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CINQUIÈME PARTIE.
MÉMOIRES COURONNÉS. LaRARE
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| FLORE FORESTIÈRE DE BELGIQUE,
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; . DESCRIPTION ET HINTOIRE DEN VÉGÉTAUX LIGNEUX
3 qui croissent spantanément en Belgique ou qui sont cultivés dans _.
q : les forêts, % tu, 7 - ns
Ce
PAR ALFRED WESMAEL, k
OUVRAGE COURONNÉ PAR LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS
D'HORTICULTURE DE BELGIQUE.
Foréts, agitez-vous doucement dans les airs !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
“4 | LR D'autres vous confieront des amours étrangères ;
A Moi, de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
;4 CHATEAUBRIAND.
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; DU ode a re de d0e
| ATOIRE BOTANIQUE DE GENEVE
M - VENDU EN 1922 25
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Le
DE L’ACADÉMIE DE BELGIQUE,
PROFESSEUR DE BOTANIQUE ET DE ZOOLOGIE A L'ÉCOLE DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE,
TÉMOIGNAGE DE MA PLUS PROFONDE RECONNAISSANCE
POUR SES SAVANTES LECONS QUI ONT GUIDÉ MES PREMIERS PAS DANS L’ÉTUDE
CR *
DE LA BOTANIQUE. A
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A MON ONCLE
__ CONSTANT WESMAEL, :
AVANT-PROPOS.
En publiant la Flore forestière de Belgique, notre but est de
compléter tout ce qui a été écrit dans les Flores belges sur les
végétaux ligneux.
Les différents auteurs de nos Flores n'avaient qu’une seule
chose en vue : celle de tracer la liste des espèces observées en
Belgique. Nous avons voulu aller plus loin, et faire pour la
Belgique ce qui a été fait en France par M. Mathieu et en
Allemagne par MM. T. Hartig et H. Schacht, c’est-à-dire l'histoire
aussi complète que possible des différentes espèces ligneuses de
notre Flore.
Pour arriver à ce résultat, nous avons consulté d'abord tous
les auteurs belges, nous avons largement puisé dans les travaux
de MM. Mathieu, Hartig et Schacht, et avec les renseignements
qui nous ont été communiqués par plusieurs confrères de la
Société royale de botanique, nous sommes arrivé à faire un
travail aussi complet que possible sur les plantes ligneuses de la
Flore de Belgique.
Mons, 15 juillet 1865.
Liste des ouvrages consultés.
A. Dexin et Passy. — Florula Bruxellensis, in-12. Bruxelles, 1814.
R. Donoexs. — Cruydboeck, in-fol. Antwerpen, 1564.
B. DumortierR. — Florula belgica, in-8. Tornaci, 1827.
De PorDERLÉ. — Manuel de l’arboriste et du forestier. Bruxelles, 1792.
L. Hocquart. — Flore du département de Jemmapes. Mons, 1814.
J. Kickex. — Flora Bruxellensis, in-8. Bruxelles, 1812.
A. L. S. LEJEUNE. — Flore de Spa. Liége, 1811, 1815.
id. Revue de la flore de Spa. Liége, 1824.
LesriBounois. — Botanographique Belgique, in-8. Lille, 1799.
Bezzynckx. — Flore de Namur, in-8. Namur, 1855.
Micuor. — Flore du Hainaut, 1845.
Marmieu. — Flore de Belgique, 1855.
TixanrT. — Flore du Luxembourg, 1856.
CRePin. — Manuel de la Flore de Belgique, 1860.
Van Heurcr et Guiserr. — Flore médicale de Belgique, 1864.
A. Marmeu. — Flore forestière. Nancy, 1860.
GRENIER et Goprox. — Flore de France. Paris, 1848-1850.
A. Boreau. — Flore du centre de la France. Paris, 1857.
Joiexeaux et Moreau. — Dictionnaire d'agriculture. Bruxelles, 1854.
Cosson et GERmAIN. — Flore des environs de Paris. Paris, 1845.
J. Kocu. — Synopsis flore germanicæ. Lipsiæ, 1857.
H. Scuacur. — Les arbres forestiers (Trad. Ed. Morren). Bruxelles, 1862.
T. HarriG. — Vollstandige nat. de forstlichen Culturpflanzen, 1851.
F. Du Cuasrez. — Des arbres forestiers en Belgique. Bruxelles, 1849.
Jacques, Henri et Ducnarrres. — Manuel des plantes. Paris, 1857.
Cu. Morrex. — Journal d'Agriculture pratique de Belgique.
Cu. et En. Morren. — La Belgique horticole.
SeriNGe. — Flore des jardins et des grandes cultures, 1849.
Le Maour et Decaisne. — Flore des jardins et des champs.
— 341 —
Énumération méthodique des familles, des genres et des espèces
1
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Famille 5. Célastrinées R, Brown.
8
Famille 6. Rhamnées R. Brow.
9
10
11
décrits dans la Flore forestière de Belgique.
Famille 1. Renonculacées Juss.
Clematis L.
. C. Vitalba L.
Famille 2. Berbéridées VENT.
Berberis L.
. B. vulgaris L.
Famille 5. Tiliacées Juss.
Tilia L.
. T. microphylla Wir.
. T. grandifolia Euru.
Famille 4. Acérinées DC.
Acer L.
. À. campestre L.
. A. platanoïdes L.
. À. pseudoplatanus L.
Evonymus L.
. E. europæus L.
Rhamnus LAwKk.
. R. Catharticus L.
. R. frangula L.
Famille 7. Papilionacées L.
Sarothamnus WimMMEr.
. S. Scoparius L.
Genista L.
12. G. sagittalis L.
15. G. pilosa L.
44. G. tinctoria L.
15. G. anglica L.
16. G. germanica L.
17
18
19
Ulex L.
. U. europæus L.
. U. nanus Suirs.
Robinia L.
. R. pseudo-acacia.
Famille 8. Amygdalées Juss.
Cerasus Juss.
C. avium Moencx.
C. Mahaleb Mc.
C. padus DC.
Prunus TourNEr.
5. P. spinosa L.
P. domestica L.
. P. insititia L.
Famille 9. Rosacées Juss.
Rubus Z.
26. R. idœus L.
97. R. Cœsius L.
28. R. fruticosus L.
Rosa L.
29. R. spinosissima SMiTu.
30. R. Sabinii Woops.
51. R. mollissima Waizun.
2. R. tomentosa Smiru,
35. R. pomifera Herw.
34. R. rubiginosa L.
55. R. micrantha Su.
56. R. sepium Tauir..
37. R. canina L.
58. R. arvensis Hups.
Famille 10. Promacées Juss.
Mespilus L.
39. M. germanica L.
Cratægus L.
. C. monogyna Jaco.
. C. oxyacanthoides Tauiz.
Cotoneaster MEenix.
. C. vulgaris Linpr.
Amelanchier MoEncu.
. À. vulgaris Moewcx.
Pyrus Tourner.
. P. communis L.
Malus Tourner.
. M. acerba Merar.
. M. communis Pors.
Sorbus L.
S. Aria CRANTZ.
— 942 —
48. S. torminalis CRranTz.
49. S. domestica L.
50. S. aucuparia L.
Famille 11. Hédéracées Ricu.
Hedera L.
51. H. helix L.
Cornus L.
"Comasile
. C. sanguinea L.
Famille 12. Grossulariées DC.
Ribes.
. uva crispa L.
55. R. rubrum L.
56. R. alpinum L.
. nigrum L.
Famille 135. Ericinées Broww.
Ledum L.
58. L. palustre L.
Andromeda L.
99. A. polifolia L.
Erica L.
60. E. tetralix L.
61. E. Cinerea L.
Calluna SAL158.
62. C. vulgaris Saziss.
Famille 14. Hlicinées Browc.
Ilex L.
65. 1. aquifolium L.
Famille 15. @leacées Lino.
Fraxinus TOURNEr.
64. F. excelsior L.
Ligustrum TourNer.
65. L. vulgare L.
Famille 16. Vacciniées DC.
Vaccinium L.
66. V. vitis-idæa L.
67. V. myrüillus L.
68. V. uliginosum L.
7
Famille 17. Caprifoliacées Ricu.
Lonicera L.
69. L. xylosteum L.
70. L. periclimenum L.
Sambucus L.
71. S. nigra L.
72. S. racemosa L.
Viburnum L.
75. V. lantana L.
74. V. opulus L.
Famille 18. Uimacées
Ulmus L.
75. U. montana Suis.
76. U. effusa Waizcp.
77. U. campestris Suiru.
Fainille 19. Baphnoïdées Ver.
Daphné L.
78. D. Mezereum L.
79. D. laureola L.
Faille 20. Eleagnées Browx.
Hippophaës L.
S0. H. rhamnoides L, *
Famille 21. Euphorbiacées Joss,
Buxus TourNEr.
81. B. sempervirens L.
Famille 22. Cupulifères A. Ricu.
Fagus Tourner.
82. F. sylvatica L.
Castanea Tourner.
83. C. vulgaris Lau
Quercus Tourner.
84. Q. sessiliflora Sm.
85. Q. pedunculata Enru.
Corylus Tourner.
86. C. avellana L.
Carpinus L.
87. C. betulus L.
Famille 23. Salicinées À Pic.
Salix Tourner.
98. S. rubra Hups,
. cinereo-repens Wimm.
88. S. amygdalina L.
89. S. alba L.
90. S. fragilis L.
91. S. Daphnoïdes Vice.
92. S. cinerea L.
95. S. caprea L.
94. S. aurita L.
95. S. repens L.
96. S. viminalis L.
97. S. purpurea L.
S
S
. repenti-aurila AuErs.
. albo-fragilis Wim.
. cinerea-caprea Wimm.
aurita-cinerea Wim.
. aurita-caprea Wium.
amygdalina-viminalis Wimw.
. viminali-cinerea Wim.
. cinerea-viminalis Win.
Populus TOURNEr.
99. P. nigra L,
100. P. tremula L.
101. P. alba L.
102. P. canescens SmiTs.
Un O y D Un Un mn
Famille 24. Myricées A. Ricu.
Myrica L.
105. M. gale L.
Famille 25. Betulinées En.
Betula Tourner.
104. B. verrucosa Enen.
105. B. pubescens Eurx.
Alnus Tourner.
106. A. glutinosa GæÆRT\.
Famille 26. Cupressinées L. Ricu.
Juniperus L.
107. J. communis L.
Taxus Tourner.
108. T. braccata L.
Famille 27. Ahietinées L. Ricu.
Pinus L.
109. P. sylvestris L.
110. P. maritima Lam.
Larix Tourner.
111, L. europæa DC.
Abies Don.
112. A. vulgaris Cos. et GERM.
Picea Don.
115. P. vulgaris Cos. et GErn.
Enumération des varietés d'ornement cultivées dans les Jardins et les
Parcs issues des espèces ligneuses de la Flore de Belgique.
Renonculacées.
Clematis vitalba L.
Berhéridées.
Berberis vulgaris L.
— — foliis marginata.
— — — purpureis.
— = — variegatis.
— — fructu albo.
— — — dulcis.
—\ — —violacea:
— — gracilis.
Tiliacées.
Tilia platyphylla Scor.
— — foliis argenteo marginatis.
— — foliis varieg.
— — vitifolia.
Tilia sylvestris Desr.
— — maculala.
Accrinées.
Acer campestre L.
— — austriacum.
— — collinum.
— #— hebecarpum.
— — macrocarpum.
— — folio-varg.
— Platanoïdes L.
— — Jaciniatum.
— — dissectum.
— — Lobelii.
— — variegalum.
— Pseudoplatanus L.
— — albo-varieg.
— — aureo-varieg.
— — hybridum.
— — purpurea.
— — purpureo-varieg.
— — tricolor.
Celastrinées.
Evonymus europæus L.
— — pendula.
— — fol. purp.
— — fruct. albo.
Rhamnées.
Rhamnus catharticus L.
— frangula L.
Papilionacées.
Sarothamnus scoparius L.
— — fl. pleno.
Genista anglica L.
— sagittalis L.
— tinctoria L.
— pilosa L.
Ulex europæus L.
— — flore pleno.
— nanus Su.
Amygdalées.
Cerasus avium Moencs.
— — flore-pleno.
— padus Dec.
— — aucubæfolia.
— — fol. argent. var.
— Mahaleb Mir.
— — fol. varieg.
Prunus spinosa L.
Rosacées.
Rubus fruticosus L.
— — fl. pleno.
Rosa.
— 544 —
Obs. À part la variété à fleurs doubles de la
Rosa spinosissima, toutes les autres espèces
de la Flore Belge sont sans importance au
point de vue ornemental. Toutefois nous
avons observé dans plusieurs pares les Rosa
pomifera et rubiginosa.
Pomacées.
Mespilus germanica L.
— — fol. varieg.
Amelanchier vulgaris Mogncu.
Pyrus communis L.
— acerba Dc.
Sorbus aucuparia L.
— — fructu luteo.
— — pendula.
Sorbus torminalis CRaNTz.
— Airia.
Crataegus oxyacantha L.
— — laciniata.
— monogyna JacQ.
— — albo-pleno.
— — rubro.
— — rubro-pleno.
fol. argent. var.
— — fructu albo.
— — — luteo.
— — pendula.
— — Gumperi bicolor.
— — horrida.
Cotoneaster vulgaris Linpc.
Hederacées.
Hedera helix L.
— — fol. alb. varieg.
— — fol. luteo varieg.
— — punctata.
— — arborea.
Cornées.
Cornus mas L.
— — angustifolia.
— — fructa luteo.
— — heterophylla.
— — macrocarpa.
—. — variegata.
— sanguinea L.
— — variegata.
Grossulariées.
Ribes uva-crispa L.
-- rubrum L.
=" — fol. varier.
a — VI TIONAE
— — alpinum L.
— nigrum L.
— — fructu-luteo.
— — foliis punctatis.
— — acerifolium.
— alpinum L.
Ericinées.
Andromeda polifolia L.
Erica tetralix L.
— cinerea L.
Calluna vulgaris Saziss.
— 545 —
Ilicinées.
Ilex europœus L.
Obs. Cette espèce a produit une longue série
de variétés à feuilles diversement dentées-
épineuses, à bords sans dents et à limbe lavé,
strié ou panaché de janne ou de blanc.
Oléinées.
Ligustrum vulgare L.
— — fructu-albo.
— — elegans.
Fraxinus excelsior L.
— — horizontalis.
pendula.
aurea.
purpurascens.
jaspida.
verrucosa.
argentea.
atrovirens.
monophylla.
erosa.
aucubæfolia.
Vacciniées.
Vaccinium myrtilus L.
— uliginosum L.
— vitis-Idœa L.
Caprifoliacées.
: Sambucus nigra L.
— — monstrosa.
ee
——
fol. argent. var.
fol. aur. var.
punctala.
argenteo-marg.
heterophylla.
flore pleno.
Jaciniata.
— fruct. virid,
— fol. var.
fructo-alba,
racemosa L.
Viburnum opulus L.
sterile.
nanum. *
lantana L,
— fol. aur. var.
fol. acullata.
Lonicera xylosteum L.
— periclymenum L.
Ulmacées.
Ulmus effusa Wizo.
— campestris SMITH.
— — foliis maculatis.
— — — variegalis.
— — — marginalis.
— — fasligiata.
— — betulæfolia.
— — incisa,
— -— urticæfolia.
— — microphylla.
— montana Sm.
— — Pitteursi.
— — purpurea.
Daphnoidées.
Daphne Mezereum L.
— Laureola L.
Éleagnées.
Hippophae rhamnoides L.
Euphorbiacées.
Buxus sempervirens L.
— — angustifolia.
— — arborescens.
— — crispa.
— — fol. argent.
— — —- aureis.
— — marginala.
Cupuliferes.
Fagus sylvatica L.
— — pendula.
— — purpurea.
— — cuprea.
— — tricolor.
— — fol. argent. var.
— — fol. aur. var.
— — castaneifolia.
— — monsirosa.
— — cristata.
— — asplenifolia.
— — grandidentata.
Castanea vulgaris Lam.
— — aucubæfolia.
— — crispa.
— — cucullata.
— — aur. varieg.
— — argent. varieg.
— — heterophylla.
2%
Castanea vulgaris.
— — rotundata.
— — dissecta nova.
Quereus peduneulata Euru.
— — aurea.
— — asplenifolia.
— — fol. argent. var.
_ — — aureo var.
— — — var. elegantissima.
— — filicifolia.
— — heterophylla.
— — cucullata.
— — atropurpurea.
— — fastigiata.
— — pectinala.
— — tricolor.
— — salicifolia.
— sessiliflora Sm.
— — platyphylla.
Corylus avellana L.
— — fol. arg. var.
— — — aur. var.
— — laciniata.
— — quercifolia.
Carpinus betulus L.
— — incisa.
— — quercifolia.
_ — pendula.
— — argent. var.
— — aureo. var.
Salicinées.
Salyx amygdalina L.
— alba L.
— — argentea.
— — vitellina.
— caprea.
— — pendula.
— pentandra L.
— — arg. var.
— — aur. var.
— cinerea L.
— — tricolor.
— Daphnoïdes Vice.
— — acutifolia.
— repens L.
— viminalis L.
— purpurea L.
— rubra Hups.
— 546 —
Populus nigra L.
— tremula L.
— alba L.
—— — nivea.
— canescens SMITH.
.
Myricées.
Myrica gale L.
Bétulinées,
Betula verrucosa Enr.
— — Jaciniata.
— pubescens Enrn,
— — urticæfolia.
— Alnus glutinosa GAERTN.
— — acutifolia.
— — imperialis.
— —|]aciniata.
— — quercifolia.
— — oxyacanthæfolia.
Cupressinées.
Juniperus communis L.
— — hibernica.
— — compressa.
Taxus baccata L.
— — fruct. luteo.
— — horizontalis.
— — pendula.
Abiétinées.
Pinus sylvestris L.
— — rubra.
— — argentea.
— maritima Lam.
Larix europæa L.
— — glauca.
— — pendula.
Abies vulgaris Loss. et GErm.
— — tenuifolia.
— — variegata.
— — aurea.
— — pendula.
— — pyramidata.
Picea vulgaris Coss. et GErm.
on —
Analyse des familles de la Flore forestière de Belgique.
4 { Enveloppes florales constituées par un calice et une corolle 2
Enveloppes florales réduites au calice ou nulles . . . 18
Corolle à pétales libres entre eux . . . . . . . 5
Corolle à pétales soudés entre eux. . . . . . . 14
! Pétales et étamines indépendants du calice, insérés sur
le réceptacle ou sur un disque libre ou soudé avec la
3 base de l'ovaire. Ovaire libre, . .,.. . . . . 4
| Pétales et étamines insérés sur le calice. Ovaire libre
on pudé avec/letéalices re SN ent 8
L Étamines en nombre indéfini . . . . . . . . ÿ
ÉAMINES A AUS ST NAN NS LU Sr RER ee
5 ( Fruit composé de carpelles libres : fleurs en panicules . Renonculacées.
Fruit composé de carpelles soudés. Fleurs en corymbes, Tiliacées.
ç { Calice à 5 divisions. Fruit capsulaire ou coque . . . 7
Calice à 6 divisions. Fruit baie ord. à 2 graines . . . Berbéridées.
Fleurs jaunâtres ou verdâtres en corymbes. Feuille à
7 | nervation palmée . . . TA CETITICESS
Fleurs blanches en cymes. PPAIES à ren pennée, Celastrinées.
Corolle irrégulière papilionacée. Fruit sec, déhiscent,
DOUSSE RER ee Ne be Ms set je Wu. Paniionacées.
Corolle régulière. Fruit charnu ou sec, Eten A
Étamines en nombre A en MARS ET PE PE er DL
Étamines 4542004 ent een 12
Rameaux couverts d’aiguillons. Feuilles palmatiséquées
ou pennatiséquées ins Mithiente te do gente mRosacées,
Rameaux sans aiguillons. Feuilles entières palmati ou
D MEL UE DRE ONCE UNE ME NE AE CERN | 1
! Calice soudé avec l'ovaire. Fruit couronné par le limbe
| du calice ou par la cicatrice ombiliquée qui résulte
11 délsardestraetion:.tl/:1.. ‘. 1". "7.1. #Ponmacées,
Calice non soudé avec l'ovaire. Fruit charnu marqué
| d’un sillon latéral correspondant aux bords de la
feuille carpellaire . . . . . . . . . . *. Amygdalées.
Fleurs disposées en grappes ou portées 1-3 sur des
pédoncules courts . . . . 4. . + . . . . (Grossulariées.
Fleurs disposées en ombelles latérales ou terminales,
en corymbes ou fasciculées . . . . . . + . 15
21
29
95
24
25 |
= Bar
Arbrisseaux plus ou moins élevés, quelquefois sarmen-
teux, grimpants. Fruit bacciforme ou druparé à 5
loges ou moins par avortement . . . . . . Hédéracées.
Arbrisseaux ou arbres peu élevés. Fruit bacciforme,
globuleux, à 2-4 noyaux coriaces cartilagineux ,
monospermes, indéhiscents . . . . . . . . Rhamnées.
Corolle et étamines indépendantes du calice. Corolle
insérée sur le réceptacle, Etamines insérées sur la
CORRE Re M es ie LS ce, à ce OR
Corolle insérée sur le calice. Etamines insérées
sur le calice avec la corolle ou insérées sur la
CORDON NE CE 17
Feuilles dentées épineuses . . . . . . . . . licinées.
Feuilles non dentées épineuses . , . . . . . . 16
Arbrisseau ou arbre. Feuilles opposées entières ou pin-
natifdes..Cadoques /. "COMMENTE VOIES:
Sous-arbrisseau. Feuilles verticillées ou opposées, per-
SISLANTES. Le bee Lo pt e E E N EEICE ICE SE
Etamines 8-10. Feuilles alternes éparses . . . . . Vacciniées.
Etamines 5. Feuilles opposées . . . . . . . . (Caprifoliacées.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles; les mâles
jamais en châtons. . . . . 1 ee TO
Fleurs unisexuelles ; les mâles ee en chälons. . 21
Rameaux épineux. Fruit sec renfermé dans le calice
CRT ER EST OS ont ÉSIP RTE ER
Rameaux non épineux. Fruit non renfermé dans le
calice charnu. . .=. + SA PT M A bn 1
Arbres de première grandeur. Fruits secs entourés
d’un aile membraneuse . . . . . . . . . Ulmacées.
Sous-arbrisseaux. Fruit charnu pulpeux non entouré
d’une aile membraneuse . . . . . . . . . Daphnoidées.
Feuilles ordinairement persistantes aciculées. . + . 22
Feuilles caduques à nervation pennée. LE dre tend
Arbres ordinairement élevés. Fruit en cône à écailles
Seches Eat EN NUL: Abiblinées:
Arbrisseaux. Fruit en cônes SH oESleux à écailles
ARRAUNIOEL Et Rd 00e eu CT ONE +. CUDRESRENSSS
Hide nono LU SNS Ne... 28
HInES ques. 2 te el me Deus + ‘24
Fruit muni d’une cupule qui l’enveloppe partiellement
ou totalement , . - . . + . ,. . . . . (Cupulifères.
Fruit muni de chaque côté d’une aile membraneuse. . Bélulinées.
Feuilles et fleurs chargées de points résineux brillants , Myricées.
Feuilles et fleurs dépourvues de points résineux. . . Salicinées.
Clef analytique pour déterminer pendant l'hiver
à
d
b]
6
7
|
|
|
|
8
l
À
10 |
13
— 549 —
principales espèces ligneuses.
Végétaux à feuilles et rameaux alternes . . . . . 2
Végétaux à feuilles et rameaux opposés . . 74
Feuilles caduques . . + . . . 043
Feuilles persiste UNS QG M, 064
Végétaux inermes «54
Nec Rens lu Je eh louer dr bats 08
Branches garnies de gros tubercules arrondis, prove-
nant de rameaux qui ne s’allongent pas
Branches et rameaux non garnis de gros tubercules
AULOD OISE RETIRE ER SNA ER . D
Rameaux et ramules arrondis où obtusément angu-
leux, rarement anguleux chez quelques arbres,
mais dans ce cas jamais verts Se se 10
Rameaux et ramules cannelés et anguleux, verts.
Sous-arbrisseaux . #51
Bourgeons écailleux. 7
Bourgeons nus et petits. Rhamnus frangula.
Bourgeons uni-écailleux . . . . . j TS
Bourgeons pluri-multi-écailleux 16
Bourgeons alternes ou spiralés. 9
Bourgeons le plus souvent opposés, appliqués . . .
Rameaux toruleux à écorce grise; bourgeons ovoïdes,
tranchants sur les bords,
Petit arbrisseau diffus, à pousses grêles .
Arbrisseau à pousses robustes.
Bourgeons et rameaux velus .
Bourgeons et rameaux glabres.
Rameaux couverts d’une efilorescence glauque .
Rameaux pas glauques .
Ramules complètement glabres, luisants, se cassant
aisément à l'insertion. . ORNE DR RL ie EC
Ramules plus ou moins velus, n’étant pas fragiles à
insertion: 02/7: MeONNE
Larix europæa.
Salix purpurea.
AL . 10
Rameaux effilés, allongés et souples . , . . . .
12
Salix aurila.
11
Salix cinerea.
Salix caprea.
Salix daphnoïdes.
15
14
15
les
14
15
25
— 990 —
Arbrisseaux revêtus d’une écorce écailleuse, caduque
et d’un roux clair, dès l’âge de 8-10 ans; bour-
geons allongés, à bords parallèles, arrondis au
sommet; ramules olivâtres, plus ou moins teintés
de pourpre, se cassant nellement et aisément un
peu au-dessus de la base. . . …. + + + «+ Salix amygdalina.
Arbrisseaux et arbres à écorce longitudinalement
gercurée; bourgeons triangulaires, aigus ; ramules
variant du brun-verdâtre au pourpre, se cassant
net à l'articulation . . . sh, + .. . Salitfraguis.
Ramules plus ou moins couverts de poils appliqués
et blancs-soyeux; grand arbre à écorce rappelant
celle Au CHÈRE AE RENNEERe OU Lu Salir'albar
Ramules tomenteux-pulvérulents, au moins à l’extré-
mité, verts, d’un vert-jaunâtre ou vertbrun . . Salix viminalis.
Bourgeons 2-5 écailleux, dressés-étalés . . , . ,. 17
Bourgeons pluri-multi-écailleux . . . . . . . 20
Bourseons sessilest tes MENT ENNEMI
Bourgeons'stipités . APN ET NL A nus Tutos
Ramules et bourgeons glabres; écailles presque her-
bacées, vertes et rouges . . . : CAN: |
Ramules et bourgeons pulvérulents ; DUR. Fons . Caslanea vesca.
Bourgeons bi-écailleux . . . . . . . . . . Tilia microphylla.
Bourgeons tri-écailleux. . . . - . . . . . Tilia grandifolia.
Bourgeons plus ou moins A AE distiques sur
les rameaux latéraux. . . . SAUT AT 2
Bourgeons spiralés, même sur les pousses latérales. . 28
Bourgcons ovoïdes ou pyramidaux . . . . . . 22
Bourgeons longuement fusiformes, très-aigus . . . Fagus sylvatica.
Bourgeons obtus, presque globuleux . . . . . . Corylus avellana.
BouroednsAignse ae te ce R ne MINES D
Bourgcons placés obliquement au-dessus de la cica-
trice de la feuille; grands arbres à écorce noir-
brun, longitudinalement crevassée. . . . . . 2
Bourgeons insérés, droits, au-dessus de la cicatrice de
ERP Ent RANCE Ft dettes 006
Bourgeons plus ou moins poilus . . . . . . . 2
HORTREONSIBlaneeS Si 1 Cet este 2... (DIMuB EU
Arbre à ramification serrée, dont les ramules sont
régulièrement distiques et dans un même plan;
écorce souvent subéreuse jusqu’à un certain âge. Ulmus campestris.
Arbre à ramification lâche, à ramules souples et
pendants; écorce jamais subéreuse . . . .. . Ulmus montana.
26
27
28
29
32
54
56
2
— 501 —
Pousses verruqueuses ou pubescentes, gréles et
ES NET Se NME UN, 27
Pousses lisses et glabres . . . . . . . . . (Curpinus belulus.
Pousses verruqueuses, glabres ou à peine pubescentes. Betula verrucosa.
Pousses non verruqueuses, pubescentes . . . . Belula pubescens.
Derniers bourgeons de chaque rameau agglomérés par
suite de l’arrêt d’allongement de leurs entre-nœuds. 29
Bourgeons non ou à peine agglomérés à l'extrémité
dés Fame MEN 000 217.160
Ramules et bourgeons glabres . . . . . . . Quercus pedunculalta.
Ramules vers l'extrémité ou au moins bourgeons plus
ou moins pubescents. . . . . . . . . . Quercus robur.
Première écaille inférieure des bourgeons placée en
avant, grande, embrassante et cachant parfois plus
BARON IeS AÉrES pee een NS
Première écaille inférieure des bourgeons placée laté-
ae OP A MR EN PS AE
Bourgeons et ramules luisants et glabres, les pre-
REPOS VISQUEUX NE eh A ee 92
Bourgeons et ramules, surtout de l’extrémité, blancs
ou gris-tomenteux, peu ou point luisants; les pre-
miers dressés-étalés; arbre à écorce gris-verdâtre
et lisse jusqu’à un âge avancé . . . . . . 54
Bourgeons dressés-appliqués; ramules d’un jaune
verdâtre; arbre à écorce épaisse, longitudinale-
ment gercurée-rugueuse, gris-brun. . . . +. .
Bourgeons dressés, non appliqués, très-aigus ; arbre
à écorce lisse jusqu’à un âge très-avancé; ramules
d’un jaune verdâtre ou rouge brun. . . . . . Populus tremula.
O1
O1
Ramules arrondis ,4 - .:141,:,. 23009 AN Populusnigro.
Ramules les plus vigoureux anguleux-carénés vers
PenÉMME Ve US ee TON, 00 Se Populiscatadensis,
Duvet des ramules blanc et fortement feutré . . Populus alba.
Duvet des ramules gris et faiblement feutré. . . Populus canescens.
Ramules et bourgeons munis de glandes odorantes. . 56
Pas de glandes sur les rameaux . . . . . . . 37
Petit arbrisseau à ramules grêles, nombreux, dressés,
pubescents, à bourgeons ovoïdes-aigus, étalés-dressés. Myrica gule.
Arbrisseau à glandes à odeur de cassis; ramules assez
épais à bourgeons un peu stipités . . , . . . Ribes nigrum.
S
|
|
45
45
47
— 9352 —
Écorce s’exfoliant en membranes sèches ; sous-arbris-
SÉAUX: 2e ON Aer le Lost ail 0) ONE
Écorce ne s’exfoliant pas en membranes sur les ra-
meaux (chute de l’épiderme excepté) . .
Exfoliation de l'écorce prononcée, même sur les ra-
mules; ceux-ci assez robustes; bourgeons assez
CROSS UNE RAS
Ci . E ol . . . .
Exfoliation marquée au pied seulement ; sous-arbris-
seau à ramules grêles et bourgeons petits; écorce
d'OM VErISS TOURNOI
Bourgeons effilés, très-aigus, dressés, presque appli-
qués, à écailles herbacées d’un blanc verdâtre.
Bourgeons ovoïdes, à écailles sèches et brunes.
. .
Bourgeons latéraux dressés, exactement appliqués,
coniques, plus ou moins déprimés et velus; écailles
sechestet\ibrunes 0-0 tUEe SR LETTRES
Bourgeons latéraux non appliqués contre le rameau .
. .
Ramules gris-pubescents au moins à l'extrémité
Ramuleselabres, 25 SR
Arbrisseau émettant de terre un grand nombre de
rameaux dressés, luisants et bruns; ramules grêles ;
Houroenns petiés 2720 Ue AE Ne Pal Le Ne ee ME
Arbre à ramules assez robustes, dont la tige est
cylindrique et revêtue jusqu'à un âge avancé d’une
écorce grise et lisse; bourgeons gros . . . .
Écailles herbacées, vertes, étroitement bordées de
brun; bourgeons gros ou assez gros, luisants, à
peu prés glabres, MMM ER ENMENEUN AUE
Écailles sèches et brunes . . . . + . . . .
Bourgeons ovoides ou coniques aigus. +. . + + -
Bourgeons sub-globuleux, obtus « . . . + . .
Boürgeons visqueux. + - © + . + +.) .
Bourgeons non visqueux . + . + + + + + .
Écailles étroitement imbriquées « . . + . + :
Écailles lâchement imbriquées; les deux externes
entr'ouvertes; sous-arbrisseau à rameaux allongés,
bruns; bourgeons tranchants sur les bords, velus
AHISOMINEL er Lame ee ce.
40
99
Vaccinium uliginosum.
Ribes alpinum.
Ribes rubrum.
41
45
Malus communis.
52
Amelanchier vulgaris.
Sorbus aucuparia.
45
Sorbus torminalis.
Sorbus domestica.
Sorbus aria.
47
Cotoneaster vulgaris.
Bourgeons latéraux plus ou moins dressés . . . . 48
Bourgeons latéraux presque étalés, arbustes peu
rameaux, à rameaux gris, très-souples et très-ten-
dres ; enveloppe herbacée à odeur balsamique . .
Daphne mezcreum.
54
17 |
58
— 995 —
Écorce lisse et satinée-luisante, variant du gris clair
au brun rougeâtre, disposée à s’enlever cireulaire-
ment ; bourgeons ovoïdes, dressés-étalés. . .
Écorce peu ou point luisante, sans disposition très-
prononcée à s’enlever circulairement, lisse et d’un
brun-noir, finalement gercurée-rugueuse . . . .
Ramules glabres, arbres à ramification claire, sub-
verticnlée SNA TRIER UN Lee
Ramules courtement velus ; arbrisseau à ramification
assez serrée, parfois sub-épineuse . . . . . .
Bourgeons ovoides allongés; petit arbre revêtu d’une
écorce noir-brun et lisse pendant longtemps, mar-
quée de larges et nombreuses lenticelles . . . .
Bourgeons coniques ou courtement ovoïdes ; petit arbre
à tige revêtue d’une écorce d’abord brun-rougeûtre
lisse et un peu luisante, ayant une légère tendance
à s’enlever circulairement; finalement noirâtre,
HUCUEUSERSENCULE CS SR DU
Bourgeons distiques, bi-écailleux, dressés-étalés, ren-
dant les ramules flexueux, 4-angulaires; sous arbris-
seau social, dépassant rarement 0,50 de hauteur .
Bourgeons spiralés, ramules pentagonaux . . . .
Rameaux et ramules étalés velus soyeux. . . . .
Rameaux et ramules étalés non glabres . . . . .
Végétaux pourvus d’épines véritables . . . .
Végétaux munis d’aiguillons . . . . .
O
Epines en relation avec les bourgeons (feuilles ou par-
tes derfeuillesrnotditiées) EM
Epines sans relations avec les bourgeons et provenant
de rameaux transformés. , . . . . UE
Epines géminées, robustes, comprimées, placées à
droite et à gauche des coussinets et des bourgeons .
Epines non géminées . . . - . ;
Epines/iéeneesiGtébales. De NM Te CNT ONMALTE
Epines solitaires ou fasciculées. . . . . . .
Ramules et bourgeons couverts d’écailles ferrugineuses.
Point d’écailles ferrugineuses . .
. . . . . .
Bourgeons exactement appliqués . . . . .
Bourgeons dressés-étalés . . . .
Cerasus avium.
Cerasus Mahaleb.
Cerasus padus.
Prunus domeslica.
Vaccinium myrtillus.
52
Genista pilosa.
Sarothamnus Scoparius
54
Robinia pseudo-acacia.
56
Ribes uva-crispa.
Berberis vulgaris.
Hippophæ rhamnoïdes.
58
Malus acerba.
59
nl
j
17)
61
67
68
c0 }
|
— 594 —
Ramules robustes, en même temps velus et rugueux
par suite des nombreuses et fortes lenticelles qui
les couvrent . . . . . . . + . . + + Mespilus germanica.
Ramules effilés, glabres, pubescents ou veloutés sans
lenticelles où ped s'en’faut #24 08 0 TENICRRENR
Bourgeons sub-globuleux, arrondis ou émoussés au
SOA TE EAN ARS AC RIUT E EMENGI
Bourgeons coniques aigus . . . . . . . . . Pyrus communis.
Arbrisseaux ou petits arbres à écorce gris clair et
lisse ou gris-olivâtre sur la tige et les branches, et
oxyacantha.
devenant à un âge avancé brun rougâtre . . . , Cralægus
monogyna.
Arbrisseaux à écorce lisse et luisante rouge brun;
épines nombreuses, étalées à angle droit; ramules
courlement pubescents + . 4 4 4.0.0 Prunus spinosa.
Tige d’une durée illimitée, frutescente . . . . . Genre Rosa.
PiseDISAnAUBle. AN VEN AE TA UP NRRE
Tiges dressées, frutescentes, arrondies, grises, à
aiguillons droits et sétacés . . - . . . . . Rubus idœus.
Tiges rampantes, décombantes ou grimpantes . . . Genre Rubus.
Végétaux épineux ou aiguillonnés. . . . . . . 6ÿ
Vegétaneinenmes :. "44.201." RTE en 200
Epines robustes; teinte générale d’un vert cendré . . Ulex europœus.
Epines grêles, très-nombreuses; teinte générale d’un
ventioneé Risant. 50 Dies Et ex nanus:
Feuille à limbe plan, étalé. . . . . se NOT
Feuilles aciculaires ou an formes briquéEe. T0
Tige très-longuement rampante ou grimpante ; feuilles
D-DiI0DERS 0e LUEUR SENTE A SHRENéra RENE,
Tige frutescente, arborescente ou peu longuement
FODANte a ts OURS CUS ic GT TS GS
Feuilles obovales-oblongues, entières, . . . . . 69
Feuilles elliptiques ou ovales; écorce des rameaux
MAAF SRE Rene EN et Tes agufoltutne
Feuilles 5 fois aussi longues que larges . . . . . Daphne laureola.
Feuilles 2-3 fois aussi longues que larges . . . . Vaccinium vilis-idæa.
Feuilles solitaires, spiralées . . «. +. . . . 7
Feuilles fascicule MR CURE ANS le Mir LENUTE
LRSS ee
Ramification irrégulière ; feuilles planes, acuminées,
non piquantes, vertes en dessous; arbre revêtu
d’une écorce lisse et mince; écailleux-caduque,
roux icanele . - 0 SN MEME MP ME AT ans baccait:
Ramification verticillée ; feuilles toujours aciculaires . 72
Feuilles obtuses ou échancrées au sommet, marquées
de deux raies blanches en dessus . . . . . . Picea vulgaris.
Feuilles tétragones pointues et piquantes . , . . Abies vulgaris.
Feuilles de 5-6 centimètres de longueur au plus. .
Feuilles de 10-15 centimètres de longueur , . .
. Pinus sylvestris.
. Pinus marilima.
Feuilles caduques . . . . tete A7 Dis:
Paille MERS ÉETCONNMERRERRENRERENRenrT
ee inbEmes LEUR LU NU TS
Végétaux épineux . . . . . . . . . . . Rhamnus catharticus.
Rise frutescente ou arboréséente,;* 21424000 u0u 476
MB CRUPANTENNE 20e MM uel Pol dt EE NE. 188
Bourgeons nus ; larbrisseaux peu rameux, à pousses
arrondies, robustes, droites et flexibles, recouvertes,
ainsi que les bourgeons, d’une couche épaisse de
pile snis ctnilés US NU EE 6 Let Pibournum linions:
BRU PEUR ÉCANIEUXS AS ee Unes eee Liebe AT
Bourgeons d-écailleux .: . + . . . . . . . Viburnum.opulus.
Bourgeons pluri-multi-écailleux . . . . . . . 78
Bourgeons 2-4écailleux uns POELE OUR: 379
Bourgeons multi-écailleux . . . . . . . . . 81
Bourgeons terminaux gros, pyramidaux, obtusément
quadrangulaires, à écailles sèches et pulvérulentes . Fraæinus excelsior.
Bourgeons éfilés'aigus.s she 20 PNA AU SD
Ramules d’un pourpre noirâtre, presque glabres, lui-
sants,généralement cylindriques,arbrisseau à écorce
brune, finement gercurée rugueuse . . . . . Cornus sanguinea.
Ramules verts ou rougeâtres sur une face, couverts de
poils appliqués; mats, légèrement tétragones; ar-
brisseau ou petit arbre à écorce gris-jaunâtre, la-
méHense-caduque 1e de. 2 2e et ui. Cornuaimas-
Bourgeons latéraux très-étalés . . . . . . . Lonicera xylosteum.
Bourgeons latéraux dressés ou appliqués. . . . . 82
Bourgeons ouverts par le sommet; arbrisseau à écorce
grise-Jaunâtre, finement gercurée-rugueuse;poussant
des rejets gros et fragiles ; moëlle très-abondante,
Hiauches |" 0 ER ECS LE ETC SG mEtICUS MATU
Bourgeons complètement fermés . . . . . ,. . 85
— 556 —
Ramules surmontés pour le plus grand nombre par
2 bourgeons latéraux ; par suite de l'avortement du
terminal ; bourgeons florifères très-gros, recouverts
83 d’écailles herbacées, d’un vert lavé de pourpre
foncée MER MAS lu conat ot a ME MONS Et C Em OnE
Ramules habituellement surmontés d’un bourgeon ter-
(NT E I MOMENT ATEN SE Te En TES EE SERA TA ANS NT
84 Arbrisseau à rameaux quadrangulaires . . . . . ÆEvonymuseuropœus.
Arbrisseaux ou arbres à rameaux cylindriques. . . 85
/ Arbrisseau à rameaux et ramules droits, effilés, ar-
rondis, à écorce grise et lisse, à bourgeons exacte-
85 ment appliqués et dont les feuilles persistent souvent
jusqu’à la fin de l'hiver . . . . . . . . . Ligustrum vulgare.
Grands'arbres 1.) ROM SRE à NA ET 86
Bourgeons gros à écailles herbacées, glabres . . . 87
Bourgeons petits, dressés, à écailles herbacées ; écorce
86 des rameaux vigoureux presque toujours recou-
verts d’un liège jaune-brun, fragile, largement et
profondément crevassé … . + … ...". )\‘\VAcercampesire.
Bourgeons dressés-étalés, à écailles vertes, bordées de
brun; écorce d’abord lisse et gris-jaunâtre, s’écail-
lant ensuite comme celle du platane . . . . . Acer pseudoplatanus.
Bourgeons appliqués à écailles rouges ou vertes ter-
minées de brun ; écorce ne s’écaillant pas comme la
pHétEdEn tes 7 en 8 DEN NI ACTE Ha tnnoides,
Tige irrégulièérement sarmenteuse,cannelée; bourgeons
ss ÉFÉS-DELHS RMS eye nes EL dote nt Lo Mr anGlemaistialba;
: ; ; FA Ë espèce
Tige volubile, arrondie ; bourgeons étalés . . . . Lonicera ses
volubiles.
Limbe des feuilles bien développé; feuilles obtuses
89 ou échancrées au sommet . . . . . . . . Buxus sempervirens.
Feuilles petites étroitement imbriquées ou aciculaires. 90
Arbrisseau aromatique; feuilles obtusément carénées
90 en dessous ; fruits petits, bleus. . . . . . . Juniperus communis.
Sous-arbrisseau non aromatique . . . . . . . 91
Feuilles étroitement imbriquées sur 4 rangs,prolongées
à la base en deux appendices; sous-arbrisseau social. Calluna vulgaris.
D Feuilles aciculaires non imbriquées et non appendicu-
lées à la base, verticillées par 3-5 . . . . . . 92
92 Feuilles ciliées sur les bords . . . . . . . . Erica tetralix.
Feuilles non cilires em M UE EE NN ©, . te NETCUICINerEn:
DIVISION I. — DIALYPÉTALES.
CLASSE I. — DIALYPÉTALES HYPOGYNES.
FAMILLE I. — RENONCULACÉES (Juss.)
Fleurs hermaphrodites, régulières, plus rarement irrégulières, calice
ordinairement composé de à sépales, plus rarement de 5-15, caducs.
Corolle ordinairement composée de 5 pétales, plus rarement de 5-15,
quelquefois nulle ct représentée par un calice pétaloïde. Etamines nom-
breuses, à anthères introrses ou extrorses, s’ouvrant par deux fentes
longitudinales. Plusieurs carpelles libres, rarement un seul, produisant
autant de fruits distincts, indéhiscents et monospermes (akènes), déhis-
cents, oligospermes (follicules) ou charnus polyspermes; graines péri-
spermiques.
Plantes herbacées, rarement ligneuses, à feuilles alternes (opposées
dans l’espèce ligneuse indigène) non stipulées, à pétiole subengainant à la
base, à sucs âcres, souvent toxiques, généralement volatils et dispa-
raissant par la dessiccation.
Clematis L. — Clématite.
Calice pétaloïde régulier à 4-5 sépales. Corolle nulle. Anthères ex-
trorses. Carpelles nombreux, monospermes, indéhiscents, terminés par
le style accrescent en longue arête plumeuse. Feuilles opposées.
Plantes à tiges ordinairement ligneuses et sarmenteuses, enlacant les
autres végétaux et s’y attachant par les pétioles qui s’entortillent comme
des vrilles.
Bois très-léger, à couches festonnées ; vaisseaux dominants, les uns
très-gros, à canal continu, formant une large zone interne; les autres
petits, externes ; rayons peu nombreux, larges, inégaux, indéfinis.
1. Clematis vitalba L. Clématite des haies. Herbe aux gueux, bois
à fumer, liane. — Flam, Lijnen, Vuurkruid.
Plante longuement sarmenteuse, à écorce grise, fibreuse et à bois
très-léger, jaunâtre. Feuilles imparipennées, de 5-9 folioles longuement
pétiolées, ovales-aiguës, cordées à la base, entières ou portant quelques
— 598 —
fortes dents, barbues sur les nervures. Fleurs blanches à 4 sépales
blancs velus sur les deux faces. Styles accrescents, contournés, plumeux.
A. R. dans les bois et les haies. Namur, Liége, Luxembourg, Hainaut,
Brabant, Limbourg, plus rare dans les autres provinces. FI. juin-août.
Usages. Vertes, leurs feuilles sont vésicantes, vénéneuses pour le
bétail; dessèchées , elles peuvent être employées sans inconvénient
comme fourrage. Comme plante médicinale, la Clématite des haies est
vésicante; on donne ses feuilles en décoction dans les maladies véné-
riennes et la scrofule. Peu usité,
FAMILLE il. -- BERBÉRIDÉES Ver.
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice à 4-6 sépales disposés sur
deux rangs, libres, pétalloïdes. Corolle à 6 pétales disposés sur deux
rangs. Etamines en nombre égal à celui des pétales, opposées aux pétales
à raison de leur disposition sur deux rangs. Anthères à lobes s’ouvrant
chacun par une valvule qui se détache de la base au sommet. Ovaire à un
seul carpelle, à une seule loge bi-pluri-ovulée. Fruit : baie monosperme
ou polysperme.
Végétaux herbacés ou ligneux, à feuilles simple ou composées, bor-
dées de dents sétacées ; bourgeons nus.
Berberis L. — Epine vinette.
.
Calice à 6 sépales pétaloïdes, muni à sa base de 2-3 bractées squami-
formes. Corolle à 6 pétales munis vers leur base de 2 glandes. Etamines 6,
à filets aplanis, irritables. Baie oblongue, ordinairement à 2 graines.
Arbrisseau à feuilles simples, caduques, alternes ou fasciculées par
avortement des rameaux.
Bois homogène, jaune vif, légèrement brunâtre au cœur : fibres
petites: vaisseaux fins, décroissant insensiblement en grosseur et en
nombre du bord interne au bord externe, épars ou disposés peu visible-
ment en lignes simples articulées; parenchyme nul; rayons médullaires
médiocrement larges, indéfinis.
2, Berberis vulgaris L. sp. 472. Épine vinelte commune, Vinetier.
— Flam. Leurdoorn.
Arbrisseau de 4 à 4 mètres dont les tiges nombreuses dès la base,
dressées, fasciculées, grises et légèrement cannelées, sont armées
d’épines dues à des feuilles dont les trois nervures principales seu-
les existent. Feuilles oblongues-obovales, dentées, à dents atténuées
en cils épineux, alternes sur les pousses qui s’allongent, ou fasciculées
; 2
à l’aisselle d’une épine étalée, plus courte qu’elles. Fleurs jaunes, en
grappes latérales, multiflores, pendantes, sortant des rosettes de feuilles.
Bois, rochers. R. Namur, Liége, Hainaut, Luxembourg FI. mai-juin.
Fr. septembre-octobre.
Usages. Le bois et surtout le liber de la souche et de la racine con-
tiennent abondamment une matière tinctoriale d’un jaune vif, la ber-
berine, employée quelquefois dans l’industrie ; les feuilles renferment
du bioxalate de potasse, qui leur donne une saveur acide; les fruits
mûrs ont un goût aigrelet agréable, dû en partie à de l'acide citrique.
On en fait des confitures. Du bois, complètement dessèché à l'air, pro-
venant d’une tige de 60 ans et de 8 centimètres de diamètre, a donné
en densité : 0,92; d’une tige de 25 ans et de 5 cent. de diamètre :
0,75 (coll. Ecol. for. de Nancy).
FAMILLE HI. — TILIACÉES Juss.
Fleurs hermaphrodites régulières. Calice à 5 pétales libres, caducs.
Corolle à à pétales hypogynes, libres. Etamines en nombre indéfini;
anthères introrses. Ovaire libre, ordinairement à 5 carpelles, ordinaire-
ment à à loges bi-ovulées; stigmate ordinairement à cinq lobes. Fruit
ligneux indéhiscent à 5 angles, uniloculaire par la destruction des
cloisons, 4-2 sperme par avortement. Graines ascendantes; embryon
presque droit, placé dans un périsperme charnu.
Arbres à feuilles alternes, pétiolées, simples, munies de stipules très-
caduques. Fleurs en corymbes axillaires, pauciflores ou pluriflores, à
pédoncule soudé dans une grande partie de sa longueur avec une
bractée membraneuse blanchâtre, réticulée.
Bois mou et léger, à accroissements peu distincts, blanc légèrement
rougeâtre. Tissu fibreux à parois minces, mélangé de cellules ligneuses
abondantes; vaisseaux dominants, égaux, fins, isolés ou disposés en
séries simples, rayonnantes à peu près uniformément répartis; rayons
égaux, minces et longs.
Le liber se compose de faisceaux fibreux, anastomosés entre eux en
une sorte de réseau dans les mailles duquel se prolongent les rayons
médullaires entourés d’un tissu cellulaire particulier. La couche subé-
reuse mise à nu par suite de la destruction du derme, s'étend, sans
s’épaissir jusqu’à l’âge de 20 à 40 ans environ et forme un périderme
lisse; passé cet âge, le suber et l’enveloppe herbacée sont détruits par
suite du développement de lames de périderme dans l'épaisseur du liber;
alors, l'écorce se présente à l’état de rhytidome de couleur brun, gercuré
longitudinalement.
— 360 —
T'ilia L.
Caractères de la famille.
Arbre à feuilles glabres sur les deux faces ; ne présentant de poils qu’aux aisselles
dessinent EVA MUR LA À re les cu SOON" US
Arbre à feuilles pubescentes sur la face inférieure . . . . . T. grandifolia.
1. Æ. microphylla Wizzo. en. I. 565. — 7, parvifolia. Euru. beitr.
V. 159. — Lyndeboom.
Arbre ordinairement élevé à cime conique, très-rameuse à branches infé-
rieures dirigées horizontalement; à tige se ramifiant à quelques mètres du
sol seulement lorsque le sujet est planté isolément, mais formant un tronc
élevé lorsque l’arbre est cultivé en massif. Feuilles adultes souvent très-
petites à face inférieure glabre ne présentant de poils qu'aux aiselles des
nervures, longuement pétiolées, cordiformes-inéqualitères, brusquement
acuminées, dentées à scie. Fleurs petitesen corymbe dressé ordinairement
5-8 flore; stigmates à lobes ordinairement plus ou moins étalés. Fruits glo-
buleux, gris-tomenteux, à parois minces et fragiles, à côtes peu ou point
apparentes. Flor. Juin. Fruct. Juillet.
Bois à sol calcaire des provinces de Liége, Hainaut, Luxembourg,
Namur. Planté dans les parcs et les promenades publiques.
Le tilleul à petites feuilles est un arbre de première grandeur; ses
rameaux et ses bourgeons sont glabres et varient du rouge au brun, du
jaune au vert. L’écorce est grise et reste verte jusqu’à 20-50 ans. A un
âge avancé elle ressemble, au pied de l’arbre, à celle des vieux chênes.
La fécondité commence vers l’âge de 25 ans. I] faut de 46-50000 fruits
secs débarrassés de bractées et pédoneules pour 1 kilogramme ; les graines
seules forment un peu plus de la moitié de ce poids. Stratifiées, elles
conservent leur faculté germinative jusqu’au printemps suivant.
Les cotylédons à leur sortie de terre sont coiffés à la manière de ceux
des conifères ; ils sont foliacés, grands, profondément palmati-quinqué
lobés.
La croissance en hauteur est lente, mais il n’en est pas de même de
celle en épaisseur qui se continue pendant longtemps avec la même vi-
gueur.
L’enracinement est profond ; d’une souche considérable partent deux
ou trois racines principales qui s’enfoncent en terre et produisent de
longues et fortes racines tracantes. Le volume de la souche peut être
évalué à 12-15 pour °/, du volume total de l'arbre.
Malgré la production remarquable de jets vigoureux, la culture du til-
— 9561 —
leul en taillis n’est pas à conseiller. Ses produits sont loin d’égaler en
valeur ceux d'espèces plus précieuses.
Le bois est léger, mou, peu durable. On en confectionne toute espèce
de boîtes fort légères et fort jolies. Il est très-convenable pour la sculp-
ture. En Allemagne on l'utilise pour la fabrication des jouets d’enfants,
et les jolis balais que nous voyons vendre dans les rues par les Alsacien-
nes, sont faits en tilleul. Avec les copeaux, on fait un tissu connu dans
le commerce sous le nom de Sparterie, et qui sert à confectionner des
chapeaux.
Le bois pèse en moyenne : bois de tige de 150 ans, vert 0,819, sèché
à l'air 0,472.
La densité du même bois comparée à celle du hêtre est comme
0,472 : 0,704. Sa valeur calorifique également comparée à celle du
hêtre est de :
Poids égaux. Volumes égaux,
ascendante 95 : 100 65,6 : 100
Plus haut degré de chaleur.
rayonnante 105 : 100 68 : 100
ascendante 77 : 100 51,6 : 100
Durée de la chaleur eroissante.
rayonnante 100 : 100 67 : 100
( ascendante 84 : 100 56,5 : 100
Durée de la chaleur décroissante.
l rayonnante 100 : 100 67 : 100
ascendante 91 : 100 61 : 100
Total de la chaleur développée.
rayonnante 107 : 100 AA572 100
Eau vaporisée. 77 : 100 51,6 : 100
C’est, par conséquent, un combustible de médiocre qualité. Son char-
bon est léger et sa puissance calorifique est à celle du charbon de hêtre,
pour des volumes égaux, comme 68 : 100; il vaut presque les charbons de
bourdaine pour la fabrication de la poudre et il sert à dessiner comme
celui du fusain. |
L’écorce sert à confectionner des nattes, tapis, chapeaux, ete, La Russie
en exporte annuellement pour une somme importante.
On se sert des fleurs qui se récoltent à la floraison; il faut avoir soin
d’en séparer les bractées qui renferment trop de tannin et de les sècher
à l’ombre au grand air, afin de conserver leur parfum; il faut ensuite
les mettre dans des bocaux couverts. Ces fleurs sont antispasmodiques et
sudorifiques; on les administre dans les affections nerveuses, les
indigestions, etc.
Le tilleul mérite une place spéciale dans les plantations des grandes
villes. Se parant de bonne heure d'un beau feuillage auquel succède une
floraison qui embaume l'atmosphère, il est un des premiers messagers
des beaux jours. On doit seulement lui reprocher de se dépouiller de ses
. 25
— 962 —
feuilles alors que les rayons solaires ont encore une certaine force; aussi
dès le mois de septembre voyons-nous les tilleuls de nos promenades
dépourvus de feuilles. Cependant l'espèce qui nous occupe reste parée
de son feuillage pendant deux ou trois semaines de plus que les autres
espèces cultivées.
2. T. grandifolia Euru. beitr. V. 158. T. platyphyllos Score. Carn.
1, 575. — Wildenlinde.
Arbre ordinairement élevé à cime très-fournie, à pousses plus robustes,
variant du rouge au vert. Feuilles adultes mollement pubescentes dans toute
l’étendue de leur face inférieure, à faisceaux de poils développés à l’ais-
selle des nervures ordinairement très-marquées. Bourgeons revêtus de trois
écailles apparentes, imbriquées, la troisième complètement embrassante.
Corymbes formés par 2-7 fleurs assez grandes. Fruits assez gros, de
forme variée, globuleux, ovoides, pyriformes, à parois épaisses, ligneuses,
à côtes plus ou moins saillantes à la maturité.
Bois des provinces de Hainaut, Namur, Liége, Luxembourg. Planté
dans les parcs et promenades publiques avec l’espèce précédente.
FAMILLE IV. — ACÉRINÉES DC.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles par avortement, régulières. —
Calice à 5 plus rarement 4-9 sépales, soudés à la base, souvent colorés,
cadues. — Disque hypogyne annulaire très-épais, soudé inférieurement
avec la base du calice. — Corolle à pétales en nombre égal à celui des
sépales, insérés au bord du disque, libres, plus rarement nuls. —
Étamines ordinairement 8, insérées sur le disque, à filets libres entre
eux. Anthères bilobées, introrses. Ovaire libre, entouré par le disque, à
2 carpelles, à 2 loges bi-ovulées, comprimées, ailées perpendiculaire-
ment à la cloison. Ovules insérés à l’angle interne des loges. Styles
indivis, stigmates 2. Fruit sec se partageant en deux coques mono-
spermes, très-rarement bispermes, indéhiscentes, prolongées chacune en
une aile membraneuse.
Arbres à sève aqueuse ordinairement sucrée. Feuilles opposées, pétio-
lées, palmatilobées ou palmatipartites, rarement pinnatiséquées ; stipules
nulles. Fleurs en corymbes composés dressés ou en panicules racémi-
formes pendantes.
Acer IL. — £rable.
Fleurs polygames. Calice à 5 divisions souvent colorées. Corolle à
5 pétales. Étamines ordinairement 8, plus longues que les fleurs mâles.
— 565 —
Coques présentant à leur face interne un duvet laineux. Feuilles palma-
tilobées. Fleurs jaunâtres ou verdâtres, contemporaines des feuilles.
= Bois lourd et dur, blanc ou très-faiblement coloré, homogène, fort.
Tissu fibreux dominant à parois épaisses, vaisseaux petits, égaux, isolés
ou simplement rapprochés par 2-4, uniformément répartis, entourés
de parenchyme ligneux; rayons médullaires égaux, médiocres, petits,
ou trés-petits, moyennement longs, peu hauts. Accroissements annuels
assez apparents.
L’écorce est variable suivant les espèces ; son liber se développe régu-
lièrement par couches annuelles dans la jeunesse, mais reste plus tard
bien en arrière des accroissements ligneux.
Les feuilles sont riches en matières inorganiques; dessèchées elles
peuvent renfermer jusqu’à 28 p. °}, de leur poids.
Fleurs en grappes pendantes; feuilles blanches à la face
1 DMÉTIEULE 2, 2 et 12 lient as + le Ne LS tit 1e, A. pseudo-nlalanus:
Fleurs en corymbes dressés ; feuilles vertes sur les deux
faces fera
Feuilles à lobes obtus; écorce fendillée grisâtre . . . À. campestre.
2 © Feuilles à lobes dentés à dents longuement acuminées,
écorce lisse . NON NE D An latanoiucss
1. A. campestre L. sp. 1497. Erable champêtre. — Ahorn of
booghout.
Arbre ou arbrisseau rameux dont les jeunes rameaux sont recouverts
d’un liége jaune brun, qui les rend ailés-anguleux; écorce de la tige d’un
brun-jaunâtre, assez finement gercurée-écailleuse. Bourgeons petits, à
écailles herbacées et vertes à la base, sèches et brunes au sommet, légè-
rement velues. Feuilles à face supérieure d’un beau vert, à face infé-
rieure d’un vert pâle, palmatilobées à 5 divisions entières, obtuses ou la
moyenne et les latérales subtrilobées à lobes obtus entiers. Fleurs ver-
dâtres, en corymbes rameux dressés. Coques très-pubescentes. Ailes
égalant à la base la largeur de la coque, divergentes horizontalement.
FI. Mai, Fruct. Septembre, Octobre.
L'espèce qui nous occupe dépasse rarement 10 à 15 mètres d’élévation,
sa croissance est peu active, et, toutes circonstances égales,elle est à celle
de l’Erable sycomore, à 100 ans, dans les relations suivantes :
HORS UE 00e 0.0 2e EP CET TO TA OC
Diamètre. . RUN Pre ee M GES ONE
Volumes we É 93121100;
Dans nos bois il se présente très-souvent en taillis. Il repousse bien de
souche et de racine.
Le liège se développe jusqu’à l’âge de 6 à 7 ans; alors cette couche et
— 564 —
l'enveloppe herbacée se détruisent, des lames de périderme se forment
dans l’épaisseur du liber qui devient brun. Le rhytidome est épais, den-
sément fendillé-écailleux.
Le bois est blanc, légèrement jaunâtre ou rougeâtre au centre, quel-
quefois flambé de brun chez les arbres âgés ; il est compacte, très-homo-
gène et formé de fibres très-fines, de petits vaisseaux, de minces rayons
médullaires, lourd et dur, il est remarquable par une grande ténacité et
recherché pour la confection d'objets qui demandent ces qualités. On fait
avec le bois de l’Erable champètre, de charmants meubles ; ceux qui sont
fabriqués avec la racine, ou avec les parties qui présentent des nœuds, ne
le cèdent pour la beauté à aucun de ceux confectionnés avec des bois
exotiques.
De son écorce, on retire une décoction qui, unie au sulfate de fer,
teint en noir. Du bois de tige coupée en sève, à 120 ans, pèse en
moyenne vert 4, desséché à l’air 0,79. IL subit pour la dessiccation
un retrait de 9,5 p. °/, du volume vert et perd 29 p. °/, d’eau.
2. A. platanoïdes L. sp. 1496. Ærüuble plane.
Arbre ordinairement élevé à écorce ne s’écaillant pas comme celle de
l’Erable Sycomore ; bourgeons gros, les latéraux exactement appliqués, à
écailles glabres, herbacées, rouges ou vertes, terminées de brun. Feuilles
vertes sur les deux faces, luisantes en dessous, palmatilobées à 5-7
divisions profondément dentées à dents longuement acuminées ; sinus
ouverts, très-arrondis, fleurs jaunâtres, en corymbes rameux dressés.
Coques glabres. Ailes égalant à la base la longueur de la coque, très-
divergentes. F1. Avril. Fruct. Juin Juillet.
La croissance du Plane n’est pas aussi active que celle du Sycomore;
dans les mêmes circonstances, à 100 ans il reste en arrière sur ce dernier
de : ‘/3 pour la hauteur, !/6 pour le diamètre, presque ‘/2 pour le volume.
Le bois, assez analogue à celui de l’Erable Sycomore, est moins blane,
souvent teinté de rouge, ses rayons médullaires plus déliés. Il est préfé-
rable comme combustible. Du bois d’une tige de 100 ans, coupée en sève,
pèse en moyenne: vert, 0,956,complètement desséché à l'air, 0,757. Son
retrait est de 9 °/, du volume vert, lequel renferme 24 °/, d’eau.
Cette espèce ne croit, en Belgique, qu’à l’état subspontané. On la
rencontre dans les bois,les promenades publiques et les parcs.
5. A. Pseudo-platanus L. sp. 1495. Erable faux-platane. —
Maashoornboom.
‘ Arbre plus ou moins élevé, à écorce d’un gris jaunâtre mat, lisse jusqu’à
l’âge de 50 à 40 ans, s’écaillant ensuite comme celle du Platane, mais en
plaques plus petites; bourgeons gros, obtusément à quatre angles, glabres,
à écailles herbacées, vertes, étroitement bordées de noir brun. Feuilles
— 965 —
blanches en dessous, palmatilobées à 5 divisions crénelées-dentées, à dents
obtuses ; nervures de la face inférieure poilues. Fleurs verdâtres, en
_panicules racémiformes allongées, pendantes, à extrémités souvent
détruites lors de la maturité. Coques glabrescentes. Aïles très-rétré-
cies à la base, peu divergentes. FI. mai. Fruet. Juin, Juillet.
Cette espèce lorsqu'elle est eultivée en massif, développe une longue
tige nue, rarement droite, et une cime assez fournie. La fructification
commence vers l’âge de 50 ans. Les fruits sont mürs en septembre. Il en
faut 21-25000 pour un kilogramme. La végétation de la première année
est assez vigoureuse; le plant acquiert 5-4 décimêtres de moins en pépi-
nière. La racine développe beaucoup de chevelu. La croissance du
Sycomore est active dans la jeunesse, mais à l’âge de l'exploitation il y a
égalité de produits entre cette espèce et le hêtre. L’enracinement des
vieux sujets consiste en une souche d’où partent beaucoup de longues
racines qui s’amincissent rapidement. On en retire lors de l’abattage
20 à 25 °}, du volume superficiel. Le repercement sur souche se maintient
pendant les premières années, mais avec l’âge il diminue considérable-
ment. L’écorce conserve sa surface vive et lisse, d’un gris-jaunâtre pen-
dant longtemps ; puis des lames de périderme se développent dans son
enveloppe herbacée et forment un rhytidome brun rougeàtre assez clair,
qui tombe par écailles peu étendues. Le bois a la fibre fine, très-homo-
gène, il est blanc ou très-légèrement rougeâtre, ses rayons médullaires
assez épais ; il prend un beau poli, se tourmente et se gerce peu et n’est
pas sujet à la vermoulure. Il est utilisé par les luthiers, menuisiers,
tourneurs, etc., mais il est impropre à l’usage extérieur, il pourrit rapi-
dement à l'air.
Du bois d’une tige de 100 ans, coupée en sève, pèse en moyenne :
vert 0,914; complètement dessèché à l’air 0,74. Son retrait, en passant
à l’état see, est de 8, 1°}, du volume vert, lequel contient 26 °/, d’eau.
La valeur calorifique de ce bois, d’une densité de 0,74, comparée à
celle du hêtre de 0,72, l’un et l’autre de 100 ans et complètement des-
séchés à l’air, est exprimé par les chiffres suivants.
s Poids égaux. Volumes égaux.
{ ascendante 106 : 100 109 : 100
Plus haut degré de chaleur. :
l rayonnante 96 : 100 99 : 100
ascendante 109 : 100 112 : 100
Durée de la chaleur croissante.
rayonnante 112 : 100 115 : 100
ascendante 81 : 100 85 : 100
Durée de la chaleur décroissante
rayonnante 50 : 100 51 : 100
ascendante 96 : 100 99 . 100
Total de la chaleur développée.
rayonnante 84 : 100 86 : 100
Eau vaporisée. 107 : 100 110 : 100
— 566 —
Le Sycomore est un bon combustible, produisant un haut degré de
chaleur, mais dont la combustion décroit rapidement par suite de la
prompte extinction des charbons. Il fournit un charbon qui équivaut à
celui du hêtre.
FAMILLE V. — CÉLASTRINÉES R. Brow.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles par avortement, régulières.
Calice à 4-b sépales soudés à la base, persistants. Corolle à 4-5 pétales
insérés au bord d’un disque hypogyne annulaire épais, libres, cadues.
Étamines 4-5 insérées avec les pétales au bord du disque, à filets libres.
Anthères bilobées, s’ouvrant LEARN Ovaire libre ou soudé à sa
base avec le disque, HAiRauemEnt à 5-b carpelles, ordinairement à 3-b
loges bi-ovulées. Ovule inséré à l’angle interne des loges, ascendants,
réfléchis. Style indivis, très-court. Stigmate de 5-5 lobé ou presque
entier. Fruit capsulaire, cartilagineux, à 5-5 loges bispermes ou monosper-
mes par avortement, à déhiscence loculicide. Graines munies d’une arille
charnue, colorée, qui les enveloppe complètement ou incomplètement.
Embryon droit, placé dans un périsperme charnu. Arbrisseaux à feuilles
simples, peu visiblement stipulées, très-finement dentées, formées d’une
nervure médiane dominante et de nervures secondaires pennées, arquées,
irrégulièrement rameuses. Bourgeons ovales, à écailles opposées-imbri-
quées. Sues âcres et amers.
Bois très-homogène, à accroissements annuels peu distincts, d’un
jeune clair uniforme. Fibres fines, vaisseaux abondants, très-fins, égaux,
solitaires, presque uniformément répartis, plus serrés cependant au com-
mencement, plus espacés à la fin de chaque couche; rayons médullaires
excessivement fins.
ÆEvonymus L. gen. n° 271. — Fusain.
Caractères de la famille
1.E. europœus L. sp. 286. Fusain, Bonnet carré, Bonnet de prétre.
— Flam. Papenhout, Priestersbonnet.
Arbrisseau et petit arbre, ordinairement très-rameux, à rameaux
ordinairement opposés. Feuilles glabres,brièvement pétiolées, elliptiques-
lancéolées, finement dentées. Fleurs petites, verdâtres, disposées 2-%
en petites GE corymbiformes, latérales, opposées, pédonculées et re-
dressées, même à la maturité; pétales blanchâtres. Capsule rose à la ma-
turité, à 3-4 plus rarement 5 lobes obtus, graines blanchätres, complé--
tement enveloppées par une arille charnue d’un rouge orangé.
— 9567 —
Le fusain recherche les sols frais, fertiles et profonds. Son bois ayant
de l’analogie avec celui du buis, quoique bien moins dur et moins lourd,
. s'emploie pour les ouvrages de menuiserie, de marquelerie et de tour.
Les graveurs en font un assez grand usage. Du bois d’une tige de 30 ans,
de 7 cent. de diamètre, pèse complètement desséché à l'air 0,67. Car-
bonisé en vases clos, on en fabrique le fusain avec lequel on dessine ; il
produit l’un des meilleurs charbons pour la fabrication de la poudre.
Le principe colorant des arilles s'emploie en teinture. Son écorce, ses
feuilles et ses fruits agissent comme purgatifs et émétiques.
Bois, haies des provinces méridionales où il est A. C.; R. dans ceux
de la partie septentrionale. F1, Mai. Fr. Août-Septembre.
CLASSE IT. — DIALYPÉTALES PÉRIGYNES.
FAMILLE VI. — RHAMNÉES Ror. Brown.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles par avortement, régulières.
Calice à 4-5 sépales soudés inférieurement en tube, à tube persistant,
à préfloraison valvaire. Corolle à 4-5 pétales, ordinairement très-petits,
insérés au bord supérieur, glanduleux qui revêt le tube du calice,
quelquefois nulle par avortement. Etamines 4-5 insérées avec les pétales
au bord du disque, opposées aux pétales, à filets libres entre eux.
Anthères bilobées, introrses. Ovaire libre, rarement soudé à sa base
avec le tube ou calice, à 2-4 carpelles, à 2-4 loges uni-ovalées. Ovules
dressés, réfléchis. Styles 2-4 soudés dans leur partie inférieure ou dans
toute leur longueur. Stigmates libres ou plus ou moins soudés. Fruit
bacciforme, globuleux, à 2-4 noyaux coriaces-cartilagineux monospermes
indéhiscents, s’ouvrant rarement par une fente longitudinale. Graines
dressées, présentant ordinairement un sillon dorsal profond. Embryon
droit, placé dans un périsperme mince charnu. Arbres ou arbrisseaux
à feuilles alternes ou fasciculées, plus ou moins pétiolées, simples,
entières ou dentées, plus ou moins coriaces, rarement persistantes ;
stipules souvent caduques. Fleurs axillaires, disposées en fascicules ou
subsolitaires, rapprochées à la partie supérieure des rameaux.
BRhammnus Lau dict. IV. 461.
Calice ureéolé ou campanulé, persistant, à 4-5 divisions. Corolle à 4-5
pétales très-petits, ou nulle par avortement. Etamines ordinairement 4.
Style indivis ou 2-4 fide. Stigmates 2-4. Fruit globuleux, bacciforme-in-
déhiscent, à 2-4 noyaux monospermes, coriaces-cartilagineux. Arbrisseaux
ou arbres peu élevés à feuilles alternes ou opposées, caduques ou persis-
— 568 —
tantes, très-généralement dentées, à nervation pennée; à stipules linéai-
res, plus au moins caduques; souvent épineux par la transformation
des rameaux et pourvus de bourgeons écailleux, à écailles imbriquées
spiralées.
Bois dur et lourd, formé par un tissu fibreux à parois épaisses, des
vaisseaux égaux, très-fins tous groupés avec du parenchyme ligneux en
faisceaux composés, qui forment des lignes ondulées-rameuses, générale-
ment rayonnantes, produisant sur la tranche un élégant dessin réticulé,
plus clair que le tissu fibreux sur lequel il ressort nettement, rayons
médullaires fins et courts.
Feuilles dentées, fleurs polygames ou ans rameaux anciens (er-
minés par une épine . . RU Lines, 2. LR. Con
Feuilles entières, fleurs hermaphrodites, rameaux non épineux . À. frangula.
1. R. Cathartieus L. sp. 280 Verprun purgatif. — Flam. Purgaer-
Spork.
Arbrisseau plus ou moins élevé, ordinairement très-rameux, à ra-
meaux souvent opposés offrant à leurs bifurcations une épine. Feuilles à
pétiole 2-5 fois plus long que les stipules, ovales, elliptiques ou obovales,
courtement acuminées, dentées, d’un vert assez foncé et glabres en
dessus, d’un vert plus pâle et pubescentes sur les nervures en dessous ;
à nervation pennée, composée d’une nervure médiane et de 2-5 nervures
latérales. Fleurs polygames ou dioïques, tétramères, d’un jaune verdâtre,
en faisceaux axillaires au sommet de rameaux latéraux courts; calice à
divisions lancéolées, égalant le tube ; pétales petits. Fruit sphérique, non
sillonné, noir à la maturité.
L’écorce, chez les jeunes sujets, s’enlève, comme celle du cerisier, par
plaques; plus tard, les anciennes couches du liber forment un rhytidome
gercuré, remarquable par l’abondance et la grosseur des faisceaux fibreux
qui le constituent. L’écorce fraiche renferme une matière colorante
jaune; desséchée, une teinture brune.
Le bois est réticulé sur une section transversale et offre un éclat
lustré analogue à celui de la paille; il est blanc grisätre dans l’aubier qui
est nettement limité, jaune, passant au rouge clair dans le cœur à l’état
parfait. On l'utilise pour des travaux de tour, de marqueterie, ete.
Un échantillon d’une tige de 27 ans, et de 16 cent. de diamètre, complè-
tement desséché à l’air et provenant de Nancy, a pour densité 0,708.
Les fruits sont très-purgatifs, et servent, surtout en pharmacie vété-
rinaire, à la préparation du Sirop de Nerprun. On en retire aussi,
lorsqu'ils sont mürs, la couleur connue sous le nom de vert de vessie.
Bois montueux, rochers, des provinces méridionales. F1. Mai-Juin
Fr. Août-Septembre.
— 569 —
2, R. frangula L. sp. 280. Franqgula vulgaris Reicu. Bourdaine,
Bourgène, Aune noir. — Flam. Pijlspork.
Arbrisseau plus au moins élevé, ordinairement très-rameux, à ra-
meaux opposés ou alternes, les terminaux développés jamais convertis en
épine; écorce d’un brun violacé, tachetée de lenticelles grises, finalement
grise, d’abord lisse, puis se gercurant longitudinalement. Feuilles obovales
ou elliptiques, obtuses ou à peine acuminées, très-entières ou à peine
sinuées, éparses ou rapprochées à la partie supérieure des rameaux ;
vertes, presque mates en dessus, plus claires et luisantes en dessous;
nervures secondaires saillantes, nombreuses, presque droites, parallèles.
Fleurs hermaphrodites d’un blanc verdâtre, en fascicules axillaires, plus
rarement subsolitaires. Style indivis. Fruit d’abord rouge, puis noir à la
maturité. FI. mai-juin. Fr. août-septembre.
L'écorce peut s’employer en teinture, elle renferme une matière colo-
rante rougeâtre, assez analogue à celle de la garance; elle est violem-
ment purgative.
Le bois est homogène, assez mou, blanc grisâtre ou jaunâtre à l’état
d’aubier, qui est nettement tranché et peu abondant, d’un rouge orangé
ou rosé à l’état de bois de cœur. Sa densité est de 0,65 d’une tige de
28 ans et de 10 centimètres de diamètre.
Les rameaux et les jeunes branches sont utilisés comme tuteurs par
les jardiniers. Les fruits donnent une couleur verte, et jouissent
de propriétés purgatives moins prononcées que ceux du Nerprun
purgatif.
FAMILLE VII. — PAPILIONACÉES L. ord. nat. 52.
Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice à sépales soudés en tube
inférieurement, à tube non soudé avec l’ovaire, à limbe souvent bilabié,
5-partite, plus rarement 4-partite par la soudure complète de deux
sépales, persistant, marcescent ou caduc, à préfloraison imbriquée ou
valvaire. Corolle irrégulière, papilionacée, à 5 sépales insérés à la
base du calice par l'intermédiaire du disque , libres, plus rarement
‘soudés en une corolle gamopétale, quelquefois adhérents aux étamines
par la base : pétale supérieur (étendard) plié longitudinalement pen-
dant la préfloraison et embrassant les pétales latéraux; pétales latéraux
(ailes) appliqués sur les inférieurs; les inférieurs rapprochés, simulant
un seul pétale (carène), adhérents entre eux au sommet, plus rarement
entièrement soudés. Étamines 10, insérées avec les pétales à la base
du calice, à filets tous soudés en un tube entier ou fendu (étamines
monadelphes), ou l’étamine supérieure libre, les autres étant soudées
entre elles (étamines diadelphes). Anthères bilobées, introses. Ovaire
26
— 570 —
libre à un seul carpelle, à une loge pluriovulée, plus rarement unio-
vulée. Style filiforme. Stigmate terminal ou sublatéral. Fruit see, poly--
sperme ou oligosperme, plus rarement monosperme; s’ouvrant longitu-
dinalement en deux valves, ou partagé par des étranglements en articles
transversaux monospermes qui se séparent à la maturité, ou réduit
à un seul article monosperme.
Arbres, arbrisseaux, plantes herbacées vivaces ou annuelles à feuilles
alternes, composées, paripinnées, imparipinnées ou trifoliolées, quel-
quefois unifoliolées par l’avortement des folioles latérales. Stipules per-
sistantes ou caduques, rarement spinescentes, très-rarement nulles.
Fleurs disposées en grappes dressées ou pendantes, en têtes ou en
ombelles simples, quelquefois solitaires, plus rarement en panicules,
munies ou non de bractées.
La seule espèce arborescente dont nous avons à nous occuper, le
Robinier faux-acacia, offre un bois lourd, dur, nerveux, jaune ou jau-
nâtre, se colorant au cœur. Le tissu fibreux est dominant, composé
de fibres très-serrés, à parois épaisses. Les vaisseaux, la plupart du
temps inégaux, sont associés à du parenchyme ligneux et groupés en
faisceaux composés qui forment, sur la tranche transversale, des lignes
arquées, flexueuses, obliques ou périphériques, représentant souvent
un élégant dessin réticulé. Les rayons médullaires sont médiocrement
ou assez épais, peu hauts, sensiblement égaux.
Chez les autres genres ne présentant que des arbustes, arbrisseaux
ou sous-arbrisseaux (Genets, Ajonc), la composition des faisceaux est
très-complexe, le parenchyme est abondant, le réseau qu'ils forment
est très-prononcé, mais cette composition se simplifie peu à peu ct,
dans les derniers, les faisceaux ne sont plus formés que d’un petit
nombre de vaisseaux et de fort peu de parenchyme ligneux; ils n’offrent
plus qu’une ébauche de dessin réticulé.
Les espèces dont nous devons retracer l’histoire, sont des végétaux
qui, pour la plupart, ne supportent pas le couvert et se rencontrent
bien plus fréquemment sur les terrains vagues et nus que dans les
forêts. Cependant quelques espèces sont très-répandues dans les bois,
mais dans les vides et clairières, sur les lisières ou dans les coupes
dont le repeuplement n’est pas immédiat; elles y deviennent, dans ce
cas, envahissantes et nuisibles.
Les papilionacées recherchent particulièrement les sols sees, calcaires;
néanmoins certaines espèces sont indifférentes sur la nature du terrain,
et plusieurs sont des plantes silicicoles très-caractéristiques.
Calice divisé jusqu’à la base en deux lèvres; feuilles linéaires
terminées en épine . . . . APCE EE.
Calice jamais fendu jusqu’à la hab en deux Lèvres feuilles
\ jamais terminées en épine . .
— 571 —
Style filiforme, très-allongé, roulé en spirale pendant la floraison . Sarothamnus.
Style droit ou arqué, jamais roulé en spirale + . , . . . 5
= { Etamines monadelphes; feuilles unifoliolées . . . . . . Genista.
| Étamines diadelphes; feuilles multifoliolées. . . . . . Robinia.
Sasothamnes Wiumer, fl. Schles, n° 9278.
Calice scarieux, à deux lèvres écartées courtes, la supérieure bi-
dentée, l’inférieure tridentée. Corolle à étendard sub-orbiculaire cordé
à la base, dépassant les ailes et là carène. Étamines monadelphes ;
style filiforme, trés-allongé, roulé en spirale pendant la floraison:
stigmate terminal. Légume comprimé, polysperme.
Sous-arbrisseaux non épineux. Feuilles trifoliolées, pétiolées, les
supérieures souvent unifoliolées, sub-sessiles; stipules nulles. Fleurs
d’un jaune d’or, axillaires, solitaires, penchées sur les pédicelles.
Bois jaunâtre, à fibres fines; vaisseaux groupés avec du parenchyme
et constituant des faisceaux irrégulièrement peu épais, offrant sur la
tranche un dessin réticulé, à mailles petites et souvent incomplètes:
S. scoparius Wiumer. Spartium scoparium L. sp. 996. Cytisus
scoparius Link. Enum. 11, 241. Genèt-à-balai. — Grooten brem.
Sous-arbrisseau de 1-2 mètres, très-rameux, à rameaux effilés, dressés,
glabres, marqués d’angles verts, provenant de la décurrence des
feuilles. Feuilles inférieures pétiolées, trifoliolées, à folioles elliptiques
ou obovales, pubescentes surtout en-dessous ; feuilles supérieures uni-
foliolées, sessiles. Fleurs grandes, glabres, jaunes, axillaires, solitaires
ou géminées, à carène courbée, obtuse; style velu inférieurement.
Gousse comprimée, de 40 à 50 millim. sur 8, noire, fortement ciliée
sur les deux sutures, à 8-12 graines olivâtres, luisantces.
Le bois du genêt-à-balais est verdâtre, grisâtre ou jaunâtre, et se
colore au centre d’un beau brun-marron, veiné. Celui d’une tige de
10 ans et de 7 centim. de diamètre desséché à l'air, pèse 0,94. Il
donne une flamme vive et claire et convient trés-bien au chauffage
des fours. Les ramules servent à faire des balais. Toute la plante ren-
ferme du tannin et peut être utilisée sous ce rapport.
Dans certaines contrées montagneuses de Belgique, on laisse déve-
lopper le genêt-à-balais après la coupe des vieux taillis, et au bout de
quelques années on y pratique l’écobuage; les cendres qu’il produit
sont enfouies dans le sol, et on obtient une récolte de céréales, prin-
cipalement du seigle.
Bois, coteaux incultes des terrains siliceux et schisteux. C., C. C.
FI. Avril-Juin.
— 972 —
Genista L. gen. n° 859, part. — Gent.
Calice herbacé ou sub-herbacé, à deux lèvres, la supérieure bidentée,
l’inférieure tridentée. Corolle à étendard ovale, plus court que les
ailes et la carêne ou les égalant. Étamines monadelphes. Style presque
droit où un peu ascendant; stigmate oblique sur la face interne du
style. Légume comprimé ou renflé, polysperme, plus rarement oli-
gosperme.
Le bois des genêts est semblable à celui des Sarothamnus.
{ Sous-arbrisseaux à rameaux lerminés pareuneiépine sl. {:,,:2
| Sous-arbrisseaux non-épineux. 4 . . . . . . . . 5
9 ( Jeunes rameaux velus ; étendard et gousses velues . . . G. Germanica
Jeunes rameaux, étendard et gousses glabres. . . . . . G. Anglica.
= ( Rameaux comprimés-ailés, à ailes foliacées . . . . . . G. Sagittalis.
d g
Rameaux jamais comprimés-ailés . . . . . . . . . 4
Corolle pubescente soyeuse; feuilles velues-soyeuses en dessous G. Pilosa.
(2 7 . “Je « .
Corolle à étendard glabre; feuilles ciliées, glabres en dessous. G. Tinctoria.
SEecTION Ï. — Genéls à feuilles unifoliolées, non épineux.
1. G. sagittalis L. sp. 998. — Genét sagillé.
Sous-arbrisseau de 2 à 4 décim, traçant, rameux, à rameaux redressés,
simples, herbacés, pubescents, comprimés, présentant 2-4 ailes foliacces
qui résultent de la décurrence des feuilles et s’interrompent au niveau
de leur insertion, en donnant aux rameaux l’apparence articulée. Feuilles
sessiles, écartées, non stipulées, ovales ou lancéolées, poilues. Fleurs
longues de 10 à 15 millim., courtement pédicellées, formant au sommet
de chaque rameau un épi dense, ovoïde, non feuillé; calice velu;
étendard et ailes glabres, carêne légèrement pubescente en dessous,
tous d’égale longueur. Gousse velue, de 15 à 20 millim. sur 5, brune,
bosselée, contenant 5-6 graines ovoïdes, olivâtres, luisantes.
Bruyères, pelouses. Juin-juillet.
2, G. pilosa L. sp. 999. Genét poilu. — Behaarde brem.
Sous-arbrisseau de 5 à 6 décim., très-rameux, diffus, à rameaux
glabres ou à pubescence apprimée, noueux, striés-anguleux. Feuilles
un peu coriaces, sessiles ou sub-sessiles, à stipules dentiformes à peine
visibles; obovales, atténuées à la base, obtuses à l’extrémité, pliées-
canaliculées, longues de 10 à 15 millim., glabres en-dessus, couvertes
en dessous de poils blancs-soyeux appliqués. Fleurs solitaires ou gémi-
nées, latérales, courtement pédonculées, de 10 millim. de long, for-
mant à l'extrémité des rameaux de longues grappes lâches; calice et
étendard couverts de poils blancs appliqués, celui-ci débordant la carène
qui n’est soyeuse qu’au bord inférieur. Gousse de 20 à 25 millim. sur
4, soyeuse, bosselée, noircissant à la maturité, contenant 5-7 graines
globuleuses-comprimées, olivâtres.
Bruyères, pelouses, clairières des bois. FI. Mai-juillet.
5. @. tinctoria L. sp. 99. Genét de teinturiers. — Ververs brem.
Sous-arbrisseaux de 3-6 décimètres, à tiges rameuses ou simples, dres-
sées, ascendantes, sub-herbacées, glabres, cylindriques plus ou moins
sillonnées. Feuilles sessiles, nombreuses, accompagnées de deux très-
petites stipules subulées; étroitement lancéolées-aiguës ou ovales obtuses,
glabres et luisantes sur les deux faces, plus rarement pubescentes, à
bords ciliés; celles des ramules longues de 10-12 mill., celles des
rameaux de 25-50. Fleurs solitaires, axillaires, de 10 à 15 mill. de long,
à pédicelle plus court que le calice, formant à l'extrémité des ramules
de courtes grappes dressées qui, par leur réunion, constituent une
paniculc composée, pyramidale; calice et corolle glabres; étendard
et carènc égaux. Gousse de 25-50 mill. sur 4, glabre, très-rarement
velue tomenteuse, luisante, brune, un peu arquée, à sommet lancéolé,
contenant 6 à 12 graines orbiculaires-comprimées, olivètres, mates.
Pelouses, bruyères. F1. juin-août.
SEcTion IL — Genéts à feuilles unifoliolées épineux.
4. @&. Anglica L. sp. 99. Genêt d'Angleterre. — Gaspel doorn ou
duivelsbedstroor.
Sous-arbrisseau de 2 à 6 décimètres, très-rameux, diffus, à rameaux
glabres, à rameaux latéraux terminés en épine. Feuilles petites, de
5-8 mill. de long, sessiles ou sub-sessiles, celles des rameaux stériles
étroitement lancéolées-aigues, celles des rameaux fertiles légèrement
obovales aiguës ou obtuses ; stipules nulles. Fleurs axillaires, disposées
en grappes feuillées assez lâches; calice et corolles glabres; étendard
plus court que la carêne. Gousse de 12 à 15 mill. sur 5 courbée en S,
presque cylindrique, glabre, brune et mate, contenant 6 à 10 graines
ovoïdes, noires, luisantes.
Bruyères, sapinières, clairières des bois siliceux. C., A. C., A. R.
FI. avril-juillet.
5. G. Germanica Lin. Genét d'Allemagne.
Sous-arbrisseau de 5-8 décimètres, velu, à tiges et rameaux grisâtres,
dressés, non feuillés, armés d’épines latérales étalées, gréles, simples
ou rameuses, et produisant à leur extrémité des ramules verts, striés,
dressés, densément feuillés et inermes. Feuilles assez grandes, de 12 à
45 mill. de long, sub-sessiles, lancéolées, molles, un peu luisantes,
ciliées. Fleurs petites, de 10 mill. au plus, pédicellées, disposées 6 à 15
en petites grappes dressées et feuillées dans la plus grande partie de leur
longueur ; calice longuement velu ; corolle pubescente, à étendard beau-
coup plus court que la carène. Gousse de 8 à 10 millim. sur b, velue,
brune, contenant 2 ou 5 graines ovoiïdes-comprimées, brunes, luisantes.
Bruyères, paturages. R. R. Environs de Bras, entre Transinne cet
Mirwart, entre Etalle et S'° Marie (Crepin). FI. mai-juillet.
Ulex L. gen. n° 881. — Ajonc.
Calice coloré divisé jusqu’à la base en deux lèvres, la supérieure
bidentée, l’inféricure tridentée. Corolle à étendard oblong-émarginé
égalant les ailes et la carène, dépassant à peine le calice. Etamines
monadelphes. Style à peine ascendant; stigmate terminal capité. Gousse
renflée, oligosperme, à peine plus haute que le calice.
Sous-arbrisseau à rameaux avortés très-épineux, à feuilles aciculaires,
persistantes ; fleurs jaunes, munies à leur base de deux bractées colorées,
axillaires, rapprochées en panicules.
Bois jaunâtre, sans zone interne de vaisseaux plus gros et plus serrés,
ct par conséquent à accroissements peu distincts; vaisseaux groupés
avec du parenchyme et constituant des faisceaux irrégulièrement épais,
qui dessinent un élégant réseau à larges mailles presque complètes ;
rayons inégaux, fins, moyens, indéfinis.
Sous-arbrisseau d’un vert cendré, à A robustes ; fleurs grandes
(15 mill. de long) . . . nn Us Etranense
Sous-arbrisseau d’un vert Alt à épines ue LA petites (7 à
SA derlont) 4. de Ne ELLE ne D TEEN SNA atte L'ADTITIRIESE
1. U. nanus Suiru, fl. brit. 757. Ajonc nain, bruyère jaune.
Sous-arbrisseau de 5-5 décimètres, très-rameux, diffus, souvent étalé,
à rameaux latéraux presque égaux, très-nombreux, rapprochés, terminés
en épine ainsi que leurs ramifications, d’un vert luisant. Fleurs petites
d’un jaune foncé avec l’étendard veiné de rouge; bractées calicinales
plus étroites que les pédicelles. Calice à pubescence peu serrée, courte,
2. (97h ue
exactement appliquée; carène courbée, plus large et un peu plus longue
que les ailes. Gousse de 8-9 mill. sur 5 égalant le calice; graines non
échancrées, à ombilic orbiculaire. ê
Bruyères. — Gheluvelt. Espèce douteuse pour notre flore (Crépin).
FI. mai-octobre.
2. U. europæus L. sp. 1045, var. &. Ajonc d'Europe. — Stekende
brem ou tweede Duivelsbedstrooë.
Sous-arbrisseau de 1-8, rarement À mètre, très-rameux, diffus, quel-
quefois étalé, à rameaux latéraux presque égaux, très-nombreux, rap-
prochés, terminés en épine, ainsi que leurs ramifications. Fleurs
solitaires où géminées d’un jaune clair, grandes , accompagnées de
braetées plus étroites que le pédicelle; calice jaunâtre, couvert de
poils mous, semi-étalés; corolle à carène droite, évidemment plus
courte que les ailes. Gousse de 15 à 20 mill. sur 6-7, très-velue-soyeuse,
brune, aux 5/4 cachée dans le calice, contenant 5-6 graines olivatres,
échancrées à l’ombilie qui est ovale.
Le bois, blanc jaunâtre veiné de brunâtre au cœur, est dur, lourd,
d’un grain assez grossier. Celui d’une tige de 14 ans et de 0,09 de
diamètre, parfaitement desséché à l’air ct provenant de la Gironde,
pèse 0,91. Il donne un bon combustible pour le chauffage des fours
et quelquefois il est cultivé pour cet usage. On en forme des haies
impénétrables, d’une taille facile. Il est cultivé sur les remblais et
déblais des chemins de fer, là où le terrain est sablonneux ; ses racines
longues et traçantes retiennent parfaitement les terres et empêchent
les éboulements. Fleurit de mai à octobre, C.
Hiobinia L. gen. n° 879, part. — Robinier.
Calice campanulé, à 5 dents, subbilabié. Corolle à étendard dépassant
à peine les ailes; carène non prolongée en bec. Étamines diadelphes.
Gousse comprimée, oblongue, polysperme, présentant une bordure au
côté interne.
Arbre élevé, à feuilles imparipennées ; stipules libres, d’abord her-
bacées, puis devenant ligneuses épineuses. Fleurs blanches ou roées,
disposées en grappes axillaires.
Bois lourd et dur; vaisseaux entourés de parenchyme ligneux; ceux
du bord interne gros, rapprochés et formant une zone poreuse distincte;
ceux de la région médiane et externe assez gros, groupés en petits
faisceaux qui forment sur la section transversale des lignes concentri-
— 576 —
ques arquées ou anguleuses ; rayons médullaires assez épais, assez longs,
peu hauts, peu serrés.
R. pseudo-acacia L. Acacia. — Witten Acaciaboom.
Arbre à rameaux munis d’aiguillons robustes. Feuilles composées de
folioles nombreuses, oblongues, entières, émarginées, brièvement
mucronées; d’un vert glauque en dessous, de consistance molle, finale-
ment glabres; accompagnées sur les rameaux de stipules transformées
en forts aiguillons, aigus et comprimés. Fleurs blanches odorantes, en
grappes pendantes, à pédoncule et à pédicelles pubescentes ou glabres.
Gousse de 80 mill. sur 12, brune, un peu luisante, à suture ventrale
carénée, renfermant 10-12 graines ovoïdes comprimées, d’un brun
foncé luisant.
L’Acacia vit un très-grand nombre d'années; il atteint de fortes pro-
portions tant en hauteur qu’en épaisseur, mais il faut qu’il soit dans
des conditions d'isolement. Cultivé en taillis il se dégarnit de bonne
heure et ne parvient jamais à de grandes dimensions. Souvent en
moins de deux ans il atteint une hauteur de mètres et une épaisseur
d'environ 4 à à centimètres. À l’âge de 20 à 25 ans, sa hauteur ordinaire
est de 13 mètres, et lorsqu'il est parvenu jusqu'aux dernières limites
de sa croissance elle est de 25 à 150 mètres. On estime que la vitesse de
sa croissance dépasse six fois celle du chêne, trois fois celle du hêtre
et environ autant celle du sapin.
Le Robinier fructifie abondamment tous les ans etses graines con-
servent longtemps leur faculté germinative. Le kilogramme en contient
52 à 56,000. Les graines emploient une quinzaine de jours pour germer.
Le jeune sujet présente deux cotylédons entiers, semi-ovoïdes; sa crois-
sance est très-active et au bout de la première année de végétation il peut
acquérir jusqu'à un mètre de hauteur. La période pendant laquelle
les arbres isolés prennent le plus de développement est de 25 à 45 ans.
Le développement de la racine consiste pendant les premières années
en un pivot qui s'enfonce profondément en terre; mais elle ne tarde
pas à s’oblitérer et produit alors de très-longues et grêles racines
latérales traçantes qui donnent naissance à des drageons.
Le robinier recherche les terrains légers et un peu humides. Dans
la partie septentrionale du Brabant il réussit très-bien là où le sol est
du sable de Campine; il y forme de taiïllis d’un bon rapport.
Les bourgeons du Robinier ne sont pas apparents à l’extérieur de la
tige ; ils sont logés dans une cavité tapissée de poils qui s'ouvre par une
petite fente au retour de la belle saison.
De chaque côté de la cavité renfermant le bourgeon se présentent deux
épines qui ne sont autres que les stipules modifiées. La nature de ces
—- 577 —
épines est subéreuse et elles ne présentent qu'un gréle faisceau fibro-
vasculaire à leur base, aussi, par leur structure se rapprochent-elles
beaucoup des aiguillons.
Chez les tiges d’un certain âge l'écorce se présente à l’état d’un
rhytidome profondément gercuré qui s’épaissit notablement avec l’âge.
Le bois est lustré, jaune ou jaune-brunâtre, à aubier nettement
limité. Il est dur, lourd, nerveux, élastique, d’une dureté comparable
à celle du vieux chêne dès ses premières années. Sa résistance verti-
cale, supérieure d’un tiers à celle du chêne, le place au premier rang
comme bois de charronnage pour la fabrication des rayons de roues ;
on commence à en faire un assez grand usage dans les houillières; on
peut aussi l’employer avec grand avantage dans les travaux hydrauli-
ques. Miller, célèbre l’horticulteur anglais, mort en 1771, dit que cet
arbre est très-estimé en Amérique, à cause de sa durée et que la
plupart des maisons de la ville de Boston, qui oni été construites avec
ce bois, lors du premier établissement des Anglais, étaient encore très-
solides de son temps.
Nous croyons devoir rapporter un fait relatif à l’incorruptibilité du
bois de robinier consigné dans une notice sur l’Acacia par M. Du Trieu
de Terdonck({). « Feu mon père avait planté, en 1795, dans son jardin
de ville un Acacia blanc qui en peu d'années avait pris un développe-
ment si extraordinaire que, quoique à une distance assez éloignée, il
privait en grande partie le jardin voisin des rayons du soleil. Pour
ce motif, je le fis abattre en 1812 et scier en trois pièces qu'on plaça
contre le mur du jardin. Elles y restèrent oubliées et exposées à l’injure
du temps jusqu’en 1825. À cette époque, devant faire des restaurations
au bâtiment dont ce jardin était une dépendance, je retrouvai les mor-
ceaux de mon Acacia à la même place où je les avais fait placer
onze ans auparavant, Ils avaient perdu leur écorce, et leur couleur
noire-verdâtre me fit croire qu'ils étaient putréfiés. Mais quel ne fut
pas mon étonnement lorsque je m’apercus que ce bois, que je ne
croyais plus bon à rien, était encore dans l’état de conservation parfaite,
et que la partie qui avait constamment séjournée contre terre, n’était
nullement altérée. J’en fis scier de belles planches et des solives que
j'employai à différents usages. »
Du bois d’une tige de 20 ans et de 16 cent. de diamètre, ayant cr à
Nancy et complètement desséché à l’air, pèse 0,75.
D’après T. Hartig, du Robinier de 530 ans pèse 0,77 à l’état complète-
ment sec, comparé à du hêtre de 50 ans, pesant, 0,66 et dans le même
(1) Journal d'agriculture pratique du royaume de Belgique, 1848, p. 325.
— 578 —
état de dessication, a donné les résultats suivants pour la valeur calo-
rifique :
Poids égaux, Volumes égaux.
\ ascendante 92 : 100 106,7 : 100
Plus haut degré de chaleur.
l rayonnante 108 : 100 125 : 100
ascendante 108 : 100 125: 1007
Durée de la chaleur croissante
rayonnante 155 : 100 154 : 100
{ ascendante 97 : 100 112,7 : 100
Durée de la chaleur décroissante.
rayonnante 145 : 100 166 : 100
ascendante 94 : 100 109 : 100
Total de la chaleur développée.
rayonnante 106 : 100 125 : 100
Eau vaporisée. 100 : 100 116 : 100
Le bois du Robinier constitue un excellent combustible particulière-
ment pour le chauffage des foyers ouverts, en raison de sa très-grande
chaleur rayonnante.
Les feuilles vertes et sèches peuvent être mangées par les animaux
domestiques. Les jeunes racines du Robinier sont assez comparables à
celles de la réglisse (Glycyrrhiza glabra L.), mais elle renferment un sue
toxique. Nous nous rappelons un empoisonnement par ces racines sur
un enfant(l).
De tout ce que nous avons relaté du Robinier, il en résulte que c’est
une essence précieuse pour les terrains sablonneux. Les longues racines
conviennent parfaitement pour fixer les pentes siliceuses.
FAMILLE VIII. — AMYGDALÉES Juss.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice caduc, à 5 sépales soudés
en tube, à tube campanulé non soudé avec l'ovaire, à limbe 5-partite.
Corolle à 5 pétales insérés à la gorge du calice sur un disque mince,
libres, cadues. Étamines 15 à 50, insérées avec les pétales à la gorge
du calice, libres. Anthères bilobées, introrses. Ovaire libre constitué
par un seul carpelle, à 1 loge biovulée. Ovules suspendus, réfléchis.
Style 4. Stigmate capité. Fruit (drupe) charnu, à sarcocarpe ordinaire-
ment succulent, marqué d’un sillon latéral correspondant aux bords de
la feuille carpellaire, à un seul noyau monosperme par avortement,
rarement bisperme. Graine suspendue, dépourvue de périsperme.
Embryon droit. Radicule dirigée vers le hile.
Arbres ou arbrisseaux à suc gommeux s'échappant fréquemment par
les fissures de l'écorce, à ramuseules quelquefois spinescents, à bour-
geons écailleux. Feuilles éparses, souvent rapprochées en fascicules,
(1) Voy. la Belgique horticole, 1. IX (1859), p. 255.
— 9379 —
simples, dentées; stipules libres, caduques. Fleurs solitaires ou gémi-
nées, disposées en fascicules ombelliformes, en corymbes simples ou
en grappes, s’épanouissant souvent avant le développement des feuilles.
Bois identiques dans toute la famille, lourds, durs, colorés de rouge
brun el veinés au cœur; sujets à se gercer et à se tourmenter. Fibres
à parois épaisses, entremélées de cellules ligneuses ; vaisseaux fins, plus
serrés et un peu plus gros au commencement de chaque couche, où
ils forment une zone étroite ou assez large, qui rend les accroisse-
ments ligneux distincts; isolés ou groupés, au nombre de 2-8 au plus,
en petits faisceaux simples, uniformément épars ou ayant une ten-
dance à se disposer en lignes périphériques ou obliques. Rayons médul-
laires fins ou moyens.
L’écorce des Amygdalées est formée à la surface d’un périderme gris
ou brun lustré, qui s’accroit et s’enlève par couches minces et trans-
versales, dans le genre de celui du Bouleau. Elle reste lisse et vive
pendant longtemps et ce n'est qu'à un âge avancé, et vers le pied
seulement qu’un épiderme libérien s'organise et forme un rhytidome
noirâtre, longitudinalement gercuré.
Les tiges et les branches excrètent souvent en abondance une gomme
(cérasine), presque identique à la gomme arabique, mais peu soluble,
le devenant néanmoins par une ébullition prolongée.
Drupe glabre, jamais couverte d’une efflorescence glauque; fleurs dispo-
sées en fascicules ombelliformes ordinairement pluriflores, en corymbes
simples ou en grappes dass ; MNÉCCTUSUS
Drupe glabe couverte d’une red nano: fièuts tata ou
BARRES RP DU ARS Des ane Ut Pat D ls el ve 0 Pramus:
1. Cerasus Juss. gen. 540. — Cerisier.
Drupe globuleuse ou oblongue globuleuse, succulente, colorée, glabre,
jamais couverte d’une efflorescence glauque. Noyau presque globuleux,
très-lisse.
Arbres ou arbrisseaux jamais épineux. Feuilles pétiolées, pliées
Jongitudinalement avant leur complet développement. Fleurs blan-
ches, disposées en fascicuies ombelliformes pluriflores ou pauciflores,
en corymbes simples ou en grappes. Pédicelles fructifères plus longs que
le fruit.
Arbres à rameaux jamais pendants; fleurs assez grandes,
disposées en fascicules ombelliformes . . . . . . . C.avium.
Arbres à rameaux étalés, ordinairement pendants ; fleurs petites
disposées en corymbes simples ou en grappes . . . . . 2
4 À Fleurs en corymbes simples , . . . . a ele
RÉEL SPANDES LA JAMES LE, ir ME Lo CNBEdUER
— 980 —
1. €. avium Morxcu. Meth. 672. Prunus avium L. sp. 680. Cerisier
des oiseaux. — Vogelkersen.
Arbre ordinairement élevé, à épiderme se détachant par zones cir-
culaires, à branches plus ou moins dressées, à rameaux jamais pendants,
à racine pivotante. Feuilles ovales, où obovales acuminées, doublement
dentées-glanduleuses, un peu plissées, ordinairement pubescentes en des-
sous ; pétioles munis vers le sommet de deux glandes rougeâtres. Fleurs
très-longuement pédicellées, en fascicules de 2-6 fleurs-blanches, pa-
raissant avec ses feuilles, mais sortant de bourgeons dont les écailles ne
deviennent jamais foliacées.
Dans des bonnes conditions le cerisier des oiseaux peut atteindre vers
l’âge de 65 à 70 ans, 20 à 25 mètres d’élévation sur 1",50 à 2 mètres de
circonférence. La croissance équivaut à celle du hêtre jusqu’à l’âge de
40 à 50 ans ; mais la cime produit moitié moins et, après ce terme il reste
en arrière sur cette essence.
L’enracinement est puissant, composé de fortes racines pivotantes, non
drageonnantes.
La floraison est abondante chaque année ; mais il n’en est pas de même
de la fructification. Les gelées tardives détruisent bien souvent l'espoir
d'une belle et bonne récolte. Les noyaux semés au printemps germent
quelques semaines après la mise en terre. Il faut avoir soin de les strati-
lier immédiatement après la récolte. Les jeunes cerisiers montrent deux
cotylédons entiers, lenticulaires.
Le cerisier n’est pas difficile sur la nature du sol, il préfère cependant
les terrains calcaires des montagnes. Il atteint la zone du hêtre, mais
sans la dépasser. Le bois est rouge-brunâtre clair, veiné, légèrement
maillé et luisant ; quand on le débite vert, il se colore vivement en rouge
ocreux sur la section; il est tenace, dur et lourd, et peut servir à de me-
nues charpentes intérieures ; mais il s’altère rapidement à l’air. L'eau de
chaux et l'acide nitrique ou eau forte font prendre au bois une teinte
qui rappelle celle de l’acajou. Il se polit très-bien et sert à la confection
de meubles, chaises, instruments de musique, tuyaux de pipes. Coupé
vert il pèse 0,85 ; desséché 0,74. Il prend un retrait de 1/16.
La puissance calorifique du cerisier de 60-80 ans est à celle du hêtre
de 120 ans, l’un et l’autre à l’état sec :: 78,5 : 100 pour des poids égaux.
C’est done un combustible de médiocre qualité.
L’écorce contient 10 °/, de tannin.
Bois. C.AC. prov. méridionales, A.R., R. dans les autres. FI. avril-
mai, Fr. juin-juillet.
— 581 —
2, €. Mahaleb. Mii. dict. n. 4. Prunus Mahaleb. L. sp. 678. Ce-
risier mahaleb, bois de Ste. Lucie.
Ârbrisseau ou arbre peu élevé, très-rameux, à rameaux étalés ; écorce
brun cendré luisant, cireulairement zonée. Feuilles pétiolées, ovales ar-
rondies, courtement acuminées, un peu cordiformes à la base, finement
et obtusément dentées-glanduleuses, glabres, fermes, luisantes sur les
deux faces, plus claires en dessous. Fleurs petites, odorantes, disposées
en corymbes simples dressés, paraissant avec les premières feuilles. Fruit
noir, ovoide-globuleux, environ de la grosseur d’un pois, d’une saveur
amère acerbe.
Le cerisier Mahaleb peut atteindre 5 ou 4 mètres de hauteur et même
devenir un petit arbre de 10 à 12 mètres. Malgré sa croissance lente il
offre un assez grand intérêt pour les boisements de terrains les plus secs,
les versants des rochers. Son bois a les vaisseaux et les rayons fins ; les
premiers, à peine plus gros au bord interne, ont une tendance à se dis-
poser suivant des zones concentriques qui subdivisent chaque couche
annuelle. Il est dur, lourd, homogène, jaunâtre, veiné de jaune, brunâtre
ou de -brunâtre clair, d’un grain très-fin et susceptible d’un beau poli.
Il a une odeur vive et agréable, qu’il conserve très-longtemps. Il est em-
ployé pour de menus ouvrages de tour et d’ébénisterie. On en fait une
grande consommation pour la fabrication des tuyaux de pipes.
Du bois d’une tige de 17 ans et de 15 centimètres de diamètre pèse,
complètement séché à l'air 0,86.
Bois montueux, Montagne au Bois près de Couvin (Bouillot). F1. mai.
Fr. juillet-août.
5. €. Padus DC. fl. fr. IV. 580. Prunus padus L. sp. 677. Cerisier
à grappes. Trosjens-Kriek.
Arbrisseau ou petit arbre de 8-12 mètres, à rameaux dressés ou étalés.
Feuilles grandes, pétiolées, à pétiole bi-anguleux au sommet, obovales
acuminées, finement et très-aigüment dentées-non-glanduleuses, vertes,
glabres, un peu rugueuses et non brillantes en dessus, plus pâles et même
glauques ct pubescentes aux aisselles des nervures en dessous. Fleurs pe-
tites, odorantes, disposées en longues grappes cylindriques penchées ou
pendantes, feuillées à la base. Fruit noir ou rouge, globuleux, environ de
la grosseur d’un pois, d’une saveur amère, acerbe.
L’écorce à peine zonée circulairement, est brune ou brun-verdâtre,
ponctuée de blanc sur les rameaux ; noirâtre, luisante, et longitudinale-
ment gercurée avec l’âge sur la tige.
Le bois ressemble assez à celui du cerisier des oiseaux, mais l’aubier
en est plus abondant et le cœur d’un rougeâtre plus clair ; il exhale, ainsi
— 582 —
que toutes les parties de la plante, surtout à l’état vert, une odeur désa -
gréable.
Du bois d’une tige de 24 ans, de 9 centimètres de diamètre, pèse, com-
plètement desséché à l'air, 0,71.
A.R. Région Ardennaise des provinces de Luxembourg, Namur et
Liége. Cette espèce assez commune dans certains bois du Brabant ne sv
trouve que subspontanée. F1, mai-juin Fr. Août. ,
2. HPaaeussucs Tourner. Inst. t. 598. — Prunier.
Drupe globuleuse ou oblongue, succulente, ordinairement colorée,
glabre, couverte d’une efflorescence glauque, plus rarement pubescente,
veloutée. Noyau oblong, plus rarement oblong, sub-orbiculaire, plus
ou moins comprimé, lisse ou à peine rugueux, jamais sillonné.
Arbres ou arbrisseaux, à ramuscules quelquefois spinescents. Feuilles
pétiolées, roulées longitudinalement avant leur complet développement.
Fleurs blanches, solitaires ou géminées. Pédicelles fructifères, ordi-
nairement plus courts que le fruit, quelquefois très-courts.
Arbrisseaux très-épineux; fruit dressé; bourgeons florifères
OCONDAITEMEN UT OL CSS MANN NAN SPA NEE S. spinosa.
1 € Arbrisseaux ou arbres non épineux ou à peine épineux; fruit
ordinairement penché; bourgeons florifères, biflores, plus
rarement uniflores
2 Jeunes rameaux pubescents, veloutés . . . . :. . =. . P. insititia,
Jeunes rameaux glabres 710/4 1., NNRERR e Pr domesriens
4. P. spinosa L. sp. 681. Prunellier, Epine noire. — Doorn-pruim.
Arbrisseau rameux, de 1-4 mètres de hauteur, à ramules pubescents,
dont l'écorce est d’un brun noir et lustré. Varie beaucoup suivant les
sols et les conditions de sa végétation; forme tantôt un buisson étalé
très-diffus et très-épineux, à feuilles et fruits petits, tantôt un arbrisseau
assez élancé, peu épineux, à feuilles plus grandes (P. macrocarpa Bor.
fl. cent. 122). Feuilles obovales-oblongues où oblongues, ordinairement
brièvement acuminées, finement dentées, glabres ou pubescentes. Bour-
geons florifères, ordinairement uniflores, solitaires, géminés ou fasci-
eulés. Fleurs petites, ordinairement épanouies avant le développement
des feuilles, à pédicelles glabres. Pédicelles fructifères, plus courts
que le fruit. Fruit dressé, noir, glauque, plus petit qu'une cerise,
globuleux, d’une saveur três-acide. FI. Avril-mai. Fr. Octobre-décembre.
Le prunier-épincux a des racines fortement traçantes et drageon-
nantes et devient, par ce moyen, facilement envahissant. Son bois,
très-dur, mais sujet à travailler, est agréablement veiné et vivement
coloré de brun-rougeñtre. Il sert à la marqueterie.
— 285 —
En France on emploie les fruits pour donner de la couleur aux
vins de mauvaise qualité.
Bords des chemins, haies, lisière des bois. C., A. C.
2, P. domestica L. sp. 680. Prunier domestique. — Dienst-pruim.
Arbre ou arbrisseau élevé, non épineux, à rameaux glabres, étalés ;
ramules dressés. Feuilles oblongues, aiguës, crénelées-dentées, légère-
ment pubescentes sur les deux faces dans le jeune âge, finalement
glabres supérieurement, légèrement rugueuses; stipules linéaires, per-
sistantes. Bourgeons florifères, ordinairement biflores, solitaires ou
géminés. Fleurs contemporaines des feuilles, à pédicelles ordinairement
pubescents. Pédicelles fructifères, plus courts que les fruits. Fruit oblong,
penché, rougeâtre ou violet, à noyau allongé, rugueux.
Cette espèce n’est pas indigène en Belgique; on la rencontre dans
les haies, le voisinage des habitations; jamais dans les bois, du moins
à ma connaissance. Elle est la souche de nombreuses variétés distinctes
par le volume, la couleur et la saveur du fruit.
Le bois est lourd, dur, à grain fin et se reconnait aisément à sa
coloration prononcée, d'un rouge brun veiné et nuancé de rouge cra-
moisi ou de rouge violacé. Il est usité en menuiserie et ébénisterie.
Ses couleurs s’avivent par l’eau de chaux. Du bois d’une tige âgée pèse,
compiètement desséché à l'air, 0,71 (Collec. de l’école for. de Naney).
FI. mars-avril. Fr. juillet-septembre.
2. P. insititia L. sp. 680. Prumier sauvage.
Arbre ou arbrisseau élevé, non épineux, à jeunes rameaux pubes-
cents-veloutés. Feuilles ovales, lancéolées ou oblongues, aigues, fine-
ment crénelées ou dentées, pubescentes en dessous. Bourgeons florifères,
ordinairement biflores. Fleurs petites, blanches, paraissant avant ou
quelquefois avec les feuilles, à pédoncule pubescent ou glabre; cali-
ce glabre intérieurement. Pédicelles fructifères, plus courts que les
fruits. Fruit penché, assez gros, globuleux, ou sub-globuleux, glauque,
noir, violet, rougeñtre, jaunâtre ou verdâtre, d’une saveur douce
plus ou moins sucrée.
Cette espèce est encore échappée des cultures; aussi ne la rencon-
tre-t-on que dans les haies et le voisinage des habitations , où elle est
cultivée sous un grand nombre de variétés.
FI. mars-avril. Fr. juillet-septembre.
Observation. On cultive dans les jardins le P. armeniaca L., l'abri-
cotier et le Persica vulgaris Mill., le pêcher.
— 584 —
FAMILLE IX. — ROSACÉES Juss. gen. 554 part.
Fleurs hermaphrodites, rarement unisexuelles par avortement, régu-
lières. Calice non soudé avec l'ovaire, persistant, à 5, rarement 4 sépa-
les plus ou moins soudés à la base. Corolle à 3, rarement 4 pétales,
libres, caducs, insérés sur un disque situé à la base des divisions cali-
cinales. Étamines ordinairement en nombre indéfini, libres, insérées
avec les pétales. Ovaire libre. Carpelles distinets, en nombre indéfini,
rarement réduits à 1-2, uniovulés, rarement bi-pluriolés. Ovules dressés
ou suspendus, anatropes, plus rarement campulitropes. Styles ordinai-
rement latéraux, libres, rarement soudés. Fruits composés de carpelles
distincts, secs ou drupacés, à une graine et indéhiscents, ou à plusieurs
graines et débiscents, disposés en capitule sur le réceptacle, ou ren-
fermés dans le tube du calice charnu ou induré. Graines suspendues ou
dressées, sans albumen; cotylédons charnus, plano-convexes, foliacés
à la germination ; embryon rectiligne; radicule ascendante ou descen-
dante, dirigée vers le hile.
Plantes annuelles ou vivaces, ou arbrisseaux souvent munis d’aiguil-
lons. Feuilles alternes, pinnatiséquées ou palmatiséquées, plus rare-
ment indivises dentées; stipules plus ou moins longuement soudées au
pétiole, ordinairement foliacées. Inflorescence variable , fleurs quel-
quefois disposées en cymes plus ou moins irrégulièrement ou en
corymbes.
Les genres Rubus et Rosa sont les seuls dont nous ayons à nous
occuper, et encore ne présentent-ils pas d'intérêt forestier , au contraire,
dans bien des cas, ils mettent obstacle au repeuplement.
Calice en tube renfermant les fruits; fruits secs, osseux . . . . . . Rosa.
Calice non en tube ; fruits charnus suceulents . . . . JUS el RERTDURE
Trieu I. Potentillées. — Carpelles nombreux, monospermes, indé-
hiscents, secs ou drupacés, disposés sur un réceptacle hémisphérique ou
conique, see ou charnu. Étamines en nombre indéfini.
BRubus L. gen. n° 652. — Ronce.
Calice à à divisions, dépourvu de calicule. Styles subterminaux ,
marcescents. Carpelles drupacés succulents, groupés en un fruit bacci-
forme sur un réceptacle conique, charnu, persistant.
Sous-arbrisseaux plus ou moins aiguillonnés, à souche ligneuse,
produisant de longs rejets, souvent radicants, qui, (sauf une espèce
R. Saxatilis) sont bisannuels, stériles et feuillés la première année ;
feuilles palmatiséquées, à rachis ordinairement muni d’aiguillons, à 5
plus rarement 5 ou 7 folioles; folioles doublement dentées ; les feuilles
inférieures à folioles libres; les feuilles supérieures à folioles latérales quel-
quefois confluentes ; stipules linéaires, soudées avec le pétiole seulement
dans leur partie inférieure. Fleurs blanches ou rosées, disposées en
petites cimes groupées entre elles en corymbes ou en grappes indéfinies.
La multiplication des ronces se fait avec une grande rapidité dans les
forêts dont le massif a été entamé; elles couvrent le sol de leurs rameaux
qui s’enchevètrent et dont on ne se débarasse qu'avec beaucoup de
peine. Ce sont d’excellentes remises pour les lièvres et les lapins. Nous
connaissons plus d’un propriétaire qui défend l'enlèvement des ronces
dans les jeunes taillis en vue de la conservation du gibier. Les fruits
sont comestibles et ceux du Rubus idœus ou framboisier sont très-
recherchés, surtout ceux des nombreuses variétés cultivées dans les
jardins.
Le genre Rubus est bien certainement un de ceux où les différents
caractères sont soumis à des polymorphismes à peu près sans bornes.
Les botanistes considérant l’espèce telle que Linné la concevait, ont
admis quatre espèces pour notre flore qui sont les R. fruticosus, R. cœ-
sius, R. saxitalis et R. idœus. D’autres étendant singulièrement le
nombre des espèces, sont arrivés à en décrire cinquante et plus.
Weihe et Nees Von Esembeek en décrivent quarante-huit espèces. Le-
jeune dans la Revue de la flore de Spa en indique vingt-trois. Dans le
Compendium, quarante-sept espèces sont décrites. M. Dumortier, dans
son Prodrome porte le nombre à trente-deux. Tinant, dans la Flore
du Luxembourg trente-trois. Wirtgen trouve des caractères spécifiques
pour en limiter soixante-six. Boreau, dans la Flore du centre de la
France, en décrit cinquante-cinq; MM. Grenier et Godron donnent
les caractères de vingt-trois ronces; enfin, M. Dumortier dans sa Mono-
grapliie des ronces de la flore belge, réduit de plus de moitié le nombre
de celles admises dans le Prodrome; sa dernière notice ne comprend
que quatorze espèces. D’après cet exposé, il est aisé de voir que tous
ces botanistes sont loin d'être d’accord sur la valeur des espèces
proposées.
Recherchons quels sont les caractères qui ont paru’ suffisants pour
ériger au rang d’espèce toutes ces formes, considérées par Linné comme
appartenant à ses À. frulicosus et cœsius.
Un premier caractère est emprunté à la forme des jets stérils. Dans
certains cas ils sont arrondis ou obtusément arrondis, dans d’autres
ils sont anguleux. Si ces caractères étaient toujours stables, si entre
eux on ne découvrait pas de nombreux intermédiaires, on pourrait
les considérer comme de quelque valeur. Mais ne savons-nous pas que
certains rejets sont arrondis à la base, obtusément anguleux sur leur
tiers médian et manifestement anguleux au sommet. N’avons-nous pas
27
— 580 —
observé tous, pas une fois mais fort souvent, qu'une tige de l’année
précédente, par exemple cylindrique, donne naissance à des rameaux
anguleux et vice-versa. Chez les tiges anguleuses on a trouvé un carac-
tère dans les faces; les unes sont planes, d’autres sont canaliculées.
Encore une fois ces deux caractères se fusionnent chez beaucoup de
sujets; les rejets ont la base à faces canaliculées et le sommet présente
des faces planes.
La direction des turions à été prise comme caractère d'une certaine
valeur. Ainsi les tiges stériles peuvent être arquées, décombantes ou
bien dressées à la base, arquées au sommet. Ne voyons-nous pas là
un caractère qui peut varier d'année à année. Il suffit que la plante
ait végété pendant un été humide, condition très-propice pour obtenir
des pousses très-longues qui, en y joignant leur flexibilité, prendront
une direction arquée-décombante. Que la plante végète sous le couvert,
un phénomène analogue se présentera. Au contraire, que la plante
croisse sous l’action directe de la lumière et par une saison sèche, ses
pousses seront plus courtes et leur tissu plus consistant; dans ce cas
vous aurez des tiges dressées, arquées au sommet.
Comment déterminer avec certitude une ronce qui aura végété dans une
haie ou dans un buisson, alors que l’on invoque comme caractère la di-
rection des turions. Suivant que le buisson est plus ou moins élevé, les
tiges végèteront verticalement à des hauteurs différentes. Après cela étu-
diez la végétation de quelques pieds de Rubus après la coupe d’un tailli
vous les verrez porter leurs turions dans une position plus ou moins ver-
ticale, et cela d’après la nature du sol et des influences météorologiques
sous lesquelles elles ont végété. Revenez dans ces mêmes lieux alors que
le tailli aura grandi de facon à mettre vos ronces sous l’action de la lu-
mière diffuse, et vous serez tout surpris de voir vos turions qui, lors-
qu'ils végétaient en plein soleil, étaient plus ou moins dressés, devenir
rampants ou très-légèrement dressés pour retomber et s’étaler sur le sol.
Ainsi donc, pour notre part, nous croyons que les caractères que les
amateurs de la rubimanie ont voulu trouver dans la forme et dans la
direction des turions est sans aucune valeur.
La vestiture des tiges stériles a été prise par certains auteurs comme
caractère de première valeur. Ainsi, dans un cas, les verges peuvent être
garnies d’aiguillons égaux en longueur avec absence d’aculéoles et de
soies glandulifères ; dans l’autre, les aiguillons sont polymorphes, les
uns en forme d’épine, les autres en forme d’aiguillon ou de soies glandu-
lifères. Ces caractères doivent être, à notre avis, sujets à des variantes
suivant que la plante croit à l’ombre ou au soleil. Ainsi, dans le genre
Rosa, un même pied présente à la fois des feuilles glanduleuses et des
feuilles à peu près dépourvues de glandes ; toujours avons-nous remarqué
que ces dernières s’observaient sur les rameaux du centre du buisson,
là où ils étaient sous l'influence de Ja lumière diffuse.
ê
— 587 —
Les différents caractères de vestiture que nous venons de passer en
revue sont basés sur des organes exclusivement cellulaires, tous dépen-
dent de l’épiderme. Dans bien d’autres espèces que les Rubus et les
Rosa ne voyons-nous pas certains sujets présenter tous leurs organes
verts chargés de poils; cette pubescence chez ces individus a-t-elle
paru constituer des caractères spécifiques différentiels pour les ériger
au rang d'espèces distinctes ? le Capsella bursa-pastoris Moëencu., le
Pyrethum leucanthemum Coss. et GErx., qui présentent assez souvent
des sujets pubescents, constituent-ils des espèces autres ? Évidemment
non. Les aiguillons, les poils et les glandes sont des organes qui peu-
vent se développer en plus ou moins grande quantité, ou faire com-
plètement défaut et cela à la suite des milieux dans lesquels les
plantes ont végété.
Certains auteurs ont cru reconnaitre dans la forme des aiguillons
des caractères de quelque valeur. Certainement plusieurs sujets se pré-
sentent avec ces organes constitués sur un même plan; mais à côté
de ces derniers combien n’en trouvons-nous pas, et c’est le plus grand
nombre, dont les tiges sont munies d’aiguillons polymorphes, les uns
droits, les autres plus ou moins arqués, certains courts, entremélés,
d’autres longs; plusieurs présentent une base elliptique, tandis que plu-
sieurs laissent une cicatrice circulaire.
Arrivons aux caractères tirés de la forme des feuilles. Chez les
Rubus cœsius et fruticosus le nombre des folioles varie de 3-5. Peut-on
considérer ce nombre comme invariable et en déduire des caractères
de quelque valeur? D’après nos observations nous répondrons que nous
n’y avons aucune confiance. Pour celui qui a examiné les ronces avec
attention, et sans idées préconçues, il a pu remarquer, comme nous,
que le nombre trois ou cinq peut varier sur un même sujet;
ordinairement les feuilles de la base des turions sont trifoliolées
et celles du sommet quinquéfoliolées. A côté de pieds portant des
feuilles à trois ou cinq folioles, vous en rencontrerez d’autres sur les-
quels toutes les feuilles sont ternées ou toutes quinées. Déduisez-vous
de ces observations que ces caractères peuvent être de quelque valeur ?
Evidemment non, puisque tout à l’heure nous constations, sur un
même sujet, les deux sortes de feuilles.
La longueur des pétiolules ne constitue pas non plus une limite
sérieuse entre les nombreuses formes du Rubus fruticosus. Examinez
deux feuilles d’une même plante et vous serez peut-être surpris de
constater que les pétiolules varient en longueur de feuille à feuille ;
à la base des turions les folioles sont presque sessiles, un peu plus haut
sub-pétiolulées, enfin au sommet elles seront manifestement pétiolulées.
En voilà des caractères d’une certaine élasticité et sur lesquels il est
bien difficile de s'entendre. Pour notre part, nous demanderons aux
rubimanes pourquoi ils n’ont pas fait usage des subdivisions du milli-
mètre pour décrire la longueur des pétiolules ?
«
— 588 —
L'aspect de la face inférieure des feuilles ne peut pas plus que tous
les autres organes que nous avons examinés constituer des caractères de
quelque valeur, et ici nos observations sont fortifiées par celles faites
par M. Godron et consignées dans son Essai sur la géographie botanique
de la Loraine. « Un pied de Rubus vestitus W. et Ness. croissant dans
une haie touffue et dégageant la partie supérieure de ses tiges au-
dessus des buissons a ses feuilles inférieures vertes, parce qu’elles sont
privées de l’action directe des rayons solaires, et ses feuilles supérieures
blanches-tomenteuses en dessous. »
« Le même pied placé successivement à l'ombre et au soleil, ou
reporté du soleil à l’ombre, comme je l'ai expérimenté plusieurs fois
au jardin des plantes de Nancy, change d’aspect et reprend son
ancien état par une nouvelle transplantation dans ses conditions pri-
mitives. »
Les organes floraux et les fruits peuvent-ils présenter des caractères
de quelque valeur? Cela est possible, mais jusqu’à présent les observa-
tions que nous avons faites sur la forme des sépales, sur leur vestiture ;
ainsi que leur direction par rapport aux fruits ne nous permettent pas
de nous prononcer avec certitude; bien que cependant, nous croyons que
certains d’entre eux peuvent être de quelque valeur.
Pour terminer cette très-longue discussion sur la valeur des caractères
des rubus, nous dirons que les formes sont très-nombreuses, que pro-
bablement toutes ces formes se rapportent à plus de deux types spécifi-
ques, mais que jusqu’à ce jour les caractères que les auteurs ont consi-
dérés comme distincts sont de nulle valeur, vu que toujours ou presque
toujours les observations vous conduisent à reconnaitre sur un même
sujet une fusion de caractères assimilés à des types distincts.
y { Feuilles 5-7 pennées; fruits rouges plus rarement jaunâtres. À. Idœus.
Feuilles 5-5 palmées ; fruits noirs ou pruineux . . . . . 9
Tiges gréles, arrondies ; fruit pruineux entouré par le ealice
> | dont les divisions sont dressées PR TN NEO RER ee PP RTL CUAS.
Tiges très-variables ; fruit noir ; calice étalé . . . . . . R. fruticosus.
1. R. Idæus L. sp. 706. Framboïsier. — Spijbees ou Framboos.
Tiges de 1-2 mètres, dressées, à rameaux arqués, cylindriques, très-
glauques, à aiguillons faibles sétacés droits. Feuilles inférieures formées
de 5-7 folioles oppositi-imparipennées ; les supérieures ternées ; folioles
obliquement ovales, acuminées, dentées, molles, blanches tomenteuses
en dessous, la terminale cordiforme à la base, longuement pétiolée, les
latérales sessiles. Fleurs blanches ; pétales connivents. Calice à divisions
étalées après la floraison, réfractées à la maturité. Fruit odorant, d’une
1 5801 2
saveur agréable, subglobuleux, pubescent, rouge ou jaunâtre à la matu-
rité, composé de carpelles nombreux également développés à peine adhé-
renls au réceptacle.
Le framboisier, par ses nombreux drageons, peut être nuisible aux
jeunes plantations ; néanmoins, il ne tarde pas à disparaitre du moment
qu'il commence à croître sous le couvert des jeunes peuplements. Cette
espèce a produit les nombreuses variétés cultivées dans les jardins. Les
framboises sauvages ne sont pas sans quelque importance pour les gens de
la campagne qui les vendent sur les marchés des villes ; annuellement,
il en arrive sur ceux de Bruxelles des quantités assez considérables re-
cueillies dans les clairières de la forêt traversée par la route de Tervue-
ren ; nous connaissons plusieurs endroits où des hectares sont envahis
par la ronce framboisier. FI. juin. Fr. juillet-octobre.
2, R. cœsius L. sp. 706. Ronce bleue. — Blauw bestovene braambees.
Tige de 1-2 mètres, faibles, tombantes ou couchées, presque cylin-
driques, très-glauques, à aiguillons faibles et la plupart droits. Feuilles
tri-foliolées, rarement quinquefoliolées à la base, glabres ou pubes-
centes, jamais blanchâtres en dessous. Fleurs blanches. Pétales étalés.
Calice à divisions conniventes après la floraison, ordinairement appliqué
sur le fruit. Fruit d’une saveur acidule, ordinairement de forme irré-
sulière, glabre, noire, couvert d’une efflorescence pruineuse, très-rare-
ment luisant, composé de carpelles ordinairement peu nombreux par
avortement et de grosseur très-inégale, très-adhérents au réceptacle.
Var. &. «mbrosus. — Feuilles vertes, molles, planes, presque glabres.
Var. L. agrestis. — Feuilles coriaces, plissées, veloutées en-dessous.
r
Bois, buissons, lieux pierreux. C. Région méridionale. R. Région
septentrionale. FI. juin.
3. R. fruticosus L. sp. 707. Ronce frutiqueuse. — Doornige
Braambees.
Tiges de 1-4 mètres, tombantes, dressées ou couchées, arquées dans
leur partie supérieure, anguleuse ou cylindrique, à aiguillons robustes
ou grêles, crochus ou droits. Feuilles à 5-5 folioles à face inférieure,
pubescente ou lomenteuse, rarement glabre. Fleurs rosées ou blanches.
Pétales étalés. Calice à divisions étalées ou refractées après la floraison.
Fruit de saveur douce, sub-globuleux, glabre, noir, luisant, composé
de carpelles nombreux, de grosseur presque égale, peu adhérents au
réceptacle.
Les nombreuses formes de Rubus fruticosus peuvent se rapporter
50
à quatre variétés, lesquelles comprennent un certain nombre de sous-
variétés. Néanmoins, il est même diflicile de les grouper comme nous
le proposons, par suite de nombreux intermédiaires qui viennent rallier
l’une variété ou sous-variélé à l’autre.
Var. &. concolor. — Feuilles à folioles molles, vertes sur les deux faces
s. v. À. pubescens. Folioles pubescentes à la face inférieure.
s v. B. {omentosus. Folioles tomenteuses à la face inférieure.
s. v. C. amoenus. Jeunes rameaux couverts d'un tomentum blanchâtre.
s. v. D. plicatus. Folioles petites, fortement plissées suivant les nervures secon-
daires.
Var. GB. discolor. — Feuilles à folioles glabres supérieurement, à face inférieure,
couverte d’une pubescence apprimée, blanche ou cendrée.
s. v. À. niveus. Folioles d’un blanc mat ou d’un blanc argenté à la face inférieure.
s v. B. cinereus. Folioles d’un blane cendré à la face inférieure.
Var. 7 tomentosus. Feuilles à folioles tomenteuses cendrées, principalement sur la
face inférieure.
s. v. A. erectus. Turions dressés, penchés au sommet.
s v. B. procumbens. Turions grêles, ordinairement couchés.
7 a . Q At . .
Var. 0. glandulosus — Turions couverts de poils glanduleux, entremélés d’aiguil-
lons très-grèles, sétiformes.
s. v. À. glabratus. Folioles glabrescentes inférieurement.
s. v. B velutinus. Folioles velues ou pubescentes inférieurement.
Trisu 11. Rosées DC. — Carpelles nombreux, uniovulés, osseux,
indéhiscents, renfermés dans le tube du calice charnu à la maturité.
Etamines en nombre indéfini. Corolle très-grande.
Fosa L. gen. 651. — Rose.
Calice sans calicule, à limbe à 5 divisions pennatiséquées; tube
urecolé, retréci à la gorge par un anneau calleux, devenant charnu,
recouvert à la face interne de poils raides formant une sorte de bourre
au milieu de laquelle les carpelles poilus sont plongés. Corolle à pré-
floraison imbricative-contournée. Styles latéraux, libres ou soudés
supérieurement. Carpelles insérés sur les parois du tube du calice.
Tiges munies ordinairement d’aiguillons; feuilles pennatiséquées; sti-
pules longuement soudées au pétiole.
Bois à tissu fibreux dominant. Vaisseaux inégaux, isolés, assez gros au
bord interne, décroissant dans la région médiane et externe, où ils
sont très-fins et rares ; à peu près uniformément espacés. Rayons assez
larges, indéfinis.
Les observations que nous avons présentées au sujet des Rubus sont
presque toutes applicables aux nombreuses espèces de Roses créées par
la nouvelle école.
eq; la
Tiges couchées ou décombantes; styles soudés en une
1 colonne qui égale les étamines . . . . . . . . À. arvensis.
( Tiges dressées; styles libres, plus courts que les étamines . 2
Aiguillons des tiges droits, gréles, peu dilatés à la base;
sépales se redressant immédiatement après la floraison,
persistant et ne se séparant jamais du fruit. . . . 5
\
Aiguillons la plupart erochus, robustes, dilatés à la base,
quelquefois entremêlés d’aiguillons droits sétacés; sépales
caducs peu après la floraison ou se redressant lentement
et couronnant le fruit à la maturité, mais se détachant
avec facilité .
a _
| STAR CAPOTE AU
Feuilles ordinairement glabres et non glanduleuses; folioles
petites, ordinairement simplement dentées CO DUR. SUT081882M07
e | Feuilles ordinairement tomenteuses. glanduleuses, larges, à
D'RUUE DITS ECO T EE PP EPP PRET TE:
| Folioles ovales-oblongues, longues de 4-6 centimètres ; fruits
4 | penchés à la maturité ANT C0 RE nonmirerc
Folioles ovales; fruits dressés à la maturité . . . . 5
Aiguillons des tiges dissemblables, les uns très-gréles, les
5 ; autres assez robustes; bractées ordinairement très-étroites Æ. Sabini.
( Aiguillons des tiges tous semblables; bractées larges. . . 2. mollissima.
Feuilles tomenteuses-cendrées sur les deux faces ; aiguillons
) | peu crochus . : HD GENRES LENS MA" Tomentont
ÿ ) Feuilles glabres ou pubescentes, jamais tomenteuses cen-
\ drées; aiguillons Ja plupart fortement erochus
SV SOUDE
Feuilles non glanduleuses en dessous ou à glandes rares,
| inodores tee IEEE L'ASIE Re RER Canne
7 | Feuilles glabres ou pubescentes, jamais tomenteuses cen-
drées; aiguillons la plupart fortement erochus . . . . 8
! Folioles étroites, retrécies aux deux bouts; pédoneules
\ glabres AU
D Ne OU M AS M EE OLA
S Folioles assez larges, arrondies aux deux bouts; pédon-
iheules/iepides es Andleus TION OR OMENMANT 08
Aiguillons des Liges dissemblables, les uns gréles, les
| autres robustes; sépales redressés après l’anthèse et plus
9 ou moins persistant sur le fruit UTC MN EMA ru DIqULoE
Aiguillons tous semblables; sépales réfléchis, assez promp-
tement Caducs. RP CRC UNE SC CR rAicrantha
— 9592 —
Secrion I. Pimpinellifoliées. — Ovaires brièvement stipités ou sub-
sessiles. Fleurs solitaires sans bractées ou pourvues d’une bractée unique.
Stipules subconformes. Aiïguillons grêles, droits ou renversés, jamais
récurvés, inégaux, entremêlés d’aiguillons sétiformes.
1. R. spinosissima Sur, engl. fl. 2, 575. R, pimpinellifolia
Muz. auct.
Pédoncules solitaires, dressés. Calice à divisions grandes, pennatisé-
quées, à divisions et appendice terminal lancéolés, non glanduleux ;
atteignant environ le milieu de la corolle épanouie. Styles plus courts
que les étamines, Fruit globuleux, légèrement déprimé à la maturité,
noir, couronné par les divisions du calice qui sont conniventes. Feuilles
à D-9 folioles arrondies ou ovales, petites ; dépassant rarement un cen-
timètre de longueur; plus pâles en dessous, ordinairement glabres, à
dents non glanduleuses. Stipules des feuilles supérieures des rameaux
fleuris un peu plus larges. Aiguillons très-nombreux, plus rarement
non aiguillonnés, très-inégaux, subulés ou sétacés. Arbrisseau de
50 centimètres à 1 mètre d’élévation, très-rameux; fleurs roses ou
blanchätres, odorantes.
S. var, 4. genuina. Pédoncules glabres.
S var. (5. spinosissima. Pédoncules hispides glanduleux.
Rochers , lieux sablonneux. Nieuport, Aiwaille, Wellin, Han sur
Lesse.
2, R. Sabini Woops. À. coronala CREPiN, in bull. acad. Belg. IE, t.
AIN, 1°!
Pédoncules solitaires, rarement réunis par 2-4, grêles, allongés,
dépassant les stipules ou les bractées, chargés de nombreuses soies glan-
duleuses égalant leur diamètre ou complètement glabres. Calice à tube
sub-globuleux, d’un vert brunâtre, chargé de nombreuses soies glan-
duleuses ou complètement lisses ; divisions trés-glanduleuses, se rele-
vant après la floraison, égalant environ les deux tiers de la corolle.
Corolle d’un rose pâle, rarement d’un rose vif, blanchâtre dans le
bouton. Styles nombreux, saillants, pubescents. Fruit sub-globuleux
ou ovoïde, arrondi à la base, arrondi ou atténué au sommet, d'un
rouge orangé, brunâtre du côté du soleil, couronné jusqu’à sa chute
par les divisions du calice. Feuilles à 4-5 paires de folioles ; pétioles
pubescents plus ou moins glanduleux, à aiguillons peu nombreux ou
nuls ; folioles ovales ou ovales-elliptiques, courtes ou allongées, ar-
rondies ou un peu atténuées à la base, obtuses ou plus ou moins
atténuées au sommet, pubescentes ou plus ou moins soyeuses sur
les deux faces, d’un vert grisâtre en dessus, d’un vert blanchâtre en
dessous, ordinairement parsemées à la face inférieure de nombreuses
glandes brunâtres, peu ou point odorantes, à dentelures composées ; sti-
pules toutes étroites, rarement les supéricures un peu dilatées, linéaires,
ciliolées-glanduleuses sur les bords, plus ou moins glanduleuses, en
dessous, à oreillettes courtes, divergentes, acuminces. Bractées étroites,
non dilatées, ordinairement nulles. Arbrisseau à tiges jamais courbées
au sommet ; aiguillons très-inégaux, grêles, droits, comprimés, les uns
petits, presque sétacés, nombreux, les autres plus robustes, comprimés
jusqu’au disque qui est étroit elliptique.
Var. &. genuina. — Folioles tomenteuses ; pédoneules hispides, glanduleux.
Var. 5 subnuda.— Crep. Folioles glabres ; pédoncules glabres.
Coteaux boisés. Auffe, Han-sur-Lesse, Wavreille, Verdenne.
Secrion II Villosæ — Styles libres, velus. Pédoneules hispides-
glanduleux. Sépales hispides-glanduleux, persistants-vivants sur le fruit
mur, ou seulement marcescents. Folioles doublement dentées, pubescentes
ou pubescentes glanduleuses en dessous, à glandes rougeàtres, résineuses.
Arbrisseaux robustes. Tiges presque droites ou un peu arquées au som-
met. Aiguillons uniformes, se rétrécissant brusquement au dessus de
leur base en une pointe comprimée, presque droite ou un peu re-
courbée.
5. R. Mollissima Win. prod. n° 1257.
Pédonceules courts, hispides, solitaires ou groupés, munis de bractées
glanduleuses; calice à tube ovoïde arrondi, hispide à la base ; sépales
hispides glanduleux, brièvement pinnatifides, égalant presque la corolle;
styles très-hérissés ; fruits gros, dressés, globuleux, plus ou moins héris-
sés, d’un rouge brun et couronné par les sépales persistants dressés
connivents; pétales roses ciliés. Arbrisseau touffu, à aiguillons dilatés
et comprimés à la base, subulés, les supérieurs presque droits; pétioles
tomenteux, glanduleux ; stipules pubescentes et glanduleuses en dehors,
à orcillettes courtes divergentes ; folioles 5-7 assez petites, ovales ellip-
tiques ou arrondies, un peu rugueuses, mollement velues sur les deux
faces, à villosité courte, grisâtre, luisante, doublement dentées glandu-
leuses.
Haies, buissons. R. Saint-Hubert, Vesqueville.
Var. 4. genuina.— Folioles non glanduleuses en dessus.
Var. Ê arduennensis Crep. — Folioles glanduleuses en dessus.
— 594 —
4. R. tomentosa Suiru. fl. brit. 2, p. 559.
Pédoncules solitaires, plus rarement en corymbe peu fourni, hispides-
glanduleux; sépales pinnatifides, ne persistant pas sur le fruit, égalant
ou dépassant un peu les pétales; fruits dressés, coriaces, ovoïdes oblongs
d'un rouge orangé. Fleurs d’un rose clair. Feuilles à 5-7 folioles, ovales
ou elliptiques, toujours cendrécs-tomenteuses en dessous, et souvent en
dessus; face inférieure souvent abondamment pourvue de glandes très-
fines qui font saillie à travers le duvet, et qui quelquefois manquent
presque complètement.
Haies, lisière des bois. A. R.; A. C.
1 À Sépales persistants vivant sur Le fruit mür . . . . . var, {ntricata Crep.
Sépales cadues ou persistants, desséchés sur Le fruit mûr , 2
9 ( Folioles à dents presque toutes simples . . . . . . var, Cinerascens.
ù
Folioles à dents composées, . . . RNA LME | LE
3 { Folioles glanduleuses en dessous. , . . . . . . var. Cuspidata(!).
om lee cn Mie UNE Ne ATEE SOTOMNENT EN REA
PAT TR AE CS en ORNE ET TA . . lomenlosa.
| Fruit globuleux ou sub-globuleux. .. « . . var. Suhglobosa.
». R. pomifera HEerx. ros. 16.
Pédoncules ordinairement solitaires, plus rarement en corymbe, hispi-
des glanduleux. Calice à division hérissées de longues soies glanduleuses,
pinnatifides, égalant la corolle ; pétales assez petits, d’un beau rose, ci-
liés glanduleux à la base ; fruit très-gros, globuleux, très-hérissé, violacé
rougeâtre, pulpeux dès la fin de l’été, penché, et couronné par le calice
persistant et connivent. Feuilles à 5-7 folioles oblongues lancéolées, gri-
sätres, pubescentes en dessus, mollement velues en dessous, doublement
dentées à dents larges ouvertes glanduleuses. Arbrisseau élevé à rameaux
droits ou ascendants ; aiguillons comprimés droits, subulés.
R. Bonheyden, Namur, entre Miannoye et Durnal, Anvers.
SECTION IT. fiubiginosæ. — Styles libres, pubescents ou glabres.
Sépales hispides-glanduleux caducs ou marcescents sur le fruit mûr. Pé-
doncules hispides-glanduleux, rarement lisses. Folioles doublement den-
tées, glanduleuses ou pubescentes glanduleuses en dessous, à glandes
souvent odorantes. Arbrisseaux de forme variable. Tiges droites ou ar-
quées au sommet. Aiguillons uniformes ou dissemblables, les plus forts
(1) M Martins nous a communiqué une sous-variété à fruits sub-globuleux.
— 9599 —
s’alténuant au-dessus de la base en une pointe assez robuste, plus ou
moins recourbée, parfois mêlés d’aiguillons beaucoup plus grèles et d’un
petit nombre de soies.
6. R. rubiginosa L. Manr. 2,564.
Pédoncules solitaires ou en corymbe plus ou moins hispides glanduleux.
Sépales pennatiséqués, réfléchis, égalant environ les pétales ; corolle d’un
rose foncé. Fruit globuleux ou turbiné, dressé d’un rouge orangé, cou-
ronné par les sépales marcescents, d’un goût fade et désagréable après
les premières gelées. Feuilles à 5-7 folioles, ovales, ou elliptiques arron-
dies, vertes ou rougeûtres, glabres ou pubescentes, glanduleuses inférieu-
rement et odorantes, doublement dentées en scie à denticules glanduleu-
ses ; pétiole pubescent glanduleux, aiguillonné, stipules des feuilles flo-
rales larges, ciliés glanduleuses. Arbrisseau touffu; tiges de l’année
droites, raides, à aiguillons inégaux, les uns robustes, crochus, très-di-
latés à la base, les autres droits ou presque droits, grèles, sétacés, très-
nombreux.
Coteaux, bois, haies. Assez commune dans la Région méridionale ;
plus rare dans les provinces septentrionales.
| Folioles glanduleuses en-dessus. . . . . . . . . var. Echinocarpa.
HeHolPSno sturuieusest #2 2 Loire rte 2
» ( Sépales plus ou moins persistants, vivants sur le fruit mür. var. Comosa.
| Sépales cadues ou persistants -desséchés sur le fruit mûr . 7ubiginosa.
7. R. amicrantha Su. Engl. bot., t. 2490.
Styles ordinairement glabres, rarement un peu pubescents. Calice à
divisions réfléchies après l’anthèse, puis étalés, tombant avant la matu-
rité des fruits. Corolle d’un rose pâle. Fruit ordinairement petit, rouge
à la maturité, non couronné par les sépales marcescents, acidulé après
les premières gelées. Feuilles à folioles petites, ovales, doublement den-
tées glanduleuses, pubescentes en dessous et chargées de glandes odoran-
tes, pétiole velu, très glanduleux, munis de rares aiguillons. Arbrisseau
lâche; tiges de l’année flexueuses et recourhées au sommet, à aiguillons
égaux, tous crochus, dilatés à la base.
Coteaux arides, bois, bords des chemins, haies. Provinces de Namur,
Luxembourg, Liége, Gottignies (Hainaut). ,
8. R. sepium Tauiz. fl. par. p. 252.
Pédoneules solitaires ou en corymbes glabres. Sépales non persistants,
pinnatifides, plus longs que les pétales. Fruit ovoïde oblong. Feuilles à
— 996 —
folioles obovales lancéolées, aiguës aux deux extrémités, à dents finement
denticulées et glanduleuses ; à face inférieure couverte d’un très-grand
nombre de glandes. Arbrisseau élevé, grêle, à longs rameaux armés
d’aiguillons nombreux recourbés.
Bords des chemins, haies, bois, Herselt, Westerloo, Camp de Casteau,
Wavreille, Han-sur-Lesse, Ave, Gendbrugge.
SECTION IV. Caninæ. — Arbrisseaux robustes. Tiges arquées au som-
met. Aiguillons uniformes, robustes, à base se rétrécissant insensible-
ment en une pointe plus ou moins recourbée. Folioles simplement et
doublement dentées, glabres plus ou moins pubescentes en dessus, rare-
ment un peu glanduleuses en dessous. Pédoncules lisses, ou rarement
hispides, glanduleux. Sépales glabres, rarement un peu glanduleux, ordi-
nairement caducs, rarement marcescents sur le fruit mur. Styles libres,
presque glabres ou velus.
9. R. Canina L. sp. 704.
Pédoncules solitaires ou en corymbe, glabres où hispides-glanduleux
ainsi que le calice. Celui-ci à divisions pennatisequées, réfléchies, égalant
environ la corolle, à la fin caduques ; fruit elliptique ou subarrondi,
rouge ; carpelles pédicellés. Folioles ovales ou elliptiques, souvent acu-
minées, simplement ou doublement dentées, glabres ou pubescentes, peu
ou point glanduleuses, conniventes au sommet. Arbrisseau dressé à ai-
guillons des tiges presque égaux, très-forts, dilatés à la base et compri-
més, atténués et courbés en faulx.
Bois, buissons, haies.
j Folioles à dents simples. . . . . . LR |
Folioles à dents composées . . . . . . . . 07
Folioles complètement glabres . . . + . . SP
Folioles entièrement PEN en dessous ou lent
pubescentes sur les nervures.
Œ
Qt
sm, —_— —
Pédoncules hispides, glanduleux . . . . . . . . var. Andegavensis.
Pédoncnies plabres ee UN de he gt
, HOUNONOIde 500 AN TD AR NE Canne
Fruit globuleux ou ne EUX POMPES TONER PET ETS D /LFG 72 nTE
ÿ { Folioles seulement pubescentes en dessous sur les nervures. var Urbica.
| Folioles entièrement pubescentes en dessous . . . . 6
6 Pedoncules elabres. (Gta. MN GR Ji cutubr ESC ii Dumetorum.
Pédoncules hispides-glanduleux . . . . . . . . var Collina.
7 RéHoles HlAtres NAS, AR EPUR ER GRUE LINAT RUE AN ES RPRANERe Dumalis.
Folioles pubescentes . . . . . . . . . . . . var. Tomentella.
Mar: (r Let
Secriox V. Systilæ. Tiges plus ou moins dressées ou rampantes. Ai-
guillons uniformes, tous recourbés à la pointe. Folioles simplement den-
tées, glabres ou très-légèrement pubescentes en dessous. Pédoncules
glanduleux, ou hispides-glanduleux. Sépales glabres ou un peu glan-
duleux, cadues. Styles soudés en une colonne plus où moins saillante.
10. R. Arvensis Hups. angl. éd. pl. 219.
Pédoncules longs quelquefois très-longs, souvent glanduleux, en
corymbe ou solitaires. Styles soudés en colonne velue. Calice à divi-
sions ovales-lancéolées, ordinairement mucronées, plus rarement termi-
nées par un court appendice. Fruit petit, dressé, elliptique ou sub-
globuleux, rouge à la maturité, glabre. Feuilles à 5-7 folioles arrondies
ou elliptiques, minces, glabres, d’un vert pâle et cendré en dessous,
simplement dentées, dents écartées, ovales-mucronées, non glanduleu-
ses, et non convergentes au sommet. Aiguillons presque égaux, dilatés et
comprimés à la base, courbés en faulx.
A C. dans la région méridionale.
D SR COUR SN MERS ME A RER RAT CNET Genuina.
Hrintépresque:pyriforme! Mu (54, Li 2 pepe lin ne ne (rer «Var répens:
Est-il possible que plusieurs Rosa que nous avons admis comme variétés constituent de véri-
tables et bonnes espèces? N'ayant en herbier que peu de matériaux étrangers à la Flore de
Belgique, nos études comparatives ont été presque impossibles. Pour ce qui est des formes de
la flore belge, au contraire, un grand nombre d'échantillons ont été examinés. Nous devons des
remerciments lous pariiculiers à MM. Crepin et Martinis pour les nombreuses roses, fruits de
leurs incessantes recherches, qu’ils ont bien voulu nous communiquer.
FAMILLE X. — POMACÉES Juss.
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 5 sépales soudés en tube,
à Lube soudé avee l'ovaire, à limbe 5-partite, à divisions persistantes,
marcescentes ou caduques, à préfloraison valvaire. Corolle à 5 pétales
insérés sur un disque mince à la gorge du calice, libres, cadues, à
préfloraison imbriquée. Étamines 15-50 insérées avec les pétales à la
gorge du calice, libres. Anthères bilobées, introrses. Ovaire soudé
avec le calice, à 5 carpelles ou moins par avortement, à 5 loges ou
à 1-4 loges par avortement, à loges bi-ovulées, rarement pluri-ovulées.
Ovules insérés à l’angle interne des loges. Styles 5 ou 1-4 par avorte-
ment, libres ou plus ou moins soudés à la base. Stigmates indivis.
Fruit couronné par le limbe du calice ou par la cicatrice ombiliquée qui
résulte de sa destruction, charnu ou pulpeux, à partie charnue constituée
extérieurement par le tube du calice très-développé, à 5 loges ou à
— 598 —
1-4 loges par avortement, loges bispermes ou monospermes par avor-
lement, rarement polyspermes ; endocarpe membraneux ou cartilagi-
neux s’entrouvrant au côté interne des loges, ou osseux partagé en loges
indéhiscentes libres entre elles à la maturité. Graines ascendantes, rare-
ment presque horizontales, dépourvues de périsperme. Embryon droit.
Arbres ou arbrisseaux quelquefois épineux par la transformation de
rameaux, à feuilles alternes simples, dentées, lobées où pinnatiséquées ;
stipules libres, caduques, rarement persistantes. Fleurs solitaires, dis-
posées en fascicules ombelliformes, en grappes pauciflores ou en co-
rymbes composés, s’épanouissant souvent avant le développement des
feuilles.
Le bois des Pomacées est identique pour tous les genres. Ils ont
les fibres étroites, à parois épaisses, non groupées entre elles en
faisceaux, entremélées de parenchyme ligneux souvent abondant; les
vaisseaux fins ou très-fins, isolés, épars, un peu plus serrés au bord
interne, plus espacés au bord externe; les rayons médullaires fins.
La coloration varie du blanc au rougeâtre, quelquefois uniforme,
d’autres fois flambée.
3 { Feuilles plus où moins profondément découpées, quelquefois ailées 2
| Feuilles indivises, denticulées ou entières . 5
> ( Arbrisseaux épineux . . + . … . . . . .! . … ., Cratægus.
É l Arbrisseaux non épineux . . . . . NUE RE IS OT D TES
- ( Calice à divisions presque foliacées . . . - . . . . . Mespilus.
5 } : Nas
| Calice plus court que la corolle ou la dépassant à peine . . . #
Feuilles entières non dentées; fruits petits, rouges. . . . . Cotoneaster.
4 ? Feuilles dentées, fruits gros (pomme, poire) ou petit d’un noir
bleuâtre
| Pétales étroits, lancéolés; arbrisseau à fruit petit, d’un noir
D) bleuàtre . sl SMS ME MINE SEMAINE LITE
Pétales larges, arrondis, arbres à fruit non d’un noir bleuâtre. 6
G Fruit arrondi à la base ; styles soudés à la base. . . . . Malus.
Fruit rétréei à la base; styles libres ON TL EE S A e PAN SRMn LUTTATEE
Trigu I. — Fruit à endocarpe osseux.
Mespilus L. gen. 625, part. — Méflier.
Calice à limbe b-partite, à divisions presque foliacées. Ovaires à
5 loges bi-ovulées. Styles 5. Fruit subglobuleux turbiné, couronné par
les divisions très-développées du calice, à partie supérieure non
— 599 —
soudée avec le calice formant une large surface diseiforme qui pré-
sente à saillies correspondant aux loges, à 5 noyaux osseux mono-
spermes par avortement.
Arbrisseaux à feuilles simples, entières ou légèrement dentées, cadu-
ques; fleurs grandes et solitaires.
M. germanica L. sp. 684. Wéflier d'Allemagne. — Dietsche Mispel-
boom.
Arbrisseau rameux dès Ja base, plus rarement arbre peu élevé, Feuil-
les courtement pétiolées, oblongues elliptiques, entières ou irrégulière-
ment bordées de fines dentelures, vertes, mates, presque glabres en
dessus, d’un vert plus pâle et cotonneuses en dessous. Fleurs grandes à
bractées linéaires. Calice laineux à divisions plus longues que le tube.
Fruit gros, de trois à quatre centimètres de diamètre, lurbiné, vert,
dur, très-acerbe, devenant ou, pulpeux, brun et offrant une saveur
acidulée-vineuse par un commencement de fermentation lorsqu'il est
blossi.
Fleuraison mai; fructification septembre.
Le bois est très-dur, homogène, résistant bien aux frottements et
susceptible d’un beau poli. Il est blanc légèrement rougcâtre, moucheté
et flambé au cœur de rouge brun foncé.
Haies, bois. A. R, dans les provinces de Liége, Luxembourg, Namur et
Hainaut; R. R en Brabant.
Observation.Cette espèce ne se rencontre en Brabant que dans les haies;
aussi ne la croyons-nous pas indigène pour cette province. M. Crepin
émet des doutes sur l’indigénat pour la Belgique.
Cratægus L. gen. 629, part. Épine.
Calice à limbe 5-lobé, à lobes courts. Ovaire à 1-2 plus rarement 5-5
loges bi-ovulées. Styles 1-2, plus rarement 5-5. Fruit sabglobuleux ou
oblong-subglobuleux, couronné par les lobes marcescents du calice, à par-
tie supérieure libre, très-étroite rétrécie en ombilie, à 1 plus rarement
2-5 noyaux osseux monospermes par avortement.
Arbrisseaux épineux, à écorce longtemps lisse, d’un gris argenté, for-
maut plus tard un rhitydome brun noirâtre, écailleux et densément ger-
curé, surtout en long ; à feuilles caduques, simples, plus ou moins pro-
fondément lobées ou incisées, plus rarement obscurément lobées ; sti-
pules foliacées, ordinairement persistantes. Fleurs blanches, pédicellées,
disposées en corymbes rameux, ordinairement munies de bractées ca-
duques :
Feuilles généralement à 5 lobes aigus ; à nervures divergentes ;
Dstye; fruit. à d'seul noÿANR EN RE EE LU NUL" C Monogyne
Feuilles généralement à 5 lobes au sommet à nervures conver-
gentes ; 2-5 styles ; fruit à 2-5 noyaux . . . . . . . C. Oxyacanthoides.
— 400 —-
4. €. monogyna Jaco. Aust. &. 292. f. 1. C. oxyacantha « vulgaris
Cos. Germ. fl. par. 184. Æpine blanche. — Achtdoornige Haeg-
doorn.
Arbrisseau ou petit arbre très-rameux, touffu, épineux, dont les ramu-
les sont souvent velus. Feuilles pétiolées, obovales, cunéiformes et
entières à la base, habituellement profondément divisées en trois et le
plus souvent en cinq lobes aigus, incisés-dentés, divergents ainsi que
leurs nervures médianes (nervures secondaires de la feuille); d’un vert
clair, luisantes et presque glabres. Calice à divisions lancéolées et réflé-
chies; style 1. Fruit ovoïde ou globuleux, rouge, farineux et fade, à un
seul noyau.
La fleuraison de cette espèce précède celle du C. oxyacanthoides de
quinze jours environ.
L'aubépine monogyne peut atteindre 8-10" de hauteur lorsqu'elle se
trouve en bon terrain. Sa fructification est assez abondante chaque
année, et les graines germent au bout d’un an ou de dix-huit mois
suivant qu’elles ont été ou non stratifiées. Les jeunes plantes, en bon
terrain, donnent des pousses qui arrivent quelquefois à un mètre.
Le bois est dur, lourd, complètement blanc ou légérement teinté de
rougeâtre, souvent marqué de taches ou de nœuds d’un noir d’ébène, il
recoit un beau poli, est propre aux ouvrages de tour.
Du bois d’une tige de 55 ans et de 20 centimètres de diamètre complè-
tement desséché à l’air, pèse 0,72.
9, €. Oxyacanthoides Tauiz. fl. par. 245. C. oxyacantha L. sp. 685 ;
Crep. man. fl. belg. p. 55!; C. oxyacantha L. B. oxyacanthoides
Coss. Germ. fl. par. p. 184.
Arbrisseau restant plus petit que l’espèce précédente. Feuilles obovales
cunéiformes, dentées presque dès la base, ordinairement 5-lobées au som-
met à lobes peu profonds, incisés-dentés, dont les nervures sont conver-
gentes, plus luisantes et d’un vert plus foncé. Fleurs plus grandes ; calice
à divisions triangulaires trés-étalées ; styles 2-5. Fruit ovoïde ou subglo-
buleux à 2-5 noyaux.
Cette espèce fleurit une quinzaine de jours plus tôt que l’espèce pré-
cédente.
Observation. On rencontre dans les haies certains sujets dont les carac-
tères sont intermédiaires entre les deux types spécifiques que nous avons
décrits. Est-il possible que ces formes soient le résultat de l’hybridation ?
Telle est l'opinion de Wirtgen qui distingue le C. oxyacanthoides-mono-
gyha Reich, à ses feuilles glabres 3-5 partites, à fleurs aussi grandes que
dans le C. oxyacantha (1).
(1) Wüirrcen, Flora der Preussischen Rheinprovinz, p. 169.
— A0! —
Cotoneaster Lixpi. Trans. linn. Soc. 15, p. 101. — Cotoneaster.
Calice à 5 lobes courts. Fruit globuleux, couronné par les divisions
du calice persistantes, conniventes, à disque épigyne, dépassé par le
sommet de 5-5 noyaux osseux, monospermes, nus dans leur tiers su-
périeur. Arbrisseaux non épineux. Feuilles entières, blanches, tomen-
teuses en dessous. Fleurs petites et rosées en corymbes pauciflores.
C. vulgaris Linpz. Mespilus cotoneaster L. sp. 686. Cotoneaster
commun.
Petit arbrisseau de 0,50 à 1 mètre de hauteur, tortueux, à ra-
meaux allongés, souvent réfléchis, rugueux, d’un brun foncé, dont
les pousses d’un an ne sont velues que vers l’extrémité. Feuilles sub-
sessiles, ovales-orbiculaires, obtuses ou échancrées et mucronulées au
sommet; vertes, presque glabres en dessus, grises, tomenteuses en
dessous. Fleurs petites, roses, solitaires ou en corymbes, d’abord dressées,
puis penchées ; pédoncules pubescents ; calice glabre à divisions arrondies.
Rochers. R. Provinces de Namur, Liége, Luxembourg. FI], mai-juin.
TriBu II. — Fruit à endocarpe mince, quelquefois cartilagineux,
jamais osseux.
Amelanchier Morncu. méth. 682. — Amelanchier.
Calice à limbe quinquelobé. Corolle à pétales lancéolés. Ovaire à
5 loges biovulées. Style 5, un peu soudés à la base. Fruit sub-globuleux,
couronné par les lobes persistants du calice, à endocarpe cartilagineux,
à à loges bispermes, partagées chacune en deux loges incomplètes par
la saillie de la nervure moyenne du carpelle.
Arbrisseau à feuilles simples, dentées; stipules caduques. Épines
nulles. Fleurs blanches, munies de bractées caduques, disposées en
grappes pauciflores, naissant au centre de fascicules de jeunes feuilles
qui terminent les jeunes ramifications.
A. vulgaris Morxcu. méth. 682. Mespilus amelanchier L. sp. 685.
Aronia rotundifolia Pers. Ench. 11.59. Hort. Vilu. cat. 1862.
Amelanchier commun.
Arbrisseau buissonnant de 1-5 mètres, à rejets nombreux, ascen-
dants, grêles, peu rameux, bruns ou grisâtres; bourgeons ovoïdes-
allongés, aigus, d’un brun noir, brillants et glabres. Feuilles pétiolées,
ovales ou elliptiques, arrondies aux deux extrémités ou quelquefois
28
— 402 —
aiguës au sommet, dentées, velues-tomenteuses dans le jeune âge,
glabres à l’état adulte, mates et vertes en dessus plus pâles en dessous.
Fleurs assez grandes, en grappes terminales ou latérales, munies de
bractées membraneuses, caduques. Fruit petit, d’un noir bleuâtre.
FI. avril-mai. Fr. septembre.
Coteaux, rochers. R. R. Chimay, Lompret (Hocq.), Virelles, Villers-
la-Tour (Ht., Desm.) in Crep. Man. flor. belg. p. 54.
Pyrus Tourner. Inst. t. 404(1). — Poirier.
Calice à limbe quinquéfide. Corolle à pétales sub-orbiculaires. Ovaire
à 5 loges biovulées. Styles 5, libres. Fruit pyriforme, plus rarement
sub-globuleux, non ombiliqué à la base, ombiliqué au sommet et sur-
monté par le limbe marcescent du calice, à endosperme membraneux,
jamais cartilagineux, à à loges bispermes, plus rarement monospermes
par avortement.
Arbres généralement épineux à l’état sauvage, dont les feuilles,
simples, offrent au moins 10 paires de nervures secondaires, pennées,
parallèles, peu saillantes et dont les fleurs blanches sont disposées en
corymbes simples.
P. communis L. sp. 686. Poirier commun. — Gemcene Peerelaar.
Arbre de moyenne taille, à tige se prolongeant jusqu'au sommet
de l’arbre; à rameaux épineux; jeunes pousses et bourgeons glabres;
écorce lisse, verdâtre ou rougeâtre dans le jeune âge, puis formant
un rhytidome densément et profondément gercuré. Feuilles pétiolées,
ovales ou arrondies, courtement acuminées et obtuses, finement den-
tées en scie ou presque entières, velues aranéeuses dans la jeunesse;
fermes et coriaces, glabres, d’un vert foncé, très-luisant en dessus,
plus clair en dessous, à l’etat adulte. Fleurs blanches, assez grandes,
longuement pédicellées. Fruit plus ou moins gros, glabre, de saveur
acerbe chez la plante spontanée, de forme très-variable et de saveur plus
ou moins sucrée chez la plante cultivée.
Le bois du Poirier a beaucoup d’analogie avec celui du pommier, mais
il est formé d’une plus grande proportion de tissu fibreux. Il est très-
(1) Nous croyons devoir rapporter la judicieuse observation que Cosson et Germain
font dans la Flore des env. de Paris, éd. re, p. 185.
« Dans le genre Pyrus, le fruit ne passe à la fermentation acide qu'après avoir
« subi un premier degré de fermentation, pendant lequel il se ramollit de l’intérieur
« à l'extérieur, en conservant une saveur sucrée. Il en est de même du fruit du Mes-
« pilus germanica et de quelques Sorbus. Dans les genres Malus et Cydonia, le fruit,
« après la maturité, passe sans transition à la fermentation acide. »
— 405 —
homogène, à fibres très-fines assez uniformément rouge, moins vivement
coloré au cœur que le pommier. Il l’emporte en général sur ce dernier
en compacité et en beauté, se travaille très-aisément et dans toutes les
directions, recoit un très-beau poli. Il pèse vert, 1,07 ; complètement
desséché à l'air, 0,66. Il est employé par les sculpteurs, ébénistes, etc.
Il prend et conserve très-bien la couleur noire et remplace souvent
l’ébène.
D’après Werneck, la valeur calorifique du bois de poirier, d’une den-
sité de 0,62, est à celle du hêtre, d’une densité de 0,58, dans les rap-
ports suivants :
Poids égaux. Volumes égaux.
Plus haut degré de chaleur . . . . . 98: 100 92 : 100
Durée de la combustion avec flammes . . 64 : 100 60 : 100
Duree delaichaleur CE Eu O7 RE 100 9f : 1400
Le bois du poirier est done un bon combustible, mais néanmoins in-
férieur à celui du hêtre.
Haies, bois. A.R. Règ. Mer. in Crep. Man. fl. belg. p. 54. Vraiment
indigène ? F1. avril-mai. Fr. août-octobre.
Malus Tourxer. Inst. t. 406. — Pommier.
Calice à limbe quinquéfide. Corolle à pétales suborbiculaires. Ovaire à
5 loges bi-ovulées. Styles 5, soudés à la base. Fruit subglobuleux plus ou
moins déprimé, profondément ombiliqué à l'insertion du pédicelle, om-
biliqué au sommet et surmonté pour le limbe persistant ou marcescent
du calice, à endocarpe parcheminé-cartilagineux, à 5 loges bispermes
plus rarement monospermes par avortement.
Arbres à feuilles simples, dentées ; fleurs blanches lavées de rose ou de
carmin, disposées en ombelles simples.
Feuilles adultes glabres ; arbre épineux; fruits très-acerbes . . . M. acerba.
Feuilles adultes grises-tomenteuses en dessous; arbre inerme ; fruits
ACER TRES MS D en NT Ar AU NE 17 SMS UE RE COTON:
1. M. acerba Menar fl. par. ed. 1, p. 187; Pyrus Malus DC. M. com-
munis Lau. M. communis « glabra Cos. et Germ. — Pommier com-
mun.
Arbre à tige peu élevée, se ramifiant en une cime ample, étalée, arron-
die au sommet, dont les rameaux sont épineux, bourgeons légèrement
velus. Feuilles ovales-acuminées, dentées-crénelées, d’abord pubescentes,
mais glabres à l’état adulte ; d’un vert clair en dessus, plus pâles en des-
sous. Fleurs blanches lavées de rose ou de carmin.
— 404 —
Le pommier acerbe peut atteindre 8 à 10 mètres de haut et 50 à 70 cen-
timètres de circonférence; sa tige est irrégulièrement cannelée ; son cou-
vert est épais.
Le bois, assez analogue à celui du poirier, pèse 0,675.
T. Hartig dit que du bois de pommier de 25 ans et pesant 0,665, com-
paré à du hêtre d’égale densité, a donné pour la valeur calorifique les
résultats suivants :
Poids et vol. égaux.
Chaleur ascendante 96 : 100
Plus haut degré de chaleur.
» rayonnante 96 : 100
» ascendante 83 : 100
Durée de la chaleur croissante.
» rayonnante 100 : 100
Durée de la chaleur décroissante.
» rayonnante 157 : 100
» ascendante 94 : 100
Total de la chaleur développée.
|
(
| » ascendante CCR
|
» rayonnante 80 : 100
Eau vaporisée 78 : 100
Si les auteurs de la Flore de France, MM. Grenier et Godron, se sont
trompés en considérant le pommier Paradis comme identique avec le
M. acerba, M. Koch, à son tour, dans une notice sur les espèces du
genre Pyrus (1) se trompe également en considérant le Doucin comme
variété du P. precox Pall. Il est connu de tous nos pépiniéristes que le
Doucin ne pousse pas plus vite que le Paradis et qu’il n’est pas plus
précoce que ce dernier, au contraire, il est intermédiaire entre le pom-
mier franc (P. malus) et le Paradis (P. precox). Pour notre part nous
serions assez disposé à reconnaître dans le Doucin une variété du
P. communis.
Régions montagneuses des provinces de Liége, Namur, Luxembourg
et Hainaut. Indigénat douteux. FI. mai. Fr. août-octobre.
2. M. communis Poir. Pyrus malus L. sp. 686. Pommier commun.
— Gemeene Appelaar.
Arbre de 5-10 mètres, à branches étalées, à cime arrondie, souvent
plus large que haute, à rameaux moins spinescents que dans le
M. acerba ; bourgeons tomenteux ; racines fortes, pivotantes, rameuses.
Pétales blancs en dessous, lavés de rose en dessus, odorants; pédon-
(1) Belg. hort. 1864, p. 286.
— 405 —
cules tomenteux ainsi que les calices. Fruit de saveur douce. Feuilles
grandes, blanches ou grises-tomenteuses en dessous, même à l’état
adulte.
Cette espèce, originaire des forêts méridionales du Caucase, est pro-
bablement la souche de la plupart de nos variétés de pommes.
Sorbus L. gen. 653. — Sorbier.
Calice à limbe quinquéfide. Corolle à pétales sub-orbiculaires. Ovaire
à 2-5 loges bi-ovulées. Styles 2-5. Fruit globuleux ou turbiné, non
ombiliqué à la base, ombiliqué au sommet et surmonté par le limbe
marcescent ou persistant du calice; à endocarpe membraneux, à 1-4 loges
ordinairement très-inégalement développées, ordinairement monos-
permes par avortement, rarement à 5 loges régulières.
Arbres non épineux. Feuilles lobées, pinnatisequées plus rarement
sublobulées-dentées ; stipules caduques. Fleurs blanches, assez petites,
disposées en corymbes rameux multiflores, à bractées nulles ou cadu-
ques. Les différentes espèces de la flore belge fleurissent en mai-juin.
Rens pimatSEquees "2 VOUS LUPAAA EAU
Feuilles lobées ou dentées . . . . . . . . + . 3
Bourgeons glabres et visqueux; fruits pyriformes, verts,
puis bruns . . . BH UT . + + S. domestica.
Bourgeons tomenteux-blanchätres fruits gobileux d’un
rougelécarlate 20 410400. Pur MaibaO EUR HS dAueiparia.
Feuilles glabres luisantes à l’état adulte; fruits bruns . , S. {orminalis.
Feuilles tomenteuses en dessous, même, à l’état adulte;
fruits d’un rouge orange ÉUla ierhben LEA AIR
5
1. S. Aria CRanTz., Aust. t. 2, f. 2. frgtegus, aria x L. sp. 681
Pyrus aria Enru. — Alouchier.
Arbre de 8 à 12 m., à tige droite, cylindrique, à écorce grise et lisse
même sur les tiges d’un certain âge; cime ovoïde, rameaux droits, assez
robustes, d’un brun marron, ponctués de gris ; bourgeons gros, à larges
écailles d’un brun clair ou brun verdâtre, bordées de duvet blanc.
Feuilles ovales, elliptiques ou obovales, obtuses ou brièvement acumi-
nées, entières et en coin à la base doublement dentées et souvent lobulées
dans leur moitié antérieure, très blanches-tomenteuses en dessous,
aranéeuses en dessus dans leur jeunesse, puis glabres et luisantes. Fleurs
bianches ; pédoncules, calices et onglets des pétales blancs-tomenteux ;
pétales sub-orbiculaires ou oblongs, légèrement concaves, étalés ; éta-
mines divergentes à anthères blanches ; style 2 velus à la base. Fruit
— 406 —
assez petit, sub-globuleux, d’un rouge orangé, pulpeux, d’une saveur
acidulée.
La croissance de l’Alouchier est lente; dans les sols de bonne qualité
il peut acquérir jusqu'à 12 mètres ; mais dans les terrains médiocres il
forme ordinairement des buissons. Son enracinement est profond et
repousse vigoureusement de souche. La presque totalité des graines
mettent deux ans avant de germer et la jeune plante se montre avec
deux cotylédons ovales et entiers.
L’Alouchier est une plante calcarophile. On le voit se fixer jusque dans
les fentes des rochers.
Le bois est dur, lourd et homogène ; il est blanc marqué de taches
formées de parenchyme; dans la vieillesse, il se colore légèrement de
rougeâtre et se veine de brun au cœur. Il convient aux ouvrages de
tour, sert à faire des manches d'outils et les dents des roues d’engrenage.
Bon combustible ; charbon très-estimé.
Régions montagneuses des provinces de Liége, Namur, Luxembourg
et Hainaut.
2. Sorbus torminalis CnanTz, aust. 85. Pyrus torminalis Ebrh.
Beit. 6, p. 92. Crataegus torminalis L. sp. 681. — Alisier torminal,
Alisier des bois.
Arbre de moindres proportions que l’espèce précédente, à cime ovale;
écorce lisse d’un gris cendré, devenant membraneuse-écailleuse variée
de roussâtre et de gris; bourgeons plus courts, revêtus d’écailles très-
larges, échancrées ou bilobées au sommet, glabres et vertes, étroitement
bordées de brun. Feuilles largement ovales, vertes et glabres sur les
deux faces, arrondies, tronquées ou un peu en cœur à la base, lobées,
dentées ; lobes écartés, acuminés, d'autant plus grands qu'ils sont plus
inférieurs, et pénétrant jusqu’au quart ou au tiers du limbe; dents
inégales, incombantes, munies de 5 à 8 paires de nervures secondaires,
peu saillantes. Fleurs blanches ; pétales concaves, à onglet presque
glabre; anthères blanches ; styles 2-5, glabres. Fruit assez petit, oblong
subglobuleux, d’an brun-jaunâtre, charnu acerbe à la maturité, deve-
nant pulpeux et d’une saveur acidulée par un commencement de fermen-
tation.
L’Alisier torminal est un arbre à végétation lente recherchant les ter-
rains frais et légers, calcaires et sablonneux, se plait dans les plaines et
les pays accidentés.
La jeune plante apparait avec deux cotylédons entiers, ovales et atteint
la première année 20-50 centimètres de hauteur.
Le repercement de souche n’a pas longue durée, aussi, cette espèce
ne convient-elle pas pour le peuplement de taillis.
— 407 —
Le bais, à peu près semblable à celui de l’espèce précédente, pèse
vert 0,88; desséché à l’air, 0,75 ; complètemeut sec, 0,65 (Hartig.).
La puissance calorifique du bois âgé de 90 ans comparée à celle d’un
hêtre de 120 ans est exprimée par les chiffres suivants :
Plus haut degré de chaleur . . . . %5: 100
Durée de la combustion. . . . . . 107 - 100
Eauhvaporisée er mets requer de, Le ibe 53 : 100
Le bois sert aux mêmes usages que celui du S. Aria; ses fruits, connus
sous le nom d’alises, sont bons à manger quand ils sont blétis. Les
oiseaux les recherchent avec avidité.
Régions montagnense des provinces de Liége, Namur, Luxembourg
et Hainaut.
_
3. Sorbus domestiea L. sp. 684. Pyrus domestica Smith. Engl.
bot. t. 550. Cornus domestica Spach. Vég. phan. 2, p. 97. —
Sorbier domestique, Cormier. Sorben-boom.
Arbre de 15 à 20 m., à tige droite, recouverte de très-bonne heure
d’un rhytidome gercuré, rugueux et écailleux; cime pyramidale; bour-
geons gros, verdâtres, glabres, visqueux, dressés, mais non apprimés.
Feuilles à pétiole commun glandulifère entre les insertions de chaque
paire de folioles ; celles-ci au nombre de 6-8 paires, sessiles, cotonneuses
en dessous lors de la floraison, puis presque glabres, plus longues que
les entre-nœuds, oblongues, acuminées, dentées, à dents égales et cuspi-
dées. Fleurs blanches, assez grandes ; calice à 5 dents recourbées en
dehors. Ovaire à 5 loges. Styles 5. Fruits pyriformes-subglobuleux de
deux centimètres de diamètre au moins, d’abord acerbes et verts lavés
de rouge sur une face, puis bruns, mous, pulpeux et acidulés-vineux à
l’état de blétissement.
La croissance de cette espèce est lente, mais vu le grand âge que cer-
tains individus atteignent, on en trouve qui ont de 2-4 mètres de cir-
conférence.
La racine est pivotante et les rejets de souche sont assez nombreux.
Les graines, semées après la récolte, germent au printemps suivant; le
jeune plant se développe avec deux cotylédons ovales, entiers et ne
dépasse pas 1 décimètre la première année.
Le bois du Sorbier est des plus durs, il est d’un rouge brunâtre. Son
emploi dans les arts et dans l’industrie fait qu’il acquiert toujours beau-
coup de valeur. C’est un excellent chauffage.
Les sorbes sont comestibles ; on les dessèche comme les pruneaux et
elles produisent des boissons alcooliques analogues au poiré. S’observe
rarement dans les plantations.
— 408 —
4. Sorbus aucuparia L. sp. 683. Pyrus aucuparia Gaertn. fr.
2, p. 45. Sorbier des oïseleurs. — Lijsterbezen-boom.
Arbre moins élevé que le précédent, à tige cylindrique; revèêtue d’un
périderme lisse, gris-clair, qui se transforme plus tard en un rhytidome
gris-noirâtre, épais, persistant, longitudinalement gercuré ; à rameaux
plus élancés, un peu penchés, à ramules d’un rouge brun, pubescents ;
bourgeons médiocres, velus, non visqueux, d’un violet-noirâtre, exacte-
ment appliqués. Feuilles à pétiole commun glandulifère à l'insertion de
chaque paire de folioles ; celles-ci oblongues ou oblongues lancéolées,
pointues, plus ou moins floconneuses en dessous à l’époque de la florai-
son, puis glabrescentes, dentelées, à dentelures acuminées. Fleurs blan-
ches. Calice à 5 dents dressées, puis rabattues en dedans après la floraison.
Ovaire à 5 loges, rarement à 2-4. Styles en nombre égal à celui des
loges, laineux à la base. Fruits sphériques ou obovales-globuleux, n’at-
teignant pas un centimètre de diamètre, d’un rouge corail, âpres et non
comestibles.
Le Sorbier des oiseleurs a une croissance rapide ; il drageonne facile-
ment, sa longévité est moyenne.
La fructification est constante chaque année. Les graines semées en
automne ou stratifiées germent au bout de 5-4 semaines. Le jeune plant
parait avec 2 feuilles cotylédonnaires ovales, entières et atteint 20-50
cent. la première année.
Le bois est léger, rougeâtre et devient brunâtre au cœur; il est com-
pacte, dur, lourd, très-tenace et employé aux mêmes usages que celui
de l’Alisier torminal. Le bois d’une tige de 80 ans pèse : vert, 0,90;
dessèché 0,64. (Hartig.)
La puissance calorifique du Sorbier de 50 ans, d’une pesanteur de
0,55, comparée à celle d’un hêtre de 0,67 ont donné les résultats
suivants :
Chaleur ascendante. 95 : 100
Plus haut degré de chaleur
» rayonnante. 100 : 100
» ascendante. 90 : 100
Durée de la chaleur croissante.
+ rayonnante. 100 : 100
» ascendante. 82 : 100
Durée de la chaleur décroissante.
» rayonnante. 71 : 100
( + ascendante. 100 : 100
Total de la chaleur développée.
| » rayonnante. 100 : 100
Pau VADORISEE HaDr 2e MN Eds ue du lake) 20) ENSIARMENN TE ATEN)
L'écorce contient suivant Davy, 5, 6 p. °/, de tannin.
— 409 —
Les fruits renferment du sucre et de l’acide malique; on peut en obte-
nir une boisson alcoolique assez analogue au kirsch.
FAMILLE XI. — HÉDÉRACÉES A. Ricu. bot. med. 552.
Fleurs hermaphrodites, régulières. — Calice à 4-5 sépales, soudés
en tube, à tube soudé avec l’ovaire, à partie libre très-courte 4-5 dentée,
persistante ou marcescente. Corolle à 4-5 pétales insérés sur le disque
qui revêt le sommet du tube du calice, libres, caducs, à préfloraison
valvaire. Etamines 4-5 insérées avec les pétales au sommet du tube du
calice, libres. Ovaire soudé avec le calice, à 2-35 carpelles, à 5 loges
au moins par avortement, ou à deux très-rarement trois loges, à loges
uni-ovulées. Ovule inséré au côté interne de la loge. Style indivis. Stig-
mate obtus ou capité. Fruit bacciforme ou drupacé, couronné par le
limbe du calice ou par la cicatrice ombiliquée qui résulte de sa des-
truction, à à loges ou moins par avortement, ou à un seul noyau bilo-
culaire. Graines solitaires dans chaque loge dont elles remplissent la
cavité.
Arbrisseaux plus ou moins élevés, quelquefois sarmenteux grimpants.
Feuilles alternes ou opposées, pétiolées, simples, entières ou plus ou
moins profondémeut palmatilobées, à lobes entiers ; stipules nulles.
Fleurs se développant avant ou après les feuilles, disposées en ombelles
latérales ou terminales munies ou non d’un involucre, ou en corymbe
rameux terminant les rameaux.
Plante grimpante; corolle à 5 pétales ; feuilles alternes persistantes . . Hedera.
Plante non grimpante ; corolle à 4 pétates ; feuilles alternes , . . . Cornus.
Hedera (L. gen. 258). — Lierre.
Calice à tube soudé avec l’ovaire, à limbe très-étroit,entier ou 5-denté.
Pétales 5-10, libres, étalés. Etamines 5-10. Styles 5-10 libres ou soudés
en colonne. Fruit bacciforme, à 5-10 loges. ou moins par avortement;
loges à une seule graine.
Hedera helix L. sp. 292. Lierre commun. — Heil.
Tiges ligneuses, sarmenteuses grimpantes, de longueur très-variable,
atteignant souvent la hauteur des plus grands arbres. Feuilles pétiolées,
simples, éparses, coriaces, persistantes, luisantes, d’un vert foncé en
dessus, d’un vert pâle en dessous; celles des rameaux rampants profon-
dément 5-5-lobées, à lobes entiers ; celles des rameaux grimpants sté-
riles, à 5-5 lobes moins profonds; celles des rameaux fleuris entières ou
rhomboïdales acuminées. Fleurs en ombelles sub-globuleuses multiflores,
— 410 —
à pédicelles pubescents. Pétales à base large tronquée pubescente. Fruit
noir, charnu coriace, entouré au-dessous du sommet par le limbe du
calice, surmonté par le style persistant.
Le lierre donne naissance à des rameaux très-allongés, relativement
grèles, recouverts d’un rhytidome gris, garnis sur une de leurs faces
de trés-nombreux crampons ou racines rudimentaires, au moyen desquels
il grimpe le long des troncs et des branches d'arbres et des rochers. Les
racines rudimentaires qui se développent le long des rameaux ne pui-
sent pas de nourriture empruntée au végétal sur lequel le lierre se
développe ; cette espèce n’est done par un parasite. Si l’on vient à
couper une plante de lierre fixée à un arbre à quelques centimètres de
terre, elle ne tarde pas à mourir, privée de la nourriture que les racines
normales puisaient dans le sol. Il n’en est plus de même, alors que le
lierre rampe à la surface du sol. Dans ce cas les racines rudimentaires
se développent, s’enfoncent dans le sol, et la plante se propage de pro-
che en proche. Aussi longtemps que le lierre rampe sur la terre il ne
fleurit pas.
La végétation du lierre présente un phénomène très-singulier : les
rameaux florifères perdent la propriété de prendre le grand développe-
ment propre à ceux qui sont stériles.
Les rameaux florifères restent très-courts et leur réunion forme une
espèce de petit buisson. L'horticulture a mis à profit ce singulier mode
de végétation. Si l’on vient à bouturer des rameaux florifères, ils conti-
nuent à rester courts et trapus et la plante prend les caractères d’un buis-
son. Sous cette forme on serait disposé à considérer comme deux espèces
distinctes ces deux états si différents d’un même type spécifique.
La lierre est nuisible aux plantations forestières ; enlaçant et étrei-
gnant les tiges et les branches de ses nombreux sarments, il met un ob-
stacle à la circulation de la sève et au grossissement de l'arbre.
Bois, troncs d'arbres, vieux murs, rochers. FI. septembre-octobre; Fr.
jaavier-mars.
Cornus L. gen. 149. — Cornouiller.
Calice à tube soudé avec l’ovaire, à limbe très-court, quadridenté. Co-
rolle à quatre pétales. Etamines 4. Styles réunis. Fruit drupacé, à noyau
osseux, biloculaire, à loges contenant une seule graine.
Fleurs jaunes, paraissant avant les feuilles, en ombelles AR Fruits
ovoïdes, charnus, rouges acidulés . . . . . SET NUAGES
Fleurs blanches, paraissant en été, en corymbes pôles Fruits glo-
buleux, petits, presque secs, noirs . . . . +. . . . . . (C.sanguinea.
— Al —
1. Cornus mas L. sp. 171. Cornouiller mâle. — Cornoelien- Boom.
Arbrisseau ou petit arbre à tige dressée, irrégulière, cannelée, recou-
verte d’un rhytidome mince, jaune, brunâtre, écailleux-caduc ; à bran-
ches opposées, ramules couverts de poils abondants, persistants, qui pen-
dant l’hiver affaiblissent et rendent mate leur coloration souvent san-
guine. Feuilles opposées, brièvemeut pétiolées, elliptiques acuminées,
finement pubescentes et plus pâles en dessous, à nervures parallèles con-
vergentes. Fleurs se développant avant les feuilles, jaunes, très-petites,
disposées en ombelles simples latérales et terminales ; à pédicelles fili-
formes dépassant peu l’involuere ; involucre composé de quatre feuilles
membraneuses concaves. Fruit rouge ou d’un rouge jaunâtre, d’une sa-
veur acidulée, assez gros, oblong, marqué au sommet d’une cicatrice
ombiliquée.
Le cornouiller mâle parvient à 6-8 m. de hauteur et à 10-12 centim.
de diamètre en 20-95 ans ; mais il peut vivre des siècles en s’accroissant
avec une excessive lenteur.
Le bois est blanc, rougeûtre, clair ou foncé, flambé de rougeâtre au
cœur, quand il est vieux; ses accroissements sont irréguliers, non
concentriques. Il est des plus durs, très-tenace et des plus homogènes.
Il convient très-bien pour les manches d’outils, échalas, ete.
L’écorce contient 8,7 °/, de tannin d’après Gassicourt. Son fruit,
appelé cornouille, est comestible quand il est bien mür.
Bois, taillis, haies des provinces de Namur, Luxembourg, Liége et
Hainaut, plus rare en Brabant Vraiment indigène partout? FI. mars-
avril. — Fr. sept.-oct.
2. Cornus sanguinea L. sp. 171. Cornouiller sanguin.
Arbrisseau plus ou moins élevé, à branches souvent rougctres, à
rameaux pubescents. Feuilles opposées, pétiolées, elliptiques, acuminées,
à nervures parallèles-convergentes, finement pubérulentes et plus pâles
en dessous. Fleurs se développant après les feuilles, blanches, assez
grandes, disposées en corymbes rameux, dépourvues d’involucre, termi-
nant les rameaux.
Fruit noir, petit, globuleux, couronné par le limbe du calice.
Le cornouiller sanguin se multiplie rapidement de lui-même par
semis, par drageons, par marcottes naturelles, résiste très-longtemps au
couvert et devient souvent, par ces motifs, un arbrisseau envahissant
incommode.
Végétation lente; bois dur, compacte, souple et tenace, et peut servir
aux ouvrages de vannerie.
— 412 —
Les graines contiennent 54 °/, de leur poids d’une huile propre à
l'éclairage.
Bois, taillis, haies, — F1. mai-juin. — Fr. sept.-oct.
FAMILLE XII. — GROSSULARIÉES DC. F1. fr. IV, 405.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles par avortement, régulières.
Calice à 5, plus rarement 4 sépales, soudés en tube à la base, à tube
soudé avec l'ovaire et plus ou moins prolongé au-dessus de lui, à
partie libre colorée, marcescente, 5-fide, plus rarement 4-fide, à préflo-
raison imbriquée. Corolle à 5, plus rarement 4 pétales, insérés à la
gorge du calice, très-petits, libres, sub-marcescents, distants pendant
la préfloraison ou à préfloraison subvalvaire. Étamines 5, plus rare-
ment 4, insérées avec les pétales à la gorge du calice, libres. Anthères
bilobées, introrses. Ovaire soudé avec le calice, à 2, rarement 5-4 car-
pelles, uniloculaire, pluri-ovulé, à placentas pariétaux. Ovules hori-
zontaux, réfléchis. Styles 2, rarement 5-4, plus ou moins soudés.
Stigmates 2, rarement 5-4. Fruit bacciforme, pulpeux-suceulent, eou-
ronné par le limbe marcescent du calice, uniloculaire, polysperme ou
oligosperme par avortement. Graines à tégument extérieur mucilagi-
neux, à tégument intérieur adhérent au périsperme. Embryon très-
petit, placé dans un périsperme presque corné. Radicule dirigée vers
le hile.
Arbrisseaux épineux ou non épineux, à épiderme fendillé, cadue.
Feuilles alternes ou fasciculées, plus ou moins palmatilobées , à lobes
crénélés-dentés, à pétiole semi-amplexicaule; stipules nulles. Fleurs se
développant en même temps que les feuilles, portées 1-3 sur des pé-
doncules communs; rameaux courts ou disposés en grappes pluriflores,
souvent pendantes axillaires ou partant du centre des fascicules de
feuilles.
Bibes L. gen. n° 281. — Groseiller.
Caractères de la famille.
Fleurs solitaires ou réunies par 2-5 seulement. Tiges épineuses. R.Uva-crispa.
Fleurs en grappes. Tiges non épineuses. . . . . . . . 2
Grappes dressées à la floraison ; bractées HAE ou AÉRRREN les
HEURES CUS . =. R. alpinum.
Grappes pendantes ; Bractées jtdote AGE cour de Fe ne pé-
DÉS me D et be ne lUen de el te 0 ONE
Feuilles aromatiques ; fruits noirs . . 0. 00 .01R. nigrum.
Feuilles inodores ; fruits rouges, blancs ou roses . . . . . R.rubrum.
— 415 —
À. R. Uva crispa L. sp. 292. Groseiller épineux, G. à maquereaux.
— Stekelige A albees.
Fleurs axillaires, solitaires ou géminées ; pédicelles munis de bractées
à la base. Baie globuleuse ou ovoïde, assez grosse, verte jaunâtre ou
rougeâtre, glabre ou hérissée de soies glanduleuses. Feuilles presque or-
biculaires, à 5 lobes crénelés, velues pubescentes, rarement glabres, dis-
posées en fascicules à l’extrémité des rameaux latéraux très-courts ; pétiole
court, frangé inférieurement, et muni sous la base d’une ou 2-3 épines
placées sous chaque bourgeon ou sous chaque jeune rameau. Epines trois,
deux stipulaires latérales et une médiane provenant du coussinet de la
feuille. Arbuste très-rameux, à rameaux serrés ; fleurs verdâtres ou rou-
geàtres. F1. mars-avril. Fr. juin.
&. glandulosum. — R. grossularia L. sp. 291. Ovaires et baies couverts de soies
glanduleuses.
B- pubescens. — R. Uva-crispa L. sp. 292. Ovaires pubescents ; baies à la fin gla-
bres.
%. glabrum, — R. reclinatum L. sp. 291. Ovaires glabres ainsi que toute la plante
Bois montueux, haies, voisinage des habitations. Spontané partout ?
Cette espèce a produit, dans les cultures, une énorme quantité de varié-
tés dont quelques unes ont des fruits très-gros comparés à ceux du type.
Au point de vue forestier le groseiller épineux est sans aucune impor-
tance. Il est quelquefois utilisé pour la plantation de haies dans le voi-
sinage des habitations.
Comme usage domestique, les fruits des variétés des cultures sont
recherchés pour ses confitures. En Angleterre et en Hollande on en fait
une boisson fermentée connue sous le nom de vin de groseille.
2. R. rubrum L. sp. 290. Groseiller rouge. — Roode aalbees.
Fleurs d’un jaune-verdâtre, tachées de brun en-dedans, disposées en
grappes axillaires pluriflores pendantes presque glabres ; pédicelles mu-
nis à la base de bractées très-courtes, obtuses. Calice glabre, à limbe
rotacé plan. Pétales glabres. Fruit rouge, rose ou blanc, glabre, assez
petit, globuleux déprimé, d’une saveur acidulée. Feuilles grandes, presque
en cœur à la base, à 3-5 lobes profondément dentées; pétiole allongé,
ponctué de rouge, ailé à la base des feuilles inférieures et cilié frangé
dans les supérieures. Arbuste de 1%,00 à 4,50, à rameaux bruns.
Bois frais, bords des eaux. Assez rare dans les provinces mon-
tagneuses ; la Cambre (Brabant). — F1, avril-mai. — Fr. juin-août.
— 414 —
Les cultures ont produit beaucoup de variétés, les unes à fruits rouges,
d’autres à fruits blancs ou rosés. On utilise les fruits comme ceux de
l'espèce précédente. En Hollande, principalement, on pratique sur une
grande échelle, la culture du groseiller pour la fabrication d’une
boisson fermentéc.
5. R. alpinum L. sp. 291. Groseiller des Alpes.
Fleurs en grappes axillaires, dressées au moment de la floraison ; axe
poilu-glanduleux ; bractées membraneuses, lancéolées, glabres ou ciliées
glauduleuses, égalant ou dépassant les fleurs. Calice glabre, à limbe
plane, à divisions ovales-obtuses, quatre fois plus longues que les pétales
spatulés. Style court, à peine bifide. Baies petites rouges, fades. Feuilles
moyennes ou petites, pétiolées, légèrement cordiformes à la base, à
5-5 lobes palmés et dentés, peu luisantes, glabres ou parsemées de
quelques poils rudes sur les deux faces. Arbrisseau dioïque, de 1 mètre
à 4®,50, à tiges et rameaux gris, dressés.
Quelques pieds épars, dans les bois entre Verviers et Bilstain (Lej.
et in Crep.), Heverlé (Van Heurck). Indigène? M. Crepin, dans son
travail sur l’Ardenne(l), considère cette espèce comme à rechercher
dans cette partie du Luxembourg. FI. mai-juin.
Cette espèce est sans importance au point de vue de l’économie
forestière.
4. R. migrum L. sp. 291. Groseiller noir, Cassis. — Zwarte aalbees.
Fleurs verdâtres, rougeâtres en dedans, disposées en grappes axil-
laires, pluriflores, pendantes, pubescentes ; pédicelles munis à la base
de bractées très-courtes, terminées par une pointe subulée. Calice
pubescent, glanduleux, à limbe élargi, campanulé, à divisions rejetées
en dehors. Pétales glabres. Fruit noir, glabre, globuleux, un peu
déprimé, d’une saveur aromatique. Feuilles pétiolées, cordiformes à la
base, 5-5-palmatilobées, à lobes triangulaires, dentées; glabres en
dessus, légèrement pubescentes, en dessous, odorantes. Sous-arbrisseau
de 4 mètre, à odeur caractéristique.
Sub-spontané dans le voisinage des habitations. Bois montueux près
de Fraipont (Lej.), Arlon (Tinn.), vallée du Bocq (Dev.). FI. avril-mai.
Fr. juin-août.
Les baies sont utilisées pour la fabrication d’une liqueur, appelée
Cassis.
(1) Bull. de la Fédér. hortic. de Belg., 1862, p. 315.
— M5 —
DIVISION II. — GAMOPÉTALES.
CLASSE I. — GAMOPÉTALES HYPOGYNES.
FAMILLE XII. —- ÉRICINÉES R. Brown. prod. 557.
Fleurs hermaphrodites, régulières ou un peu irrégulières. Calice à 4-5
sépales libres ou plus ou moins soudés, persistant, quelquefois scarieux,
pétaloïdes. Corolle hypogyne, gamopétale, campanulée ou urcéolée, à
4-5 divisions, régulière ou un peu irrégulière, persistante à préfloraison
imbriquée. Etamines 8-10, rarement 5, hypogynes, non soudées avec
la corolle. Anthères bilobées, ordinairement extrorses avant la féconda-
tion ; à lobes s’ouvrant chacun par un pore terminal, souvent munis
chacun d’un appendice filiforme dorsal vers l'insertion du filet. Ovaire
libre, souvent entouré à la base d’un disque lobé, à 4-5 carpelles, à
4-5 loges, à loges ordinairement multi-ovulées. Ovules insérés à l’angle
interne des loges, pendants, réfléchis. Style filiforme. Stigmate capité
ou pelté, indivis ou obseurément lobé. Fruit capsulaire, à 4-5 loges, à
loges polyspermes, à déhiscence loculicide ou septifrage, à 4-5 valves,
s’ouvrant rarement en 8-10 valves par la combinaison des déhiscences
loculicide et septicide. Graines pendantes, très-petites. Embryon droit.
placé dans un périsperme charnu. Radicule dirigée vers le hile.
Sous-arbrisseaux. Feuilles par 5-5, plus rarement opposées, entières,
sessiles, persistantes, coriaces, ordinairement aciculées, à bords forte-
ment roulés en dessous; stipules nulles. Fleurs disposées en panieules,
en grappes terminales, plus rarement en ombelles simples.
Calice et:corolle X5 divisions: 4.102. 5640 QUIPEO MTCNNZ
Calice et corolle à 6 divisions . 5
Feuilles tomenteuses ferrugineuses, en dessous linéaires . . . Ledum.
2 À Feuilles non ferrugineuses en dessous, larges, elliptiques-oblon-
BUGS ee 7e CO EP Ne LR PME TT ANTOMER
Callice pétaloïde, plus long que la corolle , . . . . . . Calluna.
Calice non pétaloïde, plus court que la coralle . PR SR CRIER
— 416 —
Ledum L. gen. — Ledum.
Calice petit, à à dents. Corolle à 5 pétales étalés. Etamines 5-10. Style
de la longueur des étamines. Capsule presque ovale, à 5 lobes, s’ouvrant
en à valves, qui se détachent d’un axe central à 5 angles, sur lequel sont
fixées de nombreuses graines linéaires bordées de chaque côté d’une aile
membraneuse.
Sous-arbrisseaux un peu odorants, à feuilles alternes, entières, tomen-
teuses ferrugineuses en dessous, plus ou moins enroulées sur les bords.
Fleurs blanches, pédicellées, disposées en corymbes terminaux; pédi-
celles munis de 2 bractées à la base.
L. palustre L. sp.
Arbuste de 50 à 50 centimètres de hauteur, rameux, diffus ; les jeunes
rameaux couverts d’un duvet roussâtre. Feuilles éparses, rapprochées,
linéaires, étroites, oblongues, à bords roulés en dessous, velues et cou-
leur de rouille en dessous. Fleurs blanches, petites, en ombelles sessiles
et terminales.
Cette très-rare Ericince, dit M. Crepin (1), a été découverte, l’automne
dernier (4858), par M. Charles Grün, à Vierveld (Limbourg belge), sur
les bords d’un marais, à proximité d’un ancien parc. Non loin de l’en-
droit où le Ledum se trouve en abondance, ce jeune botaniste a récolté
plusieurs pieds d’une plante frutescente exotique, ce qui vient jeter
quelque doute sur l’indigénat de l’espèce en question. Cependant M. le
vicomte Vilain XIII, propriétaire de cette portion du pays, assure,
m'écrivait M. Grün, que depuis au moins 50 ans il voit croître le Ledum
dans cette localité. De nouvelles recherches dans les landes du Limbourg
viendront peut-être un jour dissiper nos doutes. en constatant la pré-
sence du Ledum sur d’autres points de la Campine.
Andromeda L. gen. 549. Andromède.
Calice 5-partite. Corolle ovoïde, caduque, contractée à la gorge, à
5 dents. Étamines 40. Capsule loculicide, à 5 loges renfermant chacune
plusieurs graines, à D valves portant les cloisons sur leur milieu; pla-
centa à 5 lobes; graines elliptiques, comprimés, brillantes, à hile
latéral et linéaire.
(l) Notes sur quelques plantes rares, fase. 1, p. 16.
— AT —
A. polifolia L. sp. 564. Andromède à feuilles de polium. — Witbla-
dige Beijaard.
Fleurs penchées, réunies 4-8 presque en ombelles au sommet des ra-
meaux ; pédoncules uniflores, roses, 5-4 fois plus longs que les fleurs ;
bractées lancéolées, rosées Calice profondément divisé en lanières ovales,
Corolle un peu anguleuse, blanche rosée, à lobes courts et ondulés en de-
hors. Anthères munies de deux appendices. Capsule globuleuse-penta-
gonale, noire et glauque.
Feuilles persistantes, alternes, presque sessiles, elliptiques oblongues,
mucronées, vertes et luisantes en dessus, blanches et à bords entiers, for-
tement enroulées en dessous. Petit sous-arbrisseau à tiges grêles, couchées
radieantes à la base, ascendantes à leurs extrémités, s’élevant à 50 ou 40
centimètres.
Marais tourbeux. Hauts plateaux des provinces de Liége et de Luxem-
bourg; Campine Anversoise et Limbourgeoise; Erbiseul, Masnuy (Hai-
naut).
Erica L. gen. n. 484. — Bruyère.
Calice à 4 sépales libres ou soudés à la base, herbacés ou colorés. Co-
rolle dépassant longuement le calice, campanulée, urcéolée ou subglo-
buleuse, 4-lobée ou 4-dentée. Étamines 8. Capsule à 4 loges, à déhiscence
loculicide. Graines nombreuses dans chaque loge.
Sous-arbrisseaux très-rameux, à tiges souvent rapprochées en touffe.
Feuilles persistantes, verticillées par 5-. Fleurs purpurines ou roses, ra-
rement blanches, quelquefois munies à leur base de feuilles florales dis-
posées en un involucre irrégulier rapproché ou éloigné du calice.
Feuilles et calice longuement ciliés . . ,… ., . ,. . . . . :. Æ: tetralix.
HeudieSelcalice glabresi ti EL MAUS OMAN. CAT ET inerte.
E. tetralix L. sp. 502. Bruyère quaternée. — Dop-heide.
Fleurs terminales, réunies 5-12 en grappe courte et compacte ou en
ombelles simples au sommet des rameaux ; pédoncules courts, laineux-
blanchâtres ainsi que le calice à divisions lancéolées et longuement ciliées,
plus court que la corolle qui est rose plus rarement blanche. Anthères
munies de 2 arêtes larges et dentelées. Capsule globuleuse, à 8 angles,
velue-soyeuse. Feuilles verticillées par 5-4, de 2-5 mill., ovales-àiguës,
planes, vertes en dessus, blanches en dessous, où les bords enroulés
circonscrivent un large espace triangulaire partagé par la saillie de la
nervure médiane; munies de longs cils raides, espacés, étalés. Sôus-ar-
brisseau de 0,20 à 60 mill., à tige très-rameuse, tortueuse-dressée. F].
Jjuin-septembre.
29
— 118 —
Espèce assez répandue dans la Campine; assez rare ailleurs.
2. E. Cinerea L. sp. 501. Bruyère cendrée.
Fleurs d’un rose purpurin, rarement blanches portées sur des pédon-
cules axillaires feuillés 1-5-flores, disposées en panicule spiciformes
terminales. Feuilles verticillées par #4, longues de 4 mill., linéaires-
oblongues, pubescentes, vertes en dessus, blanches et à bords roulés
en dessous; bordées de cils étalés, glanduleux. Sous-arbrisseau de 0,50
à 0,50, à rameaux très-grêles, redressés, pubescents ou hérissés.
Bruyères. — R. Walmen, Laenaken, op-Glabbeck. FI. juin-septembre.
Les deux espèces de bruyère de notre flore ne sont de presque pas
d'utilité pour les gens de la campagne. Là, cependant, où la première
espèce croit en assez grande abondance, on la donne comme litière aux
animaux domestiques ; quelquefois on l’utilise comme combustible, mais
dans ce dernier usage elle est presque sans valeur.
Calluna Sauss. in Lin. trans. VII. 517. — Calluna.
Calice à 4 sépales libres, colorés scarieux, pétaloïdes. Corolle beaucoup
plus courte que le calice, campanulée, profondément 4-fide. Etamines 8.
Capsule à 4 loges, à déhiscence septifrage. Graines peu nombreuses ou
solitaires dans chaque loge.
Sous-arbrisseau très-rameux, à tiges tortueuses, rapprochées en touffes.
Feuilles persistantes, opposées, étroitement imbriquées sur 4 rangs.
Fleurs roses purpurines, rarement blanches, munies de 6 feuilles florales
imbriquées par paires et formant un involucre régulier, appliqué sur le
fruit. Bois à grain très-fin, très-compacte, très-homogène. Tissu fibreux
fin, à parois épaisses, vaisseaux très-petits, isolés, assez abondants, uni-
formément répartis ou à peine décroissant du bord interne au bord
externe ; rayons médullaires assez fins, peu hauts, espacés.
C. vulgaris Sauiss. loc. cit. — Ærica vulgaris L. sp. 501. Bruyère
commune. — Gewoone bessemheide.
Fleurs roses, rarement blanches disposées en longues grappes simples
et lâches, terminant les rameaux ; entourées à la base de six petites
feuilles qui simulent un calice ; celui-ci scarieux, coloré, cache la corolle
qui est de moitié plus courte. Capsule globuleuse, velue. Feuilles opposées,
étroitement imbriquées sur 4 rangs, concaves-canaliculées en-dessus,
convexes-anguleuses en-dessous, à face inférieure réduite à un sillon par
la réflexion du limbe, prolongées au-dessous de l'insertion en un éperon
bifide à lobes rapprochés ou divergents, glabres ou pubérulentes, fine-
ment ciliées aux bords apparents.
— 419 —
Tige de 5 à 5 décimètres, à rameaux glabres ou pubescents, donnant
naissance latéralement à un grand nombre de rameaux stériles courts.
La bruyère commune est une plante exclusivement silicicole. En Bel-
gique elle couvre à peu près à elle seule de très-grandes étendues de
terrain. Son abondance sur le sol est l’indice certain d’une terre stérile
ou épuisée.
On l’utilise pour la fabrication de balais; ses jeunes pousses peuvent
servir à la nourriture du bétail ; on en fait une assez mauvaise litière ou
du feu.En revanche,si la bruyère commune ne procure pas à l’homme des
produits de quelque importance; les abeilles recherchent les fleurs avec
avidité pour y récolter les matériaux qui leur sont nécessaires pour la
préparation du miel et de la cire.
C. CC. Bois sees, landes. — FI]. juillet-septembre.
FAMILLE XIV. — ILICINÉES Bnowc., Ann. des sc. nat. X, 599.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles par avortement, régulières.
Calice gamosépale, à 4-6 divisions imbriquées dans le bouton. Pétales
4-6, alternes avec les divisions calicinales, hypogynes, libre ou un peu
soudés à leur base, à estivation imbricative. Étamines en nombre égal
à celui des pétales et alternant avec eux, libres ou soudées aux pétales
par leur base; anthères introrses, biloculaires, s’ouvrant en long. Style
nul ou presque nul; stigmate lobé. Ovaire sessile, libre, à deux feuilles
carpellaires ou à un plus grand nombre. Fruit bacciforme, à deux
noyaux osseux renfermant une graine ou un plus grand nombre. Graines
renversées, anatropes. Embryon droit, trés-petit, fixé dans un albumen
charnu, très-développé; cotylédons plans, épais; radicule très-rappro-
chée du hile.
Arbrisseau à feuilles persistantes, alternes, dentées-épineuses ; sti-
pules nulles.
Bois dur, homogène, lourd, blanc, à accroissements peu distincts.
Tissu fibreux à parois épaisses; vaisseaux égaux, très-fins, groupés en
lignes simples ou composées, rayonnantes-flexueuses, représentant un
réseau à mailles intereompues, attirées dans le sens des rayons;
parenchyme ligneux abondant, mais dispersé et sans relation con-
stante avec les vaisseaux. Rayons médullaires assez larges, peu longs.
Itex L. gen. n° 172. Houx.
Calice petit, à 4, plus rarement 5-6 divisions. Corolle rotacée, à
4, plus rarement 5-6 lobes. Fruit charnu-bacciforme, à # noyaux osseux,
monospermes. Fleurs blanches.
— 120 —
I. aquifolium L. sp. 181. Houx commun. — Hulst.
Arbrisseau de tige ordinairement diffuse et étalée, plus rarement à
tige droite, à écorce lisse, verte sur les jeunes rameaux, grise sur les
branches et sur la tige. Feuilles coriaces, épaisses, glabres, entourées
d’un rebord cartilagineux, d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un
vert-pâle en dessous, brièvement pétiolées, ovales-aiguës ou ovales-
oblongues, fortement ondulées, dentées à dents terminées par une épine
raide, rarement entières. Fleurs blanches, petites, axillaires, solitaires ou
fasciculées, courtement pédonculées. Fruit charnu, globuleux et ombi-
liqué au sommet, de la taille d’un pois, à # noyaux triangulaires ; d’un
rouge corail à la maturité.
C.,A.C.Région méridionale; A.C., A.R. — FI. mai-juin. — Fr. octobre.
Dans nos bois le houx ne forme que des buissons peu élevés qui
résistent parfaitement sous le couvert de la futaie. Là où il envahit le
sol, sa présence est un obstacle à la reproduction naturelle ou artificielle
des bonnes essences, d’autant plus qu’il est très-difficile d’en débarrasser
le terrain. Dans les parcs on en rencontre qui dépassent même cette
élévation.
Le bois est lourd, dur, très-homogène, finement maillé, blanc, très-
légèrement teinté de rougeâtre au cœur dans les sujets âgés. Il convient
à beaucoup d’usages industriels. I1 prend très-bien la couleur noire et
imite l’ébène et recoit un beau poli.
L’écorce renferme un principe amer cristalisable (ilicine), du tannin,
de la résine et une matière très-visqueuse appelée glu.
Les fruits contiennent des acides, du sucre, de la pectine et sont vio-
lemment purgatifs.
Les feuilles desséchées, infusées dans de l’eau, peuvent remplacer le thé.
Le houx commun a donné naissance à un grand nombre de variétés :
les unes à feuilles diversement panachées, striées ou bordées de blanc
ou de jaune, les autres, à bords modifiés par le nombre et la direction
des épines.
FAMILLE XV. - OLÉACÉES. Linps. intr. ed. 2, p. 507.
Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, régulières, complètes ou dé-
pourvues du calice et de corolle. Calice persistant, rarement nul, gamo-
sépale, à 4 divisions. Corolle gamopétale, hypogyne, caduque à 4 divisions
peu profondes, ou prolongées jusqu’à sa base, rarement nulle. Etamines 2,
soudées par les filets au tube de la corolle, alternant avec les lobes;
anthères biloculaires, introrses, s’ouvrant en long, fixées par le dos.
Ovaire à 2 loges ordinairement bi-ovulées. Style indivis, très-court.
Fruit très-variable, tantôt drupacé, tantôt bacciforme ou capsulaire ou
indéhiscent prolongé supérieurement en une aile presque foliacée.
— 421 —
Arbres et arbrisseaux à feuilles entières ou pinnatifides, quelquefois
imparipinnées; stipules nulles. Fleurs disposées en panicules.
Feuilles imparipinnées; fleurs dépourvues de calice et de corolle . . Fraxinus.
Feuilles entières ; fleurs pourvues d’un calice et d’une corolle . . Ligustrum.
Fraæinus Tourner. inst. t. 545. — Frène.
Fleurs polygames, dépourvues de calice et de corolle, munies de
bractées. Etamines 2. Ovaire comprimé perpendiculairement à la eloi-
son, biloculaire, à loges-bi-ovulées. Stigmate bifide, à lobes étalés.
Samare membraneuse, coriace, oblongue, renflée inférieurement, com-
primée, presque foliacée dans sa partie supérieure, uniloculaire et
monosperme par avortement, indéhiscente.
Arbres ordinairement élevés à feuilles opposées, oppositi-imparipin-
nées, dont la nervation secondaire est pennée et rameuse ; à ramification
peu serrée, terminée par des pousses robustes; bourgeons terminaux
gros et courts, 4-angulaires, enveloppés extérieurement de 2-4 écailles
pétiolacées, souvent soudées.
F. excelsior L. sp. 1509. Fréne commun. — Gemeene-Esch.
La tige du frêne croissant isolément se ramifie à 5 à 8 mètres; elle est
droite, cylindrique, couverte d’une écorce lisse et d’un gris verdâtre ou
jaunâtre d’abord, a le liber non feuillé, constitué par des faisceaux
épars. Plus tard il se gercure et ses parties extérieures se transforment
en une sorte de liège granuleux pierreux.
La racine pivote profondément dans la jeunesse et donne naissance à
une souche considérable, de laquelle portent quelques racines latérales.
La totalité du bois souterrain équivant à 14-15 p°/, du volume entier.
La production des graines est assez constante chaque année. La dissé-
mination ne se fait ordinairement que le printemps suivant. Il en faut
45 à 15,000 par kilogramme. Il est convenable de la récolter avant l'hiver
et de la faire stratifier jusqu’au printemps suivant, alors les graines ne
tardent pas à germer.
La jeune plante soulève hors de terre la samare, dont le périsperme
épuisé forme une coiffe qui réunit ses deux cotylédons; puis il produit
2 cotylédons longuement elliptiques-lancéolés, entiers. Pendant les
premières années de la croissance toule l’activité végétative se porte vers
la racine et ce n’est que vers quatre à cinq ans que sa tige commence à
croître en importance. .
Le fréne élevé en taillis donne des pousses annuelles qui atteignent
dans les bons terrains de 70 centimètres à un mètre. Dans ces conditions
— 499 —
les brins sont droits et très-convenables pour cercles de tonneaux, per-
ches, etc.
Le bois est blane, quelquefois flambé de brun au cœur, très-élastique
et tenace ; il est indispensable aux carrossiers pour la confection des ti-
mons et brancards; la marine s’en sert pour les rames et les avirons. Vu
sa souplesse on l’utilise pour les ares et on en fait aussi des queues de
billard. Exposé à des alternatives de sécheresse et d'humidité, la pourri-
ture ne tarde pas à l’atteindre.
La valeur du bois de frêne est loin d’être toujours la même ; ainsi,
lorsque l'arbre s’est développé lentement, chaque couche est en ma-
jeure partie formée de la zone interne des gros vaisseaux et le bois
est poreux, tandis que là où la croissance est rapide, si toutefois
elle n’est pas activée par une trop grande humidité, et dans ce cas le
bois est également mou, la zone fibreuse acquiert beaucoup de déve-
loppement et les couches de bois deviennent dures et résistantes.
D’après T. Hartig, la combustibilité du frêne de 100 ans, d’une
densité de 0",69, comparée à du hêtre de 120, d’une densité égale,
l’un et l’autre à l’état sec, ont donné les résultats suivants :
Vol. el poids égaux.
Chaleur ascendante. 101 . 100
Plus haut degré de chaleur.
Ù rayonnante 86 : 100
. ascendante. 107 : 100
Durée de la chaleur croissante.
{ ° rayonnante. 100 : 100
, ascendante. 106 : 100
Durée de la chaleur décroissante.
» rayonnante. 60 : 100
5 ascendante. 92 : 100
Total de la chaleur développée.
| » rayonnante. 76 : 100
Eau VAbONSC RS ES SE are A Me) ÉTRS AA 85 : !00
Le frêne est donc moins bon combustible que le hêtre. Il a cet
avantage de brûler vert à peu près aussi bien que sec. 11 fournit un
bon charbon très-propre à la fabrication de la poudre à canon.
Son feuillage desséché fournit une excellente nourriture pour les
ruminants.
Son écorce peut servir comme teinture. Avant l'introduetion du
Quinquina, l'écorce de frêne était employée dans le traitement de la
fièvre intermittente; depuis, cet usage est tombé en désuétude. Les
feuilles ont été recommandées en Allemagne dans le traitement du
rhumatisme et de la goutte.
— 4923 —
Le frêne ne fournit que des traces de manne dans notre pays.
Le frêne est un arbre qui n’atteint ses belles dimensions que dans les
_pays de plaines et les vallées à sol frais et fertile: il y est ordinairement
le compagnon de l’orme, de l’aune, du chêne pédoneulé et du saule
blanc.
Bois. — F1. avril. — Fr. juin-juillet.
LA
Ligustrum Tourner. inst. 596, t. 367. — Troëne.
Fleurs hermaphrodites. Calice petit, ureéolé, 4-denté, caduc. Corolle
sub-infundibuliforme, à tube dépassant longuement le calice, à limbe
4-partite. Stigmate bifide, à lobes dressés. Baie globuleuse, à 2 loges
bispermes ou monospermes par avortement.
Arbrisseau à feuilles entières. Bois à tissu fibreux serré, à parois
épaisses ; vaisseaux fins, abondants, devenant très-fins et moins serrés
au bord externe, ce qui rend les accroissements bien distincts. Fleurs
blanches disposées en panicules terminales.
L. vulgare L. sp. 10. Troëne commun. — Gemeene heiningsdigt.
Arbrisseau de 2-5 mètres, rameux dès la base, à rameaux flexibles
ordinairement opposés, à écorce grisätre. Feuilles courtement pétiolées,
elliptiques-lancéolées, un peu coriaces, parfois persistantes pendant une
partie Ge l'hiver, entières, glabres, luisantes en dessus. Fleurs blanches
odorantes, brièvement pédicellées, munies à leur base de bractées
linéaires. On utilise le troëne pour la plantation de haies qui supportent
très-bien la tonte. Les feuilles sont astringentes et amères; les baies
sont noires, d'une saveur douceâtre ‘et amère; elles servent à falsifier
celles de Nerprun.
Haies, buissons, lisière des bois. — F1. juin-juillet, — Fr. septembre.
CLASSE II. — GAMOPÉTALES PÉRIGNES.
Corolle insérée sur le calice. Étamines insérées sur le calice avec la
corolle, ou insérées sur la corolle. Ovaire soudé avec le calice.
FAMILLE XVI. — VACCINIÉES DC. Théor. élem. ed. 1. 216
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à tube soudé à l’ovaire, à
limbe à 4-5 dents persistantes ou caduques. Corolle insérée au sommet du
— 492% —
tube du calice, gamopétale, campanulée, urcéolée ou rotacée, à 4-5 divi-
sions, caduque, à préfloraison imbriquée. Étamines en nombre égal à
celui des divisions de la corolle ou en nombre double, insérées sur un
disque épigyne au sommet du tube du calice, ainsi que la corolle ; an-
thères bilobées, introrses, à lobes indéhiscents prolongés chacun supé-
rieurement en un tube ouvert au sommet, quelquefois munis chaeun d’un
appendice sétiforme dorsal. Ovaire soudé avec le calice, à 4-5 carpelles
multiovulés. Ovules insérés à l’angle interne des loges, ordinairement
pendants, réfléchis. Style filiforme. Stigmate indivis, capité. Fruit bac-
ciforme, à 4-5 loges contenant plusieurs graines. Celles-ci pendantes. Em-
bryon droit dans un albumen charnu. Radicule dirigée vers le hile.
Petits sous-arbrisseaux à feuilles simples, alternes, dont la nervation
est pennée réticulée ; à racines très-rameuses, longuement rampantes et
drageonnantes, pourvues d’un chevelu très-délié et très-abondant, géné-
ralement sociaux et envahissants.
Bois à vaisseaux abondants, fins, égaux, entourés de parenchyme li-
gueux. Rayons médullaires fins.
Vaccinium L. gen. n. 485. — Airelle.
Calice à 4-5 dents, plus rarement entier. Corolle urcéolée ou campanu-
lée, à 4-5 lobes petits et recourbés en dehors. Étamines 8-10. Sous-arbris-
seaux à tiges ascendantes ou dressées. Feuilles caduques ou persistantes.
Fleurs blanchâtres ou rosées, axillaires solitaires, ou disposées en
grappes courtes terminales.
{ Corolle campanuléc ; feuilles persistantes ; fruits rouges. . W. Vitis-Idæa.
l | Corolle ovoide ou globuleuse ; feuilles caduques ; fruits glau-
| HE DOUINEUX Li NANTES ET AE LE ER
\ Rameaux anguleux ailés ; feuilles dentées . . . . . . VW. Myrtillus
+} Rameaux arrondis; feuilles très-entières . . . . . . . W. uliginosum.
4. V. Vitis-idæn L. sp. 500. Airelle fuux-abrètier, Airelle canche.
— Roode Boschbees.
Tiges de 1-5 décimètres, ascendantes ou dressées, souvent réunies en
touffe, cylindriques, ordinairement rameuses sub-dichotomes, à rameaux
dressés, à écorce pubescente. Feuilles persistantes, très-coriaces, lui-
santes, d’un vert foncé en dessus, ponctuées à la face inférieure de
glandes noires, glabres, brièvement pétiolées, obovales obtuses, quelque-
fois mucronulées, à bords légèrement enroulés en dessous, sub-dentées
au sommet. Fleurs blanches ou rosées, disposées en grappes courtes pen-
— 425 —
chées, terminant la tige et les rameaux. Corolle campanulée. Anthères
dépourvues d’appendices sétiformes. Fruits rouges.
Bois, bruyères, paturages. — A. R. dans la région Ardennaise ainsi
que dans la Campine. Bruges, Scheid. FI. mai. Fr. juin.
2. VW. Myrtillus L. s. p. 498. Airelle Myrtille. — Myrtachtige Bosch-
bees.
Tiges de 4-7 décimètres, dressées ou ascendantes, anguleuses, ailées ;
rameuses, à rameaux dressés, à écorce glabre. Feuilles caduques, d'un
vert pâle, glabres, brièvement pétiolées, ovales aiguës, finement den-
tées. Fleurs solitaires à l'extrémité de pédoneules axillaires penchés,
d’un blanc rougeâtre ou verdâtre. Corolle urcéolée. Anthères munies
vers le milieu de leur hauteur de deux appendices sétiformes. Baies
noires couvertes d’une effloressance pruineuse, d’une saveur acidulcé.
FL. avril-mai. Fr. juin-juillet.
La Myrtille est une plante sociale et envahissante, formant des tapis
très-serrés à la surface du sol, même sous le couvert de la futaie la plus
épaisse.
Les tiges peuvent servir à faire des balais. Ses fruits qui ne sont guère
appréciés que des gens de la campagne peuvent cependant servir à pré-
parer des confitures qui ne sont pas à dédaigner. Dans certaines localités
wallonnes on en fait des tartes très-estimées. En France on les utilise
pour donner plus de couleur aux vins rouges. Elles contiennent un suc
capable de subir la fermentation vineuse, — FI, mai-juin. — Fr. juin-
juillet.
C. C. dans toute la région ardennaise. C, A. C. dans les autres pro-
vinces quoique manquant complètement sur certaines étendues. *
5. V. uliginosuan L. sp. 499. Airelle des fanges. — Moeras boschbees.
Tiges de 4-5 décimètres, dressées, très-rameuses, formant un pelit
buisson; rameaux arrondis; racine rampante. Feuilles très-entières ,
obovées, obtuses où émarginées, d’un vert pâle en dessus, glauques et
réticulées en dessous. Fleurs penchées, agrégées au sommet des rameaux
de l’année précédente; pédoncules courts et uniflores, formant par leur
réunion une petite grappe qui paraît latérale par le développement d'un
jeune rameau qui naît au-dessous des fleurs, Calice à divisions courtes,
larges et arrondies. Corolle ovoïde urcéolée, blanche ou rougeñtre, à
lobes courts, obtus, réfléchis. Étamines munies de deux appendices
sétiformes. Baie globuleuse, d’un noir-bleuâtre, glauque pruineuse. —
FL. mai. — Fr. juillet.
Bois humides, bruyères marécageuses. A. R. dans la région Ardennaise
et dans la Campine.
FAMILLE XVII. — CAPRIFOLIACEES. A. Reicn. in dict. IL. 172
Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières, très-rarement sté-
riles par avortement. Calice soudé AL M en tube adhérent à
l'ovaire, à limbe très-court, divisé en 2-5-5 dents persistantes ou marces-
centes.
Corolle insérée au sommet du tube calicinal, gamopétale, 5-fide, rare-
ment 4-fide, à préfloraison imbricative, tubuleuse-bilabiée, campanulée
ou rotacée, caduque. Étamines 5, rarement quatre, libres. Filets quelque-
fois bi-partites. Anthères bilobées, ou bipartites. Ovaire à 5-5 loges uni-
pluri-ovulés. Ovules suspendus, réfléchis. Fruit bacciforme ou drupacé,
à 5-5 loges contenant une ou plusieurs graines, ou quelquefois unilocu-
laire par la destruction des cloisons. Embryon logé dans un albumen
charnu ou carnc.
Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux à feuilles opposées, entières, dentées,
plus ou moins profondément lobées ou pinnatisequées, pétiolées, plus
rarement sessiles, quelquefois connées, munies de stipules. Bourgeons
souvent multiples à une même aisselle, superposés ou placés les uns à
côté des autres, nus ou écailleux à la base, dont l’évolution, à peine ar-
rêtée par l'hiver, produit quelquefois, contrairement à la majorité des
plantes ligneuses, plusieurs générations de rameaux pendant la même
année.
Bois à tissu fibreux fin, homogène, à parois assez épaisses : vaisseaux
égaux, petits, entourés de parenchyme ligneux, isolés ou réunis 5-6, uni-
formément répartis. Rayons fins.
\ Feuilles entières, corolle tubuleuse-infundibuliforme, . . . Lonicera.
} Feuilles découpées ou dentées ; corolle rotacée . . . : - 2
Feuilles pinnatisequées ; fruit à 3-5 graines . . . . . . : Sambucus.
Feuilles entières ou lobées ; fruit à 1 seule graine. . . . . . Viburnum.
. Trisu 1. Caprifolicées — Corolle à limbe bilabié. Ovaire à loges
pluriovulées, style indivis, stigmate trilobé.
Lonicera L. gen. n. 255, part. — Chèvrefeuille.
Calice à partie libre 5-lobé, à lobes très-petits. Corolle tubuleuse
infundibuliforme ou irrégulièrement campanulée, à limbe divisé en
deux lèvres, la supérieure 4-lobée, l’inférieure entière. Étamines 5.
Style filiforme, à stigmate obscurément 5-lobé. Fruit bacciforme, coloré,
succulent, à 2 loges, 2-4 spermes ou uniloculaires par la destruction
des cloisons.
— 427 —
Sous-arbrisseaux ou arbrisseaux dressés ou sarmenteux, volubiles.
Feuilles simples, entières, opposées, brièvement pétiolées ou sessiles,
les supérieures quelquefois connées; stipules nulles. Fleurs blanchâtres
ou jaunâtres, striées de rouge, disposées en têtes terminales et en faux
verticilles, quelquefois géminées à l’extrémité de pédoneules axillaires.
Écorce recouverte d’un rhytidome membraneux, fibreux, caduc, presque
toujours grisâtre clair. Bourgeons très-étalés, généralement multiples
et en série longitudinale à chaque aisselle, l’inférieur dominant, à
écailles opposées-croisées, généralement nombreuses, de consistance
sèche ou herbacée. Baies vénéneuses.
Tige volubile; fleurs réunies en tête longuement pédoneulée . L periclymenum.
Tige dressée; fleurs géminées aux aisselles des feuilles . . . L. Xylosteum.
1. EL. xylosteum L. sp. 248. — Chèvrefeuille des buissons.
Arbrisseau à tiges dressées, non volubiles, à écorce d’un gris cendré,
à jeunes rameaux pubescents. Feuilles caduques, molles et mollement ve-
lues, ovales-aiguës, pétiolées, d’un vert clair en dessus, d’un vert blan-
châtre en dessous. Fleurs glanduleuses, d’un blanc rosé mélé de jaune.
Corolle à tube très-court irrégulièrement campanulé gibbeux latérale-
ment. Pédoncules axillaires de la longueur des fleurs, portant deux fleurs
sessiles. Fruits d’un beau rouge, géminés, un peu soudés à la base, om-
biliqués au sommet. FI. juin-août.
Bois montueux. — R.R. Entre Forêt et Magnée (Liége, Strail.) Indi-
gène ??
2. L. periclymenum L.sp. 247. Chévrefeuille des bois. — Mem-
mekenskruid.
Arbrisseau à tige sarmenteuse volubile, de longueur très-variable, à
écorce grisâtre ; jeunes rameaux pubescents au sommet. Feuilles glabres
ou légèrement pubescentes, blanchâtres inférieurement, oblongues ou
ovales-aiguës, brièvement pétiolées ; les florales sessiles, libres. Fleurs
pubescentes-glanduleuses, à odeur suave, d’un blane jaunâtre, striées
de rouge en dehors, sessiles, disposées en têtes multiflores terminales
et en faux verticilles. Corolle longuement tubuleuse élargie supérieure-
ment, arquée avant l'épanouissement, à tube cylindrique non gibbeux.
Fruits rouges, couronnés par le limbe du calice. FI. juin-septembre.
Fr. août-octobre.
Le Chèvrefeuille des bois enroule sa tige autour des jeunes arbres et
finit par y produire une forte constriction, qui oblige la sève descen-
dante à circuler dans les intervalles des tours de spire ; néanmoins, après
— 428 —
plusieurs années la végétation de l’arbre l’emporte sur celle du chèvre-
feuille. FI. mai-juillet.
Buissons, bois, haies. C, A.C, R.
Tru IT. Sambueinées. — Corolle rotacée. Ovaire à loges uni-
ovulées. Stigmates 5-5 sessiles, ou 5-5 styles distinets.
Sarmbuous L. gen. n° 572. — Sureau.
Calice à partie libre 5-lobée, à lobes très-petits. Corolle rotacée, à
limbe étalé, 5-fide. Etamines 5, à anthères d'apparence extrorse.
Stigmates 3-5, sessiles. Fruit bacciforme, coloré, succulent, à 5-5 grai-
nes, à 5-5 loges, ou uniloculaire par la destruction des cloisons.
Arbrisseaux ct quelquefois plantes herbacées vivaces, à feuilles oppo-
sées, pétiolées pinnatiséquées, à segments dentés, plus rarement pinna-
tiséquées, pourvues où non de stipules. Fleurs blanches, quelquefois
rougeâtres en dehors, disposées en corymbes rameux ou en panieule.
Bois homogène, lourd et dur, uniformément jaune clair; vaisseaux
dominants ; moëlle très-développée.
Fleurs en corymbe ombelliforme ; fruits noirs . . . . . . . . %S. nigra.
Fleurs en panicule ovoïde ; fruits rouges : . . . . . . , . S.racemosa.
1. S. nigra L. sp. 586. Sureau noir. — Gemeene vlier.
Arbrisseau élevé ou petit arbre, à écorce grisätre plus ou moins
verruqueuse. Feuilles glabres, composées de 5-11 segments très-briève-
ment pétiolulés, elliptiques-lancéolés, aeuminés, dentés; stipules iné-
gales, foliacées, ovales-aiguës, finement dentées. Fleurs blanches en
corymbe ombelliforme très-fourni, d’abord dressé, puis penché, plan,
pédoneulé; les premières divisions du pédonceule quinées ; fleurs latérales
sessiles, les terminales pédicellées. Baies globuleuses, noires, rarement
vertes ou blanchâtres.
Le bois de sureau n’est pas utilisé dans les arts ni dans l’industrie;
comme chauffage et charbon il équivaut à peu près au bouleau. Si le
sureau n’est d'aucune utilité dans les arts, il n’en est pas de même en
médecine qui fait usage de l'écorce, des feuilles, des fleurs et des fruits
de cette plante.
FI, juin-juillet. Fr. septembre.
Bois, haies, voisinage des habitations où il est presque toujours planté.
Nous ne l'avons jamais rencontré à l’état spontané dans les provinces de
Brabant et d'Anvers.
Le Sambucus nigra a produit bon nombre de variétés qui sont culti-
vées dans les jardins.
— 429 —
2. $. racemosa L. sp. 586. Sureau à grappes. — Roode vlier.
Arbrisseau plus ou moins élevé; rameaux à moëlle jaunâtre très-
abondante ; écorce gris-brun , longitudinalement gercurée. Bourgeons
ovoïdes globuleux, entourés d’écailles nombreuses et le plus souvent
géminés à l'extrémité des rameaux. Feuilles glabres, composées de
3-7 segments pétiolulés, ovales-lancéolées, acuminées, dentées ; stipules
nulles ou très-petites ; deux verrues à la base des pétioles. Fleurs blan-
châtres disposées en panicule ovoïde compacte. Fruits d’un rouge écar-
late. — FI. avril-mai. — Fr. juillet-août.
A. C. Région ardennaise et ses lisières ; R. dans la partie monta-
gneuse des provinces de Liége et Namur; Thuin.
Vébur num L. gen n° 570. — Viorne.
Calice à partie libre 5-lobée, à lobes très-petits. Corolle rotacée ou
campanulée-rotacée, à limbe 5-partite. Etamines 5. Stigmate 5, sessiles.
Fruit bacciforme, coloré, uniloculaire et monosperme par avortement.
Arbrisseaux à feuilles simples, à fleurs en corymbes-ombelliformes com-
posées d’un nombre variable de rameaux.
Bois lourd, dur, très-compacte, à grain très-fin. Vaisseaux égaux, fins,
isolés ou à peine groupés, uniformément distribués. Rayons médullaires
très-fins. Parenchyme peu abondant et disposé parmi le tissu fibreux
dont on ne peut le distinguer à la loupe.
Feuilles entières simplement dentées . . . . . . . . + V.lantana.
Feuilles profondément incisées dentées. =. . 9 AQU TOP: vpulus.
1. ©. lantana L. sp. 484. — Viorne mancienne.
Arbrisseau à rameaux flexibles, à écorce couverte dans le jeune âge,
d’une pubescence étoilée ; puis d’un brun jaunûtre clair ; rugueuse et
longitudinalement gercurée avec l’âge.
Feuilles grandes, caduques, courtement pétiolées, ovales aiguës ou
presque obtuses, cordées à la base qui est quelquefois inégale, dentées,
vertes et parsemées en dessus de poils simples, presque appliqués ; d’un
vert grisâtre ct recouvertes en dessous de poils rameux, particulièrement
abondants sur les nervures ; stipules nulles. Fleurs toutes fertiles, à co-
rolle rotacée, disposées en un corymbe plan. Fruits comprimés, rouges
avant la maturité, noirs à la maturité.
Les rameaux de la Viorne mancienne s’utilisent comme liens. Les ra-
cines pilées et macérées dans l’eau donnent de la glu. FI. juin. A.C. dans
la Province de Namur ; R. Chimay, Marche, Engis.
2, V. opulus L. sp. 584. Viorne obier. — Swelken-hout.
Arbrisseau souvent élevé à rameaux cassants, glabres, à écorce d’un
gris cendré. Feuilles glabres ou presque glabres en dessus, à face infé-
rieure d’un vert blanchâtre plus ou moins pubescentes, à poils espacés
ou fasciculés, ordinairement à 5 lobes profonds sinués ou lâchement den-
tés à dents inégales ; pétiole portant des glandes cupuliformes plus ou
moins stipitées ; stipules linéaires ou incisées. Fleurs à divisions inégales,
en cime lâche, plane, pédonculée, à rameaux glabres, les centrales fer-
tiles à corolle campanulée-rotacée, celles de la circonférence stériles
rayonnantes à corolle rotacée très-ample. Fruits globuleux, succulents,
d’un rouge vif.
Cette espèce est sans usage, si ce n’est dans les jardins ou l’on cultive
une variété à fleurs stériles connue sous le nom de Boule-de-neige ou Rose
de Gueldre.
FI. mai-juin. Fr. septembre-octobre.
Bois, coteaux boisés. C., A. C. dans presque toutes les provinces.
DIVISION III. — APÉTALES.
CLASSE Ir. — APÉTALES NON AMENTACÉES.
FAMILLE XVIIL — ULMACÉES Mine, élém. 905.
Fleurs hermaphrodites, rarement polygames par avortement. Péri-
gone persistant, à 5 et rarement à 4-8 divisions soudées et campanulées
ou turbinées, à préfloraison imbricative. Étamines ordinairement en
nombre égal à celui des divisions périgonales et opposées à elles, à
filets filiformes, libres. Anthères introrses, biloculaires à déhiscence
longitudinale. Ovaire non soudé au calice, formé de deux carpelles, dont
le bord interne s’infléchit pour former la cloison qui parfois est com-
plète et donne ainsi 1-2 loges uniovulées. Ovule suspendu, réfléchi, soli-
taire, fixé près du sommet de la cloison. Styles deux, étalés-divariqués.
Fruit sec (samare) coriace, lisse ou rugueux, uniloculaire et à une graine
par avortement. Graine suspendue, à test membraneux, à raphé saillant.
Albumen nul. Embryon droit, à cotylédons plans ; radicule courte, di-
rigée vers le hile.
— 451 —
Arbres à feuilles distiques, penni-nervées, inéquilatérales à la base,
généralement rudes au toucher ; rameaux distiques et dans un même plan;
stipules grandes, presque herbacées, caduques; fleurs très-précoces, pa-
raissant avant les feuilles. Bourgeons revêtus d’écailles nombreuses, im-
briquées sur deux rangs; les axillaires insérés obliquement au-dessus de
la cicatrice de la feuille.
Bois très-bien caractérisé, très-tenace et très-élastique, à aubier blanc
jauntre, cœur brun ou brun rougeâtre plus ou moins prononcé et varié.
Fibres à parois épaisses ; vaisseaux inégaux, les internes gros, serrés,
formant une zone poreuse, étroite, continue ; ceux du milieu et du bord
externe petits, groupés en grand nombre, associés à du parenchyÿme li-
gneux et dessinant des lignes concentriques, régulières onduleuses ou en
zigzag ; rayons médullaires fins-moyens, assez longs, assez haut, serrés.
Uilimus L. Gen. 516. — Orme.
Caractères de la famille.
\ Fleurs longuement pédicellées ; fruits ciliés aux bords . . . U. effusa.
| Fleurs brièvement pédicellées ; fruits glabres aux bords . . 2
| Graine placée au milieu de la samare, éloignée de la base de
l'échanerure ; feuilles brusquement et longuement acumi-
2 nées. . Er) DÉÉRMES re à PRE LE MONO:
Graine immédiatement contiguë à la base de l’échancrure,
feuilles ovales aiguës, rarement un peu acuminées . . . Ü. campestris.
1. U. effusa Wizco. prod. fl. berol. n° 296. Orme pédonculé.
Feuilles mollement pubescentes,peu fermes,ovales ou obovales, un peu
acuminées, inéquilatères à la base, doublement dentées en scie, à dents
grandes, aiguës, fortement recourbées vers le sommet, point ou peu
rudes en dessus, mollement pubescentes en dessous, surtout dans la
jeunesse. Fleurs longuement pédicellées, pendantes. Fruits longuement
pédicellés, velus ciliés, aux bords, ovales, oblongs ou sub-orbiculaires,
membraneux, souvent un peu rougeâtres. Cime irrégulière, diffuse ; tige
garnie à sa base de côtes très-saillantes correspondant aux racines
mères; écorce lisse dans le jeune âge, puis gercurée. F1. avril-mai.
Fr. juin.
Forêts montueuses des environs de Rochefort; Nessonvaux ; Ciergnon,
Vignie.
Le bois de l’orme pédonculé est loin d’avoir la même valeur indus-
trielle que celui des deux espèces suivantes. Il présente de larges accrois-
sements annuels et les vaisseaux y forment des lignes circulaires
— 452 —
continues et réunies, plus nombreuses, plus larges et moins ondulées
que dans les autres espèces de ce genre. Il est jaunâtre ou jaune
brunâtre très-clair, à peine et irrégulièrement tâché ou veiné de
brun.
Du bois d’une tige de 70 ans environ, de la forêt de Haguenau, com-
plètement desséché à l'air, pèse 0,566.
9, U. montana SuiTu, Eng. fl. 2, p. 22. U. campestris L. pro. part.
Orme de montagne.
Feuilles grandes d’un vert foncé, très-rudes en dessus, peu barbues en
dessous aux aisselles des nervures, obovales ou lancéolées oblongues, brus-
quement et longuement acuminées, inéqualitères à la base, doublement
dentées en scie, à dents larges et incurvées vers le sommet. Fleurs briè-
vement pédicellées à 5-7 étamines. Fruits ovales ou orbiculaires, plus
grands que dans l’Ulmus campestris ; graine placée au milieu de la sa-
mare, éloignée de la base de l’échancrure.
Le bois de cette espèce serait, d’après M. Mathieu, inférieure à celui de
l'Orme champètre. Comme cette espèce est confondue par beaucoup de
botanistes avec l’U. campestris, nous n’avons pu obtenir que des rensei-
gnements très-vagues sur son compte. Pour notre part nous l’avons ob-
servé à plusieurs reprises dans les bois des environs de Bruxelles. A
différentes reprises nous avons comparé ses fruits avec ceux de l’U. cam-
pestris et ses caractères différentiels joints à ceux que l’on peut tirer des
feuilles nous l’on fait considérer comme espèce distincte.
M. Dumortier dans la Florula belgica énumère deux espèces de sa
création :
4° U. reticulata Durur. — Rameaux florifères glabres ; feuilles iné-
qualitères ovales-cuspidées, glabres, lisses; réticulées à la face inférieure.
Bords des champs.
2 U. acuta Durur. — Rameaux écartés, les florifères glabriuscules,
feuilles égales à la base, ovales oblongues acuminées, acumen inégale-
ment denté, scabres, pubérulentes inférieurement.
D’après les caractères des feuilles, nous croyons pouvoir ranger ces
deux espèces à la suite de l'U. montuna et de les considérer comme deux
sous-variétés.
5. U. campestris Suira Engl. 2, p. 20. (Lin, DC., et auct-germ. pro-
part). Orme champêtre. — Olm-boom.
Feuilles plus petites que dans l’espèce précédente, un peu rudes et pres-
que glabres, barbues à l’aisselle des nervures, ovales aiguës et rarement
un peu acuminées, inégales à la base; doublement dentées en scie, à
dents peu aiguës ou presque obtuses. Fleurs brièvement pédicellées, dis-
posées en fascicules globuleux. Étamines 4. Fruit obovale, atténué à
— 455 —
la base, largement ailé-membraneux, veiné, glabre aux bords, profon-
dément échancré au sommet; graine placée immédiatement au-dessous
de l'échancrure.
&. Var. nuda Kocu. syn. 552; U. glabra Mur.
Écorce des rameaux lisses.
S. V. tortuosa Hosr.; U. minor Mir.
Petit arbre à tige tortueuse, à cime diffuse ou buisson; feuilles
petites, ou très-petites, ovales, acuminées, un peu rudes.
B. Var. suberosa Kocu. syn. U. suberosa Enru.
Ecorce des rameaux ailée subéreuse.
7. Var. corylifolia Host.
Feuilles largement ovales, scabres supérieurement, à dents larges;
samares obovales ou oblongues.
Les variétés « et 5 forment un tronc élevé, nu, la tête large et
touffue quand larbre croît en liberté. La nudité du tronc provient des
élagages périodiques auxquels on soumet cette essence. Chez les vieux
sujets, l’écorce a de l’analogie avec celle du chêne. Vers l’âge de dix
ans, par suite du développement du périderme, un rhytidome fibreux
ne tarde pas à apparaitre et l’écorce est fendillée. 11 y a production
d’une certaine quantité de liège dans la variété suberosa ; il n’a qu’une
existence éphémère, il tombe à la suite du développement du rhytidome.
L'orme développe un système radiculaire traçant qui prend naissance
sur quelques grosses racines qui s’enfoncent obliquement dans le sol.
Le bois de souche fournit 15-20°/, du volume total.
Quoique la fructification de l’orme soit assez régulière, il arrive, cepen-
dant certaines années, où les fruits sont en énorme quantité. Nous nous
rappelons une année où notre jardin était complètement envahi par une
jeune génération d’orme.
La samare, aussi longtemps qu’elle reste verte, fonctionne de la même
facon que les feuilles ; aussi arrive-t-il fréquemment que les arbres ne se
feuillent que fort tard.
Le kilogramme contient 150000 à 150000 graines. Celles-ci germent
après une quinzaine de jours d'enfouissement dans le sol. Le jeune plant
apparait avec deux petites feuilles cotylédonaires vertes, obovales, géné-
ralement un peu échancrées au sommet et offrant, chacune sur un de
leurs côtés, à la base, une sorte de dent saillante. La croissance est ra-
pide, de 5-5 décimètres en hauteur pendant les premières années ; vers
l’âge de 10 ans la pousse terminale peut atteindre un mètre.
50
— 454 —
Le bois de l’orme champêtre l'emporte sur celui des deux espèces pré-
cédentes ; sa couleur rougeâtre le fait désigner sous le nom d’orme rouge.
Il est dur, élastique, extraordinairement tenace, d’une fente difficile,
d'une durée égale au moins à celle du chêne, surtout employé dans les
lieux humides ; le charronage en fait un très-grand usage.
La variété lortuosa ou orme tortillard est recherchée pour la fabrica -
tion des moyeux.
L’écorce de l’orme champêtre peut s’employer pour confectionner des
nattes et des cordages grossiers. Elle contient dans des cellules spéciales
un principe mucilagineux abondant (20 °/,) et du tannin (6 °/,).
Les feuilles peuvent servir de fourrage pour le bétail. Desséchées à
l'air. libre, c’est-à-dire fanées, elles sont presque aussi riches en azote
que les luzernes et les trèfles. Leur analyse a donné les résultats suivants
(M. I. Pierre, 1856).
Eau Mat. sèche Azote
par kilogr. par kilogr. par kilogr.
vertes 760 240 gr. 10.00
Feuilles cueillies le 2 juin,
fanées 200 800 » 99.60
vertes 655 567 SUN ES
Feuilles cueillies le 9 novembre,
fanées 200 800 » 17 6)
Accroissement progressif en diamètre d’un orme champêtre âgé de
40 ans
re DÉCADE. 9me DÉCADE. 5me DÉCADE. Ame DECADE.
CS TRE ET TN TS TT
ACCROIS - ÉPAISSEUR ACCROISSE-| ÉPAISSEUR À ACCROISSE- ÉPAISSEUR À ACCROISSE- ÉPAISSEUR
SEMENT | DE LA MENT DE LA MENT DE LA MENT DE LA
PROGRESS.| COUCHE. [PROGRESSIF| COUCHE. PROGRESSIF COUCHE. JPROGRESSIF| COUCHE
{
4 k 4 2 69,5 | 2,5 94 2
11 7 44 5 ZA LE 98 n
15 4 48 4 74,5 3,5 101 5
19 4 49,5 1,5 7i 1,5 105 4
92 5 52 9,5 78,5 2,5 107 2
95 5 54 9 BATIR MES 110 5
28 5 57 5 82,5 1,5 115 3
31 3 60 5 85 9,5 118 5
56 5 65 3 88,5 5,3 121 5.
39 5 67 k 92 5,5 195,5 25
{re période de 10 années de croissance 0,039
9me » » » 0,028
Gme » » » 0,025
Ame » » » 0,031 5
Fe0M95S
— 455 —
Le mesurage a été fait sur un rayon partant de la moëlle à la dernière
couche de bois. La grosseur en diamètre était donc après quarante années
de croissance de 0,247.
D'après les expériences de T. Hartig, la puissance calorifique du bois
d’orme de 100 ans et d’une densité de 0,68, desséché à l’air, est à celle
du hêtre de 120 ans et d’une densité de 0,75, également desséché à l'air,
dans les rapports suivants.
Poids égaux. Volumes égaux.
ascendante 92 : 100 85,7 : 100
Plus haut degré de chaleur.
rayonnante 92 :.100 85,7 : 100
ascendante 158 : 100 128,5 : 100
Durée de la chaleur croissante.
rayonnante 157 : 100 127,6 : 100
Durée de la chaleur décroissante
(
LR D lle A) D Pi 00)
rayonnante 90 : 100 85,8 : 100
ascendante 90 : 100 83,8 : 100
Total de la chaleur développée.
rayonnante 89 : 100 82,9 : 100
Eau vaporisée. 76 : 100 70,8 : 100
Le charbon d’orme est léger ; sa pesanteur spécifique est de 0,195. La
puissance calorifique est à celle du charbon de hêtre comme 879 : 100.
On rencontre le long des routes et des avenues plusieurs variétés
parmi lesquelles nous signalerons l’orme de Hollande et l’orme de Pit-
teurs, tous deux à végétation plus active et à feuillage plus ample.
L'Ulmus sparsa Duwrr. est probablement une variété de l’Ulmus cam-
pestris.
FAMILLE XIX. — DAPHNOIDÉES.
Fleurs bermaphrodites, plus rarement unisexuées, à périgone régulier,
simple, coloré, tubuleux ou infundibuliforme, à limbe 4-5 fide ou rare-
ment presque nul, quelquefois muni à la gorge d'écailles pétaloïdes ;
divisions périgonaies ordinairement égales, à préfloraison imbricative.
Disque périgyne soudé avec la base du périgone, quelquefois nul. Éta-
mines 8-10, insérées sur le tube ou la gorge du périgone, en nombre
égal à celui des divisions périgonales et alternant avec elles, ou en
nombre double dont le rang externe alterne avec l’interne et avec les
divisions du périgone. Ovaire libre, uniloculaire, uniovulé, rarement
pluriovulé ; ovule réfléchi, suspendu vers le haut de la paroi stylifère.
Style simple où nul, latéral ou sublatéral; stigmate capité. Fruit sec
— 4356 —
indéhiscent ou drupacé, uniloculaire, à une et très-rarement à plusieurs
graines, nu ou enveloppé par la base persistante du périgone. Graine
suspendue, à test mince; albomen nul ou peu développé. Embryon
droit.
Sous-arbrisseaux ou herbes dont les feuilles sont simples, très-entières,
non stipulées, éparses, à nervation formée d’une nervure médiane domi-
nante et de nervures pennées fines, fréquemment cachées par le paren-
chyme.
Bois identique dans toute la famille. Vaisseaux égaux, très-petits,
associés à du parenchyme ligneux et formant avec lui des lignes compo-
sées rayonnantes, dendritiques, blanchâtres qui produisent un dessin
réticulé. Rayons fins. Écorce interne et moëlle vertes.
Daphne L. gen. 485. — Daphne.
Fleurs hermaphrodites ; périgone caduc, infundibuliforme, 4-fide.
Étamines 8, incluses, insérées sur deux rangs près de la gorge. Style
presque nul. Fruit; drupe charnue ou presque sèche, à noyau crustacé.
Sous-arbrisseaux ou arbustes à bourgeons écailleux, à fleurs générale-
ment très-odorantes.
Fleurs rougeûtres; réunies par 2-5 sessiles ; feuilles caduques . . D. Mezereum.
Fleurs d’un jaune verdâtre, en grappes pédonculées ; feuilles persis-
tantes, épaisses, lrès-coriaces . . . . . . . . . . . D. Laureola.
1. D. Mezereum. L. sp. 509. Daphné bois-gentil.
Fleurs roses, odorantes, sessiles, géminées ou ternées, disposées laté-
ralement le long des rameaux en épi interrompu et couronné par une
rosette de feuilles; bractées écailleuses, ovales, scarieuses. Périgone
velu extérieurement, à tube égal au Jlimbe plan et divisé en segments
ovales et aigus. Baie ovoïde, rouge à la maturité. Feuilles minces, molles,
alternes, caduques, oblongues, lancéolées, atténuées à la base et subses-
siles ; glauques en dessous, glabres dans leur entier développement,
formant, dans l’origine, des rosettes au sommet des rameaux. Petit ar-
buste peu rameux, s’élevant à 5-10 decimètres au plus à l’état sauvage,
atteignant 2-5 mètres dans les jardins ; à rameaux dressés, grisätres,
souples et très-tenaces; bourgeons étalés dressés. Les fruits renferment
une substance cristallisable d’une saveur amère et astringente (Daphnine).
A haute dose, cette plante est un poison irritant, produisant une ardeur
brülante au pharynx. Les fruits qui ressemblent à ceux du groseillier
rouge ont causé de funestes méprises aux enfants. F1. février-mars.
AR. Luxembourg, Liége, Namur; R. Lompret, Abbaye d’Aulne.
— 457 —
9. D. Laureola L. sp. 510. Daphne lauréole.
Fleurs vertes, odorantes, subsessiles, disposées au sommet des ra-
meaux, dans la rosette terminale des feuilles, en petites grappes penchées
de 3-8 fleurs ; bractées jaunâtres, concaves, ovales caduques. Périgone
glabre, à tube plus long que le limbe, divisé en segments ovales et étalés.
Baie ovoïde, noire à la maturité. Feuilles coriaces et persistantes, oblon-
gues lancéolées, atténuées à la base, subsessiles, très-glabres, et luisantes,
plus pâles en dessous. Sous-arbrisseau de 0,50-1" de hauteur, à rameaux
nombreux redressés, d’un gris jaunâtre, très-souples. La lauréole jouit
de propriétés analogues à celles du bois-gentil. FI. mars-avril.
Bois montueux, haies. Fagnolles, Choly, Monbliart, entre Huy et Liége,
Awirs.
FAMILLLE XX. — ÉLÉAGNÉES Ros. Brown. prod. 350.
Fleurs régulières, hermaphrodites ou unisexuelles, diclines ou poly-
games. Fleurs mâles disposées en chaton, solitaires et sessiles à l’aisselle
d’une bractée écailleuse ; périgone à 2 folioles libres opposées à l’axe
et à la bractée, ou à 4 folioles soudées en tube court à la base et
munies intérieurement de 8 glandes, dont 4 sont opposées et dont
4 alternent avec elles; étamines 4-8, dont la moitié alterne avec les
divisions périgonales et dont l’autre leur est opposée; filets presque
nuls; anthères introrses, biloculaires. Fleurs femelles ou hermaphro-
dites, à périgone tubuleux, libre, ventru, à limbe régulier, campa-
nulé, 2-4-5 fide, à estivation imbricative; disque manquant quelquefois
ou étendu en lame qui revêt le tube périgonal et vient former à la gorge
du tube un anneau. Etamines insérées à la gorge du tube et sur le
prolongement glanduleux du disque. Ovaire sessile, recouvert par le
tube périgonal et entièrement libre , uniloculaire, uniovulé. Ovule
renversé, inséré latéralement près de la base de l'ovaire et fixé à un
funicule épais et dressé. Style terminal simple, allongé, aplati et
stigmatifère sur un seul bord. Fruit indéhiscent, à une graine, recou-
vert par la base du périgone persistante, gonflée, charnue ou indurée
et même presque osseuse, ombiliquée au sommet et nullement adhé-
rente au fruit; épicarpe crustacé-membraneux ou cartilagineux. Albu-
men charnu. Embryon droit, axile ; cotylédons épais ; radicule dirigée
vers le hile.
Bois brun jaunâtre, brun marron, à aubier blanc ou blanc jau-
nâtre, peu lourd, peu dur. Vaisseaux inégaux, isolés ou à peine groupés;
ceux du bord interne assez gros, nombreux, associés à du parenchyme
ligneux, formant une zone de tissu mou; décroissants jusqu’au bord
externe où ils sont petits, rares, sans parenchyme, irrégulièrement
— 458 —
épars ou disposés entre eux de manière à ébaucher des zones cireu-
laires concentriques. Rayons fins. Accroissements très-distinets.
Hippophae L. gen. 1106. — Hippophaé,
Fleurs dioïques. Fleurs mâles disposées en châton court; périgone
diphvlle ; étamines 4. Fleurs femelles axillaires, solitaires, à périgone
tubuleux, à limbe dressé et bifide. Disque nul. Akène recouvert par
le périgone devenu bacciforme.
H. rhamnoïdes L. sp. 1452. 7. rhamnoïde.
Fleurs verdâtres, naissant à la base des jeunes rameaux et formant
par leur ensemble sur les branches de longues grappes étroites et inter-
rompues. Baies d’un jaune orangé de la grosseur d’une pois. Feuilles
lancéolées-oblongues , presque obtuses, entières, d’un vert grisâtre en
dessus, d’un gris argenté et parsemées d’écailles rousses en dessous. Ar--
brisseaux, quelquefois petit arbre dans les cultures, épineux, très-rameux,
à écorce grisatre.
L'hippophae s’observe dans les dunes de la Flandre occidentale, on le
propage pour fixer les sables. La souche donne naissance à des drageons
qui s'étendent au loin.
FAMILLE XXI. — EUPHORBIACÉES. Juss. gen. 554.
Fleurs unisexuelles monoïques ou dioïques, tantôt pourvues d’une
enveloppe florale et alors disposées en glomérules, en épis ou en grappes,
tantôt dépourvues d’enveloppe florale et alors réunies dans un involucre
commun, une fleur femelle centrale étant entourée de fleurs males
réduites à une étamine et simulant par leur réunion une fleur herma-
phrodite. Calice nul ou libre à 4-6 divisions à estivation valvaire ou im-
bricative. Fleurs mâles : étamines en nombre plus petit que les divisions
florales, ou les égalant, ou indéfinies ; anthères biloculaires s’ouvrant en
long. Fleurs femelles : ovaire sessile ou stipité, libre, à 2-3 loges qui
renferment chacun on un deux ovules. Styles en nombre égal à celui des
loges, tantôt libres, tantôt soudés. Fruit capsulaire, à 2-5 coques réunies
autour d’un axe central et s’ouvrant souvent avec élasticité le long de la
nervure dorsale. Graines réfléchies, à test crustacé, munies le plus sou-
vent à l’ombilic d’une coroncule. Albumen charnu ; embryon orthotrope,
placé dans l’albumen ; cotylédons plans ou un peu convexes ; radicule
dirigée vers le hile,
— 459 —
Buaus Tourner. inst. 545. — Buis.
Fleurs monoïques jamais réunies dans un involucre commun. Calice
muni de bractéoles, à 4 sépales inégaux et opposés en croix. Corolle
nulle. Fleurs mâles : étamines 4, libres, anthères ovales. Fleurs femelles :
styles 5, libres, persistants, épais, canaliculés en dedans; capsule à trois
pointes, à 5 valves qui portent au sommet 2 pointes latérales résultant
de la division des styles ; ces valves enveloppant trois coques intérieures
coriaces et contenant chacune deux graines. Fleurs en glomérules axil-
laires.
B. sempervirens L. sp. 1594. Buis commun.
Fleurs petites, blanches, fétides, fasciculées à l’aisselle de presque toutes
les feuilles dans les rameaux supérieurs. Anthères ovales sagittées. Cap-
sule dure, réticulée à sa surface, ovoïde, à pointes courtes et divergentes.
Graines noires, luisantes, oblongues-trigones. Feuilles opposées, persis-
lantes, subsessiles, ovales ou elliptiques, entières, fermes, glabres, d’un
vert foncé luisant en dessus, plus clair et presque mat en dessous.
Le bois de buis est un des plus durs et des plus homogènes connus;
sou grain est fin, d'un jaune-citron uniforme, se coupe avec une
grande netteté dans tous les sens et reçoit au beau poli. Il est recherché
des tourneurs, graveurs et fabricants d’instruments de musique. Les
feuilles contiennent 2,89 d’azote pour cent de matière sèche.
Bois montueux, rochers, coteaux arides. Vallée de la Meuse; Mariem-
bourg, Dourbes; Chimay, Charleroi, Sous-la-Buissière, Montigny-sur-roc.
FAMILLE XXII. — CUPULIFÈRES, Acm. Ricu. Ann. 52 et 92.
Fleurs monoïques ; les mâles disposées en chatons cylindriques et plus
rarement globuleux ; les femelles solitaires ou réunies 2-5,rarement plus
dans un involucre, les involueres étant solitaires où groupés, quelquefois
disposés en grappes ou renfermés dans un bourgeon écailleux. Fleurs
mâles : involucre à 5-6 lobes membraneux et inégaux, muni en dehors et
près du sommet d’une écaille bractéale. Etamines 5-56, insérées sur le
réceptacle. Fleurs femelles : involucre uniflore, à limbe 3-4 fide ou 5-4
denté. Périgone à tube soudé extérieurement avec l’involucre, et inté-
rieurement avec l’ovaire, à limbe 3-4 fide. Ovaire uniovulé, 4-loculaire à
la base, supérieurement uniloculaire et biloculaire. Styles 1-2, très-courts;
stigmates 2-4. Ovule dressé ou droit. Involucre fructifère (cupule) très-
accru, foliacé, coriace ou ligneux, quelquefois hérissé d’épines, renfer-
mant complètement le fruit et s’ouvrant en 4 valves, ou le renfermant
incomplètement et alors ne l’entourant quelquefois qu'à la base. Fruit
— 440 —
indébiscent, uniloeulaire par avortement, ordinairement monosperme, à
péricarpe coriace ou ligneux, surmonté du limbe du calice ou présentant
au sommet une cicatrice qui le représente. Graine suspendue au testa
membraneux ordinairement mince. Périsperme nul. Embryon renversé;
cotylédons charnus-huileux, bilobés, sinués-mamelonnés. Radieule
opposée au hile.
Arbres ou arbrisseaux à feuilles caduques ou marcescentes, plus rarement
persistantes, alternes ou éparses, sinuées, dentées, lobées ou incisées, à
nervures parallèles simples. Stipules libres, caduques. Chatons paraissant
en même temps que les feuilles ou avant les feuilles, terminaux ou laté-
raux, solitaires ou groupés, dressés, pendants.
Cupule chargée d’épines, renfermant complétement le fruit 2
1 ? Cupule ligneuse ou foliacée ne renfermant jamais complètement
Les Fe DELA EN PS AS ASE REA A PAL AB LES LA PE cu NA es D ST
Fruits trigones ; fleurs mâles en chatons globuleux pendants . . Fayus.
Fruits arrondis, plans sur une face, convexes sur l’autre ; fleurs
mâles en chatons allongés, cylindriques, dressés. . . . . Caslanea.
19
ou insérees à diverses hauteurs à la partie moyenne d’une
écaille bilobée soudée avec l’écaille bractéale. . 4
Cupule ligneuse; étamines insérées au fond d’un involucre à | 68
divisionsreiliées : : LM ON ANAL TUE NS, A OUR
O1
Cupule campanulée irrégulièrement laciniée-dentée au sommel;
fleurs femelles renfermées dans un bourgeon écailleux . . . Corylus.
Cupule unilatérale, trilobée à lobe moyen beaucoup plus grand
que les latéraux; fleurs femelles en grappes munies de brac-
| Cupule foliacée ; étamines insérées à la base de l’écaille bractéale
HORDE S Se de PR RS Si Le ee SES OR RES
Fagus (Tourner. inst. 84, t. 551.). — Hétre.
Fleurs monoïques : les mâles en chatons globuleux, longuement
pédoneulés, à écailles très-petites et caduques. Écaille bractéale cam-
panulée; 5-6 divisions. Étamines 8-12 insérées au fond du périgone,
sur un disque glanduleux, exsertes ; anthères biloculaires. Fleurs femelles
1-5, renfermées dans un involuere urcéolé subquadrilobé et soudé
extérieurement à de nombreuses bractées linéaires et inégales. Péri-
gone à tube soudé avec l’ovaire, et à limbe libre allongé et lacinié.
Ovaire trigone, à 5 loges uni-biovulées. Styles 5, filiformes, stigmatifères.
Involucre fructifère bte) capsuliforme, ligneux, à 4 valves, chargé
d’épines molles ou coriaces (extrémité libre des bractées) renfermant
complètement 1-5 fruits. Ceux-ci trigones, surmontés par les divisions
piliformes du périgone, à une et rarement deux graines; péricarpe
coriace, velu intérieurement. Cotylédons charnus, irréguliérement
plissés en dedans, fortement cohérents.
— 441 —
Bois lourd, dur, à tissu fibreux dominant, associé à du parenchyme
ligneux disséminé; vaisseaux égaux, petits, isolés, régulièrement dissé-
minés, si ce n’est au bord externe où ils deviennent rares ; rayons
inégaux, les uns larges, indéfinis, peu hauts, assez espacés, les autres
très-fins, invisibles à l’œil nu. Couches régulièrement circulaires, con-
centriques, légèrement rentrantes au passage des gros rayons.
F. sylvatica L. sp. 1416. Hètre des bois, H. commun. — Beukenboom.
Arbre à écorce lisse, blanchâtre ou grisâtre. Feuilles pétiolées, ovales
ou ovales oblongues, courtement acuminées, entières ou sinuées den-
ticulées sur les ?/3 supérieurs ou même fortement et largement dentées ;
ciliées sur les bords, glabres, d’un vert clair, brillant et presque sem-
blable sur les deux faces, minces et coriaces; nervures médianes et
nervures secondaires saillantes en dessous; celles-ci simples, parallèles,
au nombre de 6-8 paires; les unes et les autres garnies, dans le
premier âge, de longs poils soyeux (1). Pétioles et pédoncules pubescents-
soyeux. Bourgeons fusiformes allongés, pourvus d’écailles nombreuses,
imbriquées , presque distiques. La hauteur à laquelle le hêtre peut
atteindre est d'environ 40 mètres, cependant il est rare d’en voir
d’aussi élevés; son tronc varie en grosseur à l’âge de 5 à 400 ans
entre cinq et six mètres de circonférence. Nous en avons mesuré plu-
sieurs sur les bords du canal de Willebrouck, non loin du passage du
chemin de fer de Bruxelles à Gand, qui avaient en moyenne 5,50
à 5,40 et dont l’âge était environ de 115 à 120 ans.
La tige toujours droite et bien cylindrique se maintient jusqu’à
l'extrémité lorsque l’arbre s'est développé en futaie serrée; mais quand
il se développe isolément ou en avenue, son tronc se ramifie à 10 ou
15 mètres en quatre ou cinq fortes branches qui prennent une direction
étalée-ascendante, qui forment une tête ample, ovoïde ou arrondie sui-
vant la distance qui existe entre les arbres.
Les pousses de l’année sont d’un vert olivâtre, couleur qui se main-
tient jusqu’au moment où des lichens viennent lui donner une couleur
grisatre.
L’écorce dépourvue de son épiderme montre extérieurement une
légère couche de suber, sous laquelle se remarque l’enveloppe herbacée
recouvrant une couche de liber. Ces trois zones conservent pendant
toute la vie de l’arbre leur principe vital; jamais il ne se développe
(1) Dans le Fagus syluatica les nervures supérieures d’une feuille correspondent
aux dents, les autres aux sinus. Cette observation faite par M. A. De Candolle se trouve
consignée dans les extraits des actes de la société helvétique des sciences naturelles,
session du 22 août 1864, à Zurich.
Nr
de périderme externe et par conséquent absence de rhytidome ou écorce
morte. L'écorce s’élargit par l’interposition de nouveaux tissus. Cer-
taines grandes cellules de la couche herbacée s’incrustent de substances
minérales et deviennent en quelque sorte pierreuses.
Les bourgeons sont fusiformes, très-allongés, très-pointus, glabres
et luisants. Ils se développent en très-grand nombre, mais beaucoup
ne donnent naissance qu'à des pousses très-courtes, portant des feuilles
qui semblent fasciculées. Ce mode de développement permet aux ra-
meaux du centre de la cime, ainsi qu’à ceux qui prennent naissance
sous le couvert, de produire un grand nombre de feuilles.
Les feuilles du hêtre produisent sur des sujets de 50 ans et à l’hectare,
annuellement 11,600 kil. à l’état vert; 5,100 kil. desséchées à Pair;
4.560 kil. desséchées à 60°. Elles se décomposent lentement.
La fructification du hêtre ne commence que vers l’âge de 60 à
80 ans en massif, à 40-50 ans quand il est isolé. Les fainées abon-
dantes n’ont lieu que tous les 5-6 ans.
La faine est d’une conservation très-difficile, même jusqu'au prin-
temps suivant, il vaut mieux la semer à l’automne ou la stratifier.
Le kilogramme en contient environ 5,500.
Le graines semées peu de temps après la récolte germent de bonne
heure au printemps. La tigelle pousse environ sur une longueur d’un
diamètre environ et présente deux cotylédons repliés irrégulièrement
les uns sur les autres, se développant en deux larges feuilles opposées,
charnues, réniformes, entières, vertes en dessus, d’un blanc soyeux
en dessous.
Les premières années les jeunes plantes croissent lentement, environ
un décimètre de hauteur annuellement; mais passé 5 ans, il prend
son essor. Vers 40-50 ans, il parvient à son maximum d’allongement
annuel; à 100 ans, l’arbre ne s’accroit plus sensiblement en hauteur.
Les couches ligneuses sont 2-5 fois plus épaisses vers le sommet qu’à
la base; c’est ce qui est cause que le tronc du hêtre a un diamètre
qui varie peu de la base au sommet.
L’enracinement du hêtre est peu profond; il dépasse rarement 50 centi-
mètres. Pendant les premières années le pivot s’allonge sans se ramifier ;
mais au bout de 5 à 4 ans quelques racines latérales se développent et
alors le pivot s’arrête dans son développement. Chez l’arbre complètement
développé le volume de la racine est à celui de la tige et de la cime comme
1 : 5 environ.
Le bois est blanc quand on le coupe; il devient rougeâtre à l'air et
passe au gris rougeâtre clair et uniforme lorsqu'il est sec; l’aubier est
blanc. 11 a peu de souplesse, se tourmente et se gerce aisément, est sujet
à la vermoulure et ne prend pas un beau poli ; soumis à des alternatives
de sécheresse et d'humidité, il se conserve peu longtemps, mais il acquiert
assez de durée sous l’eau où dans les lieux constamment humides.
— 445 —
La densité est très-variable; on peut donner comme moyenne le
chiffres suivants :
Coupé en sève 0,822 à 1,04.
Desséché à l'air 0,64 à 0,84.
L'emploi le plus important du hêtre est de servir de combustible. Sa
puissance calorifique a été prise pour unité par les principaux auteurs
qui se sont occupés de cette matière, non qu’elle soit la plus élevée car
celle du charme et du sorbier la surpassent, mais parce qu’elle est la mieux
connue.
Le fruit du hêtre renferme dans sa graine une huile grasse, très-bonne
pour la table et peu colorée, qui a le mérite de se conserver pendant
plusieurs années sans roussir. Les graines, depouillées de leur enveloppe
donnent de 15 à 17 °} de leur poids d’huile.
Bois, futaies, forêts, haies et pares de tout le pays.
Observation. Nous avons remarqué dans un bois à Peuthy (Brabant),
un certain nombre de hêtres qui se feuillaient quinze jours plus tard que
les autres bien que tous étaient plantés en drève et étaient par conséquent
dans une même situation.Nos observations ont été faites pendant plusieurs
années et toujours avons-nous vu ces mêmes retardataires. De Poederlé
signale le même fait.
C'astanea Tourner. Inst. 584, t. 552. Chalaignier.
Fleurs monoïques. — Les mâles en glomérules entourés d’écailles et
disposés en longs chatons filiformes interrompus. Écaille bractéale pro-
fondément 5-6 partite. Étamines 8-15, insérées à la base du périgone sur
un disque glanduleux, exsertes ; anthères biloculaires. Fleurs femelles et
parfois hermaphrodites entourées d’un involucre campanulé, uni-triflore,
soudé extérieurement à de nombreuses bractées linéaires. Périgone à
tube soudé à l'ovaire, à limbe supère et 5-8 fide. Étamines 5-12, ordi-
nairement avortées. Ovaire à 5-6 loges uniovulées ou biovulées. Style
très-court, stigmates en nombre égal à celui des loges. Involucre fructi-
fère capsuliforme, ligneux, chargé d’épines subulées, fasciculées et di-
vergentes, renfermant 1-5 fruits et s’ouvrant en 4 valves. Fruit (cha-
taigne) ovoïde-trigone, subanguleux, à une graine, à péricarpe coriace.
Cotylédons volumineux, charnus, farineux, plissés, fortement cohérents,
recouvrant la radicuie.
Bois à tissu fibreux serré et à parois épaisses, subdivisé, dans chaque
couche, par du parenchyme ligneux, en zones concentriques mal cir-
conscrites et peu apparentes; vaisseaux inégaux, gros dans la zone
interne, petits et groupés en lignes rayonnantes flexueuses, quelquefois
rameuses, dans la zone médiane et externe. Rayons médullaires très-
minces.
— 444 —
C. Vulgaris Lam. dict. 1. 708. C. Vesca GarrTN. fruct. 4, p. 181.
Faqus castanea L. sp. 1416. Chätaignier commun. — Oprechte
kastanie-boom.
Arbre atteignant souvent de très-grandes dimensions, à branches éta-
lées, à végétation très-rapide particulièrement depuis sa jeunesse jusque
vers 50-60 ans ; doué d’une très-longue longévité.
Feuilles pétiolées, longues d'environ 2 décimètres, oblongues-lancéo-
lées, acuminées, bordées de fortes dents cuspidées, qui correspondent
aux nervures ; fermes, glabres et luisantes sur les deux faces ou pour-
vues en dessous, dans la jeunesse, de poils raides, appliqués ; d’un vert
plus foncé en dessus qu’en dessous; à nervure médiane et nervures
secondaires saillantes en dessous, ces dernières droites, simples, paral-
lèles, nombreuses. Bourgeons n’offrant que deux écailles à l’extérieur,
glabres, courtement ovoïdes, obtus, d’un vert jaunâtre.
Croissant isolément il forme une tête très-large, tandis qu’en massif
la tige s'élève droite et à une grande hauteur pour se ramifier comme
celle de nos chênes.
Le système radiculaire consiste en un pivot assez allongé et de nom-
breuses et fortes racines latérales.
L'écorce sur les jeunes pousses est d’un brun olivâtre, marquée de
lenticelles allongées. Plus tard elle devient d’un gris argenté assez sem-
blable à celle du chêne et reste lisse et brillante jusqu’à 15-20 ans. Vers
cet âge un périderme interne s'organise par plaques dans l’épaisseur
des feuillets du liber et repousse ceux-ci au dehors, sous forme de
rhytidome épais, persistant, largement et profondément gereuré en lon-
gueur, de couleur brune assez foncée, qui rappelle complètement celui
des vieux chênes.
La fructification du châtaignier varie suivant les endroits ou il croit et
suivant les expositions. Isolé il peut commencer à donner quelques fruits
vers 25 à 50 ans; cependant nous en avons vu porter fruit bien avant cet
âge mais d’une manière très-irrégulière. En massif la fructification est
plus lente.
Les cotylédons sont hypogés et se pourrissent après avoir été épuisés.
Les feuilles chez la plante d’une année sont semblables à celles qui se
développeront plus tard. La végétation est rapide dès les premières
années quoique la reprise des replants soit assez lente.
Le châtaignier repousse très-bien de souche jusqu'à un âge assez
avancé, il donne naissance à jets d’une végétation extraordinaire.
Le châtaignier n'existe en Belgique qu’à l’état subspontané. Il préfère
les terrains siliceux. En France il n’est spontané que dans le midi et
le centre.
Le bois est de même couleur que celui du chène; l’aubier en est égale-
ment blanc et nettement tranché ; il a le même grain, les mêmes tissus,
— 445 —
mais non les rayons médullaires; les siens sont très-minces et par
conséquent il n’est jamais maillé.
Le bois pèse, vert, 0,84; desséché à 60°, 0,58. Celui d’une tige de
70 ans, provenant de la Corse, a donné, complètement desséché à l’air,0,65.
Le châtaignier a une grande importance par son bois employé à diffé-
rents usages, et surtout par son truit qui, dans plusieurs parties de la
France, constitue la nourriture principale et quelquefois unique du
pauvre. En Belgique, il n’a qu’un intérêt forestier; on le cultive en
raspe dans les terrains siliceux et là où des sujets forts donnent du fruit
il est loin d’avoir les qualités des belles variétés qui nous viennent du Luc.
Comme bois de chauffage, il parait inférieur au chêne avec lequel il
partage l'inconvénient de pétiller au feu et de produire un charbon qui
noircit rapidement.
Quercus Tourner. inst. 852, t. 549. — Chêne.
Fieurs monoïques. Fleurs mâles en châtons filiformes, interrompus,
sans écailles bractéales. Involucre à 6-8 divisions inégales, ciliées.
Étamines 6-10, insérées à la base du périgone sur un disque glandu-
leux, exsertes ; anthères biloculaires. Fleurs femelles solitaires, au centre
d’un involucre accressent et composé de bractées écailleuses, imbriquées
et soudées en une cupule. Tube du périgone soudé à l'ovaire; limbe
supère, à 6 divisions ou obscurément denticulé. Ovaire à 5-4 loges
biovulées ; style court, épais; stigmates en nombre égal à celui des loges.
Cupule indurée-ligneuse, entourant seulement la partie inférieure du
fruit, à bractées soudées dans presque toute leur longueur ou libres et
étalées au sommet, molles et jamais épineuses. Gland ovoïde ou oblong,
ombiliqué au sommet et mucroné par le limbe périgonal et le style,
uniloculaire, à une graine par avortement; péricarpe coriace, luisant.
Cotylédons plans-convexes, charnus-farineux, recouvrant la radicule.
Bois dur et lourd, d’un brun fauve à aubier blanc, en général net-
tement circonserit. Tissu fibreux, très-serré, à parois épaisses, de
consistance presque cornée, partagé en zones concentriques, crénelées
par du parenchyme ligneux, féculifère, de couleur plus claire. Vais-
seaux inégaux; gros et serrés dans le bois de printemps, décroissant
jusqu’au bois d'automne où ils sont petits et peu abondants ; rarement
presque égaux ; groupés avec du parenchyme suivant des lignes rayon-
nantes ondulées. Rayons médullaires inégaux, les uns épais, longs ou
indéfinis, hauts, assez espacés, produisant de larges moulures nacrées
quand le débit du bois est fait dans une direction convenable; les
autres très-petits et serrés. Canal médullaire pentagonal.
Pédoncules fructifères presque nuls ou à peine égaux aux pétioles ;
feuilles manifestement pétiolées. . . . . . . . . . Q.sessiliflora.
Pédonceules fructifères cinq à six fois plus longs que les pétioles ;
feuilles très-brièvement pétiolées ou sessiles . . . . . . Q.pedunculata
— AG —
1 @. sessiliflora Sx. F1. brit. 5, p. 1026. Chéne à fleurs sessiles. —
Eikenboom.
Arbre plus ou moins élevé, à branches souvent tortueuses. Feuilles à
pétiole égalant le 5®e ou le 8° de la longueur du limbe ; obovales oblon-
gues, insensiblement prolongées en coin ou échancrées en 2 petites oreil-
lettes à la base ; sinuées-lobées ou pinnatipartites, à lobes plus ou moins
nombreux, arrondis, oblongs ou triangulaires, entiers ou sinués-lobés,
obtus ou aigus ; fermes et presque coriaces dans leur entier développe-
ment, glabres et luisantes, d’un vert foncé en dessus, plus claires, ou
même glauques, mates et toujours plus ou moins pubescentes, au moins
aux aisselles des nervures, parfois grises-tomenteuses, en dessous ; ner-
vation plus ou moins serrée, formant 5-8 paires de nervures pennées.
Pédoncules presque nuls ou à peine égaux aux pétioles. Cupules sessiles
sur le pédoneule très-court, à écailles courtes et apprimées. Glands ovoï-
des subglobuleux, cylindriques-oblongs de taille très-diverse, terminés
par une pointe courte, sur laquelle on reconnait encore la structure des
stigmates.
Bois, s’observe plus rarement que le Q. pedonculata.
2. @. pedunculata Euru. are. n° 77. Chène pédonculé.
Arbre élevé à cime composée de quelques grosses branches principales
plusieurs fois coudées. Feuilles brièvement pétiolées ou subsessiles,
obovales, oblongues, se retrécissant insensiblement jusqu’à la base, tou-
jours formée de deux petites oreilles échancrées et contournées ; sinueu-
ses au pennatilobées, à lobes entiers, irréguliers, arrondis, obtus, muti-
ques; de consistance herbacée, d’un vert clair mat ou à peine luisant en
dessus, un peu glauques en dessous, toujours entièrement glabres sur
les deux faces, même aux aisselles des nervures. Fruits agrégés ou épars
vers le sommet d’un long pédoncule cinq à six fois plus long que le
pétiole. Cupule hémisphérique, plus ou moins embrassante, à écailles
planes-apprimées, relativement peu nombreuses, largement triangulaires
et émoussées à l'extrémité, brunes et glabres ou très-faiblement et cour-
tement grisätres-tomenteuses. Glands ordinairement ovoïdes.
Bois.
Les deux espèces que nous venons de décrire étaient considérées
par Linné comme ne constituant qu’un seul et même type. Cette
manière de voir est celle que M. Gay a développée dans son beau
travail sur les chênes (1), et M. Alph. Decandolle, dans son étude sur
(1) Ann. des se. nat., série 4, v. 6.
— 4A4T —
l'espèce à l’occasion d’une révision de la famille des Cupulifères (1),
arrive aux mêmes conclusions que M. Gay. « Le travail minutieux, dit
M. Alph. Decandolle, auquel je me suis livré sur les formes des chênes,
m'a causé sur un point une véritable satisfaction, celle d’être arrivé
par une voie lente, mais précise, à l’opinion de Linné touchant
l'unité spécifique de notre chêne commun, Quercus robur (2. »
Si nous ne nous sommes pas rallié à la manière de voir de MM. Gay
et Decandolle, ce n’est pas que nous soyons bien édifié sur les deux
formes spécifiques que nous avons admises; au contraire, nous recon-
naissons avec ces auteurs la difficulté de trouver des caractères fixes
alors que l’on compare entre eux un grand nombre d'échantillons
récoltés sur un même sujet ou sur des sujets différentss mais des
études plus complètes nous sont commandées avant de formuler notre
opinion qui penche du reste beaucoup vers celle des deux auteurs cités.
Les caractères que l’on peut tirer de la longueur des pétioles pour
distinguer les Quercus sessiliflora et pedonculata sont de bien peu de
valeur. Ainsi, sur un même rameau de Q. pedunculata avons-nous ob-
servé à la base des feuilles manifestement sessiles ; tandis qu’au sommet
le pétiole acquérait une longueur de 8 à 10 millimètres ; au contraire,
chez le Q. sessiliflora, nous avons constaté des pétioles variant entre 1
et 5 centimètres. Cette dernière remarque est du reste conforme à ce que
dit M. A. Decandolle « rien de .plus commun dans les chênes que la
variation de 1 à 5 dans la longueur du pétiole sur le même rameau'5). »
Nos échantillons d'herbier n’ont fait que confirmer, en partie, une
autre assertion de M. De Candolle qui dit que « sur une dizaine d’échan-
tillons en fruits du Quercus robur pedunculata var. vulgaris, un varie de
6 lignes à 18; sur deux échantillons de la variété sessiliflora ambigua,
l’un varie de 2 à 7 lignes, l’autre de 5 à 9; sur 25 échantillons de la
variété sessiliflora communis, un varie de 5 à 10 lignes ; sur 20 de la
variété sessiliflora lanuginosa un varie de 2 à 8 lignes, un autre de 0
à 6 lignes (4). »
Voilà donc les caractères de longueur des pétioles et des pédoncules,
considérés comme propres à limiter les deux formes, qui varient singu-
lièrement de l’une à l’autre.
Ce ne sont pas ces deux seuls caractères qui varient dans les deux
formes qui nous occupent. M. Mathieu dit: « Il est impossible de se
figurer les innombrables modifications du chène rouvre (l’auteur admet
les deux espèces) suivant les climats, les expositions et les sols, si on ne
(1) Bibl. univ. Arch. des sc. phys. et nat. de Genève, liv, de novembre 1862.
(2) Ibid. p. 25.
(3) Ibid., liv. de novembre 1862, p. 8.
(4) Ibid., p. 14.
— 148 —
les a observées soi-même avec attention et sur une grande échelle. Elles
offrent, principalement sur les terrains secs et calcaires, une véritable
anarchie. Les inflorescences, les cupules, les glands, les feuilles et jus-
qu'aux écorces présentent successivement des caractères qui, dans bien
des genres, seraient, sans contredit suffisants pour distinguer des espèces
nouvelles ; mais ici leur inconstance est telle et ils se fondent si bien les
uns dans les autres qu’il a été impossible, jusqu’à présent, de les em-
ployer utilement, même pour reconnaitre les variétés avec une certitude
suffisante (1). »
Une forme remarquable, très-voisine du @. sessiliflora, est le Q. pu-
bescens Willd. considérée par certains auteurs comme espèce et par
d’autres comme simple variété du Q. sessiliflora. On la rencontre dans
certaines parties du Hainaut, quoique rarement, et M. Crepin l'indique
dans la province de Namur. Elle se distingue à ses feuilles tomenteuses
sublaineuses dans le jeune âge et plus ou moins pubescentes en dessous à
l’âge adulte.
Suivant M. Mathieu (2) le bois du Q. sessiliflora est un peu plus lourd
que celui du chêne pédoneulé et sa puissance calorifique est également un
peu plus considérable. D'après Hartig la pesanteur du bois de chêne est
très-variable ; elle est en moyenne de 0,925 à l'état vert; 0,786, desséché
à l'air; 0,596, complétement desséché à l’étuve.
L’écorce, chez nos chènes, présente un liber qui s'accroit activement
pendant toute la vie et vers un certain âge il se produit dans ses feuillets
extérieurs des lames nombreuses de périderme qui déterminent la mort
de l'enveloppe subéreuse et de la couche herbacée et forment un rhyti-
dome épais, noirätre, plus ou moins profondément et largement gercuré.
Les chiffres suivants donnent une idée générale de la teneur en tannin
des écorces et de quelques autres organes des chênes.
L'écorce entière d’un vieux chêne (Q. pedunculata) . 6,5 p. °l
LP ah 4 (D 0 RNA ER AlT CRT ONE A UE 4
DedberincEt cu ér Que Ole: LOI OT ME
Le liber d’un jeune chêne . :. . . : . . . 16
Es noix detpalle tot -#1eutrert A0 URL NME RUE 26
1 faut suivant Hermbstaedt pour tanner 0,50 kil. de peau desséché :
kil 3,27 de jeune écorce.
2,02 de fruits.
2,58 de feuilles.
Les glands, semés à l'automne, germent au printemps en quelques
semaines. La radicule apparaît la première sous forme d’un long pivot
(1) Flore forestière, p. 342 et 245.
(2) Marmeu, F1. forestière, p 24.
— 449 —
simple qui s'enfonce dans le sol; 8 jours après seulement la jeune tige se
dégage et s'élève dans l’air en produisant immédiatement des feuilles
alternes et caractéristiques ; les cotylédons sont hypogés. Le jeune chêne
peut acquérir à la fin de la première année 1-2 décimètres de hauteur.
La racine, chez les vieux chênes, est constituée par un pivot, plus 6 à 8
ramifications, lesquelles finissent par l'emporter sur le pivot qui ne tarde
pas à s'arrêter dans sa croissance.
Les souches, même âgées, se maintiennent longtemps; elles donnent
pendant une longue suite d’années des rejets vigoureux. Le bois de
souches et de racines, en coupant à 0,50 du sol, est de 14-17 °}, du
volume total.
La puissance calorifique du bois de chêne est à celle du hêtre comme
85 : 100. La vieille écorce, au contraire, a une puissance calorifique très-
élevée, qui est à celle du bois de hêtre comme 108 : 100.
Le charbon de chène est estimé; il est en poids à celui du hêtre comme
91 : 100.
Les glands sont très-recherchés des pores; aussi dans les localités où
les bois de chênes existent, a-t-on soin d’y mener ces animaux pour se
repaitre de ces fruits. Depuis plusieurs années les glands toréfiés ont été
conseillés comme succédané du café.
Corylus. Tourner. inst. t. 547. Coudrier.
Fleurs monoïques; les mâles en châtons cylindriques, compactes,
à écailles en bractéoles imbriquées. Étamines 6-8, insérées à diverses
hauteurs à la partie moyenne d’une écaille bilobée qui est soudée en-
dehors avec l’écaille bractéale correspondante ; filets très-courts ; an-
thères unilobées, barbues au sommet, s’ouvrant par une seule fente
longitudinale. Fleurs femelles renfermées dans un bourgeon écailleux,
à écailles entières, les écailles inférieures du bourgeon stériles, les
supérieures fertiles, donnant chacune naissance à un ou deux invo-
lucres à leur aisselle. Involucre uniflore ou biflore, accrescent, velu,
campanulé, irrégulièrement bi-trilobé, à lobes laciniés. Calice à tube
soudé avec l'ovaire, à limbe très-petit, denticulé. Ovaire à deux loges
uniovulées; styles 2, filiformes, à surface stigmatifère. Cupule foliacée,
un peu charnue à la base, campanulée dans sa partie inférieure, ouvert
et irrégulièrement lacinié-denté au sommet, contenant un seul fruit.
Fruit (noisette) ovoïide ou oblong, uniloculaire et monosperme par
avortement; péricarpe ligneux, lisse, à endocarpe fibreux. Graine à
testa membraneux, mince, présentant d’un côté les fibres rameuses
du raphé et de la chalaze. Cotylédons plans d’un côté, convexes de
l’autre, débordant la radicule.
Bois entièrement blanc, semblable à celui du charme, mais demi-
dur et demi-lourd seulement avec des zones ligneuses, régulièrement
31
— 50 —
circulaires. Fibres entremélées de cellules ligneuses, abondantes. Vais-
seaux égaux, petits, disposés en séries rayonnantes de 2-16, à peu près
uniformément répartis ou un peu plus serrés dans la zone interne.
Rayons médullairesinégaux ; les uns très-fins, les autres gros et bauts, for-
més de rayons très-minces, alternant avec des lames de tissu fibreux, dé-
pourvues de vaisseaux. On remarque souvent au milieu de ce bois de
petites trainées d’un tissu cellulaire, particulier, rougeûtre.
C. Avellana L. sp. 1417. Coudrier noisetier. — Hazelnoteboom ou
Hazelaar.
Arbrisseaux rameux dès la base, dont les jeunes pousses sont héri-
sées de poils glanduleux, rougeâtres. Bourgeons courts, ovales-arrondis,
presque obtus, recouverts de plusieurs écailles imbriquées-spiralées ,
un peu frangées sur les bords. Feuilles pétiolées, obovales-orbiculaires,
dont la plus grande largeur correspond au 5/4 de la longueur, brusque-
ment acuminées , cordées à la base, doublement dentées, quelquefois
sub-trilobées au sommet, vertes, presque concolores, couvertes sur Îles
deux faces, dans la jeunesse, de longs poils mous; à peu près glabres
plus tard, si ce n’est aux aisselles inférieures, à nervation habituelle-
ment formée de six paires de nervures pennées. Chatons mâles, sessiles,
pendants, commençant à paraitre à la fin de l’automne avant la chute
des feuilles, et se développant aux premiers jours du printemps, avant
l'apparition des feuilles.
F1. janvier-avril. Fr. fin de septembre. — Bois, haies.
Le coudrier peut atteindre 4 à 5 mètres d’élévation et forme ordi-
nairement un gros buisson dont les maitresses branches finissent
par se couronner. Des jets droits, vigoureux, et très-allongés se déve-
loppent de la souche ou de la racine. Si on a soin de les couper on
peut obtenir des noisetiers à tige et formant petit arbre dont la tête est
très-étalée.
La fructification a quelque importance vers l’âge de dix ans, mais
les sujets ne donnent une abondante récolte qu'à la condition que l'air
et le soleil puissent les frapper de tous côtés ; en massifs, il n'y a que
les pieds de Ja lisière qui donnent du fruit d’une manière normale;
ceux du centre ne fructifient que tous les 5-4 ans.
L’enracinement chez la jeune plante consiste en un pivot, qui est
couvert de chevelu et qui s’allonge jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans;
passé cette période, il se développe plusieurs racines latérales dont l’une
d’elle prend le dessus.
L’écorce, sur les jeunes branches, est d’un gris mat, puis d’un
brun rougeñtre, marquée de lenticelles assez abondantes, couverte de
finesmembranes qui proviennent de l’exfoliation de l’enveloppe subéreuse.
Cette écorce devient ensuite d’un gris argenté rougeûtre et reste lisse,
— 451 —
en présentant une disposition à s’enlever par lanières circulaires comme
celle des cerisiers. On y trouve alors les trois zones : enveloppe subéreuse,
couche herbacée et liber. Ce n'est qu'à un âge avancé qu’il se développe
un périderme intérieur, résistant, dans les feuillets du liber et que
celui-ci repousse au dehors, forme un rhytidome gerçuré écailleux, que
l’on n’observe habituellement qu’à la base des plus vieux pieds. Cette
écorce contient 2,70 ‘/, de tannin.
Le bois de noisetier pèse 0,92 à l’état vert; 0,545 à l’état sec. La
puissance calorifique, mesurée par l’eau évaporée, est à celle du hêtre
comme 90 : 100.
Le noisetier mérite peu de figurer dans la liste des essences fores-
tières, bien que des observations précises aient montré que son pro-
duit en matières ligneuses est assez considérable dans les terres qui
lui conviennent. On ne le voit guère composer de petits bois, et d’un
autre côté il est peu avantageux comme raspe et en mélange, parce
qu’il ne supporte que difficilement le couvert des arbres touffus.
On l'utilise pour confectionner des cercles qui sont de bonne qua-
lité. On en fait également des meubles rustiques dont la conservation
est prolongée.
L'aspinas L. gen. n. 1075 part. — Charme.
Fleurs mâles en chatons cylindriques, à écailles bractéales imbriquées.
Étamines 6 à 15 ou plus, insérées à la base de l’écaille braétéale ; filets
très-courts ; anthères unilobées, barbues au sommet, s’ouvrant par une
seule fente longitudinale. Fleurs femelles en grappes munies de bractées
petites caduques qui donnent chacune naissance, à leur aisselle, à deux
involucres pédicellés. Involucre uniflore, foliacé, accrescent, trilobé.
Calice à tube soudé avec l'ovaire, à limbe denticulé. Ovaire à 2 loges unio-
vulées ; styles 2, filiformes, à surface stigmatifère, sondés à la base.
Capsule foliacée-mambraneuse, veinée, réticulée trilobée, à lobe moyen
beaucoup plus grand que les latéraux, embrassant le fruit qu’il cache en
dehors. Fruit ovoïde-comprimé, marqué de côtes longitudinales, surmonté
du limbe du calice, uniloculaire-et monosperme par avortement : péri-
carpe ligneux. Cotylédons plans d’un côté, convexes de l’autre, débor-
dant la radicule.
Arbre plus ou moins élevé, à bois dur, lourd, compacte, entièrement
blanc. Tissu fibreux homogène, fortement épaissi, entremélé de cellules
ligneusces ; vaisseaux presque égaux, petits, disposés 2-7 en séries rayon-
nantes, à peu près uniformément répartis, si ce n’est sur la zone externe
où ils manquent. Rayons médullaires inégaux.
— 4592 —
C. betulus L. sp. 1416. Charme commun, charmille. — Haagbeeck
ou Wielboom. |
Arbre plus ou moins élevé à branches étalées, à écorce d’un gris
cendré, lisse, très-mince, à tige peu régulière, creusée longitudinale-
ment de larges cannelures arrondies peu profondes ; bourgeons ovoïdes-
aigus. Feuilles pétiolées, ovales ou oblongues, aiguës ou acuminées,
arrondies ou un peu cordées à la base, doublement dentées, peu
luisantes, glabres et vertes en dessus, d’un vert un peu plus pâle et
faiblement pubescentes près des nervures en dessous ; limbe paraissant
gaufré entre les nervures secondaires qui sont saillantes, droites, paral-
lèles, au nombre de 10 à 15 de chaque côté. Chatons paraissant en même
temps que les feuilles ou un peu avant les feuilles. Chatons mâles
pendants, latéraux, ordinairement solitaires, portés sur les rameaux
de l’année précédente. Les femelles solitaires, terminant les rameaux
de l’année précédente, un peu lâches et pendantes à la maturité.
La fructification commence vers l’âge de 20 ans; elle est parfois très-
abondante.
Il faut 25000 à 50000 glands de charme pour un kilog. Semés en au-
tomne, quelques-uns de ces fruits germent au printemps suivant, la plu-
part à celui de la seconde année.
Le jeune charme paraît avec deux feuilles cotylédonaires ovales, entiè-
res, un peu charnues, très-faiblement pétiolées. La végétation est lente.
L’enracinement est très-variable. Le jeune plant a une forte racine
pivotante dont l'importance est en raison de l’ameublissement du sol.
Plus tard des racines latérales l’emportent sur le pivot qui ne tarde pas à
s'oblitérer. Le bois de souche et des racines équivant à 20-24 °/, du bois
superficiel.
Le bois de charme est très-facile à reconnaitre à ses accroissements
irréguliers, flexueux, à sa couleur blanche, à son poids, à sa dureté; seul
parmi les bois durs, il présente des rayons trés-prononcés dans le sens
de la fibre ligneuse. Il est plus lourd que le hêtre dans le rapport de
119 : 100; desséché à l’air, il pèse, en moyenne, 0,696.
La valeur calorifique du bois de charme dépasse celle du hêtre de
3, 5°. Il n’est pas employé comme bois de construction vu son peu de
durée ; il est excellent pour le charronnage, pour les mécaniques. Dans la
carbonisation du bois de charme sec, on a obtenu un charbon qui faisait
50, 2 °/, du volume et 51 */, du poids du bois employé.
Le feuillage est recherché par le bétail et peut rendre des services dans
certains cas. D’après Hartig, l’hectare, à 12 ans, peut en donner près de
16,000 kil. à l’état vert, qui se réduisent à 4,100 kil. par la dessication
à l’air. Son écorce peut être utilisée pour la teinture en jaune et même
pour le tannage des peaux. Les glands contiennent une huile douce qui
rappelle, au gout, celle de la noisette.
Bois, haies, Flor. Avril-Mai. Fruit. Juillet-Août.
— 455 —
FAMILLE XXII. — SALICINÉES. Acu. Riom. élem. bot. éd. 6, p. 626.
Fleurs dioïques, les mâles et les femelles solitaires à l’aisselle de brac-
tées, disposées en chatons cylindriques, plus rarement oblongs. Ecailles
entières, incisées ou laciniées. Disque persistant réduit à une ou deux
glandes nectarifères occupant la base des organes sexuels (Salix) ou en
forme de capsule entourant l’ovaire ou donnant insertion aux étamines
(Populus). Fleurs mâles : Étamines 2-12 ou plus; filets filiformes, libres
ou soudés dans une étendue variable; rarement deux étamines soudées
dans toute leur longueur; anthères bilobées, à lobes paralièles s’ouvrant
longitudinalement. — Fleurs femelles : calice nul, ovaire sessile ou pédi-
cellé, non soudé avec le disque, uniloculaire ou incomplètement bilocu-
laire; placentas pariétaux, linéaires, courts; ovules nombreux, ascen-
dants, réfléchis; style indivis, quelquefois presque nul; stigmates 2,
émarginés, bifides ou bipartites, plus rarement entiers. — Fruit petit
capsulaire, ovoïde-conique ou fusiforme, polysperme, à déhiscence loculi-
cide, s’ouvrant du sommet à la base en 2 valves qui s’enroulent en dehors
et portent les graines à leur base.
Graines très-petites, ascendantes, à testa membraneux, entourées
de longs poils soyeux ascendants qui naissent au niveau du hile. Péri-
sperme nul. Embryon droit à cotylédons oblongs, plans d’un côté, con-
vexes de l’autre. Radicule dirigée vers le hile.
Arbres ou arbrisseaux. Feuilles caduques, alternes ou éparses, entières
ou dentées, rarement lobées, pétiolées ou atténuées en pétiole; stipules
libres, foliacées ou membraneuses, persistantes ou caduques, souvent
nulles. Chatons paraissant en même temps que les feuilles ou avant les
feuilles, naissant de bourgeons particuliers, solitaires, sessiles ou termi-
nant des ramuscules latéraux.
Ecailles des chatons entières. Disque réduit à 1-2 glandes;
ébamines 2-54 Din TER AE AE An Br PES 7 rrr
Ecailles des chatons incisées ou laciniées. Disque en forme de
cupule;; étaninesSan12 00 NE LOTS SES Do ri ae
Saliæx Tourner. inst. t. 564.
Chatons cylindriques ou ovoïdes, redressés, paraissant avant ou
avec les feuilles; écailles à bords entiers, offrant à leur base interne
1 ou 2 glandes ; 2-5 étamines libres ou soudées plus ou moins com-
plètement entre elles, à anthères biloculaires, ou 1 ovaire libre,
sessile ou pédicellé, surmonté d’un style allongé ou presque nul et
de 2 stigmates entiers ou bifides. Arbrisseaux, sous-arbrisseaux ou
arbres à feuilles allongées, entières ou dentées, à bourgeons revêtus
d’une seule écaille, complètement embrassante et close de toutes
parts, laineuse intérieurement.
— 454 —
Bois mou, poreux, léger, blanc ou rougeñtre. Tissu fibreux à fibres
larges et à parois minces, mêlé de parenchyme ligneux dispersé et
sans relations avec les vaisseaux. Vaisseaux dominants, presque toujours
isolés ou rarement groupés 1-5 ensemble, uniformément répartis.
Rayons très-minces, égaux. Canal médullaire pentagonal. On observe
cà et là de petits amas de tissu cellulaire, qui forment des taches
ou lignes brunes disséminées.
Les Saules de la Flore belge forment une série d'espèces qui, de
la taille d’un petit buisson à branches étalées sur le sol, s'élèvent
aux dimensions d'un grand arbre.
Leur écorce présente dans son organisation d’assez nombreuses
modifications, suivant les espèces que l’on observe. Tantôt le liber
s’accroit avec activité; des lames de périderme s'organisent dans ces
feuillets extérieurs, font périr et tomber l'enveloppe herbacée et
donnent naissance à un vhytidome brun, persistant, longitudionale-
ment gercuré. Cette modification peut se produire de bonne heure
et constituer une écorce épaisse, largement crevassée, rappelant celle
du chêne ou du tilleul, ou ne survenir qu'à un certain âge et
former une écorce plus mince, plus superficiellement gereurée. Tan-
tôt, au contraire, leliber ne se développe qu'avec lenteur et emploie
5-4 ans pour organiser une seule de ses couches; il ne devient
plus le siège d’une formation péridermique interne et l'enveloppe
herbacée qui le recouvre reste toujours vivante. Deux cas se pré-
sentent alors : vers 8-10 ans, il se forme un périderme dans l'épaisseur
du parenchyme vert et lécorce, lisse et gris-verdâtre jusque-là,
s’écaille en lames à peu près comme celle du platane, ou bien le
périderme reste toujours superficiel, l'écorce, semblable à celle du
hètre, s’épaissit peu et se maintient unie jusqu'à un âge avancé.
La coloration de la jeune écorce varie singulièrement chez une
même espèce, le Marceau, par exemple.
La végétation des Saules est excessivement rapide pendant les pre-
mières années, mais se ralentit de bonne heure.
La plupart des espèces ont une racine plutôt traçante que pivo-
tante.
Le bois des Saules est mou, léger et la plupart du temps il est
impossible de le distinguer spécifiquement; il est tantôt blanc (Saule
fragile, viminal, etc.), tantôt rougeûtre (Saule blanc, Marceau, cen-
dré, etc.).
Les Saules fournissent un médiocre combustible qui brüle très-
rapidement avec une flamme vive et claire, mais en produisant un
coup de feu d’une haute température.
L'écorce est riche en principes astringents et dans les contrées du
nord de l’Europe, où le chène fait défaut, on l'utilise pour le tan-
nage. On peut aussi en extraire des matières tinctoriales jaunes,
— 455 —
rouges, brunes ou noires; enfin elle contient une essence oxygénée
amére, cristallisable, la Salicine, qu'on a essayée, mais sans grands
succès, comme succédané de la quinine.
©!
10
2
O1
FEUILLAISON.
Feuilles 5-10 fois aussi longues que larges , . . . . .
Feuilles au plus 5 fois aussi longues que larges , . . . .
Feuilles lisses ou luisantes en dessus. . . . . . .
Feuilles lisses ou finement ridées, mates en dessus . , , .
Pétioles glanduleux, rameaux non efflorescents , . , , .
Pétiole non glanduleux ; jeunes rameaux efflorescents . ,
Jeunes pousses arrondies ; feuilles glabres ou soyeuses. , .
Jeunes pousses sillonnées au sommet; feuilles très-glabres, .
Feuilles vertes ou légèrement glauques en-dessous, finalement
RARES ON ER PRE A EN RER AT NEERSR
Feuilles plus ou moins soyeuses à reflets argentés, surtout en
ESSOUS PP AE ee IEEE ELLE TES US QU der PACE Pas
SOUS -ATDTISSEAUÉAMDAN EU OS EC EN SU
Arbre ou grand arbrisseau non rampant . . . , . . .
Feuilles blanches soyeuses en dessous à bords enroulés. , .
Feuilles lisses a bords non enroulés
Feuilles presque sessiles, obovales lancéolées . . . . .
Feuilles allongées-lancéolées acuminées . . , . . .
Feuilles en dessus d’abord pubescentes, finalement glabres,
presque lisses, vertes et luisantes; tiges et rameaux arrondis
Feuilles restant pubescentes et d’un vert gris en dessus ; tige
et rameaux irrégulièrement arrondis
s
Jeunes pousses robustes, grises-tomenteuses sur toute la lon-
aueur ansiqueles DourseOnS SU NE NE MINE UE
Jeunes pousses grèles, poilues à l’extrémité seulement ; bour-
SCORE IAUTES) | MANS ES ASE EC RNNRC LINE PSE MERE ANA NIET
FLORAISON.
te Ce MAR nee Era nne EN OR
Hitamnines 2 1 SIL SRE Ne
Etamines 1 (2 étamines complètement soudées) . . . .
Etamines 2 à filets complètement libres ou soudés dans une
partie seHlemenEe AN
. . . . .
Filets soudés jusqu’à la moitié de leur longueur.
Filets complètement libres .
Bractees:discolores SNA UE AMEN rIC
Bractées concolores ann et ere Ur
© Ww
4
S. Daphnoïdes.
S, amygdalina.
Un
fragilis.
S. alba.
S. repens.
7
S. viminalis.
8
S. purpurea.
S. rubra.
S. Caprea.
10
S. cinerea.
S. aurita.
S, Amygdalina.
2
S. purpurea.
E
3
S. rubra.
4
b
10
5 Ovaire sessile. . . . . . . . . . : È è : S S. viminalis.
Uvaire pédicellé.. Pat}. 20 4700) 0e 00e MO ER RSR NE
6 Ecorce couverte d’une efllorescence glauque, . - . . S. Daphnoïdes.
Ecorce ne présentant pas ce caractère". AN SOLOCENENRT Rec
- Ecorce des rameaux et bourgeons pubescents . . . . S, cinere«.
Ecorce et bourgeons glabres . . . . . . . . . . 8
8 Arbre ou buisson à rameaux dressés . . . . . . . . 9
Petit arbrisseau ou sous-arbrisseau à rameaux étalés rampants. S, repens.
S
9 Chatons mâles longs de 20 mill. environ . . Caprea.
Chatons mâles longs de 10 à 15 mill. S, aurila.
10 Pédicelle de l'ovaire plus court ou égalant la glande, . . S alba.
Pédicelle 2-5 fois plus long que la glande. . . . . . . S. fragilis
Secrion I. TRIANDRIE. — Fleurs müles à trois étamines.
1. $. amygdalina L. sp. 1445; GRex. Gon. F1. fr. 5, p. 126; Kocu,
Syn. 558, Kocu, Sal. europ. 18 ; Dumrr. Sal. 27. WesmL. not. 5 et
exsic.; S. triandra L. sp. 1442; Dumrr. Sal. 50 ; SErin6, Ess. 75;
F1. jard. p. 57. Cosm. germ. FI. par. 502, Ico. xxvur, F. d. Saule
à feuilles d’amandier. — Drymans Wilge ou Amandel Wilge.
Chatons contemporains des feuilles, portés par un pédonceule feuillé,
étalé, dressé. Chatons mâles, grêles, lâches, longs de 40 à 50 mill. y com-
pris le pédoncule ; bractéoles ovales, glabres au sommet, munies de poils
crépus à la base, atteignant le tiers des filets; étamines trois, à filets très-
légèrement soudés à la base qui est poilue. Chatons femelles longs de
60 à 70 mill. à axe feuillé plus long que dans les chatons males; brac-
téoles couvertes de poils courts, à sommet atteignant la base de la capsule
ou la dépassant légèrement; capsule ovoïde-conique, obtusiuscule, glabre,
portée sur un pédicelle de 2 mill., trois fois aussi long que la glande;
style court, stigmates horizontaux émarginés, divariqués. Feuilles oblon-
gues lancéolées ou oblongues elliptiques, 5-5 fois aussi longues que lar-
ges, à bords moyens le plus souvent presque parallèles ; acuminées, par-
fois assez brusquement; très-glabres, même dans la Jeunesse, fermes et
coriaces, d’un vert foncé luisant en dessus, d’un vert plus clair
moins Jluisant ou complètement glauque et mat en dessous; finement
dentées-glanduleuses ; stipules des pousses robustes, grandes, ‘longtemps
persistantes, semicordées.
Arbrisseau de 4 à 7 mètres de hauteur à jeunes pousses eflilées,
flexibles, lisses et glabres, à écorce olivâtre ou d’un brun-rougeàtre,
très fragiles à leur point d'insertion en temps de sève; revêtu à un
âge avancé d’une écorce couleur cannelle, qui s’exfolie en plaques
minces et larges.
— À57 —
&. discolor Kocu. Syn. 558; Grex. Gon. F1. fr. — Feuilles glauques en dessous.
S. amygdalina L.
Bords des eaux, oseraies. — Semble rare en Belgiqne. — Env. de
Vilvorde dans une oseraie.
8. concolor Kocu. Syn. 558; GREex. Gov. FI. fr. — Feuilles vertes ou sub-glauces-
\ CY .
centes en dessous. S. triandra L.
Bords des eaux ; oseraies, C , A. C., dans les différentes provinces.
Observation. On rencontre quelquefois une sous-variélé à feuilles
très-petites, S. triandra microphyla Sernc!; bords de la Meuse à
Amay.
Cette espèce fleurit assez souvent une seconde fois sur les jeunes
pousses ou bien les chatons sont latéraux, ce qui est le cas ordi-
naire, ou bien ils sont terminaux. Les chatons qui apparaissent à
cette époque de l’année ont souvent les ovaires ou les bractéoles piqués
par un insecte. Seringe a baptisé cette anomalie de Varietas mon-
struosa. On observe quelquefois des chatons androgynes, mais cepen-
dant moins souvent que dans les $S. caprea, S. cinerea.
Secrion Il. DIANDRIE. — Fleurs à deux étamines.
A. Concolores. — Bractléoles concolores.
2. $. alba L. sp. 1449; Gex. et Gon. F1. fr. ITT, p. 125! Serie, Ess,
p. 82! Cos. et GER. FI. par. p. 502, et Icon p. xxvu, fig. A ; Kocs,
Syn. 556; Horrm. p. 41, fig. vi, vi, xx1v, SeRiG, F1. jard. I, p.
51; Dumrr. Sal. fl. belg. 55 ; Kocu, Sal. europ. p. 16. WesmL. Not.
p. #, f.5. Saule blanc. — Witte Wilge.
Chatons mâles odorants, longs de 60 à 90 mill. sur 9 à 12 de large
à axe velu. Bractéoles faiblement velues. Étamines 2 à filetsen massue
à la base garnie de quelques poils. Glandes 2, l’antérieure péniciforme,
ascendante, la postérieure arquée. Chatons femelles longs de 30 à 35
mill.; pédoneule 45 à 20 mill. de long; axe des chatons velu. Bractéoles
oblongues, demi-membraneuses, un peu poilues. Ovaire ovoïde-conique,
obtus au sommet, glabre, sessile dans le principe puis subpédicellé.Style
presque nul. Stigmates bilobés ou échancrés. Glandeantérieure très-petite,
déprimée, ne dépassant pas la base de l'ovaire. Feuilles lancéolées, acu-
minées, alténuées à la base, blanches soyeuses sur les deux faces dans le
jenne âge, puis glabres supéricuremeut, rarement à la face inférieure,
finement dentées glanduleuses; stipules petites, lancéolées. Jeunes pous-
ses soyeuses.
4 genuina Nos. — Feuilles glabres à la face supérieure.
B. cærulea Kocu. Syn. 557. S. cœrulea Smriu. — Feuilles glabres à la face infé-
rieure.
— 458 —
7. argentea Nos. S. protea Horr. — Feuilles blanches argentées sur les deux faces.
d. tricolor Nos. — Feuilles panachées de jaune et de blanc.
e
£. vitellina SErixG. Ess. p. 85. S. vitellina L. sp. 1442 ; Horru. x1, xu, xx1v. Rameaux
à écorce lisse et luisante, d’un beau jaune orangé.
Bords des eaux, des chemins, oseraies var. :#, (5, :; Paris et pépinières
var. y; Vilvorde, bords d’un chemin var. 0.
3. S. fragilës L. sp. 1445 ; Cos. et GErm. FI. par. 502, et Icon. xxvu,
B. GRew. et Gov. F1. fr. 5, p. 124! ; Kocn. Syn. p. 557; Kocu. Sal.
europ. p. 15; Dumrr. Sal. fl. belg. 57 : WesuL. not. 2. S. pendula
SERING.Ess. p.791. decipiens Horr. Sal., p. 9, fig. xxx. Saul. fragile.
Chatons mâles à axe velu, longs de 40 à 50 mil. sur 10 à 12 de large.
Bractéoles velues. Étamines à filets non dilatés à la base. Glandes 2,
l’antérieure dirigée soit horizontalement ou vers la base; la postérieure
insérée plus haut que l’antérieure et entre les deux étamines.
Chatons femelles longs de 50 à 60 mill. sur 6 à 7 de large. Ovaire
ovoïde-conique, atténué au sommet, glabre; pédicelle de environ { mill.
de longueur et deux à trois fois plus long que la glande. Style court.
Stigmates bifides en croix. Bractéoles elliptiques, obtuses, poilues, appli-
quées, dépassant un peu la moitié de lovaire. Feuilles oblongues-
lancéolées, longuement acuminées, bordées de dents infléchies, glan-
duleuses, glaucescentes et un peu poilues en dessous, d’un vert luisant en
dessus et à réticulation serrée. Stipules larges, obliquement ovales,
ordinairement denticulées.
Arbrisseau et souvent arbre de 12 à 15 m. de hauteur sur 1 m. de
circonférence ; à rameaux particulièrement fragiles au point d’insertion
pendant le printemps ; souples et liants du reste.
Bords des eaux, oseraies. C., A. C., dans certaines provinces ; R. aux
environs de Bruxelles.
B. Discolores. — Bractéoles discolores.
&. LATIFOLIÉES.
4. $. Baphnoides Vizz. Dauph. 5, p. 765.; GRex. et Go. F1. fr. 5,
p. 150!; Serie F1. jard. 2, p.12!; Kocu. Syn. 558; Dur. Sal.
belg. 12. WesmL. not. 10 et Æxsicea; S. prœæcox. Hop. in STUR:
Deut. fl. 25; Wizzp. sp. 460. SEriNG. Ess. p. DD.
Chatons se développant avant les feuilles, sessiles et dépourvus de
bractées foliacées à la base; les mâles long de 50 mill. sur 10 de large,
très-denses, fortement laineux ; bractéoles ovales-elliptiques à poils plus
longs qu’elles et dépassant les anthères. Chatons femelles longs de 40 mill.
— 459 —
sur 9 à 12 de large ; bractéoles noires au sommet, rosées dans leur partie
moyenne, verdâtres à la base, poilues sur les deux faces et aux bords;
poils un peu plus courts que les stigmates ; capsule glabre, sessile; style
allongé (2 mill.); stigmates courts, bifides. Feuilles oblongues-lancéolées,
acuminées, dentées-glanduleuses, pubescentes dans le jeune âge, puis tout
à fait glabres, fermes, très-vertes et luisantes en dessus, un peu cendrées
et glauques en dessous ; stipules en demi-cœur, très-caduques. Écorce des
rameaux verte, rougeâtre du côté exposé au soleil, se couvrant d’une
poussière pruineuse, glabre et légèrement pubescente seulement dans
le jeune âge.
Arbrisseau ou arbre parvenant à 10 ou 1% mètres à écorce jaune
intérieurement, ne s’écaillant pas, mais se gercurant assez fortement
chez les sujets d’nn certain âge.
Vallées du Luxembourg, Tin.; St. Hubert, Zoude! Bois, Peuthy,
Melsbrouck,
Dans ces deux stations la plante ne croit qu'a l’état subspontané ;
elle y est cultivée comme raspe.
Observation. On cultive dans les pépinières le S. acutifolia Wizzo.
sp. 4, p. 688; S. daphnoïdes acutifolia Serixc in fl. jard. 9, p. 141.
Cette forme, très-voisine du S, daphnoides, s’en distingue à ses
feuilles linéaires lancéolées longuement acuminées, dentées; stipules
lancéolées-acuminées.
Je possède en herbier des échantillons d'Angleterre que je dois à
l’obligeance de MM. Backer et Mudd; de la Prusse provenant de l’her-
bier de Seringe.
D. S. cimerea L. sp. 1449; Kocu, Enum. p. 55 : Kocu, Syn. p. 565;
GREN. et Gop. F1. fr. p. 154!; SeriNc. F1. jard. p. 10; Dumrr.
Sal. 7; WesuL. not. 14; S. acuminata Horr. Sal. p. 59. vi, f. 1, 9,
xxHI, f. 2; SERixG ess. p. 12! non Suit. S. rufinervis DC. f1. fr. 5.
p. 541; S. aquatica Su. Saule cendré.
Chaton se développant avant les feuilles, sessiles, pourvues de
quelques bractées à la base. Chatons mâles longs de 55 à 40 mill.
sur 10 de large; bractéoles aiguës, très-longuement barbues, à poils
atteignant ou dépassant les anthères. Chatons femelles plus courts
que les mâles, 20 à 25 mill. sur 7 à 8; mais s’allongeant beau-
coup pendant la maturation des capsules au point d'acquérir 50 à
60 mill., bractéoles plus courtes que celles des chatons mâles, moins
poilues ; arrivant par son sommet vers le milieu de l'ovaire; ovaire
ovoïde-allongé et lancéolé, pubescent; pédicelle de longueur variable
par rapport à celle de la glande; style court ; stigmates courts : ovoïdes
bifides. Feuilles obovales lancéolées, ou oblongues obovales, ou ellip-
tiques , 2 à 2 ‘J2 fois aussi longues que larges; briévement acumi-
— 460 —
nées, à pointe plane ou creusée en gouttière, ou quelquefois obtuses ;
entières ou irrégulièérement ondulées ou dentées sur les bords, vertes,
non luisantes et finement pubescentes en dessus; vertes-cendrées,
tomenteuses et fortement reticulées en dessous; stipules réniformes,
dentées, bien développées sur les pousses stériles.
Arbrisseau ou petit arbre intermédiaire entre le S. caprea et le
$. aurila, à jeunes pousses irrégulièrement arrondies, robustes à
bourgeons densément grisätres-tomenteux.
. oboralis Kocu. Syn. S. aqualica Su. brit 1065. — Feuilles obovales ordinairement
arrondies au sommet.
TD
,. androgyna. S. Timmii Scak. in Kocu. — Chatons androgynes.
S. tricolor Van Hourte. — Feuilles panachées de blanc et de jaune.
M. Van Houtte rapporte, mais à tort, cette variété au S. caprea.
Bois humides, bords des eaux. — C., A. C.
6. S. caprea L. sp. 1448; GREeN. Gon. F1. fr. 5, p. 155; Kocu, synop.
p. 6%; Cos. et GErm. FI. par. 506 et icon. xxix. F. O. Duwrr.
Sal. 6, SerinG. F1. jard. 2, p. 9; Wesur. Not. 15; S. tomentosa
SERING, Ess. p. 14. Ic. Horr. t. 5, f. À et 2, t. Bb, f..4. Saule
marceau. — Wilge met breede bladeren.
Chatons se développant avant les feuilles, sessiles et pourvus de brac-
tées courtes à la base. Chatons mâles ovoïdes, gros, longs de 20 mill.
environ sur 10 à 12 de large; bractéoles obovales, longuement et forte-
ment barbues, acquérant environ le cinquième de la longueur des filets.
Chatons femelles longs de 25 à 50 mill. au moment de l’anthèse, à pédi-
celle et axe du chaton se développant beaucoup pendant la maturation des
capsules ; bractéoles obovales, fortement poilues, à sommet arrivant au
tiers inférieur de la capsule; capsule ovoïde-allongée et lancéolée, tomen-
teuse, pédicellée, à pédicelle quatre fois plus long que la glande, mais
s'allongeant aprés l’anthèse de facon à être six à huit fois plus long que
le nectaire; style court; stigmates obovés, bifides. Feuilles ovales, ellip-
tiques, rarement sub-orbiculaires, ordinairement 2 fois aussi longues que
larges, quelquefois un peu cordiformes à la base, acuminées au sommet,
à pointe oblique et souvent plissée en gouttière, plus ou moins velues-
soyeuses dans le jeune âge, finalement vertes, glabres, lisses et luisantes
en-dessus; toujours glauques, blanches ou grises-tomenteuses en dessous;
nérvures saillantes ; bords entiers ou irrégulièrement ondulés ou créne-
lés; jeunes pousses glabres, luisantes ou un peu pubescentes au sommet.
Écorce des rameaux et jeunes branches brunâtre ou d’un gris-verdâtre.
Bourgeons à écailles ordinairement jaunes et glabres.
Arbrisseau ou arbre à branches étalées, peu nombreuses, atteignant
10 à 12 mètres de haut sur 60 à 80 cent. de circonférence.
2 AB —
Observation. Seringe, dans son Mémoire sur les Saules de la Suisse,
a créé différentes variétés basées sur la forme des feuilles. Ce caractère
n’ayant rien de constant, nous n’avons cru devoir énumérer comme va-
riétés ces différentes formes. La grandeur des feuilles varie beaucoup
avec l’âge; sur des pousses de raspe de 1 an elles sont très-grandes, elles
diminuent d'années en années à mesure que le sujet grandit jusqu’à
ce qu’elles aient acquis leur grandeur normale.
7. $. aurita L. sp. 2446; GRen. et Gop. F1, fr. 5, p. 156! Kocu. Svn.
564; Horr. t. 1V, v, xx11, Dumrr. Sal. 8. Coss. et Gers. F1. p. 505,
icon. xxx, IV. WesuL. not. 15 et exicc.; S. rugosa SERING. Ess. 18;
S. ulmifolia Vi. Dauru. 5, 776. Saule à oreillettes. — Wilge
met Oorekens.
Chatons sessiles ou brièvement pédonculés, munis à la base de bractées
courtes, paraissant avant les feuilles. Chatons mâles ovoïdes, longs
de 42 à 15 mill. sur 10 de large; bractéoles ovales-lancéolées
arrivant au tiers inférieur des filets, poilues; étamines à filets
complètement libres et poilus. Chatons femelles longs de 15 à 18 mill.,
sur 4-5 de large; bractéoles obovales-lancéolées, poilues, à sommet
dépassant peu la base de l'ovaire; ovaire pubescent ; style court ; stig-
mates ovales, émarginés ; pédicelle de l'ovaire trois à quatre fois aussi
long que la glande. Feuilles plus molles et plus petites que celles du
S. caprea, obovales ou allongées-obovales, 2 fois environ aussi longues
que larges, très-briévement acuminées, à pointe petite, pliée en gout-
tière, bords un peu enroulés, ondulés-dentés ou presque entiers ;
face supérieure d’un vert grisâtre, mat; face inférieure glauque et
gris-tomenteux, fortement réticulée; stipules réniformes, quelquefois
très-grandes, d’autres fois petites. Bourgeons glabres.
Arbrisseau très-diffus et étalé, peu élevé, de 1-2 mètres habituel-
lement, rarement 5 mètres, à rameaux irrégulièrement arrondis,
grêles, glabres, les plus jeunes d’un brun rouge, couverts d’une
pubescence caduque à leur extrémité.
B. microphylla SErixe Ess. p. 20. — Feuilles beaucoup plus petites que dans le
type, buisson plus trapu.
Bords des chemins, lisières des bois, lieux arides, bords des eaux
et des marécages.
Observation. Relativement aux différentes stations où l’on observe
cette espèce, on peut en conclure qu’elle se plaît aussi bien en ter-
rains secs qu’en sols humides. Dans les parties du Brabant recouvertes
par le sable campinien elle croit en grande abondance sur les bords
des chemins; à côté de ces stations sèches on l’observe sur les
berges des fossés, des ruisseaux et aux bords des marais.
— 62 —
8. S. repens L. sp. 1447 ; S. depressu Horr. Sal. pl. xv et xvi ; DC.
FI. fr. 5, p. 546. Saule rampant.
Chatons précédant ou accompagnant le développement des feuilles ;
sessiles ou brièvement pédonculés et munis à la base de quelques feuilles
bractéales. Chatons males ovoïdes, longs de 8 à 10 mill. sur 4 à 5 de
large ; bractéoles obovales, arrondies au sommet, assez longuement poi-
lues, à poils atteignant environ le tiers des filets ; étamines deux. Chatons
femelles ovoïdes, s’allongeant un peu après l’anthèse, assez denses ; brac-
téoles plus courtes que le pédoncule de la capsule ; à poils ne dépassant
pas beaucoup la base de la capsule ; pédicelle trois à quatre fois aussi
long que la glande; capsule ovale-lancéolée, glabre ou légèrement
tomenteuse ; style court ; stigmates ovales-bifides. Feuilles petites, très-
variables ; ovales-arrondies, ovales, elliptiques, elliptiques-lancéolées
ou même lancéolées-linéaires, obtuses ou aiguës, dont la longueur peut
égaler 5-6 fois la largeur, à pointe généralement courbée et pliée en
gouttière; entières ou bordées de dentelures glanduleuses espacées, à
bords souvent réfléchis ; réticulées, vertes, luisantes, glabres ou pubes-
centes-glauques en dessous; stipules lancéolées, quelquefois nulles.
4. vulgaris Kocu. Syn. 567; Cos Gurm. F1. par. 506 et Icon. xxx, p #4; GREx. et
Gopr. FI. fr. 5, p.157. 8. repens elliptica Wesur. exsic. — Feuilles lancéo-
lées. au plus 4 fois aussi longues que larges, réticulées sur les deux faces,
presque entières et couvertes en dessous de poils soyeux.
G. fusca Kocu. S. fusca Su. brit. 5, 1060 .S.repens 4 genuina Wesur.exsie.— Feuilles
denticulées au sommet et glauques bleuâtre et à peine soyeuses en dessous.
) J
y. lancifolia Nos. Wesuc. exsic. Cos. et Genm. FI. par. 506. leon. xxx, p. 7. —-
Feuilles longuement lancéolées, 6 à 8 fois aussi longues que larges (S. an-
gustifolia Wuzr).
d. argentea Kocon. Cos. et Geru. FI. par. 506 et Icon. xxx, p.5. S. argentea Sx.
Brit. 5, 1059. $S. arenaria L. — Feuilles largement ovales, terminées en
pointe recourbée et plissée; soyeuses-argentées au moins en dessous
Bords des chemins; bruyères, lieux tourbeux, «, 6, y; sables des
dunes 0.
B. angustifoliées.
9. S. viminalis L. sp. 1448. GRen. et Gopr. FI, fr. 5, p. 131! Cos. et
GER. F1. par. et iconog. p. xx1x, fig. 4 ; Duu. Sal. 48. Wesuz. not.
n° Al et exs. S. longifolia Lam. FI. fr. 2, p. 252: S. virescens
Vizz. Dauph. 5, p. 785. Saul viminal. — Bleek-groene Bindwilge.
Chatons subsessiles munis de deux à quatre feuilles bractéales à
la base; les mâles longs de 25 à 50 mill.; bractéoles obovales très-
obtuses, noirâtres dans leur moitié supérieure, à poils dépassant la
moitié de la hauteur des filets ; étamines complètement libres. Cha-
— 465 —
tons femelles de même longueur que les mâles au moment de l’an-
thèse, mais s’allongeant sensiblement après ; bractéoles obovales, velues ;
ovaire ovoide-conique, tomenteux, sessiles; style long, égalant les
stigmates linéaires et entiers et dépassant le sommet des poils des
bractéoles; glande arrivant à la moitié de l'ovaire, feuilles lancéolées-
linéaires, longues, pointues, presque entières, glabres au-dessus,
pubescentes-soyeuses en dessous, à bords enroulés sur la face infé-
rieure dans le jeune âge.
Bords des eaux, eaux, oseraies. C.
SecrTion III. MONADELPHIE OÙ SUBMONADELPHIE. — EÆEtamines
entièrement soudées ou seulement dans la moitié inférieure des filets.
10. S. purpurea L. sp. 1444; GREN. et Gon. FI. fr. 5, p. 128!
Kocu. Syn. 560; Cos. et GErM. F1. par. 505 ; Iconog. xxix, Gt;
Kocu.Sal. europ. p. 24; Duurr. Sal. 26; WesmL. not. ü et exsie ;
S. monandra Horr. Sal. 18, t. 1, f. 4, 2, t. 18, f. À; SErinc.
Ess. p. 5; F1. jard. p. 25.
Chatons sessiles ou subsessiles, munis de 2-4 bractées très-courtes
à la base; les mäles longs de 20 à 50 mill., ordinairement arqués et
étalés ; bractéoles ovales-orbiculaires, fortement concaves, noires au
sommet, légèrement poilues, sommet des poils arrivant environ aux deux
tiers supérieurs du filet ; étamines 2, complètement soudées dans toutes
leurs parties et simulant une étamine unique à anthère quadrilocu-
laire. Chatons femelles longs de 20 à 50 mill. sur #4 à 5 de large;
bractéoles ovales-orbiculaires, légèrement poilues, à poils arrivant
environ au sommet de l'ovaire ; ovaire ovale sessile, tomenteux ;
?
glande dépassant la base de l'ovaire ; style court ou presque nul;
2
stigmates ovales, pourprés. Feuilles presqne sessiles, obovales-lan-
céolées, 4-6 fois aussi longues que larges et dont la plus grande
largeur tombe entre le milieu et le sommet ; courtement et brus-
quement acuminées, bordées dans leur moitié supérieure de dents
fines espacées, rarement dentées à la base, non glanduleuses ; planes,
mates, glabres ; exceptionnellement parsemées de poils soyeux, ca-
ducs ; et toujours couvertes en dessous d’une efflorescence d’un
glauque bleuâtre; stipules presque toujours nulles.
Arbrisseau de deux à trois mètres, à pousses allongées, gréles, à
écorce olivâtre, rougeâtre ou pourprée, glabre et brillante.
4. Gracilis GRex. Go. — Chatons très-grêles; plante atteignant des proportions
moindres que celles constituant les variétés suivantes ; rameaux divariqués.
BG. Lambertiana Gex. Gon. S. lambertiana Swrru, brit. 1041 ex herb, Backer! —
Chatons plus gros ; feuilles grandes et larges.
7. Heliæ Grex. Gon ; S. helie. L. sp. 1441 ; Dumrr. Sal. 25.
— 164 —
Rameaux dressés; feuilles très-allongées.
Bords des eaux. — La Meuse dans les provinces de Namur et de Liége ;
Luxembourg à St. Hubert (Zoude!); Env. de Louvain (Bag. !); Vilvorde.
Cette espèce est souvent cultivée en oseraie, dans certaines haies et dans
les jardins.
Observation 1. On cultive dans les pépinières de Belgique une forme
à laquelle les horticulteurs donnent le nom de S. americana. Feu le
professeur Scheidweiler me l’a envoyée sous le nom de S. Doniana Surrn.
Koch dansle Synopsis donne pour caractères de cette espèce : Monadelpha,
amentis sessilibus fructiferis subpedunculatis , basi minute foliatis ,
capsulis ovalo-conicis tomentosis pedicellatis, pedicellis nectarium bis
superantibus, stylo brevissimo, stigmatibus brevibus emarginatis, foliis
sæpe oppositis lanceolatis vel obovato-lanceolatis acutis strictis apice
rectis remote serrulatis supra nitidis sublus sericeis, pilis in adultis
sparsis.
La plante telle que nous l’avons observée pendant huit années à
Vilvorde, nous a toujours montré un ovaire sessile et une glande
arrivant au quart inférieur de l'ovaire; or de semblables caractères
ne peuvent s'appliquer à la description de Koch. Le même auteur
dit en note que le S. Doniana se distingue du S. purpurea, avec
lequel il a cependant de l’analogie, par sa capsule pédicellée et par les
anthères qui restent jaunes après l’émission du pollen. Comme je
n’ai jamais rencontré dans les cultures que la femelle, je n’ai pu
étudier le mâle.
D'autre part, Regel dit qu’on rencontre assez fréquemment dans
les jardins, surtout du nord de l’Europe, un Saule pleureur auquel
on donne en général les noms de S. Napoleonis et S. Siberica pen-
dula. Cet auteur croit qu’il constitue une variété du S. purpurea
(Gaerten, 1860, p. 574).
Les observations que j'ai pu faire me font adopter complètement la
manière de voir de Regel.
Observation I. On rencontre dans les oseraies des brins très-vigou-
reux et à feuilles sub-opposées ou opposées. Cette forme constitue le
S. oppositifolia Host. Carni.
S. Rubra Hups. F1. angl. 425. GREN. Gon. FI. fr. 5, 129 ; Kocn Syn.
560 ; Kocu. Sal. europ. 26. Cos. et GErm. F1, p. 504 et Iconog. xxx,
G.! Duurr. Sal. 25; Wesuu. not. 9; S. fissa Ernu. arb. 29; Horrw.
Sal. 64, €. 15, f. 2, t. 14, f. 5 et 4! SeriNG. ess. p. 52!; S. olivacea
et S. membranacea Tuuiz. Fi. par. 515; S. purpurea-viminalis
Wim! Saule rouge.
Chatons sessiles munis de quelques bractées à la base; les mâles
longs de 20 mil. environ; bractéoles obovées ; longuement poilues, à
poils arrivant au tiers inférieur des filets, soudés à la base, quelque-
fois même jusqu’au milieu, rarement presque jusqu’au sommet. Chatons
femelles courts, 15 mill., épais, dressés, souvent courbés; capsule
ovoïde, aiguë, sessile, tomenteuse; style filiforme (+ mill.); stigmates
allongés, étroitement linéaires, étalés, entiers, brunâtres ; glande
dépassant la base de la capsule. Feuilles étroitement lancéolées ou
allongées-lancéolées, acuminées, bordées de dents très-superficielles et
écartées, pubescentes soyeuses dans le jeune âge, puis glabres et d’un
vert clair; stipules petites, linéaires. Arbrisseau élevé à rameaux jau-
nâtres ou bruns.
Bords des eaux; la Semoy à Membre, Gravet!, la Meuse à Amay,
nob. Dans cette dernière station, la plante croissait en compagnie des
S. viminalis et S. purpurea.
Si je continue à me rallier à l'opinion de Hudson relativement à cette
forme et que je ne partage pas la manière de voir de Wimmer, c’est que
l'étude de cette plante n’est pas encore complètement terminée. Je dois
dire cependant, que je suis plus porté à la regarder comme un produit
hybride que comme espèce distincte; je base ma manière de voir sur ce
fait : que la plante se trouve toujours en compagnie des S. purpurea et
S. viminalis. Plus tard, je reviendrai sur son histoire, alors que mes
expériences de culture seront terminées.
ESPÈCES EXCLUES OÙ A RECHERCHER POUR LA FLORE DE
BELGIQUE.
S. acuminata Su. Brit. 1068.
Chatons sessiles munis de quelques bractées à la base; capsule ovale-
lancéolée, pédicellée, tomenteuse; pédicelle égalant la longueur de la
glande; style plus long que les stigmates; stigmates filiformes indivis ;
feuilles oblongues-lancéolées, acuminées, à bords ondulés, légèrement
dentées-glanduleuses, glauques tomenteuses à la face inférienre, tomen-
tum opaque.
Observation. D’après M. Dumortier cette espèce croîtrait in sylvis hu-
midis passim. Avec de telles indications on est peu renseigné.
Le même auteur, dans sa Florula belgica, énumère le S. acuminata
SmirH; mais ici il y a évidemment erreur de sa part, puisqu'il rapporte à
l'espèce de Smith les variétés que Seringe a créées du S. acuminata Horr.
non SmiTx (S. cinerea L.)
Dans la Monographie des Saules de Belgique, M. Dumortier énumère
l'espèce de Smith et celle de Hoffman.
52
— 466 —
S. repanda Duwrr. Prodr. FI. belge, p. 12, n. 45, Sal. F1. belg.
in Bull. Soc. bot. belg. 1862, p. 144.
Chatons ovales-cylindriques; ovaires pubescents; style allongé; feuilles
longuement lancéolées-courbées, glabres à la face supérieure, soyeuses
argentées à la face inférieure; stipules squamiformes, très-caduques.
Oseraies des bords de la Vesdre.
S. tuberculata Duurr. Prodr. Flor. belg. p. 13, N° 55; Sal. FI.
belg. in Bull. Soc. bot. Belg. 1862, p. 146.
Chatons ovales-cylindriques ; ovaires pubescents; feuilles longue-
ment lancéolées, glabres à la face supérieure, pulvérulentes à l’in-
férieure ; rameaux tnberculeux. Arbrisseau.
Bords de l’Escaut. -- Tournay. R.
Observation. Je regrette que l’auteur de cette espèce et de la précédente
n'ait pas répondu au désir que je lui ai exprimé de pouvoir étudier sur
des échantillons types ces deux formes. Les descriptions que j’en donne
sont la traduction de celles que M. Dumortier a donné dans la Florula
belgica et dans la Monographie des Saules de la Flore belge.
L'auteur de ces deux ouvrages attache une grande importance aux
caractères des glandes qui accompagnent les fleurs; c’est au moins
ce qu'il tend de prouver dans les quelques pages qui précèdent la
partie descriptive. Nous trouvons done très-étrange que les diag-
noses de ses espèces soient dépourvues de tout caractère sur cet
organe.
S. stipularis Suiru. Brit. 1069.
A
Toujours, d’après M. Dumortier, cette espèce appartiendrait à la
Flore belge; elle croitrait à Tournay et dans les Flandres. N’a-t-on
pas pris pour le S. stipularis certaines formes du S. viminalis L.
avec lequel cette espèce a beaucoup de ressemblance? C’est une chose
à vérifier.
Après tout, le seul vrai caractère qui sépare le S. stipularis du
S. viminalis, est les bractées qui, dans cette première espèce, sont
atténuées-lancéolées et égalent la longueur du pétiole; tandis que
dans le S. viminalis, elles sont plus courtes que cet organe.
D’après Van den Bossche cette espèce croitrait en Zélande; dans la
Gueldre suivant Abeleven. Elle n'existe pas en France.
S. arbuscula L. Lapp. n° 552, t. 8, f. n.
Cette espèce, indiquée par M. Dumortier comme ayant été récoltée par
Michel et Lejeune dans les bois des environs de Franchimont, ne me
— 467 —
parait pas être là dans une station naturelle; je suis porté à croire qu’elle
ne se sera trouvée là qu’accidentellement.
J’engage et je désire que mes confrères, qui exploreront les environs
de Franchimont, fassent des recherches en vue de retrouver cette intéres-
sante espèce.
S. nigricans SuiTs. Tran. Lin. Soc. 6, p. 120.
Dans sa Monographie des Saules de la Flore belge, M. Dumortier énu-
mère cette espèce comme ayant été rencontrée par nous dans la province
du Brabant. En effet, un pied de cette intéressante espèce existe à notre
connaissance dans un bois voisin de la pépinière de Perck où il a été
planté en compagnie d’autres espèces étrangères à notre Flore. Ainsi done,
elle est à rayer de la Florule du Brabant. Nous croyons qu’il en est de
même pour les deux autres stations indiquées par M. Dumortier : in
Salicelis flandriæ (Musche) Limburgtüi sept. (Membrede).
Cette espèce existe en France sur les Hautes-Alpes ; Haut-Jura, dans
les tourbières ; elle est entrainée par les eaux des hautes vallées alpines
dans le Rhin, et c’est ainsi qu’elle croît sur les bords de ce fleuve à
Strasbourg. En Allemagne, elle croît sur les Alpes; Seringe l’indique aux
environs de Berne; je l’ai recue de l'Écosse.
S. depressa L. F]. suec. ed. 2 p. 552.
Chatons fructifères pédonculés, pédoncule feuillé; capsule ovale,
longuement lancéolée, pédicellée, tomenteuse; pédicelle cinq fois
aussi long que la glande; style court ; stigmates ovales, bifides,
feuilles obovales, elliptiques, entières ou obtusément dentées, glau-
cescentes, velues-pubescentes, les adultes glabres; stipules réniformes.
Observation. I. Le S. depressa est voisin du S$. aurita ; il s’en distin-
gue, toutcfois, par ses chatons mâles plus grêles; les femelles plus
lâches, par ses feuilles adultes planes, glabres, ordinairement entières.
Observation 11. M. Dumortier indique cette espèce comme ayant été
observée dans les oseraies du Limbourg par M. Membrede.
Je ne sais si c’est relativement à cette station que M. Crepin
émet des doutes sur l’existence du S. depressa L. en Belgique.
S. incana ScHRanck in GREN. et Gop. F1. fr. 3, p. 198; Koc Synop.
562; Serinc. jard. 2, p. 28 ; Wesu. not. 7 et exsicca, S. lavendu-
lœæfolia Lapey, arb. 601 in SERING ess.! S. riparia WiLL», sp. #4,
p.698; S. angustifolia Por. in Duh. arb. t. 29; S. rosmarinifolia
Horr. Vyiv. (non L.); S. elæagnos Scor. carn. 2 p. 257 in Dumrr.
Sal. 21.
Chatons paraissant avant les feuilles, subsessiles et munis de quelques
feuilles bractéolées à la base ; les mâles longs de 18 à 20 mill., arqués;
= 168
bractéoles ovales, tronquées, jaunâtres, ridées en travers presque gla-
bres, n’atteignant pas la moitié de la longueur des filets plus ou moins
soudés à la base. Chatons femelles plus courts que les mâles (14 à 16
mill.), grêles, lâches ; bractéoles arrivant à peu près au sommet de la cap-
sule, très-légèrement poilue au sommet; capsule sessile ou subpédicellée,
glabre; style assez long (1 mill.); stigmates courts et bifides; glande ne
dépassant pas la base de l'ovaire. Feuilles lancéolées-linéaires, longues,
acuminées, superficiellement dentées-ondulées, glabres et d’un vert foncé
en dessus, blanches duveteuses et à bords enroulés en dessous.
Bords des marécages tourbeux. — Mangombroux et Jalhay, Les. ;
Echternach, Tin. in Duurr. Sal. indig. Cette espèce est cultivée comme
arbuste d'ornement dans presque tous les parcs. Les pépinières de Belgi-
que ne possèdent que la femelle.
Il est probable que dans les deux localités citées par Lejeune la plante
n’y croit pas spontanément.
S. pentandra L. sp. 1442; Gren. et Gop. F1. fr. 5, p. 124; Kocn,
Synop. p. 2956; SERING, Ess. p. 68 et FI. jard. 2, p. 59 ; Dumrr. Sal.
n. 58; Wesue. Not. 1 etexsic. S. laurifolia Hort. belg.
Chatons contemporains des feuilles portés sur un pédoncule ra-
muliforme, long de 20 à 50 mill., feuillé, étalé ; les mâles longs de
40 mil. env. un peu compactes, à axe velu ; bractéoles oblongues,
légèrement velues à la base; étamines cinq, rarement plus, à filets
poilus à la base, à peu près trois fois aussi longs que les brac-
téoles. Chatons femelles longs de 45 à 50 mil., lâches, à axe pu-
bescent ; bractéoles oblongues, légèrement velues, dépassant sensible-
ment la moitié de la capsule ovoïde conique, glabre, à pédicelle de
4 mil. un peu plus long que la glande ; style de 1 mil. ; stigmates
épais, échancrés et bilobés. Feuilles ovales-elliptiques ou ovales-
lancéolées, assez analogues à celle du Laurier, un peu glutineuses,
vertes et luisantes à la face supérieure, plus pâles en dessous, très-
glabres, dentées, à dents obtuses; pétiole glanduleux au sommet ;
stipules lancéolées, droites, équilatères. Arbrisseau et parfois arbre
de 10 à 12 mèt. de hauteur.
Lieux humides. -— Franchimont, Les., Maestricht, Dumrr. Sal. 39
Spontané ? La même observation est à faire que pour l’espèce pré-
cédente.
Observation. Le S. cuspidata Scnurrz, publié dans notre collection
des Saules de Belgique, doit se rapporter au S. fragilis L. Cette espèce
est donc à rayer de la Flore belge.
— 469 —
FIBRES"
S. cinereo-repens Wiumer. S. argentea Hort. S. repens d argentea
Kocu. fl. germ.
Chatons femelles courts (15 mill.) munis de quelques petites feuilles
bractéales à la base, bractéoles ovales orbiculaires, couvertes de poils
qui atteignent la moitié de l’ovaire ; ovaire porté sur un pédicelle de
3 mill., deux fois plus long que la glande ; ovaire pubescent; style plus
court que les stigmates qui sont bifides. Chatons mâles longs (530 mill.)
plus ou moins pédonculés et munis de feuilles bractéales; bractéoles
ovales-orbiculaires, couvertes de poils surtout au sommet.
Feuilles ovales, elliptiques, ou elliptiques-allongées, aiguës ou plus
ou moins arrondies au sommet, à face supérieure couverte, dans le
jeune àge, de poils blanes appliqués qui disparaissent presque totale-
ment dans la suite ; face inférieure tomenteuse argentée même à l’état
adulte; stipules ovales, entières, à base inégale, couvertes de quelques
- poils courts; jeunes rameaux tomenteux argentés, mais devenant glabres
dans la suite.
Bonheyden-Berlaer (Anvers), Casteau.
Cet hybride a beaucoup de rapprochements avec la forme du S. repens
que l’on observe dans les dunes de la Flandre Occidentale.
S. repenti-aurita AUERrS. WaLp.
Chatons sessiles, puis plus ou moins pédonculés, munis de quelques
bractées à la base. Chatons mâles courts (12 à 15 mill.); bratéoles cou-
vertes de poils courts, crépus. Chatons femelles longs de 15 à 18 mill.
portés, à l’époque de leur complet développement, par un péconcule à
peu près aussi long qu'eux ; bractéoles lancéolées-linéaires, couvertes de
poils courts ne dépassant pas le tiers inférieur de l'ovaire qui est pubes-
cent et porté par un pédicelle 4-5 fois plus long que la glande ; style
court ; stigmates bifides. Feuilles elliptiques, obovales ou lancéolées-obo-
vales, brusquement acuminées ou arrondies au sommet, soyeuses à la
face inférieure dans le jeune âge, puis légèrement pubescentes, assez
fortement rugueuses supérieurement, superficiellement et inégalement
dentées ; nervures anastomosées en réseau saillant à la face inférieure ;
stipules en demi-cœur ou plus ou moins lancéolées ; bourgeons légèrement
pubescents ; rameaux et ramules pubescents dans le jeune âge, glabres à
l’état adulte; écorce rougeâtre ou brunâtre.
— 470 —
Arbrisseau de 0,50 à 1 mètre d’élévation, à ramifications courtes ;
assez semblable au S. aurita à l'époque de la floraison, mais se
reconnaissant immédiatement à l'inspection de très-jeunes feuilles ;
plus tard, la plante à un cachet tout particulier.
La part contributive des deux espèces ascendantes a été singuliè-
rement différente; l’hybride a emprunté presque tous ses caractè-
res à sa mère; ses feuilles sont intermédiaires comme forme entre
les ascendants, et plus grandes que celles de l'espèce mère. Ce
dernier caractère n’a rien de bien surprenant, car dans beaucoup
d'hybrides on constate une luxuriance dans les feuilles. Quant
aux organes de la reproduction ils diffèrent peu de ceux du S. Au-
rita, bien que les chatons mâles soient plus courts que dans cette
espèce; les chatons femelles sont portés par un pédoneule plus long
que dans l'espèce mère.
Lisière des bois. — Elleweyt.
$. albo-fragilis Wimuer. S. fragilis 5 pendulu Fries, in GRen. ct
Gop. FI. fr. in, p. 125! S. Russeliana Suiru. brit. p. 1045. Kocu.
Sal. Europ. p. 15; Dunur. Sal. belg 56. S. fragilis 7. Russe-
liana Kocu. Syn. p. 557 ; WesmL. not. p. 4.
Chatons femelles lâches à axe velu, très-longs, 80 à 100 mill. ;
munis de feuilles florales à la base Bractéoles étroitement lancéo-
lées, légèrement poilues à la base, sur les bords et au sommet.
Ovaire glabre porté sur un pédicelle de { mill. Style long 1 mill. ;
stigmates bilobés, bifides ou en eroix. Chatons mâles longs de
50 à 70 mill., feuillés à la base ; bractéoles atteignant ou dépas-
sant les anthères, couvertes de poils très-longs peu abondants.
Feuilles étroites, longuement acuminées au sommet, légèrement
soyeuses dans le jeune âge à la face inférieure, toujours glauques
en dessous à l’état adulle, mais conservant quelquefois un certain
nombre de poils.
Rameaux glabres, grêles, pendants, à écorce rougeûtre.
Cet hybride considéré par Smith et par Seringe comme espèce est re-
gardé par beaucoup de botanistes comme simple variété du S. fragilis.
Son aspect général le rapproche évidemment de cette espèce du moins
pendant le temps qu’il est paré de son feuillage. En hiver on le reconnait
à ses rameaux grêles, pendants, couverts d’une écorce rougeàtre. Mais
si à côté de ces différents caractères on cherche de fusionner cer-
tains autres caractères du S. alba, on arrive à reconnaitre que l’es-
pèce de Smiru n’est qu’un intermédiaire entre les S. alba et S. fragilis.
Si l’on considère la structure des organes femelles on s'aperçoit
qu’elle s’écarte notablement de celle du S. fragilis. En effet : cette
espèce a un ovaire porté par un pédicelle deux ou trois fois plus
— T1 —
long que la glande; son style atteint ordinairement 2 mill. de lon-
gueur, et les stigmates sont un peu moins longs, bifides et en croix.
Si à côté des caractères tirés de l'organe femelle du S. fragilis
nous recherchons ceux qui s’observent dans le S. alba, on constate
que l'ovaire est subsessile ou subpédicellé, suivant qu’on l’observe
à un âge plus ou moins avancé; que le court pédicelle est égal en
hauteur à la glande, même lorsque l'accroissement de l'ovaire est
terminé ; son style est très-court.
En comparant maintenant l'organe de la plante que je considère
comme hybride; je trouve tous caractères intermédiaires entre les
deux espèces légitimes. Pour ce qui est des feuilles, le S. alba a
cédé la forme des siennes, et le S. fragilis la vestiture qui carac-
térise son feuillage.
Bords des chemins, planté dans certaines prairies, oseraies, R, env.
de Bruxelles, C., A. C. env. de Mons.
S. cinerco-caprea Win.
Chatons subsessiles munis de quelques petites bractées à la base ; les
mâles... chatons femelles longs de 50 à 60 mill. sur 8-10 de large; brac-
téoles dépassant peu la base de l’ovaire, très-fortement barbues; pé-
dicelles 5 à 6 fois plus longs que la glande; ovaire pubescent ; style
très-court ; stigmates bifides. Feuilles elliptiques, obovales, elliptiques-
obovales, ou ovales, plus ou moins acuminées ou arrondies au sommet,
ondulées, superficiellement crénelées ou dentées, couvertes à la face
inférieure d’une pubescence grisätre; nervures plus ou moins sail-
lantes ; stipules en demi-cœur ou réniformes, dentées ; bourgeons gros,
glabres ou pubescents; rameaux glabres ou pubescents suivant les sujets;
écorce des plantes âgées de deux ou trois ans brunâtre ou jaunâtre.
Arbre ou grand buisson assez diflicile à reconnaitre avant le dé-
veloppement des chatons; mais très-reconnaissable lorsque ces der-
niers sont développés ; ils existent toujours en petit nombre aux extré-
mités des rameaux ; ses bractéoles sont plus fortement barbues que celle
du S. caprea, mais à poils plus courts que dans le S. cinerea. Son feuillage
tient beaucoup plus de cette dernière espèce ; néanmoins on en observe
où la fusion s’est opérée entre les deux ascendants.
Bois humides, Vilvorde, Melsbrouck, Peuthy.
$S. aurito-cinera WINMER.
Chatons sessiles puis subsessiles, munis de quelques bractées à la base.
Chatons mâles longs de vingt à vingt-cinq mill. ; bractéoles couvertes de
poils grisâtres qui arrivent environ au tiers inférieur des filets. Chatons
femelles de même longueur que les mâles ; bractéoles lancéolées, à som-
AE
met dépassant peu la base de l'ovaire, couvertes de poils courts, blanes ;
capsule soyeuse, portée sur un pédicelle de 2 mill.; style court ; stig-
mates bifides.Feuilles elliptiques, elliptiques-obovées ou obovales,les unes
brusquement aiguës à sommet droit ou terminé en pointe recourbée, les
autres aiguës ou arrondies, ces dernières terminées par une pointe re-
courbée très-courte, ondulées dentées ou subentières, à face supérieure
d’un vert sombre, plus ou moins rugueuses, glauques et couvertes d’un
duvet variant d'intensité à la face inférieure ; nervures très-saillantes
formant un réseau ; stipules grandes, réniformes, à bords ondulés-den-
tés ; bourgeons glabres sur certains sujets, pubescents sur d’autres.
Pousses de l’année précédente glabres, jeunes pousses de l’année
en voie de développement légèrement pubescentes.
Arbrisseau de 4 à 1", 50, à rameaux courts.
Par ses chatons mâles l’hybride se rapproche beaucoup du S. cinereu,
avec cette différence, toutefois, qu'ils sont plus courts ; ses bractéoles le
rapprochent également de cette espèce. Les chatons femelles au con-
traire, ont beaucoup plus d’analogie avec le S. aurita. Quoique plus
longs que ceux de cette espèce ils en ont néanmoins l'aspect. Les brac-
téoles jaunes à la base et brunâtres au sommet, les poils et la longueur
même des bractéoles sont autant de caractères qui tirent leur origine du
S. aurita.
Les feuilles de l’hybride sont très-polymorphes et dans certains
cas sur un même sujet; cependant elles s’écartent davantage de la
forme qui s’observe chez le S. aurila ; il y a prédominance du
S. cinereu. La nervation est bien celle qui s’observe chez le S. aurita.
Certaines feuilles ont emprunté le caractère qui s’observe au sommet
de cette même espèce ; la face inférieure est couverte d’un tomen-
tum plus abondant et de couleur plus grise que dans le S. aurila.
En résumé, par ses feuilles, l’hybride se rapproche beaucoup plus
de l'espèce considérée comme porte-graine.
Bois, bords des chemins. — Bergh, Campenhout.
S. aurito-caprea Wivuer !
Chatons subsessiles, puis plus ou moins pédoneulés; les mâles longs
de 12-15 centim. ; bractéoles ovales-acuminées, longuement barbues,
colorées comme celles du S. aurita, à poils arrivant environ à la
moitié de la Jongueur des filets. Chatons femelles longs de 50 à 55
centim. environ; bractéoles ovales-cuspidées ; pédicelle 5-6 fois plus
long que la glande ; ovaire très-pubescent ; style presque nul ; stigmates
courts bilobés. Feuilles obovales, elliptiques-obovés, elliptiques, à
sommet plus ou moins brusquement acuminé, terminé en pointe
recourbée, ondulées-dentées, à nervures très-saillantes, vertes sur les
deux faces, mais l’inférieure couverte d’un tomentum blanchätre, ce qui
donne à cette face une couleur d’un vert-grisâtre; bourgeons glabres ;
OURRE
stipules semi-cordées ou réniformes, ondulées-dentées. Jeunes pousses
pubescentes, mais devenant glabres dans la suite, écorce des jeunes
branches brunâtres ou rougeàtres. Arbrisseau de moyenne taille à
rameaux assez courts; quelquefois très-courts et toruleux.
Cette hybride par ses chatons est plus voisine du S. aurita que du
S. Caprea. Les quelques pieds que nous avons rencontrés au moment
de la floraison avaient le port du S. aurita. Les feuilles de l’hybride
sont généralement plus grandes que celles du S. aurita, mais par leur
contour elles se rapprochent beaucoup plus de celles de cette même
espèce que du S. caprea; il en est de même du réseau formé par
les nervures, mais le tomentum est emprunté au S. caprea. Les
bourgeons sont généralement de grosseur moyenne; ils sont glabres,
et les jeunes pousses auxquelles ils donnent naissance sont légère-
ment pubescentes, puis deviennent complètement glabres.
En résumé, la part des caractères léguée par le S. aurita est
bien plus grande que celle fournie par le S. caprea.
Bois. — Peuthy, Bergb, Bonheyden.
,
S. Amygdalina-viminalis Wiuver. S. hyppophæfolia Tuui,
FI. par. 514.
Chatons se développant en même temps que les feuilles, pédonculés; à
pédoncule muni de quelques feuilles. Chatons femelles longs de 20 à
40 mill.; bractéoles jaunâtres ou érubescentes au sommet, arrivant
environ au tiers inférienr de l'ovaire, étroites, arrondies ou tronquées
au sommet, velues et longuement poilues au sommet; ovaire glabre ou
pubescent, porté par un pédoncule aussi long que la glande ou deux
fois plus long (S. undulata Euru.); style assez long, de même longueur
que les stigmates bifides.
Feuilles lancéolées, oblongues-aiguës ou lancéolées étroites, aiguës,
ou acuminées, denticulées, à bords enroulés dans le jeune âge, pubes-
centes, puis glabres à l’état adulte ; stipules en demi-cœur ou lancéolées,
falciformes.
Arbrisseau plus ou moins élevé à écorce verdâtre.
Oseraies. Elleweyt, environs de Gand (Scheidweiler); Liége, (Morren).
Observation 1. — Wimmer distingue deux formes hybrides originai-
res des S. amygdalina et Viminalis; dans un cas, la première espèce
fournirait le pollen, tandis que dans l’autre union elle remplirait le
rôle de mère. Le S. undulata Euru. est pour Wimmer le S. viminali-
amygdalina, tandis que le S. hyppophæfolia Tuuiz est le S. amygdalina-
viminalis.
Observation I. — Cet hybride présente tous les intermédiaires entre
les deux ascendants; l'ovaire est glabre ou pubescent, et il peut même
être glabre à la base et poilu au sommet. Son feuillage se rapproche
— 474 —
beaucoup plus du $S. viminalis, alors qu’on considère la forme
Hyppophæfolia; tandis que dans le S. unduluta elles sont plus voisines
du S. amygdalina.
S. viminali-cinerea Wimwer. S. phylicifolia Tuuiz. in GRex. Goo.
FI. fr. 5, p.151; Coss. Germ. FI. env. par. S. rugosa Sn. in herb.
Backer! S. Smithiana à nitens Grex. et Gon. FI. fr. 5, p. 151!
S. Smithiana Wizzo.; S. holosericea Ser. Ess. p. 57!
Cet hybride, voisin du précédent, en diffère par plusieurs carac-
tères. Les bractées des chatons femelles ne sont jamais arrondies au
sommet; elles sont ovales-lancéolées, plus grandes; les poils sont plus
longs; le style est un peu plus long également ; les stigmates égalent les
styles. Feuilles ovales lancéolées, très-grandes lorsqu'elles sont por-
tées par des pousses naissant de la souche (19 à 15 cent. sur 5 à 5,5),
irrégulièrement crénelées, celles des rejets légèrement ondulées, blan-
ches tomenteuses en dessous, à bords enroulés, légèrement pubescentes
au-dessus dans le jeune âge, puis glabres; stipules Jlancéolées, plus ou
moins cordées à la base.
Observ. I. Le S. viminali-cinerea diffère du S. cinereo-viminalis par
plusieurs caractères très-tranchés. Ses rameaux sont courts comme ceux
du S. cinerea ; les feuilles sont plus larges; les chatons femelles plus
densément velus. En résumé, les caractères de l’hybride le rapprochent
beaucoup plus du S. cinerea que du S. viminalis, lequel lègue sa vesti-
ture aux feuilles.
Cet hybride est cultivé comme le précédent, seulement les brins
qu'il donne sont courts, et c’est pour ces motifs qu’on le conduit
en têtards ; sous cette forme il produit, tous les quatre ou cinq ans,
des perches d’une belle dimension et qui sont estimées des cam-
pagnards pour en confectionner des manches d'instruments de culture.
Les nombreux échantillons que j'ai reçus de France, d’Allemagne,
de Suisse etc., sont tous du sexe femelle.
Observ. 11. Les auteurs qui regardent comme deux espèces dis-
tinctes les S. Smithiana Wir. et S. Seringeana Gaun., énumérent
comme caractères différentiels la longueur du pédicelle de lovaire
par rapport à celle de la glande; les nombreuses observations que
j'ai faites m'ont appris que le pédicelle peut égaler la glande au
moment de l’anthèse et que, par suite des progrès de la végétation,
cet organe acquiert, dans certains cas, un plus grand développement.
Le caractère tiré de la couleur du tomentum de la face inférieure de la
feuille ne peut être considéré comme sérieux.
Koch, qui distingue les deux formes, range le S. Smithiana dans la
tribu des viminali, et le S. Seringeana dans celle de Caprées (1). Exami-
PR RU 0 PE UE COR A 2
(1) Koch. Comment. p. 30 et 35. —- Koch dans le Synopsis considère également
les deux formes comme spécifiquement distinctes.
— 475 —
nons quels sont les caractères employés par les auteurs pour la création
de ces deux tribus. Celle des viminales est caractérisée par des chatons
sessiles ou subsessiles naissant avant ou avec les feuilles, à écailles disco-
lores ; anthères jaunes après l’émission du pollen ; capsule sessile ou por-
tée par un pédicelle au plus une fois plus long que la glande ; feuilles
lancéolées ou lancéolées sublinéaires. La seconde tribu se distingue à ses
chatons plus ou moins feuillés à la base et pédonculés à la maturité ;
capsule à pédicelle allongé et égalant au moins deux fois la glande.
Si l’on recherche les caractères de premier ordre que les auteurs ont
eus en vue dans ces deux tribus, la longueur du pédicelle de l’ovaire
figure au premier rang. Dans tous les sujets que j'ai observés, j'ai re-
marqué, comme je l'ai dit plus haut, que le pédicelle prenait du dévelop-
pement depuis le moment de l’anthèse jusqu’à la maturité de la capsule.
Cette observation doit avoir échappé aux botanistes qui considèrent ces
deux formes comme espèces distinctes.
MM. Cosson et Germain (1) placent le $S. Seringeana Gaup. dans la tribu
des Caprées à laquelle les auteurs donnent pour caractère de première va-
leur un pédicelle 2-6 fois plus long que la glande ; et dans la description
de l'espèce, les auteurs donnent comme longueur du pédicelle : 1 fois
plus long que la glande : Seringe (2) considère le S. Smithiana comme
simple variété du S. véminalis ; mais aussi regarde-t-il le Saule que Gau-
din lui a dédié comme spécifiquement distinet. Si l’on considère la place
assignée par Seringe au S. viminalis Ê Smithiana on le trouve placé dans
la tribu de Viminelles ; tandis que le S. Seringeana se range dans celle
des Cinerelles. Dans un travail plus ancien du même auteur (6) les S. vi-
minalis et S.lanceolata SerixG (S. Seringeana Gauo }se trouvent placés l’un
à côté de l’autre. À cette époque, l’auteur avait donc reconnu une grande
affinité entre ces deux formes, et cependant, plus tard, le voyons-nous
adopter une nouvelle manière de voir relativement à la place que ces deux
espèces devaient occuper.
M. B. Dumortier, dans son travail sur les Saules de Belgique (4), con-
sidère les S. Smithiana et Seringeana comme distincts; mais aussi leur
reconnait-il une grande affinité puisqu'ils sont placés dans la tribu des
Vimen, et à la suite l’un de l’autre.
De tout ceci il résulte que les auteurs sont loin d’être d’accord
sur ces deux formes ; et cette divergence d'opinion provient de la
manière différente de la mienne de considérer les choses. Il est
bien évident qu’un hybride provenant de parents aussi distincts l’un
de l’autre doit présenter des caractères intermédiaires très-saillants ;
1) Fl. env. Paris, p. 505.
2) F1. des jardins ; vol. 2, p. 15 et 22.
(5) Sering., Essai, p. 37.
(4) Dumortier. Sal. fl. Belg, p. 140.
— 476 —
mais, si à côté de ce fait on en joint un autre plus important au
point de vue des descendants d’une union adultérine, alors que,
dans un cas, telle espèce serve de père et l’autre de mère, et vice-
versa, on arrive à avoir deux séries de plantes distinctes l’une de
l’autre.
Observ. III. Le Salix affinis GREeN. et Go. est réuni par M. Ander-
son, chargé de la Monographie de la famille des Salicinées pour le
Prodrome, au S. Smaithiana. Je dois, à l’obligeance de M. Grenier
un échantillon de cette forme accompagné de la note ci-après :
« M. Anderson réunit mon S. Smithiana et mon S. affinis et je
crois qu'il a raison.» En effet, la camparaison de l'échantillon recu de
l’auteur, comparé avec les échantillons du $S. Smithiana de la Flore
de France et ceux recus d'Allemagne, d'Angleterre et de Suisse, ainsi
que ceux de Belgique me forcent à me rallier à l'opinion émise par
M. Anderson.
Vilvorde ; Mons.
S. cinerco-viminalis Wimmer!; $S. lanceolata Serinc.! ; S. Smi-
thiana 6. obscura GREN. et Gon.; Bor. FI. cent. p. 585; S. Smi-
thiana Wii. en. 2, p. 1008. S. Seringeana Gau». helv. 6, p. 2b1;
Kocu. F1. germ. p. 562; S. viminalis fB. Smithiana Serixc.
FI. jard. 2, p. 22.
Chatons femelles subsessiles, accompagnés de quelques bractées
à la base, denses et velus, puis sensiblement läches. Bractéoles ar-
rondies longuement barbues, à poils arrivant au sommet du style au
moment de l’anthèse, mais atteignant la moitié de l'ovaire plus tard;
jeune ovaire porté sur un pédicelle très-court mais qui s’allonge dans la
suite de facon à être deux fois plus long que la glande; style égalant les
stigmates qui sont entiers ou bifides sur un même chaton.
Feuilles lancéolées où lancéolées-oblongues, atteignant en moyenne
10 cent. de long sur 2 de large; superficiellement dentées, à bords enrou-
lés en dessous; à face inférieure couverte d’un duvet grisatre analogue à
celui du S. cinerea, ou presque vertes ; face supérieure pubescente
dans le jeune âge, glabres à l’état adulte; stipules lancéolées, lancéolées-
falquées ou subréniformes ; bourgeons glabres sur certains rameaux, pu-
bescents sur d’autres. dl
Bords des chemins, oseraies, bords des eaux. Vilvorde, Anvers (Van
Heurck !), Ostende, Liége, Mons.
Observation. Cet hybride, par son port, se rapproche davantage de l’es-
pèce considérée comme porte-graine, le $. viminalis. Ses rameaux sont
longs, déliés, couverts d’une écorce brun-verdâtre ; ses feuilles, quoique
beaucoup plus larges, ont le même mode de développement et conservent
leurs bords enroulés en dessous jusqu’à un âge assez avancé. Les chatons
— 477 —
femelles sont plus gros ; les stigmates se rapprochent également de ceux
du S. viminalis, mais ils sont plus courts et il en est de même du style.
La plante mâle nous est inconnue en Belgique.
Les différentes espèces de Saules de la Flore Belge ne constituent
pas toutes des essences propres à la culture forestière. Certaines d’entre
elles, quoique se rencontrant dans les taillis ou sur les lisières des
bois, sont de trop peu de valeur pour être considérées comme espèces à
conserver, leurs produits étant bien inférieurs à ceux d’autres espèces.
La culture forestière doit se partager en deux sections bien dis-
tinctes, suivant que l’on a en vue l'exploitation des espèces propres
aux taillis et têtards, et celles propres à la plantation des oseraies.
Si l’on vient à observer les différentes espèces qui forment le fond
des taillis des bois à sol humide, on rencontre en société du Frêne et de
l’Aulne, les Saules marceau et cendré, plus rarement quelques pieds de
Saule à oreillettes se trouvent mélangés aux premiers. Nous avons eu,
à différentes reprises, occasion de rencontrer dans certains bois des
environs de Bruxelles, le Saule daphné, plus connu sous le nom de
Saule à bois bleu, à cause de la couleur pruineuse de son écorce. Des
quatre espèces que nous venons d’énumérer, le Saule marceau est celui
qui doit figurer en première ligne comme essence propre aux taillis.
Le bois du Marceau est d’un rouge vineux, assez uniforme au cœur ;
il est le plus lourd de tous ceux du genre et d’après G. Hartig, il pèse,
provenant d’une tige de 60 ans, vert, 0,65; sec 0,46. Cette densité
s’accroit singulièrement dans les climats chauds et un échantillon de
Marceau provenant de Corse et complètement desséché à l’air, d’une
tige de 28 ans et de 0,28 de diamétre, pèse 0,75.
La valeur calorifique du Marceau âgé de 50 ans, comparée à celle d’un
Hêtre de 80 ans donne les résultats suivants :
Plus haut degré de chaleur . . . . 91 : 100
Durée de la combustion CPR 7 PRE AT
Beat vaporisÉe AMOR, (EN CT Near UT)
La pesanteur spécifique du bois de Saule Marceau est de 2 kil. le
pied cube.
Dans les exploitations de taillis, par coupes réglées tous les sept ans,
alors que le terrain est de bonne qualité, le Marceau acquiert de cinq à
sept mètres de hauteur. On peut l'utiliser pour perches, échalas ; mais
plus ordinairement il est converti en fagots.
Si le Marceau préfère un terrain humide, il vègète néanmoins, dans
les terres sèches. On peut également le planter sur les talus dontil
consolide le fond.
Nous sommes dépourvus de renseignements positifs sur la valeur
d’une espèce voisine, le Saule cendré. Nous croyons, toutefois, qu'il
doit approcher de beaucoup en qualité l’espèce précédente; cepen-
dant il ne végète pas aussi bien en terrains secs. Les pousses qu’il
— 78 —
donne dans les sols humides sont souvent plus fortes que celles
des Marceaux; et les gens des campagnes ne font aucune différence
entre ces deux espèces.
Le Saule à bois bleu (S. daphnoides) mérite une place dans nos
taillis à sol humide. Dans une semblable station il acquiert de
hautes dimensions en cinq ou six années; se ramifiant peu, il con-
vient particulièrement pour perches, échalas, ete.
Parmi les espèces cultivées en têtards, nous parlerons en premier
lieu du Saule blanc. Il est le plus important du genre par les grandes
dimensions qu'il peut acquérir et par sa rapide végétation long-
temps soutenue. Il se rencontre disséminé dans les forêts de plaines
dont le sol est léger, frais et humide, et, lorsqu'il a atteint un
âge avancé, il y présente assez, par le port et l’écorce, l'aspect
d’un vieux chêne. Cependant la ramification en est mieux graduée
des branches aux ramules et ceux-ci sont plus allongés, plus grêles
et plus droits. Généralement nous ne sommes pas habitué à le voir
dans cet état; il est ordinairement cultivé en téêtards dont la tige
varie de deux à six mètres.
Le bois de Saule blanc est d’un joli rouge tendre, uniforme quoique
parfois marqué de taches médullaires plus foncées; l’aubier en est
blanc, peu abondant. Il a le grain fin, homogène, se découpe
aisément et nettement dans tous les sens et n’est point exposé à se
gercer. Suivant G. Hartig, du bois d’une tige de 50 ans, pèse,
vert, 0%,86; complètement desséché, 0",41.
D’après les recherches du même auteur, du bois d’une tige de
10 ans, desséché à l’air et d’une densité de 0",56, comparé à du
bois de hêtre d’une tige de 50 ans et d’un diamètre égal à celui
de la précédente, également desséché et pesant 0,69, a donné les
résultats suivants sur la valeur calorifique :
Poids éganx Volumes égaux
ascendante 95 : 100 48,5 : 100
Plus haut degré de chaleur.
rayonnante 100 : 100 52 : 100
ascendante 100 : 100 52 : 100
Durée de la chaleur croissante.
rayonnante 80 : 100 41,7 : 100
| ascendante 80 : 108 41,7 : 100
Durée de la chaleur décroissante:
l rayonnant(e 80 : 100 41,7 : 100
. { ascendante 85 : 100 44,5 : 100
Total de la chaleur développée.
rayonnante 100 : 100 52 : 100
Eau vaporisée,. 82 : 100 42,7 : 100
Le charbon est léger, poreux, propre au dessin et à la fabrication de
la poudre.
— 479 —
Avec les branches du Saule têtard, on fait des cerceaux, Si on laisse
eroitre ces branches jusqu’à l’âge de douze à quinze ans, elles peuvent
servir de combles pour les construtions légères et économiques, ainsi:
que pour toute charpente de ce genre.
En France, dans le Jura, et dans la plupart des pays du Nord de
l’Europe, on nourrit les bestiaux pendant l'hiver avec les feuilles des
Saules têtards recueillies l’été. Les jeunes brindilles servent de liens
pour les jardiniers.
Le Salix fragilis se rencontre plus rarement cultivé en têtards ; ses
qualités comme combustible le rapprochent beaucoup du Saule blanc. Le
bois ressemble à celui de cette dernière espèce ; il est d’un jaune rougeà-
tre avec l’aubier jaune-celair ; on n’y observe pas de taches médullaires.
Dans les environs de Bruxelles on cultive assez fréquemment le Salix
viminali-cinerea (S. Smithiana) sous forme de têtards. Il donne nais-
sance à des perches bien droites, qui peuvent servir aux plantations de
haricots ; les cultivateurs s’en servent pour manches d'instruments
aratoires.
Ces quelques espèces, Saule blanc, fragile et de Smith, sont très-re-
cherchées par les sabotiers. Les chaussures faites en bois de Saule sont
plus estimées que celles de peuplier aussi se payent-elles ordinairement
double. Leur grand avantage est d’absorber beaucoup moins d'humidité
que les sabots de peuplier ; outre cette qualité très-importante, les sabots
de Sale sont beaucoup plus solides.
Quant aux espèces propres à la culture en oseraies, elles sont beaucoup
plus nombreuses, quoique n'ayant pas toutes la même valeur commer-
ciale.
L'espèce la plus répandue dans les oseraies est le Saule viminelle. Il
donne annuellement naissance à des brins qui peuvent atteindre deux et
trois mètres de longueur sans développer la moindre ramification. Une
autre espèce qui devrait être plus abondamment cultivée est le Saule
pourpre (S. purpurea). Elle donne naissance à des brins aussi longs que
ceux du viminelle, mais plus déliés et principalement propres aux usages
de la vannerie fine.
La variété à feuilles étroites du Saule daphné mérite aussi l'attention
des planteurs d’osiers. Cette année encore nous avons pu apprécier toute
la valeur de cette variété pour l’usage des liens bien supérieurs à ceux
du Saule viminelle.
Le Saule amandier se rencontre également dans presque toutes les
oseraies, mais donnant naissance à des rameaux trop courts, il est loin
de rapporter les mêmes avantages que les espèces précédentes.
Plus rarement on observe les Salix rubra et kyppophæfolia (S. amyg-
dalina-viminalis) ces deux Saules sont très-propres aux usages de la van-
nerie fine; on les observe dans quelques oseraies de la vallée de la Meuse.
Nous croyons devoir attirer l’attention du lecteur sur la possibilité
— 480 —
de convertir bien des lieux sineultes en belles et bonnes oseraies qui
rapporteraient de gros bénéfice avec une mise de fonds de peu d’im-
portance. Combien ne rencontronsnous pas de prairies marécageuses
qui donnent pour tout produit un foin de mauvaise qualité. Combien
aussi de lieux fangeux où il ne peut croitre que des cypéracées à peu
près toules impropres aux usages domestiques. Pourquoi ne pas dé-
barrasser ces terres de leur excédant d’eau au moyen des quelques
fossés de dessèchement, pourquoi ne pas convertir ces nombreux hec-
tares improductifs en plantations qui rapporteront de gros intérêts? -
Il reste beaucoup à faire au point de vue de la sylviculture en Belgi-
que. Les administrations abandonnent en pure perte un nombre très-
considérable d'hectares de terrains, qui, privés de l’excédant d’eau,
se convertiraient en oseraies. Le long de nos chemins de fer, dans le
principe, on avait planté des Saules; faute de soins bien entendus, ces
plantations sont tournées à rien. Combien de reproches ne sommes-nous
pas en droit d'adresser à ces mêmes administrations pour la facon dont
toutes les plantations en général sont conduites. Dans un autre travail
nous avons éxprimé tous nos griefs sur la manière de faire. Quant il plaira
de meltre à la tête des plantations de routes tant empierrées que ferrées
un homme ayant les connaissances nécessaires, cet état déplorable chan-
gera ; des centaines d'hectares improductifs rapporteront au Gouverne-
ment une somme importante de revenus.
Populus Tourner. inst. 5992, t. 565.
Écailles des chatons incisées ou laciniées. Disque en forme de capsule.
Fleurs mâles : étamines 8-12 ou plus, libres, insérées sur le disque. Fleurs
femelles : ovaire sessile ou pédicellé, uniloculaire, style très-court ; stig-
mates 2, allongés et bipartites ; graines munies d’une aigrette.
Arbres le plus souvent de grande taille, à feuilles le plus souvent aussi
larges que longues, longuement pétiolées, à anthères rouges et à bour-
geons revêlus d’un assez grand nombre d’écailles imbriquées , spi-
ralées.
Bois identique à celui des saules ; cependant vaisseaux généralement
moins fins, plus fréquemment réunis, 2-7, en petites lignes rayonnantes
ou obliques et entourés de parenchyme ligneux ; taches et veines du tissu
cellulaire brun nulles ou presque nulles.
! Feuilles lobées ou sinuées-dentées ; 8 étamines. . . + à. 102
Feuilles finement et régulièrement dentées ; 12 à 50 étamines . #4
Feuilles grises ou blanches tomenteuses en dessous ; bourgeons
secs, DOUUSS rar Le ” 60 80 to RMgRar
Feuilles pubescentes ou Sue 2 mais glabres à à l’état adulte ; bour-
geons visqueux, à écailles ciliées . . . . . . . +. . P.tremula
— 481 —
Feuilles souvent palmati!obées ou fortement échancrées-dentées,
blanches tomenteuses ainsi que les jeunes pousses ; stigmates
5) bilobés . Retenir tra utens, as NB dibne
Feuilles sinuées-dentées, jamais palmatilobées, grises pubes-
| centes ou tomenteuses en dessous ainsi que les jeunes pousses;
PARTS teS ÉTUDES D AU ." P Canestene
_
Secriox 1. AIGEROS. — Dub. bot. 427. Étamines douze ou plus ; écail-
les des chatons glabres ; jeunes pousses glabres et souvent luisantes ;
bourgeons glabres glutineux.
4. P. Nigra L. sp. 1464. Peurplier noir. — Gemeenen popelier.
Arbre élevé à branches étalées. Feuilles un peu plus longues que
larges, triangulaires, acuminées; coupées droit, légèrement cordiformes
ou obtusément cunéiformes à la base; régulièrement dentées à partir du
pétiole, entièrement glabres, vertes, luisantes et presque concolores sur
les 2 faces. Chatons denses, à écailles frangées-laciniées ; stigmates 2
bilobés, subsessiles.
Le bois de cette espèce est mou, poreux, blane, vciné de noirâtre au
cœur ; les accroissements en sont considérables, assez exactement
circulaires ; mais il est fréquemment noueux, par suite de la tendance
de l’arbre à se garnir de branches gourmandes et le mode d’exploitation
par émondage qui lui est souvent appliqué.
Coupé vert, la densité est 0,66 — 0,76; desséché à l’air elle est de
0,50 ; complètement sec de 0,50 — 0,42.
La puissance calorifique est à celle du hêtre de 80 ans dans les
rapports suivants, pour des volumes égaux.
Puissance calorifique absolue 49 : 100
Plus haut degré de chaleur 60 : 100
Durée de la combustion 50 : 100
Cultivé en tétards, il donne naissance à des rameaux qui remplacent
avantageusement les osiers. Son écorce donne une bonne teinture en
jaune et elle renferme une assez grande quantité de tannin pour servir
avec avantage au tannage des peaux. Loudon prétend qu’en Angleterre
on en fait un aussi grand usage que de celle du chêne. C’est cette espèce
qui produit la gomme résine appelée populeum ; on l'extrait des
bourgeons (1).
Cette espèce n'existe en Belgique qu’à l’état subspontané et on
la rencontre plantée le long des ruisseaux et des chemins humides.
(1) Beaucoup d'espèces renferment de cette résine, mais pas en assez grande
quantité pour être extraite.
o1
ot
mn Eu
Le peuplier d'Italie (P. fastigiata Poir.) est une forme très-voisine du
peuplier noir. Beaucoup d’auteurs l’ont considérée comme espèce
distincte; d’autres comme simple variété du P. Vigra L. A. cette dernière
manière de considérer les choses se rallie M. le professeur Ch. Koch,
dans son travail sur les peupliers publié dans le Wochenschrift n°° 29 et
30 de 1865.
Nous ne sommes pas sans un exemple analogue chez une autre espèce
de peuplier. M. de Selys-Longchamps dans une note insérée dans les
Bulletins de la Société royale de botanique (1) dit « que parmi les nom-
breuses plantations de peuplier du Canada (P. virginiana),que mon père
avait faites aux environs de Waremme, il s’en trouvait une datant de
1818, et qui contenait deux arbres d’un aspect tout différent, et telle-
ment semblable à celui du peuplier d'Italie (P. pyramidalis Noz.) par le
port et la direction des branches et des rameaux, qu’au premier abord
on ne les en distingue pas. »
« Cependant le chef-ouvrier qui les avait plantés sous la direction de
mon père, et qui les avait soignés dequis cette époque ne s’y était point
trompé; il me les fit souvent remarquer comme étant, disait-il, des
canadas d’une autre espèce. Ces deux arbres qui sont des pieds mâles dif-
fèrent par plusieurs caractères du peuplier d'Italie. »
M. de Selys-Longchamps a eu l’extrême obligeance de nous communi-
quer des fleurs, des rameaux et des feuilles de ces deux peupliers et nous
avons reconnus qu'ils n’appartenaient pas à des peupliers d'Italie, mais
qu'ils rentraient positivement dans le P. Canadensis Michx.
Voilà donc un exemple qui démontrerait que le peuplier d'Italie peut
être au peuplier noir ce qu'est le peuplier pyramidal de Selys au peuplier
du Canada.
C’est à la section des Aigeros que vient se ranger le Populus ca-
nadensis Michx. considéré par beaucoup d'auteurs comme distinet du
P. monilifera Ait. M. Koch (2) a judicieusement fait observer que l'on
a confondu sous deux noms différents la plante mâle et la plante femelle
d'une même espèce. Les observations que nous avons faites depuis la
publication de notre monographie des Peupliers confirment en tous
points la manière de voir de M. Koch.
Que l’on se rallie ou non à la manière de voir de M. Koch, il n’en
est pas moins vrai que nos forestiers distinguent ces deux sortes de
Canadas ; le premier sous le nom de Canada rouge, (Zwurte Canada des
flamands), le second sous le nom de Canada blanc. Le premier est le
plus estimé; sa croissance est beaucoup plus rapide et son bois est de
(1) Bull. soc. roy. Bot. de Belgique, tom. HE, n° 1, p. 11.
(2) Wochenschrift, no 50, 1865, p. 256.
— 485 —
meilleure qualité; son feuillage se montre quinze jours plus tard que
celui du Canada blanc.
Ces deux formes sont.#lantées en lignes le long des chemins, dans
les prairies, sur les bords des fossés et plus rarement dans les bois.
Secrion IT. LEUCE. Dub. bot. 427. — ÆEtamines 8 ; écailles des chatons
velues-ciliées ; jeunes pousses pubescentes, laineuses ou hérissées ;
bourgeons souvent pubescents ou tomenteux.
2. P. tremula L. sp. 1464. Peuplier tremble. -— Ratelaar.
Arbre ordinairement peu élevé, à écorce lisse, à branches étalées, les
jeunes pousses du printemps pubescentes plus rarement glabres, celles de
l’automne laineuses. Feuilles à pétiole long, grêle, aplati perpendiculai-
rement au limbe qui, par suite, est pendant et presque toujours en
mouvement ; suborbiculaires, fortement sinuées dentées, mollement
pubescentes dans la jeunesse, glabres, vertes, non luisantes et presque
concolores sur les deux faces plus tard; celles des jeunes rejets très-
différentes, souvent 2-6, fois plus grandes, brièvement pétiolées, cordi-
formes à la base, ovales-acuminées, crénelées ou dentées, grises veloutées
en dessous et même en dessus, de consistance très-herbacée. Ecailles des
chatons mâles et femelles lancéolées-cunéiformes, incisées-digitées,
longuement barbues. Stigmates médiocres, bifides.
Les racines du peuplier-tremble offrent une particularité très-remar-
quable. Il existe, sur toute leur longueur, des excroissances formées de
nombreux bourgeons à l’état d'œil dormant, qui constituent des broussins
ou sortes de tubercules souterrains et demeurent, longtemps après que
l'arbre a été exploité, le siége d’une certaine vie passive, s'étendant sur
des portions avoisinantes plus ou moins considérables de la racine,
tandis que tout le reste pourrit rapidement. Ces petits centres vitaux
devenus de la sorte indépendants, peuvent se maintenir de longues
années vivants, mais inactifs, au moins extérieurement; puis, quand
des circonstances favorables surviennent, leurs bourgeons dormants
se réveillent et de nombreux drageons peuplent le sol avec rapidité.
Le bois est de mauvaise qualité pour les ouvrages de menuiserie ; mais
il est recherché pour le chauffage des fours.
Les expériences de T. Hartig sur la puissance calorifique du bois de
tremble de 65 ans et d’une densité de 0,47 comparé à du hêtre de 80
ans et d’une densité de 0,79, ont donné, l’un et l’autre étant également
desséchés à l’air, les chiffres suivants :
Poids égaux, Volumes égaux.
ascendante 96 : 100 57 : 100
Plus haut degré de chaleur.
l rayonnante 100 : 100 59,5 : 100
— 484 —
Poids égaux. Volume égaux.
ascendante 91 : 100 54,1 : 100
Durée de la chaleur croissante.
rayonnante 100 : 100 59,5 : 100
ascendante 115 : 100 68,4 : 100
Durée de la chaleur décroissante
rayonnante 86 : 100 51,1 : 100
ascendante 96 : 100 50000
Total de la chaleur développée.
rayonnante 92 : 100 54,7 : 100
Eau vaporisée 86 : 100 DST MDO
La puissance calorifique du charbon de tremble est à celle du hêtre,
pour des volumes égaux, comme 61,8 : 100.
Rois. FI. mars-avril. Fr. mai.
5. P. Alba L. sp. 1465. Peuplier blanc. — Abeel of Abeelboom.
Grand arbre à écorce lisse et unie, grise ou gris verdâtre jusqu’à un
âge assez avancé, puis se crevassant en pustules sous forme de losanges,
qui s’allongent de plus en plus et produisent des gercures en se réunis-
sant.Feuilles ovales suborbiculaires, anguleuses, d’un vert foncé en dessus,
très-blanches tomenteuses en dessous ; devenant parfois plus on moins
vertes et glabres par la chute du tomentum; celles des rejets palmi-
nervées, à b lobes assez conformes à celles des Erables. Chatons mâles
cylindriques, à écailles crénelées, ciliées. Capsule ovoïde, glabre, à stig-
mates hilobés.
Le bois du peuplier blanc est léger, mou flexible, blanc coloré et
veiné au cœur de jaune-brunâtre clair. Il est recherché en menuiserie,
en charronnage, des tourneurs ete. Ces bonnes qualités pour un bois
blanc font qu'il n’est pas utilisé pour le chauffage.
On rencontre une variété à feuilles palmati-quinque-lobées (P. Nivea
Willd.) sa croissance est plus rapide que celles du type.
Il est à remarquer que le peuplier blanc planté en lignes le long des
chemins présente toujours un tronc tortueux.Pour avoir des troncs bien
droits il faut le cultiver en futaie sur taillis.
Bois, bords des chemins. Il n’existe en Belgique qu’à l’état subspontané.
4. P. CanescensSwiru. brit. 1080, P. Albo-tremula Krause. Peuplier
grisaille.
Arbre intermédiaire comme force entre le peuplier blanc et le tremble
et n’est très-probablement qu’un hybride de ces deux espèces. Feuilles
ovales, suborbiculaires, sinuées anguleuses ou crénelées, jamais glandu-
leuses sur les bords ; vertes en dessus, grisâtres-pubescentes à la face
— 85 —
inférieure, mais glabrescentes plus tard. Chatons femelles plus fournis
que ceux du P. Alba, à écailles plus profondément divisées ; stigmates
palmati-quadrilobés.
Planté aux bords des chemins et des ruisseaux et fossés, bois.
FAMILLE XXIV. — BETULACÉES Exp. gen. 272.
Fleurs monoïques disposées en chatons sphériques ou cylindriques,
géminées ou ternées et sessiles à l’aisselle des bractées. Fleurs mâles :
ternées à l’aisselle de la bractée peltée et munie latéralement de 2-5
bractées en forme d’écailles. Périgone écailleux et monophylle, ou calici-
forme à 5-4 divisions. Etamines 4, insérées à la base du périgone et
opposées à ses divisions ; anthères uni-ou biloculaires, s’ouvrant en long.
Fleurs femelles : géminées ou ternées à l’aisselle de la bractée entière ou
trilobée. Périgone nul ou formé d’écailles entourant la base de l’ovaire,
devenant ligneuses et s’aceroissant avec le fruit. Ovaire biloculaire, à
loges uniovulées ; style nul; stigmates filiformes. Fruit sec, indéhiscent,
anguleux ou ailé, à une graine par avortement, plus rarement biloculaire
et à 2 graines. Graine à test membraneux, très-mince. Albumen nul.
Embryon droit, à cotylédons plans, épigés après la germination. Radi-
cule dirigée vers le hile. Arbres à feuilles simples, alternes, caduques,
penninervées.
Cône à écailles trilobées, minces presque membraneuses, cadu-
ques à la maturité, recouvrant chacune, 5 petites samares à
ailes membraneuses et transparentes . . . . . . . . Betula.
Cône à écailles quinquélobées, ligneuses, épaissies à l'extrémité,
persistantes, recouvrant, chacune deux pelites samares . . Alnus.
Betula Tourner. inst. p. 588, t. 560. — Bouleau.
Chatons mâles composés d’écailles peltées, munies chacune de deux
bractéoles, et recouvrant trois fleurs. Périgone monophylle et écailleux.
Etamines 4 ; filets courts, soudés presque au milieu de leur longueur;
anthères uniloculaires. Chatons femelles à écailles trilobées, portant
trois fleurs à leur aisselle. Périgone nul. Ovaire sessile, biloculaire.
Chatons fructifères à écailles membraneuses, scarieuses, caduques. Fruit
biloculaire et à 2 graines ou uniloculaire et à une graine par avortement,
comprimc-lenticulaire et muni latéralement d’une aile membraneuse.
Bois demi-dur, demi-lourd, uniformément blanc. Vaisseaux égaux,
assez gros, isolés ou groupés en petites lignes rayonnantes, uniformé-
ment répartis. Rayons égaux, minces, peu allongés; parenchyme ligneux
abondant.
— 186 —
Aile du fruit plus large que lui, atteignant où débordant
l'extrémité des styles ; feuilles à plus grande largeur vers
la base . SN DES le : - . . B, verrucosa.
Aile du fruit moins large que lui, ne dépassant pas la base des
styles ; feuilles à plus grande largeur vers le milieu . . . ÆB pubescens.
1. B. Verrucosa Enru., Beitr., 6, 98. Hartig. Vollst, Naturg., tab.
27.! B. alba auct. non L., B. alba vulguris Sracu, suit Buff.
Bouleau blanc. — Berkenboom.
Feuilles rhomboïdales, deltoïdes, passant à la forme ovale, parfois
même légèrement cordiformes sur les jeunes sujets, à plus grande lar-
geur près de la base ; longuement acuminées au sommet, à contour plus
ou moins anguleux, doublement dentées en scie; d’un vert un peu
luisant, plus foncé en dessus ; complètement glabres, même aux aisselles
des nervures, ainsi que les pousses, excepté chez les très-jeunes plantes
et rejets; nervures, très-peu saillantes ; veinules cachées dans le paren-
chyme; pétiole atteignant ou dépassant la moitié de la hauteur du limbe,
grêle. Chatons femelles cylindriques, écailles trilobées, polymorphes,
glabres, à lobes latéraux plus ou moins ciliés. Fruit elliptique, également
atténué aux deux extrémités; aile membraneuse, deux ou trois fois plus
large que lui et le débordant de facon à atteindre ou à dépasser les stig-
mates. Arbre à branches s’étalant plus ou moins et finissant même par
devenir pendantes avec l’âge ; rameaux grêles flexibles, pendants, glabres,
plus ou moins verruqueux.
x. verrucosa. Ecorce des rameaux couverte de nombreuses verrues. Echancrure
de l'aile du fruit étroite, à sommet dépassant les stigmates
Observation. Cette forme s’est toujours présentée avec des feuilles de
grandeur moyenne, c’est-à-dire intermédiaires entre les var. 6 et 7,
tronquées à la base, à dents profondes. Chatons femelles longs de 16 à
18 mill. sur 6 à 7 de largeur, à écailles non appliquées.
5. intermedia. — Rameaux toujours plus longs et plus grêles que dans la
var. #, à écorce parsemée de petites lenticelles blanches, mais ne présen-
tant que très-rarement des verrues qui, alors, sont peu abondantes. Echan-
crure de l'aile très-ouverte, à sommet atteignant environ les deux tiers
du style.
Observation. Cette seconde forme a des feuilles à base cunéiforme très-
prononcée. Les chatons femelles sont plus longs et plus gros que dans la
var. «.; le lobe médian des bractées se déjette légèrement en dehors,
élargi à la base, puis se rétrécissant vers la moitié de sa hauteur jusqu’au
sommet ; les latéraux fortement ciliés dans tout leur pourtour.
y denudata. — Rameaux jamais verruqueux , présentant quelques lenticelles.
Echancrure de l'aile à bords rapprochés à la base, ouverte au sommet qui
dépasse la hauteur des stigmates.
— 487 —
Observation. Cette troisième forme a des feuilles plus grandes que les
deux précédentes, à dents peu profondes, à base subtronquée. Les chatons
sont plus longs que dans les deux variétés précédentes ; les écailles sont
appliquées et le lobe terminal s’allonge sensiblement en pointe de la base
au sommet.
Le bouleau blanc a une écorce dont les parties extérieures sont toujours
actives. Après le chute de l’épiderme, vers 5-4 ans, elle devient lisse et
brune et présente : 1° une enveloppe subéreuse formée de cellules tabu-
laires résistantes, extensibles ct disposées en lames minces; 2° du paren-
chyme vert; 5° du liber. Toutes les modifications ultérieures qu’elle subit
se produisent dans l’enveloppe subéreuse et, pendant toute la vie, elle
maintient active les mêmes couches de parenchyme vert et de liber, qui,
sans s’accroitre en épaisseur, se développent en largeur, au fur et à
mesure que le corps ligneux s’épaissit. Vers 6-8 ans, un tissu cellulaire
cubique, fragile, blanc, s’interpose par lames minces entre les zones du
tissu subéreux tubulaire brun. Les parties les plus extérieures de ce tissu
blanc, distendues par l'accroissement interne, se déchirent et laissent
isolées les lames de tissu brun, qui, semblables à des feuilles de papier,
s’enlèvent cireulairement et sont blanchies sur les deux faces par les
débris de cellules cubiques. L’enveloppe subéreuse se maintient ainsi,
lisse et d’un blanc de neige, s’exfoliant à sa surface, tandis qu’elle se
reforme par sa surface interne, jusqu'à l’âge de 15 à 20 ans; puis elle
subit une nouvelle modification. Un tissu cellulaire brun, dur et cassant,
résultant d’une transformation du tissu cellulaire cubique blane, se
développe abondamment, mais très-inégalement, entre les feuillets des
cellules tabulaires, gercures ceux-ci, les repousse au dehors et constitue
une sorte de rhytidome épais, profondément et largement crevassé, qui
se produit natureilement au pied de l’arbre d’abord, puis s'élève de
proche en proche avec les années.
La racine du bouleau blane consiste en un pivot qui ne tarde pas à se
diriger à peu près horizontalement et finit par ne plus se développer;
alors il se forme un grand nombre de racines secondaires qui se ramifient
bien que deux ou trois aient des tendances à pivoter.
Le bois du bouleau blanc est blanc, quelquefois légèrement grisâtre
ou rougeâtre quand it est vieux. La densité à l’état vert, est en moyenne
0,79; il pèse, coupé en été, vert, 0,80 ; desséché à l’air 0,548; coupé
en hiver, vert, 0,84; desséché à l’air 0,616.
La valeur calorifique d’un bouleau de 80 ans, comparée à celle d’un
hêtre de même âge a donné les résultats suivants :
Poids égaux. Volumes égaux.
{ ascendante 104 : 100 91 : 100
Plus haut degré de chaleur.
rayonnante 100 : 100 87,5 : 100
ascendante 100 : 100 87,5 : 100
Durée de la chaleur descendante.
rayonnante 94 : 100 82,2 : 100
— 438 —
\ ascendante 104 : 100 91 : 100
Durée de la chaleur décroissante |
rayonnante 90 : 100 78,7 : 100
ascendante 98 : 100 85,7 : 100
Total de la chaleur développée.
rayonnante 95 : 100 83,1 : 100
Eau vaporisée 107 : 100 93,6 : 100
Le feuillage du bouleau peut être évalué à 15,000 kil. par hectare;
c'est par conséquent autant que pour le hêtre.
La fructification a lieu vers l’âge de 10 ans. Le kilogramme renferme
au moins 788,000 écailles et 1,987,000 fruits. La graine perd assez
tôt la faculté germinative, à peine jusqu’au printemps qui suit sa matu-
rité. Le jeune plant parait avec deux feuilles cotylédonnaires semi-
ovoïdes ; il ne dépasse généralement pas 5-6 centim. la première année.
Le bouleau sert à beaucoup d’usages; le bois est utilisé en menui-
serie pour lravaux intérieurs; l’ébénisterie tire même un assez bon
parti du bois madré de sa souche et des broussins de sa tige; les
sabotiers s’en servent ainsi que les tonnelicrs pour cercles.
L’écorce du bouleau contient 1,6 °/, de tannin; elle est très-recherchée
dans le nord pour la préparation du cuir, auquel elle donne une eou-
leur et une odeur particulière. On en extrait, par voie de distillation,
une huile essentielle avec laquelle on enduit les cuirs de Russie.
La sève du bouleau renferme du sucre, 8,7 sur 1000 kilogr.
Bois de tout le pays.
2. B. pubescens Euru. Beitr., 6, p. 98; Hanrtie Vollst. natur.,
tab. 28! B. alba L. pro part.; B. alba pubescens Sracn, suit.
Duff., XI, p. 255. Bouleau pubescent.
Feuilles ovoles ou ovales-rhomboïdales, à plus grande largeur au
milieu du limbe, à bords de la base courbés et non rectilignes ;
quelquefois cordiformes sur les jeunes individus, aiguës, rarement
sub-acuminées, à dents simples, d'un vert plus foncé en dessus qu’en
dessous, où elles sont finement réticulées et pubescentes, du moins
dans le jeune âge; plus tard glabres, si ce n’est aux aiselles des ner-
vures où la pubescence persiste; pétioles n’atteignant jamais la moitié
du limbe, pubescent, même chez les feuilles adultes. Chatons femelles
pendants, au moins à l’époque du complet développement, à pédon-
cule comparativement plus court que dans le Z. verrucosa; écailles
ciliées et pubescentes ou pubérulentes, très-polymorphes; le lobe moyen
dépassant rarement les lobes latéraux, dont le contour est ordinaire-
ment anguleux. Fruit oblong, à base sensiblement rétrécie; aile mem-
braneuse, rarement un peu plus large que le fruit, à sommet surpassant
rarement celui du fruit et n’atteignant jamais le stigmate.
— 489 —
a. vestita, — Rameaux fruclifères et foliifères pubescents-tomenteux à l’état adulte ;
feuilles glabres ou pubescentes.
6. denudata. — Rameaux fructifères et foliifères glabres, ainsi que les feuilles, à
1 . . rai
l'exception des aisselles des nervures et des pétioles.
Observation. Je crois pouvoir rapporter comme synonyme de cette
variété le B. glabra Dumtr., FI. belg. p. 11. D'après la description
que l’auteur a eu l’obligeance de m'envoyer, elle ne diffère de celle
du P. pubescens que par ses jeunes rameaux glabres.
. Carpathica, B. Carpathica Warpsr. et Kir — Rameaux floriferes et foliifères
glabres ; feuilles rhomboïdales, aiguës; chatons dressés, à écailles dont les
divisions sont obliquement tronquées.
d. Lucida, B. Lucida Court. in Lej. rev. fl sp p. 252. — Feuilles ovales orbicu-
laires ; jeunes rameaux pubescents
Bois de tout le pays.
Aünus Tourner. inst. p. 587, t. 529. — Aune.
Chatons mâles composés d’écailles peltées, munies chacune vers leur
bord inférieur de 4 bractéoles, et recouvrant 5 fleurs. Périgone quadri-
partite. Etamines 4; filets courts et libres; anthères biloculaires. Chatons
femelles à écailles ovales, obtuses, charnues, munies à leur aisselle de
deux fleurs. Ovaires sessiles, geminés, biloculaires ; ovules solitaires dans
chaque loge. Chatons fructifères à écailles accrues persistantes, ligneuses,
chaque écaille étant soudée avec les 4 écailles axillaires. Fruit ordinaire-
ment uniloculaire et à une graine par avortement, comprimé-anguleux,
avec ou sans ailes.
Bois demi-dur et demi-lourd, blanc, mais rougissant aussitôt après
l'exploitation. Vaisseaux égaux, nombreux, petits, isolés ou réunis 2-8,
en lignes simples rayonnantes, du reste uniformément répartis; paren-
chyme ligneux disséminé; rayons médullaires inégaux, les uns très-
fins, les autres rares, épais, longs et hauts, composés de rayons fins qui
alternent avec des lames de tissu fibreux dépourvus de vaisseaux, canal
médullaire triangulaire.
A. glutinosa GAErTw. fr. 2, t. 90. Betula Alnus à glutinosa L. sp.
1514. B. glutinosa Vic. Dauru. 5, p. 789. Aune commun. —
Elsenboom.
Arbre de taille moyenne, quelquefois grande à écorce des jeunes
pousses lisses, d’un vert brun, pourvue de glandes resinifères et de
glandes lenticelles espacées. Feuilles plus ou moins visqueuses, pétiolées,
obovales ou suborbiculaires, obtuses, tronquées et le plus souvent échan-
— 490 —
crées au sommet, habituellement cunéiformes à la base, à bords entiers
sur le tiers inférieur, puis très-irrégulièrement doublement dentées ou
crénelées, vert brillant à la face supérieure, d’un vert plus clair inférieu-
rement, finement glanduleuses, aisselles des nervures garnies de quelques
poils. Bourgeons gros, ovoïdes, stipités. Fruit pentagonal, légèrement
convexe, à aile plus étroite que la graine.
L’aune se rencontre presque toujours en taillis ; plus rarement on en
rencontre quelques pieds ayant le port d’un arbre; il peut atteindre 30
mètres environ de hauteur sur 50 centimètres à 1 mètre de diamètre.
L'enracinement, dans les terrains humides, est trançant ; dans les sols
secs il pivote, mais là sa croissance laisse beaucoup à désirer.
L'aune commun reperce bien de souche et produit des jets vigoureux.
Ses feuilles peuvent atteindre le poids de 9,500 kilogrammes par hectare.
Le fruit conserve assez longtemps sa vitalité, parfois au delà de trois ans;
cependant plus on tarde à semer, moins les chances de succès sont
grandes.
Le bois de l’aune commun est blane au moment de l’exploitation, mais
il prend immédiatement une couleur rouge orangée caractéristique. On
en fait grand usage pour les travaux hydrauliques et vu sa chaleur vive
il est recherché pour le chauffage des fours.
La valeur calorifique du bois d’aune de 20 ans, desséché à l’air et d’une
densité de 0,492, à celle du hêtre de 50 ans, également desséché et pesant
0,72 a donné les résultats suivants :
Poids égaux. Vol. égaux.
{ ascendante 100 : 100 58,3 : 100
Plus haut degré de chaleur. :
{ rayonnante 109 : 100 65,5 : 100
( ascendante 87 : 100 50,6 : 100
Durée de la chaleur croissante.
| rayonnante S0 : 100 46,6 : 100
ascendante 100 : 100 58,5 : 100
Durée de la chaleur décroissante
rayonnante 110 : 100 64,1 : 100
\ ascendante 98 : 100 57,1 : 100
Total de la chaleur produite .
l rayonnante 96 : 100 56: : 100
Eau vaporisée. 90 : 100 52,5 : 100
L'écorce d’aune renferme du tannin, plus même que la bonne écorce
de chêne; cependant elle n’est utilisée que dans le nord de l'Europe;
elle communique au cuir une couleur jaune-rougeâtre estimée.
— 491 —
FAMILLE XXV. — MYRICÉES. — A. Riom. elem. bot. ed. 6. 625.
Fleurs ord. dioïques, solitaires à la base de bractées squamiformes
persistantes, disposées en chatons cylindriques ou ovoïdes. Fleur mâle :
Ecaille canaliculée donnant insertion aux étamines à la base. Étamines
ovd. 4; filets courts, souvent inégaux, libres ou soudés à la base; anthè-
res bilobées. — Fleur femelle. Écaille munie à la base et en dedans de
deux petites écailles, rarement plus adhérentes à la base de l'ovaire et
accrescentes. Calice nul. Ovaire sessile, uniloculaire, uniovulé. Style 2,
filiformes, entiers, soudés à la base, à surface stigmatifère. Fruit petit,
subglobuleux-comprimé, sec, indéhiscent, uniloculaire et monosperme,
soudé avec les squamules accrues et un peu charnues. Graine à testa
membraneux très-mince. Périsperme nul. Sous-arbrisseau contenant un
suc résineux aromatique. Feuilles caduques, alternes ou éparses, dentées
ou presque entières, parsemées de points résineux ; stipules ord nulles.
Chatons paraissant avant les feuilles, latéraux et terminaux, les mâles
cylindriques dressés ou étalés, les femelles ovoïdes, dressés. Écailles et
fruits parsemés de points résineux.
Myrica L. gen. n° 1107. — Myrica.
Mêmes caractères que ceux de la famille.
Bois dur, gris-brunâtre, à vaisseaux très-peu abondants, isolés ou
groupés irrégulièrement en petit nombre et généralement dans la direc-
tion rayonnante, de plus en plus rares du bord interne au bord externe;
rayons médullaires légèrement inégaux, fins et très-fins. Accroissements
circulaires plus colorés au-dehors.
M. Gale. L. sp. 1455.
Sous-arbrisseau de 6 à 10 décimètres, très-rameux.
Feuilles fermes et coriaces, oblongues, insensiblement rétrécies à la
base, courtement pétiolées, aiguës ou obluses au sommet, entières ou
denticulées dans leur moitié supérieure; d’un vert glauque au dessus,
jaunâtres et pubescentes er dessous, à bords légèrement enroulés. Racine
longuement traçcante et drageonnante.
FI. avril-mai. Fr. juillet-août.
Bruyères marécageuses, bois humides. Wynendael, Maldeghem, Aeltre,
Campine Anversoise, Aarschot, Campine Limbourgeoise, entre Arlon et
Virton, Willerzée. (Crep. fl. Belg. p. 165.)
nn
DIVISION IV. — GYMNOSPERMES.
Enveloppes florales nulles. Ovules non contenus dans un ovaire
fermé.
FAMILLE XXVI. — CUPRESSINÉES. L. C. Ricmano. conif. 157.
Fleurs monoïques ou dioïques. — Chatons mâles très-petits ; anthères
à filets très-courts, épais, à connectif se dilatant en forme d’écaille peltée
et portant à son bord inférieur 5-12 loges d’anthères s’ouvrant en
long. — Chatons femelles formés d’un petit nombre d’écailles imbri-
quées et qui représentent chacune un carpelle ouvert, toujours dépourvues
de bractées, mais munies à leur base et à la face interne d’un ou de
plusieurs ovules dressés ; à la maturité, ces chatons deviennent des
strobiles courts, ordinairement globuleux ou ligneux ou charnus, à écailles
distinctes ou soudées. Graines munies ou dépourvues d’une aile mem-
braneuse. Embryon droit, placé dans un albumen charnu ; cotylédons 2,
raremént plus.
Arbres et arbrisseaux à feuilles persistantes, opposées-croisées ou
verticillées, étroites et aciculaires ou squamiformes-imbriquées, à
rameaux souvent anguleux, à ramification irrégulière et à suc résineux.
Bois homogène, souvent coloré, presque aussi dur dans la zone de
printemps que dans celle d'automne, dépourvu de canaux résinifères,
mais offrant quelques cellules disséminées, qui en remplissent les fonc-
tions et les rendent aromatiques. Accroisements rarement circulaires,
subdivisés par des lignes fines et plus foncées, semblables à celles qui les
limitent extérieurement, en plusieurs zones irrégulières, non continues,
qui rendent confuse et incertaine la distinction des couches de chaque
année et tendent à en faire exagérer le nombre dans le comptage.
Cône composé de trois écailles charnues soudées, renfermant
complètement 5, rarement 1-2 graines trigones; feuilles ver-
ticillées * SRSIQES NT SAR AT Juniperus.
Graine ovoïde-oblongue, solitaire dans une écaille eupuliforme
charnue suceulente ouverte au sommet; feuilles éparses . . Taxus.
Juniperus L. gen. n° 1134. — Genévrier.
Fleurs dioïques, rarement monoïques sur différents rameaux. — Chatons
mâles solitaires, à étamines imbriquées autour de l’axe floral; anthères
à 5-6 loges sur chaque connectif, squamiforme. Fleurs femelles ternées à
SUR. MES
ovules prolongés en tube ouvert au sommet, entourées d’écailles imbri-
quées et verticillées par 5; les 6 écailles supérieures s’accroissant et
devenant charnues à la maturité, se soudant complètement et formant
une fausse baie, qui renferme 3 graines anguleuses et non ailées. Ar-
brisseaux et arbres très-rameux, à feuilles aciculaires ou squammifor-
mes, opposées ou verticillées ; à maturation généralement bisannuelle ;
revêtus de bonne heure d’un rhytidome libérien, longitudinalement
gercuré, membraneux-fibreux, brun-roux.
Bois aromatiques, légers ou demi-lourds, à grain très-doux. Aubier
blanc nettement séparé du bois parfait, qui est assez vivement coloré;
croissance très-lente ; couches anguleuses ou flexueuses, difficiles à
distinguer des zones en lesquelles elles se subdivisent.
A. communis L. sp. 1470. Genévrier commun. — Geneverboom.
Arbrisseau et beaucoup plus rarement petit arbre à feuilles de 7 à 14
mill., ternées, étalées, insensiblement effilées en pointe aiguë glauques
en dessus, obtusément carénées et vertes en dessous. Cône bacciforme,
noir bleuâtre à la maturité couvert d’une efflorescence glauque, beaucoup
plus court que les feuilles.
Coteaux arides, bruyères, bois.
T'axus Tourner. inst. tab. 552. — 1f.
Fleurs dioïques, axillaires. Chatons mâles solitaires ou géminées, à
étamines imbriquées autour de l’axe floral; anthères à 5-8 loges sur
chaque connectif squamiforme. Fleurs femelles solitaires, constituées
par un ovule ouvert, mais non prolongé en col au sommet, entouré de
plusieurs rangs d’écailles imbriquées et opposées en croix, mais enve-
loppé par le disque de la fleur, qui s’accroit en forme de coupe ouverte
par le haut et charnue. Graine ovoïde non ailée. Arbre à feuilles per-
sistantes, planes, linéaires, solitaires, éparses, paraissant distiques par
la torsion de la base de la plupart d’entre elles, à ramification irrégulière
non verticillée et à ramules anguleux.
Bois à accroissements très-minces et flexueux, dont le nombre con-
corde exactement avec l’âge; lourds, durs, vivement colorés et dépour-
vus de canaux résinifères, qui sont remplacés par quelques cellules
éparses; peu ou point aromatiques.
T. Baccata L. sp. 1472. If. commun. — Ibenboom.
Chatons mäles très-petits, brièvement pédonculés, rapprochés tout
le long des jeunes rameaux. Fruit sessile, pourvu d’une enveloppe
molle, d’un rouge vif, en forme de coupe ouverte par le haut. Graine
assez grosse, ovoide, verdâtre. Feuilles d’un vert foncé en dessus, plus
qu
pâles en dessous, très-brièvement pétiolées, rapprochées et étalées sur
deux rangs opposés, persistantes, planes, linéaires, mucronées. Arbre
peu élevé ou arbuste très-rameux.
Bois montueux, lieux incultes (terrains calcareux et siliceux). —
Barbencon, Lorroir {commune de Solre-St. Géry), Renlies (Hainaut.
— Chabaut)\1).
FAMILLE XXVII. — ABIÉTINÉES. L. L. Ricnarn. Conif. 145.
Fleurs monoïques, rarement dioïques. — Chatons mâles à anthères
bipluriloculaires; à loges s’ouvrant en long ou rarement en travers
et séparées par un connectif étroit, qui au sommet se dilate en forme
d’écaille. Chatons femelles formés d’écailles étroitement imbriquées et
qui représentent chacune un carpelle ouvert, munies à leur base et à
la face interne de deux ovules suspendus, à la face externe d’une
bractée membraneuse, qui se développe plus ou moins; ces cha-
tons deviennent à la maturité des cônes à écailles ligneuses ou coriaces.
Graines munies d’une aile membraneuse, persistante ou caduque.
Embryon droit, placé dans un albumen charnu; plusieurs coty-
lédons verticillés. Arbres ‘élevés, à tige élancée ; à bois constitué par
des cellules ponetuées-allongées, et ne présentant que quelques trachées
distribuées dans l’étui médullaire, contenant un sue résineux renfermé
dans de grandes lacunes irrégulièrement disposées dans l’écorce. Feuilles
persistantes ou caduques (Larix), ordinairement coriaces,entières, étroites,
souvent aciculées, éparses ou fasciculées, plus rarement opposées ou
verticillées, quelquefois très-petites, squamiformes, imbriquées sur
plusieurs rangs. Cônes terminaux ou latéraux, quelquefois axillaires,
sessiles ou pédonculés.
Les différentes espèces de cette famille ne croissent en Belgique qu’à
l’état cultivé.
Cône à écailles terminées par un épaississement rhomboïdal mucroné
ou ombiliqué au centre ; feuilles fasciculées ordinairement par 2-5. Pinus.
Cônes à écailles minces, non épaissies au sommet; feuilles éparses
|
ou disposées en grand nombre par fascieules - . . + + . . 2
9 ( Feuilles la plupart disposées en grand nombre par faseieules . Lartæ.
Feuilles toutes éparses, quelquefois distiques peetinées . + . . 5
x { Cônes à écailles persistantes, atténuées au sommet; feuilles éparses. Abies.
Cônes à écailles caduques, larges obtuses; feuilles distiques-pectinées, Picea.
(1) Crew, Notes sur quelques plantes rares ou critiques de la Belgique. Mém. acad.
Belg. t. XVI.
os
Pinus. EL. Gen. n° 1077, part. Pin.
Fleurs monoïques. Chatons mâles latéraux, groupés à la partie infé-
rieure des nouveaux bourgeons. Chatons femelles terminaux, solitaires
ou rassemblés en fascicules. Bractées distinctes avant la floraison, finale-
ment oblitérées. Cônes mürissant la 2%° année, mais persistant souvent
sur l'arbre longtemps après la dissémination des graines; à écailles
lignescentes ou ligneuses, épaissies au sommet en une apophyse ombi-
liquée, plus ou moins proéminente. Feuilles linéaires-aciculées, raides,
piquantes, fasciculées ordinairement par 2-5; fascicules entourés à la
base d’écailles scarieuses imbriquées.
Feuilles ne dépassant pas un décimètre, plus courtes ou à
peine aussi longues que lépi des chäâtons mâles; cônes
pédonculés, penchés . TE . P,. sylvestris.
Feuilles longues de 1-2 dite beaucoup Flu More
que l'épi de chatons mâles; cônes sessiles, étalés à angle
AAA RSR A SO RTE Se RE ORALE (E:
1. P. sylvestris L. sp. 1418. P. rubra Mi. dict. n°5. Pin sylvestre.
Feuilles longues de 5-6 cent., étalées-dressées, glaucescentes, raides,
aiguës et piquantes, un peu rudes sur les bords. Cônes solitaires, gémi-
nés ou ternés, brièvement pédonculés, réfléchis dès la première année,
longs de 5-6 cent., oblongs-coniques et aigus, d’un gris verdâtre ou
brunâtre mat; écailles à éeusson plan ou prolongé sur la face supérieure
du cône en une pyramide étalée ou réfléchie, grêle tronquée, à arêtes
concaves. Graines petites de 4 millimètres de long, elliptiques-aigus,
légèrement luisantes, les unes noires, les autres d’un gris clair ; ailes
trois fois plus longues qu’elles, roussâtres, rayées ‘de brun. Embryon à
5-6 cotylédons.
Fréquemment planté en bois. Parcs.
B. subra (P. rubra Mur.) Pin d'Écosse. — Cônes plus petits que dans le type,
plus courts que les feuilles.
2. P. maritima Lam. fl. fr. II, 201. P. pinaster Laws. Pin maritime,
pin des landes.
Feuilles longues de 10 à 25 centim., épaisses, charnues, d’un vert
jaunâtre, légèrement luisantes, souvent contournées sur elles-mêmes.
Chatons mäles ovoïdes, jaunâtres, longs de 1 cent. environ. Cônes
presque sessiles, réfléchis, oblongs-coniques et aigus, longs de 14-18
cent., d’un roux vif et luisant; écailles à écusson rhomboïdal prolongé
en pyramide étalée, transversalement carénée et presque tranchante,
NT un
surmontée d’une protubérance centrale. Graine assez grosse, longue de
8-10 mill., déprimée, d’un noir, luisant uniforme sur une face, d’un
gris mat finement marbré de noir sur l’autre; aile 4 fois aussi longue
qu’elle, dont un des bords est droit et l’autre assez régulièrement con-
vexe, de sorte que la plus grande largeur, à peu près égale au ‘/5 de la
longueur, tombe vers le milieu; d’un roux brunâtre clair longitudina-
lement rubanée de violacé. Embryon à 8 cotylédons.
Planté dans les bois et les parcs.
Les deux espèces de Pinus qui viennent d’être décrites sont des arbres
qui peuvent acquérir entre 50 et 40 mètres de hauteur. Le pin sylvestre
élevé en massif a une tige élancée et complètement dénudée jusqu’à
une grande hauteur, sans conserver de traces des anciens verticilles ;
la cime,composée de branches et de rameaux verticillés,est d’abord pyra-
midale aiguë, puis à un certain âge, toujours élevé, elle cesse de croître
en hauteur et, en développant quelques unes de ses branches latérales,
elle devient courte et plane, étalée, irrégulièrement ramifiée. En liberté,
le pin sylvestre s'élève moins etse maintient très-branchu à une faible
distance du sol. Le pin maritime présente, lorsqu'il est isolé, une cime
pyramidale régulièrement verticillée,et dont les branches se développent
à peu de distance du niveau du sol.
Le système radical du pin sylvestre consiste en un pivot qui se déve-
loppe beaucoup et qui n’émet de racines latérales qu'à un âge assez
avancé. La nature du sol influe beaucoup sur le mode de croissance de
la souche, car sile pivot est la seule racine importante qu’on observe
chez le pin sylvestre pendant les 20 à 50 première années de son exis-
tance, c’est à la condition, toutefois qu'il végète dans un sol léger et
profond. Au contraire en terrains compactes et humides, le pivot ne
tarde pas s'arrêter pour permettre à plusieurs racines latérales de se
développer. Le pin maritime a une souche composée de racines pivo-
tantes et tracantes à Ja fois.
La feuille persiste au moins 5-4 années dans la jeunesse, tout au plus
2-5 années à un âge avancé; aussi le couvert diminue-t-il d’une ma-
nière sensible avec l’âge.
La fécondité de ces deux espèces arrive quelquefois vers l’âge de 15
ans, mais ce n’est guère que vers 0 ans que les cônes sont abondants :
un hectolitre de cônes de pin sylvestre donne en moyenne 1 kilog à
41,95 kil. de graines ailées ; onen sépare environ 28 à 55°}, d'ailes et
de graines vaines.
Le bois aubier du pin sylvestre est blanc ou blance-jaunâtre, de quan-
tité fort diverse suivant les sols ; le bois parfait est rougeñtre ; les ca-
naux résinifères sont nombreux, les longitudinaux bien apparents et
la térébenthine y est abondante.
La pesanteur est très-variable suivant l’âge et la quantité de la résine,
le point de la tige d’où provient le bois,ete.
— 497 —
Le bois, à l’état d’aubier chez le pin maritime, est blanc jaunûâtre ;
à l’état parfait il est rougeûtre plus ou moins foncé ; il est lourd et dur,
a la fibre grossière et manque de souplesse. C’est le plus résineux de
toutes les abiétinées et les nombreux et gros canaux résinifères, longitu-
dinaux et rayonnants, qui apparaissent dans le bois parfait, sous forme
de lignes colorées en rouge brunâtre par la résine concrète qui s’y est
amassée, le font reconnaitre très-facilement.
Ces deux espèces sont utilisées pour les constructions civiles etnavales
et tout le monde sait quels sont les nombreux usages auxquels est em-
ployé le bois de ces deux conifères.
Lariæ Tourner. inst. t. 557. — Mélèze.
Fleurs monoïques. — Chatons mâles en forme de bourgeons, solitaires
et latéraux entourés à la base d’écailles soudées entre elles, composés
d’écailles imbriquées autour de l'axe et portant en dessous 2 lobes
d’anthères qui s'ouvrent longitudinalement et n’atteignent pas le
sommet de l’écaille. Chatons femelles latéraux, ovoïdes, composés
d’écailles imbriquées accrescentes obtuses, munies chacune en dehors
d’une bractée membraneuse colorée apiculée qui reste libre et distincte,
portant chacune à leur base deux ovules suspendus à col oblique ouvert
et denticulé au sommet regardant en dehors. Cônes ovoïdes, à écailles
ligneuses, minces, obluses, non épaissies au sommet, concaves, por-
tant chacune à leur base deux graines, persistantes, d’abord étroite-
ment imbriquées, puis s’écartant les unes des autres. Graines à testa
coriace, prolongé supérieurement en une aile membraneuse ordinaire-
ment persistante.
Arbre à feuilles linéaires étroites, caduques, d’abord disposées en
grand nombre par fascicules latéraux qui sortent de bourgeons écailleux
subglobuleux, puis plus tard solitaires éparses par l'allongement du
bourgeon qui s’est développé en rameau.
L. Europæa DC. F1. fr. 111, 277. Pinus Larix L. sp. 1420. Mélèze
d'Europe.
Feuilles molles, d’un vert gai, longues de 2-5 centimètres, solitaires
et spiralées ou fasciculées, caduques. Chatons mâles globuleux, d’un
jaune verdâtre; chatons femelles dressés, d’un rouge violacé, à écailles
petites, bractées oblongues, échancrées et denticulées au sommet,
prolongées en une pointe longue et étroite, verte. Cônes ovales-oblongs,
longs de 5-4 cent., solitaires, dressés ou horizontaux, d’un gris brunâtre
presque mat, formés d’un petit nombre d’écailles minces rhomboïdales,
tronquées ou échancrées au sommet, lâchement imbriquées, égalant ou
débordant les bractées non accrues. Graines petites, obovales, plus ou
34
— 498 —
moins tronquées, d’un gris jaunâtre très-clair, luisant sur une face,
mate sur l’autre, à ailes 2 fois aussi longues qu’elles, d’un roussâtre
très-clair; embryon à 5-7 cotylédons.
Le mélèze peut atteindre 50 à 55 mètres d’élévation; sa tige est droite,
élancée, grêle; la cime est longuement pyramidale, formée de branches
grêles, étalées ou réfléchies, redressées à l’extrémité, non verticillées;
les rameaux en sont nombreux, efilés, minces, généralement pendants.
Le système radiculaire consiste en un pivot qui s'arrête dans son
développement au bout de quelques années, et il se développe alors
plusieurs racines latérales plus ou moins obliques sur lesquelles prennent
naissance un grand nombre de petites racines traçantes.
La fructification arrive vers l’âge moyen bien que dans les régions
tempérées les cônes apparaissent sur des sujets encore jeunes ; mais la
presque totalité ne renferme que des graines vaines.
L’écorce du mélèze ressemble beaucoup à celle des pins. Dès la
première année un périderme très-mince se produit dans la région
moyenne de l’enveloppe herbacée, en dessous des canaux résinifères qui,
tout superficiels qu'ils sont périssent et disparaissent. Dans le paren-
chyme inférieur, qui a conservé sa vitalité, s'organisent alors de nom-
breuses vésicules résinifères. L’écorce reste ainsi, à peu près lisse et
grise, jusque vers 20 ans; mais à cet âge un périderme interne se
développe, en lames épaissies et d’un rouge cramoisi, dans les feuillets
du liber et ceux-ci se transforment en une sorte de liège sec et brun
qui s’accroit rapidement. L'écorce se gerçure alors et devient écailleuse,
atteignant parfois au pied des arbres une épaisseur extraordinaire.
Le bois du mélèze a l’aubier blanc-jaunâtre,très-apparent, mais toujours
mince, alors même qu’il croît dans les conditions les plus défavorables;
le cœur est brun rougeûtre clair et veiné; il contient des canaux résini-
fères à peu près aussi nombreux et aussi gros que ceux du pin
sylvestre.
Le bois du mélèze passe pour être incorruptible et inattaquable par
les vers et autres insectes, il est dur, solide, et cependant facile à
travailler.
Il est très-recherché par la marine.
Depuis plusieurs années, ou plante beaucoup de mélèzes en Belgique;
cette essence est principalement usitée pour la plantation des montagnes
‘et de collines à terrain sablonneux.
Abies Don. in Lamb. Pin. — Picea Link. Sapin.
Fleurs monoïques. Chatons mâles, oblongs, solitaires, terminaux, ou
latéraux épars vers le sommet des rameaux, un peu pédonculés, entourés
d’écailles à la base, composés d’écailles imbriquées autour de l’axe et
portant en dessous 2 lobes d’anthères qui s'ouvrent longitudinalement
— 499 —
et n’atteignent pas le sommet de l’écaille. Chatons femelles terminaux
ordinäirement solitaires, sessiles, oblongs, composés d’écailles imbriquées
accrescentes, atténuées au sommet, munies chacune en dehors d’une
bractée membraneuse qui disparait bientôt par l’accroisement des écail-
les, portant chacune à leur base deux ovules suspendus à col oblique
ouvert et denticulé au sommet, regardant en dehors. Cône oblong cylin-
drique, à écailles ligneuses, minces, atténuées et non épaissies au sommet,
un peu concaves, portant chacune à leur base deux graines, persistantes,
d’abord étroitement imbriquées, puis s’écartant pour laisser échapper
les graines. Graines à testa coriace-ligneux, prolongé supérieurement
en une aile membraneuse persistante.
Arbre à feuilles éparses, aciculées, raides, persistantes, subtétragones-
comprimées, courbées dans le bourgeon.
A. Vulgaris Cos. et Gen. FI. env.par., ed.1, p. 515. 4. Excelsa DC.
El. fr. 111.275. Pinus abies L. sp. 1491. P. Excelsa Lam. F1. fr. IL.
202. Epicea.
Chatons mâles ovoïdes, roses ou pourpres avant la floraison, axillaires
ou terminaux sur les ramules de l’année précédente; fleurs femelles en
chatons cylindriques, d’un rouge-violacé, dressés, terminaux sur les
pousses d’un an des parties moyennes et élevées de la cime ; les uns et
les autres produits par des bourgeons reconnaissables dès la fin de l'été
de l’année précédente : cônes pendants, longs de 10 à 15 centimètres,
oblongs-cylindriques, à écailles rhomboïdales, tronquées et denticulées,
ou légèrement échancrées, ou entières à leur sommet, minces, sèches et
coriaces, d’un roux clair luisant, non accompagnées de bractées. Graines
petites, obovées, atténuées à la base, toutes d’un rouge brun mat uni-
forme, pourvues d’une aile 2-5 fois aussi longue qu’elles, dont les deux
bords sont arrondis, d’un roux clair. Embryon à 6-10 plus souvent 9
cotylédons.
L'épicea est un arbre de très-grande dimension, à tige droite,
élancée, pouvant atteindre 40 mètres et plus d’élévation. Les branches
sont verticillées; les ramules et les rameaux qui se développent sur
celle ci sont opposées-distiques. La cime est longuement et étroitement
pyramidale-aiguë. Les branches sont plus ou moins déclinées ou même
pendantes et seulement un peu redressées au sommet; leurs rameaux
et ramules sont généralement retombants.
Le système radiculaire consiste en une souche dépourvue de pivot,
formée de racines traçantes assez grêles.
La fructification se produit normalement vers 50 ans ; avant cet âge
les cônes ne renferment que des graines vaines.
L'écorce de l’épicea est intermédiaire entre celle du sapin et celle
des pins. Après la chute de l’épiderme, elle présente un tissu subéreux;
— 500 —
rougcâtre et fragile, qui s’exfolie à la surface en fines membranes ;
en dessous, l'enveloppe herbacée, où l’on remarque des glandes rési-
_nifères; enfin le liber, qui est composé de fibres nacrées, dont les plus
anciennes paraissent se transformer à l'extérieur en un tissu cellulaire,
rougeñtre, dur et compacte. Vers 20 à 50 ans, un périderme interne
s'organise, dessèche et fait tomber tout ce qui le recouvre, y compris
les canaux résinifères, longitudinaux, et produit un rhytidome rou-
geâtre, subéreux, qui finit par se gerçurer et s’exfolier à la surface
en petites écailles, couvertes de fines pellicules qui s’en détachent
constamment. Le liber actif conserve toujours néanmoins une épais-
seur notable et contient des canaux résinifères rayonnants de plus
grandes dimensions que ceux de tout autre espèce.
La distinction entre le bois de l’épicea et celui du sapin, est que
cclui du premier est plus blanc et plutôt teinté de jaune-brunâtre très-
clair, que rougeàtre: il a le grain fin, l’éelat plus satiné.
L'épicea a les qualités et les emplois du sapin, mais il lui est préféré
dans beaucoup de circonstances et dans les contrées où croissent ces
deux résineux, la valeur vénale du premier est supérieure d’un cinquième
à un sixième du second.
Picea Don. in Laws. Pin. Abies. Nees Jun. gen. pl. fas. 1.t. 5.-- Sapin.
Fleurs monoïques. Chatons mâles oblongs cylindriques, solitaires, rap-
prochés au sommet des rameaux, subsessiles, entourés d’écailles à la
base, composés d’écailles imbriquées autour de l'axe et portant en dessous
2 lobes d’anthères qui se déchirent transversalement et n’atteignent pas
le. sommet de l’écaille. Chatons femelles latéraux épars, rarement ter-
minaux, subscssiles, oblongs, composés d’écailles imbriquées, accrescen-
tes, très-obtuses, munies chacune en dehors d’une bractée membraneuse
apiculée qui s’accroit en même temps que l’écaille et reste visible à la
maturité, portant chacune à leur base deux ovules suspendues à col
oblique ouvert et denticulé au sommet, regardant en dehors. Cône oblong-
cylindrique, à écailles ligneuses, minces, larges, obtuses et non épaissies
au sommet, presque planes, portant chacune à leur base deux graines,
étroitement imbriquées, se détachant avec les graines de l'axe qui
persiste. Graines à testa coriace-ligneux, prolongé supérieurement en
une aile membraneuse persistante. Plusieurs eotylédons verticillés.
Arbre très-élevé. Feuilles éparses, distiques, planes, linéaires étroites.
PB, vulgaris Cos. et Gen. fl. eur. Par., ed. 1, p. 515. P. pectinata
Lou. Pinus Picea L. sp. 1420, P. pectinata Lam. Abies pectinata
DC. — Sapin commun.
Chatons mâles axillaires, solitaires, globuleux, rouges, puis jaunes,
disposés en dessous des rameaux de l’année précédente; chatons femelles
— 501 —
apparents dès le mois d'août de l’année qui précède la floraison, placée
sur les branches les plus élevées de la cime et naissant de l'extrémité de
rameaux latéraux qui ne se sont pas allongés. Cône oblong-cylindrique,
vert ou vert-brunâtre, mat, long de 8-10 centimètres, dressé, à écailles,
caduques, débordées par des bractées-foliacées membraneuses, qui sont
brusquement rétrécies en pointe allongée, réfléchie. Graines obovées-
cunéiformes, irrégulières, d’un jaune brunâtre luisant, contenant un
réservoir plein de térebenthine, à ailes larges, triangulaires, 1 1/2 fois
plus longues qu'elles, adhérentes, d’un rouge vif jusqu’à la maturité,
puis d’un brun foncé. Embryon à 4-5 et même 8 cotylédons.
Le sapin pectiné est un arbre de première grandeur, qui peut acquérir
jusqu’à 40 mètres d’élévation. Sa tige droite et élancée se ramifie par
verticilles; les branches, horizontales, se divisent en rameaux et ramules
opposés et situés dans le même plan et forme une cime pyramidale-
aiguë. À un âge avancé cependant, l’axe principal cesse de s’allonger
et la cime devient plus ou moins plane au sommet.
Le système radical consiste en un pivot qui prend un grand dévelop-
pement et qui donne naissance à de fortes racines latérales.
Le feuillage est abondant, persistant pendant plusieurs années et
produit un couvert épais. Les feuilles spiralées, paraissent distiques par
la torsion de la base de la plupart d’entre elles et sont étalées horizon-
talement de chaque côté des rameaux et ramules; cependant dans les
parties les plus élevées de la cime, elles se redressent toutes vers le ciel.
L’écorce du sapin perd son épiderme dès la première année et présente
à nu l'enveloppe subéreuse, qui constitue un périderme superficiel,
mince, brillant, extensible et lisse tantôt d’un janne brunâtre, le plus
souvent d’un gris argenté caractéristique. L’enveloppe herbacée sous
jacente conserve sa vitalité pendant longtemps; elle est parsemée de
canaux résinifères longitudinaux qui, en se réunissant 2-4, produisent
au point de jonction une sorte de glande creuse dans laquelle se déverse
la térébenthine qu'ils élaborent. Les parois, distendues par l’accumu-
lation de ce principe, ne tardent pas à se rompre et la glande se trans-
forme en une lacune assez grande et irrégulière, au dessus de laquelle
le périderme est soulevé, par le suc très-limpide, incolore et visqueux
qui la gonfle, sous forme d’une petite tumeur ou ampoule, qu'il suffit
de presser avec l’ongle pour la faire crever et cn faire écouler le
contenu. Enfin le liber est composé de couches minces, d’un blane
nacré, dont les plus superficielles, vers 6-8 ans, se transforment en un
tissu cellulaire rougeâtre, épais et lignifié.
L'écorce reste lisse et vive à la surface, jusqu'à un âge avancé. Puis
un périderme interne se développe, fait dessécher tout ce qui est à l’exté-
rieur et constitue un rhytidome persistant.
La fructification est assez régulière et assez constante. La graine con-
tient beaucoup de térébenthine; elle est munie d’une aile brunâtre,
— 502 —
large et opaque, dont elle conserve toujours des débris, même après le
désailement. Le kilog. en renferme 22 à 25000, lorsqu'elle est fraiche
ct ailée.
Le bois est blane, souvent teinté de brun-rougeûtre très-clair et ne se
colore jamais au cœur; il n'offre pas de différence bien appréciable,
surtout quand il est sec, entre les couches extérieures et celles du centre,
entre l’aubier et le bois parfait, quoique le premier n'ait pas les qualités
du second.
Les accroisements annuels sont circulaires et très-tranchés, en raison
de la coloration et de la dureté très-inégale des tissus de printemps et
de ceux d’automne.
Les grandes dimensions, les qualités, l’abondance du sapin en font
l’un des bois les plus employés dans les constructions civiles; la marine
marchande l'utilise même pour la mature.
Un phénomène fréquent et des plus curieux, se présente chez presque
toutes les conifères que nous avons décrites ; c’est la soudure des racines
d’une souche à celles d’autres souches. Il en résulte que la partie souter-
raine continue à vivre et à s’accroitre alors que la tige a été exploitée;
cette continuation de la vie a lieu à la suite de nourriture puisée aux
racines d’un arbre voisin. Güppert désigne la souche sous le nom de
trone consommateur et le sapin qui pourvoit à ses besoins sous celui de
tronc nourricier.
ERRATA.
- FAMILLE XX. — EMPÉTRÉES.
Fleurs régulières où polygames ou dioïques. Calice libre, à trois,
et très-rarement deux folioles. Corolle à pétales en nombre égal à
celui des divisions de la corolle. Etamines 5 libres. Anthères bilo-
culaires. Style court. Stigmate bilobé. Ovaire libre, muni d’un disque
hypogyne à 5-9 loges uniovulées. Fruit bacciforme, à 2-9 graines
osseuses. Petits sous-arbrisseaux à feuilles alternes, non stipulées, uni-
nervices, petites, épaisses, persistantes et rapprochées ; rappelant les
bruyères par leur port et leurs exigences.
Einpetrum L. — Camarine.
Caractères de la famille.
Bois à vaisseaux fins, presque égaux, épars, uniformément répartis ;
rayons fins.
.
E. Nigrum L. Camarine à fruits noirs.
Très-petit arbrisseau d’un vert foncé, à tiges brunes, rameuses, cou-
chées, nues à la base, très-feuillées vers les extrémités qui sont ascen-
dantes. Fleurs petites, blanches ou roses, sessiles, accompagnées de six
bractées. Fruit charnu globuleux, ombiliqué au sommet, noir, à saveur
douceitre-acidulée.
Tourbières, taillis tourbeux. — Région ardennaise : Bois de S'° Ger-
trude entre Grune et Champlon, Samrée vers les Tailles (Crep.) Fleu-
raison ; Avril-Mai.
TABLE DES FAMILLES, DES GENRES ET DES
Abictinées ,
Abies.
excelsa DC. .
peclinata DC.
vulgaris Cos. et GER. .
Acacia.
blane .
Acer.
campestre L.
platanoïdes L. .
pseudoplatanus L.
Airelle.
canche .
myrtille
_ uligineuse. . .
Ajonc.
d'Europe . . .
Nain. : . «
Alisier.
PAPA. 6.
terminal ,
Alnus.
glutinosa GAERTN. .
Amelanchier.
vulgaris MoEncn. .
commun . . «
Amygdalées
Andromeda.
poliifolia L.
Andromède.
à feuilles de Polion
Aubépine.
épineuse . . . .
monogyne. . «+ + .
Aune.
glutineux. . .:.
Berbéridées .
Berberis.
vulgaris L. . .
Betula.
verrucosa Euru. . .
pubescens Enr.
1]
ESPÈCES.
Pages.
19% Bouleau.
Verl'UQUEux . .
499 : pubescent. . ,
500 Bruyère.
499 cendrée AE,
commune, +. - .
576 qualernée, . .
Buis.
563 COMUN 1, 2:
36% Buxus.
564 sempervirens L. .
GCalluna.
42% vulgaris SaLtse.
498 Callune.
2425 bruyère 2-22
Caprifoliacées
575 Carpinus.
574 betulus L,.
Castanea.
205 vulgaris Lamx. .
406 Célastrinées
Cerasus.
489 avium DC.
Mahaleb Mie, .
401 padus DC.
401 Cerisier.
578 à grappes.
Mahaleb
117 mérisier .
Charme.
417 commuñ £
Chataignier.
commun .
rs Chêne.
pédonculé,
rouvre . :
489 Chèvrefeuille,
358 des buissons +.
des bois
- 558 Clematis.
vitalba L,
486 Clematite.
488 des haies .
LA,
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ork Botanical Garden Library
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