, félrandres, disposées au nombre de 3-5 à [a
base des jeunes rameaux et portées sur des pédoncules en
apparence fasciculés. Calice à 4 segments lancéolés et à
trois nervures. Pétales 4, petits, verdatres. Style bi-trifide.
Fruit elobuleux, vert, puis noir. Feuilles opposées où fasei-
culées, ovales, crénelées, à nervures peu nombreuees et
convergentes ; TamMeaux opposés, les plus anciens terminés
par ne épine. — Arbuste glabre, à rameaux grisätres,
très-étalés.
Bois des terrains calcaires. Nancy, Liverdun, Pont-à-Mous-
son, Lunéville, Sarrebourg. Metz. Verdun. Neufchâteau,
Rambervillers. D. Mai-juin.
R. Frangula Z. Sp. 280. (Nerprun Bourdaine.) —
FIUS hermaphrodites, pentandres,: au nombre de 2-5 à
l'aisselle des feuilles. Calice à cinq segments lancéolés.
blanchâtres, sans nervures. Pétales 5. blancs, ovales,
onguiculés. Style entier. Fruit globuleux, rouge, puis noir.
Feuilles alternes. ovales, acuminées, entières, à nervures
nombreuses, divergentes ; rameaux alternes, non épineux.
— Arbuste glabre, à rameaux ponctués.
Les bois, les haies; très-commun sur les sols humides. D.
Mai-juin.
XXX. PAPILIONACÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice persistant,
gamosépale, à 5 segments (rarement 4 par soudure de deux
d’entre eux), quelquefois disposés en deux lèvres, à préflo-
raison imbricative ou valvaire. Corolle irrégulière, papilio=
nacée, à 5 pétales alternes avec les divisions calicinales, insé-
rés sur le tube du calice, libres ou plusieurs adhérents entre
eux; le supérieur (étendard) plus grand, plié en long dans
le bouton et enveloppant les autres pétales ; les deux laté-
raux (ailes) appliqués sur les inférieurs ; les deux pétales
inférieurs quelquefois libres, le plus souvent soudés par
leur bord interne et simulant un pétale unique (carëéne).
Etamines 10, périgynes, monadelphes ou diadelphes (la
supérieure libre et les 9 autres soudées par leurs filets) ;
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple;
stigmate terminal, oblique ou latéral. Ovaire libre, sessile
ou stipité, formé par un seul carpelle uniloculaire, polys-
— 153 —
perme, rarement monosperme, à placenta pariétal. Le fruit
est une gousse tantôt uniloculaire, plus rarement bilocu-
laire par l'introflexion d’une des sutures, polysperme et
s'ouvrant eu deux valves, tantôt séparée en plusieurs loges
par des étranglements transversaux et se séparant à la
maturité en articles monospermes ; plus rarement la gousse
est monosperme, indéhiscente ou irrégulièrement déhiscente.
Graines bisériées. Albumen nul ou presque nul ; embryon
arqué ; cotylédons épais ; radicule rapprochée du hile. —
Feuilles alternes, le plus souvent munies de stipules.
Trib. 1. Genisteæ DC. Prodr. 2, p. 115. — Etamines
monadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire. Cotylédons
épigés. Feuilles uni-trifoliolées ou digitées.
1. ULEX Z.
Calice divisé jusqu'à la base en deux lèvres ; la supérieure
à deux dents ; l’inférieure tridentée. Pétales peu inégaux ;
l’étendard à limbe oblong, dressé. Etamines monadelphes,
Style un peu courbé au sommet ; stigmate capité. Gousse
ovoide, enflée, oligosperme. — Arbrisseaux épineux ;
feuilles unifoliolées.
1. U. europæus Sm. F1. brit.,p. 756. (Ajonc d'Europe.)
— Fleurs brièvement pédonculées, solitaires ou géeminées,
axillaires, munies sous le calice de deux bractées arrondies
et beaucoup plus larges que le pédoncule. Calice celoré,
très-velu, nervie, à deux lèvres carénées et presque aussi
longues que la corolle ; la supérieure bidentée, l’inférieure
tridentée. Etendard brièvement onguiculé, ovale. Style long,
courbé, glabre. Gousse oblongue, comprimée, très-velue.
Graines ovoides, comprimées, lisses, luisantes, olivatres,
échancrées à l’ombilic ovale. Feuilles coriaces, simples, ses-
sibles, linéaires, aiguës. cuspidées ; stipules nulles. Tige
ligneuse, dressée, sillonnée, très-rameuse ; les rameaux an-
guleux, roides, tous armés au sommet d’une épine jaunâtre
et vulnérante. Racine grosse et courte. — Fleurs jaunes,
rapprochées au sommet des branches.
Rare. Nancy, au vallon de Bouxières-aux-Dames, Montaigu,
Laneuveville ; Saint-Quirin et Sarrebourg (de Baudot) ; Lut-
zelbourg, Badménil et Merviller (Zeiller). Metz, à la côte Saint-
Quentin (Holandre). Clermont en Argonne (Doësy). Epinal sur
la route de Docelle (Berher) ; la Cabotine (Zeiller). Ramber-
villers, à Autrey (Billot). b. Mai-juin.
— 154 —
Obs. L’Ulex nanus, qui ne croît pas en Lorraine, a une ra-
cine déliée, rameuse, qui s'étend dans le sol; aussi cette
plante est-elle difficile à arracher, tandis que l’Ulex Europœus
peut être facilement déraciné. C’est un caractère distinctif
entre ces deux espèces, qui n’est pas indiqué dans notre Flore
de France. |
Cette espèce a été rencontrée près d’Epinal, mais M. Berher
la considère, avec beaucoup d’autres, comme subspontanée.
L'Ulex europœus lui-même a certainement été planté dans
plusieurs de ses stations lorraines, peut-être dans toutes.
2. SAROTHAMNUS Wimm.
Calice tubuleux, à deux lèvres courtes ; la supérieure à
deux dents; l’inférieure tridentée. Pétales très-inégaux ;
l’étendard à limbe orbiculaire, dressé. Etamines mona-
delphes ; filets non épaissis au sommet. Style fortement
courbe et roulé sur lui-méme ; stigmate capité. Gousse li-
néaire-oblongue, comprimée, longuement exserte. — Ar-
bustes non épineux ; feuilles trifoliolées.
1.S. scoparius Wimm. F1. von Schles., 278; Spartium
scoparium L. Sp. 996. (Genét à balais.) — Fleurs longue-
ment pédonculées, solitaires ou géminées, formant par leur
rapprochement une grappe lâche, allongée et dressée, toutes
pourvues à leur base de 2 ou 3 feuilles simples, obovées et
obtuses. Calice à lèvres ovales ; la supérieure superficielle-
ment bidentée ; l’inférieure tridentée. Etendard arrondi,
écharncré au sommet, dressé. Style velu dans sa moitié in-
férieure. Gousse linéaire-oblongue, noire, couverte de longs
poils sur les bords. Graines ovoïdes, comprimées, lisses et
luisantes, olivâtres. Feuilles inférieures pétiolées, trifolio-
lées ; les supérieures sessiles, simples. Tige ligreuse,
dressée, flexible, anguleuse, verte, tres-rameuse. — Plante
noircissant par la dessication ; fleurs jaunes, grandes.
Commun sur le grès vosgien et bigarré, ainsi que sur le
granit dans toute la chaîne des Vosges. Plus rare dans la plaine
et toujours dans les terrains d’alluvion siliceuse. h. Mai-juin.
3. GENISTA LZ.
Calice tubuleux, à deux lèvres porrigées ; la supérieure
à deux dents, l’inférieure tridentée Pétales inégaux ; l’éten-
dard à limbe étroit, oblong. Etamines monadelphes ; filets
nen épaissis au sommet. Style courbé au sommet ; stigmate
— 155 —
oblique. Gousse oblongue ou linéaire, comprimée, exserte.
— Arbustes ; feuilles unifoliolées.
1. G. sagittalis L. Sp. 998. (Genél à tiges ailées.) —
Fleurs en grappe dense, terminale; une bractée linéaire-
subulée sous chaque pédoneule pourvu en outre de 2 brac-
téoles. Calice à lèvre supérieure divisée jusqu’à sa base en
2 dents lancéolées, acuminees ; lèvre inférieure divisée jus-
qu’au tiers en 3 dents plus étroites. Corolle à étendard briè-
vement onguiculé, à limbe ovale en cœur, égalant la carène.
Gousse oblongue, cemprimée, velue, noircissant à la matu-
rite. Graines 4 ou à, ovoides, comprimees, luisantes, olivà-
un peu échancrées à l’ombilic. Feuilles peu nombreuses,
sessiles, ovales-lancéolées, aiguës ou obtuses, sans stipules,.
Tiges herbacées, nombreuses, dressées, presque simples ;
les tiges fleuries à trois ailes foliacées et interr ompues x
l'insertion des feuilles ; les tiges non florifères comprimées,
planes, à deux ailes ; ‘toutes naissant d’une souche ligneuse
et largement rampante sous le sol, — Feuilles et calices
velus ; fleurs jaunes.
Re collines sèches ; bois montagneux dans tous les
terrains. b. Mai-juin.
2. G. pilosa L. Sp. 999. (Genét velu.) — Fleurs soli-
taires ou géminées au centre de faisceaux de feuilles, for-
mant une grappe unilatérale ; pédoncules égalant le calice.
Calice à lèvre supérieure, divisée jusqu’à sa base en deux
dents lancéolées ; lèvre inférieure brièvement tridentée.
Corolle couverte de poils blancs soyeux el appliqués, à
étendard brièvement onguiculé, à limbe ovale, un peu emar-
giné au sommet, égalant la carène. Gousse linéaire-oblongue,
comprimée, velue. Graines 3-7, arrondies, comprimées,
lisses, olivätres. Feuilles brièvement pétiolées, oblongues
obovées, sans stipules. Tiges ligneuses, di ressées ou ascen-
dantes, striées dans le haut, très-rameuses et très-feuillées.
— Calice, pédicelles et face inférieure des feuilles couverts
de poils soyeux appliqués ; fleurs jaunes.
Commun ; bois montagneux, surtout dans la formation ju-
rassique de la Meurthe, de la Meuse et des Vosges ; plus rare
dans la Moselle. Se retrouve dans les Vosges et sur le grès
et le granit. D. Mai-juin.
3. G. tinctoria L. Sp. 998. (Genét des teinturiers.) —
— 156 —
Fleurs en grappes serrées, terminales ; bractées foliacées,
linéaires-lanceolées, plus lengues que les pédoneules pour-
vus en outre de deux bractéoles. Calice à lèvre supérieure
divisée jusqu’à sa base en deux dents triangulaires et su-
bulées ; lèvre inférieure divisée jusqu'à sa base en trois
dents plus étroites et rapprochees. Corolle à étendard briè-
vement onguiculé, à limbe ovale arrondi à la base, dressé,
égalant la carène. Gousse linéaire, comprimée, droite ou un
peu courbée, glabre, noircissant à la maturité. Graines 6-12,
arrondies, comprimées. lisses, branes, échancrées à l’om-
bilic. Feuilles sessiles, lancéolées ou linéaires-lancéolées ;
stipules petites, subulées. Tige ligneuse, striée, dressée où
as-endante, très-rameuse et trés-feuillée ; rameaux non ailés
— Plante peu velue, fleurs jaunes.
Commun; bords des bois, dans tous les terrains, D. Juin-
juillet.
h. G. germanica L. Sp. 999. (Genét d'Allemagne.) —
Fleurs disposées en grappes au sommet des rameaux ; brac-
tées à peine visibles, toujours plus courtes que les pédon-
cules. Calice à lèvre supérieure divisée jusqu’à sa base en
deux dents lancéolées, très-aiguës ; lèvre inférieure divisée
jusqu'au milieu en trois dents plus étroites. Corolle à éten-
dard brièvement onguiculé, à limbe ovale, en cœur à la base,
d'abord dressé, puis renversé en arrière, beaucoup plus
court que la carene. Gousse ovale-oblongue, comprimée,
velue, noireissant à la maturité. Graines 2 ou 3, arrondies,
comprimées, lisses, olivètres, un peu échancrées à l’ombilic.
Feuilles lancéolées, très-brièvement pétiolées, sans stipules.
Tige ligneuse, dressée où ascendante, nue à :a base, très-
rameuse et très-feuillée vers le sommet, pourvue d'épines
simples ou pinnatifides, courbées en dehors. — Plante très-
velue, à fleurs jaunes, assez petites.
Assez commun dans les bois de la chaîne des Vosges sur le
grès vosgien et le granit. Descend quelquefois dans la plaine ;
Rambervillers (Billot) ; Gircourt (Lecomte) ; Thuillières (Gé-
rard) ; Creutzwald (Holandre\; Dieuze, à la forêt de Guer-
mange et de Lindre (Soyer- Willemet). b. Mai-juin.
Nora. Une forme dépourvue d’épines var. inermis Koch à
été trouvé par Kieschléger au Hohneck, vallon de Wolmsa.
k. CYTISUS LZ.
Calice tubuleux, à deux lèvres divariquées ; la supérieure
tronquée ou à deux dents ; l’'inférieure tridentée. Pétales
très-mégaux ; l'étendard à limbe ovale, dressé. Etamines
monadelphes ; filets non épaissis au sommet. Style courbé
au sommet ; stigmate oblique. Gousse linéaire-oblongue,
comprimee, exserte. — Arbustes ; feuilles trifoliolées où
unifoliolces.
1. CG. Laburnum Z. Sp. 1041. (Cytise faux-ébénier.) —
Fleurs assez longuement pédonculées, disposées en grappes
latérales pendantes, naissant au centre d’un faisceau de
feuilles. Galice à tube tronqué et ombiliqué à la base, à
lèvre supérieure bifide, l'inférieure plus longue, tridentée.
Corolle à étendard dressé, arrondi et échanere é, au sommet.
Gousse jaunitre, couverte de poils appliqués, oblongue,
bosselée sur les faces, stipitée. Graines ovoides, faiblement
comprimées, brunes, munies à leur surface de petites fossettes
irrégulières. Feuilles toutes pétiolées et trifoliolées ; celles
des jeunes rameaux alternes ; celles des vieilles branches
faseiculées ; folioles elliptiques, entières, mucronulées,
glabres en dessus, couvertes en dessous de poils appliqués.
Tige dressée, très-rameuse au sommet. — Arbre dont les
rameaux ont l'écorce lisse et verte : ; fleurs jaunes.
Bois montagneux. Nancy, à Boudonville, entre Maxéville et
Champigneules ; Rosières en Haye (Maire) ; Château- Salins
(Léré). Metz, à Vigneulle et à Saulny (Æolandre) ; bois de
Rozérieulles et de Vaux (Warion). Bois de Bar-le-Duc (Hus-
senot) ; Domremy-la-Pucelle ; entre Pré-le-Sec et Marville
(Pierrot) ; ;il est subspontané dans cette dernière localité peut-
être en est-1l de même pour plusieurs autres. Villey-St-Etienne
(Zienco Wit:). D. Avril-mai.
. G. decumbens Walp. Rep. 5, p. 504; Genista Hal-
1e “4 va Act. Laus, 1,:p5:214 Cor. Fil. lorr.ÿ éd. T, t:
1, p. 154. (Cytise couché. | — Fleurs solitaires où réunies 3
ou 4 au centre de faisceaux de feuilles, longuement pédon-
culées et formant une grappe unilatérale. Calice à lèvre
supérieure superficiellement bifide, l'inférieure brièvement
tridentée, Corolle à étendard brièv ement onguiculé, à limbe
largement ovale, un peu émarginé au sommet, Gousse
linéaire-oblongue, comprimée, velue. Graines 3 à 7, arron-
dies. comprimées, lisses, olivâtres. Feuilles pétiolées, en fo
liolées, à foliole oblongue-obovée, velue en dessous ; stipules
nulles. Tiges ligneuses, couchées diffuses, striées dans le
— 158 —
haut, très-feuillées, peu rameuses. — Arbuste couché sur la
terre ; fleurs jaunes.
dés les coteaux du calcaire jurassique. Villers-le-Sec près
de Toul ; Metz, surles côtes de Plappeville et de Lessy (Holan-
dre), Mont-Saint- Quentin au-dessus de Scy (de Marcilly).
Verdun, Moulainville. Commun à Nohéibun (de Baudot).
D. Mai-juillet.
5. ONONIS L.
Calice tubuleux, campanulé, non bilubié, à cinq divisions
profondes. Pet: iles à inégaux ; l’étendard à limbe grand, ovale,
élalé sur les côtés. Etamines monadelphes ; filets épaissis au
sommet. Style ascendant à partir du milieu ; stigmate capi-
lé. Gousse courte, enflée, exserte ou incluse.
1. 0. Natrix L. Sp. 1008. (Bugrane gluante.) — Fleurs
axillaires et solitaires, formant au sommet des rameaux une
grappe feuiliée ; pédoncules articulés et aristés. Calice à
dents étroites, longuement acuminées, presque égales, de
moitié plus courtes | que la gousse. Etendard à limbe presque
orbiculaire. Stylelong, subulé, glabre. Gousse linéaire-oblon-
que, velue, jaunâtre. Graines 6-8, arrondies, olivâtres,
linement tuberculeuses. Feuilles toutes pétiolées ; les infé-
rieures trifoliolées, les supérieures unifoliolées ; folioles
rales ou ovales-oblongues, dentées dans leur moitié supé-
rieur stipules ovales, acumincées, aiguës, ordinairement
entières. Tiges fr utescentes , dressées ou ascendantes,
rameuses, sans épines. — Plante toute couverte de poils
mous, étalés, articulés et de poils plus courts glanduleux ;
ileurs grandes, d’un jaune vif, avec l’étendard “élégamme nt
veiné de pourpre.
Sur les coteaux du calcaire jurassique. Nancy, à Villers
(Suard) ; Pont-à-Mousson (Couteau). Gorze (Holandre). Ver-
dun, à la Côte-Saint-Michel, Haudonville, route de Metz et de
Saint-Mihiel (Doisy); Saint-Mihiel (Vincent) ; côte Sainte-
Marie, côte de Bar, Ménonville (Warion); Commercy, Bussy
(Maujean) ; Pagny-sur-Meuse et Sorcy (Briard); Montmédy
et Stenay (Pierrot et Cardot). Neufchâteau (Mougeot.) %.
Juin-juillet.
2. 0. campestris Koch et Ziz, Cat. pl. palat. 22;
k 2 Wallr. Sched., p. 379 ; Godr. F1. lorr.. éd., 1,
, 1, p. 156. (Bugrane chain pétre. ) — Fleurs axillaires et
solit res dans la partie supérieure des rameaux ; pédoncules
— 159 —
non articulés ni aristés, Calice à dents linéaires-lancéolées,
presque égales, plus courtes que la gousse, à la fin étalées,
Etendard à limbe presque orbiculaire. Style long, subulé,
glabre. Gousse ovale, comprimée, velue, jaunâtre. Graines
1-3, arrondies, brunes, tuberculeuses. Feuilles inférieures
trifoliolées ; les supérieures unifoliolées ; folioles oblongues,
dentées au sommet, en coin et entières à la base; stipules
ovales, acuminées et dentées au sommet, Tiges frutescentes,
dressées, très-rameuses, munies d'un grand nombre d'épines,
dont les unes terminent les rameaux, les autres sont axil-
laires. Souche forte, simple, pénétrant verticalement en terre.
— Plante non fétide, plus où moins couverte de poils mous,
articulés, étalés, ordinairement disposés sur une ou deux
lignes le long des tiges et mélés sur les calices et sur les
feuilles de poils plus courts et glanduleux; fleurs nom-
breuses, écartées, roses, élégamment veinées de pourpre ou
blanches.
Commun ; lieux arides et pierreux, bords des chemins, dans
tous les terrains. 2%. Juin-septembre.
3. 0. procurrens Wallr. Sched., p. 381; O. arvensis
Willm. Phyt. 853. (Bugrane rampante.) Difière de l'espèce
précédente par les dents du calice plus longues que la
œousse; par ses folioles ovales ou arrondies, rarement en
coin à la base ; par ses tiges nues, r'adicantes et longuement
rampantes à la base, puis largement étalées; par sa taille
plus robuste, son aspect plus triste, son odeur fétide ; par
ses poils glanduleux beaucoup plus nombreux.
x Genuina Nob. Rameaux pourvus d’épines.
6 Mitis Koch, Deutsch. F1. 5, p. 117. Rameaux dépour-
vus d’épines. 0. mitis Gmel. FI. Bad. 3, p. 162.
Commun ; champs calcaires et pierreux. % Juin-juillet.
Trib. 2. VuzNERARIEZ Godr. et Gren. F1. de France, 1.1,
p. 378. — Etamines monadelphes. Gousse non articulée,
uniloculaire. Cotylédons épigés. Feuilles imparipinnées,
6, ANTHYLLIS LZ.
Calice tubuleux, souvent accrescent et enflé, à 5 dents.
Pétales inégaux ; l’étendard à limbe ovale, dressé; carène
obtuse, Etamines monadelphes ; filets épaissis au sommet,
Style arqué ; stigmate capité, Gousse stipitée, ovoide ou
oblongue, incluse.
— 160 —
A. vulneraria Z. Sp. 1012. (Anthyllide vulnéraire). —
Fleurs disposées en capitules solitaires où géminés, termi-
naux et axillaires ; le pédoncule commun tre s-court, courbé
en arc, portant les fleurs sur sa conv exité, pourvu à sa base
d'une bractée palmatfide, à 5 ou 7 lanivres et à son som
met d’une seconde bractée trifide ; les pédicelles très-courts.
munis d’une bractéole subulée, brunätre. Calice à tube
ovale-oblong, un peu comprimé latéralement ; dents très-
inégales ; les trois inférieures plus courtes, lancéolées,
subulées : les deux supérieures ovales, soudées l’une à
l'autre presque jusqu'au sommet. Etendard à limbe ov ale,
dressé, de moitié plus court que l'onglet. Gousse stipitée,
monosperme, obovée, comprimée, veinte, brune. Graine
ovoide, lisse, olivatre. Feuilles radicales munies de 1-3-5
folioles entières, dont la supérieure très-grande ; les cauli-
naires peu nombreuses, à 7-13 folioles ; : stipules très-petites.
Tiges nombreuses, simples, couchées ou ascendantes, —
Plante toute couverte de poils courts, appliqués; fleurs
jaunes.
Comaun sur les terrains calcaires, rare ailleurs; prés secs,
collines. Z%. Mai-juin.
Trib. 3. TrirouirÆ DC. Prodr. 2, p. 171. — Etamines
diadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire. Cotylédons
épigés. Feuilles trifoliolées.
7. MEDICAGO Z.
Calice campanulé, quinquéfide. Corolle caduque ; carène
obtuse. Etamines diadelphes ; filets non épaissis au sommet.
Style filiforme. Gousse polysperme, rarement oligosperme,
exserte, courbée en rein, en faulx ou en hélice, indéhiscente
ou s'ouvrant par le bord externe.
Obs. Dans les espèces à gousse contournée en hélice, nous
avons eu soin, comme nous l’avons déjà fait dans la Flore de
France, d'indiquer le sens dans lequel tourne cette courbe,
l'observateur étant supposé placé au centre du fruit.
MM. Soyer-Willemet et Gay ont rencontré quelques exceptions.
Il en est de même, du reste, chez quelques espèces de Mol-
lusques, appartenant au genre Helix, ce qui n’a pas empêché
les zoologistes de considérer le sens dans lequel tourne la
spire comme un caractère spécifique, et l'exception comme
une anomalie. Il nous semble qu'il doit en être de même des
fruits des luzernes; car si on se fonde sur une monstruosité
|
= [61 —
pour affaiblir ou même détruire la valeur d’un caractère spé
cifique, il est peu de ces caractères qui puissent résister à de
semblables considérations, surtout dans le règne végétal où
les faits tératologiqu?s sont bien plus fréquents qne chez les
animaux. Les monstruosités n’affectent que l'individu et nul-
lement l'espèce.
4. M. lupulina ZL. Sp. 1097; Melilotus lupulina Desv.
Obs. pl. d'Angers, p. 166 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t.1,
p. 168. (Luzerne lupuline.) — Fleurs en petit capitule
serré, ovoide-globuleux ; pédicelles plus longs que ie tube
du calice. Calice à dents inégales, acuminées. Etendard
beaucoup plus long que les ailes. Gousse reniforme, moño-
bisperme, noircissant à la maturité, convexe sur les faces,
dépourvue d'épines et de nervure submarginale, con-
tournée à son sommet, réticulée-veinée. Graines ovoides,
jaunâtres, munies d’un tubercule près de l’ombilic. Fenilies
à folivles obovées, obtuses ou un peu échancrées, mucro-
nulées, dentées dans leur moitié supérieure ; stisules ovales,
acuminées, ordinairement munies à leur base de quelques
dents, dont une plus saillante, — Plante peu velue; à tiges
grêles, un peu anguleuses, rameuses : la tige centrale
dressée, les latérales étalées ou couchées; pédoneule
commun plus long que les feuilles ; fleurs petites, jaunes.
Vulguris Koch, Syn. 161. Gousse glabre ou munie de
poils appliqués.
6 Willdenowiana Koch. l. c, Gousses munies de poils
étalés, articulés, glanduleux. Medicago Wildenowii Bœn-
ningh. Fl. monast. 226.
Commun dans tous les terrains. La var. « sur les coteaux
£
calcaires. La var. 6 dans les prairies de la plaine. ©. Mai-
automne.
2. M. falcata L. Sp. 1096 (Luzerne en faucille.) —
Fleurs en grappe courte, subglobuleuse ; pédicelles plus
longs que le tube du calice. Calice à dents subulées, égales.
Etendard plus long que les ailes. Gousse linéaire, comp"i-
mée, courbée en faulx et un peu tordue sur elle-même,
plune sur les faces, dépourvue d'épines et de nervure
submarginale, finement réticulée-veinée et couverte de
poils appliqués. Graines ovoides, jaunâtres, creusées à
l'ombilie. Feuilles à folioles oblongues-obovees, souvent un
peu échancrées, mucronées et dentées au sommet ; stipules
HE
ovales-lancéolées, subulées au sommet; les inférieures
pourvues à leur base d’un 1ppendice aigu, réfléchi et sou-
vent de quelques dents. Tiges dures, un peu anguleuses,
rameuses, couchées à la base, redressées au sommet. —
Plante un peu velue; à pédoncule cummun plus long que
les feuilles ; fleurs jaunes.
Commun dans les prés secs, sur les coteaux arides, au bord
des chemins, surtout dans les terrains calcaires et sur le lias.
2%. Juin-automne.
M. falcato-sativa Rchb. FI. excurs., p. 504 ; AI. falcata
6 versicolor Godr. FI. lorr., éd. 1, €. 1. p. 169 ; AI. media
Pers. Syn. 2, p. 356. (Luzerne hybride.)
Assez commun en société des M. falcata et sativa. Nancy,
Boudonville, Maxéville, Tomblaine, etc. Metz, sur les remparts
de la ville; Thionville (Warion). Commercy (Briard). Stenay
(Cardot). Mirecourt (Reuss). Boulaincourt (Gérard). Frébé-
court (Chapeilier). %. Juin-automne.
3. M. sativa L. Sp. 1096. [Luzerne cultivée.) — Fleurs
en grappe oblonque ; pédicelles plus courts que le tube du
calice. Calice à dents subulées, égales. Etendard plus long
que les ailes. Gousse courbée en hélice, tournant à droite et
formant deux tours et demi, réticulée-veinée, plane sur les
faces, dépourvue d'épines et de nervure submarginale, pu-
bescente. Graines ovoides, creusées à l’ombilic. Feuilles à
folioles elliptiques ou oblongues, dentées au sommet ; sti-
pules ovales, longuement acuminées. Tiges un peu angu-
leuses, rameuses, dressées dès la base. — Plante presque
glabre ; pédoacuie commun plus long que les feuilles ; fleurs
violettes ou bleuûtres.
Cultivé et souvent subspontané, %. Juin-automne.
4. M. scutellata AU. Ped. 1155. {Luzerne à scutelles.)
— Pédoncule commun aristé, portant une à treis fleurs ;
pédicelles plus courts que le tube du calice. Calice à dents
lancéolées, subulées, égales. Etendard beaucoup plus long
que les ailes, Gousse convexe inférieurement, concave su-
périeurement, dépourvue d'épines et de nervure submar-
ginale, réticulée-veinée, velue-glanduleuse, contournée en
hélice, tournant à droite et formant 6 tours étroitement
appliqués, à bord mince, Graines jaunâtres, grosses, réni-
formes, fortement échancrées à l’ombilic. Feuilles à folioles
OS —
obovées, pourvues de dents très aiguës dans leur moitie su
périeure ; stipules ovales, acuminées, dentees. Tiges un peu
anguleuses, étalées ou couchées, simples ou rameuses. —
Plante velue-glanduleuse ; à pédoncules communs plus
courts que les feuilles ; à fleurs jaunes, l’étendard pourvu
d’une ligne brune.
Très-rare ; seulement dans les luzernes ou les moissons et
par conséquent introduite. Nancy, à Bouxières-aux-Dames
(Suard). Dans les Vosges (Mougeot). ©. Mai-juin.
5. M. polycarpa Wäilld. Enum. hort, berol. suppl.,
p. 52. (Luzerne à fruits nombreux). — Pédoncule commun
non aristé, portant de 3 à 10 fleurs. Etendard beaucoup
plus long que les ailes ; celles-ci plus longues que la ca-
rène. Gousse plane sur les faces, pourvue d'un double
rang d'épines ou de tubercules et d'une nervure submar-
ginale, fortement réticulée, noircissant à la maturité,
contournée en hélice, tournant à droite et formant de 2 à
h tours làchement appliqués ; épines larges et comprimées
à la base, munies de chaque côté d’une dépression longitu-
dinale. Graines jaunâtres, réniformes, fortement échancrées
à l'ombilic. Feuilles à folioles obavées ou en cœur renversé,
mucronées et crénelées au sommet ; stipules dentées ou la-
ciniées, à dents sétacées. Tiges couchées, rameuses. —
Plante glabre ; pédoncules gréles, plus courts que les
feuilles au moment de la floraison ; fleurs petites, jaunes.
4 Vulgaris Bentham, Cat. Pyr., p. 101. Epines du fruit
terminées en crochet, et égalant la moitié du diamètre de la
gousse. ÂT. denticulata Willd. Sp. 3, p.1414.
6 Brevispina Bentham, l. ce. Epines du fruit droites,
plus courtes que dans la var. précédente. M. Apiculata
Willd. Sp. 3, p. 1414.
y Tuberculata Godr. et Gren. FI. de France, t. 1, p.
390. Epines du fruit réduites à de simples tubercules.
Moisson des terrains argilo-calcaires. Nancy, à Tomblaine,
Pont-d’Essey, la Malgrange, la Poudrerie, Bouxières-aux-Da-
mes (Soyer- Willemet); Messein (Briard), Toul. Metz, ferme
de la Maxe, Borny, Woippy (Holandre) ; Pommerieux. Verdun
(Doisy), Neufchâteau (Mougeot), Mirecourt (Reuss), Vittel
(Gérard), Epinal (Berher). ©. Mai-jnin.
6. M. maculata Willd. Sp. 3, p. 1412. (Luzerne tachée).
— Pédoncule commun aristé, portant de 2 à 5 fleurs. Eten-
— 164 —
dard beaucoup plus long que les ailes; celles-ci plus
courtes que la carène. Gousse plane sur les faces, qui de-
viennent blanchâtres à la maturité, pourvue d'un double
rang d'épines et d'une nervure submarginale, finement
veinée et contournée en hélice,tournant à droite et formant
& à 5 tours lâächement appliqués; épines comprimées à la
base, arquées, pourvues de chañne côté d’une dépression
longitudinale, Graines jaunâtres, réniformes, échancrées à
l'ombilic. Feuilles à follioles largement obovées, en coin,
mucronées, finement crénelées au sommet, quelquefois
échancrées et le plus souvent comme tronquées et presque
triangulaires ; stipules dentées-laciniées, à dents lancéolées,
subulées. Tiges couchées, rameuses. — Se distingue en
outre de la précédente espèce par les poils fins, mous, arti-
culés qui recouvrent la tige, les pétioles et les pédoncules ;
par ses folioles aussi larges que longues, crdinaireñnent
marquées d’une tache noire à leur centre ; par ses graines
dont l’echancrure est placée non pas au milieu, mais plus
près d’une des extrémités.
Prairies des terrains argilo-calcaires et arénacés. Nancy à
Tomblaine, Essey, Malzéville, la Malgrange, Rosières (Soyer-
Willemet) ; Pont-à-Mousson (Léré) ; Dieuze. Metz, fossés de la
citadelle (Taillefert), au Sauley, Ban St-Martin (Holandre);
île Saint-Symphorien (Warion), Verdun (Doïsy). Neufchâteau
(Mougeot) ; Saint-Dié (Boulay). ©. Mai-juin.
7. M. minima Lam, Dict. 3, p. 636. (Luzerne naine.)
— Pédoncule commun, aristé portant de 2 à 5 fleurs. Eten-
dard beaucoup plus long que les ailes ; celles-ci plus courtes
que la carène. Gousse plane et lisse sur les faces, jaunâtre
a la maturité, pourvue d'un double rang d'épines et d’une
nervure submarginale, contournée en hélice, tournant à
droite et formant 3 à 5 tours ; épines très-larges et com-
primées à la base, courbées en crochet, pourvues de chaque
côté d’une dépression longitudinale, Graines jaunâtres, ré-
niformes, échancrées à l’ombilic. Fenilles à folles obovées,
dentelées au sommet ; stipules ovales, aiguës; les supé-
rieures entières. Tiges dressées ou étalées. — Plante cou-
verte de poiis blancs, appliqués, non articulés ; fleurs jau-
nes, petites.
Rare. Naney, à Dieulouard (Trop) ; remparts de Phalsbourg
(de Baudot). Metz, au Sauley, Sablon, Montigny, Bloury, la
ER de SE
Grange-aux-0rmes (Holandre), mont Saint-Quentin au-dessus
de Sey (de Marcilly) ; Thionville et Sierck ( Warion); Hettange
la Graude (Humbert) ; Commercy, au champ de manœuvre (Mau-
jean). ©. Mai-juin.
8. MELILOTUS Tourn.
Calice campanulé, quinquéfide. Corolle caduque ; carène
obtuse. Etamines diadelphes ; filets non épaissis au sonimet.
Style filiforme. Gousse mono-tetrasperme, exserte, ovoide
ou oblonque, droite, indéhscente.
1. M. macrorhiza Pers. Syn. ?, p. 348; M. officinalis
DC ! Prod. 2. p. 186. (Mélilot à grosse racine.) — Fleurs
en longues grappes pédonculées. Calice campanulé. Pétales
égaux. Gousse brièvement slipitée, obovée, comprimée sur
les bords, réticulée, noireissant à la maturité, à bord supé-
rieur relevé en carène aiguë, mume de poils appliqués.
Graines une ou deux, brunes, finement tuberculeuses (à une
forte loupe), à ombilic fortement creusé. Feuilles moyennes
à folioles elliptiques-oblongues ; stipules toutes sétacées.
Tiges dressées, rameuses. Souche longue et épaisse. —
Fleurs toujours jaunes, odorantes.
4 Genuina Nob. Folioles à dents aiguës; étendard veiné.
Trifoliun macrorhizum Waldst. et Kit. PL rar. Hung. 1,
tab. 26. |
6 Palustris Koch. Syn. 166. Folioles à dents très-courtes ;
étendard non veiné. Trifolium palustre Waldst. et Kit.
bc.
Lieux humides, bords des ruisseaux et des rivières, surtout
dans les terrains argileux. ©). Juillet-septembre.
2. M. alba Lam, Dict.!, p. 63 ; M. leucantha DC. F1.
fr. p. 9564. (Mélilot blanc.) Fleurs en longues grappes
pédonculées. Calice campanulé. Etendard plus long que les
ailes ; celles-ci égalant la carène. Gousse sessile, obovée, à
bord supérieur obtus, réticulée, glabre, devenant brune à la
maturité. Graines une ou deux, brunes, lisses, à ombilic à
peine creusé. Feuilles moyennes à folioles oblongues-obovées,
obtuses, dentées; stipules toutes sétacées. Tiges dresstes,
rameuses. Racine pivotante. — Fleurs toujours blanches,
inodores.
Assez rare; prairies. Nancy, à Jarville, Tomblaine (Mon-
nier) ; Dombasle, Rosières (Suard); Pont-à-Mousson (Léré) ;
= 166 —
Château-Salins (Lére). Metz (Holandre), vallée de Mance,
Arnaville, Gorze, Magny (Monard et Tailtefert), au Sablon
(l'abbé Cordonnier) ; Saint-Avold (Humbert); Commercy,
Euville, Vertusey (Mauÿean) : Saint- Mihiel (Léré) ; Stenay
(Cardot). Neufchâteau (Mougeot), introduit à la côte de Malzé-
ville près de Nancy, sous la forme sibirica. €). Juillet-
septembre.
3. M. officinalis Lam. Dict. h, p. 63 ; M. diffusa DC.
El. fr. 5,p. 664. (Mélilot officinal.) __ Fleurs en longues
grappes pédoneulées. Calice un peu bossu à la base. Eten-
dard plus long que les ailes ; celles-ci dépassant la carène.
Gousse brièvement stipitée, ovale, à bord supérieur obus,
ridée transversalement, glabre, verdàtre à la maturité.
Graines une ou deux, olivätres, lisses, à ombilic à peine
creusé. Feuilles moyennes à folioles obové ces, obtuses, den-
telées ; stipules inférieures lancéolées, subulées, entières ou
quelquefois dentées. Tiges dressées, très-r ameuses. Racine
pivotante. Se distingue en outre de la précédente espèce par
ses tiges plus grèles, par ses feuilles plus courtes et plus
larges ; fleurs odorantes, jaunes.
Commun dans les moissons, le long des chemins, dans tous
les terrains. ©). Juillet-septembre.
L. M. parviflora Desf. Atl. 2, p. 192. (Mélilot à petites
fleurs.) — Fleurs en grappes courtes, serrées, pédonculées.
Calice campanulé. Etendard un peu plus long que les ailes ;
celles-ci égalant la carène. Gousse sessile, globuleuse, à
bord supérieur obtus, réticulée-rugueuse, ‘qlabre. Graines
une où deux, ovoides, finement tuberculeuses. Feuilles infé-
rieures à folioles obovées et presque entières; les supé-
rieures à folioles rhomboïdales et dentées ; stipules acumiI-
mées, subulées, quelquefois dentelées à la base. Tiges
dressées, rameuses, gréles. — Racine pivotante. — Fleurs
jaunes, tr ès-petites.
Exclusivement dans les luzernes et par conséquent intro-
duite. Rambervillers (Billot) ; Epinal (Berher); Neufchâteau
(Poincaré). ©. Juin-juillet.
9. TRIFOLIUM LL.
Cabce campanulé, quinquéfide. Corolle marceseente ;
carène obtuse. Etamines diadelphes ; filets faiblement
épaissis au sommet. Style filiforme. Gousse mono-tétras-
LE HON —
perme, incluse, ovoide ou oblonque, indéhiscente ou se
rompant irréqulièrement.
1. T. arvense Z. Sp. 1083. (Trèfle des champs.) —
Fleurs sessiles, réunies en capitules solitaires, à la fin
oblongs-eylindriqnes, pédonculés, Calice à tube resserré et
velu à la gorge, pourvu de dix nervures, à dents égales,
finement subulées, plumeuses, plus longues que le tube et que
la corolle, étalées à lamaturité. Gousse sessile, monosperme,
subglobuleuse, à à parois minces et ordinairement déchirées
par le développement de la graine. Graine ovoide, jaune-
verdâtre. Feuilles à folioles étroites, atténuées à La base ;
celles des feuilles supérieures dentées et mucronées au som
met ; stipuies se terminant par une pointe finement sétacée.
Tige dressée, très-rameuse. Racine mince et simple. —
Plante grèle, d'un vert blanchätre, mollement velue; à
feuilles brièvement pétiolées; à capitules très-velues et
très-nombreux ; à fleurs petites, d'abord blanches, puis
rosées,
Très-conrmun dans tous les terrains; champs et jachères. ©
Juillet-septembre.
2. T. incarnatum ZL. Sp. 1083. (Trèfle incarnat.) —
Fleurs sessiles, réunies en capitules solitaires, ovales-
oblongs, pédoneulés. Calice à tube resserré et velu à la
gorge, pourvu de dix nervures, à dents égales, roides,
lancéolées, subulées, plus longues que le tube, mais plus
courtes que la corolle, ÿ la fin étalées en étoile. Gousse
sessile, ovoide, monosperme, s’ouvrant par un opercule,
Graine oy alaire, jaunûtre. Feuilles à folioles obovées-cunéi=
formes, entières ou crénelées sur les bords ; stipules ovales,
obluses ow un peu aiguës, dentelées. Tige dressée, peu
feuillée, simple. Racine grèle, fusiforme. Plante d'un vert
cair, velue; à feuilles molles, assez longuement pétiolées ;
à stipules souvent bordées de violet; à leurs d'un rouge
éclatant dans la plante cultivée, blanches ou rosées (CE. Mo-
linieri Balbis, Cat. Hort. taur. 1813) dans la plante
spontanée.
Prairies. Nancy, à Tomblaine (Soyer- Willemet) ; Bouxières-
aux-Dames ; Pont-à-Mousson (Léré) ; Pompey (Monard).
Metz, au Sauley (Holandre), Frescati, Forbach (Warion) ;
Saint-Avold (Taillefer t). Bar-le-Duc (Maujean). Vallée de la
Moselle près d’Epinal (Mougeot) ; Remiremont (Berher). ©.
Juin-Juillet.
= fi —
3. T. striatum ZL. Sp. 1068 (Trèfle strie.) — Fleurs ses-
siles, réunies en cäpitules oblongs, à la fin cylindriques,
solitaires, sessiles, terminaux ou axillaires. Calice à tube
ventru à la maturité, resserré et velu à la gorge, pourvu de
diæ nervures, à denis inégales, sétacées, roides, un peu
élargies à la base, à la fin étalées ; l’inférieure plus longue,
n'égalant pas le tube. Gousse sessile, subglobuleuse, mo-
nosperme, à parois minces, ordinairement ‘déchirées par le
développement de la graine. Graine ovoide, luisante, jau-
nâtre. Feuilles supérieures à folioles obovées-en-coin. den-
telées et souvent mucronées au sommet ; les inférieures à
folioles en cœur renversé ; la partie libre des stipules ovales,
brusquement terminée par une pointe sétacée et dressée.
Tiges flexueuses, se divisant en rameaux courts. Racine
grêle et simple. — Plante d'un vert blanchâtre, mollement
velue ; fleurs petites, rosées.
PAS commun ; prairies. Nancy, à Tomblaine, Montaigu
(Suard) ; Roville (Bard) ; Rosières-aux-Salines, gare de Blain-
ville (umbert) ; Pont- à-Mousson (Léré). Metz, au Saulcy,
Lessy, Frescati (Holandre). Breux (Thirion). Epinal ; Neuf-
château (Mougeot). ©. Juin-Juillet.
L. T. ochroleucum Z. Syst. 3, p. 233. (Trèfle jau-
nâtre.) — Fleurs sessiles, réunies en capitules solitaires,
globuleux, ensuite ovoides, sessiles ou pédonculés. Calice à
tube resserré et velu à la gorge, pourvu de dix nervures, à
dents inégales, sétacées ; l’inferieure plus longne, courbée
en dehors à la maturité, égalant le tube et atteignant à
peine la moitié de la corolle. Gousse sessile, obovée, sil-
lonnée à la base, monosperme, s'ouvramt par un opercule.
Graine ovoide, brune. Feuilles caulinaires à folioles ellipti-
ques, entières sur les bords ; les radicales à folioles obovées,
échancrées au sommet ; la partie libre des stipules étroite-
ment lancéolée, subulée, dressée. Tiges couchées à Ia base,
puis redressées, peu feuillees, simples ou rameuses. Souche
épaisse, rameuse. — Plante mollement velue, d’un vert
blanchâtre. gazonnante ; à feuilles molles ; à fleurs jau-
nâtres.
Assez commun ; prés secs de tous les terrains, plus abondant
sur les calcaires. Z%. Juin-Juillet. -
5. T. medium L. F1. suec. ed. 2, p. 558. (Trèfle inter-
médiaire.) — Fleurs sessiles, réunies en capitules soli-
— 169 —
taires, plus rarement géminés, globuleux, ordinairement
pédonculés. Galice à tube resserré et velu à la gorge,
pourvu de dix nervures, à dents inégales, sétacées, dressées
à la maturite ; les deux latérales de la longueur du tube ;
l'inferieure de moitié moins longue que la corolle. Gousse
sessile, obovée, bivalve, monosperme. Graine ovoïde, jau-
nûtre. Feuilles à folieles elliptiques, élégamment veinées,
munies de dentelures obtuses et à peine visibles ; la partie
libre des stipules lancéolée, aïquë, entière. éeartée du pé-
tiole. Tiges flexueuses, étalées ou couchées, rameuses,
Souche rampante. — Diffère en outre de l'espèce suivante
par ses feuilles glauques en dessous ; par ses stipules her-
bacées ; par ses fleurs plus grandes, en capitales plus
lches ; par son calice à tube glabre ; fleurs purpurines,
Commun dans les bois, surtout dans les terrains calcaires ou
argileux. 2%. Juin-juillet.
6. T. pratense Z. Sp. 1082. (Trèfle des prés.) — Fleurs
sessiles, réunies en capitules solitaires ou géminés, giobu-
leux, paraissant sessiles à l’aisselle des deux feuilles supé-
périeures opposées, ou évidemment pedonculés. Calice à
tube resserré et velu à la gorge, pourvu de dix nervures, à
dents inégales, sétacées, dressées à la maturité ; les quatre
supérieuies de la longueur du tube, l’inférieure de moitié
moins longue que la corolle. Gousse sessile, obovée, mono-
bisperme, s’ouvrant par un opercule. Graine ovoïde, bru-
nâtre. Feuilles à folioles ordinairement ovales, toujours en-
tières ; celles des feuilles inférieures souvent en cœur
renversé et plus petites { T. heterophyllum Lej. Rev.,
P: 158) ; la partie libre des stipules brusquement terminée
par une pointe setacée et appliquée. Tige dressée, pleine
ou fistuleuse, simple ou rameuse. Souche rameuse. — Plante
presque glabre, gazonnante, plus robuste lorsqu'elle est
cultivée {T. sativum Rchb. FI. exc. k9h4) ; à stipules mem-
braneuses, blanchâtres, veinées de vert ou de violet ; a
feuilles molles, couvertes en dessous de poils appliqués, et
mumes souvent en dessus d’une tache blanchätre et semi-
lunaire sur chaque foliole ; à fleurs purpurines, plus rare-
ment blanches.
Commun dans les prairiés de tous les terrains ; cultivé par-
tout. Ç). Mai-septembre.
TOME I. 8
— 170 —
7. T. alpestre L. Sp. 1082. (Trèfle alpestre.) — Fleurs
sessiles, réunies en capitules solitaires, plus rarement
géminés, globuleux, paraissant sessiles à l’aisselle des deux
feuilles supérieures opposées. Calice à tube resserré et velu
à la gorge, pourvu de vingt nervures. à dents três-inégales,
sétacées, dressées à la maturité ; les deux latérales de la
longueur du tube, linférieure de moitié moins longue que
la corolle. Gousse sessile, obovée, bivalve, mono-bisperme,
Graine ovoide, jaunâtre. Feuilles à folioles oblongues-lan-
céolées, élégamment veinées, munies de dentelures obtuses
et à peine visibles ; la partie libre des stipules subulée,
entière. Tige dressée, roide, toujours simple. Souche rameu-
se. — Plante couverte de poils mous; à fleurs pourpres,
plus rarement blanches (T. alpestre, 6 bicolor Rchb. FI.
exc. h95)-
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy. Metz.
Verdun ; Commercy. Neufchâteau ; etc. Plus rare sur le grès
vosgien, le granit, Ballon de St-Maurice (Parisot) ; la vallée
de la Moselle en amont de Ramonchamp (Perrin) ; Bitche
(Schultz). 2. Juin-août.
8. T. rubens L. Sp. 1081. (Tréfle rougeätre.) — Fleurs
sessiles, réunies en capitules le plus souvent géminés,
oblongs, ordinairement pédonculés. Calice à tube resserré et
velu à la gorge, pourvu de vingt nervures, à dents très-
inégales, sétacées, dressées à la maturité ; les deux latérales
plus courtes que le tube, linférieure égalant la corolle.
Gousse sessile, obovée, bivalve, mono-bisperme. Graine
ovoide, lisse jaunâtre. Feuilles à folioles oblongues-lancéo-
lées, élégamment veinées, munies dans leur pourtour de
etites dents cuspidées et courbées à leur sommet ; la partie
Ébre des stipules lancéolée, acuminée et dentelée. Tige
dressée, roide. Souche brièvement rameuse, — Plante plus
robuste que la précédente ; à feuilles plus coriaces, plus
brièvement pétiolées, glabres ainsi que la tige; dents du
calice hérissées de poils longs et étalés ; fleurs pourpres et
grandes.
HS dans les bois du calcaire jurassique. 2%. Juin-
juillet.
9. T. montanum ZL. Sp. 1087. (Trefle de montagne.) —
Fleurs sessiles, à la fin réfléchies, disposées en capitules
serres, d’abord globuleux, puis ovoides. Calice à tube élargi
— 171 —
el glabre à la gorge, non vésiculeux, à dents inégales, lan-
ccolées, subulées, vertes, presque égales. Gousse sessile,
barbue au sommet. ellipsoide, mono-bisperme. Graines
jaunes où brunâtres. Feuilles coriaces ; les supérieures ses-
siles ; toutes à folioles oblongues-elliptiques, munies de
dentelures subulées et dirigées vers le sommet ; stipules
étroites, brièvement engainantes, lancéolées, subulées. Tiges
ascendantes, Silonnées. Souche épaisse et longue, — Plante
velue, blanchâtre, peu rameuse ; à fleurs petites, blanches.
Prés montagneux ; bords des bois. Assez commun sur le
calcaire jurassique. Plus rare sur le grès ou le granit à Bitche,
à Sarrebourg ; à St-Maurice (Pierrat). %. Mai-juillet.
Nora : quelques pieds de T. resupinatum L. ont été
trouvés en 1878 dans une luzernière aux environs de Stenay
(Cardot).
10. T. fragiferum ZL. Sp. 1086. (Trèfle fraise.) — Fleurs
brièvement pédicellées, réunies en capitules tous axillaires,
serrés, d’abord hémisphériques, puis globuleux, munis d’un
involucre monophylle multifide. Calice à deux lèvres, la su-
périeure velue, réticulée-veinée, disposée en casque et à la
lin renflée en vésicule, à 2 dents subulées et dirigees en bas;
lèvre inférieure tridentée. Gousse sessile, irregulièrement
ovoïde, comprimée, bivalve, mono-bisperme. Graines arron-
dies, jaunes où brunâtres. Feuilles à folioles ovales, obtuses
ou émarginées, munies vers le sommet de dentelures à peine
visibles et vers la base de dents subulées et incombantes ;
stipules grandes, engainantes, lancéolées, subulées, Tige
rampante. — Plante à peine velue; à feuilles toutes longue-
ment pétiolées ; à folioles fortement veinées sur les bords ;
à capitules grossissant beaucoup à la maturité, élégamment
réticulés-veinés, blancs ou rougeâtres, ressemblant à une
fraise; à fleurs roses, quelquefois blanches.
Commun ; prairies, bords des chemins, dans tous les ter-
rains. Z. Juin-octobre.
11. T. repens L. Sp. 1080. (Trèfle rampant.) — Fleurs
longuement pédicellées, à la fin réfléchies, réunies en capi-
tules Tâches, presque globuleux. Calice à tube élargi et gla-
bre à la gorge, non bilabié, muni de dix nervures, à dents
lancéolées, subulées, blanches et membraneuses ; les deux
supérieures tin peu plus longues, contiqués, égalant le tube.
Gousse sessile, linéaire, un peu atténuce à la base, bosselée,
SAR EE
comprimée. Graines 3 où 4, brunâtres. Feuilles à folioles
obovées ou rhomboïdales, obtuses où faiblement émarginées,
munies de dents subulées, d'autant plus longues qu’elles
sont plus inférieures; stipules longuement engainantes,
brusquement subulées. Tige rampante. — Plante glabre ; à
feuilles toutes longuement pétiolées ; à pédoncules longs,
axillaires, fortement sillonnés ; à fleurs blanches, quelque-
fois un peu rosées.
Commun; prairies, dans tous les terrains. %. Mai-automne.
12. T. elegans Savi! Bot. etrusc. 4, p.42; T. hybridum
Willm, Phyt. 904, non L. (Trèfle élégant.) — Fleurs lon-
quement pédicellées, à la fin réfléchies, réunies en capitules
lâches, presque globuleux. Calice à tube élargi et glabre à
la gorge, muni de cinq nervures, à dents subulées, vertes ;
les deux supérieures un peu plus longues, séparées par un
sinus arrondi, plus longues que le tube. Gousse sessile,
linéaire, comprimée, trois fois plus longue que large. Graï-
nes 2 ou 3, lenticulaires, échancrées. Feuilles à folioles obo-
vées ou rhomboïdales, obtuses ou faiblement émarginées,
munies de chaque côté de 40 dents subulées et d'autant plus
longues qu’elles sont plus inférieures ; stipules brièvement
engaiînantes, lancéolées, subulées, souvent dentées. Tiges
couchées inférieurement, puis redressées. — Plante presque
labre, rameuse ; à feuilles supérieures brièvement pétiolées ;
à fleurs roses et à capitules plus petits que dans l'espèce
précédente.
Prés et bords des bois. Commun sauf sur le calcaire juras-
sn le grès vosgien et le granit où il est rare. Z%. Juin-
juillet.
13. T. hybridum Z. fl. suec., 2° éd. 258. (Trèfle hybride.)
— Se distingue du T. élégant ; par ses fleurs plus grandes,
d’abord blanchâtres, puis rosées en capitules plus lâches et
du double plus gros ; à ses folioles elliptiques-rhomboïdales,
munies de dents moins acérées et de motlié moins nom-
breuses ; à ses stipules pourvues d’un plus petit nombre de
nervures ; à ses tiges toujours dressées dès la base et fistu-
leuses.
Espèce cultivée depuis quelques années et trouvée çà et là
en dehors des cultures; elle paraît en voie de naturalisation à
Epinal (Berher). %. Mai-septembre.
— 173 —
Obs. Pour comprendre les dénominations données aux es-
pèces qui suivent, il faut consulter le travail que j'ai publié
avec M. Soyer-Willemet (Mémoires de l’Académie de Stanislas,
pour 1846, page 195) sur les Trèfles de la Section Chronose-
mium et les nouvelles observations sur le même sujet insérées
dans le même recueil (Mémoires de l'Académie de Stanislas,
pour 1852, p. 124), par M. Soyer-Willemet seul.
14. T. aureum Poll. FI. palat. 2, p. 344; T. agrarium
Schreb. ap. Sturm, FI. germ. 16 ; Godr. F1, lorr., éd. 1,
t. 1, p. 165, non L. (Trèfle doré.) — Fleurs pédicellées,
réfléchies, réunies en capitules multiflores, serrés, ovales-
globuleux. Calice à tube ouvert et glabre à la gorge, muni
de cinq nervures, à dents toutes lancéolees-lineaires, très-
inégales ; les deux supérieures plus courtes. Etendard strié,
largement obové, émarginé, à la fin étalé et courbé cn cuil-
lère ; ailes divergentes. Gousse stipitée, ovoide, monosperme.
Graine arrondie, jauuätre. Feuilles à folioles rhomboidales,
obtuses ou émarginées, dentelées dans leur moitié supé-
rieure, très-brièvement mais également pétiolulées ; sti-
pules à base étroite, longuement soudées au pétiole, lan-
céolées, très-aiguës. Tiges droites, dressées, rameuses, à
rameaux dressés. — Fleurs jaunes, puis brunes et luisantes.
Assez commun; bois et pâturages. Z%. Juin-juillet.
15. T. agrarium L. Sp. 1087 ; T. procumbens Sm. F1.
brit. 792; Godr. F1. lorr., éd. 1,t. 1, p. 165, non L.
(Trèfle des champs.) — Fleurs pédicellées, réflèchies, re-
unies en capitules de 40 fleurs environ, serrés, ovales ou
arrondis. Calice à tube ouvert et glabre à la gorge, muni de
cinq nervures, à dents trés-inégales ; les trois inférieures
lancéolées, subulées ; les deux supérieures courtes, presque
triangulaires. Etendard strié, largement obové, émarginé, à
la fin étalé et eourbé en cuillère ; aïles divergentes. Gousse
et graine comme dans l'espèce précedente. Feuilles à folioles
obovées cunéiformes, obtuses ou émarginées, dentelées dans
leur moitié supérieure ; lamoyenne plus longuement pétiolée
stipules demi-ovales, aiguës, à base large et arrondie, briè-
vement soudées au pétio'e. Tiges aressées, rameuses ; ra-
meaux divergents. — Diffère en outre de la précédente es-
pèce par son port moins robuste ; par ses stipules beaucoup
plus courtes ; par ses fleurs et ses capitules beaucoup) plus
petits.
— 171 —
4 Majus Koch, Syn. 175. Capitules assez gros ; fleurs
d’un jaune vif; pédonceule égalant la feuille. T, campestre
Schreb. ap. Sturm, FL. germ. 16.
6 Minus Koch, L. c. Capitules de moitié plus petits ; fleurs
d’un jaune pâle; pédoncule une fois plus long que la feuille.
T. procumbens Schreb. L. c.
Très-commun dans les champs. les prés de tous les terrains,
©. Mai-automne.
16. T. procumbens ZL. Sp. 1088 ; T. filiforme DC. F1.
fr. L, p. 556, Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 165, non L.
(Zrèfle couché.) — Fleurs pédicellées, réfléchies, réunies en
capitules de dix fleurs au moins, très-lâches, hémisphe-
riques. Calice à tube ouvert et glabre à la gorge, à dents
très-inégales, toutes lancéolées-'inéaires ; les deux supé-
rieures très-courtes. Eterdard lisse, oblong, phé en deux ;
ailes parallèles. Gousse stipitée. obovée, monosnerme.
Graine ovoïde, jaunätre. Feuilles à folioles obovées-cunéi-
formes, émarginées, dentelées dans leur moitié supérieure ;
la moyenne plus longuement ou également pétiolulée ; st1-
pules ovales, acuminées, élargies à la base. Tiges fihformes,
couchées, rameuses, à rameaux dressés. — Plante poly-
morphe, couchée ou quelquefois dressée ; pédoncules fili-
formes ; fleurs-jaunes, plus petites et plus étroites que dans
le 7. procumbens.
Commun ; prairies, bords des chemins, dans tous les terrains,
©. Mai-automne.
Obs. M. Doisy indique dans la forêt d’Argonne, près de
Clermont, le T. squarrosum; je n'ai pas vu d’échantillon au-
thentique.
10. TETRAGONOLOBUS Scop.
Calice quirquéfide. Corolle caduque; carëne rostrée.
Etamines diadelphes ; filets inégaux, alternativement dilatés
au sommet. Style épaissi au sommet. Gousse polysperme,
cylindrique, munie de quatre ailes foliacées, déhiscente,
à valvès, se roulant en spirale.
T. siliquosus Roth, Tent. 1, p. 323 ; Lotus siliquosus
L. Sp. 1089. (Tétragonolobe à siliques.) — Fleurs sohi-
taires, plus rarement géminées au sommet d’un long pé-
doncule axillaire ou terminal, pourvues à leur base d’une
-
— 175 —
feuille trifoliolée, plus rarement unifoliolée, sessile et sans
stipules. Calice à dents ciliées ; les deux supérieures plus
larges et un peu plus courtes. Etendard à limbe orbiculaire,
émarginé, dépassant les ailes ; carène terminée en bec.
Gousse cylindrique, ailée, brune. Graines lenticulaires, oli-
vitres, séparées par des clo:sons membraneuses et très-
minces ; ombilic arrondi. Feuilles d'un vert nn peu glauque,
toutes également et brièvement pétiolées, à trois folioles
presque sessiles, entières, obovées-cunéiformes ; les latérales
obliques ; stipules ovales, un peu soudées au pétiole et plus
longues que lui. Tiges ordinairement couchées à la base,
puis redressées, simples ou peu rameuses, — Plante un peu
velue ; à fleurs grandes, jaunes, veinées de brun sur l'é-
tendard.
Prés et bois humides. Saint-Avold, Host le Haut (Box). Bar-
le-Duc (Humbert); Saint-Mihiel (Léré); Vittel (Gérard). %.
Mai-juin.
11. LOTUS Z.
Calice quinquéfide. Corolle caduque ; carère rostrée.
Etamines diadelphes ; filets inégaux, alternativement di-
latés au semmet. Style atténué an sommet. Gousse poly-
sperme, cylindrique, dépourvue d'ailes, déhiscente,à valves
se roulant en spirale.
1. L. corniculatus Z. Sp. 1092. (Lotier corniculé.) —
Fleurs 4 ou 6, étalées horizontalement, disposées en ombelle
sur un long pédoncule et pourvues à leur base d’une feuille
ternée et sans stipules, Calice à dents presque égales. trian-
gulaires, subulées, conniventes avant l'anthèse. Etendard à
limbe orbiculaire, dressé ; ailes ovales, élargies au milieu,
fortement courbées au bord inférieur, ne couvrant pas
complètement la carène ; celle-ci brusquement atténuée dès
son milieu en un bec dressé. Gousse brune et ponctuée de
blanc à la maturité. Graines ovoïdes, lisses, olivâtres, tachées
de noir. Feuilles d’un vert glauque en dessous, toutes 49
folioles presque sessiles, obovées, entières ; stipules plus
longues que le pétiole, Tiges couchtes à la base, puis re-
dressées, pleines, un peu anguleuses, rameuses. Souche
courte. non rampante, nistolonifére. — Plante polymorphe ;
fleurs jaunes, avec l’étendard souvent taché de pourpre.
Commun dans les prés, les bois de tous les terrains, %.
Mai-octobre.
— 176 —
9, L. tenuis Æit. in Welld. Enum. hort. berol, 797 :; L.
corniculatus 6 tenuifolius Godr. FI. lorr. éd. À, t. 1, p.
158. (Lotier gréle.) — Se distingue du précédent par ses
fleurs moins nombreuses et portées sur des pédoncules
filiformes ; par sa corolle dont les ailes sont oblongues. bien
plus étroites et non courbées au bord inférieur ; par ses
gousses plus minces ; par ses tiges plus gréles et plus ra-
meuses ; par ses feuilles et ses stipules linéaires, aiguës, —
Plante glabre ou presque glabre ; fleurs jaunes.
Assez commun dans les prairies humides. %. Juin‘août.
3. L. uliginosus Schkuhr, Handb. 2, p.412, tab. 211; L.
major Sm. Engl, F1. 5, p. 313; Godr. F1, lorr., éd. 1,1. 1,
p. 158. (Lotier des marécages.) — Fleurs 6 à 12, étalées
horizontalement, disposées en ombelle sur un pédoncule
long et épais et pourvues à leur base d’une feuille ternée
sans stipules. Calice à denis presque égales, linéaires-lan-
céolées, réfléchies avant l’anthèse. Etendard à limbe ovale,
dressé ; ailes obovées. non courbées au bord inférieur,
couvrant complètement la carène; celle-c1 insensiblement
atlénuée en bec ensiforme. Gousse brune à la maturité.
Graines globuleuses, déprimées, Feuilles glauques en des-
sous, à folioles obovées-cunéiformes ou les supérieures
rhomboïdales ; stipules plus longues que le pétiole. Tiges
dressées ou ascendantes, fistuleuses. Souche à divisions
longuement rampantes, émettant des stolons. — Plante plus
élevée que les précédentes ; fleurs jaunes.
Commun dans les fossés, les prés humides de tous les ter-
rains. Z. Juillet-août.
Trib. h. ASTRAGALEÆ DC. Prodr. 2, p. 273. — Etamines
diadelphes. Gousse non articulée, plus ou moins complète
ment biloculaire par l’introflexion d’une des sutures. Coty-
lédons épigés. Feuilles imparipinnées.
12. ASTRAGALUS LZ.
Calice à 5 dents. Carène obtuse. Etamines diadelphes.
Gousse complètement ou incomplètement biloculaire par
l'introflexion de la suture inférieure.
1. A. Cicer L. Sp. 1067. (Astragale pois-chiche.) —
Fleurs sessiles, dressées, réunies en grappe ovoïde. Calice
hérissé de poils noirs, à tube se déchirant à la maturité, à
— 177 —
dents un peu inégales, subulées. Etendard à limbe ovale,
émarginé. Gousses presque sessiles, vésiculeuses, ovoides,
creusées d’un sillon sur l’une et l'autre suture, couvertes de
poils longs étalés blanes ou noirs, noircissant à la maturité,
terminées brusquement par un bec subule. Graines lenticu-
laires, jaunâtres, luisantes. Feuilles à 11-21 folioles ovales-
oblongues ; stipules supérieures soudées en un seul corps
opposé aux feuilles. Tiges flexueuses, couchées, diffuses,
rameuses. — Plante d'un vert un peu blanchâtre, pourvue
de poils appliqués ; fleurs d’un jaune pâle.
Rare. Lunéville, carrières à plâtre de Léomont (Gwibal) ;
Frondet (Maire). Remilly et Voimi-Haut (Warion). Verdun,
au pied de la côte Saint-Michel (Doisy); entre Commercy et
Sorcy (Holandre); Bussy, Sampigny, Vadonville, Lérouville
(Warion) ; Pagny-sur-Meuse (Zienkowiz) ; Saint-Mihiel, à
Fresne et à la vallée des Carmes (Léré) ; Goussaincourt
(Michel); Stenay, Baâlon (Cardot) ; Hallet, Brandeville (Pier-
rot). %. Juin-juillet.
2, À. glycyphyllos L. Sp. 1067. (Astragale réglisse.) —
Fleurs pédicellées, réunies en grappe ovoide et s’allongeant
un peu à la maturité. Calice glabre, à tube ne se déchirant
as, à dents un peu inégales, linéaires, acuminées. Etendard
à limbe ovale, émarginé. Gousses stipitées, lineaires-trigones,
acuminées, arquées, creusées d’un sillon profond sur le bord
externe, glabre, brunes à la maturité. Graines réniformes,
fauves. Feuilles à 7-15 folioles ovales, obtuses ; stipules
supérieures libres. Tiges flexueuses, couchées, — Plante
presque glabre ; fleurs jaunes, passant au jaune-verdûtre,
Commun ; bois des terrains calcaires. Z. Juin-juillet.
Nora. M. Doisy indique, sur le témoignage du docteur
Taylor, l'A. hypoglottis L. en Argonne; il est fort douteux
que cette plante existe dans le département de la Meuse.
Trib. 5. GALEGEÆ DC. Prodr. 2, p. 243. — Etamines
diadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire. Cotylédons
épigés. Feuilles imparipinnées.
13. COLUTEA L.
Calice à 5 dents non disposées en deux lèvres. Carène
tronquée au sommet. Stigmate latéral. Gousse stipitee,
enflée-vésiculeuse, membraneuse, polysperme:
— 178 —
C. arborescens Z. Sp. 1045. (Baqguenaudier arbrisseau. )
— Fleurs pédicellées, réunies 2-6 en grappe au sommet d’un
pédoncule axillaire plus court que la feuille. Calice couvert
de poils noirs appliqués, à tube court, à dents très-inégales,
l’inférieure plus longue. Etendard à limbe en cœur renversé,
dressé et renversé en arrière, beaucoup plus long que l’on-
glet ; ailes étroites, plus courtes que la carène. Gousse très-
grande, pendante, ovoide, acuminée au sommet, à parois
membraneuses, transparentes, finement veinées. Graines
très-nombreuses, presque lenticulaires, brunes, lisses.
Feuilles à 5-11 folioles obovées ou arrondies, souvent fai-
blement émarginées, un peu glauques en dessous ; stipules
petites, lancéolées. — Arbrisseau de 2 à 3 mètres, dressé,
très-rameux ; fleurs jaunes, assez grandes.
Très-rare ; bois du calcaire jurassique. Nancy, à Maxéville;
Pompey (Troup), Liverdun, Blénod-les-Toul (Suard) ; Frouard.
Entre Bar-le-Duc et Fains; Saint-Mihiel, à la fontaine des
Carmes (Léré). b. Mai-juin.
14. ROBINIA DC.
LH
Calice à 5 dents, subbilabié. Carène aiguë. Stigmate ter-
minal. Gousse stipitée, non vésiculeuse, allongée, compri-
mée, polysperme, bivalve.
R. Pseudo-acacia Z. Sp. 1043. (Robinier faux-acacia.)
— Fleurs en grappes axillaires, pendantes. Calice pubescent,
à tube ventru, à dents inégales, les inférieures acuminées.
Etendard à limbe orbiculaire, dressé. Feuilles imparipin-
nées, à 11-21 folioles elliptiques et munies chacune d’une
petite stipelle ; pétiole commun pourvu à sa base de deux
uiguillons stipulaires. Arbre élevé. — Fleurs ordinairement
blanches, odorantes.
Introduit et complètement naturalisé dans les pares, les
bois, ete. b. Juin-juillet.
Trib. 6. PaaseoLeæ DC. Prodr. 2, p. 381. — Etamines
diadelphes, tordues en spirale avec la carène. Gousse non
articulée, uniloculaire. Cotylédons épigés. Feuilles trifo-
liolées.
15. PHASEOLUS Z.
Calice à 5 dents, bilabié. Carène tordue en spirale avec
le style. Celui-ci barbu au sommet. Gousse allongée, com-
primée, polysperme, bivalve.
— 179 —
P. vulgaris L. Sp. 1016. (Haricot commun.) — Fleurs
en grappe axillaire, pédonculée, plus courte que la feuille ;
deux bractéoles ovales, plus courtes que le calice, placées
à la base de chaque fleur. Calice à lèvre supérieure à deux
dents courtes, rapprochées ; l'inférieure tridentée. Etendard
arrondi, aussi long et une fois plus large que les ailes. Eta-
mine libre pourvue vers sa base d’une petite écaille subulée,
Gousse oblongue, lisse, comprimée, terminée en bec aigu.
Graines ordinairement réniformes, blanches ou diversement
colorées. Feuilles à folioles acuminées; la supérieure plus
longuement pétiolulée, rhomboïdale; les latérales oblique-
ment ovales. Tige anguleuse, rameuse, volubile. — Plante
légèrement pubescente; fleurs blanches, jaunâtres ou lilas.
Cultivé. ©. Juillet-août.
Trib. 7. Vicrez DC. Prodr. 2, p. 353. — Etamines mo-
nadelphes ou diadelphes. Gousse non articulée, uniloculaire,
Cotyledons hypogés. Feuilles paripinnées ou réduites à une
phyllode.
16. VICIA LZ.
Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué très-oblique-
ment au sommet. Style comprimé d'avant en arrière, pres-
que plan, barbu sous le stigmate. Gousse polysperme,
oblongue, tronquée obliquement au sommet aux dépens du
bord inférieur, prolongée en bec, déhiscente, bivalve. Grai-
nes globuleuses. — Fleurs solitaires ou géminées à l’aisselle
des feuilles, ou en grappes axillaires le plus souvent briève-
ment pédonculées.
1. V. pisiformis L. Sp. 1034. (Vesce faux-pois.) —
Fleurs dix à quinze, en grappe serrée, unilatérale, longue-
ment pédonculée, étalée à angle droit, plus courte que la
feuille. Calice à dents subulées, plus courtes que le tube ;
les deux supérieures courbées l’une vers l’autre. Etendard
arrondi et émarginé au sommet, à limbe plus court que l’on-
glet et dépassant à peine les ailes. Style également velu
tout autour dans sa moitié supérieure. Gousse assez large,
brune, glabre. Graines globuleuses, #nates, brunes ; ombilic
linéaire, aussi long que la moitié de la circonférence de la
graine. Feuilles terminées en vrille rameuse ; quatre paires
de folioles très-grandes, brièvement pétiolulées, largement
ovales, obtuses et glabres, lisses sur les bords, terminées par
— 180 —
une pointe courbée ; les deux folioles inférieures placéesà la
base de la feuille et appliquées contre la tige; stipules
demi-sagittées, dentées, réfléchies. Tige anguleuse, grim-
pante, peu rameuse, glabre ainsi que toute la plante. —
Plante d’un vert pâle, remarquable par sa taille et par sa
ressemblance avec le Pisum sativum ; fleurs pendantes,
jaunes-verdâtres,.
Bois du calcaire jurassique ; semble manquer dans l’arron-
dissement de Montmédy. %. Mai-juin.
2. V. dumetorum Z. Sp. 1035. (Vesce des buissons.) —
Fleurs trois à sept, en grappe lâche, unilatérale, longue-
ment pédonculée, éfalée-dressée, ordinairement plus longue
que la feuille. Calice à dents triangulaires, subulées, plus
courtes que le tube ; les deux supérieures courbées l’une
vers l’autre. Etendard à limbe obové, émarginé, plus court
que l'onglet et dépassant uu peu les ailes. Style velu tout
autour dans sa moitié supérieure, mais longuement barbu
sous le stigmate. Gousse assez large, brune, glabre. Graines
globuleuses, d’un brun foncé, luisantes ; ombilic linéaire,
plus long que la moitié de la circonférence de la graine.
Feuilles terminées en vrille rameuse; 4 ou 5 paires de
folioles brièvement pétiolulées, ovales, obtuses, rudes et
finement ciliées sur les bords, terminées par une pointe fine
et droite ; les deux folioles inférieures écartées de la tige ;
stipules semi-lunaires, fortement dentées, dréssées-appli-
quées. — Diflère en outre du précédent par sa taille moins
élevée ; sa tige plus faible ; ses folioles plus molles et beau-
coup moins grandes ; par ses fleurs d’abord purpurines,
puis d’un jaune sale ; par ses gousses plus longues, plus
longuement atténuées au sommet ; enfin par sa ressemblance
avec le V. sepium.
Hautes Vosges sur le granit, vallée de Munster (Xirschlé-
ger). Plus rare dans les terrains calcaires ; Metz, au vallon de
Montvaux (Soleirol). ©. Juillet-août. à
3. V. sepium Z. S. 1038. {[Vesce des haies.) — Fleurs
deux à cinq, en grappe brièvement pédonculée, beaucoup
# À
plus courte que Ja feuille. Calice oblique, à dents larges à
la base, brusquement subulés, inégales; les deux supé-
rieures plus courtes, dressées. Etendard à limbe oboyé,
dressé, glabre, émarginé, presque aussi long que les ailes.
Style barbu sous le stigmate. Gousse stipitée, dressée ou
— 181 —
réfléchie, linéaire-oblongue, lisse, glabre, noircissant à la
maturité. Graines globuleuses, lisses, grisätres ou jaunûtres,
tachetées de noir ; ombilic linéaire, aussi long que les deux
tiers de la circonférence de la graine. Feuilles terminées en
vrille rameuse; 5 ou 7 paires de folioles mucronulées,
décroissantes de la base au sommet ; stipules semi-sagittées,
entières ou un peu dentées, souvent maculées. Tige faible,
flexueuse, anguleuse, fistuleuse, rameuse. — Plante peu
velue ; fleurs bleuàâtres, veinées de pourpre ou blanches
(V. sepium y albiflora Gaud. Helv. k, p. 518).
4x Vulgaris Koch, Sqn. 196. Folioles ovales, obtuses ou
faiblement émarginées.
_6 Montana Koch, l. c. Folioles ovales-lanctolées, presque
aiguës.
Commun; haies, buissons, prairies, dans tous les ter-
rains. Z. Avril-automne.
h. V. lutea Z. Sp, 1037. (Vesceljaune.) — Fleurs soli-
taires ou géminées, axillaires, brièvement pédicellées.
Calice oblique, 4 dents lancéolées, subulées, inégales ; les
deux supérieures plus courtes, courbées l’une vers l'autre ;
l'inférieure plus longue que le tube. Etendard glabre, à
limbe ovale, émarginé, p.us court que les ailes, Style barbu
sous le stigmate. Gousse stipitée, réfléchie, elliptique-
oblongue, couverte de poils fortement tuberculeux à leur
base. Graines arrondies, un peu comprimées, lisses, d’un
brun clair avec des taches noires ; ombilic linéaire, égalant
le quart de la circonférence de la graine. Feuilles terminées
en vrille rameuse ; 5 ou 7 paires de folioles oblongues ou
linéaires, arrondies et mucronulées au sommet; stipules
à 1 ou 2 lobes lancéolés, entiers, et dont un est maculé au
centre. Tiges anguleuses, peu rameuses, faibles. — Plante
ordinairement peu velue ; fleurs jaunes.
Très-rare ; haies et moissons. Nancy, au bois des Fourneaux
vers Fléville (Monnier), Tomblaine (Suard) ; Pont-à-Mousson
(Warion). Metz, à Magny, la Maison-Rouge (Léo); plaine de
Thionville vis-à-vis Malroy (de Marcilly). Mirecourt (Mou-
geot). ©. Juin-juillet.
2. V. hybrida L. Sp. 1037. (Vesce hybride). — Très-
voisin de l'espèce précédente, il s'en distingue par Îles
caractères suivants: fleurs toujours solitaires, jamais
géminées ; dents supérieures du calice non courbées l'une
— 182 —
vers l'autre ; étendard trés-velu ; gousse couverte de poils
égaux à la base ; graines d’un brun foncé ; ombilic linéaire,
égalant le huitième de la circonférence de la graine; folioles
oblongues-obovées, rétuses ou échancrées, mucronulées ;
stipules non maculées; tiges plus fortes, — Fleurs jaunes,
souvent veinées de pourpre.
Moissons de l’Argonae, près de Neuvilly, Sampigny (Doisy).
©. Mai-juin.
6. V. angustifolia Roth, Tent. fl. germ. 1, p. 310 ; V.
polymorpha Godr. F1. lorr., éd. 1,t. 1, p. 179 (Vesce à
folioles étroites.) — Fleurs solitaires ou géminces, axil-
laires, brièvement pédicellées, Calice régulier, à dents lan-
céolées, subulées, presque aussi longues que le tube. Eten-
dard en cœur renversé, plus long que les ailes. Style
allongé, barbu sous le stigmate. Gousse :essile, dressée ou
étalée, linéaire, noircissant à la maturité, plus ou moins
couverte dans sa jeunesse de poils fauves appliqués.
Graines lisses, globuleuses, d’un brun-jaunâtre, nlus ou
moins couvertes de taches brunes ou noires ou entièrement
noires ; ombilic linéaire, égal-nt le quart de la circonférence
de la graine. Feuilles terminées en vrille rameuse; 4 à
7 paires de folioles brièvement pétiolulées, mucronées ; sti-
pules lanceolées, acuminées, maculées au centre, munies
d’un appendice denté et courbé en dehors. Tiges anguleuses,
rameuses. — Plante ordinairement peu velue ; fleurs plus
ou moins grandes, violettes.
x Segetalis Koch, Syn. 217. Feuilles moyennes et supé-
rieures à folioles larges, oblongues-elliptiques, tronquées ou
arrondies au sommet ; gousses plus larges, fendant le calice
à la maturité ; plante plus forte. V. segetalis Thuall. F1.
par. éd. 2, p. 3071.
6 Bobartii Koch, Syn. 217. Feuilles moyennes et supé-
rieures à folioles étroites, linéaires ; gousses très étroites,
ne déchirant pas le calice en mürissant ; plante tres-grèle.
La var. « commune dans les moissons. La var. 6 plus rare.
©. Mai-juin.
7. V. sativa L. Sp. 1037 fexcl. var. 6) ( Veice cultivée.)
— Fleurs solitaires ou géminées, axillaires, brièvement
pédicellées. Calice régulier, à dents linéaires, subulées,
égalant le tube. Etendard en cœur renversé, plus long que
— 1835 —
les ailes. Style allongé, barbu sous le stigmate. Gousse ses-
sile, dressée, oblongue, jaunûtre à la maturité, velu.
Graines lisses, arrondies, un peu compriméees ; ombilic
linéaire, égalant le sixième de la circonférence de la graine,
Feuilles terminées en vrille rameuse ; 5 à 7 paires de folioles
oblongues-obovées, ordinairement éehancrées ; stipules va-
riables. Tiges anguleuses, rameuses. — Plante plus velue
ét plus développée que la précédente ; fleurs plus grandes,
violettes.
a Genuina Nob. Stipules inférieures et moyennes appen-
diculées.
6 Integristipulata Nob. Stipules toutes dépourvues d’ap-
pendice denté. Cultivé sous le nom de Vesce d'hiver. V.
Remrevillensis Huss. Ch. Nanc. p. 98.
Cultivé et commun dans les moissons de tous les terrains.
©. Maï- juin.
8. V. lathyroïdes Z. Sp. 1037. / Vesce fausse gesse.)
Fleurs solitaires, axillaires, presque sessiles. Calice régu-
lier, à dents lancéolées, subulées, presque aussi longues
que le tube. Etendard obové, un peu émarginé, plus long
que les ailes. Style très-court, barbu sous le stigmate.
Gousse sessile, dressée, linéaire, noircissant à la maturité,
glabre. Graines globuleuses-cubiques, tuberculeuses, bru-
nes ; ombilic égalant le dixième de la circonférence de la
graine. Feuilles terminées en pointe ou en vrille, tantôt
simple, tartôt rameuse ; 2 à 4 paires de folioles brièvement
pétiolulées, wbovées-oblongues, échancrées ou tronquées,
mucronulées ; stipules semi-sagitées, entières, non ma-
culées. Tiges grèles, courtes, rameuses, étalées. — Plante
peu velue ; fleurs petites, violettes.
Rare, lieux sablonneux. Nancy. à la vanne de Jarville
(Suard) ; Roville (Bard) ; sables de la Moselle à Pont-saint-
Vincent ( Æumbert). Thionville sur les Glacis ( Barbiche ).
Sarralbe (Warion); Bitche (Schultz). Commercy, Sampigny
(le curé Pierrot); Breux (Thirion). Commun dans les sables
de la Moselle, à Epinal et à Châtel-sur-Moselle (docteur
Berher) ; Charmes (Mougeot). Vittel, Mirecourt (Gérard). ©.
Avril-mai.
9. V. Faba Z. Sp. 1039 ( Vesce Fève.) — Fleurs deux à
cinq, en grappe presque sessile et beauceup plus courte que
la feuille. Calice oblique, à dents inégales ; les infériein es
lancéolées, acuminées ; les deux supérieures plus courtes,
— 184 —
courbées l’une vers l’autre. Style allongé, barbu sous le
stigmate. Gousse oblongue, enflée, pubescente, d’abord
verte et charnue, ensuite noire. Graines séparées par un
tissu cellulaire blanc, grandes, oblongues, déprimées des
deux côtés, d’un brun clair ; ombilie noir, linéaire, placé à
l'extrémité la plus étroite de la graine. Feuilles terminées
par une pointe sétacée ; une à trois paires de folioles ellipti-
ques-oblongues, obtuses, mucronulées, entières, épaisses ;
Stipules appendiculées, dentées, maculées au centre. Tige
simple ou à peine rameuse, dressée, épaisse. — Plante gla-
bre, anguleuse ; fleurs grandes, blanches, mais avec une
tashe noire sur jes ailes.
Cultivé. ©. Juin-juillet.
Nora. M. Guibal a trouvé une seule fois près de Lunéville
le Vicia peregrina L. et M. Aubry, près de Bruyères, le V.
syriaca L. ; ces plantes avaient sans doute été introduites par
la culture.
17. CRACCA Riv.
Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué très-oblique-
ment au sommet. Style comprimé latéralement, pubescent
au sommet, mais non barbu. Gousse bi-polysperme,
oblongue, tronquée obliquement au somimet aux dépens du
bord inférieur, prolongée en bec, déhiscente, bivalve.
Graines globuleuses. — Fleurs en grappes axillaires, pé-
donculées.
1. G. major Franck. Specul. p. 11 ; Vicia Cracca L.
Sp. 1035 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 175. (Cracca à
grandes fleurs.) — Fleurs quinze à vingt, s’ouvrant succes-
sivement de bas en haut, disposées en grappe unilatérale,
triangulaire-oblonque, aussi longue ou plus longue que la
feuille. Calice à base oblique, mais non bossue. Etendard en
cœur renversé, presque aussi long que les ailes, à limbe
égalant l'onglet. Gousse stipitée, glabre, brune. Graines
globuleuses, mates, brunes, un peu marbrées; ombilie li-
néaire, égalant Le tiers de la circonférence de la graine.
Feuilles terminées en vrille rameuse ; 10 paires de folioles
ovales-oblongues, obtuses, ou étroitement linéaires, aiguës
\ V. Aïtaibeliana Rchb. exsice. n° 768!) ; stipules semi-sa-
gittées, entières. — Plante grimpante, couverte de poils ap-
pliqués ; à souçhe rampante ; à tige grèle, fistuleuse, ra-
— 185 —
meuse, anguleuse ; à feuilles blanchâtres, soyeuses en des-
sous ; à fleurs bleues.
* Commun : bords des ruisseaux et des rivières, dans tous les
terrains. %. Juillet-août.
2. C. tenuifola Godr. et Gren. F1. de France, t. 1, p.
h69, Vicia tenuifolia Roth, Tent. fl. germ. 1, p. 309 ;
Godr. FL. lorr., éd. 1, t&. 1, p. 176 ; Vicia sylvatica Doïis.
El. Meuse, p. 669! (Cracca à feuilles tenues.) — Fleurs
nombreuses, s’ouvrant successivement de bas en haut,
disposées en grappe unilatérale, triangulaire-oblonque,
lâche, plus longue que la feuille. Calice à base oblique,
mais non bossue. Etendard en cœur renversé, presque aussi
long que les ailes, à limbe une fois plus long que l'onglet,
Gousse stipitée, glabre, brune. Graines ovoides, noires
plus grosses que dans l’espèce précédente ; ombilic linéaire.
égalant le quart de la circonférence de la graine. Feuilles
términées en vrille rameuse ; 10 paires de folioles linéaires,
eblongues ou linéaires, larges ou très-étroites ; stipules se-
mi-hastées, entières. — Plante grimpante, couverte de poils
appliqués; fleurs allongées, d’un bleu pâle, rarement
blanches.
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Se trouve
aussi parfois sur les marnes irisées, Lunéville (Guibal), Mire-
court (Mougeot). %. Juillet-août.
3. C. varia Godr. et Gren. F1. de France, t. 1, p. 469 ;
Vicia villosa 6 glabrescens Koch, Syn. éd. 1, p. 194 ;
Godr. F1. lorr., éd. 1,t.1, p. 176. {Cracca varié.) —
Fleurs douze à vingt-cinq, s’ouvrant toutes ensemble,
étulées horizontalement, disposées en grappe unilatérale,
rhomboïdale-oblonque, non plumeuse avant l’anthèse, un
peu plus longae que la feuille. Calice bossu à la base, à
dents linéaires, subulées. Etendard en cœur renversé, éga-
lant les ailes, à limbe redressé, une fois plus court que
l'onglet. Gousse stipitée, ovale-oblongue, une fois plus
large que dans les deux précédentes. Graines globuleuses,
comprimées, mates, brunes ; ombilic linéaire, égalant la
huitième partie de la circonférence de la graine. Feuilles
terminées en vrille rameuse ; 5 à 7 paires de folioles liné-
aires, obtuses ou aiguës, mucronées ; stipules semi-sagit-
tées, entières. Fleurs violettes avec les ailes beaucoup plus
pâles ou blanches.
— 186 —
Plante introduite depuis dix ans et devenue souvent très-
commune dans les moissons. Nancy, à Tomblaine, Bosserville,
Pont-d'Essey, Champigneules, Liverdun, Frouard, Saulxures.
Environs de Metz et vallée de la Seille (Warion) ; Epinal (Be-
rher). ©). Mai-juillet.
4. G. villosa Godr. et Gren. F1. de France, t.1, p.76 ;
Vicia villosa 4 genuina Godr. F1. lorr., éd. 1, & 1, p.
176. (Cracca velu.) — $Se distingue du précédent, dont il
est très-voisin, par les caractères suivants: grappe plu-
meuse avant l’anthèse, plus longue et plus fournie, égalant
la feuille, à fleurs pendantes ; les inférieures déjà flétries
lorsque les Supérieures s'ouvrent ; dents du calice couvertes
de longs poils étalés, l'inférieure plus longue que le tube;
ailes bleues ; feuilles à follioles et à stipules généralement
plus larges. — Plante vivace, plus robuste.
Très-rare. Coteau de Vandœuvre près de Nancy (Suard).
Mirecourt (Gaulard) ; Epinal (Berher). %. Juillet.
9. C. minor iv. Tetr. irr. tab. 63, f. 2 ; Ervum hirsu-
tum L. Sp. 1039 ; Ervilia vulgaris Godr. FL. lorr., éd. 1.
t. 1, p. 173. (Cracca à petites fleurs.) — Fleurs 3 à 8, très-
petites, en grappe unilatérale plus courte que la feuille et
terminée par une arête. Calice régulier, à dents subulées,
un peu inégales, atteignant le milieu de la corolle. Etendard
ovale, dirigé en avant, à peine plus long que les ailes.
Gousse sessile, velue, bisperme, noircissant à la maturité.
Graines subglobuleuses, jaunâtres, parsemées de points
noirs ; ombilic linéaire, égalant le tiers de la circonférence
de la graine. Feuilles terminées en vrille rameuse ; 8 à 10
paires de folioles linéaires, tronquées ou un peu échancrées
avec un court mucron ; stipules linéaires-lancéolées. munies
d'une ou de plusieurs dents longues et sétacées. — Plante
grimpante, très-crèle, un peu velue ; à tiges faibles, flexueu-
ses, anguleuses, très-rameuses ; à fleurs très petites, blan-
ches ou légèrement bleuàâtres.
Commun dans tous les terrains. ©. Juin-juillet.
18. ERVUM Z.
Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué très-oblique-
ment au sommet. Style un peu comprimé d'avant en arrière,
pubescent au sommet, non barbu. Gousse oligosperme,
linéaire, arrondie au sommet, non prolongée en bec. Graines
globuleuses. Grappes axillaires, pédonculées, pauciflores.
— 187 —
1. E. tetraspermum Z. Sp. 1039. (£rs tétrasperme.) —
Une, plus rarement deux fleurs au sommet d’un pédoncule
égalant la feuille et très-rarement terminé par une arète.
Calice à dents tres-inécales ; les inférieures lancéolées,
subulées ; les deux supérieures plus courtes, presque trian-
ulaires, atteignant à peine la base de l’étendard. Etendard
émarginé, dressé, à peine plus long que les ailes. Gousse
presque eylindrique, glabre, d'un brun-jaunâtre à la
maturité. Graines 3 ou 5, globuleuses, brunes, tachetées de
noir ; ombilic ovale-oblong, égalant le cinquième de la cir-
conference de la graine. Feuilles terminées en vrille simple
où. hifide ; 3 à 5 paires de folioles Enéaires, obfuses, mucro-
nulées ; stipules semi-hastées. — Plante grimpante ; à tiges
faibles, . anguleuses, rameuses ; à fleurs petites, lilas,
veinées de violet.
Commun; moissons. ©. Juin-juillet.
2. E. gracile DC. Cat. hort. Monsp. 109. (Ers grêle.) —
Voisine de l'espèce précédente, elle s’en distingue par ses
fleurs ordinairement plus grandes, disposées en grappe
unilatérale au nombre de 2 à 5 ; par son pédoncule commun
à la fin une fois plus long que la feuille et terminé par une
arête ; par sa gousse ordinairement plus allongée, contenant
jusqu’à six graines ; par l’ombilic ovale-arrondi, n’atteignant
par le dixième de la circonférence de la graine ; par ses
folioles plus longues, plus atténuées au sommet, toujours
aiquës et mucronées ; enfin par son port plus robuste.
Commun dans les moissons sur les terrains calcaires et
argileux, plus rare sur les grès. ©. Juin-juillet.
Nora. L'Ervilia sativa Link a été rencontré dans les moissons
à Montigny près de Metz par M. Chaussier.
19. LENS Tourn.
Calice quinquépartite. Etamines à tube tronqué très-obli-
quement au sommet. Style comprimé d'avant en arrière,
muni d'une ligne de poils sur sa face supérieure. Gousse
mono-bisperme, courte, rhomboïdale, échancrée sous le som-
met aux dépens du bord inférieur, prolongée en bec, déhis-
cente, bivalve. Graines lenticulaires. — Grappes axillaires,
pédonculées, pauciflores.
1. L. esculenta Mænch, Meth. p, 131; Ervum Lens L.
— 188 —
Sp. 1039. (Lentille cultivée.) — Une à trois fleurs au som-
met d’un pédoneule égalant presque la feuille et terminé par
une arête. Calice à dents linéaires, subulées, quatre fois plus
longues que le tube, mais égalant la corolle. Etendard émar-
giné, plus long que les ailes. Gousse comprimée, glabre.
Graines arrondies, comprimées. Feuilles terminées en vrille
simple ou bifide ; 5 à 7 paires de folioles oblongues-obovées,
ou oblongues-linéaires, arrondies, rétuses ou faiblement
émarginées au sommet, très-brièvement mucronées ; stipules
lancéolées, presque entières. — Plante pubescente, à tiges
quadrangulaires, dressées, rameuses ; à fleurs petites, blan-
ches, veinées de lilas.
4 Vulgaris Nob. Graines jaunûtres, carénées sur les bords.
6 Subsphærosperma Nob. Graines trois fois plus petites,
brunes, tachetées de noir, arrondies sur les bords; plante
plus petite dans toutes ses parties. Ervum dispermum
Roxb. ex Willd. Enum. p. 766.
Cultivé; la var. 6 sous le nom de Lentillon. ©. Juin-juillet.
20. PISUM L.
Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué transversale-
ment au sommet. Style genouillé à sa base, arqué, canali-
culé en dessous, comprimé latéralement au sommet, velu en
dessus. Gousse polysperme, oblongue, tronquée obliquement
au sommet aux dépens du bord inférieur. prolongée en bec
court, déhiscente, bivalve. Graines globuleuses où angu-
leuses.
1. P. sativum Z. Sp. 1026. (Pois cultivé.) — Une ou
deux fleurs sur un pédoncule se terminant par une pointe,
et, beaucoup plus court que la feuille. Calice à dents ovales,
acuminées. Corolle tout à fait blanche; étendard à limbe
beaucoup plus large que long, échancré, dressé, plus long
que les ailes. Gousse coriace. Graines globuleuses, unifor-
méiment jaunâtres. Feuilles d’un vert glauque, étalées hori-
zontalement ; 2 à 3 paires de folioles ovales, obtuses, un peu
émarginées, mucronulées, presque entières sur les bords;
pétiole cylindrique, fistuleux, terminé par une vrille rameuse ;
stipules ovales, crénelées et arrondies, non maculées à leur
base, plus grandes que les folioles inférieures. Tige faible,
grimpante. — Fleurs grandes.
Cultivé et souvent subspontané. ©. Mai-juillet.
— 189 —
2, P. arvense L. Sp. 1027. (Pois des champs.) — Une
où deux fleurs sur un pédoncule se terminant par une pointe
et plus court que la feuille. Calice à dents lancéolées, acu-
minées. Corolle à étendard dressé, échancré, bleuâtre, plus
long que les ailes; celles-ci purpurines; carene d'un vert
jaunätre. Gousse coriace. Graines anguleuses, grisätres,
ponctuées de brun ou presque noires. Feuilles d’un vert
glauque, étalées horizontalement ; 2 paires de folioles ovales
ou oblongues, mucronulées, entières ou dentelées; pétiole
cylindrique, fistuleux, terminé par une vrille rameuse; sti-
pules ovales-oblongues, dentées à leur base, maculées de
violet près de la tige, plus grandes que les folioles inférieu-
res. Tige grimpante. — Fleurs grandes.
Exclusivement dans les moissons et par conséquent intro-
duit et naturalisé. ©. Mai-juillet.
21. LATHYRUS L.
Calice à 5 dents. Etamines à tube tronqué transversale-
ment au sommet. Style comprimé d'avant en arrière, cana-
liculé en dessous, élargi au sommet, pubescent à la face
supérieure. Gousse polysperme, oblongue ou linéaire, tron-
quée obliquement au sommet aux dépens du bord inférieur,
prolongée en bec, déhiscente, bivalve. Graines globuleuses
ou anguleuses.
1. L. Nissolia L. Sp, 1029. (Gesse de Nissole.) — Fleurs
une, plus rarement deux sur un pédoncule grêle, plus court
que la feuille. Calice à tube pourvu de dix nervures, à dents
lancéolées, subulées, inégales ; l'inférieure plus longue éga-
lant le tube. Gousse jaunâtre, couverte de poils appliqués,
droite, comprimée, étroite, veinée sur les faces, parcourue
sur le bord placentaire par trois côtes peu saïllantes. Graines
globuleuses ou ovoides, anguleuses, brunes, verruqueuses ;
ombilie ovale, très-court. Feuilles à pétiole élargi en phyl-
lode linéaire, aiguë, mucronée au sommet, dépourvue de
folioles, ressemblant à une feuille de graminée; stipules
courtes, subulées. Une ou plusieurs tiges ordinairement sim-
ples, gréles, dressées, roides. Racine mince, verticale. —
Plante presque glabre, d’un vert gai; fleurs purpurines.
Çà et là dans les moissons, d’où il s’est étendu sur les bords
des bois voisins. ©. Mai-juillet.
— [90 —
L. Aphaca L. Sp. 1029. (Gesse sans feuilles.) —
F Fe une, très-rarement deux sur un pédoncule plus long
es le pétiole. Calice à tube pourvu de vingt nervures, à
ents linéaires-lancéolées, très-aiguës, presque égales entre
elles, beaucoup plus longues que le tube. Gousse jaunâtre,
glabre, courbée en faulx, comprimée, veinée en réseau sur
les fac es, parcourue sur le bord placentaire par trois côtes
peu saïllantes. Graines ovoïdes, lisses, brunes, tachetées de
Jaune ou entierement noires ; ombilic ovale, tres-court,
Feuilles à pétiole filiforme, terminé en vrille simple ou
rameuse, dépourvu de folioles ; stipules grandes, ovales,
munies à leur base de deux oreillettes dirigées en dehors, et
simulant deux feuilles opposées et sessiles. Tiges flexueuses,
couchées où grimpantes, rameuses. Racine mince, fibreuse.
— Plante glabre, un peu glauque ; fleurs jaunes, veinces
de noir sur l’étendard.
Commun ; moissons ; vraisemblablement introduit. ©.Juin-
juillet.
3. L. pratensis L. Sp. 1033. (Gesse des prés.) — Fleurs
trois à huit, en grappe sur un pédoncule plus long que la
feuille. Calice à tube pourvu de vingt nervures à dents tri lan
gulaires, subulées au sommet, un peu inégales, les supé-
rieures plus courtes, courbées l'une vers l’autre. Gousse
linéaire-oblongue, comprimée, élégamment veinée sur les
faces, notrcissant à la maturité. Gr aines globuleuses ou
oblongues, lisses, jaunätres, tachetées de brun : ombilic
linéaire, égalant le sixième de la circonférence de la gramme.
Feuilles à pétiole non ailée, terminé en vrille ; une seule paire
de folioles lancéolées, acuminées, mucronées, mumes de
trois nervures ; stipules grandes, oval les-lancéolées, munies
à la base de deux oreillettes aiguës, réfléchies. Tige qua-
teen ue Souche rampante. — Plante grimpante, plus
ou moins rameuse ; fleurs jaunes, veintes de violet sur
l’'étendard, tantôt toutes dirigées d’un même côté, tantôt
disposées sans ordre.
« Genuinus Nob. Plante presque glabre, verte.
6 Velutinus DC. Fl. fr. Suppl. p. 575. Plante un peu
blanchâtre, couverte, même sur les gousses, de poils appli-
ques.
Commun ; haies, prairies, bois, dans tous les terrains. %.
Juin-juillet.
19 —
L. palustris L. Sp. 1034. (Gesse des muruis.) —
ns deux à huit, en grappe sur un pédoncule plus long
que la feuille. Calice à dents iné ‘gales ; les supérieures cour-
tes, triangulaires, convergentes. Gousse linéare-oblongue,
comprimée, obliquement réticulée -veinée. glabre, noircissant
à la maturité. Graines globuleuses, lisses, br unes, tachées
de noir ; ombilic linéaire, égalant le quart de la circonfé-
rence de la graine. Feuilles à pétiole non ailé, terminé en
vrille simple ou rameuse ; deux ou trois paires de folioles
oblongues ; stipules très-petites, semi-sagittées. Tige grêle,
uilée, “grimpante. Souche vivace, sans stolons. — Plante
alabre , d'un vert pâle ; fleurs purpurines, puis bleues.
Made rate: ; marais.fDieuze (Leprieur). %. Juillet-août-
>. L. tuberosus L. Sp. 1033. (Gesse tubéreuse.) — Fleurs
trois à cinq, en grappe läche sur un pédoncule plus long
que la feuille. Calice à dents lancéolées, acuminées, inéga-
les ; les supérieures plus courtes, écartées l'une de l'autre.
Gousse linéaire, presque cylindrique, glabre, veinée en
réseau sur les faces, jaunûâtre à la maturité, munie sur le
dos de trois côtes peu saillantes. Graines globuleuses ou
ovoides, souvent anguleuses, brunes, lisses et mates ; ombilic
ovale, très-court. Feuilles à pétiole court, non ailé, “terminé
en vrille rameuse ; une seule paire de folioles ‘obové 'es—
oblongues, mucr onulées. munies en dessous de veines anas-
tomosées et d'une nervure dorsale ; stipules étroites, semi-
sagittées, acuminées. Tige qui adrangulaire, non ailée,
rameuse, couchée ou grimpante. Souche grèle. rampante,
munie de tubercules. — Plante glabre ; à feuilles glauces-
centes en dessous ; fleurs grandes, d'un rose vif et d'une
odeur agréable.
Commun dans les champs à sol calcaire et argileux. %.
Juillet-août.
6. L. hirsutus Z. Sp. 1032. (Gesse hérissée.) — Fleurs
une, ou plus souvent deux ou trois, sur un pédoncule 2 on
3 fois plus long que la feuille. Calice à dents ovales, acumi-
nées, presque égales entre elles, et aussi longues que le tube.
Gousse linéaire , presque cylindrique, non veinée Sur les
faces, brune, couverte de poils insérés sur des glandes,
carénée sur le dos. Graines globuleuses, brunes, fortement
tuberculeuses ; ombilic ovale, court. Feuilles à pétiole court
non ailé, terminé en vrille rameuse ; une seule paire de
AD —
folioles elliptiques ou oblongues-linéaires, mucronées,
munies en dessous de veines anastomosées et d’une nervure
dorsale ; stipules étroites, semi-sagittées, acuminées. Tige
étroitement ailée, grimpante, un peu rameuse. Racine
mince. fibreuse. — Plante un peu velue ; fleurs violettes,
devenant bleues.
Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Juin-
juillet.
7. L. sylvestris L. Sp. 1033. (Gesse sauvage.) — Fleurs
quatre à dix, en grappe lâche sur un pédoncule ordinaire-
ment plus long que la feuille. Calice à dents lancéolées,
acuminées, énégales ; les supérieures plus courtes. Gousse
linéaire-oblongue, comprimée, veinée sur les faces, Jau-
nâtre, glabre, parcourue sur le bord placentaire par trois
côtes peu saillantes et denticulées. Graines globuleuses ou
oblongues, brunes, tachetées de noir, superficiellement
verruqueuses ; ombilic linéaire, égalant la moitié de la
circonférence de la graine. Feuilles à pétiole ailé terminé en
vrille rameuse ; une seule paire de folioles très-allongées,
un peu rudes sur les bords, mucronées, à trois nervures ;
stipules étroites, demi-sagittées, acuminées. Tige fortement
ailée. — Plante couchée ou grimpante, rameuse, glabre ;
fleurs assez grandes; l’étendard rose en dedans, plus pâle
et marqué d'une tache verte en dehors ; les ailes pourpres
au sommet ; la carène verdûtre.
& Genuinus Nob. Folioles linéaires-lancéolées.
6 Latifolius Peterm. FI. Lips. p. 545. Folioles lancéo-
lées, beaucoup plus larges. L. latifolius Mult. auct., non L.
Commun dans les bois montagneux des terrains calcaires
Sur les marnes irisées à Essey-la-Côte; la dolomie jà Saint-
Dié {Boulay\ ; le terrain de transition au Bambois-de-Bâmont
(Perrin) ; le granit à Hérival (Lecomte). %. Juillet-août.
Nora. Le véritable L. latifolius L., plante du midi et de
l’ouest de la France, qu’on cultive dans nos jardins, se dis-
tingue du L. sylvestris, non par la largeur des folioles, carac-
tère très-variable, mais par ses fleurs d’une belle couleur
rouge, ordinairement plus grandes; par ses gousses munies
sur le dos de 3 côtes lisses; par ses graines plus fortement
verruqueuses; par l’ombilic qui n'égale que le tiers de la cir-
conférence de la graine ; par le style plus large; par l'aspect
glauque de toute la plante.
8, L. sativus L. Sp. 1030. (Gesse cultivée). Fleurs soli-
— 193 —
taires sur un pédoncule plus long que la feuille. Calice à
dents presque égales, lancéolées, acuminées, deux fois plus
longues que le tube. Gousse oblongue, courbée sur les deux
bords, plane sur les faces, glabre, fauve à la maturité,
muni de deux ailes sur le bord placentaire. Graines angu-
leuses, comprimées, d’un blanc-verdâtre, lisses ; ombilic
ovale-oblong. Feuilles à pétiole étroitement ailé, terminé
en vrille simple ou rameuse, à une seule paire de folioles
lancéolées ou linéaires-lancéolées, acuminées ; stipules
semi-sagittées. Tige étroitement ailée, couchée ou grimpante.
Racine srèle, annuelle. — Plante glabre : fleurs grandes,
blanches, roses ou bleuûtres.
Cultivé et dans les moissons. ©. Maiï-juin.
9, L. vernus Wimm FI, von Schles. 166; Orobus ver-
nus L. Sp. 1028. (Gesse printanière). — Fleurs trois à
sept, en grappe or dinairement plus longue que la feuille.
Calice à dents inégales, lancéolées, acuminées ; les supé-
rieures plus courtes, un peu courbées l’une vers l’autre.
Gousse un peu comprimée, glabre, brune à la maturité.
Graines globuleuses ou anguleuses, Jaunâtres, souvent
tachées de brun. Feuilles à pétiole non ailé, non terminé
en vrille, à deux ou quatre paires de folioles ovales, lon-
quement acuminées, aiguës, luisantes et d’un vert clair en
dessous ; stipules ovales-lancéolées, prolongées à la base
en une oreillette aiguë. Tige dressée, simple, anguleuse.
Souche épaisse, noueuse ; “stolons nuls. — Plante peu
feuillée ; fleurs bleues, grandes.
Commun ; Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Vandœuvre,
Boudonville, Fonds de Toul, Chavigny ; Frouard (Monard et
Taillefert), Liverdun, etc., Pont- à-Mousson, Jezainville (Léré).
Commercy et Saint- Mihiel (Maujean). Neufchâteau (Mou-
geot). %. Avril-mai.
10. L. macrorhizus Wimm FI. von Schles. 166; Oro-
bus tuberosus L. Sp. 1028. (Gesse à grosse racine.) —-
Fleurs deux à quatre, en grappe égalant où dépassant la
feuille. Calice à dents très-inégales; les inférieures lancéo-
lées et aiguës, les supérieures plus courtes, courbées l’une
vers l'autre. Gousse presque cylindrique, ‘glabre, noircis-
sant à la maturité. Graines #lobuleuses, Jaunes ou rou-
geñtres. Feuilles à pétiole non lerminé en vr ille, à deux ou
quatre paires de folioles mucronulées, mais non acuminées,
TOME I. 9
LA —
d'un vert glauque el mat en dessous ; Stipules lancéolées,
prolongées à la base en. une oreillette aiguë. Tige couchée à
la base, puis ascendante, presque simple, ailée. Souche
Lubereuleuse poussant des stolons. — Fleurs plus petites
que dans l'espèce précédente, rouges, mais passant bientot
au bleu-verdâtres.
4 Genuinus Nob. Folioles oblongues-lanccolées.
6 Divaricatus DC. Prodr. 2, p. 379. Folioles elliptiques.
y Tenuifolius DC. IL. c. Folioles linéaires, aiguës. Orobus
lenuifolius Roth, Tent. ft. germ. 1, p. 305.
Commun; bois, dans tous les terrains. %. Avril-mai.
11. L. niger Wämm. FI. von Schles. 166 ; Orobus niger
L. Sp. 1028. (Gesse noire.) — Fleurs quatre à huit, en
grappe sur un pédoncule dé passant la feuille. Calice à dents
imégales ; les supérieures très-courtes, triangulaires, conver-
zentes. Gousse linéaire, un peu comprimée, finement veinée,
couverte d'abord de petites papilles rougeàtres, noircissant
à la maturité. Graines ovoides, brunes : ombilic linéaire,
égalant le tiers de la cire onférence de la graine. Feuilles à
pétiole non ailé, non terminé en vrille, à quatre ou six
paires de folioles elliptiques ou oblongues, obtuses où ai-
gUÉS ; stipules lineaires, sétacées, Tige non ailée, dressée.
souche à divisions épaisses et fasciculées. — Plante noir-
cissant ordinairement par la dessiccation; fleurs purpurines,
passant ensuite au bleu livide.
Rare; bois du calcaire jurassique. Nancy, à Lay-Saint-Chris-
tophe (Soyer- Willemet), Bouxières-aux-Dames, Malzéville.
Moyeuvre et Sierck (Xolandre); sur le grès vosgien à Bitche
Schultz). Bar-le-Duc (Humbert). Neufchâteau (Mougeot). %.
Juin-juillet.
Nora. La réunion des Orobus aux Lathyrus est d'autant
plus rationnelle, que M. Soyer-Willemet m'a montré dans son
herbier plusieurs Lathyrus, entre autres l’ang gulatus, dont une
partie des vrilles est transformée en folioles. (Vosr à ce RADAR
les observations de Lamarck, Dict. 4, p. 624.)
Trib. 8. Henysareæ DC. Prodr. 2, p. 307. — Etamimes
diadelphes. Gousse se divisant transv ersalement à la matu-
rité èn articles monospermes. Cotylédons épigés. Feuilles
imparipinncées.
22. CORONILLA Neck.
Calice à 5 dents. Carène prolongée en bee. Etamines à
— 195 —
filets alternativement dilatés au sommet, Gousse polysperne,
articulée, cylindrique, à 2, 4 ou 6 angles. Graines ovoides
ou oblongues.
1. C. Emerus Z. Sp. 1116. (Coronille faux Séné.) —
Fleurs portées sur des pédicelles ptus courts que le calice
réunies au nombre de 2 ou 3 au NE d'un long pédon-
cule axillaire. Calice à tube court, rasé, à dents très-
courtes ; les trois inférieures tri angulaires, : à base large ; les
deux supérieures soudées presque jusqu'au sommet et for-
mant une lèvre supérieure concave. Etendard à limbe arrondi,
échancré, dressé; onglet trois fois plus long que le calice,
pourvu d'une petile écaille vers le milieu de sa face infé-
rieure. Gousse pendante, arrondie, striée, très-grèle, longue,
obseurément articulée. Graines cylindriques, luisantes.
Feuilles à 5 ou 7 folioles obovées, presque égales, obtuses
où faiblement émarginées ; les deux inférieures écartées de
la tige; Stipules libres , petites. Tiges dressées, rameuses,
frutescentes. — Arbrisseau glabre ; ileurs s Jaunes.
Assez rare ; bois du calcaire jurassique. Nancy, à Houdel-
mont (Soyer- Willemet); Liverdun (Mathieu). Metz, au Mont
Saint-Quentin (Humbert). b. Mai-juillet.
2. C. varia L. Sp. 1038. (Coronille bigarrée.) — Fleurs
portées sur des Cire deux fois plus longs que le calice
réunies au nombre de 12 à 15 au sommet d’un long pédon-
cule axillaire. Calice à tube court, évasé, comprimé, à dents
très-courtes ; les trois inférieures triangulair es, acuminées ;
les deux supérieures soudées jusqu'au milieu. Etendard à
limbe ovale, non échancré, dressé, à onglet deux fois plus
long que le calice et dépourvu d'écaille. Gousse dr essee,
très-grèle, longue, tétragone, très-fragile à ses articulations.
Graines CY Mlindriques, brunes. Feuilles à 15-25 folioles pres-
que égales, ou décroissantes par le haut, ovales où oblon-
gues, "souvent un peu émarginces, mucronulées ; les deux
inférieures placées contre la lig ge ; stipules libres, petites,
marcescentes. Tiges herbacées, couchées, diffuses, rameuses,
fistuleuses et anguleuses. — Plante glabre ; fleurs panachées
de blanc et de Lilas.
Commun dans les bois et sur les coteaux calcaires. %. Juin-
juillet.
3, GC. minima L. Sp. 1048. (Coronille naine.) — Fleurs
portées sur des pédicelles égalant le calice, réunies au
= 106 —
nombre de 6 à 12 sur un long pédoncule axilliaire. Calice à
tube court, évasé, à dents très-courtes ; les trois inférieures
réduites à trois mucrons écartés ; les deux supérieurs en-
tièrement soudés et formant une lèvre supérieure tronquée
et entière. Etendard à limbe largement obové, dressé ; on-
glet un peu plus long que le calice, dépourvu d'écaille.
Gousse pendante, tétragone, striée, grêle, fragile à ses ar-
ticulations. Feuilles à 7 ou 9 folioles obovées, presque
égales, apiculées ; les deux inférieures placées contre la
tige ; stipules soudées en une seule oppositi‘oliée, petite.
Tiges grèles, couchées, frutescentes à la base, rameu es. —
Plante glabre, d’un vert un peu glauque ; fleurs jaunes.
Coteaux du calcaire jurassique. Neufchâteau (Mougeot).
Commercy à la côte de Bussy (Maujean). %. Avril-mai.
h. GC. scorpioïdes Xoch, Syn. 188 ; Ornithopus scor-
pioides L. Sp. 1049. (Coronille scorpion.) — Fleurs por-
tées sur des pédicelles plus courts que le calice, réunies au
nombre de 2,-3 ou 4 au sommet d’un pédoncule axillaire.
Calice à tube court, évasé, à dents très-courtes, triangu-
laires et à large base ; les deux supérieures soudées presque
jusqu’au sommet. Eteadard à limbe arrondi, à onglet dé-
pourvu d'écaille, égalant le calice. Gousse pendante, très-
grèle, longue, tétragone, striée, articulée. Graines cylin-
driques. Feuilles de 3 ou 5 folioles un peu épaisses ; la su-
périeure grandc, obovée ; les inférieures plus petites, ar-
rondies, placées contre la tige et ressemblant à des stipules ;
stipules membraneuses, petites, soudées en une seule oppo-
silifoliée. Tige entièrement herbacée, dressée, presque
simple. — Plante glabre et glauque ; fleurs petites, jaunes.
Très-rare ; coteaux calcaires, dans les cultures et fugace.
Nancy à Malzéville (Soyer- Willemet). Neufchâteau (Mougeot).
©. Mai-juin.
23. ORNITHOPUS Desv. x
Calice à 5 dents. Carène arrondie et non prolongee au
sommet. Etamines à filets alternativement dilatés au sommet.
Gousse polysperme,articulée, linéaire, comprimée latéra-
lement. Graines oblongues.
1. 0. perpusillus ZL. Sp. 1049. /Ornithope délicat.) —
Fleurs presque sessiles, réunies au nombre de 3 à 7 au som-
met d’un long pédoncule axillaire. Calice à dents presque
— 197 —
égales, lancéolées, aiguës, trois fois plus rourtes que le tube.
Etendard à limbe ovale, à onglet égalant le calice. Gousse
velue, formée d'articles ovales et réticulés-veinés. Graines
ovales, comprimees, Jaunâtres. Feuilles à 5-25 folioles pe-
tites, entières. Tiges ordinairement nombreuses, étalées-
couchées. — Plante très-velue et très-grèle dans toutes ses
parties ; à fleurs très-petites, blanchätres avec l’étendard
veiné de rouge.
Lieux sablonneux. Assez rare dans l’alluvion. Nancy (Soyer-
Willemet\ ; Dombasle et Rosières-aux-Salines (Suard) ; Luné-
ville (Gwibal). Ham sous Varrberg (Taillefert et Monard). En
Argonne et à Sampigny (Doisy). Plus commun dans la région
des grès ; à Bitche (Schults); à Saint-Avold (Holandre); à
Bisten (Box); à Creutzwald (Barbiche); à Badonviller et à
Abreschwiller (de Baudot) ; à Rambervillers, (Billot\; Epinal,
Châtel-sur-Moselle, Bruyères, Saint-Dié (Boulay). Breux, sur
les sables du has (Thirion) ; sur le granit à Remiremont et
Sapois (Zeiller). ©. Mai-juin.
24. HIPPOCREPIS LZ.
Calice à 5 dents. Carène prolongée en bec. Etamines à
filets alternativement dilates an sommet. Gousse polysperme,
articulée, linéaire, comprimée latéralement, creusée sur
le bord interne d’échancrures plus ou moizs profondes et
correspondant aux graines. Graines oblongues, arquées.
1. H. comosa Z. Sp. 1050. (Hippocrépide en ombelle.)
— Fleurs portées sur des pédicelles plus courts que le calice.
réunies au nombre de 6 à 12 au sommet d’un pédoncule sil-
lonré, terminal ou axillaire. Etendard à limbe arrondi, un
peu échancré, dressé, à vnglet deux fois plus long que le
calice. Gousse allongée, couverte sur les parties correspon-
dantes aux graines de petits tubercules rougeñtres. Graines
olivâtres. Feuilles à 9-15 fo ioles obovées ou oblongues, ob-
tuses ou faiblement émarginées, mucronulées ; stipules pe-
tites, ovales, aiguës, étalées, Tiges nombreuses, rameuses
et frutesrentes à la base, couchées ou ascendantes. Souche
ligneuse. — Plante glabre ; à fleurs jaunes, veinées d’orange
sur l'étendard.
Commun ; collines calcaires. 2%. Mai-juillet.
25. ONOBRYCHIS Tourn.
Calice à 5 dents. Carène tronquée obliquement au sommet.
— 198 —
Etamines à filets non épaissis au sommet. Gousse à un seul
article, indéhiscente, comprimée latéralement, reticulée
sur les faces, à bord interne droit, à bord externe arqué,
caréné, souvent épineux ou denté. Graines réniformes.
1. 0. sativa Lam. F1. fr. 2, p. 652 ; Hedysarum Ono-
brychis L. Sp. 1059. (Esparcette cultivée ou Sainfoin.) —
Fleurs nombreuses, disposées en longue grappe an sommet
d’un pédoncule axillaire, sillonné et une fois plus long que
la feuille. Calice à dents un peu inégales, subulées, plus
longues que le tube. Etendard à limbe obové, émarginé,
insensiblement terminé en onglet. Gousse dressée, pubes-
cente, aussi large que longue, carénée et brièvement acu-
léolée sur son bord inferieur. Graine réniforme, brune, lisse.
Feuilles à 11-25 folioles oblongues ou linéaires, obtuses,
mucronulées ; stipules membraneuses, ovales, finement acu-
minées, en partie soudées entre elles. Tiges nombreuses,
dressées, simples, striées. — Plante un peu pubescente ; à
fleurs roses, élégamment veinées de rouge.
Cultivé et souvent spontané sur les coteaux calcaires. %.
Mai-juillet.
XXXI. AMYGDALÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, cadue,
quinquéfide, à préfloraison imbricative. Corolle périgyne, à
pétales en nombre égal à celui des divisions calicinales et
alternant avec elles, brièvement onguiculées, à préfloraison
tordue. Etamines libres, périgynes, au nombre de 20 à 30 ;
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple ;
stigmate capité. Ovaire libre, uniloculaire, mono-bisperme.
Le fruit est une drupe charnue, à noyau osseux. Graine
pendante au sommet du funicule qui naît de la base de la
loge. Embryon droit ; cotylédons charnus ; albumen nul. —
Arbres ou arbustes ; feuilles alternes, munies de stipules
libres et caduques.
1. PERSICA Tourn.
Fruit très charnu, globuleux ; noyau creusé d'anfrac-
tuosités. — Feuilles condupliquées dans le bouton.
1. P. vulgaris Mill. Dic. 3, p. 165 ; Amygdalus Persica
L. Sp. 676, (Pécher commun.) — Fleurs naissant avant les
— 199 —
feuilles, sessiles, solitaires, rarement géminées, placées
sous les bourgeons à feuilles. Calice campanulé. Fruit mou,
succulent, globuleux, couvert d'un duvet court et serre.
Feuilles lancéolées, doublement dentées, portées sur un pe-
tiole très-court. Arbre de moyenne taille; à rameaux
élancés, rougeûtres ; à fleurs d’un rose vif.
Cultivé. b. Mai-avril.
2. PRUNUS L.
Fruit charnu, globuleux ou ovoïde ; noyau lisse sur les
faces, muni de 3 côtes saillantes sur l’un des bords. —
Feuilles ronlées en cornet dans le bouton.
Sect. 1. Pruxus Tourn. Inst. 629, tab. 398. — Fleurs
solitaires ou géminées. Drupe glabre, couverte d’une efflo-
reseence glauque.
1. P. spinosa L. Sp. 681, (Prunier épineux). Fleurs
paraissant avant les feuilles, plus rarement en même temps
(P. fruticans Weih. in Bot. Zeit. t. 9, p. 748); pédon-
cules glabres, ordinairement solitaires. Galice à segments
*lancéolés, obtus, denticulés. Pétales ovales, obtus. Style nu.
Fruit globuleux, dressé, noir, très-acerbe. Feuilies obovées-
lancéolées, dentelées en scie. — Arbuste très-rameux ; les
rameaux latéraux courts, spinescents, étalés à angle droit.
M. Suard a trouvé à Champigneules, près de Nancy, une
forme à fruits plus gros ; c’est le P. spinosa 6 macrocarpa
Wallr. Sched. 217.
Commun ; haies, buissons, bois, dans tous les terrains. b:
Avril-mai.
2. P. insititia L. Sp. 680. (Prunier sauvage.) — Se
distingue : 1° du P. spinosa par ses pédoncules plus longs,
pubescents, souvent géminés ; par ses fleurs plus grandes ;
par les divisions du caliee plus larges, ovales-arrondies ;
par ses fruits plus gros, plus précoces, noirs ou jaunes
marbrés de rouge, penchés ; 2° du P. domestica par son
style nu ; par ses fruits globuleux ; 3° de tous les deux par
ses rameaux plus épais, grisâtres, pubescents ; par sa flo-
raison un peu plus tardive. — C’est de cette espèce, suivant
Koch, que proviennent toutes les variétés de pruniers à
fruits globuleux que l’on cultive dans les jardius.
Assez rare. Nancy, à Pompey, Maxéville (Sward) ; Sainte-
— 200 —
Geneviève, Champigneules, côtè de Toul, la Croix-Gegnée.
Metz, Saint-Julien, Colombé, Jury, etc.; Sarralbe, Eich, Féné-
trange, Thionville ( Warion) ; vignes de Hayange. b. Avril-
mal.
3. P. domestica L. Sp. 680. (Prunier cultivé.) —
Fleurs paraissant avant les feuilles ; pédoncules pubescents,
souvent géminés. Galice à segments ovales, obtus, denti-
culés. Pétales ovales-oblongs, d'un blanc-verdätre. Styie
velu à la base. Fruit oblong, penché, jaune, rougeûtre ou
violet, doux. Feuilles elliptiques, crénelées.
On en cultive dans nos jardins une foule de variétés ; çà et
là à l’état subspontané. h. Avril-mai.
Sect. 2. ARMENIACA Tourn. Inst. 623. tab. 399. — Fleurs
solitaires ou géminées. Drupe veloutée.
k. P. Armeniaca ZL. Sp. 679. (Abricotier.) — Fleurs pa-
raissant avant les feuilles ; pédoncules presque nuls, soli-
taires, cachés par les bractées. Fruit globuleux, jaune ou
jaune-rougeätre, sucré. Feuilles ovales, acuminées, double-
ment dentées, un peu en cœur à la base ; pétiole glanduleux.
— Arbre à rameaux étalés, non spinescents; à fleurs blan-
ches.
Cultivé. h. Mars-avril.
Sect. 3. CERASUS Juss. Gen. 340. — Fleurs fasciculées
ou en grappe. Drupe glabre et non glauque.
5. P. avium L. Sp. 680 ; Cerasus avium DC. F1. fr. h,
p. 182. (Cerisier des oiseaux.) Fleurs fasciculées, se déve-
loppant avec les feuilles et sortant de bourgeons dont les
écailles sont ciliées-clanduleuses. Calice à segments ovales,
obtus, réfléchis. Pétales arrondis. Fruit globuleux, gros
comme un pois, doux, variant du rouge au noir. Feuilles
fasciculées au sommet de rameaux courts, obovées, acumi-
nées, un peu plissées, doublement crénelées, pubescentes en
dessous ; pétiole pourvu au sommet de deux glandes
rougeàtres ; stolons nuls. — Grand arbre, à branches
étalées-dressées ; à fleurs blanches. Suivant M. Koch, le
Cerasus juliana DC. FI. fr., dont les fruits sont connus
sous le nom de guignes, et le Cerasus duracina DC. L. c.,
dont les fruits portent celui de bigarreaux, ne seraient que
des variétés à gros fruits de l'espèce de nos bois.
Commun ; bois. b. Avril-mai.
So
6. P. Cerasus Z. Sp. 679. (Cerisier commun.) — Difière
du précédent par les caractères suivants : fruits acidules ou
acides, globuleux, déprimés, rouges ; feuilles planes, glabres
des leur jeunesse, luisantes, coriaces, toujours acuminées ;
tige moins élevée ; rameaux plus grèles, plus étalés, souvent
fléchis; racine stolomifère, — M. Koch rapporte à cette
espèce la cerise aigre comme, le gobet, la griotte.
Cultivé et quelquefois subspontané, près de Nancy, par
exemple, au-dessus de Boudonville, au bord du bois. b. Avril-
mai.
7. P. Padus ZL. Sp. 677; Cerasus DC. FI. fr. 4h, p. h80.
(Cerisier à grappes.) — Kleurs se développant avec les
feuilles en lonques grappes latérales, cylindriques, penchées,
pourvues de quelques feuilles à leur base. Calice à segments
frangés-glanduleux, presque réfléchis. Pétales obovés.
Fruits globuleux, noirs, gros comme un pois, très-acerhes.
Feuilles alternes, obovées, acuminées, finement dentées et
glabres ; péliole pourvu de deux glandes au sommet. —
Arbre à rameaux étalés, bruns, ponctués de blanc ; à fleurs
blanches, odorantes.
Commun dans les bois humides de la chaîne des Vosges
depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Se retrouve
dans les bois de la plaine, à Rambervillers (Billot) ; bois de
Ravenel à Mirecourt (de Baudot) ; Thuilières (Gérard) ; Saint-
Ouën (Rodillon) ; à Lunéville, au bois d'Hériménil, forêt de
Vitrimont (Guibal). Bois de Sandronvillers (Monnier), de
Rosières-aux-Salines (Mathieu), de Tomblaine (Besch), du
moulin près Pont-Saint-Vincent. Breux à Pagny (Thirion). b.
Mai.
8. P. Mahaleb Z. Sp. 678 ; Cerasus Mahaleb Mill. Dict.
n° k. (Cerisier de Sainte-Lucie.) — Fleurs se développant
avec les feuilles et disposées en grappes courtes, corymbi-
formes, peu fournies, dressées, pourvues de quelques feuilles
à leur base. Calice à segments ovales, obtus, réfléchis, non-
ciliés. Pétales ovales. Fruits ovales-globuleux, noirs, gros
comme un pois. Feuilles fasciculées, arrondies, brièvement
acuminées, finement dentées, glabres et luisantes ; pétiole
quelquefois pourvu d’une ou de deux glandes à son sommet.
— Arbuste très-rameux ; à rameaux très-étalés, grisätres ; à
fleurs blanches.
Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe,
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. b. Mai-juin.
— 202 —
XXXII ROSACÉES.
Fleurs hermaphrodites, ou rarement unisexuelles par
avortement régulières. Calice libre, persistant, quadri-
quinquéfide, à préfloraison valvaire. Corolle périgyne, à
pétales en nombre égal à celui des divisions calicinales et
alternant avec elles, brièvement onguiculés, à préfloraison
imbricative. Etamines libres, périgynes, en nombre indéfini,
plus rarement défini et réduit à cinq ; anthères biloculaires,
s'ouvrant en long. Styles simples ; stigmates simples.
Ovaires plus ou moins. nombreux, verticillés ou en tête,
libres, uniloculaires, le plus souvent monospermes. Les
fruits sont tantôt des carpelles monospermes, indéhiscents,
secs où plus rarement bacciformes, tantôt des capsules
s'ouvrant par la suture ventrale. Graines dressées ou pen-
dantes. Embryon droit ; cotylédons charnus ; albumen nul.
— Herbes, arbrisseaux ou arbres, à feuilles alternes, à sti-
pules soudées en partie au pétiole.
Trib. 1. Spireæ DC. Prodr. 2, p. 541. Carpelles ordi-
nairement 5 ou plus, plus rarement moins, verticillés, secs,
s’ouvrant par le bord interne, à deux graines ou plus,
1. SPIRÆA L.
Calice à 5 divisions, dépourvu de calicule, Pétales 5.
Styles terminaux. Les autres caractères sont ceux de la
tribu.
1. S. Ulmaria ZL. Sp. 702. (Spirée ormière.) — Fleurs
hermaphrodites, disposées en corymbe terminal. Calice à
segments ovales, obtus, réfléchis. Pétales arrondis, longue-
ment onguiculés. Etamines plus longues que les pétales, à
filets un peu épaissis au sommet. Capsules 5-9, glabres,
contournées en sptrale les unes autour des autres. Feuillles
pinnatiséquées, interrompues, à 9-9 segments lancéolés,
doublement dentés et sessiles ; le terminal pétiolulé, beau-
coup plus grand, palmatifide ; stipules demi-circulaires,
auriculées, dentées. Tige dressée, sillonnée, rameuse au
sommêt. — Fleurs blanches.
4 Tomentosa Gaud. Helv. 3, p. 332. Feuilles blanches-
tomenteuses en dessous.
6 Denudata Gaud. !. c. Feuilles vertes et glabres en
dessous, S, denudata Hayn. Arz, gen. 8, tab. 31.
-
— 203 —
Commun; prés et bois humides, bords des rivières, dans
tous les terrains. Z. Juin-juillet.
2. S. Filipendula Z. Sp. 136. (Spirée filipendule.) —
Se distingue du précédent par ce qui sut: fleurs plus
grandes; calice souvent rougeûtre ; pétales obovés, très-
brièvement onguiculés ; étamines plus courtes que les
pétales ; capsules velues, dressées, appliquées les unes contre
les autres ; feuilles beaucoup plus étroites, pinnatiséquées,
interrompues, à segments beaucoup plus nombreux et plus
finement divisés. Tige peu feuillée. Souche dont les fibres
sont renflées çà et là en tubercules. — Plante glabre.
Bois du calcaire jurassique ; descend aussi dans les prairies
des bords de la Meurthe et de la Moselle. Z Juin-juillet.
3. S. Aruncus L. L. Sp. 702, (Spirée barbe de chèvre.) —
Fleurs dioïques, disposées en petits épis cylindriques et
formant par leur réunion une panicule terminale grande.
Calice à segments lancéolés, aigus, étalés. Pétales oblongs-
obovés. Etamines plus longues que les pétales, à filets non
épaissis au sommet. Capsules 3 ou 4, glabres, dressées.
Feuilles grandes, triangulaires dans leur pourtour, bi-tri-
pinnatiséquées, à segments opposés, ovales, finement acu-
minés, doublement et inégalement dentées en scie; le
terminal et souvent les inférieurs pétiolulés ; stipules nulles.
Tige dressée, sillonnée, un peu flexueuse au sommet, peu
rameuse. — Fleurs blanches, très-petites.
Dans les hautes Vosges, Ballons de Soultz et de Saint-Mau-
rice, Hohneck, Rosberg, Remiremont, Epinal, Saint-Dié, etc.
(Mougeot et Nestler); à Bitche (Schultz). %. Juin-juillet.
Trib. 2. DryAanez Vent. lab. 3, p. 349. — Carpelles
nombreux, monospermes, secs ou drupacés, disposées en
tête sur un réceptable sec ou charnu, indéhiscents.
2. GEUM LL.
Calice à 5 divisions, muni d’un calicule. Pétales 5,
arrondis. Styles terminaux, s'accroissant après l'anthèse,
persistants, souvent plumeux. Garpelles secs, réunis en tète
globuleuse sur un réceptacle conique, non charnu. Graine
ascendante ; radicule infère.
1. G. urbanum Z. Sp. 716. (Benoite commune.) —
Fleurs dressées. Calice à segments étalés, à la fin réfléchis.
— 904 —
Pétales 5, jaunes, obovés-en-coin, aussi longs où plus longs
que le calice. Carpophore aul. Carpelles oblongs, velus, sur-
montés du style crochu et nu au sommet, genouillé à son
quart supérieur; réceptacle velu. Feuilles Iyrées-pinnati-
fides, à 3-7 lobes incisés-dentés ; les supérieurs plus grands,
ventrus à leur bord inférieur ; stipules grandes, arrondies,
dentées ou incisées-dentées. Tige dressée ou ascendante.
Souche courte, sentant le girofle, pourvue de fibres radi-
cales longues.
Cemmun ; haies, buissons, bois, dans tous les terrains. %.
Juillet-août.
9, G. rivale L. Sp. 717. (Benoite des ruisseaux.) —
Fleurs penchées. Calice à segments dressés-appliqués.
Pétales jaunes, veinés de rouge, longuement onguiculés, à
limbe plus large que long, égalant le calice. Carpophore
aussi long que le calice. Carpelles oblongs, velus, surmontés
du style crochu et velu au sommet, genouillé vers son
milieu ; réceptacle velu. Feuilles radicales à lobes plus rap-
prochés que dans l'espèce précédente et entremêlés d'appen-
dices dentés ; feuilles caulinaires moins nombreuses et
moins divisées ; stipules beaucoup plus petites, dentées ou
entières. Tige dressée, brunâätre au sommet, ainsi que le
calice.
Bords des ruisseaux dans les hautes Vosges, Hohneck, Bal-
lon de Soultz; descend jusqu’à Bruyères (Mougeot) et Saint-
Dié (Boulay). Lamarche, Vittel (Gérard) ; Verdun, au bois de
Belleville, Fresne (Doisy) ; Saint-Mihiel (Léré); Commercy
(Maujean) ; Pagny-sur-Meuse (Ziencowitz). %. Mai-juin.
3. SIBBALDIA L.
Calice à 5 divisions, muni d'un calicule. Pétales 5, lan-
céolés. Etamines cinq. Styles latéraux, courts, caducs.
Carpelles secs, au nombre de 5 à 10, réunis sur un récep-
tacle concave, non charnu. Graine pendante; radicule
supère.
1. $S. procumbens ZL. Sp. 307. (Sibbaldie couchée.) —
Fleurs réunies au nombre de 3-6 en petites cymes termi-
nales. Calice à tube hémisphérique, à segments mucronulés,
élégamment veinés en réseau, d’abord étalés, puis dressés à
la maturité. Pétales plus courts que le calice. Carpelles
ovoides, luisants; réceptacle velu. Feuilles d’un vert
— 205 —
glauque, un peu velues, pétioles, fase iculées au sommet des
rameaux, dépassant ou égalant les grappes de fleurs ;
folioles obovées-cunéiformes, tronquées et tridentées au
sommet, du reste entières ; la terminale plus longuement
pétiolulée ; stipules lancé jolées, longuement adhérentes au
pétiole. Tiges nombreuses, rameuses, brunes, couchées,
feuillées seulement au sommet, mais couvertes dans le reste
de leur étendue des débris des anciennes feuilles. — Plante
gazonnante ; fleurs petites, verdûtres.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit, Hohneck
Rotabac + (Mougeot 1821). %. Juillet-août.
4. POTENTILLA Z.
Calice à 5, rarement à 4 divisions, muni d’un calicule.
Pétales 5, rarement 4, orbiculaires ou en cœur renversé.
Etamines “vingt ou plus. Styles latéraux, courts, cadues.
Carpelles secs, nombreux, disposés en tête sur un réceptacle
convexe, non charnu. Graine pendante ; radicule supère.
1. P. fragariastrum £hrh. Herb. 116; P. Fragaria
DC. FI. fr. Lh, p. 468; P. splendens Dois. Fl. Meuse.
p. 477 (non Ram.) ; Fragaria sterilis L. Sp. 709. (Poten-
tille Fraisier. — Fleurs blanches. Calice à divisions unifor-
mément vertes, acuminées, dressées à la maturité, plus
grandes que celles du calicule. Pétales 9, échancrés en cœur
au sommet, ordinairement plus longs que le calice. Carpelles
mûrs finement ridés, assez gros, ovales, longuement velus à
l'ombilic ; : réceptacle très-velu. Feuilles radicales trifoliolées,
à folioles presque sessiles ; les latérales ovales ; la moyenne
obovée- -en-coin ; toutes munies de larges dents dans leur
moitié supérieure ; la dent terminale “très-courte et très-
étroite; une ou deux feuilles culinaires trifoliolées ; stipules
lancéolées, acuminées, enticres, membraneuses. Tiges
grèles, biflores, couchées ou ascendantes, plus longues que
les feuilles radicales au moment de la flor aison, naissant à
l’aisselle des feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche
épaisse, munie de stolons souvent très-allongés. — Plante
très-velue ; à feuilles soyeuses-argentées en dessous, les
radicales formant gazon.
Commun; bois montagneux, dans tous les terrains. %.
Avril-mai.
900€
2, P. micrantha DC. FI. fr. 4, p. 168. (Potentille à
à petites fleurs. — Se distingue de l’espèce précédente par
les caracteres suivants : divisions du calice pourvues inté-
rieurement à leur base d’une tache purpurine, égalant ou
dépassant à peine le calicule ; pétales obovés, entiers ou
superficiellement émarginés, plus courts que le calice; car-
pelles plus petits, plus étroitement imbriqués, formant un
capitule moins gros ; feuilles radicales à trois folioles pétio-
lulées et pourvues de dents plus fines, plus aiguës, plus
nombreuses ; la dent supérieure un peu plus courte, mais
aussi large que les voisines ; une feuille caulinaire wn1fo-
liolée ; stipules brunes, une fois plus larges, ovales, acumi-
nées ; tiges grèles, plus courtes que les feuilles radicales au
moment de la floraison; stolons nuls. — Plante d’un vert
plus sombre.
Hautes Vosges, principalement sur le versant oriental, sur-
tout dans les vallées de Munster, de Guebwiller, de Saint-
Amarin, etc. Vallée de la Moselotte jusqu'à Vagney (Gau-
vain). 2%. Avril-mai.
3. P. Tormentilla Ssbéh. Oxon. p. 162 ; Tormenlilla
erecla L. Sp. T16. (Potentille Tormentille.) — Fleurs jau-
nes. Calice à divisions lanccolées, plus larges que celles du
calicule. Pétales ordinairement 4, quelquefois 5 ou 3, en
cœur renversé, munis à l’onglet d’une tache safranée, plus
lougs que le calice. Carpelles mürs lisses, ovales, glabres ;
réceptable très-velu. Feuilles radicales pétiolées, détruites
au moment de la floraison ; les caulinaires toutes sessiles :
trifoliolées, oblongues, en coin à la base, pourvues dans
leur moitié supérieure de dents profondes et aiguës ; stipu-
les tri-quinquéfides, imitant deux folioles. Tiges grèles,
couchées ou ascendantes, plus ou moins rameuses, très-
feuillées, naissant à l’aisselle des feuilles de la rosette ; axe
indéterminé. Souche épaisse, ligneuse, brune. — Plante un
peu velue ; à feuilles vertes, plus pâles en dessous ; à pédon-
cules gréles, axillaires ; à fleurs petites.
Commun ; bois, tourbières, prairies montagneuses, dans tous
les terrains. %. Juin-juillet.
L. P. argentea L. Sp. 712. (Potentille argentée.) —
Fleurs jaunes. Calice à divisions lancéolées, plus larges que
celles du calicule, Pétales 5, obovés-en-coin, à peine émar-
ginés, aussi longs et plus longs que le calice, Carpelles
— 207 —
mürs finement ridés, ovales, glabres; réceptacle très-velu.
Feuilles radicales et caulinaires inférieures pétiolées, les
supérieures sessiles, palmatiséquées, à cinq folioles oblon-
gnes, longuement eunéiformes, étroites et entières à la base,
profondément incisées en lanières étroites, quelquefois un
peu dentées, réfléchies sur les bords; stipules brièvement
adhérentes au pétiole, longuement acuminées, entières ou
bi-tridentées. Tiges étalées en cercle, ascendantes, feuilltes,
naissant du bourgeon terminal ; axe déterminé. Souche
dure, fibreuse. — Plante tomenteuse ; à feuilles ordinaire-
ment blanches en dessous et quelquefois mème en dessus
(P, argentea 6 tmpolita Rchb. F1. exc. 594) ; à fleurs dis-
posées en corymbe.
Lieux sablonneux ; ne paraît pas dépasser 600° d'altitude.
Rare sur le calcaire jurassique ; Nancy, à la Croix-Gagnée. %.
Juin-juillet.
5. P. collina Wib. Werth. 267. (Potentille des collines).
— Très-voisin du précédent dont il n’est probablement
qu'une variété ; il en diffère par ses axes primaires floriferes
étalés en cercle autour des pousses stériles poilues tomen-
teuses ; par ses feuilles à bords plans ; par sa panicule dif-
[use.
Très-rare, Grèves de la Moselle à Epinal (Berher). 2%. Juin-
juillet.
#
6. P. inclinata Vill. Dauph. 3. p. 567, t. 45. P. canes-
cens. Bess. galic. 1, p. 330. (Potentille inclinée.) — Très
voisin aussi du P. argenta dont il diffère par ses tiges
généralement dressées, mollement poilues et tomenteuses
ainsi que les pétioles à poils étalés ; feuilles à bords géné-
ralement plans, chargées sur les deux faces d’un duvet gris,
très-mou, entremélé de poils longs et soyeux.
Très-rare. Epinal (Berher) ; Neufchâteau sur un mur
(Briard) ; Nancy, bords du canal de la Marne au Rhin, au
Pont Fleury (P. Maillot). %. Juin-juillet.
Nora. Les P. collina et inclinata qui ne sont pas très-rares
en Alsace, ont été signalés depuis peu de temps en Lorraine.
Leur extrème rareté, la nature de leurs stations semblent
indiquer une introduction récente et qui n’est peut-être pas
définitive.
7. P. verna L. Sp. 712. (Potentille printanière.) —
— 208 —
Fleurs jaunes. Calice HAE lancéolées, plus larges que
celles du calicule. Pétales 5, en cœur renversé, plus longs
que le calice. Carpelles mûrs presque lisses, ovales s, glabres ;
réceptacle très-velu. Feuilles radicales et ‘caulinaires infe-
rieures pétiolées ; les radicales palmatiséquées, à 5-7 folioles
obovées-cunéiformes, planes sur les bords, entières dans
leur tiers inférieus, dentées dans les deux tiers supérieurs ;
les dents étalées, la supérieure plus courte et plus étroite ;
stipules longuement adhérentes au pétiole ; celles des
feuilles radicales et des tiges stériles munies d’oreillettes
étroitement linéaires-subulées ; celles des tiges fleuries
lancéolées. Tiges couchées, quelquefois radicantes, formant
avec les feuilles un ; gazon circulaire épais, naissant à l’ais-
selle de feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche
ligneuse, brune, rameuse. — ‘Plante couverte de poils
dressés-étalés, roides, insérés sur des glandes ; à pédon-
cules axillaires ; à feuilles d’un vert foncé : à pétales unifor-
mément jaunes ou pourvus d’une tache safrance à l'onglet
(P. verna 6 crocea Koch, Syn. 217).
Commun ; lieux secs, collines, bois, dans tous les terrains.
2%. Avril-mai et quelquefois encore en juillet et en août.
8. P. salisburgensis /æœnck, in Jacq. Coll. 2, p. 68.
1788. (Potentille de Salzbourg.) — Fleurs jaunes. Calice à
divisions lancéolées plus larges que celles du calicule.
Pétales 5, en cœur renversé. plus longs que le calice. Car-
pelles mûrs presque lisses, ovales, glabres ; réceptacle trés
velu. Feuilles planes sur les bords, d'un vert gai, plus
longuement pétiolées que dans le précédent ; les radicales
palatiséquées, toujours à cinq folioles, Jamais à sept ;
celles-ci plus largement obovées, munies au sommet seule=
ment de 5-7 dents étalées et toutes 6 jales en largeur ;
stipules largement ovales. Tiges plus élevées, moins rameuses,
moins feuillées, dressées ou ascendantes, naissant à l’aisselle
des feuilles de la rosette; axe indéterminé. — Plante molle-
ment velue, à fleurs plus ‘grandes. d’un jaune doré plus vif
que dans l’espece précédente.
Firma Koch, Syn. 216. Folioles se recouvrant par
leurs bords, à dents larges ; tige épaisse. P. sabauda DC.
F1. fr. 4, p. 158.
6 Gracilior Koch, 1. e. Folioles plus étroites, un peu
écartées l’une de l autre, à dents plus petites ; tiges filifor-
2 200
mes. P. filiformis DC. FL. fr. suppl., p. 542; P. sabauda
6 salisburgensis Soy.- Will. Obs., p. 58.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la grau-
wack, au Hohneck, Ballon de Soultz (Mougeot) 1812; Ballon
de St-Maurice (Renaud); Ste-Sabine près de Remiremont
(Boulay). %. Juin-août.
9. P. reptans L. Sp. 714. (Potentille rampante.) —
Fleurs jaunes. Calice à divisions lancéolées, plus courtes
que celles du calicule, Pétales en cœur renversé, plus longs
que le calice. Carpelles mürs un peu tuberculeux, ovales,
glabres ; réceptacle très-velu. Feuilles toutes pétiolées.
pédalées, à 3-5 folioles obovées-en-coin, dentées presque
jusqu’à la base; stipules entières ou incisées. Tiges très-
longues, flagelliformes, simples couchées, naissant à l'ais-
selle des feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche
épaisse, noire. — Plante couverte de poils appliqués ; à feuilles
naissant 2? ou 3 à chaque nœud ; à pédoncules axillaires
solitaires ou géminés, aussi longs que les feuilles ; à fleurs
orandes.
Commun ; bords des chemins, décombres des terrains cal-
caires et argileux. Ne se trouve pas dans les terrains de grès
(Mougeot). Z. Juin-août.
10. P. anserina Z. Sp. 710. (Potentille ansérine.) —
Fleurs jaunes. Calice à divisions lancéolées, égales à celles
du calicule ; celles-ci souvent dentées ou incisées. Pétales
ovales, ondulés sur les bords, veinés-plissés à la face infé-
rieure, plus longs que le calice. Carpelles mürs très-gros,
ovales, lisses, canaliculés faiblement sur le dos ; réceptacle
très-velu. Feuilles radicales grandes, formant gazon, pinna-
tiséquées, interrompues ; segments nombreux, ovales-oblongs,
dentés presque jusqu'à la base; stipules incisées. Tiges
flagelliformes, rampante et radicantes, naissant à l’aisselle
des feuilles de la rosette ; axe indéterminé. Souche rameuse.
— Plante velue, à feuilles soyeuses-argentées en dessous,
souvent aussi en dessus (P. anserina y concolor DC.Prodr.
2, p. 582); à fleurs grandes, portées sur des pédoncules
axillaires.
Commun le long des routes et des habitations, dans les
prés des terrains calcaires et argileux. %. Mai-juillet ; fleurit
de nouveau en automne.
11. P. supina L. Sp. 711. (Potentille couchée.) — Fleurs
— 210 —
l'un jaune pâle. Calice à divisions ovales, aiguës, plus
burges et plus courtes que celles du calicule; celles-ci lan-
céolées. souvent dentées. Pétales obovés, un peu émarginés,
presque aussi longs que le calice. Carpelles mürs ovales,
ridés, glabres ; réceptacle velu. Feuilles inférieures longue
ment “pétiolées, pinnaliséquées. à 7-11 segments fortement
incisés-dentés, les supérieurs décurrents sur le pé itiole com-
mun ; stipules ovales, entières. Tiges pou couchées,
très-rameuses, continuant l'axe flora déter miné. Racine
grèle, fusiforme. — Plante d’uu vert ne peu velue ; à
pédoncules axillaires où terminaux, courts, à la fin courbes
en bas ; à fleurs petites.
Peu commun ; lieux sablonneux. Nancy, aux Grands-Mou-
lins, à Saulxures, Tomblaine ; Lunéville, au Champ de Mars
(Suard) ; Dieuze, à Tarquinpol ; Sarrebourg, Buhl, Sarraltrotf
(de Baudot). Metz, dans les saussaies de la Moselle, à Corny
(Holandre) ; Sauley, etc.; Thionville et Sierck (Friren) ; Het-
tange-la- Grande (Barbiche.) Bords de la Moselle à Charmes
(de Baudot). Saint-Mihiel (Maujean); bord des étangs de la
Woëvre (Briard). ©. Juillet-automne.
12. P. rupestris L. Sp. 711. (Potentille des rochers.) —
Fleurs blanches. Calice à divisions lancéolées, plus longues
et plus larges que celles du calicule. Pétales arrondis, plus
longs que le calice. Carpelles petits, ovales-oblongs, lisses
et el: bres ; réceptacle peu velu. Feuilles inférieures longue-
ment pétiolées, pinnatiséquées, à o-7 segments d’ autant
plus petits qu’ils sont plus inférieurs, ov ales, obtus, inéga-
lement et doublement dentés; le terminal pétiolulé, en COIN
et entier à la base. Feuilles supérieures sessiles, triséquées ;
stipules ovales, entières ou un peu dentées. Tiges dre essées,
peu feuillées, arrondies, rameuses-dichotomes au sommet,
naissant du bourgeon terminal; axe déterminé. — Plante
pubescente, glanduleuse au sommet; à feuilles radicales
nombreuses, étalées-dressées ; à fleurs grandes et blanches.
Vosges, sur le versant oriental près de Wettelsheim, entre
Riquewyhr et Hunawyhr sur le grès vosgien (Kirschléger). 2%.
Mai-juillet.
5. COMARUM L.
Calice à 5 divisions, muni d’un calicule. Pétales 5, lan-
céolés, acuminés. Etamines 20 ou plus. Styles latéraux,
marcescents. Carpelles sees, nombreux, disposés en tête sur
— 211 —
un réceptacle convexe, acerescent et presque charnu à la
maturité. Graine pendante ; radicule supère.
1. CG. palustre Z. Sp. 718; Potentilla Comarum Scop.
Carn. 1, p. 359. (Comaret des marais.) — Calice à divi-
sions étalees ou réfléchies, ovales, acuminées, beaucoup plus
larges et plus longues que celles du calicule. Pétales beau-
coup plus courts que le calice, lancéolés, acuminés. Carpelles
subglobuleux, lisses ; réceptacle alvéolé, brièvement velu.
Feuilles pinnatiséquées, à 5-7 segments rapprochés, oblongs,
olauques en dessous, fortement dentés, un peu coriaces.
Tiges ascendantes. Souche rampante, pourvue de fibres ra-
dicales verticillées. — Plante ordinairement pubescente ; à
fleurs purpurines.
Marais tourbeux. Commun dans toute la chaîne des Vosges
depuis Bitche jusqu’au Ballon de Saint-Maurice. Plus rare
dans la plaine : Nancy, à Montaigu, Tomblaine; Lunéville, à
Chanteheux, étangs du Mondon (Guibal); étang de Moncel
(Zeiller); Rosières-aux-Salines (Æumbert); Metz, au bois de
Borny ({olandre), la Grange-aux-Bois ( Warion), Pange (l'abbé
Cordonnier) ; Sarralbe { Warion) ; vallée de la Bisten (Barbi-
che) ; Rambervillers (Ballot) ; Commercy, Sampigny (Pierrot).
2%. Juin-juillet.
6. FRAGARIA LZ.
Calice à 5 divisions, muni d'un calicule. Pétales 5, obo-
vés-orbiculaires. Etamines 20 ou plus. Styles latéraux, nar-
cescents. Carpelles secs, très-nombreux, disposés en tête sur
un réceptacle ovoide, qui s'accroît et devient charnu à la
maturité. Graine pendante ; radicule supère.
1. F. vesca L. Sp. 709. (Fraisier comestible.) — Cälice
à divisions étalées ou réfléchies au moment de la fructifica-
tion. Fruit globuleux ou ovoide-conique, élargi à la base,
rouge, aromatique; réceptacle pourvu de carpelles jusqu’à
sa base. Feuilles trifoliolées, à folioles ovales, blanches-
argentées en dessous, dentées sur les bords ; les latérales
sessiles. — Plante velue ; à tige sans feuilles ou à une seule
feuille placée à l’origine de ses divisions; pédoncules cou-
verts de poils étalés ou appliqués ; pétales blanes avec l'on-
glet jaune.
Commun ; bois, dans tous les terrains. Z. Mai-juin.
2, F. collina £hrh. Beit. 7. p. 26. {Fraisier des collines.)
— 212 —
— Calice à divisions appliquées au moment de la fructifica-
tion. Fruit globuleux ou obové, rouge, rélréci el dépourvu
de carpelles à la base. Feuilles trifoliolées , à folioles ovales
ou ovales-en-coin, blanches-argentées en dessous, dentées
sur les bords. — Ressemble beaucoup au précédent, mais
s’en distingue en outre par ses pédoncules plus grèles, plus
élancés, et | par son calice qui devient ordinairement rou-
geñtre à la maturité du fruit.
; Genuina. Feuilles à folioles latérales sessiles.
6 Hagenbachiana Godr. Mém. Acad. de Stanislas, 1849,
p. 315. Feuilles à folioles toutes. pétiolulées. F. Hagenba-
chiana Lang in Koch, Taschenb., p. 165.
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy, Metz,
Neufchâteau, Mirecourt et sans doute aussi dans le départe-
ment de la Meuse. Sur le granit à Longemer (N'icolas-Martin)
spontané? La var. 6 Nancy, à Boudonville, bois vers le Champ-
le-Bœuf. 2. Mai-juin.
3. F. magna Thuill. F1. par. 254; F. elatior Ehrh:
Beit. 7,1. 23: Godr. FI. lorr., éd.'1, t. 1,:p. 206: F>°ca-
lycina Soy.- Will. Cat. DAT 50 ‘(Fraisier élevé.) — Calice à
divisions éfalées ou réfléchies au moment de la frattifon torts
Fruit ovoide, rétréci et dépourvu de carpelles à la base,
rougeûtre d'un côté, blanchâtre de l’autre. Feuilles trifolio=
lées, à folioles ovales, plus pàles en dessous, dentées sur les
bords ; les latérales péliolulées. — Plante beaucoup plus
développée dans toutes ses parties que les deux espèces pré-
cédentes, couverte de poils étalés horizontalement ou même
réfléchis sur les tiges, les pétioles et les pédoncules ; pétales
blancs avec l onglet j jaune; fleurs ordinairement stériles dans
nos bois, mais fr ructifiant dans nos jardins.
Assez commun dans les bois des terrains calcaires. Se re-
trouve sur le terrain de transition à Saulxures (Pierrat). %.
Mai-juin. |
7. RUBUS L.
Calice à 5 divisions, dépourvu de calicule, à tube ouvert,
plan et n 'enveloppant pas les carpelles. pétales 5, or bicu=
jaires, obovés où oblongs. Etamines nombre euses. StYy les
presque terminaux. Carpelles nombreux, formés d’un péri-
carpe charnu et d’un noyau osseux et ridé, disposés en tête
sur un réceptacle charnu, ovoide ou discoïde. Graine pen-
dante ; radicule supère.
Sect. 1. HERBACEI Arrhen. Monogr. Rubor. Sueciæ. p.
32, — Stipules libres, naissant de la tige. Carpelle se sépa-
ant du réceptacle discoïde. Feuilles palmatiséquées ou pal-
matinerviées.
1. R. saxatilis L. FI. suec. ed. 2., p. 173. (Ronce des
rochers.) — Fleurs trois à six, ter ne presque en om
belle, et une ou deux solitaires naissant souvent de l’aisselle
des feuilles supérieures ; pédoncules dressés. Calice à segments
lancéolés, acuminés, à la fin réfléchis. Pétales petits, dressés
linéuires-oblongs. Fruit rouge, luisant, formé de ci wrpelles
peu nombreux, gonflés. Graines semi-orbiculaires, très-
grandes. Feuilles “trifoliolées, à folioles latérales sessiles : |
Stipules ovales. Tige florifere "dressée, simple, presque sans
aiguillons ; tiges foliifères fl: gelliformes, couchées, anguleu-
ses, munies d' aiguillons faibles et sétacés. - Plante. grèle
et petite, d’un vert gai, un peu velue; feuilles supérieures
dépassant les fleurs blanches. La tige foliifère périt en hiver ;
mais de sa base elle émet 1 ou 2? rameaux herbacés, qui re-
présentent les tiges florifères.
Bois du calcaire jurassique. Escarpements des hautes Vosges,
sur le granit et la grauwacke, au Hohneck, Ballon de Soultz,
etc. (Mougeot et Nestler) ; sur le grès vosgien à Bitche (Schultz
sur le grès bigarré à Lamarche (Lefebvre). %. Mai-juin.
Sect. 2. FRUTICOSI VERI Arrhen. Monogr. Rubor. Sueciæ,
p. 15. — Stipules soudées au pétiole par leur base. Car=
pelles adhérents au réceptacle conique. Feuilles palmati-
sequées.
2: R. cæsius L. FI. suec. éd. 2, p. 172; DC! F1. fr. h
p. 47h. (Ronce bleuûtre.) — Fleurs en petites « grappes Le
minales corymbiformes ; pédoncules grèles, dressés, INÉgaUx,
souvent fasciculés. Calice non aculéolé, à ‘segments longue
ment acuminés et appliqués sur le fr uit mur. Pt ales ovales,
chiffonnés, Fruit noir, couvert d'une poussière glauque,
formé de carpelles peu ‘nombreux, mais gros. Feuilles toutes
trifoliolées ; la fohole médiane ovale où rhomboïdale ; les
latérales subsessiles ; pétiole commun grêle, canaliculé, muni
daiguillons rares, fins.et droits. Rameaux fleuris dressés,
lexueux, pourvus d aiguillons fins, tantôt rares, tantôt très-
nombreux (R. ferox Vest, in Trait. Monogr., Rosac. 3,
p. 40). Tige fohifere mince, couchée dans toute sa longueur,
réqulièr ement arrondie de la base au sommet, glabre et
= Ah =
glauque, non glanduleuse, munie d’aiguillons fins, droits,
sétacés, non vulnérants, si ce n’est ceux de sommet qui sont
arqués et réfléchis. — Plante peu élevée; fleurs blanches.
« Mollis Godr. FI. Lorr., éd. 1, t. 1, p. 208. — Feuilles
molles, minces, vertes, non ridées, presque glabres.
6 Agrestis Weih. et Nées, Rubi germ., p. 106. Feuilles
épaisses, plus résistantes, ridées, velues en dessous. ZX. cœ-
sius Lois! F1. Gall. 1, p. 364.
Commun. La var. « dans leslieux ombragés. La var. 6 dans
les champs arides. h. Mai-juillet.
‘3. R. serpens Godr. et Gren. FI. de France, t. 1, p.
038 ; R. dumetorum 6 glandulosus Godr. F1, lorr., éd. 1,
t. 1, p. 209. (Ronce couchée.) — Fleurs en grappe courte
et corymbiforme ; pédoncules grêles, non fasciculés, très-
étalés. Calice verdâtre, fortement aculéolé, à segments ré-
fléchis à la maturité. Pétales ovales, chiffonnés. Fruit noir,
luisant, non glauque, formée de gros carpelles, Feuilles
minces, molles, vertes, toutes trifoliolées ; la foliole mé-
diane ovale, acuminée, souvent en cœur à la base; les la-
térales subsessiles, le plus souvent bilobées; pétiole commun
un peu canaliculé, muni d’aiguiilons fins et arqués. Ra-
meaux fleuris dressés, glanduleux et pourvus d’aiguillons
fins et droits. Tige foliifére couchée dans toute sa longueur
et serpentant parmi les herbes, arrondie à la base, obtuse-
ment anguleuse au sommet, non glauque, velue et glan-
duleuse, pourvue d’aiguillons nombreux, grêles, non vul-
nérants, droits, si ce n’est au sommet où ils sont arqués. —
Plante robuste ; fleurs blanches.
Bois sablonneux. Nancy, à Tomblaine et à Saulxures; Metz
au bois de Woippy (Humbert). b. Juin.
h. R. nemorosus ayne, Arzneyg. 3, tab. 10 ; Arrhen !
Rubi Suec. p. 45; Fries! Sumim. Scand. p. 168, non
Sonder ! ; R. dumetorum var. sylvestris Godr. Fi. lorr.,
éd. 1, €. 1, p. 209. (Ronce des buissons). — Fleurs en
grappe simple ou peu rameuse, allongée ou corymbiforme ;
pédoncules grèles, non-fasciculés, étalés-dressés. Calice
grisätre, peu ou pas aculéolé, à segments réfléchis à la ma-
turité. Pélales obovés, chiffonnes. Fruit noir, luisant, non
glauque, formé de carpelles gros et peu nombreux. Feuilles
caulinaires à cinq folioles ; la terminale longuement pétio-
lulée, rhomboïdale ; les latérales inférieures subsessiles ;
— MS —
pétiole commun grèle, canaliculé, muni d'aiguillons fins et
arqués. Rameaux fleuris dressés, grèles, portant souvent
des feuilles quinées, pourvus d’aiguillons arqués, tantôt
rares, tantôt très nombreux (2. ferox Bæœnning. Fl. mo-
nast. n° 637.) Tige folüfère grèle, allongée, couchée dans
toute sa longueur, arrondie à la base, obtusément angu-
leuse au sommet, glauque, glabre et non glanduleuse, mu-
nie d’aiguillons peu nombreux, coniques, vulnérants, droits
si ce n’est au sommet où ils sont arqués. — Fleurs blanches,
rarement roses.
4 Glabratus Arrhen. Rubi Suec. p. 46. Feuilles d’un
vert päle, pbescentes.
6 Tomentosus Arrhen. l. ce. Feuilles blanches-tomen-
teuses en dessous,
Commun dans les bois. h. Mai-juin.
5. R. corylifolius Sm. F1. brit. p. 542; Arrhen ! Rubi
Suec. p. 16 ; Fries ! Sumin. p. 168. (Ronce à feuilles de
coudrier.) — Fleurs en grappe rameuse, corymbiforme ;
pédoncules non fasciculés, étalés. Calice grisätre, à seg-
ments réfléchis à la maturité. Pétales obovés, chiffonnés.
Fruit noir, non glauque, formé de gros carpelles. Feuilles
- minces, veinées en travers, vertes et nubescentes en dessus,
plus pâles et veloutées en dessous ; les caulinaires à cinq
folioles ou à trois folioles dont les latérales bilobées ; la fo-
liole terminale grande, ovale en cœur ; les latérales infé-
rieures subsessiles ; pétiole commun canaliculé, pubescent,
muni d’aiguillons fins et droits. Rameaux fleuris étalés, ve-
lus, portant des feuilles trifoliolées, pourvus d’aiguillons
courts, coniques et droits. Tige folüfere robuste, s’allon-
geant beauconp, arquée-äécombante, arrondie si ce n’est au
sommet qui devient anguleux, non glauque, glabre, munie
de nombreux aiguillons ceniques et droits. — Fleurs blan-
ches ou roses. ,
Rare. Nancy, à la carrière de Balin. b. Juin.
6. R. Wahlbergii Arrhen. Rubi Suec. p. 43 ; Kries!
Summ. p. 167; À. dumetorum Weih et Nées Rubi germ.
p.98, ex parte ; Godr.. FI. lorr., éd. 1,t. 1, p. 208 ;.R.
plicatus Pol! KI. Moselle, éd. 1, p. 265, non Weih. et
Nées ; R. corylifolius var. « DC.! Prodr. 2, p. 599 ; R.
corylifolius var. tiliæfolia Wallr ! Sched. p.231, non Sm.
— 216 —
(Ronce de Wahlberg.) — Fleurs en grappe rameuse, co-
rymbiforme ; pédoncules courts ct étalés. Calice grisâtre, à
segments réfléchis à la maturité. Pétales orbiculaires, chif-
fonnés. Fruit noir, luisant, non glauque, forme de carpelles
gros et nombreux. Feuilles plissées, pubescentes ou quel-
quefois blanches-tomenteuses en dessous ; les caulinaires à
cinq folioles ; la terminale grande, orbiculaire, brusquement
acuminée, échancrée en cœur à la base ; les deux inférieures
ovales, subsessiles ; pétiole commun ésais, plan en dessus,
muni d'aiguillons robustes, courbés en faux. Rameanx fleu-
ris étalés muni de feuil'es à trois folioles, et pourvus d’ai-
guillons forts, arqués, souvent nombreux. Tige folüifère ro-
buste, arquée-décombante, arrondie à la base, obtusement
anguleuse au sommet, glabre, munie d’aigwllons forts, nom-
breux, vulnérants, élargis à la base, puis coniques, droits
si ce n’est au sommet où ils sont arqués. — Plante de grande
taille ; fleurs blanches.
Assez commun; haies, buissons. Nancy, Pont-à-Mousson,
Toul, Sarrebourg. Metz. Neufchâteau. Mirecourt (Reuss). b.
Mai-juin.
7.R. Godronii Lecoq et Lamotte, Cat. Auvergne, p. 191;
R. Wahlbergii Godr. FI. Lorr. éd. 1, t. 1, p. 209, non
Arrhen.; R. fruticosus var. intermedius Hol. FI. Moselle,
suppl. p. 58. (Ronce de Godron.) — Fleurs en grappe ra-
meuse, pyramidale, interrompue ; pédoncules tres-étales.
Calice grisätre, à segments réfléchis à la maturité. Pétales
obovés, atténués à la base, chiffonnés. Fruit noir, luisant,
formé de carpelles nombreux et de moyenne grosseur. Feuil-
les vertes et pubescentes en dessous où quelquefois un peu
blanchâtres, un peu coriaces ; les caulinaires à cinq folioles ;
la terminale orbiculaire, brusquement et longuement acu-
minée ; les latérales inférieures pétiolulées ; pétiole commun
ferme, plan en dessus, pourvu d’aiguillons robustes et cro-
chus. Rameaux fleuris dressés, munis de feuilles dont la
plupart sont à cinq folioles, armés d’aiguillons forts, vulné-
rants, dilatés à la base, droits, un peu inclinés. Tige folufere
robuste, arquée-déeombante, arrondie à la base, obtusément
anquleuse au milieu, anguleuse et canaliculée au sommet,
glabre, armée d’aiguillons gros, vulnérants, nombreux,
élargis à la base, droits si ce n’est au sommet où ls sont
arqués. — Plante de grande tarlle ; fleurs roses.
Rare. Nancy, à la Malgrange, Metz, au bois de Woippy. b.
Juin-juillet.
— 217 —
8. R. vestitus Weih. et Nées! Rubi germ. p. 81, tab. 33;
Sonder ! Fl. Hambury., p. 278; R. vinetorum Hol! FI.
Moselle, éd. 1, p. 267 ; R. diversifolius Lindley! Syn. éd. 1,
p. 93. (Ronce poilue.) — Fleurs en grappe rameuse, pyra-
midale, dense; pédoncules divariqués. Calice grisâtre, aci-
culé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales orbiculaires,
chiffonnés. Fruit noir, luisant, formé de carpelles de moyenne
grosseur et nombreux. Feuilles vertes ou blanchàtres et
veloutées en dessous; les caulinaires à cinq folioles ; la ter-
minale orbiculaire, brièvement acuminée ; les latérales infé-
rieures ovales, pétiolulées ; pétiole commun ferme, plan en
dessus, muni d’aiguillons nombreux et courbés en faulx.
Rameaux fleuris dressés, munis de feuilles toutes à trois
folioles, armés d’aiguillons nombreux, forts, vulnérants,
droits, mais un peu inclinés. Tige foliifère robuste, arquée-
décombante, strice, régulièrement et obtusément anguleuse
de la base au sommet, velue etarmée d’aiguillons nombreux,
vulnérants, élargis à la base, tous uniformément droits. —
Fleurs blanches ou roses.
Haies, vignes, bois. Très-commun dans toute la région cal-
caire. Se retrouve aussi dans la région granitique à Plombiè-
res, à Gérardmer, etc. h. Juin-juillet.
9. R. Lejeunii Weih. et Nées, Rub. germ., p. 79, tab. 3,
non Sonder. (Ronce de Lejeune.) — Se distingue de l'espèce
précédente par ses grappes plus grandes, plus compactes ;
par ses fleurs plus grandes; par ses pétales étroitement
obovés, atténués à la base; par ses feuilles velues, mais non
blanches-veloutées en dessous ; par ses folioles plus allon-
gées, par sa tige plus longue, armée d’aiguillons plus iné-
gaux et plus nombreux, couverte de glandes pédicellées ;
par ses fruits plus gros; par ses feuilles caulinaires quinées ;
par ses tiges obtusément anquleuses; par ses aiguillons
beaucoup plus forts. Plante d'un vert pàle ; fleurs d’un beau
rose.
Très-rare. Nancy, à la Malgrange. D. Juillet.
10. R. Schleicheri Weih. et Nées, Rubi germ., p. 68,
tab. 23; R. glandulosus Schleich! pl. helv. exsice., non
Bell. (Ronce de Schleicher.) — Fleurs en grappe simple ou
rameuse ; rameaux et pédoncules très-étalés. Calice grisâtre,
aciculé, à segments réfléchis à la inaturité. Pétales obovés,
atténués à la base. Fruit luisant, noir, formé de petits car-
TOME I. 10
2280
pelles. Feuilles vertes et pubescentes en dessus, plus pales,
_imollement velues et un peu veloutées en dessous; les cauli-
nares à trois folioles ; la terminale elliptique, acuminée ;
les latérales pétiolulées ; pétiole commun plan en dessus,
velu et muni de petits aiguillons droits et inclinés. Rameaux
fleuris flexueux, dressés, munis de petits aiguillons épars,
droits et inclinés, un peu glanduleux vers le haut. Tige fo-
lufere grèle, arquée-décombante, arrondie à la base, obtu-
sément anguleuse au sommet, strice, velue, glanduleuse,
aciculée et pourvue d’aiguillons droits, inclinés, très-inégaux
et dont les plus grands sont relativement petits. — Fleurs
élegantes, roses, plus rarement blanches.
Bois d’Atton près de Pont-à-Mousson ; Mirecourt (Reuss).
b. Juin.
11.R. Sprengelii Weih. et Nées! Rubi germ., p. 32,
tab. 10 ; Sonder! F1. Hamburg., p. 275, non Fries!(Ronce
de Sprengel.) — Fleurs en grappe simple ou peu rameuse,
très-lâche, pauciflore, presque corymbiforme ; pédoncules
étalés. Calice grisätre, aciculé, à segments réfléchis à la
maturité. Pétales obovés, longuement atténués à la base,
chiffonnés. Fruit petit, luisant, noir, souvent penché à la
maturité, Feuilles vertes des deux côtés, molles, pubescentes
en dessous; les caulinaires et les raméales toutes à trois
folioles ; la terminale ovale, acuminée ; les latérales pélio-
lulées ; pétiole commun grèle, plan en dessus, muni de petits
aiguillons crochus. Rameaux fleuris grèles, dressés, munis
d’aiguillons fins dont les inférieurs crochus et les supérieurs
arqués et inclinés. Tige folufere grèle, entièrement couchée,
arrondie, à peine anguleuse au somimnet, striée, velue, ar-
mée de petits aiguillons élargis à la base, dont les inférieurs
crochus et les supérieurs inclinés. — Fleurs petites, élégan-
tes, roses.
Rare; bois. Sarrebourg (de Baudot). Dans la Moselle, forêt
de Remilly (Warion). Mirecourt (Reuss). b. Juillet.
12. R. glandulosus Bell. Append. ad FL. pedem., p. 2h ;
Fries ! Summa, p. 167; R. Bellardi Weih. et Nées! Rubi
germ., p. 27, tab. 4h ; R.hybridus Vill.! Dauph. 3. p.599;
R. villosus & glandulosus DC.! Prodr. 2, p. 563. (Ronce
glanduleuse.) — Fleurs en grappe rameuse, mulüflore, che,
flexueuse; pédoncules étalés, fortement glanduleux et acicu-
— 219 —
lès. Calice vert ou brun, couvert de glandes et de fins ai-
guillons, à segments dressés à la maturité. Pétales étroits,
oblongs, atténués à la base. Fruit noir, luisant, forme de
carpelles petits et nombreux. Feuilles vertes, souvent pu-
bescentes sur les deux faces, réticulées-nerviées en dessous ;
les caulinaires et les raméales à trois folioles; la terminale
elliptique, brusquement acuminée; les latérales pétiolulées ;
pétiole commun plan en dessus et même cylindrique au
sommet, couvert de glandes et d’aiguillons fins et droits.
Rameaux fleuris dressés, flexueux, couverts de glandes stipi-
tées et d’aiguillons inégaux, sétacés, droits. Tige folufere
entièrement couchée, régulièrement arrondie de la base au
sommet, Striée, glanduleuse et couverte d’aiguillons droits,
sétacés, non vulnérants. — Plante robuste; fleurs blanches.
& Genuinus Godr. F1. lorr., éd. 1, &. 1, p. 210. Feuilles
coriaces, d'un vert foncé, presque glabres.
6 Umbrosus Godr. L. c. Feuilles molles, d’un vert pale,
un peu velues en dessous ou des deux côtés.
y Micranthus Godr. et Gren. FI. France, 1, p. 542. La
variété précédente, mais à fleurs et à fruits beaucoup plus
petits, à segments du calice longuement appendiculés,.
R. rosaceus Weih et Nées, Rubi germ., p. 85.
Bois montagneux. La var. « commune sur les terrains sili-
ceux de la chaîne des Vosges. La var. 6 sur les coteaux cal-
caires : Nancy, à la forêt de Haie; Fonds de Toul; Pont-à-
Mousson. La var. y à Plombières. b. Juillet.
13. R. hirtus Weth. et Nées, Rubi germ., p.95, tab. 43,
(Ronce hérissée.) — Fleurs en grappe rameuse, multilore,
feuillée à la base et quelquefois jusqu’au sommet (À. foliosus
Weih. et Nées, Rubi germ.. p. 7h); pédoncules étalés. Ca-
lice grisàtre, glanduleux et aciculé, à segments réfléchis à
la maturité. Pétales étroits, oblongs, atténués à la base.
Fruit noir, luisant, formé de nombreux carpelles. Feuilles
vertes des deux côtés, plus rarement cendrées ou blanchàtres
en dessous, plissées-nerviées ; les caulinaires à trois, plus
‘arement à cinq folioles ; la terminale ovale, acuminée, sou-
vent en cœur à la base; les latérales pétiolulées; pétiole
commun plan en dessus, couvert de glandes et d’aiguillons
fins et arqués. Rameaux fleuris dressés, portant des feuilles
à trois folioles, munis de glandes et d’aiguillons subulés,
élargis à la base, droits, inclinés. Tige folufère arquée-
décombante, arrondie à la base, anquleuse avec faces planes
— 2920 —
dans le reste de su longueur, striée, plus où moins velue,
glanduleuse, armée d’aiguillons assez robustes, vulnérants,
élargis à la base, droits, si ce n’est les supérieurs qui sont
arqués. — Plante polymorphe; fleurs petites, blanches.
4 Genuinus Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 211, Grappe
large, fortement glanduleuse et aciculée ; feullles vertes.
6 Gracilis Godr. et Gren. Fl. de France, 1, p. 544.
Grappe lèche, munie d’aiguillons plus petits et moins nom-
breux, très glanduleux ; fleurs petites; feuilles pâles ou blan-
chätres en dessous. À. Menkii Weih. et Nées, Rubi germ.,
p. 66, tab. 22.
+ Cinereus Godr. et Gren. L. €. Grappe très-làche, plus
allongée, velue. peu glanduleuse ct faiblement aculéolée ;
fleurs petites ; feuilles pâles. À. Guntheri Weih. et Nées,
Rubi germ. p. 63, tab, 21.
Commun dans les bois de tous les terrains. h. Juin-juillet.
14. R. rudis Weih. et Nées! Rubi germ., p. 91, tab. 40.
(Ronce rude.) — Fleurs en grappe rameuse, large, multi-
flore, glanduleuse et aculéolée ; rameaux et pédoncules
divariqués. Calice grisètre. glanduleux et aculéolé, à seg-
ments réfléchis à la maturité. Pétales linéaires-oblongs
atténués à la base. Fruit petit, noir, luisant, formé de car-
pelles nombreux. Feuilles vertes des deux côtés, plus rare-
ment blanchätres en dessous, planes, le plus souvent à cmd
folioles, toutes pétiolées, rhomboïdales, cunéiformes à la
base ; pétiole commun plan en dessus, glanduleux, muni
d'aiguillons droits et inclinés. Rameaux fleuris dressés,
gréles, portant des feuilles à trois folioles, glanduleux,
pourvus d’aiguillons droits et inclinés.Tige foliifere couchée,
régulièrement anguleuse, avec les faces planes de la base au
sommet, fortement striée, glanduleuse, armée d’aiguillons
inégaux, élargis à la base, vulnérants, tous droits et un peu
inclinés. — Fleurs petites, roses.
Bois du calcaire jurassique et du lias. Nancy, Tomblaine,
Boudonville, Fonds de Toul, Maron, Liverdun, Pompey ; Brin-
sur-Seille ; Pont-à-Mousson. Thionville, Florange, Hayange.
Neufchâteau (Mougeot); Mirecourt (Reuss);, Vomécourt(Boulay).
D. Juin-juillet.
15.R. radula Weih. et Nées, Rubigerm., p.89. tab. 39;
Arrhen! Rubi Suec.. p.35; Fries! Summ., p.166; Sonder !
FT. Hamb., p. 280. (Ronce ratissoire.) — Fleurs en grappe
= 9M —
rameuse, grande, multiflore, glanduleuse et pourvue d’ai-
guillons épars, longs, gréles, droits et inclinés ; rameaux
divariqués ; pédoncules étalés. Calice grisätre, glanduleux,
aculéolé à la base, à segments réfléchis à la maturité. Pétales
orbiculaires-obovés. Fruit noir, luisant, formé de carpelles
nombreux. Feuilles vertes et glabres en dessus, pabescentes,
plus päles ou d'un vert grisätre en dessous ; les caulinaires
à cinq folioles ; la terminale ovale-orbiculaire, acuminée,
tronquée où un peu en cœur à la base ; les latérales pétiolu-
lées ; pétiole commun canaliculé en dessus, velu et glandu-
leux, armé d’aiguillons erochus. Rameaux fleuris allongés,
étalés, portant des feuilles à trois folioles, velus, glanduleux,
aciculés et pourvus d’aiguillons épars, allongés, inclinés.
Tige folufère arquée-déconbante, anguleuse avec les faces
planes de la base au sommet, striée, velue, fortemeent glan-
duleuse-aciculée, ce qui la rend très-rude au toucher. armée
d’aiguillons épars, forts, allongées, élargis à la base, droits.
— Fleurs grandes, blanches ou rosées.
Rare; bois. Nancy, Fonds de Toul; Dieuze. Plombières
(Vincent). D. Juillet.
16. R. vulgaris Weih. et Nées, Rubi germ., p. 38, tab.
14; Sonder ! FI. Ham., p. 275 (excel. var. y et 2); Wirt-
gen! Herb. Rub. rhen. n° 36. (Ronce commune.) — Fleurs
en grappe simple ou rameuse, peu ou pas glanduleuse,
mais aculéolée ; rameaux et pédoncules étalés. Calice grisà-
tre, aculéolé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales
ovales. Fruit noir, luisant, formé de carpelles nombreux.
Feuilles vertes, glabres ou pubescentes en dessus, plus pales,
et pubescentes en dessous ; les caulinaires à cinq folioles ;
la terminale ovale ou o’ale-orbiculaire, acuminée, non
élargie sous le sommet ; les latérales inférieures pétiolulées ;
pétiole commun superficiellement canaliculé en dessus,
velu, muni d’aiguillons nombreux, courbés en faulx dans le
bas, crochus dans le haut. Rameaux fleuris dressés, portant
des feuilles à trois et à cinq folioles, velus, pourvu d'aiguil-
lons, arqués, souvent rapprochés les uns des autres, plus
longs dans le haut. Tige folüfère arquée-décombante, réqu-
lièrement anguleuse avec les faces planes de la base au
sommet, Striée, velue, souvent pourvue de petites glandes
éparses et sessiles, armée d’aiguillons robustes, vulnérants,
le plus souvent placés sur les angles et rapprochés par
LEA
groupes, velus à leur base, droits, si ce n’est les supérieurs
qui sont courbés en faulx. — Fleurs grandes, blanches.
a Genuinus. Feuilles pubescentes et vertes en dessous ;
la foliole terminale un peu rétrécie à sa base,
6 Carpinifolius. Feuilles pubescentes-veloutées et d’un
vert pale en dessous ; la foliole terminale arrondie ou un peu
en cœur à la base, qui n’est pas rétrécie. R. carpinifolvus
Weih. et Nées! Rubi germ., p. 35, tab, 13; Rchb! FI.
excurs., p. 602 ; Godr. et Gren. F1. de France, 1, p. 547.
y Velutinus. Feuilles grandes, veloutées et d’un vert pàle
en dessous ; la foliole terminale arrondie ou un peu en cœur
à la base, R. velutinus Weih! in Rchb. FI, germ. exsicc.
nt185.
Peu commun en Lorraine. La var. «, Nancy, forêt de Haie ;
Thionville, bois de Florange. La var. 6, Nancy, bois de Tom-
blaine. La var. y, Sarrebourg, Phalsbourg. D. Juin-juillet.
17. R. micans Godr. et Gren. FI. de France, 1, p. 546.
(Ronce brillante.) — Fleurs en grappe rameuse, large, un
peu lâche, velue, glanduleuse et aculéolée ; rameaux et
pédoncules étalés. Calice grisätre, aculéolé et glanduleux,
à segments réfléchis à la maturité. Pétales ovales, contractés
en onglet court. Fruit petit, à la fin noir, tardif, formé de
carpelles petits et nombreux. Feuilles grandes, vertes, en
dessus, d’un vert pàle et veloutées en dessous ; les caulinai-
res à trois où cinq folioles ; la terminale ovale, acuminée,
non élargie au-dessous du sommet, un peu en cœur à la
base ; les latérales pétiolulées ; pétiole commun plan en
dessus, muni d’'aiguillons crochus. Rameaux fleuris dressés,
longs, flexueux, velus, aculéolées et pourvus daiguillons
droits et inclinés. Tige folüifere robuste, arquée-décombante,
obtusément anqguleuse à la base, anquleuse et canaliculée
sur les faces au sommet, Striée, peu velue, munie de glan-
des sessiles, armée d’aiguillons très-inégaux, la plupart
petits et cassants, les autres plus grands et vulnérants. tous
droits. — Fleurs petites, blanches ou rostes.
Nancy, le long du parc de la Malgrange. b. Juin.
18. R. discolor Weiïh. et Nées, Rubi germ., p. 6, tab.
20; Arrhen ! Rubi suec., p. 32 ; Fries ! Summ., p. 165 ;
Sonder ! FT. hamb., p. 277; R. fruticosus DC.! Prodr, 2,
p. 560, non L. (Ronce discolore.) — Fleurs en grappe ra-
meuse, grande, multiflore, dense, un peu glanduleuse,
aculéolée ; rameaux et pédoncules divariqués. Calice blan-
châtre, non glanduleux, à peine aculéolé, à segments
réfléchis à la maturité. Pétales larges, obovés, atténués à la
base. Fruit noir, luisant, formé de carpelles petits et nom-
breux. Feuilles glabres et d'un vert foncé en dessus,
blanches-tomenteuses en dessous, fortement nerviées ; les
caulinaires à cinq folioles ; la terminale obovée-orbiculaire,
élargie et brusquement acuminée au sommet ; les latérales
pétiolulées ; pétiole commun superficiellement canaliculé en
dessus, pourvu d'aiguillons erochus. Rameaux fleuris dressés,
ortant des feuilles à trois folioles, pourvus d’aiguillons
élargis à la base, droits et courbés, plus longs sous la
grappe. Tige foliifère arquée-décombante. régulièrement
anguleuse de la base au sommet, striée, glabre ou plus
rarement velue. À. villicaulis Weih. et Nées, Rubi qgerm.,
p. 43), non glanduleuse, armée d’aiguillons robustes, vulné-
rants, nombreux, élargis à la base, droits, inclinés et cour-
bés., — Fleurs blanches ou roses.
Commun dans les haies, les buissons, les bois, h.Juin-juillet.
19. R. collinus DC. ! Hort. Monsp., p. 139 et F1. fr, 5,
p. 545. (Ronce des collines.) — Fleurs en grappe allongée,
“ameuse, multiflore, tomenteuse, aculéolée ; rameaux et
pédoncules étalés-dressés. Calice blanc, tomenteux. non
glanduleux, ni aciculé, à segments réfléchis à la maturité.
Pétales obovés-orbiculaires, arrondis à la base, brusque-
ment contractés en onglet court. Fruit petit, noir, luisant,
formé de carpelles assez gros etnombreux. Feuilles blanches-
tomenteuses en dessous, d’un vert cendré et veloutées en
dessus ou plus rarement vertes et glabres (R. arduenensis
Lej.! Fl. Spa, 2, p. 317) ; les caulinaires à cinq folioles ;
la terminale orbiculaire-rhomboïdale, brièvement acuminée,
mais non brusquement ; les latérales inférieures brièvement
pétiolulées ; pétiole commun presque plan en dessus, muni
d’aiguillons erochus. Rameaux fleuris dressés, portant des
feuilles à cinq et à trois folioles, armés d’aiguillons courts,
dilatés à la base, erochus. Tige foliifère arquée-décombante,
anguleuse à la base, anguleuse-canaliculée dans le reste de
son étendue, faiblement striée, un peu velue, non glandu-
leuse, armée d’aiguillons courts, robustes, élargis à la base,
droits et inclinés, si ce n’est au sommet de la tige où ils sont
erochus. — Fleurs blanches.
Nancy, vignes de Laxou. h. Juin-juillet.
DR
20. R. tomentosus Borckh, in Rœmers Neu. Bot. May.
st. 1; DC.! Prodr. 2, p. 561. (Ronce tomenteuse.) —
Fleurs en gravpe allongée, rameuse, multiflore, étroite,
dense, tomenteuse, non glanduleuse, mais abondamment
aciculée ; rameaux et pédoncules étalés-dressés. Calice
blanc-tomenteux, non glanduleux, ni aculéolé, à segments
réfléchis à la maturité. Pétales étroits, obovés-oblongs, lon-
guement atlténués à la base. Fruit petit, noir, luisent,
formé de carpelles nombreux. Feuilles blanches-tomenteuses
sur les deux faces où plus rarement la face supérieure est
cendrée et glabre (AR. tomentosus 6 glabratus Godr. F1.
lorr., éd. 1, T. I, p. 213), à cinq folioles ; la terminale obovée,
aiguë ou plus rarement obtuse (À. obtusifolius Wüilld. ex
Tratt. Monogr. Rosac. 3, p. 16), quelquefois allongée et
bordée de grosses dents (R. canescens DC. ! Hort. monsp.,
p. 139); les latérales pétiolulées ; périole commun canali-
culé en dessus, muni d’aiguillons nombreux et crochus.
Rameaux fleuris dressés, grèles, portant des feuilles à trois
folioles, munis d’aiguillons arqués et d’aiguillons crochus.
Tige foiuifère arquée-décombante, anquleuse à la base,
anguleuse-canaliculée dans le reste de son étendue, peu
striée, glabre, armée d’aiguillons courts, élargis à la base,
droits dans le bas de la tige, arqués au milieu, crochus au
sommet. — Fleurs petites, blanches.
Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Bovdonville, Champi-
gneules, Fonds de Toul, Iaverdun, Pompey, Maron; Foug
(Husson) ; Pont-à-Mousson (Léré).Côtes de la Woëvre près de
Hattonchatel (Holandre) ; Saint-Mihiel (Léré); Verdun (Doisy).
Neufchâteau (Mougeot) ; Mirecourt Reuss). h. Juin-juillet.
21. R. thyrsoïdeus Wimm. FI. von Schles., p. 131 :
Sonder ! F1. hamburg., p. 27h, excl. var.; R. candicans
Rchb. FI. excurs., p. 601 ; Wüirtgen! Herb. rub. rhen. n° 5.
(Ronce en thyrse.) — Fleurs en grappe simple ou rameuse,
allongée, étroite, läche, velue, peu aculéolée ; pédoncules
allongés, dressés. Calice blanchâtre, non glanduleux, ni
aculéolé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales obovés,
attéenués à la base. Fruit noir, luisant, formé de carpelles
peu nombreux. Feuilles vertes en dessus, brièvement to-
menteuses et blanchàtres en dessous ; les caulinaires à cinq
folioles ; la terminale ovale ou ovale-oblongue un peu ré-
trécie à la base ; les latérales pétiolulées ; pétiole commun
superficiellement canaliculé en dessus, pourvu d’aiguillons
— 295 —
erochus. Rameaux fleuris dressés, portant des feuilles à
trois et à cinq folioles, munis d’aiguillons crochus. Tige fo-
liifère dressée, arquée au sommet, anguleuse et profondé-
ment canaliculée dans toute son étendue, striée, glabre,
non glanduleuse, armée d’aiguillons vulnérants, élargis à la
base, droits si ce n’est au sommet de la tige où ils sont
arqués. — Fleurs blanches.
Bois; assez commun, surtout dans le calcaire jurassique. h.
Juin- Juillet.
22. R. rhamnifolius Weih. et Nées, Rubi germ. p. 21,
tab. 6; R. thyrsoideus 6 rhamnifolius Godr. F1. lorr.,
éd. 1, p. 214 (Ronce à feuilles de Nerprun.) — Se dis-
tingue du précédent par sa grappe plus large et plus serrée,
à pédoncules plus étalés; pat ses pétales orbiculaires,
brusquement contractés en onglet court ; par ses folioles
plus ovales, non rétrécies à la base, la terminale quelquefois
mème orbiculaire et en cœur à la base; par sa tige plus
fortement arquée, anguleuse avec faces planes dans sa
partie in/érieure, anquleuse-canaliculée dans sa partie
supérieure. —- Plante robuste ; fleurs blanches ou roses.
Très-commun dans les haies, les bois, dans toute la région
jurassique; se trouve aussi à Mirecourt (Reuss) et Ramber-
villers (Boulay). D. Juin-juillet.
23. R. piletostachys Godr. et Gren., FI. de France,
1, p. 548. (Ronce à grappe feutrée.) — Fleurs en grappe
simple, ou rameuse, interrompue, feuillée à la base, à peine
aculéolée, mais couverte de poils feutrés ; rameaux et pe-
doncules étalés-dressés. Calice blanchâtre, tomenteux, non
glanduleux, ni aculéolé, à segments réfléchis à la maturité.
Pétales obovés-oblongs, longuement atténués à la base.
Fruit noir, luisant, formé de carpelles nombreux. Feuilles
molles, vertes des deux côtés, pubescentes en dessous ; les
caulinaires à cinq folioles ; la terminale ovale-en-cœur, acu-
minée ; les latérales pétiolulées, pétiole commun plan en
dessus vers le bas, cylindrique au sommet, pourvus d’ai-
guiilons fins, arqués, inclinés. Rameaux fleuris dressés,
portant des feuilles à trois et quelquefois à cinq foliales,
pourvus d’aiguillons rares et fins, presque droits, inclinés.
Tige folüfère dressée, arquée au sommet, régulièrement
anquleuse avec les faces planes de la base au sommet,
striée, velue, munie de glandes sessiles, armée d’aiguillons
— 226 —
peu nombreux, vulnérants, élargis à la base, droits, mais
un peu inclinés au sommet de ‘a tige. — Fleurs roses ou
blanches.
Bois. Nancy. Metz. Epinal Berher); Mirecourt (Reuss);
Rambervillers et Saint-Dié (Boulay). b. Juin.
24. R. sylvaticus Weïh. et Nées, Rubi germ. p. L1, tab.
15. (Ronce des bois.) — Fleurs en grappe rameuse, large,
allongée, interrompue, feuillée à la base, pubescente, munie
d'aiguillons rares et longs ; rameaux et pédoncules étalés-
dressés. Calice blanchâtre, à peine aculéolé, à segments
réfléchis à la maturité. Pétales obovés, longuement atténués
à la base, Fruit gros, noir, luisant, formé de carpelles nom-
breux. Feuilles d’un vert gai des deux côtés, minces, un peu
pubescentes en-dessous ; les caulinaires grandes, à cinq
folioles ; la terminale ovale, longuement acuminée, dilatée
et échancrée en cœur à la base ; les latérales pétiolulées ;
pétiole commun presque plan en dessus, muni d’aiguillons
crochus. Rameaux fleuris dressés, allongés, flexueux, portant
des feuilles quinées, munis d’aiguillons, un peu arqués et
inclinés. Tige foliifère dressée, arquée au sommet, anqu-
leuse avec faces planes inférieurement, mais anguleuse et
canaliculée sur les faces au sommet, Striée, presque glabre,
non glanduleuse, armée d’aiguillons robustes, vulnérants,
élargis à la base, droits ou courbés. Plante de taille élevée ;
fleurs grandes, blanches.
Bois. Nancy, à Vandœuvre, forêt de Haïe ; Pont-à-Mousson,
Mirecourt (Reuss). b. Juillet.
25. R. fruticosus L. FI. Suec. éd. 2, p. 172; Arrhen!
Rub. Suec. p. 23; Fries! Summ. p. 164; Sonder ! F1.
hamburg. p. 272, eæcl. var. 6.; R. corylifolius Lois! FI.
gall. 1, p. 365. (Ronce frutescente.) — Fleurs en grappe
nombreuses, terminant les rameaux et rarement la tige,
simples et étroites, Tâches, pubescentes, peu ou pas aculéo-
lées ; pédoncules grêles, allongés, étalés-dressés. Calice vert
avec une bordure blanche à ses divisions, non glanduleux,
ni aciculé, à segments réfléchis à la maturité. Pétales ovales.
Fruit petit, noir, luisant, formé de carpelles petits et nom-
breux. Feuilles vertes en dessus, d’un vert plus pâle et
pubescentes en dessous, plissées en long; les caulinaires à
cinq folioles ; la terminale ovale, acuminée, un peu en cœur
à la base ; les moyennes brièvement pétiolulées ; les laté-
— 227 —
rales inférieures presque sessiles ; pétiole commun superfi-
ciellement canaliculé, muni d’aiguillons crochus. Rameaux
fleuris, étalés, alternes et presque distiques, munis de feuilles
à trois folioles, pourvus d’aiguillons erochus. Tige folifère
dressée, arquée au sommet, ançquleuse dans toute sa lon-
queur, mais canaliculée sous l'insertion des pétioles, glabre,
munie de quelques glandes sessiles, armée d’aiguillons
épars, vulnérants, élargis à la base, droits si ce n’est au
sommet de la tige où 1ls sont arqués. — Plante robuste,
élégante ; fleurs blanches ou rosées.
Bois des terrains calcaires et argileux. Nancy, bois de Tom-
blaine, Fonds de Toul; Pont-à-Mousson; Château-Salins
(Léré) ; Lunéville, forêt de Mondon et de Vitrimont. Metz, au
bois de Woiïippy (Xolandre). Saint-Mihiel (Léré). Mirecourt
(Reuss). D. Juin.
26. R. suberectus Anders. Trans. of linn. soc. 11. tab.
16 ; Arrhen! Rubi Suec. p. 19; Fries! Summ. p. 164 ;
Rehb ! F1. germ. exsicc. n° 780 ; R. fastigiatus Weih. et
Nées, Rub. germ. p. 16, tab. 2 ; Wirtgen ! herb. Rub. rhen.
n° 1,2 et 31; R. nitidus Sm. Engl. FL 2, p. 40 ; Holan-
dre! Fl. Moselle p. 266. non Waldst. et Kit. (Ronce dres-
sée.) — Très-voisin du précédent, il s’en distingue nette-
ment par les caractères suivants : grappe à pédoncules plus
grêles et plus étalés ; fruit d’un noir rougeûtre ; feuilles non
plissées ; les raméales à folioles ovales et non rhomboïdales ;
tige folüfère arrondie à la base, anguleuse dans le reste de
son étendue, mais non canaliculée sous les pétioles. Se
sépare du À. nitidus par sa grappe constamment simple et
plus lâche, à pédoncules fins et plus allongés ; par son
calice non aciculé à la base ; par ses feuilles minces ét non
coriaces, à folioles bien plus grandes, plus brusquement et
plus longuement acuminées ; par sa tige foliifère beaucoup
plus épaisse, plus anguleuse au sommet, moins ligneuse et
farcie d’une grande quantité de moelle, ce qui la rend com-
pressible. — Fleurs blanches.
Bois. Pont-ä-Mousson ; Château-Salins (Léré). Metz, au bois
de Voippy (Holandre) ; Plombières (Vincent) ; Rambervillers
(Boulay). b. Juin-juillet.
27. R. nitidus Weih. et Nées, Rubi germ. p. 19, tab. 4,
non Sm. nec Holandre. (Ronce luisante.) — Fleurs en
grappe terminale ordinairement rameuse à sa base, courte,
— 228 —
feuillée inférieurement, pubescente, aciculée ; pédoncules
courts, étalés-dressés. Calice vert, avec une bordure
blanche à ses divisions, non glanduleux, un peu aciculé à sa
base, à segments appliqués sur le fruit à la maturité.
Pétales obovés, atténués à la base. Fruit petit, noir, luisant,
formé de carpelles petits et nombreux. Feuilles vertes et
luisantes en dessus, plus päles et finement soyeuses en des-
sous, non plissées, fermes; les caulinaires à cinq folioles
petites; la terminale ovale, brièvement acuminée, arrondie
ou faiblement échancrée à la base ; les latérales inférieures
pétiolulées ; pétiole commun plan en dessus, muni daiguil-
lons crochus. Rameaux fleuris étalés, flexueux, munis
de feuilles à trois folioles toutes ovales aiguës et non acumi-
nées, pourvus d’aiguillons crochus, assez nombreux. Tige
foliifère dressée, arquée seulement au sominet, obtusément
anguleuse dans toute son étendue, non canaliculée, glabre,
armée d’aiguillons vulnérants, allongés, grèles et droits. —
Fleurs blanches ou rosées.
Bois de la chaîne des Vosges, sur le grès et sur le granit.
Bruyères, Granges, Liésey, Gérardmer, etc. b. Juin-juillet.
28. R. affinis Weih. et Nées ! Rubi germ. p. 22, tab. 3;
Arrhen! Rub. Suec. p. 25; Fries! Summ. p. 165 ; Sonder !
F1. hamburg. p. 273. (Ronce voisine.) — Fleurs en grappe
terminale rameuse, grande et lâche, multiflore, feuillée infé-
rieurement, pubescente, aculéolée; pédoncules courts, étalés.
Calice verdâtre avec une bordure blanche à ses divisions,
velu, non glanduleux, n1 aciculé, à segments appliqués sur
le fruit à la maturité. Pétales ovales-orbiculaires, brusque-
ment contractés en onglet court. Fruit gros, noir, luisant,
formé d’un petit nombre de carpelles gonflés. Feuilles d’un
vert obseur en dessus, plus pâles et pubescentes en dessous,
non plissées, fermes ; les caulinaires à cinq folioles ; la ter-
minale ovale-orbiculaire, brusquement acuminée, élargie et
creusée en cœur à la base; les latérales pétiolulées ; pétiole
commun canaliculé en dessus, muni d’aiguillons nombreux,
robustes et crochus. Rameaux fleuris étalés, portant des
feuilles à trois et à cinq folioles, munis d’aiguillons robustes
et arqués. Tige folufère dressée, arquée au sommet, anqu-
leuse avec les faces planes, mais un peu canaliculée au
sommet, glabre, non glanduleuse, armée d’aiguillons vulné-
rants, trés-dilatés à la base, droits si ce n’est au sommet de
la tige où 1ls sont arqués. — Fleurs blanches.
Bois. Nancy. Plombières, Gérardmer. b. Juin-juillet.
— 229 —
Sect. 3. ID Æ1 Arrhen. Monog. Rub. Suec. p. 11. — Sti-
pules soudées au pétiole par leur base. Carpelles se séparant
du réceptacle conique. Feuilles pinnatiséquées.
29. R. idæus L. FI. Suec. p. 416. (Ronce Framboisier.)
— Fleurs axillaires et terminales fasciculées; pédoncules
d'abord dressés, puis penchés. Pétales étroitement obovés,
longuement onguiculés, plans, dressés. Fruit odorant,
agréable au goût, rouge, plus rarement jaune, velu. Graines
petites, semi-orbiculaires. Feuilles ternées, ou pinnées à
cinq folioles molles, un peu plissées, blanches-tomenteuses
en dessous ; foliole terminale ovale, acuminée, en cœur à la
base. Tige folifère glauque-pruineuse, dressée, mais arquée
au sommet, un peu flexueuse, régulièrement arrondie, cou-
verte de petits aiguillons sétacés et droits. — Fleurs petites,
blanches.
Commun. Bois, dans tous les terrains. b. Mai-juin.
Trib. 3. Rosez DC. Prodr. 2, p. 596. — Carpelles nom-
breux, monospermes, osseux, renfermés dans le tube du
calice, mdéhiscents.
8. ROSA LZ.
Calice dépourvu de calicule, à tube ureéolé, rétréci à la
gorge par un anneau calleux et devenant charnu à la matu-
rité, à 5 segments souvent pinnatiséqués. Pétales 5. Etamines
nombreuses. Styles latéraux. Carpelles nombreux, secs, in-
sérés au fond du tube du calice et entremélés de poils.
Graine pendante ; radicule supère. — Feuilles imparipin-
nées.
Seet. 1. RoszÆ NOBILES Koch, Sn. éd. 2, p. 254. —
Ovaires entièrement sessiles.
1. R. gallica L. Sp. 704. (Rosier de France.) — Fleurs
ordinairement solitaires, quelquefois géminées, à pédoncules
glanduleux. Calice à segments un peu pinnatiséqués, non
appendiculés au sommet, caducs à la maturité. Styles
distincts, plus courts que les étamines. Calice fructifère
dressé, à tube subglobuleux, rouge. Carpelles sessiles.
Feuilles à 5-7 folioles, arrondies ou elliptiques, coriaces,
d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, triple-
ment dentées en scie ; dents larges, glanduleuses ainsi que
les nervures principales de la feuille; stipules conformes,
= 9360 —
linéaires-oblongues, à oreillettes acuminées, divergentes.
Aiguillons ordinairement nuls sur les vieilles tiges, mais
nombreux sur les tiges de l’année, très-inégaux; les uns
sétacés et souvent glanduleux ; les autres plus grands, com-
primés à la base, un peu courbés en faux. — Petit arbuste
très-clégant, facile à reconnaitre par sa souche longuement
rampante, produisant des tiges nombreuses, grêles, dures,
formant un buisson lâche, étendu et peu élevé ; fleurs gran-
des, odorantes, purpurines.
Très-rare. Vic et Haraucourt-sur-Seille dans les bois (Léré);
forêt entre Lindre et Guermange. Motz, à la côte St-Quentin
(Holandre) ; Peltre (Dr Humbert). Sur le revers oriental des
Vosges, à Seulzbach, Ribeauvillé, Scherwiller, etc. (Xirschlé-
ger) ; Mirecourt (Gauwlard). b. Juin. |
2. R. arvensis //uds. Angl. ed. 2. p. 219. (Rosier des
champs). — Fleurs solitaires ou en corymbe, à pédoncules
longs, glabres ou rarement glanduleux. Calice à segments
pinnatiséqués, non appendieulés au sommet, caducs à la
maturité. Styles soudés en un faisceau qui égale les éta-
mines. Calice fructifere dressé, à tube subglobuleux, rouge.
Carpelles sessiles. Feuilles à 5-7 folioles arrondies ou ellip-
tiques, minces, glabres, glauques en dessous, simplement
dentées ; les dents larges, non glanduleuses ; stipules
conformes, linéaires-oblongues, à oreillettes acuminées
dressées. Aiguillons des tiges presque égaux, peu dilatés et
peu comprimés à la base, courbés en faux. — Arbrisseau à
rameaux allongés, grèles, flagelliformes ; fleurs blanches.
4 Genuina Nob. Tiges couchées ; fleurs ordinairement so-
litaires. R. repens Reyn. Mém. Laus. 1, p. 69.
6 Scandens Nob. Tiges dressées ; fleurs disposées en co-
rymbe et pourvues chacune de plusieurs bractées.
Commun ; bois, haies, dans tous les terrains. D. Juin.
R. Gazzico-ARvENsIS R. hybrida (Schleich).
Bois de Vic (Léré); Bois de Peltre (Humbert).
3. R. pimpinellifolia DC. Prodr. 2, p. 608. (Rosier
pimprenelle). — Fleurs solitaires, à pédoncules glabres ou
hispides: Calice à segments entiers, non appendiculés, per-
sistants à la maturité. Styles distincts, plus courts que les
étamines. Calice fructifere dressé, à tube déprimé-globu-
leux, à la fin noir. Carpelles du centre presque sessiles.
Feuilles à 5-9 folioles arrondies ou ovales, petites, d’un
— 9231 —
vert plus pâle en dessous, simplement dentées ; dents non
glanduleuses ; stipules conformes, étroites, linéaires-cune1-
formes, munies d’oreillettes divergentes. Aiguillons très-
inégaux, ordinairement très-nombreux, tous finement su-
bulés et droits. — Arbrisseau bas, dressé, très-raineux ;
fleurs blanches, odorantes.
4 Genuina Nob. Pédoncules glabres ; tiges épineuses.
6 Spinosissima Koch, Syn. éd. 1, p. 222; Pédoncules et
tiges très-épineux. À. spinosissima L. Sp. 705.
y Mitissima Koch, L. c. Plante dépourvue d’aiguillons.
R. balloniana Herm. manuscript. ex Nestler !
Coteaux secs du calcaire jurassique: Toul; Metz, côte de
Waville, Rupt de Mad (Holandre), côte de Rudemont (Warion
et Ducolombier) ; Commercy, Saint-Mihiel (Holandre) ; Verdun
(Doisy) ; Neufchâteau (Mougeot). Sur les marnes irrisées à
Château-Salins (Léré) ; entre Lunéville et Trandes (Soyer-
Willemet). Sur le grès, à Bruyères (Mougeot). Sur le granit,
au Champ du feu, Soulzbach, Hohneck, ballon de Soultz et de
Saint-Maurice, ete. (Mougeot et Nestler). b.Juin-juillet.
Sect. 2. CivnamomsÆ Koch, Syn. ed. 2, p. 248.—
Ovaires brièvement stipités, le stipe n’égalant pas la moitié
de la longueur de l'ovaire.
h. R. alpina ZL. Sp. 703. (Rosier des Alpes.) — Fleurs
ordinairement solitaires, à pédoncules glabres ou glandu-
leux. Calice à segments entiers, terminés par un long appen-
dice lancéolé, persistants à la maturité. Caliee fructifère
rouge, réfléchi. Carpelles du centre brièvement stipités.
Feuilles à 7-8-11 folioles d’un vert pâle en dessous, oblon-
gues-elliptiques, triplement dentées en scie; dents glandu-
leuses, écartées ; stipules ciliées-glanduleuses ; celles des
rameaux fleuris en coin à la base, très-élargies au som-
met ; celles des rameaux stériles planes, étroites, linéaires,
munies d’oreillettes divergentes. Aiguillons des jeunes tiges
nombreux, droits, sétacés, disparaissant sur les vieilles
tiges et n’existant pas sur les rameaux. — Arbuste élégant;
pétioles très-grèles ; fleurs roses.
x Genuina Nob. Feuilles, calice et pédoncules glabres.
6 Pubescens Koch, Syn. éd. 2, p. 248. La même forme
que la précédente, mais à feuilles pubescentes en dessous.
y Pyrenaica DC.! Prodr. 2, p.611, Pédoncules et ca-
lices hérissés-glanduleux. RÀ, pyrenaica Gouan, I. tab.
19, p. 31. |
2 on —
Commun dans les hautes Vosges, sur le granit et la
grauwacke : Sainte-Marie-aux-Mines, Ballons de Soultz et de
St-Maurice, Hohneck et Rotabac (Mougeot) ; descend dans les
vallées de Munster, de Enchwiller, de St-Amarin, de la Vo-
logne. b. Mai-juillet.
Obs. La forme du calice fructifère varie dans les Vosges
comme dans les Alpes contrairement aux assertions de la pré-
cédente édition, nous avons trouvé notamment la forme glo-
buleuse au Chitelet au-dessus de Retournemer.
R. PIMPINELLIFOLIO-ALPINA.
Hohneck (KXirschléger), Ballon de St-Maurice (Pierrot).
5. R. cinnamomea Z. Sp. 703. (Rosier canelle.) —
-Fleurs ordinairement solitaires, à pédoncules glabres et
courts. Calice à segments ordinairement entiers, terminés
par un appendice lancéolé, et persistants à la maturité.
Calice fructifère à tube gros comme un pois, globuleux,
rouge, pulpeux dès le mois d’août, dressé. Feuilles à 5 ou
7 folioles ovales-oblongues, cenilrées en dessous. simple-
ment dentées ; dents non glanduleuses écartées ; stipules
supérieures des rameaux fleuris dilatées ; celle des rameaux
stériles linéaires, conniventes par leurs bords, et presque
tubuleuses, à oreillettes acuminées étalées. Aiguillons des
jeunes tiges très-inégaux, finement subulés, cadues, droits.
Rameaux colores en brun-canelle. — Fleurs roses très-odo-
rantes.
Subspontané dans les haies. Nancy, à Heillecourt, Roville ;
Château-Salins. Metz à la côte Saint-Quentin, bois de Châtel,
vallon de Montvaux, vignes au-dessus de Novéant, etc. (Ho-
landre), Sey-Chazelles, côte de Rudemont et Gorze (Warion
et Ducolombier), Saint-Avold (Humbert) Mirecourt(de Baudot).
D. Mai-juin.
6. R. rubrifolia Vill. Dauph. 3, p. 549; R. glauca
Pourr! Act. Toulouse, 3, p. 326. (Rosier à feuilles rou-
geätres.) — Fleurs ordinairement en corymbe, rarement
solitaires, à pédoncules glabres. Calice à segments entiers
ou un peu pinnatiséqués, terminés par un appendice lan-
céolé, caducs à la maturité. Calice fructifere à tube globu-
leux, rouge, pulpeux dès le mois d'août, presque transpa-
rent, dressé. Carpelles du centre brièvement stipités.
Feuilles à 5 ou 7 -folioles elliptiques, simplement dentées en
scie ; dents étroites, acuminées ; les supérieures conver-
gentes l’une vers l’autre ; stipules supérieures des rameaux
— 2335 —
fleuris dilatées, elliptiques ; celles des rameaux stériles
planss, en coin à la base, à oreillettes acumiuées, diver—
gentes. Aiguillons des tiges peu nombreux, comprimés à la
base, un peu courbes en faulx. — Se distingue en outre de
toutes les espèces voisines par [a teinte glauque-pruineuse
de la plarte, par la couleur purpurine des bractées, des
stipules, des pétioles et des jeunes feuilles ; diffère en outre
de l’espèce précédente par ses feuilles dentées comme celles
du X. canina et par ses fruits une fois plus gros. Fleurs
petites, rouges.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la
grauwacke ; Ballon de Soultz, Champ du feu, Hohneck, hautes
chaumes de Péris, au Lauchen, etce.(Mougeot). b. Juin.
7.R. ramulosa Vob. (Rosier rameux). — Fleurs soli-
taires, géminées ou ternées, à pédoncules glabres ou hé-
rissés-glanduleux. Calice rougeâtre, ainsi que l'extrémité
des rameaux florifères, à segments pinnatiséqués et munis
d’un appendice étroit, étalés-réfléchis, caducs à la maturité.
Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à tube
ovoïde, rouge et dressé. Carpelles du centre brièvement
stipités. Feuilles d’un vert gai en dessus, plus päles en
dessous, entièrement glabres, à 5 ou 7 folioles ovales-lan-
céolées, rétrécies aux deux bouts, pliées en deux suivant
leu longueur, simplement dentées en scie, à dents incom-
bantes ; stipules supérieures des rameaax fleuris dilatces,
plus larges que les autres; celles des rameaux stériles
planes, étroites et linéaires, munies d’oreillettes triangu-
laires et étalées. Aiguillons assez nombreux, dilatés et com-
primés à la base, courbés en faulx, — Arbrisseau très-ra-
meux, à rameaux courts ; pétioles grèles ; fleurs de moyenne
grandeur, rosées.
Assez commun dans les haies. Nancy, Croix-Gagnée, vallon
de Maxéville, Turique et côte de Toul, Malzéville, La Mal-
grange, Heillecourt, Maron. Se retrouvera sans doute sur
d’autres points de la Lorraine. h.Juin.
Obs. Cette plante ressemble beaucoup pour le port au Rosa
cynorrhodon canina leptophylla Wallr ! Ros. p. 223, mais les
carpelles du centre, dans la plante du monographe allemand,
sont longuement stipités, ce qui l’exclut de la section des
Rosæ cinnamomecæ.
Sect. 3 Caxinæ Koch, Syn. éd. 2, p. 250.—Ovaires lon-
guement stipités, le stipe égalant la longueur de l'ovaire.
2 CN
8. R. canina. Z. Sp. 704. (Rosier de chien.) — Fleurs
solitaires ou géminées, plus rarement en corymbe, Calice à
segments pinnatiséqués, réfléchis, à la fin caducs. Corolle à
pétales non ciliés. Galice fructifère à tube ovoïde, rarement
globuleux, rouge et dressé à la maturité, ne devenant
pulpeux qu'après les premières gelées. Carpelles du centre
longuement stipités. Feuilles vertes ou glauques, luisantes
ou opaques en dessous, à 5 ou 7 folioles ovales, acuminées,
simplement dentées en scie, à dents supérieures incom-
bantes ; stipules supérieures des rameaux fleuris fortement
dilatées, acuminées, dressées. Aiguillons presque égaux,
très-forts, dilatés à la base, comprimés latéralement, subi-
tement atténués en une longue pointe courbée en faulx. —
Arbrisseau dressé, à rameaux sarmenteux, étalés, allongeés ;
à fleurs odorantes, roses ou blanches, de moyenne gran-
deur.
4 Vulgaris Koch, Deutschl. FI. 3, p. 466. Pétioles, fo-
lioles, pédoncules et tube du calice tout à fait glabres.
6 Hirtella Gren. et Godr. FI. de Franee. 1, p. 558. Pé-
tioles et folioles glabres ; pédoncules et tube du calice
hérissés-glanduleux. R. Andegavensis Desv. Jour. 1813,
CT AR
y Collina Koch, 1. e. (ex parte). Pétioles velus et glan-
duleux ;. folioles pubescentes en dessous; pédoncules et
tube du calice hérissés-clanduleux. À. collina Jacq. Austr.
tab. 197.
3 Dumetorum Koch, L. e. Pêtioles velus ; folioles p:.bes-
centes en dessous ; pédoncules et tube du calice glabres.
Rosa dumetorum Thuill.! FI. Paris, p. 250.
Commun ; bois, haies, buissons, dans toute la Lorraine. b.
Juin.
Obs. Nous n'avons pu considérer le Rosa dumetorum Thunll.
comme espèce distincte du À. canina L., bien que l’auteur de
la flore des environs de Paris, l'en sépare par son fruit glo-
buleux (fructibus globosis). Mais, comme nous l’avons déjà
fait observer, la forme du calice fructifère peut varier dans
toutes les espèces de Roses et l'échantillon lui-même de l’her-
bier de Thuillier, que nous avons vu chez M. Delessert, a cet
organe évidemment ovoide.
9.R. psilophylla Rau, Enum. Rosac. p. 101. (Rosier à
feuilles glabres.) — Fleurs solitaires où géminées, et le
plus souvent en corymbe. Calice à segments pinnatiséqués,
— 235 —
munis d’un appendice allongé et linéaire-lancéolé, réfle-
chis, à la fin cadues, Corolle à pétales non ciliés. Calice
fructfère le plus souvent ovoïde, rouge et dressé à la ma-
turité. Carpelles du centre longuement stipités. Feuilles à 5
ou 7 folioles glabres, glauques en dessous, grandes, large-
ment ovales, non ou brièvement acuminées, à dents étalées
et pourvues sur leur bord externe de dentelures glindu-
leuses; stipules supérieures des rameaux fleuris fortement
dilatées, acuminées, dressées, dentées-glanduleuses. Ai-
guillons souvent géminés sous l’insertion des feuilles, ro-
bustes, comprimés et très-élargis à la base, arqués. — Ar-
brisseau élevé, à rameaux allongés, dressés-arqués ; fleurs
grandes, rosées.
« Genuina. Pédoncules glanduleux. C'est la forme dé-
crite par Rau.
6 Nuda. Pédoncules non glanduleux.
Rare ; haies. Nancy, route d’Essey; Pompey, Dommarte-
ment, Jarville, etce.; Gorze, Plappeville (Humbert). b. Juin.
10. R. trachyphylla Rau, Enum. Rosac. p. 124.
(Rosier à feuilles rudes.) — Fleurs solitaires, géminées ou
ternées. Calice rougeûtre, ainsi que l'extrémité des ra-
meaux florifères, à segments glanduleux sur la face externe
et sur les bords, pinnatiséqués, munis d’un appendice al-
longé et très-étroit, étalés-réfléchis, à la fin cadues. Corolle
à pétales non ciliés. Calice fructifere ovoïde-globuleux,
rouge et dressé à la maturité. Carpelles du centre longue-
ment stipités. Feuilles vertes et luisantes sur les deux
faces, glabres, mais glanduleuses sur le pétiole, à 5 ou 7
folioles ovales-lancéolées, aigües, triplement dentées en
scie et glanduleuses aux bords, à dents incombantes ; sti-
pules supérieures des-rameaux fleuris rougeûtres, très-di-
latées, à oreillettes acuminées, dressées, très-glanduleuses
aux bords. Aiguillons peu nombreux, comprimés et élargis
à la base, presque droits. — Arbrisseau très-rameux ; pé-
doncules ordinairement hérissés-glanduleux; fleurs élé-
gantes, grandes, d’un beau rose.
Rare. Nancy, à la carrière de Balin, cù je lai observée pour
la première fois en 1850. Malzéville ; Mont-Saint-Quentin et
Plappeville (Humbert) ; Rambervillers (Boulay); Mirecourt,
bois de Ravenel, entre Etrennes et Bazoilles (Reuwss), b. Juin.
11. R. sepium Thuill! FL Paris, p.202. (Rosier des
EE
haies.) — Fleurs solitaires, géminées ou en corymbe. Calice
à segments velus sur la face externe, glanduleux sur les
bords, finement pinnatiséques, munis d’un appendice étroit,
étalés. tardivement caducs. Corolle à pétales non ciliés.
Calice fructifère à tube ovoïde-oblong (dans l'échantillon de
lPherbier de Thuillier), mais chez nous le plus souvent
ovoide-globuleux, devenant tardivement rouge, dressé à la
matnrité. Carpelles du centre Ionguement pédicellés.
Feuilles d’un vert luisant et comme vernissées sur les deux
faces, fortement glanduleuses sur l’inférieure, odorantes,
à > ou 7 folioles obovées-oblonques, cunéiformes à la base,
aisuës, triplement dentées en scie, à dents très étalées ;
stipules supérieures des rameaux fleuris peu dilatées, à
oreillettes courtes et étalées. Aiguillons presque égaux,
élargis à la base, tous arqués. — Arbrisseau élevé, rameux,
à rameaux allongés, formant un buisson làche. Fleurs de
médiocre grandeur, d’ua rose päle ou blanches.
Haies, bois. Assez commun en Lorraine. b. Juin.
12. R. rubiginosa L. Mant. 2, p. 564 (Rosier rouillé.)
— Fleurs solitaires ou en corymhe. Calice à segments glan-
duleux sur la face externe et sur les bords, pinnatiséqués,
munis d’un appendice étroit, réfléchis, à la fin caducs. Co-
rolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à tube ovoide ou
globuleux, rouge et dressé à la maturité. Carpelles du centre
longuement stipités. Feuilles vertes ou rougeûtres, lui-
santes et “comme vernissées, le plus souvent glabres en
dessus, pubescentes et fortement glanduleuses en dessous,
exhalant une forte odeur de pomme de reinette, à 5 ou 7
folioles ovales ou ovales-orbiculaires, aiguës on obtuses,
arrondies à la base, triplement dentées en scie, à dents
très-étalées : stipules supérieures des rameaux fleuris di-
latées, à oreillettes aiguës et divergentes. Aiguillons ordi-
nairement très-nombreux, très-inégauæ, droits, arqués ou
crochus souvent sur le mème rameau, — Arbrisseau très-
rameux, à rameaux courts, formant un buisson dense et peu
élevé ; fleurs petites, d’un rose vif.
4 Genuina. Tube du calice glabre.
6 Hispida. Tube du calice hérissé-glanduleux. À. pseudo-
rubiginosa Lej. FI. Spa, 1, p. 229.
Commun; haies, bois, surtout sur les sols calcaires. b. Juin.
— 237 —
13. R. fœtida Zus!! Fl. de Maine et Loire, suppl, p.29;
R. montana Hol! F1. Moselle, éd. 1, p. 254, non Chaix in
Vaill. (Rosier fétide.) — Fleurs solitaires où géminées. Ca-
lice à segments fortement glanduleux sur la face externe et
sur les bords, fortement pinnatiséqués, munis d'un appen-
dice étroit et denticulé-glanduleux, réfléchis, à la fin cadues.
Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère, à tube ordi-
nairement ovoide, hérissé-glanduleux ainsi que le pédoncule,
rouge et dressé à la maturité, répandant une odeur fétide
quand on les froisse (suivant DC.). Carpelles du centre lon
guement stipités. Feuilles quelquefois rougeûtres dans leur
jeunesse, à 5-7 folioles glabres et luisantes en dessus, pu-
bescentes et grisätres en dessous où elles sont munies sur
les nervures principales de quelques glandes sessiles, ovales,
aiguës, arrondies à la base, triplement dentées en scie, à
dents étalées-dressées ; stipules supérieures des rameaux
fleuris dilatées, à oreillettes aiguës et dressées. Aiguillons
peu nombreux, presque égaux, à peu près droits. Arbrisseau
rameux, à longs rameaux sarmenteux, formant un buisson
lâche et élevé. — Fleurs de médiocre grandeur, d’un rose
clair.
Rare; haies. Nancy, bois de Maxéville et Champigneules
(Briard). Metz, côte d’Ancy-sur-Moselle, côte Saint-Quentin,
bois de Borny, de Fey, etc. (Holandre). Mirecourt, au bois de
Ravenel (de Baudot). 1. Juin.
14. R. cuspidata M. Bieb. FI. taur-cauc 1, p. 396;
R. Seringeana Godr. F1. lorr., 2% éd. p. 255 : R. tomen-
tosa var. x Seringe ! in DC. Prodr. 2, p. 618; Rchb. pl.
germ. exsicc. n° 2568 (sub R. terebinthinaceu). (Rosier
cuspide.) — Fleurs solitaires, géminées ou ternées. Calice
à segments glanduleux sur la face externe et sur les bords,
pinnatiséqués, munis d’un appendice étroit, réfléchis, à la
fin eadues. Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à
tube ovoide et contracté au sommet (sur mes échantulons),
plus où moins hérissé-glanduleux ainsi que le pédoncule,
rouge et dressé à la maturité. Carpelles du centre longue-
ment stipités. Feuilles à 5-7 folioles pubescentes en dessus,
grisâtres, finement tomenteuses et munies de petites glandes
stipilées en dessous, un peu visqueuses sur cette face et
répandant par le froissement une odeur de lérébenthine,
ovales, aiguës, arrondies à la buse, triplement dentées en
scie, à dents étalées-dressées : stipules supérieures des ra-
LISE
meaux fleuris dilatées, à oreillettes aiguës et étalées. Aiguil-
lons peu nombreux, presque égaux, à peu près droits.
Arbrisseau rameux, à rameaux allongés, portant un buisson
élevé et lâche. — Fleurs assez grandes, d’un beau rose.
Rare. Nancy, bois de Crévic. Fresse, à Huguenay (Colnot).
b. Juin.
Obs. Cette plante n’est pas le R. terebemthinacea Bess.,
comme le pense Reichenbach ; l'examen de la plante de Besser
m'a prouvé qu'elle n’est pas autre chose que le Rosa tomen-
tosa; c’est aussi l’opinion de Koch.
15. R. tomentosa Sn. Fl. brit. 2, p. 539, et Engl. bot.
tab. 990, (Rosier tomenteux.) — Fleurs solitaires, geminées
ou en corymbe. Calice à segments glanduleux sur la face
externe et sur les bords, pinnatiséqués, munis d’un appen-
dice linéaire ou linéaire-lancéolé, réfléchis, à la fin cadues.
Corolle à pétales non ciliés. Calice fructifère à tube ovoide,
ou plus souvent (chez nous) globuleux (2. subglobosa Sn.
Engl. Bot.), hérissé-glanduleux, mais quelquefois glabre,
porté sur un pédoncule toujours hérissé, rouge et dressé à
la maturité. Carpelles du centre longuement stipités. Feuil-
les d’un aspect grisàtre, tomenteuses sur les deux faces et
munies quelquefois en dessous de petites glandes sessiles et
cachées par le tomentum, ovales, aiguës, arrondies à la base,
triplement dentées en scie, à dents étalées-dressées ; stipules
supérieures des rameaux fleuris dilatées, à oreillettes acu-
minées et dressées. Aiguillons presque éqaux el à peu près
droits. Arbrisseau rameux, formant un buisson élevé et
touffu. — Fleurs de moyenne grandeur, d’un rose clair.
Commun, bois montagneux. b. Juillet.
16. R. pomifera Hermann, Diss. p. 17. (Rosier pomi-
fère.) — Fleurs solitaires ou géminées. Calice à segments
très-glanduleux sur la face externe et sur les bords, pinna-
tiséqués, munis d’un appendice linéaire ou linéaire-lancéolé,
à la fin redressés et persistants. Corolle à pétales denticu=
lés-ciliés. Calice fructifère à tube tres-cros, globuleux,
fortement hérissé-glanduleux, ainsi que le pédoncule, rouge,
pulpeux et penché à la maturité. Feuilles d’un aspect grisi-
tre, pubescentes en dessus, mollement lomenteuses en
dessous, à 9-7 folioles oblonques-elliptiques, doublement
dentées en scie, à dents trés-étalées ; stipules supérieures
des rameaux fleuris dilatées, à oreillettes étalées. Aiguillons
Ur re
presque égaux, droits. Arbrisseau élevé, rameux, — Fleurs
d’un beau rose.
Rare ; haies et bois. Nancy (Soyer- Willemet). Metz ; Sarre-
guemines (Warion). Dans la chaïne des Vosges, le Nideck
(Nestler), vallée de Munster, ballon de Soulz ; Epinal (Berher) ;
Remiremont (Gawvain\. b. Juillet.
17. R. spinulifolia Dematra Enum Ros. Fribb. R.
Wadlenburgensis Kirschl. Flor. Als. 1% éd. 1, p. 27,
d'après Chist. Rose Schweiz. p. 87. (Rosier à feuilles spi-
nuleuses.) — Fleurs 2 à 3. Calice à segments très-glandu-
leux. Calice fructifère mollement hérissé, pendant à la ma-
turité porté par un long pédoncule. Feuilles à folioles
peliles, ovales, aiquès, profondément et finement dentées,
tomenteuses, portées sur des pétioles tomenteux, glanduleux
el aiquillonnés en dessous.— Arbuste de 2 mètres environ.
à écorce cannelle. Fleurs d’un rose très-vif,
Rare. Hohneck au Frankenthal. b Mai-juin.
Nora. La forme trouvée par M. Pierrat au Hohneck, au
Ballon de St-Maurice et désigné par lui sous le nom de
R, vestita. God. pourrait bien être un hybride des R, alpina
et tomentosa ce que M. Focke. P. fl. misehlt, p. 136, admet
d’une façon générale et sans preuves suffisantes d’ailleurs
pour l’espèce de Godet. :
XXXIII. SANGUISORBÉES.
Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières. Calice
gamosépale libre, à tube persistant, turbine, et reserré au
sommet par un anneau, induré à la maturité, à limbe formé
de 4 ou 5 segments disposés sur un seul rang, ou de 8 ou
10 disposés sur deux rangs, à préfloraison valvaire ou
imbricative. Corolle nulle ou périgyne et à 5 pétales égaux.
Etamines libres, au nombre de 1 à 20, insérées à la gorge
du calice ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles
terminaux ou basilaires, libres; stigmates capités ou bilobés,
Ovaires 1 ou 2, libres, uniloculaires, monospermes. Le
fruit est formé d’un ou de deux akènes, renfermés dans le
tube du ‘calice. Graine renversée ou ascendante. Albumen
nul ; radicule supere. — Plantes herbacées.
1. AGRIMONIA Tourn.
Fleurs hermaphrodites, Calice muni sur son tube de sotes
DRAC LORS
crochues au sommet, à » segments unisériés, persistants et
à la fin connivents. Corolle à 5 pétales entiers. Etamines 12
à 15. Styles terminaux. Ovaires 2, à ovule renversé. —
Fleurs en grappe spiciforme.
1. À. Eupatorium Z. Sp. 643. (Aigremoine Eupatorre.)
__ Fleurs disposées en une grappe allongée, lâche surtout à
la base ; pédoncules articulés au sommet et pourvus à l’arti-
culation des deux bractéoles opposées. Calice à tube obconi-
que, pourvu de sillons profonds qui se prolongent presque
jusqu’à sa base et couvert de soies crochues au sommet dont
les inférieures sont ascendantes, à segments ovales, aigus,
trinerviés. Pétales obovés, étalés. Calice fructifère réfléchi
sur le pédoncule. Akènes blancs, ovoides, comprimés sur
une face. Feuilles velues en dessus, cendrées-tomenteuses
en dessous, pinnatiséquées, à segments ovales, et munis
jusqu’à la base de dents larges et profondes, entremêlés
d’appendices dentées ou entiers ; stipules grandes, embras-
santes, incisées-dentées. Tige dressée, simple ou un peu
rameuse. Souche rameuse, — Plante velue ; fleurs jaunes.
Commun ; haies, buissons, bords des routes. %. Juin-août.
9..A. odorata Mäill. Dict. n° 3; Godr. FI. lorr éd. "1,
t.1,p.227. (Aigremoine odorante.) — Fleurs en grappe courte
et plus compacte que dans l'espèce précédente ; pédoncules
articulés au sommet et pourvus à l'articulation de deux
bractéoles opposées. Calice à tube court, aussi large que
long, globuleux, campanulé, muni de sillons superficiels et
pourvu de soies crochues au sommet dont les extérieures
réfléchies. Pétales obovés, étalés. Calice fructifère réfléchi
sur le pédoncule. Akènes plus gros que dans l’espèce précé-
dente et de mème forme. Feuilles pubescentes en dessous et
munies de petits points brillants résineux, pinnatiséquées, à
segments ovales et munis jusqu’à la base de dents larges et
profondes, entremélés d’appendices dentés ou entiers ; sti-
pules grandes, embrassantes, incisées-dentées. Tige dressée,
ordinairement simple. Souche rameuse. — Plante plus odo-
rante que la précédente. :
Lieux humides des terrains siliceux ; disséminée. Meurthe-
et-Moselle. Vosges. Z. Juin-août.
2. SANGUISORBA L.
Fleurs hermaphrodites. Calice nu sur le tube, à h segments
21 —
unisériés, à la fin caducs. Corolle nulle. Etamines / h. Styles
terminaux. Ovaire unique, à ovule renversé. — Fleurs en
épi.
1. S. officinalis L. Sp. 169. (Sanqguisorbe officinale.) —
Fleurs en épi ovale ; bractées lancéolées, aiguës, égr alant les
fleurs. Calice à tube contracté et velu au sommet, à limbe à
quatre segments elliptiques d'un pourpre brun, plus longs
que le tube, caducs. Etamines égalant les divisions calici-
nales. Calice fructifère induré, quadrangulaire-ailé, lisse
sur les faces. Feuilles d’un vert glauque et veinées en dessous,
à 7 ou 13 folioles régulièrement dentées, en cœur-ovales-
oblongues, pétiolulées et souvent munies à leur base de
deux stipelles ovales et dentées. Tige dressée, élancée,
presque anguleuse, rameuse au sommet. Souche grêle, ram-
pante. — Plante glabre.
Prairies humides sur le grès vosgien et bigarré, ainsi que
sur le granit dans toute la chaîne des Vosges ; monte jusque
dans les escarpements du Hohneck; se retrouve aux environs
de Neufchâteau (Boulay). %. Juillet-août.
3. POTERIUM LZ.
Fleurs polygames où monoïques, les fleurs femelles étant
placées dans l’épi au-dessus des fleurs mâles. Galice nu swr
le tube, à segments unisériés, à la fin -caducs. Corolle
nulle. Etamines 15 ou 20, longues et pendantes au dehors.
Styles terminaux. Ovaires 2, à Povule renversé. — Fleurs en
épi ovoide ou globuleux, dense.
P. dictyocarpum Spach, Ann. Sc. nat. 1846, p. 31 :
E. PMnrsorbe L. Sp. TAAT (ex parte) ; Godr. FI. lorr. éd.
1,4.1,p. 22h. (Pimprenelle à fruit réticulé. ) — Fleurs en
épis globuleux, denses, terminaux. Calice fructifère à tube
tétragone, réliculé en réseau sur les faces et dont Jes
angles sont obus saillants, à segments étalés, ovales-orb1-
culaires. Feuilles imparipinnées, à 15 ou 25 folioies pétio-
lulées, ovales ou orbiculaires, tronquées ou en cœur à la
base, fortement dentées. Tiges dressées, anguleuses,
rameuses au sommet. — Plante glabre ou velue dans le bas,
quelquefois glaucescente (P. glaucescens Rchb. FL. excurs.
p. 610.)
Commun dans les prés et dans lés bois, Z, Juin-juillet.
TOME 1. 11
MA) ee
2. P. muricatum Spach, L. c, (Pimprenelle à fruit mu-
riqué.) — Fleurs en épis globuleux, denses, terminaux.
Calice fructifere à tube tétragone, creusé sur les faces de
fossettes limitées par des crêtes denticulées et dont les angles
sont relevés en ailes entitres ou dentées, à segments étalés,
ovales-orbiculaires. Feuilles imparipinnées, à 15 ou 25
folioles pétiolulées, ovales ou orbiculaires, tronquées ou en
cœur à la base, fortement dentées. Tiges dressées, angu-
leuses, rameuses au sommet. — Plante glabre ou velue à la
base.
Nancy (Vincent) ; Toul, bois de Jaïllon (Humbert) ; Pont-à-
Mousson (Salle) ; Rambervillers (Boulay) ; Epinal (Berher.) 2%
Juin-juillet.
&. ALCHEMILLA Tourn.
Fleurs hermaphrodites. Calice nu sur le tube, à 8 seg-
ments bisériés, à la fin caducs. Corolle nulle. Etamines 1
ou A. Styles basilaires. Ovaires 2 ou 4, à ovule ascendant.
1. A. vulgaris L. Sp. 168, (Alchimille commune.) —
Fleurs en grappes corymbiformes, terminales. Calice à
tube campanulé. Carpelle mür ovoïde, aigu, égalant le style.
Feuilles réniformes, plissées de la base à la circonférence,
superficiellement divisées en 5 ou 9 lobes semi-orbiculaires,
dentés dans toute leur étendue ; les dents ovales, acuminées,
terminée par un faisceau de poils ; feuilles radicales longue-
ment pétiolées; stipules conniventes-tubuleuses. Tige
dressée. Souche épaisse, ligneuse, brune. — Fleurs petites,
d’un vert jaunàtre.
« Genuina Nob. Feuilles à peu pres glabres.
6 Subsericea Koch. Syn. éd. 1. p. 231. Feuilles-velues-
soyeuses en dessous.
y Glabra Godr. Notice expl. bot. p. 42. Afissa Schluum.
A. pyrenaica L. Duf. Plante à peu près glabre, sauf le
bord des feuilles cilié.
Bois humides. Très-commun sur les terrains de grès et sur
le granit dans la chaîne des Vosges. Plus rare et disséminé
dans les terrains calcaires. La variété y au Ballon de Soultz
(Mœder) ; Hohneck et Rotabac (Boulay). %. Mai-juillet.
2. À. alpina L. Sp. 179. (Alchimille des Alpes.) — Fleurs
verticillées le long des rameaux et formant des épis inter-
SONT
rompus. Calice à tube subglobuleux. Carpelle mür ovoide,
aigu, un peu plus long que le styie. Feuilles orbiculaires,
non plisséss, blanches-argentées et luisantes en dessous,
divisées presque jusqu’à la base en 5 où 9 segments ovales-
oblongs, entiers à la base, dentés seulement au sommet ;
dents acuminées, conniventes, terminées par un faisceau de
poils ; feuilles radicales longuement pétiolées ; stipules con-
niventes-tubuleuses. Tiges dressées. Souche épaisse,
ligneuse, brune. — Fleurs petites, d’un vert-jaunâtre.
Escarpements des hautes Vosges : Hohneck, Rotabac, Ros-
berg. 2%. Juin-août.
3. À. arvensis Scop, Carn, 1, p. 115 ; Aphanes arvensis
L. Sp, 179. (Alchimille des champs.) — Fleurs aæillaires,
fasciculées. Calice à tube”campanulé, à divisions externes
extrèmement petites. Carpelle mur ovoïde, aigu, un peu plus
long que le style. Feuilles planes, en coin à la base, divi-
sées jusqu'au milieu en trois lobes cunéiformes, tri-quadri-
fides ; les radicales nulles au moment de la floraison ; sti-
pules conniventes, formant un tube évasé. Tiges couchées
ou ascendantes. Racine grèle. — Beaucoup plus petite que
la précédente espèce dans toutes ses parties.
Commun dans les champs de tous les terrains. ©. Mai-
juillet.
XXXIV. POMACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, à
tube soudé avec l'ovaire et resserré au sommet par un
anneau charnu, à limbe divisé en 5 segments persistants ou
cadues, à préfloraison imbricative. Corolle périgyne, à 5 pé-
tales distincts et égaux, alternant avec les divisions calici-
nales. Etamines en nombre indéfini, insérées avec les pétales
sur la gorge du calice ; anthères biloculaires, s’ouvrant en
long. Styles en nombre égal à celui des loges de l'ovaire ;
stigmates simples. Ovaire unique, formé de 5 feuilles car-
pellaires, plus rarement de 3 ou de 2, soudées entre elles et
avec le tube du calice, à 5, 3, 2 loges renfermant chacune
un ou deux ovules ; placentation axile. Le fruit est charnu,
à endocarpe coriace ou osseux. Graines ascendantes, Albu-
men nul ; embryon droit; à cotylédons épais ; radicule
infère. — Arbres ou arbustes, à feuilles alternes, munies de
stipules.
— Dh —
1. CRATÆGUS LZ.
Calice à tube urcéolé, à segments persistants. PétaleS
orbiculaires. Styles 2-5, libres ou quelquefois soudés en un
seul. Fruit à disque épigyne dilaté entre les segments du
calice, mais n'égalant pas le diamètre transversal du fruit ;
noyaux osseux, mono-bispermes, complétement enveloppés
par le péricarpe. — Arbuste épineux.
1. G. oxyacantha Z. Lp. 683. (Aubépine épineuse.) —
Fleurs en co: ymbe, à pédoncules glabres. Calice à segments
réfléchis. Pétales concaves, un peu plissés sur les bords au-
dessus de l'onglet. Deux ou trois styles libres ; stigmates
disciformes. Fruits ovoïdes vu globuleux, rouges, fades.
Feuilles concolores, luisantes, obovées, à peine lobées, où
plus ou moins profondément divisées; stipules foliacées,
courbecs en faux. Tige très-rameuse, à rameaux glabres. —
Arbuste épineux ; fleurs blanches, plus rarement rosées.
Commun; haies, bois, dans tous les terrains. h. Mai.
9. C&. monogyna Jacq. Fl. austr. tab. 292, f. 1 ; C.
oxyacantha 6 monostyla Godr. FL. lorr., éd. 1, t.1,p. 226.
(Aubépine à un seul style.) — Fleurs en corymbe, à pé-
doncules velus. Calice à segments réfléchis, Pétales conca-
ves, un pen plissés sur les bords au-dessus de l'onglet. Un
seul style (par soudure); stigmate disciforme. Fruits
ovoides on globuleux, rouges, fades. Feuilles discolores,
d’un vert glauque en dessous, plus coriaces que dans l’es-
pèce précédente, tantôt presque entières, tantôt trifides,
tantôt profondément divisées ; stipules foliacées, courbées
en faux. Tige très-rameuse, à rameaux velus. —. Arbuste
épineux ; fleurs blanches.
Commun ; haies, bois, dans tous les terrains. %. Juin.
2, COTONEASTER Medik.
Calice à tube urcéolé, à segments persistants. Pétales
ovales, Styles 3-5, libres. Fruit à disque épigyne dilaté
entre les segments du calice, mais n’égalant pas le dia-
mètre transversal du fruit; 3 à 5 noyaux osseux, mono-
hispermes et dont la moitié supérieure fait saillie au-
dessus du disque. — Arbustes non épineux.
— 245 —
1. C. vulgaris Lindl. Trans. Lin. soc. 13, p. 101 ; Mes-
pilus Cotoneaster L. Sp. 686. (Colonéaster commun.) —
Fleurs solitaires, géminées ou plus rarement ternées à l'ais-
selle des feuilles: brièvement pédorculées, d’abord dressées,
puis penchées. Culice turbiné, à segments arrondis, sca-
rieux sur les bords. Pétales concares, ovales, dresses, un
peu plus longs que les divisions calicinales. Ordinairement
3 styles. Fruit réfléchi, globuleux, luisant, rouge, fade, de
la grosseur d’un pois. Feuilles largement ovales, arrondies à
la base, mucronulées au sommet, vertes et glabres en des-
sus, blanches-tymeateuses en dessous, très-brièvement pé-
tiolées. — Petit arbrisseau rameux, très-feuillé : fleurs
blanches, rosées extérieurement.
Escarpements des hautes Vosges sur le granit, Ballon de
Soultz, Hohneck, de Saint-Maurice (Mougeot et Nestler, 1807) ;
Rotabac, Soultzbach (Kirschléger). D. Avril-mai.
3. MESPILUS Z.
Calice à tube turbiné, à segments foliacés et persistants.
Pétales presque orbiculuires. Styles 5, libres. Fruit à disque
épigyne dilalé entre Îles saone du calice et égalant le
diamètre transversal du fruit : HoOyauX OSSeuxX, MOnO-
bispermes, complètement ie EUR le péricarpe. —
Arbres épineux à l'étit sauvage.
1. M. germanica Z. Sp. 684. (Wéflier d'Allemagne.) —
Fieurs solitaires, terminales, presque sessiles. Calice to-
menteux, à lanières linéaires- lancéclées plus longues que
le tube. Pétales concaves, uv peu ondulés sur les bords.
Fruits pubescents, gros, suglobulenx, déprimés, bruns,
acerbes, puis acidules. Feuilles brièvement pétiolées,
oblongues-elliptiques, obtuses où acuminées, finement den-
tées dans leur moitié supérieure, velues en dessous. —
Fleurs blanches.
Bois du calcaire jurassique. Nancy, Lay-St-Christophe,
Pont St-Vincent (Sward). Metz, Châtel, Lessy (Holandre) :
bois de Jouy (Br iurd) : forêt de Moy euvre (Barbiche). Verdun,
Moulainville, Chatillon ; forêt d’Argonne (Doisy). Neufchâteau
(Mougeot). b. Mai,
4. CYDONIA Tourn.
Calice à tube campanulé, à segments foliacés et persis-
— 216 —
tants. Pétales orbiculaires. Styles 5, libres. Fruit à disque
épigyne, non dilaté, à 5 loges polyspermes, à endocarpe
coriace. — Arbres non épineux.
1. CG. vulgaris Pers. Syn. 2, p. 40 ; Pyrus Cydonia L.
Sp. 687. (Cognassier commun.) — Fleurs solitaires, sub-
sessiles. Calice tomenteux, à tube ovoide, à segments lan-
céolés, bordés de dentelures glanduleuses. Pétales orbicu-
laires. Fruit pyriforme ou globuleux, couvert d’an duvet
floconneux. Feuilles ovales, entières, tomenteuses en des-
sous ; stipules petites, glanduleuses aux bords. — Arbre à
tronc tortueux.
Cultivé et quelquefois subspontané dans les haies. b. Mai.
Obs. Le Cognassier cultivé en Lorraine est une race distincte
de la plante sauvage. Celle-ci a le fruit globuleux, non rétréci
à sa base, dépourvu de côtes, bien moins profondément ombi-
liqué au sommet, à segments calicinaux très-étalés et appli-
qués sur le fruit. Dans la plante cultivée, le fruit est pyriforme,
muni de côtes, à ombilic profond, à segments calicinaux dres-
sés-connivents.
5. PYRUS L.
Calice à tube urcéolé, à segments persistants. Pétales su-
borbiculaires. Styles 5, libres. Fruit à disque épigyne non
dilaté, à 5 loges simples, bispermes, à endocarpe coriace.
— Arbres et arbustes.
T. P. communis Z. Sp. 686. (Poirier commun.) — Fleurs
fasciculées, presque en ombelle simple ; pédoncules grêles,
allongés, velus ou glabres, ainsi que le tube du calice. Pé-
tales glabres. Styles 5, libres. Fruit acerbe, petit, globuleux
ou turbiné, jamais ombiliqué à la base. Feuilles velues-
aranéeuses dans leur jeunesse, glabres et luisantes dans
l’âge adulte, à limbe arrondi ou ovale, acuminé, finement
denté, aussi long que le pétiole. — Arbre pyramidal; à
rameaux spinescents dans l’état sauvage, à fleurs blanches.
Commun dans les bois. h. Avril-mai.
2. P. Malus DC. Prodr. 2, p. 635. (Pommier doucin.)
Fleurs fasciculées, presque en ombelle simple; pédoncules
courts, épais, tomenteux, ainsi que letube du calice. Pétales
velus à leur face supérieure. Styles 5, soudés à la base.
Fruit de saveur douce, globuleux où globuleux-déprimé,
MP
toujours ombiliqué à l'insertion du pédoncule. Feuilles blan-
ches et tomenteuses en dessous, même dans leur entier dé-
veloppement, à limbe ovale, acuminé, obtusément denté,
une fois plus long que le pétiole. Bourgeons cotonneux.
Racine forte, rameuse, fixant solidement la plante au sol.
— Arbre moins élevé que le précédent, mais plus robuste
que le suivant; à branches étalées ; à rameaux épineux dans
l'état sauvage ; à pétales grands, blancs en dessus, lavés
de rose en dessous.
Assez rare ; bois. Nancy, vallon de Maxéville. h. Mai.
Nora. Cette plante est connue des Horticulteurs sous le nom
de Doucin et fournit, suivant M. Monnier, les sujets sur les-
quels on greffe les variétés de Pommier que l’on élève à plein
vent. (Voyez le Bon Cultivateur de Nancy. 1840, p. 336.)
3. P. acerba DC. Prodr. 2, p.635. (Pommier paradis.)
— Il se distingue du précédent, auquel beaucoup d'auteurs
le réunissent comme variété, par les caractères suivants :
pédoncules plus minces, glabres ou pubescents ainsi que le
tube du calice; pétales plus petits; fruit acerbe ; feuilles
vertes en dessous, d'abord pubescentes sur les nervures, puis
tout à fait glabres ; bourgeons velus, mais non cotonneux ;
racine courte, pivotante, presque simple, se laissant facile-
ment arracher. — Plante moins développée que la précé-
dente ; à rameaux plus grêèles ; à fleurs plus petites, blanches
où un peu rosées en dehors.
Commun ; bois, dans tous les terrains. b. Mai.
Nora. Cette plante est connue des Horticulteurs sous le nom
de Paradis et fournit, suivant M. Monnier, les sujets sur les-
quels on greffe les variétés de Pommier que l’on élève en que-
nouille ou en espalier. (Voy. le Bon Cultivateur de Nancy, 1. c.)
6. SORBUS LZ.
Calice à tube urcéolé, à segments persistants. Pétales sub-
orbiculaires. Styles 5, libres. Fruit à disque épigyne non
dilaté, à 5 loges simples, bispermes, mais réduites par
avortement à 1-5 graines, à endocarpe membraneux et mou.
— Arbres et arbustes. :
1. S. Chamæmespilus Crantz, Austr. p. 83; Pyrus
Chamæmespilus DC. Prodr. 2, p. 637; Godr. Fl. lorr..
éd. 1, 1. 1, p. 229. (Sorbier nain.) — Fleurs en corymbe
— 218 —
‘ameux, petit, un peu cotonneux. Pétales velus à l'onglet,
dressés. Styles 2, velus à la base. Fruits ovoides, d'un rouge
jaunâtre. Feuilles elliptiques, aiguës, atténuées et entières
à la base, finement et doublement dentées en scie dans Île
reste de leur pourtour, tomenteuses en dessous dans leur
jeunesse, puis glabres, munies de glandes en dessous sur
les nervures principales. — Petit arbuste élégant, très-ra-
meux, très-feuillé ; à fleurs roses, en corymbe serré, tomen-
teux, terminal, entouré de feuilles dressées ; à fruits de la
grosseur de ceux du Cratæqus oxyacanthu.
Dans les escarpements des hautes Vosges, sur le granit :
Hohneck (Mougeot 1523!) Ballon de Soultz, Rotabac (Kirsch-
léger). D. Juin-juillet.
S. Ario-chamæmespilus S. sudeliea Pautch. bot.
Guil, 17.1, p. 75. — Hohneck (W. Martin.)
9. S. Aria Crantz, Austr. p. 46; Pyrus Aria Ehrh.
Beitr. k, p. 20; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 229. (Sor-
bier Allouchier.) — Fleurs en corymhe rameux, tomenteux,
serré. Pétales tomenteux à l'onglet, étalés. Styles 2, très-
velus à la base. Fruits ovoïdes-globuleux, rouges, ponctués
de jaune, luisants, à pu'pe jaunätre et acidule. Feuilles
ovales ou elliptiques, obtuses ou brièvement acuminces, ar-
rondies ou en coin à la base, doublement dentées et souvent
lobulées dans leur moitié supérieure (les lobules décroissant
par le bas), blanches-tomenteuses en dessous, aranéeuses en
dessus dans leur jeunesse, puis glabres et luisantes. — Grand
arbre, à rameaux non penchés ; à fleurs blanches.
Commun; bois montagneux, dans tous les terrains. h. Mai.
3. S. latifolia Pers. Syn. 2, p. 38 ; Pyrus intermedia
Ehrh. Beitr. h, p. 20 ; Godr, F1. lorr., éd. 1, t. 1, p: 229.
(Sorbier à larges feuilles.) — Fleurs en corymbe rameux,
tomenteux, serré. Pétales tomenteux à l'onglet, eétales.
Styles 2, très-velus à la base. Fruits globuleux, orangés, à
pulpe jaunâtre et sucrée. Feuilles ovales-orbiculaires, pres-
que aussi larges que longues, arrondies ou tronquées à la
base, lobulées, dentées, à lobules écartés, d'autant plus
grands qu'ils sont plus inférieurs et à dents frès-étalés,
grises-tomenteuses en dessous et à nervures latérales plus
écartées que dans l'espèce précédente. — Grand arbre, à
rameaux non penchés ; fleurs blanches.
— 99 —
Bois du calcaire jurassique. Nan:y, Boudonville (Suard),
Maxéville et Malzéville (Mathieu), Fonds de Toul, Liverdun.
Maron ; Blénod; Pont-à-Mousson. Metz, Ars. Gorze (Holandre) ;
Foug, au fond d'Hadrevaux et bois d'Eulmont (Humbert) ;
Rambercourt (Taillefert). Verdun ; Commercy. Neufchâteau,
Bois de Waville et de Duntz (Warion.) b. Mai.
Nora. Ce sorbier, très-différent de la plante signalée sous
le même nom dans la forêt de Fontainebleau, paraît être un
hybrid. des S. Aria et torminalis Voir. Codron. Revue des
sciences naturelles de Montpellier IT, p. 454.
L.S. scandica Fries iFl. hall. p. 83 et Nov. F1. suec. éd.
2, p. 138. (Sorbier de Scandinavie.) S. Mougeoti Soy.-
Wall. et Godr. — Fleurs en corymbe rameux, très-fourni,
tomenteux. Pétales tomenteux à l'onglet, étalés. Styles 2,
très-velus à la base. Fruits ovoides-globuleux, d’un rouge-
orangé, à pulpe jaunàtre et acidule. Feuilles ovales-
oblonques, bien plus longues que larges, rétrécies à la base,
cendrées-tomenteuses en dessous, lobulées et dentées, à lo-
bules écartés, d'autant plus grands qu'ils sont plus infé-
rieurs et à dents dressées, et à nervures latérales moins
saillantes que dans les deux espèces précédentes. — Arbre
à rameaux non penchés ; fleurs blanches.
Commun sur les terrains granitiques derrière Barr(Mathieu) ;
dans les hautes Vosges, Ballon de Soultz, Honeck, etc. b. Juin.
5. S. torminalis Crantz, Austr. p. 85 ; Pyrus tormina-
lis Lhrh. Beitr. 6, p. 92. (Sorbier Alisier.) — Kleurs en
corymbe rameux, assez fourni, tomenteux. Pétales un peu
velus à l'onglet. Styles 2-5, glabres. Fruits ovoides, bruns,
ponctués de jaune, acerbes, puis acidulés. Feuilles large-
ment ovales, vertes et glabres, arrondies, tronquées, ou un
peu en cœur à la base, lobées, dentées ; lobes écartés, acu-
nminés, d'autant plus grands qu'ils sont plus inférieurs ;
dents :négales, incombantes ; nervures latérales des feuilles
peu nombreuses {4h ou 5). — Arbre à branches non pen-
chées ; fleurs blanches.
Commun ; bois montagneux. D. Mai.
6. S. aucuparia L. Sp. 683, Pyrus aucuparia GϾrtn.
Fruct. 2, p. 45; Godr. F1. lorr., ed. À, t. 1, p. 230. (Sor-
bier des oiseleurs.) — Fleurs en corymbe rameux, serré,
tomenteux. Pétales un peu velus à l'onglet. Stvle 3 ou 4,
— 250 —
très-velus. Fruits globuleux, rouges, acerbes. Feuilles pin-
natiséquées, à 6 où 7 paires de segments opposés, sessiles,
inégaux à la base, oblongs, dentés en scie, un peu velus en
dessous dans leur ; jeunesse ; bourgeons velus-tomenteux. —
Arbre de moyenne taille ; à rameaux élancés, un peu pen-
chés, à écorce grise et lisse ; à fleurs blanches.
Commun; bois, mais presque exclusivement dans la région
montagneuse. h. Mai-juin.
4: LA domestica L. Sp. 684; Pyrus Sorbus Gœrtn.
Fruct.,2, "p.145; Godr. F1. lorr., éd. 1,t. %, p. 231.1 (Sor-
bier domestique.) — Se distingue du précédent par les
caractères suivants: fleurs une fois plus grandes, mais
moins Mes souvent cinq styles ; fruits beaucoup
plus gros, bruns, pgriformes ; bourgeons glabres ; taille
plus Éeve ée ; tige à écorce notrâtre, écailleuse.
Bois et nr calcaires. b. Mai-juin.
7. ARONIA Pers.
Calice à tube turbiné, à segments persistants. Péta.es
lancéolés. Styles 5, un peu soudés à la base. Fruit à disque
épigyne non dilaté, à 5 loges bispermes, subdivisées par
une cloison incomplète, à endocarpe membraneux. —
Arbustes.
1. A. rotundifolia Pers. Syn. 2, p. 39 ; Mespilus Ame-
lanchier L. Sp. 685. (Aronie à feuilles rondes. ) — Fleurs
en grappes pauciflores, terminales ou latérales, naissant au
centre d’un faisceau de feuilles où se développe aussi un jeune
rameau. Pétales étroits, en coin à la base. Fruits globuleux,
un peu plus gros qu’ un pois, d’un noir-bleuâtre. Feuilles
pétiolées, ovales. obtuses, dentées, velues-tomenteuses dans
leur jeunesse, glabres et coriaces dans l’âge adulte. —
Fleurs blanches. |
Rare sur le calcaire jurassique. Nancy, à l’Avant garde de
Pompey (Suard), Liverdun (Mathieu); Thiaucourt, entre
Jaulny et Rembercourt (Æolandre). Plus commun sur le grès
vosgien et le granit du versant oriental des Vosges (Mougeot) ;
vallées de la Moselotte et du Bouchot sur le granit (Pierrat.)
XXXV. ONAGRARIÉES.
Fleurs hermaphrodites, ordinairement régulières. Calice
— 251 —
gamosépale, à tube soudé à l’ovaire et se prolongeant sou-
vent au-dessus de lui, à limbe quadripartite, persistant ou
caduc, à préfloraison valvaire. Corolle périgyne, à 4 pétales
alternes avec les divisions du calice, ou tres-rarement rule,
à préfloraison tordue. Etamines insérées sur le disque épi-
gyne du calice, unisériées, en nombre égal à celui des pé-
tales et alternant avec eux, bisériées et en nombre double ;
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style filiforme ;
stigmates libres ou soudés. Ovaire infère, formé de 4 et plus
rarement de 2 feuilles carpellaires, quadriloculaire, à loges
polyspermes ; placentation axile. Le fruit est une capsule,
-à déhiscence loculicide ou septicide. Graines ascendantes ou
réflechies ; albumen nul ; embryon droit; radicule rappro-
chée du hile.
1. EPILOBIUM L.
Calice à tube prolonge au-delà de l'ovaire et se séparant
au-dessus de lui après la floraison. Pétales 4. Etamines
huit. Capsule linéaire-tétragone, s’ouvrant en 4 valves.
Graines couronnées par une aïgrette.
Sec. 1. LyszmACHION DC. Prod, 3, p. 41. — Fleurs ré-
gulières, infundibuliformes ; pétales bilobés ; étamines et
styles dressés.
1. E. alpinum L. Sp. 495 (non L. F1. suec.) Epilobe des
Alpes.) — Fleurs penchées avant la floraison. Stigmate en-
tier, en massue. Graines très-petites, lisses ou presque
lisses, oblongnes, atténuées à la base, 3 fois plus longues
que larges. Feuilles toutes pétiolées, minces, d’un vert pâle,
elliptiques, obtuses, ntténuées à la base, entières ou à peine
sinuées ; les inférieures plus petites. Tige arrondie, couchée
et rampante à la base, puis dressée, très-simple, présen-
tant deux lignes saillantes et pubescentes qui naissent des
pétioles ; stolons flagelliformes, portant de petites feuilles
obovées, écartées, mais pas de bourgeon charnu au sommet,
Souche filiforme, rampante. — Remarquable par sa petite
taille, par ses fleurs petites et peu nombreuses et par ses
capsules glabres, plus rarement velues.
Escarpements des hautes Vosges : Hohneck,Rotabac(Mougeot)
2%. Juillet-août.
Obs. Je dois répéter ici, ce que j'ai déjà fait observer dans la
— 252 —
Flore de France, que l'E. alpinum Fries (Nov. Mant. alt. p.
20, et Summa Scandinav. p. 176 et 177 et Herb. norm. fasc.
VIII. n° 44 !) est une espèce distincte de celle de France et de
Suisse. Car la plante du célèbre professeur d’Upsal a ses
graines fortement ponctuées et porte à la base de ses tiges, au
lieu de stolons filiformes, des rosettes sessiles de feuilles fas-
ciculées, analogues à celles de l’Æ. tetragonum. Elle croit en
Laponie; c’est de l'E. Hornemanni Rchb. (Icon cent. 2, tab.
180). Linné a, du reste, confondu les deux plantes dans le
Species plantarum.
2. E. palustre L. Sp. 495 (Epilobe des marais.) —
Fleurs penchées au moment de la floraison. Stigmate entier,
en massue. Graines lisses ou presque lisses, linéaires-
oblongues, atténuées à la base, 5-6 fois plus longues que
larges. Feuilles linéaires-lai.céolées, obtusiuscules, en coin
à la base, d'un vert opaque, ordinairement entières sur les
bords ; les feuilles moyennes sessiles. Tige arrondie, ram-
pante à la base, puis dressée, présentant souvent 2-4 liznes
non-saillantes mais uniquement formées de poils ; stolons
filiformes, allongés, portant de petites feuilles écartées et
poussant en automne à son sommet un gros bourgeon à
écailles charnues. — Pl:nte pubescente ; à fleurs petites,
purpurines ; à capsules blanches, velues. On trouve quel-
quefois cette plante à feuilles verticillées.
a Genuinum Nob. Feuilles presque glabres ; tige simple,
pauciflore.
6 Majus Fries, Mant. alt. 22. Feuilles pubescentes ; tige
très-rameuse, beaucoup plus élevée, multiflore.
Commun dans les prairies tourbeuses de la chaîne des Vosges.
Plus rare dans la plaine. La var, 6 rare; Nancy, à Montaigu.
2%. Juillet-août.
E. obscuro-palustre.— Région montagneuse (Xirsch-
léger).
3. E. obscurum Schreb. Spic. F1. lips. p. 147; E, vir-
gatum Fries, Nov. 115 (ex parte) et Herb. norm. fasc. 2,
n° 16! (non Fries, Summ. Scand. p. 177, nec Herb. norm.
fasc. 10, n° 46) ; Godr. FI. lorr.. éd. 1,t.1, p. 233; E.
ambiquum Fries! Summ. Scand. p. 177. (Epilobe obscur).
— Fleurs dressées avant la floraison. Stigmate entier, en
massue. Graines très-petites, obovées, atténuées à la base,
papilleuses, trois fois plus longues que larges. Feuilles lan-
céolées, arrondies à la base, denticulées, d’un vert opaque ;
— 255 —
feuilles moyennes sessiles, non décurrentes. Tige ordinai-
rement peu rameuse, rampante, puis dressée, roide, pré-
sentant 2-4 lignes saillantes qni naissent de la nervure mé-
diare des feuilles ; stolons filiformes, allongés, portant de
petites feuilles obovées, pétiolées et très-écartées, sans
bourgeon charnu au sommet. -— Port de l’espèce précédente;
fleurs purpurines.
Assez rare ; lieux tourbeux. Nancy, à Montaigu, Tomblaine
(Monnier), Heillecourt ; Sarrebourg (de Baudot). Vosges, à
Bruyères, Rambervillers, Gérardmer, Hohneck, vallée de
Munster et dans toute la chaîne des Vosges. %. Juillet-août.
Obs. Fries a d’abord confondu deux espèces sous le nom
d'E. virgatum et les a publiées toutes deux sous cette dénomi-
nation, dans son ÆHerbarium normale ; mais, depuis, dans le
Summa vegelabilium Scandinaviæ, p. 177, il a définitivement
attribué le nom de virgatum à l'espèce que nous ne possédons
pas en Lorraine. Du reste, le nom d’Æ. virgatum doit être
abandonné, puisque, dès 1786, Lamarck l’avait imposé à une
autre plante cultivée au Jardin des plantes de Paris, et proba-
blement américaine.
4. E. tetragonum Z. Sp. 594. (Epilobe tétragone.) —
Fleurs dressées avant la floraison. Stigmate entier, en
massue. Graines oblongues, arrondies à la base, finement
papilleuses, trois fois plus longues que larges. Feuilles
étroitement luncéolées, allongées, fortement dentées, lui-
santes ; feuilles moyennes sessiles, à limbe étroitement dé-
current sur la tige. Tige très-rameuse, dressée dès la base,
présentant quatre ligres saillintes qui naissent du limbe
des feuilles ; stolons courts, dressés, pourvus au sommet
d'une rosette de feuilles obovées et pétiolées. Racine tron-
quée, rameuse, nullement rampunte, 4 rameaux diva-
riqués. — Plante presque glabre ; fleurs très-petites, pur-
purines.
Assez commun ; bords des fossés, bois humides, principale-
ment en plaine. %. Juillet et août.
5. E. Lamyi Schultz, FI. od. bot. Zeit. 1844, p. 806.
(Epilobe de Lamy.) — Cette plante est extrémement voisine
de la précédente ; elle s’en rapproche par ses fleurs dressées
avant la floraison; par ses graines ae mème taille et de
mème forme ; par ses tiges dressées dès la base. Elle “'en
distingue par ses feuilles proportionnément moins longues,
— 954 —
très-brievement, mais évidemment pétiolées, étroitement
décurrentes sur la tige, non par le prolongement du limbe,
mais par les bords du pétiole ; par sa racine pivotante et
tortueuse; enfin par sa :durée qui est annuelle ou bisan-
nuelle. — Ses capsules sont ordinairement plus velues que
dans l’Z. tetragonum.
Rare. Liverdun, sur les bords du canal de la Marne au Rhin.
© ou ©). Août.
Obs. Cette plante n’est pas essentiellement occidentale,
comme le pense M. Schultz, à moins de supposer que ses
graines ont été importées par la navigation, dans la seule lo-
calité lorraine où nous l’ayons jusqu'ici rencontrée.
6. E. lanceolatum Sebast. et Maur. FI. rom. prodr. p.
138, tab. 1, f. 2 ; Godr. Mém. de l’Acad. de Nancy, 1849,
p. 319. (Epilobe à feuilles lancéolées.) — Fleurs penchées
-vant la floraison. Stigmate quadrifide, à lobes étalés.
Graines oblongues-obovées, arrondies aux deux extrémités,
finement papilleuses. Feuilles opposées et alternes, assez
longuement pétiolées, oblongues-lancéolées, non acumi-
née, cunéiformes et entières à la base, bordées dans le reste
de leur étendue de dents saillantes et écartées. Tige dressée
dès la base, sans lignes saillantes, pubescente ; stolans
courts, se développant à l'automne, dressés, pourvus au
sommet d'une rosette de feuilles pétiolées et lancéolées.
Racine simple ou rameuse, non tronquée. — Plante d’un
vert glauque, à feuilles inférieures souvent rougeûtres ;
fleurs petites, d’abord blanches, puis d’un rose vif.
Sur les terrains siliceux de la chaîne des Vosges. Champ du
feu (Mestler), château du Lansberg, vallée de Munster (Xirsch-
léger). %. Juillet-septembre.
7. E. roseum Schreb. Spic. F1. Lips., p. 147. (Epilobe
à fleurs roses.) — Fleurs penchées avant la floraison.
Stigmate entier, en massue. Graines luisantes, presque
lisses, oblongues, attenuées à la base, trois fois plus lon-
gues que larges. Feuilles opposées, lancéolées, atténuées
aux deux extrémités, dentées, d’un vert pâle et opaque,
toutes assez longuement pétiolées. Tige rameuse, dressée
dès la base, présentant 2-4 lignes saillantes qui naissent
des pétioles; stolons courts, se développant à l’autemne,
dressés, pourvus au sommet d'une rosette de feuilles pé-
tiolées et elliptiques. Racine fibreuse. — Voisin de l£.
to
TN EE
montanum, il s’en distingue en outre par ses feuilles plus
oblongues, munies de nervures plus saillantes et de dents
beaucoup plus rapprochées ; fleurs plus petites, d’un rose
très-pâle, veinées ; pétioles beaucoup plus longs que dans
aucune autre espèce.
Commun ; fossés, bords des ruisseaux, dans tous les ter-
rains. %. Juillet-août.
8. E. trigonum Schranck, Baier. F1. 1, p. 6h ; E. al-
pestre Rchb. Ice. 2, tab. 200. (Epilobe trigone.) — Fleurs
penchées avant la floraison ; bouton floral atténué aux deux
bouts, non acuminé. Calice à segments non acuminés.
Stigmate entier, en massue. Graines lisses, oblongues,
atténuées à la base, quatre fois plus longues que larges.
Feuilles ternées, plus rarement opposées ou quaternées,
inégalement dentées ; les moyennes et les supérieures
lancéolées, acuminées, arrondies à la base, sessiles. Tige
simple, dressée dès la base, munie de 2 ou 3 lignes saillantes
et pubescentes ; stolons sessiles, se développant à l'automne,
bulbiformes écailleux. Souche courte, tronquée. — Plante
élevée, d’un vert gai, pubescente ; fleurs assez grandes,
purpurines.
Escarpements des hautes Vosges ; Hohneck, Rotabac, Ballon
de Servance (Mougeot) ; Ballon de St-Maurice (Parisot). %.
Juillet-août.
9. E. Duriæi Gay! Ann. Sc. nat. 2° sér. t. 6. p. 193 ;
Godr. Mém. de l'Acad. de Nancy, 1849, p. 219. (Epilobe
de Durieu.) — Fleurs penchées avant la floraison ; bouton
floral ovoide, obtus. Calice à segments linéaires, aigus.
Stigmate quadrifide, à lobes étalés. Graines presque lisses
oblongues, atténuées à la base. Feuilles opposées, minces
et molles, ovales ou lancéolées, non acuminées, arrondies à
la base, brièvement pétiolées, dentées. Tige couchée et
radicante à la base, puis ascendante, simple, sans lignes
saillantes ; stolons souterrains jaunûätres, munis d’écailles
charnues opposées, à paires écartées les unes des autres. —
Fleurs grandes, purpurines. |
Escarpements des hautes Vosges; Hohneck (Mougeot). %.
Juillet.
Obs. J’ignore quelle est la plante voisine de la précédente,
que M. Schultz indique dans les hautes Vosges et qu'il consi-
— 256 —
dère comme une hybride des Z, montanum et alpinum; mais
la plante que uous venons de décrire est tout à faitsemblable,
même par ses stolons souterrains écailleux et longs souvent
de 3 et 4 centimètres, à l’£ Duriœi publié par Durieu (P4.
astur. exsicc. n° 343 |). L'E Duriœi ne peut donc pas être
une hybride des Æ. montanum et alsinefolium, comme le
pense M. Schultz, puisque ce dernier parent ne croît pas dans
les Vosges. On a admis plusieurs autres plantes hybrides dans
le genre qui nous occupe; mais je n’ai pas fait d'observations
assez précises sur ces plantes à l’état de vie et dans leur sta-
tion naturelle, pour en admettre l’existence ou pour laffir-
mer.
10 E. montanum Z. Sp. 49h. (Epilobe de montagne.) —
Fleurs penchées avant la floraison ; bouton floral ovoide,
mamelonné au sommet. Calice à segments lancéolés, obtus.
Stigmate quadrifide, à lobes étalés. Graines papilleuses,
oblongues, atténuées à La base. Feuilles opposées, plus rare-
ment ternées, ovales-lancéolées, non acuminées, arrondies à
la base, inégalement dentées, pétiolées. Tige dressée dés la
base, simple ou presque simple, sans lignes saillantes ; sto-
lons "souterrains, Jaunûtres, se développant tardivement et
quelquefois pas du tout, du moins avant l'hiver, munis
d'écailles charnues, opposées et à paires plus ou moins
écartées. Souche courte, tronquée. — Fleurs plus petites
que dans l’espèce précédente, d'un pourpre pâle.
Commun dans les bois de tous les terrains. Z%. Juillet-août.
11. E. collinum Gmel. FI. bad. 4, 265, (Epilobe des
coteaux.) — Cette plante est voisine de la précédente ; ; INAIS
se présente toujours avec un port bien tranché, même dans
les lieux où sa congénere croit avec elle. L’£. collinum s’en
distingue par ses fleurs plus petites ; par ses capsules plus
courtes et beaucoup plus grêles ; par ses feuilles bien plus
petites, rapprochées, toutes alternes, plus brièvement pétio-
lées, plus ovales, portant très- souvent à leur aisselle un
rameau feuillé rudimentaire ; par ses tiges étalées et trés-
rameuses dès la base.
Commun dans les escarpements des hautes Vosges sur le
granit; Hohneck, Rorabac, vallée de Munster, etc. Epinal
(Berher) ; St-Dié (Boulay.) %. Juillet-août.
12. E. parviflorum Schreb. Spic., p. 146. (Epilobe à
peliles fleurs.) — Fleurs dressées avant la floraison ; bouton
— 257 —
floral ovoide, mamelonné. Calice à segments lancéolés,
arrondies à la base, dentées, à dents étalées, les inférieures
très-brièvement pétiolées, les supérieures sessiles, non em-
brassantes. Tige arrondie, sans lignes saillantes, dressée dès
la base ; stolons courts, se développant à l'automne, dres-
sés, pourvus d'une rosette de feuilles luncéolées. — Plante
très-velue, souvent blanchâtre, mais non glanduleuse ; fleurs
d’un violet pâle.
Commun ; lieux humides, dans tous les terrains ; plus rare
cependant sur les grès. 2%. Juin-juillet.
13. E. hirsutum Z. Sp. 49h. (Epilobe velu.) — Fleurs
dressées avant la floraison ; bouton floral brusquement api-
culé. Calice à segments lancéolés, mucronés. Stigmate qua-
drifide, à lobes étalés. Graines papilleuses, oblongues, trois
fois plus longues que larges. Feuilles amplexicaules, un peu
décurrentes, lancéolées, dentées, à dents fines et courbées
en dedans. Tige arrondie, sans lignes saillantes, dressée dès
la base. Souche rampante et persistante, émettant des tu-
rions charnus, écailleux, qui se développent en tiges l'année
suivante. — Plante élevée, rameuse, velue-glanduleuse; à
fleurs très-grandes, purpurines.
Très-commun le long des ruisseaux et des rivières, dans les
terrains calcaires et argileux, nul dans les sols siliceux. %.
Juin-juillet.
Seet. 2. CHAMÆNERION DC. Prodr. 3, p. 40. Fleurs irré-
œulières, à corolle en roue; pétales entiers où émarginés ;
étamines et style déclinés.
14. E. angustifolium Z. Sp. 493. (Epilobe à feuilles
étroites.) — Fleurs en grappe terminale, allongée. Calice à
sewments linéaires-lancéolés. Pétales faiblement échancrés,
les deux inférieurs écartés pour laisser passer les étamines
réfléchies. Stigmate quadrilide, à lobes roulés en dehors.
Graines très-comprimées, lisses, 5 à 6 fois plus longues que
larges. Feuilles éparses, lancéolées, entières ou faiblement
glanduleuses-denticulées. Tige arrondie, rougeûtre, simple,
très-feuillée ; des stolons allongés. — Plante élégante, peu
velue; à fleurs grandes, pourpres, rarement blanches, en
longue grappe terminale.
Commun ; bois des collines et des montagnes, dans tous les
terrains ; plus abondant dans les Vosges. 2%. Juillet-août.
— 958 —
2. ŒNOTHERA L.
Calice à tube longuement prolongé au-delà de l'ovaire et
se séparant au-dessus de lui après la floraison. Pétales 4.
Etamines huit. Capsule linéaire-oblongue, s’ouvrant en 4
valves et à 4 loges polyspermes. Graines dépourvues d'ai-
gretle.
1. Œ. biennis L. Sp. 192. (Onagre bisannuelle.) —Fleurs
en grappe feuillée, s’allongeant à la maturité. Calice à divi-
sions lancéolées, resserrées au sommet terminé par une
pointe molle. Pétales en cœur renversé, de moitié plus courts
que le tube du calice, dépassant les étamines. Capsule ses-
sile, appliquée, arrondie-quadrangulaire, velue, persistant
longtemps, à h valves entières au sommet. Graines nom-
breuses, petites, anguleuses. Feuilles radicales en rosette
appliquée, pétiolées, obtuses, profondément sinuées-dentées
à leur base, toujours desséchées au moment de la floraison ;
les caulinaires éparses, la plupart atténuées en pétiole, lan-
céolés, à peine dentelées. Tige dressée, simple ou rameuse
au sommet, très-feuillée, munie d’aspérités. Racine fusiforme.
— Fleurs grandes, jaunes, odorantes, s’ouvrant le soir.
Plante américaine naturalisée sur les bords des rivières
dansles lieux sablonneux et devenue commune. ©). Juin-juillet.
2. Œ. muricata L. Syst. nat. 2, p. 263. (Onagre rude.)
— Très-voisin du précédent, il s’en distingue par ses fleurs
trois fois plus petites ; par ses pétales deux fois plus courts
que le tube du calice et égalant les étamines ; par ses feuilles
plus étroitement lancéolées, plus aiguës, plus fortement
dentées ; par ses tiges rougeitres.
Plante américaine naturalisée sur les bords de nos rivières
et assez commune. (©). Juillet-août.
Œ. bienni-muricata. — Bords de la Moselle au-dessous
d’'Epinal (Berher).
3. ISNARDIA L.
Calice à tube égalant l'ovaire, à limbe persistant. Pétales
L, quelquefois avortés. Etamines quatre. Capsule tétragone,
indéhiscente. Graines dépourvues d'aigrette.
— 259 —
1. I. palustris L. Sp. 175. (Isnarde des marais.) —
Fleurs petites, solitaires, opposées. Calice à segments
ovales, acuminés, à tube tétragone. Pétales nuls. Capsule
presque aussi large que longue, jaunâtre avec les angles
verts. Graines très-petites, oblongues, jaunes, luisantes.
Feuilles opposées, un peu charnues, entières, ovales, ai-
guës, atténuées en pétiole. Tige tétragone, articulée, peu
rameuse, rampante au moins à la base. — Plante glabre,
d’un vert gai ou un peu rougeûtre.
Marais, ruisseaux. Lunéville, forêt de Vitrimont (Sward).
Peu commun aux environs de Rambervillers (Billot) et d'Epinal
(de Baudot) ; Padoux (Mougeot) ; St-Dié (Kirschléger). %.
Juillet-août.
XXXVI. CIRCÉACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, à
tube soudé à l'ovaire et le dépassant, à limbe bipartite et
caduc. Corolle perigyne, à 2 pétales alternant avec les divi-
sions du calice, à préfloraison imbricative. Etamines 2, in-
sérées sur le disque épigyne du calice, alternant avec les
pétales ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style fili-
forme ; stigmate échancré. Ovaire infere, formé de deux
feuilles carpellaires, biloculaire, à loges monospermes. Le
fruit est sec, indéhiscent. Graines suspendues à la cloison.
Albumen nul ; embryon droit; radicale écartée du hile.
1. CIRCÆA Tourn.
Calice à tube obové, contracté au-dessus de l'ovaire et se
rempant en ce point au moment de la chute du limbe. Pé-
tales en cœur renversé. Fruit couvert de poils crochus. —
Feuilles opposées.
1. GC. lutetiana ZL. Sp. 12. (Circée parisienne.) —
Fleurs en grappe terminale, iàche, grèle, dépourvue de
bractées. Calice à divisions ovales, aiguës, un peu velues
extérieurement. Pétales profondément bifides, arrondis à la
base, pourvus d’un onglet très-court. Fruit en massue,
hérissé de poils eourbés en crochet au sommet, réfléchi sur
le pédoncule. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, aiguës,
opaques, faiblement dentées ; pétiole canaliculé en dessus,
non ailé. Tige ordinairement simple, ascendante ; des sto-
longs. Souche rampante. — Fleurs blanches ou roses.
— 260 —
Commun dans les bois humides de la chaine des Vosges,
Plus rare dans la région calcaire. %. Juillet-août.
2. C. intermedia Ehrh. Beit. h, p. h2. (Circée intermé-
diaire.) Se distingue: 1° de l'espèce précédente par ses
pétales en coin à la base, et par leur onglet plus long et
plus étroit ; par la présence de bractées sétacées sous les
pédicelles ; par les divisions du calice glabres ; par les
poils plus mous et plus fins qui couvrent la capsule ; par les
feuilles plus molles, demi-transparentes, plus fortement
dentées, le plus souvent émarginées à la base ; par sa tige
plus rameuse, par ses rameaux divariqués ; 9e de la sui-
vante par sa taille plus élevée, par ses fleurs plus grandes ;
3° de toutes les deux par sa capsule subglobuleuse- -obovée.
— Sa taille et la grantleur de ses fleurs et de ses feuilles la
rapprochent du €. lutetiana; son port et ses bractées du
C. alpina.
Rare ; forêts humides des montagnes sur le grès et le granit.
Sarrebourg (de Baudot) ; Bitche (Schultz); Bruyères (Mougeot) :
vallée de la Vologne en-dessous de Gérardmer (Zeilier) ; Lis-
pach (Kirschléger) ; Corcieux (Gérard); Balle sur le Rupt
(Pierrot) ; Saint-Maurice (Berher) ; Mirecourt (de Baudot) ;
Longemer, vallée de Saint-Amarin et vallée de Munster. L.
Juillet- pont.
3. G. alpin L. Sp. 12. (Circée des Alpes.) — Fleurs en
grappe terminale, lâche, grèle, pourvue de bractées sé-
tacées. Calice à divisions ovales, aiguës, très-glabres. Pé-
tales profondément bifides, rétrécis en coin à la base. Fruit
en massue allongée, beaucoup plus étroite que dans les
espèces précédentes, couverte de poils fins, mous et courbés
en crochet au sommet, réfléchi sur le pé: Joneule. Feuilles en
cœur renversé, molles, transparentes, fortement dentées ;
pétiole plan en dessus, aile. Tige dressée, épaissie à ses
nœuds, simple ou rameuse ; rameaux divariqués; souvent
des stolons. Souche rampante. — Beaucoup pins peiste
dans toutes ses parties que les précédentes espèces.
Forêts humides de la chaîne des Vosges. Bitche, entre Mer-
lebach et Carlsbronn (Hol“ndre). Sarrebourg, Saint-Quirin, le
Blanc-Rupt, cascade du Rethal (de Baudot). Hohneck, Ro-
tabac, Ballons (Mougeot). Ballon de Saint-Maurice (Parisot) ;
La Bresse, Gerbépal (Berher) ; Gerbamont (Pierrat) ; Rossberg,
Champ du feu. %. Juin-juillet.
CIRE; );", Re
XXXVII. TRAPÉACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale, à
tube soudé à la moitié inférieure de l'ovaire, à limbe à 4 di-
visions bisériées, qui s’accroissent après l’anthèse, dur-
cissent et forment 4 épines. Corolle périgyne, à 4 pétales, à
préfloraison imbricative. Etamines 4, insérées avec les pé-
tales et alternant avec eux ; antheres biloculaires, s’ouvrant
en long. Style simple ; stigmate cbtus. Ovaire semi infère,
formé de deux feuilles carpellaires, biloculaire, à loges mo-
nospermes. Le frnit est sec, ligneux, indéhiscent, unilocu-
laire et à une seule graine par avortement. Albumen nul ;
cotylédons tres-inégaux, l’un charnu et formant presque
toute la masse de la graine, l’autre très-petit et ressemblant
à une écaille. — Plantes aquatiques.
3 TRAPA L.
Les caractères sont ceux de la famille,
1. T. natans Z. Sp. 175. (Macre flottante.) — Fleurs
brièvement pédonculées, placées à l’aisselle des feuilles su-
périeures. Calice à segments lancéoles, aigus, carénés, plus
courts que les pétales. Pétales obovés-orbiculaires. Fruit
noir, à quatre épines opposées en croix, étalées horizonta-
lement et terminées en pointe barhbeilée. Feuilles suymergées
opposées, presque sessiles, pinnatilides, à lanières capil-
laires ; feuilles flottantes alternes, disposées en rosette au
sommet de la tige, étalées, longuement pétiolées, plus
larges que longues, rhomboïdales, luisantes en dessus, iné-
galement dentées sur les deux bords supérieurs ; pétioles
d’abord cylindriques, puis devenant ventrns et vésiculeux
vers le milieu au moment de la floraison. Tige rampante à
la base, grêle, articulée, naissant sous l’eau et atteignant la
surface de ce liquide. — Fleurs blanches.
Cette plante était autrefois commune en Lorraine; Buc’hoz
l'indique à l’étang de Lindre et aux Grands-Moulins prés de
Nancy, Willemet à Bosserville. M. le docteur Mougeot l’a
observée autrefois à Rosières-aux-Salines, dans des mares qui
depuis ont été desséchées, Enfin M. Suard à trouvé, il y a
quelques années seulement, un fruit de cette plante sur les
— 262 —
bords de la Meurthe près de Nancy; elle existait donc encore
dans la circonscription de notre Flore, mais nous ne pouvions
indiquer de localité précise quand elle a été retrouvée par
M. le Dr Ancelon dans l'étang de Lindre, au sud du Rouge-
Etang, et par M. briard, à l’étang du Haut-Fourneau, près de
Mangiennes. M. Mougeot la signale du reste à Neufchâteau.
©. Juin-juillet.
XXXVIII. MYRIOPHYLLÉACÉES.
Fleurs ordinairement unisexuées, régulières. Calice ga-
mosépale, à tube soudé à l’ovaire, à limbe quadripartite et
caduc. Corolle périgyne, à quatre pétales alternant avec les
divisions du calice, ou nuls. Etamines 8, rarement 4 ; an-
thères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles nuls ou très-
courts ; stigmates 4, libres, persistants, très-gros. Ovaire
infère, formé de 4 fenilles carpellaires, pluriloculaire, à
loges monospermes ; placentation axile. Fruit indéhiscent.
Graine réfléchie. Embryon droit, niché dans l’axe d’un
albumen charnu et peu abondant; cotylédons courts et
égaux ; radicule supère. — Plantes aquatiques.
1. MYRIOPHYLLUM Vaul.
Fleurs monoïques. Fleurs mäles : calice à limbe quindri-
partite; pétales très-caducs ; étamines 8. Fleurs femelles :
calice à tube tétragone, à limbe quadridenté ; pétales nuls
ou très-petits. Fruit formé de 4 coques indéhiscentes.
1. M. verticillatum ZL. Sp. 1410. (Myrioprylle verti-
cillé.) — Fleurs petites, sessiles, verticillées, les supé-
rieures mâles, les inférieures femelles ; bractées toutes
pectinées - pinnatiséquées, plus longues que les fleurs.
Feuilles verticillées, pinnatipartites, à segments capillaires,
opposés. Tige flottante ou dressée, radicante à la base,
pourvue au sommel d'un faisceau de feuilles. — Fleurs
rosées.
a Pinnatifidum Wallr. Sched. 489. Bractées semblables
aux feuilles, dix fois plus longues que les verticilles des fleurs,
à lobes écartés. M. verticillatum DC, Prodr. 3, p. 68.
6 Intermedium Koch, Syn. éd. 1, p. 2h44. Bractées trois
fois plus longues que les verticilles des fleurs et plus courtes
que les feuilles.
— 263 —
y Pectinatum Wallr. L. ce. Bractées égalant les fleurs, à
lobes contigus A. pectinatum DC. FI. fr. 5, p. 529.
Commun dans les marais, les fossés, surtout dans la région
de la plaine; la var. « dans les lieux d’où l’eau s’est retirée.
2%. Juillet-août.
2. M. spicatum Z. Sp. 1410. (Myriophylle à épi.) —
Fleurs petites, sessiles, toutes verticillées, les supérieures
mâles, les inférieures femelles ; bractées inférieures incisées,
égalant les fleurs; bractées supérieures entières et plus
courtes que les fleurs. Feuilles verticillées, pinnatipartites,
à segments capillaires, la plupart opposés. Tige flottante,
dépourvue de feuilles au sommet. — La petitesse des brac-
tées donne à la réunion des fleurs l'apparence d’un épi in-
terrompu, tandis que, dans l’espèce précédente, les bractées
ayant l’aspect de véritables feuilles, les fleurs semblent être
simplement axillaires.
Dans les mêmes lieux que le précédent. %. Juillet-août.
3. M. alterniflorum DC. F1. fr. suppl., p. 529. (Myrio-
phylle à fleurs alternes.) — Se distingue de l'espèce précé-
dente par ses fleurs toujours alternes (et non verticillées) ;
les inférieures femelles, réunies 2 ou 3 ensemble par petits
faisceaux, munies d'une bractée grande et semblable aux
feuilles ; par les fleurs supérieures solitaires, pourvues d’une
bractée entière et plus courte que la fleur; par les feuilles
moins grandes, à segments beaucoup plus fins, la plupart
alternes. Plante beaucoup plus grèle.
Lacs des Vosges. Gérardmer, Longemer, Retournemer
(Mougeot). Bitche (Schultz). %. Juillet-août.
XXXIX. LYTHRARIÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières ou plus rarement irré-
gulières. Calice gamosépale, libre, persistant, à tube cylin-
drique où campanulé, à limbe divisé en 8-12 segments
disposés sur deux rangs, à préflorason valvaire. Corolle
périgyne, à pétales en nombre égal à celui des divisions
calicinales internes et alternant avec elles, égaux ou un peu
inégaux, à préfloraison imbricative. Etamines en nombre
égal à celui des pétales et alternant avec eux, ou en nombre
double, insérées à la gorge du calice ; anthères biloculaires,
— 264 —
s’ouvrant en long. Style simple ; stigmate en tête. Ovaire
libre, formé de 2, plus rarement de à ou 5 feuilles carpel-
laires, à 2-5 loges polyspermes ; placentation axile. Le fruit
est une capsule membraneuse, renfermée dans le tube du
calice, s'ouvrant irrégulièrement, ou par des valves et à dé-
hiscence loculicide. Graines ascendantes où horizontales.
Embvon droit; cotylédons plans-convexes, auriculés à la
base ; radicule dirigée vers le hile ; albumen nul.
1. LYTHRUM L.
Calice à tube cylindrique, muni de côtes, à limbe divisé
en 8-12 dents, les extérieures plus grandes et étalées, les
intérieures dressées. Pétales 4 ou 6. Style filiforme. Capsule
biloculaire, à déhiscence loculicide.
1. S. Salicaria L. Sp. 640. (Salicaire commune.) —
Fleurs presque sessiles, en grappe spiciforme au sommet
des tiges et des rameaux ; une bractée ovale, acuminée sous
chaque faisceau de fleurs. Calice nu à la base, cylindrique,
à douze nervures, à douze dents, dont six ‘internes plus
courtes, triangulaires et six externes subulées. Pétales
linéaires-elliptiques, obtus ou irrégulièrement dentelés au
sommet, beaucoup plus longs que les dents du calice. Eta-
mines douze, dont six plus courtes. Capsule ovale-oblongue.
Graines elliptiques, planes d’un côté, Jjaunâtres. Feuilles
sessiles, ordinairement toutes opposées ou ternées, lancéo-
léés, aiguës, en cœur à la base, à nervures latér ales S ’anas—
tomosant à deux millimètres des bords. Tige à quatre ou à
six angles (lorsque les feuilles sont ternées), dressée, roide,
simple, ou un peu rameuse au sommet. souche épaisse,
ligneuse. — Plante plus ou moins couverte de petits poils
roides ; fleurs purpurines.
4 Genuinum Nob. Fleurs réunies 4 ou 5 à l’aisselle de
chaque bractée ; style inclus.
6 Gracile DC. Cot. hort. monsp. 123. Fleurs solitaires ou
géeminées à l’aisselle de chaque bractée ; style exserte,
Commun partout dans les saussaies. les prés humides, au
bord des ruisseaux et des rivières. Z%. Juillet-septembre.
2. L. Hyssopifolium Z. Sp. 612. (Salicaire à feuilles
d Hyssope. )— Fleurs brièvement pédicellées, solitaires, plus
20 —
rarement géminées à l'aisselle de toutes les feuilles, depuis
la base de la tige jusqu’au sommet. Calice pourvu à sa base
de deux petites bractées appliquees, à douze nervures dont
SIX plus faibles, à tube d’abord en entonnoir, puis cylindri-
que, à douze dents dont six internes plus courtes, membra-
neuses, ovales, et six externes linéaires, aiguës. Pétales
oblongs, obovés. Etamines six, dont trois plus courtes.
Capsule cylindrique. Graines ovales, aiguës, planes d'un
côté, jaunâtres. Feuilles sessiles, alternes (les inférieures
quelquefois opposées, caduques), linéaires-elliptiques, atté-
nuées à la base, sans nervures latérales. Tige arrondie,
très-feuillée, dressée, simple ou plus souvent rameuse dès la
base ; les rameaux dressés, étalés ou divariqués. Racine
grêle fi ibreuse.— Plante g'abre ; fleurs purpurines.
Champs sablonneux et humide. Nancy, au Pont-d’Essey,
Tomblaine, Saulxures, la Malgrange (Soyer- Willemet), Mon-
taigu ; Château-Salins (Léré); Lunéville, à Chanteheux, Crois-
mare (Guibal) ; Sarreboug (de Baudot). Metz, à Borny, Co-
lombé, Frescati, etc. (Holandre); Peltre, Woippy, Grigy
(Taillefert), vallée de la Seille (de Marcilly), Queuleu, Magny
(Warion), Basse-Montigny (abbé Cordonnier). Thionville
(Barbiche); Fénestrange, Hinsigen, Kirville, Sarralbe, Kes-
kastel (Warion). Epinal, côte d'Essey (Berher), Neufchâteau
Rambervillers (Mougeot) ; Fontenoy-le-Château {Boulay) ;
Portieux (Lemoine) ; Fresnes, Saint-Benoît Hazavant, Don-
court-aux-Templiers, Gussainville, Woël (Warion) ; Laneu-
veville-sur-Meuse (Cardot), Lahayville (Humbert). ©. Juillet-
septembre :
2. PEPLIS L.
Calice à tube campanulé, à limbe divisé en 12 dents, les
externes plus courtes et réfléchies, les internes dressées.
Pétales 6. Style nul ou presque nul. Capsule biloculaire,
s'ouvrant irrégqulièrement.
1. P. Portula Z. Sp. 47h. (Péplide pourpier.)— Fleurs
presque sessiles, solitaires à l’aisselle de presque toutes les
feuilles. Calice pourvu à sa base de deux petites bractées
appliquées, à 12 nervures purpurines, à dents internes
larges, triangulaires, acuminées, à dents externes beaucoup
plus étroites. Pétales petits, rosés. Capsule globuleuse,
mince, Graines ovales, planes d'un côté, jaunâtres. Feuilles
opposées, spatulées, rétrécies en un court pétiole, Tige ra-
TOME I. A
— 9066:
meuse, rougeñtre, couchée et radicante à la base, plus rare-
ment flottante. Racine fibreuse. — Plante glabre.
Lieux sablonneux inondés pendant l'hiver. Commun dans la
région montagneuse au-dessus de 600 mètres, plus rare dans
la plaine sur l’alluvion siliceuse, et les argiles sableuses de
l’oxfordien.
XL. PORTULACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre ou briève-
ment soudé à la base de l’ovaire, à 2, 3 ou 5 divisions pro-
fondes, persistant en tout ou en partie, à préfloraison
imbricative. Corolle ordinairement à 5 pétales insérés à la
gorge où à la base du calice, tout à fait libres, ou réunis à
leur base, à préfloraison imbricative. Etamines tantôt en
nombre égal à celui des pétales, opposées à ces organes et
souvent soudées avec eux inférieurement, tantôt en / nombre
multiple, plus rarement moindre; anthères biloculaires,
S’ ouvrant en long. Style tri-quinquéfide, à à lobes stigmatife—
res à leur face interne. Ovaire supère ou brièv ement, soudé
au calice, formé de 3 ou 5 feuilles carpellaires, uniloculaire
par l’oblitération des cloisons ; placentation centrale. Le
fruit est une capsule polysperme, s ouvrant circulairement
par un opercule, où à trois graines et s’ouvrant en 3 valves.
Graines ascendantes ou réfléchies. Albumen central ; em-
bryon périphérique, annulaire; radicule rapprochée du
hile. — Feuilles opposées.
1. PORTULACA Tourn.
Calice soudé avec la base de l'ovaire, à 2 segments à la
fin caduecs. Pétales 5, insérés au sommet du tube du calice.
Etamines 6-12, soudées avec la base de la corolle. Capsule
s’ouvrant circulairement par un opercule.
1. P. oleracea L. Sp. 638. (Pourpier cultivé). — Fleurs
sessiles. Calice comprimé, à divisions inégales, arrondies,
obtusément carénées vers le sommet. Pétales obovés, étalés.
Capsule adhérente au tube du calice ; son couverele se sépa-
rant avec les divisions calicinales, Graines noires, luisantes.
Feuilles cunéiformes, très-obtuses, agglomérées au sommet
des rameaux. Tiges couchées, rameuses, souvent rougeàtres.
— Plante charnue et glabre; à fleurs jaunes, réunies 3 ou À
— 267 —
à la bifurcation des tiges, s’ouvrant au soleil vers. onze
heures.
Plante naturalisée ; commune dans les vignes, les jardins,
sur les décombres, etc. ©. Juin-septembre.
2. MONTIA Z.
Calice entièrement libre, à 2 ou 3 sépales persistants.
Pétales 5, insérés à la base du calice, un peu inégaux, sou-
dés à la base et formant une corolle gamopétale fendue
d'un côté. Etamines le plus souvent 3, soudées avec la base
de la corolle. Capsule s’ouvrant en trois valves.
1. M. minor Gmel. FI. bad. 1, p. 301. (Montée naine.)
— Fleurs pédonculées, à la fin réfléchies, disposées en
cymes terminales, et souvent aussi en cymes latérales ; les
cymes terminales pourvues à leur base d’une bractée sca-
rieuse et oppositifoliée. Sépales orbiculaires. Pétales un peu
plus longs que le calice. Capsule globuleuse. Graines réni-
formes, fortement tuberculeuses. Feuilles opposées, connées
à la base, un peu charnues, entières, jaunätres ; les infé-
rieures atténuées en pétiole. Tiges dressées ou ascendantes,
dichotomes, à rameaux étalés. — Fleurs petites blanches.
Commun dans les champs humides sur l’alluvion siliceuse. ©
Avril-mai.
2, M. rivularis Gmel. F1. bad. 1, p. 302. (Montée des
ruisseaux.) — Se distingue du précédent par ses cymes
ordinairement toutes latérales et naissant toujours d’un
nœud, pourvues de deux feuilles opposées et égales; par sa
capsule plus petite ; par ses graines plus luisantes, chagri-
nées; par ses feuilles vertes, plus grandes ; par ses tiges
plus longues, plus épaisses, plus molles, couchées et radi-
cantes à leur base; par sa floraison plus tardive; par sa
durée.
Dans les ruisseaux d’eau vive des terrains siliceux. Com-
mun dans toute la chaïno des Vosges. %. Juillet-septembre.
XLI. PARONYCHIÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, à 5,
rarement à 4 sépales presque libres ou plus ou moins soudés
en anneau inférieurement, persistants, à préfloraison imbri-
— 208 —
cative où valvaire. Corolle à pétales libres, quelquefois
rudiméntaires, en nombre égal à celui des divisions cali-
cinales, alternant avec elles et insérés à leur base sur le
disque calicinal. Etamines 5 ou 4, pérygines, alternes avec
les pétales ; anthères biloculaires s’ouvrant en long. Styles
2-3, distincts ou plus ou moins soudés, souvent très-courts.
Ovaire supère, formé de 2-3 feuilles carpellaires, unilocu-
laire par l’oblitération des cloisons, à loge monosperme ;
ovule suspendu au sommet d’un funicule qui part de la base
de la loge. Le fruit est une capsule enveloppée par le calice,
indéhiscente, plus rarement se fendant en lambeaux. Albu-
men central ; embryon périphérique, annulaire ; radicule
rapprochée du hile. — Feuilles opposces ou éparses.
1. CORRIGIOLA Z.
Galice quinquépartite, à segments concaves, Pétales 5,
persistants, oblongs. Etamines 5, Sügmates 3, presque ses-
siles. Capsule indéhiscente, dure, osseuse. — Feuilles
éparses.
1. C. littoralis L. Sp. 338. (Corrigiole des rivages.) —
Fleurs pédicellées, disposées, les unes en petites grappes
serrées à l'extrémité des rameaux feuillés, les autres en
grappes latérales géminées, interrompues et dépourvues de
feuilles à leur base. Calice à segments ovales-obtus, blancs-
scarieux sur les bords, verts ou bruns au centre. Pétales
blancs, égalant le calice. Capsule noire, ovale, rugueuse et
pourvue de trois côtes longitudinales. Feuilles oblongues-
spatulées, atténuées en pétiole; stipules demi-sagittées,
acuminées. Tiges nombreuses, gréles, couchées en cercle
sur la torre. — Plante glauque ; à fleurs petites, blanches.
Sables siliceux ou felspattisques, aux bords des rivières et
des étangs. ©. Juillet-août.
2. HERNIARIA Tourn.
Calice quinquépartite, à segments presque planes.
Pétales 5, filiformes. Etamines 5. Stigmates 2, presque ses-—
siles. Capsule indéhiscente, membraneuse. — Feuilles
opposées.
1. H. glabra. L. Sp. 317. (Herniaire glabre.) — Fleurs
sessiles, agglomérées, au nombre de 7-10, en faisceaux
le, NE
disposés alternativement le long des rameaux et opposés
aux feuilles. Calice glabre, à divisions profondes et obtuses,
non terminées par un poil roide. Capsule exserte. Graine
noire, luisante. Feuilles oblongues, entières, attéenuées à la
base : les inférieures oppo ées ; celles des rameaux 4lternes ;
stipules ciliées. Tiges très-rameuses, appliquées en cercle
sur la terre. — Plante d’un vert gai, tout à fait glabre.
Commun dans les sables siliceux. Z. Mai-octobre.
2, H. hirsuta L. Sp. 517. (Herniaire velue.) — Fleurs
séssiles, agglomérées au nombre de 7 à 12 en faisceaux dis-
posés alternativement le long des rameaux et opposés aux
feuilles. Calice velu, à divisions profondes, obtuses, termi-
nées par un poil roide. Capsule incluse. Graine noire, lisse,
luisante. Feuilles oblongues, entières, atténuées à la base ;
les inférieures opposées ; celles des rameaux alternes. Tiges
très-rameuses, appliquées en cercle sur la terre. — Plante
d'un vert cendré, entièrement couverte de poils courts.
Rare; lieux sablonneux. Bitche (Creutzer). Forêt d’Argonne
(de Lambertye). Neufchâteau (Mougeot) ; Bazoilles (Hacquard;
Dinozé à la gare (Berher). %. Mai-octobre.
3. ILLECEBRUM L.
* Calice quinquépartite, à segments épais, fusiformes. Pé-
tales nuls ou très-petits et cadues. Etamines 5. Stigmates 2,
presque sessiles. Capsule membraneuse, s’ouvrant de bas
en haut en 5 ou 10 valves qui restent adhérentes par leur
sommet. — Feuilles opposées.
1. I verticillatum Z. Sp. 280. (Illecèbre verticillé.) —
Fleurs sessiles, disposées en glomérules de 4-5 à chaque
aisselle des feuilles et paraissant verticillées, pourvues cha-
cune à leur base de deux petites bractées scarieuses. Calice
blanc. Graine ovoïde, lisse, brune, luisante. Feuilles obo-
vées, obtuses, entières, atténuées en court pétiole. Tiges
nombreuses, filiformes, couchées, radicantes à la base, —
Plante glabre.
Rare; champs sablonneux et graviers des bords des rivières.
Nancy, à Montaigu (Suard), Vanne de Jarville (Monnier) ;
Rosières-aux-Salines (Ssard); Badonviller (Billot); Bord du
bois de Moncel (Munier). Creutzwald (Box); Carling (Monard
et Taillefert); Bitche, entre Halspelschiedt et Stutzzelbronn,
— 270 —
ferme de Rochatte, la Main du Prince (Schultz). Argonne
(Doisy). Vallée de la Moselle, Châtel, Epinal (Monnier), Bus-
sang, Saint-Maurice, Remiremont (Mougeot); Saulxures, Va-
gney (Berher); Dounoux, Uriménil (Chapellier) ; La Chapelle-
aux-Bois (Boulay) ; Bains (de Baudot) ; Plombières (Vincent).
2%. Juillet-août.
4. SCLERANTHUS Z,.
Calice quadri-quinquéfide, à tube urcéolé et à la fin induré,
à divisions planes. Pétales nuls ou filiformes. Etamines 10,
dont 5 stériles, insérées à la gorge du calice. Styles 2. Cap-
sule membraneuse, indéhiscente. — Feuilles opposées.
1. S. annuus ZL. Sp. 580. (Gnavelle annuelle.) — Fleurs
le plus souvent agglomérées, terminales et axillaires. Calice
à tube muni de dix nervures, à divisions planes, atténuées
el aiquës au sommet, étroitement scarieuses sur les bords,
aussi longues que le tube, écartées après l’anthèse. Graine
blanche, lisse. Feuilles étroitement linéaires, aiguës, con-
vexes en dessous, planes en dessus, élargies, ciliées et con-
niventes à la base. Tiges nombreuses, couchées, dressées ou
ascendantes, ordinairement très-rameuses, dichotomes, ver-
tes, pubescentes d’un côté. Racine annuelle.
4 Genuinus Nob. Fleurs en corymbe serré.
6 Verticillatus Nob. Fleurs de moitié plus petites, en
corymbe très-liche; tiges plus grèles et plus longues. S.
verticillatus Rchb. F1. exc. p. 565.
Commun partout dans les champs. ©. Juin jusqu’en au-
tomne.
2. S. perennis ZL. Sp. 580. (Gnavelle vivace.) — Se dis-
tingue du précédent par ses fleurs toutes agglomérées au
sommet des rameaux et jamais axillaires; par les divisions
du calice plus longues que le tube, non atténuées, mais ar-
rondies au sommet, largement scarieuses, conniventes après
l’anthèse ; par ses feuilles glauques, fasciculées; par ses
tiges ordinairement rougeûtres, le plus souvent couchées ;
par sa racine vivace.
Commun dans la région montagneuse, plus rare dans la
plaine et toujours sur l’alluvion siliceuse ; se trouve aussi dans
LATE QRe (Doisy); à Breux (Pierrot et Thirion). %. Mai-oc-
tobre,
OT
XLIT. CRASSULACÉES.
Fleurs hermaphrodites, rarement unisexuées, régulières.
Calice libre, quadri-quinquéfide, ou quinquépartite, plus
rarement à divisions plus nombreuses, persistant, à preflo-
raison imbricative. Corolle à pétales libres, en nombre égal
à celui des divisions calicinales et alternant avec elles,
insérés sur le disque calicinal, à préfloraison imbricative.
Etamines périgynes, en nombre égal à celui des pétales ou
en nombre double ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long.
Ecailles hypogynes planes et placées à la base de chaque
ovaire. Styles libres, placés sur le prolongement du bord
dorsal des ovaires. Ovaires en nombre égal à celui des
pétales, opposées à ces organes, disposés en verticille,
libres, uniloculaires, polyspermes ; placenta fixé à la suture
ventrale. Les fruits sont des capsules s’ouvrant au bord
interne. Graines sur deux rangs. Embryon droit, fixé au
centre d’un albumen charnu peu abondant; radicule rap-
prochée du hile. Plantes à feuilles charnues, sans stipules.
1. BULLIARDIA DC.
Calice à 4 divisions. Pétales 4. Etamines en nombre éqal
à celui des pétales. Ecailles hypogynes linéaires, de moitié
moins longues que les étamines. Capsules 4. — Feuilles
opposées.
1. B. Vaillantii DC. PI. grass. tab. 714. (Bulliardie de
Vaillant.) — Fleurs portées sur des pédoncules gréles,
ordinairement plus longs que les feuilles. Calice à segments
arrondis, obtus. Pétales ovales, apiculés, plus longs que le
calice. Capsules un peu courbées en dehors au sommet.
Graines jaunes, ovoides-oblongues. Feuilles oblongues,
obtuses, étalées, entières, réunies par leur base. Tiges
crèles, dressées, rameuses ; rameaux dichotomes. — Plante
tres-petite, glabre, un peu charnue, verte ou rougeûtre ;
fleurs rouges.
Très-rare; lieux humides. Nancy, au bois de Tomblaine
(Soyer- Willemet), Rosières-aux-Salines (Suard). ©. Juillet-
août.
2. CRASSULA Z.
Calice à 5 divisions. Pétales 5, Etamines en nombre ëèqal
I L< À ES ESS
à celui des pétales. Ecailles hypoaynes ovales, dix fois plus
courtes que les étamines. Capsule 5. Feuilles éparses.
1, G. rubens Z. Syst. 2, p. 226; Sedum rubens DC.
Prodr. 3, p. 105. (Crassule rougeàtre.) Fleurs presque ses-
siles, disposées en cyme feuillée, à rameaux allongés, étalés.
Calice à segments triangulaires, presque aigus. Pétales lan-
céoles , longuement acuininés, trois fois plus longs que le
calice, Anthères lisses. Capsules divergentes, finement tuber-
culeuses, étroitement et longuement acuminées. Feuilles
éparses, demi-cylindriques, obtuses, non prolongées à la
base. Tige simple ou rameuse dès la base, dressée. Racine
‘ameuse, "fibreuse. — Plante à la fin rougeûtre, pubescente-
glanduieuse au sommet ; fleurs blanches, purpurines sur la
carène des pétales.
Rare. Dans la Meurthe, à Bayonville (Waridn), Dans la
Moselle, à Waville (Taillefert). Bar-le-Duc (Maujean) ; Van-
delainville (Taillefert). ©. Mai-juin.
3. SEDUM L.
Calice à 5, rarement à 4-6-8 divisions. Pétales 5, plus
rarement 5-6-8. Etamines en nombre double de celui des
pétales. Ecailles hypogynes ovales, entières, dix fois pres
courtes que les étamines. Capsules 5, rarement 4-6-8.
Feuilles éparses, rarement opposées ou Ro
Sec. 1. TELEPHIUM Koch, Syn, éd. 2, p. 282. — Souche
vivace, émettant des bourgeons qui se pti l’année
suivante et pas de stolons pérennants.
1. S. Rhodiola DC. PI. grass. tab. 113; Rhodiola rosea
L. Sp. 1165. (Orpin à odeur de rose.) — Fleurs à divisions
ordinairement quaternaires, dioïques par avortement, plus
rarement hermaphrodites, disposées en corymbe serré ter-
minal et à rameaux verticillés. Calice à segments petits,
purpurins, lancéolés. Pétales elliptiques, plus longs que le
calice, souvent avortés dans les fleurs femelles. “Capsules
étroites, allongées, linéaires, insensiblement acuminées, à
sommet courbé en dehors. Feuilles larges et planes, éparses,
très-rapprochées, dressées, ovales ou ovales-oblongues,
brievement acuminées, sessiles et arrondies à la base, ‘den
tées dans leur moitié ou dans leur tiers supérieur ; dents
très-étalées, Tiges simples, dressées, très-feuillées jusque
- 2135 —
sous le corymbe, arrondies, Souche épaisse, tubérifere, odo-
rante, — Plante glauque, tout à fait glabre ; fleurs jaunâtres
ou purpurines.
Escarpements des hautes Vosges, sur l2 granit; Hohneck
(Mougeot). %. Juillet-août.
2, $S. Telephium Z. Sp. 616 (excl. var. y, à, =); S. pur-
purascens Koch, Syn. éd. 2, p. 284. (Orpin reprise.) —
Fleurs à divisions ordinairement quinaires, So ei to
disposées en corymbe serré, terminal et à rameaux princi
piux Là RE ternés ou quater nés. Calice à segments lan
céolés, aigus. Pétales mucronulés, très-étalés on mème
réfléchis à partir du milieu, trois fois plus longs que le calice.
Anthères finement tuberculeuses. C: ipsules elliptiques, acu-
minées, à sommet dressé. Feuilles larges et planes, étalées-
dressées, opposées où verticillées par trois ou par quatre,
fortement crénelées, sessiles, non atténués à la base. Tige
forte, dressée ou ascendante, arrondie, simple ou rameuse.
Souche épaisse, tubérifère, — Plante elabre ; à fleurs jau-
nûtres, ou légèrement lavées de pourpre.
2 Genuinum Nob. Feuilles toutes verticillées et arrondies
à la base.
6 Cordatum Nob. Feuilles opposées, en cœur à la base,
Rare. Nancy, sur le calcaire jurassique, vignes de Malzéville,
vignes de Lay-Saint-Christophe (Humbert); Pompey (Besch).
Vallées du versant oriental des Vosges. %. Juillet-août.
Nora. La var. 6 ne peut pas être une espèce distincte; on
rencontre des échantillons pourvus dans leur moitié inférieure
de feuilles verticillées arrondies à la base, et dans leur moitié
supérieure de feuilles opposées et échancrées en cœur. Le
S. latifolium Bert. Amoœn.iial.366. (S. maximum Sutter, F1,
helv. 1, p. 270) me paraît en différer par son port plus roide
et plus robuste; par ses feuilles toujours opposées, tr: is fois
plus épaisses, concaves supérieurement (et non planes), étalées
à angle droit ; par ses pétales plus grands, jamais réfléchis ;
par son corymbe plus divariqué.
3. S. Fabaria Æoch, Syn. éd. 1, p. 258; S. Telephium
Willm. Phyt. 516. (Orpin fève.) — Fleurs à divisions or-
dinairement quinaires, hermaphrodites, disposées en corymbe
serré, terminal et à rameaux disposés sans ordre. Calice à
segments lancéolés, aigus. Pétales mucronulés, étalés, une
fois plus longs que le calice. Anthères finement tubereuleuses.
Capsules elliptiques, acuminées, à sommet dressé. Feuilles
— 27h —
:arges et planes étalées-dressées, alternes où éparses, obo-
vée es-cunéiforines, crénelées ou sinuées ; les inférieures
rétrécies en pétiole. — Se distingue en outre de la précédente
espèce par ses pétales plus longs, toujours purpurins ; par
ses capsules plus grandes et moins longuement atténuées
au sommet.
Commun dans les terrains calcaires et surtout dans les vi-
gnobles, se rencontre aussi sur d’autres terrains, notamment
sur le granit dans les hautes Vosges. 2%. Juillet-août.
Nora. M. Doisy indique à Bar le S. Anacampseros; je n'ai
pu voir d’échantillon authentique et je doute de l'existence de
cette espèce en Lorraine.
Sect. 2. CePÆA Koch, Syn. éd. 2, p. 619. — Racine an-
nuelle ou bisannuelle, sans stolons, n1 bourgeons.
h. S. Cepæa L. Sp. 617. (Orpin paniculé.) — Fleurs en
grappe composée, oblonque, làche, feuillée inférieurement,
occupant souvent la moitié supérieure de la tige, à rameaux
très-étalés. Calice à segments lancéolés, aigus. Pétales
étroitement lancéolés, terminés par une longue pointe su-
bulée, étalés, trois fois plus longs que le calice. Anthères
lisses. Capsules finement ridées, oblongues, longuement et
finement acuminées, à sommet dressé. Feuilles étalées,
planes, éparses, mais plus souvent opposées ou verticillées,
obovées-cunéiformes, entières ; les inférieures plus larges,
plus rapprochées, assez longuement atténuées en pétiole.
Tige ordinairement simple, couchée à la base, puis dressée.
Racine faible, fibreuse. — Plante finement pubescente-glan-
duleuse su jérieurement, beaucoup plus petite et plus grêle
que les précédentes ; fleurs rosées, purpurines sur la carène
des pétales.
Très-rare, Neufchâteau! (Mougeot). ©. Juin-juillet.
5. S. annuum L. Sp. 620. (Orpin annuel.) — Fleurs
très-brièvement pédicellées, disposées en cyme lâche et
feuillée, dont les rameaux étalés égalent le reste de la tige.
Calice à segments ovales, très- obtus. Pétales étroitement
lancéolés, trés-aiqus, étalés en étoile, une fois plus longs
ue le calice. Anthères lisses. Capsules divergentes, lisses,
inement et brièvement acuminées. Feuilles éparses, éc ârtées,
cylindriques, un peu cohyprimées en dessus, obtuses au
sommet, tronquées et brièvement prolongées à la base. Tige
— 275 —
ascendante, très-rameuse dès la base; rameaux dressés-
étalés. Racine faible, rameuse, fibreuse. — Plante glabre,
souvent ponctuée de pourpre; fleurs petites, Jaunes, macu-
lées de rouge sur la carène des pétales.
Sur les rochers de la région granitique des hautes Vosges ;
Ballons, Hohneck, la Bresse, le Tillot, etc. (Mougeot et Nestler,
1807) ; descend jusqu’à Epinal sur les sables de la Moselle
(Zeiller). Bitche (Schultz). ©). Juin-août.
6. S. villosum Z. Sp. 620. (Orpin velu.) — Fleurs
pédicellées, en grappe composée, feuillée, peu fournie, ter-
minale. Calice à segments lancéolés, obtus. Pétales large-
ment ovales, brièvement mucronulés, une fois plus longs
que le calice. Anthères lisses. Capsules finement ridées,
brièvement et finement acuminées, dressées et serrées l’une
contre l’autre. Feuilles dressées, cylindriques, un peu com-
primées en dessus, obtuses, sessiles et non prolongées à la
base ; celles des tiges fleuries éparses ; celles des rameaux
stériles imbriquées, disposées en rosette, Tige ordinairement
simple, couchée à la base, puis dressée, Racine faible,
fibreuse. — Plante velue-glanduleuse, visqueuse ; fleurs
rosées ou blanchàtres, purpurines sur la carène des pétales.
Lieux humides et tourbeux. Commun dans la région grani-
tique des hautes Vosges ; Hohneck, Ballon de Saint-Maurice,
le Valtin, etc. (Mougeot). Plus rare dans la région des grès ;
Bitche (Schultz), Saint-Avold (Monard et Taillefert), Creutz-
wald (Holandre) ; Epinal (Berher) ; Corcieux (Gérard) St-Dié
(Boulay). ©). Juillet-août.
Sect. 3. SEDA GENUINA Koch, Syn. éd. 2, p. 286. —
Souche émettant des stolons pérennants.
7. $S. alpestre Vill. Dauph. 3, p. 684 ; S. repens Schlei-
cher in DC. FI. fr. suppl., p. 525. (Orpin alpestre.) —
Fleurs très-brièvement pédicellées, réunies 2-5 en corymbe
terminal petit et serré. Calice à segments ovales, très-obtus,
non prolongés à la base. Pétales ovales-lancéolés, obtus,
dressés!, de moitié plus longs que le calice. Anthères lisses.
Capsules divergentes, ovoides-oblongues, non bossues à la
base, brièvement acuminées. Graines non tuberculeuses.
Feuilles éparses, mais rapprochées au sommet des rameaux,
ovales-oblongues, un peu comprimées des deux côtés,
obtuses, mutiques, tronquées et brièvements prolongées à
la base; celles des tiges non fleuries disposées sans ordre.
— 276 —
Tiges peu rameuses, couchées à la base ; stolons rampants
nombreux. Souche faible, rameuse, fibreuse. — Plante gla-
bre, formant gazon, plus grèle et plus diffuse que le S$.
annuum ; fleurs un peu plus grandes, d’un jaune plus pâle.
Rare; hautes Vosges, Sur le granit; escarpements du
Hohneck (Mougeot, 1829). %. Juillet-août.
8. S. acre L. Sp. 619. (Orpin àcre.) — Fleurs pédicel-
lées, disposées en cyme dont les rameaux étalés portent
chacun 1-5 fleurs. Calice à segments ovales, obtus, prolongés
à leur base. Pétales lancéolés, aigus, étalés, deux fois plus
longs que le calice. Anthères lisses. Capsules ovoides-oblon-
gues, très-divergentes, bossues à la base du bordinterne,
finement acuminées. Graines non tuberculeuses. Feuilles
ovales, obtuses, mutiques, comprimées en dessus, arrondies
et prolongées à la base; celles des tiges non fleuries imbri-
quées sur six rangs. Tiges nombreuses, nues, couchées et
radicantes à la base, puis redressées et feuillées ; stolons
rampants nombreux. — Plante glabre, très-âcre, formant
gazon ; feuilles très-charnues ; fleurs d’un jaune vif.
Commun; lieux secs et incultes, vieux murs. %. Juin-juillet-
9. S. Boloniense Lois! Not. p. 71 ; S. sexangulare
Koch, Syn, éd. 2, p. 287, (Orpin de Boulogne.) — Fleurs
brièvement pédicellées, disposées en cyme dont les rameaux
étalés portent chacun 6-10 fleurs. Calice à segments cylin-
driques, obtus, non prolongés à la base. Pétales linéaires-
lancéolés, aigus, étalés, une fois plus longs que le calice.
Anthères lisses. Capsules ovoides-oblongues, très-diver-
gentes, non bossues à la base, finement acuminées. Graines
tuberculeuses. Feuilles linéaires-cylindriques, obtuses,
nutiques, arrondies et un peu prolongées à la base ; celles
des tiges non fleuries étroitement imbriquées et disposées
sur six rangs. — Se distingue en outre du $. acre par son
port plus roide ; par ses feuilles plus longues et plusétroites ;
par ses fleurs d’un jaune plus pâle ; plante non âcre.
Assez commun ; sur le calcaire jurassique, et le muschel-
kalk; abondant aussi sur les sables de la Moselle à Messin et
Pont-St-Vincent. %. Juin-juillet.
10.S. reflexum L. Sp. 61. (Orpin réfléchi.) — Fleurs
brièvement pédicellées, disposées, en eyme réfléchie
avant l’anthèse, Calice à segments lancéolés, aigus, épais-
— 2) —
sis au sommet et sur les bords, déprimés au centre exté-
rieurement. Pétales linéaires, aigus, très-étalés, une fois
plus longs que le calice. Anthères lisses. Capsules dressées,
linéaires-oblongues, non bossues à la base, finement acu-
minées. Graines fortement ridées en long. Feuilles cylin-
driques, lisses, brièvement cuspidées, prolongées en éperon
à leur base ; celles des tiges non fleuries étalées ou réfléchies.
Tiges couchées et radicantes à la base, puis dressées ; sto-
lons rampants nombreux. — Plante verte où un peu glauque ;
fleurs d’un jaune pâle.
Lieux arides. % Juillet-Août.
11. S. elegans Lej. FI. Spa. 1, p. 205. (Orpin élégant.)
— Se distingue du S. reflexum par les caractères suivants :
floraison plus précoce ; fleurs beaucoup plus petites, d’un
jaune plus vif; calice à segments beaucoup plus courts,
plans et non épaissis au sommet, lancéolés, obtus ; capsules
trois fois plus petites, ainsi que les graines ; celles-ci à peine
ridées; feuilles moins charnues, comprimées sur les deux
faces et presque planes, linéaires-lancéolées, plus longue-
ment prolongées à leur base, plus fortement cuspidees, élé-
gamment ponctuées, pourvues sous le sommet d’un point
rouge, plus caduques, toujours glauques et souvent lavées
de rose, dressées-appliquées au sommet des tiges non fleu-
ries, où par leur réunion elles forment un cône renversé ;
port plus grèle ; tiges fistuleuses.
Bois à sol sablonneux, sur les alluvions, les grès, le ‘gra-
nit, etc. Z. Juin-juillet.
12. S. album Z. Sp. 619. (Orpin à fleurs blanches.) —
Fleurs assez longuement pédicellées, disposées en cyme
che et à rameaux très-étalés. Calice à segments arrondis,
obtus. Pétales lancéolés, obtus, très-étalés, deux fois plus
longs que le calice. Anthères lisses, luisantes, purpurines.
Capsules dressées, ovales-oblongues, longuement acuminées.
Graines lisses. Feuilles très-charnues, linéaires-cylin-
driques, un peu comprimées en dessus, obtuses, #utiques,
non bossues sur le dos, non prolongées à la base, toujours
éparses, étalées horizontalement et souvent réfléchies. Tiges
couchées à la base, puis ascendantes; stolons rampants
nombreux. — Plante glabre verte ; fleurs blanches.
Commun sur les rochers, les coteaux, les murs. %. Juillet-
août.
— 278 —
13. S. micranthum Bast. in DC F1. fr. 5, p. 593;
Godr. Mém. Acad. de Nancy, 1849, p. 320. (Orpin à
petites fleurs.) — Fleurs plus petites que dans l'espèce pré-
cédente, assez longuement pédicellées, disposées en cyme
serrée, à rameaux étalés. Calice à segments ovales, obtus.
Pétales lancéolés, aigus, munis d’une ligne rougeñtre sur la
carène, très-étalés, deux fois plus longs que le calice.
Anthères lisses, luisantes, d’un noir rougeàtre. Capsules
dressées, conniventes, ovales-oblongues, acuminées, Graines
lisses. Feuilles tr ës-charnues, oblongues, cylindriques,
obtuses, mutiques, fortement ponctuées, non bossues sur le
dos et non prolongées à la base, foujours éparses, dressées
ou étalées, jamais réfléchies. Tiges couchées à la base, puis
ascendantes ; stolons rampants nombreux, trè s-feuillés,
à feuilles courtes. Plante glabre ou un peu pubescente ;
fleurs blanches. Plus petite dans toutes ses parties que l’es-
pèce précédente.
Vieux murs. Nancy. Metz, Boulay (Warion). Neufchâteau
(Berher).%, Juin-juillet.
14. S. dasyphyllum Z. Sp. 618. (Orpin à feuilles
épaisses). — Fleurs brievement pédicellées, en grappe
courte, corymbiforme, pauciflore. Calice à segments ovales,
obtus. Pétales ovales, obtus. Capsules dressées, oblongues,
brièvement acuminées et un peu courbées au sommet.
Graines lisses. Feuilles largement ovales, obtuses, mutiques,
un peu comprimées en dessus, bossues sur le dos, non pro-
longées à la base, la plupart opposées, étalées-dressées :
celles des tiges non fleuries étroitement inbriquées sur
quatre rangs. “Tiges g grèles, faibles, diffuses. — Plante ordi-
nairement pubescente-glanduleuse au sommet, glauque,
formant gazon; fleurs blanches, purpurines sur la carène
des pétales.
Rare. Pont-à-Mousson (Léré). Metz, côte Saint-Quentin,
Lessy (Warion). Région granitique des hautes Vosges, vers
les sources de la Moselle, autour de la fontaine de Bussang, à
la Roche du Juif près de Orbey (Résal) ; Fresse (Thuriot).
Vallée de Saint-Amance (Xirschléger). %. Juin-jaillét.
4. SEMPERVIVUM Z.
Calice à 6-20 divisions. Pétales 6-20. Etamines en
nombre double de celui des pétales, Ecailles hypogynes
— 279 —
dentées ou laciniées. Capsules 6-20, — Feuilles éparses ;
les inférieures réunies en rosette dense.
1. S. tectorum Z. Sp. 664. (Joubarbe des toits). —
Fleurs en épis scorpioides et rapprochés en cyme terminale,
Calice divisé jusqu'au milieu en douze segments lancéolés,
aigus. Pétales libres presque jusqu'à la base, linéaires, acu-
minés, très-étalés, plus longs que le calice. Capsules dres-
sées, disposées en cercle et laissant à leur centre un espace
vide. Feuilles planes, charnues, oblongues ou obovées,
mucronées, ceiliées. Tige dressée, épaisse, simple, très-
feuillée. — Plante un peu rougeàtre, velue-glanduleuse ;
Îleurs rosées, nombreuses.
Toits et vieux murs ; çâ et là dans toute la région. %. Juil-
let-août.
XLIII. GROSSULARIÉES.
Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuées , régu-
lières. Calice à tube soudé par sa base à l'ovaire, à limbe
marcescent, quadri-quinquéfide, à préfloraison imbricative.
Corolle à pétales libres, insérés sur la gorge du calice, en
nombre égal à celui des divisions calicinales et alternant
avec elles, à préfloraison subvalvaire. Etamines périgynes,
en nombre égal à celui des pétales ; anthères biloculaires,
s'ouvrant en long. Styles 2 ou plus, libres ou plus ou moins
longuement soudés. Ovaire imfère, muni d’un disque épigyne,
uniloculaire, polysperme ; placentas pariétaux. Le fruit est
une baie. Graines anguleuses, à test gélatineux. Embryon
droit, petit, logé à la base d’un albumen charnu ou corné ;
radicule dirigée vers le hile. — Arbrisseau à feuilles
alternes ou fasciculées.
1. RIBES LZ.
Les caractères sont ceux de la famille.
1. R. Srossularia L. Sp. 291. (Groseiller épineux.) —
Fleurs axillaires, solitaires où géminées sur un pédoncule
court, pourvu de 2-3 bractéoles. Calice à tube campanulé à
son sommet, barbu à sa gorge, à divisions obtuses, réflé-
chies, trois fois plus longues que la corolle. Pétales obovés,
dressés. Style velu vers son milieu, profondément bifide,
MAG E.
Baie globuleuse ou ovoide, verlätre, mais jaune ou rou-
Le] ? L
geätre dans les variétés cultivées, glabre ou hérissée.
Feuilles presque orbiculaires, à cinq lobes crénelées ; pétiole
court, frangé à sa base, Une épine ou 2-3 épines soudées à
leur base et placées sous chaque bourgeon et sous chaque
1 2
jeune rameau.—Arbuste très-rameux et très-serré ; à fleurs
verdûtres où quelquefois rougeàtres.
Commun dans les haies, les lieux incultes, principalement
dans les terrains calcaires et dans les grés. h. Avril-mai.
2. R. nigrum L. Sp. 291. (Groseiller noir ou cassis.) —
Fleurs en grappes axillaires, penchées au moment de la flo-
raison; bractées membraneuses, velues, beaucoup plus
courtes que les pédicelles. Calice tomenteux, à limbe cam-
panulé, à divisions oblongues, obtuses, réfléchies, trois fois
plus longues que la corolle. Pétales ovales. Style bifide.
Baie noire, ponctuée de jaune, assez grosse, d’une saveur
aromatique. Feuilles pourvues en dessous de points jaunes
brillants et résineux, divisées en 3-5 lobes dentés, le supé-
rieur triangulaire, aigu, pétiole assez long, étroitement
ailé à sa base dans les feuilles inférieures, un peu frangé
dans les supérieures. Tige sans épines. — Plante à odeur
forte ; à fleurs rougeätres.
Assez rare, probablement échappé des jardins; bords des
bois. Nancv, à Maxéville, Pompey (Suard); bois de Malzéville
(Humbert) ; Metz (Holandre). Rambervillers, à la forêt de
Saint-Gorgon (Bil:ot); Mirecourt, au bois de Bazoilles (Reuss) ;
Frébécourt (Lefebvre) ; Epinal, au bord de la Moselle (Berher) ;
Montmédy (Pierrot). b. Avril-mai.
3. R. alpinum Z. Sp. 291. (Groseiller des Alpes.) —
Fleurs en grappes axillaires, dressées au moment de la flo-
raison ; bractées membraneuses, lancéolées, égalant ou
dépassant les fleurs. Calice glabre, à limbe plan, à divi-
sions ovales, obtuses, quatre fois plus longues que la corolle.
Pétales spatulés. Style très-court, à peine bifide. Baïe petite,
rouge, fade. Feuilles crénelées, plus petites et plus profon-
dément lobées que dans nos autres espèces ; pétiole court et
frangé, Tige sans épines. — Plante dioïque ou polygame ; les
grappes mâles à 20-30 fleurs ; les grappes femelles à fleurs
plus petites et plus vertes.
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy. Metz.
Verdun, Saint-Mihiel, Commercy. Neufchâteau. Plus rare dans
ON
les terrains de grès, à Phalsbourg (de Baudot) et dans les
terrains granitiques, vallée de la Vologne, Gérardmer, Hohneck,
Ballon de Soultz, ete. (Mougeot). b. Mai-juin.
h. R. rubrum L. Sp. 290. (Groseiller rouge.) — Fleurs
en grappes axillaires, penchées au moment de la floraison ;
bractées obtuses, glabres, beaucoup plus courtes que les
pédicelles. Calice glabre, à limbe plan, à divisions spatulées,
non ciliées, beaucoup plus longues que la corolle. Pétales
cunéiformes. Style bifide, Baie rouge où d’un blane-jau-
nâtre, acide. Feuilles à 3-5 lobes profondément dentés ;
pétiole allongé, ponctué de rouge, ailé à sa base dans les
feuilles inférieures, frangé dans les supérieures. Tige sans
épines. Fleurs vertes.
Ile du moulin de Liverdun. Pont-à-Mousson (Léré). Forêt
d'Argonne, près de Beaulieu; Verdun, aux carrières de Chà-
tillon (Doisy) ; Montmédy (Pierrot); Sierck (Warion). En
général, échappé des jardins. h. Avril-mai.
2. R petræum Jacq. Miscell. 2, p. 36. (Groseiller des
rochers.) Fleurs en grappes axillaires, velues, dressées au
moment de l'anthèse, puis penchées par le développement
des fruits ; bractées velues, obtuses, égalant les pédicelles
ou un peu plus courtes. Calice à limbe campanulé, à divi-
sions ciliées et rougeàtres. Pétales spatulés. Etamines et
style plus allongés que dans l’espèce précédente. Baie rouge,
acerbe. Feuilles grandes, à 3-5 lobes aigus, profondément
dentés. Tige sans épines. — Fleurs rougeûtres.
Hautes Vosges sur le granit; Ballon de Soultz, le Valtin,
Hohneck. Rotabac, au-dessus de Retournemer, etc. (Mougeot
et Nestler). b. Avril-juin.
XLIV. SAXIFRAGÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice gamosépale,
persistant, à tube plus où moins adhérent à l'ovaire ou
libre, à 4 ou 5 divisions plus ou moins profondes et à préflo-
“aison imbricative ou valvaire. Corolle à 4 ou 5 pétales
libres, en nombre égal à celui des divisions calicinales
et alternant avec elles ; plus rarement corolle nulle, Etamines
hou 5 et plus rarement 8 ou 10, périgynes; anthères bilo-
culuires, s'ouvrant en long. Styles 2; stigmates simples.
Ovaire supère où à demi-infère, formé de 2 feuilles carpel-
Me NS
laires, biloculaire où uniloculaire, à loges polyspermes :
ovules fixés aux bords des feuilles carpellaires fléchis en
dedans. Le fruit est une capsule s’ouvrant en 2 valves au
sommet à la maturité. Graines petites. Embryon droit,
placé au centre d’un albumen charnu; radicule dirigée vers
le hile.
1. SAXIFRAGA Z.
Calice à 5 divisions. Une corolle à cinq pétales, Etamines
10. Capsule biloculaire. terminée en deux becs, s’ouvrant
au sommet par les sutures.
1. S. granulata L. Sp. 576. (Saxifrage granulée.) —
Fleurs inégalement pédonculées, en corymbe terminal, pau-
ciflore. Calice à tube semi-globuleux, soudé avec la base de
l'ovaire, à segments dressés, oblongs, obtus. Pétales obovés
en Coin, à 3-5 nervures vertes, trois fois aussi longs que
les divisions calicinales. Styles courts, étalés-dressés. Cap-
sule globuleuse, une fois plus longue que le tube du calice.
Graines brunes, finement tuberculeuses. Feuilles un peu
charnues ; les radicales pétiolées, réniformes en cœur, in-
cisées-crénelées, le pétiole dilaté à sa base ; feuilles cau-
linaires rares, les supérieures sessiles et curéiformes. Tige
dressée, un peu rameuse par le haut. Racine fibreuse, sans
stolons, munie de petits tubercules arrondis et rougeûtres.
— Plante mollement velue, glanduleuse au sommet ; fleurs
grandes, blanches, terminales.
Prairies sèches ; assez commun. %. Mai-juin.
2. S. tridactylites L. Sp. 578. (Saxifrage trilobée.) —
Fleurs longuement pédonculées, en grappe lâche et pauci-
flore. Calice à tube urcéolé, soudé avec l'ovaire, à segments
dressés, ovales, obtus. Pétales abovés en coins, tronqués ou
un peu émarginés, à une nervure, une fois plus longs que
les divisions calicinales, Styles courts, à la fin très-diva-
riqués. Capsule ovoïde, dépassant à peine le tube du calice.
Graines petites, brunes, finement tuberculeuses. Feuiiles un
peu charnues ; les radicales pétiolées, en rosette peu fournie,
spatulées, entières ou trifides ; le lobe moyen plus large et
plus long que les latéraux divergents ; les feuilles caulinaires
rares ; les supérieures sessiles, linéaires-lancéolées. Tige
souvent rameuse dës la base, dressée. Raeine non tubercu-
AS Le
leuse, ni stolonifère. — Plante toute glanduleuse, moins
développée dans toutes ses parties que l’espèce précédente ;
fleurs petites, blanches.
Très-commun. Rochers, vieux murs, principalement dans
les régions calcaires. Z%. Avril-mui.
3. S. stellaris L. Sp. 572. (Saxifrage étoilée.) — Fleurs
assez longuement pédonculées, formant une grappe läche
terminale. Calice libre, divisé presque jusqu’à la base en
5 segments oblongs, obtus, à la fin réfléchis. Pétales étalés
en étoile, étroitement lancéolés, aigus, subitement rétrécis
en onglet, blanes et pourvus vers leur milieu de deux taches
Jaunes, deux fois plus longs que le calice. Stigmates presque
sessiles. Capsule supere, subglobuleuse, profondément bi-
fide, à valves divariquées. Graines brunes, munies de tuber-
cules fins et cylindriques. Feuilles planes, un peu charnues,
bordées de cils non-articulés, obovées-cunéiformes, atté-
nuées en pétiole court, entières à la base, munies au sommet
de 5-7 dents courtes, trianqgulaires, étalces. Tiges plus ou
moins rampantes à la base, puis dressées, très-feuillées in-
férieurement, tout à fait nues dans leurs trois quarts supé-
rieurs ; des stolons feuillés dans toute leur longueur, mais
surtout au sommet. Racine grèle, fibieuse. — Plante d’un
vert gai, élégante, un peu velue-glanduleuse; fleurs blanches.
6. Clusii. Feuilles grandes, minces et fortement dentees,
panicules grandes, viscosité abondante ; la plante vosgienne
a les bractées moins développées que celle des Pyrénées et
de la Lozère.
Lieux humides des hautes Vosges, sur le granit ; Ballons de
Soultz et de Saint-Maurice, Hohneck, Saut-des-Cuves, Lac
noir, etc. (Mougeot). La variété 6, fond de la vallée de Longe-
mer dans les escarpements dominant son flanc gauche. %
Juillet-août.
L. S. decipiens £hrkh. Beitr. 5, p, L7. (Saxifrage trom-
peuse.) — Fleurs assez longuement pédonculées, réunies
2-9 en une petite grappe lâche terminale. Calice à tube
campanulé, adhérent à l’ovaire, à segments dressés, lan-
céolés, acuminés. Pétales obovés, blancs, veinés, étalés, à
peine onguiculés, deux fois plus longs que les divisions ca-
licinales. Styles grèles, allongés. Capsule obovee, dépassant
le tube du calice. Graines brunes, finement tuberculeuses,
Feuilles de deux sortes: les unes pourvues d’un pétiole
épais, palmatlufides, à 2-5 segments liuéaires-acutminés eus-
pidés, ou entières, éparses ou fasciculées, ordinairement
réunies en rosette au sommet des tiges stériles complète-
ment développées et un peu au-dessus de la base des tiges
fleuries ; pétioles bordés de cils articulés ; bourgeons formés
d’écailles membraneuses sur les bords. Tiges fleuries grèles,
flexueuses, couchées à la base, redressées à nartir de la ro-
sette el pourvues au-dessus de feuilles petites, très-écartées
les unes des autres ; des stolons rampants nombreux, for-
maut gazon, très-feuillés, — Plante glanduleuse-visqueuse
au sommet, pourvue à sa base de poils très-fins, longs,
mous, articulés ; feuilles inférieures ordinairement brunes
et desséchées au moment de la floraison ; fleurs blanches.
& Ehrharti Sternb. Rev. suppl. 2, p. 76. Feuilles toutes
pétiolées, cunéiformes, palmatifides, à lobes obtus, non
cuspidés. S, cœspitosa Koch, Syn. éd. 2, p. 301 ; S. deci-
piens Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 265.
6 Gmelini Soyer- Willem. ined. (S. hypnoïdes Godr. F1.
lorr., éd. 1, t. 1, p. 265, non L.). Feuilles pétiolées, trifides,
1 lobes acuminés et euspidés(S. sponhemica Gmel. FL. bad.,
2, p. 224, tab. 9) ou feuilles entières, étroites, linéaires,
icuminées, (S. decipiens = acutiloba Sternb. Rev. suppl. ?,
2:36.)
Vosges. La var. « sur les rochers arides dn versant oriental
des Vosges, Hartmannweiler, Wattweiler et Herrenflug
(Muhlenbeck). La var. 6, rochers humides et bord des ruis-
seaux au Hohneck (Mougect), vallon près le lac de Lispach
(abbé Jacquel) ; Géradmer aux Bas Rupts (£. B. Didier) %.
Juin.
9. S. Aizoon Jacq. Austr. 5, p. h38; S. Cotyledon
Willm. Phyt. 185! non L. (Saxifrage aizoon.) — Fleurs
en grappe terminale oblongue et à rameaux uni-triflores.
Calice à tube semi-globuleux, adhérent à l'ovaire, à segments
dressés, brièvement ovales, obtus. Pétales ovales, larges et
arrondis à la base, blancs ponctués de pourpre, souvent
cilés-glanduleux à la base, deux fois plus long que les
divisions calicinales. Styles courts. Capsule globuleuse, une
fois plus longue que le tube du calice. Graines brunes, fine-
ment tuberculeuses. Feuilles sessiles, bordées de tubercules
curtilagineux, blanches, très-rapprochées, trés-aiguës et
inelinées vers le sommet; feuilles de la base des tiges fleu-
ries et du sommet des stolons grandes, oblongues-spatulées,
— 289, —
frangées à leur base, disposées en rosette serrée ; celles des
tiges fleuries beaucoup plus petites, éparses, peu nom-
breuses , appliquées. Tiges dressées, simples, velues-glandu-
leuses ; stolons courts. — Fleurs bI: inches,
Sommet des hautes Vosges, sur le granit. Ballons de Soultz
et de St-Maurice, Rosberg, Hohneck, Rotabac (Mougeot et
Nestler). Géradmer, la Bresse (Berher). Wildenstein (Kerschlé-
ger). %. Juillet-août.
Obs. S. rotundifolia, indiqué au Rosberg par Hermann, n'a
pas été retrouvé.
Le S. umbrosa a été planté au Hohneck par M. Mougeot et
au Ballon de Soultz par Nestler ; je l’ai revu, en 1855. dans
cette dernière localité, où il prospère.
Le même botaniste a planté dans les massifs du Hohneck
les S. hirsuta L. et hypnoïdes Mert et Koch ; il s’y maintien-
nent difficilement.
2. CHRYSOSPLENIUM Tourn.
Calice à 4 divisions, plus rarement à 5. Corolle nulle.
Etamines 8, plus rarement 10. Capsule uniloculaire, terminée
par deux becs, s'ouvrant largement au sommet.
1. GC. alternifolium Z. Sp. 569. (Dorine à feuilles
alternes.) — Fleurs brièvement pédonculées, disposées en
corvmbe feuillé et jaunâtre. Feuilles radicales longuement
pétiolées, à limbe ordiculaire, doublement et for tement
crénelé, profondément échaneré à la base, les bords de
l'échancrure contigus ; feuilles caulinaires alternes, peu
nombreuses. Tige dressée, trigone. — Plante tendre, d’un
vert-Jaunûtre.
Commun dans les bois humides de la chaïne des Vosges sur
le grès et sur le granit. Plus rare dans la plaine. Nancy au
bois de Faux, près de Réméréville ; Rosières-aux-Salines
(Suard). Metz, à Woippy, Rombas (Holandre), vallon de
Saulny (Monard et Taillefert) ; bois d’Ottange, de Kédange,
de Creatzvald et vallée de la Bitter (Barbiche;. Argonne
(Doisy). St-Ouen (Rodillon) ; entre Igney et Frizon (Planco-
laine). %. Mars-avril.
2. C. oppositifolium ZL. Sp. 568. (Dorine à feuilles op-
posées.) — Se distingue du précédent par ses fleurs en co-
rvmbe plus petit, un peu moins jaune ; par ses vraines plus
grosses, plus oblongues ; par ses feuilles opposées, plus
petites, les inférieures à limbe arrondi, prolongé en coin
— 286 —
sur le pétiole et sinué sur les bords ; par sa tige quadran-
qulaire, rampante et radicante à la base; par sa taille
moins élevée ; par sa couleur d’un vert plus foncé.
Dans les mêmes lieux que le précédent, mais plus rare ; de
plus à Sierck (Warion); Longwy (abbé Cordonnier) ; Mire-
court (Reuss). 2%. Mai-juin.
XLV. OMBELLIFÉRES.
Fleurs hermaphrodites, ou plus rarement unisexuées,
le plus souvent régulières, mais celles de la circonférence
quelquefois rayonnantes. Calice à tube soudé à l'ovaire, à
limbe tronqué et presque nul &u à 5 dents caduques ou per-
sistantes. Corolle à 5 pétales libres, insérés au tube du
calice et alternes avec ses divisions, à préfloraison subin-
bricative ou valvaire. Etamines 5, périgynes, alternes avec
les pétales ; anthéres biloculaires, s’ouvrant en long. Styles
2, épaissis à la base et insérés sur un disque épigyne. Ovaire
infère, à deux loges monospermes, à ovules suspendus. Le
fruit est formé de deux carpelles (méricarpes) d’abord sou-
dés entre eux, mais se séparant le plus souvent, à la matu-
rité, et de bas en haut avec la moitié du calice à laquelle 1ls
adhèrent et restant suspendus au sommet d’une colonne
centrale (columelle, carpophore), simple, bifide ou bipartite,
ces carpelles ayant la face commissurale plane ou concave ;
le fruit muni extérieurement de dix côtes plus ou moins
saillantes, quelquefois développées en ailes membraneuses,
entières ou découpées en épines ; ces cotes résultant du dé-
veloppement de la nervure dorsale des sépales et de la sou
dure de leurs bords (côtes primaires) ; entre celles-e1 on en
observe quelquefois d’autres, résultant du développement
des nervures latérales des sépales (côtes secondaires) ; les
côtes séparées par des intervalles (vallécules) ; péricarpe
souvent muni de canaux résiniferes plus ou moins visibles à
l'extérieur et longitudinaux (bandelettes). Graine adhérente
au péricarpe, plus rarement libre, suspendue. Albumen
épais, corne, plan ou concave ou roulé du sommetà la base ;
embryon droit ; radicule dirigée vers le hile. — Fleurs en
ombelle simple ou composée ; feuilles alternes.
Trib. 1. DAucwEzÆ Koch, Umbell. p.76. — Fruit com-
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires filiformes et
— 281 —
hérissees de soies, à côtes secondaires plus saillantes et ar-
mées d’aiguillons. Graines à face comfmissurale plane. —
Ombelle composée.
1. DAUCUS Z.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit ovoide, comprimé par le dos, à côtes se-
condaires ailées et découpées en aiquillons disposés sur un
seul rang ; columelle libre et bipartite. — Involucre à fol-
lioles pinnatifildes.
1. D. carota L. Sp. 348. (Carotte commune.) — Om-
belle composée, longuement pedonculée, contractée et con-
cave après la floraison ; rayons nombreux, finement hérissés :
folioles de l’involucre 9-12, pinuatiséquées, à lanières su-
bulées et divergentes ; folioles extérieures de l’involucelle
souvent trifides ; les intérieures plus petites, entières. Fleur
centrale d'un pourpre noir, stérile. Aiguillons du fruit
brièvement glochidiés. Feuilles inférieures pétiolées, ellip-
tiques dans leur pourtour, bi-tripinuatiséquées ; segments
linéaires, mucronulés. Tige dressée, plus ou moins rameuse.
— Plante plus ou moins hérissée de poils roides, eloisonnés;
fleurs blanches, quelquefois jaunes-verdâtres.
4 Sylvestris Nob. Racine grêle et dure.
6 Sativa DC. Prodr.t. 4, p.211. Racine charnue, co-
nique, épaisse.
Commun partout; sauf dans la région montagneuse supé-
rieure. La var. 6 cultivée. (2). Juin-automne.
2. ORLAYA Hoffm.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobulefléchi
cu dedans, Fruit ovoide, comprimé par le dos; côtes se-
condaires carénées, armées de deux ou de trois rangs d’ai-
guillons subulés ; columelle libre et bipartite. — Involucre
à folioles entières.
1. 0. grandiflora Æoffm. Umb. 1, p.58 ; Caucalis gran-
diflora L. Sp. 316. (Orlaye à grandes fleurs.) — Ombelle
compesée, longuement pédonculée ; 5-8 rayons sillonnés ;
involuere à 3-5 folioles lancéolées, acuminées, largement
scarieuses sur les bords, ciliées, égalant presque les rayons ;
M ©
250
involucelle à cinq folioles inégales, les trois extérieures
plus grandes. Pétales de la circonférence rayonnants, beau-
coup plus longs que l'ovaire. Fruits ovoides. portés sur des
pédicelles plus courts qu’eux; les côtes secondaires toutes
égales, munies d’aiguillons un peu crochus au sommet.
Feuilles toutes pétiolées, bi-tripinnatiséquées ; segments di-
vergents, linéaires, mucronulés, courts, entiers ou incisés ;
les feuilles supérieures quelquefois entières, linéaires, trèes-
allongées. Tige sillonnée, rameuse dès la base. — Plante
glabre ; fleurs blanches.
Champs argileux ct calcaires ; assez commun. ©. Juillet-
août.
Trib. 2. CaucauixEz Koch, Umbell. p. 79. — Fruit com-
primé par le côté ; meéricarpes à côtes secondaires saillantes
et armées d’aiguillons. Graine à face commissurale concave.
— Ombelle composée.
3. TURGENIA Hoffm.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit ovoide, fortement déprime sur sa commis-
sure, presque didyme ; méricarpes à côtes marginales tu-
berculeuses ou brièvement aculéolées, à côtes primanes et
secondaires semblables et armées de deux ou de trois rangs
d’'aiquillons ; columelle libre, bifide. — Involucre à 3-5 fo-
lioles entières.
1. T. latifolia Zoffm. Umb. 59; Caucalis latifolia L.
Syst. nat., 2, p. 205. (Turgénie à larges feuilles). — Om-
belle composée, longuement pédonculée ; 2-4 rayons roides,
anguleux ; involucre et involucelle à folioles oblongues, ob-
tuses, presque entièrement scarisuses. Fleurs du centre de
l'ombellule mâles, plus longuement pédicellées que celles
de la cireonférence ; celles-ci rayonnantes et bifides. Fruits
ovoides, acuminés ; côtes dorsales finement tuberculeuses,
à aiguillons droits, rudes, finement glochidiés, comprimés
latéralement, souvent violets. Feuilles pinnatiséquées ou
pinratifides ; segments ou lobes oblongs, profondément
dentés, mucronulés ; feuilles inférieures brièvement pé-
tiolées. Tige dressée, sillonnée, peu rameuse ou simple. —
Plante rude, plus ou moins hérissée de poils roides et courts ;
fleurs blanches, souvent rougeûtres en dehors.
Moissons des terrains arsileux et calcaires ; assez commun.
®. Juillet-aont.
2 SE
4. CAUCALIS Hoffn.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit oblong, un peu comprimé par le côté ; mé-
ricarpes à côtes dissemblables ; les côtes primaires filiformes,
hérissées de soies, les côtes secondaires plus saillantes et
armées d'un seul rang d’aiquillons ; columelle libre, bifide.
— Invelucre nul ou à une seule foliole.
. 1. C. daucoïdes L. Sp. 346 ; C. leptophylla Dois. FL
Meuse p. 264, non L. (Caucalide fausse carotte.) — Om-
belle composée, assez longuement pédonculée, à 2 ou 3 ra-
rement 5 rayons anguleux ; involucre nul; folioles de l’in-
volucelle lancéolées, bordées de blanc, ciliées. Fleurs les
unes hermaphrodites, les autres mâles plus longuement pé-
dicellées. Pétales de la circonférence rayounants. Fruits
tous brièvement pédicellés ; côtes primaires munies de soies
brusquement epaissies dans leur tiers inférieur ; côtes se-
condaires très-épaisses, canaliculées entre les aiguiilons ;
ceux-ci sur un seul rang, glabres, crochus au sommet,
moins longs que la largeur du fruit. Feuilles inférieures
pétiolées, bi-tripinnatiséquées, à lanières courtes, linéaires,
entières ou inci*ées. Tige dressée, anguleuse, rameuse ; ra-
meaux étalés. — Plante munie de poils roides, disséminés,
étalés ; fleurs blanches ou rougeûtres.
Commun; moissons, surtout dans les terrains calcaires. ©.
Juin-juillet.
5. TORILIS Hoffm.
Calice à 5 dents. Petales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit oblong, comprimé par le côté ; méricarpes
à côtes dissemblables ; les côtes primaires filiformes, hé-
rissées de soies, les côtes secondaires non saillantes, mais
les vallécules couvertes d’aiquillons ; columelle libre, bifide.
— Involucre à une jusqu’à 5 folioles.
1. T. Anthriscus Gœrtn. Fruc. 1. p. 83 (Torilis des
haies.) — Ombelle composée, convexe, longuement pédon-
culée ; 5-10 rayons étalés à la maturité ; involucre à 5 fo-
lioles subulées, appliquées sur les 1ayons ; ombellules cen-
vexes. Fleurs de la circonference presque régulières. Fruits
ovoides, hérissés d’aiguillons courbés en arc, rudes, subulés ;
commissure lancéolée, bordée de chaque côté par une côte
TOME 1. 13
— 290 —
glabre. Graine légèrement concave sur la face interne, mais
non réfléchie par les bords. Feuilles inférieures pétiolées,
bipinnatiséquées ; segments lancéolés, pinnatifides ou den-
tés: le supérieur souvent très-allongé, décurrent. Tige
dressée, finement striée, très-rameuse ; rameaux élancés,
étalés-dressés. — Plante d’un vert sombre, et quelquefois
rougeâtre, rude, munie de poils roides et appliqués ; fleurs
blanches ou roses.
Commun ; haies, buissons, bois, dans tous les terrains. ©).
Juin-juillet.
2. T. helvetica. Gmel. Bad. 1, p. 617; T. infesta Soy.
Will. Cat. p. 154. (Torilis de Suisse.) — Ombelle com-
posée, plane, longuement pédonculée ; 2-8 rayons étalés à
la maturité ; involucre nul ou à une seule foliole ; ombel-
lules planes. Fleurs de la circonférence rayonnantes. Fruit
ovoïide-oblong, hérissé d’aiguillons droits, étalés, glochidiés;
commissure linéaire, bordée de chaque côté par une côte
velue. Graine concave à la face interne, réfléchie par les
bords. Feuilles inférieures pétiolées, bipinnatiséquées ; seg-
ments ovales ou lancéolés, incisés-dentés ; te supérieur plus
allongé. Tige dressée, roide, striée, très-rameuse ; rameaux
divariqués. — Plante d’un vert sombre, rude, couverte de
poils appliqués ; fleurs -blanches.
Commun; moissons, surtout dans les terrains argileux et
calcaires. ©). Juillet-août.
3. T. nodosa Gærtn. Fruct. 1. p. 83; Tordylium no-
dosum L. Sp. 346. (Torilis noueux.) — Ombelle com-
posée, sessile au moment de la floraison, brièvement pé-
donculée à la fructification, à deux rayons très-eourts ; in-
volucre nul ; ombellules agglomérées. Fleurs petites, toutes
fertiles, toutes régulières. Fruits petits, sessiles, ovoides ;
les extérieurs hérissés d'aiguillons droits, rudes, glochidiés ;
les intérieurs fubereuleux ; commissure linéaire, bordée de
chaque côté par une côte munie d’un rang de poils. Graine
fortement réfléchie par les bords. Feuilles bipinnatiséquées ;
segments profondément et finement découpés. Tige rameuse ;
rameaux diffus. — Plante couverte de poils roides, appliqués
insérés sur des glandes brillantes ; fleurs blanches ou roses.
Très-rare; lieux pierreux. Nancy, à Pixerécourt (Suard).
Sarreguemines (Lasaulce). Verdun (Doisy); St-Mihiel, à la
Vierge des prés (Warion). ©). Avril-mai.
— 291 —
Trib. 3. CorrannreÆ Koch, Umbell., p. 82. — Fruit glo-
buleax ou didyme ; méricarpes à côtes primaires déprimees
et flexueuses, à côtes secondaires plus saillantes et dé-
pourvues d’aile. Graine à face commissurale concave. — Om-
belle composée.
6. CORIANDRUM L.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec uri lobule fléchi
en dedans. Fruit globuleux ; méricarpes à côtes dissem-
blables ; les côtes primaires déprimées, flexueuses ; les cô-
tes secondaires carénées. Columelle bifide, soudée au sommet
et à la base. — Involucre nul.
1. G. sativum L. Sp. 367. (Coriandre cultivée.) — Om-
belle composée, pédonculée, à 5-10 rayons ; involucelle di-
midié, à folioles linéaires. Calice à dents persistantes, 1n-
égales. Corolle des fleurs de la circonférence rayonnante.
Feuilles luisantes ; les inférieures pétiolées, pinnatisèquées,
à segments larges, cunéiformes, incisés-dentés ; les supé-
rieures tripinnatiséquées, à segments découpés en lanières
fines, linéaires, aiguës. Tige dressée, farrondie, lisse, ra-
Iueuse au sommet. — Plante d’un vert gai, glabre, très fe-
tide ; fleurs blanches ou rougeûtres.
Subspontané ; bords des champs à Nancy, à Dombasle. ©.
Juin-juillet.
Trib. k. Tuapsiwæ Koch, Umbell. p. 73. — Fruit com-
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires filiformes, à
côtes secondaires ‘toutes, ou les marginales seulement, dé-
veloppés en ailes membraneuses. Graines à face commis-
surale plane. — Ombelle composée.
7. LASERPITIUM L.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit ovoide, un peu comprimé par le dos ; mé-
ricarpes à côtes dissemblables : : les côtes primaires filiformes,
les côtes secondaires toutes développées en aile membra-
neuse ; columelle libre, bifide, — Involucre à plusieurs fo-
lioles.
1. L. latifolium ZL. Sp. 356. (Laser à larges feuilles,)
— Ombelle composée, pédonculée, très-grande ; 30-50
rayons brièvement hérissés du côté interne ; folioles de l’in-
DU CES
volucre lancéolces, subulées ; celles de linvolucelle capil-
laires. Fleurs toutes régulières. Fruit ovoide, un peu he-
rissé sur les côtes primaires ; les ailes souvent ondulées et
crénelées, les marginales aussi larges que le méricarpe.
Feuilles un peu glauques et élégamment veinées en dessous,
rudes sur les bords ; les inférieures très-grandes, longue-
ment pétiolées (pétiole comprimé latéralement), bi-tripin-
natiséquées ; segments ovales, obtus, en cœur à la base,
créneles, mucronés ; les supérieurs quelquefois trilobés, les
autres entiers, la plupart pétiolulés. Tige dressée, finement
striée, pleine, rameuse au sommet. — Plante robuste ; fleurs
blanches.
a Glabrum Soy.-Will. Obs. p. 154. Feuilles glabres, L.
glabrum Crantz, Austr. p. 181.
6 Asperum Soy.- Will. L. c. Feuilles hérissées en dessous
et sur les pétioles de poils roides, tuberculeux à la base, Z.
asperum Crantz, L. c.
Bois du calcaire jurassique. Nancy à Boudonville, Maxéville,
Vandœuvre, Fonds de Toul, etc. Metz, Gorze, Onville, Ramber-
court, Rupt-de-Mad (Holandre), Waville (Tallefert) ; Hayange,
Verdun, côtes Saint-Michel et de Châtillon (Doisy); Saint-Mi-
hiel (Léré). Bar-le-Duc au bois Juré et Apremont (Humbert).
Neufchâteau (Mougeot). Sur le granit dans les escarpements
des hautes Vosges ; Hohneck, Ballon de Soultz et de Saint-
Maurice (Mougeot). Champ du feu (Xirschléger). Sur le grès
vosgien à Bitche (Schultz). %. Juillet-août.
Trib. 5. SiLERINEÆ Koch, Umbell. p. 8h. — Fruit com-
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires saillantes et
obtuses, à côtes secondaires filiformes. Graines à face com-
missurale plane. — Ombelle composée.
8. SILER Scop.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit oblong, comprimé par le dos, à côtes al-
ternativement inégales, non ailées ; columelle libre, bifide.
1. S. trilobum Scop. Carn. 1, p. 217; Siler aquilegr-
folium Soy.-Will. Cat. et Obs., p. 76 (Siler trilobé.) —
Ombelle cemposée, très-grande, longuement pédonculée,
étalée mème à la maturité ; 15-20 rayons glabres. Fleurs
toutes régulières. Fruit oblong ; quatre bandelettes larges et
parallèles sur la commissure. Feuilles glabres, lisses sur les
— 295 —
bords, glauques et élégamment veinées en dessous ; les ra-
dicales très-grandes, longuement pétiolées (pétiole com-
primé latéralement), bi-tripinnatiséquées ; segments latéraux
obliquement ovales, sessile:, les supérieurs pius arrondis,
pétiolulées ou décurrents, tous obtus, lobés e‘ crénelés, mu-
eronulés, rapprochés au sommet des pétioles secondaires.
Tige dressée, finement striée, pleine, rameuse au sommet.
— Plante robuste, glabre ; fleurs blanches.
Bois du calcaire jurassique. Nancy, au bois de Boudonville
et de Maxéville (Soyer- Willemet), de Vaadœuvre; bois de
Frouard (Taillefert); Pain de Sucre +; Pont-à-Mousson et
Château-Salins (Léré). Metz, à la côte d’Ancy-sur-Moselle et
au-dessus de Gorze (Holandre) ; Châtel-Saint-Germain (l'abbé
Cordonnier). %. Juin-juillet.
Trib. 6. Anceziceæ Koch, Umbell. p. 101. — Fruit com-
primé par le dos ; méricarpes à côtes primaires marginales
développées en aile membraneuse, à côtes intermédiaires fi-
liformes ou ailées. Graines à face commissurale plane. —
Ombelle composée.
9. ANGELICA L.
Calice à limbe, oblitéré. Pétales acuminés, non émarginés.
Fruit ovoide, comprimé par le dos, à côtes marginales ai-
lées, à côtes dorsales fi/iformes ; columelle libre, bipartite.
— Involuere nul ou olig-phylle.
1. À pyrenæa Spreng. Umb., p. 62; Sesela pyrenœum
L. Sp. 374. (Angélique des Pyrénées.). — Ombelle plane,
composée ; 3-7 rayons très-inégqaux, sillonnés, glabres ;
involucre nul. Fruit non émarginé a ‘a base ; ailes toujonrs
planes, assez épaisses, plus étroites que le rorps dn car-
pelle. Feuilles inférieures longuement pétiolées, bi-tripin-
natiséquées ; segments linéarres, aigus, mucronulés, étalés,
entiers ou bi-trifides; gaine des pétioies membraneuse,
plus ou moins élargie, souvent purpurine. Tige dressée,
roide, cannelée, presque simple, un peu fistuleuse, nue dans
ses trois quarts supérieurs. — Plante glabre, beaucoup
plus petite dans toutes ses parties que l'espèce suivante ;
fleurs jaunâtres ou rosées.
Trouvé par Lachenal en 1763 sur le Blontberg (Bressoir)
près de Sainte-Marie-aux-Mines. Est commun sur les pelouses
de la partie granitique des hautes Vosges, Ballon de Saint-
— 29h —
Maurice, Rotabac, Hohneck; descend dans les prairies des
vallées, Gérardmer, Granges, Bruyères, etc. (Mougeot). %.
Juillet-août.
2. À. sylvestris L. Sp. 361. (Angélique sauvuge ) —
Ombelle grande, convexe, composée, pédonculée ; 20-30
rayons presque égaux, Ssillonnés, pubescents : iuvolucre
nul. Fruit émarginé à la base ; ailes membraneuses, souvent
ondulées, plus larges que le corps du carpelle. Feuilles in-
férieures longuement pétiolées, très-grandes, tripinnatisé-
quées ; segments ovalesz-lancéolés, inégalement dentés en
scie ; les inférieurs éloignés du pétiole commun ; gaine des
pétioles large, ventrue, membraneuse. Tige épaisse, dressée,
largement fistuleuse, lisse ou faiblement striée, rameuse ;
rameaux sillonnés et pubescents sous l’ombelle. — Plante
presque glabre, d’un vert pâle ou un peu glauque, quel-
quefois colorée de pourpre sur les pétioles et sur la tige;
fleurs blanches ou rosées.
x Genuina Nob. Segments des feuilles distincts, non dé-
currents à leur base.
6 Elatior Wahlenb Carp. p. 84. Segments supérieufs ré-
unis, décurrents à leur base. À. montana Gaud. Helv. 2,
p SAT.
Commun. La var. « dans les lieux humides, au bord des
ruisseaux. La var. 6 dans les bois montagneux du calcaire ju-
rassique et aussi dans les hautes Vosges. 2%. Juillet-août.
10. SELINUM L.
Calice à limbe oblitéré. Petales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit ovoide, un peu comprimé par le dos,
à côtes toutes ailées, mais les marginales plus largement ;
columelle libre, bipartite, — Involucre nul ou oligophylle,
1. S. carvifolia L. Sp. 350. (Sélin à feuilles de Carvi.)
— Ombelle composèe, pédonculée, dense; 15-20 rayons
pubescents du côté interne. Pétales conrivents. Fruit ovoide,
glabre. Feuilles d’un vert gai, ovales oblongues dans leur
pourtour ; les inférieures longuement pétiolées, bi-tripin-
natiséquées, à segments profondément divisés en lanières
linéaires ou ovales-lancéolées, un peu rudes sur les bords,
mucronulés ; les segments iuférieurs éloignés du pétiole
commun. Tige dressée, peu rameuse, arguleuse. — Plante
glabre ; fleurs blanches.
— 295 —
x Genuina Nob. Angles de la tige carénés, minces.
6 Membranaceum Nob. Angles de la tige bien plus sail-
lants, développés en ailes larges, membraneuses et trans-
parentes ; plante plus élevée. S. membranaceum Vill. Cat.
jard. Strasb. tab. 6.
Prés et bois humides. Lunéville au bois de Sainte-Anne
(Guibal), bois de Vitrimont (Suard), forêt de Mondon; Ba-
dounviller (Guibal) ; Sarrebourg, à Kerprich-aux-Bois (de Bau-
dot). Metz au bois de Borny, Fleury (Segretain) ; Vittoncourt.
Rémilly (Humbert) ; Bitche (Holandre) ; Thionville (Barbiche).
Verdun, Stenay (Cardot). Ramberviilers (Billot); Bruyères,
Docelles, Chéniménil, Laval (Mougeot) ; Mirecourt, Epinal,
Vagney (Berher); Saint-Amé (Thiriat); Saint-Dié (Boulay).
La var. 6 dans les vallées des hautes Vosges, surtout vers le
sommet de la vallée de Saint-Amarin. %. Août-septembro.
Trib. 7. PeuceDanax DC. Ppodr. 4, p. 170. — Fruit
comprimé par le dos ; méricarpes déprimés sur les bords et
formant une marge large autour du fruit; côtes primaires
filiformes ou nulles. Graine à face commissurale plane. —
Ombelle composée.
11. PEUCEDANUM Koch.
Calice à cinq dents, quelquefois oblitérées. Pétales émar-
uinés ou entiers, avec un lobule fléchi en dedans. Fruit ovale
ou oblong, comprimé par le dos, entouré d’une bordure
plane et large, à côtes filiformes ; vallécules à 1-3 bande-
lettes linéaires et de la longueur du fruit; columelle libre,
bipartite. — Involucre variable.
1. P. palustre Mænch, Meth. 82; Thysselinum palustre
Hoffm. Umb. 1, p. 134. (Peucédane des ruisseaux.) —
Ombelle composée, pédonculée, à 20-30 rayons ; involucre
réfléchi. Calice à dents larges, courtes et obtuses. Fruit
brun, ovale, émarginé au sommet ; ailes plus étroites que le
méricarpe ; les deux bandelettes de la commissure cachées
par le péricarpe. Feuilles inférieures très-grandes, longue-
ment pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, tripinatisé-
quées ; segments profondément divisés en lanières linéaires,
un peu rudes sur les bords, aiguës ou obtuses, mucronulées ;
gaine des pétioles auriculée dans les feuilles supérieures.
Tige dressée, sillonnée. rameuse au sommet, — Plante gla-
bre ; fleurs blanches.
— 296 —
Prés humides. Commun dans les terrains quartzeux de la
montagne. Plus rare dans la plaine, sur l’alluvion. Forêt de
Vitrimont (Briard) ; Lunéville à l'étang de Spada ; Dieuze
(Leprieur). Neufchâteau (Mougeot). ©). Juillet-août.
2. P. Cervaria Lapeyr. Abr. pyr. 149 ; Athamanta Cer-
varia L. Sp. 352. (Peucédane des cerfs. ) — Ombelle com-
posée, pédonculée, à 20-30 rayons ; involucre réfléchi. Calice
à dents ovales, aiguës. Fruit ovale, non émarginé ; ailes
plus étroites que le méricarpe ; les deux bandelettes de la
commissure superficielles, éloignées dn bord. Feuilles infé-
rieures trés-grandes, longuement pétiolées. coriaces, élégam-
ment veinées et glauques sur le dos, triang ulaires-oblongues
dans leur pourtour, bi- “tripinnatiséquées ; s segments ovales,
dentés, finement cuspidés ; ; les plus granes incisés-lobulés à
la base ; ; pétiole commun, droit, muni d’une gaine afténuée
au sommet. Tige dressée, sillonnée faiblement dans le bas,
fortement dans le haut, presque nue supérieurement.
Plante robuste, glabre ; fleurs blanches.
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Nancy, Luné-
ville, Toul, Pont-à-Mousson, Château-Salins. Metz. Commercy.
Neufchâteau. Sur les marnes irrisées à Varangéville, Essey-la-
Côte, CLâteau-Salins ; sur le muschelkalk à Lunéville. 2%.
Août-septembre.
3. P. Oreoselinum Mœnch, Meth. 82; Alhamantha
Oreoselinum L. Sp. 352. (Peucédane oréoselin.) — Ombelle
composée, pédonculée, à 10-20 rayons ; involucre réfléchi.
Calice à dents ovales, aiquës. Fruit orbiculaire, émarginé
au sommet ; ailes plus étroites que le méricarpe ; les deux
bandelettes de la commissure superficielles, rapprochées du
bord et décrivant un cercle. Feuilles inférieures grandes,
pétiolées, triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquées ;
segments Ov ales, divariqués, dentés ou incisés, à dents briè
vement mucronulées ; ; pétiole commnn brisé-incliné à cha-
cune de ses divisions ; celles-ci étalées à angle droit. Tige
dressée, rameuse. — Plante glabre ; fleurs blanches.
Commun dans les terrains de grès et de granit. Plus rare
dans les terrains d’alluvion, Rosières-aux-Salines, forêt de
Vitrimont (Suard). Bois de Xoudailles (Briard). Saint-Avold
(Monard et Taillefert). %. Août-Septembre.
h. P. carvifolium Vill. Dauph. 2, fi. 630 ; Palimbia
Chabræi DC. Prodr. h, p. 176 ; Godr. Fl. lorr., éd. 1, t.
— 297 —
1, p. 289. (Peucédane à feuilles de Carvi.) — Ombelle
composée, pédonculée, à 6-15 rayons ; involuere #ul. Calice
à limbe oblitéré. Fruit obové, pourpre; ailes plus larges
que le méricarpe; quatre bandelettes superficielles à la
commissure, éloignées du bord ; les latérales incomplètes.
Feuilles inférieures pétiolées, vertes, oblongues dans leur
pourtour, pinnati-bipinnatiséquées ; segments profondément
divisés en lanières linéaires et brièvement mucronées, un
peu rudes sur leur bord; les inférieurs croités autour du
pétiole commun. Tige dressée, sillonnée, rameuse au som
met. — Plante glabre ; fleurs d’un blanc verdàtre ou Jjau-
nâtre.
Prés humides, bois découverts. Nancy, à Vandœuvre, Tom-
blaine (Soyer- Willemet), Pont-à-Mousson (Léré), Rozelieures ;
Phalsbours et toute la vallée de la Sarre (de Baudot). Metz, à
Fey, Borny, Colombé, le Saulcy (Holandre) ; ei
(Warion) ; Gorze, Bouconville (Briard) ; Sarreguemines et
Bitche (Schultz) : Commercy (Maujean). Dognéville, Palle-
gny (Berher) ; Romont (Boulay); Mirecourt et Neufchâteau
(Mougeot) ; etc. Vallée de l'Orne (Barbiche) ; forêt de ne
ville (Humbert) ; Bar-le-Duc à Savonnières (Æumbert) ; dans
la chaîne des Vosges, vallées de Guebwiller, de Saint- -Amarin,
de Massevaux (Kirschléger). 2%. Juillet-août.
5. P. Ostruthium ÆXoch, Umbell. p. 95 ; Imperatoria
Ostruthium L. Sp. 371 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 1, p.293.
(Peucédane ostruthium.) — Ombelle composée, d’abord
cachée dans la gaine des feuilles supérieures. puis lon-
guement pédonculée ? à 30-40 rayons ; involucre nul. Calice
à limbe oblitéré. Fruit orbiculaire, émarginé aux deux ex
trémités ; ailes transparentes, plus étr oitcs que le méricarpe ;
les deux bandelettes superficielles, larges, éloignées du bord
et circonscrivant une ellipse allongée. Feuilles vertes,
fermes, planes ; les inférieures longuement pétiolées, terna-
tiséquées ; : segments larges, ovales ou lancéolés, pétiolulés,
rudes au bord, inégalement et fortement denté S—CUSpIdés ;
les latéraux à deux, le moyen à trois lobes profonds ; gaine
des pétioles supérieurs auriculée. Tige épaisse, finement
striée, fistuleuse, plus ou moins rameuse. — Plante glabre ;
fleurs blanches où rougeàtres.
Prairies de la chaîne des Vosges. Vallees de Dabo et de
Saint-Quirin (de Baudot). Schneeberg, Plombières, Hohneck,
‘ass af (Mougeot) ; vallée de Cleurie (Thiriot). 2%. Juin-
juille
— 298 —
12. PASTINACA L.
* Calice à limbe oblitéré. Pétales entiers, à lobule tronqué
ou roulé en dedans. Fruit ovale ou orbiculaire, comprimé
par le dos, entouré d’une bordure plane, à côtes filiformes ;
vallécules à une bandelette linéaire et plus courte que le
fruit; columelle libre, bipartite. — Involucre nul ou
oligophylle.
1. P. sativa L. Sp. 576. (Panais cultivé.) Ombelle com-
posée, pédonculée, à 6-20 rayons striés, brièvement pubes-
cents du côté interne. Fruit ovale-orbiculaire ; ailes six fois
moins larges que le méricarpe ; commissure munie de deux
bandelettes éloignées du bord, interrompues vers la base du
fruit. Feuilles ovales dans leur pourtour, luisantes en des-
sus, pubescentes en dessous, rudes sur les bords, pinnatisé-
quées ; les inférieures longuement pétiolées. Tige dressée,
sillonnée, rameuse, glabre ou finement pubescente. —
Plante d’un vert pâle ; fleurs jaunes.
4 Genuina Nob. Segments des feuilles libres, ovales,
obtus, crénelés.
6 Macrocarpa Nob. Segments des feuilles décurrents, un
peu confluents, oblongs-lancéolés, aigus, incisés-dentés ;
fruits plus gros et plus ovales.
Commun; prés, champs, lieux incultes, dans toutes les ter-
rains ; plus spécialement sur les calcaires. (:). Juillet-août.
13. HERACLEUM Z.
Calice à cing dents. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit ovale ou orbiculaire, comprimé par
le dos, entouré d’une bordure plane, à côtes filiformes ; val-
lécules à une bandélette épaissie en massue et plus courté
que le fruit ; columelle libre, bipartite. — Involucre ordi-
nairement oligophylle, cadüc.
1. H. Sphondylium Z. Sp. 558. (Berce brancursine.) —
Ombelle composée, pédonculée, à 15-20 rayons sillonnés,
pubescents du côté interne. Fleurs blanches, inégales ; les
extérieures grandes, rayonnantes. Fruits ovales, à la fin
glabres ; deux bandelettes à la commissure. Feuilles ondu-
lées; les inférieures grandes, pétiolées, pinnatiséquées;
à 3-4 segments bi-trilobés, inésalement incisés-dentés, les
— 299 —
inférieurs pétiolulés, les autres sessiles. Tige dressée, forte-
ment sillonnée, fistuleuse, rameuse au sommet, — Plante
pourvue de poils roides, articulés, tuberculeux à la base;
fleurs blanches.
Commun; prairies, bois, dans tous les terrains. ©). Juin-
septembre.
2 Heracleum stenophyllum Jord. Gren. 1849. 3,
(Berce à feuilles étroites.) — Fleurs blanches, rayonnantes,
en ombelle de grandeur moyenne, à 8-12 rayons. Pétales de
la circonférence obovés-cunéiformes, bifides, à lobes étroits,
oblongs et presque parallèles. Ovaire glabre. Fruit large-
ment obové, émarginé ; vallécules munies chacune d’une
bandelette un peu épaissie vers le bas et se prolongeant jus-
qu'au milieu de la longueur du fruit. Feuilles vertes et
glabres ; les inférieures et les moyennes pétiolées, à deux
ou trois paires de segments, dont les inférieurs tripartites et
pétiolulés, et les autres sessiles et plus ou moins profondé-
ment divisés, à partitions toutes étroites, linéaires-lancéo-
lées, aiguës et dentées en scie. Tige dressée, sillonnée, lisse,
rameuse au sommet.
Vosges; montagne d'Ormont, au-dessus de Saint-Dié +.
Epinal, Arches, Tendon (Behrer). ©). Juin-septembre.
14. TORDYLIUM LZ.
Calice à cinq dents. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit ovale ou orbiculaire, comprimé par
le dos, entouré d’une bordure épaisse, tuberculeuse, à côtes
à peine visibles; vallécules à une ou plusieurs bandelettes
filiformes ; columelle libre, bipartite. — Involucre poly-
phylle.
1. T. maximum Z. Sp. 845. (Tordylier élevé.) — Om-
belle composée, longuement pédonculée, à 5-10 rayons
hérissés ainsi que les fruits de poils roides dirigés en haut ;
iuvolucre et involucelle à 6-8 folioles linéaires-subulées,
étalées. Fleurs de la circonférence rayonnantes. Fruits
presque sessiles, ovales-arrondis ; une bandelette dans
chaque intervalle ; deux bandelettes rapprochées, parallèles
sur la commissure. Feuilles rudes, oblongues dans leur
pourtour, pinnatiséquées, à 5-7 segments oblongs, incisés-
crénelés ; les inférieurs pétiolulés, le supérieur plus grand.
— 300 —
Tige dressée, rameuse, fistuleuse, sillonnée. — Plante héris-
sée ; fleurs blanches.
Champs des terrains calcaires. Nancy, à Liverdun /(Mon-
nier), Bouxières-aux-Dames, Malzéville ; Toul, à la côte St-
Michel (Husson et Gély) ; Pont--àMousson (Couteau) ; Ceintrey,
Sion-Vaudément. Metz au Sablon, à la porte de Thionville,
Grange-aux-Ormes (Holandre), Basse-Montigny (Monard et
Taillefert). Dieulouard, Marbache, Pompey (Briard). Bayon-
ville et Arnaville (Warion). Verdun (Doisy). Neufchâteau
(Mougeot). ©. Juillet-août.
Trib. 8. SESELNEÆ Koch, Umbell, p. 102. — Fruit à
section transversale orbiculaire ; méricarpes à côtes pri-
maires filiformes, égales ou les latérales plus larges. Graine
à face commissurale plane. — Ombelle composée. |
15. MEUM Tourn.
Calice à limbe oblitéré. Pétales atténués et aigus à la
base et au sommet. Fruit oblong, non eomprimé ; méri-
carpes à côtes égales, carénées, saillantes ; columelle bipar-
tite. — Involucre nul.
1. M. athamanticum Jacq. Austr. 4, p. 2 ; Athamanta
Meum L. Sp. 553. (Méum athamante.) — Ombelle com-
posée, pédonculée, à 10-20 rayons anguleux, pnbescents
du côte interne, dressés et roides à la maturité. Fleurs ré-
gulières. Fruit gros et glabre. Feuilles radicales longuement,
pétiolées, nombreuses, ovales-lancéolées dans leur pourtour,
bipinnatiséqués ; segments profondément découpés en la-
nières capillaires, presque verticillées ; les segments infé-
rieurs Contigus au pétiole commun ; une ou deux feuilles
caulinaires petites. Tige dressée, grêie, fistuleuse. superfi-
ciellement striée, presque nue, un peu rameuse au sommet ;
rameaux auguleux sous l’ombelle. Souche épaisse, odorante,
entourée au sommet de fibres sèches. — Plante glabre, d’un
vert clair ; fleurs blanches.
Prairies des montagnes, sur le grès et le granit. Chaïne des
Vosges depuis Sarrebourg jusqu’au Ballon de Saint-Maurice.
2%. Juillet-août.
16. SILAUS Besser.
Calice à limbe oblitéré. Pérales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans, non atténués à la base, Fruit oblong, non
— 301 —
comprimé ; méricarpes à côtes égales, carénées, saillantes ;
columelle bipartite. — Involucre à une ou deux folioles.
1. S. pratensis Bess. ap. RϾm. et Sehult. 6, p. 36 ;
Peucedanum Siiaus L. S. 354. (Silaus des prés.) — Om-
belle composée, pédonculée, à 12-15 rayons glibres. Fleurs
de la circonférence non rayonnantes. Pétales larges et tron-
qués à la base, pourvus d’une côte longitudinale pubes-
cente. Fruit glabre. Feuilles inférieures pétiolées, bi-tri-
pinnatiséquées ; segments profondément aivisés en lanières
linéaires-lancéolées, rudes sur les bords, mucronulées,
munies dans leur milieu de nervures transparentes ; seg-
ments inférieurs éloignés du pétiole commun. Tige dressée,
superficiellement striée, presque nue au sommet, rameuse ;
rameaux anguleux sous les ombelles. — Plante glabre, d’un
vert foncé ; fleurs jaunes.
Commun; prairies, dans tous les terrains. Z. Juillet-août.
17. SESELI L.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans, non atténués à la base. Fruit ovoide ou
oblong, non comprimé, méricarpes à côtes épaisses, ob-
tuses, un peu saillantes ; et dont les latérales sont quelque-
fois un peu plus larges ; columelle bipartite. — Involucre
variable.
1. S. montanum ZL. Sp. 372. (Séseli de montagne.) —
Ombelle composée, | édonculée, contractée à la maturité du
fruit, à 6-12 rayons courts, striés, pubescents au bord in-
terne ; invoiucre nul ; folioles de l’involucelle linéaires, acu-
minées, très-étroitement bordées de blanc, moins longues
que l’ombellule. Fleuis de la circonférence non rayonnantes.
Calice à dents aiguës, étalées, persistantes. Fruit jaune,
pubescent. Feuilles roides, dressées, glauques, ovales-
oblongues dans leur pourtour, tripinnatiséqués ; segments
linéaires, allongés dans les lieux ombragés S. glaucum var.
x Soy.- Will. Obs. p. 88), beaucoup plus courts dans les
lieux découverts (S. glaucum var. 6 Soy.-Waüll. L. c.), un
peu rudes sur le bord réfléchi en dessous, parcourus par
une nervure saillante, brièvement mucronés ; pétiole cana-
liculé en dessus. Tige dressée, roide, à peine striée, ra-
meuse au sommet. Souche rameuse, à branches étalées, —
Plante glabre, d’un vert glauque ; fleurs blanches.
Bois des terrains calcaires. %. Août-septembre.
— 302 —
2 S. coloratum Ehrh. Herb. 113; S. annuum L. Sp.
373. (Séséli colorée.) — Se distingue de la précédente espèce
par les caractères suivants: ombelle plus serrée ; rayons
plus nombreux (15-30), pubescents ; folioles de l’involucelle
blanches-membraneuses avec une nervure verte, ciliées et
plus longues que l’ombellule ; styles plus courts ; feuilles
vertes, à segments plus étalés; gaine des pétioles plus large,
auriculée au sommet ; tiges plus épaisses, striées ; souche
simple, pivotante. — Plante un peu pubescente; fleurs, tige
et ombelles fructiféres souvent colorées de pourpre.
Collines sèches du calcaire jurassique. ©). ou %. Août.
3. 5. Libanotis Koch, Umbell. p. 111 ; Libonotis mon-
tana All. Ped. 2. 30 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1, p. 287.
(Séséli Libanotide.) Ombelle composée, pédonculée, con-
tractée après la floraison, ayant jusqu'à quarante rayons
velus sur le bord interne ; un #nvolucre à 7-9 folioles lan—
céolces-subulées, à la fin réfléchies ; folioles de l’involucelle
linéaires-subulées, bordées de blanc, à la fin réfléchies.
Fleurs de la circonférence non rayonnantes, Calice à dents
allongées, subulées, caduques. Fruit ovale, couvert de poils
roides. Feuilles toutes pétiolées ; les inférieures bipinnatisé-
quées ; segments opposés, ovales ou oblongs, pinnatifides ;
les inférieurs croisés autour du pétiole commun. Tige pleine,
dressée, anguleuse, peu rameuse, entourée de fibres sèches
à sa base, — Plante robuste, presque glabre ; fleurs blanches.
Assez commun dans les bois montagneux du calcaire juras-
sique inférieur et moyen. Sur le granit dans les hautes Vosges.
Ballon de Soultz, de Saint-Maurice, Rosberg (Mougeot et
Nestler). ©). Août-septembre.
18. FŒNICULUM Ho/ffm.
Calice à limbe entier et formant un anneau un peu épais.
Pétales entiers, tronqués et roulés en dedans par le sommet.
Fruit ovoide ou oblong, non comprimé; méricarpes à côtes
saillantes obtuses, et dont les latérales sont plus larges ;
columellé soudée au méricarpe. — Involucre nul.
F. vulgare Gœrtn. Fruct. 1. 105, tab. 23; Anethum
Fœniculum L. Sp. 377. (Fenouil commun.) — Ombelle
composée, pédonculée, à 15-20 rayons glabres. Fleurs de la
circonférence non rayonnantes. Feuilles tri-quadripinnati-
— 303 —
séquées, à lanieres très-nombreuses, capillaires, finement
canaliculées à la face supérieure; gaine des pétioles
blanche intérieurement. Tige dressée, rameuse, légèrement
striée. — Plante glabre, d’un vert sombre, très-odorante ;
fleurs jaunes.
Plante introduite et naturalisée sur les décombres et dans
les lieux cultivés. b. Juin-juillet.
19. ÆTHUSA LZ.
Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit ovoide, non comprimé ; méricarpes à
côtes saillantes, carénées et dont les latérales un peu plus
larges et ciliées ; columelle libre, bipartite. — Involucre
nul ou à une foliole.
1. Æ. Cynapium Z. Sp. 367. (Ethuse petite ciquë.) —
Ombelle composée, longuement pédonculée, à rayons très-
inégaux, anguleux, pubescents à leur bord supérieur ;
folioles de l’involucelle linéaires, plus longues que l’ombel-
lule, et placées à son côté externe. Fleurs de la circonférence
‘ayonnantes. Pétales munis d’une tache verte sur l'onglet.
Fruit glabre, muni de deux bandelettes arquées sur la face
commissurale. Feuilles molles, bi-tripinnatiséquées; seg-
ments ovales-lancéolés, découpés en lanières linéaires,
mucronulées; gaine des pétioles scarieuse sur les bords,
brièvement auriculée. Tige dressée, rameuse, fistuleuse,
ordinairement sillonnée de lignes rougeûtres. — Plante
olabre, d'un vert sombre ; fleurs blanches.
Commun dans les moissons, les bois de tous les terrains, ©.
Juin-novembre.
20 ŒNANTHE Z.
Calice à 5 dents persistantes et accrescentes. Pétales
émarginés, avec un lobüle fléchi en dedans. Fruit ovoïde ou
globuleux, non comprimé; méricarpes à côtes égales,
obtuses ; columelle soudée aux méricarpes. — Involucre
variable,
1. Œ. fistulosa L. Sp. 365. (Œnanthe fistuleuse.) —
Ombelles composées, pédonculées, serrées, multiflores ; la
supérieure à trois rayons épais, à ombellules fertiles au cen-
tre ; leS latérales à 3-7 rayons plus grèles, à ombellules
BAPE à | L/WE Et
stériles ; folioles de l’involucelle loncéolées, acuminées, de
mottié moins lonques que l’ombellule. Fleurs de la circon-
férence rayonnantes, stériles. Fruit assez gros, obové-tur-
biné, à côtes larges, recouvrant presque les vallécules.
Feuilles caulinaires longuement pétiolées, pinnatiséquées, à
segments linéaires, entiers où tr fides ; les radicales bipin-
natiséquées, à sewments ovales, obtus, entiers où trilobés ;
pétiole fistuleux. Tige fragile, fistuleuse, lisse, dressée.
Souche formée de fibres cylindri iques- _tuberculeuses, munie
de stolons allongés. — Plante glabre, un peu glauque :
fleurs blanches.
Fossés, marais ; commun dans toute la Lorraine, à l’excep-
tion de la chaîne des Vosges. Saint-Dié (Boulay). %. Juin-
juillet.
2. Œ. dt PNIA Poll. Palat. 1, p. 289, (Œnanthe
peucédane.) — Ombelles composées, dde à 2-10
rayons grêles ; toutes les ombellules fertiles au centre; fo-
lioles de l'involucelle linéair es, acuminées, égalant l'ombel-
lule. Fleurs de ja circonférence rayonnantes, stériles. Fruit
obové, resserré sous les dents du calice, plus petit que dans
l'espèce précédente ; vallécules plus étroites que les côtes.
Feuilles toutes pétiolées, bipinnatiséquées ; segments linéai-
res, presque obtus, plus courts mais aussi étroits dans les
feuilles radicales ; pétioles pleins. Tige dressée, anguleuse
sillonnée, rameuse et fistuleuse au sommet. Souche formée
de fibres épaissies à la base en tubercules napiformes. —
Plante glabre ; fleurs blanches.
Prés humides. Nancy, à Jarville (Soyer- Willemet), Tom-
blaine, Saulxures, Heillecourt, Malzéville ; Lunéville (Gwibal) ;
Sarrebourg, à Bübl, Schneckenbusch, Sarraltroff (de Baudot).
Metz, à la Maxe, Grange-aux-bois, Corny, Jouy (Holandre) ;
Thionville (Barbiche); Hettange-la-Grande (Warion) ; Bitche
(Schultz). Verdun (Doisy); Braquis près d’'Etain (Humbert) ;
Brieulles-sur-Meuse (Pierrot); Stenay, Mouzay (Cardot). Mi-
recourt (Mougeot). 2. Juin-juillet.
3. Œ. Phellandrium Lam. FI. fr., 3, p. 432 ; Phellan-
drium aquaticum L. Sp. 566. (Œnanthe phellandrie.) —
Ombelles composées, brièvement pédonculées, opposées aux
feuilles, à 7-10 rayons, toutes fertiles ; involucelle à 5-7
folioles linéaires, égalant presque l'ombellule. Fleurs de la
circonférence non rayonnantes, fertiles. Fruit oblong, atté-
— 9309 —
nué au sommet; vallécules plus étroites que les cotes.
Feuilles toutes pétiolées, tri-quadripinnatiséquées ; segments
divariqués, linéaires, entiers ou ovales-incisés ; pétioles
pleins. Tige dressée, sillonnée, fistuleuse, rameuse. Souche
fusiforme, quelquefois pourvue de stolons. — Plante verte,
glabre; fleurs blanches.
Très-commun; ruisseaux, marais, dans tous les terrains;
rare dans la chaîne des Vosges. Z. Juillet-août.
Trib. 9. Ammiweæ Koch, Umbell. p. 114. — Fruit com-
primé par le côté; méricarpes à côtes primaires filiformes
ou ailées, égales. Graine à face commissurale plane. — Om-
belle composce.
21. BUPLEURUM L.
Calice à limbe oblitéré, Pétales entiers, roulés en dedans
par le sommet, à lobule large et tronqué. Fruit comprimé
par le côté, ovoïde ou oblong ; méricarpes à bords contiqus,
à côtes égales et plus ou moins saillantes ; columelle libre.
— Involucre variable.
1. B. rotundifolium Z. Sp. 340. (Buplèvre à feuilles
rondes.) — Ombelle composée, pédonculée, à 5-8 rayons
courts et lisses ; involucre nul; involucelle à 3-5 folioles
ovales, acuminées, jaunes en dessus, plus longues que l'om-
bellule. Fleurs de la circonference non rayonnantes. Fruit
noir, pruineux, ovale, à côtes filiformes ; vallécules striées,
non glanduleuses, sans bandelettes. Feuilles entières, mu-
cronulées, entourées d’une bordure étroite souvent rougeûtre ;
les supérieures ovales perfoliées ; les inférieures atténuées
à la base et amplexicaules. Tige dressée, arrondie, rameuse
au sommet, — Plante glabre, un peu glauque ; fleurs jaunes.
Commun ; moissons des terrains calcaires. © Juin-juillet.
2. B. longifolium Z. Sp. 341. (Buplèvre à feuilles lon-
ques.) — Ombelle grande, composée, pédonculée, à 5-8
rayons allongés, lisses ; un involucre à 3-5 folioles grandes,
un peu inégales, ovales ; involucelle à cinq folioles ellipti-
ques, brièvement acuminées, souvent purpurines, plus lon-
gues que l’ombellule. Fleurs de la circonférence non rayon-
nantes. Fruit noir, pruineux, ovoide, à côtes fines, mais
saillantes ; vallécules non tuberculeuses, munies de trois
bandelettes ponctuées. Feuilles entières, mucronulées ; les
— 306 —,
inférieures oblongues, atténuées en pétiole ; les supérieures
lancéolées, profondément en cœur à la base, sessiles et em-
brassantes. Tige dressée, simple ou un peu rameuse au
sommet. — Plante glabre ; fleurs jaunes.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la grau-
wake; Ballon de Soultz et Hohneck (Mougeot et Nestler) ;
Rotabac, Ballon de Servance (Choffet). %. Juillet-août.
3. B. falcatum Z. Sp. 341. (Buplèvre en faulx.) — Om-
belle composée, pédonculée, petite, à 3-10 rayons lisses ;
un involucre à 1-3 folioles petites, inégales ; involucelle à
cinq folioles linéaires, aiguës, une ou deux fois plus courtes
que l’ombellule. Fleurs de la circonférence non rayonnantes.
Fruit brun, ovoide, non tuberculeux, à côtes étroites, tran-
chantes, non plissées ; trois bandelettes dans chaque vallé-
cule. Feuilles entieres ; les inférieures elliptiques ou oblon-
gues, souvent ondulées, atténuées en un long pétiole; les
supérieures sessiles, lancéolées, atténuées aux deux extré-
milés, souvent courbées en faux. Tige dressée, grèle, arron-
die, très-rameuse, flexueuse.— Plante glabre ; fleurs jaunes.
Commun; collines calcaires. %. Août-automne.
k. B. tenuissimum Z. Sp. 343. (Buplèvre menu.) —
Ombelle petite, brièvement pédonculée ; un involucre à 3-5
folioles linéaires, à 2-4 rayons grèles et très-inégaux, subu-
lés. Fleurs de la circonférence non rayonnantes. Fruit brun,
ovoïde, tuberculeux, à côtes étroites, saillantes, plissées et
crénelées ; bandelettes nulles sur les vallécules. Feuilles en-
tières, linéaires-lancéolées, acuminées, cuspidées, atténuées
à la base, munies de trois fortes nervures. Tiges grèles,
dressées, roides, ordinairement très-rameuses ; rameaux su-
périeurs courts. — Plante glabre ; fleurs jaunes.
Champs secs et pierreux, après la moisson, Verdun (Doisy).
©. Juillet-août.
22. SIUM L.
Calice à cinq dents. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; méri-
carpes à bords contiqus, à côtes égales, filiformes ; columelle
bipartite, souvent soudée aux méricarpes. — Involucre po-
lyphylle.
1. S. latifolium ZL. Sp. 361. (Berle à larges feuilles.) —
Ombelles grandes, terminales, portées sur des pédoncules
— 307 —
plus longs qe les rayons; involucre à folioles inégales,
linéaires-lancéolées, souvent dentées, à une nervure. Fleurs
de la circonférence non rayonnantes. Fruit ovoide, glabre.
Feuilles pinnatiséquées ; les radicales très-grandes, pour-
vues d’un pétiole strié fistuleux et de 9-11 segments oblongs-
lancéolés, mucronulés, dentés en scie ; les feuilles supérieures
moins grandes, dilatées à la base en une gaine embrassante.
Tige dressée, épaisse, fistuleuse, profondément sillonnée,
rameuse au sommet. Souche rampante, pourvue de stolons.
— Plante glabre ; fleurs blanches.
Rare ; bords des étangs. Metz, à la Maxe et Franclonchamps
(Holandre); Thionville (Warion); étang du moulin d'Olgy
(Taillefert). Verdun (Doisy) ; Saint-Mihiel (Larzilliére) ; de
Vignot à Ville Issey (Briard) ; Stenay (Cardot) ;, Mouzay (Pier-
rot) ; Montmédy (Vincent). %. Juillet-août.
23. BERULA Koch.
Calice à 5 dents. Pétales émarginés, avec un lobule fléchi
en dedans. Fruit comprimé par le côté, globuleux, didymre ;
méricarpes à bords non contiqus, entre-b&illés, à côtes fili-
formes ,+égales ; columelle bipartite, soudée aux méricarpes.
— Involuere polyphylle.
1. B. angustifolia Xoch, Deutschl. FI. 2. p. 433; Sium
angustifolium L. Sp. 1672. (Bérule à feuilles étroites.) —
Ombelle composée, portée sur un pédoncule court, opposé
aux feuilles, plus long que les rayons lisses; involucre à
folioles lancéolées, entières ou incisées, à trois nervures.
Fleurs de la circonférence non rayonnantes. Feuilles lui-
santes, pinnatiséquées ; les radicales très-grandes, pourvues
d’un pétiole épais, fistuleux, strié et de segments nombreux
(9-15), oblongs, un peu obtus, inégalement dentés en scie
et dont les deux paires inférieures sont écartées ; les feuilles
caulinaires à segments moins nombreux, lancéolés, aigus,
incisés-dentés. Tige dressée, rameuse, striée, fistuleuse et
fragile. Souche rampante, pourvue de stolons. — Plante
glabre ; fleurs blanches.
Commun dans les fossés, les ruisseaux, dans tous les ter-
rains. Z. Juillet-août.
24. PIMPINELLA L.
Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule
— DU —
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide; méri-
carpes à bords contiqus, à côtes filformes, égales ; vallécules
à plusieurs bandelettes; columelle bifide, libre. — Invo-
lucre nul.
1. P. magna Z. Mant. 219. (Boucage élevé.) — Ombelle
composée, pédonculée. Fleurs de la circonférenee non rayon-
nantes. Styles plus longs que l'ovaire. Fruits glabres.
Feuilles luisantes, pinnatiséquées, à 3-7 segments ovales,
aigus, quelquefois en cœur à la base, rudes sur les bords.
Tige feuillée, anguleuse-sillonnée, dressee, fistuleuse, ra-
meuse au sommet. — Plante glabre ou un peu pubescente ;
fleurs blanches ou rosées.
4 Vulqaris Gaud. Helv. 2, p. kh1. Segments des feuilles
inégalement dentés.
6 Dissecta Wallr. Sched. 123. Segments des feuilles pal-
matifides, à lanières linéaires-lancéolées.
Commun; bois montagneux. La var. 6 dans les montagnes
de grès, à Sarrebourg (de Baudot). Epinal, Saint-Dié (Mou-
geot). 2%. Juin-août.
2. P. saxifraga L. Sp. 372. (Boucage Saxifrage.) —
Ombelle composée, pédonculée. Fleurs de la circonférence
non rayonnantes. Styles moins longs que l'ovaire. Fruits
glabres, plus petits que dans l’espèce précédente. Feuilles
luisantes, pinnatiséqués, à 3-7 segments ovales, rudes sur
les bords ; ceux des feuilles radicales toujours obtus. Tige
grêle, arrondie, non anguleuse, mais seulement finement
striée, presque nue dans ses trois quarts supérieurs où elles
ne portent que des pétioles aphylles. — Plante glabre on
pubescente ; fleurs blanches.
« Major Kcch, Deuschl. FI. 2, p. 136. Segments ovales,
dentés dans les feuilles radicales, divisés ‘dans les cauli-
naires inférieures,
6 Dissectifolia Wallr. Sched. 124. Toutes les feuilles à
segments découpés.
y Poterüfolia Wallr. L. e. Segments des feuilles presque
arrondis, crénelés ; plante plus petite.
Commun; prairies, lieux incultes, bois. La var. 6 dans les
bonnes terres. La var. y dans les lieux arides. 2%. Juillet-
août.
Nora. M. Doisy indique en Argonne le P. dioïca ; je n'ai pu
constater d’une mamière positive l'existence de cette espèce en
Lorraine.
SRE | | |! 1
25. BUNIUM Z.
Calire à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lo-
bule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ;
mérica pes à bords contiqus, à côtes filiformes, égales ; val-
léculcs à une seule bandelette ; columelle bifide, libre. —
Involucre variable.
1. B. Carvi Bieb. FI. taurie.-cauc. 1, p. 211 ; Carum
Carvi L. Sp. 378 ; Godr. F1. lorr., éd. t. 1, p. 274. (Bu-
nium Carvi.) — Ombelle composée, pédonculée, à 8-16
rayons lisses ; involucre et involncelle nuls ou à un petit
nombre de folioles inégales. Fieurs de la circonférence non
rayonnantes. Fruits bruns, à côtes blanches. Feuilles oblon-
ques dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; segments dé-
coupés en lanières fines et terminées par une pointe blanche
ou rougeätre; pétiole des feuilles inférieures pourvu à sa
base de deux folioles finement laciniées. Racine fusiforme,
odorante. Tige dressée, rameuse, pleine, striée. — Plante
glabre ; fleurs blanches.
Commun; prairies, bois humides, de tous les terrains. ©.
Avril-mai.
2. B. Bulbocastanum Z. Sp. 349 ; Carum Bulbocasta-
num Koch, Umbell. p. 121; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 1,
p. 275. (Bunium noix de terre.) — Ombelle composée,
pédonculée, à 12-20 rayons rudes a leur côté supérieur ; in-
volucre polyphylle, à folivles lancéolées-subulées ; celles de
l'involucelle de moitié moins longues que les rayons. Fleurs
de la circonférence non rayonnantes. Fewulles triangulaires
dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; segments découpés
en lanières linéaires, divariquées, cuspidées ; pétiole dé-
pourvu de folioles à sa base. Souche globuleuse, charnue,
brune extérieurement. Tige dressée, rameuse au sommet.
Plante glabre ; fleurs blanches.
Commun ; champs argileux et calcaires. Z%. Juin-juillet.
26. ÆGOPODIUM Z.
Calice à limbe oblitére. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; mé-
ricarpes à bords contiqus, à côtes filiformes, égales ; vallé-
cules sans bandelettes ; columelle bifide au sommet, libre.
— Involucre nul.
— 310 —
1. Æ. Podagraria L. Sp. 379. Egopode des goutteux.)
— Ombelle composée, longuement pédonculée, à rayons
rudes à leur côté interne. Fleurs de la circonférence non
rayonnantes. Feuilles pinnatisequées, à segments ovales ou
lancéoles, dentés, à dents cuspidées ; les latéraux sessiles
ou brièvement pétiolulés, le moyen toujours pétiolulé,
échancré à la base dans les feuilles inférieures. Tige forte,
dressée, profondément sillonnée, rameuse au sommet. Sou-
che rampante. — Plante glabre ; fleurs blanches, plus rare-
ment rougeûtres.
Commun ; haies, prairies, dans tous les terrains. %. Mai-
Juillet.
27. AMMI Tourn.
Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés-bilobés, à lobes
inégaux, avec un lobule médian fléchi en dedans. Fruit
comprimé par le côté,. ovale-oblong ; méricarpes à bords
contigqus, à côtes filiformes, égaes ; columelle bipartite,
libre. — Involucre polyphylle, à felioles divisées.
1. A. majus L. Sp. 349. (Amimi élevé.) — Ombelle com-
posée, longuement pédonculée, à rayons rombreux, un peu
rudes ; folioles de l’involucre trifides, à lanières linéaires ;
folioles de l’involucelle égalant presque les pédicelles, en-
tières, scarieuses sur les bords, sétacées au sommet. Fleurs
de la circonférence non rayonnantes. Feuilles pinnatise-
quées, plus ou moins deuntées, à dents terminées par un mu-
cron cartilagineux. Tige dressée, rameuse, un peu angu-
leuse et finement striée. Racine fusiforme. — Plante glabre,
d’un vert pâle ; fleurs blanches.
a Genuinum Nob. Feuilles inférieures pinnatiséquées, à
segments ovales, obtus ; les moyennes bipinnatiséquées, à
segments oblongs-lancéolés et dentés dans tout leur pour-
tour.
6 Laciniatum Nob. Feuilles inférieures bipinnatiséquées,
à segments cunéiformes ; les moyennes tripinnatiséquées, à
segments linéaires-subulés, entiers ou à peine dentés, diva-
riqués. À. intermedium DC. Prodr. k, p. 112.
Rare ; exclusivement dans les champs de luzerne, et par
conséquent introduit. Nancy, au vallon de Maxéville (Suard) ;
Pont-d’Essey; Château-Salins (Léré); Moncel (Monnier) ;
Saint-Mihiel (Léré) ; Commercy, Sampigny (Pierrot) ; Stenay,
tel (Cardot); Neufchâteau (Mougeot): ©. Septembre-
octobre.
— 311 —
28. FALCARIA Riv.
Calice à 5 dents dans les fleurs hermaphrodites. Pétales
émarginés, avec un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé
par le côté, oblong; méricarpes à bords contiqus, à côtes
filiformes, égales ; columelle bifide, libre. — Fleurs poly-
games ; involuere polyphylle.
1. F. Rivini Host, FI. Austr. 1, 381 ; Sium Falcaria L.
Sp. 362. (Faucilière de Rivin.) — Ombelle composée, lon-
guement pédonculée, à rayons grèles et lisses ; folioles de
l'involuere linéaires-sétacées, celles de linvolucelle très-
inégales. Fleurs polygames ; celles de la circonférence non
rayonnantes. Feuilles un peu glauques, fermes ; les radicales
pétiolées, entières ou triséquées ; les caulinaires palmatisé-
quées, à 3-7 segments linéaires-lancéolés, souvent courbés
en faux, finement et également dentés en scie ; dents incom-
bantes, épaissies et cartilagineuses sur les bords, mucronées ;
pétioles pleins. Tige très-rameuse, dressée, finement striée ;
rameaux étalés. Racine fusiforme, très-longue. — Plante
glabre ; fleurs petites, blanches,
Champs argileux et calcaires. Nancy, à Tomblaine, Cham-
pigneules, Pixerécourt, Sandronviller (Soyer- Willemet) ; Bou-
xières-aux-Dames, Vic, Dieuze (Briard); Varangéville ;
Lunéville, Bauzemont (Guibal) ; Pont-ä-Mousson et Château-
Salins (Léré); Sion-Vaudémont; Sarrebourg, Imling, Guer-
mange (de Baudot). Metz, à la Maxe, Magny, Sommy, les
Genivaux (Æolandre), Nouilly, Lessy, Gorze (Monard et
Taillefert), Queuleu; Hagondange; Faulquemont ; Gravelotte,
Conflans (Warion) ; Moyeuvre. Saint-Mihiel (Léré), La Tour
en Woëvre (Warion); Commercy, Sampigny ; Bar-le-Duc
(Doisy), Padoux (Mougeot). ©). Juillet-août.
29. HELOSCIADIUM Xoc.
Calice à cinq dents. Pétales entiers, à sommet dresse ou
un peu infléchi. Fruit comprimé par le côté, ovoide ou
oblong, à disque épigyne crénelé; méricarpes à bords
contiqus, à côtes étroites, saillantes, égales ; columelle non
divisée, libre. — Involucre variable.
1. H. nodiflorum Æoch, Umbell., p. 125 ; Sium nodi-
florum L. Sp. 361. (Hélosciadie nodiflore.) — Ombelle
composée, sessile ou portée sur un pédoneule opposé aux
feuilles et plus court que Les rayons; ceux-ci blanchàtres et
rudes sur les angles ; involucre à une ou deux folioles mem
braneuses sur les bords, caduques ; celles de l’involucelle
persistantes, égalant les pédicelles. Fleurs de la circonic-
rence non rayonnantes. Pétales obovés, un peu fléchis au
sommet. Feuilles luisantes, pinnatiséquées, à segments
ovales-lancéolés, opposés, sessiles, obliques à la base, den-
tés en scie; pétiole plein. Tige rameuse, striée, fistuleuse,
couchée, flottante ou dressée. Souche rampante, dépourvue
de stolons. — Plante glabre ; fleurs petites, d’un blanc-ver-
dûtre.
& Genuinum Nob. Tiges couchées, radicantes à la base.
6 Giganteum Mutel, FL fr. t. 2, p. 18. Tige dressée,
forte, atteignant 9-12 décimètres.
y Minor Koch, Deutschl. F1. t. 2, p. 18. Tige courte,
faible, radicante à tous ses nœuds, et simulant l'A. repens.
Commun ; ruisseaux, étangs. La var. dans les lieux inon-
dés pendant l'hiver, 4 Sarrebourg (de Baudot). %. Juillet-août.
2. H. repens Xoch, Umbell., p. 126. (Hélosciadie ran-
pante.) — Se distingue de l'espèce précédente, et surtout
de sa var. y, par les caractères suivants : ombelle portée
sur un pédoncule plus long que les rayons ; involucre à 3
ou 4 folioles non membraneuses sur les bords, persistantes ;
feuilles d’un vert gai, beaucoup plus petites, à segments
arrondis et dentés, les latéraux bifides, le terminal ordinai-
rement trifide ; tige toujours couchée et radicante à tous
ses nœuds. — Plante naine.
Rare. Verdun aux bords de la Meuse, étangs de la forêt
d'Argonne (Doisy). 2%. Juillet-septembre.
30. PETROSELINUM Xo/fm.
Calice à limbe oblitéré. Pétales à peine émargines, avec
un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté,
ovoide, presque didyme ; méricarpes à bords contiqus, à
côtes filiformes, égales ; columelle bipartite, libre. — Invo-
lucre oligophylile.
9, P. sativum Zoffn. Umbell. 1, p. 78; Apium petrose-
linum L. Sp. 379. (Persil cultivé.) — Ombelle composée,
pédonculée, à 10-20 rayons; folioles de l’involucre et de
pinvolucelle petites, linéaires-subulées. Fleurs de la circon-
férence non ravonnautes. Feuilles luisantes ; les radicales
longuement pétiolées, no rene à segments ovales-
en-Coin, inégalement incisés-dentés ; les caulinures supé-
rieures triséquées, à segments éntiers, linéaires-lanccolés.
Tige dressée, très-rameuse, sillonnée, fistuleuse. — Plante
glabre aromatique : fleurs petites, jaunes-verdätres.
Cultivé et quelquefois subspontané. ©) Juin-juillet.
31. APIUM Hoffm.
Calice à limbe oblitéré. Pétales entiers, à sommet fléchi
ou roulé en dedans. Fruit comprimé par le côté, presque
globuleux, didyme ; méricarpes à bords contiqus, à côtes
filiformes, égales ; columelle non divisée. — Involucre nul.
1. À. graveolens L. Sp. 379, (Ache odorante.) — Om-
belle composée, presque sessile, à 5 ou 6 rayons. Fleurs de
la circonference non rayonnantes. Feuilles luisantes, un
peu charnues, à 3-5 segments cunéiformes à la base, incisés-
dentés au sommet ; le segment moyen pétiolulé. Tige ‘dressée,
rameuse, fortement sillonnée, tubuleuse. Racine “usiforme,
rameuse, devenant charnue et arrondie dans la plante eul-
tivée. — Plante glabre, très-odorante ; fleurs petites, blan-
ches.
Très-rare. Dieuze, bords du canal des Salines ; Sarrebourg,
bords du ruisseau d’Angviller, Bisping (d2 Baudot). ©). Juil-
let-septembre.
32. CICUTA LZ.
Calice à cinq dents foliacées. Pétales émarqines, avec un
lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté > presque
globuleux, didyme ; méricarpes à bords contiqus, à cotes
presque planes, égales ; columelle bipartite, libre. — Invo-
lucre nul.
C. virosa Z. Sp. 368. (Ciquë vireuse.) — Ombelle
composée, portée sur un pédoncule opposé aux feuilles et
plus longs que les rayons ; ceux-ci lisses, s’allongeant beau-
coup à la maturité ; involucelles à folioles liné ‘aires-sétacées,
étalées, égalant les pédicelles. Fleurs de la circonférence
non rayonnantes. Calice à dents grandes, persistantes et
couronnant le fruit, Styles courbés en dehors. Feuilles mol-
les, bi-tripinnatiséquées, à segments nombreux, linédires-
TOME I. 14
AUS TA
lancéolés, aigus, rudes sur les bords, dentés-mucronulés ;
feuilles inférieures munies d’un pétiole allongé, cylindrique,
tubuleux ; les supérieures plus petites, moins longuement
pétiolées. Tige dressée, fistuleuse, rameuse. Souche tres-
grosse, blanche, caverneuse, munie d’un suc jaunâtre et
vireux. — Plante glabre ; fleurs blanches.
Marais. Longeville-lès-Saint-Avold, Sainte-Fontaine (Tuil-
lefert) ; Bitche et dans les anciens lits de la Sarre (Holandre).
Vallée des Vosges; bords des lacs de Longemer et de Blanche-
mer (Mougeot). %. Juillet-août.
Nora. Cette plante dont la présence a été constatée en 1871
au. bord du canal de la Marne au Rhin, à Jarville par le Dr
Humbert, se rencontre aujourd’hui le long de cette voie navi-
gable jusqu'à Villez-Saint-Etienne (Briard).
Trib. 10. Scanpicieæ Æoch, Uinbell. p. 130. — Fruit
pyramidal, comprimé par le côté, atténué au sommet ou
prolongé en bec ; méricarpes à côtes primaires filformes,
qui parcourent toute la longueur du fruit, ou n'existent que
sur le bec. Graine à face commissurale canaliculée. — Om-
belle composée, rarement simple.
33. SCANDIX Gœrtn.
Calice à limbe presque oblitéré. Pétales tronqués où émar-
ginés, avec un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par
le côté, prolongé en bec plus long que les méricarpes ;
ceux-ci & cinq côtes obtuses et égales ; columelle entière ou
un peu fendue, libre. — Involucre nul ou à une foliole.
1. S. Pecten-Veneris L. Sp. 368. (Scandix Peigne de
Vénus.) — Ombelle pédonculée, à 1-3 rayons lisses et ar-
rondis ; involucelle à 3-5 folioles ciliées, entières ou bi-trifi-
des. Fleurs du centre de l’ombellule mâles, celles de la
circonférence hermaphrodites. Styles trois fois aussi longs
que le stylopode. Fruits munis de glandes jaunâtres ; côtes
planes, brièvement hérissées ; bee comprimé par le dos,
finement strié, hérissé et glanduleux sur les bords, quatre
fois plus longs que les carpelles. Feuilles ovales dans leur
pourtour, bi-tripinnatiséquées, à segments profondément
divisés en lanières linéaires, mucronulées et un peu rudes
sur les bords. Tige courte, dressée, peu rameuse. — Plante
pubescente ; fleurs blanches.
Commun; moissons. Surtout sur les terrains calcaires. ©.
Mai-juin.
34. ANTHRISCUS Hoffm.
Calice à tube oblitéré. Pétales tronqués où eémarginés,
avec un lobule fléchi en dedans. Fruit comprimé par le coté,
prolongé en bec pourvu de dix côtes et plus court que les
méricarpes ; Ceux-ci sans côtes ; columelle bifide, libre. —
Involucre nul.
1. À. sylvestris Æoffm. Umbell., p. 38; Chœrophyllum
sylvestre L. Sp. 369. (Antluisque sauvage.) — Ombelles
composées, foutes pédonculées, dépourvues d'une feuille à
la base ; 8-16 rayons glabres ; Imvolucelles complets, à folio-
les lanecolées, acuminées, ciliées, réfléchies ; pédicelles
munis au sommet d’une couronne de poils roides et courts.
Fleurs irrégulières ; les extérieures rayonnantes. Fruits lisses
et luisants, bruns, oblongs, atténués au sommet, avec un
bee verdâtre et quatre fois plus court que les carpelles.
Feuilles luisantes, ciliées ; les inférieures longuement pétio-
lées, grandes, triangulaires dans leur pourtour, tripinnati-
séquées ; segments ovales-oblongs, aigus, dentés où divisés
en lanières linéaires-lancéolées, mucronultes ; gaine des
pétioles auriculée. Tige dressée, fistuleuse, canaliculée,
rameuse-dichotome au sommet. — Plante plus ou moins
couverte de poils roides, appliqués ; fleurs blanches.
6 alpestris Roch. Syn 546. Feuilles bi-pinnatiséquées à
segments peu divisés, à lobes plus larges.
y trinifolia DC. prodr p. 227. Feuiiles bipenntes, à
segments profondément divisés en lanières étroites et écar-
tées.
Commun ; prairies, dans tous les terrains; la var. 6 Ballon
de Soultz Kirschléger) ; Schnecberg ; la var. y Ballon de
Soultz. 2%. Mai-Juin.
2. À. Cerefolium //offm. Umbell., p. 38; Scandix Cere-
folium L. Sp. 368. (Anthrisque cerfeuil.) — Ombelles
composées ; les terminales pédonculées ; pourvues à la base
d'une feuille pinnatiséquée ; les latérales opposées aux
feuilles, presque sessiles, à 3-5 rayons velus ; involucelle
dimidié, à 2-3 folioles lancéolées, acuminées, ciliées, réflé,
chies. Fleurs peu irrégulières. Fruits lisses et luisants-
finement ponetués, noirs, linéaires, avec un bec égalant la
moitié des carpelles. Feuilles d’un vert pâle ; les inférieures
longuement pétiolées, grandes, triangulaires dans leur
— 316 —
pourtour, bipinnatiséquées ; segments ovales, profondément
divisés en laniéres mucronulées ; gaine des pétioles forte-
ment ciliée. Tige dressée, rameuse, striée, épaissie sous les
nœuds. — Plante presque glabre, aromatique ; fleurs blan-
ches.
Cultivé et surtout subspontané dans les vignes et autour
d2s habitations. ©. Mai-juin.
3. À. vulgaris Pers. Syn, 1, p. 320 ; Scandix Anthris-
eus L. Sp. p. 368. (Anthrisque commun.) — Ombelles
petites, composées, toutes brièvement pédonculées, parais-
sant oppositifolices et dépourvues d'une feuille à leur base,
à 3-6 rayons glabres ; involucelles complets, à folioles lan-
céolés, acuminées, ciliées, étalées. Fleurs peu irrégulières.
Fruits bien plus courts que dans les espèces précédentes,
ovoides-oblongs, couverts d’aiguillons crochus et munis à
leur base d’un cercle de poils ; bec trois fois plus court que
les carpelles. Feuilles velues, molles ; les inférieures pétio-
lées, triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquees ;
segments nombreux, rapprochés, divisés en lanières courtes,
obtuses, mucronées ; gaine des pétioles bordée de blanc.
Tige faible, dressée ou ascendante, striée, rameuse, —
Plante un peu velue ; fleurs blanches.
Lieux incultes. Laxou (Briard); Dombasle (Suard) ; Toul
(Husson ct Gély). Fortifications de Metz (Holandre) ; Hettange
(Taillefert,. Verdun (Doisy). Neufchâteau (Mougeot). ©. Mai-
juin.
35. CHÆROPHYLLUM L.
Calice à tube oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, linéaire-oblong,
atténué au sommet, non prolongé en bec; méricarpes à
cinq côtes obtuses et égales ; columelle plus ou moins divi-
sée. — [nvolucre nul ou oligophyile,
1. Ch. temulum Z. Sp. 370. (Cerfeuil enivrant.) — Om-
belle composée, pédonculée, penchée avant la floraison, à
6-12 rayons munis de quelques poils roideset courts ; invo-
lucelles à 5-8 folioles lancéolées, acuminées, ciliées. Fleurs
de la circonférence non rayonnantes. Pétales glabres, pro-
fondement bifides. Stvlopode conique, non bordé, égalant
les styles dressés, mais courbés au sommet. Feuilles d'un
vert sombre, brièvement velues des deux côtés, triangulaires
— 317 —
dans leur pourtour, bipinnatiséquées ; segments ovales-
oblongs, obtus, divisés en lanières obtuses et brièvement
mucronées ; segments inférieurs pétiolulés, les supérieurs
confluents. Tige souvent violette, dressée, striée, pleine,
épaissie sous les nœuds, hérissée à la base, velue et rameuse
au sommet. Racine grèle, fusiforme. — Fleurs blanches.
Commun ; haies, buissons, lieux incultes, dans tous les ter-
rains. ©). Juin-juillet.
2. Ch. bulbosum Z. Sp. 370. (Cerfeuil bulbeux.) —
Ombelle petite, composée, pédonculée, penchée avant la
floraison, à 15-20 rayons grèles et glabres ; imvolucelles à 5
ou 6 folioles lancéolées, acuminées, non ciliées. Fleurs de
la circonférence non rayonnantes. Pétales glabres, profonde-
ment bifides. Stylopode conique, bordé d'une marge crénelée,
égalant les styles réfléchis. Feuilles très-molles, munies sur
les nervures de poils mous, tres-longs, tr i-quadripinnatisé-
quées ; segments lancéolés, aigus, divisés en lanières très-
étroites, uiguës et mucronces. “Tige tuberculeuse et hérissée
dans le ‘bas, glabre et rameuse dans le haut, fistuleuse, non
épaissie sous les nœuds. Racine à tubercute court, en navet.
— Tige dépourvue de feuilles dans le bas, au moment de la
floraison ; fleurs blanches.
Assez rare; haies, saussaies. Nancy, à Maxéville (Soyer-
Willemet), Réméréville (Hussenot); Atton (Salle); Château-
Salins (Léré); Frouard; Lunéville, bords de la Vezouze (Gui-
bal). Metz (Holundre); entre Rémilly et Voimehaut Warisn);
Vitioncourt et Saury (Humbert). Vallée de la ] Mortagne avant
4700 Neufchâfeau (Mougeot). ©). Juillet-août.
. Ch. hirsutum ZL. Sp. 371. (Cerfeuil velu.) — Ombelle
ée pédonculée, penchée avant la floraison, à 10-20
rayons ordinairement un peu velus; involucelles à 5-10 fo-
lioles i inégales, lancéolces, longuement acuminées, cilices, à
la fin réfléchies. Fleurs de la circonférence non rayonnantes.
Pétales ciliés, en cœur renversé. Stylopode conique, non
bordé, deux fois plus court que les styles dressés-étalés.
Feuilles plus ou moins hérissées, bipinnatiséquées ; segments
lancéoles, acuninés, bi-trilobés ou pinnatifides, dentés : É
dents très-aiguës, longuement mucronées ; gaine des pétioles
auriculée. Tige épaisse, rameuse, dressée, strie, fistuleuse,
non épaissie sous les nœuds, hérissée dans le bas, presque
glabre au sommet. Racine ct ylindrique, épaisse, rameuse, —
Fleurs blanches où roses.
— 318 —
Lieux humides et bords des ruisseaux dans la chaîne des
Vosges, depuis Abreschwiller jusqu'au Ballon de Saint-Mau-
rice. %. Juillet-août.
36. MYRRHIS Scop.
Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule
fléchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, linéaire-oblong,
alténué au sommet, non prolongé en bec; méricarpes à cinq
côtes carénées et égales; columelle bifide, libre, — [nvo-
Jucre nul.
1. M. odorata Scop. Carn., p.207. (Myrrhide odorante.)
— Ombelle composée, brièvement pédonculée, à 6-10 rayons
pubescents ; inv olucelles à folioles linéaires, acuminées,
blanches, ciliées, à la fin réfléchies. Fruits très-gros, oli-
vatres, luisants et comme vernissés, atténués au sommet,
une fois plus longs que les rayons de l’ombellule. Feuilles
molles, grandes, “d'un vert pâle, brievement velues des deux
côtes, triangulaires dans leur pourtour, tripinnatiséquées ;
sewments nombreux, lancéolés, pinnatifides ; les supérieurs
confluents. Tige dressée, fistuleuse, striée, rameuse. Souche
épaisse, fusiforme. — Plante exhalant l'odeur d’anis ; ; fleurs
blanches.
Subspontané dans les prairies des hautes Vosges et autour
des habitations. 2. Juin-juillet.
Trib. 11. Suyrxez Koch, Umbell. p. 133. — Fruit com-
primé par le coté, non atténué au sommet, nl prolongé en
bec; méricarpes à cinq côtes primaires plus ou moins sail-
lantes, égales. Graines à face commissurale canaliculée, —
Ombelle composte.
37. CONIUM LZ.
Calice à limbe oblitéré. Pétales émarginés, avec un lobule
léchi en dedans. Fruit comprimé par le côté, ovoide ; méri-
carpes à bords contigus, à cinq cotes saillantes, ondulées,
égales ; columelle bifide, libre. — Involucre polyphylle.
1. CG. maculatum Z. Sq. 319. (Grande Ciguë.) — Om-
belle composée, pédonculée, à 12-20 rayons presque lisses ;
folioles de Pinvolucre réflé chies, lancéolées, acuminées ; in-
volucelles dimidiés, plus courts que les pédicelles. Fleurs
toutes fertiles ; celles de la circonference un peu irrégulières.
— 319 —
Feuilles molles, luisantes ; les inférieures pétiolées, grandes,
triangulaires dans leur pourtour, tri-quadripinnatiséquées ;
segments ovales-oblongs, aigus, incisés-dentés. Tige dressée,
luisante ou glauque-pruineuse, fistuleuse, striée, maculée
de pourpre dans le bas, très-rameuse au sommet. — Plante
fetide, d’un vert sombre, glabre ; fleurs blanches.
Commun; haies, décombres, bois, dans les terrains calcaires
et argileux. ©. Juillet-août.
Trib. 12. HyprocoryLeÆ DC. Prodr. 4, p. 58. — Fruit
comprime par le côté, didyme ou formant deux écussons ;
méricarpes à côtes primaires inégales. Graines à face com-
missurale plane ou carénée. — Ombelle simple.
38. HYDROCOTYLE Tourn.
Calice comprimé, à limbe oblitére. Pétales entiers, aigus,
à sommet dressé. Fruit plan-comprimé par le côté, formant
deux écussons carénés sur le dos; méricarpes à côtes fili-
formes, dont les intermédiaires plus saillantes, — Involucre
oligophylle.
1. H. vulgaris L. Sp. 338. (Hydrocotyle commun.) —
Pédoncule axillaire gréle, de moitié plus court que les feuil-
les et muni d'une gaine à sa base. Fleurs presque sessiles,
disposées en 1 à 3 verticilles rapprochés. Fruit émarginé
sa base et au sommet, plus large que haut, pourvu entre les
côtes de protubérances rougeñtres et disposées irrégulière-
ment. Feuilles longuement pétiolées, orbiculaires, superfi-
ciellement crénelées, à neuf nervures peltées et transparentes.
Tige rameuse, rampante, émettant de chaque nœud 1 ou 2
feuilles, 1 où 2 pédoncules et un faisceau de radicelles. —
Plante herbacée, presque glabre; fleurs très-petites, blan-
ches ou rosées.
Prairies humides et tourbeuses. Commun sur le grès vosgien
ou le granit, à Bitche (Schults). Rambervillers (Billot);
Bruyères (Mougeot); Remiremont (Taülefert) ; Epinal, Gran-
ges, Vagney (docteur Berher); vallée de Cleurie (Thiriat) ;
Corcieux (Gérard) ; Darney (Boulay) ; vallée de la Mortagne,
bords du lac de Gérardmer +. Plus rare dans l’alluvion. Nancy,
à la vanne de Jarville (Suard) ; Lunéville à Chanteheux, étang
de Spada (Guibal) ; Toul, mortes de Gondreville (Husson).
Bords de la Meuse à Sampigny (Pierrot). %. Juillet-août,
Trib. 13, ERYNGIEÆ Godr. et Gren. F1. de France, t. 1,
me
p. 153. — Fruit non comprimé, ovoide ou globuleux, muni
d’écailles ou d’aiguillons ; méricarpes sans côtes. Graines à
face commissurale plane. — Ombelle simple ou irrégulière
#t composée.
39. ERYNGIUM Z.
Calice à cinq dents foliacées. Pétales émarginés, à lobule
fléchi en dedans. Fruit globuleux, couvert d'écailles ou de
tubercules ; méricarpes sans côtes; columelle bipartite,
soudée aux méricarpes. — l'leurs sessiles, en capitule en-
touré d'un involucre et muni de paillettes.
1. E. campestre L. Sp. 337. (Panicaut des champs.) —
Involucre à folioles linéaires, spinescentes, tripartites à la
base, dépassant le capitule. Calice à dents longuement cus-
pidées, mumies d’une forte nervure, plus longues que la co-
rolle. Fruit couvert d’écailles blanches-scarieuses, acumi-
nées, étroitement appliquées. Feuilles dentées-épineuses,
onduleuses, mures de ne:vures cartilagineuses disposées
en réseau; les feuilles radicales longuement pétiolées, les
unes ovales, entières, les autres pinnatipartites ; les cauli-
naires toujours pinnatipaitites embrassant la tige par deux
oreillettes laciniées-dentées. Tige dressée, très-rameuse, à
rameuux roides et divariqués. — Plante glabre, un peu
glauque ; fleurs blanches.
Lieux stériles, bords des chemins. Commun dans les terrains
calcaires; manque complètement dans les terrains de grès de
la chaîne des Vosges, manque également dans le nord de l’ar-
rondissement de Montmédy (vallée de la Chiers). %. Juillet-
août.
40. SANICULA Tourn.
Calice à cinq dents foliacés. Pétales émarginés, à lobule
fléchi en dedans. Fruit subglobuleux, hérissé d'aiquillons
crochus ; mericarpes sans côtes ; columelle entière et soudée
aux méricarpes. — Ombelle composée. irrégulière.
1. S. europæa L. Sp. 339. (Sanicle d'Europe.) — Om-
belle simple ou composée, irrégulière, à la fin étalée, lon-
guement pédonculée. Fleurs régulières, polygames,; les
mâles pédicellées, les hermaphrodites presque sessiles.
Calice à tube non hérissé dans les fleurs mâles à dents li-
néaires, cuspidées, parcourues par une forte nervure. Eta-
— 391 —
mines très-longues. Feuilles souvent toutes radicales, lon-
guement pét'olées, palmatipartites, à 3-5 lobes rhomboïdaux,
incisés-dentées en scie. Tige grèle, dressée, presque nue,
simple ou peu rameuse. — Plante herbacée, d'un vert foncé,
luisante, glabre ; fleurs blanches ou reugeûtres.
Commun | bois humides de tous les terrains. 2%. Mai-juin,
XLVI. HÉDÉRACÉES.
Fleurs hermaphrouites, régulières. Gelice à tube soudé à
l'ovaire, à limbe court et à /4- 5 dents caduques ou persis-
tantes. Corolle à 4 ou 5 > pétales 1 insérés au tube du calice,
alternes avec ses divisions, à préfloraison valvaire. Etamines
k ou 5, périgynes, alternes avec les pétales ; anthères bilo-
culaires, s’ouvrait en long. Style simple ; stigmate en tête.
Ovaire infère, à 2-5 loges mono2spermes, à ovules suspendus.
Le fruit est une baie ou une dr upe à noyau biloculaire.
Graines libres. Embryon placé dans un albumen charnu ;
radieule dirigée vers le hile. — Arbrisseaux ; fleurs en om-
belle ou en corymbe.
1. HEDERA Tourn.
Calice à cinq dents. Pétales au nombre de 'cing. Eta-
mines 5. Fruit bacciforme, à cinq loges ou moins par avor-
tement. — Feuilles alternes, persistantes.
1. H. Helix L: Sp. 292. (Lierre grimpant.) — Fleurs en
ombelle simple, pédoncule, à rayons très-nombreux, cou-
verts de poils en étoile. Pétales lancéolés, d'un jaune-ver-
dètre, très-étalés, munis d’une nervure saillante. Anthères
échancrées : à leur base. Style court. Baie globuleuse, noire.
Feuilles éparses, d'un vert foncé, luisantes, coriaces, toutes
pétiolées ; les caulinaires à 3-5 lobes acuminés ; celles des
rameaux fleuris entières, ovales ou elliptiques, longuement
acuminées. Tige rameuse, grimpante, S'accrochant par des
radicelles aux arbres et aux murailles.
Commun ; bois, haies, vieux murs, roches, dans tous les ter-
rains. h. Septembre.
2. CORNUS Tourn.
Calice à quatre dents, Pétales au nombre de quatre, Eta-
“hab
mines 4. Fruit drupucé, à noyau osseux et biloculaire. —
Feuilles opposées, caduques.
1. G. sanguine Z. Sp, 171. (Cornouiller sanguin.) —
Fleurs paraissant aprés les feuilles, ex corymbe composé,
terminal, assez longuement pédonculé, sans involucre.
Pétales oblongs-lancéolés, pubescents extérieurement, très-
étalés. Drupes globuleuses, de la grosseur d’un pois, amères,
noires, mais ponctuées de blanc. Feuilles opposées, pétiolées,
elliptiques, acuminées, à nervures arquées et convergentes.
— Arbuste rameux ; feuilles devenant rougeûtres vers l’au-
tomne ; fleurs blanches.
Commun; bois, haies, dans tous les terrains. b. Mai-juin.
2, C. mas ZL. Sp. 171. (Cornouiller mâle.) — Fleurs
paraissant avant les feuilles, en ombelle simple, petite,
brièvement pédonculée ; un involucre, à quatre folioles con-
caves, ovales, obtuses, égalant presque l’ombelle ; 8-15
rayons courts, couverts de poils simples, appliqués. Pétales
lancéolés, aigus, réfléchis. Drupe ellipsoïde, rouge, d’abord
très-acerbe, ensuite bonne à manger. Feuilles opposées,
brièvement pétiolées, elliptiques, acuminées, à nervures
arquées et convergentes. — Arbuste et mème arbre; fleurs
jaunes.
Commun; bois, haies, exclusivement dans les terrains cal-
caires. b. Mars-avril.
XLVII. LORANTHACÉES.
Fleurs unisexuelles, régulières, incomplètes. Fleur mâle :
calice tubuleux, à 4 segments, à préfloraison valvaire ;
corolle nulle; étamines, 4, périgynes, à anthères sessiles,
soudées aux sépales, s'ouvrant par des pores. Fleur femelle :
calice à tube soudé avec l'ovaire, obscurément denté ;
corolle à A pétales insérés à la gorge du calice et altérnes
avec ses divisions, à préfloraison valvaire ; stigmate séssile.
Ovaire infère, uniloculaire, monosperme ; ovule dressé. Le
fruit est une baie. Graine dépourvue d’enveloppes propres.
Embryon droit, fixé dans un périsperiie charnu ; ridicule
opposée au hile. — Arbrisseaux parasites.
1. VISCUM Tourn.
Les caräcteres sont ceux de la famille,
1. V. album ZL. Sp. 1451. (Gui blanc.) — Fleurs en
petits capitules sessiles, terminaux où axillaires. Pétales
squamiformes, charnus. Anthères s’ouvrant par plusieurs
pores. Baies globuleuses, blanches, presque transparentes,
renferment un suc très-visqueux. Feuilles coriaces,
oblongues, obtuses, atténuées à la base, à 3-5 nervures
faibles. Tiges dichotomes. — Plante glabre et lisse, d’un
vert-jaunûtre.
Commun sur les arbres dicotylédonés et principalement sur
les pommiers, les poiriers, les peupliers, les sapins ; plus rare-
ment sur les hôtres et surtout les chênes dans nos forêts.
Mars-avril.
CLASSE II. — GAMOPÉTALES.
Fleurs pourvues de deux enveloppes florales, c’est-à-dire,
d'un calice et d’une corolle. Corolle formée de pétales soudés
entre eux dans une étendue plus ou moins grande. Ovules
renfermés dans un ovaire et recevant l’action du pollen par
l'intermédiaire d’un stigmate.
ORDRE I. — GAMOPÉTALES PÉRIGYNES.
Fleurs à corolle insérée sur le calice. Etamines insérées
sur la corolle ou avec elle sur le calice. Ovaire soudé au
tube du calice.
XLVIII. CAPRIFOLIACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières. Calice
à tube soudé à l'ovaire, à limbe court et à 4 ou 5 dents
caduques ou persistantes. Corolle gamopétale, périgyne, à
limbe quadri-quinquéfide, à préfloraison imbricative. Eta-
mines libres, insérées sur le tube de la corolle, en nombre
égal à celui de ses divisions et alternant avec elles, rare-
ment en nombre moindre ; anthères biloculaires, s’ouvrant
en long. Styles À ou 5 distincts, ou stigmates 3-5, sessiles.
Ovaire infère, à 3-5 loges monospermes ou polyspermes ;
ovules suspendus. Le fruit est une baie où une dupe pluri-
loculaire ou uniloculaire par l’oblitération des cloisons.
Graines à testa dur. Embryon droit, placé dans un albumen
charnu ; radicule dirigée vers le hile, — Feuilles opposées.
ee MO
1. ADOXA L,
Fleurs régulières. Calice à limbe accrescent. Corolle ro-
tacée. Etamines à filets profondément divisés, à divisions
portant chacune une moitié d’anthère. Styles k ou 5. Fruit
bacciforme, couronné par les divisions du calice. — Plante
herbacée.
1. A. Moschatellina ZL. Sp. 527. (Adoxe moscatelline.)
— Fleurs sessiles, réunies au nombre de cinq en un capitule
porté sur un pédoncule terminal et courbé à la maturité,
Calice à dents obtuses, de moitié plus courtes que la corolle.
Baie verdâtre. Graines entourées d’une aile membraneuse.
Feuilles d’un vert gai, luisantes en dessous, ternati-biterna-
tiséquées, à segments obtus, entiers ou incisés-mucronulés ;
1-3 feuilles radicales longuement pétiolées, égalant presque
les tiges ; 2 feuilles caulinaires opposées. Tige quadrangu-
laire, toujours simple. Souche rampante, pourvue d’écailles
sous le collet. — Fleurs verdàtres ; la terminale à une divi-
sion de moins au calice et à la corolle, et seulement à 8
étamines.
Bois humides, haies. Z%. Mars-avril.
2. SAMBUCUS Tourn.
Fleurs régulières. Calice à 5 dents. Corolle rotacée. Eta-
mines à filets non divisés. Stigmates 3-5, sessiles. Fruit
bacciforme, polysperme.
1. S. Ebulus ZL. Sp. 385. (Sureau Yéble.) — Fleurs en
corymbe dressé, assez fourni, plan, pédonculé. Divisions
primaires ternées ; toutes les fleurs pédicellées. Baies globu-
leuses, noires. Feuilles pinnatiséquées, à 5-9 segments lan-
céolés, acuminés, dentés en scie ; stipules foliacées, lancéolées,
dentées. Tige verte, Lerbacée, sillonnée, dressée, rameuse.
Souche rampante. — Plante fétide, glabre où un peu pu-
bescente ; fleurs assez grandes, blanches, rougeûtres exté-
rieurement.
Commun; champs des terrains calcaires et argileux. %.
Juillet-août.
2. S. nigra L. Sp. 385. (Sureau noir.) — Fleurs en
corymbe d'abord dressé, puis penché et se colorant en violet
vers la maturité, très-fourni, plan, pédonculé, à divisions
primaires quinées ; fleurs latérales sessiles, les terminales
pédicellées. Baies globuleuses, noires. Feuilles pinnatisé-
quées, à 5-7 segments. OV ales-lancéolés, longuement acumi-
nés, inégalement dentés en scie; stipules nulles. Tige
ligneuse : : canal médullaire lar ge, rempli d’une moelle blan-
che; rameaux verruqueux. — Fleurs d’un blanc un peu
jaunûtre, odorantes.
Commun ; bois, haies, dans tous les terrains. b. Juin-juillet.
3. S. racemosa L. Sp. 386. (Sureau à grappes.) — Fleurs
en grappe ovoide, compacte, toujours dressée, pédonculée
fleurs toutes pédicellées. Baies globuleuses, rouges. Feuilles
pinnatiséquées, à 3-7 segments pétiolulés, “lancéolés, acumi-
nés , finement dentés ; stipules nulles où très-petites; deux
verrues à la base des pétioles. Tige ligneuse ; canal médul-
laire rempli d’une moelle fauve ; rameaux verruqueux. —
Fleurs d'un vert pâle.
Commun dans les forêts de la chaîne des Vosges. Plus rare
dans la plaine. Nancy, forêt de Haie, bois de Cercueil (Suard) ;
Pont-à-Mousson (Léré); Lunéville au bois de Mondon (Guibal).
Forêt d’Argonne (Doisy); Breux (Pierrot). Châtel, Thuilières
(Gérard) ; Lamarche, forêt de Neufouh près de Neufchâteau
(Lefebvre). b. Avril-mai.
3. VIBURNUM Z.
Fleurs toutes régulières ou celles de la circonférence irré-
gulières. Calice à 5 dents. Corolle rotacée. Etamines à filets
non divisés. Stigmates 3, sessiles. Fruit bacciforme ou dru-
pacé, monosperme.
1. V. Lantana ZL. Sp. 584. (Viorne mancienne.) — Fleurs
régulières, en corymbe serré, pédonculé, à rameaux tomen-
teux. Calice à dents petites, obtuses, persistantes. Corolle à
segments arrondis, étalés. Etamines saillantes. Baies ovales,
comprimées, vertes, puis rouges, à la fin noires. Graine
cornée, ovoide, très-comprimée, pourvue sur chaque face de
deux sillons qui circonscrivent une ellipse. Feuilles pétio-
lées, ovales, obtuses, dentées, en cœur à la base, vertes en
dessus, plus pàles en dessous, fortement veinées en réseau,
tomenteuses sur les nerv ures, munies de poils en étoile dans
leurs intervalles. — Arbuste rameux ; fleurs blanches, odo-
rantes.
Commun dans les bois montagneux. b. Mai.
— 326 —
2. V. Opulus Z. Sp. 384. (Viorne obier.) — Fleurs en
corymbe liche, plan, pédonculé, à rameaux glabres ; celles
de la circonférence irrégulières, plus grandes, stériles. Ca-
lice à dents ovales, trés-petites. Baies globuleuses, non
comprimées, l'un rouge vif. Graine ovoide, non sillonnée.
Feuilles pétiolées, à 3-5 lobes profonds, acuminés, imégale-
ment dentés, glabres en dessus, plus ou moins pubescents
en dessous ; pétiole pourvu de glandes cupuliformes. — Ar-
buste rameux ; fleurs blanches,
Commun; bois humides. b. Juin.
4. LONICERA L.
Fleurs irrégulières. Calice à 5 dents. Corolle tubuleuse,
infundibuliforme, à 2 lèvres. Etamines à filets non divisés.
Style filiforme; stigmate trilobé. Fruit bacciforme.
1. L. Caprifolium ZL. Sp. 216. (Chèvrefeuille des jar -
dins.) — Fleurs un peu velues, disposées en faux verticille
terminal sessile et souvent en un second verticille axillaire.
Calice à tube ovoide, glauque, à dents courtes, obtuses,
persistantes. Corolle à tube allongé, non bossu à la base,
lus long que le limbe ; lèvre supérieure obovée, tronquée,
à » lobes obtus, se recouvrant ; lèvre inférieure plus longue,
plus étroite, entière. Etamines glabres. Baies ovoides, non
soudées, d’un rouge écarlate. Feuilles caduques, un peu
coriaces, luisantes en dessus, glauques en dessous, entières,
elliptiques, obtuses ; celles des rameaux fleuris presque
sessiles, les supérieures soudées ensemble ; celles des rameaux
feuillés un peu pétiolées, quelquefois ternées. Tige sarmen-
teuse, volubile. — Plante un peu velue sur les jeunes ra-
meaux ; fleurs odorantes, purpurines ou jaunàtres, plus
pûles (L. pallida Host, Austr. 1, p. 298) que dans la variété
cultivée.
Bois du calcaire jurassique. Nancy, à Boudonvillé, Laxou
(Suard); bois du Montet (Humbert). Forêt de Moyeuvre (Mou-
geot). b. Mai-juin.
2, L. Periclymenum Z. Sp. 247. (Chévrefeuille des
bots.) — Fleurs en capitule terminal longuement pédonculé.
Calice à tube ovoide, à dents lancéolées, aiguës, persistantes.
Corolle à tube allongé, non bossu à la base, plus long que
le limbe ; lèvre supérieure divisée en 4 lobes profonds ;
— 327 — ‘
lèvre inférieure étroite, entière. Etamines glabres. Baies
globuleuses, d’un rouge vif. Feuilles caduques, ovales ai-
guës, brièvement pétiolées ; les supérieures presques sessiles
mais non soudées. Tige sarmenteuse, volubile. — Plante un
peu velue sur les jeunes rameaux; fleurs odorantes, jaunà-
tres, souvent rougeûtres à l'extérieur, à la fin d’un jaune
sale,
Commun ; bois, haïes. b. Juillet-août. Fleurit de nouveau
quelquefois en octobre. (L. Periclymenum € serotinum DC.
Prodr. 4, p. 332.)
\
3. L. Xylosteum Z. Sp. 248. (Chévrefeuille des buissons.)
— Fleurs très-velues, géminées, égalant le pédoneule ;
bractées linéaires, plus longues que l'ovaire. Galice à tube
globuleux, glanduleux, ressérré sous les dents; celles-ci
courtes, obtuses, ciliées, caduques. Corolle à tube bossu à
la buse, plus court que le limbe ; lèvre supérieure obovée,
tronquée, à quatre lobes obtus; lèvre inférieure plus courte,
plus étroite, entire. Etamines à filets velus. Baies globuleu-
ses-déprimées, soudées par leur base, rouges. Feuilles
caduques, molles, velues, blanchâtres en dessous, entières,
ovales, toutes pétiolées. Tige dressée, grisàtre, rameuse,
non volubile. — Plante d’un vert pâle ; fleurs petites, d’un
blanc-jaunâtre.
Commun ; buissons, bois des tetrains calcaires. Se retrouve
dans les escarpements du Hohneck (Mougeot). b. Mai-juin.
h. L. nigra L. Sp. 247. (Chévrefeuille noir). — Fleurs
presque glabres, géminées, 3-4 fois plus courtes que le pé-
doncule grêle; bractées ovales, plus courtes que l'ovaire.
Calice à tube globuleux, à dents courtes, obtuses, caduques.
Corolle à tube bossu à la base, gros et plus court que le
limbe ; lèvre supérieure obovée, tronquée, à 4 lobes obtns ;
lèvre inférieure plus étroite et entière. Etamines à filets
velus. Baies ovoiïdes, soudées par leur base, notrés. Feuilles
molles, oblongues, à la fin glabres. Tige dressée, rameuse,
non volubile. — Fleurs blanches ou rosées.
_ Forêts et escarpements des hautes Vosges, sur le granit et
la grauwacke. Ballons de Soultz et de Saint-Maurice, forêt de
Liézey près de Gérardmer, Hohneck, Rotabac (Mougeot et
Nestler) etc. b. Avril-mai.
— 328 —
XLIX. RUBIACÉES.
Fleurs hermaphrodites, plus rarement polygames, régu-
lières. Calice à tube soudé à l'ovaire, à limbe oblitéré ou
courtet denté. Corolle gamopétale, périgyne, rotacée, infun-
dibuliforme ou campanulée, 4-5 segments, à préfloraison
valvaire, Etamines libres, insérées sur le tube de la corolle,
en nombre égal à celui des divisions de la corolle et alter-
nant avec elles ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long.
Styles deux, tantôt presque libres, tantôt plus ou moins
longuement soudés. Ovaire infère, à 2 carpelles ou à un seul
par avortement, surmonté d’un disque épigyne, à deux loges
ou plus rarement à une seule. à loges monospermes ; ovule
dressé où suspendu. Le fruit est sec ou plus rarement
charnu, didyme, formé de deux carpelles globuleux et imdé-
hiscents, qui se séparent ordinairement à la maturité. ou
plus rarement le fruit est formé d’un seul carpelle. Graine
le plus souvent dressée. Embryon droit ou arqué, miché
dans un albumen charnu ; radicule dirigé vers le hile. —
Feuilles verticillées.
1. GALIUM L.
Calice à tube ovoide ou globuleux, à limbeæ oblitéré. Co-
rolle rotacée, à quatre segments étalés. Fruit sec, formé de
deux carpelles soudés.
1. G. Cruciata Scop. Carn. t. p.100 ; Valantia Cruciata
L. Sp. 1491. (Gaillet croisette.) — Fleurs polygames, en
petites grappes axillaires, formées de 4 à 8 fleurs ; pédicelles
courbés et réfléchis après l’anthèse, plus courts que les
feuilles. Corolle à divisions ovales, obtusément et briève-
ment apiculées. Fruits un peu rugueux. Feuilles quaternées,
ovales-elliptiques, non mucronées, veinées en réseau,
d’abord très-étalées, puis réfléchies, munies de trois ner-
vures. Tiges quadrangulaires, sillonnées, simples, dressées
ou ascendantes, lisses, couvertes ainsi que les feuilles de
poils longs, blancs. étalés. — Plante d’un vert-jaunûtre ;
fleurs jaunes.
Commun; prairies, haies, bois, dans tous les terrains;
excepté dans la région montagneuse supérieure, Z. Avril-mai:
RE Ce
2. G. rotundifolium Z. Sp. 156. (Gaillet à feuilles
rondes.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe terminale,
rameuse, trichotome, läche, étalée; pédicelles droits et
dressés, après l’anthèse. Corolle à divisions lancéolées,
aiguës. Fruits hérissés d’aiguillons crochus au sommet,
Feuilles d'un vert gai, verticillées par quatre, ovales ou
ovales-arrondies, brièvement acuminées, non mucronées, à
trois nervures ordinairement hérissées, ainsi que les bords,
de poils blancs, roides, allongés ; les verticilles inférieurs
rapprochés. Tiges quadranguluires, dressées, simples à la
base, glabres ou velues, lisses. — Fleurs blanches.
Forêts des montagnes dans toute la chaîne des Vosges depuis
Sarrebourg jusqu’à Giromagny. %. Juillet-aout.
3. G. boreale Z. Sp. 156. fGaillet boréal.) — Fleurs
hermaphrodites, en grappe terminale, serrée, rameuse, à
rameaux opposés et dressés; pédicelles droits et dressés
après l’anthèse. Coroile à divisions lancéolées, brièvement
apiculées. Fruits glabres ou hérissés. Feuilles d’un vert gai,
un peu coriaces, verticillées par quatre, linéaires-oblonques,
obluses, bordées de blanc au sommet, un peu hérissées sur
les bords réfléchis, munies de trois nervures glabres. Tiges
quadrangulaires, roides, dressées, très-feuillées, un peu
rameuses, glabres ou pubescentes, lisses. — Fleurs
blanches.
4 Genuinum Nob. Fruits hérissés d’aiguillons dressés,
crochus au sommet.
6 Intermedium Koch Syn. éd. 1, p. 332. Fruits munis
de petits aiguillons épars, appliqués.
y Hyssopifolium Koch, !l. ec. Fruits tout à fait glabres.
Prés montagneux. Sur le grès vosgien à Bitche, Haspescheidt,
Stuzzelbronn, Engelhardt, etc. (Schultz). Sur le granit, et la
FrRrEe au Hohneck, Ballon de Soultz (Mougest). %. Juil-
et-août.
h. G. verum £L. Sp. 155. (Gaillet jaune.) Fleurs herma-
phrodites, en grappes oblongues, très-rameuses, serrées ;
pédicelles courts, filiformes, droits, très-étalés. Corolle à
divisions obtuses, brièvement apiculées. Fruits lisses.
Feuilles verticillées par 8-12, roides, toujours étroitement
linéaires, souvent presque sétacées, mucronées, luisantes et
souvent rudes en dessus, blanchâtres et brièvement
pubescentes en dessous. réfléchies par les bords et canali-
culées, munies d’une seule nervure. Tiges arrondies, à peine
anguleuses, roides, rameuses au sommet, dressées ou ascen-
d intes, lisses. — Plante d’un vert foncé, noireissant par la
dessication, glabre où pubescente ; fleurs jaunes, odorantes.
Commun, prairies, bois. %. Juin-septembre.
9. G. sylvaticum Z. Sp. 155. (Guillet des bois.) —
Fleurs hermaphrodites, en grappes rameuses, trichotomes,
à rameaux très-grèles ; pédicelles capillaires, penchés avant
la floraison, puis redressés. Corolle à divisions brièvement
apiculées. Fruits chagrinés. Feuilles minces, veinées briève-
ment #ucronées, pourvues sur les bords et souvent sur la
nervwre dorsale de petits aiguiilons appliqués et dirigées en
haut, munies d’une seule nervure ; les caulinaires oblon-
œues-lancéolées, atténuées à la base, verticillées ordinai-
rement par 8; les raméales par 5 où À; les supérieures
souvent opposées. Tiges lisses et glabres, arr ondies, à peine
anguleuses à la base, épaissies sous les nœuds, dressées,
rameuses. — Plante d’un vert glauque, glabre ou pubescente :
fleurs blanches.
Commun; bois, dans tous les terrains. %. Juin-juillet.
». G. Mollugo Z. Sp. 155. (Gaillet mollugine.) —
Fleurs hermaphrodites, en grappe large, tres-rameuse,
à rameaux divariqués ; pédicelles courts, droits, divariqueés.
Corolle petite, à divisions apiculées par une longue pointe.
Fruits chagrinés. Feuilles épaisses, un peu coriaces,
opaques, mucronées, munies d’une seule nervure, pourvues
sur les bords de petits aiguillons appliqués et ‘dirigés en
haut ; les caulinaires oblongues ou obovées, obtuses, “verti-
cillées par 8, les raméales par 5. Tiges quadrangulaires,
lisses, un peu épaissies au- -dessus des nœuds, entièrement
couchées ou couchées au moins à la base et alors se soute—
nant sur les buissons, rameuses, à rameaux divariqués. —
Plante glabre ou plus rarement pubescente ; fleurs d'un
blanc sale.
Commun; prés secs, bords des routes, bois, dans tous les
terrains. %. Mai-août.
7. G. erectum Auds. Angl. 68. [Gaillet dressé.) G. ri-
gidum Vill. — Fleurs hermaphrodites, en grappe etroite,
rameuse, à rameaux étalés-dressés ; pédicelles longs, droits,
dressés. Corolle plus grande que dans l’espèce précédente,
à divisions apiculées. Fruits assez gros, chagrinés. Feuilles
luisantes en dessus ou des deux côtes, aiguës, mucronées,
munies d’une seule nervure, pourvues sur les bords de petits
aiguillons appliqués et dirigés en haut ; les caulinaires li-
néaires, obtuses, verticilées par 8. Tiges quadrangulaires,
lisses, un peu épaisses au-dessus des nœuds, dressées, ra-
meuses, à rameaux dressés. — Plante glabre ou velue;
fleurs blanches.
Les prés, les bois. Nancy (Soyer- Willemet). Metz, St-Julien,
Olgy, etc., Thionville (Warion). Hautes Vosges, Ballon de
Soultz, ete. %. Mai-juin.
8. G. sylvestre Poll. Palat. 151. (Gaullet saivage.) —
Fleurs hermaphrodites, en grappe rarmeuse, à rameaux
étalés-dressés, filiformes et terminés par de petits corymbes
de fleurs rapprochées ; pédicelies courts, capillaires, droits,
dressés-étalés. Corolles à divisions aiguës. Fruits très-
petits, finement chagrinés. Fenilles verticillées par 6 à 8,
linéaires-lañcéolées eu linéaires, aiguës, mucronées, à une
seule nervure dorsale étroite et saillante, lisses ou plus
souvent bordées de petits aiguillons. Tiges nombreuses,
très-grèles, ascendantes, diffuses, pubescentes dans le
bas, lisses. — Plante d’un vert un peu grisätre; fleurs
blanches.
Commun dans les bois montagneux de toutes les formations.
2%. Juin-juillet.
9. G. nitidulum Zhuill.! FL. de Paris, p. 76 ; G. com-
mutatum Jord.! Observ. fragm. 3, p. 149. (Guillet lui-
sant.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe plus grande,
rameuse, à rameaux étalés, filiformes et terminés par de
petits corymbes lâches ; pédicelles courts, capillaires,
droits, dressés-étalés. Corolle plus petite que dans l'espèce
précédente, à divisions apiculées. Fruits très-petits, fine-
ment chagrinés. Feuilles verticillées par 6 à 8, d'un vert
gai, aiguës, mucronées, plus étroites, plus courtes, plus
épaisses que dans le précédent, à une seule nervure dor-
sale large et peu saillante, lisses sur les bords. Tiges nom-
breuses, très-grèles, ascendantes, lisses, luisantes, glabres
ou velues. — Plante d’un vert gai ; fleurs blanches.
Bois, Nancy, Vandœuvre, Boudonville; Toul ; Phalsbourg.
Verdun (Doisy). Epinal, bords du bois de la Voivre (Berher).
2%. Juin-juillet.
a SUS
10. G. montanum Vi, Dauph. 2, p. 317 bis, tab. 7
(1787) ; G. læœve Thuill. FL. Paris, p. 77. (Gaillet de mon-
tagne.) — Fieurs hermaphrodites, en grappe rameuse, à
rameaux étalés-dressés, grèles et terminés par de petits co-
rymbes lâches et pauciflores ; pédicelles courts, capillaires,
droits, très-étalés, Coroile plus grande que dans les deux
espèces preédentes, à divisions brièvement apiculées. Fruits
assez gros, finement chagrinés. Feuilles verticillées par 6 à
7, minces, d’un vert gai, linéaires ou linéaires-lancéolées,
aiguës, mucronees, lisses où bordées de petits aiguillons, &
une seule nervure dorsale, celle-:1 très-étroite et sail-
lante. Tiges nombreuses, ascendantes, lisses et glabres. —
Plante d’un vert gai ; fleurs blanches.
Dans les rocailles des hautes Vosges ; Hohneck, Rotabac,
Ballon de Soultz. %. Juillet.
11. G. saxatile Z. FI. suec. éd. 2, p. A63. (Gaillet des
rochers.) — Fleurs en petite grappe terminale, rameuse-
trichotome; pédicelles droits, etalés-dressés. Corolle à di-
visions aiguës. Fruits entièrements couverts de tubercules
visibles à l’œil nu. Feuilles verticillées ordinairement par
six, aiquès, Mmucronées, munies d’une seule nervure et sur
les bords d’un rang de courts aiguillons dirigés en avant ;
les caulinaires supérieures linéaires-obovées, en verticilles
écartés ; les inférieures et celies des rameaux stériles plus
courtes, spatulées, arrondies au sommet, en verticilles rap-
prochés. Tiges lisses, quadrangulaires, émettant à leur base
beaucoup de rameaux stériles, couchés, formant gazon ; les
rameaux fleuris seuls redressés. — Plante glabre, noircis-
sant un peu par la dessiccation ; fleurs blanches.
Commun dans toute la chaîne des Vosges, sur le grès, le
granit et la grauwacke. Se retrouve à Longwy suivant M. Ho-
landre. %. Juillet-août.
12, G. uliginosum Z. Sp. 153. (Gaillet des lieux fan-
geux.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe oblongue,
lâche ; pédicelles droits, divariqués. Corolle plus large que
le fruit développé, à divisions aiguës. Anthères jaunes.
Fruits petits, tuberculeux. Feuilles d’un vert gai, verti-
cillées par 6 ou 7, linéaires-lancéolées, aiguës, mucronées,
un peu atténuées à la base, munies d’une seule nervure ;
celle-ci non hérissée, pourvues sur les bords de petits ai-
guillons courbés en bas et un peu en dedans d’une seconde
rangée d’aiguillous dirigés er haut, du reste nues en dessus.
Tiges grèles, étalées ou ascendantes, quadrangulaires, et
munies d’aiguillons crochus. — Plante plus élevée que les
précédentes, ne noircissant pas par la dessiccation ; fleurs
blanches.
Lieux tourbeux. Assez rare près de Nancy, aux Fonds de
Toul, Tomblaine, étang de Champigneules (Soyer- Willemet) ;
Rosières-aux-Salines (Briard); Montaigu (Zeiller). Lunéville,
à Chanteheux, forêt de Vitrimont (Guibal). Metz, aux Etangs
(Holandre); Vittoncourt (Warion). Mirecourt (Reuss). Commun
dans les terrains quartzeux et feldspathiques de la chaîne des
Vosges. 2%. Mai-août
13. G. palustre L. Sp. 153. (Gaillet des marais.) —
Fleurs hermaphrodites, en grappe allongée, läche, et peu
fournie, à rameaux brês-étalés et même réfléchis après l’an-
thèse; pédicelles droits, divariqués. Corolle aussi large que
le fruit développe, à divisions aiguës. Anthères purpurines.
Fruits de moyenne grandeur, lisses. Feuilles verticillées par
k où 5, d’un vert clair, noircissant par la dessiccation, cour-
tes, linéaires-oblongues, obtuses, mutiques, munies par les
bords de petits aiguillons tous réfléchis, lisses sur les faces,
à une seule nervure dorsale fine. Tiges grèles, très-nom-
breuses, couchées à la base, diffuses, quadrangulaires, mu-
nies de tres-petits aiguillons crochus. — Plante d’un vert
gai ; fleurs blanches.
Commun; marais, fossés, dans tous les terrains. %. Mai-
juillet.
14. G. elongatum Presl, FT. sicul. 1. p. 59. (Gaillet
allongé.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe étalée, lâche,
à rameaux élalés-dressés après l’anthèse; pédicelles droits,
divariqués. Corolle du double plus grande que dans l'espèce
précédente, à divisions aiguës. Fruits plus gros que dans le
précédent, évidemment chagrinés. Feuilles verticillées par
9 à 6, longues et larges, linéaires-oblongues, obluses, mu-
liques, à une seule nervure, très-rudes sur les bords, munis
de deux rangs d’aiguillons dirigés en sens inverse. Tiges
très-allongées, ascendentes, quadrangulaires, rudes et mu-
nies de petits aiguillons crochus. — Plante plus robuste et
plus élevée que la précédente, à floraison plus tardive ;
fleurs blanches.
Marais, fossés aquatiques. Nancy, au Pont-d'Essey, Tom-
"SE
blaine, étang de Champigneules ; Sarrebourg à l'étang de Hesse.
Montmédy, Stenay, Beaufort (Cardot). Mirecourt, Madon
(Reuss) ; Dognéville, Charmes (Berher); bords de la montagne
entre Roville et Romont (Boulay). %. Juillet-août.
15. G. anglicum Æ/uds. Angl. p. 69. (Gaillet d’Angle-
terre.) — Fleurs hermaphrodites, en grappe étroite, oblon-
gue, à rameaux courts, étalés; pédoncules droits et étalés.
Corolle très-petite, plus étroite que le fruit développé, à
divisions aiguës. Authères jaunes. Fruits petits, finement
chagrinés, glabres ou rarement hérissés. Feuilles d’un vert
sombre, verticillées par six, ordinairement réfléchies, linéai-
res-lancéolées, aiguës, mucronées, à une seule nervure,
munies vers les bords de deux rangs de petits aiguillons
dirigés en haut. Tiges très-grèles, quadrangulaires, très-
rameuses, diffuses ou ascendantes, armées sur les angles
d'aiquillons crochus. — Fleurs blanches.
Rare; champs pierreux et sablonneux. Saint-Mihiel, au
camp-des-Romains (Holandre); Commercy, au bois de Rébus
(Maujean). Rambervillers (Billot). ©. Juin-août.
16. G. Aparine ZL. Sp. 157. (Gaillet gratteron).— Fleurs
hermaphrodites, en petites grappes axillaires, plus longues
que les feuilles ; pédoncules droits, divariqués. Corolle très-
petite, à divisions aiguës, mutiques. Fruits hérissés d’ai-
guillons crochus au sommet, ou fruits simplement chagrinés.
Feuilles verticillées par 6-8, linéaires-oblongues, atténuées
à la base, mucronées, plus ou moins hérissées en dessus
d’aiguillons dirigés vers le sommet, pourvues sur les bords
et la nervure dorsale unique d’aiguillons plus forts, erochus
et dirigés en bas. Tiges quadrangulaires, très-rameuses,
ascendantes, armées sur les angles d’aiquillons crochus. —
Plante s’accrochant aux doigts ; fleurs blanches ou verdûtres.
4 Genuinum Nob. Fruits de la grosseur d’un pois, héris-
sés d’aiguillons crochus au sommet et tuberculeux à leur
base ; feuilles grandes, élargies vers le sommet ; tige velue
au-dessus des nœuds.
6 Vaillantii Koch, Syn. éd. 1, p. 330. Fruits quatre fois
plus petits, hérissés d’aiguillons plus courts, non tubercu-
leux à leur base; feuilles étroitement linéaires ; tige plus
grêle. G. Vaillantii DC. F1. fr. k, p. 263.
y Spurium Koch, L. c. Diffère de la précédente variété
par ses fruits non hérissés et par ses tiges toujours glabres
au-dessus des nœuds. G. spurium L. Sp. 154.
— 999
ë tenerum Schultz, PL. exsic. 2° cent., n° 31! Fruits
très-petits, hérissés d’aiguillons crochus au sommet; feuilles
obovées, atténuées à la base ; tige filiforme, longue de 1
décim., glabre au-dessus des nœuds. G. tenerum Schleicher,
ap. Gaud. Helv. 1, p. 412.
La var. « commune dans les haies, et la var. % lins les
moissons. La var. y plus rare et toujours dans les champs de
lin. La var. à sur le grès vosgien à Bitche, au Mont pa LL
Pirmasens (Schultz). ©.
17. G. tricorne Wäithering, Brit. éd. 2, p. 153. (Gaillet
à trois cornes.) — Fleurs polygames, réunies 2 où 3 au
sommet de pédoncules communs et formant de petites grap-
pes axillaires et plus courtes que les feuilles; pédoncules
courbés et réfléchis après l’anthèse. Corolle très-petite, à
divisions aiguës, mutiques. Fruits tuberculeux. Feuilles ver-
ticillées par 6-8, linéaires-oblongues, atténuées à la base,
fortement mucronées, glabres en dessus, pourvues sur la
nervure dorsale unique de quelques aiguillons, et sur les
bords d’un grand nombre d’aiguillons crochus dirigés en
bas. Tige quadrangulaire, presque simple, ascendante, ar-
mée sur ses angles d’aiquillons crochus. — Plante s’accro-
chant facilement aux doigts ; fleurs blanches. |
x Macrocarpa Nob. Fruits de la grosseur d’un pois.
6 Microcarpa Nob. Fruits de moitié plus petits.
Commun; champs argileux et calcaires. ©. Juillet-sep-
tembre.
2. RUBIA LZ.
Calice à tube globuleux, à limbe oblitéré. Corolle rotacée,
à 4 ou 5 segments étalés. Fruit charnu, formé de deux car-
pelles soudes,
1. R. tinctorum ZL. Sp. 138. (Garance des teinturiers.)
— Fleurs en grappes axillaires opposées et terminales, pé-
donculées, trichotomes ; pédicelles étalés. Corolle à segments
acuminés en une longue pointe. Baies noires, de la grosseur
d'un pois. Feuilles verticillées par 5 à 6, coriaces, luisantes,
lancéolées, atténuées en court pétiole, munies sur les bords
et sur la nervure dorsale d’aiguillons réfléchis. Tiges ra-
weuses, diffuses, couchees ou grimpantes, quadranguluires,
armées sur les bords d’aiguillons courbés en bas. Souche
rougeätre, Icngue, rampanie. — Plante s’accrochant forte-
ment aux doigts ; fleurs jaunes.
— 990 —
Autrefois cultivé cn Lorraine; se retrouve subspontané à
Bloury près de Metz ; près de la citadelle de Verlun ; à Sara-
pigny. %. Juin-juillet.
3. ASPERULA LZ.
Calice à limbe cout, à quatre dents qui disparaissent à
la maturité. Corolle campanulée ou infundibuliforme, à
tube allongé, à limbe à quatre segments étalés. Fruit sec,
formé de deux carpelles soudés.
1. A. cynanchica L. Sp. 151. (Aspérule à l’esqui-
nancie.) — Vleurs en grappe terminale, rameuse-tricho-
tome, longuement pédlonculée. Corolle rugueuse extériente-
ment, à limbe presque égal au tube. Fruit finement
tuberceuleux. Feuilles verticillées par quatre, plus rarement
par six, celles des tiges fleuries étroitement linéaires,
aiguës ou brièvement mucronées, lisses ou un peu rudes
sur les bords. Tiges nombreuses, diffuses, très-rameuses,
lisses, tétragones. Soucke épaisse, fusiforme, ligneuse. —
Plante glabre ou pubescente dans le bas ; fleurs roses exté-
rieurement.
Commun ; collines sèches, dans tous les terrains, mais spé-
cialement sur les calcaires. %. Mai-juin.
2. À. odorata L. Sp. 150. (Aspérule odorante.) — Fleurs
en grappe terminale, rameuse-dichotome, longuement pé-
donculée. Corolle lisse, à limbe presque égal au tube. Fruit
hérissé d’aiquillons blancs, crochus et noirs au sommet.
Feuilles minces, luisantes, ponctuées en Gessus, rudes sur
les bords, brièvement mucronées, atténuées à la base, verti-
cillées par 6-8; les inférieures obovées ; les supérieures
laneéolées ; une couronne de poils sous chaque verticille.
Tize dressée, tétragone, simple, glabre. Souche longuement
rampante, émettent souvent des stolons. — Plante vivante
inodore, répandant par la dessiccation l'odeur de l’An-
thoxantum odoratum ; fleurs blanches.
Commun ; bois, dans tous les terrains. 2. Mai-juin.
3. À. arvensis L. Sp. 150. (Aspérule des champs.) —
Fleurs très-brièvement pédicellées, pourvues de bractees
inégales, formant au sommet des rameaux un glomerule
entouré d’un involucre plus long que lui et compose de fo-
— 437 —
lioles linéaires, obtuses, longuement cuiées. Corolle lisse, à
tube quatre fois aussi long que le limbe. Fruit assez gros,
lisse. Feuilles un peu rudes sur les bords et scuvent à la face
dorsale ; les inférieures opposées, obovées, souvent émar-
ginées; les autres verticillées par 6-8, linéaires, atténuées à
la base, ordinairement obtuses. Tige arrondie, dressée, fai-
blement anguleuse, glabre où un peu hérissée, rameuse-
dichotome. Racine longue, verticale, rouge, presque simple.
— Fleurs bleues ou rarement blanches.
Peu commun ; moissons des terrains calcaires et probable-
ment introduit. Nancy, à Buthegnémont, vallon de Champi-
gneules, plateau de Malzéville, Champ-le-Bœuf, Maron, Rogé-
ville (Mathieu); Villers-Saint-Etienne (WMonard), Pont-à-Mous-
son (Léré). Metz, Saint-Quentin, Lorry, Lessy, Ramberécourt
(Taillefert) ; côte de Justemont. Verdun, côte Saint-Michel et
la Renarderie (Doisy); Saint-Mihiel, Menonville, Spada, côte
Sainte-Marie, la Vierge des prés (Warion) ; Commercy et Gé-
ronville (Briard); Bar-le-Duc (Humbert). Neufchâteau (de Bau-
dot), Vittel, Mirecourt (Gérard); Epinal (Berher). ©.Mai-juin.
&. SHERARDIA L.
Calice à limbe divisé en quatre ou six dents persistantes
et couronnant le fruit. Corolle infundibuliforme, à tube
allongé, à limbe à quatre segments étalés. Fruit sec, {formé
de deux carpelles soudes.
1. $S. arvensis L. Sp. 149. (Shérarde des champs.) —
Fleurs réunies 4-8 au sommet des rameaux, sessiles, en-
tourées d’un involucre étalé, plus long qu'elles et formé de
huit folioles soudées à leur base. Calice à dents subulées,
dressées, ciliées de poils roides. Corolle à segments oblongs,
presque aigus, un peu plus courts que le tube. Fruit hé-
rissé d’aiguillons courts, dressés. Feuilles étalées, glabres
en dessous, hérissées sur les bords et sur la face supérieure
de poils roides ; les inférieures opposées, oblongues-obovés,
obtuses ; les moyennes verticillées par quatre, spatulées,
longuement acuminées ; les supérieures verticillées par six,
linéaires-lancéolées. Tige couchée, tétragone, glabre ou un
peu hérissée, très-rameuse. Racine verticale, rougeitre, fi-
breuse. — Fleurs lilas, quelquefois blanches.
Commun ; moissons. ©), Juin-septembre.
TOME 1. 19
— 338 —
L. VALÉRIANÉES.
Fleurs hermaphrodites ou rarement unisexuées, presque
régulières ou irrégulières. Calice à tube soudé à l'ovaire, à
limbe tantôt dressé, denté, à dents persistantes, tantôt di-
visé en lanières capillaires, plumeuses, d’abord roulées en
dedans, puis se déroulant en une aigrette caduque. Corolle
gamopetale, périgyne, tubuleuse, infundibuliforme, à tube
égal, bossu ou éperonné à sa base, à limbe ordinairement à
5 lobes, à préfloraison imbricative, Etamines libres, insérées
vers la base du tube de la corolle, au nombre de une à trois ;
anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple ; stig-
mate entier ou bi-trilobé. Ovaire infère, à 3 loges, dont
9 stériles et souvent très-petites ou oblitérées ; la troisième
fertile et monosperme ; ovule réfléchi. Le fruit est sec, in-
déhiscent. Graine à testa membraneux. Embrvon droit ; ra-
dicule dirigée vers le hile ; albumen nul. — Feuilles oppo-
sées, sans stipules ; fleurs en corymbe terminal.
1. VALERIANA L.
Calice à limbe formé par des soies plumeuses, roulées en
dedans, se développant à la maturité en une aigrette. Co-
rolle à tube bossu à la base, à limbe un peu irrégulier et
quinquéfice. Etamines 3. Fruit uniloculure.
1. V. officinalis L. Sp. 15. (Valérine officinale). —
Fleurs hermaphrodites, en corymbe trichotome, ample et
étalée; bractéoles linéaires, acuminées, scarieuses sur les
bords. Stigmate trifide. Fruit glabre, ovale-oblong, com-
primé, pourvu de côtes filiformes, écartées. Feuilles toutes
pinnatiséquées, à 15-21 segments incisés, dentés ou en-
tiers. Tige dressée, fistuleuse, sillonnée. Souche charnue,
tronquée, très-odorante ; stolons nuls ou rares. — Plante
velue à sa base ; fleurs blanches ou rosées, d’une odeur dé-
sagréable.
4 Altissima Koch, Syn. éd. 1, p. 337. Segments des
feuilles elliptiques-lancéolés, profondément incisés-dentés.
6 Media Koch, L. c., Segments lancéolés-dentés dans les
feuilles inférieures.
y Angustifolia Koch, l. c. Segments des feuilles li-
néaires-lancéoles, entiers. V. angustilolia. Tausch ex
Koch, L. ce.
— 339 —
Commun ; bois humides, bords des eaux, dans tous les ter-
rains ; se trouve parfois, aussi, dans les stations sèches. 2%.
Juin-août.
2. V. Phu L. Sp. 45. (Valériane Phu.) — Fleurs her-
maphrodites, en corymbe trichotome, dense ; bractéoles li-
néaires, acuminées, Scarieuses aux bords. Stigmate trifide.
Fruit glabre, ovale-oblong, comprimé, pourvu de côtes fili-
formes, écartées. Feuilles radicales obovées-oblongues,
longuement pétiolées, entières ou incisées à la base ; les
caulinaires pinnatiséquées, à 2 ou 3 paires de segments lan-
céolés et entiers, le segment terminal un peu plus grand.
Tige dressée, fistuleuse, lisse. Souche charnue, tronquée ;
stolons nuls. — Plante glabre, un peu glauque ; fleurs blan-
châtres, odorantes.
Rare. Bois près de Sierck (Warion) où elle paraît spontanée.
2%. Mai-juin.
3. V. tripteris L. Sp. 45. {Valériane à trois lobes.)
— Fleurs hermaphrodites, en corymbe trichotome ; brac-
téoles étroitement linéaires, aiguës, un peu scarieuses sur
les bords. Stigmate superficiellement trifide. Fruit glabre,
ovale-oblong, comprimé, pourvu de côtes filiformes, écar-
tées. Feuilles radicales ovales-en-cœur, sinuées-crénelées
pétiolées ; les caulinaires entières ou à trois segments lan-
céolés, le terminal beaucoup plus grand. Tige simple,
dressée, fistuleuse, striée. Souche longue, noueuse arti-
culée, rameuse ; stolons nuls. — Plante un peu glauque,
presque glabre ; fleurs assez grandes, purpurines ou blan-
ches.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; ballons de
Soultz et de Saint-Maurice, Hohneck, Rotabac, Rossberg, ro-
chers de la vallée de la Vologne, etc. (Mougeot). %. Mai-
juillet.
L. V. dioïca ZL. Sp. 4h. (Valériane dioique.)\ — Fleurs
dioiques, en corymbe trichotome ; fleurs femelles plus pe-
tes, en corymbe plus serré ; bractéoles linéaires, aiguës,
scarieuses sur les bords. Stigmate bi-trifide. Fruit glabre.
Feuilles inférieures longuement pétiolées, à limbe ovale ou
elliptique, entier ; les supérieures pinnatiséquées, à seg-
ment terminal très-grand. Tige dressée, glabre, excepté à
ses nœuds. Souche grêle, longuement rampante ; des sto-
= 3h07—
lons. — Plante beaucoup plus petite que la précédente ;
fleurs roageûtres.
Prairies humides. Très-commun dans la chaîne des Vosges ;
plus rare dans la plaine, mais il se rencontre dans presque
toutes les stations tourbeuses. Z. Mai-juin.
2. VALERIANELLA Tourn.
Calice à limbe denté on oblitéré, non en aiïgrette. Corolle
à tube non bossu à la base, à limbe régulier et quinque-
fide, Ktamines 3. Fruit à 3 loges, dont 2 stériles.
1. V. olitoria Mœnch, Meth. 193. (Valérianelle pota-
gère.) — Fleurs en corymbe serré, à rameaux plans en
dessus, divariqués ; bractéoles linéaires-spatulées, arron-
dies au sommet, ciliées. Calice à limbe oblitéré. Fruit 1rre-
qulièrement arrondi, comprimé, un peu ridé transversale-
ment, muni sur le dos d’un sillon et sur chaque face de
deux autres sillons rapprochés et parallèles qui divisent le
fruit en deux parties inegales ; loges vides séparées par une
cloison membraneuse et incomplète ; ipéricarpe épaissi en
une masse spongieuse du côté de la loge fertile. Feuilles
ciliées; les inférieures oblongues-spatulées, obtuses, en-
tières ; les supérieures plus étroites, plus aiguës, souvent
dentées vers leur base. Tige brièvement hérissée et rude sur
les angles, rameuse-dichotome au sommet; rameaux très-
étalés ; fleurs blanches ou d’un blanc-bleuätre, ainsi que
dans les espèces suivantes.
a Leiocarpa Rchb. Icon. fr. 121. Fruits glabres.
6 Lasiocarpa Rchb. !. c., f. 122. Fruits pubescents.
Commun; lieux cultivés. La var. 6 rare, dans les moissons
à Tomblaine près de Nancy. ©. Avril-mai.
2. V. carinata Lois. Not. 149. /Valérianelle carénée.)
Fleurs en corymbe serré, plan en dessus, divariqué ; brac-
téoles linéaires-oblongues, obtuses, ciliées. Calice à limbe
oblitéré. Fruit presque tétragone, profondément canaliculé
sur l’une des faces, muni sur la face opposée d’uve côte fili-
forme et sur les faces latérales d’une petite côte et d’un
sillon dont l'un des bords est saillant ; loges vides grandes,
séparées par une cloison complète ; néricarpre non épaissi,
ni spongieux sur le dos de la loge fertile, Feuilles cilices ;
les inférieures spatulées, obtuses, entières ; les supérieures
— JUL
plus étroites, plus aiguës, quelquefois denticulées. Tige
souvent velue sur les angles, ra seuse-dichotome au sommet :
rameaux très-étales.
a Leiocarpa Nob. Fruits glabres.
6 Lasiocarpa Nob. Fruits velus.
Nancy, vignes de Boudonville (Suard), Tomblaine ; Pont-à-
Mousson /Lére). Sarreguemines (Schults). Saint-Mihiel (Léré) ;
Neufchäteau (Mougeot ; Epinal, Châtel, Vagney (Berher). ©.
Avril-mai.
3. V. eriocarpa Desv. Journ. bot. 2, p. 314, tab. 11,
f, 2. (Valérianelle à fruits velus.) — Fleurs en corymbe
serré, à rameaux largement canaliculés en dessus, non «di-
Var iques ; bractéoles “appliquées, hastées, aiguës, scarieuses
et finement ciliées sur les bords. Galice à limbe formant une
couronne complète, veiné en réseau, évasé, tronqué oblique-
ment, denticulé, aussi large et presque aussi long que le
fruit mûr. Fruit ordinairement pourvu de poils disposés en
lignes longitudinales, ovoide, convexe avec une côte filiforme
sur le dos, un peu comprimé en avant, et là pourvu de qua-
tre côtes arrondies et saillantes ; les deux intérieures réunies
par leur base et circonscrivant un espace creux, ovale, divisé
en deux parties égales par une côte filiforme ; loges très-
inégales ; les stériles réduites à un canal étroit. Feuilles
brièvement ciliées ; les inférieures oblongues-spatulées, ob-
tuses ; les supérieures plus étroites, souvent munies de deux
petites dents à la base. Tige tétragone, brièvement hérissée
et rude sur les angles, rameuse- -dichotome dès la base ;
rameaux étalés.
Très-rare. Nancy, au-dessus de Vandœuvre (Suard!), Liver-
dun, Pompey. Metz, Remilly (Warion). Epinal (Berher). ©.
Avril-mai.
h. V. Morisonii DC. Prodr. h, p. 627; V. dentata Koch,
Oz, Cat.:p.. 17:.Godr. FL. lorr:-éd.4;:5. 1, 1p5,827
(Valérianelle de Morison. ) — Fleurs en cory mbe peu Serre ;
bractéoles linéaires, aiguës, scarieuses et finement cilites
sur les bords, un peu décurrentes sur les pédoneules, plans
en dessus et divari iqués. Calice à limbe saillant, non /einé,
tronqué tres-obliquement, rétréci au sommet, denté, beau-
coup plus étroit et moins long que le fruit mür. Fr uit ‘ovoïde-
conique, convexe avec une côte filiforme sur le dos, un peu
comprimé en avant et là muni de quatre côtes arrondies et
= 9he -—
saillantes ; les deux intérieures réunies par leur base et
circonscrivant un espace creux, ovale-oblong, divisé en deux
parties égales par une côte filifor me ; loges stériles réduites
à un canal étroit, beaucoup plus petites que la loge fertile.
Feuilles comme dans l'espèce précédente. Tige rameuse-
dichotome dans sa moitié supérieure ; rameaux moins étalés.
4 Vera Soy.-Will. Mém. de l'Académie de Nancy, 1829,
p. 69. Fruits glabres.
6 Mixta Soy.-Will. L. c. Fruits velus. V. mixtu Dufr.
Val. 56.
La var. « très-commune dans les moissons La var. 6 plus
rare. Nancy, au Sauvageon, Champ-le-Bœuf (Soyer- Willemet) ;
Neuvillers; bois vers les Fonds de Toul, Liverdun. Metz, à
Fey (Holandre), Gorze (Taillefert), les Etangs (Warion) ;
Bitche (Schultz). Verdun (Doisy). Rambervillers (Billot); Mi-
recourt (Reuss). ©. Juillet-août.
5. V. Auricula DC! FI. fr. 5, p. 492. (Valérianelle
oreillette.) — Fleurs en corymbe lâche ; bractées linéaires,
presque aiguës, scarieuses et ciliées sur les bords, un peu
décurrentes sur les pédoncules fins et divariqués. Calice à
limbe saïllant, petit, tronqué trés-obliquement, dentelé à la
base de la troncature. Fruit glabre, ovoide-globuleux, muni
sur la face ventrale d’un sillon longitudinal et de trois côtes
filiformes dont l’une dorsale et les deux autres latérales ;
loges stériles plus grandes que la loge fertile. Feuilles ana-
logues à à celles des espèces précédentes. Tige rameuse-dicho-
tome dans sa moitié supérieure : rameaux-étalés.
Commun dans les moissons. ©. Juillet-août.
DIPSACÉES.
Fleurs hermaphrodites, plus ou moins irrégulières, mu-
nies chacune d’un involucelle caliciforme, gamophylle et
turbiné, sessilles sur un réceptacle commun, et formant un
capitule entouré d’un involucre commun. Calice à tube soudé
à l'ovaire et rétréci en col au sommet, à limbe cyathiforme,
entier, denté ou terminé par des soies roides. Corolle gamo—
pét ile, périgyne, tubuleuse, pourvue de nervures opposées
aux lobes, à limbe quadri-quinquéfide, ? à lobes inégaux, à
préfjoraison imbricative. DS 4, insérées sur le tube de
la corolle et alternant avec ses 4 divisions inférieur es; an
thères libres, biloculaires, s’ouvrant en long. Style filiforme :
— 313 —
stigmate entier ou bifide. Ovaire infère, uniloculaire, mo-
nosperme ; ovule réfléchi. Le fruit est un akène, cour onncé
par le limbe du calice, indéhiscent, renfermé dans l'involu-
celle caliciforme et persistant. Graine soudée au péricarpe.
Embryon droit, niché dans un albumen charnu; radicule
dirigée vers le hile, — Feuilles opposées,
1. DIPSACUS Tourn.
Involuere à folioles ordinairement épineuses. Réceptacle
chargé de paillettes terminées par une longue pointe. Invo-
lucelle tétragone, profondément sillonné, entier ou dentelé.
Calice à limbe discoïde ou concave, entier ou à quatre dents,
cilié. Corolle quadrifide. — Plantes é épineuses.
1. D. sylvestris Mill. Dict. 2. (Cardère sauvage.) —
Capitules ovoides, dressés ; involucre à folioles linéaires,
aiguës, ascendantes, pourvues d'aiguillons et d’une côte
dorsale épaisse, saillante; paillettes égalant où dépassant
le capitule, scarieuses, concaves, oblongues-obovées, brus-
uement terminées en une longue pointe subulée, cilice et
: mar Calice à limbe velu, tétragone, cadue. Fruit oblong.
Feuilles coriaces, épineuses sur la nervure médiane, inéga-
lement crénelées sur les bords; les radicales oblongues,
brièvement pétiolées, étalées sur la terre ; les € aulinaires
oblongues-lancéolées, connées à leur base enun sodet évasé,
Tige dressée, sillonnée, épineuse, peu rameuse. .— Plante
ordinairement glabre : fleurs las.
Commun le long ps routes; ne se trouve pas dans les ter-
rains de grès. ©. Juillet-août.
2. D. fullonum Wäilld. Sp. 1,p. 543. (Cardère à foulon.)
— Capitules ovoïdes, dressés; involucre à folioles linéaires-
lancéolées, aiguës, étalées où réfléchies, inégales, un peu
épineuses, plus courtes que le capitule ; paillettes pliées en
gouttière, oblongues, terminées par une pointe épineuse
evürbée en dehors. Calice à limbe velu, tétragone, caduc.
Fruit oblong. Feuilles cori aces, épineuses sur la nervure
mediane, crénelées ou lobulées ; les radicales grandes,
oblongues, brièvement pétiolées ; les caulinaires oblongues-
lancéolées, connées à leur base en un godet évasé. Tige
dressée, sillonnée e, épineuse, rameuse supérieurement. —
Plante alabre :; fleurs d’un rose lilas.
— 9h —
Cultivé et quelquefois subspontané. ©. Juillet-août.
Nora. Le D. laciniatus L. a été semé par M. Billot aux en-
virons de Rambervillers.
3. D. pilosus Z. Sp. 141; Cephalaria pilosa Gren. et
Godr. Fl. de France, 2, p, 69. (Cardère velue.) — Capitules
petits, globuleux, penchés au moment de la floraison, puis
dressés ; inv olucre à à folioles longuement ciliées, lancéolées,
acuminées, étalces, puis réfléchies ; paillettes dressées, SCA-
rieuses, Concaves, obovées, brusquement terminées par une
pointe subulée et longuement ciliée. Calice à limbe velu et
cilé, à quatre lobes, cadue. Fruit oblong-obové. Feuilles
ovales, acuminées, fortement crénelées, pourvues à la base
du limbe d’une paire de segments; les radicales grandes,
longuement pétiolées, hérissées de poils roides ; les eauli_
naires non connées. Tige dressée, sillonnce, très-rameuse,
hérissée à la base, épineuse au sommet. — Fleurs blanches.
Assez commun ; bords des routes, fossés, lieux humides’
dans les terrains calcaires, argileux, très rarement sur le grès.
Saint-Dié (Boulay), Bertrimoutier (Jacquel). ©) Juillet-août.
2. KNAUTIA Couit.
Involuere à folioles non épineuses. Réceptacle hérissé de
soies, dépourvu de paillettes. Involucelle tétragone, com-
primé, non sillonné, terminé par quatre dents, dont 2 plus
courtes. Calice à limbe concave, couronné par 6-8 arêtes
dressées et inégales. Corolle à k ou 5 lobes. — Plantes non
épineuses.
1. K. arvensis Coult. Dips. p. 29 (1823) ; À. communis
Godr. F1. lorr., 1. p. 322. (Knautie des PURES — Capi-
tules hémisphériques, un peu penchés ; involucre à folioles
lancéolées, ciliées ; fleurs de la circonférence pen
quelquefois avortées (Scabiosa campestris Bess. Volh. 7.);
involucelle couvert de longs poils appliqués, LE pee
quatre dents courtes. Calice : à tube resserré au sommet,
limbe couronné par huit dents sétacées et entremèlées Le
poils. Corolle quadrifide, ordinairement munie de quelques
poils roides et longs. Fruit oblong, comprimé. Feuilles en-
tières ou pinnatifides : les inférieures longuement pétiolées ;
les supérieures connées à leur base. Tige "dr essée, rarement
glabre, souvent couverte de poils fins on hérissée à Ja base
VA
de poils roides, étalés ou réfléchis et insérés sur des glandes
noirâtres. — Plante d’un vert pale, plus ou moins velue ;
fleurs odorantes, violettes.
x Arvensis Nob. Fleurs de la circonférence dépassant
l’involucre ; feuilles le plus souvent pinnatifides, à segment
terminal grand (Scabiosa arvensis L. Sp. 143), plus rare-
ment enticres (Scabiosa integrifolia Willm. Phyt., p.130.)
6 Sylvatica Coult. L. e. Fleurs de la circonférence égalant
l'involucre ; plante plus robuste; feuilles grandes, ovaies-
lancéolées, acuminées entières (Scabiosa sylvatica L. Sp.
142), plus rarement pinnatifides.
y Longifolia Coult. L. ce. La mème variété que la précé-
dente, mais à feuilles plus allongées et plus étroites. Le
Scabiosa longifolia Waldst. et Kit. Hung. tab. 5, est une
plante distincte de celle-ci.
La var. « commune dans les champs, les prés, les coteaux.
La var. 6 dans les forêts de la chaîne des Vosges. La var. y
dans les hautes Vosges au Hohneck; Gérardmer, le Valtin,
descead au bord de la Moselle jusqu'à Epinal (Berher). ©.
Juillet-août.
Nora. Nous n'avons pas pu trouver de caractères certains
pour distinguer comme espèces les trois variétés que nous
signalons.
3. SCABIOSA L.
Involucre à folioles non épineuses. Réceptacle chargé de
paillettes. Involucelle cylindrique, sillonné, terminé en
limbe concave, entier ou quadrilobé. Calice à limbe couronné
par 5 arêtes. Corolle à 5 lobes. — Plantes non épineuses.
1. S. Columbaria ZL. Sp. 143. (Scabieuse colombaire).
Capitules hémisphériques, devenant globuleux à la fructifi-
cation ; involucre à folioles étalées, linéaires-lancéolées,
placées sur un seul rang et plus courtes que les fleurs ;
pa.llettes étroitement lancéolées, un peu élargies et ciliées
vers le haut, égalant le tube du calice ; involucelle un peu
velu, à tube appliqué sur celui du calice et l’egalant, à
limbe scarieux, étalé, rotacé, entier, pcurvu de seize ner-
vures. Calice à tube resserré au sommet, à limbe couronné
par cinq arêtes noires, rudes, comprimées et sans nervure
à leur base, deux fois plus lonyues que le tube du calice.
Corolles très-inégales, pubescentes estérieurement, quin-
quéfides ; les extérieures rayonnantes. Fruit obové, non
D | PE
comprimé. Feuilles inférieures spatulées, ovales ou ellipti-
ques, crénelées, atténuées en pétiole, ou plus ou moins di-
visées à la base ou mème pinnatiséquées, glabres ou velues;
les supérieures pinnatiséquées, à segments latéraux li-
néaires, entiers ou incisés, le terminal beaucoup plus grand.
Tige dressée, roide, ordinairement munie, surtout dans le
haut, de poils courts, dirigés en bas. Souche rameuse,
brune. — Pédoncules très-allongés, étalés ; fleurs d’un bleu
clair.
Commun sur les coteaux, dans les bois de tous les terrains.
2%. Juin-octobre.
Nora. On trouve abondamment dans les hautes Vosges une
forme alpestre de cette espèce, à feuilles inférieures crénelées
et velues, à involucre plus développé; c’est le Scabiosa lucida
Godr. FI. lorr., t. 1, p. 324 (non L.) ; c’est aussi le Scabiosa
vogesiaca Jord ! Pugill. p. 84.
2. $S. suaveolens Desf. Cat. hort. par. p. 110 (Sca-
bieuse odorante.) — Capitules hémisphériques, devenant
ovoides à la fructification ; involucre à folioles étalées, lan-
céolées, acuminées, placées sur 2 ou 3 rangs, deux fois plus
courtes que les fleurs ; paiilettes lancéolées, élargies et ci-
liées vers le haut, plus longues que le tube du calice ; invo-
lucelle très-velu, à tube appliqué sur celui du calice et
l’égalant, à limbe scarieux, etalé, rotacé, denté, ponrvu de
seize nervures. Calice à tube atténué au sommet, à limbe
couronné par 5 arêtes d’un brun-jaunàtre, rudes, dé-
pourvues de nervure et aussi longues que le tube du calice.
Corolles très-inégales, pubescentes extérieurement, quadri-
quinquéfides ; les extérieures rayonnantes. Fruit fusiforme,
non comprimé. Feuilles radicales étroitement lancéolées,
atténuées à la base, frès-entières ; les caulinaires toutes
pinnatiséquées, à segments égaux, étroitement linéaires,
jamais dentés. Tige dressée, roide, grêle, peu rameuse,
brièvement pubescente, blanchâtre à ses nœuds. Souche
brune, rameuse. — Se distingue en outre de la précédente
espèce par sa taille moins élevée ; par ses pédoncules plus
courts ; par ses capitules et ses calices plus petits ; par ses
fleurs très-odorantes.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; Hohneck.
2%. Juillet-septembre.
3. S. Succisa L. Sp. 142. (Scabieuse succise.) — Capi-
AE 347 Les:
tules hémisphériques, devenant globuleux à la fructification ;
involucre à folioles lancéolées, placées sur 2 ou 3 rangs et
plus courtes que les fleurs; paillettes ciliées, lancéolées,
acuminées, plus longues que le tube du calice ; involucelle
un peu velu, à limbe divisé en quatre dents herbacées et
dressées, à tube appliqué sur celui du calice et l’égalant.
Calice à tube resserré au sommet, à limbe couronné par
cinq arêtes brunes, rudes, sans nervure à leur base, une
fois plus courtes que le tube du calice. Corolles toutes
égales, quadrifides, couvertes de poils appliqués. Fruit
ovale-oblong, comprimé. Feuilles inférieures très-entières,
oblongues, ebtuses, atténuées en un long pétiole ; les supé-
rieures lancéolées, plus étroites, souvent dentées, à pétioles
plus courts et connés à leur base. Tige dressée, roide, ordi-
nairement munie, surtout vers le haut, de poils appliqués.
Souche tronquée, noirâtre. — Pédoncules allongés, dressés ;
fleurs violettes ou roses, plus rarement blanches,
Commun ; bois, prés. Z. Août-septembre.
LII. SYNANTHÉRÉES.
Fleurs hermaphrodites, femelles, ou neutres par avorte-
ment, sessiles sur un réceptacle commun et formant un ca-
pitule (calathide) entouré d’un involucre commun (péri-
cline). Calice à tube soudé à l'ovaire, contracté au sommet
en col plus ou moins long, à limbe oblitéré, membraneux,
ou formé d’écailles, d’arêtes, ou d’une aigrette de poils.
Corolle gamopétale, périgyne, tantôt régulière et tubuleuse,
tantôt fendue dans sa longueur, irrégulière et prolongée en
languette, toujours à 4 ou 5 dents, à préfloraison valvaire et
bordées par une nervure ; à tube muni de nervures qui
aboutissent aux sinus qui séparent les dents, Etamines 4 ou
>, insérées sur le tube de la corolle et alternant avec ses di-
visions ; anthères soudées en tube, s’ouvrant en long à la
face interne. Style filiforme ; stigmate bilobé, à ‘obes plans
à leur face interne bordée par deux lignes de papilles stig-
matiques, et munis sur la face externe ou au sommet de
poils roides et courts (poils collecteurs). Ovaire infère, uni-
loculaire, monosperme ; ovule réfléchi. Le fruit est un akène,
contracté ou non contracté en cel supérieurement, nu au
sommet ou couronné par le limbe du calice, indéhiscent,
non renfermé dans un involueelle caliciforme: Graine soudée
LOT —
au péricarpe. Albumen nul ; embryon droit ; radicule dirigée
vers le hile.
I. CorymBtrÈRESs. — Fleurs du centre régulières, herma-
phrodites, à corolle tubuleuse ; celles de la circonférence
femelles ou neutres, à corolle rarement tubuleuse, mais le
plus souvent fendue en long et disposée en languette. Style
non articulé, et enflé sous le sommet.
Trib. 1. ADENosTyLEÆ DC. Prodr. 5, p. 126. — Fleurs
hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière. Anthères
arrondies et non appendiculées à la base. Style à branches
demi-cylindriques ou cylindriques. Akènes cylindriques,
munis de côtes ; aigrette poilue.
1. EUPATORIUM Z.
Péricline simple, à folioles peu nombreuses, imbriquées.
Fleurs toutes tubuleuses et régulières. Corolle à tube insen-
siblement dilaté de la base au sommet, quinquéfide. Style à
branches allongées, obtuses, arquées, convergentes par le
haut, munies dans leur partie inférieure de deux bourrelets
stigmatiques étroits et distincts. Akènes presque cylin-
driques, munis de côtes ; aigrette formée de poils scabres et
disposés sur un seul rang. Réceptacle plan, sans paillettes.
1. E. cannabinum Z. Sp. 1173. (Eupatoire à feuilles de
chanvre.) — Calathides disposées au sommet dela tige et des
rameaux en grappe corymbiforme compacte. Péricline à
folioles très-inégales, caduques, un peu concaves, obtuses ;
les inférieures linéaires-oblongues, largement scarieuses et
pius ou moins colorées en rose au sommet. Fleurs ordinai-
rement 5, purpurines ou blanches. Style enflé et hérissé à
la base, Akènes grisètres, linéaires-oblongs, fortement
atténués à la base, munis de poils très-fins et étalés, de
glandes résineuses et brillantes et de cinq côtes saillantes ;
aigrette blanche, un peu plus longue que l’akène. Receptacle
ponctué. Feuilles opposées, toutes brièvement pétiolées,
palmatilobées, à 3-5 lobes lancéolés, acuminés, dentés. Tige
dressée, roide, un peu anguleuse, striée, plus ou moins
‘ameuse. Souche oblique. — Plante plus ou moins couverte
de poils mous, articulés, frises.
Commun ; bois humides. %. Juillet-août.
== 319 —
2, ADENOST YLES Cass.
Péricline simple, à folioles peu nombreuses, sur un seul
rang. Fleurs toutes tubuleuses et régulières. Corolle à tube
br usquement dilaté en cloche au sommet, quadrifide. Style
à branches demi-cylindriques, arquées en dehors, à bourre-
lets stigmatiques larges et confluents au sommet. Akènes
cylindriques, munis "de côtes; aigrette formée de poils
scabres et disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle plan,
sans paillettes.
1. &. albifrons Rchb. F1. excurs., p. 278 ; Cacalia albi-
frons L. fil. Suppl. 353. (Adénostyle blanchätre.) — Cala-
thides disposées au sommet de la tige et des r4 imeaux en
grappe corymbiforme compacte. Péricline cylindrique, à 3-6
folioles oblongues, obtuses, étroitement appliquées, mais
étalées au sommet. Fleurs 3 à 6, à tube allongé. Akènes
brunâtres, glabres, cy lindriques, atténués aux deux extré-
nités, égalant presque l’aigrette blanche et fragile. Récep-
tacle étroit, tuberculeux. Feuilles vertes en dessus, blan-
châtres et cotonneuses en dessous : ; les radicales tr ès-grandes,
étiolées, rémiformes, profondément en cœur à la base,
inégaiement et fortement dentées, souvent anguleuses ; les
caulinaires plus petites, pourvues d'un pétiole plus court et
embrassant ordinairement la tige par deux appendices
foliacés et arrondis. Tige dressée, rameuse. Souche fusiforme,
écailleuse. Fleurs purpurines.
Bords des torrents et rochers humides des montagnes des
Vosges, sur le grès vosgien et le granit, depuis les montagnes
de Dabo et de Saint- Quirin jusqu’au Ballon de Giromagny.
2%. Juillet-août.
Trib. 2. TussiLAGINEÆ Less. Syn. p. 158. — Fleurs màles
et fleurs femelles dans la mème PES fleurs mâles au
centre, à corolle tubuleuse et régulière ; fleurs de la circon-
férence femelles, à tube filiforme, à limbe tronqué oblique-
ment ou disposé en languette. Anthères échancrées à la
base en deux lobes arrondies. Styles à branches demi-cylin-
driques ou cylindriques. Akènes cylindriques, munis de
côtes ; aigrette poilue.
3. PETASITES Tourn.
Calathides tantôt munies au centre de nombreuses fleurs
— 350 —
hermaphrodites stériles et d’un seul rang de fleurs femelles
à la circonférence, tantôt offrant à leur centre une à cinq
fleurs hermaphrodites, entourées de plusieurs rangs de
fleurs femelles. Péricline à folioles très-inégales, imbriquées
sur 2 ou 3 rangs. Corolle des fleurs hermaphrodites tubu-
leuse-campanulée, régulière ; corolle des fleurs femelles fili-
formes, tronquée obliquement au sommet. Style à branches
demi-cylindriques, obtuses, couvertes de papilles stigma-
tiques sur toute leur surface. Akènes cylindriques, atténués
aux deux extrémités, munis de côtes ; aigrette formée de
poils scabres et disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle
plan, alvéolé, sans paillettes.
4. P. officinalis Mæœnch. Meth. 558; Tussilago Petasites
L. Sp. 1215. (Pétasite officinal.) — Calathides de la plante
hermaphrodite sessiles si ce n’est les inférieures briévement
pédonculées, disposées en thyrse ovoïde, serré et pourvu de
bractées larges, ovales-lancéolées ; calathides de la plante
femelle plus petites, portées sur des pédoncules beaucoup
plus longs et souvent rameux, disposées en thyrse oblong et
pourvu de bractées étroites. Péricline cylindrique, à folioles
brunes ; les intérieures oblongues, scarieuses et violettes
sur les bords, les extérieures un peu plus courtes, deux fois
plus étroites. Corolle des fleurs femelles à limbe tronqué
obliquement. Style des fleurs hermaphrodites, à branches
courtes, ovales. Akènes deux fois plus courts que l’aigrette
blanche-soyeuse. Feuilles radicales paraissant après que les
fleurs sont détruites, très-crandes, longuement pétiolées,
réniformes-en-cœur, vertes et à la fin glabres en dessus,
blanches-tomenteuses en dessous, inégalement dentées, pro-
fondément échancrées à la base en deux lobes arrondis,
saillants vers l’échancrure, mais non contigus ; le fond de
l’échancrure bordé par une nervure; feuilles caulinaires en
forme d’écailles, dressées, demi-embrassantes, purpurines,
beaucoup plus larges et moins nombreuses dans la plante
hermaphrodite que dans la plante femelle. Tige simple,
dressée, un peu laineuse. Souche épaisse, charnue, ram-
pante. — Fleurs roses ou purpurines.
Prairies humides, bords des rivières. %. Mars-avril.
2. P. albus Gœrtn. Fruct. 2, p, 406; Tussilago alba et
frigida Willm. Phyt. 1003. (Pétasite blanc.) — Se dis-
tingue de l’espèce précédente par les caractères suivants :
sr
calathides de la plante hermaphrodite toutes pédonculées et
les inférieures longuement, disposées en thyrse ovoïde, peu
serré et pourvu de bractées nombreuses, linéaires, acumi-
nées ; péricline à folioles d'un vert-blanchâtre; style des
fleurs hermaphrodites à branches atlongées, linéaires-lan-
céolées, acuminées ; feuilles radicales moins grandes, plus
fortement tomenteuses et blanches en dessous, orbiculaires,
anguleuses et dentées-mucronées sur les bords, profondé-
ment échancrées à la base en deux lobes parallèles, presque
contigus ; le fond de l’échancrure non bordé par une ner-
vure, mais par le parenchyme ; fleurs blanches.
Le long des ruisseaux dans les hautes Vosges, sur le grès,
le granit et la grauwake ; Hohneck, Rotabac, Ballon de Soultz
(Mougect), et dans les vallées de Munster, de Guebwiller, de
Saint-Amarin ; Remiremont, Gérardmer (docteur Behrer) ;
Ballon de Giromagny, Donon (Kirschléger) ; etc. 2%. Avril-mai.
3. P. fragans Presl., FI. Sicul. 1, p. 28. (Pétasite odo-
rant.) — Calathides toutes brièvement pédonculées, dispo-
sées en thyrse ovoide ou oblong, munies de bractées
lancéolées, acuminées. Péricline "à folioles herbactes,
lancéolées, aiguës. Corolle des fleurs femelles à limbe brié-
vement liqulé. Style des fleurs hermaphrodites à branches
courtes et aiguës. Feuilles radicales naissant après ou pen-
dant l’anthèse, pétiolées, glabres à la face supérieure,
pubescente et verte à la surface inférieure, aranéeuses sur
le pétiole, à limbe orbiculaire-en-cœur, dentelé, échancré à
la base qui oflre deux lobes arrondis et div ergents ; le fond
de l’échancrure bordé par une nervure ; feuilles caulinaires
squamiformes, plus rarement pourvues d’un limbe et d'un
nétiole qui se dilate inférieurement en une gaine membra-
neuse et embrassante. Tige dressée, simple. Souche ram-
pante, émettant des stolons souterrains. — Fleurs d’un
blanc rosé, à odeur de vanille.
Cette plante n'existe plus dans les localités indiquées pré-
cédemment ; elle y avait évidemment été introduite. M. Cardot
l'a retrouvée à Stenay au bord du ruisseau des Minimes, où
elle ne doit pas non plus être indigène. %. Hiver.
4. TUSSILAGO LZ.
Calathides, tantôt munies au centre de fleurs hermaphro-
dites peu nombreuses, stériles, à corolle tubuleuse et régu-
lière, tantot de fleurs femelles fertiles, placée sur plusieurs
rangs, à corolle liqulée. Péricline à foliole sur un ou deux
rangs, muni à sa base d’écailles plus petites. Styles à
branches demi-cylindriques, courtes, obtuses, couvertes de
papilles stigmatiques sur toute leur surface. Akènes cylin-
driques, atténués aux deux bouts, munis de côtes; aigrette
formée de poils un peu scabres et disposés sur plusieurs
rangs. Réceptacle plan, alvéolé, sans paillettes.
1. T. Farfara X. Sp. 1214. (Tusillage Pas-d’âne.) —
Calathide solitaire et terminale, penchée avant l’anthèse,
dressée au moment de la floraison, penchée de nouveau à la
maturité. Péricline cylindrique, un peu épaissi à la base,
à folioles scarieuses et violâtres sur les bords, obtuses, mu-
nies de 3 ou 4 nervures fines et souvent d’une ou de deux
dents sur les côtes; les folioles extérieures un peu plus
courtes et de moitié plus étroites. Fleurs femelles en lan-
vuette très-étroite et étalée, une fois plus longues que celles
du disque. Akènes bruns, glabres, deux fois plus courts que
l’aigrette blanche-soyeuse. Feuilles radicales paraissant
après que les fleurs sont détruites, grandes, un peu épaisses,
pétiolées, vertes en dessus, blanches-tomenteuses en des-
sous, arrondies, échancrées en cœur à la base, lobées-angu-
leuses et dentées sur les bords ; feuilles caulinaires en forme
d’écailles ovales-lancéolées, rapprochées, dressées, demi-
embrassantes, ordinairement violettes extérieurement,
blanches-tomenteuses à la face interne. Tige simple,
uniflore, dressée, un peu laineuse. Souche épaisse, charnue.
— Fleurs jaunes.
Commun ; champs argileux et humides ; plus rare dans la
montagne. %. Mars-avril.
Trib. 3. ERIGERINEZÆ Godr. et Gren. Fl. de France, t. 2,
p. 92. — Fleurs du disque ou plus rarement toutes les fleurs
hermaphrodites, à corolle régulière et tubuleuse ; fleurs de
la circonférence ordinairement femelles, à corolle tantôt
ligulée, tantôt à limbe tronqué obliquement. Anthères arron-
dies à la base et non appendiculéss. Style à branches com-
primées, arrondies au sommet non pémicillé. Akènes
comprimés par le dos ou cylindriques, munis où dépourvus
de côtes ; aigrette poilue.
5. SOLIDAGO L.
Péricline ovoïde, à folioles imbriquées. Fleurs de la circon-
— 593 —
férence femelles, disposées sur un seul rang et à corolle
ligulée ; celles du disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse
et re sgulière. Akènes cylindriques, atténués aux deux extré-
mités, munis de côtes ; agrettes conformes, à poils scabres
et sur un seul rang. Réceptacle plan, alvéolé; alvéoles
bordées d'une membrane dentée; paillettes nulles. —
Feuilles alternes.
1. S. Virga-aurea D. Sd. 1255. (Solidage verge d’or.) —
Calathides ordinairement pra disposées au sommet
de la tige et des rameaux en grappes oblongues et feuillées,.
Péricline à folioles très-inégales, lâches, scarieuses sur les
bords, d’un vert jaunâtre sur le dos, linéaires-lanctolées.
Fleurs concolores ] jaunes : celles de la circonférence à corolle
terminée en languette ellptique-oblongue et dépassant le
péricline; celles ‘du disque à 6 dents réfléchies. Akènes jau-
nâtres, finement striés, velus. Feuilles presque toutes pétio-
lées, un peu fermes, rudes sur les bords ; les radicales ovales
ou largement elliptiques, obtuses, dentées ; les caulinaires
lancéolees, aiguës, presque entières. Tige dressée, un peu
flexueuse, ordinairement rameuse au sommet. — Plante
briévement velue ou glabre.
Commun ; bois montagneux, dans tous les terrains. Z. Juil-
let-août.
6. ERIGERON Z.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles, disposées sur plusieurs rangs,
toutes à corolle ligulée ou .es intérieures seulement tubu-
leuses ; fleurs du disque hermaphrodites ou mâles, à corolle
tubuleuse et régulière. Akenes oblongs, comprimés, sans
côles ; aigrettes confor mes, à poils scabres et sur un seu!
"ang. Réceptacle un peu convexe, alvéolé, dépourvus de
crèles dentées et de paillettes. — Feuilles alternes.
1. E. canadensis Z. Sp. 1209. (Vergerelte du Canada.)
— Calathides en grappe oblongue, composée, fournie et un
peu feuillée. Péricline à folioles lâches, linéaires-lancéolées,
scarieuses sur les hords, réfléchies après l'émission des
graines. Fleurs de la circonférence d’un blanc-jaunûtre, en
languette courte, dressée et dépassant à peine le péricline ;
celles du disque jaunes. Akenes linéaires-oblongs, velus,
jaunâtres ; aigrette blanche, fragile, peu fournie. Feuilles
linéaires-lancéolées, atténuées aux deux extrémités, presque
enticres ; les radicales plus courtes, obtuses, détruites au
sommet de la floraison. Tige dressée, roide, rameuse seule-
ment au sommet. — Plante un peu rude, couverte de poils
roides, articulés et épaissis à la base, ordinairement plus
élevée que l’espèce suivante, mais à calathides beaucoup
plus petites.
Plante d'Amérique complètement naturalisée dans les lieux
cultivés, les bois, les bords des rivières. ©. Juillet-septembre.
2. E. acris L. Sp. 1211. ( Vergerette àcre.) — Calathides
solitaires au sommet des rameaux et formant une grappe
corymbiforme, lâche et un peu feuillée. Péricline à folioles
inégales, linéaires-lancéolées, réfléchies après l'émission des
graines. Fleurs de la circonférence d’un rouge-bleuûtre, en
languette étroite, dressée, dépassant de beaucoup le péri-
cline et quelquefois l’aigrette; celles du disque jaunes.
Akènes linéaires-oblongs, velus, jaunätres avec une ligne
orangée sur les bords ; aigrette fragile, fournie. Feuilles un
peu rudes, entitres, plus rarement dentées ; les radicales
nombreuses, oblongues-obovées, obtuses, atténuées en
pétiole ailé ; les caulinaires plus petites, sessilles, linéaires-
lancéolées, souvent un peu ondulées. Tige dressée, souvent
rougeûtre, rameuse seulement au sommet. — Plante un peu
rude, plus ou moins couverte de poils courts, articulés,
épaissis à la base.
4 Genuinus Nob. Aigrette blanche.
6 Serotinus Nob. Aigrette rousse. Æ. serotinus Weihe,
in Rchb. FI. excurs. p. 239.
Commun ; lieux stériles et sablonneux ; collines calcaires.
©). Juillet-août.
7. STENACTIS Nées.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles, disposées sur deux rangs, toutes
à corolle en lanquette étroite ; celles du disque hermaphro-
dites, à corolle tubuleuse et régulière. Akènes oblongs,
comprimés, sans côtes; aigrettes dissemblables; celle des
akenes de la circonférence à poils courts et sur un seul
rang ; celle des akènes.du disque à poils sur deux rangs.
Réceptacle tuberculeux, dépourvu de crèles dentées et de
paillettes. — Feuilles alternes.
— 399 —
1. S. annua ÂVées, Ast. p. 273; Aster annuus L. Sp,
1229. (Sténactide annuelle.) — Calathides nombreuses,
disposées en grappe corymbiforme. Péricline à folioles pres-
que égales, appliquées, lancéolées, très-aiguës, scarieuses
sur les bords. Fleurs de la circonférence nombreuses, blan-
ches, une fois plus longues que le péricline ; celles du disque
jaunes. Akènes très-petits, blanchâtres, pubescents; aigrette
blanche, plus longue que l’akène dans les fleurs du centre,
beaucoup plus courte dans celles de la circonference. Feuil-
les d’un vert gai ; les inférieures obovées, longuement atté-
nuées en pétiole, munies de dents saillantes et écartées ; les
supérieures lancéolées, mucronulées, très-entières. Tige
dressée, très-feuillée, rameuse au sommet. — Plante plus ou
moins couvertes de poils articulés.
Bords de la Moselle près de Rémich (Æolandre), un peu au-
delà de la frontière de France. Bords de la Moselle à Dogne-
ville (Berher). Plante introduite et naturalisée. ©). Juillet-
août.
8. ASTER MNées.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles, disposées sur un seul rang, à
corolle ligulée ; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle
tubuleuse et régulière. Akènes oblongs, comprimés, sans
côtes ; aigrettes conformes. à poils presque égaux, scabres,
sur plusieurs rangs. Réceptacle plan, alvéolé, muni de crêtes
dentées, dépourvu de paillettes. — Feuilles alternes.
1. A. Amellus Z. Sp. 1226. (Aster amellus.) — Calathides
disposées en grappe terminale, corymbiforme, feuillée.
Péricline à folioles imégales, ciliées ; les extérieures lâches,
élargies et arrondies au sommet; les intérieures plus longues
et plus étroites, scarieuses et purpurines au sommet. Fleûrs
de la circonférence en languette linéaire, bleue, très-étalée,
une fois plus longue que le péricline ; celles du disque jau-
nes. Akènes obovés, brunâtres, mollement velus; aigrette
jaunâtre ou rousse, une fois plus longue que l’akène. Feuil-
les non charnues, un peu coriaces, ordinairement entières,
rudes sur les faces et sur les bords, ovales-lancéolées, atté-
nuées à la base, à trois nervures ; les inférieures plus larges,
obtuses, ordinairement détruites au moment de: la floraison.
Tige dressée, très-feuillée, ordinairement rougeitre. — Plante
plus ou moins velue. |
TRE
Commun; dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe,
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. %. Août-octobre.
2. À. brumalis Vées, Ast. p. 70; A. Novi-Belqii Godr.
El. lorr., éd. Ÿ, €. 2, p. 25, non L. (Aster du solstice). —
Calathides disposées au sommet de la tige et des rameaux
en grappes rameuses feuillées, oblonques. Péricline à folioles
presque égales, läches, cilites, toutes linéaires, aiguës,
mucronées. Fleurs de la circonférence en languette linéaire,
blanches ou violettes, une ou deux fois plus longues que le
péricline ; celles du disque jaunes. Akènes linéaires-oblongs,
blanchâtres, velus ; aigrette d’un blanc sale, deux à trois
fois plus longue que l’akène. Feuilles non charnues, entières
où un peu dentées en scie vers le milieu, lisses sur les faces,
rudes sur les bords, lancéolées, acuminées, à une nervure ;
les caulinaires embrassant la tige par deux petites oreillettes
arrondies ; les raméales très-petites, entitres. Tige dressée,
très-feuillée, rameuse. — Plante presque glabre.
Plante de l'Amérique septentrionale, introduite et naturali-
sée aux bords des rivières. Nancy, bords de la Meurthe à
Malzéville (Suard) ; Lunéville, bords de la Vezouze à Chante-
heux (Guibal); Blimont, Badonviller; Sarrebourg, bords de
la Bièvre à Schneckenbuch (de Baudot). Bords de la Moselle
entre Longeville et Moulins (Ducolombier) ; Sarreguemines
(Holandre) ; Thionville (Warion et Barbiche). Mirecourt
(Gérard). Saint-Dié (Boulay). %. Août-septembre.
3. A. Tripolium Z. Sp. 1227. (Aster tripolium.) — Ca-
lathides_ disposées au sommet dés rameaux en grappes
corymbiformes, non feuillées. Péricline à folioles tres-
inégales ; les extérieures ovales, obtuses, étroitement appli-
quées, scarieuses et un peu rougeûtres sur les bords; les
intérieures plus longues et plus étroites. Fleurs de la cir-
conférence en languette linéaire, violettes, plus rarement
blanches, dépassant le péricline ; celles du centre jaunes.
Akenes jaunätres, linéaires-oblongs, entourés à la base d’une
couronne de poils et munis sur les faces de poils longs,
disséminés ; aigrette blanche-soyeuse, quatre à cinq fois
plus longue que l’akène. Feuilles charnues, rubes sur les
bords, lisses sur les faces, entières ou un peu dentées ; les
caulinaires linéaires ou linéaires-lancéolées, atténuées aux
deux extrémités ; les radicales elliptiques, obtuses, longue-
ment pétiolées, à 3 nervures. Tige dressée, souvent rameuse
dés la base. — Plante glabre.
DE
Marais salés. Vic, Moyenvic, Dieuze, Marsal (Soyer- Wille-
met) ; Château-Salins (Léré). Rémilly et Aubécourt (Warion);
Forbach, Rosbruck, Cocheren (Holandre); Sarralbe (Schults);
Salzbronn ( Warion). ©). Août-septembre.
Trib. 4. BezLIDEZ DC. Prodr. 5, p. 304. — Fleurs du
disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse, régulière ; fleurs
de la circonférence femelles, à corolle ligulée. Anthères ar-
rondies à la base, non appendiculées. Style à branches com-
primées, arrondies au sommet non pénicillé. Akènes compri-
més par le dos, marginés, sans côtes ; aigrette nulle.
9. BELLIS L.
Péricline hémisphérique, à folioles sur 2 rangs. Fleurs de
la circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; celles
du disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière.
Akènes obovés, comprimés, sans côtes et sans aigrette. Ré-
ceptacle conique, sans paillettes.
1. B. perennis L. Sp. 1248. (Päquerette vivace.) — Ca-
lathides solitaires au sommet des tiges. Péricline à folioles
égales, linéaires-lancéolées, vertes. Fleurs de la circonfé-
rence nombreuses, tout à fait blanches, ou rouges en dessous,
terminées en languette étalée, linéaire-oblongue, une fois
plus longue que le péricline ; fleurs du centre jaunes. Akènes
Jaunètres, finement velus. Feuilles toutes radicales, dispo-
sées en rosette, un peu épaisses, obovées-spatulées, super-
ficiellement crénelées, brusquement atténuées en pétiole et
munies d’une seule nervure. Tige simple, scapiforme, ordi-
nairement un seul capitule. Souche courte, tronquée. —
Plante ordinairement couverte de poils blancs, articulés.
Commun; prairies, dans tous les terrains. %. Toute l’année.
Trib. 5. SENECIONEZÆ Cass. Opusc. phyt. 3, p. 69. —
Fleurs du disque et quelquefois toutes les fleurs hermaphro-
dites, à corolle régulière et tubuleuse; fleurs de la circon-
férence femelles, à corolle ligulée. Anthères arrondies à la
base, non appendiculées. Style des fleurs du disque à bran-
ches linéaires, pourvues au sommet tronqué d'un pinceau
de poils ou se prolongeant au-dessus. Akènes cylindriques,
munis de côtes ; aigrette poilue.
10. DORONICUM Z.
Péricline étulé, discoide, à folioles égales et imbriquées.
— 398 —
Fleurs de la circonférence femelles et ligulées ; fleurs du
disque hermaphrodites, tubuleuses et régulières. Akènes
oblongs, munis de côtes ; ceux'de la circonférence sans ai-
grette ; ceux du disque avec une aigrette à poils scabres et
sur plusieurs rangs. Réceptacle sans paillettes. — Feuilles
alternes.
1. D. Pardalianches Wild. Sp. 3, p. 2113. (Doronic
mort-aux-panthères.) — Calathides grandes, solitaires au
sommet de la tige et des rameaux. Péricline à folioles
étroites, lancéolées, acuminées. Fleurs de la circonférence
ligulées, très-étalées, d’un jaune plus päle que les fleurs du
disque. Ahènes de la circonférence glabres ; ceux du disque
velus et pourvus d’une aigrette d’un blanc-jaunâtre. Réce)-
tucle finement velu. Feuilles molles, sinuées-dentelées ; les
radicales longuement pétiolées, suborbiculaires, obtuses,
profondément en cœur à la base ; les caulinaires inférieures
brusquement rétrécies au-dessus de la base, embrassant la
tige par deux oreillettes arrondies ; feuilles supérieures
ovales, embrassantes. Tige dressée, striée, simple ou un
peu rameuse au sommet. Souche tuberculeuse, émettant des
stolons souterrains grèles, très-allongés. — Plante d’un
vert päle, brièvement ‘velue, un peu glanduleuse au sommet ;
fleurs jaunes.
Forêts du versant oriental des hautes Vosges, sur le granit ;
vallées de Guebwiller, de Steinbach et de Munster (WMühlen-
beck), Soultzbach, Champ-du-Feu (Mougeot). Sur le versant
occidental, cascade de Saint-Amé (S. Perrin) ; colline de la
Fresse, à la goutte de la Pierre (A. Choffel) ; Bruyères, près
du château (Gérard); probablement subspontané dans ces der-
nières localités. %. Mai-juin.
2. D. plantagineuni L. Sp. 1247 (Doronic à feuilles de
Plantain). — Calathide solitaire au sommet de la tige. Pé-
ricline à folioles linéaires, acuminées-sétacées. Fleurs de la
circonférence ligulées, jaunes, ainsi que les fleurs du disque.
Akenes tous velus et pourvus d’une aigrette d’un blanc-
jaunätre. Réceptacle glabre. Feuilles molles, fortement ner-
viées ; les radicales longuement pétiolées, ovales, sinuées-
dentées, un peu décurrentes sur le pétiole ; les caulinaires
inférieures atténuées en pétiole ailé, dépourvues d'oreil-
leltes à leur base; feuilles supérieures lancéolées, demi-
embrassantes. Tige dressée, simple, nue au sommet. Souche
— 5081—
rampante, tuberculeuse, émettant des stolons souterrains.
— Plante pubescente, glanduleuse au sommet ; fleurs
Jaunes.
Rare. Côte Saint-Michel, près de Thionville (Box). %. Avril-
mal.
11. ARNICA L.
Péricline concave, à folioles égales et imbriquées. Fleurs
de ia circonférence femelles et liguées ; fleurs du disque
hermaphrodites, tubuleuses et régulières. Akènes cylindri-
ques, munis de côtes, {ous pourvus d’une aigrette, à poils
roides, scabres et placés sur un seul rang. Réceptacle sans
paillettes. — Feuilles opposées.
1. A. montana L. Sp. 1255. (Arnica des montagnes).
— Calathides grandes, solitaires au sommet de la tige et
des rameaux. Péricline à 16-18 folioles dressées, lanccolées,
aiguës. Fleurs de la circonference terminées en languette
oblongue-elliptique, veinée, tridentée, étalée. Akènes brurs,
hérissés ; aigrette blanche, égaiant l’akène. Feuilles un peu
fermes, sessiles, oblongues-obovées, ciliées, pubescentes en
dessus, glabres en dessous, à 5 nervures ; feniiles radicales
étalees en rosette ; une ou deux paires de feuilles caulinaires
opposées, écartées. Tige dressée, roide, simple et uni-capi-
tulée, ou un peu rameuse au sommet et bitri-capitulée. —
Plante d’un vert pâle, pourvue vers le sommet de poils
mous, articulés, glanduleux ; fleurs jaunes ou orangées.
Prairies des montagnes, sur le grès vosgien et le granit. %.
Juin-juillet.
12. SENECIO Z.
Périchive cylindrique ou campanulé, formé d’un seul
rang de folioles soudées à leur base, souvent muni d’un ca-
licule. Flenrs toutes hermaphrodites, tubuleuses et régu-
lières, ou fleurs de la circonférence femelles et ligulées.
Ahênes cylindriques, munis de côtes, {ous pourvus d'une
aigrette à poils scabres et placés sur plusieurs rangs. Ré-
ceptacle alvéolé, muni de crêtes membraneuses-dentées,
sans paillettes. — Feuilles alternes.
1. S. vulgaris L. Sp. 1216. [Sénecon commun.) — Ca-
lathides petites en grappe corymbiforme. Péricline cylin-
drique, à folioles glubres, blanches-scarieuses sur les bords,
— 300 —
linéaires, acuminées, burbues et dertclces au sommet ; cali-
cule à folioles quatre fois plus courtes, appliquées, iné-
gales, linéaires, aiguës, noires dans leur moitié supérieure.
Corolles ordinairement toutes égales, tubuleuses ; plus ra-
rement les corolles de la circonférence sont prolongées en
languette courte et roulée en dehors(S. denticulatus Nolle,
Nov. F1. hols. p. 71,non Mull.) Akènes grisâtres ou bruns,
à côtes couvertes de poils courts et appliqués ; aigrette
blanche, fragile, deux fois plus longue que l’akène. Feuilles
planes, un peu épaisses, sinuées-pinnalilobées, à segments
égaux, courts, anguleux, dentes ; les inférieures pétiolées ;
les supérieures élargies à la base et embrassant la tige par
denx oreillettes. Tige dressée, rameuse, m2lle. Racine obli-
que, fibreuse. — Plante glabre ou munie d’un duvet ara-
néeux ; fleurs jaunes.
Commun ; lieux cultivés, dans tous les terrains. La forme à
corolles de la circouférence ligulées a été trouvée à Tomblaine.
©. Toute l’année.
2. S. viscosus L. Sp. 1217 (Sénecon visqueux.) — Cala-
thides plus grosses que dans l'espèce précédente, en grappe
corymbiforme. Péricline cylindrique, à folioles glanduleuses
sur le dos, blanches-scarieuses sur les bords, linéaires, acu-
minées, barbues et dentelées au sommet ; calicule à folioles
de moitié plus courtes, appliquées, linéaires, aiguës, vertes,
à peine maculées au sommet. Corolle de la circonférence en
languette courte et roulée en dehors. Akènes bien plus
grands que dans l'espèce précédente, à côtes glabres ; ai-
grette blanche, fragile, deux fois lus longues que l’akène.
Feuilles un peu réfléchies par les bords, palmatilobées, à
segments égaux, courts, anguleux, dentés ; les inférieures
pétiolées; les supérieures élargies à la base et embrassant la
tige par deux oreillettes. Tige dressée, rameuse, molle. Ra-
cine fibreuse. — Plante visqueuse, velue-glanduleuse, fé-
tide ; fleurs jaunes.
Lieux sablonneux, bords des rivières, carrières, bois taillis,
places à charbon, Paraït manquer dans la région montagneuse
supérieure. ©. Juin-octobre.
3. S. sylvaticus L, Sp. 1217. (Sénecon des bois.) — Ca-
lathides très-nombreuses, en grappe composée, corymbi-
forme, étalée, Péricline cylindrique, à folioles glabres ou ur
peu velues, jumuis ylunduleuses, blanches-scarieuses sur
— 301 —
les bords, linéaires, aiguës, barbues au sommet ; calicule à
4 on 5 folioles sétacées, appliquées, non maculées, extré-
mement courtes. Corolle de la circonférence en languette
très-courte, roulée en dehors. Akènes petits, noirs, munis
de côtes couvertes de poils blancs, courts, appliqués ; ai-
grette blanche, fragile, trois fois plus longue que l’akène.
Feuilles profondément pinratipartites, à segments étroits,
dentés ou incisés, alternativement plus petits, dentiformes ;
les inférieures pétiolées, les supérieures embrassant la tige
par deux oreillettes incisées. Tige dressée, roide, de con-
sistance ferme, tres-rameuse au sommet. Racine dure,
fibreuse. — Plante odorante, ordinairement d’un vert blan-
châtre et couverte d’un duvet court ; fleurs petites, jaunes.
Bois. Assez commun dans la chaine des Vosges, moins abon-
dant en plaine. ©. Juillet-août.
L. $. aquaticus /Juds. Angl. 366. (Sénecon aquatique.)
— Calathides en granpe corymbiforme, divariquée. Péri-
cline hémisphérique, à folioles vertes sur le dos, blanches-
scarieuses sur les bords, obovées, brusquement acuminé. s,
pubescentes et faiblement maculées au sommet ; calicule à
une ou deux folioles très-petites, apoliquées. Corolles de la
circonference au nombre de 10-12, en languette elliptique-
oblongue, étalée. Akènes blanchäâtres, oblongs, munis de
côtes fines ; ceux du centre hérissés de pointes à peine visi-
bles ; ceux de la circonférence lisses et glabres ; aigrette
blanche, fragile, plus longue que l’akène. Feuilles inférieures
pétiolées, ovales-oblongues, ordinairement entières ou 1y-
rées, à lobe terminal grand, ovale, obtus; les supérieures
sessiles et embrassant la tige par deux oreillettes incisées,
lyrées ou pinnatipartites, à lobes latéraux obliques, entiers
ou dentés. Tige dressée, simple à la base. Souche épaisse,
globuleuse, pourvue de fibres longues et dures. — Plante
glabre ou un peu aranéeuse, souvent rougeûtre en vieillis-
sant ; fleurs d’un jaune vif.
a Genuinus Nob. Feuilles inférieures entières, dentées ou
crénelées ; les moyennes lyrées.
6 Pinnatifidus Godr. et Gren. F1. de France, t. 2, p. 115.
Feuilles inférieures lyrées; les moyennes profondément pin-
natifides. S. barbareæfolius Rchb. FL. exe. p. 244, non
Krock.
Prairies humides et tourbeuses. Nancy, la Malgrange, Essey,
TOME 1. 16
— 302 —
Tomblaine (Soyer- Willemet) ; Pont-àä-Mousson, Château-Salins
(Léré) ; Lunéville et Sarrebourg (de Baudot). Metz, bords de
la Seille (Holandre). Thionville (Barbiche). Verdun (Doisy) ;
Saint-Mihiel (Léré) ; Bouconville (Briard) ; Stenay, Mouzay,
etc. (Cardot). Rambervillers (Billot) ; Saint-Dié, Mirecourt,
Epinal, Grandvillers (Mougeot) ; vallées des Vosges. %.Juillet-
août.
5. S. Jacobæa L. Sp. 1219. (Sénecon Jacobée.) — Cala-
thides plus petites que dans l'espèce précédente, en corymbe
composé, dressé. Péricline hémisphérique, à folioles blan-
ches-scarieuses sur les bords, linéaires-lancéolées, pubes-
centes et maculées au sommet; calicule à une ou deux
folioles très-courtes, appliquées. Corolle de la circonférence
en languette étroite, étalée. Akènes grisätres; ceux de la
circonference glabres ; ceux du disque velus ; aigrette blan-
che, fragile, plus longue que lakène. Feuilles molles; les
inférieures pétiolées, obovées-oblongues, toujours lyrées-
pinnatifides, à lobe terminal incisé-denté ; les supérieures
sessiles, pinnatipartites, à segments tres-étalés, bi-trifides,
à lobules séparés par des sinus arrondis ; toutes les feuilles
sessiles munies à la base d’oreillettes lacimiées. Tige dressée,
droite, rameuse au sommet. Racine cylindrique, oblique,
tronquée, pourvue de fibres longues. — Plante glabre ou
aranéeuse ; fleurs d’un jaune vif.
Commun; prairies séches, haies, buissons, dans tous Îles
terrains. ©). Juillet-août.
6. $. erucifolius Z. Sp. 1218. (Sénecon à feuilles de
roquette.) — Calathides en grappe corymbiforme, lâche.
Péricline hémisphérique, à folioles glabres ou aranéeuses,
blanches-scarieuses sur les bords, obovées, longuement acu-
minées ; calicule à folioles nombreuses, appliquées. Corolles
de la circonférence en languette elliptique-oblongue, étalée.
Akènes blanchâtres, tous également hérissés de poils blancs
très-visibles ; aigrette blanche, fragile, une fois plus longue
que l’akène. Feuilles un peu fermes, plus où moins pinna-
tilobées, à segments obliques, parallèles; les inférieures
pétiolées ; les supérieures sessiles, à segments inférieurs
entiers et embrassants. Tige dressée, simple à la base, strice.
Souche rampante. — Plante d’un vert-grisàtre, pubescente
et plus ou moins couverte d’un duvet aranteux; fleurs
jaunes.
303 —
4 Genuinus Nob. Feuilles pinnatilobées, à segments lan
dotés. dentés, le supérieur plus grand.
6 Tenuifolius DC. F1. fr. suppl., p. 472. Feuilles bipin-
natilobées, à segments tous linéaires, entiers ou dentés.
S. tenuifolius Jacq. Austr. tab. 278.
Commun; bois, haies, dans tous les terrains; mais moins
abondant dans la région montagneuse. La var. 6 à Mirecourt
(de Baudot), Epinal (Mougeot). %. Juillet-août.
7. S. paludosus Z. Sp. 1220. (Sénecon des marais.) —
Calathides peu nombreuses, disposées au sommet de la tige
en grappe simple, corymbiforme. Péricline hémisphérique,
un peu lanugineux à la base, à 18-20 folioles appliquées,
linéaires, aiguës, velues au sommet, munies d’une côte me-
diane étroite et convexe ; calicule à 8-10 folioles plus cour-
tes, lâches, plus étroites. Corolles de la circonférence au
nombre de dix à douze, en languette linéaire-oblongue,
étalée. Akènes bruns, glabres, plus courts que l’aigrette et
munis de côtes superficielles ; aigrette blanche, fragile.
Feuilles caulinaires toutes sessiles, dressées, un peu fermes,
lanugineuses sur le dos, à la fin glabrescentes, Hncaires-
lancéolées, acuminces, dentées en scie ; les dents fines, tres-
aiguës, dirigées vers le sommet. Tige dressée, roide, simple,
sillonnée, fistuleuse. Souche un peu rampante. — Fleurs
jaunes.
Rare ; bords des étangs. Bois de l’Argonne! (Doisy); Dar-
mont près d’'Etain (Warion). 2%. Juillet-août.
8. S. saracenicus L. Sp. 1221; S. Fuchsii Gmel. Bad.
2,p. hhh. (Sénecon sarasin.) — Calathides nombreuses,
disposées au sommet de la tige et des rameaux en grappe
corymbiforme, composte. Péricline cylindrique, à 8-10
folioles appliqué es, un peu élargies et maculées de noir su-
périeurement, brusquement et brièvement acuminées, munies
d’une côte médiane large, saillante latéralement, tout à fait
plane où déprimée sur le dos ; calicule à { ou 5 folioles plus
courtes, Fiches, subulées. Corolles de la circonférence au
nombre de quatre où cinq en languette linéaire-lancéolée,
étalée. Akènes blanchätres, glabres, plus courts que l’aigr ette,
munis de côtes superficielles ; aigrette blanche, fragile.
Feuilles foutes pétiolces, élégamment veinées, glabres ou
pourvues sur les bords et en ‘dessous de petits poils articu-
lés, atténuées à la base, acuminées au sommet, dentées ; les
— 304 —
dents petites, étalées, cartilagineuses sur les bords ; petiole
non ailé, décurrent sur la tige. Tige dressée, simple à la
base, anguleuse et plus ou moins rameuse au sommet, ordi-
nairement purpurine. Souche oblique, tronquée, non ram-
pante. — Plante d’un vert gai ; fleurs jaunes.
x Ovatus DC. Prodr. 6, p. 353. Feuilles ovales-lan-
céolées. $S. ovatus DC. F1. fr. hi, p. 923.
6 Angustifolius Spenner, FI. frib. 1, p. 525. Feuilles
étroitement lancéolées. S. saracenicus Willm. Phyt. 1008.
Commun dans les bois des collines et des montagnes sur
tous les terrains. Z. Juillet-août.
Nora. M. Soyer-Willemet (Obs. bot. p. 158) a fait observer
avec beaucoup de raison que le S. Fuchsi de Gmélin est le
véritable S. saracenicus de Linné et qu’il faut lui restituer le
nom linnéen. Il fonde son opinion: 1° sur ce que la figure de
Fuchs citée par Linné comme synonyme de son S. saracenicus
représente très-bien la forme à feuilles étroites du Senecio qui
croît sur les coteaux des environs de Nancy ; 2 sur ce que le
nom lui-même de saracenicus est emprunté à Fuchs, qui ap-
pelait sa plante Solidago saracenica. Nous ajouterons que
Linné indique son S. saracenicus « in Helvetiæ montanis (Sp.
1222) ; in summis jugis montis Juræ, in monte Rossberg (H.
Cliff. 410) », localités dans lesquelles on trouve la plante de
Fuchs, mais ou ne croit pas celle à laquelle les auteurs alle-
mands ont donné à tort le nom de S. saracenicus et qui se
rencontre seulement dans les saussaies au bord des rivières
Cette dernière plante a dû pour cela recevoir un nouveau nom
9. S. Jacquinianus Rchb. FI. exc. p. 245 (Sénecon de
Jacquin). — Très-voisin de la précédente espèce, il s'en
distingue par ce qui suit: péricline à 8-10 folioles plus al-
longées, plus étroites, plus longuement et moins brusque-
ment acuminées, munies d'une côte médiane moins large,
mais plus épaisse et caréné sur le dos ; corolles de la cir-
conférence au nombre de quatre ou cing, en languette
linéaire-lancéolée ; akenes glabres, égalant l’aigrette ;
feuilles généralement plus larges, plus inégalement dentées ;
les inférienres ovales, brusquement atténuées en pétiole
ailé; les supérieures sessiles, embrassantes ; tige plus
forte, très-anguleuse. — Plante d’un aspect sombre, ordi-
nairement pubescente.
Hautes Vosges ; le Donon (Billor) ; Hohneck, Gérardmer,
Bailon de Soultz, etc. %. Juillet-août.
10.S. salicetorum Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 2, p. 11 :
S. saracenicus Koch, Syn. éd !, p.390 ! non L. (Sénecon
des saussaies.) — Calathides nombreuses, disposées en
grappe corgmbiforme. Péricline ovoide, à 12-15 folioles ap-
pliquées, un peu élargies au sommet brusquement acuminé,
munies d’une côte méciane large, saillante latéralement,
plane ou déprimée sur le dos; calicule à 4 ou 5 folioles
plus courtes, lâches. linéaires. Corolles de la circonférence
au nombre de sept à huit, en languette elliptique, obtuse,
étalée. Akènes blanchâtres, glabres, plus courts que l'ai-
grette, munis de côtes superficielles ; aigrette b'anche, fra-
gile. Feuilles lancéolées, acuminées, pourvues de dents car-
tilagineuses dirigées vers le sommet ; feuilles inférieures
atténuées en pétiole alé ; les supérieures sessiles, embras-
santes: Tige dressée, épaisse, anguleuse. Souch« longue-
ment rampante, émettant des stolons sout:rrains très-
allongés. — Se distingue en outre des deux espèces précé-
dentes par ses feuilles plus coriaces, plus nombreuses ; par
ses calathides plus grosses.
Très-rare ; saussaies sur les bords de la Moselle. Liverdun,
dans l’île du Moulin, d’où la plante descend le long de la Mo-
selle jusqu’à Frouard et remonte jusqu’à Toul; Ile de Scarpone
(Maire). Metz, au-dessus de Jouy, près de la ferme de la Maxe
(Holandre). Bords de la Moselle entre Epinal et Charmes
(Mougeot). %. Juillet-août.
11. S. spathulæfolius DC. Prodr. 6, p. 362 ; Cineraria
spathulæfolia Gmel. Bad. 3, p. 454 ; Godr. F1. lorr., éd.
1, €. 2, p. 12. (Séneçon à feuilles spatulées.) — Calathides
au nombre de cinq à dix, portées sur des pédoncules sim-
ples, lanugineux, disposés au sommet de la tige à peu près
comme les rayons d’une ombelle. Péricline hémisphérique,
à folioles appliquées, linéaires, tres-aiguës, laineuses, gla-
bres et colorées de brun au sommet ; calicule nul. Corolles
de la circonférence en languette linéaire-oblongne, atténuée
à la base, étalée. Akènes très-velns ; aigrette blanche, briè-
vement ciliée, égalant presque les fleurs. Feuilles un peu
épaisses, blanches-laineuses en dessous, munies en dessus
de quelques flocons laineux caducs et de poils courts arti-
culés ; les radicales dressées, ovales, tronquées où un peu
en cœur à la base, dentées ou crénelées, portées sur un pé-
tiole 2 ou 3 fois plus long que le limbe ; les caulinaires in-
férieures oblongues, insensiblement atténuées en pétiole
— 366 —
largement ailé ; les supérieures sessiles, lancéolées ou li-
néares. Tige dressée, sillonnée, simple. — Fleurs jaunes.
Très-rare ; dans les marais. Bitche (Schults). Commercy, au
bois de Rébus (Maujean) ; Pagny-sur-Meuse (Maire); Saint-
Mihiel (Léré). Cornimont (S. Perrin) ; de Sainte-Sabine au
Saut-de-la-Cuve (Boulay et Pierrat). 2%. Mai-juin.
Trib. 6. ARTEMISIEZÆ Less. Syn. p. 263. — Fleurs tantôt
toutes hermaphrodites, tantôt celles de la circonférence
femelles, toutes à corolle tubuleuse et régulière. Anthères
arrondies à la base et non appendiculées. Style des fleurs du
disque à branches linéaires, pourvues au sommet tronqué
d’un faisceau de poils ou prolongées en cône au-dessus.
Akènes subcylindriques, avec ou sans côtes ; aigrette nulle.
3. ARTEMISIA Z.
Péricline à folioles imbriquées, Fleurs de la circonférence
semelles, non ligulées, sur un seul rang : celles du disque
hermaphrodites ou neutres, tubuleuses et régulières. Akènes
comprimés, obovés, sans côtes ; disque épigyne plus étroit
que l’akène et dépour vu de couronne. Réceptacle sans pail-
lettes. — Feuilles alternes.
1. À. Absinthium ZL. Sp. 1188. (Armoise Absinthe.) —
Calathides pedicellées, penchées, disposées d’un seul côté le
long des rameaux et formant une longue grappe terminale,
feuillée, à à rameaux étalés. Péricline clobuleux. tomenteux,
à folioles ovales, obtuses, largement scarieuses au sommet.
Réceptacle très-velu. Feuilles d'un vert-blanchâtre en dessus,
blanches-argentées en dessous, ponctuées, pétiolées, à
pétiole non auriculé à sa base, bi-tripinnatipartites, à seg-
ments linéaires ou lancéolés, obtus, non mucronés ; feuilles
raméales ordinairement entières. Tiges dressées, blanchâtres,
striées, rameuses, — Plante très-ameère et très-odorante ;
fleurs jaunes.
Assez-rare et probablement subspontané. Bitche à la Main-
du-Prince (Barbiche). Bar-le-Duc à Savonnières et à Vauforon
(Humbert). Neufchâteau, Bazoilles (Mougeot) ; Villouxel
(Poincaré); Brochaincourt (Reuss) ; entre Rebeuville et Cir-
court, Villars (Lefebvre) ; Saint- Ouen (Rodillon) ; ruines du
chateau d'Arches (Chapellier) ; ; Rambervillers, à la forge de
Mortagne (Billot); vallée de Saint-Amarin (Xirschléger). 2%.
Juillet-août.
2, À. camphrorata Vill. Prosp.p. 31. Sa. mc can
phré.) — Calathides pédicellées, penchées, disposées en
etites grappes spiciformes, formant une longue panicule
étroite et roide, à rameaux dressés. Péricline hémisphérique,
un peu laineux. à folioles ovales, obtuses, largement scarieu-
ses au sommet. Réceptacle munis de poils crépus Feuilles
ponctuées, blanches-tomenteuses, à la fin glabrescentes,
pétiolées, à pétiole muni à sa base de 2 oreillettes linéaires
ou dentiformes ; les feuilles inférieures et moyennes bipin-
natiséquées, à segments linéaires, divariqués, non mucronés,
Tiges frutescentes à la base, très-rameuses, ascendantes, —
Plante d’une odeur aromatique agréable; fleurs jaunes.
Rare ; Sur les rochers calcaires. Saint-Mihiel (Larzillière).
2%. Aoùût-septembre.
3. A. vulgaris Z. Sp. 1188. (Armoise commune.) —
Calathides sessiles à l’aiselle d’une petite bractée sétacée,
dressées, agglomérées le long des rameaux dressés, et formant
une longue grappe terminale. Péricline ovoide, tomenteux,
à folioles inégales, un peu concaves. scarieuses sur les bords
et au sommet. Réceptacle glabre. Feuilles non ponctuées,
blanches-tomenteuses en-dessous, vertes et glabres en-des-
sus, ovales où oblongues dans leur pourtour, auriculées à
la base, pinnatipartites à segments lancéolés, mucronés,
entiers ou incisés. Tiges dressées, rougeûtres, striées, ra-
meuses au sommet. Souche épaisse, ligneuse. — Plante très-
amere, odorante; fleurs jaunes.
Commua ; lieux stériles, dans tous les terrains. %. Août-
septembre.
L. À. campestris L. Sp. 1185. (Armoise champétre.) —
Calathides brièvement pédicellées, dressées ou'penchées, en
petites grappes le long des rameaux et formant par leur
réunion une grande panicule pyramidale, à rameaux étalés,
Péricline ovoide, glabre et luisant, à folioles inégales.
ovales, scarieuses sur les bords et au sommet. Réceptacle
glabre. Feuilles non ponctuées, pubescentes et blanchâtres
dans leur jeunesse, à la fin glabres, ovales-orbiculaires dans
leur pourtour, non auriculées à la base, bipinnatipartites,
à segments linéaires, divariqués, mucronés. Tiges sous-fru-
tescentes à la base, ascendantes, très-rameuses, Souche
épaisse, ligneuse. — Plante presque sans odeur; fleurs
Jaunes.
DURE: QUE
Rare ; collines et bruyères sur le grès vosgien à Bitche
(Schultz); Vosges granitiques près des ruines d'Ortenberg et
de Ramstein (Xirschléger). %. Juillet-août.
14. TANACETUM Less.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles, non ligulées, sur un seul rang ;
leurs du disque hermaphrodites, tubuleuses et régulières.
Akènes abconiques, munis de côtes tout autour; disque
épigyne de la largeur de l’akène, muni d'une couronne
membraneuse régulière, Réceptacle sans paillettes. — Feuil-
les alternes.
1. T. vulgare L. Sp. 1148. (Tanaisie commune.) —
Calathides nombreuses, en grappes corymbiformes au som-
met des rameaux. Péricline à folioles inégales, obtuses, lar-
œement scarieuses et lacérées au sommet, égalant les fleurs.
Akènes blanchâtres, à 5 côtes saillantes. Feuilles ovales-
oblongues dans leur pourtour, bipinnatipartites, à segments
lancéolés, très-aigus, finement dentelés, surtout à leur bord
externe. Tige dressée, anguleuse, rameuse au sommet. Sou-
che fibreuse. — Plante presque glabre, odorante ; fleurs
jaunes.
Commun ; bords des routes, lieux incultes, dans tous les
terrains; sauf dans la région montagneuse supérieure. %.
Juillet-août.
Trib. 7. CHRYSANTHEMEZE DC. Prodr. 6. p. 38. — Fleurs
du disque hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière ;
fleurs de la circonférence femelles, à corolle ligulée. Anthères
arrondies à la base, non appendiculées. Style des fleurs du
disque à branches linéaires, dont le sommet pourvu d'un
pinceau de poils est tronqué ou prolongé en cône au-dessus.
Akènes cylindriques ou trigones, munis de côtes; aigrette
nulle.
15, LEUCANTHEMUM Tourn.
Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir-
conférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé el aile,
à limbe régulier. Akénes conformes, obconiques, munis de
côtes tout autour; aigrette nulle. Réceptacle plan-convexe,
sans paillettes. — Feuilles aiternes.
TOP
1. L. vulgare Lam. F1. fr. 2, p. 137; Chrysanthemum
Leucanthemum L. Sp. 1251. (Leucanthème commun.) —
Calathides solitaires au sommet de la tige ou des rameaux,
et formant dans ce dernier cas un corymbe très-lâche. Péri-
cline hémisphérique, à la fin ombiliqué, à folioles inégales,
étroitement imbriquées ; les extérieures lancéolées, étroite-
ment scarieuses sur les bords; les intérieures dilatées,
largement scarieuses et lacérées au sommet, toutes pourvues
sur le dos d’une bande verte et lancéolée, bordées de brun.
Corolles de la circonférence blanches, en languette oblongue-
elliptique, étalée ; celles du disque jaunes. Akènes à 8-10
côtes saillantes, fous nus au sommet. Feuilles superficielle-
ment lobées ; les inférieures longuement pétiolées, spatulées,
crénelées ; les supérieures sessiles, oblongues, dentées
jusqu’à la base. Tige dressée, anguleuse, simple ou peu
rameuse. Souche noire, courte, oblique, pourvue de longues
fibres radicales. — Plante tantôt glabre, tantôt veiue et
plus robuste (Chrysanthemum Leucanthemum 6 sylvestris
Pers. Syn. 2, p. 60).
Run: prés, bois, dans tous les terrains. 2%. Juin-
juillet.
2. L. corymbosum Godr. et Gren. FI. de France, t. 2,
p. 145; Pyrethrum corymbosum Willd. Sp. 3, p. 2155.
(Leucanthème à fleurs en corymbe.) — Calathides solitaires
au sommet des rameaux et formant un corymbe. Péricline
hémisphérique, non ombiliqué, à folioles inégales, étroite-
ment imbriquées ; les extérieures lancéolées ; les intérieures
«dilatées et largement scarieuses au sommet, bordées de
brun. Corolles de la circonféerence blanches, en languette
oblongue-elliptique, étalée; celles du disque jaunes.
Akènes à 5 côtes saillantes, munis d’une couronne membra-
neuse plus longue dans ceux de la circonférence. Feuilles
toutes pinnatiséquées, à segments lobulés ou dentés; les
inférieures pétiolées; les moyennes et les supérieures ses-
siles, à segments décroissants vers le bas et dont les infé-
rieurs rapprochés embrassent latige. Tige dressée, anguleuse,
rameuse au sommet. Souche brune, rampante, munie de
fibres radicales nombreuses. — Plante presque glabre ou
velue.
Forêts du versant oriental des Vosges ; vallées de Munster
(Buchinger) et de Saint-Amaria ; Soultzbich (Kirschléger). Se
retrouve dans la Meurthe, bois de daillon (Mathiem,) %, Juin:
juillet:
— 370 —
16. CHRYSANTHEMUM Tourn.
Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la
circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé el ailé,
à limbe régulier. Akènes de deux formes : ceux de la circon-
férence triquètres, avec les deux angles latéraux relevés en
aile; ceux du disque cylindriques, munis de côtes tout
autour ; aigrette nulle. Réceptacle plan-convexe, sans pail-
lettes. — Feuilles alternes.
1. C. segetum ZL. Sp. 1254. (Chrysanthème des mois-
sons.) — Péricline à folioles inégales, concaves, d’un vert-
jaunètre ; les extérieures ovales, étroitement scarieuses ; les
intérieures dilatées et scarieuses dans leur moitié supé-
rieure, Fleurs toutes jaunes; celles de la circonférence en
languette obovée, émarginée, étalée. Akènes du centre tron-
qués au sommet, munis de côtes larges et blanches, séparées
par des sillons bruns. Feuilles un peu charnues, oblongues,
élargis au sommet, profondément dentées et ordinairement
trifides ; les inférieures atténuées insensiblement en pétiole ;
les supérieures amplexicaules. Tige dressée, striée, simple
ou rameuse. Racine verticale, presque simple. — Plante
glabre un peu glauque.
Assez rare; moissons. Nancy, bords du bois de Tomblaine
vers Saulxures (Soyer- Willemet); Champ-le-Bœuf, Ars-sur-
Moselle (Briard). Metz, à la Maison-Rouge (Holandre) ;
Solgne, Scheuerwald près de Sierck ; Saint-Ævold, Kinger*
(Box), Sarralbe ; Cocheren, Kæskastel, Schweix (Wurion),
Faulquemont ; Forbach (Schultz). Verdun (Doisy) ; Commercy
(Briard). Neufchâteau (Mougeot). ©. Juillet-août.
17. MATRICARIA L.
Péricline concave, à folioles imbriquées, Fleurs de la
crconférence femelles, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du
disque hermaphrodites, régulières, tubuleuses, à tube
cylindrique, à limbe denté. Akènes conformes, obconiques,
munis de 3-5 côtes sur la face interne, sans côtes sur le dos,
Réceptacle s’allongeant en cône à la maturité, sans pail-
lettes. — Feuilles alternes.
1. M: Chamomilla Z. Sp. 1956: (Matricaire Camo-
— 311 —
mille.) — Calathides solitaires au sommet des rameaux.
Péricline à folioles un peu inégales, oblongues, obtuses,
jaunûtres et largement scarieuses au sommet. Corolles de la
eirconféience blanches, en larguette elliptique-oblongue,
réfléchie ; celles du centre jaunes. Akènes jaunâtres, blancs
sur les côtes; lisses sur le dos ; disque épigyne étroit, très-
oblique, muni d’une bordure obtuse. Réceptacle longuement
conique, aigu, creux intérieurement, un peu tuberculeux.
Feuilles finement pinnatiséquées, à segments linéaires, al-
longés, écartés, étalés, plans sur le dos, très-brieévement
mueronulés. Tiges très-rameuses, dressées ou diffuses, an-
guleuses. Racine verticale, fibreuse. — Plante verte et gla-
bre, d’une odeur aromatique agréable.
Commun; moissons. ®@. Mai-juillet.
2. M. inodora L. FI. suec. 2, p. 765. (Matricaire ino”
dore.) — Calathides solitaires au sommet des rameaux. Pé-
ricline à folieles inégales ; les extérieures lancéolées, étroi-
tement scarieuses sur les bords ; les intérieures dilatées et
largement scarieuses au sommet, toutes obtuses, vertes-jau-
nätres sur le dos et bordées de brun. Corolles de la circon-
ference blanches, en languette elliptique-oblongue, étalée,
puis réfléchie ; celles du centre jaunes. Akènes munis sur la
face interne de 3 côtes blanches et saillantes, rugueux et
noirs sur le dos et entre les côtes ; disque épigyne large,
nullement oblique, muni d’une bordure aïquë. Réceptacle
allongé, obtus, plein, un peu tuberculeux. Fewulles finement
bipingatiséquées, à segments linéaires, allongés, écartés,
étales, canaliculés sur le dos, très brièvement mucronulés.
Tige dressée, rameuse, anguleuse, souvent rougeûtre à la
base. Racine verticale, un peu fibreuse. — Plante presque
inodore, verte et glabre ; calathides plus grandes que dans
l'espèce précédente.
Commun: moissons de tous les terrains. ©. Juillet-oc-
tobre.
Trib. 8. CHAMOMILLEXÆ Godr. et Gren. FI. de France, 2,
p. 150. — Fleurs du disque hermanhrodites, à corolle tu-
buleuse et régulière ; fleurs de Ja circonférence femelles,
rarement neutres, à corolle ligulée. Anthères arrondies à la
base, non appendiculées. Style des fleurs du disque à bran-
ches linéaires dont le sommet pourvu d’un pinceau de poils
est tronqué eu prolonge en côte au-dessus. Akènes ordinai-
rement pourvus de côtes ; aigrette nulle.
— 371 —
18. CHAMOMILLA Godr.
Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir-
conférence femel'es, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube cylindrique.
élargi à la base en une coiffe qui enveloppe la partie supé-
rieure de l'ovaire, à limbe régulier. Akènes en massue, un
peu comprimés, arrondis au sommet, munis de 3 côtes fili-
formes du côté interne ; aigrette nulle. Réceptacle s’allon-
geant en cône à la maturité, muni de paillettes dont les in-
ternes caduques. — Feuilles alternes.
4. Ch. nobilis Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 19; An-
themis nobilis L. Sp. 1260. (Camomille romaine.) — Cala-
thides solitaires au sommet des rameaux. Péricline à folioles
inégailes, obtuses et largement scarieuses au sommet,
pourvues sur le dos d’une côte peu saillante. Corolles de la
circonférence blanches, terminées en languette ellintique,
émarginée, étalée, puis réfléchie, celles du centre jaunes.
Akènes jaunâtres, lisses sur le dos ; bordure du disque épi-
gyne membraneuse. Réceptacle muni de paillettes oblon-
gues, obtuses, largement scarieuses et quelquefois lacérées
au sommet. Feuilles étroites, bipinnatiséquées, à segments
nombreux, rapprochés, courts, presque capillaires. Tiges
faibles, rameuses, souvent couchées. — Plante aromatique,
velue, d’un vert-blanchâtre. |
Très-rare ; moissons. Nuncy, à Fiéville (Suard). Bains-en-
Vosges, au bord de la route de Saint-Loup près l'étang de
Trémouzey (de Baudot). %. Juillet-août.
19. ANTHEMIS LZ.
Péricline coneave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir-
conférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs du
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé, à
limbe régulier. Akènes obconiques, munis de côtes tout au-
tour ; sigrette nulle. Réceptacle s’allongeant en cône à la
maturité, muni de paillettes. — Feuilles alternes.
1. A. arvensis L. Sp. 1261; Chamæmelum arvense
AU. Ped. 1, p. 186; Godr. FI. lorr., éd. 1, &. 2, p. 29.
(Anthémide des champs.) — Péricline velu. à folioles peu
inégales, munies d’une nervure dorsale verte et saillante,
— 373 —
arrondies, scarieuses et lacérées au sommet. Corollas de la
circonférence en lauguette blanche, elliptique, à la fin réfle-
chie ; celles du disque jaunes, tnbuleuses, à limbe denté.
Akènes mürs trè-inégaux, à dix côtes lisses et égales ; dis-
que épigyne d’abord muni d'un bord aigu, qui se dilate en-
suite en un bhourrelet épais et ondulé-plissé. Réceptacle
muni de paillettes persistantes, lancéolées, carénées, brus-
quement acuminées. Feuilles bipinnatipartites, à segments
linéaires, courts, mucronés, rapprochés. Tige dressée, ra-
weuse. Racine grêle.*— Plante velue, d’un vert-blanchâtre,
peu odorante.
Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Juin-
septembre.
2. A. Cotula Z. Sp. 1261. Chamæmelum Cotula AU
Ped. 1, p. 186; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 21. (Anthe-
mide fétide.) — Péricline glabre, à folioles peu inégales,
munies d’une nervure dorsale verte et peu saillante, arron-
dies et étroitement scarieuses au sommet. Ccrolles de la cir-
conférence en languette blanche, elliptique, à la fin réflé-
chie ; celles du disque jaunes. tubuleuses, à limbe denté.
Ahènes mürs à dix côtes tuberculeuses et égales ; disque
épigyne muni d'un bord ob{us. Réceptacle muni de paillettes
étroites, linéaires-sétacées. Feuilles bipinnatipartites, à
segments linéaires, allongés, mucronés, écartés. Tige dres-
sée, très-rameuse, Ragire rameuse. — Plante ordinairement
glabre, verte, fétide.
Commun dans les moissons de tous les terrains ; plus rare
sur le granit. ©. Mai-septembre.
20. COTA Gay.
Péricline concave, à folioles imbriquées. Fleurs de la cir-
conférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs du
disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube comprimé et ailé,
à limbe régulier. Akènes tous tétragones, comprimés, atté-
nués à la base, munis de côtes tout autour ; aigrette nulle.
Réceptacle convexe, ne s’allongeant pas en cône, muni de
paillettes persistantes. — Feuilles alternes.
1. C. tinctoria Gay, in Guss. Syn. 2, p. 867 ; Anthemis
tinctoria L. Sp. 1263 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 91.
(Cote des teinturiers.) = Calathides grandes, portées sur
_— 37 ! A
des pédoncules longuement nus au sommet. Péricline à fo-
lioles inégales, velues-tomenteuses en dehors; les intérieures
arrondies, scarieuses et brunätres au sommet. Corolles tou-
tes jaunes ; celles de la circonférence en languette elliptique,
étalée, égalant la moitié du diamètre transversal du disque.
Akènes blanchâtres, à côtes lisses, peu saillantes, à sommet
tronqué et bordé d’une couronne membraneuse, oblique,
saillante. Réceptacle à paillettes linéaires et planes à la base,
terminées par une pointe roide. Feuilles vertes en dessus,
velues-blanchâätres en dessous, pinnatipartites, à segments
étalés, linéaires, dentés en scie ainsi que le rachis ; dents
mucronées et blanches au sommet, Tige dressée, très-feuillée,
rameuse. — Plante d’un vert foncé, plus ou moins velue.
Lieux arides. Pont-à-Mousson (Léré) ; Fontenoy-sur-Moselle
près de Toul (Warion). Metz, les Genivaux (Taillefert). Long-
wy, Aumetz, Maizières, Rosselange (Holandre); Hayange;
Hettange, Vitry, Sierck (Warion) ; Beuvange sous St-Michel,
Angevillers, Ottange, etc. (Barbiche). Stenay (Cardot). Val-
lons qui aboutissent au Ballon de Soultz; Kaisersberg; le
Bonhomme (Westler). Se trouve aussi sur les remparts de Ver-
dun, où il a été semé. %. Juillet-août.
Nora. Le Galinsoga parviflora Ruizet Pav. du Pérou parait
en voie de naturalisation au Sablon près de Metz, où il a été
constaté pour la première fois en 1859 par MM. Chaussier et
Warion.
21. ACHILLEA L.
Péricline ovoïde ou hémisphérique, à folioles imbriquées.
Fleurs de la circonférence femelles, ligulées, sur un seul
rang; celles du disque hermaphrodites, tubuleuses, à tube
comprimé et ailé, à limbe régulier. Akènes oblongs-obovés,
comprimés, étroitement marginés, sans côtes sur les faces ;
aigrette nulle. Réceptacle convexe, muni de paillettes, —
Feuilles alternes.
1. À. Millefolium Z. Sp. 1267. (Achillée Mille-feuille.)
— Calathides en corymbe très-rameux. Péricline ovoide, à
folioles scarieuses, lacérées, arrondies et un peu brunâtres
au sommet, d'un vert-jaunàtre sur le dos. Corolles de la
circonférence au nombre de 4 ou 5, blanches ou rouges,
terminées en languette presque en cœur renversé, étalée,
crénelée au sommet, de moitié plus courte que le péricline ;
fleurs du centre blanches, Akènes blanchâtres. Réceptacle
étroit, muni de paillettes lancéolées, carénées, scarieuses,
— 315 —
aiquès et lacérées au sommet. Feuilles linéaires ou linéaires-
oblonques dans leur pourtour, molles, bipinnatiséquées, à
“achis étroit, entier, non ailé, à segments nombreux, li-
néaires-lancéolés ou ovales, mucronés, étalés. Tiges dres-
sees, roides, striées, simples ou rameuses au sommet. Souche
‘ampante. — Plante d’un vert gai, plus ou moins velue.
Commun; lieux incultes, bords des chemins, dans tous les
terrains. Z. Juillet-automne.
2. À. nobilis L. Sp. 1268. (Achillée noble.) — Calathides
en corymbe très-rameux. Péricline ovoide, petit, à folioles
searieuses et obtuses au sommet. Corolles de la circonférence
au nombre de 4 ou 5, blanches, terminées en languette
ovale, étalée, crénelée au sommet, de moitié ptus courte que
le pér icline ; fleurs du centre blanches. Akènes bruns sur les
faces, blancs sur les bords. Réceptacle étroit, muni de pail-
lettes lancéolées, carénées, scarieuses, aiguës et dentelées
au sommet. Feuilles brièvement velues, d’un vert-grisätre ;
les caulinaires ovales dans leur pourtour, bipinnatiséquées,
à rachis étroit et denté dans sa moitié supér ieure, à segments
nombreux, linéaires, dentés en scie. Tiges dressées, roides,
rameuses au sommet. Souche courte, non rampante. —
Piante d’un vert-grisätre, brièvement velue.
Lieux incultes. Sur le granit dans la vallée de Munster et
sur le grès vosgien à Mutzig (Kirschléger). %. Juin-août.
3. À. Ptarmica L. Sp. 1266. (Achillée sternutatoire.) —
Calathides en corymbe rameux. Péricline hémisphérique, à
folioles inégales, lancéolées, scarieuses, lacérées et brunâtres
au sommet, Corolles toutes blanches ; celles de la circonfé-
rence au nombre de 8-12. terminées en languette presque
arrondie, étalée, crénelée au sommet, aussi longue que le
péricline. Akènes blanchâtres. Ré ceptacle assez large, muni
de paillettes lancéolées, carénées, scarieuses, obtuses, lacé-
rées et velues au sommet. Feuilles liné: aires-lancéolées, ses—
siles, un peu coriaces, dentées en scie; dents très-aïguës,
mucronées, incombantes, munies d’une bordure cartilagi-
neuse finement denticulée. Tiges dressées, roides, angu-
leuses, rameuses au sommet. Souche rampante. — Plante
presque glabre.
Commun ; prés humides; fossés, dans tous les terrains. 2%.
Juillet-août,
or
Trib. 9. Binexrinez Less. Syn. p. 229. — Fleurs du
disque et quelquefois toutes les fleurs hermaphrodites, à
corolle tubuleuse et régulière ; fleurs de la circonférence or-
dinairement neutres et à corolle ligulée. Anthères échancrées
à la base en deux lobes aigus. Style des fleurs du disque à
branches linéaires, dont le sommet pourvu d’un pinceau de
poils est tronqué ou prolongé en cône au-dessus. Akènes
comprimés et tétragones, surmontés de 2 à 5 arêtes.
22. BIDENS LZ.
Péricline hémisphérique, à folioles sur deux rangs; les
extérieures foliacées, étalées ou réfléchies ; les intérieures
scarieuses. Fleurs toutes tubuleuses, régulières et herma-
phrodites, ou rarement celles de la circonférence ligulées et
neutres. Akenes oblongs-cunéiformes, comprimés, élargis et
tronqués au sommet, surmontés par 2 ou 5 arètes barbellées.
Réceptacle muni de paillettes. — Feuilles opposées.
1. B. tripartita L. Sp. 1165. (Bident tripartite.) —
Calathides dressées,, solitaires au sommet des rameaux.
Péricline à folioles extérieures herbacées, inégales, étalées,
rudes sur les bords; plus longues que les intérieures ;
celles-ci ovales-lancéolées, membraneuses, brunes sur le
dos, jaunes sur les bords. Corolles jaunes, toutes tubuleuses.
Akènes bruns, munis de 2 ou 3 arêtes. Réceptacle plan,
couvert d’écailles linéaires-lancéolées, veinées de jaune sur
le dos. Feuilles munies d’un pétiole court, ailé. Tige dressée,
rameuse. — Plante presque glabre.
4 Genuina Nob. Feuilles tripartites, à segments lancéolés,
dentés en scie; le supérieur plus grand.
6 Integrata Nob. Feuilles simples, lancéolées, dentées.
Commun; marais, bords des ruisseaux, dans tous les ter-
rains. ©. Juillet-automne.
2. B. cernua Z. Sp. 1165. (Bident à fleur penchée.) —
Calathides penchées, solitaires au sommet des rameaux.
Péricline à folioles extérieures herbacées, inégales, étalées
ou réfléchies, rudes sur les bords, plus longues que les
inférieures ; celles-ci largement ovales, membraneuses,
jaunes, finement veinées de noir. Corolles jaunes, toutes
tubuleuses ou celles de la circonférence terminées en lan-
guette (Goreopsis Hidens L, Sp. 1281). Akènes bruns, munis
2199702
de 3 ou 4 arètes, plus fortement atténués à la base, plus
épais au sommet que dans l'espèce précédente et munis sur
chaque face d’une côte plus saillante. Réceptacle un peu
convexe, couvert d’écailles linéaires-oblongues, veinées de
noir sur le dos. Feui!les sessiles, un peu connées à leur base,
longuement lancéolées, dentées. Tige tantôt forte, élevée,
rameuse, portant des calathides très-grandes, tantôt naine,
grèle, simple, à calathides fort petites (B. minima L.
Sp. 1165.) — Plante presque glabre.
Commun ; marais, bords des ruisseaux, dans tous Ics ter-
rains. ©. Août-automne.
Trib. 10. Ixuzeæ Cass. Ann. Sc. nat. 1829, p. 20. —
Fleurs du disque et quelquefois toutes les fleurs hermaphro-
dites, à corolle tubuleuse et régulière; fleurs de la circonfée-
rence femelles, à corolle ligulée. Anthères prolongées à leur
base en deux appendices filiformes. Style à branches
obtuses, non pénicillées. Akènes cylindriques ou rarement
tétragones, avec ou sans Côtes ; aigrette poilue.
23. CORVISARTIA Mérat.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs
du disque hermaphrodites, tubuleuses, à limbe régulier.
Anthères appendiculées à leur base. Akènes tétragones,
munis de côtes fines tout autour; aigrette simple, à poils
scabres et sur un seul rang. Réceptacle plan, sans paillettes.
— Feuilles alte ses.
1. CG. Helemum Meérat, FI. par. 2% éd., t. 2, p. 261;
Inula Helenium L. Sp. 1236. (Corvisartie Aunée.) —
Calathides solitaires au sommet des rameaux. Péricline à
folioles extérieures, tomenteuses, étalées au sommet, indu-
-rées à la base, Fleurs toutes jaunes ; celles de la circonférence
nombreuses, terminées en languette étalée, linéaire et pro-
fondément bi-tridentée. Akènes bruns; aigrette d’un blanc
sale, fragile, un peu plus longue que l’akène. Feuilles
grandes, épaisses, dentées, vertes et un peu rudes en-des-
sus, blanches-tomenteuses et fortement veinées en-dessous,
les radicales ovales-lancéolées, longuement atténuées en
pétiole ; les caulinaires ovales, en cœur à la base, amplexi-
caules. Tige forte, dressée, élevée, rameuse. Souche grosse,
— 318 —
charnue, rameuse, brune extérieurement, aromatique et
amère. — Feuilles simulant celles d’un Verbascum.
Assez rare. Nancy, bords du canal de Tomblaine (Monnier) ;
lieux humides à Favières et à Sion-Vaudémont (de Baudot),
Metz, à la côte Saint-Quentin, Jouy, Fey, Bloury (olandre),
Remilly, La Grange-aux-Ormes {Warion); bois de Borny
(Taillefert). Bois de Fleury, Vittoncourt, Apremont, Aube
(Dr Humbert). Verdun, à la Valteline; Doncourt-aux-Templiers
(Warion). Mirecourt, au bois de Ravenelle (de Baudot). %.
Juillet-août.
24. INULA L.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles ou neutres, ligulées, sur un seul
rang ; fleurs du disque hermaphrodites, tubuleuses, à limbe
régulier. Anthères appendiculées à leur base. Akènes
cylindriques, munis de côtes tout autour ; aigrette simple,
à poils scabres, sur un seul rang. Réceptacle plan, sans
paillettes.
1. I. salicina ZL. Sp. 1238, (Inule saulière.) — Cala-
thides solitaires au sommet de la tige et des rameaux.
Péricline à folioles extérieures herbacées, lancéolées, ciliées,
indurées à la base, réfléchies au sommet; les intérieures
plus étroites, dressées, linéaires, scarieuses, ciliées. Fleurs
toutes jaunes ; celles de la circonférence nombreuses, termi-
nées en languette étroite, linéaire, étalée et bi-tridentée,
beaucoup plus lonques que celles du disque. Akènes glabres,
bruns ; aigrette d’un blanc sale, molle, 3 ou 4 fois plus
longue que l’akène. Feuilles caulinaires, coriaces, luisantes,
faiblement dentées, rudes sur les bords, étalées, sessiles,
lancéolés, arrondies à la base. Tige dressée, un peu
rameuse au sommet. — Plante d’un vert foncé.
Commun dans les bois du calcaire jurassique et du muschel-
kalk. %. Juillet-août.
2. I. britannica L. Sp. 1237. (Inule d'Angleterre.) —
Calathides solitaires au sommet de la tige et des rameaux.
Péricline à folioles toutes très-étroites, linéaires, longuement
acuminées, velues sur le dos, ciliées, glanduleuses sur les
bords ; les extérieures très-läches. Fleurs toutes jaunes ;
celles de la circonférence nombreuses, terminées en lan-
guette étroite, linéaire, étalée et tridentée, beaucoup plus
— 379 —
longues que celles du disque. Akènes bruns, velus ; aigrette
d’un blanc sale, fragile. Feuilles molles, faiblement dentées,
un peu velues, rudes sur les bords, dressées, lancéolées ; les
inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, aplexicaules,
un peu décurrentes. Tige dressée, rameuse au sommet. —
Plante d’un vert sombre, à tige couverte de poils blancs,
très-fins, longs, articulés.
Bords de la Seille à Port-sur-Seille (Couteau) ; Nomeny
(Mathieu) ; Thionville à Sierck (Warion). Metz, dans les fos-
sés de la ville, Magny (Holandre), Marly (Warion), Olgy
(T'aillefert), Pommerieux. Bords de la Meuse à Neufchâteau
(Lagneau) ; du Mouzon à Villars (Chapellier); du Vair à Sou-
losse (Boulay); Urville (Rodillon). Stenay, Martincourt (Car-
dot). %. Juillet-août.
3. I. Conyza DC. Prodr. 5. p. 164; Conyza squarrosa
L. Sp. 1205. (/nule conyze.) — Calathides rapprochées au
sommet des rameaux et disposées en grappe corymbiforme.
Péricline à folioles extérieures herbacces, lancéolées, aiguës,
réfléchis au sommet ; les intérieures plus étroites, linéaires,
aiguës, scarieuses, ciliées, dressées, rougeàtres au sommet.
Fleurs toutes jaunes ; celles de la circonférence nombreuses,
égalant celles du disque, fendues au côté interne et dispo-
sées en languette courte. Akènes noirs, velus ; aigrette
blanche, fragile, 3 fois plus longue que l’akène. Feuilles
molles, pubescentes, elliptiques-lancéolées, à peine dentées ;
les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, atténuées
à la base. Tige dressée, très-rameuse au sommet. — Plante
d’un vert päle, un peu fétide.
Commun ; lieux arides, bois montagneux, dans tous les ter-
rains, C3). Juillet-août.
Nora. M. Doisy indique à Verdun l’Z. hirta, et Willemet
père l’I. montana dans les Vosges. Nous n'avons pas pu cons-
tater l’existence de ces deux plantes en Lorraine.
25. PULICARIA Gærtn.
Péricline hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurs de
la circonférence femelles, ligulées, sur un seul rang; fleurs
du disque hermaphrodites, tubuleuses, à limbe régulier.
Anthères appendiculées à la base. Akènes cylindriques, mu-
mis de côtes tout autour ; aigrette double ; l'extérieure courte,
coroniforme, dentée où fendue jusqu’à la base, lintérieure
— 380 —
à poils scabres et sur un seul rang. Réceptacle plan, sans
paillettes.
1. P. vulgaris Gærtn. Fruct. 2, p. h61 ; Inula Pulicaria
L. Sp. 1258. (Pulicaire commune.) — Calathides solitaires
au sommet des rameaux. Péricline à folioles toutes étroites,
linéaires-sétacées, velues sur le dos. Fleurs toutes jaunes ;
celles de la circonférence nombreuses, terminées en languette
dressée et tridentée, dépassant ? à peine les fleurs du disque.
Akènes bruns, velus ; aigrette blanche; l’intérieure formée
de cinq à six poils roides, fragiles, égalant presque l’akène ;
l’extérieure formée de poils courts et soudés à la base. Ré-
ceptacle un peu tubereuleux. Feuilles molles, onduleuses,
entières ou à peine dentées ; les supérieures arrondies à la
base et demi-embrassantes ; les inférieures atténuées en pé-
tiole large. Tige dressée, ‘rameuse au sommet; rameaux
latéraux plus longs que ceux du centre. — Plante fetide,
velue.
Commun ; prairies humides ; lieux inondés pendant l'hiver,
en plaine dans tous les terrains. ©. Juillet-août.
2. P. dysenterica Geærtn. Fruct. 2, p. h61 ; Inula dysen-
teriea L. Sp. 1237. (Pulicaire dysentér ique.) — Calathides
solitaires au sommet des rameaux. Péricline à folioles toutes
étroites, linéaires-sétacées, velues et un peu glanduleuses
sur le dos. Fleurs toutes jaunes ; celles de la circonférence
nombreuses, terminées en languette étalée, très-étroite et
bi-tridentée, dépassant manifestement les fleurs du disque.
Akènes bruns, velus ; aigrette blanche; lintérieure formée
de 12-15 5 poils roides, fragiles, une fois plus longs que la-
kene ; l’extérieure membr aneuse, crénelée. Réceptacle alvéolé,
fibrilleux. Feuilles molles, onduleuses, lancéolées, en cœur
à la base, embrassant la tige par 2 grandes oreillettes. Tige
dressée, rameuse au sommet. — Plante blanche-tomenteuse,
tres-velue, fétide; calathides plus grandes que’dans le
P. vulgaris.
Commun ; près humides, bords des eaux, en plaine dans tous
les terrains. 2%. Juillet-août.
Trib. 11. GNarnaLiEÆ Less. Syn. p. 269. — Fleurs tantôt
toutes hermaphrodites, à corolle tubuleuse et régulière,
tantôt celles de la circonférence femelles, à corolle filifor me,
rarement ligulée. Anthères prolongées à leur base en deux
appendices filiformes. Style à branches obtuses, non péni-
MR | Me
cillées. Akènes cylindriques ou comprimés, sans côtes ;
. . “
aigrette poilue.
26. HELICHRYSUM DC.
Calathides hétérogames. Péricline campanulé, à folioles
imbriquées, scarieuses, non étalées en étoile à la maturité.
Fleurs toutes tubuleuses et régulitres ; celles de la circonft-
rence femelles, sur un seul rang, non entremélées aux fo-
lioles du péricline ; fleurs du disque hermaphrodites. Akènes
cylindriques-oblongs ; aigrette à poils scabres et sur un seul
rang. Réceptacle plan, sans paillettes. — Feuilles alternes.
1. H. anenarium DC. FI. fr. h, d. 132; Guaphalium
arenarium L. Sp. 1195 ; Godr. F1. lorr., éd. À, t. 2, p. 38.
(Jmmortelle des sables.) — Calathides pédonculées, polyga-
mes, disposées en grappe corymbiforme, un peu feuillée.
Périeline à folioles un peu lâches, d’un jaune luisant ; pres-
que entièrement scarieuses, obtuses ; les intérieures linéaires-
oblongues ; les extérieures beaucoup plus courtes, ovales.
Fleurs femelles sur un seul rang. Akènes bruns, petits, tu-
berculeux ; aigrette d’un blanc-jaunâtre, formée de 25-30
poils un peu épaissis au sommet. Feuilles inférieures oblon-
gues-obovées, obtuses, longuement atténuées en pétiole ; les
supérieures insensiblement décroissantes, linéaires-lancéo-
lées, aiguës. Tiges nombreuses, roides, dressées, simples ;
rameaux stériles dressés, très-courts. Souche forte, ligneuse,
rameuse, — Plante blanche-laineuse.
Rare ; lieux sablonneux. Pont-ä-Mousson (Soyer- Willemet).
Parth près de Thionville (Jennesson); Hettange-la-Grande,
Boust et Roussy ( Warion); entre Creutzwald et Merten (Fi-
drici) ; Bitche (Schulrz) ; Saint-Avold, vallée de la Bisten et
Rodemack (Holandre). Breux (Pierrot et Thirion). 2%. Juillet-
août.
27. GNAPHALIUM Don.
Calathides hétérogames. Péricline campanulé, à folioles
imbriquées, scarieuses, étalées en étoile à la maturité.
Fleurs toutes tubuleuses et régulières ; celles de la circonfé-
rence femelles, sur plusieurs rangs, non entremélées aux
folioles du périeline ; fleurs du disque hermaphrodites.
Akènes cylindriques-oblongs ; aigrette à poils scabres et sur
un seul rang. Réceptacle plan, sans paillettes. — Feuilles
alternes.
— 382 —
. G. uliginosum ZL. Sp. 1200. (Gnaphale des lieux fan-
geux.) — Calathides sessiles, entourées à leur base d’un
tomentum laineux très-abondant, réunies au sommet de Ja
tige et des rameaux en capitules serrés et feuillés. Péricline
à folioles appliquées, scarieuses, jaunâtres ou brunes et
glabres dans leur moitié supérieure ; les inférieures lineaires,
aiguës ; les extérieures ovales, obtuses, un pou plus courtes.
Akénes très-petits, bruns, non tuberculeux, mais finement
hérissés ; aigrette blanche, très-caduque, formée de 10-12
poils. Feuilles linéaires-oblongues, toutes atlénuées à leur
base, munies d’une seule nervure. Tiges rameuses dès la
base, étalées-diffuses, flexueuses, feuillées jusqu'au sommet.
Racine fibreuse. — Plante blanche-laineuse, où quelquefois
verte-glabrescente.
Coramun ; champs sablonneux et humides dans tous les ter-
rains. ©. Juillet-août.
2. G. luteo-album Z. Sp. 1196. (Gnaphale jaunâtre.)
— Calathides sessiles, entourées à leur base d’un tomentum
laineux très-abondant, réunies au sommet de la tige et des
rameaux en capilules serrés, non feuillés. Péricliue à folioles
appliquées, presque entièrement scarieuses, transparentes,
luisantes, glabres, d’un blanc sale, obtuses, souvent faible-
ment émarginées ; les extérieures un peu plus courtes que
les intérieures. Akènes tres-petits, bruns, érèês-finement tu-
berculeux ; aigrette blanche, très-caduque, formé de 10-12
poils. Feuilles demi-embrassantes, munies d’une seule ner-
vure ; les inférieures oblongues-obovées, obtuses ; les supé-
rieures linéaires, aiguës. Tige dressée, simple, quelquefois
rameuse, mais toujours presque nue au sommet. Racine
fibreuse. — Plante blanche-laineuse,
Nancy, bords de la Moselle à Liverdun (Royer) ; entre Dom-
basle et Hudiviller (Briard) ; Sarrebourg. Abreschwiller,
Phalsbourg (de Baudot), côte de Saverne. Metz, le long de la
Moselle à Montigny et à Corny (Holandre) ; Sierk (abbé Cor-
donnier) ; Sarreguemines, Sarralbe, Herbitzheim (Warion)
Grosbliesderoff (Box), Carling, Porcelette (Monard et Taille-
fert) ; Bitche (Schuls). Bouconville (Briard) ; Epinal (Mon-
nier) ; Mirecourt (Mougeot) ; Saint-Laurent(Chapellier) ; Bains
(de Baudot). ©. Juillet-août.
3. G. sylvaticum L. Sp. 1200. (Gnaphale des bois.) —
Calathides sessiles ou brièvement pédonculées, agglomérées
2 O2
à l’aisselle des feuilles supérieures et formant une longue
grappe spiciforme au sommet de la tige. Péricline à folioles
appliquées, largement scarieures et glabres au sommet obtus,
fauves ou brunes dans leur moitie supérieure ; les intérieures
linéaires; les extérieures ovales, beaucoup plus courtes.
Akènes grisätres, brièvement pubescents ; aigrette d'un
blane sale, formée de 20-25 poils. Feuilles radicales linéaires
lancéolées ; les caulinaires nombreuses, décroissantes,
linéaires, à une nervure. Tige simple, roide, dressée. feuil-
lée jusqu'au sommet. Rameaux stériles couchés. Souche
courte, dure, tronquée et munie de fibres simples. Plante
blanche-laineuse.
Commun dans les bois montagneux de tous les terrains et
jusqu’au sommet des hautes Vosges. %. Juillet-septembre.
h. G. norvegicum Gunn. FI. norveg. p. 105. (Gnaphale
de Norwège.) — Calathides sessiles où brièvement pédon-
culées, agglomérées à l’aisselle des feuilles supérieures et
formant au sommet de la tige une longue grappe spiciforme
plus courte et plus dense que dans l'espèce précédente.
Péricline à folioles appliquées, largement scarieuses et gla-
bres au sommet obtus. toujours d’un brun-noir dans leur
moitié supérieure ; les intérieures oblongues. Akènes grisà-
tres, brièvement pubescents ; aigrette d’un blanc sale. for-
mée de 20 à 25 poils. Feuilles caulinaires peu nombreuses,
longuement atténuées en pétiole ; les moyennes munies de
trois nervures et plus larges que les inférieures. Tige simple,
roide, dressée. Souche courte, dure, tronquée et munie de
fibres simples. — Plante blanche-laineuse.
Dans les hautes Vosges sur le granit et la grauwake ; du
Ballon de Saint-Maurice, au Champ-du-Feu, à 1,200 mètres
d'altitude et au-dessus. Z. Août-septembre.
28. ANTENNARIA R. Brown.
Calathides dioïques. Péricline campanulé, à folioles im-
briquées, scarieuses. Fleurs toutes tubuleuses et régulières,
non entremélées aux folioles du péricline. Akènes cylin-
driques-oblongs ; agrette à poils scabres et sur un seul
rang. Réceptacle convexe, sans paillettes. — Feuilles al-
ternes.
1. A. dioïica Gœærtn. Fruct. 2, p. h10, tab. 167, f. 3;
— 38h —
Gnaphalium dioicu L. Sp. 1199. (Antennaire divique.)
— Calathides assez grosses, dioiques, laineuses à leur base,
plus ou moins pédonculées, disposées en grappe corymbi-
forme, serrée, un peu feuillée à la base. Péricline à folioles
un peù läches, luisantes, scarieuses et glabres dans leur
moitié supérieure ; blanches, plus lirges, plus obtuses, plus
courtes que les fleurs dans les calathides mâles; roses, or-
dinairement acuminées et souvent plus longues que les
fleurs dans les calathides femelles. Akènes jaunätres, très-
etits, glabres et lisses; aigrette blanche, formée de 25 à
30 poils capillaires daos les fleurs femelles, épaissis et ciliés
dans les fleurs mâles. Feuilles radicales spatulées et étalées
en rosette ; les caulinaires petites, linéaires, acuminées, ap-
pliquées. Tige simple, dressée, presque toujours solitaire ;
rameaux stériles couchés et munis de feuilles spatulées.
Souche rampante. — Plante hlanche-laineuse.
Rare à Nancy, côte de Malzéville (Soyer- Willemet) ; com-
mun à Rosières-aux-Salines, à Dombasle, à Blainville, Saint-
Avold (Box). Forêt d’Argonne (Doisy) ; Breux (Thirion). Neuf-
château (Lebeuf). Très-commun dans toute la chaîne des
Vosges sur le grès et le granit depuis Bitche jusqu’à Giroma-
gny. Z. Mai-juin.
29. FILAGO Tourn.
Calathides hétérogames. Péricline pentagonal, à folioles
disposées sur 3-5 rangs, alternes ou opposées, tubuleuses et
régulières ; les extérieures femelles disposées sur plusieurs
rangs à l’aisselle des folioles internes du péricline qui
remplissent ainsi le rôle de paillettes ; fleurs du centre
hermaphrodites, peu nombreuses. Akènes obovés, campri-
més ; aigrette caduque ; celle des fleurs de la circonférence
nulle ou dissemblable, Réceptacle saillant, sans paillettes au
sommet, muni de paillettes à la circonférence. — Feuilles
alternes.
1. F. spathulata Presl. Delic. prag. p. 93 ; F. Jussiæi
Coss. et Germ. Ann. Sc. nat. ser. 2, t. 20, p. 28h, tab. 13,
f. c. 1-3; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 3, p. 230. (Cotonnière
à feuilles spatulées.) — Calathides sessiles, réunies 12 à
15 en capitules hémisphériques, serrés, les uns terminaux,
les autres sessiles, latéraux ou placés dans les dichotomies.
Péricline enveloppé à sa base seulement par un tomentum
épais, ovoide, à cinq angles aizus et saillants, à folioles
presque égales, étroitement appliquées, opposées, carénées,
longuement acuminées, cuspidées, à pointe jaunûtre. Akènes
petits, bruns. Feuilles planes, oblongues-spatulées, obtuses ;
les caulinaires toujours rétrécies à la base. Tige dressée,
dichotome ordinairement dès la base, à rameaux divariqués,
— Plante blanche-tomenteuse.
Champs des terrains calcaires. Se trouve aussi sur le grès
bigarré, à Badonviller (Soyer- Willemet); Saint-Dié, Long-
champs (docteur Berher) ; sur l’alluvion siliceuse à Xoudailles
(Briard). ©. Juillet-août.
2. F. germanica ZL. Sp. 1311. (Cotonnière d'Allema-
gne). — Calathides sessiles, réunies 12 à 25 en capitules
globuleux serrés, les uns terminaux, les autres sessiles, la-
téraux ou placés dans les dichotomies. Péricline enveloppe
jusqu'au milieu de sa hauteur par un tomentum épais, à
> angles peu prononcés, à folioles presque égales, lâches,
opposées, pliées en long, longuement acuminées, cuspi-
dées, à pointe roide, jaune ou rougeûtre au sommet. Akènes
petits, bruns. Feuilles souvent onduleuses sur les bords, un
peu décurrentes sur la tige ; les inférieures linéaires-oblon-
gues, obtuses ; les caulinaes non rétrécies à la base. Tige
dressée, dichotome ; rameaux dressés, peu étalés, — Plante
fortement laineuse.
« Lutescens Godr. et Gren. FI. de France, t. 2, p. 192.
Plante munie d’un tomentum blanc-jaunâtre ou verdâtre. F.
lutescens Jord ! Obs. plantes de France, fragm. 3, p. 201,
tab. 7, f. B.
6 Canescens Godr.et Gren. l. c. Plante munie d’un to-
mentum blanc. F. canescens Jord ! l. c. tab. 7, f. A.
Commun; moissons, principalement dans les terrains sili-
ceux. ©. Juillet-août.
3. F. arvensis L. Sp. 1312; Oglifa arvensis Cass. Bull
philom. 1819, p. 143 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 33.
(Cotonnière des champs.) — Calathides brièvement pédi-
cellées, réunies 2 à 7 en petits capitules terminaux et laté-
raux, rapprochés au sommet des rameaux et formant
souvent des grappes spiciformes interrompues ; feuilles
bractéales égalant les capitules. Péricline enveloppé d’une
laine épaisse, ovoide, non angquleuæ, à folioles lâches, iné-
gales, alternes, concaves, non carénces, aiguës ; les exté-
TOME I. 17
— 386 —
rieures de moilié plus courtes que les intérieures. Akènes
grisatres, munis de petites papilles sphériques. Feuilles
sessiles, dressées, linéaires ou linéaires-lancéolées, aiguës,
arrondies à la base. Tige dressée, blanche, longuement
laineuse, rameuse ; rameaux dressés. — Plante fortement
laineuse.
Champs sablonneux. Nancy, Montaigu, Tomblaine (Soyer-
Willemet), Dombasle, îles de la Moselle à Pont-Saint-Vincent
et Messein ; Pont-à-Mousson ; Château-Salins (Léré). Metz, au
Sablon, Woippy (Holandre); Thionville (Barbiche); Sierck
(Warion). Verdun (Doisy) ; Saint-Mihiel (Léré); Breux (Pier-
rot); Epinal (docteur Berher) ; Mirecourt (Mougeot). ©.
Juillet-août.
L. F. neglecta DC! Prodr. 6, p. 248 ; Gnaphalium ne-
glectum Soy.- Will.' Mém. de l’Acad. de Nancy, 1835, p.
L5, icon.; Oglifa Soyeri Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2,p. 34.
(Cotonnière négligée.) — Calathides brièvement pédicellées,
réunies 2 à 5 en petits capitules terminaux et latéraux, rap-
prochés au sommet des rameaux et formant souvent des
grappes spiciformes interrompues ; feuilles bractéales larges,
nombreuses, beaucoup plus longues que les capitules. Pé-
ricline laineux à sa base, ovoide, non anguleux, à folioles
appliquées. égales, alternes, concaves, non carénées, aiguës.
Akènes grisätres, munis de petites papilles cylindriques.
Feuilles linéaires-lancéolées, acuminées, atténuées à la
base. Tige dressée, rameuse au sommet ; rameaux peu nom-
breux, dressés-étalés. — Diffère en outre de la précédente
espèce par les poils blancs, appliqués et non laineux qui re-
couvrent toute la plante ; par ses calathides de moitié plus
petites; par ses feuilles moins nombreuses ; par sa taille
beaucoup moins élevée ; enfin par son port, qui est celui du
Filago gallicu.
Moissons à Badonviller, sur le grès bigarré (Soyer- Willemet).
Les Forges près d'Epinal (Berher). ©. Août-septembre.
5. F. minima Fries, Nov. p. 268 (Cotonnière naine.) —
Calathides sessiles, réunies 3-5 en petits capitules, les uns
terminaux, les autres sessiles, latéraux ou placés aans les
dichotomies. plus longs que les feuilles bractéales. Péricline
blanc-tomenteux, ovoide-pyramidal, à cinq angles saillants
et obtus, à folioles inégales, alternes, carénées, obtuses.
Akènes petits, grisètres. Feuilles nombreuses, linéaires-
— 387 —
lancéolées, aiguës, appliquées. Tige roide, dressée, ra-
meuse ; rameaux dressés-étalés. — Plante blanche, brieve-
ment tomenteuse.
Commun; lieux arides, champs sablonneux, dans tous les
terrains. ©. Juillet-août.
6. F. gallica L. Sp. 1312. (Cotonnière de France). —
Calathides sessiles, réunies 3-5 en petits capitules, les uns
terminaux, les autres sessiles, latéraux ou placés dans les
dichotomies, plus courts que les feuilles bractéales. Péri-
cline blanc-tomenteux, ovoide, à cinq angles saillants et
obtus, à foliales opposées, concaves, obtuses. Akènes petits,
grisätres. Feuilles linéaires-subulées, roides. Tige très-
rameuse-dichotome ; rameaux dressés-étalés. — Plante
blanchätre, brièvement tomenteuse.
Champs sablonneux. Commun sur le granit et le grès dans
la chaîne des Vosges ; plus rare en plaine, et spécialement sur
l’alluvion siliceuse. ©. Juillet-août.
Trib. 12. TARCHONANTHÆE Less. Syn. p. 205. — Fleurs
du disque hermaphrodites ou mâles, à corolle tubuleuse et
régulière ; fleurs de la circonférence femelles, à’ corolle fili-
forme. Anthères prolongées à leur base en deux appendices
filiformes. Style à branches obtuses et non péuiciliées.
Akènes comprimés, sans côtes ; aigrette nulle.
30. MICROPUS L.
Péricline globuleux, à deux rangs de folioles ; les exté-
rieures planes ; les intérieures voûütées en capuchon, enve-
loppant les fleurs et les akènes de la circonférence et tom-
bant avec eux. Fleurs toutes tubuleuses et régulières ; celles
de la circonférence femelles, sur un seul rang ; celles du
disque mäles, peu nombreuses. Akènes obovés, comprimés ;
aigrette nulle. Réceptacle sans paillettes. --- Feuilles al-
ternes.
1. M. erectus L. Sp. 1313. (Micrope droit.) — Cala-
thides complétement enveloppées d’un duvet laineux, ses-
siles, disposées en capitules terminaux et latéraux, rappro-
chés au sommet des rameaux et formant des grappes
spiciformes interrompues ; feuilles bractéales nombreuses,
dépassant les calathides. Péricline à folioles extérieures (4 à
7) molles, linéaires, glabres et jaunâtres à la face interne ;
— J00 —
les intérieures (5 à 8) disposées en casque comprimé latera-
lement, rostelé au sommet et donnant passage au style obli-
que à travers une fente étroite. Akènes grisätres. Feuilles
sessiles, oblongues-obovées, obtuses. Tiges dressées ou
étalées, rameuses. — Plante blanche, longuement laineuse ;
fleurs à peine visibles ; port du Filago arvensis.
Très-rare ; moissons. Nancy, à Liverdun {Suard); Rosières :
en-Haye (Maire); Thiaucourt (Holandre). Metz, à la côte de
Waville sur le Rupt-de-Mad (Holandre). ©. Juin-juillet.
Trib. 13. CazeNDuLEz Less. Syn. p. 89. — Fleurs du
disque mâles, à corolle tubuleuse ; fleurs de la circonférence
femelles, à corolle ligulée. Anthères pourvues à leur base de
deux appendices filiformes et courts. Style à branches
courtes, épaisses, divariquées. Akènes prolongés en bec et
souvent arqués ; aigrette nulle.
31. CALENDULA Neck.
Péricline hémisphérique, à folioles su: deux rangs. Fleurs
de la circonférence femelles, ligulées sur 2 ou 3 rangs ;
fleurs du disque mâles, tubuleuses, régulières. Akènes très-
irréguliers, courbés en arc, ou creusés er nacelle ; aigrette
nulle. Réceptacle sans paillettes. — Feuilles alternes.
1. G. arvensis L. Sp. 1303. (Souci des champs.) — Ca-
Jathides solitaires au sommet des rameaux. Péricline à fo-
hnles d’un vert pâle ; lancéolées, acuminées, pubescentes.
Fleurs d’un jaune pâle; les extérieures à tube couvert de
poils articulés, à limbe oblong-elliptique, étalé, plus long
que le péricline. Akènes blanchâtres, hérissés de pointes sur
le dos, plus ou moins prolongés en membrane sur les côtés
et à la base de la face interne; les extérieurs plus grands,
arqués, terminés en bec ; les intérieurs courbés en cercle et
tronqués au sommet. Feuilles oblongues-lancéolées, entières
ou faiblement dentées ; les inférieures atténuées en un court
pétiole, les supérieures arrondies à la base et demi-embras-
sautes. Tige dressée, rameuse ; rameaux étalés. — Plante
pubescente.
M. Warion en a trouvé, en 1854, un seul pied au bord des
champs à Lessy près de Metz. Neufchâteau (WMougeot). ©.
Juillet-septembre.
Îl. CyNAROCÉPHALES. — Fleurs toutes à corolle tubuleuse ;
— 989 —
celles du disque hermaphrodites, à corolle régulière ; celles
de Ja circonféreuce t ntôt semblables à celles du centre,
tantôt neutres et à corolle souvent plus grande. Style des
fleurs hermaphrodites articulé et renflé sous le sommet.
Trib. 14. SizvBee Less. Syn. p. 10. — Etamines à filets
complétement soudés. Hile basilaire, Aigrette poilue, cadu-
que, annulaire à la base.
32, SILYBUM Vuill.
Péricline à folioles imbriquées; les extérieures et les
moyennes terminées par un appendice lobé, à lobes épineux.
Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, fertiles. Akènes
obovés, comprimés latéralement, sans côtes ; hile basilaire;
aigrette caduque, à poils scabres, placés sur plusieurs rangs
et soudés en anneau à leur base. Receptacle charnu, muni
de paillettes.
1. S. marianum Gœrin. fruct. 2, p 378, Lab. 162, f.
2; Carduus Marianus L. Sp. 1153 ; Godr. F1. lorr., éd. 1,
t. 2, p. 46. (Chardon Marie.) — Calathides solitaires au
sommet des rameaux. Péricline globuleux, ventru à la base,
déprimé à l'insertion du pédoncule ; folioles extérieures
larges, à base ovale, étroitement appliquée, surmontée
d'un appendice foliacé, étalé, triangulaire, acuminé, pourvu
au sommet d’une forte épine et à la base de 4 à 6 épines
plus faibles ; les folioles intérieures dressées, non appendi-
culées. Akères très-gros, obovés, comprimés, luisants,
noirs, finement chagrinés ; aigrette blanche-soyeuse, à poils
brièvement scabres. Feuilles grandes, lisses, vertes, mais
ordinairement maculées de blanc le long des nervures, iné-
galement épineuses sur les bord; ; les inférieures atténués à
la base, sinuées-pinnatifides, à segments larges, ovales,
sinués-dentés ; les supérieures ovales-lancéolées, embrassant
la tige par deux oreillettes arrondies. Tige forte, dressée,
sillonnée, nou silée, rameuse au sommet. — Plante glabre ;
fleurs purpurines.
Subspontané dans les vignes. Nancy, Bouxières-aux-Dames,
Velaine (Suward), Vandœuvre; Pont-à-Mousson. Metz, au
Sablon, Fèves, Norroy-le-Veneur (Monard). Verdun et Sam-
pigny (Doisy). Bar-le-Duc (Humbert). ©, Juillet-août.
Trib. 15. Carpuinez Less. Syn. p. 8. — Etamines à filets
— 390 —
libres. Hile basilaire. Aïgrette poilue, caduque, annulaire à
la base.
33. ONOPORDON Val.
Péricline à folioles imbriquées, non appendiculées, termi-
nées par une épine. Fleurs toutes régulières, hermaphrodites,
fertiles. Akènes obovés-subtétragones, comprimés latérale-
ment, rugqueux transversalement; hile basilaire, oblique ;
aigrette caduque, à poils presque plumeux, placés sur plu-
sieurs rangs et soudés en anneau à leur base. Réceptacle
charnu, alvéolé ; alvéoles bordées d’une membrane dentée.
1. 0. Acanthium Z. Sp. 1158. (Onoporde Acanthe.) —
Calathides solitaires ou géminées à l'extrémité des rameaux.
Péricline globuleux, aranéeux, à folioles lancéolées, atté-
nuees en pointe triquètre et très-rude, munies d’une épine
terminale vulnérante ; les extérieures coriaces, réfléchies ;
les moyennes très-étalées ; les intérieures plus minces,
dressées. Akènes obovés, comprimés, gris, maculés de noir,
ridés transversalement, pourvues de 5 côtes inégales sur
chaque face et d’une petite bosse près de l’ombilic ; aigrette
rousse, brièvement scabre. Feuilles grandes, blanchâtres-
laineuses, ovales-oblongues, dentés-épineuses et sinuées sur
les bords ; les radicales atténuées à la base; les caulinaires
largement décurrentes. Tige dressée, forte, roide, ailée-
épineuse, rameuse au sommet. — Fleurs purpurines.
Lieux incultes, bords des routes ; commun sur les calcaires
de la Meurthe, de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. Cette
plante qui manquait dans la montagne paraît s'y installer, elle
a été rencontrée à Remiremont, Gérardmer; la Bresse (Méline).
©). Juillet-août.
Nora. C’est la plante qui figure sur les armes de Nancy,
avec cet exergue : Non inultus premor.
34. CIRSIUM Tourn.
Péricline à folioles imbriquées, non appendiculées, plus
où moins épineuses au sommet. Fleurs toutes régulières,
hermaphrodites, fertiles. Akènes oblongs, comprimés laté-
ralement, sans côtes; hile basilaire; aigrette caduque, à
poils longuement plumeux, placés sur plusieurs rangs et
soudés en anneau à leur base. Réceptacle muni de paillettes
sélacées,
391 —
1. C. lanceolatum Scop. Carn. 2, p.130 ; Carduus lan-
ceolatus L. Sp. 1149 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 45.
(Cirse lancéolé.) — Calathides solitaires au sommet des ra-
meaux, dressées. Péricline ovoide, faiblement aranéeux, à
folioles un peu inégales, lisses sur les bords ; les extérieure:
et les moyennes à base lancéolée et un peu convexe, à som-
met longuement subulé, épineux, ue Akènes oblongs, un
peu comprimés, luisants et lisses, grisâtres ; aigrette blan-
che. Feuilles fermes, vertes sur les UE faces, hérissées-
spinuleuses en dessus, rudes et plus où moins munies en
dessous de poils mous et articulés, planes sur les bords,
pinnatipartites, à segments divisés en lobes inégaux, diva-
riqués et terminés par une forte épine; les “caulinaires
décurrentes ; les inférieures très-grandes. Tige forte, dressée,
sillonnée, ailée, rameuse. — Fleurs s purpurines.
Commun; bords des routes, dans tous les terrains. (©). Juil-
let-août.
2. C. eriophorum Scop. Carn. 2, p. 130 ; Carduus erio-
phorus L. Sp. 1153; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. A5.
(Cirse laineux.) — Calathides très-grandes, dressées, soli-
taires au sommet des rameaux. Péricline 4 globuleux, “forte-
ment aranéeux, à folioles presque égales, rudes sur les
bor ds ; les extérieures et les moyennes à base lancéolée et
carénée, à sommet longuement linéaire ou dilaté en spatule
sous l'épine terminale (Cirsium spathulatum Gaud. Helv.
D, D. 202), toujours très-étalé. Akènes oblongs, un peu
comprimés, luisants et lisses, grisàtres avec quelques stries
noires ; aigrette blanche. Feuilles fermes, vertes et fortement
hérissées-spinuleuses en dessus, blanches-tomenteuses en
dessous, réfléchies sur les bords pinnatipartites, à segments
géminés, divariqués, lancéolés, pourvus sur le dos d’une
côte saillante, au sommet d’une épine longue et vulnérante,
ï la base d’une dent fortement épineuse; les inférieures
très-longues ; les supérieures élargies, auriculées et dentées
à la base, non décurrentes. Tige "forte, sillonnée, dressée,
non ailée, rameuse. — Fleurs “purpurines, rarement blan-
ches.
Bords des routes, lieux incultes, surtout dans les terrains
calcaires et argileux ; disséminé mais dans toute la province.
@©). Juillet-août.
3. C. palustre Scop. Carn. 2, p. 128; Carduus palus-
D92 —
tris L. Sp. 1151; Godr. F1: lorr. édit. 1,t.2, p. A2. (Cirse
des marais.) — Calathides la plupart sessiles, agglomérées
à l'extrémité des tiges et des rameaux ailés el feuillés jus-
qu'au sommet. Périciine ovoide, un peu tomenteux à la base,
à folioles appliquées, très-inegales et pourvues sous le som-
met d’une côte saillante noire ; les intérieures linéaires, sca-
rieuses et violettes au sommet. ”Akènes linéaires- oblongs, un
peu comprimés, lisses et blanchätres ; aigrette d’un “blanc
sale. Feuilles fermes, d’un vert foncé, plus ou moins velues
en-dessous, inégalement ciliées-épineuses sur les bords,
non hérissées-spinuleuses en dessus, pinnatipartites, à
segments étroits, aigus, bi-trifides ; les caulinaires fcrte-
ment décurrentes. Tige dressée, roide, ailée, à ailes ciliées
dans toute la longueur, profondément sillonnée, ordinaire-
ment très-rameuse au sommet. — Fleurs purpurines.
Commun ; prairies humides, bois, dans tous les terrains. ©).
Juillet-aout.
C. palustri-oleraceum Nægeli, in Koch, Syn. ed. 2,
p. 999; C. Se Koch, in DC. F1. fr. 5,p.463 ; Godr.
ilorrs ed AS t:35, D. 231.
Bords des fossés, prairies humides, parmi les parents. Sar-
ralbe (Warion), Bitche (Schultz). Ban de Sapt (Lemaire). ©).
Juillet-août.
C. palustri-anglicum.
Bruyères (Fr. Schultz). Juin-juillet.
L. C. oleraceum Scop. Carn. 2, p. 124 ; Carduus ole-
raceus Vill. Dauph. 3, p. 21 ; Godr. Fi. lorr., éd. 1, t. 2,
p. 39. (Cirse comestible.) — Calathides sessiles ou briève-
ment pédonculées, agglomérées au sommet de la tige et des
rameaux non ailés, entourées de bractées longues, ovales-
lancéolées, jaunûtres. Péricline ovoide, à folioles très-iné-
gales, lSehes au sommet ; les extérieures courtes, lancéolées,
terminées par une épine molle; les intérieures linéaires,
acuminées, scarieuses au sommet. Akènes oblongs, un peu
comprimés, luisants et lisses, grisätres avec quelques stries
noires; aigrette blanche. Feuiiles molles, d’un vert-pâle,
inégalement ciliées-spinuleuses sur les bords, non hérissées-
spinuleuses en dessus, ordinairement glabres ; les cauli-
naires enbrassantes, auriculées ; les supérieures lancéolées;
les inférieures et l:s radicales très-gra andes, ordinairement
s'rSdeTe
pinnatipaitites, à segments lancéolés, dentés, divariqués.
Tige simple, faible, fragile, roide, sillonnée, non ailée,
dressée. — Fleurs jaunes.
Commun ; prés humides, bords des eaux, dans tous les ter-
rains. Z. Juillet-août.
5. C. anglicum DC. F1. fr. 4, p. 118 et 5, p. 165 ; Car-
duus anglicus Lam. Dict. 1, p. 705 ; Godr. F1. lorr., éd.
1, €. 2, p. Al. (Cirse d'Angleterre.) Calathide solitaire au
sommet de la tige non ailée ; bractées nulles. Péricline
ovoide, à folioles imbriquées, violacées, appliquées ; les ex-
térieures courtes, lancéolées, terminées par une épine molle ;
les intérieures linéaires, acuminées. Akènes oblongs, un
peu comprimés, luisants, grisàtres ; aigrette d’un blanc
sale. Feuilles molles, vertes en dessus, blanchâtres-ara-
néeuses en dessous, oblongues-lanéolées, aiguës, dentées
ou sinuées, inégalement et faiblement ciliées-sninuleuses
su’ les bords, mais non hérissées-spinuleuses en dessus,
toutes atténuées en péliole ailé; les radicales dressées.
Tige toujours simple, dressée, sillonnée, non ailée, nue et
blanche-aranéeuse dans sa moitié supérieure. — Fleurs
purpurines.
Prairies humides des environs de Bruyères, Brouvelieures,
Corcieux, Grandrupt, etc. Mougeot). 2%. Juin.
6. GC. acaule All. Ped. 1, p. 153 ; Carduus acaulis L.
Sp. 1156; Godr. FL. lorr., éd. 1,t. 2, p. 40. (Cirse acaule.)
— Calathide solitaire au sommet d’une tige très-courte ou
développée et non ailée, entourées de cinq à six bractées
inégales, linéaires, vertes. Péricline ovoide, à folioles très-
inégales ; les extérieures courtes, ovales, acuminées, briè-
vement et mollement mucronées ; les intérieures linéaires,
aiguës, «Carieuses au sommet. Akènes oblongs, un peu
comprimés, grisàtres ; aigrette blanehe. Feuilles fermes,
vertes, inégalement ciliées-épineuses sur les bords, mais
non hérissées-spinuleuses en dessus, pourvues sur les ner-
vures de poils longs, mous et articulés, toutes pétiolées et
pinnatiséquées, à segments étalés, larges, trilobes ; les ra-
divales éfalées en rosette. — Fiezrs purpurines.
« Genuinus Nob. Tige presque nulle; feuilles toutes ra-
dicales.
6 Caulescens LC. Prodr. 6, p. 652. Une tige feuillée
Li rs sommet, non ailée. CG, Roseni Vill, Dauph. 3,
p. 1h,
— 39h —
Commun ; collines calcaires. Z. Juillet-août.
C. oleraceo-acaule Æampe, in Linnæa, 1837, p. 1 ;
Carduus rigens Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 2, p. 40.
Très-rare ; bords des routes entre les parents. Champi-
gneules (Mathieu); vallée de la Zinzel (Buchinger). Saint-
Mihiel (Warion) ; Breux (Thirion). Mirecourt (de Baudot) ;
Relange, Tilleux (Boulay) ; Rouvre-la-Chétive (Lefebvre). 2%.
Juillet-août.
7. G. arvense Scop. Carn. 2, p. 126 ; Carduus arvensis
Lam. Dict. 1, p. 7106 ; Godr. Fl.dlorr., éd. 1,t.2,,p. Ai.
(Cirse des champs.) — Calathides les unes mâles !, les au-
tres femelles, sessiles ou brièvement pédonculées, agglo-
mérées au sommet des rameaux feuillés, mais non ailés ;
pas de bractées. Péricline d’abord globuleux, puis cylin-
drique dans les calathides fertiles, à folioles très-inégales,
appliquées et pourvues sous le sommet d’une côte saillante ;
les extérieures ovales, aiguës, terminées par une petite
épine ; les intérieures très-allongées, linéaires, souvent up
peu élargies : sous le sommet scarieux. Akènes bruns, li-
néaires-oblongs, un peu comprimés, lisses ; aigrette blan-
che-soyeuse. Feuilles fermes, d’un vert-gai en dessus, sou-
vent blanchâtres et un peu lanugineuses en dessous,
inégalement épineuses sur les bords, non hérissées-spinu-
leuses en dessus, entières ou sinuées-pinnatifides ; les
caulinaires sessiles. Tige dressée, sillonnée, non ailée, très-
raneuse au sommet. — Fleurs rougeûtres, plus rarement
blanches.
Commun : moissons, dans tous les terrains. %. Juillet-août.
35. CARDUUS Gœrtn.
Péricline à folioles imbriquées, non appeadiculées, plus
ou moins épineuses au sommet. Fleurs toutes régulières,
hermaphrodites, fertiles. Akènes oblongs, comprimés laté-
ralement, sans côtes; hile basilaire; aigrette caduque, à
poils scabres, mais non plumeux, placés sur plusieurs rangs
et soudés en anneau à leur base. Réceptacle muni de pail-
lettes sétacées.
1. CG. tenuiflorus Curt. Lond. fase. 6, t. 55. (Chardon
à petites fleurs.) — Calathides adressées, sessiles, agglo-
mérées sur des pédoncules ailées jusqu'au sommet. Péri-
— 395 —
cline cylindrique, à folioles ovales à la base, brusquement
atténuées en une longue pointe sétacée, très-étalée et ter-
minée par une épine molle. Akènes oblongs, un peu com-
primés, grisâtres, finement chagrinés; disque épigyne
muni au centre d’un mamelon saillant et cylindrique ; aï-
grette blanche. Feuilles blanches-aranéeuses des deux côtés,
ciliées et fortement épineuses sur les bords, toutes sinnées-
lobées ; lobes ovales, anguleux-dentés ; le supérieur égalant
les latéraux. Feuilles radicales grandes ; les caulinaires for-
tement décurrentes, étroites, lancéolées, sinuées-pinnati-
fides, à segments triangulaires et palmatilobes, à lobules
divariqués, ciliés-spinuleux aux bords. Tige dressée, roide,
tomenteuse, striée, largement ailée, très-épineuse, rameuse
au sommet ; :ameaux dressés, allongés, multiflores. — Les
calathides oblongues-cylindriques, le port roide de la plante,
les ailes très-larges de la tige permettent de distinguer du
premier coup d'œil cette plante des espèces suivantes. Fleurs
purpurines.
Rare et fugace. Roville, Commercy (Hussenotj. Charmes
(Mougeot). ©) Juin-août.
2. C. personata Jacq. Austr. tab. 348. (Chardon bar-
dane.) — Calathides dressées, agglomérées sur des pédon-
cules ailés (jusqu'au sommet. Péricline globuleux, à folioles
linéaires, longuement subulées, très-étroites, réfléchies au
sommet pourvu d’une épine molle. Akènes oblongs, un peu
comprimés, luisants, grisätres ; disque épigyne muni au
centre d’un mamelon conique, tronqué, peu saillant ; aigrette
blanche. Feuilles molles, vertes en-dessus, blanches-tomen-
teuses en-dessous, mollement épineuses sur les bords ; les
inférieures pétiolées, pinnatipartites à leur base, à segments
oblongs, anguleux, dentés ; le supérieur beaucoup plus
grand que les latéraux ; feuilles supérieures ovales, acumi-
nées, dentées, décurrentes. Tige dressée, striée, étroitement
ailée et non crépue, rameuse au sommet ; rameaux allongés,
dressés-étalés, portant plusieurs calathides. — Plante plus
élevée que l'espèce suivante, à calathides plus grosses, à
feuilles beaucoup plus grandes et plus ovales. Fleurs purpu-
rines.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit. Hohneck,
Rotabac, Ballons de Soulz et de Saint-Maurice, Rossberg
(Mougeot). %. Juillet-août,
— 396 —
3. C. crispus Z. Sp. 1150. (Chardon crépu.)— Calathides
dressées, ordairement agglomérées sur des pédoncules aëlés
jusqu'au sommet. Péricline à folioles linéaires, aiguës, très-
étroites, dressées, un peu läches au sommet caréné et pourvu
d'une nervure qui se termine en épine molle. Akènes oblongs,
un peu comprimés, luisants, grisätres, finement chagrinés ;
disque épigyne muni au centre d'un mamelon conique,
étroit, sallant ; aigrette blanche. Feuilles fermes, d’un vert
foncé supérieurement, blanchâtres et tomenteuses en dessous,
ondulées et ciliées-épineuses sur les bords, toutes sinuées-
pinnatifides, à segments trés-étalés, trifides, dentés, le
supérieur égalant les latéraux ; feuilles caulinaires décur-
rentes. Tige dressée, striée, fortement ailée-crépue, ordinai-
rement trèes-rameuse au sommet; rameaux allongés, dres-
sés-étalés, multiflores. — Fleurs purpurines ou blanches.
« Genuinus Nob. Péricline globuleux.
6 Polyanthemos Nob. Péricline ovoide ; tige plus roide.
C. polyanthemos L. Mant. 109.
Commun; lieux incultes; bords des routes dans tous les ter-
rains ; plus rare dans la région montagneuse. La var. 6 dans
les taillis près de Nancy. Fonds de Toul. ©). Juillet-août.
h. GC. acanthoïdes Z. Sp. 1150. (Chardon à feuilles
d’Acanthe.) — Intermédiaire entre l’espèce précédente et la
suivante, dont elle n’est peut-être qu’une hybride (L. Amcœ-
nit. 3, p. 50). Se distingue du €. crispus, dont elle a le
port, par les caractères suivants: calathides deux fois plus
grosses, solitaires, rarement géminées ou ternées ; folioles
du péricline plus larges, plus fermes, étalées au sommet
pourvu d’une épine vulnérante. Akènes bruns ; feuilles d’un
vert-gai, presque glabres, armées d’épines plus fortes. Se
distingue du €. nutans par ce qui suit: calathides dressees.
deux fois moins grosses ; pédoncules ailés-interrompus
jusqu'au sommet ; folioles du péricline beaucoup plus étroi-
tes, linéaires, aiguës, non sensiblement rétrécies au-dessus
de la base ; disque épigyne muni au centre d’un mamelon
pyramidal, à cinq angles, plus saillant et plus étroit ;
feuilles plus écartées, munies d’épines plus faibles et moins
longues ; tige plus élevée, plus grèle, plus rameuse au som-
met ; rameaux plus allonges, multiflores. — Fleurs purpu-
rines.
Assez rare; boids des routes, Nancy, Turique, Velaine:
—— 3970 —
Tomblaine. Commercy, bois de Bussy (Briard). Neufchâteau
(Mougeot). ©). Juillet-août.
.
5. C. nutans L. Sp. 1150. (Chardon penché.) — Calathi-
des penchées, solitaires, plus rarement géminées sur des
pédoncules nus au sommet. Péricline polos à folioles
un peu rétrécies vlt plices au-dessus de la base, élalées au
sommet lancéolé, caréné et pourvu d’une nervure saillante
qui se termine par une épine vulnérante. Akènes oblongs,
un peu comprimés. luisants, finement chagrinés, jaunâtres ;
disque épigyne muni au centre d’un mamelon dépri immé, à 5
lobes ; aigrette blanche. Feuilles ciliées et fortement épineu-
ses sur les bords, sinuées-pinnatipartites, à segments très-
étales, trifides, dentés : les culinaires décurrentes. Tige
dressée, épaisse et simple à la base, striée, ailée. — Fleurs
grandes, odorantes, purpurines, plus rarement blanches.
Lieux incultes, bords des routes. Commun dans les terrains
calcaires ; rare sur le grès. ©). Juillet-août.
Trib. 16. CeNTaAURIEÆ DC. Diss. p. 23. — Etamines à
filets libres. Hile placé latéralement au-dessus de la base de
l’akène. Aigrette formée de poils paléiformes, persistante,
plus rarement caduque ou nulle.
36. CENTAUREA Z.
Péricline à folioles imbriquées. nunies d'un appendice
terminal scarieux ou corné et épineux. Fleurs rarement
toutes régulières, hermaphrodites et fertiles; celles de la
circonférence ordinairement plus grandes, stériles et rayon-
nantes. Akènes oblongs, comprimés latéralement, lisses,
sans côtes ; hile placé latéralement au-dessus de la base ;
aigrette nulle ou formée de poils paléiformes, scabres aux
bords, placés sur plusieurs rangs, libres et non soudés en
anneau. Réceptacle mnni de paillettes Prin
Sect. 1. JACGEA Cass. Dict. sc. nat., 14, p. 36. — Péri-
chine à folioles munies d’un appendice te non décur-
rent, scarieux, entier, fendu, lacinié ou cilié. Akènes pour-
vus où dépourvus d’ sigrette : ;: ombilie non barbu.
1. CG. amara C. Sp. 1292. (Centaurée aimère.) — Cala-
thides solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Péri-
cline à écailles entièrement cachées par leurs appendices ;
ceux-ci appliqués, coneaves, orbiculaires, entiers où sou-
— 398 —
vent fendus , blancs, fauves ou bruns. Fleurs de la circonfé-
rence ordinairement rayonnantes. Akènes dépourvus
d’aigrette. Feuilles rudes au toucher, vertes ou blanchâtres-
aranéeuses ; les inférieures pétiolées, entières, denttes,
ou pinnatifides ; les supérieures sessiles et linéaires. Tiges
dressées où ascendantes. rameuses dans leur moitié supé-
rieure ; rameaux gréles, raides, allongés, étalés. — Plante
bien plus tardive que la suivante ; fleurs purpurines.
Lieux secs, pierreux, coteaux, bois montagneux, surtout
dans les terrains calcaires. 2%. Août-octobre.
2. C. Jacea L. Sp. 1293. (Centaurée Jacée.) — Calathi-
des solitaires ou géminées au sommet de la tige et des ra-
meaux. Péricline à folioles entièrement cachées par leurs
appendices ; ceux-ci appliqués. concaves orbiculaires,
laciniés, au moins les inférieurs. Fleurs de la circonférence
ordinairement rayonnantes. Akènes dépourvus d’aigrette.
Feuilles rudes au toucher, toujours vertes ; les inférieures
pétiolées, sinuées-dentées ou sinuées-pinnatifides ; les supé-
rieures sessiles, oblongues-lancéolées. Tiges dressées, fermes,
rameuses seulement au sommet; rameaux courts, épais,
dressés. — Feuilles plus larges que dans l'espèce précédente ;
port tout différent ; calathides plus grosses ; fleurs purpu-
rines ou rarement blanches.
Commun dans les prairies de tous les terrains. %. Mai-juin.
3. C. nigrescens Wäilld! Sp. 3. p. 2283, non DC. nec
Gaud. (Centaurée noirätre.) — Calathides solitaires au
sommet de la tige et des rameaux. Péricline à folioles non
complètement cachées par leurs appendices ; ceux-e1 appli-
qués, ovales ou lancéolés, non acuminés, bordés de eils plus
longs que la largeur de l’appendice. Fleurs de la circonfé-
rence rayonnantes, ou non rayonnantes, (€. decipiens
Thuill.! FL. Paris, p. 415). Akènes dépourvus d’aigrette ou
munis de quelques cils rudimentaires. Feuilles rudes au
toucher ; les inférieures sinuées-dentées où sinuées-pinnati-
fides ; les supérieures sessiles. linéaires. Tiges dressées,
fermes, rameuses dans leur moitié supérieure ; rameaux
allongés, étalés. — Fleurs purpurines.
Praries. Nancy, aux Grands-Moulins; Pont-à-Mousson et
Château-Salins (Léré) ; Thiaucourt et Bayonville (Suard) ;
Lunéville (Gu:bal) ; Sarrebourg (de Baudot). Metz, Woippy,
— 399 —
Ancy (Holandre). Mont Saint-Quentin, Remilly, Magny ;
Thionville, Fénétrange; Sarralbe (Warion). Entre Sierck et
Rettel (Friren). Verdun (Doisy) ; Saint-Mihiel {Léré) ; Com-
mercy, la Chaussée ({Warion). Epinal (Berher) ; vallée de
Cleuri (X. Thiriat). %. Juillet.
h. CG. microptilon Godr. et Gren. Fl. de France, 2, p.
242; C. vulgaris à microptilon Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2,
p. 5h. (Centaurée à plumet.) — Calathides solitaires au
sommet de la tige et des rameaux. Péricline à folioles non
cachées par leurs appendices ; ceux-c1 arqués en dehors,
plans, lancéolés, acuminés, bordés de cils brièvement plu-
meux etplus longs que la largeur de l'appendice. Fleurs
de la circonférence rarement rayonnantes. Akènes dépourvus
d’aigrette. Feuilles rudes au toucher, vertes ou blanches-
aranéeuses ; les inférieures pétiolées, plus ou moins profon-
dément sinuées-lyrées ou sinuées ; les supérieures sessiles,
linéaires. Tiges dressées, élancées, très-rameuses dans leur
moitié supérieure ; rameaux rotdes, allongés, étalés-dressés.
— Fleurs purpurines.
Bords des bois et des routes. Nancy, vallon de Bouxières,
Buthegnémont; Pont-à Mousson. Metz, à Woippy (Hussenot),
Remilly, Plappeville, Saint-Julien, Olgy, Malroy, Magny
(Warion) ; Ancy-sur-Moselle (Briard) ; Peltre, Pommerieux ;
Hayange, Florange ; Thionville, Guénetrange; Sierck (Fri-
ren); Sarralbe (Warion). Commercy ; Saint-Mihiel ; Saint-
Maurice, Thillot (Warion) ; Bâalon, Mouzay (Cardot). Epinal
(Berher) ; entre Rambervillers et Anglemont (Boulay). %.
Août-septembre.
5. C. nigra ZL. Sp. 1288. (Centaurée noire.) — Calathi-
des solitai.es au sommet de la tige et des rameaux. Péricline
à folioles entièrement cachées par leurs appendices ; ceux-ci
appliqués, ovales-lancéolés, noirs ou bruns, bordés de cils
brièvement plumeux et trois fois plus longs que la largeur
de l’appendice. Fleurs de la circonférenee rarement très-
rayonnantes (€. nigrescens DC! Prodr. 6. p. 571, non
Willd. nec Gaud.) Akènes pourvus d’une aigrette courte,
paléiforme, très-caduque. Feuilles rudes, vertes ; les infé-
rieures ovales où lancéolées, longuement pétiolées, plus ou
moins sinuées-dentées ; les supérieures sessiles, oblonques.
Tiges dressées, fermes, rameuses dans leur tiers supérieur ;
rameaux étalés-dressés. — Fleurs purpurines.
Prairies, bois, seulement dans les terrains siliceux. Rosières<
Bang À: | | es
aux-Salines, Vic, Dieuze (Soyer- Willemet) : Lunéville ; Chi-
teau-Salins (Lére); Sarrebourg. Sarralbe, Bitche (Warion).
Mirecourt, Epinal et toute la chaïîne des Vosges. %. Juillet-
août.
Sect. 2. Cyanus Desp. Dict. se. nat. 4, p. 4h81, — Péri-
line à folioles munies d’un appendice scarieux, longuement
décurrent sur les bords de l’éceille, et denté-cilié dans toute
sa longueur. Akènes pourvus d’une aigrette courte et for-
mée de poils paléiformes ; ombilie bar bu.
6. G, montana Z. Sp. 1289. (Centaurée de montagne.)
—_ Calathides solitaires au sommet des tiges ou des rameaux.
Péricline ovoïde, à folioles entourées d’une bordure scarieuse,
noire, régulierement #ncisée-dentée ; dentelures planes,
étroites, rapprochées. Fleurs de la circonférence rayonnantes.
Akènes blanchâtres, oblongs, un peu comprimés, lisses et
luisants, longuement barbus à lombilic, munis de poils
tres- fins, cie aigrette blanche, quatre à cinq fois plus
courtes que l’akène. Feuilles molles, oblongues-lancéolées,
entières, décurrentes, velues supérieurement, aranéeuses
inférieurement et sur les bords ; les caulinaires décurrentes.
Tige ordinairement simple et rarement un peu rameuse,
dre essée, ailée, très-feuillée. — Fleurs grandes, bleues.
Commun dans les hautes Vosges, sur le granit et sur le
grès; Hohneck, Rotabac, Ballons de Soultz et de Saint-Mau-
rice, etc. (WMougeot}), Champ du feu, Bitche. Rare sur le cal-
caire jurassique. Nancy, Fonds de Morvaux (Soyer- Willemet),
Maron, Commercy, Gironville (Maujean). %. Juillet-août.
. C. Cyanus Z. Sp. 1289. {(Centaurée bleuet.) — Cala-
rer solitaires sur des pédoncules allongés et un peu
épaissis au sommet. Péricline ovoide, à folioles entourées
d'une bordure scarieuse, blanche ou ‘brune, régulièrement
incisée-dentée ; dentelures planes, étroites, rapprochées.
Fleurs de la circonférence rayonnantes. Akènes blanchûtres,
oblongs, un peu comprimés, lisses et luisants, barbus à
l’ombilic, munis de poils très-fins, épars ; aigrette rougeâtre,
égalant presque V'akène, Feuilles un peu “rudes, plus ou
moins aranéeuses ; les inférieures pinnatipartites ou den-
tées ; les supérieures sessiles, linéaires ; les caulinaires non
décurrentes. Tige dressée, striée, non ailée, rameuse au
sommet, — Fleurs bleues;
— JM
Exclusivement dans les moissons où il est commun; par
nn introduit et naturalisé. ©). Juin-juillet.
8. CG. Scabiosa L. Sp. 1291. (Centaurée Scabieuse.) —
Calathides solitaires à l'extrémité des rameaux anguleux et
un peu épaissis au sommet. Péricline ovoïde, à folioles
entouré es d’une bordure scarieuse, noire, ciliée ; cils épais-
sis à la base, flexueux, bruns, velus. Fleurs de la circonfé-
rence rayonnantes. Akènes blanchâtres où grisatres, oblongs,
un peu comprimés, lisses et luisants, 4 glabres à Tombilic,
munis de poils très-fins, épars ; aigrette roussâtre, égalant
presque l’akène. Feuilles un peu “rudes, d'un vert foncé,
rarement enticres, le plus souvent pinnatipartites, à seo-
ments lancéolés et incisé :s-dentés, où linéaires et entiers ;
les caulinaires non décurrentes. Tige dressée, anguleuse,
non ailée, rameuse au sommet. — Fleurs purpurines, plus
rarement blanches.
Commun ; lieux incultes, bords des champs ; plus spéciale-
ment sur les calcaires. 2%. Juillet-août.
Sect. 3. AcrozAPHus Cass. Dict. se. nat. t. 50, p. 253.
— Péricline à folioles munies d’un appendice scarieux,
triangulaire, brievement décurrent sur les bords de l écaille
et cilié. Akènes pourvus d’une aigrette courte et formée de
poils paléiformes ; ombilic non barbu.
9. C. maculosa Lam ! Dict. 1. p. 669. (Centaurée ma-
culée.) — Calathides solitaires à l'extrémité des rameaux,
formant une grappe corymbiforme, très-rameuse. Péricline
ovoide-conique, à folioles nerviées en long sur le dos, toutes
à découvert, munies d'un appendice noir-brun, acuminé, un
peu étalé, bordé de cils pâles, presque argentés au sommet,
plus longs que la largeur de l’appendice. Fleurs de la cir-
conférence l'A y onnantes. Akènes grisûtres, finement EE
cents, oblongs, un peu comprimés ; aigr ette blanche, égalant
presq'ie la moitié de la longueur de l'akène. Feuilles vertes
où d'un vert-blanchätre, rudes, ponctuées, pinnati-bipinna-
tipartites, à segments écartés liné: aires où oblongs, mucro-
les caulinaires non décurrentes. Tige dressée, très-
rameuse supérieurement, non ailée; rameaux étalés.— Fleurs
purpurines.
Rare; sur le grès vosgien de la vallée de la Zorn (Xirschlé-
ger). @). Juillet-août.
Le TUUIR =
Sect. h. CALCITRAPA Koch, Syn., éd. 2, p. 475. —
Péricline à folioles munies d’un appendice corné, non décur-
rent, prolongé en une épine vulnérante et spinuleuse à la
base. Akènes avec où sans aigrette.
10. GC. Calcitrapa L. Sp. 1287. (Centaurée chausse-
trape.) — Calathides nombreuses, solitaires ; les unes
terminales, les autres brièvement pédonculées, placées un
peu au-dessus des bifurcations de la tige. Périeline ovorle,
glabre, à folioles armées d’une épine terminale, jaune, tros-
longue, étalée, spinuleuse pinnatifide et canalieulée à sa
base. Fleurs de la circonférence non rayonnantes. Akènes
blancs, obovés, un peu comprimés, lisses et luisants,
glabres ; aigrette nulle. Feuilles molles, vertes, presque
épineuses au sommet de leurs divisions ; les radicales nom-
breuses, étalées en rosette, bipinnatipartites, détruites au
moment de la floraison ; les caulinaires inférieures non
décurrentes. pinnatipartites, à segments étroits, étalés, peu
nombreux, les supérieures linéaires, souvent entières. Tige
dressée, très-rameuse, non ailée; rameaux divariqués. —
Fleurs purpurines, quelquefois blanches.
Lieux stériles, bords des routes. Commun sur les calcaires
et sur l’alluvion ; manque sur le grès et le granit. ©). Juillet-
août.
11. G. solstitialis Z. Sp. 1297. (Centaurée du solstice.)
— Calathides toutes solitaires au sommet des rameaux.
Périciine ovoïde, un peu laineux, à folioles armées d'une
épine terminale, jaune, très-longue, étalée, spmuleuse-
palnatifide et arrondie à la base. Fleurs de la circonférence
peu nombreuses, plus petites que celles du centre. Akènes
blancs, obovés, un peu comprimés, lisses et luisants,
glabres ; aigr ette blanche, plus longue que l’akène. Feuilles
d’un vert- blanchàtre, aranceuses, rudes sur les bords,
presque épineuses au sommet, décurrentes par leur base;
les inférieures souvent pinnatipartites ; les supérieures
linéaires, entières. Tige dressée, très-rameuse, munie d’ailes
foliacées, onduleuses ; rameaux étalés. — Fleurs jaunes.
Exclusivement dans les champs de luzerne, et par conséquent
introduit. ©). Août-octobre.
37. KENTROPHYLLUM Neck.
Péricline à folioles imbriquées ; les extérieures pinnatilo-
— 103 —
bées et à lobes épineux; les intérieures scarieuses et
linéaires. Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, fertiles.
Akènes obovés, obscurément tétragones, ruqgueux vers le
sommet, Sans côtes ; hile placé latéralement au-dessus de la
base; aigrette nulle aux fleurs de la circonférence, mais
formée aux fleurs du disque de poils paléiformes, scabres
aux bords, placés sur plusieurs rangs, libres et non soudés
en anneau. Réceptacle muni de paillettes sétacées.
1. K. lanatum DC. Bot. gall. 293; Carthamus lanatus
L. Sp. 1163. (Centrophylle laineux.) — Calathides solitaires
au sommet des rameaux. Péricline ovoide-oblong, à folioles
extérieures étalées, presque semblables aux feuilles cauli-
naires supérieures ; les folioles moyennes formées d’une
base ovale et d'un appendice coriace, linéaire, pinnatifide,
épimeux; les folioles intérieures plus minces, linéaires-lan-
céolées, entières. Akènes vobovés-tétragones, jaunes, ma-
culés de noir; aigrette jaune. Feuilles fermes, coriaces,
glanduleuses-visqueuses, inégalement épineuses sur les
bords, munies de fortes nervures, pinnatipartites, à seg-
ments étroits, lancéolés, incisés-dentés. Tige roide, dressée,
très-feuiilée, rameuse au sommet. — Plante odorante ;
fleurs jaunes.
Rare et probablement introduit et naturalisé. Ecrouves près
de Toul; Lunéville, Bayon, Einvaux, Belchamp (Hussenot).
Metz, au Bas-Sablon, Magny (Hoiandre) ; Vitry (Barbiche) ;
Verdun (Doisy). Neufchâteau (Lagneau. ©. Juillet-août.
Trib. 17. SERRATULEÆ Cass. — Etamines à filets libres.
Hile basilaire. Aigrette poilue ou plumeuse, plurisériée,
persistante et formee de poils libres jusqu'à la base.
. 38. SERRATULA L.
Péricline à folioles imbriquées ; les extérieures mucro-
nées ; les intérieures scarieuses au sommet. Fleurs toutes
régulières, hermaphrodites, fertiles. Akènes oblongs, com-
primés latéralement, munis d’une côte sur chaque face ;
hile basilaire, très-oblique : aigrette persistante ; à poils
scabres, sur plusieurs rangs, libres et non seudés en an-
neau. Réceptacle muni de paillettes sétacées.
1. S. tinctoria L. Sp. 1144. (Sarrète des teinturiers).
— Calathides rapprochées en grappe corymbiforme, termi-
HR =
nale. Périclise oblong, à folioles violettes au sommet pourvu
d’une courte épine noire ; les extérieures ovales-lancéolées ;
les intérieures scarieuses, linéaires, très-allongées. Akènes
grisätres, anguleux, glabres, un peu rugueux transversale-
ment au-dessus de la base; aigrette d'un blarc-jaunûtre.
Feuilles vertes, finement dentées en scie ; les radicales lon-
guement pétiolées, ovales-lancéolées, entières où plus ou
moins profondément pinnatilobées ; les cavlinaires supé-
rieures décroissantes, sessiles, pinnatifides à la base ou en-
tières. Tige roide, dressée, anguleuse-sillonnée, simple. —
Fleurs purpurines, ou blanches.
Commun; bois montagneux du calcaire jurassique. Se re-
trouve dans les hautes Vosges au Hohneck. %. Juillet-août.
Trib. 18. CARLINEZ Cass. Tab. syn. p. 5. — Etamines à
filets libres au sommet, soudés à la corolle inférieurement.
Hile basilaire. Aigrette poilue.
39. CARLINA Tourn.
Péricline à folioles imbriquées ; les extérieures dentces,
épineuses ; Les intérieures scarieuses et rayonnantes. Fleurs
toutes régulières, hermaphrodites, fertiles. Anthères appen-
diculées à la base. Akènes ceylindriques-oblongs, un peu
comprimés latéralement, sans côtes; hile basilaire ; aigrette
caduque, à poils épais et cornés inférieurement, plumeux,
placés sur un seul rang, soudés à la base en faisceaux de 5
où 4, mais ne formant pas un anneau. Réceptacle muni de
pullettes frangées au sommet, tubuleuses à la base.
1. G. vulgaris L. Sp. 1161. (Carline commune.) — Ca-
lathides ordinairement nombreuses, solitaires au sommet de
la tige et des rameaux; ceux-ci allongés, très-feuillés dans
toute leur longueur. Péricline hémisphtrique, aranéeux ;
folioles extérieures semblables aux feuilles, étalées, plus
courtes que le capitule ; folles intérieures rayonnantes,
d'un blanc-jaunûtre. Akènes grisätres, couverts de petits
poils bifurqués; aigrette roussâtre. Réceptacle muni de
paillettes divisées en lanières toutes subulées au sommet.
Feuilles fermes, coriaces, vertes en dessus, blanchâtres-
aranéeuses et réticulées-veinées en dessous, lancéolées,
amplexicaules, pliées en deux, sinuées-dentées et pourvues
sur les bords d’épines fortes, inégales, divariquées. Tige
striée, dressée, ordinairement très-rameuse supérieurement.
an CH
Commun dans les terrains calcaires. Plus rare sur les ter-
rains siliceux. ©). Juillet-août.
2. C. nebrodensis Guss. in DC. Prodr., 6, p. 546;
C. longifolia Rchb. 1e. tab. 1008 ; Godr. Fl. lorr., éd. 1,
t. 2, p. 90. (Carline à feuilles longues.) — Se distingue du
C. vulgaris par ce qui suit : calathides ne dépassant jamais
le nombre 3 ; les latérales portées sur des rameaux courts
et complétement nus dans leurs trois quarts inférieures ;
folioles externes du péricline plus larges, plus longues, dé-
passant Le capitule ; feuilles caulinaires linéaires-lancéolées,
plus allongées, planes, moins fortement embrassantes à leur
base, moins étalées, très-entières, mais bordées de cils épi-
neux, fins, inégaux et non divariqués ; tige plus roide et
plus grèle.
Escarpements des hautes Vosges sur le granit, Hohneck
(Mougeot). ©). Juillet-août.
3. G. acaulis Z. Sp. 1160. (Carline acaule.) — Toujours
une seule calathide terminale. Péricline hémisphérique ; fo-
lioles extérieures semblables aux feuilles, étalées, plus lon-
ques que le capitule ; folioles intérieures rayonnantes, blan-
ches. Akènes brunâtres, couverts de petits poils bifurques ;
aigrette d’un blanc sale. Réceptacle muni de pailiettes
divisées en lanières, dont les plus longues sont épaissies en
massue au sommet. Feuilles fermes, coriaces, vertes, plus
ou moins aranéeuses en dessous, munies de côtes saillantes,
pinnatiséquées, à segments divisés en lobes divergents,
dentés, épineux. Tige toujours simple. — Se distingue en
outre des deux espèces précédentes par la bricveté de sa
tige et par l'ampleur de sa calathide.
a. Genuina Nob. Tige presque nulle.
6 Caulescens DC. Prodr. 6, p. 546. Tige s’allongeant et
atteignant jusqu'à 2 décimètres.
Très-rare ; hautes Vosges. Ballon de Soultz (Mougeot). ©.
Juillet-août.
40, LAPPA Tourn.
Péricline à folioles imbriquées, terminées par une lonque
pointe courbée en crochet au sommet ; les intérieures non
rayonnantes. Fleurs toutes régulières, hermaphrodites, fer-
tiles. Anthères appendiculées à la base. Akènes oblongs,
comprimés latéralement, munis de côtes; hile basilaire ;
=: (006 —
aigrette caduque, à poils scabres, sur plusieurs rangs, libres
et non soudés en anneau, n1 en faisceaux. Réceptacle muni
de paillettes sétacees.
1. L. minor DC. FI. fr. L, p. 77. (Bardane à petites
têtes.) — Calathides en grappe oblonqgue au sommet des ra-
meaux. Péricline glabre, globuleux, à folioles finement
subulées et plus courtes que les fleurs; les folioles de la
rangée intérieure brièvement et insensiblement subulées,
rosées et droites au sommet, égalant en lonqueur celles qui
les précèdent. Akènes linéaires-oblongs, gris, maculés de
noir, un peu rugueux transversalement à la base; disque
épigyne muni d’un bord peu saillant, non plissé; aigrette
jaunètre, brièvement ciliée. Feuilles toutes pétiolées, vertes
en dessus, blanches, brièvement tomenteuses en dessous,
cuspidées au sommet et munies de dents subulées et écar-
tées ; les inférieures très-grandes, arrondies, en cœur à la
base ; les supérieures ovales. Tige dressée, striée, rameuse.
— Fleurs purpurines.
Bords des routes; lieux incultes ; commun surtout dans les
terrains calcaires. (©). Juin-août.
2. L. major Geærtn. Fruct. 2, p. 379. (Bardane à grosses
têtes.) — Calathides deux fois plus grosses que dans la pré-
cédente espèce, disposées au sommet des rameaux en grappe
lâche, corymbiforme. Péricline glabre, globuleux, à folioles
linéaires et denticulées à la base, longuement subulées et
plus longues que les fleurs ; les folioles de la rangée inté-
rieure brièvement et insensiblement subulées, concolores et
droites au sommet, plus courtes que celles qui les précèdent.
Akènes oblongs, fauves, maculés de noir, érréqulièrement
rugueux-plissés surtout au sommet ; disque épigyne muni
d'un bord peu saillant, irréqulièrement ondulé-plissé; ai-
grette jaunätre, brièvement ciliée. Feuilles presque sem
blables à celles de l’espèce précédente. Tige plus robuste,
dressée, striée, rameuse, — Fleurs purpurines.
Croît avec la précédente espèce, mais est moins commune.
©). Juillet-août.
3. L. tomentosa Lam. Dict. 1, p. 377. (Bardane tomen-
teuse.) — Se distingue du ZL. major par les caractères sui-
vants : calathides une fois plus petites, disposées au sommet
des rameaux en grappe Corymbiforme, serrée; péricline
— 107 —
ordinairement fortement aranéeux, à folioles moins lonques
que les fleurs ; folioles de la rangée intérieure à sommet
violet et scarieux, obtus où tronqué, terminé par une petite
pointe droite; akènes gris, maculés de noir, faiblement
ridés, à disque épigyne non plissé. — Fleurs purpurines.
Croit avec les précédents; rais plus rare. ©). Juillet-août.
III. Cuicoracées. — Fleurs toutes hermaphrodites, toutes
à corolle fendue en long et disposées en languette. Sixle non
articulé, ni enflé sous le sommet,
Trib. 19. HyoseRDEz Gren. et Godr. FI. de France. t. 2,
p. 285. — Aigrette nulle et remplacée par une saillie coro-
niforme du calice ou par une aigrette formée d’écailles pa-
léiformes. Réceptacle sans paillettes.
41. CICHORIUM LZ.
Péricline double ; l’intérieur formé de 8 folioles sur un
seul rang, soudées à la base et à la fin réfléchies ; l'extérieur
à folioles plus courtes, formant un calicule. Akènes tétra-
gones, comprimés, tronqués au sommet; aigrette formée
d’écailles trés-petites, obtuses, nombreuses, sur deux rangs.
Réceptacle glabre ou velu, sans paillettes.
1. C. Intybus L. Sp. 1142. (Chicorée sauvage.) — Ca-
lathides les unes axillaires, ordinairement géminées ou ter-
nées, sessiles ; les autres Solitaires au sommet des rameaux.
Péricline à folioles intérieures linéaires, un peu obtuses et.
pubescentes au sommet; les extérieures ovales-lancéolées.
Akènes bruns. Feuilles très-velues sur la côte dorsale; les
inférieures roncinées, à lobe terminal grand et aigu ; les su-
périeures plus petites, lancéolées, demi-embrassantes, en-
ticres où un peu incisées à leur base. Tige dressée, un peu
rude, rameuse, flexueuse et sillonnée au sommet ; rameaux
roides, divariqués. — Fleurs grandes, bleues, plus rare-
ment blanches.
Commun; bords des routes, dans tous les terrains; paraît
manquer dans la montagne sauf sur les dolomies de Saint-
Dié (Boulay). %. Juillet-août.
42. ARNOSERIS Gærtn.
Périchne double ; l’intérieur à folioles sur un seul rang,
ns NOM ee
nombreuses, renflées à lu base ct conniventes à la maturité;
l'extérieur à folioles en petit nombre et courtes, formant un
calicule. Akènes pentagones, à 5 côtes, tronqués au sommet,
terminés par un bord membraneux, court, en forme de
couronne pentagonale. Réceptacle sans paillettes.
1. À. minima Gærtn. Fruct. 2. p. 355; Hyoseris mi-
nima L. Sp. 1138. (Arnoséris fluette.) — Calathides sub-
globuleuses, penchées avant la floraison, puis redressées,
solitaires au sommet des tiges et des rameaux ; ceux-ci
épaissis, fistuleux et striés au Sommet. Akènes br uns, lisses,
pourvus au sommet d'une bordure pentagona!e. Feuilles
toutes radicales, étalées en rosette, subspatulées, entières
ou dentées. Tiges nombreuses, dressées, nues. — Plante
presque glabre ; fleurs jaunes.
Champs sablonneux de l’alluvion et des terrains de grès. ©.
Juillet-août.
43. LAMPSANA L.
Péricline double; l'intérieur d'abord cylindrique, puis
ovoide, à 8 ou 10 folioles sur un seul rang, indurées et un peu
caiénées à la base à la maturité, dressées, non conniventes ;
l'extérieur à 2 ou 3 écailles, formant un calicule. Akènes 8
ou 12, comprimés, atténués au sommet et à la base, munis
de côtes fines, sans aigrette, ni bordure terminale. Récep-
tacle sans paillettes.
1. L. communis L. Sp. 1141. (Lampsane commune.) —
Calathides nombreuses, en grappe composée, portées sur
des pédoncules grêles. Akènes jaunûtres. Feuilles molles,
pétiolées; les inférieures lyrées, à lobe terminal grand,
cbtus, souvent en cœur à la base; les supérieures ovales,
dentées, aiguës. Tige dressée, rameuse, feuillée. — Fleurs
jaunes.
4 Genuina Nob. Plante glabre.
6 Pubescens Rchb. FI. exc. 249. Plante velue.
Commun; bois, lieux cultivés, dans tous les terrains. ©.
Juillet-août.
Trib. 20. HyPocHOŒRDEX Less. Syn. p. 130. — Aigrette
lameuse. Réceptacle mani de paillettes caduaues.
Î q
44. HYPOCHŒRIS Z.
Péricline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes fusiforme,
09:
plus on moins scabres, munis de côtes, atténués à la base ;
ceux du centre prolongés en bec allongé ; ceux de la cir-
conférence conformes, ou plus courts et sans bec ; aigrettes
uniformes, à deux rangs de poils, dont les extérieurs courts
et scabres et les intérieurs longs et plumeux ; plus rarement
l'aigrette n’a qu'un seul rang de poils tous plumeux. Récep-
tacle muni de longues paillettes caduques.
1. H. glabra L. Sp. 1140. (Porcelle glabre). — Cala-
thides soiitaires sur des péponcules longs et épaissis au
sommet. Péricline à folioles glabres, linéaires-lancéolées,
appliquées ; les intérieures égalant les curolles. Akènes
bruns, hérissés de petites pointes sur les côtes ; aigrette
d’un blane sale, formée de 2 rangs de poils, dont les intc-
rieurs seuls plumeux. Réceptable à paillettes scarieuses, li-
néaires, sétacees au sommet, se détachant avec les graines.
Fruilles presque toutes radicales, étalces en cerc'e, étroites,
profondément sinuées-dentées ; dents triangulaires, sépa-
rées par des sinus arrondis. Tiges dressées, ordinairement
nombreuses, rameuses, presque nues. Racine gréle, fusi-
forme, simple. — Plante d’un vert gai, ordinairement gla-
bre ; fleurs jaunes.
4 Genuina Nob. Akènes de la circonférence larges et
tronqués au sommet ; ceux du centre une fois plus longs,
atténués au sommet et pourvus d’un bec grêle aussi long
qu’eux.
6 Loiseleuriana Nob. Akènes de la circonférence avortés
et par là ceux qui se développent sont uniformément ter-
minés en bec. Æ. Balbisui Lois. Not. 124.
Assez commun dans les moissons de l’alluvion ; plus rare
sur le calcaire jurassique. Nancy, Heillecourt (Hussenot), Bri-
chambeau, Tomblaine ; Pont-à-Mousson (Léré) ; Rosières-aux-
Salines ; Baccarat, Sarrebourg, Gondrexange, Schneckenbusch
(de Baudot). Metz, les Etangs (Holandre); Hayange ; Adain-
court près de Vatimont (Monard); Bitche (Schultz) ; Sierck
(Warion). Bar-le-Duc (Humbert) ; Montmédy (Pierrot). Epinal
(Berher) ; Saint-Dié (Boulay); Argonne (Doïsy). Ramber-
villers, Ménil (Mougeot). La var. 6 à Nancy et à Sarrebourg.
©. Juillet-août.
2. H. radicata Z. Sp. 1140. (Porcelle enracinée.) —
Calathides solitaires au sommet de pédoncules longs, un
peu épaissis supérieurement. Périclinc à folioles lancéolées,
TOME 1. 18
Mt), AE
acuminées, appliquées, glabres où hérissées sur la nervure
dorsale, plus courtes que les corolles. Akènes toujours uni-
formes, bruns, fusiformes, hérissés de petites pointes sur
les côtes, pourvus d’un bec grêle, plus long qu'eux ; ai-
grette d’un blanc sale, formée de deux rangs de poils, dont
les intérieurs seuls plumeux. Réceptacle à paillettes sca-
rieuses, plus étroites et plus longuement sétacées que dans
l'espèce précédente. Feuilles toutes radicales, disposées en
rosette, sinuées-pinnatifides, à lobes obtus. Tiges dressées,
ou quelquefois couchées à leur base, tout 3 fait nues, ra-
meuses au sommet, pus rarement simples. Souche épaisse.
rameuse. — Se distingue en outre du précédent par ses
feuilles plus épaisses, d'un vert plus sombre, hérissées de
poils blancs et roides ; par ses tiges plus fortes ; par ses ca-
lathides beaucoup plus grosses.
Commun; prairies, bois, bords des chemins, %. Juillet-
août. :
3. H. maculata L. Sp. 1110 ; Achyrophorus maculatus
Scop. Carn. 2, p. 116; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 59.
(Porcelle maculée.) — Calathide grande, ordinairement uni-
que, plus rarement 2 ou 3 au sommet de pédoncules non
renflés supérieurement. Péricline à folioles linéaires-lan-
céolées, appliquées, plus courtes que les coroiles ; folioles
extérieures hérissées sur le dos, les moyennes tomenteuses
sur les bords. Akènes uniformes, grêles, allongés transver-
salement rugueux, pourvus d’un bec grêle, plus long
qu'eux ; aigrette d’un blanc sale, formée d’un seul rang de
poils tous plumeux. Réceptacle à paillettes scarieuses, acu-
minées, égalant l’aigrette. Feuilles radicales nombreuses,
grandes, étalées, d’un vert sombre, souvent maculées de
violet, oblongues, atténuées à la base, à peine pétiolées,
bordées de dents aiguës, petites, écartées; ordinairement
une feuille caulinaire rapprochée des radicales. Tige nue ou
presque nue, dressée, assez forte, striée, rude au toucher,
simple, plus rarement divisée au sommet en 2 ou 3 pédon-
cules. Souche ligneuse. — Plante toute hérissée; fleurs
jaunes.
Dans les hautes Vosges ; au Ballon de Soultz, où Lachenal
l’avait déjà observé en 1757, au Hohneck (Mougeot) et à Bitche
(Schultz). %. Juillet-août.
Trib. 21. ScorzoNEREzæ Less. Syn., p. 131. — Ai-
— Il —
grette des akènes du disque plumeuse, Réceptacle sans
paillettes.
45. THRINCIA RotA.
Péricline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes un peu ar-
qués, munis de côtes, plus on moins scabres, plus ou moins
atténues en bec au sommet; ceux de la circonférence ter-
minés par un bord membraneux, lacéré, en forme de cou-
ronne ; ceux du centre terminés par une aigrette de poils
plumeux. Réceptacle sans paillettes.
1.T. hirta Roth, Cat. bot. 1, p. 97; Leontodon hir-
tum L. Sp. 1123. (Thrincie hérissée.) — Calathide soli-
taire et terminale, penchée avant l’anthèse. Péricline à fo-
lioles linéaires-lancéolées ; les intérieures appliquées sur
les akènes de la circonférence. Corolles jaunes ; celles de
la circonférence livides extérieurement. Akènes bruns ; ceux
du disque atténués vers leur quart supérieur, pourvus de
côtes nombreuses et hérissées de petites pointes ; akènes
de la circonférence plus gros, moins atténiiés aux deux ex-
trémités, pourvus de 5 sillons superliciels et non hérissés.
Feuilles en rosette, atténuées en pétiole, presque entières,
dentées ou subpinnatiñdes. Tiges dressées. Souche souvent
tronquée, pourvue à sa base de fibres radicales épaisses, —
Plante plus ou moins hérissée de poiis longs, bi-trifides au
sommet.
4 Genuina Nob. Péricline à 12 folioles glabres.
6 Hispida Nob, Péricline à 12 folioles velues T. hispida
Soy-Will. Cat. p. 163, non Roth.
y Wallrothiana Nob. Péricline à 6-8 folioles ; plante
naine. 7. Leysseri Wallr. Sched. Ll1.
Commun ; lieux sablonneux et humides. %. Juillet-août.
46. LEONTODON LZ.
Péricline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes fusiformes,
munis de côtes, un pen scabres, insensiblement atténués
en bec ; aigrettes toutes semblables et persistantes, à poils
les uns courts et scabres, les autres longs, plumeux, di-
latés inférieurement et libres jusqu'à la base. Réceptacle
glabre ou velu, sans paillettes.
1. L. autumnalis ZL. Sp. 1123. (Liondent d'automne.)
= MD =
— Caiathides portées sur des pédoncules radicaux, simples
ou rameux. Pédoncules allongés, dressés avant l’anthese,
épaissis et fistuleux au sommet, pourvus de petites écailles
aiguës et appliquées. Péricline à foliales linéaires, aiguë,
appliquées, vertes, glabres ou munies sur le dos d’un duvet
blanchâtre. Corolles jaunes ; celles de la circonférence pa-
nachérs de rouge extérieurement. Akènes bruns, rugueux
transversalement ; aigrette d’un blanc sale, fragile, à poils
unisériés, tous plumeux, égalant les akènes. Feuilles radi-
cales nombreuses, étalées, longues ct étroites, dilatées et
membraneuses à la base. Tiges scapiformes, dressées, ordi-
nairement rameuses au sommet. Souche tronquée. — Plante
glabre ou hérissée de poils simples, étalés.
4 Genuinus Vob. Feuilles pinnatifides, à segments li-
néaires, entiers ou dentés.
6 Integratus Nob. Feuilles dentées ; tige rameuse.
y Minimus DC. Prodr. 7, p. 108. Feuilles sinuées-
dentées ; tige portant une seule calathide ; plante naine.
Commun; prairies, bords des bois, dans tous les terrains.
2%. Juillet-automne.
2. L. pyrenaicus Gouan, Illustr. p.55. Apargia alpina
Willd. (Liondent des Pyrénées.) — Calathide penchée
avait l’anthese, soitaire sur un pédoncule radical simple,
très-dilaté et nourvu au sommet de petites écailles appli-
quées. Péricline à folioles linéaires, appliquées, noirâtres et
velues-hérissées sur le dos. Corolles jaunes, concolores.
Akenes brunâtres, rugueux transversalement ; aigrette d’un
blanc sale, molle, à poils bisériés, les intérieurs seuls plu-
meux et plus courts que les akènes. Feuilles radicales
dressées, atténuées en pétiole dilaté à la base, oblongues,
sinuées-dentées. Tiges scapiformes, dressées, toujours
simples. Souche tronquée. — Plante plus où moins couverte
de poiis simples, étalés.
Pâturages des Vosges, sur le grès vosgien et le granit, depuis
les montagnes de Dabo et de Saint-Quirin jusqu’au Ballon de
Giromagny, généralement à 900 m. d'altitude et au-dessus. %.
Juillet-août.
3. L. proteiformis Vill. Dauph. 3, p. 87. (Liondent
prolée.) — Calathide penchée avant l’anthèse, solitaire sur
un pédoncule radical simple, un peu épaissi au sommet, nu
ou pourvu de urie ou deux petites écailles. Péricline à fo-
— h13 =
lioles linéaires, appliquées, glabres ou hériss'es de poils
blancs. Corolles jaunes, presque concolores. Akènes bru-
nätres, ruguaeux transversalement ; aigrette d’un blanc sale,
molle, à poils bisériés, les intérieurs seuls plumeux et éga-
lant les akèaes. Feuilles radicales dressées étalées, Lu
nuées en pétiole, sinuées-dentées ou pinnatifides. Tiges
scapiformes, dressées, toujours simples. Soiche tronquée.
— Plante polymorpe, plus ou moins hérissée de poils bi-
trilides.
Commun ; prés, bords des routes, lieux incultes, dans tous
les terrains. 2. Juillet-automne.
47. PICRIS L.
Périsline ovoide, à folioles imbriquées. Akènes munis de
côtes et ridés transversalement, brièvement atlénueés au
sommet; aigrettes toutes semblab'es et caduques, à poils
les uns courts et scabres, les autres longs et plumeux, tous
soudés à leur base en anneau. Réceptasle sans paillettes.
1. P. hieracioïdes L. Sp. 1115. (Picride épervière.) —
Calathiies en grappe corymbiforme, à rameaux très- étalés ;
pédoncales non épaissis au sommet. Périeline à folioles li-
néäires, «iguës ; les extérieures étalées el mém: réfléchies.
Akènes rougeâtres, transversalement rugueux ; aigrette
blanche. plus longue que l’akène. Feuilles chlongues, ondus
leuses, entières ou sinuées-dentées ; les inférieures pétiolées ;
les supérieures étroitement lancéolées, un peu atténuées à
la base, demi-embras+anrtes. Tige dressée. — Plante rude,
hérissée de poils simples et de poils g'ochidies ; fleurs
jaunes.
Commun; lieux incultes, bords des routes, bois, dans tous
les terrains, ©). Juillet-août.
2. P. pyrenaica L. Sp., éd. 1, p. 792; P. crepoides
Sauter, Fl. od. bot. Zeitung, t. 15, ui 109 ; Godr. F1.
lorr., éd. 1, €. 2, p. 63. (Picride des Pyrénées.) — Cala-
thides plus grandes que celles de l'espèce précédente, en
grappe coryimbiforme, à rameaux étales ; pédoneules
épaissis au sommet. Péricline à folioles linéaires, aiguës,
noirâtres ; les extérieures dressées. Akènes rougeûtres, &ros,
transversalement rugueux ; aigrette blanche, "plus longue
que l’akène. Feuilles assez larges. entières on sinuées ; îles
— 1h —
inférieures pétiolées ; les supérieures ovales-lancéolées,
embrassant la tige par deux oreillettes arrondies. Tige
dressée. — Plante moins rude que la précédente ; fleurs
jaunes,
Escarpements des hautes Vosges sur le granit, Hohneck
(Mougeot). %. Juillet-août.
48. HELMINTHIA Juss.
Péricline double ; l’intérieur urcéolé, à 8 folioles étroites ;
l'extérieur à 3-5 folioles plus larges et formant un grand
calicule. Akènes comprimés, sans côtes, arrondis au sommet
et brusquement terminés pur un bec filiforme presque aussi
long qu'eux; aigrettes toutes semblables, persistantes, à
poils tous plumeux. Receptacie velu, sans paillettes.
1. H. echioides Gœrin. Fruct. 2, p. 368. (Helminthie
Vipcrine.) — Calathides en grappes corymbiformes au
sommet des rameaux. Péricline à folioles extérieures ovales,
acuminées, Cuspidées, en cœur à la base, appliquées,
presque aussi longues que les intérieures; celles-ci li-
néaires-lancéolées, terminées par un cuspide rameux, appli-
quées sur les akènes de la circouférence. Akènes d’un
brun-rougeàtre, finement ridés transversalement, munis
d’un bec flexueux, grêle, fragile et plus long qu'eux ; ceux
de la circonférence plus pâles, arqués, velus à leur face in-
terne ; aigrette blanche. Feuilles lancéolées, sinues-dentées
ou entières ; les radicales quelquefois pinnatifides, longue-
ment atténuées en pétiole ; les caulinaires supérieures em-
brassant la tige par deux oreillettes arrondies. Tige dressée,
sillonnée. — Plante rude, hérissée de poils spinescents et
de poils glochidiés ; fleurs jaunes.
Dans les luzernières et quelquefois dans les moissons ; plante
introduite. Nancy (Soyer- Willemet). Metz (Holandre); Mire-
court (de Baudot). Sampigny (Pierrot). Stenay, Mouzay
(Cardot) ; Breux (Thirion). ©. Juillet-septembre.
49. SCORZONERA L.
Péricline subcylindrique, à folioles imbriquées. Akènes
non slipités, un peu atténues au sommet, mais dépeurvus
de bec, munis de côtes lisses ou tuberculeuses ; aigrettes
toutes semblables, à poils roides et plumeux, dont cinq
plus longs et nus au sommet ; tous à barbes entrecroisées.
R ‘ceptarle sans paillettes.
1. S. humilis Z. Sp. 1112. (Scorzonère humble.) — Ca-
lathide solitaire au sommet de la tige. Péricline à folioles
inégales ; les extérieures ovales, acuminées, obtuses. Co-
rolles une fois plus longues que le péricline. Akènes blan-
chätres, pourvus de côtes presque lisses ; aigrette blanche,
égalant l’akène. Feuilles d'un vert gai; les radicales lon-
guement afténuées en pétiole, lancéslées, acuminées,
pourvues de 5-7 nervures saillantes et ressemblant beaucoup
à celles du Plantago lanceolata ; les caulinaires peu nom-
breuses, petites, linéaires, dressées. Tige fistuleuse, dres-
sée, simple. Souche épaisse, cylindrique, dépourvue de
fibrilles à son collet. — Plante d’abord lanugineuse, surtout
au sommet, puis glabrescente ; fleurs jaunes.
Très-commun dans les prairies du versant lorrain des
Vosges, spécialement sur le grès vosgien. En plaine, dans la
vallée de la Sarre, de Sarreguemines à Sarrebourg, Bitche,
Rorbach (Schultz); Trondes (Maire). Commercy (Maujean) ;
Breux (Thirion) ; Louppy-sur-Loison, Brandeville (Cardot). %.
Mai-juin.
50. PODOSPERMUM DC.
Péricline cylindrique, à folioles imbriquées. Akènes portés
sur un style épais, long et creux, non atténués au sommet,
dépourvus de bec, munis de côtes lisses ; aigrettes toutes
semblables, à poils roides et plumeux, dont cinq plus longs
et nus au sommet ; tous à barbes entrecroisées. Réceptacle
dépourvu de paillettes.
1. P. laciniatum DC. FI. fr. L. p. 62. (Podosperme
lacinié.). — Calathides solitaires au sommet des tiges et des
rameaux. Péricline à folioles onduleuses et membraneuses
sur les bords, très-inégales ; les extérieures plus courtes,
lâches, lancéolées, munies d’une petite corne au-dessous du
sommet ; les intérieures linéaires-lancéolées, égalant presque
les fleurs. Akènes grisàtres, anguleux, striés, lisses, repo-
sant sur un stipe épais, blanc, pourvu de côtes ; aigrette
d’un blanc sale. Feuilles pinnatiséquées, à segments linéaires,
acuminés, écartés ; les radicales nombreuses. Racine très-
longue, simple. — Plante d’un vert blanchâtre, pourvue cà
et là d’un léger duvet, dressée ou ascendante, lisse ou rude ;
fleurs d’un jaune pâle.
es OO Se
Rare. Lunéville, carrière à plâtre de Léomont ; Dommartin
près de Thiaucourt (W'arion). Metz, la Citadelle et la porte des
Allemands, au-dessus de Plappeville (Holandre), Augny ;
Sarralbe, Hémering ; Kalkausen (Warion);, Schweyen près de
Bitche (Schultz). Bar-le-Duc (Humbzrtb) ; Verdun : Hazavant,
Lachaussée (Warion). Neufchâteau (Mougeot); Mirecourt
(Reuss). ©). Mai-juillet.
51. TRAGOPOGON Z.
Péricline cylindrique, à 8-12 folioles sur un seul rang et
un peu soudées à leur base. Akènes non stipités, atlénués
en un long bec, munis de côtes scabres ; aigrettes loutes sem-
blables, à poils roides et plumeux, dont cinq plus longs et
nus au sommet ; tous à barbes entremélées. Réceptacle sans
paillettes. p
1.T. pratensis L. Sp. 1109. (Salsifis des prés). — Cala-
thides solitaires au sommet à peine épaissi des rameaux.
Péricline à 8 folioles lancéolées, très-longuement acuminées,
égalant les fleurs, ou plus cour tes, ou plus longues (7°. mi-
nor Fries, Nov. ed. 2, p. 241). Akènes à la fin bruns, pour-
vus de 10 côtes, atténués en bec ; celui-ci strié, non rugueux
transversalement, un peu épaissi et floconneux au sommet,
à peu près aussi long que l’akène ; aigrette blanche, légère-
ment violacée. Feuilles dressées, ‘allongées, linéaires, acu-
minées, un peu rudes sur les bords, élargies et embrassantes
à leur base, souvent onduleuses et tortillées au sommet
(T. pratensis 6 tortilis Mey. Chl. Hanov. 134.) Tige rameuse,
fistuleuse, dressée. — Plante d’un vert gai, glabre ; fleurs
grandes, jaunes, s’ouvrant le matin et se fermant vers dix
heures.
Commun; prairies. ©). Mai-juillet.
2. T. orientalis L. Sp. 1109. (Salsifis oriental). Se dis-
tingue du précédent par ses calathides presque une fois plus
grandes ; par les folioles du péricline plus courtes que les
fleurs ; par ses akènes égalant une fois et demie la longueur
du bec; celui-ci est scabre-écailleux.
Dans les prés où il n’a généralement pas été distingué du
T. pratensis ; signalé cependant en Lorraine par M. Briard et
à Stenay (Cardo®. ©. Mai-juin.
Trib. 22, CRepoineÆ Gren. et Godr. FI. de France, t, 2,
=" ANT =
. 314. — Aigrette formée de poils scabres, jamais plumeux.
D Es | » J [
Réceptacle sans paillettes.
52. TARAXACUM Juss.
Péricline campanulé, à folioles sur plusieurs rangs
l'extérieur à folioles courtes, nombreuses et formant un c: ali
cule. Fleurs nombreuses, sur plusieurs rangs. Akènes cylin-
driques, terminés par un long bec ilifor me et dépourvu
d'écailles à sa base, munis de côtes striées transversale-
ment; aigrettes toutes semblables, à poils capillaires et dis-
posés sur plusieurs rangs. Réceptacle sans paillettes.
T. officinale Wigg. Prim. FI. Hols. p. 56; Leontodon
Taraxacum L. Sp. 1122. (Pissenlis officinal.) — Calathi-
des solitaires au sommet des tiges. Akènes oblongs-obovés,
bec grèle, blanc, lisse, 3 fois plus long que l'akène ; 3 aigrette
blanche, molle. Feuilles étalées en cercle où dressées, ron-
cinées, pinnatifides ou entières. Tige nue, simple, fragile,
fortement fistuleuse, dressée. Plante poly muorphe, le plus
souvent glabre ; fleurs j Jaunes.
“ Genuinum Koch, Syn. éd. 1, 128. Folioles du péricline
toutes linéaires ; les extérieures réfléchies ; feuilles ordinai-
rement roncinées, à lobes triangulaires.
6 Glaucescens Koch, l. c. Folioles extérieures du péri-
cline lancéolées, lâches, à la fin étalées ; feuilles pinnatfides,
à segments liné: ures ; plante ordinairement glauque. Leon-
todon ç glaucescens M. Bieb. Taur.-Cauc., 3, p. 950.
y Taraxacoides Koch. l. c. Folioles extérieures du péri-
cline ovales, acuminées, appliquées ; les intérieures pour-
vues d'une petite corne sous le sommet ; feuilles roncinées-
pinnatifides, à segments dilates à la base. Leontodon lævi-
gatus Willd. Sp. rt p. 1546.
à Lividum Koch, L. e. Folioles du péricline d'un vert
livide ; les extérieures ovales, acuminées, appliquées; les
intérieures dé pourvues de corne ; feuilles étroites, ordinai-
rement entières ou sinuées-dentées, T'. palustre DC. F1. Er
h, p. 48.
La Var. « commune partout. La var. 6 dans les sables au
bord de la Meurthe ; de la Moselle (WZougeot et Berher).
var. y sur les coteaux calcaires. La var. € daus les prés humi-
des. %. Mai-automne.
Nora. Lorsqu'on observe cette :lante dans les prés humides
— L18 —
et qu’on la suit de là sur les bords sablonneux d’une rivière et
dans des lieux secs et arides, on voit tous les passages d’une
variété à l’autre.
53. CHONDRILLA Z.
Péricline cylindrique, à 8-10 folioles, entouré à la base,
de folioles tres-courtes et appliquées. Fleurs 7 à 12 dans
chaque calathide, sur 2 rangs. Akènes arrondis, terminés
par un bec filiforme et entouré à sa base de cinq écailles
verticillées/munis de côtes scabres ; aigrettes toutes sembla-
bles, à poils capillaires et disposés sur plusieurs rangs.
Réceptacle sans paillettes.
1. CG. juncea L. Sp. 1120. (Chondrille effilée.) — Cala-
thides brièvement pédicellées, solitaires ou géminées, dis-
posées le long des rameaux et à leur sommet. Péricline à
folioies d’un vert livide ; les extérieures très-courtes, ovales,
acuminées, appliquées ; les intérieures linéaires, aigües, un
peu scarieuse sur les bords, pourvues sur le dos d’une ner-
vure étroite et saillante. Corolles jaunes, munies en dessous
de 3 stries blanches. Akènes d’un fauve päle, atténués à la
base, squammeux au sommet, parcourus par 5 côtes épaisses
et par 5 sillons étroits, tronqués au sommet surmonté par 5
dents lancéolées, disposées en couronne et écartées des
squammes immédiatement inférieures; bec grêle, lisse, un
peu épaissi aux deux extrémités, une fois et demi aussi long
que l’akène ; aigrette blanche, molle. Feuilles radicales éta-
lées en rosette, roncinées, ordinairement détruites au mo-
ment de la floraison ; les caulinaires linéaires, aiquës,
dressées, entières où pourvues à la base seulement de 2-4
petites dents. Tige dressée, rameuse, hérissée de poils
roides à sa base, du reste glabre. — Plante verte ; à ra-
meaux allongés, roides.
Champs sablonneux et calcaires, Nancy, Tomblaine, Maxé-
ville, Pixerécourt, Pont d’Essey (Soyer- Willemet) ; Dombasle
Vitrimont, Lunéville ; Château-Salins (Léré). Metz, Haut-Sa-
blon (Holrndre), Augny, Lagrange-aux-Ormes, Lessy, Châtel,
Plappeville, Rozérieulles, Gorze (Taillefert) ; Boult et Uckan-
ge (Warion) ; entre Amnéville et le Moulin Neuf (Barbiche) ;
Saint-Avold (Monard) ; Bitche (Schuitz). Verdun, à la Renar-
derie, côte Saint-Michel ( Warion) ; Breux (Thirion). Neufchä-
teau (Mougeot). ©). Juillet-août.
2. CG: latifolia A. Bieb, Taur.-Cauc., ?, p. 244: C,
= K19 —
acanthophylla Mutel, FL. fr., 2, p. 208. (Chondrille à
feuilles larges.) — Se distingue de l'espèce précédente par
les caractères suivants : calathides du double plus grandes
plus nombreuses ; péricline à folioles munies d’une nervure
dorsale lisse, plus épaisse et plus saillante ; akènes plus
gros, munis de côtes plus fortes, surmontés par 5 dents
plus longues, plus étroites, linéaires, aïquës, rapprochées
des squammes immédiatement inférieures avec lesquelles
elles paraissent imbriquées ; bec dépassant à peine l’akène ;
feuilles radicales sinuées-dentées ; les caulinaires beaucoup
plus larges, lancéolées, spinuleuses dans leur pourtour et
souvent sur la nervure dorsale ; tige plus robuste, plus
rameuse, formant un buisson épais.
Très-rare, et probablement introduit. Toul, vignes de Chau-
deney. Lunéville à Chaufontaine (Munier). Bitche (Schultz).
©), Août-septembre.
‘54. PRENANTHES L.
Péricline cylindrique, à 6-8 folioles, entouré à la base de
folioles plus courtes. Fleurs cing sur un seul rang dans
chaque calathide, Akènes à peine comprimés, tronqués au
sommet. dépourvus de bec, obscurément striés ; aigrettes
toutes semblables, à poils capillaires et disposés sur plu-
sieurs rangs. Réceptacle sans paillettes.
1. P. purpurea L. Sp. 1121. (Prénanthe purpurine.) —
Calathides penchées, disposées en petites grappes rameuses
sur des pédoncules axillaires. Akènes blanchâtres, lisses ;
aigrette blanche. Feuilles molles, oblongues-lancéolées,
entières ou sinuées-dentées, glauques et élégamment veinées
en-dessous ; les caulinaires rétrécies au-dessus de leur base,
embrassant la tige par deux oreillettes ; les inférieures atté-
nuées en pétiole ailé. Tige arrondie, dressée, grèle, rameuse
au sommet. — Plante élégante ; fleurs purpurines.
4 Genuina Nob. Feuilles oblongues-lancéolées.
4 Angustifolia Gren. et Godr. F1. de France, t. 3, p, 323.
Feuilles presque linéaires. P. tenuifolia L. Sp. 1120.
Commun ; sur le grès et sur le granit dans toute la chaîne
des Vosges. La var 6 à Gérardmer, Champ-du-Feu, cascade du
Nydeck, Bitche. %. Juillet-août.
55. LACTUCA L... «
Péricline cylindrique, à la fin renflé à la base, à folioles
— 120 —
inégales, sur plusieurs rangs, les extérieures plus courtes.
Fleurs nombreuses, dans chaque calathide. Akènes très-
comprimés, brusquement terminés en bec capillaire, munis
de côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils capillaires et
disposés sur un seul rang. Réceptacle sans paillettes.
1. L. sativa L. Sp. 1118. (Laitue cultivée.) — Calathi-
des pédicellées, un peu épaissies inférieurement à la matu-
rité, nombreuses, en grappe composée et corymbiforme.
Akènes blanchâtres ou d’un brun-grisätre, obovés, atténués
à la base, finement striés en travers, munis de côtes sail-
lantes sur chaque face, étroitement marginés, un peu
hérissés au sommet ; bec capillaire, blanc, un peu plus long
que l’akène ; aigrette blanche. Feuilles ordinairement en-
titres, molles, vertes, non hérissées ; les supérieures em-
brassant la tige par deux oreillettes. Tige dressée, rameuse
seulement au sommet, pleine. — Kleurs petites, jaunes.
Cultivé et quelquefois subspontané. ©.
2. L. Scariola L. Sp. 1119. (Laitue scariole.) — Cala-
thides pédicellées, un peu épaissies inférieurement à la ma-
turité, nombreuses, en grappe composée, oblonque un peu
lâche et presque nue. Akènes d'un brun grisàtre, obovés,
atténués à la base, finement striés en travers, munis de côtes
saillantes sur chaque face, étroitement marginés, hérissés au
sommet ; bec capillaire, blanc, égalant l’akène; aigrette
blanche. Feuilles un peu fermes, entieres où pinnatifides,
glauques, hérissées sur les bords et sur la nervure dorsale
de poils spinescents ; les caulinaires embrassantes, un peu
tordues vers leur base de manière à donner au limbe une
position verticale. Tige dressée, arrondie, fistuleuse. —
Plante inodore ; fleurs jaunes.
Lieux arides, bords des chemins, dans les terrains calcaires.
©. Juillet-août.
3. L. saligna L. Sp. 1119. (Laïtue suulière.) — Cala-
thides presque sessiles, un peu épaissies inférieurement à la
maturité, peu nombreuses, en grappe simple, spiciforme,
lâche et presque nue. Akènes grisätres, oblongs, striés en
travers, munis de côtes saillantes sur chaque face, étroite-
ment marginés, hérissés au sommet; bec capillaire, blanc,
une fois plus long que l’akène. Feuilles un peu glauques,
étroites, lisses sur les bords etordinairement sur la nervure
— 21 —
dorsale ; les inférieures pinnatilides ; les supérieures trés-
entières, linéaires, pourvues à la base de 2 oreillettes très-
longues et très-aiguës. Tige dressée, lisse, simple ou peu
rameuse. — Plante grèle ; fleurs jaunes.
Rare. Nancy, entre Tomblaine et Bosserville (Monnier).
Varangéville (Humbert); Lunéville (Briard). Metz, en dehors
de la porte de Thionville, Borny (Holandre) ; fortifications de
Thionville, Coin-sur-Seille, Sierck (Warion). Neufchâteau
(Mougeot). Ç). Juillet-août.
h. L. muralis Mey. Chlor. Hanov. L31 ; Prenanthes
muralis L. Sp. 1121. (Laitue des murailles.) Calathides
pédicellées, en longue grappe composée, terminale. Akènes
bruns, elliptiques-oblongs, finement rugueux en travers,
munis de 5 côtes saillantes sur chaque face, étroitement
marginés ; bec blanc, plus court que l’akène ; aigrette blan-
che. Feuilles molles, glauques en-dessous, profondément
lyrées-pinnatifides. à lobes anguleux, dentés, le supérieur
très-grand ; feuilles caulinaires embrassantes, auriculées.
Tige dressée, fistuleuse. — Plante jamais hérissée, quelque-
fois rougeûtre, mais ordinairement verte ; fleurs petites,
jaunes.
Commun; bois, dans tous les terrains. ©. Juillet-août.
9. L. perennis L. Sp. 1120. (Laitue vivace.) — Cala-
thides longuement pédicellées, un peu épaissies inférieure-
ment à la maturité, disposées en grappe lâche, étalée, co-
rymbiforme. Akènes bruns, elliptiques-oblongs, finement
rugueux en travers, munis d’une côte saillante sur chaque
face, largement marginés, non hérissés ; bec capillaire,
blanc, plus long que l’akène; aigrette blanche. Feuilles
molles, glauques, non hérissées ; les inférieures pinnatifides ;
les supérieures lancéolées, lobées ou entières, embrassant
la tige par deux oreillettes arrondies. Tige dressée, arrondie,
rameuse au sommet, pleine. — Fleurs grandes bleues.
Bois et coteaux des régions calcaires. Z. Mai-juin.
56. SONCHUS L.
Péricline urcéolé à la maturité, à folioles inégales, imbri-
quées. Fleurs nombreuses dans chaque calathide. Akènes
comprimés, un peu allénuës au sommet, dépourvus de bec,
munis de côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils capil-
DA
z di
laires et disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle sans pail-
lettes.
1. S. oleraceus ZL. Sp. 1116 (excl. var. y et a (Laitron:
des cultures). — Calathides en ombelle irrégulière au som-
met des rameaux. Péricline à folioles appliquées, linéaires,
acuminées, glabres où munies à leur base d’un duvet blanc.
Akènes bruns, oblongs-obovés, munis de côtes rugueuses
transversalement ; aigrette blanche, formée de poils, les uns
roides et plus épais, les autres très-mous, flexueux, très-
fins. Feuilles molles, d’un vert mat, dentées, roncinées ou
pinnatifides ; les caulinaires embrassant la tige par deux
oreillettes acuminées et étalées horizontalement; dents des
feuilles spinuliformes au sommet. Tige dressée, fistuleuse.
Racine fusiforme. — Plante glabre, fr agile, pourvue d’un
suc blanc laiteux; fleurs jaunes.
Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-automne.
2. S. asper Vill. Dauph. 3, p. 158. (Laitron épineux.)
— Calathides en ombelle irrégulière au sommet des rameaux.
Péricline à folioles appliquées, linéaires, acuminées, glabres
où munies à leur base d’un duvet blanc. Akènes bruns,
oblongs-obovés, atténués au sommet, munis de côtes lisses ;
aigrette blanche, formée de poils, les uns roides et plus
épais, les autres très-mous, flexueux, très-fins. Feuilles
molles, luisantes, entières, dentées ou roncinées, quelque-
fois crépues ; les caulinaires embrassant la tige par deux
oreillettes arrondies, contournées en hélice, appliquées
contre la tige. Tige dressée, fistuleuse. Racine fusiforme. —
Plante plus ferme que la précédente ; fleurs jaunes.
Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-automne.
3. S. arvensis L. Sp. 1116. (Laitron des champs.) —
Calathides en grappe corymbiforme au sommet de la tige.
Péricline folioles appliquées, linéaires, pourvues d’une ner-
vure dorsale jaunâtre, d’où se détachent des poils épais et
glanduleux au sommet. Akènes bruns, elliptiques, munis de
côtes rugueuses transversalement; aigrette très-longue,
blanche. Feuilles étroites, lisses, un peu glauques ; les infé-
rieures roncinées, atténuées en pétiole ; les supérieures sou-
vent entières, embrassant la tige par 2 oreillettes courbes et
arrondies ; dents des feuilles spinuliformes au sommet. Tige
dressée, fistuleuse, striée, Souche rampante. — Plante plus
re 12: as
ferme, plus élevée, plus roide que les deux précédentes,
hérissée-glanduleuse au sommet ; fleurs jaunes.
Commun ; moissons, dans tous les terrains. %. Juillet-août.
h.S. alpinus L, Sp. 1117 (Laitron des Alpes.) — Cala-
thides en grappe presque simple, étroite, oblonque, termi-
nale; bractées lincaires, allongées, non embrassantes. Péri-
celine à folioles appliquées, linéaires ; les extérieures hérissées
sur le dos de poils articulés et glanduleux. Akènes blan-
châtres, oblongs, faiblement atténués au sommet, munis de
côtes sur chaque face, lisses, munis au sommet d’une bor-
dure saillante discoide et brièvement ciliée; aigrette
blanche, fragile. Feuilles glabres, lisses, un peu glauques en
dessous, lyrées, dentées; le segment terminal très-grand,
triangulaire, acuminé ; feuilles caulinaires foutes pétiolées ;
pétiole dilaté en aile à sa base et embrassant la tige par
deux oreillettes acuminées; dent des feuilles finement acu-
minées au sommet. Tige dressée, fistuleuse, sillonnée. —
Plante hérissée de poils glanduleux dans sa partie supé-
rieure ; fleurs bleues.
Hautes Vosges, sur le granit ; Ballons de Soultz et de Saint-
Maurice, Hohneck, Rotabac, Lac-Blanc, etc. (Mougeot et
Nestler), le Champ-du-Feu (Nicklès). 2%. Juillet-août.
5. S. Plumieri L. Sp. 1117. (Laitron de Plumier.) —
Calathides en grappe composée, grande, corymbiforme, ter-
minale ; bractées petites, ovales, acuminées, amplexæicaules.
Péricline à folioles appliquées, linéaires-lancéolées, glabres.
Akènes bruns, elliptiques, fortement atténués au sommet, à
> côtes sur chaque face, finement rugueux transversale-
ment, munis au sommet d’une bordure saillante discoide et
brièvement ciliée ; aigrette blanche, fragile. Feuilles glabres,
lisses, un peu glauques en dessous, roncinées-pinnatifides,
dentées, à segment terminal hasté et à peine plus grand que
les latéraux; les radicales très-grandes, atténuées en pétiole
ailé; les caulinaires sessiles, profondément en cœur à la
base, embrassant la tige par deux oreillettes presque arron-
dies ; dents des feuilles acuminées au sommet. Tige dressée,
fistuleuse, sillonnée, — Plante d’une taille élevée, tout à fait
glabre ; fleurs grandes, élégantes, bleues.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Hohneck,
Ballons de Soultz et de Saint-Maurice , etc. (Mougeot et
Nestler). %. Juillet-août,
= jo
Nora. Le S. macrophyllus Willd. a été naturalisé par
Nestler, dans la chaîne des Vosges, au Champ-du-Foeu et près
de la cataracte du Nydeck,
57. BARKHAUSIA Mœnch.
Péricline urcéolé à la maturité, à folioles nombreuses, les
extérieures plus courtes. Akènes presque cylindriques, tous
où au moins ceux du centre prolongés en bec, munis de
côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils capillaires et dis-
posés sur plusieurs rangs. Réceptacle dépourvu de pail-
lettes. ?
4. B..taraxacifolia Thuaill. Fl. par. 2. éd. p. h09:
(Barkhausie à feuilles de Pissenlit.) Calathides dressées
avant l’anthèse. Péricline à folioles linéaires, un peu atte-
nuées au sommet obtus, blanches-scarieuses sur les bords,
munies sur le dos d'un duvet blanchâtre et souvent de poils
glanduleux ; les extérieures 2 fois plus courtes, lâches.
Corolles jaunes ; celles de la circonférence purpurimes exté-
rieurement. Akènes conformes, d'un jaune brunâtre, fusi-
formes, à 10 côtes rugueuses ; bec filiforme, égal et lisse au
sommet, plus long que l’akène ; toutes les aigrettes dépas-
sant le péricline. Réceptacle velu. Feuillesroncinées-dentées
ou roncinées-pinnatifides ; les radicales pétiolées, étalées-
dressées ; les caulinaires embrassant la tige par 2 oreillettes
incisées-dentées. Tiges dressées, striées, fistuleuses, feuillées
rameuses au sommet ; rameaux dressés. — Plante dun
vert blanchâtre, souvent purpurine à la base, plus ou moins
pourvue de poils courts et roides, plus ou moins rude au
toucher.
Commun sur les collines calcaires, quelquefois sur l’allu-
vion siliceuse. Nancy, Montaigu; îles de la Moselle entre
Messein et Pont-St-Vincent. ©). Mai-juin.
2. B. recognita DC. Prodr. 7, p. 154 ; B. taraxacifolia
6 decumbens Godr. Fl. lorr., éd. 1, t. 2, p. 84h. (Barkhau-
sie reconnue.) — Calathides dressées avant l’anthèse. Péri-
cline à folioles linéaires, obtuses, blanches-scarieuses sur les
bords, munies sur le dos d’un duvet grisàtre et de poils
glanduleux ; les extérieures deux fois plus courtes, Tâches,
Corolles jaunes; celles de la circonférence purpurines
extérieurement. Akènes conformes, jaunätres, fusiformes, à
10 côtes rugueuses ; bec filiforme, égal et lisse au sommet,
plus long que l'akène; toutes les aigrettes dépassant le
péricline. Receptacle velu. Feuilles roncinées ou roncinées-
pinnatilides ; les radicales pétiolées, étalées en rosette ; les
aulinaires moyennes et supérieures réduites à une lan-
guette étroite et dentées à la base ou entières. Tiges nom-
breuses, couchées à la base puis redressées-étalées, striées,
rameuses dans toute leur longueur, presque nues. — Plante
un peu velue, moins élevée que la précédente.
Lieux arides. Nancy, vallon de Maxéville, forêt de Haie,
Chartreuse de Bosserville. ©). Juin-juillet.
3. B. setosa DC. FI. fr. h. p. 4h. (Barkhausie hérissée.)
— Calathides dressées avant l’anthèse. Péricline à folioles
linéaires, aiguës, fortement carénées et munies sur le dos de
soies longues, roides et non glanduleuses; les extérieures
une fois plus courtes, très-étalées. Corolles jaunes, conco-
lores. Akènes conformes, jaunes-brunâtres, fusiformes, à 10
côtes hérissées de pointes ; bec grèle, épaissi et lisse au
sommet, #n peu plus court que l' akène ; aigrette dépassant
à peine Île péricline. Réceptacle nu. Feuilles roncinées den-
tées, ou lyrées-roncinées ; les radicales pétiolées, dressées-
étalées ; : les caulinaires supérieures entières ou dentées-in-
cisées à leur base, embrassant In tige par 2 oreillettes. Tige
dressée, striée, fistuleuse, feuillée, très-rameuse ; rameaux
dressés. — Plante d'un vert gai, souvent purpurine à la
base, inodore, plus ou moins hérissée de soies roides et éta-
lées ; calathides plus petites que dans nos autres espèces.
Certainement introduite, depuis peu d’années, avec les
graines de céréales. Nancy ; liiverdun (Besch). Gorze (Tail-
lefert); Bayonville et Uckange /Humbert). Stenay (Cardot).
Epinal, Chatel (Berher) ; Mirecourt (de Baudot). ©. Juillet-
août.
L. B. fœtida DC. F1. fr. h, p. 42 ; Crepis fœtida L. Sp.
1133. (Barkhausie fétide.) — Calathides penchées avant
l’anthèse. Péricline à folioles linéaires, aiguës, pourvues
d’une nervure dorsale épaisse, appliquées sur les graines de
la circonférence, munies extérieurement d’un duvet blan-
chàtre, mèlé de “poils mous et étalés ; les extérieures deux
fois plus courtes, lâches. Corolles jaunes; celles de la cir-
conférence purpurines extérieurement. Akènes inégaux,
jaunâtres, fusiformes, finement striés, rugueux; bec grêle,
égal et rude au sommet, plus court dans les akènes de la
— 1926 —
circonférence, deux fois plus long dans ceux du centre.
Réceptacle velu. Feuilles radicales dressées, roncinées pin-
natifides, pétiolées ; les caulinaires supérieures fortement
incisées à leur base et embrassant la tige par deux oreil-
lettes. Tige dressée, pleine, feuillée, très-rameuse ; rameaux
très-étalés. — Plante d’un vert blanchâtre, velue, fétide ;
pédoncules très-allongés.
Commun ; lieux stériles, bordes chemins, dans tous les ter-
rains ; plus rare dans la montagne. ©. Juin-août.
58. CREPIS L.
Péricline plus ou moins urcéolé à la maturité, à folioles
nombreuses, les extérieures ordinairement plus courtes.
Akènes presque cylindriques, alténués au sommet, dépour-
vus de bec et non bordés au sommet, munis de côtes ; ai-
grettes toutes semblables, à poils capillaires et disposés sur
plusieurs rangs. Réceptacle sans paillettes.
1. G. polymorpha Wallr. Sched. 126. (Crépide poly-
morphe.) — Calathides en grappe lâche, corymbiforme.
Péricline à folioles égalant l’aigrette, munies extérieurement
d’un duvet blanchâtre et souvent de poils glanduleux ; les
extérieures appliquées. Corolles jaunes ; celles de la circon-
férence panachées de pourpre extérieurement. Akènes
olivâtres, linéaires-oblongs, un peu atténués au sommet.
plus courts que laigrette, pourvus de dix côtes étroites et
finement ruqueuses à une forte loupe. Réceptacle glabre.
Feuilles radicales lancéolées, dentées où roncinées-pinnati-
fides ; les caulinaires supérieures planes, sagittées. Tige
anguleuse, striée. — Plante labre, d’un vert gai ou quel-
quefois rougeätre à la base.
4 Stricta Wallr. L. c. Tige roide, dressée ; feuilles cauli-
naires pectinées-pinnatifides. C. pinnatifida Willd. Sp. 3,
p. 1604.
6 Agrestis Koch, Syn. éd. 1, p. 4h0. La mème forme que
la précédente, mais plus feuillée, plus robuste, à calathides
2 fois plus grosses ; simule le €. biennis. C. agrestis Waldst.
et Kit. PL. Hung. p. 244.
y Virens Wallr. L. c. Tige dressée, roide ; feuilles cauli-
naires sinuées-dentées. €. virens L. Sp. 1134.
9 Capillaris Nob. Tige dressée, flexueuse, à rameanx capil-
laires, dressés-étalés ; feuilles caulinaires linéaires, pres-
que entivres.
ss 010$ Da
« Diffusa Wallr. L. e. Tiges très-rameuses, étalées diffu-
ses, à rameaux divariqués ; feuilles caulinaires peu nom-
breuses, linéaires, aiguës’ très-entières. C. diffusa DC, Cat.
h. Monsp. 98.
Commun dans tous les terrains. ©. Juin-automne.
. C. biennis L. Sp. 1136. (Crépide bisannuelle.) —
Calthides en grappe corymbiforme. Péricline à folioles plus
courtes que l'aigrette, munies extérieurement d'un duvet
blanchâtre souvent mêlé de quelques poils roides et glandu-
leux ; les extérieures étalées. Corolles jaunes, concolores.
Akènes jaunûtres, linéaires, atténués au sommet, un peu
olus longs que l’aigrette, munis de treize côtes étroites et
faiblement rugueuses. Réceptacle velu. Feuilles dentées ou
roncinées-pinnatifides ; les radicales dressées ; les cauli-
naires supérieures planes, sessiles, auriculées et dentées à
leur base. Tige dressée sillonnée-anguleuse, souvent hé-
rissée au sommet de poils roides et spinuliformes (C. scabra
Soy.- Will. Obs. p. 162). — Plante glabre ou velue-hérissée,
à rameaux dressés-étalés ; fleurs grandes.
Commun dans tous les terrains. ©). Mai-juin.
3. G. blattarioîides Will. Dauph. 3, p. 136 ; Soyeria
blattarioides Monnier, Monogr. des Hier. p. 76 ; Godr. F1.
lorr., éd. 1, 1. 2, p. 72. (Crépide fausse-blattaire.) — Ca-
lathides solitaires au sommet des tiges et de rameaux. Péri-
cline à folioles presque égales, vertes, égalant l'aigrette,
munies sur le dos de poils” longs, étalés, simples, articulés,
verdâtres ; folioles extérieures läches. Corolles Jaunes.
concolores. Akènes jauntres, à véngt côtes étroites, super-
ficielles, lisses. Réceptacle pubescent. Feuilles vertes : les
radicales elliptiques, fortement dentées à leur base, atténuées
en pétiole ailé, ordinairement détruites au moment de la
floraison ; les caulinaires lancéolées. acuminées, dentées,
embrassant la tige par deux oreillettes aiguës, dentées,
et obliquement dirigées en bas. Tige dressée, fistuleuse,
très-feuillée, simple où rameuse au sommet. — Plante pres-
que glabre.
Très-rare ; hautes Vosges, sur le granit ; Ballon de Soultz,
Storkenkopf (Muhlenbeck) ; Hohneck (Zeiller et N. Martin).
2%. Juillet'août.
L. CG. paludosa Mœnch, Meth. p.535 ; Soyeria paludosa
2 AN SE
Godr. FI. lorr., éd. À, t. 2, p.72. (Crépide des marais. )ge
Calathides en grappe làr he, corymbiforme. Péricline à fo-
lioles appliquées, noirâtres, égalant l’aigrette, munies sur
le dos de poils articulés et glanduleux. Corolles Jaunes,
concolores. Akènes jaunätres, à dix côtes étroites, superfi-
celles, lisses. Réceptacle glabre. Feuilles grandes, molles ;
les inférieures oblongues, roncinées, dentées, atténuées à la
base; les supérieures lancéolées, longuement acuminées,
dentées ou incisées, embrassant la tige par deux gr andes
oreillettes aiguës et dentées. Tige striée, dressée, fistuleuse,
feuillée, rameuse au sommet. — Plante d’un vert gai, tout à
fait glabre si ce n’est sur la grappe.
Vallées humides, bords des ruisseaux, sur le grès vosgien
et le granit dans les montagnes des Vosges. 2%. Juin-août.
5. C. præmorsa Tausch, Bot. Zeit. t. PUR I. p.79;
Soyeria præmorsa Godr. F1. lorr., éd. 1, 1.2, p. 72. (Cré-
pide prémorse.) — Calathides en er appe oblonque, serrée.
Péricline à folioles appliquées, elabre s, vertes, un peu plus
courtes que l’aigrette. Corolles jaunes, concolores. Akènes
d’un jaune br unâtre, finement striés, lisses. Réceptacle gla-
bre. Feuilles toutes radicales, ohovées-oblongues, atténuces
en pétiole, dressées, entières ou faiblement sinuées-dentelées.
Tige simple, scapiforme, striée. — Plante d’un vert pale,
ordinairement pubescente.
Commun dans les bois du calcaire jurassique de la Meurthe,
de la Moselle, de la Meuse et des Vosges. Rare sur le grès
vosgien ; sommités des montagnes de Saint- Quirin (de Baudot).
2%. Mai-juin.
6. Crepis nicæœensis Balb. ap. Pers. Syn. 9, P. 376.
(Crépide de Nice.) — Voisine de la précédente espèce, elle
s’en distingue par ses Calathides de moitié plus petites, ses
stigmates br uns, ses akènes de moitié plus courts que l'ai-
grette, munis de 10 stries ; ses feuilles caulinaires sagittées ;
ses tiges beaucoup plus grèles.
Plante méridionale d'introduction très-récente et devenant
commune dans les luzernières des environs de Nancy (Hum-
bert). Stenay (Cardot). ©). Juin-octobre.
7. G. pulchra L. Sp. 1134 ; Preæcasium pulchrum Cass.
Dict. se. nat 39, p. 381 ; Godr. FL. lorr. LA D.
(Crépide élégante. ) — Calathides en grappe lâche, Coryn-
h29 —
biforme. Peéricline à folioles égalant l'aigrette, glabres,
munies d’une côte dorsale épaissie à sa base, concaves inté-
rieurement, à la fin indurées et roulées en dedans par les
bords ; les extérieures très-courtes, peu nombreuses, ovales,
aiguës, appliquées. Corolles jaunes, concolores. Akènes
jaunâtres, cylindriques, un peu atténués au sommet, munis
de dix côtes fines, écartées et superlicielles ; ceux du centre
lisses ; ceux de la circonférence hérissés dans les sillons de
pointes très-fines. Réceptacle glabre. Feuilles radicales
oblongues, atténuées en pétiole, roncinées ou dentées ; les
caulinaires lancéoltes, tronquées ou brièvement auriculées à
la base, dentées ou entières. Tige striée, fistuleuse, nue au
sommet. — Plante ordinairement velue et quelquefois VIS- :
queuse ; pédoncules étalés, arqués.
Peu commun. Nancy, vignes de Maxéville, deChampigneul-
les, de Liverdun, bois vers Sauixures, Fonds de Toul, etc.;
Bayon. Metz, fortifications ; au-dessus de Saint-Julien (Xo-
landre). Bar-le-Duc (Humbert) ; Verdun, citadelle, côte Saint-
Michel (Doisy). Charmes (Wougeot). ©. Juin-juillet.
59. HIERACIUM LZ.
Péricline non urcéolé à la maturité, à folioles membra-
neuses. Akènes presque cylindriques, non atiénués au som-
met, mais {ronqués et terminés par un rebord annulaire,
munis de côtes; aigrettes toutes semblables, à poils d’un
blanc sale ou roussatres, trèes-fragiles, scabres, disposés sur
un seul rang.-Réceptacle sans paillettes.
Sect. 1. PILOSELLOIDEÆ Koch, Syn. éd. 2, p. 509. —
Bordure du sommet des akènes dentée par le prolongement
des sillons qui séparent les côtes. Plantes ordinairement
stoloniferes.
Nora. Le caractère que présente la bordure du sommet des
akènes et le port si spécial des plantes de cette section per-
mettraient peut-être d’en faire un genre particulier sous le
nom de Pilosella.
4. H. Pilosella L. Sp. 1125 ; Monnier! Ess. m0n0g. D.
17 ; Fries ! Symb. p. 2 et herb. norm. fase. 6, n° 4. (Eper-
vière piloselle.) — Calathide solitaire, ter minale. Péricline
à folioles linéaires, aiguës. Corolles dela circonference pur-
purines extérieurement. Feuilles toutes radicales, étalées
sur la terre, entières, obovées ou evales-lancéolées, atté-
— 130 —
nuées en pétiole ailé, obtuses, munies sur les deux faces de
poils longs, blancs et barbellés. Tige simple dressée, nue,
plus ou moins pourvue de longues soies éparses et molles et
d’un duvet court étoilé. Souche rampante, émettant des
stolons rampants, feuillés, quelquefois florifères. — Fleurs
jaunes.
& Vulgare Monnier, Ess. monogr. p. 17. Péricline glan-
duleux ; fleurs petites ; feuilles blanches et pubescentes en
dessous.
6 Virescens Fries. Symb. p. 2. Peéricline glanduleux ;
fleurs petites ; feuilles vertes en dessous.
y Pelleterianum Monnier, l. c. Plante plus développée
dans toutes ses parties et beaucoup plus longuement velue.
Fleurs beaucoup plus grandes ; feuilles d’un blanc-jaunâtre
en dessous. Æ. Pelleterianum Mérat, FI. par. éd. 1, p.
305.
Commun ; lieux incultes, prés secs, bords des routes de
tous les terrains. La var. 6 dans les bois montagneux. La var.
y très-rare: Sarrebourg (de Baudot), le Bonhomme (Soyer-
Willemet), le Hohneck et le Rotabac (Mougeot). %. Mai-au-
tomne.
2. H. Schultesii F. Schuliz! Arch. F1. de France et
d'Allemagne, p. 35 et F1. des Pfalz, p. 276 ; H. Pilosello-
Auricula F. Schuliz! F1. Gall. et Germ. exsicc. 1836, in-
trod. (Epervière de Schultes.) — Calathides deux à quatre
sur des pédoncules très-allongés, dressés. Péricline à folioles
linéaires, aiguës. Corolles de la circonférence purpurines
extérieurement. Feuilles foutes radicales, étalées sur la terre
entières, oblongues-obovées, arrondies au sommet, longue-
ment atténuées en pétiole ailé, d’un vert grisàtre en dessous,
munies sur les deux faces de longues soies barbellées, jau-
nâtres et d’un duvet court étoilé. Tige dressée, élancée,
nue, où mumie d’une petite bractée à chaque division, une
ou deux fois bifurquée et souvent un peu au-dessus de la
base. Souche émettant des stolons rampants. — M. Schultz
considère cette plante comme une hybride des Æ. Pilosella
et Auricula, et assure qu’elle est stérile.
Nancy (Soyer-Willemet). Bitche et Hohneck (Schultz). 2%.
Juin-septembre.
3. H. Auricula ZL. Sp. 1126 ; Monnier ! Ess. monog. p.
21 ; Fries !. Symb. p. 14 et herb. norm. fasc. 6, n°6 et
— 131 —
fase. 11, n° 14 ; H. lactucella Wallr. Sched, p.408. (Eper-
vière auriculée.) — Ordinairement 3 ‘ou 4 calathides, ra-
rement 2 ou » où 6, en grappe simple, corymbiforme.
Péricline à folioles linéaires, noires et hérissées-glanduleuses
sur le dos. Corolles de la circonférence concolores. Feuilles
toutes radicales, dressées-étalées, entitres, obovées-oblon-
gues, arrondies au sommet, atténuées à la base, glauques,
glabres sur les faces, ciliées surtout à la base de poils longs,
barbellés et jaunàtres. Tige principale dressée, nue, pour-
vue de quelques poils. Souche plus ou moins rampante,
munie de stolons couchés, feuilles. — Plante grêle, d’un
vert glauque ; fleurs petites, jaunes.
Commun; prés humides, dans tous les terrains et jusqu’au
sommet des Vosges. Z%. Juin-automne.
4. H. brachiatum Bertol. ap. DC. FI. fr. 5, h42; H.
dubium x Monnier, Ess. monog. p. 19; Fries, Symb. p.
11. (Æpervière branchue.) — Calathides solitaires au som-
met des bifurcations de la tige. Péricline un peu ventru, à
folioles appliquées, linéaires, longuement acuminées, cou-
vertes d’un duvet étoilé, de longs poils scabres noirs à la
base et de quelques poils articulés glanduleux. Corolles de
la circonférence concolores. Feuilles un peu glauques ; mu-
nies en dessous d’un duvet étoilé et sur les 2 faces de poils
roides, blancs et barbellés ; les radicales nombreuses,
étalées-dressées, presque entières, oblongues-lancéolées,
aiguës, atténuées en pétiole ailé; une feuille caulinaire
placée vers la base de la tige et quelquefois une seconde
plus haut. Tige dressée, hérissée inférieurement, tomenteuse
et une ou plusieurs fois bifurquée au sommet (4. bitense
F. Schultz ! FI. des Pfalz, p. 276.) ou vers le milieu de sa
longueur (4. fallacinum F. Schultz ! Arch. Fl. de France
et d'Allem. p. 56); rameaux dressés, allongés. Souche ram-
pante munie de stolons couchés, allongés, feuillés, stériles
ou florifères. — Cette plante semble tenir à [a fois du ZZ.
Pilosella et du H. præaltum, et Wallroth soupconne qu’elle
est une hybride de ces deux espèces, mais ses graines sont
fertiles.
Très-rare, lieux secs. Bitche (Schultz). 2%. Mai-juillet.
5. H. præaltum Vill. Voy. bot. p. 62, tab. 2, f. 1; H.
florentinum y prœaltum Monnier, Ess. monog. 30 ; Fries
— DO
Symb. p. 26 et h2rb. norm. fase. 6, n° 7. (Epervière
élancée.) — Calathides petites, nombreuses (20-100), en
grappe composée, corymbiforme, lâche. Péricline à folioles
linéaires, acuminées. Feuilles glauques, entières ou faible-
ment dentées, ciliées et hérissées au moins sur la nervure
dorsale de poils roides et barbellés ; les radicales dressées,
obovées-oblongues, atguës, atténuées en péticle ailé; les
caulivaires (3 ou A) plus aiguës, rétrécies à la base. Tige
élancée, roide, dressée, simple, glabre ou hérissée, munie
de deux à quatre feuilles. Souche prémorse, à stoions tan-
tôt uuls, tantôt ascendants, plus rarement couchés, quel-
quefois florifères. — Plante beaucoup plus élevée que les
précédentes, grêle, munie de poils bulbeux et rougeûtres ou
no:rs à la base; grappe et péricline plus ou moins pourvus
de poils étoilés et de poils glanduleux ; fleurs jaunes.
Assez rare. Nancy, bords du bois entre Champigneules et
Frouard (Suard), Liverdun; Château-Salins, Tincry (Léré) ;
Sarrebourg (de Baudot) ; Boucq près de Toul (de Lambertye).
Bitche (Schultz). Verdun (Doisy). %. Juin-juillet,
6. H. pratense Tausch, FI. od. bot. Zeit. &. 11. 1 beibl.
p. 565 Fries! Symb. p. 19 et herb. norm. fasc. 6, n° 10.
(Epervière des prés). — Calathides nombreuses, en grappe
corymbiforme, composée, serrée, à rameaux et à pédloncules
courts, étalés. Péricline à folioles linéaires, acuminées,
noires sur le dos, hérissées de poils noirs allongés et de
poils plus courts glanduleux articulés. Feuilles vertes,
sinuées-denticulées, pourvues sur les bords et sur les deux
faces de poils blancs, barbellés, disséminés, très-nombreux
et plus longs sur la nervure dorsale, souvent munies à la
face inférieure seulement de poils en étoile ; feuilles radi-
cales dressées, oblongues, presque obtuses, plus larges et
moins allongées que dans l’espèce précédente, atténuées en
pétiole ailé ; les caulinaires lancéolées, brièvement acumi-
nées, rétrécies à la base. Tige dressée, simple, munie de
deux ou trois feuilles vers la base, velue inférieurement,
munie au sommet de poils noirs glanduleux et d’un duvet
étoilé. Souche longuement rampante, munie souvent de sto-
lons rampants, filiformes, très-velus, quelquefois floriferes.
— Se distingue en outre des deux précedentes espèces par
ses poils beaucoup plus fins, moins sensiblement denticulés ;
par ses fleurs d’un jaune plus foncé ; enfin par son port qui
est celui du Crepis prœmors«.
— 1355 —
Très-rare; prairies humides des montagnes des Vosges.
Badonvillers (Soyer- Willemet) ; Champ-du-Feu (Mowgeot) ;
Saint-Laurent (Berher). %. Juin-août.
7. H. aurantiacum ZL. Sp. 1126 ; Monnier, Ess. SU
p. 23 ; Fries! Symb. p. 25 et herb. norm. fase. 10, n° 10.
(Epervière orangée.) — Calathides en grappe Lo MES.
forme, lâche, à r'atneaux courts, uni-bi-triflores. Péricline
un peu ventru, à folioles linéaires- lancéolées, noirâtres,
hérissées de poils noirs. allongés et de poils plus courts,
glanduleux, articulés. Feuilles d’un vert-gai, nullement
glauques, hérissées sur les deux faces de poils barbellés et
disséminés, entières eu à peine dentelées, brièvement mu-
cronées, les radicales oblongues ou lancéolées, aiguës où
subaiguës, atténuées en pétiole ; les caulinaires _peu nom-
breuses ; les inferieures semblables aux radicales ; les supé-
rieures très-petites, sessiles. Tige dressée, simple, munie
d’une ou de deux feuilles, rude au toucher, hérissée, fistu-
leuse, longuement nue au sommet. Soucbe rampante, émet-
tant rarement des stolons. — Très-voisin du /7. pratense,
il s’en distingue en outre par ses calathides plus grosses,
beaucoup moins nombreuses et par ses corolles purpurines.
Pâturages et escarpements des hautes Vosges, sur le granit ;
Ballon de Soultz, Rotabac, Hohneck, Tanache ; déjà trouvé
dans les Vosges par Lachenal en 1757. %. Juin-juillet.
Sect. 2. EUHIERACIUM. — Bordure du sommet des
akènes parfaitement entières. Plantes jamais stoloniferes.
8. H. alpinum Z. Sp. 1124; Fries! Symb. ad. hist.
Hierac. p. 09 et herb. norm. fasc. 10, n° 7. (Epervière des
Alpes.) Calathide solitaire au sommet de la tige, penchée
avant l’anthèse, puis redressée. Péricline à folioles lâches,
couvertes de poils blancs ou fauves, barbellés, entremêlés
de poils plus courts et glandnleux ; les folioles internes
1cuminées, aiguës. Corolles de la circonférence à dents
profondes, lancéolées, longuement ciliées. Styles bruns.
Akènes d’un brun foncé. Feuilles presque toutes radicales et
persistantes pendant la floraison, oblongues-lancéolées,
insensiblement atténuées en un long petiole ailé, entières
ou presque entières, munies de longs poils barbellés et de
poils glanduleux très-courts ; ordinairement une, quelque-
fois deux feuilles caulinaires plus petites, sessiles,
linéaires. Tige scapiforme, dressée, couverte de poils bar-
TOME I. 19
— 34 —
Lbellés, noirs à la base, de poils plus courts et glinduleux
e: de petits poils en étoile. Souche émettant avant l'hiver
des rosettes de feuilles qui persistent et du centre desquelles
s'élèvent les tiges de l’année suivante. — Plante peu élevée :
fleurs jaunes.
Rare ; dans les hautes Vosges, sur le granit; escarpements
du Honeck (Mougeot et Billot). %.Juin-juillet.
9. H. Mougeoti Frœl. apud Koch, Syn. éd. 1,'p. 455
(1837); A. decipiens Monnier, apud DC. Prodr. t. 7,
p. 230 (1838) ; 4. juranum Rapin, Guide du bot. dans le
canton de Vaud, p. 212 (1842), non Fries ; H. vogesiacum
Fries, Symb. ad hist. Hierac, p. 59; Gris. Comm. de
Hierac. p. 21; Billot, pl. exsicc. n° 811. (Epervière de
Mougeot.) Calathides grandes, solitaires au sommet de la
tige et des rameaux ; ceux-ci munis de poils glanduleux,
de quelques poils barbellés et d’un duvet étoilé; une ou
deux bractéoles sur les pédoncules. Péricline d’un roir
grisètre, grand, à folioles munies de poils fauves, allongés,
barbellés, de poils noirs barbellés et de poils noirs glan-
duleux ; les extérieures lâches, aiguës ; les intérieures
appliquées, longuement acuminées, aiguës. Corolles de
la circonférence à dents profondes, brièvement cilices.
Styles jaunes. Akénes bruns, à la fin noirs. Réceptacle
velu. Feuilles vertes, glauques en dessous, munies sur Îa
nervure dorsale et bordées à leur base de longs poils bar-
beïlés : les radicales persistantes, lancéolées, brièvement
avuminées, très-aiguës, atténuées en pétiole aile, plus ou
moins fortement sinuées-dentées ; les caulinaires très-écar-
tées, au nombre de une, deux ou trois, sessiles et demi-
embrassantes, ovales, acumin3es. Tige dressée, flexueuse,
velue inférieurement, simple ou divisée en deux ou trois
rameaux allongés et dressés. Souche émettant des rosettes
de feuilles avant l'hiver. — Fleurs jaunes.
Dans les hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, Rotabac
(Mougeot); Baïlon de Soultz. %. Juillet-août.
Nora. Cette plante est très-voisine des À, cerinthoïdes
Gouan et longifolium Schleich,; mais se distingue de ces
deux espèces, non pas seulement par les caractères générale-
ment donnés, mais encore par son réceptacle velu sur le bord
des alvéoles.
— 135 —
10. H. murorum Z. Sp. 1128 (ex parte); Fries ! Symb.
ad hist, Hicrac. p. 108 et herb. norm. fasc. 2, n° 7. (Eper-
vière des murailles.) — Calathides petites, couronnées avant
Panthèse par les folioles saillantes du péricline, en grappe
corymbiforme, à rameaux et à pédoncules trés-élalés et
arqués, couverts de poils glanduleux noirs et serrés et d’un
duvet étoilé abondant, quelquefois avec des poils simples
entremélés. Péricline d'abord cylindrique, puis ovoiïde, plus
ou moins noir, à folioles velues-glanduleuses, peu tomen-
teuses, étroites et linéaires, appliquées ; les intérieures
longuement acuminées. Corolles de la circonférence à dents
glabres ou ciliées. Styles bruns. Akènes d'un brun noir.
Feuilles hérissées sur les bords et à la face inférieure, de
longs poils barbellés, plus épars à la face supérieure, sans
mélange de duvet étoilé ; les radicales nombreuses et persis-
tantes, en rosette, longuement pétiolées, plus ou moins
sinuées, dentées ou incisées, quelquefois entières ; une
feuille caulinaire pétiolée, qui manque quelquefois. Tige
dressée, plus ou moins velue, presque scapiforme et simple,
plus rarement bifurquée ou rameuse. Souche émettant des
rosettes de feuilles avant l'hiver. — Plante polymorphe ;
fleurs jaunes.
« Genuinum. Feuilles radicales ovales ou oblongues, ar-
rondies ou un peu en cœur à la base, sinuées-dentées et à
dents inférieures plus grandes, mais non réfléchies ; quel-
quefois les feuilles sont entières. Corolles de la circonfé-
rence non ciliées.
6 Sylvaticum Fries! Symb. ad. hist. Hierac. p. 109 et
herb. norm. fasc. 2, n° 7. Feuilles radicales lancéolées, en
cœur à la base, lobulées-dentées dans leur moitié inférieure,
à dents inférieures dirigées en bas. Corolles de la circonfé-
rence non ciliées dans les échantillons qui eroissent dans la
plaine, cilées dans ceux qui habitent les hautes Vosges.
Cette plante est parfaitement dessinée dans Tabernæmon-
tanus (Hist. p. 504, Icon. 195).
y Montanum Nob. Feuilles radicales oblongues-lancéo-
lées, arrondies ou atténuées à la base, dentées dans leur
moitié inférieure, à dents ascendantes. Corolles de la cir-
conférence brièvement ciliées. Cette forme devient le A. Janus
Gren. Fl. de France. t. 2, p. 373, lorsque les pédoncules
sont couverts de poils non glanduleux.
2 Incisum Fries! Symb. ad hist. Hierac. p. 109 et herb,
LS EE
norm. fase. 13, n° 21. Feuilles lancéolées, incisées à la base
en lobes étroits, étalés horizontalement. Corolles de la cir-
conférence brièvement ciliées. Cette forme a ses pédoncules
tantôt couverts de poils tous glanduleux, tantôt de poils
mêles.
Les var. « et 6 communes dans les bois de tous les terrains.
Les var. y et & dans les hautes Vosges, au Hohneck, au Rota-
bac, au Ballon de Soultz. %. Juin-août.
11. H. Schmidtii Z'ausch, Fl. od. bot. Zeit. t. II, part.
1. p. 65 ; Koch! Syn. éd. 1, p. 456; H. pallidum Fries,
Symb. ad hist. Hierac. p. 9h. (Epervière de Schmidt.) -
Calathides plus petites que dans le Æ. Mougeoti, mais plus
grandes que dans le 7. murorum, couronnées avant l’an-
thèse par les folioles saillantes du péricline, solitaires au
sommet de la tige ou multiples et en grappe fourchue, co-
rymbiforme, à rameaux et à pédoncules étalés-dressés, roides,
non arqués, munis de poils glanduleux plus ou moins nom-
breux et d’un duvet étoilé. Péricline d’un noir grisätre, à
folioles munies de poils noirs et de poils blancs mélangés
dont la plupart privés de glande; les extérieures aiguës, les
intérieures longuement acuminées. Corolles de la circonfe-
rence à dents lancéolées, à peine ciliées. Styles bruns.
Akènes d’un brun noir. Feuilles vertes et glabres à la face
supérieure, glauques à l’inférieure, munies en dessous et
sur les bords de longs poils blancs, barbellés, épars, entre-
mèlés souvent d’un léger duvet étoilé peu visible après la
dessiccation ; les radicales persistantes, pétiolées, lancéolées,
aiguës, atténuées à la base, sinuées-dentelées ; les cauli-
naires sessiles, au nombre de une à trois, lancéolées, acu-
minées ou linéaires, non embrassantes. Tige dressée,
flexueuse, très-velue inférieurement, surtout entre les feuil-
les radicales. Souche émettant des roseltes de feuilles comme
dans l'espèce précédente. — Plante peu élevée; fleurs
Jaunes.
Dans les hautes Vosges, sur le granit; escarpements du
Hohneck. %. Juillet-août.
12. H. vulgatum Fries ! Nov. p.258 et herb. norm. fasc.
2, n° 8; Koch, Syn. éd. 1, p. 455; H. sylvaticum Lam.
Diet. 2, p. 366. (Epervière commune.) — Calathides non
couronnées avant l’anthèse par les folioles du péricline,
disposées en grappe irréqulièrement corymbiforme, com-
— 137 —
posée, à rameaux étalés-dressés, non arqués, couverts, ainsi
que les pédoncules, d'un duvet étoilé et ordinairement de
poils noirs, glanduleux, plus ou moins nombreux. Péricline
d’un vert grisàtre ou noir, à folioles presque égales, étroites,
acuminées, sub-aiquës, appliquées, munies d’un duvet
rare et ordinairement de poils noirs, glanduleux, abondants.
Corolles de la circon‘érence à dents longues, étroites, non
ciliées. Styies bruns. Akènes petits, noirs. Feuilles vertes,
lisses sur les deux faces, glabres où presque glabres en des-
sus, munies en dessous de longs poils épars et barbellés ;
les radicales peu nombreuses, mais persistantes pendant la
floraison, toujours atténuées aux deux extrémités, longue-
ment pétiolées, bordées de dents écartées où presque en-
tières ; les caulinaires au nombre de trois à six, également
espacées ; les inférieures brièvement pétiolées, lancéolées,
aigués ; les supérieures sessiles. Tige dressée, droite, fistu-
leuse, compressible, quelquefois rameuse au sommet. Souche
émettant des rosettes de feuilles avant l'hiver. — Fleurs
jaunes.
Commun dans les bois de tous les terrains et jusqu’au som-
mot des Vosges, 2%. Juin-juillet.
13. H. argillaceum Jord! Cat. jard. de Grenoble, 1849,
p. 17. (Epervière de l'argile.) — Calathides subcylindriques
avant l’anthèse et non couronnées par les folioles du péri-
cline, disposées en grappe irréqulièrement corymbiforme,
composée, à rameaux éfalés, non arqués, couverts ainsi que
les pédoncules d’un duvet étoilé, de poils noirs, glanduleux,
quelquefois mêlés de poils blancs simples et longs. Péricline
d’un vert grisätre, à folioles inégales, longuement acumi-
nées, presque aiquës, appliquées, munies de poils noirs et
glanduleux, abondants, entremèlés de quelques poils blancs
et simples. Corolles de la circonférence à dents longues,
étroites, non ciliées. Styles jaunes. Akènes d’un brun noir.
Feuilles d’un vert sombre et les inférieures prenant souvent
une teinte brunätre en dessous, toutes un peu coriaces,
rudes sur les deux faces, couvertes de poils longs, barbellés
entremèlés de petits tubercules coniques ; les radicales
nombreuses et persistantes pendant la dora so one
ment pétiolées ; les plus extérieures obtuses et contractées
à la base ; les intérieures lancéolées, atténuées aux deux
extrémités, sinuées-dentées ; les caulinaires au nombre de
— 138 —
quatre à six, écartées, décroissantes de bas en haut, lancéo-
lées, aiguës, toutes cundifor mes à la base, dentées dans leur
tiers inférieur, brièvement pétiolées, si ce n’est les supé-
rieures qui sont sessiles. Tige dressée, roide, dure et pleine,
souvent purpurine et velue mférieurement, rude dans toute
sa lonqueur, rameuse au sommet. Souche émettant des ro-
settes de feuilles avant l'hiver. — Fleurs jaunes.
Bois du calcaire jurassique et du lias. Nancy, Boudonville,
Tomblaine, Pompey, Liverdun. Stenay (Cardot). %. Juin.
14. H. albidum Vill. Prosp. p. 36 et Dauph. 3, p. 133,
tab. 51; Fries ! Symb. ad hist. Hierac. p. 121. (Epervière
blanchätre.) — Calathides solitaires au sommet de la tige
et des rameaux. Péricline grand, à folioles linéaires et
obtuses ; les extérieures Tâches, les autres appliquées, toutes
couvertes de poils glanduleux très=inégaux et de quelques
poils en étoile. Corolles de la circonférence à dents étroites
et non ciliées. Styles bruns. Akènes fauves. Feuilles foutes
caulinaires, nombreuses et rapprochées, couvertes sur les
deux faces de poils glanduleux, plus ou moins sinuées-den-
tées ; les inférieures atténuées à la base; les moyennes
linéaires-lancéolées, aiguës, embrassantes ; les raméales
plus étroites, linéaires. Tiges dressées où ascendantes, or-
dinairement rameuses dans leur moitié supérieure, velues-
glanduleuses. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons
qui ne se développent qu'au printemps suivant. — Plante
fétide ; fleurs d’un jaune pâle.
ne les hautes Vosges, sur le granit; escarpements du
Hohneck (Mougeot). Lac blanc et lac noir (Kirschléger). %.
Août.
15. H. lycopifolium Frœlich, in DC. Prodr. 7, p. 224 ;
Fries ! Symb. ad hist. Hierac. p. 163, et herb. normale,
fasc. 11. n° 8; Kirschlt FI. d'Alsace, 1, p. h22..(Eper-
vière à feuilles de Lycopus.) — Calathides en grappe
simple ou plus souvent composée, oblonque, mais corym-
biforme au sommet, un peu feuillée, à rameaux étalés-dres-
sés, munis ainsi que les pédoncules, d'un duvet étoilé
entremêlé de poils blancs courts et glanduleux ; pédoncules
munis de plusieurs bractéoles éparses. Péricline pàle, de
grandeur moyenne, à folioles appliquées, munies surtout à
leur base de poils très-inég gaux, blanchätres et glanduleux ;
les internes swbobtuses. Cor olles de la circonférence briève-
— 139 — 4
ment ciliées. Styles livides. Akènes de couleur pale. Feuilles
d'un vert püle, minces et molles, munies sur les deux faces
de poils épars et barbellés ; Les radicales détruites au mo-
ment de la floraison ; les ca aulinaires toutes sessiles et em-
brassant la tige par deux larges oreillettes pr ofondément
dentées en dehors, à limbe ovale-lanctolé, aigu, fortement
denté dans les deux tiers inférieurs. Tiges dr essées, élevées,
robustes, fistuleuses, couvertes de poils longs et barbellés.
Souche émettant avant l'hiver des bourgeons, qui se déve-
loppent au printemps. — Fleurs jaunes.
Bois des coteaux de gneiss du versant oriental des Vosges,
au-dessus de Ribeauvillé (Xirschléger). 2%. Juillet-août.
16. H. cydoniæfolium Vill. Dauph. 3, p. 107; Gris.
Comm. de Hierac. p.33, non Fries ; H. spicatum (nomen
infaustum) All. Ped. 1, p. 218. tab. 27, f. 3. (Epervière à
feuilles de Cognassier. k — Calathides en grappe composée,
un peu feuillée, à rameaux flexueux, tres-étalés, portant
plusieurs calathides, munis d’un duvet cotonneux et de poils
noirs glanduleux au sommet, ainsi que les pédoncules ;
ceux-ci courts, ordinairement sans bractéoles, si ce n "est
immédiatement sous la calathide. Péricline noircissant par
la dessication, de grandeur moyenne, à folioles appliquées,
munies sur le dos de poils noirs et glanduleux; les internes
subobtuses. Corolles de la circonférence à dents courtes et
brièvement ciliées. Styles livides, Akènes de couleur pâle.
Feuilles vertes en dessus, glauques en dessous, munies sur
les deux faces, mais surtout aux bords, de poils € épars, allon-
gés, épaissis à la base, barbellés ; les radicales détruites au
moment de la flor aison ; Les caulinaires inférieüres atténuées
en pétiole embrassant ; les caulinaires moyennes et supé-
rieures nombreuses et rapprochée, embrassant la tige par
deux oreillettes arrondies, lancéolées, aiguës, entières où à
peine denticulées. Tiges dressées, un peu rudes, pleines,
simples ou un peu rameuses au sommet, munies d'un petit
nombre de poils semblables à ceux des feuilles. Souche
émettant avant l'hiver des bourgeons qui se développent
au printemps. — Fleurs d’un jaune plus foncé que dans le
H. prœæœruptorum.
Dans les hautes Vosges, sur le granit ; Hohneck. %. Août-
septembre.
17. H. præruptorum Wob; H. prenanthoïdes Gris.
ets 40 222
Comm. de Hierac. p. 33 ; Godr. FL. lorr., éd. T,1. 2, p.81,
certè non Vall.; 11. prenanthoides vogesiacum Gren. et
Godr. Fl. de France. 2, p. 380. (Epervière des escarpe-
ments.) — Calathides en grappe le plus souvent composée,
un peu feuillée, à rameaux gréles, flexueux, étalés, portant
le plus souvent trois calathides, munis d’un léger duvet et
poils noirs glanduleux au sommet, ainsi que les pédoncules ;
ceux-ci pourvus de bractéoles aiguës. Péricline noircissant
par la dessiccation, de grandeur moyenne, à folioles appli-
quées, munies sur le dos de poils noirs et glanduleux ; les
internes obtuses. Corolles de la circonférence à dents pro-
fondes, étroites, non ciliées. Styles livides. Akènes de cou-
leur pâle. Feuilles vertes en dessus, d’un vert glauque
en dessous, munies sur les deux faces et surtout en dessous
de poils épars, allongés, épaissis à la base, barbellés, qui
deviennent bien plus nombreux sur les bords ; les radicales
détruites au moment de la floraison; les caulinaires infé-
rieures atténuées en pétiole ailé et demi-embrassant ; les
caulinaires moyennes et supérieures nombreuses et rappro-
chées, lancéolées, acuminées, aiguës, embrassant la tige par
deux oreillettes arrondies, munies de dents aiguës, sail-
lantes, écartées et très-étalées, qui manquent dans le tiers
supérieur du limbe. Tiges fasciculées, dressées, lisses, fistu-
leuses, simples ou un peu rameuses au sommet, munies de
poils épars, semblables à ceux des feuilles. Souche émettant
avant l'hiver des bourgeons qui se développent au prin-
temps. — Fleurs d’un jaune pâle.
Dans les hautes Vosges, sur le granit; escarpements du
Hohneck. %. Août-septembre.
Nora. Be véritable H. prenanthoïdes Viil. est connu d’un
petit nombre de botanistes, et croît non pas dans la région
alpine, mais sur les montagnes sèches, chaudes, exposées au
soleil ; il est plus velu, bien plus pâle, plus élevé; ses cala-
thides sont de moitié plus petites, ne noircissent pas par la
dessiccation et forment une grappe oblongue, très-rameuse,
très-velue-glanduleuse, à rameaux grêles, très-flexueux,
arqués, à divisions très-divariquées ; ses feuilles sont entières
ou presque entières; les inférieures et les moyennes sont
toutes rétrécies au-dessus de leur base amplexicaule, comme
dans le Prenanthes purpurea, auquel Villars compare sa
plante ; du reste, la description si caractéristique de cet auteur
(Flore du Dauphiné, 3, p. 109) et l'excellente figure qu'il
donne de cette Epervière (Précis d'un voyage botanique, Puris,
1812, p. 58, tab. 3) ne laissent pas de doute sur la plante à
laquelle elles s'appliquent.
— hi —
18. H. auratum Fries ! Symb. ad. hist. Hierac. p. 181 et
herb. norm. fase. 12, n° 11; 4. sabaudum lanceolatum
Monnier, Ess. monogr. p. 39; H. boreale lanceolatum
Godr. Fl. lorr.. éd. 1, t. 2. p. 81; Æ. strictum Kirschl. !
FI. d'Alsace. 1, p. 422, non Fries; H. umbellato-prenan-
thoïdes F. Schultz! Arch. de Flore, p. 2h. (Epervicre
dorée.) — Calathides en grappe corymbiforme, simple ou
composée, à rameaux étalés-dressés, portant chacun une,
deux, trois calathides, munis d’un duvet jaunûtre, fin
et épars, mais dépourvus de poils glanduleux, ainsi que les
pédoncules ; ceux-c1 pourvus de petites bractéoles éparses.
Péricline noircissant par la dessiccation, plus grand que
dans l’espèce précédente, à folioles appliquées ; les exté-
rieures munies de quelques poils glanduleux sur le dos, les
autres glabres ; les internes subobtuses. Corolles de la cir-
conférence à dents profondes, étroites, non ciliées. Styles
livides. Akènes bruns-pourpres. Feuilles vertes, plus pâles
en dessous, un peu fermes, presque glabres ; les radicales
détruites au moment de la floraison; les caulinaires infé-
rieures atténuées en pétiole non embrassant ; les moyennes
et les supérieures nombreuses et rapprochées, sessiles, lan-
céolées, aiguës, dentées vers le milieu des bords, rarement
entières. Tiges dressées, lisses, roides, pleines, simples,
glabres. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se
développent au printemps. — Fleurs d’un jaune foncé.
Dans les hautes Vosges, sur le granit ; escarpements du
Hohneck et du Rotabac. La Schlucht (Kirschléger) ; montagnes
du Valtin (Berher). %. Août-septembre.
19. H. asperum Schleich. ap. Rchb. Fl. excurs. p. 267;
H. ambiquum Schult. Obs. bot. p. 165. non Ehrh. (Eper-
vière rude.) — Calathides assez grosses, en grappe corym-
biforme, ordinairement très-rameuse, un peu feuillée à la
base, à rameaux roides, étalés-dressés, couverts ainsi que
les pédoncules d'un duvet étoilé et entremélé de poils très-
courts, jaunätres, glanduleux au sommet; les rameaux
inférieurs très-allongés. Péricline d’un noir grisàtre, à
folioles très-inégales, toutes atténuées au sommet obtus,
appliquées, dépourvues de duvet étoilé, munies sur le dos
de quelques poils noirs où blancs, glanduleux ou sans
glande, entremêlés de poils beaucoup plus petits, jaunâtres
et glanduleux. Corolles de la circonférence à dents courtes,
— 42 —
ovales, non ciliées. Styles bruys. Akènes d’un brun noir.
Feuilles vertes, coriaces, plus pâles en dessous, glabres
et lisses à la face supérieure, un peu rudes et pourvues à la
face inférieure et sur les bords de longs poils barbellés épars,
d’un duvet rare étoilé et de petits tubercules coniques plus
ou moins nombreux ; les radicales détruites ou complètement
flétries au moment de la floraison ; les caulinaires nom-
breuses, rapprochées, insensiblement décroissantes de la
base au sommet ; les inférieures atténuées à leur base en un
très-court pétiole ; les moyennes ovales-lancéolées, sessiles ;
les supérieures ovales, acuminées, toutes bordées de quelques
dents saillantes et étalées. Tige dressée, tres-roide, dure,
pleine, très-velue et très-rude dans sa partie inférieure, sou-
vent rougeûtre. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons
qui se developpent au printemps. — Fleurs jaunes.
Bois du calcaire jurassique et du lias. Nancy, Champi-
gneules, Tomblaine, Saulxures, Commercy (Briard). Sur le
grès bigarré, à Bitche. %. Juin-juillet.
20. H. magistri Vob ; H. gothicum Kirschl.! FI. d'Alsace,
t. 1, p. 418, non Fries. (Epervière de maître Friedrich.)
Calathides solitaires ou plus souvent réunies deux à dix en
grappe simple où composée, au sommet de la tige ; pédon-
cules étalés-dressés, grèles, hérissés de petites pointes
coniques, très-inégales et quelquefois terminées par un poil
blanc, entremèlées de très-petites glandes presque sessiles.
Péricline noir, à folioles très-inégales, un peu atténuées au
sommet obtus, appliquées, munies sur la carène d’une série
de poils glanduleux. Corolles de la circonférence à dents
longues et non ciliées. Styles bruns. Akènes d’un brun rou-
seûtre. Feuilles d’un vert foncé en dessus, plus pâles en
dessous, un peu fermes, hérissées sur la face inférieure de
poils blancs, longs, barbellés et de petites pointes coniques
qui rendent cette face et les bords rudes au toucher ; les
radicales détruites au moment de la floraison; les cauli-
naires assez nombreuses, également espacées, insensible-
ment décroissantes de bas en haut, munies sur les bor&; de
petites dents étalées et très-écartees ; l'inférieure obtuse au
sommet, atténuée en un tres-court pétiole ; les moyennes
oblongues-lancéolées, cunéiformes à la base et sessiles ; les
supérieures petites, un peu élargies à la base. Tige dressée,
gréle, flexueuse, mais très-roide, pleine et «dure, un peu
— ‘hh3 —
velue à la base; trés-rude dans le reste de son étendue.
Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se déve-
loppent au printemps. — Fleurs jaunes.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, où
cette plante a été découverte par mon savant ami, le docteur
Kirschléger, qui, avec son obligeante habituelle, me l’a fait
recueillir lui-même, en 1855, dans une excursion sur les som-
mités des Vosges, où il dirigeait les botanistes lorrains et
leur faisait les honneurs de ces localités si curieuses et si
riches en plantes rares. %. Août-septembre.
21. H. tridentatum Fries! Symb. ad hist. Hierac,
p. {71 ét herb. norm. fasc. 12, n° 1h et fase. 3, n° 4 :
I. rigidum Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 80, non Hartm.
(Epervière à feuilles tr ridentées.) — Calathides en ç grappe
corymbiforme, composée, non feuillée, à rameaux étalés-
dressés, couverts ainsi que Îles pédoncules, d’un duvet
étoilé, entremélé de poils très-courts, jaunâtres, glanduleux
au sommet. Péricline d’an vert grisûtre, à folicles très-iné-
gales, atténuées au Sommet, obtusiuseules, appliquées,
munies de poils peu nombreux, les uns simples, les autres
glanduleux. Corolles de la circonférence à dents étroites,
profondes, non ciliées. Styles bruns. Akènes d’un brun noir.
Feuilles d'un vert pàle, minces et molles, lisses sur les deux
faces, glabres en dessus, munies en dessous de poils épars,
longs et barbellés ; les radicales détruites au moment de la
floraison : : les caulinaires écartées les unes des autres et
également espacées ; les inférieures atténuées en un long
pétiole ailé ; les moyennes subsessiles, allongées, lancéolées,
atténuées aux deux extrémités, bordées de quelques dents
écartées, tantôt courtes, tantôt très-longues, étalées ou
ascendantes ; les supérieures sessiles et élar gles à la base,
plus longuement acuminées. Tige élancée, dressée, molle,
fistulense, g glabre ou peu velue, lisse. Souche émettant avant
l'hiver des bourgeons qui se développent au printemps. —
Fleurs jaunes.
Bois du calcaire jurassique, Nancy, Boudonville, Champi-
gneules, Fonds de Toul, Liverdun, Pompey, etc. Bruyères
(Mougeot); Epinal (Berher) ; Vagney (Pierrat) ; Hohneck
(Kirschléger). %. Juin-juillet.
22. H. boreale Fries ! Now. éd. 2, p. 161 et herb. norm.
fase. AT, n° 10; A. autumnale Gries; Comment. p. 55.
UT
(Æpersière boréale.) — Calathides en grappe allongée,
simple ou composée, feuillée à la base, à rameaux simples
où portant des calathides disposées en corymbe au sommet,
brièvement tomenteux ; les inférieurs tres-allongés; tous
dressés ; pédoncules également tomenteux, non glanduleux,
munis de petites bractées. Péricline noircissant par la des-
sication, assez gros, à folioles très-inégales, atténuées
insensiblement au sommet, appliquées, obtuses, glabres ou
munies sur le dos de quelques poils. Corolle de la circonfé-
rence à dents larges et non ciliées. Styles bruns. Akènes
d’un brun rougeâtre. Feuilles munies à leur face inférieure
et quelquefois à la supérieure de poils épars, allongés,
épaissis à la base et barbellés dans le reste de leur étendue,
rudes sur les bords et quelquefois sur les faces, nombreuses,
plus rapprochées vers leur tiers supérieur ; les radicales
détruites au moment de la floraison; les caulinaires infé-
rieures atténuées en un court pétiole ailé; les caulinaires
moyennes et supérieures ovales-lancéolées, aiguës, arron-
dies à la base, presque embrassantes, munies de quelques
dents de chaque côté, ou plus rarement entières. Tige dres-
sée, roide, rude au toucher, dure et pleine, simple ou
rameuse dans sa partie supérieure, velue, surtout à la base.
Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se déve-
loppent au printemps. — Fleurs jaunes.
Bois, dans tous les terrains ; commun %. Aoùt-cotobre.
23. H. latifolium Spreng. Syst. 3, p. 615 ; Fries, Symb.
ad hist. Hierac. p. 180 ; H. umbellatum © latifolium Gries.
Comm. de Hierac. p. 19. (Epervière à feuilles larges.) —
Calathides peu nombreuses, en grappe corymbiforme, ordi-
nairement simple, à rameaux étalés, couverts c’un duvet
fin, étoilé, eitremélé de très-petites glandes brièvement
pédicellées. Péricline à folioles très-inégales, atténuées au
sommet, obtuses, glabres, d’un vert foncé, courbées ct réflé-
chies au sommet. Corolles de la circonférence à dents lon-
gues, étroites, non ciliées. Styles jaunes. Akè°es d’un brun
noir. Feuilles vertes et un peu velues en dessus, plus pàles
et plus velues en dessous ; les radicales détruites au moment
de la floraison ; les caulinaires nombreuses et très-rappro-
chées, denticulées ou entières, toutes sessiles ; les inférieures
atténuées à la base, oblongues-obovées, obtuses ; les autres
ovales ou ovales oblongues, élargies et arrondies à la base.
n'étant jamais trois fois plus longues que larges ; les supé-
rieures petites, aiguës. Tige dressée, roide, hérissée de poils
blancs. Souche émettant avant l'hiver des bourgeons qui se
développent au printemps. — Fleurs jaunes.
Dans les hautes Vosges, sur le granit ; Hohneck. 2%. Sep-
tembre.
24. H. umbellatum ZL. Sp. 1131. (Epervière en ombelle.)
— Calathides en grappe oblonque et souvent ombelliforme
au sommet, Simple ou composée, à rameaux étalés-dressés,
couverts ainsi que les pédoncules d’un duvet étoilé, jamais
vélus ni glanduleux. Péricline à folioles très-inégales atté-
nuées au sommet, obtuses, glabres courbées et réfléchies au
sommet, Corolles de la circonférence à dents longues, étroi-
tes, non ciliées. Styles jaunes. Akènes d’un brun rougeûtre.
Feuilles vertes, glabres ou un peu velues et rudes en des-
sous ; les radicales détruites au moment de la floraison ; les
caulinaires très-nombreuses, rapprochées, lancéolées linéai-
res ou plus rarement linéaires, atténuées à la base et au
sommet, rudes aux bords, plus ou moins fortement sinuées-—
dentées : les inférieures brièvement pétiolées, les autres
sessiles, non embrassantes. Tige dressée, roide, dure, pleine,
glabre ou un peu velue. Souche émettant avant l'hiver des
bour geons qui se développent au printemps. — Plante poly-
morphe ; fleurs jaunes.
« Genuinum Gries. Comm. de Hierac, p. 48. Inflores-
cence ombelliforme ; péricline vert ; feuilles allongées,
aiguës, atténuées à la base.
6 Limonium Gries. L. c. Inflorescence réduite à un petit
nombre de calathides ; péricline noir ; feuilles proportionne-
ment moins longues, obtusiuscules. H. monticola Jord!
Cat. du jard. de Grenoble, 1849, p. 20 ; Æ. æstivum Billot!
pl. exsicc. n° 1522, non Fries.
Commun dans les bois, sur les coteaux secs, dans tous les
terrains. La var 6 au sommet des hautes Vosges. 2%. Août-
octobre.
LIII. AMBROSIACÉES.
Fleurs unisexuelles. Fleurs mäles réunies en calathide ;
os à folioles disposées sur un seul rang, libres ou
o.dées inférieurement ; corolle gamopétale, régulière, à 4
dns, munie de nervures qui correspondent aux sinus des
— hhOG4—
dents ; étamines 5, à anthères toujours libres ; style unique
et stigmate entier ; ovaire avorté. Fleurs femelles solitaires
ou géminées, renfermées dans un involucre gamophylle ;
corolle et étamines nulles ; style bifide, à branches arquées
et bordées de deux bandes stigmatiques ; ovaire infère, uni-
loculaire, monosperme. Le fruit est un akène dépourvu
d’aigrette et contenu dans le péricline induré. Graine dres-:
sée. Albumen nul ; embryon droit ; radicule dirigée vers le
hile.
1. XANTHIUM Tourn.
Péricline des calathides mâles à folioles Hbres ; réceptacle
pourvu de paillettes. Fleurs femelles géminées ; corolle tu-
buleuse, filiforme ; deux akènes contenus dans le péricline
biloculaire, terminé par deux pointes et couvert d’aiguillons
crochus au sommet.
1. X. strumarium L. Sp. 1400. (Lampourde glouteron.)
— Calathides presque sessiles, en grappes axillaires et ter-
minales ; les calathides mâles placées au sommet. Péricline
fructifère atténué à la base, pubescent, terminé par deux
pointes droites, conniventes, et couvert d’aiguillons crochus
au sommet. Feuilles toutes longuement pétiolées, d’un vert
cendré, velues, rudes, en cœur, pédalinerviées, plus ou
moins lobées et irrégulièrement crénelées. Tige dressée, ra-
meuse, anguleuse, non épineuse.
Décombres, bords des rivières et des étangs. Nancy, Liver-
dun (Monnier), Tomblaine, Gelucourt, Azoudange ; Dieulouard ;
Dieuze, étang de Lindre (Soyer- Willemet) ; Sarrebourg, étang
du Stock (de Baudot); Varangéville (Briard) ; Metz, le long de
la Moselle au-dessus de Montigny, au Saulcy (Holandre) ;
Pont de la Krisbach près de Thionville (Box), Sierck (l’abbé
Cordonnier), Rodemack (Monard); Givrecourt, Kæching sur
la Sarre (Warion). La Chaussée près de Fresnes (Warion) ;
Epinal (Berher); Auviller (Lebeuf;. ©. Juillet-octobre.
Nora. On a rencontré quelquefois, le long du canal de la
Marne au Rhin, le X. spinosum L.: mais cette plante y est
évidemment importée avec des marchandises et ne s'y main-
tient pas.
LIV. CAMPANULACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à tube soudé à
l'ovaire, à limbe persistant, quinquéfide, à préfloraison val-
MTL
vaire. Corolle gamopétale, insérée au sommet du tube du
calice, plus ou moins profondément divisée en cinq lobes
alternant avec les divisions-calicinales et à préfloraison val-
vaire. Etamines périgynes, en nombre égal à celui des divi-
sions de la corolle et alternant avec elles; filets libres,
ordinairement élargis à la base ; anthères libres ou soudées
en tube, biloculaires, s’ouvrant en long. Style simple ;
stigmate capité ou lobé. Ovaire infere ou libre au sommet,
à 2 ou 3 et plus rarement 5 loges polyspermes ; placentas
fixés sur le milieu de la cloison dans les ovaires biloculaires,
axiles dans les ovaires qui présentent un plus grand nombre
de loges. Le fruit est une capsule, à 2, 3 ou 5 loges polys-
permes, tantôt s’ouvrant au sommet par des valves et à
déhiscence loculicide, tantôt s'ouvrant par des pores laté-
raux. Graines petites, horizontales. Embryon droit, niché
dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers le hile. —
Feuilles alternes, sans stipules.
1. CAMPANULA L.
Calice quinquéfide. Corolle campanulée, à cinq lobes su-
perliciels ou quinquéfide. Etamines libres, à filets dilatés et
membraneux à la base. Stigmate à 3 ou 5 lobes. Capsule
turbinée, à 3 ou 5 loges, s’ouvrant par des pores latéraux.
Sect. 1. TRACHELIUM. Fleurs pédonculées et disposées en
grappe:
1. C. pusilla Zænk, in Jacq. Collect. 2, p. 79; C. ro-
tundifolia 6 pusilla Wimm. FI. von Schles. p. 241; Godr.
FL. lorr., éd. 1, t. 2, p. 95. (Campanule naine). — Fleurs
pédonculées, penchées, réunies au nombre de 2 à 5 en petite
grappe unilatérale au sommet de la tige, quelquefois soli-
taires ; deux petites bractéoles vers le milieu des pédoncules.
Calice à sinus arrondis, à segments sétacés. Corolle glabre,
brièvement campanulée, divisée jusqu’au tiers de sa lon-
gueur en lobes arrondis et mucronules. Capsule penchée,
s'ouvrant au-dessus de la base par des valvules qui se dé-
tachent de bas en haut. Feuilles de deux sortes : celles des
pousses non floriferes nombreuses, formant gazon, longue-
ment pétiolées, persistantes, sub-réniformes, en cœur ou
tronquées à la base, dentées ; les caulinaires inférieures r'ap-
prochées, brièvement pétiolées, ovales, dentées ; les supé-
rieures sessiles, étroitement linéaires, atténuées à la base,
— hh8 —
écartées. Tiges grèles, nombreuses, couchées inférieurement,
puis ascendantes. Souche rampante, très-rameuse, — Plante
ne dépassant pas un décimètre, formant un gazon épais ;
fleurs petites, bleues.
Rare sur le calcaire jurassique. Nancy, au vallon du Champ-
le-Bœuf (Suard). Sur le granit, à la vallée de Sachenat près
de Bussang, Hohneck (Mougeot). %. Juillet-août.
. GC. rotundifolia L. Sp. 232. (Campunule à feuilles
cabéés ) — Fleurs pédonculées, penchées, disposées en
petites grappes au sommet des rameaux et formant une pa-
nicule simple ou composée, étalée ; deux petites bractéoles
vers le milieu des pédoncules. Calice à sinus arrondis, à
segments séfacés, un peu épais, entiers. Corolle glabre, im-
fundibuliforme où campanulée, divisée jusqu'au tiers de sa
longueur en lobes arrondis et mucronulés. Capsule penchée,
s'ouvrant au-dessus de la base par des valvules qui se déta-
chent de bas en haut. Feuilles de deux sortes; celles des
pousses non florifères fasciculées, en cœur ou ‘rénifor mes,
crénelées, longuement pétiolées, ordinairement détruites au
moment de la floraison ; les caulinaires inférieures longue-
ment pétiolées, elliptiques ou lancéolées, entières ; les cau-
linaires moyennes et supérieures linéaires, ou linéaires-lan-
céolées, atténuées aux deux extrémités. Tiges plus où moins
nombreuses, ascendantes, rameuses. Souche dure, grèle, un
peu rameuse ; stolons nuls. — Plante ne formant pas gazon ;
fleurs bleues, rarement blanches.
« Genuina Nob. Tiges rameuses, glabres, atteignant 3
ou 4 décimètres; feuilles caulinaires moyennes linéaires ;
fleurs petites, nombreuses.
6 Grandiflora Wimmer, FI. von Schles. p. 241. Tiges
simples, roides, glabres, atteignant 2 décim.; fleurs très-
He peu nombreuses (1 . C. rotundifolia y L. Sp.
392; C. linifolia DC. FI. fr. 3 UE 698.
7 Lancifolia Koch, Syn. éd. 2, p. 538. Tiges élancées,
presque dressées dès la base, rameuses, pubescentes ; : feuilles
caulinaires moyennes linéaires-lancéolées ; ; fleurs de moyenne
grandeur, nombreuses.
La var. « est très commune partout. La var. 6 dans les
hautes Vosges, sur le granit; Hohneck, Ballon de Soultz,
Champ-du-Feu. La var. ; sur le grès vosgien à Bitche.
(Schultz). %. Juin-automne.
— 19 —
3. C. rapunculoides ZL. Sp. 2354. (Campanule fausse
raiponce.) — Fleurs penchees, brievement pédonculées,
disposées en grappes spiciformes et unilatérales au sommet
de la tige et des rameaux ; deux petites bractéoles au som-
met des pédoncules. Calice à sinus aigus, à tube couvert
de poils roides et réfléchis, à segments lancéolés-linéaires,
entiers et réfléchis après la floraison. Corolle ciliée, infun-
dibuliforme. divisée jusqu'au tiers de sa longueur en lobes
lanceolés. Capsule penchée, S'ouvrant au-dessus de la base
par des valvules qui se détachent de bas en haut. Feuilles
rudes, munies sur les 2 faces de petits poils roides et appli-
qués, crénelées sur les bords ; feuilles inférieures longuement
pétiolées, lancéolées, échancrées en cœur à la base; les su-
périeures lancéolées, acuminées, presque sessiles, décrois-
santes. Tige dressée dès la base, arrondie, ordinairement
rougeàtre, velue et rude, simple ou plus rarement rameuse
au sommet. Souche émettant des stolons longuement ram-
pants. — Fleurs bleues.
Commun dans les bois, les champs, les jardins, dans tous
les terrains. %. Juillet-août.
4. CG. Trachelium Z. Sp. 235. (Campanule gantelée.) —
Fieurs dressées ou un peu peuchées, solitaires, géminées
ou ternées sur des pédoncules courts et axillaires, formant
par leur réunion une grappe oblongue, terminale; deux
petites bractéoles à la base des pédoncules. Calice à sinus
aigus, à segments lancéolés ; dressés. Corolle ciliée, campa-
nulée, divisée jusqu’au tiers de sa longueur en lobes lan-
céolés, aigus. Capsule penchée, s'ouvrant œu-dessus de la
base par des valvules qui se détachent de bas en haut.
Feuilles brièvement velues, inégalement et doublement den-
tées ; les radicales longuement pétiolées, triangulaires, plus
ou moins profondément en cœur & la base, ordinairement
détruites au moment de la floraison ; les caulinaires décrois-
santes et d'autant plus brièvement pétiolées qu’elles sont
placées plus haut ; les supérieures ovales où ovales-lancéo-
lées, presque sessiles. Tige dressée dès la base, anguleuse,
ordinairement simple. Souche épaisse, un peu ligneuse ;
stolons nuls. — Fleurs bleues, quelquefois blanches.
4 Genuina Nob. Tube du calice glabre.
6 Dasycarpa Mert. et Koch, Deutsch. Fl. 2, p. 166.
Tube du calice hérissé. €. urticifolia Schmidt, Boh. p. 173.
== ADD
Commun ; bois, dans tous les terrains. %. Juillet-août.
9. G. latifolia L. Sp. 233. (Campanule à feuilles larges.)
— Fleurs dressé es-étalées, grandes, brièvement pédonculées,
solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures et formant une
grappe terminale, simple, longue, étroite et feuillée ; deux
petites bractéoles insérées vers le milieu des pédoncules.
Calice à sinus aigus, à segments lancéolés, acuminés Co-
rolle ciliée, oblongue-camp: nulée, divisée jusqu’au tiers de
sa longueur en lobes laneéolés, C Capsule penchée, S'ouvrant
au-dessus de la base par des valvules qui se détachent de
bas en haut. Feuilles brièvement velues, inégalement den-
tées, toutes ovales-lancéolées, acuminées ; les moyennes
allénuées à la base en un pétiale court et ailé ; les supé-
rieures sessiles, décroissantes. Tige dressée toujours six ple,
sillonnée, tres feuillée. Souche rameuse, lactescente ; stolons
nuls. — Fleurs violettes.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Ballon fe
Soultz, Rotabac, Hohneck, de Saint-Maurice (Mougeot);
Ballon de Servance (Vendrely) : sur les bords de la Moselle
près de Bussang (Xrrschléger). %. Juillet-août.
6. C. Rapunculus ZL. Sp. 232. (Campanule raiponcr.)
Fleurs penchées, disposées en grappe terminale, longue,
étroite, quelquefois rameuse; rameaux courts, rapprochés,
dressés ; ; les inférieurs toujours munis à leur base de T'ou 2
pédoncules courts; deux bractéoles opposées insérées wn
peu au-dessus de l’origine des pédoncules latéraux. Cahice à
sinus arrondis, à segments linéaires, sétacés, dressés ou
étalés, souvent munis à la base de deux petites dents apphi-
quées. Corolle glabre, divisée jusqu'au tiers de sa longueur
en lobes lanctolés. Capsule dressée, s'ouvrant sous le som-
met par des valvules qui se détachent de haut en bas.
Graines jaunûtres, ovoides, un peu comprimées, lisses.
Feuilles ondulées sur les bords, plus ou moins sinuées-cré-
nelées ; les inférieures oblongues, atténuées en pétiole ; les
supérieures sessiles, lancéolées- linéaires, décurrentes sur
la tige et y formant des lignes peu saillantes. Tiges toutes
florifères, dressées dès la base, un peu anguleuses. Racine
épaisse, char nue, blanche fusifor me. — Plante velue et un
peu rude, plus rarement glabre ; fleurs bleues, quelquefois
blanches.
Commun dans les prairies des terrains calcaires ; plus rare
sur les terrains de grès et surtout le granit. ©. Mai-août.
— 451 —
7. CG. patula ZL. Sp, 232, (Campanule étalée.) — Se dis-
tingue de l'espèce précédente par les caractères suivants :
fleurs moins nombreuses, en grappe large, beaucoup plus
lâche, à rameaux allongés et étales ; les inférieurs portant
2-5 fleurs à leur sommet, toujours dépour vus de pédoncules
à leur base; 2 bractéoles alternes insérées au-dessus du
milieu des pédoncules latéraux ; calice à sinus arrondis, à
segments plus larges et pourvus sur les bords de 2-6 dents
courtes étalées : corolle divisée j jusqu'à la moitié de sa lon-
gueur ; capsule aussi longue mais plus grosse ; feuilles
planes ; tige tétragone, rude sur les angles ; racine yréle,
verticale, allong qée. — Fleurs bleues.
Très-rare; prés, bords des bois. Nancy, à Maxéville. Verdun
(Humbert). Phalsbourg, la Petite-Pierre (Buchinger). ©). Mai-
juillet.
8. G. persicifolia L. Sp. 232. (Campanule à feuilles
de Pécher.) — Fleurs un peu penchées, disposées au nom-
bre de 1-6 en grappe lâche, terminale, étroite, simple ;
deux bractéoles insérées à la base des pédoncules. Calice à
segments lancéolés-linéaires, entiers, séparés par des sinus
aigus. Corolle glabre, toujours largement campanulée, ar-
rondie à la base, divisée jusqu’au quart de sa longueur en
lobes arrondis et mucronés. Capsule dressée, s’ouvrant sous
le sommet par des valvules qui se détachent de haut en
bas. Graines brunes, ovoides, un peu comprimées. Feuilles
un peu fermes, planes, luisantes, munies sur les bords de
petites dents appliquées et écartées; feuilles radicales
oblongues-obovées, longuement atténuées en pétiole ; les
caulinaires linéaires ou linéaires- lanceolées ; les supérieures
sessiles. Tige tout à fait simple, dressée dès la base, élan-
cée, presque arrondie. Souche gréle, rampante. — Fleurs
bleues, variables pour la taille, quelquefois très-grandes
(C. persicifolia & grandiflora DC. FL fr. 3, p. 700).
« Genuina Nob. Tube du calice glabre.
6 Eriocarpa Koch, Syn. éd. 1, p.70. Tube du calice
hérissé de poils blancs paléiformes.
Commun dans les bois montagneux de tous les terrains.
2%. Juin-juillet.
Sect. 2. CERVICARIA. Fleurs sessiles, disposées en ca-
pitule.
9. C. glomerata ZL. Sp. 235. (Campanule agglomérée.)
— 152 —
Fleurs agglomérées en capitules terminal et latéraux ; le
capitule terminal plus grand, entouré de bractées foliacées,
étroitement appliquées ; les capitules latéraux plus ou moins
nombreux et écartés, axillaires. Calice à sexments lancéolés,
acuminés, aiqus, apphqués, glabres ou pubescents. Corolle
oblongue-campanulée, un peu velue, divisée jusqu'au tiers
de sa longueur en lobes ovales et mucronés. Style inclus.
Capsule dressée, s’ouvrant près de la base par des valvules
qui se renversent en dehors et se séparent de bas en haut.
Graines bordées. Feuilles finement crénelées, plus ou moins
velues ; les radicales longuement pétiolées, ovales ou ovales-
lancéolées, arrondies cu en cœur à la base; les caulinaires
supérieures sessiles, embrassantes. Tige dressée dés la base,
simple, rarement un peu rameuse, faiblement anguleuse.
Souche un peu ligneuse, grêle, munie de longues fibres
radicales. — Plante glabre ou velue; fleurs bleues, plus
rarement blanches.
« Genuinu Nob. Feuilles vertes.
6 Salviæfolia Wallr. Sched. 90. Feuilles blanches-to-
menteuses en dessous.
Commun dans les lieux incultes, au bord des bois, exclusi-
vement dans les terrains calcaires. Z. Juin-septembre.
10. C. Cervicaria L. Sp. 235. (Campanule Cervicaire.)
— F'eurs petites, agglomérées en capitules terminal et
latéraux, denses ; le terminal entouré de bractées foliacées
et appliquées ; les capitules latéraux nombreux et écartés,
« xillaires. Calice à segments ovales, arrondis au sommet,
hérissés de poils roides. Corolle campanulée, velue, divisée
jusqu’au tiers de sa longueur en lobes ovales. Style exserte.
Capsule dressée, s’ouvrant près de Ia base par des valvules
qui se renversent en dehors et se séparent de bas en haut.
Feuilles velues, crénelées; les radicales et les inferieures
linéaires-lancéolées, très-longues, un peu obtuses, insensi-
blement atlénuées en pétiole ; les caulinaires supérieures
sessiles, demi-embrassantes, ondulées. Tige dressée dès la
base, élancée, roide, simple, anguleuse. Souche épaisse,
émettant des racines fortes et divariquées. — Plante héris-
sée sur toute sa surface de poils blancs, roides, étalés.
Dans les bois du calcaire jurassique et du lias. Pont-à-
Mousson, bois d’Atton. Ménillot (Besch). Remilly près de Metz
(Warion). Bar-le-Duc à la forêt de Massonges, Véel (Hum-
bert). Vallées du versant oriental des Vosges, dans celles de
Guebwiller, de Munster, de Saint-Amarin. Z. Juillet-août,
2 SPECULARIA He ist.
Calice à tube allongé, à limbe quinquéfide, Corolle rota-
cée, superficiellement lobée. Etamines libres, à filets dilatés
et membraneux à la base. Stigmate trilobé. Capsule pris-
matique, triloculaire, s’ouvrant par des pores latéraux.
1. Sp. Speculum Alph. DC. Monogr., p. 316. Campa-
nula Speculum L. Sp. 238. (Spéculaire miroir.) — Fleurs
brieve:nent pédoncu'ées ou sessiles, réunies 2-5 au sommet
des rameaux. Calice à segments linéaires, subulés, aussi
longs que le tube et que la coroile. Corolle à Iches ovales,
obtus, mucronulés. Capsule prismatique, étranglée au som-
met, rude sur les angles et dépourvue de folioles. Graines
ovoides, comprimées, luisantes, d'un blanc jaunûtre. Feuil-
les alternes, ondulées et faiblement crénelées ; les inférieures
obovées, obtuses, atténuées à la base ; les supérieures ses-
siles, demi-embrassantes, siguës. Tiges ordinairement ra-
meuses ; Ja centrale dressée; les latérales étalées-ascen-
dantes ; toutes anguleuses et rudes au toucher. — Plante
ordinairement un peu velue ; à fleurs violacées, plus rare-
ment blanches.
Commun dans les moissons, dans tous les terrains ; spécia-
lement sur les calcaires. ©. Juin-juillet.
2. Sp. hybrida A/ph. DC. Monogr. p. 346; Campanula
hybrida L. Sp. 239. (Campanule hybride.) — Fleurs
brièvement pédonculées ou sessiles, solitaires, géminées ou
ternées au sommet de la tige. Calice à segments linéaires-
lancéoles, de moitie plus courts que le tube et une fois
plus longs que la corolle. Corolle petite, rarement ouverte.
Capsule prismatique, allongée, étranglée au sommet, rude
sur les angles, ordinairement munie d'une ou de deux f9-
lioles. Graines ovoides, comprimées, luisantes, brunes,
Feuilles alternes, ondulées et faiblement crénelées ; les in-
férieures obovées, obtuses, atténuées à la base; les supé-
rieures sessiles, demi-embrassantes, obtuses. Tiges roides,
simples (du moins en Lorraine); la centrale dressée; les
latérales ascendantes ; toutes anguleuses, et rudes au tou-
cher. — Plante ordinairement moins élevée que la précé-
deute ; fleurs violacées, peu apparentes.
Plante vraisemblablement introduite, assez rare et se ren-
contrant çà et là dans les moissons, sans se maintenir dans
les mêmes lieux; terrains calcaires. ©. Juin-juillet.
HQE
3. WAHLENBERGIA Schrad.
Calice à tube obconique, à limbe quinquéfide. Corolle
campanulée, superficiellement lobée. Etamines libres, à
filets dilatés et membraneux à la base. Stigmate à 3 ou 5
lobes. Capsule ovoïde, à 3-5 loges, non adhérente au tube
du calice dans sa moitié supérieure, s’ouvrant au sommet
-.en 3 ou à valves.
1. W. hederacea Rchb. Icon. 5, p.17, tab. 380, f. 673 ;
Campanula hederacea L. Sp. 240. (Wahlenbergie à feuil-
les de Lierre.) — Fleurs solitaires sur des pédoncules fili-
formes, terminaux ou opposés aux feuilles. Calice à segments
linéaires, subulés, deux fois plus courts que la corolle.
Corolle oblongue-campanulée, à lobes ovales, mucronulés.
Capsule globuleuse. Graines blanchâtres, ellipsoides, fine-
ment ridées en long. Feuilles toutes pétiolées ; les inférieu-
res arrondies, presque entières ; les supérieures échancrées
en cœur à la base, à cinq lobestriangulaires, peu profonds ;
le supérieur toujours plus grand. Tiges filiformes, rameuses,
diffuses. Souche rampante. — Plante glabre, grèle et molle ;
fleurs d’un bleu pâle.
Rare ; prairies tourbeuses. Remiremont, bords du ruisseau
de Ranfaing (Barroué), Raon-aux-Bois (Puton); Epinal
(Mougeot) ; Saint-Dié, entre Saint-Léonard et le moulin de
Moncel (Colin) ; Harsault (Boulay); Vioménil (Dr Mathieu) ;
Dinozé (Zeiller). 2%. Juin-août.
4. PHYTEUMA L.
Calice à à divisions. Corolle divisée presque jusqu'à la
base en 5 lobes linéaires, d’abord adhérents entre eux, puis
se séparant de la base au sommet et s’étalant en roue.
Etamines libres, à filets dilatés et membraneux à la base.
Stigmate bi-trilobé. Capsule globuleuse, à 2 ou 3 loges,
s’ouvrant par des pores latéraux.
1. P. spicatum L. Sp. 212. (Raiponce en épi.) — Fleurs
sessiles, en épi dense, terminal, d’abord ovoide, puis s’al-
longeant et devenant cylindrique, pourvu à sa base de
bractées subulées, linéaires ou plus longues que les fleurs.
Calice à tube hémisphérique, à lanières subulées, étalées.
Capsule globuleuse, munie de côtes, s’ouvrant par deux
—— HP
pores vers le milieu de sa hauteur. Graines brunes, ovoides,
comprimées. Feuilles radicales longuement pétiolées, plus
ou moins larges à la base toujours échancrée en cœur; les
caulinaires décroissantes ; les supérieures sessiles, iinéaires
ou lancéolées-linéaires. Tige simple, dressée, sillonnée.
Souche charnue, épaisse, fusiforme. — Plante glabre ou
pubescente ; feuilles souvent maculées de noir vers leur
centre.
4 Genuinum Nob. Fleurs d’un blanc jaunâtre ; feuilles
inférieures dentées. P. spicatum Koch, Syn. éd. 1, p. 166.
6 Cæœrulescens Nob. Fleurs d’un bleu plus ou moins foncé ;
feuilles inférieures superficiellement crénelées. P. nigrum
Schmidt, Boh 2, n° 189.
y Alpestre Nob. Fleurs d'un bleu foncé ; toutes les feuilles
fortement et doublement dentées. P. Halleri AU. Ped. 1,
p. 116.
Les var. « et 6 communes dans les bois de tous les terrains’
La var. y dans les pâturages des hautes Vosges, au Ballon de
Soultz ! %. Mai-juin.
2. P. orbiculare L. Sp. 242. (Raiponce orbiculaire.) —
Diffère du P. spicatum par les caractères suivants: épi
globuleux ; bractées inférieures ovales, longuement acumi-
nées; segments du calice ovales-lancéolés, ciliés; feuilles
plus fermes, superticiellement crénelées ; les radicales plus
étroites et plus allongées ; les supérieures plus élargies à la
base.
« Cordatum Gaud. Helv. 2, p.174. Feuilles radicales en
cœur à la base.
6 Lancifolium Gaud. L. c. Feuilles radicales linéaires-
lancéolées, décurrentes sur le pétiole.
y Lanceolatum DC. Prodr. 7, p. 152. Feuilles radicales.
elliptiques ; les caulinaires supérieures très-petites. P. lan-
cealotum Will. Dauph. 2, p. 517.
Bois du calcaire jurassique. Remilly (Warion). Verdun, côtes
de Saint-Michel et de la Renarderie (Doisy); Commercy ;
Saint-Mihiel (Léré) ; Verdun, bois de Baleycourt et de Som-
medieu (ÆHwmbert) ; Sorcy (Briard). Neufchâteau, bois de
Grand (de Baudot). La var. ; rare; sommet du Ballon de
Soultz. %. Juin-août.
9. JASIONE L.
Calice à 5 divisions. Corolle divisée presque jusqu'à la
— 56 —
base en 5 lobes lin‘uires, d'abord adhérents entre eux,
puis se séparant de la base au sommet et s’éfalant en roue.
Etamines à anthères soudées en tube à leur base. Stigmate
bilobé. Capsule subglobuleuse, biloculaire, un peu “libre
supérieurement et s’ouvrant au sommet par des valves très-
courtes.
1. J. montana Z. Sp. 1317. (Jasione de montagne), —
Fleurs brièvement pédicellées, réunies en capitules hémi-
sphériques, serrés et entourés d’un involucre ; celui-ci
appliqué, formé de 12-20 folioles imbriquées, égales, ovales,
acuminées, entières ou plus souvent crénelées. Calice à tube
ovoide, à segments linéaires, sétacés. Capsule ovoide, munie
de 5 côtes et aussi longue que le pédicelle. Graines ovoides,
concolores. Feuilles caulinaires sessiles, linéaires- lancéolées,
ondulées, entières ou sinuées-crénelées sur les bords; les
supérieures portant ordinairement à leur aisselle un faisceau
de feuilles plus petites ; les radicales plus grandes, détruites
au moment de la floraison. Tiges nues et sillonnées dans
leur moitié supérieure, simples ou plais rarement rameuses ;
la tige principale dressée, les latérales nombreuses, nais-
sant “du collet de la racine, étalées et ascendantes. Racine
blanche, simple, très-longue, sans stolons. — Plante ordi-
nairement hérissée de poils blancs et roides ; fleurs bleues,
en capitules plus où moins gros.
Commun dans les lieux secs et sablonneux. © et ©) Juin-
ns
*
2. J. perennis Lam. Dict. 3. p. 216. (Jasione vivace.)
— e distingue du J. montana par les caractères suivants :
folioles de l’involucre plus ovales, les intérieures plus sou-
vent pourvues de dents longues et subulées ; calice à seg-
ments plus allongés, plus roides ; capsule ovoide-oblongue,
plus courte que le pédicelle ; ; graines maculées de brun à
leurs extrémités ; feuilles planes, munies sur les bords de
petits tubercules très-fins, presque entières ; les caulimuires
oblongues- lancéolees, obtuses : les supérieures rarement
munies à leur aisselle d’un faisceau de petites feuilles ;
souche émettant des stolons rampants ; les uns portent un
faisceau de feuilles oblongues-lancéolées, atténuées à la
base ; les autres ont plus rarement deux tiges dressées, flo-
rifères, simples, nues dans leur moitié supérieure. — Plante
glabre ou plus ou moins hérissée ; fleurs bleues.
— 497:—
Commun sur le grès vosgieu depuis Saverne jusqu'à Bitche
(ISchults), et dans toute la région élevée de la chaîne des
Vosges. Z%. Juin-août.
LV. CUCURBITACÉES.
Fleurs monoïques ou dioiques, plus rarement polygames,
régulières. Calice à tube soudé à l’ovaire et plus ou moins
prolongé au-dessus, à limbe marcescent ou cadue, divisé en
cinq lobes plus ou moins profonds et à préfloraison imbrica-
tive. Corolle gamopétale, insérée sur Le calice et y adhérant
par son tube dans les fleurs femelles où hermaphrodites, à
limbe quinquéfide, à préfloraison valvaire. Etamimes insérées
à la base de la corolle, en nombre égal à celui des divisions
de la corolle, libres où monadelphes où plus souvent tria-
delphes ; anthères umi-biloculaires, flexueuses, s’ouvrant en
long. Style unique, souvent très-court, trifide; stigmates
épais, lobés ou laciniés. Ovaire infère, à 3-4 loges subdivi-
sces en deux loges secondaires par une fausse cloison formée
par les bords des feuilles carpellaires qui se réfléchissent en
dedans, se courbent en dehors, se dédoublent sur les parois
de lovaire et portent les ovules de manière à simuler une
placentation pariétale. Le fruit est charnu, quelquefois uni-
loculaire par la destruction des cloisons. Graines horizon-
tales. Embryon droit ; cotylédons foliacés ; radicule dirigée
vers le hile ; albumen nul. — Plantes herbacées, ordinaire-
ment grimpantes ; feuilles alternes.
1. BRYONÏIA LZ.
Fleurs monoiques ou dioïques. Fleurs mâles : calice à
limbe divisé en 5 dents; étamines triadelphes; anthères
uniloculaires. Fleurs femelles : calice contracté au-dessus de
l'ovaire, à limbe quinquélide ; stigmates bifides ; fruit bac-
ciforme, à graines peu nombreuses.
1. B. dioica Jacq. Austr. tab. 199 ; B. alba Willm. Phyt.
1172! non L. (Bryone dioique.) — Fleurs en petites grappes
axillaires, moins longues dans les fleurs femelles que dans
les fleurs mâles et souvent même presque sessiles. Calice à
segments dentiformes, beaucoup moins longs que les
pétales. Corolle à lobes ovales-oblongs, ciliés, à trois ner-
vures. Etamines à filets tres-courts, velus. Fruit rouge, à
TOME 1. 20
4
— 158 —
suc visqueux ; » où 6 graines ovales, aiguës, un peu com-
primées, étroitement marginées, marbrées de noir. Feuilles
pétiolées, rudes, pourvues de poils courts, roides et insérés
sur des glandes, en cœur à la base, à cinq lobes sinués-den-
tés, le supérieur plus long et plus aigu ; vrilles contournées
en spirale au sommet. Tiges rameuses, grèles, anguleuses,
grimpantes. Souche très-grosse, charnue, rameuse. — Fleurs
d'un jaune verdûtre, les mâles 2 à 3 fois plus grandes que
les femelles.
Commun dans les haies, dans tous les terrains. %, Juin-
juillet.
LVI. VACCINIÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à tube soudé à
l'ovaire, à limbe divisé en 4 ou 5 dents caduques ou persis-
tantes, quelquefois à limbe entier. Corolle gamopétale, péri-
gyne, à 4 ou 5 lobes alternant avec les divisions du calice et
à préfloraison imbricative. Etamines périgynes, libres, en
nombre double de celui des lobes de la corolle ; antheres à
deux loges se terminant souvent chacune au sommet par un
appendice tubuleux, ouvert supérieurement, ce qui simule
deux arêtes. Style unique; stigmate entier, capité. Ovaire
infère, à 4 ou 9 loges polyspermes ; placentas axiles. Le
fruit est une baie. Graines tres-peites, réfléchies. Embryon
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers
le hile. — Feuilles alternes.
1. VACCINIUM LZ.
Calice à limbe à 4 ou 5 dents, plus rarement entier.
Corolle wrcéolée, à lobes petits, et courbés en dehors. Fruit
ombiliqué.
1. V. uliginosum L. Sp. 199. (Airelle veinée.) — Fleurs
penchées, portées sur des pédoncules courts et umiflores,
ordinairement aggrégées au sommet des rameaux de l'année
précédente ; la petite grappe, qui en résulte, paraissant laté-
ale par le développement d’un jeune rameau feuillé qui
nait immédiatement au-dessous d'elle. Calice à tube émis-
phérique, à divisions largement arrondies, Corolle ovoide,
blanche ou rougeûtre, à lobes courts, obtus, courbés en de-
hors. Etamines plus courtes que la corolle ; anthères munies
pu
— 159 —
de deux arètes sur Le dos. Baie giobuleuse, d'un noir bieuà-
tre, glauque-pruineuse. Feuilles très-brièvement pétiolées,
très-entières, caduques, obovées, souvent un peu émargi-
nces, d’un vert pâle en dessus, glauques et élégamment
veinées en dessous. Tige dressée, très-rameuse, formant un
petit buisson ; rameaux arrondis. — Les rameaux de lan-
née sont seuls feuillés.
Commun dans les marais tourbeux de la chaîne des Vosges.
b. Maï-juin.
2. V. Myrtillus Z. Sp. 198. (Airelle Myrtille.) — Fleurs
solitaires, penchées, portées sur des pédoncules axillaires
et plus courts que les feuilles. Calice à tube hémisphérique,
à Hmbe court, presque entier. Corolle blanche, tachée de
rose, globuleuse, contractée à la gorge, à lobes roulées en
dehors. Etamines plus courtes que la corolle ; anthères mu-
nies de deux arêtes sur le dos. Baie globuleuse, d’un noir
violet, glauque-pruineuse. Feuilles brièvement pétiolées,
vertes, caduques, veinées. ovales, finement denteées. Tige
dressée, très-rameuse, formant un petit buisson ; rameaux
verts, anguleux, ailés. Souche rameuse, largement ram-
pante. — Plante glabre.
Très-commun dans les bois et les bruyères de la chaîne
des Vosges sur le grès vosgien et le granit. Descend dans la
plaine sur l’alluvion siliceuse : Blâmont (docteur Lesaing) ;
Creutzwald (Holandre) ; Rambervillers (Billot) . Nancy, bois
de Bedon (Monnier); Metz, les Etangs (Xolandre)., Sur les
grès verts dans la forêt d’Argonne. sur les grès du lias Kæ-
nigsmaker (Barbiche). b. Mai-juin.
3. V. Vitis-idæa L. Sp. 500. (Airelle ponctuée.) —
Fleurs brièvement pédonculées, disposées en grappe pen-
chée, naissant au sommet des jeunes rameaux. Calice à
tube hémisphérique, à lobes triangulaires, ciliés. Corolle
blanche, ou rosée, campanulée, dilatée à la gorge, divisée
jusqu’au tiers de sa longueur en lobes ovales, obtus, roulés
en dehors. Etamines plus courtes que la coroile ; anthères
non aristées. Baie globuleuse, rouge, acide. Feuilles rap-
prochées, très-brièvement pétiolées, persistantes pendant
l'hiver, entières ou faiblement crénelées au sommet, roulées
en dessous sur les bords, obovées, un peu émarginées, co-
riaces, luisantes et veinées en dessus, plus pàles et ponc-
tuées en dessous. Tige dressée où ascendante : rameaux ar-
— 160 —
rondis. Souche rampante. — Feuilles ressemblant à celles
du buis.
Commun dans les bois et les pâturages des hautes Vosges,
sur le grès et le granit, depuis Bitche jusqu’au Ballon de St-
Maurice; descend exceptionnellement jusqu’à Bruyères (Mou-
geot) et St-Dié (Boulay). b. Mai-juillet.
2. OXYCOCCUS Tourn.
Calice à limbe à 4 petites dents. Corolle rosacée, divisée
presque jusqu'à la base en lobes lancéolés. Fru.t un peu
ombilique.
1. 0. palustris Pers. Syn. 1, p. 419 ; Vaccinium Oxy-
coccos L. Sp. 500 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 98. (Can-
neberge des marais,) — Fleurs penchées, portées sur des
pédoncules filiformes, six fois plus longs que les fleurs, dres-
sés, solitaires, géminés ou ternés au sommet des tiges et
des rameaux. Calice à tube petit, à divisions courtes, ar-
rondies. Corolle d’un beau rose, divisée presque jusqu’à la
base en lobes oblongs, ebtus, étalés, puis réfléchis. Etami-
nes saillantes ; anthères dépourvues d’arètes. Baie grosse,
relativement à la plante, globuleuse, rouge, tombant par son
poids et se cachant dans les mousses. Feuilles petites, très-
brièvement pétiolées, persistantes pendant l’hiver, entières
roulées en dessous sur les bords, ovales, tronquées ou un
peu émarginées à la base, vertes et luisantes en dessus,
blanchätres en dessous. Tiges filiformes, rameuses, couchées.
Souche rampante.
Commun dans les tourbières des hautes Vosges depuis Bit-
che jusqu'à Giromagny ; descend dans les vallées. h. Juin-
août.
ORDRE II. GAMOPÉTALES HYPOGYNES.
Corolle et étamines indépendants du calice. Corolle insé-
rée sur le réceptacle. Etamines insérées sur la corolle, rare-
ment sur le réceptacle. Ovaire libre, ou rarement soudé par
sa base au calice.
LVII. ÉRICINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, à 4 ou 5
sépales distincts, ou plus ou moins soudés, persistants. Co-
— 61 —
rolle gamopétale, hypogyne, à 4 ou 5 divisions, ordinaire-
ment persistante, à préfloraison imbricative. Etamines li-
bres, hypogynes, en nombre égal à celui des divisions flo-
rales ou plus souvent en nombre double : anthères bilocu-
laires, à loges s’ouvrant par un pore terminal. Style simple ;
stigmate entier ou sublobé. Ovaire libre, à 4 ou 5 loges
polvspermes, à placentas axiles. Le fruit est une capsule
s’ouvrant en 4 ou 5 valves, quelquefois bifides, à déhiscence
tantôt loculicide, tantôt septifrage. Graines petites. réticu-
lées à leur surface. Embryon droit, niché au centre d'un
albumen charnu ; radicule dirigée vers le hile, — Sous-ar-
brisseaux.
1. ANDROMEDA Z.
Calice quinquépartite. Corolle globuleuse, contractée à la
gorge à » dents. Etamines 10, incluses. Capsule à 5 loges et
à 5 valves ; déhiscence loculicide. — Feuilles alternes.
1. A polifolia Z. Sp. 564. (Androméède à feuilles de Po-
lium.) — Fleurs penchées. réunies 4 à 8 presque en ombelle
au sommet des rameaux ; pédoncules uniflores, roses, 3 ou
L fois plus longs que les fleurs. Calice appliqué, profondé-
ment divisé à segments ovales. Corolle un peu anguleuse,
blanche-rosée, à lobes courts et roulés en dehors. Anthères
munies de 2 arètes. Capsule dressée, globuleuse-pentagonale,
noire et glauque. Feuilles persistantes, très-brièvement
pétiolées, coriaces, elliptiques-oblongues, mucronées, en-
tières, roulées sur les bords, vertes et luisantes en dessus,
blanches et pourvues d’une forte côte médiane en dessous.
Tiges rameuses, couchées et radicantes à la base, puis as-
cendantes. Racine longue, rampante. — Plante très-élé-
gante, glabre.
Marais tourbeux de la chaîne des Vosges; généralement
au-dessus de 500m d’attitude et presque exclusivement dans
la région centrale. h. Mai-juin.
2. CALLUNA Salisb.
Calice quadripartite. Corolle campanulée, non contractée
à la gorge, à 4 divisions. Etamines 8. Capsule à 4 loges et à
L valves ; déhiscence septifrage. — Feuilles opposées, im-
briquées sur quatre rangs.
— 162 =
1. C. vulgaris Salisb. in Linn. trans. 6, p. 317; Erica
vulgaris L. Sp. 501. (Callune commune.) — Fleurs pen-
chées, brièvement pédonculées, disposées en longue grappe
unilatérale au sommet des rameaux, Calice coloré, pétaloïde,
divisé presque jusqu’à la base en lobes lancéolés et obtus,
entouré à la base de petites bractées vertes et imbriquées.
Corolle de moitié plus courte que le calice, campanulée,
profondément divisée en lobes lancéolés. Etamines incluses ;
anthères pourvues à la base de 2 arêtes dentelées, souvent
bifides. Style plus long que la corolle ; stigmate quadrilobé.
Capsule globuleuse, velue. Feuilles sessiles, très-courtes,
obtuses, brièvement ciliées, convexes sur le dos, concaves
en dessus, prolongées à la base en 2 appendices subulés,
contigus et quelquefois soudés. Tige très-rameuse, tor-
tueuse, diffuse; rameaux dressés. — Fleurs roses, plus
rarement blanches.
Commun dans les bois des terrains siliceux, famais sur le
sol calcaire. h. Août-automne.
3. ERICA LZ.
Calice quadripartite. Corolle ovoide ou globuleuse, à 4
divisions. Etamines 8. Capsule à 4 loges et à A valves ;
déhiscence loculicide. — Feuilles alternes, opposées, ou
verticillées. .
1. E. tetralix L. Sp. 502. (Bruyère quaternée.) — Fleurs
un peu penchées, brièvement pédonculées, réunies 5-12 en
srappe au sommet des rameaux. Calice profondément divisé
en lobes lancéolés, Corolle ovoide, d’un rose plus ou moins
foncé, resserré à la gorge, à lobes courts et roulés en dehors.
Etamines incluses ; anthères pourvues de deux arêtes fine-
ment dentelées d’un côté. Style un peu plus long que la co-
rolle; stigmate en tête, noir. Capsule globuleuse, à huit
angles, velue-soyeuse. Feuilles rapprochées, très-brièvement
pétiolées, verticillées par 2 ou par 4, étalées, linéaires ou
ovales, obtuses, vertes en dessus, blanchätres en dessous,
épaisses, roulées sur les bords et fortement ciliées-glandu-
leuses. Tige rameuse, pubescente au sommet.
Rare; lieux tourbeux des bois. Bar-le-Duc, au bois de Sa-
vonnières (Humbert) ; Sampigny (l'abbé Pierrot). b. Juillet-
septembre.
— 163 —
LVIII. LENTIBULARIÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis-
tant, à 2 ou 5 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne,
caduque, personée où bilabiée, à tube court et prolongé en
éperon. Etamines 2, insérées à la base de la lèvre supérieure ;
anthères adnées, uniloculaires, s'ouvrant en travers. Style
très-court et épais; stigmate bilabié, à lèvre supérieure
courte et quelquefois nulle. Ovaire libre, uniloculaire, po-
lysperme, à placenta basilaire et globuleux. Le fruit est une
capsule qui se rompt irrégulièrement ou se fend en deux
valves du sommet à la base. Graines petites, rugueuses,
Embryon droit, sans divisions ou à 2 cotylédons courts ;
radicule dirigée vers le hile ; albumen nul. — Plantes aqua-
tiques.
1. PINGUICULA Z.
Calice inégal, quinquépartite. Corolle bilabiée, à lèvre
supérieure échancrée où bifide, l'inférieure trilobée. Capsule
s'ouvrant en deux valves. — Plantes des marais.
1. P. vulgaris Z. Sp. 25. (Grassette commune). —
Fleurs solitaires, terminales, penchées. Calice petit, à seg-
ments ovales, obtus, dont les trois supérieurs égaux et
dressés et les deux inférieurs dirigés en bas. Corolle à lèvre
supérieure, courte, bipartite, à lèvre inférieure plus grande
st divisée en lobes oblongs-obovés, écartés ; éperon grèle et
ordinairement droit, plus court que la corolle. Capsule
ovoide-conique. Graines très-petites, oblongues, finement
alvéolées. Feuilles toutes radicales, disposées en rosette,
d’un vert pâle, un peu charnues, onctueuses au toucher,
ovales, obtuses, réfléchies sur les bords. Une à quatre
hampes umilores, dressées. Racine fibreuse, — Fleurs
violettes.
Lieux humides et tourbeux des hautes Vosges, au Hohneck,
Rotabac, lac Noir, Ballons de Saint-Maurice et de Servance,
etc. (Mougeot). %. Juin-juillet.
2. UTRICULARIA Z.
Calice à deux sépales entiers ; l'un supérieur, l’autre
inferieur, Corolle personée, à lèvre supérieure émarginée ou
— 164 —
entivre, à palais tres-saillant et fermant la gorge. Capsule,
s'ouvrant irrégulièrement et transversalement au-dessus de
la base, — Plante flottant dans l’eau.
1. U. vulgaris L. Sp. 26. (Utriculaire commune.) —
Fleurs pédonculées, au nombre de 5-10, formant une grappe
simple, läche, terminale ; pédoncules dressés au moment de
la fructification, munis à leur base d’une bractée courte et
ovale. Corolle jaune, striée d’orangé sur le palais, beaucoup
plus grande que le calice, fermée à la gorge; éperon
conique, trois où quatre fois plus long que large ; lèvre
supérieure aussi longue que le palais, entière au sommet et
onduleuse sur les bords ; lèvre inférieure beaucoup plus
grande. Capsule globuleuse, couronnée par le style persis-
tant. Graines hexagonales. Feuilles alternes, étalées de tous
côtés, rapprochées, ovales dans leur pourtour, 2 ou 3 fois
divisées en lanières capillaires ; celles-ci bordés de fines
épines et pourvues de vésicules nombreuses, obliquement
ovoides, déprimées au sommet muni de deux faisceaux de
poils. Tige grèle, longuement nue au sommet, rameuse
imférieurement ; rameaux feuillés dans toute leur longueur.
Assez commun dans les marais de la chaîne des Vosges.
Plus rare dans la plaine. Nancy, à la prairie de Tomblaine, où
je l’ai revu en 1856; Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ;
Liverdun (Besch); Etang de Lindre, Laneuveville (Briard);
Foug, Pont-à-Mousson (Léré); Lunéville, à Mondon et à
Chanteheux (Guibal). Metz, au bois de Borny (Holandre) ; au
Saulcy (Monard); Bitche, Kæching sur la Sarre (Schultz).
Verdun; Saint-Mihiel (Léré) ; Commercy (Doisy), Sampigny
(l'abbé Pierrot) ; Gussainville près d’Etain, Fresnes, Haumont,
Hazavant, Doncourt-aux-Templiers (W'arion). Goussaincourt
(Michel); Stenay (Pierrot et Curdot) ; Rambervillers (Büillot);
Bruyères (Mougeot) ; Epinal (Behrer);, Retournemer et Lon-
gemer (N. Martin); Vecoux (Treuvey) ; Hérival (Lecomte).
2%. Juin-août.
U. intermedia Æayn. in Schrad. journ. 1800, 1. p. 16.
(Utriculaire intermédiaire.) — Se distingue de lespèce
précédente par les caractères suivants : fleurs moins nom-
breuses ; corolle d’un jaune plus pale, striée de pourpre sur
le palais et la lèvre supérieure : celle-ci une fois plus longue
que le pakis ; feuilles réniformes dans leur pourtour, dres-
sées, distiques et placées dans le même plan que la tige,
pourvues sur les bords des lanières d’épines plus fortes,
— 465 —
mais toujours dépourvues de vésicules ; celles-ci placées sur
les rameaux non feuilles.
Peu commun. Lacs des Vosges, Gérardmer et Longemer
(Mougeot) Remiremont, étang Saint-Jacques (Tocquaine).
Existait autrefois à Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet).
2%. Juillet-août.
3. U. minor Z. Sp. 26. (Utriculaire naine.) — Fleurs
pédoneulées, au nombre de 4 où 5, formant une grappe
simple, lâche, terminale ; pédoncules réfléchis au moment
de la fructification, munis à leur base d’une bractée courte,
ovale en cœur. Corolle de moitié plus petite que dans les
espèces précédentes, d’un jaune pale, munie sur le palais
déprimé de stries ferrugineuses, ouverte à la gorge; éperon
court, aussi large que long ; lèvre supérieure aussi longue
que le palais, émarginée au sommet ; lèvre inférieure plus
grande. Feuilles alternes, étalées de tous côlés, ovales dans
leur pourtour, deux fois divisées en lanières finement capil-
laires et dépourvues d'épines ; vésicules petites, peu nom-
breuses, placées les unes sur les feuilles, les autres sur les
rameaux dépourvus de feuilles. Tige filiforme, longuement
nue au sommet, nue également à la base, rameuse inférieu-
rement ; rameaux les uns feuillés, les autres aphylles. —
Plante beaucoup plus petite que les deux précédentes dans
toutes ses parties.
Eaux stagnantes. Laneuveville (Briard); Lunéville, aux
tourbières de Chanteheux (Guibul). Bitche, Haspelscheldt, etc.
(Schultz). Creutzwald (Barbiche). Remiremont, Epinal (Mou-
got), Gérardmer, Vagney (docteur Behrer), Rambervillers
(Boulay); Rochesson (Pierrat). %. Juin-août.
LIX. PRIMULACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre ou très-
rarement soudé à la base de l'ovaire, tubuleux, à 4 ou 5
divisions, rarement plus, persistant ou caduc. Corolle
gamopétale, hypogyne, marcescente ou caduque, à 4 ou 5
divisions alternant avec celles du calice. Etamines 4 ou 5,
insérées sur Je tube ou à la gorge de la corolle et opposées à
ses divisions ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Style
simple ; stigmate entier. Ovaire libre ou rarement soudé par
sa base au calice, uniloculaire, polysperme ; placenta cen-
txal, libre. Le fruit est une capsule, s’ouvrant au sommet ou
RENE
dans toute sa longueur en autant de valves qu 11 y a de
divisions au calice ; plus rarement la capsule s'ouvre cireu-
lairement par un opercule. Graines sessiles et recues dans
les fossettes du placenta. Embryon droit, niché dans un
albumen charnu ; radicule dirigée vers le hile ou éloignée de
cet organe.
1. PRIMULA L.
Calice 5 dents, à tube souvent anguleux et enflé. Corolle
longuement tubuleuse, infundibuliforme où hypocraltéri-
fornre, à cinq divisions obtuses, émarginées ou bifides.
Etamines 5. Capsule libre, s ouvrant au sommet en 5 valves
entières ou ‘bifides. Graines nombreuses, rugueuses, planes
sur le dos, convexes à la face ventrale qui porte le hile. —
Fleurs en ombelle, au sommet d’une hampe ; feuilles radica-
les, en rosette.
P. grandiflora Lam. Illustr. no 1929 ; P. acaulis Jacq.
Mise. 1, p. 158. (Primevère à grandes fleurs.) — Fleurs
dressées, portées sur de longs pédoncules laineux, parais- .
sant radicaux et munis à leur base d’une bractée étroite et
subulte. Calice pentagonal, velu sur les angles, muni de
jar égalant presque le tube, étroitement lancéolées, lon-
guement acuminées, subulées, à pointe fléchie en dedans.
Corolle plissée à la gorge, à De égalant le demi-diamètre
du limbe ; celui-ci plan, à cinq lobes en cœur renversé et
maculés d orangé à leur base. Capsule ovoide, égalant la
longueur du tube du calice étroitement appliqué sur elle.
Graines brunes, anguleuses, finement chagrinées. Feuilles
toutes radicales, disposées en rosette, fortement ridées en
réseau, glabres en dessus, mollement velues et plus pales
en dessous, irrégulier ement dentées, obovées, atténuées
insensiblement en pétiole ailé. Hampe extrè nement cour te,
mais existant toujours et ne s’allongeant jamais, comme cela
a lieu dans la plante suivante. — Fleurs les plus grandes
du genre, presque Inodores, d'un jaune pâle, plus rarement
blanches lavées de violet @ l'état sauvage).
Bois du calcaire jurassique. Nancy, au bois de Malzéville
(Willemet) ; bois entre Bouxières-aux-Dames et Lay-St-Chris-
topbe, 2%. Mars-avril.
Rem. Cette plante n'existe en Lorraine que dans les locali-
tés indiquées ; elle y est abondante. Il est 4 noter que les co-
UC À à (UPS
teaux de Malzéville et de Bouxières sont isolés de notre chaine
jurassique par la vallée de la Meurthe.
P. officinali-grandiflora Gren.et Godr. FI. fr., t. 2,
p. 419 ; P. variabilis Goupil. Ann. soc. lin. t. 3, p. 246 et
dis et. L, p. 294. (Primevère variable.)
Bois du calcaire jurassique. Nancy, au bois de Malzéville.
bois entre Bouxières-aux-Dames et Lay-St-Cristophe ; bois de
Maréville où il est rare (Zeiller). %. Mars-avril.
2. Pofficinalis Jacq. Misc. 1, p. 159; P. veris « offici-
nalis L. Sp. 107. (Primevère officinale. j — Fleurs penchées
d’un mème côté ; pédoncules courts, inégaux, mollement et
brièvement tomenteux, se redressant à la maturité : bractées
petites, ovales, longuement subulées. Calice pentagonal,
uniformément blanchätre, enflé et très-ouvert, muni de dents
égalant la moitié du tube, ovales et br ièvement mucronées.
Corolle plissée à la gorge, à tube plus long que le limbe ;
celui-ci concave, à cinq | lobes en cœur renversé et maculés
d'orange à leur base. Capsule ovoide, n’atteignant pas la
longueur du tube du calice, qui en est trés-écarté. Graines
brunes, anguleuses, finement chagrinées. Feuilles toutes
radicales, disposées en rosette, ridées en réseau, glabres
supérieurement, pubescentes ou plus rarement ee
tomenteuses en dessous (P. inflata Lehm. monogr. t. 2),
onduleuses etinégalement dentées ou crénelées sur les Hard
ovales, obtuses, brusquement contractées en pétiole ailé et
souvent creusées en cœur à leur base. Hampe dressée, dé-
passant ordinairement les feuilles, rarement presque nulle.
— Fleurs petites, d’un jaune vif. très-odorantes.
Commun daus les prairies et dans les bois, dans tous les
terrains, plus rare dans la région montagneuse supérieure. 2%.
Avril.
3. P. elatior Jacq. Misc. 1,p. 158; P. veris 6 elatior
L. Sp. 204. (Privevère élevée.) — Fleurs penchées d'un
même côté; pédoncules courts, inégaux, mollement velus,
se redressant à la maturité ; ‘bractées petites, lancéolées,
subulées. Calice pentagonal, vert sur les angles, blanchätre
et transparent dans les intervalles, non enflé et appliqué
sur le tube de la corolle, muni de dents égalant la moitié
du tube, lancéolées, acuminées, subulées. Corolle un peu
dilatée à la gorge qui est glabre souvent uniformément
orangé, jamais plissée, à tube égalant presque le limbe ;
— 168 —
celui-ci en entonnoir, à cinq lobes à peine émarginés, et
non maculés à leur base. Capsule ovoïde-oblongue, dépas-
sant le tube du calice étroitement appliqué sur elle. Graines
brunes, anguleuses, finement chagrinées. Feuilles toutes
radicales, disposées en rosette, ridées en réseau, velues en
dessous, onduleuses et inégalement dentées où crénelées sur
les bords, ovales ou oblongues ,obtuses, brusquemeut con-
tractees en pétiole ailé. Hampe dressée e, allongée. — Fleurs
d'un jaune pâle, inodores, plus grandes que celles de l’'es-
pèce précédente.
Bois humides. 2%. Mars-avril.
2. ANDROSACE Z.
Calice quiquéfide. Corolle brièvement tubuleuse, infundi-
buliforme où hypocratériforme, à 5 divisions ordinairement
entières. Etamines 5. Capsule libre, s’ouvrant profondément
en 5 valves. Graines un peu rugueuses. — Ce genre ne se
ones du précédent par aucun caractère important et 1l
faudra peut-être l’y réunir, comme l’a proposé Griesselich.
1. À. maxima Z. Sp. 203. (Androsace à grand calice.)
—Fleurs en ombelle ; involucre à folioles grandes, étalées,
obovées, quelquefois ‘faiblement dentelées. Calice velu, de-
venant très-crand à la maturité, à tube globuleux, à limbe
divisé en 9 lobes très-étalés, ovales, aigus et quelquefois
dentelés. Corolle beaucoup plus courte que le calice, à gorge
plissée, mais non contractée, à limbe concave dont les” seg—
ments sont obovés, obtus et entiers. Capsule globuleuse.
Graines nombreuses, brunes, trigones, nement alvéolées
sur les faces, velues sur les angles très-saillants. Feuilles
toutes radicales, disposées en rosette, un peu épaisses, gla-
bres ou presque glabres, souvent rougeàtres en dessous,
elliptiques, aiguës, atténuées à la base, dentées dans leur
moitié supérieure. Une ou plusieurs hampes naissant du
collet de la racine ; la centrale dressée, les latérales étalées.
Racine mince, longue, verticale. — Fleurs blanches, jaunes
à la gorge.
Très-rare ; moissons. Nancy, à Sandronviller (Monnier).
Neufchâteau (Mougeot). Vraisemblablement introduit avec les
graines de céréales. ©. Avril-mai.
2. A. carnea ZL. Sp. 204 ; À. Lachenalii Gmel. Bad. 1,
8
p. 437 ! (Androsace couleur dechair.) — Fleurs en ombelle;
involuere à folioles linéarres-lancéolées, entières. Calice
glabre ou peu velu, s’accroissant à peine à la maturité, à
tube anguleux, obconique, divisé en cinq lobes dressés et
aigus. Corolle un peu plus longue que le calice, à gorge
plissée et contractée, à limbe plan, dont les segments sont
obovés et entiers. Capsule ovoide. Cinq graines oblonques,
très-comprimées, glabres et finement aivéolées. Feuilles un
peu épaisses, carénées en dessus, brièvement ciliées, tou-
jours entières, linéaires, insensiblement atténuées à partir
de la base et courbées en crochet au sommet. Tiges nom-
breuses, couchées et radicantes à la base, puis dressées et
couvertes de feuilles étroitement imbriquées dont les infe-
rieures réfléchies et fanées ; les supérieures formant rosette ;
du centre de cette rosette s'élèvent des hampes dressées et
finement pubescentes en étoile. — Fleurs roses.
Très-rare ; dans les rocailles au sommet du Ballon de Soultz,
où cette plante fut trouvée dès 1757, dans une herborisation à
laquelle ont pris part Lachenal, Stæhelinus, Spielmann (Litt.
ad. Hallerum t. 4, p. 119) ; elle y existe encore de nos jours.
2%. Juillet-août.
3. LYSIMACHIA Z.
Calice quinquépartite. Corolie rotacée, à tube très-court,
à limbe à 5 lobes entiers. Etamines 5, insérées sur la gorge
de la corolle. Capsule libre, s’ouvrant au sommet par cinq
valves. Graines globuleuses où angu'euses.
i. L. vulgaris ZL. Sp. 209. (Lysimaque commune.) —
Fleurs pédonculées, disposées en grappe rameuse termi-
nale ; pédoncules cylindriques, égalant la fleur. Calice à
segments lancéolés. acuminés, subulés, carénés sur le dos,
ciliés, munis extérieurement et près du bord d’une ligne
rouge. Corolle plus grande que le calice, à segments ovales
et pourvus intérieurement de petits points jauues glanduleux
Etamines à filets soudés dans leur tiers inférieur, couvrant
‘’ovaire. Feuilles opposées, plus rarement verticillées par
3 ou par 4, brièvement pétiolées, ponctuées de noir, ovales-
lancéolées, aiguës, entières, plus päles et pubescentes en
dessous. Tige dressée, obtusément quadrangulaire, simple
ou rameuse, Souche rampante. — Plante mollement ve'ue ;
fleurs jaunes.
= [10 =
Commun ; bords des ruisseaux et lieux humides, %. Juin-
juillet.
2. L. nummularia L. Sp. 211. (Lysimaque nummu-
laire.) — Fleurs pédonculées, opposées, solitaires et aæil-
laires ; pédoncules quadrangulaires, un peu plus courts
que la feuille. Calice à segments ovales, acuminés, aïiqus,
en cœur à la base, ponctués de brun. Corolle plus grande
que le calice, à segments ovales, munis intérieurement de
petits points jaunes glanduleux. Etamines à filets briève-
ment soudés à la base et ne couvrant pas l'ovaire. Feuilles
opposées, brièvement pétiolées, glabres, nonctuées de brun,
orbiculaires, très-obtuses, entières, quelquefois, un peu
en cœur à la base. Tiges couchées, rampantes à la base,
quadrangulaires, ordinairement simples. Souche rampante.
— Plante tout à fait glabre; fleurs d’un jaune vif.
Commun, sauf dans la région montagneuse supérieure, dans
les prairies humides, au bord des fossés. %. Juin-juillet.
3. L. nemorum ZL. Sp. 211. (Lysimaque des bois.) —
Fleurs pédonculées, opposées, solitaires er axillaires ; pé-
doncules filiformes, plus longs que la feuille. Calice à seg-
ments linéaires et subulés. Corolle plus grande que le
calice, à segments ovales, obtus, et finement glanduleux
sur les bords. Etamines à filets libres à la base. Feuilles
opposées, écartées, tres-brièvement pétiolées, glabres, ova-
les, aiguës, rudes et entières sur les bords. Tiges grèles,
couchees, redressées au sommet, à la fin radicantes à la
base, rameuses, à deux angles. Souche rampante. — Plante
luisante, tout à fait glabre ; fleurs jaunes, plus petites que
dans les deux espèces précédentes.
Commun dans les bois de la chaîne des Vosges sur le grès
et sur le granit. Assez commun sur les grès verts : forêt d’Ar-
gonne (Doisy). Sur alluvion siliceuse à Darney (Boulay) ;
Thuillières (Reuss) ; St-Ouen (Rodillon), Lama;che ((Lefebvre);
les sables du lias à Breux (Pierrot). Rare dans les bois des
terrains calcaires : Nancy, à la forêt de Haie (Willemet père).
2%. Juin-juillet.
5. ANAGALLIS Z.
Calice quinquépartite. Corolle rotacée, à 5 lobes entiers.
Etamines 5, insérées au sommet du tube de la corolle. Cap-
sule libre, s’ouvrant transversalement par un opercule.
— 171 —
Graïves planes sur le dos, coniques, convexes sur Ja face
ventrale qui porte le hile.
1. À. arvensis ZL. Sp. 211. (Mouron des champs.) —
Fleurs opposées, axillaires, pédonculées ; pédoncule grêle,
un peu plus long que ia feuile. d'abord dressé- -étalé, puis
réfléchi au moment de la fructification. Calice à segments
lancéolés, acuminés, très-aigus, membraneux sur les bords,
carénés sur le dos. Corolle étalée en roue, un peu plus
longue que le calice, divisée en 5 segments oblongs, plus
ou moins dentés, glabres ou ciliés-glanduleux au sommet.
Etamines à filets velus. Capsule globuleuse. Graines d’un
noir mat, trigones, finement rugueuses. Feuilles opposées,
plus rarement. ternées (A. latifolia Dois. FI. de la Meuse,
p. 189, non L.) sessiles, ponctuées de noir en dessous,
ovales où lancéolées. Tiges rameuses, diffuses, couchées à
la base, quadrangulaires. — Plante glabre; fleurs rouges
(A. phœnicea Lam. F1. fr. 2. p. 45), ou roses, ou blan-
ches, ou bleues (4. cœrulea Schreb. Spicil. F1. lips, p. 5).
Commun dans les lieux cultivés. ©. Juin-octobre.
2, A. tenella ZL. Mant. 335. (Mouron délicat.) —
Fleurs HAS axillaires, pédonculées ; pédoncule filifor-
me, 2 ou 3 fois plus long que la feuille, d'abord dressé,
puis réfléchi au moment de la fructification. Calice à seg-
ments linéaires-lancéolés, subulés, non membraneux sur
les bords. Corolle 2 fois plus longue que le ealice, à seg-
ments étales, veinés, linéaires-oblongs, entiers et glabres
au sommet, Etamines à filets très-velus. Capsule et graines
beaucoup plus petites que dans l'espèce précédente. Feuil-
les opposées, très-rapprochées, brièvement péliolées, non
ponctuées, presque arrondies. Tiges rameuses, rampantes
à la base, filiformes, quadrangulaires. — Plante glabre,
très-grèle ; fleurs grandes, roses.
Marais tourbeux. Rambervillers (Billot) ; Raon l'Etape (De-
mange et Cabasse). Forêt d’Argonne (Doisy). %. Juillet-août.
5. CENTUNCULUS Z.
Calice quadripartite. Corolle suburcéolée, à tube court
el globuleux, à limbe à 4 lobes entiers. Etamines h, insé-
rées à la gorge de la corolle. Capsule libre, s’ouvrant trans-
versalement. par un opercule. Graines anguleuses,
— 172 —
1. C. minimus Z. Sp. 169. (Centenille naine.) — Fleurs
très-petites, solitaires, axillaires, presque sessiles. Calice à
segments linéaires, acuminés, subulés, plus longs que la
corolle. Capsule globulense, apiculée, plus courte que le
calice. Graines petites, noires, triquêtres, finement ponc-
tuées. Feuilles sessiles ou brièvement pétiolées, ovales,
aiguës, entières, étalées ; les 2 ou 3 paires inférieures oppo-
sées, toutes les autres alternes. Tige dressée, rameuse ;
rameaux étalés. — Plante très-petite, glabre ; fleurs blan-
ches ou rosées, s’ouvrant seulement vers le milieu du jour.
Champs sablonneux, cultivés avant l'hiver. Nancy, à Tom-
blaine (Suard), à Nabécor, la Maigrange ; Dombasle (Suard) ;
Lunéville : Sarrebourg (de Baudot). Metz, à Woippy (Léo) ;
Sarralbe, Kæskastel, Herbitzheim ( Warion) ; Bitche (Schultz).
Fresnes, Doncourt-aux-Templiers (Warion) ; Laneuville-sur-
Meuse (Cardot), Pierrepont près de Rambervillers (Büillot) ;
entre Rambervillers et Autrey (Boulay); Portieux, Bruyères
(Mougeot). ©. Juin-juillet.
6. HOTTONIA L.
Calice quinquépartite. Corolle hypocratériforme, épais-
sie à la gorge, à limbe divisé en 5 lob-:s. Etamines 5, insé-
rées sur le tube de la corol'e. Capsule se divisant en 5 vl-
ves qui restent adhérentes au sommet et à la base.
1. H. palustris L. Sp. 208. (Hottonie des marais.) —
Fleurs pedonculèes, disposées au sommet de la tige en ver-
ticilles écartés ; pédoncules d’abord étalés, puis courbés et
réfléchis au moment de la fructification, munis à leur base
d’une bractée linéaire. subulée et aussi longue qu’eux.
Calice divisé en segments lineaires, calleux au sommet,
étalés. Corolle beaucoup plus longue que le calice, à tube
court et un peu élargi à la base, à limbe plan, divisé en
lobes obovés et faiblement émarginés. Capsule ovoide, acu-
minée, Graines petites, brunes, trigones. Feuilles éparses,
rapprochées, fragiles, pectinées-pinnatipartites, à lanieres
épaisses, cemprimées, aiguës, rapprochées ; les feuilles su-
périeures disposées en rosette. Tige sutmergée, oblique et
feuillée inferieurement, émettant de longues radicelles de la
rosette de feuilles, puis dressée au-dessus de celles-ci et
tout à fait nue dans sa partie supérieure. Souche rampante.
— Fleurs grandes, d’un rose pâle, jaunes à la gorge.
Trés-rare ; fossés, marais. Sampigny (l'abbé Pierrot). Neuf-
château (Mougeot). %. Mai-juin.
7. SAMOLUS Tourn.
Calice quinquéfide, à tube soudé à la base de l'ovaire.
Corolle subeampanulée, qninquépartite. Etamines fertiles
5, opposées aux divisions de la corolle, et 5 stériles, fili-
formes, alternes avec les parties de la corolle, et faisant
saillie entre ses lobes. Capsule semi-adhérente, s’ouvrant
en à valves. Graines anguleuses.
1.S$. Valerandi Z Sp. 243. (Samole de Valérandus.)—
Fleurs pédonculées, disposées en grappe terminale, à la
fin allongée ; pédoncules grèles, nus à la base, étalés-dres-
sés, genouillés au-dessus du milieu et munis à la cuurbure
d’une bractéole lancéolée. Calice à tube semi-globuleux, à
dents largement ovales et dressées. Corolle petite, mais
plus longue que le calice, à tube court, à limbe étalé et
divisé en lobes obovés, obtus, finement crénelés. Capsule
un peu plus courte que le calice. Graines très-petites,
brunes, trigones, lisses. Feuilles d’un vert un peu glauque,
entières ; les radicales disposées en rosette, «bovées-oblon-
gues, atténuées en pétiole ; les caulinaires alternes, obovées,
brièvement pétiolées. Tige arrondie, dressée, simple ou ra-
meuse. Souche courte, prémorse, fibreuse.— Plante glabre ;
fleurs petites, blanches.
Peu commun; marais, prés humides. Nancy, à Jarville
(Suard); marais salés à Vic, Dieuze (Guibal); Rosières-aux-
Salines et Hudiviller. Cocheren (Holandre), Forbach, Ros-
bruck et toute la vallée de la Bossel (Schultz) ; marais de
Vittoncourt et de Faux en forêt (Warion).Saint-Mihiel (Léré);
Sampigny (l'abbé Pierrot). Charmes, à Brantigny au bord du
ruisseau Faxal (Mougeot). %. Juin-août.
LX. AQUIFOLIACÉES.
. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, régulières. Calice
libre, persistant, à 3-6 dents. Corolle brièvement gamopé-
tale, hypogyne, caduque, à 3-6 divisions, à préfloraison
imbricative. Etamines en nombre égal à celui des divisions
de la corolle et alternant avec elles ; anthères biloculaires,
s'ouvrant en long. Stigmate subsessile, lobé. Ovaire à 2-6
loges monospermes ; ovule inséré au sommet de l'angle
interne de la loge. Le fruit est une drupe, renfermant de 2
à 6 noyaux osseux. Graine à testa membraneux. Embryon
très-petit, logé dans un albumen charnu ; cotylédons épais,
orbiculaires ; radicule rapprochée du hile. — Arbres ou
arbustes, à feuilles persistantes.
1. IBEX Z.
Cal.ce petit, urcéolé. Corolle rotacée, à lobes obtus. Stig-
mate quadripartite. Drupe à 4 loges, à 4 noyaux, à 4
graines, — Arbustes à feuilles coriaces et alternes.
1. I. Aquifolium Z. Sp. 181. (Houx commun.) — Fleurs
brièvement pédonculées, axillaires, fasciculées, quelquefois
solitaires par avortement, à L, plus rarement à 3 ou 5 divi-
sions. Calice petit, à dents obtuses, pubescentes sur les
bords. Corolle à lobes étalés, obtus, concaves au sommet.
Fruits globuleux, rouges, persistants quelquefois jusqu’au
développement des nouvelles fleurs ; noyaux oblongs,
ombiliqués au sommet. Feuilles alternes, persistantes,
brièvement pétiolées, ovales ou ovales-oblongues, épaisses,
coriaces, cartilagineuses sur les bords, glabres, luisantes,
d’un vert foncé en dessus, d’un vert gai en dessous, tou-
Jours terminées par une forte épine, le plus souvent den-
tées-épineuses et onduleuses sur les bords (var. « vulgaris
Rchb. Fl..excurs. 133), ou bien devenant sur les vieux
pieds entières et planes (var. 6 senescens Gaud. Helv. 1,
p. 462), ou se présentant sous les deux formes sur le mème
pied (var. heterophylla Rchb. l, c.) — Arbuste très-rameux,
à rameaux verts et luisants ; fleurs blanches.
Commun dans toute la chaîne des Vosges. Sur les grès
verts de la forêt d’Argonne. Bar-le-Duc (Humbert); Forêts de
Dieulet et bois de la rive droite de la Meuse aux environs de
Stenay, Chauvency, Saint-Hubert (Pierrot et Cardoft).
Lamarche, Saint-Ouen, ete. (Lefebvre); Lemmecourt, Gon-
dreville (Chapellier). M. Schultz a trouvé entre Bitche, Stuz-
zelbronn et Eppenbronn une variété naine de cette espèce. b.
Mai-juin.
LXI. OLÉACÉES.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, régulières. Calice
= F0 —
gamosépale, persistant, à 4 dents, ou quelquefois calice nul.
Corolle gamopétale, hypogyne, à 4 lobes dent la préflorai-
son est imbricative ; plus rarement, corolle nulle, Etamines
2, hypogynes, mais à filets un peu soudés par leur base au
tube de la corolle et insérés entre ses divisions ; anthères
biloculaires, s’ouvrant en long. Style très-court ; stigmate
entier ou bilobe. Ovaire libre, biloculaire ; ovules solitaires
ou géminés dans chaque loge et fixés au sommet de la cloi-
son. Le fruit est une baie, une drupe ou une capsule indé-
hiscente ailée. Graines ordinairement comprimées, quel-
quefois pourvues d'une aile membraneuse. Embryon droit,
niché au centre d'un albumen charnu ; cotylédons foliacés ;
radicule supère. — Arbres ou arbustes, à feuilles opposées.
1. LIGUSTRUM LZ.
Fleurs hermaphrodites. Calice petit, caduc, à tube court,
à limbe quadridenté. Corolle infundibuliforme, à tube
cylindrique, à limbe quadripartite. Stigmate bifide. Baie
globuleuse, à 2 loges mono-bispermes. — Feuilles simples.
1. L. vulgare L. Sp. 10. (Troëne commun.) — Fleurs
brièvement pédoneulées, disposées en thyrse serré au som-
met des rameaux. Calice à dents extrêmement courtes.
Corolle à lobes ov:les, obtus, concaves, étalés. Stigmate
épais. Baie globuleuse, de la grosseur d’un pois, amère,
noire à la maturité, persistant jusqu'au printemps. Graines
noires, finement ponctuées. Feuilles opposées, brièvement
pétiolées, presque coriaces, glabres, luisantes, entières,
elliptiques avec un court mucron, persistantes pendant
l'hiver. — Arbuste rameux, à écorce grisätre et un peu
verruqueuse ; fleurs blarches, odorantes.
Commun; haies, bois, dans tous les terrains, beaucoup plus
rare en montagne. b. Juin-juillet.
2. FRA XINUS Z.
Fleurs polygames. Calice et corolle nuls. Stigmate
bifide. Capsule comprimée, indéhiscente, prolongée en aile
au sommet, uniloculaire et monosperme par avortement.
leuilles imparipennées,
1. F. excelsior L. Sp. 1509. {Frêne élevé.) — Fleurs
= HQE
paraissant avant les feuilles et disposées en grappes oppo-
sees, rapprochées au sommet des rameaux, d’abord dressées,
puis penchées à la maturits. Fruits jauañtres, oblongs,
coriaces, ailés dans leur moitié supérieure, ordinairement
un peu échancrés et mucronulés au sommet. Graine
oblongne-elliptique, oléagineuse, suspendue à un long funi-
cule qui s’insère à la base de la vapsule. Feuilles opposées,
à 9-13 folioles ; celles-ci presque sessiles, d’un vert foncé,
glabres supérieurement, velues inférieurement de chaque
côte de la nervure médiane, lancéolées, acnminées, dentées
en scie, cuné tormes et entières à la base. — Grand arbre,
à écorce grisätre, d’aborl lisse, puis ridée ; à rameaux
allongés, verts et luisants.
6 monophylla H., feuilles réduites à la foliole terminale
qui est grande.
Commun: bois, dans tous les terrains. La var 6, forêt de
Darney (Zeiller) ; vallée de Cleuvie (C. Thiriat). Forêts d’A-
mance (Mathieu), de Haye +. D. Avril-mai.
LXII. APOCYNÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persis-
tant, à 5 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne, caduque,
infundibuliforme ou hypocratériforme, nue à la gorge,
quinquéfide, à divisions alternant avec celles du calice, à
préfloraison tordue. Etamines 5, insérées à la gorge ou
dans le tube de la corolle et alternant avec ses lobes;
anthères biloculaires surmontées par un appendice mem-
braneux, conniventes au-dessus du stigmate, à pollen gra-
nuleux, Style simple; stigmate entier ou bilobé. Ovaire
f>rmé de deux carpelles distincts ou soudés. uniloculaires,
polyspermes ; ovules fixés à la suture ventrale. Le fruit est
variable, mais est constitué le plus souvent par un ou deux
follicules déhiscents. Graines dépourvues d’aigrette. Em-
bryon droit, fixé dans l’albumen ; direction de la radicule
variable. — Feuilles simples, entières, ordinai“ement
opposées.
1, VINCA L.
Calice quinquéfide. Corolle tubuleuse, élargie et plissée
à la gorge, à limbe étalé en roue et divisé en 5 lobes tron-
qués obliquement au sommet. Style un peu épaissi supé-
rleurement, pourvu sous le sommet d’un bourrelet annulaire
sailiant ; stigmate couronne de poils. Deux follicules s'ou-
vrant par la suture ventrale. Graines peltées.
4. V. minor ZL. Sp. 304. {Pervenche à petites fleurs.) —
Fleurs solitaires, axillaires, pédonculées. Calice profon-
dément divisé en lanières linéaires-lancéolées, plus courtes
que la corolle. Corolle à lobes cunéiformes. Etamines à filets
senouillés et velus à leur base, dilatés au-dessus ; anthères
velues. Foilicules cylhindriques-oblongs (l’un des deux reste
souvent rudimentaire). Graines oblongues, canaliculées
d’un côté. Feuilles un peu coriaces, luisantes, glabres, per-
sistantes, elliptiques ou ovales, obtuses, brièvement pétio-
lées ; le pétiole pourvu ordinairement au sommet de deux
petites glandes sessiles. Tiges trèes-longues, couchées, à la
fin radicantes, émettant des rameaux fleuris et dressés.
Souche mince, rameuse, rampante. -— Fleurs élégantes,
bleues, plus rarement violettes ou blanches.
Commun ; haies, bois. dans tous les terrains. Z. Avril-
mal.
LXIII. ASCLÉPIADÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persis-
tant, à 5 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne, cadu-
que ou persistante, à 5 divisions alternant avec celles du
calice, à préfloraison imbricative. Etamines 5, insérées à la
base de la corolle et alternant avec ses lobes ; filets ordi-
nairement soudés en tube, prolongés chacun au sommet en
un appendive le plus souvent en forme de cornet qui re-
couvre l’anthère correspondante, et forme avec ses congé-
nères une Couronne à l'appareil staminal ; anthères bilocu-
laires, souvent soudées en tube et munies d’un p'olonge-
ment du connectif qui s’applique sur le stigmate; pollen
réuni, dans chaque loge, en une petite masse env ‘eloppée
d’un sac membraneux ; sacs polliniques fixés au stigmate
au moyen de prolongements filiformes et dont chaque pai-
re appatient à deux authères différentes, Styles 2, courts,
réunis au sommet par un stigmate dilaté et pentagonal.
Ovaires 2, uniloculaires, polys spermes ; ovules insérés sur
QUES rangs à la suture ventrale, Le fruit est formé de
denx follicules ou plus souvent d’un seul (par avortement)
s’ouvrant par la suture ventrale et laissant libre le placenta
Graines munies d’une aigrette. Embryon droit, niché dans
un albumen charnu ; cotylédons plans ; radicule dirigée
vers le hile. — Feuilles ordinairement opposées.
1. VINCETOXICUM Mœnch.
Calice quinquésartite. Corolle presque rotacée, à 5 seg-
meuts profonds. Couronne staminale charnue, scutellifor-
me, à » ou 10 lobes ; masses polliniques renflées. atténuées
au sommet. Stigmate un peu apiculé. Follicules renflés,
lisses, étalés.
1. V. officinale Mœnch, Meth. 317 ; Cynanchum Vince-
toxicum R. Brown, in Wern. soc. p. 47; Godr. F1. lorr.
2, 109 ; Asclepias Vincetoxicum L. Sp. 316. { Dompteve-
nin officinal.) — Fleurs pédonculées, réunies sur chaque
pédoncule commun terminal ou axillaire en 2 ou 3 faisceaux
rapprochés ; le faisceau supérieur pédonculé ; les latéraux
alternes et sessiles. Calice profondément divisé en lobes
linéaires-lancéolés, aigus, appliqués, atteignant les sinus
de la corolle. Corolles à lobes oblongs, obtus, un peu épais,
étalés. Appendices courts, épais, ressemblant à cinq tuber-
cules. Fruits penchés, un peu ventrus, longuement acuminés.
Graines ovales, très-comprimées, brunes, étroitement bor-
dées, surmontées d’une aigrette longue, blanche et soyeuse.
Feuilles brièvement pétiolées, un peu fermes, luisantes,
glabres, mais finement ciliées, arrondies ou en cœur à la
base, ovales, acuminées ; les supérieures plus étroites. Tige
dressée, simple, très-feuiilée. Souche longue, noueuse,
rampante, pourvue d’un grand nombre de fibres. — Fleurs
blanches, odeur peu agréable.
Commun ; bois montagneux de la région calcaire; se re-
trouve dans les hautes Vosges sur le granit. %. Juillet-août.
LXIV. GENTIANÉES.
Fleurs hermaphrodites, le plus souvent régulieres. Calice
libre, persistant, à 4 ou 5 sépales, rarement plus, libres ou
plus où moins soudés. Corolle gamopétale, hypogyne, cadu-
que ou marcescente, à 2, plus rarement à 4-10 divisions
alternes avec celles du calice, à préfloraison tordue, plus
rarement valvaire. Etamines insérées sur le tube ou à la
gorge de la corolle, en nombre égal à celui de ses lobes et
— 179 —
alternant avec eux; antheères biloculuires, à loges s’ouvrant
par un pore terminal ou plus souvent par une fente longitu-
dinale. Style simple ou nul; stigmate bilobé ou entier.
Ovaire libre, forme par deux carpelles, uniloculaire, semi-
biloculaire ou biloculaire, polysperme ; placentas pariétaux
ou axiles. Le fruit est une capsule s’ouvrant en deux valves,
à déhiscence septicide, plus rarement loeulicide. Graines
globuleuses ou anguleuses. Embryon droit, très-petit, 1ixé
dans la base d’un albumen charnu ; radicule dirigée vers le
hile.
1. GENTIANA L.
Calice tubuleux ou campanulé, & 4-10 divisions plus ou
moins profondes. Corolle infundibuliforme, campanulée ou
rotacée, à 4 ou 5 lobes égaux ou à lobes plus nombreux et
alternativement inégaux, à gorge nue ou pourvue d’écailles
frangées. Etamines 4 ou 5. Style nul; stigmate bilobé, à
lobes non capités. uniloculuire; placentas fixés sur les
bords des valves saillants en dedans. — Feuilles opposées.
1. G. lutea L. Sp. 329. (Gentiane jaune.) — Fleurs pé-
donculées, paraissant verticillées, mais réellement disposées
au sommet de la tige et à l’aisselle des feuilles supérieures
en faisceaux serrés et brièvement pédonculés. Calice mem-
braneux, transparent, ovoide, irréguliètrement denté au
sommet, fendu jusqu'à la base d’un seul côté et ressemblant
à une spathe. Corolle nue à l& gorge, divisée presque jus-
qu'à la base en 5 ou 6, plus rarement 7-9 lobes étroitement
lancéolés, aigus, non frangés, étalés en étoile. Anthères
libres, linéaires, très-allongées. Stigmates roulés en dehors.
Capsule ovoide, acuminée, non stipitée. Graines ovales,
comprimées, ailées. Feuilles brièvement acuminées, munies
de 5 nervures convergentes par le haut ; les radicales très-
grandes, elliptiques, pétiolées ; les caulinaires inférieures
atténuées en un court pétiole ; les moyennes ovales, sessiles,
et brièvement connées à leur base. Tige forte, simple, plus
épaisse inférieurement, fistuleuse, dressée dès la base. Sou-
che très-longue, épaisse, cylindrique, rugueuse. — Plante
robuste, glabre ; fleurs jaunes, grandes, occupant la moitié
supérieure de la tige.
Sur les pelouses les plus élevées des hautes Vosges depuis
le Ballon de Saint-Maurice jusque vers Saint-Marie-aux-Mi-
nes; se retrouve, mais rarement, sur les hautes montagnes
de Dabo, sur le Hengst (de Baudot). %. Juillet-août,
— 130 —
2. G. cruciata L. Sp. 554. (Gentiunce croiselle.) — Fleurs
sessiles, fasciculées à laisselle des feuilles supérieures,
mais en plus grand nombre au sommet de la tige. Calice
membraneux, “tantôt régulier à 4 dents étroites et très-ai-
guës, tantôt irrégulier à à 2 ou 3 dents incgales, ou fendu
d'un côté et ressemblant à une spathe. Corolle pourvue
d’un tube allongé, anguleux et élargi au sommet, nus à la
gorge, divisée jusqu’ au sixième de sa longueur en 4 lobes
ovales, non frangés, dressés et séparés le plus souvent par
1-9-3" petites dents très-aiguës. Anthères libres, ovales.
Stigmates roulés en dehors. Capsule ellipsoide, brièvement
stipitée. Graines brunes, luisantes, ovoides, non ailées,
finement striées en long. ‘Feuilles lancéolées, obtuses, mu-
nies de 3 nervures ; les “caulinaires soudées à leur base en
une gaine d'autant plus longue que les feuilles sont plus
inférieures. Tiges simples, ascendantes, amincies à la base.
— Plante beaucoup moins élevée que a précédente, mais
plus robuste que les suivantes, glabre; fleurs d’un bleu
sombie extérieurement, d’un bleu azuré intérieurement.
Sur les collines sèches des terrains calcaires. Z%. Juillet-
septembre.
3. G. pneumonanthe £L. Sp. 330. (Gentiane des marais.)
— Fleurs pédonculées, les supérieures brièvement. solitai-
res ou plus rarement géminées au sommet de la tige et à
l’aisselle des feuilles supérieures. Calice régulier, tubuleux,
à o lobes linéaires, tres-aigus et séparés par des sinus
obtus. Corolle à tube presque campanulé, nue à la gorge,
divisée Jusqu'au sixième de sa longueur en 5 lobes ovales,
acumines, RON frangés, dressés-étalés, séparés le plus sou-
vent par une dent tri ès-aiguë. Anthères soudées, oblongues.
Stigmates roulés en dehors. Capsule ellipsoide, très-longue-
ment stipitée. Graines grisàtres, fusiformes, veinées en ré-
seau, Feuilles linéaires ou lancéolées-linéaires, ordinai-
rement obtuses, réfléchies sur les bords et munies d’une
seule nervure ; les inférieures très-courtes, squammiformes ;
toutes brièvement soudées à leur base. Tige grèle, un peu
anguleuse, ordinairement simple, roide, dressée dès la base.
— Plante glabre ; fleurs grandes, bleues.
Rare; prairies tourbeuses. Bitche, à Haspelscheidt, Stuz-
zelbronn, Main-du-Prince (Schult:). Neufchâteau (Mougeot).
2%. Juillet-octobre.
LS 1e LE
4. G. ciliata L. Sp. 33h. (Gentiane ciliée.) — Fleurs
solitaires au sommet de la tige et des rameaux, jamais axil-
laires. Calice ordinairement régulier, campanulé, membra-
neux sous les sinus, à 4 lobes longuement acuminés et très-
aigus. Corolle presque campanulée, nue à la gorge, non
appendiculée dans les sinus, divisée presque jusqu'au milieu
en 4, plus rarement en 3 lobes oblongs, un peu étalés, irré-
gulièrement dentelés dans leur moitié superieure, frangés
sur les bords dans leur moitié inférieure. Anthères libres,
oblongues. Stigmates ovales, connivents. Capsule ovoide,
très-longuement stipitée. Feuilles linéaires, très-aiguës, un
peu rudes sur les bords et munies d’une nervure; les infe-
rieures très-courtes, squammiformes ; toutes brièvement
soudées à leur base. Tige anguleuse, flexueuse, simple et-
uniflore, où plus rarement rameuse et multiflore, dressée ou
ascendante. — Plante glabre ; fleurs d’un beau bleu ; plus
rarement blanches !
Bois montagneux, sur les calcaires. ©) ou 2%. Août-sep-
tembre.
Nota. On trouve quelquefois cette plante avec des tiges
desséchées de l’année précédente. J'ai recu de M. Warion,
jeune botaniste zélé de Metz, des échantillons qui ne laissent
aucun doute à cet égard; on peut même y constater que la
souche est déterminée.
5. G. germanica Willd. Sp. pl. 1, p. 1346 ; G. Amarella
Willm. Phyt. 276! non L.; G. campestris Dois. FL. de la
Meuse, p, 252! non L. (Gentiane d'Allemagne.) — Fleurs
pédonculées, solitaires où géminées, terminales et axillaires.
Calice campanulé, divisé jusqu'au milieu en cinq lobes
égaux, tous étroitement lancéolés, acuminés, aigus.
Corolle munie d’un tube obconique et transversalement ridé,
barbue à la gorge, divisée jusqu'au tiers de sa longueur en
9 lobes lancéolés et aigus, dépourvue d’appendice dans les
sinus. Anthères libres, linéaires. Stigmates roulés en dehors.
Capsule grèle, cylindrique, stipitée. Feuilles d’un vert pale
en dessous, d’un vert plus foncé et souvent violàtre en des-
sus, un peu rudes sur les bords, à 3 nervures ; les caulinaires
moyennes et supérieures sessiles, presque amplexicaules,
ovales-lancéolées ; les inférieures obovées, atténuées en un
court pétiole. Tige dressée, anguleuse, tantôt simple, tantôt
rameuse au sommet où mème dès la base, — Plante glabre ;
fleurs d’un bleu violàtre,
TOME 1. 21
_
PRO
Dans les mêmes licux que l1 précédente espèce. ©. Août-
septembre.
6. G. campestris L. Sp. 334. (Gentiane champètre.) —
Se distingue de l'espèce précédente par les caractères sui-
vants : calice divisé presque jusqu’à la base en À lobes très-
inégaux ; les deux exterieurs très-largement ovales, acuini-
nés, recouvrant presque complètement les deux intérieurs 4
ou 5 fois plus étroits ; corolle d’un bleu plus foncé, rarement
blanche, à tube cylindrique, à lobes plus larges et plus
obtus; étamines plus courtes; tiges moins roides, plus
rameuses ; les rameaux plus étalés. — Les feuilles radicales
sont quelquefois plus larges, les inférieures plus obtuses ;
cette dernière forme est le G. chloræfolia Nees ab Esenb.
Pelouses des hautes Vosges, sur le granit, depuis le
Hohneck jusqu’au Ballon de Soultz (Mougeot). ©.Juillet-août.
2. CICENDIA Adans.
Calice tubuleux, quadrifide au quadripartite. Corolle
infundibuliforme, à tube enflé, à limbe à 4 lobes égaux.
Etamines 4. Stigmate bilobé, à lobes capités. Capsule ovoide,
uniloculaire ; placentas fixés au bord rentrant des valves.
— Feuilles opposées.
1. C. filiformis Delarbre, FI. d'Auv. 1, p. 29. (Cicendie
filiforme.) — Fleurs petites, solitaires au sommet de longs
pédoncules axillaires où alaires, filiformes. Calice à lobes
ovales, appliqués sur la capsule. Corolle jaune, à lobes
ovales, aigus. Graines très-petites. Feuilles un peu charnues ;
les inférieures à paires rapprochées, oblongues ; les cauli-
naires peu nombreuses, courtes et linéaires. Tige dressée,
plus ou moins rameuse, très-grèle. Racine fibreuse. —
Plante naine.
Lieux marécageux des terrains siliceux. Epinal, à la tran-
chée de Docelle et à la Chapelle-aux-Bois (docteur Behrer).
vallon de Bertraménil (Chapellier) ; Saint-Ouën (Rodillon);
©. Juillet-octobre.
3. ERYTHRÆA Rich.
Calice tubuleux, quinquefide. Corolle infundibüliforme, à
F lobes égaux. Etamines 2; anthère; costournées en spirule
après l'émission du pollen. Stigmate bilobé, à lobes rappro-
chés. Capsule linéaire, biloculaire où semi- biloculaire ;
placentas fixés aux bords rentrant des valves. — Feuilles
opposées.
1. E. Centaurium Pers. Syn. 1, p. 283. (Erythrée petite
Centaurée.) — Fleurs sessiles, placées dans les dichotomies
ou fasciculées au sommet des rameaux, pourvues de bractées.
Calice tubuleux, à 5 angles, divisé en 5 lobes subulés, blane-
scarieux sous les sinus, vert sur les angles. Corolle à tube
cylindrique, plus étr oit vers le haut, à lobes lancéolés, obtus
et souvent dentelés au sommet. Capsule linéair e-cylindrique,
plus longue que le calice. Graines brunes, très-petites, très-
nombreuses, finement et élégamment alvéolces. Feuilles en-
tières, à 3-5 nervures ; feuilles radicales obovées, obtuses,
atténuées en pétiole et disposées en roselte; les caulinaires
sessiles, écartées ; les supérieures liné: iires, aiguës. Tiges
grèles, quadrangul ures surtout vers le haut, ordinairement
simples à la base, rameuses-dichotomes au sommet; ra-
meaux dressés. — Plante glabre ; fleurs élégantes, roses,
plus rarement blanches, s’ouvrant au soleil.
Bois, bords des chemins, clairières ; rare en montagne. (©).
Juillet-août.
2. E. pulchella Fries, Novit., p.74. (Erythrée élégante.)
Lite distingue de l'espèce précédente par les caractères sui-
vants : fleurs plus petites, pédicellées, toujours solitaires
dans les dichotomies où au sommet desrameaux, dépourvues
de bractées ; calice moins profondément divisé ; corolle à
tube plus grèle et plus long, à lobes étroitement lancéolés,
aiqus ; anthères plus petites et moins tordues sur elles-
mêmes ; capsule égalant calice ; feuilles d'autant plus petites
qu ’elles sont plus inférieures ; les radicales opposées, jamais
en rosette ; tige plus petite, plus grèle, plus fortement an-
guleuse, rameuse-dichotome souvent dès la base , plus rare-
ment simple et presque uniflore (Chironia inaperta Willd
Sp. pl. 1, p. 1069) ; rameaux plus étalés. — Fleurs roses,
se fermant vers onze heures du matin.
Champs et prairies sablonneuses et humides ; moins commun
que l'espèce précédente. ©). Juillet-août.
mé LG
4. VILLARSIA Vent.
Calice quinquépartite. Corolle rotacée, quinquépartite.
Etamines 5. Stigmate bilobé, à lobes laciniés. Capsule uni-
loculaire ; placentas fixés au milieu des valves. — Feuilles
opposées.
1. V. Nymphoides Vent. Choix, n° 9, p. 2; Menyan-
thes Nymphoides L. Sp. 270. (Villursie faux) Vénuphar .)
-— Fleurs longuement pédonculées, fasciculées à l'aissel'e
des feuilles supérieures. Calice divi is presque jusqu'à la base
en 5 lobes lanctoles, connivents après l’anthèse. Corolle très-
mince, profondément divisée en 5 ou 6 lobes obovés, obtus,
glabres sur les faces, mollement ciliés sur les bords ; gorge
de la corolle longuement et fortement barbue. Capsule
ovoide, un peu comprimée, acuminée. Graines jaunes, ovales,
très-comprimées, largement bordées, hérissées sur le bord
de cils roides et blancs. Feuilles plus ou moins longuement
pétiolées, coriaces, lisses et d’un vert foncé en “dessus,
tuberculeuses (sur le sec) et d'un vert pâle en dessous,
limbe presque orbiculaire, faiblement simué sur les Net
profondément divisé à la base en 2 lobes contigus ; le pétiole
dilaté, membraneux et souvent auriculé à la base. Tiges
très-longues, rameuses, cylindriques, maculées de noir,
submergées et radicantes, feuillées seulement à leur som
met. — Les feuilles et les fleurs flottent à la surface de l’eau
au moment de la floraison, elles s’enfoncent dans l’eau après
l’anthèse ; fleurs grandes, jaunes.
Nomeny, dans la Seille (Mathieu). Metz, dans la Seille et
dans les fossés de la ville près de la porte des Allemands,
dans la Moselle à l'ile Chambière (Monard) et près du bac
d'Olgy /Taillefert), Saint-Julien-lès-Metz, Lagrange- aux- Or-
mes, Marly (Warion) ; Thionville (Creton) ; Saint-Avold
(Box) ; ; l'Orne, près de Moyeuvre (J. Nickles), près de Jæuf et
d’Homécourt (Warion), entre Vitry et Rombas (Barbiche).
Etang de Bouconville (Briard). %. Juillet-août.
MENYANTEHES L.
Calice A Corolle infundibuliforme, quinqué-
lide. Etamines 5. Stigmate bilobé. Capsule uniloculaire ; ;
placentas fixes au milieu des valves. — Feuilles alternes.
— 85 —
1. M. trifoliata Z. Sp. 208. (Ményanthe trèfle d'eau.) —
Fleurs pédicellées, disposées en thyrse au somment d'un
très-long pédoncule axillaire, Calice divisé presque jusqu’à
la base en 5 lobes ovales, obtusiuscules, un peu rougeûtres,
ainsi que les bractées. Corolle rosée, à lobes lancéolés, aigus,
très-ctalés, couverts à leur face supérieure de cils blancs,
longs et crépus. Style très-allongé. Capsule globuleuse.
Graines ovoiïdes, comprimées, jaunes, lisses et luisantes.
Feuilles trifoliolées, portées sur un long pédoncule arrondi,
mais s’élargissant à sa base en une longue gaine membra-
neuse qui enveloppe la tige; folioles obovées, entières ou
dentelées, obtuses, d’un vert gai. Tige courte, épaisse arti-
culée, entièrement couverte par les gaines des feuilles. Sou-
che blanchätre, très-longue, rampante. — Plante glabre.
Marais tourbeux. Commun dans toute la chaîne des Vosges
sur le grès et le granit. Plus rare dans les terrains argilo-cal-
eaires. Nancy, au vallon de Bouxières-aux-Dames (Soyer- Wil-
lemet), Tomblaine (Suard), étang de Champigneules (Mme
Genty) ; Toul, près du moulin de Foug (Æusson et Gély) ; Ro-
sières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; Lunéville, aux tourbières
de Chanteheux (Guibal). Metz, étang de la Maxe, la Grange-
aux bois (Holandre), Pange (l'abbé Cordonnier), Woïppy
(Taillefert) ; Saint-Avold (Monard); Cocheren, Colombey
(Warion). Verdun, Saint-Mihiel (Léré), Lérouville, Marbotte,
Rouville (Warisn) ; Clermont-en-Argonne, dans la Woëvre,
à Mallaucourt et à Mouilly (Doisy). Thionville au bois de
Boust et à la forêt de Cattenom, vallée de Ranguevaux et vallée
de la Bisten (Barbiche). Environs de Montmédy (Pierrot) ;
Bord de la Doua (Cardot). Mirecourt (Mougeot). Etang de
Rorthey (Lefebvre). %. Avril-mai.
LXV. CONVOLVULACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persistant,
quinquépartite, à segments inégaux, à préfloraison imbri-
cative. Corolle gamopétale, hypogyne, infundibuliforme,
campanulée où hypocratériforme, non divisée, à 5 plis, ca-
duque, à préfloraison tordue. Etamines 5, insérées à la base
de la corolle et alternant avec ses plis ; anthères biloculai-
res, s'ouvrant en long. Stylefiliforme ; stigmates 2-4, Ovaire
libre, mais entouré à la base d’un disque charnu, à 1, 2 ou
L loges oligospermes ; placentas axiies. Le fruit est une cap-
sule indéhiscente ou s'ouvrant par des valves et à déhis-
cence septifrage, Graines ordinairement anguleuses, Em-
—. 66. —
bryon plus ou moins courbé ; cotylédons foliacés, chiffonnés
radicule rigée vers le hile ; albumen mince, — Plantes
ordin: Éremens volubiles,
1. CONVOLVULUS L. if
Calice quinquépartite. Corolle mfundibuliforme. Capsule
indéhiscente, uni-biloculaire. — Feuilles alternes.
1. G sepium L. Sp. 218. (Liseron des haies.) — Fleurs
axillaires, pédonculées ; : pédoncule uniflore, solitaire, tétra-
gone ; bractées grandes, en cœur, aiguës, placées immédia-
tement sous le calice et le couvrant. Calice divisé presque
jusqu'à la base en Îobes ovales- lanccolés. Corolle grande,
tout à fait blanche. Capsule globuleuse, obtuse au sommet,
pourvue à sa base d’un disque hypogyne orangé. Graines 3
ou 4, brunes, non écailleuses. Feuilles non pétiolées, gran-
des, sagittées, à oreillettes tronquées obliquement et souvent
dentées et anguleuses. Tige glabre, anguleuse, volubile, s’é-
levant sur les buissons. Souche ram} pante.
Commun dans les haies ét les buissons, dans tousles ter-
rains, sauf dans la région montagneuse supérieure. %. Juillet-
octobre.
. CG. arvensis L. Sp. 210. (Liseron des champs.) —
Het axillaires pédonculées ; pédoncule solitaire, bi-triflore,
tétragone ; bractées petites, linéaires, éloignées du calice.
Calice divisé presque jusqu’à la base en lobes courts, arron-
dis au sommet, scarieux sur les bords. Corolle blanche ou
rose, mais pourvue extérieurement de cinq taches triangu-
laires et purpurines. Bapsule ovoide et aiguë, un peu com-
primée, pourvue à sa base d’un disque hypogyne orangé.
Graines noires, écailieuses. Feuilles pétiolées, hastées, à
oreillettes ordinairement aiguës . Tige glabre ou hérissée,
anguleuse, couchée à sa base, puis S’élevant sur les plantes
voisines. Souche rampante. — Beaucoup plus petite que l’es-
pèce précédente dans toutes ses parties.
Commun dans les champs de tous les terrains, sauf dans la
région montagneuse supérieure. 2. Juin-juillet.
LXVI. CUSCUTACÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulitres, Calice libre, persistant,
— 87 —
gamosépale, quadri-quinquéfide, à préfloraison imbricative.
Corolle gamopétale, hypogyne, marcescente, urcéolée, à 4
ou 5 dents alternant avec les divisions calicinales. Etamines
k ou 5, insérées au tube de la corolle et alternes avec ses
lobes ; anthères biloculaires, s’ouvrant en long. Styles 2,
libres ou plus rarement soudés ; stigmates 2. Ovaire libre, à
2 loges biovulées. Le fruit est une capsule s'ouvrant trans-
versalement par un opercule ou plus rarement s’ouvrant
irrégulièrement au sommet. Graines ordinairement angu-
leuses. Embryon filiforme, tordu en spirale autour d’un
albumen charnu ; cotylédons nuls ; radicule dirigée vers le
hile. — Plantes parasites, volubiles, dépourvues de feuilles.
1. CUSCUTA Tourn.
Les caractères sont ceux de la famille.
1. C. europæa L. Sp. 180 (excel. var. 6) ; C. major DC.
F1. fr. 3, p. 64h ; Godr F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 118. (Cus-
eute d'Europe.) — Fleurs presque sessiles, réunies en glo-
mérules globuleux et assez gros à l’aisselle d'une bractée
scarieuse. Calice charnu à la base, à lobes largement ovales,
arrondis au sommet. Corolle à tube cylindrique, puis deve-
nant ventru, à lobes ovales, obtusiuseules, étalés, puis re-
dressés au sommet; écailles bifides, plus ou moins crénelées,
appliquées contre le tube. Etamines incluses ; anthères ova-
les, apiculées. Style 2, divergents, plus courts que la cap-
sule. Capsule obpyriforme. Graines lisses. Tiges filiformes,
rameuses, rougeâtres, s’élevant jusqu’à 2 mètres.
Commun : parasite sur l’Ortie, le Houblon, le Chanvre, etc.
©. Juillet-aout.
2, C. epithymum ZL. Syst. éd. 13, p. 140 ; C. minor DC.
FL. fr. 3, p. 64h; Soy.-Willem. Cat. p. 99. (Cuscute du
Thym.) — Fleurs sessiles, réunies en glomérules globuleux
à l’aisselle d'une bractée charnue. Calice à lobes ovales,
acuminés, aigus. Corolle à tube cylindrique, à lobes lan-
céolés, aigus, très-étalés, à la fin réfléchis ; écailles simples,
assez grandes, orbiculaires, frangées, convergentes et fer-
mant le tube de la corolle. Etamines exsertes ; anthères,
oblongues. Styles 2, dressés, plus longs que la capsule.
Capsule subglobuleuse, obtuse, lobée par l'accroissement
des graines. Tiges grèles, capillaires, s’aceroissant d'une
— 1188. —
manière diffuse ét ne détruisant pas les plantes sur ies-
quelies elles s’enroulent. — Fleurs et glomérules de moitié
plus petits que dans l’espèce précédente.
Commun sur les coteaux secs : parasite sur le Thymus Ser-
pillum, le Medicago sativa, le Trifolium pratense, le Thesium
humifusum, etc. ©. Juillet-août.
3. C. Trifolii Babingt. Man. of. brit. bot. p. 216; Godr.
Mém. de l'Académie de Nancy, 1849, p. 32h. (Cuseute du
Trèfle.) — Fleurs presque sessiles, réunies en glomérules
globuleux et très-serrés à l’aisselle d’une bractée étroite et
membraneuse. Calice à lobes triangulaires-lancéolés, acu-
minés, aigus. Corolle à tube cy lindrique, à lobes lancéolés,
acuminés, dressés-ctalés : écailles simples, spatulées, étroi-
tes, brièvement frangées, convergentes, mais trop courtes
pour fermer le tube de la corolle. Etamines exsertes ; an-
thères oblongues. Styles divergents. Capsule globuleuse.
Tiges grèles, s’accroissant en cer cles réguliers qui s'étendent
de” plus en plus et deviennent confluents, et étreignant si
fortement le Trefle qu’elles le font périr. — ‘Fleurs plus päles,
un peu plus grandes, en glomérules plus gros que dans l’es-
pèce précédente.
Parasite sur le Trèfle cultivé et la Luzerne. Plante intro-
duite en Lorraine depuis une quinzaine d° années et devenant
commune. © Août-septembre,
Nora. Cette plante est un véritable fléau qui détruit quel-
quefois des champs de Trèfle entiers; dès son apparition il
faudrait la couper et la brûler sur place pour empêcher ses
progrès et sa reproduction.
L. C. densiflora Soy-Willem. Mém. Soc. linn. de Paris,
t. 1, p. 26 (1882) et t. h, p. 280; C. epilinum Weihe, ap.
Bœnning. Fl. monast. p. 75 (1824). (Cuscute à fleurs ser-
rées.) — Fleurs sessiles, réunies en glomérules globuleux et
très-serrés à l’aisselle d'une bractée charnue. Calice cam-
panulé, charnu, transparent, à lobes larges, obtus, mucro-
nulés. Corolle ‘égalant le calice, à tube urcéolé, à lobes
triangulaires, aigus, étalés ; écailles bifides, très-petites, à
lobes entiers ou crénelés, appliqués contre le tube. Styles 2
divergents, deux fois plus courts que la capsule. Capsule
globuleuse-rétuse, quadrilobée par la saillie des grammes,
S’ouvrant transversalement par un opercule. Graines réticu-
lées. Tiges filiformes, jaunes-verdûtres.
=" HO =
Parasite sur le Lin de Riga. Nancy, à la Malgrange, Tom-
blaine (Soyer- Willemet) ; Roville (de Dorbasle); Pont-à-
Mousson (Salle) ; Sarrebourg (de Baudot). Metz (Holandre) ;
Remilly ( Dr Humbert) ; Hayange et Moyeuvre ; Bitche (Wa-
rion). Commorcy, Epinal et Bruyères (Wowgeot); Tholy (Per-
rin) ; vallée de Cleunte (X. Thiriat) ; Corcieux (Gérard) ; Bau
de Sapt (Lemaire) ; Mirecourt (de Baudot). Plante introduite
et naturalisée en Lorraine. ©. Juillet-août.
5. C. suaveolens Seringe. Mss. 1840 ; €. corymbosa
Godr. Mém. de l'Académie de Nancy, 1849, p. 324, non
Ruiz et Pav. (Cuscute parfumée.) — Fleurs pédicellées,
disposées en corymbe rameux el divisé en ombellules, ordi-
nairement lâche. Calice urcéolé, à lobes largement ovales,
obtus. Corolle du double plus longue que le calice, campa-
nulée, à lobes ARAUrtS apiculés, dressés. Etamines
égalant la corolle. Styles 2, divergents. Capsule subglobu-
leuse, obtuse, s’ouvrant ir régulièrement au sommet. Graines
presque lisses. Tiges filiformes, rameuses, orangées.
Parasite sur la Luzerne cultivée. Nancy, Pont-à-Mousson,
Roville, Vittoncourt (Dr Humbert); Rambervillers / Billot).
Plante récemment introduite en Lorraine et fugace, ©. Août-
septembre.
LXVII BORRAGINÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières où rarement un peu
irrégulières. Calice libre, persistant, s'accroissant ordinai-
rement après l'anthèse, quinquéfide ou quinquépartite. Co-
rolle gamopétale, hy pogyne, caduque, à D lobes alternes
avec ceux du calice, à préfloraison imbricative, à gor ge nue,
ou pourvue de poils ou d’écailles. Etamines 5, insérées af
tube de la corolle et alternant avec ses divisions : anthères
biloculaires, s'ouvrant en long. Style simple, naissant au
centre et à la base des ovaires. Stigmate entier ou bilobé.
Ovaire fixé sur un gynobase, formé de À carpidies unilocu-
laires et monospermes, libres ou adhérents au style ; ovule
fixé au sommet ou au milieu de l’angle interne. Le fruit est
formé de / carpelles secs, indéhiscents, libres entre eux ou
se séparant à la maturité. Graines suspendues. FE en
droit ou courbé; cotylédons foliacés ; albumen nul.
Feuilles alternes, ordinairement rudes 11 toucher ; fleurs en
grappes scorpioïdes.
"MUR =
Trib. 1. AncauseÆ DC. Prodr. 10, p. 27. — Fruit formé
de 4 carpelles libres, insérés sur le réceptacle par une base
excavée et entourée d'un bord plissé et saillant.
1, BORRAGO Tourn.
Calice quinquépartite. Corolle rotacée, quinquélide et
munie à la gorge de 5 écailles échancrées. Etamines 5 insé-
rées à la gorge de la corolle, rapprochées en cône autour
du style ; filets très-courts, munis sur le dos et à leur base
d’un long appendice dressé ; anthères lancéolées, acuminées.
Carpelles libres, tuberculeux, ovoides, à base concave,
1. B. officinalis L. Sp. 197. (Bourrache officinale.) —
Fleurs pédonculées, disposées au sommet des rameaux en
grappes feuillées à la base ; les pédoncules s’allongeant et
se courbant au sommet après la floraison. Calice profondé-
ment divisé en lanières linéaires, conniventes après la florai-
son, Corolles à lobes larges, acuminés. Carpelles oblongs,
munis de petits tubercules disposés en lignes longitudinales.
Feuilles ridées ; les inférieures grandes, largement ellipti-
ques, obtuses, atténuées en un long pétiole ; les supérieures
oblongues, rétrécies au-dessus de la base qui embrasse Ja
tige. Tige épaisse, dressée, rameuse. — Plante hérissée de
longs poils blancs, roides, articulés, insérés sur des glandes
jaunètres ; fleurs grandes, bleues ou blanches.
Lieux cultivés. Plante introduite et naturalisée. ©. Juin-
septembre.
2. SYMPHYTUM L.
Calice quinquépartite. Corolle cylindrique-campanulee, à
5 dents, munie à la gorge de 5 écailles lancéolées subulées,
glanduleuses aux bords, conniventes en cône. Etamines 1n-
sérées au tube de la corolle ; anthères lancéolées, aeuminées.
Carpelles libres, subglobuleux, lisses ou rugueux, à base
concave.
1. Sofficinale L. Sp. 195; S. tuberosum Dois. FI.
Meuse, p. 172! non L. (Consoude officinale.) — Fleurs
brièvement pédicellées, disposées au sommet de la tige et
des rameaux en grappes géminées, nues, penchées et pour-
vues à leur base de deux petites feuilles gpposées, Calice
profondément divisé en PA lancéolés, dcuminés; carénék
— JT —
sur le dos. Corolle tubuleuse-campanulée, à lobes triangu-
laires, courts et courbés en dehors. Carpelles ovoïdes, obli-
ques, lisses et luisants. Feuilles entières, pourvues d’une
côte dorsale épaisse et de veines latérales saillantes, velues
et disposées en réseau ; feuilles inférieures ovales-oblongues,
longuement pétiolées ; les caulinaires supérieures étroite-
ment lancéolées, acuminées, sessiles et décurrentes. Tige
forte, dressée, anguleuse à la base, ailée et rameuse au som-
met. Souche épaisse, charnue. — Plante hérissée de poils
blancs, étalés ; fleurs blanches, roses ou violettes.
Commun ; prairies humides, bords des ruisseaux. Z. Mai-
juin.
3. ANCHUSA L.
Calice quinquéfide. Corolle infundibuliforme, à tube
droit ou courbé, à limbe quinquépartite, à gorge munie de
5 écailles obtuses et velues au sommet. Etamines insérées au
tube de la corolle. Carpelles libres, rugueux, à base concave.
1. À. italica Retz, Obs. bot. fasc. 1, p. 12 ; A. officinalis
Dois. FI, Meuse, p, 179 !, non L. (Buglosse d'Italie.) —
Fleurs pédicellées, disposées au sommet des rameaux en
grappes géminées et formant par leur réunion une grande
panicule ; bractées lancéolées, plus courtes que les fleurs.
Calice à segments linéaires, allongés. Corolle à tube droit,
à limbe très-étalé, à gorge fermée par 5 appendices termi-
nés en pinceau. Carpelles ovoides, anguleux, creusés de
fossettes polygonales et finement ponctuées dans les cavités ;
base excavée du carpelle arrondie, nullement oblique.
Feuilles entières, ondulées, luisantes ; les radicales large-
ment lancéolées, atténuées en un long pétiole ; les caulinai-
res supérieures sessiles, arrondies à la base, acuminées et
aiguës au sommet. Tige dressée, très-rameuse, — Plante
hérissée de poils roides, blancs, étalés ; fleurs assez grandes,
d'un bleu d'azur.
: Très-rare ; bords des routes. Sampigny (l'abbé Pierrot). ©.
Mai-juillet.
hé AUMSANIT UP| jé. 8$ UE 4h 2 :
, 2. À. arvensis Pieb. FL, taur.-cauc. 1, p. 123; Lycopsis
arvensis L. Sp. 199. (Buglosse des champs.) — Fleurs pédi-
cellées, Éishonees au sommet des rameaux en grappes gémi-
fées ; bractées lancéolées, plus longues que les fleurs, (alice
==: 199 —
à segments lancéolés, à tube s'accroissant beaucoup à la
maturité, Corolle à tube grèle, genouillé, à limbe un peu
irrégulier. Carpelles petits, ovoïdes, rugueux ; base excavée
ovale, oblique. Feuilles sinuée es-dentées, d'un vert mat.
Tiges dressées ou étalées. — Plante hérissée de poils roides,
blancs, étalés ; fleurs bleues.
« Genuina. Tiges rameuses ; feuilles caulinaires larges,
étalées.
6 Stricta Bœnningh. Fl. monast. p. 54. Tige simple,
dressée ; feuilles beaucoup plus étroites, dressées.
Commun dans les moissons de tous les terrains, plus spécia-
lement sur les sols siliceux. ©. Juin-automne.
© Trib. 2. LiruosPerMEÆ DC Prodr. 10, p. 57. — Fruit
formé de 4 carpelles libres, insérés sur le réceptacle par
une base plane.
4, LITHOSPERMUM Tourn.
Calice quinquépartite. Corolle infunæibuliforme, à limbe
quinquépartite, à gorge nue et à 5 plis pubescents. Etami-
nes insérées au tube de la corolle. Carpelles libres, lisses
ou rugueux, à base plane.
1. L. arvense L. Sp. 190. (Grémil des champs.) — Fleurs
brièvement pédicellées, disposées au sommet des tiges en
grappes inégales, géminées ou ternées, avec une fleur alaire.
Calice à lobes linéaires, aigus, inégaux. CoroMe couverte
extérieurement de poils appliqués. Carpelles ovoides, acu—
minés, bruns, rugueux-tuberculeux. Feuilles entières, rudes
au toucher, d'un vert pèle, non veinées, à une nervure ; les
inférieures oblongues-obovées, atténuées en pétioles ; les
supérieures sessiles, lancéolées ou linéaires-lancéolées. Tiges
toujours dressées, arrondies, peu rameuses. Racine gréle,
pivotante. — Plante d’un vert-blanchâtre, couverte de poils
blancs et appliqués ; fleurs petites, blanches.
Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Avril-
juin.
2. L. officinale L. Sp. 189. (Grémil officinal.) — Fleurs
brièvement pédicellées, disposées au sommet des tiges et
des rameaux en grappes assez serrées, inégales, géminées
ou ternées, avec une fleur alaire, Calice à “lobes linéaires,
SE 5 VE
obtus, inégaux. Corolle couverte extérieurement de poils
appliqués. Carpelles ovoides, osseux, blancs, lisses et lui-
sants. Feuilles entières, très-rudes au toucher, veinées, lan-
céolées, acuminées, aiguës. Tige toujours dressée, arrondie,
très-rameuse, Souche vivace, épaisse, rameuse. — Plante
couverte de poils fortement tuberculeux à leur base ; fleurs
petites, d’un blanc-jaunûtre.
Commun. Bois montagneux du calcaire jurassique, du lias,
des marnes irisées, etc. Z. Mai-juillet.
3. L. purpureo-cæruleum ZL. Sp. 190. (Grémil violet.)
— Fleurs brièvement pédicellées, disposées au sommet des
tiges en grappes inégales, géminées ou ternées, avec une
fleur alaire ; feuilles bractéales ressemblant aux feuilles cau-
linaires. Calice à lobes allongés, très-étroits, aigus. Corolle
velue extérieurement. Carpelles largement ovoides, durs,
lisses, luisants et blancs. Feuilles entières, un peu rudes au
toucher, non veinées, à une nervure, lancéolées, acumirées,
aiguës ; les inférieures atténuées en pétiole. Tiges fleuries
grèles, dressées, très-feuillées, simples ; les tiges non fleu-
ries élancées, rampantes. Souche vivace, épaisse, rameuse.
— Plante hérissée de poils blancs et étalés ; fleurs grandes,
d’abord un peu violettes, puis d’un bleu d’azur, ressemblant
beaucoup aux fleurs d’un Pulmonaria.
Bois du calcaire jurassique et se retrouve également sur le
lias, les marnes irisées et le muschelkalk. Il n’a point été si-
gnalé dans l’arrondissement de Montmédy. %. Mai-juin.
Nora. Le genre américain Amsinckia paraît en voie de na-
turalisation. Une espèce l'A. Lycopsioides Lehm a été trouvée
à plusieurs reprises depuis dix ans par M. Hinzelin, sur l:s
bords de la Meurthe aux environs du pont ne Malzéville; une
autre, l'A. intermedia Fisch. et Mey. a été rencontrée cette
année aux environs de Stenay, à la Jardinette, par M. Cardot.
5. ECHIUM Tourn.
Calice quinquépartite. Corolle subcampanulée, irréqu-
lière, à limbe oblique et à 5 lobes inégaux, à gorge nue et
ouverte. Etamines inégales, insérées au tube de la corolle.
Carpelles libres, turbinés, tuberculeux, à base triangulaire
et plane.
1. E. vulgare Z.. Sp. 200. (Vipérine commune.) — Fleurs
— 9h —
presque sessiles, dressées, disposées sur deux rangs en gœrape
pes axillaires courtes, formant par leur réunion au sommet
de la tige une longue pyramide de fleurs ; bractées linéaires,
acuminées. Calice profondément divisé en lanières étroites,
aiguës. Corolle mollement velue extérieurement, à 5 lobes
irréguliers et finement dentelés. Style grèle, velu. Carpelles
petits, noirs, br usquement atténués au sommet, munis sur
les côtés de tubercules irréguliers. Feuilles entières : : les ra-
dicales en rosette, atténuces en pétiole ; les caulinaires ses-
siles, lancéolées, aiguës. Tige arrondie, roide, dressée, sim-
ple. — Plante rude au toucher, hérissée de longs poils
blancs, roides, étalés, insérés sur des glandes noires et en-
tremélés de poils fins ‘et courts ; ; fleurs bleues, plus rarement
roses ou blanches.
Commun au bord des chemins, dans les champs, sur les
vieux murs, dans tous les terrains. ©). Juin-septembre.
6. PULMONARIA Tourn.
Calice tubuleux, pentagonal, quinquéfide. Corolle réqu-
lière, infundibuliforme, à limbe qunquéfide, à gorge ou-
verte et munie de 5 faisceaux de poils. Etamines insérées
au tube de la corolle. Carpelles libres, turbinés, lisses, à
base plane.
1. P. officinalis L. Sp. 194. (Pulmonaire officinale.) —
Fleurs disposées en grappes terminales, _géminées ou ter-
nées, courtes, à la fin làches. Calice à dents lancéolées,
aiguës, pliées en deux et dressées, à ts ’enflant à la ma-
turité, mais restant plus étroit à la base qu'au sommet. Co-
rolle plissée, contractée et un peu velue à la gorge, à lobes
demi-cireulaires et étalés. Carpelles mûrs oliv ätr es, luisants,
largement ovoides, comprimés, aigus au sommet, munis de
poils mous. Feuilles d’un vert foncé, mais souvent macu-
lées de blanc en dessus, d’un vert plus pèle en dessous, en-
tières, à la fin dures au ‘toucher ; ; les radicales formant des
faisceaux à côté des tiges et se développant après la florai-
son, longuement pétiolées, à limbe largement ovale, échan-
cré en cœur à la base et acuminé au sommet ; les caulinaires
inférieures presque. spatulées, les supérieures | sessiles et un
peu décurrentes. Tige dressée, un peu anguleuse. Souche
oblique, pourvue de Gbr es longue et, épaisses, — Pla te
érissée de hoils roides! Heure de ‘abord rouges, puis vios
eutes,
= Ag: —
Commun dans les bois du calcaire jurassique ; se retrouve
aussi, mais bien plus rarement sur le lias et le muschelkalk
et dans les hautes Vosges. Z Avril-mai.
2. P. tuberosa‘Schrank, in Act. nat. Cur. 9, p. 97; P.
variabilis Godr. FI. lorr., éd. À, 4. 2, p. 122. (Pulmonaire
à racine tubéreuse.) — Fleurs disposées en grappes termi-
nales, géminées ou ternées, à la fin liches. Calice à dents
lancéolées, aiguës, pliées en deux et dressées, à tube se dé-
veloppant à la maturité, mais restant plus large à la base
qu’au sommet. Corolle grande, contractée et velue à la gorge,
à lobes demi-circulaires, étalés. Carpelles mürs olivâtres,
iuisants, ovoides, arrondis au sommet, pubescents. Feuilles
vertes, souvent maculées, entières, à la fin rudes au toucher ;
les radicales lancéolées, atténuées en pétiole à leur base.
Tige dressée, un peu anguleuse. Souche oblique, pourvue
de fibres radicales longues et épaisses. — Plante plus robuste
que la précédente, hérissée ; fleurs bleues.
4 Latifolia. Feuilles radicales largement lancéolées.
6 Angustifolia. Feuilles étroitement lancéolées. P. angus-
tifolia Hol. FI. Moselle, suppl. p. 17, non L.
La var. « commune dans les bois de la plaine sur le lias et
se retrouve sur le calcaire jurassique et les marnes irisées.
Nancy, bois de Fléville, Pont-Saint-Vincent; Lunéville, au
bois de Bédon et de Vitrimont (Suard); Toul, bois de Gon-
dreville. Pont-à-Mousson et Château-Salins (Léré). Metz, à
Arpaville, Bayonville, Rambercourt (Tuillefert et Monard),
Fleur-Moulin) Warion et Taillefert). Saint-Mihiel (Léré) ;
Fresny, Doncourt-aux-Templiers (Warion). Arrondissement
de Montmédy (Pierrot et Cardot). Mirecourt, au bois de Ra-
venel et de Villers (de Baudot); Rambervillers (Billot), et
dans la chaîne des Vosges. La var. 6 sur le grès vosgien, près
de Bitche, à Engeshardt, Stutzzelbronn (Schultz) ; Epinal; Ram-
bervillers (Billot) ; Vagney (Berher). Remiremont (Mougeot)
et sur le granit au Hohneck (Æirschléger). %. Avril-mai.
7. MYOSOTIS Z.
: Calice quinquépartite. Corolle hypocratériforme, réqu-
lière, à limbe quinquéfide, à gorge fermée par 5 écailles
obluses. Etamines insérées au tube de la corolle. Carpelles
libres, lisses, luisants, un peu coniprimés, à base étroite et
plane:
1, M: palüstrié Wibiersig, rit. 2, ÿ. 225. (Scorpions
mes HO CEE
des marais.) — Fleurs en grappes ordinairement dépour-
vues de feuilles à leur base; pédicelles étalés horizontale-
ment à la maturité; les inférieurs réfléchis et deux fois plus
longs que le calice. Calice ouvert à la maturité, couvert de
poils appliqués. Corolle à limbe étalé, plan, plus large que
la longueur du tube. Style égalant presque le calice. Car-
pelles noirs, luisants, ovoides, arrondis au sommet, faible-
ment bordés. Feuilles oblongues-lancéolées, un peu rudes au
toucher, ciliées à la base ; les inférieures atténuées en pé-
tiole. Tiges dressées ou ascendantes, anguleuses, plus ou
moins rameuses. Souche oblique, rampante, émettant quel-
quefois des stolons. — Fleurs bleues, roses où blanches.
« Genuina Fob. Calice denté; tige robuste, couverte de
poils étalés. A. palustris Rchb. FL. exc. p. 342.
6 Strigulosa Koch, Deutsch. FI. 2, p. 42. Calice denté ;
tige plus grêle, plus roide, bleuâtre à la base, couverte de
poils appliqués ou glabre. M. striqulosa Rchb. L. c.
+ Repens Koch, l. c. Calice quinquéfide ; tige robuste,
couverte de poils étalés, longuement rampante à la base.
M. repens Rchb. L. c.
Commun dans les marais, les prés tourbeux, au bord des
eaux dans tous les terrains. Z%. Mai-juillet.
2, M. lingulata Lehm. Asp. p. 110 (1818) ; M. cæspi-
tosa Schultz, Fl. Starg. suppl. p.11 (1819) ; Godr. F1. lorr.
éd. 1, t. 2, p. 128. (Scorpione à feuilles linquiformes.) —
Fleurs en grappes lâches, ordinairement munies de quelques
feuilles à la base ; pédicelles étalés horizontalement après
l’anthèse ; les inférieurs deux à 3 fois plus longs que le ca-
lice. Caiice ouvert à la maturité, munt de petits poils épars
et appliqués. Corolle petite, à limbe étalé, plan, égalant la
longueur du tube. Style presque nul. Carpelles bruns, lui-
sants, ovoides, arrondis au sommet, étroitement bordés.
Feuilles oblongues ou linguiformes, presque glabres. Tiges
dressées dès la base, arrondies inferieurement, très-rameu-
ses. Racine verticale, fibreuse. — Plante d'un vert gai;
fleurs d’un bleu pâle.
Peu commmun ; fossés, champs inondés pendant l'hiver.
Nancy, au Montet, la Malgrange (Suard), Tomblaine, Frouard,
Pont-à-Mousson (Salle). Peltre (docteur Humbert); Thion-
ville et Remilly (Warion). Biche (Schultz). Rambervillers
(Billot). Bruyères (Mougeot); Epinal (Berher). Ç). Juin-juillet.
— 197 —
2. M. sylvatica /offm. Deutsch. FL. p. 85. (Scorpione
des bois. ) — Fleurs en grappes à la fin js To se or-
dinairemeut feuillées à leur base ; : pédicelles à la fin étalés
horizontalement et 1-1/2-2.fois plus longs que le calice.
Calice profondément quinquéfide, fermé à la maturité par le
rapprochement de ses lobes, muni dans sa moitié inférieure
de poils étalés et courbés en crochet. Corolle à limbe ét tale,
plan. Carpelles plus gros que dans les deux espèces précé-
dentes, noirs, luisants, ovoides, presque aigus au sommet ;
celui-ci pourvu sur une des faces d’une côle saillante qui le
rend triquètie. Feuilles molles, douces au toucher, molle-
ment velues et ciliées ; les radicales fasciculces, longuement
pétiolées, oblongues-obové ées ; les caulinaires ova:es-oblon-
gues. Tiges anguleuses, souvent rameuses dès la base, cou-
vertes de poils” mous et étalés ; la tige centrale dressée, les
latérales ascendantes. Racine forte, “oblique, rampante. —
Plante d’un vert sombre ; fleurs bleues, roses ou blanches.
Commun dans les bois humides. @). Mai-juillet.
h. M. alpestris Schmidt, Bohem. 5 p. 26 ; M. sylvatica
6 alpestris Godr. F1. lorr… éd. 1,6. 2, p. 129. (Scorpione
alpestre.) — Fleurs en grappes courtes, assez serrées, roi-
des, un peu feuillées à leur base ; pédicelles étalés-dressés
et simplement plus longs que le calice. Calice quinquéfide,
ouvert à la maturité, muni de poils ascendants dont un pe-
tit nombre sont courbés en crochet. Corolle à limbe étalé,
plan. Carpelles plus gros que dans lespèce précédente,
noirs, luisants, ovoides, arrondis au sommet, dépourvus de
côte saillante. Feuilles molles, mollement velues et cilices,
linéaires-oblorgues. Tiges courtes, assez roides, anguleuses.
Racine oblique. — Fleurs bleues.
Hautes Vosges; Hohneck et sommet du Ballon de Soultz. ©).
Mai-juillet.
5. M. intermedia Link, Enum. hort. Berol. 1, p. 164.
(Scorpione intermédiaire.) — Fleurs en grappes làches,
assez roides, non feuillées à la base; pédicelles étalés, les
inférieurs deux fois plus longs que le calice. Calice quinqué-
fide, fermé à la maturité, muni de poils trés-étalés et tous
courbés en crochet. Corolle à limbe concave. Car pelles bruns,
luisants, ovoides, obtus, munis d’une côte peu saillante.
Feuilles velues, oblongues, à poils, droits étalés. Tige dres-
es 20 h98& nie
sée, souvent simple. Racine oblique, fibreuse. — Fleurs
bleues.
Commun dans les cultures et les lieux incultes de tous les
terrains. (€). Juin-août.
6. M. hispida Schlecht. Mag. d. naturf. 3. Berl. 8, p.
229. (Scorpione hérissée.) — Fleurs en g ‘appes ordinaire-
ment solitaires, nues à la base, à la fin très-lâches, et dont
l'axe filiforme est «uù moment de la fuctification 2 ou 3 fois
plus long que la tige ; pédicelles égalant le calice, où plus
courts, à la fin étalés hor isontalement. Calice profondément
quinquéfide, campanulé et ouvert à la maturité, à tube muni
de poils tous étalés ou réfléchis et courbes en cr ochet. Corolle
à limbe concave, à tube toujours plus court que le calice.
Style trés-court. Carpelles très-petits, bruns, luisants, ovoi-
des, presque aigus au sommet. Feuilles d’un vert gai, cou-
vertes de poils “droits et étalés ; les caulinaires oblongues,
ordinairement arrondies au sommet ; les radicales atténuées
en pétiole. Tige dressée ou brièvement couchée à la base,
mince et très- flexible, simple ou divisée en rameaux très=
allongés. Racine fibreuse, extrèmement ténue. — Plante
beaucoup plus gréle que toutes les précédentes ; fleurs
beaucoup plus petites, bleues.
Lieux arides, bords des champs. Nancy, au Champ-le-Bœuf
(Soyer- Willemet), Tomblaine, Montaigu, Malzéville, Pompey ;
Pont-à-Mousson (Léré); Sarrebourg (de Baudot). Metz, au
Sablon et coteaux calcaires (Holandre) Bitche (Schultz) Saint-
Mihiel (Léré). Stenay, Baâlon, Gagny (Cardot). Epinal, Char-
mes (docteur Berher) ; Remiremont (Treuvey) ; St-Dié (Bou-
lay) ; Rambervillers (Billot). ©. Mai-juin.
7. M. versicolor Pers. Syn. 1, p. 156. (Scorpione chan-
geante.) — Se distingue de l'espèce précédente par les ca-
ractères suivants : pédicelles plus courts ; calice plus gros,
fermé à la maturité; style très-long ; car rpelles plus gros
proportionnément plus larges, Ctroitement bordés dans “leur
moitié supérieure ; feuilles plus étroites; les caulinaires
linéaires-lancéolées ; tige moins ténue ; racine plus forte,
munie de fibres plus nombreuses. Se distingue de l'espèce
suivante par ses grappes plus lâches, à pédoneules plus
longs et étalés horizontalement à la maturité; par ses
fleurs qui ne naissent jamais de la base de la tige ; ; par ses
carpelles moins oblongs, presque aigus au sommet : par ses
= 199 2
feuilles complètement dépourvues de poils courbés en cro-
chet ; par ses tiges plus élancées, moins roides ; par sa ra-
cine plus fournie de fibres. Enfin on la distingue de toutes
nos autres espèces par sa corolle d’abord jaune, puis bleue,
ensuite violette, à tube à la fin une fois plus long que le
calice. — Les deux feuilles placées sous la dernière bifurca-
tion de la tige sont ordinairement presque opposées.
Champs sablonneux. Nancy, à Tomblaine, Montaigu, Dom-
basle ; Pont-à-Mousson (Léré). Metz, à Woippy, Châtel, les
Genivaux, etc. (Holandre) ; Thionville (Creton). Bitche
(Schults) ; Breux (Pierrot), Sarrebourg, Niederviller (de Bau-
dot) et dans toute la région quartzeuse et feldspathique de la
chaîne des Vosges. Ahéville, Ravenel (Reuss) ; Neufchâteau
(Lefebvre). ©. Mai-juin.
8. M. stricta Link, Enum. hort. Berol. 1,p. 164. (Scor-
pione roide.) — Fleurs en grappes roides, feuillées dans
leur moitié inférieure, 5 ou 6 fois plus longues que la tige ;
pédicelles extrèmement courts, toujours dressés. Calice pro-
fondément quinquéfide, ferméà la maturité, muni dans sa
moitié inférieure de poils étalés et courbés en crochet. Co-
rolle à limbe concave, à tube plus court que le calice. Car-
pelles bruns, luisants, ellipsoides, arrondis aux deux extré-
mites, bordés au sommet, munis sur une des faces d’une
côte peu saillante. Feuilles caulinaires elliptiques-oblongues,
obtuses, pourvues à leur base et à la face inférieure de
poils courbés en crochet qui se rencontrent également sur
la tige au-dessous de chaque feuille ; feuilles radicales en
rosette. Tiges rarement solitaires, ordinairement nombreu-
ses, très-rameuse dès la base, dressées, disposées en petites
touffes roides et peu élevées. Racine fibreuse. — Fleurs très-
petites, bleues, naissant le plus souvent dès la base de la
tige et quelquefois même au milieu de la rosette à l’aisselle
de la première bifurcation, de sorte que la tige et les grap-
pes semblent se confondre.
Commun dans les champs sablonneux. ©. Avril-mai.
Trib. 3. Cyxocrossez DC. Prodr. 10, p. 117. — Fruit
formé de 4 carpelles adhérents à la colonne des styles dans
une étendue plus où moins grande.
8. ECHINOSPERMUM Srwartz.
\
Calice quinquéfide. Corolle hypocratériforme, à limbe
— 500 —
quinquépartite, à gorge unie d'écuilles. Etamines insérées
au tube de la corolle. Carpelles triquètres, adhérents à la
base du style par leur angle imterne.
1.E. Lappula Lehm. Asperif. 121; Myosotis Lappula
L. Sp. 189. (Echinosperme lappule.) — Fleurs brièvement
pédicellées, disposées au sommet en grappes spiciformes
souvent géminées ; une bractée opposée à chaque fleur, mais
placée un peu plus haut ; pédicelles dressés. Calice profon-
dément divisé en lobes lineaires-oblongs, à la fin très-étalés.
Corolle à limbe concave. Carpelles d’un vertjaunàtre, tuber-
culeux sur les faces, munis sur les 2 bords externes d’un
double rang de pointes glochidiées. Feuilles oblongues,
entières, rudes, à une nervure ; les inférieures atténuées en
pétiole. Tige dressée, arrondie, rameuse au sommet. —
Plante hérissée de poils roides, couchés ; fleurs petites,
bleues.
Très-rare et vraisemblablement introduit dans les moissons.
Nancy, à l'avant-garde de Pompey (Soyer- Willemet).Environs
de Commercy (Maujean). Neufchâteau (Moujeot). Epinal
(Berher). ©. J'uillet-août.
9. CYNOGLOSSUM L.
Calice quinquépartite. Corolle infandibuliforme, fermée à
la gorge par 5 écailles convexes. Etamines insérées au tube
de la corolle. Carpelles comprimés ovales, hérissés de poin-
tes étoilées au sommet, soudés par leur bord interne à la
base du style.
1. GC. offcinale L. Sp. 192. (Cynoglosse officinale.) —
Fleurs dépourvues de bractées, disposées en grappes au
sommet des rameaux ; pédicelles d’abord dressés, mais cour-
bés vers le bas à la maturité. Calice à lobes ovales-oblongs,
obtus, un peu inégaux, à la fin très-étalés, Carpelles grands,
ovales, déprimés sur leur face supérieure, hérissés sur toute
leur surface de pointes courtes, coniques, glochidiées au
sommet et naissant d'une surface lisse. Feuilles entières ou
un peu sinuées, douces au toucher et munies des deux
côtés d'un lomentum blanchätre ; les radicales grandes,
ovales-oblongues, atténuées en un long pétiole; les eauli-
naires supérieures sessiles, presque demi-embrassantes. Tige
dressée, très-feuillée, rameuse au sommet. — Plante d'un
— JUIL —
vert blanchâtre, mollement velue, d’une odeur désagréable ;
fleurs rougeûtres.
Commun ; lieux incultes, bords des chemins dans tous les
terrains; région de la plaine. ©). FRE
2. G. montanum Lam. Diet. 2, p.237. (Cynoglosse de
montagne.) — Fleurs petites, dépourvues de bractées, dis-
posées en grappes très-étalées, grèles et lâches au sommet
des rameaux ; pédicelles d’abord dressés, puis courbés vers
le bas à la maturité. Calice à lobes ovales-oblongs, à la fin
très-ctalés. Carpelles presque orbiculaires, plans sur leur
face supérieure, hérissés sur toute leur surface de pointes
ælochidiées au sommet et naissant d'une surface fuberculeuse.
Feuilles minces, entières, luisantes et glabres en dessus,
munies en dessous de poils épars et étalés; les inférieures
elliptiques, rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles, en
cœur et embrassantes. Tige dressée, flexueuse, rameuse au
sommet. — Plante verte ; fleurs violettes ou bleues.
Rare. Versant oriental Fe Vosges, à la cascade du Nideck,
au Gresson, Rossberg, au Ballon de Soultz (Mougeot et Nest-
ler). ©). Juin-juillet.
10. ASPERUGO Toupn.
Calice quinquéfide, s accroissant beaucoup : à la maturité.
Corolle infundibuliforme, à gorge fermée par 5 écailles con-
vexes. Etamines insérées au tube de la corolle. Car pelles
comprimés, ovales, tuberculeux, soudés à la base du style
par leur bord interne.
1. A. procumbens L. Sp. 193. (Rappette couchée.) —
Fleurs brièvement pérlonculées, axillaires, dirigées du même
côté et en sens opposé à celui des feuilles : ? pédoneule courbé
après la floraison. Calice élégamment veiné en réseau, muni
de 5 lobes imégaux et dentés à leur base, dilaté et comprimé
au moment de la fructification de manière à simuler un
calice à deux sépales palmés, Carpelles ovales, très-compri-
més, étroitement bordés. Feuilles très-r udes au toucher,
elliptiques- oblengues avec un court mucron, entières ou
plus rarement smuées; les inférieures alternes, atténuées
en pétiole ; les supérieures géminées ou quaternées. Tige se
divisant, souvent dès la base, en rameaux très-allongés,
couchés, anguleux, hérissés de petits aiguillons dirigés en
bas. — Fleurs petites, violettes.
LE
Très-rare et vraisemblablement introduite. Dans les champs
de luzerne à Nancy. Ruines du château du Hoh-Barr près de
Saverne (de Baudot). Existait autrefois sur une des piles du
pont des Morts à Metz, mais on ne l’y voit plus. ©. Mai-juin.
11. HELIOTROPIUM £Z.
Calice quinquépartite. Corolle hypocratériforme, nue à la
gorge, mais plissée. Etamines insérées au tube de la corolle.
Carpelles triquètres, d’abord soudés au style et soudés entre
eux par les faces correspondantes, se séparant ensuite com-
plètement à la maturité.
1. H. europæum ZL. Sp. 187. (Héliotrope d'Europe.) —
Fleurs sessiles, disposées en grappes latérales ordinaire-
ment simples ; les terminales géminées ou ternées. Calice
divisé presque jusqu'à la base en lobes lancéolés, obtus, éta-
lés en étoile au moment de la fructification. Carpelles pubes-
cents, tuberculeux. Feuilles elliptiques, obtuses, entières,
atténuées à la base en un pétiole allongé. Tige dressée,
flexueuse, ramense des la base. — Plante d’un vert grisätre,
un peu rude au toucher, couverte de poils appliqués ; fleurs
petites, blanches.
Peu commun; champs arides, vignes. Nancy, à Dieulouard
(Willemet père); entre Pompeyet Liverdun (Soyer- Willemet);
Fontenoy-sur-Moselle, Gondreville (Besch).Metz, à la Grange-
aux-Dames, entre Olgy et Argancy (Tuillefert et Reverchon),
au Sablon (Monard). Vallée de l'Orne de Richemont, à
Moyevre (Barbiche). Hettange-Grande (l'abbé Cordonnier),
Mondelange (Box). Bar-le-Duc (Humbert), Commercy (Mau-
jean), Sampigny (l’abbé Pierrot). Neufchâteau (Mougeot).
©. Juillet-août. \
LXVIIL SOLANÉES.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice libre, persis-
tant en tout ou en partie, quinquéfide ou quinquépartite.
Corolle gamopétale, hypogyne, caduque, à 5 lobes alternant
avec ceux du calice, à préfloraison plissée où imbricative.
Etamines 5, insérées au tube de la corolle et alternant avec
ses divisions ; anthères biloculaires s’ouvrant en long ou
plus rarement par des pores terminaux. Style simple ; stig-
mate entier où lobé. Ovaire biloculaire, à loges polyspermes
et quelquefois subdivisées en 2 loges secondaires incomple-
— 905 —
tes ; placentas épais, fixés sur le nulieu de la cloison. Le
fruit est une baie où une capsule qui s'ouvre soit par 2 ou A
valves et la déhiscence est septicide ou septifrage, soit cir-
culairement par un opercule. Graines le plus souvent réni-
formes. Embryon courbé, annulaire ou en spirale, fixé dans
un albumen ; radicule rapprochée du hile. — Feuilles alter-
nes ou les supérieures géminées.
1e SOLANUM L.
Calice quinquélide, à tube s'accroissant peu à la maturité.
Corolle rotacée, à limbe plissé, à 5 lobes alternant avec ceux
du calice. Etamines 5 ; anthères conniventes, dressées, s'ou-
vrant au sominet par deux pores. Baie biloculaire. Embryon
en spirale.
1. S. Dulcamara Z. Sp. 206. (Morelle douce-amère.) —
Fleurs pédicellées, réunies en cymes latérales, longuement
pédonculées, nues et penchées à la maturité ; pédicelles
articulés à leur base. Calice petit, à 5 lobes courts, trian-
qulaires. Corolle pubescente sur les bords seulement, glabre
à la gorge, à lobes lancéolés et souvent refléchis. Baies
ovoides, rouges à la maturité. Graines arrondies, compri-
mées, jaunes, très-finement alvéolées. Feuilles pétiolées,
d’un vert fonce, couverte sur les deux faces de poils courts,
appliqués, peu visibles, ou quelquefois tomenteuses (S. lit-
torale Raab. F1. od. bot. Zeit. IL, p. 41h), toutes très-en-
tières, ovales, acuminées et souvent en cœur à la base, ou
les supérieures pourvues à leur base de deux oreillettes.
Tige ligneuse, sarmenteuse, rameuse, se soutenant sur les
buissons. — Fleurs élégantes, petites, violettes, pourvues
de 2 taches jaunes à la base de chaque lobe de la corolle.
Commun ; bords des ruisseaux, bois humides. %, Juin-
août.
2.S. nigrum L. Sp. 236. (Morelle noire.) — Fleurs
pédicellés, réunies 3 à 7 en petites grappes latérales, pédon-
culées, ombelliformes, nues, penchées à la maturité ; ; pédi-
celles non articulés. Calice petit, à 5 lobes arrondis. ‘Corol-
le pubescente extérieurement, velue à la gorge, à lobes lan-
céolés. Baies globuleuses. Graines ovales, comprimées, jau-
nâtres, très-linement alvéolées. Feuilles d’un vert sombre,
pétiolées, ovales, acuminées, un peu décurrentes sur le pé-
RE: || M
tiole, anguleuses-dentées ou siuées, quelquefois entières ;
les caulinaires alternes ; les raméales géminées. Tige herba-
cée, simple et dressée, ou plus souv ent et tuberculeuse sur
les angles, ou pourvue d’angles et de tubercules très-pro-
noncés (S. pterocaulon Rchb. Icon. f. 1284, non Dunal).
Racine verticale, fibreuse, dépourvue de tubercules. —
Plante poly morphe : fleurs petites, blanches.
œ Genuinum Mutel, F1. fr. 2, p. 326. Baies noires.
6 Flavo-viride Mutel, l. ce. Baies jaunes-verdätres. La for-
me naine de cette variété est le S. Aumile Bernh. ap. Wild.
En. hort. Berol. 1, p. 236. La forme velue est le S. villosum
Hol. FI. Moselle, p. 492, non Lam.
Commun ; lieux cultivés. La var. 6 à Nancy, aux Grands-
Moulins (Suard), vignes de Maxévilie, Malzéville, Pont-d’Es-
sey ; Liverdun ; Rosières-aux-Salines ; Metz, aux Moulins de
la Basse-Seille (Holandre), Launstroff près de Sierck (Warion) ;
Thionville (Burbiche); Epinal (de Baudot) ; Remiremont (doc-
teur Berher). ©. Juillet-automne ; la var. 6 fructifie plutôt que
la var. à.
3. S. tuberosum Z. Sp. 265 (Morelle tubéreuse, vulgai-
rement Pomme de terre.) — Fleurs pédicellées, réunies en
grappes latérales, longuement pédonculées, ombelliformes ;
pédicelles i inégaux, assez longs, articulés. Calice à 5 segments
linéaires, aigus. Corolle pubescente extérieurement, glabre
à la gorge, à lobes larges et triangulaires. Baies 4 globuleuses,
grosses, “d'un vert jaunûtre où violettes. Feuilles d'un vert
Sombre, pétiolées, pinnatiséquées-interrompues, à Segments
ovales, très-inégaux. Tiges dressées, anguleuses, rameuses.
Souche et rameaux souterrains munis de tuberculesj Jaunâtres
ou violets, arrondis ou ailongés. — Plante un pa velue ;
fleurs blanches ou violettes.
Plante américaine, cultivée en grand dans toute la Lorraine.
2% Juillet-septembre.
2. PHYSALIS L.
Calice quinquéfide, à tube s’accroissant beaucoup et deve-
nant vésiculeux. Corolle rotacée, à limbe plissé, à peine sen-
siblement lobe. Etamines 5 ; anthères conniventes, dressées,
s'ouvrant en long. Baie biloculaire. Embryon en spirale.
1. P. Alkekengi Z. Sp. 262. (Coqueret alkékinge.) —
Fleurs axiilaires, solitaires, pédonculées, penchées ; pédon-
Ho
cule d'abord courbe au sommet, "puis reéfracté dés la base.
Calice très-velu, d'abord petit, campanulé, à lobes courts,
acuminés et étalés, devenant grand, vésiculeux, ovoide, acu-
miné, rouge et élégamment réticulé veiné, couronné par les
dents du calice conniventes. Corolle d’un blanc sale, verdätre
à la gorge. Baie mûre, globuleuse, luisante, d'un rouge vif,
aussi pare a une cerise, renfermée dans le calice. Feuilles
pétiolées, 0 ales, acuminées, sinuées sur les bords; les
supérieures géminées. Tige dressée, anguleuse, simple ou
rameuse. Souche grèle, rampante. —_ Plante pubescente.
Vignes, collines calcaires. Nancy à Maron (Willemet père).
Custines (Suard), près du bois de Natrou au-delà de Liverdun
(Mathieu) ; Rosières-en-Haye (Maire) ; Lunéville (Guibal) ;
Thiaucourt ; Blâämont, Halloville (Lesaing) : HAE côtes
de Hoff et de Sarraltroff (de Baudot). Thionville (Holandre) ;
Conflans, Grosbliesdertroff près de Sarreguemines (Box). Ver-
dun, à la côte Saint-Michel (Doisy) ; Bar-le-Duc au bois de Fa-
vul (Hussenot) ; Varney, Dannevaux, Combret, Goussaincourt
(Michel) ; Vigneul- -sous-Montmédy, Juvigny- sur-Loison, Brieu-
les-sur-Meuse, etc (Pierrot) Morvaux (Cardot). Neufchâteau,
Charmes, Mirecourt (Mougeot). Darney (Chapellier); Romont
(M. et Mme Adam). %. Juin-juillet.
3. ATROPA L.
Calice quinquépartite, à tube ne s’accroissant pas. Corolle
campanulée, rétrécie à la base, à 5 lobes. Etamines 5; an-
thères non conniventes, réfléchies, S'ouvrant en long. Baie
biloculaire, non enveloppée par le calice, Embryon courbé
en arc, presque en cercle.
1. A. Belladona Z. Sp. 260. (Atropa Belladone.) —
Fleurs pédonculées, penchées, solitaires, plus rarement gé-
minées, naissant entre deux feuilles géminées. Calice à tube
hémisphérique, à lobes ovales, acuminés. Corolle campa-
nulée, munie de 15 nervures, à tube rétréci et plissé à la
base, à lobes courts et étalés. Baie globuleuse, noire et lui-
sante à la maturité, ressemblant à une cerise noire. Graines
grisätres, alvéolées. Feuilles brièvement pétiolées, entières,
molles, ovales, acuminées, atténuées à la base ; les caulinaires
alternes; les raméales p gé minées, très-inégales. Tige forte, ar-
rondie, dressée, simple à la base, divisée supérieurement en
trois branches qui se bifurquent plusieurs fois. — Plante
d'un vert sombre, fétide, finement pubescente-glanduleuse
TOME I. 22
RAR; T à l'N Que
sur les pédoncules et les nervures des feuilles ; fleurs d'un
brun sale.
Bois des terrains calcaires, où l’espèce est commune, plus
rare sur les autres sols. %. Juin-juillet.
k, NICOTIANA L.
Calice tubuleux-campanulé, persistant, à 5 dents. Corolle
infundibuliforme, à 5 lobes. Etamines 5; anthères non
conniventes, dressées, S'ouvrant en long. Capsule biloculai-
re, bivalve, à déhiscence septicide. Embryon un peu arqué.
1. N. Tabacum Z. Sp. 258. (Nicotiane tabac.) — Fleurs
rapprochées et disposées en grappes au sommet de la tige
et des rameaux. Calice à segments lancéolés, acuminés.
Corolle longuement exserte, à tube élargi dans sa moitié su-
périeure. à dents lancéolées, acuminées. Capsule ovoide,
enveloppée par le calice. Graines chagrinées. Feuilles cauli-
nuires allongées, lanctolées, atténuées aux deux extrémités ;
les radicales grandes, oblongues, atténuées en pétiole. Tige
dressée, rameuse au sommet. — Plante un peu visqueuse ;
fleurs roses.
Cultivé en grand dans une grande partie de la Lorraine.
©. Août-septembre.
5. DATURA L.
Calice tubuleux, à tube anguleux, persistant par sa base,
mais se séparant circulairement au-dessus. Corolle infundi-
buliforme, à limbe plissé, à 5 ou 10 dents. Etamines 5 ;
anthères s’ouvrant en long. Capsule biloculaire, à loges in-
complétement subdivisées en deux loges secondaires, s'ou-
vrant au sommet par L valves. Embryon arqué.
1. D. stramonium 41. Sp. 255. (Datura stramoine.) —
Fleurs brièvement pédonculées, solitaires et axillaires.
Calice longuement tubuleux, à lobes triangulaires, acuminés,
carénés-pliés en deux. Capsule dressée, armée de longues
pointes subulées. Graines noires, réniformes, finement alvéo-
lées, ondulées sur le dos. Feuilles longuement pétiolées,
ovales, anguleuses-dentées ; les angles et les dentsacuminés,
séparés par des sinus arrondis. Tige dressée, arrondie,
rameuse-dichotome. — Plante fétide, d’un vert sombre ;
fleurs grandes, blanches.
— 907 —
Lieux cultivés, décombres. Plante introduite et naturalisée ;
se rencontre çà et là dans presque toute la Lorraine. ©. Juil-
let-août.
6. HYOSCYAMUS LZ.
Calice urcéolé. persistant et s’accroissant à la maturité, à
5 dents. Corolle infundibuliforme, à lobes un peuinéqaux.
Etamines 5; anthères s’ouvrant en long. Capsule ovoide,
enveloppée par le calice, biloculaire, s’ouvrant cireulaire-
ment par un opercule. Embr yon arqué.
1. H. niger Z. Sp. 457. (Jusquiame noire.) — Fleurs
presque sessiles, disposées au sommet des rameaux en épi
unilatéral, feuillé, d’abord court et roulé en crosse, puis
allongé ; feuilles bractéales rapprochées, disposées sur 2
rangs. Calice à tube tomenteux, à limbe réticulé-veiné, à 5
dents acuminées et dressées. Corolle purpurine vers la base,
à limbe d’un jaune sale, élégamment réticulée-veinée de vie-
let ; très-rarement la corolle est complètement jaune (7.
pallidus Kit. ap. Willd. En. hort. Berol. 1, p. 228). Cap-
sule exactement recouverte par le tube du calice, ventrue à
la base. Graines nombreuses, grisätres, alvéolées. Feuilles
très-molles ; les radicales en rosette, ovales-oblongues, si-
nuées-pinnatifides, pétiolées ; les caulinaires demi-embras-
santes, incisées-dentées, à lobes et à dents acuminés. Tige
dressée, — Plante d’un vert sombre, fétide, visqueuse, cou-
verte de longs poils mous, articulés, ‘étalés.
Lieux incultes, décombres, bords des chemins. Cäet là dans
presque toute la Lorraine. €). Mai-juin.
LXIX. VERBASCÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis-
tant, quinquépartite. Corolle gamopétale, hyposyne, très-
caduque, presque rotacée, à 5 divisions inégales, alternant
avec celles du calice et à préfloraison imbricative. Etamines
5, insérées au tube de la corolle et alternant avec ses lobes :
anthères s’ouvrant en long ou transversalement. Style sim-
ple ; stigmate entier ou bilobé. Ovaire bilocul: ure, à loges
polyspermes ; placentas épais, fixés sur le milieu de la cloi-
son. Le fruit est une capsyle s’ouvrant au sommet en 2
valves, qui se fendent ensuite dans leur milieu. Graines sil-
— 208 —
lonnées, tuberculeuses. Embryon droit, niche dans un albu-
men charnu ; radicule dirigée vers le hile. — Feuilles al-
ternes.
1. VERBASCUM Tourn.
Calice à 5 divisions profondes. Corolle à tube court, à
limbe plan ou concave, à divisions arrondies au sommet ;
l'inférieure la plus grande. Etamines toutes inclinées d’un
mème côté. Stigmate entier. Capsule biloculaire, bivalve.
1. V. Thapsus ZL. F1, suec. p. 69 ; V. Schraderi Mey. Chi.
hanov. p. 326 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 156; V. cras-
sifolium Dois. F1. Meuse, p.214! non Hoffm.nec DC. (Mo-
lène Bouillon blanc.) — Fleurs fasciculées, disposées en
grappe spiciforme, serrée, presque en massue; pédicelles
presque nuls au moment de la floraison, trois fois plus courts
que le calice au moment de la fructification. Calice à lobes
lancéolés, acuminés. Corolle petite, concave, à lobes obovés,
dressés-étalés, et d’un tiers plus longs que le calice. Les deux
étamine inférieures glabres ou presque glabres, à filets quatre
fois plus longs que leurs anthères ; les 3 étamines courtes
munies sur leurs filets d’une laine blanche ; anthères égales ;
celles des étamines inférieures insérées obliquement. Style
filiforme ; stigmate capité, non décurrent sur les côtés. Cap-
sule ovoide. Feuilles un peu épaisses, fortement cotonneuses
sur les deux faces, pourvues sur les bords de crénelures su-
perficielles et presque cachées par le tomentum ; les feuilles
inférieures oblongues-elliptiques, atténuées en pétiole ; les
caulinaires moyennes et supérieures lancéolées, aiguës, dres-
sées, décurrentes sur la tige jusqu’à l'insertion de la feuille
immédiatement inférieure. Tige roide, dressée, simple, ar-
roudie, mais ailée. — Plante d’un vert jaunâtre, toute cou-
verte d’un tomentum épais ; fleurs jaunes.
Commun dans les lieux incultes, mais surtout dans les bois
taillis. ©) Juillet-août.
V. Thapsiforme Schrad. Monogr. 1, p. 21; V. Thapsus
et V. cuspidatum Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 137. (Mo-
lène faux Bouillon blanc.) Fleurs fasciculées, disposées en
grappe spiciforme, serrée, très-allongée ; pédicelles presque
nuls au moment de la floraison, trois fois plus courts que le
calice au moment de la fructification. Calice à lobes lanceolés,
— 909 —
acuminés. Corolle grande, plane, à lobes largement obovés,
très-étalés, une ou 2 fois plus loi que le calice. Les 2 éta-
mines inférieures q glabres ou presque glabres, à filets une fois
plus longs que leurs anthères ; les trois étamines courtes mu-
nies sur leurs filets d’une laine blanche ; anthères inégales ;
celles des étamines inférieures plus allongées, insérées obli-
quement. Style spatulé au sommet ; stigmate décurrent sur
les côtés du style et formant un V renversé. Capsule ovoide.
Feuilles un peu épaisses, très-rapprochées, étalées horizon-
talement, cotonneuses sur les deux faces, mais plus vertes
que dans le pr Mae fortement erénelées sur les bords ;
les inférieures très grandes, oblongues elliptiques, mucro-
nulées, atténuées en pétiole ; les caulinaires moyennes et su
périeures lancéolces, acuminées, largement décurrentes sur
la tige jusqu'à l'insertion de la feuille immédiatement infe-
rieure. Tige forte, roide, dressée, simple ou rameuse au som-
met, arrondie, mais fortement ‘ailée. — Plante beaucoup
plus robuste et beaucoup'plus grande dans toutes ses parties
que le V. Thapsus ; fleurs jaunes.
‘Commun dans les mêmes lieux que le précédent. ©). Juillet.
août.
3. V. phlomoïdes L. Sp. 2531. (Molène phlomide.) —
Fleurs fasciculées, disposées en grappe spiciforme, allongée,
interrompue à la base ; pédicelles tre courts. Calice à lobes
lancéolés, acuminés . Corolle grande, plane, à lobes large-
LD 0 obovés, très-étalés et deux fois plus longs que le calice.
Les 2 étamines inférieures 4 glabres, à filets une fois plus
longs que leurs anthères ; les 3 étamines courtes munies sur
leurs filets d’une laine blanche ; anthères inégales ; celle des
étamines inférieures plus allongées, insérées obliquement.
Style spatulé au sommet ; stigmate décurrent sur les côtés du
style et formant un V renversé. Capsule ovoide. Feuilles
crénelées, tomenteuses et jaunâtres sur les deux faces ; les
caulinaires brièvement décurrentes sur la tige en deux ailes
larges et arrondies ; les raméales simplement sessiles. Tige
dressée, simple ou yameuse. — Plante fortement tomenteuse :
fleurs grandes et jaunes.
Lieux incultes ; rare. Vallées de GaBeiTla et de Saint-Ama-
rin. (@). Juillet- août.
h. V. australe Schrad. Monogr. 1, p. 28, tab. 2. (Mo-
lène méridionale.) — Diffère du précédent, dont il est très-
— 910 —
voisin, par ses feuilles proportionnément plus longues et
plus étroites, moins tomenteuses et d’un vert blanchâtre ;
par ses feuilles caulinaires décurrentes sur la tige en deux
ailes cunéiformes qui parcourent la moillé de l’entre-nœud.
Lieux incultes ; rare. Nancy, aux Fonds de Toul (Suard) ;
Sarrebourg (de Baudot), Bitche (Schultz). Vallée de Guebwiller
(Muhlenbeck). Epinal (Berher). © Juillet-août.
V. thapsiformi-Lychnitis Schied., De pl. hybr. p. 38 ;
V. ramigerum Schrad. Monogr. p. 34, tab. k; Godr. F1.
lorr., éd, 1, t. 2, p. 138 (Molène rameux).
Rare. Nancy, dans la vallée de Champigneules. Bitche
(Schuitz). Vallée de Munster (ÆXirschléger), Rambervillers
(Mougeot). ©. Juillet-août. |
V. Thapso-Lychnitis Mert. et Koch, Deutschl. FL. 2, p.
213 ; Godr. Mém. Acad. de Stanislas. 1849. p. 325 ; V. spu-
rium Koch, Syn. éd. 1, p. 511. (Molène bâtard.)
Lieux incultes. Nancy, au-dessus de Villers. ©). Juillet-
août.
5. V. floccosum Waldst. et Kit. PL. rar. Hung. 1. p. 81,
t. 71. (Molène floconneux.) — Fleurs fasciculées, disposées
au sommet de la tige et sur les rameaux en grappes spicifor-
mes, interrompues ; pédicelles très-grèles, aussi longs que
le calice au moment de la floraison, mais cachés dans un
duvet laineux. Calice petit, à lobes étroitement lancéolés,
aigus, glabres au sommet. Corolle à limbe plan, à lobes obo-
vés et étalés, trois fois plus longue que le calice, et égalant
presque en grandeur celle du V. Lychnitis. Etamimes à filets
tous munis d’une laine blanche ; toutes les anthères rénifor-
mes, insérées transversalement. Stigmate capité. Capsule
petite, ovoïde, fertile. Feuilles veinées en réseau, blanchà-
tres et mollement tomenteuses avant la floraison’; les radi-
cales, oblongues-elliptiques, aiguës ou presque aiguës,
faiblement crénelées, atténuées en un court pétiole ; les
caulinaires toutes sessiles, non décurrentes, presque entières
sur les bords; les supérieures ovales-arrondies, embras-
santes, longuement et étroitement acuminées. Tige dressée,
arrondie, souvent très-rameuse au sommet; rameaux grêles,
arrondis, très-étalés. — Se distingue en outre de tous les
Verbascum par le duvet blanc, mou et épais, qui d’abord
couvre toute la plante, puis se réunit en flocons et tombe ;
fleurs jaunes.
- Lieux secs et sablonneux. Metz, fortifications de la citadeile
le Sablon, chemin d'Augny (Æolandre), Saint-Privat(Warion),
Argancy (Tatlefert) ; Thionville (Creton) ; Sierck (Barbiche).
Epinal, St-Amé (Berher). Neufchâteau, Letange et Rouvres
(Mougeot). ©). Juillet-août,
6. V. Lychnitis L. Sp. 235. (Molène lychnite.) — Fleurs
fasciculées, disposées au sommet de la tige et sur les ra-
meaux en épis nombreux, interrompus et formant par leur
réunion une panicule pyramidale ; pédicelles une fois plus
longs que le calice au moment de la floraison, jan ais cachés
dans un duvet laineux. Calice à lobes étroitement lanctolés,
aigus. Corolle à limbe plan, à lobes obovés, Ctalés, deux ou
trois fois plus longs que le calice. Etamines à filets tous
munis d’une laine blanche ; toutes les anthères réniformes et
insérées transversalement. Stigmate capité. Capsule petite,
ovoide, fertile. Feuilles veintes en réseau, vertes et un peu
velues en dessus, grisätres et tomenteuses en dessous; les
radicales pétiolées, oblongues-elliptiques, aiguës où obtu-
siuscules, fortement et doublement crenelées ; les caulinaires
inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, 70n décur-
rentes, lancéolées, acumintes, nullement embrassantes. Tige
roide, dressée, arrondie à la base, fortement sillonnée et
anguleuse dans le haut, rameuse au sommet; rameaux
courts, anguleux, étalés-dressés. — Plante d'un vert grisà-
tre, d’un aspect poudreux, munie d’un tomentum étoile plus
court que dans toutes les espèces précédentes ; fleurs jaunes,
ou blanches {V. album Mæœnch, Meth. p. LA).
Commun sur les collines calcaires, se trouve aussi sur les
grès et les roches feldspathiques à Sarrebourg (de RBaudot) ;
Bitche {Schults) ; Saint-Dié, Schirmeck (Mougeot); Ramber-
villers ((Billot); Gérardmer (Jarquel), Remiremont (Gauvain),
Bambois de Bâmont (Pierrat). (©). Juillet-aont.
7. V. nigrum Z. Sp. 253. (Molène noir.) — Fleurs fas-
ciculées, disposées au sommet de la tige en une longue
grappe spiciforme, énterrompue ; pédicelles très-grèles,
une fois plus longs que le calice au moment de la floraison.
Calice petit, à lobes étroitement linéaires, aigus. Corolle à
limbe plan, à lobes obovés, étalés, deux fois plus longs que
le calice. Etamines à filets tous munis d’une laine violette ;
toutes les anthères réniformes, insérées transversalement.
Stigmate en demi-lune. Capsule très-petite, ovoïde, fertile.
Feuilles d'un vert sombre et un peu velues en dessus, briè-
PE Lee
vement tomenteuses en dessous et quelquefois très-forte-
ment (V. alopecurus Thuill, FL. par. p.110); les radicales
longuement pétiolées, lancéolées, le plus souvent creusées en
cœur à la base, doublement et for tement crénelées ; les cau-
linaires supérieures seules sessiles, non décurrentes, arron-
dies à la base, acuminées. Tige dressée, arrondie à la base,
sillonnée-anguieuse au sommet, simple. — Plante d’un vert
sombre, un peu tomenteuse ; fleurs Jaunes, de grandeur va-
riable, mais ordinairement petites.
Commun dans les bois montagneux. ©). Juillet-août.
Y. nigro-Lychnitis Schiede, De pl. hybrid. p. 40 ; Godr.
Mém. Acad. de Stanislas, 1849, p. 325. V. Schiedeanum
Koch, Taschenbuch, p. 371. (Molène de Schiede).
Rare. Nancy, au vallon de Champigneules. Gorze (Dr Hum-
bert), Remiremont (Treuvey). Vaïlées du versant oriental des
Vosges. (©). Juillet.
V. Thapso-nigrum Schiedr, De pl. hybrid. p. 32; V.
collinum Schrad. Monogr. 1, p. 35, tab. 5, t. 1. (Molène
des coteaux).
Bords du canal de la Marne au Rhin, à Liverdun (1855).
Vallée de Munster (Xirschléger). ©. Juillet-août.
V. Thapsiformi-nigrum Schiede, De pl. hybrid. p. 36.
V. adulterium Koch, Syn. éd. 1, p. 512. (Molène adul-
térin).
Nancy (1849). Epinal (Berher). Vallée de Guebwiller (Muh-
lenbeck. ©). Juillet-aout.
8. V. Blattaria L. Sp. 254. (Molène blattaire.) — Fleurs
non fasciculées, solitaires à l’aisselle des bractées, disposées
en une grappe terminale simple, lâche, allongée, pourvue de
poils glanduleux ; pédicelles grèles, solitaires, étalés, une
fois plus longs que les bractées. Calice à lobes linéair es, al
gus. Corolle grande, à limbe plan, munie vers le fond de
poils purpurins, divisés en lobes étalés et deux ou trois fois
plus longs que le calice. Etamines à filets tous munis d’une
laine violette : anthères des étamines longues insérées laté-
ralement. Feuilles glabres, luisantes, inégalement et pro-
fondément dentées ; les radicales oblongues, sinuées-dentées,
atténuées en un court pétiole ; les caulinaires moyennes et
supérieures sessiles, demi-embrassantes. Tige roide, dressée,
== 53 =
faiblement anguleuse au sommet, simple ou rameuse, —
Fleurs jaunes, avec la gorge violette.
Peu commun ; bords des routes. Nancy, à Tomblaine,
Amance (Suard); Pont-à-Mousson (Léré); Sarrebourg, aux
bords de l'étang du Stock (de Baudot). Metz, au bas de l’Es-
planade (Segrétain), à Queuleu, Magny (Holandre) ; Thion-
ville (Box) ; Briey (Taillefert) ; Hombourg-Haut (Reverchon).
Commercy, Vignot (Maujean) ; Saint-Mihiel (Léré). Neufchà-
teau, Girecourt {Mougeot) ; entre Epinal et Bruyères (de Bau-
dot) ; Mirecourt (Reuss) ; verrerie de Portieux +.
LXX. SCROPHULARINÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières, où très-rarement
>resque régulières. Calice libre, persistant, à 4 ou 5 lobes,
à estivation imbricative. Corolle gamopétale, hypogyne, ca-
duque, à 4 ou 5 divisions, à estivation imbricative. Etamines
2 ou 4, didynames, quelquefois avec le rudiment d’un cin-
quième, insérées au tube de la corolle; anthères biloculaires,
à loges parallèles et s’ouvrant en long,ou à loges divariquées
et confluentes, et s’ouvrant par une mème fente transversale,
Style simple ; stigmate entier ou bilobé. Ovaire libre, à 2
loges bi-polyspermes, rarement sub-uniloculaire ; placentas
épais, fixés au milieu de la cloison, rarement presque libres
et centraux. Le fruit est une capsule s’ouvrant en deux valves
quelquefois bi-trifide, à déhiscence loculicide, rarement sep-
ticide ou septifrage ; quelquefois la capsule s'ouvre au som-
met par 2 ou 3 pores irréguliers. Graines ordinairement ré-
ticulées, quelquefois ailées. Embryon droit, niché dans un
albumen charnu ; radicule le plus souvent dirigée vers le
hile.
Trib. 1. Cueczonez Benth.in DC. Prodr. 10, p. 298. —
Corolle irrégulière, à tube globuleux ou cylindrique. Eta-
mines 4, didynames : anthères à loges confluentes, s’ouvrant
par une seule fente ; ordinairement un appendice, rudiment
d’une cinquième étamine, placée au-dessous des 2 lobes su-
périeurs Fa la corolle. Capsule à ? loges, à 2 valves, à dé-
_hiscence septicide.
1. SCROPHULARIA. L.
Calice quinquéfide ou quinquépartite. Corolle à tube ven-
$ — 51h —
tru-globuleux, à limbe bilabié; la lèvre supérieure plus lon-
gue, bilobée ; l’inférieure trilobée. Etamines 4, didynames ;
une cinquième étamine avortée représentée ordinairement
par une écaille. Stigmate émarginé. Capsule subglobuleuse,
biloculaire, s’ouvrant en deux valves entières ou bifides ; dé-
hiscence septicide. — Feuilles opposées.
1. S. nodosa L. Sp. 863. (Scrophulaire noueuse.) —
Fleurs disposées en une longue grappe composée, terminale,
à rameaux glanduleux, étalés-dressés, flexueux, opposés ou
alternes ; pédicelles grèles, assez longs, glabres dans leur
moitié supérieure. Calice à lobes ovales, obtus, denticulés,
très-étroitement membraneux sur les bords. Etamines à filets
munis de petites glandes blanches et pédicellées ; rudiment
de la cinquième étamine beaucoup plus large que long, tron-
qué ou superficiellement émarginé. Capsule ovoide. Graines
striées, rugueuses. Feuilles toutes pétiolées, glabres, d’un
vert sombre en dessus, d’un vert pâle en dessous, ovales-
lancéolées, tronquées ou un peu en cœur à la base, double-
ment deñtées en scie; les dents de la base plus grandes, plus
aiguës, plus écartées ; les deux premières nervures latérales
dénudées et se prolongeant un peu sur le pétiole non ailé ;
feuilles du milieu aiguës ; les supérieures acuminées. Tige
dressée, rameuse, quadrangulaire, à angles tranchants et non
ailés. Souche horizontale, charnue, noueuse-tubéreuse. —
Plante glabre; fleurs brunes, plus rarement tout à fait
vertes !
4 Genuina Nob. Feuilles dentées en scie.
6 Lmbrosa Nob. Feuilles lobées et dentées ; les lobes in-
férieurs plus longs, plus étalés.
La var. « commune au bord des fossés, dans les bois humi-
des. La var. 6 dans les lieux ombragés des fortifications de
Verdun (Dœnen in herb. Soyer-Willemet). %. Juin-août.
2. $. Ehrharti Stev. in Babingt. Man. of. brit. bot. éd. 2,
p. 233; S. aquatica Koch, Syn. ed. 1, p. 515 ; Godr. FI.
lorr., éd. 1, t. 2, p. 150, non L. (Scrophulaire d’Ehrhart.)
Fleurs disposées en une longue grappe composée, terminale,
à rameaux non glanduleux,: étalés, la plupart alternes ; pé-
dicelles grèles, assez longs, tout à fait glabres. Calice à lobes
arrondis et largement membraneux sur les bords. Etamines
à filets non glanduleux ; rudiment de la cinquième étamine
— di
profondément bifidle, à tobes obtus, divariqués. Capsule glo-
buleuse. Graines striées, rugueuses., Feuilles toutes pétiolées,
glabres, d’un vert sombre, lancéolées, aiguës, jamais en
cœur à la base, décurrentes sur le pétiole aëlé par le prolon-
gement du parenchyme (et non par 2 nervures dénudées),
dentées ; les dents de la base plus petites. Tige dressée, ra-
meuse, quadrangulaire, ailée. Souche nullement noueuse. —
Plante glabre ; fleurs brunes, d'une teinte moins triste que
dans l'espèce précédente.
Bords des ruisseaux. Commun sur le grès et le granit dans
toutes les vallées de la chaîne des Vosges. Rare dans les ter-
rains calcaires et argilo-calcaires. Nancy, à Clairlieu (Suard) ;
Dieuze. Mirecourt, au ruisseau de la carrière de Nirocourt (de
Baudot). Entre Nomexy et Gugney-aux-Aulx (Berher) ; Vittel
(Gérard). 2%. Juin-août.
3. S. aquatica L. Sp. 864, non Koch; S. Balbisii Hor-
nem. Hort. hafn. 2, p. 577 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2. p.
151. (Scrophulaire aquatique). — Fleurs disposées en une
longue grappe composée, terminale, à rameaux glanduleux.
Calice à lobes arrondis et largement membraneux sur les
bords. Etamines à filets couverts de petites glandes noires et
pédicellées ; rudiment de la cinquième étamine presque or-
biculaire, tronqué et entier au sommet. Capsule globuleuse,
aigu. Graines rugueuses. Feuilles toutes pétiolées, glabres,
ovales ou oblongues ; les inférieures arrondies aw sommet ;
toutes échancrées en cœur à la base, munies de larges créne-
lures superficielles, dont les inférieures sont plus petites que
les précédentes et descendent plus bas que dans le S. Eh-
rharti ; pétioles souvent pourvus vers leur sommet de 2 oreil-
lettes presque opposées, ovales, obtuses. Tige dressée, peu
rameuse, quadrangulaire, étroitement ailée. Souche courte,
rameuse. — Plante glabre ; fleurs assez grandes, brunes ou
vertes. |
Bords des ruisseaux ; commun dans toute la région du cal-
que DNA EUE sur le lias etles marnes irisées. %. Juin-
juillet.
4. S. vernalis L. Sp. 864. (Scrophulaire printanière.) —
Fleurs disposées en petites grappes serrées, axillaires, co
rymbifcrmes et longuement pédonculées. Galice profondé-
ment divisé en lobes oblongs et nullement scearieux sur les
bords ; les inférieurs un peu étalés au sommet, Corolle à
— 916 —
tube globuleux, fortement contractée à la gorge. Etamines à
la fin saillantes hors de la corolle ; rudiment de la cinquième
étamine nul. Capsule ovoide-conique, velue glanduleuse,
Graines noires, striées-rugueuses. Feuilles pétiolées, ridées
en réseau, d’un vert pale, en cœur, incisées et doublement
dentées en scie. Tige épaisse, fistuleuse, dressée, simple,
quadrangulaire. Racine fibreuse. — Plante mollement et fi-
nement velue-glanduleuse ; fleurs odorantes, d’un jaune
verdûtre.
Três-rare. Nancy, à la Chartreuse de Bosserville (Soyer-
Willemet). Bitche à Stutzzelbronn (Schultz). Versant oriental
du Ballon de Soultz, dans la forêt de Hartmanschweiler et
dans la vallée de Steinbach (Mühlenbeck), ruines du Herren-
fluch (Xrrschléger). ©). Mai-juin.
Trib. 2. LimosEzLINÆ Mob. — Corolle presque régulière.
Etamines A, didynames, toutes fertiles ; anthères à loges
confluentes, s’ouvrant par une seule fente ; jamais d’appen-
dice représentant la cinquième étamine. Capsule unilocu-
laire, s’ouvrant en 2 valves ; placenta central Libre au som-
met.
2. LIMOSELLA L.
Calice court, quinquéfide, régulier. Corolle infundibuli-
forme, très-ouverte et presque rotacée, à 5 dents égales et
planes. Etamines 4, didynames. Stigmate capité. Capsule
ovoïde, à valves planes, parallèles à la colonne centrale pla-
centifere.
1. L. aquatica Z. Sp. 881 (Limoselle aquatique.) —
Pédoncules grêles, uniflores, réunis au centre d’un faisceau
de feuilles. Calice campanulé, anguleux, à lobes étalés, ai-
eus, plus'court que la corolle, à tube membraneux et purpu-
rin sous les sinus aig.s. Corolle infundibuliforme, à lobes
ovales, obtus. Anthères d’un pourpre noir. Capsule dépas-
sant le calice. Graines petites, oblongues, striées longitudi-
nalement et finement ridées en travers. Feuilles toutes radi-
cales, longuement pétiolées, d’un vert clair, un peu épaisses,
entiéres, oblongues, obtuses, dépassant les fleurs. La tige
est nulle, mais du collet de la racine partent des stolons qui
s’enracinent cà et là et qui produisent un ou plusieurs fais-
ceaux de feuilles et de fleurs. Racine fibreuse. — Plante gla-
bre ; fleurs petites, rosées.
Lieux humides. ©: Juillet-août.
— 017 —
Trib. 3. DicirALEz Benth, in. DC. Prodr. 18, p. 418. —
Corolle irrégulière, tubuleuse, à gorge ouverte. Etamines 4,
didynames, dont 2 quelquefois dépourvues d’anthère ; an-
thères à loges distinctes, s'ouvrant chacune par une fente
longitudinale ; jamais d’appendice représentant la emquième
étamine. Capsule à deux loges, à deux valves, à déhiscence
le plus souvent septicide.
3. DIGITALIS Tourn.
Calice quinquépartite, presque égal. Corolle campanulée
ou infundibuliforme, atténuée à la base, renflée à la face
antérieure, à limbe court, à 5 lobes où à 4 par la soudure
des deux lobes supérieurs. Etamines toujours 4, didynames,
toutes fertiles. Stigmate bilobé. Capsule ovoide, à 2 valves
entières dont les bords sont réfléchis en dedans, à déhiscence
septicide. — Feuilles alternes.
1. D. purpurea L. Sp. 866. (Digitale pourprée.) —
Fleurs pédicellées, pendantes, disposées en une longue
grappe spiciforme, terminaleet unilatérale ; pédicelles épais-
sis à leur sommet. Calice divisé presque jusqu'à la base en
lobes largement ovales, obtus, brièvement mucronulés,
dressés. Corolle très-grande, ventrue-campanulée, d'un
pourpre luisant extérieurement, blanche-maculee de pourpre
et barbue intérieurement, à limbe cilié, tronquéobliquement,
divisé en 4 lobes courts et très-obtus ; le lobe inférieur plus
large et plus long, étalé. Capsule ovoide, velue-tomenteuse.
Feuilles molles, vertes et pubescentes en dessus, blanches-
tomenteuses en dessous, ridées en réseau, lancéolées, dou-
blement crénelées ; les inférieures atténuées en un long pé-
tiole ; les supérieures sessiles. Tige arrondie, dressée, sim-
ple, plus rarement rameuse au sommet. Racine fibreuse. —
Plante très-élégante, couverte de poils fins, étalés, mous,
articulés.
Très-commun sur le granit, le grès vosgien et le grès bigar-
ré, dans toute la chaîne des Vosges : descend quelquefois dans
l'alluvion à Azerailles et à Baccarat sur les bords de la Meur-
the (de Baudot). Se retrouve sur les grès verts à Bar-le-Duc
et duns la forêt d’Argonne. (©). Juin-août.
D. purpureo-lutea Mey. Chlor. hanov. p. 324 ; D. pur-
purascens Roth, Cat. 2, p.62 ; Godr. FI. lorr., éd. À, €. 2,
p. 142. (Digitale rougeûtre.)
eh AS
Rare ; toujours au milieu des parents. Rambois de Bämont
(Pierrat). Vallées du revers ortental des Vosges ; près de Barr,
au château de Landsberg (Gochnat), vallée de la Bruche
(Spach) et Sainte-Marie-aux-Mines (Muhlenbeck), vallon de
Steinbach (Ræper). ©) ou %. Juin-juillet.
Nora. Cette plante hybride s’est développée au jardin des
plantes de Nancy, en 1844, et le même pied y a fleuri trois ans
de suite.
2. D. lutea L. Sp. 867; D. parviflora AU. Ped. 1, p. 70.
(Digitale jaune.) — Fleurs pédicellées, étalées horizontale-
ment, disposées en une longue grappe spiciforme, terminale
et unilatérale; pédicelles courts, non épaissis au sommet,
mais un peu comprimés. Calice divisé presque jusqu'à la
base en lobes linéaires-luncéolés, aiqus, dressés-étalés.
Corolle d’un blanc jaunâtre, velue et immaculée intérieure-
ment, tubuleuse-campanulée, ventrue antérieurement sous
le limbe, rétrécie à la gorge ; Le lobe supérieur du limbe bifi-
de, à sinus et à lobules aigus ; les latéraux plus étroits,
très-aigus ; l’inférieur plus long, ovale, obtus. Capsule
ovoide-conique, munie de poils glanduleux. Feuilles vertes,
un peu plus pales en dessous, luisantes en dessus, non ri-
dées, finement dentées en scie, glabres sur les faces, plus ou
moins ciliées sur les bords, à nervures latérales à peine sail-
lantes ; feuilles inférieures obtuses, atténuées en pétiole ; les
supérieures arrondies à la base, sessiles, acuminées, aiguës.
Tige arrondie, dressée, glabre ou plus rarement rameuse.
Très-commun dans les bois montagneux de la région juras
sique. Aussi, mais plus rarement dans la chaîne des Vosges :
Schnéeberg, Schirmeck ; vallée de Massevaux, vallon de Stein-
bach, le Tillot, etc. (Mougeot). %. Juin-août.
D. anbiguo-lutea Mey. Chlor hanov. p. 325 ; D. media
Roth, Cat. 2, p. 60. (Digitale intermédiaire.)
Rare, toujours au milieu des parents. Vallée de Steinbach,
sur le revers oriental des Vosges (Ræper). %. Juin-juillet.
3. D. ambigua Murr. Prodr. stirp. Gœtt. p. 62 (1770) ;
D. grandiflora Lam. F1. fr., t. 2, p. 332 (1778) ; Godr. F1.
lorr., éd. 1, t. 2, p. 143. (Digitale ambiquë.) — Fleurs pé-
dicellées, étalées horizontalement, disposées en une grappe
spiciforme, terminale et unilatérale; pédicelles épaissis au
sominet. Calice velu-glanduleux, divisé profondément en
lobes lancéolés-linéaires, aigus: Gorolle très-grande, cam-
— 519 —
panulée, largement ouverte à la gorge, jaune, pubescente-
glanduleuse, à lobes supérieurs aigus (D. grandiflora Rchb.
Icon. tab. 289) ou obtus (D. ochroleuca Rchb. Icon. tab.
290), ainsi que les trois lobes inférieurs. Capsule ovoide,
aiguë, velue-glanduleuse. Feuilles d’un vert päle, non ri-
dées, pubescentes aux bords et sur les nervures, munies de
nervures latérales très-saillantes, lancéolées ou ovales-lancéo-
lées ; les inférieures atténuées en pétiole ailé ; les supérieu-
res embrassantes. Tige dressée. — Plante munie de poils
mous, articulés.
Commun dans la région granitique des hautes Vosges, au
Hohneck, Ballons de Soultz et de Saint-Maurice, Rossberg,
ete. Plus rare aux altitudes inférieures ; près d’Epinal à Do-
gnéville (de Baudot\, Golbey (docteur Berher) ; La Gosse
(Chapellier) ; Bitche (Schultz). 2%. Juin-juillet.
4. GRATIOLA L.
Calice quinquépartite, presque égal, muni à la base de 2
bractéoles. Corolle tubuleuse-tétragone, presque bilabiée, à
lèvre supérieure émarginée, à lèvre inférieure trilobée. Eta-
mines 5, didynames, dont les 2 antérieures dépourvues d’an-
thère. Stigmate bilobé. Capsule ovoide, à 2 valves à la fin
bifides, et dont les bords se séparent de la eloisou ; déhis-
cence loculicide. — Feuilles opposées.
1. G. officinalis L. Sp. 2h. (Gratiole officinale.) —
Fleurs solitaires, axillaires, longuement pédonculées, munies
sous le calice de deux bractées étalées, un peu plus longues
et plus larges que les divisions calicinales. Calice à segments
linéaires, aigus. Corolle barbue intérieurement au-dessus de
l'insertion des étamines fertiles. Capsule ovoïde, acuminée.
Graines très-petites, oblongues, anguleuses, alvéolées. Feuil-
les opposées, ponctuées, sessiles, embrassantes, lancéolées,
denticulées dans leur moitié supérieure, plus longues que
les entre-nœds, et munies de 3-5 nervures saillantes. Tige
dressée, roide, simple, fistuleuse, arrondie à la base, qua-
drangulaire au sommet. Souche rampante, articulée. —
Plante glabre et lisse ; fleurs blanches ou rosées.
Peu commun ; lieux aquatiques. Pont-à-Mousson, Gondre-
ville (Willemet père) ; Toul, à Villers-Saint-Etienne (Husson
et Gély). Minorville (Maire). Bouconville (Briard). Metz, aux
étangs de la Maxe, entre Thury et la Maison-Rouge Holandre),
— 520 —
Conflans (Warion). Saint-Mihiel ( Willemet père) ; Sampigny
(l'abbé Pierrot), Richecourt, Vadonville {Warion). Neufchä-
teau (Mougeot). %. Juillet. e
5. LINDERNIA AU.
Calice quinquépartite, égal. Corolle à tube court et ventru,
à gorge contractée, à limbe bilabié ; lèvre supérieure courte.
bilobée ; lèvre inférieure à 3 lobes dont le médian émarginé,
Etamines 4, didynames, toutes fertiles. Stigmate bilobé.
Capsule oblongue, à la fin uniloculaire, s’ouvrant ea 2 valves
entieres, qui ne rentrent pas et adhèrent peu à la cloison ;
déhiscence septicide. — Feuilles opposées.
1. L. Pyxidaria All. Misc. taurin, 3, p. 178. (Lindernie
pyxidaire.) — Pédoncules uniflores, axillaires, solitaires,
mais souvent opposés, épaissis au sommet, ordinairement
plus longs que les feuilles. Calice à lobes linéaires, aigus,
dressés-appliqués, très-finement denticulés sur les bords.
Corolle petite, à lèvre supérieure purpurine, divisée en deux
lobes arroncis; lèvre inférieure plus longue, jaunâtre, à
trois lobes presque égaux. Graines très-petites, oblongues,
anguleuses, finement ridées en travers. Feuilles sessiles,
opposées, d'ua vert foncé, entières, ovales ou elliptiques,
obtuses, à trois nervures. Tiges ascendantes, radicantes à
la base, tétragones, rameuses ; rameaux étalés. Racine fibreu-
se. — Plante glabre.
Dieuze, à l'étang de Lindre; Sarrebourg, à l'étang du Stock
(de Baudot). ©. Juillet-août.
6. MIMULUS L.
Calice tubuleux, à tube prismatique, à 5 dents. Corolle
tubuleuse, bilabiée, à lèvre supérieure bilobée, l’inférieure
à 3 lobes presque égaux. Etamines 4, didynames, toutes fer-
tiles. Stigmate bilobé. Capsule ovoide, à 2 valves entières,
portant la cloison sur le milieu et par conséquent à déhis-
cence loculicide. — Feuilles opposées.
1. M. luteus L. Sp. 884. (Mimule à fleurs jaunes.) —
Fleurs pédonculées, opposées, en grappe terminale, feuillée ;
pédoncules plus longs que les bractées. Calice finement pu-
bescent, à tube à la fin un peu enflé, à dents ovales, presque
aiguës. Corolle grande, jaune. Capsule ovoide. Graines ru-
— )21 —
gueuses. Feuilles opposées, vertes, ovales ou arrondies,
dentées ; les radicales pétiolées ; les supérieures amplexi-
caules. Tiges ascendantes, Souche grêle, rampante. — Plante
glabre ou presque glabre.
Plante américaine, complètement naturalisée surles rives de
la Bruche et des ruisseaux qui s’y jettent, depuis Framont
jusqu'à Molsheim ; vallée de Wasserbourg, depuis ce village
jusque vers Soultzbach (Voyez sur l’histoire de cette naturali-
sation mon mémoire intitulé : Considérations sur les migra-
tions des végétaux (Mémoires de l’Académie de Stanislas,
1853, p. 344. %. Juillet-septembre.
Trib. 4. ANTIRRHINEZ Chav. Monogr. Antirrh. p. h. —
Corolle irrégulière, tubuleuse, à base du tube gibbeuse on
éperonnée, à limbe bilabié, à gorge fermée par un palais.
Etamines 4, didynames, toutes fertiles ; anthères ordinaire-
ment à loges distinctes et s'ouvrant chacune par une fente
longitudinale. Capsule biloculaire, s’ouvrant tantôt par des
pores, tantôt par des fissures irrégulières.
7. ANTIRRHINUM LZ.
Calice oblique, quinquépartite. Corolle à tube large, com-
primé latéralement, bossu à la base, à palais proéminent et
barbu. Etamines 4, didynames, toutes fertiles. Stigmate
brièvement bilobé. Capsule ovoide-oblique, s'ouvrant par
des pores terminaux.
1. A. Orontium Z. Sp. 860. (Muflier rubicond.) — Fleurs
pédicellées, disposées en grappe spiciforme tres-lâche au
sommet des rameaux ; pédicelles plus courts que le calice.
Calice velu-glanduleux, à lobes inégaux, étroitement linéai-
res, plus longs que la corolle ; les 2 lobes inférieurs écartés
de manière à ce que la bractée semble former un sixième
lobe. Corolle rouge, trois fois plus petite que dans l'A ma-
jus. Capsule glanduleuse, bossue à la base, munie de trois
tubercules au sommet et plus courte que le calice. Graines
noires, oblongues, pourvues sur une face d’une côte longi-
tudinale, et sur l’autre face d’un sillon profond et crénele
sur les bords. Feuilles d’un vert gai, entières, un peu réflé-
chies sur les bords ; les inférieures opposées, brièvement
pétiolées, lancéolées, obtuses ; les supérieures linéaires.
Tige dressée, simple où un peu rameuse. — Plante munie
ue
de poils longs, étalés, et à son sommet de poils glanduleux.
Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Juillet-
octobre.
2. A. majus L. Sp. 859, excl. var. à (Muflier à yrandes
fleurs.) — Fleurs pédicellées, disposées en grappe spicifor-
me et lâche au sommet des rameaux ; pédicelles égalant le
calice. Calice velu-glanduleux, à lobes un peu inégaux,
oblongs, obtus, trois ou quatre fois plus courts que la co-
rolle. Corolle purpurine, maculée de jaune sous le palais.
Capsule glanduleuse, ventrue à la base, munie de trois tu-
bercules au sommet et plus longue que le calice. Graines
grisätres, ovoides, munies de crêtes saillantes, denticulées
et anastomosées en réseau. Feuilles alternes ou opposées,
d’un vert foncé, entières, non réfléchies sur les bords, très-
étalées ; les inférieures et les moyennes atténuées en un
court pétiole, lancéolées ; les supérieures plus étroites,
presque sessiles. Tige dressée, quelquefois courbée à la base,
ordinairement simple. — Plante glabre dans le bas, velue-
glanduleuse dans le haut.
Plante étrangère à notre pays, mais complètement natura-
lisée depuis plusieurs siècles sur les vieux murs. 2%. Juin-août.
8. LINARIA Tourn.
Calice quinquépartite. Corolle à tube enflé, prolongé en
éperon à la base, à palais proéminent, plus ou moins barbu
et fermant plus ou moins complètement la gorge. Etamines
h, didynames, toutes fertiles. Stigmate émarginé ou bilobé.
Capsule ovoide, biloculaire, s’ouvrant au sommet par 3-5
petites valves ou par 1 ou 2 trous qui résultent de l’écarte-
ment des valves où bien de la chute d’un opercule oblique.
1. L. vulgaris Hill. Dict. n° 1; Anthirrinum Linaria
L. Sp. 858. (Linaire commune.) — Fleurs les plus grandes
du genre, pédicellées, en grappes spiciformes, terminales,
serrées ; pédicelles couverts ainsi que l’axe de la grappe de
petits poils glanduleux; bractées linéaires, aiguës, réfléchies.
Calice glabre, trois fois plus court que le tube de la corolle,
profondément divisé en lobes lancéolés, acuminés, aigus et
étalés au sommet. Corolle jaune pâle, safrante sur le palais ;
lèvre supérieure plus longue que le tube, divisée en deux lo-
— 523 —
bes ovales, obtus, redressés ; lèvre inférieure à lobes arron-
dis et se recouvrant par les bords ; éperon subulé, un peu
courbe, aussi long que la corolle. Capsule ovoïde, arrondie
au sommet, deux fois plus longue que le calice. Graines
noires, arrondies, bordées d’une aile membraneuse rayée,
tuberculeuse sur les faces. Feuilles loutes éparses. nom-
breuses, rapprochées, d’un vert plus pâle en dessous, en-
ticres, linéaires ou lancéolées-linéaires, aiguës, atténuées à
la base, pourvues d’une forte nervure dorsale et de 2 ner-
vures latérales faibles et rapprochées des bords. Tiges dres-
sées, roides, simples ou rameuses au sommet, Souche rameuse,
rampante, blanche, un peu tuberculeuse. — Plante glabre ;
feuilles d’une largeur variable.
Commun au bord des champs et des rivières, lieux stériles,
dans tous les terrains. %. Juillet-septembre.
2. L. striata DC. F1. fr. 3, p. 586; Antirrhinum mons-
pessulanum L. Sp. 85h. (Linéaire striée.) — Fleurs pédi-
cellées, disposées en grappes spiciformes, terminales ; pédi-
celles glabres ; bractées linéaires, subulées, dressées. Calice
glabre, trois fois plus court que la corolle, profondément di-
visé en lobes lancéolés, aigus et dressés même au sommet,
Corolle blanche ou jaunâtre, élégamment rayée de violet lon-
gitudinalement et reticulée sur les bords des lobes ; lèvre
supérieure un peu plus longue que le tube, divisée en deux
lobes demi-circulaires, écartés ; éperon conique, droit, obtus,
plus court que la corolle. Capsule globuleuse, une fois plus
longue que le calice. Graines noires, triquètres, un peu
courbées, fortement et irrégulièrement ridées sur les faces.
Feuilles nombreuses, rapprochées, un peu glauques, un peu
épaisses, entières, linéaires, aiguës, plus ou moins étroites,
attenuées à la base, pourvues d’une forte nervure dorsale et
sur le sec de deux nervures latérales faibles et rapprochées
des bords ; les feuilles inférieures verticillées ordinairement
par quatre ; les supérieures le plus souvent alternes, éparses
ou opposées. Tige dressée, grèle, dure etcassante, simple ou
très-rameuse. Souche rampante. — Plante glabre, d’un as-
pect glauque ; fleurs et capsules plus petites que dans l’es-
pèce précédente.
Lieux stériles; collines du calcaire jurassique ; ça et là. Prai-
ries de Tomblaine (Zeiller); Epinal (Guéry). Vallées du ver-
sant oriental de la chaîne des Vosges; vallée de Saint-Amarin
— )24h —
à Wildenstein, Golbach, Geishausen, Wesserling ; Ballon de
Giromagny et vallée de la Moselle et affluents depuis Bussang
jusqu’à Remiremont. %. Juillet-août.
Linaria Striato-Vulgaris God. L. Striata 6. Grandiflora
Soy. Will. Cat. suppl. God. F1, lorr., 2° éd. II, p. 73.
Au milieu des parents. Nancy au Champ le Bœuf. Commercy,
à la côte de Bussy (Briard). Epinal (Berher); col de Bramont
(Burnat et Trapp); Neufchâteau (Boulay), %. Juillet-août.
3. L. arvensis Desf. Atl. 2, p. 45. Antirrhinum arvense
L. Sp. 855. (Linaire des champs.) — Fleurs très-petites,
brièvement pédicellées, disposées au sommet de la tige et des
rameaux longuement nus au sommet en petites téles serrées
qui, au moment de la fructification s’allongent en petites
grappes lâches et interrompues ; pédicelles plus courts que
le calice ; bractées petites, linéaires, réfléchies. Galice divisé
profondément en lobes linéaires-oblongs, courbés en dehors
au sommet. Corolle bleue avec des stries plus foncées ; lèvre
supérieure un peu plus courte que le tube, divisée en deux
lobes dressés, oblongs, obtus ; éperon subulé, courbé, plus
court que la corolle. "Etamines à filets glabres. Capsule glo-
buleuse, souvent un peu glanduleuse, un peu plus longue
que le calice. Graines grisatres, lisses, arrondies, bordées
d'une aile membraneuse. Feuilles écartées, un peu épaisses,
entieres, glauques, linéaires, atténuées aux deux extrémités
les inférieures verticillées par quatre; les supérieures op
posées ou alternes. Tiges gréles, dressées, simples ou
meuses. Racine gréle, rameuse. — Plante œlabre plus pe-
tite dans toutes ses parties que les deux espèces précédentes.
Très-rare ; champs sablonneux. Entre Sarrelouis et Dilling
(Holandre), ‘Carling près de Saint-Avold (Box). ©. Juillet-
août.
4. L. supina Desf. All. 2,p.hh; Antirrhinum supinum
L. Sp. 856. (Linaire couchée.) - Fleurs en grappe courte,
terminale, pubescente-glanduleuse ; pédicelles très-courts.
Calice à lobes linéaires, obtus. Corolle assez grande et res-
semblant beaucoup à celle du L. vulgaris, d'un jaune pâle,
à palais orangé ; eperon subulé, droit, égalant la corolle.
Etamines longues à à filets velus à la base. Capsule globuleuse.
Graines noires, suborbiculaires, comprimées, lisses sur les
faces, bordées d'une aile blanche et élégamment réticulée-
— 125 —
veinée. Feuilles éparses ou subverticillées dans le bas de la
tige, un peu épaisses, glauques, linéaires, uninerviées. Tiges
couchées, diffuses. Racine annuelle. — Plante de petite
taille.
Champs calcaires. Commun aux environs de Saint-Mihiel
(Holandre). ©. Juillet-septembre.
5. L. minor Desf. AU. 2, p. 46 ; Antirrhinum minus L.
Sp. 852. (Linaire petile.) — Fleurs petites, longuement
pédicellées, nombreuses, axillaires, et formant par leur
réunion une grappe làche et feuillée au sommet des rameaux ;
>édicelles filiformes, 3 4 fois plus longs que le calice. Calice
à lobes linéaires-oblongs, inégaux, étalés à partir de leur
milieu. Corolle velue-glanduleuse extérieurement, d’un
violet pâle avec les lèvres blanchâtres et le palais jaunâtre ;
lèvre supérieure à deux lobes arrondis, écartés à angle
droit ; éperon oblong, à peine courbé, obtus, n’égalant pas
la moitié de la longueur de la corolle. Capsule ovoide,
glanduleuse. Graines jaunes ou brunes, ovoides, munies de
crêtes longitudinales aiquës dont quelques-unes s’anastomo-
sent. Feuilles toutes entières, obtuses, atténuées en pétiole à
la base, d'un vert sombre, quelquefois violettes en dessous ;
les inférieures opposées, plus larges, spatulées ; les supé-
rieures alternes, étroites, linéaires. Tige dressée, très-ra-
meuse à la base : rameaux dressés, flexueux ; les inférieurs
opposés. Racine grêle, rameuse. Plante toute couverte de
poils glanduleux.
Commun dans les champs et dans les lieux stériles. ©.
Juillet-octobre.
6. L. Elatine Wall. Dict. n°16; Antirrhinum Elatine
L. Sp. 821. (Linaire élatine.) — Fleurs petites, longue-
ment pédicellées, naissant solitaires à l’aisselle de toutes les
feuilles depuis la base de la tige jusqu'au sommet; pédi-
celles filiformes, dépassant les feuilles, tous dirigés du
mème côté et étalés presque à angle droit, glabres si ce n’est
au sommet un peu épaissi et courbé en arc. Calice velu, à
lobes ovales-lancéoles, acuminés, ciliés, blancs scarieux sur
les côtés. Corolle velue, jaune ; lèvre supérieure plus courte
que l’inférieure, d’un pourpre foncé intérieurement, à 2
lobes arrondis et dirigés en avant ; éperon subulé, droit ou
un peu courbé, aussi long que la corolle. Capsule globu-
TEE
leuse. Graines brunes, ovoides, couvertes de crètes saillantes
anastomosées comme les feuillets des Dædalea. Feuilles
écartées, toutes brièvement pétiolées, d’un vert sombre,
velues, ovales, aiguës, mucronulées ; les inférieures oppo-
sées, arrondies à la base, dentées dans leur moitié infé-
rieure ; les moyennes alternes, hastées ; les supérieures sa-
gittées ou entieres ; pétiole toujours plus court que k limbe,
Tige se divisant dès la base en rameaux allongés, filiformes,
presque simples, couchés, couverts de longs poils mous arti-
culés et de poils plus courts glanduleux. Racine grêle,
fibreuse. :
Commun dans les champs calcaires et argileux; rare sur les
grès. ©. Juillet-octobre.
7. L. Spuria Muill. Dict. n° 15; Antirrhinum spurium
L. Sp. 851. (Linaire bâtarde.) — Fleurs assez grandes, lon-
guement pédicellées, naissant solitaires à l’aisselle de toutes
les feuilles depuis la base de la tige jusqu’au sommet ; pédi-
celles filiformes, velus, à peine de la longueur des feuilles,
tous dirigés du même côte, étalés à angle droit et à la fin
courbés en arc au sommet. Calice velu, à lobes ovales-lan-
céolés, élargis et presque en cœur à la base, non scarieux
aux bords. Corolle jaune avec la lèvre supérieure violette ;
éperon subulé, courbé, presque aussi long que la corolle.
Capsule globuleuse. Graines brunes, finement alvéolées.
Feuilles brièvement pétiolées, velues, toutes ovales orbicu-
laires, obtuses, jamais hastées ; les inférieures le plus sou-
vent en cœur à la base, quelquefois sinuées-dentées. Tiges
se divisant dès la base en rameaux allongés, filiformes,
couchés, couverts de longs poils mous et de poils plus courts,
glanduleux. Racine fibreuse. — Plante plus velue et plus ro-
buste que la précédente.
Commun dans les moissons des terrains calcaires. © Juillet-
août.
8. L. Cymbalaria Mill. Dict. n° 17 ; Antirrhinum Cym=
balaria L. Sp. 851. (Linaire cymbalaire.) — Fleurs petites,
longuement pédicellées,naissant solitaires à l’aisselle de toutes
les feuilles depuis la base de la tige jusqu'au sommet ; pédi-
celles grèles, glabres, aussi longs ou plus longs que les
feuilles, flexueux, très-étalés et se courbant vers la muraille
à la maturité. Calice glabre, à lobes linéaires, aigus. Corolle
nn DRE
d'un violet pale, avec le palais jaune ; lèvre supérieure Cga-
lant l’inférieure et divisée en deux lobes arrondis; éperon
droit, obtus, de moitié moins long que la corolle. Capsule
globuleuse. Graines à la fin noires, ovoides, couvertes de
crêtes saillantes, interrompues. Feuilles d'un vert gai en
dessus, souvent purpurines en dessous, longuement pétiolées,
alternes, plus rarement opposées, à limbe réniforme, plus
ou moins échancré à la base, à cinq lobes larges, mucro-
nulés, obtus dans les feuilles inférieures, aigus dans les su-
périeures ; pétiole toujours plus long que le limbe. Tige se
divisant dès la base en un grand nombre de rameaux fili-
formes, étalés en cercle et rampantsur les murailles. Souche
grêle. — Plante glabre.
Rare ; Sur les vieux murs. Nancy à Maxéville ; Saint-Nicolas-
de-Port à la ferme de la Madeleine. Toul, sur les remparts;
Pont-à-Mousson, sur les murs qui bordent la Moselle (Soyer-
Willemet). Metz, à Lessy et à Lorry devant le pont (Warion).
Bar-le-Duc (Doisy) ; Sampigny, sur les murs du presbytère
(l'abbé Pierrot). Neufchâteau, Ramonchamp (Mougeot). Entre
le Thillot et St-Maurice (S. Perrin); Fresse (Colnot) ; St-Dié
(Lecomte) ; Epinal, Châtel (Berher) ; Rambervillers (Boulay) ;
Plombières (Lemaire); Saulxures-lès-Bulgnéville (Lefebvre).
Trib. 5. VerONICEZ Benth. in DC. Prodr. 10, p. 456. —
Corolle à tube court, non gibbeux ni éperonné, à limbe étalé
et à gorge largement ouverte. Etamines 2, fertiles ; anthères
mutiques, à loges confluentes, s'ouvrant par une seule fente.
Capsule biloculaire, comprimée latéralement, s’ouvrant par
deux valves, à déhiscence loculicide, ou par 4 valves à dé-
hiscence à la fois loculicide et septicide.
9, VERONICA Tourn.
Calice quadri-quinquépartite. Corolle presque rotacée, à 4
segments entiers, plans et inégaux. Etamines 2. Stigmate
capité. Capsule ovale ou en cœur renversé, comprimée late-
ralement, biloculaire, s’ouvrant par des valves,
Sect. 1. Cramzæprys Koch, Syn. éd. 2, p. 603. Fleurs en
grappes axillaires.
1. V. montana L. Sp. 17. (Véronique de montagne.) —
Fleurs disposées en grappes axillaires, alternes, pauciflores,
très-lâches et portées sur des pédoncules communs filiformes ;
— )28 —
pedicelles étalés, plus longs que le calice. Calice à quatre lo-
bes presque égaux, obovés, plus courts que la capsule. Co-
rolle petite, blanche veinée de pourpre sur les trois lobes su-
périeurs. Style égalant la longueur de la cloison. Capsule
grande, plus large que haute, tres-comprimée, émarginée,
denticulée et ciliée sur les bords, fermée de deux lobes orbi-
culaires qui lui donnent l’aspect de la silicule d’un Biscu-
tella. Feuilles molles, velues, ridées en réseau, foutes pétio-
lées, et opposées, souvent rougeàtres en dessous, ovales-ar-
rondies, munies de dents larges et inégales, Tiges faibles,
sreles, très allongées, rameuses à leur base, couchées et ra-
dicantes. — Plante molle, munie de poils blancs, étalés, ar-
ticules.
Bois humides. Commun dans toute la chaîne des Vosges, sur
le grès et le granit. Rare sur le calcaire jurassique. Nancy, aux
fonds de Toul ; Pont-à-Mousson (Soyer- Willemet), Metz, aux
Etangs ; Rombas, Moyeuvre (Holandre) ; Thionville (Barbiche);
Bar-le-Duc au bois de Massonges (Humbert); bois Labarre
(Hussenot) ; Sampigny}({’abbé Pierrot); Chauvency, St-Hubert,
Baâlon (lierrot ét Cardot) ; Rambervillers, entre Romagne et
Chaumont (Mougeot). %. Mai-juin.
2, V. scutellata ZL. Sp. 16. (Véronique à scutelles.) —
Fleurs disposées en grappes nombreuses, axillaires alternes,
très-làches. multiflores, portées sur des pédoncules communs
très-gréles ; pédicelles filiformes, beaucoup plus longs que
le calice, étalés à angle droit au moment de la fructification.
Calice à quatre lobes égaux, lancéolés, plus courts que la
capsule. Corolle blanche veinée de rose sur les trois lobes
supérieurs. Style un peu plus court que la longueur de Ja
cloison. Capsule petite, plus large que haute, arrondie à la
base, plane-comprimée, entière sur les bords, échancrée au
sommet. Feuilles toutes opposées, sessiles, presque embras-
santes, linéaires ou linéaires-lancéolées, aiguës, munies de
petites dents écartées et souvent géminées. Tiges faibles,
grèles, rameuses inférieurement, couchées et radicantes à la
base, puis redressées.
a Genuina Nob. Plante tout à fait glabre.
6 Pubescens Koch, Syn. éd. 1, p. 524. Plante toute cou-
verte de poils articulés, étalés, glanduleux. V. parmularia
Poit. et Turp. F1. par. 19, tab. T/
Lieux humides, tourbeux. La var. « très-commune dans tous
Æ — )2ÿ9 PET
les terrains. La var. & plus rare ; Haroué, Lunéville, étang du
Mondon, Chanteheux (Guwibal) ; Mirecourt (Mougeot). %. Juin-
septembre.
3. V. Anagallis Z. Sp. 16. (Véronique mouron). —
Fleurs en grappes nombreuses, lâches, axillaires, opposées ;
pédicelles à la fin plus longs que le calice, étalés à angle
droit au moment de la fructification. Calice à quatre lobes
presque égaux, lancéolés, aigus. Corolle petite, d’un bleu
päle ou blanche veinée de rouge, à lobes arrondis. Style un
peu plus court que la longueur de la cloison. Capsule orbi-
culaire, gonflée, faiblement émarginée au sommet, glabre.
Feuilles toutes opposées, un peu charnues, planes, sessiles,
embrassantes, lancéolées, aiguës, plus où moins dentées en
scie. Tige épaisse, fistuleuse, presque quadrangulaire, gla-
bre, simple ou rameuse, dressée, mais quelquefois (dans les
eaux courantes) couchée à la base. Souche rampante.
Plante glabre, si ce n'est sur les pédicelles munis de quelques
poils glanduleux. Variété à taille beaucoup plus petite et à
feuilles presque entières (V. tenella Schmidt, Boh. cent. 1,
p. 14).
Commun dans les ruisseaux et les fossés de tous les terrains.
2%. Mai-août.
L. V. Beccabunga L. Sp. 17. (Véronique Beccabongu.)
— Fleurs en grappes nombreuses, lâches, axillaires, oppo-
ses ; pédicelles plus longs que le calice, non glanduleux, à
la fin étalés à anglé droit. Calice à quatre lobes presque
égaux, ovales lancéolés, aigus. Corolle d'un bleu pale, à
lobes arrondis. Style un peu plus court que la longueur de
la cloison. Capsule orbiculaire, gonflée, faiblement émargi-
née au sommet, glabre. Feuilles toutes opposées, charnues,
planes, brièvement pétiolées, elliptiques, obtuses. Tiges
grosses, cylindriques, pleines, toujours couchées et radi-
cantes à la base, puis redressées. Souche rampante.
Commun dans les ruisseaux ou sur leurs bords, dans tous
les terrains. Z Mai-août.
». V. Chamædrys L. Sp. 17 (Véronique petit-chéne). —
Fleurs disposées en grappes làches, opposées ou alternes,
dont les inférieures plus allongées, toutes axillaires et rap-
prochées au-dessus d1 sommet de la tige; pédicelles dres-
ses-étalés, à la fin plus longs que le calice. Calice à quatre
TOME I. 23
— 530 —
lobes un peu inégaux, lHnéaires, aigus, velus. Corolle grande,
à lobes arrondis, d’un bleu p: le, le lobe inférieur blanc,
Style allongé, mais plus court que les pédicelles. Capsule
ciliée, comprimée, plus large que haute, en cœur renversé.
Feuilles toutes opposées, molles, ridées en réseau, presque
sessiles, ovales en cœur, incisées-dentées, mollement velues,
plus courtes que les entre -nœuds; celles du rameau terminal
conformes aux feuilles caulinaires. Tige couchée et radicante
à la base, puis dressée, simple ou peu rameuse, munie de
deux lignes de poils opposées qui vont de l aisselle de cha-
que feuilles aux intervalles qui séparent les deux feuilles de
la paire supérieure. — Plante munie de poils blancs, mous,
étalés, articulés.
Commun dans les prés, les bois, les haies; dans tous les
terrains. %. Avril-mai.
V. CHaAmMÆDRI-MoNTANA. Godr. Ac. Stan. 1875.
Moyemont Grande. Gérardmer à Kichompré t. %. Sept.-oct.
6. V. officinalis L. Sp. 1h. (Véronique officinale.) —
Fleurs disposées en grappes serrées, peu nombreuses, axil-
laires sous le sommet des rameaux, portées sur des pédon-
cules communs roides ; pédicelles dressés, plus courts que
le calice. Calice à quatre lobes un peu inégaux, linéaires,
velus-glanduleux. Corolle petite, d’un bleu pâle et veiné de
bleu foncé, plus rarement blanche et veinée de rose. Style
plus long que les pédicelles. Capsule aussi large que haute,
comprimée, triangulaire, plus ou moins émarginée, velue-
glanduleuse. Feuilles toutes conformes, opposées, ‘fermes,
velues, ordinairement plus longues que les entre-nœuds,
ovales-elliptiques, dentees en scie, atténuées en un court
pétiole. Tige rameuse, dure, couchée et radicante, redressée
au sommet, velue tout autour. — Plante d'un vert sombre,
munie de poils blancs, articulés, un peu roides ; pédicelles
beaucoup plus courts que dans toutes les espèces voisines.
Quelquefois les grappes semblent être terminales ; mais, si
l’on examine leur base, on y voit toujours un petit rameau
feuillé qui commence à se développer.
Commun dans les bois, sur tous les terrains. %. Juin-juillet.
7. V. Teucrium L. Sp. 16. (Véronique Teucrieite.) —
Fleurs disposées en grappes spiciformes coniques, axillaires
près du sommet de Ja tige, ordinairement opposées, à la fin
— 531 —
très-allongées et dépassant Le rameau feuillé terminal ; pé-
dicelles dressés, égalant le calice. Calice à cinq lobes très-
inégaux, linéaires, obtus, ciliés. Corolle grande, à lobes
ovales dont les inférieurs aigus. Style plus long que la lon-
gueur de la cloison. Capsule un peu velue supérieurement,
comprimée, orbiculaire, plus haute que large, arrondie à la
base, échancrée en cœur au sommet, à sinus aigus. Feuilles
toutes opposées, planes, plus courtes que les entre-nœuds,
ridées en reseau, velues sur les deux faces, ovales-lancéolées;
les inférieures obtuses, très-brièvement pétiolées, dentées ;
les caulinaires moyennes et supérieures plus aiguës, creu-
sées en cœur & la base, embrassantes, incisées-dentées ;
celles du rameau terminal beaucoup plus étroites, linéaires-
lancéolées, arrondies ou atténuées à la base, dentées ou plus
rarement entières (V. latifolia 6 heterophylla Roch. Bann.
f. 43). Tiges couchées et souvent radicantes à la base, puis
dressées, robustes, simples au moins à la base, couvertes sur
toute leur surface de longs poils blancs, articulés, crépus.
Souche rameuse, munie de fibres fortes et longues. — Fleurs
bleues.
Coramun dans les prés secs, principalement dans ceux qui
bordent les rivières; dans les régions calcaires. 2%. Juin-
Juillet.
8. V. prostata L. Sp. 22. (Véronique couchée.) —
Fleurs disposées en grappes spiciformes, axillaires près du
sommet de la tige, ordinairement opposées ; pédicelles dres-
sés, egalant le calice. Calice à cinq lobes très-inégaux, li-
néaires, aigus, non ciliés. Corolle petite, à lobes ovales,
Lous arrondis au sommet. Style plus long que la longueur
de la cloison. Capsule entièrement glabre, petite, ovale,
comprimée, émarginée, à sinus obtus ou quelquefois tron-
quée au sommet. Feuilles toutes opposées, réfléchies sur les
bords, ordinairement plus longues que les entre-nœuds,
ridées en réseau, brièvement velues, ovales oblongues et
dentées en scie, ou linéaires et quelquefois entières, jamais.
en cœur, ni embrassantes, ordinairement pourvues d’un
très-court pétiole. Tiges grèles, dures et presque ligneuses à
la base, couvertes tout autour d'un duvet crépu court et
serré, longuement couchées et étalées en cercle. Souche
courte, fibreuse. — Fleurs d’un bleu pàle.
Commun sur les pelouses sèches du calcaire jurassi qu
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la Meurthe, de la Moselle, de la Meuse et des Vosges, %. Mai-
juin.
Sect. 2. VERONICASTRUM Koch, Syn. ed. 2, p. 608. —
Fleurs en grappe terminale ; graines planes-convexes ou
biconvexes.
9. V. saxatilis Jacq. Obs. 1, p. 200. ( Véronique des ro-
chers.) — Fleurs disposées en petites grappes terminales,
peu fournies ; pédicelles cylindriques, dressés, à la fin plus
longs que le calice ; les inférieurs opposés. Calice couvert,
ainsi que toute la grappe, de poils courts et crépus non
glanduleux. à quatre lobes oblongs et obtus. Corolle grande,
d’un beau bleu avec la gorge purpurine, à lobes arrondis au
sommet. Style égalant la hauteur de la cloison du fruit.
Capsule brievement velue, ovale, comprimée, une fois plus
haute que large, un peu gonflée, atténuée au sommet à peine
émarginé. Feuilles toutes opposées, glabres, luisantes, ob-
tuses, entières ou faiblement crénelées, atténuées à la base ;
les inférieures rapprochées, petites, spatulées ; les supé-
rieures plus écartées, plus grandes, oblongues-elliptiques.
Tiges sousfrutescentes à la base, très-rameuses et couchées
inferieurement, puis redressées. — Plante glabre, si ce
n’est au sommet.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit: Hohneck,
Rotabuc (Mougeot) ; Ballon de Servance (Perrin). 2%. Juillet-
août.
10. V. serpyllifolia L. Sp. 15. (Véronique à feuilles de
Serpolet.) — Fleurs disposées au sommet des tiges en grap-
pes terminales, lâches, multiflores, très-allongées ; pédicel-
les cylindriques, dressés, à la fin plus longs que le calice ;
les inférieurs souvent opposés. Calice à quatre lobes égaux,
ovales, obtus, un peu plus courts que la corolle et glabres
ainsi que toute la grappe. Corolle blanche ou rosée, veinée
de bleu, à lobes arrondis au sommet. Style égalant presque
la hauteur de la cloison du fruit. Capsule plus large que
haute, obréniforme, obtusément émarginée, comprimée et
sarénée sur les bords brièvement ciliés-glanduleux. Feuilles
tontes opposées, un peu épaisses, lisses etluisantes, obtuses,
entières ou faiblement crénelées ; les inférieures brièvement
pétiolées, ovales-arrondies ; les supérieures sessiles, oblon-
œues. Tiges simples ou un peu rameuses inférieurement,
:… és à la base, puis dressées. — Plante tout à fait
olabre,
— 533 —
6 Borealis Lustat. — V,alpina Kirschl. fl. d'Alsace IIT.
p. 369 non L. — Grappe Et pauciflore ; feuilles à
paires également écartées
Commun dans les prairies, au bord des chemins, dans les
lieux humides, sur tous les terrains ; la var. 6 Hohneck, Bal-
lon de Servance (S. Perrin). %. Mai-octobre.
11. V. peregrina Z. Sp. 20 ; Dois. Fl. Meuse, p. 16!
(Véronique voyageuse.) — Fleurs disposées en grappes Spi-
clformes, terminales, à la fin lâches, très-allongées et dépas-
sant la tige en longueur ; pédoncules quadra angulaires, Six
fois plus “courts que le calice, ce qui fait paraitre les {leurs
presque sessiles ; les inférieurs ordinairement alternes ;
bractées atténuées à la base, cing à six fois plus longues
que les fleurs. Calice à quatre lobes presque égaux, linéai-
res-oblongs, plus longs que la corolle. Corolle bleuñtre.
Style presque nul. Capsule plus large que haute, en cœur
renversé, superficiellement émarginée, comprimée et carénée
sur les bords non ciliés, à lobes écartés et séparés par un
sinus obtus. Feuilles d’un vert gai, opposées, oblongues,
atténuées à la base, entières ou faiblement crénelées, se
transformant insensiblement en bractées ; feuilles inférieu-
res pétiolées, écartées. Tige dressée ou ascendante, très-ra-
meuse. Racine fibreuse. — Plante glabre.
Très-rare ; lieux cultivés. Plante introduite avec les graines
de céréales et naturalisée. Verdun (Doisy) ; Bar-le-Duc (Mau-
jean). ©. Mai-juin.
12. V.acinifolia L. Sp. 19. — (Véronique à feuilles d’A-
cinos.) — Fleurs disposées en grappes terminales, d’abord
corymhiformes, à la fin lâches, tres-allongées et dépassant
la tige en longueur ; pédicelles étalés, grèles, cylindriques,
trois ou quatre fois plus longs que le calice : les inférieurs
toujours alternes ; bractées égalant le pédicelle. Calice à
quatre lobes égaux, ovales, velus-glanduleux, plus courts
que la corolle. Corolle d’un “beau bleu, jaune à la gorge, blan-
châtre sur le lobe inférieur. Style égalant la hauteur de la
cloison du fruit. Capsule du double plus large que haute,
comprimée, finement aréolée (à une forte loupe), divisée
Jusqu'au milieu en deux lobes orbiculuires, cilies et séparés
par un sinus frés-aigu. Feuilles toutes opposées, un peu
épaisses, entivres ou faiblement crénelées, ovales, obtuses,
écariées ; les inférieures brièvement pétioltes ; les supé-
rieures sessiles. Tiges dressées où ascendantes, souvent nom-
breuses. Racine oblique, dure, tronquée, munie de fibres. —
Plante couverte de poils articulés, étalés, glanduleux.
Danslesmoissonsetsurtout dansles colzas. Planteintroduiteet
naturalisée dans les cultures. Nancy, à la Malgrange, Heille-
court, Fléville (Sward), Bar-le-Duc à Varney (Æumbert). ©.
Avril-mai.
13. V. arvensis ZL. Sp. 18. (Véronique des champs.) —
Fleurs disposées en grappes terminales, spiciformes, à la fin
lâches, très-allongées et dépassant la tige en longueur ; pé-
dicelles dressés-étalés, cylindriques, deux fois plus courts
que le calice ; les inférieurs alternes ; bractées égalant les
fleurs. Calice à quatre lobes linéaires-lancéolés, très-inégaux,
velus. Corolle petite, d’un bleu pâle, blanche à la gorge.
Style égalant l’échancrure du fruit ou un peu plus court.
Capsule à peine plus large que haute, exactement en cœur
renversé, comprimée, divisée jusqu'au tiers en deux lobes
ciliés et séparés par un sinus aigu. Feuilles opposées, den-
tées en scie, d'un vert pâle, un peu luisantes, munies de trois
fortes nervures ; feuilles inférieures ovales, pétiolées, sou-
vent rougeñtres en dessous ; les supérieures sessiles, ovales
en cœur, à paires écartées. Tiges tantôt soltaires, tantôt
nombreuses et formant buisson, courtes ou très-allongées,
simples ou rameuses, dressées ou ascendantes. Racine grêle,
oblique, rameuse. — Plante polymorphe, munie de poils ar-
ticulés disposés sur deux rangs dans le bas des tiges.
Commun dans les champs, les lieux stériles de tous les ter-
rains. ©. Mars-octobre.
14. V. verna ZL. Sp. 19 (Véronique printanière.) —
Fleurs disposées en grappes terminales, spiciformes, assez
denses, à la fin plus longues que la tige : pédicelles dressés.
cylindriques, une fois plus courts que le calice; les infé-
rieures alternes ; bractées égalant presque les fleurs. Calice
à quatre lobes inégaux, linéaires-lancéolés, velus-glandu-
leux, plus longs que la corolle. Corolle petite, d’un bleu pâle.
Style court, égalant l’échancrure du fruit. Capsule beaucoup
plus large que haute, en cœur renversé, comprimée, ciliée-
glanduleuse, superficiellement échancrée, à lobes écartés, sé-
parés par un sinus obtus. Feuilles opposées, d’un vert pâle,
souvent rougeâtres en dessous, un peu velues, se transfor-
— 535 —
mant peu à peu en bractées ; feuilles radicales ovales, atté-
nuées en pétiole, pinnatifides, à 5-7 lobes obtus, dont le su-
périeur plus large et plus long. Tiges grêles, courbées à la
base, puis dressées, roides, fermes, simples ou rameuses. Ra-
eine pivotante, longue, rameuse. — Plante de petite taille,
munie dans le bas de poils courts erépus et dans le haut de
poils plus longs glanduleux.
Peu commun ; sur l’alluvion silicieuse. Nancy à Montaigu ;
Rosières-aux-Salines (Soyer- Willemet) ; Lunéville (Guibal).
Creutzwald et Bitche (Holandre) ; Saint-Avold (Box). Epinal
(Mougzot) ; Châtel-sur-Moselle (docteur Berher) ; Remiremont
(Gauvain). ©. Avril-mai.
Sect. 3. Ompnarospoza Bess. Enum. Volh. p. 85. —
Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ou en grappe feuillée ;
graines profondément creusées en coupe sur une face, con-
vexes sur l'autre.
15. V. triphyllos ZL. Sp. 19. ( Véronique à trois lobes.) —
Fleurs en grappe feuillée ; pédoncules droits, plus longs que
le calice. Calice à quatre lobes oblongs, obtus, velus-elandu-
leux, un peu inégaux. Corolle d’un beau bleu, plus rarement
blanche ou violette. Style égalant le tiers de la longueur de
la cloison du fruit. Capsule grande, orbiculaire, gonflée à la
base, comprimée au sommet, ciliée-glanduleuse, devenant
bleuâtre par la dessiccation, échancrée au sommet; sinus
de l’'échancrure aigu. Feuilles un peu épaisses, velues, d’un
vert sombre, souvent rougeñûtres en dessous ; les inférieures
opposées, les supérieures alternes ; les radicales pétiolées,
ovales, entières ; les caulinaires moyennes sessiles, arrondies
à la base, palmatifides, à cinq segments oblongs et obtus ;
le supérieur plus grand ; feuilles supérieures tripartites.
Tiges couchées à la base, puis dressées, flexueuses, ordinai-
rement rameuses ; rameaux étalés, — Plante toute couverte
de poils fins, articulés, glanduleux.
Commun dans les champs sablonneux. ©. Mars-mai.
16. V. præcox All. Auet. p. 5, tab. 1, f. 1. (Véronique
précoce.) — Fleurs en grappe feuillée ; pédoncules droits,
plus longs que le calice. Calice à quatre lobes oblongs, ve-
lus-glanduleux, un peu inégaux. Corolle d’un beau bleu.
Style égalant la moitié de la longueur de la cloison du fruit.
Capsule ovale-orbiculaire, plus haute que large, gonflée, ei-
the
lite glanduleuse, échancrée au sommet; sinus de l’échan-
crure obtus. Feuilles inférieures et moyennes pétiolées,
ovales, irrégulièrement et profondément crénelées ; les su-
périeures ovales, souvent entières. Tiges dressées ou ascen—
dantes, pubescentes. Racine fibreuse. — Plante couverte de
poils fins, articulés, souvent glanduleux.
Rare ; dans les champs. Besange-la-Grande près de Vic sur
les marnes irisées (Suard). Dans la Moselle sur les coteaux du
calcaire jurassique à Auboué, Beaumont, Tichémont et Gri-
mont (Holandre) ; Saint-Avcld, Philsberg (Box) ; eutre Cour-
celles et Remilly, Saury-sur-Nied (Dr Humbert). ©. Mars-mai.
17. V. agrestis L. Sp. 18 ( Véronique agreste.) — Fleurs
solitaires à l’aisselle des feuilles ; pédoncules non sillonnés,
égalant presque les feuilles, cour bés au sommet après la flo-
raison. Calice à lobes lancéolés, trés-obtus. Corolle rose ou
bleuûtre, veinée de bleu, avec le lobe inférieur toujours blanc.
Style égalant la moitié de la longueur de la cloison du fruit.
Capsule presque : aussi haute que large, en cœur renversé,
réticulée-veinée, gonflée, mais étroitement carénée sur les
bords, munie de poils épars et glanduleux ; sinus profond,
étroit, aigu. Graines À à 5 dans ‘chaque loge. Feuilles d’un
vert pèle, Jamais glaucescentes en dessous, ovules- -oblonques,
crénelées, souv ent en cœur à la base ; les inférieures opposées.
Tiges couchées, rameuses dès la base. Racine grêle, pivo-
tante, rameuse,
Commun dans les lieux cultivés de tous les terrains. ©.
Mars-octobre.
18. V. didyma Zen. FI. nap. prodr. p. 6. (Véronique
didyme.) — Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ; pé-
doncules non sillonnés, égalant presque les feuilles, courbés
au sommet après la floraison. Calice à lobes fortement veinés,
largement ovales, atténués au sommet presque aiqu. Corolle
d'un beau bleu, même sur le lobe inférieur, striée. Style
égalant presque la longueur de la cloison du fruit. Capsule
plus large que haute, en cœur renversé, non réticulée, ven-
true et arrondie sur les bords, couverte de poils fins, serrés
et glanduleux ; sinus aigu. Graines 8-10 dans chaque loge.
Feuilles glaucescentes en dessous, luisantes en dessus, un
peu épaisses, en cœur el presque ‘rénifor mes, pr ofondément
creneltes, presque incisées. Tiges couchées, rameuses dès
la base, — Plante ordinairement plus grèle que la précé-
dente, très-peu velue au printemps, mais se couvrant de
poils plus nombreux vers l'automne.
Commun dans les lieux cultivés de tous les terrains. ©.
Mars-octobre.
19. V. persica Poir. Dict. 8, p. 542 (1808); V. Bux-
bœaumii Ten. FI. nap. 1, p. 7, tab. 1; Godr. FI. lorr., éd.
1,4. 2, p. 164. (Véronique de Perse.) — Fleurs solitaires
à l’aisselle des feuilles ; pédoncules non sillonnés, courbés
au sommet après la floraison, plus longs que les feuilles. Ca-
lice à lobes lancéolés, aiqus, ciliés, et munis de fortes ner-
vures. Corolle grande, bleuätre, veinée. Style égalant pres-
que la hauteur de la closon du fruit. Capsule mesurant en
largeur plus du double de sa hauteur, réticulée-veinée, velue-
glanduleuse, comprimée et insensiblement amincie sur les
bords en carêne aiquë, à sinus superficiel obtus, à lobes
très-écartés et un peu rétrécis vers le sommet. Graines 6 à
8 dans chaque loge. Feuilles ovales-arrondies, dentées en
scie, en cœur à la base ; les inférieures opposées. Tiges cou-
chées, rameuses dès la base, radicantes aux premières divi-
sions. Plante plus ou moins couverte de poils longs et arti-
culés, s distinguant de prime abord des deux espèces pré-
cédentes par la grandeur de ses fleurs, la largeur et la forme
de ses capsules.
4 Genuina Nob. Feuilles larges, profondément dentées,
d'un tiers plus courtes que les pédoncules ; plante plus forte,
plus velue.
6 Kochiana Nob. Feuilles plus petites, superficiellement
dentées, n’égalant pas la moitié du pédoncule; plante peu
velue ; tige filiforme. V. hospita var. 6 Mert. et Koch,
Deutsch. Ft. 1, p. 332 ; V. filiformis DC. F1. fr. 6, p. 388,
non Sm.
Nancy, entre Malzéville et Pixerécourt ÆSuard); Liverdun
(Vincent), Pompey (Monard et Taillefert). Metz, au Sablon, à
Montiguy (Holandre). Saury-sur-Nied, forêt de Creutzwald
(Dr Humbert). Coramercy, sur les marnes oxfordiennes
(Briard). Mirecourt (Mowgeot) ; Epinal (docteur Berher). ©.
Avril-mai.
20. V. hederæfolia L. Sp. 19. (Véronique à feuilles
de lierre.) — Fleurs solitaires à l’aisselle des feuilles ; pé-
doncules sillonnés, courbes au sommet après la floraison,
— 938 —
égalant les feuilles où plus longs. Calice à lobes en cœur,
acuminés, aigus, longuement ciliés, appliqués sur la capsu-
le, saillants en dehors par les côtés, ce qui donne au calice
une forme quadrangulaire. Corolle plus courte que le calice,
blanche ou d’un bleu pâle, veinée. Style n’égalant pas la
moitié de la hauteur de la cloison du fruit. Capsule glabre, à
peine émarginée, formée de deux sphères adossées et creu-
sées d’un sillon sur le bord; une, plus rarement deux grai-
nes dans chaque loge, beaucoup plus grosses que dans les
autres espèces de la section. Feuilles toutes pétiolées, un
peu charnues et velues ; les inférieures opposées ; les supé-
rieures alternes ; les radicales ovales, entières ; les cauli-
naires orbiculaires, en cœur à la base, à cinq, plus rare-
ment toutes à trois lobes ; lobes ordinairement obtus, quel-
quefois aigus (V. Lappago Schrank, Baier. F1. 1, p. 218) ;
le lobe supérieur très-grand. Tiges couchées, rameuses, sou-
vent radicantes à la base. — Plante munie de longs poils
articulés, étalés.
Commun dans les champs, au bord des haies sur tous les
terrains. ©. Mars-mai.
Trib. 6. RHINANTHACEÆ DC. F1. fr. 3, p. 454. — Corolle
irrégulière, tubuleuse, à limbe bilabié. Etamines 4, didyna-
mes ; anthères à 2 loges distinctes, paralleles, s’ouvrant cha-
cune par une fente longitudinale et mucronées au sommet ;
point d’appendice représentant la cinquième étamine. Cap-
sule comprimée, à 2 loges, à 2 valves entières, à déhiscence
loculicide.
10. EUPHRASIA Tourn.
Calice à tube cylindrique,non enflé, quadrifide, à seg-
ments presque égaux. Corolle tubuleuse, ouverte à la gorge,
bilabiée, à lèvre supérieure échancrée, à lèvre inférieure
divisée en 3 lobes égaux. Etamines 4, didynames. Stigmate
entier. Capsule oblongue, comprimée latéralement, tronquée
ou émarginée, à loges polyspermes. Graines munies de
côtes longitudinales égales. — Feuilles inférieures toujours
opposées.
1. E. officinalis L. Sp. 841 ; Soy.- Will. Mém. de l’Aca-
démie de Nancy, 1833-1834. p, 25. (Euphraise officinale).
— Fleurs très-brièvement pédicellées, solitaires à l’aisselle
de toutes les feuilles supérieures. Calice velu-glanduleux,
— 939 —
muni sur le tube de cinq côtes saillantes, divisé en quatre
lobes lancéolés, cuspidés, dressés, séparés par des sinus
inégaux. Corolle de grandeur très-variable, un peu velue,
ordinairement blanche, veinée et quelquefois lavée de violet,
à lèvre supérieure un peu concave, étalée sur les bords et
crénelée au sommet, à lèvre inférieure maculée de jaune à
sa base, à trois lobes échancrés. Anthères brunes, barbues à
la base ; celles des étamines courtes munies d'un mucron
épineux plus long que celui des étamines longues. Capsule
velue supérieurement, oblonque-obovée, comprimée, faible-
ment émarginée au sommet et mucronulée dans l’échancrure.
Graines ovoides, grisàtres, munies de côtes blanches, fine-
ment et transversalement ridées dans les intervalles. Feuil-
les sessiles. d’un vert gai. ovalés. pourvues sur le dos de
fortes nervures et sur les bords de dents plus obtuses dans
les feuilles inférieures, plus aiguës dans les supérieures.
Tige dressée, cylindrique, grêle, flexueuse, souvent rougei-
tre, ordinairement très-rameuse. — Plante élégante, velue
inférieurement, velue-glanduleuse et un peu visqueuse dans
le haut.
Commun dans les prés secs, au bord des bois, surtout dans
les terrains siliceux. ©. Juillet-août.
2. E. nemorosa Soy.-Will. Mém. de l’Acad. de Nancy,
le. p. 27 ; E. officinalis 6 nemorosa Pers. Syn. 2, p. 149,
(Euphraise des bois.) — Très-voisine de la précédente es-
pèce, elle s’en distingue par ce qui suit: calice glabre, à
lobes longuement cuspidés et un peu rudes sur les bords ;
capsule moins velue, linéaire-oblongue, plus allongée et
d’un tiers plus étroite, tronquée et mucronulée au sommet ;
graines plus allongées, fusiformes, jaunâtres, munies de
côtes blanches plus saïllantes ; feuilles plus épaisses, plus
dressées, souvent luisantes, glabres, munies de dents plus
étroites, plus profondes, longuement cuspidées ; tige plus
roide, plus brièvement velue ; rameaux plus dressés. —
Plante jamais glanduleuse, d'un vert foncé, souvent rou-
geûtre.
Commun dans lés prés secs, au bord des bois, surtout dans
les terrains siliceux. ©. Juillet-août.
«
Nora. Je suis d'autant plus porté à reconnaitre, avec M.
Soyer-Willemet, ces deux plantes comme des espèces distine-
tes, qu'on les rencontre très-souvent croissant en société. On
— 0 —
ne peut donc pas cousidérer les différences qui ies séparent
comme étant des modifidations résultant de Ja aature du sol
ou de l'exposition, Les Æ, tricuspidata et alpina ne sont
peut-être que des variétés de l’£. nemorosa.
3. E. Odontites L. Sp. 841. (Euphraise odontalgique.)
— Fleurs brièvement pédicellées, presque opposées, dis-
posées au sommet des rameaux en grappe spiciforme, uni-
télarale, à la fin allongée ; bractées lancéolées, plus longues
que les fleurs.Calice velu, tubuleux-campanulé, muni de cinq
faibles nervures, divisé jusqu’au milieu en quatre dents
lancéolées et un peu inégales. Corolle velue extérieurement,
rosée ; lèvre supérieure peu concave, tronquée, égalant le
tube, non étaleesur les bords ; lèvre inférieure plus courte,
à trois lobes spatulés, obtus et entiers, le médian faible-
ment émarginé. Etamines dépassant à peine la lèvre supé-
rieure de la corolle; anthères jaunes-brunâtres, un peu
velues entre les lobes et réunies au sommet ; toutes munies
d’un mucron épineux de même longueur. Capsule velue et
comprimée supérieurement, ovale-oblongue, obtuse ou un
peu tronquée. Graines fusiformes, un peu blanchûtres,
munies de côtes blanches, longitudinales, moins saillantes
que dans les espèces précédentes et finement ridées trans-
versalement dans les intervalles. Feuilles étalées, sessiles,
lancéolés-linéaires, élargies à la base et s’atténuant insen-
siblement jusqu'au sommet, pourvues sur les bords de
dentelures ecartées et peu saillantes. Tige dressée, obtuse-
ment quadrangulaire, rameuse ; rameaux ascendants. —
Plante rude au toucher, hérissée de poils dirigés en bas sur
la tige et les pédicelles, dirigés en haut sur les feuilles,
Commun dans les moissons, au bord des chemins, sur tous
les terrains. ©. Juin-juillet.
4. E. serotina Lam. FI. fr. 2, p. 350 (Euphraiïse tar-
dive.) — Fleurs brièvement pédonculées, presque opposées,
disposées au sommet des rameaux en grappe spiciforme, uni-
latérale, à la fin allongée ; bractées presque linéaires, plus
courtes que les fleurs. Calice velu, tubuleux-campanulé, muni
de cinq faibles nervures, divisé jusqu’au milieu en quatre
dents lancéolées et un peu inégales. Corolle velue extérieu-
rement, rosée; lèvre supérieure peu concave, tronquée,
égalant le tube, non étalée sur les bords ; lèvre inférieure
plus courte, à trois lobes spatulés, obtus, entiers. Etamines
a (GEL
dépassant à peine la lèvre supérieure de la corolle ; anthères
jaunes-brunûätres, un peu velues entre les deux lobes et
réunies au sommet, toutes munies d’un mucron épineux de
même longueur. Capsule velue et comprimte supérieure-
ment, ovale-oblongue, obtuse et un peu tronquée. Graines
fusiformes, blanchâtres, munies de côtes blanches longitudi-
nalés peu saïllantes et ridées transversalement dans les in-
tervalles. Feuilles étalées, sessiles, lancéolées, acuminées,
atténuces à la base, à dentelures écartées et peu saillantes.
Tige dressée, obtusément quadrangulaire, rameuse ; rameaux
très-étalés. — Plante rude au toucher, hérissée comme dans
l'espèce précédente.
Commun dans les moissons de tous les terrains. ©. Août-
octobre,
5. E. lutea ZL. Sp. 812. (Euphraise à fleurs jaunes.) —
Fleurs brièvement pédonculées, disposées au sommet des
rameaux en grappe spiciforme, unilatérale, à la fin allongée;
bractées un peu plus courtes que les fleurs. Galice pubes-
cent, campanulé, divisé jusqu'au tiers en quatre dents lar-
ges et courtes, acuminées. Corolle pubescente, jaune ; lè-
vres égales et égalant le tube, à lobes ciliés, tous entiers.
Etamines dépassant la lèvre supérieure de la corolle ; an-
thères jaunes, tout à fait glabres, libres, toutes munies d’un
mucron épineux de méme longueur. Capsule velue. ovale,
échancrée au sommet. Graines comme dans l'espèce précé-
dente. Feuilles sessiles, rapprochées, linéaires, aiguës,
toutes entières (£. linifolia DC. F1. fr. 3, p. 475, non L.)
ou les inférieurs munies &e dentelnres écartées et à peine
saillantes. Tige dressée. roide, rameuse ; rameaux dressés-
étalés. — Plante rude au toucher, brièvement velue.
Commun sur les coteaux secs de la région oolithique ; paraît
être rare dans l'arrondissement de Montmédy; Villécloye
(Pierrot). ©. Juillet-août.
11. BARTSIA Z.
Calice à tube campanulé, non enflé, quadrifide, à segments
presque égaux. Corolle tubuleuse, bilabiée, à lèvres courtes ;
la supérieure comprimée latéralement, très-entière ; l’infé-
rieure à 3 lobes entiers. Etamines 4, didynames. Stigmate
entier. Capsule ovale-oblongue, comprimée latéralement, à
loges polyspermes. Graines munies sur le dos d'ailes mem
braneuses et inégales; — Feuilles toutes opposées,
— 5142 —
1. B. alpina L. Sp. 839. (Burtsie des Alpes.) — Fleurs
brièvement pédonculées, solituires à l’aisselle des feuilles
supérieures et formant par leur réunion un épi dense, feuillé,
terminal. Calice à dents o7a1les-lancéolées. Corolle pubes-
cente, à tube trèes-allingé, un peu courbé, un peu élargi à
la gorge ; lèvre supérieure un peu concave, dirigée en avant;
l'inférieure un peu plus courte, à trois lobes arrondis et
séparés par une petite dent. Capsule plus longue que le ca-
hce, pubescente, ovile-oblongue, arrondie au sommet, cou-
ronnée par le style persistant. Graines munies d’ailes fine-
ment striées et dirigées du même côté. Feuilles opposées,
sessiles, un peu ridées, ovales, souvent un peu en cœur,
dentées ou crénelées avec la dent terminale plus grande: les
supérieures violacées. Tige dressée, tout à fait simple, qua-
drangulaire. Souche rampante. — Plante d’un vert sombre,
noircissant par la dessication, couverte de poils étales, ar-
ticulés, glanduleux ; fleurs d’un violet foncé.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit ; au Hohneck
(Mougeot). VaWée du Chajoux et Faignes-sous-Vologne. /Gé-
rard). %. Juin-août.
12. RHINANTHUS LZ.
Calice comprimé latéralement, enflé, à 4 dents disposées
en 2 lèvres. Corolle tubuleuse, bilabiée, à lèvre supérieure
comprimée latéralement et émarginée, à lèvre inférieure à
trois lobes entiers. Etamines 4, didynames. Stigmate capité.
Capsule ovale ou orbiculaire, comprimée latéralement, à
loges polyspermes. Graines imbriquées, comprimées, munies
sur le dos d’une aile membraneuse cu aptères. — Feuilles
toutes opposées.
1.R.minor £hrh. Brit. 6, p. 14h; R. glabra Soy.-
Will. Cat. p. 167. (Rhinanthe à petites fleurs.) — Fleurs
brièvement péaicellées, unilatérales, disposées au sommet
de la tige et des rameaux en épis terminaux d’abord serrés,
puis allongés et làches ; bractées herbacées vertes, ovales,
munies de dents profondes, étroites, acuminées, subulées,
Calice glabre, d’un vert obscur, maculé de brun, élégam-
mentréticulé-veiné, ovale-orbiculaire, vésiculeux, comprimé,
à deux lobes divisés au sommet en deux dents courtes et
conniventes. Corolle d’un jaune foncé, comprimée latérale-
ment, à tube droit ; lèvre supérieure courte, plus longue
(509
que l’inférieure, voutée, dirigée en avant et munie sous le
semmet de deux dents latérales, très-courtes, jaune ou d’un
bleu livide ; lèvre inférieure trifide, à lobes ovales. Style
pâle et pubescent sous le stigmate, courbé en crochet au
sormet et entièrement caché par la corolle. Capsule très-
comprimée, aussi large que longue, presque orbiculaire,
faiblement émarginée au sommet. Graines comprimées, lar-
gement ovales, tronquées obliquement et épaissies à l’om-
bilic, non rugueuses sur les faces, toujours largement ai-
lées. Feuilles sessiles, rudes, d’un vert foncé, dentées en
scie et un peu réfléchies sur les bords. Tige dressée, simple
ou rameuse, giabre, ordinairement non maculée, munie de
quatre ar gles saillants et sur deux faces opposées d’un faible
sillon. — Plante glabre.
4 Genuinus Nob. Tige non maculée ; dents de la lèvre
supérieure de la corolle jaunes ; feuilles oblongues-lancéolées.
6 Fallax Koch, Syn. éd. 1, p. 544. Plante plus élevée ;
tige maculée de linéoles noires ; dents de la lèvre supérieure
de Ja corolle bleues ; feuilles oblongues-lancéolées.
y Angustifolius Koch, l. e. Tige non maculée ; feuilles de
moitié plus étroites. À. minor Dois. FL. Meuse, p. 562 ! non
Ehrh.
La variété « très-commune dans les prairies humides, sur
tous les terrains. La var. 6. plus rare; Nancy, Sarrebourg, Mi-
recourt. Entre Courcelles et Remilly (D' Humbert). La var. +.
Nancy, aux fonds de Toul ; Verdun; vallée de la Vologne et
Hohneck. ©. Mai-juin.
2. R. augustifolius Gmel. FI. Bad. 2, p. 669. (Rhinan-
the à feuilies étroites.) — Se distingue 1° du À. minor par
ses bractées d’un vert pâle, toutes acuminées et pourvues
de dents étroites et bien plus longuement subulées ; par son
calice à dents plus longues et plus aiguës ; par sa corolle
dont la lèvre inférieure est plus étalée, maculée de bleu à
sa base et dont Ja lèvre supérieure est munie au sommet de
dents latérales bleues beaucoup plus longues ; 2° du 2.
major par ses fleurs plus petites ; par le tube de la corolle
plus étroit, droit, et de moitié lus court ; par la lèvre in-
férieure plus profondément trifide ; par ses étamines plus
courtes ; par ses graines plus petites, plus largement
ovales ; 3° de tous les deux par la lèvre supérieure de la
corolle fortement courbée, ascendante : par sa capsule plus
— 54h —
petite, plus large que haute; par ses feuilles généralement
plus étroites, linéaires ou linéaires-lancéolées, aiguës ; par
sa tige plus grêle, plus rameuse ; par ses rameaux plus éta-
lés. — Plante glabre ; feuilles rudes ; tige maculée de li-
néoles noires.
Rare ; à Neuviller, près de Saverne sur le grès vosgien (Bu-
chinger). Bitche. Bruyères, sur le grès bigarré (Mougeot) ; Gé-
rardmersur le granit (de Baudot); Basse sur le Rupt (Pierrot);
et sans doute sur d’autres points de la chaîne des Vosges. ©.
Juillet-août.
3. R. major £hrh. Beitr.6,p.144.(Rhinanthe à grandes
fleurs.) — leurs très-brièvement pédicellées, unilatéaales,
disposées au sommet de la tige et des rameaux en épis d’a-
bord serrés, puis allongés et làches ; bractées, membra-
neuses, d'un blanc jaunûtre, ovales, dentées en scie. Calice
pâle, glabre ou velu (R. hirsutus Lam. F1. fl. 2, p. 358),
non maculé, élégamment réticnlé-vsiné, membraneux, ovale-
orbiculaire, vésiculeux, comprimé, à deux lobes divisés au
sommet en 2 dents jongues, aiguës et écartées en dehors.
Corolle d’un jaune-citron, comprimée latéralement, à tube
courbé et plus court que le calice ; lèvre supérieure égalant
l'inférieure, voütée, dirigée en avant et munie sous le som-
met de deux dents violettes oblongues et tronquées ; lèvre
inférieure trifide, à lobes ovales-arrondis. Style violet, flé-
chi et glabre au sommet, un peu saillant hors de la corolle.
Capsule très-comprimée, un peu plus longue que large, obli-
quement ovale-arrondie, apiculée, et faiblement émarginée
au sommet. Graines comprimées, ovales, tronquées obli-
quement et épaissies vers l’ombilic, concentriquement ru-
queuses sur les faces, le plus souvent ailées sur le dos,
quelquefois étroitement, plus rarement aptères. Feuilles
sessiles, vertes et rudes en dessus, ponctuées de blanc en
dessous, élargies et presque en cœur à la base, oblongues-
lancéolées, dentées en scie, et un peu réfléchies sur les
bords. Tige dressée, simple ou rameuse, maculée de brun,
munie de quätre angles saillants et sur deux faces opposées
d’un faible sillon. — Fleurs du double plus grandes que
dans les deux espèces précédentes, si ce n’est dans la variété
alpestre, qui les a petites.
Commun dans les prairies humides sur tous les terrains, La
variété à petites fleurs très-communes dans les hautes Vosges.
@, Mai-juillet,
— 9149 —
13. PEDICULARIS L.
Calice un peu enflé, à 5 dents ou bilabie ; la lèvre suré-
rieure bidentée ou entière, l’inferieure à trois dents. Corolle
tubuleuse, bilabiée, à lèvre supérieure en casque, l’inferieure
trifide, Etamines 4, didynames. Stigmate capité. Capsule
ovale, plus ou moins acuminée, comprimée latéraiement, à
loges polyspermes. Graines ovoides, anquieuses, non ailées,
alvéolées.
1. P. palustris L. Sp. 815. (Pédiculaire des marais.)—
Fleurs brièvement pédonculées, disposées au sommet de la
tige et des rameaux en grappes spiciformes, feuillées, à la
fin très-läches et très allongées. Calice oblong, à la fin vé-
siculeux, veiné en réseau, divisé en deux lobes latéraux,
incisés-dentés, crépus et glabres sur les bords. Corolle à
tube plus long que le calice ; lèvre sunérieure allongée,
faiblement courbée, munie sur les bords de deux dents
subulées, placées sous le sommet et de deux autres dents
plus petites et placées vers le milieu ; lèvre inférieure à
trois lobes arrondis. Capsule plus longue que le calice,
ovale, comprimée, obliquement atténuée en pointe. Grai-
nes brunes, ovoides, munies d’un sillon et élégamment ré-
ticulées sur une face, finement striées en long sur la face
opposée. Feuilles éparses, pinzatipartites, à segments nom-
breux, linéaires-oblongs et munis au sommet de dents
calleuses et blanches. Tige dressée, solitaire, fistuleuse,
très-rameuse dans sa moitié inférieure ; rameaux plus
minces que la tige, étalés-dressés. Racine épaisse, fibreuse.
— Plante glabre ou presque glabre, d’un aspect rougeûtre ;
fleurs grandes, purpurines.
Commun dansles prairies humides des vallées de la chaîne
des Vosges. Plus rare dans la plaine et surtout dans les prés
tourbeux. 2% ou €). Mai-juillet.
2. P. sylvatica Z. Sp. 845. (Pédiculaire des bois.) —
Fleurs brièvement pédoncu'ézs, disposées, le long de l’axe
primaire dont elles occupent une grande partie et au som-
met des rameaux, en grappes spiciformes serrées. Calice
oblong, anguleux, à la fin vésieuleux, veiné en réseau,
fendu antérieurement et divisé en 5 lobes inéqaux et velus
sur les bords ; le supérieur plus petit, lancéole, entier ; les
autres oblongs et dentés. Corolle à tube plus long que le
PE 1: ; as
calice ; lèvre supérieure allongée; presque droite, munie
seulement de deux dents sous le sommet ; lèvre inférieure à
trois lobes arrondis. Capsule plus courte que le calice,
ovale, obtuse, mais munie sur le côté d’un fort mucron.
Graines petites, oblongues, apiculées, irrégulièrement alvéo-
lées sur toute leur surface. Feuilles éparses, pinnatipartites,
à segments ovales et bordées de dents mucronulées. Tiges
nombreuses, simples ; la centrale dressée, les latérales
couchées et étalées en cercle. Racine fibreuse. — Plante
moins élevée que la précédente; fleurs purpurines, plus
pâies, rarement blanches.
Commun dans les prairies humides des vallées des Vosges.
Plus rare dans la plaine. Nancy, àMontaigu (Soyer- Willemet).
Metz, aux étangs, Creutzwald, vallée de la Bisten (Holandre).
Bar-le-Duc, forêt d’Argonne. [ri-le-Sec, Louppy-sur-Loison,
Braudville, Breux (Pierrot et Cardot). Mary (Lefebvre) ; La-
marche, They-sous-Montfort (Gerard). % ou ©). Mai-juillet.
3. P. foliosa L. Mant. p. 86 : P. comosa Willm.
Phyt. 738 ! non L. (Pédiculaire à épi feuillé.) — Fleurs
très-brièvement pédonculées, disposées au sommet de la
tige en une grappe spiciforme, épaisse, serrée, très -feuillée
à la base. Calice campanulé, anguleux, velu, muni de cinq
dents courtes, triangulaires, acuminées ; la supérieure plus
longue. Corolle à tube plus long que le calice ; lèvre supé-
rieure velue sur les côtés, glabre sur la carène, un peu
courbée, très-obtuse, non dentée sous le sommet ; lèvre
inférieure à trois lobes arrondis, presque égaux. Capsule
plus longue que le calice. régulièrement ovoide, compri-
mée, brièvement mucronée. Graines grisàtres, triquètres,
fortement et élégamment alvéolées. Feuilles pinnatiséquées,
à segments pinnatifides, munis de dents incombantes et
mucronées. Une ou plusieurs tiges dressées, simples, argu-
leuses, peu feuillées, si ce n'est sous l’épi. Souche longue,
épaisse, rameuse, — Plante un peu velue, plus rebuste
que les deux espèces précédentes ; fleurs grandes, jaunes.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit et la grau-
wacke, au Ballon de Soultz (Schauenbourg), Rotabac et Hoh-
neck (Mougeot). %. Juillet-août.
14. MELAMPYRUM Tourn.
Calice campanulé, non enflé, à L ou 5 dents. Corolle tu-
buleuse, bilabiée, à lèvre supérieure carénée, étalée sur
— 517 —
les bords et émarginée, à lèvre inférieure tridentée ou tri-
lobée, munie de deux plis. Etamines 4, didynames. Stig-
mates, Capsule ovale, acuminée, comprimée par le dos, à
loges uui-bispermes. Graines oblongues, lisses et luisantes,
non ailées. — Plantes noircissant par la dessiccation.
1. M. cristatum Z. Sp. 842. (Mélampyre à crétes.) —
Fleurs sessiles, étalées horizontalement, disposées sur
quatre rangs et formant avec les bractées une grappe spi-
ciforme, très-serrée même à la maturité, quadrangulaire
avec les angles relevés en crêtes ; bractées opposées, 1m-
briquées, en cœur, acuminees, pliées en deux, courbées en
dehors et munies sur les bords de dents inégales, très-ai-
ruës et rapprochées ; les bractées inférieures à sommet fo-
hacé et réflechi. Calice à 4 dents acuminées, subulées,
ciliées, atteignant le milieu du tube de la corolle ; tube du
calice pourvu de chaque côté d'une ligne de poils, du reste
glabre. Corolle d’un blanc jaunâtre avec le palais jaune,
souvent lavée de pourpre, à tube comprimé latéralement,
fortement courbé en arc au-dessus du calice. Anthères ci-
liées. Capsule comprimée, obliquement ovale, surmontée
d’une pointe fortement courbée en dehors ; leges bispermes.
Graines plus petites que dans nos autres espèces. Feuilles
sessiles, linéaires-lancéolées, rudes au toucher, très-étalées
et même réfléchies. Tige dressée, obtusément quadrangu-
laire, rameuse ; rameaux très-étalés. — Plante glabre ou
brièvement velue; bractées supérieures tantôt d’un vert
jaunâtre, tantôt purpurines.
Commun dans les bois du calcaire jurassique. Plus rare
dans la plaine ; Lunéville (Guibal); Château-Salins (Léré). ©.
Juin-juillet.
2, M. arvense L. Sp. 842. (Mélampyre des champs.) —
Fleurs sessiles, dressées, disposées en tous sens et formant
une grappe spiciforme, cylindrique, s’allongeant pendant
la floraison et devenant lâche à la base; bractées opposées,
lancéolées, pinnatifides, à lobes latéraux étroits, linéaires,
subulés ; les inférieurs capillaires. Calice velu, divisé au-
delà du milieu en 4 ou 5 dents terminées par une longue
pointe sétacée et rosée, qui égale le tube de la corolle. Co-
rolle pubescente, purpurine sur la lèvre supérieure et au
bord de la lèvre inférieure, jaune autour de la gorge. An-
thères barbues à la base et un peu au sommet, Capsule obo-
2 PRÈS Tee
vée, comprinée, acumince au sommet, atténuée en pointe à
la base ; loges monospermes. Graines luisantes, oblongues,
d’un brun jaunàtre. Feuilles sessiles, linéaires, lancéolées,
acuminées, rudes au toucher ; les supérieures dentées-pin-
natifides à la base, et commencant à prendre la forme des
bractées. Tige dressée, rougeûtre, rude au toucher, obtusé-
ment quadrangulaire, rameuse ; rameaux étalés-dressés. —
Plante d’un aspect sombre, couverte de poils courts et roides.
a Genuinum Godr. F1. lorr., éd. À, t. 2, p. 233. —
Bractées purpurines, munies en dessous de deux rangs de
verrues noires, luisantes et ombiliquées ; corolle à lèvres
purpurines.
6 Impunctatum Godr. L. ce. — Bractées d'un jaune ver-
dûtre, dépourvues de verrues ; corolle tout à fait jaune ; ca-
lice à dents plus courtes. M. barbatum Waldst. et Kit. PL.
rar. Hung. p. 89, tab. 86.
Commun dans les moissons des terrains calcaires et argilo-
calcaires. La var. 6: Nancy, Champigneules ; Liverdun (Ma-
thieu); Pont-à-Mousson et Château-Salins (Léré). Metz, à
Arnaville, bois près de Saint-Louis, Argency et Gorze (Tail-
lefert), Peltre et Mercy-le-Haut (Barbiche); Buret et Borny
(Warion). Saint-Mihiel (Léré). Epinal (Berher). ©.Juin-juill.
3. M. pratense L. Sp. 843 ; M. sylvaticum Dois. FI. de
la Meuse, 568 non L.; M. vulgatum Hol. F1. de la Moselle,
568. (Mélampyre des prés.) — Fleurs très-brièvement pédi-
cellées, étalées horizontalement, disposées sur deux rangs
en grappe spiciforme, très-làche, unilatérale ; bractées op-
posées, les deux inférieures semblables aux feuilles, les su-
périeures pourvues à leur base de 2-4 dents longuement
acuminées et subulées. Calice un peu rude, vert et muni de
deux taches brunes, divisé au-delà du milieu en 4 ou » dents
longuement acuminées et sétacées, appliquées et n’égalant
pas le tiers de la longueur du tube de la corolle. Corolle
fermée à la gorge, à tube triangulaire et droit, d'abord
blanche avec les lèvres jaunes, puis lavée de lilas avant de
se faner. Antheres ciliées. Capsule eomprimée, lancéolée,
arrondie à la base; loges bispermes. Graines oblongues, jau-
nâtres. Feuilles très-brièvement pétiolées, ovales-lancéolées
ou lancéolées-linéaires, rudes sur les bords et sur les ner-
vures. Tige dressée, obtusément quadrangulaire, rameuse ;
rameaux gréles, allongés, très-étalés, diffus.— Plante pres-
que glabre ; bractées toujours vertes.
Commun dans les bois de tous les terrains. ©. Juin-juillet.
it 549 EE
4. M. sylvaticum ZL. Sp. 343. (Mélampyre des bois.) —
Ressemble par le port au A. pratense, mais s’en distingue
par les caractères suivants ; fleurs deux fois plus petites,
dressées ; bractées entières ; dents du calice étalées, ovales-
lancéolées, égalant le tube de la corolle ; celle-ci d’un jaune
doré uniforme, ouverte à la gorge; lèvre supérieure plus
fortement courbée ; inférieure trifide réfléchie ; capsule de
moitié plus petite, acuminée, moins comprimée, à la fin
réfléchie ; loges monospermes ; tige le plus souvent simple,
plus grèle ; taille moins élevée.
Escarpements des hautes Vosges, sur le granit; Honeck
(Mougeot). Ballon de Soultz, vallées de Saint-Amarin, de
Guebwiler, de Munster, etc. ©. Juillet-août.
LXXI. OROBANCHÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis-
tant, tantôt tubuleux et à 4 ou 5 dents, tantôt fendu jusqu’à
la base en arriere, ou à la fois en arriere et en avantet cons-
titué par 2 sépales irréguliers. Corolle gamopétale,
hypogyne, marcescente, longuement tubuleuse, bilabiée.
Etamines 4, didynames, insérées au tube de la corolle;
anthères biloculaires, à loges s’ouvrant en long, sagittées et
mucronées à la base. Style simple; stigmate subbilobé.
Ovaire libre, sessile sur un disque charnu, uniloculaire,
polysperme; placentas pariétaux. Le fruit est une capsule
bivalve. Graines ovales où oblongues, luisantes, alvéolées.
Embryon petit, placé à la base d'un albumen charnu ; radi-
cule dirigée vers le hile. — Plantes parasites sur les racines
d’autres végétaux ; feuilles alternes et réduites à des écailles.
1. OROBANCHE Z.
Fleurs munies à leur base d'une seule bractée. Calice
fendu jusqu’à la base en deux sépales latéraux, quelquefois
un peu soudés en avant, bifides, à lobes inégaux. Corolle
bilabiée, à lèvre supérieurement ou rarement entière, à
lèvre inférieure trilobée. Capsule à valves restant adhérentes
à la base et au sommet, portant chacune deux placentas
étroits.
1. 0. rapum Thuill. F1. par. 317. (Orobanche rave). —
r
Fleurs nombreuses, formant un épi dense et très-allongé ;
— 290 —
bractées ovales à la base, s’atténuant en une pointe longue,
très-cassante, qui dépasse la fleur. Calice à deux sépales
distincts, munis de nervures saillantes, fendus jusqu’au
milieu en deux lobes étroits et très-aigus. Corolle d’un brun
rouge clair, couverte de poils glanduleux et blanchâtres,
ventrue intérieurement à la base, régulièrement courbée en
arc sur le dos, à lèvres gndulées et à peine crénelées sur les
bords ; la supérieure voütée en casque et ordinairement
émarginée ; inférieure à trois lobes ovales, dont le médian
est du double plus grand que les latéraux. Etamines insérées
toutes les quatre à la base de la corolle ; filets blanes, can-
nelés et tout à fait glabres à la base, munis vers le haut,
ainsi que le style, de poils glanduleux ; les filets des éta-
mines longues se courbent l’un vers l’autre, mais non en
forme d’anse ; anthères jaunâtres sur le vif, blanches après
la dessiccation, longuement mucronées. Ovaire et style
blancs ; stigmate profondément bilobé, non marginé, un peu
rougeñtre sur le dos, mais Jaune citron sur ses pelotes.
Tige simple, pourvue d’écailles jusque sous l’épi, renflée à
sa base en un tubercule bulbiforme, gros, sphéroïidal ou
ovoide, plein et couvert d’écailles imbriquées, charnues,
larges, courtes, très-obtuses ; à partir de ce renflement, la
tige est fistuleuse, couverte de poils crépus et glanduleux,
munis d’écailles plus écartées et passant insensiblement à la
forme lanctolée aiguë. Radicelles nulles. Plante robuste,
atteignant jusqu’à 6 décimètres ; fleur d’une odeur d’épine-
vinette fugace.
Sur les racines du Sarothamnus scoparius, et toujours sur
le sol siliceux, sur lequel la plante nourrice croît exclusive-
ment : commun par suite dans toute la chaîne des Vosges. %.
Mai-juin.
‘9, 0. major L. FI. suec. 561: O. elatior Sutton, Engl.
bot. tab. 568 ; O. stigmatodes Wimm. FI. von Schles. 280 ;
O, Centaureæ Scabiosæ Hol. Fl. Moselle, éd. 1, p. 520.
(Orobanche élevée). — Fleurs nombreuses, en épi serré ;
bractées lancéolées, atténuées en une longue pointe qui
dépasse la fleur. Calice à deux sépales munis d’une à trois
nervures, ordinairement un peu soudés à la base, plus pâles
que la corolle, divisés au-delà du milieu en deux lobes
acuminés, subulés et dépassant le milieu du tube de la
corolle. Corolle d’un violet ferrugineux, couverte de poils
courts, glanduleux et jaunàtres, resserrée au-dessous de
— 591 —
l'insertion des étamines, un peu ventruce au-dessus et anté-
rieurement, régulièrement courbée en are Sur le dos, à
lèvres irrégulièrement dentées et plissées sur les bords ; la
supérieure voütée, arrondie et dépassant à peine l’infe-
rieure; celle-ci à trois lobes presque égaux, dirigés en
avant, arrondis au sommet et rétrécis à la base. Etamines
insérées au quart inférieur de la corolle ; filets laineux sur
la face interne dans presque toute leur longueur, arqués et
de plus courbés au sommet en forme d’anse; anthères d’un
brun cendré mème après la dessiecation, pubescentes à la
base. Style rougeûtre, garni de quelques poils glanduleux ;
stigmate bilobé, non marginé, à pelotes Jaunes, globu-
leuses, veloutées. Tige simple, fistuleuse, rougeatre, cou-
verte de poils jaunes-bruns et glanduleux, épaissie à la
buse, pourvue jusque sous l’épi d’écailles toutes aiguës ; les
supérieures écartées, linéaires-lancéclées. Radicelles nom-
breuses. — Plante robuste, atteignant jusqu'à 6 décim. ;
fleurs inodores.
Champs arides du calcaire jurassique, sur les racines du
Centaurea Scabiosa, Nancy, au-dessus de Laxou (Suard).
Metz, sur les côtes de Lessy, de Rosérieules, des Genivaux
(Holandre); Montmédy (Pierrot); Baâlon (Cardot); et aussi
sur le muschelkalk, à Bitche (Schult:). 2% ? Juin.
3. 0. Galii Duby, Bot. gall. 1, p. 349. (Orobanche du
Gaillet.) — Fleurs moins nombreuses et plus grandes que
dans les deux espèces précédentes, disposées en épi lâche;
braetées lancéolées, très aiguës, un peu plus courtes que la
fleur développée, et pourvues de nervures rapprochées et
saillantes. Calice à 2 sépales contigus ou soudés antérieure-
ment, munis de plusieurs nervures, entiers ou bifides, lar-
ges à la base, terminés en pointe subulée, égalant la moitié
du tube de la corolle. Corolle d’un lilas päle ou d’un rouge
violet, velue et glanduleuse, à tube étroit à la base, insen-
siblement diiate vers la gorge, régulièrement courbé en arc
sur le dos et nullement ventru en avant; lèvres inégale-
ment dentelées ; la supérieure large, voütée , entière ou lé-
gèrement échancrée, jamais réfléchie ni étalée sur Îles
bords; l’inférieure est trifide, à lobes presque égaux, ar-
rondis, dirigés en avant. Etamines insérées un peu au-des=
sus (à 3 millim.) de la base de la corolle; filets courbés
en forme Jd’anse au sommet , abondamment pourvus sur
leur face interne et dans leur moitié inférieure de poils
Êx2s SP 28,
blancs et dans leur moitié supérieure de poils glanduleux ;
anthères brunes, pubescertes à la base. Style blanc, velu-
glanduleux; stigmate bilobé, non marginé, à pelotes d'un
brun pourpre fonce, veloutées. Tige simple, blanche ou
jaunûtre, rougeàtre vers le sommet, velue-glanduleuse, non
épaissie ni bulbeuse à sa base, pourvue d’écailles toutes li-
néaires-lancéolées, aiguës, d’abord violacées, puis brunes,
rapprochées dans le bas, très-écartées dans le haut, sillon-
nées par des nervures saillantes et rapprochées. Radicelles
nombreuses. — Plante atteignant 3 ou À décimètres ; fleurs
exhalant souveut l'odeur de girofle.
Très-commun dans les bois du calcaire jurassique, sur les
racines des Gallium Mollugo, verum et sylvaticum!; acciden-
tellement sur l’Achillea Millefolium. %. Juin-juillet.
Nora. On trouve rarement une forme de cette plante, qui a
les corolles, les pelotes du stigmate et toutes les autres par-
ties de la plante d’un beau jaune qui pälit avec l’âge, comme
si ce végétal était atteint de chlorose; cette forme est l'O.
Ligustri Suard, in Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 178.
4. 0. Teucrii F. G. Schultz Ann. der. Reg. bot. p.505.
(Orobanche de la Germandrée.) — Fleurs au nombre de
10-15, en épi court, un peu làche ; bractées lancéolées,
acuminées, aussi longues que la fleur et pourvues de ner-
vures rapprochées. Calice à deux sépales contigus, rare-
ment soudés, hinerviés, bifides, à lanières presque égales et
ne dépassant pas la moitié du tube de fa corolle. Corolle
d’un rouge brun, couverte extérieurement de poils glandu-
leux et iaunâtres, brièvement velue-glanduleuse intérieure-
ment, resserree sous le point d’insertion des étamines, peu
à peu dilatée jusque vers la gorge, droite sur le dos depuis
la base jusqu'au milieu de la lèvre supérieure courbée en
avant ; lèvres inégalement dentées ; la supérieure large,
arrondie, voutée ; l’inférieure à trois lobes profonds, pres-
que égaux, étalés. Etamines insérées au-dessus (à 3 ou 4
millim.) de la base de la corolle ; filets des étamines lon-
gues courbés au sommet, mais non en forme d’anse, viola-
cés, velus sur la face interne dans leur moitié inférieure,
glanduleux supérieurement; anthères d’un brun pâle, api-
culées, velues à la base, Style lavé de violet, velu-glandu-
leux; stigmate bilobé, non marginé, à pelotes veloutées,
d’un violet notr. Tige simple, épaissie à la base, d’un jau-
ne rougeâtre. glanduleuse-visqueuse, à poils serrés, pour-
>)
— JJ) ———
vue d’ecailles lancéolées, acuminées, très-rapprochées à la
base, très-écartées au sommet. Radicelles noinbreuses, —
Plante de petite taille, dépassant rarement 2 décim., ré-
pandant l'odeur de girofle.
Sur les Teucrium Chamædrys et montanum et accidentel-
lement sur le Thymus Serpyllum. Sur les eoteaux secs du cal-
caire jurassique et du muschelkalk. Nancy, à Boudonville,
Malzéville (Suard), Vandœuvre, Maron, Frouard ; Toul ; Pont-
à-Mousson, sur la côte Saint-Pierre (Léré). Metz, à Lessy,
Châtel, Saïnt-Quentin (Holandre); Clouange (Taillefert),
Hayange; Bitche {Schultz). Commercy, Bussy, Manton, Vi-
gnot ! (Maujean); Saint-Mihiel (Léré), Hannonville (Wurion).
Neufchâteau (Mougeot). 2%. Juin.
5. 0. Medicaginis F. G. Schultz, Ann, der Reg. bot. 5,
p.505 ; O. rubens Wallr. Diasc. Orob. gen. K6. (Oro-
banche de la Luzerne.) — Fleurs au nombre de 18-50, en
épi peu allongé, à la fin un peu lâche ; bractées lancéolées,
longuement acuminées, brunes, presque aussi longues que
la fleur et pourvues de nervures rapprochées. Calice à deux
sépales multinerviés, contigus antérieurement, plus rare-
ment soudés, tantôt entiers, largement ovales, acuminés
et munis d’une dent de chaque côté, tantôt inégalement
bifides, égalant presque le tube de la corolle. Corolle d’un
rouge brun, jaunâtre à la base, velue-glanduleuse intérieu-
rement, assez rétrécie à la baseet ua peu bossue antérieu-
rement, peu élargie vers le haut, courbée au-dessus de la
base, puis droite et carénée sur le dos jusqu’au milieu de
la lèvre supérieure, qui descend subitement et se redresse
à son sommet ; lèvres inégalement dentées ; la supérieure
profondément divisée en deux lobes étalés ; lèvre infe-
rieure égalant la supérieure, profondément trifide, à lobes
presque égaux, souvent terminés par une longue ponte ;
les lobes latéraux divergents ; celui du milieu obliquement
dirigé en bas. Etamines insérées un peu au-dessus (à 5
millim.) de la base de la corolle ; filets courbés en forme
d'anse 1u sommet, jaunes inférieurement, rougeâtres su-
périeurement, velus sur la face interne dans leur moitié in-
férieure et munis de quelques poils glanduleux dans leur
moitié supérieure ; anthères brunes, pubescentes à la base.
Style rougeätre, velu-glanduleux ; stigmate bilobé, non
marginé, à pelotes d'un jaune de cire et un peu velou-
tées. Tige simple, ordinairement égale à la base, d'un rouge
TOME I. 04
— 554 —
noirätre, velue-glanduleuse, pourvue d’écailles d’un brun
foncé, lancéolées et rapprochées dans le bas, très-étroiteset
très-écartées dans le haut. Padicelles nombreuses. — Plante
atteignant 3-4 décimètres.
Coteaux du calcaire jurassique, sur les racines des Medi-
cago sativa et falcata, accidentellement sur le Galium Mollu-
go. Nancy, au-dessus de Champigneulles, Pompey (Suard) ;
Malzéville (Briard). Metz, sur les côtes de Saint-Quentin et
de Gorze (Holandre). Neufchâteau (Mougeot). % Mai-juin.
6. O0. Cervariæ Suard. in Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2,
p. 180. (Orobanche du Peucédane.) — Plante voisine de la
précédente, mais s’en distinguant par les caractères sui-
vants : fleurs en épi plus étroit, plus serré ; ealice à 2 sé-
pales toujours distincts et écartés, bifides, de moitié plus
courts que letube de la corolle ; celle-ci jaunâtre violacée,
glabre intérieurement, couverte extér'eurement de poils
glanduleux très courts, plus étroitement tubuleuse, moins
fortement courbée en dehors, régulièrement arquée sur le
dos caréné dans presque toute sa longueur ; lèvres 1rrégu-
lièrement dentées, non ciliées ; la supérieure superficielle-
ment bifide ; l’inférieure à 3 lobes inégaux, dont le médian
plus long, terminé par une longue pointe ; filets des éta-
mines plus fortement courbés au sommet, moins velus à la
base ; anthères plus petites, fauves, devenant blanches par
la dessiccation et à loges plus fortement divergentes ; stig-
mate d’un jaune de cire ; tige d’un jaune-rougeûtre, plus
grèle, épaissie et un peu bulbeuse à la base.
Bois du calcaire jurassique sur les racines du Peucedanum
Cervaria ! Très-rare. Nancy, au bois de Malzéville au-dessus
de la Gueule-du-Loup (Suard 1839). % Juin.
7. 0. Picridis F. W. Schultz, ap. Koch, Deutsh. FI. h,
p. 453. (Orobanche de la Pieride.) — Fleurs au nombre de
20-10, en épi serré, un peu lâche à la base ; bractées lan-
céolées, longuement acuminées, très-velues, égalant presque
la fleur. Calice à deux sépales écartés, lancéolés, longue-
ment acuminés, subulés, souvent munis d’une dent vers le
inilieu et d’une ou deux nervures, plus longs que le tube de
ia corolle. Corolle d’un blanc un peu jannätre, tubuleuse,
peu élargie vers la gorge, assez fortement courbée en dc-
hors, arquée sur le dos, déprimé vers le point d'insertion
des étamines ; lèvres crénelées, non ciliées ; la supérieure
S'Hoaue
un peu voutée, non bilobée, un peu étalée sur les bords ;
l'inférieure égalant la supérieure, à trois lobes arrondis,
dentés et crépus, le médian un peu plus long. Etamines in-
sérées presque au milieu du tube de la corolle ; filets cour-
bés en forme d’anse au sommet, blancs, velus sur la face
interne dans leur moitié inférieure, finement verruqueux
supérieurement ; anthères blanchätres, brièvement apicu-
lées. Style blanc lavé de lilas, velu glanduleux ; stigmate
bilobé, non marginé, à pelotes d'un violet sale, glabres,
mais couvertes de granulations. Tige simple, grêle, très-
velue, presque égale à la base, jaunâtre, souvent légèrement
lavée de violet, pourvus d’écailles lancéolées, aiguës, très-
écartées au sommet. Radicelles nombreuses. — Plante haute
de 2-4 décim., beaucoup plus grêle et plus pàle que l’es-
pèce précédente, munie sur la tige, mais surtout sur l'axe
de l’épi et sur les bractées, de poils bien plus nombreux,
longs, blancs, crépus, articulés terminés par une glande
pâle ; fleurs plus petites.
Sur les racines du Picris hieracioïdes ; coteaux secs du cal-
caire jurassique et du muschelkalk. Liverdun (Mathieu), Ma-
ron ; Sarrebourg, près du bois de Hoff (de Baudot). Metz, à
Châtel, entre Clouange et Moyeuvre (Xolandre), vignes de
Magny, Saulny (Monard), Jussy (de Marcilly), Gorze (Tail-
lefert), Mars-la-Tour (Warion); Bitche (Schuttz). Chauvency-
le-Chäteau, Sandzécourt, Olizy (Pierrot et Cardot). Sur le
lierre à Châtel près de Metz (Warion). ©. Juin.
8. 0. epithymum DC. FI. fr. 3, p. 490. (Orobanche du
Thym.) Fleurs au nombre de 3-10, en epi court et lèche ;
bractées lancéolées, longuement acuminées, passant du
Jaune au brun, plus longues que la lèvre inférieure et munies
de nervures peu saillantes. Calice à deux sépales écartés,
placés sur les côtés, étroitement ovales, longuement acumi-
nés, subulés, dirigés en arrière, un peu plus courts que le
tube de la corolle, entiers mais présentant dans les indi-.
vidus robustes une petite «lent latérale. Corolle un peu
rougeñtre, veinée de pourpre, un peu velue intérieurement,
couverte extérieurement de poils glanduleux insérés sur de
petits tubercules purpurins, resserrée sur le point d'insertion
des étamines, puis insensiblement dilatée vers la gorge, un
peu carénée et courbée régulièrement sur le dos jusqu'à
l’extrémite de la lèvre supérieure, qui se fléchit un peu vers
le haut ; lèvres inégalement dentelées ; la supérieure un peu
CON EE
échancrée ; l'inférieure à trois lobes inégaux, le médian du
double plus long, mais beaucoup plus court que le tube.
Etamines insérées un peu au-dessus de la base de la corolle ;
filets d’un blanc jaunâtre, munis à leur base de quelques
poils blancs et au sommet de quelques poils glanduleux et
violacés ; les filets des étamines courtes courbés en arc au
sommet: ceux des étamines longues courbés en crochet ;
anthères brunes, tout à fait glabres. Style violacé vers
e haut, velu-glanduleux ; stigmates d'un pourpre foncé.
Tige simple, grêle, épaissie à la base, d’un jaune sale pas-
sant au rougeitre vers le haut; velu-glanduleuse, pourvue
d'écailles lancéolées, imbriquées dans le bas, écartées et
plus étroites dans le haut. Radicelles nombreuses. C'est la
plus petite de nos Orobanches ; elle atteint de 1 à 2 décim.
et exhale l'odeur d’œillet-mignardise. On trouve une forme
chlorotique de cette espèce qui a tous les organes jaunes,
même le stigmate ; elle se rencontre pèle-mèle avec la forme
type.
Commun sur les coteaux calcaires, sur les racines du
Thymus Serpyllum. %. Juin-juillet.
2. PHELIPÆA C. À. Meyer.
Fleurs munies à leur base de trois bractées. Galice tubu-
leux, campanulé, à k ou 5 divisions. Corolle bilabice,
à lèvre supérieure échancrée, à lèvre inférieure trilobée.
Capsule s’ouvrant au sommet en deux valves, qui portent
chacune deux placentas étroits.
1. P. cærulea C. À. Mey. En. cauc. 104 ; Orobanche
cœrulea Vill. Dauph. 2, p. 406 ; Godr. F1. lorr., éd. T,
t.. 2, p.182 ; O. lœvis Dois; FI. Meuse, p. 587. (Phélipee
bleñe.) — Fleurs très-brièvement pédicellées, en épi un peu
che ; bractée médiane lancéolée, acuminée, insérée à la
base du pédicelle, munie d’une large nervure dorsale
bleuûtre, presque carénée, un peu plus courte que le calice ;
bractées latérales insérées au sommet des pédiceiles,
linéaires, subulées. Calice cortace, gamopétale divisé, meis
non jusqu'au milieu, en cinq dents triangulaires, subulées,
bleuñtres sur le dos ; les antérieures atteignant le milieu du
tube de la corolle ; la postérieure plus courte et manquant
quelquefois. Corolle d’un bleu d’acier, avec des veines plus
out” Lier
foncées, à tube enilé à la base, resserré vers le milieu, puis
insensiblement dilaté jusqu'à la gorge, fortement courbée
jusqu'à l'extrémité de la lèvre supérieure, de manière à ce
que la moitié supérieure de la fleur se trouve dans une
osition horizontale ; lèvres peu dentées ; la supérieure à
deux lobes ; l’inférieure à trois lobés égaux, ovales et souvent
acuminés, #unie à sa base de deux gibbosités qui ferment
presque la gorge de la corolle. Etamines insérees sur le tube
de la corolle au point où il commence à se rétrécir ; filets
blancs, à peine munis de quelques poils à la base, du reste
complètement glabres, courbés en are au sommet ; anthères
blanches, glabres, libres, ovales, brièvement apiculées.
Style bleuitre au sommet, velu-glanduleux; st'gmate
bifide, non marginé, à pelotes blanches. Tige simple, sou-
vent épaissie à la base, grisätre, mais d’un bleu d'acier sur
les angles, briévement velue-glanduleuse surtout an som-
met, pourvue d’écailles lancéolées, rapprochées dans le bas,
écartées dans le haut. Radicelles nombreuses. — Plante de
2 à 3 décim., d'un aspect poudreux. M. Fournel a trouvé
sur les fortifications de Metz une forme tout à fait blanche
de cette espèce.
Coteaux secs du calcaire jurassique, sur les racines de
l’'Achillea Millefolium. Nancy, à la côte de Toul, Laxou,
Marévilie (Soyer- Willemet) ; Sion-Vaudémont ; Liverdun,
Dieulouard, Pont-à-Mousson, Château-Salins (Léré) ; Foug
Main). Metz ({lolandre), gare du chemin de fer (Warion),
Saulny (Monard), Bayonville (Taillefert), Buret (Warion) ;
Guénetrange (Creton). Verdua (Doisy); Saint-Mihiel (Léré);
Commercy. Entre Breon et Thon-le-Long (Pierrot). Neufchà-
teau (Lefebvre), Urville (Rodillon). Saint-Dié sur la dolomie.
(Boulay). Sur le grès vosgien, à Bitche (Schuwlt:). % Juin-
juillet.
2. P. ramosa C. A. Mey. En. cauc. 104 ; Orobanche
ramosa L. Sp. 882; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2 p. 183.
(Phélipée rameuse.) — Fleurs très-brièvement pédicellées,
en épi lâche ; bractée médiane lanctolte, acuminée, insérée
à la base du pédicelle, d’abord jaune, puis brune, munie de
faibles nervures et égalant le calice ; bractées latérales
linéaires, subulées, insérées au sommet du pédicelle. Calice
membraneux, monosépale, divisé au-delà du milieu en !
lanières lancéolées, longuement subulées, presque égales,
d'un blanc-jaunûtre, munies chacune d'une nervure. Corolle
— 098 —
Le tout à fait jaune, plus souvent lavée de violet
dans sa moitié supérieure, velue intérieurement, à tube
globuleux à sa base, resserre vers le milieu, un peu courbé
en dehors dans sa moitié supérieure carénée sur Le dos ; lèvres
à peine dentelées, mas cilées ; la supérieure bilobée, vou—
tée; l’inferieure à trois lobes égaux, dépourvue de gibbosités
et laissant ouverte la gorge de a corolle. Etamines insérées
comme dans l'espèce précédente; filets blancs, mais jau-
nâtres et pourvus de quelques poils à la base, très-finement
tuberculeux et courbés en arc au sommet ; anthères d’un
jaune pâle, glabres et libres. Style blanc, à peine glandu-
leux; stigmate blanchâtre, velouté, arrondi, à peine émar-
giné. Tige raineuse, épaissie en tubereule et à peine écail-
leuse à la base, jaune, couverte de poils blanes et
glanduleux, munie d'écailles courtes et peu nombreuses.
Radicelles nombreuses. — Plante beaucoup plus grêle et
ordinairement moins élevée que l’espèce précédente ; fleurs
deux fois plus petites.
Commun sur les racines du Cannabis sativa et du Nicotiana
tabacum. ©. Août.
3. LATHRÆA L.
Fleurs munies à leur base d’une seule bractée. Calice
lubuleux, campanulé, quadrifide. Corolle caduque, bilabiée,
à lèvre supérieure entière, à lèvre inférieure plus courte et
trilobée. Capsule s’ouvrant au sommet en 2 valves, qui
portent chacune un placenta large et fongueux.
1. L. squamaria L. Sp. 848. (Clandestine écuilleuse.) —
Fleurs brièvement pédicellées, pendantes, en grappe spici-
forme, serrée et penchée au sommet avant la floraison, puis
dressée, s’allongeant et égalant ou dépassant la tige ; brac-
tées grandes, arrondies, blanchâtres, lavées de pourpre. op-
posées aux fleurs et imbriquées sur deux ra ngs. Calice lar-
sement tubuleux, velu-glanduleux, divisé jusqu'au milieu
en 4 segments ovales, aigus, dressés. Corolle à peine plus
longue que le calice et comme lui blanche lavée de pourpre.
Anthères velues. Style réfléchi au sommet. Capsule ovale-
conique, égalant le calice, s’ouvrant avec elasticité. Graines
subglobuleuses. Tiges aériennes dressées, simples, munies
de quelques écailles membraneuses, écartées. — souche
blanche, horizontale, tortueuse, très-rameuse, couverte d’é-
— 999 —
cailles epaisses, charnues, en cœur, étroitement imbri-
quées.
Très rare ; bois ombragés. Nancy, à la forêt de Haye ( Wil-
lemet père; ; boisde Feïy près de Thiaucourt (Puiseux). Metz,
Gorze, Moyeuvre (Holandre), vallées de Mance (de Marcillly)
et de Parfondeval (Warion). Cornimont et Saint-Maurice
(Perrin) ; Ballon de Servance, à la Goutte-du-Luthier (A.
Choffel) ; Forêt de Fossard (Zeiller). % Mars-avril.
LXXII. LABIÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis-
tant, à 5 dents ou à 2 lèvres. Corolle gamopétale, hypo-
gœyne, caduque, tubuleuse, le plus souvent bilabiée, rare-
ment d'apparence uniforme et plus rarement encore campa-
nulée où infundibuliforme ; limbe à 4 ou 5 lobes, à préflo-
raison imbricative. Etamines 4, didynames, ou plus rare-
ment 2? par avortement, insérées au tube de la corolle ; an-
thères à deux loges distinctes, s’ouvrant chacune par une
fente longitudinale, ou à 2 loges confluentes et s’ouvrant par
une seule fente, ou enfin à deux loges séparées par un long
connectif. Style unique, naissant entre les carpelles et à
leur base ; stigmate entier où bilobé. Ovaire formé de qua-
tre carpelles libres, monospermes, insérées sur un disque
hypogyne charnu. Le fruit est formé par 4 akènes. Graine
dressée. Albumen nul ; embryon droit où plié; radicule di-
rigée vers le hile. — Feuilles toujours opposées ; fleurs réu-
nies en petites grappes ou faisceaux à l’aisselle des feuilles
supérieures où elles forment de faux verticilles quelquefois
“approchés en grappe spiciforme.
Trib. 1. Mexruomez Benth. Lab. p. 152. Corolle infun-
dibuliforme, non bilabiée, à 4 ou 5 lobes presque égaux.
Etamines droites, étalées ; anthères à 2 loges parallèles.
1. MENTHA Z.
Calice tubuleux, à 5 dents. Corolle infundibuliforme, à
tube court, à 4 segments dont le supérieur souvent émargi-
né. Etamines fertiles au nombre de quatre, égales, étalées ;
anthères à 2 loges s’ouvrant en long. Akènes ovoides, ar-
rondis au sommet, lisses.
1. M. rotundifolia Z. Sp. 805. (Menthe à feuilles ron-
me UN te
des). — Faisceaux de fleurs disposés en épis cylindriques,
aigus, très grèles dans la forme à petites fleurs ; bractées
ovales-lancéolées, acuminées. Calice petit, régulier, nu à la
gorge, non strié, campanulé, ventru et globuleux à la matu-
rité, Mais 70h contracté à la gorge, à dents lancéolées, su-
bulées, : à la fin conniventes. Feuilles sessiles, épaisses, forte-
ment ridées en réseau, ovales-orbiculaires, ‘arrondies, mais
mucronées au début, échancrées en cœur à la base, créne-
lées sur les bords, vertes et velues en dessus, blanches et
mollement tomenteuses en dessous. Tige dressée, rameuse
au sommet, toujours mollement tomenteuse ; rameaux courts.
Souche rampante. — Plante d’une odeur forte, pénétrante,
peu agréable ; fleurs rosées où blanche.
Commun le long des ruisseaux dans les terrains calcaires ;
parait être rare dans l'arrondissement de Montmédy (Pierrot
et Cardot) 2%. Juillet-août.
2. M. sylvestris L. Sp. 804 ; M. Sylvestris &« genuina
Godr. F1. lorr., éd. T1, &. 2. p. 186. (Menthe sauvage.) —
Faisceaux de fleurs disposés en épis cylindriques, ordinai-
rement un peu lâches à la base, plus rarement en épis ovoi-
des, obtus, très-serrés (41. syluestri is sceanica Fries, Nov.
Mant. tert. p. 56) ; bractées très-étroites, linéaires, lubu-
lées. Calice régulier, nu à la gorge, campanulé, ventru,
contracté à la gorge à la maturité, à dents étroitement li-
néaires, subulées, à la fin un peu conniventes. Feuilles ses-
siles, veinées en réseau et bosselées, blanches-tomenteuses,
ovales où ovales-oblonques, aiquës, dentées en scie, à dents
incombantes, rapprochées, peu saillantes. Tige dressée, plus
où moins rameuse au sotumet, tomenteuse ; rameaux ’ordi-
nurement courts ; les supérienre fle iris. Souche rampante,
émettant des étolons. — Plante d’une odeur forte, mais
agréable ; fleurs roses, violettes où blanches.
Assez commun dans toute la chaine jurassique dela Lor-
raine, le long des ruisseaux. 2%. Juillet-août.
Nora. Cette plante est considérée par quelques auteurs com-
me une hybride des M. rotundifolia et candicans ; nous ne
pouvons admettre cette opinion ; si notre M. sylvestris (qui
n’est pas celui de tous les auteurs, mais celui de Linné, d’a-
près l’herbier normal de Fries) croit souvent en société avecle
M. rotundifolia, 11 se trouve dans un grand nombre de loca-
lités où n'existe pas le M. candicans (M. viridis y canes-
cens).
— 901 —
3. M. viridis ZL. Sp. 80h ; 31. sylvestris Godr. FL. lorr.,
éd. 1, {. 2, p. 186 (excl. var. x). (Menthe à feuilles vertes.)
— Faisceaux de fleurs disposés en épis cylindriques, sou-
vent un peu làches à la base ; bractées très-étroites, linéai-
res, subulées. Calice régulier, nu à la gorge, campanulé,
ventru et contracté à la gorge à la maturité, à dents étroite-
ment linéaires, subulées, à la fin un peu conniventes.
Feuilles presque sessiles, non bosselées, étroitement lancéo-
lées, aiguës, dentces. à dents saillantes, écartées les unes
des autres, acuminées. Tige dressée, rameuse au sommet ;
rameaux étalés. Souche rampante. — Plante polymorphe,
d’une odeur agréable ; fleurs roses ou violettes.
4 Genuina Godr. et Gren. FL. France, 2, p. 649. Feuilles
vertes et glabres, planes ou plus rarement onduleuses, inci-
sées et crispées sur les bords (#. crispata Schrad. Cat.
hort. GϾtt.)
6 Pubescens Godr. et Gren. FI. France, 2, p. 650, Feuil-
les vertes, pubescentes sur les deux faces.
y Canescens Fries, Nov. Mant. 3, p. 56. Feuilles pubes-
centes en dessus, blanches-soyeuses en dessous. I. candi-
cans Crantz, Austr. 330.
Bords des ruisseaux et des routrs. La var. « commune dans
les vallées des Vosges; Orbé, Willdenstein, Wasserbourg,
Soulzbach, vallées de Munster et de Saint-Amarin, le Tillot,
Bruyères, Sainte-Marie-aux-Mines ; Remiremont {(Mougeot) ;
plus rare et cà ct là dans la plaine: Nancy, à Tomblaine
(Soyer- Willemel), la Garenne, Heillecourt, Dombasle (Suard),
Château-Salins (Léré). Sarrebourg (de Baudot) ; Metz à Mon-
tigny, Corny (Æolandre) ; Commercy, Saint-Mihiel (Léré) ;
Stenay, Sassey-devant-Dun (Cardot). Mirecourt (Reuss). la
forme crispée à Sarrebourg et à Niederviller (de Baudot),
vallées de Munster et de Dusenbach (Æirschléger). La var. 6
dans la vallée de Saint-Amarin. La var. ÿ commune dans
les vallées des Vosges, plus rare sur le calcaire jurassique. 2%.
Juillet-août.
h. M. aquatica ZL. Sp. 805. (Menthe aquatique.) — Fais-
ceaux de fleurs disposés en capitules globuleux et terminaux,
ou en capituies et en faux verticilles rapprochés, ou enfin
tous en faux verticilles ; feuilles florales plus longues que
les capiu'ss- Calice régulier, nu à la gorge, à tube oblong-
obové et muni de dix côtes saillantes, à dents trianqulaires
à la base, brusquement et longuement subulées, dressées à
la maturite; Feuilles métfaldes, ovales, souvent un peu en
— 262 —
cœur à la base ou plus rarement lancéolées, atténuées à la
base, dentées en scie si ce n’est à la base et au sommet,
munies de nervures saillantes en dessous, déprimées en des-
sus ; les supérieures aiguës, les inférieures obtuses. Tige
dressée, simple ou peu rameuse. Souche rampante, émettant
des stolons. — Plante aromatique, d’un vert foncé ou d’un
vert blanchàtre, ou rougeàtre, variant singulièrement pour
la taille, pour la longueur et la forme des feuilles, la lon-
gueur des pétioles. Les poils des tiges et des pédicelles sont
étalés, réfléchis ou dressés, où manquent complètement. Le
calice et les graines sont toujours plus grands que dans le
M. sylvestris. Fleurs roses.
a Genuina Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 2, p. 188. Feuilles
couvertes de poils épars ; faux verticilles de fleurs peu ser-
rés. M. aquatica 6 nemorosa Fries. Nov. 183; M. rubra
Dois, F1. Meuse, p. 531 ! non Sm.
6 Hirsuta Koch, Syn. éd. 1, p. 550. Feuilles plus petites,
couvertes de longs poils blanes, presque tomenteuses ; faux
verticilles de fleurs plus serrés. M. hirsuta L. Mant. 81;
Soy.-Will. Cat, p. 70.
Bords des rivières et des fossés ; commun dans tous les ter-
rains. %.Juillet-août.
5. M. citrata Æhrh. Beitr. 7, p. 150 ; M. aquatica var.
glabrata Godr. F1. lorr., éd. À, €. 2, p. 188. (Menthe citro-
nelle.) — Faisceaux de fleurs supérieurs rapprochés et for-
mant un épi ovale ou oblong, mais les paires inférieures
écartées, pédoneulées ; feuilles florales supérieures linéaires-
Jancéolées, plus courtes que les capitules. Calice régulier,
nu à la gorge, tout à fait glabre, à tube subcylindrique, à
dents lancéolées. subulées, dressées à la maturité. Feuilles
pétiolées glabres, ovales, aiguës, arrondies où tronquées à
la base, dentées, à dents superficielles et écartées les unes
des autres. Tige dressée, très-rameuse. Souche rampante.
— Plante glabre, d’une odeur agréable ; fleurs rosées.
Lieux humides, principalement sur les terrains siliceux.
Sarrebourg (de Baudot). Metz, au Saulcy (Holandre). Epinal
(Berher). Vallée de Guebwiller, sur le versant oriental des
Vosges. 2%. Juillet-août.
D
6. M. sativa Z. Sp. 805. (Menthe cultivée.) — Faisceaux
de fleurs fous axillaires, toujours disposés en faux verticil-
les nombreux et écartés, plumeux avant l’anthèse ; axe floral
— 963 —
terminé par un bouquet de feuilles. Galice régulier. nu à
la gorge, tubuleux-infundibuliforme et muni de 10 côtes
saillantes, à dents lancéolées, acuminées, dressées à la ma-
turité. Feuilles pétiolées , ovales où elliptiques, arrondies
ou atténuées à la base, dentées en scie dans leur pourtour
si ce n’est à la base et au sommet ; les inférieures obtuses ;
les supérieures aiguës. Tige dressée ou ascendante, simple
ou très-rameuse. Souche rampante émettant des stolons. —
Plante aussi variable que la précédente, d’un vert gai ou
rougeûtre, plus ou moins velue.
Commun au bord des eaux, dans tous les terrains. 2%. Juil-
let-août.
7. M. rubra Sm. Brit. 619, non Huds. nec Sole. (Men-
the rouge.) — Faisceaux de fleurs fous axillaires, non plu-
meux avant l’anthèse; les inférieurs pédonculés, écartés les
uns des autres ; axe floral terminé par un bouquet de feuil-
les. Calice régulier, nu à la gorge, oblong-campanulé, à
dents lancéolées, acuminées, dressées à la maturité, Feuilles
pétiolées, presque glabres, ovales, obtuses ou un peu aiguës,
bordées de dents profondes et étalées. Tige dressée ou as-
cendante, ordinairement rougeñtre, rameuse ; rameaux as-
cendants. Souche rampante. — Plante presque glabre ;
fleurs rosées.
Lieux humides. Dans la Moselle, à Corny (Léo). %. Août-
septembre.
8. M. gentilis Z. Sp. 805. (Menthe apparentée.) —
Faisceaux de fleurs petites et assez denses, tous axillaires,
plumeux avant l’anthèse, tous sessiles, nombreux ; les infé-
rieurs écartés, les supérieurs rapprochés ; axe floral terminé
par un bouquet de feuilles. Calice régulier, nu à la gorge,
oblong, à dents lancéolées, subulées, dressées. Feuilles
pétiolées (si ce n’est les florales qui sont sessiles) petites,
lus ou moins velues sur les deux faces, ovales, superficiel-
Has dentées, si ce n’est à la base. Tige couchée ou ascen-
dante, souvent rougeätre, très-rameuse dès la base, à
rameaux allongés, étalés. Souche rampante. — Fleurs
rosées.
Commun dans les lieux humides, dans tous les terrains. 2%.
Juillet-août.
9. M. arvensis L. Sp. 806. (Menthe des champs.) —
— 264 —
Faisceaux de fleurs lous axillaires, plumeux avant l'an-
thèse, tous sessiles, écartés les uns des autres ; axe floral
terminé par un bouquet de feuilles. Calice régulier, nu à la
gorge, court, large, campanulé, à dents brièvement trian-
qulaires, aiguës, à la fin étalées. Feuilles pe ‘tiolées, ovales
ou lancéolées, presque obtuses, superticiellement denté es.
si ce n'est à la base. Tige couchée ou ascendante, très=
rameuse ; lamneaux étalés et diffus. Souche rampante. —
Plante velue où presque glabre ; fleurs rosées.
Très-commun dans les champs humides de tous les terrains,
2%. Juillet-août.
Mentha arvensi-rotundifolia.
Moselle à Clouange (Barbiche). %. Juillet-août.
10. M. Pulegium L. Sp. 807. (Menthe Pouliot).
Faisceaux de fleurs disposés en faux verticilles écartés, gros,
au nombre de 8-10 au-dessus des premiers rameaux, tous
axillaires. Calice presque bilabié, velu à la gorge, tubuleux-
infundibuliforme, resserré vers son milieu à la maturité,
muni de 10 côtes saillantes et de dents lancéolées, subulées.
Feuilles petites, elliptiques, obtuses, atténuées à la base en
un court pétiole, glabres où un peu pubescentes, pourvues
de dentelures trèspetites et écartées. Tiges couchées et
même radicantes inférieurement, ascendantes au moment de
la floraison, fleuries dans leur moitié supérieure, émettant
de leur base des rameaux radicants. — Plante d’une odeur
agréable ; fleurs roses ou lilas.
Assez commun dans les prés humides, au bord des eaux,
dans tous les terrains. Z. Juillet-août.
»
2. LYCOPUS L.
Calice campanulé, à 5 dents. Corolle infundibuliforme, à
tube court, à h segments dont le supérieur souvent émar-
œiné. Etanines fertiles au nombre de deux, à anthères
à deux loges s’ouvrant en long ; 2 étamines stériles, à filets
renflés au sommet en une petite boule. Akènes trigones,
tronqués au sommet.
1. L. europæus Z. Sp. 30. (Lycope d'Europe). — Fasci-
cules de fleurs sessiles, formant des faux verticilles com-
pactes, écartés, occ upant toute la longueur des rameaux ef
ON
la tige principale au-dessus des dernières ramifications.
Calice à tube très-ouv ert, deux fois plus court que les dents ;
celles-ci ovales-lancéolées et se terminant par une pointe
sétacée, roide, presque épineuse, dressée. Corolle velue à la
gorge. Akènes dépassant le tube du calice, munis sur leur
face externe d'une bordure large et épaisse. Feuilles lancéo-
lées ; les inférieures pétiolées, pinnatipartites à la base ; les
moyennes incisées-dentées, mais plus profondément à la
base ; les supérieures presque sessiles, dentées. Tige roide,
dressée, simple ou rameuse au sommet, quadrangulaire avec
un sillon profond sur chaque face. — Plante velue ou
pubescente ; fleurs petites, blanches.
Commun sur le bord des ruisseaux, dans tous les terrains.
2%. Juillet-août
Trib. 2. Taymez Benth. in DC. Prodr. 12, p. 149. —
Corolle bilabiée. Etamines 4, droites, étalées ; les deux
antérieures les plus longues ; anthères à 2 loges obliques.
3. ORIGANUM L.
Calice à tube campanulé, strié, à limbe non bilabié, velu
à la gorge, à > dents presque égales. Corolle bilabicée, à
lèvre supérieure plane, émarginée, dressée, à lèvre infé-
rieure à trois segments égaux. Anthères à loges distinctes,
même au sommet.
1. 0. vulgare Z. Sp. 824. (Oriqan commun). — Fleurs
tres-brièvement pédicellées, en+épis serrés, tétragones et
formant par leur agglomération au sommet de la tige et des
rameaux une grappe corymbiforme compacte ; bractées plus
longues que le calice, non glanduleuses, obovées, acuminées,
imbriquées, le plus souvent violacées au sommet. Calice
campanulé, à tube muni de points résineux, à 5 dents
égales, ovales, aiguës, à la fin conniventes. Corolle beaucoup
plus longue que le calice, ? à lèvre supérieure en cœur ren-
versée et dirigée en avant. Akènes petits, globuleux, d’un
jaune brun. Feuilles molles, d’un vert plus pâle en dessous,
toutes pétiolées, ovales où ovales-oblongues, arrondies à la
base, entières ou superficiellement dentelées. Tige dressée,
obtusément : tétr agone, souvent purpur ine, très-rameuse
surtout au sommet ; les rameaux supérieurs disposés en
croix, Souche rampante, — Plante mollement velue ; fleurs
roncs où plus rarement blinches:
— 9266 —
Commun dans les haies, au bord des bois, dans tous les
terrains, rare sur les grès. Z Juillet-août.
4. THYMUS Benth.
Calice à tube ovoïde, strié, velu à la gorge, à limbe bila-
bié; lèvre supérieure tridentée ; l’inférieure à 2 lobes subulés
et ascendants. Corolle bilabiée, à lèvre supérieure plane,
émarginée, dressée ; levre inférieure à 3 segments un peu
inégaux. Anthères à loges distinctes, même au sommet.
1. Th. Serpyllum Z. FI. suec. 208 et Sp. 825. (Thym
Serpolet.) — Fascicules de fleurs réunis en tête serrée, ou
en épi quelquefois interrompu à la base. Calice penché sur
le pedicelle court, pourvu de nervures saillantes, un peu
bossu à la base. Corolle à tube droit, obconique. Akènes
bruns, lisses. Feuilles un peu coriaces, très-entières, obtu-
ses, fortement nerviées, plus pâles en dessous, atténuées en
un court pétiole et pourvues surtout à la face inférieure de
points résineux. Tiges très-nombreuses, un peu ligneuses à
la base, très-grèles, très-rameuses, longuement couchées et
radicantes, mais à rameaux ascendants, rapprochées et for-
mant une série linéaire, munis tout autour de poils réfléchis.
Racine munie de fibres capillaires très-nombreuses. —
Plante polymorphe, ordinairement purpurine sur les tiges
et les calices ; fleurs purpurines, roses où plus rarement
blanches.
a Linneanus Godr. et Gren. FI. France, 2, p. 658. Feuil-
les obovées-cunéiformes.
6 Augustifolius God. et Gren. l. c. Feuilles linéaires-
cunéiformes. Th. angustifolius Pers. Syn. 2, p. 130.
La var. « dans les lieux secs et sablonneux ; Nancy, à la
Malgrange, Montaigu; Mirecourt, Neufchâteau (Berher). La
var. 6 dans les sables siliceux à Bitche. %. Juillet-septembre.
2. Th. Chamædrys Fries, Nov. 197. (Thym petit-chéne.)
— Fascicules de fleurs réunis en tête serrée, ovoïde, ou plus
souvent en épi interrompu à la base. Calice penché sur le
pédicelle court, pourvu de nervures saillantes, un peu bossu
à la base. Corolle à tube droit, cylindrique. Akènes bruns et
lisses. Feuilles assez grandes, entières, faiblement nerviées,
ovales ou suborbiculaires, obtuses, brusquement contractées
en un court pétiole, et pourvues de points résineux. Tiges
— 0067 —
nombreuses, très-vrèles, peu rameuses, couchées, diffuses,
radicantes seulement à la base ; rameaux écartés les uns des
autres, non sériés, munis de deux à quatre rangs de poils.
— Plante formant un gazon plus lâche que l'espèce précé-
dente ; fleurs purpurines, rarement blanches.
Commun dans les lieux secs et incultes, sur tousles terrains.
2%. Juillet-septembre.
». HYSSOPUS Z.
Calice à tube obconique, strié, glabre à la gorge, à limbe
non bilabié, mais fendu en 5 dents presque égales. Corolle
bilabiée ; lèvre supérieure plane, bifide, dressée ; lèvre in-
férieure à 3 segments dont le médian beauçoup plus grand.
Anthères à loges très-divergentes et soudées au sommet.
1. H. officinalis Z. Sp. 796. (Hyssope officinale.) —
Fascicules de fleurs presque sessiles, disposés en épi termi-
nal, étroit, unilatéral, feuillé. Caiice à tube dilaté à la gor-
ge, à dents ovales-lancéolées, mucronées. Corolle à tube
courbé. Feuilles sessiles ou subsessiles, vertes, fortement
ponctuées, planes, linéaires ou linéaires-lancéolées, obtuses.
Tige très-rameuse, frutescente à la base. — Fleuis d’un beau
bleu, rarement blanches.
Abondant sur le versant méridional du Mont-Saint-Quentin
près de Metz, où il est complètement naturalisé (Holandre) ;
ruines du château de Preny (Taillefert). Ruines du château
de Rodernack (Warion) ; Bar-le-Duc à Savonnières (Humbert);
Rémparts de Montmédy (Pierrot). b. Juillet-août.
Trib. 3. Meussez Benth. in DC. Prodr. 12, p. 150. —
Corolle bilabiée. Etamines 4, arquées, convergentes au
sommet, les 2 antérieures plus longues ; anthères à 2 loges
obliques.
6. SATUREIA LZ.
Calice à tube campanulé, strié, glabre à la gorge, à limbe
non bilabié, mais fendu en 5 dents presque égales. Corolle
bilabiée ; lèvre supérieure plane, entiere ou émarginée,
dressée ; lèvre inférieure à 3 segments presque égaux. An-
thères à loges divergentes, distinctes au sommet,
1. S. hortensis L. Sp. 795. (Sarrielle des jardins.) —
Fascicules de fleurs peu fournis, tous axillaires, Calice à
LE AU
dents lancéolées, subulées, ciliées. Akènes ovoïdes, finement
chagrinés. Feuilles d’un vert-mat, brièvement velues, ponc-
tuées, linéaires, atténuées en un court étiole. Tige herba-
cée, dressée, rameuse ; rameaux très-etalés. Racine grèle,
pivotante. — Plante trè *s-odorante ; fleurs roses où blan-
ches.
Complètema2nt naturalisé dans les jardins et subspontané.
©. Juillet-septembre.
7. CALAMINTHA Méœænch.
Calice à tube subcylindrique, strié, ordinairement velu à
la gorge, à limbe bilabié ; la lèvre supérieure tridentée,
l'inférieure bifide. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure plane,
entière ou émarginée, dressée ; lèvre inférieure à trois seg-
ments peu inégaux. Anthères à ‘loges divergentes, distinctes
au sommet.
1. C. officinalis Mœnch, Meth. 109: Melissa Calamin-
tha L. Sp. 827 ; Godr.. F1. lorr., éd. 1, 1.2, p. 208 (Cala-
ment officinal.) — Fleurs pédir-ellées, réunies en fascicules
axillaires, rameux, corymbiformes, pédonculés, occupant la
partie supérieure et souvent une grande partie de la lon-
gueur de la tige ; bractéoles peu nombreuses, courtes, su-
bulées. Calice fléchi sur le pédicelle, droit, à tube long
velu, insensiblement dilaté vers la gorge, non ventru à la
base : lèvre supérieure divisée jusqu'au milieu en 3 dents
lancéolées, acuminées, rapprochées ; lèvre inférieure formée
de deux longues dents sétacées, ciliées. Corolle à tube ar-
qué, à lèvre supérieure dressée, presque plane, bifide, Stig-
mate à 2 lobes très-inégaux. Akènes bruns, globuleux, ma-
culés de blanc sur les côtés de l’ombilic. Feuilles assez
grandes, molles, d’un vert gai, pétiolées ; les inférieures
arrondies, obtuses, faiblement crénelées ; les supérieures
ovales, aiguës, dentées en scie. Tiges dressées ou ascen-
dantes, flexueuses, ordinairement peu rameuses. Souche
oblique, munie de stolons. — Plante élégante, élancée,
molle, velue ; fleurs purpurines, de grandeur variable.
Commun, mais exclusivement dans les bois montagneux de
la région jurassique. 2%. Juillet-août.
2, C. Acinos Clairv. in Gaud, Helv, L, p. ns, Melissa
deinos Benth; Lab, 889 : Godri Fli lorr,, dd, 1, ki 2, p:
— 569 —
209. (Calament des champs). — Fleurs portées sur des pé-
doncules non rameux et unifiores, géminés ou ternés à
l’aisselle des feuilles de la moitié supérieure de la tige. Ca-
lice fléchi à angle droit sur le pédicelle, à tube long, courbe,
ventru antérieurement à la base, contracté au-dessus,
muni de côtes saillantes et hérissées de poils tuberculeux ;
lèvre supérieure superliciellement divisée en 3 dents très-
écartées ; lèvre inférieure formée de deux longues dents sé-
tacées, ciliées. Corolle à lèvre supérieure dressée, émargi-
née, presque plane. Stigmate à deux lobes très-mégaux.
Akènes noirs, obovés, maculés de blanc sur les côtés de
l’ombilic. Feuilles petites, elliptiques ou rhomboïdales, tou-
jours atténuées en pétiole, fublement dentelées dans leur
moitié supérieure. Tige dressée, rameuse surtout à la base.
. Racine verticale, fibreuse. — Plante couverte de poils éta-
lés ; fleurs petites, violettes,
Commun dans les champs pierreux et dans les lieux arides,
sur tous les terrains, mais plus spécialement sur les calcaires.
©. Juin-août.
3. C. Clinopodium Benth. in DC. Prodr. 12, p. 233 ;
Melissa Clinopodium Benth. Lab. 389; Godr. FI. lorr.,
éd. 1. t. 2. p. 209 ; Clinopodium vulqare L. Sp. 821. (Ca-
lament Clinopode). — Fleurs pédicellées, réunies en fasci-
cules axillaires, rameux, corymbiformes, presque sessiles,
formant des faux verticilles serrés, écartés, entourés exté-
rieurement d'un grand nombre de bractéoles sétacées el ci-
liées. Calice à tube long, cylindrique, tourbé, muni à la
vorge d’un cercle de poils ; lèvre supérieure divisée Jus-
qu'au milieu en 3 dents subulées, écartées ; lèvre inférieure
formée de deux longues dents sétacées, ciliées. Corolle à
lèvre supérieure ovale, émarginée, dirigée en avant. Akènes
petits, arrondis, bruns et luisants, maculés de blane près
de l’ombilic. Feuilles brièvement pétiolées, d’un vert blan-
châtre en dessous, ovales ou ovales-lancéolées, faiblement
dentées en scie. Tige dressée, flexueuse, rameuse ou simple.
Souche rampante. — Plante très-velue ; fleurs purpurines,
plus rarement blanches.
Commun dans les bois, sur les coteaux incultes, etc., dans
tous les terrains. Z. Juillet-août. «
INSEE
8. MELISSA L,
Calice à tube campanulé, mais déprimé el plan en dessus,
strié, velu à la gorge, à limbe bilabié ; lèvre supérieure à
trois dents ascendantes ; levre inférieure bifide, Corolle bi-
labiée ; lèvre supérieure concave, échancrée, dressée ; lèvre
inférieure à trois segments peu inégaux. Anthères à loges
divariquées, soudées au sommet. |
1. M. officinalis ZL. Sp. 827. (Mélisse officinale). —
Fleurs pédicellées, unilatérales, réunies à l’aisselle des feuil-
les supérieures et formant des faisceaux de 6-12 fleurs,
très-nombreux, sessiles ou brièvement pédoneulés. Calice
fléchi sur le pédicelle, étalé où même réfléchi, velu à la
gorge, plan en dessus ; lèvre supérieure munie de 3 dents
courtes, écartées ; lèvre inférieure divisée jusqu’au milieu
en deux dents lancéolées, subulées, rapprochées. Corolle
pubescente, à tube un peu courbé, plus long que le calice ;
lèvre supérieure courte, concave, bifide, à lobes redressés,
Stigmate à 2 lobes égaux, subuiés. Akènes bruns, obovés-
oblongs. Feuilles toutes pétiolées, ridées en réseau, d’un
vert gai, ovales, largement crénelées ; les inférieures un peu
en cœur à la base ; les supérieures étroitement décurrentes
sur le pétiole. Tiges dressées, nombreuses, quadrangulaires,
très-rameuses. — Plante finement velue, d’une odeur tres-
agréable ; fleurs jaunes avant leur épanouissement, puis
blanches, quelquefois maculées de rose.
Plante introduite et complètement naturalisée dans les vi-
gnes. Assez commun autour de Nancy. Poussay (Reuss) ; Neuf-
château (Lefebvre.) %. Juillet-août.
Trib. 3. MoNARDEZ Benth. Lab. p. 190. Corolle bilabiée,
Etamines 2, parallèles ; anthères à 2 loges divariquées, ou
à 2 loges séparées par un long connectif et dont l’une est
ordinairement stérile.
9. SALVIA Z,
Calice à tube campanulé, nu à la gorge, à limbe bilabié ;
lèvre supérieure entière ou tridentée; l'inférieure bilide.
Corolle bilabiée, à lèvre supérieure arquée, comprimée laté-
ralement, émarginée ou entière, à lèvre inferieure trilobée.
Etamines 2, à filets courts, insérés près de la gorge, articu-
— 571 —
lés chacun au sommet avec un connectif allongé et arqué,
qui porte à chacune de ses extrémités une des loges de
l'anthère, la loge supérieure linéaire et longitudinale, la
loge inférieure plus petite et transversale.
1. S. verticillata L. Sp. 3h. (Sauge verticillée.) —
Fleurs assez longuement pédicellées, nombreuses à laisselle
des bractées ; l inflorescence semble par suite formée d'une
suite de verticilles ; bractées petites, brunes, scarieuses,
acuminées, réfléchies. Calice pubescent ; lèvre supérieure à
dents écartées. Corolle contractée à la base, à tube muni
d'un anneau de poils oblique; lèvre supérieure courte.
Feuilles molles vertes, plus pàles en dessous, pubescentes,
pétiolées, ovales en cœur, aigus, inégalement crénelées ; les
inférieures pourvues de deux petites oreillettes. Tiges her-
bacées, rameuses, — Plante fétide.
Cette plante paraît en voie de se naturaliser en Lorraine.
Elle a été signalée à Nancy (P. Millot), à Montmédy (Pierrot).
Remiremont (S. Perrin) ; Epinal (Berher), %. Juin-août.
2, $S. Sclarea S. Sp. 38. (Sauge sclarée.) — Fleurs briè-
vement pédicellées, unilatérales, géminées ou ternées à+
l’aisselle des bractées et formant au sommet de la tige et
des rameaux des grappes spiciformes, interrompues ; brac-
tées opposées, plus longues que le calice, en cœur, acumi-
nées, sétacées, ciliées, rougeätres ou violacées au sommet,
plus ‘long ques que le calice. “Calice velu-glanduleux, à lèvre
supérieure munie de dents courtes, sétacées, égales et écar-
tées. Corolle velue-glanduleuse, à tube égalant le calice,
cylindrique dans sa moitié inférieure, pus br usquement
bossu en avant, dépourvu intérieurement d'un anneau de
poils ; lèvre supérieure très-grande, comprimée latérale-
ment, courbée en faux, bilobée au sommet : lèvre inférieure
plus courte. Akènes ‘bruns, marbrés, lisses et luisants.
Feuilles fortement ridées en réseau, inégalement et large-
ment dentées, ovales, en cœur à la base : les inférieurs tres-
srandes, longuement pétiolées. Tige herbacée, dressée,
quadrangulaire, ordinairement tres-rameuse au sommet, —
Plante très-odorante, très-velue, glanduleuse au sommet ;
fleurs grandes, d’un blanc lavé de violet.
Très-rare ; collines calcaires. Nancy, Maron (Suard). Ver-
dun (Doïsy) ; Sampigny (M. le curé Pierrot). ©. Juin-juillet.
3. S. pratensis L. Sp. 35. (Sauge des prés.) — Fleurs
brièvement pédicellées, unilatérales, ternées à l’aisselle des
bractées, et formant au sommet de la tige et des rameaux de
longues grappes spiciformes, interrompues ; bractées oppo-
sées, herbacées, ovales, acuminées, velues-glanduleuses,
plus courtes que le calice. (alice velu-glanduleux, à lèvre
supérieure munie de dents sétacées, conniventes, dont la
médiane plus courte. Corolle velue-glanduleuse, à tube éga-
lant le calice, un peu resserré à la base, puis insensible-
ment dilaté vers la gorge ; lèvre supérieure très-grande,
comprimée latéralement, courbée en faulx, échancrée au
sommet ; lèvre inférieure plus courte. Akènes bruns, lisses
et luisants. Feuilles fortement ridées en réseau, inégalement
incisées-crénelées, ovales-oblongues ; les inférieures lon-
guement pétiolées, inégales et en cœur à la base ; celles de
la paire supérieure sessiles et embrassantes. Tige herbacée,
dressée, quadrangulaire, simple ou rameuse au sommet,
peu feuillée. — Plate odorante, velue, glanduleuse au
sommet ; fleurs bleues, plus rarement roses ou blanches.
Commun dans les prairies, sur les terrains calcaires, rare
ailleurs. %. Mai-juillet.
.
Trib. . NepeTezÆ Benth. Lab. 462. Corolle bilabiée. Eta-
mines 4, parallèles, rapprochées sous la lèvre supérieure de
la corolle ; les postérieures les plus longues ; anthères à
deux loges divergentes.
10. NEPETA L.
Calice tubuleux, à cinq dents non disposées en deux le-
vres. Corolle à tube arqué en dehors, à limbe bilabie ; lèvre
supérieure presque plane, bifide ; lèvre inférieure trilobée,
à lobe moyen orbiculaireet concave. Etamines 4; anthères à
loges soudées au sommet et s'ouvrant par une fente com-
nune.
1. N. Gataria L. Sp. 796. (Vépéta chataire.) — Fais-
ceaux de fleurs corymbiformes, pédonculés, très-fournis,
formant au sommet des tiges et des rameaux des grappes
spiciformes, interrompues et feuillées à la base. Calice velu,
à tube cylindrique, un peu ventru à la base eten avant,
velu à la gorge à la fin contractée, muni de 15 nervures et
de dents inégales, lancéolées, subulées. Corolle pubescente,
— )13 —
à tube grèle, courbe, fortement dilaté à la gorge et un peu à
la base ; lèvre supérieure dirigée en avant, courbee en haut
par les bords ; lèvre inférieure très-large, crénelée. Akènes
lisses, glabres, bruns ; muni de 2 taches blanches à l'ombi-
lique. Feuilles toutes pétiolées, molles, pubescentes et ver-
tes en dessus, d'un vert blanchätre et un peu tomenteuses
en dessous, en cœur et presque triangulaires, crénelées.
Tige dressée, roide, tétragone, rameuse au sommet. —
Plante odorante, couverte de poils fins et courts; fleurs
ponctuées de rouge.
Bords des chemins, décombres ; plante étrangère, naturalisée
chez nous. Nancy, Malzéville. Lay-Saint-Christophe (4 Grand-
ville); Moncel (Wunier); Dombasle (Guibal) ; Pont-à-Mousson
(Salle). Metz, au Sablon, à Basse-Seille (Holandre). Gorze
(Docteur Humbert), Commercy à Vignol (Briard). Verdun;
Bar-le-Duc, Spincourt, Haucourt, Epilou (Doisy). Bruyères et
Darney (Mougeot) ; Remiremont (Tuillefert); Epinal ‘et
Aumonzey (docteur Berher). Chatenois (de Baudot) ; Beaufre-
mont (Chapelier) ; bords du Mouzon (Poincaré). %.Juin-août.
11. GLECHOMA Z.
Calice tubuleux, à einq dents non disposées en deux
lèvres. Corolle à tube non arqué, à limbe bilabié; lèvre su-
périeure plane, bifide; lèvre inférieure trilobée, à lobe
moyen plan et en cœur renversé. Etamines 4 ; anthères rap-
prochées par paires à loges divergentes et disposées en
croix, s'ouvrant chacune par une fente longitudinale
distincte.
1. G. hederacea L. Sp. 807. (Glécome Lierre-terrestre.)
— Fleurs pédicellées, toutes dirigées du même côté, réunies
au nombre de 2 ou 3, sur un pédoncule commun très-court,
à l’aisselle de presque toutes les feuilles ; bractéoles séta-
cées, très-courtes, Calice à tube cylindrique, à la fin un peu
ventru à la base,, à dents cvales ou Jancéoltes, toujours
acuminées en pointe sétacte. Corolle à tube obconique,
très-velue à la base de la lèvre inférieure. Akènes bruns,
lisses. Feuilles toutes pétiolées, molles, d'un vert gai,
ridées en réseau, réniformes-arrondies, en cœur à la base,
largement crénelées. Tiges couchées, rampantes, émettant
des rameaux nombreux ; les uns fleuris, dressés et ordinai-
rement simples ; les autres stériles, couchés, souvent très-
»7k —
allongés. — Plante polymorphe, odorante ; fleurs d’un violet
clair, plus rarement blanches !
2 Genuina Nob. Calice trois fois plus court que le tube
de k corolle ; plante presque glabre.
6 Hirsuta Nob. Calice plus “long que la moitié du tube de
la MUR plante velue. G. hirsuta Waldst. et Kit, PI, rar.
Hung. 2, p. 124.
La var. « commune dans les vergers, les prairies, le long
des haies. La var. 6 dans les bois montagneux. %. Avril-mai.
Nora. Chacune des deux variétés se présente avec de
grandes ou de petites fleurs. La forme des dents du calice est
très-variable et passe de la forme ovale à la forme lancéolée,
souvent sur le même pied. Je ne crois pas non plus que la
longueur relative du calice et du tube de la corolle puisse être
considérée ici comme caractère suffisant pour faire de la var. 6
une espèce distincte de la var. «; on trouve une foule d’inter-
médiaires.
Trib. 5. Sracaynez Benth. in DC. Prodr. 12, p. 407. —
Corolle bilabiée. Etamines 4, parallèles et rapprochées sous
la lèvre supérieure de la corolle ; les antérieures les plus
longues ; anthères plus ou moins divergentes.
12. LAMIUM Z.
Calice campanulé, à dents non disposées en deux lèvres
et non épineuses. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure g grande,
voütée, entiere ; lèvre inférieure trilobée, à lobes latéraux
dentiformes, plus rarement oblongs, à lobe médian larg ge el
échancré. Etamines 4 ; anthères soudées au sommet et s’ou-
vrant par une même fente. Akènes triquètres, tronqués et
glabres au sommet.
1. L. album L. Sp. 809. (Lumier blanc.) — Fleurs ses-
siles, réunies au nombre de 5 à 7 en faisceaux écartes et pla-
cés à l’aisselle des feuilles supérieures. Calice ordinairement
maculé de noir à la base, pourvu de dents lancéolées, lon-
guement subulées, étalées. Corolle à tube égalant le calice,
courbé, obliquement resserré à la base, muni au-dessus de
la constriction et en avant d’un cran à partir duquel
la corolle s’élargit peu à peu vers la gorge et pourvu inté-
rieurement d’un anneau de poils trés-oblique ; lèvre supe-
rieure longuement vélue, fortement courbée, doublement
carénée sur le dos, dentelée en avant; lèvre inferieure
pendante, profondément échancrée en cœur au sommet,
mesurant la longueur du tube de la corolle jusqu'au cran ;
entre les deux évres, et sur les bords de l'ouverture, on
trouve de chaque côté deux dents, dont la postérieure est
large, triangulaire et l'antérieure lancéolée, subulée.
Anthères fortement barbues. Feuilles pétiolées, d'un vert
gai, en cœur, acumiées, fortement et inégalement dentees,
fa dent terminale lus longue ; feuilles supérieures ovales,
longuement acuminees. Tiges dressées où ascendantes, fis-
tuleuses, très-feuillées à la base et au sommet. — Plante
velue ; leurs blanches, un peu jaunâtres.
Commun le long des haies et des murs dans tous les ter-
rains. Z. Avril-mai.
2. L. maculatum Z. Sp. 809 ; L. hirsutum Doiïs. F1.
Meuse, p. 536, non Lam. (Lamier laché.) — Fleurs ses-
siles, réunies au nombre de 5-7 en faisceaux écartés et pla-
cés à l’aisselle des feuilles supérieures. Calice pourvu de
dents lancéolées, longuement subulées, étalces. Corolle à
tube allongé, dépassant le calice, courbé, transversalement
resserré à la base, brusquement élargi et ventru au-dessus
de la constriction, dépourvu de cran et muni intérieurement
d’un anneau de poils transversal ; lèvre supérieure lon-
œuement velue, fortement courbée, doublement carénée sur
le dos, superficiellement dentée en avant ; lèvre inférieure
pendante, échancrée en cœur au sommet, égalant seulement
la moitié du tube ; entre les deux lèvres et sur les bords de
la gorge on trouve de chaque côté une seule dent subulée.
Feuilles pétiolées, souvent pourvues dans leur jeunesse, et
uelquefois jusqu'à la floraison, d’une tache blanchätre
ans leur centre, en cœur, acuminées, fortement et inégale-
ment dentées. Tiges dressées ou ascendantes, fistuleuses,
très-feuillées à la base et au sommet. — Plante plus ou
moins velue ; fleurs purpurines, plus rarement blanches !
Commun le long des haies et des fossés humides dans tous
les terrains. Z. Avril-automne.
3. L. purpureum Z. Sp. 809. (Lamier pourpre). —
Fleurs sessiles, réunies au nombre de 4 à à en faisceaux
placés à l’aisselle des feuilles ; les faisceaux supérieurs rap-
prochés ; les inférieurs quelquefois très-écartes. Calice
pourvu de dents lancéolées, longuement subulées, divari-
— 9DjÙ0 —
quées apres l’anthèse. Corolle à tube plus long que le calice,
droit, resserré transversalement à la base, étroit jusque vers
la gorge dilatée brusquement, pourvu intérieurement au-
dessus de la constriction d’un anneau de poils transversal ;
lèvre supérieure brièvement velue, ovale, enticre ; lèvre
inférieure, étalée, large, profondément échancrée en cœur,
mesurant le cinquième de la longueur du tube ; entre les
deux lèvres et sur les bords de l’ouverture on trouve de
chaque côté deux dents ; la postérieure subulée ; antérieure
ovale, obtuse. Anthères petites, barbues. Feuilles toutes
pétiolées, d'un vert gai, en cœur, plus ou moins fortement
crénelées ; les inférieures plus petites, longuement pétiolées ;
les supérieures rapprochées, réfléchies. Tiges rudes sur les
bords, très-feuillées au sommet, longuement nues au milieu ;
la tige centrale dressée, les latérales ascendantes. — Plante
un peu velue ; fleurs petites, purpurines.
Commun dans les lieux cultivés sur tous les terrains. © et
©. Avril-octobre.
h. L. hybridum Véll. Dauph. 1, p. 251; L. incisum
Willd. Sp. 3, p. 89; Godr. F1. lorr., éd. 1, t. 2, p. 196.
(Damier hybride.) — Se distingue du L. purpureum par
ses fleurs plus petites et plus pâles ; par le tube de la corolle
dépourvu d'un anneau de poils intérieurement; par ses
feuilles profondément et inégalement incisées-crénelees ; par
ses tiges lisses au toucher. Les faisceaux de fleurs formant
par leur rapprochement au sommet de la tige un capitule
compact ; les dents du calice lancéolées, subulées et diva-
riquées après l’anthèse; la corolle dont le tube est plus
court que le calice et dont la gorge est pourvue de chaque
coté d'une dent saillante et subulée ; les feuilles supérieures
rapprochées, pétiolées, décurrentes sur le pétiole et souvent
cunéiformes à la base ; enfin le port, séparent le L. hybri-
dum du L. amplexicaule. — Plante presque glabre ; fleurs
petites, roses.
Peu commun; lieux cultivés. Nancy, vignes de Malzéville
(Soyer- Willemet) ; Maxéville. Metz, vergers à Féy, à Ancy-
sur-Moselle (Holandre), Sey-Chazelles ( Warion) ; Corny (Léo) ;
Stenay (Cardot). Epinal (Behrer). Rambervillers (Billot.) ©.
Avril-ma1.
5. L. amplexicaule Z. Sp. 809. (Lamier amplexicaule.)
Fleurs sessiles, réunies au nombre de 7 à 10 en faisceaux
_ ,)1{ 1 —
écartés et places à l’uisselle des feuilles supérieures. Calice
muni de dents lancéolées, acuminées, conniventes. Corolle à
tube trois fois plus long que le calice, droit, très-grèle,
cylindrique jusque sous la gorge brusquement dilatée,
dépourvu intérieurement d'un anneau de poils; lèvre
supérieure tres-velue, ovale, entière ; lèvre inférieure étalée,
large, profondément échancrée en cœur, mesurant à peine
la sixième partie de la longueur du tube ; les bords latéraux
de l'ouverture de la corolle roulés en dehors et pourvus de
chaque côté d’une très-petite dent obtuse. Anthères petites,
barbues. Feuilles inférieures pétiolées, arrondies en cœur à
la base, bordées dé crénelures très-larges ; feuilles supé-
rieures plus grandes, écartées, sessiles, embrassantes, réni-
formes, crénelées-lobées, étalées horizontalement. Tiges
nombreuse, ascendantes. peu feuillées, si ce n’est au som-
met. — Plante un peu velue ; fleurs petites, d’un rose vif, à
corolle quelquefois rudimentaire et ne s’ouvrant pas.
Commun dans les lieux ‘cultivés sur tous les terrains. ©.
Avril-octobre.
6. L. Galeobdolon Crantz, Austr. p. 262 ; Galcobdolon
luteuim Huds. Angl. 258 ; Godr. FI. lorr., éd. 1, t. 9,
p. 197. (Lamier Galéobdolon.) — Fleurs sessiles, réunies
au nombre de 3 à 5 en faisceaux écartés et placés à l’aisselle
des feuilles supérieures. Calice muni de dents inégales,
triangulaires à la base, puis subulées, très-étalées. Corolle
à tube égalant le calice, courbé, étroit dans sa moitié infé-
rieure, puis dilaté vers la gorge, muni vers son milieu et
intérieurement d'un anneau de poils très-oblique; lèvre
supérieure longuement velue, courbée, atténuée à la base,
_irrégulièrement denticulée au sommet; lèvre inférieure éta-
lée, à trois lobes lancéolés, aiqus : le terminal un peu plus
grand. Anthères glabres. Feuilles pétiolées, d’un vert gai,
ovales, un peu en cœur à la base, doublement dentées,
tres-souvent munies d’une tache blanche longitudinale sur
la face supérieure ; feuilles supérieures plus étroites, acu-
minées. Tiges quadrangulaires ; les unes fleuries et dressées ;
les autres sans fleurs, couchtes ét mème radicantes, —
Plante velue; fleurs jaunes.
- Commun dans les bois montagneux de tous les terrains. 2%.
Mai-juin. è
TOME I. 29
mp
278 —
13. LEO NURUS Z.
Calice campanulé , à 5 dents épineuses, non disposées en
deux lèvres. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure un peu con-
cave, l'inférieure à 3 lobes. Etamines ! ; anthères à loges
soudées au sommet, s’ouvrant par une mème fente. Akènes
triquètres, tronqués et velus au sommet.
1. L. Cardiaca L. Sp. 817. (Agripaume cardiaque.)
Faisceaux de fleurs corymbiformes, très-serrés, sessiles,
axillaires, tres-nombreux et disposés en une longue grappe
spiciforme, feuillée et interrompue ; bractéoles courtes, sé-
tacées. Calice velu, pentagonal, très-ouvert, à dents tian-
œulaires à la base, 'et acuminées en une longue pointe épi-
neuse ; les 3 dents supérieures dressées ; les deux inférieures
réfléchies. Corolle très-velue, à tube plus long que le calice,
resserré sous le milieu et muni là d’un anneau de poils
oblique ; lèvre supérieure d’abord dirigée en avant, puis se
roulant en dessus. Etamines courbées en dehors : après l’an-
thèse. Feuilles toutes longuement pétiolées, tres-étalées,
d’un vert foncé en dessus, pubescentes et blanchàtres en des-
sous ; les inférieures grandes, creusées en cœur à la base,
palmatipartites, à segments munis de dents tres- inégales
et peu nombreuses ; les supérieures en coin à la base, trifi-
des, ou bidentées au sommet. Tige dressée, très-rameuse et
trèsfeuillée, — Fleurs rosées, beaucoup plus grande que
dans l’espèce suivante.
Haies, décombres, bords des routes; plante introduite et
naturalisée. %. Juillet-août.
2. L. Marrubiastrum L. Sp. 817. (Agripaume faux-
marrube.)— Faisceaux de fleurs corymbiformes, tres-serrés,
presque sessiles, axillaires, écartés et disposés en une lon-
gue grappe spiciforme, feuillée et interrompue ; bractéoles
nombreuses, sétacées. Calice brièvement pubescent, penta-
gonal. à dents dressées-é talées, triangulaires à la base, acu-
minées en une longue pointe épineuse, Corolle pubescente,
à tube cylindrique, un peu courbé, plus court que le calice,
dépourvu intérieurement d'un anneau de poils. Etamines
non courbées en dehors après l’anthèse. Feuilles toutes pé-
tiolées, molles pubescentes, d’un vert obscur en dessus, d'un
vert crisatre en dessous ; les inférieures ovales-arr ondies.
&
— 919 —
inégalement crénelées ; les moyennes ovales, aiguës, den-
tées ; Les supérieures lancéolées, atténuces aux deux extré-
mités. Tige dressée, rameuse, — Plante couverte de poils
fins et courts : : fleurs blanchitres.
Plante introduite et naturalisée. Nancy, aux Grands-Mou-
lins (De Humbert). Remiremont, Epinal, Mirecourt (Mougeot).
N’existe plus dans les localités indiquées par M. Holandre.
©). Juillet -août.
14. GALEOPSIS Z.
Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents épineuses. Corolle
bilabice ; lèvre supérieure voûtée ; lèvre inférieure trilobée
et munie de deux dents à la base du lobe moyen. Etamines
4 ; anthères à 2 loges opposées bout à bout et s’ouvrant cha-
cune par une valve barbue. Akènes ovoides, arrondis au
sommet.
1. G. nue Ehrh. Herb. 137 ; G. Ladanum Vill.
Dauph. 2, p. 386 ; Godr. F1. lorr., éd. 1, €. 2, p. 198, non
L. (Galéope à feuilles étroites.) — Fleurs sessiles, en fais-
ceaux dont les paires sont rapprochées et se confondent au
sommet de l'inflorescence, la paire de faisceaux inférieurs
seule écartée ; bractées plus longues que le calice, étroites
et Cpineuses ; feuilles florales linéaires ou linéaires-lancéo-
lées, aiguës, presque entivres, trèes-Ctalées. Calice couvert
de poils appliqués, à dents inégales , subulées-épineuses au
sommet. Corolle pubescente, ? à tube droit, grêle, peu à peu
dilaté vers la gorge. Akènes bruns, deux fois plus petits,
plus oblongs et plus évidemment “triquètres que dans le
G. Tetrahit. Feuillés pétiolées, laneéolées ou linéaires-lan-
céolées, longuement cunéiformes et entitres à. la base, bor-
dées sur les côtés de quelques dents écartées. Tige dressée,
simple ou plus souvent rameuse, non gonflée sous l'insertion
des feuilles, souvent colorée de pourpre, couverte de poils
mous articulés, refléchis. appliqués. — Plante polymorphe.
verte où blanchâtre (G. canescens M. Bieb. Taur.-cauc. 5,
p. 391) ; fleurs de grandeur variable, purpurines, rosées,
blanches où panachées.
Commun dans les moissons, surtout dans les terrains cal-
caires, plus rare dans les terrains incultes. ©. Juillet-août.
2, G. intermedia Vill. Dauph. 2, p. 387, tab. 9 ;G. La
— J0Ù —
danse L. Sp. 9107? (Galéope tütermeédiaire.) — Fleurs
sessites, en faisceanix dont Les paires sont loutes écartées les
unes des autres ; bractées plus courtes que le calice, étroites,
brièvement épineuses ; feuilies florales lanecolées, dentées
en scie, étalées ou réfléchies. Calice couvert de poils étalés
et souvent glutineux, à dents peu inégales, subulées-épi-
neuses au sommet. Corolle pubescente, à tube inclus, droit
insensiblement dilaté à la gorge. Feuilles ovales ou ovales-
lancéolées, brusquement contractées en un pétiole court.
cune siformes à la base, réqulièrement dentées en scie. Tige
dressée, simple ou rameuse, non gonflée sous l'insertion des
feuilles, couverte de poils mous, articulés, réfléchis. —
Fleurs toujours petites, purpurines, rarement blanches.
Dans les terrains siliceux ; dans les moissons sur les flancs
du Ballon de Soultz. @G. Août.
3. G. dubia Leers. Herb. 133 ; G. grandiflora Willem.
Phyt. p. 699 ; G. ochroleuca Lam. Dict. 2, p. 600 ; Soy.-
Will. Cat. p.169. (Galéope douteux). — Fleurs sessiles,
en faisceaux dont les paires sont distinctes les unes des au-
tres, mais dont les supérieures sont rapprochees ; bractees
plus courtes que le calice, étroites, épineuses ; feuilles flo-
Le lancéolées, dentées en scie. Calice couvert de poils éta-
, la plupart glutineux, à dents un peu inégales, briève-
on épineuses. Corolle pubescente, à tube exserte, dilaté à
la gorge. Feuilles assez fermes, ovales-lancéolées ou
lancéolées, atténuées à la base, régulièrement dentées en scie,
munies de nervures saillantes, rapprochées et parallèles.
Tige dressée, simple ou rameuse, non gonflée sous l'inser-
tion des feuilles, couverte de poils mous, articulés, réfléchis.
— Fleurs toujours grandes, entièrement jaunes ou blan-
ches, où purpurines panachées de jaune ! Cette derniere for-
u.e est probablement hybride. Voir Godron. Expi., p. 89.
Exclusivement dans les terrains siliceux. Commun dans les
moissons et sur le gravier des cours d’eau ; dans les vallées de
la chaîne des Vosges. Moins commun dans la plaine : Rosie-
res-aux-Salines (Soyer- Willemet), Lunéville, Flavigny, Saint-
Avold (Holandre), Sarralbe, Kaskastel (Warion), Breux
(Pierrot). ©. Juillet-août.
h. G. Tetrahit L. Sp. 810; G. versicolor Dois. FI.
Meuse, p. 150, non Curt. (Galéope Tétrahit). — Fleurs
sessiles, en faisceaux dont les paires inférieures sont dis-
— DS —
linctes et les supérieures confondues. Calice hérissé au som -
mét, coriace, muni de nervures saillantes et de dents un
peu ‘inégales, longuement subulées-épineuses au sommet.
Corolle pubescente, à tube inclus, insensiblement dilaté à la
sorge. Akènes bruns, gros, ini irbrés. Feuilles pétiolées, ova-
les-lancéolées, souvent aCuminées (G. acuminata Rehb. FL.
exc. 323), lar gement cré snelées et muniés de nervures laté-
rales parallèles. ° lige dressée, simple où plus souvent ra-
meuse, obtusément quadr: ingulaire, gonflée au-dessous de
l'insertio » des feuilles et hérissée sur la partie dilatée et
quelquefois dans toute sa longueur de pas roides, articu-
lés, dirigés en bas ; rameaux étalés. Racine fibreuse. —
Plaite polymorphe ; : fleurs de grandeur variuble, purpur rex
nes, rosées ou blanches, diversement panachées sur la lèvre
inférieure.
« Genuina Mutel, Fl. fr.: . 29. Dents du calice
égalant le tube de la ‘Corolle : ; me moyen de la lèvre infé-
rieure carré, plan, crénelé ou à peine émarginé, G. Tetra-
hit Rchb. FI. exc. 323.
6 Bifida Mutel, L. e. Dents du calice égalant le tube de Ia
corolle ; lobe moyen de la lèvre inférieure oblong, échancré
ou bifide, : à bords réfléchis. G. bifida Benningh, FI. mo-
nast. 178.
Commun dans les bois, lgs champs, le long des haies, sur
tous les terrains. ©. Juillet-août.
15. STACHYS Z.
Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents épineuses. Corolle
bilabiée ; lèvre supérieure votée ; lèvre inférieure trilobte.
Etamines / k, étalées en dehors apres l'anthèse ; anthères à
deux loges opposées bout à bout et s’ouvrant par une fente
longitudinale commune, Akènes arrondis et elabres au
sommet.
1. St. germanica L. Sp. 812 (Epiaire d'Allemagne). —
Fleurs sessiles, en faisceaux axillaires, denses, formant un
épi terminal allongé, interrompu à la base : bractéoles
nombreuses, linéaires-lancéolées, aiguës Calice laineux,
obconique, velu à la gorge, à 5 dents tr iangulaires aiqués,
surmontées par une épine subulée et jaunâtre. Corolle lon-
guement laineuse ; tube aussi long que le calice, un peu
— )02 —
courbé, pourvu antérieurement vers son milieu d’une dé-
pression à laquelle cor respond intérieurement wn anneau de
poils transversal ; Ièvre supérieure oblongue ; lèvre infé-
rieure égalant la longueur du tube. Akènes noirs, lisses,
Feuilles épaisses, ridées en rése: tu, couvertes d’un tomen-
tum blanc, épais et soyeux, lancé olées, crénelées, un peu en
cœur à la base ; les inférieures pétiolées : les supérieures
sessiles. Tiges dressées, simples, plus rarement ranieuses,
blanches-laineuses comme le reste de la plante. — Fleurs
purpurines.
Peu commun ; coteaux secs du calcaire jurassique et du
muschelkalk. Nancy, à Frouard (Hussenot), Pain-de-Sucre
(Briard), Trondes (Maire), Villers-Saint-Etienne (Suard),
Chavigny, Fontenoy-sur-Moselle (Monard), entre Toul et
Villers-le-Sec (Billot ; Pont-à- -Mousson, Metz, Rupt-de-Mad
(Holandre), ruines de Tantelainville près de Gorze (Taille-
fert) ; entre Remilly et Béclin (docteur Humbert), Macheren
près de Saint-Avold (Box) ; Bitche (Schultz). Verdun, au bois
de Sommedieue et de Thierville (Doisy), Commercy, la Woë-
vre (Maujean). Juvigny-sur-Loison (Pierrot et Cardot).
Neufchâteau, Mirecourt, Châtel, Domèvre-sur-Durbion (Mou-
geot). %. Juillet-août.
2. St. alpina Z. Sp. 812. (Epiaire des Alpes). — Fleurs
presque sessiles, en faisceaux axilaires moins denses, moins
compactes et à paires plus écartées que dans l'espèce précé-
dente ; bractéoles peu nombreuses, linéaires, subulées, at-
ténuées à la base. réfléchies. Calice velu et olanduleux,
campanulé, velu à la gorge, à 5 dents ovales, obtuses, briè-
vement épineuses. Corolle laineuse : tube aussi long que le
calice, pourvu intérieurement d’un anneau de poils oblique:
lèvre supérieure ovale, barbue au sommet ; lèvre inférieure
égalant la longueur du tube, Akènes bruns, œros et lisses.
Feuilles minces, vertes, ovales-lancéolées, velues, fortement
crénelées ; les inférieures longuement pétiolées, creusées
en cœur à la base. Tige dressée, velue, un peu glanduleuse
au sommet, simple où rameuse. — Fleurs d’un pourpre obs-
cur, tachées de blanc.
Bois des régions calcaires. %. Juillet-aouût.
3. St. sylvatica L. Sp. 811. (Epiaire des bois.) —
Fleurs brièvement pédicellées, étalées horizontalement, en
faisceaux axillaires, formant un épi terminal, allonge, inter-
“
rompu; bractéoles très-petites. Galice velu-glanduleux,
campanulé, nu à la gorge, à dents inégales, lancéolées, su-
bulées, brièvement épineuses. Corolle brièvement velue,
glanduleuse ; tube droit, contracté à la base, un peu ventru
en avant au-dessus de la constriction et pourvu mtérieure-
ment d'un anneau de poils oblique; lèvre supérieure
oblongue ; lèvre inférieure égalant le tube moins la partie
rétrécie. Âkènes petits, noirs. Feuilles molles, vertes, gran-
Fri écartées, ovales-lancéolées, acuminées. pr ofondément
en cœur à la Fe fortement dentées, munies de poils dis-
séminés, mélangés de poils glanduleux dans les feuilles su-
périeures ; feuilles inférieures et moyennes longuement pé-
tiolées. Tige grè.e, dressée, simple, quadrangulaire, hérissée
ainsi que le reste de la plante de poils roides et Ctalés, —
Fleurs purpurines, striées de blanc.
Commun le long des haïes et dans les bois humides de tous
les terrains. 2%. Juillet-août.
h. St. palustris Z. Sp. 811. (Epiaire des marais.) —
Fleurs sessiles, étalées horizontalement, en faisceaux axil-
laires, formant un épi terminal, interrompu ; bractéoles
très-petites. Calice velu-glanduleux ; campanulé, nu à la
worge, à dents égales, trianqulaires, longuement subulées,
brievement épineuses. Corolle brièvement velue- glandu-
leuse; tube droit, contracté à la base, un peu ventru en
avant au-dessus de la constriction et pourvu intérieurement
d'un anneau de poils transversal; lèvre supérieure ovale,
obtuse ; lèvre inférieure égalant letube. Akènes petits, noirs,
Feuilles molles, vertes, oblongues-lancéolées, aiguës, un
peu en cœur à la base, dentées en scie, finement velues,
sessiles. Tige dressée, simple ou pourvue de rameaux courts,
quadrangulaire, rude au toucher, munie de poils réfléchis,
un peu roides, insérés sur des glandes. — Fleurs purpuri-
nes, maculées de blanc, plus rarement tout à fait blanches.
Commun le long des ruisseaux, dans les prés et les champs
humides, dans tous les terrains. 2%. Juillet-août.
St. palustri-sylvatica.
Malzéville, Rosières-aux-Salines. Vandœuvre (Dr Humbert),
Boudonville (Briard), Mirecourt (Mougeot), Agney, Planois
(Pierrot). %. Juillet-août.
». S. recta L. Mant. 82. (Epiaire dressée.) — Fleurs
très-brivvement pédicellées, étalées-dressées, en faisceaux
axillaires, formant un épi terminal, interrompu à la base ;
bractéoles courtes, peu nombreuses, sétacées. Calice velu,
largement campanulé, très-ouvert et nu à la gorge, à dents
courtes, lancéolées, épineuses. Corolle pubescente : tube un
peu courbé, un peu contracté inférieurement, muni inté-
rieurement d'un anneau de poils oblique ; lèvre supérieure
allongée, étroite, concave à la base, un peu redressée vers
le sommet : lèvre inférieure égalant le tube ou un peu plus
longue. Akènes noir s, finement poncluës à une forte loupe.
Feuilles vertes, velues, ridées en réseau, lancéolées-oblon-
œues, atténuées à la base, crénelées ou dentées ; les infé-
rieures brièvement pétiolées, les autres sessiles ; feuilles
florales supérieures beaucoup plus courtes, entières, ovales,
terminées par une épine. Tiges nombreuses, dressées où
ascendantes, simples où un peu rameuses, quadrangulaires.
— Fleurs d’un jaune pâle, maculées de brun.
Commun dans les champs arides et pierreux desterrains. 2%.
Juin-août.
6. St. annua L. Sp. 813. (Epiaire annuelle.) — Fleurs
brievement pédicellées, ét talées horizontalement, en faisceaux
axillaires, à paires écartées ; bractéoles subulées, barbues,.
Calice velu et glanduleux, nu à la gorge, à dents très-lon-
œues, courbées en faulx, étroitement lancéolées, subulées,
brièvement épineuses, mais velues jusqu’au sommet de l'é-
pine. Corolle velue ; tube presque droit, ni contracté mi
dilaté à la base, muni intérieurement d'un anneau de poils
transversal ; lèvre supérieure oblongue, dressée au sommet,
ondulée-frisée sur les bords ; lèvre inférieure plus courte
que le tube, à lobe médian très-large, émarginé et ondulé-
crénelé. Akènes noirs, finement ponctués à une forte loupe.
Feuilles vertes, g glabres ou peu velues, longuement ciliées
sur le pétiole, lancéolées-oblongues, atténuées à la base,
plus ou moins crénelées ou dentées, toutes pétiolées, si ce
n'est les feuilles florales supérieures qui sont sessiles, plus
étroites, entières, linéaires, très-aiguës. Tige dressée, soli-
taire, quadr angulaire, divisée dès Ja base en rameaux allon-
gés et étalés. — Fleurs d'un blanc jaunûâtre.
Commun dans les champs calcaires et argileux. ©. Juillet-
octobre.
7. St. arvensis L. Sp. 81h. (Epiaire des champs.) —
— 999 —
Fleurs brièvement pédicellées, étalées horizontalement, en
faisceaux axillaires, à paires peu nombreuses, écartées ;
bractéoles nulles. Calice velu-glanduleux, nu à ‘la gorge, à
dents lancéolées, brièvement épmeuses, & glabres au sommet
de l’épine. Corolle très-petite, brièvement velue-glandu-
leuse ; tube droit, dilaté à la base, pourvu au-dessus et inté-
rieurement d'un anneau de poils transversal ; lèvre supé-
rieure orbiculare ; lèvre inférieure RE courte que le tube,
à lobe médian plus grand, arrondi, faiblement émarginé.
Akenes petits, noirs, luisants, tuberculeux. Feuilles molles.
d'un vert pàle, écartées, ovales- arrondies, obtuses, échan-
crées en cœur à la base, crénelées, un peu velues, toutes
pétiolées, si ce n'est les feuilles florales supérieures. Tige
faibles, quadrangulaires, dressées où ascendantes, simples
ou plus souvent divisées dès la base en rameaux très-
étalés, couvertes de poils longs, articulés, étalés. — Plante
plus petite, plus grêle que les précédentes ; fleurs d'un
blanc rosé. :
Commun dans les champs sablonneux sur l'alluvion et sur
le grès. ©. Juillet-octobre.
16. BETONICA Z.
Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents épineuses. Corolle
bilabiée ; lèvre supérieure voütée ; lèvre inférieure trilobée,
Etamines 4, non étalées en dehors après l’anthèése ; anthères
à 2 loges parallèles et s'ouvrant chacune par une fente dis-
tincte. Akènes arrondis et glabres au sommet.
1. B. officinalis Z. Sp. 810 ; Stachys Betonica Benth.
Lab. p. 532 ; Godr. F1, lorr. , éd. 1, €. 2, p. 204. (Bétoine
officinale. — Fleurs sessiles, en faisceaux serrés et formant
un épi terminal, dense au sommet, mais souvent interrompu
à la base ; bractéoles courtes, ovales-lancéolées, terminees
par une pointe épineuse, Calice longuement cilié à à la gorge,
à dents triangulaires, longuement “subulées, épineuses au
sommet. Corolle pubescente, à à tube courbé à la base, insen-
siblement dilaté jusqu'à Ki gorge, dépourvu d’un anneau de
poils intérieurement ; lèvre supérieure à la fin redressée
ovale, entière ou plus rarement crénelee. Akènes bruns,
lisses. Feuilles ovales-oblonauecs, obtuses, en cœur à la
base, largement crénelées; les radicales nombreuses, lon-
guement pétiolées ; les caulinaires trs-'eartées : : les sup
— 586 —
rieures sessiles et plus étroites. Tiges dressées ou ascen-
dantes, tétragones, ordinairement simples. Souche épaisse,
horizontale, prémorse. — Fleurs d’un pourpre foncé, plus
arement blanches.
4 Hirta Koch, Syn. éd. 1, p. 569. Tiges et calices velus.
Réténtéd hirta Rchb. Le. f. 53: Betonica hirsuta Willm.
Phyi. p. 703, non L.
6 Glabrata Koch, l. ce. Tiges et calices glabres.
La var. « très commune dans les prairies aux bords des bois.
La var. 6 très-rare près de Nancy et de Metz, très-commune
dans la chaîne des Vosges. %. Juin-août.
17. BALLOTA Z.
Calice infundibuliforme, à 5 dents égales, non épineuses,
pliées en long. Corolle bilabiée : lèvre supérieure voûtée ;
lèvre inférieure trilobée. Etamines 4, non étalées en dehors
après l’anthèse ; anthères à 2 loges distinctes, /rès-diver-
gentes et S'ouvrant chacune par une fente longitudinale.
Akènes trigones, arrondis au sommet.
1. B. fœtida Lam. Dict. 2, p. 381; B. nigra Godr. F1.
lon ed. À 1: 2, 4p. 19 non L. Fl. suec. (Ballote fétide.)
—_ Fleurs sessiles, disposées en deux faisceaux pédoneulés,
souvent inclinés du mème côté et placés à laisselle de cha-
cune des feuilles supérieures ; bractéoles nombreuses, subu-
lées, ciliées, étalées. Calice pubescent, tres-dilaté au som-
met, muni: de 10 côtes saillantes et de 5 dents courtes,
arrondies, brusquement acuminées, subulées. Corolle velue,
à tube droit, cylindrique jusqu’ à la gorge. Feuilles toutes
pétiolées, molles, velues, ridées en réseau, largement ovales,
crénelées. Tige dressée ou ascendante, quadrangulaire,
rameuse. — Plante mollement velue, fétide : fleurs à rosées,
plus rarement blanches.
Commun le long des chemins, sur les décombres, dans tous
les terrains. @). Juin-août.
18. SIDERITIS Z.
Calice tubuleux à cimq dents épineuses. Corolle bilabiée à
lèvre supérieure presque plane, lèvre inférieure trilobée.
Etamines incluses ; anthères à deux loges opposées bout à
bout et s’ouvrant par une fente longitudinale commune.
Akènes arrondies au sommet.
— 587 —
1. S. montana Z. Sp. 802. (Sidéritis des monta-
gnes.) — Tige de 3-5 décimètres, herbacée, couverte de
poils étalés, à rameaux couchés ou ascendants. Feuilles lan=
céolées, subdentées au sommet; les inférieures atténuées en
pétiole, les supérieures sessiles. Fleurs verticillées parfois
en grappe allongée, interrompue dans toute sa longueur.
Calice plus long que ‘la corolle, velu extérieurement et muni
à la gorge d'un rang de poils transversal. Corolle d'abord
d'un jaune citrin concolore, puis bientôt d’un brun pourpre
à la marge, ventrue et couverte extérieurement au-dessus
de l'insertion des étamines de poils ascendants. Lèvre
supérieure pourpre dressée, entière. Anthères bruns, filet
des étamines court, velu, Style bilide au sommet, à lobe
supérieur cylindracé, à lobe inférieur dilaté embrassant le
supérieur par sa base. Carpelles au sommet.
Très rare. Plateau de Malzéville où 1l paraît être d’intro-
duction récente, mais où il se maintient (Moëneville et docteur
Humbert). ©. Juin-octobre.
MARRUBIUM Z.
Calice tubuleux, à 5 dents égales ou plus souvent à 10
dents alternativement plus petites, jamais épineuses. Co-
rolle bilabiée ; lèvre supérieure ascendante, plane, bilide ;
l'inférieure trilobée. Etamines Los anthères à 2 loges sou-
dées bout à bout et S'’ouvrant par une fente longitudinale
commune. Akènes trigones, tronqués au sommet.
1. M. vulgare L. Sp. 816. (Marrube commune).
F leurs sessiles, formant à |” aisselle de toutes les FAR EL su—
périeures des faisceaux serrés et écartés ; bractéoles linéai-
res, subulées, courbées en crochet au sommet glabre. Ca-
lice tomenteux, fermé à la gorge par un anneaude poils, muni
de 10 dents sétacées, crochues au sommet, étalées et alter-
nativement plus petites. Corolle pubescente, petite, à tube
égalant presque le calice, courbé, resserré un peu au-dessus
du milieu et muni en ce point d'un anneau de poils trans-
versal ; lèvre supérieure étroite, à segments linéaires, ob-
tus et parallèles : lèvre inférieure à trois lobes dont le mé-
dan plus gran: et faiblement émarginé. Akenes bruns, lui-
sants. Feuilles molles, fortement ridées en réseau, blanchä-
tres et tomenteuses en dessous, ovales- arrondies, inégale-
re LES
ment crénelées ; les inférieures longuement pétiolées ; Îles
supérieures atténuées en pétiole très-court et aïlé. Tige
dressée, quadrangulaire, mollement tomenteuse, trees
meuse ct très-feuillée, — Plante très-odorante ; fleurs très
petites, blanches.
Assez commun le long des routes, sur les décombres. %.
Juillet-septembre.
20. MELITTIS LZ.
Calice largement campanulé, membraneux, enflé, presque
à deux lèvres, dont la supérieure entière ou dentée et l’in-
férieure bifide. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure plane,
orbiculaire ; lèvre inférieure trilobée. Etamines h ; antheres
rapprochées par paires et disposées en croix, à 2 loges di-
vergentes et s’ouvrant chacune par une fente longitudinale.
Akènes trigones, arrondies au sommet.
1. M. melissophyllum ZL. Sp. 832. (Mélitte à feuilles de
Mélisse). — Fleurs très-grandes, pédicellées, unilatérales,
solitaires, géminées ou ter nées à l’aisselle des feuilles supé-
rieures. Calice d’un vert pâle, à lèvre supérieure entière ou
bi-tridentée, (MW. grandiflora Sm. Brit. p. 644) souvent sur
le même pied. Corolle pubescente, à tube du double plus
long que le calice, droit, large, dilaté à la gorge. Akenes
bruns, velus. Feuilles molles, pétiolées, ridées en réseau,
ovoles-lancéolées, arrondies ou en cœur à la base, créne-
lées. Tige dressée, simple ou rameuse, quadrangulaire.
Souche épaisse. — Plante élégante, mollement et longue-
ment velue ; fleurs blanches ou ‘blanches panachées de
pourpre.
Assez rare ; exclusivement dans les bois du calcaire juras-
sique, du moins en Lorraine. Nancy, à Maron (Soyer- Wille-
met). Liverdun ; Blénod-les-Toul, au bois des Clairs-Chênes
(Husson et Gély). Metz, à Lorry, Châtel, Vaux (Holandre),
Montvaux, Saulny (Monard et Taillefert). Verdun, au bois de
Tavanne et de Moulainville (Doisy) ; à Châtillon, Saint-Mi-
hiel (Willemet père), Le Thillot (Warion). Montmédy (Pier-
rot) ; Stenay (Cardot), Neufchâteau, au bois du Mont (Mou-
geot). %. Juillet-août.
21. SCUTELLARIA L.
Calice à deux lèvres entières et fermées après la floraison,
— 589 —
muni sur le dos et à la base de la lèvre supérieure d’une
bosse saillante et comprimée. Corolle bilabiée ; lèvre supé-
rieure voùtée et trilobée ; lèvre inférieure non divisée. Eta-
mines 4 ; anthères à loges soudées bout à bout et s'ou-
vrant par une fente longitudinale commune. Akènes globu-
leux.
1. S. galericulata L. Sp. 835. (Scutellaire toque). —
Fleurs brièvemennt pédicellées, unilatérales, solitaires à
l’aisselle des feuilles supérieures ; deux petites bractéoles
sétacées à la base du pédicelle. Calice glabre, à lèvres arron-
dies et entières. Corolle pubescente, à tube beaucoup plus
long que le calice. grèle, insensiblement dilaté vers la
œorge, bossu et courbé à angle droit près de sa base. Feuil-
les brièvement pétiolées, lancéolées-oblongues, en cœur à la
base, faiblement crénelées et un peu rudes sur les bords.
Tiges dressées, simples ou rameuses, quadrangulaires. Sou-
che rampante. — Fleurs grandes, bleues.
Commun ; marais, bords des eaux. %. Juillet-août.
2. S. minor L. Sp. 835. (Scutellaire naine.) — Se dis-
tingue du précédent par les caractères suivants : fleurs
beaucoup plus petites ; calice hérissé de poils courts, non
glanduleux ; tube de la corolle un peu ventru à la base,
mais droit ; feuilles plus petites, entières ou munies à la
base d’une ou deux dents de chaque côté et souvent alors
presque hastées ; feuilles inférieures largement ovales, les
supérieures lancéolées ; tiges plus grèles et plus courtes. —
Fleurs bleues.
Lieux tourbeux des terrains siliceux, commun dans toute la
région montagneuse, rare en plaine. Nancy, route d'Heille-
court (Monnier); Rosières-aux-Salines (Suard); Lunéville à
Chanteheux et à Croismare (Guibal). %. Juillet-août.
22, BRUNELLA Tourn.
Calice tubuleux-campanulé, fermé après la floraison,
plan en dessus, à deux lèvres dont la supérieure est triden-
tée et l’inférieure bifide. Corolle bilabiée ; lèvre supérieure
voütée, entière ; lèvre inférieure trilobée. Etamines, 4,
à filets munis d’un tubercule ou d’une pointe subulée sous
le sommet; anthères à 2 loges distinctes, divariquées, s'ou-
vrant chacune par une fente longitudinale distincte, Akèenes
oblongs,
— 990 —
1. B. vulgaris ZL. Sp. 837. (Brunelle commune.) —
Fleurs brièvement pédicellées, fermant au sommet de la tige
un épi serré, globuleux ou oblong et muni à la base de
deux feuilles opposées ; bractées opposées, très-larges,
membraneuses, réticulées, arrondies, brusquement acumi-
nées, ciliées. Calice ordinairement maculé de brun, glabre
ou un peu hérisse sur les côtés où à la face inférieure, à
lèvre supérieure superficiellement divisée en trois dents
larges, arrondies et brièvement mucronées, à lèvre inférieure
divisée jusqu’au milieu en deux dents lancéolées, acuminées,
sétacées. Corolle glabre ou velue sur la lèvre supérieure,
une fois plus longue que le calice. Etamines longues à filets
munis à leur sommet d’une dent subulée et droite. Feuilles
pétiolées, ovales ou ovales-oblongues, vertes, plus pâles en-
dessous, très-écartées. Tiges dressées où ascendantes, qua-
drangulaires, quelquefois rameuses à la base. Souche ram-
pante. — Plante un peu velue ; fleurs petites, violettes.
4 Génuina Nob. Feuilles toutes entières.
6 Pinnatifida Rchb. Ic. f. 394. Feuilles supérieures pin-
natifides. B. pinnatifida Pers. Syn. 2, p. 137.
Commun; prés, bois, dans tous les terrains. %. Juillet-acût.
9, B. alba Pallas, ap. M. Bieb. FI. taur.-cauc. 2, p. 61.
(Brunelle à fleurs blanches.) — Se distingue : 1° du C. vul-
garis par ses fleurs plus grandes, toujours d’un blanc jau-
nâtre ; par les dents de la lèvre supérieure du calice plus
grandes, plus profondes, se recouvrant par les bords et plus
évidemment tronquées ; par les filets des étamines munis à
leur sommet d'une dent subulée et courbée en arc ; 2° du B.
grandiflora par les fleurs un peu plus petites, en épi pourvu
de deux feuilles à sa base; par la lèvre inférieure du calice
divisée jusqu’au milieu ; par la présence d'une dent sétacée
aux filets des étamines ; 3° de toutes les deux par les dents
de la lèvre inférieure du calice plus étroites, droites sur les
bords et insensiblement atténuées en pointe sétacée, et bor-
dées de cils roides et longs ; par ses feuilles plus oblongues ;
par son aspect plus velu.
2 Integrifolia Nob. Feuilles entières.
6 Pinnatifida Koch, Deutsch. Fl. 1, p. 336. Feuilles pin-
natifides. B, laciniata var. x L. Sp. 837.
Assez commun sur les terrains calcaires, rare ailleurs:
Collines sèches. Docelle, Cheniménil (Mougeot); bords de la
— 091 —
Moselle au-dessous de Charmes (Berher); Saint-Dié au Grat-
tian (Lecomte).
3. B. grandiflora Jucq. Austr. 4, p. h0, tab. 377 ;
P. vulgaris & grandiflora 837. (Br unelle à grandes fleurs. )
— Fleurs brièvement pédicellées, formant au sommt de la
tige un épi serré, oblong, dépour vu de feuilles à sa base ;
bractées opposées, tres-larges, membraneuses, réticulées,
arrondies, brusquement acuminées, ciliées. Calice ordinai-
rement maculé de brun, velu à la base, à lèvre supérieure
divisée en trois dents arrondies, écarté es, brièvement mu-
cronées, à lèvre inférieure divisée jusqu'au quart en deux
dents lancéolées, acuminées, subulées. Corolle glabre, une
fois plus longue que le calice. Etamines longues à filets
munis d'un petit tubercule au sommet. Feuilles pétiolées,
ovales-oblongues, d’un vert pâle, écartées. Tiges ascen-
dantes, quadrangulaires, ordinairement simples. Souche
rampante. — Plante un peu velue ; fleurs grandes, violettes,
plus rarement blanches.
4 Genuina Nob. Feuilles entières.
6 Pinnatifida Koch et Ziz, Cat. pl. Palat. p.11. Feuilles
pinnatifides.
Commun sur les coteaux arides, principalement sur le cal-
caire jurassique et quelquefois sur le lias. 2%. Juillet-août.
Trib. 6. Asucez Benth. in DC. Prodr. 12. p. 571. —
Corolle subunilabiée, à lèvre supérieure très-courte ou bi-
partite. Etamines /, parallèles; les antérieures plus longues.
23. AJUGA L.
Calice campanulé, à 5 dents. Corolle subunilabiée, à tube
pourvu intérieurement d'un anneau de poils ; lèvre supé-
rieure courte, échancrée ; lèvre inférieure allongée, trilobee.
Etamines / ; anthères à 2 loges soudées bout à ‘bout et s'ou=
vrant par une fente longitudinale commune. Akènes
obovés.
1. A reptans L. Sp. 785. (Bugle rampante.) — Fleurs
sessiles, en faisceaux axillaires, formant une grappe spici-
forme, feuillée, interrompue à la base ; feuilles florales ses-
siles, coloré ces, obtuses, entières, insensiblement décroissan-
tes, les supérieures plus courtes que les fleurs. Calice un
peu bossu à la base et en avant, à dents lancéolées, aiguës.
Corolle velue, pourvue intérieurement d’un anneau de poils
écarté du point d'insertion des étamines. Feuilles radicales
grandes, persistantes, disposées en rosette appliquée sur la
terre, oblongues et obovées, arrondies au sommet, entières
où faiblement sinuées-dentées, décurrentes sur le pétiole
allongé ; les caulinaires inférieures ovales, brusquement
contractées en pétiole court et ailé, plus petites que les
feuilles supérieures. Tige dressée, simple, quadrangulaire,
alternativement velue sur deux faces opposées, glabre sur
les deux autres. Souche prémorse, émettant le plus souvent
des stolons épigés, feuilles et rampants sur le sol. — Plante
peu velue ; fleurs bleues, plus rarement blanches ou roses.
« Genuina Nob. Plante pourvue de stolons rampants,
souvent très-allongés.
6 Alpina Koch, Syn. éd. 1, p. 575. Plante dépourvue de
stolons. À. alpina Vill. Dauph. ?, p. 347, non L.; A.
montana Kirschl. FT. Alsace, 1. p. 623.
Commun dans les prés, les bois de tous les terrains. La var.
6 n’est pas très-rare aux environs de Nancy, mais elle estbien
plus commune dans la chaîne des Vosges et se rencontre jus-
qu’au sommet du Ballon de Soultz, où l’on trouve quelquefois
des retours au type. %. Mai-juin.
5. A. geneveusis L. Sp. 755 ; H. pyramidalis Willm.
Phyt. p. 671, non L. (Bugle de Genève.) — Fleurs sessiles,
en faisceaux axillaires peu fournis, formant une grappe
spiciforme, feuillée et interrompue dans presque toute sa
longueur ; feuilles florales sessiles, colorées au sommet, les
inférieures ovales et crénelées, les moyennes trilobées, les
supérieures plus courtes que les fleurs. Calice peu bossu à
la base, à dents lancéolées, longuement acuminées. Corolle
velue, pourvue intérieurement d'un anneau de poils écarté
du point d'insertion des étamines. Feuilles radicales ordi-
nairement détruites au moment de la floraison; les cauli-
naires inférieures pétiolées, cunéiformes à la base, créne-
lées au sommet, plus petites que les supérieures. Tige
dressée, surple, quadrangulaire, couverte tout autour de
longs poils mous. Souche courte, émettant souvent des sto—
lons souterrains écailleux. — Plante très-velue ; fleurs d’un
bleu clair ou roses.
Commun sur les coteaux secs, sur presque tous les terrains,
spécialement les calcaires. %. Mai-juin.
3. À. Chamæpitys Schreb. Unilab. p. 2h; Teucrium
Chamæpitys L. Sp. 787. (Bugle faux-pin.) — Fleurs
brièvement pédicellées, solitaires à laisselle des feuilles.
Calice divisé jusqu'au milieu en 5 dents lancéolées, longue-
ment acuminées. Corolle velue, pourvue intérieurement au
point d'insertion des étamines d'un anneau de poils fasci-
culés. Feuilles très-velues, un peu visqueuses ; les infe-
rieures linéaires-oblongues, entières, attenuées en pétioie ;
les supérieures sessiles, tripartiles, à segments linéaires,
obtus, entiers et divergents. Tiges obtusément quadrangu-
laires, rameuses dès la base, diffuses, couchées, pourvues
de poils tout autour, mais plus fortement sur deux faces.
Racine grèle, pivotante, annuelle. — Fleurs petites,
jaunes.
Champs pierreux dans toute la région du calcaire jurassi-
que. Sur le muschelka}k à Bitche, à Schweyen (Schultz). ©.
Juin-octobre.
24. TEUCRIUM L.
Calice campanulé, à 5 dents, dont la supérieure quelque-
fois bien plus large que les autres. Corolle subumilabiée,
à tube dépourvu intérieurement d'un anneau de poils ;
lèvre supérieure courte, profondément fendue ; lèvre infe-
rieure trilobée. Etamines 4, sortant à travers la fente de la
lèvre supérieure ; anthères à 2 loges soudées bout à bout et
s'ouvrant par une fente longitudinale commune. Akènes
globuleux.
1. T. Botrys L. Sp. 786. (Germandrée botryde). —
Fleurs pédicellées, unilatérales, dispesées à l’aisselle des
feuilles supérieures en faisceaux nombreux, rapprochés et
formés chacun de 4-6 fleurs ; pédicelles égalant le calice.
Calice inséré latéralement sur le pédicelle, velu à la gorge,
élégamment réticulé-veiné, formant à sa base une bosse ar-
rondie et très-saillante, muni de dents lancéolées, cuspi-
dées. Corolle à tube un peu courbé, plus court que le calice,
à lobes latéraux inégaux, acuminés. Feuilles toutes assez
longuement. pétiolées, molles, d’un vert sombre en dessus,
plus päles en dessous, largement ovales dans leur pourtour,
bipinnatifides, à segments oblongs, obtus et un peu réflé-
chis sur les bords. Tiges herbacées, quadrangulaires, ordi-
nairement nombreuses, souvent rougeàûtres, simples ou ra-
504 —
meuses au-dessous des derniers faisceaux de fleurs ; les ti-
ses latérales ascendantes. Racine pivotante, sans stolons. —
Plante mollement velue et un peu glanduleuse ; fleurs
lilas.
Commun dans les champs pierreux et calcaires. ©. Juillet-
octobre.
2. T. Scordium Z. Sp. 790 (Germandrée Scordium). —
Fleurs pédicellées, unilatérales, solitaires où géminées à
l'aisselle des feuilles supérieures ; pédicelles très-grêles,
égalant le calice. Calice inséré un peu obliquement sur le
pédicelle, velu à la gorge, non réticulé-veiné, ventru à la
base et en avant, mais “seulement à la maturité, muni de
dents lancéolées, acuminées. Corolle à tube un peu courbe
et égalant le calice, à lobes latéraux lancéolés. Feuilles tou-
tes sessiles, molles, d’un vert cendrée ou violet, oblongues,
profondément crénelées ; celles de la tige principale arron-
dies à la base et presque embrassantes ; ; les raméales plus
petites, atténuées à la base. Tiges herbacées, quadrangu -
laires, couchées ou ascendantes, souvent radicantes à la
base, tres-feuillées, rameuses, diffuses. Souche rampante,
émettant des stolons. — Plante tres-velue, odorante ; fleurs
petites, d’un pourpre pâle.
Prairies humides, fossés, Nancy, à la tuilerie de Tomblaine
(Soyer- Willemet), entre Tomblaine et le pont d'Essey (Suard),
Grands-Moulins ; Toul, Villers-Saint-Etienne (Ausson et
Gély) ; Rosières-en-Haye (Maire) ; Metz, à Thury, la Maxe,
Polygone, etc., (Holandre) ; Marange (Monard); fortifications
de Thionville (Box). Saint-Mihiel (Léré), Sampigny ({’abbé
Pierrot), Richecourt, Spincourt et Vaudoncourt, Darmant
près d’Etain (Warion) et probablement toute la Woëvre
(Briard) ; Stenay (Cardot). Neufchâteau (Mougeot). %. Juillet-
août.
3. T. Chamædrys Z. Sp. 790. (Germandrée petit chène).
— Fleurs pédicellées, unilatérales, disposées à l’aisselle des
feuilles supérieures en faisceaux rapprochés et formés cha-
cun de 4-6 fleurs ; pédicelles comprimés, deux fois plus
courts que le calice. Calice inséré un peu ‘obliquement sur
le pédicelle, velu à la gorge, faiblement bossu en avant au-
dessus, muni de 5 nervures longitudinales, à dents lance éo-
lées, acuminées, très-aigués. Corolle à tube courbé à la
base, à lobes latéraux allongés et inégaux. Feuilles de con-
sistance ferme, luisantes en dessus, d’un vert pâle et mat
— D9p =
en dessous ; les inférieures ovales ou lancéolées, atténuées
en un court pétiole, fortement crénelées : les supérieures
presque sessiles, ovales-lancéolées, entières où faiblement
dentées. Tiges presque arrondies, fermes et presque ligneu-
ses à la base, couchées ou ascendantes, rameuses à la base
et formant un pêtit buisson. Souche longuement rampante,
pourvue de stolons. — Plante plus ou moins velue, d'un
brun rougeètre au sommet, à odeur faible ; ileurs pur-
purimes.
Commun dans les bois et sur les coteaux secs, presque ex-
clusivement sur les terrains calcaires. %. Juillet-septembre.
k. T. montanum Z. Sp. 791. (Germandrée de monta-
qne). — Fleurs brièvement pédicellées, réunies au sommet
des tiges et des rameaux en capilules serrés, déprimés,
feuillés à la base ; pédicelles épais, comprimés, de moitié
plus courts que le calice. Calice inséré un peu obliquement
sur le pédicelle, nu à la gorge, muni de cinq nervures lon-
gitudinales saillantes et de dents lancéolées, subulées. Co-
rolle à tube à peine courbé à la base, égalant le calice, à
lobes latéraux oblongs, obtus. Feuilles de consistance fer-
me, blanches-tomenteuses en dessous et quelquefois en des-
sus, linéair es-oblonques ou linéaires três-entières, roulées
sur les bords, atténuées en un court péliole. Tiges presque
ligneuses à la base, nombreuses, très-rameuses, couchées en
cercle sur la terre, arrondies, filiformes, très-feuillées, ve-
lues-tomenteuses. Souche ligneuse, forte, rameuse, non
rampante. — Plante d’une odeur agréable ; fleurs d’un
blanc jaunâtre.
Sur les coteaux secs du calcaire jurassique. Z%. Juin-août.
5. T. Scorodonia Z. Sp. 789 ; Scorodonia heteromalla.
Mœnch, Meth. 384 ; Godr. FI. lorr., éd. 1,1. 2, p. 217
(Germandrée Scorodonie). — Fleurs pédicellées, solitaires à
l’aisselle des bractées, et disposées au sommet de la tige et
des rameaux en grappes spiciformes, allongées, unilatéra-
les ; une petite bractée sous chaque fleur ; pédicelles com
primés, de moilié plus courts que le calice. Calice inséré
obliquement sur le pédicelle, parcheminé, bilabié, bossu à
la base et en avant, à dents réticulées-veinées et longue-
ment cuspidées. Corolle à tube plus long que le calice, un
peu courbé à la base. Feuilles toutes péliolées, molles, d'un
— 996 —
vért gai, plus püles en dessous, ridées en réseau, ovales où
oblonques, en cœur à la base, inégalement crénelées. Tige
herbacée, dressée, obtusément quadrangulaire, simple ou
rameuse au sommet. Souche épaisse, rampante, émettant
des stolons. — Plante mollement velue, peu odorante ;
fleurs d’un blanc-verdûtre.
Commun dans les bois de tous les terrains, principalement
dans la région montagneuse. %. Juillet-août.
LXXIIIL. VERBÉNACÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis-
tant, à 5 dents. Corolle gamopétale, hypogyne, caduque,
tubuleuse, plus ou moins bilabite, à 4 ou 5 lobes. Etamines
h, didynames, insérées au tube de la corolle, toutes fertiles
ou les 2 supérieures stériles; anthères à 2 loges distinctes,
s’ouvrant en long. Style simple, terminal ; stigmate simple
ou bifide. Ovaire libre, à 2 ou 4 loges uni-bispermes. Le
fruit est sec ou subdrupacé et se divise à la maturité en À
carpelles. Graines dressées. Albumen nul; embryon droit ;
radieule dirigée vers le hile. — Feuilles opposées, sans sti-
pules.
1. VERBENA L.
Calice à 5 derts, dont la supérieure plus courte. Corolle
subbilabiée et à lobes presque égaux. Fruit sec, se divisant
à la fin en 4 akènes monospermes.
1. V. officinalis Z. Sp. 29. (Verveine officinale.) —
Fleurs sessiles, disposées en grappes spiciformes, grêèles,
allongées, interrempues, terminales ; bractéoles oviies,
acuminées, plus courtes que le calice. Calice appliqué contre
l'axe de l’épi, tubuleux, obtusément tétragone, à dents
courtes, ovales, aiguës. Corolle à tube cylindrique, un peu
courbé, plus long que le calice, à lobes arrondis et presque
tronqués ; les deux supérieurs plus courts, rapprochés.
Fruits munis exterieurement de côtes longitudinales qui
s'anastomosent au sommet. Feuilles rudes au sommet.
les inférieures pétiolées, oblongues-lancéolées ; les moyennes
tripartites, à segments incisés et inégalement crénelés, dont
le supérieur plus grand et rhomboïdal ; feuilles supérieures
crénelées, Tige quadrangulaire, rude sur les angles, canali-
er FRS:
culte sur deux fates opposées
Fleurs petites, d'un lilas pâle.
Commun; bords des chemins, décombres, sur tous les ter-
rains. ©. Juin-octobre.
, l'inouse au sommet. —
LAXIV. GLOBULARIÉES.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persis-
tant, à » dents inégales et quelquefois disposées en 2 lèvres.
Corolle gamopétale, hypogyne, tubulense, bilabiée, à 4 ou 5
lobes. Etamines 4, insérées à la gorge de la corolle ; anthères
à 2 loges divariquées, soudées et confondues au sommet,
S'ouvrant par une fente unique. Style simple, terminal ;
stigmate simple où bilobé. Ovaire libre, uniloculaire, uni-
ovulé. Le fruit est un akène. Graine réfléchie. Embry on
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule rapprochée
du hile.
1. GLOBULARIA L.
Les caractères sont ceux de la famille.
G. vulgaris L. Sp. 139. (Globulaire commune.) —
Involucre formé de 9-12 folioles imbriquées, oblongues,
acuminées, ciliées, plus courtes que les fleurs ; réceptacle
conique, hérissé. Calice pentagonal, très-veiu extérieure-
ment, fermé de longs poils à la gorge, divisé jusqu'au
milieu en dents lancé olées, subulées, ciliées. Corolle à tube
plu long que le calice, à lobes allongés, linéaires. Capsule
luisante, “fusiforme, comprimée, acuminée. Feuilles radicales
nombreuses, formant rosette, coriaces, obovées, échancrées
où tridentées au sommet, du reste très-entières, atténuées
en un long pétiole canalieulé et plus ou moins long ; feuilles
caulinaires alter nes, nombreuses, sessiles, lancéolées, aiguës,
beaucoup plus petites que les radic: iles. Tiges herbacées,
dressées, simples. — Plante glabre; fleurs bleues, plus
rarement blanches.
Lieux stériles sur les coteaux du calcaire jurassique. %.
Mai-juin.
LXXV. PLANTAGINÉES.
Fleurs hermaphrodites, plus rarement monoïques, régu-
— 298 —
lières. Calice libre, persistant, à 3 ou 4 divisions plus ou
moins profondes. Corolle gamopétale, hypogyne, scarieuse,
tubuleuse-urcéolée, tri-quadrilide, à préfloraison imbricative.
Etamines 5, alternes avec les divisions de la corolle, hypo-
gynes; anthères à 2 loges parallèles et s’ouvrant chacune
par une fente distincte. Style simple, terminal, stigmate
entier ou bilobé, Ovaire libre, normalement biloculaire, à
loges uni-plurispermes, quelquefois subdivisées par de
fausses cloisons ; plus rarement l'ovaire est uniloculaire par
avortement. Le fruit est tantôt une capsule s'ouvrant trans-
versalement par un opercule, tantôt 11 est osseux, monos-
perme et indéhiscent. Graines dressées ou peltées. Embryon
droit, niché dans un albumen charnu ; radicule dirigée vers
le hile ou parallèlement au hile.
1. PLANTAGO L.
Fleurs hermaphrodites, en épi. Capsule membraneuse,
biloculaire, s’ouvrant transversalement par un opercule.
Graines fixées au centre de la cloison.
1. P. major L. Sp. 163. (Plantain à grandes feuilles.) —
Fleurs en épi allongé, cylindrique, serré ; bractées ovales,
concaves, non acuminées, vertes sur le dos, scarieuses,
blanches ou purpurines sur les bords. Calice à segments
ovales, obtus, muni d’une ligne herbacée sur le dos. Corolle
à tube glabre, à lobes ovales, obtus. Capsule ovoide, pour-
vue dans chaque loge de quatre à huit graines noires,
oblongues, comprimées, non canaliculées. Feuilles toutes
radicales, épaisses, fermes, étalées, presque glabres, ovales,
longuement pétiolées, inégalement sinuées-dentées, à 3-5
fortes nervures, brusquement contractées en un pétiole di-
laté et amplexicaule à sa base ; celle-e1 pourvue d’un fais-
ceau de poils laineux. Pédoncule radical dressé, arrondi ou
comprimé, égalant les feuilles ou les dépassant peu, glabre
ou muni de poils appliqués. Souche courte, épaisse.
Commun au bord des chemins. %. Juillet-octobre.
9. P. intermedia Gélib. F1. d'Europe, €. 1, p. 125.
(Plantain intermédiaire.) — Fleurs en épi cylindrique,
grèle, peu serré et mème lâche à sa base; bractées ovales,
obtuses, concaves, vertes sur le dos, scarieuses aux bords.
Calice à segments ovales, obtus, munis d’une ligne herbacée
"599%
sur le dos. Corolle à tube glabre, à lobes lancéolés, aiqus.
Capsule ovoide, pourvue dans chaque loge de quatre à huit
graines noires, oblongues, comprimées, non canaliculées.
Feuilles toutes radicaies, minces el molles, étalées, plus ou
moins velues, elliptiques, ordinairement bordées dans leur
moitié inférieure de dents grandes et irrégulières, à 3-5
nervures, rétrécies, mais non brusquement, en un pétiole
étroit, dilaté et embrassant à sa base. Pédoncule radical
arqué-ascendant, arrondi où comprimé, égalant les feuilles
ou plus long, velu. Souche courte et grêle.
Lieux sablonneux et humides. Nancy, à Tomblaine, à Heil-
lecourt ; Dieuze, Vagney (S. Perrin) ; Epinal (Berher) ; Ram-
bervillers, Bains, Fontenoy-le-Chäteau (Boulay). %. Juin-
octobre.
3. P. media Z. Sp. 163. (Plantain moyen). — Fleurs
en épi oblong-cylindrique, obtus, assez dense ; bractées
ovales, obltuses, vertes sur le dos, largement scarieuses aux
bords. Calice à segments arrondis. Corolle à tube glabre, à
lobes ovales-oblongs, obtus. Capsule ovoide, pourvue dans
chaque loge d’une seule graine. Celle-ci ovoide, comprimée,
non caniliculée. Feuilles toutes radicales, peu épaisses,
appliquées en cercle sur la terre, pubescentes sur les deux
faces, ovales-lancéolées, entières où sinuées-dentées, à 7-9
nervures, rétrécies en un pétiole court. Pédoncule radical
toujours fortement arqué à la base, puis dressé, arrondi,
strié, velu, dépassantde beaucoup les feuilles. Souche courte.
Commun dans les prairies, aux bords des chemins ; spécia-
lement sur les sols calcaires. 3%. Mai-juin.
4. P. lanceolata L. Sp. 164. (Plantuin lancéolé). —
Fleurs en épi serré, ovale, plus rarement oblong ou globu-
leux ; bractées largement ovales, longuement acuminées,
membraneuses, brunes au sommet, vertes sur le dos. Ca-
lice à segments latéraux carénés, acumints. Corolle à tube
glabie, à lobes ovales, acuminés. Capsule oblongue, pour-
vue dans chaque loge d'une seule graine brune, oblongue,
comprimée, convexe sur une face, canaliculée sur l’autre.
Feuilles toutes radicales, dressées ou étalées en cercle,
glabres ou très-velues (P. lanata Host. FL. austr. 1, p.
210), lancéolées, atténuées aux 2 extréinités, longuement
pétiolées, munies de dentelures fines, écartées et de 3-5
rervures ; pétiole grèle, un peu dilute à la base pourvue
RE à 1 | RG PACE
d’un faisceau de poils faineux. Peéduncule radical dressé
ou ascendant, anguleux, dépassant de beaucoup les feuil-
les, glabre eu muni de poils étalés. — Plante non moins
variable que les précédentes pour la taille, la grandeur des
flcurs et de l’épi.
Commun dans les prairies. Z. Avril-octobre.
5. P.arenaria Waldst. et Kit. PI. rar. Hung. p. 51,
tab. 51 ; P. Psyllium Willm. Phyt. 116, non L. (Pian-
tain des sables). — Fleurs en épis ovales, denses ; bractées
inférieures orbiculaires, acuminées en une longue pointe
herbacée ; les suivantes rhomboiïdales, vertes sur le dos,
lurgement scariruses sur les bords. Calice à segments lar-
sement searieux sur les bords, verts sur le dos ; les deux
antérieurs spatulés ; les deux postérieurs lancéolés, tres-
aigus. Corolle à tabe giabre, à lobes lancéolés, acuminés,
Capsule ovoide, pourvue dans chaque loge d'une seule
graine. Celle-ci brune, luisante, oblongue, convexe sur
une face, cenaliculée sur l'autre. Feuilles opposées, fasci-
culées, sessiles, tres-allongées, linéaires, aiquës, entières
ou faiblement dentelées. Tige dressée, très-feuillée, ra-
meuse ; rameaux onposés tr és-étalés. — Plante très-velue,
glanduleuse, visqueuse.
Très-rare et fugace. Nancy, au bord du canal de la Marne
au Rhin (Suard) ; entre Villers-Saint-Etienne et Liverdun
(Zienhowiz), Rosières-aux-Salines près de la gare (Briard) ;
Châtel-Saint-Germain (Lasaulce) ; Epinal (Behrer). ©. Juillet-
août.
2. LITTORELLA L.
Fleurs monoïques. Fleurs mâles solitaires sur un pédon-
cule axillaire. Fleurs femelles sessiles, géminées ou ter-
nées à la base du pédoncule des fleurs mäles. Capsule os-
scuse, monosperme, indéhiscente.
1. L. lacustris L. Mant. 295. (Littorelle des lucs).
Fleurs mâles portées sur de longs pédoncules radicaux,
nus ou pourvus d’ure ou de deux bractées ; calice à seg-
ruents lancéolés, scarieux sur les bords ; corolle plus lon-
gue que le calice, à tube cylindrique, glabre, à lobes courts,
étalés, lancéolés ; filets des étamines glabres, capillaires,
5-6 fois plus longs que la corolle, d’abord dr essés, puis ré-
— 601 —
fléchis. Fleurs femelles sessiles, solitaires ou géminées à la
base de chaque pédoncule des fleurs mâles, entourée de 2-4
écailles blanches-scarieuses ; corolle urcéolée, superficielle-
ment Jlobée ; style aussi long que les étamines, dresse, pu-
bescent au sommet. Feuilles toutes radicales, nombrenses,
ua peu charnues, linéaires, subulées, dilatées et canalicu-
lées à la base, dressées, mais courbées en dehors au som-
met. — Plante petite, glabre, vivant sous l’eau, mais ne
fleurissant que sur le bord des mares d’où l’eau s’est reti-
rée ; fleurs blanches.
Lunéville, à l'étang de Mondon (Guibal). Bords des lacs de
Gérardmer et de Longemer, bords de la Moselle près de Re-
miremont (Mougeot). Etang des Prêtres (Zeiller) ; Créman-
villers (S. Perrin) ; étang des Sangliers, Vagney (Boulay) ;
Plombières (Vincent), Trémonzey, la Chapelle-aux-Bois (Cha-
pellier) ; Xertigny (Behrer). %. Juin-juillet.
FIN DU TOME PREMIER,
TOME 1. 26
MEN
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SE a: 74 A
1 CASE
TABLE DES FAMILLES ET DES GENRES
LE SP sé cit 147
MOPTINCES. . cs eo. e 4146
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Auonostyles...:.....:.. 349
LT LME 8
Rd nl aus 324
Ægopodium............ 309
LU SRE 149
LT OR AN 303
Agrimonia..... PRE Papa 239
1 UE ASP 991
RÉ otaslla DR dre nie 242
M crc cs de 110
ina RSI 108
LT ONE 132
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Ambrosiacées........... 445
Le EME 010
Mnolidées"... 5... 148
M IQUAIees:..., 1... 198
TNT CÉRONNRRMRRERS 470
2 UTILE PSN entree 491
Andromeda ....... PR TERRE n à
MOD cire ue 468
D MORD els oous 5
A Li rue unaose 293
D nnnrIL 1... 383
I ne one aeus 372
MENTIECUS.. OA à 5
le onsen 159
Antirrhinum .......... 521
Re eve sue de to 313
Apocynées M......0.0e 410
Aquifoliacées....... so. 413
Manlegia. Lite 24
Le A AR ER ARE En 53
RPORATÉ. sua US à» «ou 0 114
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Campanulacées......... 446
Ofnrifoliacles... ...... 323
Caanrine st 2404. 26
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CéBsirinbes 2:52 150
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Chærophyllum ......... 316
Chamomilla........ NOTE
ÉAPITANCOUE... hé 0 46
Pablidoninmeis 1; 7." 34
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Chrysanthemum........ 310
Chrysosplenium ........ 285
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ÉAPROMUM 2,2; eur 407
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Cucurbitacées.......... 457
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— 605 —
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Globulariées ........... 597
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Gratiola...... AREA ERT NE 519
Grossulariées .......... 219
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Hédéracées repose... 321
Helianthemur ..,...... 78
Hehotropium.. ..… ..... 502
PRO DOTUS........... 54 22
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PC UITENM ........... 381
Helosciadium .......... 311
Héracleum ...:......... 298
I 4 0 de 268
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OM. ee uso ve 429
Hippocastanées......... 148
POCIODIS. 4 sosie boot 197
Honchieldia..........:. 42
PO... Let 117
UC OP TE 472
D CRLNSIA 4... 0 15
Mmrocotyle...........1: 319
PAAETAMUE.. sd 207
Hypéricinées........... 140
Hypericum..... Me roid: 140
Énbochæris...,........ 408
LT SORA 567
VERNON 68
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DTA ds code 269
MARAHIONS. 0 0 a 144
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LL NPA 258
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Kentrophyllum......... 402
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Laserpitium ... 4. 291
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ÉATEVYTUS : ss qu DR 189
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Lentibulariées .......... 463
MAORiQdOn. ous. 411
POAAURUE.. es ci Re 578
MOI. ; :....... NRA 74
Leucanthemum......... 368
Ingustrum ...s 4... 475
Bimosella 2.904 . 916
ÉARATIA 46 AR EE, 522
HARAOrRIA 458450 PE 520
PRES drone ns do 124
PAROLE. nue ve re Un 125
Lithospermum.......... 492
Béiorella.... 1. sr: OOÛ
RODICOrA: ete 326
Loranthacées..........…. 322
RE te da die se ETS 175
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LyChnis 00. 010 58070 107
Lycopus......... ss 564
Lysimachia ....,..sur 469
Lapthrariées . 122840 263
Larmes 0e AE . 264
MaBiCRIU M. 26 0 UR 118
ANA, nus tes Von 129
Malracées ...i.. 350% 129
Marrubiuts:, ; mésusandet 587
MSÉrICATIA L 5.0.0 00 A! 800
MOdiCe 40. 016. Leslie 160
Melampyrum .......... 546
Mohlotus.: sise se 7100 165
Malin. codesivi aient 570
ITARIRELS 2 244 Lee t RON 588
Mania eve er er e 1 959
Menyanthes............ L84
Mespilus ........4.s0% de 245
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Micropus ........esse 387
Mianlon. ie eee ardt!
— 606 —
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MOnOÉTOpA.. ......::% 00 92
Monotropées ........... 92
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IMyosurne, UE 10
Myriophylléacées....... 262
Myriophyllum.......... 262
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Nymphæacées.......... 28
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PAMICHIATIS 5e 545
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— 608 —
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Page 34, ligne 11, après: Feuilles, supprimez: noires.
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93,
95,
97,
102,
122,
174,
185,
257,
278,
354,
134,
x79,
188,
504,
518,
587,
594,
SL avant: purpurines, ajoutez: fleurs.
10, au lieu de : digitées, lisez : pinnées.
2 Les caractères du genre sont ceux de la
tribu.
L, après: planes, ajoutez: lancéolées , atté-
nuées à la base. Pétales un peu plus
longs, jaunes...
13, au lieu de : la précédente espèce, lises :
le P. vulgaris.
26, au lieu de: stipulé, lisez: stipité.
18, au lieu de: corolle, lisez: coronule.
9, avant Vosges, ajoutez Meuse et des.
24, au lieu de T. procumbens, lisez T. agra-
Tium .
1, au lieu de: dix ans, lisez: 1841.
après la ligne 1, ajoutez aigus. Stigmate quadrifide,
ligne
à lobes étalés. Graines obovées-oblon-
gues. Feuilles opposées, aliernes, lan-
céolées.
37, au lieu de: Saint-Amance, lisez: Saint-
Amarin.
3, au lieu de: sommet, lisez: moment.
19, supprimez de poils noirs barbelés.
17, après capités, ajoutez: Capsule...
23, au lieu de: une quinzaine d’années, lisez
1845.
3, après souvent, ajoutez : très-rameuse dès
la base et diffuse, faiblement angu-
leuse..
26, après g glabre, ajoutez: simple.
15, supprimez : Carpelles au sommet.
39, après dessus, ajoutez: de la base,
»
NANCY. — TYPOGRAPHIE G. CRÉPIN-LEBLOND.
EL
he: