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THOSMAS LINCOLN
CASEY
LIBRARY
1925
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MANUEL ENTOMOLOGIQUE
RER
GENERA
OLÉOPTÈRES D'EUROP
COMPRENANT
LEUR CLASSIFICATION EN FAMILLES NATURELLES,
» LA DESCRIPTION DE TOUS LES GENRES,
des Tableaux synoptiques destinés à faciliter l'étude, le Catalogue de toutes les espèces,
DE NOMBREUX DESSINS AU TRAIT DE CARACTÈRES
PAR M. JACQUELIN DU VAL (CAMILLE)
Menibre des Sociétés entomologiques de Berlin et de Stettin, auteur de la Monographie du genre Bembidium,
Collaborateur pour la partie entomologique de l'Histoire de l’île de Cuba, etc.
CONTINUE
PAR M EL. FAIRMAIRE
Membre de la Société entomologique de France, etc.
ET PLUS DE QUINZE CENTS TYPES
représentant un OÙ plusieurs insectes de chaque genre
DESSINÉS ET PEINTS D'APRÈS NATURE AVEC LE PLUS GRAND SOIN à
PAR M. JÛULES MIGNEAUX
Peintre d'histoire naturelle,
Membre de la Société entomologique de France, Collaborateur pour les dessins
de la partie entomologique de l'Histoire de l’île de Cuba, etc.
Qu'ils cessent de traiter d'amusement futile
Une étude agréable autant qu'elle est utile.
(Le Roux. L'Art entomologique, poëme didactique.)
Souvenons-nous que notre entomologie..…. ouvre aux passions
une voie salutaire de dérivation ; qu’elle grandit l'homme en éle-
vant son esprit, et qu'elle l'améliore en polissant ses mœurs.
Pensons aux blessures de cœur qu’elle a guéries, aux illusions
prêtes à s'envoler qu'elle a retenues, aux mécomptes dont elle a
consolé.…. aux joies tranquilles dont elle sème la vie... et
disons-nous que loute source d’où coulent de pareïls bienfaits,
n'eût-elle pas d’autres titres à la reconnaissance des hommes,
mérite dans tous les temps d'être respectée et bénie.
(Disc. pron. par M. Guénée à la Soc. ent. de Fr. An. 1849.)
TOME TROISIÈME
———
PARIS
CHEZ À. DEYROLLE, NATURALISTE
Membre de la Société Entomologique de France
RUE DE LA MONNAIE, 49, ET AUE DE RIVOLI, 77
———
1559 — 1563
du FAMILLE DES LUCANIDES.
Latr. Gen. Crust. et Insect. IT, 430. — Lucanoïdes, Gyl. Ins. Suec. I, p. 64. —
Scarabæi Divis. I. Lucani, Redt. Faun. Austr. édit. 4, p. 27. — Scarabæides,
Groupe 11, Lucanini, Er. Naturg. der. Ins. Deuts. IIE, p. 933. — Pectinicornes
Lacord. Gen. des Col. JT, 4.
Michoires le plus souvent à deux lobes, l’interne étant parfois peu distinct. —
Palpes maxillaires de quatre articles ; les labiaux de trois. — Languette variable, le
plus souvent cachée par le menton, au moins à sa base. — Paraglosses nulles ou in-
visibles — Antennes insérées devant les yeux sousles bords latéraux de la tête, de dix
articles, généralement plus ou moins géniculées, avec leur premier article long et
formant un scape; leurs derniers articles (au moins les trois) fixes, prolongés en
dedans et formant une massue pectinée. — Elytres recouvrant entièrement l'abdomen.
— Celui-ci offrant en général inférieurement cinq segments apparents (1). —
Hanches antérieures transverses, subeylindriques, plus ou moins rapprochées; les
postérieures de même transversales, semicylindriques, très-rapprochées ou contiguës.
— Tarses de cinq articles simples ainsi que leurs crochets, lesquels offrent entre eux
un petit appendice terminé par deux soies.
Les opinions sont partagées au sujet des insectes qui forment cette famille. La
plupart des auteurs récents les réunissent aux Scarabéides dont ils les considèrent
seulement comme une division ou un groupe spécial. M. Lacordaire tout récem-
ment se range, au contraire, à l'avis de plusieurs auteurs anciens et considère ces in-
sectes comme devant former une famille distincte. Le savant professeur de Liège,
dont l'autorité est d’un si grand poids, expose très clairement les raisons qui doivent
faire prévaloir cette opinion. On peut les résumer en trois points. 4° La forme des
antennes, peu importante parmi bien d’autres insectes, se trouve parmi ceux-ci
acquérir une importance extrême, à cause de sa fixité et parce qu’elle lie ensemble
des insectes de formes et de caractères très divers mais constituant un tout naturel.
Or, M. Lacordaire regarde, avec raison, je crois, comme essentiel, le caractère tiré
de la mobilité des feuillets des antennes des Scarabéides, mobilité nulle chez les
Lucanides, ce qui doit les faire isoler des premiers. 2 Les larves des Lucanides différent
de celle des Scarabéides par l’absence de plis transversaux et l'anus longitudinal.
Toutefois les larves de Passales offrent l'anus transverse des Scarabéides. 3° Dans les
Scarabéides examinés jusqu'ici le système nerveux présente une grosse masse gan-
glionaire dans le thorax et point de ganglions abdominaux, tandis que chez les
Lucanides il existe des ganglions thoraciques et abdominaux distincts. Toutefois il
paraîtrait que le système nerveux des Passales tient le milieu entre les deux que je
signale ; mais, le caractère antennaire persistant, ceci démontre simplement que la
nature relie ses diverses familles entre elles.
Les Lucanides sont pour la plupart de taille plus ou moins grande et souvent très
forte. Ils se font remarquer par les différences notables qui existent entre les sexes
et qui portent principalement sur les mandibules, lesquelles peuvent devenir
() Toutefois, principalement chez les mâles, on aperçoit souvent un sixième segment anal plus ou
moins marqué, saillant par suite de l'écartement de l'arceau dorsal qui, d'habitude, vient s'appliquer
contre le dernier arceau ventral apparent. Ce sixième segment est même normalement plus ou moins
distinct chez les Platycerus.
nl. fl
2 LUCANIDES . À
énormes chez les mâles et modifier complétement le faciès. Ils vivent dans les vieux
troncs d'arbres dont leurs larves rongent les parties cariées ou absorbent le terreau.
Beaucoup paraissent se servir rarement de leurs ailes, mais un certain nombre pren-
nent leur vol au crépuscule, notamment les mäles qui se livrent alors à la recherche
des femelles.
Cette famille ne renferme qu’un petit nombre d’espèces européennes que je ré-
partirai dans quatre groupes distincts.
Groupe 4. LUCANITES.
Labre le plus souvent corné et soudé avec l'épistôme. Mandibules notablement
saillantes au delà de la tête, plus ou moins fortement développées chez les mâles.
Mächoires à deux lobes distincts. Menton large, cachant les mâchoires et la languette
au moins à sa base. Antennes fortement géniculées. Pronotum ne s'appliquant point
exactement contre les élytres à sa base. Prosternum bien distinct entre les hanches
antérieures, point reçu en arrière dans le mésosternum. Celles-ci intérieurement point
saillantes, simplement rapprochées. Pattes plus ou moins différentes dans les deux
sexes. Corps un peu déprimé.
G. 4. Lucanus, Scop. (PI. 1, fig. 1 et 2. Barbarossa Fabr. j ©)
Scopol. Entom. Carniol. 4.— Mulsant, Coltopt. de France, Lamellicornes, p. 584
— Erichson Naturg. der Ins. Deuts. IE, p. 935. — Hexaphyllus Muls. Coléopt. de
France, Lamell., p. 582.
Tète plus ou moins grande et large, offrant en avant une saillie intermandibulaire
bien marquée notamment chez les mäles. Yeux divisés antérieurement à peine jusqu'à
leur moitié par un prolongement des bords de la tête (1). Labre étroit, fortement dé-
fléchi entre les mandibules. Celles-ci dentées intérieurement. Mächoires à lobe externe
allongé, étroit, pénicillé; l’interne beaucoup plus court, mutique, densément velu.
Palpes maxillaires allongés (4) ou médiocres (®), à premier article assez petit,
deuxième très long, troisième beaucoup plus court, dernier plus long que le précé-
dent mais également plus court que le second, très légèrement ou à peine élargi vers
l'extrémité (4), ou assez notablement (®), subcomprimé, obtus au sommet (PI. 4,
fig. 4 bis, L. Cervus, Lin. &). Menton trapézoiïdal (@) ou semi-circulaire et plus
large (4), cachant au moins la moitié basilaire de la languette. Celle-ci divisée en
deux lobes cornés, étroits, linéaires, très velus ou même pénicillés. Palpes labiaux
allongés (ou médiocres (@), à premier article assez long, deuxième plus court,
dernier de nouveau bien plus long que celui-ci, offrant la même forme que le dernier
des maxillaires. Antennes à massue formée par les 4, 5 ou 6 derniers articles. Prono-
tum transverse, obliquement coupé ou échancré à ses angles postérieurs, densément
et finement cilié à son bord antérieur et à sa base. Prosternum formant en arrière
des hanches une petite saillie obtuse, un peu comprimée. — Zucus, bois sacré (ex
Erichson); ou Zucania (ex Mulsant).
Les mâles se font remarquer, sans parler des caractères mentionnés ci-dessus, par
leur tête plus ou moins grande, aussi large ou plus large que le pronotum et plus ou
moins carénée sur les côtés ; leur pronotum moins large; leurs mandibules très dé-
(1) Je ne parle ici que du vrai genre Lucanus renfermant Les espèces européennes. Les genres voisins,
ou sous-gepres suivant d'autres, exotiques n'ont pas à m'occuper, A
RE
LUCANIDES. 3
veloppées, longuement saillantes, variablement dentées; enfin leurs pattes moins
robustes et leurs jambesäntérieures allongées, étroites, moins fortement dentées exté-
rieurement.
Les Lucanes, connus vulgairement sous le nom de cerfs-volant, sont des insectes de
plus ou moins grande taille, vivant dans les vieux troncs et communs principalement
dans les contrées boisées. Leurs espèces, peu nombreuses en Europe, sc font remarquer
par la variation dela massue antennaire et des épines des jambes postérieures. Leur
synonymie est extrêmement embrouillée, et les auteurs ne sont aucunement d'accord
sur ce sujet. Aussi ai-je cru éminemment utile de donner une petite monographie
des Lucanes d'Europe à la suite de cette famille.
G. 2. Dorcus, Mac-Leay (PI. 4, fig. 3 et 4. D. parallelepipedus Lin. 4 @).
Mac-Leay, Horæ Entom. 1,p. 441. — Mulsant Coléopt. de France. Lamell. p. 590.
— Erichson Naturg. der Inst. Deuts. III, p. 939.
Tête large, largement mais très brièvement avancée au milieu en avant entre les
mandibules. Yeux divisés presque en entier par un prolongement des bords de la tête.
Labre large et transverse chez les mâles, bien plus étroit chez les femelles. Mandibules
dentées intérieurement. Mâchoires à lobe externe assez étroit, oblong, pénicillé,
l'interne à peine plus court, de même que l’externe chez le mâle, terminé par un
crochet corné aigu chez la femelle. Palpes maxillaires à premier article petit, deuxième
allongé, troisième plus court, dernier subégal en longueur au second chez le mâle,
un peu plus long chez la femelle, légèrement et graduellement dilaté vers l'extrémité,
subcomprimé, obtus au sommet. Menton large, cachant entièrement la languette,
fortement transverse chez le mâle, notablement moins chez la femelle. Languette
comme dans le genre précédent. Palpes labiaux à premier article allongé, étroit,
deuxième court obconique, dernier subégal au premier en longueur (4), ou un peu
plus long ($), comprimé, un peu dilaté, subovalaire (PI. 1, fig. 3 a 4). Antennes à
massue formée par les quatre, ou, suivant la manière de l’envisager, les trois derniers
articles. Pronotum transverse, un peu obliquement coupé de chaque côté à ses angles
postérieurs. Prosternum formant postérieurement en arrière des hanches une faible
saillie très-obtuse — d6:2°-, chevreuil.
Les mâles, sans parler des divers caractères signalés ci-dessus, se distinguent par
leur tête plus forte, leurs mandibules plus saillantes, plus fortement dentées, et enfin
leurs jambesantérieures un peu plus longues.
Ce genre renferme, quant à l'Europe, quelques espèces seulement. J'ai basé sur
elles les caractères génériques pour les mêmes raisons que dans le genre Lucanus.
Le D. parallelepipedus est commun dans les vieux troncs d'arbres et notamment les
saules.
G. 3. PLaTycenus, Geoffr. (PI. 4, fig. 5. P. caraboides Lin. & ).
Geoff. Hist. des Ins. des env. de Paris, 4, p. 59.— Mulsant, Coléopt. de France,
Lamell., p. 594. — Erichs. Naturg. desIns. Deuts. JII, p. 941.
Tête presque carrée, déprimée et largement échancrée en avant. Yeux entiers.
Labre fortement infléchi, presque en entier membraneux, petit, étroit, étranglé
avant le sommet. Mandibules épaisses, un peu plus courtes que la têle chez les mâles
et plus courtes encore chez les femelles, concaves intérieurement où elles sont dilatées
4 LUCANIDES.
vers l'extrémité en une large surface pluridentée. Mâchoires à lobe externe étroit,
suboblong ou un peu trigone, l'interne notablement plus petit et plus court, tous
deux coriaces et pénicillés au sommet, mais l’externe très longuement. Palpes maxil-
laires longs chez les mâles, médiocres chez les femelles, à premier article étroit,
deuxième très allongé, troisième notablement plus court, obconique, dernier à peu
près de même longueur que le second, faiblement épaissi vers l’extrémité, tronqué
au bout, (5 a 4). Menton large, plus court chez le mâle que chez la femelle, cachant
entièrement la languette. Celle-ci membraneuse, très petite, largement incisée en
avant, rétrécie en arrière, un peu cordiforme (4), plus étroite, presque carrée et à peine
échancrée en avant (®), munie de quelques longs cils. Palpes labiaux très longs
chez le mâle, à premier article assez allongé, deuxième un peu plus encore, dernier
de nouveau un peu plus long, de la forme du dernier des maxillaires mais un peu
courbe à sa base; un peu moins longs chez la femelle, avec leur deuxième article un
peu plus court que le premier et le dernier plus épaissi que dans le sexe opposé (5 b
). Antennes à massue formée par les quatre derniers articles. Pronotum transverse,
coupé carrément à la base, sinué de chaque côté au-dessus de ses angles postérieurs
qui sont bien marqués, fortement rebordé sur les côtés qui sont arrondis. Prosternum
infléchi postérieurement, mais n’offrant point de saillie distincte. Abdomen laissant
normalement apercevoir plus ou moins, inférieurement, un sixième segment anal.—
rare, large, z£5x, corne.
Les mâles se distinguent, sans parler des caractères déjà mentionnés, par leur tête
un peu plus grande, par leur corps un peu plus étroit, leurs jambes antérieures légè-
rement plus longues, et la massue de leurs antennes un peu plus forte, avec l’article
qui la précède un peu anguleux en dedans. Les femelles en outre offrent en dehors
aux jambes intermédiaires une épine qui cependant peut manquer quelquefois
Le P. caraboides, type de ce genre, est de taille médiocre et se trouve assez fré-
quemment dans nos bois.
Groupe 2. CERUCHITES.
Labre petit, coriace, fortement défléchi, libre. Mandibules notablement saillantes
au delà de la tête, plus fortement développées chez les mâles. Mâchoires à lobe interne
petit. Menton large, cachant les mâchoires. Antennes à peine géniculées. Pronotum
ne s'appliquant point exactement contre les élytres à sa base. Prosternum enfoui
entre les hanches antérieures, point reçu en arrière dans le mésosternum. Celles-ci
intérieurement subconico-saillantes, contiguës. Pattes égales dans les deux sexes.
Corps médiocrement épais, légèrement convexe.
G. 4. Cerucaus, Mac-Leay (PI. 2, fig. 6 et 7. C. tarandus Panz. & ©).
Mac-Leay, Horæ Entom. 1, p. 115.—Mulsant, Coléopt. de France, Lamell. 597.—
Erichson Naturg. der Ins. Deuts. IT, p.943.
Tête presque carrée chez les femelles, notablement plus large et transverse chez
les mèles. Yeux entiers. Mandibules droites, arquées au sommet seulement, en pointe
aiguë. Mâchoires à lobes coriaces, l’externe étroit, allongé, pénicillé ; l’interne bien
plus petitet plus court, densément velu au sommet. Palpes maxillaires très longs (%)
ou médiocres (@), à premier article petit, deuxième très allongé (<) ou bien moins
long (®), troisième plus court, dernier un peu plus long que le précédent, mais
visiblement plus court que le second (4) ou notablement plus long que le précédent
LUCANIDES.
et au moins autant que le second (@), subfusiforme (PI. 2, fig. 6 a 4). Menton
transverse, plus (4) ou moins (©) large, concave supérieurement. Languette petite,
coriace, munie de longs cils en avant, entièrement cachée dans une large excavation
sous le menton en avant (<), ou en général plus ou moins saillante au delà du men-
ton (©), légèrement ou à peinesinuée en avant (1). Palpes labiaux très longs (4) ou
bien moins(® }, à premier article petit, deuxième très allongé (4) ou beaucoup moins
(@ \, dernier notablement plus court que le précédent ()ou au moins aussilong (9),
subfusiforme (pl. 2, fig. 7 a ®). Antennes à massue de trois articles obtus en
dedans. Pronotum en carré transverse, fortement rebordé sur les côtés, avec tous ses
angles bien marqués. Abdomen laissant normalement apercevoir plus ou moins
inférieurement un sixième segment anal. — :50%y95 ; qui porte des cornes.
Les mâles se distinguent par de nombreux caractères mentionnés ci-dessus et, de
plus, par leurs mandibules plus longues que la tête et densément ciliées au-dessous
de la dent médiane élevée et plus forte.
Le C. tarandus, Panz., type de ce genre, se trouve dans les régions montueuses,
mais il est assez rare. Il paraît vivre dans les sapins pourris et se montre, dit-on, en
août.
Groupe 3. ÆSALITES.
Labre corné, libre, mais en partie caché sous l’épistôme. Mandibules notablement
saillantes au delà de la tête, plus fortes chez les mâles. Mächoires à lobe interne
nul ou indistinct. Menton large, cachant la languette et les mâchoires. Antennes à
peine géniculées. Pronotum intimement appliqué à sa base contre celle des élytres.
Prosternum convexe, bien marqué entre les hanches antérieures, prolongé postérieu-
rement et reçu au sommet dans une petite cavité de la partie antérieure perpendicu-
laire du mésosternum. Celles-ci nullement contiguës, point saillantes en dedans.
Pattes égales dans les deux sexes. Corps subovalaire, épais, convexe.
G. 5. ÆsaLus, Fab. (PI. 2. fig. 8. Æ. scarabæoides Panz G ).
Fabr. Systèm. Eleut. IL. p.274. — Mulsant, Col. de France, Lamell. p.604. —
Erichson Naturg. der. Ins. Deuts. IT, p. 948.
Tête un peu transverse, inclinée, brusquement rétrécie à sa partie antérieure.
Yeux entiers. Mandibules beaucoup plus courtes que la tête, arquées, aiguës, munies
chacune d’une dent supérieurement avant le sommet. Mâchoires n’offrant qu’un lobe
distinct, corné, peu allongé, mais très longuement pénicillé. Palpes maxillaires assez
longs, à premier article médiocre, épaissi au sommet, deuxième un peu plus long
et plus épais, troisième plus court que le précédent, dernier au moins aussi long que
les deux précédentsréunis, subfusiforme. Menton transverse, arrondi antérieurement.
Languette très petite, étroite, cachée entre les supports des palpes et munie de longs
cils. Palpes labiaux à premier article légèrement allongé, deuxième plus court, troi-
sième un peu plus long que le premier, subovale-oblong. Antennes à massue formée
par les trois derniers articles obtus en dedans. Pronotum transverse, fortement bisi-
(1) La languette, que jai trouvée entièrement cachée dans le mâle, doit être, je présume, en général,
ou peut-être même toujours, plus ou moins saillante chez les femelles, car je l’ai trouvée ainsi dans les
deux exemplaires que j'ai disséqués. En outre l'excavation antérieure du dessous du menton est forte
chez les mâles et beaucoup moins chez les femelles. Toutefois la languette étant, dans le vivant, souvent
très mobile et fréquemment par suite variant et induisant en erreur après la mort, je n’oscrais affirmer
qu’elle fût toujours saillante chez les femelles.
6 LUCANIDES.
nué à la base, avec ses angles postérieurs obtus. Jambes terminées au sommet en
dehors par une dent ou forte épine; les antérieures dentées extérieurement, les pos-
térieures offrant deux lignes denticulées avec quelques épines. — zisäur ; oiseau de
proie.
Les mâles dans ce genre n’offrent point les variations notables de ceux des genres
précédents quant aux organes buccaux. Ils se distinguent simplement par leurs
mandibules plus robustes et à dent apicale large, forte et redressée un peu en arrière,
ainsi que par le cinquième segment ventral de l'abdomen légèrement échancré et
laissant apercevoir le sommet d'un sixième.
L'Æ. scarabæoides, seule espèce connue de ce genre, est de taille très médiocre et
vit dans les parties cariées des vieux troncs d’arbres.
Groupe 4. SINODENDRITES.
Epistôme armé d'une corne redressée, très développée chez les mâles. Labre
très petit, caché sous l’épistôme, mais point soudé avec lui. Mandibules dé-
passant à peine le bord antérieur de la tête, semblables dans les deux sexes.
Mächoires à lobe interne peu distinct. Menton étroit, ne cachant point la languette ni
les mächoires. Antennes un peu géniculées. Pronotum ne s'appliquant point exacte-
ment à sa base contre les élytres. Prosternum enfoui entre les hanches antérieures,
point reçu en arrière dans le mésosternum. Celles-ci intérieurement subconico-sail-
lantes, subcontiguës. Pattes égales dans les deux sexes. Corps épais, oblong, cylin-
drique.
G. 6. SINODENDRON, Hellw. (PI. 2, fig. 9 et 40. S. cylindricum Lin. 4 et ©.)
Hellw, in Schneid. Mag. p. 391.— Mulsant, Col. de France, Lamell. p. 600. —
Erichson Naturg. der Insect. Deuts. HIT, p. 945. — Ligniperda Fabr. in Schneiïd.
Mag. p.18.
Tête beaucoup plus étroite que le pronotum.horizontale (4) ou inclinée ( ?).Man-
dibules petites, en pointe aiguë un peu redressée. Yeux entiers. Mächoires à lobe ex-
terne coriace, arrondi au sommet où il est très densément velu; l’interne bien plus
petit, beaucoup plus court, fortement accolé contre la base du précédent avec lequel
il se confond à première vue (1). Palpes maxillaires assez longs, à premier article
subcylindrique, assez petit, deuxième un peu allongé, troisième beaucoup plus court,
dernier subégal en longueur au second, suboblong (2). obtus au sommet (PI. 2,
fig. 10 a ©). Menton plus long que large, gibbeux à sa base, avec ses côtés antérieurs
amincis, fortement échancré au sommet. Languette petite, cornée, comprimée, obtu-
sément triangulaire, cachée en majeure partie derrière les supports contigus des pal-
pes. Ceux-ci médiocrement allongés, avec leurs deux premiers articles subégaux
et le dernier plus long que chacun d'eux, un peu plus épais, subovalaire ou ovale
(1) Les auteurs ont jusqu'ici donné à tort un seul lobe aux mâchoires des Sinodendron. Le lobe in -
terne, en effet, parait manquer à première vue, tant il est intimement accolé contre la base de l'externe,
ae prie il n’est nullement soudé avec lui et par conséquent est au fond bien distinct. (Voir pl. 2,
g.10,a ©
(2) Les organes buccaux ne varient point sensiblement dans ce genre du mäle à la femelle. C’est à
tort que M. Mulsant donne le dernier article des palpes maxillaires comme allongé chez les mâles ct
subovalaire chez les femelles. En effet, tout au plus dans ce dernier sexe les palpes maxillaires sont-
1s un peu plus courts que chez les mâles mais de même forme,
LUCANIDES. 7
oblong (PI. 2, fig. 9 a 4). Antennes à massue brusquement formée par les trois
derniers articles anguleusement prolongés en dedans, largement et obliquement
tronquée au sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, finement rebordé
tout autour, avec ses angles postérieurs complétement arrondis. Prosternum formant
en arrière des hanches une petite saillie en forme de dent comprimée. Jambes anté-
rieures dentées extérieurement, les postérieures avec deux rangées extérieures de
fortes épines. — sivo, j'endommage ; dvd00v, arbre.
Le mâle se distingue, non-seulement par la corne de l’épistôme très saillante,
mais encore par son pronotum rétus antérieurement.
Le S. cylindricum, type de ce genre, se trouve dans les troncs vermoulus des vieux
arbres, principalement dans les parties froides de l'Europe.
ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LES LUCANES D'EUROPE.
Il est extrêmement remarquable de voir les divers auteurs en désaccord complet
sur des insectes d’aussi grande taille, aujourd'hui que l'étude des infiniment petits
est si avancée. Cela tient d’une part à la rareté extrême de quelques espèces dans les
collections, et de l’autre aux variations nombreuses que présentent les Lucanes,
variations qui ne permettent que difficilement de saisir les caractères distinctifs
propres.
Ne sachant à quelle opinion m'’arrêter dans mon catalogue, j'ai été forcé d'étudier
par moi-même la question, et vivement encouragé par mon illustre collègue
M. Reiche, lequel a mis obligeamment sa riche collection à ma disposition, devant
aux bienveillantes communications de M. de Mniszech des matériaux non moins pré-
cieux, j'ai cru éminemment utile de faire un petit travail sur les Lucanes euro-
péens, travail qui, je l'espère, quoique exceptionnel, sera agréable à tous les lecteurs
du Genera.
Jene puis ici entrer dans de longs détails sur la structure des Lucanes, et je suis
forcé d'abréger mes observations, mais il m'est indispensable de donner brièvement
quelques explications importantes sur la fixité des principaux caractères des espèces
de ce genre. Après une étude longue et attentive d’un très grand nombre d’exem-
plaires des diverses espèces de Lucanes, je crus avoir d’abord trouvé un caractère des
plus importants, non point dans le nombre apparent des feuillets de la massue anten-
paire, mais dans la structure de ceux-ci. J'avais même basé la-dessus mon travail et
divisé les Lucanes d'Europe en trois groupes, suivant que la massue antennaire offrait
trois (Cervus), quatre (Pentaphyllus), ou cinq feuillets (Turcicus, etc.), revètus de petits
poresantennaires serrés sur toutes leurs surfaces. Pouvais-je supposer qu’un carac-
tère organique et physiologique tel que celui-là variàt ? Mais quel ne fut point mon
étonnement lorsqu’en examinant une série de Pentaphyllus provenant des environs
d’Hyères, et communiqués par M. Delarouzée, avec un empressement dont je ne puis
trop le remercier, je trouvai des passages complets entre les trois groupes cités. Mon
travail était à refaire. Jamais, depuis que je m'occupe d’entomologie, fait ne m'a sur-
pris plus que celui-là. Aussi je doute de tout maintenant touchant les Lucanes, et si
quelqu'un , après examen d’un nombre considérable d'exemplaires de tous les pays,
venait affirmer que toutes les espèces suivantes (le Barbarossa excepté) ne sont que
des variétés locales d’une seule, je ne serais pas le moins du monde étonné.
8 LUCANIDES.
Toutefois, il m'a toujours été donné de distinguer les Lucanes décrits ci-après, et
je dois par conséquent les considérer jusqu'ici comme des espèces propres. Pour leur
distinction, les mandibules, malgré leurs variations extraordinaires, nous offriront
quelques bons caractères. La forme du pronotum et celle du labre nous serviront
aussi chez plusieurs espèces, mais ces parties sont variables chez d’autres. Le nombre
des épines des jambes postérieures pourra être employé à son tour, mais il faut savoir
que, vrai chez les types, ce caractère est susceptible de fréquentes variations. Quant
aux divers autres caractères, je les ai trouvés plus ou moins variables et ne pouvant
guère servir utilement. J'indiquerai du reste à propos de chaque espèce les distinc-
tions particulières, et je discuterai les réunions que j'ai cru devoir effectuer.
A. Mandibules plus ou moins distinctement bidentées à l'extrémité, toujours den-
ticulées entre celle-ci et la dent moyenne. & (1).
4. Lucanus cervus Lin. — Lin. Faun. Suec. 139, 405 (Scarabœus). — Muls.
Coléop. de France, Lamell. 585. — Erichson Naturg. Ins. Deuts. I, p. 936. —
Lucanus dorcas. Mull. Zool. Dan. prodrom. 52 (2). - L. inermis Marsh. Ent. Brit.
48. (9). — L. Lusitanicus Hope Catal. of Lucan., p. 9.
Forcé d’être bref, je renvoie pour cette espèce parfaitement connue aux très bonnes
descriptions de M. Mulsant et d’Erichson.
Var. 1. L. capra Oliv. — Oliv. Ent. L. 4, Il, 3. — L. Hircus Herbst Kaf. III,
p- 299, pl. 33, fig. 4.— L. Capreolus Sulz. Fabr. Syst. EL. II, p. 249, 5.—L. Dorcas
Panz. Faun. Germ. 58. 11. — Cette variété est constituée simplement par les petits
exemplaires, peu développés par suite des conditions moins favorables dans lesquelles
se sont trouvées leurs larves. En effet, comme on observe toutes les transitions vers les
plus gros individus, des mélanges de leurs caractères, ete., il est impossible, surtout
en présence d’un nombre d'exemplaires variés suffisant, de songer un instant à séparer
le L. capra OI. comme espèce propre.
Var. 2. L. Faprani. Muls. — Muls. Op. ent. VI, p.150. — Long. 0,028 à 0,033. —
Labre (2) moins notablement séparé de l’épistôme, court, transverse, tronqué en avant.
Mandibules peu fortement développées, à dent moyenne confondue avec les denticules
réduits en général à deux (4). Massue antennaire à cinq feuillets dont trois habituel-
lement seuls poreux sur toutes leurs faces et mousses sur leurs contours: Jambes
postérieures ordinairement biépineuses seulement.
C’est à tort que M. Mulsant a séparé le L. Fabiani du Cervus et je le considère seu-
lement comme une variété locale. En effet, aucun des caractères ci-dessus n’est con-
stant quoi qu’en dise le célèbre entomologiste lyonnais. Le caractère tiré des mandi-
bules n’a aucune valeur, étant des plus variables. Celui tiré du labre (2) n’offre pas
une valeur plus grande, car cette partie varie extraordinairement chez le Cervus,
et j'ai vu des exemplaires présenter le labre court, transverse et toutefois un
peu arrondi en avant; enfin, un individu m'a offert, avec des mandibules plu-
ridentées, un labre tronqué antérieurement. Je n’insiste pas sur les jambes posté-
(A) La présence de denticulations entre l'extrémité ou la dent subapicale et la dent plus ou moins
forte que je nomme moyenne me semble constituer un caractère important. En effet, chez les petits
individus, où les mandibules se développent bien moins, la dent moyenne peut s'atrophier plus ou moins
et mème se confondre avec les denticules, mais, quoique moins nombreux, ceux-ci, au contraire, dans
ce cas se trouvent en général plus développés. Dans les variations les plus extrèmes j'en ai toujours
observé au moins un.
(2) M. Mulsant nomme à tort cette partie épistôme et la précédente postépistème.
. LUCANIDES. 9
rieures biépineuses du Fabiani, M. Mulsant nous disant lui-mème qu'elles varient.
Quant à la soie de la plantule je l’aiftrouvée tout à fait semblable chez quelques
petits Cervus. Enfin, la massue antennaire pentaphylle qui sépare la variété Fabiani
ne constitue pas ici un carcatère spécifique pour les raisons suivantes : 4° M. Mul-
sant admet que ce caractère peut manquer: 2° j'ai vu un assez grand Cervus, venant
d'Angleterre, offrir une de ses antennes à massue pentaphylle; 3° j'ai observé un Fa-
biani n’offrant aussi qu’une seule antenne à massue de cinq feuillets ; 4° nous verrons
la variété Pentaphyllus présenter dans sa massue des variations bien plus notables.
Var. 3. L. Penrarnyccus Reiche. — Reiche An. de la Soc. Ent. de Fr. 1853. 71
(sans description). — Long. (mandib. exclues) 0,030 à 9,045.— Forme et caractères
le plus souvent des exemplaires assez développés du Cervus type, mais à massue an-
tennaire de 5 feuillets dont 4 présentent en général des petits pores sur toutes leurs
faces et offrent leurs bords mousses. On peut ajouter en outre que le plus frèquem-
ment le rebord du front est proportionnellement moins saillant, que les denticula-
tions des mandibules sont simplement obtuses, le pronotum moins rétréci en avant
et la ponctuation supérieure un peu moins dense, enfin que les femelles ont les jam-
bes postérieures seulement biépineuses; assez souvent aussi les mandibules sont un
peu plus courbes; mais tous ces caractères sont plus ou moins variables.
Il m'est impossible d'admettre le L. pentaphyllus comme espèce propre, car
aucun de ses caractères n’est constant. J'ai vu dans la collection de M. Delarouzée
plusieurs exemplaires à denticulations des mandibules tronquées; trois individus à
pronotum aussi rétréci en avant que chez le Cervus; deux autres à pronotum peu
rétréci et à mandibules presque droites. En outre, je dois à la générosité de mon
ami M. Boïeldieu un Fabiani à pronotum presque carré, et j'en ai vu dans sa collec-
tion un autre à mandibules très courbes. Quant à la massue antennaire ses carac-
tères ne sont point stables non plus. M. Delarouzée a pris à Cauterets deux exem-
plaires à massue parfaitement pentaphylle, mais avec 3 feuillets seuls mousses sur
leurs bords et poreux sur toutes leurs faces, et par conséquent reproduisant la mas-
sue du Fabiani. J'ai vu un individu intermédiaire. Un exemplaire appartenant
à M. Delarouzée offre 5 feuillets entièrement criblés de petits pores serrés sur
toutes leurs faces comme chez les espèces suivantes, avec un sixième article basi-
laire déjà anguleusement prolongé en dedans à son extrémité. Ce fait est certes des
plus curieux. Enfin je viens récemment de prendre dans les Pyrénées-Orientales, au-
tour d’un même chêne, trois femelles, dont deux appartenant au Pentaphyllus et la
troisième au Cervus type.
Je considère donc le L. pentaphyllus comme une variété méridionale. C’est pour
ainsi dire le Fabiani des exemplaires plus développés.
Je dois ajouter, pour terminer l'histoire des variations du L. Cervus, que suivant
Erichson, qui a vu le type, le L. armiger Merbst (Kaf. IL. 301. 6. pl. 34, fig. 4) est
une variété femelle remarquable par ses mandibules développées et entièrement
constituées comme chez les petits màles. Enfin le même auteur parle d’un exemplaire
décrit par Klug (Verhandl. d. Gessell, nat. Freund. z. Berlin, 366, pl. 15, fig. 4)
lequel aurait la mandibule gauche d’un mâle et la droite d’une femelle.
Le L. Cervus est commun dans la plus grande partie de l'Europe, depuis le nord
jusqu'aux Pyrénées. Sa larve vit principalement dans le chène. La variété Fabiani
paraîtepropre à la France orientale méridionale. La variété Pentaphyllus parait ré-
pandue dans tout notre midi. M. Delarouzée l’a prise dans les environs d’Hyères sur
le chêne-liège ; on la trouve dans les Pyrénées ; et mon malheureux ami Ph. Lareynie
en avait rencontré dans la Dordogne une femelle que je possède.
il, 2
10 LUCANIDES.
9, Lucanus Turcicus Sturm. — Sturm. Cat. édit. 4. 346. PI. 5, fig. 4 (1843). —
L. Barbarossa var. maxima Burm. Handb. v. 349.
Mâle. — Long. (mandib. exclues) 0,034 à 0,055. — Noir, mandibules et élytres
d’un brun marron plus ou moins foncé ou parfois noirâtres; tête quelquefois aussi
un peu brune. Celle-ci notablement plus large que le pronotum chez les grands
exemplaires, transverse, munie tout au tour du front déprimé d'un rebord saillant,
fortement proéminent, quoique peu ou médiocrement redressé en arrière, où il est
brusquement et largement interrompu dans son milieu; graduellement moins large
et à rebord moins marqué où même effacé chez les individus plus petits; très densé-
ment et finement ponctuée-rugueuse, légèrement revêtue d’une très fine pubescence
grisâtre. Epistôme déclive, généralement brunâtre entre les mandibules, tronqué
ou échancré en avant, avec ses angles antérieurs aigus et saillants. Labre en triangle
allongé ou bien ogival, toujours entier, plus ou moins distinctement rebordé.
Mandibules comme chez le Cervus et subissant des modifications tout à fait sem-
blables proportionnellement à la taille; toutefois à denticules le plus fréquem-
ment plus obtusément tronqués où même obtusément arrondis au bout. Massue
antennaire hexaphylle, à article basilaire densément garni de petits pores sur sa face
supérieure (1). Pronotum tout à fait comme chez le Cervus. Élytres très peu luisantes,
très densément et finement ponctuées, Jambes intermédiaires et postérieures munies
chez les grands exemplaires de cinq épines externes dont les trois basilaires sont rap-
prochées ou même unies, et de trois seulement en général chez les petits.
Femelle. — Long. 0,039 à 0,042 (2). — Noire en entier ou avec les élytres d'un
orun obscur. Tète très densément et assez fortement ponctuée-rugueuse. Pronotum
tout à fait comme chez le Cervus. Jambes intermédiaires et postérieures en général
tri-épineuses.
Cette espèce rappelle tout à fait le L. cervus dont la sépare sa massue anten-
naire (3). Elle a été confondue souvent à tort avec les deux suivantes dont elle est
bien distincte. Le mâle s’en distingue essentiellement par la forme et surtout la lon-
gueur de ses mandibules, son labre, sa sculpture plus dense, ete. La femelle, plus
voisine, se distingue toutefois des deux autres par sa tête plus fortement et bien plus
densément ponctuée-rugueuse, de celle du Z'etraodon en outre par la sculpture plus
serrée et moins fine du pronotum et des élytres, de celle du Serraticornis enfin par
son pronotum plus court, moins sinué au-dessus des angles postérieurs qui ne for-
ment point de petite dent bien marquée.
Le L. turcicus paraît propre à la Turquie d'Europe et à l’Asie-Mineure.
(1) Dans cette espèce et toutes les suivantes, la massue hexaphylle offre 5 feuillets entièrement criblés
de petits pores serrés sur toutes leurs faces, et de plus à bords mousses. Je crois donc inutile de ré-
péter sans cesse ce caractère,
(2) Dans toutes les espèces que je décris, même les plus extrèmes, j'ai toujours trouvé chez les
femelles, la tête bien plus étroite que le pronotum, faiblement convexe, densément ponctuée ou
rugueuse, mais postérieurement à peu près lisse sur le vertex, glabre ; l’épistôme simplement déclive,
point ou indistinctement séparé du front, à angles antérieurs non saillants; le labre petit, très court,
tous deux en général un peu échancrés en avant ou presque tronqués ; les mandibules petites, plus
courtes que la tête, en pointe simple peu aiguë, avec deux dents médianes internes mousses, l’une
supérieure, l'autre inférieure ; les antennes un peu plus courtes. Je ne parlerai donc pas de ces parties
dans mes descriptions.
(3) Dans le curieux exemplaire de la variété Pentaphyllus dont j'ai parlé plus haut, nous trouvons
Un passage vers la massue antennaire du Turcieus, mais les feuillets sont moins longs, le basilaire
n'est qu'anguleux, et enfin n'offre point de pores sur sa face supérieure.
LUCANIDES. 41
3. Lucanus Terraopon Thunb. — Thunb. Mém. d. Mosc. I. 488. — L. Barbarossa
var. Burm. Handb. V. p. 349.
Mâle. — Long. (mandib. exclues) 0,025 à 0,036. — Noir ou un peu brunâtre,
mandibules et élytres d’un brun marron foncé ou noiràtre. Tête distinctement un
peu plus étroite que le pronotum, peu ou à peine transverse, à front subdéprimé,
avec son rebord ordinaire obsolète ou tout à fait effacé, sauf sur les côtés en avant ;
assez densément et assez finement ponctuée, point ou à peine rugueuse, à peine re-
vêtue d'une pubescence extrêmement fine, le plus souvent indistincte. Epistôme dé-
clive, plus ou moins échancré au milieu en avant, avec ses angles antérieurs un peu
relevés, aigus et saillants. Labre très court, transverse, largement échancré ou sinué
en avant. Mandibules non ou guère plus longues que la tête, faiblement ou à peine
arquées en dessous, assez arquées en dedans; un peu bifurquées au sommet ou sim-
plement avec une dent subapicale parfois obsolète; munies un peu avant le milieu
ou tout au plus au milieu d’une dent moyenne très médiocre, offrant entre celle-ci et
le sommet quelques denticules obtus variables et fréquemment un aussi en arrière.
Massue antennaire hexaphylle, à feuillets assez longs, avec le basilaire densément
garni de petits pores sur sa face supérieure. Pronotum assez court, un peu plus étroit
que les élytres, défléchi sur les côtés qui sont obtusément angulés immédiatement
derrière le milieu, visiblement sinués en arrière, et même un peu redressés au-des-
sus des angles, très légèrement sinués en avant où ils sont en général un peu ré-
trécis; avec ses angles postérieurs un peu relevés en forme de petite dent aiguë assez
marquée ; finement et peu ou pas très densément ponctué sur son disque, en gé-
néral un peu rugueux sur les côtés, offrant quelques poils très subtils ou même in-
distincts. Élytres finement et assez densément ponctuées. Jambes intermédiaires et
postérieures généralement tri-épineuses.
Femelle. — Long. 0,032. — Noire à peu près en entier. Tète assez densément et
distinctement ponctuée, point rugueuse. Pronotum comme chez le Cervus, mais à
ponctuation très subtile et peu serrée sur son disque, graduellement plus forte et un
peu plus serrée sur les côtés qui ne sont point rugueux. Jambes intermédiaires et
postérieures tri-épineuses (d’après un seul exemplaire).
Le L. tetraodon offre en général une forme un peu plus large et plus courte que
les espèces précédentes dont le distinguent la brièveté de ses mandibules, la forme du
labre, etc. J'exposerai, en parlant du L. serraticornis, son voisin, les principales dif-
férences qui l’en séparent.
On trouve cette espèce dans l’Asie-Mineure, la chaine du Caucase, etc.; mais d'a-
près M. de Mniszech, on ne la rencontrerait point dans la Russie européenne, comme
on le pense généralement. J'ai cru toutefois devoir en parler et même l’inscrire, pro-
visoirement du moins, dans le Catalogue du Genera.
4. Lucanus SERRATICORNIS J. du V. — L. Barbarossa var. Burm. Handb. v.
p- 349.
Müle.— Long. (mandib. exclues) 0,026 à 0,035. — Noir brunâtre ou brun obs-
cur. Mandibules et élytres d’un marron plus ou moins foncé ou brunâtres. Tête
comme chez le Zetraodon. Epistôme déclive, point distinctement échancré en
avant, entier, avec ses angles antérieurs non ou à peine saillants, obtus ou arrondis.
Labre très court, transverse, largement échancré ou sinué en avant. Mandibules non
ou à peine plus longues que la tête, indistinctement ou point arquées en dessous, assez
ICANIDES
19 LUCANIDES.
arquées en dedans, un peu bifarquées ou bidentées au sommet, ou même simplement
avec une dent subapicale parfois obsolète ; munies, très notablement derrière le milieu,
visiblement plus près de la base que de l'extrémité, d’une dent moyenne plus ou
moins faible, offrant entre celle-ci et le sommet quelques denticules obtus ou un peu
tronqués. variables, mais toujours sans aucun denticule en arrière. Massue anten-
naire hexaphylle, à feuillets en général visiblement plus courts que chez le Tetraodon,
avec le basilaire garni sur sa face supérieure de petits pores épars et très peu nom-
breux, ou du moins bien moins denses. Pronotum un peu moins court généralement
que chez le Tetraodon, un peu plus étroit que les élytres, défléchi sur les côtés qui
sont obtusément angulés immédiatement derrière le milieu, visiblement sinués en
arrière et même un peu redressés au-dessus des angles postérieurs, très légèrement
sinués en avant, où ils sont un peu, ou parfois même indistinctement, rétrécis ; avec
ses angles postérieurs visiblement relevés en forme de petite dent aiguë assez sail-
lante, finement et densément ponctué sur son disque, rugueux sur les côtés, à peine
revêtu d’une pubescence très subtile ou même indistincte. Élytres très densément et
très finement ponctuées généralement. Jambes intermédiaires et postérieures ordi-
nairement tri-épineuses.
Femelle. — Long. 0,028 à 0,036. — Noire en entier le plus souvent, ou brunâtre
avec les élytres couleur marron. Tète assez densément et distinctement ponctuée,
point ou plus rarement très peu rugueuse. Pronotum offrant, eu égard à celui du
Tetraodon, les mêmes caractères que chez le mâle, c’est-à-dire un peu plus court,avec
les côtés plus sinués et un peu redressés au-dessus des angles postérieurs, lesquels
sont un peu relevés en forme de petite dent aiguë assez saillante ; finement et assez
densément ponctué sur son disque, et plus fortement sur les côtés qui ne sont point
sensiblement rugueux. Élytres finement et densément ponctuées. Jambes intermé-
diaires et postérieures bi ou parfois tri-épineuses.
Cette espèce se rapproche beaucoup du L. tetraodon, mais elle s’en distingue tou-
tefois en ce qui concerne le mâle par la dent moyenne des mandibules placée bien
plus en arrière, les feuillets de la massue antennaire un peu plus courts, le basilaire
de ceux-ci point densément garni de petits pores sur sa face supérieure, l’épistôme
entier en avant et à angles non relevés moins saillants, la ponctuation de ses ély-
tres, ete. Quant à la femelle, elle se distingue par sa ponctuation moins fine et un
peu plus serrée, ainsi que par la forme de son pronotum.
Tous les exemplaires du L. serraticornis que j'ai eus sous les yeux provenaient de
l'Italie, de la Sicile et de la Corse.
B. Mandibules toujours en pointe simple, offrant une petite dent moyenne, mais
sans aucun denticule entre celle-ci et le sommet, ni postérieurement & (1).
5. Lucaxus Ponremanri Mulsant. — Hexaphyllus Pontbrianti Mulsant. Ann. Soc.
agric. Lyon.t. 2, p.119, pl. 2. Col. de France, Lamell. 583.
Mûle. — Long. (mandib. exclues) 0,030 à 0,035. — Noir brun, mandibules bru-
nâtres ainsi que les pieds et le dessous du corps, élytres, milieu des cuisses et sommet
de l'abdomen marrons. Tête distinctement un peu plus étroite que le pronotum, un
(A) Dans une espèce très remarquable de la Caramanie (Macrophyllus Reïche) les mandibules sont
évidemment construites sur le plan de celles des deux espèces que je vais décrire, mais au lieu d'une
simple dent moyenne elles offrent trois denticules vers leur milieu, où, si l’on veut, une dent moyenne
avec deux denticules en arrière
LUCANIDES. 15
peu transverse, à front déprimé, avec son rebord ordinaire effacé, sauf sur les côtés
en avant ; densément et distinctement ponctuée, un peu rugueuse en avant, à pu-
bescence indistincte. Epistôme déclive tronqué ou simplement sinué en avant, avec
ses angles antérieurs un peu relevés, assez aigus et saillants. Labre plus large que
long, arrondi en avant, presque semi-circulaire. Mandibules un tiers au moins plus
longues que la tête, indistinctement ou à peine arquées en dessous, assez notable-
ment arquées en dedans, faiblement sillonnées en dessus vers le sommet, en pointe
simple légèrement relevée, munies d’une petite dent moyenne placée à peu près au
milieu. Massue antennaire hexaphylle, un peu plus longue que le funicule, à article
basilaire luisant et sans petits pores distincts sur sa face supérieure. Pronotum un
peu plus étroit que les-élytres, un peu défléchi sur les côtés qui sont obtusément et
peu fortement angulés immédiatement derrière le milieu, point sinués, subparallèles
en avant ; avec ses angles postérieurs très obtus, sans traces de petites dents aiguës ;
finement et pas très densément ponctué sur son disque, plus fortement et plus den-
sément ponctué sur les côtés qui ne sont point ou à peine rugueux, à pubescence
ordinaire indistincte. Élytres très finement et assez densément ponctuées. Jambes
intermédiaires et postérieures bi-épineuses.
Femelle. — Inconnue.
Le L. Pontbrianti, confondu à tort avec le Barbarossa par divers auteurs, s’en
éloigne considérablement par sa forme moins large, son pronotum tout autre-
ment constitué, ses mandibules plus étroites, faiblement sillonnées au bout, son
labre normal et une foule d’autres points plus ou moins importants. Il se distingue
facilement des autres espèces à massue hexaphylle par la forme de ses mandibules,
son pronotum subparallèle en avant, l’article basilaire de la massue dépourvu de
petits pores distincts en dessus, etc.
Cette espèce très rare jusqu'ici, car on en connait deux seuls individus, je crois, a
été trouvée dans les environs de Lyon. J'ai dû sa communication à l’obligeance de
M. de Mniszech, dont l’exemplaire avait été comparé avec soin avec le type unique
de M. Mulsant.
6. Lucanus Barparossa Fabr. — Fabricius System. eleut. IT, p. 251.
Mâle. — Long. (mandib. exclues) 0,032. — Corps large, noir, élytres brunètres
ainsi que le dessous du corps; bord infléchi de celles-ci, abdomen et pattes, notam-
ment les cuisses, couleur marron. Tête large, transverse et toutefois plus étroite que
le pronotum, avec ses angles antérieurs très obtusément arrondis; à front très peu
déprimé, avec son rebord ordinaire tout à fait effacé, un peu distinet seulement sur
les côtés en avant, distinctement et assez densément ponctuée antérieurement, très
subtilement et éparsément en arrière, à pubescence ordinaire indistincte. Epistôme
déclive avec ses angles antérieurs nuls, tout à fait arrondis et même obliquement
coupés; légèrement échancré au milieu en avant. Labre très petit, presque indis-
tinct, remplissant simplement la petite échancrure antérieure de l’épistôme. Mandi-
bules non ou à peine plus longues que la tête, assez larges, déprimées en dessus où
elles sont fortement sillonnées dans leur moitié antérieure, point distinctement
courbées en dessous, notablement arquées en dedans, en pointe simple légèrement
relevée, munies d’une très petite dent moyenne située immédiatement derrière le
milieu. Mussue antennaire hexaphylle, visiblement plus longue que la tige, à feuil-
lets assez, longs avec le basilaire densément garni de petits pores sur sa face supé-
rieure. Pronotum très court, fortement transverse, à peine plusétroit à sa base que
T LUCANIDES.
celle des élytres, notablement dilaté arrondi sur les côtés en avant où semble être
sa plus grande largeur, très obtusément angulé toutefois comme d'habitude vers le
milieu vu de profil, visiblement sinué et même un peu redressé de chaque côté au-
dessus des angles postérieurs, lesquels forment une petite dent aiguë saillante légère-
ment relevée et très marquée; très subtilement et assez éparsément ponctué sur la
majeure partie de son disque, avec des points plus gros et un peu plus serrés sur les
côtés et le long des bords antérieurs et postérieurs; à pubescence ordinaire in-
distincte. Élytres à ponctuation extrêmement fine et peu serrée. Jambes intermé-
diaires et postérieures tri-épineuses.
Femelle. — Long. 0,029. — Large, noire, à élytres un peu brunâtres. Tête den-
sément ponctuée, un peu rugueuse. Pronotum très court, transverse, mais toutefois
moins large que chez le màle, dilaté arrondi sur le milieu des côtés, lesquels ne for-
ment point d'angle médian distinct, à peine plus étroit en avant, sinué en arrière de
chaque côté comme chez le mäle, mais à dent des angles postérieurs moins sail-
lante; à ponctuation encore plus fine que chez ce dernier. Élytres à ponctuation
encore moins serrée. Jambes intermédiaires et postérieures bi-épineuses.
Le L. barbarossa se fait remarquer entre toutes les espèces, quant au mâle, par sa
forme large, ses mandibules, sa tête, son pronotum et sa ponctuation subtile. Son
labre surtout est très curieux, car il reproduit et même avec exagération ce que l’on
observe chez toutes les femelles. Ce dernier sexe se distingue aussi très bien par
sa ponctuation subtile, son pronotum très court, arrondi et point distinctement an-
gulé sur les côtés.
Très rare encore dans les collections cette espèce paraît propre au Portugal, à
PEspagne méridionale et au nord de l'Afrique. L'une des moins connues quoique
très ancienne, elle m'a paru préférablement à tout autre, devoir être représentée dans
mon Genera. J'ai dû la communication des deux sexes à la bienveillance de M. de
Mniszech.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES LUCANIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
Groupes. Tableaux,
I. Mandibules plus ou moins fortement saillantes au delà de la
tête, plus fortement développées chez les mâles. Menton large,
cachant les mâchoires et généralement au moins en partie la
languette.
À Pronotum ne s'appliquant point exactement contre les élytres
à sa base. Prosternum point reçu en arrière dans le mésos-
ternum.
X Prosternum bien distinct entre les hanches antérieures.
Celles-ci intérieurement point saillantes et simplement
rapprochées. Antennes fortement géniculées. . . . . . . Lucanires. 9)
X X Prosternum enfoui entre les hanches antérieures. Celles-ci
intérieurement subconico-saillantes, contiguës. Antennes à
peine gémeulées ET ME CENT PE Ne +... «+ + 2. CÉRUCHITES. 3:
B Pronotum intimement appliqué à sa base contre celle des
élytres. Prosternum bien marqué entre les hanches anté-
rieures, reçu postérieurement au sommet dans une petite ca-
vité de la partie intérieure perpendiculaire du mésoster-
NUIB RES E re Ne ER he Us SEA DOTE TT 3. AESALITES. &.
Mandibules dépassant à peine le bord antérieur de la tête, sem-
blables dans les deux sexes. Menton étroit, ne cachant ni les mà-
choires ni la languette. Epistôme armé d’une corne très dévelop-
péerchez les males EM NN. alssosonouol br Alutéde 4. SINODENDRITES. 5
_—
Il
TABLEAU 2. GROUPE DES LUCANITES.
I. Yeux divisés plus ou moins par un prolongement des bords de la
tête. Labre corné, soudé avec l’épistôme.
A Yeux divisés dans leur moitié antérieure. Lobe interne des
mâchoires mutique dans les deux sexes. Mandibules très lon-
auesiChez lens EE - G. 1. Lucanus. pro
B Yeux divisés presque en entier. Lobe interne des mâchoires
terminé par un crochet corné aigu chez les femelles. . G. 2. Dorcus. D'ou:
II. Yeux entiers. Labre petit, étroit, presque en entier membra-
DOUX NES MR D En MU ce ANIME NET ERIC RENE G. 3. Platycerus. Op. 3.
TABLEAU 3. GROUPE DES CÉRUCHITES.
Un seul”genré'Q'Europes tiens) : 4,000, ae à G. 4. Ceruchus. P.
=
TABLEAU 4. GROUPE DES AESALITES.
Uniseule enr RU er cire G. 5. Aesalus. D: 5
TABLEAU 5. GROUPE DES SINODENDRITES.
Unseuligenrete OPEN CRM RON dei re G. 6. Sinodendron. p. 6.
FAMILLE DES SCARABEIDES.
Scarabaeides Latr. Hist. Natur. des Crust. et des [ns. TE. p. 144. — Erichson Na-
turg. JL. p. 552. — Scarabaeites Newm. Entom. Mag. IL. 183%. — Lamellicornes
Latr. Règne Anim. édit. Masson. I. p. 284. — Mulsant Hist. Natur. des Col. de
France. — Lacord. Gener. des Col. IF. p. 49.
Mächoires à deux lobes, mais avec l'interne assez souvent plus où moins indis-
tinct. — Palpes maxillaires de quatre articles ; les labiaux de trois ou parfois seule-
ment de deux apparents. — Languette variable. — Paraglosses nulles ou cachées (1).
— Antennes plus ou moins courtes, insérées au-devant des yeux sur les côtés du
front ou sous les bords latéraux de la tête, variant quant au nombre de leurs arti-
cles, terminées en massue. Celle-ci formée par les derniers articles mobiles, plus ou
moins comprimés en forme de lamelles dirigées transversalement en dedans et acco-
lées au repos. — Élytres laissant fréquemment à découvert le pygidium ou même
une partie du propygidium. — Abdomen offrant inférieurement six segments appa-
rents ou parfois cinq seulement (2); avec son dernier arceau supérieur (pygidium)
corné, ainsi qu'une plus ou moins grande partie du pénultième {propygidium). —
Prosternum petit, enfoui entre les hanches antérieures. — Celles-ci contiguës ou sub-
contiguës, plus ou moins fortement transverses et enfouies, ou coniques et saillantes ;
les postérieures (parfois subeylindrique), transverses et le plus souvent dilatées en
forme de lames sur lesquelles glissent les cuisses. — Tarses généralement (toujours
chez les espèces d'Europe) de cinq articles, mais parfois les antérieurs nuls. — Corps
de forme très variable.
La famille des Scarabéides renferme un grand nombre d'insectes de formes très
diverses et de mœurs variées. Souvent de prime abord en apparence très éloignés les
(1) En effet, ces organes existent bien plus souvent que l’on ne pense chez les Coléoptères, seule-
ment ils sont plus où moins masqués fréquemment par la languette ou soudés avec. C'est ainsi que dans
la famille des Scarabéides, ils existent dans beaucoup de cas. Si l’on examine par exemple la lèvre infé-
rieure d'un Atexchus avec soin, on voit que chacun des lobes de Ja languette est longitudinalement di-
visé en deux lames ciliées toutes deux en dedans et soudées en dehors. Les lames postérieures ou
supérieures représentent les paraglosses, et en effet on les voit isolément se prolonger en arrière bien
plus loin que les lobes de la languette. — A ce sujet, je crois nécessaire de donner une petite explica-
tion touchant certaines lèvres inférieures qui pourraient induire en erreur, celle par exemple de l'Apho -
dius fossor. Dans cet insecte (ainsi qu'on peut le voir pl. 5, fig. 23 C.), on croit, à première vue, aper-
cevoir au milieu la languette et de chaque côté des paraglosses bien développées. J'ai même cru
d’abord qu’il serait peut-être possible d'envisager la chose de cette facon, mais après une étude atten-
tive, j'ai pu me convaincre que la partie médiane était simplement une sorte de renflement vésiculeux
dépendant de la languette et non celle-ci elle-même. En effet, on observe celui-ci plus ou moins dans
les genres voisins, quoique en général point saillant, et même chez les Ateuchus, où le doute n'est
point possible. De plus, à un fort grossissement et avec certaines précautions, j'ai distingué les deux
lames dont j'ai parlé plus haut dans chaque lobe de la languette, mais tout à fait accolées l’une contre
l'autre. bu reste, la lévre inférieure est généralement d’une étude très difficile dans cette famille, et
l'on trouvera successivement plusieurs notes à son sujet.
(2) On sait que je parle seulement des segments normalement apparents et non pas des segments
réels. C’est ainsi que parfois l'on observe chez certains Mélolonthites, quand l'abdomen n’est point par-
faitement emboité, un arceau ventral de plus à la base de l'abdomen entre les élytres et les han-
ches postérieures; mais’ cet arceau n'étant point normalement apparent, il n'en est tenu aucun
compte.
SCARABÉIDES. 47
uns des autres et présentant des caractères qui se modifient profondément dans les
différents groupes, ces insectes forment néanmoins une famille parfaitement natu-
relle dont le caractère distinctif, presque unique, mais très important, réside dans la
forme de la massue antennaire et dans la mobilité de ses feuillets. Tous les autres
organes sont plus ou moins variables, mais je ne puis ici, mon genera ne prenant
déjà que trop d'extension, entrer dans des considérations générales sur ceux-ci.
Outre les caractères mentionnés ci-dessus, je me bornerai donc à signaler simple-
ment encore le petit appendice terminé par deux ou plusieurs soies qu’offrent entre
eux la plupart du temps les crochets des tarses (onychium), et deux lamelles coriaces
ou membraneuses, plus ou moins ciliées, ayant quelque analogie avec les paraglosses,
qui, le plus souvent, existent à la face interne du labre, quand il est corné, et sont
remplacéés par deux rangées de cils, quand celui-ci se trouve membraneux (para-
chilia). Voir pl. 4, fig. 48 bis.
Je ne puis davantage ici entrer dans des détails sur les diverses classifications pro-
posées pour cette famille, Quelques mots doivent me suflire. L’arrangement adopté
par M. Mulsant est à mon avis beaucoup trop artificiel. La classification d'Erichson,
au contraire, est basée sur un caractère général excellent au milieu des nombreuses
variations des autres. Cette classification a été modifiée, ce me semble, avec bonheur,
en divers points secondaires, par M. Lacordaire, et je suivrai, par conséquent, à très
peu de choses près, puisqu'il me paraît bon, l’ordre de ce dernier auteur.
Les Scarabéides ont des mœurs extrêmement variées et dont il est difficile de
donner une idée générale. Les uns se nourrissent de matières excrémentitielles, les
autres vivent de matières végétales décomposées, beaucoup rongent les diverses par-
ties des végétaux, certains enfin aiment le miel des fleurs ou les divers sucs qui décou-
lent des arbres. Un très grand nombre sont crépusculaires, d’autres au contraire ai-
ment les vives ardeurs du soleil.
Je partagerai les Scarabéïides d'Europe en onze groupes distincts, répartis à leur
tour dans deux grandes divisions.
Division 1. SCARABÉIDES LAPAROSTICTES.
Stigmates abdominaux situés sur la membrane unissant les arceaux inférieurs aux
supérieurs, et par suite tous cachés sous les élytres (1). Languette toujours distincte
du menton.
A ces caractères on peut ajouter que les deux lobes des màchoires sont libres chez
les larves.
Groupe 1. COPRITES.
Epistôme dilaté en forme de chaperon, recouvrant en entier les organes buccaux,
séparé du front par une fine ligne visible au moins de chaque côté. Yeux divisés en
plus ou moins grande partie ou parfois même en entier par un fort prolongement
des bords latéraux de la tête ou canthus. Labre membraneux, caché sous la partie
antérieure du chaperon. Mandibules lamelliformes, généralement plus ou moins
membraneuses, mais avec leur base cornée ainsi que des bandes plus ou moins nota-
(4) Les stigmates de la première paire sont placés de chaque côté en arrière du métathorax, point
enfoncés, ordinairement remarquables par leur grandeur et plus ou moins transverses. Ceux des
deuxième à septième paires sont placés sur la mème ligne longitudinale et sur la partie membra-
neuse intermédiaire des arceaux, tous arrondis ou brièvement ovales, avec ceux de la septième paire
plus petits,
TI. 3
18 SCARABÉIDES.
bles, leur sommet et leur bord interne brièvement ciliés, à dent molaire, ou surface
la représentant, très finement striée longitudinalement, paraissant composée par de
fines lamelles serrées. Mâchoires à tige cornée, robuste, assez longue; à lobes co-
riaces, dirigés en dedans, densément et brièvement velus sur leur face supérieure ; à
lobe externe ou supérieur toujours plus grand et bien plus large (pl. 3, fig. 14 bis,
A. laticollis et pl. 4, fig. 18 ter, O. cœnobita). Palpes maxillaires assez courts,
glabres, avec leur dernier article plus long au moins que chacun des précédents, plus
ou moins fusiforme, Menton corné, velu, plus ou moins échancré généralement en
avant et obliquement coupé de chaque côté. Languette coriace où membraneuse,
fortement et plus ou moins largement divisée en deux lobes assez étroits et ciliés en
dedans. Palpes labiaux avec leurs deux premiers articles fortement hérissés de longs
poils, en général plus ou moins épaissis ; à dernier article plus petit ou parfois même
indistinct (pl. 8, fig. 11, 4°). Antennes insérées sous les côtés dilatés de la tête, le plus
souvent de neuf articles apparents ou parfois de huit seulement, le premier très
allongé, les trois derniers formant la massue. Hanches antérieures généralement un
peu transverses et plus ou moins saillantes en dedans ; les intermédiaires longitudi-
nales ou parfois obliques, en général très distantes. Epimères métathoraciques invi-
sibles. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents tous soudés. Jambes
postérieures offrant un fort éperon terminal unique.
Les Coprites, médiocrement nombreux en Europe, vivent dans les matières excre-
mentitielles qu’ils divisent en tous sens et dont ils sont chargés de hâter la dispa-
rition. On les partage en deux groupes secondaires parfaitement naturels et
tranchés. ;
1. Groupe secondaire des ATEUCHITES.
Pattes postérieures allongées, à jambes étroites, faiblement et graduellement dila-
tées vers l'extrémité, à tarses grêles et filiformes. Tète et pronotum toujours iner-
mes. Différences sexuelles nulles ou peu marquées.
Les insectes appartenant à ce groupe secondaire sont larges, en général plus ou
moins déprimés, et forment, au moyen de leurs pattes postérieures, de petites boules
de matières excrémentitielles qu'ils enfouissent après que les femelles y ont déposé
dans chacune un œuf.
G. 4. Areucuaus Web, (PI, 3, fig. 41. A. variolosus Fabr.)
Weber Observat. Entom. p.10.— Erichson Naturg. der Insect. Deuts. III, p.749.
— Actinophorus Creutz. Entom. Vers. p.79. — Heliocantharus Mac Leay Hor. En-
tom. II. 497. — Scarabæus Muls. Col. de France. Lamell. p. 43.
Corps très large, assez déprimé supérieurement. Chaperon semi-circulaire, muni
de six dents antérieurement. Yeux divisés en entier chacun en deux parties peu iné-
gales par les canthus. Palpes maxillaires à dernier article longitudinalement excavé
ou sillonné en dehors (pl. 3, fig. 44 ter, A. laticollis). Menton aussi long que large,
en général à peine ou peu distinctement échancré en avant. Palpes labiaux à premier
article assez long, deuxième bien plus court, tous deux médiocrement épaissis, der-
nier petit, ovalaire (pl. 3, fig. 44, 4°, A. Zaticollis). Antennes de neuf articles, à
massue transversalement ovalaire. Pronotum grand, transverse, un peu plus large
que les élytres, légèrement échancré au milieu en avant, à côtés fortement arrondis,
finement crénelés et ciliés. Élytres légèrement et graduellement rétrécies en arrière.
SCARABÉIDES. ) 49
Pygidium entièrement découvert, obtusément triangulaire, Mésosternum un peu
renflé et obtusément arrondién avant ou formant une notable saillie un peu cunéi-
forme. Hanches intermédiaires obliques, et par suite médiocrement distantes en ar-
rière. Jambes antérieures fortement tri ou quadridentées en dehors; les intermé-
diaires et surtout les postérieures densément ciliées, terminées les unes et les autres
par un seul éperon robuste et tranchant en dehors. Tarses antérieurs nuls dans les
deux sexes, les autres assez courts, munis de longs cils; leurs crochets petits —
drevyñs ; inerme.
Les mâles se distinguent par des caractères très légers tirés de la structure des
pattes, tels le plus souvent que la courbure des jambes postérieures et la saillie de
la pointe extrême des trochanters de la même paire.
Les Ateuchus sont des insectes de grande taille, d’une couleur noire uniforme, et
propres principalement aux parties méridionales de l'Europe et au littoral méditer-
ranéen.
G. 2. GymnoPLEURUs Illig. (PI. 3, fig. 42. G. Sturmii Mac Leay).
Iliger Mag. Insect. IL. p. 499. — Mulsant Col. de France. Lamell., p. 53. —
Erichson Naturg. der Ins. Deuts. INT. p. 754.
Corps large, subdéprimé ou’ peu convexe. Chaperon antérieurement sinué au mi-
lieu ou muni de deux, quatre ou six dents. Yeux divisés incomplétement en deux
parties très-inégales. Menton à peu près aussi long que large, un peu rétréci en
avant, légèrement sinué au sommet. Palpes labiaux à premier article (du moins chez
les espèces d'Europe) grand, fortement dilaté en dedans, deuxième petit, troisième
encore plus, ovalaire. Antennes de neuf articles, le deuxième court, troisième obco-
nique, quatre à six très-courts et serrés; massue épaisse, très-brièvement ovalaire.
Pronotum grand, transverse, largement arrondi à la base, fortement échancré en
vant, un peu dilaté-arrondi sur les côtés. Élytres fortement échancrées de chaque
côté au-dessous des épaules, point infléchies inférieurement sur leurs bords. Pygi-
dium entièrement découvert, petit, obtusément triangulaire. Mésosternum comme
dans le genre précédent. Hanches intermédiaires de même. Jambes antérieures tri-
dentées extérieurement et crénelées ensuite ; les quatre postérieures à peine ciliées,
finement crénelées sur leurs tranches, terminées par un fort éperon unique. Tarses
assez courts surtout les antérieurs, finement ciliés, avec leurs quatre premiers articles
courts, subégaux, et le dernier long, terminé par deux crochets bien marqués. —
pv0e, NU; rhzupa, CÔté.
Les mâles se distinguent par l'éperon apical des jambes antérieures obtus et à peu
près droit, tandis qu’il est aigu et légèrement recourbé chez les femelles.
G. 3. Sisxpaus Latr. (PI. 3, fig. 13. S. Schaefferi Lin.)
Latr. Gen. Crust. et Ins. II, p. 70. — Mulsant Col. de France Lamell, p. 60. —
eu
Erichson Naturg. der Ins Deuts. IE, p. 757.
Corps épais. Chaperon fortement échancré en avant, avec les côtés de l’échancrure
plus ou moins dentiformes. Yeux incomplétement divisés en deux parties très inéga-
les. Menton à peu près aussi long que large, un peu rétréci en avant, incisé au som-
met. Palpes labiaux à premier article peu épaissi, subcylindrique, deuxième notable-
ment plus petit, dernier bien plus encore, ovalaire. Antennes de huit articles appa-
20 SCARABÉIDES.
vent: seulement; le deuxième court, subglobuleux, le troisième assez long, obconi-
que, les deux suivants très-courts ; la massue épaisse, subarrondie. Pronotum très-
grand, anguleusement dilaté sur les côtés en avant, fortement échancré antérieure-
ment, largement arrondi à la base. Élytres fortement rétrécies en arrière, subtrian-
gulaires, sans bords latéraux infléchis. Pygidium perpendiculaire, suboblong ou en
triangle allongé obtus au sommet. Mésosternum transverse, refoulé en avant par le
métasternum très grand, dont le sépare une ligne transverse. Hanches antérieures
un peu coniques, saillantes; les intermédiaires longitudinales, extrêmement écartées.
Pattes antérieures assez courtes, avec leurs jambes fortement tridentées et, de plus,
crénelées extérieurement ; les intermédiaires et surtout les postérieures très longues,
avec leurs jambes plus ou moins courbes et ciliées sur leurs tranches par de petites
soies courtes ; les intermédiaires terminées par deux éperons. Tarses antérieurs assez
courts ; les quatre postérieurs, au contraire, très longs, subcomprimés, finement
sétuleux, à premier article allengé. — Xezvyos; nom mythologique.
Le S. Schaefferi, type de ce genre, est la seule espèce que possède l'Europe. On le
trouve principalement sur les côteaux, surtout dans les contrées méridionales.
2. Groupe secondaire des COPRITES PROPRES.
Pattes postérieures point allongées, à jambes plus ou moins robustes et dilatées
à l'extrémité, à tarses comprimés, diminuant graduellement de largeur vers l’ex-
trémité, finement ciliés. Tête offrant le plus souvent, au moins chez les mâles, des
cornes ou des tubercules, Pronotum fréquemment aussi avec des protubérances et
des impressions en avant.
Les insectes qui composent le groupe secondaire des Coprites propres ne construi-
sent pas, en général, de petites boules comme ceux du groupe précédent, ou du
moins ne roulent point celles-ci au loin.
G. 4. Coprs Geoff. (PI. 3, fig. 44. €. Hispanus Lin, d.)
Geoffroy Hist des Ins. des env. de Paris. 1, p. 87. — Mulsant Hist. Natur. Col. de
France. Lamell. p. 67. — Erichson Natur. der Ins. Deuts. Lil, p. 786.
Corps épais, très convexe. Tête munie supérieurement (au moins chez les espèces
d'Europe) d’une corne plus ou moins saillante. Chaperon semi-circulaire, légère-
ment incisé au milieu antérieurement. Yeux incomplétement divisés en deux parties
inégales. Menton oblong et à peine sinué en avant (/unaris) ou plus court et visible-
ment échancré (kispanus). Palpes labiaux à premier article médiocrement épaissi,
assez long, deuxième beaucoup plus court, dernier très petit, subovalaire (PI. 3,
fig. 14 a). Antennes de neuf articles, à massue ovalaire ou oblongue, entièrement pu-
bescente, avec son article médian nullement caché dans la contraction. Pronotum
grand, rétus où impressionné, souvent de plus tuberculé ou même cornu en
avant chez les mâles, simplement rétus ou impressionné chez les femelles. Écusson
invisible. Élytres très convexes, arrondies postérieurement. Pygidium petit, obtusé-
ment triangulaire. Mésosternum très court, fortement refoulé par le métasternum.
Hanches antérieures obtusément coniques, saillantes; les intermédiaires longitudi-
nales, notablement écartées. Jambes antérieures fortement tri ou quadridentées ; les
quatre autres fortement élargies au sommet, lequel est tronqué ou un peu digité, fine-
sent denticulées en dehors ; les postérieures de plus bidentées vers leur milieu ou
£CALABÉIDES. PA
avant l'extrémité. Tarses antérieurs étroits, assez courts : les autres à articles un peu
triangulaires, graduellementplus courts et plus étroits; leurs crochets petits. —
x pos, eXCrément.
Les caractères sexuels varient suivant les espèces.
Les Copris sont des insectes d'assez forte taille, que l’on trouve sous les matières
stercorales, cachés très souvent dans des trous profonds.
G. 5. Buras Muls. (PL. 3, fig. 15. B. Bubalus Oliv. &).
Mulsant Col. de France. Lamell. 76. — Erichson Naturg. der Ins. Deuts. ur. 784.
Corps épais, assez convexe. Chaperon semi-circulaire (;) ou ogival ?). Yeux in-
complètement divisés en deux parties très inégales. Menton transverse, échancré
antérieurement, Palpes labiaux à deuxième article un peu plus grand que le pre-
mier, dernier petit, subovalaire (PI. 4, fig. 45 a). Antennes de neuf articles, à massue
subovalaire, entièrement pubescente , avec son article médian en majeure partie ca-
ché inférieurement dans la contraction. Pronotum grand, dilaté-arrondi sur les
côtés en avant , sinué au-dessus des angles postérieurs, plus ou moins prolongé dans
son milieu en avant chez les mäles , tronqué simplement chez les femelles. Écusson
indistinct, Élytres très obtusément arrondies postérieurement. Pygidium en ogive
courte. Prosternum formant un tubercule conique obtus, saillant en arrière des
hanches. Mésosternum très court, fortement refoulé par le métasternum. Hanches
antérieures très obtusément coniques en dedans, saillantes ; intermédiaires longitu-
dinales, très fortement écartées. Pattes courtes et robustes. Jambes antérieures qua-
dridentées ; les quatre autres très élargies au sommet, lequel est un peu digité ou
sinué, dentées extérieurement. Tarses antérieurs nuls dans les deux sexes, les autres
à articles subparallèles, le premier allongé, les trois suivants graduellement plus
courts et plus étroits ; crochets petits. — {2:; bœuf.
Les mâles, outre la forme de lépistôme et du pronotum, se distinguent encore par
leur tête munie de deux cornes, redressées en arrières, et leurs jambes antérieures
un peu plus longues, un peu courbes et à éperon terminal entièrement soudé
avec.
Ce genre ne renferme que deux espèces très voisines et propres surtout au littoral
méditerranéen. Elles offrent postérieurement au milieu de la base deux petites im:
pressions sur le pronotum.
G. 6. Onrris Fabr. (PI. 4, fig. 16. O. Olivieri II. G.)
Fab. Entom. Syst. suppl. p. 25. — Mulsant Col. de France. Lamell. p. 84.
Corps subdéprimé supérieurement. Chaperon semi-circulaire (G) ou plus ou
moins ogival( ©). Yeux incomplétement divisés en deux parties inégales. Menton
plus ou moins transverse, échancré antérieurement. Palpes labiaux à deuxième arti-
cle notablement plus long et plus gros que le précédent, dernier petit, subovalaire.
Antennes de neuf articles, à massue subovalaire, entièrement pubescente, avec son
article médian en majeure partie caché inférieurement dans la contraction. Pronotum
comme dans le genre précédent, mais simple en avant dans les deux sexes. Écusson
distinct. Élytres subparallèles. Pygidium en ogive courte. Mésosternum très court,
fortement refoulé par le métasternum. Hanches antérieures et intermédiaires comme
chez les Zubas. Pattes robustes. Jambes antérieures quadridentées extérieurement ;
95 SCARABÉIDES:
les autres comme dans le genre précédent. Tarses antérieurs nuls dans les deux
sexes ou au moins chez les mâles ; les autres comme chez les Bubas.— oi, origan.
Les mâles se distinguent principalement par leurs jambes allongées, assez étroites,
recourbées et à éperon terminal entièrement soudé et formant un fort prolongement.
Les Onitis sont propres aux contrées méridionales. Ils se font remarquer par leur
front muni généralement d’un tubercule plus ou moins saillant chez les femelles et
peu marqué chez les màles.
G.7. Onnicezus Lep. Serv. (PI, 4. Fig. 17. O. pallipes Fabr.)
Lepell. et Serv. Enc. Meth. Ins. X, 356. — Mulsant Col. de France. Lamell. 95.
— Erichson Naturg. der Ins. Deuts. IT, 781.
Ce genre est très voisin du suivant dont il se distingue toutefois essentiellement
par les caractèressuivants, Corps oblong, yeux complétement divisés en deux parties
très inégales, Antennes de huitarticles apparents seulement. Pronotum moins court.
Écusson bien distinct. Élytres plus longues. Prosternum formant un tubercule obtus
ou une gibbosité bien marquée derrière les hanches antérieures. Hanches postérieures
visiblement séparées par une petite saillie obtuse du premier segment abdominal.—
Oniticellus, diminutif d'Onitis.
Les mâles se distinguent par leur chaperon transversalement caréné et parfois en
outre leurs pattes antérieures un peu plus longues. :
Les Oniticellus offrent les mêmes mœurs que les Onthophagus dont ils sont très
voisins. L'Europe en possède seulement quelques espèces qui se rapprochent notable-
ment des Onitis par leurs facies quoique de bien plus petite taille, mais il paraîtrait
que diverses espèces exotiques ont au contraire la forme des Onthophagus quoique
appartenant au genre actuel, question dont je n’ai pas à m'occuper ici.
G. 8. OxrnopuaGus Latr. (P. 4. Fig. 19. O0. Maki Ill. d')
Latreille Hist. naturelle des Crust. et desIns. 3, 441. — Mulsant Col. de France.
Lamell. 402. — Erichson. Naturg. der Ins. Deuts, III, 762.
Corps large et court, subdéprimé et peu convexe. Chaperon généralement demi-
circulaire ou parfois ogival (j), entier ou quelquefois échancré. Yeux incompléte-
ment divisés en deux parties très inégales. Palpes labiaux à deuxième article un peu
plus grand quele premier, troisième excessivement petit ou indistinct (PI. 4, fig. 18
4 ©. Cœnobita). Antennes de neuf articles, à massue subovalaire, pubescente, avec
son article médian point caché dans la contraction. Pronotum grand mais assez court,
dilaté-arrondi sur les côtés, sinué au-dessus des angles postérieurs, souvent tuberculé
ou impressionné en avant chez les mâles ou même aussi chez les femelles. Écusson
invisible, Elytres larges et courtes, obtusément arrondies postérieurement. Pygidium
obtusément triangulaire. Mésosternum très court. Hanches antérieures obtusément
coniques en dedans, saillantes ; intermédiaires longitudinales, fortement écartées.
Pattes médiocres ou assez courtes. Jambes antérieures quadridentées, les quatre au-
tres dilatées vers l'extrémité, plus ou moins denticulées en dehors. Tarses antérieurs
grèles, existant dans les deux sexes, les autres assez étroits, plus finement et densé-
ment ciliés sur leur bord interne, à premier article notablement allongé. — 095,
fumier, bouse ; po, je mange.
SCACABÉIDES. 23
Les caractères sexuels extérieurs situés principalement sur la tête, sont variables
chez les diverses espèces et, de plus, se modifient souvent très profondément suivant
le plus ou moins de développement des individus, ce qui rend l'étude des espèces
difficile, et a donné lieu à un très grand nombre d'erreurs.
Je divise avec Erichson les Onthophagus européens en trois groupes ainsi carac-
térisés : Gr. 4. Prothorax nullement rebordé à la base, sans fossettes antennaires
inférieurement. Pygidium infléchi chez les mâles. Eperon terminal des jambes anté-
rieures tronqué au sommet chez ces derniers (0. Hybneri Fab. PI. 4, fig. 18 d) Gr. 2.
Prothorax plus ou moins finement rebordé à la base, sans fossettes antennaires infé-
rieurement. Eperon terminal des jambes antérieures recourbé ou dirigé en dedans.
Gr. 3. Prothorax finement rebordé à la base, offrant inférieurement de chaque côté
au-dessous des angles antérieurs une large fossette antennaire bien marquée. Épe-
rons des jambes antérieures droits ou un peu recourbés en dessous (Q, ScAreberi (1)
Lin. PI. 4. fig 20 G').
Les Onthophagus vivent dans les divers excréments et creusent, au moment de la
ponte, dans le sol des trous qu’ils remplissent, pour la nourriture de leurs larves de
matières excrémentitielles. Quelques espèces toutefois dérogent à cette habitude,
C’est ainsi que l'O. Maki, ainsi que j'ai pu l’observer dans la Provence, se précipite
brusquement sur les pilules que roulent les Ateuchus, pénètrent dedans en un clin
d'œil et se laissent ensuite entrainer et enfouir avec. Il a déjà été signalé un fait ana-
logue par Kolenati (Meleten. Ent. V. p. 7).
Groupe 2. APHODIITES.
Epistôme plus ou moins dilaté en forme de chaperon, recouvrant en général en
entier ou à peu près les organes buccaux, généralementsemi-circulaireet plus ou moins
sinué antérieurement. Yeux faiblement entamés par les canthus. Organes buccaux
variables. Antennes insérées sous les côtés dilatés de la tête, de neuf articles appa-
rents, le premier allongé, les trois derniers formant une massue ovalaire épaisse,
serrée, entièrement pubescente. Hanches antérieures transverses, mais un peu coui-
ques en dedans où elles sont saillantes; les intermédiaires obliques, séparées posté-
rieurement (sauf dans un genre exotique) par un filetétroit. Epimères métathoraciques
invisibles. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents tous libres. Jam-
bes postérieures terminées par deux éperons.
Les Aphodiites renfermentun grand nombre d'espèces qui vivent pour la plupart
dans les matières excrémentitielles dans lesquelles elles déposent simplement leurs
œufs. Quelques-unes toutefois se plaisent plutôt parmi les détritus végétaux ou même
dans le sable.
(4) M. Lacordaire (Gen. des Col. 3, 88.) prétend que les espèces de ce troisième groupe n'appar-
tiennent point aux Onthophagides mais à son groupe secondaire des Scatonomides, lequel se distingue
par les hanches antérieures transverses et enfouies, les angles de la tête reçus au repos dans des
fossettes prothoraciques, et le troisième article des palpes labiaux distinct, groupe composé d'espèces
exotiques, mais qui dès lors offrirait quelques représentants en Europe. Malheureusement le célèbre
professeur de Liége se trouve dans l'erreur. En effet, le dernier article des palpes labiaux chez les On-
thophagus en litige est indistinct, comme l'avoue du reste M. Lacordaire, le prothorax offre bien infé-
rieurement des fossettes, mais ce sont des fossettes antennaires, enfin les hanches antérieures sont tout
aussi saillantes et aussi coniques que chez les Onthophagus normaux. Toutefois le caractère des fossettes
antennaires est fort remarquable chez ces insectes, mais je ne crois pas qu'il puisse autoriser la
création d’un genre nouveau.
24 SCARABÉIDES.
G. 9. Apnopius. I. (P1.5. Fig. 25. 4. conjugatus Panz.)
Iig. Die Kaf. Preuss. 45.— Erichson Naturg. der Ins. Deuts.Il[, 792.— Colobop-
terus, Mulsant Col. de France, Lamell. 465, — Coprimorphus, Mulsant, 168. —
Eupleurus, Muls., 170. —Otophorus, Muls., 172. — Teuchestes, Muls., 176. —
Aphodius, Muls., 178. — Acrossus, Muls., 269. — Melinopterus, Muls., 282. —Tri-
chonotus, Muls., 294. — Heptaulacus, Muls., 296. — Plagiogonus, Muls., 306. —
Oxvomus, Cast., Muls., 308.
Corps ovale oblong, oblong ou même subeylindrique, plus ou moins convexe ou un
peu déprimé supérieurement. Tête un peu dilatée de chaque côté en avant des yeux,
très souvent tri-tuberculeuse. Yeux faiblement entamés par les canthus, leur partie
supérieure plus petite mais visible au repos. Labre membraneux, entièrement caché
sous l’épistôme. Mandibules cachées également en entier, lamelliformes, plus forte-
ment cornées à la base, plus ou moins membraneuses à l’extrémité où elles sont
brièvement ciliées ainsi qu’en dedans, avec leur dent molaire ou la surface qui la re-
présente très finement striée longitudinalement paraissant composée par de fines
lamelles serrées (PI. 5, fig. 23 a). Machoires à lobes membraneux ou à peine coriace
l'externe grand, plus ou moins dilaté-arrondi surtout en dedans en forme d'oreillette
finement et densément velue sur sa face supérieure ; l’interne petit, situé à la base de
ce dernier. Palpes maxillaires à premier article petit, troisième plus court que les
deuxcontigus, dernier subeylindrique (PI. 5, fig. 23 b). Menton presque carré, plus
ou moins échancréantérieurement. Languette membraneuse, fortement et largement
diviséeen deux lobes étroits finement ciliés en dedans et dépassant notablement le
menton. Palpes labiaux assez courts, à articles en général graduellement plus étroits,
avec le dernier au moins aussi long, ou plus long que le second (1). Pronotum ordi-
nairement un peu transverse, finement rebordé et faiblement ou médiocrement
arrondi sur les côtés, largement mais légèrement échancré en avant, un peu ou à
peine arrondi à la base fréquemment légèrement bisinuée. Ecusson variable, mais
toujours distinct. Élytres recouvrant en entier le pygidium (sauf dans le premier
groupe). Prosternum caréné au milieu en avant des hanches antérieures, avec une
large mais faible fossette de chaque côté, laquellereçoit la massue des antennes, for-
mant en arrière deshanches un petit tubercule plus ou moins saillant. Jambes anté-
rieures tridentées ; les quatre autres élargies vers l'extrémité où elles sont ciliées,
offrant de plus en dehors deux crêtes transverses ciliées. Tarses assez longs et étroits,
les postérieurs à premier article notablement allongé, plus ou moins cilié sur son
bord interne. — #v090ç, excrément.
Cegenre renferme un nombre considérable d'espèces qui présentent divers carac-
tères secondaires variables propres à établir parmi elles des divisions. M. Mulsant a
partagé les Aphodius français en douze genres qui n’ont pas été adoptés avec raison
comme coupes génériques propres, car ils reposent sur des caractères trop peu im-
portants. Erichson, à son tour, a subdivisé le genre qui nous occupe en un grand
nombre de groupes dont les uns reposent sur des caractères d’une certaine valeur
et les autres ne me paraissent pouvoir être admis que d’une manière tout a fait
(4) La lèvre inférieure et ses palpes sont sujets à varier quelque peu parmi les très-nombreuses espè-
ces de ce genre ainsi qu'on peut en juger par mes dessins (PI. 5, fig. 23. c.—G. fig. 33. a et 30 fer. À.
sufipes). Toutefois je ne voudrais point que l'on s'efforçät par là de diviser les Anphodius en plusieurs
genres. — On peut consulter ea outre au sujet de ces languettes une des notes suivantes.
SCARARÉIDES. 95
secondaire pour faciliter l'étude. J'admettrai huit groupes principaux pour les Apko-
dius européens et je crois devoir en donner brièvement les caractères.
Gr. 4. Cocosorrerus Muls. (PL. 5., fig. 21. À. erraticus Lin.). Écusson en triangle
allongé très aigu, offrant environ un cinquième de la longueur des élytres. Celles-ci
déprimées sur le dos, très obtusément arrondies ou presque tronquées au sommet,
un peu raccourcies et laissant à découvert l'extrémité du pygidium ; sans intervalles
élevés.
Gr. 2. Cornmorraus Muls. (PL. 5., fig. 22. A. scrutator. Herbst.) Écusson en
triangle allongé aigu, offrant environ un cinquième de la longueur des élytres.
Celles-ci déprimées sur le dos et sans intervalles élevés.
Gr. 3. Teucugsres Muls. (PI. 5., fig. 23. A. fossor Lin.). Écusson grand, en trian-
gle allongé aigü, offrant au moins un cinquième ou plus de la longueur des élytres.
Celles-ci sans intervalles élevés. Jambes antérieures point crénelées sur leur bord en
arrière des dents externes. Corps fortement convexe.
Gr. 4. Orornorus Muls. (PL, 5. fig. 24. À. Aæmorrhoidalis Lin.). Écusson grand,
en triangle allongé, offrant au moins un cinquième de la longueur des élytres.
Celles-ci sans intervalles élevés. Jambes antérieures distinctement crénelées sur leur
bord en arrière des dents externes. Corps très convexe.
Gr. 5. Arnonrts Ill. (PI. 6.) Écusson petit, n’offrant guère au plus qu'un dixième
de la longueur des élytres. Celles-ci sans intervalles élevés, très rarement toutefois
les offrant tous carénés, mais avec le septième non prolongé distinctement jusqu’à
l'extrémité. Pronotum point sillonné longitudinalement. — Ce groupe est celui qui
renferme la plus grande partie des espèces. J'ai déjà dit que les divisions établies à
ses dépens par Erichson étaient peu importantes ou même point tranchées. Les
insectes qu'il comprend offrent des faciès un peu divers ; aussi j'ai cru (PI. 6) devoir
faire représenter les principaux (Fig. 26. À. conspurcatus Lin. Fig. 27. A. Zenkeri
Germ. Fig. 28. À. scropha Fabr. Fig. 29. À. obliteratus Panz. Fig. 30. À. bipunc-
tatus. Fabr.). Ces trois dernières espèces rentrent dans les genres Trichonotus,
Melinopterus et Acrossus de M. Mulsant.
Gr. 6. PLAGIOGONUS Muls. (PL. 7., fig. 31. À. arenarius Oliv.). Écusson petit et
court, Elytres obliquement coupées au sommet à l’angle sutural, avec leurs inter-
valles un peu élevés tout au plus en arrière, et les sixième et huitième fortement
réunis ensemble avant le sommet. Pronotum point sillonné longitudinalement.
Gr. 7. Hepraucacus Muls. (PI. 7., fig. 32. A. sus Fab). Écusson petit et court.
Élytres offrant six lignes longitudinales plus ou moins élevées en forme de côtes.
Pronotum point sillonné longitudinalement. Corps pubescent.
Gr. 8. Oxvomus Cast. (PI. 7., fig. 33. À. porcatus. Fab.). Écusson petit et court.
Élytres offrant dix lignes longitudinales en forme de côtes, la septième très distincte-
ment prolongée jusqu'à l'extrémité et notablement plus longue que les sixième et
huitième. Pronotum longitudinalement sillonné en arrière,
Les caractères sexuels sont variables suivant les espèces, mais portent le plus sou-
vent sur les tubercules frontaux, le pronotum, et le métasternum fréquemment plus
ou moins impressionnés chez les mâles.
On trouve les Aphodius dans les divers excréments, mais quelques-uns semblent
préférer le terreau ou même les matières animales. On les voit voler surtout vers
le soir.
ul, 4
96 SCARABÉIDES.
G. 10. Aumorcus Muls. (PI. 7., fig. 34. A. elevatus Fabr.)
Mulsant Hist. Nat. des Col. de France. Lamell. 302, — Erichson Naturg. Insect.
Deuts. IL. 907.
Ce genre offre presque tous les caractères des Aphodius, mais s’en distingue toute-
fois par les points suivants : Corps assez court, ovalaire ou à peine ovale oblong,
très convexe. Tête inclinée, voütée. Chaperon largement échancré en avant, plus ou
moins granuleux, le plus souvent séparé du front par une ligne transverse. Partie
périeure des yeux cachée en entier au repos sous le bord antérieur du pronotum.
Mandibules avec leur dent molaire cornée, solide, offrant simplement quelques
stries transverses. (PI. 5. fig. 34 a). Màchoires à lobe externe plus court et moins
dilaté en dedans. Palpes maxillaires à deuxième article un peu plus épais, guère ou
à peine plus long que le troisième (Pi. 7., fig. 34, b). Languette à lobes ne dépas-
sant point ou à peine le bord antérieur du menton (PI. 7., fig. 34 c). Écusson assez
petit et court. Élytres courtes, gibbeuses en arrière — %uue;, sable; oil,
j'habite.
Les espèces de ce genre sont très peu nombreuses et se distinguent assez facile-
ment des Aphodius par leur forme plus courte et gibbeuse en arrière. Elles sont
noires, avec le pronotum égal et les élytres fortement striées crénelées. On les trouve
dans les bouses desséchées, les crottins, etc., principalement dans les endroits
sablonneux.
G. 41. Rayssemus Muls. (PL. 7., fig. 35. R. verrucosus Muls.
Mulsant Hist. Col. de France. Lamell. 314. — Erichson Naturg der Insect.
Deuts. IL, p. 909.
Corps oblong, convexe. Tête inclinée, voûtée, granuleuse. Chaperon largement
échancré en avant. Partie supérieure des yeux cachée en entier au repos sous le bord
antérieur du pronotum. Labre membraneux, entièrement caché sous le chaperon.
Mandibules cachées également en entier, lamelliformes, coriaces, cornées à la base,
avec leur dent molaire solide. Màchoires à lobes coriaces, l’externe assez large mais
court, densément garni sur la majeure partie de sa face supérieure de lignes concen-
triques de petites soies courtes serrées ; l’interne bien plus petit et plus court, étroit,
cilié au sommet et à peine intérieurement. Palpes maxillaires à premier article petit,
deuxième subeylindrique, troisième notablement plus court, dernier à peu près aussi
long que les deux précédents réunis, un peu fusiforme, légèrement dilaté-arrondi
en dedans (PI. 7, fig. 35 bis. R. asper). Menton obliquement coupé de chaque côté
en avant, échancré antérieurement. Languette membraneuse, largement et fortement
échancrée en deux lobes écartés, dépassant peu le menton, assez larges, un peu dilatés
vers le sommet, garnis en dedans de fortes soies épaisses. Palpes labiaux saillants, à
deuxième article plus grand que le premier, dernier de nouveau bien plus grand, dirigé
en dedans, ovalaire, mais notablement atténué vers l'extrémité (PI. 7, fig. 35 ter. R.
asper). Pronotum un peu transverse, largement mais légèrement échancré en avant,
arrondi à la base, brièvement cilié sur les côtés, marqué de sillons transverses plus
ou moins nombreux, canaliculé de plusen arrière. Élytres laissant à découvert le
sommet du pygidium. Prosternum comme chez les Aphodius. Pattes à peu près
comme dans les genres précédents — g5acrux, peau ridée.
©
SCARABÉIDES. 7
Les mâles se distinguent, du moins chez le R. asper, par une forte impression
placée sur le métasternum. «
Quelques espèces seulement composent ce genre. On les distingue facilement des
insectes qui précèdent par la structure de leur pronotum. Elles vivent principale-
ment parmi les matières végétales en décomposition, sous les pierres, etc. (1).
G. 42. PLEUROPHORUS Muls. (PL. 8, fig. 36. P. cæsus Panz.)
Mulsant Col. deFrance. Lamell. 312.—Platytomus Mulsant Col. Fr. Lamell, 810.
— Psammodius. Groupes 4 et 2. Erichs. Naturg. Insect. Deuts. IT, p. 912.
Ce genre offre la plupart des caractères des Psammodius, mais s’en distingue toute-
fois par les points suivants. Corps oblong ou allongé. MÂchoires à lobe externe
offrant les épines ou dents cornées plus fortes, plus longues et plus étendues en de-
hors, dépassées à peine au sommet par les séries concentriques de poils qui sont bien
moins nombreuses et moins denses (PI. 6, fig. 36 a). Menton arrondi en avant, à
peine sinué au sommet. Languette largement mais assez légèrement échancrée en
avant, dépassant très peu le menton vers ses angles seulement, munie d'espèces de
soies extrêmement épaisses, tronquées, mais très peu nombreuses. Palpes labiaux
plus allongés, à deuxième article visiblement plus grand que le premier, largement
et très obliquement coupé au sommet en dedans, dernier notablement plus long que
lui, dirigé en dedans, ovale oblong, atténué au sommet (PI. 6, fig. 36 4). Pronotum
canaliculé postérieurement, fortement ponctué, offrant au plus sur les côtés un ou
deux sillons transverses très courts, jamais cilié dans son pourtour. Élytres laissant
très visiblement à découvert une partie du pygidium. Cuisses postérieures moins
épaissies que les antérieures. Tarses moins courts ; leurs ongles de grandeur normale,
bien distincts — rhsupov, CÔté, »:ow, je porte.
Tel que je le comprends, ce genre me parait mériter parfaitement d’être séparé des
Psammodius auxquels Erichson le réunit. En effet, la forme et le faciès sont très no-
tablement différents et la structure des pattes tout autre. Ce dernier caractère me
semble important quoi qu’en dise Erichson, et, du reste, les màchoires et la lèvre infé-
rieure surtout notablement modifiées ici, fait méconnu par Erichson, viennent confir-
mer notre opinion. M. Mulsant, au contraire, admet deux genres pour les insectes
que nous étudions, mais il suffit d'adopter deux groupes d’après les caractères
suivants.
Gr. 14. PLeuropaorus Muls. — Corps allongé, subparallèle, faiblement convexe.
Pronotum presque carré. Tarses postérieurs à premier article étroit, parallèle, plus
long que les éperons terminaux de la jambe, lesquels sont aigus.
Gr. 2. Praryromus Muls. (PL. 8, fig. 37. P. sabulosus Muls.). Corps oblong, no-
tablement convexe. Pronotum transverse. Tarses postérieurs à premier article gra-
duellement élargi vers le sommet, comprimé, subtriangulaire, moins long que l’é-
peron terminal de la jambe, lequel est épais et obtus.
On trouve les Pleurophorus parmi les détritus végétaux principalement, et l'on
voit souvent le cæsus voler en grande quantité, vers le coucher du soleil.
(4) A la suite des Rhy semus, M. Redteutbacher (Faun. Austr. édit. 2, 436.) décrit un genre nouveau,
qui parait être très vois n des Euparia, insectes propres à l'Amérique. Je ne crois pas devoir m'occuper
de la coupe de l’'entomologiste autrichien, car elle repose sur une espèce (peregrinus) trouvée dans une
serre à orchidées, et dès lors évidemment exotique, Du reste, M. Redtenbacher ajoute lui-même qu’elle
est vraisemblablement américaine.
28 SCARABÉIDES.
G. 13. Psaumonius Gy1. (PL 8, fig. 38. P. porcicollislIL.)
Gyl. Ins. Suec. 1. 6. — Mulsant Col. de France. Lamell, 320. — Diastictus Muls.
loc. cit. 318.— Psammobius Heer Faun. Helvet. 4. 531. -— Psammodius Gr. 3 et 4
Erich. Naturg. Ins. Deuts. III, 912,
Corps ovalaire ou ovale oblong, très convexe ou même un peu gibbeux en arrière.
Tête inclinée, voutée, très granuleuse. Chaperon sinué ou échancré en avant. Partie
supérieure des yeux cachée en entier au repos sous le bord antérieur du pronotum.
Labre membraneux, entièrement caché sous le chaperon. Mandibules comme chez
les Rhyssemus. Màchoires à lobe externe assez large, en partie corné, garni sur la
majeure partie de sa face supérieure de séries concentriques nombreuses de poils fins
très serrés, offrant intérieurement quelques petites dents ou épines cornées assez
courtes; l'interne étroit, subcoriace, garni de poils fins au sommet, à peine cilié en
dedans. Palpes maxillaires à premier article étroit, deuxième subeylindrique, troi-
sième courbe, un peu ou guère plus court, dernier presque aussi long que tous les
précédents réunis, un peu fusiforme, très légèrement dilaté-arrondi en dedans
(PL 8, fig. 38, 2.). Menton obliquement coupé de chaque côté en avant, distincte-
ment échancré au sommet. Languette largement et fortement échancrée en avant,
dépassant un peu le menton vers ses angles seulement, finement ciliée. Palpes la-
biaux à premier article petit, deuxième un peu plus grand, obliquement coupé au
sommet en dedans, dernier bien plus grand, épais, dirigé en dedans, subovalaire,
atténué au bout (PI. 8, fig. 38, b). Pronotum un peu transverse, largement, mais
légèrement échancré en avant, marqué, le plus souvent, de sillons transverses nom-
breux, canaliculé de plus en arrière. Élytres recouvrant en entier l'abdomen. Pros-
ternum comme chez les Aphodius. Cuisses postérieures plus épaisses que les anté-
rieures. Jambes à peu près comme dans les genres précédents. Tarses courts, à
premier article notablement moins long que les éperons terminaux de la jambe.
Ongles très petits, presque indistincts. — rozuus9r:, sablonneux.
Le genre Psammodius, tel que je l'admets, se fait remarquer et parfaitement dis-
tinguer, notamment par la structure de ses tarses. J'ai déjà dit que, chez lui, les
caractères buccaux différaient assez notablement de ceux des P/europhorus, ainsi
que le montrent mes dessins. On peut admettre, pour ces espèces, deux groupes
bien tranchés, adoptés à tort comme genres par M. Mulsant.
Gr. 1. Drasricrus Muls. Pronotum n'offrant guère qu'un sillon transverse ou
oblique, point distinctement cilié sur les côtés. Éperons terminaux des jambes pos-
térieures étroits. Le type de ce groupe est le P. vulneratus Sturm (PL. 8, fig. 39.)
Gr. 2, Psawmonius Gyl. Pronotum marqué de sillons transverses plus ou moins
nombreux, visiblement cilié de chaque côté. Éperons terminaux des jambes posté-
rieures un peu dilatés et comprimés.
Les mâles se distinguent principalement par une impression placée sur le méta-
sternum,
On trouve les Psammodius dans les endroits secs et sablonneux, sous les pierres,
ou enfouis dans le sable.
SCARABÉIDES. 29
G. 13 bis. Æçraura glatr. (PI. S, fig. 40. Æ. arenaria Fabr.).
Latr. Gen. Crust. et Ins. n. 498. — Mulsant Col. de France. Lamell. 326. —
Erichson Naturg. Ins. Deuts. HE. 916. — Psammodius Heer Faun. Helvet. 1. 532.
Tête inclinée, voütée, semi-circulaire, granuleuse supérieurement. Chaperon
légèrement ou à peine sinué en avant. Partie supérieure des yeux cachée au repos
sous le bord antérieur du pronotum, ou très peu visible (arenaria). Labre corné,
court, coupé carrément et cilié en avant, légèrement ou à peine saillant. Mandi-
bules cornées, dépassant légèrement le chaperon, courbes vers le sommet où elles
sont dentées, plus ou moins obtusément dentées de nouveau au-dessous intérieure-
ment, avec une grosse dent molaire fortement striée transversalement et un bord
court, presque coriace et finement velu, au-dessus. Mâchoires à lobe externe co-
riace, court, arrondi au sommet où il est garni de longues et épaisses soies un peu
courbes ; l’interne corné, étroit, recourbé en dedans en foxme de crochet, large au
sommet où il est sillonné et échancré. Palpes maxillaires à premier article étroit,
deuxième assez épais, un peu obconique, troisième plus petit que le précédent,
dernier à peu près aussi long que les deux précédents réunis, un peu fusiforme
(Æ. arenaria, pl. 8, fig. 40 a). Menton très obliquement coupé de chaque côté en
avant, de manière à offrir une sorte de lobe médian obtus. Languette entièrement
cachée derrière le menton, nullement saillante (f). Palpes labiaux à premier article
court, deuxième un peu obconique, dernier bien plus grand, ovale-oblong (pl. 8,
fig. 10, 6). Pronotum transverse, point sillonné supérieurement, largement mais
faiblement échancré antérieurement. Élytres recouvrant en entier l'abdomen. Pros-
ternum caréné au-devant des hanches antérieures, avec une large dépression de
chaque côté. Pattes courtes et robustes. Jambes antérieures fortement tridentées, les
postérieures variables, mais offrant en dehors deux crêtes tranchantes et ciliées
plus ou moins distinctes. — ziy:,e, habitant des rivages.
Ce genre ne renferme qu'un très petit nombre d'espèces qui se partagent en trois
groupes, d’après leur forme et la structure de leurs pattes postérieures.
Gr. 4. — Corps oblong, subeylindrique, ailé. Pronotum rebordé postérieu-
rement. Pattes postérieures non-épaissies, avec leurs jämbes étroitéset à éperons
terminaux étroits et aigus. Tarses postérieurs médiocrement allongés, avec leurs
ongles de longueur normale mais grêles. — Ce groupe a pour type l'Æ,. sabuleti,
Payk.
Gr. 2. — Corps oblong, subeylindrique, ailé. Pronotum rebordé postérieurement.
Pattes postérieures épaissies, avec les éperons terminaux des jambes comprimés et
dilatés en forme de spatules. Tarses postérieurs courts, avec leurs ongles très petits,
peu distincts.
Gr. 3. — Corps ovalaire, très convexe, plus large en arrière, aptère. Pronotum
point rebordé postérieurement. Pattes postérieures comme dans le groupe précédent.
Tarses postérieurs assez courts, et avec leurs ongles petits et très grèles.
Les Ægialia se trouvent dans les endroits sablonneux, et l’arenaria affectionne
plus particulièrement les bords de la mer.
(1) ILest très difficile de se faire une idée exacte de la languette dans ce genre et de la bien aper-
cevoir. En effet, elle est écartée du menton par les supports très épaissis des palpes labiaux, placée
à Ja base de ces supports et très courte. Elle est membraneuse, et divisée par une incision médiane
en deux lobes ciliés, obtus, mais accolés par leurs bords internes, de sorte qu'elle semble être çn-
30 SCARABÉIDES.
G. 14. Cuimon Mac. Leay (PI. 9, fig. #1, C. digitatus Fab.).
Mac Leay Hor. Entom. 1. 107. — Redtenb. Faun. Austr, édit. 2, 438, — Dia-
somus Dalm. Ephem. Ent. #.
Corps très allongé, tout à fait cylindrique. Tête courte, convexe, à chaperon peu
développé et recouvrant en très faible partie seulement les organes buccaux. Yeux
assez gros, faiblement entamés par les canthus, bien visibles supérieurement au
repos. Labre corné, saillant, un peu transverse, arrondi sur les côtés, échancré an-
térieurement et en même temps quadridenté, offrant, de plus, quelques longs cils.
Mandibules cornées, notablement saillantes, dépassant un peu le labre en avant, un
peu arqués au sommet, en pointe simple peu aiguë, avec deux dents plus ou moins
marquées, en outre, intérieurement, et leur dent molaire solide. Mächoires à lobes
cornés, l’externe paraissant obliquement coupé au sommet avec son angle interne
aigu, densément garni à son extrémité de très longues soies un peu recourbées, of-
frant, de pius, quelques très longues soies en dehors ; l’interne étroit plus court,
acuminé vers l'extrémité, où il forme une pointe aiguë avec un faisceau de soies
courtes sur le dos de celle-ci. Palpes maxillaires très longs, à premier article étroit,
deuxième assez long, un peu épaissi vers le sommet, troisième bien plus court,
obconique, dernier long, plus encore que le second, avec son bord interne légère-
ment dilaté, un peu courbe (PI. 9. fig. 41, a). Menton arrondi sur les côtés, un peu
arrondi aussi antérieurement, où il semble offrir une sorte de lobe additionnel
corné, semi-circulaire, profondément et étroitement incisé dans son milieu. Lan-
guette membraneuse, assez petite, divisée par une très profonde incision en deux
lobes finement pubescents, assez étroits, atténués vers le sommet ; cachée presque
en entier derrière le menton ou son lobe antérieur qu’elle dépasse à peine au
sommet (1). Palpes labiaux filiformes, avec leurs trois articles presque d’égale lon-
gueur, ou le second un peu plus court tout au plus que les deux contigus, le der-
nier très faiblement fusiforme, atténué au sommet (PI. 3, fig. 41 b. et 4 c.).
Pronotum séparé des élytres par un petit intervalle, légèrement plus long que large,
à peu près tronqué en avant, droit sur les côtés, arrondi à ses angles postérieurs et
à la base. Elytres laissant en entier à découvert le pygidium, lequel est fortement
infléchi. Prosternum caréné au-devant des hanches antérieures, anguleusement sail-
lant au milieu en avant. Hanches postérieures très obliques. Pattes assez courtes et
robustes. Jambes antérieures larges, avec quatre ou cinq dents extérieurement ; les
postérieures comprimées, offrant, en dehors, deux ou trois petites crêtes ciliées ; à
éperons ferminaux bien marqués, aigus. Tarses étroits, assez longs ; leurs crochets
normalement développés, mais assez minces. — sims ; Où yzéo, main ?
üère ; enfin, elle est déclivement située. Les supports sont remarquables par leur développement. Leur
partie postérieure est oblique, et lantérieure saillante et un peu dilatée en avant en lame, de ma-
nière à recouvrir la base des palpes labiaux, dont le premier article parait par suite très court.
Erichson semble n’avoir point bien saisi la structure de Ja lèvre inférieure de ce genre, car il se borne
à dire : Languette membraneuse, obtusément arrondie,
(1) M: Redtenbacher (Faun. Austr. édit. 2, 438) qui, tout récemment, a décrit convenablement pour
la plupart de leurs points, les organes buccaux du Chiron digitatum, commet toutefois une grave
erreur en ce qui concerne la lèvre inférieure. En effet, il a pris pour la languette l'espèce de lobe
antérieur qu'il croit, en outre, à tort entier. Ce lobe, à ce que je pense, doit être formé par les sup-
ports des palpes dilatés en lame en avant supérieurement, car nous avons vu quelque chose d’a-
nalogue, dans le genre précédent,
SCARABÉIDES. 31
Ce genre très remarquable renferme un petit nombre d'espèces propres aux Indes
orientales et au nord de l'Afrique. Toutefois, le €. digitatus , d’après lequel j'ai for-
mulé les caractères génériques , se retrouve aussi, dit-on, en Égypte et en Sicile. fl
se fait remarquer par sa forme allongée et cylindrique et rappelle quelque peu par
son facies les Pleurophorus. Par son chaperon peu développé, il forme le passage
vers le groupe suivant, J'ai dû sa communication à l’obligeance de M. Guérin Méne-
ville, lequel avait disséqué parfaitement les organes buccaux, ce qui m’a permis de
les représenter et de les décrire convenablement, les auteurs n'étant point parfaite-
ment d'accord à leur sujet jusqu'ici.
Groupe 3, HYBALITES.
Épistôme peu ou point dilaté antérieurement , ne recouvrant pas les organes buc-
caux. Ceux-ci variables. Antennes insérées sous les côtés de la tête, de dix articles
apparents, avec leur massue formée par les trois derniers. Hanches antérieures trans-
verses , mais un peu coniques en dedans où elles sont saillantes (Hybalus), ou obtu-
sément coniques et très saillantes (Ochodæus); les intermédiaires obliques, séparées
postérieurement par un filet étroit. Épimères métathoraciques invisibles. Abdomen
offrant inférieurement six segments apparents un peu mobiles. Jambes postérieures
terminées par deux éperons.
Ce groupe ne renferme qu'un très petit nombre de genres qu'Érichson a rapprochés
le premier les uns des autres. Il offre de grands rapports avec le groupe précédent ,
mais s’en distingue parfaitement par le nombre des articles apparents des antennes et
les organes buccaux non recoaverts par l’épistôme.
G. 15. HyBaLus (PI. 9, fig. 42, Æ. cornifrons Br. G).
Brullé Hist. Natur., Ins. ; Col. IE, 319. — Geobius Brull., Exp. de Mor. Ent. 473.
— Mulsant Col. de France. Lamell. 339.
Corps subovalaire, convexe. Tête un peu dilatée de chaque côté au-dessus de l’in-
sertion des antennes. Yeux faiblement échancrés, assez étroits, transverses. Labre
corné, transverse, peu saillant, échanceré et cilié antérieurement. Mandibules cornées,
robustes, arquées, fortement arrondies en dehors, en pointe aiguë au sommet, mais
avec deux larges dents au-dessous intérieurement, offrant ensuite une lame memibra-
neuse finement ciliée; avec leur dent molaire solide. Mächoires à lobes cornés ; l’ex-
terne assez large, mais court, un peu fronqué au sommet où il est garni de très
fortes soies ou épines un peu courbes, dont trois beaucoup plus robustes en dedans;
l'interne étroit, brusquement courbé ou coudé en dedans, atténué vers le sommet où
il se divise en deux épines. Palpes maxillaires à premier article petit, étroit, deuxième
assez grand et assez épais, troisième un peu plus étroit et notablement plus court, der-
nier allongé, un peu plus long que le second, légèrement fusiforme (PI. 9, fig. 42 @).
Menton un peu oblong, obliquement coupé de chaque côté en avant où il forme un
lobe arrondi dans son milieu. Languette faiblement ou assez peu saillante, membra-
neuse , divisée en deux lobes par une forte et profonde échancrure. Palpes labiaux à
premier article petit, étroit, deuxième épaissi, notablement plus grand, dernier plus
long, mais à peine aussi épais, ovale-oblong. Antennes à premier article épaissi, sur-
tout vers le sommet ; avec leur massue subovalaire , assez épaisse. Pronotum trans-
verse, arrondi et cilié sur les côtés, coupé presque carrément à la base, Écusson très
39 SCARABÉIDES.
petit. Elytres très courtes, arrondies postérieurement. Pygidium recouvert au moins
en partie. Pattes assez courtes. Jambes antérieures tridentées, les postérieures offrant
deux crêtes transverses ciliées, plus ou moins marquées, à éperons terminaux longs
et aigus. Tarses postérieurs avec leur premier article très allongé; leurs crochets
médiocres. — Etymologie incertaine.
Les mâles se distinguent par leur tête munie supérieurement d’une corne plus ou
moins saillante.
Les espèces de ce genre sont glabres et luisantes, très peu nombreuses, surtout en
Europe, et propres plutôt à l'Algérie.
G.16. Ocuopzæus,. Lepell. Serv. (PL 9, fig. 43. O. chrysomelinus Fab.).
Lepell. Serv. Encycl. méth. x. 360. — Mulsant Col. de France. Lamell. 341. —
Erichson Naturg. Ins. Deuts. IL. 921. — Psephus Kirby et Spence Intr. to Entom.
III. 678.
Corps en ovale court, médiocrement convexe, entièrement revêtu de petites soies
très courtes. Tête non ou à peine dilatée au-dessus de l'insertion des antennes,
courte, transverse. Épistôme distinctement séparé du front, petit, court , rétréci en
avant, arrondi au sommet. Yeux grands, globuleux, entiers. Labre corné, saillant,
fortement échancré en avant. Mandibules cornées, saillantes, arquées, en pointe sim-
ple, offrant une petite échancrure intérieurement au-dessous du sommet, et de plus
une dent triangulaire avant l’échancrure; avec leur dent molaire médiocre, solide.
Mächoires à lobe externe coriace, dilaté vers l'extrémité, un peu triangulaire, garni
le long de son bord supérieur de soies un peu courbes, plus longues et plus fines en
dehors, plus courtes et robustes en dedans; l’interne étroit, membraneux, accolé le
long de la tige, assez densément cilié par des soies intérieurement, armé supérieure-
ment d’un long et robuste crochet corné paraissant un peu bifide au bout. Palpes
maxillaires à premier article étroit, deuxième obconique, un peu épaissi, troisième
visiblement plus court, dernier long, mais assez étroit, subeylindrique (PI. 9, fig. 48 a).
Menton arrondi sur les côtés, rétréci en avant, un peu échancré au sommet, Lan-
guette membraneuse, un peu saillante, profondément échancrée en avant en deux
lobes. Palpes labiaux à premier article petit, deuxième assez épais, grand, oblong,
assez fortement sétuleux, dernier bien plus petit, glabre, ovale-oblong. Antennes à
premier article épaissi, ovalaire, avec leur massue forte, épaisse, brièvement ovalaire.
Pronotum fortement transverse, arqué à sa base. Ecusson médiocre. Elytres arrondies
postérieurement, laissant à découvert le pygidium. Pattes assez courtes. Jambes anté-
rieures offrant extérieurement deux fortes dents vers le sommet et une très petite
vers leur base, les postérieures simplement sétuleuses en dehors et densément ciliées
de tous côtés, à éperons terminaux longs et aigus, Tarses postérieurs avec leur premier
arlicle allongé; leurs crochets assez petits et grêles.—;;0:, char ; aide, forme.
L'O. chrysomelinus, seule espèce de ce genre, offre un faciès presque étranger à
la famille, mais rappelant quelque peu celui de certaines petites melolonthites. Ses
mœurs sont encore peu connues, mais il paraîtrait qu’on l’a trouvé, mais très rare-
ment, tantôt sous les débris de végétaux, principalement après les inondations, et
tantôt volant eà et là.
SCARABEIDES. 33
Groupe 4. HYBOSORITES.
Epistôme peu dilaté antérieurement, ne recouvrant point les organes buccaux.
Ceux-ci variables. Antennes insérées sous les bords latéraux de la tête, de dix arti-
cles apparents, avec leur massue formée par les trois derniers dont l'intermédiaire
se trouve en plus ou moins grande partie caché ou emboîté dans le premier pendant
la contraction. Hanches antérieures coniques , saillantes (Hybosorus) ; les intermé-
diaires obliques, séparées postérieurement par un filet étroit. Epimères métathora-
ciques bien distinctes. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents dont
les cinq premiers sont soudés entre eux. Jambes postérieures terminées par deux
éperons.
Ce groupe, très voisin du précédent, s’en distingue par la structure de la massue
antennaire et par les épimères métathoraciques bien distinctes. Il ne renferme qu'un
petit nombre de genres dont un seul offre des représentants en Europe.
G. 17. HyBosorus Mac Leay. (PI. 9, fig. 44. A. arator. I1.)
Mac Leay Hor. Entom. I. 420. — Mulsant Col. de France. Lamell. 337.
Corps ovale oblong, convexe. Tête à chaperon semi-circulaire, soudé. Yeux à peine
ou indistinctement entamés par les canthus, leur partie supérieure visible au repos.
Labre corné, saillant, semi-circulaire, finement denticulé. Mandibules cornées, sail-
lantes, fortement arquées, falciformes, en pointe simple , inermes intérieurement.
Mâchoires à lobe externe semi-membraneux, un peu corné à la base, élargi vers Pex-
trémité, subtriangulaire, garni dans sa partie supérieure de poils courts très serrés ;
l'interne étroit mais allongé, accolé le long de la tige, submembraneux, libre seule-
ment au sommet où il est un peu corné, densément velu intérieurement. Palpes
maxillaires à premier article étroit, deuxième obconique un peu épaissi, troisième
bien plus court,'dernier très long mais assez étroit, subeylindrique. Menton presque
carré, un peu rétréci vers sa base, largement coupé et entier en avant. Languette
membraneuse, profondément incisée en deux lobes divergents ciliés en dedans, dé-
passant à peine les supports saillants des palpes labiaux et masqués par eux. Palpes
labiaux à premier article assez petit, deuxième aussi court mais un peu plus épais,
dernier à peu près aussi long qu'eux deux réunis, un peu plus étroit que le précé-
dent, subcylindrique.Antennes à massue brièvement ovalaire, avec son article inter-
médiaire entièrement emboîté dans le premier fortement cupuliforme, lors de la
contraction. Pronotum transverse, rétréci en avant où il est largement échancré,
finement rebordé sur les côtés, bisinué à la base. Ecusson bien marqué, triangulaire.
Elytres convexes, arrondies en arrière, couvrant entièrement l'abdomen. Pattes ro-
bustes. Cuisses postérieures plus fortes. Jambes antérieures à peine élargies, bi ou
tridentées vers le sommet en dehors, finement crénelées en arrière ; les postérieures
un peu dilatées vers le sommet, offrant extérieurement une forte erête ciliée oblique ;
à éperons terminaux bien marqués. Tarses à premier article un peu plus long que
les suivants, leurs crochets normaux.
Les Hybosorus se font remarquer par leur corps luisant et leurs élytres recouvertes
de stries très nombreuses. Ils vivent dans les endroits sablonneux et sont propres
principalement au nord de l'Afrique, au Sénégal et aux Indes. L'Europe n’en possède
jusqu'ici qu’une seule espèce.
ne 5
34 SCARABÉIDES.
Groupe 5. GÉOTRUPITES.
Epistôme ne recouvrant point les organes buccaux. Labre et mandibules cornés,
saillants. Antennes insérées sous les côtés de la tête, de onze articles apparents;
avec leur massue formée par les trois derniers. Hanches antérieures obtusément co-
niques et saillantes au moins en dedans, se prolongeant dans ce dernier cas plus
ou moins transversalement en dehors; les intermédiaires plus ou moins obliques,
séparées seulement par un filet étroit du mésosternum en arrière (sauf un genre exo-
tique, Athyreus). Epimères métathoraciques visibles, mais toutes petites, triangu-
laires. Abdomen très court, offrant inférieurement six segments apparents, tous
libres, mais dont les premiers sont plus ou moins cachés par les hanches postérieures,
Jambes postérieures terminées par deux éperons.
Les Géotrupites se font remarquer entre tous les Scarabéides par leurs antennes
de onze articles. Ils comprennent un nombre d'insectes peu considérable, de taille
plus ou moins grande et de mœurs variées.
G. 18. BozBoceras Kirb. (PI. 9, fig. 45. 2. Gallicus Muls. g)
Kirby Trans. of the Lin. Soc. XII, p. 459. — Erichson Naturg. Ins. Deuts. IT,
p.744.
Corps subhémisphérique, un peu globuleux. Tête dilatée en forme de petite oreil-
lette au-devant des yeux de chaque côté. Epistôme semi-circulaire, séparé de la tête
par une ligne droite transverse. Yeux divisés à moitié par les canthus. Labre trans-
verse, largement échancré en avant. Mandibules fortement arrondies en dehors, très
courbes, la gauche en pointe simple à l'extrémité, la droite un peu bifide, offrant de
plus l’une et l’autre une dent interne au-dessous du sommet. Màchoires à lobes cor-
nés, l’externe subtriangulaire avec son angle apical interne, prolongé en une forte
et assez longue épine en dedans, muni sur tout son bord supérieur de longues soies
robustes, peu serrées, un peu courbes au sommet ; l’interne formant deux très forts
et longs crochets munis de quelques soies épaisses, le supérieur bifide au bout, l’in-
férieur simple et aigu. Palpes maxillaires à premier article petit, étroit, deuxième
assez grand, obconique, troisième bien plus court, dernier plus long encore que le
second, allongé-oblong, obtus au sommet (PI. 40, fig. 45 a). Menton semi-lunaire, à
convexité antérieure, faiblement angulé au sommet. Languette large, saillante, co-
riace où même cornée, échancrée ou incisée au milieu antérieurement. Palpes labiaux
à premier article petit, deuxième grand, obconique, dernier subégal en longueur,
allongé oblong,obtus au sommet (P1.10, fig. 45 4). Antennes à premier article un peu
allongé, obconique, deuxième un peu plus épais que le suivant, trois à huit courts,
graduellement un peu plus épais, massue grande, transversalement subovalaire, à
article médian inclus entre les deux extérieurs qui forment comme deux valves con-
vexes. Pronotum transverse, à côtés fortement défléchis, débordant notablement les
élytres de chaque côté, à angles postérieurs arrondis. Ecusson grand. Elytres courtes,
recouvrant entièrement l'abdomen, à épaules tout à fait arrondies. Abdomen infé-
rieurement extrêmement court. Jambes antérieures plus ou moins dentées extérieu-
rement, avec les dents apicales plus fortes ; les postérieures un peu quadrangulaires,
offrant sur leur face externe quelques crêtes ciliées transverses. Tarses postérieurs à
premier article plus long que les suivants. — 5262: bulbe; z£9o:, corne.
SCARABÉIDES. BE
Les Bolboceras, très peu nombreux en Europe, sont des insectes fort peu répandus
qui se font remarquer par leur forme globuleuse, leurs téguments luisants et glabres
supérieurement, et leurs élytres régulièrement striées. Chez les mâles leur pronotum
est armé généralement en avant de dents ou de saillies, et la tête offre une corne plus
ou moins développée, parfois singulièrement modifiée, mais point mobile. On les
prend sous les excréments à demi desséchés, dans des trous très profonds, ou au vo”
après le coucher du soleil.
G. 19. OnoNTAEUS Er. (PI. 40, fig. 46. 0. mobilicornis Fab.).
Erichson Naturg. der Ins. Deuts. IT. p. 742.—Bolboceras, Mulsant Col. de France.
Lamell. p. 347 partim.
Ce genre est très voisin du précédent et présente avec lui un grand nombre de
caractères communs ; mais il s’en distingue parfaitement par les points suivants.
Yeux divisés en entier ou à peu près par les canthus en deux parties dont la supé-
rieure plus petite. Mandibules toutes deux en pointe simple au sommet, avec une
dent obtuse peu marquée au-dessous en dedans; la droite fortement incisée exté-
rieurement avant l'extrémité , de manière à former une sorte d’oreillette ou de lobe
arrondi au sommet. Lobe externe des mâchoires très arrondi en dehors et moins di-
laté, à prolongement interne plus robuste mais obtus au sommet ; lobe interne à
crochet supérieur plus épais, mais simple et très obtus. Palpes maxillaires à dernier
article proportionnellement plus long, subeylindrique (PI. 40, fig. 46 a.) Menton
moins court, graduellementet pas très fortement rétréci en avant, légèrement arrondi
à son bord antérieur. Languette très profondément incisée. Palpes labiaux à dernier
article plutôt subeylindrique. Massue des antennes à premier article grand, cupuli-
forme, les deux suivants graduellement plus étroits, réciproquement un peu emboi-
tés, le dernier largement tronqué et légèrement concave au sommet. Pronotum à
côtés, légèrement défléchis, débordant à peine les élytres, à angles postérieurs sail-
lants. Élytres à épaules obtusément angulées. Tarses tous à premier article allongé. —
o%y, dent.
Aux caractères ci-dessus mentionnés, il faut ajouter que les màles présentent sur
le front une corne étroite, très longue et articulée dans une sorte de petit espace
membraneux limité en avant par l’épistôme.
L'O. mobilicornis, type de ce genre et seule espèce connue en Europe, se fait
remarquer par son pronotum bituberculé au milieu en avant chez les mâles avec une
corne recourbée de chaque côté, ou simplement quadrituberculé parfois. On e
trouve volant le soir à une très faible hauteur dans les champs de luzerne, dans les prai-
ries, etc., et bien plus rarement sous les excréments desséchés ou parmi les détritus
rejetés par les inondations. On a de plus remarqué que les crapauds et aussi les
engoulevents leur faisaient la chasse, et parfois en offraient de tout entiers dans leur
estomac.
G. 20. GeoTRuPES Latr. (PI. 40, fig. 49. G. mutator Marsh.).
Latreille Préc. des Car. Gen. des Ins. 6.—Erichson Naturg. Ins. Deuts. III. p. 723.
— Typhœus Leach. Edimb. Encycl.ix. 97. — Ceratophyus Fischer Entom. 11. 143.—
Mulsant Col. de France. Lamell. p.353. — Minotaurus Mulsant Opusc. Ent. vi. 4.
— Geotrupes Mulsant Lamell. 356.— Thorectes Mulsant Lamell. 357.
Corps hémisphérique, ovalaire ou un peu oblong, plus ou moins convexe. Tête un
peu dilatée de chaque côté au-devant des yeux. Epistôme assez grand, séparé du front
36 SCARABEIDES.
par une ligne angulée transverse souvent indistincte, plus ou moins rhomboïdal, re-
bordé, le plus souvent unitubereulé.Yeux entièrement divisés par les canthus. Labre
inférieur à l’épistôme, transverse, coupé carrément en avant ou à peine sinué. Man-
dibules arrondies en dehors, généralement plus ou moins sinuées avant le sommet,
en pointe simple avec une dent interne au-dessous, offrant de plus une lame membra-
neuse, densément ciliée, le long de leur bord interne.Mâchoires à lobe externe corné
dans la moitié basilaire de sa face supérieure, plus ou moins coriace dans le reste de son
étendue, très densément velu supérieurement dans toute sa seconde moitié ; l’interne
un peu plus petit, situé à la base du précédent, coriace, très densément velu dans
toute sa partie supérieure et finement cilié intérieurement au-dessous, muni d’une
espèce de crochet corné nullement atténué vers le sommet, un peu échancré au bout,
situé vers son extrémité, mais un peu en dedans de sa partie dorsale et en majeure
partie masqué par la pubescence qu'il ne dépasse nullement. Palpes maxillaires à
premier article petit, deuxième un peu obconique, troisième subégal en longueur au
précédent, mais légèrement plus épais, dernier un peu plus long que le troisième,
légèrement fusiforme. Menton transverse, profondément incisé en avant et de plus
obliquement coupé de chaque côté. Languette submembraneuse, assez large, mais
pas très saillante, divisée par une incision médiane plus ou moins marquée en deux
lobes finement velus. Palpes labiaux à premier article médiocre, deuxième un peu
plus long et un peu plus épais, subovalaire ou ovale oblong, fortement sétuleux,
dernier glabre, subégal en longueur au précédent, mais plus étroit, oblong ou ovale
oblong (PI. 40, fig. 49 a.) Antennes à premier article un peu allongé, deuxième
court, un peu globuleux, trois à huit graduellement plus courts et un peu plus épais ;
massue transversalement ovalaire. Pronotum transverse, un peu plus large que les
élytres en arrière. Écusson médiocre. Élytres laissant fréquemment à découvert l’ex-
trémité du pygidium, à épaules plus ou moins angulées. Jambes antérieures multiden-
tées extérieurement ; les postérieures quadrangulaires, offrant sur leur face externe
de deux à quatre crètes ciliées transverses. Tarses postérieurs à premier article
plus long que les suivants. — %, terre, rpuréo, je perce.
Certains auteurs, entre autres M. Mulsant, répartissent les Geotrupes dans plusieurs
coupes génériques qui pour d’autres ne constituent que de simples groupes. Je me
range avec Erichson et M. Lacordaire à ce dernier avis, les genres n’étant déjà que
trop nombreux et ne trouvant aucun avantage à augmenter leur nombre ici. Je par-
tagerai donc les Geotrupes en quatre groupes, savoir :
Gr. 4. — Ceraropayus Fisch. (PI. 10, fig. 47. G. dispar Rossi, ). — Massue des
antennes à article intermédiaire entièrement visible par sa tranche dans la contrac-
tion. Pronotum armé d’une seule corne médiane chez les mâles. Écusson cordiforme,
échancré antérieurement, Tête assez large, très anguieuse de chaque côté.
Gr. 2. — Minoraurus Muls. (PI. 10, fig. 48. G. momus Fabr. Ç).— Massue des an-
tennes à article intermédiaire entièrement visible par sa tranche dans la contraction.
Pronotum armé chez les mäles de trois cornes saillantes, dont la médiane parfois très
peu développée. Écusson subtriangulaire, point échancré en avant. Tête assez étroite,
faiblement angulée de chaque côté.
Gr. 3. — Grorrures Muls. (PL. 10, fig. 49. G. mutator Marsh.) — Massue des an-
tennes à article intermédiaire en partie caché par sa tranche dans la contraction.
Pronotum inerme dans les deux sexes.
Gr. #. — Tuorecres Muls, (PI, 40, fig. 50. G. lœvigatus Fab.) — Massue des an-
SCARABÉIDES. 37
tennes à article intermédiaire entièrement visible par sa tranche dans la contraction.
Pronotum inerme dans les deux sexes. Corps toujours aptère.
Les espèces de ce genre, en général d’assez grande taille, vivent dans les excréments,
sous lesquels ils creusent des trous souvent très profonds, mais on en trouve parfois
aussi dans les champignons pourris. Ils peuvent produire un petit bruit par le frotte-
ment des hanches postérieures contre la base de l'abdomen.
G. 21. Lerarus Scop. (PI. 44, fig. 51. L. cephalotes Fabr, x.)
Scopoli Introd. ad Hist. Natur. p. 439. — Erichson Naturg. der Ins. Deuts. III.
740.— Bulbocerus, Archarius Vet. Acad. Handl. 1784. p. 246.— Clunipes, Hochenw.
Schrift. Berl. Gesells. Natur. 1v (1785), p. 347.
Corps presquehémisphérique, très convexe. Tête grande très saillante, inclinée,
plus ou moins anguleusement dilatée de chaque côté au-devant des yeux. Epistôme
trapézoïdal, mais un peu arrondi en avant. Yeux petits, divisés en entier. Labre trans-
verse, saillant, profondément et semi-cireulairement échancré en avant. Mandibules
très robustes, épaisses, arrondies en dehors, pluridentées intérieurement. Mächoires
à lobes cornés, l’externe assez allongé, étroit, garni au bout et dans tout son bord
interne de soies robustes, mais peu serrées ; l’interne accolé le long du bord interne
de la tige, velu intérieurement, terminé au sommet par un crochet assez robuste
et bifide à l’extrémité. Palpes maxillaires à premier article petit, deuxième et troi-
sième subégaux, un peu obconiques, dernier à peine plus long, légèrement arrondi
en dehors, acuminé au sommet lequel est un peu courbé en dedans (PI. 41, fig. 51 a.
Lèvre inférieure avec le menton grand, trapézoïdal, entier; offrant au-devant de
celui-ci une lame cornée semi-cireulaire, mais angulée dans son milieu, longitudi-
nalement carénée et placée juste au sommet du menton perpendiculairement , puis
en arrière de cette lame une partie coriace, nullement saillante, paraissant arrondie
au bout et offrant deux lignes longitudinales médianes, densément et finement pu-
bescentes, convergentes en arrière (4). Palpes labiaux à premier article médiocre,
deuxième bien plus long, légèrement épaissi, un peu oblong, fortement sétuleux,
(1) La lèvre inférieure de ce genre est très bizarrement modifiée et demande une explication. La
partie coriace dont j'ai parlé est placée en arrière de la lame cornée perpendiculaire, contre laquelle
appuie son bord antérieur sans la dépasser aucunement. Elle semble formée de trois parties intime-
ment soudées, savoir : deux sortes de lobes latéraux densément et finement velus en dedans, où ils
forment deux lignes longitudinales accolées en arrière, divergentes en avant, plus un lobe médian
antérieur enclavé entre les deux autres, densément velu en arrière, glabre et arrondi en avant. (PI. A4,
fig. 51 c.) Cette disposition peut facilement échapper, car d’une part la partie coriace en question se
détache du menton la plupart du temps et reste dans la bouche lors des dissections, et de l’autre elle
est ordinairement souillée et recouverte de matières desséchées. Erichson considère la lame cornée
perpendiculaire comme représentant la languette, ne parle aucunement de la partie suivante, et re-
garde les supports des palpes comme cachés entre la languette (lame cornée) et le menton. Pour moi,
j'avais d’abord regardé la lame cornée sur la base de laquelle s'insèrent les palpes (avec un simple
sillon pour séparer la partie articulaire) comme les supports dilatés, et la partie coriace comme la
languette; mais, après une étude attentive des diverses languettes, je n’ose émettre d'opinion précise
et me borne à exposer la structure de ces parties. Quoi qu’il en soit, il est fort curieux de voir, dans le
genre Lethrus, auquel on attribue des mœurs phytophages, la lèvre inférieure s'éloigner de celle des
autres Géotrupites et se rapprocher au contraire beaucoup de celle des Melolonthites. On peut voir à ce
sujet plus loin les explications que j'ai cru devoir donner touchant les lèvres inférieures de ces der-
niers insectes. — Je dois enfin ajouter que ma figure 51 c., donnée pour l'intelligence de cette note,
n’est peut-être pas bien exacte comme forme générale, car les parties qu’elle représente doivent être
sujettes à se racornir et à se déformer après la dessiccation.
38 SCARABÉIDES.
dernier plus court et plus étroit, beaucoup plus petit, glabre, acuminé au sommet
(PI. 14, fig. 51 &). Antennes à premier article allongé, à massue obconique, largement
etobliquement tronquée au sommet, en totalité formée extérieurement par le pre-
mier article dans lequel s'emboite exactement le second, lequel à son tour reçoit en
entier le troisième. Pronotum fortement transverse, plus large que les élytres. Écus-
son très court mais large. Élytres très courtes, subglobuleuses, soudées, recouvrant
entièrement l'abdomen, à épaules un peu arrondies. Abdomen très petit. Hanches in-
termédiaires tout à fait contiguës en arrière. Pattes assez longues, surtout les anté-
rieures. Jambes de devant pluridentées extérieurement, avec les deux dents termi-
nales plus fortes; les postérieures assez étroites, un peu comprimées, sétuleuses, avec
une dent obtuse extérieurement avant le sommet. Tarses à premier article
allongé. — Étymologie inconnue.
Les mâles se distinguent par leur tête plus robuste, leur pronotum un peu plus
grand et plus échancré en avant, et, surtout, leurs mandibules plus robustes et munies
inférieurement, vers leur milieu, d’une longue et très forte dent ou prolongement
dentiforme divergent.
Un très petit nombre d'espèces composent ce genre. Ce sont des insectes de taille
plus ou moins grande et d’un faciès bizarre, à cause du développement de la tête et
du prothorax, qui sont aussi grands ou plus grands que l’arrière-corps. D’après quel-
ques auteurs allemands, ces insectes grimpent sur les plantes, et notamment sur les
vignes, pour en couper les petites feuilles et les bourgeons, qu'ils emportent dans
leurs trous, lesquels renferment un couple d'individus vivant ensemble. Ces mœurs
exceptionnelles sont excessivement curieuses. ,
Groupe 6. TROGITES.
Epistôme ne recouvrant point, du moins en entier, les organes buccaux. Labre et
mandibules cornés, plus ou moins saillants. Antennes insérées sous les côtés de la
tête, de dix articles apparents, au moins dans les genres d'Europe, avec leur mas-
sue formée par les trois derniers. Hanches antérieures obtusément coniques, sail-
lantes; les intermédiaires courtes ou même subglobuleuses, contiguës. Épimères
métathoraciques invisibles. Abdomen plane inférieurement, et offrant cinq segments
apparents, légèrement mobiles. Jambes postérieures terminées par deux éperons.
Ce groupe ne renferme, quant à l'Europe, que deux genres seulement. Il a d'assez
grands rapports avec les groupes des Aphodiites, des Hybalites et des Hybosori-
tes, etc., mais il s’en distingue parfaitement par son abdomen, inférieurement de
cinq segments apparents seulement.
G. 22, TRox Fab. (PI. 41, fig. 52. T. sabulosus Lin.)
Fabr. System. Entom. 31.— Mulsant Col. France. Lamell. 328. — Erichson Na-
turg. Ins. Deuts. III, p. 926.
Corps ovalaire ou ovale oblong, convexe. Tête assez petite, enfoncée dans le pro-
thorax, à épistôme court, subtriangulaire. Yeux entiers, masqués supérieurement au
repos. Labre saillant, défléchi, rétréci en avant, légèrement sinué au sommet. Man-
dibules courtes, mais robustes, en pointe simple peu aiguë, avec une petite dent in-
terne médiane, et au-dessous une échancrure comblée par une membrane pubes-
cente. Mâchoires à lobes cornés, l’externe un peu arrondi en dehors et au sommet,
SCARABÉIDES. 39
densément garni à l'extrémité de fortes soies assez longues, l'interne un peu plus
inférieur, avec son angle apical interne prolongé en pointe en dedans, offrant, en
outre, au sommet, un fort crochet corné généralement tridenté, enfin cilié dans tout
son bord interne par de fortes soies assez longues. Palpes maxillaires à premier arti-
cle petit, deuxième un peu plus long que le troisième, dernier bien plus long, plus
épais, oblong. Menton rétréci en avant, fortement incisé au sommet, recouvrant en-
tièrement la languette et la base des palpes labiaux. Languette membraneuse ou un
peu cornée au centre, assez large mais très courte, sétuleuse, largement mais très
faiblement échancrée antérieurement. Palpes labiaux à premier article petit et court,
deuxième allongé, dernier à peine plus long, mais plus ou moins épais et ovalaire
ou ovale oblong. Antennes très courtes, à premier article un peu arqué, épaissi vers
le sommet, sétuleux sur sa partie dorsale antérieure, à massue de trois articles la-
melleux, subégaux. Pronotum plus ou moins inégal, fortement échancré en avant,
bisinué à la base. Élytres recouvrant entièrement l'abdomen. Celui-ci fortement
corné. Cuisses antérieures très robustes. Jambes toutes assez étroites, à peine élar-
gies au sommet; les antérieures généralement terminées extérieurement par une
grosse dent échancrée ou bifide, précédée d’une ou deux petites; les postérieures
légèrement crénelées extérieurement, brièvement sétuleuses. Tarses courts. — rocë,
rongeant.
Les Trox sont des insectes plus ou moins raboteux, souvent revêtus de petits fasci-
cules sétuleux, et vivant principalement dans les terrains sablonneux. Ils affection
nent surtout les matières animales desséchées, et ne volent guère que le soir. Le
frottement de leur abdomen contre les élytres produit à leur volonté un petit bruit
aigu.
G. 23. GLaresis Er. (PI. 41, fig. 53. G. Friwaldskii Westw.)
Erichson, Naturg. der Ins. Deuts. II, p. 925.
Corps ovale oblong, convexe. Tête large, à épistôme court, transverse, à peine si-
nué en avant, séparé de la tête sur les côtés par une petite échancrure assez pro-
fonde. Yeux visiblement entamés par les canthus. Labre transverse, peu saillant,
légèrement échancré en avant. Mandibules robustes, assez longues quoique très peu
saillantes en avant, très peu courbées, en pointe simple, avec une échancrure immé-
diatement au-dessous et une sorte de large saillie tronquée ensuite. Mâchoires à
lobe externe dilaté vers l'extrémité, obliquement coupé en dedans au sommet, où il
est muni de quelques épines assez longues entremélées de soies; l’interne étroit, un
peu moins saillant que l’externe, terminé par une robuste épine ou crochet corné,
muni à sa base de deux autres épines ou dents plus petites, enfin offrant intérieure-
ment vers le sommet quelques soies plus ou moins fortes. Palpes maxillaires à pre-
mier article petit, deuxième subégal au troisième, dernier au moins aussi long que
tous les précédents réunis, bien plus épais, plus dilaté en dedans, fortement tron-
qué au sommet (PI. 41, fig. 53, a.) Menton très obliquement coupé sur les côtés
en avant, laissant un peu saillir sur les côtés les supports des palpes labiaux, arrondi
en avant mais un peu sinué au bout. Languette entièrement membraneuse, assez
large mais courte, et cachée, presque en entier, derrière le menton ou à peine sail-
lante, finement sétuleuse, divisée par une incision médiane bien marquée en deux
lobes larges et un peu obliques en avant. Palpes labiaux à premier article petit,
étroit, deuxième assez court mais très épais, dernier à peine plus grand, largement
et fortement tronqué au sommet. Antennes très courtes, à premier article allongé,
brusquement épaissi au sommet où il est sétuleux en avant ainsi que le second, à
PA) SCARABÉIDES
massue très grosse subsolide, transversalement ovalaire, avec son premier article
grand, cupuliforme, le deuxième plus petit transverse, le dernier plus petit encore,
paraissant un peu emboîtés les uns dans les autres. Pronotum un peu inégal, large-
ment échancré en avant, arrondi à la base. Élytres recouvrant largement l'abdomen.
Celui-ci peu consistant, en entier presque membraneux, entièrement caché par les
cuisses postérieures. Cuisses antérieures et postérieures très robustes, les intermé-
diaires simples. Jambes antérieures fortement tridentées extérieurement, les inter-
médiaires grèles, unidentées en dehors, les postérieures courtes, fortement élargies
au sommet en une sorte de lobe épais, unidentées extérieurement. Tarses posté-
rieurs très courts. — Étymologie inconnue.
Le G. Frivaldskii, seule espèce connue de ce genre, est un petit insecte ferrugineux
propre à la Hongrie, et rappelant par son faciès et même plusieurs de ses caractères les
Psammodius du groupe des Aphodiites. Il est encore très rare dans les collections, et
j'ai dû à l'obligeance de M. H. de Bonvouloir, qui m’a sacrifié un exemplaire, de pou-
voir disséquer la bouche de cet insecte et de compter les segments abdominaux in-
férieurs apparents, qui sont positivement au nombre de cinq. La place du genre
n’offre donc aucune incertitude, comme l’a pensé M. Lacordaire, en disant que la
structure de l'abdomen ne permettait pas de compter le nombre des segments.
Groupe 7. GLAPHYRITES.
Epistôme ne recouvrant point les organes buccaux. Labre et mandibules cornés,
plus ou moins saillants, celles-ci offrant leur bord interne membraneux et une pe-
tite dent molaire à la base, Antennes insérées sous les côtés du front, de neuf ou
(chez tous les genres d'Europe) dix articles, avec leur massue formée par les trois
derniers. Hanches intérieures obtusément coniques, saillantes; les intermédiaires
transverses ou obtusément coniques, point ou à peine obliques en dedans. Épimères
métathoraciques bien distinctes, grandes, triangulaires. Abdomen offrant infé-
vieurement six segments apparents, tous mobiles. Jambes postérieures terminées
tantôt par un et tantôt par deux éperons. Tarses intermédiaires et postérieurs très
longs.
Ce groupe est le dernier de la division des Scarabéides laparostictes. Les genres
peu nombreux qu'il renferme n’ont plus du tout le faciès de ceux des groupes pré-
cédents. Ils offrent, au contraire, une assez grande ressemblance de forme avec les
divers genres suivants, et même plusieurs caractères communs avec le groupe des
Hoplites.
G. 24. ANTHYPNA Latr. (PI. 11, fig. 54. À. abdominalis Fab. G)
Latreille Régne anim. édit 2, IV, p. 567 (Anthipna). — Erichson Naturg. der Ins.
Deuts. II, p. 719.
Corps subovale oblong, déprimé supérieurement. Tête un peu oblongue, à épis-
tôme à peine séparé du front par une fine ligne transverse très peu marquée, coupée
carrément en avant, munie latéralement d'un petit rebord qui se prolonge jusque sur
le vertex. Yeux en majeure partie divisés par un large canthus. Labre saillant, trans-
verse, coupé carrément en avant. Mandibules larges, arrondies extérieurement de
même qu'au sommet, munies d’une large membrane subtriangulaire, en dedans, vers
la base. Mächoires à lobe externe irrégulier, corné dans sa partie basilaire, brusque-
ment rétréci dans sa seconde moitié où il est membraneux et finement velu ; l'interne
SCARABÉIDES. A]
bien plus petit, placé bien plus bas, membraneux, avec son extrémité cornée et for-
mant une sorte de dent arrondie au bout, finement cilié en dedans. Palpes maxillaires
épais, à premier article petit, deuxième obconique, troisième de même mais notable-
ment plus court, dernier à peu près égal au-second en longueur, un peu épaissi vers
le sommet, tronqué au bout, subovale-oblong. Menton cordiforme, fortement rétréci
vers sa base où il est profondément incisé, dilaté-arrondi sur les côtés en avant. Lan-
guette membraneuse, assez saillante, largement et entièrement divisée en deux lobes
assez étroits, un peu divergents, finement velus. Palpes labiaux à premier article mé-
diocre, deuxième guère plus grand, largement et obliquement coupé au sommet, tous
deux sétuleux, dernier plus long, de même forme que le dernier des maxillaires. An-
tennes à massue très grosse, ovale-oblongue chez les mâles, plus ovalaire chez les
femelles, transverse, formée d'articles disposés en feuillets serrés, dont le dernier un
peu plus grand, un peu courbe et extérieurement arrondi. Pronotum un peu plus
étroit que les élytres, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs. Ecusson sub-
oblong, rétréci en arrière. Elytres arrondies chacune au sommet. Hanches intermé-
diaires obtusément coniques, très rapprochées. Pattes longues, mais peu robustes.
Jambes antérieures bidentées, les postérieures simplement velues, terminées par
deux éperons subapicaux assez longs. Tarses antérieurs avec leurs quatre premiers
articles courts; les autres avec leurs quatre premiers articles diminuant graduel-
lement un peu de longueur. — 256, fleur ; £:v6, je dors.
Les mâles se distinguent par leurs tarses antérieurs, dont les quatre premiers articles,
très courts,sont un peu dilatés et prolongés intérieurement; leurs jambes intermédiaires
offrant une très profonde échancrure intérieure avant le sommet; leurs tarses posté-
rieurs un peu plus longs et un peu plus robustes ; et leur abdomen simplement atté-
nué ou acuminé en arrière et dépassant un peu les élytres. Chez les femelles, l'abdo-
men, un peu dépassé par les élytres, offre les arceaux inférieurs obliquement coupés,
et le dernier arceau supérieur apparent brusquement et fortement recourbé en des-
sous et venant s'appliquer sur le sixième arceau ventral.
Ce genre comprend seulement deux espèces européennes d’un faciès assez voisin
de celui des Amphicoma, mais bien moins velues principalement en dessus. Elles sont
propres à l'Italie et aux parties méridionales de l’Allemagne, et, suivant les auteurs,
se trouveraient dans les clairières des bois, où les mâles voleraient à la recherche
des femelles ayant l’habitude de s’enfoncer dans le sol.
G. 25. GLapayrus Latr. (PI. 41, fig. 55. G. Serratulæ Fabr. 4.)
Latreille, Hist. nat. des Crust. et des Ins., x, p. 205.— Lacord, Gen. des
Col., 11, 464.
Corps oblong ou ovale oblong, épais, convexe. Tête à épistôme brusquement ré-
tréci, presque carré, visiblement séparé du front par une fine ligne transverse, avec
ses angles antérieurs redressés et dentiformes. Yeux gros, transverses, fortement en-
tamés par de larges canthus arrondis. Labre court, transverse, légèrement sinué ou
échancré en avant. Mandibules rétrécies vers l'extrémité, arquées, fortement dentées
au sommet, munies vers leur base intérieurement d'une membrane velue assez
épaisse. Màchoires à lobes cornés, l’externe assez court, obtus ou arrondi au sommet,
densément et brièvement velu à l'extrémité et intérieurement, l’interne très étroit,
accolé le long de la tige, terminé par un crochet bifide, finement cilié au-dessous
intérieurement. Palpes maxillaires robustes, mais très courts, à premier article petit,
ll. 6
42 SCARABÉIDES.
deuxième un peu plus long que le troisième, celui-ci cupuliforme, dernier deux fois
aussi grand, ovalaire. Menton graduellement élargi en avant, avec ses angles anté-
rieurs arrondis quoique saillants. Languette assez large, médiocrement saillante, divi-
sée par une forte incision médiane en deux larges lobes un peu divergents et finement
velus. Palpes labiaux robustes, mais courts, à deuxième article non ou à peine plus
grand que le premier, un peu cupuliforme, sétuleux ainsi que le précédent, dernier
plus grand, ovalaire. Antennes courtes, à premier article très-grand, épaissi vers le
sommet, fortement sétuleux ; avec leur massue subsolide, transversalement ovalaire,
à premier article grand, cupuliforme, deuxième emboïité dans le précédent, visible
seulement en partie par sa tranche, dernier moins fortement emboîté dans le précé-
dent, légèrement convexe (1). Pronotum plus ou moins ovalaire. Écusson médiocre,
en triangle curviligne. Elytres plus ou moins acuminées, ou même épineuses, cha-
cune au sommet, laissant à découvert l'extrémité de l'abdomen. Hanches intermé-
diaires transverses, écartées. Pattes assez robustes. Jambes antérieures fortement
tridentées. Cuisses postérieures très-;rosses. Jambes de la même paire arquées, sim-
plement pubescentes, terminées par deux éperons subapicaux chez les femelles. —
apvoos, brillant.
Les mâles se distinguent par leurs pattes postérieures beaucoup plus robustes, à
cuisses énormes, légèrement renflées, à jambes plus courbes, terminées par un seul
éperon apical robuste, à tarses très notablement plus longs, plus allongés que les
jambes. Enfin, je dois ajouter que fréquemment les mâles se font remarquer, de
plus, par leur cinquième arceau ventral renflé, un peu gibbeux, et le dernier petit,
recouvert, dans son milieu, par le dernier arceau supérieur apparent fortement
infléchi.
Les Glaphyrus sont des insectes propres au midi de l’Europe et au nord de l’Afri-
que, de couleurs généralement brillantes, et point hérissés de longs poils en dessus
comme les espèces des genres voisins. On les trouve, dit-on, sur les fleurs.
G. 26.AmPpnicoMA Latr. (PI. 49, fig. 56. A. Ciliata Ménetr.)
Latreille, Gen. Crust. et Ins., t. 11, p. 418. — Truqui Stud. Entom. fasc., 1,
p. 44. — Eulasia Truqui, loc. cit., p. 16. — Anthypna Esch., Mém. Acad. Saint-
Pétersbourg, vi, p. 472. -— Psilodema Blanchard, Hist. natur. des Ins., 1, p. 241.
Corps tantôt assez long ou oblong, et tantôt assez court, plus ou moins déprimé
supérieurement. Tête à épistôme brusquement rétréci, presque carré, visiblement
séparé du front par une fine ligne transverse, fortement rebordé en avant et sur les
côtés. Labre court, fortement transverse, entier ou légèrement échancré, recouvrant
les mandibules. Yeux très profondément divisés par de larges canthus en deux par-
ties très inégales. Mandibules variables, mais toujours munies intérieurement d’une
membrane finement velue. Mächoires à lobe externe, coriace ou à peine corné, obli-
quement arrondi au sommet, où il est muni d’un prolongement membraneux plus
ou moins notable, le plus souvent pénicillé; l’interne petit, placé à la base du pré-
(A) Ce dernier article offre supérieurement une sorte d'article transverse supplémentaire, bien limité
par une ligne enfoncée, mais dont je ne tiens pas compte, à l'exemple des autres auteurs. Cet
article supplémentaire, ou plutôt vestige d'article, est en effet intimement soudé au troisième, tandis
que les trois articles normaux de la massue sont parfaitement libres et peuvent se déboîter facilement.
— Le genre suivant présente la même modification, mais d’une manière bien plus légère et à peine
marquée
SCARABÉIDES. 43
cédent, concave en dedans, un peu corné au sommet, où il est obtus, finement et
brièvement pubescent en dessus. Palpes maxillaires en général assez épais, à premier
article petit, troisième un peu plus court que le second ou bien subégal, dernier
allongé, subeylindrique, tronqué au bout, (PI. 12, fig. 56 bis. A. Vulpes F.) Menton
en général dilaté-arrondi vers ses angles antérieurs, obtusément lobé dans son mi-
lieu en avant. Languette assez saillante, perpendiculaire dans son centre, largement
et fortement divisée, le plus souvent, en deux lobes divergents assez étroits, finement
sétuleux. Palpes labiaux avec leurs deux premiers articles à peu près égaux, lon-
guement sétuleux, dernier non ou guère plus long que chacun des précédents, sub-
cylindrique, tronqué au sommet. Antennes courtes, à premier article assez long,
épaissi vers le sommet, fortement et longuement velu; avec leur massue solide, glo-
buleuse ou globoso-lenticulaire, à articles subégaux ou à article médian plus étroit,
mais tous bien visibles. Pronotum plus ou moins arrondi sur les côtés et aux angles
postérieurs. Ecusson variable. Elytres peu consistantes, arrondies ou plus rarement
subacuminées chacune au sommet, plus ou moins déhiscentes. Hanches intermé-
diaires obtusément coniques, assez rapprochées ou peu écartées. Pattes longues.
Jambes antérieures fortement tridentées. Cuisses postérieures un peu plus fortes que
les autres. Jambes de la même paire simplement ciliées et pubescentes, terminées
par deux éperons le plus souvent subapicaux.— ét, autour; z6u», chevelure.
Les mâles se distinguent essentiellement par leurs tarses antérieurs, dont les quatre
premiers articles et la base du cinquième sont très-distinctement pectinés intérieu-
rement sur leur face interne. En outre, leurs tarses postérieurs sont en général plus
longs, et leur abdomen tantôt est égal à celui de la femelle, et tantôt offre le cin-
quième arceau inférieur très grand et le sixième petit, impressionné ou excisé, avec
le dernier arceau supérieur apparent plus ou moins brusquement infléchi.
Les espèces de ce genre sont médiocrement nombreuses, de couleurs très variables
dans la même espèce, et sont propres, comme les Glaphyrus, au midi de l’Europe,
au nord de l'Afrique et à l'Asie. Elles vivent sur les fleurs, paraissent, dit-on, au
printemps, et se trouvent parfois en immenses quantités.
M. Truqui les a divisées en deux genres, qui me paraissent devoir être considérés
seulement comme des groupes d’une même coupe générique, comme je vais l'expli-
quer tout à l’hereu.
Gr.1. Amonicoma Truqui. (PI. 12, fig. 56. A. ciliata Ménetr.) — Corps atténué
en arrière, surtout chez les màles. Mandibules un peu courbées en dedans, au som-
met, en un lobe arrondi entier. Mächoires à lobe externe terminé par une mem-
brane large, très peu pubescente. Lobes de la languette courts (1). Pronotum un
peu plus long que large.
Gr. 2. Eurasia Truqui. (PI. 12, fig. 57. A. Lasserei Germ., et fig. 58. À. bombyli-
formis Pallas.)— Corps plus ou moins parallèle. Mandibules bi ou tridentées à l’extré-
(4) M. Truqui nomme paraglosses, évidemment ce me semble, les lobes de la languette, ou tout au
moins ceux-ci et les paraglosses réunis. En effet, dans les Amphicoma la languette offre une partie
médiane basilaire perpendiculaire (languette de M. Truqui), et se contourne un peu sur les côtés pour
former des lobes saillants, mais il est extrèmement facile de voir que nulle séparation n'existe entre le
centre et les lobes, et que ceux-ci ne peuvent représenter les paraglosses seuls. Du reste, nous avon s
déja vu chez les Coprites des modifications analogues, et j'ai déja donné quelques explications à ce
sujet. Je dois ajouter que M. Truqui figure théoriquement et non point naturellement le centre de la
languette (languette propre pour lui), car cette partie est, comme je l'ai dit, perpendiculaire et n'est pas
visible quand on examine la lèvre inférieure par sa face.
44 SCARABÉIDES.
mité. Màchoires à lobe externe terminé par un prolongement membraneux plus ou
moins pénicillé. Lobes de la languette allongés. Pronotum en général un peu plus
large que long.
Ce groupe présente dans les mandibules deux modifications distinctes. En effet,
ces organes sont tantôt prolongés en dehors sur leur dos en un lobe simple ou den-
tiforme, et tantôt sont uniformément arrondis extérieurement.
M. Truqui base les deux genres qu’il adopte, comme on peut le voir, sur trois
caractères principaux : 1° la membrane apicale du lobe externe des mâchoires, à
peine ciliée chez les Amphicoma, et plus ou moins pénicillée chez les Eulasia ; mais
ce caractère, d’une part, n’est pas aussi tranché que le pense M. Truqui, puisqu'il se
modifie très notablement chez les diverses espèces d’£ulasia, et, de l’autre, n’a pas
de valeur réelle dans un genre où presque tous les caractères sont variables ; 2° l’al-
longement plus ou moins notable des lobes de la languette ; mais on peut faire à ce
caractère le même reproche qu’au précédent ; 3° la forme des mandibules. Ce carac-
tère ci est certainement le plus important et le seul qui ait une notable valeur ; mais
si l’on réfléchit que dans le deuxième groupe les mandibules sont tantôt bidentées
et tantôt tridentées, simples extérieurement chez les uns, prolongées en dehors sur
leur dos en un lobe, ici dentiforme, et là obtus, on voit que les mandibules suivent
la plupart des autres organes dans leurs variations chez ce genre, et, par suite, la
modification énoncée plus haut perd de sa valeur et ne doit pas être considérée comme
ayant une importance générique.
Division 2. SCARABÉIDES PLEUROSTICTES.
Stigmates abdominaux situés les uns sur la membrane ou le point d'union des
arceaux inférieurs avec les supérieurs, et les autres, en plus grand nombre, sur la
partie relevée des arceaux ventraux eux-mêmes ; ceux de la septième paire généra-
lement visibles quand les élytres sont fermées (1). Languette le plus souvent cornée
en partie ét soudée au menton (2).
A ces caractères, on peut ajouter que les deux lobes des mâchoires sont soudés
ensemble chez les larves.
(4) Les stigmates des quatre premières paires sont assez grands, transversalement oblongs ou ova-
laires,et placés : ceux de la première paire dans la fissure qui sépare le métathorax de l'abdomen; ceux
de la seconde en dehors, tout au bord du point d'union des deux arceaux ; ceux de la troisième sur le
bord relevé de l’arceau ventral; enfin ceux de la quatrième de mème ou un peu plus en dehors. Les
stigmates des trois autres paires sont petits, arrondis, et placés : ceux de la cinquième paire sur la
partie relevée ou ascendante de l'arceau ventral; ceux de la sixième de même, mais un peu plus en
dehors; enfin ceux de la septième ou dernière paire, quoique plus en dehors encore, sur la ligne
d'union de l'arceau ventral et dorsal respectifs ou du moins à peu près. Il suit de là que cette der-
niére paire est généralement visible quaud les élytres sont fermées. Je dois ajouter que M. Lacordaire
a parfaitement décrit tous ces stigmates, mais que dans aucune des espèces que j'ai examinées je n'ai
trouvé les stigmates de la septième paire placés, comme il le dit, sur le propygidium, mais bien sur
la ligne le plus souvent peu distincte unissant celui-ci à l'arceau ventral.
(2) L'organisation de la lèvre inférieure du plus grand nombre des Scarabéides pleurostictes est très
curieuse et souvent fort difficile à comprendre et à expliquer. Aussi les auteurs jusqu'ici ont-ils peu
cherché à approfondir cette question et se sont ils bornés à dire que la languette était cornée et
soudée avec le menton. Si l’on passe en revue, en les examinant avec soin, un grand nombre de lèvres
inférieures dans les insectes en question, on ne tarde pas à s'apercevoir que cette explication est
beaucoup trop succincte, que fréquemment on hésite à appeler telle partie le menton et telle autre la
languette. Cela provient de ce que l'on n'a point tenu compte du rôle joué par les supports des palpes.
En effet, chez la plupart des Scarabéides les supports des palpes labiaux sont plus ou moins développés,
SCARARÉIDES. 45
Groupe 8. MÉLOLONTHITES.
Epistôme plus ou moins développé en forme de chaperon, généralement distinc-
tement séparé du front par une suture transverse. Labre le plus souvent corné et
distinct. Mandibules plus ou moins triquètres. Antennes insérées sous les côtés du
front en avant, variant de sept à dix articles, à massue également variable. Hanches
antérieures variables. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents nor-
maux, le plus souvent bien distincts, mais dont le sixième est parfois plus ou moins
caché. Les trois dernières paires de stigmates abdominaux faiblement divergentes
de dedans en dehors.
Ce groupe renferme une grande quantité d'insectes dont presque tous les organes
sont plus ou moins variables ; aussi se divise-t-il en plusieurs groupes secondaires
bien tranchés.
4. GROUPE SECONDAIRE DES HoPLrires.
Labre très court, généralement plus ou moins caché sous le chaperon. Mandibules
offrant intérieurement un large bord membraneux (PI. 12, fig. 59.40). Antennes à
massue toujours de trois articles. Hanches antérieures obtusément coniques, sail-
lantes ; les postérieures point dilatées en lame au-dessus du premier segment abdo-
minal inférieur. Arceaux ventraux soudés ensemble, avec le sixième très court, en
grande partie ou même en entier caché sous le précédent. Jambes terminées par un
seul éperon en général très petit ou même entièrement atrophié. Crochets des tarses
tous inégaux, le plus gros plus ou moins chéliforme, le plus petit pouvant dispa-
raitre.
Ce groupe secondaire est l’un des plus naturels et des mieux caractérisés de la
cornés, et parfois très grands, comme nous l'avons vu dans nos études précédentes. Dans les Scara-
béides pleurostictes on doit, à mon avis, considérer la lèvre inférieure comme formée par le menton
les supports des palpes et la languette, en général cornés et plus ou moins soudés ou même confondus
ensemble. Si l’on veat jeter un coup d'œil sur la lèvre inférieure de la Serica brunnea (PI, A4, fig. 67 b),
on verra d’abord le menton, puis au-devant de lui, et séparé seulement par une fine ligne, un lobe corné
transverse, sur les côtés duquel s'insèrent les palpes labiaux, et qui me semble évidemment être formé
par les supports dilatés de ces palpes. Au-devant on aperçoit la languette cornée, incisée et soudée
avec les supports. En arrière, en examinant l’organe par sa face postérieure, on remarque enfin deux
sortes de lobes offrant leur bord interne plus ou moins membraneux et densément cilié, se confondant
avec la languette en dehors, et représentant les paraglosses. Dans tous les genres voisins (je ne m'oce
cupe bien entendu que des Européens) on peut plus ou moins distinctement ramener les lèvres infé-
rieures au type dont je viens de parler. Chez les Mélolonthites propres (Melolontha, Anoxia, Rhizotro-
gus, etc.) la lèvre inférieure offre une modification analogue, mais toutefois quelque peu différente. En
effet, l'on trouve en avant du menton et séparée par une ligne fine ou dans d’autres cas même peu dis-
tincte, une grande lame cornée sur les côtés de laquelle viennent s’insérer les palpes labiaux, en dedans
desquels on voit parfois une ligne de poils. Sur la face postérieure de cette lame on trouve de chaque
côté une ligne ciliée par des poils représentant les vestiges des lobes de la languette, et immédiatement
au-dessous deux lobes coriaces finement pubescents, qui me semblent être les paraglosses. Dès lors
je crois que l'on doit considérer la grande lame cornée comme formée par les supports des palpes et
la languette entièrement confondus ensemble. Dans ce type la modification est bien plus profonde que
dans le précédent, et la différence principale porte sur les supports qui, dans le premier type, sont
plus intimement confondus avec le menton dont ils semblent faire partie, tandis que chez le second ils
sont au contraire confondus avec la languette. L'étude que je viens de faire m'a paru indispensable;
mais cette explication sommaire étant dounée et la nature des parties connue, je crois, dans mes
descriptions, pour leur commodité, devoir faire abstraction des supports des palpes, et, dans le premier
type, je les confondrai avec le menton, tandis que dans le second je les confondrai avec la languette et
pommerai simplement ainsi toute la partie antérieure.
46 SCARABÉIDES.
famille. Les espèces qu'il renferme ont en général un faciès particulier dû à leur
forme courte, robuste, et rappelant un peu celle des Trichius. L'Europe n’en possède
qu’un assez petit nombre, qui, toutes, rentrent dans le même genre.
Gr. 27. Hopzra. Ill. (PI. 13, fig. 61. H. cœrulea Drury. «.)
Iliger Magaz. 11. p. 226. — Erichson Naturg. der Ins. Deuts. IT. p. 706. — Mul-
sant Col. de France. Lamell. p. 511. — Decamera Mulsant, loc. cit., p. 503.
Corps épais, revêtu en entier ou légèrement en partie de petites écailles. Cha-
peron court, arrondi à ses angles, entier ou légèrement échancré antérieurement.
Labre plus ou moins distinct sous la partie antérieure du chaperon, corné, échancré
en avant. Mandibules avec leur partie terminale étroite, recourbée en dedans au-
dessus de la membrane interne en forme de fort crochet aigu (PI. 42, fig. 59. 40).
Mâchoires à lobe externe corné, court, offrant supérieurement de fortes dents aiguës
plus ou moins nombreuses, disposées sur deux rangées, un peu recourbées en de-
dans et fréquemment entremélées de poils fins ; l'interne peu distinct, soudé avec
la tige au-dessous du précédent, finement velu intérieurement. Palpes maxillaires
assez courts, avec leurs trois premiers articles assez épais, peu notablement inégaux ;
le dernier bien plus grand, dilaté-arrondi en dedans vers sa base, obliquement atté-
nué ensuite vers le sommet (PI. 42, fig. 59 bis. H. philanthus Sulz.). Menton oblong,
plus ou moins rétréci en avant, tantôt en un lobe tronqué presque carré (coerulea
Druryÿ), et tantôt en un lobe obtus. Languette dépassant un peu de chaque côté
(PI. 19, fig. 59 ter. A. philanthus Sulz.). Palpes labiaux courts, à premier article
médiocre, deuxième plus petit, troisième beaucoup plus grand, subovale oblong.
Antennes de neuf ou parfois dix articles, à massue ovalaire formée de trois feuillets
serrés, subégaux. Pronotum légèrement ou à peine plus étroit que les élytres, large-
rent bisinué à la base, plus ou moins arrondi sur les côtés. Élytres laissant à décou-
vert le bord postérieur du propygidium. Pattes médiocres. Jambes le plus souvent
sanséperons terminaux distincts; les antérieures bi ou parfois tri-dentées. Tarsesavec
leurs quatre premiers articles courts et subégaux ; les antérieurs avec deux crochets
plus où moins inégaux et généralement fendus, les postérieurs n’offrant qu’un seul
crochet distinct, lequel est tantôt simple et tantôt fendu. — »r,;; ongle.
Les mâles se distinguent par leur forme en général plus étroite, leurs pattes plus
robustes, surtout les postérieures, leurs tarses plus épais et leurs ongles plus grands;
fréquemment de plus, ils sont bien plus densément squameux que les femelles, et
parfois enfin offrent des différences de coloration dans les pattes.
On divise les espèces de ce genre en deux groupes adoptés à tort par M. Mulsant,
comme des coupes génériques propres, savoir :
Gr. 1. Decamera. Muls. (PL. 42, fig. 59, H. praticola Duft. &). Antennes de dix
articles; mais fréquemment de neuf seulement chez les femelles.
Gr. 2. Hopzia. Muls. (PI. 49, fig. 60. A. aulica Lin. 4 var.). Antennes de neuf
articles seulement dans les deux sexes.
Les Hoplia sont des insectes de taille assez faible, mais revêtus de couleurs
agréables et parfois métalliques et brillantes. Elles vivent sur les fleurs et les feuilles
des divers végétaux, et les femelles, bien plus raresen général que les mâles, doivent
probablement se réfugier habituellement dans la terre.
SCARABÉIDES. 47
2. (GROUPE SECONDAIRE DES SÉRICITES.
Labre entièrement soudé avec le chaperon. Mandibules offrant intérieurement un
large bord membraneux. Antennes à massue variable. Hanches antérieures obtusé-
ment coniques et saillantes ; les postérieures en général plus ou moins dilatées en
forme de grandes lames qui peuvent recouvrir le premier ou même les deux pre-
miers arceaux ventraux. Ceux-ci point soudés ensemble, mobiles. Jambes posté-
rieures généralement terminées par deux éperons bien marqués. Crochets des tarses
égaux, sauf parfois les antérieurs chez les mâles.
Ce groupe secondaire se distingue parfaitement de tous les autres par son labre
soudé en entier contre la partie antérieure de l’épistôme. Il se fait également remar-
quer par ses hanches postérieures en général très grandes, fortement développées
même chez tous les genres d'Europe dans lesquels le métasternum se trouve par suite
très obliquement coupé de chaque côté.
G. 28. HyuenopuiA Esch. (PI. 43, fig. 62, A. strigosa Ill.)
Eschscholtz Bullet. Moscou, 4830, N° 2. p. 65. — Mulsant Col. de France. Lamell.
p- #70.
Ce genre est très voisin des Triodonta dont il offre la plupart des caractères ; mais
il s’en distingue toutefois essentiellement par les points suivants : Languette fortement
divisée en avant en deux lobes divergents par une profonde échancrure semi-circu-
laire. Palpes labiaux à premier article petit et court, deuxième légèrement allongé,
visiblement plus grand, dernier un peu plus long que le précédent, suboblong,
atténué au sommet (H. strigosa IIL.). Antennes de neuf articles apparents seulement.
Crochet des tarses assez longs, droits en majeure partie, crochus au bout seulement,
offrant le long de leur bord interne une membrane linéaire, fendus tout de même
au sommet. — ÿurv, membrane; sr, ongle.
Un très petit nombre d’espèces, offrant tout à fait le faciès de certaines Triodonta,
rentrent dans ce genre. Elles volent, dit-on, dans le milieu du jour, et se posent sur
diverses plantes.
G. 29. TrioponTa. Muls. (PI. 13, fig. 64, T. nitidula Rossi.)
Mulsant Col. de France. Lamell. p. 468.— Erichs. Naturg. Insect. Deuts., II, 702.
Corps ovale-oblong ou même très oblong (7. aquila. PI. 13, fig. 63). Chaperon à
peine distinct du front, plus ou moins rebordé en avant, entier ou légèrement sinué.
Mandibules courtes, nullement saillantes, obtuses au sommet. Màchoires à lobe ex-
terne corné, court, offrant supérieurement des dents aiguës, plus ou moins nom-
breuses, robustes et un peu recourbées en dedans; l’interne peu distinct, à peine
représenté par une très petite saillie ciliée masquée par le précédent. Palpes maxil-
laires à premier article petit, deuxième et troisième subégaux, dernier allongé, sub-
oblong, atténué au bout (P1.43, fig. 63 a). Menton rétréci en arrière, s’avançant sur la
languette dans son milieu en avant et se confondant avec. Languette large, cornée,
faiblement échancrée antérieurement. Palpes labiaux à premier article assez petit,
deuxième un peu ou à peine plus grand, troisième notablement plus long que le pré-
cédunt, suboblong, atténué au sommet (PI. 13, fig. 63 b.). Antennes de dix articles
48 SCARABÉIDES.
distincts, avec leur massue formée de trois feuillets, oblongue chez les mâles, plus ova-
laire chez les femelles. Élytres laissant à découvert seulement le pygidium. Hanches
intermédiaires séparées simplement par un filet étroit. Jambes antérieures tridentées,
les postérieures avec deux petites lignes élevées transverses, finement épineuses en
dehors et munies en outre de cils épineux intérieurement. Tarses longs, les anté-
rieurs bien moins toutefois ; leurs crochets fendus au sommet, à divisions étroites,
surtout l’externe. — pis, trois; 6)0%<, dent.
Les mâles se distinguent par leurs tarses antérieurs graduellement épaissis vers le
sommet, avec leurs crochets inégaux, le plus grand offrant sa division supérieure
brusquement recourbée et prolongée en une longue pointe, et l'inférieure dilatée en
palette.
Ce genre renferme un petit nombre d'espèces propres principalement au midi de
l'Europe, et se faisant remarquer par la pubescence qui les couvre. Celle-ci, tantôt
courte, dense et déprimée, et tantôt moins serrée et hérissée, peut servir à les par-
tager en deux petits groupes. On les trouve sur les végétaux et volant dans le milieu
du jour.
G. 30. Homacopcia Steph. (PI. 43, fig. 65. A. ruricola Fab.)
Steph. Illustr. Brit. Ent. 1, p. 220 (Omaloplia). — Erichson Naturg. Ins. Deuts,
HT, p. 700.—Brachyphylla Mulsant Col. de France, Lamell., p. 465.
Corps ovalaire, Chaperon à peine distinct du front, rebordé en avant, entier (ru-
ricola Fab.). Mandibules courtes, nullement saillantes, obtuses au sommet. Mächoires
à lobe externe corné, court, offrant supérieurement quelques dents aiguës, robustes;
l'interne indistinct comme dans le genre précédent. Palpes maxillaires à premier ar-
ticle petit, deuxième et troisième subégaux, dernier allongé, oblongo-subeylindrique,
tronqué au sommet (PI. 43, fig. 65 a). Menton très obliquement coupé de chaque
côté en avant, un peu en losange. Languette large, cornée, bien distincte en avant du
menton, divisée en deux lobes par une étroite incision médiane. Palpes labiaux
comme dans le genre précédent (PI. 13, fig. 65 4). Antennes de neuf articles appa-
rents seulement, avec leur massue formée de trais feuillets, oblongue chez les mâles,
plus ovalaire chez les femelles. Élytres laissant normalement à découvert seulement
le pygidium. Hanches intermédiaires légèrement écartées. Jambes antérieures biden-
tées seulement ; les postérieures comme chez les Triodonta. Tarses longs, les anté-
rieurs bien moins toutefois; leurs crochets fendus au sommet, à division externe
étroite et aiguë et à division interne notablement plus large et tronquée. — ouxe,
égal; 6x)», ongle.
Un très petit nombre d'espèces seulement compose ce genre. Elles se font remar-
quer par leurs pattes à peu près semblables dans les deux sexes. Suivant Erichson
les mâles auraient tous la villosité supérieure noire, tandis que celle-ci serait toujours
grise chez les femelles, et de plus le bord des élytres plus densément cilié. On trouve
les Homaloplia, pendant le jour, sur les végétaux peu élevés, principalement les gra-
minées.
G. 31. SERICA Mac Leay (PI. 44, fig. 67. S. brunnea Lin).
Mac Leay Horæ Entom., 1, 146.— Erichson Naturg. der Ins. Deuts., IE, p. 698. —
Mulsant Col. de France. Lamell., p. 462.
Corps plus ou moins ovalaire, très convexe, ou oblong et subcylindrique. Chape-
ron séparé du front par un sillon transverse plus ou moins marqué, rebordé en
SCARABÉIDES. 49
avant et sur les côtés, légérement sinué le plus souvent au sommet. Mandibules
courtes, nullement saillantes#fobtuses au sommet. Mâchoires à lobe externe corné,
court, dirigé en dedans, offrant à son extrémité quelques dents robustes, l’interne
indistinet comme dans les genres précédents. Palpes maxillaires à premier article
petit, deuxième et troisième subégaux, obconiques; dernier allongé, oblong ou
oblongo-subeylindrique, un peu atténué au bout (PI. 44, fig. 67, a). Menton rétréci
en arrière, ‘offrant en avant une partie plus étroite, déclive, séparée par une ligne
transverse élevée, Languette large, cornée, soudée avec, peu saillante en avant, di-
visée antérieurement en deux lobes par une incision médiane. Palpes labiaux à pre-
mier article petit, deuxième assez allongé, épaissi vers le sommet, troisième de nou-
veau un peu plus long, graduellement atténué vers l'extrémité, subacuminé, dirigé
en dedans (PI. 14, fig. 67, b).Antennes de neuf ou dix articles, à massue formée de
trois feuillets (du moins chez toutes les espèces d'Europe). Élytres laissant au plus
à découvert le pygidium. Jambes antérieures bidentées seulement, les postérieures
comme chez les genres précédents. Tarses longs ou très longs, les antérieurs un peu
moins cependant ; leurs crochets fendus au sommet, à division interne plus large et
un peu plus courte que l’externe. — 516:6:; SOYeux.
Les mâles se distinguent essentiellement par la massue antennaire étroite et allon-
gée, tandis qu'elle est courte chez les femelles.
On divise les Serica en deux groupes bien tranchés qui peut-être mériteraient
d'être adoptés comme genres propres, mais que l’on réunit aujourd’hui.
Gr. 4. Omazorzia Muls. (PI. 414, fig. 66. S. holosericea Scop.). Antennes de dix
articles distincts. Crochets des tarses antérieurs semblables dans les deux sexes. Han-
ches intermédiaires assez écartées.
Gr. 2. Serica Muls. (PL. 14. fig. 67. S. brunnea Lin.). Antennes de neuf articles
distincts seulement. Tarses antérieurs à crochets un peu inégaux, l’interne à division
supérieure brusquement courbée, un peu prolongée et à division inférieure dilatée en
un petit lobe arrondi. Hanches intermédiaires faiblement écartées.
Les Serica sont des insectes très peu nombreux en Europe, se faisant remarquer
par un reflet supérieur soyeux ou comme pruineux et vivant dans les endroits sa-
blonneux, se cachant en général pendant le jour et volant au crépuscule.
3. (GROUPE SECONDAIRE DES CHASMATOPTÉRITES.
Labre distinct, placé sous le bord antérieur du chapcron ou plus ou moins vertical.
Mandibules offrant intérieurement un large bord membraneux. Antennes à massue
variable. Hanches antérieures plus ou moins obtusément coniques, saillantes, les
postérieures variables. Arceaux inférieurs de l'abdomen point mobiles, sauf toutefois
le dernier (du moins dans notre genre européen). Jambes postérieures terminées par
deux éperons (Chasmatopterus), Crochets des tarses égaux, sauf parfois les antérieurs
chez les mâles.
Les insectes de ce groupe secondaire se rapprochent extrêmement de ceux du
groupe précédent, dont ils se distinguent toutefois par leur labre. Les espèces exoti-
ques sont assez nombreuses, mais l'Europe ne possède qu'un seul genre représentant
cette division secondaire.
ll. 1
50 SCARABÉIDES.
G. 32. CHASMATOPTERUS Latr. (PI. 44, fig. 68, CA. hirtulus I11.).
Encycl. Meth. Ins., X, p. 30.—Latreille, Règn. anim. Cuvier, édit. Masson, 1,328.
— Lacord. Gener. des Col., IE, p. 220.
Corps ovalaire, médiocrement convexe. Chaperon séparé du front par une ligne
transverse semi-circulaire, rebordé, entier (femelle), ou le plus souvent faiblement
échancré chez les mâles. Labre très court, transverse, faiblement échancré. Mandi-
bules courtes, nullement saillantes. Mâchoires à lobe externe assez grand, corné,
anguleusement dilaté au sommet en dedans, très densément et longuement velu au
sommet, très fortement échancré en dedans de manière à offrir une forte dent basi-
laire interne obtuse ; l’interne tout à fait indistinct. Palpes maxillaires à premier ar-
ticle étroit, assez petit, deuxième et troisième subégaux, dernier au moins aussi long
que tous les précédents réunis, robuste, oblongo-subcylindrique, un peu atténué au
bout (P1.14, fig. 68, a). Menton brusquement étranglé en avant où il s’avance dans
son milieu en un large lobe sur la languette. Celle-ci membraneuse, dépassant à
peine au milieu le lobe du menton, prolongée de chaque côté en un lobe saillant
un peu courbe, subacuminé, densément cilié intérieurement. Palpes labiaux à pre-
mier article très petit, deuxième un peu plus grand et plus épais, dernier long, mais
assez étroit, subacuminé à l’extrémité (PI. 14, fig. 68, b). Antennes de neuf articles
distincts, à massue assez forte, subovalaire, formée de trois feuillets dont le premier
est un peu plus large. Élytres arrondies chacune au sommet et par suite un peu
déhiscentes au bout. Jambes antérieures bidentées extérieurement, avec la dent termi-
nale prolongée en une sorte d’éperon apical robuste ; les postérieures élargies vers le
sommet, offrant en dehors une seule ligne élevée transverse distincte, Tarses longs,
urtout les postérieurs ; leurs crochets fendus au sommet. — y4cuz, fente ; rr:poy, aile.
Les mâles se distinguent par les crochets de leurs tarses antérieurs plus ou moins
inégaux, leur propygidium plus grand, distinctement en grande partie à découvert,
et leur pygidium au contraire plus petit. De plus leur couleur est parfois différente.
Chez les femelles, le propygidium est à peine ‘ou en faible partie à découvert. Les
Chasmatopterus, dont on ne connaît qu’un très petit nombre d'espèces, sont propres
au midi de l’Europe et principalement à la péninsule ibérique. Ils vivent sur les
fleurs et n'apparaissent que dans la matinée pour disparaître, dit-on, vers onze
heures. L'on doit à M. Perris (Annal. Soc. Ent. France,1855, p. 273) une notice très’dé-
taillée et trèsremarquable sur les mœurs de ces petits insectes. Les caractères sexuels
que j'ai signalés confirment parfaitement ses observations sur les différents sexes.
Je dois ajouter que j'ai disséqué et dessiné avec soin les organes buceaux du
C. hirtulus A. (hispidulus Perr.), M. Lacordaire commettant à ce sujet plusieurs
erreurs. C’est ainsi que le célèbre professeur de Liége donne à tort la languette sim-
plement comme très courte, le lobe externe des màchoires comme inerme, le mando
(pièce de la tige) étant au contraire pour lui armé d’un crochet corné, ete. Je mesuis
assuré avec soin que le crochet en question appartenait au lobe externe des mà-
choires, lequel en effet offreune modification rappelant quelque peu celle des mêmes
lobes dans les genres précédents.
£. GROUPE SECONDAIRE DES MÉ£LOLONTRITES PROPRES.
Labre très distinct, plus ou moins vertical, en général profondément échancré.
Mandibules robustes, sans large bord membraneux. Antennes à massue variable,
SCARABÉIDES. 54
Hanches antérieures suboblongues, transverses, non ou très peu saillantes en dedans
seulement ; les postérieures né dépassant point ou peu seulement le bord antérieur
du premier arceau ventral, laissant à découvert sa partie postérieure. Les cinq pre-
miers arceaux ventraux soudés ensemble, avec leurs sutures plus ou moins effacées
dans leur milieu ; le dernier arceau ventral seul mobile, Jambes postérieures termi-
nées par deux éperons. Crochets des tarses tous égaux.
Dans ce groupe secondaire rentrent le plus grand nombre des Mélolonthites d’Eu-
rope et les espèces de grande taille. On les distingue par la forme de leurs han-
ches antérieures principalement, par la structure de l'abdomen, etc.
G, 33 MELOLONTHA Fabr. (PI. 44, fig. 69. M. albida Cast. ©).
Fabr., Syst. Entom., p. 31. — Mulsant, Col. de France. Lamell., p. 405.— Erich-
son, Naturg. Ins. Deuts., IIT, 667.
Corps plus ou moins oblong, convexe. Chaperon en carré transverse, arrondi à
ses angles antérieurs, rebordé en avant. Labre divisé en deux lobes par une profonde
échancrure. Mandibules à sommet en forme de large lame obtusément dentée.
Mâchoires à lobe externe corné, court, terminé par trois dents, la supérieure plus
épaisse, échancrée au sommet, la seconde bifide, la troisième simple, située en face
mais au côté opposé de la précédente ; à lobe interne saillant en forme de dent cornée,
munie d’un faisceau de poils en dedans et accolée contre la dent simple du lobe
externe (PI. 45, fig. 69, «). Palpes maxillaires à premier article petit, deuxième obco-
nique, troisième un peu plus court, dernier long, attenué ou subacuminé vers le
sommet , avec une légère impression ou dépression sur sa face supérieure. Menton
court,transverse. Languette un peu moinslarge, parallélogrammique,indistinctement
ou à peine sinuée en avant, séparée par une ligne fine, mais très distincte, et suban-
gulée au milieu. Palpes labiaux insérés sur les côtés de celle-ci vers sa base, à pre-
mier article petit, deuxième oblong, troisième subégal en longueur au précédent,
dirigé transversalement, subovalaire, mais atténué au sommet (PI. 45, fig. 69, 6).
Antennes de dix articles distincts, à troisième article allongé ; à massue formée de
sept longs feuillets transverses chez les mäles, de six courts feuillets transverses seu-
lement chez les femelles, Pygidium fortement défléchi ou perpendiculaire, grand,
triangulaire, le plus souvent plus ou moins prolongé au sommet. Métapleures larges,
à épimères grandes, bien distinctes. Jambes antérieures bidentées ou faiblement
tridentées chez les mâles, distinctement tridentées chez les femelles, avec un éperon
apical interne marqué dans les deux sexes ; les postérieures avec une petite ou très
faible saillie médiane externe, Tarses assez étroits, à premier article à peine plus long
que le suivant; à crochets munis à leur base d’une dent interne droite, — pn2024%0n,
ancien nom d’insecte.
Les mâles se distinguent très facilement par leur massue antennaire, leurs tarses
un peu plus longs, ete, Chez les femelles les jambes postérieures sont un peu dilatées
au sommet.
Les espèces de ce genre ne sont que trop connues sous le nom de Hanneton, aussi
Je ne crois point devoir entrer ici, sur leurs mœurs, dans des détails fort longs et déjà
donnés bien des fois. Le prolongement du pygidium, variable suivant les espèces et
simulant une tarière, existe tantôt chez les deux sexes, tantôt chez les femelles seu-
lement, mais parfois manque tout à fait.
52 SCARABÉIDES.
G. 34. PozYPHYLLA Harr. (PI. 44, fig. 70. P. hololeuca Pall, 4).
Harris, Ins. of, Massachuss., p. 30.— Erichson,Naturg. der, Ins. Deuts., IT, p. 658.
Corps oblong, convexe. Chaperon très court et large, transverse, rebordé en
avant, arrondi chez la femelle et point ou à peine chez les mâles. Labre divisé en
deux lobes par une très profonde échancrure. Mandibules à sommet en forme de
large lame obtusément dentée. Mâchoires à peu près comme dans le genre précé-
dent, mais à lobe externe avec ses dents toutes bifides. Palpes maxillaires de même,
mais un peu plus robustes. Lèvre inférieure semblable à celle des Melolontha , mais
à languette distinctement échancrée en avant (PI. 15, fig. 70, a). Antennes de dix
articles distincts, à troisième article allongé chez les femelles, obconique chez les
mâles ; à massue énorme chez les mâles, formée de sept feuillets larges, minces,
très longs, recourbés en dehors ; petite et presque ovalaire chez les femelles, formée
de cinq feuillets courts. Pygidium fortement défléchi ou perpendiculaire, médiocre,
en triangle presque aussi large que long, arrondi au bout chez les deux sexes. Méta-
pleures larges, à épimères très grandes. Jambes antérieures bi- ou tridentées, avec un
éperon apical interne marqué dans les deux sexes ; les postérieures munies de dents
ou saillies aiguës en dehors. Tarses médiocres, à premier article notablement plus
long que le suivant ; à crochets robustes, munis d’une dent arquée basilaire chez les
mâles et d’une longue dent aiguë submédiane chez les femelles, — rov:, beaucoup;
ga, feuillet.
Les mâles sont très remarquables par leur massue antennaire. Les femelles, outre
les caractères mentionnés, ont de plus les jambes postérieures un peu dilatées au
sommet, avec leurs éperons terminaux comprimés et le supérieur même un peu
dilaté vers l'extrémité.
Les espèces de ce genre ont des mœurs analogues à celles des Melolontha, se
trouvent principalement dans les endroits sablonneux, notamment près des rivages
de la mer, et se font remarquer en général par les marbrures du dessus de leur
corps. Elles sont très peu nombreuses et peuvent se diviser en trois groupes, dont
les deux premiers, ayant seuls des représentants en Europe, se distinguent par la
massue antennaire des femelles qui offre à sa base le cinquième article de l'antenne à
demi prolongé en feuillet, et diffèrent l’un de l’autre par les jambes antérieures,
bidentées seulement chez les mäles des espèces du premier, et tridentées dans les
espèces du second. Dans le troisième groupe, suivant Erichson, le cinquième article
des antennes des femelles serait simple ct les jambes antérieures chez les deux sexes
seraient bidentées seulement,
G. 35, ANOXIA Lap. (PI. 15, fig. 71. À. scutellaris Muls. ©).
Laporte, Ann. Soc. Ent., I, p. 407.— Mulsant, Col. de France. Lamell., p. 417.—
Erichson, Naturg. der Ins. Deuts., IIE, p. 664.— Catalasis, Dej. Cat., édit. 3, p. 476.
Corps plus ou moins oblong, convexe, Chaperon élargi en avant, fortement
rebordé et très saillant au-dessus du labre chez les mâles, avec ses angles antérieurs
bien marqués ; point dilaté, légèrement rebordé, point saillant au-dessus du labre
et avec ses angles arrondis chez les femelles. Labre profondément échancré en are de
cercle. Mandibules courtes, à sommet large et fortement échancré. Machoires à peu
près comme dans le genre Polyphylla. Palpes maxillaires de même. Lèvre inférieure
m2
SCARABÉIDES. 53
à menton court, transverse, éparé seulement de la languette par une ligne peu dis-
tincte. Celle-ci légèrement gmais distinctement échancrée en avant. Palpes labiaux
comme chezles Melolontha, mais à deuxième article légèrement moins oblong (P1.15,
fig. 71 bis, A. villosaR.). Antennes de dix articles distincts, à troisième article allongé,
à massue formée de cinq assez longs feuillets transverses chez les mâles, assez petite
et subovalaire chez les femelles, formée seulement de quatre feuillets courts, dont
les deux intermédiaires à tranche inférieure assez mince. Pygidium fortement dé-
fléchi ou perpendiculaire, médiocre et très souvent échancré au bout. Métapleures
larges, à épimères grandes. Jambes antérieures allongées, assez étroites, unidentées
en dehors au sommet simplement et sans éperon apical interne chez les mâles ;
courtes, assez épaisses, fortement tridentées extérieurement et avec un fin éperon
apical interne bien distinct chez les femelles; les postérieures plus où moins dis-
tinctement mais légèrement bidentées en dehors, au moins chez les femelles. Tarses
médiocres, à premier article variable, à peine (vilosa) ou bien distinctement (scutel-
laris) plus long que le suivant, à crochets munis à leur base, chez les mäles, d'une
forte dent interne un peu courbe, et, chez les femelles, d’une dent plus courte vers
leur milieu. —x, privatif ; 5%, pointe.
Les mâles se distinguent très facilement par leur massue antennaire et les autres
nombreux caractères mentionnés. Chez les femelles les jambes postérieures sont un
peu dilatées au sommet, avec leurs éperons terminaux comprimés et plus robustes.
Les Anoxia sont encore des insectes de grande taille, plus ou moins densément
revôtus de poils fins et courts supérieurement, et offrant du reste les mêmes mœurs
que les Melolontha.
G. 36. CyPHonorTus Fisch. (1) (PI. 45, fig. 72. C. testaceus Pallas ©).
Fischer, Ent. de la Russie, If, p. 215; et Bull. de Moscou, 4844, n°1, p. 46.
Corps oblong, convexe. Chaperon absolument comme chez les Anoxia chez les
mâles, de même que chez les mâles dans les femelles, mais avec ses angles antérieurs
remplacés chacun par une échancrure, offrant de plus une échancrure médiane bien
distincte en avant. Labre et mandibules comme chez les Anoxia. Palpes maxillaires
à dernier article plus ou moins fortement excavé sur sa face supérieure. Lèvre infé-
rieure de même que chez les Anoxia, mais avec une ligne transverse bien distincte
séparant le menton de la languette. Antennes de dix articles distincts, à troisième
article peu allongé, guère plus long que le second (%); à massue formée chez les
mâles de quatre feuillets transverses, médiocrement longs ; et chez les femelles assez
petite, subovalaire, également formée de quatre feuillets, mais ceux-ci courts et
avec les deux intermédiaires à tranche inférieure très mince. Pygidium fortement
défléchi ou perpendiculaire, médiocre. Métapleures assez larges, à épimères grandes.
Jambes antérieures assez courtes, assez larges, fortement tridentées extérieurement
et sans traces d’éperon apical interne dans les deux sexes; les postérieures un peu
élargies au sommet chez les mâles, bidentées extérieurement, très robustes chez les
femelles, avec une forte crête transverse médiane ciliée sur leur face externe ; à épe-
rons terminaux un peu comprimés dans les deux sexes. Crochets des tarses munis
d’une forte dent basilaire interne, recourbée, semblable dans les deux sexes. —
21965, gibbeux; :5r0:, dos.
(1) Ce nom a été également employé par M. Guérin-Méneville (Voyage de la Coquille) pour un genre
de Ténébrionides, mais à la date de 4830, tandis que le nom de Fischer date de 4823.
54 SCARABÉIDES.
Ce genre de Fischer a pour type le C. testaceus Pallas (Anketeri Herbst.), espèce
des plus rares dans les collections. Erichson, qui a pu voir deux femelles, n’a point
osé émettre d'opinion précise à son sujet, mais je dois ajouter que les caractères offerts
par le troisième article des antennes et par les ongles des tarses lui ont échappé,
J'ai dû à l’obligeance de M. le comte de Mniszech la communication d’un exemplaire
également femelle du €. éestaceus. De plus, j'ai trouvé dans la collection si riche et
si belle de cet entomologiste, sous le nom de Cyphonotus caucasieus Motsch., un
insecte qui me paraît rentrer dans le même genre. Cet exemplaire, appartenant au
sexe mâle, comme je m'en suis assuré en mettant le fourreau de la verge à décou-
vert, ressemble même beaucoup à la femelle du C. testaceus, mais il est deux fois
plus petit, offre un pronotum moins gibbeux, et quelques autres particularités diffé-
rentielles importantes que je signalerai tout à l'heure. Cela m'a permis de donner
convenablement les caractères de ce genre on ne peut plus remarquable.
Les Cyphonotus se distinguent parfaitement des Anoæia par la massue antennaire
de quatre articles seulement chez les mâles comme chez les femelles et la combinaison
des caractères sexuels extérieurs ; de plus chez la femelle, du moins du festaceus, le
dessous du corps n’est point fortement et densément villeux comme chezles Anoæia.
Il est excessivement curieux de voir le mâle offrir les jambes antérieures fortement
tridentées et les postérieures élargies au sommet avec leurs éperons terminaux un
peu comprimés, tout comme les femelles des Anoxia ; et, d’un autre côté, de voir la
femelle présenter l'épistome dilaté en avant, très saillant au delà du labre, les jambes
antérieures sans éperon apical interne et les crochets des tarses avec une dent basi-
Jaire, absolument comme les mâles du genre précédent.
Je dois ajouter que dans le mâle que j'ai pu observer, les palpes sont construits sur
le même type que ceux des Anoæia, sauf la forte excavation du dernier article des
maxillaires, Dans la femelle du C. testaceus, au contraire, les palpes offrent leurs ar-
ticles proportionnellement plus courts, avec le dernier simplement ovalaire.
Les Cyphonotus paraissent propres à l'Asie, mais on retrouverait, d’après plusieurs
auteurs, le €, testaceus en Europe, dans la Russie méridionale,
G. 37. Monorropus Er, (PI. 45, fig. 73. M. Nordmanni Blanch. 4).
Erichs., Naturg. der Ins. Deuts., IE, p. 658. — Lacordaire, Gen. des Col. IT,
p. 281.
Corps ovale-oblong, assez convexe. Chaperon court, semi circulaire, mais un peu
échancré dans son milieu en avant et visiblement rebordé. Tête offrant sur le vertex
une carène transverse bien distincte. Organesbuccaux à peu près comme chez les Rhi-
zotrogus. Palpes maxillaires à deuxième et troisième articles presque égaux, dernier
avec une légère dépression sur sa partie dorsale. Antennes de sept articles distincts
seulement, le troisième trèsallongé, formé par la réunion intime et complète de deux
ou trois autres ; à massue formée de trois longs feuillets transverses (4). Pygidium
perpendiculaire, subtriangulaire, Métapleures étroites, à épimères proportionnelle-
ment assez grandes. Jambes antérieures tridentées, offrant un éperon apical interne
distinct ; les postérieures offrant une crête ciliée transverse sur le milieu de leur face
externe, Tarses longs et grêles; à crochets offrant à leur base une dent interne per-
pendiculaire à ceux-ci, aiguë, très petite mais toutefois bien visible. — poyérporos ;
simple.
Erichson n’a fait qu'indiquer ce genre en deux mots, se bornant à dire que les an-
SCARABÉIDES. 55
tennes sont de huit articles et les crochets des tarses simples, Il l’a basé sur une espèce
inédite dont la patrie lui ét#ît inconnue. M. Blanchard a cru devoir rapporter à ce
genre un insecte de la Russie méridionale qu'il a décrit (Catalogue de la collection
entomologique du Muséum de Paris, livr. 2, page 142) sous le nom de M. Nord-
manni, et que M. Lacordaire pense être celui qu'a vu Erichson. J'ai dù à l’obligeance
de M. le comte de Mniszech la communication d’un exemplaire du M. Nordmanni,
appartenant au sexe mâle, bien conforme à celui décrit par M. Blanchard. Chez cet
insecte, les antennes sont très certainement de sept articles distincts seulement, par
suite de la soudure entière des deuxième et troisième normaux, au moins, entre eux,
sans aucune trace visible de suture transverse, celle-ci n’étant en effet indiquée sim-
plement que par quelques points piligères. En outre les crochets de ses tarses offrent
à leur base une dent distincte quoique très petite. Ces deux derniers caractères ont
échappé à M. Lacordaire, mais je n’ose certifier qu’il en soit de même pour Erichson,
equel aurait pu avoir sous les yeux un autre type, et, dont le genre Monotropus dès
lors pourrait bien différer de celui de M. Lacordaire et du mien. Dans le doute j'ai
cru devoir adopter toutefois le nom de Monotropus pour la coupe générique actuelle
qui me paraît remarquable par la structure de ses antennes.
Le M. Nordmanni, type de ce genre, est un insecte encore des plus rares dans les
collections, propre à la chaîne du Caucase et peut-être aussi à la Russie méridionale
européenne quoique, malgré l’indication de quelques auteurs, cela ne soit pas cer-
tain, J’ai cru devoir en parler cependant. Cette espèce offre tout à fait le facies d’un
petit Rhizotrogus.
G. 38. Lasiopsis Er, (PI. 45, fig. 74. L. Henningü Fisch. 4).
Erichson, Naturg. der Ins, Deuts., ILE, p. 658.
Corps ovale-oblong, convexe. Chaperon court, semi-circulaire, entier, fortement
rebordé en avant. Tête offrant sur le vertex une carène transverse assez distincte et
faiblement bisinueuse. Labre transverse, voûté, et fortement échancré en arc de cer-
cle. Organes buccaux à peu près comme chez les Rhizotroqus. Palpes maxillaires à
deuxième et troisième articles subégaux, dernier avec une légère impression étroite
sur sa partie dorsale. Antennes de neuf articles distincts, à deuxième article court,
épaissi, globuleux, troisième point allongé, égal seulement en longueur au qua-
rième; à massue formée de trois feuillets, très médiocrement allongés chez les mâles.
Pygidium fortement défléchi, subtriangulaire. Métapleures assez larges, à épimères
grandes proportionnellement. Jambes antérieures tridentées, offrant un éperon apical
nterne distinct, les postérieures finement crénelées extérieurement, avec deux dents
principales, Tarses grêles, médiocrement allongés; à crochets divisés et offrant par
suite une dent interne un peu crochue, simplement un peu divergente, placée au-
dessous du sommet, du moins chez les mâles. — )äsw:, velu ; ÿLx, aspect.
Le L. Henningüi, type de ce genre, est un insecte propre à la Russie méridionale,
offrant le facies d’un petit Rhizotrogus, entièrement revêtu d’une pubescence hé-
rissée, et encore très rare dans les collections. J'ai dû sa communication à l’obli-
geance de M. de Mniszech et à la bienveillance de M. Reïche. Cet illustre entomo-
logiste m'a fait remarquer avec raison que sous le nom de Lasiopsis Henningii Fisch.
l’on possédait souvent dans les Musées un insecte tout à fait différent, se rapportant
à l’'Henningii de Gebler mais non de Fischer. De là chez les auteurs des descriptions
contradictoires. Ainsi M. Blanchard (Catalogue du Muséum) donne à tort huit articles
56 SCARABÉIDES.
aux antennes du Lasiopsis Henningiüi Fisch., parce qu’il aura commis certainement
l'erreur précitée. M. Lacordaire, dans son Genera, s’est trompé dans le même sens,
accusant, avec peu de raison dès lors, Érichson de s’être trompé lui-même. L'espèce de
Gebler, dont j'ai pu voir les deux sexes dans la riche collection de M. Reiche, paraît
propre à la Russie méridionale asiatique. Je crois devoir me borner à dire qu’elle
diffère essentiellement du L. Henningüi Fisch. par ses antennes de huit articles seule-
ment, ses jambes antérieures à deux dents seules bien distinctes, et ses méta-
pleures plus étroites avec les épimères plus petites.
G. 39. Ru1zOTROGUS Latr. (PI. 16. Fig. 77. R. thoracicus Muls. ).
Latr., Fam. naturel., p. 371. — Erichs., Nat. der Ins. Deutsch., Il, p. 676.
— Lacord., Gen. des Col., IL. p. 281.—Muls., Col. de Fr. Lamell., p. 427.
Amphimallus Latr., 1. cit., 371. —Muls., loc. cit., p. 440. — Microdonta Hope, The
Col. Man. I, p. 405. — Zantheumia Steph. Syst. Cat. of Brit. Ins., p. 145. — Geo-
trogus Guérin. Rev. Zool. 1842, p. 7. — Trematodes Lacord. Gen. des Col. IL,
p. 284.
Corps le plus souvent plus ou moins ovale-oblong, convexe. Chaperon court, gé-
néralement semi-circulaire, plus ou moins rebordé en avant et le plus fréquemment
légèrement sinué ou un peu échancré au milieu. Labre divisé en deux lobes par une
large et profonde échancrure. Mandibules à sommet en forme de lames assez larges,
tantôt simples et tantôt plus où moins dentées. Mächoires à lobe externe corné,
court, terminé par des dents variables; l’interne saillant contre le bord du précédent
en forme de dent munie d’un petit faisceau de poils intérieur vers le sommet (P].16,
fig. 77 bis, R. œstivus Oliv.). Palpes maxillaires à premier article petit, deuxième en
général subégal au troisième ou à peine plus long, mais parfois (2. sicelis Blanch.)
allongé et du double plus long que le troisième, alors petit et très court, dernier
ovale-oblong ou oblong, un peu variable, atténué ou subacuminé au sommet,
marqué le plus souvent sur sa partie dorsale d’une fossette ou d’une impression
assez Variable, parfois nulle (æguinoctialis Fab.). Lèvre inférieure tantôt plane
(æstivus), tantôt excavée (solstitialis), à languette entièrement confondue avec le
menton dans certains, à suture très indistincte dans d’autres, tantôt visiblement ou
notablement incisée au milieu en avant (so/stitialis, PL. 46, fig. 76 bis) et tantôt indis-
tinctement ou à peine (æstivus, PI. 16, fig. 77 ter). Palpeslabiaux insérés de chaque
côté sur la face inférieure elle-même de la languette, à premier article assez petit,
deuxième un peu plus grand, dernier dirigé en dedans, ovalaire ou ovale-oblong,
atténué au sommet. Antennes de neuf ou dix articles, à troisième article subégal
en longueur au quatrième ; à massue formée de trois feuillets, petite et subovalaire
chez les femelles, en général médiocrement allongée chez les mâles, mais chez certains
(lavicornis Blanch.) très longue, et parfois chez d’autres très peu plus grande que
chez la femelle (Frivaldskü). Pygidium de grandeur variable, en général plus ou
moins subtriangulaire. Métapleures étroites, à épimères bien distinctes chez la plu-
part. Hanches postérieures plus ou moins distinctement sinuées à leur bord posté-
rieur, avec leur angle apical externe en forme de petite dent aiguë saillante ou même
souvent prolongée en arrière. Jambes antérieures le plus souvent tridentées au
moins chez les femelles, parfois seulement bi ou unidentées chez les mâles, offrant
un éperon apical interne distinct dans les deux sexes; les postérieures généralement
offrant extérieurement une crête ciliée transverse. Tarses grêles, plus ou moins
SCARABÉIDES. 57
allongés, au moins chez les s mâles ; à crochets munis d’une dent interne plus ou
moins Do ordinairenfént basilaire, parfois submédiane ou même médiane
(sicelis ? ), mais toujours perpendiculaire. — :£+, racine ; +py«, je ronge.
Ce genre, tel qu'on l’adopte généralement aujourd'hui, renferme une quantité
considérable d'espèces d'une étude très-difficile et offrant divers facies assez distincts
et certaines modifications assez importantes dans leurs caractères. Aussi les répar-
tirai-je dans quatre groupes principaux distincts.
Gr. 1. AmrgimaiLus. Latr. PI. 46, fig. 76. À. pini Oliv. 4.) — Antennes de neuf
articles. Métapleures à épimères bien marquées, médiccres, ou même proportionnel-
lement assez grandes. Corps de forme semblable dans les deux sexes; revêtu de
poils serrés au moins sur la poitrine; ailé dans les deux sexes.
Gr. 2. Rarzorroeus Latr. (PI. 16, fig. 77. R. thoracicus Muls. 4.) — Antennes de
410 articles. Métapleures comme dans le groupe précédent. Corps également comme
chez les Amphimallus.
Gr. 3. Georrocus Guér. (PI. 16, fig. 78. R. sicelis Blanch. ? .) — Antennes de 10
articles. Métapleures à épimères petites. Corps plus au moins dissemblable dans les
deux sexes, plus ou moins obèse chez les femelles, généralement dépourvu de poils
serrés, même sur la poitrine ; privé d'ailes, tantôt dans les deux sexes et tantôt seule-
ment chez les femelles.
Ce dernier caractère peut permettre de subdiviser ce groupe à son tour.
Gr. 4. Pseupotrematones J. du V. (PI. 16, fig. 79. R. Friwaldskii Mén. ©.) —
Antennes de neuf articles. Métapleures à épimères petites. Corps plus ou moisn
dissemblable dans les deux sexes, obèse chez les femelles; dépourvu de longs poils
serrés, même sur la poitrine; privé d'ailes chez les femelles.
Les espèces de ce groupe sont noires en entier, densément ponctuées ou même
rugueuses supérieurement, et présentent tout à fait le facies des Trematodes avec
lesquels elles ont été le plus souvent confondues, mais dont elles se distinguent par
leurs antennes de neuf articles, les ongles de leurs tarses munis d’une dent basilaire
plus ou moins marquée, etc.
Les groupes qui précèdentont été adoptés comme des genres propres par certains au-
teurs, mais jen’ai pu me décider àdiviser génériquement les Zhizotrogus, car l'étude at-
tentive d’un grand nombre d'espèces m'a démontré que la plupart des caractères va -
riaient dans ce genre et perdaient successivement de leur importance. Un monographe
seul pourra, s’il ÿ a lieu, établir de bonnes coupes parmi les insectes en question.
Du reste, l'étude de tous les genres du groupe des Mélolonthites propres laisse beau-
coup à désirer, surtout quant aux exotiques. Je dois faire à ce sujet quelques remarques
essentielles. Erichson s'appuie, pour séparer les Rhizotrogus et les genres voisins, sur
les mandibules largement visibles entre le labre et la lèvre inférieure chez les uns et
point au contraire chez les autres, mais, après un examen minutieux de beaucoup
d'espèces européennes, j'ai dû renoncer au caractère en question, lequel n'offre, à
mon avis, aucune importance, du moins chez les Rhizotrogus, et peut même, dans
bien des cas, être interprété de différentes façons. On observe cela surtout dans les
Geotrogus et Pseudotrematodes. Un second caractère, auquel Erichson attache une
grande importance, n’offre également ici aucune stabilité. Je veux parler de la dent
basilaire interne des ongles des tarses. Son caractère essentiel chez les Rhizotrogus
est d’être perpendiculaire aux ongles; mais, quoique le plus souvent basilaire, il est
vrai, elle peut devenir submédiane ou même médiane. C’est ainsi qu’elle est submé-
diane chez le À. æquinoctialis, basilaire chez les mâles du Genei et du dispar et
[ILE 8
58 SCARABÉIDES.
submédiane chez leurs femelles, enfin submédiane chez le mâle du Sécelis et médiane
chez sa femelle. Du reste, dans le grand genre exotique Ancylonycha, M. Lacordaire
a déjà signalé cette variation de position de la dent des crochets des tarses. Ce cé-
lèbre auteur a son tour a cru parfaitement diviser les Mélolonthites propres d’après
les métapleures. Il donne celles-ci comme larges chez les Melolontha et genres voi-
sins, et comme étroites au contraire chez les Rhizotrogus et genres groupés autour.
Ce caractère est exact, mais dans certains cas moins tranché que l’on ne pourrait le
croire. M. Lacordaire ajoute que les épimères sont grandes chez les premiers, ce qui
est vrai, et très petites ou nulles chez les seconds, ce qui est une grave erreur, car
elles sont le plus souvent au contraire proportionnellement tout aussi grandes.
Ajoutons enfin que le caractère tiré du nombre des articles des antennes, de neuf
chez les uns et de dix chez les autres, ne parait pas lui-même avoir ici une bien
grande valeur, ce que l'on s'accorde du reste à reconnaître aujourd'hui, car nous
l'avons vu être sans importance dans les Hoplia, etc., et je possède un exemplaire
femelle du À. cicatricosus, chez lequel les deux antennes n’offrent l’une et l’autre
que neuf articles parfaitement conformés, comme chez les espèces du groupe des
Amphimallus.
Les Rhizotrogus ont des mœurs analogues à celles des autres Mélolonthites pro-
pres. Ils paraissent en abondance au crépuscule, voltigeant autour des arbres, des
buissons, etc., et ne se montrent que très rarement pendant le jour. Toutefois, d’a-
près les auteurs, les espèces du groupe des Geotrogus auraient des habitudes spécia-
les, les femelles restant le plus souvent cachées dans la terre, et les mâles, du moins
ceux qui sont aptères, se promenant à leur recherche sur la surface du sol.
G. 40. TREMATODES Fald. (PI. 15, fig. 75. T. Tenebrioides Pallas).
Falderm. Col. ab ill. Bung., ete., 37.— Erichson Naturg. der Ins. Deuts., III, p. 658.
Ce genre offre la plupart des caractères des Æhïzotrogus, notamment des espèces des
groupes Geotrogus et Pseudotrematodes et n’en diffère que par les points suivants :
Corps obèse, surtout en arrière, aptère, dépourvu de longs poils serrés même infé-
rieurement. Antennes de dix articles bien distincts. Métapleures à épimères très
petites. Hanches postérieures droites à leur bord postérieur, avec leur angle apical
externe droit, nullement saillantes en forme de petite dent. Crochets des tarses sans
trace aucune de dent interne. — zpmuar dre , perforé.
Le 7. tenebrioides Pallas, type de ce genre, est un insecte entièrement noir, très
densément ponctué et même un peu rugueux supérieurement, provenant de la Russie
méridionale et peut-être aussi de la Eongrie. Ses mœurs doivent être analogues à celles
des Geotrogus. J'ai dù sa communication à l’obligeance de MM. Reiche et de Mnis-
zech, mais les exemplaires que j'ai vu appartenaient tous au même sexe. Ces exem-
plaires étaient remarquables par leurs élytres proportionnellement assez courtes,
laissant par suite en majeure partie à découvert le propygidium , et leur sixième ar-
ceau ventral apparent impressionné au milieu et offrant vers sa base une sorte de
dent triangulaire obtuse, horizontalement dirigée en arrière. Ce dernier caractère
est très curieux et je ne l’ai retrouvé dans aucune espèce de Rhizotrogus.
J'ai déjà fait remarquer dans le genre précédent que divers auteurs avaient pris
pour des Trematodes des espèces appartenant au genre Rhizotrogus. M. Lacordaire
a même par suite donné les antennes des Trematodes comme de neuf articles, accu-
sant à tort Faldermann d'être dans l'erreur à ce sujet. Le genre de M. Lacordaire est
par conséquent plutôt synonyme de Rhizotrogus.
SCARABÉIDES. 59
G. 41. APuiniA Hôpe (PI. 16, fig. 80. À. transversa Fabr. ©).
Hope Coleopt. Man.,[, 104. — Erichs. Naturg. Ins. Deuts., IIT, p. 692.
Corps ovale-oblong, légèrement obèse postérieurement. Chaperon court, semi-cir-
culaire, fortement rebordé en avant et faiblement sinué. Tête offrant sur le vertex
une ligne élevée transverse, arquée, bien marquée. Labre divisé en deux lobes par
une large et forte échancrure. Mandibules largement visibles entre le labre et la lè-
vre inférieure, à sommet en forme de large lame subsinuée. Mâchoires à lobe ex-
terne corné, court, terminé par quatre robustes dents dont trois obtuses, placées
sur la même ligne, et la quatrième opposée, bifide au sommet ; à lobe interne accolé
contre le précédent en forme de dent cornée très large, tronquée au sommet et munie
d'un petit faisceau de poils au-dessous en dedans. Palpes maxillaires à premier
article petit, deuxième et troisième obconiques, subégaux, dernier un peu plus épais,
bien plus long, fusiforme, avec une impression sur sa partie dorsale. Lèvre inférieure
légèrement concave, sillonnée au milieu en avant, à languette entièrement confondue
avec le menton, étroitement et brièvement mais distinctement incisée au milieu en
avant. Palpes labiaux insérés de chaque côté sur la face inférieure elle-même de la
languette, à premier article assez petit, deuxième un peu plus grand, dernier dirigé
en dedans, légèrement arqué en dessus, subeylindrique mais atténué au bout (PI.
16, fig. 80, a). Antennes de dix articles distincts, à troisième article subégal au qua-
trième ou à peine plus long; à massue formée de trois feuillets, ovalaire et petite
chez les femelles, un peu plus longue seulement chez les mâles. Pygidium subtrian-
gulaire. Métapleures étroites, à épimères médiocres. Hanches postérieures comme
chez les Rhizotrogus. Jambes antérieures tridentées, offrant un éperon apical interne
distinct dans les deux sexes, les postérieures offrant extérieurement quelques dents
aiguës. Tarses grêles, assez allongés, surtout chez les mâles , à crochets munis d’une
dent interne bien marquée,médiane et perpendiculaire. — 7350: simple ; 9x, aspect.
Ce genre est extrèmement voisin des Rhazotrogqus, dont il se sépare, dans l’état ac-
tuel de la science, par l’ensemble deses caractères plutôt que par des caractères bien
spéciaux. Toutefois le dernier article de ses palpes labiaux offre une forme particu-
lière et la forte carène de son vertex manque ou ne se retrouve que très faible chez
les Rhizotrogus.
Il renferme seulement quelques espèces propres à l’Europe méridionale, mais dont
l'A. transversa, type du genre, se retrouve dans le Tyrol. Les mâles se font remar-
quer par le dessus de leur corps mat et revêtu d’une très fine et courte pubescence,
tandis que les femelles sont luisantes et presque entièrement glabres supérieurement,
principalement sur leurs élytres.
5. GROUPE SECONDAIRE DES PACHYDÉMITES.
Labre très distinct, plus ou moins échancré. Mandibules offrant une membrane
bien distincte intérieurement (Pachydema). Antennes à massue variable. Hanches
antérieures plus ou moins saillantes en dedans où elles sont obtusément coniques,
transversalement prolongées en dehors; les postérieures laissant au moins à décou--
vert le bord ou la partie postérieure du premier arceau ventral. Les cinq premier:
arceaux ventraux à sutures bien distinctes; le dernier arceau ventral seul toutefois
mobile. Jambes postérieures terminées par deux éperons. Tarses antérieurs, et sou -
60 SCARABÉIDES.
vent aussi intermédiaires, plus ou moins dilatés, toujours munis de brosses de poils
très denses chez les males (P1.7, fig. 81, a); le plus souvent simples chez les femelles.
Crochets des tarses tous égaux.
Ce groupe secondaire ne comprend qu'un seul genre européen. ]1 se distingue
parfaitement par la structure remarquable des tarses chez les mâles, et s'éloigne en
outre des Méloionthites propres par ses hanches antérieures visiblement saillantes
en dedans (1).
G. 42. PacayDEMA. Casteln. (PI. 17, fig. 81, P. Reichei Ramb. «.).
Castelnau Mag. de zool. Ins. 1832, pl. 37.— Lacordaire Gen. des Col. IX, p. 271.
— Tanyproctus Fald. Nouv. Mém. de la Soc. Impér. de Mosc., IV, 1834, 273. — La-
cordaire, Gener. des Col. IT, p. 273. — Phlexis Erichs. in Wagner Reise Al-
gier, II, p. 472. — Dasysterna Ramb. Ann. Soc. ent. France, 1843, 331.
Corps plus ou moins ovalaire ou ovale-oblong, convexe. Chaperon assez court, re-
bordé antérieurement et sur les côtés. Labre placé sous le bord antérieur du chape-
ron, assez fortement échancré. Mandibules épaisses à la base, plus étroites et courbes
vers l'extrémité, fortement bidentées au sommet. Mâchoires à lobe externe corné,
court, fortement pluridenté; l’interne peu distinct, soudé contre la tige au-dessous
du précédent, muni de quelques poils intérieurement. Palpes maxillaires à premier
article petit, deuxième obconique ainsi que le troisième, lequel est visiblement plus
court, dernier plus ou moins ovalaire, oblong, ou même subfusiforme, le plus sou-
vent excavé sur sa partie dorsale. Lèvre inférieure à languette tout à fait confondue
avec le menton, en général plus ou moins échancrée en avant (parfois arrondie d’a-
près les auteurs). Palpes labiaux insérés latéralement , à premier article petit et
court, deuxième un peu obconique, dernier un peu plus grand, ovalaire, dirigé en
dedans. Antennes peu allongées, de dix articles; les cinq derniers formant une massue
lamelleuse, petite, courte, subovalaire chez les femelles, allongée transversalement
chez les mâles. Propygidium grand ; pygidium plus ou moins petit. Métapleures
assez étroites, à épimères médiocres mais distinctes. Jambes antérieures tridentées,
offrant un éperon apical interne distinct dans les deux sexes ; les postérieures offrant
une ou deux petites crêtes obliques ciliées sur leur tranche externe. Tarses allongés;
leurs crochets fendus au sommet, à division interne un peu plus courte. — 7x7,
épais; dues, COrps.
(4) Quoique généralement je ne croie devoir m'occuper autrement de l'étude des genres exotiques, je
dois ici faire une petite observation. Mon groupe des Pachydémites ne correspond nullement à celui
des Tanyproctini 4 Erichson, quoique cet auteur fasse rentrer dans ce dernier le genre Pachydema
(Tanyproctus). En effet, je me range à l'avis de M. Lacordaire, lequel fait remarquer avec raison que
les hanches antérieures des Pachydema sont visiblement saillantes en dedans, et qui nomme Macro-
phyllides le groupe secondaire, entièrement composé d’exotiques, correspondant à peu près à celui
d'Erichson. Le célèbre professeur de Liége donne le nom de Clavipalpides à un groupe de sa formation
équivalent à celui dont je m'occupe. Toutefois, comme le genre Ciavipalpus n'offre point le seul carac-
tère saillant de la division en question, et, peut-être même a été placé à tort par M. Lacordaire dans
celle-ci, j'ai cru indispensable de changer le nom du groupe. En effet, le second caractère invoqué par
le célèbre professeur de Liége et tiré du dernier article des palpes maxillaires excavé en dessus, manque
d'une part chez quelques-uns des Clavipalpides en question, et se retrouve, comme nous l'avons vu,
sans avoir une grande importance, dans beaucoup de Mélolonthites propres. On voit de nouveau ici
combien l'étude de la grande division des Mélolonthites laisse encore à désirer surtout pour les genres
exotiques. Ajoutons qu'Erichson eût mieux fait, dans sa Faune d'Allemagne, de ne pas avoir la préten-
tion d’embrasser et croire débrouiller les genres exotiques en quelques tableaux synoptiques.
SCARABÉIDES. 61
Le P. Reichei, propre principalement à la Grèce, est la seule espèce européenne
connue de ce genre. Plusieursfautres sont propres à l’Algérie, aux îles Canaries et à
la Russie méridionale. Elles offrent des variations diverses quant à la structure de
leurs tarses, et quatre coupes génériques principales ont été basées sur ces mo-
difications.
Chez les vrais Pachydema, auxquels appartient le P. Reichei, les tarses anté-
rieurs des mâles offrent leur premier article dilaté vers le sommet, leur second
largement élargi, subovalaire, leur troisième de même quoique un peu moins, leur
quatrième assez petit, triangulaire, et tous quatre munis de brosses serrées en des-
sous (P1.17, fig.81, a); les intermédiaires sont tout à fait semblables, mais un peu moins
dilatés. Chez les femelles, les tarses antérieurs et intermédiaires offrent généralement
leurs quatre premiers articles faiblement dilatés et munis de brosses en dessous. Je
ne puis m'étendre plus longuement sur ce sujet, mais je dois ajouter que j'ai vu, dans
la riche collection de M. de Mniszech, une femelle, provenant du nord de l'Afrique, la-
quelle formait le passage des Pachydema aux autres groupes quant à ses tarses. Enfin
je dois dire encore que le genre Tanyproctus, adopté par M. Lacordaire, repose sur
une modification des tarses n’offrant point suffisamment de valeur ici, et sur une
modification du dernier article des palpes maxillaires en offrant encore moins, car
chez le P. Reichei ce dernier article n’est point excavé, et chez les Rhizotrogus ce
même caractère n’a aucune importance.
6. GROUPE SECONDAIRE DES PACHYPITES.
Labre tantôt petit, mais distinct, et tantôt membraneux et caché sous l’épistome.
Celui-ci distinctement défléchi ou rétus en avant. Mandibules petites, trigones. Mà-
choires à lobes très petits ou atrophiés. Menton étroit, plus ou moins convexe, revêtu
de longs poils ; languette atrophiée. Antennes à massue variable. Hanches antérieures
plus ou moins saillantes en dedans, où elles sont obtusément coniques, transversa-
lement prolongées en dehors. Segments abdominaux à bords imbriqués, ou du
moins à sutures bien distinctes; le dernier arceau ventral, au moins, toujours mobile.
Jambes postérieures terminées par deux éperons. Tarses toujours simples, leurs cro-
chets tous égaux.
Deux genres européens rentrent dans ce groupe, remarquable surtout par l’atro-
phie d’une portion des organes buccaux et la forme du menton.
G. 43. ELAPHOCERA Géné (PI. 17, fig. 82. E. Obscura Er. G) (1).
Géné. De quib. Ins. Sardin., [, p. 28. — Erichson, Entomograph., I, p. 36. —
Rambur, An. Soc. Ent. Franc., 4843, p. 333.
Corps plus ou moins ovalaire ou ovale-oblong, convexe. Chaperon séparé du front
par une ligne transverse un peu élevée, semi-circulaire, fortement rebordé, entier
(4) Erichson a rapporté à tort cette espèce à l'E. obscura de Géné. M. Rambur a suivi l’errement
d’Erichson, quoiqu'il ait connu la vraie £. obseura de Géné qu'il a décrite sous le nom de Sardou. En
effet, Géné indique parfaitement dans sa description et dans sa figure l’incision ou forte échancrure
de l'épistome , la couleur obscure de la massue antennaire, etc. Toutefois, l'E. obscura Géné devant
prendre elle-même le nom plus ancien d'E. marginata Sch., le nom d'obscura peut rester à l'espèce
d’Erichson. [1 est évident que M. Géné et les entomologistes italiens ont confondu les deux espèces ;
mais la description de M. Géné a été faite très certainement sur une Sardoa Ramb., emarginata Sch.
62 SCARABÉIDES.
chez les uns, échancré au milieu en avant chez les autres, avec sa partie antérieure
rétuse. Labre tout petit, corné, placé au bas de la partie rétuse du chaperon, mais
visible. Mandibules en pointe simple peu aiguë. Mâchoires à lobe externe très petit,
très court, dépassant à peine la base des palpes, arrondi au sommet , muni de poils
allongés ; l’interne se confondant avec la tige à la base du précédent, offrant deux ou
trois poils en dedans. Palpes maxillaires longs, à premier article petit, deuxième
subfusiforme, troisième un peu plus petit, dernier bien plus long que le précédent,
subeylindrique (PI. 17, fig. 82 bis. £, Bedeaui Er.). Menton notablement plus long
que large, graduellement rétréci en avant. Languette cornée, confondue ou à peu
près avec, masquée par les palpes labiaux, dont elle dépasse très peu la base, légè-
rement échancrée en avant. Palpes labiaux filiformes, à premier article petit et court,
deuxième cylindrique, assez long, dernier subeylindrique, de même longueur (P1.47,
fig. 82 ter. Z. Bedeani Er.) (1). Antennes de dix articles distincts, le troisième al-
longé, étroit et fréquemment muni en avant d’une dent ou même d’une longue
épine ; à massue formée de sept feuillets, ovalaire chez les femelles, plus où moins
longue et arquée chez les mâles. Pygidium assez petit, perpendiculaire. Métapleures
assez étroites, à épimères bien distinctes, proportionnellement assez grandes. Jambes
antérieures tridentées; les postérieures dilatées vers le sommet, offrant une crête
oblique transverse sur le milieu de leur tranche externe. Tarses grêles.—E )290c, cerf ;
#02, COTNE.
Les mâles se distinguent par leur massue antennaire, leurs tarses très longs, à
crochets profondément fendus au sommet. De plus, ils sont ailés. Les femelles sont
aptères, ont une forme plus ventrue, les pattes postérieures très robustes, les tarses
assez courts, avec leurs crochets courts et dentés en dessous ou un peu bifides.
Les Elaphocera sont des insectes peu répandus dans les collections, propres aux
parties les plus méridionales de l’Europe, et revêtus inférieurement de longs poils
ainsi que sur les côtés et la base du prothorax. Les mâles offrent le facies des Rhizo-
trogus. Ces insectes vivent, à ce qu’il paraît, dans les endroits sablonneux , s'accou-
plant par les temps pluvieux sur le sol, et sortant peut-être aussi le soir ou pendant
la nuit,
G. 44. PAGHYPUS Latr. (PI. 47, fig. 83 et 84. P. cornutus Oliv. %).
Latreille, Règne anim. édit. 2, IV, p. 555. — Erichson, Entomogr., I, p. 32. —
Mulsant, Col. de France, Lamell.,p. 389.
Corps subovalaire, densément garni de poils sur toute sa partie inférieure. Tête
petite, transversalement carénée sur le vertex, offrant de plus une carène transverse
séparant l'épistome ou chaperon. Celui-ci semi-circulaire, concave, épaissi à son bord
antérieur où il est déclivement triangulaire. Labre membraneux ou coriace, entière-
ment caché sous le chaperon , tout à fait invisible. Mandibules en pointe simple,
peu aiguë. Mächoires rudimentaires, à lobes peu distincts ; l’externe muni de quel-
ques longs poils au sommet. Palpes maxillaires médiocres, à premier article petit,
deuxième obconique, troisième un peu plus court, dernier long, subeylindrique, lé-
(1) Erichson décrit et figure les palpes labiaux des Elaphocera comme offrant les deux premiers arti-
cles très courts, et le troisième allongé et cylindrique, ce qui constitue une grave erreur. En effet, il à
pris pour le troisième article les deuxième et troisième réunis, lesquels, offrant à peu près la même lar-
geur, Se reconnaissent mal à première vue, quoique distincts; et dès lors il a supposé nécessairement ou
cru voir deux articles basilaires. Ma figure représente la lèvre vue par sa face supérieure ou postérieure,
añn que l'on puisse mieux saisir sa structure.
SCARABÉIDES. 63
gèrement arqué 4, ou simplement ovalaire . Menton fortement gibbeux en avant,
densément hérissé de très longs poils. Languette tout à fait indistincte et confondue
avec le menton. Palpes labiaux courts, insérés sous la gibbosité du menton, à pre-
mier article très petit, deuxième à peine plus grand, dernier assez épais, ovale-oblong.
Antennes de huit articles distincts seulement, le premier notablement épaissi vers le
sommet, le second bien plus petit, le troisième un peu pluslong et un peu plus étroit
que le précédent, les cinq derniers formant une forte massue lamelleuse, briève-
vement ovalaire chez la femelle, plus robuste et ovale-oblongue chez le mâle. Pygi-
dium subtriangulaire. Pattes postérieures robustes, à cuisses très épaisses surtout
chez le màle. Jambes antérieures fortement bidentées ; les autres fortement dilatées
vers le sommet, offrant sur leur face externe une forte crête transverse, ciliée. Cro-
chets des tarses simples. — rave, épais; moù, pied.
Male. — Pronotum largement excavé ou rétus dans son milieu en avant. Écusson
bien marqué. Élytres normales, déprimées supérieurement, fortement atténuées en
arrière, arrondies chacune au sommet. Métapleures assez étroites, à épimères pro-
portionnellement assez grandes. Tarses, surtout les postérieurs, très longs.
Femelle. — Pronotum uniformément convexe, transversalement impressionné
au sommet seulement. Écusson invisible. Élytres simplement représentées par deux
courtes écailles transverses, placées entre le pronotum et l'abdomen. Ailes tout à fait
nulles. Abdomen obèse, entièrement à découvert. Métapleures très courtes. Tarses
courts.
Les Pachypus sont des insectes extrêmement remarquables par l'absence des ély-
tres chez leurs femelles. On en connaît seulement quelques espèces propres au midi
de l’Europe, très voisines les unes des autres et dont quelques-unes même sont regar-
dées comme de simples variétés par certains auteurs. Les femelles, des plus rares dans
les collections, se tiennent, dit-on, cachées dans des trous au pied des oliviers, tandis
que les mâles volent au crépuscule et demeurent accrochés aux feuilles pendant le
jour.
7. GROUPE SECONDAIRE DES EUCHIRITES.
Labre distinct, saillant en avant. Mandibules petites, avec un large bord membra-
neux intérieurement. Antennes à massue de trois articles. Hanches antérieures plus
ou moins saillantes en dedans, transversalement prolongées en dehors. Abdomen
avec ses arceaux ventraux non soudés ensemble, à bords imbriqués, le dernier arceau
très mobile. Pattes antérieures très développées et plus ou moins allongées chez les
mäles. Jambes postérieures terminées par deux éperons. Tarses simples; leurs cro-
chets tous égaux.
Deux genres extrêmement voisins, dont un seul est propre à l’Europe, composent
ce petit groupe secondaire. Les espèces qu'ils renferment sont de grande taille, et
présentent un facies très différent de celui des autres Mélolonthites. Toutefois la po-
sition de leurs stigmates abdominaux, leur labre et les crochets dentés de leurs
tarses démontrent qu'ils appartiennent bien au groupe nombreux des Mélolon-
thites.
G. PROPOMAGRUS Newm. (PI. 47, fig. 85. P. bimucronatus Pall.).
Newm., The Entom. Mag., IV, 255. — Lacordaire, Gen. des Col., III, p.317. —
Porropus, Casteln., If, p. 113, ex parte. — Euchirus, Burm. in Germ. Zeit., II, 372,
partim.
Corps oblong, proportionnellement peu épais, très peu convexe supérieurement.
64 SCARABÉIDES.
Tête assez petite, à épistome nullement séparé, court, coupé carrément en avant,
concave en dessus, inerme, avec son bord antérieur un peu rétus mais peu épais.
Labre corné, transverse, entier ou même un peu anguleux au milieu en avant, den-
sément muni de longs poils antérieurement. Mâchoires à lobe externe robuste, corné,
denté et longuement velu ou même pénicillé. Palpes maxillaires à premier article
petit, deuxième et troisième subégaux, brièvement obconiques, dernier aussi long
que les précédents réunis, largement et un peu obliquement tronqué au sommet.
Menton plus long que large. Languette petite, cornée, bilobée , séparée du menton
par une suture distincte (ex Erichson). Palpes labiaux à premier article petit,
deuxième court, mais toutefois un peu plus grand. Dernier assez long, subfusiforme,
tronqué au sommet. Antennes de dix articles distincts, les trois derniers formant une
massue fortement comprimée, subovalaire, subégale dans les deux sexes, et dont
l'article intermédiaire, inclus entre les deux autres, est seulement visible par sa
tranche supérieure. Prothorax élargi vers le milieu de ses côtés, à dilatation se pro-
longeant en arrière en une forte pointe aiguë, brusquement resserré postérieure-
ment, crénelé latéralement dans toute sa partie antérieure, très densément garni de
longs poils inférieurement de chaque côté. Élytres proportionnellement assez lon-
gues, larges, subparallèles. Pygidium défléchi, médiocre (4) ou assez petit (Q ). Me-
sosternum très étroit entre les hanches intermédiaires. Métapleures à épimères assez
petites mais distinctes. Jambes postérieures offrant une crête transverse vers le mi-
lieu de leur face externe, épineuses en outre au-dessus. Tarses assez longs; leurs
crochets robustes et munis d’une forte dent médiane interne. — 70, en avant; ro2:,
pied ; DÉLITS long.
Mâle (1). — Pattes antérieures notablement allongées, au moins aussi longues que
le corps; leurs cuisses munies d’une dent médiane interne; leurs jambes arquées,
prolongées en une épine au sommet, très densément velues intérieurement, pluri-
dentées en dehors, avec une longue épine redressée vers le milieu de leur bord in-
terne, lequel est finement crénelé.
Femelle. — Prothorax proportionnellement plus petit, garni de poils moins longs
inférieurement de chaque côté. Pattes antérieures point allongées; leurs cuisses mu-
tiques ; leurs jambes offrant un petit éperon apical interne ; mutiques et point velues
en dedans, fortement pluridentées en dehors (PI. 47, fig. 85, a).
Le P. bimucronatus, seule espèce connue de ce genre, est un insecte extrêmement
rare dans les collections, et vivant, à ce qu'il parait, dans les vieux troncs de chêne
aux environs de Constantinople et dans l'Asie mineure. Il offre un facies compléte-
ment exotique et, sans contredit, est l’un des plus remarquables insectes d'Europe.
J'ai dû la communication des deux sexes à l’obligeance de M. le comte de Mniszech.
Le genre Propomacrus n’a pas été séparé des Euchirus par la plupart des auteurs
et j'avoue qu’il en est extrêmement voisin. Toutefois, j'ai cru devoir me ranger à
l'avis de M. Lacordaire, car par son labre, la forme de ses pattes antérieures, la
structure si remarquable de son pronotum et la crête de ses jambes postérieures, le
P. bimucronatus me semble se distinguer suffisamment des Z'uchirus, tous de taille
bien plus grande et propres aux Indes Orientales.
(4) Suivant une note de M. von Heyden (Entomol, Zeit. Stettin, 1851, p. 240), l’on a observé chez
deux individus pris accouplés aux environs de Constantinople que l’exemplaire à pattes antérieures
longues jouait le rôle de femelle, tandis que l’autre jouait le rôle de mäle. Malgré cette observation, j'ai
cru, de même que les autres auteurs, devoir regarder comme les mâles les individus à pattes antérieures
allongées, car la supposition contraire est tellement en opposition avec tous les autres faits déjà connus
que, pas plus que M. Lacordaire, je ne puis me résoudre à y croire.
SCARABEIDES. 65
Groupe 9. RUTÉLITES.
Épistome plus ou moins développé en forme de chaperon, généralement distinc-
tement séparé du front par une suture transverse. Labre corné, ordinairement sail-
lant. Mandibules un peu triquêtres. Antennes insérées sous les côtés du front en
avant, variant de neuf à dix articles, à massue toujours de trois. Hanches antérieures
variables. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents normaux. Les
trois dernières paires de stigmates abdominaux fortement divergentes de dedans en
dehors. Crochets des tarses inégaux.
Les insectes de ce groupe ne $e distinguent essentiellement du groupe nombreux des
Mélolonthites que par la divergence notable des trois dernières paires de stigmates
abdominaux. Toutefois, ils offrent un ensemble de caractères un peu différent, car la
massue antennaire est toujours de trois articles, le labre libre et point soudé au cha-
peron, les crochets des tarses inégaux, avec l’externe, en général, fendu au sommet.
Leur facies se modifie plus ou moins notablement, mais, pour les européens, change
cependant assez peu; et, ceux-ci, rentrant presque tous dans le même groupe secon-
daire, se distinguent bien plus facilement des groupes secondaires des Mélolon-
thites.
Les divisions établies parmi les Rutélites reposent sur des caractères plus ou moins
importants, et souvent tout à fait propres, mais deux groupes seuls offrent des re-
présentants en Europe.
4. GROUPE SECONDAIRE DES ANOMALITES.
Labre très court. Mandibules simples sur leur bord externe. Antennes de neuf ar-
ticles, à massue médiocre. Élytres munies sur leur bord apical, ou même externe,
d'une fine bordure membraneuse. Tarses assez robustes, rigides, subcylindriques,
avec leur crochet externe, en général, fendu au sommet.
Je dois ajouter que, chez tous les genres d'Europe, les épimères mésothoraciques
sont normalement constituées, c’est-à-dire recouvertes par le bord des élytres. Dans
une série de genres exotiques, qui devrait peut-être former une division secon-
daire propre, les épimères mésothoraciques, au contraire, remontent le long du bord
des élytres, sans toutefois devenir visibles supérieurement.
Les Anomalites sont des insectes oblongs ou subovalaires, représentés dans nos
contrées par un certain nombre d'espèces de taille assez petite ou moyenne, qui se
partagent dans trois genres distincts.
G. 46. AnisopLiA Lep. Serv, (P1.18, fig. 86. À. crucifera Er.).
Lep. Serv., Encycl. méth., X, 374. — Muls., Hist.nat. Lamel., 484. — Erichs. Nat.
Ins. Deuts., IT, 632.
Corps subovalaire, très peu convexe en dessus. Tête à épistome en forme de groin,
prolongé et notablement rétréci en avant, puis brusquement dilaté et fortement ré-
fléchi au sommet. Labre caché sous le chaperon derrière sa partie relevée, entier.
Mandibules dilatées-arrondies en dehors vers le sommet, brusquement coudées en
dedans en une longue pointe horizontale un peu bifide au bout (fempestiva). Ma-
ITS 9
66 SCARAPÉIDES.
choires à lobe externe corné, muni de six longues dents recourbées aiguës, savoir,
une au sommet, deux opposées au milieu et trois transversales à la base ; l’interne
indistinct. Palpesmaxillaires médiocres, à troisième article un peu plus court que le
second, dernier bien plus grand, au moins aussi long que les deux précédents réunis,
subeylindrique, tronqué au sommet (PL. 48, fig. 86 bis. À. tempestiva Er.). Lèvre in-
férieure cornée, sans aucune trace de suture sur sa face inférieure pour séparer
les diverses parties, arrondie sur les côtés, resserrée avant le sommet, largement
échancrée antérieurement (PI. 48, fig. 86 er). Palpes labiaux insérés sur les côtés
mêmes de la lèvre inférieure, dans la sinuosité qu’elle présente en avant, à dernier
article oblong ou ovale-oblong, tronqué au bout, dirigé en dedans. Pronotum un
peu plus étroit que les élytres, finement rebordé à latbase et sur les côtés. Élytres à
fine bordure membraneuse variable, parfois très courte et visible seulement au som-
met. Pattes médiocres ; jambes antérieures bidentées au sommet extérieurement ;
les postérieures plus ou moins renflées ou épaissies dans leur milieu, offrant exté-
rieurement deux carènes ou lignes ciliées transverses ou obliques et plus ou moins
marquées. Tarses robustes, un peu comprimés, avec leurs quatre premiers articles
munis de fortes soies ou épines en dessous au sommet ; leurs crochets tous inégaux,
les antérieurs avec leur ongle externe un peu fendu en dedans vers l'extrémité. —
dYL50G; in igal 3073 ongle.
Les mâles se distinguent par leur massue antennaire un peu plus longue, leur lèvre
inférieure très densément velue, leurs pattes plus robustes, surtout les tarses, avec
leurs ongles antérieurs à crochet externe soit plus long, soit plus épais que chez les
femelles ; enfin leur corps un peu plus étroit. — Chez les femelles de la plupart des
espèces, les élytres offrent le long du bord externe, derrière l'épaule, un bourrelet
saillant plus ou moins marqué.
Les Anisoplia sont des insectes facilement reconnaissables à la forme de leur épi-
stome, velus inférieurement, quelquefois aussi en-dessus, et de couleur variable fré-
quemment dans la même espèce. On les trouve volant par les ardeurs du soleil au-
tour de plantes diverses, mais principalement des graminées et des céréales. Leurs
espèces, assez nombreuses, ont été subdivisées d’après la pubescence et la fine bordure
membraneuse des élytres.
“
G. 47. PuyLLoperTHA Steph. (PL. 48, fig. 87, P. campestris Latr.).
Stephens Hlustr. of Brit. Entom., HI, p. 223. — Mulsant, Hist. Natur. Lamell.,
495. — Erichson, Naturg. der Ins. Deuts., III, 627.
Corps subovalaire, très peu convexe en dessus. Tête à épistome en carré transverse
ou parfois semi-circulaire, simple, rebordé antérieurement, avec ses angles arron-
dis. Labre visible, échancré antérieurement, Mandibules dilatées arrondies en de-
hors, point coudées, à sommet obtus mais finement denticulé. Mâchoires comme
dans le genre précédent. Palpes maxillaires à dernier article obliquement et plus
largement tronqué au sommet. Lèvre inférieure à peu près comme chez les Aniso-
plia, mais tantôt oblongue et tantôt assez large, en général légèrement échancrée.
Palpes labiaux plus courts, à dernier article subovalaire, atténué au bout. Pronotum
un peu plus étroit que les élytres, finement rebordé à la base et sur les côtés. Élytres
avec leur fine bordure membraneuse occupant le sommet et la partie postérieure du
bord latéral. Pattes médiocres; jambes antérieures bidentées au sommet extérieure-
ment, les postérieures point renflées dans leur milieu , offrant extérieurement deux
SCARABÉIDES. 67
lignes de soies obliquement transverses. Tarses assez étroits, avec leurs quatre pre-
miers articles munis de soies épineuses en dessous au sommet; leurs crochets tous un
peu inégaux, les quatre antérieurs le plus souvent avec l’ongle externe fendu au som-
met, rarement tous ainsi constitués (1). — #2226v, feuille ; rés, je dévaste.
Les mäles se distinguent par leur massue antennaire plus longue, leurs pattes plus
robustes, notamment les tarses, avec leurs ongles antérieurs à crochet-externe dilaté,
bien plus robuste; enfin leur corps un peu plus étroit. Les femelles offrent, chez
quelques espèces, un tout petit bourrelet externe aux élytres comme chez les Ani-
soplia.
L'Europe possède seulement quelques espèces de ce genre. L’horticola se trouve
communément voltigeant le jour autour des arbres ; la campestris préfère les en-
droits sablonneux.
G. 48. ANOMALA Samouel (PI. 18, fig. 89. A. oblonga Fab.).
Samouel , Compend., 491. — Erichson, Naturg. Ins. Deuts., III, 616. — Eu-
chlora Mac Leay Hor., Entom., I, p. 147.— Latreille, Règne anim., édit. 2, IV,
p. 563. — Euchlora et Anomala, Muls., Col. France, Lemell., 475 et 482. — Rhom-
bonyx Hope, Col. Man. I, p. 106.
Corps ovalaire ou ovale-oblong, épais, notablement convexe. Tête à énistome trans-
verse ou en carré transverse, coupé carrément en avant ou légèrement sinué, arrondi
à ses angles antérieurs, un peu rebordé. Labre distinct, échancré antérieurement.
Mandibules arrondies en dehors, simplement courbées au sommet, où elles sont plus
ou moins dentées. Mächoires à peu près comme dans les deux genres précédents,
mais à crochets tantôt aigus, assez longs (oblonga), et tantôt courts et obtus (aurata).
Palpes maxillaires très médiocres, à troisième article un peu plus court que le
second, dernier bien plus grand, oblong. Lèvre inférieure cornée, sans aucune
suture sur sa face inférieure pour séparer les diverses parties, arrondie sur les
côtés, resserrée avant le sommet, largement impressionnée en avant et largement
mais assez faiblement échancrée (oblonga, pl. 18, fig. 89, a), ou longitudi-
nalement excavée et fortement échancrée au sommet (aurata, pl. 18, fig. 88, a).
Palpes labiaux insérés sur les bords latéraux de la lèvre inférieure, à dernier article
subovalaire, atténué au bout, dirigé en dedans, Pronotum s'appliquant postérieure-
ment exactement contre les élytres et le plus souvent à peu près ou presque de la
même largeur qu’elles, finement rebordé sur les côtés et parfois aussi à la base. Ély-
tres avec leur fine bordure membraneuse occupant le sommet et la majeure partie
du bord latéral. Les quatre pattes antérieures notablement moins fortes que les pos-
térieures, qui sont toujours robustes; jambes antérieures bidentées, les postérieures
comme chez les Anisoplia. Tarses plus ou moins robustes, à crochets variables. —
Jvoualoc, inégal.
Les mâles se distinguent par leur massue antennaire plus longue, le crochet in-
terne de leurs tarses antérieurs dilaté plus robuste, et parfois (aurata) leur colora-
tion.
On rapporte aujourd’hui aux Anomala, à tort ou à raison, un assez grand nombre
de genres ou sous-genres de divers auteurs, dont je ne puis m'occuper ici, car ils
(4) La P. arcuata Blanch., espèce de la Daourie, offre, à ce qu'il parait, au contraire, tous les cro-
chets des tarses simples; mais, suivant M. Blanchard lui-même, elle doit être séparée peut-être des
Phyllopertha.
68 SCARABÉIDES.
concernent des espèces exotiques. Parmi les espèces européennes, on n’a distingué
que deux coupes, adoptées comme des genres propres par quelques-uns, mais consi-
dérées comme de simples groupes par la plupart des autres (1), savoir :
Gr. 4. Rnowsonyx Hope (PI. 18, fig. 88, À. aurata Fabr. &). — Crochets des
tarses tous simples. — Ce groupe correspond au genre Anomala de M. Mulsant.
Gr. 2. AnomaLa Steph. (PI. 48, fig. 89, À. oblonga Fab. 4). — Crochet externe
des quatre tarses antérieurs fendu au sommet. — Ce groupe correspond au genre
Euchlora de M. Mulsant.
Les Anomala sont des insectes luisants, plus ou moins verts ou bleuâtres, dévo-
rant les feuilles des arbrisseaux autour desquels ils voltigent pendant le jour. Quel-
ques espèces toutefois, d'après l'observation de M. Perroud et la mienne, se plairaient
dans le sable dont ils ne sortiraient qu’à certaines heures pour se poser sur les gra-
minées ou voltiger alentour. +
k
9, GROUPE SECONDAIRE DES ANOPLOGNATHITES.
Labre grand, vertical ou même un peu infléchi, prolongé dans son milieu en avant
en une saillie notable qui passe sur le milieu de la bouche. Mandibules simples sur
leur bord externe. Antennes de dix articles, à massue médiocre. Tarses assez ro-
bustes, avec leur crochet externe variable.
L'Europe ne possède qu'un seul genre représentant ce groupe, et appartenant à la
sous-division des Adorétites, caractérisée par le manque de saillie mésosternale et
l'absence de bordure membraneuse aux élytres.
G. 49. ADnoreTus Casteln. (PI. 48, fig. 90. À. nigrifrons Stev.).
Casteln., Hist. Natur. Ins. Col., 2, p. 442. — Lacord., Gener. des Col., IN,
p. 380.— Gemmatis, Fisch., Entom. Russ., IT, p. 215. — Trigonostoma, Dej. Cat.
Corps plus ou moins ovale-oblong, légèrement ou peu convexe. Tête assez grande
et large, à épistome semi-circulaire, finement rebordé en avant, très distinctement
séparé du front. Labre grand , à saillie médiane très forte, un peu courbée en des-
sous, tronquée au sommet, finement crénelée sur ses bords ainsi que le labre. Man-
dibules larges, obtuses au sommet où elles sont un peu recourbées en dessous, con-
caves inférieurement. Mächoires à lobe externe assez robuste, corné, dirigé en de-
dans et un peu courbe, tridenté à l'extrémité; l’interne tout à fait indistinct. Palpes
maxillaires médiocres, mais plus longs que le lobe externe, à troisième article un
peu plus court que le second, dernier assez long, subfusiforme. Lèvre inférieure cor-
née, avec le menton en trapèze renversé, convexe ou même obtusément caréné sur
sa face externe, Languette distincte, un peu plus consistante, fortement défléchie,
très courte, large, profondément incisée dans son milieu en avant. Palpes labiaux in-
(4) Je m’accorde avec Erichson, M. Lacordaire, ete,, à réunir dans le même genre les deux groupes
en question. Je ne puis m’étendre sur les motifs, mais ferai simplement remarquer que dans les deux
types disséqués par moi, l’on trouve dans les organes buccaux quelques différences qui, d’après le sys-
tème de certains auteurs allemands, valideraient peut-être les deux genres, surtout si nous avions af-
faire à des Staphylinides, c’est-à-dire des espèces très difficiles à examiner. Je me borne à cette réflexion
en passant, ayant déjà insisté plusieurs fois sur ce sujet trop discuté.
SCARABÉIDES. 69
sérés sur les bords latéraux de la lèvre inférieure entre la languette et le menton, à
deuxième article assez long, obconique, dernier un peu ou à peine plus court, très
médiocre, subovalaire. Pronotum très court, transverse, s'appliquant exactement en
arrière contre les élytres, arrondi et très finement rebordé sur les côtés. Pattes médio-
crement robustes. Jambes antérieures tridentées, les autres obliquement bicarénées
sur leur tranche externe. Tarses à crochets très inégaux, l’externe un peu fendu au
sommet en dedans aux quatre antérieurs. — &dopnro:, incorruptible.
Les mâles se distinguent par leur massue antennaire plus longue.
Ce genre renferme un certain nombre d'espèces fauves ou d’un brun noirâtre, re-
vêtues en entier d’une très fine pubescence déprimée grisâtre, et répandues en
Afrique et en Asie. Toutefois, l'A. nigrifrons Sch., propre à la Russie méridionale,
vient représenter cette coupe en Europe.
Groupe 10. DYNASTITES.
Épistome le plus souvent plus ou moins rétréci ou acuminé en avant et générale-
ment point séparé du front par une suture. Labre caché sous le chaperon et membra-
neux ou parfois simplement avec son bord antérieur corné, un peu saillant. Man-
dibules déprimées, débordant en général l’épistome au moins en dehors. Antennes
insérées sous les côtés du front en avant, le plus souvent de dix articles, parfois de
neuf ou huit seulement , avec leur massue de trois, presque toujours oyalaire et sem-
blable dans les deux sexes. Hanches antérieures transverses, enfouies dans leurs
cavités cotyloïdes. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents nor-
maux. Les trois dernières paires de stigmates abdominaux fortement divergentes de
dedans en dehors. Crochets des tarses égaux, sauf les antérieurs d’un certain nombre
de mâles.
Les Dynastites offrent les trois dernières paires de stigmates abdominaux tout
comme chez les Rutélites, dont ils diffèrent par un certain nombre de caractères qui
malheureusement offrent des exceptions (du moins parmi les exotiques) pour la
plupart. Néanmoins les crochets de leurs tarses permettent de les distinguer assez
facilement, ainsi que la structure de l’épistome et du labre le plus souvent. Ce sont
généralement des insectes de taille plus ou moins grande, d'un facies particulier,
et se faisant fréquemment remarquer par les cornes ou saillies dont sont ar-
més les mâles sur la tête ou même aussi le pronotum. Leurs larves vivent dans le
bois vermoulu, le tan, le terreau, parmi les racines; leurs espèces sont crépuscu-
daires.
Le groupe des Dynastites renferme un grand nombre de genres dont quatre seule-
ment offrent des représentants en Europe, aussi je crois inutile d'établir des divi-
sions secondaires pour eux.
G. 50. GALIGNEMIS Casteln, (PI. 49, fig. 91. C. Latreillei Casteln.&).
Casteln., Mag. de z0ol., Ins. 4832, 7. — Mulsant, Col. de France, Lamell., p. 387.
— Calocnemis, Casteln. , Hist. natur. Col., II, p. 129. — Colorhinus, Er. in Wa-
gners reise in Algier, HI, p. 471.
Corps subovalaire, épais, convexe. Tête à épistome séparé du front par une ligne
élevée, déclive, comme rétus, transversalement subovalaire, entier, finement rebordé.
Mandibules légèrement saillantes en avant, mais nullement sur les côtés, un peu
70 SCARADÉIDES.
courbes, en pointe simple, peu aiguë ou même mousse. Mâchoires à lobe externe peu
développé, longuement pénicillé (ex Lacordaire). Palpes maxillaires médiocres, à
troisième article bien plus petit que le second, dernier grand, renflé à la base, atté-
nué au sommet. Menton plus long que large, rétréci en avant, arrondi au sommet ou
même un peu gibbeux. Languette toute petite, entière, placée en avant sur un plan
inférieur. Palpes labiaux à dernier article notablement allongé, oblongo-subeylin-
drique. Antennes courtes, de huit articles apparents seulement, avec leur massue
brièvement subovalaire, à articles graduellement un peu plus petits. Pronotum trans-
verse, largement et fortement lobé-arrondi dans le milieu de sa base, dilaté-arrondi
sur les côtés en avant. Élytres ciliées le long de leur bord apical. Pygidium très con-
vexe ou même gibbeux { ©), reployé en dessous au sommet. Prosternum muni d’une
forte saillie longuement velue en arrière des hanches. Pattes robustes; jambes anté-
rieures longuement bidentées en dehors au sommet, les postérieures très fortement
élargies vers l'extrémité, rugueuses sur leur face externe de plus obscurément caré-
née , largement et obliquement coupées au sommet; cuisses de la même paire
énormes, très renflées. Tarses postérieures subcomprimés, à premier article triangu-
laire. — 2), belle; yv4un, jambe.
Le mâle se distingue par son pronotum muni d’un petit tubercule aigu au milieu
en avant et faiblement déprimé derrière celui-ci. La femelle est visiblement plus large
que le mâle, offre son pronotum égal et son pygidium gibbeux.
Le C. Latreillei, seule espèce connue de ce genre, est un bel insecte encore très
rare dans les collections et propre à l'Algérie, l'Espagne et le midi de la France, où
MM. Raymond et Delarouzée viennent d'en trouver récemment un certain nombre
d'exemplaires. Il est propre au littoral surtout méditerranéen et vole au crépuscule.
Ce genre, placé par divers auteurs auprès des Pachypus, appartient bien certaine-
ment, par la position des stigmates abdominaux, ses ongles simples et égaux, etc.,
au groupe des Dynastites, dans lequel on s'accorde à le ranger aujourd'hui. Toute-
fois, on ne peut disconvenir qu'il n'offre certaines affinités avec les Pachypus, et sa
bouche surtout m'a paru offrir une notable analogie avec celle de ces derniers. Mal-
heureusement je n'ai pu l'examiner convenablement, ne pouvant effectuer de dissec-
tions.
G. 51. Pexropon Hope (PI. 49, fig. 92. P. puncticollis Burm.).
Hope, Coleopt. Manual., I, p. 92. — Mulsant, Col. de France, Lamell., p. 382. —
Erichson, Naturg. der. Ins. Deuts., IE, 574.
Corps subovalaire, épais, convexe. Tête à épistome rétréci en avant, subtriangu-
laire et généralement plus ou moins bidenté au sommet, avec une fine ligne trans-
verse le séparant du front, ligne munie tantôt d’un et tantôt de deux petits tuber-
cules médians. Mandibules débordant un peu l’épistome latéralement, courtes mais
larges, tridentées extérieurement, avec la dent apicale mousse ou obtuse. Màchoires à
lobe externe assez long et un peu étroit, terminé par cinq dents plus ou moins dis-
tinctes; l’interne tout à fait indistinct. Palpes maxillaires à deuxième article allongé,
troisième beaucoup plus court, dernier notablement plus long que le second, oblong
(PL. 49, fig. 92 bis. P. punctatus Villers). Lèvre inférieure cornée, sans aucune suture
sur sa face inférieure pour séparer les diverses parties, bien plus longue que large,
graduellement rétrécie en avant à partir du milieu, un peu dilatée de nouveau au
sommet, où elle est faiblement arrondie mais offre une très faible et très étroite
échancrure médiane, impressionnée antérieurement. Palpes labiaux insérés sur ses
SCARABÉIDES. 7
bords latéraux, à deuxièmesarticle visiblement plus court que le premier, dernier
grand, épais, oblong, bien plus long que les précédents réunis (PI. 49, fig. 92 £er.
P. punctatus Nillers). Antennes courtes, de dix articles distincts, avec leur massue
ovalaire. Pronotum égal, un peu transverse, arrondi sur les côtés et à ses angles pos-
térieurs, plus étroit au sommet. Pygidium plus large que long, très déclive, convexe.
Prosternum muni d’une forte saillie perpendiculaire, longuement ciliée en arrière
des hanches. Pattes robustes. Jambes antérieures avec trois fortes dents suivies de
crénelures obtuses variables ; les postérieures tronquées au sommet, munies sur leur
face externe de deux crêtes ciliées obliques. Tarses postérieurs à premier article
subcomprimé, triangulaire, — re, Cinq; 6), dent.
Les Pentodon sont remarquables par leur tête et leur pronotum semblables dans
les deux sexes, ce qui annule ou à peu près les caractères sexuels extérieurs. Ils of-
frent sur le milieu de leur propygidium des petits points élevés transverses, ou fines
rides, parfois disposés en deux larges rangées, contre lesquels frotte le sommet des
élytres pour produire la stridulation.
Un très petit nombre d'espèces européennes, offrant leurs crochets des tarses anté-
rieurs simples chez les deux sexes, composent ce genre, avec quelques espèces afri-
caines dont les tarses antérieurs, d’après Erichson, sont épaissis vers le sommet et
offrent des ongles inégaux. On trouve les Pentodon, principalement dans le midi de
l’Europe, errant le long des chemins, parfois sous les bouses ou volant au crépus-
cule.
G. 52. PayLLoGnarTaus Esch. (?1. 49, fig. 93 et 94. P. silenus Fabr. «x % ).
Eschscholtz, Bull. Mose., 1830, 65. — Mulsant, Col. de France, Lamell., 378.
Corps subovalaire, épais, convexe. Tête à épistome rétréci en avant, un peu ré-
fléchi au sommet, avec une sorte de ligne subanguleuse transverse, mais parfois peu
marquée, le séparant du front, ligne munie chez les mâles d’une corne redressée.
Mandibules débordant un peu l’épistome latéralement, assez courtes mais larges, ar-
rondies extérieurement, obtuses ou mème un peu tronquées au sommet. Mächoires à
lobe externe assez étroit, obliquement coupé au sommet, mutique, longuement
velu de toutes parts, mais principalement vers l’extrémité; l’interne tout à fait indis-
tinct. Palpes maxillaires à deuxième article un peu obconique, troisième à peine plus
court, dernier à peu près aussi long que les deux précédents réunis, oblong, excavé
sur sa face supérieure (PI. 19, fig. 94, a). Menton (1) corné, notablement plus long que
(4) J'ai déjà parlé plusieurs fois de l’organisation de la lèvre inférieure des Scarabéides, et notamment
des Scarabéides pleurostictes. Dans tous les genres précédents, l’organisation de la lèvre inférieure
pouvait se rapporter au type mentionné pour le groupe des Mélolonthites propres. [ci nous trouvons une
modification assez différente pour exiger une nouvelle explication. En effet, dans le genre Phyllognathus
on pourrait croire tout d’abord que la lèvre inférieure offre une modification semblable à celle des Mélo-
lonthites propres, mais en l’examinant avec soin on peut remarquer que non-seulement il n’existe aucune
trace de suture sur la face inférieure, mais de plus que les palpes labiaux s'insèrent fort au-dessous des bords
du menton. Pour moi, dès lors, toute la plaque cornée extérieure constitue le menton normal, la plaque
cornée que l’on voit supérieurement en avant représente la languette intimement soudée avec le menton
mais seulement face à face; enfin, l’on distingue assez bien de chaque côté de la base de la languette
les supports des palpes cornés et soudés, il est vrai, avec la languette et les bords réfléchis du menton.
Dans le genre Oryctes la modification de la lèvre inférieure est à peu près semblable, quoique un peu
moins tranchée ; mais chez les Pentodon elle est devenue si légèrement marquée que l’on croirait avoir
affaire au typeoffert par les Mélolonthites propres, si l’on n'était mis sur la voie par les deux genres
voisins. Aussi Erichson a-t-il commis une erreur assez grave en donnant la languette des Pentodon
72 SCARABÉIDES.
large, graduellement rétréci dans ses deux tiers antérieurs, arrondi au sommet, den-
sément velu. Languette cornée, placée sous la partie antérieure du menton avec ia-
quelle elle se confond en entier. Palpes labiaux courts, insérés sur les côtés de la lan-
guette, sous le menton, avec leurs deux premiers articles ne dépassant nullement
celui-ci, le dernier grand, épais, ovale-oblong, atténué au sommet, largement excavé
en dessus (PI. 19, fig. 94, 6). Antennes courtes, de dix articles distincts, avec leur
massue ovale-oblongue. Pronotum un peu transverse, plus ou moins arrondi sur les
côtés, avec ses angles postérieurs également un peu arrondis, égal chez les femelles,
fortement excavé dans son milieu chez les mâles. Pygidium plus large que long, très
déclive ou perpendiculaire, convexe. Prosternum muni d’une saillie perpendiculaire
médiocre, velue en arrière des hanches. Pattes robustes. Jambes antérieures triden-
tées; les postérieures munies sur leur face externe de deux crêtes ciliées très obliques,
brusquement dilatées au sommet, tronquées, mais finement et obsolétement feston-
nées. Tarses postérieurs à premier article comprimé, triangulaire. Ongles des tarses
antérieurs très inégaux chez les mâles,'avec le plus fort brusquement et très fortement
coudé en dedans. — who, feuille ; y»4905, mâchoire.
Le P. silenus, type de ce genre, est une espèce propre à l’Europe méridionale, que
l’on trouve volant le soir le long des chemins, autour des fumiers, etc.
C’est sur elle que j’ai basé les caractères du genre, faisant abstraction entière des
diverses espèces exotiques connues, lesquelles offrent parfois des particularités remar-
quables dont je ne puis tenir compte ici, ne voulant en aucune façon encourir de
responsabilité à leur sujet. Quoique les caractères de ce genre ne soient pas des plus
importants, toutefois comme Erichson, M. Mulsant, M. Lacordaire, etc., l’ont admis, je
crois devoir le conserver. Il offre quelques différences avec le suivant dans ses organes
buccaux, la conformation de sa tête, celle de ses pattes postérieures, etc., et de plus
n'offre sur le propygidium qu’une ponctuation normale et point de disposition par-
ticulière pour la stridulation; enfin chez lui la partie basilaire des plantules est courte
et terminée par quelques soies, tandis qu’elle est longue et terminée par des soies
plus denses chezles Oryctes.
G. 53. ORYCTES Ill. (PI. 49, fig. 95. O. grypus Ill. &).
Illiger die Kaf. Preuss., p. 411. — Mulsant, Col. de France, Lamell., p. 373. —
Erichson Naturg., IL, p. 569.
Corps oblong, épais, convexe. Tête à épistome très rétréci en avant, tronqué ou
un peu échancré au bout et légèrement redressé (du moins chez toutes les espèces
d'Europe) ; avec une corne arquée chez les mâles ou un tubercule plus ou moins aigu
chez les femelles. Mandibules débordant un peu l’épistome latéralement, assez courtes,
pas très larges, subparallèles, densément velues en dehors, arrondies au sommet.
Mâchoires à lobe externe arrondi en dehors, très obliquement coupé ensuite, muti-
que, longuement velu sur sa face supérieure et principalement vers l'extrémité en
dehors, glabre sur sa face inférieure ; l'interne indistinct, soudé avec la tige qui vient
s’accoler contre la base du précédent. Palpes maxillaires à deuxième article obco-
comme distinctement séparée du menton par une suture. Il existe en effet, il est vrai, en avant du
menton, chez ces insectes, une impression ou excavation, mais pas la moindre trace de suture transverse.
Toutes ces modifications, fort curieuses à étudier, ont été méconnues jusqu'ici. C’est pourquoi, vu
l'importance extrême et peut-être exagérée que l’on accorde aujourd’hui à la lèvre inférieure des Coléo-
ptères, j'ai eru devoir insister à plusieurs reprises sur ce sujet.
SCARABÉIDES. 73
nique, assez long, troisième bien plus court, dernier de nouveau un peu plus long que
le second, oblong, avec unesfaible dépression sur sa face supérieure. Menton corné,
un peu convexe, plus long que large, fortement rétréci en avant, entier, presque un
peu acuminé. Languette assez petite, placée sous la partie antérieure du menton,
avec laquelle elle se confond en entier. Palpes labiaux courts, insérés sur les côtés de
la languette sous les bords du menton, débordés par les deux premiers articles; le
dernier, grand, oblong, point excavé. Antennes courtes, de dix articles distincts, avec
leur massue ovale-oblongue. Pronotum arrondi sur les côtés, avec ses angles posté-
rieurs obtus ou un peu arrondis, présentant en avant, chez les mâles, une large exca-
vation qui le rend comme rétus et dont le bord postérieur est plus ou moins élevé et
diversement saillant, offrant une excavation bien plus petite ou une simple impres-
sion chez les femelles ou parfois même égal. Pygidium bien plus large que lang, très
convexe() ou même un peu gibbeux (4). Prosternum muni d'une forte saillie
perpendiculaire, longuement velue au sommet, en arrière des hanches. Pattes très
robustes. Jambes antérieures tridentées (parfois quadridentées chez certains exoti-
ques); les postérieures munies sur leur face externe de deux crètes ciliées très
obliques, brusquement dilatées et sinuées-dentées au sommet. Tarses postérieurs à
premier article indistinctement comprimé, avec son angle supérieur externe prolongé
en épine. — épüzrn:, Qui Creuse.
L'Europe ne possède que deux espèces de ce genre. Elles se font remarquer par
leur grande taille et présentent sur le milieu de la base du propygidium de très fines
rides transverses servant à produire la stridulation. On les trouve dans le tan, dans
les couches des jardins et au pied de divers arbres où ils vivent à l’état de larve.
On a même accusé le Grypus d'être nuisible aux oliviers, aux luzernes, etc.
Groupe 11. CÉTONITES.
Epistome point séparé du front ou du moins très indistinctement. Labre mem-
braneux, caché sous l’épistome. Mandibules déprimées, largement membraneuses
intérieurement, également cachées sous l’épistome. Antennes insérées dans une in-
cision latérale au-devant des yeux, de dix articles, avec leur massue de trois et le plus
souvent semblable dans les deux sexes. Hanches antérieures plus ou moins coniques,
saillantes. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents normaux. Les
trois dernières paires de stigmates abdominaux fortement divergentes de dedans en
dehors. Crochets des tarses égaux, sauf parfois les antérieurs chez quelques mâles.
Les Cétonites sont des insectes revêtus le plus souvent de couleurs brillantes, géné-
ralement déprimés en dessus et offrant un facies particulier qui d'habitude permet
de les distinguer facilement. Ils s’éloignent des Rutélites par leur labre membraneux
et caché, les crochets de leurs tarses égaux, et des Dynastites par leurs mandibules,
leurs hanches antérieures et généralement aussi Ja forme de leur épistome. L'insertion
de leurs antennes est assez remarquable.
Leurs espèces sont très nombreuses, quoique l’Europe en possède un assez petit
nombre, et l'on s'accorde à les diviser en deux groupes secondaires distincts.
À. GROUPE SECONDAIRE DES CÉTONITES PROPRES.
Élytres plus ou moins fortement sinuées ou échancrées latéralement près de la
base. Épimères mésothoraciques visibles supérieurement, faisant saillie entre les
ul. 10
14 SCARAHÉIDES.
épaules et le prothorax. Écusson plus ou moins grand, en triangle plus long que
large. Prothorax s'appliquant exactement contre la hase des élytres. Mésosternum le
plus souvent saillant en avant.
Je réunirai dans un même genre, sous le nom de Cetonia, les espèces peu nom-
breuses qui rentrent, quant à l'Europe, dans ce groupe secondaire. Toutefois je par-
tagerai les Cetonia en plusieurs groupes ou sous-genres dont je donnerai avec soin
les divers caractères. De cette manière chacun sera libre d'adopter un genre unique,
ou de regarder les groupes comme des genres propres. Cette dernière opinion pour-
rait parfaitement se défendre, du moins pour quelques-unes des divisions en ques-
tion. Le motif principal qui m'a déterminé, après une assez longue hésitation, à
n’adopter qu’une seule coupe, avec des divisions secondaires cependant, est tiré de
ce fait incontestable que l’on ne sait pas encore au juste aujourd’hui quels sont, chez
les Cétonites propres, les caractères qui doivent l'emporter pour l'établissement des
genres. En effet, l’un, Érichson par exemple, prend pour base le lobe externe des
mächoires crochu ou mutique, et par suite sépare les Oxythyrea, mais réunit les
Epicometis aux Cetonia, mais l'on s’accorde aujourd'hui à regarder les modifications
des mâchoires de ces insectes comme peu importantes et sujettes à des variations
dans le même genre; l’autre, M. Lacordaire par exemple, invoque la forme de l'é-
pistome, et, suivant ce principe, réunit les Epicometis non aux Cetonia, mais bien
aux Oxythyrea. Divers auteurs enfin admettent toutes les coupes comme distinctes,
allant évidemment trop loin. M. Schaum (Annales Soc. Entom. France, 1849, p. 265.)
ajoute, après avoir adopté à peu près toutes les nombreuses coupes de M. Burmeister :
« En général, il me semble qu'on a trop multiplié le nombre des genres dans ce
groupe; il vaudrait mieux regarder les genres. . . . Epicometis, Æthiessa, Ce-
tonia, . . . . comme simples divisions du seul genre Cetonia. » Il me parait donc
bien préférable, ayant à m'occuper seulement de quelques groupes, de laisser à l’au-
teur qui entreprendra de nouveau l'étude des nombreuses Cétonites tant européen-
nes qu'exotiques, le soin de faire prévaloir des genres bien caractérisés, s’il y a lieu
toutefois.
G. 54.CETONIA Fabr. (PI. 24, fig., 401. C. speciosissima Scop.).
Fabr. Syst. Ent., p. 42. — Mulsant, Col. de France, Lamell., p. 546. —Érichson,
Naturg. IL, p. 503. — Æthiessa Burm. Handb. Ent., IX, p. 405. — Epicometis
Burm., loc. cif., p. 434. — Tropinota Muls., Loc. cit., p. 575. — Heterocnemis
Albers, Ent. Zeit. Stettin, 1852, p. 46. — Oxythyrea Mulsant, Loc. cit. 572. — Leu-
cocelis Burm. Hand, Ent., IL, p.424.
Corps plus ou moins ovalaire et plus ou moins déprimé supérieurement. Mandi-
bules courtes, avec leur partie cornée droite, dépassant visiblement-la partie mem-
braneuse, aplatie, tantôt en pointe un peu obtuse (Cetonia) et tantôt très aiguë
(Oxythyrea). Màächoires à lobe externe corné, assez court, en général plus ou moins
obliquement coupé à l'extrémité extérieurement et garni d’une longue pubescence
très serrée qui le rend fortement pénicillé ; l'interne distinct, placé à la base du pré-
cédent le long de la tige, densément mais assez brièvement cilié au sommet et in-
térieurement, tantôt mutique à l'extrémité (Aurata, Affinis, Stictica, ete.), et tantôt
muni d'un crochet corné, qui chez les uns (Metallicu) demeure caché au milieu des
cils sansles dépasser, et chez les autres (Speciosissima, PI. 21, fig, 404 a) fait saillie
au delà des cils. Palpes maxillaires à premier article très petit, deuxième et troi-
SCARAPÉIDES. 75
sième légèrement ou à peine inégaux, dernier au moins aussi long (Cetonia) ou plus
long (Oxythyrea) que les trofs précédents réunis, faiblement fusiforme ou subcylin-
drique, offrant une petite excavation vers le milieu ou la base de sa partie dorsale.
Menton corné, un peu plus long que large, plus ou moins resserré dans sa partie
médiane, divisé au sommet par une large incision en deux courts lobes divergents
arrondis au bout (1). Languette masquée par le menton contre la face inférieure du-
quel elle vient s'accoler et se souder en entier, fortement divisée en deux lobes, den-
sément velue intérieurement et débordant plus ou moins le menton sur les côtés
seulement. Palpes labiaux insérés et même reçus en majeure partie dans la fossette
latérale forméeentre le menton et les bords saillants de la languette ; avec leurs deux
premiers articles courts, le dernier grand, oblong (PI. 20, fig. 100 £er et 49 C. affinis)
Antennes courtes, leur massue ovale-oblongue, semblable dans les deux sexes. Pro-
notum en général trapézoïdal. Mésosternum formant entre les hanches intermédiaires
une saillie courte, plus ou moins élargie au sommet. Pattes assez robustes; jambes
intermédiaires plus courtes que les postérieures, offrant ainsi que ces dernières, sur
leur tranche dorsale, une petite crête transverse ou une dent ciliée intérieurement.—
Étymologie inconnue.
Les deux sexes sont en ne extérieurement peu distincts, toutefois les mâles
ont les tarses un peu plus étroits, et chez diverses espèces on trouve des différences
sexuelles particulières.
Gr. 4. Oxyravrea Muls. (PI. 20, fig. 96. C. cinctella Burm.). — Corps glabre supé-
rieurement ou plus rarement assez brièvement et finement velu (Sricéica). Épistome
un peu allongé, légèrement rétréci en avant, sinué ou échancré au sommet. Lobe
externe des mâchoires simplement coupé en oblique à l'extrémité extérieurement,
avec son angle interne point prolongé en forme de dent aiguë ou de crochet (PI. 20,
96 a). Pronotum arrondi postérieurement, mais tronqué au-dessus de l’écusson.
Celui-ci en pointe très aiguë. Saillie mésosternale très courte. Jambes antérieures
bidentées extérieurement. Tarses grêles, filiformes, au moins aussi longs que les
jambes ou même plus longs.
Les Oxythyreu (Leucocelis Burm.) sont de petite taille, plus ou moins tachées de
blanc crétacé ou jaunâtre. Leurs mäles ont l'abdomen longitudinalement impres-
sionné ou déprimé en dessous.
Gr. 2. Hererocnemis Albers (PI. 20, fig. 97. C. græca Brullé). — Corps entiè-
rement velu. Épistome allongé, suboblong, point sinué au sommet. Lobe externe des
mächoires comme chez les Oxythyrea. Pronotum simplement arrondi à la base.
Écusson en pointe mousse. Saillie mésosternale fortement resserrée entre les hanches,
courte, sillonnée-échancrée. Jambes antérieures bidentées chez les mâles et obtu-
sément tridentées chez les femelles, armées d’un éperon apical unique. Tarses assez
forts, au moins aussi longs que les jambes, les postérieurs légèrement comprimés, un
peu dilatés en dedans, longuement ciliés en dehors,
Ce groupe me parait mériter d'être conservé, car il est remarquable par l’éperon
(4) Dans une note précédente (p. 71), j'ai expliqué la modification particulière offerte par la lèvre
inférieure des Phyllognatus. Chez les Cetonia cet organe présente une modification analogue et même
plus facile à comprendre à cause de la division de la languette en deux lobes ciliés. Je dois ajouter que
chez les uns et les autres de ces insectes on trouve les paraglosses en arrière ou à la base de la lan-
guette, comme cela arrive fréquemment chez les Scarabéides. Les fossettes qu'Érichson nomme fos-
settes palpales sont tout simplement dues à la saillie des bords de la languette qui se détachent du
menton,
76 SCARABÉIDES.
unique des jambes postérieures, tandis que dans tous les autres groupes on en
trouve deux, par la conformation des tarses postérieurs des mâles, etc. L'espèce sur
laquelle il est basé offre un facies intermédiaire entre celui des Oxythyrea et des
Epicometis, de même qu'elle forme le passage entre eux par ses jambes anté-
rieures.
Gr. 3. Evrcomeris Burm. (PI. 20, fig., 98. C. squalida Lin.). — Corps densément
etlonguement veluen entier. Épistome assez large, toutefois au moins aussilong, légère-
ment rétréci en avant, largement échancré au sommet, avec ses angles antérieurs
saillants ou même dentiformes. Lobe externe des mâchoires avec son angle su-
périeur interne prolongé et säillant en forme de crochet, Pronotum arrondi posté-
rieurement mais légèrement échancré au-dessus de l'écusson, longitudinalement ca-
réné dans son milieu. Saillie mésosternale très courte, Jambes antérieures tridentées
extérieurement. Tarses assez étroits, cylindriques, au moins aussi longs que les
jambes.
Les Epicometis (Tropinota (1) Muls.) sont de petite taille, de forme un peu plus
large que les Oxythyrea et présentent des taches blanchâtres comme ces dernières,
mais toutefois moins nombreuses.
Gr. 4. ÆrmessA Burm. (PI. 20, fig. 99. C. floralis. Fabr. var.). — Corps glabre
supérieurement. Épistome comme chez les Cetonia. Lobe externe des mâchoires
mutique, augmenté d’une grande lame subarrondie et densément, mais pas très lon-
guement ciliée dans tout son pourtour (2). Pronotum arrondi postérieurement, entier
ou faiblement sinué au-lessus de l'écusson, Saillie mésosternale bien marquée. Jam-
bes et tarses comme chez les Cetonia.
Les espèces de ce groupe se font remarquer par leur pronotum un peu plus long
que chez les Cetonia et plus parallèle sur les côtés. Elles sont noires, plus ou moins
tachées en général de blanchâtre.
Gr. 5. CeroniA Fabr. (PI. 20, fig. 100. C. trojana G. et P.).— Corps glabrele plus
souvent supérieurement ou finement et faiblement pubescent. Épistome carré, sub-
parallèle, tronqué ou sinué en avant. Lobe externe des mâchoires avec son angle su-
périeur interne prolongé en dedans et le plus souvent saillant en forme de crochet (3)
(PI. 20, fig. 100 bis. C. affinis). Pronotum distinctement trisinué à la base, avec la
sinuosité ou échancrure médiane placée au-dessus de l’écusson. Saillie mésosternale
bien marquée. Jambes antérieures tridentées extérieurement. Tarses médiocrement
grêles et généralement peu allongés.
Ce groupe renferme le plus grand nombre des espèces européennes et celles de
plus grande taille et de plus riche couleur.
(1) Ce nom a déjà été employé par M. Serville pour des Orthoptères avec la désinence masculine.
(2) La modification du lobe externe des mâchoires des Æthiessa est très curieuse et me paraît assez
importante. En effet, en examinant ce lobe avec soin l'on voit qu’une ligne oblique transverse le divise
en deux parties, dont la basilaire plus petite est exactement conformée comme dans les groupes voisins
avec son angle supéri ur interne en forme de dent aiguë, mais point saillante ; la seconde remplace en
partie le long faisceau de poils
(3) Le lobe externe des C’{onia proprement dites est tantôt terminé par un crochet bien marqué et
alors notablement différent de celui des Oxythyrea et tantôt simplement prolongé en pointe. Dans la
C, aurala, par exemple, il est en pointe simple et nullement saillante en dedans, car cette dernière est
revêtue en entier supérieurement par des poils serrés. Dans ce cas, ce lobe me paraît différer très peu
de celui des Oxythyrea chez lesquelles il est également en pointe, mais moins aiguë et moins longue.
J'ai déjà parlé des variations du lube interne. On voit donc que dans le genre Cetoniales modiñcations
des mächoires n'ont pas une bien grande valeur.
SCARADÉIDES. 17
On trouve les diverses espèces de ce genre sur les fleurs, les plaies des arbres, etc.
Elles aiment à voler par des fortes chaleurs et l’on sait que dans l’acte du vol leurs
élytres ne s’entr'ouvrent qu'à moitié pour laisser glisser les ailes de chaque côté.
2. (GROUPE SECONDAIRE DES TRICHNTES.
Élytres point sinuées ni échancrées latéralement près de la base. Épimères méso-
thoraciques point ou très peu visibles supérieurement, ne faisant point saillie entre
les épaules et le prothorax. Écusson le plus souvent subcordiforme, rarement en
triangle allongé. Prothorax ordinairement moins exactement appliqué contre la
base des élytres. Mésosternum en général point saillant en avant.
Contrairement aux espèces du groupe précédent, celles-ci forment plusieurs genres
bien tranchésque M. Mulsant a même à tort divisés en deux groupes, car, comme
l'a dit Érichson, leur valeur est loin d’être la même que celle des deux grandes cou-
pes généralement adoptées.
G. 55. OsmonerMa Lepell. Serv. (PI. 44, fig. 109, ©. eremita Scop.).
Lepell! Serv., Encyel. Meth. X, p. 702. — Mulsant Col. de France, Lamell.,
p. 526. — Erichson Naturg. der. Ins. Deuts., ILE, p. 579. — Trichii Gymnodi, Kirby
Zool. journ., HI, p. 457.
Corps très déprimé supérieurement. Tête à épistome presque carré, largement
mais légèrement ärrondi en avant, subégal chez les femelles, excavé chez les mâles,
ainsi que le front, avec un tubercule latéral au-dessus des cavités antennaires. Man-
dibules courtes, avec leur partie cornée droite, en pointe simple au sommet, dépas-
sant légèrement la partie membraneuse. Màchoires à lobe externe corné, assez petit,
trèsobliquement coupé extérieurement, triangulaire, terminé en pointe aiguë un peu
saillante, garni sur toute sa partie dorsale de longs poils très serrés ; l’interne accolé
contre la tige, corné, terminé par un fort crochet aigu, entièrement mais assez briè-
vement velu. Palpes maxillaires robustes, mais courts, à premier article très petit,
deuxième et troisième subégaux, dernier long, suboblong, longitudinalement sillonné
sur sa face supérieure (eremita). Menton en carré long, entier, excavé à sa base, un
peu rétréci vers le sommet. Languette cornée (1), accolée contre la partie antérieure
du menton, fortement incisée en deux lobes arrondis, légèrement saillants en avant.
Palpes labiaux insérés sur les côtés entre le menton et la languette, à premier article
petit et caché, deuxième assez petit mais saillant, dernier grand, allongé, oblong,
longitudinalement sillonné sur sa face supérieure. Antennes très courtes, mais ro-
bustes. Pronotum médiocre, bien plus étroit que les élytres, bisinué à la base, sil-
lonné dans son milieu, avec deux petits tubercules antérieurs un peu plus marqués
chez les mâles. Écusson grand, en triangle rectiligne long et aigu. Élytres larges,
(4) La lèvre inférieure des Osmoderma et genres voisins offre une modification analogue à celles des
Phyllognathus et Cetonia, à propos desquelles j'ai donné deux notes explicatives (p. 71 et 75). Maisici
il est encore plus facile de reconnaitre les diverses parties, car elles sont pour ainsi dire normales, la
lauguette se détachant très bien du menton quoique soudée par son centre, et nous avons une série
progressive de modifications de plus en plus profondes en remontant de la lèvre inférieure des Osmo-
derma à celle des Phyllognathus. Aussi, malgré mon respect et mon admiration pour Erichson, ne
puis-je m'empêcher d'exprimer ici combien je suis surpris de la manière défectueuse dont il parait avoir
compris ici toutes ces parties.
æS SCARAPEIDES.
19
subparallèles. Mésosternum sans aucune saillie antérieure, postérieurement très-
étroit entre les hanches intermédiaires. Hanches postérieures subcontiguës. Jambes
antérieures tridentées extérieurement, les postérieures avec deux dents aiguës sur
leur tranche externe. Tarses robustes, les postérieurs un peu plus courts que les
jambes. — 55un, odeur; déoux, peau.
Les mâles se distinguent non-seulement par leur tête comme nous l’avons men-
tionné, mais encore par leur pygidium fortement convexe au sommet, leurs pattes
un peu plus robustes et leurs tarses antérieurs offrant leurs deux ou trois articles in-
termédiaires prolongés en pointe inférieurement au sommet, et leurs ongles plus
fortement recourbés (eremita).
L'O. eremita, seule espèce d'Europe connue de ce genre, est un insecte de grande
taille, d'un brun métallique et exhalant, dit-on, une forte odeur de cuir de Russie. On
la trouve dans les vieux troncs cariés et notamment ceux des saules et des hôtres,
dans lesquels se développe sa larve.
G. 56. Gnortmus Lepell. Serv. (PI. 24, fig. 103. G. variabilis Lin.).
Lepell. et Serv. Encycl. Meth., X,p. 702.— Mulsant Col. de France Lamell., p. 529.
— Erichson Naturg., IT, p. 582. — Trichii aleurosticti Kirby, Zool. Journ., I,
p. 457. — Aleurostictus Curtis, Brit. Entom., VI, pl. 286.
Corps déprimé supérieurement. Tête à épistome carré, sinué antérieurement et
de plus rebordé mais faiblement chez les femelles. Mandibules courtes, avec leur
partie cornée à peu près droite, en pointe simple au sommet, dépassant fortement
leur partie membraneuse. Mächoires à lobe externe corné, oblong, dirigé en dedans,
revêtu de toutes parts d’une longue pubescence serrée et par suite fortement péni-
cillé; l’interne à peu près comme dans le genre précédent, mais obtus au sommet,
mutique. Palpes maxillaires courts, à premier article petit, deuxième et troisième
subégaux, dernier long, oblongo-subeylindrique, tronqué au sommet, avec une petite
excavation vers la base de sa face supérieure. Menton pas plus long que large, rétréci
vers la base, distinctement incisé au sommet, subcordiforme. Languette comme dans
legenre précédent, mais plus largement incisée et plus intimement accolée contre le
menton. Palpes labiaux insérés sur les côtés dans une petite fossette entre le menton
et la languette, avec ses deux premiers articles subégaux et tous deux saillants, dernier
plus épais mais pas très long, subovalaire,tronqué au sommet.Antennes courtes. Pro-
notum médiocre, plus étroit que les élytres, bisinué à la base, avec un très faible sillon
dans son milieu, distinctement rétréci vers le sommet. Écusson court, subcordi-
forme. Elytres larges, assez courtes, légèrement arrondies sur les côtés. Mésosternum
sans aucune saillie antérieure, moins étroit entre les hanches que chez les Osmo-
derma. Hanches postérieures subcontiguës ou très rapprochées. Jambes antérieures
bidentées extérieurement, les postérieures avec une faible crête ou petite dent sur
leur tranche externe. Tarses assez étroits, leurs articles munis chacun d’un faisceau
de poils au sommet en dessous ; les postérieurs au moins aussi longs que les jambes.
— opt: remarquable.
Les mâles se distinguent non-seulement par leur épistome plus rebordé antérieure-
ment, mais encore leurs jambes intermédiaires fortement courbées à la base et nota-
blément dilatées vers le sommet; leurs tarses plus étroits et un peu plus longs;
leur abdomen longitudinalement sillonné en dessous et leur pygidium fortement
convexe.
SCARABÉIDES. 79
Les femelles se font remarquer par leur pygidium plus ou moins sillonné au som-
met et par suite un peu bitüberculé,
Les Gnorimus sont très peu nombreux, toujours glabres supérieurement comme
les Osmoderma, et se trouvent sur les fleurs, les plaies des arbres ou dans les troncs
de ces derniers.
G. 57. TriCHIUS Fab. (PI. 21, fig. 104. T. abdominalis Menetr.).
Fabr. Syst. Entom., p. 40.— Mulsant, Col. de France, Lamell., p.535.— Erichson
Nature, JE, p. 585. — Trichii legitimi et Trichini, Kirby, Zool. Journ., IIL., 156.
Corps épais, un peu déprimé supérieurement. Tête à épistome en général un peu
plus long que large , subparallèle ou un peu rétréci en avant, sinué ou échancré au
sommet. Mandibules avec leur partie cornée longue, étroite, en forme de lancette
aiguë dépassant largement leur partie membraneuse. Màchoires à lobe externe corné,
étroit, très obliquement coupé extérieurement, garni sur sa partie dorsale et au
sommet de longs poils très serrés et par suite fortement pénicillé ; l’interne étroit,
accolé contre la tige, mutique, densément velu. Palpes maxillaires à peu près comme
dans le genre précédent. Menton un peu plus long que large, faiblement rétréci en
avant, échancré au sommet, densément et très longuement velu. Languette comme
dans les genres précédents, mais très profondément incisée et à lobes assez étroits.
Palpes labiaux insérés comme chez les Gnorimus, avec leurs deux premiers articles
subégaux et saillants tous deux, dernier assez long, subcylindrique, tronqué au som-
met. Antennes courtes. Pronotum médiocre, rétréci en avant, bisinué à la base, un
peu plus étroit que les élytres. Écusson court, subcordiforme. Élytres larges, subpa-
rallèles, courtes, presque carrées. Mésosternum comme chez les Gnorimus. Hanches
postérieures subcontiguës. Jambes antérieures bidentées au sommet extérieurement ;
les postérieures avec une faible crête sur leur tranche externe. Tarses plus longs que
les jambes. — -##, poil.
Les mâles se distinguent par leur pubescence plus longue, leur pronotum un peu
moinslarge, mat et plus finement ponctué; leurs pattes un peu plus étroites, leurs
jambes antérieures un peu plus longues et à dents moins fortes; enfin le premier
article de leurs tarses antérieurs un peu dilaté en dehors au sommet et point dépassé
par l’éperon terminal de la jambe.— Chez les femelles, l’éperon terminal des jambes
antérieures dépasse distinctement le premier article des tarses. — En outre on
observe parfois une différence entre les sexes quant aux taches blanches du dessous
du corps.
Les Trichius se font remarquer par la brièveté de leurs élytres qui sont glabres
tandis que le pronotum et la majeure partie du corps sont très densément velus (4).
On les trouve sur les fleurs.
G. 58. VaLGus Scriba. (PI. 21, fig. 405. V. hemipterus Lin. Q).
Scriba Journ., p. 66. — Mulsant, Col. de France Lamell., p. 521. — Erichson
Naturg. der Ins. Deuts., IE, p. 590. — Acanthurus Kirby, Zool. Journ., IE, p. 455.
Corps très déprimé supérieurement, Tête fortement infléchie au repos et reçue
(1) Je ne parle ici que des vrais Trichius, laissant de côté le genre Trignopeltastes de M. Burmeister,
réuni par M. Lacordaire aux Trichius. Les espèces de ce dernier genre ou sous-genre sont américaines
et diffèrent, à ce qu'il paraît, des vrais Trichius pac leurs jambes antérieures tridentées chez les femelles
et leur corps glabre supérieurement avec leur pronotum orné de lignes écailleuses.
80 SCARALEIDES.
inférieurement en partie entre les bords inférieurs saillants du prothorax ; à épistome
légèrement arrondi sur les côtés ou subparallèle, sinué au sommet. Mandibules
petites et courtes , avec leur partie externe un peu cornée, étroite, en forme de lan-
cette aiguë, dépassant visiblement leur partie membraneuse. Màchoires à lobe externe
petit, corné, très obliquement coupé extérieurement, longuement pénicillé au som-
met et sur sa partie dorsale; l’interne étroit, accolé contre la tige, coriacé, cilié
intérieurement. Palpes maxillaires à premier article très petit, deuxième et troisième
courts et subégaux, dernier très long, suboblong, avec une petite excavation vers la
base de sa partie dorsale (PI. 21, fig: 105, a). Menton un peu plus long que large,
graduellement rétréci vers la base, échancré antérieurement. Languette intimement
unie et accolée contre lui, fortement incisée en deux lobes assez étroits, obtus,
arrondis au bout et dépassant visiblement le menton en avant. Palpes labiaux in-
sérés entre les bords du menton et de la languette, avec leurs deux premiers articles
subégaux et saillants tous deux, le dernier plus épais, assez long, subovalaire, tron-
qué au bout (PI. 21, fig. 105, b). Antennes courtes, à massue ovalaire, subcom-
primée, robuste. Pronotum plus étroit que les élytres, bisinué à la base, inégal
supérieurement. Écusson petit, étroit, assez long. Élytres très courtes, presque
carrées, laissant à découvert le propygidium. Mésosternum subvertical, refoulé en
avant par le métasternum qui fait saillie entre les hanches intermédiaires un peu
écartées. Hanches postérieures largement distantes. Jambes antérieures pluridentées
extérieurement, les postérieures unidentées. Tarses plus longs que les jambes, à
premier article plus long que les suivants surtout aux postérieurs, — Valgus ;
cagneux. c
Le V. hemipterus, type de ce genre et seule espèce connue quant à l'Europe, est
un insecte remarquable par son corps revêtu de squammes variées et son pronotum
fortement sillonné. Les mâles ont les tarses plus longs que ceux des femelles, les-
quelles ont le pygidium terminé par une longue épine ou sorte de tarière subhorizon -
tale (PI. 21, fig. 405, c). Cette dernière manque, à ce qu’il parait, chez beaucoup
d’espèces exotiques. On trouve le V. hemipterus dans Le vieux bois ou vaguant çà et là.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES SCARABÉIDES.
TagLeau 4. GROUPES.
Groupes. Tabloans
I. Stigmates abdominaux situés sur la membrane unissant les
arceaux inférieurs aux supérieurs, et par suite tous cachés sous
les élytres (Division 4. SCARAB. LAPAROSTICTES).
À. Abdomen offrant inférieurement six arceaux apparents.
X Antennes offrant au plus dix articles distincts.
+ Epimères métathoraciques invisibles.
* Jambes postérieures offrant un fort éperon terminal
unique. Antennes de 9 ou parfois seulement de 8 ar-
OC Se ae note en fe TD . 4. CoPRiTES. 2.
** Jambes postérieures terrinées par deux éperons.
= Antennes de 9 articles apparents. . . . . . 2. APHODIITES. 3.
= Antennes de 40 articles apparents. . . . . . . . 3. HYBALITES. 4.
++ Epimères métathoraciques bien distincts.
“ Les cinq premiers segments ventraux de l’abdomen sou-
dés entre eux. Hanches intermédiaires obliques . . 4. HYBOSORITES. 5,
** Segments ventraux de l’abdomen tous mobiles. Han-
ches intermédiaires point ou à peine obliques en de-
dans. Tarses postérieurs très longs . . . . . . . .. 7. GLAPHYRITES. 8.
x x Antennes de 41 articles apparents bien distincts. . . . 5. GÉOTRUPITES. 6.
B. Abdomen offrant inférvieurement cinq arceaux apparents seu-
lement. Hanches intermédiaires courtes où mème subglobu-
ICS d'a con MIO AIT ec 1 ON STROGIIES. Li
IL. Stigmates eus dire les uns sur la membrane ou le
point d'union des arceaux inférieurs avec les supérieurs ; et les
autres, en plus grand nombre, sur la partie relevée des arceaux
ventraux eux-mêmes; ceux de la 7° paire géneralement visi-
bles quand les élytres sont fermées (Division 2. SCARAB. PLEU-
ROSTICTES).
A. Les trois dernières paires de stigmates ubdominaux faible-
ment divergentes de dedans en dehors, . . . .. . . « « 8. MÉLOLONTBITES, 9.
B. Les trois dernières paires de stigmates abdominaux forte-
ment divergentes de dedans en dehors.
X Crochets des tarses inégaux. Labre corné, ordinairement
SATA EE ES EC de cale 9. RUTÉLITES. 40.
x x Crochets des tarses égaux, sauf les antérieurs d’un certain
nombre de mâles. Labre membraneux, cache sous l’épi-
stome, ou parfois simplement avec son bord antérieur
corné, un peu saillant.
+ Mandibules débordant en général l’épistome, au moins
en dehors. Hanches antérieures transverses, enfouies
dans leurs cavités cotyloïdes . . . . . . ,, . , . . . 40. DYyNasTiTes. 11.
LLTA 41
82 SCARABEIDES.
++ Mandibules largement membraneuses intérieurement,
cachées en entier sous l’épistome. Hanches antérieures
plus ou moins coniques, saillantes. . . . . . . . . . 41. CÉTONITES.
TABLEAU 2. GROUPE DES COPRITES.
I. Pattes postérieures allongées, à jambes étroites, faiblement et
graduellement dilatées vers l'extrémité, à tarses grêles et filifor-
mes (1 GROUPE SECONDAIRE DES ATEUCHITES).
A. Tarses antérieurs nuls dans les deux sexes. Yeux divisés en
entier en deux parties peu inégales. . . . . ..." . G. 4. Afeuchus.
B. Tarses antérieurs existant dans les deux sexes. Yeux incom-
plétement divisés en deux parties très inégales.
x Antennes de 9 articles. Jambes intermédiaires terminées
par un seul éperon. . . . . . . . . . ... . . . . G. 2 Gymnopleurus.
x x Antennes de 8 articles. Jambes intermédiaires terminées
par deux ÉDPLONS- Re Ce er ee . G. 3. Sisyphus.
Il. Pattes postérieures point allongées, à He plus ou moins ro-
bustes et dilatées à l'extrémité, à tarses comprimés (2. GROUPE
SECONDAIRE DES COPRITES PRUPRES).
A. Palpes labiaux à troisième article bien marqué.
x Palpes labiaux à 2° article plus petit que le premier.
Des tarses antérieurs dans les deux sexes . . . . . . (Gr. 4. Copris.
X x Palpes labiaux à 2° article plus grand que le premier,
Tarses antérieurs nuls dansles deux sexes ou tout au moins
chez les mâles.
+ Écusson indistinct. Corps assez convexe. . .. . . G. 5. Bubas.
++ Écussondistinet. Corps subdéprimé supérieurement. G.6. Onitis.
B. Palpes labiaux à 3° article excessivement petit, indistinet.
x Antennesdes8 articlesapparents.Écusson bien distinet G. 7. Oniticellus.
x x Antennes de 9 articlesapparents. Écusson invisible. G. 8. Onthophagus.
TaBLEau 3. GROUPE DES APHODIITES.
1. Labre membraneux et mandibules entièrement cachés dans la
bouche sous le chaperon.
A. Partie supérieure des yeux visible en partie au repos. Mandi-
bules avec leur dent molaire très finement striée longitudi-
nalement, paraissant composée de fines lamelles serrées. G.9. Aphodius.
B. Partie supérieure des yeux cachée en entier au repos sous
le bord antérieur du pronotum. Mandibules avec leur dent
molaire cornée, solide, offrant simplement quelques stries
transverses.
X Ongles des tarses de grandeur normale, bien distincts.
+ Élytres recouvrant en entier le pygidium. Tête point ou
peu granuleuse. Pronotum égal. . . .. .... G. 10. Ammeæcius.
++ Elytres laissant à découvert le sommet du pygidium., Tête
granuleuse. Pronotum plus ou moins sillonné.
* Pronotum brièvement cilié sur les côtés, marqué de
42.
p. 49.
p. 2{.
P
21
p. 2.
SCARABÉIDES.
sillons transverses plus ou moins nombreux. Lobe
externe des màchoires coriace, inerme. . . . . G. 11. Rhyssemus.
** Pronotum point cilié dans son pourtour,offrant au plus,
sur les côtés, un ou deux sillons transverses très courts.
p.
Lobe externe des mâchoires corné, dentieulé. . G. 12. Pleurophorus. p.
X x Tarses courts, avec leurs ongles très petits, presque in-
distincts. Cuisses postérieures Es épaisses que les an-
ténieures.s. ee NE AE . G. 13. Psammodius.
II. Labre et mandibules cornés, plus ou moins saillants en n'avant du
chaperon.
À. Élytres recouvranten entier l'abdomen. Mandibules dépassant
légèrement le chaperon. Corps ovalaire ou oblong. G. 13 bis. Ægralia.
B. Élytres laissant en entier à découvert le pygidium. Mandibules
notablement saillantes au delà du chaperon peu développé.
Corps très allongé, tout à fait cylindrique. . . . . . G. 14. Chiron.
TaBLEAU 4. GROUPE DES HYBALITES.
I. Yeux faiblement échancrés, assez étroits, transverses. Corps gla-
x
bre supérieurement =" 21" "7.0.2" 0 (010 70TUS:
IL. Yeux grands, globuleux, entiers. Corps entièrement revêtu de
petites soies très courtes. . . . . . . . . . . . . . . . . G. 16. Ochoduæws.
TABLEAU 5. GROUPE DES HYBOSORITES.
Un seul genre d'Europe. - .. . . : . . . . . .. . . . G: 17. Hybosorus.
TABLEAU 6. GROUPE DES GÉOTRUPITES.
I. Massue des antennes ovalaire, à articles plus ou moins libres.
A. Menton nullement échancré en avant.
x Massue des antennes grande, à article médian inclus
entre les deux autres, qui forment comme deux valves
convexes. Yeux divisés à moitié. . . . . . - « « . G. 18. Bolboceras.
x x Massue des antennes à premier article grand, cupuliforme,
avec les deux autres graduellement plus étroits, récipro-
quement un peu emboîtés , le dernier largement tronqué
et légèrement concave au sommet. Yeux divisés en en-
ads 0e laser thon BOOT OM ue 1e . G. 19. Odontwus.
B. Menton profondément incisé en avant. Mussue des AutbuneS
de 3 feuillets, dont l'intermédiaire, parfois, en partie caché par
sa tranche dans la contraction. Yeux divisés en entier. G. 20. Geotrupes.
II. Massue des antennes obconique, largement tronquée, en totalité
formée par le {* article, dans lequel s’emboitent en entier les
deux autres. Tête et pronotum très développés. . . . . G. 21. ZLethrus.
TABLEAU 7. GROUPE DER TROGITES.
I. Massue antennaire à articles lamelleux, subégaux. Yeux entiers.
Abdomentfortement COMENT TG T0:
II. Massue antennaire à ‘article grand, cupuliforme. Yeux entamés
par les canthus, Abdomen peu consistant. . . * . . . . G. 23. Glaresis.
P.
P:
83
26.
. 90,
38.
39.
84
15
Il.
NT.
11
SCARADÉIDES.
TaBLEAU 8. GROUPE DES GLAPAYRITES.
Massue antennaire très grosse, formée d'articles lamelleux trans-
verses. Hanches intermédiaires obtusément coniques, très rap-
prochées. . .............. Piece eue 2 40707/0N
Massue antennaire subsolide, transversalement ovalaire, à ,° ar-
ticle grand, cupuliforme, deuxième emboité, visible seulement
en partie par sa tranche. Hanches intermédiaires transverses,
écarlées … : . . . . odiiats nues etage» ce CONDUITE
Ma: sue antennaire cote hole ou globoso-lenticulaire, à
articles subégaux ou à articles médians plus étroits, mais tous
bien visibles. Hanches intermédiaires obtusément coniques ,
assez rapprochées ou peu écartées. . . . .
TABLEAU 9. GROUPE DES MÉLOLONTHITES.
. Crochets des tarses tous inégaux, le plus gros plus ou moins ché-
liforme, le plus petit pouvant disparaître. Jambes terminées par
un seul éperon en général très petit ou même entièrement atro-
phié (1 Gr. seconD. Es HoruiTEs) .. . . . . . . . . . . G. 27. Hoplia.
Crochets des tarses égaux, sauf parfois les antérieurs chez les
mâles. Jambes postérieures généralement terminées par deux
éperons bien marqués.
A. Pattes antérieures non ou peu dissemblables dans les deux
sexes.
x Organes buccaux normalement développés. Mâchoires à
lobe externe en général corné et plus ou moins denté.
Menton ordinairement plus ou moins large.
+ Tarses tous simples et n’offrant jamais de brosses de poils
inférieurement.
* Hanches antérieures plus ou moins obtusément coni-
ques et saillantes.
— Labre entièrement soudé avec le chaperon. Arceaux
ventraux de l'abdomen point soudés ensemble, mo-
biles (2 GR. SECOND. DES SÉRICITES).
© Jambes antérieures tridentées.
a. Crochets des tarses munis d’une membrane
linéaire le long de leur bord interne. Anten-
nes de 9 articles. ,
Crochets des tarses sans membrane. Antennes
de 10 articles distincts. . . . . . . . G. 29. 7riodonta.
©O© Jambes antérieures seulement bidentées.
a. Menton très obliquement coupé de chaque
: côlé en avant, sublosangique. Tarses anté-
rieurs bien moins longs que les autres G. 30. Æomaloplia.
. Menton offrant en avant une partie plus étroite,
déclive, séparée par une ligne transverse éle-
vée. Tarses antérieurs un peu moins longs
quenlestattres AE. COUT. C9 Sentc:
+ G. 26. Amphicoma.
sos. tnGo28 tr /Hymenoplia.
p-
40.
&-
<{
48.
SCARABÉIDES. 85
= Labre distinct, point soudé avec le chaperon (3 Gr.
SECOND. DES CHASMATOPTÉRITES). . . . . . . G. 32. Chasmatopterus p. 50.
Hanches antérieures suboblongues, transverses, non
ou très peu saillantes en dedans seulement. Les cinq
premiers arceaux ventraux soudés ensemble (4. Gr.
SECOND. DES MÉLOLONTHITES PROPRES.)
= Palpes labiaux insérés sur les bords latéraux de la
lèvre inférieure. Antennes à 3*article plus ou moins
allongé ; leur massue au moins de quatre feuillets.
© Massue antennaire de 7 feuillets chez les mâles,
de 5 ou 6 chez les femelles. Jambes antérieures
munies d'un éperon apical interne, chez les
deux sexes.
a. Crochets des tarses munis d’une dent basilaire
droite dans les deux sexes. . . . . . G. 33. Melolontha. p. 21:
b. Crochets des tarses munis d’une dent basilaire
arquée chez les mäles et d’une longue dent
aiguë submédiane chez les femelles. G. 34. Polyphylla. p. 52.
©O© Massue antennaire de 5 feuillets chez les mâles,
de # chez les femelles. Jambes antérieures mu-
nies d’un éperon apical interne dans ce der-
nier sexe seulement . . . . . . . . . G. 35, Anoxia p. 92.
30 Massue antennaire de 4 feuillets dans les deux
sexes. Jambes antérieures dépourvues d'éperon
apical interne dans l’un et l’autre de ceux-
CL AL. RIT. 240 CypAoto tue: p. 53.
— Palpes labiaux insérés de chaque côté sur la face
même de la lèvre inférieure. Antennes à 3° article
en général point allongé, subégal au 4°; leur mas-
sue de trois feuillets seulement.
© Antennes de7 articles, à 3 article allongé.G.37. Monotropus. p. 54.
© Antennes de 9 à 40 articles distincts.
a. Crochets des tarses offrant une dent interne
un peu crochue, simplement un peu diver-
gente, placée au-dessous du sommet, du moins
cheziles mâles, RME NRA 8 asiopeis p. 95.
b. Crochets des tarses à dent interne toujours
perpendiculaire, le plus souvent basilaire,
parfois nulle.
. Vertex n'offrant point de forte carène trans-
verse. Dernier article des palpes labiaux ova-
laire ou ovale-oblong.
e Crochets des tarses munis d'une dent in-
terne plus ou moins saillante. Hanches pos-
térieures avec leur angle apical externe
en forme de petite dent aiguë . . . G. 39. Rhizotroqus, p. 56.
e« Crochets des tarses sans trace aucune de
dent interne Hanches postérieures droites
en arrière, avec leur angle apical externe
ve
KR
86 SCARABÉIDES.
droit, nullement saillant en forme de petite
dént, Com ctetiot tr t40 4 Erema/ones:
6. Vertex offrant une ligne élevée transverse
arquée bien marquée. Dernier article des
palpes labiaux subcylindrique, légèrement
ATQUÉIENITESSOS EE ... G. #!. Aplidia.
f+ Tarses antérieurs, et souvent aussi intermédiaires, plus
ou moins dilatés, toujours munis de brosses de poils très
denses chez les mâles, le plus souvent simples chez les
femelles (5 Gr. SECOND. DES PaCHYDÉMITES). . . . G. 42. Pachydema.
x X Organes buccaux en partie atrophiés. Màchoires à lobe
externe très petit, mutique. Menton étroit, convexe, revêtu
de longs poils (6 Gr. sEcoND. pes PAcnyriTEs).
+ Antennes de 10 articies, à massue de 7 feuillets. . G. 43. Ælaphocera.
+ Antennes de 8 articles, à massue de 5 feuillets. Femelles à
élytres réduites à de très faibles écailles peu visibles. G. 44. Pachypus.
B. Pattes antérieures très développées et plus ou moins allongées
chez les mâles. Élytres grandes, subparallèles (7. GR. SECOND.
DES D UCEIRITES | Te ci cer G. 45, Propomacrus.
TABLEAU 10. GROUPE DES RUTÉLITES.
I. Labre très court (4 GR. SECONN. DES ANOMALITES).
A. Epistome prolongé et fortement rétréci en avant, brus-
quement resserré avant le sommet, dilaté et réfléchi en-
SULE EE CE CE CRC ENTER G. 16. Anisoplia.
B. Epistome en carré transverse ou parfois semicirculaire,
simple.
X Pattes postérieures pas beaucoup plus fortes que les autres.
Pronotum un peu plus étroit que les élytres. Corps très peu
CONNEXES... RE Le CE CCC TRE G. 47. Phyllopertha.
X X Pattes Fire robustes, A otiblemens plus fortes que
les autres. Pronotum s'appliquant exactement contre la
base des élytres, le plus souvent à peu près ou presque de
même largeur qu’elles. Corps notablement convexe. G. 48. Anomala.
IL. Labre grand, vertical, prolongé dans son milieu en avant (2 Gr.
SECOND. DES ANOPLOGNATHITES) . . . « « « « « . « + + « . G. 49. Adoretus.
Tarceau 13. GROUPE DES DYNASTITES.
L. Antennes de huit articles apparents seulement. Épistome
transversalement subovalaire, comme rétus. . . . . . G. 50. Calicnemus.
IL Antennes de dix articles distincts. Épistome plus ou moins ré-
tréci en avant.
A. Mandibules tridentées extérieurement. Lobe externe des
mâchoires terminé par cinq dents. Jambes postérieures tron-
quéesausommett "Fe SERRE A G. 51. Pentodon.
B. Mandibules mutiques extérieurement. Lobe externe des mà-
choires inerme,
p.
. 60.
. Gf.
. 62.
. 63.
68.
69.
SCARABÉIDES.
> Jambes postérieures tronquées au sommet, mais finement
et obsolètement festonnées. Épistome rétréci en avant,
un peu réfléchi au sommet. . . ..
x X Jambes postérieures sinuées-dentées au sommet. Epistome
très rétréci en avant, tronqué ou un peu échancré au
ONE UPELOE
_
TagLEau 12. GROUPE DES CÉTONITES.
IL. Élytres plus ou moins fortement sinuées ou échancrées latérale-
ment près de la base. Épimères mésothoraciques visibles supé-
rieurement (1. GR. SECOND. DES CÉTONITES PROPRES). — Un seul
genre d'Europe divisé en 5 groupes ou sous-genres . . . G. 54. Cetonia. p.
A. Lobe externe des màchoires court, obliquement coupé, lon-
guement pénicillé.
X Jambes postérieures terminées par un seul éperon. (Gr. 2
X X Jambes postérieures terminées par deux éperons,
+ Jambes antérieures bidentées. Lobe externe des mà-
choires mutique. . . .
+ + Jambes antérieures tridentées. Lobe externe des mà-
choires avec son angle supérieur interne en général
crochu.
* Épistome aussi long que large, légèrement rétréci
en avant, largement échancré, avec ses angles anté-
rieurs saillants ou dentiformes. Saillie mésosternale
très courte. Pronotum légèrement échancré au dessus
de l’écusson, caréné en dessus. Corps densément et
longuement velu en entier.
*+ Epistome carré, subparallèle, tronqué ou sinué en
avant. Saillie mésosternale bien marquée. Prono-
tum trisinué à la base, point caréné en dessus.
Corps glabre ou faiblement pubescent ch
ment. AN TU MR RE Gr 5 Ceramic). P
B. Lobe externe des màchoires tige, AGEente d'une
grande lame subarrondie, densément, mais pas très longue-
ment ciliée dans son pourtour. (Corps noir, glabre en dessus.
Pronotum arrondi postérieurement, entier ou faiblement
sinué au dessus de l’écusson. Le reste comme chez les Ce-
ÉONIA)S RC CRT ee ME + (Gr. 4. Æthiessa). p
Il. Élytres point sinuées ni échancrées latéralement . “ la base.
Épimères mésothoraciques point ou très peu visibles supérieure-
ment, ne faisant point saillie entre les épaules et le prothorax,
{2. GR. SECOND. DES TRICHIITES).
A. Hanches postérieures subcontigües ou très rapprochées. Tête
entièrement libre au repos.
x Écusson grand, en triangle rectiligne long et aigu. Jambes
antérieures tridentées. Mâchoires à lobe interne terminé
par un fort crochet aigu. RE RER G 55. Osmoderma. p
x x Écusson court, subcordiforme. Jambes antérieures biden-
tées, Mächoires à lobe interne mutique.
headers
.... . . G. 52. Phyllognathus. p.
. Heterocnemis). p.
(CR ROMANE) P-
. . « . + + + (Gr. 3. Epicomelis), p.
87
nr C0 LUDCtESS p. 72.
10:
107
Le
88
SCARABÉIDES.
+ Lobe externe des mâchoires oblong, revêtu de toutes
parts d’une longue pubescence serrée. Élytres assez cour-
tes. Téte et pronotum glabres . . . . . . . ..
++ Lobeexterne des mâchoires très obliquement coupé ex-
térieurement, fortement pénicillé sur sa partie dorsale et
au sommet. Élytres courtes, presque carrées. Tête et pro-
notum très densément velus. . . . . . . . . .
B. Hanches postérieures largement distantes. Têtereçue inférieu-
rement en partie au repos entre les bords inférieurs saillants
du prothorax
G. 56. Gnorinus.
G. 57. Trichius.
G. 58. Valgus.
18;
. 49:
a;
4
FAMILLE DES BUPRESTIDES.
Buprestidæ, Leach, Edimb. Enc. 1815.— Ksw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 1.
— Buprestides, Lacord., Gen. des Col., IV, p. 4.— Bupresti, Redt., Faun. Austr.,
éd: p.29:
Mâchoires à deux lobes plus ou moins ciliés, inermes. — Palpes maxillaires de
quatre articles; les labiaux de trois; le premier petit ou parfois même peu visible. —
Languette le plus souvent cachée derrière le menton. Paraglosses nulles. — Tête
courte, verticale, enfoncée dans le prothorax, le plus souvent jusqu'aux yeux, à
bouche inférieure. — Antennes de onze articles, dentées en scie intérieurement,
insérées dans des cavités variables. — Prothorax forlement appliqué contre la base
des élytres, et portant exactement en dessous contre la partie antérieure du méso-
thorax. — Prosternum postérieurement terminé par une forte saillie généralement
déprimée, reçue dans une cavité antérieure du mésosternum. — Abdomen offrant
inférieurement cinq segments apparents dont les deux premiers sont plus ou moins
soudés ensemble. — Hanches antérieures et intermédiaires globuleuses, munies de
trochantins distincts ; les premières légèrement saillantes hors des cavités cotyloïdes
qui sont largement ouvertes en arrière, mais toutefois complétées en partie dans le
mésosternum ; les postérieures en lames transverses de forme variable, mais toujours
fortement sillonnées postérieuremént. — Tarses de cinq articles, avec les quatre
premiers munis inférieurement de lamelles ou lobes membraneux. — Corps le plus
souvent ovale-oblong, atténué en arrière, parfois allongé ou cylindrique, plus rare-
ment brièvement triangulaire.
Cette famille est extrêmement naturelle et se distingue sans peine des voisines, je
n'ai done aucunement besoin d’insister là-dessus. Sa classification propre, en revan-
che, a donné lieu à beaucoup d'opinions diverses. Elle présente, en effet, de grandes
difficultés, vu l'extrême homogénéité de la famille. Je signalerai seulement, comme
renfermant des idées tout à fait nouvelles, le système récemment proposé par M. La-
cordaire, qui a cru trouver la clef de la classification en question dans la disposition
des pores antennaires, et, d’après cela, a divisé les Buprestides en trois grandes
tribus. Mais le savant professeur de Liége s’est exagéré la valeur de ce caractère, car,
d'une part, je trouve la disposition des pores semblable chez le Chrysobothrys affinis
et la Perotis pisana par exemple, insectes que M. Lacordaire range dans deux tribus
différentes, et de l’autre, cet auteur place les Perotis et les Dicerca dans deux tribus
Note imrorTANTE. Poussé par le désir d’être utile, je me suis laissé petit à petit entrainer dans
de longues discussions, à donner des notes plus ou moins développées, et à étendre par suite notable-
ment le plan primitif de cet ouvrage. Aussi, d’une part, craignant de dépasser par trop les limites
d’abord assignées, et de l’autre ayant égard aux observations de mon collègue et éditeur, M. Deyrolle,
et même de divers souscripteurs, je serai forcé dorénavant de me restreindre , mais cependant je ne
passerai rien d'important sous silence ; seulement, je me bornerai le plus souvent à énoncer les faits
ou les caractères sans les discuter, ou les observations nouvelles sans trop longuement les expliquer,
HI. 12
90 BUPRESTIDIS.
opposées également, ce qui me paraît peu naturel (1). Toutefois, nons verrons plus
loin que les caractères tirés de la disposition des pores antennaires (2) peuvent ofhir
une certaine valeur. -— Après une longue étude de tous les genres européens de la
famille des Buprestides, je crois devoir appuyer ma classification sur les modifica-
tions du sternum et celles des hanches postérieures, soit dans leur forme, soit dans
leur rapport avec les postépisternums, caractères méconnus jusqu'ici et qui me pa-
raissent réellement offrir une très grande valeur.
Je dois ajouter aux observations précédentes que, dans la famille actuelle, les or-
ganes buccaux ne présentent plus leur valeur ordinaire, et que leur examen n’est
presque d'aucune utilité. Ces organes sont inférieurs, courts et proportionnellement
petits. Le labre est corné, articulé en avant sous le bord antérieur de la tête, mobile,
ou même en partie rétractile. Les mandibules sont courtes mais épaisses, un peu tri-
gones, fortement convexes ou arrondies sur leur partie dorsale ou externe, dont
la portion apicale seule est plus ou moins lisse et luisante, profondément creusées
ou fortement concaves en général au côté interne, avec le bord inférieur assez sou-
vent denté. Ces mandibules cachent en entier les parties plus inférieures quand elles
sont au repos. Les mâchoires (PI. 24, fig. 116 a) offrent deux lobes inermes, coriaces
ou plus ou moins cornés, dont l’externe est ordinairement plus grand, arrondi vers
l'extrémité, et l’interne est plus petit, triangulaire ou même acuminé en avant, et
quelquefois très court et peu marqué, tous deux plus ou moins ciliés. Le menton est
de forme variable, mais en général plus large que long, corné en entier chez les uns
(PI. 24, fig. 416 b.), coriace ou membraneux dans sa partie antérieure chez les au-
tres (PI. 24, fig. 417 bis. À. rustica); il recouvre en général en dessous les màchoires
et la languette. Celle-ci est presque toujours coriace ou membraneuse (PI. 24,
fig. 116 c), cachée derrière le menton, et n'offre point de paraglosses. Les palpes
labiaux, enfin, sont ordinairement courts, cachés aussi le plus souvent derrière le
menton, à dernier article cylindrique, assez long, tronqué au bout, ou large et court,
(4) On peut consulter à ce sujet une note de M. Kiesenwetter (Berliner, Entom.Zeitsch.,1857, p.169),
dans laquelle cet auteur combal plus longuement que jene peux le faire ici, le système de M. Lacordaire.
Seulement, si M. Lacordaire a exagéré la valeur des caractères sur lesquels son système est fondé,
M. Kiesenwetter atténue par trop celle-ci au contraire. Il est plus facile de détruire que d’édifier,
aussi M. Kiesenwetter a-t-il, dans son travail récent sur les Buprestides d'Allemagne, adopté une
simple série de genres, sans la moindre division secondaire et sans aucun système général par con-
séquent.
(2) La disposition de ces pores demande forcément une explication. Trois modifications principales,
qui, à la rigueur, peuvent se rapporter à deux, ont été signalées par Erichson et M. Lacordaire. En
effet, tantôt les pores sont diffus, c’est-à-dire disposés sur les faces ou une large tranche interne des
articles, et, dansce cas, soit masqués par des poils très fins d’un aspect hydrofuge (première modifi-
cation admise par les auteurs ci-dessus), soit (PI. 23, fig. 410 a) parfaitement visibles et nullement cachés
par les poils (deuxième modification); tantôt, au contraire (PI, 23, fig. A14 bis. D. berolinensis) les
pores sont concentrés sur chaque article dans une petite fossette plus ou moins profonde (fossettes
porifères). M. Lacordaire admet des fossettes porifères terminales, c’est-à-dire situées sur la tronca-
ture antérieure des articles inférieurement ; des fossettes inférieures placées au sommet de la face
inférieure des articles ; enfin, des fossettes internes ou situées sur la tranche interne des articles,
Pour moi, les fossettes terminales et les fossettes inférieures représentent une seulé et même modifica-
tion, car le changement de place est fort léger d’une part, et de l’autre on observe des fossettes inter-
médiaires. Quant aux fossettes internes admises par M. Lacordaire, elles n'existent en aucune façon
pour moi. En effet, dans ce cas, les pores se sont disposés sur une large tranche interne des articles,
mais vu l'étendue qu'ils occupent, ils sont diffus et il n'existe point de fossettes distinctes (PI. 23,
fig. 413 a). Du reste, dans la Perotis pisana, rangé par M. Lacordaire parmi les espèces à pores diffus,
la modification esttoute semblable à celle que l'on observe chez les Chrysobothrys, auxquels cet auteur
donne des fossettes porifères internes.
dudriz
DR EN ES OS CNP Pres ie
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BUPRESTIDES. 51
très fortement et largement tronqué au sommet. — Cette description générale des
organes buccaux des Buprestides me dispensera de revenir sur ce sujet pour chaque
genre en particulier, et, forcé d’être bref, je n'exposerai simplement que la forme du
labre, du menton et du dernier article des palpes maxillaires.
Les Buprestides sont des insectes revêtus de couleurs brillantes et métalliques, très
vifs en plein soleil, d’une démarche lente dans le cas contraire, vivant pour la plupart
sur les trones d'arbres, dans le bois desquels vivent leurs larves, ou plus rarement
sur les feuilles, les végétaux herbacés ou les fleurs. L'Europe n'en possède propor-
tionnellement qu'un petit nombre d'espèces, propres surtout aux contrées méri-
dionales.
Je diviserai les Buprestides en quatre groupes principaux distincts.
Groupe 1. JULODITES.
Cavité sternale formée distinctement en entier par le mésosternnm. Hanches pos-
térieures un peu dilatées en dedans, plus étroites dans leur milieu, légèrement plus
larges de nouveau en dehors, mais ne refoulant point sensiblement en haut les méta-
pleures ; leur bord postérieur point ou à peine oblique (PI. 22, fig. 108 &). Hanches
antérieures et intermédiaires séparées par une ligne étroite. Crochets des tarses
variables.
Le groupe des Julodites peut se subdiviser ainsi qu’il suit, quant aux insectes d'Eu-
rope du moins.
I. Post épisternums bien distincts. Élytres offrant dans leur partie basilaire un
bord infléchi bien marqué. Pas d’écusson. Antennes à pores serrés, occupant la
majeure partie des deux faces des articles, mais masqués par une pubescence
d'aspect hydrofuge.
G.1.JuLopis Esch. (PI. 22, fig. 106. J. pilosa Fabr.).
Esch. Zool. Atl., [, p. 9. — Lap. et Gor. Buprestides. — Lacord., Gen, des Col.,
IV, p.12.
Corps oblongo-subobconique, très épais, convexe. Épistome échancré ou sinué.
Labre un peu bilobé. Dernier article des palpes maxillaires légèrement conique ou
subeylindrique. Menton transverse, entier ou faiblement échancré. Yeux ovalaires,
médiocres, n’atteignant nullement le vertex. Antennes assez longues et assez grêles,
insérées en avant près du bord interne des yeux dans des fossettes assez petites, lar-
gement écartées par suite à leur base, à premier article en massue, médiocre,
deuxième petit et court, troisième allongé, subcylindrique ou un peu déprimé, qua-
trième variable, toujours plus court que le précédent, les suivants triangulaires avec
leur angle interne aigu, le dernier un peu plus étroit, obliquement tronqué ou sub-
échancré. Pronotum fortement convexe en avant, rétréci antérieurement, largement
bisinué à la base, à lobe médian aigu. Élytres obconiques. Prosternum étroit, le plus
souvent obtusément caréné longitudinalement dans son milieu, ou comme comprimé,
obtus au sommet. Mésosternum très court et oblique ou même subvertical. Hanches
antérieures plus rapprochées que les intermédiaires. Tarses longs, notablement di-
latés, à pénultième article fortement dépassé par son lobe inférieur, dernier moins
long que les deux précédents réunis ; crochets simples.— tsvios, duvet ; eds, aspect,
92 BUPRESTIDES.
Les Julodis sont des insectes d’assez grande taille, revêtus soit en entier d’un fin
duvet, soit, parmi les espèces exotiques, de faisceaux de poils ou de fossettes tomen-
teuses. On les trouve sur les broussailles, et parfois, dit-on, réunis en sociétés nom-
breuses.
IL. Post épisternums assez petits,mais visibles. Élytres n’offrant point dans leur partie
basilaire de bord infléchi, mais au contraire souvent sinuées derrière l'angle hu-
méral. Pas d’écusson. Antennes offrant des fossettes porifères {terminales peu
profondes.
G. 2. AcuxopErA Esch. (PI. 22, fig. 107. À. quadrifasciata Rossi.).
Esch. Zool. Atl., I, p. 9. — Laport et Gor. Buprestides. — Lacord., Gen. des
ol., IV, p. 66. — Kiesenw. Naturg der Ins. Deuts., IV, p. 14,
Corps toujours épais, plus ou moins obconique où même cunéiforme chez les
uns, subcylindrique chez les autres. Épistome court, fortement resserré à la base,
largement échancré en avant. Yeux grands, ovales-oblongs, atteignant le vertex
en arrière. Labre plus ou moins échancré en avant. Dernier article des palpes maxil-
laires subovalaire. Menton corné, arrondi antérieurement ou même saillant en pointe
aiguë dans son milieu. Antennes médiocrement allongées, assez grèles, insérées en
avant assez près du bord interne des yeux, dans des fossettes transversales, subova-
laires, profondes ; écartées à leur base ; à premier article assez long, en massue, deux
à quatre subégaux, subcylindriques, le quatrième toutefois généralement un peu
triangulaire en dedans, cinquième triangulaire, les suivants transversalement pro-
longés en dedans, à dents le plus souvent obtuses, dernier en général obliquement
acuminé ou parfois largement tronqué (quadrifasciata). Pronotum transverse, en
général fortement convexe en avant, coupé carrément à la base. Élytres obconiques
ou subcylindriques, finement denticulées sur leur bord vers l'extrémité. Prosternum
large, arrondi postérieurement. Hanches antérieures notablement distantes. Tarses
étroits, à pénultième article longuement dépassé-par son lobe inférieur ; dernier au
moins aussi long que les deux précédents réunis, crochets plus ou moins notable-
ment dentés à leur base (1).— dxzios, florissant ; d'pn, cou.
Les espèces de ce genre sont de petite taille, de couleurs variées et propres aux
parties méridionales de l'Europe. On les trouve principalement sur les fleurs. Elles
sont ordinairement, de même que les Julodis, revètues en entier d’une fine vil-
losité tomenteuse.
IL. Post épisternums complétement invisibles. Élytres offrant dans leur partie basi-
laire un large bord infléchi qui recouvre en entier ces derniers (PI. 22, fig.108 a).
Écusson distinct. Antennes offrant des fossettes porifères terminales supér£ielles
et peu marquées.
G. 3. Prosima Sol. (PI. 22, fig. 408. P. novemmaculata Fabr.).
Solier, Ann. Soc. Ent. Fr., t. Il, p. 277. — Lap. Gor. Buprestides, — Lacord.,
Gen. des Col., IV, p. 65. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV. p. 19,
Corps cylindro-subcunéiforme, Épistome fortement échancré en avant. Labre un
(1) M: Kiesenwetter les dit parfois simples et cite comme exemple la Tæniata, chez laquelle je les trouve
parfaitement dentés.
BUPRESTIDES, 93
peu échancré, Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique, tronqué au
sommet. Menton arrondigen avant, avec son milieu saillant en pointe aiguë. Yeux
ovales-oblongs, n'atteignant point tout-à-fait le vertex en arrière. Antennes assez
grèles, insérées en avant assez près du bord interne des yeux, dans des fossettes mé-
diocres mais profondes, transversalement subovalaires ; à premier article allongé,
épaissi vers l'extrémité, deuxième et troisième subégaux, quatrième triangulaire, les
suivants un peu plus larges que longs, dentés intérieurement , à dents mousses ou
obtuses, dernier largement tronqué. Pronotum de la largeur des élytres, fortement
convexe en avant, coupé carrément à la base. Écusson petit, ovalaire. Élytres obco-
nico-subcylindriques, déprimées toutefois sur leur dos, finement denticulées latéra-
lement vers l'extrémité. Prosternum légèrement convexe, large, arrondi postérieure-
ment, finement rebordé sur les côtés. Hanches antérieures assez écartées. Pattes assez
courtes ; tarses peu allongés, assez étroits, à pénultième article, fortement dépassé
par son lob& inférieur ; le premier des tarses postérieurs plus long que les suivants ;
crochets munis à leur base d'une large dent obtuse. —rr0cu0:, caduc.
La P. novemmaculata, type et seule espèce connue de ce genre, se trouve dans le
midi de l'Europe, sur le prunelier sauvage (prunus spinosa), dans le bois duquel vit
sa larve.
Groupe 2. BUPRESTITES.
Cavité sternale formée par les méso et métasternum réunis, en général profonde.
Hanches postérieures plus ou moins fortement dilatées en dedans, notablement ré-
trécies en dehors, ne refoulant aucunement en haut les post épisternums; avec leur
bord postérieur notablement oblique (PI. 23, fig. 144 ter). Hanches antérieures et
intermédiaires séparées par une lame mésosternale transverse, plus ou moins notable.
Crochets des tarses simples.
Ce groupe est celui qui renferme le plus grand nombre de genres, aussi le divise-
rai-je en deux groupes secondaires.
4. GROUPE SECONDAIRE DES BUPRESTITES PROPRES.
Hanches postérieures atteignant tout près du bord externe des élytres ou même
contre lui. Abdomen envoyant inférieurement en avant, de chaque côté, un prolon-
gement plus ou moins fin ou même à peu près nul. Épimères postérieures décou-
vertes en entier, triangulaires, point obliquement coupées en dehors (PI. 93,
fig. 114 ter).
De toute la famille, ce groupe secondaire est celui dont les genres sont le moins
tranchés et le plus difficiles à distinguer entre eux, aussi n'est-on aucunement d’ac-
cord à leur sujet.
G. 4. SPHENOPTERA Sol. (PI, 22, fig. 109. S. lapidaria Brullé).
+
Sol. Ann. Soc. Ent. Fr., II, p. 209. — Lap. Gor. Buprestides. — Lacord., Gen.
des Col., IV, p.68. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, 106.
Corps plus ou moins cunéiforme, épais mais peu convexe supérieurement. Con-
dyles de l'articulation des mandibules inégaux, ie médian un peu plus grand. Epis-
tome semi-circulairement échancré. Labre sinué ou légèrement échancré en avant,
presque carré, parfois bilobé (metallica), dernier article des palpes maxillaires sub-
94 : PUPRESTIDES.
ovalaire. Menton proportionnellement assez grand, large, semi-circulairement ar-
rondi en avant ou un peu anguleux dans son milieu. Yeux assez gros, ovalaires, très
écartés et n’atteignant point le vertex en arrière. Antennes assez courtes, insérées dans
des cavités très grandes et trigones, à premier article subovalaire, deuxième et troi-
sième de longueur relative variable, les suivants prolongés en dedans, presque carrés.
Des fossettes porifères terminales très petites et peu marquées. Pronotum en général
carré ou trapézoïdal, fortement bisinué #la base, avec un lobe médian bien marqué
et un peu tronqué. Écusson bien marqué, transverse, muni postérieurement dans son
milieu d’une forte pointe aiguë. Élytres plus ou moins fortement atténuées en ar-
rière, en général cunéiformes, notablement lobées chacune à la base. Prosternum
large, plan, subparallèle, ärrondi au sommet. Hanches intermédiaires séparées des
antérieures par une lame étroite et beaucoup plus courte qu’elles. Saillie ventrale
antérieure simple, très aiguë. Tarses peu fortement dilatés, fortement ciliés sur les
côtés, à pénultième article point ou à peine dépassé par sa lamelle ; les postérieurs
à premier article visiblement plus long que le suivant, — opxv, Coin; rr:p0v, aile,
élytre.
Les mâles se distinguent par leurs jambes antérieures courbées en dedans.
Les Sphenoptera sont des insectes de taille médiocre ou même petite, en général
d’un bronzé cuivreux ou obscur, et propres aux parties méridionales de l'Europe.
Ce genre a été rangé jusqu'ici, par la plupart des auteurs à la suite des Buprestites,
dans le voisinage des Agrilites, avec lesquels ils n’ont aucun rapport en réalité, si ce
n’est la forme de leur écusson, caractère ayant bien quelque valeur, mais sujet à de
nombreuses exceptions. Il m'est impossible de classer ce genre ailleurs que dans mon
groupe secondaire des Buprestites propres, dont il offre tous les caractères et en en-
tier la structure inférieure du corps. Du reste, les Sphenoptera me semblent assez
bien faire le passage des Ptosima aux Capnodis.
G.5, Capnopis Esch. (PI, 22, fig. 410. C. cariosa Lin.).
Esch. Zool. Atl., I, p. 9. — Lap. et Gor. Buprestides. — Lacord., Gen. des Col.,
IV, p. 31. — Buprestis * Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 22 et 26. —
Cyphosoma, Mann. Bul. Mosc., 1837, n°8, p. 94.— Lacord., Gen. des Col., IV, p.32.
— Cæculus. Lap. et Gor. Buprestides.
Corps peu allongé, robuste, très solide, atténué en arrière, médiocrement con-
vexe en dessus. Condyles de l'articulation des mandibules(1) très inégaux, le médian
plus grand avec les joues relevées ou gibbeuses au-dessus de lui, et les mandibules
notablement creusées à leur base au-devant. Epistome un peu échancré. Labre coupé
carrément ou à peine sinué en avant. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire.
Menton court, transverse, entier ou légèrement tridenté, notablement enfoncé entre
les mandibules, qui sont très saillantes et perpendiculaires, et le prosternum qui se
trouve un peu voûté en avant. Yeux grands, ovales-oblongs, atteignant presque le
verlex en arrière. Antennes courtes, insérées dans des cavités très grandes et tri-
gones, à premier article peu allongé, subovalaire, deuxième très court, troisième un
(1) Les mandibules sont articulées très peu profondément, de telle sorte que l'on aperçoit au repos
les condyles d’articulation externes, qui sont au nombre de trois, les deux inférieurs appartenant à la
mandibule et le supérieur aux joues. Ge dernier est recu dans une cavité supérieure de la base des man-
dibules. La grandeur relative (au moins apparente), de ces trois condyles, varie dans les divers genres,
et me parait pouvoir servir utilement pour la distinction de quelques-uns.
PP
BUPRESTIDES. 95
peu moins, quatrième plus long que le précédent, cinquième triangulaire, six à onze
transversalement prolongés en dedans, presque carrés, dernier un peu tronqué au
bout. Pores diffus, disposés sur les deux faces des articles en dedans (1). Pronotum
dilaté arrondi sur les côtés en avant, plus où moins notablement rétréci en arrière,
largement mais légèrement bisinué à la base, avec le milieu de son bord postérieur
arrondi. Écusson très petit, punctiforme. Élytres graduellement atténuées dans leur
tiers postérieur, très obtusément subacuminées au sommet. Prosternum large, plan,
rebordé de chaque côté par un étroit sillon longitudinal, atténué au bout en pointe
mousse; un peu voûté en avant au-dessus du menton, et le plus souvent légèrement
échancré au milieu de son bord antérieur. Hanches intermédiaires séparées des anté-
rieures par une lame plus courte qu'elles. Métasternum point largement sillonné.
Saillie ventrale antérieure entièrement simple. Tarses largement dilatés, à pénul-
tième article très profondément échancré, prolongé en deux lobes étroits qui dépas-
sent ou au moins égalent la lamelle inférieure ; les postérieurs à premier article égal
seulement au suivant ou à peine plus long, — zérvudn<, enfumé, nébuleux.
Les mâles se distinguent par le dernier segment ventral de l'abdomen tronqué au
sommet.
Ce genre peut se diviser, quant aux espèces d'Europe, en deux groupes secon-
daires, savoir : 4° celui des Capxopis, dont les tarses sont très fortement dilatés, avec
le premier article des postérieurs égal au suivant, et dont les hanches postérieures
offrent sur leur bord postérieur en dedans du milieu une dent plus ou moins notable;
2 celui des Crrnosoma (PI. 23, fig. 111. C. gravida Lap. Gor.), dont les tarses sont
moins fortement dilatés, avec le premier article des postérieurs légèrement plus
long que le second, et dont les hanches postérieures n'offrent point de dent sur leur
bord libre.
Le genre Capnodis me semble mériter d’être adopté comme je l’explique à la suite
du genre Perotis.
Les C'apnodis sont des insectes d’assez grande taille, en général de couleur sombre
et le plus souvent avec des espaces comme corrodés et revêtus d’écailles blanches
sur le pronotum, ou même aussi les élytres. [ls sont propres à l'Europe tempérée et
surtout méridionale. Le C. tenebrionis vit, d’après mes observations, sur le pru-
nelier sauvage (prunus spinosa).
G. 6. Peroris Spinol. (PI. 93, fig. 412. P. chlorana Lap. Gor.)
Spinol. Ann. Soc. Ent. Fr., 4837, p. 410. — Aurigena. Lap. Gor. Buprestides.
— Buprestis*. Kiesenw. Naturg. der Ans. Deuts, IV, p. 29. — Psiloptera (partim)
Lacord., Gen. Col., IV, p. 27.
Corps subovalaire, très peu convexe supérieurement. Condyles de l'articulation des
mandibules très inégaux, le médian plus grand, avec les joues tranchantes au-dessus
de lui et les mandibules faiblement creusées au devant. Épistome largement échan-
cré. Labre coupé carrément ou à peine sinué en avant. Dernier article des palpes
maxillaires subovalaire, largement tronqué au sommet. Menton proportionnellement
assez grand, un peu rétréci en avant, où il est tronqué ou faiblement tridenté, très
apparent, découvert en entier, nullement enfoncé. Yeux grands, ovales-oblongs,
(4) Dans le C. tenebricosa il existe en outre de très petites fossettes subterminales, vestiges de celles
des Dicerca.
96 3 BUPRESTIDES.
atteignant presque le vertex en arrière. Antennes courtes, insérées dans des cavités
très grandes et trigones ; à premier article assez court, médiocrement épais, ovalaire,
les suivants comme chez les Capnodis. Pores diffus, disposés le plus souvent sur une
large tranche interne, ou parfois (Zugubris) au bord des deux faces. Pronotum pres-
que en carré transverse, en général très légèrement rétréci en arrière, parfois au
contraire (cklorana) un peu en avant, largement mais légèrement bisinué à la base,
avec le milieu de son bord postérieur arrondi. Écusson très petit, punctiforme.
Élytres légèrement atténuées au sommet, avec leur pointe extrême faiblement ou à
peine tronquée. Prosternum large, assez plan, offrant un sillon longitudinal bien
marqué de chaque côté, atténué au bout, en pointe obtuse. Hanches intermédiaires
séparées des antérieures par une lame visiblement plus courte qu’elles. Métasternum
étroitement sillonné. Saillie ventrale antérieure aiguë, fortement sillonnée longitu-
dinalement. Tarses assez notablement dilatés, à pénultième article échancré en de-
mi-cercle, visiblement dépassé par sa lamelle inférieure ; les postérieurs à premier
article subégal en longueur au suivant. — ré, je perfore.
Les mâles se distinguent par le dernier segment ventral de l'abdomen tronqué au
sommet.
Les Perotis sont propres aux parties méridionales de l’Europeetse trouvent, dit-on,
sur les arbres. Ils se font remarquer par leurs téguments criblés de points enfoncés.
Malgré l'opinion récente de M. Kiesenwetter, ce genre me paraît distinct des Ca-
pnodis et des Dicerca. L'auteur allemand, sous le nom générique de Buprestis (1),
réunit en un seul genre les Capnodis, Perotis, Latipalpis, Dicerca et Argante. X fau-
drait joindre à ces insectes dès lors, d’une part les Cyphosoma, de l’autre les genres
exotiques Psiloptera, Polybothrys,ete., que M. Lacordaire réunit avec les Latipalpis,
et enfin, d'après M.de Marseul, les Chalcophora, Lampra (Pæœcilonota), Ancylocheira
et Eurythyrea, sans parler des réunions admises par MM. Laporte et Gory. Je ne puis
ici discuter en particulier toutes ces opinions, aussi je me borne à dire que ma raison
s'était révoltée d'avance contre une pareille confusion. En effet, après de patientes
recherches, je crois avoir trouvé les caractères motivant parfaitement l'adoption des
genres Capnodis, Perotis et Dicerca, les seuls sur lesquels porte vraiment la diffi-
culté. J'expliquerai plus loin en quoi les Dicerea diffèrent des deux autres genres
cités; quant aux Perotis, ils différent des C'apnodis par leur menton beaucoup plus
distinct, plus grand, moins court, nullement enfoncé, les mandibules étant obliques
et non perpendiculaires comme chez les Capnodis, et le prosternum point voûté en
avant. On peut ajouter que les tarses sont moins dilatés, à dernier article bien moins
longuement bilobé, que la saillie ventrale est sillonnée et que les hanches posté-
rieures sont plus longuement et plus brusquement dilatées en dedans. Ces caractères,
ceux surtout tirés de la structure et de la position du menton, me semblent avoir
uñe notable importance dans une famille où les groupes seuls sont assez tranchés,
mais dont les genres ne diffèrent en particulier les uns des autres que par des carac-
tères assez légers.
@) M. Kiesenwetter réunissant dans un même genre les Capnodis, Perotis et Dicerea peut avoir
raison dans ce cas d’adonter le nom de Buprestis pour sa coupe; mais les trois genres en question
étant considérés par moi comme distincts , il m'est impossible d'adopter le nom de Buprestis pour
aucun d'eux en particulier. M. Lacordaire applique le nom de Buprestis aux Ancylocheira, mais je
crois avec M. Kiesenwetter qu'il a eu tort. Pour moi, je crois rationnel de laisser le nom de Buprestis
pour être appliqué aux Euchroma; car d'une part, l'Euchroma gigantea qui peut être considérée
comme le type du genre Buprestis du natyraliste suédois, et de l’autre les Euchroma formant la
première division du genre Buprestis de MM. Laporte et Gory, peuvent aussi dès lors être prises
comme types.
PP PRES
DR EE EE PE ET SE
initie
BUPRESTIDES 97
G. 7. Diéerca Esch. (PI. 93, fig. 114. D. alni Fisch.).
Esch. Zool. At], [, p. 9 (Dicerea, errore). — Lacord., Gen. des Col., IV, p.35.—
Buprestis, div. 6, Lap. et Gor. Buprestides. — Buprestis **"et **** Kiesenw. Naturg.
der Ins. Deuts. IV, p.31 et 32.—Stenuris, Kirby Faun. bor. amer., 154.— Latipalpis
(Solier), Spinol. Ann. Soc. Ent., 1837,p.107.—Argante, Gistl. Kiesenw, loc. cit.,39.
Corps oblong, mais notablement atténué en arrière, médiocrement ou peu convexe.
Condyles de l'articulation des mandicules subégaux,avec les joues tranchantes au-des-
sus d'eux, etles mandibules point ou à peine creusées au-devant. Epistome largement
échancré. Labre coupé carrément ou à peine sinué. Dernier article des palpes maxil-
laires un peu triangulaire ou subovalaire, largement tronqué au sommet. Menton
assez courtyen général tronquéenavant, point enfoncé. Yeux grands, ovales oblongs,
atteignant presque le vertex en arrière. Antennes courtes, insérées dans des cavités
très grandes et trigones, à premier article assez court, médiocrement épais, ovalaire,
deuxième très court, troisième un peu moins, quatrième plus long que le précédent,
plus ou moins triangulaire, les suivants le plus souvent triangulaires, dentés en scie
intérieurement, à dents peu aiguës ou mousses, ou parfois presque carrés comme dans
les genres précédents (2. pisana), dernier un peu tronqué. Pronotum presque en carré
transverse, le plus souvent légèrement rétréci en arrière, largement mais faiblement
bisinué à la base, avec le wilieu de son bord postérieur très obtusément angulé. Ecus-
son très petit, punctiforme. Elytres fortement atténuées dans leur partie postérieure,
ou mème le plus souvent un peu prolongées, avec leur somment tronqué ou un peu
échancré et plus ou moins notablement bidenté. Prosternum de largeur médiocre, en
pointe obtuse postérieurement. Hanches intermédiaires séparées des antérieures par
une lame aussi longue qu’elles. Saillie ventrale antérieure aiguë, en général large-
ment et fortement sillonnée. Tarses médiocrement dilatés, à pénultième article un
peu dépassé par sa lamelle inférieure, les postérieurs à premier article à peine plus
long que le second.— dx, deux; ::2x0:, queue.
Le genre Dicerca se subdivise en trois groupes ou sous-genres, savoir : 1. LATIPAL-
ris Sol. (PI. 23, fig. 113, D. pisana Ros.). Antennes à articles presque carrés, avec
les pores diffus, très serrés, occupant une large tranche interne des articles.
Prosternum plan, bi ou pluri sillonné. Métasternum légérement sillonné. Dernier
segment ventral de l'abdomen échancré et par suite bidenté au sommet chez les mâles,
arrondi chez les femelles. — 2. Drcerca Esch. Antennes à articles triangulaires, avec
des fossettes porifères subterminales bien distinctes. Prosternum largement et forte-
ment sillonné. Métasternum de même. Dernier segment ventral de l'abdomen échan-
cré et bidenté au sommet chez les mâles, aigument tridenté chez les femelles. Jambes
intermédiaires offrant le plus souvent chez les màles une forte dent interne avant leur
milieu.— 3. ARGANTE Gistl. (PI. 93, fig. 115, D. mæsta F.). Antennes comme dans le
groupe précédent. Prosternum large, plan , à peine impressionné dans son milieu.
Dernier segment ventral de l'abdomen échancré au sommet chez les mâles, bisillonné
chez les femelles. Dessus du corps recouvert de tubercules ou empâtements élevés.
Ce genre me semble bien distinct des deux précédents par les condyles de l’arti-
culation des mandibules subégaux, et la lame qui sépare les hanches intermédiaires
et antérieures notablement plus large , sans parler des autres caractères accessoires,
tels que le dernier segment ventral de l'abdomen toujours échancré chez les mâles, ce
qui n’a jamais lieu chez les Capnodis et les Perotis.
Les Dicerca sont des insectes assez grands, de couleur généralement cuivreuse, et
nl. 43
98 BUPRESTIDES.
propres, pour la plupart du moins, aux contrées tempérées et méridionales de l’Eu-
rope. On les trouve sur les arbres, et, d'après mes observations, la D. œænea vivrait
sur le saule et le peuplier, tandis que la berolinensis vit sur le hêtre, selon M. Klin-
gehoffer.
G. 8. PorciconorA Esch. (PL. 24, fig. 146. P.rutilans Fabr.).
Esch. Zool. Atl., 1, p. 9.—Lacord., Gen. des Col., IV,p. 36.—Kiesenw.. Naturg.,
der Ins. Deuts., IV, p. 42.—Lampra, Lacord., Faun. des environs de Paris, E, p. 595.
—Spin.,An. Soc. ent. France, 1837, p. 101.—Buprestis, Div. 8. Castalia, Lap. et Gor.
Buprestides.
Corps oblong. Condyles de l'articulation des mandibules subégaux ou légèrement
inégaux, avec la base des mandibules semi-circulairement creusée au devant. Epis-
tome et labre comme chez les Dicerca. Dernier article des palpes maxillaires briève-
ment sécuriforme, largement tronqué (PI. 24, fig. 4116 a). Menton pas très large,
visiblement rétréci en avant, Coupé carrément ou légèrement tridenté (P. rutilans,
pl. 24, fig. 416 b). Yeux grands, ovales-oblongs, atteignant le vertex en arrière où ils
sont quelque peu rapprochés. Antennes courtes, insérées dans des cavités trigones,
en général peu profondes; à premier article assezcourt, ovalaire, deuxième très court,
troisième notablement pluslong que lui, quatrième triangulaire, les suivants de même,
dentés en scie intérieurement, à dents peu aiguës ou mousses. Des fossettes porifères
subterminales bien marquées. Pronotum comme chez les Dicerca, avec le milieu de
son bord postérieur arrondi. Ecusson bien marqué, transverse, le plussouvent élargi
et tronqué en arrière avec une très minime pointe au milieu, ou parfois transversale-
ment subovalaire (2. festiva). Elytres plus ou moins atténuées dans leur tiers posté-
rieur. Prosternum large, plan, angulé de chaque côté en arrière des hanches, puis
obtusément acuminé. Hanches intermédiaires séparées des antérieures par une lame
un peu plus courte qu'elles. Saillie ventrale antérieure non ou à peine sillonnée.
Tarses médiocrement dilatés, à pénultième article assez petit, notablement dépassé
par sa lamelle inférieure qui est grande; les postérieurs à premier article allongé,
notablement plus long que le second. — roro, Varié ; v5r0s, dos.
Les deux sexes se distinguent par la structure du dernier segment ventral de l’ab-
domen ; mais celle-ci varie suivant les espèces.
Les Pæcilonota se subdivisent en deux groupes, savoir: 4. PogciLonoTA, Esch. Corps
notablement convexe. Elytres bidentées au sommet. Couleur d’un bronzé obscur. —
9, Laupra, Lacord. Corps peu convexe. Elytres denticulées au sommet. Couleur d’un
beau vert métallique, avec de petites taches d’un noir violet. — La L, festiva, à cause
de la forme de son écusson, pourrait former un troisième groupe.
Les espèces de ce genre sont très peu nombreuses et de petite taille, on les trouve
sur les arbres, morts ou malades principalement. La P. rutilans vit sur l’orme et le
tilleul, la festiva sur le genévrier, et la conspersa, dit-on, sur le peuplier.
G. 9. AncyLocneiRA Esch. (PI. 24, fig. 117. A. octoguttata Lin.).
Esch. Zool. Alt. I, p. 9.—Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 48.—Buprestis,
div. 10. Lap. et Gor. Buprestides,—Buprestis, Lac, Gen. des Col.. [V, p. 40, partim.
—Anoplis, Kirby, Faun. hor. amer, p. 151.
Corps oblong, très peu convexe. Condyles de l'articulation des mandibules subé-
gaux ; la base des mandibules point creusée au devant. Epistome largement mais peu
BUPRESTIDES. ; 99
profondément échancré. Labre assez étroit, longitudinalement sillonné le plus souvent
dans son milieu. Derffier article des palpes maxillaires subeylindrique ou légè-
ment ovalaire, tronqué au sommet. Menton (PI. 24%, fig. 147 bis, A. rustica) transverse,
corné à sa base, plus ou moinslargement membraneux ou coriace dans sa partie anté-
rieure, qui est coupée carrément, et se trouve dépassée par la languette et une partie
des supports des palpes (1), laissant aussi les machoires en grande partie à découvert,
Yeux assez gros, ovales-oblongs, n’atteignant point tout à fait le vertex en arrière.
Antennes assez allongées, grêles, insérées dans des cavités médiocres, peu profondes;
à premier article légèrement allongé, un peu en massue, deuxième court, troisième
notablemement plus long, les suivants en triangle allongé, obtusément et faiblement
dentés en scie, le dernier oblong. Des fossettes porifères subterminales bien distinctes.
Pronotum transverse, plus ou moins rétréci en avant, largement mais faiblement bisi-
nué à la base. Ecusson petit, punctiforme. Elytres rétrécies dans leur tiers postérieur,
le plus souvent tronquées au bout, parfois finement denticulées (flavomaculata), ou
échancrées et bidentées (octoguttata). Prosternum assez étroit, subacuminé posté-
rieurement. Hanches intermédiaires séparées des antérieures par une lame à peine
plus courte qu’elles. Saillie ventrale antérieure le plus souvent largement sillonnée,
parfois simple (oc{oguttata). Tarses légèrement dilatés, à pénultième article notable-
ment dépassé par sa lamelle inférieure, les postérieurs à premier article long, aussi
long que les deux ou trois suivants réunis. — &y22h<, courbe ; y:ip, main.
Les mâles se distinguent par leurs jambes antérieures plus ou moins échancrées en
dedans vers le sommet, et terminées par une dent ou épine dirigée en arrière vers
l’échancrure et parfois peu marquée.
Les Ancylocheira sont de taille moyenne, métalliques et fréquemment plus ou moins
variées de taches jaunes. On les trouve généralement sur les arbres verts, et notam-
ment les pins malades ou abattus.
G. 10. EuryYrayrEA Sol. (PI. 24, fig. 148. Æ°. micans Fabr. ©).
Sol. Annal. de la Soc. ent, de France, IE, p. 264. — Kiesenw. Naturg. der Ins.
Deuts., IV, 57. — Buprestis, div. 41. Lap, et Gor. Buprestides. — Buprestis, Lacord.
Gen. des Col., IV, 40, partim.
Genre très voisin des Ancylocheira, dont il diffère seulement par les poins suivants.
Yeux plus gros, très grands, très convexes, saillants et subarrondis chez les mâles,
chez lesquels ils débordent légèrement de chaque côté les angles antérieurs du pro-
notum. Celui-ci plus court, plus convexe, arrondi sur les côtés. Ecusson assez
grand, plus large que long, transversalement subovalaire. Elytres notablement atté-
nuées en arrière, tronquées ou échancrées et bidentées au sommet. Prosternum un
peu moins étroit, et obtusément arrondi postérieurement, Hanches intermédiaires
séparées des antérieures par une lame notablement plus courte qu'elles. == sùpès,
large ; Gus:oc, écusson.
Les mâles ont les jambes antérieures simples comme chez les femelles. Ce genre a
été réuni aux Anclyocheira par M. Lacordaire ; mais je crois, avec M. Kiesenwetter,
qu’il peut être conservé.
Les Eurythyrea sont detaille moyenne, d’une belle couleur vert doré ou vertbronzé,
et se trouvent sur les troncs d'arbres. On en connait quelques espèces seulement.
(1) M. Kiesenwetter, méconnaissant les lois de l'organisation externe des insectes, donne bien à tort
les palpes labiaux comme insérés sur la partie antérieure du menton.
100 BUPRESTIDES.
G. 11. CnaLcoPnorA Sol. (PI. 24, fig. 119, C. mariana Lin.).
Solier, Ann. Soc. Ent. Fr., Il, p. 278. — Lacord. Gen. des Col., IV, p. 21.— Kie-
senw. Naturg. der Ins. Deuts.., IV, p. 62.— Buprestis, div. 2, Lap. et Gor. Bupses-
tides.
Corps oblong, peu épais, très peu convexe supérieurement. Tête longitudinalement
sillonnée ou excavée, moins profondément enfoncée dans le prothorax que d'habitude,
simplement inclinée, la pièce prébasilaire étant par suite inférieurement en grande
partie à découvert. Condyles de l'articulation des mandibules un peu inégaux, le mé-
dian un peu plus grand. Epistome fortement échancré. Labre un peu échancré éga-
lement en avant. Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique, tronqué au
sommet, ou obtusément subacuminé. Menton corné, très court, fortement transverse,
en général largement échancré, parfois tronqué (C. Fabricü), laissant à découvert la
languette et les mächoires. Yeux grands, ovalaires, n’atteignant point le vertex en
arrière. Antennes grèles, insérées dans des cavités médiocres; à premier article un
peu allongé, en massue, deuxième très court, subarrondi, troisième de la longueur
des suivants, ceux-ci très obtusément et tout à fait obscurément dentés intérieure-
ment, le dernier obtus au sommet.Pores antennaires diffus,disposés sur les deux faces
des articles le long du bord interne. Pronotum presque carré ou un peu trapézoiïdal,
largement mais légèrement bisinué à la base. Ecusson trèspetit, punctiforme, Elytres
graduellement atténuées postérieurement, obtuses au sommet, indistinctement den-
ticulées latéralement vers l'extrémité. Prosternum assez étroit, longuement prolongé,
obtusément arrondi au sommet, sillonné longitudinalement. Métasternum et saillie
abdominale antérieure le plus souvent longitudinalement sillonnés. Hanches inter:
médiaires séparées des antérieures par une lame un peu moins longue qu’elles.
Tarses en général fortement dilatés, surtout les antérieurs; à pénultième article
notablement dépassé par son lobe; les postérieurs à premier article aussi long que les
deux précédents réunis, — y2229;, airin; p0po:, qui porie.
Les mâles se distinguent par le dernier segment ventral de l'abdomen profondé-
ment et semi-circulairement échancré au sommet, et par suite la saillie d’un petit
segment additionnel distinct.
Ce genre renferme, quant à l'Europe, un très petit nombre d'espèces qui peuvent
se subdiviser en deux groupes secondaires, d’après leur pronotum muni d’une ligne
longitudinale médiane élevée, lisse et luisante, ou longitudinalement sillonnée dans
son milieu. Il ne m’appartient pas de m'occuper ici des espèces exotiques que
M. Lacordaire range dans ce genre.
Les Chalcophora sont des insectes de grande taille, qui se font remarquer fréquem-
ment par quatre impressions ou fossettes irrégulières disposées sur leurs élytres. Ils
sont propres aux parties méridionales et orientales de l'Europe. Toutefois le C. ma-
riana offre un habitat très étendu et se trouve jusqu'en Suède. On le rencontre sur
les pins,
2. GROUPE SECONDAIRE DES ANTHAXIITES
Hanches postérieures visiblement écartées extérieurement du bord des élytres.
Abdomen envoyant inférieurement en avant, de chaque côté, un prolongement plus
ou moins large et subarrondi antérieurement, Epimères postérieures recouvertes en
plus ou moins grande partie par ce Prlons Res et par suite paraissant échancrées
en dehors. (PI. 25, fig. 191 b).
PUPRESTIDES. 40!
G. 12. Meranprmina Esch. (PI. 24, fig. 120. M. decastigma Fabr.).
Esch. zool. Alt. E, p. 9. — Lacord. Gen. des Col., IV, p. #7. — Kiesenw. Naturg.
der Ins. Deuts., IV, p. 72. — Apatura, Lap. et Gor. Buprestides. — Trachyteris et
Oxypteris, Kirb. Faun. bor. Amer., p. 458 et 168.— Phaenops, Lacord. Gen. Col., IV,
p. 47.
Corps ovale oblong, très peu convexe. Epistome semi-circulairement échancré.
Labre entier ou faiblement échancré en avant. Dernier article des palpes maxillaires
subcylindrique, tronqué au sommet. Menton transverse, coupé carrément en avant,
avec sa partieantérieure plus ou moinsmembraneuse ou coriace, parfaitement à décou-
vert. Yeux gros, ovales-oblongs, atteignant le vertex en arrière, faiblement obliques.
Antennes assez grêles, insérées dans des cavités assez petites, subarrondies, plus ou
moins profondes, à premier article légèrement allongé, un peu en massue, deuxième
assez court, troisième plus long, les suivants en général notablement plus longs que
larges, ou les médians assez largement triangulaires (appendiculata), faiblement ou
obscurément dentés intérieurement. Des fossettes porifères terminales petites mais
assez profondes. Pronotum transverse, largement bisinué à la base. Ecusson petit, sub-
arrondi. Elytres légèrement ou à peine arrondies en avant à leur base. Prosternum
plan, plus ou moins acuminé au sommet. Tarses légèrement dilatés, à pénultième
article visiblement dépassé par sa lamelle ; les postérieurs à premier article notable-
ment plus long que le second. — 2272, noir; #05, ami.
Les Melanophila sont des insectes de petite taille, répandus dans la majeure partie
de l’Europe, et se trouvant sur les troncs d'arbre. La M. cyanea vit sur les pins, et la
decastigma, je crois, sur les peupliers.
G. 43. ANTHAxIA Esch. (PI. 95, fig. 122. A. crϾsus Villers).
Esch. Zool. Alt., I, p. 9. — Lap. et Gor. Buprestides. — Lacord. Gen. des Col.
IV, p. 49. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV, p. 76.— Cratomerus, Solier, Ann.
Soc. Ent. IT, p. 295.
Corps en général assez court et ovalaire, très peu convexe ou subdéprimé. Episto-
me et labre échancrés en avant. Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique,
tronqué au sommet. Menton transverse, coupé carrément ou faiblement sinué en
avant, corné en entier chez les uns, pius ou moins membraneux en avant chez les
autres, parfaitement à découvert (PI. 95, fig. 121 a). Yeux gros, oblongs, attteignant
distinctement le vertex, en général plus ou moins notabiement obliques en arrière.
Antennes insérées dans des cavités petites et arrondies, assez variables suivant les es-
pèces, à premier article en massue, deuxième court, troisième un peu plüslong, les
suivants dentés où prolongés intérieurement , le plus souvent triangulaires, ou par-
fois en carré transverse (cyanicornis). Des fossettes porifères terminales assez profon-
des. Pronotum en carré transverse, coupé à peu près carrément à la base. Ecusson
petit, en triangle curviligne. Elytres tronquées antérieurement. Prosternum plan,
large, angulé de chaque côté derrière les hanches. Tarses étroits, faiblement dilatés, à
pénultième article un peu dépassé par sa lamelle inférieure; les postérieurs à premier
article allongé. — 0%, fleur; 2£;7, mérite.
Les deux sexes diffèrent assez fréquemment par un système de coloration différent;
souvent aussi les mâles offrent les cuisses postérieures un peu plus épaisses. L’A. Cya-
nicornis (PI. 25, fig. 421 &') se fait surtout remarquer par ses cuisses postérieures
162 BUPRESTIDES.
très renflées chez le mâle. Le genre Cratomerus a été basé sur cette particularité,
Les Anthazia sont des insectes de petite taille, assez nombreux en espèces, et se
trouvant sur les fleurs, les troncs d'arbres ou le bois mort.
G. 414. CarysoBoTHRIS Esch. (PI. 25, 123. C’. chrysostigma Lin.).
Esch. Zool. Alt. p. 9. — Lap. et Gor. Buprestides. — Lacord. Gen. des Col., IV,
p. 75.— Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 65. — Odontomus, Kirby, Faun.
bor. Amer., p. 156.
Corps ovalaire, très peu convexe.Epistome subtriangulairementéchancré en avant.
Labre entier. Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique, tronqué au som-
met. Menton transverse, coupé carrément en avant, en majeure partie submembra-
neux ou coriace, un peu corné seulement de chaque côté à la base, caché sous le
bord antérieur du prosternum au repos. Yeux grands, oblongs, atteignant le vertex en
arrière, notablement obliques, en général très rapprochés en arrière, Antennes médio=
crement allongées, insérées en avant, assez loin des yeux, dans des cavités très petites
subarrondies ; à premier article allongé, en massue, deuxième court petit, troisième
notablementallongé, les suivants assez courts,serrés, graduellement un peu plus petits
vers le sommet, presque carrés, visiblement mais très obtusément dentés en dedans.
Pores antennaires diffus, serrés, disposés sur une large tranche interne des articles.
Pronotum plus étroit que les élytres, fortement bisinué à la base, avec son lobe mé-
dian arrondi ou subanguleux. Ecusson assez petit, en triangle très aigu postérieure-
ment, Elytres fortement lobées en avant à leur base, denticulées en général sur les
côtés dans leur partie postérieure. Prosternum large, plan, fortement angulé sur les
côtés derrière les hanches, acuminé ensuite. Tarses légèrement ou même faiblement
dilatés, à pénultième article petit, longuement dépassé par son lobe inférieur; les
postérieurs à premier article au moins aussi long que les trois suivans réunis. —;p%00ç,
Or ; otiypa, Stigmate.
Les mâles se distinguent par leurs cuisses antérieures munies d’une large et forte
dent interne, et leur dernier segment ventral semi-circulairement échancré. Chez les
femelles, la dent des cuises antérieures est moins forte, et le dernier segment ventral
est tronqué avec une dent plus ou moins distincte de chaque côté,
Les Chrysobothris sont de taille moyenne, se font remarquer par quatre fossettes
dorées disposées sur leurs élytres, et se trouvent sur les troncs d'arbres ou les bois
coupés,
Groupe 3. AGRILITES.
Cavité sternale formée par les méso et surtout métasternum réunis. Hanches posté-
rieures très peu ou à peine dilatées en dedans, un peu plus étroites dans leur milieu,
légèrement mais visiblement dilatées en dehors, de manière à refouler distinctement
en haut les post épisternums ; leur bord postérieur point oblique (PI. 25, fig. 124 a).
Hanches antérieures et intermédiaires séparées par une simple ligne mésosternale ou
une lame étroite. Crochets des tarses dentés ou bifides.
4. GROUPE SECONDAIRE DES AGRILITES PROPRES.
Abdomen envoyant inférieurement en avant de chaque côté un prolongement qui
ne vient point s’interposer entre le bord des élytres et les post-episternums, ou tout
au plus recouvre l’épimère (PI. 25, fig. 424 a). Prosternum visiblement prolongé en
pointe obtuse au delà des hanches antérieures. Hanches intermédiaires pas plus
écartées entre elles que les antérieures. Corps toujours plus ou moins allongé.
BUPRESTIDES. 103
G. 15. Corpus Lap. Gor. (PL. 25, fig. 124. C. undatus Fabr.).
Lap. et Gor. Buprestides. — Lacord. Gen. des Col., IV, p.79.—Kiesenw. Naturg.
der Ins. Deuts., IV, p. 410.
Genre très voisin des Agrilus, dont il diffère toutefois par les caractères suivants :
Corps en général moins étroit et plus robuste. Pronotum transverse, notablement con-
vexe sur le dos en avant. Ecusson toujours plan. Elytres plus obtuses en arrière,
arrondies au sommet. Prosternum tantôt muni d’une mentonnière comme chez les
Agrilus, et tantôt tronqué en avant. Hanches postérieures ne refoulant point visible-
mentenobliqueles post-épiternums, avec leur bord externe subparallèle au prolonge-
ment latéral de l'abdomen, et ne formant point d'angle sensible avec lui (PI. 25,
fig. 124 a)* Tarses assez courts ; les postérieurs à premier article subégal en longueur
au suivant, — ##pot6os, nom mythologique.
M. Lacordaire pense à tort, comme l’a dit M. Kiesenwetter, que l’on doit séparer
des C'oræbus les espèces munies d’une mentonnière au prosternum. Le caractère tiré
des rapports des hanches postérieures que j'ai indiqué vient confirmer la valeur de ce
genre très voisin des Agrilus.
Les Corcæbus sont peu nombreux, de petite taille, et se trouvent sur les feuilles de
végétaux divers suivant les espèces.
G. 16. AGriLus Curtis. (PI. 25, fig. 125, À. Gucrinit Lac.).
Curtis, Brit. Entom., Il, p. 67 (4825).—Solier, Ann. Soc. Ent. Fr., IT, p. 300.—
Lacord. Gen. des Col., IV, p. 83. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 119.
Corps allongé, étroit, épaissi. Epistome échancré. Labre étroit, entier, ou légère-
ment échancré. Dernier article des palpes maxillaires subovalaire ou légèrement
cylindrique, tronqué au bout. Menton corné, subtriangulaire, obtusément anguleux
au milieu en avant. Yeux grands, ovales-oblongs, atteignant plus ou moins le vertex
en arrière, mais notablement écartés. Antennes généralement assez courtes, insérées
en avant assez près l’une de l’autre dans des cavités arrondies et profondes ; à premier
article obconique, peu aHongé, deuxième et troisième articles généralement sub-
égaux en longueur, les suivants triangulaires, dentés en scie intérieurement. Des fos-
settes porifères terminales. Pronotum en carré plus ou moins transversal, plus étroit
à sa base, fortement bilobé postérieurement, avec son lobe médian tronqué ou un peu
échancré. Ecusson bien marqué, assez large à la base, acuminé postérieurement, le
plus souvent transversalement divisé par une ligne élevée. Elytres fortement lobées
en avant à leur base, légèrement dilatées-arrondies sur les côtés derrière leur milieu,
plus ou moins notablement atténuées ou subacuminées ensuite, à sommet variable.
Prosternum large, plan, en pointe obtuse ou subarrondie, muni en avant d’une
large mentonnière simple ou échancrée, qui recouvre plus ou moins la bouche infé-
rieurement.Hanches postérieures refoulant obliquement les post épisternums, avec leur
bord externe oblique en dedans et formant un angle très sensible avec le prolongement
latéral de l'abdomen (PL. #5, fig. 425 bis). Tarses allongés,assez étroits, à pénultième
article petit, longuement dépassé par sa lamelle inférieure; les postérieurs à premier
article notablement allongé, aussi long que les trois suivants réunis ; crochets le plus
souvent bifides ou parfois dentés intérieurement. — 92, champ.
Les males se distinguent par leur forme un peu plus étroite, leurs antennes plus
104 BUPRESTIDES.
largement dentées, leur dernier segment ventral plus fortement échancré ou incisé,
Les Agrilus sont des insectes de petite taille, assez nombreux en espèces, très voi-
sins les uns des autres, et le plus souvent verts, bleus, ou bronzés. On les trouvesur
les feuilles des végétaux ou sur les bois morts.
2, GROUPE SECONDAIRE DES TRACHYTES.
Abdomen envoyant inférieurement en avant de chaque côté un long prolongement
étroit, mais très marqué, qui vient s’interposer entre le bord des élytres et les post-épi-
ternums, montant jusqu'à la moitié de la longueur de ceux-ci (PL. 22, fig. 126 a). Pro-
sternum peu prolongé au delà des hanches, largement arrondi en arrière.Métasternum
très large. Hanches intermédiaires par suite notablement plus écartées entre elles que
les antérieures. Corps très court, trigone, ovalaire ou suborbiculaire.
G. 17. TRacuys Fabr, (PI. 26, fig. 126, T. reflexa Géné.).
Fabr. System. Eleut. If, p. 218. — Lap.et Gor.-Buprestides — Lacord. Gen. des
Col., IV, p. 88. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 166.
Corps très court, un peu trigone, peu convexe. Tête sillonnée dans son milieu, ou
même un peu bilobée. Epistome échancré en avant. Labre petit, entier. Dernier arti-
cle des palpes maxillaires épaissi, ovalaire, un peu tronqué au bout. Menton petit,
cachant peu les organes buccaux, triangulaire et par suite anguleux dans son milieu
en avant. Yeux assez grands, subovalaires, notablement éloignés du vertex en arrière
et très écartés l’un de l’autre, un peu divergents. Antennes assez courtes, insérées dans
des cavités arrondies, à premier article épaissi, ovalaire, deuxième également épaissi
mais un peu plus petit, trois à six subeylindriques, ou un peu obconiques, les cinq
derniers articles dentés en scie intérieurement, légérement reçus dans une large mais
faible fossette placée en avant et en dedans sous les côtés du prothorax. Des fossettes
porifères terminales petites. Pronotum très court, fortemement transverse, rétréci
en avant, très fortement bisinué à la base, avec un lobe médian anguleux, très grand.
Ecusson extrêmement petit ou à peine visible. Elytres lobées en avant à leur base,
notablement atténués en arrière, trigones.Hanches postérieures avec leur bord externe
parallèle au prolongement latéral de l'abdomen. Tarses très courts, à pénultième
article très petit, longuement dépassé par son lobe; crochets fortement dentés, —
Tous, dur.
Les Trachys se font remarquer par la forme de leur corps et la petitesse de leur
taille. On les trouve, de même que les Agrilus, sur les feuilles des végétaux.
Groupe 4. APHANISTICITES.
Cavité sternale formé par les méso et surtout métasternum réunis. Hanches posté-
rieures visiblement dilatées en dedans, point ou très peu en dehors, avec leur bord
postérieur un peu oblique (PI. 22, fig. 427 a). Hanches antérieures et intermédiaires
subcontiguës, séparées seulement par une ligne excessivement fine. Crochets des tar-
ses simples. Tête très saillante. Yeux placés en avant à une longue distance du pro-
thorax. Insertion des antennes inférieure. Epistome tout à fait infléchi en dessous.
Bouche refoulée tout à fait inférieurement.
BUPRESTIDES. 405
G. 18. CxzpromorpHus Motsch. (PI. 26, Fig. 127, C. subuliformis Mann.).
Motsch. Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV., p. 159.
Corps allongé, très étroit, subcylindrique. Tête très grande, globuleuse, plus ou
moins fortement sillonnée longitudinalement., Epistome bien distinct du front, étroit
à la base, élargi en avant, point carréné dans son milieu, semi-circulairement
échancré antérieurement. Labre très court. Palpes maxillaires très courts, à der-
nier article épais, subovalaire. Menton corné, rétréci en avant, masqué plus ou
moins par le prosternum. Yeux ovalaires, médiocres, peu saillants, antérieurs, et
très écartés l’un de l’autre. Antennes courtes, insérées proche l’une de l’autre dans
des cavités arrondies, reçues dans de légers sillons disposés le long de la bouche, mais
ne se continuant point sous le prothorax; avec leurs deux premiers articles épaissis,
trois à cinq légèrement obconiques, les suivants triangulaires, dentés en scie inté-
rieurement. Pronotum presque carré, légèrement rétréci en arrière, plus ou moins
légèrement bisinué à la base. Ecusson petit, triangulaire. Elytres subcylindriques,
un peu resserrées derrière leur base, légèrement dilatées ensuite derrière leur milieu,
atténuées enfin au sommet. Prosternum un peu élevé, à côtés tranchants; triangulai-
rement dilaté en avant, fortement rétréci en arrière, arrondi postérieurement au
sommet. Hanches postérieures refoulant visiblement en haut extérieurement les
postépisternums qui sontbien marqués (PI. 22, fig. 127, a). Pattes assez longues mais
peu robustes; jambes subcylindriques, étroites, point reçues contre la face interne
des cuisses. Tarses légèrement dilatés, assez longs, à pénultième article fortement dé-
passé par son lobe, le dernier étroit, dépassant notablement celui-ci ; les postérieurs
avec le premier article un peu plus long que les suivants ; crochets normaux, bien
distincts.— #2)020c, cylindre; vopsn, forme.
Ce genre ne renferme que deux ou trois espèces offrant le faciès des Aphanisticus.
Leurs mœurs sont peu connues; mais, d’après M. Miller, le C. filum se trouverait sur
l'Hypericum perforatum.
G. 19. ApHanisriGus Latr. (PI. 26, fig. 128 À. emarginatus Fabr.)
Latr. Règn. anim., édit. 2, IV, p. 448. — Lap. et Gor. Buprestides. — Lacord.
Gen. des Col., IV, p.83. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 162.
Corps plus ou moins allongé et étroit ou même subeylindrique. Tête grande, glo-
buleuse, profondément excavée longitudinalement ou comme bilobée. Épistome dis-
tinct du front, très étroit à la base où il est fortement caréné longitudinalement dans
son milieu, notablement élargi en avant, largement échancré. Labre court. Palpes
maxillaires très courts, à dernier article oblong, un peu acuminé au sommet Menton
corné, transverse, largement mais légèrement arrondi antérieurement, caché sous le
prosternum. Yeux comme dans le genre précédent. Antennes courtes, insérées très
proche l’une de l’autre dans de petites cavités, reçues dans des sillons étroits dispo-
sés le long de la bouche et se continuant en s’élargissant sous les côtés du prothorax;
à premier article épais, oblong ; deuxième globuleux, trois à sept cylindriques, les
quatre derniers triangulaires, fortement dentés en scie. Pronotum tantôt presque
carré, un peu transverse, et tantôt au moins aussi long que large et un peu rétréci
en arrière, légèrement bisinné à la base. Écusson très petit, triangulaire. Élytres
comme dans le genre précédent, mais de longueur variable. Prosternum large, à cô-
tés non tranchants, angulé notablement de chaque côté derrière les hanches, briève-
nl. 14
IL.
106 BUPRESTIDES.
ment acuminé ensuite. Hanches postérieures ne refoulant nullement en haut exté-
rieurement les postépisternums qui sont très étroits (PI. 22, fig. 428 a). Pattes assez
courtes et robustes; cuisses épaissies; jambes comprimées, reçues contre la face in-
terne des cuisses qui est excavée, Tarses très courts, dilatés, largement lobés, à pé-
nultième article muni d’un lobe très grand qui atteint au sommet du dernier article,
lequel est épaissi; un crochet unique, mais robuste. — Syzvisrtr0:, destructif.
Les Aphanisticus sont des insectes de très petite taille, vivant principalement sur
les joncs, dans les lieux humides. Ils se font 1emarquer par leurs tarses muni,
chacun d’un crochet unique, caractère curieux qui n’a point encore été signalé, que
je sache.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES BUPRESTIDES.
Groupes,
TABLEAU 4. GROUPES.
. Cavité sternale formée en entier par le mésosternum. Hanches
postérieures légèrement dilatées en dehors, mais ne refoulant
point sensiblement en haut les postépisternums ; à bord posté-
rieur point ou à peine oblique. . . . . . . .. SEA ÉNECUNE 4. JuLoDITES.
Cavité sternale formée par les méso et métasternums réunis.
A. Hanches postérieures plus ou moins fortement dilatées en
dedans, notablement rétrécies en dehors, ne refoulant aucu-
nement en haut les postépisternums; avec leur bord postérieur
notablement oblique. Tête enfoncée dans le prothorax. . 2. BupresTITEs.
B. Hanches postérieures très peu ou à peine dilatées en dedans,
légèrement mais visiblement dilatées en dehors, de manière
à refouler distinctement en haut les postépisternums; leur
bord postérieur point oblique. Tête enfoncée dans le protho-
TAX De, ENS RUSSE AMTARAAUS SOS 3. AGRILITES.
C. Hanches postérieures point ou très peu dilatées en dehors, vi-
siblement dilatées en dedans; avec leur bord postérieur un
peu oblique. Tête saillante, à épistome infléchi. Yeux placés
en avant à une longue distance du prothorax. . . . , . 4. APHANISTICITES.
TABLEAU 2. GROUPE DES JULODITES.
I. Postépisternums bien distincts. Élytres offrant dans leur partie
basilaire un bord infléchi bien marqué. . . . . . .. G. 1. Julodis,
IL. Postépisternums assez petits, mais visibles. Élytres n’offrant
point dans leur partie basilaire de bord infléchi . , . . G. 2. Acmaeodera,
UT. Postépisternums complétement cachés par un large bord inflé-
de la partie basilaire des élytres . . - . . . . . . . . . G. 3. Pitosima,
Tableau.
x
IL.
BUPRESTIDES,.
TaBLEau 3. GROUPE DES BUPRESTITES.
. Abdomen envoyant inférieurement en avant de chaque côté un
prolongement plus ou moins fin, ou même à peu près nul.
Épimères postérieures découvertes en entier , triangulaires,
point obliquement coupées en dehors (1. GR. SECOND. Des Bu-
PRESTITES PROPRES).
A. Menton corné en entier, recouvrant les mâchoires et la lan-
guette. Tête verticale; sa pièce prébasilaire cachée par le
prosternum.
x Écusson transverse, mais fortement acuminé dans son
milieu en arrière. Tarses postérieurs à premier article
visiblement plus long que le suivant ..... G. 4. Sphenoptera,
x x Écusson très-petit, punctiforme. Tarses postérieurs à
premier article non ov à peine plus long que les suivants.
+ Hanches intermédiaires séparées des antérieures par une
lame plus courte qu’elles. Condyles de l'articulation des
mandibules inégaux, le médian plus grand.
* Menton notabiement enfoncé entre les mandibules et le
prosternum , qui se trouve un peu voûté au-dessus en
avant. Tarses largement dilatés. . . . . . . . G. 5.
** Menton très apparent, nullement enfoncé, le proster-
num n'étant aucunement élevé au-dessus de lui en
avant. Tarses moins dilatés. . . . . . . . . G.6.
++ Hanches intermédiaires séparées des antérieures par une
lame aussi longue qu’elles. Condyles de l'articulation des
mandibules SUbÉgAUX, NE NN ORNE Ce Goa7e
x x Écusson bien marqué, transverse, le plus souvent tronqué
en arrière, avec une très minime pointe au milieu, ou
parfois transversalement subovalaire. Tarses postérieurs à
premier article notablement plus long que le second.G.8.
B. Menton plus ou moins largement membraneux ou coriace
dans sa partie antérieure, laissant à découvert la languette et
une grande partie des mâchoires. Tête verticale.
x Écusson petit, punctiforme. Jambes antérieures plus ou
moins échancrées en dedans vers le sommet chez les
MAIS +. PARENT EE pe ann Ga 92
x x Écusson assez grand proportionnellement, transversale-
ment subovalaire. Yeux très grands, très convexes, saillants
Capnodis,
Perotis,
Dicerca,
Paœcilonota,
Ancylocheira,
et subarrondis chez les mâles. . . ........ G.10. Æurythyrea,
C. Menton corné, très court, laissant à découvert la lan-
guette et les màchoires. Tête simplement inclinée; sa pièce
prébasilaire en grande partie à découvert. . . . . G. 11.
Abdomen envoyant inférieurement en avant de chaque côté un
prolongement plus ou moins large et subarrondi antérieure-
ment. Épimères postérieures recouvertes en plus ou moins
grande partie par ce prolongement, et par suite paraissant
échancrées en dehors (2. GR. SECOND. DES ANTHAXIITES).
Chalcophora,
107
p. 93.
p. 94.
p. 95.
p. 97.
p. 98.
p. 99.
p.100,
108 BUPRESTIDES.
A. Troisième article des antennes au plus égal au suivant. Men-
ton parfaitement à découvert.
x Écusson petit, suharrondi. Élytres légèrement ou à peine ar-
rondies en avant à leur base. Antennes faiblement ou obs-
curément dentées . ......"........ G.12. Melanophila, p.101.
x x Écusson petit, en triangle curviligne. Élytres tronquées an-
térieurement. Antennes à articles dentés ou prolongés
en JEANS. eue ee ee mme cos eee CTI LT: p. 101.
B. Troisième article des antennes notablement allongé. Men-
ton caché au repos sous le bord antérieur du prosternum.
Écusson en triangle très aigu. Élytres fortement lobées en
avant à leur base. . . . . . . . . . . . . « . « . G:44: Chrysobothrys, p.102.
*
TABLEAU 4. GROUPE DES AGRILITES.
I. Abdomen en voyant inférieurement en avant de chaque côté un
prolongement qui ne vient point s’interposer entre le bord des
élytres et les postépisternums , ou tout au plus recouvre l’épi-
mère. Corps plus ou moins allongé (1. GR. SECONDAIRE DES
AGRILITES PROPRES.)
A. Hanches postérieures avec leur bord externe subparallèle au
prolongement latéral de l'abdomen, et ne formant point
d'angle sensible avec lui. Premier article des tarses postérieurs
subégal au suivant, . . . . . .. nn me SC D DD 7 EDUSS p. 103.
B. Hanches postérieures avec leur bord externe oblique en de-
dans, et formant un angle très sensible avec le prolongement
latéral de l'abdomen. Premier article des tarses postérieurs
notablement allongé. . . . . . . . . .. sms GG: Aorus, p. 103-
II. Abdomen envoyant inférieurement en avant de chaque côté
un long prolongement étroit qui s’interpose entre le bord des
élytres et les postépisternums, montant jusqu'à la moitié de la
longueur de ceux-ci. Corps très court . . ... . . . . @. 17. Trachys, p-104.
TaBLrau 5. GROUPE DES APHANISTICITES.
I. Jambes étroites, point reçues contre la face interne des cuisses.
Tarses assez longs, avec deux crochets bien distincts. Tête sil-
lonnée ss se I OR IG M NCA PRURD 05:
IT. Jambes comprimées, reçues contre la face interne des cuisses qui
est excavée, Tarses très courts , largement lobés, terminés par
un crochet unique ou robuste. Tête bilobée, . . . . . G. 19. Aphanisticus, p. 105.
FAMILLE DES THROSCIDES.
Throsci, Redtenb. Faun. Austr. edit. 1, 25. — Throscides, Lac., Gen. des Col.,
1V,90.— De Bonvoul. Essai monogr. sur la fam. des Throscides, p. XI.—Throscidæ,
Woll. Insect. Mader., 237. — Eucnemides, Gr. 4. Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts.,
IV, 179.
Labre toujours distinct. — Màchoires à deux lobes inermes.— Palpes maxillaires de
quatre articles; les labiaux de trois.— Languette membraneuse; paraglosses nulles ou
cachées.—Tête plus ou moins verticale. — Antennes de onze articles, insérées dans des
fossettes sous le bord du front, dentées en scie ou en massue, reçues dans des sillons
propectoraux au repos. — Prothorax fortement appliqué contre l’arrière-corps, fixe,
portant exactement en dessous contre la partie antérieure du mésothorax. — Proster-
num toujours muni d'une mentonnière en avant, postérieurement terminé par uné
forte saillie reçue dans une cavité antérieure du mésosternum.—Abdomen offrant in-
férieurement cinq segments apparents distincts. — Hanches antérieures globuleuses,
sans trochantins apparents, point saillantes hors des cavités cotyloïdes qui sont large-
ment complétées dans le mésosternum et fermées par lui ; les postérieures en lame
transverse, fortement sillonnées postérieurement. — Tarses de cinq articles. — Corps
généralement oblong ou ovale oblong.
La famille des Throscides a été adoptée par les uns, rejetée par les autres, compo-
sée tantôt des genres T'hroscus, Drapetes et Lissumus, et tantôt du seul genre Thros-
cus. Dans uu récent et très bon travail, mon ami M. H. de Bonvouloir a longuement
discuté'et très bien élucidé cette question. Renvoyant à son ouvrage pour l'exposé des
affinités de cette familie et le développement de ses caractères diflérentiels, je me
bornerai à dire ici que les Throscides se distinguent des Buprestides principalement
par l'absence de trochantins apparents aux hanches antérieures, la présence de sil-
lons antennaires, etc.; et des Eucnémides ainsi que des Élatérides, par l'intime con-
nexion du prothorax avec l’arrière-corps. En effet, le prothorax porte exactement en
dessous contre la partie antérieure du mésothorax, les cavités cotyloïdes antérieures
étant mi-partie creusées dans ce dernier, modification qui n'existe point dans les
deux autres familles citées et détruit ici toute mobilité. C’est faute d’avoir saisi ce ca-
ractère important, compris par M. Lacordaire, mais convenablement exposé pour la
première fois seulement par M. H. de Bonvouloir, que M. Kiesenwetter a réuni les
Throscides aux Eucnémides pour en former une famille unique qui, ainsi constituée,
non-seulement ne peut se distinguer de celle des Élatérides, mais, en outre, vient
anéantir le caractère le plus naturel et le plus important qui distingue les Bupres-
tides et les Throscides d’une part, les Eucnémides et les Élatérides de l’autre.
La famille des Throscides renferme un très petit nombre d'espèces européennes
dont les mœurs sont encore peu connues, mais qui vivent sur les feuilles des végé-
taux, au pied des plantes parmi les détritus, ou parfois sous les écorces.
On pourrait établir deux groupes dans cette famille d’après la forme des antennes,
mais cela me semble complétement inutile.
440 THROSCIDES.
G.1. Turoscus Latr. (PI. 26, fig. 429. 7”. dermestoides Lin ).
Latr. Gen. Crust. et Ins., II, 37.— De Bonvoul. Ess. mon. sur la Fam. des Throsc.,
p. 4. — Trixagus, Kugel. in Schneïd. Mag., V. 535. — Gyll. Ins. Suec., I, 158. —
Trixacus, Redt. Faun. Austr., édit. 2, 402.
Cavités antennaires ne rétrécissant point sensiblement l’épistome. Mandibules en
pointe simple aiguë au sommet. Mâchoires à lobe externe assez long, membraneux,
densément velu au sommet et intérieurement, offrant une subdivision cornée plus
petite, fortement accolée contre sa face et soudée au moins à la base, fortement pec-
tinée dans sa partie interne en une dizaine de dents aiguës, graduellement plus cour-
tes vers la base; à lobe interne très petit, marqué presque seulement par un faisceau
de longs poils à la base de l’externe. Palpes maxillaires à dernier article subparal-
lèle, obliquement tronqué à l'extrémité (PI. 26, fig. 129 a). Menton longuement pro-
longé antérieurement dans son milieu en un lobe épais, obtus au sommet. Languctte
notablement saillante en avant, dilatée antérieurement, échancrée ou incisée au mi-
lieu. Palpes labiaux à dernier article très grand, un peu obliquement coupé au som-
met (PL. 26, fig. 129 4). Antennes complétement reçues dans des sillons profonds,
brusquement coudés en dehors en s’élargissant jusqu’au bord externe du propectus
pour recevoir la massue ; avec leurs trois derniers articles fortement dilatés en de-
dans, et formant une massue brusque, peu serrée, très distincte. Pronotum moins
long que large. Prosternum subdéprimé, latéralement rebordé par un fin sillon, avec
son sommet atténué et brusquement défléchi. Tarses filiformes à premier article éga-
lant les trois suivants réunis en longueur ; le quatrième avec un petit lobe inférieu-
rement au sommet. — owoz, je saute.
Les T'hroseus sont des insectes de petite taille, généralement de couleur brune ou
ferrugineuse, finement pubescents, entièrement ponctués et à élytres striées. Ils res-
semblent beaucoup à des Élatérides de petite taille.
M. H. de Bonvouloir, dans son Essai monographique sur la famille des Throscides,
a notablement augmenté le nombre des espèces européennes connues, extrêmement
voisines, et confondues jusqu'ici dans les collections. Je renverrai à son travail
pour les curieuses modifications offertes par les yeux, et pour l'étude des ailes infé-
rieures.
G, 2. DRAPETES Redt (P. 26, fig. 430, D. equestris Fabr.).
Redt. Faun. Austr., édit. 4, 290. — De Bonvoul. Ess. mon. sur la Fam. des
Throsc., p. 35. — Lissodes Latr. Fam. natur., 248, partim.—Lissomus, Latr. Règn.
Anim. Ins., édit, Masson, I, 202, partim. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV,
p. 184.
Cavités antennaires rétrécissant plus ou moins l’épistome. Mandibules (PI. 26,
fig. 430 a.) fortement bifides au sommet. Màchoires (PI. 26, fig. 130 D.) à lobe ex-
terne saillant, obliquement coupé en dehors à l’extrémité où il est fortement im-
pressionné et par suite comme double, densément et brièvement velu au sommet et
plus longuement en dedans; l'interne petit, placé à la base du précédent, longue-
ment velu à l'extrémité. Palpes maxillaires à Cernier article obliquement tronqué,
subsécuriforme. Menton à angles antérieurs saillants mais obtus. Languette assez
large, peu saillante, légèrement sinuée à son bord antérieur. Palpes labiaux à der-
nier article grand, subcylindrique, obliquement coupé à l'extrémité (PI. 26, fig. 430,
c). Antennes reçues dans des sillons propectoraux simples, en général légèrement
EUCNÉMIDES. 114
obliques; dentées en scie intérieurement. Pronotum le plus souvent environ aussi
long que large. Prosternum distinctement bi ou unicaréné de chaque côté jusque
vers sa mentonnière, faiblement convexe, avec son sommet exactement appliqué
contre la cavité mésosternale, point infléchi. Tarses à premier article égalant les
trois suivants réunis en longueur, offrant au sommet en dessous une courte lamelle;
ces derniers munis chacun d’une lamelle très saillante. — J:27ér1e, fugitif.
Ce genre est représenté par une seule espèce (D. equestris) en Europe. Ne pou-
vant ici m'étendre sur les différences qui le séparent du genre exotique Zissomus,
avec lequel plusieurs auteurs récents le confondent,'à tort je crois, ni sur la structure
des ailes inférieures, je renvoie au travail de mon ami M. de Bonvouloir ceux qui
voudront étudier ces questions.
FAMILLE DES EUCNÉMIDES.
Eucnemidæ Westw. Intr. to the Mod, Class. I. 232. — Kiesenw. Naturg. der Ins.
Deuts., IV, p. 173. — Eucnémides, Lacord, Gen. des Col. IV, p.95.— Cérophytides,
Lac., loc. cit., p. 244.
Mächoires à deux lobes petits, l’externe parfois atrophié. — Palpes maxillaires de
quatre articles ; les labiaux de trois. — Languelte membraneuse. Paraglosses nulles.
— Tôète verticale. Epistome grand, infléchi, rétréci à la base par les cavités anten-
naires, le plus souvent trapéziforme. Labre nul ou indistinet. — Antennes de onze
articles, subfiliformes, dentées ou pectinées, insérées assez loin des yeux sous un
petit rebord du front. — Prothorax librement articulé, ne portant point exactement
en dessous contre la partie antérieure du mésothorax. — Prosternum presque tou-
Jours tronqué en avant et dépourvu de mentonnière; postérieurement terminé par
une saillie plus ou moins forte, pouvant pénétrer, mais librement, dans une cavité
antérieure du mésosternum.—Abdomen offrant inférieurement cinq segments appa-
rents distincts. — Hanches antérieures globuleuses, sans trochantins apparents, avec
leurs cavités cotyloïdes librement ouvertes en arrière; les postérieures en lames
transverses variables, le plus souvent largement sillonnées postérieurement.— Tarses
de cinq articles.— Corps oblong ou subcylindrique.
Les Eucnémides sont extrêmement voisins sans contredit des Elatérides auxquels
plusieurs auteurs les ont même réunis. Je crois toutefois, avec M. Lacordaire, que l’on
peut conserver la famille actuelle. En effet, la forme de l’épistôme, l'absence du
labre et le mode d'insertion des antennes sont des caractères importants qui distin-
guent les Eucnémides de la famille des Elatérides. En outre, la mentonnière est
nulle dans presque tous les cas chez les premiers, et le plus souvent existe, au con-
traire, chez les seconds. Le faciès est également, en général, dissemblable dans les
deux familles. Enfin, les larves des Eucnémides paraitraient s'éloigner de celles des
Elatérides, et se rapprocher beaucoup plus de celles des Buprestides. Malheureuse-
ment on ne connait encore que la seule larve du Melasis buprestoides.
La bouche, dans cette famille, est inférieurement placée, et les parties qui la com-
posent, encore plus réduites que chez les Elatérides,n’ont pas plus de valeur pour nos
classifications. Du reste, vu la rareté extrême de la plupart des genres d'Eucnémides,
leurs organes buccaux ont été très peu étudiés jusqu'ici (4).
La famille des Eucnémides renferme un très petit nombre d'espèces européennes,
toutes plus ou moins rares dans les collections, et se trouvant dans le bois mort des
troncs d'arbres.
Groupe 1. CÉROPHYTITES.
Front fortement gibbeux en avant. Antennes très rapprochées à leur base, insérées
sur la gibbosité frontale de chaque côté. Prosternum muni d’une mentonnière en
avant. Hanches postérieures complétement enfouies dans leurs cavités cotyloïdes,
planes, sans aucune lame supérieure.
(1) Mon excellent ami M. Stéphane Bazin s'étant empressé de m'envoyer tout vivants des Melasis
buprestoides qu'il venait de capturer, j'ai pu figurer les organes buccaux de cet insecte (PI. 27,
tig.132 b et c). Je crois inutile de donner une description isolée de ceux-ci, mais ne puis m'empêcher
de faire remarquer combien est exacte la description que M. Kiesenwetter (Naturg. 1v, 190) donne des
mâchoires de ce Melasis : « Die Maxillen mit zwei kleinen rundlichen Laden. »
EUCNÉMIDES. 113
Ce groupe correspond à la famille des Cérophytides de M. Lacordaire, qui ne pa-
raît point devoir être conservée comme l’a exposé M. Kiesenwetter (loc. cit. p. 488).
En effet, le caractère tiré des hanches postérieures est très exceptionnel il est vrai,
mais toutefois moins important qu'il ne semble. La hanche n’a point changé de
forme, mais sa lame supérieure a disparu, et par conséquent annulé le large sillon
postérieur normal. Or, cette lame est sujette à de nombreuses variations dans les fa-
milles qui nous occupent, et parfois même devient à peu près nulle dans une grande
partie de son étendue (Dima elateroides).
G. 1. CErROPHYTruM Latr. (PI. 27, fig. 131. C. elateroides Latr.)
Latr. Gen. Crust. et Ins. IV, 375.— Lacord. Gen. des Col. IV, 245.— Kiesenw. Na-
turg. des Ius. Deuts, IV, 187.—Chorea, Hald. Proceed. of the Ac. of. Phil. HE, p. 450.
Tête petite, peu fortement enfoncée dans le prothorax. Dernier article des palpes
maxillaires robuste, sécuriforme. Antennes longues, assez robustes, avec leur pre-
mier article gros, assez long, deuxième très petit, troisième subobconique chez les
femelles, muni d’un rameau interne basilaire aussi long que lui chez les mâles; les
suivants obtusément dentés intérieurement chez les femelles, munis chacun en de-
dans à leur base chez les mâles d’un rameau au moins deux fois aussi long; dernier
simple, oblong ou ovale oblong. Pronotum court, transverse, convexe, arrondi sur
les côtés, avec ses angles postérieurs très courts, mais aigus et saillants; sa ligne
marginale fine ou peu marquée, infléchie en dessous, n’atteignant point au bord
antérieur. Ecusson subtriangulaire. Sutures prosternales simples, subparallèles, ne
formant point de sillon distinct pour recevoir l’antenne. Hanches postérieures élar-
gies en dehors. Trochanters allongés, obconiques. Tarses peu allongés, avec leur pre-
mier article un peu plus long que le second; quatrième excavé supérieurement ; cro-
chets pectinés intérieurement dans leur moitié basilaire.— z2:2:, corne; sure, plante,
Le C. elateroides, type de ce genre, se trouve dans les vieux troncs d'arbres.
Groupe 2. EUCNÉMITES.
Front déprimé ou simplement convexe. Antennes insérées de chaque côté de la
base de l’épistome. Prosteraum tronqué en avant, sans mentionnière. Hanches pos-
térieures munies d’une lame transverse supérieure, ce qui les rend largement sillon-
nées en arrière.
A. GROUPE SECONDAIRE DES MÉLASITES.
Carènes marginales du pronotum subparallèles aux sutures prosternales et large-
ment distantes les unes des autres. Sutures prosternales toujours simples. Lames
des hanches postérieures brusquement et fortement dilatées en dehors.
G. 2. MeLasis Oliv. (PI. 27, fig. 432. M. buprestoides Lin.).
Oliv. Entom. 2. 30.— Lacord. Gen. des Col., IV, 99. — Kiesenwett. Naturg, der
Ins. Deuts, IV, 190.
Tête grande, faiblement convexe, très profondément enfoncée dans le prothorax.
Épistome faiblement rétréci à sa base, avec son bord antérieur échancré au milieu et
sinué de chaque côté. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire, Antennes mé-
diocrement allongées (<) ou assez courtes (®), à premier article assez long, un peu
arqué, deuxième petit, troisième également petit (@) ou un peu plus grand et trian-
il. ‘5
114 EUCHNÉMIDES
gulaire (4), les suivants transversalement prolongés en dedans, à prolongements gra-
duellement plus longs vers le sommet, obtus et assez courts (© ), aigus et deux fois
plus longs chez les mâles, Pronotum moins long que large, subeylindrique, graduel-
lement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs courts, mais aigus et saillants.
Sutures prosternales simples, nullement excavées. Lames des hanches postérieures
notablement dilatées en dedans, brusquement et fortement rétrécies en dehors.
Pattes robustes, larges, comprimées, principalement chez les mâles. Tarses de même,
à premier article aussi long que les deux suivants réunis (PI. 27, fig. 132a x). Corps
allongé, cylindrique. — u#; noir.
Les Melasis se font remarquer par leur forme cylindrique, leurs pattes compri-
mées et leur abdomen brièvement mais visiblement caréné au sommet,
G. 3. Tuarops de Casteln. (PI. 27, fig. 433. T. melasoides de Cast.).
De Casteln. in Silberm. Rev. Entom. III, 168. — Lacord., Gen. des Col., IV, 100.
— Kiesenw., Nat. der Ins Deuts, IV, 493.— Isorhipis, Lacord., Faun, Paris, I, 622.
— Nematodes, W. Redtenb. Quæd. Gen. et Spec. 9.
Tête grande, convexe. Epistome notablement rétréci à sa base, avec son bord anté-
rieur légèrement arrondi au milieu et ses côtés tranchants. Dernier article des palpes
maxillaires ovalaire. Antennes assez allongées, à premier article long, un peu courbe,
deuxième petit, troisième le double plus long, subobconique, les suivants générale-
ment prolongés en dedans et par suite pectinés (@), ou petits ét très longuement
flabellés (4), à rameaux subégaux. Pronotum cylindrique, avec ses angles posté-
rieurs courts, mais aigus et saillants. Sutures prosternales simples, nullement
excavées. Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans, brus-
quement et fortement rétrécies en dehors. Pattes assez grêles. Tarses longs et
étroits, filiformes, à premier article aussi long environ que tous les suivants réunis ;
le quatrième très petit. Corps allongé, subeylindrique, atténué postérieurement.—
Oipcos, courage ; w}, aspect.
Le T. melasoides, type de ce genre, se fait remarquer par la structure de ses an-
tennes généralement pectinées chez les femelles et flabellées chez les mâles. Son der-
nier segment abdominal supérieur est en général légèrement saillant et longitudina-
lement caréné. Une seconde espèce (T. nigriceps), suivant M. Kiesenwetter, se
distinguerait par ses antennes simplement dentées et non pectinées chez les femelles.
Q. GROUPE SECONDAIRE DES EUCNÉMITES PROPRES.
Carènes marginales du pronotum et sutures prosternales plus ou moins conver-
gentes ou même réunies vers le même point en avant; varfois peu notablement, mais
les sutures prosternales alors excavées et comprises entre deux lignes. Lames des
hanches postérieures plus ou moins fortement rétrécies en dehors.
X. Prothorax fortement et profondément canaliculé inférieurement tout le long
des carènes marginales pour recevoir les antennes. (PI. 27, fig. 434, a.).
G. 4. EUCNEMIS Ahr. (PI. 27, fig. 134. Æ. capucinus Ahr.).
Ahrens Neue Schrift. d. Naturf. Ges. Halle, If, 2, 40. — Lacord., Gen. des Col.,
IV,108.— Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, 195.
Tête fortement convexe, comme globuleuse en avant. Epistome notablement ré-
tréci à sa base, avec son bord antérieur échancré, Dernier article des palpes maxil-
EUCNÉMIDES. 115
laires sécuriforme. Antennes médiocrement allongées, à premier article gros, assez
long, subcylindrique, deuxième très petit, troisième plus long que les suivants, sub-
obconique ; ceux-ci distinctement mais obtusément dentés intérieurement, graduel-
lement un peu plus petits et plus aigus en dedans, dernier oblong, dirigé en dedans.
Pronotum un peu rétréci en avant, fortement convexe, avec ses angles postérieurs
embrassant la base des élytres. Sutures prosternales simples. Lames des hanches
postérieures grandes, triangulairement dilatées en dedans, notablement rétrécies en
dehors où elles sont toutefois encore assez larges, atteignent le bord des élytres et
présentent une petite dent terminale externe sur leur bord postérieur. Pattes assez
courtes. Tarses grèles, à. premier article presque aussi long que tous les suivants
réunis surtout aux postérieurs ; le quatrième simple, ou parfois (chez quelques espè-
ces américaines), à ce qu'il paraît, un peu bilobé. Corps oblong ou subcylindrique,
plus ou moins rétréci en arrière. — <>, bien; zwuie, botte.
Ce genre a pour type /’Eucnemis capucinus Ahrens.
G.5. DromxoLus Kiesenw. (PI. 27, fig. 435 D, barnabita Vila).
Kiesenwett. Naturg. der Ins. Deuts, IV, p. 197.
Tète convexe, avec le front distinctement rebordé transversalement en avant, élevé
au-dessus de la base des antennes et séparé de l’épistome. Celui-ci très étroit à sa base,
triangulairement dilaté en avant. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme.
Antennes médiocrement allongées, subeylindriques, très légèrement plus épaisses
dans leur milieu, atténuées vers le sommet ; à premier article grand, subeylindrique,
deuxième très petit, troisième visiblement plus long mais un peu plus étroit que le
quatrième ; ceux-ci et Jes suivants nullement dentés intérieurement, dernier oblong.
Pronotum presque carré, très peu ou à peine rétréci enfavant, peu convexe, avec ses
angles postérieurs embrassant la base des élytres. Sutures prosternales simples.
Lames des hanches postérieures bien moins grandes que chez les £'ucnemis, graduel-
lement dilatées dans leur tiers interne, rétrécies à angle obtus en dehors, très légè-
rement dilatées de nouveau tout à fait extérieurement, atteignant le bord externe des
élytres et formant une très petite dent terminale externe sur leur bord postérieur.
Pattes assez courtes. Tarses courts, assez robustes, à premier article un peu moins
long que tous les suivants réunis, plus court toutefois aux antérieurs ; avec leur qua-
trième article légèrement dilaté, un peu cordiforme, obscurément lobé en dessous.
— doousios, fort à la course ; 6l0s, tout,
Ce genre créé par M. Kiesenwetter pour l’£ucnemis barnabita Villa, se distingue
du précédent par la forme de ses antennes, de ses tarses et la modification du front
et de l’épistome. J'ai dû sa communication à l'obligeance de M. H. de Bonvouloir,
possesseur des Eucnémides de M. de la Ferté.
X X. Prothorax point canaliculé inférieurement tout le long des carènes marginales
pour recevoir les antennes.
G. 6. MicroruaGus Esch. (PL. 98, fig. 136. M. pygmœus Fabr.).
Esch., in Silberm., Rev. Ent., IV, tabl. — Lacord. Gen. des Col., IV, p. 112. —
Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 499. — Dirhagus. Latr, Ann. Soc. Ent.
Fr., II, p. 430.— Rhacopus, Hamp. Verh. Zool. bot. ver. Wien., V, 255.
Tête fortement convexe. Épistome fortement rétréci à la base, avec son bord an-
térieur entier ou subarrondi. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. An-
116 EUCNÉMIDES.
tennes notablement plus longues que la tête et le prothorax réunis, à premier article
allongé, épaissi, subcylindrique, deuxième très petit, dernier allongé ou oblong, les
autres dentés intérieurement, ou même pectinés chez les mâles, comme je l’expose
plus bas dans les deux sous-genres. Pronotum presque carré, plus ou moins convexe
en avant, avec ses angles postérieurs aigus et embrassant la base des élytres ; sa ca-
rène marginale peu convergente, réduite à une ligne fine plus ou moins largement
effacée en avant, accompagnée en dessus d'une carène supplémentaire partant du
bord antérieur, tantôt bien distincte et prolongée presque jusqu'aux angles posté-
rieurs où elle est très rapprochée de la vraie, et tantôt (/ongicornis) réduite à une pe-
tite ligne rudimentaire antérieure très courte. Sutures prosternales doubles, formées
par deux lignes élevées, parallèles, et assez distantes, représentant par suite un large
sillon entièrement ouvert en avant, recevant au repos une partie de l'antenne (PI. 28,
fig. 126 a). Lames des hanches postérieures fortement et plus ou moins triangulaire-
ment dilatées dans leur tiers inte rne,fortement rétrécies en dehors. Pattes assez grêles.
Tarses allongés et étroits, avec leur premier article très long, le quatrième un peu
dilaté, cordiforme, légèrement lobé inférieurement. Corps oblong ou allongé, un
peu attenué en arrière. — epe, petit; p2,%:, fendu.
On peut diviser les Wicrorhagus en deux groupes ou sous-genres, du moins quant
aux espèces d'Europe.
Gr. 4. MicronnaGus Escn. — Antennes des mâles à articles trois à onze assez
longs, munis chacun intérieurement vers leur sommet d’un petit rameau étroit plus
court sur le troisième comme dans le groupe suivant chez les femelles. Carène sup-
plémentaire latérale du pronotum bien marquée, assez longue. — Type : M. pyg-
maœus Fabr.
Gr. 2. Dirmacus LATR. — Antennes semblables chez les deux sexes, à troisième ar-
ticle notablement plus long que les suivants, subobconique, ceux-ci triangulaires,
plus ou moins aigüment et notablement dentés intérieurement. Carène latérale sup-
plémentaire du pronotum réduite à une petite ligne antérieure très courte. — A. lon-
gicornis Hampe, etc.
Les espèces de ce genre sont des insectes de petite taille, assez voisins pour la forme
de l’£ucnemis capucinus. On les trouve souvent dans les bois sur les graminées.
G. 7. Farsus J. du V. (PL. 98, fig. 137. #, unicolor Latr.).
Hylochares, Lacord. Gen. des Col., IV, p. 114.
Tête grande, fortement enfoncée dans le prothorax, subdéprimée supérieurement
ou très peu convexe. Epistome fortement rétréci à sa base, avec son bord antérieur
arrondi dans son milieu. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes
un peu plus longues seulement que la tête et le prothorax réunis, subfiliformes ; à
premier article long, épaissi, subeylindrique, deuxième très petit, troisième deux
fois aussi long que le quatrième, les suivants subobconiques, obtusément et obscuré-
ment dentés en dedans, dernier oblong. Pronotum presque carré, fortement convexe
ou comme gibbeux en avant, inégal et subdéprimé sur son disque en arrière, avec
ses angles postérieurs aigus, embrassant la base des élytres ; sa carène marginale con-
vergente, assez marquée, effacée au sommet seulement ; la supplémentaire repré-
sentée seulement par une ligne courte élevée, assez distante. Sutures prosternales
doubles, formées par deux lignes élevées très écartées en arrière, fortement conver-
gentes et aboutissant au même point en avant, circonscrivant un large espace trian-
EUCNÉMIDES. 117
gulaire, faiblement concave, et antérieurement continué par une dépression pour lui
permettre de recevoir l'antenne en partie au repos (PI. 28, fig. 137 a). Lames des
hanches postérieures dilatées subtriangulairement dans leur moitié interne, rétrécies
ensuite en dehors. Pattes peu robustes. Tarses médiocrement allongés, subcompri-
més; à premier article au moins aussi long que les trois suivants réunis, le quatrième
cordiforme, très brièvement et obseurément lobé en dessous. Corps oblong, très
épais, atténué en arrière. — Æarsus, nom sans aucune signification.
J'ai cru devoir former ce genre nouveau pour un insecte du midi de l'Europe,
unicolor Latr., alticollis Ksw., placé par M. Lacordaire dans son genre Æylochares et
par M. Kiesenwetter parmi les Microrkagus. En cffet, ses antennes plus courtes et
obscurément dentées, sa tête bien moins convexe, sa forme de corps différente, et,
sartout, la structure de ses sutures prosternales l’éloignent notablement du genre
précédent et ne me paraissnt point pouvoir permettre de le confondre avec.
G. 8. ANELASTI CIS J. du V. (PI. 28, fig 138. À. ineditus J. du V.).
Tête médiocre, légèrement convexe supérieurement. Epistome fortement rétréci à
sa base avec son bord antérieur arrondi. Dernier article des palpes maxillaires sécu-
siforme, Antennes notablement plus longues que la tête et le prothorax réunis, fili-
formes, à premier article épaissi, assez long, deuxième court, troisième moitié plus
long, obconique, quatre à dix égaux, subeylindriques, dernier oblong, acuminé. Prono-
tum guère moins long que large, faiblement convexe, avec ses angles postérieurs très
aigus mais courts, embrassant un peu la base des élytres, sa caréne marginale simple,
distincte dans toute sa longueur, mais toutefois peu tranchante, infléchie mais pas
très fortement en avant, aboutissanttoutefois au même point que les sutures proster-
nales, celles-ci simples, nullement excavées et ne formant aucun sillon. Partie infé-
rieure du prothorax n'offrant point de sillon distinct de chaque côté. Lames des
hanches postérieures dilatées dans leur moitié interne en une surface subquadrangu-
laire très brusquement coupée en dehors où les lames se trouvent réduites à un rebord
étroit. Pattes à peu près comme dans le genre Nematodes. Corps allongé, un peu dé-
primé supérieurement. — Anelastes ; i9:>, aspect.
Ce genre a pour type une espèce rare et encore inédite (4), provenant de l'Espagne,
rangée par M. Lacordaire dans le genre Anelastes dont elle offre un peu le faciès, mais
auquel elle ne peut aucunement appartenir. L'espèce en question s'éloigne en effet de
celles de ce dernier genre par ses antennes beaucoup plus longues et nullement moni-
liformes, par l'absence de sillon transverse bien marqué le long du bord antérieur du
propectus, et, par la structure de ses tarses, dont le premier article est proportionnel-
lement plus long, et dont le quatrième est visiblement cordiforme. La forme des han-
ches postérieures voisine de celle des hanches des Anelastes, les antennesiliformes, etc.
ne permettent point de ranger, d'autre part, l’insecte qui nous occupe parmi les Nema-
todes.
J'ai dù la communication du très rare Anelastidius ineditus à l’obligeance de mon
élève et ami M. H. de Bonvouloir, possesseur des Eucnemides de M. de la Ferté,
dans la collection duquel cet insecte était inscrit sous le nom d’Anelastes Zanzii, que
je n’ai pas cru devoir adopter.
(4) À. ineditus J, du V. — Long 5 4/2 mill. — Elosgalus, supra depressiusculus, rufo castaneus,
pube flavà subdepressà vestitus; pronoto, subrugose punctato; elytris dense punctatis, striolis obso-
letis intermixtis. — Habitat in Hispanià. Mus. H. de Bonvouloir.
418 EUCNEMIDES.
G. 9. NEMATODES Latr. (PI. 28, fig. 139. N. filum Fabr.).
Latreille, Fam. Natur., 248. — Lacord., Gen. des Col., IV, p. 117. — Kiesenw.
Naturg. der Ins. Deuts., IV, 206. — Hypocælus, Redtenb. Faun. Austr., éd. 2, 484.
Tête grande, convexe supérieurement. Épistome fortement rétréci à sa base, avec
son bord antérieur légèrement arrondi. Dernier article des palpes maxillaires sécuri-
forme. Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis, à premier
article allongé, légèrement courbe, subcylindrique, deuxième court, troisième moitié
plus long que lui et que le suivant, un peu obconique, quatre à six brièvement obco-
coniques, peu inégaux, les suivants notablement plus grands, comprimés, subtrian-
gulaires mais à angles obtus, dernier ovalaire, acuminé. Pronotum plus long que
large, subparallèle, convexe sur le dos en avant, déprimé postérieurement, avec ses
angles postérieurs aigus, embrassant la base des élytres; sa carène marginale simple,
distincte dans toute sa longueur, fortement infléchie antérieurement, très conver-
gente et aboutissant au même point que les sutures prosternales. Celles-ci doublées
par une fine ligne très rapprochée, mais nullement excavées et ne formant aucun
sillon même antérieurement. Partie inférieure du prothorax offrant de chaque côté
un sillon assez court rapproché de la carène marginale, peu profond, mais bien mar-
qué pour recevoir la base des antennes (PI. 28, fig. 139 a). Lames des hanches posté-
rieures largement et subtriangulairement dilatées en dedans, fortement mais graduel-
lement rétrécies en dehors. Pattes médiocres. Tarses étroits, assez longs; les anté-
rieurs faiblement dilatés ; les postérieurs à premier article aussi long environ que les
trois suivants réunis ; tous à quatrième article légèrement cordiforme, très briève-
ment et obscurément lobé inférieurement. Corps allongé, subcylindrique, graduelle-
ment atténué en arrière. — vruztén:, grêle.
Le N. filum, type de ce genre, se fait remarquer par le dernier segment de son
abdomen brièvement acuminé et la forme allongée et étroite de son corps.
G. 10. HyPocoeLus Esch. (PI. 98, fig. 140. 7. procerulus Mann.).
Esch. in Silberm. Rev. Ent., IV, tableau. — Lacord. Gen. des Col., IV, p. 118 —
Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 208.— Nematodes, Redtenb. Faun. Austr.,
édit. 2, 485.
Tête assez grande, convexe supérieurement. Épistome fortement rétréci à sa base,
avec son bord antérieur coupé carrément. Dernier article des palpes maxillaires sécu-
riforme. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis, à premier
article gros, épaissi, assez long, deuxième très court, troisième plus long que les
suivants, obconique, ceux-ci devenant graduellement un peu plus grands, triangu-
laires, obtusément et légèrement dentés en dedans, dernier ovale-oblong, atténué au
sommet. Pronotum légèrement rétréci antérieurement, convexe sur le dos en avant,
avec ses angles postérieurs aigus et embrassant la base des élytres ; sa carène margi-
nale simple, bien distincte dans toute sa longueur, infléchie antérieurement, moins
fortement convergente que chez les Nematodes et n’aboutissant pas au même point
que les sutures prosternales. Celles-ci simples, nullement excavées. Partie inférieure
du prothorax offrant de chaque côté, à égale distance de la carène marginale et des
sutures prosternales, un sillon assez long et assez profond pour recevoir en partie
les antennes (PI. 28, fig. 140, a). Lames des hanches postérieures comme dans le
genre précédent. Tarses allongés, étroits, à premier article aussi long que tous les
EUCNÉMIDES. 119
suivants réunis; le quatrième très petit, point distinctement lobé inférieurement.
Corps allongé, suboblong. — 57», sous ; -c02:, cave.
Ce genre très voisin du précédent s’en distingue par ses sillons pectoraux, ses an-
tennes et ses tarses. Son type (Æ. procerulus) offre le faciès des Microrhagus et le
dernier segment de l'abdomen arrondi au sommet.
G. 11. PHYLLOCERUS Lepell. (PI. 29, fig. 141, PA. fulvipennis Germ.).
Lepell. Serv. Encyel. Meth. Ins., t. X, p. 216. — Lacord. Gen. des Col., IV, p. 124.
Tête assez grande, faiblement convexe, déprimée sur le front entre les yeux. Epis-
tome large, faiblement rétréci à sa base, avec son bord antérieur un peu sinué de
chaque côté. Dernier article des palpes maxillaires subégal en longueur au précédent,
ovalaire, acuminé au sommet. Antennes environ de la longueur de la tête et du pro-
thorax réunis; celles des mâles à premier article assez allongé, épaissi, deuxième petit
et court, troisième long, obconico-cylindrique, quatrième obconique, avec son angle
interne à peine saillant, muni d’un prolongement supérieur assez large mais court,
cinq à dix avec leur angle interne très aigu et saillant intérieurement, munis chacun
d'un rameau long et étroit qui part de la base de leur face supérieure en se recour-
bant en avant et un peu eu dehors ; dernier long, comme divisé jusqu’à sa base en deux
rameaux égaux parallèles aux précédents; celles des femelles à articles deux et trois
allongés, subégaux, les suivants devenant graduellement un peu plus courts, dentés
en scie aiguë intérieurement notamment les pénultièmes, dernier allongé. Pronotum
notablement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs aigus embrassant la base
des élytres; sa carène marginale simple, bien distincte, fortement convergente et
aboutissant au même point que les sutures prosternales. Celles-ci simples, nullement
excavées. Lames des hanches postérieures assez larges en dedans, avec l'angle externe
de la dilatation arrondi, fortement rétrécies en dehors. Tarses allongés, simples, à pre-
mier article moitié plus long que le suivant. Corps oblong, rétréci postérieurement. —
gioy, feuillet; z£0x<, corne.
Le P. fulvipennis, type de ce genre, est un bel insecte d’assez grande taille, propre à
l'Europe méridionale, et présentant le faciès des Cebrionides plutôt que celui des
Eucménides.
3. GROUPE SECONDAIRE DES HYLOCHARITES.
Carènes marginales du pronotum et sutures prosternales, plus ou moins conver-
gentes vers le même point en avant. Lames des hanches postérieuressubparallèles, ou
même un peu dilatées en dehors.
G. 12. XYLOBIUS Latr. (PI. 29, fig. 442, X. a/n: Fabr.).
Latr. Annal. Soc. Ent. de France, I, p. 124.—Lacord. Gener, des Col., IV, p. 149.
— Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 209.— Xylophilus, Mann. Mon. Eucn.,
p. 14. — Xylœcus, Lac. Faun. Paris., 627.
Tête grande, convexe supérieurement. Epistome fortement rétréci à la base. Der-
nier article des palpes maxillaires ovalaire, subacuminé, Antennes allongées, robus-
tes, subfliformes, à premier article assezlong, subeylindrique, deuxième et troisième
subégaux, un peu plus petitsque les suivants, ceux-ci presque carrés, le dernier oblong.
Pronotum transverse, très convexe , avec ses angles postérieurs aigus, embrassant la
base des élytres; sa carène marginale bien distincte, fortement infléchie antérieure-
ment. Sutures prosternales simples. Lames des hanches postérieures &ssez étroites,
120 EUCNÉMIDES .
subparallèles, à peine dilatées en dedans, point sensiblement rétrécies en dehors, mais
sinuées sur leur bord postérieur. Pattes assez courtes. Tarscs peu allongés, assez étroits,
à premier article environ aussi long que les trois suivants réunis; le quatrième petit,
légérement et brièvement lobé en dessous. Corps oblong. — E5}0, bois; &cw, je, vis.
Ce genre ne renferme qu'une petite espèce variée de noir et de jaune ferrugineux,
et remarquable par la forme robuste de ses antennes.
G. 13. HYLOCHARES Latr. (Voir pour la figure au supplément final.)
Latr. Ann. Soc. Ent. France, HT, 427; et Guérin Ann. Soc. Ent. France, 1843,
175. — Kiesenwetter, Naturg. der Ins. Deuts., IV, 209.
Tête grande, convexe supérieurement. Épistome fortement rétréci à sa base. Der-
nier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes un peu plus longues que la
tête et le prothorax réunis, à premier article grand, épais, assez allongé, deuxième
court, troisième moitié plus long, les suivants dentés en scie intérieurement. Prono-
tum un peu dilaté en avant, fortement convexe en dessus, avec ses angles postérieurs
aigus, embrassant la base des élytres ; sa carène marginale distincte, fortement inflé-
chie antérieurement. Sutures prosternales simples. Lames des hanches postérieures
assez étroites, subparallèles, à peine dilatées en dedans, point sensiblement rétrécies
en dehors. Pattes assez courtes. Tarses peu allongés, assez robustes , à premier ar-
ticle un peu plus long que le second, le quatrième simple. Corps allongé, subcylin-
drique. — ÿàn, forêt; yzi9w, je me plais.
Ce genre a pour type l'A. cruentatus Mann., insecte propre à l'Europe boréale,
et jusqu'ici des plus rares dans les collections. N'ayant malheureusement encore
pu parvenir à le voir en nature, j'ai été obligé de renvoyer la figure au supplément
final et d'exposer les caractères du genre d’après les auteurs.
G. 48. Oruo Kiesenw. (PL. 29, fig. 443. O. sphondyloides Germ,)
Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts, IV, 209.
Tête grande , très fortement enfoncée dans le prothorax , légèrement convexe su-
périeurement. Épistome fortement rétréci à la base , rebordé par une fine carène sur
les côtés, sinué dans son milieu en avant. Dernier article des palpes maxillaires sécu-
riforme. Antennes allongées, à premier article assez long, épaissi, robuste, deuxième
et troisième petits, courts, subégaux, les suivants chacun avec leur angle interne su-
périeur prolongé en un petit rameau en dedans, ce qui rend les antennes fortement
pectinées, le dernier allongé, dirigé dans le sens des rameaux. Pronotum plus large
que long, fortement convexe supérieurement, comme globuleux , avec ses angles
postérieurs aigus, embrassant la base des élytres; sa carène marginale bien distincte,
entière, fortement infléchie antérieurement. Sutures prosternales simples. Lames des
hanches postérieures dilatées en dedans, légèrement mais visiblement dilatées en
dehors, où elles refoulent un peu en haut les postépisternums (PI. 29, fig. 443, a).
Pattes assez courtes. Tarses médiocrement allongés , à premier article presque aussi
long que tous les suivants réunis; quatrième très petit, légèrement lobé (PI. 29,
fig. 443, b). Corps oblong, notablement rétréci en arrière. — Etymologie inconnue.
Ce genre a été fondé avec raison pour le Melasis sphondytoides de Germar,
insecte très rare dans les collections, dont j'ai dù la communication à l’obligeance de
M. Reiche.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES EUCNÉMIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
Groupes. Tableaur.
I Hanches postérieures complétement enfouies, planes sans aucune
lame supérieure. Prosternum muni d’une mentonnière. . . . 4. CÉROPHYTITES. 2.
Il. Hanches postérieures munies d’une lame transverse supérieure, ce
qui les rend largement sillonnées en arrière. Prosternum sans
MEHLONMETO ee Re de PE NE A Lee 2. EUCNÉMITES. 3.
TABLEAU 2. GROUPE DES CÉROPHYTITES.
Un seul genre. . . .. Col co Ousehlo: Die ..... . G. 4. Cerophytum. p. 413.
TABLEAU 3. GROUPE DES EUCNÉMITES.
I. Carènes marginales du pronotum subparallèles aux sutures pros-
ternales et largement distantes. Sutures prosternales toujours
simples. (4. GR. SECOND. DES MÉLASITES.)
À. Pattes robustes, larges, comprimées. Tarses de même. . G. 2. Melasis. p.113.
B. Pattes assez grèles. Tarses longs, étroits, filiformes. . . G. 3. Tharops. p.444.
II. Carènes marginales du pronotum et sutures prosternales plus ou
moins convergentes en avant; parfois peu notablement, mais alors
les sutures prosternales notablement excavées.
A. Lames des hanches postérieures plus ou moins fortement rétré-
cies en dehors. (2. GR. SECOND. DES ÉUCNÉMITES PROPRES.)
x Prothorax fortement et profondément canaliculé inférieure-
ment tout le longdes carènes marginales pour recevoir les
antennes.
+ Tarses grèles. Antennes obtusément mais distinctement
dentées intérieurement. . . . . . +... . . G. 4. Eucnemis. p.114.
++ Tarses courts, assez robustes, avec leur quatrième ar-
ticle un peu cordiforme. Antennes subcylindriques,
point dentées intérieurement. . . . . . . . . .. G. 5. Dromaeolus, p.115.
x x Prothorax point canaliculé inférieurement tout le long
des carènes marginales pour recevoir les antennes.
+ Sutures prosternales doubles, plus ou moins excavées,
formées par deux lignes élevées assez distantes.
* Lignes élevées des sutures prosternales parallèles et li-
mitant un large sillon entièrement ou vert en avant.G.6. Wicrorhagus.p.115.
I. 16
121
EUCNÉMIDES.
#» Lignes élevées des sutures prosternales très écartées en
arrière, fortement convergentes etaboutissant au même
pointen avant, limitant un large espace triangulaire
faiblement concave.. . . . .. Sie os fete 2e
++ Sutures prosternales simples ou du moins nullement ex-
cavées.
* Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, An-
tennes obtusément et légèrement dentées en dedans, ou
même filiformes.
— Hanches postérieures dilatées dans leur moitié interne
en une surface quadrangulaire très brusquement cou-
pée en dehors, où elles se trouvent réduites à un re-
Farsus. p.116.
DOTAIÉLTON EEE +... G. 8. Anelastidius. p.117.
= Hanches postérieures subtriangulairement dilatées
en dedans, fortement mais graduellement rétrécies
en dehors.
© Prothorax offrant inférieurement de chaque côté
un sillon assez court, peu profond, et rapproché
de la carène marginale. Premier article des tarses
aussi long que les trois suivants réunis. . G. 9. Nematodes. p.118.
©O© Prothorax offrant inférieurement de chaque côté
un sillon assez long et assez profond, à égale dis-
tance de la carène marginale et des sutures pros-
ternales. Premier article des tarses aussi long que
tous les suivants réunis. . . . . . . . . G. 10.
** Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Antennes
flabellées chez les mâles, dentées en scie aiguë chez les
Hypocoelus. p.118.
femelles. 44 sesnsne eat ts ape etes cdi ete Gr PATTERN
B. Lames des hanches postérieures subparallèles, ou même un peu
dilatées en dehors. (3. Gr. secoND. DES HYLOCHARITES.)
x Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Antennes ro-
bustes,subfihiformes . "4... 20e. Ce T2 AU. p.119.
x x Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme.
x Antennes dentées en scie. Lames des hanches postérieures
subparallèles. . . . . ... ... .. ONG 8: yohan EAD:
x x Antennes fortement pectinées. Lames des hanches postérieu-
res légèrement mais visiblement dilatées en dehors. G. 14. Ofho. p.120.
.
FAMILLE DES ÉLATÉRIDES.
Elateridæ, Leach. Steph. Man. 175. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV. 212.
— Élatérides, Latr. Lacord. Gen. des Col. IV. 130. — Elateres, Redt. Faun. Austr.
édit. 4. p. 30.
Mächoires à deux lobes ciliés, — Palpes maxillaires de quatre articles; les la-
biaux de trois. — Languette en général saillante au delà du menton. Paraglosses
nulles. — Tête le plus souvent inclinée, plus rarement verticale. Épistome petit, très
court, ou même peu marqué, souvent placé sous un rebord du front. Labre distinct.—
Antennes généralement de onze articles, très rarement de douze apparents (quelques
exotiques), plus ou moins dentées en scie intérieurement ou même pectinées, insé-
rées près du bord antérieur des yeux. — Prothorax librement articulé, ne portant
point exactement en dessous contre la partie antérieure du mésothorax. — Pro-
sternum muni le plus souvent d’une mentonnière en avant, postérieurement terminé
par une saillie plus ou moins forte, comprimée, pouvant pénétrer, mais librement,
dans une cavité antérieure du mésosternum. — Abdomen offrant inférieurement cinq
segments apparents distinets.— Hanches antérieures en général globuleuses, sans tro-
chantins apparents, légèrement saillantes hors des cavités cotyloïdes qui sont libre-
ment ouvertes en arrière ; les postérieures en lames transverses variables, mais lar-
gement sillonnées postérieurement. — Tarses de cinq articles. — Corps généralement
plus ou moins allongé.
Les Élatérides forment avec les Buprestides, les Throscides, les Eucnémides et les
Cébrionides l’ancienne grande division des Sternoxes de Latreille, chez lesquels les
modifications des pièces sternales ont pris une importance plus grande que chez la
plupart des autres Coléoptères. Plus ou moins voisins des autres familles citées, les
Élatérides s’en distinguent néanmoins par des caractères spéciaux, comme je le men-
tionne en étudiant ces dernières. Tout comme celle de la famille des Buprestides, la
classification de la famille actuelle présente des difficultés assez grandes. Aussi divers
arrangements ont-ils été déjà proposés sans être généralement suivis. Je dirai quelques
mots seulement des deux plus récents systèmes. M. Lacordaire divise les Élatérides en
huit tribus dont une, celle des Élatérides vrais, renferme à elle seule la majeure partie
des genres et des espèces; mais cet auteur avoue lui-même qu'il est loin d’être satisfait
de sa classification, et qu’il se trouve, dans presque toutes lestribus, des exceptions aux
caractères qu'il leur a assignés. Forcé de me restreindre, je ne puis ici combattre le
système de M. Lacordaire, et dois me borner à ajouter que des quatre groupes de ce
professeur, offrant des représentants en Europe, deux (Hemirhipides et Campylides)
ne seront point admis dans mon arrangement. Je reviendrai sur ce sujet en quelques
mots à propos des genres Alaus et Campylus (1). Tout récemment M. Kiesenwetter
(1) Depuis que j'ai écrit ces lignes, M. Candèze a fait paraître, dans les Mémoires de la Société
royale des Sciences de Liége, t. XII et XIV, les deux premiers volumes d’un immense travail sur les
Élatérides. Je suis forcé, non par le désir de critiquer, mais vu mes notables divergences d'idées, et
124 ÉLATÉBIDES.
(Naturg. der Ins. Deuts. IV. p. 13) accepte les sept premiers groupes de M. Lacor-
daire, mais rejette avec raison celui des Campylides. Dans un très bon tableau sy-
poptique, l’auteur allemand expose ensuite sa classification, et la base sur des carac-
tères à mon avis d’une notable valeur dans la famille qui nous occupe. Celui tiré de
la forme des hanches postérieures me semble surtout important, de méme que chez
les Buprestides, et me servira aussi de base dans l’arrangement des Élatérides d’Eu-
rope. Eschscholtz du reste l'avait déjà employé, mais d’une manière secondaire.
Les organes buccaux des Élatérides, de même que ceux des Buprestides, ont perdu
leur valeur habituelle, Aussi vais-je me borner à en donner ici une description géné-
rale. La bouche des Élatérides est en général plus ou moins notablement recouverte
en dessous par la mentonnière, rarement elle est en entier à découvert comme chez
les Campylus et divers Corymbites. Le labre est corné, saillant au devant de l’épi:tome,
ordinairement un peu plus large que long, et plus ou moins arrondi en avant. Les
mandibules sont’plus ou moins notablement recourbées en dedans vers l’extrémité,
munies intérieurement dans leur partie basilaire d’une étroite membrane finement
ciliée, le plus souvent bifides ou échancrées au sommet, parfois simples. Les mâchoi-
res (PI. 30, fig. 449 bis Corymbites castaneus) offrent fdeux lobes très densément
velus dans leur partie terminale. Les palpes maxillaires ont leur premier article très
petit, les 2° et 3° obconiques, et le dernier généralement plus ou moins sécuriforme,
mais parfois cependant subovalaire et acuminé au sommet, ou subcylindrique ‘Le
menton est ordinairement plus large que long, un peu rétréci en avant et coupé
carrément au sommet (PI. 30, fig. 449 ter, et 463 bis). La languette est membraneuse
ou coriace, en général saillante au delà du menton, arrondie ou fendue au milieu en
avant. Les palpes labiaux sont le plus souvent assez courts, à dernier article plus ou
moins sécuriforme, rarement ovalaire ou acuminé (PI. 30, fig. 449 4° Corymb.
castaneus).
La famille des Élatérides renferme un assez grand nombre d'espèces européennes,
revêtues assez souvent de couleurs vives, mais plus souvent à livrée obscure. Leur
forme est en général plus ou moins allongée et leur facies assez uniforme. On les
trouve pour la plupart sur les feuilles des végétaux, mais certaines se tiennent sous les
écorces ou dans les vieux troncs d'arbres, enfin quelques-unes se trouvent sous les
crainte que l'on m'accuse d'ignorance ou d'inexactitude, de faire ici quelques remarques sur les deux
volumes en question. La classification générale est empruntée textuellement à M. Lacordaire ; je n’ai
donc rien à ajouter aux observations ci-dessus quant à ce sujet. Les genres sont, trop souvent mal-
heureusement, basés sur des caractères vagues ou sujets à des exceptions. Que penser, par exemple, du
tableau des p. 479 et 180 du tome II, dans lequel l'on invoque la ponctuation du dernier segment de
l'abdomen pour le genre Æolus, et celle du pronotum pour le genre Heteroderes, basé uniquement sur
ce dernier caractère et composé « d’un assez grand nombre d'espèces disséminées jusqu'ici dans diffé-
rents genres, » comme le dit l'auteur (p. 35), lequel ajoute : « Ce caractère n’est peut-être pas rigou-
reusement générique, mais…., etc, »? Aussi les geures Æolus, Heteroderes surtout, et voisins, de
M. Candèze, ne sont pour moi que des collections d'espèces diverses. Dans le genre Heteroderes cité,
les inexactitudes suivantes me frappent. M. Candèze donne à son H. crucifer Ros. le quatrième ar-
ticle des tarses comme dilaté-bilobé sans lamelle ; or l'article en question de cet insecte offre une la-
melle bien développée (voir ma fig. A7 a, pl. 35). En revanche, l’auteur belge range son H. algirinus
Luc. parmi ses Hetrroderes à quatrième article des tarses lamellé, et très certainement celui-ci est
chez lui simple et tout uniment cilié en dessous au sommet par de longs poils, lesquels se trouvant
agglutinés auront paru former une lamelle pour M. Candèze. Je me suis assuré de cela au microscope
et en désarticulant les articles.
| Les remarques précédentes me paraissent suffire et doivent me dispenser de critiquer en particu-
lier plus loin des genres que je ne puis considérer comme tels,
ÉLATÉRIDES, 125
pierres. Plusieurs ont des habitudes crépusculaires ou nocturnes. Presque tous, comme
on le sait, possèdent la faculté de sauter lorsqu'ils sont placés sur le dos.
Ne pouvant avoir ici la prétention d'établir un système qui s’étende à tous les in-
sectes de la famille, je diviserai les Élatérides d'Europe en trois groupes principaux
que j'élève au mème rang, car leurs carectères me semblent avoir chacun une nota-
ble valeur. L'ordre suivi par M. Kiesenwetter m'a paru devoir être un peu modifié
aussi pour arriver à un arrangement plus naturel.
Groupe 1. AGRYPNITES.
Antennes reçues inférieurement au repos dans des sillons prosternaux profonds
(PI. 29, fig. 444 et 145 a). Lames des hanches postérieures graduellement quoique
notablement rétrécies en dehors. Crochets des tarses simples.
G. 1. ADELOGERA Latr. (PI. 29, fig. 144, A. Varia O1.)
Latr. Règn. anim. édit. 2. IV. 454. — Lacord. Gen. des Col. IV. 140. — Candèze,
Monogr. des Élatérides [. 47. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV. 230. —
Agrypnus, Eschsch. in Thon, Entom. Archiv. II. 33. partim. — Redt. Faun. Austr.
édit. 4. 295.
Tête médiocre, plane ou légèrement concave supérieurement ; avec le bord anté-
rieur du front notablement élevé de chaque côté au-dessus de l'insertion des anten-
nes, en général légèrement arrondi dans son milieu et à peine élevé au-dessus du
labre. Antennes courtes, le plus souvent légèrement atténuées vers le sommet ; à pre-
mier article gros, épaissi, deuxième très petit, troisième un peu plus long ou aussi
long que le 4°, triangulaire, les suivants ordinairement un peu plus larges que longs,
médiocrement dentés, avec leur angle interne arrondi ou obtus, dernier ovalaire,
offrant rarement au sommet une apparence de douzième article. Pronotum en gé-
néral plus long que large, avec ses bords latéraux tranchants et ses angles postérieurs
médiocres, divergents, non ou indistinctement carénés. Eucusson presque en carré
long ou subovalaire. Mentonnière atteignant les mandibules et cachant ainsi la
bouche en entier au repos. Sillons prosternaux longs, atteignant presque jusqu'aux
hanches, recevant les antennes toutes droites (PL. 29. Fig. 444 a.). Lames des hanches
postérieures assez larges en dedans. Tarses comprimés, plus ou moins finement velus
inférieurement , à premier article à peu près de la longueur des deux suivants réunis.
— dônkos, ObsCur, é0x<, Corne.
Les Adelocera sont de couleur sombre et revêtues plus ou moins de poils squami-
formes ou de petites écailles, formant fréquemment des dessins divers. On les trouve
sous les écorces et dans le bois mort des troncs d'arbres.
G. 2.LAcoN Lap. (PI. 29. Fig. 145,L. murinus. Lin.)
Laporte in Silberm. Rev. ent. 1836. VI. 11.— Germ. Zeitschrift, IT. 260.— Lacord.
Gen. des Col. IV. 141.— Candèze, Mon. des Élatér. L. 90. — Kiesenw. Naturg. der
Ins. Deuts. IV. 233.
Genre très voisin du précédent, mais s’en distinguant par les caractères suivants :
Antennes un peu moins courtes (murinus), notablement comprimées, à deuxième ar-
126 ÉLATERIDES.
ticle assez petit, subarrondi, troisième subégal au second ou même plus petit, qua-
trième beaucoup plus grand et plus long, celui-ci, ainsi que les suivants, largement
triangulaires, obtusément dentés, dernier largement subovalaire, obliquement tron-
qué ou subéchancré au sommet, n’offrant point d'apparence d'article supplémen-
taire. Pronotum en général plus large ou aussi large que long. Sillons prosterniaux
raccourcis et fermés en arrière, recevant les antennes recourbées sur elles-mêmes
(PI. 29, fig. 145, a.).— Jéxuv, nom propre.
Les Zacon sont de forme proportionnellement plus large que les Adelocera et plus
convexe supérieurement. On trouve très communément le murinus sur les grami-
nées et les feuilles des végétaux.
Groupe 2. LUDIITES.
Antennes point ou très incomplétement reçues dans des sillons prosternaux. La-
mes des hanches postérieures graduellement, quoique plus ou moins notablement,
rétrécies en dehors (PI. 34, fig. 455 ter..).
I. Crochets des tarses simples, ou obtusément unidentés.
A. Tête plus ou moins inclinée, en général plane ou légèrement concave supérieu-
rement, à bouche antcrieure, ,
G. 3. Azaus Eschsch. (PI. 30, fig. 146. A. Parreyssii Stev.).
Eschsch. in Thon, Ent. Archiv. IL. 33. — Lacord. Gen. des Col., IV. 154, — Can-
dèze, Mon. des Élatér. L. 241. — Calais, Lap. in Silberm. Rev. ent. IV. 9. partim. —
Redt. Faun. Austr. édit. 2. 490.
Tête assez petite, plus ou moins concave dans son milieu en avant; avec le bord
antérieur du front fortement relevé en crête de chaque côté au-dessus de l'insertion
des antennes, déclive dans son milieu et nullement en carène ni saillant. Mandibules
en pointe simple. Antennes reçues à leur base dans des sillons propectoraux très
courts ; à premier article assez long, gros, légèrement arqué, épaissi vers le sommet,
deuxième très petit, troisième plus petit que le quatrième, triangulaire, les suivants
également triangulaires, dentés en scie assez aiguë intérieurement, le dernier ova-
laire, brusquement resserré avant le sommet et par suite paraissant plus ou moins
visiblement formé de deux articles. Pronotum convexe sur son disque en avant, fré-
quemment un peu plus long que large, avec ses bords latéraux tranchants et ses an-
gles postérieurs aigus et légèrement carénés. Mentonnière atteignant les mandibules
et cachant ainsi la Qouche en entier au repos (A. Parreyssii). Sutures prosternales
formant en avant de très courts sillons pour recevoir la base des antennes. Lames des
hanches postérieures médiocrement élargies en dedans. Tarses comprimés, très fine-
ment pubescents en dessous, à premier article notablement plus long que le suivant.
— ao, aveugle.
L’A. Parreyssii, seule espèce qui, jusqu'ici, représente ce genre en Europe, est un
bel insecte de grande taille, qui vit, dit-on, sur les pins, en Crimée et dans la Russie
méridionale.
Observation. M. Lacordaire range le genre Alaus, avec quelques autres exotiques
voisins, dans une tribu spéciale qu'il nomme Hémirhipides; mais je ne vois pas en
quoi celle-ci diffère réellement de celle des des Élatérides vrais du même auteur. En
ELATÉRIDES. 427
effet, les mandibules simples des Hémirhipides se retrouvent parfois chez ces derniers
d’une part,’et de l’autrefle caractère base, tiré de la forme du mésosternum, est su-
jet à des exceptions, comme l'avoue lui-même M. Lacordaire (Gen. IV. p. 166). J'a-
jouterai que le mésosternum des Elater (Ampedus) ne m'a point paru fort différent de
celui de l'Alaus Parreyssii.
G. 4. Lupius Latr. (PI. 30, fig. 147. L. ferrugineus, Lin., var.).
Latr. Famil. natur. 349. — Lacord. Gen. des Col. IV. 207. — Kiesenw. Naturg.
der Ins. Deutsch. IV. 274. — Steatoderus, Eschsch. in Rev. ent. de Silberm. IV.
Tête petite, faiblement convexe ; front avec son bord antérieur tranchant et élevé
au-dessus de l'insertion des antennes, un peu défléchi dans son milieu et nullement
en carène. Antennes non ou à peine plus longues que le prothorax, comprimées ; à
premier article obconique, légèrement courbe, deuxième très petit, troisième guère
plus grand (ferrugineus), les suivants dentés en scie aiguë intérieurement, le dernier
muni au sommet d’une pointe brusque figurant un douzième article. Pronotum ré-
tréci en avant, légèrement convexe, avec une fine marge latérale tranchante; ses an-
gles postérieurs forts, aigus, assez longs, distinctement carénés. Écusson oblong, tron-
qué à la base. Mentonnière médiocre, cachant la bouche en partie seulement. Sutures
prosternales simples, ne formant point en avant de sillons distincts pour loger la base
des antennes. Lames des hanches postérieures offrant en dedans du milieu un angle
obtusément ouvert bien marqué, graduellement et assez faiblement rétrécies de ce
point en dehors (PI. 30, fig. 147, a). Tarses comprimés, garnis de brosses denses de
poils inférieurement, à premier article aussi long que les deux suivants réunis. —
Ludius, bateleur.
Ce genre se distingue des C'orymbites, dont il est très voisin, par la forme spéciale
de ses hanches postérieures. Il a pour type le L. ferrugineus, insecte d'assez grande
taille, le plus souvent d’un beau rouge ferrugineux supérieurement, et se trouvant sur
les saules, Le L. Theseus Germ., qu’on lui adjoignait naguère, a été reporté avec rai-
son parmi les Corymbites, par M. Kiesenwetter.
G. 5. ConymBires Latr. (PI. 30, fig. 149. C. aulicus, Panz., var.).
Latreil. An. de la Soc. ent. de France, IL. 150.—Germ. Zeitsch. IV. 53.—Kiesenw.
Naturg. der Ins. Deuts. IV. 276, — Lacord. Gen. des Col. IV. 209. — Pristilophus
et Diacanthus, Latr., loc. cit. 151. — Germ. Zeitsch. IV. 82 et67. — Ctenicera,
Latr. Casteln. H. nat. Col. I. 239. — Ludius, Eschsch. Casteln. loc. cit. 240. —
Prosternon, Latr. Steph. Man. 179.— Selatosomus, Steph. Man. 182.
Tête assez petite, à peu près plane ou légèrement concave en avant ; avec le bord
antérieur du front un peu élevé de chaque côté au-dessus de l’insertion des antennes,
mais parfois à peine, légèrement défléchi dans son milieu, point élevé distinctement
et également en carène ou bord tranchant au-dessus du labre. Antennes le plus sou-
vent un peu plus longues ou aussi longues que le prothorax, parfois un peu plus cour-
tes (diverses espèces du groupe des Diacanthus), à premier article obconique, légè-
rement courbe, deuxième petitet court, troisième variable; les suivants plus ou moins
dentés en scie ou même pectinés chez les màles, le dernier oblong ou ovalaire, res-
serré avant le sommet, puis acuminé, de manière à paraître plus ou moins distincte-
198 ÉLATÉRIDES.
ment comme composé de deux articles. Pronotum plus ou moins convexe sur son
disque, généralement un peu rétréci en avant, avec une fine marge latérale tran-
chante ; ses angles postérieurs en général robustes et visiblement carénés. Écusson
brièvement ovalaire ou subarrondi. Mentonnière cachant le plus souvent la bouche
en partie, parfois en entier, assez fréquemment au contraire (groupe des Corymbites)
atteignant au plus la base du menton. Sutures prosternales presque toujours simples,
ne formant point distinctement en avant de sillons pour loger la base des antennes.
Lames des hanches postérieures simples, graduellement et notablement rétrécies en
dehors. Tarses non ou faiblement comprimés, plus ou moins pubescents ou finement
sétuleux inférieurement, à premier article plus long que le second. — x055u6n,
rameau.
Ce genre renferme un certain nombre d'espèces qui présentent de nombreuses va-
riations quant à leur facies, à la forme de leurs antennes, etc. Aussi vainement at-on
voulu les diviser en plusieurs coupes propres, l’on n’a pu trouver de caractères dis-
tinctifs constants de quelque valeur, et l’on s'accorde aujourd’hui généralement pour
n’admettre qu’un genre unique. Toutefois l’on peut, avec M. Kiesenwetter, adopter,
pour les espèces d'Europe, dix groupes ou sous-genres, que je vais très brièvement
caractériser.
Groupe 1. Prrronotus Ksw. — Antennes avec leur troisième article un peu plus
grand seulement que le second, les suivants dentés en scie aiguë. Pronotum à peu
près aussi long que large. — C. theseus Germ..
Groupe 2. PrisriLopaus GERM. — Antennes avec leur troisième article moitié plus
long que le second, bien plus petit que le quatrième, obconique, les suivants forte-
ment dentés en scie aiguë. Pronotum plus long que large, grand. — C’. insitivus
Germ. (PI. 30, Fig. 148).
Groure 3. CorymBiTes LarTr. — Antennes avec leur troisième article triangulaire,
denté, aussi long que le quatrième, les suivants dentés en scie aiguë chez les fe-
melles, plus ou moins longuement pectinés chez les mâles. Pronotum plus long que
large. — C. aulicus Panz. (PI. 30, Fig. 149 &).
Groupe 4. AcrenICERUS Ksw.— Antennes avec leur troisième article aussi long que
le quatrième, triangulaire et denté ainsi que les suivants, qui sont fortement dentés
en scie chez les deux sexes. Pronotum plus long que large. — C. tessellatus Lin.
Groure 5. OrntTHaALEes Ksw. — Antennes avec leur troisième article petit, subégal
au second, les suivants dentés en scie aiguë chez les femelles, très gros et subpectinés
chez les mâles. Pronotum un peu ou à peine plus long que large. — C’. serrati-
cornis GYl.
Groupe 6. Liorricnus Ksw. — Antennes avec leur troisième article aussi long que
le quatrième, obconique ainsi que les suivants, qui sont obscurément dentés. Prono-
tum plus long que large. — C. quercus Gyl. var. (PL. 30, Fig, 150).
Groupe 7. DracanTuus LaTR.— Antennes avec leur troisième article aussi long que
le quatrième, mais visiblement plus étroit, obconique, les suivants dentés en scie
plus ou moins aiguë. Pronotum plus large ou presque aussi large que long. —
C, cruciatus Fabr. (PI. 31, Fig. 451).
Groupe 8. Tacronomus Ksw. — Antennes des Diacanthus, à articles intermédiaires
larges. Sutures prosternales doubles, mais avec leur ligne interne peu marquée, très
obsolètement et brièvement sillonnées en avant. — C. holosericeus Lin.
ELATÉRIDES. 129
Groupe 9. Hyrocanus Ksw. — Antennes des Diacanthus, à articles intermédiaires
obtusément dentés. Sutures prosternales doubles bien distinctement, mais nulle-
ment sillonnées en avant pour la réception des antennes. — C. cénctus Panz.
Groupe 40. Paranomus Ksw. — Antennes à troisième article subégal en longueur
au quatrième, obconique, les suivants faiblement et obtusément dentés. Pronotum
plus large que long. Sutures prosternales doubles postérieurement, leurs deux lignes
se réunissant en avant, ne formant aucun sillon distinct pour loger les antennes. —
C. guttatus Germ. (PI. 31, Fig. 452).
Les Corymbites sont propres surtout aux régions froides ou tempérées, On les
trouve sur les fleurs, les feuilles des plantes, les graminées, etc.
G. 6. PLASTOCERUS Le Conte (PI. 34, Fig. 153. P. angulosus Germ.)
Le Conte, Trans. Amer. Soc. Philad. New Ser. X, 502. — Lacord. Gen. des
Col. IV, 232.
Tête assez grosse, légèrement concave dans son milieu ; yeux dégagés du protho-
rax, saillants, débordant un peu ses angles antérieurs en dehors ; bord antérieur du
front fortement saillant de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, déflé-
chi dans son milieu, point élevé au-dessus du labre en un rebord tranchant.
Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique, tronqué au sommet. Mandi-
bulesen pointe simple. Antennes longues, à premier article légèrement arqué, un peu en
massue, deuxième très petit, les suivants munis chacun intérieurement vers le som-
met d’un rameau long et grèle; dernier allongé, dirigé en dedans. Pronotum légè-
rement rétréci en avant, assez convexe, avec ses angles postérieurs divergents et
saillants en forme de dent aiguë. Écusson ovalaire. Mentonnière nulle ; Ja bouche
par suite en entier à découvert. Sutures prosternales simples. Lames des hanches
postérieures graduellement rétrécies en dehors. Métasternum acuminé et étroit en
avant, ce qui rend les hanches intermédiaires très rapprochées. Pattes assez grêles.
Tarses étroits, allongés, avec leurs quatre premiers articles graduellement plus
COUrTS. = rhusrés, SIMUIÉ; xpxe, antenne.
Le P. angulosus, type de ce genre, est un bel insecte offrant une assez grande res-
semblance avec les Campylus et quelques analogies également avec les Corymbites.
Il est extrêmement rare dans les collections et provient de la Turquie et de l'Asie mi-
neure. Le mâle seul probablement est encore connu. J'ai dû sa communication à l’o=
bligeance de M. Schaum.
G. 7. CampyLus Fisch. (PI. 31, fig. 154. C. linearis Lin.).
Fisch. Entomogr. Imp. Ross. Il, 453.— Lacord. Gen. des Col. IV, 226. — Kiesenw.
Naturg. des [ns. Deuts. IV, 304. — Exophthalmus. Latr. Fam. natur. 249.
Tête assez grosse, saillante, légèrement rétrécie derrière les yeux en une sorte de
cou large et très court, excavée supérieurement en avant ; yeux gros, entièrement
dégagés, fortement saillants transversalement et débordant notablement les angles
antérieurs du prothorax en dehors ; bord antérieur du front élevé, tranchant, parfai-
tement saillant. Antennes assez longues, à premier article peu allongé, obconique,
deuxième très-petit, 3 à 40 obconiques avec leur angle antérieur interne aigu en de-
dans, ou bien triangulaires, parfois pectinés chez les mâles; dernier subcylindrique
ou oblong, sans apparence d'article supplémentaire. Pronotum petit, rétréci en avant,
avec ses angles postérieurs divergents ou même saillants en forme de dents. Ecusson
ul. i7
130 ÉLATÉRIDES.
ovale oblong. Mentonnière tout à fait rudimentaire ou nulle ; la bouche par suite en
entier à découvert. Sutures prosternales simples. Lames des hanches postérieures for-
tement mais graduellement rétrécies en dehors où elles sont très étroites. Métaster-
num acuminé et très étroit en avant, ce qui rend les hanches intermédiaires très
rapprochées. Pattes grèles. Tarses étroits, allongés, à premier article notablement
plus long que le suivant, 2 à 4 décroissant graduellement. Abdomen offrant souvent
chez les mâles un petit segment additionnel terminal apparent. — raurvloc, re-
courbé.
Les Campylus sont des insectes rares, offrant un facies particulier à cause de leur
forme étroite, parallèle et déprimée. On les trouve sur les feuilles et les fleurs, no-
tamment, dit-on, sur celles de l’aubépine.
Les insectes de ce genre sont en réalité extrêmement voisins des Afhous comme l’a
déjà dir M. Kiesenwetter. En effet, ils offrent la plupart des modifications que pré-
sentent ceux-ci, et, parmi ces derniers, j'ai pu observer des espèces chez lesquelles le
mésosternum se rétrécit, et devient même parfaitement acuminé en avant, quoique
demeurant encore un peu moins étroit que chez les Campylus. Ce caractère n’a donc
pas une grande valeur. Quant à celui tiré de l'absence de la mentonnière dans le
genre actuel, il est certainement important en tant que séparant les Campylus des
Athous, mais il ne peut autoriser l'éloignement des deux genres. Cela est si vrai que
j'ai dû établir un genre nouveau intermédiaire pour le Campylus homalisinus, qui
n’a point la tête plus saillante que chez l’Afhous longicollis et qui possède une men-
tonnière aussi forte que celle de ce dernier.
G. 7 bis. CAMPYLOMORPHUS J. du V. (Voir pour la figure le supplément final).
Tête assez grande et large, nullement rétrécie en arrière, enfoncée dans le protho-
rax jusqu'aux yeux, excavée supérieurement en avant; yeux convexes, médiocre-
ment saillants; bord antérieur du front fortement élevé et tranchant de chaque côté,
rétréci et angulé en avant où il est défléchi et étroitement interrompu dans son mi-
lieu. Antennes comme chez les Campylus. Pronotum un peu plus long que large,
avec ses angles postérieurs aigus et très saillants. Ecusson ovale oblong. Mentonnière
bien distincte et cachant la bouche en partie. Sutures prosternales simples. Lames
des hanches postérieures notablement mais graduellement rétrécies en dehors. Mé-
tasternum acuminé et étroit en avant. Pattes grêles. Tarses étroits, allongés, à pre-
mier article un peu plus court que les deux suivants réunis ; 2 à 4 décroissant gra-
duellement. — Campylus ; soppn, forme.
Le C. homalisinus, type de ce genre, présente le facies et la forme étroite, parallèle
et déprimée des Campylus, parmi lesquels on l’a placé à tort, car ils’en éloigne par
la forme de sa tête et la présence d’une mentonnière bien distincte. ILest, à mon
avis, beaucoup plus voisin des Afhous dont le distinguent la structure du bord an-
térieur du front, les tarses plus grêles, et la longueur moindre du premier article de
ceux-ci.
Les planches de cette partie du Genera se trouvant gravées au moment où j'écris
ces lignes, j'ai dû renvoyer au supplément final la figure du genre actuel.
G. 8. ATHOUS Eschsch (PI. 31, fig. 155. À. undulatus De Géer.).
Eschscholtz in Thon Entom. Archiv. II, 33. — Lacord. Gen. des Col., IV. 180. —
Kiesenw. Naturg. des Ins. Deuts., IV. 308. — Cand. Mon. III, #16. — Anathrotus,
ÉLATÉRIDES. 131
Steph. Ilustr. of Brit. Ent. IT. — Eschscholtzia, Casteln. Hist. nat. Col. 4. 232. —
Crepidophorus, Muls. Opusc. Il, 189.
Tête assez grande et large, plane, déprimée ou même un peu excavée en avant;
yeux plus ou moins convexes, parfois même dégagés et assez saillants; bord antérieur
du front entier, tranchant, plus ou moins élevé et saïillant au-dessus du labre. An-
tennes généralement plus ou moins allongées, à premier article médiocre, un peu
épaissi vers le sommet, deuxième petit, troisième variable, mais en général un peu
plus grand que le second et un peu plus petit que le quatrième, obconique chez les
uns, triangulaire et denté chez les autres, 4 à 10 triangulaires et plus ou moins den-
tés intérieurement, fréquemment à peine, parfois subeylindriques, Yes antennes étant
alors moniliformes, plus rarement brièvement ovalaires; dernier offrant souvent sa
partie terminale rétrécie de manière à imiter plus ou moins distinctement un article
additionnel. Pronotum de forme variable, mais généralement au moins aussi long
que large, fréquemment convexe sur le dos en avant. Ecusson subovalaire ou ovale
oblong, tronqué à sa base. Mentonnière toujours notable et cachant la bouche en
plus ou moins grande partie. Sutures prosternales simples (PI. 31, fig. 455 bis,
A. niger). Lames des hanches postérieures plus ou moins notablement mais gra-
duellement rétrécies en dehors (PI. 34, fig. 155 ter.). Métasternum tronqué au sommet
ou plus rarement acuminé, variant quant à sa largeur. Tarses variables, le plus sou-
vent légèrement dilatés ou comprimés, spongieux inférieurement, parfois avec leur
deuxième et troisième articles très brièvement ou obscurément lobés au sommet,
plus rarement (niger) avec ceux-ci munis chacun d’un petit lobe membraneux dis-
tinct (PL. 34, fig. 455, 4°); à premier article aussi long que les deux ou même que
les trois suivants réunis. — A, privatif; 400, prompt.
Les Athous présentent des variations assez nombreuses dans leurs divers carac-
tères. Leurs femelles sont en général un peu plus larges, et parfois de forme nota-
blement différente, plus courte, plus dilatée, plus convexe. Leurs espèces se trouvent
sur les graminées, les feuilles des végétaux, parfois sur les vieux troncs d’arbres, etc.
On peut les diviser en deux groupes secondaires, facilitant leur étude, d’après leurs
tarses à 4° article petit, beaucoup plus court et plus étroit que le 3° (PI. 34, fig. 455,
4°.); ou avec leurs articles 2 à 4 diminuant graduellement de longueur (PI. 34, fig.
155, 5° À subfuscus).
G. 9. Limonius Esch. (PI. 32, fig. 157, L. cylindricus Payk.).
Eschsch. in Thon Archiv. II. 33. — Lacord. Gen. des Col., IV. 182. — Kiesenw.
Naturg. der Ins. Deuts., IV, 330.— Candèze, Monogr. IT, 577. — Pheletes, Kiesenw,
loc. cit. 328.
Tète médiocre, plane ou légèrement impressionnée en avant; avec le bord anté-
rieur du front visiblement élevé et saillant au-dessus du labre, tranchant. Antennes
de longueur variable ; à premier article épaissi, médiocre, deuxième petit, troisième
variable, subégal au deuxième ou un peu plus grand, mais plus petit que le quatrième,
quatre à dix plus ou'moins largement triangulaires et dentés en dedans, mais parfois à
peine, dernier oblong ou ovaleoblong. Pronotum un peu plus long que large, convexe
sur son dos,'avec ses angles postérieurs plus ou moins courts et obtus, généralement
un peu rétréci en avant.Ecusson ovale oblong,tronqué à sa base. Mentonnière arron-
die à son bord antérieur, cachant en plus ou moins grande partie les organes buc-
Caux. Sutures prosternales variables, Lames des hanches postérieures médiocrement
132 ÉLATÉRIDES.
dilatées en dehors, graduellement mais plus ou moins fortement rétrécies en dehors.
Tarses allongés, pubescents inférieurement, avec leur premier article subégal au sui-
vant ou seulement un peu plus long; deux à quatre graduellement plus courts. —
Ace, qui habite les prés.
Ce genre, épuré par M. Kiesenwetter, renferme un petit nombre d'espèces que
l’on trouvesur les feuilles des végétaux et les graminées. On peut le diviser en deux
groupes secondaires, savoir : GR. {. Pueceres Ksw. Sutures prosternales simples. L.
Bructeri Fabr. (PL. 32, fig. 156) (4). — Gr. 2. Limonius Escn. Sutures prosternales
excavées en avant et formant un sillon court plus ou moins marqué pour recevoir la
base des antennes (PI. 32, fig. 457 bis, L. nigripes).
M. Candèze signale les modifications des sutures prosternales comme ayant ici
perdu leur valeur habituelle, et, par suite, rejette le genre Pheletes. Je crois devoir
suivre son exemple, d'autant plus que déjà, parmi nos quelques espèces d'Europe,
nous voyons le L. Zythrodes offrir des sutures prosternales bien moins distinctement
excavées en avant que chez les L. nigripes et cyliñdricus.
B. Tête verticale plus ou moins convexe supérieurement ; à bouche inférieure. Su-
tures prosternales toujours doubles et plus ou moins excavées en avant. —
G. 10. Sernicosomus Redt.(Pl. 32, fig. 458. S. brunneus Lin. Var.)
Redt. Faun, Austr. édit. 4. 311. — Lacord. Gen.des Col. IV, 247, partim. —
Kiesenw. Naturg. des Ins. Deuts. IV, 269,— Sericus, Eschsch. in Thon Archiv.
IL. 34. —
Tête assez petite, légèrement convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du
front un peu élevé de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, défléchi dans
son milieu et nullement élevé au-dessus du labre. Antennes médiocres, comprimées;
à premier article peu épaissi, médiocre, deuxième et troisième petits, subégaux, les
suivants triangulaires, dentés en scie aiguë en dedans, le dernier oblong. Pronotum
un peu rétréci en avant, avec ses angles postérieurs saillants, assez aigus, visiblement
carénés en dessus; ses bords latéraux distinctement marginés, tranchants, presque
droits, se dirigeant vers la partie inférieure des yeux. Ecusson ovaliire ou ovale
oblong, tronqué à la base. Mentonnière assez courte. Sutures prosternales doubles,
sinuées, légèrement excavées en avant et formant un faible et courtsillon pour rece-
voir la base des antennes. Lames des hanches postérieures subparallèles, assez lar-
ges en dehors, à peine élargies en dedans (PI. 32, fig, 158 a). Tarses étroits simples, à
premier article à peine plus long que le suivant, deux à quatre graduellement plus
courts. — cnprz0s, SOYEUX ; sua, COTPS.
Les Sericosomus se trouvent sur les graminées et les feuilles des végétaux. Ils sont
de couleurs plus ou moins variables chez la même espèce, et les mâles se font re-
marquer par leur forme un peu plus étroite, leurs antennes un peu plus longues, et
leur coloration en général plus obscure.
G. 11. Docopius Eschsch. (PI. 32, fig. 459. D. marginatus. Lin.).
Eschsch. in Thon. Ent. Archiv. IL 31. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV.,
267.— Sericosomus, Lacord. Gen. des Col. IV. 217, partim.
Tête médiocre, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du front un peu
(1) L'on a mis par erreur sur la planche Afhous Bructeri pour Limonius Bructeri.
ÉLATÉRIDES. 433
élevé de chaque côté au-dessus de l’insertion des antennes, défléchi dans son milieu
et nullement élevé au-dessus du labre. Antennes allongées, subfiliformes ; à premier
article un peu épaissi, oblong, deuxième et troisième subégaux, un peu plus courts
et pas beaucoup plus étroits que les suivants, ceux-ci allongés-obconiques, très obscu-
rément ou tout à fait indistinctement dentés intérieurement. Pronotum plus long que
large, subparallèle, à angles postérieurs aigus, carénés en dessus; ses bords latéraux
distinctement marginés, tranchants, presque droits, se dirigeant vers les yeux. (PI.
32, fig. 159 a).Ecusson ovale oblong, tronqué à la base. Mentonnière courte. Sutures
prosterneles doubles, visiblement élargies et légèrement excavées en avant, formant
un très faible et court sillon pour recevoir la base des antennes. Lames des hanches
postérieures curvilinéairement dilatées en dedans, graduellement mais notablement
rétrécies en dehors. Tarses allongés, assez forts, à premier article notablement plus
long que le suivant, deux à quatre graduellement et visiblement plus courts.— 00",
frauduleux.
Ce genre a été réuni à tort aux Sericosomus par M. Lacordaire. En effet, outre
divers autres signes distinctifs, ces deux genres diffèrent par la forme de leurs han-
ches postérieures qui constitue, dans cette famille, un caractère certainement im-
portant.
G. 42. AGRIOTES Esch. (PI. 32, fig. 460. A. lineatus Lin.).
Eschsch. in Thon Archiv. IL. 34. — Lacord. Gen. des Col. IV. 215, — Kiesenw:
Naturg. der Ins. Deuts. IV.253. — Cataphagus, Steph. Illustr. JL. 185.— Ectinus,
Eschsch. loc. cit. — Harminius, Fairm. An. Soc. Ent. de France, 1852. 81.
Tête assez grande, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du front un peu
élevé de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, défléchi dans son milieu,
point saillant au-dessus du labre en un rebord tranchant. Antennes en général un
peu allongées ou médiocres, légèrement comprimées ; à premier article assez long,
deuxième et troisième obconiques, de proportions variables, les suivants triangu-
laires, un peu plus longs que larges ou à peu près aussi larges que longs, obtusément
dentés en dedans, le dernier oblong, acuminé au sommet. Pronotum en général plus
long que large, parfois aussi large que long, le plus souvent notablement convexe
sur le dos principalement en avant, à angles postérieurs assez aigus, carénés en des-
sus ; ses côtés obtus, avec leur carène marginale visiblement fléchie en avant (PI. 32,
fig. 160, a), se dirigeant vers le dessous de l’œil, parfois interrompue dans son milieu.
Écusson subovalaire chez les uns, ovale oblong chez les autres. Mentonnière plus ou
moins courte. Sutures prosternales doubles, visiblement excavées en avant et formant
un sillon assez court mais bien marqué pour recevoir la base des antennes. Lames
des hanches postérieures curvilinéairement et médiocrement dilatées en dedans, légère-
ment, mais visiblement rétrécies en dehors.Tarses assez longs et assez robustes, quelque
peu comprimés, munis de brosses de poils inférieurement; à premier article aussi
long ou presque aussi long que les deux suivants réunis. — sysiorxe, férocité, dureté.
Les Agriotes sont assez nombreux en espèces, voisins les uns des autres, etle plus
souvent de couleur brune ou obscure.On les trouve sur les plantes, sous les pierres,etc.
Le genre £'ctinus, basé sur l'A. aterrèmus, ne repose sur aucun caractère essentiel.
Dans l'espèce en question seulement les antennes sont composées d'articles plus
triangulaires et un peu plus dentés,
134 ÉLATERIDES.
G. 13. Berarmon Ksw. (PI. 33, fig. 161. 2. bisbimaculatus Schœnh.)
Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV. 265. — Cand. Monogr. II. 18.
Tête assez grande, convexe supérieurement; avec le bord antérieur du front dis-
tinctement élevé au-dessus du labre et saillant en forme de rebord tranchant. Anten-
nes étroites, subfiliformes ; à premier article assez long, peu épaissi, deuxième et
troisième assez courts, subégaux, les suivants un peu obconiques ou presque cylin-
driques, très obscurément ou tout à fait indistinctement dentés intérieurement. Pro-
notum plus long que large, subparallèle, à angles postérieurs aigus, carénés en
dessus ; ses côtés obtus, avec leur carène marginale très distincte, entière, mais flé-
chie en avant en se dirigeant vers le dessous de l'œil. Écusson subovalaire. Menton-
nière courte. Sutures prosternales doubles, excavées en avant et formant un court
sillon pour recevoir la base des antennes. Lames des hanches postérieures curvili-
néairement dilatées en dedans, graduellement mais visiblement rétrécies en dehors.
Tarses assez longs, munis de brosses de poils inférieurement ; à premier article subé-
gal en longueur aux trois suivants réunis. — Bnréouuv , sauteur.
Le genre Betarmon se distingue facilement des précédents par son rebord frontal
antérieur tranchant. Il comprend aujourd’hui deux espèces de petite taille offrant le
facies des Adrastus.
IT. Crochets des tarses pectinés intérieurement (PI. 33, fig. 463 c).
A. Tête verticale, convexe supérieurement; à bouche inférieure.
G.14. ADRASTUS Esch. (PL. 33, fig. 162. A. limbatus, Fabr:).
Eschsch. in Thon Archiv. II. 35. — Lacord. Gen. des Col. IV. 218. — Kiesenw.
Naturg. der Ins. Deuts. IV. 236.
Tête assez grande, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du front un
peu élevé de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, défléchi dans son
milieu, distinctement séparé du labre, mais point élevé et saillant au-dessus de lui
en un rebord tranchant. Dernier article des palpes maxillaires le plus souvent ova-
laire, acuminé au sommet (PI. 33, fig. 162 bis. A. pallens), parfois faiblement sécuri-
forme ({erminatus). Antennes plus ou moins allongées ; à premier article assez long,
épaissi, subcylindrique, deuxième et troisième assez variables, mais un peu plus
petits que les suivants, notamment le deuxième, les autres généralement triangu-
laires et plus ou moins dentés intérieurement. Pronotum convexe sur le dos notam-
ment en avant, à angles postérieurs saillants, aigus, point carénés en dessus: ses
côtés obtus, avec la carène marginale fortement fléchie en dessous un peu après la
base et dès lors tout à fait invisible supérieurement. Écusson ovale oblong, tronqué
à la base. Mentonnière courte. Sutures prosternales dédoublées et élargies en avant,
mais toutefois ne formant que très indistinctement un court sillon pour recevoir la
base des antennes. Lames des hanches postérieures curvilinéairement dilatées en
dedans, graduellement rétrécies en dehors. Tarses plus ou moins étroits, avec leur
premier article au moins aussi long que les deux suivants réunis ; simples, ou parfois
avec leur quatrième article cordiforme et muni d’un petit lobe inférieurement (fer-
natus et rutilipennis). — %392570c, nom mythologique.
Les Adrastus sont des insectes de petite taille, très voisins les uns des autres, et se
trouvant sur les graminées, les feuilles des végétaux, ete.
+
ÉLATÉRIDES. 135
G. 45. SyxaPrus Esch. (PI. 33, fig. 163. S. filiformis. Fabr.).
Eschsch. in Thon Archiv. IL. 32. — Lacord. Gen. des Col. IV. 215. — Kiesenw.
Naturg. der Ins. Deuts. IV. 245. — Ctenonychus, Steph. Man. 176 et 183.
Tète assez grande, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du front élevé
de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, défléchi dans son milieu, dis-
tinctement séparé du labre, mais point notablement saillant et élevé au-dessus de lui
en un rebord tranchant. Antennes plus longues que la tête et le prothorax réunis, à
premier article assez long et assez épais, deuxième un peu et troisième à peine plus
court que les suivants, ceux-ci obconiques, obtusément et obscurément dentés en
dedans. Pronotum plus long que large, assez convexe sur le dos principalement en
avant, à angles postérieurs saillants, assez aigus, carénés latéralement; ses côtés obtus,
avec leur carène marginale notablement fléchie en avant vers le dessous de l’æil.
Écusson ovale oblong, tronqué à sa base. Mentonnière assez courte. Sutures proster-
nales doubles, élargies et excavées en avant, formant un court mais profond sillon
pour recevoir la base des antennes (PI. 33, fig. 463 a). Lames des hanches posté-
rieures médiocrement dilatées en dedans, légèrement rétrécies en dehors. Tarses
assez étroits, avec leur premier article notablement plus long que le second, le troi-
sième muni en dessous au sommet d’une forte lamelle membraneuse, le quatrième
très petit (PI. 33, fig. 163, b). — ouvzrros, joint.
Le S. filiformis type de ce genre offre le facies de certains Agriotes (A. pilosus),
mais s’en distingue très facilement par les ongles de ses tarses pectinés en dedans.
B. Tête inclinée, plane ou faiblement convexe supérieurement ; à bouche antérieure.
G. 16. MeLanoTus Esch. (PI. 33, fig. 164, M. castanipes Payk.)
Eschsch. in Thon Archiv. IL. 42.— Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV. 247. —
Cand. Mon. IL. 298. — Cratonychus, Lacord. Faun. Par. 631. — Lacord. Gen. des
Col. IV. 183. — Perimecus, Steph. Illustr. LIL. 263. — Priopus, Casteln. Hist. nat.
Col. I. 251.
Tête médiocre, plane ou faiblement convexe supérieurement ; avec le bord anté-
rieur du front visiblement élevé et saillant au-dessus du labre en un rebord tranchant.
Antennes à premier article assez épais, deuxième et troisième subglobuleux ou ob-
coniques, bien plus petits que les suivants, ceux-ci triangulaires, plus ou moins ob-
tusément dentés en dedans, dernier oblong ou ovale oblong. Pronotum en général
un peu rétréci en avant, à angles postérieurs médiocres et carénés ; avec ses bords
latéraux finement rebordés, tranchants. Ecusson ovale oblong, tronqué à sa base.
Mentonnière médiocre. Sutures prosternales doubles , élargies et excavées en avant,
formant un court sillon bien marqué pour recevoir la base des antennes. Lames des
hanches postérieures médiocrement dilatées en dedans, visiblement mais graduel-
lement rétrécies en dehors. Tarses assez robustes, un peu comprimés, garnis de
fines soies serrées inférieurement , à premier article environ de la longueur des
deux suivants réunis, 2à 4 graduellement plus courts. — pix, noir; Go,
dos.
Les mâles se font en général remarquer par leur taille plus petite, leur pronotum
plus étroit et leurs antennes plus longues.
On trouve les Welanotus sur les feuilles des végétaux, sous les écorces ou dans les
vieux troncs d'arbres. Ils sortent le plus souvent au crépuscule, sont revêtus de cou-
leurs sombres et couverts d’une fine pubescence déprimée.
Li)
136 ÉLATÉRIDES.
Groupe 3. ÉLATÉRITES.
Antennes point ou très incomplétement reçues dans des sillons prosternaux.
Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans, brusquement et for-
tement rétrécies en dehors (PI. 34, fig. 116 «.)
I. Saillie prosternale normale. Ecusson ovale oblong ou subovalaire. Côtés du pro-
notum offrant toujours une carène marginale bien distincte, tranchante. Crochets
des tarses simples.
G. 47. TricHOPHORUS Muls. (PI. 33, fig. 165, T. Guillebelli Muls.)
Muls. Opusc. entom. 1I p. 181.
Tête assez petite, verticale, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du
front saillant et élevé au-dessus du labre en un rebord tranchant. Antennes plus
longues que la tête et le prothorax réunis, à premier article assez long et assez épais ;
deuxième et troisième très petits, subglobuleux ou même un peu moins longs que
larges ; dernier étroitement oblong. Pronotum un peu plus long que large, graduel-
lement rétréci en avant et assez convexe ; àangles postérieurs aigus et fortement caré-
nés. Écusson oblong, mais tronqué à la base. Mentonnière médiocre, très faiblement
arrondie ou presque tronquée antérieurement. Sutures prosternales doubles, mais avec
leur ligne externe largement et fortement interrompue dans son milieu, légèrement
excavées en avant, formant un court sillon, léger et point enfoncé sous leur bord
externe. Lames des hanches postérieures notablement angulées sur leur bord posté-
rieur avant de se rétrécir en dehors. Tarses simples, étroits, légèrement comprimés,
avec leur premier article un peu moins long que les deux suivants réunis, deux à
quatre graduellement plus courts. — 82%, poils ; goss, qui porte.
Ce genre, extrèmement rare dans les collections, offre des affinités évidentes avec
les Melanotus et les Elater et forme des uns aux autres une transition naturelle. Il
se rapproche des premiers par son facies et sa sculpture identiques, par la longueur
de ses antennes et surtout par la petitesse des 2° et 3° articles de celles-ci; des se-
conds par la forme de ses hanches postérieures et sa tête convexe et plus verticale en-
core. Suivant M. Mulsant, l’on observe vers le sommet des angles postérieurs du pro-
notum un espèce-de poil latéral raide ou appendice filiforme dirigé en dehors
presque à angle droit ; mais ce caractère ne me semble pas avoir l'importance que lui
attribue le célèbre auteur lyonnais. Du reste, ce poil est sujet à tomber, et je l’ob-
serve, quoique moins marqué , chez le Megapenthes tibialis. Le genre Trichophorus
ne comprend jusqu'ici qu’une seule espèce, trouvée d’abord dans la Provence et de-
puis aussi en Sicile. J'ai dû la communication de ce rare insecte à l’obligeance iné-
puisable de M. Delarouzée.
G. 18. ELATER Lin. (PI. 34, fig. 166. E. sanguinolentus Schrank.)
Lin. Syst. nat. édit. 42. IL. 651. — Lacord. gen. des Col. IV. 187. — Kiesenw.
Naturg. des Ins. Deuts. IV. 335. — Candèze, Mon. des Elatérid. IL. 436. —
Ampedus, Germ. Zeits. V. 153.
Tête assez petite, subverticale, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur du
front visiblement saillant et élevé au-dessus du labre en un rebord tranchant. An-
tennes médiocrement allongées, à premicr article assez épais, deuxième petit, troisième
ÉLATÉRIDES . 137
un peu moins, obconique ou parfois triangulaire , les suivants triangulaires , dentés
intérieurement. Pronotum aussi long ou plus long que large, généralement rétréci en
avant et assez convexe, à angles postérieurs aigus et carénés en dessus. Écusson
oblong, tronqué à la base. Mentonnière arrondie antérieurement. Sutures proster-
nales doubles, légèrement contournées en S, lisses, visiblement excavées en avant,
formant un sillon court, enfoncé sous leur bord externe, pour recevoir la base des an-
tennes. Lames des hanches postérieures plus ou moins angulées sur leur bord posté-
rieur avant de se rétrécir en dehors (PI. 56, fig. 166 a). Tarses simples, légèrement
comprimés, avec leur premier article aussi long que les deux suivants réunis, deux à
quatre graduellement plus courts (PE 34, fig. 166 6.) — 2759, qui pousse.
Les espèces de ce genre se font très fréquemment remarquer par leurs élytres en
entier ou en partie d’un beau rouge sanguin ou jaunàtres. On les trouve sous les
écorces, dans le bois mort des troncs d’arbres et parfois sous les pierres.
G. 19. Bracuyereris Le Conte. (PI. 35, fig. 167. 2. acuticornis Germ.)
Le Conte, Trans. Amer. Philad. Soc. New. Ser. X. 460. - Kiesenw. Naturg. der
Ins. Deuts. IV. 349. — Podeonius, Kiensew. I. c. 229. — Anchastus, Cand. Mon. des
Elaterid. IL, 397, partim.
Genre très voisin du précédent, mais s’en distinguant par les caractères suivants :
Antennes assez allongées, surtout chez les mâles, à 2 article très petit, les suivants
triangulaires, dentés en scie aiguë intérieurement (PI. 34, fig. 467 a). Pronotum à
angles postérieurs distinctement bicarénés en dessus. Sutures prosternales légère
ment excavées en avant, formant un sillon très léger, point enfoncé sous leur bord
externe. Tarses assez étroits, avec leur premier article presque aussi long que tous
les autres réunis, le second deux fois aussi long que le suivant, le 3° muni au som-
met en dessous d’un lobe membraneux petit mais bien arsrinct, le 4° très-petit (PI. 34,
fig. 167 D).— Bozyie, court ; xonrie, chaussure.
Deux espèces européennes seulement rentrent dans ce genre. On les trouvé dans
les vieux troncs d'arbres.
G. 20: Iscunopes Germ. (Pl. 34. fig. 168. Z. sanguinicollis Panz.)
Germ. Zeitschr. v. 180. — Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV. 351. — Elater,
Lacord. Gen. des Col. IV. 487, partim.— Megapenthes pars. Cand. Mon. des Elat.
IL. 491.—
Tête assez petite, subverticale, convexe supérieurement; avec le bord antérieur du
front visiblement saillant et élevé au-dessus du labre en un rebord tranchant. An-
tennes de la longueur de la moitié du corps chez les mâles, visiblement plus courtes
chez les femelles, à premier article assez faible, subobconique, deuxième très petit,
3° un peu plus petit que le 4°, en triangle allongé, légèrement et obtusément denté,
les suivants fortement triangulaires, notablement dentés en scie aiguë en dedans,
Pronotum aussi long que large, rétréci en avant, assez convexe, à angles postérieurs
aigus et carénés. Ecusson oblong, tronqué à sa base. Mentonnière arrondie anté-
rieurement. Sutures prosternales à peine sinuées, point excavées en avant et ne for-
mant nul sillon pour recevoir la base des antennes. Lames des hanches: posté-
rieures angulées sur leur bord libre avant de se rétrécir, très fortement rétrécies et
Ill, 18
138 ELATÉ&IDES.
très étroites en dehors. Tarses simples, étroits, avec leur premier article aussi long
que les deux suivants réunis, 2 à 4 graduellement plus courts. — ::5°;, étroit,
L'A. sanguinicollis, type de ce genre, est un bel insecte offrant le prothorax d'un
beau rouge. Il est rare dans les collections.
G. 21. MEGAPENTHES Ksw. (PI. 34, fig. 169. M. tibialis Lacord.).
Kiesenw. Naturg. Ins. Deutsch. IV. 353.— Cand. Mon. des Elat. IT. 491. partim.
Tête assez grande, subverticale, convexe supérieurement ; avec le bord antérieur
du front plus ou moins saillant et élevé en un rebord tranchant. Antennes visible-
ment () ou à peine ( @) plus longues que la tête etle prothorax ; à premier article mé-
diocre, subobconique, les re dres et troisième petits, les suivants en triangle
allongé, légèrement dentés intérieurement. Pronotum plus long que large, point
rétréci en avant, peu convexe, à angles po:'érieurs aigus, carénés en dessus. Ecusson
un peu en triangle allongé. Mentonnière arrondie antériéurement. Suturés proster-
nales finement dédoublées plus ou moins visiblement, mais point excavées en avant
et ne formant nul sillon pour recevoir la base des antennes. Lames des hanchés pos-
térieures angulées sur leur bord libre avant de se rétrécir en dehors. Tarsés simples,
allongés et grêles, avec leur premier article presque, mais point tout à fait, aussi long
que les deux suivants réunis, 2 à 4 graduellement plus courts. — p:y2rév0ns, tout à
fait en deuil.
M. Kiesenwetter a créé ce genre pour deux espèces rangées jusqu'ici parmi les
Elater (Ampedus), dont elles; éloïgnent par leurs sutures prosternalés, leurs tarses
plus grèles, ete. Le M. tibialis, qui seul m'est connu, offre un facies voisin de
celui des Agriotes et Adrastus.
G. 22. Porramibius Germ. (PI. 34, fig. 470. P. Fulvus Redt.)
Germ, Faun. Ins. Eur. XXIV. 7.— Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV, 355.—
Cand. Mon. des Elat. IL. 395.— Heterocrepidius, Lacord. Gen, des Col. IV.A70. par-
tim.— Monocrepidius, Redt. Faun. Austr. édit. 4. 293.
Tête assez petite, subverticale, convexe supérieurement; avec le bord antérieur
du front visiblement saillant et élevé au-dessus du labre en un rebord tranchant.
Antennes presque de la longueur de la moitié Ju corps, subfiliformes; à premier ar-
ticle assez grand, deuxièmé et troisième petits, subégaux, les suivañts presque cylin-
driques, indistinctement dentés intérieurement. Pronotum rétréci en avant, à angles
postérieurs aigus, Carénés en dessus; ses carènes marginales légèrement fléchies en
avant. Écusson oblong. Mentonnière arrondie antérieurement. Sutures prosternales
simples, courbées en dedans, un peu dédoublées tout à fait au sommet, mais point
distinctement excavées en sillon. Lames des hanches postérieures larges en dedans où
elles forment une lame carrée qui est brusquement coupée en dehors, réduites par
suite dans leur partie externe à un rebord étroit disparaissant même extérieurement.
Tarses assez étroits, avec leur premier article un peu plus long que les trols suivants
réunis, le 3° prolongé en dessous au sommet en un large lobe membraneux, le 4°
très petit, simple. — rosôpie, navire ; s:90ç, forme.
Le P. Fulvus, type de ce genre, est un insecte entièrement ferrugineux, remar-
quable par la forme de ses hanches postérieures et encore très:rarè dans les collec-
tions. J'ai dù sa communication à l’obligeance de MM. Schaum et Kraatz. |
ÉLATÉRIDES. 139
G.23. ÆoLus Esch. (PL. 35, fig. 471. Æ. crucifer Rossi).
Eschsch. in Thon Archiv. IL. 33.— Lacord. Gen. des Col. IV. 186.— Redt. Faun.
Austr. éd. 2. 503. — Cand. Mon. II. 272. — Heteroderes pars. Cand, Mon. des Ela-
ter, II. 350.
Tête assez grande, inclinée, légèrement convexe supérieurement; avec le bord anté-
rieur du front très fortement élevé et saillant au-dessus du labre en un rebord tran-
chant. Dernier article des palpes maxillaires très obliquement coupé au sommet, ce
qui le rend acuminé. Antennes assez allongées, subfiliformes, à premier article visi-
blement épaissi, assez long, deuxième et troisième petits, subégaux, les suivants sub-
obconiques, obtusément et très obseurément dentés intérieurement. Pronotum en-
viron aussi long que large, convexe, à angles postérieurs aigus, notablement pro-
longés en arrière, indistinctement ou à peine carénés en dessus ; la carène marginale
s’infléchissant un peu en avant. Ecusson ovalaire. Mentonnière assez courte. Sutures
prosternales à peine sinuées, légèrement ou à peine dédoublées antérieurement, point
excavées et ne formant aucun sillon distinet pour recevoir la base des antennes. Lames
des hanches postérieures avec l'angle externe de leur partie dilatée un peu arrondi.
Tarses allongés, avec leur 4* article aussi long que les deux suivants réunis, le 4° petit
et fortement échancré, mais muni en dessous d’un lobe coriace bien développé (PI. 85,
fig. 171 a).— zivh0e, varié.
Les Æolus sont des insectes revêtus de couleurs variées, voisins des Cryptohyp-
nus, mais s’en distinguant essentiellement par leurs tarses. On n’en connaît qu'une
seule espèce européenne (Æ. crucifer Ros.), d’après laquelle j'ai formulé les carac-
tères du genre. Je dois ajouter que les crochets de ses tarses sont très brièvement ou
presque à peine fendus au sommet. Voyez en outre au sujet de cet insecte et des coupes
voisines la note de la page 424.
G. 24. CRYPTOHYPNUS Esch. (PI. 35, fig. 172. C. pulchellus L.).
Eschsch, in Silb. Rev. Ent. IV. Tabl.— Germ. Zeits. V. 134. — Lacord. Gen, des
Col. IV. 190.— Cand. Mon. IL. 55.— Cryphthypnus, Kiesenw., Naturg. IV. 357.—
Hypolythus, Esch. in Thon Archiv. Il, 33. — Hypnoidus, Steph. Ill. of Brit.
Ent. III. — Drasterius, Esch. in Thon Archiv. IL. 33. — Kiesenw. Il. cit. 369. —
Cand. Mon. IL. 421. — Oophorus, Esch. L. cit. — Heteroderes pars, Cand. Mon. des
Élat. II. 350. —
Tête assez grande, plus ou moins fortement inclinée, ou même subverticale (bima-
culatus,minutissimus), en général légèrement convexe supérieurement ; avec le bord
antérieur du front élevé et saillant au-dessus du labre en un rebord tranchant. Der-
nier article des palpes maxillaires variable, plus ou moins sécuriforme,en général obli-
quement coupé au sommet, avec ses anglesarrondis, plus rarement coupé presquecar-
rément, parfois très obliquementavecsonangle externe saillantetacuminé (bimacula-
tus). Antennessubfiliformes, médiocres,avecleur premier article plus ou moins grand
et épais, le deuxième petit, le troisième ordinairement un peu plus long, les suivants
plus ou moins obscurément et obtusément dentés intérieurement (PL. 35, fig. 172a.)
Pronotum convexe, arrondi surles côtés, à angles postérieurs aigus, plus ou moins pro-
longés en arrière, earénés en dessus ; avec sa carène marginale le plus souvent droite
ou à peine fléchie en avant, parfois s’infléchissant visiblement dans sa partie anté-
140 ÉLATERIDES.
rieure. Écusson large ou ovalaire. Mentonnière variable, cachant ordinairement la
bouche en entier ou en majeure partie inférieurement, plus rarement sa base seule-
ment. Sutures prosternales faiblement sinuées ou presque droites, simples ou parfois
un peu dédoublées antérieurement, mais point excavées et ne formant pas de sillon
distinct pour recevoir la base des antennes. Lames des hanches postérieures avec
l'angle externe de leur partie dilatée arrondi. Tarses généralement sétuleux ou for-
tement pub scents, simples, avec leur premier article plus long que le suivant, 2 à 4
graduellement plus courts. — zpurr0<, Caché ; ürvo:, sommeil.
Ce genre renferme les plus petites espèces de la famille. On les trouve sous les
pierres, dans le sable ou parmi la terre.
De même que les Corymbites et les Athous, les Cryptohypnus nous présentent des
variations notables dans plusieurs de leurs caractères. Aussi a-t-on essayé de les divi-
ser en plusieurs genres qui ne me paraissent pas devoir être adoptés. Tout récem-
ment M. Kiesenwetter adopte le genre Drasterius, prétendant qu'on l’a réuni à tort
aux Cryptohypnus dont il diffère par le premier article des antennes moins épais et
plus long, par la tête verticale, la carène marginale du pronotum fléchie en avant,
la forme différente de la saillie prosternale, et surtout par le dernier arti.le des paipes
maxillaires acuminé. Or le premier article des antennes varie déjà chez les Crypto-
hypnus normaux ; le C. minutissimus a la tèle tout aussi verticale et la carène mar-
ginale du pronotum tout aussi fléchie que chez les Drasterius ; le dernier article des
palpes maxillaires subissant diversesmodifisations chez les Cryp'ohypnus ne peut suf-
fire ici à caractériser un genre; enfin les Oophorus forment un groupe intermédiaire,
car j'ai trouvé, du moins dans l’algirinus que j'ai examiné, avec la tête seulement in-
clinée et la carène marginale du pronotum à peine fléchie, le premier article des an-
tennes, la saillie prosternale et le dernier article des palpes des Drasterius. Ceux ci
ont pour type le €. bimaculatus Fabr. (PL 35, fig. 173).
G. 25. Dima Esch, (PL. 55, fig. 174. D. eluteroides Charp.).
Eschsch. in Silberm. Rev. Ent. IV. Tabl. — Lacord. Gen. des Col. IV, 199. —
Kiesenw. Naturg. der Ins. Deuts. IV. 372. —
Tête assez grande, très légèrement concave supérieurement, seulement inclinée ;
avec le bord antérieur du front un peu élevé de chaque côté au-dessus de l'insertion
des antennes, un peu défléchi dans son milieu, point distinctement saillant au-des-
sus du labre en un rebord tranckiant. Antennes assez robustes, plus longues que la
tête et le prothorax réunis, subfiliformes, avec leur premier article assez gros, subey-
lindrique, 2° et 3° obconiques, subégaux, moitié plus courts que les suivants, ceux-ci
subobconiques, indistinctement ou à peine dentés intérieurement. Pronotum plus
large que long, convexe, régulièrement arrondi sur les côtés, avec ses angles posté-
rieurs courts mais très aigus, carénés latéralement en dessus ; ses bords latéraux re-
bordés, tranchants. Écusson subarrondi, un peu plus large que long. Mentonnière
courte. Sutures prosternales simples, point excavées en avant. Lames des hanches pos-
térieures dilatées intérieurement en une lame médiocre, subobconique, qui est brus-
quement coupée en dehors,réduites par suite dans leurs deux tiers externes à un rebord
très étroit disparaissant même extérieurement (P1.35 fig.474# a).Tarses comprimés,mu-
nis de brosses de poils fins inférieurement, à premier article environ de la longueur des
deux suivants réunis ; les 3° et 4° munis en dessous au sommet d’un petite lobe mem-
braneux , très-court et peu marqué sous le 3°, bien distinct sous le suivant (PI. 35,
fig. 174 D.). — diva, crainte. |
ÉLATÉRIDES. au
La Dima elateroides, tÿpe de ce genre, est un insecte de taille moyenne et de
forme élargie, que l’on trouve sous les ierres en Hongrie, en Dalmatie et dans les
p ay voisins.
IL. Saillie prosternale très courte et épaisse. cusson régulièrement cordiforme.
Côtés du pronotum le plus souvent obtus. Crochets des tarses variables.
G. 26. Carpiopnorus Esch. (PI. 35, fig. 175, C. bipunctatus Fabr.)
Eschsch. in Thon Archiv. IL. 34. — Lacord. Gen. des Col. 493. — Kiesenw. Na-
turg. IV. 375.— Cand. Mon. IE. 106.— Dicronychus, Brul. Expéd. de Morée. Ent.138.
— Caloderus, Steph. IL. of Brit. Ent. III.
Tête médiocre, inclinée, légèrement convexe supérieurement ; avec le bord anté-
rieur du front notablement élevéet saillant au-dessus du labre en un rebord tran-
chant. Antennes assez allongées, assez élroites, à premier article peu allongé mais
épaissi, deuxième petit, 3*subégal en longueur au 4°, ceux-ci et les suivants plus
longs que larges, obtusément et faiblement dentés intérieurement. Pronotum nota-
blement convexe sur son disque, légèrement arrondi sur les côtés qui sont en général
obtus et finement rebordés seulement en arrière, à angles postérieurs courts, obtus,
finement carénés latéralement ; ligne marginale fine, le plus souvent infléchie en des-
sous dès sa base, invisible en dessus, plus ou moins largement effacée en avant, rare-
ment latérale et tranchante (musculus). Mentonnière saillante et arrondie antérieu-
rement. Sutures prosternales simples, point excavées en avant. Lames des hanches pos-
térieures larges en dedans, avec leur angle externe arrondi, très-fortement attenuées
en dehors et n’atteignant distinctement qu'aux postépisternums. Tarses (PI. 35, fig.
475 bis, C. cinereus) avec leurs quatre premiers articles graduellement plus courts, le
4° simple le plus souvent, parfois (diverses espèces exotiques) cordiforme, muni d’une
lamelle en dessous au sommet. Crochets simples ou munis d'une dent médiane.
— 220), CŒUT ; #00 , Qui porte.
Les Cardiophorus se trouvent les uns sous les écorces ou dans le bois mort, les au-
tres dans les endroits sablonneux, quelques-uns enfin sous les pierres.
I.
IL.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES ÉLATÉRIDES.
TABLEAU 1. GROUPES.
Groupes.
Antennes reçues inférieurement au repos dans des sillons proster-
naux profonds. Lames des hanches postérieures graduellement
quoique notablement rétrécies en dehors. . . . . . ..... {. AGRYPNITES.
Antennes point ou très incomplétement reçues dans des sillons
prosternaux.
A. Lames des hanches postérieures graduellement, quoique plus
ou moins notablement, rétrécies en dehors. . . .. . . . . 2. LUDUTES.
B. Lames des hanches postérieures brusquement et fortement ré-
trécies en dehors, , 4 sn vie sen oi siucoei le tn Coton ATTÉNUER
TABLEAU 2. GROUPE DES AGRYPNITES.
. Sillons prosternaux longs, atteignant presque jusqu'aux hanches,
recevant les antennes toutes droites. . . . . . . . . . ,. G. 1. Adelncera,
Sillons prosternaux raccourcis et fermés en arrière, recevant les
antennes recourbées sur elles-mêmes. , ,,,. .,.... G.2. Lacon,
TABLEAU 3. GROUPE DES LUDIITES,
. Crochets des tarses simples, ou obtusément unidentés,
A. Tête plus ou moins inclinée, en général plane ou légèrement
concave supérieurement ; à bouche antérieure,
X Bord antérieur du front point distinctement élevé au-dessus
du labre en un rebord tranchant.
+ Prosternum muni d’une mentonnière bien distincte.
* Sutures prosternales formant en avant un sillon très
court, mais distinct, pour recevoir la base des antennes
Mandibules en pointe simple. . . . . . . . .. G. 3. Alaus,
** Sutures prosternales ne formant point en avantde sillon
distinrt pour recevoir la base desantennes. Mandibules
bifides ou échancrées au sommet.
—. Lames deshanches postérieures offrant en dedans
du milieuunangle obtusément ouvertbien marqué,
assez faiblement rétrécies en dehors. . . . . G. 4. Ludius,
=. Lames des hanches postérieures simples, notable-
ment rétrécies en dehors. . . . . . . . . . G. 5. Corymbites,
+Ÿ Prosternum n'offrant point de mentonnière. Métaster-
num acuminé et étroit en avant. . . . . . .. . G. 6. Plastocerus,
Tableaux.
à)
de
4.
p.125.
p.125.
p. 126.
p. 127.
pre 197:
p. 129.
183 ÉLATÉRIDES.
x X Bord antérieur du front élevé ét saillant au-dessus du labre
en un rebord tranhant.
+ Mentonnière tout à fait rudimentaire ou nulle, laissant la
bouche en entier à découvert. . : .. 4.4. . G: 7: Campylus,
++ Mentonnière toujours notable et cachant la bouche en
plus ou moins grande partie.
“ Bord élevé du front angulé en avant où il est défléchi
p-.
129.
et étroitement interrompu dans son milieu. G:7 bis. Campylomorphus.p.130
“* Bord élevé du front entier quoique parfois déprimé
dans son miliéu.
—. Tarsès à premier article aussi long que les deux où
même les trois suivants réunis. . - . . . . G@. 8. Athous,
=. Tarses à premier article subégal au Suivant où
seulement un péu plus long. . . . . . . . G. 9. Limonius,
B. Tête verticale, plus ou moins convexe supérieurement,à bouche
inférieure. Sutures prosternalés toujours doublés et plus où
excavées en avant.
x Bord antérieur du front point distinctement élevé au-dessus
du labre en un rebord tranchant.
+ Lames des hanches postérieures subparallèles, assez larges
en dehors, à peine élargies én dedans. . . . . . G. 10. Soricosomus,
+ + Lames des hanches postérieures plus ou moins nota-
blement dilatées én dedans et rétréties en dehors.
- * Carène marginale du pronotum presque droite, se di-
TIRPAAE VERSA Le Lep-se Au Le vante Le dual Lee G. 11. Dolopius,
** Carène marginale du pronotum visiblement fléchie en
avant, se dirigeant vers le dessous de l'œil. . . G. 12. Agriotes,
x x Bord antérieur du front distinctement élevé au-dessus du
labre en un rebord tranchant. . . . . .. .... . G. 13. Betarmon,
IL. Crochets des tarses pectinés intérieurement.
A. Tête verticale, convexe supérieurement, à bouche inférieure.
Bord antérieur du front point notablement saillant et élevé
au-dessus du labre en un rebord tranchant,
x Dernier article des palpes maxillaires ovalaire etacuminé,
rarement faiblement sécuriforme. Tarses à troisième article
simples. ASE A A NOR D EN SACHET à DE G. 44. Adrastus,
x x Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Tarses
à troisième article muni au sommet en dessous d’une forte
lamelle membranense re PE CE Ne G. 15. Synaptus,
B Tête inclinée, à bouche antérieure. Bord antérieur du front vi-
siblement saillant Qi élevé au-dessus du labre en un rebord
LADCNAN DE AE TTL eur LAN RARES ns pr G. 16. Melanotus,
TABLEAU 4. GROUPE DES ELATÉRITES.
1. Ecusson ovale oblong ou subovalaire. Saillie prosternale nor-
male.
D
130.
. 431.
132.
132.
133.
134.
. 1434.
444 ÉLATÉRIDES.
A. Bord antérieur du front visiblement élevé et saillant en un re-
bord tranchant.
x Sutures prosternales distinctement excavées en avant, for-
mant un sillon court plus ou moins marqué pour recevoir
la base des antennes.
+ Tarses simples, avec leur premier article au plus aussi
long que les deux suivants réunis.
* Antennes allongées, à troisième article au moins aussi
petit que le deuxième et'subglobuleux. Sutures pros-
ternales formant un sillon court, léger et pointenfoncé
sous let Nord externe, en. 2 er G. 17. Trichophorus, p. 136.
+* Antennes médiocres, à troisième article un peu plus
grand que le deuxième, obconique ou même triangu-
laire. Sutures prosternales formant un sillon court en-
foncé sous leur bord externe. . . . . . . . . G. 18. Ælater, p. 136.
+ Tarses avec leur premier article presque aussi long que
tous les autres reunis ; le troisième muni en dessous au
sommet d’un petit lobe membraneux distinct. G. 49. Brachycrepis, p. 137.
x x Sutures prosternales simples, point excavées et ne formant
pas de sillon distinct en avant.
+ Tarses simples. Premierarticle des antennes faible ou mé-
diocre.
* Antennes à troisième articleun peu pluspetitseulement
que le quatrième, notablement dentées en scie aiguë
intérieurement . +: «1.0. « SERRE mel RTE G. 20. Zschnodes, p. 137
** Antennes à troisième article petit, lésèrement dentées
irtérieurement à partir seulement du quatrième. G, 21. WMegapenthes, p. 138.
++ Tarses munis en dessous d’un lobe membraneux dis-
tinct. Premier article des antennes robuste ou assez
grand. Antennes subfiliformes.
* Troisième article des tarses muni d'un large lobe
membraneux. Lames des hanches postérieures ré-
duites dans leur partie externe à un rebord étroit dis-
paraissant même tout à faiten dehors . . . . G. 22. Porthmidius, p. 438.
*# Quatrième article du tarses cordiforme, muni d'un
lobe !mEMDFan EUR AIR ARMES G. 23. Æolus, p. 139.
++ Tarses simples. Premier article des antennes plus ou
moins grand et épais. Antennes subfiliformés. . G. 24. Cryptohypnus,p. 139.
B. Bord antérieur du front point distinctement saillant en un re-
Dord'irancRiOLEr es RME Re Oo Rise G. 25. Dima, p-. 140.
II. Ecusson régulièrement cordiforme. Saillie prosternale très courte
ÉDIGDAISSE. SET NU ........ G. 26.Cardiophorus,p. 141.
FAMILLE DES CÉBRIONIDES.
Cebrionidæ, Leach, Encyel. Brit. 4817.—Cébrionites, Latr. Règn. anim. édit.
Masson. EL. 208.— Cébrionides, Lacord. Gen. des Col. IV, 235.
Màchoires à deux lobes inermes. — Palpes maxillaires de quatre articles; les la-
biaux de trois. — Languette petite, peu saillante. Paraglosses nulles. — Tête plus ou
moins verticale. Epistome petit, très court, ou même peu marqué. Labre distinet.—
Antennes de onze articles plus ou moins distincts ; insérées près du bord antérieur des
yeux. — Prothorax librement articulé, ne portant point exactement en dessous contre
la partie antérieure du mésothorax. — Prosternum sans mentonnière, postérieure
ment terminé par une saillie recourbée, pouvant pénétrer librement dansune cavité an-
térieure du mésosternum .—Abdomen offrant inférieurement six à sept segments ap-
parents (1).—Hanches antérieures globuleuses, avec leurs cavités cotyloïdes largement
ouvertes en arrière ; les postérieures fortes, transverses, munies d’une lame supérieure
et par suite largement sillonnées postérieurement .— Pattes plus ou moins robustes
fouisseuses ; jambes comprimées, dilatées vers l'extrémité, plus ou moins élargies, aveu
leurs éperons terminaux bien développés. — Tarses de cinq articles. - Corps épais,
oblong.
Les Cébrionides se distinguent essentiellement des familles précédentes et en par-
ticulier de celle des Elatérides par leurs pattes fouisseuses et la forme deleurs jambes.
Ils forment une transition naturelle vers les familles suivantes, offrant des rapports
avec les Rhipicérides par leurs mandibules saillantes et en forme de tenailles, et avec
lesTéléphorides par leurs téguments flexibles etlenombre des segments ventraux ap-
parents de l’abdomen. Le type de la famille est constitué par le genre Cebrio auquel
M. Lacordaire adjoint deux genres uniquement composés d'espèces exotiques, savoir :
les Scaptolenus et le Physodactylus. La première de ces deux coupes est très voisine
des Cebrio; la seconde forme pour M. Lacordaire une tribu ou groupe particulier
s’éloignant notablement des vrais Cébrionides par les caractères suivants d’après cet
auteur : Sexessemblables; palpes courts et assez robustes; cinq segments abdominaux ;
un seul lobe aux mâchoires; postépisternums étroits, parallèles, avec leurs épimères
presque nulles; téguments solides; ete. N'ayant pas à m'occuper ici du genre Physo-
dactylus, qui du reste m'est inconnu, je n’ài pas non plus à apprécier la valeur des
caractères que je viens d'exposer, et j'ai cru devoir, pour plus de simplicité et de
sûreté, formuler le diagnostic de la famille d’après les Cébrionides vrais seulement, ce
dont je devais prévenir toutefois.
G. 1. CEBRIOOliv. (P. 36, Fig. 176. C. Superbus J. du V.&, et 171 C. Carrenoi Grael. 9 )
Oliv. Entom. IT. n° 30 bis. — Lacord. Gen. des Col. IV. 241.— Hammonia, Latr.
Règn. anim. édit. 3. p. 2385.— Tibesia, Brongniartia, Leach. Zool. Journ, I. 41 et 44.
Tête presque carrée supérieurement, déprimée ou faiblement convexe, avec son
(4) Il y en a sept en réalité chez les mâles ; seulement, le pénultième, dont l'arceau dorsal est parfai-
tement distinct, devient en général très court en dessous et se trouve caché sous le cinquième arceau
ventral apparent, de telle sorte que le dernier semble être le sixième, tandis qu'il est en réalité Je sep-
tième. Celui-ci fait à demi partie de l’armure génitale et ne correspond point au dernier apparent de
la femelle, lequel n'est autre que le sixième caché des mäles très développé. L'explication donnée
à ce sujet par M. Lacordaire (Gen. des Col. IV. p. 238, note 3) est donc inexacte. Chez quel-
ques Gébrionides exotiques le sixième arceau ventral des mâles devient même apparent (Voir Le Conte
Trans. of the Amer. phil. soc. X, 500).
II, 19
146 CÉBRIONIIDES.
bord antérieur tronqué ou légèrement arrondi. Yeux assez gros, globuleux, tout à
fait dégagés; plus petits chez les femelles, Labre court, mais large, transverse, entier
ou un peu échancré antérieurement, muni en dessous d’une large lame membra-
neuse, le dépassant visiblement en avant, ciliée sur tout son bord libre, incisée dans
son milieu en deux lobes (1). Mandibules très saillantes, fortement ou même parfois
brusquement courbées en dedans, en longue pointe simple aiguë, Mâchoires à lobe
externe médiocre, subovale oblong, arrondi au sommet où il est densément cilé;
l'interne bien plus petit, mais parfaitement distinct et un peu saillant en dedans,
placé à la base du précédent, également cilié à l'extrémité. Palpes maxillaires longs
et étroits, à premier article assez petit, deuxième le plus long, dernier un peu plus
court que le troisième, graduellement élargi vers le sommet où il est plus ou moins
distinctement coupé obliquement, légèrement sécuriforme ou suboblong. Menton
presque en carré {ransverse, légèrement rétréci en avant (C. Gigas), entier ou un
peu sinué. Languette petite, à peine saillante au delà des supports des palpes, étroite-
ment et faiblement incisée dans son milieu en avant, fortement ciliée. Palpes labiaux
longs et étroits, à dernier article un peu plus court que le second, offrant la même
forme que le dernier des palpes maxillaires. Pronotum plus ou moins court et trans-
verse, en général graduellement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs, en général,
aigus et prolongés en arrière. Pattes longues ; jambes, surtout les quatre antérieures,
graduellement élargies vers le sommet, à éperons terminaux médiocres, quoique bien
développés. — z:£or6vne, nom mythologique.
Mâle. — Antennes plus ou moins allongées, au moins aussi longues que la moitié
du corps, subfiliformes ou à peine dentées ; à premier article médiocre, arqué, un
peu en massue, deuxième et troisième petits et courts, les suivauts allongés, subégaux
en longueur, mais graduellement un peu plus étroits vers le sommet, avec leur an-
gle apical interne en général un peu saillant; le dernier surmonté d’un faux article
grêle et subacuminé. Elytres aussi longues que l'abdomen environ, graduellement
atténuées en arrière. Dernier segment ventral apparent étroit, subobconique.
Tarses étroits, un peu plus longs que les jambes. Corps ailé.
Femelle. — Antennes petites, très courtes, moins longues que la tête avec ses
mandibules, à premier article proportionnellement grand, épais etrobuste, deuxième
plus oumoins court, troisième subobconique, quatrième en général égalementsubob-
conique, mais un peu plus grand, les suivants comprimés, transverses, graduellement
un peu plus larges vers le sommet ou formant une sorte de faible massue oblongue
(2). Elytres notablement plus courtes que l'abdomen, plus ou moins fortement dé-
hiscentes. Dernier segment ventral apparent subtriangulaire. Pattes bien plus robus-
tes. Tarses visiblement plus courts que les jambes. Corps aptère.
Les Cebrio sont des insectes de taille moyenne ou assez grande, propres à l’Europe
méridionale, et rares généralement dans les collections, notamment les femelles. Ils
subissent leurs métamorphoses dans le sein de la terre que la femelle ne quitte pas,
se bornant à présenter l'extrémité de son abdomen à l'entrée des galeries pour atten-
dre les mâles. Ceux-ci volent principalement vers le soir, et parfois, à la suite de
pluies continues, paraissent tout d'un coup en grande abondance dans certaines
localités.
(1) M. Lacordaire a parfaitement signalé cette lame membraneuse qui, je crois, correspond, comme
cet auteur le pense également, aux parachilia dont j'ai parlé en étudiant les Scarabéides.
(2) Les antennes offrent normalement onze articles distincts comme chez les mäles, mais sans faux
article terminal. Toutefois, leurs derniers articles sont parfois sujets, et cela dans la même espèce
(Gigas), à se souder et se confondre plus ou moins.
FAMILLE DES RHIPICÉRIDES.
Latreil. Annal. de la Soc. ent. de France, LIL. 167. — Lacord. Gen. des Col. IV.
247.
Mâchoires n'offrant qu'un seul lobe lamelliforme distinct, ou rarement deux. —
Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois. — Languette petite ; pa-
raglosses nulles. — Tête plus ou moins saillante, inclinée, obconique ou subeylin-
drique, avec la partie antéricure du front généralementgibbeuse et comme bituber-
culée pour l'insertion des antennes; épistome vertical ou subitement défléchi;
labre le plus souvent soudé avec lui, ou même petit et peu marqué. — Antennes or-
dinairement de onze articles, parfois (RAipicera) d’un nombre bien plus grand, fla-
bellées ou pectinées au moins chez les mâles. — Prosternum très étroit, enfoui plus
ou moins notablement entre les hanches antérieures. — Abdomen offrant inférieu-
rement cinq, ou plus rarement six, segments apparents distincts. — Hanches anté-
rieures coniques, saillantes, munies de trochantins bien marqués; avec leurs cavités
cotyloïdes largement ouvertes en arrière; les intermédiaires conico-cylindriques, assez
saillantes ; les postérieures transverses, munies d’une lame supérieure plus ou moins
notable, et par suite largement sillonnées postérieurement. —Tarses de cinq articles
bien distincts ; le dernier muni au sommet d’un onychium très développé et notable-
ment sétuleux — Corps oblong, allongé, ou même subeylindrique.
Avec cette famille commence une série assez nombreuse d'insectes connus longtemps
sous le nom général de Malacodermes, que l’on a restreint aujourd’hui à l’une des
deux familles suivantes. Les Rhipicérides s’éloignent des coupes qui précèdent par la
forme de leurs hanches antérieures, de leur prosternum, etc.; ils se distinguent de
celles qui suivent par une combinaison de caractères toute particulière, et notam-
ment par l’onychium très développé et notablement sétuleux du dernier article des
tarses. Cet onychium se retrouve, il est vrai, parmi les Dascillides; mais il est très
petit et simplement terminé par deux soies, offrant ce dernier caractère alors mème
que, par une très rare exception (genre exotique Lichas), il se développe comme chez
les Rhipicérides. Les insectes de la famille qui nous occupe se font en outre remar-
quer par leurs mandibules le plus souvent saillantes et en forme de tenailles, le dé-
veloppement plus ou moins notable de leurs métapleures, ete.
Les Rhipicérides sont peu nombreux en espèces, rares pour la plupart dans les
collections, et paraissent, d'après le peu de renseignements que l’on possède sur
leurs mœurs, vivre principalement sous les écorces soulevées ou pourries des troncs
d'arbres. Tout récemment encore l'Europe ne comptait parmi eux aucun représen-
tant de la famille, mais M.Kraatz en a fait connaître une espèce nouvellement décou-
verte en Grèce par M. Krüper.
G. 1. ARRHAPHUS Kraatz (PI. 41, fig. 205. À. Olivetorum Kr. Q.)
Kraatz, Berliner Ent. Zeitschr. 48:9, p. 54.
Tête de la largeur de la partie antérieure du pronotum; yeux médiocrement sail-
lants. Mandibules saillantes, brusquement recourbées presque à angle droit dansleur
148 RHIPICERIDES
milieu. Palpes maxillaires à dernier article oblongo-subeylindrique, deux fois aussi
long que le précédent, à peine épaissi vers le sommet, où il est légèrement arrondi.
Palpes labiaux à dernier article oblong, subégal en longueur au second et guère
plus large. Antennes de onze articles; le premier en massue, le deuxième très court
trois à onze également très courts chez les màles, mais prolongés chacun intérieure-
ment en un rameau presque deux fois aussi long que l’antenne; dentés chez la fe-
melle, avec les pénultièmes pectinés, et le dernier grand, aussi long que les quatre
précédents réunis, ovale oblong, formant un peu la massue. Pronotum presque
d'un tiers plus étroit que les élytres, rétréci en avant, avec ses angles postérieurs
subacuminés et un peu saillants en arrière. Écusson grand. Elytres déhiscentes, sub-
acuminées chacune au sommet. Pattes médiocrement allongées; jambes antérieures
légèrement courbes à leur base. Tarses à premier article presque aussi long que les
deux suivants réunis; deux à quatre subégaux en longueur, graduellement un peu plus
larges et distinctement bilobés, munis en dessous d’une lamelle à peine distincte
chez le second, plus distincte chez les deux autres ; dernier article au moins aussi
long que tous les précédents réunis. — À2:229:, point cousu ensemble.
L'Arraphus olivetorum, type de ce genre, se fait remarquer par ses élytres dé-
hiscentes, la grosseur du dernier article des antennes de la femelle, etc. C’est un in-
secte de taille moyenne, finement pubescent et densément ponctué, venant représen-
ter en Europe la famille des Rhipicérides, et naguère découvert, dans les environs
d'Athènes, sous des écorces d’olivier. J'ai dù la communication de cette rarissime es-
pèce, dont il n’a été trouvé que trois exemplaires, à l'extrême obligeance de M. Kraatz.
FAMILLE DES DASCILLIDES.
Guér. Rev. Zoolog. 1843. 193. — Lacord. Gen. des Col. IV, 257.— Atopites, Lap.
de Cast. in Silberm. Rev. ent. IV, 21. — Cyphonidæ, Steph. Syst. Cat. Brit. Inst.
128. — Bedt. Faun. Austr., éd. 2. XCVI —Cyphones Redt. Faun. Austr., éd. 1.33.
— Elodiidæ Shuck. Col. delin. 4840.
Màchoires à deux lobes, parfois divisés à leur tour.— Palpes maxillaires de quatre
articles, les labiaux de trois. — Languette membraneuse, souvent laciniée. — An-
tennes de onze articles, généralement longues et étroites, le plus souvent filiformes,
parfois dentées intérieurement, insérées en avant de chaque côté du front contre le
bord interne des yeux ou à une petite distance. Prosternum en général très étroit,
ou même complétement enfoui entre les hanches antérieures, offrant parfois une
saillie postérieure reçue dans une cavité du mésosternum. — Abdomen présentant
inférieurement cinq ou parfois six (Eucinetus) segments apparents distincts. —
Hanches antérieures transverses ou transversalement obliqnes, ordinairement plus
ou moins saillantes dans leur moitié interne, ou même tout à fait conico-cylin-
driques, avec des trochantins le plus souvent distincts; les pastérieures transverses,
munies d’une lame supérieure variable et, par suite, largement sillonnées postérieu-
rement. — Tarses de cinq articles. — Corps le plus souvent ovalaire, parfois subar-
rondi, d’autres fois oblong.
Les insectes de cette famille offrent de grandes affinités avec les Téléphorides.
Leurs téguments, sans offrir une consistance bien grande en général, ne sont point
cependant mous et très flexibles comme chez ces derniers, et leur facies est assez
notablement différent. Ces insectes ont été divisés par divers auteurs en deux fa-
milles, tout récemment encore adoptées par M. Redtenbacher, savoir : les Dascil-
lides ou Atopides et les Cyphonides; mais ces deux coupes n’ont pas été considérées
comme distinctes par les auteurs, et M. Lacordaire même range les genres Dascillus
et ÆZelodes (Cyphon) dans la mème division secondaire. Sans aller si loin que ce savant
auteur, je ne crois pas cependant que l’on puisse partager les insectes qui nous oc-
cupent en deux familles distinctes et bien limitées.
Les Dascillides ne comprennent qu’un nombre d'espèces assez restreint. Ce sont
des insectes de petite taille, de mœurs assez variées, mais toutefois, en ce qui con-
cerne les espèces d'Europe, vivant pour la plupart au bord des eaux ou dans les
lieux humides.
Je partagerai ceux de nos pays en quatre groupes bien tranchés.
Groupe 1. DASCILLITES.
Tête inclinée, simplement atténuée en avant. Mandibules robustes et notablement
saillantes. Prothorax peu obliquement coupé en dessous, surtout postérieurement ;
propectussitué dans le plan du corps, visiblement développé au-devant des hanches
antérieures; prosternum très étroit entre celles-ci. Mésosternum étroit. Métasternum
large, transverse. Lames des hanches postérieures brusquement et assez fortement
élargies en dedans, subobconiques, très étroites en dehors. Tarses munis de lamelles
inférieurement,
150 DASCILLIDES.
G. 4. DasciLLus Latr. (PI. 36, fig. 178. D. Cervinus Lin).
Latr. Préc. des caract. gén. p. 43. — Redt. Faun. Austr. éd. 2, 516.— Dascyllus,
Lacord. Gen. des Col. IV. 269.— Atopa, Payk. F. Suec. IE, 146.
Corps oblong. Labre saillant, corné à sa base, longuement prolongé en une lame
membraneuse un peu atténuée en avant. Mandibules en pointe arquée et simple,
mais munies d'une petite dent interne avant le sommet. Mächoires à lobes allongés,
densément velus; l’externe profondément divisé dans sa moitié terminale en deux
lobes secondaires subégaux ; l'interne simple, subacuminé. Palpes maxillaires à der-
nier article un peu plus long que le 3°, subégal au second, à peine plus large vers le
sommet, où il est obliquemeut et largement tronqué (PI. 36, fig. 478 a). Menton
corné à sa base, largement membraneux en avant, rétréci antérieurement, arrondi
au sommet. Languette saillante, dilatée en avant, où elle est profondément divisée
en quatre lobes sub ‘gaux. Palpes labiaux à dernier article au moins aussi grand que
les deux précédents réunis, subsécuriforme (PI. 36, fig. 178 D). Antennes longues,
filiformes, à 2° article très petit. Pronotum transverse. Tarses à premier article
triangulaire, 2° et 3° subcordiformes, munis tous les deux en dessous d’une lamelle
bilobée, ainsi que le 4°, qui est bilobé lui-même. — 1552», nom mythologique.
Le D. cervinus, type de ce genre, est un insecte de faille moyenne, en entier très
finement pubescent, et se trouvant, dit-on, sur les fleurs et les feuilles des végétaux.
Le mâle se distingue par le dernier arceau ventral moins largement arrondi. Il esten
outre généralement d’un brun obscur, tandis que la femelle est en grande partie d’un
fauve testacé.
Groupe 2. CYPHONITES.
Tête verticale ou même un peu infléchie, courte et brièvement atténuée en avant.
Mandibules non ou peu saillantes. Prothorax très obliquement coupé en dessous des
deux parts; propectus par suite perpendiculaire, réduit à un mince filet au-devant
des hanches antérieures. Prosternum très étroit entre celles-ci. Mésosternum étroit.
Métasternum court, mais large, transverse. Lames des hanches postérieures plus ou
moins fortement dilatées en dedans. Tarses point munis de lamelles inférieurement ;
à quatrième article bilobé.
G. 2. HELODES Latr. (PI. 36, fig. 479, 77. pallida Fabr.)
Elodes, Latr. Préc. des caract. gén. 44. — Redt. Faun. Austr. éd. 2. 517.— Lacord.
Gen. des Col. IV. 274. partim. — Cyphon, Payk. Redt. Faun. Austr. éd. 4. 345.
partim.
Corps ovale oblong. Labre transversal, coupé à peu près carrément en avant. Man-
dibules falciformes, simples intérieurement, en pointe très aiguë. Mächoires à lobes
coriaces, simples, densément velus au sommet. Palpes maxillaires à dernier article
plus long que le troisième, subégal au second, très obliquement et longuement coupé
en dedans, ce qui le rend acuminé au sommet, quoique subsécuriforme. Menton co-
riace, presque carré. Languette saillante, élargie antérieurement, un peu angulée au
milieu en avant, entière. Palpes labiaux à deuxième article long, prolongé en dehors,
dernier notablement plus petit, élargi au sommet, inséré perpendiculairement sur la
base de la face interne du second (PL. 36. Fig. 179 a.). Antennes longues, grêles, fili-
DASCILLIDES. 151
formes. Lames des hanches postérieures longuement subobconiques en dedans,
brusquement et très fortement rétrécies en dehors, réduites à un mince filet qui
disparaît même extérieurement. Pattes simples. Tarses à premier article allongé,
quatrième bilobé, dernier petit, un peu plus long seulement que le précédent. —
Sons, des marais.
Les Æelodes sont de petits insectes revêtus d’une fine pubescence, à téguments peu
consistants, et se trouvant dans les lieux frais ou humides, principalement sur les
plantes, ou sous les feuilles et les détritus du bord des eaux.
G. 3% PrioxocyPHON Redt. (PI. 36, Fig. 480. P. serricornis Müll.).
Redtenb. Faun. Aust. édit. 2. p. 517.
Corps brièvement ovalaire. Labre en carré transverse. Mandibules falciformes,
munies d'une dent aiguë vers leur milieu intérieurement, en pointe très aiguë. Mà-
choires et palpes maxillaires comme dans le genre précédent. Menton corné, carré,
aussi long que large. Languette semi-circulaire, entière. Palpes labiaux à dernier ar-
ticle un peu plus court que le second, inséré près de la base de sa face interne. An-
tennes longues, à premier article dilaté en dedans un peu en sorte d’oreillette,
deuxième et surtout troisième très petits, les suivants fortement et aigüment dentés en
scie en dedans chez les mâles (PI. 36, Fig. 180 a.); obtusément dentés chez les fe-
melles. Lames des hanches postérieures comme dans le genre Cyphon. Pattes et tarses
comme chez les Helodes. — ni», scie; Cyphon.
Ce genre, créé avec raison par M. Redtenbacher, se fait remarquer par la forme
des antennes, et se distingue en outre des Æ/elodes par ses mandibules et ses hanches
postérieures, des Cyphon par ses palpes labiaux, etc. Il a pour type le Cyphon serri-
cornis de Müller. N'ayant pu disséquer ce rare insecte, obligeamment communiqué
par M. Reiche, j'ai dû parler des organes buccaux d’après M. Redtenbacher.
G. 4. CyYpHON Payk. (PI. 37, Fig. 481, C. padi Lin.)
Payk. Faun. Suec. [T. 417.—Redt. Faun. Austr. édit. 2. 518.— Elodes, Latr.
Lacord. Gen. des Col. IV. 271 partim.
Corps ovalaire. Labre un peu transversal, échancré dans son milieu en avant. Man-
dibules en pointe courbe aiguë, la gauche mutique intérieurement, la droite avec
une dent aiguë au-dessus du milieu. Mâchoires comme chez les Æelodes. Palpes
maxillaires avec leur dernier article subégal en longueur à chacun des deuxième et
troisième, graduellement atténué vers le sommet, acuminé. Menton corné, presque
carré. Languette très large antérieurement, avec ses angles saillants de chaque côté
en forme de petits lobes arrondis au sommet, entière. Palpes labiaux à dernier ar-
ticle oblong, normalement inséré au sommet du second qui est à peu près aussi long
mais un peu plus épais, obconique. Antennes longues, gréles, filiformes. Lames des
hanches postérieures faiblement et brièvement obconiques en dedans, très fortement
mais assez graduellement rétrécies en dehors. Pattes simples. Tarses comme dans les
deux genres précédents. — Kio», gihbosité.
La structure des hanches postérieures, des palpes labiaux, des mandibules, etc.,
distingue suffisamment ce genre des Helodes, dont M. Redtenbacher l’a séparé à juste
titre. Les espèces qu’il renferme sont de petite taille, finement pubescentes et offrent
les mèmes mœurs que celles de ce dernier genre.
152 DASCILLIDES.
G. 5. ayprocyPHox Redt. (PI. 37, Fig. 482. /. deflexicollis Müll.).
Redt. Faun. Austr. édit. p. 2. 519.
Corps assez brièvement ovalaire. Labre fortement transverse, coupé carrément en
avant. Mandibules petites, pas très consistantes, courtes mais assez larges, trigones,
obtuses au sommet, munies d’une membrane interne étroite et finement ciliée dans
leur moitié basilaire. Mâchoires à deux lobes simples, petits et courts, densément pu-
bescents chacun au sommet. Palpes maxillaires à troisième article le plus grand,
obconique; dernier petit et court, conique (PI. 37, Fig. 482 a.). Menton coriace,
membraneux, au milieu surtout, en avant, presque carré. Languette a ;sez large, en
ogive subacuminée antérieurement. Palpes labiaux courts, à deuxième article assez
grand, obconique; dernier petit et court, conique. Antennes assez longues, grêles,
filiformes ; à deuxième article presque aussi grand que le premier; le troisième assez
petit. Lames des hanches postérieures comme chez les Cyphon. Pattes simples. Tarses
à premier article allongé, quatrième bilobé, dernier au moins aussi long que les trois
précédents réunis (4).— 29%», eau; Cyphon.
Ce genre a été établi par M. Redtenbacher sur le Cyphon deflezicollis de Müller,
qui s'éloigne en effet des genres précédents par la forme du dernier article des palpes,
celle des mandibules, ete. Suivant Müller, la larve de cet insecte vivrait dans l’eau,
mais on n’a pas depuis vérifié cette assertion. Toutefois je puis affirmer avoir pris
l'insecte parfait plusieurs fois, et uniquement ainsi, sous des pierres placées au fond
de l’eau, au milieu de courants rapides, dans des torrents des Pyrénées-Orien-
tales.
G. 6. ScinTes Illig. (PI. 37, Fig. 483. S. kemisphæricus Lin.).
Hlig. Magas., VI. 301. — Lacord. Gen. des Col., IV. 273. — Redt. Faun. Austr.
édit. 2. 520.
Corps très brièvement ovalaire. Labre fortement transverse, avec le milieu de son
bord antérieur membraneux et arrondi. Mandibules à peu près comme dans le genre
précédent. Mâchoires à lobes étroits, l’externe indistinctement et brièvement subdi-
visé au sommet où il est cilié, l’interne densément et fortement cilié. Palpes
maxillaires à premier article assez grand, triangulaire, les trois autres presque
égaux, le dernier très obliquement coupé au sommet en dedans, ce qui le rend acu-
miné, faiblement sécuriforme. Menton corné, assez grand, rétréci en avant, coupé à
peu près carrément. Languette trapézoïdale, prolongée au sommet en un petit lobe
étroit acuminé. Palpes labiaux à deuxième article grand, très obliquement coupé,
prolongé en dehors; dernier un peu plus petit, acuminé, inséré perpendiculairement
en dedans vers la base de la coupure oblique du précédent (PI. 37, Fig. 483 a). An-
tennes assez longues, grêles, filiformes; à deuxième article proportio’.rellement assez
grand. Lames des hanches postérieures dilatées dans leur tiers interne en un petit
carré, brusquement coupées en dehors, réduites à une ligne étroite dans leurs deux
tiers externes. Pattes postérieures saltatoires; à cuisses renflées, comprimées, très
grosses ; à jambes terminées par de longs éperons. Tarses à premier article plus long
(4) M. Redtenbacher donne le quatrième article des tarses comme simple, mais ce dernier est large-
ment divisé en deux lobes étroits parallèles. Peut être l'entomologiste de Vienne a-t-il vu cet article de
côté, les lobes étant alors superposés. k
DASCILLIDES. 153
que tous les autres ensemble ; quatrième bilobé ; dernier petit, assez court.—5576:"e,
sauteur.
On trouve les Scirtes au bord des eaux ou dans les lieux humides, sur les feuilles
des végétaux. [ls sautent avec force et très vivement.
Groupe 3. EUBRIITES.
Tête verticale, courte et brièvement atténuée en avant. Mandibules point saillantes.
Prothorax peu obliquement coupé en dessous. Propectus situé dans le plan du corps,
visiblement développé au-devant des hanches antérieures. Prosternum bien marqué
entre celles-ci, nullement enfoncé. Mésosternum plan, carré, assez large, échancré
antérieurement. Métasternum large, transverse. Lames des hanches postérieures fai-
blement et graduellement dilatées en dedans. Tarses à articles tous simples.
G. 7. EuBria Redt, (PI. 37, Fig. 484. Æ. Marchantii J. du V.).
Redtenb. Faun. Austr. édit. 4.317, et édit. 2. 519, — Lacord. Gen. des Col., IV.
283.
Corps très brièvement subovalaire, presque arrondi. Labre grand, aussi long que
large, un peu arrondi sur les côtés, coupé carrément en avant. Mandibules courtes,
mais assez larges, trigones, obtuses au sommet, peu consistantes en dedans. Mà-
choires à lobe externe petit, étroit, cilié au sommet ; l’interne très petit, à peine dis-
tinct. Palpes maxillaires très allongés ; à deuxième article très long, troisième assez
petit, obconique, dernier notablement plus grand que celui-ci, obliquement coupé à
l'extrémité, subsécuriforme, muni au sommet de trois fortes épines divergentes.
Languette très profondément divisée en quatre lobes allongés, gréles, acuminés et
entièrement ciliés : les médians légèrement plus longs. Palpes labiaux à dernier ar.
ticle assez épais, brièvement sécuriforme, muni sur sa partie terminale de quatre à
cinq fortes épines divergentes. Antennes longues, à deuxième article très petit, les
suivants triangulaires, dentés en scie intérieurement. Pattes simples, contractiles.
Tarses simples, cylindriques, à premier article moitié au moins plus long que le se-
cond ; le dernier assez grand, presque aussi long que les trois précédents réunis. —
=v, bien; £pvo, je jaillis.
Les Eubria se font remarquer par leurs élytres qui présentent quelques lignes
“enfoncées longitudinales bien marquées. On en connait seulement deux espèces of-
frant des mœurs analogues à celles des genres précédents.
Groupe 4. EUCINÉTITES.
Tête infléchie, subovalaire, notablement atténuée en avant et prolongée en une sorte
de museau. Mandibules point saillantes. Prothorax très obliquement coupé en des-
sous des deux parts; propectus par suite perpendiculaire, réduit à un mince filet au
devant des hanches antérieures; prosternum très étroit et enfoui entre celles-ci,
Mésosternum en triangle renversé. Métasternum rhomboïdal dans son milieu, très
rétréci de chaque côté. Lames des hanches postérieures très grandes, très larges
dans toute leur étendue, fortement obliques (pl. 37, fig. 485 6). Tarses simples, sub-
comprimés. Six segments inférieurs à l'abdomen (pl. 37, fig. 185 b).
nl. 20
154 DASCILLIDES.
G. 8. EUCINETUS Germ. (PI, 37 Fig. 185. £. meridionalis Lap.)
Germ.Magas. IL. 255.— Lacord. Gen. des Col. IV. 282.— Redt. Faun. Austr. éd.
2. 520. — Nycteus, Latr. Fam. Nat. 1825, — Hamaxobium, Duft. Faun. Austr.
IT... 79.—
Corps ovalaire. Labre assez grand, transverse, largement et légèrement échancré
en avant. Mandibules courtes mais larges, courbes et trifides au sommet avec
une large membrane interne densément ciliée. Màchoires à lobes étroits, assez longs,
densément velus au sommet; l’interne terminé par un fort crochet corné. Palpes
maxillaires allongés, à dernier article plus long que le troisième, subégal au second,
un peu coupé obliquement au sommet, mais toutefois acuminé (pl. 37, fig. 185 a).
Menton corné, rétréci en avant où il est largement échancré. Languette semi-cornée,
notablement élargie en avant, avec ses angles saillants mais arrondis, entière. Pal-
pes labiaux à dernier article subovale oblong, fortement acuminé au sommet. An-
tennes assez longues, grêles, filiformes; à deuxième article allongé et troisième petit.
Jambes terminées par des éperons bien developpés et assez longs. Tarses étroits,
subcomprimés, graduellement atténués vers l'extrémité; leurs quatre premiers arti-
cles graduellement plus courts, le dernier un peu plus long seulement que le précé-
dent. — ed, bien 3 ALYATOS, mobile.
Les Æucinetus sont remarquables par les modifications des parties inférieures
de leur corps qui rappellent un peu celles des Dytiscides. On les trouve au pied
des arbres, sous les détritus végétaux et parmi les productions cryptogamiques. [ls
sont très vif, et sautillent quand on veut les prendre, absolument comme les Mor-
della, les Orchesia, etc
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA ‘FAMILLE DES DASCILLIDES.
TABLEAU 1. GROUPES.
Groupes.
I. Métasternum large, transverse. Lames des hanches postérieures
ordinaires, rétrécies et étroites en dehors.
À. Mésosternum étroit. Lames des hanches postérieures plus ou
moins fortement äilatées en dedans. Quatrième article des tar-
ses bilobé.
X Prothorax peu obliquement coupé en dessous; propectus visi-
blement développé au devant des hanches antérieures. Tar-
SOSUMTUNIST AO RLAMELES EN NT ER ET Ce 1. DAsciLLiTes.
x x Prothorax très obliquement coupé en dessous; propec-
tus perpendiculaire, réduit à un mince filet au devant des
hanches antérieures. Tarses sans lamelles. . . . . . . . . 2. CYPHONITES.
B. Mésosternum plan, carré, assez large. Lames des hanches posté-
rieures faiblement dilatées en dedans. Quatrième article des
HASES SINDIE RE Eee Gt NS PMR EL TD > + 3. EUBRITES.
[L. Métasternum rhomboïdal dans son milieu, tr de rétréci de chaque
côté. Lames des hanches postérieures très des très larges, for-
CEMENTODIQUES SEP Re ee RAR DÉS ERE D &. EUcINÉTITES.
EnÉSe HE ENTOELLOPE ER EME -e e ee n - eeee G. 1. Dascillus.
TABLEAU 3. GROUPE DES CYPHONITES.
I. Pattes simples, ambulatoires. Lames des hanches postérieures plus
ou moins obconiques en dedans.
A. Dernier article des palpes maxillaires au moins aussi long
que le précédent. Tarses à dernier article petit, un peu plus long
seulement que le pénultième.
x Lames des hanches postérieures longuement subobconiques
en dedans, brusquement rétrécies en dehors. . . . . . G. 2. Helodes.
x X Lames des hanches postérieures faiblement et brièvement
obconiques en dedans, assez graduellement rétréciesen dehors.
+ Antennes fortement dentées en scie chez les mâles, obtu-
sément chez les femelles, à premier article dilaté en de-
Tableaux
p. 150
p.150
danst en sONeOreNIeteRE EE ER G. 3. Prionocyphon. p.151
in AnLennes ereles AUl{OEMESNE PR ER EN N G. 4. Cyphon.
B. Dernier article des palpes petit, court, conique. Tarses à
dernier article au moins aussi long que les trois précédents
p. 151
PÉUTIS ee ce ee Re Re G. 5. Æydrocyphon. p. 152
IL. Pattes postérieures saltatoires ; à cuisses très grosses. Lames des
hanches postérieuresdilatées en un petit carré intérieurement. G.6. Scirtes.
TABLEAU 4. EuBRIITES.
Un seul genre. . . .. TE En PIN MEN Eee cho et 2: G.7. Eubria.
TABLEAU 5. EucinéTiTEs.
UnsenreseulementioreMMMNTe, AR RENE . G. 8. £ucinetus.
p. 152
p. 153
p. 154
FAMILLE DES LAMPYRIDES.
Latreille, Règne anim. IL. 4817. —Malacodermes, tribus des Lycides, Lampyrides
et Drilides, Lac. Gen. des Col. IV. p. 285. — Telephori, Redtenb. Faun. Austr.
édit. 4. p. 33. partim. — Téléphorides, Redt. Faun. Austr. édit. 2 p. 97. partim.
Mâchoires à lobe interne le plus souvent nul ou atrophié. — Palpes maxillaires de
quatre articles; les labiaux de trois. — Languette membraneuse ou coriace; para-
glosses invisibles ou nulles. — Tête le plus souvent en entier ou en partie recouverte
par le pronotum, ou tout au moins enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux, sur-
tout inférieurement où ses pièces basilaires sont cachées; à épistome point séparé du
front par une suture. — Antennes de onze articles (du moins dans les genres d’Eu-
rope), de forme variable, très souvent dentées ou même flabellées, insérées générale-
ment sur le front ou sur la base du rostre, presque toujours rapprochées ou subcon-
tiguës. — Prosternum petit. — Métapleures le plus souvent assez larges, parallèles,
leur côté interne étant droit, distinctement divisées obliquement, de manière à offrir
des épimères postérieures plus ou moins grandes. — Abdomen présentant inférieu-
rement sept segments libres bien distincts, ou même huit parfois chez les femelles,
avec un huitième segment additionnel quelquefois aussi chez les mâles, rarement
offrant les sixième et septième soudés et confondus entre eux.—Hanches antérieures
conico-subcylindriques, obliques et saillantes en dedans où elles sont contigués; les
postérieures transverses, sans lames supérieures distinctes, mais plus ou moins dila-
tées et coniques intérieurement. — Tarses de cinq articles. — Corps oblong ou al-
longé, à téguments flexibles, parfois larviforme chez les femelles.
Avec cette famille commence une série assez nombreuse d'insectes, se faisant en
général remarquer par la mollesse de leurs téguments, et présentant entre eux des
affinités notables et multiples, mais pour ces deux causes d’une étude très difficile.
Aussi n’est-on nullement d'accord sur les grandes divisions à établir parmi eux.
Erichson admettait quatre familles, savoir : les Lycides, les Lampyrides, les Télépho-
rides et les Mélyrides. M. Redtenbacher plus récemment en adopte deux seulement :
celle des Téléphorides (comprenant les trois premières familles d'Erichson) et celle
des Mélyrides ; enfin M Lacordaire, tout nouvellement, réunit tous ces insectes en
une grande famille unique (Malacodermes) qu'il partage en cinq groupes ou tribus,
dans l’ordre suivant : Lycides, Lampyrides, Téléphorides, Drilides et Mélyrides.
Après avoir analysé et examiné attentivement les diverses parties du corps des in-
sectes en question, j'ai eru devoir partager ceux-ci en trois familles de valeur égale,
savoir : celle des Lampyrides (renfermant les trois groupes des Lycides, Lampyrides
et Drilides de M. Lacordaire), celle des Téléphorides et celle des Malachiides (Mély-
rides). En effet, les insectes de ces trois coupes me paraissent représenter trois types
distincts offrant en général chacun un facies particulier et subissant des modifications
propres dans chaque famille. Ainsi, chez les Lampyrides, la tête est le plus souvent,
au moins en partie, recouverte par le pronotum, ou tout au moins elle est enfoncée
dans le prothorax jusqu'aux yeux, et ses pièces basilaires sont cachées ; les antennes
sont presque toujours rapprochées ou subcontiguës à leur base; enfin les métapleures
(et ceci me semble capital) sont en général assez larges, toujours parallèles, leur
côté interne étant droit, et distinctément divisées obliquement, de manière à offrir des
LAMPYRIDES. 157
épimères postérieures plus ou moins grandes (4). Chez les Téléphorides, au contraire,
la tête est généralement plus ou moins saillante, rétrécie en arrière, point enfoncée
dans le prothorax jusqu'aux yeux, surtout inférieurement, où ses pièces basilaires
sont toujours plus où moins à découvert; les antennes sont plus ou moins écartées à
leur base ; enfin les métapleures sont assez étroites, toujours distinctement rétrécies
en arrière, obliques en dehors à leur bord interne qui de plus est visiblement sinué
vers le sommet, avec leurs épimères ordinairement cachées, ou en faible portion
apparentes. Quant aux Malachiides (Mélyrides), ils offrent des. caractères distinctifs
encore plus importants. En effet, sans parler de l'insertion de leurs antennes qui
présente des exceptions, ces insectes ont, contrairement à tous les précédents, l'épi-
stome plus ou moins distinctement séparé du front par une suture, et l'abdomen
constamment de six segments en dessous seulement, tandis qu’il en existe sept au
moins à l'abdomen des Lampyrides et Téléphorides. Les deux exceptions signalées
par M. Lacordaire (2) parmi ces derniers insectes, sont l’une inexacte (Æomalisus),
l’autre seulement apparente (Luciola), comme je l'expliquerai plus loin, et ne peu-
vent détruire la valeur du caractère en question.
Après quelque hésitation, j'ai cru devoir réunir, au contraire, en une seule famille,
(Lampyrides) les coupes des Lycides, Lampyrides et Drilides, car je n'ai pu trouver
aucun caractère constant ou important pour motiver l’adeption de ces divisions en
familles propres. Si l’on étudie avec soin les trois types en question, l'on ne tarde
pas à se convaincre qu’ils sont bien construits sur le même plan, sauf quant à leur
tête qui toutefois subit des modifications si grandes et si diverses, souvent d’un genre
à l’autre, que l’on ne peut prendre de bases fixes sur elle. Les hanches intermédiaires
sont, il est vrai, écartées chez les Lycides et contiguës chez les Lampyrides, mais elles
sont déjà subcontiguëés chez les Æomalisus parmi les premiers, et du reste, ce carac-
tère n’est pas assez important pour valider seul deux familles propres. Selon M. La-
cordaire, en outre, les trochanters seraient placés dans l’axe des cuisses chez les
Lycides, et à leur côté interne chez les Lampyrides; mais ce caractère est tout à fait
illusoire, car il varie suivant la coupure plus où moins oblique du trochanter, et du
reste je trouve chez les Phosphaenus celui-ci placé bien mieux dans l’axe des cuisses
que chez les Æomalisus. Enfin le savant professeur de Liége forme avec raison un
groupe particulier pour les Drilides, mais il a tort de les éloigner des Lampyrides,
pour les rapprocher des Malachiides (Mélyrides). Ils offrent, il est vrai, des antennes
insérées latéralement au devant des yeux comme ces derniers; mais ce caractère est
(4) Quoique dans un ouvrage comme celui-ci je ne puisse étudier les insectes exotiques, j'ai cru
cependant, la question actuelle étant très importante, devoir examiner deux genres étrangers qui sem-
blaient faire exception, l’un dans la famille des Lampyrides, l’autre dans celle des Téléphorides. Le
genre Photuris en effet offre la tête un peu rétrécie en arrière comme les Téléphorides, et mème pas
tout à fait enfoncée jusqu'aux yeux, mais les pièces basilaires sont encore masquées, et le genre appar-
tient en outre nettement à la famille des Lampyrides par la forme de ses métapleures. Le genre Chau-
liognathus, au contraire, quoique offrant la tête en partie recouverte comme chez les Lampyrides,
appartient sans aucun doute à la famille des Téléphoriles par sa tête nullement enfoncée dans le pro-
thorax jusqu'aux yeux, avec ses pièces basilaires assez visibles, et surtout par ses métapleures rétré-
cies en arrière et à bord interne notablement sinué vers le sommet. Il suit de là, d'une part, que le
caractère tiré des métapleures offre une grande importance, et de l'autre, que les termes de féte dé-
gagée, tête découverte, employés par M. Lacordaire, sont trop vagues et sans valeur.
(2) M. Lacordaire signale encore des exceptions parmi ses Drilides ; mais, si je trouve dans la carac-
téristique qu'il donne de ceux-ci : « Abdomen de sept segments, rarement de six, » dans les six genres
qu'il range parmi eux, je ne trouve pas une seule judication de six segments. En effet, dans trcis, il
signale sept segments, dans un il n’a vu que des exemplaires à abdomen mutilé, et il reste muet pour
les deux autres.
158 LAMPYRIDES.
trop artificiel pour permettre d’éloigner des Lampyrides des insectes qui présentent
les mêmes mœurs et les mêmes modifications essentielles. En outre, la valeur du ca-
ractère en question est presque annulée par l'exception qu'offre le grand genre Mala-
chius quand à l'insertion des antennes.
Les Lampyrides sont représentés en Europe par un nombre peu considérable d’es-
pèces, offrant des mœurs très diverses et parfois des plus remarquables, sur lesquelles
je reviendrai en peu de mots à propos de chaque genre en particulier.
Groupe 1. LYCITES.
Antennes rapprochées à leur base, insérées entre les yeux sur le front ou sur la
base du rostre. Hanches intermédiaires distantes, rarement au plus subcontigués,
mais encore séparées.
1. GROUPE SECONDAIRE DES LYCITES PROPRES.
Propectus très étroit au-devant des hanches antérieures. Hanches intermédiaires
plus ou moins distantes. Jambes comprimées. Pronotum foliacé sur les côtés, fovéolé
ou aréolé supérieurement.
G. 4. Dicrxoprera Latr. (PI 38, fig. 186. D. sanguinea Fab.).
Latr. Règn. Anim. édit. Il. IV. p. 64.— Dictyopterus, Lacord, Gen. des Col. IV.
295. — Lygistopterus, Mulsant An. des Sc. phys. et nat. de Lyon I. 79.— Redtenb.
Faun. Austr. édit, 2. 521. *
Tête infléchie, recouverte en partie par le pronotum, rétrécie au devant des yeux en
un museau assez large mais court. Yeux médiocres, très distants. Labre étroit, arrondi
antérieurement (1). Mandibules assez petites, étroites, en pointe arquée et simple. Ma-
choires àlobe externe médiocre, densément et assez longuement cilié; l’interne extré-
mement petit, rudimentaire, accolé contre la base du précédent (pl. 38, fig. 186 a).
Menton petit, corné, plus long que large (2). Languette très petite, à peine saillante,
densément ciliée (pl.38, fig. {86 0). Palpes assez robustes, à dernier article légèrement
sécuriforme. Antennes insérées sur la base du rostre, assez longues, comprimées, obs-
curément dentées intérieurement. Pronotum presque carré, inégal, ou aréolé (chez
des espèces exotiques). Hanches intermédiaires notablement écartées (sanguineus) .Tar-
ses avec leurs deux premiers articles subtriangulaires et leurs troisième et quatrième
un peu excavés échancrés en dessus au sommet — drucr, rÉSAU; 772007 €.
La D. sanguinea, type de ce genre, est un bel insecte, à élytres et côtés du pronotum
d’un beau rouge, se trouvant habituellement sur les fleurs.
G. 2. Eros Newm. (PI. 38. Fig. 187. Z. aurora Fabr.)
Newm. The. Ent. Mag. t. V. p. 382. — Lacord. Gen. des Col. IV. 300. — Dic-
tyopterus, Muls. Redt. Faun. Austr. édit. 2. 524 — Pyropterus, Muls. An. des Sc.
phys. et nat. de Lyon. I. 81.
Tête inclinée, en plus ou moins grande partie recouverte par le bord antérieur du
(4) Au-devant du labre on observe en outre une membrane notablement saillante et tapissant celui-ci
inférieurement. Je me borne à la signaler, n'ayant pas à discuter ici sa véritable nature.
(2) 11 faut se garder de prendre pour-le menton une grande pièce oblongue, située entre celui-ci et
la languette, et représentant les supports des palpes soudés avec l'hypoglotte (Voir pl. 38, fiz. A86 b.).
LAMPYRIDES. 159
pronotum, point rétrécie en avant en forme de museau. Yeux médiocres, très dis-
tants. Labre assez petit, Plus large que long, divisé par une Incision médiane anté-
rieure en deux lobes arrondis (aurora) (1). Mandibules grêles, en pointe arquée et
simple, Machoires à lobe externe densément velu ; l’interne très petit, accolé contre
la base du précédent. Palpes assez robustes, à dernier article sécuriforme. Menton pe-
tit, corné, assez court, trapèzoidal. Languette très petite, à peine visible entre la base
des palpes labiaux, densément ciliée. Antennes insérées entre les yeux de chaque côté
d’une saillie frontale, filiformes, ou parfois comprimées, et dans ce cas, plus ou moins
obscurément dentées intérieurement. Pronotum presque carré, où un peu rétrécl
et arrondi en avant, aréolé en dessus. Hanches intermédiaires médiocrement ou peu
écartées. Tarses avec leurs deux ou trois premiers articles subiriangulaires ; le qua-
trième un peu excavé échancré en dessus au sommet — suc, nom mythologique:
Les mâles, chez certaines espèces du moins, se font remarquer par la saillie de Par-
mure génitale.
Les espèces de ce genre ont un faciès tout à fait analogue à celui de la Dictyoptera
sanguinza, mais s’en distinguent facilement par leur tête nullement prolongée en forme
de museau. On les trouve de même sur les fleurs.
2. GROUPE SECONDAIRE DES HOMALISITES.
Propectus assez large au devant des hanches antérieures. Hanches intermédiaires
rapprochées, subcontigües. Jambes presque cylindriques. Pronotum point foliacé sur
les côtés, lesquels offrent simplement un petit rebord.
G. 3. HoMALISUS Geoffr. (PL. 38. Fig. 188, Æ.suturalis Fabr.)
Omalisus, Geoffr. Hist. des Ins. [. p. 179—Homalisus, [1]. Lac. Gen. des Col.IV.303.
Tête simplement défléchie, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux, découverte
dans le reste de son étendue. Yeux assez gros, saillants et très distants. Labre un peu
plus large quelong, à-peinesinué en avant. Mandibules assez grêles, en pointe très-aigüe
notablement arquée. Machoires à lobe externe médiocre, obliquement coupé en de-
hors au sommet, densément velu ; l’interne peu marqué, placé à la base du précédent.
Palpes maxillaires assez courts, à dernier article largement tronqué, obscurément sé-
curiforme. Languette large, saillante, membraneuse, coriace dans sa partie centrale
seulement, finement ciliée, entière. Palpes labiaux courts, à dernier article ovalaire
(PL. 38, fig. 188 a). Antennes insérées entre les yeux de chaque côté d’une saillie
frontale, allongées, subcomprimées, filiformes. Pronotum presque carré, à angles
postérieurs très aigus et saillants, inégal sur son disque. Tarses assez longs, à qua-
trième article court, petit, échancré— oz)it, jégale.
Les Jomalisus sont des insectes de forme allongée et parallèle, offrant le plus
souvent des élytres en plus ou moins grande partie d’un rouge sanguin, et se trouvant
sur les tiges et les feuilles des végétaux herbacés.
(1) On observe encore ici au-devant du labre la membrane que j'ai signalée dans le genre précédent,
mais plus grande et plus large que chez ce dernier. Elle existe aussi et déborde le labre sur les côtés
dans le genre suivant.
160 LAMPYRIDES.
Groupe ?. LAMPYRITES.
Antennes rapprochées à leur base, inséréesentre les yeux sur le front. Hanches in-
termédiaires contigües, au moins chez les mâles ; femelles tout à fait aptères quand
elles font exception.
1. GROUFE SECONDAIRE DES LAMPYRITES PROPRES,
Tête entièrement et fortement recouverte par le pronotum. Aïles nulles et élytres
au plus rudimentaires chez les femelles.
G. 4. Lampyris Geoff. (PL. 38 fig. 189 et 190 £ Reichi. J. duV. & Q.)
Geoffr. Hlist. des Ins. L. p. 165. — Lacord. Gen. des Col. IV, p. 330 — Jacq. du V.
Glanur. ent. I. 6.— Lampronetes, Motsch. Etud. ent. I. 45.
Labre distinct, corné, légèrement arrondi antérieurement. Mandibules petites, point
saillantes, droites, subparallèles,médiocrement étroites, terminéesausommeten dedans
par une toute petite pointe aigüe (PI. 38.Fig. 189. bis, L. noctiluca L.), ciliées en ou-
tre sur leur partie dorsale. Machoires rudimentaires, très petites: à lobe externe
petit et court ; l'interne obsolète. Palpes maxillaires courts, mais épais, à dernier arti-
cle très obliquement coupé en dedans, plus ou moins aigü par suite à son angle supé-
rieur externe. Lèvre inférieure rudimentaire et peu consistante; languette très petite,
à peine saillante, un peu conique et ciliée. Palpes labiaux très courts, à dernier article
un peu moins obliquement tronqué que celui des maxillaires. Antennes assez courtes,
comprimées, légèrement atténuées vers le sommet, à deuxième article notablement
plus court que le troisième (1). Pronotum semi-circulaire, offrant fréquemment en
avant deux petites taches translucides, mais en général peu tranchées, nulles ou in-
distinctes chez les femelles. Tarses à quatrième article court, échancré-excavé en des-
sus et de plus légèrement bilobé. — 3zuxvoi:, Lampyre.
Müle— Yeux très gros, peu distants en dessus, subcontigüs en-dessous. Elytres
allongées, parallèles, recouvrant entièrement | abdomen. Hanches intermédiaires et
postérieures contigües. Abdomen offrant inférieurement au sommet un petit arceau
supplémentaire plus ou moins distinct, Appareil lumineux faible, peu distinct après
le mort, représenté au plus seulement par de petites taches situées sur les deux
derniers segment ventraux.
Femelle. — Taille généralement plus grande. Corps larviforme. Yeux médiocres,
distants. Élytres tout à fait nulles (PI. 39. Fig. 191. L. Noctiluca Lin.), ou représentées
simplement par de petits moignons en forme d’écailles, sinués postérieurement et
plus ou moins aigüs à leur angle apical externe. Hanches intermédiaires et surtout
postérieures distantes. Abdomen de huit segments bien distincts (2). Appareil lumi-
neux puissant, bien distinct, situé sur les trois derniers segments ventraux.
(1) Chez certaines espèces on observe au sommet du onzième article un petit artiele supplémentaire
plus ou moins distinct,
(2) Je ne sais pourquoi les auteurs les plus récents, M. Lacordaire par exemple, ne signalent pas
les huit segments abdominaux de la femelle qui sont cependant très distincts. Je dois ajouter que le
segment offert en plus par les femelles se trouve être le premier ou basilaire, lequel s’est entièrement
atrophié en dessous chez les mâles, mais est encore visible en dessus lorsqu'on soulève les élytres.
Quant au petit arceau supplémentaire des mâles, il appartient à l'armure génitale.
LAMPYRIDES. 461
Les Lampyres, dont les femelles sont vulgairement connues sous le nom de vers-
luisants, sont des insectéS nocturnes demeurant entièrement cachés pendant le jour.
Le soir les femelles se tiennent dans les buissons ou parmi les plantes, notamment
dans les lieux frais et humides, jetant un éclat plus ou moins vif suivant lesespèces.
Les mâles volent à leur recherche et jettent une lueur beaucoup plus faible ou même
presque nulle. Les larves jouissent également de propriétés phosphorescentes, mais à
un degré moindre que les femelles. Ces larves ont, à ce qu’il parait, des mœurs carnas-
sières et vivent principalement de mollusques terrestres.
G. 5. Lauproniza Motsch. (PI. 39, fig. 492 et 493. Z. Mulsanti Ksw. & Q).
Motsch. Et. Ent. 1, p. #7.— Jacq. du V. Glanur. ent. L. 15. — Lampyris, Lacord.
Gen. des Col., IV. 330. partim.
.Caractères des Zampyris, sauf les points suivants. Mandibules grêles, saillantes,
fortement courbées, très étroites, en pointe simple, munies intérieurement à leur base
d'une fine membrane ciliée (PI. 39, fig. 192 a). Palpes maxillaires à dernier articie
moins obliquement coupé en dedans, simplement sécuriforme. Antennes à deuxième
article en général légèrement ou guère moins long que le troisième, parfois cependant
visiblement plus court. Pronotum offrant en avant deux grandes taches translucides
très tranchées chez les mâles, plus petites et moins tranchées chez les femelles. —
Azprpo:, luisant, 12», je me tiens.
Müle. — Abdomen n'offrant point de petit arceau supplémentaire visible au som-
met. Appareil lumineux très variable suivant les espèces.
_ Femelle. — Taille simplement égale en général à celle des mâles. Corps moins
allongé que chez les femelles des Lampyris. Elytres représentées par des moignons
en forme d'écailles, bien marqués et point sinués postérieurement. Abdomen de
huit segments dilatés-amineis et subtranslucides sur les côtés.
Ce genre, confondu jusqu'ici avec le genre Lampyris, en est cependant très distinct
par la forme toute différente des mandibules, par les modifications des derniers seg-
ments abdominaux, et d’autres caractères moins importants, tels que la forme des
moignons élytraux des femelles, etc., sans parler du faciès notablement différent de
celles-ci. Il a pour type la Zampyris splendidula, ce qui m'a forcé d'adopter le nom
de Zamprohiza de M. Motschulsky, quoique le genre de cet auteur, basé sur la Z,
splendidula, soit fondé sur un caractère sans valeur et n'ait pas été admis par suite
avec raison par M. Lacordaire.
Les Lamprohiza ont des mœurs analogues à celles des Zampyris, et leurs femelles
sont également appelées vulgairement vers-luisants.
G. 6. Paospaænus de Cast. (PI. 39, fig. 194. P. hemipterus Fabr. 4)
De Casteln. Annal. de la Soc. ent. de France, IE, 1438. — Lacord. Gen. des Col,
1V332.
Yeux médiocres, distants. Labre court, transverse, entier. Mandibules comme
dans le genre Lamprohiza. Mächoires à lobe externe médiocre, finement et densé-
ment cilé; l'interne indistinct. Palpes maxillaires courts mais robustes, à dernier
article gros, très obliquement coupé en dedans et par suite paraissant subtriangu-
laire. Lèvre inférieure peu consistante, rudimentaire, presque en entier membraneuse,
avec le menton petit et seul un peu corné. Palpes labiaux très courts, épais, à der-
I, 21
162 LAMPYRIDES.
nier article brièvement conique, tronqué au bout. Antennes assez longues et assez
robustes, subcomprimées, filiformes. Pronotum subogival. Elytres rudimentaires,
très courtes, dépassant à peine les premiers segments abdominaux, atténuées en ar-
rière, déhiscentes à l'extrémité. Ailes également rudimentaires, Tarses à quatrième
article excavé-échancré en dessus. — v6:, lumière; si, J'apparais.
Les mûles se distinguent par un petit arceau ventral supplémentaire distinct. La
femelle, extrêmement rare dans les collections, serait, d’après Müller, notablement
plus grande que le mâle, et, de plus, en différerait par l'absence complète des élytres
et par ses antennes notablement plus courtes et à articles plus serrés (lig. Mag. IV.
185).
Le P. hemipterus, type de ce genre, est un insecte bizarre que l’on trouve le jour,
dans nos bois, sur les végétaux herbacés, ou cheminant lentement sur le sol. Le mâle,
à ce qu'il parait, serait doué, à un léger degré, de propriétés phosphoreseentes. Je n’ai
jamais vérifié cette assertion, qui d’une part est rendue probable par la couleur jau-
nâtre et la consistance moindre des derniers segments abdominaux des PAosphænus,
mais de l’autre ne s'accorde guère avec leurs habitudes‘ diurnes. On ne sait rien sur ce
point quant à la femelle. |
2. GROUPE SECONDAIRE DES LUCIOLITES.
Tête en plus ou moins grande partie seulement recouverte par le pronotum, Ailes
et élytres parfaitement développées dans les deux sexes.
G. 7. LuciorA de Cast. (PI. 39, fig. 495, Z. mcehadiensis Fald. &).
De Casteln. An. Soc. Ent.de France, IL. p. 146.— Lacord. Gen, des Col. IV. 335.
Labre court, transverse, entier. Mandibules gréles, saillantes, fortement arquées,
en pointe aiguë et simple. Mâchoires à lobe externe assez grand, largement excavé, à
concavité tournée en dedans, densément cilié sur sa partie dorsale et apicale; l'interne
nul ou indistinct. Palpes maxillaires assez courts, à dernier article légèrement sécu-
riforme. Lèvre inférieure comprimée, perpendiculairement placée; menton corné,
très étroit, allongé, atténué en avant en pointe saillante au-dessus de la base des pal-
pes; languette située en arrière de l'insertion de ceux-ci, perpendiculaire, très petite
et obtuse (PL. 39, fig. 495 Lis, Z. lusitanica Charp. (1) ). Palpes labiaux assez courts
mais saillants, à dernier article dilaté-comprimé, obliquement trilobé, à lobes étroits,
tronqués chacun au bout, le supérieur étant le plus long. Aniennes peu ou médiocre-
ment allongées, grèles, filiformes, légèrement atténuées en dehors. Pronotum trans-
versal. Tarses à premier article allongé, et quatrième excavé supérieurement. —
Luciola, diminutif de lux, lumière.
Müle. — Yeux plus ou moins gros et rapprochés inférieurement. Tête peu recou-
verte par suite de la saillie de ceux-ci. Abdomen offrant ses deux derniers arceaux
inférieurs soudés et confondus ensemble, et par suite en apparence de six segments
seulement en dessous (PI. 39, fig. 195 ter, L. ilalica L. (2) ).
(1) J'ai eru intéressant de figurer cette lèvre inférieure et surtout ses palpes, mais j'ai dù la figu-
rer, à cause de sa forme comprimée, vue par une de ses faces latérales, ce dont je devais prévenir
ici. ù
(2) M. Lacordaire a commis à ce sujet une erreur singulière (Gen. des Col. IV. 336). Après avoir
très bien distingué les mâles des femelles par la forme des yeux, ce savant auteur dounc un segment
anal additionnel aux mâles et par conséquent prend alors un sexe pour l’autre, Cela ressort surtout,
I
LAMPYRIDES . 163
Femelle. — Yeux médigcres, distants. Tète plus notablement recouverte. Abdomen
offrant inféricurement sept arceaux normaux apparents (PI. 39, fig. 195 4°, L.
italica L.).
Les insectes de ce genre sont, comme les Zampyris, nocturnes et doués de pro-
priétés phosphorescentes. Véritables étincelles vivantes, ils voltigent le soir autour des
buissons et présentent un charmant spectacle. On les trouve dans les parties méridio-
nales de l’Europe. Les femelles sont infiniment plus rares que les mâles dans les col-
lections. :
Per une modification remarquable, l'abdomen n'offre en apparence que six seg-
ments ventraux chez les mâles, mais ce fait ne constitue pas une exception réelle aux
caractères de la famille. En effet, chez les Malachiides, dont l'abdomen n'offre réelle-
ment que six arceaux inférieurs apparents, les autres segments se sont, soit modifiés
pour formerl'armure générale, soit atrophiés en entier à la base, mais leurs arceaux
inférieurs correspondent chacun uniquement à un arceau supérieur. fci, au contraire,
le sixième arceau ventral apparent correspond à deux arceaux supérieurs. De plus, ce
sixième arceau offre la grandeur et la forme des sixième ct septième arceaux existant
chez la femelle pris dans leur ensemble. Enfin l’on aperçoit souvent vers le sommet
de celui-ci une trace de suture généralement très vague, mais parfois bien distincte
(L. mehadiensis). I est donc évident que le dernier arceau ventral apparent des mâles
des Zuciola est formé de deux arceaux soudés et confondus. En outre, les sept arceaux
distincts des femelles viennent à l’appui de cette assertion.
Groupe 3. DRILITES,
Antennes écartées à leur base, insérées au-devant du bord interne des yeux. Han-
ches intermédiaires contiguës, au moins chez les mâles; femelles tout à fait aptères
quand elles font exception.
G. 8. Dunus. Oliv. (PI. 40,fig, 196 et 497. D. flavescens Fabr. 4 @.)
Oliv. Ent. IT, 23. — Lacord. Gen. des Col. IV. p. 372. — Cochleoctonus, Miel-
zinski, Ann. Sc. natur. FE. 1824. p. 74.
Tête en majeure partie à découvert. Yeux médiocres, très distants, peu saillants.
Labre court, transverse, faiblement ou à peine échancré en avant. Mandibules plus
robustes que dans les genres précédents, assez saillantes, un peu arquées, en pointe
aiguë, avec une forte dent interne au-dessous. Machoires très petites, à lobe externe
petit, membraneux, densément cilié; l’interne invisible ou nul. Palpes maxillaires
proportionnellement assez longs, à dernier article rétréci vers le sommet, largement
et obliquement tronqué. Menton corné, avancé antérieurement en angle fortement
dans sa note 3. Les mâles n’offrent pas le moindre arceau additionnel, et M. Lacordaire a pris pour
tel le septième segment apparent normal des femelles.
Voici mieux encore. On lit dans la Fauna Austriaca (édit. 2, p. 524) de M. Redtenbacher les phrases
suivantes que je traduis textuellement : « Les femelles sont chez les espèces de ce genre aptères
comme chez les Lampyris, d’après les assertions de Linné, Rossi, Iliger et plusieurs autres. Char-
pentier soutient le contraire (dans ses Hor. entom, p. 493). Il représente les deux sexes sur Ja pl. 6
fig. 5 et 6. Mais je regarde la soi-disant femelle, munie d’un oviducte armé de crochets au sommet,
comme un mâle. » Je livre cette belle dissertation, éditée en 4858, à l'admiration des entomologistes.
— Charpentier a parfaitement expliqué cependant que Linné et Rossi ont pris les larves des Luciola
pour leurs femelles.
164 LAMPYRIDES,
arrondi au sommet, Languette rudimentaire, cachée par le menton, placée à la base
des palpes labiaux, coriace, extrêmement petite, entière. Palpes labiaux à dernier
article ovoide, subacuminé, mais tronqué au bout. Tarses à quatrième article légè-
rement excavé-échancré au sommet. — d5%0:, lombric.
Mäle. — Antennes de onze articles bien distincts et normalement développés,
dentées ou pectinées intérieurement. Pronotum transverse, un peu plus étroit que
les élytres. Celles-ci allongées, recouvrant l'abdomen. Hanches intermédiaires et
postérieures contiguës. Abdomen offrant les sept arceaux inférieurs apparents nor-
maux, plus un segment anal supplémentaire complet bien distinct. .
Femelle. — Taille notablement plus grande que chez le mâle. Corps aptère, lar-
viforme. Antennes courtes, submoniliformes, de onze articles mais peu distincte-
ment, le neuvième n'étant visible qu'inférieurement et le onzième étant extrêmement
petit et aciculaire (1). Thorax formé supérieurement par trois arceaux simples et
semblables à ceux de l’ahbomen. Ailes et élytres totalement nulles. Hanches inter-
médiaires et surtout postérieures distantes. Abdomen de huit segments très distincts,
festonnés latéralement; l’armure génitale étant en outre en plus ou moins grande
partie à découvert.
Les Drilus vivent à l’état de larve dans les coquilles de divers mollusques terrestres
dont ils dévorent l'habitant. Le 2. flavescens se nourrit de l'Helix nemoralis, et le
D. mauritanica du Cyclostoma Valzsianum. Arrivées à l'état parfait, les femelles se
cachent profondément ; quant aux mâles, on les trouve sur les plantes et les buis-
sons.
G. 9. MALACOGASTER Bassi (PI. 40, fig. 198, M. Passerinit Bassi &.)
Bassi, Magas. de Zool. de M. Guér. Ins, 14832, pl. 99. — Lacord. Gen. des Col.
IV:374:
Tête en majeure partie à découvert. Yeux médiocres, très distants, assez saillants.
Labre court, transverse, notablement arrondi antérieurement. Mandibules assez sail-
lantes, un peu arquées, en longue pointe aiguë au sommet, avec une faible dent in-
terne obtuse vers leur milieu. Mâchoires très petites, à deux lobes membraneux
mais distincts, subégaux et finement ciliés. Palpes maxillaires à dernier article visi-
blement retréci vers le sommet, où il est obliquement tronqué. Menton coriace, peu
distinct, laissant tout à fait à découvert les supports cornés des palpes. Languette
entièrement membraneuse et peu marquée, assez large, mais dépassant à peine les
supports, légèrement arrondie intérieurement. Palpes labiaux à dernier article
comme chez les Drilus. Tarses un peu étroits, à quatrième article indistinctement
excavé en dessus au sommet. — p279:, MOU; y257%9, Ventre.
Müûle. — Antennes de onze articles bien distincts, dentées intérieurement. Prono-
tum presque carré, un peu plus étroit que les élytres. Celles-ci assez allongées, ne
recouvrant point tout à fait l'abdomen. Hanches intermédiaires et postérieuros con -
tiguës. Abdomen comme chez les Drilus, mais avec le segment anal supplémentaire
notablement plus grand, plus long, fortement aplati, formant une sorte de lame un
peu concave supérieurement.
(4) Après avoir assigné d’abord sept articles seulement aux antennes de la femelle du Drilus fla-
vescens, les auteurs, et M. Lacordaire avec eux, se sont accordés à leur en reconnaitre dix; mais
pour moi le nombre réel des articles est de onze, comme chez le mäle; seulement le neuvième, très
obliquement coupé, se trouve, par suite, être invisible en dessus, quoique distinct en dessous, et c'est
lui qui a échappé jusqu'ici aux entomologistes.
LAMPYRIDES, 165
Femelle. — Inconnue.
Le M. Passerinii, type de ce genre, est un insecte propre à l'Europe méridionale,
et notamment la Sicile, dont les auteurs, jusqu'ici, n’ont pu voir que des exem-
plaires mâles. Je n'ai pas été plus heureux moi-même. M. Bassi soupçonne que la
femelle est aptère, comme celle des Drilus, et présente des habitudes analogues ; et
je suis, pour moi, persuadé que cela doit être.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES LAMPYRIDES.
TagLEAU A. GROUPES.
Groupes. Tableaux,
J. Antennes rapprochées à leur base, insérées entre les yeux, sur le
front ou sur la base du rostre.
A. Hanches intermédiaires distantes, rarement au plus subconti-
guës, maïs encore séparées. . : . . . . . 2. . , .. . à A LyCITES, 9
B. Hanches intermédiaires contiguës, au moins chez les mâles;
femelles tout à fait aptères quand elles font exception. . . 2. LAMPYRITES. 3.
JI. Antennes écartées à leur base, insérées au-devant du bord interne
FÉSAV EUR ee Rene recul uemerten : us oueoume 0e DRILITES, k
TABLEAU 2. GROUPE DES LYcCiITEs.
J. Propectus très étroit au devant des hanches antérieures. Pronotum
foliacé sur les côtes. (4. GR. SECOND. pes LYCITES PROPRES),
A. Tête rétrécie au-devant des yeux en un museau large, mais
COUT CO mme Me cn do one Gal )0D ET DATES
B. Tète point rétrécie en avant en forme de museau, . . . G.2. Eros, p. 158.
IT. Propectus assez large au-devant des hanches antérieures. Prono-
tum point foliacé sur les côtes, qui présentent simplement un
petit rebord. (2. GR. secoND. DES HuMaLisiTEs.). . ; . . . G. 3. Homalisus, p. 159.
TABLEAU 3. GROUPE DES LAMPYRITES.
I. Tête entièrement et fortement recouverte par le pronotum. Ailes ‘
nulles et élytres au plus rudimentaires chez les femelles, (1. Gr.
SECOND. DES LAMPYRITES PBOPRES.).
A. Ailes et élytres complétement développées chez les mâles.
x Mandibules petites, point saillantes, droites, médiocre-
ment étroites, terminées au sommet en dedans par une
toute petite pointe aiguë. . . . . . . . . . . . . . G. 4. Lampyris, p. 160.
x x Mandibules grèles, très étroites, saillantes, fortement
courbées, en pointe simple. . . ......... G.5. Lamprohiza, p. 161.
166 c LAMPYRIDES.
B. Ailesetélytresrudimentaires ettrès courteschezlesmäles. G. 6. Phosphaenus, p. 161.
II. Tête en plus ou moins grande partie seulement recouverte par le
pronotum. Ailes et élytres parfaitement développées dans les
deux sexes. (2. GR. seconp. Des LuciouiTes.). . . . . . . . G.7. Zuciola, pu62s |
TapLeau 4. GRoUrE DES Darures.
L
L
I. Màchoires n’offrant qu'un seul lobe membraneux distinct, Yeux |
peu saillants. Segment anal supplémentaire des mâles RUES “+
Pronotum transverse. . . . . . sr mini de tes . 8. Drilus, p. 163. |
IL. Maächoires offrant deux lobes HEURE dAaé sat. assez |
saillants. Segment anal supplémentaire des mâles formant une
> 1e |
sorte de grande lame un peu concave supérieurement. Pronotum
DIESQUEIC ETES AMEN RMS SRE. ... . G. 9. Malacogaster, p.164.
FAMILLE DES TÉLÉPHORIDES.
Leach. Edinb. Encyel. 1815. — Malacodermes, tribu des Téléphorides, Lacord.
Gen. des Col. IV. 341.— Telephori, Redt. Faun. Austr. édit. 1: p. 33 (partim.).
Labre indistinet. — Màchoires offrant généralement deux lobes. — Palpes maxil-
laires de quatre articles ; les labiaux de trois. — Languette membraneuse ou coriace;
paraglosses nulles ou invisibles. — Tête plus ou moins saillante, rétrécie en arrière,
point enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux, surtout inférieurement où ses
pièces basilaires sont toujours plus ou moins à découvert; à épistome point séparé
du front par une suture. — Antennes de onze articles, ordinairement grêles, fili-
formes ou même sétacées; insérées sur les côtés du front, plus ou moins écartées à
leur base. — Prosternum petit. — Métapleures assez étroites, toujours distinetement
rétrécies en arrière, obliques en dehors à leur bord interne, qui de plus est visible-
ment sinué vers le sommet ; avec leurs épimères ordinairement cachées, ou en faible
portion apparentes. — Abdomen offrant inférieurement sept segments libres bien
distincts. — Hanches antérieures conico-subeylindriques, obliques et saillantes en
dedans, où elles sont contiguës ; les postérieures transverses, sans lames supérieures
distinctes, mais dilatées et roniques intérieurement. — Tarses de cinq articles, —
Corps allongé, à téguments flexibles.
£a étudiant les Lampyrides, j'ai en même temps discuté assez longuement la va-
leur de la famille actuelle; je n'ai donc pas à y revenir ici, et j'insiste encore une fois
fortement sur la forme des métapleures, qui, toujours rétrécies en arrière et plus ou
moins sinuées en dedans vers le sommet, constituent pour moi un des caractères les
plus essentiels des Téléphorides.
Assez nombreux en espèces, les Téléphorides d'Europe se répartissent néanmoins
dans cinq genres seulement. Ce sont des insectes à-téguments mous et flexibles, se
trouvant sur les feuilles des végétaux, notamment dans les lieux ombragés, et doués
d'instincts très carnassiers. Leur proie se compose surtout de Diptères.
G. 1. Poparrus Westw. (PI. 40, fig. 199, P. lateralis Lin.).
Westw. An Intr. to the mod. class. IE. Synop. 27. — Lacord. Gen. des Col. IV.
352. — Redt. Faun. Austr. édit. 2, 529.
Tête fortement dégagée, rhomboïdale, largement dilatée en forme de chaperon
antérieurement, brusquement et très fortement rétrécie postérieurement derrière les
yeux: presque en forme de cou. Ceux-ci notablement saillants. Mandibules comme
dans le genre suivant. Mâchoires de même, mais à lobe externe moins développé,
plus court et moins arrondi au sommet; leurs palpes proportionnellement plus longs,
à dernier article moins fortement sécuriforme. Lèvre inférieure construite également
sur le même plan que chez les Telephorus, mais avec les supports des palpes mieux
développés, plus larges, et la languette visiblement bilobée en avant, beaucoup plus
courte, de sorte qu’elle déborde faiblement ceux-ci sur les côtés et les dépasse très
peu antérieurement; les palpes, au contraire, plus longs, à dernier article moins
fortement sécuriforme, de la forme du dernier des maxillaires (PI. 40, fig. 199 «).
Pronotum en général largement échancré à la base. Le reste comme chez les Tele-
: phorus. — roÿe, pied; d£oùç, délicat,
158 TÉLÉPHORIDES.
Les Podabrus, très peu nombreux en Europe, se divisent en deux groupes d’après
les crochets de leurs tarses, fendus au sommet chez les uns, dentés ou appendiculés
à leur base chez les autres. Le P. lateralis, type du genre, et peut-être aussi tous ses
congénères européens, rentrent dans le premier de ceux-ci.
G. 2. Tecepnorus Schaef. (PI. 41, fig. 201, T. oculatus Gebl.).
Schaef. Elem. entom. pl. 123. — Lacord. Gen. des Col. IV. 353.— Cantharis, Lin.
Syst. nat. 1735. — Redt. Faun. Austr. édit. 2. 525. — Ancystronycha, Mark, Annal.
de la Soc. ent. de Fr.1851, 589. — Rhagonycha, Esch. Bullet. de Mosc. 1830, 64. —
Redt. loc. cit. 529.
Tête dégagée, un peu rhomboïdale, plus ou moins largement dilatée en forme
de chaperon antérieurement, visiblement, mais point très fortement, ni brusque-
ment, rétrécie postérieurement derrière les yeux. Ceux-ci tantôt assez et tantôt peu
saillants. Mandibules arquées, inermes, en pointe simple aiguë. Màchoire à lobe
externe en majeure partie coriace, inégal et plus ou moins concave sur sa face infé-
rieure, contourné ou même fortement relevé sur ses bords, largement et notable-
ment arrondi au sommet, un peu anguleux en dedans, assez densément cilié; l’in-
terne petit, placé à la base du précédent, dont il ne se sépare pas très bien, égale-
ment cilié (1). Palpes maxillaires assez courts, à dernier article largement coupé
obliquement en dedans au sommet, fortement sécuriforme (PI. 40, fig. 200 bis,
T'. rusticus F.). Menton à peine corné, presque carré. Languette membraneuse, au
moins aussi large que le menton, débordant notablement de chaque côté les supports
des palpes, les dépassant plus ou moins fortement en avant, où elle parait large-
ment arrondie, mais offre une pointe ou angle défléchi dans son milieu, lequel est
longitudinalement cilié (2). Palpes labiaux assez courts, à dernier article grand, très
fortement sécuriforme et presque triangulaire (PI. 40, fig. 200 ter, T°. rusticus F.).
Antennes plus ou moins allongées, filiformes, parfois légèrement comprimées. Pro-
notum variable, offrant une marge latérale plus ou moins amincie ou même un peu
relevée. Élytres recouvrant entièrement les ailes inférieures et labdomen, Tarses avec
leurs quatre premiers articles graduellement plus courts ; le _ quatrième bilobé.
Crochets variables, — -%9:, loin; »°:2:, portant.
Ce genre renferme un grand nombre d’ espèces, d'une étude difficile, sur lesquelles
on ne possède aucun travail général, et qui demandent une complète révision. On
les partage en trois groupes, adoptés comme des genres propres par certains auteurs,
mais qui ne different entre eux que par la structure des crochets des tarses, comme
Je m'en suis assuré par des dissections comparatives. De plus, à ce qu'il parait,
d'après M. Leconte, on remarque encore d’autres modifications dans les crochets
des tarses des espèces exotiques; enfin l’on trouve aussi dans le genre Podabrus des
crochets divers. Les trois groupes en question sont les suivants : GR. 4. ANCYSTRo-
(1) M. Redtenbacher décrit bien ce lobe, mais M. Lacordaire le donne à tort commé subégal à
l'externe chez les Podabrus, et acuminé chez les Telephorus. Ce savant auteur a pris dans le premier
cas le lobe externe pour les deux, et celui-ci parait en effet double à première vue par suite du relè-
vement de ses bords; et dans le second cas, le bord interne un peu corné de ce même lobe externe
pour le lobe interne. L'illusion est facile et l'examen des lobes en question embarrassant par suite de
leur forme contournée et aussi de leur cofisistance faible, ce qui amène des déformations fréquentes
après la mort.
(2) La languette en réalité est formée de deux lobes membraneux qui se soudent par leurs bords
internes, en s'accolant même un peu au sommet, ce qui produit l'angle médian défléchi,
TÉLÉPHORIDES. 169
nycHA Mark. (PI. 40, fig. 200, 7°. abdominalis Fabr. ®). L'un et l’autre crochet de
tous les tarses offrant üne dent aiguë allongée ou sorte d’épine à sa base chez les
femelles (PL. 40, fig. 200 a.); un petit tubercule seulement chez les mâles. — Gr. 2.
Tecernorus Schaef. (PI. 41, fig. 201, T. oculatus Gebl.). Crochet externe de tous les
tarses offrant seul à sa base une dent assez forte chez les femelles, plus faible chez
les mâles. — Gn. 3. Ruaconycna Esch. (PI. 41, fig. 202, 7°. lœtus Fabr.). Tous les
crochets des tarses plus ou moins profondément fendus au sommet dans les deux
sexes (PI. &1, fig. 202 bis, T',. melanurus E.).
Remarque. — Quoique le nom de Cantharis donné par Linné aux insectes de ce
genre soit plus ancien que celuï de Telephorus, je ne crois pas qu’on puisse aujour-
d'hui l’adopter, car il est des considérations majeures devant lesquelles doit ici céder
la loi de l’antériorité des noms. Je reviendrai du reste sur cette question plus tard au
sujet des Cantharis de Geoffroy ou Lytta de Linné, et surtout au sujet des Zostrichus
de Geoffroy ou Apate de Fabricius.
G. 3. Siuis Latr. (PI. 41, fig. 203. S. ruficollis Fabr. &)
Latr. Règn. anim. édit. 2, 471. —Redt. Faun. Aust. édit. 1,326 ; et édit. 2, 531.
— Lacord. Gen. des Col., IV. 357.
Tête courte, plus large que longue, enfoncée dans le prothorax juqu'auprès des
yeux, un peu rétrécie en arrière, étroite et très courte antérieurement. Yeux médio-
cres, assez saillants. Mandibules arquées, en pointe simple aiguë, munies intérieure-
ment vers leur milieu d’une petite échancrure dont le bord inférieur forme une
toute petite dent (S. nitidula.). Màchoires à lobes semi-cornés, l’externe médiocre,
densément et longuement velu au sommet et surtout intérieurement ; l’interne plus
petit, subacuminé et densément velu à l'extrémité. Palpes maxillaires assez courts,
à dernier article largement coupé obliquement en dedans au sommet, sécuriforme.
Menton corné, presque carré. Languette coriace dans son milieu, membraneuse dans
le reste de son étendue, au moins aussi large que le menton, débordant très notable-
ment de chaque côté les supports des palpes, les dépassant très fortement en avant
où elle offre dans son milieu un angle défléchi et de plus se trouve finement ciliée.
Palpes labiaux assez courts, à dernier article fortement sécuriforme. Antesnes plus
ou moins allongées, comprimées, en général légèrement dentées en scie ou filifor-
mes. Pronotum variable, mais toujours échancré où denté sur les côtés vers les an-
gles postérieurs chez les mâles, au plus sinué chez les femelles. Elytres recouvrant
entièrement les ailes inférieures et l'abdomen au moins chez les mâles. Tarses à qua-
trième article bilobé; leurs crochets un peu dilatés à leur base ou simples. — 515:,
camus. ÿ
Les Silis offrent le facies des Telephorus dont ils se distinguent facilement par la
forme de leur tête et la structure de leur pronotum du moins chez les mâles. L'Eu-
rope en possède à peine quelques espèces, parmi lesquelles la S. nitidula se fait
remarquer par son système de coloration différant dans les deux sexes. Suivant
M. Schmidt (Enton. Zeit. Stett, 1840, p. 130), cet insecte vivrait sur le Vaccinium
myrtillus, et sa femelle aurait les ailes inférieures atrophiées et les élytres beaucoup
plus courtes que l’abdomen. Dans le S. ruficollis F. les deux sexes diffèrent seu’e-
ment par la forme du pronotum et par les antennes notablement plus courtes et in-
distinctement dentées chez les femelles.
ul, 22
170 TÉLÉPHORIDES.
G. 4. Macrmnus Latr. (PL. 41, fig. 204. M. flavcolus Herbst.)
Latr. Gen. Crust. et Ins. I. p. 261. — Kiesenwett. Linn. Entom. VIL. p. 247. —
Lacord. Gen. des Col. IV. p. 364. à
Tète grande, entièrement et fortement dégagée, peu convexe ou presque plane
supérieurement, très fortement et longuement rétrécie en arrière des yeux, large-
ment dilatée arrondie en forme de chaperon antérieurement. Yeux notablement
saillants. Mandibules arquées en faux, en pointe simple aiguë au sommet, munies
intérieurement au-devant du milieu d’une forte dent aiguë très saillante et dirigée
enavant (PI. 41, fig. 204 a). Mâchoires à lobes subcornés; l’externe médiocre, un
peu arrondi au sommet, densément mais brièvement cilié en dedans surtout; l’in-
terne très petit, formant un faisceau de poils placé à la base du précédent. Palpes
maxillaires assez longs, offrant quatre articles normaux bien distincts, à quatrième
article ovale oblong, terminé par une petite pointe moins consistante qui forme
comme un cinquième article peu distinct (PI. 41, fig. 20% b) (1). Menton corné,
presque carré. Languette grande, au moins aussi large que le menton, un peu cor-
née dans toute sa partie centrale, membraneuse dans le reste de son étendue, forte-
ment saillante au delà des supports des palpes, largement arrondie en avant, mais
toutefois paraissant formée de deux lobes soudés. Palpes labiaux assez longs, à troi-
sième article semblable au quatrième des maxillaires. Antennes plus ou moins allon-
gées, assez grêles, filiformes ou même un peu sétacées, insérées vers le milieu du
front à une sensible distance des yeux. Pronotum de forme variable, mais toujours
plus étroit que la tète. Elytres plus ou moins légèrement ou faiblement abrégées en
arrière, et laissant par suite un peu à découvert le sommet replié des ailes inférieu-
res et l’extremité de l'abdomen. Tarses à premier article à peu près aussi long que
les trois suivants réunis ; le quatrième fortement bilobé ; crochets simples. — Mat-
thinus, mou.
Les mâles se distinguent par leur dernier segment abdominal apparent dont les
deux arceaux sont entièrement librés et nullement réunis l’un à l’autre sur les côtés.
De plus leur dernier arceau dorsal est un peu prolongé mais simple, et leur dernier
arceau ventral assez grand, en forme de lame fortement convexe inférieurement, le
pénultième étant fortement échancré. Chez les femelles le dernier arceau ventral
apparent se trouve étroitement incisé dans son milieu.
Les Malthinus sont de petits insectes de forme allongée, qui se trouvent sur les
feuilles des végétaux, et notamment dans les bois sur les divers arbustes.
G. 5. Mazrnopes Kiesenw. (PI. 41. fig. 205, M. Sanguinolentus. Fall.)
Kiesenw. Linn. Entom. VII. p. 265. — Lacord. Gen. des Col. IV. p. 365. — Ha-
paloderus, Motsch. Etud. Ent. 1. p. 6.
Tète médiocre, bien moins dégagée que chez les Malthinus, presque carrée ou un
peu transverse, légèrement convexe supérieurement, en général médiocrement ré-
(4) M. Kiesenwetter donne bien à tort les palpes maxillaires des Malthinus comme de trois articles
seulement. Ceux-ci offrent en effet, comme on peut le voir, pl. 41, fig. 204 &, leurs quatre articles nor-
maux bien distincts. L'auteur allemand, comme cela résulte de la figure 6 b qu'il donne sur sa plan-
che 4, à méconnu le premier article, entrainé probablement à cette grave erreur par la présence de la
pointe additionnelle du quatrième article qui, chez son M, conspicuus, parait former un petit article
supplémentaire distinct,
TÉLÉPHORIDES. 471
trécie en arrière, parfois cependant assez fortement surtout chez les mâles. Yeux
tantôt peu et tantôt not#blement saillants. Mandibules courbes, en pointe simple
aiguë, inermes intérieurement, mais avec la moitié supérieure de leur bord très fine-
ment crénelée (PI. 41, fig. 205 a). Mâchoires à peu près comme dans le genre Mal-
thinus. Lèvre inférieure également à peu près de même. Palpes notablement plus
courts, à dernier article ovalaire et muni au sommet d'une pointe peu consistante
comme chez les Malthinus. Antennes plus ou moins allongées, filiformes, insérées
sur les côtés du front tout auprès du bord interne des yeux. Pronotum de forme va-
riable. Elytres plus ou moins notablement abrégées en arrière (1), laissant à décou-
vert le sommet replié desélytres et l’extrémité de l'abdomen. Tarses à premier article
généralement un peu moins long quechezles Malthinus, le quatrième distinctement
bilobé; crochets simples. — 22)9%0%:, mou.
Les mâles se distinguent par leurs deux derniers arceaux ventraux apparents point
réunis sur les côtés aux derniers arceaux dorsaux de l’abdomen lequel paraît par
suite fendu latéralement au sommet. De plus les uns ou les autres de ces derniers
arceaux dorsaux ou ventraux sont le plus ordinairement prolongés, fendus ou va-
riés d’une manière quelconque. Chez les femelles le dernier arceau ventral apparent
se trouve un peu fendu ou incisé dans son milieu.
Les espèces de ce genre ont à peu près le même facies que les Malthinus, et des
mœurs tout à fait semblables. Elles sont bien plus nombreuses que ceux-ci en
Europe.
(4) Une seule espèce, M. sinuatocollis, ferait complétement exception, suivant M.Kiesenwetter, par
ses élytres aussi longues que le corps et cachant en entier les ailes inférieures ; mais cet insecte,
comme l'avoue du reste M. Kiesenwetter, n'appartient point probablement au genre Malthodes et doit
constituer une coupe propre. Malheureusement il m'est resté tout à fait inconnu.
TABLEAU SYNOPTIQUE
DE LA FAMILLE DES TÉLÉPHORIDES:
I. Dernier article des palpes grand et plus ou moins fortement sécu- «
riforme. Élytres recouvrant en général complétement l'abdomen
et les ailes inférieures.
A. Pronotum simple sur les côtés. Tête plus ou-moins dégagée et
rhomboïdale, largement dilatée en forme de chaperon anté-
rieurement.
x Tête fortement dégagée, brusquement et très fortement
rétrécie postérieurement presque en forme de cou. Palpes :
assmilongs:. + 24 as Éearène à svetetesenate aff le POdGCUR SENS
XX Tête dégagée, visiblement mais point très fortement ni
brusquement. rétrécie postérieurement. Palpes assez Ô 4
COURÉS. 2 ee ee 6e oo moe 0 02 7 leP 0 UE MDN MIONS
B, Pronotum échancré ou denté sur les côtés vers les angles pos-
térieurs chez les mâles. Tête plus large que longue, enfoncée
dans le prothorax jusqu’auprès des yeux, étroite et très courte
antérieurement. . . . . . . . UE TT CP MONTES p. 169.
I Dernier article des palpes ovalaire et terminé par une petite =
pointe moins consistante, Élytres en général plus ou moins abré-
gées en arrière et laissant par suite à découvert le sommet replié
des ailes inférieures et l'extrémité de Pabdomen.
À. Tête grande, fortement dégagée, longuement et très fortement
rétrécie en arrière. Mandibules munies d'une forte dent in-
LELNB A IOUC ENS Ne rte ne pate 0 elite, Ge ET Mans Op ETES
B. Tête médiocre, bien moins dégagée, presque carrée ou un peu
transverse, en général médiocrement rétrécie en arrière, mais
parfois assez fortement. Mandibules inermes intérieure-
LL cat rt Co LU MG 9 Malthodes Mp4A70:
FAMILLE DES MALACHIIDES.
Malachii, Redt. Faun. Austr. édit. 4. p. 34.—Mélyrides,Leach. Edimb. Enc. 1815.
— Redtenb, Faun. Austr. édit. 2. p. xevi. — Malacodermes, tribu des Mélyrides,
Lacord, Gen. des Gol. IV. p. 378.
Labre distinct. — Mächoires à deux lobes distincts. — Palpes maxillaires de quatre
articles; les labiaux de trois. — Languette le plus souvent membraneuse; paraglosses
nulles ou cachées. — Tête variable, mais toujours plus ou moins à découvert; à
épistôme séparé du front jar une suture transverse plus ou moins distincte, fré-
quemment coriace ou membraneux. — Antennes de onze articles, rarement en
apparence de dix seulement, de forme variable, mais fréquemment dentées intérieu-
rement; presque toujours insérées sur les côtés en avant des yeux et écartées à leur
base. — Prosternum petit. — Métapleures en général un peu rétrécies en arrière. —
Abdomen offrant inférieurement six segments apparents seulement, tous libres.
— Hanches antérieures conico-subeylindriques, obliques et saillantes en dedans où
elles sont contiguës ; les postérieures transverses, sans lames supérieures distinctes, -
mais plus ou moins dilatées et coniques intérieurement. — Tarses de cinq articles,
parfois cependant de quatre seulement aux antérieurs chez les mâles. — Corps à tégu-
ments le plus souvent mous et flexibles.
Cette famille se distingue parfaitement des deux précédentes par l'abdomen offrant
six arceaux apparents seulement en dessous, l’épistème séparé du front par une suture
plus ou moins distincte, ete. J'ai déjà, du reste, longuement insisté sur la séparation
.des trois familles en question.
Les Malachiides sont des insectes de formes et de couleurs variées, répandus, par-
fois en assez grande abondance, sur les végétaux divers. Leurs larves ont des instincts
carnassiérs, mais on n’est pas encore fixé sur leur régime à l’état parfait. Nombreux
en espèces, ils se répartissent dans un nombre assez considérable de genres que l’on
s’accorde à diviser en deux groupes très naturels offrant des formes et des faciès dif-
férents, si bien qu'on reconnaîtra toujours à première vue auquel des deux appartient
un Malachiide,
Groupe 1. MALACHIITES.
Corps muni de deux paires de caroncules exsertiles ordinairement volumineuses,
d'apparence charnue, de couleur rouge ou orangée, et plus ou moins déchiquetées ; la
première paire située en dedans des angles antérieurs du prothorax, qui présente, infé-
inférieurement à ceux-ci, une large incision pour leur sortie; la seconde placée
immédiatement derrière les métapleures, entre celles-ci et la base de l'abdomen.
Les caroncules rouges, appelées cocardes par certains auteurs, que les insectes de
ce groupe peuvent faire saillir à volonté, constituent un caractère ‘des plus curieux
qui leur est tout à fait propre. [On n’est pas encore fixé sur l’utilité des caroncules en
question, et je crois devoir m'abstenir d'émettre aucune opinion à ce sujet.
Les diverses parties de la bouche, sauf le labre, le dernier article des palpes et la
languette, n'offrant point de modifications bien importantes dans les divers genres
du groupe des Malachiites, je vais ici, une fois pour toutes, afin de simplifier, don-
ner une description générale de ces organes, et ne parlerai plus, dans les caractéris-
474 MALACIIIDES.
tiques des genres, que des trois paîties signalées plus haut, — Mandibules robustes,
bifides au sommet, cachées plus ou moins sous le labre et l’épistôme. Mächoires à
deux lobes distincts et plus ou moins coriaces; l’externe porté par un prologement
corné assez étroit de la tige, plus ou moins court, coriace ou un peu membraneux
au sommet, plus ou moins cilié à l’extrémité ; l’interne accolé le long de la tige et
du précédent, plus grand que ce dernier, intérieurement cilié dans sa moitié supé-
rieure (PI. 42 et 44, fig. 207 bis, 217 à et 218 b). Palpes maxillaires à premier article
petit, troisième le plus souvent visiblement plus court que le second, dernier en gé-
néral à peu près de la longueur du second ou un peu plus long, de forme variable.
Menton petit, court, transverse ; séparé des supports des palpes par une partie moins
consistante (.ypoglotte). Languette assez grande, saillante, de forme variable, mais
toujours entière, en général plus ou moins membraneuse, rarement coriace ou
cornée (PI. 42 et 43, fig. 207 ter et 212 bis). Palpes labiaux à premier article petit
ou court, dernier un peu plus long que le second ou au moins aussi long, de forme
un peu variable.
1. Antennes en apparence de dix articles seulement; le deuxième normal étant très
petit et généralement caché dans l'extrémité du premier.
G. 1. APALOCHRUS Er. (PI. 42, fig. 206. À. tricolor Ksw. &).
Erichs. Entomograph. p. 50, — Lacord. Gen, des Col. IV, 383.:
Tète faiblement rétrécie en avant. Epistome corné, transverse. Labre un peu plus
large que long, faiblement arrondi antérieurement. Palpes maxillaires à dernier
article sécuriforme. Languette cornée, atteignant presque au sommet du deuxième
article des palpes, coupée carrément à l'extrémité (ex Erichson)., Palpes labiaux à
dernier article étroitement sécuriforme. Antennes insérées sur les côtés, tout proche
du bord antérieur du front; en général simples dans les deux sexes, mais parfois
flabellées chez les mâles, ou même dans ce cas dentées chez les femelles. Arceaux
inférieurs de l'abdomen cornés en entier. Tarses densément et finement velus en des-
sous; avec leurs deux premiers articles subégaux, ou le premier légèrement plus
long, au moins auxdeux paires postérieures Grénliel les deux suivants graduelle-
ment plus courts. Ongles assez robustes, offrant chacun un lobe membraneux plus
ou moins petit dans leur partie basilaire. — Tarses antérieurs de cinq articles dans
les deux sexes; avec le second un peu dilaté et prolongé en dessus au sommet, chez
les mâles, sur la base du troisième, qu'il recouvre en notable partie. — ärs»:;, mou;
PALDIR peau.
II. Antennes de onze articles bien distincts, le second étant parfaitement déve-
loppé.
A. Antennes insérées entre les yeux sur la partie antérieure du front.
G. 2. Macacnius Fabr. (PI, 42, fig. 207. M. rufus Fabr. &).
Fabr. Syst. Entom. p. 207. — Erichs. Entomogr. p. 65. — Lacord. Gen. des Col.
IV. 385. — Ceratistes, Fisch. Bul. de Mosc. 1844. 4. p. 35. — Clanoptilus, Motsch.
Etud. ent. IT. 32. — Axinotarsus, Motsch, Etud. ent. IT. 55.
Tête rétrécie en avant. Épistôme corné, bien marqué, un peu moins long que
large, légèrement rétréci en avant, un peu trapézoïdal. Labre presque carré, légère-
ê dm fast
MALACHIIDES. 175
ment arrondi antérieurement. Palpes filiformes, à dernier article plus ou moins
atténué ou acuminé ausommet, tronqué au bout (PI. 49, fig. 207 bis, M. rubri-
collis). Languette membraneuse, plus consistante au centre, presque carrée, coupée
plus ou moins carrément à l'extrémité, atteignant presque au sommet du deuxième
article des palpes labiaux (PI. 42, fig. 207 ter, A7. rubricollis). Antennes filiformes
où atténuées vers le sommet, variabiement conformées suivant les espèces, surtout
chez les mâles. Arceaux inférieurs de l'abdomen cornés, mais avec les deuxième et
troisième parfois longitudinalement interrompus dans leur milieu. Tarses densément
et finement pubescents inférieurement ; avec leurs quatre premiers articles graduel-
lement un peu plus courts. Ongles variables. — Tarsées antérieurs de cinq articles
dans les deux sexes. — p#r2%:, mou.
Erichson a divisé les espèces assez nombreuses de ce genre en deux groupes. Dans
lé premier les onglés sont assez longs et munis chacur en dedans d’un lobe membra-
neux étroit un peu plus court qu'eux, le troisième article des palpes maxillaires
n'est guère moins long que le second, enfin les deux sexes sont ailés. Ce groupe se
subdivise d’après les élytres simples chez les deux sexes au sommet, ou impression-
nées et plissées chez les mâles (G. Clanoptilus Motsch.). Dans le second les ongles
sont assez petits, munis chacun en dedans d’un lobe membraneux aussi long qu'eux,
et le troisième article des palpes maxillaires est notablement plus court que le
second (G. Axinotarsus Motsch). Celui-ci se subdivise d’après les élytres impres-
sionnées et plissées au sommet chez les mâles, les deux sexes étant ailés chez les uns
les femelles aptères chez les autres; ou les élytres simples au sommet chez les deux
sexes, les femelles étant aptères (PI. 42, fig, 207, M. cyanipennis. Er. Q).
B. Antennes insérées en avant des yeux sur les côtés; plus ou moins proche du
bord antérieur du front.
G. 3. Avruocomus. Er. (PI. 42. fig. 209, A. sanguinolentus F. &).
Erichs. Entomogr. p. 97. Gr. 1. — Lacord. Gen. des Col. IV. 390.
Tête rétrécie en avant. Epistome transverse, subcoriace où un-peu membraneux.
Labre assez court, transverse, coupé à peu près carrément au sommet. Palpes fili-
formes, à dernier article ovale oblong, atténué ou subacuminé au sommet, tronqué
au bout. Languette membraneuse, grande, largement mais légèrement arrondie an-
térieurement, atteignant à peu près au sommet des’palpes labiaux (PI. 42, fig. 209 «).
Antennes filiformes ou légèrement dentées. Arceaux inférieurs de l'abdomen cornés,
mais toutefois avec les basilaires plus ou moins visiblement interrompus longitudi-
nalement dans leur milieu. Tarses point velus inférieurement; avec leur deuxième
article un peu plus long que le premier tout au moins aux postérieurs, les deux
suivants graduellement plus courts. Ongles assez petits, munis chacun en dedans
d’un lobe membraneux à peu près aussi long qu’eux ou à peine moins long. — Tar-
ses antérieurs de cinq articles dans les deux sexes et simples. — 290, fleur; ze,
j'aime.
Les mâles se distinguent par leurs élytres impressionnées au sommet.
Tel que je le comprends, mon genre Anthocomus correspond seulement au
groupe À des Anthocomus d'Erichson, et se distingue essentiellement des Af{alus par
ses tarses antérieurs simples dans les deux sexes. J’expose à la fin du genre suivant
les motifs de ma nouvelle manière de voir.
176 MALACHIIDES.
G. 4. ArraLus Er. (PI, 43, fig. 2414 À. sicanus. Er. &.)
Erichs. Entomogr. p. 89. — Lacord. Gen. des Col. IV. 389. — Anthocomus Gr.
2 et 3, Erichs, Entomogr. p. 97. — Lacord. Gen. des Col. IV. 390.
Tête rétrécie en avant. Epistôme transverse, coriace ou submembraneux. Labre
assez court, également transversal, légèrement arrondi antérieurement ou coupé à
peu près carrément. Palpes filiformes, à dernier article ovale oblong, plus ou moins
atténué ou subacuminé au sommet; tronqué au bout. Languette comme dans le
genre précédent. Antennes filiformes, parfois légèrement dentées, plus rarement pec-
tinées chez les mâles (A. Cardiacæ). Arceaux inférieurs de l'abdomen cornés en
entier ou avec les basilaires un peu interrompus longitudinalement dans leur milieu.
Tarses point velus inférieurement ; avec leur deuxième article un peu plus long
que le premier ou subégal à celui-ci; les deux suivants graduéllement plus courts.
Ongles comme dans le genre précédent. — Tarses antérieurs de cinq articles dans
les deux sexes ; le second offrant en dessus au sommet, chez les mâles, un prolonge-
ment concave en dessous qui recouvre au moins le suivant (PI. 42, fig. 210 bis. 4.
lateralis). — 4:52), tendre.
Ce genre, tel que je le comprends, peut se diviser en deux groupes principaux,
d’après les élytres impressionnées au sommet chez les mâles, ou simples au sommet
dans les deux sexes.
Il correspond non-seulement aux Attalus d'Erichson, mais encore aux groupes 2
et 3 des Anthocomus de cet auteur. — Erichson distingue ses premiers par les carac-
tères suivants : épistôme plus large et coriace , mais en examinant un certain nombre
d'espèces des deux coupes lon peut s'apercevoir que ce caractère est illusoire, et va-
rie, non-seulement suivant les espèces, mais encore assez souvent dans les deux
sexes; labre arrondi antérieurement, ox je trouve aussi cette partie légèrement arron-
die chez plusieurs Anthocomus d’Erichson et notamment chez le mäle de l'amictus ;
arceaux inférieurs de l'abdomen entièrement cornés, mais le caractère opposé est en-
core illusoire, car, je le retrouve, en partie au moins, chez les Aftalus erythroderus
et sicanus, et plusieurs petits Anfhocomus ne diffèrent en rien, à mon avis, sous ce
rapport, des divers Atfalus> Ajoutons que le dernier article des palpes maxillaires
est plus ou moins atténué ou subacuminé au sommet et ne peut offrir non plus de
caractères distinctifs. Ne pouvant admettre par conséquent le genre Attalus tel
qu'il est constitué par Erichson, et, d'autre part, les modifications des tarses consti-
tuant un caractère important dans cette famille, j'ai cru utile de séparer du genre
Anthocomus toutes les espèces à deuxième article des tarses prolongé en dessus au
sommet chez les mäles, d'autant plus que cela permet de caractériser plus nette -
ment les genres voisins. Cette mesure peut être blâmée, je le sais, et le sera peut-
être, mais elle peut aussi être soutenue. Dans tous les cas elle ne peut avoir d'incon-
vénient sérieux, puisque je n'ai pas eu de nom nouveau à Créer.
G. 5. Esæus Er. (PI. 43, fig. 249, £', Alicianus J. du Y. &).
Erichs. Entomogr. p. 143. — Lacord. Gen. des Col. IV. 392.
Tête fortement rétrécie en avant. Epistôme très court, fortement transverse, mem-
braneux. Labre court, transversal, coupé carrément antérieurement, avec un étroit
liseré membraneux. Palpes maxillaires filiformes, à dernier article aussi long que
les deux précédents réunis, suboblong, plus ou moins atténué et tronqué au sommct
MALACHIDES. 177
chez les mâles, plus ou moins acuminé et plus faiblement tronqué chez les femelles.
Languette membraneu&, triangulaire en avant, dépassant un peu le sommet du
deuxième article des palpes labiaux (PI. 43, fig. 212 bis, Æ, thoracicus Fabr.).
Ceux-ci assez courts, à dernier article plus long que le deuxième, atténué vers le som-
met, tronqué au bout. Antennes subfiliformes, obscurément dentées intérieurement.
Arceaux inférieurs de l'abdomen cornés en entier. Tarses très finement ciliés en
dessous ; avec leurs deux premiers articles subégaux et les deux suivants graduelle-
ment plus courts. Ongles assez petits, munis chacun en dedans d’un lobe membra-
neux à peu près aussi long qu'eux ou à peine plus court. — Tarses antérieurs de
cinq articles dans les deux sexes; à deuxième article plus ou moins fortement coupé
obliquement, de sorte qu’il se trouve très court en dessous et en dehors, et plus ou
moins notablement prolongé au contraire à son côté opposé (PI. 43, fig. 212 ter, Z.
thoracicus F.). — 6x, petit.
Les mâles se distinguent par le sommet de leurs élytres impressionné et appendi-
culé.
G. 6. Caaropus Er. (PL. 43, fig. 213, C. pallipes OI. &).
Erichs. Entomogr. p. 119.— Lacord. Gen. des Col. IV. 392.
Tête fortement rétrécie en avant. Epistome très court, fortement transverse, mem-
braneux ou un peu coriace. Labre court, transversal, coupé carrément antérieure-
ment avec un étroit liseré membraneux. Palpes maxillaires filiformes, à dernier ar-
ticle à peu près aussi long que les deux précédents réunis, fortement atténué et suba-
cuminé au sommet, tronqué au bout, Languette membraneuse, largement mais légè-
rement arrondie en avant, n’atteignant point tout à fait au sommet du deuxième
article des palpes labiaux (PI. 43, fig. 213, a). Ceux-ci assez épais, à dernier article
aussi long que les deux autres réunis, offrant la même forme que le dernier des
maxillaires. Antennes subfiliformes. Arceaux inférieurs de l'abdomen cornés en
entier. Tarses très finement ciliés en dessous ; avec leurs quatre premiers articles gra-
duellement un peu plus courts. Ongles petits, munis chacun en dedans d’un lobe
membraneux un peu plus court qu'eux. —- Tarses antérieurs de cinq articles dans
les deux sexes et simples. — 2z907ù:, joyeux.
Les mâles se distinguent par leurs élytres subparallèles et munies au sommet d’un
petit appendice. Les femelles sont aptères et se font remarquer par leurs élytres élar-
gies postérieurement et laissant souvent à découvert le sommet de l’abdomen.
G. 7. ATELESTUS Er. (PI, 43, fig. 24. A. hemipterus Er. ©).
Erichs. Entomogr. p.122. — Lacord. Gen. des Col. IV. 393.
Tête grande, assez fortement rétrécie en avant. Epistome extrêmement court,
fransversalement linéaire, membraneux. Labre petit, court, transverse, défléchi, ‘
coupé carrément en avant, avec un étroit liseré membraneux. Palpes maxillaires fili-
formes, à dernier article ovale oblong, tronqué au sommet. Antennes filiformes.
Élytres fortement raccourcies, laissant à découvert une grande partie de l’abdomen.
Ailes nulles. Arceaux inférieurs et supérieurs découverts de l'abdomen cornés en
entier. Tarses finement pubescents en dessous; avec leurs deux premiers articles
subégaux et les deux suivants graduellement &n peu plus courts. Ongles petits, mu-
nis chacun en dedans d’un lobe membraneux à peine plus court qu'eux. — Tarses
antérieurs de cinq articles dans les deux sexes; à premier article un peu allongé et
L
Il, D le
178 MALACIIIDES.
obliquement coupé chez les mâles, dilaté par suite en dehors et en dessous sur la
base du second. — àr£:570:, difficile.
L'A. hemipterus, type de ce genre, est un curieux et rare insecte découvert dans le
midi de la France. Son male, aptère comme la femelle, se fait remarquer par sa
tête marquée de fossettes profondes. J'ai dû sa communication à l’obligeance de
M. Reiche.
G. 8. TroGLops Er. (PI. 43, fig. 215. T. albicans L. S).
Erichs. Entomogr. p. 125. — Lacord, Gen, des Col. IV. 394. — J. du V. Glan.
ent. I. 47.
Tête fortement rétrécie en avant. Épistome très court, fortement transverse, mem-
braneux. Labre court, transverse, coupé carrément en avant, avec un étroit liseré
membraneux. Palpes maxillaires graduellement mais visiblement élargis vers le som-
met, ou subfiliformes ; à troisième article assez petit, notablement plus court que le
second ; dernier médiocre, subégal en longueur au second ou un peu plus long, plus
ou moins largement tronqué au sommet, subovalaire ou très obscurément sécuri-
forme (albicans). Languette membraneuse, coriace au centre, arrondie antérieure-
ment, atteignant presque au sominet des palpes labiaux. Ceux-ci assez épais, à der-
nier article aussi long que les deux précédents réunis, ovalaire, mais assez largement
tronqué à l'extrémité. Antennes filiformes. Arceaux inférieurs de l'abdomen cornés
en entier. Tarses allongés, densément et finement ciliés en dessous; avec leurs deux
premiers articles subégaux, et les deux suivants graduellement plus courts. Ongles
petits, munis chacun en dedans d’un lobe membraneux aussi long qu'eux. — Tarses
antérieurs de quatre articles apparents seulement chez les mâles ; avec leurs deux
premiers comprimés, prolongés en dessous, un peu sécuriformes (T°. albicans, PI, 43,
fig. 215 a). — rowyn, trou, 61, visage.
Les mâles se distinguent en outre par leur tête plus ample, largement et forte-
ment excavée en dessus. Les femelles sont ailées chez les uns, aptères chez les autres,
et dans ce dernier cas à élytres élargies postérieurement.
G. 9. HomozopiPnis Jacq. du V.] (PI. 44, fig. 216. ZZ. Javeli J, du V. &).
Jacq. du V. Glanur. ent. E. 47.
Tète fortement rétrécie en avant. Épistome et labre comme chez les Colotes. Palpes
maxillaires semblables dans les deux sexes; à troisième article assez petit, notable-
ment plus court que le second ; le dernier très grand, aussi long que les deux précé-
dents réunis, mais beaucoup plus épais, fortement renflé, brièvement ovalaire, tron-
qué au sommet (PI. 4%, fig. 216 a). Palpes labiaux comme chez les Colotes. Antennes
et arceaux inférieurs de l'abdomen de même. Tarses semblables. Ongles à lobes
membraneux à peu près aussi longs qu'eux. — Tarses antérieurs de quatre articles
seulement chez les mâles, simples. — ouors, semblable; dixvcos, qui a deux
palpes.
Ce genre se distingue parfaitement des deux suivants par les palpes maxillaires de
forme différente et semblables dans les deux sexes. Il est basé sur une petite espèce
que j'ai découverte dans la Provence et dans les Pyrénées-Orientales, sur les jeunes
pousses de chêne, et dont les deux sexes sont ailés,
MALACUIIDES. 179
G. 10. AnrTinipnis Woll. (PI. 44, fig. 217. À. rubripes Perr. &).
Wollast. Annal. and Mag. of Nat. Hist, 2° ser. Vol. XX. p. 337. — Jacq. du V,
Glan. ent. I. 47.
Tête fortement rétrécie en avant. Épistome et labre comme chez les Colotes. Palpes
maxillaires très dissemblables dans les deux sexes; robustes chez les mâles, à troi-
sième article subégal en longueur au second, mais beaucoup plus épais, grand,
presque égal au dernier, comprimé, subtriangulaire; dernier grand, également com-
primé, presque en carré un peu plus long que large, fortement tronqué-arrondi au
sommet (PI. 44, fig. 217 a); peu épais et subfiliformes chez les femelles, à troisième
article assez petit, notablement plus court que le second, dernier aussi long que les
deux précédents réunis, légèrement ou à peine plus épais, oblong, atténué et tronqué
au bout (Fig. 44. fig. 217 b). Languette membraneuse, largement mais très légère-
ment ou à peine arrondie antérieurement, n’atteignant point tout à fait au sommet
du deuxième article des palpes labiaux. Ceux-ci comme chez les Colotes. Antennes
et arceaux inférieurs de l'abdomen de même. Tarses semblables. Ongles à lobes mem-
braneux à peu près aussi longs qu'eux. — Tarses antérieurs de quatre articles seule-
ment chez les mâles, simples. — +1, contrairement; dirvos:, qui a deux organes de
l’odorat (pour palpes).
Les femelles sont aptères, comme chez les Charopus.
M. Wollaston a fondé ce genre sur une petite espèce (A. rubripes Perr.) que l’on
trouve sur les littoraux du midi de la France, notamment parmi les algues desséchées.
Très voisine des Colotes, cette coupe s’en distingue facilement par la forme des
palpes chez l’un et l’autre sexe, surtout chez la femelle. Selon M. Kraatz (Berl. Ent.
Zeits. 1859, 73), le Charopus punctatus Er. appartient à ce genre. Cet auteur sou-
tient de plus que l’A. rubripes n’est probablement qu'une variété de ce dernier, et
que mon Colotes Javeti est identique à l'espèce d'Erichson ; de là le bel amalgame
que l’on observe à ce sujet dans le Catalogue de M: Schaum (1859). En effet, il
n'y a rien de moins prouvé que la première assertion ; quant à la seconde, elle est
simplement ridicule, car nous venons de voir que mon €. Javeti constitue un
genre tout différent. Voir sur cette question une note détaillée dans mes Glanures
entomologiques, [, 43.
_G. 11. COLOTES Erichs. (PI. 44, fig. 218. C. trinotatus Er. &).
Erichs. Entomogr. p. 429.— Lacord. Gen. des Col, IV. 395.— Jacq. du V,. Glan,
ent. I. 47.
Tête fortement rétrécie en avant. Épistome extrêmement court, transversalement
linéaire, coriace. Labre également très court, transverse, coupé carrément en avant
avec un très fin liseré membraneux. Palpes maxillaires très dissemblables dans les
deux sexes; à deuxième article très obliquement coupé en dedans au sommet chez
les mâles; troisième grand, un peu moins long que le second, mais beaucoup plus
épais, subcomprimé, coupé obliquement en dedans des deux parts de manière à
offrir la forme d’un coin triangulaire à sommet interne; dernier égal en longueur au
second, en épaisseur au troisième, grand, comprimé, graduellement élargi vers le
sommet, où il est largement tronqué, très obscurément sécuriforme (P1.44, fig. 218 a);
à deuxième article plus étroit et moins obliquement coupé chez les femelles; troi-
sième petit et très court, dernier très grand, comprimé, fortement élargi, presque
triangulaire, largement sécuriforme (PI. 44, fig. 218 &). Languette membraneuse,
160 MALACHIIDES.
coupée presque carrément à son bord antérieur (4), n’atteignant point tout à fait au
sommet du deuxième article des palpes labiaux. Ceux-ci assez courts, à dernier
article subégal au second ou à peine plus long, subacuminé vers le sommet, tronqué
au bout. Antennes filiformes. Tarses très finement ciliés en dessous ; avec leurs deux
premiers articles subégaux et les deux suivants graduellement un peu plus courts.
Ongles petits, munis chacun en dedans d’un lobe membraneux légèrement moins
long qu'eux. — Tarses antérieurs de quatre articles seulement chez les mâles, simples.
— ywdwrne, Jézard.
Les femelles ont les ailes complétement développées chez les uns, plus ou moins
avortées chez les autres.
Ce genre est remarquable par la forme du dernier article des palpes maxillaires
chez les femelles, el de plus, ainsi que le précédent, par le développement insolite
du troisième article de ces palpes chez les mâles. Erichson a méconnu ce dernier
fait, et n’a vu et décrit simplement que les palpes de la femelle.
Groupe 2. DASYTITES.
Corps ne possédant point de caroncules exsertiles; angles antérieurs du protho-
rax, par suite, n'offrant point d'incision inférieurement, entiers. Mächoires et lan-
guette notablement différentes de celles des Malachiites, comme on peut le voir dans
la description générale ci-dessous.
Les parties de la bouche offrent, dans les divers genres de ce groupe, des modifi-
cations plus importantes que dans ceux du groupe précédent. Toutefois, elles sont
chez tous les Dasytites, construites sur le même plan, et l’on peut en donner une
description générale afin de simplifier les caractéristiques des genres. — Mandibules
robustes, généralement plus ou moins distinctement bidentées au sommet, parfois
simples, débordant plus ou moins notablement le labre et l’épistome sur les côtés,
et aussi, au moins un peu, en avant, ou même encadrant en entier ces parties. Mà-
choires à deux lobes bien distincts et complétement séparés; l’externe toujours
visiblement plus grand que l’interne, corné à sa base, moins consistant au sommet,
vers lequel il est en général graduellement dilaté, densément cilié à l'extrémité ;
l'interne étroit, plus court, coriace ou submembraneux, densément cilié intérieure-
ment dans sa partie supérieure (PI. 45, fig. 223 bis). Palpes maxillaires à premier
article petit, deuxième obconique, troisième en général plus court, dernier plus long
que le second, de forme variable. Menton corné, transverse, le plus fréquemment
surmonté d’une partie moins consistante (ypoglotte) sur laquelle s’insèrent les sup-
ports des palpes labiaux. Languette plus ou moins grande, saillante, élargie en avant,
presque toujours plus ou moins échancrée ou même bilobée, généralement mem-
braneuse (PI. 45, fig. 223 ter). Palpes labiaux à premier article petit, deuxième
obconique, dernier notablement plus long, variant un peu pour la forme.
G. 12. Henicopus Steph. (PI. 44, fig. 219. 27. scutellaris F. Ksw. d').
Enicopus, Steph. [llustr. of Brit. Ent. IT. 318. — Henicopus, Kiesenwetter,
Berlin. Ent. Zeits. 4859, 463. — Dasytes, pars, Lacord. Gen. des Col. IV. 400. —
Allotarsus, Graells, Memor. de la Com. del Mapa geol. de Espan. 1858. p. 52.
Labre en carré plus ou moins transverse, Mandibules notablement bidentées au
(4) Erichson la décrit comme petite .et triangulaire, probablement par suite de quelque défor-
mation.
MALACHIIDES. 181
sommet. Mâchoires à lobes assez longs et assez étroits, fortement ciliés à l'extrémité,
l'externe subobconique. Palpes maxillaires filiformes, à troisième article pas ou
à peine plus court que le second, dernier moitié au moins plus long, oblong, tron-
qué au sommet. Languette fortement élargie en avant, largement mais peu profon-
dément échancrée, brièvement ciliée le loug de son bord antérieur par de forts
poils épineux. Palpes labiaux à dernier article un peu plus long que le second,
oblong, tronqué au sommet. Antennes médiocres, rarement assez allongées, plus ou
moins dentées intérieurement, surtout chez les mâles. Jambes antérieures termi-
nées au sommet par un crochet corné interne recourbé, bien marqué, accompagné
en dedans d’une épine ou crochet plus petit. Tarses assez robustes, à premier ar-
ticle visiblement plus court que le dernier, sauf parfois aux postérieurs. Ongles de
chaque tarse égaux, munis intérieurement d'un lobe membraneux étroit, soudé,
libre tout à fait au sommet seulement où il est arrondi, un peu plus court qu'eux.
Sixième arceau ventral bien marqué. — £:0;, singulier; ro5:, pied.
Les Henicopus se font remarquer par leur corps entièrement revêtu d’une longue
et forte pubescence hérissée, et leur pronotum offrant de chaque côté une ligne lon-
gitudinale enfoncée bien distincte. Leurs mâles se distinguent en outre par des par-
ticularités plus ou moins curieuses des diverses parties de leurs pattes et notam-
ment des tarses. Chez le plus grand nombre le premier article des tarses postérieurs
est très court mais fortement prolongé en dedans en un grand appendice plus ou
moins dilaté et contourné, et presque toujours, dans ce cas, le premier article des
tarses antérieurs est en même temps fortement prolongé extérieurement en un grand
crochet brusquement recourbé en dedans.
L'on a jusqu’à ces derniers temps donné pour caractère distinctif du genre Heni-
copus le grand appendice des tarses postérieurs des mâles et le fort crochet des tarses
antérieurs du même sexe. Aussi plusieurs auteurs récents, notamment M. Lacordaire,
n'ont-ils point adopté cette coupe, avec raison à ce point de vue, En effet, particula-
rité ignorée du reste de ces derniers, quelques espèces d’Æenicopus ont les articles
des tarses tous simples dans les deux sexes. C’est même tout simplement sur une
modification intermédiaire que M. Graells a fondé son genre Al/otarsus. Mais
M. Kiesenwetter a fait à bon droit remarquer que le genre Henicopus se distinguait
par la structure particulière de ses ongles. Il est vrai que nous retrouverons une
modification semblable dans les ongles de mon genre Lobonyæ, mais celui-ci ne
peut se confondre avec les Æenicopus, dont l’éloignent plusieurs caractères impor-
tants, J’ajouterai que pour moi, de plus, un des caractères essentiels du genre qui
nous occupe réside dans le crochet corné terminal des jambes antérieures, car on
trouve constamment celui-ci chez les deux sexes, même des espèces à tarses simples,
tandis que dans les genres suivants il n’existe au sommet des jambes que deux peti-
tes épines droites ou à peu près, plus ou moins fines, peu marquées, et visibles seu-
lement sous un très fort grossissement. On n'a pas cependant encore invoqué, que
je sache, le caractère en question.
G. 13. Dasyres Payk. (PI. &4, fig. 220, D. bipustulatus. Fabr.)
Payk. Faun. Suec. 11. 156.— Lacord. Gen. des Col. IV. 400, partim. — Kiesenw.
Berlin. Ent. Zeits. 1859, 168. — Enodius, Casteln. Rev. Ent. de Silb. IV. 31. —
Anthoxenus, Motsch. Bul. de Mosc. 1815. 4°, 37. — Lasius, Motsch. L. cit.
Labre plus où moins transversal, en général légèrement arrondi antérieurement.
Mandibules notablement bidentées au sommet chez les uns (cæruleus F.), à peine
182 MALACHIIDES.
chez les autres. Mächoires à lobes légèrement allongés, assez étroits, plus ou moins
densément ciliés à l'extrémité, l’externe subobconique. Palpes maxillaires filiformes,
assez longs, à troisième article visiblement plus court que le deuxième ou parfois
simplement subégal (quadripustulatus Fabr.), dernier moitié ou même près du double
plus long que le second, subfusiforme ou presque cylindrique, tronqué au sommet.
Languette plus ou moins fortement élargie en avant, largement et plus ou moins
profondément échancrée, ciliée de chaque côté sur toute sa surface. Palpes labiaux à
dernier artiele moitié ou même le double plus long que ie second, oblong ou fusi-
forme, tronqué au sommet. Antennes généralement médiocres, parfois cependant
assez longues, le plus souvent dentées intérieurement, subfiliformes chez quelques
mâles (cœruleus F.). Tarses en général assez allongés, à premier article le plus ordi-
nairement aussi long que le dernier, notamment aux postérieurs. Ongles dentés à
leur base chez la plupart, simples chez quelques-uns, plus fortement dentés au con-
traire chez d’autres, notamment, surtout l’externe, aux tarses antérieurs d’un certain
nombre de mâles. Sixième arceau ventral bien marqué dans les deux sexes. —
ducûrae, Villosité.
Les mâles se font distinguer par diverses particularités, Chez la plupart l’on
observe une impression, une fossette, ou quelqu’autre modification analogue, sur le
sixième arceau ventral. Chez un petit nombre (quadripustulatus) les ongles des tar-
ses antérieurs présentent chacun une grosse dent presque carrée. Chez un certain
nombre d’autres (cinctus, flavescens) l’ongle externe de ces mêmes tarses antérieurs
est muni d'une dent très forte qui l'égale presque en longueur. Dans une petite série
d'espèces les mâles sont un peu plus étroits et revêtus d’une pubescence ou villosité
tout autre que celle des femelles, Enfin ils se font remarquer, dans une seconde série,
par leurs yeux plus gros et plus saillants et leurs antennes allongées, subfiliformes où
faiblement dentées (cæruleus, flavipes).
Le genre Dasytes, tel qu'il est constitué ici, renferme encore un assez grand nom-
bre d'espèces, de forme assez variable. La plupart de celles que je crois devoir être
rangées en tête du genre (quadripustulatus, cinetus, ete.)serapprochent des Henicopus
par leur pronotum marqué d'une ligne longitudinale enfoncée de chaque cûté, mais
reproduisent en général, la forme et le facies des Æaplocnemus, présentant de plus
ordinairement des tarses moins longs et à premier article plus court, à peu près
comme chez ces derniers. Les espèces qui me paraissent devoir terminer la série
(cœruleus, flavipes, etc.) offrent au contraire une grande analogie avec les vrais Doli-
chosoma par leur forme allongée ainsi que par la tête et les antennes de leurs mâles
(PL. 45. fig. 222. D. cœruleus Fabr. 4). Toutefois c'est en vain que j'ai voulu ten-
ter de subdiviser en plusieurs le genre actuel, je n’ai pu trouver d'appui sûr ni cons-
tant dans les diverses modifications que j'ai signalées, et, du reste, un monographe
seul pourrait effectuer avec fruit une semblable tentative, si même il y a lieu.
G. 14. Dortcuosoma Steph. (PI, 45, fig. 223, D. lineare. Fabr. «)
Steph. Illustr. of Brit. Ent. LIFE. 320.— Lacord. Gen. des Col. IV, 402. —Kiesenw.
Berlin. Ent. Zeits. 1859. 176. — Linotoma, Motsch. Bull. de Mosc. 1845, - Psilo-
thrix, Redt. Faun. Aust. édit. 2. 546.
Labre plus ou moins transversal. Mandibules légèrement bidentées au sommet.
Mâchoires à lobes tantôt légèrement allongés (nobile) et tantôt assez courts (/ineare) ,
densément ciliés à extrémité notamment l’externe ; celui-ci plus ou moins obco-
nique. Palpes maxillaires subfiliformes, à troisième article visiblement plus court
MALACHIIDES. 183
que le second, dernier moitié ou même le double plus long que le deuxième, subfu-
siforme ou oblong, plis ou moins notablement tronqué obliquement au sommet
(PI. 45, fig. 224 de D. nobile. M.). Languette très largement et brusquement dila-
tée en avanten deux lobes horizontalement divergents, largement échancrée anté-
rieurement où elle est brièvement ciliée (PI. 45, fig. 224 ter, 2. nobile KI1.). Palpes
labiaux à dernier article moitié ou presque le double plus long que le second,
oblong ou ovale-oblong, tronqué au sommet. Ant:nnes généralement médiocres,
légèrement dentées intérieurement. Tarses plus ou moins allongés, surtout les pos-
térieurs, à premier article aussi long ou même parfois, aux postérieurs, un peu plus
long quele dernier. Ongles de chacun des tarses munis en dedans l’un d’une petite
membrane, libre au sommet et atteignant seulement ou dépassant à peine la moitié
de sa longueur, l’autre d’une membrane plus large, soudée avec lui en entier et le
dépassant légèrement. Sixième arceau ventral bien marqué. — doxyis, long; cp,
corps.
Les mâles se distinguent par la structure, variable selon les espèces, des derniers
segments de l'abdomen, et aussi parfois (2. lineare) par leurs yeux un peu plus
gros et plus saillants et leurs antennes un peu plus longues.
Les Psilothrir, comme l’a fort bien dit M. Kiesenwetter, ne sont point générique-
ment distincts des Dolichosoma et ne peuvent constituer simplement parmi eux
qu'une division secondaire. — Gr. 4. Dorrcuosoma Steph.{Corps filiforme, revêtu de,
très petits poils squameux déprimés. Antennes grêles. Tarses très allongés. — Gr. 2
Psioramx Redt. (PI. 45, fig. 224. D. protensum Gén. 4). Corps allongé ou oblong,
revêtu de petits poils hérissés. Antennes médiocres. Tarses moins allongés.
G. 15. LoBonyx Jacq. du V. (PI. 45, fig. 225. ZL. aeneus F. Gyl.)
Jacq. du V. Glanur. ent. 1, 42.
Labre en carré transverse. Mandibules à peine bidentées au sommet. Màchoires à
lobes courts, l’externe presque en carré un peu plus long que large, l'interne parais-
sant un peu érochu au sommet (PI. 45, fig. 225 a). Palpes maxillaires assez robustes,
à troisième article notablement plus court que le précédent, dernier un peu plus
long seulement que le second, largement etobliquement tronqué au sommet. Lèvre
inférieure très courte. Menton très étroit, recouvrant la base du premier article des
palpes. Languette graduellement et faiblement élargie en avant, très fortement et
profondément échancrée, densément ciliée. Palpes labiaux robustes, à dernier article
assez grand, moitié plus long que le second et notablement plus épais, subovalaire,
mais fortement tronqué au sommet (PI. 45, fig. 225 b). Antennes médiocres, nulle-
ment dentées, filiformes, à dernier article brusquement resserré dans sa seconde
moitié, ce qui produit une apparence de douzième article. Tarses médiocrement ai-
longés, à premier artiele subégal au dernier. Ongles de chaque tarse égaux, munis
lun et l’autre intérieurement d’un lobe membraneux soudé avec, libre seulement au
sommet où il est un peu arrondi, les égalant presque en longueur. Sixième arceau
ventral bien développé, aussi long que large. — 2:6%<, lobe ; ‘2£, ongle.
Les mâles sont extrêmement remarquables par la structure de leurs tarses anté-
rieurs dont le premier article est très court, avec les deuxième et troisième oblique-
ment coupés et un peu prolongés en dedans au sommet, offrant leur côté interne
défléchi, un peu dilaté, et garni tout le long du bord d’une rangée d’épines courtes,
très serrées et fort régulièrement disposées comme les dents d’un peigne (PI. 46,
fig. 225 c.).
184 MALACHIIDES.
Ce genre, basé sur le Dasytes aeneus F. Gyl. (ciliatus Grael.), ne peut se confon-
dre avec aucun autre. Il offre des affinités manifestes avec les ÆHaplocnemus par la
structure de ses mâchoires et de sa lèvre inférieure raccourcies, et se rapproche au
contraire plutôt des Dolichosoma par l’organisation de ses ongles et par son faciès
assez voisin de celui du D. nobile II.
G. 16. HAPLOCNEMUS Steph. (PI. 46, fig. 226, ZZ. pectinatus Kust. &.)
Aplocnemus, Steph. Hlustr. of Brit. ent. HI. 317. — Westw. Introd. to the mod.
class. I. 260. — Haplocnemus, Kiesenuw. Berlin, Ent. Zeits. 1859, 470. — Divales,
Casteln. Rev. ent. de Silb. IV. 31. — Dasytes, pars, Lacord. Gen. des Col. IV. 400.
Labre transversal. Mandibules visiblement bidentées au sommet. Mächoires à lobes
courts, densément ciliés à l'extrémité, l’externe un peu cupuliforme (PI. 46,
fig. 226 Lis). Palpes maxillaires assez robustes, à troisième article un peu plus court
que le précédent, dernier moitié au moins plus long que le second, largement et
plus ou moins obliquement tronqué au sommet, parfois par suite faiblement ou obs-
curément sécuriforme. Lèvre inférieure courte. Menton très étroit, mais émettant de
chaque côté un prolongement étroit encadrant la partie coriace qui le surmonte.
Languette graduellement et légèrement élargie en avant, échancrée dans son milieu,
“densément ciliée. Palpes labiaux assez robustes, à dernierarticle grand, le double
plus long et plus épais que le second, largement tronqué au sommet. Antennes en
général médiocrement allongées, plus ou moins dentées intérieurement ou même
parfois pectinées chez les mäles. Tarses assez courts et assez épais, à premier article
plus court que le dernier. Ongles de tous les tarses égaux, étroits, munis chacun d’un
lobe membraneux parfaitement libre jusqu'à sa base et atteignant presque leur som-
met. Sixième arceau ventral très étroit et peu marqué chez les femelles. — x60s,
simple ; x»4u», jambe.
Les mâles se distinguent par leur sixième arceau ventral plus distinct quoique
assez petit, fréquemment en outre fovéolé ou impressionné, et de plus généralement
par leurs antennes plus fortement dentées.
Ce genre est parfaitement caractérisé par la structure de ses ongles. Il s'éloigne
en outre des Dasytes par ses mâchoires et sa lèvre inférieure plus courtes, etc. Ses
espèces offrent en général un faciès particulier dû à la convexité de leur corps oblong
ou subcylindrique et à la forte ponctuation de leursélytres.
G. 17. JuLisrus Kiesenw, (PI. 46, fig. 227. J. funera Ksw.
Kiesenwet, Berlin. Ent. Zeits. 4859. 174.
Labre transverse. Mandibules obtusément bifides au sommet. Mächoires à lobes
assez courts, densément ciliés à l'extrémité, l’externe un peu cupuliforme. Palpes
maxillaires à troisième article notablement plus court que le second ; dernier grand,
très obliquement et largement coupé en dedans au sommet, fortement sécuriforme.
Lèvre inférieure courte. Languette graduellement et faiblement élargie en avant,
légèrement échancrée, finement ciliée. Palpes labiaux à dernier article assez grand,
le double plus long et plus épais que le second, largement tronqué au sommet. An-
tennes médiocres, dentées en scie aiguë intérieurement. Tarses légèrement allongés,
à premier article subégal en longueur au dernier. Ongles dentés à leur base. —
iuliu, j'émets un premier duvet.
MALACHIIDES, 185
Les mâles se distinguent par leurs antennes un peu plus fortement dentéces et un
peu plus longues.
Ce genre a été créé tout récemment par M. Kiesenwetter, pour deux petites espè-
ces, découvertes en Grèce, se rapprochant des ÆHaplocnemus par leur faciès et la
structure de leur lèvre inférieure et de leurs mâchoires, mais s’en éloignant par la
forme de leurs ongles et du dernier article des palpes maxillaires conformé comme
dans les genres suivants. N'ayant pu disséquer le J. funera, obligeamment commu-
niqué par mon ami M. H. de Bonvouloir, j'ai dù exposer, d’après la description
ctles figures données par l’auteur, les organes buccaux de cette coupe générique.
G.18. AmaAURONIA VWestiv. (PI. 46, fig. 228. À. kispana Ksw.)
Westw."Trans. of the Ent. Soc. of Lond. IT. 474. — Lacord. Gen. des Col. IV.
403, — Kiesenw. Berl. Ent. Zeits, 1859. 180.
Labre transverse, arrondi antérieurement. Mandibules bidentées au sommet.
Mâchoires à lobes assez courts, ciliés à l'extrémité. Palpes maxillaires à troisième
article petit, beaucoup plus court que le second ; dernier grand, large, obliquement
et très largement coupé au sommet, très fortement sécuriforme, Lèvre inférieure
proportionnellement assez longue. Languette graduellement et légèrement élargie en
avant, échancrée dans son milieu, finement ciliée. Palpes labiaux à dernier article
assez grand, le double plus long que le second, subovalaire, tronqué au sommet.
Antennes grêies, submoniliformes, mais toutefois toujours plus ou moins épaissies
au sommet ou légèrement en massue. Tarses médiocrement allongés, à premier ar-
ticle un peu plus court que le dernier, subégal seulement au second. Ongles de tous
les tarses égaux, munis chacun d’un lobe membraneux, libre jusqu’à sa base et at-
teignant presque leur sommet, — éuaupo:, obscur.
Les mûles de l'A. Lispana se font remarquer par les deux premiers articles de tous
leurs tarses obliquement coupés, avec leur côté interne un peu dilaté et garni le long
de son bord d’une rangée d'épines obtuses très serrées, mais très courtes et visibles
seulement à un fort grossissement.
Ce genre est encore peu connu et jusqu'ici des plus rares dans les collections. J'ai
dù sa communication à l’obligeance de M. Reiche ; et, n’ayant pu disséquer la bou-
che, j'ai décrit les mächoires et la lèvre inférieure d’après les figures qu’en a données
M. Kiesenwetter.
G.49. APaycrTus J. du V. (PI. 46, fig. 226. À. megacephalus Ksw.)
Jacq. du V. Glan. entom. I. 142.— Amauronia, Gr. II. Kiesenw. Berl. Ent, Zeits,
1859. 480.
Labre transverse, arrondi à son bord antérieur. Mandibules bidentées au sommet?
Palpes maxillaires à troisième article assez petit, notablement plus court que le se-
cond, dernier grand, très largement et très obliquement coupé en dedans à l’extré-
mité, assez fortement sécuriforme, mais toutefois notablement plus long que large.
Lèvre inférieure proportionnellement assez longue mais large. Langæette visiblement
élargie en avant, fortement incisée dans son milieu en deux lobes divergents, ar-
rondis au sommet et finement ciliés. Palpes labiaux à dernier article assez grand,
subovale-oblong, tronqué au sommet. Antennes grêles, submoniliformes, mais tou -
tefois légèrement épaissies vers le sommet. Tarses assez allongés, étroits, à premier
qu, 24
486 MALACHNIDES.
article, du moins aux postérieurs, subégal en longueur aux deux suivants réunis et
égal au dernier. Ongles de tous les tarses égaux, simples, un peu épaissis seule-
ment en forme de petite dent obtuse à leur base. — gvuzro-, inévitable.
Le type de ce genre est un petit insecte découvert récemment en Grèce et offrant
un faciès voisin de celui des Amauronia et des Dasytiscus. M. Kiesenwetter, qui l’a
fait connaître, n'ayant pu disséquer ses organes buccaux, n’a osé le séparer des
Amauronia, tout en disant cependant qu’il devait probablement constituer un genre
nouveau. Ayant dû à l’obligeance de M. Kraatz la communication du rare type dont
il s’agit, j'ai étudié avec soin les caractères de cet insecte, et j'ai été assez heureux
pour voir assez bien ses organes buccaux en les éclairant fortement au microscope.
Cet examen m'a forcément conduit à créer un genre nouveau qui se distingue des
Amauronta par les ongles simples, le premier article des tarses notablement plus
long, le dernier article des palpes maxillaires moins fortement sécuriforme, beau-
coup moins large, et enfin, en s’en rapportant pour la languette des Amauronta à la
figure qu'en donne M. Kiesenwetter, par la forme plus large et la forte incision an-
térieure de cet organe.
G. 20. Dasyricus Ksw. (PI. 46, fig. 230. D. endutus Ksw.)
Kiesenw. Berl. Ent. Zeits. 1859. 179.
Labre un peu transverse, "arrondi antérieurement. Mandibules bidentées au som-
met. Màchoires à lobes légèrement allongés, densément ciliés à l'extrémité, l’externe
subobconique. Palpes maxillaires subfiliformes, à troisième article petit, beaucoup
plus court que le précédent, dernier près du double plus long que le second, oblong,
atténué au sommet, tronqué au bout. Antennes assez courtes, submoniliformes ou
peine dentées intérieurement, graduellement épaissies vers le sommet. Tarses assez
courts, visiblement déprimés, à premier article un peu plus court que le dernier,
deuxième et troisième plus courts que lui, plus ou moins dilatés et échancrés, qua-
trième très petit, dernier aussi long que les trois précédents réunis, Ongles de tous les
tarses égaux, simples, un peu épaissis seulement à leur base. Sixième arceau ventral
très court, ou même presque indistinct chez les femelles, — Dasytes ; ix2w, je com-
pare.
Ce genre a été créé par M. Kiesenwetter pour deux petites espèces, découvertes en
Grèce, offrant un faciès voisin de celui des Amauronta. Il s'éloigne des Dasytes, avec
lesquels il a de nombreux points de contact, par ses antennes voisines de celles des
Danacea, par le sixième arceau ventral de l'abdomen court ou presque indistinct
comme chez ces dernières, et par la structure de ses tarses. Plusieurs Dasytes offrent,
il est vrai, comme je l’ai mentionné, des tarses assez courts et assez robustes, mais,
dans ce cas, d'une part, ce sont surtout les tarses antérieurs qui sont ainsi modifiés,
et de l’autre ces tarses sont visiblement comprimés et non déprimés, à quatrième ar-
tirle moins petit, et à deuxième subégal au premier.
J'ai dù à mon ami M. H. de Bonvouloir la communication de ‘ce genre peu ré-
pandu encore dans les collections; et, j'ai décrit les mächoires d’après la figure qu’en
a donnée M. Kiesenwetter.
G. 21. Danacea Lap. (PI. 47, fig. 231. D. imperialis Géné.)
Laport. de Cast. in Silb. Rev. ent. IV. 1836. 31.— Kiesenw. Berl. Ent. Zeits. 1859.
183. — Dermatoma, Motsch. Bull. de Mosc, 4845, 1°. — Cosmiocomus, Rosenh.
MALACBIDES. 48?
Faun. Andal. 469. — Regt. Faun. Au:tr. éd. 2. 516. — Dasytes, pars, Lacord. Gen.
des Col. IV. 400.
Tête brièvement prolongée en forme de museau assez étroit. Labre très sullant,
un peu plus long que large, arrondi antérieurement. Mandibules en pointe simple,
mais pluridenticulées intérieurement avec une fine et étroite membrane. Mâchoires
à lobes légèrement allongés, assez étroits, densément ciliés à l'extrémité ; l'externe
subobconique. Palpes maxillaires filiformes, à troisième article notablement plus
court que le précédent, dernier environ le double plus long que le second, subfusi-
forme, tronqué au bout. Languette fortement et brusquement élargie dans toute sa
partie antérieure, largement arrondie sur ses côtés dilatés, entière en avant, ciliée
de chaque côté. Palpes labiaux à dernier article moitié au moins plus long que le
second, subovale-oblong, notablement atténué au sommet, tronqué au bout (PI. 46,
fig. 231 bis D. tomentosa Panz.). Antennes plus ou moins courtes, submoniliformes,
épaissies vers le sommet. Tarses assez allongés, à premier article subégal au dernier.
Ongles de chaque tarse inégaux , l’un normalement développé , simplement épaissi
en dedans à sa base avec une fine membrane très petite ou indistincte, l’autre bien
plus court, en majeure partie masqué par un fort lobe coriace ou submembraneux,
dilaté arrondi vers l'extrémité et notablement plus long que lui (PI. 46, fig. 231 fer
D. tomentosa Panz.). Sixième arceau ventral en général très court, plus ou moins in-
distinct même chez les femelles. — Az, obole,
Les mâles offrent souvent des caractères particuliers variables suivant les espèces.
Plusieurs se distinguent par leur tête un peu plus large. Ceux de la D. tomentosa se
font remarquer par le premier article de tous leurs tarses garni le long de son bord
interne d'une rangée d’épines peu serrées, très courtes et visibles seulement à un fort
grossissement (PI. 46, fig. 230 cer).
G. 22. CEraLLus Jacq. du V. (PI, 47, fig. 232. C. rubidus Schænh.)
Jacq. du V. Glanur. ent. I. 43.
Labre transverse, arrondi antérieurement. Palpes maxillaires filiformes, à troi-
sième article subégal au second, dernier à peine moitié plus long, oblongo-subeylin-
drique, tronqué au sommet. Palpes labiaux à dernier article assez long, subeylindri-
que, tronqué à l'extrémité. Antennes courtes, de dix articles apparents seulement,
graduellement épaissies vers le sommet et de plus obtusément dentées intérieurement
(PI. 47, fig. 232 a). Jambes comprimées, visiblement élargies vers le sommet, no-
tamment les antérieures, avec leur bord externe très légèrement plurisinué et muni
de quelques épines bien marquées, principalement les premières. Tarses assez courts
et assez épais, munis de quelques épines en dessous ; à premier article bien plus
court que le second, peu distinet en dessus, bien visible seulement en dessous; der-
nier presque aussi long que les trois précédents réunis. Ongles de chaque tarse
égaux, munis d’une grosse dent à leur base (PI. 47, fig. 232 b). Sixième arceau ventral
court. — Kisz:, CUrne; #l)o:, autre.
J'ai fondé ce genre sur le Dasytes rubidus Schœnh., petit insecte offrant le faciès
des Æaplocnemus, mais s’éloignant de tous les genres précédents par la structure
remarquable de ses antnnes, de ses jambes et de ses tarses. J'ai dù sa communication
à l’obligeance de M. Deyrolle.
188 MALACHIDES.
G. 23. PuLotopiLus Steph. (PL. 47, fig. 233. P. Edwardsü Steph.)
Steph. Illustr. of Brit. Ent. INT. 81.
Labre court, transverse, largement mais légèrement échancré antérieurement.
Mandibules larges, très robustes, fortement bidentées au sommet. Palpes maxillaires
à dernier article acuminé vers le sommet, tronqué au bout. Palpes labiaux robustes,
à deuxième article épaissi, dernier un peu plus long, offrant la même forme que le
dernier des maxillaires. Antennes assez courtes, grêles, avec leurstrois derniers articles
notablement plus gros et formant une massue lâche bien tranchée. Tarses filiformes,
assez longs ; à premier article visiblement plus court que le second, obliquement
coupé, peu apparent en dessus, bien distinct en dessous; dernier presque aussi long
que les trois précédents réunis (PI. 47, fig. 233 a). Ongles de tous les tarses égaux et
simples. Sixième arceau ventral très petit, très court, à peine visible.—wos, écorce ;
pics, AMI.
Ce genre a été placé par Slephens parmi les Mycétophagides avec lesquels il n’a
de rapports que par sa forme et son système de coloration. IL s’en éloïgne au con-
traire notablement, ainsi que des familles voisines, par la structure de ses hanches,
de ses tarses, ete. Erichson (Agas. Nomencl, Zool. Col. 4 25) le signale comme appar-
tenant à la famille des Ténébrionides. Or, tous ses tarses sont de cinq articles. Il
figure enfin parmi les genres de place incertaine dans les catalogues de Stettin et de
M. Schaum. L'étude de ses divers caractères m'a convaincu qu’il appartenait à la
famille des Malachiides et au groupe des Dasytites. En effet, la structure de ses han-
ches, de ses tarses et de son abdomen, son épistôme court et coriace, enfin la forme
de ses parties buccales connues, ne peuvent laisser le moindre doute à ce sujet. Sa
forme se rapproche de certains Dasytes, et sa ponctuation est semblable à celle que
Von observe chez beaucoup de ces derniers. Je dois à la vérité d’ajouter que
M. Aubé m'a le premier signalé ce genre comme voisin des Dasytites.
Le P. Edwardsii, dont j'ai dû la communication à l’obligeance de M. Deyrolle,
est un insecte encore très rare, qui se trouve sous les écorces, parmi les vieux
fagots, etc.
G. 24. Mecyris Fabr. (PI. 47, fig. 234. M. granulata F.)
Fabr. Syst. Entom. 58. — Lacord. Gen. des Col, IV. 407.—Redt. Faun. Austr.
éd. 2.548. — Zygia, Fabr. Syst. Entom. 426. — Redt. Faun. Austr. éd. 2. 547.
Tête verticale ou infléchie, de longueur très variable, le plus souvent prolongée en
un museau cunéiforme plus ou moins long. Labre un peu transverse (granulata), ou
presque carré (oblonga), arrondi antérieurement. Mandibules plus ou moins légère-
ment bifides au sommet. Mâchoires à lobe externe tantôt élargi vers le sommet où il
est densément sétuleux (granulata), et tantôt subparallèle, densément et finement
velu dans toute sa partie interne (oblonga, PI, 47, fig. 235 «); l’interne étroit, sétu-
leux à l'extrémité ou finement pubescent intérieurement. Palpes maxillaires filifor-
mes, à troisième article subégal en longueur au second, dernier moitié plus long,
subfusiforme ou presque cylindrique, atténué au sommet, tronqué au bout. Lèvre
inférieure allongée. Languette légèrement ou à peine élargie en avant, divisée en
deux lobes ciliés par une incision médiane. Palpes labiaux à dernier article oblong,
atténué au sommet, tronqué au bout. Antennes plus ou moins courtes, en général
légèrement ou à peine épaissies vers le sommet, dentées intérieurement. Tarses
MALACHIIDES. 189
assez longs mais assez robustes; à premier article notablement plus court que le
second, peu apparent en dessus: dernier presque aussi long que les trois précédents
réunis. Ongles de tous les tarses égaux, tantôt munis d’une dent aiguë bien marquée
vers leur base (granulata), et tantôt fendus intérieurement vers leur milieu (oblonga).
Sixième arceau ventral bien marqué. — Étymologie inconnue,
Les Melyris s'éloignent de tous les genres précédents par leur faciès dû principa-
lement à leurs téguments devenus tout à fait cornés et à la sculpture particulière de
ceux-ci. Les Zygia (PI. 47, fig. 235. M. oblonga) n’en peuvent être séparées, car
l'on observe des variations intermédiaires quant à la structure des tarses et des an-
tennes, et l’on trouve tous les degrés divers entre la AZ. granulata dont la tête assez
courte n'offre qu'un museau très court, et la Z. rostrata Er. type extrème dont
la tête, devenue longue et étroite, présente un museau aussi long qu'elle.
NOTE SUR LE GENRE DIPROSOPUS MULS.
Le genre Diprosopus a été fondé par M, Mulsant (Opusc. ent. 1. 72) sur un insecte
trouvé soi-disant aux environs de Nimes, et qui dès lors a été depuis inscrit dans nos
Catalogues parmi les espèces d'Europe. M. Lacordaire (Gen. des Col. IV, 443) a
présumé (car M. Mulsant, après avoir signalé les affinités de sa coupe nouvelle avec
les Téléphores, les Dryops et les Cistèles, reste muet sur la place à lui assigner) que
le genre Diprosopus appartenait à la famille des Mélyrides (Malachiides), et, de plus,
était très voisin des genres exotiques Prionocerus et 1dgia. F'avais donc tout d’abord,
d'après cet avis car le Diprosopus melanurus m'est inconnu en nature, rangé la coupe
de M. Mulsant à la place occupée par la note présente; mais, tout récemment,
M. Redtenbacher (Faun. Austr. éd. 2, p. 661 ) nous apprend qu'il a décrit en 41844
(Hugel's Kaschmir, IV, 511) non-seulement le genre, mais encore l’espèce de
M. Mulsant sous le nom de Deromma melanura, et que l’insecte en question provient
du Cachemire. Il me paraît dès lors impossible que celui-ci se trouve aussi réelle-
ment dans le midi de la France. N'oublions pas d'observer que M. Mulsant tnait
son espèce d’un amateur de province. Je crois en conséquence devoir passer sous
silence le genre Diprosopus, identique d’après M. Redtenbacher au genre Deromma,
lequel, si l’on en croit Erichson et M. Lacordaire, serait à son tour synonyme
d’dgia Lap., question dont je n’ai pas à m'occuper ici.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES MALACHIIDES.
TABLEAU 1, GROUPES.
Groupes. Tableaur.
Corps muni latéralement de deux paires de earoncules exsertiles
de couleur rouge ou orangée. Angles antérieurs du prothorax
présentant inférieurement une large incision pour le passage de
la première paré. à 2... +. états «0 se cie IABIORIEREEE 2.
. Corps point muni de caroncules exsertiles. Angles antérieurs du
prothorax par suite n'offrant point d’'incision inférieurement,
ÉDHIELS ee aen eme ot à ee does tee de eee CS RS SIINESS 3.
TaBLeau 2. GROUPE DES MALACHIITES.
. Antennes en apparence de dix articles seulement, . . . . . G. 1. Apalochrus, p.174.
. Antennes de onze articles bien distincts.
A. Antennes insérées entre les yeux sur la partie antérieure du
front . RE At De à jo lui ni
B. Antennes insérées en avant des yeux sur les côtés, plus ou
moins proche du bord antérieur du front.
x Tarses antérieurs de cinq articles dans les deux sexes.
+ Élytres normalement développées. Tarses antérieurs à
premier article simple chez les deux sexes.
+ Tarses antérieurs à deuxième article simple dans les
deux sexes. Élytres subparallèles, impressionnées au
sommet chez les mâles. . . ..,..,.... G.3. Anthocomus, p. 175.
Tarses antérieurs à deuxième article prolongé en des
sus ou fortement oblique chez les mâles.
+
— euxième article des tarses antérieurs offrant en
dessus au sommet, chez les mâles, un prolonge-
ment contave en dessous, qui recouvre au moins
le suivant. Languette grande, largement mais lé-
gèrement arrondie antérieurement. . . . , G. 4. Attalus, p. 176
= Deuxième article des tarses antérieurs plus ou
moins fortement coupé obliquement, chez les mà-
les, et prolongé en dessus et en dedans au sommet,
Languette trianguiaire en avant. . . . . . G. 5. Ebaeus, p. 1
Tarses antérieurs à deuxième article simple dans les
deux sexes. Élytres subparallèles avec un petit appen-
dice au sommet chez les mâles; élargies postérieure-
ment chez les femelles; celles-ci aptères. . . . G. 6. Charopus, p. 157.
+t Élytres fortement raccourcies. Tarses antérieurs à pre-
mier article obliquement coupé chez les mâles et dilaté
1
[er
MALACHIIDES. 191
par suite en dehors et en dessous sur la base du se-
CONTE Te ee - ae OR A LElES LUS, AND A7
x x Tarses antérieurs de quatre articles seulement chez les
mâles,
+ Palpes maxillaires semblables dans les deux sexes, à troi-
sième article toujours notablement plus court que le se-
cond et beaucoup plus petit que le dernier.
* Dernier article des palpes maxillaires médiocre, sub-
ovalaire ou très obtusément sécuriforme. Tête forte-
ment et largement excavée en dessus chez les
NES or cn I OPA RUE 1. GS 210010NS RD ElLIE:
** Dernier article des palpes maxillaives très grand, for-
tement renflé, brièvementiovalaire. Tête simple dans
les deux sexes. . . . . . . . . . . . . . . . . G. 9. Homæodipnis, p. 178.
+ Palpes maxillaires très dissemblables chez les deux sexes;
à troisième article grand et beaucoup plus épais chez
les males.
“ Palpes maxillaires robustes chez les mâles, subfilifor-
mes chez lesfemelles ; à dernier article grand, presque
en carré un peu plus long que large chez les premiers,
médiocre, oblong et atténué au sommet chez les
SECONUES SEE Ce ce NC AUSA TDR D T0
**, Palpes maxillaires à dernier article grand et très obs-
curément sécuriforme chez les mâles ; très grand, for-
tement élargi [et largement sécuriforme chez les fe-
MENTES A AR OU CC AE Colofes: p. 179.
TABLEAU 3. GROUPE-DES DASYTITES.
A. Jambes antérieures terminées par un crochet corné interne re-
courbé bien marqué, accompagné en dedans d’une épine ou cro-
cheMpluspelts Lier, Un LM GoMe Hentopues te pe:
B. Jambes antérieures offrant simplement au sommet deux petites
épines plus ou moins fines, visibles seulement sous un très fort
grossissement.
X Premier article des tarses au moins aussi long que le second,
4 =.
bien visible en dessus,
Ÿ Labre plus ou moins transversal. Ongles des tarses égaux
quoique parfois inégalement lobés ou différemment dentés,
Tarses point déprimés, parfois seulement comprimés, à
deuxième article point dilaté non plus que le troisième,
quatrième un peu plus petit ou plus étroit seulement
que celui-ci.
— Palpes maxillaires à dernier article subfusiforme ou
oblong, ou tout au plus faiblement et obscurément
sécuriforme,
192 MALACHIIDES.
© Ongles des tarses dépourvus de lobes membra-
neux, simples ou plus ou moins fortement dentés
à leur base. . . .. .. .. . . . . . . . G. 13. Dasyles, p. 481.
©O Ongles des tarses munis ein d’un lobe mem-
braneux interne.
4. L'un des ongles muni d’un petit lobe libre au
sommet et atteignant ou dépassant à peine la
moitié de sa longueur, l’autre d’un lobe plus
large, soudé en entier avec lui et le dépasssant
légèrement. . . . . . . ..... G. 44. Dolichosoma, p. 182.
2, Ongles munis de lobes égaux, ne avec eux,
libres seulement au sommet, es égalant pres-
que en longueur. . . . . . . . . . . . G. 15. Lobonyr, p. 183.
3. Ongles munis de lobes égaux, libres jusqu'à leur
base, atteignant presque leur sommet. G. 16. ÆHaplocnemus,p. 184.
= Palpes maxillaires à dernier article grand, plus ou
moins fortement sécuriforme.
© Antennes dentées en scie. Ongles dépourvus de
lobes membraneux, deïtés simplement à leur
ÉASOPRE EEE he ee: DOC RU US p. 184.
©O Antennes lines, plus ou moins épais-
sies vers le sommet.
4. Ongles munis chacun d’un lobe membraneux
libre jusqu’à sa base, atteignant presque leur
SOMME... ee UT AIO A MOUTON MT LOS
2. Ongles simples, offrant seulement une petite
dent obtuse à leur base.. . . . . . . . G. 19. Aphyctus, p.185.
** Tarses visiblement déprimés, à deuxième et troisième
articles plus courts que le premier, plus ou moins dilatés
et échancrés, quatrième très petit. . . . . . . . G. 20. Dasytiseus, p. 186.
++ Labre très saïllant, un peu plus long que large. Ongles de
chaque tarse inégaux, l’un des deux étant Pen plus court,
en majeure partie masqué par un fort lobe coriace ou sub-
membraneux, dilaté-arrondi vers l'extrémité et notable-
ment p'us long quelui. ...........,.. G.21. Danacea, p. 186.
x X Premier article des tarses visiblement plus court que le se-
cond, en général même peu apparent en dessus.
+ Antennes de dix articles apparents seulement. . . G. 22. Cerallus, p. 187.
++ Antennes de onze articles bien distincts.
* Antennes avec leurs trois derniers articles notablement
plus gros et formant une massue lâche bien tranchée,
Ongles simples. . . . .. ..... . G@. 23. Phloïophilus, p.188.
** Antennes {out au plus légèrement épaissies vers le som-
met, dentées intérieurement. Ongles dentés à leur base
ou un peu fendus en dedans vers leur milieu. . G. 24. Melyris, p. 188.
ds
FAMILLE DES CLÉRIDES.
Lacord. Gen. des Col. IV. p. #15. — Cleridae, Kirby, Faun, bor. Amer, 4837. —
— Clerii, Latr. Hist. nat. des Crust. et Ins. IX. 439, — Cleri, Redt. Faun. Austr.
éd. 1. 34 et 337. — Clérites, Spinol. Essai monogr. 1844. — Clairones, Latr. Règn.
anim. éd. Mass. I. 227.
Mâchoires à deux lobes distincts. — Palpes maxillaires de quatre articles; les la-
biaux de treis.—Languette membraneuse ou coriace ; paraglosses nulles ou cachées,
— Epistôme généralement coriace dans sa partie antérieure. — Yeux le plus souvent
échancrés. — Antennes de onze articles (rarement de moins chez quelques exotiques) ;
de forme variable, mais ordinairement en massue,ou plus ou moins dentées; insérées
le plus généralement sous les côtés du front au-devant des yeux. — Pronotum ordi-
nairement plus étroit que les élytres à sa bâse. — Abdomen offrant inférieurement
six segments plus ou moins marqués chez les uns, cinq segments apparents seule-
ment chez les autres; tous libres. — Hanches antérieures obtusément conico-sub-
cylindriques, assez saillantes, très rapprochées ou subcontiguës; les postérieures
transverses, enfoncées, sans lames supérieures distinctes. — Tarses pentamères chez
les uns, subpentamères chez les autres, plus ou moins déprimés, à pénultième article
apparent bilobé ou plus ou moins échancré; munis inférieurement de lamelles plus
ou moins développées. — Corps à téguments assez solides, le plus ordinairement
allongé ou oblong, et fréquemment plus ou moins subeylindrique.
Les insectes de cette famille offrent généralement un faciès particulier, dû princi-
palement à la forme de leur pronotum ordinairement plus étroit que les élytres à sa
base, qui les fait distinguer sans peine. Ils présentent en outre un ensemble de ca-
ractères particuliers, mais soumis malheureusement à de plus ou moins nombreuses
exceptions. Aussi, quoique la famille des Clérides soit manifestement naturelle,
éprouve-t-on quelque difficulté à formuler d'une manière nette les caractères diffé-
rentiels qui la séparent de celle des Malachiides et plus spécialement du groupe des
Dasytites. Ces caractères sont au nombre de deux pour M. Lacordaire, savoir : la
présence de lamelles sous les articles des tarses et la forme des hanches postérieures ;
mais, pour moi, j'avoue ne trouver aucune différence essentielle entre les hanches
postérieures des divers insectes en question. Ces parties me paraissent tout simple-
ment en général moins dilatées intérieurement chez les Clérides, et, par suite, en
apparence un peu plus enfoncées. — Au caractère tiré de la présence de lamelles
sous les tarses, on peut toutefois, ce me semble, en adjoindre un autre tiré de la
forme des tarses eux-mêmes. En effet, chez les Malachiides, les tarses sont en général
plus ou moins comprimés, très rarement visiblement déprimés, et leur pénultième
article n’est jamais bilobé ni échancré; tandis que chez les Clérides, au contraire, les
tarses sont toujours plus ou moins déprimés, avec leur pénultième article apparent
bilobé ou plus ou moins échancré. Ce caractère est surtout facile à saisir aux tarses
antérieurs, mais il est parfois peu tranché pour les postérieurs, qui peuvent n'être que
peu ou même point déprimés.
Quant à l’arrangement que j'ai cru devoir adopter, il est basé sur des modifications
importantes des tarses, du prothorax et de l'abdomen, qui m'ont conduit à établir
quatre groupes principaux offrant à peu près la même valeur.
I,
té
ex
194 CLÉRIDES.
Les Clérides, peu nombreux en Europe, sont en général de jolis insectes ornés
souvent de couleurs vives fréquemment disposées par bandes transversales. On les
rencontre pour la plupart sur les fleurs, le vieux bois, ete.; mais quelques-uns affec-
tionnent au contraire les matières animales desséchées on en décomposition. Leurs
larves ont toutes des mœurs carnassières, et vivent, les unes (celles du plus grand
nombre) dans les galeries des insectes xylophages «ont les larves deviennent leur
proie, les autres dans les nids des abeilles ou dans les ruches, certaines enfin dans
les substances animales comme leurs insectes parfaits.
Groupe {. CLÉRITES.
Prothorax n’offrant sur les côtés aucune ligne séparant le pronotum des pro-
pleures. Tarses de cinq articles, le quatrième étant bien développé et plus ou
moins échancré ou bilobé. Abdomen offrant inférieurement six segments ap-
parents (1).
4. GROUPE SECONDAIRE DES TILLITES.
Tarses à premier article entièrement dégagé et distinct en dessus. Yeux échan-
crés antérieurement. Antennes insérées immédiatement en avant sous les côtés du
front (2).
G. 1. Dexops Fisch. (PI, 48, fig. 236, D. albofasciatus Charp.)
Fisch. Bull. de Mosc. 1829. 65. — Spinol. Mon. des Clér. [. 89. —Lacord, Gen.
des Col. IV. 425. — Cylidrus (3), Redt. Faun. Austr, éd. 2. 549.
Corps allongé, subcylindrique Tête grande, allongée, subovalaire. Yeux placés
en avant très loin du prothorax, Epistôme largement échancré dans son milieu anté-
rieurement et de plus sinué de chaque côté. Labre à découvert, court, transverse,
largement échancré en avant. Mandibules bidentées chacune à leur côté interne. Mà-
choires à lobes assez courts, coriaces, peu inégaux, densément ciliés. Palpes maxil-
laires allongés, filiformes, assez étroits, à dernier article subfusiforme, tronqué au
sommet. Menton extrêmement court, formant simplement un assez étroit liseré
transverse. Languette membraneuse, courte mais assez large, ciliée antérieurement.
Palpes labiaux un peu plus longs que les maxillaires; à dernier article graduelle-
ment élargi vers le sommet où il est largement tronqué. Antennes assez longues,
étroites à la base, comprimées et dentées en scies intérieurement à partir du cin-
quième article. Prothorax obconique. Élytres un peu plus courtes que l'abdomen.
(4) Je ne puis être de l'avis de M. Lacordaire lorsqu'il dit (Gen. IV. 418) en parlant des Clérides :
« Dans la majorité des cas on ne trouve que cinq arceaux ventraux à l'abdomen. » En effet, je trouve
au contraire six arceaux apparents toujours plus ou moins marqués dans tous les genres d'Europe, le
groupe des Corynétites seul excepté. Encore moins puis-je admettre ce qu'ajoute M. Lacordaire : « On
rencontre çà et là, parmi eux, des espèces qui présentent ce dernier nombre (six), sans que cette par-
ticularité soi générique. » La nature ne s’égare jamais de la sorte.
(2) Ces deux derniers caractères n’ont d'opposés que dans des groupes exotiques; mais toutefois
j'ai cru devoir les mentionner, ne fût-ce que pour ne pas être obligé d’y revenir dans chaque genre
en particulier.
(3) Je ne crois pas avoir à discuter ici la valeur du genre Cylidrus Latr., adopté par les uns (Spi-
nola, Lacordaire), rejeté par les autres (Klug, Redtenbacher, etc.), puisqu'il ne comprend que des
espèces exotiques.
495
d CLÉRIDES.
Tarses assez longs, surtout les postérieurs, avec leurs deux premiers articles sub-
égaux, les deux suivants plus courts, et le dernier subégal en longueur aux deux
précédents réunis. Ongles bidentés chacun intérieurement; dent basilaire obtuse, la
médiane aiguë. — Joe, terrible ; &4, faciès.
Le D. albofasciatus, type de ce genre, est un bel insecte provenant du midi de
l’Europe, de la France méridionale, et parfois même se trouvant sur les bords du
Rhin. Suivant M. Perris, on le rencontre dans la vigne morte où il fait la guerre aux
larves de la Xylopertha sinuata.
L'un des sexes se fait remarquer par le dernier segment dorsal de l'abdomen un peu
plus long et visiblement plus étroit.
G. 2. Tizuus Oliv. (PI. 48, fig. 237. 7”. unifasciatus F.)
Oliv. Entom. JL. 22. — Spinol. Monogr. des Clér. I. 92. — Lacord. Gen. des
Col. IV. 428. — Tilloidea, Casteln. Annal. S. Ent. de Franc. I. 398.
Corps plus ou moins allongé et subeylindrique. Tête assez courte. Yeux peu ou
point distants du prothorax. Labre saillant, transversal, entier. Mandibules bidentées
à l'extrémité. Mâchoires à lobes médiocres, coriaces, peu inégaux, très densément
ciliés au sommet. Palpes maxillaires peu allongés. subfiliformes; à dernier article
suboblong ou légèrement fusiforme, tronqué au sommet. Menton court, transverse.
Languette membraneuse, très courte, transversale, entière (T. unifasciatus), ciliée
antérieurement. Palpes labiaux plus longs que les maxillaires; à dernier article très
grand, comprimé, en triangle transversal (vnifasciatus) ou fortement sécuriforme
({ransversalis) Antennes médiocres, graduellement épaissies vers l'extrémité, ou, si
l’on veut, formant une sorte de longue massue nullement tranchée, commençant
plus ou moins près de la base, comprimée et dentée en scie aiguë intérieurement.
Prothorax plus ou moins rétréci ou resserré vers sa base. Tarses médiocrement allon-
gés ou assez courts; à premier article égal au moins au suivant ou même un peu plus
long, deux à quatre subégaux, cinquième médiocre. Ongles munis intérieurement
chacun d’une dent basilaire et, de plus, d’une autre dent aiguë avant le sommet. —
rilw, je pince.
Les 7'illus se trouvent sur les vieux bois attaqués par des larves xylophages aux-
quelles ils font la guerre, notamment sous leurs premiers états.
2. GROUPE SECONDAIRE DES CLÉRITES PROPRES.
Tarses à premier article plus ou moins petit et court, recouvert par le second,
point ou très peu visible en dessus, distinct toutefois en dessous. Yeux échancrés
antérieurement. Antennes insérées immédiatement en avant sous les côtés du
front.
G. 3. Taanasimus Latr. (PI. 48, fig. 239. T. formicarius Lin.)
Latr. Gen. Crust. et Ins. I. 270. — Spinol. 1. c. 481. — Lacord. |. c. 445.— üie-
roides, Schæf. Element. Ent. Tab. 437. — Clerus (1), Fabr. Syst. El. I. 279. —
Spin. Mon. des Clér. I. 234. — Lacord. Gen. des Col. IV. 446.
Corps oblong. Tête assez grande, brièvement ovalaire. Labre transverse, échan-
A) Voir plus loin, au sujet du nom que je crois devoir adopter pour ce genre, une note de la page 197
196 CLÉRIDES.
cré ou même un peu bilobé. Mandibules offrant une dent interne bien marquée
au-dessous du sommet. Mâchoires à lobes subcoriaces ou un peu cornés, l'externe
subovale oblong; l’interne un peu plus petit, tous deux très densément ciliés à
l'extrémité. Palpes maxillaires courts, à dernier article suboblong, tronqué au som-
met (PI. 48, fig. 239 a). Menton trapéziforme ou un peu transverse. Languette assez
grande, membraneuse mais un peu cornée vers sa base, fortement échancrée ou bi-
lobée, densément ciliée dans sa partie antérieure (PI. 48, fig. 229 4). Palpes lahiaux
bien plus longs que les maxillaires, à dernier article grand, plus ou moins fortement
sécuriforme (PI. 48, fig. 238 « et 239 c). Antennes médiocres ou assez courtes, gra-
duellement dilatées vers le sommet chez les uns, terminées par une massue de trois
articles plus ou moins tranchée chez les autres. Prothorax resserré et transversale
ment sillonné à sa base. Tarses à deuxième article un jeu plus long que le suivant;
dernier assez court ou médiocre. — Gaväsipos, mortel.
Les Thanasimus, auxquels je réunis les Clerus de M. Spinola, qui ne me paraissent
pas suffisamment distincts, présentent chez un certain nombre d'espèces des modi-
fications plus ou moins importantes, qui, dans d’autres cas, pourraient constituer
des caractères génériques, mais qui me paraissent ici avoir seulement une valeur
spécifique par suite de leur diversité même. C’est ainsi que les quelques espèces eu-
ropéennes connues peuvent être partagées dans quatre groupes distinets auxquels je
donnerai des noms, crainte que l’on ne veuille quelquefois les élever au rang de
genres.
Gr. 1. Pseunoccerus J. du V.— Antennes terminées par une massue serrée de
trois articles. Yeux distinctement échancrés et distants. Dernier article des palpes
labiaux comme dans le groupe 3? Ongles des tarses munis à leur base d’une dilata-
tion dentiforme. — Type européen : T. brevicollis Spin. (1)
Gr. %. Pseupocrerors J. du V. — Antennes graduellement dilatées vers le sommet.
Yeux grands, profondément échancrés, un peu rapprochés sur le front. Dernier
article des palpes labiaux allongé, sécuriforme, à tranche apicale visiblement plus
courte que le côté interne (PI. 48, fig. 238 a). Ongles des tarses munis à leur base
d’une forte dilatation dentiforme presque carrée. — Type : T. mutillarius Fabr.
PI. 48, fig. 238.
Gr. 3. Tranasrmus Latr. — Antennes comme dans le groupe 2. Yeux assez forte-
ment échancrés, distants. Dernier article des palpes labiaux transversalement et
obliquement sécuriforme, à tranche apicale bien plus longue que le bord interne
(PL. 48, fig. 239 c). Ongles des tarses munis à leur base d’une forte dilatation den-
tiforme presque carrée.— Type : T. formicarius Lin. PI. 48, fig. 239.
Gr. 4. ALLoNYx J. du V. — Antennes comme dans les groupes 2 et 3. Yeux légè-
rement échancrés, distants. Dernier article des palpes labiaux comme dans le groupe
3. Ongles des tarses à peu près simples, offrant seulement à leur base une petite
dilatation très faible et très obtuse. — Type : 7°. quadrimaculatus Fabr. PI. 48,
fig. 240.
Les insectes de ce genre ont des mœurs analogues à celles des Zèllus, et comme
eux se trouvent sur le bois mort, Doués d'instincts très carnassiers, ils font sous leurs
divers états une guerre acharnée aux larves xylophages, notamment à celles des Bos -
trichides, et, à ce titre, ont droit à toute notre reconnaissance.
(4) Cet insecte m’étant resté inconnu en nature, j'ai dù formuler, d'après les descriptions des au-
teurs, les caractères de mon groupe 4, leqnel correspond au genre Clerus de MM. Spinola et Lacor-
daire.
É CLÉRIDES. 197
G. 4. OpiLus Latr. (PI. 49, fig. 241. O. domesticus Sturm.)
Latr. Hist. nat. Crust. et [ns. IX. 148. — Lacord. Gen. des Col. IV. 438. — Opilo,
Latr. Règn. anim. édit. Mas. [. 230. — Notoxus, Fabr. Syst. Ent. 158. — Spinol.
Mon.des Clér. [. 213. — Eupocus, Il. Mag. VL. 341.
Corps allongé, mais toutefois subdéprimé. Tête assez brièvement subovalaire.
Yeux gros, saillants, fortement granulés. Labre transverse, échancré antérieurement.
Mandibules munies d’une dent interne au-dessous du sommet. Màchoires à lobes sub-
coriaces ou un peu cornés; l’externe subovale oblong; l’interne guère plus petit
quoique plus court, presque carré, membraneux intérieurement; tous deux très
densément ciliés à l'extrémité. Palpes maxillaires longs, à dernier article très grand,
fortement sécuriforme (PI. 49, fig. 241 a). Menton un peu trapézoïdal ou presque
carré. Languette assez grande, membraneuse, divisée en deux lobes arrondis par
uné profonde incision médiane, densément ciliée sur toute sa surface. Palpes labiaux
subégaux aux maxillaires, à dernier article très grand, très fortement sécuriforme
(PI. 49, fig. 241 b). Antennes médiocres, épaissies vers l’extrémité, à articles plus
longs que larges. Prothorax au moins aussi long que large, resserré à la base. Tarses
peu allongés ; à deuxième article un peu plus long que le suivant; dernier médiocre.
Ongles simples. — Opilio; ancien nom d'oiseau.
Les mœurs des insectes de ce genre sont encore analogues à celles des genres
précédents. Ajoutons que l'O. domesticus se trouve souvent dans les maisons, dans
les bois desquelles il a vécu faisant la guerre aux larves d'Anobium.
Les Opilus se font remarquer, entre tous les autres genres européens du groupe
des Clérites, par le dernier article de leurs palpes maxillaires et la granulation plus
forte de leurs yeux.
G.5. CLERUS G£0r. (1) (PI. 49, fig. 242. C. crabroniformis F. 4).
Geof. Hist. des Ins. I. 303. — Latr. Règn. anim. éd. Mas. I. 231. — Trichodes,
Herbst, Kafer, IV. 154.—Spinol. Mon. des Clér. [. 292.— Lacord. Gen. des Col. IV.
459. — Pachyscelis, Hope, Col. Man. III. 139.
Corps plus ou moins allongé, très velu. Tête subovalaire. Labre saillant, un peu
transverse, ou presque carré, en général plus ou moins échancré antérieurement,
parfois entier (ammios). Mandibules munies intérieurement d’une petite dent au-
dessous du sommet et d’un liseré coriace densément cilié ensuite. Mâchoires à lobes
(4) Le nom de Clerus,employé pour la première fois par Geoffroy, fut quelque temps après appliqué,
à tort, par Fabricius à des Clérides restés inconnus à Geoffroy, et auxquels, de plus, le caractère d’an-
tennes en massue de trois articles, donné par ce dernier auteur à ses Clerus, ne pouvait convena-
blement s'appliquer. Latreïille, rendant justice à son compatriote, reporta le nom de Clerus aux in-
sectes nommés par Herbst Trichodes, types du genre de Geoffroy, et créa le nom de Thanasimus pour
les Clerus de Fabricius. Toutefois les auteurs se partagèrent entre les deux systèmes. M. Spinola, dont
l'ouvrage sur les Clérides fourmille d'erreurs matérielles et scientifiques, attribue d’abord par igno-
rance le genre Clerus à Fabricius, et applique ce dernier nom ensuite à un groupe composé en entier
d'espèces exotiques, sauf une seule de l'Europe orientale, toutes restées parfaitement inconnues à Geof-
froy, et presque toutes même aussi à Fabricius. Quoique des plus arbitraires, cette mesure a cependant
été adoptée, mais le droit et la justice exigent que l’on suive l’avis de Latreille. L'ancien nom de Tri-
chodes disparait dès lors, il est vrai, mais bien d’autres noms faisant double emploi se trouvent for-
cément dans le même cas,
+
198 CLÉRIDRS.
cornés, l’externe plus ou moins étroit, l’interne en général coriace intérieurement; tous
deux densément velus à l'extrémité (4). Palpes maxillaires médiocrement allongés, à
dernier article graduellement élargi vers le sommet où il est largement tronqué, en
triangle renversé notablement plus long que large. Menton un peu trapézoïdal ou
presque carré. Languette coriace ou submembraneuse, assez grande, plus ou moins
échancrée antérieurement, finement cilite sur toute sa surface. Palpes labiaux sub-
égaux en longueur aux maxillaires, à dernier article grand, plus ou moins fortement
sécuriforme ou triangulaire. Antennes courtes, terminées par une massue bien mar-
quée de trois articles, obconique et largement tronquée au sommet. Pronotum plus
ou moins resserré à la base, et transversalement sillonné au-dessus de cette dernière.
Tarses légèrement allongés; à premier article court et peu visible, deuxième un peu
plus long que le suivant au moins aux postérieurs, dernier allongé , au moins aussi
long que les deux précédents réunis. Ongles à peu près simples ou seulement munis
d’une très petite dilatation obtuse à leur base, — »2%50<, clerus.
Les mâles se distinguent généralement par leur pénultième arceau ventral échan-
cré, le dernier étant très développé et oblong, et parfois (alvearius Fabr.) profondé-
ment divisé en deux lobes par une très forte échancrure circulaire. Le plus souvent
en outre ils offrent les cuisses postérieures plus épaissies que chez les femelles, et
parfois même très fortement renflées, auquel cas les jambes deviennent arquées
avec un éperon terminal fort et crochu (G. Pachyscelis Hope).
Les Clerus sont de beaux insectes, ornés le plus souvent de fascies transverses, et
vivant, du moins pour ce qui concerne les espèces dont les mœurs sont connues,
dans les nids de diverses espèces d’abeilles, ou même occasionnant des dégâts dans
les ruches de notre abeille domestique.
Groupe 2. TARSOSTÉNITES (2).
Prothorax n’offrant sur les côtés aucune ligne séparant le pronotum des propleu-
res. Tarses subpentamères, le quatrième article normal étant très petit, rudimen-
taire et reçu dans une échancrure apicale du troisième ou pénultième apparent
(PI. 49, fig. 244 b\. Abdomen offrant inférieurement six segments apparents.
G. 6. TARSOSTENUS Spin. (PI. 49, fig, 244, T. univittatus Ros.)
Spin. Mon. des Clér. I. 287. — Lacord. Gen. des Cal. IV. 452.
Corps allongé, étroit. Tète subovalaire. Yeux assez fortement granulés. Labre
(1) Dans le C. sipylus (PI. 49, fig. 243), les lobes des mächoires moins cornés, sont devenus très
longs, très étroits, linéaires, notamment l’externe. En même temps, le dernier article des palpes la-
biaux est en triangle moins large que d'habitude. Toutefois, ces modifications ne sont ici nullement
génériques. En eflet, nous trouvons dans le C. ammios le lobe externe des mâächoires à peu près
normal, légèrement plus allongé toutefois que dans le C. apiarius par exemple, et le dernier article des
palpes labiaux comme chez le C. sipylus. Ce fait n’est point favorable à l'opinion allemande qui veut
faire prédominer quand mème les caractères tirés des organes buccaux.
(2) M. Lacordaire a parfaitement fait ressortir la valeur que présentent dans cette famille les modi-
fications des articles des tarses, modifications entièrement incomprises par M. Spinola. Toutefois, le
savant professeur de Liége établit à tort un rapport constant entre les tarses pentamères et l'absence
de ligne latérale au prothorax, car dans le genre Tarsostenus les tarses sont subpentamères et la ligne
en question est absente. J'ai dû, par conséquent, établir pour ce dernier genre un groupe intermé-
diaire entre ceux des Clérites et des Enopliütes. Ajoutons que M. Lacordaire, je ne sais comment,
donne, des tarses des Tarsostenus, une description tout à fait contre nature (Voir PI. 49, fig. 244
de mon Genera).
/ GLÉRIDES. 199
transverse, échancré antérieurement. Mandibules munies d’une dent aiguë interne
au-dessous du sommet. Màchoires à lobes subcoriaces, peu inégaux, très densément
ciliés à l'extrémité. Palpes maxillaires longs, à dernier article graduellement élargi
vers le sommet où il est largement tronqué, formant une sorte de triangle très al-
longé (PI. 49, fig. 244 a). Menton plus large que long. Languette assez grande, mem-
braneuse, divisée en deux larges lobes subarrondis par une étroite incision médiane.
Palpes labiaux subégaux aux maxillaires, à dernier article offrant la même forme
que chez ces derniers. Antennes médiocres, assez étroites, terminées par une massue
de trois articles lâche et assez allongée, mais distincte. Pronotum plus long que
large, un peu rétréci postérieurement. Tarses antérieurs déprimés, les postérieurs un
peu plus longs et assez étroits ;'à premier article recouvert en dessus par le deuxième,
mais bien distinct inférieurement, second plus long que le troisième, dernier
notablement allongé. Ongles à peu près simples, munis seulement d’une petite
dilatation obtuse à leur base (PI. 49, fig. 244 b). — rz9705, tarse; 5:66, étroit.
Le 7’, univittatus Ros., type de ce genre, est un tout petit insecte offrant assez bien
le faciès des Opilus, et répandu dans l'Europe méridionale et centrale. On le
trouve sur le bois de chêne, dans lequel il fait la guerre aux larves du Lyctus cana-
liculatus.
Groupe 3. ENOPLIITES.
Prothorax offrant sur les côtés une ligne élevée longitudinale séparant le pronotum
des propleures. Tarses subpentamères, le quatrième article normal étant devenu très
petit, peu marqué, et se trouvant reçu dans une petite échancrure apicale du troi-
sième ou pénultième apparent. Abdomen offrant inférieurement six segments appa-
rents. Antennes terminées par une grande et longue massue.
G. 7. EnoPziuM Latr. (PI. 49, fig. 245, E. serraticorne F.)
Latr. Hist. Crust. et Ins. IX. 446. — Spin. Mon. des Clér. L. 341. — Lacord. Gen.
IV. 483. — Dermestoides, Schaef. Elem. Ent. App. 1777.
Corps assez allongé. Tête brièvement subovalaire. Yeux assez fortement granulés.
Labre transverse, échancré antérieurement. Mandibules munies d’une petite dent in
terne au-dessous du sommet. Palpes maxillaires assez allongés, à dernier article lar-
gement tronqué au sommet, formant une sorte de triangle renversé plus long que
large, un peu sécuriforme. Palpes labiaux subégaux aux maxillaires, à dernier ar-
ticle un peu plus large, sécuriforme. Antennes assez longues, terminées par une
grande massue comprimée, un peu plus longue que le reste de l'antenne, formée de
trois articles, dont les deux premiers sont triangulaires et anguleusement prolongés
en dedans et le dernier est plus long et suboblong. Ligne latérale du prothorax mé-
diocrement saillante et même peu tranchée en avant. Tarses assez étroits surtout les
postérieurs ; à premier article recouvert en dessus par le deuxième, mais distinct en
dessous, second le double plus long que le troisième , dernier assez long. Ongles
simples, légèrement épaissis seulement à leur base (1). — #o#)0:, armé.
L’E. serraticorne, type de ce genre (2), est un bel insecte vivant dans le vieux
bois, et fort rare encore dans les collections. J’ai dû sa communication à l’obligeance
de M. Reiche.
(4) M. Lacordaire contredit à tort M. Spinola pour les ongles des tarses de l'E. serraticorne, car
ceux-ci sont encore moins épaissis à leur base que chez les Tarsostenus dont M. Lacordaire admet les
ongles comme simples.
(2) MM. Spinola et Lacordaire admettent dans le genre Enoplium une seconde espèce (quadripunc-
200 CLÉRIDES.
G. 8. OnrnoPLEevrA Spin. (PI. 50, fig. 246. ©. sanguinicollis F.)
Spinol. Mon. des Clér. IL. 80. — Orthopleura, Lacord. Gen. des Col. IV. 482. —
Enoplium, Sturm, Deuts. Faun. XL. 48.
Corps plus ou moins allongé. Tête courte. Yeux assez fortement granulés. Labre
court, transverse, largement échancré antérieurement, Mandibules munies d’une
dent interne au-dessous du sommet. Palpes maxillaires assez allongés, à dernier ar-
ticle subcylindrique, tronqué au sommet. Palpes labiaux subégaux ou légèrement
plus courts, à dernier article également subeylindrique. Antennes médiocrement al-
longées, terminées par une grande massue comprimée, égale au reste de l'antenne
ou un peu plus courte, formée de trois articles, dont les deux premiers sont trian-
gulaires et anguleusement prolongés en dedans et le dernier est plus grand et sub-
ovalaire. Ligne latérale du prothorax très saillante et tranchante dans toute sa lon-
gueur. Tarses déprimés; à premier article étroitement recouvert en dessus par le
deuxième, mais bien marqué en dessous et sur les côtés, second un peu ou à peine
plus long que le troisième, dernier allongé. Ongles munis d’une large et forte dent
presque carrée à leur base. — 5205:, droit; reupa, côté.
La seule espèce européenne connue de ce genre est un superbe insecte, vivant
” dans le vieux bois, et des plus rares dans les collections. Elle m'a été obligeamment
communiquée par M. Reiche.
Groupe 4. CORYNÉTITES.
Prothorax offrant sur les côtés une ligne élevée longitudinale séparant le pronotum
des propleures. Tarses subpentamères, le quatrième article normal étant devenu très
petit, peu marqué, et se trouvant reçu dans l’échancrure apicale du troisième ou
pénultième apparent. Abdomen offrant inférieurement cinq segments apparents
seulement. Antennes terminées par une massue au plus médiocre.
G. 9. CorynëTEs Herbst. (PI. 50, fig. 248. C. ruficollis F.)
Korynetes, Herbst. Kaf. IV. 148.— Corynetes, Payk Faun. Suec. I. 274.—Spinola,
Mon. des Clér. IT. 92. — Lacord. Gen. des Col. IV. 489. — Necrobia, Latr. Précis
des caract. génér. des Ins. p. 38. — Latr. Hist. des Crust. et des Ins. IX. 455. —
Spinola. Mon. des Clér. IL. 98. — Lacord. Gen. des Col. IV. 490. — Opetiopalpus,
Spin. Mon. des Clér. IL. 410. — Lacord. Gen. des Col. IV. 492.
Corps ovale oblong, assez convexe. Tête brièvement subovalaire. Yeux assez forte-
ment granulés. Labre court, transverse, largement échancré antérieurement. Man-
dibules munies d’une petite dent interne au-dessous du sommet. Mâchoires à lobes
médiocres ou assez courts, peu consistants où même submembraneux, très densé-
ment ciliés à l'extrémité; l’interne un peu plus petit (PI. 50, fig. 247 a). Palpes
maxillaires assez allongés, à dernier article variable. Menton transversal. Languette
assez grande, membraneuse, échancrée dans son milieu antérieurement. Palpes la-
biaux un peu ou a peine plus courts que les maxillaires, à dernier article de même
latum) provenant des États-Unis. Celle-ci offre une forme plus courte, une coloration tout autre, des
vagles armés d’une dent aiguë à leur base, et enfin des antennes sur le nombre des articles des-
quelles on n’est point d'accord. Ceci étant expliqué, j'ai cru devoir formuler, d’après notre espèce eu-
ropéenne seule, les caractères du genre Enoplium.
. CLÉRIDES. 201
variable. Antennes courtes, terminées par une massue de trois articles, de forme ya-
riable, mais toujours bien distincte. Prothorax à ligne latérale bien marquée et en-
tière. Tarses peu allongés ; à premier article étroitement recouvert en dessus par le
deuxième, mais bien marqué en dessous et sur les côtés, second un peu plus grand
que le troisième, dernier assez long. Ongles munis d’une large et forte dent basilaire
interne presque carrée, avec leur partie terminale assez courte et étroite. —
xopuvarns, Qui porte une massue.
Les insectes de ce genre peuvent se diviser en trois groupes bien|distincts,
savoir :
Gr.4. Conynerops J. du V. (PI. 50, fig. 247.C. cœruleus1 Géer.)—Dernier article
des palpes grand, comprimé, largement tronqué au sommet, en triangle plus long
que large (PI. 50, fig. 247 a). Massue des antennes oblongue, faiblement comprimée,
peu serrée (PI. 50, fig. 247 b). G. Corynetes de M. Spinola (1).
Gr. 2. Conyneres Herbst. (PI. 50, fig. 248. C. ruficollis F.) — Palpes filiformes ;
à dernier article subovale oblong chez les uns (PI. 50, fig. 248 bis. C. violaceus Lin.),
plus ou moins atténué en forme de cône chez les autres, tronqué au sommet. Massue
des antennes obtriangulaire, fortement comprimée, à articles serrés (P1 50, fig. 248
ter). — G. Necrobia de M. Spinola (4).
Gr. 3. Opgriopazpus Spin. (PI. 50, fig. 249. €. scutellarisIIL.). — Dernier articte
des palpes maxillaires fortement et longuement atténué vers l'extrémité en pointe
subulée (PI. 50, fig. 219 a); celui des labiaux plus court et conique. Massue des an-
tennes oblongue, faiblement comprimée, assez peu serrée.
Ces coupes ont été admises comme des genres propres par M. Spinola, opinion
suivie par les uns et rejetée par les autres. Après de longues hésitations, j'ai cru
devoir les considérer comme de simples groupes, pour les motifs principaux sui-
vants. La forme des palpes et aussi des antennes est parfois sujette à varier dans la
famille des Clérides, chez les espèces d’un même genre. La forme des palpes chez les
C. defunctorum et bicolor constitue un passage formel vers les Opetiopalpus. Quant
à la réunion dans un même genre des Corynetops et Corynetes, je dois avouer m'y
être décidé plus à regret, craignant que les mœurs et par suite les larves ne diffèrent
dans les deux groupes, ce qui validerait leur adoption comme deux genres propres.
Toutefois, dans l’état actuel de nos connaissances, le rejet du genre Opetiopalpus
doit entrainer celui de l’autre coupe. D'un autre côté, quoique, selon toute probabi-
(4) L'emploi fait par M. Spinola des deux noms de Corynetes et de Necrobia, considérés jusqu’à lui
comme s'appliquant aux mêmes insectes, a été accepté sans contrôle par les auteurs, quoiqu'il ne soit
ni juste ni heureux, comme nous allons le voir. En effet, le genre Corynetes, créé] par Herbst, quoique
assez vaguement caractérisé par cet auteur, comprenait en principe les C. violaceus L., rufipes et
ruficollis (avec le sanguinicollis, type du genre Orthoplevra actuel), et se voyait presque aussitôt attri-
buer pour caractère des palpes filiformes. C'est ainsi que Paykull, Fabricius et Gyllenhal invoquent
tous les trois le caractère en question. Le genre Corynetes des anciens auteurs, cela est formel, cor-
respond donc au genre Necrobia de M. Spinola, et nullement à son genre Corynetes. Quant au genre
Necrobia de Latreille, il correspond bien, dans les premiers ouvrages de cet auteur, au genre Corynetes
des anciens (Necrobia Spin.) ; mais, chose remarquable, Latreille, dans le Règne animal de Cuvier, lui
donne très nettement tous les caractères de notre groupe 4, et par conséquent, dans cet ouvrage, son
genre Necrobia correspond exactement au genre Corynetes de M. Spinola. Il en est de même pour le
genre Necrobia d'Olivier. D’après ces derniers faits, le nom de Necrobia aurait à la rigueur pu s’appli-
quer à notre groupe 4 (Corynetes Spin.); mais aujourd’hui il résulterait de là une confusion qui n’est
déjà que trop grande, et, de plus, le nom de Necrobia aurait alors une signification inexacte. Je crois
en conséquence devoir employer le nom nouveau de Corynetops, lequel devrait être conservé à plus forte
raison, si l’on considérait les coupes ci-dessus comme des genres propres.
I, 5 hs
202 CLÉRIDES.
lité, le €. cæruleus vive aux dépens de larves xylophages, le fait n’est point encore
positivement prouvé, et je crois qu'il reste également à prouver que les autres
Corynetes, vivant dans les matières animales, sont bien réellement saprophages, et ne
dévorent point plutôt les larves des autres insectes saprophages, mœurs qui seraient
plus naturelles pour des Clérides.
La plupart des espèces de ce genre (toutes celles du groupe 2), recherchent les
substances animales desséchées ou en décomposition, les cadavres, etc. Le C. cœru-
leus, au contraire, se trouve principalement dans lés maisons, sur les vieux boïs, dans
les vieux troncs d'arbres. Quant aux espèces du 3° groupe, leurs mœurs sont peu
connues encore ; toutefois, d’après Sturm, on aurait trouvé le €. Scutellaris, en Prusse,
sur la Coronilla varia.
G. 10. Laricogius Rosenh. (PI. 50. Fig. 250. Z. Erichsonii Rosenh.).
Rosenh. Beitr, p. 5. — Lacord. Gen. des Col. IV, p. 487.
Corps ovale oblong, assez convexe. Tête courte. Yeux assez finement granulés.
Labre transverse. Mandibules un peu bidentées ou bifides vers le sommet. Mächoires
à lobes assez étroits, subégaux, acuminés au sommet. Palpes maxillaires assez courts,
à dernier article aussi grand que les deux précédents réunis, subeylindrique. Menton
trapézoïdal. Languette courte, membraneuse à son bord antérieur où elle est coupée
droit, avec un petit angle saillant cilié de chaque côté. Palpes labiaux courts, à der-
nier article grand, épaissi, brièvement subovalaire, tronqué au sommet. Antennes
courtes, avec leurs trois derniers articles plus gros que les précédents et formant
une massue oblongue, peu tranchée. Prothorax à ligne latérale bien marquée, entière.
Pattes courtes. Tarses de même assez courts, mais déprimés et assez larges ; à pre-
mier article dégagé en dessus à sa base; dernier proportionnellement assez long.
Ongles simples. — 2412, mélèze; Bic, je vis.
Le L. Erichsont, type de ce genre, se fait remarquer entre tous les autres Clérides
d'Europe par la brièveté de ses pattes et la petitesse de sa taille. Il offre, en outre,
un faciès assez étranger, offrant à peine quelque analogie avec celui des Corynetes, et
rappelant bien plutôt celui des Corticaria. Xl a été découvert sur les mélèzes, dans
les montagnes du Tyrol, par M. Rosenhauer, auquel j'ai emprunté les caractères
buccaux du genre, n'ayant pu disséquer l’exemplaire bienveillamment communiqué
par M. Reiche.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES CLÉRIDES.
TARLEAU 4, GROUPES.
Groupes. Tableaux.
L. Tarses de cinq articles, le quatrième étant bien développé et plus
ou moins échancré ou bilobé. Prothorax offrant point de lignes
IEEE MERE CC CRC CIO US CLÉRITES. 2.
IL. Tarses subpentamères, le quatrième article normal étant très
petit, peu marqué et reçu dans une échanerure apicale du troi-
HOT ER CE TP ER
À. Prothorax n'offrant sur les côtés aucune ligne séparant le
pronotum des propleures. . . . . . . . . . . . . . . . . 2, TARSOSTÉNITES. 3.
B. Prothorax offrant sur les côtés une ligne élevée longitudinale
séparant le pronotum des propleures.
x Abdomen offrant inférieurement six segments apparents.
Antennes terminées par une grande et longue massue.. 3. ÉNOPLIITES. 4.
x x Abdomen offrant inférieurement cinq segments appa-
rents seulement, Antennes terminées par une massue au
PUS MÉOREe Ne se 0 ee - : 0e CORYNÉTITES. 5.
TABLEAU 2. GROUPE DES CLÉRITES:
[. Tarses à premier article entièrement dégagé et distinct en dessus.
(1. GR. SECOND. DES TILLITES).
A. Tête grande, allongée. Yeux placés en avant très loin du pro-
OR Lou balcon ONU CC OC EE G. 1. Denops, p. 194.
B. Têteassez courte. Yeux peu ou pointdistants du prothorax. G. 2. Tillus, p. 195.
IL. Tarses à premier article plus ou moins petit et court, recouvert
par le second, point ou très peu visible en dessus (2. GR. SECOND.
DES CLÉRITES PROPRES).
A. Palpes labiaux bien plus longs que les maxillaires. Ceux-ci
courts, à dernier article suboblong. . . . . . . . . . . G. 3. Thanasimus, p. 195.
B. Palpes labiaux subégaux en longueur aux maxillaires.
x Dernier article des palpes maxillaires très grand, fortement
sécuriforme. Antennes épaissies vers l'extrémité. . G. 4. Opilus, D'HIDTe
x x Dernier article des palpes maxillaires en triangle ren-
versé, notablement plus long que large. Antennes terminées
par une massue obconique et largement tronquée, de trois
articles. . G. 5. Clerus, p: 197
204 CLÉRIDES.
TABLEAU 3. GROUPE DES TARSOSTÉNITES.
Un seul genre. L'ART RE AOL AE EL E G. 6. T'arsostenus. p. 198.
TABLEAU 4. GROUPE DES ENOPLIITES.
I. Dernier article des palpes en triangle renversé, ou sécuriforme.
Ligne latérale du prothorax médiocrement saillante et même peu
tranchée en avant. 020.0. MU MURS TSI G.7. Enoplium. p. 199.
IL. Dernier article des palpes subeylindrique. Ligne latérale du pro-
thorax très saillante et tranchante dans toute sa longueur... G. 8. Orthoplevra. p. 200.
TABLEAU 5. GROUPE DES CORYNÉTITES.
I. Tarses à premier article étroitement recouvert en dessus par le
deuxième. Ongles munis d’une forte dent basilaire presque
COUDE 2. at CR EEE G. 9, Corynetes, p. 200.
IL. Tarses à premier article dégagé en dessus à sa base, Ongles sim-
IHESR à 010 RO EE PR ES ET <.. G.40. Zaricobius, p. 202.
FAMILLE DES LYMEXYLONIDES.
Lymexylonidæ, Leach, Enc. Brit. 1817. — Lymexylonides, Redt. Faun, Austr.
édit. 2, p. cu. — Lymexylones, Redt. Faun. Austr. édit. 4, p. 36. — Lacord, Gen.
des Col. IV. 497.— Lime-bois (Xylotrogi), Latr. Règn. anim. édit Masson, I p. 238.
Mächoires à deux lobes petits et ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles ;
les labiaux de trois ; les premiers offrant, chez les mâles, un appendice, presque tou-
jours grand et flabellé, dépendant du 3° article. — Languette petite, submembra-
neuse; paraglosses nulles. — Tête entièrement dégagée, suborbiculaire. — Antennes
de onze articles ; insérées de chaque côté du front au-devant des yeux. — Pronotum
simple, muni d’une légère ligne latérale, le séparant des propleures. — Abdomen
offrant inférieurement six ou sept segments apparents, tous libres. - Hanches an-
térieures longues, subeylindriques, très saillantes, avec leurs trochantins distincts ;
les postérieures épaisses, obliquement transversales, fortement prolongées en une
saillie conique intérieurement où elles sont contiguës. — Tarses tous de cinq arti-
cles; longs, grèles, filiformes, — Corps allongé, subeylindrique, à téguments mé-
diocrement consistants.
Cette petite famille a été adoptée, avec raison je crois, par les auteurs modernes.
Elle ne comprend qu'un très petit nombre d'espèces, de forme très allongée, vivant
dans les arbres malades ou les bois destinés aux constructions, et dont les larves
présentent un faciès particulier et des caractères spéciaux venant à l'appui de son
adoption.
G. 1. HYLECOETUS Latr. (PI. 51, fig. 251, /7. dermestoides L. &).
Latr. Gen. Crust. et Ins, I, 266. — Sturm, Deuts. Faun., XI, 64.— Lacord. Gen.
des Col. IV, 502. — Elateroides, Schaef. Elem. Ent. Tab. 139.
Yeux médiocres, arrondis, entiers. Labre très petit, étroit, subtrapézoïdal. Mandi-
bules courtes, en pointe assez large et légèrement ou à peine échancrée, ciliées sur
leur partie dorsale basilaire. Mächoires peu développées, à lobes petits et peu den-
sément ciliés; l’externe ovale oblong, arrondi au sommet; l’interne triangulaire,
acuminé à l'extrémité (PI. 51, fig. 254 b). Palpes maxillaires dissemblables dans
les deux sexes; proportionnellement assez longs et subtiliformes chez les femelles,
à dernier article le plus long, cylindrique, tronqué au sommet (PI. 51, fig. 254 .),
plus ou moins robustes et variés chez les màles. Lèvre inférieure très petite; menton
presque carré ; languette inclinée, concave sur sa face externe ou inférieure, angu-
leuse en avant, très finement ciliée (1). Antennes courtes, dentées en scie intérieure-
ment, ou même fortement flabellées. Pronotum en carré transverse. Elytres recou-
vrant en entier l’abdomen ou légèrement plus courtes. Hanches antérieures distantes
à leur base. Abdomen de sept arceaux apparents inférieurement (2). Tarses à 4° ar-
ticle très allongé; ongles munis d’une petite dent aiguë à leur base. — 5», forêt,
zoirn, nid.
Quoique ce genre renferme seulement quelques espèces, j'ai été forcé de le diviser
(1) Du moins est-elle ainsi constituée chez les exemplaires desséchés. Sturm l’a évidemment fort
mal représentée, et doit l'avoir aperçue en raccourci, sa position inclinée lui ayant échappé. On ne peut
bien saisir la structure de la lèvre inférieure des Hylecætus qu’en l’examinant avec une très forte
loupe plutôt qu'au microscope.
2) M. Lacordaire n’en admet que six; probablement le basilaire, masqué dans son milieu par les
hanches postérieures, mais bien distinct sur les côtés, lui aura échappé.
206 LYMEXYLONIDES.
en deux groupes ou sous genres (1), dont nos deux espèces européennes constituent
les types.
S. G.4. Hyzecœrus Latr. — Palpes maxillaires robustes chez les mâles, à 3° ar-
ticle grand, large, fortement excavé, obliquement cupuliforme, donnant insertion
dans son excavation au 4° article qui est allongé, grêle, filiforme, et sur sa face posté-
rieure (2) à un très-grand appendice fortement et régulièrement flabellé, dont la ligne
dorsale est courbe et dont les rameaux, disposés, sauf à sa base où ils sont plus courts
et plus serrés, sur deux rangs, sont dirigés en bas et en avant (PI. 51, fig. 254 a).
Palpes labiaux petits, à 3e article ovale oblong (4) ou subcylindrique (@), tronqué
au sommet. Antennes comprimées, légèrement plus épaisses dans leur milieu, den-
tées en scie intérieurement (4 @ ). —L’/Æ. dermestoides Lin., type de ce groupe, vit
dans diverses espèces d’arbres, mais notamment le chêne, et se trouve dans toute
l'Europe boréale et centrale. Son mâle se fait en général remarquer par sa couleur
plus obscure. La taille est très variable dans les deux sexes.
S. G. 2. Hycecerus J. du V. (PI. 54, fig. 252, 7. flabellicornis, Schneiïd. &). —
Palpes maxillaires médiocrement robustes chez les mâles, à 2€ article le plus grand,
obconique, 3€ court, transverse, légèrement excavé dans sa partie apicale où il donne
insertion d'abord au 4° article qui est plus étroit, moitié plus long que large, nota-
blement comprimé vers le sommet et tronqué au bout, puis immédiatement derrière
la base de celui-ci à un appendice simple, subcylindrique, plus étreit que le 4° article
mais environ de même longueur et obtus au bout. Palpes labiaux assez longs, fili-
formes, à 3° article moitié plus long que le précédent, fortement comprimé vers le
sommet où il est tronqué (4). Antennes fortement biflabellées chez les mâles, leurs
articles trois à dix émettant chacun intérieurement deux rameaux allongés, dont les
basilaires sont larges et recouvrenten majeure partie les suivants qui sont plus étroits
et graduellement un peu plus longs, le 44° article formant un rameau unique
semblable. — Ce sous-genre est basé sur l’/7. flabellicornis Schneïd., insecte remar-
quable, propre au nord de l'Allemagne et de l’Europe. Sa femelle parait être encore
inconnue, ou du moins n’a été signalée, que je sache, par aucun auteur (3).
Les mâles, dans le genre Z/ylecætus, se font remarquer, sans parler des caractères
déjà mentionnés, par la présence d’un 8° arceau ventral supplémentaire tout pelit,
rétractile en entier et caché à l’état normal. Chez les femelles, au contraire, le 7° ar-
ceau ventral apparent est court et même en partie rétractile. Toutefois je l’ai trouvé
plus ou moins visible dans tous les exemplaires que j'ai examinés.
Observation. Sturm figure une sorte d’ocelle au milieu du front de l’Æ. dermes-
toides, et M. Lacordaire admet la présence de l’ocelle en question comme un carac-
tère générique. Toutefois ce savant auteur ajoute : « Reste la question de savoir si
(4) Ces groupes sont basés sur des caractères très remarquables, qui paraîtraient devoir valider
l'adoption de deux genres distincts. Toutefois, après quelque hésitation, considérant que les carac-
tères en question sont sexuels, qu'ils ne sont point analogues ni dès lors équivalents à ceux des autres
genres de la famille, enfin qu'ils doivent probablement se modifier (quant aux palpes du moins) chez
les espèces exotiques, j'ai cru devoir établir seulement des sous-genres.
(2) La structure si curieuse de ces palpes a été généralement mal comprise ou inexactement repré
sentée par les auteurs. Aussi je me suis attaché à décrire et figurer avec soin ces organes, et je me
suis assuré minutieusement de la véritable insertion du grand appeudice en le désarticulant.
(3) On peut, à bon droit je crois, présumer que les palpes maxillaires sont simples chez les
femelles. Quant aux antennes, il est également probable qu’elles sont seulement dentées ou au plus
pectinées dans ce dernier sexe. Dans tous les cas, je peux affirmer que tous les exemplaires (au nom-
bre de six), actuellement sous mes yeux, de cette rare espèce (communiquée et bienveillamment don-
née par mon ami, M. H. de Bonvouloir), appartiennent au sexe mâle, car j'ai pu chez tous apercevoir
le fourreau de la verge plus ou moins saillant au dehors, par une heureuse coïncidence, à la suite
des contractions de l’agonie.
, LYMEXYLONIDES. 207
cet ocelle en est réellement un; il me paraît en avoir tout à fait l'apparence. » Il est
facile de se convaincre, au moyen d’une forte loupe, qu’il n’existe pas le moindre
ocelle au milieu du front de l'A. dermestoides, mais bien une très petite fossette
oblongue, dont le bord antérieur est un peu relevé en voûte et luisant, caractère
très curieux du reste. L’on observe une petite fossette linéaire analogue chez le
A. flabellicornis.
G. 2. LyMExYLON Fab. (PI. 51, fig. 253, L. navale, Lin. ©)
Fab. Syst. Entom. 204. — Sturm, Deuts. Faun. xr, p. 53. — Lacord. Gen. des
Col. 1v. 503. — Calolymus, Thunb. Car. gén. des Ins. édit. Meyer, 26. — Ptero-
phorus, Herbst, Archiv. 105.
Yeux gros et saillants, étroitement mais distinctement échancrés en avant. Labre
très petit, transverse. Mandibules courtes, en pointe assez large et légèrement échan-
crée. Màchoires peu développées, à lobes très petits, peu densément ciliés ; l'externe
brièvement subovalaire (® ) ou même presque arrondi (S); l’interne bien plus petit,
subacuminé au sommet, notamment chez le mäle. Palpes maxillaires très dissembla-
bles dans les deux sexes; proportionneilement assez longs chez les femelles, à
deuxième article grand, obconique, troisième très petit et très court, dernier subégal
en longueur au second mais notablement plus épais, largement tronqué au sommet ;
robustes chez les mâles, à deuxième article grand, large, fortement excavé au som-
met, troisième très court, en majeure partie reçu dans l’excavation du précédent et
par suite peu apparent, fortement excavé aussi et obliquement cupuliforme, donnant
insertion dans son excavation au quatrième article qui est subovalaire, et, à la base
de celui-ci en arrière, à un très grandappendice fortement et irrégulièrement flabellé,
dont la partie dorsale est un peu courbe, ct dont les rameaux, un peu disposés sur
deux rangs écartés, sauf à la base où ils sont plus courts et plus serrés, sont dirigés
en bas, plus ou moins divisés chacun en rameaux secondaires et fortement et longue-
ment velus (Z. navale). Lèvre inférieure petite et peu développée; languette obtusé-
ment anguleuse en avant, très finement ciliée. Palpes labiaux assez petits, à premier
article très court, deuxième et troisième égaux et subcylindriques (p). Antennes
grèles, filiformes chez le mâle, légèrement épaissies dans leur milieu chez la femelle.
Pronotum un peu plus long que large. Élytres un peu plus courtes que l’abdomen.
Hanches antérieures subcontiguës. Abdomen de six arceaux apparents inférieure-
ment (1). Tarses à premier article très allongé. Ongles simples. — 1üyn, dommage;
Evdov, bois.
Ce genre se distingue du précédent par la structure de l’abdomen, la forme du
pronotum, des yeux, etc. Il a pour type le L. navale Lin., dont le mâle se fait remar-
quer par sa couleur plus obscure, outre les diverses particularités signalées. Cet
insecte curieux se trouve dans l’Europe centrale et boréale, attaquant notamment le
chêne, et causant souvent des dégâts considérables, principalement dans les chan-
tiers de constructions maritimes
Observation. Il existe chez le ZL. navale un vestige de la curieuse fossette frontale,
dont j'ai parlé à propos de l’Aylecætus dermestoides. Ce vestige consiste, chez lemàle,
en une très petite fossette simple, et chez la femelle, en une fine ligne enfoncée à
peine marquée.
(4) M. Lacordaire n’en admet que cinq, le basilaire lui ayant probablement échappé. Il est vrai que
celui-ci est moins distinct que chez les Hylecætus, mais ilest cependant visible sur les côtés quoique
en faible partie,
FAMILLE DES PTINIDES.
Leach, Edinb. Encyel. 4815. — Redt. Faun. Austr. éd. 2. p. c et 553. — Ptinites,
Newm. Ent. Mag. IL. 4834. — Ptini, Redt. Faun. Austr. éd. 4. p. 35. — Ptiniores,
Latr. Hist. nat. Cr. et 1ns. IX, 458, partim. — Lacord. Gen. des Col. IV. 508. Trib.
des Ptinides, p. 512. — Boield. An. de la Soc. ent. de France, 4856, 286.
Mäâchoires à deux lobes densément ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles ;
les labiaux de trois. — Menton corné, grand, plus ou moins fortement triangulaire,
entier (1). — Languette petite, coriace ou submembraneuse ; paraglosses nulles ou
indistinctes. — Tête verticale, plus ou moins enfoncée dans le prothorax, invisible
d’en haut. — Antennes filiformes, de onze articles, très rarement de neuf seule-
ment (2), insérées sur le front, en dedans des yeux. — Prothorax très obliquement
coupé vers le dessous dans sa partie antérieure, plus ou moins en forme de capuchon,
n’offrant point de ligne latérale distincte entre le pronotum et les propleures. —
Abdomen offrant inférieurement cinq segments apparents. — Hanches antérieures
oblongues ou subovalaires, très rapprochées et assez saillantes; les postérieures
transverses, subovalaires, ou même très petites et subarrondies, mais point ou à
peine saillantes, plus ou moins écartées, — Tarses tous de cinq articles dont le pre-
mier bien développé ; exceptionnellement hétéromères dans un des sexes (2).
Les Ptinides sont de petits insectes de forme généralement subovalaire, allongée
ou oblongue, et plus rarement courte et fortement gibbeuse. On les trouve dans les
maisons, dans les vieux troncs d’arbres, dans les branches mortes, sous la mousse,
les lichens, les pierres, etc. Ils sortent après le coucher du soleil et avant son lever
également, comme j'ai eu l’occasion de l’observer plusieurs fois. Leur nourriture se
compose de matières animales desséchées, de débris et détritus divers, et ces mœurs
les rendent souvent redoutables aux collections d'histoire naturelle.
Beaucoup d'auteurs, même récents, réunissent dans une même famille, sous le
nom de Ptiniores, à l'exemple de Latreille, les Ptinides et les Anobiides ; mais je
crois, avec M. Redtenbacher, que les insectes dont nous nous oceupons ici se distin-
guent suffisamment des Anobiides par la forme et l'insertion de leurs antennes , par
la structure de leur prothorax, par les modifications particulières de leurs organes
buccaux, ete. En outre, ils offrent des pattes plus longues, des cuisses débordant en
général fortement les élytres, et un faciès tout à fait propre.
L'on peut partager les Ptinides en deux groupes distincts, avoir :
Groupe 1. PTINITES.
. Elytres oblongues, allongées ou subovalaires, point comprimées latéralement, tou-
jours ponctuées et pubescentes. Jambes peu ou point comprimées, non frangées.
(4) Les organes buccaux des insectes de cette petite famille ont en général été mal vus ou mal
décrits par les auteurs, surtout en ce qui concerne la lèvre inférieure. C'est ainsi, par exemple, que
Sturm décrit et figure d’une manière vraiment ridicule les mâchoires et les lèvres inférieures des He-
dobia et des Ptinus. Du reste, le magnifique ouvrage de cet auteur est malheureusement le plus sou-
vent inexact ou même fort mauvais quant aux figures de détails.
(2) Genre Nitpus J. du V., desiles Canaries (Voir mes Glanures entomol., cah. 2, p. 138).
4 PTINIDES. 209
G. 1. HEDOBIA Latr, (PI. 51, fig. 254. H. imperialis Lin.
Latr. Règn. anim. éd. 2. IV. 482. note.— Sturm, Deuts. Faun. XII. 49.— Boield.
Mon. Annal. S. Ent. France, 1856, 291.
Corps allongé, subparallèle, assez convexe. Yeux médiocres, arrondis, assez sail-
lants. Labre très petit, bien plus large que long, anguleux en avant, mais toutefois
mousse au sommet, Mandibules courtes mais robustes, ciliées sur leur partie dorsale,
munies d’une forte dent interne au-dessous du sommet. Michoires à lobes subégaux,
accolés et placés l’un au-dessus de l’autre. Palpes maxillaires à 1“ article subégal en
longueur au second, un peu courbe, 3° un peu plus court que le deuxième, dernier
deux fois aussi long que le précédent, obconico-subcylindrique, fortement tronqué
au sommet. Menton fortement dilaté-arrondi sur les côtés à sa base, brusquement et
fortement rétréci dans sa partie antérieure, mais toutefois tronqué en avant. Lan-
guette soudée et confondue avec les supports des palpes qu’elle déborde un peu sur
les côtés, mais qu’elle dépasse à peine ou indistinctement en avant, où elle se trouve
densément ciliée par de fortes soies roides (PI. 51, fig. 254 a). Palpes labiaux à 2° ar-
ticle plus court mais un peu plus épais que le premier, 3° grand, largement tronqué
au sommet. Antennes écartées à leur base. Pronotum élevé postérieurement dans
son milieu en une gibbosité comprimée. Métasternum grand. Hanches postérieures
fortement transverses, rapprochées. Tarses robustes, déprimés ; à 4® article aussi
long que les trois suivants réunis, second deux fois plus court, 3° et 4° transverses,
échancrés, dernier court, épais, subtriangulaire, masquant en grande partie les cro-
chets. — 20, siége; Br5w, je vis.
Ce genre ne renferme que trois espèces, offrant une forme semblable dans les deux
sexes, et vivant à l'état de larve dans le bois mort.
G. 2. Prius Lin. (PI. 52, fig. 256, P. sexpunctatus, Panz.).
Lin. Syst. Nat. éd. 12 IT, 566.— Sturm, Deuts. Faun. XIF, 39. — Boield. Monogr.
Annal. de la $S. ent. de France, 1856, 296. — Bruchus, Geofir. Hist. des Ins. I, 163.
Corps en général oblong ou subovalaire chez les femelles (PL. 51, fig. 255, P. va-
riegatus, Ros. @), plus ou moins allongé et parallèle chez les mâles. Yeux arrondis,
médiocres, ou même souvent assez grands et saillants chez les mäles. Labre assez
petit, presque en carré transverse, coupé carrément en avant. Mandibules courtes
mais robustes, en pointe simple aiguë, munies d’une dent interne vers leur milieu,
ciliées sur leur partie dorsale. Màchoires à lobe externe assez petit, l’interne placé
au-dessous, mais plus grand. Palpes maxillaires à 4° article plus long que le suivant,
fortement arqué, 2° et 3° subégaux, brièvement obconiques, dernier presque aussi
long que les trois précédents réunis, subovale-oblong, acuminé au sommet. Menton
subogival ou presque en triangle subéquilatéral un peu arrondi au sommet. Lan-
guette soudée avec les supports des palpes, débordant ceux-ci sur les côtés en avant,
les dépassant distinctement, mais toutefois peu fortement au sommet, profondément
divisée en deux lobes arrondis, fortement ciliée surtout dans le fond de son échan-
crure (PI. 51, fig. 255 a). Palpes labiaux à premier article allongé, étroit, second
brièvement obconique, dernier grand, ovale-oblong, subacuminé au sommet, An-
tennes rapprochées à leur base, insérées sur le milieu du front. Pronotum plus ou
moins étranglé et transversalement sillonné au-dessus de sa base, généralement muni
de tubercules velus ou de touffes de poils hérissés. Métasternum assez grand. Hanches
postérieures transverses, distantes. Tarses en général plus ou moins allongés et
ul, 26.
910 PTINIDES.
subeylindriques, notamment chez les mâles ; à 1*° article moitié ou le double plus
long que le second, celui-ci tantôt visiblement et tantôt à peine plus long que le
suivant, 4° simple chez le plus grand nombre, fortement excavé-échancré en dessus
au sommet chez quelques-uns (germanus, rufipes, etc.); dernier étroit, subégal en
longueur aux deux précédents réunis ; crochets bien distincts. — rrièc, ailé.
Les espèces de ce genre sont nombreuses et très répandues. On les trouve dans les
maisons, dans les granges et les greniers, sous les mousses et les vieilles écorces, très
souvent aussi sous les pierres dans nos pays chauds, etc. On sait que certaines es-
pèces communes sont un fléau pour les collections d'histoire naturelle.
G. 3. Niprus Boield. (PI. 52, fig. 257, NV. hololeucus Fald.)
Boield. Annal. de la Soc.ient. de France, 1856, 662. — Ptinus, pars, Lacord. Gen,
des Col. IV. 513.
Corps subovalaire, très convexe, aptère, offrant la même forme dans les deux
sexes. Yeux tout petits, nullement saillants, ovalaires. Labre assez petit, un peu
transverse, tantôt échancré (Aololeucus) et tantôt coupé carrément en avant (crenatus).
Mandibules à peu près comme chez les Ptinus. Màchoires et palpes maxillaires de
même (PI. 52, fig. 257 bis, N. crenatus F). Menton formant une sorte d’ogive allon-
vée notablement arrondie au sommet (Aololeucus, pl. 52, fig. 257 a), ou en triangle
plus long que large un peu arrondi à l’extrémité (crenatus). Languette soudée avec
les supports des palpes qu’elle déborde sur les côtés, mais qu’elle dépasse à peine
au sommet, graduellement élargie en avant dans son ensemble, coupée à peu près
carrément et fortement ciliée antérieurement (PI. 52, fig. 257 ter, N. crenatus F.)
Palpes labiaux comme chez les Ptinus. Antennes assez rapprochées à leur base, insé-
rées vers le milieu du front. Pronotum plus ou moins fortement étranglé à sa base,
muni de petites dents ou touffes de poils cn général très peu marquées. Métasternum
très court. Hanches postérieures subovalaires ou même globoso-ovalaires, largement
distantes. Tarses subcylindriques; à premier article moîtié plus long que le suivant,
deux à quatre à peine graduellement un peu plus petits, quatrième simple, dernier
étroit ; crochets bien distincts. — Niptus, anagramme de Ptinus.
Ce genre, créé par M. Boieldieu, qui toutefois n’a pas été heureux dans l'exposé
de ses caractères différentiels, a été rejeté à tort par M. Lacordaire, Il se distingue en
effet parfaitement du genre Ptinus par la petitesse de ses yeux, la brièveté de son
métasternum, la forme et l’écartement plus grand de ses hanches postérieures, etc.
Ces caractères, quoique remarquables, ont échappé cependant jusqu'ici aux auteurs.
Les Niptus, très peu nombreux en espèces, ont des mœurs analogues à celles des
Ptinus. Parmi eux doit se ranger le Péinus crenatus Fabr. Boield., et peut-être bien
aussi le Ptinus frigidus de ce dernier monographe, espèce qui, malheureusement,
n’est restée inconnue en nature.
G. 4. Trrnus J. du V. (PL. 52, fig. 258 7’. gibboide £Boïeld.)
Jacq. du V. Glanur entom. 1, p.137. — Trigonogenius, Boield. Monopgr. des Ptin.
in Ann. Soc. ent. Fr. 1856, 667, partim. — Ptinus. Wollast, Ins. Mad. p. 263, partim.
Corps subovalaire ou globoso-ovalaire, très convexe, aptère, offrant la même forme
dans les deux sexes. Yeux tout petits et subovalaires, mais parfois malgré cela assez
saillants. Antennes assez rapprochées à leur base, insérées vers le milieu du front.
Pronotum point resserré en arrière, presque carré, quoique très convexe, n’offrant
aucune apparence de tubercules velus ou de touffes de poils. Métasternum court.
nl PTINIDES. 211
Hanches postérieures extrêmement petites, subarrondies, peu marquées, placées tout
à fait sur les côtés contre le bord inférieur des élytres, très largement distantes.
Tarses légèrement comprimés, assez courts mais assez épais; à premier article un
peu plus long que le suivant, deux à quatre à peine graduellement un peu plus
courts, quatrième simple; dernier subeyliudrique ; les crochets distincts. — Tipnus,
anagramme de P#inus.
Les espèces sur lesquelles j'ai basé ce genre ont été comprises par M. Boieldieu
dans le genre Trègonogenius Sol. comme formant une section (Tipnus Gén. inédit),
dont toutefois cet auteur n’a point exposé les caractères. Presque en même temps
M. Wollaston (Ins. Mader.) considérait ces insectes comme constituant un simple
groupe dans le genre Pfinus, sous le nom de Spheæricus, nom auquel il renoncçait
presque aussitôt après (Cat. of Col. of Mader.), pour adopter celui de Trègonogenius.
Du reste, M, Wollaston basait son groupe surdes caractères sans valeur. Après avoir
étudié avec soin le type chilien (7, globosus Sol., squalidus Boïeld.) du genre 7rigo-
nogenius de Solier, j'ai été obligé d’en séparer les espèces qui composent le genre
actuel. En effet, ia vrais Trigonogenius s'éloignent des Tipnus par leur forme plus
large, leur pronotum trisillonné, leurs yeux un peu moins petits, leurs antennes
assez distantes à la base, séparées par un large intervalle plan, et surtout leurs han-
ches postérieures proportionnellement ascez grandes, bien marquées, transversale-
ment subovalaires, médiocrement distantes, intermédiaires entre celles des Ptinus et
des Niptus, et leur prosternum formant une sorte de tubercule comprimé et forte-
ment saillant au-dessus des hanches antérieures. Or, d’une part, la forme des hanches
postérieures constitue manifestement un caractère très important dans les genres de
Ptinides, et de l’autre dans tous les genres à moi connus de cette petite famille, le
prosternum est plus ou moins étroit, enfoncé entre les hanches ou rarement tout au
plus à leur niveau. .
Les Tipnus sont propres aux contrées les plus méridionales de l’Europe, à l’Algé-
rie, et surtout à l’ile de Madère. Ce sont des insectes rares dans les collections, dont
j'ai dù la communication à l’obligeance de MM. Reiche, Chevrolat et de ponretiôu
mais qu’il ne m'a pas été malheureusement donné de disséquer,
Groupe 2. GIBBIITES.
Elytres ampullacées, comprimées latéralement, très lisses et glabres. Jambes com-
primées, fortement et très densément frangées sur leur bord externe.
G. 5. Meziuu Curt. (PI. 52, fig. 259, HW. affine Boield.)
Curt. Brit. Ent. V. 232. — Sturm, Deuts. Faun. XII. 34. — Boield. Mon. des Ptin,
in. An. S. E. France, 1856, 673.
Corps fortement gibbeux, mais en même temps fortement comprimé sur les côtés.
Yeux tout à fait petits, latéraux, très largement distants. Antennes assez longues et
assez épaisses, à premier article le plus grand, deuxième irrégulièrement Ho
troisième subégal en longueur au suivant, dernier ovoïde, acuminé au sommet ; rap-
prochées à leur base. Pronotum un peu plus étroit à sa base où il est coupé carré-
ment et au-dessus de laquelle il offre un fin sillon transverse, très densément pubescent,
marqué de sillons et de carènes longitudinales élevées en arrière en forme de dents.
Hanches antérieures contiguës. Mésosternum fortement élevé et gibbeux. Métasternum
proportionnellement assez grand. Hanches postérieures petites, subarrondies, large-
ment distantes, placées tout à fait en dehors aux angles postérieurs externes du
métasternum. Premier segment abdominal subégal au suivant. Pattes assez longues
212 PTINIDES,
et robustes; avec leurs trochanters postérieurs médiocres. Tarses comme chez les
Gibbium. — u££sr, parties génitales.
Les Mezium sont des insectes curieux, encore rares dans les collections et propres
à l'Europe méridionale. On peut presque dire que ce sont des Gibhium avec un pro-
thorax de Ptinus. N'ayant pu disséquer ce genre, j'ai cru devoir passer les caractères
buccaux sous silence.
G. 6. Gimpium, Scop. (PI. 52, fig. 260, GC. scotias Fabr.)
Scopol. Introd. ad Hist, nat, 505.— Sturm, Deuts. Faun. XII. 29.— Boield. Mon.
des Ptin. in An. $. E. France, 1856, 676. — Scotias, Czenpinski, Dissert. p. 51. —
Jacquin, Miscel. Austr. IL. 383.
Corps fortement gibbeux, ampullacé, comprimé latéralement. Yeux très petits,
déprimés, subovalaires, remontés vers le front, peu largement distants. Labre un
peu transverse, notablement échancré antérieurement, longuement et très densément
cilié, Mandibules courtes mais robustes, munies d’une dent interne obtuse vers leur
milieu, très densément velues extérieurement dans leur moitié basilaire, Mâchoires
à lobe externe petit, longuement cilié; l’interne deux fois au moins plus grand,
densément cilié par de fortes soies et des épines crochues. Palpes maxillaires à pre-
mier article allongé, fortement courbé, 2° et 3° subégaux, brièvement obconiques,
dernier fusiforme et acuminé. Menton en triangle allongé arrondi au sommet. Lan-
guette soudée avec les supports des palpes, débordant ceux-ci sur les côtés tout à
fait en avant, les dépassant distinctement au sommet, légèrement arrondie et très
densément ciliée antérieurement (PI. 52, fig. 260 a) (1). Palpes labiaux à premier
article légèrement plus long que le second, celui-ci brièvement obconique, dernier
grand, ovale oblong, subacuminé. Antennes longues, rapprochées à leur base; à
deuxième article plus grand que le premier, troisième un peu plus long que les
contigus, dernier allongé, acuminé au sommet. Pronotum très court, glabre, égal,
anguleux dans son milieu en arrière. Hanches antérieures visiblement séparées, Mé-
sosternum point gibbeux. Métasternum assez petit. Hanches postérieures petites, sub-
arrondies, distantes, placées latéralement mais en se rapprochant des angles antérieurs
du métasternum, avec leurs cavités cotyloïdes closes par suite de toutes parts, mais
plus largement en arrière (PI. 52, fig. 260 4) (2). Premier segment abdominal ne
formant qu'un très étroit liseré à peine visible. Pattes longues; avec leurs trochanters
postérieurs fortement développés, très grands, presque aussi longs que les cuisses.
Tarses avec leur quatre premiers articles graduellement plus courts; dernier oblong;
crochets grêles mais bien distincts. — Gibba, bosse,
Le Gibbium scotias, type de ce genre, est un insecte singulier, offrant assez bien
la couleur et la forme d’une très grosse puce, et se trouvant, parfois en grand nom-
bre, dans les parties vieilles ou malpropres de nos habitations. L'insertion de ses
hanches postérieures constitue un caractère tout à fait remarquable, et les diverses
parties de sa bouche nous offrent des poils composés très curieux ressemblant à de
petites plumes.
(4) J'ai dessiné de nouveau avec soin la lèvre inférieure des Gibbium que j'avais déja dessinée pour
la monographie de M. Boieldieu (PI. 49, fig. 9). Dans ce dernier dessin, il faut supprimer les espèces
d'oreillettes qui flanquent latéralement le menton. Ge sont tout simplement des lambeaux membraneux
déplacés. Je dois ajouter que la pièce basilaire échancrée représente le sous-menton, et non le men-
ton comme le donne à entendre le texte du monographe.
(2) Cette figure représente les méso- et métapectus réunis et détachés du corps. Ellemontre les cavi-
tés cotyloïdes postérieures entre lesquelles le métasternum offre un petit tubercule, les cavités coty-
loïdes intermédiaires très grandes et dans le fond desquelles on observe la suture qui réunit les méso-
et métapectus, enfin la moitié des cavités cotyloides antérieures. J'ai dû faire abstraction des poils qui
recouvrent densément tout le métapectus,
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES PTINIDES.
TABLEAU 1. GROUPES.
Groupes.
I. Elytres point comprimées latéralement, toujours ponctuées et pu-
besceñtes. Jambes point frangées.. . . . . .. . . .. . . .. 4. PTINITES.
IL. Elytres ampullacées, comprimées latéralement, très lisses et
glabres. Jambes fortement frangées. . . . . . . . . . .. . . 2. GIBBIITES.
TABLEAU 2. GROUPE DES PTINITES:
T. Dernier article des palpes fortement tronqué. Tarses déprimés,
avec leurs troisième et quatrième articles transverses et échancrés;
crochets masqués en grande partie. Pronotum élevé postérieure-
ment dans son milieu en une gibbosité comprimée. . . . . G. 1. Æedobia,
IT. Dernier article des palpes plus ou moins acuminé, Tarses avec
leur troisième article simple et le plus souvent aussi le quatrième ;
crochets bien distincts.
A. Yeux arrondis, médiocres ou même assez grands. Hanches pos-
térieures transverses, distantes. Métasternum assez grand. G.2. Pinus,
B. Yeux tout petits, subovalaires. Métasternum court. Hanches
postérieures subovalaires ou subarrondies, largement dis-
tantes.
x Pronotum plus ou moins fortement étranglé à sa base.
Hanches postérieures subovalaires ou globoso - ova-
IRÈNE UE ONCE PEER EE G. 3. Niptus,
x x Pronotum point resserré en arrière. Hanches postérieures
extrèmement petites, subarrondies, tout à fait laté-
rales tete tbe dbnell ME MS MSN hS 2 G. 4. Tipnus,
TABLEAU 3. GROUPE DES GIRBIITES.
I. Pronotum pubescent et muni de carènes longitudinales. Trochan-
ters postérieurs médiocres. . . . . . . . . . . . . + . . . G. 5. Mezium,
IL. Pronotum très court, lisse et égal. Trochanters postérieurs très
grands, presque aussi longs que les cuisses. . . . . . . . G. 6. Gibbium,
Tableaux,
2.
3.
p. 209.
p- 209-
p. 210:
p. 210.
p. 214.
p. 212.
FAMILLE DES ANOBIIDES,
Redtenb. Faun. Austr. éd. 2. p. c, et 559, partim. — Anobii, Redt. Faun. Austr.
éd. 4, p. 35, partim. — Ptiniores, Latr. Hist. nat. Crust. et Ins. IX, 158, partim. —
Lacord. Gen. des Col. IV. 508, Tribu des Anobiides, p. 518.
Mächoires à deux lobes densément ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles;
les labiaux de trois. — Menton corné, frapézoïdal, largement tronqué antérieure-
ment.— Languette assez grande, saillante, généralement membraneuse ou coriace ;
paraglosses nulles ou cachées derrière. — Tête infléchie ou verticale, plus ou moins
enfoncée dans le prothorax, le plus souvent invisible d'en haut. — Antennes den-
tées ou flabellées chez les uns, terminées par une massue lâche, parfois très longue
mais peu tranchée, chez les autres, variables quant au nombre de leurs articles; in-
sérées sous un petit rebord latéral du front proche le bord antérieur des yeux. —
Prothorax obliquement coupé vers le dessous dans sa partie antérieure, plus ou
moins en forme de capuchon, généralement muni d’une ligne latérale distincte sépa-
rant le pronotum des propleures. — Epimères postérieures cachées sous le bord des
élytres. — Abdomen de cinq arceaux apparents inférieurement. — Hanches anté-
rieures oblongues et saillantes ; les postérieures transverses, creusées postérieurement
et par suite formant une lame étroite en dessus, rapprochées ou même contiguës. —
Tarses tous de cinq articles, dont le premier est le plus développé.
Les Anobiides sont des insectes de petite taille, de forme tantôt allongée ou oblon-
gue, et tantôt plus courte, brièvement ovalaire ou même subarrondie, se contractant
fortement à la moindre apparence de danger et simulant plus ou moins obstinément
la mort. Ils vivent de substances végétales diverses, et plusieurs sont pour nous
des fléaux, comme nous le signalerons plus particulièrement en parlant du genre
Anobium.
J'ai déjà signalé, en étudiant les Ptinides, les caractères qui séparent les Anobiides
de ces derniers insectes. Je dois ajouter qu’on ne trouve jamais chez les Ptinides des
hanches postérieures notablement excavées postérieurement pour recevoir les cuisses
au repos. La structure de ces hanches, celle du prothorax, des épimères postérieures,
des tarses, etc., distinguent parfaitement la famille actuelle de celle des Apatides
que M. Redtenbacher lui réunit encore aujourd’hui.
Dans tous les genres d’Anobiides les organes buccaux sont construits sur un plan
identique, et n’éprouvent en général que des modifications sans grande importance.
Je me bornerai donc, car les limites du Genera ne s'étendent que trop, à donner ici
une description générale des organes en question, me réservant seulement de men-
tionner ensuite en particulier la forme de la languette, celle du dernier article des
palpes, et les rares modifications exceptionnelles que nous rencontrerons.
Labre petit, transverse ou même très court, entier. Mandibules courtes, mais
larges et robustes, assez souvent plus ou moins dilatées-arrondies en dehors vers
leur base, bidentées à l'extrémité. Mâchoires à lobes médiocres, plus ou moins co-
riaces ou submembraneux dans leur partie supérieure, très densément velus à l’ex-
trémité ; l’externe un peu tronqué ou subarrondi au sommet, l'interne un peu plus
petit, obliquement coupé ou obtus. Palpes maxillaires à premier article étroit, assez
petit, deuxième obconique, troisième de même, mais un peu plus court, dernier
assez grand, de forme variable. Menton variant quant à sa largeur, mais toujours
d ANOBIIDES. 215
trapézoïdal et largement tronqué en avant. Languette assez grande, plus ou moins
profondément et largement divisée en deux lobes divergents finement ciliés, excep-
tionnellement entière, Palpes labiaux avec leurs deux premiers articles générale-
ment assez étroits et subégaux, ou le premier seulement un peu PE court ; à dernier
article assez grand, de forme assez variable,
G.1. DryopuiLus Chevr. (PI. 53, fig. 261. D. anobioides Chev. &).
Chevrol. Mag. de Zool. Ins. 1832, pl. 3. — Redt. Faun. Austr. éd. 2. 567.—
Anobium, pars, Lacord. Gen. des Col. IV. 519. — Priobium, Motsch. Bull. de Mosc.
41845, 4°, 35.
Corps allongé, subeylindrique. Tête penchée ou verticale, peu enfoncée dans le
prothorax, Dernier article de tous les palpes oblong, atténué au sommet, mais tron-
qué au bout. Languette cornée, fortement cordiforme, sétuleuse antérieurement, en-
tière, coupée presque carrément en avant, atteignant le sommet du premier article
des palpes labiaux (PI. 53, fig. 261 bis, D. castaneus Fabr.). Antennes comme dans
le genre Anobinm. Pronotum plus étroit que les élytres, en général à peu près aussi
long que large, mousse et arrondi sur les côtés, la ligne latérale qui devrait le séparer
des propleures étant tout à fait obtuse et indistincte, arrondi et un peu avancé à son
bord ‘antérieur qui se confond en entier avec le bord antérieur du propectus pour
former un contour simple et uniforme. Pectus simple. Tarses comme chez les Ano-
biumn. — dpds, chêne ; gcc, ami.
Ce genre, rejeté à tort par divers auteurs, parce que l’on a méconnu ses caractères,
se distingue parfaitement par la structure de la languette tout à fait exceptionnelle
dans la famille, par l'absence de ligne latérale distincte au prothorax, enfin la fusion
entière des bords antérieurs du pronotum et du propectus en un contour simple.
Dans tous les autres genres d’Anobiides, et je m’abstiendrai dès lors d’en parler de
nouveau, le bord antérieur du pronotum se prolonge, au delà de son point latéral de
jonction avec le bord du propectus, en s’écartant delui, pour aller former les angles
antérieurs avec la carène latérale. Aussi chez les Dryophilus les angles antérieurs
sont-ils tout à fait effacés. Toutefois, bien tranché dans les Anobium, Xyletinus, etc.,
le caractère en question l’est moins chez quelques autres Anobiides, Ochina par
exemple, le bord du propectus étant, chez ces derniers insectes, à peu près au niveau
du bord du pronotum, dont la partie écartée est dès lors moins saillante ou même
mousse.
Les Dryophilus ont des mœurs analogues à celles des Anobium. On peut, quoique
très peu nombreux, les partager en deux petits groupes. Dans le premier (Priobium
Motsch.) rentre le D. castaneum Fabr, (excavatum Kugel.), laissé à tort jusqu'ici
parmi les Anobium, et aussi l'Anob. planum F. Le second groupe comprend les
vrais Dryophilus,finsectes de très petite taille, à antennes très longues chez les mâles,
lesquels offrent de plus leur tête notablement plus large que le prothorax, les yeux
étant très gros et très saillants.
G. 2. GAsTRALLUS J. du V. (PL. 53, fig. 262. G. immarginatus Müll.).
J. du V., Glan. entom. I, p. 142.
Corps allongé, subcylindrique. Tête large, infléchie, fortement enfoncée dans le
prothorax. Languette largement échancrée, à lobes très divergents, assez courts, mais
dépassant toutefois la base du deuxième article des palpes (PI. 53, fig. 262 a). Der-
216 ANOBIIDES.
nier article des palpes maxillaires graduellement élargi vers le sommet où il est lar-
gement tronqué, avec son angle interne arrondi et l’externe saillant en dehors par
suite d’une sinuosité dorsale située au-dessous; celui des labiaux proportionnelle-
ment plus large et plus court, un peu triangulaire. Antennes médiocrement allon-
gées, de dix articles seulement; les trois derniers grands, comprimés, formant une
massue très lâche, aussi longue que le reste de l’antenne. Pronotum paraissant pres-
que aussi long que large, mousse sur les côtés, avec la ligne latérale ordinaire forte-
ment refoulée en dessous, tout à fait obtuse et indistincte; largement avancé et ar-
rondi à son bord antérieur, bisinué à la base. Ouverture antérieure du prothorax à
circonférence déprimée inférieurement (4). Prosternum formant une lame très courte,
concave, largement échancrée, qui sépare notablement les hanches antérieures. Méso-
ternum occupé par une profonde excavation longitudinale, à bords élevés et tran-
chants, et fermée en arrière entre les hanches intermédiaires. Abdomen avec ses
deux premiers segments ventraux très grands, fortement soudés ensemble, à suture
fine mais distincte. Tarses à premier article aussi long que les trois suivants réunis.
—yastnp, Ventre; “oc, autre.
Ce genre a pour type l'Anob. immarginatum Müll (exile Gyl.). Je crois inutile de
faire remarquer combien ses caractères sont saillants, et je suis étonné que la struc-
ture de ses antennes et de son abdomen ait échappé jusqu'ici aux auteurs.
G. 3. ANOBIUM Fabr. (PI. 53. fig. 263, A. pertinax Lin).
Fabr. Syst. Ent. 62. — Sturm, Deuts. Faun. XI. 98. — Lacord. Gen. desCol. IV.
549. — Byrrhus. Geof. Hist. des ns. L. 108. — Xestobium, Motsch. Bull. de Mosc.
4845, 4°, 35.
Corps allongé ou oblong. Tête infléchie, plus ou moins fortement enfoncée dans
le prothorax. Languette fortement échancrée, à lobes assez longs, plus ou moins di-
vergents, atteignant tantôt vers le milieu du 2 article des palpes(Pl. 53, fig 26% bes,
À. tessellatum F.)et tantôt presqu'à son sommet (PI. 53, fig. 263 bis, À. striatum
Oliv.). Dernier article des palpes maxillaires le plus souvent largement tronqué au
sommet, oblongo-subeylindrique chez les uns (striatum), légèrement (molle) ou assez
fortement (paniceum) élargi vers l'extrémité chez les autres, et dans ce dernier cas
paraissant un peu sécuriforme, parfois simplement oblong et faiblement tronqué
tessellatum) ; celui des palpes labiaux plus large, en général plus ou moins triangu-
laireousubsécuriforme, parfoissubovale-oblong (fesse/latum). Antennes variant beau-
coup en longueur, de onze articles ; les trois derniers plus ou moins allongés, sou-
vent un peu comprimés, formant une sorte de massue lâche, parfois très-longue,
mais au moins subégale à la tige. Pronotum en général plus ou moins transversal,
finement rebordé et fortement tranchant sur les côtés, largement avancé et arrondi
àson bord antérieur, bisinué à la base. Pectus variable. Tarses à premier article le
plus long, 2 à 4 graduellement plus courts, celui-ci souventéchancré ou un peu bi-
lobé. — 2v2fu00, je revis.
(1) Cette ouverture, limitée en avant par le bord antérieur du pronotum et en arrière par celui du
propectus, est régulièrement circulaire dans tous les autres genres groupés autour du genre Anobium
jusqu'aux Ptilinus inclusivement. Je ne reviendrai donc plus sur ce caractère. Dans le genre Gastrallus,
quoique déprimée en avant, parce que le bord du propectus se redresse, l'ouverture ne devient cepen-
dant nullement transverse, comme nous l’observerons plus loin dans tous les genres groupés autour
des Xyletinus. La modification en question me paraît donc constituer un caractère naturel assez im-
portant, mais elle est d’une vérification difficile.
4 re 17
v ANOBIIDES, 27
Ce genre renferme un assezgrand nombre d'espèces qui peuvent se grouper de
la manière suivante. — Gr, 1. Bord antérieur du pronotum paraissant envoyer en
dessous,au delà des angles antérieurs, jusques vers les hanches,un prolongement élevé
et tranchant. Elytres ponctuées striées. — I. Prosternum formant une lame parallèle
largement et plus ou mons fortement échancrée au sommet. — A. Mésosternum oc-
cupé par une forte excavation continuée sur le métasternum. À. denticolle, pertinaz,
striatum, fulvicorne. — B. Mésosternum point ou faiblement excavé. A. nitidum,
hirtum, — XL. Prosternum étroit et acuminé. Mésosternum simple. À. rufipes, cin-
namomeum. — Gr. 2. Bord antérieur du pronotum paraissant envoyer en dessous, au
delà des angles antérieurs, jusques vers les hanches, un prolongement assez distinct,
mais mousse. À. paniceum. — GR. 3. Point de prolongement des angles antérieurs
du pronotum vers les hanches; espace intermédiaire arrondi. Elytres densément
pointillées. —1[. Hanches postérieures dilatées dans leur moitié interne en une lame
brusquement réduite à un liseré à peine distinct dans leur moitié externe, et par suite
fortement anguleuses dans leur milieu. À. tessellatum. — 11. Hanches postérieures
formant une étroite lame parallèle ou à peine obtusément et faiblement angulée dans
son milieu, À. plumbeum(P1. 55, fig. 264), etc., abictinum. Ces dernières espèces se
groupent à leur tour d’après la structure des antennes. — Je dois ajouter que dans
les groupes 2 et 3, le prosternum et le mésosternum sonttoujours simples.
Les Anobium, à l’état de larve, attaquent le bois mort encore sur pied, les char-
pentes, les meubles, etc., causant ainsi de notables dégâts; quelques-uns nuisent aux
pousses ou aux jeunes tiges des arbres verts; d'autres (paniceum) ravagent les her-
biers, les plantes médicinales desséchées, etc. Chacun connaît la ténacité que la plu-
part d’entre eux mettent à faire les morts, et le petil bruit que diverses espèces pro-
duisent dans nos boiseries.
G. 4. OLiGoMERUS Redt. (PI. 53, fig. 265. O. brunneus Oliv.).
Redt. Faun. Austr. éd. 4, 347 ; etéd. 9, 563. — Lacord, Gen. des Col. IV. 521.
Ce genre offre tous les caractères des Anobium dont il ne difère essentiellement
que par ses antennes de dix articles, l’un des petits articles intermédiaires ayant dis-
paru. — diyo:, en petit nombre; pisos, partie.
C'est à peine si cette coupe mérite d’être adoptée ; toutefois, comme elle a été gé-
néralement admise par les auteurs récents, et que d’un autre côté le genre Anobium
est déjà suffisamment variable et nombreux, j'ai cru devoir la conserver. Les quel-
ques espèces connues qu’elle renferme peuvent se diviser en deux groupes corres-
pondant aux groupes { et3 des Anobium. Elles ont toutes les pro- et mésosternum
simples.
G. 5. TRYrOPiITYS Redt, (PI. 54, fig. 266. 7. Carpini Herbst.).
Redt. Faun. Austr. éd. 4, 346 ; et éd, 2, 562. — Lacord, Gen. des Col. IV, 521.
Dernier article des palpes maxillaires dilaté-arrondi à son côté interne et celui
des palpes labiaux sécuriforme (ex Redtenb.). Antennes médiocrement allongées, de
onze articles, dentées en scie intérieurement, leurs articles 3 à 10 étanttriangulaires
comprimés, aussi larges que longs ou un peu plus longs vers l'extrémité. Proster-
num formant une lame échancrée au sommet. Mésosternum occupé par une
profonde excavation prolongée sur le métasternum. Le reste comme chez les
Anobium, avec les caractères et le faciès des espèces du groupe 1. — rsvrés, je per-
fore; tituc, pin.
Le T. Carpini, type de ce genre, est un insecte rare, de forme subeylindrique, vi-
vanten Autriche sur les sapins.
7, 27
218 ANOBIIDES.
G. 6. Ocuina Sturm. (PI, 54, fig. 257, 0. hederæ Müll.).
Sturm, Deuts. Faun, XI. 91.— Lacord. Gen. des Col. IV. 521. |
Corps ovale-oblong. Tête verticale, médiocrement enfoncée dans le prothorax.
Languette largement échancrée, à lobes très divergents, assez courts, mais toutefois
atteignant au milieu du 2° article des palpes. Dernier article des palpes maxillaires
ovoide, tronqué au sommet ; celui des labiaux plus large, un peu dilaté-arrondi à
son côté interne. Antennes étroites, assez longues, de onze articles, légèrement den-
tées en scie intérieurement, leurs articles étant chacun en triangle au moins aussi
long que large, le dernier étroit et notablement plus long. Pronotum transversal, fi-
nement rebordé et fortement tranchant sur les côtés, largement arrondi et un peu
avancé à son bord antérieur, arqué à sa base. Pectus simple. Tarses étroits, à
premier article presque aussi long que tous les suivants réunis, au moins aux pos-
térieurs. — Etymologie incertaine.
Ce genre renferme jusqu'ici deux petites espèces seulement, l’une très rare, l’au-
tre (kederæ) vivant dans les tiges mortes du lierre,
G. 7. Prininus Geof. (PI. 54, fig. 268. P. costatus Gyl. &).
Geoff. Hist. des Ins. I, 64. — Sturm. Douts. Faun. XI, 72.
Corps allongé, subeylindrique. Tête penchée, subverticale, médiocrement enfoncée
dans le prothorax, au moins chez les màles. Mâchoires à lobe interne beaucoup plus
petit que l’externe. Dernier article des palpes maxillaires aussi long que les deux
précédents réunis, subfusiforme, tronqué au bout (P1.54, fig. 2684). Languette fine-
ment sétuleuse, à lobes allongés mais dirigés horizontalement de chaque côté, de
telle sorte qu’elle parait seulement légèrement et très largement sinuée en avant.
Palpes labiaux à deuxième article très long, dernier suboblong, égal à peu près en
longueur au précédent (PI. 54, fig. 268 D). Antennes médiocrement allongées, de
onze articles, fortement dentées en scie aiguë intérieurement ou mème un peu pec-
tinées chez les femelles, fortement flabellées à partir du 4° article chez les mâles.
Pronotum presque aussi long que large ou guère moins court, trèsconvexe, tranchant
et finement rebordé sur les côtés. Pectus simple. Tarses allongés, à premier article
long, deuxième un peu plus court, 3° et 4° petits. — rrikev, plume.
Ce genre, remarquable par sa languette ct surtout ses palpes labiaux, renferme un
très petit nombre d'espèces vivant dans le bois mort qu’elles percent de petits trous
ronds
G. 8. METHOLGUS J. du V. (PI. 54, fig. 269, A. cylindricus Germ.).
J. du V. Glan. entom.l, p. 142.
Corps assez allongé, subeylindrique. Tête comme dans le genre X'yletinus. Lan-
guette à peu près de même, Dernier article des palpes maxillaires comprimé, en
triangle renversé largement et notablement échancré au sommet (P1.54, fig. 269 a) ;
celui deslabiaux de même forme mais proportionnellement plus large (PI. 54, fig.
269 b). Antennes médiocrement allongées, assez étroites, de onze articles, légère-
ment dentées en scie intérieurement, leurs articles étant chacun en triangle au moins
aussi long que large.Pronotum paraissant, vu en dessus, presque en carré transverse
et à peine rétréci antérieurement ; faiblement bisinué à la base, finement rebordé et
fortement tranchant sur les côtés. Elytres couvertes de petits points serrés disposés
en séries longitudinales irrégulières. Prosternum petit, acuminé. Mésosternum sub-
_ d ANOBIIDES. 219
horizontal ou à peine déclive. Hanches postérieures très étroites, linéaires. Tarses
médiocrement allongés, mais du reste comme chezles Ayletinus. — p:0nx, con-
traction.
J'ai établi cette coupe sur le Xyletinus cylindricus de Germar, décrit récemment
comme nouveau presque en même temps par MM. Fairmaire et Mulsant, qui l'ont
placé à tort dans le genre rypopitys. Get insecte s'éloigne de ce dernier genre par la
forme du dernier article des palpes et du pronotum, par son prosternum et son mé-
sosternum simples, et surtout par l'ouverture antérieure du prothorax transverse (1)
qui lui assigne une place tout auprès des Xyletinus , quoique son faciès soit assez
voisin de celui des Anobium.
Le. cylindricus découvert primitivement en Dalmatie, a été trouvé depuis dans
la Provence où il vit, à l’état de larve, dans les ramules des régimes des dattiers.
G. 7, XYLETINUS Latr. (PI. 54, fig. 270. X. rufithoraz Lareyn.).
Latr. Gener. Crust. et Ins. IV, 376. — Latr. Règn. anim. édit. 2. IV, 483. —
Sturm. Deuts. Faun. XI, 80. — Serrocerus, Curt. Brit. Ent. 8, 375. — Calypterus,
Muls. Opusce. ent. IX, 184,
Corps ovalaire ou ovale-oblong. Têtepouvant s’infléchir fortement au repos,grande,
large, fortement enfoncée dans le prothorax. Languette profondément échancrée, à
lobes assez allongés, atteignant au delà du milieu du 2° article des palpes ou pres-
qu'à son sommet. Dernier article des palpes maxillaires en général plus ou moins
dilaté-arrondi en dedäns, subsécuriforme, parfois atténué au sommet et subfusiforme:
celui des labiaux plus large, visiblement sécuriforme chez le plus grand nombre,
parfois seulement suboblong. Antennes médiocrement allongées, de onze articles,
plus ou moins fortement dentées en scie aiguë intérieurement, leurs articles étant
chacun en général plus large que long. Pronotum paraissant, vu en dessus, rétréci
antérieurement, toujours fortement transversal, bisinué à la base, finement rebordéet
fortement tranchant sur les côtés. Elytresstriées. Prosternum petit, acuminé. Mésos-
ternum fortement déelive entre les hanches intermédiaires. Métasternum un peu sail-
lanten avant entre ces mêmes hanches, mais du reste simple. Hanches postérieures
très étroites, linéaires. Tarses variant un peu quant à leur longueur; à premier ar-
ticle le plus long, 2° un peu plus court, 5*et 4° petits. — Eve, bois.
Les Xyletinus sont des insectes offrant un faciès particulier dû à leur forme assez
courte et à leurs élytres striées. Ils vivent à l’état de larve dans le bois mort, sur
lequel on les trouve à l’état parfait de même que sur les fleurs et le feuillage des
végétaux.
Je ne puis adopter le genre Calypterus de M. Mulsant dont le type, offrant tout à
fait la forme et le faciès des X'yletinus, n’en diffère que par ses antennes un peu moins
fortement dentées, le dernier article des palpes maxillaires subfusiforme, et ses tarses
soi-disant plus longs. En effet, les antennes sont plus ou moins fortement dentées
suivant les espèces, dans le genre Xyletinus, le dernier article des palpes maxillaires
parfois indistinctement sécuriforme (after), enfin les tarses, assez courts et assez ro-
(4) J'ai déjà dit plus haut (p. 216, note A) quelques mots de cette ouverture dans tous les genres
se groupant naturellement autour des Anobium. Dans toutes les coupes suivantes, ainsi que dans les
Metholcus, l'ouverture en question est notablement et distinctement transversale et le plus souvent
même irrégulière. En mème temps la tête est devenne plus grande et surtout plus large, et peut s'in-
fléchir plus fortement en dessous. Enfin le prothorax lui-même est devenu susceptible aussi de s’infléchir
plus ou moins,
220 ANOBHIDES.
bustes chez les uns (/aticollis), deviennent notablement plus longs et plus étroits chez
les autres (pectinatus). Du reste, l'espèce que M. Mulsant a cru nouvelle (C. sericans)
avait été décrite deux ans avant par M. Fa‘rmaire sous le nom de Xy/et. striatipennis,
et cinquante ans plus tôt, sous le nom de Pull. bucephalus, par Illiger.
G. 10. Pseupocmina, J. du V. (PI. 55, fig. 271, P. Aæmorrhoïdalis Il.)
g. 2
J. du V. Glan. entom. 4, p.143.
Corps ovalaire ou ovale-oblong. Dernier article des palpes très allongé, subcylin-
drique, au moins aussi long que tous les précédents réunis (PI. 55, fig. 271, a). An-
tennes dentées en scie aiguë intérieurement, leurs articles étant en triangle presque
aussi long que large ou guère plus large. Elytres très finement pointillées. Mésoster-
num très fortement déclive ou perpendiculaire entre les hanches intermédiaires. Mé-
tasternum avec sa partie antérieure un peu déclive également, et limitée en arrière
par une ligne élevée transversalement sinueuse, fine mais bien marquée. Hanches
postérieures graduellement et faiblement, mais toutefois assez visiblement, élargies en
dehors. Le reste comme dans le genre Xyletinus. — 1:50, faux; ochina.
J'ai basé ce genre sur quelques espèces laissées jusqu'ici parmi les Xyletinus dont
les caractères signalés me paraissent les séparer suffisamment. En octre, leur faciès
s'éloigne de celui de ces derniers insectes et leur donne une assez grande ressemblance
avec les Ochina.
G. 11. Mesocozopus. J. du V. (PI. 55, fig. 272. AZ. niger Müll.).
J. du V. Glan. entom. 1, p.143.
Corps ovoide, très fortement convexe. Tête pouvant s’infléchir très fortement en
dessous, mais dans cette position médiocrement enfoncée dans le prothorax. Languette
circulairement mais profondément échancrée, à lobes assez longs, un peu dilatés-
arrondis en dehors vers le sommet, Dernier article des palpes maxillaires en triangle
renversé beaucoup plus long que large (PI. 55, fig. 272, a); celui des labiaux égale-
ment triangulaire mais bien plus large ; chez tous avec l’angle apical interne très
arrondi. Antennes de onze articles, dentées en scie, leurs articles étant chacun aussi
long que large; le premier très grand et dilaté, formant une sorte d’oreillette.
Pronotum notablement moins court que chez les Xyletinus, paraissant plus rétréci
en avant, gibbeux au milieu de sa base, avec ses angles postérieurs plus marqués.
Elytres des plus subtilement pointillées. Prostcrnum petit, acuminé. Mésosternum
fortement perpendiculaire et excavé entre les branches intermédiaires, qui ne sont
nullement saillantes, Métasternum offrant dans sa partie antérieure une ligne élevée
transverse, au devant de laquelle on observe, de chaque côté, une forte fossette trans-
versale destinée à loger les cuisses au repos. Hanches postérieures offrant, en dèdans
de l'insertion des cuisses, une notable dilatation arrondie, contiguë avec l’opposée.
Tarses assez court, à premier article aussi long que les trois suivants réunis, qui sont
petitset courts. — uio:, médian; zeke:, CreUx ; #o2:, pied.
Cette coupe nouvelle ne renferme jusqu'ici qu’une seule espèce vivant dans les bran-
ches mortes du lierre, Elle se distingue du genre Xyletinus, dont je l'ai démembrée,
par la forme du pronotum, la tête moins grande, les élytres non striées , et surtout
par les modifications que présentent les méso- et melasternum, modifications que
»
l'on retrouvechez les Dorca'oma.
ANOBIIDES. ; 22
G. 12. Boncaroma Herbst. (PI. 55, fig. 273, D. ajinis Sturm).
D
À
Herbst, Kaf. IV.103. — Sturm, Deuts. Faun. XIE. !. — Serrocerus, Kugel. in
Schneïid. Mag. 486.
Corps presque hémisphérique ou subovalaire, fortement convexe. Tête infléchie,
médiocre, enfoneée dans le prothorax, Languette largement échancrée, à lobes très-
divergents et assez courts, mais atteignant vers la moitié du 2° article des palpes.
Dernier article des palpes maxillaires grand, comprimé, sécuriforme; celui des la-
biaux de même mais plus large ; chez tous avec l’angle apical interne arrondi. Anten-
nes assez longues, de dix articles ou souvent moins (1); le premier très grand, dilaté,
formant une sorte d’oreillette, le second assez petit, les suivants très petits et serrés,
les trois derniers très grands, fortement comprimés, formant une énorme massue,
très lâche mais très tranchée, et beaucoup plus longue que tout le reste de l’antenne.
Pronotun transverse, paraissant, vu en dessus, fortement retréci en avant, largement
bisinué à sa base, fortement tranchant sur les côtés. Elytres finement ponctuées.
Prosternum formant une lame comprimée, échancrée au sommet. Mésosternum très
fortement excavé et même refoulé en partie sous le bord antérieur du métasternum.
Celui-ci offrant, entre les hanches intermédiaires qui ne sont nullement saillantes,
une saillie tronquée assez large; présentant en avant de chaque côté une partie dé-
clive, nettement limitée par deux fines lignes élevées transverses, légèrement-excavée
ct recevant les cuisses au repos, Hanches postérieures un peu dilatées en dedans de
l'insertion des cuisses, et aussi mais à peine extérieurement. Premier segment ventral
de l’abdomen occupé en entier par une excavation transverse nettement limitée et
destinée à recevoir les cuisses. Tarses à premicr article aussi long queles trois suivants
réunis qui sont petits et courts. — desxx, chevreuil ; roux, incision.
Ce genre, remarquable par la forme de ses antennes, ne renferme qu'un assez petit
nombre d’espèces vivant dans les boleis et le vieux bois envahi par des productions
cryptogamiques.
(4) Les Dorcatoma offrent en général! leurs antennes furtement contractées, et les articles intermé-
diaires de celles-ci, très petits et serrés, ne peuvent ëèlre comptés qu'au microscope. Aussi n'est-on
point d'accord sur le nombre des articles de ces organes dans les diverses espèces de ce genre. Sturm
attribue onze articles aux antenres de toutes les Dorcatoma, mais il est certainement dans l'erreur,
et même je ne crois pas qu'aucune espèce offre jamais plus de dix articles aux organes en question.
M. Guérin (Rev. et Mag. de Zool. 1850, 436) pense que le nombre des articles des antennes dans le
genre qui nous occupe, constitue un caractère sexuel; mais l'observation cémontre l’inexactitude de
cette assertion. Je me suis assuré avec soin que chez les D. dresdensis et chrysomelina, dont la forme
est moins courte que chez toutes les autres espèces, les antennes offraient dix articies distincts, tandis
que chez les D. flavicornis, bovistæ et affinis je n'ai trouvé que neuf articles à ces organes. Suivant
MM. Giraud et Redtenbacher, les antennes du D. rubens offriraient moins de neuf articles, ce qui est
possible ; mais il ne m'a pas été donné ce vérifier cette deraière assertion, et je ne puis dès Jors la
certifivr exacte.
TABLEAU SYNOPTIQUE
DE LA FAMILLE DES ANOBIIDES.
JL. Antennes avec leurs trois derniers articles allongs, formant une
sorte de massue lâche plus ou moins longue. Point de fossettes
pour recevoir les cuisses. Corps allongé ou oblong.
A. Pronotum mousse sur les côtés, sa ligne latérale ordinaire
étant tout à fait obtuse et indistincte.
X Antennes de onzearticles distincts. Segments ventraux de
l'abdomen simples. "#7, 412 EN PAGE) OpMIUS,
x x Antennes de dix articles seulement. Les deux premiers
segments ventraux très grands, fortement soudés. . G. 2. Gastrallus,
B. Pronotum plusou moins fortement tranchant sur les côtés, sa
ligne latérale étant toujours distincte.
X Antennes de onze articles distinets.. . . . . . . . . G. 3. Anobium,
XX Antennes seulement de dix articles. . . . . . . . . G. #. Oligomerus,
II. Antennes dentées en scie intérieurement, ou même parfois
flabellées.
A. Prosternum formant une lame échancrée au sommet. Mésos-
ternum occupé par une profonde excavation prolongée sur le
INÉ(ASLEFNUME. + 21. 0 sm Re IG 0 PTT/DDNLNS
B. Prosternum petit, acuminé.
X Espace intermédiaire entre les anglesantérieurs du prono-
tum et les hanches antérieures tout à fait mousse. Tète
médiocre.
+ Antennes étroites, légèrement dentées en scie. Corps
OVAlG-ODIONR. 2042 02 ee mire 0... 0 C0 PAIE
-r Antennes fortement dentées en scie chez les femelles,
flabellées chez les mâles. Corps allongé, subeyiin-
ATIQUE. 12 ue Lane ae, à une Le RS ne TC OEM ALLIE
XX Espace intermédiaire entre les angles antérieurs du pro-
notum et les hanches antérieures notablement élevé et
tranchant. Têle grande et large en général.
+ Dernier article des palpes en triangle largement et
notablement échancré au sommet. Pronotum parais-
sant, vu en dessus, presqu’en carré transverse et à peine
rétréci antérieurement. Corps assez allongé, subeylin-
ArIQUESE 2 Re ee MAT ER COS EEE
++ Dernier article des palpes variable, mais point nota-
blement échancré au sommet. Pronotum paraissant,
vu en dessus, très-sensiblement rétréci en avant. Corps
ovalaire ou ovale oblong.
p. 245.
p. 216.
p. 217.
p' 218:
p. 218.
p. A8.
, ANOBIIDES. 223
* Métasternum simple antérieurement. Dernier article
des palpes subsécuriforme, ou plus rarement subfu-
siforme. Elytres striées.. . . . . . . . . « . . G. 9, Xyletinus, p. 219.
** Métasternum offrant dans sa partie antérieure une
fine ligne élevée transverse au-devant de laquelle il
est un peu déclive. Dernier article des palpes très
allongé, ‘subeylindrique. Elytres très finement poin- .
tillIÉeS APR NS AMP MENU UE EU AG A0 Pseudo D A2:
“
*** Métasternum offrant dans sa partie antérieure une
ligne élevée transversale, au-devant de laquelle il
présente de chaque côté une forte fossette transverse
pour les cuisses. Dernier article des palpes en triangle
renversé. Elytres des plus subtilement pointillées.G.11. Mesocælopus, p. 220.
IT. Antennes avec leurs trois derniers articles très grands, fortement
comprimés, formant une énorme massue lâche mais très tranchée.
Des fossettes métasternales et ventrales bien limitées pour rece-
voir les quatre cuisses postérieures. Corps presque hémisphé-
MIQUE OUISUDOVAIAILE.- 2. ee ee etre A0 DOTCGIOMA ND DIE
FAUILLE DES SPHINBIDES.
Mächoires à deux lobes ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles ; les labiaux
de trois. — Languette plus ou moins coriace ; paraglosses petites ou cachées. — Tète
plus ou moins fortement défléchie, découverte. — Epistome grand, comme enclavé
en portion dans la partie antérieure du front, dont il est séparé par une ligne ellip-
soïdale bien marquée. — Antennes médiocres, de 10 articles, terminées par une forte
massue de trois ; insérées auprès du bord antérieur des yeux. — Prothorax simple;
muni d’une ligne latérale bien marquée et tranchante qui sépare le pronotum des
propleures.— Epimères postérieures très petites ou indistinctes.— Abdomen de cinq
arceaux apparents inférieurement, dont le premier bien plus grand que les autres.—
Hanches antérieures transversalement subovalaires, non ou à peine saillantes; les
postérieures transverses, enfoncées, sillonnées dans leur milieu, mais point excavées
pour recevoir les cuisses, abrégées en dehors où les mélapleures s’interposent entre
elles et le bord des élytres, plus où moins écartées. — Tarses de cinq articles bien
distincts et simples, dont les quatre premiers sont subégaux.
Cette petite famille, de création nouvelle, renferme deux genres ballotiés jusqu'ici
d’un endroit à l'autre par les divers auteurs, et enfin laissés récemment par la plupart
parmi les genres de place incertaine, manière fort simple de trancher la question,
mais non de l’élucider Je démontrerai brièvement, en décrivant chacun de ces deux
genres en particulier, qu'ils ne peuvent, sans inconvénient, être rangés dans aucune
des familles adoptées ; mais je dois faire remarquer ici qu'ils offrent entre eux la plus
grande affinité, car presque tous leurs caractères sont identiques et leurs mœurs
paraissent être semblables. Cette observation essentielle a toutefois échappé aux
auteurs. Ajoutons encore que la larve du Sphindus, tout en offrant des affinités mul-
tiples, présente des caractères qui lui sont propres, ce qui vient donner plus de poids
à l'érection de la ‘petite famille actuel'e. Celle-ci s'éloigne des trois suivantes par la
structure des tarses. La structure de la tète et surtout celle des hanches postérieures
ne permettent pas de la réunir aux Anobiides dont elle est voisine, le genre Sphirdus
reproduisant en outre un peu le faciès des petits Anobium, et le genre Aspidiphorus
celui des Dorcatoma.
G. 1. Asrinipnon:s. Latr. (PI. 55, fig. 274, À. Lareynii J. du V.)
Latreil, Règn. anim. éd. 2. IV. 503.— Redt. Faun. Austr. éd, 2. 409. — Lacord.
Gen. IV. 556.
Corps ovato-subhémisphérique. Epistome subovalaire, obtusément tronqué en
avant. Labre court, transverse, tronqué ou à peine sinué. Mandibules robustes, en
pointe simple aiguë, finement crénelées au-dessous, avec une très étroite bordure
interne ciliée. Mâchoires à lobes suboblongs; l’externe velu au sommet; l'interne un
peu plus court, cilié au sommet et intérieurement, muni de plus à l’extrémité d’un
petit crochet corné (PI. 55, fig. 274 bis, A. orbiculatus), Palpes maxillaires peu
allongés: leur premier article petit, le second assez grand et épais, le troisième court
et plus étroit, le dernier encore plus étroit, guère plus long que le second, légèrement
atténué au sommet. Menton grand, corné, un peu arrondi à son bord intérieur, le-
quel toutefois est sinué de chaque côté. Languctte coriace, courie, largement échan-
d SPHINDIDES. 225
crée antérieurement. Paraglosses membraneuses, formant un ang'e saillant bien
distinct de chaque côté en avant. Palpes labiaux à deuxième article grand, épais,
subovalaire, dernier bien plus petit, plus court et beaucoup plus étroit (PI, 55, fig.
274 ter.). Antennes de dix articles ; le premier grand, épais, subovalaire, le second
beaucoup plus petit, le troisième étroit mais aussi long que les quatre suivants réunis,
le quatrième obconique, les cinquième à septième submoniliformes, les trois derniers
formant une très brusque et très forte massue, presque aussi longue que le reste de
l'antenne. Pronotum court, fortement transversal, notablement bisinué à la base et
prolongé en arrière dans son milieu. Ecusson assez grand, subarrondi. Prosternum
largement tronqué en arrière et portant contre la partie antérieure brusquement
coupée du mésosternum. Métasternum largement tronqué entre les hanches posté-
rieures. — ésris, bouclier ; v090<, portant.
Les Aspidiphorus sont de petits insectes offrant une grande ressemblance de forme
avec les Dorcatoma. On les trouve principalement en fauchant, sur les petites gra-
minées, dans nos bois; mais il est probable qu’ils se nourrissent, au moins à l’état
de larve, de substances cryptogamiques comme les Sphindus, car mon malheureux
ami Lareynie avait pris l'espèce que je lui ai dédiée, dans un bolet, en compagnie
précisément du Sphindus dubius.
Le genre Asprdiphorus a été placé par Latreille parmi les Dermestides, opinion
qu'il me semble inutile de réfuter aujourd’hui. Erichson a rangé le genre en ques-
tion dans les Ptiniores, mais ceux-ci se trouvent subdivisés, et j'ai dit plus haut en
quoi la famille actuelle des Sphindides s’éloignait des voisines. Enfin M. Redtenba-
cher place les Aspidiphorus parmi les Byrrhides, mais la forme seule de ces insectes
a pu déterminer l’auteur autrichien à effectuer ce rapprochement, car la structure des
parties inférieures du corps, celle des pattes, des antennes, etc., s'opposent complé-
tement à ce que l’on adopte celui-ci.
G. 2. SpPminpus. Chevr. (PI. 55, fig. 275, S. dubius Gyl1.)
Chevrol. Rev. ent. de Silberm. 1834,n. 8. — Redtenb. Faun. Austr. éd. 2, 601 .—
Lacord. Gen. des Col. IV. 529.— Coniophagus, Minek. Ent. Zeit. Stett. 1853, 58.
Corps subovale oblong, assez convexe. Epistome largement et fortement tronqué
en avant. Labre transverse, saillant, coupé à peu près carrément. Mandibules robustes,
en pointe simple aiguë, avec une toute petite dent au-dessous, puis une très étroite
bordure interne densément ciliée. Màchoires à peu près comme dans le genre Aspi-
diphorus, mais à lobe interne mutique. Palpes maxillaires peu allongés ; leur premier
article petit, le second assez grand et épais, le troisième court et légèrement plus
étroit, le dernier de nouveau un peu plus étroit, guère plus long que le second, gra-
duellement atténué et tronqué au sommet. Menton grand, corné, coupé à peu près
carrément en avant. Languette un peu coriace, très courte, peu saillante, largement
échancrée antérieurement. Paraglosses cachées derrière. Palpes labiaux à deuxième
article assez petit; dernier plus grand que les deux autres réunis,suboblong. Antennes
de dix articles; le premier grand et épais, le second beaucoup plus petit, le troisième
étroit, aussi long que les deux suivants réunis, quatre à sept petits, graduellement un
peu plus larges, les trois derniers formant une forte massue, plus courte que le reste
de l'antenne, et dont le premier est le plus petit, le second presque carré, et le dernier
le plus grand. Pronotun assez court et transverse, légèrement arqué à sa base, Ecusson
assez grand, en triangle curviligne, Prosternum tronqué en arrière. Mésosternum
Hi CRE
226 SPHINDIDES.
un peu déclive. Métasternum incisé entre les hanches postérieures, — Sphindus, mot
euphonique.
Le Sphindus dubius est un petit insecte offrant quelque ressemblance avec certains
petits Anobium, et plus encore avec les Cis. El vit dans les champignons qui poussent
sur les troncs d’arbres, et notamment dans les Æeticularia et les Lycogala. On l’a
classé successivement parmi les Ténébrionides, les Cryptophagides, à la suite des Cis,
et enfin parmi les Anobiides, La structure des hanches postérieures et de la tête ne
permettent pas de le ranger parmi ces derniers; lcelle des tarses l’éloigne des Cis ;
plusieurs considérations empêchent qu'on le place dans la famille des Cryptophagides;
enfin le Sphindus n'étant pas hétéromère (1), on ne peut le classer parmi les Téné-
brionides.
(4) MM. Chevrolat et Redtenbacher n'assignen!, il est vrai, que quatre articles aux farses postérieurs
des Sphindus, mais j'en trouve cinq bien distincts avec MM. Mink, Kraatz, Lacordaire, etc.M. Red-
tenbacher émet l'idée que peut être le caractère en question serait différent suivant les sexes, Dans
tous les cas, l'insecte ne pourrait prendre place parmi les Ténébrionides.
FAMILLE DES APATIDES ‘",
Bostrichidæ, Westw. Intr. to the mod. Clas. 1,277, — Bostrichides, Lacord. Gen.
des Col. IV. 531. — Anobii, Redt. Faun. Austr. éd. À, partim.— Anobiides , Redt.
Faun. Austr. éd. 2. p. c., et 559, partim.
Mächoires à deux lobes densément ciliés; l’interne parfois (Ps0a) entièrement atro-
phié. — Palpes maxillaires de quatre articles ; les labiaux de trois. — Languette en
général assez petite, membraneuse ou coriace ; paraglosses au contraire le plus sou-
vent bien développées et saillantes.— Tête ordinairement verticale et invisible d’en
haut; rarement découverte et simplement défléchie. — Antennes courtes, terminées
par une massue brusque et plus ou moins comprimée de trois articles; composées
de dix articles chez la plupart, parfois cependant de neuf ou de onze ; insérées auprès
du bord antérieur des yeux. — Prothorax plus ou moins obliquement coupé vers le
dessous dans sa partie antérieure, surplombant généralement la tête en avant; n’of-
frant jamais de ligne latérale distincte qui sépare le pronotum des propleures, —
Épimères postérieures plus ou moins grandes, bien marquées, très obliques en de-
dans. — Abdomen de cinq arceaux apparents inférieurement ; très rarement avec
un arceau supplémentaire chez les mâles. — Hanches antérieures épaisses, subova-
laires, saillantes ; les postérieures transverses mais subglobuleuses où même un peu
coniques en dedans, fortement atténuées et abrégées en dehors, nullement creusées
en arrière, contiguës. — Tarses de cinq articles, dont le premier est très petit, peu
marqué, ou même parfois (Psoa) entièrement avorté.
Les insectes de cette petite famille ont les plus grands rapports, quant à leurs
mœurs et à leur forme, avec ceux de la famille des Bostrichides ou Scolytides. Toute-
fois un grand nombre de caractères importants les éloignent de ces derniers, et leur
place naturelle est tout auprès des Anobiides. J'ai déjà dit, en parlant de ceux-ci,
(4) Une grave question s'élève ici au sujet des noms de Bostrichus et Apate. Geoffroy appliqua le
premier, à l’un des types de la famille qui nous occupe, le nom de Bostrichus qui devrait en droit
prévaloir. Mais Fabricius, lui substituant à tort le nom d’Apate, l'employa pour désigner les terribles
destructeurs des arbres de nos forêts. L'usage malheureusement a consacré depuis le tort de Fabricius,
non seulement en entomologie, mais surtout dans les ouvrages sur la sylviculture et parmi le publie.
Les principes les plus inviolables doivent parfois céder devant des convenances supérieures. Or, je ne
crois pas que l’on puisse aujourd’hui désigner impunément sous le nom de Bostrichus d’autres insectes
que ceux connus vulgairement et généralement sous ce nom. On n’accuse que trop la science de vou-
loir se mettre hors de la portée des masses. Le reproche est grave et dans le cas actuel il serait fondé.
— Du reste voici, entre plusieurs autres, un exemple de violation, purement scientifique mais irrépa-
rable aujourd’hui, du droit de priorité. Le nom de Melolontha a été employé régulièrement pour la
première fois par Geoffroy pour désigner un groupe d'insectes correspondant exactement à notre genre
Clythra actuel. Fabricius, ignorant peut-être ce fait, appliqua plus tard le nom de Melolontha aux
insectes connus sous le nom vulgaire de Hannelons. Le cas est exactement semblable à celui ci-dessus.
Bien plus le Hanneton commun avait été nommé par Linné : Sewrabacus Melolontha. Or Fabricius a
dù changer le nom spécifique en celui de vulgaris, et par conséquent a violé une seconde fois les prin-
cipes. En règle il faudrait rendre au genre Clythra le nom de Melolontha, et donner un nom nouveau
au genre Hanneton. Je ne crois pas que le plus serupuleux observateur des principes ose effectuer ce
changement. — Remarquons enfin en passant que dans le Catalogue de M. Schaum (1859), tout en
adoptant le nom de Bostrichus dans le sens de Fabricius, l'on a donné cependant à la famille qui nous
occupe le nom de Bostrychidæ, de telle sorte que dans ce Catalogue les Bostrichus ne font point partie
de la famille des Bostrichides.
228 APATIDES.
que les Apatides formaient, à mon avis, une famille distincte. Je me bornerai à in-
sister sur la forme très différente des hanches postérieures, caractère important au-
quel on n’a point fait attention jusqu'ici.
Les Apatides sont des insectes essentiellement xylophages. Ils vivent, à l'état de
larve, principalement dans les branches des végétaux ligneux qu’ils creusent de
galeries longitudinales, et nous causent parfois d'assez grands dommages. Je répar-
tirai leurs genres en deux petits groupes.
Groupe 1. APATITES.
Tête verticale, invisible d'en haut, se trouvant plus ou moins surplombée par Ja
partie antérieure du pronotum.
Dans tous les genres de ce groupe les mâchoires offrent deux Jobes bien distincts
dont l’interne est seulement plus ou moins court que l'externe; la languette est assez
petite, centrale, et les paraglosses au contraire bien développées sont plus ou moins
fortement saillantes.
MM. Redtenbacher et Lacordaire n’ont point saisi la structure de la lèvre inférieure
des insectes qui nous occupent et ont méconnu l'existence des paraglosses. Cette
structure est en effet plus ou moins difficile à reconnaître quand on se borne à exa-
miner la lèvre inférieure. par sa face externe, mais bien tranchée, surtout dans cer-
tains genres (Dinoderus), quand on examine cet organe par sa face interne. La lan-
guette toujours munie en avant d'un gros faisceau de soies très serrées ne mérite
point de descriptions spéciales; les paraglosses au contraire déterminent la forme
générale de la lèvre inférieure ; elles sont toujours ciliées ou sétuleuses.
G. 4. LIGNIPERDA Pall. (PI. 56, fig. 276, Z. francisca Fabr.)
Pallas, Spicil. Zool. Ins. p. 7. — Apate, Guér. An. de la Soc. ent, de Fr, 4845,
Bull. 46. — Lacord. Gen des Col, IV. 537.
Corps allongé, cylindrique. Labre saillant, presque en carré transverse. Mâchoirés
à lobes un peu arrondis à l'extrémité où ils sont fortement et densément sétuleux.
Palpes maxillaires à dernier article un peu plus long que le précédent, oblongo-sub-
cylindrique, tronqué au sommet. Menton en trapèze légèrement plus long que large,
coriace dans tout son tiers antérieur. Lèvre inférieure visiblement comprimée latéra-
lement, la languette se trouvant en carène sur sa face interne, les paraglosses un peu
relevées de chaque côté sur la face externe, ne dépassant point distinctement la lan-
guette, fortement mais brièvement sétuleuses ainsi que celle-ci. Palpes labiaux à
dernier article subovalaire, tronqué au sommet, Antennes de dix articles; les deux
premiers réunis un peu plus longs que les cinq suivants qui sont courts, serrés et
graduellement un peu plus larges ; leur massue notablement plus courte que la tige,
fortement dentée en scie intérieurement. Prothorax épais, convexe, plus ou moins tu-
berculeux ou fortement granulé en avant où il est muni de petites épines courtes et
redressées de chaque côté. Eiytres en général plus ou moins tronquées au sommet
ou même munies de petites denis. Tarses longs, étroits, un peu comprimés; à
deuxième article moitié au moins plus long que les deux suivants réunis, subégal au
dernier. — Lignum, bois ; perdo, je ruine.
Ce genre renferme les plus grandes espèces de la famille. Une seule, propre surtout
au nord de l'Afrique, mais retrouvée depuis en Espagne où elle attaque les muriers
(voir An. S. ent. de Fr. 1853, Bull. 57), le représente jusqu'ici en Europe. Chez cette
LL APATIDES. 229
espèce le mâle se fait remarquer par son front kérissé de poils blonds très serrés, et
son abdomen offrant au sommet un arceau ventral supplémentaire transverse, masqué
toutefois par des poils fauves couchés, très denses.
G. 2. SINOXYLON Duft. (PI. 26, fig. 277, S. sexdentatum F.)
Dufts. Faun. Austr. III. 86. —- Lacord. Gen. des Col. IV. 538. — Trypocladus,
Guér. An. de la S. ent. de Fr. 1845, Bull. 17.
Corps assez court, subeylindrique. Labre petit, paraissant arrondi en avant mais
offrant un petit prolongement vertical au sommet. Mâächoires à lobe externe très den-
sément et assez longuement velu à l'extrémité; l’interne subacuminé, cilié intérieu-
rement par des soies moins serrées mais fortes et recourbées (PI. 56, fig. 277 a).
Palpes maxillaires à dernier article moitié au moins plus long que le précédent,
suboblong, atténué vers le sommet, un peu tronqué au bout. Lèvre itférieure à peu
près comme dans le genre Apate. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, nota-
blement atténué vers l'extrémité et tronqué au bout. Antennes de dix articles; leurs
deux premiers réunis un peu plus longs que les cinq suivants qui sont courts et serrés ;
leur massue aussi longue que la tige, très fortement dentée en scie aigüe intérieure-
ment, à articles transverses. Prothorax comme dans le genre précédent. Elytres obli-
quement tronquées postérieurement et munies de dents aigües. Tarses assez longs,
étroits, légèrement comprimés ; à deuxième article aussi long que les deux suivants
réunis et subégal au dernier, au moins aux postérieurs. — iv, j'endommage ; £%)c,
bois.
Les Sinoxylon, très peu nombreux en espèces, se font remarquer par leur forme
courte dûe à la brièveté relative de leurs élytres.
G. 3. AYLOPERTHA Guér. (PI. 56, fig. 278, À sinuata F. &.)
Guér. An. de la Soc. ent. de Fr. 4845, Bull. 47. — Redt. Faun. Austr, éd. 2. 569.
— Apate, Steph. Man. 203. — Enneadesmus, Muls. Op. ent. L. 76.
Corps en général assez allongé, rarement court (érispinosa) , subeylindrique.
Labre assez petit, transverse, coupé carrément en avant. Machoires comme chez les
Sinoxylon, mais à lobe interne plus densément et moins fortement sétuleux. Palpes
maxillaires à dernier article un peu plus long seulement que le précédent, suboblong,
atténué vers le sommet et tronqué au bout. Menton trapézoïdal, membraneux en
avant. Paraglosses subtriangulaires, fortement saillantes de chaque côté, mais ne
dépassant point ou à peine la languette en avant et droites à leur bord antérieur
(PI. 56, fig. 278 a). Palpes labiaux courts, à dernier article aussi long que les deux
précédents réunis, offrant la mème forme que le dernier des maxillaires. Antennes
de neuf articles ; leurs deux premiers réunis notablement plus longs que les quatre
suivants qui sont courts, petits et très serrés ; leur massue visiblement plus longue
que la tige, très lèche, non ou faiblement et très obtusément dentée en scie intérieu-
rement, à articles aussi longs que larges environ. Prothorax comme dans le genre
Apate. Elytres obliquement tronquées postérieurement et munies en général de pe-
tites dents. Tarses assez longs, étroits; à 2° article subégal au dernier mais à peine
aussi long que les deux intermédiaires réunis aux postérieurs, plus court aux anté-
rieurs. — £üev, bois; ri20%0, je dévaste.
Les espèces de ce genre varient quant à leur forme et par suite lcur facies. Plu-
sieurs (sinuato, praeusta) se font remarquer par leurs élytres appendiculées au som-
230 APATIDES.
met à l’angle sutural chez les mâles qui de plus ont le front hérissé de poils assez
longs.
Comme l’a très bien fait remarquer M. Redtenbacher (Faun. Aust. éd. 2, 569,
note), toutes les espèces européennes connues du genre Xylopertha n'offrent que 9
articles distincts aux antennes. L'on peut s'étonner dès lors de voir M. Mulsant
baser son genre Ænneadesmus sur ce caractère. Je dois ajouter que chez la X. praeusta
le 5° article des antennes se subdivise légèrement, chez le mâle, mais seulement sur
sa partie dorsale. Cette modification établit la transition vers les antennes de 10 ar-
ticles, et dès lors il ne serait peut-être pas impossible que ce dernier nombre fut
offert par les antennes de quelque espèce exotique et n’eut pas ici de valeur gé-
nérique. -
G. 4. APATE Fabr. (PI. 56, Fig. 279, A. bimaculata Oliv.).
Fabr. Syst. Ent. p. 54.— Redt. Faun. Austr. éd. 2, 568.— Bostrichus, Geof. Hist.
des Ins. 1, 381.— Lacord. Gen. des col. IV, 539.
Corps plus ou moins allongé, subeylindrique. Labre assez petit, transverse, coupé
à peu près carrément en avant et très-fortement cilié. Mâchoires à lobes tous deux
assez largement subarrondis à l'extrémité où ils sont densément et assez longuement
velus (PI. 56, Fig. 279 bis, A. capucina L.). Palpes maxillaires à dernier article
subégal au précédent, subovalaire, tronqué au sommet. Menton trapézoiïdal, large-
ment membraneux dans sa partie antérieure. Paraglosses formant de chaque côté
un lobe grand et très saillant, arrondi au sommet, un peu obliquement dirigé en
avant, de telle sorte que la lèvre inférieure se trouve dans son ensemble largement
échancrée antérieurement (PI. 56, Fig. 279 ter.). Palpes labiaux robustes, à dernier
article comme celui des palpes maxillaires. Antennes de dix articles distincts; leurs
deux premiers réunis plus courts que les cinq suivants qui sont assez petits mais
pas très serrés ; leur massue visiblement plus courte que la tige, non ou faiblement
dentée intérieurement. Prothorax épais, convexe, plus ou moins râpeux en avant
où il est muni de petites épines très courtes et redressées de chaque côté, et de plus,
du moins en général, un peu échancré au sommet. Elytres le plus souvent arrondies
et entières postérieurement, parfois tronquées obliquement (zyloperthoïdes) ou même
épineuses (bèmaculata). Tarses longs et étroits , à deuxième article subégal au der-
nier et aussi long que les deux intermédiaires réunis, ou même un peu plus long
aux postérieurs. — rar, préjudice.
Ce genre renferme les espèces les plus connues, et, après les Zigniperda, les plus
grandes de la famille. 11 a pour type le 2. capucinus de Linné.
G. 5. Dinonerus Steph. (P]. 56, fig. 280, D. substriatus Pk.)
Steph. Man. of Brit. Beetl. 203. — Lacord. Gen. IV. 540. — Redt. Faun. Austr.
éd. 2. 569.
Corps allongé, subeylindrique, très faiblement déprimé. Labre grand proportion-
nellement, transverse, coupé carrément. Machoires à lobe externe arrondi au som-
met; l’interne étroit et un peu atténué ; tous deux très densément, fortement et lon-
guement sétuleux à l'extrémité. Palpes maxillaires à dernier article guère plus long
que le précédent, oblong, tronqué au sommet. Menton très court, entièrement soudé
contre la face interne de la pièce prébasilaire qui forme un grand parallélogramme
transverse et atteint jusqu’à la base des palpes. Paraglosses longues, assez étroites,
très divergentes, parfaitement détachées de la languette qui est beaucoup plus courte
APATIDES. 231
qu’elles et très légèrement arrondie en avant (P1.57, fig. 280 a). Palpesflabiaux à der-
nier article un peu plus long que le précédent, ovale oblong, tronqué au sommet.
Antennes de-dix articles distincts; leurs deux premiers réunis beaucoup plus courts
que les cinq suivants qui sont médiocres, peu serrés, submoniliformes ; leur massue
assez petite, beaucoup plus courte que la tige (1), point sensiblement dentée inté-
rieurement. Prothorax assez épais, convexe, plus ou moins ràpeux principalement en
avant. Elytres arrondies et entières postérieurement. Tarses assez courts et assez ro-
bustes ; avec leurs quatre premiers articles subégaux en longueur, et le dernier plus
long qu'eux tous réunis. — dés, remarquable ; d:»n, cou.
Ce genre ne renferme jusqu'ici que deux petites espèces, propres principalement
au nord de l'Europe, et présentant un facies tout à fait identique. Suivant M. Asmuss
(An. S. E. Fr. 1836, 625.) ces deux insectes ne seraient même que les deux sexes
d’une seul@espèce; mais cette opinion n’a pas été adoptée et je crois que c’est avec
raison. Dans une note toute récente, M. Strübing (Bexl. Ent.Zeits.1859, 270), non-
seulement combat l'opinion de M. Asmuss, mais encore prétend que le 2. elongatus
devrait appartenir plutôt au genre Sinozylon qu’au genre Dinoderus. Je ne crois pas
que cette dernière note mérite une sérieuse réfutation, et je me bornerai à dire que
les quatre premiers articles des tarses sont subégaux et courts chez le D. elongatus,
que les antennes ne diffèrent en aucune façon génériquement chez lui de celles du
D. substriatus, enfin que les-caractères buccaux si remarquables du genre Dinoderus
sont parfaitement offerts par le 2. elongatus.
G 6. RuizoperTrA Steph. (PI. 57,'fig. 281, Æ. pusilla Fab.)
Stephens, Ill. of Brith. Ent, LIL. 354.— Lacord. Gen. des Col. IV. 541.— Redtenb.
Faun. Aust. édit. 2, p. 570.
Corps allongé, subeylindrique. Labre grand, rétréci en avant, coupé à peu près
carrément à son bord antérieur. Machoires à lobes étroits; l’externe un peu arrondi
au sommet, où il est densément et longuement cilié; l'interne subacuminé, densé-
ment et longement cilié en dedans vers l'extrémité par de fortes soies épineuses,
Palpes maxillaires à troisième article court, dernier presque égal en longueur aux
deux précédents réunis, suboblong, mais notablement atténué vers le sommet
et tronqué au bout. Menton grand, transverse, muni en avant au milieu d’une
petite partie trapézoïdale courte séparée par une fine suture. Paraglosses assez
courtes et obtuses, mais très divergentes et parfaitement séparées de la lan-
guette qui est un peu plus courte qu’elles. Palpes labiaux à dernier article of-
frant à peu près la même forme que le dernier des maxillaires, mais pro-
portionnellement un peu plus robuste. Antennes de dix articles; leurs deux
premiers réunis plus courts que les cinq suivants qui sont petits et assez serrés ;
leur massue grande, lâche, subégale en longueur à la tige, fortement dentée en
scie intérieurement. Prothorax comme dans le genre précédent. Élytres simple-
ment déclives au sommet. Tarses assez longs et grèles; avec leur premier article à
peine visible en dessus, leurs trois suivants subégaux, le dernier un peu plus long
qu'eux tous réunis. — piéx, racine; résdo, je dévaste.
(1) Je ne sais pourquoi M. Lacordaire (et M. Redtenbacher a probablement copié sans contrôle ce
dernier) donne la massue des Dinoderus connue plus longue que la tige, car pour moi je la trouve
dans les deux espèces plus courte au contraire que dans tous les genres voisins.
232 APATIDES.
=
La À. pusilla, seule espèce connue de ce genre, est un petit insecte répandu dans
un grand nombre de points et qui tend à devenir cosmopolite. La randeur du labre,
caractère qui lui est commun avec les Dinoderus, est remarquable dans cette famille.
Groupe 2. PSOITES.
Tête simplement défléchie, dégagée du prothorax et entièrement visible d’en haut.
Dans le genre Psoa, seul représentant de ce groupe en Europe, les mächoires
n'offrent qu'un lobe distinct, l’interne étant entièrement atrophié ; la languette paraît
parfaitement développée et entièrement unie aux paraglosses accolées contre elle.
J'ignore si ces caracières, tout à fait opposés à ceux du groupe des Apatites, se
retrouvent dans les quelques genres exotiques que renferme le groupe actuel,
G. 7. Psoa Herbst. (PI. 57, fig. 252, P. dubia Rossi.)
Herbst. Kafer, VII, 214. — Lacord. Gen. des Col. IV. 536. — Redtenb. Faun.
Austr. éd, 2, 570.
Corps très allongé, subdéprimé. Labre très petit, à peine visible. Machoires à lobe
externe allongé, étroit, densément cilié vers l'extrémité; l’interne entièrement atro-
phié, tout à fait indistinct (PI. 57, fig. 282, a). Palpes maxillaires proportionnelle-
ment robustes, à dernier article moitié au moins plus long que le précédent, légère-
ment ovalaire, largement tronqué au sommet. Menton carré, assez petit, transverse,
subtrapézoïdal. Languette assez grande, arrondie à ses angles antérieurs, coupée à
peu près carrément au sommet, densément sétuleuse. Palpes labiaux robustes, avec
leurs deux premiers articles courts, le dernier très grand, beaucoup plus long qu'eux
deux réunis, oblongo-subcylindrique, tronqué au sommet. Antennes de dix articles ;
leurs deux premiers réunis notablement plus courts que les cinq suivants qui sont
assez serrés; leur massue subégale en longueur à la tige ou un peu plus courte, lâche,
point sensiblement dentée intérieurement. Prothorax plus ou moins finement crénelé
sur les côtés. Elytres parallèles, entières. Tarses allongés, légèrement comprimés, à
premier article entièrement avorté et indistinct, deuxième assez long, trois à quatre
graduellement plus courts, dernier moins long queles deux précédents réunis. — ÿ%
Ou Lux?
Les Psoa se font remarquer par leur forme longue et subdéprimée, et leur corps
d'une couleur métallique obscure avec des élytres rouges.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES APATIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
Groupes, Tableaux,
L. Tête verticale, invisible d’en haut, se trouvant plus ou moins
surplombée par la partie antérieure du pronotum. . . . . .. 1. APATITES. 2.
II. Tête simplement défléchie, dégagée du prothorax et entièrement
visible d'en haut.. . ...... Mise Ne NT tee 2, PsoiTes. 3.
TABLEAU 2. GROUPE DES APATITES:
I. Tarses à deuxième article subégal au dernier en longueur.
À. Antennes avec leurs deux premiers articles réunis un peu plus
longs que les suivants, qui sont courts et serrés.
x Antennes de dix articles; leur massue notablement plus
courte que la tige, fortement dentée en scie. . . . G. 4. ZLigniperda, p. 228.
x x Antennes de dix articles ; leur massue aussi longue que la
tige, très fortement dentée en scie aiguë. . : . .. G. 2. Sinozylon, p. 229.
XXX Antennes de neuf articles; leur massue visiblement plus
longue que la tige, très lèche, non ou très obtusément
ONE TETESCID nee le Dee le ci G. 3. Xylopertha, p. 229.
B. Antennes avec leurs deux premiers articles réunis plus courts
que les cinq suivants, qui sont assez petits mais pas très
PRE ete en CRETE oc ou G. 4. Apate, p. 230.
IT. Tarses à deuxième article pas plus long que le suivant ; le dernier
plus long que tous les précédents réunis.
A. Massue beaucoup plus courte que la tige, point sensiblement
déntébtr es leietene PRÉ CAO TUE EN LUE G. 5. Dinoderus, p. 230.
B. Massue subégale en longueur à la tige, fortement dentée en
EE 0 6.0 6 6 à 0 © bete Horteie cichoie G. 6. Rhizopertha, p. 231.
TABLEAU 3. GROUPE DES PSOITES.
En seul genre d'Europe. - =... .. . - G 7° Psng: p. 232.
II, 29
FAMILLE DES LYCTIDES.
a
Mächoires à deux lobes ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux
de trois. — Languette cornée; paraglosses variables. — Tête variant quant à sa posi-
tion, plus ou moins convexe supérieurement et offrant un angle relevé saillant de
chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes. — Épistome bien distinct, séparé
du front par une forte ligne enfoncée transverse, —Antennes de onze articles distincts,
terminées par une massue de 2 ou 3; insérées au bord antérieur des yeux sous les
côtés du front. — Prothorax variable, mais toujours muni d’une ligne latérale bien
marquée séparant le pronotum des propleures. — Métapleures assez étroites, à épi-
mères invisibles. — Abdomen de cinq arceaux apparents inférieurement, dont le
premier un peu plus grand. — Hanches antérieures subconiques et plus ou moins
saillantes ; les postérieures transverses, enfoncées, simplement sillonnées dans leur
milieu. — Tarses de cinq articles simples, dont le premier est toujours très petit ou
caché dans le sommet de la jambe (PI. 57, fig. 284, a).
Le genre Lyctus de Fabricius forme le type de la petite famille actuelle dont j'ai
cru la création indispensable. En effet, le genre en question ne peut entrer sans in-
convénient dans aucune des familles connues. Il ne peut aucunement être rangé
parmi les Cryptophagides, tels que je les comprends, à cause de la structure de ses
tarses et de ses hanches antérieures, quoique M. Redtenbacher ait effectué le rappro-
chement dont il s’agit. JL ne peut davantage être classé parmi nos Cucujides, malgré
les affinités évidentes qu'il a avec eux, car ses hanches antérieures subconiques et
saillantes s'y opposent. Erichson l’a placé parmi ses Bostrichides (Apatides), et je
dois avouer que le genre Lyctus a des rapports réels avec les Psoa. M. Lacordaire l’a
fait entrer dans la famille des Cisides, et quoique cela puisse paraître étonnant au
premier abord, à cause du facies des Zyctus, je crois cependant que l'opinion de
M. Lacordaire était peut-être jusqu'ici la meilleure. Toutefois je dirai, tout à l'heure,
en quoi la famille des Lyctides diffère des deux autres en question. Ajoutons que la
larve des Lyctus s'éloigne considérablement de toutes celles des insectes dont je viens
de parler. J'ai cru devoir enfin comprendre, en outre, dans les Lyctides, les Zende-
catomus par des motifs que j'exposerai après avoir décrit ce dernier genre,
La famille des Lyctides me paraît former une transition des plus naturelles entre
les Apatides et les Cisides. En effet, le genre Zyctus se rapproche beaucoup des
Psoa, et le genre Æendecatomus, au contraire, des Cis. Cependant ces insectes se
distinguent des Apatides par la ligne latérale du prothorax bien marquée, par les
hanches antérieures bien moins saillantes, et par les épimères postérieures invisibles
ou indistinctes. Ils s’éloignent des Cisides par la structure de la tête, par leurs tarses,
leurs antennes, etc. Peut-être même me reprochera-t-on d’avoir créé des familles
nouvelles, mais mieux vaut adopter cette mesure que d'établir des exceptions qui
détruisent toute règle, ou d'admettre des genres incertæ sedis.
G. 4. Lxorus Fabr. (PI. 57, fig. 283, L. impressus Comol.)
Fabr. Ent. Syst. IL. 502. — Lacord. Gen. des Col. IV. 547. — Redt. Faun. Austr.
éd, 2. 357. — Xylotrogus, Steph. III. of Brit. ent. HIT. 447.
Corps allongé, parallèle, subdéprimé. Tête simplement un peu inclinée, tout à fait
découverte. Épistome largement échancré. Labre assez petit, échancré en deux lobes
arrondis longuement ciliés. Mandibules notablement bidentéesau sommet. Mâchoires
/ LYCTIDES. 235
à lobes suboblongs; l’externe longuement et densément cilié à l'extrémité; l’interne
un peu plus court, densément cilié intérieurement. Palpes maxillaires assez longs, à
deuxième et troisième articles subégaux, obconiques, le dernier aussi long qu'eux
deux réunis, fusiforme, atténué au sommet. Menton grand, très large mais court, ar-
rondi antérieurement. Languette petite, arrondie en avant et très fdensément ciliée.
Paraglosses membraneuses, longues, étroites, très divergentes et subacuminées
(PI. 57, fig. 283 bis, L.canaliculutusE.). Palpes labiaux longs, avec leurs deux premiers
articles subégaux, obconiques, le dernier moitié plus long au moins que le précé-
dent, suboblong, attenué au sommet. Antennes médiocres, avec leurs deux derniers
articles formant une massue bien tranchée. Pronotum simple, presque carré, dépri-
mé supérieurement. Écusson extrêmement petit, punctiforme. Métasternum très
grand, Hanches postérieures distantes. — Zyctus, mot propre.
Les Zyctus vivent dans le bois mort qu’ils creusentde petites galeries. On les trouve
sur les arbres abattus ou malades, sous les écorces, etc. Le canaliculatus est commun
dans nos maisons dans les bois de construction desquelles il se propage.
G. 2. HeNDECaATOoMus Mellié (PI. 57, fig. 284, Æ7. reticulatus Herbst.)
Endecatomus, Mellié, Rev. Zool. 1847, 108.—Mell. Annal. de la Soc. ent. de Fr.
1848, 213. — Dictyalotus, Redt, Faun. Austr. éd. 1. 348.
Corps oblong, épais, convexe. Tête fortement défléchie, invisible d’en haut. Épis-
tome coupé à peu près carrément. Labre semi-circulaire, fortement cilié. Mandibules
bidentées au sommet. Palpes maxillaires à dernier article ovale-oblong. Celui des
labiaux subovalaire. Antennes assez courtes, à premier article épaissi, assez grand,
deuxième beaucoup plus petit, trois à huit graduellement un peu plus courts et un
peu plus larges; les trois derniers formant une brusque massue faiblement compri-
mée. Pronotum convexe, transverse, dilaté arrondi en avant et s’avançant fortement
sur la tête, fortement tranchant sur les côtés qui sont bordés par un sillon, largement
bisinué à la base. Écusson bien marqué, subovalaire. Hanches postérieures très rap-
prochées. — iv, Onze; rôuos, division.
L’'AHendecat.reticulatus,type de ce genre, offre tout à fait par sa forme et sa sculpture
le faciès d’un Cis d’assez grande taille. On le trouve dans le vieux bois et sous les
écorces, notamment des bouleaux, des aulnes et des platanes.
Ce genre a été rangé jusqu'ici unanimement dans la famille des Cisides. Toutefois
M. Mellié avait déjà, en le créant, exprimé l’avis qu’il n’appartenait peut-être pas à
celle-ci. Or, suivant moi, les tarses des Æendecatomus (PI. 57, fig. 284 a), tout à fait
semblables à ceux des Zyctus, sont très différents de ceux des Cisides. Les figures de
ces divers tarses données par M. Mellié sont fort défectueuses du reste et peuvent
induire en erreur. En outre, la structure de la tête des endecatomus est identique,
et cela d’une manière frappante, à celle de la tête des Zyctus. Les antennes du genre
que je viens de décrire sont également (si ce n'est que la massue offre trois articles)
plus voisines de celles de ces derniers que de celles des Cisides. Enfin, les Æendeca-
tomus paraîtraient préférer le vieux bois aux bolets dans lesquels vivent les Cisides.
Je crois donc le genreactuel plus voisin, malgré son faciès, des Zyctus que des Cis,
parmi lesquels il fait très notablement exception.
Suivant M. Mellié, chez la femelle des Æ/endecatomus, le premier article des
tarses serait comme soudé avec le second. Cette observation demande à être confir-
mée, car M. Mellié paraît n’avoir vu qu’une femelle. Dans tous les cas, le fait serait
peu important, vu la petitesse du premier article des tarses.
FAMILLE DES CISIDES.
Cisidæ, Leach in Samouel. Compend. 4819. — Cissides, Lacord. Gen. des Col. IV,
543. — Cioides, Redt. Faun. Austr. éd. 2, cr.
Mächoires à deux lobes épineux. — Palpes maxillaires de quatre articles; les
abiaux de trois. — Languette très petite et à peine saillante ou même peu visible;
paraglosses nulles. — Tête plus ou moins inclinée, enfoncée dans le prothorax, qui
la recouvre au moins en partie. — Epistome petit ou même peu marqué. — Antennes
de huit à dix articles, terminées par une forte massue de trois; insérées au bord
antérieur des yeux. — Prothorax plus ou moins avancé et arrondi à son bord anté-
rieur, muni d’une forte ligne latérale tranchante séparant le pronotum des pro-
pleures. — Métapleures très étroites, linéaires; à épimères invisibles. — Abdomen de
cinq arceaux apparents inférieurement, dont le premier plus grand. — Hanches anté-
rieures tantôt subovalaires et à peine saillantes, et tantôt notablement saillantes et
subconiques ; les postérieures transverses, enfoncées, simplement sillonnées dans
leur milieu, subcontiguës. — Tarses de quatre articles, il est vrai, mais dont les deux
premiers sont fortement accolés ou même unis ensemble (PI. 58, fig. 286. 4°) (1).
Les Cisides sont des insectes de petite taille, d’un faciès uniforme, et vivant tous
dans les bolets et les champignons qui poussent sur les arbres et sous les vieilles
écorces, dans lesquels on les trouve le plus souvent en sociétés plus ou moins nom-
breuses. Tels que je les comprends ici, ils constituent une petite famille très natu-
relle, placée jusqu'ici auprès des Apatides, mais qui, d’après quelques auteurs récents,
serai, peut-être mieux dans le voisinage des Cryptophagides. La grande ressemblance
des larves des Cisides et des Cryptophagides a donné lieu à ce dernier avis, que je ne
crois point devoir partager. Je ne puis entrer ici dans de longues considérations sur
ce sujet, et me bornerai seulement à dire : 1° que les Lyctides, comme je l'ai déjà
fait remarquer, sont un trait d'union manifeste entre les Apatides et les Cisides;
2° qu'il faut, selon moi, beaucoup de bonne volonté pour se trouver, comme M. La-
cordaire, frappé de la ressemblance des Cisides avec les Atomaria et les Triphyllus;
3° que la connaissance des larves des Coléoptères est encore trop peu avancée pour
que l’on puisse faire prévaloir les affinités de celles-ci sur celles offertes par les
insectes parfaits. Ajoutons que les larves des Buprestides et des Cerambycides ont
des affinités évidentes, et que personne cependant n’a eu l'idée de rapprocher les
deux familles en question.
(4) La structure des tarses des Cisides est remarquable, mais n’a pas encore été convenablement
comprise. En effet les auteurs ont considéré, à tort, les trois premiers articles de ces tarses comme
subégaux et équivalents. Or les deux premiers sont si serrés ou même si unis, que leur suture est
souvent peu marquée même à un fort grossissement, et que le plus fréquemment on les brise, on les
écrase sans les séparer. Les deux suivants au contraire sont des plus distincts et largement articulés
et mobiles. Cette observation démontre que la structure des tarses des Lyctides est, comme je l'ai
dit plus haut, notablement différente, car, outre le petit article basilaire en plus, ces tarses offrent tous
leurs articles bien tranchés les uns des autres. Les figures données par M. Mellié sont très imparfaites,
et certainement auront contribué à faire depuis passer légèrement les auteurs sur le point dont je viens
de parler.
CISIDES. 237
G. 1. XYLOGRAPHUS Mell. (PI. 57, fig. 285, X. bostrichoides L. Duf.).
Mellié, Rev. Zool. 4847, 109. — Mell. Ann. de la Soc. ent. de Fr. 1848, 218.
Corps subovalaire, plus ou moins convexe. Tête fortement enfoncée dans le pro-
thorax. Mandibules bidentées. Palpes maxillaires à dernier article environ aussi long
que les trois précédents réunis, ovale oblong, atténué au bout. Antennes de dix
articles ; le premier grand, épais, subovalaire; le second moitié plus petit, également
ovalaire; le troisième notablement allongé, étroit ; les quatrième à septième graduel-
lement un peu plus larges mais plus courts; les trois derniers gros et formant une
forte massue. Pronotum grand, s’avançant fortement sur la tête, la recouvrant en
entier en dessus. Hanches antérieures grandes, subconiques, fortement saillantes au-
dessus du prosternum, contiguës à leur extrémité. Pattes robustes; cuisses compri-
mées; jambes lamelliformes, étroites à la base, s’élargissant graduellement mais
fortement vers le sommet, avec leur angle apical externe arrondi, muni de dents
aiguës bien distinctes, qui se continuent sur la majeure partie de la tranche externe,
offrant chacune, sur leur face supérieure ou interne, un sillon oblique étroit, mais
bien marqué, destiné à loger les tarses au repos. == £ÿo, bois; ypâpw, je trace.
Ce genre, remarquable par la structure de ses pattes, renferme un petit nombre
d'espèces, dont une seule, X. bostrichoides, le représente encore en Europe. On a
trouvé celle-ci en France, en Sardaigne et en Algérie, mais elle est assez rare dans
les collections, et je n’ai pu disséquer ses organes buccaux. Elle offre assez bien le
faciès d’un petit Bostrichide.
Les mâles se distinguent, le plus souvent, par leur mandibule gauche surmontée
d’une corne élevée et leur tête concave ; ceux du X. bostrichoides offrent simplement
la mandibule gauche plus épaisse et presque tuberculée.
G. 2. Cis Latr. (Pl. 58, fig. 286, C. laminatus Mell. & ).
Latreil. Préc. des car. gén, des Ins. 50. — Mellié, Ann. de la Soc. ent. de Fr.
1848, 236.
Corps oblong ou ovale oblong, épais, convexe ou même subcylindrique. Tête plus
ou moins enfoncée dans le prothorax. Labre environ aussi long que large, coupé à
peu près carrément au somment, mais fortement arrondi à ses angles. Mandibules
fortement bidentées à l'extrémité. Mâchoires (PI. 58, fig. 287 bis, C. boleti Scop.)
à lobe externe court, subarrondi, garni dans toute sa partie supérieure d’épines
aiguës serrées, l’interne très court, oblique, cilié intérieurement par des soies épineuses
assez longues mais peu nombreuses. Palpes maxillaires à deuxième article obconique,
troisième court, un peu plus épais, dernier de même épaisseur que celui-ci, plus
long que le second, ou même aussi long que les deux précédents réunis, subovalaire,
plus ou moins atténué au bout. Menton assez large à sa base, brusquement rétréci
en avant, avec une sorte de dilatation plus mince de chaque côté, tronqué au som-
met. Hypoglotte distincte, presque carrée. Languette très petite, à peine saillante
entre la base des palpes labiaux (1). Ceux-ci à premier article très court, deuxième
épais, robuste, subovalaire, dernier bien plus étroit mais subégal en longueur, sub-
(4) Par compensation, l'hypoglotte est bien marquée, et les supports des palpes, soudés ensemble,
forment une pièce subégale à la précédente au moins, ce qui donne à l’ensemble de la lèvre inférieure
une figure assez remarquable.
238 CISIDES.
cylindrique (PI. 58, fig. 286 ter). Antennes de dix articles; le premier grand, épais,
subovalaire, le second également subovalaire mais beaucoup plus petit, le troisième
allongé, étroit, plus long que le second ou tout au moins aussi long, quatrième plus
court que le précédent, cinq à sept submoniliformes ; les trois derniers gros et for-
mant une forte massue. Pronotum s’avançant plus ou moins sur la tête, Hanches an-
térieures assez petites, subovalaires, à peine saillantes, visiblement séparées par le
prosternum. Jambes étroites, faiblement ou à peine élargies vers l’extrémité, avec
leur angle apical externe simple ou aigu, parfois prolongé en une sorte de petit cro-
chet aux antérieures (niridus). — x, ancien nom d’insecte.
Le plus grand nombre des espèces de la famille rentrent dans ce genre. Leurs
mäles se font le plus souvent remarquer par le bord antérieur de leur tête bituber-
culé ou plus relevé que chez les femelles, et parfois aussi par leur pronotum bidenté
en avant,
G. 3. RHOPALODONTUS Mell. (PI. 58, fig. 287, À. perforatus Gy1.)
Ropalodontus, Mellié, Rev. Zool. 4847, 109. — Mell. An. de la Soc. ent. de Fr.
1848, 233.
Genre très voisin des Cès dont il se distingue toutefois par les points suivants :
Dernier article des palpes maxillaires suboblong, visiblement aussi long que les trois
précédents réunis, notablement atténué vers le sommet. Antennes à premier article
suboblong, deuxième un peu plus petit seulement, ovale-oblong, notablement plus
long que le troisième, celui-ci petit, un peu obconique ainsi que le quatrième, auquel
il est simplement subégal. Jambes plus ou moins comprimées et visiblement élargies
au sommet, au moins les antérieures, avec leur angle apical externe large et arrondi,
muni desix à huit dents ou épines aiguës, bien distinctes sous un fort grossissement,
— fôraloy, Massue ; 690%, dent.
Au À. perforatus, type de ce genre, il faut adjoindre le Cis fronticorne des
anciens auteurs, rangé, à tort, par M. Mellié parmi les Znnearthron. En eftet,
malgré la ressemblance extrême que cette espèce offre avec l’Enn. affine, elle pré-
sente dix articles distincts aux antennes et les caractères essentiels des ?hopalodon-
tus. C’est mème principalement d’après elle que j'ai formulé les caractères du genre.
Je dois ajouter que depuis assez longtemps M. Charles Brisout m'avait signalé le nom-
bre d'articles offert par les antennes de cet insecte.
G. 4. ENNE\RTHRON Mel. (PL 58, fig. 288. Z’. cornutum Gyl. &.)
Mellié, Rev. Zool. 1847, 140. — Mell. An. de la Soc. ent. de Fr. 1848, 360.—En-
typus, Redt. Faun. Austr. éd. 1,350.
Genre offrant encore les mêmes caractères que les Cis, sauf les points suivants :
Dernier article des palpes maxillaires suboblong, visiblement aussi long que les trois
précédents réunis, fortement atténué vers le sommet. Antennes de neuf articles dis-
tincts seulement ; le troisième également allongé, étroit, plus long que le second,
le quatrième tantôt (cornutum) obconique et tantôt (affine) moniliforme comme les
deux suivants. Jambes de même étroites et faiblement élargies vers l'extrémité, mais
ciliées au sommet par des soies épineuses pouvant devenir plus fortes et former des
épines aiguës vers leur angle CXeTNE.—<vvez, neuf; #p0o0v, article.
Deux très petites espèces, offrant tout à fait le faciès des Cis, représentent seules ce
genre en Europe
” CISIDES. 239
G. 5. OcTOTEMNUsS Mell. (PI. 58, fig. 289, O. glabriculus Gy1.)
Mellié, Annal. de la Soc. ent. de Fr. 1848, 384. — Redt. Faun. Aust. éd. 9, 576.
Corps ovale-oblong, épais, convexe. Tête médiocrement enfoncée dans le pro-
thorax, rétrécie en avant. Labre et mandibules comme dans le genre Cis; ces der-
nières peu saillantes. Mâchoires à lobe externe assez court, subovalaire, cilié au
sommet et intérieurement par de fortes épines aiguës ; l’interne court mais large, muni
en dedans de courtes épines aiguës et serrées dont les deux supérieures sont
très fortes (PI. 58, fig. 289 a). Palpes maxillaires à deuxième article obconique,
troisième beaucoup plus court, dernier au moins aussi long que tous les précédents
réunis, suboblong mais fortement atténué vers l'extrémité. Lèvre inférieure à
peu près comme dans les genres précédents. Palpes labiaux à premier article
très court, deuxième assez épais, dernier à peine plus petit. Antennes de huit
articles distincts seulement; le premier grand, épais, subovalaire, le second of-
frant la même forme mais plus petit, le troisième allongé, étroit, mais guère
plus long que le précédent, le quatrième bien plus court, subturbiné, le cin-
quième encore plus petit, arrondi; les trois derniers gros et formant une forte
massue. Pronotum s’avançant peu sur la tête. Hanches antérieures assez grandes,
subconiques, fortement saillantes au-dessus du prosternum, contigués à leur extré-
mité. Jambes comprimées, graduellement élargies vers l'extrémité, avec leur angle
externe arrondi, muni de courtes épines aiguës bien marquées se continuant, en
diminuant graduellement, sur la majeure partie de la tranche externe.— 5x5, huit ;
ripvo, je divise.
Ce genre a pour type le Cis glabriculus de Gyllenhal, tout petit insecte offrant le
même faciès que les Ces.
G. 6. OropHius Redt. (PI. 58, fig. 290, O. mandibularis Gyl. 4.)
Redt. Faun. Austr. éd. 4.350. — Mell. An. de la soc. ent. de Fr. 1848, 381. —
Octotemnus, pars, Mell. Rev. Zool. 1847, 410.
Corps oblong, subcylindrique. Tète peu enfoncée dans le prothorax, largement et
carrément coupée en avant. Labre médiocrement saillant, Mandibules grandes, ro-
bustes, saillantes, plus longues que la moitié de la tête chez les femelles, au moins
aussi longues que celle-ci chez les mâles, fortement bidentées, munies en outre chez
ces derniers en dessus avant le sommet d’une longue et grosse dent ou sorte de corne
redressée et un peu courbée en dedans. Mächoires à lobe externe assez allongé, densé-
ment garni au sommet et intérieurement d’épines aiguës; l’interne très court, oblique,
également cilié par des épines aiguës en dedans (ex Mell. et Redt.). Palpes maxillaires
à deuxième article obconique, troisième court, dernier allongé, au moins aussi long
que tous les précédents réunis, subacuminé vers l'extrémité. Lèvre inférieure à peu
près comme chez les Cis (ex Redt.). Antennes de huit articles; le premier grand,
épais, subovalaire, le second de même forme mais plus petit, le troisième étroit,
subégal en longueur au deuxième, les quatrième et cinquième submoniliformes. Pro-
notum s’avançant peu sur la tête. Hanches antérieures grandes, du reste comme chez
les Octotemnus. Jambes comprimées, graduellement mais légèrement élargies vers
l'extrémité, avec toute leur tranche externe ciliée par des épines aiguës bien mar-
quées et assez longues, devenant plus fortes vers le sommet. — £scgce, voûte.
L'O. mandibularis, seule espèce connue de ce genre, est un petit insecte assez
rare, remarquable par la structure de ses mandibules, mais du reste très voisin des
Octotemnus auxquels M. Mellié l'avait d’abord réuni,
TABLEAU SYNOPTIQUE
DE LA FAMILLE DES CISIDES.
L Jambes lamelliformes, offrant sur leur face supérieure ou interne
un sillon oblique étroit, mais bien marqué, pour loger les tarses
au repos. Antennes de dix articles. . . . . . . . . . . .. G. 1. Xylographus, p. 237.
IL. Jambes moffrant aucun sillon pour loger les tarses.
A. Antennes de dix articles. Hanches antérieures assez petites,
subovalaires, à peine saillantes.
x Troisième article des antennes allongé, plus long que le
quatrième et au moins aussi long que le deuxième. Jambes
SAIS ssh Rues See URSS SE G:12.4Cis, p. 237.
x x Troisième article des antennes petit, simplement subégal
au quatrième et notablement plus court que le deuxième.
Jambes, au moins les antérieures, élargies et épineuses à
leur sommet externe. . . . . . . . ..….. « « . « G. 3. Rhopalodontus, p.238.
B. Antennes de neuf articles. Hanches antérieures comme dans
19 diViS0n APM CIRE CE RP te EE G. 4. Ennearthron, p. 238.
C. Antennes de huit articles. Hanches antérieures assez grandes,
subconiques, fortement saillantes.
X Mandibules courtes, peu saillantes. . . . . . . . . G. 5. Octotemnus, p. 239.
XX Mandibules grandes, saillantes, plus longues que la moitié
de la tête (@), ou au moins aussi longues (4). . . G. 6. Orophius. p. 239.
FAMILLE DES TÉNÉBRIONIDES.
Leach, Edimb. Encycl. 1815, — Lacord. gen. des Col. V, p. 1. — Ténébrionites,
Latr. Hist. nat. des Gr. et Ins.1802.—Mélasomes, Taxicornes, et Sténélytres (partim),
Latr. Règn. anim. 6d. 2. V.—Collaptérides, et Coryssoptérides, Solier, Annal. de la
Soc. ent. de Fr. 1834.— Latigènes, Muls. Hist. nat, desCol. de Fr, 1854.— Piméliides,
Diapérides, Ténébrionides et Hélopides, Redt. Faun. Austr, éd. 2. p. CII et suiv.
Mandibules courtes, robustes, arquées au côté externe, offrant une échancrure au
côté interne, —Mächoires à deux lobes ciliés, dont l’interne est en outre souvent muni
d’un crochet corné au sommet. — Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux
de trois. — Cadre buccal (1) profondément échancré pour recevoir le menton, ou plus
souvent bisinué de manière à fournir une sorte de lobe ou de pédoneule médian sur
lequel est inséré ce dernier. — Languette variable; paraglosses fortement accolées ou
même soudées contre sa face interne, rarement un peu saillantes. — Antennes de
onze articles,ou plus rarement de dix, le onzième s'étant soudé ou atrophié ; toujours
insérées latéralement en avant des yeux sous un rebord plus ou moins notable de la
tête. — Abdomen composé de cinq segments bien distincts, dont le pénultième es
en général plus court que les autres. — Hanches antérieures globuleuses ou trans-
versalement ovalaires, jamais contiguës ; ivs postérieures le plus souvent transversa-
ement oblongues ouovalaires, rarement arrondies, toujours plus ou moins séparées.
— Tarses hétéromères, les postérieurs offrant quatre et les autres cinq articles (2) ;
ieurs crochets toujours simples.
Avec les Ténébrionidescommenceune longue série d'insectes, constituant plusieurs
familles distinctes, qui vont se rattacher par les Salpingides à celledes Curculionides
et présentent toutes un caractère commun, à savoir, les tarses hétéromères. Ces
familles forment un ensemble considérable ettrès varié, mais néanmoins évidemment
naturel, car il se laisse très difficilement entamer par des éléments étrangers, et n’a
subi que de légers changements dans sa composition depuis qu'il a été admis, avant
l'adoption des familles naturelles, comme une grande section de l’ordre des Coléop-
tères. Les Ténébrionides comprennent, à eux seuls, plus de la moitié des insectes
dont il s’agit, et constituent l’une des plus grandes familles de l’ordre. Ils offrent
non-seulement des mœurs très variées, maisencore des modifications aussinombreuses
qu’extrèmes dans leurs formes, et reproduisent souvent plus où moins le faciès d'in-
sectes de beaucoup d’autres familles. Néanmoins c’est en vain que l’on a pu dire
(Casteln. H. nat. Col. II. 179) : « Ces insectes forment un vaste assemblage... que
(4) Ce terme, employé par M. Mulsant, me parait heureusement choisi pour désigner d'une manière
brève le borä antérieur de la partie inférieure de la boîte cranienne. M. Lacordaire se sert du mot
sous-menton (synonyme de pièce prébasilaire), mais ce dernier terme n’est point anatomiquement
exact. En effet le cadre buccal est ici formé non-seulement par la pièce prébasilaire, parfois visible-
ment limitée (Tentyria), mais encore par les régions temporales inférieures de l’épicräne.
(2) 11 n'existe que deux exceptions à ce ‘caractère. La première, offerte par le genre exotique Hete-
rotarsus, est seulement apparente, et provient de l’atrophie, à tous les tarses, du pénultième article,
lequel se trouve réduit à un petit nœud. La seconde est incomplète. Elle a été observée chez un in-
secte d'Arabie, récemment d'écrit par M. Guérin Méneville (Rev. Zool. 4852, 428) sous le nom de Sepi-
dium Pradieri, dont les deux seuls exemplaires connus offraient, l’un des tarses hétéromères normaux
et l’autre, présumé le mâle des tarses tous de cinq articles,
ll. 30.
242 TÉNÉBRIONIDES. ‘
les progrès de la science feront probablement disséminer en un grand nombre de
groupes, qui se placeront très loin les uns des autres... ». C'esten vain aussi que l’on
s’est efforcé de subdiviser les Ténébrionides actuels en plusieurs familles distinctes.
Ces tentatives infructueuses, de même que l'étude des larves aujourd’hui connues,
démontrent l’unité de la famille dont je m'occupe.
La classification de la famille des Ténébrionides est pleine de difficultés. Cela tient,
comme l’a très bien expliqué M. Lacordaire (Gen. des Col. V, 289), à l'instabilité
extrême des caractères de ces insectes et au trop grand nombre de combinaisons
auxquelles ces caractères donnent lieu, sans parler des transitions qui ont lieu des
uns aux autres. L'on est forcé, par suite, d'admettre un nombre considérable de
groupes, sans pouvoir établir de grandes divisions primaires satisfaisantes, fait qui
se reproduit du reste dans d’autres familles, par exemple celle des Staphylinides. —
Les limites de mon ouvrage ne me permettent point de faire ici l'historique des
diverses vicissitudes qu'a subies la classification des Ténébrionides, historique par-
faitement exposé du reste par M. Mulsant (Hist. nat. des Col. de Fr. Latigènes.). Je
vais me borner à dire quelques mots de quatre classifications principales. Latreille
(Règn. anim.) divisait les Héteromères en quatre familles, Mélasomes, Taxicornes,
Sténélytres et Trachélydes, dont les deux premières, ainsi qu’une partie de la
troisième, correspondent à nos Ténébrionides actuels. Ces familles, rejetées du reste
aujourd'hui, ne reposaient sur aucun caractère fixe, et il est inutile d’y insister.
Solier (An. de laS$. ent. de Fr., 1834) partagea les insectes qui nous occupent en
deux familles principales, les Collaptérides et les Coryssoptérides, d’après l'existence
ou l'absence d’un crochet corné au lobe interne des màchoires, et l’atrophie ou le
développement des ailes inférieures. Mais MM. Mulsant et Lacordaire ont compléte-
ment démontré l'instabilité et le peu de valeur des caractères en question. M. Mul-
sant, entrant dans une voie meilleure, a établi des divisions multiples, mais a vaine-
ment tenté de rapporter celles-ci à cinq groupes principaux qui n’ont point été
adoptés, avec raison à mon avis, car le vague tableau de leurs caractères, donné par
M. Mulsant, suffit à faire apprécier leur valeur. M. Lacordaire, en dernier lieu, nous
a donné sur les Ténébrionides un travail, sinon irréprochable, du moins extrèmement
consciencieux et plein de vues savantes, dans lequel il admet un grand nombre de
groupes. Mais je crois qu'il s’est efforcé, à tort, d'établir de grandesdivisionsprimaires,
sur des caractères dont il s’exagère la valeur, puisqu'il accepte lui-même des
exceptions totales et arbitraires.
Après les infructueux efforts d'aussi illustres entomologistes, je ne pouvais guère
espérer d'arriver à de meilleurs résultats. Aussi ai-je en vain voulu trouver des
divisions primaires parmi les Ténébrionides. J'ai tour à tour exploré vainement les
diverses parties du corps. L'instabilité et la fusion des caractères détruisaient suc-
cessivement, mes illusions naissantes, et j’ai dû me résoudre à établir seulement des
groupes multiples, correspondant à peu près le plus souvent à ceux admis par
M. Lacordaire, mais dont je crois, si je ne m’abuse, avoir mieux établi les limites, du
moins quant aux insectes d'Europe, n’acceptant point en cela l’assertion suivante
émise par le savant professeur de Liége : «IL est absolument impossible de définir tant
soit peu rigoureusement la presque totalité des groupes, quels qu'ils soient, qu’on
établit dans la famille actuelle, et cela est tellement vrai, que les auteurs de faunes
locales européennes ne parviennent pas eux-mêmes à le faire... ». Un grand nombre
de caractères concourent à délimiter les groupes. Sans parler de ceux employés par
M. Lacordaire qui tous, dans de justes limites du moins, ont une plus ou moins
grande valeur, je dois ici, quel que soit mon désir de me restreindre, donner quelques
/ TÉNÉBRIONIDES. 243
explications sur deux caractères importants restés imparfaitement compris. — L'in-
sertion des palpes labiaux a été signalée par M. Lacordaire, à juste titre, comme
offrant des modifications d’une certaine valeur ; mais ce savant auteur s’est borné à
regarder cette insertion comme latérale ou centrale. Envisagé de cette manière, le
caractère en question est peu précis et souvent trompeur. Pour moi, l'insertion des
palpes labiaux offre trois modifications différentes, savoir : 1° Lessupports des palpes
sont placés latéralement en dehors de la languette, dont les cotés (4) viennent
tomber en dehors de l'insertion du premier article, lequel se trouve par suite en
entier à découvert, Dans ce cas, le palpe porte contre les bords de la languette et ne
peut point jouer entre celle-ciet le menton qui sont normalement accolés. Exemple :
Erodiites, Tentyriites, Sténosites. 2 Les supports des palpes sont placés latéralement,
mais point en dehors de la languette, avec laquelle ils sont plus ou moins soudés, et
dont les côtés viennent tomber au niveau des leurs, en dehors de l'insertion du pre-
mier article, qui se trouve par suite plus ou moins masqué à sa base. Dans ce cas, le
palpe peut jouer, au moins un peu, entre le menton et la languette normalement
plus ou moins éloignée de ce dernier. La cavité articulaire supérieure du supportest
plus ou moins large, et, suivant que le palpe s’insère plus en dehors ou plus en
dedans, il peut paraître latéral ou central à sa base, quoique en réalité la structure
soit la même. Exemple : Scaurites, Blapsites, Pédinites. 3° Les supports des palpes
sont placés en dedans des bords latéraux de la languette qui viennent tomber en
dehors de la partie antérieure au moins de ceux de ces derniers vers leur base. Dans
ce cas, le palpe joue largement entrefla languette et le menton. Exemple : Phalérites,
Ténébrionites, Hélopites. L'on remarquera, et ceci a son importance, que les modi-
fications signalées suivront presque constamment l'ordre des groupes. Aussi avais-je
cru tout d'abord avoir trouvé un moyen de subdiviser en trois les Ténébrionides, mais
la difficulté d'examen et la fusion descaractères dont il s’agitm’ont forcé de renoncer
à mon essai. — Les épipleures des élytres nous offrent des modifications impor-
tantes qui sont d’un secours très grand pour les caractéristiques des groupes. Je parle
toujours des insectes propres à l’Europe. Ces modifications n’ont nullement été
comprises jusqu'ici à mon avis. L'on donne le nom d’épipleure, d’une manière
générale, au bord infléchi des élytres. Cette définition, admise par tous les auteurs,
et par moi-même dès lors dans mon Glossaire, suffit quant à la presque totalité des
Coléoptères. Chez les Ténébrionides les épipleures demandent à être définies d’une
manière plus précise, et me semblent devoir être considérées dans un: sens souvent
plus restreint. En effet les épipleures des élytres des Coléoptères sont en général
limitées par un rebord latéral, qui part de l'angle apical ou du bord inférieur au
moins au-dessus de lui et qui se dirige en avant pour atteindre le plus fréquemment
l'épaule. Or, chez les Ténébrionides le rebord en question tantôt reste normal (Asida),
tantôt devient inférieur en arrière (Pédinites, Hélopites), d’autres fois enfin se
trouve refoulé et tout à fait inférieur dans toute sa longueur. Dans ce dernier cas, la
partie infléchie des élytres se trouve le plus souvent limitée par une ligne ou carène
latérale, qui part de l'épaule, mais esttoujours abrégée au sommet, et n’atteint dès
lors ni l'angle apical ni le bord externe (Scaurus, Pimelia). L'on peut conclure de là,
légitimement je crois, que la portion limitée par le vrai rebord doit toujours prendre
(4) Il serait peut-être plus exact de dire, d’une manière générale, côtés de la lèvre inférieure. Par-
fois en effet (Elenophorus, Akis), les côtés paraissent être formés par les paraglosses, mais, comme
ces dernières sont soudées avec la languette, il est en général difficile de déterminer d'une manière
précise la limite latérale de celle-ci. Je me servirai donc toujours, comme ici, dans mon texte, des ter-
mes : côtés ou bords latéraux de la languette.
214 TÉNÉBRIONIDES:
le nom d’épipleure, même quand elle est très étroite, si l’on veut appeler du même
nom les parties analogues ; et je donnerai, dans ce dernier cas, au restant dela partie
infléchie des élytres le nom de fausse épipleure (1). Les modifications en question
restent identiques dans toutes les espèces d’un même groupe, du moins quant à
celles d'Europe, et cela est certes digne de remarque.
Les insectes de la famille des Ténébrionides offrentdes formes trop variées pour qu'il
soit possible d'en rien dire d'une manière générale. Il en est de même de leurs mœurs
dont je parlerai spécialement soit à propos des groupes, soit à propos des genres.
Toutefois disons qu’en général les Ténébrionides se nourrissent de matières organi-
ques desséchées ou en décomposition, ou moins souvent de substances cryptogami-
ques. Je répartirai les genres nombreux que forment ces insectes dans vingt-deux
groupes, dont je donnerai finalement le tableau synoptique avec soin, afin de com-
penser autant que possible l'absence de grandes divisions primaires (2).
Groupe 1. ZOPHOSITES.
Tête fortement enfoncée dans le prothorax ; épistome rétréci en avant, tronqué ou
faiblement échancré au sommet, laissant le labre et les mandibules en majeure partie
au moins à découvert. Antennes de onze articles distincts. Mandibules bifides au som-
met. Lobe interne des màchoires inerme. Dernier article des palpes maxillaires sub-
oblong. Menton remplissant en entier l’échancrure du cadre buccal. Languettecoriace,
cachée en entier derrière celui-ci, divisée en deux lobes divergents densément sétu-
leux ; débordée latéralement par les supports des palpes labiaux. Epipleures larges,
rétrécies au sommet; rebord élytral atteignant l'épaule où il s'arrête. Epimères
mésothoraciques externes, linéaires. Mésosternum obliquement coupé de chaque
côté postérieurement ; métapleures pas plus longues que les mésopleures, larges,
arrondies à leur côté interne ; leurs épimères indistinctes. Hanches intermédiaires
sans trochantins; les postérieures notablement obliques, très rapprochées, sub-
oblongues ou ovalaires (PI. 59, fig. 291 a). Eperons terminaux des jambes très longs.
Tarses ciliés en dessous de chaque côté par de fines épines. Corps aptère.
Ce groupe se fait remarquer, comme l’a fort bien signalé M. Lacordaire, par la
structure du métapectuset la direction oblique des hanches postérieures. IIne renferme
qu’un seul genre. L
G. 1. Zopnosis, Latr. (PI. 59, fig. 291. Z.mainuta, Latr.)
Latr. Gen. Cr. et Ins. IT. 146. — Solier, Annal. de laS. ent. de Fr. 4834. 598.
— Lacord. Gen. des Col, V.15.
Corps glabre, brièvement ovalaire et notablement convexe chez les uns, elliptique
et moins convexe chez les autres. Yeux obliques, placés latéralement en dessus. Labre
(1) Solier et M. Mulsant n'ont point fait la distinction que je signale. M. Lacordaire (Gen. des
Col. V., p. 6, note 1) a bien pressenti celle-ci, mais enJvoulant établir cette distinction, il a peut-être
fait une aussi grande confusion que lesauteurs précédents. En effet, il cherche à distinguer, chez les
Ténébrionides, les épipleures et le repli épipleural. Or, sous ce dernier nom,c’est évidemment des vraies
épipleures que M. Lacordaire veut parler. En outre, ce savant auteur méconnait les parties analogues.
il dit, par exemple, pour les Tentyria : « Epipleures assez larges, arrondies, avec leur repli remontant
jusqu'aux épaules, » et pour les Asida : « Épipleures assez larges, sans repli. » Or, si l’on veut se pé-
nétrer de l'explication que je donne, on verra sans peine que lerepli des Tentyria représente, à n’en
pas douter, les épipleures des Asida.
(2) L'arrangement de ces groupes, tel que je l’admets, me paraît assez naturel, -en n'envisageant que
d TÉNÉBRIONIDES. 245
entier. Mâchoires à lobes épineux intérieurement et de plus densément sétuleux.
Palpes maxillaires à dernier article suboblong, largementtronqué au sommet. Menton
transversal, obliquement coupé de chaque côté en avant, échancré au milieu. Palpes
labiaux à de nier article graduellement élargi vers le sommet où il est largement
tronqué. Antennes assez courtes et grêles, à peu près glabres ; à deuxièmeet troisième
articlessubégaux, un peu plus longs que les suivants, les neuvième et dixième un
peu plus gros, au moins aussi larges que longs, le onzième aussi grand que le pré-
cédent, brièvement ovalaire. Pronotum intimement appliqué contre les élytres,
transverse, tranchant sur les côtés, avec ses angles postérieurs embrassant les épaules,
Ecusson nul. Prosternum formant en arrière une notable saillie assez étroite en fer
de lance (PI.59, fig. 291 a). Pattes postérieures notablement plus longues que les
antérieures dont les jambes sont courtes et un peu élargies vers le sommet. Tarses
postérieurs à premier article deux fois au moins aussi long que le dernier. — éépwats,
obscurcissement.
Les Zophosis sont des insectes épigés, de petite taille, propres aux parties les plus
méridionales de l'Europe.
Groupe 2. ERODIITES.
Tête fortement enfoncée dans le prothorax ; épistome plus ou moins rétréci en
avant, tronqué ou échancré antérieurement. Labre variable. Antennes de dix à onze
articles apparents. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires mu-
tique (PI. 59, fig. 292 a). Dernier article des palpes maxillaires subovalaire ou un peu
obconique. Menton et languette comme dans le groupe 1. Epipleures larges, gra-
duellement rétrécies en arrière ; rebord élytral montant sur l’épaule. Prosternum et
mésosternum larges, tronqués, appliqués l’un contre l’autre. Epimères mésothora-
ciques, très petites, postérieures. Métapleures comme dans le groupe précédent,
Hanches intermédiaires sans trochantins ; lespostérieuressubovalaires, très largement
distantes (PI, 59, fig. 292 c). Eperons terminaux des jambes très longs. Tarses
pauci-épineux. Corps aptère.
Ce groupe ne renferme qu'un très petit nombre de genres, dont un seul offre des
représentants en Europe.
G. 2. EroDius, Fabr. (PI. 59, fig. 292, E. europæus. Sol.).
Fabr. Syst. entom., p. 258. — Solier, Annal. de la $. ent. deFr. 1834. 593. —
Lacord. Gen. des Col. V. 20.
Corps plus ou mois court, subovalaire ou brièvement elliptique, épais. Labre en
majeure partie à découvert, en carré transverse ou trapéziforme. Yeux petits, supé-
rieurs. Mâchoires à lobes densément sétuleux et de plus épineux vers l'extrémité.
Palpes maxillairesà dernier articlesubovalaire ou un peuobconique (PI. 59, fig. 292 a).
Menton transverse, obliquement coupé de chaque côté en avant, échancré ou incisé
dans son milieu. Palpes labiaux à dernier article subovale oblong (PI. 59, fig. 292 4).
Antennes un peu épaissies graduellement vers le sommet, à peu près glabres, à
troisième article légèrement plus long que le second ; ledixième recevant en général
le onzième qui est spongieux et peu marqué, mais parfois cependant saillant et
les insectes dont j'ai à traiter ici. Il est fort possible toutefois que, si j'avais pu étudier l'immense st-
tie des Ténébrionides exotiques, je l'eusse plus ou moins profondément modifié ; mais l’on comprendra
facilement la prudente réserve que j'ai cru devoir m'imposer,
246 TÉNÉBRIONIDES,
aussi long que le précédent. Pronotum appliqué contre les élytres à sa base, trans-
verse, tranchant sur les côtés, bisinué postérieurement. Ecusson nul. Jambes anté-
rieures en général comprimées et fortement bidentées. Tarses postérieurs à premier
article un peu plus court que le dernier, —£smc:, héron.
Les Erodius aiment les endroits sablonneux, dans lesquels ils courent, dit-on, le
jour avec agilité. Ils sont propres aux littoraux de l'Europe méridionale.
Groupe 3. TENTYRIITES.
Tête médiocrement enfoncée dans le prothorax ou même libre; épistome varia-
ble. Antennes de onze articles, dont le dernier toujours libre. Mandibules bifides au
sommet. Lobe interne des mâchoires le plus souvent muni d’un crochet corné
(PI. 60, fig. 295 a). Dernier article des palpes maxillaires variable. Menton
et languette comme dans les groupes précédents (PI. 60, fig. 295 c). Epipleures
assez étroites ou médiocres, sensiblement élargies en avant, rebord élytral montant
sur l’épaule qu’il contourne en se dirigeant en dedans. Epimères mésothoraciques
étroites, obliques, séparées par une suture en général très fine. Métapleures ordi-
nairement un peu plus longues seulement que les mésopleures, plus ou moins
étroites ; leurs épimères très petites. Hanches intermédiaires sans trochantins ; les
postérieures peu ou au plus médiocrement écartées, plus où moins transversales
(PI. 60, fig. 295 d). Eperons terminaux des jambes en général modérément allongés.
Tarses pauci-épineux ou sétuleux en dessous. Corps le plus souvent aptère.
Les Tentyriites sont des insectes épigés, se plaisant dans les endroits sablonneux
et courant avec agilité pendant le jour, Ils sont tous propres, quant à l’Europe, aux
contrées méridionales, — M. Lacordaire les a divisés en six groupes secondaires, dont
les trois premiers seuls offrent des représentants en Europe. Ces subdivisions ne me
paraissant point offrir toujours une bien grande importance, je crois inutile de les
employer pour le petit nombre de genres que j'ai à faire connaitre. Chez tous ces
derniers, la saillie intercoxale de l'abdomen est plus ou moins largement arrondie
ou tronquée en avant,
G. 3. GNATHOSIA, Fisch. (PI. 59, fig. 293. Gr. variabilis. Sol.).
Fischer, Entomogr. de la Rus. II. 167. — Lacord, Gen. des Col. V. 38. — Dailo-
gnatha, Esch, Zool. Atl. IV. 9. — Solier, Annal. de la S. ent. de Fr. 1835, 258. —
Tentyria, Brullé, Expéd, de Morée. Entom. p. 198.
Corps oblong ou ovale oblong. Tête subovalaire, marquée d’une forte ligne enfon-
cée transverse en dessous, derrière la pièce prébasilaire (1) ; épistome muni d’un fort
lobe médian arrondi ou subtronqué au bout, et recouvrant en entier ou presque en
entier le labre. Yeux petits, transverses , reçus dans une excavation latérale, recou-
verts en notable portion par une large orbite postérieure. Mächoires à lobes forte-
ment et très densément sétuleux; l’interne armé d'un très long et robuste crochet
corné. Palpes maxillaires à dernier article légèrement sécuriforme. Menton trans-
verse, un peu anguleux de chaque côte, sinué antérieurement, sillonné longitudina-
lement dans son milieu. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, Antennes mé-
diocrement allongées, épaissies, cylindriques, à peu près glabres ; à troisième article
(1) Jai cru devoir éviter le terme de sillon gulaire employé par M. Lacordaire, crainte que l’on ne
confonde, avec la ligne enfoncée dont il s’agit, la dépression transverse, parfois un peu en forme de sil-
lon, que présente le plus souvent aussi la tête en dessous.
P” TÉNÉBRIONIDES. 937
un peu plus long que le second, les suivants graduellement un peu plus courts etun
peu plus larges, le onzième plus petit que le précédent et obliquement tronqué.
Pronotum rebordé sur les côtés et à la base où il est de plus bisinué, avec ses angles
postérieurs distincts. Ecusson punctiforme ou indistinct. Elytres finement marginées
à leur base, avec leurs épaules anguleuses en avant et embrassant un peu la base du
prothorax, Métapleures guère plus longues que les mésopleures, fortement atténuées
en arrière. Jambes en cône allongé. Tarses postérieurs à premier article au moins
aussi long que le dernier. — 74995, mandibule.
G. 4. ANATOLICA, Esch. (PI. 59, fig. 294, A. èmpressa. Tausch.)
Eseh. Zool. Atl. IV, p. 7. — Solier, Annal, de la S. ent. de Fr. 1835. 379. —
Lacord. Gen. des Col. V. 41.
Corps de forme assez variable. Tète subovalaire, marquée en dessous d'une ligne
enfoncée transverse derrière la pièce prébasilaire, munie d’une carène de chaque côté
au-dessus des yeux ; épistome assez brusquement rétréci dans sa partie antérieure,
tronqué au sommet. Labre transverse, assez à découvert. Yeux transversalement
allongés , subréniformes. Mächoires à lobes très densément sétuleux ; l’interne armé
d'un long et robuste crochet corné. Palpes maxillaires à dernier article subobconi-
que, largement et obliquement tronqué. Menton transverse, coupé obliquement de
chaque côté en avant, échancré dans son milieu. Palpes labiaux à dernier article
subovalaire, mais largement tronqué. Antennes médiocrement allongées, assez
étroites, filiformes, à peu près glabres; à troisième article plus long que jes conti-
gus, les suivants graduellement plus courts vers le sommet, le onzième subégal au
précédent, obliquement tronqué et acuminé. Pronotum finement rebordé sur les
côtés et à sa base où il est de plus bisinué, avec ses angles postérieurs distincts.
Ecusson punctiforme. Elytres marginées à leur base, avec leurs épaules anguleuses et
embrassant un peu la base du prothorax. Métapleures guère plus longues que les mé-
sopleures, fortement atténuées en arrière. Jambes variables; les antérieures, et sou-
vent aussi les postérieures, plus ou moins sinuées ou flexueuses chez les mâles. Tarses
postérieurs à premier article au moins aussi long que le dernier, — dvxrokxdss
oriental.
G. 5. Tenryria. Latr. (PI. 59, fig. 295. T'. mucronata. Stev.)
Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. X. 270. — Solier, An. de la S. ent. de Fr.
1835, 314. — Mulsant, Latigènes, 41. — Lacord, Gen. des Col. V. 50. — Helio-
dromus, Brullé, Expéd. de Morée. Entom. 196.
Corps ovale oblong. Tête ovalaire, marquée en dessous d’une ligne enfoncée trans-
verse derrière la pièce prébasilaire, munie d’une carène de chaque côté au-dessus des
yeux ; épistome graduellement rétréci en avant, subacuminé ou plus ou moins ar-
rondi. Labre peu ou même point saillant. Yeux transverses, subréniformes. Mâchoires
à lobes très densément sétuleux ; l’interne armé d’un long et robuste crochet corné
(PI. 60, fig. 295 a). Palpes maxillaires à dernier article subobconique ou faiblement
sécuriforme. Menton légèrement transversal, rétréci dans sa partie antérieure, échan-
cré en avant dans son milieu (PI. 60, fig. 295 4.). Palpes labiaux à dernier article
subovalaire, largement tronqué. Antennes médiocrement allongées, filiformes, fine-
ment et brièvement sétuleuses sur leurs derniers articles ; le troisième près de trois
fois aussi long que le second, les suivants graduellement un peu plus courts, le on-
zième subégal au précédent ou à peine plus petit, obliquement subacuminé, Prono-
248 TÉNÉBRIONIDES.
tum point exactement appliqué contre la base des élytres, en général transversale-
ment suborbiculaire, ou un peu cordiforme, avec ses angles postérieurs nuls le plus
souvent. Écusson bien distinet quoique assez petit. Elytres avec leurs épaules plus ou
moins arrondies ou effacées, échancrées et marginées à la base. Métapleures légè-
remert plus longues seulement que les mésopleures, fortement atténuées en arrière.
Jambes subarrondies. Tarses postérieurs à premier article un peu plus longque le
dernier. — Etymologie incertaine.
G. 6. MicrODERA, Esch. (PI. 60, fig. 296. M. Servillei. Sol.)
Esch. Zool. Atl. IV. p. 6. — Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1835, 304. —
Lacord. Gen. des Col. V. p. 48.
Corps subovalaire ou ovale oblong. Yeux petits, déprimés , entiers, ou à peine
échancrés. Palpes maxillaires à dernier article subcylindrique, ou à peine élargi vers
le sommet où il est largement tronqué. Antennes assez courtes, à troisième article
moitié plus long que le second, et onzième visiblement plus petit que le précédent.
Elytres marginées seulement dans la moitié externe de leur base par le rebord élytral,
qui se contourne sur l'épaule sans former aucune trace d’angle et s’interrompt
brusquement en dedans. Tarses postérieurs à premier article de la longueur en-
viron du dernier. Le reste comme chez les Tentyria, — pr-90:, petit ; dép, cou.
Ce genre, qui ne renferme qu’un petit nombre d’espèces, est très voisin du précé-
dent, dont il mérite à peine d’être séparé. En effet, parfois chez les Tentyria le re-
bord basilaire des élytres s’efface dans sa partie interne. Toutefois, il ne s’interrompt
point brusquement et forme toujours sur l'épaule un angle plus ou moins senti. De
plus, chez ces derniers insectes le troisième article des antennes est bien plus long
et le onzième est moins petit.
G. 7. PacuycuiLa, Esch. (PI. 60, fig. 297, P. Subovata, Sol.).
Esch. zool. Atl. IV. p. 5. — Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1835, 288. —
Pachychile, Lacord. Gen. des Col. V. p. 46. — Lophoma, Solier, loc, cit. 285.
Corps subovalaire et plus ou moins court généralement. Tête le plus souvent assez
courte, marquée en dessous d’une ligne enfoncée transverse derrière la pièce préba-
silaire, munie d’une carène de chaque côté au-dessus des yeux ; épistome arrondi ou
subtronqué en avant (1). Labre caché chez les uns, un peu saillant chez les autres.
Yeux transverses, plus ou moins étroits, rétrécis postérieurement par une orbite, en
général très notable, mais parfois à peu près nulle, auquel cas ils sont un peu échan-
crés en avant par les canthus. Mächoires à lobes très densément sétuleux; l’interne
armé d’un long et robuste crochet corné, Palpes maxillaires à dernier article légère-
ment sécuriforme. Menton un peu transverse, obliquement coupé de chaque côté en
avant et échancré dans son milieu. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, mais
-argement tronqué. Antennes peu allongées, filiformes, à peine très finement et par-
cimonieusement sétuleuses sur leurs derniers articles; la troisième le plus souvent à
peine moitié plus long que le second, mais parfois au moins le double plus long que
£
(4) M. Lacordaire signale en outre l’épistome comme muni d'une dent médiane. Ce caractère, qui
du reste peut s’observer chez quelques Tentyria, n’est nullement constant et purement spécifique.
— Je ferai la mème remarque quant au labre que M. Lacordaire donne comme indistinct ou caché
dans les Tentyria et les Pachychila, et que’ je trouve visiblement saillant en partie chez plusieurs
espèces des deux genres en question,
4 TÉNÉBRIONIDES. 249
celui-ci, les suivants graduellement un peu plus larges vers le sommet, le onzième un
peu plus petit que le précédent. Pronotum point exactement appliqué contre la base
des élytres, plus ou moins transversal, avec ses angles postérieurs le plus souvent ar-
rondis, effacés, plus rarement distincts. Ecusson petit mais distinct. Elytres margi-
nées seulement en dehors à leur base. Métapleures légèrement ou même à peine plus
longues que les mésopleures, fortement atténuées en arrière. Jambes antérieures
comprimées et trigones. Tarses postérieurs à premier article plus long que le dernier.
— ras, épais ; ysthoc, lèvre.
Ce genre est très voisin des Tentyria, dont quelques-unes de ses espèces reprodui-
sent le faciès. Il s’en distingue par la forme des jambes antérieures et par la marge
basilaire des élytres existant seulement en dehors. M. Lacordaire lui a réuni avec rai-
son le genre Lophoma de Solier. En effet, l’insecte sur lequel est basée cette coupe
(P. punctata K. PI, 60, fig. 298) diffère des vraies Pachychila, seulement, par ses
élytres marquées de stries fortement ponctuées, par les angles postérieurs de son pro-
notum distincts, et le troisième article de ses antennes plus long que d'habitude.
Mais, chez la P. incrassata, M. Rosenhauer signale ces deux derniers caractères,
réunis à des élytres à peine pointillées et au faciès habituel.
G. 8. Dicuouma, Sol. (PI. 60, fig. 299. D. Maille: Sol.).
Solier, Annal. de la S.ent. de Fr, 4835, 271. — Lacord. Gen. des Col. V, 46.
Corps subovalaire. Ligne enfoncée transverse de fa partie inférieure de la tête
très faible. Pronotum point exactement appliqué contre la base des élytres, arrondi
sur les côtés, largement échancré en avant, point marginé à la base où ilest notable-
ment sinué de chaque côté, avec ses angles postérieurs plus ou moins saillants. Ely-
tres immarginées dans la presque totalité de leur base, le rebord ordinaire s’arrêtant
en dedans des épaules. Tout le reste comme chez les Calyptopsis. — déyx, en deux ;
ouuz, Œ@il.
La D. Maillei, type de ce genre, offre tout à fait le faciès des Pachychila, et forme
parfaitement la transition de celles-ci aux Calyptopsis qui suivent.
G. 9. Cazyrropsis, Sol. (PI. 60, fig. 300, C. £mondi Sol.).
Solier, Annal. de la Soc. ent. de Fr. 4835, 269.— Lacord. Gen. des Col. V, 45.
Corps ovale oblong. Tête subovalaire, marquée en dessous d’une ligne enfoncée
transverse bien marquée derrière la pièce prébasilaire, munie d’une carène de chaque
côté au dessus des yeux ; épistome largement arrondi ou subtronqué en avant. Labre
caché sous l’épistome. Yeux complétement divisés en deux portions par lescanthus,
l’une supérieure irrégulière, l’autre inférieure transverse. Mâchoires à lobes très
densément sétuleux; l’interne muni d’un crochet corné bien marqué. Palpes maxil-
laires à dernier article brièvement subobconique, très largement tronqué. Menton
un peu transverse, obliquement coupé de chaque côté en avant et échancré dans
son milieu. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, mais largement tronqué.
Antennes assez courtes, subcylindriques, à peine très finement et parcimonieusement
sétuleuses au sommet; leur troisième article moitié plus long que le second, les
suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus larges, le onzième sub-
turbiné, un peu plus étroit seulement que le précédent et saillant. Pronotum
exactement appliqué contre la base des élytres, presque en carré un peu trans-
verse, finement marginé à la base où il est légèrement bisinué, avec ses an-
te 3!
250 TÉNÉBRIONIDES.
gles postérieurs presque droits. Ecusson punctiforme. Elytres finement mar-
ginées dans toute l'étendue de leur base. Métapleures un peu, plus longues que
les mésopleures notablement atténuées en arrière. Jambes antérieures un peu élargies
vers le sommet. Tarses postérieurs à premier article de la longueur du dernier.— :4=
durrde, caché ; oÿ1:, aspect.
Les Calyptopsis reproduisent la forme et le faciès des espèces du genre Gnathosia.
G. 10. Srexosipa Sol. (PI. 61, fig. 301.8. minuta Tausch.).
Solier, Annal. dela Soc. ent. de Fr. 1835, 281.— Lacord. Gen. des Col. V, 63.
Corps allongé ou oblong. Tête subovalaire, mais parfois brièvement (minuta),
n’offrant point de ligne enfoncée transverse en dessous derrière la pièce prébasilaire,
munie d’une carène plus ou moins marquée de chaque côté au-dessus des yeux ; épis-
tome large, subtronqué ou anguleux en avantet muni d'une très petite dent médiane;
labre recouvert. Yeux assez grands, déprimés, transversalement plus longs que
larges, en entier à découvert, mais légèrement échancrés en avant. Palpes maxillaires
à dernier article subeylindrique ou un peu ovalaire, largement tronqué. Menton un
peu transverse,'obliquement coupé de chaque côté en avant, nonou à peine échancré.
Palpes labiaux à dernier article subovalaire. Antennes peu ou médiocrement allon-
gées, filiformes, très finement sétuleuses vers leur sommet ou presque glabres; à
troisième article moitié ou seulement un peu plus long que le second, et dernier
visiblement plus petit que le pénultième. Pronotum rétréci en arrière, finement
rebordé à sa base, avec ses angles postérieurs bien marqués. Ecusson punctiforme.
Elytres finement marginées dans toute leur base. Métapleures plus ou moins allon-
gées, mais toujours moitié au moins plus longues que les mésopleures, linéaires,
parallèles. Jambes antérieures plus ou moins élargies vers le sommet. Tarses posté-
rieurs à premier article aussi long que le dernier. — Stenosis.
Ce genre a étéétabli par Solier sur un insecte des Indes orientales auquel je crois
devoir adjoindre la Tentyria minuta de Tauscher restée inconnue à ce dernier auteur,
oubliée par M. Lacordaire, et placée par Dejean et par M. Schaum dans le genre
Hyperops auquel elle ne peut appartenir, ses ycux étant découverts. Cette espèce,
provenant de la Russie méridionale, offre une forme notablement plus courte et
proportionnellement plus large que la Stenosida tenuicollis Sol., mais au fond néan-
moins semblable. Ses métapleures par suite sont moins longues que chez cette der-
nière. Enfin ses jambes antérieures sont plus fortement élargies vers le sommet et
trigones. Malgré cela elle ne m'a point paru mériter, du moins dans l’état actuel de
la science, de former une coupe nouvelle. Il résulte des observations qui précèdent
que le genre Hyperops ne possède point, quant à présent, des représentants en Eu-
rope. J'ai dù à l’obligeante amitié de M. Deyrollela communication des deux Steno-
sida dont je viens de parler.Ajoutons que j'ai trouvé la Tenuicollis ailée et la Minuta
aptère, fait observé déjà parmi les espèces d'un genre plus éloigné, Eurymetopon.
OBSERVATIONS.
Le genre Æegeter, inscrit dans les Catalogues de Stettin et de M. de Marseul, n’est
pas européen. L’I7. amaroides en effet ne provient point d'Espagne, comme le dit
Solier, mais des iles Canaries.
Outre la Ten/yria minuta de Tauscher, dont j'ai parlé ci-dessus et qui est pour
moi une S{enosida, l'on trouve encore, dans le catalogue de M. Schaum, la Tagenia
pusilla de Ménétries inscrite dans le genre Zyperops. Cette dernière espèce, laissée
d TÉNÉDRIONIDES. 951
par M. Lacordaire parmi les Stenosis, m'est tout à fait inconnue, mais elle n’a pas,
que je sache, été indiquée comme se trouvant en Europe, Elle provient des environs
- de Samarcande.
Le genre Lachnogya de Ménétries (Ins. rec. p. Lehm. 2, p. 42) a été inscrit par
M. Schaum dans son Catalogue des Coléoptères d'Europe. Je présume que c’est par
erreur, car la Lachnogya squamosa Mén. provient de la Turcoménie. Du reste,non-
seulement cet insecte m'est resté tout à fait inconnu, ainsi qu’à M. Lacordaire, mais
encore la place qu’il doit occuper est douteuse, Pour ces diverses raisons, je crois
devoir passer outre à son sujet.
Groupe 4. ADÉLOSTOMITES.
Tête dégagée en entier ; épistome grand, large, recouvrant en entierles mandibules,
muni en avant d’une échancrure, dans le fond de laquelle on voit un peu le labre
qui est court. Antennes de dix articles apparents seulement, dont le dernier est large-
ment tronqué. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires muni d’un
robuste crochet corné fortement bifide (PI. 61, fig. 302 a). Dernier article des palpes
maxillaires suboblong. Menton remplissant en entier l'échancrure du cadre buccal.
Languette cornée, transverse, largement échancrée en avant, très peu saillante au
delà du menton; débordée latéralement par les supports des palpes labiaux (PI. 61,
fig. 302 b). Epipleures très étroites notamment en arrière; rebordélytral néanmoins
se contournant un peu à la base pour atteindre l'épaule, Métapleures médiocres, sub-
parallèles (1), un peu plus longues seulement que les mésopleures. Hanches inter-
médiaires sans trochantins; les postérieures petites, subarrondies, assez écartées
lune de l’autre et presque autant du bord desélytres. Eperonsterminaux des jambes
indistinets. Tarses finement et brièvement sétuleux. Corps aptère.
Le groupe des Adélostomites a été créé par Solier, et adopté par M. Lacordaire.
Tel que l'ont compris ces deux auteurs, il se subdivise en deux groupes secondaires,
celui des Eurychorites renfermant un petit nombre de genres exotiques, et celui des
Adélostomites vrais comprenant le seul genre Adelostoma. Ayant uniquement ici à
traiter de ce dernier, et ignorant si l'étude des exotiques ne m’eût pas conduit à ad-
mettre deux groupes distincts, j'ai cru devoir faire abstraction des Eurychorites, au
sujet desquels je ne désirais encourir aucune responsabilité, et formuler seulement
les caractères des vrais Adélostomites.
G. 11. ApeLosroma Duponch. (PI. 61, fig. 302, À. sulcatum Dupontch.)
Duponch, Mém. de la Soc. Lin. de Paris, VI, 338. — Solier, Annal. de la Soc.
ent. de Fr.1837, 164. — Lacord. Gen. des Col. V, 99. — Polyscopus, Walt}, Reise
nach Span. II, 73.
Corps allongé. Tête saillante, rétrécie postérieurement et munie d’anesorte de col
épais, munie d’une carène saillante de chaque côté au-dessus des yeux. Ceux-ci très
largement divisés en deux par de forts canthus, avec leur portion supérieure longi-
tudinale et très étroite, et l’inférieure très petite, refoulée fort en dessous jus-
qu’auprès des bords du cadre buccal. Mâchoires à lobe externe largement et forte-
ment arrondi au sommet où il est longuement et densément sétuleux ; linterne étroit,
fortement sétuleux en dedans, avec un très gros crochet cornéfortement bifide (PI. 61,
(4) 11 est très difficile, du moins chez notre Adelostoma suleatum, de voir les subtiles su-
tures qui séparent les pièces du pectus, à cause de la sclupture rugueuse de ces dernières.
25a TÉNÉBIIONIDES.
fig. 302 a). Menton plus large que long, notablement rétréci en arrière, largement
échancré antérieurement. Palpes labiaux à dernier article oblong (PI. 61, fig. 3024).
Antennes assez courtes, robustes, cylindriques, revêtues de petites soies épineuses
courtes ; avec ses articles 2-9 subégaux, courts, un peu perfoliés, le dernier notable-
ment plus grand, subcylindrique, fortement tronqué. Pronotumaussi long que large,
rebordé sur les côtés, bicaréné sur son disque, avec ses angles postérieurs distincts.
Ecusson bien marqué. Elytres oblongues ou subparallèles. Jambes subarrondies.
Tarses assez épais, à premier article à peine moins court que le suivant; le der-
nier subégal en longueur aux deux précédents réunis. — #0, obscur, caché;
erôour, bouche.
L’A. sulcatum, type de ce genre, est un petit insecte à élytres carénées, qui se
trouve sous les pierres, dans le midi de l'Espagne et en Algérie.
Groupe 5. STÉNOSITES.
Tête dégagée en entier, plus ou moins allongée, munie d’un col courten arrière;
épistome recouvrant les mandibules sur les côtés et en plusou moins grande partie
le labre. Antennes de onze articles, dont le dernier est variable. Mandibules bifides
au sommet. Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné (PI. 61, fig. 303
bis). Dernier article des palpes maxillaires variable. Menton porté sur une sorte de
pédoncule court, laissant de chaque côté, dans l’échancrure du cadre buccal, un
notable intervalle libre qui met les mâchoires à découvert. Languette coriace, large,
un peusaillante au delà du menton, légèrement échancrée; débordée latéralement
par les supports des palpes labiaux (PI. 64, fig. 303 ter). Epipleures étroites, no-
tamment en arrière; rebord élytral néanmoins atteignant à l'épaule. Epimères
mésothoraciques obliques. Métapleures linéaires, plus longues queles mésopleures.
Hanches intermédiaires sans trochantins; les postérieures subovalaires, modérément
écartées. Eperons terminaux des jambes indistincts. Tarses finement sétuleux, ciliés
en dessous. Corps aptère.
Parmi le petit nombre de genres qui composent ce groupe, les deux suivants seuls
jusqu'ici nous offrent des représentantsen Europe.
Observation. Solier et M. Lacordaire placent dans le groupe actuel le genre Miero-
telus Sol., dont le type (JM. asiaticus), répandu en Syrie, se trouverait également
en Morée d’après le premier de ces auteurs. Toutefois cette dernière indication parait
être erronée. Aussi, l'insecte dont il s’agit m’étant resté inconnu en nature et la
place qu’il doit occuper étant pour moi douteuse, j'ai cru devoir passer outre à son
sujet.
G. 42. STENOSIs Herbst, (PI. 61, fig. 303, S. intermedia Sol.).
Herbst, Kaf. VIII, 400. — Lacord. Gen. des Col, V, 102. — Tagenia, Latr. Hist.
nat. Cr. et Ins, X, 272. — Solier, Annal. de la S. ent. de Fr. 4838, 11, Gr.{. —
Muls. Hist. Col. de Fr. Latigènes, 62, partim.
Corps allongé. Tête aussi longue que le prothorax; épistome tronqué ou faible-
ment échancré. Yeux latéraux, déprimés, irréguliers, plus ou moins fortement res-
serrés et étroits endessous. Mâchoires à lobe externe largement tronqué au sommet
où il est finement mais longuement et très densément sétuleux; l’interne sétuleux
intérieurement, terminé par un court mais très robuste crochet corné bifide. Palpes
maxillaires à dernier article suboblong, tronqué au sommet (PI. 61, fig. 303 bis. S.
angustata Yerbst.). Menton à peu près aussi long que large, rétréci à sa base, sinué
TÉNÉBRIONIDES. 253
de chaque côté devant le milieu, largement tronqué en avant (PI. 61, fig. 303 ter).
Palpes labiaux à dernier article allongé, fusiforme. Antennes assez courtes et ro-
bustes, cylindriques, revêtues de petites soies courtes ; à troisième article un peu plus
grand que le second, les suivants subperfoliés, le dernier un peu plus petit que le
précédent. Pronotum allongé, muni d’une ligne latérale tranchante fine mais dis-
tincte. Ecusson punctiforme.Elytres échancrées à leur base, à épaules anguleusement
saillantes ; leurs épipleures graduellement mais sensiblement élargies en avant ,avec
le rebord élytral bien marqué et montant sur l'épaule. Saillie intercoxale de l’abdo-
men tronquée au sommet. Métapleures moitié plus longues que les mésopleures.
Jambes arrondies, un peu plus courtes que les cuisses. Tarses à premier article un
peu plus.court que le dernier. — orévwais, rétrécissement.
Les Stenosis sont de petits insectes propres au midi de l'Europe et notamment
répandus autour du bassin méditerranéen. On les trouve dansles lieux secs, au pied
des plantes, sous les pierres, le long des vieux murs, et souvent réunis en sociétés
plus ou moins nombreuses.
G. 43. DicuiLLus J. du V. (PI. 61, fig. 304. D. minutus Sol.)
Tagenia, Gr.2. Sol. An. de la S. ent. de Fr.1838, 32. — Muls. Col. de Fr. Lati-
gènes, 62, partim.
Tête un peu élargie vers le milieu de ses côtés. Yeux largement divisés en deux
par de très forts canthus, leur partie supérieure ovalaire, l'inférieure très petite et
composéeseulement de quelques facettes, mais toutefois distincte. Menton pointsinué
sur les côtés. Antennes à troisième article égal au second, et dernier non ou à peine
plus petit que le précédent. Pronotum mousse latéralement. Elytres faiblement
échancrées à leur base, à épaules peu marquées ; leurs épipleures point sensiblement
plus larges en avant, avec le rebord élytral léger et se contournant pour atteindre
l'épaule. Saillie intercoxale de l'abdomen un peu ogivale en avant. Métapleures
un peu plus longues seulement que les mésopleures. Jambes notablement plus
courtes que les cuisses. Le reste comme chez les Stenosis. — diyz, en deux;
os, œil.
Ce genre est bien distinct du précédent, sans parler des autres particularités
mentionnées, par lastructure de ses yeux qui jusqu'ici a échappé aux divers auteurs.
Il a pour type la Tagenia minuta de Solier, à laquelle il faut adjoindre les quelques
autres espèces du deuxième groupe des Tagenia de ce dernier auteur. Les mœurs des
Dichillus sont tout à fait identiques à celles des Stenosis.
Groupe 6. SCAURITES.
Tête dégagée, plus ou moins saillante et munie d’une sorte de col à sa base ; épis-
tome trapézoïdal, recouvrant latéralement les mandibules et en avant la base du
labre. Antennes de onze articles ; le dernier allongé, beaucoup plus grand que le
précédent et conique. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires
inerme. Dernier article des palpes maxillaires variable. Menton porté sur un court
et large pédoncule, laissant de chaque côté, dans l’échancrure du cadre buccal, un
intervalle libre plus ou moins notable, Languette dépassant le menton, entière, co-
riace, avecune plaque fortement cornée et élevée à son centre ; latéralement de niveau
avec les supports des palpes labiaux. Pronotum non ou faiblement échancré en
avant, simplement muni d'un fin ou étroit rebord latéral. Epipleures extrèmement
254 TÉNÉBRIONIDES.
étroites, parfois mème effacées ; remplacées par de fausses épipleures larges et limi-
tées ou non par une carène latérale. Epimères mésosthoraciques obliques. Méta-
pleures assez étroites, non ou à peine plus longues que les mésopleures. Hanches
intermédiaires munies de trochantins bien distincts ; les postérieures ovalaires, plus
ou moins écartées. Eperons terminaux des jambes assez petits ou médiocres. Tarses
finement épineux ou ciliés par des soies courtes en dessous. Corps aptère.
Ce groupe tel que je crois devoir le limiter jci,n ’ayant à m'occuper que des in-
sectes d'Europe, correspond aux Scaurites vrais de M. Lacordaire seulement. Il se
relie très intimement par divers genres exotiques aux groupes précédents qui tous
jusqu'ici présentent des branches intermédiaires dépourvues de trochantins.
G.14. CEPHALOSTENUS Sol. (PI. 61, fig. 305. C. Dejean Reiche. &.)
Solier, An. dela Soc. ent. de Fr. 4838, 184. — Lacord. Gen. des Col. V, 121.
Ce genre présente les mêmes caractères que les Scaurus, sauf les points suivants :
Corps proportionnellement un peu pluslong etmoins épais. Tête longue, étroite,
très saillante, plus longue ou au moins aussi longue quele pronotum, l'allongement
portant sur sa partie postérieure, de telle sorte que les yeux sont placés devant son
milieu. Ceux-ci un peu plus petits et moins fortement arqués. Palpes maxillaires à
dernier article légèrement sécuriforme. Menton un peu plus petit et moins élargi en
avant. Dents latérales du cadre buccal moins saillantes et à peu près droites; espace
libre latéral par suite largement ouvert. Antennes graduellement mais visiblement
épaissies vers le sommet ; à dernier article un peu plus court. Pronotum subglobuleux
très finement rebordé. Elytres plus ovalaires, n’offrant jamais de carène latérale.
Cuisses antérieures moins épaisses. — z:727, {ête 3 5t:v0:, étroit.
Les mâles se font remarquer par leurs pattes antérieures plus longues, dont les
cuisses sont comprimées et échancrées en dessous à leur base, et les jambes élargies
au sommet, ainsi que par leurs jambes postérieures qui sont densément pubescentes
en dedans dans leur moitié terminale,
Ce genre curieux renferme deux espèces propres à la Grèce.
G. 15. SCAURUS Fabr. (PI. 62, fig. 306, S. éristis Oliv.
Fabr. Syst. Entom, 253. — Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1838.461. — Muls.
Col. de Fr. Latigènes, 73. — Lacord. Gen des Col. V. 1423.
Corps épais, suboblong. Tête saiilante, mais moins longue que le pronotum, sub-
ovalaire, munie d’une carène de chaque côté au-dessus des yeux. Ceux-ci transverses,
très étroits, fortement arqués. Màchoires à lobes très densément mais finement et
brièvement sétuleux. Palpes maxillaires à dernier article subovalaire ou faiblement
sécuriforme. Menton plus large que long, rélréci en arrière, entier ou légèrement
sinué antérieurement. Dents latérales du cadre buccal saillantes et plus ou moins
obliques en dedans ; espace libre latéral par suite rétréci en avant. Palpes labiaux à
dernier article subovalaire. Antennes assez longues, non ou à peine épaissies vers le
sommet, subcylindriques, à peu près glabres; à deuxième article très court, troisième
moitié plus long que le suivant, dernier aussi long que les deux précédents réunis.
Pronotum arrondi sur les côtés, faiblement échancré à sa base, étroitement rebordé
de toutes parts, nullement contigu aux élytres, avec tousses anglesarrondis ouobtus.
Ecusson petit, triangulaire. Elytres ovales-oblongues, le plus souvent munies d’une
carène latérale, avec leurs épaules tout à fait effacées. Pattes robustes; cuisses anté-
d TÉNÉBRIONIDES. 255
rieures notablement renflées, dentées en dessous vers le sommet au moins chez les
mâles ; jambes subarrondies. Tarses postérieurs à premier article à peine aussi long
que le dernier. — 62590<, qui a les jambes arquées.
* Les mâles se font remarquer par leurs pattes antérieures, dont les cuisses sont plus
épaisses et plus fortement dentées, et les jambes arquées ou mêmeéchancrés à leur base.
On trouve les Scaurus, dans le midi de l’Europe, sous les pierres, au pied desvieux
murs, etc.
Groupe 7. ELÉNOPHORITES.
Tête dégagée, saillante, rhomboïdale, munie d’une sorte de cou épais à sa base;
épistome recouvrant latéralement les mandibules et en avant Ja base du labre.
Antennes de onze articles, dont le troisième très longet le dernier libre. Mandibules
bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires muni d’un crochet corné. Dernier
article des palpes maxillaires oblong. Menton porté sur une sorte de large pédoncule,
laissant de chaque côté, au moins à la base, dans l’échancrure du cadre buccal, un
intervalle libre. Languette cornée, cachée derrière le menton, largement et profondé-
ment échancrée en deux lobes divergents; latéralement de niveau avec les supports
des palpes labiaux. Epipleures extrèmement étroites, mais du reste tout à fait effacées
et indistinctes, remplacées par de fausses épipleures très larges que surmonte une
forte carène latérale. Epimères mésothorac'ques postérieures. Métapleures égales au
plus en longueur aux mésopleures, étroites, plus ou moins soudées ou confondues
avec le métasternum. Hanches intermédiaires sans trochantins; les postérieures
plus ou moins écartées, variables. Eperons terminaux des jambes très médiocres.
Tarses munis, notamment en dessous, de petites soies épineuses courtes. Corps
aptère.
Deux genres, l’un américain (Cacicus), l’autre européen (Elenophorus), composent
seuls ce petit groupe.
G. 16. Ecexopuonus, Latr. (PI. 62, fig. 307. Æ. Collaris Lin.)
Latr. Règn. anim., édit. 2. V. p. 10. — Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1836
643.— Muls., Col. de Fr. Latigènes, 58.— Lacord. Gen. du Col. V. 112.
Corps assez allongé. Tète plus longue que le prothorax, subanguleusement dilatée
et élevée de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, rétrécie en arrière,
carénée au-dessus des yeux; épistome trilobé, à lobe médian court, très large,
tronqué, à lobes latéraux étroits et avancés en forme de dents. Yeux transversale
ment très longs et très étroits, fortement arqués, divisés en deux parties subégales
par un large canthus. Mächoires à lobe externe obconique, très densément sétuleux ;
l'interne plus étroit, terminé par un crochet corné bifide, court et plus ou moins
masqué par les soies assez longues et denses qui revêtent le lobe dans sa partie in-
terne. Menton presque aussi long que large, échancré en avant, sinué sur les côtés,
muni sur sa face externe d’une double élévation médiane. Palpes labiaux à dernier
article subovalaire. Antennes longues, filiformes, revètues dans leur moitié terminale
de petites soies fines et courtes ; à deuxième article très court, troisième aussi long que
les trois suivants réunis, 4 à 8 subégaux, cylindriques, 9 et 10 petits, brièvement
obconiques, 41 à peine aussi grand, acuminé. Prothorax petit, subglobuleux, tron-
qué en avant et à sa base, muni d’un petit rebord latéral incomplet. Ecusson bien
distinct. Elytres subovalaires, très épaisses, beaucoup plus larges que le prothorax,
planes en dessus, perpendiculairement déclives en arrière, à épaules tout à fait effa-
256 TÉNÉBRIONIIDES.
cées. Epimères mésothoraciques très petites. Hanches postérieures arrondies, large-
ment distantes. Pattes très longues. Jambes arrondies, légèrement élargies au bout.
Tarses postérieurs à premier article à peine aussi long que le dernier. — tr, cor-
beille ; »09*c, portant.
L'E. collaris, type de ce genre, est un insecte remarquable répandu autour du
littoral occidental de la Méditerranée, dans le midi de la France, en Espagne, en
Sicile et en Barbarie. Il a des mœurs entièrement nocturnes, et, pendant le jour, il
se cache au pied des vieux murs, sous les décombres, etc.
Groupe 8. AKITES.
Tête enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux ; épistome trapézoïdal, recou-
.vrant latéralement les mandibules et en avant la base du labre. Antennes de onze
articles ; le troisième long, les trois derniers plus courts que les autres. Mandibules
bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné, Der-
nier article palpes des maxillaires plus ou moins triangulaire. Menton non porté sur
un pédoncule, laissant de chaque côté, dans l’échancrure du cadre buccal dont le fond
est trisinué,un intervalle libre. (PI. 62,fig.308 a.) Languette cachée derrière le menton,
cornée, très faiblement échancrée antérieurement, débordée latéralement en avant
par les paraglosses; latéralement de niveau avec les supports des palpes. Prono-
tum fortement échancré en avant, foliacé sur les côtes et tranchant. Epipleures très
étroites, le rebord latéral restant tout à fait inférieur dans toute sa longueur ; rem-
placées par de fausses épipleures larges et limitées par une carène latérale. Le reste
comme dans le groupe des Scaurites.
Ce groupe, dont M. Lacordaire a justement séparé, mais éloigné à tort, à mon
avis, les Elénophorites, ne renferme que trois genres, propres tous les trois aux faunes
méditerranéenne et asiatique.
G. 17. CYPnoGENIA, Sol. (PI. 62, fig. 308. C. aurita Lin.)
Solier, Annal. de la Soc. ent. de Fr. 1836, 677. — Lacord. Gen. des Col.
V, 420.
Genre très voisin des Akis, dont il se distingue principalement par les points
suivants : Yeux, et notamment leur orbite postérieure, plus saillants. Palpes maxil-
laires proportionnellement un peu plus étroits, à dernier article en triangle au
moins deux fois aussi long que large. Menton très inégal sur sa face externe, sensi-
blement rétréci en avant (PI. 62, fig. 308 a.). Antennes plus grêles, avec leurs trois
derniers articles moins serrés. Prothorax contigu aux élytres à sa base, avec ses angles
postérieurs droits. Elytres tronquées en avant, avec leurs épaules obtuses mais bien
senties. — use, gibbeux ; yéverov, menton.
La C. aurita, seule espèce connue de ce genre, se trouve sur les bords occidental
et méridional de la mer Caspienne. Suivant Solier, sa languette et le crochet de ses
mâchoires diffèrent quelque peu de ceux des Akis; mais n'ayant pu disséquer cet
insecte obligeamment communiqué par M. Deyrolle, j'ignore si cette assertion est
bienexacte.
G. 18. AKIS, Herbst, (PI. 62, fig. 309. A. punctata Thunb.)
Herbst, Kaf. VIIL. 124. — Solier, Annal, de la Soc. ‘ent. de Fr. 1836, 651. —
Muls. Col. de Fr. Latigènes. 53. — Lacord. Gen. des Col. V. 419.
Corps oblong ou assez allongé. Tête légèrement dilatée-arrondie de chaque côté
TÉNÉBRIONIDES. 257
au-dessus de l'insertion des antennes, un peu rétrécie au-devant, carénée au-dessus
des yeux ; à épistome plus ou moins échancré antérieurement, Yeux transversale-
ment allongés, étroits, munis d’une orbite postérieure large, mais plus ou moins
faible, sinués en avant, et par suite un peu resserrés dans leur milieu. Mâchoires à
lobes densément sétuleux ; l’interne muni au sommet d’un robuste crochet corné
aigu (1). Palpes maxillaires à dernier article comprimé, en triangle moitié environ
plus long que large. Menton à peu près plan, subcordiforme, fortement arrondi en
avant sur les côtés et échancré dans son milieu (PI. 62, fig. 309 a.). Palpes labiaux à
dernier article triangulaire. Antennes allongées, subfiliformes; à deuxième article
très court, troisième au moins aussi long que les deux suivants réunis, cylindrique,
4 à 6 subcomprimés, graduellement plus courts, à peu près glabres, 9 et 10 serrés,
encore plus courts, finement et densément pubescents au sommet, ainsi que la ma-
jeure partie du dernier qui est petit et acuminé. Prothorax plus ou moins transverse,
subcordiforme, relevé sur les côtés, avec ses angles postérieurs saillants et aigus ;
point contigu aux élytres à sa base. Ecusson bien distinct. Elytres épaisses, planes
en dessus, déclives et rétrécies en arrière, à épaules effacées ou très arrondies. Pattes
longues. Jambes arrondies; éperons des antérieures égaux, grêles et aigus. Tarses
postérieurs à premier article un peu moins long que le dernier. — «sis, pointe.
Les Akis sont des insectes lucifuges, vivant de matières sordides, et se cachant le
jour sous les pierres, au pied des vieux murs, etc.
G. 19. Monica Sol. (PI. 62, fig. 310. A7. planata Fabr.)
Solier, Annal, de la S. ent. de Fr. 1836, 646. — Lacord. Gen. des Col. V. 118.
Corps large et robuste, subovalaire. Antennes plus courtes que chez les Akis et
proportionnellement un peu plus épaisses, avec leurs articles 4 à 8 subégaux. Pro-
thorax fortement transversal, point ou à peine relevé sur les côtés, à angles posté-
rieurs peu aigus. Élytres larges, ovalaires, un peu rétrécies mais obtuses en
arrière. Pattes plus courtes et plus robustes que chez les Akis. Jambes antérieures
subcomprimées. Tarses postérieurs à premier article égal en longueur au dernier.
Le reste comme dans le genre précédent. — Etymologie incertaine.
Ce genre ne renferme qu’un très petit nombre d’espèces, propres au midi de
l'Espagne et au nord de l'Afrique, lesquelles, quoique très voisines des Akis, présen-
tent un faciès notablement différent. Aussi ai-je cru devoir admettre cette coupe
généralement adoptée jusqu'ici. Les mâles (M. planata) offrent l’éperon apical
externe des jambes antérieures plus épais que chez les femelles et obtus au sommet.
Groupe 9. PIMÉLITES.
Tête courte, en général plus ou moins renflée à sa base ; épistome court, laissant
le labre en entier à découvert et latéralement de plus les mandibules. Antennes de
onze articles, dont le dernier souvent très petit où même engagé dans le pénul-
tième. Mandibules bifides au sommet ou rarement seulement échancrées. Lobe
interne des mâchoires en général terminé par un crochet corné. Dernier article des
palpes maxillaires en général un peu triangulaire. Menton porté sur une sorte de
large pédoncule, laissant de chaque côté un intervalle libre dans l’échancrure du
(4) Solier donne ce crochet comme muni d’une petite dent plus ou moins sensible, assez loin du som-
met. Je crois qu’il s’en sera laissé imposer par des soies agglutinées,
III. 32°
258 TÉNÉBRIONIDES.
cadre buccal (PI. 63, fig. 311 bis). Languette cornée, cachée en entier ou en très
grande partie derrière le menton, échancrée en avant; latéralement de niveau avec
les supports des palpes (PI. 63, fig. 311 /er, P. Lbipunctata). Écusson petit mais
distinct, transversalement dilaté en arrière, et par suite enciavé dans la base des
élytres. Epipleures extrêmement étroites, le rebord latéral restant inférieur dans
toute sa longueur, rarement (Ocnera) atteignant en avant le dessous de l'épaule,
mais en formant une large courbe interne ; de fausses épipleures larges, le plus
souvent limitées par une carène latérale (PI. 63, fig. 311 4°, P. bipunctata).
Epimères mésothoraciques obliques. Métapleures assez larges, rétrécies en arrière,
non ou à peine plus longues que les mésopleures. Hanches intermédiaires munies
de trochantins bien distincts ; les postérieures transversalement oblongues, plus ou
moins écartées. Eperons terminaux des jambes plus ou moins longs. Tarses finement
épineux ou frangés par de longs poils. Corps aptère.
Les Pimélites sont des insectes de forme lourde, massive, et le plus souvent courte.
Très répandus dans le nord de l'Afrique, sur tout le littoral méditerranéen et enfin
en Asie, ils se répartissent dans un certain nombre de genres dont plus de la moitié
offrent des représentants en Europe.
I. Yeux latéraux, transverses,
G. 20. PimeLiAa Fabr. (PI. 63, fig. 311, P. fornicata. Herbst.)
Fabr. Syst. Entom., 251. — Solier, Annal. de la S. ent. de Fr. 1836. 76. —
Muls., Col. de Fr. Latigènes, 48. — Lacord, Gen. des Col. V. 187. — Podhomala,
Sol. loc. cit. 72.
Corps court et massif. Épistome graduellement rétréci en avant chez les uns,
assez brusquement chez les autres, légèrement échancré en arc. Yeux échancrés
antérieurement. Labre saillant, un peu rétréci vers sa base, subtronqué, sinué ou
un peu échancré en avant, avec ses angles arrondis. Mâchoires à lobes fortement
sétuleux ; l’interne terminé par un crochet corné long et aigu (bipunctata). Palpes
maxillaires à dernier article légèrement triangulaire ou subovalaire. Menton un peu
transverse, subangulé de chaque côté près de sa base, légèrement rétréci ensuite
vers le sommet où il est triangulairement échancré (PI. 63, fig. 314 bis, P. bipunc-
tata). Antennes variables, mais toujours distinctement sétuleuses, à troisième article
long, et à dernier visiblement plus petit que le dixième dans lequel il est plus ou
moins engagé, Prothorax court, transverse, arrondi sur les côtés. Elytres larges,
subovalaires ou un peu globuleuses, avec leurs épaules le plus souvent tout à fait
effacées ; munies d’une carène latérale. Jambes antérieures courtes, comprimées,
trigones, avec leur angle apical externe obliquement et plus ou moins notablement
saillant en dehors et en avant; les quatre postérieures plus ou moins triquêtres,
déprimées où même canaliculées sur leur dos, formant à l'opposé une tranche
interne canaliculée vers sa base. Tarses le plus fréquemment finement épineux et
simples, les quatre postérieurs parfois comprimés, moins souvent en même temps
frangés en dessus et en dessous par de longs poils; ceux de la dernière paire à pre-
mier article subégal au dernier ou bien un peu plus long. — #21, obésité.
Les Pimelia vivent de matières organisées en décomposition, qu’elles cherchent
çà et là pendant les plus fortes chaleurs du jour. On en connait un grand nombre
d'espèces, que Solier (loc. cit. p. 495) a proposé de diviser en quatre genres, dont
trois (Pimelia, Camphonota, Amblyptcra) offrent des représentants en Europe. Ces
’ TÉNÉBRIONIDES. ; 259
coupes n’ont point été adoptées, avec raison, car elles reposent sur de simples
différences de forme.
Je crois devoir aussi rejeter, ainsi que l’a fait M. Lacordaire, le genre Podhomala
de Solier, basé sur une espèce (P. suturalis, Sol. PI. 63, fig. 312) qui diffère uni-
quement des autres Pimelia par ses jambes postérieures arrondies sur leurs dos et
par suite très indistinctement triquêtres, et ses jambes antérieures un peu plus
étroites que d'habitude.
G. 21. PACHYSCŒLIS Sol. (PI. 63, fig. 313, P. obscura. Sol.)
Sol. Annal. de la S. ent. de Fr. 1836, 54. — Lacord. Gen. des Col. V. 185.
Corps court et massif. Epistome graduellement rétréci en avant et légèrement
échancré en arc. Yeux très étroits, un peu arqués. Labre transverse, sinué ou un
peu échancré en avant, avec ses angles arrondis. Màchoires et palpes maxillaires
comme dans le genre précédent. Menton subrectangulaire chez les uns, rétréei et
arrondi en avant chez les autres, mais toujours échancré ou un peu sinué au sommet.
Antennes assez courtes et assez épaisses, distinctement sétuleuses, à troisième article
long, suivants courts, subovalaires ou moniliformes, dernier notablement plus petit
que le dixième dans lequel il est engagé. Prothorax plus ou moins transverse, un
peu rétréci en arrière, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué à sa base. Élytres
larges, subovalaires, avec leurs épaules un peu marquées mais obtuses ; n’offrant
point de carène latérale distincte. Jambes antérieures assez courtes, comprimées,
trigones, avec leur angle apical externe saillant en dehors; les quatre postérieures
subcylindriques ou légèrement comprimées. Tarses filiformes, finement et briève-
ment épineux ; les postérieurs à premier article subégal au dernier ou bien un peu
plus long. — rayds, épais ; ozshie, patte.
Ce genre est très voisin du précédent, dont ilse distingue essentiellement par la
structure des jambes postérieures. Il renferme un petit nombre d'espèces que
Solier a réparties, d’après la forme du menton, en deux divisions secondaires
(Pachyscelis et Phymatriotis).
G. 22. PrerocoMaA Sol. (PI, 63. fig. 314, P. Sarpæ Fisch.)
Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1836, 42. — Lacord. Gen. des Col. V. 182.
Corps court et assez épais. Epistome brusquement rétréci en avant et légèrement
échancré en are , avec une dilatation ou sorte d’oreillette plus ou moins notable de
chaque côté au-dessus des antennes. Yeux échancrés en avant. Labre transverse
mais rétréci vers sa base, légèrement sinué antérieurement. Mâchoires à lobes sétu-
leux; l’interne terminé par un crochet corné long, grêle et aigu. Palpes maxillaires
à dernier article un peu en triangle allongé. Menton transverse, coupé à peu près
carrément en avant, avec une petite incision médiane. Antennes subfiliformes, for-
tement sétuleuses, à troisième article très long, quatre à neuf obconiques, dix court,
dernier très petit mais bien détaché. Prothorax très court, fortement transverse,
légèrement arrondi sur les côtés. Elytres plus larges, subovalaires, avec leurs épaules
obtuses ; munies d'une notable carène latérale. Jambes antérieures courtes et sub-
comprimées, mais étroites, avec leur angle apical externe un peu saillant en dehors ;
les quatre postérieures cylindriques. Tarses filiformes, densément sétuleux en dessus
finement épineux en dessous; les postérieurs à premier article subégal au dernier
— nrepoy, élytre; «cu», chevelure, :
260 TÉNÉBRIONIDES.
Les Pterocoma costata et Sarpæ, types de ce genre, sont des insectes propres à la
Russie méridionale, de forme très voisine de celle des Pimelia, mais remarquables
par Les lignes longitudinales pubescentes blanches qui ornent leurs élytres.
G. 23. LasiosTOLA Sol. (PI. 63, Fig. 315, Z. pubescens Pall.) :
Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1836, 27. — Lacord. Gen. des Col. V. 1481.
Corpssubovale oblong. Epistome court, assez brusquement rétréci antérieurement,
faiblement échancré en arc. Yeux assez saillants, échancrés en avant. Labre saillant,
transverse mais rétréci en arrière, subtronqué au sommet avec ses angles arrondis.
Mâchoires à lobes densément et fortement sétuleux ; l’interne terminé par un crochet
corné, très long, grêle et aigu. Palpes maxillaires à dernier article triangulaire.
Menton un peu transverse, rétréci en avant, fortement incisé au sommet (Z. pubes-
cens). Antennes longues et grêles, filiformes, assez longuement sétuleuses, à troi-
sième article très long, quatre à huit cylindriques, neuf à peine plus court, subob-
conique ainsi que le dixième qui est notablement moins long, dernier très petit mais
bien détaché. Prothorax en parallélogramme transverse, subtronqué en avant et à
la base, presque droit sur les côtés. Elytres un peu plus larges, ovalaires, avec leurs
épaules obtuses ; munies d’une carène latérale. Pattes assez longues. Jambes toutes
comprimées, mais étroites et subparallèles. Tarses filiformes, sétuleux en dessus,
finement épineux en dessous; les postérieurs à premier article un peu plus long que
le dernier. — Jäctos, velu ; crc, robe,
Ce genre a pour type la L. pubescens Pall., insecte propre à la Russie méridionale,
et présentant un faciès assez différent de ceux des genres qui précèdent.
G. 24. OcxEra Fisch. (PI. 64, Fig. 316, O. muricata Pall.)
Fisch. Entomogr. de la Rus. 1. 169. — Lacord. Gen. des Col, V, 484. — Trachy-
derma, Latr. Régn. anim. éd. 2. V. 7. — Solier, An. de la S, ent. de Fr. 1836, 32.
Corps oblong. Epistome brusquement et fortement rétréci tout à fait en avant;
avec une dilatation de chaque côté au-dessus de la base des antennes; à peine un
peu échancré en arc au sommet. Yeux échancrés en avant. Labre saillant, transverse,
quelque peu rétréci en arrière, légèrement échancré au sommet. Mächoires à lobes
densément sétuleux; l’interneterminé par un crochet corné très long, étroit etaigu (1).
Palpes maxillaires à dernier article un peu en triangle allongé. Menton transverse,
subtronqué antérieurement, avec une légère incision médiane. Antennes allongées et
assez grèles, offrant à peu près la même structure que dans le genre précédent. Pro-
thorax transverse, arrondi sur les côtés, subtronqué au sommet et à la base. Elytres
guère plus larges au moins à la base, ovales-oblongues, avec leurs épaules arrondies;
carène latérale remplacée par une ligne ou série de petits tubercules. Pattes allon-
gées. Jambes toutes subcylindriques. Tarses filiformes, fortement sétuleux, finement
épineux en dessous; les, postérieurs à premier article subégal au dernier. — oxvnpos,
Jent.
Ce genre, plus généralement connu sous le nom de Trachyderma auquel celui
d’Ocnera est antérieur, ne renferme qu'un assez petit nombre d'espèces, dont deux
seulement, propres à la faune méditerranéenne, appartiennent jusqu'ici à l'Europe.
(1) Solier dit que, dans ce genre, le lobe interne des mâchoires est armé de deux crochets cornés,
dont celui qui forme le prolongement du côté extérieur est peu saillant. Je crois qu’il vaut mieux dire
que le crochet corné est accompagné d'une épine aiguë.
TÉNÉBRIONIDES. 261
G. 25. TriGonosceLIs Sol. (PI. 64, Fig. 317, 7. deplanata Kryn.)
Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 1836, 21. — Lacord. Gen. des Col. V. 480.
Corps ovale oblong. Epistome brusquement rétréci en avant (T. deplanata), coupé
à peu près carrément au sommet, avec une sensible dilatation arrondie de chaque
côté au-dessus de la base des antennes. Yeux légèrement arqués. Labre en parallélo-
gramme transverse, à peine sinué en avant. Mächoires à lobes sétuleux ; interne ter-
miné par un crochet corné très long, étroit et aigu (1). Palpes maxillaires à dernier
article un peu triangulaire. Menton légèrement transverse, subtronqué antérieure-
ment, avec une légère incision médiane (7°. deplanata). Antennes assez allongées et
grêles, notablement sétuleuses, à troisième article très long, quatre à huit subcylindri-
ques, neuvième obconique, dixième assez court, dernier bien plus petit, mais par-
faitement détaché. Prothorax presque en carré transverse, très légèrement rétréci à
sa base, faiblement arrondi sur les côtés en avant, avec ses angles antérieurs sail-
lants. Elytres un peu plus larges, ovalaires, avec leurs épaules peu marquées; munies
d’une carène latérale distincte. Pattes assez longues. Jambes antérieures comprimées,
fortement élargies vers le sommet, trigones; les quatre postérieures subeylindriques.
Tarses de ces dernières paires subcomprimés et frangés par de longs poils ; à premier
article subégal au dernier. — xpiyuvos, triangle ; ox, patte.
La 7°. deplanata, seule espèce d'Europe que renferme ce genre, est un insecte pro-
pre à la Russie méridionale et orientale offrant un faciès particulier parmi ceux du
groupe dont nous nous occupons. J'ai dû sa communication à l’obligeance de
M. Deyrolle.
IL. Yeux supérieurs, placés au-dessus du niveau des bords latéraux de la tête.
G. 26. PLaryopes Fisch. (PI. 64, fig. 318, P. Zeucographa Pal.)
Fisch. Entomogr. de la Rus. [, 460.—Solier, An. de la Soc. ent. de Fr. 4836, 10.
— Lacord. Gen. des Col. V. 178.
Corps court et épais. Epistome brusquement formé et échancré en arc en avant.
Yeux assez petits, arrondis. Labre assez court, transverse, légèrement échancré. Mà-
choires à lobes densément épineux à leur extrémité ; l’interne n’offrant point de cro-
chet corné au sommet (PI. 63, fig. 318, a.) (4). Palpes maxillaires à dernier article
en triangle allongé. Menton à peine plus large que long, fortement incisé au sommet,
Antennes médiocres, sétuleuses, légèrement épaissies vers l'extrémité, à troisième
article long, quatre à huit graduellement plus courts, neuf brièvement obconique,
dixième court, dernier petit, subarrondi. Prothorax court, transverse, fortement
dilaté-arrondi et défléchi sur les côtés en avant, rétréci en arrière, subtronqué à la
base. Elytres plus larges, courtes, subtriangulaires, presque planes supérieurement,
(1) D’après la figure donnée par Solier.
(1) Solier (loc. cit, pl. 1, fig. 5) représente les mâchoires des Platyope comme armées d’un long
crochet corné au sommet du lobe interne, et cela m'a tout d’abord jeté dans une grande perplexité.
Mais ayant pu, grâce à la généreuse obligeance de mon ami, M. H. de Bouvouloir, disséquer deux exem-
plaires de larare P. leucographa, j'ai trouvé le lobe interne des mâchoires privé de crochet corné chez
l'un et l'autre. Il n’est guère possible, par conséquent, de supposer que, dans quatre mâchoires, un cro-
chet corné se füt brisé, et cela sans laisser de traces, même au microscope. Il est plus logique de penser,
ce me semble, que Solier, qui attachait une grande importance à la présence du crochet dont il s’agit
et croyait devoir le trouver ici, a pris pour lui quelques’ épines agglutinées,
262 TÉNÉBRIONIDES.
avec leurs épaules assez marquées mais obtuses ; munies d’une notable carène latérale,
Jambes antérieures fortement comprimées, en général larges et fortement triangu-
laires, crénelées sur leur tranche externe ; les quatre postérieures également compri-
mées, mais étroites et ciliées. Tarses des deux dernières paires fortement comprimés,
frangés sur leurs tranches par de longs poils ; les postérieurs à premier article un peu
plus long que le dernier. — rare, large, dr», visage.
Ce genre remarquable, dans le groupe des Pimélites, par la forme et la position
de ses yeux, a pour type la P. leucographa Vall., insecte propre à la Russie méri-
dionale, orné de lignes longitudinales blanches sur les élytres, ce qui lui donne
quelque ressemblance avec les Pterocoma.
Groupe 10. MOLURITES.
Tête plus ou moins dégagée chez les uns, engagée jusqu’aux yeux dans le protho-
rax chez les autres; épistome court, laissant le labre en entier et les mandibules en
partie à découvert, Antennes de onze articles, le dernier étant libre ; ou rarement
avec les dixième et onzième confondus ensemble. Mandibules bifides au sommet.
Lobe interne des mâchoires muni au sommet d'un crochet corné plus ou moins
marqué (PI. 64, fig. 319 a). Dernier article des palpes maxillaires triangulaire ou
subovalaire. Menton porté sur une sorte de pédoncule court ou peu marqué, laissant
de chaque côté un notable intervalle libre dans l’échancrure du cadre buccal, Lan-
guette cornée, saillante, échancrée antérieurement; débordée latéralement par les
supports des palpes (PI. 64, fig. 319 b). Ecusson indistinct, mais simulé par le scu-
tum du mésothorax et dès lors paraissant être très grand et transverse devant la base
des élytres (1). Epipleures extrêmement étroites ou indistinctes, le rebord latéral,
quand il est visible, étant inférieur ; de fausses épipleures larges, le plus souvent
limitées par une carène latérale. Epimères mésothoraciques obliques. Métapleures
larges, arrondies en dedans, guère plus longues que les mésopleures. Hanches inter-
médiaires munies de trochantins plus ou moins distincts; les postérieures transver-
salement ovalaires ou oblongues, distantes. Eperons terminaux des jambes assez
longs ou médiocres. Tarses finement épineux. Corps aptère.
Ce groupe renferme un certain nombre de genres, de faciès très divers, et que
M. Lacordaire a divisés en deux groupes secondaires, savoir : les MOLURITES VRAIS,
dont le bord antérieur du pronotum est légèrement échancré ou tronqué, et dont les
trochantins intermédiaires sont allongés et très apparents ; et les Sémiirres, dont le
bord antérieur du pronotum forme une saillie plus ou moins notable au-dessus de la
tête, et dont les trochantins intermédiaires sont plus ou moins petits. L'Europe,
jusqu'ici, ne possède qu’un seul genre du groupe des Molurites, appartenant à la
seconde division,
(1) M: Lacordaire (Gen. des Col., V, 194) décrit l'écusson des Molurites, comme « très-grand, trans-
versal, et occupant la majeure partie du mésothorax, » Pour moi, la partie en question ne peut aucu-
nement représenter l’écusson ou scutellum, mais bien le scutum du mésothorax, qui, parfois, en effet,
en partie à découvert chez les Coléoptères, forme ce que l’on doit nommer le pédoncule de l’arrière-
corps. Chez les Akisetles Scaurus, nous trouvons le scutum constitué d’une manière toute semblable,
seulement l'écusson ou seutellum est distinct et séparé par une ligne transverse, de sorte que chez eux
l'on ne peut prendre pour luile scutum, comme on l'a fait chez les Molurites, dont le scutellum est
soudé, rudimentaire et indistinct.
d TÉNÉBRIONIDES. 263
G. 27. SEPIDIUM Fabr. (PI. 64, fig. 319. S. bidentatum Sol.)
Fabr. Syst. Entom. 250. — Solier, Mém. de l’Acad. des Sc. de Turin, Sér. 2. VI.
Extr. p. 12. — Lacord. Gen. des Col. V. 204.
Corps oblong, couvert en entier d’un duvet écailleux très serré. Tête assez saillante
mais défléchie, excavée sur le front en avant ; épistome brusquement formé, subtron-
qué au sommet. Yeux transverses, latéraux, un peu lunulés. Labre transversal, sub-
tronqué ou à peine sinué, avec ses angles arrondis. Màchoires à lobes finement épi-
neux et de plus densément sétuleux; l’interne terminé par un assez long crochet
corné (PI. 64, fig. 319 a). Menton assez petit, court, fortement rétréci en arrière,
largement échancré antérieurement, un peu cupuliforme. (PI. 64, fig. 319 b). Anten-
nes assez longues et peu épaisses, finement sétuleuses, filiformes ; à deuxième article
très court, troisième long, quatre à neuf subeylindriques, graduellement et légère-
ment moins forts à mesure vers le sommet, dixième brièvement obconique, dernier
bien détaché, subégal au précédent, pyriforme. Prothorax très inégal, fortement
convexe longitudinalement en dessus dans son milieu où il est de plus caréné,
avancé dans son milieu en avant en forme de gros tubercule parfois bifide, dilaté
médianement sur les côtés en une sorte de forte saillie obtuse comprimée ou de ro-
buste épine aiguë, largement bisinué à la base. Elytres oblongues ou ovales-oblon-
gues, inégales, avec leurs épaules tout à fait effacées ; munies d’une carène :latérale
tuberculeuse ou épineuse. Jambes toutes simples, et arrondies. Tarses filiformes ; les
postérieurs à premier article variant un peu de longueur, égal au dernier (bidenta-
tum), où un peu plus long (fricuspidatum).— onridio, petite sèche.
Les Sepidium sont de beaux insectes, répandus dans les contrées les plus chaudes
du pourtour méditerranéen, et remarquables par leur forme, leur sculpture et ie duvet
serré qui les recouvre.
Groupe 11. ASIDITES.
Tête plus ou moins courte, généralement déprimée, enfoncée dans le prothorax
jusqu'aux yeux; épistome très court, laissant le labre et les mandibules à découvert.
Antennes assez courtes, de onze articles, dont le dernier est plus ou moins engagé
dans le pénultième, ou parfois même spongieux et comme confondu avec le précé-
dent. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne des màchoires muni d’un crochet
corné. Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Menton porté
sur un pédoncule court, peu marqué, ou même nul, recouvrant en entier les mâ-
choires ou laissant à découvert une partie de leur base. Languette cornée, point ou
à peine saillante en avant, échancrée antérieurement; à peu près de niveau latéra-
lement avec les supports des palpes. Ecusson triangulaire, distinct. Epipleures plus
ou moins larges, le rebord élytral montant sur l’épaule. Epinières mésothoraciques
obliques. Métapleures larges, pas plus longues que les mésopleures. Hanches inter-
médiaires munies de trochantins parfois peu distincts (1) ; les postérieures transver-
(4) M. Lacordaire (Gen. des Col. V. p. 154) divise les Asidites en deux groupes secondaires d'après
les trochantins intermédiaires distincts (Asidides vrais) ou nuls (Machlides). Le caractère en question
n'a pas une aussi grande valeur que le pense le savant professeur de Liége. En effet, parmi les
espèces du genre Asida, les unes (Holosericea, Hesperica) offrent des trochantins intermédiaires bien
marqués et notables; les autres (Sericea) présentent des trochantins intermédiaires en apparence
très petits, mais toutefois encore assez visibles ; chez certaines enfin (Grisea, Reliculata, etc.), les
264 TÉNÉBRIONIDES.
salement ovalaires ou oblongues, assez peu ou guère distantes, plus où moins
notablement séparées en dehors du bord des élytres par une saillie du premier
segment ventral. Eperons terminaux des jambes médiocres. Tarses finement sétuleux
et de plus épineux en dessous, Corps aptère.
Les Asidites sont des insectes d’une démarche lente, se plaisant principalement
dans les lieux secs et arides, et se cachant le jour sous les pierres, sous les plantes
et les feuilles mortes, au pied des arbres, etc. Ils ne constituent qu’un assez petit
nombre de genres, dont un seul (Asida), le plus riche en espèces, offre des repré-
sentants en Europe.
G. 28. Asipa Latr. (PI. 64, fig. 320, A. Aolosericea. Germ.)
Latr. Hist. nat. des Cr. et Ins. X, 269. — Solier, Ann. de la S. ent. de Fr. 1836,
408. — Lacord. Gen. des Col. V. 160. — Muls. Col, de Fr. Latigènes, 84.
Corps le plus souvent assez court et subovalaire, d’autres fois notablement
oblong. Tête anguleuse de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes ;
épistome rétréci en avant, légèrement ou à peine échancré au sommet. Yeux
latéraux, fortement transverses. Labre saillant, un peu plus large que long, arrondi
de chaque côté en avant et un peu échancré dans son milieu. Màchoirés à lobes den-
sément sétuleux; l'interne plus court, terminé par un crochet corné aigu bien
marqué (PI. 64, be 320 bis, A. sericea. Oliv.). Menton plus large que long, rétréci
à la base, obtusément angulé de chaque côté en avant, avec une petite échancrure
ou sinus au milieu de son bord antérieur ; remplissant en entier l’échancrure du
cadre buccal, sauf assez souvent un vide tout petit de chaque côté de la base (2).
Palpes labiaux petits et généralement très courts, ne dépassant point ou à peine les
lobes de la languette et par suite le bord antérieur du menton (PI. 64, fig. 320 ter),
plus rarement légèrement saillants (Hesperica). Antennes assez courtes, grêles ou
peu robustes, notablement sétuleuses ; à deuxième article très court, troisième
allongé quatre, à neuf subobconiques chez les uns, un peu moniliformes chez
les autres, dixième plus grand, plus large, cupuliforme, dernier plus petit et plus
étroit que celui-ci dans lequel il est plus ou moins engagé. Prothorax généralement
transverse, assez large, fortement échancré antérieurement, aminci et largement
rebordé sur les côtés, bisinué à sa base qui s'applique plus ou moins exactement
contre celle des élytres. Celles-ci subovalaires ou oblongues, avec leurs épaules
distinctes ou même angulées ; leurs épipleures toujours au moins assez larges.
Jambes antérieures plus ou moins comprimées, au moins vers le sommet, tranchantes
en dehors dans leur partie terminale, avec leur angle apical externe saillant. Tarses
filiformes, assez longs ; à premier article plus court que le dernier aux antérieurs,
et subégal à celui-ci aux postérieurs. — Etymologie obscure.
Ce genre renferme un nombre assez considérable d'espèces, très variables sous le
rapport de la sculpture, tantôt glabres, tantôt finement pubescentes, et d’une étude
trochantins intermédiaires sont invisibles ou à peu près. Toutefois ces trochantins ne sont point nuls,
mais seulement masqués par le bord dilaté et légèrement relevé du métasternum sous lequel ils exis-
Peut-être la même modification existe-t-elle chez les Machla qui me sont-inconnues.
(2) Quoiqu'en dise M. Lacordaire (Gen. des Col. V. 160, note 3) contre l'opinion de Solier, ce petit
vide, parfois il est vrai nul ou à peu près (Sericeu, Grisea, etc.), existe De à L Je le trouve
très marqué même chez les A. Hesperica et Solieri.
.
TÉNÉBRIONIDES. 26%
très difficile. Les deux sexes difièrent, assez fréquemment, très notablement par leur
forme, plus parallèle et peu convexe ou mème subdéprimée chez les mâles, plus
ovalaire et plus convexe chez les femelles (1).
Groupe 12, BLAPTITES.
Lète rhomboïdale, le plus souvent peu enfoncée dans le prothorax ; épistome en
général assez saillant, cachant de chaque côté la base des mandibules, mais laissant
le labre en entier à découvert, largement échancré ou entier, Antennes de onze
articles bien distincts et tous libres, dont les trois ou quatre derniers ont courts et
généralement globulcux et perfoliés. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne
des mächoires muni d'un crochet corné bifide. Dernier article des palpes maxillaires
sécuriforme. Menton porté sur un pédoncule bien marqué ; laissant de chaque côté
un large intervalle libre dans l’échincrure du cadre buccal. Languette cornée, assez
saillante, légèrement échancrée cu subtronquée antérieurement ; latéralement de
niveau avec les supports des palpes. Epipleures en général larges, ou tout au moins
très notabies-dans presque toute lcur étendue, atténuées au sommet seulement, ou
tout à fait insensiblement dans le cas contraire ; ie rebord élytral montant sur
l'épaule où il se contourne immédiatement en dessous pour aller rejoindre le bord
inférieur. Epimères mésothoraciques obliques. Métapleures de largeur variable, mais
point visiblement plus longues que les mésopleures. Hanches intermédiaires munies
de trochantins bien marqués; les postérieures notablement séparées, ovalaires.
Eperons terminaux des jambes assez robustes ou médiocres. Tarses finement épineux
en dessous. Corps aptère.
Le groupe des Blaptites, tel qu'il a été composé par Solier, forme, comme l'a fort
bien dit M. Lacordaire, un assemblage de genres disparates impossible à carac-
tériser. Ainsi, pour ne parler que des insectes d'Europe, j'éloigne du groupe actuel
les genres Cœlometopus, Mlisolampus, Lena et Enoplopus, que Solier croyait devoir
y comprendre. Mais, à l'exemple de ect auteur, je conserve parmi les Blaptites, les
Platyscelis, reportés par M. Lacordaire dans le groupe des Pédinites. En effet, le
le caractère tiré de la dilatation des tarses antérieurs des mâles ne me parait point
avoir, dans la famille qui nous occupe, une bien grande importance, comme je
l’exposerai plus loïn en parlant des Pédinites. Or, ceux-ci, tels que je crois devoir les
comprendre, nous offriront pour caractères principaux : le labre logé dans une
échancrure plus ou moins notable de l'épistome, les yeux, en général, débordés par
les bords latéraux de la tête ; enfin, les épipleures très étroites dans leur moitié pos-
térieure, et plus où moins triangulairement dilatées en avant. Les Platyscels ne
présentent aucun de ces caractères, mais bien, comme les Blaptites : le labre en
entier à découvert, les yeux au niveau des bords latéraux de la tête, et, caractère
important à mon avis, les épipleures larges dans presque toute leur étendue et atté-
nuées seulement au sommet (P1. 65, fig. 325 a).
Les Blaptites sont des insectes noirs, glabres, et, pour la plupart, de grande taille.
Ils ne forment qu'un assez petit nombre de genres, que l’on peut subäiviser d'après
les tarses antérieurs dés mâles.
I. Tarses tous simples dans les deux sexes. Epistomie largement mais légèrement
échancré. Tète rhomboïdale.
(4) Ces üiférences sexuelles sont parfois extrêmes et ont peut-être donné lieu à plusieurs doubles
cuplois das le travail de Solier. C’est ainsi que, d'après les observations de M. Perez Arcas de
Madrid, qui a bien voulu me les communiquer, les A. depressa Sol. et brevicosta Sol. sont simplement,
la premiere le mâle et la seconde la femelle d'une seule et même espèce,
lil. 233) ÿ
266 TÉNÉBRIONIDES,
G. 29. TaGona Fisch. (PI. 65, fig. 321. T. macrophthalma Fisch. 3.)
Fisch. Entomogr. de la Rus. L. 179. —Sol. in Baud. et Trug. Stud. ent. 281, —
Lacord. Gen. des Col, V. 141.
Corps subovale oblong. Labre transverse, subtronqué antérieurement. Yeux plus
ou moins grands et saillants, à peine sinués en avant, munis d’un orbite notable en
arrière. Mâchoires à lobes médiocres, velus et finement épineux en outre au sommet ;
l'externe subtronqué ; l'interne muni d’un crochet apical long et bifide. Dernicr article
des palpes maxillaires fortement sécuriforme; celui des labiaux ovalaire. Menton plus
large que long, fortement rétréci vers sa base. Antennes assez longues, peu épaisses,
finement et brièvement sétuleuses ; à troisième article très long, quatre à sept obco-
niques, huit à dix plus petits, globuleux et perfoliés, soyeux, sauf à leur base, ainsi
que le dernier qui est ovoïde. Prothorax au moins aussi long que large, assez con-
vexe, finement caréné latéralement, subtronqué en avant et en arrière. Elytres
subovalaires, fortement et assez brusquement déclives postérieurement, notablement
atténuées dans cette partie ; leurs épipleures larges, insensiblement atténuées dans
leur partie postérieure, puis fortement rétrécies au bout. Prosternum vertical. Pattes
longues; cuisses en massue comprimée ; jambes étroites et subarrondies ; les anté-
rieures terminées par un éperon unique long et assez robuste. Tarses allongés, dis-
tinctement comprimés. — +4«, j'étends.
La T. macrophthalma, type de ce genre, est un insecte de taille moyenne, propre
aux bords de la mer Caspienne, et rappelant quelque peu le faciès de diverses Ten-
tyriites. Le mâle se fait remarquer par ses yeux très gros et saillants, ses jambes
plus grêles, etc. La femelle présente un faciès plus massif, des yeux moins gros et
moins saillants, les jambes antérieures irrégulièrement subcomprimées, un peu
tranchantes en dehors dansleur moitié basilaire, et terminées par un éperon plus
robuste. Fischer et Solier ont décrit les deux sexes comme deux espèces distinctes.
G. 30. Gnapror Sol. (PI. 65, fig. 322, G. sp'rimanus Pall. ©.)
Solier, in Baud, et Truq. Stud. ent. 275. — Lacord. Gen. des Col. V. 142, —
Petrobius, Brul. Exp. de Morée, Ins. 202.
Corps robuste, subovalaire, convexe. Labre transverse, légèrement sinué antérieu-
rement. Yeux transversalement allongés, étroits, sinués en avant. Màchoires à lobes
médiocres, densément ciliés au sommet ; l’externe obliquement tronqué ; l’interne
muni d'un crochet apical robuste et bifide, dont la division supérieure est plus
longue et plus aiguë (PI, 65. fig. 322 a). Dernier article des palpes maxillaires for-
tement, et des labiaux faiblement, sécuriforme. Menton transverse, subcordiforme,
tronqué antérieurement (PI. 65, fig. 322 b). Antennes médiocres, très brièvement
sétuleuses ; à troisième article très long, quatre à sept courts, pas plus longs que
larges, perfoliés, huit à dix transverses, moniliformes, un peu comprimés, finement
soyeux ainsi que le dernier qui est très brièvement obconique et obiiquement coupé
au sommet. Prothorax transverse, légèrement convexe, arrondi et finement tran-
chant sur les côtés, à peine échancré en avant, subtronqué à labase. Elytres subova-
laires, notablement déclives et atténuées en arrière ; leurs épipleures larges, nota-
blement atténuées seulement au sommet. Prosternum oblique. Pattes médiocrement
allongées mais robustes ; jambes antérieures irrégulièrement triquêtres, légèrement
tanchantes en dehors, terminées par un éperon unique long etrobuste; les autres
graduellement élargies vers le sonnnet. Tarses robustes, un peu comprimés, —
yrérrop, foulon.
TÉNÉBRIONIDES,. 267
Le type de ce genre (Gr. spinimanus Pall.) est un insecte de grande taille, propre
à la Hongrie, la Grèce, la Russie méridionale, ete. Le mâle est plus étroit, en ovale
suboblong, tandis que la femelle est en ovale large et ventrue postérieurement, Chez
celle-ci de plus l’éperon des jambes antérieures est bien plus robuste.
G. 31. BLaps Fabr. (PI. 65, fig. 323, Z. lusitanica Merbst. x.)
Fabr. Syst. Entom. 254.— Sol. in Baud. et Truq. Stud. ent. 291.— Lacord, Gen.
des Col. V. 143. — Muls. Col. des Fr. Latigènes, 105.
Corps le plus souvent oblong ou ovale oblong, plus rarement subovalaire. Labre
transverse ou presque carré, plus ou moins échancré en avant, avec ses angles ar-
rondis. Yeux transversalement allongés, étroits, largement ou même assez fortement
échancrés en avant. Màchoires à lobes médiocres, densément ciliés vers l'extrémité ;
l’externe oblique au sommet; l'interne muni d’un crochet apical assez robuste et
bifide, dont la division supérieure est un peu plus longue. Dernier article des palpes
maxillaires sécuriforme ; celui des labiaux subtriangulaire ou un peu sécuriforme,
plus long que large. Menton transverse, irrégulièrement trapéziforme chez les uns
Gribba, Gigas), largement arrondi en demi cerele chez les autres (Mucronata), offrant
parfois une petite ou faible sinuosité au milieu en avant, Antennes médiocres, à troi-
sième article très long, quatre à sept variant un peu de longueur, obconiques, à peu
près glabres ainsi que les précédents, huit à dix globuleux, perfoliés, soyeux au moins
en partie et munis d’une couronne de cils ainsi que le dernier qui est ovoïde et sub-
acuminé. Prothorax presque plan et subrectangulaire chez les uns, un peu convexe et
plus ou moins arrondi latéralement chez les autres, toujours finement tranchant sur
les côtés, légèrement échancré en avant, et le plus souvent aussi à la base. Elytres assez
variables, mais toujours atténuées au sommet et très fréquemment plus ou moins
mucronées ; leurs épipleures larges, notablement atténuées seulement au sommet.
Pattes en général assez longues ; jambes étroites et subarrondies, ou à peine élargies
au bout, toutes terminées par deux éperonsmédiocres, Tarses médiocrementallongés,
point comprimés ou à peine. — @rb, inutile.
Les Zlaps sont des insectes noirs, de grande taille, marchant lentement, et vivant
dans les lieux obscurs et un peu humides. Ils ne sortent guère qu’à la nuit et se
nourrissent de matières en décomposition. Une odeur fétide et repoussante s’attache
facilement aux doigts qui les touchent. Leurs espèces sont nombreuses, d’une étude
difficile, et pour la plupart propres aux contrées méridionales. Les mâles sont en
général moins larges, à ponctuation plus fine et à prolongement caudal des élytres
(quand il existe) plus allongé, En outre, chez un assez grand nombre, l’on observe
une toufle médiane dense de poils roux à la jonction des deux premiers segments
ventraux de l’abdomen.
G. 32, PROSODES Esch. (PI. 65, fig. 324, P. obtusa. Fabr. &.)
Esch, Zoolog. Atl. IE, 9. — Lacord. Gen, des Col. V. 146. — Nyctipates, Sol.
in Baud. et Truq. Stud. ent. 85, -— Peltarium, Fisch, Bull, de Mose, 1844, 10,106,
— Dila, pars, Fiseh. 1. e. 111. :
Corps dissemblable dans les deux sexes ; offrant la forme de celui des Zlaps chez
les femelles (PI. 65, fig. 324 à) ; allongé, étroit, ou même subeomprimé latéralement,
chez les mâles. Dernier article des palpes labiaux ovalaire, tronqué au sommet, Les
autres parties de la bouche comme chez les Plaps, ainsi que les yeux. Antennes
268 TÉNÉBRIONIIDES,
médiocres, notablement sétuleuses, à troisième article long, quatre à six subob-
coniques, setième subovoïde ou mème arrondi (1), un peu perfolié, les quatre
derniers comme dans le genre précédent. Prothorax à peine eonvexe sur le dos,
presque carré, aminei et rebordé sur les côtés, légèrement échancré en avant et à sa
base. Elytres atténuées au sommet, mais obtuses au bout; leurs épipleures peu
larges, atténuées, mais d’une manière tout à fait insensible, en arrière, Pattes posté-
rieures notablement plus longues que les autres ; jambes toutes comprimées quoique
assez étroites, terminées par deux éperons médiocres, Tarses intermédiaires, et sur-
tout postérieurs, allongés et notablement comprimés. — r5ocitre, odorant.
La P, obtusa Fabr., type de ce genre, est un insecte noir de grande taille, propre
aux contrées méridionales de la Russie, dont les deux sexes, de forme notablement
différente, ontété décrits comme deux espèces propres par Solier (4 Cylindrica
Herbst, & Pastica Sol.) (2).
Il, Tarses antérieurs et intermédiaires fortement dilatés chez les mâles et de plus
munis de brosses denses en dessous. Epistome entier, surmonté d'un liseré coriace
sur lequel s’insère le labre. Tête courte et transverse,
G. 33. PLATYSGELIS Latr, (PI, 65, fig. 325, P, melas Fisch. G.\
Latr. Famil. natur. 375. — Sol, in Baud. et Truq. Stud. ent. 206, — Lacord. Gen.
des Col. Y. 229, — Oodescelis, Motsch. Bul, Mosc. 4845, 19,76.
Corps ovalaire ou oblong, plus où moins convexe. Labre transverse, faiblement
sinué antérieurement ou subtronqué. Yeux transversalement allongés, largement
échancrés en avant. Màchoires à lobes médiocres, l'externe densément garni au
sommet de cils longs et assez épais, l'interne densément cilié intérieurement par des
épines assez fortes dans sa partie supérieure, et par des soies au-dessous d'elles,
offrant au sommet deux épines accolées beaucoup plus fortes représentant le crochet
terminal habituel (P. gages Fisch.) (3). Dernier article des palpes maxillaires forte-
ment sécuriforme ; celui des labiaux ovalaire. Menton court, transverse, rétréci en
arrière, largement échancré-bisinué antérieurement, Antennes grèles, subfiliformes
ou légèrement plus épaisses vers le sommet, finement et brièvement sétuleuses,
avec leurs derniers articles très finement pubescents ; à troisième article allongé,
quatre à sept subeylindriques, huit subcomprimé, obconique, neufet dix brièvement
subobconiques ou subarrondis, légèrement comprimés, ainsi que le dernier qui est
ovalaire et plus grand que le pénultième. Prothorax un peu moins long que large,
un peu rétréci en avant, aminci ef tranchant sur les côtés, largement échancré en
arc ou subtronqué à sa base. Elvtres subovalaires, un peu atténuées postérieurement
mais obtuses au bout; leurs épipleures larges, notablement atténuées seulement au
sommet (PI. 65, fig. 325 w). Pattes robustes surtout chez les mâles; jambes anté-
(4) Chez la femelle de la P. chtuse, seule espèce qui me soit connue, le sixième article est lui-
même court, ovoide ou un peu arrondi, tandis qu'il est subobconique chez le mâle,
(2) A la suite des Prosodes devrait prendre place le genre Eleodes, inscrit dans quelques Catalogues
européens, mais ses espèces sont prepres à l'Amérique du Nord. L’E. planala, en effet, a été indiquée
à tort par Solier comme provenant de l'Espagne; elle se trouve depuis le Texas jusqu'au Canada,
d'après les indications de M. Lacordaire. £
(3) Ces deux épines sont difliciles à distinguer de prime abord. Je ne les ai apereues convenable-
ment qu'en comprimant fortement les mâchoires entre deux lames de verre sous le microscope. Élles
sont términales, continuent la courbe externe du lobe, et représentent bien certainement, je crois, le
crochet bifide des autres Blaptites,
TÈNI BRIONIDES. 269
rieures comprimées, plus ou moins fortement dilatées vers l’extrémité (1), les autres
à peine comprimées, légèrement et graduellement élargies vers le sommet. Tarses
filiformes, finement ciliés ; les antérieurs offrant, chezles mâles, leurs quatre pre-
miers articles fortement dilatés et munis de brosses denses en dessous, le premier
étant triangulaire, le second subtrapéziforme et le plus grand, le troisième un peu
lunulé, le quatrième brièvement cordiforme; les intermédiaires dilatés à peu près
de même ou un peu moins fortement chez le même sexe, avec les deuxième et troi-
sième articles plutôt quadrangulaires. — rare, large; z2):, pied.
Les Platyscelis sont propres à l'Europe orientale, l'Asie mineure et la Sibérie. Ce
sont des insectes noirs, tantôt presque aussi grands que quelques Blaps, tantôt au
contrairede taille très moyenne ou même assez faible. Certains (particulièrement le
P. gages) reproduisent d'assez près le faciès des Crypricus.
Groupe 43. CRYPTICITES.
Epistome assez saillant, entier, recouvrant simplement en avant la base du labre.
Yeux débordant plus ou moins les bords latéraux de la tête, parfois nuls. Méta-
pleures de la longueur des mésopleures ou légèrement plus longues seulement.
Trochantins des hanches intermédiaires très petits (Crypticus), où même indistincts
(Oochrotus). Hanches postérieures (PI. 66, fig. 326, 5°. €, quisquilèus L.) fortement
transverses, subparallèles, déprimées et tout à fait enfouies, plus ou moins sensible.
ment obliques, le métasternum étant en général largement coupé obliquement de
côté en arrière, et toujours prolongé au milieu en une saillie échancrée qui s'inter-
pose un peu entre les hanches, à la rencontre de la saillie abdominale laquelle est
assez étroite. Eperons terminaux des jambes grèles. Tarses subcylindriques, fine -
ment épineux ou ciliés, toujours simples. Corps aptère chez les uns, ailé chez les
autres. Le reste comme dans le groupe des Pédinites.
Très voisins du groupe suivant, les Crypticites s’en éloignent néanmoins par leur
épistome entier, leurs yeux débordant toujours plus ou moins les joues, la forme, le
peu d’écartement et l’obliquité plus ou moins sensible de leurs hanches postérieures,
leurs tarses antérieurs toujours simples. [ls ont également des rapports avec les Dia-
pérites, dont ils se distinguent par leur labre reconvert à sa base ainsi que les man-
dibules, leursmétapleures plus courtes, leurs antennes simples, grêles ou subeylindri-
ques, ete. Ils comprennent deux petits genres européens seulement (2).
G. 34. CayPprTicus Latr. (PI. 66, fig. 326. €. gébbulus Quens.)
Latr. Règn. anim. édit. 4. 11. 298, — Lacord, Gen. des Col. V. 223. — Muls.
Col. de Fr. Latigènes, 125.
Corps ovale oblong ou subovalaire, plus ou moins convexe, ailé ou aptère. Tête
courte, semi-circulaire au-devant des yeux, mais subtronquée au milieu en avant.
(4) Les jambes antérieures varient un peu, non-seulement suivant les sexes, mais encore suivant
les espèces. Tantôt elles sont, chez les mäles, brusquement dilatées en dehors au sommet ou même
un peu courbes {melas), tantôt simplement en triangle allongé (gages). Chez les femelles elles sont
en général dilatées en dehors au sommet en une grosse dent obtuse, mais elles peuvent être parfois
(gages) en triangle allongé comme chez leurs mâles.
(2) M. Lacordaire (Gen. des Col. V. 224) range encore parmi les Crypticites les Ellipsodes de
M. Wollaston, que ce dernier auteur place au contraire parai les Diapérites. Ce genre, qui n'est
inconnu, et du reste n’a pas à m'occuper ici étant propre à l'ile de Madère, pourrait bien ne pas
appartenir au groupe actuel, s'il a le labre découvert et le métasternum plus allongé que chez les
Cryptieus.
270 TÉNÉBRIONIDES.
Labre peu saillant, transverse, cilié antérieurement, Yeux transverses, échanrrés en
en avant. Mâchoires à lobes densément velus au sommet ; l'interne terminé par un
crochet corné bien marqué, assez long et fissile (PI, 66, fig. 326 bis, C. quisquilius
L.). Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme ; celui des labiaux
ovalaire (1). Menton assez petit, en trapèze renversé, généralement caréné sur la
ligne médiane (PI. 66, fig. 326 4c). Antennes plus ou moins allongées et grêles, très
subtilement et brièvement ciliées; à troisième article moitié plus long que le suivant,
quatre à dix plus ou moins obconiques, subégaux ou à peine insensiblement un peu
plus larges, dernier ovalaire, obtns (pubescens), ou fortement acuminé (quisquilius).
Prothorax plus ou moins transversal et convexe, généralement arrondi sur jes côtés
et rétréci en avant, subtronqué à la base, aminci, tranchant et très finement marginé
latéralement. Elytres subovalaires ou elliptiques ; leurs épipleures entières ou à peu
près, subtriangulairement élargies dans leur quart antérieur, d’une manière assez
sensible, quoique presque graduelle (PL 66, fig. 326, 50). Métapleures légèrement
plus longues que les mésopleures. Jambes en cône allongé ou un peu triangulaires,
au moins les antérieures, qui sont sublilement denticulées ou finement épineuses en
dehors. Tarses antérieurs plus courts ct légèrement plus épais; les postérieurs à
premier article aussi long, ou guère moins long, que les trois suivants réunis. —
20V0RTILDC, habile à cacher.
Les Cryptieus sont des insectes «le taille assez petite ou médiocre, tantôt glabres,
tantôt pubescents, et présentant des faciès assez divers (guisquilius, pruinosus,
viaticus). On les trouve, courant le jour d'une manière assez agile, dans les lieux
sablonneux ou arides et exposés au soleil.
G. 35. Oocurorus Lucas (PI. 66, fig. 327, 0. unicolor Luc.)
Lucas, Ann. de laS. ent. de Fr. 1852, Bull. XXIX. — Luc. Rev. zool, 1855, 337.
— Lacord. Gen. des Col, V. 225. — Pycnidium, Erich, Archiv, 4847, IL. 114 (sans
accompagnement de caractères).
Corps ovale-elliptique, atténué en arrière, convexe, aptère. Tète courte, large,
semi-hexagonale; épistome séparé du front par une fine suture coudée en avant de
chaque côté. Labre à peine saillant, fortement transverse, finement cilié. Yeux tout
à fait nuls. Mâchoires à lobe externe densément velu à l'extrémité ; l'interne cilié
vers le sommet, et terminé par un crochet corné à peu près droit, allongé et bien
marqué. Dernier article des palpes maxillaires plus long que large, largement et
obliquement tronqué au sommet et par suite sécuriforme ; celui des labiaux épais,
ovoïde, tronqué au bout. Menton assez grand, en trapèze renversé, caréné sur la
ligne médiane. Antennes robustes, subcomprimées, très subtilement séluleuses, à
articles serrés, subégaux en longueur à partir du second qui est un peu plus court,
mais insensiblement un peu plus larges en dehors, le dernier obliquement tronqué.
Prothorax grand, large, transvérse, rétréci en avant, largement arqué à sa base,
(1) Chez le C, quisquilius le dernier article des palpes se modifie d’une manière notable suivant les
sexes. Chez le mâle le dernier article des palpes maxillaires est plus fortement sécuriforme, prolongé
en dedans, plus large que long (PI. 66, fig. 326 ter, mâle); tandis que chez la femelle ce même article
est au moins aussi long que large (P:. 66, fig. 326 ter, femelle). Le dernier article des palpes labiaux,
Siüple et ovalaire chez la femelle, devient renflé chez le mâle et largement tronqué au sommet (PI. 66,
ix. 326, 4e), Ce caractère curieux a échappé à MM. Mulsant et Lacordaire. Ne pos:édant qu'un ou
deux exemplaires de chacune des autres espèces, j'ignore si l’on observe chez elles des modications
analogues.
TÉNEBRIONIDES. 27
linement margiué sur les côtés. Elytres notablement mais graduellement rétrécies
en arrière, obtuses au sommet ; leurs épipleures entières, très étroites au sommet,
fortement élargies en triangle dans leur tiers antérieur. Métapleures de la longueur
des mésopleures. Jambes antérieures en triangle allongé, finement épineuses en
dehors ; les autres faiblement ou à peine élargies vers le sommet. Tarses assez épais,
subcomprimés ; les postérieurs à premier article de la longueur des deux suivants
réunis. — oo, Œuf ; 7cos, ROIpE.
Ce genre ne renferme qu’une seule es pèce (0. unicolor Luc.), découverte d'abord
en Algérie, et retrouvée depuis en Espagne, en Sicile et dans le midi de la France.
C’est un insecte de petite taille, en entier d’un fauve ferrugineux, et vivant sous les
pierres en gompagnie de diverses fourmis.
Les Oochrotus ont été placés, tout récemment encore (dans le Catalogue de
M. Schaum), parmi les Diapérites, dans le voisinage des A/phitophagus et des Pen-
taphyllus. M. Lacordaire les a, au contraire, placés parmi les Crypticites, et je suis
entièrement de son avis. Il suflit, en effet, de parcourir avec soin les caractères
exposés ci-dessus, pour se convaincre de la justesse de cette opinion, corroborée par
la manière de vivre de l'O. unicolor, et par son faciès voisin en réalité de celui de
divers Crypticus, quoiqu'il paraisse fort différent de prime abord, à cause de la
petitesse de la taille et de la couleur.
Groupe 14. PÉDINITES.
Tète plus ou moins courte et plus, large que longue, presque toujours enfoncée
dans le prothorax, au moins jusqu'aux yeux; épistome incisé ou plus ou moins
échancré au milieu de son bord antérieur et logeant le labre dans cette échancrure,
cachant les mandibules au moins notablement à leur base. Yeux le plus souvent
fortement débordés par les bords latéraux de la tête. Antennes de onze articles dis-
tincts, plus ou moins épaissies graduellement vers l’extrémité ou même parfois un
peu en massue. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires tantôt
muni d’un crochet corné plus ou moins marqué, et tantôt mutique (1). Menton
porté sur un petit pédoneule assez saillant, laissant de chaque côté un large inter-
valle libre dans l’échancrure du cadre buccal. Languette cornée, en général saillante,
mais parfois à peine, entière ou légèrement échancrée ; latéralement de niveau avec
les supports des palpes. Epipleures étroites ou même très étroites, au moins vers le
sommet, où parfois elles s’abrègent, mais plus ou moins élargies triangulairement
dans leur tiers ou leur quart antérieur; le rebord élytral montant sur Pépaule où il
(1) M. Lacordaire (Gen, des Col, V. p. 226, note 1.) a déjà signalé le peu d'importance de la pré-
senee où de l'absence d'un crochet corné au lobe interne des mächoires dans son groupe des Pédi-
aides. Cette importance parait ètre bien moindre encore qu’il ne l'a pensé. En effet, ayant disséqué
les bouches de trois exemplaires du Dendarus coareticollis Muls., appartenant tous les trois au même
sexe (masculin), j'ai trouvé, chez le premier, le lobe interne de l’une des màchoires muni d'un crochet
corné saillant, bien marqué ct bilide, et le lobe interne de l'autre mutique, mais, toutefois, offrant
au sommet un petit espace libre et semblant représenter l'insertion d'un crochet tombé; chez le
second, le lobe interne de l'une des mächoires muni également d’un crochet assez marqué, et le lobe
de l'autre mutique ; enfin, chez le troisième, l'une des mâchoires offrait son lobe interne tout à fait
mutique, sans trace aucune d'inscrlion de crochet caduc, et gar ni de poils sensiblement plus fins
que d'habitude, tandis que le lobe interne de l’autre était muni de poils subépineux, dont les deux
derniers un peu plus épais, mais nullement plas longs, remplaçaient le crochet corné. Ge fait est des
plus curieux, et, dans mes nombreuses études sur les Goléoptères, c’est la première fois que je
l’observe. Après les constatations qui précèdent, je crois inutile d'examiner, dans le groupe des Pédi-
uites, les mächoires de chacun des genres en particulier.
272 TÉNÉBRIONIDES.
forme un angle sensible. Epimères mésothoraciques obliques. Métapleures le plus
fréquemment pas plus longues que les mésopleures, mais parfois s’allongeant nota-
blement. Hanches intermédiaires munies de trochantins; les posterieures transver-"
salement oblongues ou subovalaires, point sensiblement obliques par rapport au
métasternum, notablement séparées chez la plupart, avec la saillie abdominale tou-
jours avancée jusqu’au niveau environ de leur bord antérieur. Eperons terminaux
des jambes presque toujours petits ou même obsolètes. Tarses variables. Corps aptère
chez les uns, ailé chez les autres. :
Ce groupe comprend un nombre relativement considérable de genres, offrant des
faciès assez divers, et variant, il est vrai, quant à presque tous leurs caractères, mais
constituant néanmoins, je crois, un ensemble réellement naturel et distinct, établis-
sant la transition des précédents groupes des Ténébrionides aux derniers. En eflet,
les Pédinites présentent toujours une combinaison spéciale de caractères, qui permet
de les distinguer sans trop de difficultés, mème lorsque, cas rare du reste, les yeux
débordent les joues, ou bien Fépistome n’est que faiblement échaneré. Tel que je le
conçois ici, mon groupe des Pédinites correspond, à peu de chose près, à la famille
des Parvilabres de MM. Mulsant et Rey, et comprend la plupart des Pédinides et les
Opatrides de M. Lacordaire (1). Je le diviserai, d'après divers caractères généralement
assez importants, en neuf petits groupes secondaires, ayant l'avantage de faciliter
notablement l'étude.
Â. GROUPE SECONDAIRE DES PÉDINITES PROPRES.
Tête briévement rhomboïdale. Yeux toujours notablement débordés par les joues.
Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Epipleures entières.
Métapleures pas plus longues que les mésopleures, ou au plus légèrement plus longues
seulement. Saillie intercoxale de l'abdomen plus ou moins large et parallèle, Jambes
antérieures variables. Eperons de toutes petits ou très petits. Tarses antérieurs, ou
même aussi intermédiaires, fréquemment plus ou moins dilatés et garnis de brosses
ou poils villeux en dessous chez les mäles, ou simples et sans brosses dans les deux
sexes.
Ce groupe secondaire correspond aux groupes des Platynotides, Pédinides et
Phylacides de M. Lacordaire. Dans une note précédente, j'ai déjà discuté la valeur
du dernier de ces groupes. Les deux premiers ne peuvent non plus offrir une valeur
égale à celle des suivants, car ils sont basés uniquement sur la division plus ou
moins comp'ète des yeux, caractère soumis à des modifications graduelles et se re-
produisant sans valeur plus loin. Les Pédinites propres sont des insectes noirs, ou
(4) Le caractère tiré de la dilatation et de la vestiture des tarses antérieures des males, quoique
offrant, il est vrai, une certaine importance, ne peut ici en aucune façon valider l'adoption de deux
groupes distincts, selon l'avis de M. Lacordaire. Ce savant auteur l'avoue du resté en grande partie
lui-mème en disant (Gen. des Col. V. p. 25%): « Si cette particularité était la seule, je me fusse
rangé à l'opinion de MM. Mulsant et Rey; mais elle est corroborée par d’autres différences secon=
daires, plus ou moins sujettes à des exceptions, etc. » Hl suffit de connaitre les variations des carac-
ières des Pédinites pour être persuadé que les différences signalées par M. Lacordaire n’ont ici qu'une
valeur illusoire. Quant à la dilatation sexuelle des tarses, elle offre des dégradations tout à fait in-
sensibles. C'est ainsi qu'elle est très faible chez le Dendarus (Bioplanes) meridionalis, ct à peu près
nulle chez le Litoborus plenicollis, tandis qu'elle est médiocre mais bien sensible chez le Litoborus
Moreleti. En outre, chez les insectes que je viens de citer, les tarses antérieures sont dépourvus de
brosses en dessous chez les mâles, et simplement munis d'une vestiture analogue à celle que lon
observe chez les l'hylax. Aussi n'ai-je pu me résoudre à séparer les Phylacites comme simple groupe
secondaire, et je ne puis les regarder comme naturellement placés par M. Lacordaire.
4 TÉNÉBRIONIDES. 273
plus rarement ferrugineux, glabres en dessus, et vivant dans les lieux sablonneux
ou arides. Ils se distinguent des Opatrites, principalement par leurs épipleures
entières et leurs métapleures plus courtes, sans parler de la fréquente dilatation des
tarses antérieurs de leurs màles.
G. 36. DEeNparus Lair. (1). (PI. 66, fig. 328, D. coarcticollis. Muls. &.)
Latr. Règn. anim. édit. 2. V. p. 20. — Pandarus, Muls. Col. de Fr. Latigènes,
A41.— Lacord. Gen. des Col. V. 241. — Pandarinus, Muls. et Rey, Opusc. ent.
V. 103. — Bioplanes, Muls. Col. de Fr. Latig. 444. — Phylax, Brul, Exp. de Mor.
Ent. 209.
Corps ovalaire ou oblong, parfois même allongé, aptère. Epistome profondément
et en général subtriangulairement échancré. Eabre échancré en avant. Yeux
transverses, tantôt simplement échancrés, tantôt divisés ‘presque en entier par les
oues, avec leur partie supérieure transverse dans le premier cas, le plus souvent
oblique dans le second. Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme
ou largement triangulaire, pas plus long que large; celui des labiaux ovalaire.
Menton simple, assez grand, un peu plus large que long, mais parfois aussi long que
large, le plus souvent sinué ou même échancré en avant, tantôt presque plan, tantôt
déprimé antérieurement et muni d’une faible carène longitudinale médiane en
arrière. Antennes atteignant aux angles postérieurs du pronotum ou les dépassant à
peine, parfois sensiblement plus courtes, finement et brièvement pubescentes princi-
cipalement vers le sommet, très faiblement et à peine épaissies vers l’extrémité ; à
troisième article au moins moitié plus long que le suivant, quatre à sept ou huit plus ou
moins obconiques, les derniers subarrondis ou un peu moins longs que larges, légè-
rement comprimés. Prothorax contigu aux élytres, arrondi et rebordé sur les côtés,
bisinué à la base, avec ses angles postérieurs plus ou moins saillants en arrière
et embrassés par une saillie de l'épaule. Elytres ovalaires ou oblongues, sinuées
chacune en dehors à leur base, avec leurs épaules dentiformes ; leurs epipleures très
étroites en arrière, fortement triangulaires dans leur quart antérieur. Jambes et
tarses variables suivant les espèces et Les sexes. — Dendarus, mot sans signification.
Ce genre renferme un assez bon nombre d’espèces, parmi lesquelles MM. Mulsant
et Rey ont établi trois coupes génériques propres, rejetées par M. Lacordaire, et qui
ne me paraissent point en effet pouvoir être adoptées, car elles reposent sur des
caractères trop légers ou point constants.
Les Panpauus offrent les yeux en général simplement échancrés, les antennes pro-
longées au moins à peu près jusqu'aux angles postérieurs du pronotum, et le premier
article des tarses postérieurs aussi long que le dernier. Leurs mâles présentent les deux
ou trois premiers articles des tarses antérieurs, et souvent aussi des intermédiaires,
plus ou moins notablement dilatés et garnis de brosses denses de poils en dessous, et
leurs jambes antérieures comprimées, en triangle allongé et souvent courbées. Leurs
femelles ont parfois seulement les deuxième et troisième articles des tarses antérieurs
un peu dilatés, avec la vestiture de ces tarses variable, et les jambes droites ou peu
courbées.
Les Panparinus offent les yeux profondément coupés par les joues, les antennes et
le premier article des tarses postérieurs en général comme chez les Pandarus, mais
(4) Ce genre ayant été caractérisé pour la première fois par Latreille, sous le nom de Dendarus, ce
dernier nom, malgré l'avis de M. Lacordaire, doit l'emporter forcément sur celui de Pandarus, plus
anciennement connu, il est vrai, mais resté longtemps inédit.
Hi, 34.
274 TÉNÉBRIONIDES.
parfois (P. elongatus Muls.) comme chez les Bioplanes. Leurs mâles possèdent des
brosses ou des poils soyeux au moins aux tarses antérieurs, et les deuxième et troi-
sième articles de ces mêmes tarses dilatés, quoique parfois d’une manière peu pro-
noncée. Chez les femelles ces tarses sont dépourvus de brosses et ne sont point dilatés.
Les Bropcanes (PL. 66, fig. 329, D. meridionalis Muls.) ont la tête moins saillante,
enfoncée dans le prothorax, les yeux profondément coupés par les joues, les antennes
sensiblement plus courtes, et le premier article des tarses postérieurs moins long que
le dernier. Leurs tarses antérieurs sont semblables dans les deux sexes, très faiblement
dilatés et garnis de poils villeux médianement divisés en dessous.
Les insectes de ce genre sont propres à la faune méditerranéenne, criblés de points
enfoncés sur la tête et le pronotum, et plus ou moins fortement striés ponctués sur les
élytres.
G. 37. Cozporus Muls. (PI, 66, fig. 330, C. sérigicollis Muls. 4.)
Muls. et Rey. Opusc. entom. IV. 208. — Lacord. Gen. des Col. V. 246.
Ce genre diffère des Pedinus uniquement par les modifications suivantes : Protho-
rax notablement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs prolongés en arrière,
reçus chacun dans une échancrure ou sinuosité externe de la base des élytres, et
embrassés en dehors par les angles huméraux dentiformes de celles-ci. — zoiror0c,
sinueux.
Les Colpotus offrent également des caractères sexuels analogues à ceux des Pedinus ;
mais ils s'éloignent de ces derniers par leur facies semblable à celui des Dendarus.
On n’en connait qu'un petit nombre d'espèces, propres à la faune méditerranéenne.
G. 38. PEDiNus Latr. (PI. 67. fig. 331, P. quadratus Brul. G.).
Latreil. Préc. des car. gén. des Ins. p. 20. — Muls. et Rey, Opusc. entom. VI.
148. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 431. — Lacord. Gen. des Col. V, 244.
Corps oblong ou ovalaire, généralement comme arqué en dessus, aptère. Epis-
tôme fortement échancré en arc de cercle ou subanguleusement. Labre plus ou moins
sinué en avant. Yeux transverses, coupés en entier par les joues, avec leur partie su-
périeure moins longue ou pas plus longue que large. Dernier article des palpes
maxillaires fortement sécuriforme, moins long que large (PI. 67, fig. 331 bis. P.
femoralis 1.) ; celui des labiaux ovalaire. Menton (PI. 67, fig. 331 ter) muni de cha-
que côté en avant d’une petite aile ou saillie dentiforme plus ou moins prononcée
située sur un plan inférieur, avec sa partie médiane, très souvent seule visible sans
dissection, assez petite, ovalaire ou plus ou moins en losange, et chargée d’une carène
le long de son milieu (1). Antennes de longeur variable, très subtilement et briève-
ment ciliées ou même finement pubescentes vers le sommet, non ou indistinctement
épaissies vers l'extrémité, subfliformes ; à troisième article d’un tiers ou de moitié
plus long que le suivant, quatre à sept obconiques, les suivants variables. Prothorax
transversal, régulièrement convexe, s'appliquant intimement contre la base des
élytres, très finement rebordé sur les côtés, largement échancré en arc dans toute
(1) Les ailes latérales du menton sont situées un peu plus bas que sa partie médiane, ct séparées
de celle-ci en avant par une petite échancrure ou sinuosité; en outre elles forment avec les bords
latéraux de cette partie médiane un assez large sillon de chaque côté. Cette structure du reste est
assez difficile en général à constater sans dissection; mais elle n'existe, parmi les Pédiuites d'Europe,
que chez les seuls genres Pedinus et Colpotus. |
d TÉNÉBRIONIDES. 275
l'étendue de sa base. Élytres de la largeur du prothorax à leur base; leurs épi-
pleures en triangle allongé dans leur tiers antérieur, graduellement rétrécies et assez
étroites en arrière. Cuisses sillonnées en dessous ; jambes antérieures comprimées,
triangulaires. Premier article des tarses postérieurs aussi long que le dernier.—reguèe,
qui habite la plaine.
Les mâles se distinguent par les trois premiers articles de leurs tarses antérieurs
plus ou moins notablement dilatés en palette et garnis de brosses denses de poils en
dessous, par leurs jambes antérieures plus élargies, leurs jambes intermédiaires le
plus souvent flexueuses, et diverses autres particularités variables suivant les
espèces.
Les Pedinus sont des insectes de taille moyenne, répandus principalement dans
l'Europe méridionale, mais dont quelques-uns remontent jusque dans l’Europe
centrale.
G. 39. Isocerus Latr. (PI. 67, fig. 332 7. purpurascens Herbst. &.)
Latreil. Règ. anim. édit. 2. V. p. 20. — Muls. et Rey, Opusc. entom. V. 45. —
Lacord. Gen. des Col. V. 246.
Corps elliptique, convexe, aptère. Epistome profondément échancré dans son
milieu. Labre largement sinué en avant. Yeux transverses, coupés en entier par les
joues (1), avec leur partie supérieure au moins aussi longueque large et un peu obli-
que. Dernier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme, moins long que
large; celui des labiaux ovalaire. Menton simple, médiocre, aussi long que large,
subovalaire, sinué en avant, marqué d’un léger relief longitudinal médian dans sa
moitié basilaire. Antennes un peu plus courtes que la tête et prothorax, finement
ciliées, très légèrement épaissies [au sommet ; à troisième article environ deux fois
aussi long que le suivant, quatre à sept obconiques et graduellement un peu plus
courts, huitième très-légèrement épais, neuf et dix transverses, dernier un peu plus
grand. Prothorax contigu aux élytres, transverse, subrectangulaire, finement rebordé
sur les côtés, faiblement bisinué à la base. Élytres légèrement plus larges que le pro-
thorax à leur base, fortement atténuées dans près de leur moitié postérieure, subacu-
minées; leurs épipleures triangulaires dans leur quart antérieur, graduellement
rétrécies ensuite, très étroites au sommet. Jambes antérieures comprimées, tran-
chantes en dehors, fortement triangulaires. Premier article des tarses postérieurs
subégal en longueur au dernier. — #50ç, égal ; z0x:, Corne.
Les mâles se distiguent par les trois premiers articles de leurs tarses antérieurs
dilatés et garnis de brosses en dessous, leurs jambes plus ou moins arquées, etc.
L’Jsocerus purpurascens, type'et seule espèce connue de ce genre, se fait remar-
quer parmi les Pédinites par son facies et sa couleur d’un ferrugineux brunûtre. Il
se trouve en Portugal, dans le midi de l'Espagne et en Algérie,
G. 40. HeLiOPATHES Muls. (PI. 67, fig. 333, Æ. Jbericus Muls. &.)
Muls. Col. de Fr. Latigènes, 167, — Muls. et Rey, Opuse. ent. V. 227. — Lacord.
Gen. des Col. V. 248. — Omocrates, Muls. L. cit. 450. —— Muis. et Rey. L. cit. V.
491. — Olocrates (par correction), Muls. 1. cit. 383.
Corps oblong ou ovale oblong, en général médiocrement convexe, apitère. Epis-
(A) M. Mulsant donne les yeux des Isocerus comme coupés en partie seulement par les joues, Ils
we paraissent, de même qu'à M. Lacordaire, évidemment coupés en entier.
276 TÉNÉBRIONIDES.
tome peu profondément échaneré. Labre plus ou moins sinué en avant. Yeux trans-
verses, coupés en entier par les joues, avec leur partie supérieure aussi longue que
large. Dernier article des palpes maxiliaires fortement sécuriforme, un peu ou à peine
moius long que large (PI. 67, fig. 334 a.) ; celui des labiaux ovalaire, Menton (PI.
67, fig. 334 b.) simple, médiocre, aussi long que large ou un peu plus large que
long, presque carré ou subcordiforme, sinué ou échancré en avant, parfois presque
pian, mais le plus généralement déprimé sur sa partie antérieure et faiblement relevé
longitudinalement au milieu de sa base. Antennes variant de longueur, très subti=
tilement et brièvement sétuleuses, faiblement épaissies vers l'extrémité où elles sont
légèrement comprimées ; à troisième article d’un tiers ou de moitié plus long que le
suivant, quatre à sept ou huit plus où moins obconiques, les derniers subarrondis.
Prothorax variable. Elytres oblongues ou subovalaires, variables également à leur
base ; épipleures triangulaires dans leur quart antérieur, graduellement rétrécies et
assez étroites en arrière, avec leur bord externe constituant en entier et seul à la base
le rebord huméral. Jambes antérieures comprimées, fortement triangulaires. Premier
article des tarses postérieurs un peu plus court que le dernier. — “os, soleil;
réÿos, qui endure.
Les mäles ont les deuxième et troisième articles de leurs tarses antérieurs le plus
souvent fortement dilatés et garnis de broses denses en dessous, mais parfois faible-
blement dilatés seulement et garnis de poils fauves. Ils se distinguent en outre très
fréquement par leurs jambes intermmédiaires et postérieures densément ciliées inté-
rieurement par de longs poils fauves, et souvent enfin par quelques autres particu-
larités variables.
Ce genre renfermeun assez bon nombre d'espèces d’une étude très difficile, presque
toutes propres aux contrées méridionales de l’Europe, et réparties par M. Mulsant
dans deux genres propres (1), qui, de même qu’à M. Lacordaire, ne me paraissent
devoir former que de simples sections, — Les Hérioparaes vrais ont le prothorax
arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs également arrondis ou très obtus, et
sa base point visiblement bisinuée et distinctement séparée de celle des élytres, la-
quelle est plus ou moins obliquement coupée et arrondie aux épaules. —Les OLocra-
TES (PI. 67, fig. 33%, 7. abbreviatus Oliv. &.)ont le prothorax plus ou moins brusque-
ment rélréci en arrière, mais sur une faible étendue, avec ses angles postérieurs droits
et bien marqués, et sa base en général faiblement bisinuée et presque contiguë avec
celle des élytres, laquelle est coupée carrément avec les épaules plus ou moins rectan-
gulaires. — Toutefois les caractères que je viens de mentionnner n’offrent pas une
valeur bien grande, car, de l’aveu même de MM. Mulsant et Rey (Opusc. entom. V,
P. 190), l’on observe des uns aux autres « une transition presque insensible. ».
G. 41. LiroBorus Muls. (PI. 67, fig. 335, L. planicollis Muls.)
Muls. et Rey, Opusc. entom. V. p. 126. — Lacord. Gen. des Col. V. 247
Corps oblong, subdéprimé sur le dos. Tête munie d’un pli longitudinal très mar-
qué au côté interne des yeux. Epistome assez profondément échancré. Antennes à
à troisième article aussi long que les deux suivants réunis. Prothorax arrondi sur les
côtés, rétréci en arrière, distinctement sinué de chaque côté à sa base, avec ses angles
(4) Je ne parle ici que des espèces appartenant à la Faune d'Europe. Suivant M. Lacordaire, le
senre Meladeras de MM. Mulsant et Rey, basé sur trois espèces d'Algérie, ne devrait également
constituer qu'une simple section dans le genre des Heliopathes, question dont je n'ai pas à m'occuper
dans mon Genera,
d TÉNÉBRIONIDES. 277
postérieurs aigus et saillants en arrière, reçus chacun ans une petite fossette externe
de la base des élytres. et embrassés en dehors par les angles huméraux dentiformes
decelles-ci. Epipleures des élytres avec leur bord externe tout à fait inférieur, ne for-
mant qu’en partie le rebord huméral que complètent en se réunissant à leur base
les septième et neuvième intervalles. Jambes antérieures étroites, faiblement élargies
graduellement vers le sommet. Le reste comme dans le genre précédent.— )ero66pos,
qui vit de peu.
Les mâles ont les tarses antérieurs avec leurs quatre premiers articles soit sensible-
ment, mais très médiocrement dilatés(Moreletti), soit à peine (planicollis), mais tou-
jours sans brosses en dessous et simplement garnis de courtes soies raides ou de fines
épines.
Ce genre renferme deux espèces propres à l’Europe méridionale et à l’Algérie,
offrant avec les Æeliopathes le même rapport que les Colpotus avec les Dendarus, et
présentant un peu le facies de ces derniers.
G. 42. PayLax Muls. (1). (PI. 68, fig. 336, P. littorulis Muls.)
Muls. Col. de Fr. Latig nes, 148.— Lacord, Gen, des Col. V, 272.
Corps ovale oblong, médiocrement convexe, aptère. Tête munie d’une petite ca-
rène ou pli très marqué au côté interne des yeux. Epistome anguleusement échancré
en avant. Labre transverse, largement échancré. Yeux transverses, coupés en entier
par les joues, avec leur partie supérieure aussi longue que large. Dernier article
des palpes maxillaires fortement sécuriforme (PI 68, fig. 336 a) ; celui des labiaux
ovoide. Menton à peu près plan, aussi long que large, plus ou moins sinué antérieu-
rement (PI. 68, fig. 336 b.). Antennes en général notablement plus courtes que la
la tête et le prothorax, très subtilement et brièvement sétuleuses, faiblement épaissies
vers l’extrémité où elles sont très légèrement comprimées; à trosième article moitié
au moins plus long que le suivant, quatre à huit obconiques, neuf et dix aussi larges
que longs ou un |{peu plus larges, dernier subarrondi. Prothorax plus ou moins
transversal, arrondi et rebordé sur les côtés, contigu, mais imparfaitement, aux ély-
tres à sa base, où il est notablement sinué de chaque côté, avec ses angles postérieurs
droits tout au moins et bien marqués. Elytres offrant de chaque côté en dehors à
leur base une sinuosité destinée à recevoix les angles postérieurs du prothorax,
qu’embrassent les angles huméraux en forme de dents obtuses ; leurs épipleures en
triangle allongé dans leur tiers antérieur, graduellement rétrécies et assez étroites
en arrière, avec leur bord externe constituant en entier et seul à la base le rebord
huméral. Jambes antérieures comprimées, en triangle allongé. Premier article des
tarses postérieurs plus court que le dernier. — 42€, gardien.
Les tarses sont simples dans les deux sexes, et garnis au plus en dessous de poils
rigides peu serrés. Les mâles se distinguent seulement par leur abdomen longitudi-
nalement concave dans son milieu en dessous.
Ce genre, tel qu'il est admis et limité aujourd’hui, ne renferme qu’un très petit
nombre d'espèces, propres à l'Europe méridionale et à l'Algérie.
G. 43. MicrosiTUS Muls. (PI. 68, fig. 337, A. Ulyssiponensis Germ.)
Muls. et Rey, Opusc. entom. V, 448. — Lacord. Gen. des Col. V, 272.
Corps subovalaire et plus ou moins convexe chez les uns, oblong et moins convexe
(4) Le genre Phylax de Brullé me semble devoir être regardé comme synonyme du genre Dendarus,
puisqu'il ne renferme que des espèces appartenant à cette dernière coupe.
18 TÉNÉBRIONIDES.
chez les autres, aptère. Tête munie d’un pli généralement obsolète au côté interne
des yeux. Prothorax tantôt visiblement sinué de chaque côté à la base et tantôt pres-
que en ligne droite, avec ses angles postérieurs variables, saillants ou rectangu-
laires, trèsrarement arrondis. Elytres coupées plus ou moins carrément à la base,
point distinctement sinuées de chaque côté en dehors à celle-ci, avec leurs épaules
subrectangulaires, obtuses, où même arrondies, ne présentant aucune trace sensible
de dent saillante et n’embrassant point les angles postérieurs du prothorax. Le reste
comme chez les Phylaz. — prrpooiros, qui mange peu.
Démembré des anciens Phylaz par MM. Mulsant et Rey, ce genre n’en diffère
guère que par la structure de la base de ses élytres.
9, GROUPE SECONDAIRE DES PACHYPTÉRITES.
Tête assez courte, un peu transverse. Yeux latéralement au niveau des joues. Der
nier article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Épipleures entières. Méta-
pleures allongées, moitié au moins plus longues que les mésopleures. Saillie inter-
coxale de l'abdomen assez large, subparallèle, Jambes antérieures légèrement
élargies vers le sommet. Éperons de toutes très petits. Tarses simples dans les deux
sexes (1), garnis seulement en dessous d’assez longs poils rigides peu serrés.
Un seul genre compose le petit groupe secondaire des Pachyptérites, lequel me pa-
raît devoir être séparé de celui des Opatrites, à cause de ses épipleures entières et de
ses yeux non débordés par les joues. Ce dernier caractère, la longueur des méta-
pleures et la vestiture du corps, le distinguent des Pédinites vrais.
G. 44, PaCHxPTERUS Luc. (PI. 68, fig. 338, P. mauritanicus Luc.)
Lucas, Explor. sc. de l’Algér. entom. p. 325.—Muls. et Rey, Opusc. ent. X, p. 84.
Corps oblong ou même allongé, densément revêtu en dessus de petits poils re-
dressés, aptère. Épistome muni au milieu en avant d’une petite incision en forme de
V très ouvert. Labre visible en faible partie dans l’échancrure de l’épistome qu’il dé-
passe à peine en avant, tronqué à son bord antérieur. Yeux transverses, à peine en-
tamés par les joues (P. mauritanicus). Dernier article des palpes maxillaires grand,
fortement sécuriforme (PI. 68, fig. 338 à.) ; celui des labiaux ovoïde. Menton propor-
tionnellement assez grand, rétréci en arrière, caréné longitudinalement dans son mi-
lieu, prolongé au milieu en avant en une dent triangulaire très saillante, sinué de
chaque côté de celle-ci, avec ses angles aigus (PI. 68, fig. 338 b.), Antennes un peu
plus courtes que la tête et le prothorax, finement sétuleuses, un peu épaissies et lé-
gèrement comprimées vers le sommet ; à troisième article un peu plus long seule-
ment que le suivant, celui-ci obconique, 5 à 10 subarrondis ou un peu moniliformes,
dernier plus grand que les précédents. Prothorax plus ou moins transversal, crénelé
sur les côtés, sinué de chaque côté à son bord postérieur. Élytres oblongues, pas
plus larges que la base du prothorax; leurs épipleures étroites, un peu plus larges
seulement vers leur base, fortement rétrécies au sommet. Jambes antérieures com-
primées, en triangle allongé. Tarses postérieurs à premier article un peu plus long
seulement que le suivant, deux et trois courts et subégaux, dernier aussi long en-
viron que les trois autres réunis. — rzyie, épais; rrepov, aile, élytre.
Le P. mauritanicus, type de ce genre, est un petit insecte d’un facies particulier
(1) Voir à ce sujet l'observation qui suit l'exposé des caractères du genre Pachypterus.
2 TÉNÉBRIONIDES. 279
parmi nos Ténébrionides d'Europe, propre à l’Algérie, l'Espagne, la Corse, etc,
Observation. — Suivant M. Lacordaire (Gen. des Col. V, p. 266), chez les mâles
des Pachypterus, les quatre premiers articles des tarses antérieurs seraient légère-
ment dilatés et garnis d’une brosse de poils en dessous. Toutefois ce savant auteur
avoue n'avoir pu constater ce caractère chez le P. mauritanicus. D'autre part,
MM. Mulsant et Rey, qui ont pris pour type le P. elongatus du Sénégal, connu de
M. Lacordaire, restent muets sur le caractère en question. J'ai donc cru devoir, sauf
nouvel avis, n'ayant à m'occuper que de l’espèce typique, se trouvant seule en Eu-
rope, indiquer les tarses des Pachypterus comme simples. Ajoutons que M. Lacor-
daire range les Pachypterus parmi ses Opatides vrais dont les épipleures sont incom-
plètes en arrière, tandis que, suivant les observations de MM. Mulsant et Rey, aussi
bien que les miennes, les épipleures sont entières dans le genre qui nous occupe.
3. GROUPE SECONDAIRE DES DILAMITES.
Tête notablement dégagée, saillante, prolongée en arrière des yeux et resserrée à
sa base. Yeux latéralement au niveau des joues. Dernier article des palpes maxillaires
fortement sécuriforme. Épipleures brusquement abrégées vers le sommet. Méta-
pleures allongées, moitié plus longues que les mésopleures. Saillie intercoxale de
l'abdomen médiocre, légèrement rétrécie en avant. Jambes antérieures légèrement
élargies vers le sommet. Éperons de toutes obsolètes. Tarses antérieurs, et aussi in-
termédiaires, notablement dilatés et garnis de brosses denses en dessous, chez les
mâles.
Ce petit groupe secondaire ne renferme qu’un genre, encore inédit, qui diffère de
tous les autres genres du groupe des Pédinites par sa forme générale et surtout sa tête
dégagée et saillante. Ces caractères lui donnent des rapports formels avec les Téné-
brionites, et notamment avec les Calcar. F'ai même, un moment, été tenté de former
pour lui un groupe intermédiaire entre celui des Ténébrionites et celui des Hélo-
pites, avec lequel notre genre a également des rapports par la structure de ses tarses ;
mais j’ai cru devoir renoncer à cette mesure. En effet, d’une part, je crois qu’il vau-
drait mieux voir diminuer qu’augmenter le nombre des groupes que l’on est forcé
d'établir dans la famille des Ténébrionides ; d'autre part, tous les caractères, ou à peu
près, variant dans le groupe des Pédinites, et les insectes qu'il renferme se distin-
guant toujours néanmoins par une combinaison spéciale de caractères, il ne me pa-
raît nullement nécessaire d'éloigner de ce groupe le genre Dilamus, à cause de l’ex-
ception qu’il forme par sa tête dégagée, car il offre, à part cela, au plus haut degré,
tous les caractères des Pédinites. Ajoutons enfin que leurs jambes antérieures com-
primées et légèrement mais distinctement élargies vers le sommet, éloignent encore
les Dilamus des Ténébrionites et des Hélopites.
G. 45. Dicamus J. du V. (PI. 68, fig. 339, D. rufipes Luc. & )
Corps allongé, étroit, déprimé, aptère. Tète subarrondie, mais resserrée à sa base
en forme de cou assez large et très court ; épistome incisé en forme de V assez étroit
au milieu en avant. Labre visible seulement dans l’échancrure de l’épistome qu’il
dépasse à peine antérieurement,entier. Veux situés vers le milieu des côtés de la
tête, à une notable distance du prothorax, transverses, point sensiblement entamés
par les canthus en avant, arrondis dans leur partie supérieure, resserrés ensuite
en dessous par une sorte de large canthus postérieur. Dernier article des Dee
maxillaires grand, fortement sécuriforme; celui des labiaux ovalaire. Menton pres
280 TÉNÉBRIONIDES.
que carré, un peu plus large que long, légèrement sinué antérieurement, chargé
d’une très forte ligne élevée longituditunale médiane. Antennes de la longueur envi-
ron de la tête et du prothorax, grêles, finement sétuleuses, légèrement épaissies
graduellement vers le sommet; à 3° article moilié plus long que le suivant, 4 à 10
subobconiques, dernierovalaire, spongieux dans sa moitié terminale. Prothorax aussi
long que large, légèrement rétréci en arrière, tronqué au sommet et à la base, très
finement rebordé sur les côtés. Elytres allongées ; leurs épipleures étroites, un peu
plus larges seulement vers leur base. Jambes antérieures comprimées, en triangle
allongé. Tarses postérieurs à 4% article un peu plus long seulement que les 2+ et 3e
qui sont courts et égaux, le dernier au moins aussi long qu'eux trois réunis. — di,
deux fois; }äuos,, abime.
Les mâles se distinguent par les trois premiers articles de leurs tarses antérieurs
et intermédiaires notablement dilatés en palette, mais toutefois plus fortement aux
antérieurs, et garnis de brosses denses de poils en dessous.
Ce genre curieux a pour type un petit insecte propre à l'Algérie, la Sicile et l’An-
dalousie, décrit par M. Lucas sous le nom de Zoros ? rufipes, et inscrit dans quelques
collections sous celui tout à fait inédit de Zamus Siculus Dej, (1). Son facies rap-
pelle assez bien, en plus petit, celui des Calcar.
k. GROUPE SECONDAIRE DES DISSONOMITES.
Tête courte, semi-hexagonale. Yeux débordant légèrement les joues. Dernier
article des palpes maxillaires fortement sécuriforme. Epipleures brusquement
abrégées vers le sommet. Métapleures un peu plus longues que les mésopleures.
Saillie intercoxale de l’abdomen médiocre, subparallèle. Jambes antérieures graduel-
lement élargies vers le sommet. Eperons de toutes très petits. Tarses antérieurs, et
aussi intermédiaires, notablement dilatés et garnis de brosses denses en dessous,
chez les mâles.
Ce petit groupe secondaire est basé sur un genre remarquable offrant tout à fait
la forme et le facies des Crypticus, mais appartenant toutefois à notre groupe des
Pédinites, par son épistome échancré et ses tarses antérieurs dilatés chez les mâles.
Il offre également des rapports avec les Pedinus, mais ses yeux non débordés par les
joues et ses épipleures abrégées le rapprochent des Dilamites, dont il se distingue
par sa forme, et sa tête courte, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. Par
l’ensemble de ses caractères il relie très naturellement les Pédinites vrais aux
Opatrites.
G. 46. Dissoxomus J. du V. (PI. 68, fig. 340. D. picipes Fald. &|).
Heterophylus, Muls. et Rey. Opusc. entom. Cah.X, p. 7. (2).
Corps oblong, médiocrement convexe, aptère. Epistome subanguleusement mais
peu profondément échancré., Labre transverse, échancré antérieurement, Yeux
transverses, assez convexes, faiblement entamés en avant par les joues. Dernier
article des palpes maxillaires grand, fortement sécuriforme. Menton assez petit,
(4) J'avais d’abord conservé le nom de Lamus, mais je me suis presque aussitôt aperçu qu'il avait
assez récemment été employé par M. Stael (Berl, Ent. Zeits. 4859, p. 115) pour un genre nouveau de
l'ordre des Hémiptères. F
(2) J'ai été forcé de changer le nom donné à cette coupe par MM. Mulsant et Rey, car Klug et
M. de Castelnau ont depuis longtemps appliqué la même dénomination à des Ténébrionides de Mada-
gascar voisins des Pentaphyllus.
TÉNÉBRIONIDES. 281
L
rétréci en arrière, chargé d’une très forte ligne élevée longitudinale médiane, An-
tennes médiocrement allongées, très finement et brièvement sétuleuses, plus ou
moins sensiblement épaissies vers le sommet où elles sont subcomprimées ; à 3° article
un peu plus long seulement que le 4°, les suivants graduellement plus courts et un
peu plus larges, le dernier en ovale court et obliquement coupé. Prothorax plus
large que long, presque carré, finement rebordé sur les côtés, faiblement en arc à sa
base, avec ses angles postérieurs portant sur les élytres et légèrement embrassés par
les épaules. Elytres elliptiques; leurs épipleures assez larges en avant, graduellement
rétrécies en arrière. Jambes antérieures comprimées, en triangle allongé. Tarses pos-
térieurs à 4 article au moins aussi long qne le dernier. -- do, double, évouæ,
nom.
Les mâles se distinguent par les trois premiers articles de leurs tarses antérieurs,
et aussi, mais moins fortement, de leurs tarses intermédiaires, dilatés notablement
en palette, et garnis de brosses denses de poils en dessous.
L'Heliopathes picipes Fald., type de ce genre, est un petit insecte propre à la
Russie méridionale et la Perse, offrant tout à fait le facies des Crypticus. J'ai dû sa
communication à l'obligeance de M. de Mniszech.
5. GROUPE SECONDAIRE DES OPATRITES.
Tête courte, brièvement rhomboïdale ou transverse. Yeux débordés par les joues.
Dernier article des palpesmaxillaires sécuriforme. Epipleures brusquement abrégées
vers lesommet. Métapleures moitié environ plus longues que les mésopleures. Saillie
intercoxale de l'abdomen assez variable. Jambes antérieures en général médiocre-
ment élargies vers le sommet, parfois cependant assez élargies et dentées ou crénelées
en dehors. Eperons de toutes très petits ou même obsolètes. Tarses tous simples dans
les deux sexes, finement épineux ou ciliés en dessous.
Je crois devoir réunir aux insectes de ce groupe secondaire le petit groupe des
Stizopides de M. Lacordaire (Gen. des Col. V. 258), lequel se distingue uniquement
par les jambes antérieures plus élargies et dentées ou crénelées en dehors, caractère
de peu d'importance puisqu'il subit diverses dégrations. Du reste‘nous voyons égale-
ment les jambes antérieures varier d’une manière notable parmi les Pédinites
vrais,
G. 47. MELANESTHES Fald. (PI. 69, fig. 341, M. laticollis Gebl.)
Falderm. Bull. de Mosc. 1835, p. 167: — Lacord. Gen. des Col. V. 260. — Muls.
et Rey, Opusc. ent. X, 31.
Corps ovalaire, plus ou moins large, convexe, aptère. Epistome profondément
incisé au milieu en avant. Labre visible seulement dans l’incision de l’épistome,
échancré antérieurement. Yeux transverses, entamés jusqu’à leur moitié environ par
de forts canthus qui sont coupés obliquement en arrière. Dernier article des palpes
maxillaires sécuriforme ; celui des labiaux ovalaire. Menton aussi long que large,
rétréci en arrière, largement arrondi en avant, Antennes notablement plus courtes
que la tête et le prothorax, assez grêles, sétuleuses; à 3° article au moins aussi long
que les deux suivants réunis, # à 6 subobconiques, 7€ arrondi, 8 à 10 plus larges que
longs, subcomprimés, dernier brièvement ovale. Prothorax fortement transversal,
arrondi sur les côtés, où il est déprimé, aminci et rebordé, largement échancré
antérieurement, tronqué à sa base qui est munie d’un petit bourrelet. Elytres au
moins aussi larges que le prothorax à leur base, angulées aux épaules; leurs épi-
II, 35
282 TÉNÉBRIONIDES. È
pleures triangulaires dans leur tiers antérieur, graduellement rétrécieset assez étroites
en arrière. Jambes antérieures comprimées, notablement élargies vers le sommet,
dentées extérieurement. Tarses postérieurs à {1* article un peu plus court que le
dernier, ou subégal à celui-ci (/aticollis). — pihas, noir ; ëcike, Vêtement.
Les Melanesthes se font remarquer par les dents de leurs jambes antérieures, et
leur forme large et convexe qui rappelle sensiblement celle de certains Zabrus.
Is sont propres à la Russie méridionale, la Mongolie et la Sibérie. J'ai dû la com-
munication du rare M. laticollis Gebler, seul indiqué d'Europe , à l’obligeance
inépuisable de M. Reiche.
G. 48. PENTHICUS Fald. (PI. 69, Fig. 342, P. iners Ménetr.)
Falderm. Bull. de Mosc. 1836, 384. — Lacord. Gen. des Col. V. 269. — Muils. et
Rey, Opusc. entom. X. 20.— Opatroides, Brul. Expéd. de Morée; Entom. 219. —
Muls. et Rey, loc. cit. X. 13.
Corps le plus souvent oblong ou ovale oblong ; téguments glabres supérieurement,
ni tuberculeux ni granuleux. Epistome fortement incisé au milieu en avant. Labre
échancré ou un peu bilobé. Yeux entamés par de forts canthus soit jusqu’à leur
moitié, soit plus profondément, ou même coupés en enticr. Dernier article des
palpes maxillaires sécuriforme (PL. 69, fig. 343, a); celui des labiaux ovalaire. Men-
ton aussi long que large, rétréci à sa base, subarrondi dans sa partie antérieure,
entier ou à peine sinué au sommet (PI. 69, fig. 343 4.). Antennes notablement plus
courtes que la tête et le prothorax, assez grèles, finement sétuleuses; à 3e article
subégal en longueur aux deux suivants réunis, # à 6 subobconiques, 7 à 40 un peu
moniliformes, graduellement un peu plus larges, faiblement comprimés, dernier
ovalaire, spongieux dans sa moitié terminale. Prothorax transversal, faiblement
arrondi et finement rebordé sur les côtés, échancré au sommet, légèrement bisinué à
sa base, avec le lobe médian large etsubtronqué. Elytres au moinsaussi larges à leur
base que le prothorax en arrière, point sensiblement coupées obliquement de chaque
côté aux épaules ; leurs épipleures assez étroites, mais triangulairement élargies à leur
base. Jambes antérieures comprimées, médiocrement élargies vers le sommet, point
dentées en dehors. Tarses postérieurs à 1* article égal au dernier (iners), ouun peu
plus court (punetulatus). — rave, lugubre.
Les espèces de ce genre peuvent se diviser en deux petits groupes, savoir : GR. 4.
Pexrmicus Fald. Canthus coupés obliquement en arrière, coupant les yeux à moitié,
ou parfois en entier mais en les enclosant légèrement. Ailes nulles ou rudimentaires.
— Gr. 2. Oparroines Brul. (PI, 69, fs. 343, P. punctulatus Brul.). Canthus point
coupés obliquement en arrière, coupant les yeux en entier en les enclosant fortement.
Ailes généralement développées.
MM. Mulsant et Rey ont adopté ces deux groupes comme des genres propes, en
donnant aux Penthicus des yeux coupés à moitié seulement. Mais dans le P. 2ners les
yeux sont parfaitement coupés en entier, seulement les canthus sont très obliquement
coupés en arrière. Je erois donc devoir réunir les deux coupes.
Les Penthicus sont des insectes noirs, luisants, de forme générale assez variable,
qui se trouvent dans le midi de l’Europe, la Turcoménie et la Sibérie. Quoique
paraissant très distincts des Opatrum parce que leur facies est différent, ils ne s’en
distinguent guère en réalité que par des modifications de forme et de sculpture ou de
vestiture des téguments. Le caractère de labre bilobé invoqué par M. Lacordaire
est inexact, car chez le P. punctulatus le labre est moins échancré que chez F'Op.
sabulosum.
TÉNEBRIONIDES. 283
G, 49. OPATRUM Fabr. (P1. 69, Fig. 344, O. sabulosum Lin.)
Fabr. Syst. Entom. 76. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 163. — Lacord. Gen. des
Col. V. 267. — Muls. et Rey, Opusc. ent. X. 42. — Gonocephalum, Muls, Col. de
Fr. Latigènes, 1468. — Muls. et Rey, Opusc. X, 66.
Corps ovalaire ou oblong, tantôt aïlé et tantôt aptère; téguments pubescents ou
très finement sétuleux chez les uns, à peu près glabres supérieurement chez les autres,
mais alors toujours granuleux ou tuberculeux. Epistome fortement incisé au milieu en
avant. Labre sinué ou échancré. Yeux entamés ou divisés soit environ jusque vers leur
milieu, soit presque en entier, par des canthus plus ou moins saillants etobliquement
coupés en arrière. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme (PI. 69, fig. 344
a); celui des labiaux ovalaire et acuminé. Menton variable (PI. 69, fig. 344, b.).
Antennes notablement plus courtes que la tête et le prothorax, assez grèles, sétu-
leuses ; à 3° article égal en longueur aux deux suivantsréunis, ou un peu plus court
& à 6 subobconiques, 7 à 10 un peu moniliformes ou transverses, graduellement un
peu plus grands, faiblement comprimés, dernier un peu plus grand mais court,
spongieux ausommet. Prothorax transversal, arrondi sur les côtés où il est plus ou
moins aminci et déprimé, avec son rebord latéral très fin ou même peu marqué, pro-
fondément échancré au sommet, fortement bisinué à sa base, avec son lobe médian
arqué en arrière. Elytres sensiblement coupées obliquement de chaque côté, sur les
épaules, à leur base; leurs épipleures assez étroites, mais triangulairement élargies à
la base. Jambes antérieures comprimées ou subcomprimées, faiblement ou au plus
médiocrement élargies vers le sommet. Tarses postérieurs à 4 article en général
un peu plus court que le dernier. — 6rarpos, du même père.
M. Mulsant a divisé les Opatrum en deux genres qui ne peuvent être considérés
que comme de simples groupes, car il n'existe nullement de limites précises entre
eux. — GR. 4. OpaTRUM Fabr. Menton à peine aussi long que large, rétréci en ar-
rière, subarrondi,dans sa partie antérieure, subtronqué au sommet. Elytres un peu
plus étroites à leur base que le prothorax en arrière. Ailes nulles ou rudimentaires.
— Gr. 2. GonocrPnaLuM Muls. (PI. G9, fig. 345, O. rusticum Oliv.). Menton en
général plus long que large, rétréci en avant et en arrière et par suite en losange.
Elytres au moins aussi larges ou un peu plus larges à leur base que le prothorax en
arrière. Ailes fréquemment développées. Corps ordinairement moins épais et moins
convexe.
Les Opatrum, nombreux en espèces et d’une étude difficile, varient beaucoup sous
le rapport de leur forme générale, de leur sculpture et de la vestiture de leurs tégu-
ments. Ils sont répandus principalement dans l'Europe méridionale. On les trouve
dans les endroits sablonneux ou arides, sous les pierres, au pied des plantes, ou
vaguant ça et là pendant la plus forte chaleur du jour.
6. GROUPE SECONDAIRE DES SCLÉRITES.
Tête courte, transverse, Yeux débordés par les joues. Dernier article des palpes
maxillaires sécuriforme. Epipleures entières. Propectus offrant deux sillons obli-
ques, très larges, peu profonds mais bien limités, étroitement séparés au milieu
par le prosternum, et destinés à loger les cuisses antérieures au repos. Métapleures
allongées, deux fois aussi longues que les mésopleures. Saillie intercoxale de l'abdo-
men assez large, ogivale. Jambes antérieures très comprimées, fortement élargies en
284 TÉNÉBRIONIIDES.
dehors en triangle dont la tranche apicale est aussi longue que le tarse et à peu près
aussi longue que l’externe. Éperons de toutes très petits. Tarses tous simples dans
les deux sexes, finement épineux en dessous.
Ce petit groupe ne renferme qu'un genre.
G. 50. ScLERON Hope. (PI. 70, fig. 346, S. armatum Wall.)
Hope, Coleopt. Man. III. 411. — Lacord. Gen. des Col. V. 263. — Sclerum,
Rosenh. Faun. Andalus. 209, — Muls. et Rey, Opusc. entom. X. 73.
Corps oblong, mais subparallèle, ailé chez les uns, à ailes peu développées chez
les autres (armatum). Epistome fortement incisé au milieu en avant. Labre échancré.
Yeux transverses, entamés jusque vers leur milieu par des canthus assez saillants et
obliquement coupés en arrière. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme ;
celui des labiaux ovalaire. Menton un peu plus large que long, rétréci en arrière,
échancré en avant, avec ses angles antérieurs arrondis. Antennes courtes, finement
sétuleuses, notablement épaissies vers le sommet ; à 3€ article aussi long que les deux
suivants réunis, 4 à 7 courts, 8 transverse, 9 et 40 un peu plus grands et plus lar-
ges, dernier encore un peu plus grand mais court, spongieux au sommet. Protho-
rax transversal, arrondi sur les côtés en avant, légèrement rétréci en arrière, bisinué
à la base, avec son rebord latéral peu marqué ou à peu près nul. Elytres échancrées
dans leur milieu en avant pour loger le lobe basilaire du prothorax, subparallèles ;
leurs épipleures étroites, mais un peu élargies triangulairement à la base, dilatées en
forme d’angle ou dent obtuse en dedans au niveau de la dernière suture ventrale.
Tarses antérieurs courts, repliés au repos dans une légère dépression de la face
interne des jambes le long de leur tranche apicale ; les postérieurs à 1* article assez
court, obconique, dernier presque aussi long que les trois précédents réunis. —
cahnpoç, rude.
Les Scleron sont des insectes se rapprochant beaucoup par leur facies de certains
Opatrum, et propres au pourtour du bassin méditerranéen et aux Indes orientales. On
les trouve sous les pierres, dans l'herbe au pied des arbres, etc.
7. GROUPE SECONDAIRE DES MICROZOITES.
Tête courte, transverse. Yeux débordés par les joues. Dernier article des palpes
maxillaires ovalaire, Epipleures entières. Métapleures allongées, deux fois au moins
aussi longues que les mésopleures. Saillie intercoxale de l'abdomen assez étroite,
ogivale, Jambes antérieures très comprimées, fortement dilatées vers le sommet en
triangle aigu en dehors. Eperons de toutes très petits. Tarses tous simples dans les
deux sexes, finement épineux en dessous.
Ce petit groupe se distingue de tous Les précédents par le dernier article des palpes
maxillaires qui n’est plus sécuriforme, et des deux suivants, présentant le mème
caractère, par ses yeux que débordent notablement les joues, etc.
G. 51. Microzoum Redt. (PI. 70, fig, 347, M. tibrale Fabr.)
L. Redt. Faun. Austr. édit. 4.597. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 477. — Lacord.
Gen. des Col. V, 277. — Muls. etRey, Opusc. ent. X. 125.
Corps ovalaire, ailé, Epistome notablement incisé antérieurement. Labre échancré
en avant, Yeux divisés presque en entier par des canthus bien marqués et saillants.
Pr
TÉNÉBRIONIDES. : 285
Bernier article de tous les palpes ovalaire. Menton petit, presque carré, légèrement
caréné longitudinalement dans son milieu. Antennes courtes, un peu plus longues
que la tête, à peine très brièvement sétuleuses ; à 3° article légèrement plus long seu-
lement que le suivant, 4 à 6 courts, 7 et 8 transverses, 9 et 10 un peu plus grands et
plus larges, dernier encore un peu plus grand, subarrondi. Prothorax transverse,
arrondi sur les côtés en avant, légèrement rétréci en arrière, subtronqué à la base,
avec son rebord latéral très fin. Elytres sinuées à leur base ; leurs épipleures étroites,
mais triangulairement élargies dans leur quart antérieur. Jambes antérieures den-.
tées en dehors au-dessous de leur angle externe dilaté. Tarses antérieurs pas plus
longs que le bord apical des jambes ; les postérieurs à 1® article un peu plus court
quele dernier. — pezpos, petit ; &ov, animal.
Le M. tibiale, type de ce genre, est répandu dans la majeure partie de l'Europe.
Il offre le facies d’un tout petit Opatrum, et se trouve principalement dans les sablon-
nières.
8. GROUPE SECONDAIRE DES LEICHÉNITES.
Di
Tête brièvement rhomboïdale. Yeux débordant légèrement les joues. Dernier article
des palpes maxillaires ovalaire. Epipleures entières. Métapleures allongées, deux fois
environ aussi longues que les mésopleures. Saillie intercoxale de l'abdomen large,
parallèle, arrondie en avant. Jambes antérieures étroites, mais avec leur angle apical
externe brusquement dilaté en une forte dent obtuse, très saillante en dehors.
Eperons de toutes obsolètes. Tarses tous simples dans les deux sexes, sétuleux en des-
sous.
Un seul genre constitue ce groupe secondaire.
G. 52. LEICHENUM Blanch. (PI. 70, fig. 348, L. variegatum Kust.)
Blanch. Hist. nat. des Ins. IL. p. 14. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 479.—Lacord.
Gen. des Col. V. 278. — Lichenum, Rosenh. Die Thiere Andalus. 241.
Corps subovalaire, à ailes le plus souvent développées. Epistome fortement incisé
au milieu en avant. Labre échancré. Yeux gros, subarrondis, presque entièrement
dégagés, à peine entamés en avant par les joues. Dernier article de tous les palpes
subovalaire (PI. 70, fig. 348 bis.). Menton petit, un peu transverse, échancré en
avant (PI. 70, fig. 348 ter. L. pulchellum Luc.). Antennes! courtes, environ -de la
longueur de la tête, à peine très brièvement sétuleuses; leurs articles 3 à 7 courts,
serrés, devenant graduellement un peu pluslarges, au moins les derniers, 8 à 4 0 trans-
verses, formant, avec le dernier qui est petit, court et bien plus étroit, une massue ser-
rée ovalaire, bien distincte mais peu tranchée. Prothorax transverse, déprimé, arrondi
sur les côtés, rétréci vers sa base qui est fortement bisinuée, largement échancré en
avant, tranchant et très subtilement crénelé latéralement, avec tous ses angles sail-
lants. Elytres un peu plus larges que le prothorax à sa base; leurs épipleures en
triangle allongé dans leur tiers antérieur, fortement rétrécies et très étroites en
arrière. Jambes antérieures subcomprimées, denticulées en dehors. Tarses posté-
rieurs à {* article notablement plus court que le dernier. -— 24», lichen,
Les Zeichenum sont de jolis insectes revêtus d’écailles serrées, formant des dessins
nébuleux, et vivant dans le sable au pied des plantes, Le pulchellum Luc. est commun
dans les dunes de la mer en Provence, en Espagne, en Italie et en Algérie; j'ai pris
le variegatum Kust., indiqué d'Espagne seulement jusqu'ici, au-bord de la Tet, à
Prades, dans les Pyrénées-Orientales, au pied des résédas.
286 TÉNÉBRIONIDES.
9. GROUPE SECONDAIRE DES CNÉMÉPLATIITES.
Tête large, presque en carré transverse. Yeux dégagés, très saillants. Dernier
article des palpes maxillaires ovalaire. Epipleures entières, Métapleures allongées,
deux fois environ aussi longues que les mésopleures. Saillie intercoxale de l'abdomen
triangulaire, acuminée en avant. Jambes antérieures très comprimées, fortement dila-
tées en triangle aigu en dehors. Leurs éperons forts et allongés ; ceux des autres paires
médiocres. Tarses tous simples dans les deux sexes, très finement épineux en dessous.
Ce petit groupe secondaire, dont les caractères sont remarquables, ne renferme
jusqu'ici qu’un seul genre.
G. 53. CNeMEPLATIA Cost. (PI. 70, fig. 349, C. atropos Cost.)
Costa, Ann. degl. Aspir. nat. Neapol. 4847, 146. — Autocera, Wollast. Cat. of
the Col. of Madeira, 154, — Lacord. Gen. des Col. V. 280.
Corps oblong, mais subparallèle, ailé. Epistome dilaté et légèrement relevé de
chaque côté, assez faiblement échancré en demi-cercle en avant. Labre à peine sail-
lant, transverse, Yeux entiers, subarrondis, très saillants. Dernier article des palpes
maxillaires ovale-oblong ; celui des labiaux ovalaire. Menton petit, presque en carré
transverse, sinué antérieurement. Antennes courtes, environ de la longueur de la
tête, à peu près glabres; à articles 2 à 8 courts, serrés, subégaux, 9 et 10 sensible-
ment plus grands et plus larges, 11e environ de même largeur que les précédents
mais moins court, subarrondi, ces trois derniers formant une petite massue assez
distincte. Prothorax transvere, rétréci en arrière, largement échancré antérieure-
ment, arqué en arrière au milieu à sa base, sans rebord latéral distinct. Elytres
parallèles; leurs épipleures très étroites, mais élargies en dehors tout à fait à leur
base pour atteindre l’épaule. Tarses antérieurs subégaux seulement en longueur à
l'éperon apical externe; les postérieurs à 4% article un peu plus long que chacun des
trois suivants qui sont à peine inégaux entre eux. — zv4u,, tibia ; rare, large.
La C, atropos, type de ce genre, est un insecte de taille toute petite, mais reprodui-
sant, à part cela, en entier le facies des Scleron. 11 a été découvert en Italie, et se
retrouve en Algérie.
Groupe 15. TRACHYSCÉLITES.
Tête voûtée ou convexe en dessus, déclive, fortement enfoncée dans le prothorax ;
épistome variable. Yeux fortement débordés par les joues, petits en dessus ou cachés
en majeure partie par le pronotum. Antennes petites, notablement plus courtes
que la tête, variables quant au nombre de leurs articles, maistoujoursplus ou moins
en massue. Mandibules bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires terminé par
un crochet corné ou par de robustes épines. Menton porté par un pédoncule très
court, laissant de chaque côté un large intervalle libre dans l’échancrure du cadre
buccal. Languette coriace, saillante, entière ou légèrement échancrée ; latéralement
à peu près de niveau avec les supports des palpes. Epipleures étroites, point élargies
antérieurement, très étroites ou même abrégées vers le sommet; le rebord élytral
atteignant néanmoins l'épaule. Epimères mésothoraciques obliques. Métapleures al-
longées, deux fois au moins aussi longues que les mésopleures. Hanches intermé-
diairesmunies de trochantins; les postérieures transversalement oblongues, peu
séparées ou même subcontiguës. Jambes antérieures fortement dilatées au sommet
en dehors en un lobe arrondi ou obtus; les éperons de toutes bien marqués ou même
TÉNÉBRIONIDES. 287
/
assez longs. Tarses courts, finement épineux en dessous; les postérieurs à {*'article
soit sensiblement élargi vers le sommet, soit fortement épaissi. Corps ailé ou aptère,
notablement cilié sur ses bords.
Ce petit groupe, en n’y comprenant point les Phaleria, comme l'a fait, à tort je
crois, M. Lacordaire, est extrèmement homogène et des plus distincts. La structure
de ses antennes, celle des pattes, et les poils qui garnissent les bords latéraux du
corps le font principalement remarquer parmi tous les autres groupes européens de
la famille des Ténébrionides. Les facies des insectes fouisseurs qu'il renferme et
divers caractères spéciaux que présentent ceux-ci lui donnent des affinités sensibles,
quoique éloignées, avec le groupe des Aphodiites de la famille des Scarabéides.
G. 54. ANEMIA Casteln. (PI. 70, fig. 350, A. sardoa Géné.)
Castel. Hist. nat. Col. II. 218. — Lacord. Gen. des Col. V. 283. — Cheirodes,
Dej. Géné, Ins. Sardin. IL, 33 (1).
Corps oblong, convexe, subparallèle, alé. Tête assez grande, transverse ; épistome
confondu avec le front, formant un chaperon échaneré en demi-cercle dans son
milieu en avant, cachant en entier les mandibules. Labre à peine saillant dans le
fond de cette échancrure, légèrement échancré et cilié. Yeux très profondément
entamés par les joues, avec leur partie supérieure petite, étroite et oblique, et leur
partie inférieure grande, arrondie et convexe. Mächoires à lobe interne terminé par
un crochet corné oblique très robuste. Palpes maxillaires forts et très allongés, à
premier article petit, deuxième le plus long, troisième obconique, dernier subé-
gal en longueur au précédent, oblong assez allongé (PI. 70, fig. 250 a). Menton assez
petit, en trapèze renversé. Palpes labiaux assez longs, à dernier article ovale oblong.
Antennes de onze articles bien distincts, épaissies en massue au sommet; à deuxième
article subovalaire, troisième plus étroit obconique, les suivants courts, serrés, de-
venant graduellement mais bien sensiblement plus larges, notamment à partir du
septième article (A. sardoa) où commence la massue, laquelle est oblongue et point
brusquement formée, dernier article à peine plus étroit que le précédent, largement
tronqué (PI. 70, fig. 350 4). Prothorax fortement transversal, légèrement rétréci en
arrière, subtronqué à la base, finement rebordé et tranchant sur les côtés. Élytres
de la largeur du prothorax, subparallèles ; leurs épipleures entières, Pattes courtes ;
jambes toutes, mais notamment les antérieures, fortement élargies vers le sommet
et bidentées en dehors. Tarses postérieurs à premier article subcomprimé, en trian-
gle allongé, égal en longueur aux deux suivants réunis d’une part et au dernier de.
l'autre. — deuix, gonflement.
Les Anemia sont des insectes noirs ou ferrugineux, glabresen dessus, ciliés sur les
côtés et offrant assez bien le facies d’Aphodius. Ils rappellent en outre ces derniers
insectes par la forme de leur tête et la structure de leurs jambes. J'ai dû la rare
Anemia sardoa, seule espèceconnue d'Europe, à l’obiigeante générosité deM. Deyrolle,
(A) L'on s'accorde assez généralement aujourd'hui à regarder le genre Ammidium d'Erichson
{Archiv. 4843 250), basé sur un petit insecte originaire d’Angola (4. ciliatum Er.), comme identique
avec celui-ci. M. Lacordaire se range lui-même à cet avis (Gen. V. 725). Toutefois, à en juger par
la description générique donnée par cet auteur (Gen. V. 232), et la description spécifique donnée par
M. Mulsant (Opusc. X, 458,) l'Ammidium ciliatum paraitrait constituer une coupe distincte du genre
Anemia, par le dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, par ses yeux moins coupés, ses
antennes, je crois, moins courtes, son pronotum en are à sa base, ses épipleures abrégées, ses jambes
postérieures graduellement élargies et simples, la structure de ses tarses postérieurs, enfin son corps
finement pubescent en dessus. Cependant, l’insecte en question m'étant inconnu, et n’ayant pas du
reste à m'occuper ici de lui plus particulièrement, ce n’est pas mon opinion que je formule, mais une
Simple observation que je fais.
3288 TÉNÉBRIONIDES.
G. 53. AMMOPHTHORUS Lac. (PI. 71, fig. 354, À. rufus Latr.)
Lacord. Gen. des Col, V. 284, — Ammobius, Guér. Iconogr. Ins. texte, p. 121.
— Muls. Col. de Fr. Latigènes, 186.
Corps ovalaire, convexe, aptère. Tête médiocre, transverse ; épistome confondu
avec le front, formant un chaperon échancré en demi-cercle dansson milieu en avant,
cachant à peu près en entier les mandibules. Labre saillant dans cette échancrure,
sinué et cilié à son bord antérieur. Yeux entamés par les canthus, très petits en
dessus, plus grands mais très difficiles à limiter en dessous. Mâchoires à lobe interne
terminé par un crochet corné, recourbé, accompagné de fortes épines. Palpes
maxillaires épais, à dernier article le plus grand, cultriforme (PI. 74, fig. 351 a). Men-
ton assez petit, subcordiforme. Palpes labiaux à dernier article épais, ovalaire. An-
tennes de onze articles, épaissies vers le sommet en une massue notable mais à peu
près graduelle ; à deuxième article court mais presque aussi épais que le premier, les
suivants tous très serrés et notablement transverses, devenant graduellement mais
sensiblement plus larges, surtout les trois derniers articles qui sont proportion
nellement un peu plus grands (PL. 74, fig. 351 4). Prothorax transverse, légèrement
rétréci en arrière, largement arrondi en are à sa base, point distinctement rebordé
sur les côtés. Elytres un peu plus larges que le prothorax, globoso-ovalaires ; leurs
épipleures fortement atténuées en arrière et abrégées vers les trois quarts environ de
la longueur. Pattes courtes ; jambes antérieures fortement élargies, à lobe apical
large et arrondi, dentées extérieurement en dessous, munies vers le sommet de leur
face supérieure d’un sillon oblique pour loger les tarses au repos; les quatre pos-
térieures finement épineuses en dehors, avec leur angle apical externe aigu et assez
saillant, Tarses postérieurs à premier article subcomprimé, triangulaire, un peu
épaissi, égal en longueur au dernier. — guys:, sable ; #9690<, pernicieux.
Ce genre ne renferme que deux petites espèces, dont l'A, rufus, hérissé de longs poils
et le plus souvent de couleur fauve, est répandu dans le midi de la France jusqu’en
Algérie, et vit près des bords de la mer, dans le sable, au pied des plantes, ou sous
les détritus marins desséchés. Par sa forme, sa couleur et sa tête granuleuse, il rap-
pelle un peu les Psammodius.
G. 56. TracnysceLIS Latr. (PI. 71, fig. 352, T°. aphodioïdes Latr.)
Latr. Gen. Crust. et Ins. IV. 379. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 488. — Lacord.
Gen. des Col. V. 284.
Corps ovalaire, très convexe, ailé. Tète très médiocre, transverse; épistome sé-
paré du front par un profond sillon transversal, parallèle, fortement transverse,
entier, laissant les mandibules et le labre à découvert; celui-ci plus large que long,
sinué légèrement à son bord antérieur. Yeux tout à fait latéraux et inférieurs, trans-
versalement ovalaires, bien distincts. Màchoires à lobe interne terminé par un fais-
ceau d’épines robustes. Palpes maxillaires assez épais, à dernier article le plus
grand, ovale-oblong, mais obliquement tronqué au sommet (PI. 74, fig. 352 a) .Men-
ton en trapèze court et renversé. Palpes labiaux à dernier article ovalaire et tronqué
au bout. Antennes de dix articles apparents seulement (1), brusquement terminées
(1) Nos auteurs récents, et M. Mulsant.lui-mème, donnent tous onze articles aux antennes des
Trachyscelis, mais ils ne peuvent avoir contrôlé ce nombre avec soin, car les antennes en question
n'offrent évidemment que dix articles distincts et articulés. M. Emile Blanchard (Règn. anim. de
Cuv. édit. Masson, I. PI. 50, fig. 4.) a fait mieux. Dans le dessin, du reste en tout très mauvais, qu'il
a donné de l'antenne du T. aphodioides, il a représenté la massue comme offrant six articles.
TÉNÉBRIONIDES. 289
par une massue perfoliée de cinq à peu près aussi grande que le reste de l’antenne;
à deuxième article guère plus petit que le premier, troisième très petit et comme pé-
donculé, quatre et cinq également très petits, courts, serrés, transverses, six à neuf
grands, larges, transversaux, dixième subarrondi, plus étroit que le précédent (P1.71,
fig. 352 b). Prothorax court, fortement transverse, arrondi sur les côtés, largement en
arc à sa base, finement rebordé tout autour. Elytres de la largeur du prothorax à la
base, légèrement élargies en arrière; leurs épipleures abrégées mais tout près du
sommet. Pattes courtes; jambes antérieures fortement élargies vers le sommet en
dehors en un lobe arrondi; les autres épaissies, en triangle allongé, brièvement spi-
nosules. Tarses postérieurs à premier article épais, aussi long que le dernier. —
Toayüs, VâpeUx ; oxshiç, jambe.
Le T. aphodioides, type de ce genre, est un insecte noir et glabre en dessus, rappe-
lant tout à fait le facies de l’Ægialia arenaria, et répandu dans les dunes ou sur les
plages arides des côtes de la Méditerranée, et sur les bords de l’Océan dans le midi
de la France.
Groupe 16. PHALÉRITES.
Tête assez courte, enfoncée dans le prothorax jusqu’aux yeux; épistome subtronqué
en avant, surmonté d’une étroite bande coriace transverse sur laquelle s’insère le
labre. Yeux assez grands, débordant les joues. Antennes beaucoup plus longues que
la tête, plus ou moins épaissies vers l'extrémité. Mandibules bifides au sommet. Lobe
interne des mâchoires terminé par un crochet corné. Menton porté parun pédoncule
notable, laissant un large intervalle libre de chaque coté dans l’échancrure du cadre
buccal. Languette coriace, saillante, largement échancrée, débordant un peu latéra-
lement les supports des palpes. Epipleures très étroites, faiblement élargies anté-
rieurement ; le rebord élytral atteignant néanmoins l’épaule. Epimères mésothora-
ciques obliques. Métapleures moitié environ seulement plus longues que les méso-
pleures. Hanches intermédiaires munies de trochantins ; les postérieures transversa-
lement oblongues. Jambes antérieures notablement élargies vers le sommet, avec
leur angle apical externe arrondi ; les éperons de toutes bien marqués. Tarses assez
allongés, cylindriques, finement épineux en dessous. Corps aptère (1).
Le genre Phaleria, qui seul constitue ce groupe, du moins quant aux insectes
d'Europe, établit parfaitement la transition des groupes qui précédent aux suivants.
Il se rattache encore en effet aux Trachyscélites d’une part par ses mœurs et la struc-
ture de ses jambes antérieures, et de l’autre présente divers caractères communs
avec les Diapérites, dont il se rapproche en outre par la forme du corps.
G. 57. PHALERIA Latr. (PI. 71, fig. 353. P. acuminata Kust.)
Latr, Hist, nat. Crust. et Ins. X. 300. — Muls. Col, de Fr. Latigènes. 490. —
Lacord. Gen. des Col. V. 286.
Corps ovalaire ou globoso-ovalaire, Labre saillant, transversal, entier. Yeux plus
ou moins échancrés en avant. Mâchoires à lobe externe très densément velu dans
toute sa partie supérieure; l’interne plus court, assez étroit, acuminé vers le som-
met où il se termine par un crochet corné (bifide chez la P. cadaverina), accompagné
(4) M. Lacordaire donne les Phaleria comme étant ailées, mais je trouve les ailes rudimentaire
dans toutes les espèces d'Europe que j'ai pu examiner (Cadaverina, Acuminata et Hemisphærica).
[UE 36
290 TÉNÉBRIONIDES.
et précédé de fortes épines entremêlées de poils. Palpes maxillaires à dernier articie
obscurément séeuriforme, ou en ovale allongé obliquement.tronqué au sommet.
Menton plus large que long, rétréci en arrière, largement sinué antérieurement.
Palpes labiaux à dernier article en ovale fortement tronqué. Antennes de onze articles,
épaissies et subcomprimées vers l'extrémité, à articles six ou sept à (dix plus ou
moins transverses et un peu perfoliés, dernier brièvement ovalaire ou subarrondi,
Prothorax presque carré ou subtransverse, tronqué à sa base, finement rebordé sur
les côtés. Elytres aussi larges ou légèrement plus larges que ce dernier à leur base ;
leurs épipleures entières. Jambes spinosules. Tarses postérieurs à premier article au
moins ausi long que le dernier. — sxnpos, brillant. |
Les Phaleria sont des insectes d’un jaune testacé ou pâle, assez souvent tachés de
noir sur leurs élytres qui sont finement striées, et vivant près des bords de la mer
dont ils s’écartent rarement. On les trouve enfouis dans le sable au pied des plantes,
et aussi sous les matières organiques en décomposition. La P. hemisphærica est
très commune dans les dunes de la Provence.
Groupe 17. COSSYPHITES.
Tête entièrement cachée sous le prothorax qui présente en outre une excavation
pour la recevoir. Epistome fortement et subquadrangulairement échancré en avant,
Icgeant le labre dans cette échancrure. Yeux saillants latéralement. Antennes assez
ongues, de onze articles, insérées à découvert, épaissies vers l'extrémité ou en
massue. Mandibules bifides ou trifides au sommet (4). Lobe interne des mâchoires
inerme. Menton porté sur un pédoncule court, laissant un notable intervalle libre
de chaque côté dans l’échancrure du cadre buccal. Languette cornée, très grande,
saillante, entière ou à peu près en avant, débordant fortement les supports des palpes.
Epipleures très larges; le rebord élytral montant sur l'épaule. Epimères mésotho-
raciques obliques, apparentes (C. insularis) ou cachées (C. Ho/ffmanseggü). Méta-
-eures linéaires, moitié au moins plus longues que les mésopleures. Hanches inter-
médiaires dépourvues de trochantins apparents; toutestrès petites ; les postérieures
moins, transversalement ovalaires. Jambes toutes linéaires, sans éperons terminaux
distincts. Tarses finement sétuleux en dessous. Corps déprimé, largement foliacé tout
autour et peltiforme, ailé ou aptère.
Le genre Cossyphus et un petit genre exotique très voisin composent seuls au-
jourd’hui ce groupe, l’un des plus bizarres et des plus isolés de la famille des Téné-
brionides. Les Cossyphites, en effet, semblent ne s’intercaler nulle part naturelle-
ment dans la série des groupes que nous avons admis. M. Lacordaire les place entre
nos Diapérites et nos Ténébrionites; mais, comme je l’exposerai un peu plus loin,
ces derniers insectes sont si voisins les uns des autres, qu'il me paraît impossible
de pouvoir les désunir en intercalant d’autres groupes entre eux. Je préfère de beau-
coup ranger les Cossyphites à la suite des Phaleria, car ils ne viennent point là rompre
des rapports aussi importants et si directs. D'autre part, leur labre logé dans une
échancrure de l’épistome semble les rapprocher quelque peu des Pédinites, la forme
de leurs yeux et surtout celle de leurs antennes est tout à fait analogue à celle de ces
mêmes organes chez les Phalérites, enfin la vestiture de leurstarses est, à mon avis,
semblable à celle des tarses de divers Pédinites, quoi qu’en dise M. Lacordaire.
(1) Je trouve la droite trifide et la gauche bilide chez le Cossyphus Hofimansegyii.
" TÉNÉBRIONIDES. 291
G. 58. Cossypaus Oliv. (PI. 71, Fig. 354. C. insularis Lap.)
Oliv. Ent. HI, n° 44 Dos. — De Brême, Ess. mon. de la tribu des Cossyph. part. 2.
— Lacord. Gen. des Col. V. 352.
Corps oblong, peltiforme. Tète peu mobile, reçue dans une légère excavation du
pronotum, mais libre et découverte en entier en dessous, épistome point séparé du
front, subparallèle sur les côtés. Labre transverse. Yeux transversalement ovalaires,
entiers. Mächoires à lobes médiocres, garnis d’épines serrées à leur extrémité. Palpes
maxillaires longs et robustes, à dernier article fortement sécuriforme. Menton trans-
verse, légèrement rétréci vers sa base, largement échancré en avant. Palpes labiaux
à dernier article oblong. Antennes à premier article assez long, découvert, obconi-
que, deuxième variable, troisième plus long que les suivants, quatre à sept tantôt
obconiques (insularis) et tantôt submoniliformes (Æoffmansegqii), graduellement un
peu plus épais, huit à onze plus grands, de forme assez variable, formant une mas-
sue comprimée peu brusque en général. Prothorax ample, largement foliacé, semi-
circulairement arrondi dans sa partie antérieure qui dépasse fortement la tête, relevé
sur ses bords, subtronqué à la base. Elytres environ de la largeur du prothorax, sub-
tronquées également à leur base, largement foliacées tout au tour et de plus relevées
sur leurs bords. Tarses postérieurs à premier article suhégal d’une part aux deux
suivants réunis et de l’autre au dernier. — z55cvy0s, sorte de poisson.
Les Cossyphus sont des insectes bizarres propres, quant à l’Europe, aux contrées
les plus méridionales. Ils vivent, parfois réunis en sociétés, sous les pierres, dans les
crevasses du sol ou même dans les mottes de terre. Ils sont, dit-on, lents dans leurs
mouvements et ceux dont les ailes sont développées en font rarement usage.
Dans l’un des sexes (mâle, je présume), du moins chez les diverses espèces que j'ai
examinées, le dernier article des tarses est inférieurement dilaté en une forte dent
comprimée, caractère curieux qui n’a pas encore été signalé que je sache.
Groupe 18. DIAPÉRITES.
Tête presque toujours courte et enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux; épis-
tome tronqué ou à peine sinué en avant, laissant le labre en entier ou en majeure
partie à découvert. Yeux variables. Antennes variant quant à leur forme et à leur
longueur, mais le plus souvent perfoliées à partir du cinquième article, lequel est
presque toujours plus large que long ; de onze articles. Mandibules bifides au som-
met. Lobe interne des màchoires tantôt inerme et tantôt muni d’un crochet corné.
Menton porté sur un pédoncule notable, laissant un intervalle libre de chaque côté
dans l’échancrure du cadre buccal. Languette variable; débordant plus ou moins
latéralement les supports des palpes ou de niveau avec eux. Épipleures étroites,
faiblement ou à peine élargies antérieurement ; le rebord élytral atteignant néanmoins
l'épaule. Épimères mésothoraciques obliques. Métapleures toujours allongées, moi-
tié au moins, ou même le double, plus longues que les mésopleures. Hanches inter-
médiaires en général munies de trochantins apparents; les postérieures transversales.
Jambes antérieures tantôt étroites et tantôt graduellement élargies vers le sommet;
leur angle apical externe jamais largement arrondi dans ce dernier cas; éperons va-
riables. Tarses cylindriques, finement villeux en dessous. Corps ailé.
Mon groupe des Diapérites, tel que je le comprends, renferme la majeure partie
des Diapériales (Hist. nat. des Cr. et des Ins.) ou Taxicornes (Regn. anim.) de La-
292 TÉNÉBRIONIDES.
treille. Il est d’une part moins étendu que le groupe des Diapérides de M. Mulsant
(Col. de Fr. Latigènes), puisque j'en ai séparé les Trachyscélites et les Phalérites, et
de l’autre un peu plus étendu au contraire, car j'ai cru devoir y faire rentrer les
Sitophagiens de cet auteur. Enfin il correspond à peu de chose près aux tribus des
Bolitophagides, Diapérides et Ulomides de M. Lacordaire (Gen. des Col. V.). Je vais,
aussi succinctement que possible, exposer les motifs qui m'ont fait concevoir ainsi le
groupe des Diapérides. — Et d’abord je puis passer outre touchant l’adoption des
Trachyscélites et Phalérites comme groupes propres, ayant déjà émis mon avis à ce
sujet. — Les Bolitophagites, élevés par M. Lacordaire au rang de tribu ou groupe
propre, offrent pour caractère essentiel un sillon longeant d’un œil à autre le bord
postérieur du cadre buccal ; mais M. Lacordaire avoue lui-même que ce sillon s’af-
faiblit chez les petites espèces et qu’il en reste parfois seulement quelques vestiges,
D'un autre côté, la structure du bord postérieur du cadre buccal varie assez notable-
ment chez nos Diapérites; parfois ce bord est obliquement élevé (Diaperis), d’autres
fois il est suivi d’un léger sillon transverse (A/phitophagus, Uloma), enfin chez la
Phthora crenata il existe de chaque côté, entre ce bord et l’œil, un sillon assez court,
mais bien marqué. Ajoutons que les Bolitophagites offrent les mêmes mœurs que
les Diapérites propres. Je me contenterai donc d'établir pour eux un groupe secon-
daire, — Si maintenant je cherche à distinguer les Diapérites des Ulomites tels que
les admet M. Lacordaire, je trouve que cet auteur sépare à peu près uniquement les
seconds des premiers par leurs yeux débordés par les joues ou de niveau avec elles,
et par l'absence de trochantins intermédiaires. Or ces deux caractères sont fautifs.
En effet, chez les Æypophlœus, les yeux sont aussi, ou même plus, saillants latérale-
ment que chez les Diapérites propres; il en est de même chez les Phthora; et je vois
distinctement des trochantins intermédiaires chez les U/oma, les Alphitobius, ete.
Après des recherches réitérées, j’avoue qu'il m'a été impossible de trouver un seul
caractère distinctif réel entre les Diapérites et les Ulomites de M. Lacordaire, malgré
le facies, généralement différent de ces derniers. L'on ne peut grouper et caractériser
les insectes qui m'occupent ici qu'en les subdivisant davantage, et dès lors secon-
dairement, à l'exemple de M. Mulsant,
Je dois encore, avant de terminer, discuter les caractères distinctifs essentiels des
Diapérites et des Ténébrionites. Ces deux groupes sont beaucoup moins distincts
l'un de l’autre qu'on ne le pense de prime abord. Remarquons en passant, comme
venant à l'appui de ceci, que les auteurs en effet ne s'accordent point convenable-
ment touchant la composition respective des deux groupes dont il s’agit. Ainsi
M. Mulsant (Opusc. ent. IX, 141) range les genres Anthracias et Cælometopus parmi
les Ténébrionites, tandis que M. Lacordaire place au contraire le premier genre
parmi ses Ulomides et le second dans un groupe particulier. Ce savant professeur nous
dit bien, il est vrai, que les Ténébrionites ne sauraient être confondus avec Les insectes
des tribus précédentes (Gen. des Col. V. 366); mais j’eusse de beaucoup préféré à cette
phrase non justifiée l'indication de caractères distinctifs précis. M. Lacordaire, dans
son tableau des tribus de sa cohorte ?, donne à ses Diapérides et Ulomides des han-
ches antérieures cylindriques et transverses, et à ses Ténébrionides vrais des hanches
antérieures globuleuses. Or ce caractère n’a pas ici d'importance et varie dans des
insectes voisins; chez la Platydema parallela Faïrm. (1), chez les Uloma, ete., les
hanches en question sont parfaitement globuleuses. — M. Mulsant (Col. de Fr. La-
‘igènes) distingue les Diapérites par leurs « antennes perfoliées, souvent à partir du
(4) Cet insecte a donné lieu pour moi à l'établissement d'un genre nonveau (Metaclisa) voisin des
latydema, mais j'ai cru devoir dans ces notes lui conserver son nom primitif.
L
TÉNÉBRIONIDES. 293
cinquième article au moins, celui-ci étant généralement plus large que long », et les
Ténébrionites par leurs « antennes non perfoliées, à cinquième article aussi long que
large. » Ce caractère à une notable valeur, il est vrai; toutefois il n’est point con-
stant et ne peut dès lors être employé seul. En effet, dans le genre A/phitophagus,
laissé néanmoins avec raison dans les Diapérites par M. Mulsant, les antennes offrent
leur cinquième article subobconique et, quoi qu’en dise cet auteur, visiblement aussi
long que large; dans la Platydema parallela, le cinquième article des antennes est
également subobconique et distinetement un peu plus long que large. Ceci démontre
que le caractère employé n’est point convenable ou suffisant. Et de fait il doit être
corroboré par la structure de la tête, laquelle est en général courte’et enfoncée jus-
qu'aux yeux dans le prothorax chez les Diapérites; rhomboïdale, plus ou moins dé-
gagée et jamais enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux chez les Ténébrionites,
Chez les premiers, l’un des deux caractères indiqués pourra faire défaut, mais l’autre
devra nécessairement alors exister; chez les seconds, au contraire, les deux carac-
tères distinctifs signalés devront exister simultanément. 1 m’est impossible sans cela
d'arriver à limiter les deux groupes.
Ces diverses études et observations m'ont conduit à des résultats assez naturels
et satisfaisants, du moins quant aux genres d'Europe. L'on ne peut demander davan-
tage dans une famille aussi difficile et si nombreuse en insectes étrangers à nos pays.
Les Diapérites comprennent un nombre de genres proportionnellement assez
grand, de formes, de mœurs et de caractères variés qui permettent de les subdiviser
en cinq groupes secondaires naturels facilitant beaucoup l'étude.
1. GROUPE SECONDAIRE DES BOLITOPHAGITES.
Tète offrant inférieurement un sillon transversal arqué, distinct au moins sur ses
côtés, longeant d’un œil à l’autre le bord postérieur du cadre buccal, qui se renverse
pour lui former une sorte de lèvre plus ou moins marquée. Yeux latéralement dé-
bordés par les joues. Prothorax denticulé ou crénelé sur ses côtés. Jambes antérieures
étroites, semblables sous ce rapport aux intermédiaires; leurs éperons très-petits ou
obsolètes. Corps oblong.
Ce petit groupe secondaire se distingue des quatre suivants par le sillon trans-
verse qui longe en arrière le cadre buccal et par son prothorax denticulé ou crénelé
sur les côtes. Les insectes qu'il renferme vivent exclusivement aux dépens des bolets
qui poussent sur les arbres, et rappellent assez souvent, en tenant compte des es-
pèces exotiques, certains insectes de la famille des Colydiides.
G. 59. BocrropHaGus ll, (PI. 71, fig. 355, 2. reticulatus Lin.)
Ilig. Kaef. Preuss. p. 100.— Muls. Col. de Fr. Latigènes. 219.— Lacord. Gen. des
Col. V. 294.— Eledona, Latr. H. nat. des Cr. et Ins. X. 312, partim.
Corps suboblong, presque parallèle, Tête notablement dilatée en avant des yeux,
avec ses joues anguleuses latéralement, coupant en entier ou presque en entier les
yeux et les débordant fortement ; épistome séparé du front, dans lequel ilest enclavé,
par une ligne arquée. Labre très court et à peine saillant. Mâchoires à lobe interne
mutique. Dernier article des palpes maxillaires assez allongé, suboblong et tronqué
au bout. Menton plus large que long, entier, obtusément angulé sur ses côtés, rétréci
ensuite en arrière ( 2. reticulatus.) Languette cornée, assez saillante mais large et
tranverse, légèrement échancrée à son bord antérieur, arrondie sur les côtés en avant.
294 TÉNÉBRIONIDES.
Dernier article des palpes labiaux subovalaire, atténué vers le sommet et tronqué
au bout. Antennes médiocrement allongées, graduellement maissensiblement épais-
sies vers le sommet; à 4“ article assez gros, 2° court, 3° obconique, un peu plus
long que large, # à 10 courts, devenant graduellement plus larges et transverses,
pour la plupart un peu en dents de scie intérieureurement, dernier plus grand,
brièvement ovoide. Prothorax transverse, largement et subquadrangulairement
échancré en avant, aminci et foliacé sur ses côtés qui sont finement denticulés.
Elytres angulées aux épaules; leurs épipleures entières, sillonnées ou longitudina-
lement concaves. Tarses postérieurs à dernier article presque aussi long que les
trois premiers réunis.— Bwhirns, bolet ; o4yw, je mange.
Ce genre renferme un petit nombre d'espèces de taille petite ou au plusmédiocre, plus
ou moins rugueuses en dessus et offrant les intervalles des élytres élevés en forme de
côtes soit entières, soit interrompues. Nos trois espèces européennes connues, diffèrent
assez notablement entre elles, quant au reste. Elles vivent, comme je l'ai déjà dit,
dans les bolets.
G. 60. ELEDONA Latr. (PI. 79, fig. 356, £. agricola Herbst.)
Latr. Précis des car. gen. des Ins. 19.— Latr. H. nat. des Cr. et Ins. X. 312, par-
tim. — Lacord. Gen. des Col. V. 296.— Bolitophagus, Muls. Col. de Fr. Latigènes,
219 partim.
Tête transversalement rhomboïdale, à peine dilatée au devant des yeux, avec
ses joues peu saillantes, débordant faiblement ces derniers et les entamant à
peine jusqu’à leur moitié. Labre court, mais assez saillant. Menton un peu plus
large que long, rétréci en arrière, largement échancré antérieurement, avec ses
angles saillants. Languette cornée, large et saillante, fortement échancrée en avant,
avec ses angles antérieurs grands et saillants quoique arrondis au sommet. Antennes
plus épaissies vers l'extrémité que dans le genre précédent, terminées par suite par
une massue plus ou moins forte et bien marquée quoique assez graduelle. Prothorax
un peu transverse, largement bisinué en avant, aminci latéralement mais sur une
étendue très étroite et point foliacé, finement crénelé. Le reste comme dans le genre
Bolitophagus.— ël:down, ancien nom d'animal.
Le genre Eledona (1) a pour type une petite espèce (Z£. agricola) offrant une sculp-
ture analogue à celle des Zolitophagus, mais plus convexe et d’un facies un peu diffé-
rent. Elle est commune dans les bolets qui s’attachent aux troncs de divers arbres.
(A) C’est à tort que M. Lacordaire nous dit (Gen. des Col. V, 296) : Latreille n’a jamais compris
que deux espèces dans la genre Eledona, l'agricola et la spinosula. Latreille en effet, qui dans son
Précis n'a jamais indiqué les types de ses genres, composa pour la première fois (Hist. nat. des Cr.
et des Ins. X, 312, 4803) son genre Eledona de cinq espèces, qui toutes appartiennent encore aux genres
Bolitophagus et Eledona tels qu'ils sont constitués aujourd’hui. Un peu plus tard seulement (Gen. Cr.
etIns. II, 178, 1807) notre célèbre auteur français prit pour type de sa coupe l'E. agaricicola, et lui
adjoignit la spinosula qu'il indiqua lui-même postérieurement dans le Règne animal de Cuvier, comme
devant être reportée dans le genre Coxelus (très-voisin des Endophlœus). Cette brève note historique
démontre clairement, d’une part, que l'on ne peut, comme le veulent certains auteurs (Gaub. Catal.
222, — Muls. Latigènes, 220), reporter le nom d'Eledona au genre Endophlœæus qui renferme aujourd'hui
VE. spinosula de Latreille; et de l’autre, que les genres Bolitophagus d'Illiger et Eledona de Latreille,
sont au fond identiques. Toutefois, dans un cas semblable à celui-ci, il est parfaitement admis et juste
de conserver les deux noms, par suite de la division en deux coupes.
s
TÉNÉBRIONIDES. 295
2, GROUPE SECONDAIRE DES DIAPÉRITES PROPRES.
Yeux débordant les joues, mais parfois, quoique rarememt, à peine. Antennes gra-
duellement épaissies vers le sommet ou en massue. Pygidium recouvert. Jambes an-
térieures étroites, semblables sous ce rapport aux intermédiaires ; leurs éperons très
petits ou obsolètes. Corps ovalaire ou oblong.
Les Diapérites propres sont principalement caractérisés par la forme de leurs yeux
et de leurs jambes antérieures. Ils sont fréquemment ornés de couleurs variées ou
plus ou moins métalliques, et vivent tous aux dépens de substances cryptogamiques
ou de matières végétales privées de vie.
r. Yeux échancrés en avant par les canthus. Antennes graduellement, ou même à
peine sensiblement, épaissies vers le sommet.
G. 61. Diaperis Geof. (PI. 72, fig. 357. D. bipustulata Lap.)
Geoffr. Hist. abr. des Ins. I. 337. — Muls. Col. de Fr. Latigènes. 205. — Lacord.
Gen. des Col. V. 301.
Corps globoso-ovalaire. Tête atténuée en avant à partir des yeux ; épistome séparé
du front, avec lequel il forme un demi-hexagone ou un demi-cercle, par une impres-
sion en fer à cheval, surmonté d’un liséré coriace qui supporte le labre, lequel est
très court et tronqué en avant. Mächoires à lobe interne mutique. Dernier article des
palpes maxillaires allongé, subeylindrique, à peine atténué au sommet et obliquement
tronqué. Menton médiocre, presque carré, un peu plus étroit à sa base. Languette
coriace, saillante, assez grande, fortement rétrécie en arrière, largement mais légè-
rement échancrée à son bord antérieur. Dernier article des palpes labiaux assez grand,
allongé, courbé à sa base, tronqué au sommet. Antennes médiocrement allongées,
robustes, subcomprinées; à 4 article obconique, 2° très petit, subglobuleux, 3*
petit, obconique, 4 à10 subégaux, perfoliés, fortement transverses, dernier subogival.
Prothorax transverse, rétréci en avant, aminci et finement rebordé sur les côtés,
lobé dans le milieu de sa base. Elytres avec leurs épipleures notablement abrégées en
arrière. Prosternum convexe et élevé au dessus des hanches et saillant en arrière de
de celles-ci. Tarses à dernier article aussi long ou même un peu plus long que tous
les précédents réunis; ceux-ci subégaux. — dexrsipe, je perfore.
Les Diaperis sont de jolis insectes, généralement ornés de bandes fauves trans-
verses sur les élytres. On les trouve dans diverses espèces de bolets que leurs larves
creusent de galeries irrégulières, d
G. 62. HopcocePHALA Lap. (PI. 72, fig. 358. A. hœmorrhoëïdalis F.)
Oplocephala, Lap. et Brul. Mon. du G. Diap. Annal des Sc. nat. XXII. (1834),
338.— Muls. Col. de Fr. Latigènes, 215.— Lacord. Gen. des Col. V. 302.
Corps le plus souvent oblong ou subeylindrique, et convexe. Tête assez saillante,
point enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux, rétrécie en avant à partir de ceux-
ci ; épistome et labre comme chez les Diaperis. Màchoires, lèvre inférieure et palpes
de même comme chez ces derniers, mais avec la languétte à peine sinuée à son bord
antérieur (P1.72, fig. 358 a). Antennes médiocrement allongées, peu ou médiocrement
robustes, subcomprimées ; à 1° article obconique, 2° petit, 3° obconique, notablement
plus long, 5 à 10 plus ou moins transverses et perfoliés, dernier ovalaire. Prothorax
”
296 TÉNÉBRIONIDES.
transversal, finement rebordé sur les côtés et à la base, oblusément lobé au milieu
de cette dernière. Elytres avec leurs épipleures notablement abrégées en arrière. Pro-
sternum point élevé au-dessus des hanches, brusquement recourbé et point saillant en
arrière de celles-ci. Tarses postérieurs à dernier article presque aussi long que les
précédents réunis; le premier subégal aux deux suivants en longueur (kæmorrhoïdalis).
— ürdoy, arme; xcpxdn, tête.
Les mâles se font remarquer par leur tête armée sur le front de deux cornes ou
deux tubercules séparés par une forte excavation ou un enfoncement.
Les mœurs des Æoplocephala sont semblables à celles des Diaperis.
G. 63. MeTacuisa J, du V. (PI. 72, fig. 359. M. parallela Fairm.)
Corps oblong. Tête courte, peu atténuée en avant; épistome grand proportion-
nellement, séparé du front par une ligne enfoncée semi-hexagonale bien marquée.
Yeux débordant à peine les joues. Labre court, transverse, entier. Mâchoires à lobe
interne armé au sommet d’un crochet corné en forme de longue épine oblique
(PI. 72, fig. 359 a.) Palpes maxillaires à 29 article moitié plus long que le 3°, dernier
grand, sécuriforme. Menton rétréci en arrière, avec ses angles antérieurs défléchis et
chacun en forme de petit lobe arrondi saillant ; avec sa partie médiane élevée en
avant et fortement saillante en un fort lobe arrondi au sommet (PI. 72, fig. 359 4.)
Languette grande, semi-cornée, rétrécie vers la base, largement échancrée à son bord
antérieur où elle est longuement et très densément ciliée. Palpes labiaux à dernier
article très grand, comme renflé, subovalaire, mais largement tronqué au sommet.
Antennes peu allongées et peu épaisses ; à 2° article petit, 3 à 5 subégaux, obconico-
subcylindriques, un peu pluslongs que larges, les suivants comprimés, aussi larges
que longs, devenant graduellement un peu plus grands. Prothorax transverse,
rétréci en avant, rebordé sur les côtes, très obtusément lobé dans le milieu de sa base.
Elytres avec leurs épipleures abrégées vers le sommet. Tarses médiocrement allon-
gés; les postérieurs à 427 article à peine égal en longueur aux deux suivants réunis,
le dernier égal aux trois précédents. — uerxhisie, permutation,
La M. parallela, type de ce genre, est un bel insecte de Sicile, rangé jusqu'ici
parmi les Platydema, mais s’éloignant de ces dernières par la forme de ses antennes
et de ses tarses postérieurs, par ses épipleures abrégées, l'épine du lobe interne de
ses mâchoires, la structure remarquable de son menton, etc.
G. 64. DIAGLINA Jacq. du V. (PI. 79, fig. 360, 2. chrysomelina Herbst).
Corps ovale: oblong, très médiocrement convexe. Tête subrhomboïdale; épistome
grand proportionnellement, séparé du front par une suture semi-hexagonale peu
marquée. Yeux à peu près au niveau des joues. Labre point supporté par un liséré
basilaire coriace, court, transverse, entier, Mâchoires à lobe interne armé au sommet
de deux ou trois épines cornées accolées, courtes mais assez robustes. Palpes maxil-
laires à 2° article légèrement plus long que le 3°, dernier grand, sécuriforme (PI. 72.
fig. 360 a.) Menton et languette à peu près comme chez la Platydema violacea et
comme chez les Joplocephala. Palpes labiaux à dernier article grand, épais, ovalaire,
mais largement tronqué au sommet. Antennes peu allongées et peu épaisses, gra-
duellement épaissies et subcomprimées vers le sommet, non perfoliées ; à 2° article
petit, 3 à 5 peu inégaux, obconico-cylindriques, aussi longs que larges, 6 à 40 en
triangle renversé et tronqué, devenant graduellement plus grands, dernier ovalaire.
,
TÉNÉBRIONIDES. 297
Prothorax transversal, atténué en avant, finement rebordé sur les côtés et à la base,
fortement bisinué à cette dernière. Elytres avec leurs épipleures entières. Tarses
médiocrement allongés, grêles; les postérieurs à 1% article à peine plus long que
les deux suivants réunis, le dernier un peu plus court que les trois précédents. —
dizxlivw, je me détourne.
Ce genre a pour type le Tenebrio chrysomelinus de Herbst, placé par tous les
auteurs dans le genre A/phitobius de Stephens. Cet insecte en effet offre, il est vrai, les
antennes, les tarses et l’épistome comme chez les A/phitobius, mais il s'éloigne nota-
blement de ceux-ci par ses yeux non débordés par les joues, ses jambes antérieures
simples, étroites et à éperons terminaux très petits, par la structure de ses organes
buccaux et la forme du dernier article des palpes maxillaires, enfin par son facies tout
à fait semblable à celui des Platydema, dont le rapprochent en outre les autres
caractères que je viens de citer. Etde fait il me paraît bien plus voisin de ces dernières,
et surtout des Metaclisa, que des Alphitobius.
G. 65. PLATYDEMA Lap. (PI. 73, fig. 361, P. violacea Fabr.)
Lap. et Brul. Mon. du g. Diap. Annal. des Sciences natur. XXII, (1831), 350. —
Muls. Col de Fr. Latigènes, 211.— Lacord. Gen. des Col. V. 304.
Corps le plus souvent oblong ou ovalaire. Tête subrhomboïdale; épistome séparé
du front dans lequel il est enclavé par une suture semi-hexagonale plus ou moins
marquée, surmonté d'un liséré coriace qui supporte le labre, lequel est transversal,
entier ou à peine sinué au milieu en avant. Mâchoires à lobe interne mutique,
densément garni dans sa partie supérieure de fortes soies, seules (Ewropæa) ou en-
tremêlées d’épines ( Violacea). Palpes maxillaires à 2° article allongé, environ deux
fois aussi long que le 3e, dernier grand, sécuriforme. Menton rétréci en arrière. Lan-
guette coriace, saillante, assez grande, fortement rétrécie en arrière, plus ou moins
large en avant, à peine sinuée au milieu de son bord antérieur. Palpes labiaux à der-
nier article suboblong, courbé à sa base, tronqué au sommet. Antennes médiocres,
graduellementépaissies et comprimées vers le sommet; à article petit, 3° assezlong,
4° variable, 5 à 40 plus larges que longs, perfoliés, dernier subovalaire. Prothorax
transversal, atténué en avant, finement rebordé sur les côtés, largement bisinué à la
base. Elytres avec leurs épipleures entières. Tarses allongés, grêles; les postérieurs
à 4* article plus long que les deux suivants réunis, au moins aussi long que le dernier.
— hard, large; déusc, corps.
Les Platydema se trouvent dans les bolets, sous les vieilles écorces, et aussi cachées
parmi les mousses qui s’attachent aux troncs d’arbres. Nombreuses en espèces, quoi-
quereprésentées par un très petit nombre seulement en Europe, elles ont été parta-
gées en deux sections, suivant que leur tête est mutique ou munie au côté terne
des yeux d’une petite corne ou d’un tubercule.
G. 66. ScaPxiDEMA Redt. (PI. 73, fig. 362, S. cænea Payk.)
Redt. Faun. Austr. édit. 4. 594. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 200. — Lacord.
Gen. des Col. V. 303.
Corps ovale. Tête et labre comme chez les Platydema. Màchoires à lobe externe
court, presque carré; l’interne terminé par une longue épine recourbée et grêle,
accompagnée de soies assez serrées (PI. 73, fig. 362 a). Palpes maxillaires à 2° article
HE. Bt
298 TÉNÉBRIONIDES.
moitié plus long que le 3°, le dernier allongé, oblongo-subcylindrique, obliquement
tronqué au sommet. Menton un peu plus large que long, rétréci en arrière. Lan-
guette saillante, aussi grande que ce dernier, un peu plus large, arrondie sur les cô-
tés, largement échancrée en avant. Palpes labiaux à dernier article oblong. Antennes
médiocres, graduellement épaissies et subcomprimées vers le sommet; à 2e article
petit, 3° assez long, 4* aussi long que large, les suivants graduellement un peu plus
larges, faiblement perfoliés, les derniers transverses, le onzième plus grand, subova-
laire. Prothorax plus large que long, sensiblement plus étroit que les élytres, atténué
en avant, fortement rebordé sur les côtés, légèrement en arc postérieur à la base
Elytres avec leurs épipleures abrégées en arrière. Mesosternum très court. Saillie
intercoxale de l'abdomen largement tronquée en avant. Tarses comme chez les P/aty-
dema, — sain, bateau ; diuxs, COrps.
Ce genre se distingue de tous ceux du groupe secondaire des Diapérites propres
par la forme de la saillie intercoxale de son abdomen. Il ne renferme, quant à
l'Europe du moins, qu'une seule espèce, qui se trouve sous les vieilles écorces et
dans les bolets.
G.67. ALPHiTOPHAGUS Steph. (PI. 73, fig. 363, À. quadripustulatus Steph.)
Stephens, Illustr. of Brit. Ent. V, 12.— Lacord. Gen. des Col. V.306.— Phylethus,
Redt. Faun. Austr. édit. 4. 589. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 203 (1).
Corps ovale-oblong. Tête courte; épistome assez saillant, plus étroit que le front
dontilest séparé par une suture irrégulièrement arquée. Labre transversal, entier.
Mächoires à lobe externe presque carré; l’interne terminé par une double épine grêle,
longue et un peu recourbée, précédée en dedans de fortes soies denses. Palpes
maxillaires à 2° article près de deux fois aussi long que le 3e, dernier allongé-oblong,
obliquement tronqué au sommet (PI. 73, fig. 363 a). Menton rétréci en arrière. Lan-
guette cornée au centre, membraneuse dans le reste de son étendue, saillante, mais
assez courte et très large, fortement rétrécie à sa base, à peu près carrément coupée
en avant. Palpes labiaux à dernier article grand, épais, ovalaire mais largement
tronqué. Antennes assez longues; à 2* article petit, 3 et 4 subégaux, assez longs,
5e aussi long que large, subobconique, 6 à 10 perfoliés, un peu plus larges que longs,
dernier un peu plus grand, subovalaire. Prothorax transverse, très finement rebordé
sur les côtés et à la base, légèrement bisinué à cette dernière. Elytres avec leurs épi-
pleures entières. Tarses longset grêles; les postérieurs à premier article égal aux deux
suivants réunis d’une part et de l’autre au dernier, — 2gerev, farine; o4yos, qui
mange.
Les mâles se font remarquer par la curieuse structure de leur tête, Ils offrent l’épis-
tome profondément et bisinueusement impressionné le long de sa partie postérieure,
légèrement impressionné en outre dans son milieu et élevé de chaque côté; enfin le
front trisillonné dans sa partie antérieure de manière à former deux lignes longitu-
dinales élevées médianes très marquées et brusquement terminées entre les yeux. De
(4) M. Mulsant rejette le nom d'Alphitophagus sous prétexte qu’il a trop d'analogie avec celui d'AI-
phitobius. Mais alors il me sera permis de trouver aussi trop d’analogie entre ceux de Phylethus, Phi-
leurus, Philonthus, ete. Je dois gn'élever contre la tendance trop prononcée des Entomologistes Lyon-
nais à substituer, en fait de nomenclature, leur bon plaisir aux règles établies. Du reste, M. Reäten-
bacher lui-même (F. Austr. éd. 2, 602) a renoncé à son nom de Phylethus pour celui plus ancien
d'Alphitophagus.
4 TÉNÉBRIONIDES. 299
plus leur taille est un peu plus petite, et leur dernier segment ventral offre une forte
ligne enfoncée transverse à sa base. Ces caractères remarquables ont échappé cepen-
dant à tous nos auteurs.
L’A. quadripustulatus, type de ce genre, est un petit insecte ressemblant assez
bien, tant par sa forme que par son système de coloration, à un petit Wycetophagus.
Stephens l'indique comme vivant dans la farine (avariée), ete., et M. Mulsant comme
rouvé sous des écorces d'arbres. Je l'ai pris, il y a plusieurs années, en abondance,
grâce à l’obligeance de M. Rouzet, à Belleville, parmi des détritus recueillis dans une
étable.
IL. Yeux pointentamés par les joues. Antennes brusquement terminées par une
forte massue de cinq articles.
G. 68. PENTAPHYLLUS Latr. (PI. 73, fig. 364, P. festaceus Hellw.)
Latr. Règne anim. édit. 2, p. 30. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 196. — Lacord.
Gen. des Col. V. 342.
Corps ovale-oblong, médiocrement convexe. Tête courte, atténuéeen avant; épis-
tome séparé du front, dans lequel il est enclavé, par une ligne imprimée en fer à
cheval. Labre découvert, transversal, sinué antérieurement. Yeux médiocres, très
largement séparés en dessous. Màchoires à lobe interne petit, étroit, mutique au som-
met. Palpes maxillaires à dernier article assez grand, plus épais que les précédents,
subovalaire, atténué au sommet, tronqué au bout. Menton en trapèze renversé.
Languette saillante, coriace, assez large en avant, fortement resserrée à sa base, à
peine sinuée au milieu deson bord antérieur. Palpes labiaux à dernier article grand,
épais, subovalaire, tronqué au sommet. Antennes assez courtes; à 2° article un peu
plus épais et presque aussi long que le 3€, celui-ci subeylindrique, 4 à 6 courts, 7 à
410 brusquement plus grands, transverses, subperfoliés, formant avec le dernier qui est
subarrondi une massue longue mais toutefois médiocrement épaisse. Prothorax
transverse, rebordé sur les côtés, faiblement en arc subsinueux à sa base. Elytres
avec leursépipleures entières ou à peu près. Prosternum formant une saillie notable
en arrière des hanches antérieures qui sont subglobuleuses. Jambes toutes linéaires.
Tarses allongés; les postérieurs à premier article un peu plus long que les deux sui-
vants réunis, subégal au dernier. — 7£yr:, cinq; #9), feuillet.
Le P. testaceus, type de ce genre, est un tout petit insecte d’un roux testacé, vivant
dans le bois vermoulu des chènes morts ou malades.
G. 69. IPnicorynus Jacq. du V. (P1.73, fig. 365, 1. melanophthalmus Muls.)
Pentaphyllus, Muls. Col, de Fr. Latigènes, 196, partim. — Lac. Gen. des Col. V,
312, partim.
Corps ovale oblong, épais et très convexe. Tète à peu près comme dans le genre
précédent. Labre de même. Yeux très gros, notamment en dessous où ils sont peu
largement séparés. Màchoires et lèvre inférieure comme chez les Pentaphyllus. Der-
nier article des palpes maxillaires à peine aussi épais que les précédents, long, sub-
cylindrique, légèrement atténué au sommet, tronqué au bout (PI. 73, fig. 365 a);
celui des labiaux allongé, oblongo -subeylindrique, tronqué au bout (PI. 73, fig. 365
b). Antennes courtes; à 2° article plus épais que le 5°, celui-ci subeylindrique, # à
6 courts, 7 à 10 très brusquement beaucoup plus grands, fortement transverses. for-
8 TÉNÉBRIONIDES.
mant avec le dernier, qui est un peu plus petit, une robuste massue subcomprimée
oblongue. Prothorax comme dans le genre précédent. Elytres avec leurs épipleures
notablement abrégées au sommet. Prosternum fortement recourbé en arrière des
hanches qui sont subconiques. Jambes graduellement et légèrement élargies vers le
sommet, mais toutes semblables. Tarses peu allongés; les postérieurs à 1*° article
plus court que les deux suivants réunis, et notablement plus court que le dernier.
— tps, force ; zopüvn, Massue.
J'ai cru devoir établir cette coupe nouvelle sur le P. melanophthalmus, placé par
MM. Mulsant et Lacordaire dans le genre Pentaphyllus, mais se distinguant de celui-
ci par un grand nombre de points, comme on en peut juger par mes descriptions, et
notamment par la forme du dernier article des palpes, celle des tarses, la structure
des yeux et la massue des antennes beaucoup plus robuste, Get insecte offre des
mœurs analogues à celles du P. testaceus.
3. GROUPE SECONDAIRE DES ULOMITES
Yeux plus ou moins débordés par les joues, du moins le plus souvent. Antennes
graduellement épaissies vers le sommet ou en massue, Pygidium presque toujours
recouvert. Jambes antérieures plus ou moins élargies vers le sommet et triangulaires,
plus larges sensiblement sous ce rapport que les intermédiaires, généralement denti-
culées ou finement crénelées extérieurement ; leurs éperons terminaux en général bien
marqués. Corps oblong ou allongé et parallèle.
Cet ensemble de caractères permet de distinguer assez facilement les Ulomites des
autres groupes secondaires voisins, En outre, le facies de ces insectes est en général
différent de celui des Diapérites propres. Les Ulomites se nourrissent principalement
de vieux bois, de divers détritus végétaux, de vieux grains, etc.
G. 70. ParnorA Muls. (PI. 74, fig. 366, P. crenata Muls.)
Phtora, Muls. Col. de Fr. Latigènes, 228,— Lacord. Gen. des Col. V. 324.
Corps médiocrement allongé, subparallèle, assez épais mais toutefois légèrement
déprimé. Tête courte, largement arrondie en avant; à épistome assez petit et séparé
du front par une très fine suture arquée. Yeux entiers, point entamés par les joues,
débordant sensiblement celles-ci. Labre entier. Mâchoires à lobes garnis tous les deux
au sommet en dedans de fortes épines assez serrées (PI. 74, fig. 366 a). Palpes maxil-
laires à dernier article oblong, obliquement coupé au bout. Menton rétréci en arrière,
largement échancré en avant, avec ses angles antérieurs saillants. Languette cornée,
plus large que longue, rétrécie vers sa base, légèrement sinuée au milieu antérieure-
ment, avec ses angles fortement arrondis. Palpes labiaux à dernier article suboblong,
mais atténué vers le sommet et tronqué au bout. Antennes un peu plus longues
seulement que la tête; à 2° article un peu plus gros que les suivants, 3 à 8 devenant
graduellement légèrement plus courts et plus larges, 9 à 41 formant une massue
brusque subcomprimée, dont le dernier article le plus gros est subarrondi. Prothorax
moins long que large, fortement rebordé sur les côtés, presque arrondi en arc à sa
base. Elytres avec leurs épipleures entières quoique très étroites au sommet, Jambes
antérieures légèrement mais sensiblement élargies vers le sommet, subcomprimées,
très finement denticulées sur leur arète externe. Tarses assez courts ; les postérieurs
à {* article à peine plus long que le second, le dernier égal aux deux précédents
réunis. — »0004, destruction.
4 TÉNÉBRIONIDES. 301
Ce genre ne renferme qu’une petite espèce d’un ferrugineux brunâtre et à élytres
erénelées-striées, répandue dans le midi de la France, principalement dans les
Landes et le voisinage des Pyrénées, où elle vit dans les souches du pin maritime.
G. 71. ULOMA Cast, (PI. 74, fig. 367, U. Perroudi, Muls.).
Lap. de Casteln. Hist. nat. des ins. Col. I, 219. — Redt. Faun. Austr, éd, 4, 893.
— Muls. Col. de Fr. Latigènes, 231. — Lacord. Gen. des Col. V, 332. — Melasia,
Perroud et Muls. Opusc. entom. VIF, 161.— Phaleria, Gyl. Ins. Suec. II, 587.
Corps en général assez allongé ou oblong, le plus souvent légèrement déprimé,.
Tète courte, rétrécie derrière les yeux et atténuée en avant, tronquée ou sinuée au
sommet ; épistome séparé du front par une impression en fer à cheval plus ou moins
marquée. Yeux peu profondément entamés, en ovale transverse dans leur partie supé-
rieure, à peine débordés par les joues ou à peu près à leur niveau. Labre transversal,
entier. Mächoires à lobe externe irrégulièrement contourné, muni en dedans au
sommet d’une touffe de poils très serrés, longuement et fortement sétuleux au-
dessus; l’interne terminé par un robuste crochet corné et garni en dedans de fortes
soies ou même d’épines (PL. 74, fig. 367 a). Palpes maxillaires à dernier article plus
ou moins sécuriforme. Menton de forme variable, Languette cornée, rétrécie vers sa
base, arrondie sur les côtés et à ses angles antérieurs, échancrée ou sinuée au milieu
en avant, munie seulement de quelques soies courtes sur sa face externe (PI. 74,
fig. 367 b.). Palpes labiaux à dernier article subtriangulaire ou ovoide. Antennes
assez courtes, graduellement épaissies et subcomprimées vers le sommet ; à 2 article
court, les suivants devenant graduellement plus larges et bientôt plus ou moins
transverses et perfoliés, le dernier subarrondi ou un peu ovalaire. Prothorax presque
carré ou transverse, rebordé sur les côtés, plus ou moins bisinué à la base. Elytres
avec leurs épipleures visiblement abrégées en arrière. Jambes antérieures comprimées,
élargies vers le sommet, en général arquées et arrondies en dehors, denticulées sur
leur tranche externe. Tarses postérieurs à 1° article plus grand que les deux suivants
réunis, aussi long que le dernier. — Etymologie incertaine.
Les quelques espèces de ce genre que possède l'Europe peuvent se diviser en deux
petits groupes d’après les caractères suivants. — Gr. 1. ULoma Cast. Corps assez
allongé, subparallèle. Menton subcordiforme (Culinaris) ou obtriangulaire (Perroudi).
Articles 6 à 10 des antennes cupuliformes. — Gr. 2. MxcasrA Murs. Corps ovale
oblong. Menton en ovale transverse. Articles 6 à 10 des antennes simplement trans-
verses et non cupuliformes.— Ce dernier groupe a pour type une espèce assez récem-
ment découverte en Sicile (1. gagatina Muls.) que M. Lacordaire, contre l’avis de
MM. Perroud et Mulsant, a cru devoir adjoiadre aux Uloma, exemple que je suis iei.
Les espèces du genre U//oma paraissent en effet varier notablement quant à la struc-
ture de leur menton et aussi quant à leur forme générale. Je dois ajouter que du
reste la A7. gagatina m'est restée inconnue en nature.
Les mâles, qui, le plus fréquemment, se distinguent par une dépression transverse
placée sur la partie antérieure de leur pronotum et leurs jambes antérieures plus
sensiblement arquées ou un peu plus larges, offrent en outre parfois des caractères
tout à fait particuliers. Ainsi chez l’U. culinaris & le menton est revêtu sur toute sa
face externe, sauf à la base, de petits poils courts très serrés formant une sorte de
large brosse transversalement ovale. Chez l'U. Perroudi 4 le menton est glabre, mais
il présente de chaque côté sur ses angles antérieurs une petite élévation dentiforme
802 TÉNÉBRIONIDES.
bien marquée. Dans l’une et l’autre des femelles de ces deux espèces le menton est
plus étroit et sillonné de chaque côté le long des bords latéraux,
On trouve les Uloma dans les parties cariées des troncs d'arbres et sous les écorces.
Les Culinaris, et Perroudi principalement, affectionnent les souches de pins.
G. 72. Erœecus Muls. (La figure est renvoyée au Supplément.)
Muls. et Rey, Opusc. entom. IT, 485. —- Lacord. Gen. des Col. V, 330.
Corps allongé, peu convexe. Tète un peu plus large que longue, graduellement
rétrécie après les yeux ; épistome tronqué ou à peine échancré en devant. Yeux à
grosses facettes, un peu échancrés par les joues. Labre transverse. Palpes maxillaires
à dernier article sécuriforme ou triangulaire. Menton cordiforme, plan. Antennes
moins longuement prolongées que le prothorax, grossissant graduellement à partir
du 2: article; celui-ci annulaire, le 3° presque globuleux, les suivants transverses,
les 5° à 40° rétrécis d’avant en arrière dans leur moitié interne et constituant des
espèces de dents obtuses, le 41° arrondi en devant. Prothorax plus large que long,
muni d’un rebord étroit et tranchant sur les côtés, bisinué à la base. Elytres avec
leur repli (épipleures) prolongé jusqu’à l’angle sutural. Jambes antérieures élargies
de la base à l'extrémité. (Muls. et Rey, loc. cit.) — Etymologie inconnue.
Ce genre a été établi par MM. Mulsant et Rey sur un insecte detaille moyenne, d'un
noir luisant, avec les élytres sillonnées-ponctuées, et trouvé en Sicile. Malheureuse-
ment ces auteurs, on ne saurait trop les en blämer, gardent un silence absolu sur les
affinités de leur coupe nouvelle, et se bornent à dire qu’elle doit prendre place parmi
les Taxicornes ! A l'exemple de M. Lacordaire, jai cru devoir ranger le genre Zrelus
dans le voisinage des [//oma, mais je décline toute responsabilité à son sujet, n’ayant
pule voir en nature. Les caractères exposés ci-dessus sont donc empruntés textuelle-
ment à MM. Mulsant et Rey, quoique j'en aie rangé les termes dans l'ordre de ceux de
mes propres descriptions.
G. 73. ALPHiITOBIUS Steph. (PI. 74, fig. 368, A. diaperinus Panz.)
Steph. Illustr. of Brit. Ent. V, p. 41. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 234. —
Lacord. Gen. des Col. V, 333.— Heterophaga, Redt. Faun. Austr. éd. 4, 594; et
éd. 2, 606.
Corps ovale-oblong, légèrement convexe. Tête brièvement rhomboïdale, largement
mais parfois faiblement sinuée à son bord antérieur ; épistome grand, séparé du front
par une ligne flexueuse. Yeux profondément coupés par les joues et notablement
débordés par elles, obliquement triangulaires dans leur partie supérieure. Labre peu
ou à peine saillant, transversal, entier. Màchoires à lobe externe suboblong, densé-
ment velu au sommet; l'interne terminé par un assez fort crochet corné en dedans
duquel se trouve accolé un second crochet plus court, garni au-dessous intérieurement
de fines épines ou de fortes soies denses. Palpes maxillaires à dernier article allongé-
oblong. Menton simple, en trapèze renversé. Languette subcornée ou coriacre, assez
courte mais large, rétrécie vers sa base, coupée à peu près carrément en avant où
elle est densément ciliée. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, mais large-
ment tronqué au sommet. Antennes peu allongées et peu épaisses, graduellement
épaissies et subcomprimées vers le sômmet ; à 2* article petit, 3° moitié plus long
que le suivant, les quatre ou cinq pénultièmes en triangle renversé, dentés intérieu-
rement, le dernier ovalaire. Prothorax transversal, finement rebordé sur les côtés,
TÉNÉBRIONIDES. 303
fortement bisinué à la base. Elytres avec leursépipleures entières. Jambes antérieures
comprimées, sensiblement élargies vers le sommet, très finement denticulées ou
brièvement spinosules sur leur tranche externe. Tarses postérieurs à 4*r article presque
aussi long que les deux suivantsréunis, et un peu moins long que le dernier. — Æyerov
farine ; Br, je vis.
Les A/phatobius se trouvent principalement dans les magasins de grains et dans les
farines avariées; parfois on les rencontre sous les pierres ou sous les écorces. Il est
probable que nos deux espèces européennes ont été importées; car la première sur-
tout (A. diaperinus) se retrouve dans des pays très éloignés.Quant à l’A/ph. chrysome-
linus des auteurs, j'ai précédemment fondé pour lui le genre Diaclina.
G. 74. CATAPHRONETIS Lucas (PI. 74. fig. 369, C. brunnea Luc.).
Lucas, Expl. sc. de l’Algér, Artieul. 342.-— Muls. Col. de Fr. Latigènes, 240. —
Lacord. Gen. des Col. V, 335,
Corps suboblong, légèrement convexe. Tête courte, largement arrondie en avant,
mais subtronquée au milieu; épistome assez grand, séparé du front par une trace de
de suture flexueuse. Yeux faiblement entamés par les joues, à peine débordés par
elles ou à peu près à leur niveau, subarrondis dans leur partie supérieure. Labre
saillant, en parallélogramme transverse. Mâchoires à lobe externe arrondi au sommet
et densément velu; l’interne mutique, terminé par un faisceau de soies épineuses.
Palpes maxillaires à dernier article suboblong, mais très obliquement tronqué au
sommet. Menton presque carré, peu rétréci en arrière. Languette coriace, entière,
fortement rétrécie vers sa base, ciliée en avant mais munie au milieu de fortes soies
épineuses. Palpes labiaux à dernier article ovale-oblong, tronqué au sommet. An-
tennes courtes, graduellement épaissies et subcomprimées vers le sommet ; à articles
2 et 3 brièvement obconiques, peu inégaux, 4 à 6 courts et assez serrés, 7 à 10 trans-
verses, graduellement plus larges, perfoliés, dernier subarrondi. Prothorax un peu
plus large que long, légèrement rétréci en arrière, très finement rebordé sur les
côtés, tronqué à la base. Elytres un peu arrondies chacune séparément au sommet,
laissant en général apercevoir une très petite partie du pygidium ; avec leurs épi-
pleures entières quoique très étroites au bout. Jambes antérieures comprimées, nota-
blement élargies en triangle, très finement denticulées sur leur tranche externe qui
est légèrement plus longue que l’interne. Tarses postérieurs à 1% article plus court
que les deux suivants réunis ; le dernier presque aussi long que les trois autres en-
semble. — z2rappounrns, Qui méprise.
La C. brunnea, type de ce genre, se trouve sous les pierres, les plaques de vase
desséchée, etc., sur les littoraux, en Provence, en Sicile, en Espagne et en Algérie.
Elle a été décrite par Germar,.à tort, comme étant la Phthora crenata du Catalogue
de Dejean.
G. 75. PxGiniPHoRuS Muls. (Figure renvoyée au Supplément final.)
Muls. Col. de Fr. Latipennes. Suppl.'aux Latigènes. — Lacord. Gen.des Col. V. 728.
Corps ovale-oblong, très médiocrement convexe. Tête en demi-cercle antérieure-
ment. Yeux entamés par les joues, très rapprochés sous la tête. Labre transverse.
Palpes maxillaires courts, à dernier article conique. Antennes à peine prolongées
au-delà de la moitié des côtés du prothorax; à © article court, 3° plus long
304 TÉNÉBRIONIDES.
que le suivant, 4 et 5 égaux, obconiques, 6 à 14 comprimés, plus larges, constituant
une sorte de massue, les 6° à 40° en ovale transverse, le dernier ovalaire. Prothorax
plus large que long, en ligne droite à la base. Elytres laissant le pygidium à décou-
vert. Repli (épipleure) prolongé presque jusqu’à l'angle sutural. Jambes antérieures
triangulairement élargies de la base à l'extrémité, denticulées sur leur tranche
externe, celle-ci de mème longueur que l’interne. Premier article des tarses postérieurs
à peu près égal aux deux suivants réunis, égal environ au quatrième, — rÿyrdroy
pygidium ; #50, qui porte.
Ce genre, qui me parait être extrêmement voisin du précédent, a été établi par
M. Mulsant, auquel j'ai dû emprunter les caractères exposés, sur un petit insecte
(P. Caroli Muls.) trouvé dans les environs de Bordeaux, et resté jusqu'ici inconnu,
je crois, à tous les entomologisies de Paris.
G. 76. FriBoriuM Mac Leay. (PI. 74, Fig. 370, 7. madens Charp.)
Mac Leay, Annulos. Javan. p. 47 — Muls. Col. de France, Latigènes, 244. —
Lacord. Gen. des Col. V. 323, — Stene, Steph. Ilustr. of Brit. Ent. V, 9. — Margus,
Redt. Faun. Austr. édit. 4. 593.
Corps allongé, subparallèle, assez déprimé. Tête assez saillante, rhomboïdale ;
épistome confondu avec le front et formant avec lui une sorte de large chaperon
notablement avancé, légèrement échancré ou sinué au sommet. Yeux fortement
entamés par les joues et plus ou moins débordés par elles, obliquement dirigés en
avant et en dedans dans leur partie supérieure. Labre très peu saillant, transverse.
Màchoires à lobe externe subovalaire , densément velu au sommet; l’interne terminé
par deux ou trois robustes épines cornées, accolées et accompagnées de soies. Palpes
maxillaires à dernier article ovale-oblong, tronqué au sommet (PI. 76, Fig. 370 bis,
T. ferrugineum). Menton presque carré, un peu arrondi sur les côtés. Languette
cornée au centre, membraneuse dans son pourtour, resserrée à sa base, coupée car-
rément en avant où elle est densément ciliée. Palpes labiaux à dernier article subova-
laire, tronqué au sommet. Antennes courtes; à 4° article nullement saillant, 2 un
peu plus épais que le 3°, celui-ci un peu plus long que les suivants qui sont serrés
et graduellement un peu plus larges, avec les trois derniers en général sensiblement
plus grands, comprimés, et formant une petite massue subtronquée au sommet, plus
rarement avec les 4 à 5 derniers formant une massue assez distincte, mais insensible.
Prothorax presque en carré plus large que long, finement rebordé sur les côtés et
à la base où il est faiblement bisinué. Elytres avec leurs épipleures entières, mais
extrêmement étroites au sommet. Jambes antérieures légèrement mais sensiblement
élargies vers le sommet, moins étroites que les autres. Tarses postérieurs à 4* article
moins long que les deux suivants réunis, dernier un peu moins long que les autres
ensemble. — zu, trois ; for, ou Gücc.
Les Tribolium se trouvent dans les grains avariés, le son, la farine, etc. On en a
vu sortir sortir du corps d'insectes desséchés. Le ferrugineum, type du genre, paraît
être aujourd'hui cosmopolite.
k. GROUPE SECONDAIRE DES GNATHOGÉRITES.
Yeux débordés par les joues ou tout au plus à leur niveau. Antennes graduelle-
ment épaissies vers le sommet ou en massue. Pygidium recouvert. Jambes antérieu-
res étroites, semblables ou à peu près sous ce rapport aux intermédiaires; leurs épe-
rons terminaux variables, Corps allongé ou oblong, subparallèle.
7" TÉNÉBRIONIDES. 305
Voisins des Ulomites, les Gnathocérites s’en distinguent par leurs jambes antérieu-
res étroites comme chez les Diapérites propres, dont ils s’éloignent par leurs yeux
ne débordant point les joues, et par leur corps plus allongé, subparallèle, très peu
convexe ou même déprimé. Ils ont des mœurs analogues à celles des Ulomites.
G.77. Lypgia Muls. (PI. 79, Fig. 392, Z, fetraphylla Fairm.)
Muls. et Rey, Opusc. entomol. IX; 166 (1859).
Corps allongé, parallèle, peu convexe. Tête rhomboïdale, assez saillante, point
enfoncée tout à fait jusqu'aux yeux dans le prothorax ; épistome constituant avec les
joues une sorte d’assez large chaperon subtronqué antérieurement, plan ou à peine
relevé sur les côtés. Yeux notablement coupés par les joues, mais point débordés par
elles, obliques en avant et plus longs que larges dans leur partie sûpérieure. Labre
très peu saillant , transverse. Palpes maxillaires à dernier article ovale oblong, tron-
qué à l'extrémité. Antennes courtes, à peine prolongées jusqu’à la moitié des côtés
du prothorax, à 3° article au moins aussi long que large, obconique, 4 à 6 plus lar-
ges que longs, mais toutefois étroits ; 7° un peu plus grand, transversalement cupuli-
forme, les quatre derniers subcomprimés, brusquement plus gros, constituant une
grande massue égale. Prothorax aussi long que large, finement rebordé sur les côtés
et à la base, tronqué à cette dernière. Elylres avec leurs épipleures prolongées jus-
qu'à l’angle sutural, mais très étroites au sommet. Jambes toutes assez grèles, quoi-
que faiblement élargies vers le sommet; les antérieures semblables aux suivantes,
avec leurs éperons terminaux très petits. Tarses postérieurs à 1® article à peine aussi
long que les deux suivants réunis, notablement plus court que le dernier. — Etymo-
logie inconnue.
Ce genre est également voisin des ribolium et des Bius, et me parait établir par-
faitement la transition des uns aux autres. [! se distingue du premier de ces genres
par ses jambes antérieures semblables aux suivantes et son prothorax plus long, du
second par ses épipleures entières et ses jambes toutes faiblement mais sensible-
ment élargies vers le sommet, de tous les deux par la remarquable structure de ses
antennes. Il a été fondé par MM. Mulsant et Rey sur un petit insecte brun et ponctué
un peu en série sur les élytres (ZL. ficicola), découvert en Corse et vivant dans ie
figuier, qui m'est resté inconnu. Mais plusieurs années avant M. Fairmaire (Annal,
de la Soc. ent. de Fr., 1856, p. 534) avait décrit, sous le nom de Bius tetraphyllus,
un insecte trouvé en Italie, qui, bien certainement, je crois, appartient au même
genre, et dont j'ai dû la communication à l’obligeance de M, de Baran, possesseur de
ce type curieux.
G. 78. Bius Muls. (PI. 75, fig. 371, B. thoracicus Fabr.)
Muls. Col. de Fr. Latigènes, 266. — Lacord. Gen. des Col. V, 384. — Redt. Faun.
Austr. édit. 2. 616.
Corps allongé, parallèle, subdéprimé. Tête brièvement subrhomboïdale, enfoncée
dans le prothorax jusqu’au niveau du bord postérieur des yeux ; épistome formant
avec les joues une sorte d’assez large chaperon rétréci en avant où il est tronqué.
Yeux fortement entamés par les joues, faiblement débordés par elles, obliques en
avant et plus longs que larges dans leur partie supérieure. Labre peu saillant, trans
verse. Màchoires à lobe interne terminé par une double épine cornée robuste en-
ll, 38
306 TÉNÉBRIONIDES.
tourée de fines soies denses (PI. 75, fig. 371 a). Palpes maxillaires à dernier article
suboblong, tronqué au sommet. Menton court, transverse, subtronqué antérieure-
ment, parallèle dans la première moitié de ses côtés, obliquement coupé en dedans
dans leur moitié postérieure. Languette coriace, presque carrée, parallèle sur les
côtés, arrondie à ses angles antérieurs, sinuée au milieu en avant, densément ciliée
(PI. 75, fig. 371 b). Palpes labiaux à dernier article ovalaire, tronqué au sommet.
Antennes assez courtes; à 3° article obconique, un peu plus long que les contigus,
& et 5 obconiques, aussi longs que larges, 6 à peine moins long, 7 à 40 plus grands,
devenant graduellement plus larges que longs, formant, avec le dernier qui est un
peu plus grand, une sorte de massue allongée, subcomprimée, très peu tranchée.
Prothorax aussi long que large, faiblement rétréci en arrière, finement rebordé sur
les côtés et à la base, tronqué à cette dernière. Elytres avec leurs épipleures notable-
ment abrégées au sommet. Jambes antérieures étroites, avec leurs éperons terminaux
obsolètes. Tarses postérieurs à 4° article subégal d’une part aux deux suivants réu-
nis, et de l’autre au dernier; — fios, vie.
Le 2. thoracicus, seule espèce connue de ce genre, est un insecte d’assez petite
taille, finement ponctué en dessus, et propre principalement au nord de l’Europe,
où il vit, dit-on, sous les écorces des arbres morts. Le genre précédent le relie aux
Tribolium.
G. 79. SiroruaGus Muls. (PI. 75, fig. 372, S. Solieri Muls. 4).
Muls. Col. de Fr. Latigènes, 264. — Lacord. Gen. des Col. V. 387.
Corps oblong, fortement aplati. Tète subarrondie, enfoncée dans le prothorax
jusqu'aux yeux; avec ses côtés largement relevés en avant de ceux-ci et prolongés
chacun antérieurement en une corne recourbée, redressée en dessus et obliquement
dirigée vers l’opposée (,3) ; l’épistome subtronqué entre ces dernières. Yeux forte-
ment entamés par les joues, et à peu près à leur niveau, avec leur partie supérieure
oblique en dedans et subtriangulaire. Labre saillant, transversal, entier. Palpes
maxillaires à dernier article sécuriforme. Menton aussi long que large, rétréci en
arrière, avec un petit tubercule aigu sur son milieu. Palpes labiaux à dernier article
subovalaire, largement tronqué. Antennes allongées, assez épaisses, insensiblement
épaissies et comprimées vers le sommet; à 2 article petit, 3° moitié plus long que le
suivant, 4° obconique, 5 à 40 subtriangulaires, aussi longs que larges, subdentés in-
térieurement, dernier ovalaire. Prothorax transversal, finement rebordé sur les côtés,
légérement bisinué à la base. Elytres avec leurs épipleures visiblement abrégées au
sommet. Cuisses paraissant un peu renflées quoique comprimées. Jambes anté-
rieures étroites, simples, avec leurs éperons terminaux bien marqués. Tarses posté-
rieurs à 1° article plus long que les deux suivants réunis, égal au dernier ; — oies,
blé; o2yn;, qui mange.
Ce genre curieux ne renferme qu'une petite espèce (S. Solieri), trouvée par Solier
à Marseille, où plus que probablement elle avait été importée. Le nom que M. Mul-
sant lui a imposé fait présumer qu’elle vit parmi les grains, quoique le savant auteur
lyonnais reste muet à ce sujet, J'ai dû à l’obligeance de M. Deyrolle la communica-
tion du rare Sitophagus Solieri, dont le mâle seul m'est connu, de même qu'à
M. Mulsant.
TÉNÉBRIONIDES. 307
G. 80. GNaraocEeRus Thunb. (PI, 75, fig, 373, G. cornutus Fabr.)
Thunb. Act. Holm. 4814, p. 47. — Lacord. Gen. des Col. V, 322. — Cerandria,
Lucas, Expl. sc, de l’Algér. Articul. 344. — Muls, Col. de Fr, Latigènes, 247.
Corps assez allongé, parallèle, légérement déprimé ou peu convexe. Tête trans-
verse, enfoncée dans le prothorax jusqu’au bord postérieur des yeux, largement re-
levée sur les côtés, variable quant au reste dans les deux sexes. Labre court, entier.
Yeux profondément coupés par les joues et notablement débordés par elles, avec leur
partie supérieure oblique en dedans, ovalaire (4) ou subtriangulaire (©). Mâchoires
à lobe interne densément garni au sommet de soies épineuses. Palpes maxillaires à
dernier article assez long, largement et très obliquement tronqué en dedans au
sommet. Menton trapézoidal. Languette assez saillante, coriace, resserrée à la base,
fortement arrondie sur ses côtés, en avant et à ses angles, entière et densément sétu-
leuse antérieurement. Palpes labiaux à dernier article notablement atténué vers le
sommet, où il est tronqué. Antennes plus courtes en arrière que le prothorax ; à
2 article petit, 3° un peu plus long que le 4°, lequel est environ aussi long que
large, 5 à 10 perfoliés, graduellement un peu plus larges et subcomprimés, dernier
ovalaire. Prothorax presque carré, légèrement rétréci en arrière, finement rebordé
sur les côtés et à la base, tronqué à cette dernière. Elytres avec leurs épipleures no-
tablement abrégées en arrière. Jambes antérieures étroites, avec leurs éperons ter-
minaux bien marqués. Tarses postérieurs à 1‘ article plus court que le dernier (4),
ou lui étañt subégal (Q). — ys006, mandibule; x£5:, corne.
Mâle. Mandibules munies sur leur dos d’une sorte de corne longue, robuste, com-
primée, terminée en pointe simple recourbée en haut (1). Tête munie (cornutus) de
deux tubercules aigus sur le vertex; avec les joues foliacées et en forme de larges
oreillettes dont les angles antérieurs sont saillants en avant; épistome formant entre
ceux-ci une saillie anguleuse arrondie au sommet.
Femelle, Mandibules normales, cachées sous l’épistome. Tète inerme; ses joues
légèrement dilatées, formant avec l’épistome une sorte de large mais court chaperon
semi-circulaire.
Le G. cornutus, type de ce genre, est un petit insecte ferrugineux, à peu près cos-
mopolite, se trouvant principalement dans les magasins de grains. On le prend en
France dans les villes maritimes du Midi.
5. GROUPE SECONDAIRE DES HYPOPHLORITES.
Yeux débordant notablement les joues, entiers ou à peine entamés. Antennes plus
ou moins fusiformes. Pygidium presque toujours à découvert. Jambes généralement
subcomprimées et plus ou moins faiblement élargies vers le sommet; les antérieures
guère moins étroites que les autres, avec leurs éperons terminaux bien marqués.
Corps étroit, parallèle.
Les Hypophlæites se distinguent facilement des groupes secondaires précédents
par l’ensemble des caractères que je viens de mentionner. On les trouve sous les
écorces des arbres morts ou malades, où, sous leurs premiers états, ils font la guerre
aux larves de divers Coléoptères xylophages: mœurs carnassières remarquables dont
on doit la découverte à notre célèbre observateur M. Perris.
(4) De prime abord, cette corne peut ètre prise pour la mandibule elle-même, erreur grave dans
laquelle est tombé M. Mulsant, et qui a été parfaitement évitée par M. Lacordaire.
308 TÉNÉBRIONIDES.
G. St. Paconus Muls. (PI. 75, fig. 374, P. depressus Fabr.)
Hypophlœus, $. G. Palorus, Muls. Co!. de Fr. Latigènes, 250.
Corps assez allongé, subparallèle, sensiblement déprimé. Tête courte, point atté-
nuée au devant des yeux où elle est sensiblement relevée sur ses bords par une im-
pression semi-circulaire, avec ses joues légèrement mais visiblement dilatées et sub-
anguleuses, recouvrant notablement la base des antennes, formant avec l’épistome
une sorte de chaperon très court, irrégulièrement semi-circulaire. Yeux assez petits,
quoique saillants, et tout à fait latéraux. Labre assez saillant, subarrondi antérieure-
ment. Màchoires à lobes courts, l’externe subtronqué au sommet où il est fortement
sétuleux, l'interne garni en dedans, dans sa partie supérieure, d’épines notables mais
courtes entremélées de soies. Palpes maxillaires à dernier article subovale oblong,
obliquement tronqué au sommet. Menton aussi long que large environ, largement
mais à peine sinué en avant, légèrement rétréci en arrière, avec ses côtés droits.
Languette subcornée, graduellement rétrécie en arrière, coupée carrément en avant
où elle est densément ciliée, avec ses angles antérieurs un peu arrondis (PI. 75, fig.
374 a). Palpes labiaux à dernier article subovalaire, notablement atténué au sommet
et tronqué au bout. Antennes courtes, assez épaisses, subfusiformes ; à 1** article assez
petit, caché sous les joues, 2° aussi long que large, visiblement plus grand et plus épais
que les suivants, 3 à 10 serrés, courts, devenant insensiblement plus larges, dernier
subovalaire. Prothorax presque carré, un peu moins long que large, finement rebordé
sur les côtés, subtronqué à la base. Elytres recouvrant normalement le pygidium,
lequel est mat et finement rebordé; avec leurs épipleures entières. Jambes antérieures
à peines élargies vers le sommet ; les autres linéaires. Tarses comme dans le genre sui-
vant. — Etymologie inconnue.
M. Mulsant s’est borné à établir une petite division dans le genre Æ/ypophlœus pour
l'A. depressus Fabr., d’après ses épipleures entières et son pygidium recouvert ; mais
divers autres caractères importants, échappés à ce savant auteur, démontrent que
l'insecte dont il s’agit constitue le type d’un genre distinct. L’Æ7. depressus, en effet,
sans parler de ses organes buccaux notablement différents de ceux de l’/Æ7. bicolor et
de ses quatre jambes postérieures tout à fait linéaires, se fait remarquer par la struc-
ture de sa tête, par ses yeux latéraux et par ses antennes plus uniformément épaisses,
ou, si l’on veut, moins étroites vers la base, et à 2° article plus grand et plus épais
que les suivants, chose rare parmi les Ténébrionides. Sa forme, un peu plus large et
plus déprimée, iui donne en outre un facies assez différent de celui des Hypophlœus.
J'ajouterai que si le pygidium reste souvent à découvert en partie chez les exem-
plaires privés de vie, il est mat, finement rebordé et peu saillant. Au genre Palorus
appartient en outre l’{. Rutzeburgii Wissm., espèce très voisine du depressus, dont
je possède un individu pris dans le midi de la France.
Les Palorus se trouvent sous les écorces, notamment des chênes et des ormes morts
ou malades. |
G. 82. HyrOPHLOEUS Fabr. (PI. 75, fig. 375, /1. fasciatus Fabr.)
Fabr. in Schneid. Neue. Mag. d. Entom. p.24.— Muls. Col. de Fr. Latigènes, 250.
— Lacord. Gen. des Col. V, 338.
Corps allongé, étroit, parallèle, légèrement convexe. Tête assez courte, notable-
ment atténuée au devant des yeux, point ou à peine relevée sur les bords latéraux, et
TÉNÉBRIONIDES. 309
nullement en avant, avec ses joues nullement saillantes et recouvrant peu ou à peine
la base des antennes ; épistome confondu avec le front, tronqué en avant. Yeux assez
gros, convexes en partie supérieure. Labre assez saillant, subarrondi antérieure-
ment. Machoires à lobe externe suboblong, très densément cilié au sommet par des
soies recourbées ; l’interne finement sétuleux en dedans au sommet. Palpes maxil-
laires à dernier article subovalaire, obliquement tronqué au sommet. Menton trans-
versal, rétréci en arrière, notablement arrondi sur les côtés en avant. Languette sub-
coriace, fortement resserrée à la base, large et fortement arrondie de chaque côté en
avant, largement mais légèrement arrondie à son bord antérieur, où elle offre seule-
ment quelques soies au milieu (PI. 75, fig. 375 bis. /7. bicolor F.). Palpes labiaux à
dernier article subovalaire, mais sensiblement atténué vers le sommet et tronqué au
bout. Antennes courtes, à {* article saillant en partie, 2° petit et court, 3° obconique,
un peu plus long que le 4°, 5 à 10 plus grands, transverses, formant avec le dernier,
qui est subovalaire, une sorte de fuseau assez épais. Prothorax aussi long ou plus long
que large, finement rebordé sur les côtés, subtronqué à la base. Elytres laissant à
découvert le pygidium, lequel est saillant, luisant et sans rebord aucun ; avec leurs
épipleures abrégées en arrière. Jambes toutes plus ou moins faiblement élargies vers
le sommet, les antérieures un peu plus, à peine. Tarses postérieurs à {°" article un peu
ou à peine plus long que le suivant, dernier presque aussi long que les trois autres
réunis, — ÿx0, SOUS ; #hotbe, éCOrCe,
Les Hypophlœus se trouvent sous les écorces d’arbres de diverses essences, où,
comme je l'ai dit plus haut, ils détruisent les larves des Coléoptères xylophages
qui les habitent.
Groupe 49. TÉNÉBRIONITES.
Tête subrhomboïdale, plus ou moins dégagée, jamais enfoncée dans le prothorax
tout à fait jusqu'aux yeux; épistome tronqué ou à peine sinué en avant, laissant le
labre en entier ou en partie à découvert. Yeux variables. Antennes graduellement
épaissies vers le sommet ou parfois en massue, point perfoliées ou l’étant un peu
vers l’extrémité seulement, à 5° article toujours au moins aussi long que large; de
onze articles. Mandibules en général bifides au sommet. Lobe interne des mâchoires
tantôt muni d’un crochet corné et tantôt inerme. Menton porté sur un pédoncule
distinct, laissant un intervalle libre de chaque côté dans l’échancrure du cadre buc-
cal. Languette plus ou moins saillante, débordant plus ou moins latéralement les
supports des palpes ou de niveau avec eux. Epipleures étroites, légèrement élargies
antérieurement ; le rebord élytral atteignant l'épaule. Epimères mésothoraciques
grandes, obliques. Métapleures toujours allongées et étroites, environ le double plus
longues que les mésopleures. Hanches intermédiaires presque toujours munies de
trochantins apparents; les postérieures transversalement ovalaires. Jambes toutes
étroites et subcylindriques ; leurs éperons terminaux courts, petits ou tout à fait
obsolètes. Tarses cylindriques, villeux ou sétuleux en dessous. Corps presque tou-
jours ailé.
J'ai déjà discuté, à propos du groupe précédent, les caractères distinctifs essentiels
des Diapérites et des Ténébrionites, je n'ai donc pas à revenir sur cette question. Je
me bornerai ici à faire observer que, d'après les principes exposés plus haut, j'ai
séparé des Ténébrionites les genres Bèus et Sitophagus, rangés parmi ceux-ci par nos
plus récents auteurs, pour les reporter dans le voisinage des Tribolium et Gnatho-
cerus avec lesquels ils ont des affinités évidentes.
Les insectes de ce groupe sont presque toujours de couleur obscure, mais ils pré-
310 TÉNÉBRIONIDES.
sentent des formes variées et des types divers, parmi lesquels l’on ne peut établir de
subdivisions, à mon avis, sans multiplier outre mesure les groupes secondaires.
Aussi m'abstiendrai-je d’une semblable mesure, trouvant, malgré l'avis de M. Lacor-
daire, les groupes (Calcariens et Ténébrioniens) de M. Mulsant basés sur une forme
de prothorax sans valeur, et ne pouvant les considérer comme naturels (1).
G. 83. Anrunacias Redt. (PI. 76, fig. 376, À. cornutus Fisch. x).
Redt., Faun. Austr., édit. 2, p. 17. — Muls. et Rey., Opusc. ent. IX, 442. —
Lacord., Gen, des Col. V, 342.
Corps allongé, subparallèle, médiocrement convexe. Tète légèrement plus large
que longue, rétrécie en arrière, un peu arrondie sur les côtés, subtronquée (@ ) ou
légèrement sinuée (4) antérieurement, avec une impression semi-circulaire limitant
l'épistome qui est court. Yeux peu distants du prothorax, assez gros, transversale-
ment ovalaires, mais divisés par des canthus étroits et peu saillants en deux parties
dont la supérieure plus petite. Labre médiocrement saillant, transversal, entier.
Menton avec ses angles antérieurs défléchis et sa partie médiane élevée , saillante et
conique en avant (2). Dernier article des palpes maxillaires comprimé, plus long que
large, à peine élargi vers le sommet où il est largement tronqué; celui des labiaux
subovalaire, tronqué également au sommet. Antennes peu allongées, à 3° article
obconique, moitié plus long que le suivant, 4 à 8 subobconiques, mais graduelle-
ment un peu plus courts, les trois derniers brusquement plus gros, formant une
massue comprimée, oblongue, finement pubescente. Prothorax un peu plus large que
long, légèrement moins large que les élytres, finement rebordé sur les côtés, bisinué
à la base, avec ses angles postérieurs saillants. Elytres avec leurs épipleures entières.
Prosternum étroit, recourbé en arrière. Saillie intercoxale de l’abdomen en triangle
aigu. Jambes toutes droites, à éperons terminaux tout petits. Tarses assez courts,
longuement villeux en dessous; les postérieurs à 4e article moins long que les deux
suivants réunis et surtout que le dernier. — dvfozxe, noir.
Müle. — Tête légèrement excavée, armée au côté interne de chaque œil d’une
corne élevée, droite et assez longue.
Le type de ce genre est un insecte d’un noir mat, de taille moyenne, répandu dans
l’Europe orientale méridionale (Hongrie, Russie mérid.), mais rare dans les collec-
tions. J'ai dù sa communication à l’obligeance de M. Deyrolle. M. Lacordaire a fait
observer avec raison que Fischer ayant le premier décrit l'espèce en question sous le
nom d’U/oma cornuta, M. Redtenbacher (ajoutons aussi M. Mulsant) avaient eu tort
d'adopter récemment le nom inédit d'Anthracias bicornis, Stev. Dej.
(4) Comment M. Lacordaire (Gen. V. 382) peut-il appeler fort nalurel un groupe renfermant les
genres Calcar et Boros, qui offrent des mœurs différentes, la tête, les yeux, les antennes, les parties
sternales, la forme générale tout autres, ete., et sont uniquement réunis d’après un caractère illu-
soire, le prothorax plus long que large.
(2) Je ne sais où M. Redtenbacher a pu voir te menton des Anthracias pour le décrire ainsi qu'il suit :
« Kinn.… nach hinten verengt, vorne zicemlich gerade abgestutzt. » Aussi n'ayant pu disséquer la
bouche de ces insectes, ai-je préféré passer les mâchoires et la languette sous silence que d'en em-
prunter la description à l'auteur de la Faune d'Autriche. —
TÉNÉBRIONIDES. 311
G. 84. TENEBRIO Lin. (PI. 76, fig. 377, 1’, opacus Dufts).
Lin. Syst. Nat. édit, 6, et édit, 49, 674. —- Muls. Col. de Fr. Latigènes, 276. —
Lacord. Gen. des Col. V, 379.
Corps allongé, parallèle, médiocrement ou peu convexe. Tète à peu près aussi
longue que large, rétrécie à sa base ; épistome grand, assez saillant, séparé du front
par un fin sillon arqué, tronqué ou faiblement sinué antérieurement. Yeux peu
distants du prothorax, fortement transverses, entamés en avant par les joues. Labre
court, fortement transversal, largement sinué antérieurement. Mâchoires à lobe
interne terminé par un crochet corné aigu inégalement bifide. Palpes maxillaires à
dernier article subcomprimé, presque en triangle renversé ou un peu sécuriforme,
largement et sinueusement tronqué. Menton trapézoïdal, plus où moins convexe
longitudinalement ou subcaréné sur sa ligne médiane, avec ses angles antérieurs légè-
rement ou à peine défléchis. Languette de consistance variable, tronquée ou faible-
ment sinuéeen avant etmunie de quelques soies seulement, rétrécie graduellement en
arrière. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, fortement tronqué. Antennes
médiocrement allongées à 3e article moitié au moins plus long que le suivant, & à
10 graduellement un peu plus courts et insensiblement plus larges, les premiers de
ceux-ci obconiques, les derniers légèrement comprimés, obtriangulaires ou submo-
niliformes, onzième variable. Prothorax un peu plus large que long, légèrement ou
à peine moins large que les élytres à la base, finement rebordé sur les côtés, plus ou
moins légèrement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs saillants. Élytres
avec leurs épipleures entières. Prosternum assez étroit, défléchi en arrière. Saillie
intercoxale de l'abdomen triangulaire. Jambes antérieures plus ou moins arquées,
au moins chez les mâles ; éperons terminaux courts mais bien marqués. Tarses assez
courts, brièvement sétuleux et sillonnés inférieurement ; les postérieurs à 4% article
subégal en longueur aux deux suivants réunis. — Tenebrio, qui aime les ténèbres.
Les T'enebrio, tels qu'ils sont limités aujourd’hui,sont peu nombreux en espèces.Ce
sont des insectes de taille moyenne, recherchant les lieux obscurs et ne sortant guère
que la nuit. On les trouve, les uns dans les parties cariées des troncs d'arbres, les
autres dans les boulangeries, chez les meuniers, dans les écuries, etc. La larve du
molitor, bien connue sous le nom de ver des meuniers ou de la farine, cause souvent
de plus ou moins grands dommages aux farines conservées, et aussi, dit-on, aux
provisions de biscuit sur les navires.
G. 85. MfengeuiLus Muls. (PI. 76, fig. 378, A1. curvipes Fabr.)
Muls. Col. de Fr. Latigènes, 291. — Lacord. Gen. des Col. V, 378.
Corps allongé, parallèle, faiblement convexe. Tête aussi longue que large, un peu
rétrécie à sa base ; épistome grand, assez saillant, séparé du front par une ligne
enfoncée semi-hexagonale bien marquée, subtronqué antérieurement. Yeux peu
distants du prothorax, transverses, échancrés en avant par les joues. Labre court, trans-
versal, sinué au milieu antérieurement. Mächoires et palpes maxillaires comme chez
les T'enebrio. Menton trapézoïdal, très inégal et fortement tricaréné longitudinale-
ment sur sa face externe, avec ses angles antérieurs fortément défléchis. Languette
assez courte mais assez large, resserrée à la base, arrondie ensuite sur les côtés,
très densément sétuleuse antérieurement. Palpes labiaux à dernier article subovalaire
312 TÉNÉBRIONIDES.
mais largement tronqué. Antennes assez courtes, à 3° article un peu plus long que
le suivant, 4 à 40 graduellement un peu plus courts et devenant sensiblement plus
larges, les premiers de ceux-ci subobconiques, les derniers transverses, serrés et
comprimés, le 41° subovalaire. Prothorax presque carré, sensiblement moins large
que les élytres, rebordé sur les côtés et à la base, avec ses angles postérieurs pro-
longés en arrière en forme de petite dent. Elytres avec leurs épipleures entières,
mais très étroites au sommet. Prosternum moins étroit que chez les Tenebrio, à peine
déftéchi en arrière. Saillie intercoxale de l'abdomen triangulaire. Jambes antérieures
arquées; éperons terminaux tout petits. Tarses courts, densément villeux inférieure-
ment, les postérieurs à {* article un peu plus long seulement que le suivant, le der-
nier aussi long que les trois autres ensemble. — p#», lune; #ü0<, ami.
Le M. Curvipes, type de ce genre,offre un facies quelque peu différent de celui du
Tenebrio. Sa forme est un peu plus étroite et ses élytres sont plus fortement ponc-
tuées striées. On le trouve sous les écorces et dans les troncs cariés des pins et des
sapins, dans le midi de la France et dans plusieurs autres parties de l'Europe méri-
dionale.
G. 86. Cazcar Latr, (PI. 76, fig. 379, C. elongatus Herbst.)
Latr. Règn. anim. éd. 2. V, 25. — Muls. Col. de Fr, Latigènes, 272, — Lacord.
Gen. des Col. V, 383.
Corps allongé, étroit, subparallèle, déprimé supérieurement. Tête à peu près aussi
longue que large, légèrement resserrée à sa base ; épistome confondu avec le front
mais assez saillant, échancré en arc antérieurement. Yeux transverses, étroits, visi-
blement échancrés par les joues en avant, assez distants du prothorax. Labre assez
saillant, à peine sinué. Mächoires à lobe interne garni en dedans dans sa partie
supérieure de nombreuses épines robustes et serrées, densément cilié au-dessous.
Palpes maxillaires à dernier article grand, épais, sécuriforme, très largement tronqué,
pas ou guère plus long que large (PI. 76, fig. 379 a). Menton transverse, resserré à
la base, fortement arrondi sur les côtés en avant, notablement échancré à son bord
antérieur, Languette courte, transverse, fortement cornée, dilatée arrondie sur les
côtés, faiblement sinuée en avant où elle offre à peine quelques soies (PI. 76, fig.
379 b). Palpes labiaux robustes, à dernier article un peu obtriangulaire. Antennes
assez longues, à 3° article un peu plus long que le 4°, les suivants devenant graduel-
lement et légèrement plus larges vers le sommet, les premiers de ceux-ci subobco-
niques, les derniers arrondis, moniliformes, le 14e ovoïde. Prothorax plus long que
large, un peu resserré à la base où il est tronqué, finement rebordé sur les côtés,
avec ses angles postérieurs presque effacés, nullement saillants. Elytres avec leurs
épipleures entières, Prosternum élargi et tronqué en arrière, presque plan. Saillie
intercoxale de l'abdomen assez large, tronquée en avant. Jambes antérieures légère-
ment courbées en dedans, éperons terminaux courts, mais bien marqués. Tarses
légèrement allongés, sétuleux inférieurement, les postérieurs à 1% article à peine
plus long que le 2°, dernier aussi long que les trois précédents réunis. — Calear,
éperon.
Les Calcar sont des insectes épigés d'assez petite taille, à élytres striées ponctuées,
et de couleur uniforme dun noir de poix. On en connait à peine quelques espèces,
dont la plus connue est répandue depuis le midi de la France jusqu'en Algérie et
dans l’île de Madère.
TÉNÉBRIONIDES. 313
G. 87. CenTorus Muls. (PI. 76, fig. 380, C. procerus Muls.)
Muls.Col. de Fr., Latigènes, 272. (Calcar, S.G. Centorus).—Muls., Opusc. entom.,
IX, 140.
Ce genre offre les mêmes caractères que les Calcar, sauf les différences suivantes.
Tête plus courte et un peu plus large ; épistome court et subtronqué. Yeux (1) plus
larges, transversalement ovalaires, à peine sinués en avant, peu distants du prothorax.
Labre entier. Mâchoires à lobe interne garni d’épines plus longues. Palpes maxil-
laires à dernier article moins largement sécuriforme, notablement plus long que
large (PI. 76, fig. 380 a). Menton moins court, moins arrondi sur les côtés en avant,
faiblement échancré, surmonté d'une bande membraneuse. Languette coriace, plus
saillante, moins large, presque droite sur les côtés qui sont graduellement rétrécis
en arrière, notablement bisinuée à son bord antérieur qui est comme trilobé , lon-
guement et très densément ciliée (PI. 76, fig. 380 4.). Palpes labiaux plus longs et
moins épais, à dernier article suboblong. Antennes avec leurs pénultièmes articles
turbinés. Tarses postérieurs à {1° article moitié plus long visiblement que le second.
— 700, Qui stimule,
Cette coupe générique est due à M. Mulsant, qui l’a d'abord considérée comme un
simple sous-genre des Calear, mais l’a bic1tôt admise comme un genre distinct dans
le cahier 9 de ses Opuscules. Toutefois, cet auteur n’a fait que signaler la forme des
yeux et la brièveté de la tête, et je n’eus point cru devoir séparer les Centorus des
Calcar sans les caractères distinctifs importants qu'offrent les parties de la bouche.
Le C. procerus, type et seule espèce connue de ce genre, habite principalement le
midi de la France et l'Espagne, le long de la Méditerranée. On le trouve sous les
pierres, sous les plaques de limon desséché, enfoui au pied des plantes, etc.
G. 88. Boromorrnus Woll. (PI. 77, fig. 381, 2. tagenioides Luc.)
Wollast., Ins. Maderens, 492.— Redt., Faun. Austr. éd. 2, 614. — Lacord., Gen.
des Col., V, 386.
Corps assez allongé, très peu convexe, aptère. Tête aussi longue que large,
amincie et tranchante sur les côtés, un peu resserrée à la base; épistome confondu
avec le front, mais assez saillant, paraissan! un peu arrondi, subtrouqué toutefois au
sommet. Yeux médiocrement distants du prothorax, fortement divisés en deux par
des canthus larges, mais déprimés, inférieurs, et dont la tranche externe seule est
visible du dessus, leur partie inférieure très petite, la supérieure plus longue que
large, ovalaire et déprimée (2). Labre très peu saillant, transverse. Màchoires à lobe
interne terminé par un petit faisceau d’épines serrées environnées de soies fines.
Palpes maxillaires à dernier article allongé, oblongo-subcylindrique, tronqué au
(4) La limite postérieure des yeux est vague et ne s’apercoit que sous certains jours et avec beau-
coup d'attention. Ces organes, en effet, se continuent sans transition avec une petite dilatation des
côtés de la tête, que contourne même en partie leur sillon interne, ce qui produit illusion de prime
abord. Je ne sais trop si les auteurs ont bien saisi cette structure, que l’on retrouve, mais à un
moindre degré, dans le genre Calcar.
(2) 11 faut beaucoup d'attention et de soin pour bien saisir cette structure. Aussi, paraît-elle avoir
échappé aux auteurs. C’est ainsi que M. Lacordaire donne, bien à tort, les yeux du Boromorphus
comme arrondis, déprimés et faiblement entamés parles joues. Nous avons déjà vu, du reste, des
exemples de la modification que je signale ici, dans les genres Adelostoma et Dichillus.
III. 39
314 TÉNÉBRIONIDES.
sommet (PI. 77, fig. 381 a). Menton grand proportionnellement, aussi long que large,
obliquement rétréci dans son tiers postérieur, légèrement sinué sur les deux tiers an-
térieurs de ses côtés, coupé carrément en avant, mais avec une toute petite incision
médiane, Languette cornée, courte, mais assez large, subtriangulaire, subsinueuse et
ciliée antérieurement (PI. 77, fig. 381 à). Palpes labiaux à dernier article subovalaire,
mais fortement atténué vers le sommet et tronqué au bout. Antennes médiocrement
allongées, assez grèles, à 3° article un peu plus long que le suivant, 4 à 8 aussi longs
que larges environ, obconiques, devenant à peine graduellement plus épais, 9 à 10
de même forme mais plus sensiblement un peu plus grands, dernier ovalaire. Pro-
thorax un peu plus long que large, finement rebordé sur les côtés, subtronqué à la
base, avec ses angles postérieurs distincts mais obtus et point saillants. Elytres avec
leurs épipleures entières. Prosternum assez large, déprimé, subtronqué au sommet.
Saillie intercoxale de l'abdomen de même. Jambes à éperons terminaux très petits.
Tarses assez longs, finement sétuleux en dessous ; les postérieurs à 4° article moitié
au moins plus long que le suivant, le dernier aussi long que les trois autres en-
semble, — Boros, 525, forme.
Ce genre a été créé par M. Wollaston sur un tout petit insecte de l'ile de Madère
(B. Maderæ), qui, suivant MM. Rctenbacher et Lacordaire, serait identique au
Boros tagenioides Lucas. Ce dernier, qui m'est seul connu, provient d'Algérie et
d’Andalousie, et se trouve, dit-on, sous les pierres. C’est un insecte remarquable par
ses affinités. En effet, son facies très différent, selon moi, de celui des Zoros,rappelle
notablement celui des Dichillus. La forme de sa tête et la structure de ses yeux sont
analogues à celles que l’on observe chez ces derniers insectes. Sa lèvre inférieure
ressemble d’une manière frappante à celle des Dichillus et des Stenosis (Voir pl. 61,
fig. 303 ter, et pl. 77, fig. 381 4). Enfin ses hanches intermédiaires, de même que
chez les Sténosites, n’offrent point de trochantins apparents, ce qui constitue une
exception dans le groupe actuel. Toutefois ce genre s'éloigne des Sténosites par le
lobe interne des màchoires dépourvu de crochet, par les éperons des jambes distincts,
quoique petits, et surtout par ses métapleures plus étroites et plus longues, et par la
forme de ses antennes qui sont celles d’un Ténébrionite ; aussi ai-je cru devoir laisser
les Boromorphus entre les Calcar et les Boros.
G. 89. Boros Herbst. (PI. 77, fig. 382, 2. Schneideri Panz.)
Herbst., Kæfer, VII, 318. — Muls.. Col. de Fr., Latigènes, 269. — Redt., Faun.
Austr. éd. 2, 613.— Lacord., Gen., des Col. V, 385 (1).
Corps allongé, étroit, peu convexe. Tête plus longue que large, très saillante, res-
serrée en forme de cou postérieurement; épistome séparé du front par un sillon
arqué obsolète, tronqué au sommet. Yeux assez gros, notablement distants du pro-
thorax, à peine entamés en avant par les joues, arrondis mais paraissant ovales et
plus longs que larges vus en dessus. Labre très court, fortement transversal, tronqué.
Mächoives à deux lobes semi-cornés, fortement velus au sommet (ex Redtenb.). Palpes
maxillaires à dernier article assez allongé, un peu en ovale fortement tronqué.
Menton assez grand, transverse, avec ses angles antérieurs un peu défléchis. Lan-
(A) M. Lacordaire (loc. cit. p. 386, note 4) nous dit, en parlant du Boros Schneïideri, que M. Blan-
chard (Règn, anim. illustr. Ins. pl. 49, 7, et 7 a) en a donné une bonne figure. Comment M. Lacor-
daire a-t-il pu trouver bonne une figure qui n'existe pas, M. Blanchard n'ayant donné (loc. cit.) que
de mauvais dessins de l'antenne et de la patte antérieure du Bores.
TÉNÉBRIONIDES. 315
guette cornée, notablement saillante, visiblement élargie en avant, légèrement bisi-
nuée à son bord antérieur, avec ses angles arrondis (ex Redtenb.). Palpes labiaux à
dernier article subovalaire. Antennes courtes, mais assez robustes, notablement
sétuleuses, à 2° article court, 32 subobconique, un peu plus long que large, un peu
plus long que le suivant, 4 à 8 graduellement un peu plus courts et un peu plus
larges, 9 et 40 assez brusquement plus gros, tiansverses, cupuliformes, formant avec
le dernier, qui est brièvement subovalaire, une massue distincte mais assez petite,
comprimée et subovaläire. Prothorax sensiblement plus long que large, arrondi sur
les côtés, où il est très finement rebordé, rétréci en avant et en arrière, tronqué des
deux parts, avec ses angles postérieurs obtus, nullement saillants et presque effacés.
Elytres avec leurs épipleures très étroites en arrière, abrégées ou indistinctement
terminées. Prosternum étroit et longitudinalement rayéentre les hanches. Saillie in-
tercoxale de l'abdomen assez étroite, avancée en pointe. Jambes à éperons terminaux
très petits. Tarses assez longs, fortement et assez longuement villeux en dessous ;
les postérieurs à 4° article au moins aussi long que les deux suivants réunis, à peine
moins long que le dernier. — Bc%:, glouton.
Le Boros Schneideri, seule espèce connue de ce genre, est un curieux insecte, de
taille assez grande, rare encore dans les collections, et propre aux contrées boréales
de l'Europe, mais se retrouvant dans plusieurs de ses régions montagneuses. Il vit
sous les écorces et dans les vieux troncs de diverses espèces d’arbres(bouleaux, pins),
d’après Gyllenhal.
G. 90. Upis Fabr. (PI. 77, fig. 383, U. ceramboides Lin. 4.)
Fabr., Ent. Syst. [, pars 2, p. 518. — Lacord., Gen. des Col., V, 374. — Muls.
et Rey, Opusc. entom., IX, 1454:
Corps allongé, médiocrement convexe. Tête subrhomboïdale, au moins aussi
longue que large, assez saillante ; épistome brusquement plus étroit que le front et
plus avancé antérieurement, séparé de ce dernier par une ligne enfoncée fortement
arquée en arrière, sinué au milieu en avant. Yeux assez distants du prothorax, peu
profondément échancrés par les joues, transverses, pas plus longs que larges dans
leur partie visible en dessus. Labre saillant, mais toutefois court et transverse.
Mächoires à lobe interne terminé par un crochet corné inégalement bifide, dont la
division supérieure est courte, et l’inférieure assez longue et aiguë, Palpes maxillaires
robustes, à dernier article sécuriforme. Menton trapézoïdal, submembraneux à son
bord antérieur, avec ses angles antérieurs un peu défléchis, très fortement sillonné
de chaque côté de sa partie médiane qui s'élève notablement en avant en une sorte de
fort lobe obtus. Languctte coriace, saillante, rétrécie en arrière, échancrée au milieu
en avant où elle est densément ciliée. Palpes labiaux robustes, à dernier article grand,
subsécuriforme. Antennes médiocrement allongées, à 2° article court, 3° subeylin-
drique, un peu plus long que le suivant, # à 6 graduellement un peu plus courts,
subobconiques, 7° un peu plus large, obtriangulaire, mais encore aussi long que
large, 8 à 10 un peu plus larges à leur tour, un peu plus larges que longs, densé-
ment et très finement pubescents ainsi que le dernier, lequel est plus grand que
le précédent et subovalaire. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, au
moins aussi long que large, muni d’un fin rebord latéral défléchi, tronqué au som-
met, faiblement bisinué à la base, avec ses angles postérieurs à peine saillants.
Elytres avec leurs épipleures à peine abrégées tout à fait au bout ou presque entières.
Prosternum assez large entre les hanches, défléchi, mais notablement prolongé en
316 TÉNÉBRIONIDES.
arrière, arrondi au bout ({/. ceramboïdes). Saillie intercoxale de l'abdomen assez
large et arrondie en avant, Cuisses fortement atténuées à la base, puis formant une
massue allongée. Jambes à éperons terminaux tout petits. Tarses allongés, garnis en
dessous de poils fauves soyeux courts mais très serrés; les postérieurs à 4°" article
aussi long d’une part que les deux suivants réunis, et de l’autre que le dernier, —
Upis, nom mythologique.
Ce genre a pour type un insecte d'assez grande taille ({/. ceramboides), remarquable
par ses élytres couvertes de fortes rugosités confluentes, et propre au nord de l’'Eu-
rope, Où il vit, dit-on, dans les bolets des troncs d’arbres et plus particulièrement
des bouleaux. Les mâles de l'{, ceramboides se distinguent par leurs jambes anté-
rieures plus arquées et sensiblement bisinuées intérieurement.
Quelques autres espèces étrangères doivent en outre, suivant les auteurs, rentrer
dans le genre Upis, malgré leur facies, variant dans chaque espèce, dit M. Lacordaire.
Cette question ne pouvait m'occuper ici, et la formule générique ci-dessus est uni-
quement basée sur LU. ceramboides.
G. 91. Iparaimus Truq. (PI. 77, fig. 384, 1. italicus Truq. &.)
Truqui, Entomolog. Zeitung, Stettin, 1857,92. — Lacord., Gen. desGol., V, 370.
— Muls. et Rey, Opusc. entom. IX, 149.
Corps assez allongé, médiocrement convexe, aptère. Tête un peu plus longue que
large,très-saillante, graduellement rétrécie en arrière, marquée d’un pli au côté interne
des yeux, obtusément angulée de chaque côté en avant; épistome court, plus étroit
que le front, séparé de ce dernier par une ligne semi hexagonale, faiblement sinué
en avant. Yeux longuement distants du prothorax, étroits, fortement transverses,
égèrement échancrés par les joues, en ovale transverse dans leur partie visible en
dessus. Labre saillant, transverse, un peu sinué au milieu antérieurement. Mâchoires
à lobe interne terminé par un crochet corné inégalement bifide, dont la division
inférieure est plus longue et aiguë. Palpes maxillaires robustes, à 2° article très épais,
dernier à peine aussi long, largement et obliquement tronqué, subsécuriforme.
Menton transverse, rétréci en arrière, plan, avec un petit sillon longitudinal médian,
largement incisé en avant, avec ses angles arrondis. Languette cornée, médiocrement
saillante, transverse, rétrécie à sa base, fortement et très densément ciliée à tout son
bord antérieur. Palpes labiaux à dernier article subovalaire mais fortement tronqué.
Antennes médiocres, graduellement épaissies vers le sommet en une très faible
massue comprimée ; à 3° article plus long que le suivant, subeylindrique, 4 à 6 gra-
duellement un peu plus courts et un peu plus larges, obconiques, 7° obtriangulaire,
un peu plus large que long, 8 à 40 transverses, 41° moitié plus grand que le précé-
dent, subtronqué au sommet. Prothorax plus large que long, rétréci en arrière,
rebordé sur les côtés et à la base, obtusément crénelé vers le milieu de ceux-ci, légè-
rement bisinué à cette dernière, avec ses angles postérieurs aigus et saillants en arrière.
Elytres avec leurs épipleures entières. Prosternum large, bisillonné, largement
tronqué au sommet. Saillie intercoxale de l'abdomen large et arrondie en avant.
Cuisses insensiblement épaissies. Jambes à éperons terminaux obsolètes; les anté-
rieures un peu arquées au bout, plus sensiblement chez les mâles. Tarses assez courts,
garnis en dessous de poils fauves soyeux très serrés; les postérieurs à 4* article peu
allongé, le dernier aussi long que les trois autres réunis. — 5 0uo:, robuste.
. Les /phthimus sont des insectes noirs de grande taille, d’un facies robuste, et à
ailes inférieures rudimentaires, quoique leurs élytres ne soient point soudées. Ils
TÉNÉBRIONIDES. 317
vivent, dit-on, sous les écorces d'arbres. L'Europe en possède deux espèces, l’/éalicus,
qui se trouve en Italie et en Corse, etle Croaticus, qui habite la Hongrie, la Croatie et
la Grèce. On en a décrit deux autres espèces, l’une (Belliardi), de Chypre, et non de
Candie, comme le mentionne M. Lacordaire; l'autre (Serrata), de la Californie.
Groupe 20. COELOMÉTOPITES.
Tête subrhomboïdale, plus ou moins dégagée, point enfoncée dans le prothorax
tout à fait jusqu’au yeux; épistome tronqué ou légèrement échancré en avant, lais-
sant le labre en partie à découvert. Yeux transverses. Antennes graduellement épais-
sies vers le sommet, point perfoliées ou l’étant un peu vers l’extrémité seulement, à
5e article plus long que large; de onze articles. Mandibules généralement bifides au
sommet. Lobe interne des mâchoires tantôt muni d’un crochet corné, et tantôt (ex
Lacord.) inerme. Menton porté sur une sorte de pédoncule court, laissant un inter-
valle libre de chaque côté dans l’échancrure du cadre buccal. Languette en général
à peine saillante; débordant latéralement les supports des palpes (Cælometopus ,
pl. 77, fig. 285 b). Épipleures étroites, au moins en arrière, graduellement ou légè-
rement élargies en avant; le rebord élytral atteignant l’épaule. Epimères mésothora-
ciques grandes, obliques. Métasternum très court; métapleures peu allongées, un peu
plus longues seulement que les mésopleures. Hanches intermédiaires munies de tro-
chantins apparents; les postérieures transversalement ovalaires. Jambes toutes
étroites et subeylindriques; leurs éperons terminaux très petits. Tarses cylin-
driques, densément villeux ou garnis de poils soyeux très serrés en dessous. Corps
aptère.
Ce groupe a été récemment établi par M. Lacordaire (Gen. des Col. V, 358) sur
le genre Cælometopus de Solier et quelques autres genres exotiques de facies divers.
Je n'ai à m'occuper ici que du premier d’entre eux. Placés par Solier parmi ses
Blapsites, aujourd’hui en majeure partie démembrés, les Cælometopus s’éloignent de
notre groupe des Blaptites principalement par la vestiture de leurs tarses et la
structure de leurs épipleures. La briéveté de leur métasternum et de leurs mé-
tapleures ne peut permettre, à mon avis, de les ranger, ainsi que l'ont fait
MM. Mulsant et Rey (Opuse. ent. IX, 445), parmi les Ténébrionites, quoiqu'ils aient
des rapports manifestes avec ces derniers et offrent même une notable ressemblance
avec les /phthimus. Je crois donc la création du groupe des Gœlométopites parfaite-
ment justifiée (1).
G. 92, CoELOMETOPUS Sol. (PI. 77, fig. 385, C. clypeatus Germ.)
Solier, in Baudi e Truqui, Stud. entom., p.278. — Lacord., Gen. des Col.,V., 364.
— Muls. et Rey (2), Opusc. ent. IX, 145.
Corps ovale oblong, médiocrement convexe. Tête assez courte, subrhomboïdale ;
épistome trapéziforme, légèrement sinué en avant, séparé du front par une ligne
enfoncée semi-hexagonale, dont la partie transverse postérieure est creusée en forme
de large et profond sillon; dessous de la tête creusé d’un profond sillon transversal.
(1) Dans le Catalogne de M. Schaum (4859) l'on a compris le genre Iphthimus dans le groupe des
Cæœlométopites, ce qui dte toute sa valeur à ce dernier.
(2) Ces auteurs donnent le genre comme nouveau, en disant: « Ce genre avait été indiqué par Solier
dans les cartons du Muséum de Paris, mais il n’en a pas indiqué les caractères. » Or, Solier a décrit
et figuré le genre Cælometopus en 4848!
318 TÉNÉBIIONIDES,
Yeux peu ou même très peu distants du prothorax (1), transverses, assez étroits,
fortement entamés par les joues, avec leur partie supérieure subtriangulaire. Labre
transverse, un peu sinué au milieu en avant. Mächoires à lobe interne terminé par
un crochet corné inégalement bifide, dont la division inférieure est plus longue
(PL. 77, fig. 385 a). Palpes maxillaires à dernier article largement et obliquement
tronqué, un peu sécuriforme. Menton légèrement plus large que long, rétréci en
arrière, fortement arrondi à ses angles antérieurs, échancré au milieu en avant,
Languette cornée, courte, à peine saillante, rétrécie à sa base, largement échancrée
et très densément ciliée à son bord antérieur (PI. 77, fig. 385 b). Palpes labiaux à
dernier article ovalaire, tronqué au sommet. Antennes médiocres, graduellement
mais sensiblement épaissies vers l'extrémité ; à 2° article petit, 4° et 4° assez longs,
subégaux, subeylindriques, 5° et 6° un peu plus courts, subobconiques, 7€ obconique
et un peu plus large, 8 à 10 un peu comprimés, plus grands, subarrondis, dernier
encore plus grand, pyriforme. Prothorax un peu ou parfois guère plus large que
long, arrondi sur le milieu de ses côtés, muni d’un rebord latéral fin en avant, plus
épais en arrière, également rebordé à la base, échancré au sommet, subtronqué ou
faiblement sinué postérieurement avec ses angles aigus et saillants. Elytres avec leurs
épipleures assez brusquement réduites au sommet à un mince filet. Prosternum assez
large, bisillonné, obtus au sommet, Saillie intercoxale de l’abdomen large, subparal-
lèle, en arc antérieurement. Tarses assez courts; les postérieurs à 4° article guère
moins long que le dernier. — z16<, creux ; pirwrov, front.
Le C. clypeatus, type et seule espèce connue jusqu'ici de ce genre, est un insecte
noir, assez grand, offrant une certaine ressemblance avec les Zphthimus, et propre à
l'Espagne et au Portugal.
Groupe 21. MISOLAMPITES.
Tête variable, mais plus ou moins prolongée derrière les yeux; épistome tronqué
ou échancré en avant, laissant le labre simplement à découvert. Yeux également
variables. Antennes graduellement épaissies vers le sommet, point perfoliées, à
5° article un peu plus long que large; de onze articles. Mandibules bifides au som-
met. Lobe interne des mächoires tantôt muni d’un crochet corné et tantôt inerme.
Menton porté sur un notable pédoncule, laissant un intervalle libre de chaque côté
dans l’échancrure du cadre buccal. Languette plus ou moins saillante; latéralement
de niveau avec les supports des palpes. Épipleures très étroites, le rebord élytral
restant inférieur dans toute sa longueur et n'atteignant point l'épaule. Epimères
mésothoraciques obliques. Métapleures un peu plus longues seulement que les méso-
pleures, ou même pas pluslongues. Hanches intermédiaires munies detrochantins; les
postérieures ovalaires. Jambes toutes étroites et subcylindriques ; leurs éperons ter-
minaux très petits ou obsolètes. Tarses densément villeux ou garnis de poils soyeux
très serrés en dessous. Corps aptère.
Mon groupe des Misolampites, qui ne correspond point à celui de M. Lacordaire,
a pour caractère distinctif essentiel, le rebord élytral restant inférieur dans toute sa
longueur etn’atteignant point l’épaule, joint à des tarses densément velus en dessous.
Ces deux particularités réunies le différencient de tous les autres groupes européens
(1) M. Lacordaire les donne à tort comme « un peu engagés dans le prothorax. » Aurait-il été
abusé par un petit renflement rugueux de la tête qui les accompagne en arrière et parfois, en effet
s'engage un peu dans le prothorax ?
TÉNÉBRIONIDES. 319
de la famille des Ténébrionides. Il comprend, du moins quant aux insectes d'Europe,
et je ne puis ici m'occuper des autres, les genres Misolumpus et Laena, placés par
Solier dans son informe tribu des Blapsites et par M. Lacordaire parmi ses Hélopides
dont ce groupe est un démembrement.
G. 93. Misozampus Latr. (PI. 78, fig. 386, A7. scabricollis Grael.)
Latr., Gen. Crust. et Ins. IT, 460. — Solier, in Baud. e Truq., Stud. entom., p. 483.
— Lacord., Gen. des Col., V, 442.
Corps épais, massif, généralement élargi postérieurement, plus rarement subova-
laire. Tête fortement verticale ou mème infléchie au repos et venant alors s’appuyer
contre le prosternum et les hanches, brièvement rhomboïdale ; épistome assez grand,
séparé du front par une ligne enfoncée semi-hexagonale ou arquée, subtronqué anté-
rieurement. Yeux petits, transverses, contigus par leur bord postérieur aux angles du
prothorax, fortement entamés par les joues, oumème {scabricollis) presque divisés en
entier. Labre saillant mais court, transversal, subtronqué en avant. Màchoires à lobe
interne terminé par un crochet corné inégalement bifide. Palpes maxillaires à dernier
article fortement sécuriforme (PI. 78, fig. 386 a). Menton assez petit, trapézoïdal, sur-
monté d’une partie membraneuse bien marquée, avec sa partiemédiane antérieure
élevée, mais peu avancée toutefoisen une sorte de fort lobe obtus. Languette co-
riace, courte maissaillante, rétrécie à sa base, à peine sinuée à son bord antérieur, où
elle est très densément ciliée (PI. 78, fig. 386 b). Palpes labiaux à dernier articlesub-
ovalaire, mais fortement tronqué. Antennes légèrement allongées, graduellement
épaissies vers l'extrémité ; à 3° article un peu plus long que le suivant, 4 à 7 obconi-
ques, graduellement un peu plus courts,S8 à 10 un peu plus grands, subtriangulaires, et
comprimés ainsi que le dernier, qui estencore plus grand et subpyriforme. Prothorax
subeylindrique, gibbeux en avant, arrondi à sa base, muni d’un fin rebord latéral dé-
fléchi, appliqué contre la base des élytres postérieurement. Écusson invisible. Élytres
brusquement coupées et échancrées en arc à leur base, déclives postérieurement, ar-
rondies et sans carène sur les côtés ; leurs épipleures entières, quoique très-étroites.
Métapleures pas plus longues que les mésopleures. Saillie intercoxale de l'abdomen
large, subparallèle, arrondie en arc antérieurement. Cuisses sublinéaires ; jambes
plus ou moinssoyeuses en dedans au sommet. Tarses courts, simples ; les postérieurs
à 4% article égal en longueur au dernier. — pisos, haine; dure, je luis; qui hait
la lumière.
Ce genre remarquable ne renferme qu'un petit nombre d'espèces, rares dans les
collections, de couleurfnoire et à téguments glabres, qui paraissent propres jusqu'ici
à l'Espagne, au Portugal et au nord de l'Afrique. Suivant les observations de
M. Graells, le A. scabricollis vit sous les troncs des pins abattus, par groupes de
cinq ou six individus, lesquels se blottissent et font le mort lorsqu'on les découvre.
Ces mœurs, analogues à celles de divers Æelops, viennent s'ajouter à l’ensemble des
caractères, pour démontrer que les Misolampus ne peuvent être éloignés beaucoup
de ces derniers insectes.
Observation. —M. Lacordaire donne à tort les mandibules des Miso/ampus comme
entières à leur extrémité. Je les trouve parfaitement bifides au sommet chez le
M. scabricollis.
320 TÉNÉBRIONIDES,
G. 94. LAENA Latr. (PI. 78, fig. 387, L. viennensis Sturm).
Latr. Règn. anim. éd. 2, V. 39. — Sol. in Baud. e Truq. Stud. entom. p. 488.
— Lacord. Gen. des Col. V. 439.— Scaurus, Sturm. Deutsch Ins, If, 177.
Corps allongé-oblong, médiocrement convexe. Tête subhorizontale ou à peine in-
clinée, saillante, un peu plus longue que large; épistome court, séparé du front
par une ligne bisinuée d’où partent deux courts sillons dirigés en arrière, un peu dé-
clive, visiblement échancré en arc en avant. Yeux petits mais assez saillants, sub-
ovalaires, entiers. Labre saillant, un peu transverse, échancré antérieurement. Mà-
choires à lobe interne garni de fortes soies serrées en dedans dans sa partie supé-
rieure. Palpes maxillaires assez allongés à dernier article grand, fortement
sécuriforme. Menton subcordiforme, presque aussi long que large, un peu excavé de
chaque côté et longitudinalement élevé en carène très-obtuse dans son milieu. Lan-
guette subcornée, saillante, également cordiforme mais plus petite, légèrement
échancrée en are à son bord antérieur qui est densément cilié et laisse à découvert
un petit lobe médian obtus. Palpes labiaux à dernier article ovalaire, tronqué au
sommet, Antennes légèrement allongées, assez robustes, très finement sétuleuses ;
à troisième article plus long que les suivants, # à 10 subobconiques, subégaux en
longueur mais devenant insensiblement un peu plus larges, dernier moitié au moins
plus grand, subovalaire. Prothorax aussi long que large, subdéprimé, non contigu
aux élytres, faiblement rétréci en arrière, finement rebordé sur les côtés, tronqué
à sa base. Écusson petit mais bien distinct. Élytres oblongues, point brusquement
coupées à leur base, avec leurs épaules effacées et arrondies, point carénées latéra-
lement ; leurs épipleures entières, quoique très-étroites, sinuées avant leur milieu et
à leur extrémité. Métapleures un peu plus longues que les mésopleures. Cuisses
étroites à la base, notablement renflées en massue, surtout les antérieures. Tarses
assez allongés, à pénultième article échancré en dessus ; les postérieurs à premier
article notablement plus long que le dernier. — 2::>, tégument velu.
Les Laena, dont on connaît seulement quelques espèces, sont des insectes de taille
plus ou moins petite, revêtus d’une très fine pubescence déprimée, et fortement
striés ponctués sur leurs élytres. Ils sont encore rares dans les collections. Suivant
M. Redtenbacher (Faun. Austr., éd. 2, 619), la Z. viennensis se trouverait, en Au-
triche, dans les bois de hêtres, sous les feuilles.
Les mâles se distinguent par leurs tarses antérieurs très légèrement élargis.
Groupe 22. HÉLOPITES.
Tête trapézoïdale, souvent prolongée derrière les yeux, d’autres fois enfoncée dans
le prothorax jusqu’à ceux-ci ou à peu près ; épistome, du moins presque toujours,
tronqué antérieurement et surmonté d’une bande transverse coriace bien distincte
qui supporte le labre. Yeux transverses. Antennes plus ou moins longues et grêles,
avec leurs articles, au moins jusqu’au 9°, sensiblement ou même notablement plus
longs que larges, les pénultièmes étant subtriangulaires ou bien obconiques; de onze
articles. Mandibules bifides ou simplement obtuses au sommet. Lobe interne des
mâchoires très-souvent inerme, parfois muni d’un crochet corné. Menton porté sur
un pédoncule notable, laissant un intervalle libre de chaque côté dans l’échancrure
du cadre buccal. Languette saillante, débordant un peu latéralement les supports
des palpes ou de niveau avec eux. Épipleures étroites, entières, légèrement élargies
d TÉNEBRIONIDES. 321
antérieurement, avec le rebord élytral atteignant l'épaule; très rarement larges, mais
alors abrégées au sommet. Épimères mésothoraciques obliques. Métapleures de lon-
gueur variable, mais généralement au plus moitié plus longues que les mésopleures.
Hanches intermédiaires munies de trochantins; les postérieures transversalement
oblongues ou ovalaires. Jambes toutes étroites et subeylindriques ; leurs éperons
terminaux très petits ou obsolètes. Tarses densément villeux ou garnis de poils
soyeux très serrés en dessous; les antérieurs (et souvent aussi les intermédiaires)
presque toujours plus ou moins dilatés chez les mâles. Corps ailé ou plus souvent
aptère.
Mon groupe des Hélopites est bien moins étendu que la tribu des Hélopides
de M. Lacordaire, et ne correspond qu’au groupe secondaire des Hélopides vrais de
cet auteur.
Telsqueje les conçois, les Hélopites se distinguent assez facilement desautres groupes
par l’ensemble des caractères signalés plus haut, et principalement par la structure
«es antennes, celle de l’épistome, et la dilatation plus ou moins sensible des tarses
antérieurs des mâles. Je ne parle toujours, bien entendu, qu’au point de vue des in-
sectes d'Europe. De ces caractères, le premier ne fait jamais défaut, et les deux autres
très rarement.
Les Hélopites offrent des formes et des couleurs assez variées, et vivent tous, sauf
la curieuse exception que constituent les !Vephodes, sous les écorces et les troncs
abattus ou au pied des plantes.
G. 95. ExorLopus Sol. (PI. 78, fig. 388, £’. caraborides Petagn.).
Sol. in Baud. e Truq. Stud. entom., p. 158. — Lacord. Gen. des Col. V, 449.
— Acanthopus, Latr. Règn. anim. éd. 2. V, 38.
Corps très court, large, assez convexe, aptère. Tête courte, perpendiculaire, en-
foncée dansle prothorax jusqu'aux yeux; épistome court, séparé du front par un
sillon obsolète. Yeux médiocres, à peine sinués en avant, atteints directement par
les joues. Labre transverse. Màchoires à lobe interne terminé par un crochet corné
très aigu (PI. 78, fig. 388 a). Palpes maxillaires à dernier article fortement sécuri-
forme. Menton transverse, surmonté d’une partie membraneuse notable, gibbeuse-
ment élevé au milieu en avant dans sa partie cornée. Languette subcornée, rétrécie
à sa base, à peine sinuée en avant où elle est densément ciliée de chaque côté du
milieu (PI. 78, fig. 388 4). Palpes labiaux à dernier article renflé, subpyriforme.
Antennes longues, faiblement épaissies au sommet, à 3° article notablement allongé,
moitié plus long que le suivant, les deux pénullièmes faiblement en triangle allongé,
le dernier un peu plus grand, irrégulièrement ovalaire. Prothorax appliqué contre
Ja base des élytres, transverse, rétréei en avant, échancré au sommet, rebordé sur les
côtés et à la base où il est largement bisinué, avec tous ses angles saillants. Elytres
brusquement coupées à leur base, avec une petite sinuosité en dedans des épaules
qui sont angulées et assez saillantes; leur rebord latéral visible à peu près en entier
étant vues du dessus ; épipleures très larges, atténuées dans leur partie postérieure,
distinctement abrégées au sommet. Métapleures courtes, pas plus longues que les
mésopleures. Cuisses antérieures plus épaisses, armées sur leur tranche inférieure
près du sommet d'une robuste dent très aiguë. Jambes antérieures arquées à leur
base, soyeuses en dedans à leur extrémité. Tarses simples dans les deux sexes ; les
II, 40
322 TÉNÉBRIONIDES,
postérieurs à 4* article au moins aussi long que le dernier. — éoxds, armé;
FOUG, pied.
Les mâles se distinguent par leurs antennes sensiblement plus longues, et leur
menton creusé dans son milieu d’une fossette coupée à pic d’où sort un tubercule
obtus sétuleux (PI. 78, fig. 388 D), caractère très curieux échappé aux auteurs.
L’Æ, caraboides, seule espèce connue de ce genre, est un insecte remarquable,
noir et de taille moyenne, répandu dans les Alpes d'Italie, d’où il s'étend jusqu’en
Autriche, et d'autre part jusque dans les 6 françaises, dans le sud desquelles il a
été pris tout récemment.
G. 96. IELOPS Fabr. (PI. 78, fig. 389, Æ7. Rossii Germ.).
Fabr. Syst. Entom. p. 257. — Muls. Col. de Fr. Latigènes, 295. — Lacord. Gen.
des Col. V, 450.
Corps oblong ou ovalaire, plus ou moins convexe, à ailes inférieures le plus sou-
vent nulles ou incomplètes. Tête plus ou moins saillante et dégagée chez les uns,
courte et enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux chez les autres; épistome court,
séparé du front par un sillon souvent obsolète au moins en partie. Yeux médiocres
ou assez petits, échancrés ou sinués en avant, en général directement atteints par
les joues. Labre transversal. Mandibules simplement obtuses au sommet chez les uns
(Lanipes\, un peu bifides chez les autres (Cæruleus). Màchoires à lobe interne mu-
tique, cilié intérieurement dans sa partie supérieure par des soies plus ou moins
fortes et denses. Palpes maxillaires à dernier article plus ou moins fortement sécuri-
forme. Menton petit, transverse, plus ou moins excavé ou déprimé sur sa face externe
de chaque côté, longitudinalement élevé dans son milieu en une carène obtuse géné-
ralement bien marquée, parfois (Cæruleus) très forte et saillante en avant en une sorte
de gros tubercule obtus, parfois au contraire effacée et réduite à une faible convexité
longitudinale (Tentyrioides), Languette coriace, cornée au centre, rétrécie à sa base,
subtronquée ou échancrée en avant où elle est ciliée. Palpes labiaux à dernier article
subovoïde ettronqué. Antennes plus ou moins longues surtout chez les mâles, légè-
rement ou à peine, et parfois même point sensiblement, épaissies vers le sommet,
à 3° article allongé, moitié ou même le double plus long que le suivant, les deux ou
trois pénultièmes légèrement en triangle allongé ou tout simplement obconiques, le
dernier de forme variable, mais en général un peu plus grand que le précédent ou
tout au moins égal à celui-ci. Prothorax s'appliquant postérieurement contre la base
des élytres, assez variable du reste, mais avec ses angles postérieurs ordinairement
bien marqués et rarement obtus. Elytres brusquement coupées à leur base, soit à
peu près en ligne droite, soit en arc, de manière à offrir une petite paroi basilaire
contre laquelle vient s'appliquer le p'othorax, avec leurs épaules formant toujours
un angle bien marqué ou même souvent une dent plus ou moins saillante en avant;
leur rebord latéral toujours en partie visible du dessus, au moins un peu aux épaules.
Métapleures au plus moitié plus longues que les mésopleures, où un peu plus
longues seulement. Jambes antérieures soyeuses ou finement villeuses en dedans à
leur extrémité. Tarses antérieurs (et souvent aussi intermédiaires) plus ou moins
sensiblement ou notablement dilatés chez les mâles. Tarses postérieurs à premier
article égal en longueur au dernier, parfois à peine plus court ou à peine plus long.
— ot, nom mythologique.
d TÉNÉBRIONIDES. 323
Ce genre renferme un nombre considérable d’espèces, de formes souvent nota-
blement différentes (PI. 78, fig. 390, 7. pallidus Curt.; et PI. 79, fig. 391, Æ. tenty-
rioides Kust.), et présentant des variations plus on moins grandes dans la plupart de
leurs parties. Ce sont des insectes de taille moyenne ou petite, se cachant le jour sous
les écorces, dans les troncs d'arbres, au pied des plantes, ete., et le plus souvent noirs
ou plus ou moins bronzés, mais parfois de couleur testacée ou ferrugineuse, bleus»
verdâtres ou violets. La majeure partie d’entre eux habite l’Europe méridionale.
G. 97. HeDyPHANES Fisch. (PI. 79, fig. 392, 77. agonus Muls.).
Fisch. de Wald. Entomogr. de la Rus. F, 171. — Lacord. Gen. des Col, V, 453.
Ce genre est très voisin du précédent dont il offre tous les caractères, sauf les
points suivants : Joues obtusément mais distinctement angulées au-dessus de l’in-
sertion des antennes, puis devenant derrière cet angle obliques en dedans vers les
yeux, tout à fait mousses et arrondies. Ces derniers entiers ou à peine sinués en
avant. Prothorax point exactement appliqué contre la base des élytres, au moins sur
les côtés, avec ses angles postérieurs arrondis ou très obtus. Elytres point brusque-
ment coupées à leur base, n’offrant en aucune facon de petite paroi basilaire contre
laquelle vienne s'appliquer le prothorax, dont le bord postérieur tout au contraire
passe sur elles; avec leurs épaules tout à fait mousses, ne formant point d’angles
sensibles, ou même entièrement effacées. — ndvpz%6, d’une splendeur suave.
Après un long examen, ayant sous les yeux un véritable Æedyphanes oriental
(IT. tagenioides) dont j'ai dù la communication à l’obligeance de M. Reiche, je n'ai pu
trouver d’autres caractères distinctifs entre les Z/edyphanes et les Helops que ceux
mentionnés ci-dessus. Encore le caractère tiré du rapport des joues et par suite des
orbites antennaires avec les yeux, auquel M. Lacordaire attache une grande impor-
tance, n'est-il pas absolu, car je le retrouve à peu près de même chez l’Æelops
lanipes. Quant à celui tiré de la structure de la base des élytres et des rapports de
celle-ci avec la base du prothorax, il me parait offrir une notable valeur et je dois y
insister, Chez les Æelops le pédoncule de l’arrière-corps reçu dans le prothorax est
très brusquement séparé de la base des élytres et sur un plan bien notablement infé-
rieur, ce qui produit la structure signalée; chez les Æedyphanes au contraire le pé-
doncule de l’arrière-corps est bien moins brusquement ou même presque graduelle-
ment formé, moins notablement resserré, et se trouve sensiblement sur le même
plan, de là des rapports différents entre la base des élytres et celle du prothorax.
Toutefois comme le genre Æelops renferme un nombre considérable d’espèces,
sujettes à de nombreuses variations, et dont une faible partie seulement m'est
connue, ce n’est qu'après une longue hésitation que je me suis décidé à admettre le
genre /edyphanes. Cette coupe, du reste, ne füt-elle postérieurement regardée que
comme un simple sous-genre, aurait encore l'avantage de venir en aide dans l'étude
si difficile des insectes qui nous occupent.
Toutes les espèces d’Aedyphanes citées par M. Lacordaire sont propres à la faune
transcaucasienne. Toutefois, et M. Lacordaire les a signalées dans ses additions et
corrections, M. Lucas a décrit deux espèces de l'ile de Candie, comme appartenant
au genre actuel, ce qui ne parait cependant point bien certain. L’Helops agonus
Muls. (rotundicollis Kust.), offrant tous les caractères distinctifs des Æedyphanes,
doit certainement rentrer dans ce genre, de même probablement que plusieurs
324 TÉNÉBIRIONIDES.
petites espèces voisines qui me sont malheureusement inconnues en natuie.
Les Æedyphanes offrent des mœurs semblables à celles des Æelops et des variations
analogues.
G. 98. APOLITES J. du V. (PI. 79, fig. 393, À. mucoreus Waltl.).
Corps oblong-allongé, médiocrement convexe, aptère. Tête saillante, un peu plus
longue que large, marquée d’une impression arquée sur sa partie antérieure derrière
l'épistome; celui-ci point distinetement séparé du front, mais avancé et assez sail-
lant, largement et visiblement échancré cn avant, recouvrant la base du labre. Yeux
médiocres, échancrés antérieurement; les joues un peu dilatées, arrondies et obtuses
au-devant d'eux. Labre peu saillant, transverse. Palpes maxillaires à dernier article
moitié plus long que large, assez étroit, obliquement tronqué au sommet, très faible-
ment sécuriforme, Menton transverse, rétréci à sa base, à peine sinué antérieure-
ment, plan tout à fait sur sa face externe. Antennes allongées, grèles, tout à fait
filiformes, à 3° article long, environ le double plus long que le suivant, cylindrique,
4 à 8 à peine graduellement un peu plus courts, subeylindriques, 9° un peu plus
petit, mais encore légèrement plus long que large, 10° sensiblement plus petit,
subcomprimé, presque arrondi, dernier plus étroit, très petit, obturbiné. Prothorax
pouvant s'appliquer postérieurement contre la base des élytres, presque carré, légè-
rement arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs saillants. Elytres brusque-
ment coupées à peu près en ligne droite à leur base, de manière à offrir une petite
paroi basilaire contre laquelle peut s'appliquer le prothorax, avec leurs épaules for-
mant un angle distinct mais un peu obtus; leur rebord latéral à peu près en entier
visible du dessus. Métapleures un peu plus longues que les mésopleures. Tarses
postérieurs à premier article d’un tiers plus long que le dernier.—äroiirn:, qui n’est
plus citoyen. |
Ce genre se fait remarquer entre tous nos Hélopites par la petitesse curieuse du
dernier article de ses antennes, et son épistome visiblement échancré et recouvrant
la base du labre. Il diffère en outre des Helops par son menton tout à fait plan, le
{article de ses tarses postérieurs plus long, etc. Je l'ai établi sur l’Æelops mucoreus
de Wall et Kuster, insecte noir, provenant de Turquie, et offrant le facies d’un
Helops notablement allongé et assez étroit. Ses tarses antérieurs sont probablement,
je pense, dilatés chez les mâles comme dans les deux genres qui précèdent; toutefois
je l’ignore complétement, n’ayant sous les yeux qu'un seul exemplaire (femelle, je
crois) de ce rare insecte, dont j'ai dù la communication à l’inépuisable obligeance de
mon savant collègue M. Reiche.
G. 99. NePnopEs Rosenh, (PI. 79, fig. 394, N. metallescens Kust.).
Rosenh. Die Thiere Andalus. 218. — Lacord. Gen. du Col. V, 454.
Corps allongé, médiocrement convexe, ailé. Tête assez dégagée ; épistome court,
séparé du front par un sillon arqué assez marqué. Yeux petits, assezsaillants, entiers ;
les joues un peu dilatées au-dessus de l'insertion des antennes, puis tout à fait mousses
et arrondies au -devant de ces derniers. Labre court, transverse. Mandibules bifides
au sommet. Mâchoires à lobe interne mutique, garni à son extrémité de soies raides
assez serrées. Palpes maxillaires à dernier article allongé, largement ct très oblique-
: TÉNÉBRIONIDES. 325
ment coupé au sommet, sécuriforme. Menton presque carré, un peu plus large que
long, avec une bande membraneuse transverse distincte à son bord antérieur qui est
subtronqué, tout à fait plan sur sa face externe. Languette subcornée à sa base, de-
venant membraneuse en avant, graduellement rétrécie en arrière, à peine un peu
sinuée au milieu de son bord antérieur qui est largement arrondi et densément
villeux. Palpes labiaux à dernier article subovato-cylindrique, largement tronqué.
Antennes allongées, surtout chez les mâles, grèêles, à peine un peu épaissies à l’extré-
mité; à 3° article cylindrique, moitié plus long que le suivant, les deux pénultièmes
légèrement en triangle allongé, le dernier ovale-oblong (4) ou ovalaire (Q ). Protho-
rax s’appliquant postérieurement contre la base des élytres, presque carré, légére-
ment rétréci en arrière, très finement rebordé sur les côtés, faiblement arqué à sa
base, avec ses angles postérieurs presque droits. Elytres subparallèles, brusquement
coupées un peu en arc à leur base, de manière à offrir une petite paroi basilaire
contre laquelle vient s’appliquer le prothorax, avec leurs épaules bien marquées mais
mousses et arrondies ; leur rebord latéral nullement visible du dessus pas même aux
épaules. Métapleures près du double plus longues que les mésopleures. Tarses anté-
rieurs légèrement dilatés chez les mâles. Tarses postérieurs à premier article environ
aussi long que le dernier. — »:#%9%:, nébuleux.
Les Nephodes se distinguent des Æelops par leurs élytres subparallèles, à épaules
mousses et arrondies et rebord latéral point visible du dessus, par leur menton tout
à fait plan et offrant une bande membraneuse en avant, etc. Ce sont des insectes, de
taille médiocre ou assez petite, de couleur bronzée, et revêtus en entier d’une fine
pubescence couchée blanchâtre plus dense en dessous, habitant l'Espagne et la
Sardaigne. Suivant M. Rosenhauer, ils volent en plein midi autour des fleurs, prin-
cipalement de mauves, mœurs remarquables dans la famille actuelle, mais communes
dans la suivante.
I.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES TÉNÉBRIONIDES.
TABLEAU 1. GROUPES.
Groupes. Tableaux.
. Menton remplissant en entier l’échancrure du cadre buccal qui
ne lui fournit pas de pédoncule, et cachant complétement les mà-
choires. Dernier article des palpes maxillaires non ou faiblement
sécuriforme.
A. Hanches postérieures notablement obliques, trèsrapprochées. 1. Zoprosites. 2
B.Hanches postérieures transversalement disposées, point
obliques.
x Métapleures larges. Epimères mésothoraciques postérieures.
Hanches postérieures très largement distantes. . . . . . . 2. Enopures. 8;
x x Métapleures plus ou moins étroites. Epimères mésothoraci-
ques obliquesou parfoisindistinctes. Hanches postérieures peu
ou au plus modérément écartées,
+Antennes de onze articles , dont le dernier libre. Hanches
postérieures plus ou moins transversales , très rapprochées
en dehors du bord inférieur des élytres. . . . . . . . . 8. TENTYRUTES. à.
+ Antennes de 10 articles apparents seulement, dont le der-
nier est largement tronqué. Hanches postérieures petites,
subarrondies, assez écartées en dehors du bord inférieur
des ÉLYITES Cet et cet Cie . 4. ADÉLOSTOMITES. De
Menton ne remplissant point en entier l'échancrure du cadre buc-
cal qui lui fournit en général une sorte de pédoncule, et laissant
au moins à découvert la base des mâchoires; rarement (Asidites)
remplissant l’échancrure en entier, mais alors dernier article des
palpes maxillaires fortement sécuriforme.
A. Corps largement foliacé tout autour et RME Tête en-
ne sous le prothorax . - . .. =. 1:P°017. ACOSSYPHITES. 18.
B.Corps point foliacé tout autour, ni re Tête. jamais
cachée sous le prothorax.
x Epipleures des élytres très étroites dans toute leur longueur
ou mème indistinctes, surmontées par de fausses épipleures
plus ou moins larges qui sont fréquemment limitées par une
carène latérale ; rebord élytral, parfois indistinct, tout à fait
inférieur, rarement (quelques Pimélites, insectes dont la tête
est renflée à la base) atteignant en dessous les épaules, mais
en formant à sa base une large courbe interne.
+ Tarses finement épineux, brièvement ciliés ou tout au plus
frangés par de longs poils.
TÉNÉBRIONIDES.
* Hanches intermédiaires sans trochantins. Epimères méso-
thoraciques postérieures. . . . . . . . . . . . . . . . 7. ÉLÉNOPHORITES.
** Hanches intermédiaires munies de trochantins distincts.
Epimères mésothoraciques obliques.
© Epistome assez avancé, large ou graduellement rétréci,
recouvrant latéralement les mandibules et en avant la
base du labre. Métapleures assez étroites.
Antennes à dernier article allongé, beaucoup plus
grand que le précédent, conique. Pronotum simplement
muni d'un fin ou étroit rebord latéral, non ou faible-
ment échancré en avant . , . . . . . . . . . . . .6. SCAURITES.
= Antennes avec leurs trois derniers articles plus courts
que les autres. Pronotum foliacé sur les côtés et tran-
chant, fortement échancré en avant. .. . . . . . . 8. AKITES.
©O Epistome court et plus ou moins resserré, laissant une
grande partie des mandibules et le labre en entier à
découvert.
— Ecusson petit mais distinct, transversalement dilaté
en arrière, et par suite enclavé dans la base des
élytres. Languette cachée en entier ou en très grande
partie derrière le menton . . ........... 9. Prméuires.
= Ecusson indistinct, mais simulé par le scutum du
mésothorax et dès lors paraissant être très grand et
transverse devant la base des élytres. Languette sail-
lee ie ete ee Re
++Tarses densément villeux ou garnis de poils soyeux très
serrés en dessous . » « + « + « . … .
X XEpipleures des élytres de largeur variable mais bien mar-
quées, en général plus ou moins élargies au moins un peu
vers leur base , jamais accompagnées de fausses épipleures ;
rebord élytral latéral, au moins vers la base, où il atteint
toujours bien distinctement les épaules.
+Antennes petites, notablement plus courtes que la tête.
Tarses postérieurs à premier article soit sensiblement élargi
vers le sommet, soit fortement épaissi. . . . . .
++ Antennes de longueur variable, mais en général bien plus
longues que la tête, rarement environ aussi longues seule-
ment. Tarses postérieurs à {+ article simple et subeylin-
drique.
* Epistome incisé ou plus ou moins échancré au milieu de
son bord antérieur et logeant le labre dans cette échan-
crure. Yeux le plus souvent fortement débordées par les
bords latéraux de la tête. Jambes antérieures plus ou
moins fortement ou légèrement élargies vers le sommet,
au moins subcomprimées de manière à offrir une tranche
USINE ‘oo co OOo D AD DOME OC
. 10. Morunires.
he -cucte : 21: MISOTANPITES:
.. 145. TRACHYSCÉLITES.
.. . 4%. PÉDINITES.
327
8.
1
s).
CIO
tie
22.
16.
328 TÉNÉBRIONIDES.
** Epistome presque toujours tronqué ou à peine sinué à son
bord antérieur, laissant le labre en entier ou en majeure
partie à découvert; rarement échancré, mais alors jambes
antérieures étroites et arrondies.
© Epipleures des élytres toujours plus ou moins larges,
atténuées soit au sommet seulement, soit d’une manière
insensible, entières. Tarses toujours finement épineux en
dessous , sauf parfois les quatres antérieurs, alors dilatés,
chez les mâles.
Onzième article des antennes petit, plus ou moins
engagé dans le précédent ou même parfois spongieux
et comme confondu avec. Hanches postérieures plus ou
moins notablement séparées en dehors du bord des
élytres par une saillie du premier segment ventral. 41. ASIDITES. 42.
= Onzième article des antennes bien distinct, tout à fait
dégagé et libre. Hanches postérieures très rapprochées
en dehors du bord des élytres. . . . . . . . . . . 42. BLAPTITES. 13
© Epipleures des élytres plus ou moins étroites, fortement
rétrécies à partir de leur tiers ou mème de leur quart an-
térieur et très étroites en arrière, ou étroites dans toute
leur étendue; très rarement larges (Znoplopus), mais
alors notablement abrégées et tarses densément garnis en
dessous de poils soyeux.
— Tête dégagée, plus ou moins allongée, munie d’un col
bien marqué en arrière; épistome recouvrant en
grande partie ou même en entier le labre. Antennes
courtes, généralement robustes, à articles courts etsou-
vent de plus un peu perfoliés à partir du 4*. Métapleures
au plus xoitié plus longues que les mésopleures. . . 5. STÉNOSITES. 6.
= Tête variable , mais très rarement munie d'un col
distinct en arrière, et dans ce cas antennes à articles,
4 et 5 au moins, aussi longs que larges et métapleures
le double plus longues que les mésopleures.
+ Jambes antérieures notablement élargies vers le som-
met, comprimées , avec leur angle apical externe
arrondi. Tarses finement épineux . . . . . . . . 46. PHALÉRITES. 47.
** Jambes antérieures étroites ou graduellement élargies
vers le sommet ; leur angle apical externe jamais
largement arrondi.
a. Antennes variables, mais avec leurs # ou 5 pénul-
tièmes articles en général courts et un peu plus
larges que longs ; ou dans le cas contraire épistome
jamais surmonté d’une bande coriace, et tarses
sétuleux ou au plus finement villeux. Tarses anté-
rieurs simples chez les deux sexes.
TÉNÉBRIONIDES.
4,Tète presque toujours courte et enfoncée dans le
prothorax jusqu'aux yeux ; très rarement un peu
dégagée, mais antennes, comme le plus souvent
du reste, à 5° article plus large que long.
æ. Métapleures pas ou légèrement pluslonguesseu-
lement que les mésopleures. Antennes simples,
grêles ou subeylindriques. . . . . . . . . 43. CRypricités.
B. Métapleures moitié au moins ou le double plus
longues que les mésopleures. Antennes le plus
souvent en partie au moins perfoliées.. . 48. DIAPÉRITES.
2.Tête plus ou moins dégagée, jamais enfoncée dans
le prothorax tout à fait jusqu'aux yeux. Antennes
à 5° article toujours au moins aussi long que
large.
a. Métapleures environ le double plus longues que
les mésopleures . . . . . . . . . . . . . 19. TÉNÉBRIONITES.
B. Métapleures peu allongées, un peu pluslongues
seulement que les mésopleures . . . . . . 20. COELOMÉTOPITES.
b. Antennes plus ou moins longues et grêles, avec leurs
articles au moins jusqu’au 9° sensiblement ou même
notablement plus longs que larges. Epistome presque
toujours surmonté d'une bande coriace transverse.
Tarses densément villeux ou soyeux en dessous, les
antérieurs presque toujours plus ou moins dilatés
CHEMIN ee - - 1e - 22 MHÉLOPITESS
TABLEAU 2. GROUPE DES ZOPHOSITES:
DSP RE ON SN OR Im RG Ma Zophosts,
TABLEAU 3. GROUPE DES ERODIITES.
Un seul genre d'Europe ....... eee... G. 2 Frodius,
TABLEAU 4. GROUPE DES TENTYRITES,
I. Métapleuresnotablementatténuées en arrière; guère, ou seulement
un peu, plus longues que les mésopleures,.
A.Epistome muni d’un fort lobe médian en avant . . . . G. 3. Gnathosia,
B.Epistome point distinctement lobé en avant.
XYeux échancrés ou rétrécis dans leur milieu, mais point
divisés.
+ Epistome assez brusquement rétréci dans sa partie an-
TEE 0 0 0 0 200. Melo 0 D ceo oo oedoo tnt ATAAT
++ Epistome point ou graduellement rétréci en avant.
* Jambes toutes subarrondies.
Ille 41
329
415.
19
23.
2k4.
. 246,
330 TÉNÉBILIONIDES.
— Elytres avec une marge basilaire généralement entière,
parfois effacée en dedans, mais point brusquement in-
terrompue et formant sur l'épaule un angle plus ou
moins senti, Msn. + een D A ENL/ TIC, ND RTE
= Elytres avec une marge basilaire externe brusquement
interrompue au milieu en dedans et se contournant sur
l'épaule sans former aucune trace d'angle. . . G. 6. Microdera, p. 248.
**# Jambes antérieures comprimées et trigones. . . G. 7. Pachychila, p. 218.
x x Yeux complétement divisés en deux portions par les canthus.
ŸElytres immarginées dans la presque totalité de leur
base, "7. M 6e ae nee en ee CR RS DIT ADITM NN ETS
+ Elytres finement marginées dans toute l’étendue de leur
base... ee «vus o « shote net ete ce Ce 0 ACL) DIODES ND DT,
I. Métapleures linéaires, parallèles; moitié au moins plus longues
que les mésopleures . . . .............."..1G: 10.%Stengsida, p.250.
TABLEAU 5, GROUPE DES ADÉLOSTOMITES.
Un'æul'génré. 1... utiles es 0 Hate M GE MIENANE OS me, pere
TABLEAU 6. GROUPE DES STÉNOSITES.
el
. Yeux nullement divisés, irréguliers mais entiers. Pronotum muni
d’une ligne latérale tranchante, fine mais distincte. . . . G. 12. Sfenosis, p. 252.
l
. Yeux largement divisés en deux par de très forts canthus. Prono-
tum monsselatéralement. . ....... 100: 107 J0-CDICRITS RRNe 20:
TABLEAU 7. GROUPE DES SCAURITES.
st
. Tête plus longue ou au moins aussi longue que le prothorax, avec
les yeux placés devant son milieu, . . . . . . . . . . . G. 44. Cephalostenus,p. 254.
IT. Tête moins longue que le prothorax, subovalaire, avec les yeux
placés derrière Son MILIEU. NN NE TG STATUS, p. 254.
TAgLeAU 8. GROUPE DES ÉLÉNOPHORITES.
Un seul genre d'Europe. . ................ G. 16. Elenophorus, p. 955.
TABLEAU 9. GROUPE DES AKITES.
I. Prothorax contigu aux élytres à sa base. Menton très inégal sur
sa face externe, sensiblement rétréci en avant. . . . . . G. 17. Cyphogenia, p. 256.
If. Prothorax point contigu aux élytres à sa base. Menton à peu près
plan, subcordiforme.
A.Corps oblong ou assez allongé. Prothorax subcordiforme, re-
levé sur les côtés. Jambes toutes arrondies . . . . . . G. 48. Akis, p. 256.
J
TÉNÉBRIONIDES, 834
B.Corps large et robuste. Prothorax fortement transversal, port
ou à peine relevé sur les côtés. Jambes antérieures subcom-
REIMS ER eee M Cr MO M ONICA CT
TABLEAU 40. GROUPE DES PIMÉLITES.
1. Yeux latéraux, transverses.
A.Les quatre jambes postérieures plus ou moins triquêtres, dé-
primées ou même canaliculées sur leur dos, formant à l’opposé
une tranche interne canaliculée vers sa base. © . . . . G. 20. Pimelia, p. 258.
B.Jambes point triquêtres, ni déprimées sur leur dos, ni canalicu-
lées en dessous.
X Tarses filiformes, sétuleux ou finement épineux.
+ Epistome graduellement rétréci en avant. Jambes anté-
rieures comprimées, trigones . . . . . . . . . . . G. 21. Pachyscelis, p. 259.
+r Epistome brusquement rétréci en avant. Jambes anté-
rieures étroites.
* Jambes antérieures subcomprimées; les quatre posté-
rieures cylindriques. Corps court . . . . . . . G. 22. Pterocoma, p. 259.
** Jambes toutes comprimées, mais étroites'etsubparallèles.
Corps subovale-oblong . . ........... G. 23. Lasiostola, p. 260.
*** Jambes toutes subcylindriques. Corps oblong. G. 24. Ocnera, p. 260.
X X Les quatre tarses postérieurs subcomprimés, frangés par de
longs poils. Jambes antérieures fortement trigones.. G. 25. Trigonoscelis, p. 261.
IL. Yeux supérieurs, placés au-dessus du niveau des bords latéraux
HeNANTÉ OR ET NE ce en restes cmeie Ge 26 1/0 //0pe DA 201,
TagLeau 41. GRourE DES MOLURITES.
Un seul genre d'Europe. . ....:...........G. 27. Sepidium, p. 263.
TaBLEau 12. GROUPE DES ASIDITES.
Un seul genre d'Europe. . . . .............. G. 28. Asida, p. 264.
Tagzeau 43. GROUPE DES BLAPTITES.
I. Tarses simples dans les deux sexes. Epistome largement mais lé-
gèrement échancré. Tête rhomboïdale,
À.Jambes antérieures terminées par un éperon unique et plus ou
moins robuste.
x Antennes à articles 4-7 obconiques. Pattes longues; jambes
étroites et subarrondies.. . . . . + + + « . . + + . . G. 29. T'agona, p. 266.
x x Antennes à articles 4-7 courts, pas plus longs que larges,
perfoliés. Pattes robustes; jambesantérieures irrégulièrement
LHIUÉIRES ER ne DORE RES D AGTA NON p. 266.
332 TÉNÉBRIONIDES.
B.Jambes toutes terminées par deux éperons médiocres.
XTarses médiocrement allongés, point comprimés ou à
Peine Re Re EE So co ce G. 31. ‘Blaps, p. 207,
X XTarses intermédiaires, et surtout postérieurs, allongés et
notablemeut comprimés. Corps dissemblable dans les deux
FOXES RE Re De era PT Re . -.- Cr SDsNPrOSoNes, me Abe
1. Tarses antérieurs et intermédiaires fortement dilatés chez les
mâles et munis de brosses denses en dessous, Epistome entier.
Tête courteet transverse. . . . . . . « +... . G. 83, Platyscelis, «p.068.
TABLEAU 14. GRouPE DES CRYPTICITES.
I. Yeux notables. Antennes plus ou moins grêles, à articles obco-
CE EE EE A RC Re Ce oo SE RON/NICUS, De 260
IL. Yeux nuls. Antennes robustes, subcomprimées, à articles
BOLLÉS SE Re ein eut ce Pie TS ve G. 35. Oochrotus, p. 270.
TABLEAU 15, GROUPE DES PÉDINITES.
I. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme.
A.Propectus n’offrant point en avant de sillons obliques pour loger
les cuisses au repos. Jambes antérieures variables, mais à bord
apical jamais aussi long que le tarse.
XEpipleures des élytres entières.
+ Yeux notablement débordés par les joues, Métapleures pas
plus longues, ou au plus légèrement plus longues, que les
mésopleures. (1. GR. SECOND. LES PÉDINITES PROPRES.)
* Yeux point divisés en entier, quoique pouvant être plus
ou moins profondément entaillés. . . . . . . . . G. 36. Dendarus, p. 273.
** Yeux tout à fait en entier divisés par les joues.
Menton trilobé en avant, avec sa partie médiane, très
souvent seule visible sans dissection, ovalaire ou en
losange, et chargée d’une ligne élevée le long de son
milieu.
OProthorax notablement bisinué à sa base, avec ses
angles postérieurs prolongés en arrière et embras-
: sés en dehors par les angles huméraux dentiformes
AS ÉIVITESS + à 2 ce par ce . G. 37. Colpotus, p- 274.
©O Prothorax largement échancré en arc dans toute
l'étendue desa base. LL G. 38. Pedinus, p. 274.
= Menton simple, muni au plus d’un léger relief longi-
tudinal dans sa moitié basilaire.
© Corps elliptique; élytres fortement atténuées dans
près deleur moitiépostérieure, subacuminées.G. 39. /socerus, p. 275.
ti
TÉNÉBRIONIDES.
© Corps oblong ou subovalaire ; élytres atténuées au
plus vers le sommet où elles sont plus ou moins
arrondies ou obtuses.
a. Elytres avec leurs épaules non dentiformes et
n'embrassant point les angles postérieurs du pro-
thorax; leur rebord huméral formé entier par le
bord externe des épipleures. Jambes antérieures
fortement triangulaires ; leurs tarses à 2° et 3° ar-
ticles le plus souvent fortement, mais parfois fai-
blement, dilatés, et garnis de brosses où au moins
22
Le
De)
de poils fauves en dessous, chez les mâles. G. 40, ÆHeliopathes, p. 275.
b. Elytres avec leurs épaules dentiformes et embras-
sant les angles postérieurs du prothorax; leur
rebord huméral complété par les 7° et 9° inter-
valles se réunissant à leur base. Jambes anté-
rieures étroites, faiblement élargies vers le som-
met; leurs tarses très médiocrement dilatés ou
même à peine chez les mâles, simplement garnis
en dessous de courtes soies raides ou de fines
ÉDITOSE e CC ee c- - - cLC- EI. ZT00OrUS:
c. Elytres avec leurs épaules variables; leur rebord
huméral formé en entier par le bord externe des
épipleures. Jambes antérieures en triangle al-
longé; leurs tarses simples chez les deux sexes,
et garnis au plus en dessous de poils rigides peu
serrés.
Base des élytres offrant de chaque côté en de-
hors une sinuosité recevant les angles posté-
rieurs du prothorax qu’embrassent leurs épaules
en forme de dents obtuses.. . . . . . G. 42. Phylar,
£. Base des élytres point distinctement sinuée de
chaque côté; épaules subrectangulaires, ob-
tuses, ou même arrondies, ne présentant aucune
trace sensible de dent saillante . . . . G. 43. Micrositus,
++ Yeux latéralement au niveau des joues. Métapleures allon-
gées, moitié au moins plus longues que les mésopleures.
(2. GR. SECOND. DES PAGHYPTÉRITES). . . . . . . .. G. #4. Pachypterus,
X XEpipleures des élytres brusquement abrégées vers le sommet.
+ Tête notablement dégagée, saillante, prolongée en ar-
rière des yeux. (3. GR. SECOND. DES DILAMITES.) . . G. 45. Dilamus,
+ + Tête courte, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux.
* Yeux débordant légèrement les joues. Tarses antérieurs
notablement dilatés et garnis de brosses en dessous chez
les mâles. (4. GR. secoND. pes DissonomiTEs.) . G. 16. Dissonomus,
++ Yeux débordés par les joues. Tarses antérieurs simples
dans les deux sexes. (5. GR. SEGOND. DES OPATRITES.)
P-
P.
276.
ue
279.
280.
334 TÉNÉBRIONIDES,
— Jambes antérieures notablement élargies vers le som-
met, dentées extérieurement. . . . . . .. . G. #7. Melanesthes, p. 281.
= Jambes antérieures faiblement ou, au plus, médio-
crement élargies vers le sommet, point dentées en
dehors.
© Prothorax légèrement bisinué à sa base, avec son
lobe médian large et subtronqué. Elytres point
sensiblement coupées obliquement sur les épaules.
Téguments glabres en dessus, ni tuberculeux ni
ÉTANTIEUX- Mo à ee na . . «+ « Gr. 48. Penthicus, p. 282.
©O Prothorax fortement bisinué à la base, avec son lobe
médian arqué en arrière, Elytres sensiblement
coupées obliquement sur les épaules. Téguments
finement sétuleux, ou bien granuleux ou tuber-
CIEL 0e ee ee CEE G. 49. Opatrum, p. 283.
B.Propectus offrant en avant deux sillons obliques très larges
mais bien limités, pour loger les cuisses au repos. Jambes
antérieures fortement élargies en dehors en triangle dont la
tranche apicale est aussi longue que le tarse. (6. GR. SECOND.
DESISCLÉRITES) ee lei cie pe CRC MbOMNSCLerONe p. 284.
IL. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire.
A.Éperons de toutes les jambes très petits ou obsolètes.
x Yeux débordés par les joues. Jambes antérieures fortement
dilatées en triangle, très comprimées. (7. GR. SECOND. DES
MicrozoltEs.). . . . .. ARR tt +... « G. 51. Microzoum, p. 284.
x X Yeux débordant légèrement les joues, gros, subarrondis.
Jambes antérieures étroites, mais avec leur angle apical
externe brusquement dilaté en une forte dent obtuse.
(8. GR. SECOND. DES LEICHÉNITES.). . . . . . . . . . G. 52. Leichenum, p. 285.
B.Éperons des jambes antérieures forts et allongés; ceux des
autres paires médiocres. Yeux dégagés, très saillants, Jambes
antérieures fortement dilatées en triangle. (9. GR. SECOND. DES
CNÉMÉPLATITES. |. . . . . se, 0. gt nm tanelie ei een frs 09+ CREMÉNIOEUR, Er 246:
TaBLeAU 6. GROUPE DES TRACHYSGÉLITES.
1. Epistome’confondu avec le front, formant un chaperon échancré
au milieu en avant; labre situé dans cette échancrure. Antennes
de 44 articles, en massue graduelle ou du moins point brusque-
ment formée. |
A.Tarses antérieurs point reçus, au repos, dans un sillon des
jambes. Palpes maxillaires très allongés, à dernier article
oblonge, assez allongé. . . . . era SERRE C. 54. Anemia, p. 287.
B.Tarses antérieurs reçus, au repos, dans un sillon oblique de la
face supérieure des jambes. Palpes maxillaires épais, à dernier
article cultriforme, ?.". + 29000 AN EEE Ammophthorus, p. 288.
TÉNÉBRIONIDES. 339
II. Epistome séparé du front par un profond sillon transverse, en-
tier; labre tout à fait libre. Antennes de 10 articles apparents,
brusquement terminées par une massue perfoliée de 5. . G. 56. Trachyscelis, p. 288.
TagLeau 17. GROUPE DES PHALÉRITES.
Unrseulsenre dEUTOpE (re 97 PAAIEIT0, D 260;
TABLEAU 18. GROUPE DES COsSYPHITES.
UniseulI rentre d'EUTOPEN NN EE Ge 5B LC 0sSypaus, paie
TABLEAU 49. GROUPE DES DIAPÉRITES.
I. Tête offrant inférieurement un sillon transversal, allant d'un œil à
l’autre, en longeant le bord postérieur du cadre buccal plus ou
moins renversé. Prothorax aminci et finement denticulé ou cré-
nelé sur les côtés. (1. GR. SECOND. DES BOLITOPHAGITES.)
À. Joues anguleuses, coupant en entier ou presque en entier les
yeux et les débordant fortement. Antennes graduellement
épaissies vers le sommet. Prothorax foliacé latéralement... G.59. Bolitophagus, p. 293.
B. Joues peu saillantes, débordant faiblement les yeux et les en-
tamant à peine jusqu’à leur moitié. Antennes en massue bien
marquée quoique assez graduelle. Prothorax étroitement
aminci latéralement . + . + . . . . . . . . . . . G. 60. Æledona, P-
+2
Le)
IL. Tête n'offrant point inférieurement de sillon transverse distinct
longeant d’un œil à l’autre le bord postérieur du cadre buccal.
Prothorax entier sur les côtés.
A. Antennes graduellement épaissies vers le sommet ou en
massue. Pygidium (sauf dans un seul genre) toujours re-
couvert,
x Jambes antérieures étroites, semblables sous ce rapport aux
intermédiaires. Yeux débordant les joues, mais parfois, quoi-
que rarement, à peine. Corps ovalaire ou oblong. (2. Gr.
SECOND. DES DIAPÉRITES PROPRES.)
+ Yeux échancrés en avant par les canthus. Antennes gra-
duellement épaissies vers le sommet.
* Dernier article des palpes maxillaires allongé, subeylin-
drique. Tarses postérieurs à 4“ article notablement plus
court que le dernier.
— Premier article des tarses postérieurs non ou à peine
plus long que le second. Gorps globoso-ovalaire. G.61. Déaperrs, p. 295.
= Premier article des tarses postérieurs subégal aux deux
suivants réunis. Corps le plus souvent oblong ou sub-
cylindrique. . . . . . ...... + . « ..G. 62. Hoplocephala, p. 295,
** Dernier article des palpes maxillaires grand, sécuri -
forme. Tarses postérieurs à 4° article variable.
336 TÉNÉBRIONIDES.
— Élytres avec leurs épipleures abrégées en arrière.
Menton avec sa partie médiane élevée en avant et
fortement saillante en un lobe arrondi au sommet.
Tarses postérieurs à 1* article à peine égal aux deux
SUIVANES TÉUNIS. che. ec... 0 (0 00 DIELUCLIST,
= Elytres avec leurs épipleures entières. Menton point
élevé ni lobé au milieu en avant.
s
© Tarses postérieurs à 4* article à peine plus long
que les deux suivants réunis. Yeux à peu près au
niveau des joues. Antennes à articles 6 à 40 en
triangle renversé et non perfoliés. . . . . G. 64. Diaclina,
OO Tarses postérieurs à 4% article au moins aussi long
que le dernier, Yeux débordant visiblement les
joues. Antennes à articles 5 à 40 plus larges que
longs pers PER CG 000 ETAT UCTIU DE
#** Dernier article des paipes maxillaires allongé-oblong ou
subeylindrique. Tarses postérieurs à 4 article aussi long
A Le]
que le dernier.
— Elytres avec leurs épipleures abrégées en arrière.
\
Saillieintercoxale de l'abdomen largement tronquée en
avant. (UOTPS Ovale CR CE Cr (C6 CDN TENTE
= Elytres avec leurs épipleures entières. Saillie inter-
coxale de labdomen triangulaire. Corps ovale
ODIOnD CRE ee ee ee RO OT DLL ON LUS AD)
+ + Yeux point entamés par les joues. Antennes brusquement
terminées par une forte massue de cinq articles,
* Dernier article des palpes maxillaires plus épais que les
précédents, subovalaire. Massue des antennes longue,
mais toutefois médiocrement épaisse. Tarses postérieurs
à 4e article subégal au dernier . . . . . . . . G. 68. Pentaphyllus, p.
** Dernier article des palpes maxillaires à peine aussi épais
que les précédents, long, subeylindrique. Massue des
antennes robuste et oblongue. Tarses postérieurs à
1e article notablement plus court que le dernier. G. 69. Zphïcorynus, p.
X X Jambes antérieures plus ou moins élargies vers le sommet et
triangulaires, généralement denticulées ou finement crénelées
extérieurement. Yeux plus ou moins débordés par les joues,
du moins le plus souvent. Corps oblong ou allongé et pa-
rallèle. (2. GR. SECOND. DES ULOMITES.)
+ Yeux entiers, débordant sensiblement les joues. Antennes
terminées par une massue brusque de trois articles. G. 70. Phthora,
+ + Yeux plus ou moins entamés par les joues, débordés par
elles ou tout au plus à leur niveau.
p-
P.
206.
297,
297.
298.
299.
2 TÉNÉBRIONINES. 387
* Tête courte ; épistome séparé du front par une ligne ou
une trace au moins de suture flexueuse, peu avancé an-
térieurement. Antennes graduellement épaissies vers le
sommet.
— Prothorax plus ou moifñs notablement bisinué à sa
base.
© Epipleures des élytres visiblement abrégées en ar-
rière. Yeux peu profondément ‘entamés par les
joues et à peine débordés par elles ou à peu près à
IGUMAVERUEEREER + =. «+ G. M: Uloma, p. 301.
©O Epipleures des élytres entières. Yeux un peu échan-
CrÉSPanIeS OUEST: LG 72. Arelue. p. 302.
©CO Epipleures des élytres entières. Yeux profondément
coupés par les joues et notablement débordés par
elles, obliquement triangulaires dans leur partie
supérieure. . . .............. G. 73. Alphitobius, p. 302,
= Prothorax tronqué en ligne droite à sa base.
© Elytres recouvrant le pygidium, sauf une très
petite partie au plus. Tarses postérieurs à premier
article plus court que les deux suivants réunis. G.74. Cataphronetis, p. 303.
OO Elytres laissant le pygidium à découvert. Tarses
postérieurs à premier article égal environ au der-
HET 0 0 0 © à 0 6 0 00 OO OO EC ET TT JR eXLEL
** Tête assez saïllante ; épistome confondu avec le front et
formant avec lui une sorte de large chaperon notable-
ment avancé. Antennes terminées par une légère massue
en général des articles... . . -. 76. Tribolium, p.304.
x x x Jambes antérieures étroites, semblables ou à peu près sous
ce rapport aux intermédiaires. Yeux débordés par les joues
ou tout au plus à leur niveau. Corps allongé ou oblong,
subparallèle. (4. GR. SECOND. DES GNATHOCÉRITES.)|
+ Tête subrhomboïdale ou subarroadie ; yeux à peine débor-
dés par les joues ou à peu près à leur niveau. Mandibules
simples chez les deux sexes.
* Corps allongé, parallèle, subdéprimé ou peu convexe.
. Tête point ou à peine relevée sur les côtés, inerme.
Antennes assez courtes.
— Antennes terminées par une brusque et notable mas-
sue de quatre articles . . . . . . . . . . . . G. 77. Lyphia, p. 305.
= Antennes terminées par une sorte de massue allongée,
très peu tranchée, de cinq articles. . . . . . G. 78. Bius, p. 305.
** Corps oblong, fortement aplati. Tête largement relevée
sur les côtés, et munie de deux fortes cornes recourbées
en avant au moins chez les mâles. Antennes allongées,
insensiblement épaissies vers le sommet . . . . G. 79. Sitophagus, p.206.
Il. 42
338 TÉNÉBRIONIDES.
++ Tète transverse; yeux notablement débordés par les joues.
Mandibules munies, chez les mâles, d’une sorte de corne
longue, comprimée, terminée en pointe recourbée en
hauts à shoes ve ee © = 0 + se - 00 0 OU GPU De UP
B. Antennes plus ou moins fusiformes. Pygidium presque toujours
à découvert. Yeux entiers, débordant notablement les joues.
Corps étroit, parallèle. (5. GR. SEcOND. DES HYPOPHELCITES.)
X Tète sensiblement relevée sur ses bords, avec ses joues légè-
rement dilatées et subanguleuses. Yeux assez petits, tout à fait
latéraux. Antennes à 2° article visiblement plus grand et plus
épais quelles SUIVANIS mr eee eee RO MA GLUNUE,
x x Tête notablement atténuée en avant, point ou à peine relevée
sur ses bords, avec ses joues nullement saillantes. Yeux assez
gros, en partie supérieurs. Antennes à 2° article petit et
p. 30%.
COURS Re Sale eme cer ei cie ee CIO PL UNDPLETANIDRURS
TABLEAU 20. GROUPE DES TÉNÉBRIONITES.
L. Tête graduellement rétrécie en avant au-devant des yeux, n'offrant
point de sinuosité notable sur les côtés au point de jonction des
joues avec l’épistome; simplement rétrécie à sa base.
A. Antennes en massue brusque et bien distincte, de trois arti-
CESR ee elec elec ete Die CUS AU NT APINSS
B. Antennes graduellement épaissies vers l'extrémité.
X Yeux transverses, plus ou moins entamés par les joues, mais
point eoupés en deux. Tète point notablement tranchante
sur les côtés.
+ Epistome grand, séparé du front par un fin sillon ou une
ligne enfoncée. Prothorax avec ses angles postérieurs bien
marqués et saillants.
* Menton au plus subcaréné sur sa ligne médiane. Tarses
postérieurs à 4‘ article subégal en longueur aux deux
SUiVaANtS ÉUNIS 01 22 ne CU NN LAC IST En DTI OS
** Menton très inégal et fortement tricaréné longitudina-
lement. Tarses postérieurs à 4® article un peu plus long
seulement que le suivant, le dernier aussi long que les
trois autres ensemble ne GS) MEnephius,
++ Epistome confondu avec le front. Prothorax avec ses angles
postérieurs presque effacés, nullement saillants.
* Yeux transverses, étroits, visiblement échancrés par les
joues, assez distants du prothorax. Palpes maxillaires à
dernier article grand, sécuriforme, pas ou guère plus
lon quelarge. 4... 0-10 80 0Cu/Cur,
** Yeux plus larges, transversalement ovalaires, à peine
sinués en avant, peu distants du prothorax. Palpes
maxillaires à dernier article moins largement sécuri-
forme, notablement plus long que large . . . . G. 87. Centorus,
p. 310.
p. 311.
p- 313.
TÉNÉBRIONIDES. 339
x x Yeux fortement divisés en deux par de larges canthus dépri-
més et inférieurs, avec leur partie supérieure ovalaire et
déprimée, et l’inférieure très petite. Tête amincie et tran-
chante sur les côtés. Taille très petite. . . . . . . . G. 88. Boromorphus, p.313.
Il. Tête presque graduellement rétrécie en avant, n'offrant qu’une
faible sinuosité sur les côtés au point de jonction de l’épistome avec
les joues; très saillante et visiblement resserrée en forme de cou
DOStéEUTOMENtE EP EE ce nm CT CU 0708 p. 314.
HI. Tète à épistome brusquement plus étroit que le front, offrant
par suite sur les côtés une notable sinuosité au point de jonc-
tion de celui-ci avec les joues; simplement rétrécie en arrière.
A. Prothorax aussi long que large, avec ses angles postérieurs à
peine saillants. Cuisses étroites à la base, en massue ensuite.
Tarses allongés ; les postérieurs à premier article aussi long que
HONTE: © 0.0 oo did.0 6 FORCE M PREN EE NOT TES p. 315.
B. Prothorax plus large que long, avec ses angles postérieurs
aigus et saillants en arrière. Cuisses insensiblement épaissies.
Tarses assez courts ; les postérieurs à dernier article aussi long
que les trois autres réunis . . . . . . . . . , . . . . G. M. Zphthimus, p.316.
TABLEAU 21. GROUPE DES COELOMÉTOPITES.
Un'seullsenre d'EUTOpe 0. GO CE /Oometopus, p.017.
TaBLEAu 22. GROUPE DES MISOLAMPITES.
Ï. Tête fortement verticale ou même infléchie. Yeux transverses, for-
tement entamés par les joues. Prothorax appliqué postérieurement
contre la base brusquement coupée en arc des élytres . . (. 93. Misolampus, p.319.
IL. Tète subhorizontale ou à peine inclinée. Yeux subovalaires, en-
tiers. Prothorax non contigu aux élytres, qui ne sont pas brusque-
menficoupéestuleunbase ................. (x 94. Loena, p- 320.
TABLEAU 23. GROUPE DES HÉLOPITES.
L. Epipleures des élytres très larges. Cuisses antérieures armées en
dessous, près du sommet, d’une robuste dent très aiguë. Corps
(TÉSGOUNONATC CEE Ce ce ce .. G. 95. Enoplopus, p.321.
IL. Epipleures des élytres étroites, légèrement élargies antérieure-
ment. Guisses toutes mutiques. Corps ovalaire, oblong ou
allongé.
À. Elytres plus ou moins ovalaires ou oblongues, avec leur rebord
latéral toujours en partie visible du dessus, au moins un peu aux
épaules, qui le plus souvent forment un angiedistinct, ou dans
le cas contraire sont plus ou moins effacées.
340 TÉNÉBRIONIDES.
XEpistome tronqué antérieurement et surmonté d’une bande
coriace bien distincte. Antennes à dernier article en général
un peu plus grand que le précédent ou tout au moins égal à
celui-ci.
+ Elytres brusquement coupées à leur base de manière à
offrir une petite paroi basilaire contre laquelle vient s’ap-
pliquer le prothorax, dont les angles postérieurs sont ordi -
nairement bien marqués et rarement obtus ; avec leurs
épaules formant toujours un angle bien marqué ou même
souvent une petite dent saillante . . . . . . . . . G. 96. Æelops,
++ Elytres point brusquement coupées à leur base, n’offrant
en aucune façon de petite paroi basilaire contre laquelle
vienne s'appliquer le prothorax, dont les angles posté-
rieurs sont arrondis ou très obtus; avec leurs épaules tout
à fait mousses, ne formant point d’angle sensible, ou même
entièrement effacées. . . . . . . . . . . . .. . . G. 97. Zledyphanes,
x x Epistome largement et visiblement échancré en avant, re-
couvrant la base du labre. Antennes à dernier article très
DELA med seen + ee eee nee ee Re OS CI UITICN,
B. Elytres, subparallèles, avec leur rebord latéral nullement
visible du dessus pasmême aux épaules, qui sont bien marquées
mais mousses et arrondies. Menton plan, avec une bande mem-
braneuse transverse distincte à son bord antérieur. . . G.99. Nephodes,
p. 323.
FAMILLE DES CISTÉLIDES.
,
Latr. Fam. nat. 4825, — Lacord. Gen. des Col. V, 490. — Redt. Faun. Austr.
édit. 2, VITE, et 620. — Cisteleniæ , Latr. H. nat. des Cr. et Ins. t. LIL, p. 488, et
t. XL, p. 5; partim. — Xystropides, Sol. An. de la S. Ent. de Fr. 1835. — Cistélites,
Sol. An. de laS. Ent. de Fr. 1837. — Cistelæ, Redt. Faun. Austr. édit, 4, p. 53. —
Pectinipèdes, Muls. Hist. nat. des Col. de Fr. 1856.
Mandibules variables. — Mâächoires à deux lobes ciliés, dont l’interne est toujours
mutique. — Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois. — Menton
généralement dégagé du cadre buccal et porté sur une sorte de pédoncule médian ;
laissant à découvert en entier la base des màchoires. — Languette plus ou moins sail-
lante, membraneuse ou coriace; paraglosses fortement accolées ou même soudées
contre sa face interne. — Tête toujours dégagée, atténuée en avant en une sorte de
museau souvent assez long; yeux plus ou moins saillants. — Antennes de onze arti-
cles, insérées latéralement devant les yeux, en entier à découvert à leur base ou à
peine voilées sous une très petite saillie. Abdomen de cinq ou six arceaux distincts.
— Hanches antérieures globuleuses ou subglobuleuses chez les uns, plus ou moins
coniques et saillantes même chez les autres, et dans ce dernier cas très rapprachées
ou contiguës au sommet, avec leurs cavités cotyloïdes étroitement fermées en arrière ;
les postérieures transverses. — Tarses hétéromères, les postérieurs offrant quatre et
les autres cinq articles ; leurs crochets toujours pectinés.
Quoique Erichson en réformant la famille des Ténébrionides | Faun. des Col. du
Pérou, in Archiv. de Wiegm. 1847) y ait compris les Cistélides, je crois, avec nos
auteurs les plus récents, que ces derniers insectes méritent de constituer une famille
distincte. Il est vrai que les Cistélides n’offrent qu'un seul caractère différentiel par-
faitement rigoureux, à savoir les crochets des tarses toujours pectinés; mais l'étude
si difficile de la longue série d'insectes formant les anciens Hétéromères démontre
qu'ici la constance ajoute beaucoup à la valeur ordinaire des caractères. Or, n'est-il
point remarquable de voir les Ténébrionides, si nombreux et si variables sous tant
de rapports, offrir sans exception aucune les crochets des tarses simples, tandis que
ces crochets sont toujours pectinés chez les Cistélides ? D'un autre côté, ces derniers
insectes présentent un ensemble de caractères qui pour n'être point toujours bien
rigoureusement constant, n’en est pas moins réel, et ne se retrouve point parmi les
Ténébrionides.
La famille des Cistélides est beaucoup moins nombreuse en espèces que la précé-
dente, et les insectes qu’elle renferme n’offrent point de bien grandes variations dans
leur forme, et moins encore dans leurs caractères et leurs mœurs. Ils sont pour la
plupart oblongs ou allongés, ailés presque sans exception, et vivent à l’état parfait,
les uns sur les fleurs ou les feuilles, les autres sous les écorces ou dans les vieux troncs
d'arbres.
D'après M. Lacordaire (Gen. des Col. V, 494), les Gistélides doivent se diviser en
deux groupes primitifs, savoir : Gr. 1. CxLiNproTHonITEs. Prothorax mousse et arrondi
42*
342 CISTÉLIDES.
sur les côtés, le pronotum étant confondu avec les propleures. Métasternum très
court. Elytres soudées. Corps aptère. Un seul genre (Cylindrothorus Sol.) du Cap.—
Gn. 2. Castres. Prothorax muni d’un rebord ou d’une arête latérale séparant le
pronotum des propleures. Métasternum ordinaire. Elytres libres. Corps ailé, —
Dans ce deuxième groupe rentrent tous les autres insectes de la famille, dont on peut
partager les espèces européennes en deux groupes secondaires.
F. GROUPE SECONDAIRE DES CISTÉLITES PROPRES.
Abdomen de cinq arceaux ventraux seulement, sauf parfois exceptionnellement
chez les mâles. Mâchoires à lobes point lamelliformes, ni à côtés parallèles. Dernier
article des palpes maxillaires toujours plus ou moins grand et notablement plus
large que le précédent. Languette au plus légèrement échancrée ou sinuée en avant.
Mandibules courtes, arquées bientôt après leur base, légèrement bifides au sommet
(chez tous les genres d'Europe).
M. Mulsant a étudié avec beaucoup de soin les insectes de ce groupe secondaire, et
a établi parmi eux un certain nombre de coupes génériques, qui toutes me paraissent
mériter d’être conservées, malgré l'avis récent de M. Lacordaire, lequel, sous le nom
de Cistela, comprend dans un seul genre six des coupes de M. Mulsant. Les genres
suivants en effet, quoique, je dois l'avouer, souvent assez vaguement caractérisés par
M. Mulsant, me semblent convenabler-ent distincts par des caractères (notamment
ceux tirés de la structure des tarses) minutieux si l’on veut, mais constants, ce qui
ajoute ici, comme je l'ai dit plus haut, à leur valeur ordinaire (1).
G. 4. UPineLLa Muls. (PI. 80 fig. 396. 7. aterrima Kust.).
Muls. Opusc. entomol, Cah. VIE, p. 17.— Redt. Faun. Austr. édit. ?, p. 4003. —
Allecula, Lacord. Gen. des Col. V, 502, partim.
Corps allongé. Tête un peu plus longue que large, graduellement atténuée au-devant
des yeux. Ceux-ci assez saillants, transverses, légèrement échancrés en avant, munis
d’une sorte de notable orbite postérieure. Labre transversal, entier. Mächoires comme
chez les Alleceula. Palpes maxillaires à dernier article très grand, très fortement sécu-
riforme, avec son bord apical notablement plus long que chacun des deux autres,
(1) L'opinion de M. Lacordaire étant généralement d’un grand poids, je suis forcé, non pour le plaisir
de critiquer, mais pour la défense de ma propre opinion, de faire remarquer qu'après avoir réuni dans
trois genres les neuf coupesadmises par M. Mulsant, c’est-à-dire, après avoir dû, s’il était dans le vrai,
aplanir les difficultés, le savant professeur de Liége en est réduit à dire : 1° que «les Cistela (telles
qu'il les admet) sont des insectes très voisins des Allecula, et ne s’en distinguant que par un ensemble
depetites particularités ayant à peine des limites appréciables » ; 2 que le tableau qu'il donne n’est
qu'approximatif (p.497). Or le tableau est, de plus, dans la partie qui se rapporte aux genres d'Europe,
tout à fait fautif. En ellet, M, Lacordaire y donne, à son genre Cistela, des « tarses frès-rarement
munis de lamelles, celles-ci toujours peu distinctes,» et, au genre Mycetuchares, des « hanches anté-
rieures contiqués ou subcontigués. » Or, trois ces coupes renfermées dans son genre Cistela offrent le
pénultième article des tarses muni d'une lamelle distincte à mon avis et même notable chez les Hyme-
norus ; et l’on sait que la moitié des espèces du genre Mycetochares ont, suivant l'expression exacte
de M. Mulsant, « les hanches de devant visiblement et complétement séparées per le prosternum. »
Comme on pourrait peut-être invoquer encore contre moi la phrase suivante de M. Lacordaire (p. 507) :
« Les espèces exotiques, que me sont connues, se classent difficilement pour la plupart dans ces genres,
et en exigeraient presque autant de nouveaux », j'ajouterai que cette phrase a d'autant moins de valeur,
que le savant auteur que je combats ici n’a pu convenablement distinguer les genres d'Europe.
CISTÉLIDES . 343
lesquels sont subégaux (PI. 80, fig. 396 a). Menton petit, peu ou point saillant au
delà de l’échancrure du cadre buccal, trapézoïdal, membraneux dans son tiers anté-
rieur, Languette membraneuse, de même forme que chez les Al/ecula, mais un peu
plus large que le menton (PI. 80, fig. 396 b). Palpes labiaux à dernier article peu
comprimé, presque cupuliforme, fortement sinué en dedans à sa base. Antennes de
la longueur de la moitié du corps (®) ou un peu plus longues (S), subfiliformes,
à 3° article aussi épais que le 4° et notablement plus long, # à 8 graduellement un
peu plus courts, les trois derniers sensiblement plus petits et subovalaires. Pronotum
un peu arrondi sur les côtés, subtronqué à la base où il est notablement plus étroit
que les élytres, avec ses angles postérieurs obtus. Epipleures des élytres un peu
abrégées au bout. Prosternum séparant compiétement les hanches. Pattes allongées ;
les postérieures notablement plus longues que les autres, avec leurs cuisses dépassant
un peu le sommet de l’abdomen. Tarses cylindriques, avec le pénultième article des
postérieurs et les deux pénultièmes des antérieurs prolongés chacun en dessous au
sommet en une lamelle coriace très notable; les antérieurs notablement plus courts
que les jambes, avec leur premier article moitié seulement plus long que le suivant,
et le dernier à peine aussi long que les trois précédents réunis; les postérieurs à
premier article presque aussi long que les trois autres ensemble. — Upinella, dimi-
nutif d'Upis.
Ce genre, quoique M. Lacordaire le réunisse aux Alecula, se distingue par un
assez grand nombre de particularités de cette dernière coupe. Il se fait remarquer
principalement par la structure de ses antennes, la longueur de ses pattes posté-
rieures, et la briéveté relative de ses tarses antérieurs. Il ne renferme qu’une seule
espèce (U. aterrima Kust), glabre et en entier d’un noir mat , propre à la Styrie, la
Hongrie et pays voisins.
G.2. ALLECULA Fabr. (PI. 80, fig. 397, A. morio Fabr.)
Fabr. Syst. Eleuth. IT, p. 21. — Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 36. — Lacord.
Gen. des Col. V, 502, partim
Corps allongé. Tête aussi longue que large, notablement atténuée au-devant des
yeux. Ceux-ci saillants, assez gros, subovalaires, légèrement échancrés en avant,
munis d’une sorte d’orbite postérieure mais seulement en dessous. Labre transversal.
Mâchoires à lobes brièvement ciliés au sommet; l’interne plus étroit et plus court
que l’externe. Palpes maxillaires à dernier article très grand, très fortement en fer
de hache longuement prolongé en dedans, avec son bord apical plus long que chacun
des deux autres dont l’interne est à son tour notablement plus long que l’externe.
Menton petit mais saillant au delà du cadre buccal, trapézoïdal, comme trilobé en
avant, mais surmonté d’une bande membraneuse qui comble les sinuosités. Lan-
guette submembraneuse, aussi grande que le menton mais pas plus large, fortement
rétrécie en arrière, légèrement échancrée antérieurement où elle est finement ciliée.
Palpes labiaux à dernier article grand, comprimé, en triangle subéquilatéral.
Antennes plus longues que la moitié du corps, notamment chez les mâles, légèrement
subdentées intérieurement à partir du 4° article ; à 3° article notablement plus étroit
et plus court que celui-ci, avec les derniers décroissant à peine, le 4° oblongo-sub-
cylindrique. Pronotum subquadrangulaire, à peine rétréci en avant, subsinueusement
tronqué à la base où il est notablement plus étroit que les élytres, avec ses angles
postérieurs droits. Epipleures des élytres à peu près entières. Prosternum séparant
344 CISTÉLIDES.
complétement les hanches. Pattes assez allongées; les postérieures sensiblement plus
longues que les autres, mais avec leurs cuisses notablement plus courtes que l’abdo-
men. Tarses subeylindriques, avec le pénultième article de tous prolongé en dessous
au sommet en une lamelle coriace très notable, et l’antépénultième des quatre anté-
rieurs en une lamelle plus courte; les antérieurs un peu moins longs seulement
que les jambes, avec leur premier article environ deux fois aussi long que le suivant,
et le dernier à peine aussi long que les trois précédents réunis; les postérieurs à
{er article légèrement plus long que les trois autres ensemble. — Etymologie incer-
taine.
L'Allecula morio, type de ce genre, est un insecte d’un noir brun, revêtu en dessus de
poils couchés très fins, propre aux parties froides et tempérées de l’Europe, et vivant
dans les vieux troncs ou sous les écorces de divers arbres, notamment des châtai-
gniers et des chênes.
G. 3. Hymenorus Muls. (PI. 80, fig. 398, 27. Doublieri Muls.).
Muls. Opusc. entom. Cah. 41, p. 488. — Muls. Col. de Fr. Pectinipéd. p. 33. —
Hymenophorus, Muls. Opusc. entom. Cah. 1, p.68.— Cistela, Lacord. Gen. des Col.
V, 504, partim.
Corps oblong. Tête subrhomboïdale, courte mais assez atténuée dans sa partie
antérieure. Yeux assez saillants, échancrés en avant, munis d’une sorte d’orbite pos-
térieure plus marquée en dessous. Labre transversal, entier. Mâchoires à lobes den-
sément mais assez brièvement sétuleux ; l’interne plus court et bien plus étroit que
l’externe. Palpes maxillaires à dernier article grand, fortement sécuriforme, avec son
côté interne moitié plus court que les deux autres, lesquels sont suhégaux (PI. 80,
fig. 398 a). Menton assez petit, transverse, rétréci en arrière, surmonté d’une large
partie membraneuse. Languette assez grande et large, membraneuse, arrondie sur
les côtés en avant, rétrécie à sa base, à peine sinuée à son bord antérieur cilié par
quelques soies courtes. Palpes labiaux à dernier article assez grand, triangulaire
(PL. 80, fig. 398 &). Antennes moins longues que la moitié du corps, subfiliformes,
à 3° article au moins aussi long ou légèrement plus long que le quatrième, avec les
trois derniers à peine graduellement un peu plus petits et le onzième ovale oblong.
Pronotum transverse, un peu rétréci en avant, avec ses angles antérieurs abaissés et
fortement arrondis, très légèrement bisinué à sa base où il est légèrement moins
large que les élytres, avec ses angles postérieurs droits. Epipleures des élytres un peu
abrégées au bout. Prosternum séparant complétement les hanches. Pattes peu allon-
gées, subégales, assez grèles. Tarses cylindriques, avec le pénultième article de tous
prolongé en dessous au sommet en une lamelle coriace assez notable et au moins
aussi longue que la partie supérieure de l’article; les antérieurs sensiblement moins
longs que les jambes, avec leur premier article moitié plus long que le second, et
le dernier au moins aussi long que les trois précédents réunis ; les postérieurs à pre-
mier article aussi long que les trois autres ensemble. — y, membrane; pv, je
montre.
Ce genre a pour type l’Æ. Doublieri Muls., insecte ressemblant beaucoup par sa
forme et sa couleur à une des grandes espèces de Mycetochares, mais s’en éloignant,
notamment par la structure de ses tarses, caractère qui le rapproche des Allecula.
On le trouve dans le midi de la France sur les pins, dans le vieux bois desquels vit sa
larve.
CISTÉLIDES . 345
G. 4. Prionycuus Sol. (PI. 80, fig. 399, P. ater Fabr. 9.)
Solier, Annal. de la Soc. ent. de Fr., IV, p. 227. — Eryx (1), Steph. Jllustr. of
Brit. Ent. V. 24. — Mulsant, Coléopt. de Fr. : Pectinipèdes, 64.— Cistela, Lacord.
Gen. des Col. V. 504, partim.
Corps ovale-oblong. Tête rhomboïdale, courte mais assez attenuée dans sa partie
antérieure, marquée d’un sillon transverse séparant l'épistome. Yeux assez saillants,
transverses, échancrés en avant, munis d’une sorte d’orbite postérieure distincte,
largement séparés en dessus. Labre transverse. Mächoires à lobe externe large, très
densément mais brièvement sétuleux au sommet; l'interne plus court et beaucoup
plus étroit, sétuleux à son extrémité. Palpes maxillaires à dernier article assez grand,
cultriforme, avec son côté interne devenu basilaire, le double plus court que les
deux autres, lesquels sont suhégaux. Menton trapézoïdal, surmonté d’une bande
transverse membraneuse. Languette submembraneuse, assez grande et large, forte-
ment rétrécie en arrière, presque triangulaire, à peine sinuée antérieurement où
elle est ciliée. Palpes labiaux à dernier article grand, cupuliforme mais comprimé.
Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, subfiliformes ou légèrement
plus épaisses dans leur milieu, à 5° article aussi long que le 4° ou même un peu plus
long, avec le dernier un peu plus étroit que les précédents et terminé par une petite
partie conique coriace. Pronotum transversal, formant une section de cercle, avec
ses angles antérieurs abaissés et fortement arrondis, distinctement bisinué à la base,
avec ses angles postérieurs bien marqués et sensiblement couchés en arrière sur les
angles huméraux des élytres. Epipleures de celles-ci à peu près entières. Prosternum
séparant distinctement les hanches. Pattes peu allongées, subégales. Tarses légère-
ment mais sensiblement subcomprimés , avec le pénultième article de tous excavé-
échancré en dessus au sommet et prolong en dessous en une lamelle coriace dis-
tincte, quoique parfois assez courte ; lesantérieurs un peu moins longs que les jambes,
avec leurs articles obliquement coupés au sommet, le premier deux fois aussi long
que le second, le dernier aussi long environ ou à peine plus long que les trois précé-
dents réunis; les postérieurs à premier article égal en longueur aux trois autres
ensemble. — xpimr, scie, ovvë, ongle.
Les mâles se distinguent par leur corps proportionnellement moins large et plus
parallèle, leurs élytres plus faiblement striées, leurs antennes moins épaisses et leurs
tarses plus grêles. Chez les femelles en outre les tarses antérieurs sont un peu plus
courts,
Les Prionychus sont des insectes de taille moyenne, noirs ou d’un brun obscur et
de forme assez massive. Ils sont crépusculaires et nocturnes, et se trouvent le jour
cachés dans les vieux troncs de diverses espèces d'arbres. Je parlerai plus loin des
caractères qui les séparent des Hymenalia. Quant aux Æymenorus, ils s’en distin-
guent facilement par leur facies bien plus massif, la forme de leur pronotum, la
structure de leurs tarses antérieurs, etc.
G. 5. HyMENALIA Muls. (PI. 80, fig. 400, 7. rufipes Fabr. G').
Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 48. — Cistela, Lacord. Gen. des Col. V, 508, partim.
Corps ovale-oblong. Tète rhomboïdale, assez courte mais notablement atténuée
(4) Le nom d'Eryx est antérieur de deux ou troisans à celui de Prionychus ; mais M. Lacordaire nous
prévient qu'il a été, trente ans avant encore, employé pour un genre d'Ophidiens,
43
346 CISTÉLIDES.
dans sa partie antérieure. Yeux variables suivant les sexes, mais transverses et échan-
crés en avant. Labre transverse. Màchoires à lobe externe subobconique, arrondi au
sommet où il est densément mais brièvement sétuleux; l’interne un peu plus court
et bien plus étroit, sétuleux à son extrémité. Palpes maxillaires à dernier article
grand, longuement cultriforme, avec son côté interne devenu basilaire plus du double
plus court que les deux autres, lesquels sont peu inégaux. Menton trapézoïdal, avec
ses angles antérieurs saillants. Languette submembraneuse, assez grande, rétrécie
en arrière, arrondie en avant sur les côtés et à ses angles, entière, brièvement ciliée
à son bord antérieur. Palpes labiaux à dernier article grand, cupuliforme mais sub-
comprimé. Antennes plus longues que la moitié du corps et subfiliformes (Q ), un
peu moins longues que le corps ou même presque aussi longues, comprimées et
légèrement subdentées intérieurement (4), à 3° article petit et guère plus long que
le second (&), ou un tiers moins long seulement que le 4° (@ ), les suivants allongés,
graduellement et légèrement plus étroits, le dernier terminé par une petite partie
atténuée moins consistante. Pronotum comme chez les Prionychus. Epipleures et
prosternum de même. Tarses allongés et grêles (4), subcylindriques (2), avec le
pénultième article de tous prolongé en dessous au sommet en une lamelle coriace
courte mais distincte surtout aux deux premières paires ; les antérieurs un peu plus
longs que les jambes (4) ou légèrement plus courts (2 ), à 4% article subégal en lon-
gueur aux trois intermédiaires réunis, et dernier soit aussi subégal à ceux-ci réunis
(2) soit sensiblement plus long (4); les postérieurs à 4* article égal en longueur
environ aux trois autres ensemble. — uv, membrane; 4x, réunion.
Les mâles se font remarquer par la longueur et la structure mentionnées de leurs
antennes et de leurs tarses, par leurs yeux très-gros, très-saillants et séparés sur le
front par un intervalle assez étroit, enfin par un sixième arceau ventral générale-
ment saillant quoique en réalité vétractile (1), arceau supplémentaire largement
excavé-échancré et formant une forte dent saillante de chaque côté.
Le genre Zymenalia est, parmi les Cistélides d'Europe, l’un de ceux dont les sexes
sont le plus dissemblables. 11 diffère considérablement des Prionychus quant aux
mâles, mais il s'en rapproche beaucoup quant aux femelles. Celles-ci toutefois se
distinguent de ces derniers insectes par leurs tarses point sensiblement subcompri-
més, avec les antérieurs à articles peu ou point obliquement coupés et à premier de
ces articles un peu plus long, par le dernier article des palpes maxillaires plus
allongé, enfin par leurs antennes plus longues, à articles allongés, et à 3° de ceux-ci
un tiers plus court que le 4°, — L’A. rufipes Fabr. (Fusca 11.), type du genre, est
un insecte revêtu en dessus de petits poils couchés fins qui lui donnent un aspect
soyeux, se trouvant dans nos bois sur les fleurs ou les rameaux de divers arbres.
G. 6. CiSTELA Fabr. (PI. 81, fig. 401, €. ceramboides Lin. Ç.)
Fabr. Syst. Entom. p. 116. — Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 44. — Lacord. Gen.
des Col. V, 504, partim,
Corps oblong ou suballongé. Tête rhomboïdale, offrant au devant de l'insertion
des antennes une légère impression transverse séparant l’épistome, lequel est forte-
ment et brusquement rétréci. Yeux variables selon les sexes, mais transverses et
(4) Je possède en effet un exemplaire mâle chez lequel on n’aperçoit que l'extrême sommet des dents
latérales de l’arceau ventral en question.
CISTÉLIDES. 347
échancrés en avant. Labre un peu transverse. Mâchoires à lobe externe oblique dans
sa moitié dorso-apicale où il est densément et longuement cilié ; l’interne plus étroit
et notablement plus court, densément séluleux en dedans à son extrémité. Palpes
maxillaires à 8° article subégal au second, dernier assez grand, sécuriforme, avec
son côté externe moitié plus long que l’apical et que l’interne, lesquels sont obliques
en dedans et subégaux (PI. 81, fig. 401 a). Menton transverse, légèrement rétréci en
arrière, surmonté d’une bande membraneuse. Languette submembraneuse, assez
grande et large, fortement rétrécie en arrière, distinctement sinuée à son bord anté-
rieur où elle est ciliée. Palpes labiaux à dernier article assez grand, offrant assez bien
la forme d’un fourneau de pipe subcomprimé, sinué en dedans à sa base (PI. 81,
fig. 401 b). Antennes environ de la longueur des deux tiers du corps ( 2) ou des trois
quarts (4); à 3° article à peine plus grand que le second (4) ou deux fois aussi
long (©), 4 à 10 comprimés et dentés en scie intérieurement, le dernier allongé sur-
tout chez les mâles, terminé par une sorte d’appendice ou de partie obliquement et
brusquement rétrécie. Pronotum moins long que large à sa base, fortement rétréci
en ligne un peu courbe de la base au sommet où il est tronqué, avec ses angles anté-
rieurs abaissés et presque nuls, la ligne latérale du prothorax s’effaçant en entier en
avant où les côtés sont mousses et arrondis; notablement bisinué à sa base, avec ses
angles postérieurs saillants, subacuminés et venant s'appuyer sur les angles humé-
raux des élytres. Epipleures de celles-ci un peu abrégées au sommet. Prosternum
séparant visiblement quoique assez étroitement les hanches. Tarses allongés, grêles,
filiformes, notamment chez les mâles, avec tous leurs articles simples, étroits, tron-
qués ou à peine obliquement coupés au sommet, nullement prolongés en dessous ;
les antérieurs un peu plus longs que les jambes (4) ou environ aussi longs (£ ), à
4er article égal au dernier, un peu plus court que les trois intermédiaires réunis; les
postérieurs à premier article subégal en longueur aux trois autres ensemble ou à
peine plus court. — Cistella, petit panier?
Les mäles se font remarquer par leur corps plus étroit, leurs antennes plus lengues,
plus dentées et à 3° article subégal au second seulement, par leurs tarses antérieurs
plus allongés, et enfin leurs yeux très-gros, très-saillants et séparés sur le front par
un intervalle médiocre.
Ce genre se distingue facilement de tous les précédents par ses tarses entièrement
simples, par le bord latéral du prothorax tout à fait mousse et effacé en avant, par le
3 article deses palpes maxillaires subégal au second, etc. Ainsi constitué il renferme
à peine quelques espèces qui vivent dans le vieux bois, et se trouvent, parfois en
assez grande quantité, sur les fleurs ou le feuillage des arbres et plus rarement sur
des expositions voisines.
G. 7. GonopErA Muls. (1) (PI. 81, fig. 409.G. metallica Kust. ©).
Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 41. — Cistela, Lacord., Gen. des Col. V, 504,
partim.
Corps ovale-oblong. Tête rhomboïdale, fortement et assez brusquement atténuée
en avant. Yeux transverses et échancrés antérieurement. Labre saillant mais transver-
sal. Mâchoires à lobe externe assez court et obtus, densément mais assez brièvement
4
(4) Malgré l'avis de M. Lacordaire (Gen, des Col. V, 504, note 3), je ne trouve pas le nom de Gono-
dera, trop voisin de celui de Goniadera Perty, dont la consonnance est fort différente, et je crois que
l’on peut conserver l'un et l’autre.
348 CISTÉLIDES,
velu à son extrémité; l’interne étroit, plus court, notablement sétuleux en dedans
au sommet. Palpes maxillaires à 3° article moitié plus court que le second, dernier
assez grand, cultriforme ou fortement sécuriforme, avec son côté externe deux fois
ou près de deux fois aussi long que l’interne, celui-ci au moins un peu plus court
que l’apical, lequel est très oblique en dedans. Menton, languette et palpes labiaux
comme dans le genre Cstela. Antennes environ de la longueur des deux tiers du
corps (2) ou des trois quarts (4), subfiliformes (©) ou à peine dentées intérieure-
ment (4); à 3° article plus petit chez le mâle que chez la femelle, plus court que
le 4° au moins chez celui-ci; les articles suivants allongés. Pronotum moins long que
large, graduellement rétréci en ligne courbe jusqu’au sommet où il est tronqué, avec
ses angles antérieurs abaissés et arrondis, mais avec sa ligne ou rebord latéral dis-
tinct dans toute sa longueur; à peine bisinué à la base, avec ses angles postérieurs
obtus, n’allant nullement s'appuyer sur les angles huméraux des élytres, dont le
rebord latéral vient porter contre celui du pronotum. Epipleures de celles-ci en-
tières. Prosternum séparant visiblement les hanches. Tarses n’offrant aucune trace
de lamelles en dessous; les antérieurs un peu plus courts que les jambes (® ) ou à peu
près aussi longs (4), à premier article moitié plus long que le suivant, dernier aussi
long que les trois intermédiaires réunis, avec les quatre premiers inégalement dilatés,
déprimés et garnis de brosses de poils très fins et très serrés en dessous, très
notablement chez les mâles, moins fortement mais bien sensiblement aussi chez les
femelles (1); les intermédiaires légèrement dilatés de même chez les premiers, à peu
près simplement mais sensiblement épaissis chez les secondes, garnis de brosses de
poils denses en dessous chez les uns et les autres ; les postérieurs étroits, subcylin-
driques, à premier article un peu moins long que les trois autres ensemble. —
70706 angle ; dion, COU.
Les mâles, outre les divers caractères mentionnés ci-dessus, offrent encore les
yeux plus gros, plus saillants, et moins largement séparés sur le front,
Les Gonodera se font remarquer principalement par la dilatation et la vestiture
de leurs tarses antérieurs et la structure de leurs tarses intermédiaires. Ce sont des
insectes glabres et luisants en dessus, du moins quant aux espèces connues. La
G. fuloipes F., type du genre, se trouve dans les bois sur le feuillage des arbres, dans
les régions froides et tempérées de l'Europe.
G. 8. Isomima Muls. (PI. 81, fig. 403, Z. antennata Panz. 4.)
Muls. Col. de Fr. Pectinipèdes, 52. — Cistela, Lacord. Gen. des Col. V, 504,
partim.
Corps ovale-oblong. Tête et yeux comme chez les Gonodera. Labre saillant, un
peu moins long que large, fortement arrondi à ses angles antérieurs. Màchoires
comme dans le genre précédent , mais seulement plus étroites. Palpes maxillaires à
3° article moitié plus court que le second, dernier assez grand, cultriforme, avec son
côté externe plus de deux fois aussi long que l'interne, celui-ci moitié au moins
plus court que l’apical, lequel est aussi devenu interne tant il est oblique. Lèvre
(1) M. Mulsant (loc. cit., p. 42) donne les tarses antérieurs et intermédiaires de la Gonodera fulvipes F.
comme n'offrant point de dilation sensible ni de véritables brosses en dessous chez les femelles. Or, je
trouve les tarses antérieurs de ces femelles un peu plus sensiblement dilatés que les intermédiaires des
mâles et munis en dessous de brosses semblables, et cependant M. Mulsant admet la modification
dont il s'agit pour ces derniers tarses,
PR
CISTÉLIDES. 349
inférieure comme chez les Céstela et Gonodera, mais avec la languette un peu moins
large en avant où elle est à peine sinuée. Palpes labiaux à dernier article assez grand,
un peu en ovale largement tronqué. Antennes environ de la longueur de la moitié du
corps (®) ou un peu plus longues (4), subfiliformes ; à 3° article un peu plus petit
seulement que le 4°, les suivants allongés. Pronotum transversal, formant une section
de cercle, avec ses angles antérieurs abaissés et fortement arrondis, et sa ligne laté-
rale distincte sur toute sa longueur ; à peine bisinué à la base, avec ses angles posté-
rieurs venant visiblement s'appuyer sur les angles huméraux des élytres dont e
rebord latéral vient passer sous les angles du pronotum. Epipleures et prosternum
comme chez les Gonodera. Tarses n’offrant aucune trace de lamelles en dessous; les
antérieurs un peu ou guère moins longs que les jambes, à premier article deux fois
environ aussi long que le second, le dernier aussi long que les trois intermédiaires
réunis, avec les quatre premiers inégalement et légèrement dilatés-subdéprimés chez
les mâles, point déprimés mais épaissis et aussi forts chez les femelles, garnis dans
les deux sexes en dessous d’une villosité très fine formant des sortes de brosses flexi-
bles (1); les intermédiaires filiformes, non ou à peine moins étroits que les postérieurs,
sans brosses en dessous ou avec des brosses obsolètes; les postérieurs grêles, à pre-
mier article un peu moins long que les trois autres ensemble. — Etymologie incer-
taine (2).
Les mâles, dans ce genre, offrent des yeux, tantôt un peu plus gros et un peu
moins largement distants (antennata, corsica), et tantôt à peu près semblables à ceux
des femelles (murina).
Les /somira sont à mon avis très voisines des Gonodera, quoique M. Mulsant ait
éloigné quelque peu les deux coupes l’une de l’autre. Elles se distinguent de ces
dernières principalement par le rapport de la base de leur pronotum avec celle des
élytreset par la structure de leurs tarses. On ne peut mieux comparer, dans les deux
sexes, leurs tarses antérieurs qu'aux tarses intermédiaires des Gonodera. Les 1somira
sont des insectes revêtus en dessus d’une fine pubescence déprimée, se trouvant sur
les fleurs, le feuillage des végétaux, etc.
G. 9. MyceTocHARES, Latr. (PI. 81, fig. 404, M. flavipes Fabr. &)
Latr. Famil. naturel., p. 379.— Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 47. — Lacord. Gen.
des Col. V, 507. — Mycetophila, Gyl. Ins. Suec. 11, 541.
Corps oblong ou assez allongé. Tête assez courte, subrhomboïdale, assez rétrécie
en avant. Yeux transverses et échancrés antérieurement. Labre transversal. Mâchoires
à lobe externe arrondi au sommet, l’interne plus étroit et plus court, tous deux
(A) M. Mulsant donne les tarses antérieurs des Isomira comme non dilatés et sans brosses en dessous
chez les femelles. Chez celles-ci, en effet, les tarses antérieurs ne sont point subdéprimés comme chez
les mâles, mais plutôt subcomprimés ; toutefois, ils sont sensiblement épaissis et munis de brosses
visibles.
(2) Il est à remarquer que M. Mulsant dans ses ouvrages sur les familles hétéromères donne pres-
que toujours l'étymologie des noms déjà connus et presque jamais au contraire celle des siens. Pour-
quoi? Je ne sais, car on ne peut guère conclure, dans plusieurs cas du moins , que ces noms soient
sans signification. Dans tous les cas, pour le nom d'Isomira par exemple, je ne puis, avec un fort bon
lexique, trouver que des étymologies approximatives et faisant supposer que ce nom serait irrégulière-
ment formé. Peut-être suis-je dans l'erreur. Du reste, j'avoue n'attacher qu'une bien faible importance
à ces questions grammaticales aujourd’hui en vogue parmi les entomologistes allemands, et frisant
souvent le ridicule. Mieux vaut de la vraie et bonne science.
350 CISTÉLIDES.
assez densément ciliés à l'extrémité. Palpes maxillaires à 3° article court, le dernier
assez grand, avec son côté externe à peine plus long ou un peu plus long que l’apical
devenu interne, l’interne devenu presque basilaire moitié au moins plus court que
chacun des autres. Menton assez petit, subtrapézoïdal ou presque carré. Languette
coriace, au moins aussi grande, rétrécie en arrière, largement arrondie à son bord
antérieur, lequel est cilié par d’assez fortes soies. Palpes labiaux à dernier article
grand proportionnellement, dilaté, subcomprimé, presque cupuliforme, Antennes
environ de la longueur de la moitié du corps (+) ou sensiblement plus courtes ( 2)
assez épaisses et très visiblement sétuleuses, à 3° article aussi long que le 4° ou un
peu plus long, les suivants subobconiques, le dernier ovalaire. Pronotum plus large
que long, avec ses angles antérieurs notablement abaissés et largement arrondis, et sa
ligne latérale un peu obtuse en avant quoique assez distincte ; subtronqué ou à peine
bisinué à la base, avec ses angles postérieurs s'appuyant contre la base des angles
huméraux des élytres dont le rebord passe dessous. Epipleures de celles-ci un peu
abrégées au sommet. Prosternum séparant visiblement les hanches chez les uns,
enfoui entre elles chez les autres. Tarses simples, cylindriques et sans lamelles dans
les deux sexes ; les antérieurs sensiblement moins longs que les jambes, à premier
article moitié plus long que le second, et dernier subégal aux trois précédents réunis;
les postérieurs à premier article un peu plus court que les trois autres ensemble. —
püxns, champignon ; yxisw, je me plais.
Les mâles se font remarquer par leurs yeux un peu plus gros, plus saillants et
moins largement distants en dessus, leur pronotum plus étroit et moins arrondi
latéralement, leurs élytres plus parallèles, leur forme générale plus allongée.
M. Mulsant a placé ce genre en tête des Cistélides dans le voisinage des Zymenorus,
mais je crois qu’il s’est laissé guider en cela par un simple rapport, plus ou moins
réel, de facies. Par leurs tarses sans lamelles ies Mycetochares s'éloignent de tous les
premiers genres de la famille ‘ils se rapprochent au contraire des Podonta par la
structure analogue de ces mêmes tarses, et semblent par leur prosternum enfoui
entre les hanches chez plusieurs de leurs espèces indiquer un passage vers le groupe
suivant où ce caractère devient fréquent. Les Mycetochares sont des insectes de petite
taille, finement pubescents en dessus, noirs, bruns ou marqués de taches fauves sur
les élytres, vivant dans les bolets, les parties cariées des troncs d’arbres, etc., et ne
sortant qu'au crépuscule.
2. GROUPE SECONDAIRE DES CTÉNIOPITES.
Abdomen de six arceaux ventraux distincts dans les deux sexes. Mächoires à lobes
lamelliformes, notamment l’externe, lequel est parallèle sur les côtés (PI. &1,
fig. 405 a). Dernier article des palpes maxillaires en général non ou pas beaucoup
plus large que le précédent. Languette (PI. 81, fig. 405 4) fortement et profondé-
ment échancrée ou comme bilobée en avant (1). Mandibules le plus souvent allon-
gées et courbées au sommet seulement, en pointe toujours simple.
Les espèces européennes de ce groupe secondaire ont été partagées par M. Mulsant
en quatre genres, réduits à trois par M. Lacordaire, mais auxquels je crois au con-
traire devoir ajouter une coupe nouvelle. J'appuierai plus loin mon opinion.
(4) L'on voit que c’est bien à tort que M. Lacordaire nous dit (Gen. des Col. V, 494) : « a n'ya
aucun parti à tirer, au point de vue systématique, du menton, de la languette et des mâchoires des
Cistélides, etc.» ; car les mâchoires et la languette diffèrent extrêmement dans nos deux groupes se-
condaires,
CISTÉLIDES. 351
G. 10. PoponrTa, Muls. (PI. 81, fig. 405, P. nigrita Fabr.)
Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 66. — Muls. Opusc. entom., VIT, 25. — Lacord.
Gen. des Col. V, 509. — Megischia, Redt. Faun. Austr. édit. 2, 624.
Corps oblong ou suballongé. Tête en général antérieurement en museau médiocre.
Labre le plus souvent transverse, à peine sinuée en avant. Mandibules généralement
assez courtes et notablement arquées presque dès leur base. Mâchoires à peu près
comme dans le genre suivant. Palpes maxillaires à dernier article légèrement ou à
peine plus épais que le précédent (®), ou assez notablement plus large (4, PI. 84,
fig. 405 a), obliquement coupé en dedans au sommet. Menton en trapèze renversé
un peu plus large que long. Languette coriace, notablement rétrécie vers sa base,
profondément divisée en deux lobes étroits et divergents atteignant au sommet du
2e article des palpes labiaux (PI. 81, fig. 405 D). Ceux-ci à dernier article comme
celui des maxillaires. Antennes le plus souvent moins longues (®) ou à peine aussi
longues (4) que la moitié du corps, un peu plus épaisses dans leur seconde moitié,
à 3° article généralement un peu plus long que le 4°, Pronotum rétréci en avant,
avec ses angles antérieurs notablement défléchis, faiblement en arc à sa base, avec
ses angles postérieurs droits ou un peu aigus, et plus ou moins sensiblement courbés
en arrière. Epipleures des élytres comme chez les Cteniopus. Prosternum fortement
comprimé entre les hanches qu'il sépare plus ou moins étroitement. Hanches posté-
rieures divisées par un sillon transverse qui part de l'insertion des cuisses en deux
parties inégales dont la postérieure plane est visiblement plus large, paraît légère-
ment élargie en dehors où elle est subtronquée, et offre son bord postérieur très
distinctement un peu tranchant. Tarses antérieurs proportionnellement assez courts,
surtout chez les mâles, légèrement ou à peine épaissis mais point déprimés, avec
leurs trois articles intermédiaires courts et serrés, au plus chacun aussi long que
large ; tarses intermédiaires grêles, filiformes. — xoùs, pied; Gdois , dent.
Les mâles se font remarquer par diverses particularités de leurs tarses antérieurs
dont le dernier article est plus épaissi, et par leur dernier arceau ventral diversement
impressionné ou excavé.
Ce genre se distingue nettement de tous les suivants par ses hanches postérieures à
bord postérieur bien marqué et visiblement tranchant, caractère de règle dans le
groupe précédent. Les Podonta diffèrent en outre des Cteniopus par leurs tarses anté-
rieurs plus courts et à articles intermédiaires courts et serrés. Quant aux autres
caractères mentionnés, ils viennent confirmer la valeur de cette coupe, mais ils sont
plus ou moins sujets à exception comme l'indique, du reste, M. Mulsant, lequel n’a
point signalé les deux précédents. Il en est de même pour celui tiré de la forme des
mandibules et employé par M. Lacordaire, car chez la P. Aubei, ces organes sont
semblables à ceux des Cteniopus, de même que le museau de la tête et le labre.
Les Podonta sont des insectes noirs, unicolores, revêtus en dessus, au moins sur
les élytres, de petits poils déprimés très fins, et vivant, dit-on, sur les fleurs comme
les Cteniopus.
G. 11. CrTexioPus, Sol. (PI. 82, fig. 406, C'. luteus Kust.)
Solier, Annal. de la Soc. Ent. de Fr. IV, 246. — Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 69.
— Muls. Opusc. entom., VIE, 31. — Lacord. Gen. des Col. V, 511.
Corps assez allongé ou oblong. Tête antérieurement en museau assez long
352 CISTÉLIDIS.
et notablement atténué. Labre presque carré, légèrement ou à peine sinué en
avant. Mandibules allongées, courbées vers le sommet seulement. Mächoires à lobe
externe coudé en dehors à sa base, lamelliforme, parallèle sur les côtés, très oblique-
ment divisé en deux parties dont la terminale est submembraneuse, longuement,
densément et irrégulièrement cilié vers l'extrémité; l’interne plus étroit et plus court,
très densément cilié au sommet. Palpes maxillaires à dernier article notablement
plus long que le 3e, pas plus épais que lui chez les femelles, un peu plus épais chez
les mâles, très obliquement coupé en dedans au sommet chez ceux-ci, moins chez
les femelles. Menton en trapèze renversé plus large que long, avec une bande mem-
braneuse en avant. Languette submembraneuse, un peu rétrécie à sa base, profondé-
ment.incisée en deux lobes divergents assez larges et arrondis au sommet, atteignant
au milieu du 2° article des palpes labiaux. Structure de la lèvre inférieure comme
dans le genre Gasthraema. Palpes labiaux à dernier article à peu près comme celui des
maxillaires. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, surtout chez les
mâles, grèles, filiformes ou à peine épaissies vers le sommet, à 3° article de la lon-
gueur du 4° ou à peine plus long. Pronotum presque carré ou un peu transverse,
avec ses angles antérieurs peu où médiocrement défléchis, subtronqué à sa base,
avec ces angles postérieurs droits, point courbés en arrière. Epipleures des élytres
graduellement atténuées en arrière, un peu abrégées ou à peine tout à fait au som-
met. Prosternum très fortement comprimé entre les hanches en une lame très étroite
ou même peu visible surtout en arrière. Hanches postérieures divisées par un sillon
transverse, qui part de l'insertion des cuisses, en deux parties subégales, dont la
postérieure, obtuse en dehors, est tout à fait mousse à son bord postérieur, qui se
confond graduellement avec la partie postéro-inférieure de la hanche. Tarses anté-
rieurs assez allongés surtout chez les mâles, très-légèrement ou à peine épaissis, avec
leurs articles un peu rétrécis à leur base, les trois intermédiaires par suite point serrés
et en général un peu plus longs que larges ; tarses intermédiaires grêles, filiformes.
— xTsis, peigne ; oc, pied.
Les mâles, outre leurs antennes et leurs tarses antérieurs un peu plus longs, se
font remarquer par leur dernier arceau ventral excavé.
Toutes les espèces connues de ce genre sont en plus ou moins grande partie de
couleur jaune; rarement cette couleur se borne aux pattes (Sulphuripes). On les
trouve, parfois en abondance, volant le jour sur les fleurs.
G. 12. HeLiOTAURUS, Muls. (PI. 82, fig. 407, Æ.distinctus Lap. &.)
Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 73. — Muls. Opusc. entom. VII, 36. — Omophlus,
Lacord. Gen. des Col. V,541, partim.
Corps oblong ou suballongé. Tête en museau généralement assez long et notable-
ment atténué. Labre un peu plus large que long, échancré ou parfois à peine sinué au
milieu en avant. Mandibules allongées, droites ou à peine arquées extérieurement, un
peu courbes, mais pas brusquement, vers le sommet seulement. Mâchoires comme
chez les Omophlus. Palpes maxillaires à dernier article assez long, non ou guère plus
épais que le précédent, peu obliquement coupé ou subtronqué au sommet. Menton
aussi long ou presque aussi long que large, notablement rétréci en arrière, légèrement
courbe sur ses côtés, surmonté antérieurement d’une étroite bande transverse coriace.
Languette coriace, assez courte, fortement et largement échancrée antérieurement,
cornée et plus étroite à sa base, que débordent notablement les supports des palpes,
lesquels sont fortement cornés, saillants et dégagés (PL. 82, fig. 407 bis, H. ruficollis
CISTÉLIDES. 353
Fabr.). Palpes labiaux à dernier article à peu près de même forme que le dernier des
maxillaires. Antennes de la longueur environ de la moitié du corps (2 )ou un peu
plus longues (4), légèrement ou très faiblement épaissies vers le sommet, à 3e article
un peu plus long que le 4°, les articles à partir de ce dernier d’abord subobconiques,
puis devenant subeylindriques, point serré:, tous notablement plus longs que larges.
Pronotum un peu transverse, légèrement arrondi sur les côtés, subtronqué au sommet
et à la base, avec ses angles postérieurs arrondis ou très émoussés. Epipleures des
élytres fortement atténuées en arrière, mais toujours bien marquées au moins jus-
qu'aux trois quarts de la longueur et plus, un peu abrégées tout à fait au som-
met. Prosternum comme chez les Omophlus. Hanches postérieures comme chez les
Omophlus et Cteniopus. Tarses antérieurs médiocrement allongés ou parfois même
assez courts, tantôt très sensiblement et tantôt à peine épaissis, mais point déprimés,
ou même subcomprimés, à premier article dégagé et visiblement moitié plus long
que le suivant, avec les trois intermédiaires assez variables, mais en général un peu
moins larges ou pas plus larges que longs; tarses intermédiaires étroits, filiformes, à
articles subcylindriques ou subobconiques.— roc, soleil ; +25:6ç, taureau.
Les mâles se font remarquer par leur dernier arceau ventral diversément excavé
et souvent entaillé ou échancré, et fréquemment en outre par diverses particularités
de leurs tarses antérieurs dont le dernier article est plus épaissi.
Le genre Heliotaurus, tel que je le limite ici, renferme un petit nombre d'espèces
propres au midi de l'Europe et au nord de l'Afrique, offrant les élytres bleues, ver-
dâtres, ou d’un neir luisant, et le prothorax assez souvent d’un rouge clair. On les
trouve volant le jour sur les fleurs.
G. 13. GASrRHAEMA J, du V. (PI. 82, fig. 108, G. rufiventre Waltl.)
Heliotaurus, pars, Muls. Opuscul, entoin. VIE, 36. — Omophlus, pars, Lacord.
Gen. des Col. V, 514.
Corps assez allongé. Labre transverse, entier ou à peine sinué. Mandibules médio-
crement allongées, droites sur leur côté externe, assez brusquement courbées dans
leur tiers ou quart apical de manière à former une sorte de coude très obtus mais
assez sensible. Menton en trapèze renversé régulier, mais moins long ou même beau-
coup moins long que large en avant où il est tronqué et surmonté d’une bande sub-
membraneuse. Languette coriace, courte mais plus ou moins large, fortement et
largement échancrée ou incisée antérieurement, un peu plus étroite à sa base, que
ne débordent point sensiblement les supports, point ou à peine dégagés, des palpes
(PI. 82, fig. 408 a). Antennes notablement moins longues que la moitié du corps dans
les deux sexes, très notablement épaissies dans leur seconde moitié, à 3° article sen-
siblement plus long que le 4°, 4 à 10 visiblement un peu moniliformes , surtout les
premiers, les quatre pénultièmes parfois cependant assez serrés, paraissant comme
carrés, tous de #4 à 10 pas plus longs que larges. Tarses antérieurs courts et très
notablement épaissis dans les deux sexes, mais point déprimés, à premier article peu
dégagé à sa base où il est bien plus étroit, paraissant à peine plus long que le sui-
vant, avec les trois intermédiaires plus courts , très serrés, chacun en triangle ren-
versé plus large que long, le dernier très épais surtout chez les mâles. Le reste comme
dans le genre Heliotaurus. — yasrip, ventre ; sur, sang.
Ce genre renferme un très petit nombre d'espèces, propres au midi de l’Europe
et au nord de l'Afrique, et se trouvant, dit-on, sur les fleurs. Ce sont des insectes
4%
354 CISTÉLIDES.
très finement et brièvement pubescents sur les élytres, noirs (sauf parfois quant aux
pattes), avec le ventre rouge, du moins le plus souvent, moins convexes et plu
parallèles que les //eliotaurus, et d'un facies assez différent. M. Mulsant les a rangés
cependant parmi ces derniers, dont ils me semblent mériter parfaitement d’être
séparés par suite de la structure de leurs mandibules, de leurs antennes, de leurs
tarses antérieurs et de leur lèvre inférieure, caractères échappés à M. Mulsant ou
négligés par ce savant auteur. Je dois ajouter que j'ai contrôlé la structure de la
lèvre inférieure des Gastrhaema chez deux espèces européennes (abdominale et rufi-
ventre), et celle moins commune de la lèvre inférieure des Heliotaurus, chez deux
des espèces les plus diverses (cæruleus et ruficollis). Mes dessins du reste (PI. 82,
fig. 407 bis, et 408 a), feront mieux comprendre ces structures que les descriptions.
G. 14. OmopPuLus, Sol. (PI. 82, fig. 409, O. curvipes Brul. 4.)
Solier, Annal. de la Soc. ent. de Fr. IV, 246, — Muls. Col. de Fr. Pectinipèd. 74.
— Lacord, Gen. des Col. V, 514, partim. — Megischia, Solier, loc. cit. 247.
Corps plus’ou moins allongé. Tête en museau notablement atténué mais en géné-
ral médiocre. Labre un peu plus large que long, échancré en avant chez les uns, à
peine sinué chez les autres, Mandibules allongées, droites extérieurement et un peu
courbes au sommet seulement, ou sensiblement arquéestout du long (0. lepturoides).
Mâchoires comme chez les C{eniopus, mais à lobe externe moins coudé en dehors à
sa base. Palpes maxillaires à dernier article étroit, oblong ou subfusiforme et sub-
tronqué au sommet chez les uns, graduellement élargi vers l’extrémité où il est
obliquement coupé en dedans chez un plus petit nombre d’autres (0. lepturoïdes ).
Menton court, transverse, un peu rétréci en arrière, subtronqué et surmonté d’une
étroite bande coriace en avant. Languette et le reste de la structure comme dans le
genre Gastrhaema, Palpes labiaux à dernier article comme celui des maxillaires.
Antennes de la longueur environ ou bien à peine de la moitié du corps ( ©), ou
dépassant plus ou moins celle-ci (4), un peu épaissies dans leur seconde moitié, ou
assez fréquemment filiformes mais seulement chez les mâles ; à 3€ article sensiblement
plus long que le 4°, les articles à partir de ce dernier point serrés, notablement ou
au moins sensiblement un peu plus longs que larges. Pronotum plus étroit que les
élytres à sa base, transversal ou presque carré, tronqué au sommet et à la base, avec
ses angles postérieurs arrondis ou tout au moins émoussés. Epipleures des élytres
fortement atténuées dans leur moitié antérieure, réduites à partir du niveau de la
base de l'abdomen ou peu après à une simple ligne (c’est-à-dire effacées), ou plus
rarement à deux fines lignes subcontiguës. Prosternum enfoui entre les hanches ou
parfois offrant une mince tranche visible entre elles. Hanches postérieures comm
chez les Cteniopus. Tarses antérieurs médiocrement ou assez allongés, avec leurs
quatre premiers articles légèrement élargis et subdéprimés, fortement rétrécis et
étroits à leur base, notablement triangulaires, mais point serrés ; tarses intermédiaires
plus ou moins faiblement épaissis, avec leurs trois articles médians très étroits à leur
base et sensiblement triangulaires, quoique plus légèrement que ceux des tarses
antérieurs. — uos, épaule; vois, je gonfle.
Les mâles se distinguent par des modifications diverses du sixième arceau ventral,
par les ongles des tarses antérieurs plus larges dans leur milieu, etc.
Les Omophlus offrent un facies particulier, dû particulièrement à leur système de
CISTÉLIDES. 355
coloration. Ils ont toujours, du moins quant aux espèces d'Europe, le corps noir et
les élytres d’un fauve testacé. On les trouve, volant par la chaleur, sur les fleurs et
les feuilles des végétaux. — Quoique M. Lacordaire leur ait réuni les Æeliotaurus, je
les crois parfaitement distincts de ces derniers, non-seulement par la structure de
leurs épipleures, mais encore par celle de la lèvre inférieure, et par les caractères
(jusqu'ici négligés dans cette famille) que présentent les tarses. Du reste, la modifi-
cation offerte par les épipleures des élytres reste constamment distincte, même chez
les O. curvipes et armillatus, du moins à mon avis, opposé à celui de M. Lacor-
daire. En effet, si chez ces insectes la seconde moitié du bord externe des élytres
offre deux fines lignes au lieu d’une, cela s’opère d’une part assez brusquement, et de
l’autre ces lignes sont subcontiguës et ne laissent entre elles qu’un très fin sillon. Chez
les Heliotaurus, au contraire, d’un côté les épipleures ne sont pas aussi fortement
atténuées dès la base, et de l’autre il existe entre les deux lignes un espace de plus en
plus étroit, il est vrai, mais réel et bien distinct jusqu'aux trois quarts de la lon-
gueur au moins.
TABLEAU SYNOPTIQUE
DE LA FAMILLE DES CISTÉLIDES.
I. Abdomen de cinq arceaux ventraux seulement, sauf parfois ex-
ceptionnellement chez les mâles. Lobes des mâchoires point lamel-
liformes. Mandibules un peu bifides au sommet, (1. GR.SEGOND.
DES CISTÉLITES PROPRES.)
A. Tarses avec leur pénultième article prolongé en dessous au
sommet en une lamelle coriace, plus ou moins notable mais
toujours distincte.
X Dernier article des palpes maxillaires très fortement et
transversalement sécuriforme, avec son bord apical nota-
blement plus long que chacun des deux autres et surtout que
l’externe.
+ Pattes postérieures avec leurs cuisses dépassant un peu le
sommet de l'abdomen. Antennes à 3° article aussi épais
que le 4° et notablement plus long, avec leurs trois der-
niers articles sensiblement plus petits et subovalaires. G. 1. Upinella,
++ Pattes postérieures avec leurs cuisses notablement plus
courtes que l’abdomen. Antennes à 3° article notablement
plus étroit et plus court que le 4°, avec leurs derniers arti-
cles décroissant à peine. .
x x Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme ou cultri-
forme, avec son bord apical devenu plus ou moins interne
subégal à l’externe, l’interne le plus court.
+ Pronotum transverse, un peu rétréci en avant, avec ses
angles postérieurs droits et point sensiblement courbés en
arrière. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme,
avec son bord interne moitié plus court que les deux
autres.
1 Pronotum formant une section de cercle, avec ses angles
postérieurs sensiblement courbés en arrière sur les épaules
des élytres. Palpes maxillaires à dernier article cultri-
forme, avec son bord interne devenu basilaire le double
au moins plus court que les deux autres.
* Antennes un peu moins longues que la moitié du corps,
à 3° article aussi long ou un peu plus long que le 4°.
Tarses antérieurs subcomprimés, à articles oblique-
ment coupés, le premier deux fois aussi long que le
second, . .
D en ee el dr AUIECUIU,
a eme non ces ie Vence OR QUI
p. 342.
p. 343.
AGE, CN BEN ON 2 A CRC PO ATNDEE
p. 345.
CISTÉLIDES.
* Antennes plus longues que la moitié du corps au moins,
à 3° article petit (4) ou un tiers moins long que le
&° (2). Tarses antérieurs point sensiblement compri-
més, à articles peu ou point obliquement coupés, le
4e subégal en longueur aux trois suivants. . . . G. 5.
B. Tarses à articles point prolongés en dessous au sommet et
n’offrant aucune trace de lamelles.
X Ligne latérale du prothorax s’effaçant en entier en avant où
les côtés sont mousses et arrondis. Tarses antérieurs grèles,
à premier article égal au dernier. . . . . . . . . . . G. 6.
x x Ligne latérale du prothorax distincte jusqu’au sommet. Tarses
antérieurs à premier article plus court que le dernier.
+ Antennes plus ou moins allongées ou grêles, point sensi-
blement sétuleuses. Tarses antérieurs un peu ou guère
moins longs que les jambes, garnis en dessous de sortes de
fines brosses flexibles.
* Tarses antérieurs très notablement dilatés-déprimés
chez les mâles, moins fortement mais bien sensiblement
aussi chez les femelles; les intermédiaires comme les
antérieurs des Zsomira. Angles postérieurs du prono-
tum obtus, n’allant nullement s'appuyer sur les épaules
CESR © 5 6 ce
** Tarses antérieurs légèrement dilatés-subdéprimés chez
les mâles, point déprimés mais un peu épaissis et aussi
forts chez les femelles ; les intermédiaires filiformes.
Angles postérieurs du pronotum venant visiblement
s'appuyer sur les épaules des élytres. . . . . . . G. 8.
+f Antennes médiocrement allongées, assez épaisses et très
visiblement sétuleuses. Tarses antérieurs sensiblement
moins longs que les jambes, cylindriques, sans brosses dis-
DINCLESTENITESSOUS es ne (Gr 0
IL. Abdomen de six arceaux ventraux distincts dans les deux sexes.
Lobes des mâchoires lamelliformes. Mandibules en pointe simple.
(2. GR. SECOND. DES CTÉNIOPITES.)
À. Hanches postérieures divisées par un sillon transverse en deux
parties, dont la postérieure plane est visiblement plus large,
subtronquée en dehors, et offre son bord postérieur très dis-
Hymenalia,
Cistela,
oo ce ce. er 1. (ONOUETA,
Isomira ,
bactement UNPeUNrANCHANtE- eee 0. Gr A0; Podonta,
B. Hanches postérieures divisées par un sillon transverse en deux
parties subégales, dont la postérieure, obtuse en dehors, est
tout à fait mousse à son bord postérieur, qui se confond habi-
tuellement avec la partie postéro-inférieure des hanches.
X Epipleures des élytres plus ou moins fortement mais gra-
duellement atténuées en arrière, toujours cependant bien
marquées, au moins jusqu'aux trois quarts de la longueur et
plus.
307
p. 345.
p. 346.
p. 347.
p. 348.
Mycetochares, p.349.
p. 351.
358 CISTÉLIDES:
+ Antennes de la longueur au moins de la moitié du corps,
légèrement ou à peine épaissies vers le sommet, ou même
tout à fait grêles et filiformes, à articles 4 à 40 point ser-
rés, nullement moniliformes, notablement plus longs que
larges.
* Angles postérieurs du pronotum droits. Dernier article
des palpes maxillaires très obliquement coupé en dedans
au sommet chez les mâles, moins chez les femelles. G.11. Cteniopus, p.
** Angles postérieurs du pronotum arrondis ou très
émoussés. Dernier article des palpes maxillaires peu
obliquement coupé ou subtronqué au sommet, G. 12. ZZeliotaurus,
+ + Antennes notablement moins longues que la moitié du
corps, très notablement épaissies dans leur seconde moi-
tié, à articles 4 à 10 visiblement un peu moniliformes,
surtout les premiers, tous pas plus longs quelarges.G.13. Gastrhaema,
x x Epipleures des élytres fortement atténuées dans leur
moitié antérieure, réduites à partir du niveau de la base
de l’abdomen ou peu après à une simple ligne, ou plus
rarement à deux fines lignes subcontiguës. . . . G. 14, Omophlus,
351.
p. 352.
p. 353.
p. 354.
FAMILLE DES LAGRIDES.
Lacord. Gen. des Col. V, p. 563. — Lagriidæ, Westw. Introduct. to the mod.
clas. of Ins. I, 289. — Lagriaires, Latr. Règn. anim. édit. 2, V, 51. — Lagriæ,
Redt. Faun. Austr. édit. 4, p. 56. — Leptodérides, tribu des Lagriites, Solier,
Annal. de la Soc. ent. de Fr. 1834. — Latipennes, groupe des Lagriides, Muls.
Col. de France, Latipennes.
Mandibules en général courtes et robustes. — Mâchoires à deux lobes inermes et
ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois. — Menton
dégagé du cadre buccal, qui n’est point ou n’est que légèrement échancré d’un œil
à l’autre, sans parties latérales saillantes distinctes. — Languette saillante, coriace;
paraglosses soudées contre elle. — Antennes de onze articles, insérées latéralement
au devant des yeux, tout à fait à découvert. — Abdomen composé de cinq arceaux
distincts inférieurement. — Hanches antérieures coniques ou subeylindriques, sail-
lantes, contiguës ou très faiblement séparées, avec leurs cavités cotyloïdes fermées
en arrière ; les postérieures transverses.— Tarses hétéromères, les postérieurs offrant
quatre et les autres cinq articles ; leurs crochets toujours simples.
Les Lagriides offrent, en commun avec les Ténébrionides et les Cistélides, les
cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées en arrière (1), caractère qui ne se
retrouve plus dans aucune des familles hétéromères qui suivent. Ces insectes sont
même très voisins des Ténébrionides, dont ils offrent un grand nombre de carac-
tères, et, ne se distinguent rigoureusement, dit M. Lacordaire, que par leurs han-
ches antérieures. Toutefois, il faut ajouter qu’ils diffèrent aussi par la structure du
cadre buccal et par les antennes insérées en entier à découvert. Ce dernier caractère
leur est eommun avec les Cistélides, dont les séparent les crochets de leurs tarses
simples. Je crois donc devoir placer la famille actuelle à la suite des Ténébrionides
et des Cistélides, exemple donné avec raison, à mon avis, dans le Catalogue de
M. Schaum.
La famille des Lagriides, telle que l’a épurée M. Lacordaire, comprend un très
petit nombre de genres, dont un seul (Zagria) offre des représentants en Europe.
Elle ne correspond nullement à celle des Latipennes de M.Mulsant, dans laquelle ce
savant auteur a réuni les genres Lagria, Pytho et Pyrochroa, d’après les principes
suivants : « Séparés de tous les Hétéromères précédents (Barbipalpes et Longipèdes,
c'est-à-dire Mélandryides et Mordellides) par leurs élytres notablement plus larges
en devant que le prothorax à sa base, ces insectes se distinguent de ceux des deux
familles suivantes (Colligères et Vésicants, c’est-à-dire Anthicides et Méloïdes) par
leur tête soit engagée dans le prothorax , soit pourvue d’antennes dentées ou pecti-
(1) C’est par oubli que je n'ai point mentionné ce caractère dans la diagnose de la famille des
Ténébricnides.
360 LAGRITDES.
nées, quand elle est séparée de ce segment par une sorte de cou. Ils s’éloignent des
Angustipennes (OEdémérides) par la largeur de leurs étuis ; caractère frappant et
commun à tous, que semble exprimer d’une manière intelligible le nom de Lati-
pennes. » De tels caractères n’ont aucunement besoin, je trouve, d’être discutés. Il
suffit de les citer.
G. 1. LAGrIA Fabr. (PI. 82, fig. 410. L. glabrata Oliv.&.)
Fabr. Syst. Entomol. p. 54. — Muls. Col. de Fr. Latipennes, 12. — Lacord. Gen.
des Col. V, 569.
Corps assez allongé ou suboblong. Tête plus ou moins notablement, mais parfois
(L. lata) point distinctement rétrécie vers sa base, marquée d’un sillon transverse ou
d’une impression séparant l’épistome; celui-ci brusquement atténué en avant, sub-
tronqué ou légèrement échancré au sommet. Labre court, un peu rétréci à sa base,
plus ou moins échancré antérieurement. Mandibules courtes, très épaisses, bifides au
sommet. Mächoires à lobes égaux et subovalaires, fortement et très densément sétuleux,
l’externe au sommet, l'interne en dedans dans sa moitié supérieure. Palpes maxil-
laires à dernier article assez grand, comprimé, fortement sécuriforme (PI. 82,
fig. #10 bis. L. atripes Muls). Lèvre inférieure allongée. Menton petit, carré ou sub-
trapézoïdal, moins consistant ou membraneux en avant. Languette et supports des
palpes très saillants, celle-ci aussi grande que le menton, subparallèle, entière, sétu-
leuse antérieurement (PI. 82, fig. 410 fer.). Palpes labiaux à dernier article subova-
laire, tronqué au bout. Antennes dépassant au moins la base des élytres, graduelle-
ment et plus ou moins sensiblement épaissies vers le sommet. Prothorax propor-
tionnellement assez petit, beaucoup plus étroit que les élytres, plus ou moins
cylindrique, et tronqué au sommet et à la base. Jambes sans éperons terminaux dis-
tincts. Tarses garnis de brosses très fines en dessous, à premier article le plus long,
avec le pénultième court, un peu élargi, excavé-échancré en dessus. — Etymologie
inconnue.
Les mâles se distinguent, du moins quant aux espèces d'Europe, par le dernier
article de leurs antennes très allongé, et en outre, le plus souvent, par leur corps
plus long et plus étroit, et par leurs yeux très gros, saillants et assez rapprochés en
dessus.
Les Zagria sont des insectes d'un facies particulier, presque toujours finement
pubescents ou hérissés de poils fins, offrant chez toutes les espèces, connues jusqu'ici,
de nos contrées, les élytres testacées ; ornés de couleurs métalliques en général chez
les espèces étrangères. On les trouve sur les plantes, les buissons et le feuillage des
arbres.
FAMILLE DES PYROCHROIDES.
Latr. Gen. Cr. et Ins. IT. (1807). — Lacord. Gen. des Col. V. 599. — Pyrochroidæ,
Westw. Introd. to the mod. clas. of Ins. [, 287. — Pyrochroæ, Redt. Faun. Austr.
édit. 4, 56. — Latipennes, groupe des Pyrochroïdes, Muls. Col. de Fr. Latipennes.
Mandibules courtes. — Mächoires à deux lobes inermes et ciliés. — Palpes maxil-
laires de quatre articles; les labiaux de trois. — Menton porté sur un pédoncule. —
Languette membraneuse, saillante, bilobée; paraglosses confondues avec. — ‘Tête
trigone, un peu inclinée, brusquement et fortement rétrécie à sa base en un cou
bien marqué. — Antennes de onze articles, fortement en scie, pectinées ou flabellées
intérieurement, insérées latéralement immédiatement au devant des yeux, tout-à-fait
à découvert. — Prothorax notablement plus étroit que les élytres à sa base, n’offrant
aucune trace de ligne latérale. — Elytres amples, débordant l'abdomen sans l’em-
brasser. — Abdomen de six arceaux apparents inférieurement chez les mâles, de
cinq chez les femelles. — Hanches antérieures subeoniques, très-saillantes, contiguës,
avec leurs cavités cotyloïdes largement ouvertes en arrière; les postérieures trans-
verses. — Jambes à éperons terminaux très-petits et très-fins ou obsolètes. — Tarses
hétéromères, les postérieurs offrant quatre et les autres cinq articles, tous avec leur
pénultième article excavé-échancré en dessus, ou subbilobé; leurs crochets simples
ou subdentés à leur base. — Corps subdéprimé, à téguments assez mous et flexibles.
Cette famille a été réduite par M. Lacordaire à quelques genres à peine, dont un
seul offre des représentants en Europe. Ainsi limitée, elle est parfaitement naturelle.
Je ne crois pas, en effet, que l’on puisse, ainsi que l'ont fait divers auteurs, rapprocher
les genres Pyrochrou et Pytho. Ces derniers s’éloignent de la famille actuelle par des
caractères qui me paraissent avoir une notable importance, à savoir : principalement
la forme de leur tête, qui n'offre point de cou en arrière, la forme et l'insertion de
leurs antennes et la structure de leurs tarses. En outre, les Pyrochroa fréquentent
les plantes, tandis que les Pyfho sont lucifuges et vivent à l’état parfait sous les
écorces, mœurs tout-à-fait semblables à celles des Salpingus. dont M. Lacordaire a
eu parfaitement raison, à mon avis, de les rapprocher. Ils offrent, en eflet, tous les
caractères essentiels de ces derniers, et si l’on veut bien examiner le Pytho depressus
en même temps qu’un Salpingus, et notamment l'œratus Muls., l’on sera frappé de
la ressemblance extrême qu'offrent les deux insectes dans leur forme, et que leur
grande différence de taille empêche de saisir dès l’abord.
Les Pyrochroïdes offrent des rapports notables avec les Méloïdes, dont ils s'éloignent
par les ongles des tarses simples ou à peine subdentés à la base, par leur tête peu
inclinée, les éperons terminaux des jambes très-petits et très-fins ou obsolètes, et la
structure de leur prothorax, qui n’est point épais et très-obliquement coupé, comme
(1) Cette famille et les suivantes, jusque y compris celle des Mordellides et la note sur l’ordre
des Rhipiptères , sont l'œuvre posthume de Jacquelin Duval. La suite, à partir de la famille des
Méloïdes et le Catalogue, depuis celle des Cistelides , sera traitée par M. Léon Fairmaire,
45
362 PYROCHROIDES.
en coin obtus, des deux parts, vers le dessous, ainsi que chez ces derniers insectes.
— Quoique d’un facies très-différent, ils sont, quant à leurs caractères, très-voisins
des Anthicides, dont ils se distinguent principalement par leur forme, la structure de
leurs élytres et celle de leurs antennes.
G. 1. Pyrocnroa Geoffr. (PI. 83, fig. 414, P. pectinicornis Lin. ©).
Geoffr. Hist. des Ins. [, 338. — Muls. Col. de Fr. Latipennes, 32. — Lacord.
Gen. des Col. V, 601.
Corps suballongé, ailé. Epistôme déprimé, court, tronqué en avant. Labre trans-
verse. Mandibules bifides au bout. Mâchoires à lobe externe très-densément sétuleux
dans son extrémité; l’interne étroit et beaucoup plus court, densément et régulière-
ment cilié en dedans par de fines épines assez longues (PI. 83, fig. 4411 bis, P. rubens
Fabr.). Palpes maxillaires à dernier article cultriforme, avec son côté interne, devenu
plus ou moins basilaire, bien plus court que les autres. Menton très-court, transverse.
Languette profondément mais étroitement divisée en deux lobes larges, ciliés, ar-
rondis au sommet (PI. 83, fig. 414 ter). Palpes labiaux à dernier article assez petit,
subobconique, fortement tronqué. Antennes dépassant notablement la base des élytres,
avec leurs articles, à partir du 3e ou 4e, soit formant intérieurement une dent gra-
duellement plus longue et plus aiguë, soit offrant au sommet de leur côté interne un
rameau filiforme; le dernier allongé et dirigé dans le sens des dents ou des rameaux.
Prothorax fortement arrondi sur les côtés, avec ses angles antérieurs nuls, très-
brièvement resserré à la base où il est marginé. Elytres un peu élargies en arrière.
Tarses postérieurs à premier article subégal en longueur aux trois suivants réunis. —
TUp0ypox, Couleur de feu.
Les mâles, outre leur sixième arceau ventral, ont les antennes plus fortement pec-
tinées ou flubellées , et la tête diversement impressionnée.
Les Pyrochroa sont de beaux insectes, d’un rouge vif en entier ou du moins en
notable partie, et très-finement pubescents en dessus ou comme soyeux. On les
trouve dans les bois, sur les plantes. Leurs larves vivent sous les écorces ou le bois
en décomposition des arbres morts et des vieilles souches.
FAMILLE DES ANTHICIDES.
Latr.Fam. natur. 4825. — Lacord. Gen. des Col. V, 588. — Anthicites, Newm.
Ent. Mag. If, 483%. — Anthici, Redt. Fam. Austr. édit. 1, 57. — Notoxidæ, Steph.
IHlustr. of Brit. Ent. V, 74. — Pédilides, tribu 4, Lacord. Gen. des Col. V, 574
et 76.
Mandibules très-peu ou point saillantes en avant. — Mächoires à deux lobes inermes
et ciliés.— Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois.— Languette mem-
braneuse, saillante; paraglosses confondues avec. — Tête trigone ou subovalaire,
inclinée, brusquement resserrée postérieurement en un cou le plus souvent étroit,
parfois assez large, mais toujours bien marqué, avec sa partie postérieure obtuse ou
obliquement coupée, jamais cireulairement concave.— Antennes de onze articles, fili-
formes ou graduellement épaissies vers le sommet, très-rarement faiblement dentées,
parfois avec leurs trois derniers articles allongés et un peu plus épais ; insérées latéra-
lement à découvert ou sous une petite saillie contre les angles antérieurs du front, au
devant des yeux ou à une très-pelite distance. — Prothorax plus étroit que les élytres
à sa base, sans aucune trace de ligne latérale, pas même à ses angles postérieurs qui
sont effacés. — Abdomen généralement de cinq areeaux apparents inférieurement,
rarement de six chez les mâles. — Hanches antérieures cylindriques ou subobco-
niques, très-saillantes, contiguës, avec leurs cavités cotyloïdes largement ouvertes en
arrière ; les postérieures transverses. — Tarses hétéromères, les postérieures offrant
quatre et les autres cinq articles, avec leur pénultième article presque toujours excavé-
échancré en dessus ou subbilobé; leurs crochets simples.
Les Anthicides forment une petite famille très-naturelle sans contredit. Toutefois,
les auteurs ne sont pas entièrement d’accord sur sa composition. Ces dissidences
portent, pour les insectes d'Europe, sur les genres Pedilus, Steropes, Xylophilus et
Agnathus. Ces genres ont tous les quatre été récemment exelus de la famille des
Anthicides par M. Lacordaire. Ils ont au contraire été admis tous (sauf le genre
Pedilus qui lui est resté inconnu d'Europe) dans cette famille par M. Redtenbacher
(Faun. Aust. édit. 2). Enfin, dans sa Monographie des Anfhicus et genres voisins,
M. de la Ferté avait exclu les Xylophilus, signalé l'analogie des Agnathus avec les
Sulpingus, et placé dans un groupe particulier (Pseudo-Anthicites) le genre Sferopes.
Les Agnathus ne peuvent, certainement, appartenir à la famille des Anthicides,
dont ils s’éloisnent par leur facies, par leur tête et par leur pronotum tout différents.
Les Xylophilus sont plus voisins des Anthicides, mais j’expliquerai un peu plus loin
pourquoi j'ai cru devoir les ranger parmi les Scraptiides. Quant aux Pedilus et aux
Steropes, il n’est pour moi nullement douteux qu'ils ne rentrent dans la famille ac-
tuelle, dont ils offrent tous les caractères distinctifs. M. Lacordaire les a placés
dans sa famille des Pédilides, mais cette dernière n’est nullement susceptible d’être
caractérisée. En effet, d’après son savant auteur, elle diffère uniquement de celle
des Anthicides par la contiguité complète, ou peu s’en faut, des hanches postérieures,
364 ANTHICIDES.
Or, ce caractère, sujet à de grandes variations dans la plupart des familles hétéro-
mères, ne peut avoir ici de valeur. Il suffit pour s’en convaincresde l’examiner com-
parativement chez les divers genres d’Anthicides. Ajoutons que chez les Xylophilus,
placés cependant parmi les Pédilides par M. Lacordaire, les hanches postérieures
sont séparées tout autant que chez les Anthicus. J'ai donc cru devoir réunir à la fa-
mille des Anthicides les Pédilides vrais du célèbre professeur de Liège; quant à ses
Scraptiides, je les érige en famille propre à la suite de celle-ci.
Les Anthicides sont des insectes de petite taille et de forme élégante, offrant le
plus souvent une assez notable ressemblance générale de forme avec les Scydmeænus,
sans qu'il y ait là autre chose qu'une simple analogie sans valeur. Ils sont en général
très-vifs, et se trouvent au bord des eaux, dans les lieux sablonneux, sur les végé-
taux, et parfois enfin dans les fumiers. On n’est pas encore bien fixé sur leur régime,
mais on présume aujourd'hui, d’après diverses observations, qu'il se compose de
substances animales.
On peut diviser les Anthicides d'Europe en trois petits groupes naturels d’après
les caractères suivants :
Groupe 1. PÉDILITES.
Tête portée sur un cou épais ou assez épais. Antennes subfiliformes ou faiblement
dentées. Hanches postérieures subcontiguës; le métasteraum n’offrant qu’une très-
étroite incision dans son milieu en arrière. Elytres allongées, parallèles.
G. 1. Penirus, Fisch. (Fig. renvoyée au Supplément fival.)
Fisch. Entomogr. de la Rus. I, 35. — Lacord. Gen. des Col. V, 577.
Corps allongé, médiocrement convexe, ailé. Tête subovalaire, brièvement atténuée
en avant. Yeux médiocres, distinctement échancrés antérieurement. Labre assez sail-
lant, entier. Mandibules subtriangulaires, en pointe simple. Palpes maxillaires à 2e ar-
ticle assez long et assez épais, subobconiqué, 3° moitié plus petite, brièvement obco-
nique, dernier subcomprimé, légèrement dilaté, arrondi intérieurement et, par suite,
paraissant subovalaire et acuminé au sommet, quoique son bord apical soit large-
ment et très-obliquement coupé en dedans. Pièce prébasilaire simple, en carré trans-
verse. Menton transversal, largement arrondi antérieurement. Antennes de la longueur
environ de Ja moitié du corps, faiblement dentées intérieurement, leurs articles 4 à 10
élant subcomprimés, en triangle allongé dont l'angle supérieur interneest légèrement sail-
Jant en dedans. Prothorax simple ; subarrondi, mais légèrement rétréci vers sa base,
où il est subtronqué, médiocrement convexe. Elytres longues, parallèles, subtronquées
à leur base, avec leurs épaules arrondies, mais distinctes. Abdomen (au moins chez
les mâles) à 4° arceau ventral notablement plus grand que les autres, avec le 5° trés-
court et ne formant qu'une étroite bande transverse, plus un tout petit segment addi-
tionnel à peine saillant (1). Cuisses subfusiformes. Jambes terminées par deux éperons
très-fins, mais assez longs. Tarses à pénultième article excavé-échancré en dessus au
sommet; les antérieurs non ou à peine plus épais que les autres. — æ:dvov, chaussure.
Ce genre (1) a été fondé par Fischer.de Waldheim sur une petite espèce sibérienne
(1) MM. Leconte et Lacordaire ont rapporté au genre Pedilus un certain nombre d'espèces de
l'Amérique du Nord, qui peut-être devraient appartenir à un genre distinct (Corphyra Say). En
d ANTHICIDES. 369
(P. fuscus Fisch.), de forme allongée, de couleur obscure avec le sommet de l'abdomen
d’un roux testacé, et revêtu d’une fine pubescence grisätre. Depuis, M. Motschoulsky
(Bul. de Mosc. 1845) en a décrit une seconde espèce, également sibérienne, de même
couleur, mais offrant en outre les pattes d’un roux testacé, à laquelle il a donné le
nom de P. fulvipes, qu’il propose (à cause du 2. fulvipes, Newm. de l'Amérique du
Nord) de changer en P. rufipes (Etudes entomol. Cah. VIT, 4858, p. 190). Eofin,
dans ce dernier ouvrage (p. 490), M. Motschoulsky fait connaitre, sous le nom de
P. rubricollis, une 3e espèce du même genre, prise aux environs d’Isium, dans le
gouvernement de Charcow, et appartenant par conséquent à la Faune d'Europe. Celle-
ci offre la base des antennes, les pattes et le sommet de l'abdomen d’un roux testacé,
et de plus le prothorax d’un rouge clair. N'ayant pu voir encore cette dernière, j'ai
dù en renvoyer la figure au supplément final.
Quoique très-distincts des Pyrochroïdes, les Pedilus établissent une transition ma-
nifeste vers ces derniers insectes, et ont même été placés parmi eux par Fischer.
Groupe 2. STÉROPITES.
Tête portée sur un cou étroit. Antennes avec leurs trois derniers articles plus ou
moins notablement allongés. Hanches postérieures subcontiguës; le métasternum
offrant une simple fente dans son milieu en arrière. Elytres allongées, parallèles.
G. 2. Srerores Slev. (PI. 83, fig. 412, S. Caspius Stev. 9).
Stev. Mém. de la Soc. des nat. de Mosc. 4 (1806), 466. — De Ja Ferté, Mon. des
Anthieus, p. 7. — Redt. Faun. Austr. édit. 2, 635. — Lacord. Gen. des Col. V, 580.
— Blastanus, 1]. Mag. VI (1807), 334.
Corps allongé, médiocrement ou peu convexe, ailé. Tête subarrondie, brièvement
atténuée en avant. Yeux gros et convexes. Labre transverse, largement arrondi anté-
rieurement. Mandibules subtriangulaires, terminées er pointe. Mâchoires à lobe interne
plus étroit que l’externe, mais à peine plus court. Palpes maxillaires à 2e article allongé,
obconique, 3e également obconique, mais moitié plus court, dernier longuement et
très-obliquement coupé en dedans au sommet, subcultriforme. Pièce prébasilaire
simple, transverse, aussi large que le menton qu'elle supporte. Celui-ci un peu trans-
verse, rétréci en avant, où il est étroitement échancré. Languette courte, largement
échancrée en arc. Palpes labiaux à dernier article obconique, fortement tronqué. An-
tennes plus longues que la tête et le prothorax chez les femelles, notablement plus
allonoées chez les mâles, à articles 4 à 8 petits, brièvement subobconiques chez les
premières, très-courts, transverses et submoniliformes chez les seconds, 9 à 44 très-
allongés, légèrement épaissis, un peu plus longs ensemble que le reste de J'artenne (9),
ou près de trois fois aussi longs (S'). Prothorax simple, un peu plus long que large,
graduellement rétréci en arrière, arrondi sur les côtes en avant, en are à sa base.
Elytres parallèles, allongées, subtronquées à la base, avec leurs épaules arrondies
mais distinctes. Cuisses subfusiformes. Tarses à pénultième article excavé-échancré en
effet, M. Lacordaire dit avoir observé, chez trois exemplaires mâles, appartenant à deux espèces
de l'Amérique du Nord, seules de ce pays lui étant connues, six arceaux ventraux à l’abdomen,
dont les deux derniers notablement plus grands que les autres. Il a, au contraire, trouvé chez deux
exemplaires (@?) du P. fuscus, l'abdomen conformé d'une manière tout-à-fait analogue à celle que
j'observe chez un exemplaire (o'!) du P. rufipes Motsch. actuellement sous mes yeux. Du reste, ceci
n'est qu'une simple remarque, la queslion n'ayant pas à m'occuper autrement ici.
366 ANTHICIDES.
dessus au sommet; les antérieures à premier article dilaté, bien plus fort que les sui-
vants, — orsporr, éclair.
Le mâle, outre les caractères mentionnés plus haut, offre le dernier arceau ventral
largement échancré, et la taille en général notablement plus petite.
Ce genre remarquable ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce (S. Caspius), fine-
ment pubescente, propre au sud de la Russie et principalement aux bords de la mer
Caspienne, et peu répandue encore dans les collections. N'ayant pu disséquer ses or-
ganes buccaux, j'ai dù décrire en majeure partie ceux-ci d’après les auteurs.
Groupe 3. ANTHICITES.
Tête portée sur un cou très-étroit. Antennes filiformes ou graduellement épaissies
vers le sommet. Hanches postérieures plus ou moins séparées par une saillie inter-
coxale de l'abdomen, dont le sommet est reçu dans une petite incision ou une échan-
crure médiane du bord postérieur du métasternum. Elytres le plus souvent subova-
laires ou oblongues.
4, GROUPE SECONDAIRE DES NOTOXITES.
Prothorax concave antérieurement au-dessus de la tête, et prolongé en une sorte
de corne horizontale, robuste et denticulée. Mandibules très-larges, fortement dilatées-
foliacées extérieurement. Pièce prébasilaire très-grande, fortement dilatée-foliacée,
recouvrant à peu près en entier où en grande partie le menton, devenu submembra-
neux (PI. 83, fig. 443 a et 414 bis).
Les caractères qui précèdent sont des plus curieux et des plus remarquables (1), et
certes les insectes qui les présentent méritent bien de former un groupe secondaire
distinct.
G. 3. Mecynoransos La Ferté (PI. 83, fig. 413. M. Rhinoceros Fabr.)
De la Ferté, Monogr. des Anthicus, p. 57. — Lacord. Gen. des Col. V, 595.
Corps suboblong, convexe, aptère ou imparfaitement ailé. Tête trigone, assez lon-
guement atténuée en avant. Labre transverse, sinué antérieurement dans son milieu.
Mandibules fortement arrondies extérieurement, bifides au bout. Mächoires à peu
près comme chez les Nofoxus. Palpes maxillaires à 2° article long, étroit, un
peu courbe, légèrement épaissi vers le sommet, 3° moitié plus court, un peu
plus épais, obconique, dernier sécuriforme. Pièce prébasilaire beaucoup plus large
que longue, arrondie de chaque côté à sa base, où elle recouvre en entier la base des
mächoires, fortement rétrécie ensuite en avant, offrant au sommet une petite mais
assez profonde échancrure. dans laquelle on voit à peine le sommet du menton devenu
membraneux (2) (PI. 83, fig. 443 a). Languette petite mais saillante, légèrement ré-
trécie en arrière, subtronquée antérieurement. Palpes labiaux comme chez les Notoæus.
(1) Et cependant M. Lacordaire (Gen. des Col. V, 589) nous dit, en parlant des caractères géné-
raux des Anthicides : « Les organes buccaux se modifient à peine et n’exigent aucune observa-
tion. » On peut en juger par l'examen des divers dessins que j'ai donnés de ces organes.
(2) M. de la Ferté a pris dans ce genre et dans le suivant la pièce prébasilaire pour le menton.
Du reste, les deux figures qu'il a données de ces pièces et de la lèvre inférieure sont assez peu
exacles,
,
ANTHICIDES. 367
Antennes et prothorax de même. Elytres ovales-oblongues, subtronquées à la base,
mais à épaules parfois presque effacées {Rhinoceros). Saillie intercoxale de l’abdomen
en triangle aigu, assez large. Pattes grêles; les postérieures très-longues. Tarses fili-
formes, à pénultième article entier; les postérieurs très-grêles et très-allongés, nota-
blement plus longs que les jambes; ongles très-fins et très-petits. — pnxuvo, je pro-
longe; rapcos, tarse.
Le M. Rhinoceros, type de ce genre et seule espèce connue d'Europe, est un très-
petit insecte d'un fauve testacé, parfois en entier, mais le plus souvent avec les élytres
d'un noir bleu et revêtu d’une très-fine pubescence soyeuse. On le trouve au bord
des eaux, enfoui dans le sable sec ou caché sous les pierres. Il court avec une pro-
digieuseagilité.
G. 4. Noroxus Geoffr. (PI. 83, fig. 414, NN. brachycerus Fald.)
Geoffr. Hist. abr. des Ins. des environs de Paris, I, 356. — De la Ferté, Monogr.
des Anthic., p. 24.— Lacord. Gen. des Col. V, 594. — Ceratoderus, Blanch. Hist.
des Ins. 11, 40. — Monocerus, Fald. Faun. Transe., pars 2, 406.
Corps assez allongé et convexe, ailé. Tête trigone, atténuée en avant. Labre trans-
verse, sinué antérieurement dans son milieu. Mandibules presque carrées, droites
extérieurement, puis formant un angle obtus mais frès-notable, bifides au bout en
dedans. Mâchoires à lobes densément ciliés à l'extrémité, l’interne beaucoup plus étroit
et plus court que l'externe. Palpes maxillaires robustes, comprimés, à 2e article trian-
gulaire, 3e un peu plus petit, dernier sécuriforme. Pièce prébasilaire guère plus large
que longue, légèrement arrondie sur les côtés, recouvrant un peu seulement la base
des mâchoires, atténuée au sommet, offrant dans son milieu en avant une forte et
très-profonde incision, dans laquelle on voit en entier la partie médiane convexe et un
peu cornée du menton (PI. 83, fig. 414 bis, N. Honoceros Lin). Languette saillante,
légèrement rétrécie en arrière, subtronquée antérieurement. Palpes labiaux à dernier
article irrégulièrement subovalaire, fortement tronqué. Antennes assez longues, fili-
formes ou à peine un peu épaissies vers le sommet, à articles obconiques. Prothorax
globuleux ou globoso-ovalaire, muni en avant d’une corne comme il a été dit, rétréci
à sa base. Elytres allongées, subtronquées à la base, avec leurs épaules obtuses ou
arrondies, mais distinctes. Saillie intercoxale de l’abdomen petite, triangulaire. Pattes
ordinaires ; cuisses fusiformes. Tarses médiocres, avec leur pénultième article excavé-
échancré en dessus; les antérieurs plus épais et sensiblement déprimés.— vôtos, dos;
oËvs, aigu.
Les Notoæus sont de jolis petits insectes, finement pubescents, ornés le plus souvent
sur leurs élytres, dont le fond est d’un testacé fauve, de taches ou de bandes trans-
verses noires ou obscures. On les trouve sur les plantes et sur les arbrisseaux.
2. GROUPE SECONDAIRE DES ANTHICITES PROPRES.
Prothorax aucunement prolongé, antérieurement en forme de corne. Mandibules
plus ou moins robustes ou même larges, mais simples et point dilatées-foliacées exté-
rieurement. Pièce prébasilaire jamais plus large que le menton qu’elle supporte en
avant, nullement dilatée-foliacée latéralement (PI. 84, fig. 417 bis et 449 fer).
368 ANTHICIDES.
G. 5. Auszypenus La Ferté (PI. 83, fig. 415, À. scabricollis La Ferté).
De la Ferté, Monogr. des Anthic. 62. — Lacord. Gen. des Col. V, 595.
Corps suboblong, convexe, aptère ou imparfaitement ailé. Tête trigone, avec son
cou assez visible en dessus. Labre transverse. Mandibules robustes, brusquement
coudées transversalement en dedans et presque à angle droit dans leur milieu, for-
tement bifides au sommet. Palpes maxillaires à dernier article subcultriforme. Pièce
prébasilaire environ aussi longue que large, largement sinuée en arc rentrant de
chaque côté. Palpes labiaux à dernier article subovalaire, fortement tronqué. Antennes
de longueur médiocre, graduellement épaissies vers le sommet, à articles obconiques.
Prothorax aussi long ou plus long que large, méüiocrement ou peu convexe, un peu
rétréci en arrière, plus ou moins arrondi sur les côtés en avant, offrant une large tron-
cature antérieure plus ou moins concave, dont le bord supérieur est muni de petites
denticulations. Elytres ovaluires ou ovales-oblongues, subtronquées à la base, avec
leurs épaules saillantes (scabricollis) ou presque nulles (fruncatus). Saillie intercoxale
de l'abdomen assez large, triangulaire, Pattes et tarses comme chez les Anthicus. —
au6hus, ÉMOUSSÉ; dspn, COU.
Ce genre s'éloigne de tous les suivants, non seulement par ja forme toute particu-
lière de son prothorax, mais encore par la structure assez remarquable de ses man-
dibules. 11 ne renferme jusqu'ici que deux petites espèces, trouvées, l’une en Egypte
(truncatus), l'autre (scabricollis), type du genre, primitivement en Algérie, et depuis
aussi en Andalousie.
G. 6. Tomoperus La Ferté (PI. 84, fig. 416, T. compressicollis Motsch.).
De Ja Ferté, Monogr. des Anthic., p. 94. — Lacord. Gen. des Col. V, 593.
Corps suboblong, plus ou moins convexe, ailé. Tête assez grande, un peu plus
large que longue, très-brièvement atténuée en avant, s'appliquant plus ou moins in-
timement avec le prothorax, et par suite avec son cou invisible ou à peu près en
dessus. Labre transversal. Mandibules amples, courtes mais aussi larges que longues,
fortement arquées sur leur dos, dirigées en dedans au sommet, un peu bifides au bout,
Mächoires comme chez les Anthicus. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme,
mais arrondi en dedans vers la base. Pièce prébasilaire aussi longue que large, comme
dans le genre Amblyderus du reste. Menton subtrapézoïdal, légèrement rétréci vers
sa base, submembraneux dans sa partie antérieure, où il est tronqué. Languctte assez
saillante, presque carrée, arrondie à ses angles antérieurs, entière. Palpes Jabiaux
robustes mais courts, dépassant à peine Ja languette, à dernier article court, pas plus
long que le précédent mais un peu plus épais, largement et obliquement tronqué.
Antennes peu allongées mais robustes, notablement épaissies vers le sommet, avec
leurs trois ou quatre pénultièmes articles au moins moniliformes et un peu transverses ,
le dernier robuste. Prothorax variant un peu de longueur, divisé par un profond étran-
glement en deux lobes bien distincts, dont l'antérieur toujours plus grand et en général
aussi plus large que le postérieur. Elytres parallèles ou suboblongues, tronquées ou
légèrement échancrées à la base, avec leurs épaules bien distinctes. Saillie intercoxale
de l'abdomen assez avancée, triangulaire. Pattes et tarses comme chez les Anthicus.
— Tom, COUpure ; dpn, COU.
ANTHICIDES. 369
Le genre Tomoderusest nettement caractérisé, non seulement par son prothorax
bilobé, réuni à des antennes peu allongées, robustes et en partie moniliformes, et à
une tête courte et appliquée contre le prothorax, mais encore par la structure de ses
mandibules et de ses palpes labiaux, et par sa pièce prébasilaire plus longue que dans
les genres suivants. Son seul représentant européen (7°. compressicollis) est un joli
petit insecte, en entier d’un jaune testacé, qui se trouve dans nos contrées méridio-
pales, depuis la Provence jusque dans le midi de la Russie, et vit non loin de la
mer ou auprès des étangs salés, au pied des plantes et sous les détritus végétaux.
G. 7. Fonwiconus La Ferté (PI. 84, fig. 417. F. cœruleipennis La Ferté).
De la Ferté, Monogr. des Anthic., p. 70. — Lacord. Gen. des Col. V, 591. —
Myrmecosoma, Mann. Bull. de Mosc. 4846, no 4, 227. — Formicilla, Le Conte,
Ann. of the Lyc. of New-York, V, 152.
Corps allongé-oblong, convexe, ailé tout au moins imparfaitement. Tête ovalaire
ou suborbiculaire, saillante, munie d’un cou très-apparent. Labre transverse. Man-
dibules subtriangulaires, médiocrement arquées, bifides au bout. Mâchoires comme
dans le genre Anthicus. Palpes maxillaires à dernier article assez grand, subeultri-
forme. Pièce prébasilaire un peu plus large que longue. Menton notablement plus
large, assez grand, corné en entier, deux fois aussi large que long, arrondi sur les
côtés, à ses angles antérieurs, et largement mais légèrement en avant, de manière à
former presque un demi-cerele. Languette assez courte, arrondie sur les côtés, lar-
sement mais notablement échancrée en avant (PI. 84, fig. 417 bis. À. pedestris Ros.).
Palpes labiaux à dernier article subovalaire, fortement tronqué. Antennes assez
longues, filiformes ou légèrement épaissies vers le sommet, à articles obconiques.
Prothorax notablement plus long que large, plus ou moins renflé et arrondi sur les
côtés en avant, le plus souvent simplement rétréci vers sa base, parfois (chez quelques
espèces exotiques) divisé en deux lobes par un étranglement postérieur. Elytres réguliè-
rement ovales-oblongues, convexes, atténuées en avant et en arrière, avec leurs épaules
effacées. Saillie intercoxale de l'abdomen large, ogivale ou subtronquée en avant.
Cuisses fortement atténuées et grèles à leur base, très-renflées vers leur sommet, for-
tement claviformes. Tarses médiocres, avec leur pénultième article étroit et légèrement
excavé en dessus au sommet. — Formica, fourmi; éuous, semblable.
Les Formicomus sont très-voisins, à mon avis, des Anthicus. Donc M. Lacordaire
a eu tort, je trouve, de les éloigner beaucoup, d'après un caractère de bien médiocre
valeur pour moi. Ils se distinguent néanmoins facilement de ces dernières par un
ensemble de caractères particuliers, savoir : des élytres régulièrement ovales-oblongues
et à épaules effacées, jointes à des cuisses fortement claviformes et à la saillie inter-
coxale de l'abdomen plus large; caractères auxquels il faut ajouter la structure du
menton et la forme de la languette, quoiqu’en dise M. de la Ferté, qui a pris la pièce
prébasilaire pour le menton, et ce dernier pour la languette (Voir loc. cit., sa fig. 6,
dont l'agencement est imaginaire).
Ce genre renferme un certain nombre d'espèces de forme élégante, dont quelques-
unes seulement habitent l'Europe, dans ses parties méridionales, et se trouvent géné-
ralement non Join de la mer ou des bords des rivières, dans les endroits sablonneux,
au pied des plantes et sous les pierres.
46
3170 ANTHICIDES.
G. 8. Axraicus Payk. (PL. 84, fig. 419. À. quadrioculatus La Ferté).
Payk. Faun. Succ. I, 253. — De la Ferté, Monogr. des Anthic., p. 402. —
Lacord. Gen. des Col. V, 596. — Leptaleus, Lacord. loc. cit. 592.
Corps plus ou moins allongé ou suboblong, plus ou moins convexe, presque toujours
ailé. Tête trigone, subquadrangulaire ou ovale, toujours munie d’un cou visible en
dessus. Labre transverse. Mandibules subtriangulaires, légèrement ou médiocrement
arquées, bifides au bout. Mâchoires à lobes densément ciliés au sommet, l'externe
suboblong, généralement un peu courbe, l’interne plus petit et plus court (PI. 84,
fig. 419 bis. À. floralis F.). Palpes maxillaires à dernier article variant de forme et
surtout de grandeur, mais toujours sécuriforme ou subcultriforme. Pièce prébasilaire
moitié plus large que longue. Menton corné, un peu plus large qu’elle, très-court et
fortement transverse, régulièrement arrondi sur les côtés, mais nullement à ses angles
antérieurs et largement subtronqué en avant (PI. 84, fig. 419 ter). Languette sail-
lante, presque carrée et largement tronquée, ou parfois (Rodriguii) un peu plus courte
et largement arrondie antérieurement. Palpes labiaux à dernier article ovale-oblong,
tronqué au sommet. Antennes de longueur assez variable, graduellement un peu
épaissies vers le sommet ou subfiliformes, à articles obconiques, mais parfois avec
les pénultièmes courts et submoniliformes. Prothorax de forme variable. Elytres
également variables, mais subtronquées à la base et avec leurs épaules plus ou moins
distinctes. Saillie intercoxale de l'abdomen médiocre, le plus souvent triangulaire.
Cuisses en général fusiformes, parfois néanmoins mais rarement légèrement clavi-
formes. Tarses médiocres, avec leur pénultième article excavé-échancré en dessus
ou subbilobé. — &vbzos, qui vit sur les fleurs, ou peint de couleurs variées.
Ce genre renferme un nombre considérable d'espèces qui peuvent, quant à celles
d'Europe, se diviser en deux groupes, d’après la forme du prothorax, savoir : —
Gr. 1. Lerrareus La Ferté. Prothorax divisé en deux lobes par un profond étran-
glement. À. Rodriquii Latr. PI. 84, fig. 418. — Gr. 2. Anraicus Payk. Prothorax
plus où moins rétréci simplement en arrière. — M. Lacordaire, contre l'avis de M. de
la Ferté, a érigé le premier de ces groupes en un genre propre, mesure que je ne
puis approuver. En effet, d'une part, si l’on adopte le genre Leptaleus, il faudra né-
cessairement diviser aussi en deux coupes propres les Formicomus, chez lesquels
nous retrouvons les deux mêmes modifications de prothorax que chez les Anthicus ;
d'autre part, les organes buccaux des Leptaleus n'offrent aucun caractère différentiel
notable, tandis que ces organes présentent des modifications particulières plus ou
moins importantes dans tous nos autres genres séparés des Anthicus, bien que
M. Lacordaire ait cru à tort le contraire, comme je l'ai déjà fait remarquer plus haut.
Les Anthicus sont de petits insectes très-répandus, se trouvant sur les végétaux,
au pied des plantes ou parmi les détritus de celles-ci, sous les pierres, dans les lieux
sablonneux, etc. Le floralis affectionne positivement les fumiers, dans lesquels on
peut le prendre l'été par milliers, chez les maraichers des environs de Paris.
G. 9. Ocnrnenomus Schmidt (PI. 84, fig. 420, ©. unifasciatus Bonel.).
Schmidt, Stettin. Ent. Zeit. 1842, 496. — De la Ferté, Monogr. des Anthic.,
p. 281. — Lacord. Gen. des Col. V, 597. — Endemia, Casteln. Hist. nat. Col. I,
259 (sans caractères). |
Corps allonsé, étroit, très-peu convexe, ailé. Tête proportionnellement assez grande,
suboblongue ou presqu’en carré long, munie d’un cou visible en dessus. Yeux placés
”
ANTHICIDES. 314
très en avant, petits et subarrondis. Labre transverse, arrondi sur ses côtés. Mandi-
bules subtriangulaires, légèrement arquées, bifides au bout. Mächoires très-courtes,
à lobes courts et assez petits; l’externe avec sa partie apicale atténuée et dirigée en
dedans, densément sétuleuse; Pinterne un peu plus petit et légèrement plus court,
densément cilié intérieurement, dans sa moitié supérieure au moins, par de longues
soies raides (PI. 84, fig. 420 bis, O. tenuicollis Ros.). Palpes maxillaires propor-
tionnellement allonsés, à dernier article subeultriforme. Pièce prébasilaire un peu
moins longue que large. Menton corné, transverse, légèrement rétréci en avant où il
est largement tronqué. Languette et palpes labiaux comme chez les Anfhicus. An-
tennes insérées sous de petites saillies frontales subanguleuses plus où moins mar-
quées, de la longueur environ de la moitié du corps, toujours plus ou moins sensi-
blement épaissies vers le sommet, à premier article robuste et assez long. Prothorax
plus étroit que la tête, oblongo-subcylindrique. Elytres allongées, parallèles mais
rétrécies dans leur tiers postérieur, lécèrement échancrées à la base, avec leurs épaules
bien marquées. Saillie intercoxale de l'abdomen assez large, triangulaire. Cuisses
fusiformes. Tarses assez courts mais légèrement épaissis, à pénultième article sub-
bilobé. — 570n, rivage; véuw, j'habite.
Les Ochthenomus sont de très-petits insectes offrant un facies particulier, dù à leur
forme longue et très-peu convexe et à leur corps revêtu de petits poils squamuleux
très-courts. Ils se distinguent par Jà de prime-abord des Anthicus, dont ils s’éloignent
en outre par leur tête, leurs yeux, l'insertion de leurs antennes et la structure de
leurs mâchoires. On n’en connaît qu'un très-petit nombre d'espèces, qui se trouvent,
dans nos contrées méridionales, sous les pierres et au pied des plantes, principale-
ment dans les lieux sablonneux, et le plus souvent près des rivières ou non loin de
la mer.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES ANTHICIDES.
TaBLEeau 4. GROUPES.
GROUPES. TABLEAUX.
I. Tête portée sur un coup épais ou assez épais. Antennes subfli-
formes ou parfaitement dentées...... ............ cotes dr PÉDIDITES 22
IT. Tête portée sur un cou étroit. Antennes avec leurs trois derniers
articles plus ou moins notablement allongés.............. +... 2. STÉROPITES. 3.
IT. Tête portée sur un cou très-étroit. Antennes filiformes ou gra-
duellement épaissies vers le sommet. ............... net . 3. ANTHICITES. 4.
TABLEAU 2. GROUPE DES PÉDILITES.
Un seul genre d'Europe......... F0 pe ac ARE gone G. 1. Pedilus, p. 364.
TaBLEau 3. GROUPE DES STÉROPITES.
Un genre d'Europe seulement......... otre td G. 2. Sleropes, p. 365.
TABLEAU 4. GROUPE DES ANTHICITES.
1. Prothorax antérieurement prolongé au-dessus de la tête en une
sorte de corne horizontale, robuste et denticulée. (41 Gr. sEconp.
DES NOTOXITES.)
A. Tarses filiformes, à pénultième article entier; les postérieurs
très-grêles et très-allongés, notablement plus longs que les
EU SSSR EC et A ae G. 3. Mecynotarsus, Ph 366.
B. Tarses médiocres, à pénultième article excavé-échancré en
dessus; les antérieurs plus épais et sensiblement déprimés. G. 4. Notoæus, p. 367.
IL. Prothorax aucunement prolongé, antérieurement en forme de
corne. (2. GR. SECOND. DES ANTHICIDES PROPRES.)
A. Prothorax offrant une large troncature antérieure plus ou
moins concave, dont le bord supérieur est muni de petites
denticulations. Mandibules brusquement coudées presqu’à
angle rot dans TebMNIRR ee ee G. 5. Amblyderus, p. 368.
B. Prothorax sans large troncature ni denticulations en avant.
Mandibules simplement arquées.
X Tête courte et appliquée contre le prothorax, avec son cou
invisible où à peu près en dessus. Prothorax bilobé. Mandi-
bules amples, aussi larges que longues, fortement arquées
ANT É OO da 00m un dc G. 6. Tomoderus, p. 368.
d ANTHICIDES. 373
x x Tête dégagée, avec son cou visible en dessus. Prothorax
variable. Mandibules subtriangulaires, légèrement ou mé-
diocrement arquées.
+ Elytres régulièrement ovales-oblongues, atténuées en
avant et en arrière, avec leurs épaules effacées. Cuisses for-
tement claviformes. Menton presque en demi-cerele. G.7. Formicomus, p. 369.
++ Elytres variables, mais subtronquées à la base et avec
leurs épaules plus ou moins distinctes. Cuisses en général
fusiformes, rarement légèrement claviformes, mais alors
épaules bien marquées. Menton largement tronqué en
avant.
* Antennes insérées complétement à découvert,... G. 8. Anthicus, p. 370.
** Antennes insérées sous de petites saillies frontales plus
ou moins marquées. Corps long, étroit, très-peu con-
NEO cac Fe GO abéoatane SCr oO nocpioi G.9. Ochthenomus, p. 370.
FAMILLE DES SCRAPTIIDES.
Longipèdes, partim, Scraptiens, Muls. Col. de Fr. Longipèd. 437. — Pédilides ,
Tribu IH, Scraptiides, Lacord. Gen. des Col. V, 583.
Mandibules très-peu ou point saillantes en avant. — Mächoires à deux lobes
énormes et ciliés. — Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois; le
dernier article des uns et des autres grand et fortement sécuriforme. — Languette
membraneuse ou coriace, saillante; paraglasses confondues avec. — Tête courte,
verticale, brusquement resserrée postérieurement en un cou assez étroit mais court
et entièrement engagé dans le prothorax, avec sa partie postérieure circulairement
coupée et légèrement concave, s'appliquant sur la partie antérieure du prothorax. —
Antennes de onze articles, filiformes ou légèrement épaissies vers le sommet, plus
rarement faiblement dentées; insérées latéralement à découvert au devant des yeux.
— Prothorax variable, mais tranchant sur les côtes ou tout au moins à ses angles
postérieurs, qui sont distincts, avec son bord postérieur aminci et venant sensiblement
s'appuyer sur Ja base des élytres. — Abdomen de cinq arceaux apparents inférieu-
rement. — Hanches antérieures subconiques, très-saillantes, contiguës, avec leurs
cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; les postérieures transverses. — Tarses hété-
romères, les postérieurs offrant quatre et les autres cinq articles, avec leur pénultième
article, du moins apparent, distinctement excavé-échancré en dessus ; leurs crochets
simples.
M. Lacordaire est le premier qui ait réuni les trois genres composant notre famille
des Scraptiides dans un groupe particulier. Avant lui, ces genres avaient été diverse-
ment classés par les auteurs. C’est ainsi que M. Redtenbacher à rangé, d’une part,
les Xylophilus parmi les Anthicides, et de l’autre, les Seraptia parmi les Mordellides
dans la 4re édition de sa Faune d'Autriche, et, dans la seconde éditipn, parmi les
Mélandryides, place que leur ont assignée la plupart des auteurs. Enfin, tout récem-
ment, M. Mulsant a compris les Scraptia et Trotomma parmi ses Longipèdes (Mor-
dellides). Comme l’a fort bien dit M. Lacordaire, la tête des Scraptiides les exclut
absolument de la famille des Mélandryides, et l’on ne retrouve chez eux aucun des
traits essentiels de l’organisation particulière des Mordellides. Ce savant auteur a
compris les genres qui nous occupent dans sa famille des Pédilides, qu’il divise en
Pédilides vrais et Scraptiides. Or, l’on a déjà vu plus haut que j'ai cru devoir réunir
les Pédilides vrais de M. Lacordaire à la famille des Anthicides. Les Scraptiides se
distinguent, au contraire, nettement de cette dernière par la structure de leur tête et
celle de leur Prothorax. Les Xylophilus, quoique d’un facies voisin de celui des An-
thicides, offrent distinctement les deux caractères en question. Leur tête présente
exactement la même structure que celle des Scraptia et des Trotomma, et leurs organes
buccaux même sont construits tout-à-fait sur le même plan que ceux de ces derniers
insectes. Leur prothorax est, il est vrai, plus étroit et point tranchant tout le long
des côtés, mais il est visiblement tranchant latéralement à ses angles postérieurs et
aminci transversalement à sa base, qui se prolonge légèrement mais sensiblement sur
celle des élytres, modifications qui n'existent jamais chez les Anthicides.
2
SCRAPTIIDES. 375
Quoiqu’au nombre de trois seulement jusqu'ici, les genres de la famille actuelle
méritent d'être divisés en deux petits groupes bien tranchés, dont le premier constitue
un passage naturel vers les Anthicides et le second établit la transition vers les deux
familles suivantes.
Groupe 1. XYLOPHILITES.
Prothorax notablement plus étroit que les élytres, mousse sur les côtés, sauf vers
les angles postérieurs. Hanches postérieures très-distinctement séparées par une saillie
triangulaire de l'abdomen. Tarses offrant en apparence un article de moins que le
chiffre normal, leur pénultième article réel étant très-petit et reçu dans une forte
excavation supérieure du précédent, qui semble tout d’abord être le pénultième.
Ce groupe, remarquable par la structure des tarses, ne renferme encore qu’un seul
genre.
G. 1. XyzopiLus Latr. (PI. 85, fig. 421, X. nigripennis Villa.)
Latr. Fam. natur., p. 383. — Lacord. Gen. des Col. V. 584. Phytobænus, Sahlb.
Nov. Col. Fennic. Spec. (Dissert. 1834), p. 9. — Aderus, Westw. Zool. Journ. V, 58.
— Steph. Man. Brit. Col. 339. — Euglenes, Westw. J. cit. 59. — Steph. I. cit. 338.
Corps oblong ou ovale oblong, convexe, ailé. Yeux de grandeur variable, en gé-
néral plus ou moins échancrés, mais parfois entiers. Mandibules subtriangulaires ,
arquées au sommet, bifides au bout, avec de très-fines denticulations en dedans avant
l'extrémité, munies d’une membrane interne. Mächoires à lobes petits et courts, ciliés
au sommet; l’externe presque carré, l’interne étroit, notablement plus petit. Palpes
maxillaires à dernier article très-grand, fortement sécuriforme. Menton petit, subtra-
pézoïdal. Languette très-saillante, élargie graduellement en avant, entière. Palpes
labiaux à dernier article très-grand, à peu près de même forme que le dernier des
maxillaires. Antennes de la longueur au moins de la moitié du corps ou notablement
plus longues, filiformes, légèrement épaissies vers le sommet, ou parfois () faible-
ment dentées en scie. Elytres subovalaires ou oblongues, avec leurs épaules mousses
mais saillantes. Jambes sans éperons terminaux distincts. Tarses construits comme
il a été dit dans les caractères du groupe; les postérieurs à premier article très-allongé,
près de deux fois aussi long que les suivants réunis. — vo, bois; pos, ami.
Les Xylophilus sont de très-petits insectes, assez semblables aux Anthicus par leur
facies, notamment à cause de la forme de leur prothorax plus étroit que les élytres.
Ils offrent, principalement chez les mâles, des modifications diverses plus ou moins
remarquables dans les antennes et aussi les yeux, sur lesquelles on à proposé d'établir
plusieurs genres aujourd’hui rejetés et avec raison, car il faudrait en adopter presque
autant qu'il existe d'espèces. C’est ainsi que le très-petit nombre d'espèces euro-
péennes connues ne devrait pas former moins de quatre coupes, savoir : GR. 1, Eu-
GLENES Westw. Antennes presque aussi longues que le corps, très-légèrement en scie
et à 2e article très-court chez les mâles; simples chez les femelles. Yeux très-gros et
presque contigus sur le front chez les premiers. X. pygmœæus de Géer (oculatus Payk.).
— Gr. 2, Xyzorius Latr. (Aderus Westw.). Antennes assez épaisses, à 2e et
3e articles petits et subégaux, surtout chez les mâles, dont les antennes sont un peu
plus longues que la moitié du corps et à articles 4 à 40 triangulaires. Yeux gros mais
notablement séparés en dessus, où ils sont légèrement obliques en avant chez les
mâles. X, populneus Fabr. — Gr. 3. Antennes notablement plus longues que la moitié
376 SCRAPTIIDES.
du corps chez les mâles, à 2e article très-petit, et 3e épaissi, deux fois aussi grand
que le suivant ; à 3° article moins grand chez les femelles. Yeux médiocres. Elytres
oblongo-subeylindriques chez les mâles, subovalaires chez les femelles. X. nigrinus
Germ. — Gr. 4. Payrosænus Sahlb. Antennes assez grêles, à articles tous simples
et subégaux ou très-peu inégaux, avec le 2e parfois seulement un peu plus petit. Yeux
très-médiocres. Sexes à peu près semblables. X. amabilis Sablb. — Je dois ajouter
que chez deux espèces très-différentes (pygmœæus et nigripennis), j'ai trouvé les or-
ganes buccaux semblables.
On trouve les Xylophilus tantôt dans le bois en décomposition ou sous les écorces,
tantôt sur les végétaux ou le feuillage des arbres. J'ai pris le X. nigripennis Vil. en
abondance, dans les environs de Prades (Pyr. orient.), en battant les arbres et arbris-
seaux le long des ruisseaux.
Groupe 2. SCRAPTIITES.
Prothorax fortement transversal, aussi large ou presque aussi large que les élytres,
tranchant sur les côtés. Hanches postérieures contiguës ou subcontiguës. Tarses nor-
maux, à pénuluème article excavé-échancré en dessus.
Ce groupe, correspondant aux Scraptiens de M. Mulsant, renferme deux petits
genres.
G. 2. Taoromma Ksw. (PI. 85, fig. 422, T. pubescens Ksw.).
Kiesenwet. Annales de Ja Soc. Ent. de Fr. 1851, 623. — Muis. Col. de Fr. Lon-
gipèd. 445. — Lacord. Gen. des Col. V, 586.
Corps régulièrement ovale-oblong, médiocrement convexe, aptère ou imparfaite-
ment ailé. Yeux médiocres, réniformes. Mandibules subtriangulaires, arquées exté-
rieurement, bifides au bout, avec une ou deux petites dents obtuses en dedans avant
le sommet, munies d'une membrane interne. Mächoires à lobes petits et courts,
sétuleux à l'extrémité; l’externe presque carré, l’interne étroit, bien plus petit. Palpes
maxillaires à dernier article très-grand, comprimé, fortement sécuriforme ou presque
triangulaire. Menton assez petit, subtrapézoïdal. Languette très-saillante, légèrement
élargie en avant où elle est faiblement et largement arrondie. Palpes labiaux à dernier
article très-grand, fortement sécuriforme, un peu transverse en dedans. Antennes
un peu moins longues que la moitié du corps, filiformes, à articles 6 à 40 submoni-
liformes. Elytres ovalaires, convexes. Premier arceau ventral de l'abdomen au
moins aussi grand que Je second. Jambes, au moins les quatre postérieures, terminées
par deux petits éperons brièvement sétuleux (1). Tarses comme il a été dit plus haut;
les postérieurs à premier article allongé, égalant en longueur les trois suivants réunis.
— rpwtos, blessé; pue, œil.
Ce genre ne renferme qu'un tout petit insecte (7. pubescens Ksw.) d’un roux testacé
et finement pubescent, qui jusqu'ici n’a été trouvé que dans la Provence. On le
prend, parfois en abondance, courant avec agilité, parmi les détritus végétaux, prin-
cipalement au pied des Tamarix, ou l'été aussi sur Jes plantes. Il ne paraît point,
généralement, s’écarter beaucoup des bords de la mer ou des étangs salés.
(1) Toutefois, et ceci s'applique aussi au genre Scraptia, on n'aperçoit souvent qu'un éperon
distinct, soit parce que l’un d'eux est tombé, soit parce que les deux sont accolés ensemble.
SCRAPTIIDES. 371
G. 3. ScrarrTia Latr. (PI. 85, fig. 423, S. fusca Latr.).
Latr. Gen. Crust. et Ins. II, 499. — Muils. Col. de Fr. Longipèd. 138. — Lacord.
Gen. des Col. V, 585.
Corps allongé, très-peu convexe, ailé. Yeux médiocres, échancrés antérieurement.
Mandibules subtriangulaires, arquées vers le sommet, bifides au bout, finement
denticulées au-dessous en dedans, munies d’une membrane interne. Màchoires à lobes
densément sétuleux à leur extrémité; l’externe médiocre, l’interne étroit, très-petit
et bien plus court (PI. 85, fig. 423 a). Palpes maxillaires à dernier article grand,
comprimé, subcultriforme. Menton médiocre, transverse, faiblement arrondi sur les
côtés et à ses angles antérieurs, tronqué antérieurement. Languette coriace, grande,
large, saillante, fortement élargie en avant, largement mais peu profondément
échancrée antérieurement. Palpes labiaux à dernier article grand, en fer de hache
fortement transverse (P]. 85, fig. 423 b). Antennes de la longueur environ de la
moitié du corps ou un peu plus courtes, filiformes, à articles cylindriques ou subob-
coniques. Elytres allongées, subparallèles, très-peu convexes. Premier arceau ventral
de l’abdomen un peu plus court que le suivant, dans son milieu. Jambes terminées
par deux éperons brièvement sétuleux bien distincts. Tarses comme il a été dit plus
haut; les postérieurs à premier article un peu plus long que les trois suivants réunis.
— Scrapta (ex Erichson).
Les Scraptia sont de petits insectes assez mous, à élytres flexibles, et revêtus
d’une fine pubescence déprimée. On n’en connait qu’un très-petit nombre d’espèces,
que l’on trouve le plus souvent sur les végétaux.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES SCRAPTIIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
GROUPES. TABLEAUX.
I. Prothorax notablement plus étroit que les élytres, mousse en
majeure partie sur les côtés. Tarses offrant en apparence un article
en moins, le pénultième réel étant très-petit et reçu dans une
forte excavation supérieure du précédent ................... 4. XYLOPHILITES. 2.
IT. Prothorax aussi large ou presque aussi large que les élytres, tran-
chant sur les côtés. Tarses normaux, à pénultième article excavé-
ÉCHUNCLÉ PDA IOSBUSE : 2 veste se de den nee ce UD LE EUE 2. SCRAPTIITES. 3.
TaBLEAU 2. GROUPE DES XYLOPHILITES.
UN SGH BENTE. eee ses cos os se pee” mec m0 see es OT NU ION IIS NDS
TABLEAU 3. GROUPE DES SCRAPTIITES.
I. Corps régulièrement ovale-oblong; élytres ovalaires, convexes.
Dernier article des Du maxillaires fortement sécuriforme ou
PrESQUE ÉTIANGUIAITE.- 0 - 000 de co =. eee Or 0170/07/10 MN T0)
IT. Corps allongé; dites subparallèlés. : très-peu convexes, flexibles.
Dernier article des palpes maxillaires subcultriforme, plus long
MONET EEE SANS TE Se sec cela G. 3. Scraptia, p. 377.
FAMILLE DES MÉLANDRYIDES.
Melandryadæ, Leach, Encycel. Brit. 4847. — Melandryidæ, Steph. III. of Brit.
Ent. V. et Man. of. Brit. Col. 328. — Melandryides, Lacord. Gen. des Col. V, 533.
— Helopei, Gyl. Ins. Succ. IT, 514, ex maxima parte.— Serropalpides, Latr. Règn.
anim. édit. 2, 4829. — Serropalpi, Redt. Faun. Austr. édit. 4, 54.
Mandibules courtes. — Mächoires à deux lobes énormes et fortement ciliés. —
Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois; les premiers en général
longs et à dernier article plus ou moins grand. — Languette membraneuse, coriace
ou même subcornée, plus ou moins saillante; paraglosses confondues avec. — Tête
penchée ou perpendiculaire, souvent invisible d'en haut, plus ou moins enfoncée
dans le prothorax, sans cou aucunement en arrière ou exceptionnellement avec une
sorte de cou très-épais et court. — Antennes de onze articles, très-rarement de dix
seulement, le plus souvent filiformes ou légèrement épaissies vers le sommet, parfois
cependant en massue; insérées latéralement à découvert auprès des yeux ou au
devant. — Prothorax de forme variable, mais de la largeur de la base des élytres ou
à peu près en arrière, toujours tranchant ou en arête sur les côtés, au moins dans la
moitié postérieure, avec son bord postérieur aminci et venant s'appuyer plus ou moins
sensiblement sur la base des élytres.— Abdomen de cinq arceaux apparents inférieu-
rement. — Hanches antérieures variables, avec leurs cavités cotyloïdes ouvertes en
arrière ; les postérieures transverses. — Tarses hétéromères, les postérieurs offrant
quatre et les autres cinq articles, à pénultième article variable; leurs crochets presque
toujours simples, rarement fendus ou dentés à la base.
Les Mélandryides constituent une famille parfaitement naturelle, se distinguant
facilement de toutes les autres familles hétéromères, savoir : des Ténébrionides,
Cistehdes et Lagriides par leurs cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière ;
des Pyrochroïdes et Anthicides par la structure de leur prothorax et celle de leur
tête; des Scraptiides et des Mordellides par ce dernier caractère; des Méloïdes par
leur tête et leur prothorax; des dernières familles par la structure de celui-ci.
Je suis entièrement d'accord avec MM. Mulsant et Lacordaire sur la composition
de la famille des Mélandryides. Quant à son arrangement, j'ai cru devoir le modifier,
et j'ai pris pour base de ma classification, comme je l’exposerai plus bas, un caractère
resté inconnu aux deux savants auteurs en question, qui permet de partager les Mé-
Jandryides en deux grandes divisions naturelles. Le caractère, tiré de la tête plus ou
moins visible d'en haut, employé en majeure partie comme base par M. Mulsant,
est non seulement sujet à des variations, mais encore parfois d’une appréciation dif-
ficile ou même pouvant donner lieu à des contestations. Le point de départ pris dans
les hanches antérieures par M. Lacordaire, conduit à rangerles Tetratomaetles Myce-
toma auprès des Orchésiites, arrangement que je ne puis considérer comme naturel.
L'ordre auquel je suis arrivé est, du reste, en majeure partie, semblable à celui qu’a
suivi M. Mulsant; mais j'ai cru devoir disposer les genres en série inverse, m’écartant
en cela de la disposition généralement adoptée dans ces derniers temps. Les Orchesia,
en effet, me paraissent établir un passage évident vers les Mordellides, et offrir des
380 MÉLANDRYIDES,
rapports incontestables avec ces derniers insectes, non seulement par leur forme gé-
nérale et par la structure de leurs pattes postérieures, mais encore par leurs allures
toutes semblables.
Les insectes de la famille des Mélandryides offrent des formes variées qui ne per-
mettent guère d'en rien dire de général. Presque tous sont ailés, et, sauf les Osphya,
qui se trouvent, dit-on, sur les fleurs, ils vivent dans les vieux troncs d'arbres, les
branches mortes, le bois en décomposition, sous les écorces, ou dans les bolets.
Beaucoup ont des habitudes lucifuges. La plupart sont plus ou moins rares dans nos
collections. Ils forment actuellement, proportionnellement aux espèces que l’on con-
nait, un nombre assez grand de genres, offrant tous, sauf un seul, Synchroa, des
représentants en Europe. Je les partagerai en huit groupes secondaires distincts, qui
se répartissent dans deux grandes divisions primaires.
DIVISION 1.
Cavités cotyloides des hanches antérieures offrant extérieurement une incision no-
table ou tout au moins une fente bien marquée, dans laquelle on aperçoit souvent
plus ou moins distinctement les trochantins. Sutures propectorales venant aboutir
au sommet de l’incision ou de la fente en question, visiblement un peu en dehors des
hanches; variables quant au reste.
Cette division renferme les insectes les plus variés de Ja famille et comprend par
suite six groupes distincts.
Groupe 1. TÉTRATOMITES.
Tête courte, fortement inclinée, légèrement visible seulement du dessus, point
exactement embrassée par le contour antérieur du pronotum. Antennes de onze
articles distincts, brusquement terminées par une forte et longue massue perfoliée
de quatre articles. Hanches antérieures transversalement ovales-oblongues, distincte-
ment séparées par le prosternum aussi saillant qu’elles; avec leurs cavités cotyloïdes
munies extérieurement d’une étroite incision, dans laquelle on aperçoit de très-petits
trochantins. Angles des tarses un peu épaissis ou obtusément subdentés à leur base.
M. Lacordaire a parfaitement démontré que le genre Tetratoma, qui seul compose
le groupe actuel, ne pouvait rentrer ni dans la famille des Ténébrionides, ni dans
celle des Cryptophagides, dans lesquelles les divers auteurs l'ont placé. Le savant
professeur de Liége s’est rangé à l'opinion réceute de M. Mulsant, tout en ajoutant
que celle-ci pouvait être contestée, ce que je ne crois pas. En effet, si l’on veut bien
étudier avec soin les caractères des Tetratoma et surtout la structure des parties
inférieures de leur corps, l’on verra facilement que ces insectes ne s’éloignent des
Mélandryides que par leur massue antennaire. Or, si l’on admet celle-ci comme un
motif d'exclusion, je ne vois pas pourquoi l’on n’exclurait pas également de la
famille plusieurs des groupes suivants, qui présentent des caractères particuliers tout
aussi remarquables et exceptionnels.
G. 4. Terraroma Fabr. (PI. 85, fig. 424, T. ancora Fabr.)
Fabr. in Schneid. N. Mag. 49. — Muls. Col. de Fr. Barbipalp. 21. — Lacord.
Gen. des Col. V, 536. L
Corps ovale-oblong, médiocrement convexe. Tête enfoncée dans Je prothorax
jusqu'aux yeux, transverse, très-fortement rétrécie antérieurement en une sorte de
d MÉLANDRYIDES. 381
museau court. Yeux subovalaires, convexes et plus ou moins saillants, à peine
entamés par les joues en avant. Labre un peu transverse, légèrement échancré
antérieurement. Mandibules dépourvues de membrane interne, bifides au sommet.
Mächoires à lobe externe assez large, densément sétuleux à son extrémité; l’interne
bien plus petit, très-étroit et plus court, fortement sétuleux au sommet. Palpes maxil-
laires robustes, à dernier article médiocrement grand, fortement et très-obliquement
tronqué à l'extrémité, mais cependant point sensiblement sécuriforme. Menton en
trapèze renversé. Languette assez saillante, mais courte, transverse, largement mais
peu profondément échancrée antérieurement. Palpes labiaux courts, à 2e article obco-
nique, le plus grand, dernier bien plus étroit et plus court, plus de moitié plus petit,
subeylindrique, obtus au sommet. Antennes de la longueur de la tête et du prothorax,
à 2€ article subovalaire, 3e obconique, 4 à 7 petits et courts, 8 à 40 bien plus grands,
formant, avec le dernier qui est ovoïde, une forte et longue massue perfoliée. Prothorax
transversal, rebordé et tranchant tout le long de ses bords latéraux, légèrement
bisinué à sa base, laquelle est à peu près ou presque aussi large que celle des élytres.
Saillie mésosternale un peu plus courte que les hanches. Jambes linéaires, avec
leurs éperons terminaux extrêmement petits et fins. Tarses subeylindriques, à pénul-
tième article entier ; les postérieurs à 4% article aussi long que le dernier. — rétpæ,
quatre ; roun, section.
Les Tetratoma sont de petits insectes luisants et de couleurs variables, dont on
connait à peine quelques espèces, vivant toutes dans les bolets des arbres, sous les
vieilles écorces, ou parfois dans les troncs pourris.
Groupe 2. CONOPALPITES.
Tête perpendiculaire, faiblement ou à peine visible d'en haut au repos, point
exactement embrassée par le contour antérieur du pronotum. Antennes de dix
articles distincts seulement, filiformes. Hanches antérieures subovales oblongues,
très-saillantes, contiguës ; avec leurs cavités cotyloïdes échancrées extérieurement
pour la réception de trochantins bien marqués. Ongles des tarses obtusément épaissis
dans leur moitié basilaire. ù
Ce groupe ne renferme qu'un seul genre, remarquable, entre tous les Mélan-
dryides, par ses antennes de dix articles.
G. 2. Coxopazrus Gyl. (PI. 85, fig. 425, C. Testaceus Oliv.)
Gyl. Ins. Suce. IE, 547. — Muis. Col. de Fr. Barbipalp. 405. — Lacord. Gen.
des Col. V, 559. — Zonitis, Curt. Brit. Ent. IT, 1456.
Corps suballongé, médiocrement convexe. Tête sensiblement atténuée derrière les
yeux qui sont un peu distants du prothorax, courte et légèrement rétrécie au devant
de ceux-ci. Yeux assez grands, transverses, réniformes. Labre assez grand, large-
ment arrondi antérieurement. Mandibules munies d’une large membrane interne,
distinctement bifides au sommet. Mâàchoires à lobes légèrement allongés, densément
sétuleux à l'extrémité ; l’interne bien plus étroit et plus court. Palpes maxillaires
allongés, à dernier article grand, comprimé, très-long, fortement cultriforme, son
côté interne court étant devenu tout-à-fait basilaire, et son bord apica], aussi Jong
que l’externe, étant devenu tout-à-fait interne. (P1. 85, fig. 425 «.) Menton peu
corné, rétréci en avant, subtrapézoïdal. Languette grande, très-saillante, rétrécie à sa
base, fortement dilatée, arrondie de chaque côté, puis légèrement atténuée vers le
sommet où elle offre une assez petite mais notable incision médiane. (PI. 85,
382 MÉLANDRYIDES.
fig. 425 b.) Palpes labiaux allongés, à 2e article long, étroit, un peu courbe, dernier
très-grand, comprimé, en fer de hache longuement transverse, Antennes de la lon-
gueur environ de la moitié du corps, filiformes, à 2e article très-petit, 3e étroit, cylin-
drique, les suivants faiblement comprimés. Prothorax fortement transversal, finement
rebordé et tranchant le long de ses bords latéraux, largement mais légèrement arqué
à son bord antérieur, faiblement bisinué à sa base, laquelle est presque aussi large
que celle des élytres. Saillie mésosternale réduite à un mince filet entre les hanches.
Jambes linéaires, avec leurs éperons terminaux petits et courts. Tarses à pénultième
article excavé-échancré en dessus ; les postérieurs à 4°r article moitié plus long que
tous les autres ensemble. — Conus, cône; palpus, palpe.
Le C. testaceus, type de ce genre, est un insecte de taille tout-à-fait moyenne,
finement pubescent en dessus, crépusculaire dit-on, et se trouyant, mais rarement,
dans les branches pourries ou le bois en décomposition.
Groupe'3. OSPHYITES.
Tête perpendiculaire, faiblement ou à peine visible d'en haut au repos, point
exactement embrassée par le contour antérieur du pronotum. Antennes de onze articles,
crêles, filiformes. Hanches antérieures suboblongues, très-saillantes, contiguës, avec
leurs cavités cotyloïles fortement incisées extérieurement pour la réception de tro-
chantins bien marqués. Ongles des tarses fortement dentés intérieurement, ou épais
et chacun trifide au sommet.
Ce groupe ne renferme que le genre Osphya, lequel est sans contredit le plus ex-
traordinaire de la famille. Toutefois, sa structure générale et surtout celle de son
prothorax, la forme de ses palpes, etc., démontrent qu’il appartient bien à la famille
actuelle, et non à celle des OEdémérides, dans laquelle quelques auteurs l’ont rangé.
G. 3. Osruyxa Illig. (PI. 86, fig. 426 et 427, O. bipunctata F. d 9).
Hlig. Magaz. VI, 370. — Muis. Col. de Fr. Barbipalp, 408. — Pelecina, Iilig.
Mag. VI, 300. — Nothus, Oliv. Encycl. méth. Ins, VIII, 384. — Lacord. Gen. des
Col. V, 561 (1).
Corps allongé, médiocrement convexe. Tête sensiblement atténuée derrière les
yeux, qui sont un peu distants du prothorax, faiblement rétrécie au devant en une
sorte de court museau subquadrangulaire. Yeux grands, obliquement ovalaires, réni-
formes. Mandibules bifides au sommet, munies intérieurement d’une assez large
membrane libre dans sa moitié antérieure, acuminée et très-finement ciliée en dedans
vers l'extrémité. Mâchoires à lobes allongés et étroits, densément sétuleux au sommet;
l'interne plus court. Palpes maxillaires robustes et assez longs, à 3e article un peu
comprimé, presque en triangle renversé dont l’angle supérieur interne émoussé est
saillant en dedans, le dernier grand, comprimé, très-allongé, fortement cultriforme
(PI. 86, fig. 427 a). Menton court, fortement transverse, duns un plan oblique par
rapport à la pièce prébasilaire et à la languette. Celle-ci grande, saillante, un peu
arrondie sur les côtés, rétrécie à sa base, largement mais peu fortement échancrée
antérieurement (PI. 86, fig. 427 b). Palpes labiaux allongés, à 2e article subobco-
nique, dernier très-grand, comprimé, en fer de hache fortement transverse. Antennes
(1) M. Lacordaire rejette le nom d'Osphya Illig., antérieur à celui de Nothus Oliv., sous prétexte
qu'Illiger n'a point caractérisé sa coupe générique. Mais le peu de mots dont Illiger (loc. cit.,
p. 300) accompagne son indication suffisaient parfaitement à son époque à faire distinguer le genre,
et je crois dès lors devoir, avec la plupart des auteurs récents, adopter le nom d'Osphya.
d MÉLANDRYIDES. 383
de la longueur environ de la moitié du corps (©), ou un peu plus longues (S'); grèles,
filiformes; à 4er article le plus gros, en massue, 2e petit, les suivants allongés, cylin-
driques, subégaux. Prothorax légèrement arrondi sur ses côtés, qui sont un peu
relevés et fortement tranchants tout le long, subtronqué en avant et à sa base, laquelle
est un peu plus étroite que celle des élytres. Saillie mésosternale très-étroite, attei-
gnant à peu près au sommet des hanches. Jambes linéaires, avec leurs éperons ter-
minaux petits et courts. Tarses à pénultième article fortement excavé-échancré en
dessus ; les postérieurs à 4er article au moins aussi long que tous les autres ensemble.
— 0agÙe, hanche.
Mûles. Labre très-grand, largement arrondi antérieurement, presque en demi-cercle.
Cuisses postérieures en général très-grosses, fortement renflées et en même temps
un peu courbes, parfois moins épaisses ou même simples, dit-on. Jambes postérieures
de même en général assez épaisses, subcomprimées , un peu sinuées en dedans au
sommet, où elles sont prolongées en une forte saillie interne. Ongles des quatre
tarses antérieurs chacun épaissi et trifide au sommet, avec la division médiane plus
forte; ongles des tarses postérieurs fortement unidentés en dedans.
Femelles. Labre assez grand seulement, transverse et subtronqué antérieurement.
Pattes postérieures un peu plus fortes et plus longues que les autres, mais simples.
Ongles de tous les tarses fortement unidentés en dedans.
Les Osphya sont des insectes de taille moyenne et de couleur variable, se faisant
remarquer, entre tous les Mélandryides, par l’analogie qu'ils offrent avec les Tele-
phorus, dont ils reproduisent non seulement Ja forme générale et le système de colo-
ration, mais encore divers caractères particuliers. Leurs mœurs sont également
exceptionnelles dans Ja famille actuelle, car ils fréquentent les fleurs, à ce que l’on dit.
Groupe 4. STÉNOTRACHÉLITES.
Tête perpendiculaire, tantôt un peu et tantôt point visible d’en haut au repos,
point exactement embrassée par le contour antérieur du pronotum. Antennes de onze
articles, minces, filiformes ou lésèrement épaissies vers le sommet. Hanches anté-
rieures suboblongues, très-saillantes, contiguës; avec leurs cavités cotyloïdes forte-
ment incisées extérieurement pour la réception de trochantins bien marqués. Ongles
des tarses assez longs et étroits, fendus jusqu’à leur base, avec leur division infé-
rieure très-grêle.
Ce groupe se fait remarquer entre tous ceux de la famille des Mélandryides par la
structure des ongles des tarses. Il renferme deux genres, placés par divers auteurs
parmi les OEdémérides, mais s’éloignant absolument de cette dernière famille, comme
l’a fort bien fait remarquer M. Lacordaire, par leur pronotum muni d’un bord latéral
tranchant, sans parler de quelques autres caractères secondaires.
G. 4. SrenorRAcHeLus Latr. (PI. 86, fig. 428, S. œneus Payk.).
Latr. Fam. naturel. 379.— Lacord. Gen. des Col. V, 733. — Redt. Faun. Austr.
édit. 2, 657.
Corps très-allongé, étroit, assez convexe. Tête subrhomboïdale, visiblement resserrée
à sa base en une sorte de cou très-épais et court, légèrement rétrécie au devant des
yeux, qui sont notablement distants du prothorax, en un court museau subquadran-
gulaire. Yeux grands, transversalement subovalaires, à peine sinués au milieu en
avant. Labre assez grand, transverse, tronqué en avant, avec un tout petit sinus
médian. Palpes maxillaires très-allongés, à 2e article long, 5° brièvement obconique,
384 . MÉLANDRYIDES.
dernier grand, comprimé, fortement sécuriforme, sillonné sur sa tranche apicale.
Menton assez petit, court, subtrapézoïdal. Palpes labiaux assez courts et robustes,
à dernier article ovalaire, tronqué au sommet. Antennes presque de la longueur de
Ja moitié du corps (©) ou un peu plus courtes (9); grèles, filiformes; à 4er article
sensiblement épaissi mais assez court, 2e petit, 5° allongé, au moins aussi Jong que
les deux suivants réunis, 4 à 8 obconiques, à peine insensiblement un peu plus courts,
9 et 10 plus petits, subcomprimés ainsi que le dernier qui est suboblong. Prothorax
presque carré, finement rebordé et tranchant tout le long de ses côtés, subtronqué
en avant et à sa base, laquelle est sensiblement plus étroite que celle des élytres.
Saillie mésosternale acuminée, atteignant seulement au milieu des hanches. Pattes
allongées. Jambes linéaires, avec leurs éperons terminaux assez courts mais bien
marqués. Tarses longs, filiformes, à pénultième article simple; les intermédiaires
à 4er article allongé, moitié plus long que le dernier; les postérieurs à 4er article
subégal aux trois autres ensemble. — orevès, étroit; rp&ynhos, COU.
Le $S. œneus, type de ce genre et seule espèce connue d'Europe, est un rare et
remarquable insecte, d'assez grande taille, vivant, dans le nord de l’Europe (Finlande,
Laponie, etc.), sous les écorces des arbres morts. D'après Gyllenhal, le segment anal
serait largement mais peu profondément échancré chez le mâle, et entier chez la
femelle. J'ai dû à mon excellent ami, M. H. de Bonvouloir, la communication de
ce précieux insecte, mais je n'ai pas cru, malgré la généreuse autorisation de M. H.
de Bonvouloir, devoir disséquer la bouche d’un exemplaire unique dans sa collection.
G. 5. Scorones Eschsch. (PI. 86, fig. 429, S. annulatus Esch.)
Eschsch. Mém. de l’Acad. des Sciences de St-Pétersb. VI, 454.—Fisch. de Waldh.
Entom. de la Russ. IT, 463.— Lacord. Gen. des Col. V, 557. — Pelmatopus, Fisch.
Entom. de la Russ. II, 200, PI. 22, fig. 7.
Corps oblong, peu convexe supérieurement. Tête subrhomboïdale, légèrement ré-
trécie derrière les yeux, qui sont un peu distants du prothorax, atténuée en avant en
un museau subquadrangulaire assez notable. Yeux médiocres, transverses, légèrement
échancrés en avant. Labre assez grand, transverse, subtronqué en avant, avec ses
angles arrondis. Mandibules courtes mais robustes, obtuses et un peu fendues au
sommet, munies intérieurement d’une assez large bande coriace, notablement plus
courte qu’elles et libre tout-à-fait au bout. Mâchoires à lobes assez courts; l’externe,
dilaté, subtriangulaire, densément sétuleux dans toute sa partie supérieure; l’interne,
bien plus étroit mais à peine plus court, fortement sétuleux au sommet. Palpes maxil-
laires robustes et médiocrement longs, à dernier article assez grand, sécuriforme.
Menton médiocre, trapézoïdal. Languette très-saillante, au moins aussi grande que
ce dernier, subcornée, faiblement rétrécie vers sa base, arrondie à ses angles anté-
rieurs, largement mais très-peu profondément incisée au milieu en avant. Palpes la-
biaux courts, à dernier article assez épaissi, ovale-oblong, tronqué au sommet.
Antennes offrant le tiers de la longueur du corps, minces, légèrement épaissies vers
l'extrémité ; à 4er article très-médiocre, 2e petit, 3e cylindrique, aussi long que les
deux suivants réunis, 4 à 8 subobconiques, insensiblement un peu plus épais, 9 et10
légèrement plus grands, faiblement comprimés ainsi que le dernier, lequel est à son
tour un peu plus grand et ovalaire. Prothorax à peu près aussi long que large, inégal
supérieurement, avec un bord bien marqué, un peu tranchant tout le long de ses
côtés, largement arrondi à son bord et ses angles antérieurs, légèrement sinué de
chaque côté en arrière, avec ses angles postérieurs un peu saillants et aigus, trisinué
à sa base, où il est un peu plus étroit que les élytres. Saillie mésosternale très-
étroite en arrière, n’atteignant point au sommet des hanches. Pattes médiocres.
d MÉLANDRYIDES. 385
Jambes linéaires, avec leurs éperons terminaux petits et courts aux quatre antérieures,
courts mais épaissis aux postérieures. Tarses filiformes, à pénultième article simple ;
les intermédiaires à 4er article peu allongé, égal seulement au dernier ; les postérieurs
à de article sensiblement moins long que les trois autres ensemble. — oxormône,
ténébreux.
Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, S. annulatus Esch., de taille assez
grande pour la famille, et revêtue d’une dense pubescence déprimée, grisätre, nébu-
leusement disposée supérieurement. Elle est rare dans les collections et paraît propre
principalement à la Livonie. J'ai dû sa communication à mon élève et ami M. H. de
Bonvouloir.
Groupe 5. MYCÉTOMITES.
Tête inclinée, en notable partie visible d'en haut, assez exactement embrassée par le
contour antérieur du pronotum. Antennes de onze articles, robustes mais subfili-
formes. Hanches antérieures transversalement ovoïdes, notablement séparées par une
saillie prosternale déprimée aussi saillante qu’elle ; avec leurs cavités cotyloïdes munies
extérieurement d’une incision bien marquée, dans laquelle on aperçoit des trochantins
petits mais distincts. Ongles des tarses simples.
Le groupe des Mycétomites se distingue du suivant, dont il me paraît assez voisin,
par la structure de ses hanches antérieures et de sa saillie prosternale. I] ne renferme
qu'un seul genre offrant une certaine analogie de facies avec la Zilora ferruginea.
G. 6. Myceroma Muls. (PI. 86, fig. 430, M. suturalis Panz.).
Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, p. 403. — Redt. Faun. Austr. édit. 2, 629. —
Lacord. Gen. des Col. V, 558.
Corps oblong, très-médiocrement convexe. Tête subtrigone, nullement rétrécie en
arrière des yeux qui sont très-peu distants du prothorax, fortement atténuée en
avant en forme de museau. Yeux médiocres, transverses, fortement échancrés anté-
rieurement. Labre saillant, semi-cireulaire. Mandibules courtes, inégalement fendues
au sommet, munies intérieurement d’une lame coriace notablement plus courte
qu'eiles. Màchoires à lobes assez courts, l’externe largement subarrondi au sommet,
l'interne très-étroit, mais peu ou à peine plus court, tous deux densément et fortement
sétuleux à l’extrémité. Palpes maxillaires robustes, mais très-médiocrement allongés,
à dernier article pas plus épais que les précédents, subégal en longueur au second,
subovale oblong, tronqué au sommet. (PI. 86, fig. 430 a.) Menton assez grand, un
peu plus long que large, très-convexe, très-lésèrement arrondi de chaque côté vers sa
base, fortement tronqué antérieurement. Languette coriace, courte, peu saillante
au-delà des supports des palpes, lesquels sont très-grands et la débordent de chaque
côté, légèrement sinuée à son bord antérieur, où elle est munie de fortes soies courtes.
(PI. 86, fig. 430 b.) Palpes labiaux assez courts mais saillants, à dernier article un
peu plus étroit que le précédent, subovale oblong, tronqué au sommet. Antennes
moins longues sensiblement que la moitié du corps, robustes, subfiliformes, très-fine-
ment pubescentes; à 4ef article médiocre, 2e petit, 3° subobconique, 4 à 40 égaux,
presque carrés, un peu en chapelet, dernier un peu plus grand, ovoïde et subacuminé.
Prothorax court, fortement transverse, plurifovéolé supérieurement, arrondi sur les
côtés, très-finement rebordé et tranchant tout le long de ceux-ci, subtronqué en avant,
légèrement bisinué à sa base, laquelle est un peu plus étroite que celle des élytres.
Saillie mésosternale étroite, mais atteignant au sommet des hanches. Jambes linéaires,
avec leurs éperons terminaux petits et courts. Tarses cylindriques, à pénultième
48
386 MÉLANDRYIDES.
article simple; les postérieurs à 4€r article un peu plus court que les trois autres en-
semble. — püxns, champignon; rouoe, qui coupe.
La M. suturaiis, type et seule espèce connue de ce genre, est un insecte de taille
médiocre, d’un brun châtain, devenant d’un roux testacé principalement le long de
la suture, et encore assez rare dans les collections. On le trouve vivant, dit-on, dans
les bolets des troncs d’arbres, dans la majeure partie de l'Europe moyenne.
Groupe 6. MÉLANDRYITES.
Tête plus ou moins inclinée ou subperpendiculaire, généralement en majeure ou
notable partie visible d'en haut, rarement très-peu ou à peine visible, toujours exac-
tement embrassée par le contour antérieur du pronotum. Antennes de onze articles,
filiformes ou légèrement épaissies vers le sommet. Hanches antérieures épaissies,
ovoïdes mais saillantes et contiguës; avec leurs cavités cotyloïdes extérieurement
fendues ou incisées d’une manière variable. Ongles des tarses simples.
Ce groupe est celui de la famille qui renferme le plus grand nombre de genres. Tel
que je l'ai constitué, il est plus étendu que celui des Mélandryens de M. Mulsant et que
celui des Mélandryides de M. Lacordaire, mais les éléments que j'y comprends se
groupent tous naturellement ensemble. En effet, non seulement ils offrent, tous, les
caractères importants signalés plus haut dans ma Division [, mais en outre ils ont la
tête en plus ou moins grande partie visible d'en haut, et le bord antérieur du pro-
notum subtronqué et nullement avancé. Cet ensemble remarquable de caractères
s’observe très-manifestement chez le genre Serropalpus, qui dès lors doit faire partie
du groupe actuel. Chez la Xylita lœævigata seulement, parmi nos Mélandryites, l’on
trouve la tête à peine visible d'en haut et le bord antérieur du pronotum légèrement
avancé et arrondi, mais ces caractères sont bien moins notables encore toutefois que
dans le groupe suivant.
G. 7. Mezanoaya Fabr. (PI. 86, fig. 431, M. flavicornis Duft.)
Fabr. Syst. Eleuth. 1, 463. — Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 94.— Lacord. Gen.
des Col. V, 555.
Corps allongé-suboblong, assez large, médiocrement ou peu convexe. Téte obtuse,
assez saillante, inclinée, en majeure partie visible d’en haut, plane sur le front. Yeux
fortement transverses, assez saillants, à peine sinués au milieu en avant. Labre court,
transverse, sinué dans son milieu, avec ses angles arrondis. Mandibules courtes,
larges, robustes, bifides au sommet, offrant intérieurement une échancrure médiane
quadrangulaire remplie par une lame submembraneuse. Mâchoires à lobes assez
courts, l’externe subovalaire, l’interne étroit et un peu plus court, tous deux forte-
ment sétuleux sur leur dos et principalement à leur extrémité. Palpes maxillaires
très-allongés et robustes, à 2e article en triangle plus ou moins allongé, 3° en triangle
court, dernier grand, allongé, cultriforme, avec son côté interne presque basilaire
très-court, et son côté apical, devenu interne, long, fortement excavé-sillonné dans
toute sa longueur. Menton court, transverse, rétréci en avant, tronqué au sommet.
Languette coriace, courte, peu saillante au-delà des supports des palpes qui sont
grands, entière et notablement sétuleuse. Palpes labiaux courts mais assez saillants,
à dernier article comprimé , subtriangulaire. Antennes de Ja longueur de la tête et du
prothorax réunis ou un peu plus longues, finement sétuleuses, filiformes; à 4er article
médiocre, 2e court, 3 et 4 de longueur variable, 5 à 40 subégaux, obconiques, dernier
ovoïde, subacuminé au sommet. Prothorax subtrapézoïdal, fortement rétréci en avant,
MÉLANDRYIDES. 387
avec son arête latérale tranchante en arrière, mousse vers le milieu, effacée en avant;
marqué en dessus de deux fossettes basilaires, subtronqué au sommet, légèrement
trisinué à sa base, où il est presque aussi large que les élytres. Celles-ci un peu
élargies vers leur tiers postérieur. Cavités cotyloïdes antérieures munies extérieure-
ment d’une notable incision dans laquelle on aperçoit très-distinctement les tro-
chantins. Saillie mésosternale acuminée, plus courte que la moitié des hanches.
Jambes linéaires, avec leurs éperons terminaux médiocres. Tarses robustes, à pénul-
tième article plus ou moins excavé-échancré en dessus au sommet; les antérieurs
légèrement dilatés et subdéprimés; les postérieurs à 4® article de la longueur des
trois suivants réunis. — ushas, noir ; dpdæs, dryade.
Les Melandrya sont des insectes de grande taille pour Ja famille, luisants en dessus,
et noirs ou bleuâtres parfois sur les élytres, qui sont toujours plus ou moins sillonnées
longitudinalement. On les trouve dans les vieux troncs d'arbres, et leurs habitudes
sont lucifuges.
G. 8. ParyGanorgiLus Sahlb. (Voir, pour la figure, le supplément final.)
Sablb. Ins. Fennica, I, 454, note. — Lacord. Gen. des Col. V, 556. — Redt.
Faun. Austr. édit. 2, 632.
Corps allongé, subparallèle, très-peu convexe. Tête courte, penchée, médiocrement
visible d'en haut. Labre court, légèrement arrondi en avant. Palpes maxillaires très-
allongés, à 2e article grand, obconique, 3e de mème forme mais court, dernier très-
grand, fortement et obliquement cultriforme, prolongé en dehors, avec son côté interne
presque basilaire très-court, et son côté apical, devenu interne long, fortement excavé-
sillonné dans toute sa longueur. Palpes labiaux petits. Antennes à peine aussi longues
que la tête et le prothorax, graduellement épaissies vers le sommet, sétuleuses; à
4er article médiocre, 2e guère plus court que le 3°, 4 à 6 subégaux entre eux, 7 à 10
graduellement un peu plus courts et plus épais, dernier ovoïde, acuminé au sommet.
Prothorax plus large que long. plus ou moins arrondi sur les côtés et à ses angles
antérieurs, avec ses arêtes latérales obtuses et entières, largement impressionné-
déprimé de chaque côté en dessus, subtronqué antérieurement, largement et légè-
rement lobé ou arrondi au milieu de sa base, laquelle est à peine plus étroite que les
élytres. Celles-ci allongées, parallèles, déprimées et flexibles. Saillie mésosternale
presque nulle entre les hanches. Pattes à peu près comme chez les Melandrya. Tarses
avec leur pénullième article excavé-échancré en dessus au sommet; les postérieurs
à der article plus long que les suivants réunis. — yppôyavoy, sarments; gihos, ami.
Le P. ruficollis, type de ce genre, est un rare et bel insecte, propre au nord de
l’Europe et aux régions montagneuses de l'Allemagne et de l'Autriche, On le trouve,
dit-on, dans les forêts, sous les écorces des arbres morts. N'ayant encore pu l'avoir
sous les yeux, j'ai dû renvoyer sa figure au supplément final de mon ouvrage, et
formuler provisoirement, d’après les divers auteurs, les caractères du genre (1),
voisin, à ce qu’il paraît, des Melandrya, quoiqu'offrant un facies très-différent.
(1) J'ai toutefois passé sous silence quelques caractères mentionnés par les auteurs, mais de-
mandant à être revus; particulièrement les yeux, indiqués comme réniformes par Gyllenhal,
comme entiers par M. Lacordaire, et oblongs par M. Redtenbacher, et les mandibules, signalées
comme entières au bout par M. Lacordaire, qui est souvent dans l'erreur à ce sujet pour les autres
genres, par exemple, le genre Melandrya.
388 MÉLANDRYIDES.
G.9. Zizona Muls. (PI. 87, fig. 452, Z. ferruginea Payk.)
Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 84. — Lacord. Gen. des Col. V, 549. — Xylita,
Redt. Faun. Austr. édit. 2, 629.
Corps allongé, subparallèle et assez convexe. Tête obtuse, subperpendiculaire, en
assez faible partie visible d'en haut. Yeux transversalement ovalaires, assez saillants,
faiblement sinués au milieu en avant. Labre transverse, entier, avec ses angles ar-
rondis. Mandibules très-courtes, inégalement bifides au sommet, fortement échan-
crées intérieurement, avec une lame submembraneuse dans cette échancrure, élargies
à la base. Mächoires à lobes courts ; l'externe subovalaire, l’interne un peu plus court
et plus étroit, tous deux densément garnis à l’extrémité de fortes soies épineuses.
Palpes maxillaires allongés et robustes, à 2° article obconique, 5° moitié plus court,
subtriangulaire, dernier grand, comprimé, subcultriforme, avec son côté interne
moitié plus court que l’apical et tous. deux très-obliques en dedans (PI. 87, fig. 452 a).
Menton presque carré, largement échancré antérieurement. Languette submembra-
neuse, assez peu saillante, légèrement arrondie sur les côtés, bisinuée à son bord
antérieur, munie de quelques soies fines (PI. 87, fig. 452 b). Palpes labiaux courts
mais épais, à dernier article ovalaire. Antennes un peu plus longues que la tête et le
prothorax réunis, légèrement épaissies, filiformes, finement pubescentes et sétuleuses;
à der article assez petit, 2e court, 5° et 4€ peu inégaux, subobconiques, 5 à 40 subégaux,
pas sensiblement plus longs que larges, un peu en chapelet, dernier deux fois aussi
grand que le 40e, ovalaire. Prothorax moitié plus large que long, légèrement arrondi
sur les côtés en avant, atténué au sommet, avec son arête latérale bien distincte et
entière, marqué en dessus de deux grandes fossettes basilaires, subtronqué au sommet
et à sa base, où il est un peu plus étroit que les élytres. Celles-ci allongées, paral-
lèles. Cavités cotyloïdes antérieures munies extérieurement d’une simple fente ne
laissant point distinctement apercevoir les trochantins. Saillie mésosternale bien mar-
quée, atteignant à peu près au sommet des hanches. Jambes linéaires, avec leurs
éperons terminaux petits et courts. Tarses à pénultième article distinctement excavé-
échancré en dessus; les autérieurs à peine plus épais; les postérieurs à 4er article
un peu plus long que les trois suivants réunis. — ësiw, je m'échauffe; Xôpoy, rênes.
Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, Z. ferruginea, revêtue supérieurement
d’une courte pubescence redressée, avec les élytres fortement ponctuées et légère-
ment striées. On la trouve sur les troncs des pins et des sapins, principalement dans
le nord de l'Europe.
G. 10. Hyruzus Payk. (PI. 87, fig. 433, H. bifasciatus Payk.).
Payk. Faun. Suce. I, 254. — Muis. Col. de Fr. Barbipalpes, 87. — Lacord. Gen.
des Col. V, 553. — Mystaxus Kugel. in Schneid. Mag. 493 (sans caractères).
Corps allongé, peu convexe supérieurement. Tête obtuse, assez saillante, légère
ment inclinée, en entier ou à peu près visiblé d'en haut. Yeux transverses, largement
échancrés antérieurement. Labre court, presque semi-circulaire. Mandibules courtes,
larges, un peu fendues au bout, munies intérieurement d’une lame membraneuse
longitudinale un peu plus courte qu’elle. Mächoires comme dans le genre précédent.
Palpes maxillaires très-allongés et robustes, à 2e article long, subobconique, 5° court,
prolongé en dent obtuse intérieurement, dernier très-crand, fortement cultriforme,
moitié ou près du double plus long que large. Menton transverse, largement échancré
d MÉLANDRYIDES. 389
antérieurement. Languette sabmembraneuse, un peu cornée au centre, assez saillante,
fortement arrondie antérieurement en demi-cercle et finement sétuleuse. Palpes
labiaux courts mais assez épais, à dernier article ovoïde et subacuminé vers le sommet.
Antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, légèrement épaissies, filiformes,
finement pubescentes et brièvement sétuleuses; à 4er article très-médiocre, 2e court,
3 à 40 à peu près égaux, subobconiques, peu serrés, dernier ovoïde. Prothorax plus
long que large, avec son arête latérale mousse en arrière, tout-à-fait effacée dans sa
moitié antérieure, marqué en dessus de deux impressions ou fossettes basilaires,
tronqué au sommet et à peu près aussi à la base, où il est un peu ou à peine plus
étroit que les élytres. Celles-ci allongées, subparallèles. Cavités cotyloïdes antérieures
munies extérieurement d’une simple fente ne laissant point apercevoir les trochantins.
Saillie mésosternale triangulaire, atteignant environ au milieu des hanches. Jambes
linéaires, avec leurs éperons terminaux très-petits et courts. Tarses à pénultième
article distinctement excavé-échancré en-dessus ; les antérieurs sensiblement élargis
et déprimés; les postérieurs à 1er article à peine aussi long que les trois suivants
réunis. — Ürovhos, fourbe.
Les Hypulus sont revêtus d’une très-fine pubescence déprimée, soyeuse, jaunâtre, et
toujours transversalement variés de noir et de fauve sur leurs élytres, qui sont fine-
ment ponctuées-rugueuses. On les trouve sous les écorces et dans les vieux troncs
d'arbres.
G. 44. Manozra Muls. (PI. 87, fig. 434, M. variegata Bosc )
Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 92. — Lacord. Gen. des Col. V, 554.— Dircæa,
Stéph. Man of Brit. Beetl. 329 et 330.
Corps allongé-oblong, régulièrement et médiocrement convexe supérieurement.
Tête comme chez les Hypulus. Yeux transversalement ovalaires, à peine échancrés
antérieurement. Labre très-court, presque en demi-cercle. Mandibules très-courtes,
larges, à peine fendues au bout, munies antérieurement d’une lame membraneuse à peu
près aussi longue qu’elle et détachée au sommet. Mâchoires comme dans le genre
Hypulus. Palpes maxiliaires de même, à dernier article un peu plus de deux fois aussi
long que large. Lèvre inférieure et ses palpes comme dans le genre précédent.
Antennes de la longueur ou à peu près de la moitié du corps, grêles, filiformes, très-
finement pubescentes; à 4er article médiocre, 2e court, 3 à 10 obconiques, graduel-
lement un peu plus courts, dernier ovalaire. Prothorax presque carré, avec son arête
latérale tranchante à la base, effacée au sommet seulement; marqué en-dessus de
deux légères fossettes basilaires, tronqué au sommet, légèrement bisinué à sa base,
laquelle est à peu près aussi large que celle des élytres. Celles-ci oblongues, atténuées
régulièrement au sommet et à leur base. Cavités cotyloïdes antérieures comme dans
le genre Hypulus. Saillie mésosternale en triangle allongé, atteignant presque vers
le sommet des hanches. Jambes linéaires, à éperons terminaux petits et courts. Tarses
à pénultième article notablement excavé-échancré en-dessus; les antérieurs sensi-
blement élarsgis et déprimés; les postérieurs minces, à 4er article légèrement plus
long que les trois suivants réunis. — Etymologie inconnue.
Ce genre, voisin des Hypulus, s'en distingue néanmoins par ses antennes plus
grêles, la forme de son prothorax et ses élytres régulièrement oblongues. Il ne ren-
ferme qu’une espèce, variée irrégulièrement de fauve et de noir ou de brun sur les
élytres, que l’on trouve dans les diverses parties de Ja France.
390 MÉLANDRYIDES.
G. 142. Sernorazpus Hellen. (PI. 87, fig. 455, F. striatus Hellen.)
Hellenius, Act. Holmiens, 4786, VIT, 510. — Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, p. 81.
— Lacord. Gen. des Col. V, 547.
Corps très-allongé, étroit, subeylindrique. Tête subglobuleuse, très-obtuse, forte-
ment inclinée, bien distinctement quoique en assez faible partie visible d’en haut. Yeux
grands mais peu saillants, transverses, sinués antérieurement. Labre assez petit,
presque en demi-cercle. Mandibules courtes, larges, en pointe obtuse et simple,
munies intérieurement d'une assez étroite lame membraneuse. Màchoires à lobes
médiocres ; l'externe légèrement plus large au sommet où il est garni de soies très-
serrées, assez courtes; l’interne plus étroit et plus court, obtus au sommet où il est
garni, ainsi que dans sa moitié interne au moins, de soies denses et assez longues.
Palpes maxillaires très-longs et très-robustes, fortement comprimés et dentés en
scie aiguë intérieurement ; à 2° article grand, fortement triangulaire, 3e court, forte-
ment prolongé en dedans en s’atténuant, dernier très-grand, avec son bord apical
devenu interne le pius long, en fer de hache oblique prolongé en dedans et beaucoup
plus en dehors (PI. 87, fi. 435 a). Menton assez court, légèrement arrondi sur les
côtés et fortement échancré antérieurement. Languette membraneuse, saillante, fai-
blement rétrécie vers sa base, largement mais à peine arrondie en arc à son bord
antérieur où elle est un peu ciliée (PI. 87, fig. 435 b). Palpes labiaux assez courts,
à dernier article subcylindrique, tronqué au sommet. Antennes un peu moins longues
que la moitié du corps, grêles, filiformes, très-finement pubescentes ; à 4e article
médiocre, 2° court, obconique, 3 à 40 égaux, subcylindriques, dernier de même, mais
resserré au sommet. Prothorax convexe, défléchi sur les côtés, atténué au sommet;
avec son arête latérale tranchante, au moins dans ses deux tiers postérieurs, effacée
au sommet seulement; tronqué en avant et à sa base où il est'à peu près aussi large
que les élytres. Celles-ci très-allongées, cylindriques, un peu atténuées vers le sommet.
Caités cotyloïdes antérieures munies extérieurement d’une simple fente ne laissant
nullement apercevoir de trochantins. Saillie mésosternale longue et étroite, atteignant
à peu près au sommet des hanches. Jambes linéaires, avec leurs éperons terminaux
assez grands. Tarses longs, à pénultième article entier ou à peine un peu échancré au
bout aux antérieurs ; ceux-ci avec leurs trois articles intermédiaires déprimés, à peine
élargis chez la femelle, très-sensiblement chez le mâle; les postérieurs à 4° article
aussi Jong que les trois suivants réunis. — Serra, scie ; palpus, palpe.
Le S. striatus, type de ce genre, est un insecte d'assez grande taille, à élytres légè-
rement striées, se faisant remarquer entre tous ceux de la famille par la structure de
ses palpes maxillaires. [Il vit dans les pins et surtout les sapins, dans la plus grande
partie de l’Europe.
G. 43. Xyzira Payk. (PI. 87, fig. 436, X. Lœvigata Hellen.).
Payk. Faun. Succ. 1, 249. — Lacord. Gen. des Co]. V, 548. — Dircæa, pars,
Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 67.
Corps allongé, médiocrement convexe. Tête perpendiculaire, en faible partie
visible d'en haut, brièvement atténuée au devant des yeux. Ceux-ci médiocres, un
peu sinués au milieu en avant. Labre court, transverse, subtronqué au sommet, avec
ses angles arrondis. Mandibules courtes, larges, bifides au sommet, munies intérieu-
rement d’une lame membraneuse. Mâchoires à lobes assez médiocres, l’externe sub-
2
MÉLANDRYIDES. 391
oblong, un peu courbe en dedans, l’interne un peu plus étroit et très-peu plus court,
tous deux très-densément sétuleux à l'extrémité. Palpes maxillaires allongés et robustes,
à 2e article obconique, 3e subtriangulaire, dernier très-grand, fortement et largement
sécuriforme, avec son côté apical, devenu interne, légèrement arrondi, aussi long que
l'externe, longitudinalement sillonné (PI. 88, fig. 436 a). Menton très-court, trans-
verse, rétréci en avant, surmonté d’une large bande membraneuse. Languette mem-
braneuse, saillante, légèrement rétrécie vers sa base, arrondie à ses angles antérieurs,
un peu incisée au milieu en avant (PI. 88, fig. 436 db). Palpes labiaux courts, à
dernier article ovoide, tronqué au bout. Antennes de la longueur de la tête et du
prothorax environ, finement sétuleuses, minces à la base, légèrement épaissies vers
le sommet; à articles obconiques, le 4er médiocre, le 2e petit, le 3e légèrement plus long
que le 4e, 5 à 10 de longueur égale entre eux, mais graduellement un peu plus larges,
dernier ovalaire. Prothorax un peu plus large que long, légèrement arrondi sur les
côtés, atténué au sommet, avec son arête latérale tranchante et entière; largement
arrondi et légèrement mais sensiblement avancé à son bord antérieur, faiblement
bisinué à sa base, où il est à peine moins large que les élytres. Celles-ci allongées.
Cavités cotyloïdes antérieures munies extérieurement d’une étroite iacision, dans
laquelle on aperçoit un peu les trochantins. Saillie mésosternale triangulaire, atteignant
à peine à la moitié des hanches. Jambes linéaires, à éperons terminaux bien marqués.
Tarses à pénultième article distinctement excavé-échancré en dessus au sommet; les
antérieurs sensiblement dilatés et subdéprimés, avec leurs quatre premiers articles un
peu échancrés; les postérieurs à 4er article de la longueur environ des trois suivants:
réunis. — Evhirne, de bois.
Paykull a fondé ce genre sur deux espèces, dont la seconde, X. ferruginea Payk.,
est devenue le type du genre Zilora, de M. Mulsant. La première, À. lœvigata Hellen.
(buprestoïdes Payÿk.), à été remise aux Dircæa par la plupart des auteurs modernes,
mais M. Lacordaire à rétabli pour elle avec raison le genre Xylita, qui s'éloigne des
Dircæa, par sa tête un peu visible d'en haut, son pronotum beaucoup moins avancé
à son bord antérieur, et surtout la structure des cavités cotyloïdes antérieures et la
direction des sutures propectorales, ete. La X. Lœvigata habite les parties froides
ou montagneuses de l’Europe, et se trouve, dit-on, dans le vieux bois des pins et
des sapins.
G. 144. Dororarsus J. du V. (PI. 88, fig. 437, D. rufipes Gyl.).
Phloiotrya, pars, Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 76. — Phlæotrya, pars, Lacord.
Gen. des Col. V, 550.
Corps allongé, subdéprimé sur le dos. Tête fortement inelinée, en assez faible
partie visible d’en haut, brièvement atténuée au devant des yeux. Ceux-ci médiocres,
transverses, entiers. Labre court, fortement transverse, subtronqué antérieurement.
Mandibules courtes, larges, bifides au sommet. Palpes comme dans le genre précé-
dent, mais à dernier article des maxillaires moins grand et un peu plus court.
Antennes de la longueur environ de la tête et du prothorax, finement sétuleuses,
assez minces à la base, sensiblement épaissies vers le sommet, à articles obconiques,
le 4er médiocre, le 2e petit, le 3e un peu plus long que le 4°, 4 à 40 de longueur
égale, mais graduellement un peu plus larges, dernier ovalaire. Prothorax un peu
plus large que long, légèrement arrondi sur les côtés, atténué en avant, avec son
arête latérale tranchante et entière; subtronqué ou à peine subarrondi à son bord
antérieur, faiblement bisinué à sa base, où il est à peu près aussi large que les
élytres. Celles-ci allongées, déprimées sur leur dos. Cavités cotyloïdes antérieures
comme dans le genre précédent. Saillie mésosternale acuminée, un peu moins longue
392 MÉLANDRYIDES.
que les hanches. Jambes linéaires, à éperons terminaux fins mais assez marqués.
Tarses à pénultième article distinctement excavé-échancré en dessus au sommet; les
antérieurs un peu épaissis, avec leurs quatre premiers articles légèrement échancrés;
les postérieurs à premier article subbiarticulé, la séparation en deux articles, dont le
basilaire près de deux fois aussi long que l’autre, étant bien nette et bien tranchée
au côté externe, nulle ou à peu près au côté interne, l’ensemble un peu plus long
que les trois articles suivants réunis. — 9616. fraude; ræpsos, tarse.
Le D. rufipes Gyl. (nec Steph.), pour lequel j'ai créé ce genre, a été placé bien
à tort par MM. Mulsant et Lacordaire dans le genre PAloiotrya de Stepbens. Il
s'éloigne en effet notablement des insectes de cette dernière coupe, par sa tête en
partie visible d'en haut, son prothorax subtronqué et point prolongé à son bord
antérieur; la structure de ses cavités cotyloïdes antérieures, la forme de ses palpes
maxillaires, et enfin le 4er article de ses tarses postérieures subbiarticulé. Il est au
contraire très-voisin de la Xylita lœvigata dont il offre la forme, le facies et la plu-
part des caractères; mais, sans parler de divers points moins importants, la remar-
quable et curieuse particularité que présentent ses tarses postérieurs ne permet
point de le réunir aux Xylita. Cette particularité est en effet tout-à-fait exception-
nelle, non seulement dans la famille des Mélandryides, mais encore dans les autres
familles bétéromères. J'ai dû la communication de ce rare insecte à l’obligeance de
M. Deyrolle.
DIVISION II.
Cavités cotyloïdes des hanches antérieures n’offrant extérieurement ni incision
notable ni fente bien marquée. Trochantins des dites hanches toujours tout-à-fait
invisibles. Sutures propectorales venant aboutir directement contre la partie supé-
rieure externe des hanches; toujours bien marquées, continuant régulièrement la
courbe du bord antérieur du pronotum, très-obliques en dedans en arrière et d'autre
part fortement convergentes en avant avec les carènes marginales du prothorax.
Cette division, beaucoup plus homogène que la précédente, ne comprend que deux
groupes.
Groupe 7. DIRCÆITES.
Tête verticale, tout-à-fait invisible d’en haut, toujours exactement embrassée par
le contour antérieur du pronotum. Antennes de onze articles, filiformes ou à peine
épaissies vers le sommet. Hanches antérieures épaissies, ovoïdes mais saillantes et
contiguës. Ongles des tarses simples.
Mon groupe actuel est moins étendu que celui des Serropalpiens de M. Mulsant
dont il est l’analogue, et surtout que le groupe des Serropalpides de M. Lacordaire.
L’exclusion la plus importante est celle du genre Serropalpus, qui doit, comme je
l'ai démontré plus haut, rentrer dans le groupe précédent. Ainsi épuré, mon groupe
des Dircæites est parfaitement naturel et se distingue nettement de celui des Mélan-
dryites, non seulement par les cavités cotyloïdes antérieures entières et la direction
des sutures propectorales, mais encore par la tête toujours tout-à-fait invisible d’en
haut, le bord antérieur du pronotum étant obliquement coupé, arrondi et très-sensi-
blement ou notablement avancé dans son milieu en avant.
G. 15. PuLororrxa Steph. (PI. 88, fig. 438, P. Stephensi J. du V.)
Steph. Ilustr. of Brit. Ent. V, 32 et 35; et Man. of Brit. Col. 329. — Muls.
Col. de Fr. Barpipalpes, 76, partim. — Phlæotrya, pars, Lacord. Gen. des Col. V, 550.
Corps allongé, assez convexe, subeylindrique. Tête courte et obtuse. Yeux assez
LA
MÉLANDRYIDES. 393
grands, transverses, à peine sinués au milieu en avant. Labre transverse, subtronqué,
avec ses angles arrondis ou presque semi-circulaires. Mandibules courtes, larges, en
pointe simple mais peu aiguë au bout. Palpes maxillaires très-allongés, robustes,
comprimés, distinctement dentés en scie intérieurement; à 2earticle grand, fortement
triangulaire, 3° en triangle court dont le sommet est en dedans, dernier grand, allongé,
cultriforme, avec son côté apical devenu interne égal à l’externe. Palpes labiaux
petits, à dernier article ovalaire. Antennes à peine plus longues qu: la tête et le pro-
thorax, subfiliformes, très-finement pubescentes; à articles obconiques, le 4® très-
médiocre, le 2e assez petit, moitié plus court que le suivant, 3 et 4 subégaux, 5 à 40
à peine un peu plus épais, égaux entre eux, dernier ovalaire, resserré dans sa moitié
terminale. Prothorax au mois aussi long que large, fortement déclive sur les côtés,
paraissant, vu en dessus, atténué au sommet, avee son arête latérale tranchante et
bien entière; son bord antérieur fortement arrondi et notablement avancé dans
son milieu en avant; subtronqué à la base où il est à peu près de la largeur des
élytres. Celles-ci allongées. Saillie mésosternale étroite, atteignant environ au sommet
des hanches. Jambes faiblement comprimées graduellement et à peine élargies vers
le sommet, avec leurs éperons terminaux bien marqués. Tarses à pénultième article
distinctement excavé-échancré en dessus; les antérieurs à peine un peu plus épais ;
les postérieurs à 4er article plus long que les trois suivants réunis. — ous, écorce ;
rpüw, je broie.
Stephens a fondé ce genre sur un insecte découvert en Angleterre, rare dans nos
collections, et resté inconnu à MM. Mulsant et Lacordaire. L'auteur anglais a cru,
à tort, son insecte identique à la Dércaea rufipes de Gyllenhal, et l'a nommé Phloio-
trya rufipes. Ce nom étant d’une part erroné en principe, et de l’autre établissant
une confusion inanifeste avec celui de PAloiotrya rufipes employé par M. Mulsant
pour l'espèce de Gyllenhal (notre Dolotarsus rufipes), j'ai cru devoir le remplacer
par celui de Phloiotrya Stephensi. La P. Stephensi offre le même facies et tout-à-
fait les mêmes caractères génériques que notre espèce francaise, P. Vaudoueri Muls.
Elle se distingue principalement de celle-ci par son pronotum plus fortement ponctué-
rugueux et présentant à peine des traces obsolètes des trois fossettes antibasilaires
de celui de la Vaudoueri, par ses élytres munies de quelques ligues élevées longitu-
dinales assez sensibles quoique très-légères, et à ponctuation moins fine et plus
distinctement ruguleuse transversalement, et enfin par le dernier article de ses palpes
maxillaires plus étroit. J'ai dû sa communication à mon élève et ami M. H. de Bon-
vouloir, dont l’obligeance est extrême.
G. 146. Dmcæa Fabr. (PI. 88, fig. 459, D. 4 maculata Illig.).
Fabr. Entomol. System. Suppl. p. 421. — Muls. Col. de Fr. Barbipalp. 67,
partim. — Lacord. Gen. des Col. V, 550.
Corps allongé, assez convexe. Tête assez courte et obtuse. Yeux médiocres, trans-
verses, légèrement sinués antérieurement. Labre transverse, subtronqué, avec ses
angles arrondis. Mandibules très-courtes mais robustes, en pointe simple au bout,
mais avec deux petites dents bien marquées au-dessous du sommet et placées vis-à-
vis l’une de l’autre, puis avec une bande coriace interne très-étroite et peu apparente.
Mächoires à lobes médiocres, densément et fortement sétuleux; l’interne à peine
moins grand que l’externe. Palpes maxillaires très-allongés, robustes, non ou très-
obtusément et à peine dentés intérieurement, légèrement comprimés; à 2e article
subtriangulaire, 5e de même mais moitié plus court, dernier grand, assez long et
assez large, cultriforme, avec son bord apical devenu interne paraboliquement ar-
49
394 MÉLANDRYIDES.
rondi, subégal à l’externe (PI. 88. fig. 459 a). Menton un peu plus large que long,
Jégèrement rétréci en avant, larecement échancré antérieurement. Languette subcornée,
assez suillante, légèrement rétrécie à sa base, fortement sétuleuse de chaque côté en
avant, très-obtusément subanguleuse au milieu de son bord antérieur (PI. 88,
fig. 459 b). Palpes labiaux assez courts mais robustes, à 2e article épais, dernier
subovalaire. Antennes de la longueur environ de la tête et du prothorax, subfli-
formes, finement sétuleuses, à articles obconiques; 4er très-médiocre, 2e assez petit,
moitié plus court que le suivant, 5 et 4 subégaux, légèrement moins courts que les
de à 40e qui sont à Jeur tour subégaux entre eux, dernier ovalaire, brusquement
resserré dans sa seconde moitié. Prothorax à peu près aussi long que large, déclive
sur les côtés, notablement atténué en avant, avec son arête latérale tranchante mais
effacée au sommet en avant; avec son bord antérieur fortement arrondi et très-avancé
dans son milieu; faiblement bisinué à sa base où il est aussi large que les élytres.
Celles-ci allongées. Saillie mésosternale très-étroite en arrière, atteignant à peu près
au sommet des hanches. Jambes très-faiblement comprimées et à peine un peu élar-
gies vers leur extrémité; avec leurs éperons terminaux assez grands. Tarses à pénul-
tième article distinctement excavé-échaneré en dessus; les antérieurs fortement
élargis et déprimés; les postérieurs à 4er article un peu plus long que les trois sui-
vants réunis. — Atpraix, nom mythologique.
Ce genre, tel qu'il est icilimité, a pour types les D. 4 quitata Payk. et 4 maculata
Ilig. (australis Fairm), beaux insectes dont le corps est noir, avec quatre taches
d'un jaune pâle ou orangées sur les éiytres, et se trouvant sous les écorces et dans
les vieux troncs de divers arbres. Les Dircæa se distinguent des PAloiotrya qui en
sont très-voisines, par la forme de leurs palpes maxillaires, par l’arête latérale de
leur pronotum effacée au sommet en avant, leurs tarses antérieurs fortement élargis
et déprimés, ete.
G. 17, Axisoxya Muis. (PI. 88, fig. 440, À. fuscula Illig.)
Muis. Col. de Fr. Barbipalpes, 45. — Lacord. Gen. des Col. V, 551.
Corps assez allongé, convexe. Tête courte, subarrondie. Yeux médiocres, faible-
ment échancrés au milieu en avant. Labre subtronqué, avec ses angles fortement
arrondis. Mandibules très-courtes mais larges, en pointe simple au bout, mais avec
une dent très-forte et très-saillante intérieurement vers leur milieu et deux autres
plus petites entre celle-ci et la pointe apicale. Mächoires à lobes courts, très densé-
ment et assez longuement sétuleux dans leur partie supérieure ; l’'interne petit, bien
plus étroit et un peu plus court. Palpes maxillaires médiocrement allongés, à 2e et
5° articles assez petits, subégaux, brièvement obconiques, dernier grand, légèrement
sécuriforme, avec son bord apical oblique en dedans égal à l’interne. Menton large-
ment échancré antérieurement. Languette submembraneuse, assez saillante, entière,
densément sétuleuse de chaque côté en avant. Palpes labiaux courts, à 2e article
gros, fortement renflé, dernier notablement plus étroit, subeylindrique, tronqué au
sommet. Antennes de la longueur environ de la tête et du prothorax ou légèrement
plus courtes, très-finement sétuleuses, subfiliformes ; à 2e article au moins aussi
grand que le 5° qui est obconique, 4 à 40 assez serrés, égaux, subcylindriques, aussi
longs que larges environ, dernier ovoide, atténué au sommet. Prothorax un peu
moins long que large à la base, déclive sur les côtés, fortement atténué eu avant,
avec son arête Jatérale entière et tranchante dans toute sa longueur; avec son bord
antérieur fortement arrondi et notablement avancé dans son milieu ; très-faiblement
bisinué à sa base où il est de la longueur des élytres. Celles-ci allongées, atténuées
»,
MÉLANDRYIDES. 395
vers le sommet. Saillie mésosternale triangulaire atteignant seulement au tiers des
hanches qui sont ensuite contiguës. Jambes subcomprimées, à peine un peu élargies
vers le sommet, avec leurs éperons terminaux très-pelits aux antérieures, l’un assez
grand et l’autre grand et long aux intermédiaires, courts tous deux aux postérieures.
Tarses à pénultième article subbilebé aux antérieurs, très-petit, obliquement coupé
et un peu excavé au sommet aux deux autres paires ; les antérieurs simples chez les
femelles, avec leurs quatre premiers articles fortement élargis et déprimés chez les
mâles ; les postérieurs à 4er article plus long que les trois suivants réunis. — ävicos,
inégül ; éËv, pointe.
Ce genre, remarquable par les éperons des jambes intermédiaires, ne renferme
qu’une toute petite espèce, d’un brun plus ou moins foncé, A. fuseula Illig. (fenuis
Rosenh.), que l’on trouve en battant les fagots et les buissons desséchés.
G. 48, Agpera Steph. (PI. 89, fig. 441, À. griseo-quitata Fairm.)
Steph. [llustr. of Brit. Ent. V, 32; et Man. of Brit. Col. 529 et 550. — Muls. Col.
de Fr. Barbipalpes, 47.— Lacord. Gen. des Col. V, 551, partim.
Corps assez allongé, convexe. Tête courte et obtuse. Yeux médiocres, transverses,
entiers. Labre court, transverse, fortement arrondi sur les côtés et à ses angles anté-
rieurs. Mandibules très-courtes mais larges, en pointe simple au bout, mais offrant
antérieurement une grosse dent obtuse au-dessous du sommet, puis une profonde
incision médiane remplie par une membrane, enfin une très-grosse et très-saillante
dent obtuse limitant celle-ci en dessous. Mâchoires à lobes assez petits et courts,
très-densément sétuleux dans leur partie supérieure; l’interne un peu plus court et
plus étroit. Palpes maxillaires médiocrement allongés mais robustes, subcomprimés,
à 2e et 5e articles assez grands, subégaux, triangulaires, dernier le plus souvent
ovoïde, son bord apical étant subarrondi et oblique en dedans. Menton largement
sinué antérieurement. Languette membraneuse, assez saillante, formant au milieu
de son bord antérieur un angle obtus sétuleux, avec une toute petite incision de
chaque côté de celui-ci. Palpes Jabiaux courts, à 2e article gros, fortement renflé,
dernier beaucoup plus étroit, cylindrique, tronqué au sommet. Antennes de la lon-
gueur environ de la tête et du prothorax ou légèrement plus longues, très-finement
sétuleuses, subfiliformes, un peu plus minces à la base ; à 2° article subégal au 5e,
4 à 10 à peine aussi longs que larges, brièvement obconiques où presque carrés,
subégaux, dernier ovalaire. Prothorax aussi long où moins long que large, déclive
sur les côtés, plus ou moins atténué en avant, avec son arête latérale entière mais
mousse au sommet en avant; avec son bord antérieur fortement arrondi et notam-
ment avancé dans son milieu; généralement tronqué à sa base, où il est de la lar-
geur des élytres. Celles-ci allongées. Saillie mésosternale atteisnant au sommet des
hanches ou à peu près. Jambes subcomprimées , avec leurs éperons terminaux petits
et courts. Tarses à pénultième article excavé-échancré en dessus au sommet aux an-
térieurs, petit, obliquement coupé et un peu excavé au sommet aux deux autres paires;
les antérieurs simples chez les femelles, avec leurs quatre premiers articles sensible-
ment élargis et déprimés chez les mâles; les postérieurs à 4 article aussi long que
les trois suivants réunis. — Afônpa, mot propre.
Les Abdera se distinguent des Dircæa par la structure de leurs palpes, des Ani-
soæya par les éperons de leurs jambes intermédiaires courts, etc. Ce sont des insectes
de petite taille, ornés de taches ou de bandes plus ou moins marquées surles élytres,
et se trouvant sur les vieux arbres, sous les écorces, en battant les buissons, ou en
fauchant les herbes dans les bois. Selon M. Mulsant, l'A. bifasciata Marsh. différe-
396 MÉLANDRYIDES,
rait des autres espèces par le dernier article de ses palpes maxillaires triangulaire et
son prothorax bisinué en dessus à la base. Cet insecte m'étant inconnu, je ne puis
écider s’il appartient bien au genre Abdera, par l'appréciati us ses caractères.
décider s’il appartient b g Abdera, V tion de tous ses caractère
G. 19. Carina Muls. (PI. 89, fig. 442, C. fleæuosa Payk.).
Muils. Col. de Fr. Barbipalpes, 61. — Abdera, pars, Lacord. Gen. des Col. V, 551.
Corps oblong, assez convexe. Tête courte et subarrondie. Yeux médiocres, ovalaires,
entiers. Labre presque semi-cireulaire. Mandibules courtes et très-larges, formant
une petite pointe simple au sommet, avec une large saillie interne au-dessous du
milieu et une lame submembraneuse entre celle-ci et la pointe apicale. Mächoires
à lobes assez petits et courts, très-densément et assez fortement sétuleux; l'interne
plus court et plus étroit. Palpes maxillaires médiocrement allongés mais robustes, com-
primés, à 2e et 5e articles assez grands, peu inégaux, triangulaires, dernier grand, sub-
sécuriforme, dilaté à son côté interne, avec son bord apical rectilinéaire et oblique en
dedans. Menton arrondi sur les côtés, largement sinué antérieurement. Languette
submembraneuse, médiocrement saillante, entière et finement sétuleuse. Palpes labiaux
courts, à 2e article gros, fortement renflé, dernier notablement plusétroit, cylindrique,
tronqué au sommet. Antennessensiblement plus longues que la tête et le prothorax, très-
finement sétuleuses, subfliformes ; à 2 article petit, moitié au moins ou le double plus
court que le 5°, celui-ci le plus long, obconique, 4 à 40 devenant graduellement un peu
plus courts et de moins en moins obconiques, dernier ovoide, atténué au sommet. Pro-
thorax transverse, déclive sur les côtés, arrondi à ceux-ci en arrière, paraissant ensuite
du dessus atténué vers le sommet, avec son arête latérale entière mais mousse ou peu
tranchante en avant; avec son bord antérieur largement arrondi et sensiblement
avancé dans son milieu, mais toutefois moins notablement que chez les Abdera ; sub-
tronqué ou à peine bisinué à sa base, où il est aussi Jarge que les élytres. Celles-ci
suboblongues, atténuées au sommet. Saillie mésosternale atteignant au sommet des
hanches. Jambes subcomprimées, avec leurs éperons terminaux tout petits et très-
courts. Tarses comme dans le genre précédent, mais avec les quatre premiers articles
des antérieurs sensiblement élargis et subdéprimés chez les deux sexes. — x@pic,
id0ç, sorte de poisson ?
Ce genre renferme deux petites espèces que M. Lacordaire a réunies à tort, je
crois, aux Abdera, dont elles se distinguent, non seulement par la structure de leurs
antennes, mais encore par celle de leurs mandibules, par leur prothorax transverse,
plus largement et moins notablement avancé dans son milieu antérieurement, et par
leurs tarses antérieurs élargis dans les deux sexes. Du moins, ai-je toujours ainsi
trouvé les tarses chez un assez bon nombre d'exemplaires que j'ai examinés. Les
Carida vivent dans les bolets qui poussent sur les troncs de diverses espèces d'arbres.
Par leur facies et la structure de leur prothorax, elles établissent une transition
naturelle vers le groupe suivant.
Groupe 8. ORCHÉSIITES.
Tête verticale, non ou peu visible d'en haut au repos, exactement embrassée ou
non par le contour antérieur du pronotum. Antennes de onze articles, subfiliformes ou
terminées par une sorte de massue graduellement formée. Hanches antérieures
épaissies, ovoides, distinctement séparées par le prosternum aussi saillant qu’elies.
Ongles des tarses simples.
Ce groupe, bien distinct du précédent par les hanches antérieures séparées par le
2
MÉLANDRYIDES. 397
prosternum, renferme trois genres très-tranchés, dont le dernier (Orchesia) forme
un passage évident vers les Mordellides, comme nous Je verrous un peu plus loin.
G. 20. Hazcowenus Panz. (P]. 89, fig. 443, H. humeralis Panz.)
Panz. Faun. Ins. Germ. Init. XVI, 47. — Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 40. —
Lacord. Gen. des Col. V, 543. — Dinophorus, Illig. Mag. VI, 335, sans caracté-
ristique. — Dryala, Muls. loc. cit. 58?
Corps oblong, médiocrement convexe. Tête brièvement ovalaire, en faible partie
visible d’en haut, exactement embrassée par le contour antérieur du pronotum. Yeux
médiocres, transverses, échancrés dans leur milieu en avant. Labre presque en demi-
cercle, mais subtronqué au’milieu antérieurement. Mandibules assez courtes, bifides
au sommet, munies d’une Jame membraneuse intérieurement. Mâchoiïres à lobes assez
petits et courts, densément sétuleux dans leur partie supérieure; l'interne plus étroit
et un peu plus court. Palpes maxillaires très-médiocrement allongés mais robustes,
à 2e article obconique, 3° un peu transverse, dernier assez long, subparallèle, obli-
quement tronqué au sommet. Menton presque carré. Languette coriace, courte et
entière. Palpes labiaux courts mais épaissis, à dernier article graduellement atténué
vers le sommet et tronqué au bout. Antennes un peu plus longues que la tête et le
prothorax, assez épaisses, subfiliformes, finement sétuleuses; à 2° article petit, 3° fe
plus long, ohconique, 4 à 410 égaux et assez serrés, dernier ovoïde, atténué au sommet.
Prothorax court, transverse, défléchi à ses angles antérieurs, rétréci en avant, avec
son arête latérale entière mais devenant mousse un peu au sommet; avec son bord
antérieur subtronqué et nullement avancé dans son milieu ; légèrement bisinué à sa
base, où il est aussi large que les élytres. Celles-ci suboblongues, plus ou moins
atténuées vers le sommet. Hanches postérieures obliques. Jambes linéaires, avec leurs
éperons terminaux petits et courts. Tarses tous étroits, filiformes, à pénultième
article simple; les postérieurs à 4er article à peine aussi long ou un peu moins long
que les trois suivants réunis. — ä&lhouæ, je saute.
Ce genre renferme deux petites espèces européennes, vivant aux dépens des
substances cryptogamiques qui poussent sur les troncs d'arbres et principalement sur
ceux des pins et des sapins. D’après M. Mulsant, la seconde de ces espèces, A. fuscus
Gyl., devrait constituer une coupe distincte, Dryala Muls., se distinguant par ses
hanches antérieures non séparées par le prosteraum. Mais, comme l'a déjà fait’
remarquer M. Schaum (Berlin. Ent. Zeits. 4857, 494, note 3), ou M. Mulsant à fait
erreur dans l'examen et l'indication du caractère en question, ou cet auteur, sous le
nom de Dryala fusca, a décrit une espèce, en apparence très-voisine, mais bien
distincte, de l'Hallomenus fuscus Gyl. En effet, M. Schaum a trouvé les hanches
antérieures séparées par le prosternum chez les exemplaires allemands de ce dernier
insecte; M. Redtenbacher, en Autriche, a fait une observation toute semblable
(Faun. Austr. éd. 2. 4,003); enfin, chez deux Æ. fuscus provenant de Suède et obli-
geamment communiqués par M. Deyrolle, je trouve, comme les auteurs précédents,
des hanches antérieures notablement séparées par le prosternum et tous les autres
caractères génériques offerts par l’H. humeralis.
G. 21, Eusrroraus Latr. (PI. 89, fig. 444, Æ. dermestoides Fabr.)
Latr. Rég. anim. édit. 4, 304. — Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 28. — Lacord.
Gen. des Col. V, 54.
Corps oblongo-ovalaire, assez large, médiocrement convexe. Tête petite, ovalaire,
398 MÉLANDRYIDES.
invisible d'en haut, point exactement embrassée par le contour antérieur du
pronotum qui s'étale transversalement. Yeux obliguement tran$verses, échuncrés an-
térieurement. Labre presque en demi-cercle, mais subtronqué au milieu en avant.
Mandibuies courtes, bifides au sommet, munies d’une forte lame membraneuse inté-
rieurement. Mächoires à lobe externe assez grand, presque carré, largement arrondi
au sommet, où il est très-densément sétuleux; l'interne tout petit, très-étroit et
beaucoup plus court. sétuleux à l’extrémité. Palpes maxillaires peu allongés mais assez
robustes, à 2e et 3e articles égaux, subobconiques, dernier subcylindrique, oblique-
ment tronqué au sommet (PI. 89, fig. 444 a). Menton en trapèze renversé. Languette
cornée, large et assez grande, rétrécie vers sa base, arrondie à ses angles antérieurs,
à peine subsinuée en avant (PI. 89, fig. 444 b). Palpes Jabiaux courts, à dernier article
assez grand, ovalaire. Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax, fi-
nement et brièvement sétuleuses, longuement et très-faiblement fusiformes; à 4er ar-
ticle assez long, cylindrique, reçu au repos dans un sillon devant les yeux, à 2e assez
petit, 5e obconique, moitié plus long que le suivant, 4 à 9 graduellement plus larges
et devenant subcomprimés, 40 à peine moindre que 9, dernier à peine moins large à
son tour que 40, ovalaire, resserré dans sa partie terminale. Prothorax large, court,
paraissant en demi cercle, déclive sur les côtés, avec son arête latérale tranchante "et
entière; subtronqué et à peine avancé dans son milieu à son bord antérieur, largement
bisinué à la base, où il est aussi large ou un peu plus large que les élytres. Celles-ci
elliptiques. Hanches postérieures point sensiblement obliques, assez étroites, arrondies
à leur angle externe. Pattes assez courtes; cuisses comprimées; jambes de même,
avec les éperons terminaux de toutes simples et médiocres, les quatre postérieures
parallèles et très-finement crénelées sur leur arête externe. Tarses légèrement atté-
nués vers le sommet, à pénultième article de tous simple; les postérieurs pas plus
longs que les jambes, à 4er article à peine aussi long que les trois suivants réunis.—
ebotpovos. ugile.
L'E. dermestoides, type de ce genre et seule espèce connue d'Europe, se fait re-
marquer entre tous les Mélandryides par une forme et un facies tout particuliers,
rappelant assez ceux des A{tagenus. On le trouve dans les substances cryptogamiques
qui poussent sur les troncs d'arbres.
G. 22. Oncuesra Latr. (PI. 89, fig. 445, O. fasciata Payk.)
Latr. Gen. Crust. et Ins. IT, 495.— Muls. Col. de Fr. Barbipalpes, 50.— Lacord.
Gen. des Coi. V, 542.
Corps assez allonsé, plus ou moins atténué en arrière, arqué en dessus. Tête
assez petite, subovalaire, invisible d'en haut, exactement embrassée par le contour
antérieur du pronotum. Yeux obliquement transverses, avec une petite échancrure
médiane en avant. Labre presque en demi-cercle, mais subsinué au sommet. Man-
dibules courtes, larges, fortement dilatées-arrondies en dehors vers leur base, un peu
fendues au sommet, avec la division interne toute petite et plus courte, offrant inté-
rieurement une forte échancrure médiane quadrangulaire et une large lame membra-
neuse finement ciliée. Machoires à lobes assez petits, densément sétuleux à l'extrémité ;
l'interne un peu plus court et un peu plus étroit. Palpes maxillaires allongés, robustes,
comprimés, fortement dentés en scie intérieurement ; à 2e article en triangle à sommet
interne, 5e court mais fortement prolongé et aign en dedans, dernier grand, larse-
ment cultriforme, dilaté mais arrondi en dedans à sa base (PI. 89, fig. 445 bis,
O. micans). Menton presque carré, faiblement sinué sur ses côtés. Languette cornée
au centre, membraneuse sur ses bords, assez large, médiocrement suillante, légère-
ment rétrécie à sa base, subironquée antérieurement (PI. 84, fig. 445 ter, O. micans).
MÉLANDRYIDES. 399
Palpes labiaux courts, mais assez épais, à dernier article subcylindrique, tronqué au
sommet. Antennes peu allongées, fortement et brièvement sétuleuses, plus ou moins
épaissies vers le sommet en une sorte de massue graduellement formée, à 4er article
très-médiocre, reçu au repos dans un léger sillon devant les yeux, 2+ et 5° presque
égaux, subobconiques, 4 à 7 ou 8 assez petits, graduellement et légèrement un peu
plus larges, les deux ou trois pénultièmes sensiblement plus gros, le dernier ovalaire.
Prothorax paraissant vu du dessus paraboliquement rétréci en avant, déclive sur les
côtés, avec son arête latérale tranchante dans sa moitié postérieure, tout-à-fait
mousse on effacée en avant; largement mais légèrement arrondi à son bord antérieur et
faiblement avancé dans le milieu de celui-ci, faiblernent bisinué à la base où il est
aussi large que les élytres. Celles-ci plus ou moins atténuées vers le sommet. Hanches
postérieures larges, planes, en carré transverse. Pattes postérieures très-allongées.
Cuisses comprimées. Jambes avec leurs éperons terminaux petits et courts aux an-
térieures, médiocres et inégaux aux intermédiaires, très-Jlongs et égaux aux posté-
rieures, finement pectinés en dessous aux deux dernières paires; jambes postérieures
courtes, comprimées, 2raduellement élargies vers le sommet. Tarses antérieurs assez
courts, sensiblement épaissis, fortement villeux en dessous, à pénultième article
subbilobé; les intermédiaires subcylindriques, à pénultième article échanceré au som-
met ; les postérieurs très-allongés, atténués vers le sommet, à pénultième article entier,
leur premier aussi long environ que les trois suivants réunis. — dpyéw, je saute.
Les Orchesia offrent des rapports manifestes avec le groupe des Mordellites de la
famille suivante. En effet, d’une part leur forme générale se rapproche de celle de
ces derniers insectes; de l’autre elles présentent plusieurs caractères remarquables
propres à ceux-ci, tels que la largeur des hanches postérieures, la structure des pattes
de la même paire et celle des éperons terminaux. Enfin, de même que les Mordellites,
les Orchesia ont des mouvements vifs, brusques, giratoires, et peuvent exécuter des
espèces de sauts assez grands. On les trouve dans les substances cryptogamiques
qui s’attachent aux troncs d’arbres, ou parfois aussi dans le bois pourri de ceux-ci.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES MÉLANDRYIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
GROUPES. TABLEAUX.
1 Cavités cotyloïdes des hanches antérieures offrant extérieurement
une incision notable ou une fente bien marquée, dans laquelle
on aperçoit souvent plus ou moins distinctement les trochantins.
Sutures propectorales venant aboutir au sommet de l’incision ou
de la fente en question, visiblement un peu en dehors des
hanches. (Drviston I.)
A. Antennes brusquement terminées par une forte et longue
massue perfoliée de quatre articles. ...................... A. TÉTRATOMITES. 2.
B. Antennes filiformes ou légèrement épaissies vers le sommet.
X Antennes de dix articles distincts seulement. .......... .. 2. CONOPALPITES. 5.
X X Antennes de onze articles bien distincts.
+ Ongles des tarses fortement dentés intérieurement, ou
épais et chacun trifide au sommet........... Het .. 3. OSPAYITES. 4.
++ Ongles des tarses assez longs et étroits, fendus jusqu'à
leur base, avec leur division inférieure très-grêle, ....,. 4. STÉNOTRACHÉL. 5.
+++ Ongles des tarses simples.
* Hanches antérieures notablement séparées par une saillie
prosternale déprimée aussi saillante qu'elles......... 5. MycérTomiTEs. 6.
** Hanches antérieures saillantes et contiguës.......... 6. MÉLANDRYITES. 7.
IT. Cavités cotyloïdes des hanches antérieures n’offrant extérieure-
ment ni incision notable ni fente bien marquée. Trochantins
des dites hanches toujours tout-à-fait invisibles. Sutures propec-
torales venant aboutir directement contre la partie supérieure
externe des hanches. (Division IL.)
A. Hanches antérieures saillantes et contiguës........... .... 7. DIRCÆITES. 8.
B. Hanches antérieures distinctement séparées par le prosternum
AURBLSAUIANE QU'ELLES ce CUITE 8. ORCHÉSIITES. 9.
TABLEAU 2. GROUPE DES TÉTRATOMITES.
Un seul genre.......... AC Cote en D Mn ac 0e 4. Tetraloma, p. 380.
TABLEAU 3. GROUPE DES CONOPALPITES.
Un genre seulement... ...... OS IS LORD door 2, Conopalpus, p.381.
GETE UNIQUE ns Ten roc PE RE 3. Osphya, p. 382.
TABLEAU 5. GROUPE DES STÉNOTRACHÉLITES.
I. Tête visiblement resserrée à la base en une sorte de cou très-épais
d MÉLANDRYIDES. 401
et court. Premier article des tarses intermédiaires moitié plus
long que le dernier; celui des postérieurs subégal aux trois autres
ensemble. Corps très-allongé, étroit, assez convexe... ...... 4. Stenotrachelus, p.383.
IT. Tête légèrement rétrécie derrière les yeux. 4er article des tarses
intermédiaires égal seulement au dernier; celui des postérieurs
sensiblement moins long que les trois autres ensemble. Corps
oblong , peu convexe supérieurement. ..... ne ee ..... 5. Scotodes, p. 384.
Tapceau 6. GROUrE DES MYCcÉTOMITES.
Un'seul géfre. 7... nee ati oise eat le ee eee ... 6. Mycetoma, p. 385.
TasLeau 7. GROUPE DES MÉLANDRYITES.
I. Tarses postérieurs à 4er article simple et sans trace de subdivi-
sion.
A. Prothorax subtronqué au sommet et nullement avancé au milieu
de son bord antérieur.
X Palpes maxillaires point ou très-faiblement et obtusément
dentés en scie intérieurement. Tarses à pénultième article
plus ou moins excavé-échancré en dessus au sommet.
+ Cavités cotyloïdes antérieures munies extérieurement d’une
notable incision dans laquelle on aperçoit très-distincte-
ment les trochantins (1). Eperons terminaux des jambes
médiocres.
* Elytres assez larges, un peu élargies vers leur tiers pos-
térieur, très-consistantes. Prothorax subtrapézoïdal ,
fortement rétréci en avant. Antennes filiformes.....7. Melandrya, p. 386.
* Elytres allongées, parallèles, déprimées et flexibles. Pro-
thorax transverse, plus ou moins arrondi sur les côtés
et à ses angles antérieurs. Antennes graduellement
épaissies vers le sommet....................... 8. Phryganophil., p.387.
++ Cavités cotyloïdes antérieures munies extérieurement d’une
simple fente ne laissant point apercevoir les trochantins.
Eperons terminaux des jambes petits et courts.
* Tête subperpendiculaire, en assez faible partie visible
d’en haut. Palpes maxillaires à dernier article subeultri-
forme. Tarses antérieurs à peine plus épais que les
AULTÉS eee sen see SHOT ED MODS ses secs de ZOO, p. 388.
** Tête assez saillante, légèrement inclinée, en entier ou
à peu près visible d'en haut. Palpes maxillaires à
dernier article fortement cultriforme. Tarses anté-
rieurs sensiblement élargis et déprimés.
— Elytres allongées, subparallèles. Prothorax plus
long que large, avec son arête latérale mousse en
(1) J'ai dû supposer les cavités cotyloïdes antérieures du genre Phryganophilus, qui m’est resté inconnu,
semblables à celles des Melandrya, sinon mon tableau devenait impossible ou très-vague. Du reste, les
caractères connus des Phryganophilus et les indications données par M. Lacordaire autorisent ma suppo-
sition.
50
#02 MÉLANDRYIDES.
arrière, tout-à-fait effacée dans sa moitié anté-
rieure. Antennes légèrement épaissies. ...... 10. Hypulus,
= Elytres oblongues, atténuées régulièrement au
sommet et à la base. Prothorax presque carré,
avec son arête latérale tranchante à la base, effacée
au sommet seulement. Antennes grêles...... 41. Marolia,
X X Palpes maxillaires fortement dentés en scie aiguë intérieu-
rement. Tarses à pénultième article entier ou à peine un peu
échancré au bout aux antérieurse .4.:4,4....,. 4.,.4. 42. Serropalpus,
B. Prothorax largement arrondi et légèrement mais sensiblement
avancé à sou hord'antérieur. ::4.4.04-.4.24 ocre 45. Xylila,
IT. Tarses postérieurs à 4er article subbiarticulé, sa division en deux
étant bien nette et bien tranchée au côté externe, nulle ou à peu
prés au CÔté INTEPNE.. .... ee cos ses ess cc. -- 142 DOIOINISUS,
TagLeau 8. GROUPE DES DIRCÆITES.
I. Palpes maxillaires à dernier article cultriforme. Dernier article
des palpes labiaux subovalaire. Eperons terminaux des jambes
bien marqués.
A. Palpes maxillaires distinctemént dentés en scie intérieurement.
Tarses antérieurs à peine un peu plus épais que les autres. 45. PAloiotrya,
B. Palpes maxillaires non ou très-obtusément et à peine dentés
intérieurement. Tarses antérieurs fortement élargis et pis
MES 2e D Met A ; ETEON . 46. Dircæa,
IT. Palpes maxillaires à dernier article sréldé ou edremtant sécu-
riforme. Dernier article des palpes labiaux notablement plus étroit
que le second, subéylindrique, tronqué au sommet.
A. Eperons terminaux des jambés intermédiaires, l’un assez grand,
l'autre /erand'etl0ne es see free CRE c cie 47. Anisotya,
B. Eperons terminaux de toutes les jambes petits et courts.
X Antennes à 2e article subégal au 5e. Bord antérieur du pro-
thorax fortement arrondi et notablement avancé dans son
OT SES RE PR RE TR DC à 18. Abdera,
X X Antennes à 2e article petit, moitié au moins ou le double
plus court que le 5°. Bord antérieur du prothorax largement
arrondi et moins notablement avancé dans son milieu.. 49, Carida,
TañLeao 9. GROUPE DES ORCHÉSIITES.
[. Hanches postérieures obliques. Eperons terminaux des es
DEUTSELICOUTIS.. ARR E PSC REA ELA RRN ES RARE AU CI ET .. 20. Hallomenus,
IL. Hanches postérieures point sensibfement obliques. Épérons ter-
minaux des jambes longs ou tout au moins médiocres.
A. Palpes maxillaires point en scié, à dernier article subcyÿlin-
drique. Eperons des jambes tous simples et médiocres... 24. Eustrophus,
B. Palpes maxillaires fortement déntés en scie, à dernier article
largement cultriforme. Eperons des jambes postérieures très-
longs et finement pectinés en dessous., ............... 22, Orchesia,
. 388.
. 389.
. 390.
. 390.
001:
. 392.
. 393.
. 395.
. 396.
. 397.
. 397.
. 398.
FAMILLE DES MORDELLIDES.
Leach, Edinb. Encycl. 4815. — Lacord. Gen. des Col. V, 605. — Mordellonæ,
Latr. Hist, nat. des Cr. et Ins. X, 408. — Mordelladæ, Leach, Encycl. Brit. 4817.
— Mordellæ, Redt. Faun. Austr. édit. 4, 55 et 611. — Rhipiphorides, Gerstaeck.
Rhipiph. Coleopt. Fam. dispos. syst. p. 4. — Lacord. Gen. des Col. V, 616. —
Longipèdes, Muls. Col. de Fr. Longip.
Organes buccaux très-variables, parfois atrophiés, sauf les palpes labiaux.— Palpes
maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois ou de deux seulement apparents
quand la bouche est atrophiée. — Tête infléchie ou verticale, venant s'appuyer au
repos contre les hanches antérieures, munie postérieurement d’un cou très-brusque
et très-étroit, mais entièrement engagé dans le prothorax et invisible extérieurement.
— Antennes de onze articles, très-rarement de dix seulement, filiformes, dentées en
scie, pectinées ou même flabellées ; leur insertion variable. — Prothorax postérieu-
rement de la largeur de la base des élytres, toujours plus ou moins atténué en avant,
tantôt tranchant et tantôt mousse sur les côtés. — Elytres variables; parfois dé-
hiscentes ou même abrégées, avec les ailes inférieures dans ce cas point repliées sous
elles, rarement les unes et les autres nulles chez la femelle. — Abdomen de cinq à
huit arceaux apparents inférieurement. — Hanches antérieures saillantes, le plus
souvent contiguës, avec leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; les postérieures
transverses, contiguës ou très-rapprochées, — Tarses hétéromères, les postérieurs
offrant quatre articles et les autres cinq, à pénultième article variable ; leurs crochets
simples, dentés, pectinés ou également fendus.
La famille des Mordellides, telle que je Ja comprends ici, et telle du reste qu’elle est
le plus généralement admise, renferme des insectes assez variés quoique médiocrement
nombreux, qui se groupent naturellement autour de quatre types principaux distincts,
comme nous le verrons tout à l'heure. Dans ces derniers temps, M. Gerstaecker a
divisé les insectes dont il s’agit en deux familles propres, Mordellides et Rhipipbo-
rides, mesure qui a été adoptée par MM. Redtenbacher et Lacordaire, mais qui a
été rejetée par M. Mulsant ainsi que dans le catalogue de Berlin. M. Gerstaecker
invoque à l’appui de sa manière de voir : les mandibules munies d’une membrane
interne chez les Mordellides et non chez les Rhipiphorides, les mächoires à lobes
écartés à leur base chez les premiers, joints à leur base chez les seconds, le dernier
article des palpes maxillaires sécuriforme chez les Mordellides seuls, la tête qui,
chez ces derniers, a l’occiput caché contre le prothorax, et enfin les antennes dé-
pourvues de prolongement dans les deux sexes des Mordellides. De ces caractères,
celui tiré des maodibules ne me parait, quoique constant ici, offrir qu’une valeur se-
condaire, d'autant que, dans les-familles voisines, il subit des variations notables ;
j'en dirai autant de celui tiré du dernier article des palpes maxillaires, qui, chez les
Mélandryides, varie extrêmement ; le caractère tiré des antennes n’étant que sexuel,
ne peut offrir plus de valeur; quant à la différence qui existerait dans les lobes des
mäâchoires, je ne puis lui accorder d'importance, car chez l’Anaspis maculata Fourcr.,
je trouve ces lobes accolés à leur base, et, d'autre part, chez le Rhipiphorus bima-
404 MORDELLIDES.
eulatus Fabr., le lobe interne est mobile et peut s'éloigner fortement de l’externe;
enfin, le caractère tiré de la tête n’est point suffisamment tranché, car chez le Metcæcus
paradoæus Lin. et surtout chez la Pelecotoma fennica Payk., l'occiput est à peine ou
point apparent. Ajoutons qu’un genre exotique, Ctenidia Cast., dont la bouche est
encore inconnue, constitue, à ce qu'il paraît, un passage manifeste entre les Mordel-
lides et les Ripiphorides. Si maintenant nous étudions avec soin les insectes dont je
parle, nous verrons qu’ils se rapportent non point à deux, mais bien à quatre types
distincts. Le premier, Mordellites, est trop connu pour que j'insiste ici; le second,
Evaniocerites, offre le pectus, les hanches postérieures, les élytres et l'insertion des
antennes du premier, les mandibules, le dernier article des palpes maxillaires, la
tête et la structure des antennes du troisième, avec le prothorax notablement différent
de celui des Mordellides, mais plus encore de celui des Rhipiphorides ; le troisième
type, Rhipiphorites, se fait remarquer surtout par la structure de son pro-
thorax, le fort développement des méso et méta-pectus, ses hanches postérieures
abrégées en dehors, caractères importants négligés par MM. Gerstaecker et Lacor-
daire, et enfin ses ailes inférieures dépassant les élytres déhiscentes ou abrégées ;
quant au quatrième type, Rhipidiites, il s'éloigne des précédents par ses organes
buccaux atrophiés, par ses femelles larviformes et ses mœurs tout-à-fait exception-
nelles. Néanmoins, ces types offrent des caractères communs qui permettent parfai-
tement de les comprendre dans une même famille, se divisant en quatre groupes pri-
maires de valeur égale, à mon avis.
Les Mordellides sont des insectes fort vifs et très-agiles, offrant, dans leurs pre-
miers états, des mœurs très-variées, mais fréquentant pour la plupart les fleurs, lors-
qu’ils sont parvenus à l’état parfait. Ils s’envolent en général très-brusquement, ou
après s'être préalablement laissés rapidement tomber, à l'aspect du moindre danger.
Groupe 4. MORDELLITES.
Organes buccaux complétement développés. Mandibules munies d’une lame mem-
braneuse interne finement ciliée, bien marquée. Dernier article des palpes maxillaires
sécuriforme. Tête courte, large, infléchie , circulairement concave ou sillonnée posté-
rieurement sur l’occiput qui se trouve caché, fortement appliquée contre le prothorax,
au niveau du bord antérieur duquel se trouve à peu près son ventre. Antennes insé-
rées sur les bords latéraux du front au devant des yeux, filiformes ou légèrement en
scie. Prothorax très-obliquement coupé en dessous en arrière des hanches et largement
concave ; fortement tranchant sur ses bords latéraux simplement un peu défléchis et
point sinueux. Elytres entières, recouvrant complétement les ailes inférieures, mais
laissant plus ou moins le py£idium à découvert. Abdomen de cinq arceaux inférieu-
rement, très-rarement de six. Pectus médiocrement développé ; épisternums métatho-
raciques médiocres, avec leurs épimères invisibles. Hanches postérieures atteignant
en dehors le bord infléchi des élytres.
Les insectes de ce groupe ont toujours en outre je corps plus ou moins atténué en
arrière et arqué en dessus; le prothorax incliné en avant; les pattes plus ou moins
longues, surtout les postérieures; ces dernières robustes, avec leurs cuisses compri-
mées, leurs jambes toujours notablement plus courtes que leurs tarses, comprimées
et graduellement élargies vers le sommet, à éperons terminaux très-allongés ; les tarses
postérieurs très-longs, plus ou moins comprimés, sensiblement atténués vers le
sommet, à pénultième article simple et entier. Ils ont tous des mouvements très-
brusques, giratoires, et ils peuvent exécuter des espèces de sauts assez grands. Ils
vivent, à l’état de larve, dans les parties mortes des troncs d'arbres ou dans les tiges
malades ou desséchées de divers végétaux, et fréquentent, à l’état parfait, les végé-
taux et surtout les fleurs.
” d
MORDELLIDES. 405
Is se divisent en deux groupes secondaires naturels, d’après les caractères suivants :
4. GROUPE SECONDAIRE DES MORDELLITES PROPRES.
Yeux toujours entiers. Antennes courtes ou médiocres, subcomprimées, plus ou
moins sensiblement dentées intérieurement à partir du 5° ou parfois du 4e article;
avec leurs cavités articulaires largement ouvertes. Pygidium toujours prolongé en une
saillie conique notable. Hanches postérieures très-grandes, aussi longues et même
plus longues que le métapectus. Eperons terminaux des jambes antérieures nuls ou
presque nuls. Crochets des tarses fendus chacun en deux branches subégales, et plus
ou moins sensiblement dentés à l’une d'elles.
G. 1. Tomoxia Costa. (PI. 90, fig. 446. T. biquttata Casteln.)
Costa, Faun. d. Regn. di Napol.; Mordellid., p.S. — Muls. Col. de Fr. Longi-
pèdes, 48. — Lacord. Gen. des Col. V, 609.
Mandibules et labre des Mordella. Màchoires à lobes semi-cornés, médiocrement
allongés, finement ciliés à l'extrémité; l’externe grand, étroit à sa base, fortement ct
amplement élargi ensuite, arrondi en dehors et aussi mais plus légèrement au sommet;
l'interne subparallèle, assez étroit et un peu plus court. Palpes maxillaires allongés,
à 2e article très-long, assez étroit et fortement arqué, dernier grand, fortement sécu-
riforme, largement tronqué, à côté interne le plus court (PI. 90, fig. 446 a). Menton
petit, transverse, surmonté d’une partie membraneuse assez grande. Languette très-
grande, très-large, fortement dilatée transversalement et arrondie en dehors de
chaque côté, finement ciliée, cornée le long de son bord postérieur, droite à son bord
antérieur, avec une très-profonde mais étroite incision médiane. Palpes Jabiaux à
dernier article grand, renflé, fortement arrondi sur son dos en dehors, en forme de
poire dont le sommet un peu tronqué est obliquement dirigé en dedans (P1.90, fig. 446 b).
Antennes à dernier article échancré intérieurement dans sa moitié apicale, et par
suite comme terminé par un appendice. Prothorax des Mordella. Ecusson grand, en
carré transverse. Jambes antérieures légèrement arquées; les intermédiaires droites,
visiblement moins longues que leurs tarses ; les postérieures, et leurs tarses également,
dépourvues de hachures (1) sur leur tranche dorsale. Tarses tous à pénultième article
simple et entier. — ropos, article; oËc, aigu.
Ce genre, remarquable par les modifications de ses organes buccaux, ne renferme
jusqu'ici qu'une seule espèce, T. biguttata Casteln. (bucephala Costa), ressemblant
extrêmement, à première vue, à la Mordella fasciata Fabr., et répandue dans toute
l'Europe. On la trouve sur les vieux troncs des saules, des chênes, etc., et aussi sur
les fleurs en ombelle.
G. 2. Monoezza Lin. (PI. 90, fig. 447, M. 42. punctata Rossi.)
Lin. Syst. Natur. édit. 40, 1, 420; et édit. 42, IT, 682. — Muis. Col. de Fr. Lon-
sipèdes, 23. — Lacord. Gen. des Col. V, 609.
Mandibules courtes, inégalement et plus ou moins distinctement bifides au sommet.
Labre assez petit, subarrondi antérieurement. Mâchoires à lobes lamelliformes
coriaces; l’externe très-étroit, linéaire, presque aussi long que le palpe, très-obtusé-
(1) Voir la note explicative de la page 407.
406 MORDELLIDES.
ment coudé en dehors avant son milieu, atténué au sommet, très-brièvement cilié ;
l'interne aussi étroit, mais atteignant à peine au coude de l’externe, détaché à sa
base, densément cilié en dedans à l'extrémité, Palpes maxillaires allongés, à 2e article
très-long, en massue et faiblement courbe, dernier assez grand, sécuriforme, mais
arrondi à son angle interne, avec son bord interne le plus court (PI. 90, fig. 447 bis,
M. fasciata K.). Menton petit, Court, transverse, mais surmonté d’une partie mem-
braneuse fortement atténuée en avant. Languette très-saillante, assez grande, sub-
cordiforme, entièrement sétuleuse, largement arrondie sur les côtés, fortement incisée
au milieu en avant, avec chacun des lobes arrondi au sommet; subcornée le long de
son bord postérieur. Palpes Jabiaux à dernier article allongé, oblongo-subeylindrique.
Antennes à dernier article ovalaire. Prothorax transversal, fortement tranchant tout
le long de ses côtés, muni à sa base d’un large lobe médian tronqué où un peu
échancré. Ecusson assez petit, subtriangulaire ou obtus en arrière. Jambes intermé-
diaires en général plus ou moins sensiblement arquées, aussi longues ou à peine
moins longues que leurs tarses; les postérieures, et leurs tarses également, dépourvues
de hachures sur leur tranche dorsale. Tarses antérieurs, et aussi intermédiaires mais
moins, avec leur pénultième article plus ou moins distinctement échancré au sommet.
— Mordeo, je mords, je mine.
Les Mordella sont des insectes très-répandus et trop connus pour que j’insiste à leur
sujet. Je me bornerai à dire qu'on les trouve sur les vieux troncs d'arbres et sur les
fleurs. Leurs mächoires sont remarquables par la longueur du lobe externe, et rap-
pellent assez celles des Rhipiphorus.
G. 5. Srenazra Muls. (PI. 90, fig. 448, S. testacea Fabr.)
Muls. Col. de Fr. Longipèdes 85. — Mordellistena, pars, Lacord. Gen. des Col.
V, 641.
Genre voisin des Mordellistena, mais s'en distinguant néanmoins parfaitement par
les points suivants : Màchoires à lobes notablement allongés, étroits, linéaires,
l’externe muni à sa base d'une sorte de pédoncule long et très-étroit, sur lequel il est
subarticulé, atteignant au moins au sommet du 3e article des palpes redressés, l'in-
terne moitié plus court. Palpes maxillaires à dernier article assez long, légèrement
sécuriforme, avec son bord apical un tiers au moins plus court que l'interne (PI. 90,
fig. 448 a). Episternums métathoraciques assez larges, en ligne courbe très-notable
à leur côté interne. Jambes postérieures munies sur leur tranche dorsale, vers leur
tiers apical, d'une bachure unique, mais brusque, forte et formant une sorte de dent.
Tarses de la même paire sans hachures distinctes. Tarses antérieurs et intermédiaires
à pénultième article visiblement échancré au sommet, — avevds, étroit.
Le genre Sfenalia n'a pas, à tort, été adopté par M. Lacordaire, cet auteur ayant
négligé l'étude des parties de la bouche chez les Mordellides. Il ne renferme jusqu'ici
qu’une seule espèce, S. {estacea Fabr., qui se trouve, en France, dans les provinces
méridionales. Je l’ai prise, dans la Provence, près des bords de la mer, sur l'£ryn-
gium maritimum.
G. 4. Monnerzisrena Costa (PI. 90, fig. 449, M. lateralis Oliv.).
Costa, Faun. d. Regn. di Napol. Mordellid. 46. — Muls. Col. de Fr. Longipèdes,
52. — Lacord. Gen. des Col. V, 614. — Natirrica (1), Cost. loc. cit. 49.
Mandibules courtes, inégalement bidentées au sommet. Labre assez petit, subar-
(1) D'après M. Mulsant (Longipèdes , 57, note 1), le genre Natirrica de Costa a été simplement
basé sur un exemplaire de la Mordellistena humeralis, dont le prothorax était accidentellement
rejeté en arrière et voilait par suite la base des élytres et l'écusson.
MORDELLIDES. 407
rondi antérieurement. Mâchoires à lobes lamelliformes, semi-coriaces, assez étroits
mais peu allongés ; l’externe porté sur une partie basilaire très-courte, graduellement
élargi vers le sommet, densément sétuleux à celui-ci, n’atteignant point tout-à-fait
à l'extrémité du 2e article des palpes; l'interne un peu plus étroit mais point ou à
peine plus court, finement et très-brièvement sétuleux en dedans au sommet. Palpes
maxillaires assez allongés, à 2e article graduellement épaissi en massue, dernier
assez grand, fortement sécuriforme, avec son bord apical oblique en dedans égal à
l'interne. Menton comme chez les Mordella. Languette de mêmé, mais en entier
submembraneuse et largement incisée en avant. Palpes labiaux à dernier article sub-
oblong. Antennes à dernier article ovalaire. Prothorax environ aussi long que large,
mais pour le reste comme chez les Mordella. Ecusson et jambes intermédiaires de
même. Jambes postérieures et au moins aussi le 4er article de jeurs tarses munis
de plusieurs hachures transverses sur leur tranche dorsale (4). Tarses antérieurs et
intermédiaires à pénultième article subtronqué au sommet. — Mordella ; orevos, étroit.
Les Mordellistena se distinguent facilement des Mordella par la structure de leurs
mâchoires et des hachures de leurs jambes et tarses postérieurs, caractère curieux
signalé pour la première fois par M. Mulsant. Elles sont en général de forme un peu
plus étroite, sont aussi où même plus nombreuses en espèces, et offrent des mœurs
tout-à-fait semblables.
2. GROUPE SECONDAIRE DES ANASPITES.
Yeux le plus souvent échancrés. Antennes médiocres, subfiliformes ou graduel-
lement plus ou moins épaissies vers le sommet ; avec leurs cavités articulaires petites
et étroites. Pygidium en triangle obtus, nullement prolongé en cône. Hanches pos-
térieures médiocres, notablement moins longues que le métapectus. Eperons termi-
naux des jambes antérieures bien distincts. Crochets des tarses simples ou munis d’une
faible dent obtuse à leur base.
G. 5. Axasrts Geoffr. (PI. 90, fig. 450, À. rufiicollis Fabr.)
Geoffr. Hist. d. Ins. des env. de Paris, 1, 5145. — Muls. Col. de Fr. Longipèdes,
87. — Lacord. Gen. des Col. V, 615. — Plesianaspis, Costa, Faun. d. Regn. di
Napol. Mordellid. 28.
Mandibules courtes, munies d’une au moins ou deux petites dents intérieurement
entre leur milieu et leur sommet. Labre presque semi-circulaire. Mächoires à lobes
lamelliformes, submembraneux, assez étroits, mais peu allongés; l’externe atteignant
à peine au sommet du 2e article des palpes, muni de quelques soies peu serrées à son
extrémité; l’interne un peu plus court seulement, garni en dedans au sommet de
soies denses. Palpes maxillaires médiocrement allongés, à 2e artiele subcylindrique,
dernier grand, assez long, mais sécuriforme, avec son bord apical très-oblique en
dedans, subégal à interne. Menton assez grand, en ogive courte. Languetté cornée
au centre à sa base, membraneuse dans le reste de son étendue, médiocrement sail-
lante, rétrécie à sa base, largement et fortement incisée en deux lobes antérieu-
rement. Palpes labiaux étroits, à dernier article assez long, subcylindrique, tronqué
au sommet. Prothorax plus large que long, fortement tranchant sur la moitié posté-
(1) L'on donne, assez heureusément, cé nom de hachures à de pétites raies ou entailles produisant
des lignes élevées transverses , placées sur la tranche dorsale des parties indiquéés, et se prolon-
geant plus ou moins sur leur face externe.
408 MORDELLIDES.
rieure de ses bords latéraux qui s’'émoussent ensuite notablement en avant, muni à
sa base d’un très-court lobe médian. Ecusson petit ou très-petit. Elytres avec leurs
épipleures graduellement rétrécies en arrière, mais offrant leurs deux bords séparés
et distincts jusque vers le sommet du 3° arceau ventral. Abdomen de 5 arceaux ap-
parents inférieurement. Hanches postérieures fortement arrondies en arrière, surtout
en dehors, plus longues que le 4er arceau ventral. Jambes droites; Jes postérieures
sans hachures,.plus courtes que les deux premiers articles du tarse réunis. Tarses
antérieurs et intermédiaires à 5e article excavé-échancré en dessus au sommet et
prolongé un peu en dessous, recevant le 4e article devenu nodiforme et très-petit, —
&yEv, SANS; domis, ÉCUSSON.
Les mâles, dans ce genre, offrent très-fréquemment les tarses antérieurs plus ou
moins dilatés, et souvent en outre les derniers segments de l'abdomen fendus ou
divisés en lanières d’une manière très-variable suivant les espèces. C’est sur ce dernier
caractère sexuel uniquement que M. Costa a fondé son genre Plesianaspis, qui dès
lors n’a pu être adopté.
Les Anaspis sont des insectes de petite taille, se distinguant parfaitement de tous
les précédents par leur pygidium, et par la structure remarquable de leurs tarses anté-
rieurs et intermédiaires. Ils offrent des mœurs lout-à-fait analogues à celles des
Mordella.
G. 6. Srcarta Muls. (PI. 94, fig. 451, S. 4 pustulata Müll.)
Muls. Col. de Fr. Longipèdes, 122. — Anaspis, pars, Lacord. Gen. des Col. V, 643.
Ce genre offre tous les caractères des Anaspis, sauf les points différentiels sui-
vants. Mâchoires à lobe externe allongé, atteignant environ au sommet du 3e article
des palpes, muni à sa base d’une sorte de support bien marqué, subcorné, aussi long
que le 4er article des palpes ; l’interne séluleux en dedans au sommet, beaucoup plus
court que l’externe, vers le milieu duquel il arrive à peine. Palpes maxillaires à
dernier article long, légèrement sécuriforme, avec son bord apical très-fortement
oblique en dedans et sensiblement plus long que l’interne. (PI. 94, fig. 454 a; et 452 b,
lèvre inférieure.) Elytres avec leurs épipleures assez fortement rétrécies en arrière,
réduites à une tranche par l’accolement ou la fusion de leurs deux bords au niveau du
bord postérieur des hanches de derrière. — Etymologie inconnue.
Le caractère tiré des épipleures des élytres plus courtes, étant appuyé par des dif-
férences notables dans les mâchoires, distingue suffisamment ce genre du précédent,
et M. Lacordaire a eu tort de ne point admettre cette coupe. Les Silaria, du reste,
présentent les mêmes mœurs et le même facies que les Anaspis.
G. 7. Penrarta Muls. (PI. 94, fig. 452, P. sericaria Muls.)
Muls. Col. de Fr. Longipèdes, 435. — Lacord. Gen. des Col. V, 614.
Organes buccaux inconnus. Prothorax comme dans le genre Anaspis. Ecusson et
épipleures des-élytres de même. Abdomen de six arceaux distincts inférieurement.
Hanches postérieures assez étroites, faiblement arrondies à leur bord postérieur,
sensiblement plus courtes que le premier arceau ventral. Jambes droites ; les pos-
térieures sans hachures, au moins aussi longues que les deux premiers articles du
tarse réunis et assez étroites. Tarses antérieurs et intermédiaires à 3 article simple,
et 4e bien développé, échancré au sommet. — xévre, cinq.
Ce genre se distingue facilement des deux précédents par la structure de ses quatre
tarses antérieurs, et se fait remarquer dans Je groupe des mordellites, par son
MORDELLIDES. 409
abdomen de six arceaux distincts inférieurement. Il ne renferme jusqu'ici qu’une
petite espèce trouvée en Autriche et dans le midi de la France. J'en possède un exem-
plaire que j'ai pris dans les Pyrénées-Orientales.
Groupe 2. ÉVANIOCÉRITES.
Organes buceaux complétement développés. Mandibules dépourvues de membrane
interne. Dernier article des palpes maxillaires point sécuriforme. Tête verticale,
obliquement subtronquée postérieurement ; son vertex tantôt ne disparaissant point
ou à peine, et tantôt dépassant notablement le bord antérieur du prothorax. Antennes
insérées sur les côtés ou sous les bords du front au devant des yeux, pectinées ou
flabellées chez les mâles, dentées chez les femelles. Prothorax peu fortement coupé
obliquement en dessous, en arrière des hanches; mousse sur les côtés et simplement
muni d’un léger filet défléchi qui peut n'être un peu visible que vers les angles pos-
térieurs, ou même se réduire à ceux-ci à une trace vague et indistincte. Elytres en-
tières, recouvrant l'abdomen et les ailes inférieures. Abdomen de cinq arceaux infé-
rieurement. Pectus médiocrement développé; épisternums métathoraciques médiocres,
avec leurs épimères invisibles. Hanches postérieures atteignant en dehors le bord
infléchi des élytres.
Ce groupe, comme je l'ai déjà brièvement exposé, me semble offrir autant de titres
à être séparé de celui des Rhipiphorites, qu’à être distingué de celui des Mordellites.
Du reste, déjà M. Lacordaire, tout en conservant cependant la famille des Rhipi-
phorides, avait parfaitement compris cela et se trouvait fortement entrainé vers la
mesure que j'ai adoptée, comme cela ressort des explications assez longues qu'il a
données (Gen. des Col. V, p. 617) à ce sujet. Ajoutons que les mœurs des Evanio-
cérites, encore fort peu connues, paraîtraient, suivant quelques probabilités, devoir
être analogues à celles des Mordellites.
Les insectes de ce groupe sont très-peu nombreux. Néanmoins ils sont bien moins
constants dans leur forme que les Mordellites, quoique le plus souvent subcylindriques
et peu fortement ou point rétrécis en arrière. Ils ont en général les pattes assez
longues, les postérieures étant seulement un peu plus longues que les autres; les
jambes postérieures aussi longues environ ou même un peu plus longues que leurs
tarses, peu notablement ou point élargies vers le sommet, à éperons terminaux
variables; les tarses légèrement atténués vers l'extrémité, et tous à pénultième article
simple et entier. Deux de leurs genres seulement offrent des représentants en Europe.
Je dois ajouter en terminant que je fais abstraction, dans les études et indications
précédentes, du genre exotique Cfenidia, qui, selon MM. Castelnau et Lacordaire,
forme le passage des Mordellites aux groupes suivants, et a été rangé par le savant
professeur de Liége en tête des Evaniocérites. En effet, cet insecte, encore fort peu
connu, demande à être, je crois, étudié de pius près, avant qu’il soit pris une décision
définitive au sujet de la place qu'il doit occuper, et M. Lacordaire lui-même le signale
comme méritant peut-être de constituer un groupe à part.
G. 8. PezecorToma Fisch. (PI. 91, fig. 453, P. fennica Payk. ©)
Fisch. de Waldh. Mém. de la Soc. des nat. de Moscou, IT, 293; et Entomogr. de
la Russ. IT, 470. — Gerstaeck. Rhipiph. disp. syst., p. 8. — Lacord. Gen. des
Col. V, 622.
Corps allongé, étroit, subcylindrique. Tête grande, transverse, son vertex ne dépas-
sant point ou à peine le bord antérieur du prothorax; épistôme très-court et tronqué
51
410 MORDELLIDES.
en avant. Yeux latéraux, convexes, subarrondis, faiblement échancrés. Labre sub-
arrondi antérieurement. Mandibules très-courtes, aiguës au sommet, unidentées
intérieurement. Mâchoires à lobes lamelliformes, membraneux, l’externe arrondi,
l'interne petit et lancéolé. Palpes maxillaires à 2e et 5e articles subégaux, assez courts,
obconiques, dernier allongé, obliquement tronqué au sommet, Menton allongé. Lan-
guette bilobée, à lobes arrondis. Palpes labiaux à 2e article très-long, dernier ovalaire
et acuminé. Antennes à 4er article en massue, 2e et 3e courts et subégaux, 4 à 40
flabellés chez les mâles, dentés en scie chez les femelles, dernier grand, suboblong,
un peu dirigé en dedans. Prothorax subconique, fortement atténué en avant, bisinué
à sa base, muni d’une ligne élevée latérale défléchie très-fine mais bien distincte et
entière, partant des angles postérieurs un peu tranchants et formant un fort coude
obtusinférieur dans son milieu. Ecusson petit. Elytres subparallèles, légèrement atté-
nuées seulement au sommet. Hanches postérieures larges, très-obliques, fortement
arrondies à leur bord postérieur. Pattes grèles; jambes à éperons terminaux nuls ou
tout-à-fait obsolètes, les postérieures légèrement élargies vers le sommet. Tarses tous
allongés, aussi longs que les jambes; leurs crochets obsolètement bidentés. — réexvs,
hache; rouñ, division.
La P, fennica, type de ce genre, est un petit insecte répandu dans l’Europe boréale
et moyenne, mais encore rare dans nos collections. N'ayant pu en disséquer les
parties de la bouche, j'ai exposé celles-ci d'après M. Gerstaecker.
G. 9. Evaniocera Guér. (PI. 91, fig. 454, E, Dufourii Latr. ©.)
Guérin, Gen. des Ins. livr. 4, n° 2, pl. 2. — Lacord. Gen. des Col. V, 625. —
Ptilophorus, Gerst. Rhipiph. disp. syst., p.411. — Muls. Col. de Fr. Longipèdes, 464.
— Pelecotoma, pars, Latr. Nouv. Dict. d'Hist. nat., 2e édit. XXV, 435.
Corpsoblongousuballongé. Tête assezgrande, ovalaire, son vertex arrondi, dépassant
notablement le bord antérieur du prothorax; épistôme brusquement rétréci, subtronqué
au sommet. Yeux grands, latéraux, obliquement ovalaires, fortement échancrés au
milieu de leur bord antérieur. Labre petit, transverse, peu saillant. Mandibules ro-
bustes, allongées, fortement arquées, fortement mais inégalement bifides. Mächoires
à lobes cornés, l’externe allongé, assez étroit, l'interne assez petit, placé à la base du :
précédent, paraissant se continuer l’un l’autre et tous deux densément et longuement
velus tout le long de leur côté interne. Palpes maxillaires étroits, à 3e article à peine
moins long que le 2°, dernier très-allongé, subcylindrique, subacuminé au bout (PI. 91,
fig. 454 a). Menton offraut une partie basilaire transverse cornée, puis une partie
submembraneuse plus grande fortement atténuée en avant. Languette grande, très-
saillante, entière, presque en triangle renversé dont les angles antérieurs sont ar-
rondis. Palpes labiaux très-longs, à 2e article étroit, subégal en longueur au dernier,
celui-ci oblongo-subfusiforme (PI. 91, fig. 454 b). Antennes à 4er article épais chez
les mâles, médiocre chez les femelles, 2e petit et court, 5° plus ou moins prolongé
intérieurement en dent ou en rameau chez les mâles, simple chez les femelles, les
suivants longuement flabellés chez les premiers, dentés en scie chez les secondes.
Prothorax en forme de cloche à base fortement bisinuée, tout-à-fait mousse sur les
côtés, offrant à peine à ses angles postérieurs une trace vague et indistincte de ligne
latérale. Ecusson bien marqué. Elytres plus ou moins atténuées en arrière, surtout
chez les mâles. Hanches postérieures à peine obliques, subparallèles, à peu près
droites sur leur bord postérieur. Pattes médiocrement allongées; jambes toutes
munies de deux éperons terminaux distincts. Tarses antérieurs à artieles 2 à 4 courts;
les postérieurs notablement moins longs que les jambes; crochets pectinés. —
edavuos, (OUX ; xépæs, COrne, antenne.
d MORDELLIDES. gui
Ce genre ne renferme qu’un très-petit nombre d'espèces, dont une seule, ÆE. Du-
fourii Latr., type du genre, habite l'Europe. Elle est propre aux contrées méri-
dionales de celle-ci, et se trouve, dit M. Mulsant, en mai et juin, sur les chênes
liéges et principalement leurs branches mortes.
M. Gerstaecker et M. Mulsant ont tort de faire prévaloir pour ce genre le nom de
Ptilophorus, sous prétexte que celui-ci était connu dans les collections ou les cata-
logues antérieurement à celui d'Evaniocera Guér. M. Guérin, donnant le premier les
caractères du genre, avait incontestablement le droit de changer un nom inédit,
quoiqu'il eût mieux fait ici de n’en point user.
Groupe 5. RHIPIPHORITES.
Organes buccaux complétement développés. Mandibules dépourvues de membrane
interne Dernier article des palpes maxillaires point sécuriforme (PI. 92, fig. 456 bis).
Tête verticale, obliquement subtronquée postérieurement, son vertex dépassant en
général notablement le bord antérieur du prothorax, mais parfois cependant à peine.
Antennes insérées sur le front en dedans des yeux, biflabellées chez les mâles, unifla-
bellées ou en scie chez les femelles. Prothorax très-fortement et longuement coupé obli-
quement en dessous en arrière des hanches et concave; en apparence tout-à-fait mousse
sur les côtés, quoique en réalité fortement tranchant sur ses bords latéraux jusqu'aux
hanches; ceux-ci étant fortement abaissés, profondément sinueux et simulant les
bords de l'ouverture prothoracique devenus internes. Elytres déhiscentes ou même
abrégées, toujours dépassées par les ailes inférieures qui ne peuvent se replier sous
elles. Abdomen de cinq ou six arceaux inféricurement. Méso et métapectus fortement
développés; épisternums métathoraciques très-grands et Jarges, avec leurs épimères
grandes et obliques. Hanches postérieures notablement abrégées en dehors et n’at-
teignant qu'au sommet des épisternums contre l'épimère.
Les insectes de ce groupe offrent, comme on peut le voir, des caractères très-im-
portants, sur l’un desquels je dois insister plus particulièrement. Je veux parler de
la structure remarquable du prothorax. M. Lacordaire (Gen. des Col. V, 626 et 630)
donne pour caractère à nos Rhipiphorites d’avoir le pronotum et les flancs du pro-
thorax sans aucun vestige de séparation. Ceci est en réalité inexact. Le prothorax
est bien en apparence tout-à-fait mousse sur les côtés, mais ses bords latéraux véri-
tables sont fortement tranchants jusqu'aux hanches, seulement ils sont fortement
abaissés. L'on s’en convaincra facilement en examinant comparativement, après les
avoir désarticulés, le prothorax d’une Mordella et celui d’un Rhipiphorus, car l’on
trouvera dans les deux des flancs inférieurs distincts, limités en dedans par le bord
de l'ouverture prothoracique postérieure; seulement ses flancs sont étroits et tout-à-
fait invisibles au dehors chez les Rhipiphorus.
Les Rbhipiphorites sont des insectes plus ou moins curieux, offrant tous le pénul-
tième article de tous leurs tarses simple etentier, mais des pattes pour le reste assez
variables. Ils ne constituent jusqu'ici que trois 2enres, lesquels se divisent néanmoins
en deux groupes secondaires très-tranchés.
4. GROUPE SECONDAIRE DES RHIPIPHORITES PROPRES.
Ecusson recouvert par le lobe médian postérieur du prothorax. Elytres de la lon-
gueur de l’abdomen où guère plus courtes, fortement acuminées chacune postérieu-
rement et déhiscentes. Mésosternum prolongé en une forte saillie entre les hanches
intermédiaires, qui sont peu écartées; les antérieures contiguës. Crochets des tarses
fortement fendus au sommet.
12 MORDELLIDES.
G. 40. Merozcus Gerst. (PI. 94, Fig. 455, M. paradoæus L. 0.)
Gerstaeck. Rhipiph. disp. systèm. p. 47.— Muls. Col. de Fr. Longipèdes, 449. —
Rhipiphorus, Casteln. 4 nat. des Ins. Col. IT, 264. — Lacord. Gen. des Col. V, 629.
Tête transversale, déprimée sur le vertex, transversalement élevée entre les yeux,
fortement défléchie et atténuée au devant; avec le bord postérieur de son vertex
tranchant et ne dépassant point ou à peine le bord antérieur du prothorax. Yeux
latéraux, ovalaires, assez convexes, entiers. Labre semi-cireulaire. Mandibules petites,
en pointe simple, mutiques en dedans, sinuées sur leur dos en dehors. Mächoires à
lobes tous deux très-petits et très-courts, munis seulement de quelques soies fines.
Palpes maxillaires allongés, à 2e article très-long, en massue, 5° obconique , dernier
de nouveau très-long, subeylindrique, mais un peu atténué vers sa base, fortement
tronqué au sommet. Menton rétréci et membraneux en avant, surmonté d’une assez
longue et étroite partie membraneuse, à peine cornée à la base, représentant les sup-
ports et la languette confondus ensemble. Palpes labiaux assez longs, insérés au
sommet de la partie en question, à 4er article très-petit et très-court, 2° subobco-
nique, dernier long, subfusiferme, tronqué au sommet (1). Antennes médiocrement
allongés, insérées aux deux bouts de la carène frontale transverse; à 4e article
assez long, subeylindrique, 2e très-petit et très-court, 5° allongé, muni au sommet,
ainsi que chacun des suivants quisont plus courts et égaux, dedeuxlongs rameaux tliver-
gents chez les mâles, d’un seul rameau interneassez court chez les femelles. Prothorax
un peu pluslong que large, rétréci en avant, largement et profondément sillonné sur son
dos, très-fortement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus el embras-
sant un peu les épaules des élytres, et son lobe médian très-saillant et obtus. Ab-
domen atténué vers le sommet, point rétracté, de six arceaux inférieurement, dont
les trois premiers très-erands et le dernier très-petit et rétractile. Pattes étroites et
allongées, surtout les postérieures. Jambes subeylindriques , les quatre antérieures
sans éperons terminaux, les postérieures avec deux éperons médiocres. Tarses
longs, tous plus longs que les jambes, à articles plus ou moins allongés et cylin-
driques. — pérowos, locataire.
Le M. paradoæus, type et seule espèce connue de ce genre, est un curieux insecte
qui vit, à l’état de larve, en parasite, dans les nids de la Vexpa vulgaris. On le trouve
parfois, à l'état parfait, sur les fleurs des ombellifères ou sur les troncs d'arbres d’où
suinte un liquide mucilagineux.
Observation. Quelques auteurs, entre autres M. Lacordaire, veulent que l’on con-
serve le nom de Rhipiphorus au genre actuel, et donnent au suivant le nom d'Eme-
nadia Casteln. M. Castelnau, il est vrai, a, le premier, en caractérisant les deux
coupes, restreint le nom de Rhipiphorus à celle-ci, mais en cela il a eu tort, et l'on
ne doit point suivre son exemple. En effet, d'une part, comme l'a fait observer
M. Gerstaecker, la majeure partie des Rhipiphorus de Fabricius appartiennent au
genre suivant, et de l’autre, ce que l’on eût dù remarquer, la caractéristique, donnée
comme d'habitude au bas de la page par le professeur de Kiel, ne peut en aucune
façon s'appliquer à la coupe actuelle, mais s'applique au contraire très-bien à la sui-
vante, comme le démontrent les termes : « capite ovalo, adscendente, exserto..….
thorace gibbo.….…, abdomine brevi, obluso..…., pedibus compressis.….. » M. Castelnau
ne pouvait donc avoir le droit d'attribuer le nom de Rhipiphorus Fabr. à une espèce
exceptionnelle n'offrant point les caractères donnés par Fabricius à son genre.
(1) M. Gerstaecker donne à tort les palpes labiaux comme offrant leurs articles confondus, car
ceux-ci sont parfaitement articulés et très-distinets les uns des autres. M. Lacordaire a reproduit
la même erreur.
MORDELLIDES. 413
G. 44. Rurrremonus Fabr, (PI. 92, fig. 456, R. prœustus Gebl.)
Fabr. Entom. Syst. [, pars 2, 409 (Ripiphorus).— Gerst. Rhipiph. disp. syst. 49.
— Muls. Col. de Fr. Lonsipèdes, 452. — Emenedia, Casteln. H. nat. des Ins.
Col. Il, 261. — Lacord. Gen. des Col. V, 627. — Macrosiagon, Hentz Trans. of
the Amer. Phil. Soc. new ser. I, 462.
Tête grande, saillante, ovale ou ovale-oblongue, déprimée sur sa face antérieure,
avec son vertex arrondi ou ogival, mousse et fortement élevé au-dessus du bord an-
térieur du prothorax. Yeux latéraux, ovalaires, peu convexes, entiers. Labre saillant,
oblong, assez étroit, concave en dessous, ogival où un peu tronqué au bout, en partie
rétractilesous l’épistôme. Mandibules robustes, simples, obtuses au sommet. Mächoires
à lobes coriaces ; l’externe très-long et très-étroit, linéaire, se divisant en trois parties
subarticulées, l’une basilaire assez longue, moins étroite et fortement creusée longi-
tudinalement, l’autre intermédiaire très-longue, très-étroite, filiforme, ciliée tout
autour, la troisième apicale, glabre, subcornée, oblongo-subcylindrique, ressemblant
à un article de palpe; l’interne fin, subulé, cilié dans sa moitié supérieure, mobile
et reçu au repos dans Ja gouttière basilaire de l’externe qu’il ne dépasse point. Palpes
maxillaires allongés, à 2° article très-long, arqué, un peu en massue, 5e obconique,
dernier un peu plus long seulement que le précédent, en massue, un peu tronqué au
bout (PI. 92, fig. 456 bis. R. bimaculatus Fab.). Menton grand, rétréci en avant,
tronqué au sommet, corné en entier. Languette très-allongée, très-étroite, linéaire,
mais rétractile, en grande partie membraneuse, cornée et fissile en avant. Palpes
labiaux allongés, à 2e article long et arqué, dernier de même longueur, subfusiforme,
tronqué au bout (PI. 92, fi. 456 fer). Antennes courtes, insérées en dedans des yeux,
vers leur milieu, sous un pli du front; à 4er article long, 2e petit et court, 3 à 40 lon-
guement biflabellées chez les mâles, fortement unipectinés chez les femelles, dernier
allongé chez les premiers, sécuriforme chez les secondes. Prothorax en général plus
long que large, atténué et déclive en avant, très-fortement bisinué à sa base, avec
son lobe médian très-saillant. Abdomen épais, comprimé latéralement, fortement
rétracté et comme largement tronqué postérieurement, du moins après la mort, et
offrant cinq arceaux apparents, dont le premier très-grand. Pattes allongées, surtout
les postérieures, qui sont un peu plus robustes. Jambes subcomprimées, graduelle-
ment élargies vers le sommet, avec un seul éperon terminal aux antérieures et deux
plus ou moins forts aux quatre autres. Tarses allongés; les antérieurs avec leurs trois
articles intermédiaires courts, les moyens très-longs, à articles tous allongés, les
postérieurs un peu moins longs, à articles un peu variables selon les espèces. —
puis, éventail; popôs, qui porte.
Les Rhipiphorus sont de jolis insectes, propres, quant à l'Europe, aux contrées
méridionales, et se retrouvant à l'état parfait sur les fleurs de diverses plantes. Suivant
M. Farines (Annales des Sc. natur., VIT, 244), la larve du R. bimaculatus F. vit dans
la racine de l'Eryngium campestre qu'elle perfore verticalement au centre. On s’est de-
mandé depuis si cette larve, au lieu d'attaquer la plante, n'y serait point parasite de
quelque autre habitant, mais la question n’est pas résolue. J'ai pris, dans les Py-
rénées-Orientales, le À. prœustus Gebl. sur les fleurs du même ÆEryngium, et R.
flabellatus F. sur celles d'une espèce de Menthe.
2. GROUPE SECONDAIRE DES MYODITITES.
Ecusson point recouvert par le lobe médian postérieur du prothorax. Elytres très-
courtes, squammiformes, déhiscentes, laissant l’abdomen en entier et la majeure
414 MORDELLIDES.
partie des ailes inférieures à découvert. Mésosternum fortement refoulé en ayant dans
son milieu par une forte et large saillie défléchie du métasternum, réduit dans ce point
à un étroit liséré, mais offrant un lobe notable de chaque côté au-devant des hanches
intermédiaires (1) qui sont largement distantes; les antérieures largement écartées
aussi, Crochets des tarses robustes et pectinés.
G. 42. Mxonires Latr. (PI. 92, fig. 457 et 458, M. subdipterus F. à o).
Latr. Nouv. Dict. d'Hist. nat. éd. 2, XXIX, 502. — Gerst. Rhipiph. Disp. Syst.
45. — Muls. Col. de Fr. Longipèdes, 161. — Lacord. Gen. des Col. V, 630. —
Myodes, Latr. loc. cit. XXIT, 450. — Dorthesia, Say, Journ. of the Acad. of Phila-
delph. HI, 274.
Tête un peu transverse, très-large et déprimée sur sa face antérieure, avec son
vertes plus étroit, mousse et gibbeux, dépassant plus ou moins en dessus le bord
antérieur du prothorax. Yeux grands, latéraux, ovalaires, entiers, convexes et assez
saillants. Labre en majeure partie rétracté sous l’épistôme, très-profondément et lar-
gement divisé en deux lobes ovalaires densément sétuleux (2). Mandibules simples,
assez étroites, fortement arquées, très-aiguës au sommet. Màchoires à lobe externe très-
médiocre, membraneux, corné au sommet où il est finement cilié; l’interne nul ou
confondu avec la base de l’externe. Palpes maxillaires allongés, étroits, à 2e article
très-long et cylindrique, 3° également cylindrique mais moitié plus court, dernier de
la longueur du précédent, légèrement et graduellement épaissi vers le sommet où il
est largement tronqué. Menton court, transverse. Languette semi-cornée, brièvement
ogivale. Palpes labiaux cylindriques, à 2e article allongé, dernier un peu plus étroit
et un peu plus court, légèrement atténué au bout. Antennes courtes, insérées au
sommet du front de chaque côté de la base du vertex, au niveau du bord supérieur
des yeux, largement distantes; avec leurs deux { ) ou leurs trois (9) premiers articles
extrémement courts, serrés, annuliformes, 5 à 40 très-petits ct munis chacun de
chaque côté d'un très-long et fort rameau divergent chez les mâles, 4 à 40 courts et
munis chacun d’un rameau interne graduellement plus court vers le sommet chez les
femelles, 44€ offrant la forme et la longueur d’un des rameaux précédents chez les deux
sexes (3). Prothorax notablement atténué et déclive en avant, avec sa base prolongée
un peu en arrière mais arrondie. Abdomen simplement un peu arqué et obtus au
sommet chez les mâles, et offrant chez eux six arceaux apparents inférieurement, dont
le dernier très-court ; graduellement élargi en arrière chez les femelles, puis brusque-
ment recourbé, avec le pygidium plus ou moins infléchi, de cinq arceaux apparents en
dessous, et de plus muni au sommet d’un oviductecorné très-saillant. Pattes médiocre-
ment allongées, assez robustes. Jambes subcomprimées, graduellement élargies vers le
sommet, toutes terminées par deux éperons assez forts. Tarses avec leurs articles inter-
médiaires courts; les antérieurs de Ja longueur des jambes; les intermédiaires un peu
plus longs; les postérieurs au contraire plus courts, et de plus sensiblement com-
primés. — pvouzdç, semblable à une mouche.
(1) M. Gerstaecker est tombé dans une grave erreur en donnant les méso et métasternum comme
soudés chez les Myodites. L'examen superficiel de l'insecte entier peut faire croire à la modification
indiquée par l’auteur allemand, mais l'inspection, faite après désarticulation du prothorax, ne peut
laisser aucun doute sur la structure que je signale.
2) Il faut que M. Gerstaecker n'ait vu que l’un des deux lobes du labre des Myodites, pour nous
dire : « Labium absconditum, elongatum, apice rotundatum. »
3) Je ne puis être d'accord avec MM. Gerstaecker, Lacordaire, etc., sur la structure des antennes
des Myodites, qui pour moi sont de onze articles chez les deux sexes, comme cela ressort de ma
description assez étendue, à laquelle je me borne ici.
d MORDELLIDES. 415
Le M. subdipterus Fabr., type de ce genre, est un insecte singulier ressemblant
quelque peu, de prime abord, à une mouche ou à certains byménoptères. Il est
propre aux contrées méridionales, et je l'ai toujours exclusivement trouvé, dès les
premiers jours d'août, sur les fleurs de l’Eryngium campestre , au pied des coteaux,
dans les Pyrénées-Orientales.
Groupe 4. RHIPIDILTES.
Organes buccaux atrophiés, sauf les palpes labiaux de deux articles. Antennes
subcontiguës, insérées sur le milieu du front et pectinées chez les mäles, insérées
sous deux saillies inférieures du front et filiformes chez les femelles. Elytres nota-
blement abrégées et déhiscentes chez les màles, laissant en grande partie les ailes
inférieures à découvert; les unes et les autres nulles chez les femelles qui sont larvi-
formes. Abdomen de huit segments, au moins chez les mâles.
Ce groupe ne renferme qu’un seul genre, aussi remarquable par ses mœurs que
par ses caractères et l’extrême dissemblance des sexes. En effet, d’après les obser-
vations de M. Sundevall, le Rhipidius pectinicornis Tunb. (S. blattarum Sund.} vit
en parasite sur la Blatta germanica Lin.. Le parasitisme n’est que momentané et se-
condaire pour les mâles, mais perpétuel chez les femelles. Quant aux larves, elles se
développent dans l’intérieur du corps des Blattes, et, d'après ce qu’en dit M. Sun-
devall, elles différeraient des femelles principalement par leurs antennes très-courtes
et biarticulées et l’absence d’oviducte.
G. 45. Rhipidius Thunb. (PI. 92, fig. 459, À. blattarum Sundev.).
Thunb. Nov. Act. Holmiens. 1806, XXVIT, 5, Ripidius. — Gerst. Rhipiph. disp.
syst. 14. — Redt. Faun. Austr. édit. 2, 647, Ripidius. — Lacord. Gen. des Col. V,
652. — Symbius, Sundev. Isis, 1831 , 1222.
Mâle. — Tête globuleuse, plane sur le vertex, avec le front linéaire. Yeux fortement
granulés, occupant toute la partie antérieure et inférieure de Ja tête, contigus en
dessous, étroitement séparés sur le front, fortement échancrés en dedans et entourant
la base des antennes. Bouche constituée par une fissure transverse placée en avant
du front; avec cette fissure suivie ou terminée par une lamelle transverse sous
laquelle s’insèrent des palpes labiaux de deux articles, dont le premier très-petit et
le second allongé et suboblong. Antennes de 40 ou 41 articles suivant les espèces ;
le 4er épaissi, cunéiforme, les 2° et 5e courts, transverses, les suivants émettant
chacun un très-long rameau (PI. 92, fig. 559 a). Prothorax de forme variable, atté-
nué en avant, légèrement bisinué à la base, déprimé sur le dos. Ecusson grand,
transverse. Abdomen allongé, obtus au bout, de 8 articles. Pattes simples; jambes
faiblement élargies vers le sommet, sans éperons terminaux. Tarses avec leurs articles
intermédiaires raccourcis, crochets simples.
Femelle. — Corps allongé, graduellement et fortement rétréci en arrière. Tête
petite, transverse, brusquement rétrécie en un museau quadrangulaire au bout
duquel apparaissent les palpes labiaux. Yeux petits, latéraux, nullement saillants.
Palpes labiaux à 2e article gros, ovalaire. Antennes filiformes et grossissant peu à
peu, assez robustes, à 4% arti‘le plus long que les suivants, ceux-ci transverses,
de plus en plus courts, 41° fortement tronqué au bout. Segments thoraciques plus
longs que ceux de l'abdomen, fortement transverses, égaux; prothorax rétréci en
avant. Abdomen terminé par un long oviducte. — feridro, petit éventail.
416 MORDELLIDES.
Les Rhipidius sont de très-petits insectes, jusqu'ici d’une rareté extrême. Leurs
femelles sont restées inconnues à M. Gerstaecker, tandis queM. Lacordaire, au con-
traire, n'a pu voir de mâles. N'ayant encore pu avoir sous les yeux ni l’un ni l’autre
sexe, j'ai dû exposer, d’après ces deux auteurs, les caractères précédents, et ne puis
accepter aucune responsabilité à ce sujet (1).
Le R. pectinicornis Thunb. (S. blattarum Sundev.), type du genre, a été ren-
contré en Suède, en Angleterre et en Autriche. M. Sundevall l'avait trouvé dans un
navire allant des Indes-Orientales à Hambourg. Les mâles de deux autres espèces,
l'une de Port-Nata], l’autre de Portugal, ont en outre été assez récemment décrits
par M. Gerstaecker.
(1 M. Dohrn ayant eu l’obligeance de nous communiquer depuis l’exemplaire qu'il possède de ce
précieux insecte, nous avons pu en donner la figure et l'antenne grossie. (Note de l'éditeur).
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES MORDELLIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
[. Organes buccaux complétement développés. Femelles semblables
aux mâles quant à la forme générale, jamais larviformes.
A. Elytres entières, recouvrant complétement les ailes inférieures.
Pectus médiocrement développé ; épisternums métathoraciques
médiocres, avec leurs épimères invisibles. Hanches posté-
rieures atteignant en dehors le bord infléchi des élytres.
X Prothorax très-obliquement coupé en dessous en arrière des
hanches et largement concave; fortement tranchant sur ses
bords latéraux simplement un peu défléchis et point sinueux.
Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme.........
X X Prothorax peu fortement coupé obliquement en dessous en
arrière des hanches ; mousse sur les côtés et simplement muni
d’un léger filet défléchi, qui peut se réduire à une trace vague
et indistincte située vers les angles postérieurs. Dernier ar-
ticle des palpes maxillaires point sécuriforme ............
B. Elytres déhiscentes ou même abrégées, toujours dépassées par
les ailes inférieures qui ne peuvent se replier sous elles. Meso
et métapectus fortement développés; épisternums métathora-
ciques très-grands et larges, avec leurs épimères grandes et
obliques. Hanches postérieures notablement abrégées en de-
DOTE EE er ee te net ee cine sellers slt
IT. Organes buccaux atrophiés, sauf les palpes labiaux. Femelles
toutdfaitiapleresteb ALI IONNES Peer ee
Tagzeau 2. GRourE DES MORDELLITES.
I. Pygidium toujours prolongé en une saillie conique notable.
Hanches postérieures très-grandes, aussi longues ou même plus
longues que le métapectus. (1. GR. SsEcoND. pEs MORDELLITES
PROPRES.)
A. Ecusson grand, en carré transverse. Languette très-grande,
fortement dilatée transversalement de chaque côté, droite à
son bord antérieur, avec une très-profonde mais étroite inci-
SION MEANE Er ns ie eie ete tee MN el een nette re er GAME
B. Ecusson assez petit, subtriangulaire ou obtus en arrière. Lan-
guette subcordiforme, fortement incisée au milieu en avant.
X Jambes postérieures, et leurs tarses également, dépourvues
de hachures sur leur tranche dorsale.............. G. 2.
X X Jambes postérieures munies sur leur tranche dorsale, vers
leur tiers apical, d’une hachure unique, mais brusque, forte
et formant une sorte de dent. Tarses de la même paire sans
hachurestdistinC tee eee eee G. 3.
GROUPES. TABLEAUX,
4. MOoRDELLITES. 2.
2. EVANIOCÉRITES. 3.
3. RHIPIPHORITES. 4.
4. RHiPIDIITES. De
Tomoæia, p. 405.
Mordella, p. 405.
Stenalia, p. 406.
418 MORDELLIDES.
x x x Jambes postérieures et au moins aussi le 1ér article de leurs
tarses munis de plusieurs hachures transverses sur leur
trauche dorsale
tes PR G. 4. Mordellistena, p. 406.
IT. Pygidium en triangle obtus, nullement prolongé en cône. Hanches
postérieures médiocres, notablement moins longues que le méta-
pectus. (2. GR. SECOND. DES ANASPITES.)
A. Tarses antérieurs et intermédiaires à 5e article ‘excavé-échancré
en dessus au sommet, recevant le 4° devenu nodiforme et très-
petit.
X Elytres avec leurs épipleures graduellement rétrécies en ar-
rière, mais offrant leurs deux bords séparés et distincts
jusque vers le sommet du 5° arceau ventral........ G. 5. Anaspis, p. 407.
x x Elytres avec leurs épipleures assez fortement rétrécies en
arrière, réduites à une tranche par l’accolement ou la fusion
de leurs deux bords au niveau du bord postérieur des hanches
de derrière arm EU EULIS NT PTE G. 6. Silaria, p. 408.
B. Tarses antérieurs et intermédiaires à 5e article simple, et 4e
bien développé, échancré au sommet................ G. 7. Pentaria, p. 408.
TAsLEAU 3. GROUPE DES EVANIOCÉRITES.
I. Tête transverse, avec son vertex ne dépassant point ou à peine le
bord antérieur du prothorax. Crochets des tarses ob$solétement
bidentés
G. 8. Pelecotoma, p. 409.
Il. Tête ovalaire, avec son vertex arrondi, dépassant notablement
le bord antérieur du prothorax. Crochets des tarses pectinés. G. 9. Evaniocera, p. 410.
T'ABLEAU 4. GROUPE DES RHIPIPHORITES.
I. Ecusson recouvert. Elytres de la longueur de l'abdomen ou guère
plus courtes, fortement acuminées chacune postérieurement et
déhiscentes. (4. GR. SECOND. DES RHIPIPHORITES PROPRES.)
A. Tête transversale, déprimée sur le vertex, avec le bord posté-
rieur de celui-ci tranchant et ne dépassant point 'ourà:peine le
bord antérieur du prothorax. Abdomen point rétracté postérieure-
MENÉS eee dre le Dre eee m ee men Pe eme on Te G. 10. Metœëus, p.412.
B. Tête saillante, ovale ou ovale oblongue, avec son vertex arrondi
ou ogival, mousse et fortement élevé au-dessus du bord anté-
rieur du prothorax. Abdomen fortement rétracté et comme
largement tronqué postérieurement. ......... .…..... G. 41. Rhipiphorus, ‘p. 443.
II. Ecusson découvert. Elytres très-courtes, squammniformes, déhis-
centes, laissant l'abdomen en entier à découvert. (2. GR. SEcoND.
DES MYODITITES)..........
ane ..... G. 12. Myodites, p. 414.
Tagcedu 5. GROUPE DES RHIPIDIITES.
LnSEU Bee e er Reset soso. G. 13. RRiPIdIUS, p.415:
e
NOTE SUR L’ORDRE DES RHIPIPTÈRES,
CONSIDÉRÉ ,
PRINCIPALEMENT DANS CES DERNIERS TEMPS,
PAR DIVERS AUTEURS,
Comme constituant une simple famille (Stylopides) de l’ordre
des Coléoptères.
Les Rhipiptères, également connus sous le nom de Strepsiptères, ontété introduits
pour la première fois dans l’ordre des Coléoptères par M. Burmeister (Handb. der
Naturgesch. 4857, p. 645). Plus récemment, M. Newman (The Zool. 4850, p. 2684)
a exposé, dans un travail spécial, les principales raisons qui viennent à l'appui de
cette opinion, et M. Schaum, à ce sujet, dans son compte-rendu entomologique pour
l’année 4850 (Wiegm. Archiv. 4854, Il, 200, et Bericht (1852), p. 56), a également
résumé les arguments qui démontrent, à son avis, que les insectes dont il s’agit sont
bien des Coléoptères. Aussi voyons-nous apparaître, dans le catalogue des Coléop-
tères de Berlin (i859), les Rhipiptères sous le nom de Stylopidæ (), entre les fa-
milles des Mordellides et des Méloïdes. Enfin, M. Lacordaire (Gen. des Col. V, 654),
se rangeant à l'opinion précédente, admet également les Rhipiptères comme consti-
tuant une simple famille de l'ordre des Coléoptères, et les intercale, sous le nom de
Stylopides, entre ses Rhipiphorides et ses Méloïdes.
Eu présence d'autorités aussi grandes et d'auteurs aussi éminents, il m'était im-
possible de passer outre sans exposer à mon tour les raisons qui ne me permettent
point de considérer les insectes dont il est question comme appartenant à l'ordre des
Coléoptères.
Mais d'abord, avant d’entrer dans aucune discussion à ce sujet, il est indispen-
sable de donner quelques détails généraux sur la singulière organisation et les mœurs
curieuses des Rhipiptères. Naturellement, je ne puis ici exposer au long les caractères
de ces insectes, ni faire leur histoire, et je me bornerai à insister sur les particula-
rités dont la connaissance est nécessaire pour l'intelligence des discussions qui doivent
suivre et font l'objet principal de cette note.
Je prends pour type le Xenos vesparum Ros. Les mâles de cet insecte ont la tête
saillante, verticale, transverse; les yeux très-gros, saillants. composés de grosses
facettes et portés sur de fortes saillies latérales de la tête. Leur bouche est inférieure,
rudimentaire, et se compose : d’un labre subtriangulaire bien distinet, de deux man-
dibules en forme de lames très-étroites ou de stylets, très-écartées à leur base, à peine
courbées et convergentes ou croisées au repos; enfin, immédiatement au-dessous de
celles-ci, de deux màchoires formées chacune de deux pièces, dont la basilaire, plus
courte et plus épaisse, représente, je crois, la tige dépourvue de lobes, et la seconde,
bien plus longue, étroite, un peu coudée, représente le palpe. Leurs antennes sont
composées d'articles basilaires très-courts et Ce deux articles terminaux prolongés
chacun en forme de long rameau lamelleux, ce qui les fait paraître fourchues (2).
Leur prothorax et leur mésothorax sont tous les deux très-courts, petits et annuli-
formes (5). Ils ont, par contre, le métathorax très-grand et formant à peu près la
(1) Ils avaient déjà été inscrits dans le catalogue de Stettin (1852); mais ils n’y ont plus reparu
dès l'édition suivante (1855). s
(2) Les antennes sont fourchues chez la majorité des Rhipiptères, mais elles deviennent, toute-
fois, rameuses dans le genre Halictophagus.
(3) M. Lacordaire donne à tort ces parties comme étant soudées ensemble. J'ai pu, au contraire,
les désarticuler très-facilement.
420 RHIPIPTÈRES.
moitié du corps entier à lui seul. Ce métathorax offre sa région supérieure, ou méta-
notum, divisée en deux parties. L'une antérieure, grande, formant le milieu du corps,
se compose de quatre pièces, séparées par des sutures diagonales simulant une sorte
d’X, lesquelles pièces peuvent être considérées comme représentant : la médiane an-
térieure, en ogive renversée ; le proscutum; les deux latérales, les plus grandes, le
scutum subdivisé; la médiane postérieure triangulaire, Je scutellum. L'autre partie,
postérieure, est d'une seule pièce, très-allongée, un peu en cône renversé obtus, pro-
longé sur la base de l'abdomen, et représente le postscutellum (4). La partie inférieure
du métathorax ou métapectus comprend : une grande pièce médiane divisée par une
ligne enfoncée longitudinale, c’est le métasternuin ; puis, de chaque côté, une petite
pièce tout-à-fait latérale, étroite et un peu arquée, représentant l'épisternum ; enfin,
deux grandes pièces postérieures, subcontiguës en dessous et recouvrant la base de
l'abdomen, se relevant un peu en dessus sur les côtés et représentant les épimères.
Les mâles en question offrent des ailes supérieures rudimentaires, très-petites, étroites
ressemblant un peu aux balanciers des diptères, formées par une lame membraneuse
que parcourt longitudinalement, près de son bord supérieur, une forte nervure
cornée, laquelle paraît se diviser vers le sommet, qui est coriace et comme déformé,
du moins après dessiccation. Ils possèdent au contraire des ailes inférieures très-
grandes, pouvant se plisser longitudinalement à la façon d’un éventail, et sans aucune
trace de pli oblique. Leur abdomen est proportionnellement petit, et composé de
neuf segments dont le premier est indistinct en dessus et caché en dessous par les
épimères métathoraciques. Enfin leurs pattes offrent des hanches courtes et très-
petites, dont les postérieures seules paraissent mobiles, des trochanters allongés, au
sommet desquels s’insèrent les cuisses, des tarses, variant de 2 à 4 articles selon les
genres, munis en dessous de lamelles membraneuses, et sans trace aucune de cro-
chets au dernier article.
L'organisation des femelles des Rhipiptères est complétement différente de celle
de leurs màles. Il me suffira, pour mon sujet, d’en dire ici quelques mots. Du reste,
ces femelles me sont inconnues en nature. D'après nos plus récents auteurs, elles
sont entièrement aptères et larviformes au plus haut degré. Elles ne présentent aucune
apparence d’yeux, d'antennes, ni de pattes. Leur bouche est réduite à une fente
cruciforme antéro-inférieure, flanquée de deux petits corps quadrangulaires qui pa-
raissent être des mandibules rudimentaires. Enfin leur corps se divise en deux par-
ties : l’une antérieure, plus petite, cornée, constituant une sorte de céphalothorax,
dont les divisions (tête et segments thoraciques) sont simplement indiquées par de
faibles sutures ou des plis transverses; l’autre, ou abdomen, molle, de forme utricu-
laire, et plus ou moins volumineuse suivant le degré de développement des œufs
qu'elle renferme.
Les Rhipiptères sont parasites de diverses espèces d'Hyménoptères. Leurs mâles
ont une vie d’une très-courte durée, d’un jour au plus en général, dit-on; et, sitôt
après leur naissance, se mettent à la recherche de leurs femelles. Celles-ci sont per-
pétuellement parasites, leur abdomen demeurant renfermé dans le corps des Hymé-
noptères et la partie antérieure de leur corps faisant saillie entre les segments
abdominaux de ces derniers. Les œufs éclosent dans l'abdomen même de la mère,
et les jeunes larves se répandent au dehors, dit-on, par un canal particulier que je
ne puis décrire ici. Ces larves primitives sont munies d’une tête courte et rétractile,
d’yeux simples ou parfois composés, de six pattes assez longues, de deux longues
soies au sommet de l'abdomen et d’un pseudopode en dessous. Elles sont privées
d'anus, d'antennes et d'organes buccaux distincts. Sous le rapport de la forme gé-
(1) MM. Kirby et Westwood signalent une sixième pièce transverse à la base du postscutellum ;
mais il n'existe là, en réalité, qu'une partie coriace pour l’attache, et non une pièce distincte.
RHIPIPTÈRES. 421
nérale, elles ont une certaine ressemblance avec celles des Sifaris. Ces larves s'ac-
crochent aux poils des Hyménoptères, qui les transportent eux-mêmes ainsi dans
leurs nids. Elles pénètrent alors dans le corps des larves de leurs hôtes, y vivent
aux dépens du tissu adipeux, et bientôt perdent leur forme, leurs yeux, leurs soies
abdominales et leurs pattes, et passent à l’état de seconde larve. Celle-ci, après un
certain temps, paraît se changer directement en nymphe, laquelle est renfermée
dans une sorte de coque formée par la peau durcie de la larve. Malgré tout cela, les
larves des Hyménoptères subissent leurs propres métamorphoses et arrivent à l’état
parfait. Les transformations successives que je viens de signaler rentrent dans un
mode d'évolution particulier, nommé récemment hypermétamorphose, sur lequel je
reviendrai plus au long en étudiant la famille des Méloïdes, dans laquelle nous le
trouverons à un degré plus élevé.
Nous connaissons maintenant suffisamment l’organisation et les mœurs des Rhi-
piptères, pour pouvoir discuter convenablement la question suivante : Ces insectes
doivent:ls être placés dans l’ordre des Coléoptères, ou constituer un ordre à part ?
J'ai déjà dit plus haut que M. Schaum avait résumé les arguments démontrant,
à son avis, que les insectes dont nous parlons sont bien des Coléoptères. Dans une
longue note adressée à M. Lacordaire, et reproduite nr exlenso par ce savant pro-
fesseur dans son Genera (V, p. 651 et suiv.), le célèbre entomologiste allemand a
de nouveau tout récemment exposé les arguments en question, en même temps que
quelques objections dues à M. de Siebold (Ueber Strepsipt. in Arbeit. der Schless.
Gesellsch. 1853, 83), objections auxquelles il répond. Je ne puis mieux faire que de
prendre cette savante note pour base des discussions qui vont suivre.
Les raisons alléguées par M. Schaum en faveur de son opinion sont les suivantes :
« Les métamorphoses complètes des Stylopides. » Ceci ne prouve rien, les Coléop-
tères n'étant point les seuls insectes qui aient des métamorphoses complètes.
« La ressemblance qu'ont les larves des Stylopides avec celles des Meloe. » M. de
Siebold objecte que cette ressemblance est seulement superficielle, les larves de Meloe
possédant des organes buccaux bien développés, dont celles des Stylopides sont com-
plétement privées. À cela M. Schaum répond que les premières dévorent les œufs
des Hyménoptères, tandis que Jes secondes vivent dans le corps des larves de ces
derniers, doivent respecter leur vie et ne pouvaient par conséquent être munies d’or-
ganes buccaux bien développés. Cette considération ne me paraît point détruire en
entier l’objection de M. de Siebold, d'autant qu'il existe d’autres différences assez im-
portantes entre les larves des Stylopides et des Méloïdes, telles que le manque d’an-
tennes chez les premières, etc. Du reste, dans l’état fort peu avancé de nos connais-
sances touchant les larves des insectes, je ne crois pas que l’on puisse invoquer une
ressemblance entre certaines de celles-ci, comme une raison de grande valeur. On sait
qu'il existe des exemples .-de larves d'insectes d'ordres très-différents, offrant une
grande ressemblance, tel que celui bien connu de certaines chenilles et des larves de
Tenthrédines qui présentent entre elles la plus grande analogie, d’où le nom de fausses
chenilles donné à ces dernières.
« Les organes buccaux des Stylopides qui sont broyeurs, du moins chez les mâies,
mais qui restent rudimentaires, par la raison que ces insectes ne prennent pas de
nourriture. » L'objection produite ici par M. de Siebold n’est pas assez précise et
n'offre en réalité, par suite, pas grande valeur. Mais on peut demander à M. Schaum
sur quoi il se fonde pour affirmer que les organes buccaux des Stylopides sont broyeurs-
Est-ce parce qu’il existe des mandibules ? Mais les Hyménoptères ont des mandibules
parfaitement développées, et cependant un grand nombre se nourrissent par succion ;
les Diptères, qui sont des insectes essentiellement suceurs, ont parfois des mandi-
bules en forme de stylets ou de lames, fort analogues à celles des Stylopides, comme
l'ont déjà fait remarquer certains auteurs. Si d'autre part nous nous appuyons sur
422 RHIPIPTÈRES.
les analogies, nous verrons que chez les Coléoptères, quand il y a atrophie des or-
ganes buccaux, les mandibules deviennent plus où moins petiteset courtes, ou même
peuvent disparaître, mais ne prennent jamais la forme de stylets. Celle-ci ou celle de
soies est propre au contraire aux mandibules et aux mâchoires de la plupart des in-
sectes suceurs. [l est vrai que les Hyménoptères suceurs ont des mandibules robustes,
mais c'est en vertu de fonctions particulières que celles-ci doivent remplir, et les
lobes de leurs mâchoires, en revanche, ont pris la forme de stylets tout-à-fait typiques.
Je me crois donc autorisé à conclure, contrairement à l'opinion de M. Schaum, que la
bouche des Stylopides est plus voisine du type suceur que du type broyeur.
« La nature des appendices du mésothorax, qui sont de véritables élytres ana-
logues à celles des Atractocerus, Rhipidius, etc. » Get argument aurait une énorme
valeur s’il était exact, mais je vais démontrer qu’il esttout-à-fait erroné. Dans l’ordre
des Coléoptères, les ailes supérieures ou élytres, lorsqu'elles s’atrophient, prennent
la forme d'écailles ou squammes plus ou moins petites, mais conservant toujours
leur structure normale uniforme et leur nature cornée ou coriace. De plus, elles sont
toujours, comme les élytres normales, dorsales ou tout au moins dorso-latérales
quant à leur position. Je ne connais point d'exception à ces faits. Les ailes supé-
rieures des Rhipiptères ou Stylopides offrent-elles les mêmes caractères? Certes non.
Si l’on veut bien se reporter d'une part à ce que j'en ai dit plus haut, et de l’autre
à ce que j'en ai dit antérieurement, page XCIT de l’Introduction de mon Genera, l’on
verra que ces ailes sont étroites, allongées, formées par une lame membraneuse que
parcourt une forte nervure longitudinale paraissant se diviser vers le sommet, lequel
est coriace et comme déformé par suite de racornissement ou, si l’on veut, d'arrêt de
développement. Il faut ajouter en outre que ces ailes sont tout-à-fait latérales ou même
dirigées en dehors. 11 est pour moi de la dernière évidence que ce ne sont point là
des élytres rudimentaires, mais bien des ailes membraneuses avortées. Que l’on
veuille bien se rappeler ensuite ce que j'ai dit, également page XCII de mon Intro-
duction, touchant les balanciers où ailes postérieures avortées des Diptères, et l’on
ne pourra nier l’intime analogie qui existe entre celles-ci et lés ailes supérieures des
Rhipiptères. L'ou voit que je rétorque complétement l'argument de M. Schaum.
« Enfin, leur locomotion aérienne, qui, de même que celle de tous les Coléoptères,
ne s’exécute qu'à l’aide de Jeurs ailes inférieures, dont la texture ressemble à celle
des ailes de certains Rhipiphorides. » M. de Siebold oppose l’objection suivante à
l'argument de M. Schaum : « Pendant le vol, les élytres des Strepsiptères se
meuvent avec une extrème rapididé et remplissent les fonctions de balanciers anté-
rieurs, par comparaison avec les balanciers postérieurs des Diptères. Celles des
Coléoptères sont de simples étuis destinés à recouvrir les ailes, et qui, pendant le vol,
sont relevés et restent immobiles, qu’elles soient rudimentaires ou non.» A ceci,
M. Schaum répond : « Je crois que les mouvements des élytres des Stylopèides ne
sont nullement produits par des muscles propres, mais se bornent à une trépidation
qui leur est communiquée par les parois du mésothorax, lesquelles vibrent néces-
sairement avec force lorsque fonctionnent les énormes ailes de ces insectes. Dans
mon opinion, ces mouvements sont passifs et non actifs. » Que l'on me permette
d'appeler cela une réfutation àx extremis, et de passer outre. Seulement je dois
insister sur les termes suivants de M. Schaum, non relevés par M. de Siebold : « la
texture (de leurs ailes inférieures) ressemble à celle des ailes de certains Rhipi-
phorides. » Chez les Rhipiphorides des genres Metæcus et Rbipiphorus, les ailes infé-
rieures offrent un pli caractéristique oblique bien marqué vers leur sommet et peuvent se
replier ainsi en partie sur elles-mêmes, comme je l’observe chez plusieurs exemplaires
des insectes en question, quoique souvent, après la mort, ces ailes restent dépliées.
Dans le genre Myodites, le même pli oblique s'observe aussi très-manifestement
partant d'un peu après le milieu de l'aile au-dessous de la côte, seulement l'aile
RHIPIPTÈRES . 423
paraît rester toujours normalement étalée. Chez les Rhipiptères ou Stylopides, on
n'observe aucune trace de ce-pli oblique caractéristique, et les ailes ne peuvent que
se plisser longitudinalen*ent ten éventail.
Tels sont les arguments produits par M. Schaum en faveur de son opinion. Il me
reste à parler de trois objections opposées encore par M. de Siebold. Deux d’entre
elles, tirées de l'absence de crochets aux tarses des Stylopides et du peu de durée de
la vie des mâles de ces insectes, n’ont aucune valeur. La dernière, au contraire, est
très-importante, « Chez tous les Coléoptères, dit M. de Siehold, le prothorax est
très-développé, et sa région supérieure fournit de nombreux caractères génériques
ou «spécifiques; chez les Stylopides, cette région est presque complétement obli-
térée.» M. Schaum répond à cette objection : « Cela est vrai, et de toutes les
objections qui précèdent, celle-ci est la seule qui ait une importance réelle. Mais on
peut répondre à cela que, dans presque tous les groupes d'animaux, il existe des
espèces dégradées, chez lesquelles ont disparu les caractères essentiels de la classe,
de l'ordre ou de la famille à laquelle elles appartiennent. » Suivent quelques exemples
et de brèves considérations tirées des raisons que j'ai déjà réfutées. Le fait d'espèces
dégradées rappelé par M. Schaum est certes réel, mais il peut mener fort loin en
argumentation, si l’on ne l’invoque avec une juste et prudente mesure. ci, du reste,
le savant auteur allemand fait, à mon avis, fausse route. Il ne s’agit point de dégra-
dation, mais bien de modification profonde, ce qui est fort différent. Dira--t-on que
les Hyménoptères, les Diptères, les Lépidoptères, etc., chez lesquels la plupart du
temps le prothorax est réduit à un anneau étroit, sont des insectes dégradés ? Il est
évident que chez les Rhipiptères, l'énorme développement du métathorax a dû
influer sur celui du prothorax et du mésothorax, suivant la loi de compensation. (Voir
mon Introduction, p. CXVI, 3.) C'est là, je le répète, non point une dégradation,
mais une importante modification que l’on chercherait en vain dans l'ordre des
Coléoptères.
Après avoir reproduit la note de M. Schaum, sur laquelle je viens de discuter lon-
guement, M. Lacordaire (Gen. V, 643) ajoute : « Pour ce qui me concerne, je ne
vois rien à répondre à cés arguments et n’aperçois aucune objection nouvelle qu’on
pourrait leur opposer. » Comme on vient de le voir, je n'ai pas été de cet avis. Il
reste encore une sérieuse objection à faire contre l'opinion déjà combattue, savoir :
Les femelles des Rhipiptères sont apodes et munies d’une sorte de céphalothorax
dépourvu d'antennes. Or, ce sont là des modifications importantes, pour ne pas dire
tout-à-fait exceptionnelles, dont il n’existe certes aucun exemple parmi les Coléoptères.
Je pourrais encore invoquer le développement inusité du postscutellum, lequel se
retrouve ordinairement grand aussi chez les Diptères, mais caché sous la base de
l'abdomen (Introduct., p. LXXXII), ete., mais cette note n’est déjà que trop longue.
Je crois toutefois devoir Ja résumer rapidement, en disant que, pour moi, les
Rhipiptères doivent constituer un ordre particulier parfaitement distinct, et ne peuvent
en aucune façon être rangés dans celui des Coléoptères, par les raisons principales
suivantes : Leur bouche-est plus voisine du type suceur que du type broyeur; leurs
ailes supérieures ne sont point des élytres rudimentaires, mais bien des ailes mem-
braneuses avortées offrant la plus grande analogie avec les balanciers des Diptères;
leurs ailes postérieures sont simplement plissées en éventail et n’offrent aucune trace
du pli caractéristique oblique de celles des Coléoptères ; leur prothorax et leur méso-
thorax sont atrophiés ou très-réduits, tandis que leur métathorax offre un développe-
ment extraordinaire ; enfin leurs femelles sont apodes et munies d’une sorte de cépha-
lothorax dépourvu d'antennes.
J'espère que l'on me pardonnera la longueur ‘de cette note, si toutefois l’on ne
m'en sait même point gré, vu l'importance exceptionnelle de la question discutée.
FAMILLE DES MÉLOIDES.
Cantharidies, Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins., X, 566. — Cantharidies,
Leach, Edimb. Encycl. 4845. — Cantharides, Redtenb. Faun. Austr. die Kæf.,
re éd., 617.— Le Conte, Proceed. of Acad. Philad., VI, 4853, p. 528.— Vésicans,
Muis., Hist. nat. des Col. de France, 4857. — Lacord., Génér. des Col., V, 649.
Mandibules robustes, plus ou moins arquées, rarement très-saillantes. Mâchoires
à deux lobes, cornées, inermes , ciliées, le lobe interne parfois presque nul. Palpes
à peu près cylindriques ; les maxillaires de quatre, les labiaux de trois articles. Lan-
guette saillante, sinuée ou échancrée. Tête trigone ou ovalaire, parfois verticale, plus
souvent penchée en dessous, brusquement resserrée postérieurement en un col étroit,
toujours bien marqué. Yeux médiocrement grands, réniformes ou ovalaires. Antennes
de onze articles, très-rarement de neuf, tantôt assez épaisses, claviformes ou dilatées
irrégulièrement, tantôt allongées, presque moniliformes, parfois sétacées. Prothorax
à peu près de la largeur de la tête, jamais beaucoup plus large, ni beaucoup plus
étroit, tantôt angulé aux angles antérieurs , tantôt atténué en avant, tantôt presque
cylindrique; tronqué ou légèrement sinué à la base. Ecusson caché dans un seul genre,
ordinairement très-visible, de forme variable, triangulaire, demi-cireulaire ou trans-
versal. Elytres rarement courtes et imbriquées à la base, et alors assez solides, le plus
souvent allongées, plus ou moins parallèles, parfois déhiscentes, de consistance peu
solide; presque toujours des ailes. Abdomen de cinq à sept arceaux, de consistance
molle, parfois comprimé sur les côtés. Hanches antérieures et intermédiaires grandes,
allongées, les premières contiguës avec les cavités cotyloïdes, largement ouvertes en
arrière; les postérieures parfois aussi développées que les autres, mais généralement
beaucoup plus petites et moins saillantes. Cuisses ordinairement comprimées. Jambes
parfois arquées, terminées par deux éperons, les quatre antérieurs allongés, les posté-
rieurs presque toujours dissemblables, l’externe devenant tronqué ou obtus et même
concave. Tarses antérieurs de cinq articles, les postérieurs de quatre; articles entiers,
garnis en dessous de poils raides chez quelques-uns, simplement soyeux ou velus
chez le plus grand nombre. Crochets toujours bifides; la partie supérieure la plus forte
et souvent dentelée.
Cette famille, extrêmement naturelle, renferme des insectes de taille assez grande
et de formes assez variables, qu’on peut rapporter à deux types, les Méloés et les
Cantharides. Comme les Rhipiphorus, auxquels ils se relient par le G. Clenopus, classé
primitivement parmi ces derniers, ces insectes ont des mœurs extrêmement curieuses,
à raison de la vie parasite de leurs larves qui vivent aux dépens de plusieurs hymé-
noptères. Leur vie évolutive a donné lieu à de nombreuses controverses, et n’a été
que récemment élucidée, d’abord par Newport, et enfin par un travail fort important
de M. Fabre (2).
Beaucoup d'insectes de cette famille jouissent de la propriété épispastique et ex-
halent une odeur forte et pénétrante.
(1) C'est avec cette famille que commence la continuation par M. Léon Fairmaire.
(@) Voir : Mémoire sur l'hypermétamorphose et les mœurs des Méloïdes, par M. Fabre, Ann. des
Sc. natur., série 4°, VII, 1857, 299.
MÉLOIDES. 425
Groupe 4. MÉLOÏTES.
Métasternum très-court. Hanches parallèles, saillantes, toutes également déve-
loppées, les antérieures touchant la base des intermédiaires, qui elles-mêmes atteignent
ou recouvrent un peu la base des postérieures. Ecusson invisible. Elytres se recou-
vrant à la base, déhiscentes après la moitié de leur longueur, à bord interne légère-
ment arqué, plus courtes que l'abdomen. Pas d'ailes. Corps mou, allongé. Abdomen
très-développé.
Les insectes de ce groupe présentent le caractère singulier d'avoir leurs élytres
imbriquées à la base avec leurs épipleures non limités par une carène longitudinale
et embrassant les parapleures du méso et du métathorax, et même un peu les côtés
des premiers segments abdominaux.
G. 4. Mezos Linn. (PI. 92, fig. 460. M. erythrocnemus Pal.)
Lion. Syst. Nat., éd. 12e, IF, p. 679. — Redt. Faun. Austr. die Kæf., 4re éd., 617.
— Muis. Col. de Fr. Vésicans, 29. — Lac. Gen. des Col. V, 658.
Corps allongé ou oblong, toujours épais, parfois cylindrique. Tête perpendiculaire
ou légèrement inclinée en dessous, en triangle ovalaire ou presque arrondi, convexe ;
epistôme tronqué. Labre transversal, sinué en avant avec les angles arrondis. Yeux peu
saillants, assez petits, presque réniformes. Mâchoires à lobe externe fortement coudé
sur l’interne, arrondi en dehors, bordé à l'extrémité de spinules et de soies assez
longues ; lobe interne presque carré, terminé par des spinules plus fines, plus courtes,
plus serrées. Palpes maxillaires assez longs, à peu près cylindriques, chaque article
rétréci un peu à la base, le dernier à peine plus long que le précédent, tronqué à
l'extrémité. Menton en hexagone transversal, parfois arrondi sur les côtés, coupé
droit au bord antérieur. Languette presque cordiforme, échancrée au milieu en avant
et arrondie. Palpes labiaux courts, le dernier article en ovale très-court. Antennes de
longueur médiocre, ordinairement assez épaisses ; 2e article très-court, les suivants
obconiques, le dernier allongé, cylindrique; les articles intermédiaires parfois dilatés
et coudés chez les ©. Prothorax transversal, le plus souvent plan ou légèrement
convexe en dessus , ordinairement échancré à la base. Ecusson caché. Elytres nota-
blement plus courtes que l'abdomen, imbriquées à la base, déhiscentes en arrière,
ayant leur bord interne arqué et les épipleures embrassant largement les côtés du
sternum et même de la base de l’abdomen. Abdomen grand, souvent rebordé, de-
venant parfois cylindrique chez les © ; dernier segment plus ou moins sinué chez les
©, entier chez les ©. Pattes assez longues et robustes, comprimées; les quatre
jambes antérieures terminées par deux éperons aigus, un peu inégaux, les deux
derniers également à éperons, l’un aigu, l’autre cultriforme ou obliquement tronqué ;
tarses un peu plus long que les jambes, comprimés, les antérieurs parfois un peu
élargis chez les &. — Etymologie inconnue.
Ces insectes sont faciles à reconnaître à leurs éfftres courtes et imbriquées. Leur
coloration est peu variée; presque tous sont noirs, rarement ornés de roux ou de
jaune, quelques-uns sont métalliques. Leur démarche est très-lente; on les trouve
ordinairement dans les prés ou sur les pelouses, surtout au printemps. Lorsqu’on les
prend, its exsudent par les articulations des pattes un liquide jaune ou blanchâtre à
odeur pénétrante.
Leurs espèces sont rares dans le Nord, elles sont beaucoup plus nombreuses sur
les bords de la Méditerranée.
53
496 MÉLOIDES.
Groupe 2. CANTHARITES.
Métasternum allongé. Hanches intermédiaires distantes des postérieures qui sont
moins développées. Ecusson visible. Elytres à suture droite, non imbriquées à la base,
leurs épipleures ne recouvrant pas les côtés du sternum, aussi longues à peu près que
l'abdomen. Des ailes. Corps mou. Adomen de grandeur ordinaire.
Ce groupe renferme des insectes à facies bien homogène et ne diffèrent les uns des
autres que par des caractères généralement peu tranchés; aussi m'a-t-il paru plus
convenable de les répartir simplement dans des groupes secondaires qu'il est même
difficile de caractériser rigoureusement. Mais, d’un autre côté, ce deuxième groupe
est extrêmement distinct du premier par la structure du métasternum et des hanches
et la forme des élytres.
4. GROUPE SECONDAIRE DES MYLABRITES.
Lobe externe des mächoires de forme normale. Elytres allongées, à suture droite,
non rétrécies à l'extrémité, qui est arrondie plus ou moins brusquement, non déhis-
centes, plus longues que l'abdomen. Des ailes. Antennes grossissant vers l'extrémité,
parfois renflées en massue difforme, composées de huit à onze articles, le dernier
toujours plus grand et plus gros. Crochets des tarses bifides, la division supérieure
non dentée.
Ces insectes, faciles à distinguer des Méloïtes, ressemblent, au contraire, beaucoup
aux Cantharites proprement dits, auxquels ils se relient par les genres Œnas et Lydus.
On les trouve sur les fleurs, où ils vivent souvent en sociétés nombreuses et où ils
se laissent prendre facilement. Leur coloration, qui est d’un vert métallique chez
quelques espèces, se compose, chez la grande majorité, de noir avec des bandes ou
des taches jaunes ou noires. Presque tous jouissent à un degré variable de la propriété
vésicante.
G. 2. Cerocom4 Geoffr. (PJ. 95, fig. 461. €, Schæfferi Linn.)
Geoffr. Hist. nat. des Ins. de Paris, 1, 557. — Meloides Pill. et Mitterp. Iter per
Poseg. 1784. — Latr. Regn. Ann. — Redt. Faun. Austr., die Kæf. et éd. 620, —
Muis. Col. de Fr. Vésicans, 92. — Lacord. Gen. des Col. V, 666.
Corps allongé, subparallèle, déprimé en dessus, à couleur d’un vert métallique
briilant, passant au vert doré et au bleu. Tête courte; épistôme séparé du front par
un sillon transversal. Yeux assez grands, assez saillants, oblongs, entiers. Labre al-
longé, aigu, sillonné en avant, aussi long que les mandibules. Mandibules allongées,
minces, droites à la base, arquées et aiguës à l'extrémité, munies en dedans d’un
appendice membraneux. Mächoires gréles, à deux lobes ciliés, l’externe arqué en
dedans pour recevoir le lobe interne qui est très-court. Palpes maxillaires robustes,
les 2e et 3e renflés et vésiculeux ez les ©, simples chez les 9, le dernier grossissant
à peine vers l'extrémité, qui est obtusément tronquée. Menton de forme variable, plus
ou moins concave, transversal ou presque carré ou rétréci antérieurement. Languette
saillante, allongée, cordiforme. Palpes labiaux grêles, le dernier arqué chez les © et
offrant alors quelquefois une petite dent. Antennes courtes, insérées immédiatement
au-dessus de la suture de l’épistôme, robustes, pendantes, de forme irrégulière, à
articles dilatés, échancrés, épineux ou vésiculeux chez les ©, simples et fortement en
massue chez les ©, avec le 4er article grand, obconique, le 2e plus court que le 3,
d MÉLOIDES, 427
les suivants s’élargissant peu à peu, le dernier beaucoup plus grand que les pré-
cédents, plus ou moins réniforme et comprimé (PI. 95, fig. 461 a). Prothorax un peu
plus étroit que les élytres, à peine plus long que large, un peu plus rétréci antérieu-
rement, offrant souvent une fossette bien marquée de chaque côté en avant.
Ecusson assez petit en triangle tronqué. Elytres flexibles, presque planes, pa-
rallèles, extrémité brusquement arrondie. Abdomen de six à sept arceaux ap-
parents, le dernier segment échancré ou excavé chez les ©. Pattes allongées,
grêles; cuisses comprimées; jambes dilatées et creusées à l'extrémité chez
les , à éperons terminaux courts, l'externe des postérieurs ordinairement plus
épais. Tarses longs, les quatre premiers articles des antérieurs dilatés et plus ou
moins conçcaves chez les o', le premier assez petit. — xépaçs, Corne ; xôun, chevelure.
Ces insectes, peu nombreux, paraissent propres à la faune méditerranéenne et ne
remontent guère vers le Nord; ils sont remarquables par la forme extraordinaire des
antennes des ©’, qui sont beaucoup plus bizarres que celles des Paussus. Leur colora-
tion se borne au vert métallique plus ou moins bleuâtre ou doré, avec les pattes et les
antennes presque toujours jaunes chez les o', noires chez les ©. [ls volent rapidement
pendant les journées chaudes et se trouvent sur les fleurs. Leurs mœurs, à l’état de
larves, sont inconnues.
G.5. Coryna Billb. (pl. 95, fig. 442, €. Billbergi Sch.)
Billberg. Monog. Mylabr. 73. — Hycleus Latr. Reg. anim., édit. 4re, III, 347.
— Muis. Col. de Fr. Vésicans, 409. — Mylabris Lac. Gen. des Col. V, 669.
Corps oblong, convexe, à coloration noire et jaune. Tête ovalaire; épistôme trapé-
zoïdale. Latre transversal, échancré antérieurement, fortement arrondi sur les côtés.
Màchoires à lobes assez épais, presque égaux; l'externe arqué sur l’interne, plus forte-
ment cilié et spinuleux, fortement arrondi au dehors, presque tronqué au dedans
(pl. 93, fig. 462 a). Palpes maxillaires à dernier article obtusément tronqué, de même
longueur que le 26; le 5e plus court. Menton hexagonal concave, droit au bord anté-
rieur. Languette transversale carrée, très-faiblement sinuée au bord antérieur. Palpes
labiaux un peu comprimés, courts, dernier article fortement tronqué. Antennes courtes,
en massue, de neuf articles apparents; le 5° plus long que le 4e, les 4e et 5e un peu
transversaux; les 6e, 7e et 8e grossissant graduellement; le 9e aussi long que les trois
précédents réunis, plus gros, formant avec le Se une massue un peu comprimée,
ovoide, fortement arrondie à l'extrémité (pl. 95, fig. 462 b). Corselet transversal brus-
quement rétréci en avant, plus étroit que les élytres. Ecusson tronqué. Elytres ob-
longues, très-convexes, parallèles. Abdomen assez coriace. Pattes de longueur médiocre;
jambes postérieures un peu comprimées , terminées par deux éperons aigus, l’externe
à peine plus long, un peu moins aigu. — xophyn, massue.
L'unique espèce qui compose ce genre en Europe présente tout le faciès des
Mylabris; mais, malgré l'opinion de M. Lacordaire, il me parait convenable de les
en détacher à cause de la forme des antennes; la languette et le lobe externe des
mächoires sont aussi un peu différents. Enfin, il me semble que, dans un genre
aussi nombreux et aussi monotone que celui des Mylabres, il faut employer tous les
caractères utilisables pour réduire la masse de ses espèces.
G. 4. Myzagris, Fabr. (P]. 93, fig. 465. M. bimaculata OI., fig. 464, M. Fuesslini
Panz.)
Fabr. Systema Entom. 261. — Latr, Redt., Faun. Austr. die Kæf., 4re édit., 619.
— Muls., Col. de Fr. Vésicans, 4142. — Lacord. Gen. des Col. V., 667.
Corps allongé, convexe, ordinairement velu. Tête assez courte; épistôme inférieur
128 MÉLOIDES.
au front, dont il est séparé par un sillon très-marqué, fortement arrondi ou tronqué
en avant. Yeux assez grands, faiblement échancrés, transversaux. Labre saillant,
rétréci à la base, sinué en devant avec les angles arrondis. Mandibules cornées, un
peu arquées, pointues, ayant ordinairement, au côté interne, une dent et une lamelle
coriace. Mâchoires velues, à deux lobes cornés, l’externe fortement arqué sur l’autre,
bordé de longues soies et garni de soies et de spinules à l'extrémité ; l’interne presque
quadrangulaire, coupé droit à l'extrémité, qui est fortement ciliée (pl. 93, fig. 463 a).
Palpes maxillaires garnies de longues soies, 4er article petit, le 2e allongé en massue,
aussi long que le 4°, le 3e pyriforme, assez court, le 4e oblong, tronqué un peu obli-
quement. Menton grand, arrondi en avant. Languette presque cordiforme, échancrée
en avant. Palpes Jabiaux assez courts, comprimés, le dernier tronqué. Antennes in-
sérées en arrière, mais presque sur la suture de l’épistôme, au milieu du bord des
yeux, médiocrement longues, grossissant peu à peu vers l'extrémité, parfois d’une
manière peu sensible et presque droite, le plus souvent, au contraire, presque cla-
viformes et arquées à l'extrémité ; de 44 articles, le 4°r pyriforme, assez gros, le 2e
court, obconique, le 3° plus long que le 4e, le dernier toujours plus grand que les
autres, tronqué obliquement ou même légèrement sinué en dedans, se terminant en
pointe plus ou moins obtuse. Prothorax à peine ou pas plus large que la tête, convexe,
souvent rétrécie en avant, ayant souvent une petite fossette au milieu du bord pos-
térieur. Ecusson médiocre. Elytres allongées, parallèles, convexes, faiblement élar-
gies en arrière, largement arrondies à l’extrémité. Abdomen de six arceaux, le premier
court, le dernier en partie caché. Pattes longues, éperons des jambes assez longs,
simples. Tarses longs, un peu comprimés, surtout les antérieurs. — Mvuhæbpr, nom
de la Cantharide chez Dioscoride.
Ce genre, bien distinct, renferme, même en Europe, un grand nombre d'espèces
propres surtout à la faune méditerranéenne et à la partie sud-est de la Russie. Leur
coloration peu variée se borne au noir avec des bandes ou des taches jaunes ou
rouges; parfois les élytres sont jaunes ou rouges avec des taches noires. Leurs mœurs
sont peu connues; les larves vivent certainement aux dépens de certains Hyménop-
tères, mais elles n’ont pas été encore étudiées. Les insectes parfaits se trouvent sur
les fleurs ou accrochés à des graminées; ils sont lourds et peu actifs, ce n’est qu’à un
soleil ardent qu’ils deviennent un peu agiles.
Les Grecs paraissent les avoir employés autrefois comme vésicans; on s’en sert
encore en Chine et dans les deux Amériques.
2. GROUPE SECONDAIRE DES CANTHARITES PROPREMENT DITS.
Labre transversal généralement sinué au bord antérieur. Lobes des mâchoires de
forme normale. Antennes droites, ni arquées ni épaissies vers l'extrémité, rarement
à articles courts et transversaux. Elytres recouvrant complétement les ailes et l’ab-
domen, peu consistantes, à suture droite, non déhiscentes. Ecusson visible.
Ce groupe renferme des espèces peu nombreuses, d’un faciès assez uniforme et
réparties dans des genres dont les caractères sont généralement peu tranchés. C’est
dans cette tribu qu’on trouve les insectes éminemment vésicans.
[. Crochets des tarses à division supérieure pectinée.
G. 5. Œxas Latr. (PI. 93, fig. 465, OE. crassicornis Illig).
Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins. X, 592.—Muls. et Rey Opusc.entom. VIII,
48.— Lacord. Gen. des Col. V, 680.
Corps allongé, parallèle, assez convexe. Tête rétrécie au dessous des yeux ; épistôme
MÉLOIDES. 429
étroit, coupé droit antérieurement. Yeux médiocres, ovalaires, assez saillants. Labre
saillant, cordiforme, très-légèrement sinué antérieurement. Mächoires à lobe externe
plus grand et plus large, en angle obtus, dansément mais peu longuement cilié; l’in-
terneallongé, mince, presque droit. Palpes maxillaires à dernier article un peu atténué,
obtus à l'extrémité, un peu plus long que le deuxième. Menton hexagonal, arrondi
sur les côtés, très-concave, droit en avant. Languette largement échancrée, avec les
lobes latéraux arrondis. Palpes labiaux médiocrement courts ; dernier article cylin-
drique, obtusément tronqué. Antennes épaisses, courtes, n’atteignant pas la base du
prothorax, coudées ; 4€ article le plus grand et le plus gros, le 2e petit, le 5e cupu-
liforme, mince à la base; les 4-10 suivants très-courts, serrés, le 44€ aussi long
ou presque aussi long que les deux précédents réunis, acuminé. (PI. 95, fig. 465 bis
OŒ. crassicornis. L.) Prothorax aussi large quelong, parallèle sur les côtés avec les angles
arrondis. Ecusson assez petit. Elytres plus larges que le cou, très-allongées, minces,
élargies à l'extrémité. Pattes de longueur médiocre, les postérieures plus allongées ;
cuisses postérieures plus épaisses ; jambes intermédiaires un peu arquées; éperon
externe des jambes postérieures concave, obliquement arrondi au bout. Tarses anté-
rieurs et intermédiaires ayant le 4 article plus long que le suivant; le 4er article
des postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis. Crochets des tarses
à division supérieure pectinée, mais très-finement et peu distinctement (4) &. 1€ ar-
ticle des tarses intermédiaires dilaté. Antennes plus longues. Dernier segment de
l'abdomen échancré ou fendu comme chez les Lydus. — oiväs, pampre.
Les deux espèces qui composent ce genre sont remarquables par la forme des
antennes dont les articles sont très-courts, surtout chez les 9.
G. 6. Lyous Latr. (PI. 94, fig. 466, L. frimaculatus Fab., 467, L. (Alosimus)
syriacus L.
Latr. Règn. anim., éd. 2, V. 65. — Muls. et Rey. Opusc. entom. VIIL, $ 3. —
Lacord. Gen. des Col. V, 681. — Alosimus, Muis. et Rey. Opusc. entom. VIT, 61.
Corps allongé, parallèle, assez convexe, finement pubescent. Tête ovalaire, rétrécie
au-dessous des yeux; épistôme convexe, en carré transversal, légèrement arrondi au
bord antérieur. Yeux oblongs, assez grands, légèrement échancrés au-dessus de
l'insertion des antennes. Labre aussi large que l’épistôme, légèrement sinué en avant.
Mächoires à lobe externe arqué, plus ou moins arrondi à l'extrémité qui est forte-
ment ciliée et un peu spinuleuse; l'interne à peu près aussi grand, obtusément
arrondi, densément mais plus brièvement cilié (PL. 94, fig. 467 a). Palpes maxil-
laires à dernier article plus long que le 2e, le 3e à peine plus court que le 2e. Menton
à peu près hexagonal, rétréci à sa base, arrondi aux angles latéraux, coupé presque
droit au bord antérieur concave. Languette transversale, coupée droit, arrondie aux
angles, avec une forte impression triangulaire qui l'a fait paraître échancrée. Palpes
labiaux courts, à dernier article très-court tronqué. Antennes de longueur médiocre,
assez robustes, grossissant ordinairement un peu vers l’extrémité, parfois moniliformes,
souvent à articles 4-10 aussi larges que longs, variant un peu de proportion, le
dernier plus où moins acuminé. Prothorax oblong et atténué en avant, ou transversal
et parfois légèrement rétréci en arrière, ayant souvent en avant une légère impression
transversale. Ecusson assez grand, triangulaire. Elytres allongées, parallèles, un peu
élargies à l'extrémité, flexibles. Pattes assez grandes, éperon interne des jambes
(1) Il n'est pas étonnant que M. Lacordaire se soit trompé en disant que ces crochets sont
inermes.
430 MÉLOIDES.
postérieures dilaté et obliquement tronqué. Tarses un peu comprimés; crochets à
division supérieure pectinée. — Avdès, Lydien.
Ce genre contient un certain nombre d'espèces propres à la faune méditerranéenne
et de coloration assez variée; les uns sont noirs avec les élytres rouges ou jaunes et
tachées de noir; d’autres sont d’un vert métallique avec le corcelet rouge; d’autres
enfin sont entièrement métalliques.
il paraît impossible de séparer des Lydus les Alosimus de MM. Mulsant et Rey; la
seule différence appréciable réside dans le corselet et ne saurait constituer un caractère
générique; la forme des antennes varie à chaque espèce; les mâchoires des Lydus tri-
maculatus et Alosimus syriacus sont identiques et ne diffèrent de celles du L. algiricus
que par la forme du lobe externe qui est plus fortement arrondi.
Les articles des antennes sont souvent, chez les ©', carrés où presque transversaux,
et, dans le même sexe, le dernier segment abdominal est fendu.
G. 7. Cavazra Muis. et Reg. (PI. 9%, fig. 468, C. segetum Fabr.).
Mails. et Rey. Opusc. Ent. VITE, 78. — Cantharis Lac. Gen. des Col. V, 676.
Corps oblong, parallèle, convexe, finement pubescent. Tête ovalaire, assez courte,
rétrécie assez brusquement au-dessous des yeux; épistôme transversal, droit en avant.
Yeux oblongs, obliques. Labre largement sinué, antérieurement plus large en avant
que l’épistème, un peu rétréci à la base. Mâchoires à lobe externe fortement coudé
sur l'interne, atténué, fortement cilié sur les bords et densément spinuleux à l’extré-
mité; lobe interne un peu plus court. Palpes maxillaires ayant leur dernier article
obtusément tronqué. Menton pentagonal, le bord antérieur formant un angle très-
obtus. Languette fortement échancrée, bifide. Palpes labiaux courts, cylindriques.
Antennes courtes, n’atteignant pas la base du corselet, un peu atténuées à l'extrémité;
2e article très-court, le 3e un peu plus long que le 4%, les suivants obconiques, le
dernier allongé, acuminé. Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés,
atténué en avant. Ecusson court, assez large. Elytres notablement plus larges que le
corselet, un peu élargies à l'extrémité qui est arrondie, légèrement sinuées au bord
externe; de consistance assez solide. Pattes courtes; cuisses postérieures épaisses,
arquées, assez courtes; éperon externe des jambes postérieures dilaté, tronqué obli-
quement; l’interne très-petit, aigu; tarses postérieurs pas plus longs que la jambe.
Crochets des tarses très-finement et peu distinctement pectinés.
La seule espèce qui, jusqu’à présent, compose ce genre, se distingue facilement
de ses congénères par sa forme plus trapue et ses pattes postérieures courtes; elle se
rapproche beaucoup des Lagorina, mais ces derniers insectes sont plus allongés, ont
des antennes assez longues et les crochets des tarses simples. Il est du reste difficile
de voir la pectination des tarses chez la C. segetum; il faut souvent écraser le crochet
pour bien distinguer ce caractère.
Il. Crochets des tarses à division supérieure non pectinee.
G. 8. Lacoriwa Muls. (PI. 94, fig. 469, L. scutellata Cast.).
Muls. et Rey., Opuse. entom. VIII, 74. — Contharis Lac. Gen. Col. V, 676.
Corps allongé, parallèle, peu convexe. Tête triangulaire-ovale ; épistôme transversal,
court, presque tronqué. Yeux presque arrondis, non réniformes, assez petits, assez
saillants. Labre aussi large que l’épistôme, sinué antérieurement, non rétréci à sa
base, Màchoires à lobes presque égaux; l'externe fortement arqué au bord extérieur,
MÉLOIDES. 431
atténué vers l'extrémité, presque moins large que l’autre, longuement cilié et spinulé
à l'extrémité; l’interne coupé obliquement, longuement cilié et spinulé (pl. 94, fig. 469 a).
Palpes maxillaires à dernier article cylindrique, tronqué obliquement et obtus. Menton
en pentagone transversal, concave; le bord antérieur étroitement membraneux, très-
légèrement sinué. Languette largement sinuée. Palpes labiaux à dernier article ova-
laire, comprimé, tronqué. Antennes grossissant très-légèrement vers l'extrémité,
2e article très-court, les suivants égaux, le dernier acuminé, de moitié plus long que
l'avant-dernier. Prothorax un peu plus long que large, convexe, un peu rétréci en
avant. Ecusson assez grand. Elytres longues, légèrement rétrécies vers l'extrémité
qui est fortement arrondie. Pattes assez grandes avec les tarses plus Jongs que les
jambes; euisses postérieures visiblement plus grosses que les autres; éperon externe
des jambes postérieures dilaté, creusé et obliquement tronqué à l'extrémité; l'interne
plus court, grêle, peu distinct. Crochets inermes.
La seule espèce européenne de ce genre est un joli insecte d’un vert brillant, avec
reflets dorés sur la tête et l’écusson, qui se trouve en Andalousie. Ce genre a beau-
coup de ressemblance avec les vraies Cantharis; mais la forme des cuisses posté-
rieures, du corselet et du lobe externe des mächoires permet dé les distinguer faci-
lement.
G. 9. Canruanis Geoffr. (PI. 94, fig. 470, C. dives Brullé).
Geofïr. Hist. des Inst. des env. de Paris, [, 559.— Latr. Règn. anim., 1re éd.,
HI, 552. — Redt, Faun. Aust., die. Kæf., 4re éd., 620. — Muls. Col. de France,
Vésicans, 455. — Lac. Gen. des Col. V, 676. — Lytta Fab, Syst. Entom. 260.
Corps allongé, parallèle, convexe. Tête triangulaire, ordinairement sinuée ou
échancrée à la base; épistôme court, presque tronqué, Yeux transversaux, réni-
formes, médiocres. Labre largement échancré, rétréci à la base. Mâchoire à lobe externe
presque sécuriforme, longuement cilié et spinulé, l’interne plus étroit (PI. 94, fig. 470
bis C. vesicatoria L.). Palpes maxillaires à 4er article court, le 2e aussi long que le
dernier, presque en massue, le 5° court, obconique, le dernier presque cylindrique, ob-
tusément tronqué. Menton transversal coupé presque droit en avant. Languette légè-
rement sinuée au bord intérieur (PI. 94, fig. 470 fer C. vesicatoria L.). Palpes labiaux
à dernier article obliquement tronqué, presque sécuriforme. Antennes assez longues
ou médiocres, grandissant à peine vers l'extrémité; 5e article à peine aussi long que
le 4, ce dernier pointu mais tout-à-fait à l'extrémité. Prothorax transversal, un peu
rétréci en arrière, parfois fortement üngulé sur les côtés en avant, à surface un peu
inégale. Ecusson assez petit, en triangle obtus ou arrondi. Elytres très-flexibles, un
peu plus larges que le corselet. Jambes assez grandes; cuisses postérieures de Ja
même grosseur que les autres; éperon externe des jambes postérieures très-épais,
plus long que l’interne, cylindrique ou un peu épaissi vers l’extrémité, qui est obli-
quement tronquée ou tournée presque en cornet. Tarses assez grands, 4e” article des
intermédiaires moins long, celui des postérieurs aussi long que les deux suivants
réunis. Crochets simples. — xævdæpis, Cantharide (1).
Ce genre renferme des insectes généralement ornés de couleurs métalliques et
parfois de bandes longitudinales jaunes ou cuivreuses, et notamment l'espèce la plus
(1) I est curieux de voir avec quelle persévérance, digne d'une meilleure cause, plusieurs auteurs
se sont efforcés de substituer le nom de £ytta à celui de Cantharis, connn depuis des siècles;
cependant, même dans la nomenclature entomologique, le G. Cantharis de Geoffroy est bien an-
térieur à celui de Lytta de Fabricius. Dans tous les cas, il ne faut pas oublier qu'il y a quelqu'un
de plus fort que le plus fort naturaliste : c'est tout le monde ; aussi le nom de Lytta commence-
t-il à descendre derrière l'horizon,
432 MÉLOIDES.
employée dans nos pays comme vésicante, c’est la €. vesicatoria, connue généra-
lement sous le nom de mouche d’Espagne. Les cantharides vivent sur les lilas, les
frênes , les troënes, les syringas, les chèvrefeuilles, etc., ordinairement en familles
très-nombreuses ; leur présence se décèle par une odeur très-forte, très-désagréable
et qui s'étend assez loin. On les récolte facilement en secouant, le matin, sur des draps
les branches où elles sont posées.
Leurs mœurs sont encore inconnues. On peut supposer que les larves vivent aux
dépens de quelques hyménoptères; mais aucune observation n’est encore venue à
l'appui de cette supposition.
G. 140. Lyrra Fabr. (PI. 95, fig. 47, L. erythrocephala Pal.)
Fabr. Syst. Entom. 260. — Brullé, Expéd. Morée, Ent. 255. — Epicauta Redt.,
die Gatt. d. Deut. Kæf. Faun. 433. — Muls. Vésicans, 464.
Corps allongé, parallèle, convexe, un peu élargi en arrière chez les ©. Tête en
ovale court, souvent tronquée à la base; épistôme assez large, presque tronqué en
avant. Yeux transversaux, réniformes, peu saillants. Labre fortement sinué. Mâchoires
à lobe externe anguleusement arrondi en dehors, fortement coudé en dedans, médio-
crement cilié, l’interne arqué et tronqué (PI. 95, fig. 471 b. L. verticalis [lig.). Palpes
maxillaires grands, comprimés, à articles obconiques, le dernier presque ovalaire,
obtusément arrondi à l'extrémité, de moitié seulement plus long que le 3e. Menton
en hexagone transversal, avec le bord antérieur membraneux très-légèrement sinué.
Languette largement sinuée en avant. Palpes labiaux assez courts, obconiques, le
dernier article obtusément tronqué. Antennes filiformes, ordinairement plus minces
vers l’extrémité, parfois épaissies au milieu, 2e article toujours plus long que large,
5° article toujours plus long que le 4e. Prothorax convexe, parallèle, rétréci tout-à-fait
en avant. Elytres parallèles, mais un peu élargies en arrière, surtout chez les 9, for-
tement arrondies à l'extrémité, très-déclives sur les côtés. Eperon externe des jambes
postérieures ordinairement plus court et aussi grêle que l’autre, tous deux aigus. —
Adtræ, fureur.
Ce genre est très-voisin des Cantharis, mais il en diffère suffisamment par la forme
des mâchoires et des antennes; le faciès est aussi un peu différent : les Cantharis sont
métalliques, brillants; les Lyfta sont couverts d’une fine pubescence qui les rend
mates, le corselet est moins court et les élytres sont un peu élargies en arrière. Leurs
espèces, très-peu nombreuses, sont propres au sud-est de l'Europe.
Fabricius ayant réuni sous le nom de Lyfta les insectes auxquels nous conservons
cette appellation et les Cantharis, qui doivent former une coupe distincte, il paraît
logique de garder le nom de Fabricius, en le restreignant au genre actuel, au lieu de
le remplacer par celui d'Epicauta, proposé par Dejean dans son catalogue. — C’est
du reste ce qu'avait fait M. Brullé dans l'Entomologie de l'Expédition de Morée.
5. GROUPE SECONDAIRE DES SITARITES.
Labre entier. Mandibules fortement arquées à l'extrémité et terminées en pointe
aiguë. Mâchoires à lobe externe de forme normale. Elytres déhiscentes au moins à
l'extrémité, souvent presque dès la base, débordées par les ailes et le plus souvent
très-atténuées en arrière ; suture sinuée ou arquée. Crochets des tarses pectinés ou
dentés, mais variant chez la même espèce, parfois inermes.
MÉLOIDES. 433
G. 41. Srenonera Esch. (PI. 95, fig. 472, S. caucasica Pall.).
Esch. Mém. Acad. St-Pétersb. 4818, VI, 469. — Megatrachelus Motch. Bull.
Mosc. 1845, I, 83. — Muis. et Rey, Opusc. Entom. VIII, 440.
Corps allongé, convexe. Tête en ovale très-allongé, formant un museau allongé,
fortement renversée au-dessous, de manière que la partie frontale est tout-à-fait ho-
rizontale; épistôme court. Yeux placés obliquement, échancrés. Antennes allongées,
sétacées, 4er article aussi long que le 3°. Mandibules longues, minces, arquées seu-
lement à l'extrémité qui est obtuse, dépassant notablement le labre, ayant en dedans
une bordure membraneuse ciliée. Labre en carré transversal, un peu atténué en
avant, bord antérieur sinué. Mâchoires à lobe externe corné à la base, membraneux
dans le reste qui est couvert de soies arquées à l'extrémité, serrées; lobe interne
coupé droit, fortement cilié de soies droites (PI. 95, fig. 472 a). Palpes maxillaires
à dernier article un peu élargi vers l'extrémité qui est obtuse, un peu plus long que
le 2e menton coupé droit en avant. Languette profondément bilobée (PI. 95, fig. 472b).
Palpes labiaux allongés, à 4er article très-court, 2e et 5° égaux, le dernier fortement
élargi vers l'extrémité qui est tronquée. Prothorax plus long que large, fortement
rétréci en avant. Ecusson triangulaire déprimé. Elytres grandes, à rebord marginal
distinct, très-convexes, ne paraissant déhiscentes qu’à l'extrémité. Pattes grandes.
Eperon externe des jambes postérieures un peu cultriforme et un peu plus long que
l'interne. Crochets des tarses pectinés. — otevos, étroit; depn, cou.
Le type de ce genre, S. caucasica, a été longtemps confondu avec les Zonitis dont
il diffère essentiellement par la forme des mâchoires, par l'ampleur des élytres qui
sont arrondies à l'extrémité et non atténuées, et parle corselet très-rétréci en avant.
La tête est remarquable par son renversement en dessous qui fait que la partie an-
térieure ou frontale devient tout-à-fait horizontale. Ce genre paraît au premier abord
un peu anormal au milieu des Sitarites, parce que les élytres sont amples et peu
déhiscentes à l'extrémité; mais la forme de la tête est bien celle des Sitaris, et, d'un
autre côté, le lobe externe des mächoires est analogue au même organe chez les Ha-
palus et prépare la transition au lobe terminé en pinceau des Zonitis, par son extré-
mité membraneuse, densément et longuement ciliée.
Quant au Zonitis polita Gebler, que l’on range dans le même genre, il me paraît
devoir former une coupe distincte à cause de la forme du labre, des mandibules et
des mächoires.
G. 42. Hapazus Fabr. (PI. 96, fig. 476, H. bipunctatus Germ.)
Fabr. Syst. Entom. 1427. — Muls. Col. de Fr. Vésicans, 1485. — Lacord. Gen.
des Col. V, 686.
Corps oblong, déprimé en dessus, à villosité noire assez serrée. Tête fortement
triangulaire, un peu renversée en dessous. Epistôme transversal, droit en avant.
Yeux un peu obliques, étroits, faiblement échancrés. Labre presque aussi long que
large, presque tronqué et légèrement sinué au bord antérieur, mais couvert de poils
qui le cachent et le dépassent. Mandibules assez courtes, assez fortement arquées en
dehors, à pointe aiguë, sans rebord interne membraneux. Mâchoires à lobe interne
court, bordé de longues soies, serrées ; lobe interne allongé, obtusément arrondi à
l'extrémité, coriacé, bordé de Jongs poils. Palpes maxillaires à 2e article une fois et
demie aussi grand que le dernier, les 3e et 4° égaux, le dernier cylindrique, obtus à
54
434 MÉLOIDES.
l'extrémité. Menton très-petit, presque en carré transversal, un peu plus étroit en
avant, coupé droit antérieurement. Languette fortement bilobée, les lobes obtusé-
ment acuminés ; palpes labiaux assez longs, 2e article presque deux fois aussi long
que le dernier, qui est fusiforme-tronqué. Antennes insérées près de l’échancrure des
yeux. Antennes assez fortes, éparses, atteignant la moitié du corps chez la © , les
trois quarts chez les &, comprimées, un peu en scie, le 2e article très-court, corselet
transyersal, légèrement rétréci en arrière, arrondi sur les côtés. Ecusson triangulaire
tronqué à l'extrémité. Elytres planes, flexibles, plus longues que l'abdomen, atté-
nuées et déhiscentes à l'extrémité, munies d’un rebord marginal. Addomen assez
court, dépassé par les élytres. Pattes assez fortes; éperon externe des jambes posté-
rieures épais et tronqué. Tarses à articles décroissant de longueur, le 4er presque
aussi long que les 2e et 3e réunis; crochets ayant une de leurs divisions finement
pectinée. — äræ)os, MOu.
Ce genre ne renferme qu'un petit nombre d'espèces propres au sud et au sud-est
de l’Europe et faciles à reconnaitre par leurs antennes assez fortes et leurs élytres
planes, acuminées et un peu déhiscentes. La structure du lobe interne des mâchoires
forme une transition naturelle pour arriver à la modification du même organe chez
les Zonitis et les Nemognatha.
G. 145. Siranis Latr. (PI. 95, fig. 475, S. rufipennis Küst.).
Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. X, 402. — Muls. Col. de France, Vésicans,
489. — Lacord. Gen. des Col. V, 688. — Stenoria Muls. Col. de France, Vési-
cants, 489. — Criolis Muls. Col. de France, Angustip. Supp.
Corps épais, assez convexe, tête fortement renversée en dessous, prolongée en
museau; épistôme transversal, nn peu inférieur au plan du front. — Yeux obliques,
allongés, assez fortement échancrés.—Labre entier, transversal, brusquement arrondi,
presque tronqué. — Mandibules fortement arquées ou coudées à l'extrémité, qui est
aiguë. — Mâchoires à lobe externe saillant, oblong , formant au sommet un angle
obtusément arqué, longuement cilié, légèrement arqué en dedans; lobe interne tronqué,
longuement cilié (PI. 95, fig. 475 bis, S. muralis, Forst.).—Palpes maxillaires fili-
formes, cylindriques; dernier artiele obtus, de même longueur que le 2e, d’un tiers
plus long que le 5°. — Menton tronqué en avant.— Languette profondément bilobée,
à lobes obtusément arrondis, ciliés. — Palpes labiaux presque cylindriques; le dernier
article tronqué. — Antennes insérées près de l’échancrure des yeux, filiformes, atté-
nuées vers l'extrémité; 4er article épaissi à l'extrémité, le 2e petit, les suivants allongés,
un peu triangulaires chez les &. — Prothorax quadrangulaire, plus étroit que les
élytres, ayant ordinairement au milieu de la base une fossette ou une impression lon-
gitudinale.—Ecusson triangulaire, à sommet tronqué ou pointu, variant dans la même
espèce. — Eiytres le plus souvent fortement sinuées aux bords externe et interne, et
alors fortement rétrécies à l'extrémité, parfois simplement déhiscentes avec la suture
arquée, et même très-légèrement sinuées au bord externe. — Abdomen un peu com-
primé sur les côtés. — Hanches postérieures sillonnées transversalement. — Jambes
postérieures plus allongées que les autres; éperon terminal externe ordinairement épais.
— Tarses postérieures un peu moins longs que la jambe; crochets des tarses ayant
leur division supérieure le plus souvent simple, parfois faiblement pectinée chez la
même espèce. — Les © se distinguent par la taïlle plus petite, les élytres plus courtes,
plus rétrécies en arrière et par le dernier segment de l'abdomen profondément échan-
Cré. — avräpuoy, grain de blé.
A l'exemple de M. Lacordaire, je crois devoir réunir aux Sitaris :
4° Les Stenoria Muls., qui ne diffèrent que par les élytres non sinuées et légère-
4
MÉLOIDES. 435
ment arquées au bord interne, et par les mandibules à peine moins arquéés. Le lobe
externe des mandibules est plus arqué en dehors, et le lobe interne est un peu plus
court et plus large (PI. 95, fig. 174, S. apicalis Latr.).
20 Les Criolis Muls., dont les élytres diffèrent de celles des Séenoria par le bord
externe, moins fortement sinué, et chez qui l’éperon externe des jambes postérieures
est au moins deux fois aussi large que l'interne (PI. 95, fig. 475, €. Guerinii Muls.).
Tous ces insectes sont propres aux contrées chaudes de l'Europe; une seule espèce,
le S. muralis, ne remonte guère au nord au-delà de Paris. Leurs couleurs sont peu
variées, et se bornent à un fond noir, avec les élytres, parfois le corselet ou l’abdo-
men nuancés de jaune ou de rouge.
Ils vivent à l’état de larves dans les nids des Abeilles maçonnes, et on les trouve,
souvent en grand nombre, à l'entrée des cavités habitées par les Apiaires, immobiles
et presque engourdis : des centaines d'individus ont été pris ainsi dans de vieux murs
construits avec de la terre. On les rencontre aussi sur les fleurs, plus particulièrement
sur les Eryngium.
G. 44. Crenorus F. de Waldh. (Figure renvoyée au Supplément.)
Fisch. de Waldh. Entom. de la Russ. IT, 474. — Lacord. Gen. des Col. V, 689.
Menton court, étroit et presque carré. Palpes labiaux très-courts, les maxillaires
très-longs, subfiliformes, à dernier article tronqué. Mandibules robustes, arquées et
aiguës au bout, unidentées au côté interne. Labre bilobé, ses lobes divergents et ar-
rondis. Tête grande, courte et arrondie. Yeux très-allongés, ovoïdes, transversaux,
entiers. Antennes médiocres, filiformes, à articles obconiques : 4er assez allongé,
arqué, 2e très-court, 3e presque aussi long que le 4er, 4-11 décroissant peu à peu.
Prothorax triangulaire, fortement rétréci en avant. Ecusson grand, triangulaire, en-
cavé en avant. Elytres un peu plus larges que le prothorax, planes, largement échan-
crées à leur base, isolément rétrécies en arrière et divergentes à partir de leur milieu.
Pattes assez longues; cuisses postérieures munies à leur extrémité externe d’un ap-
pendice assez large, un peu arqué et presque aussi long que la moitié de la jambe;
crochets des tarses divariqués, fendus, la division inférieure très-grêle, la supérieure
pectinée. — xtas, peigne; rovs, pied.
Je n’ai vu aucune espèce de ce genre, qui ne parait pas exister dans les collections
de Paris ; la formule générique ci-dessus est empruntée à l'ouvrage de M. Lacor-
daire. Sous le rapport du faciès, ajoute ce savant auteur, ces insectes paraissent tenir
le milieu entre les Rhipiphorus et les Sitaris, mais leurs couleurs sont plus voisines
de celles des premiers, leur livrée étant un mélange de rouge ou de jaune orangé
avec du noir.
4. GROUPE SECONDAIRE DES ZONITITES.
Lobe externe des mächoires de forme anormale, atténué en pinceau ou prolongé en
filet grèle qui dépasse les mandibules. Palpes maxillaires souvent très-longs. Palpes
labiaux plus longs que dans les groupes précédents. Elytres allongées, le plus souvent
déhiscentes et un peu acuminées à l'extrémité, non dépassées par les ailes. Antennes
droites, filiformes.
Les insectes peu nombreux de cette division sont remarquables par la forme du
lobe externe des mâchoires: Ce caractère commence dans les Zonitis, que l’on est
surpris de voir classer par M. Lacordaire parmi les Cantharides vraies, dont ils dif-
fèrent notablement. M. Mulsant à rangé dans ce groupe les Hapalus, que je crois
devoir laisser près des Sifaris, le lobe externe de leurs mâchoires n'étant nullement
prolongé en pinceau, bien qu’il soit oblong, étroit et fortement cilié.
436 MÉLOIDES.
Les Zonitites, comme les Sitarites, paraissent dépourvus de propriété vésicante.
On les trouve à l’état parfait sur les fleurs ; d’après le peu que l’on connaît de leurs
mœurs à l'état de larves, ils vivent comme la majorité de leurs congénères, dans des
nids d'Hyménoptères.
G. 45. Zoniris Fabr. (PI. 96, fig. 477. Z. mutica Fab. fig. 478. Z. seæmaculata O1.)
Fabr. System. Entom. 126. — Latr. Hist. Nat. des Ins. X, 407. — Redt. Faun.
Austr. die Kæf., 4re éd., 617. — Muls. Col. de France, Vésicans, 466. — Lacord.
Gen. des Col. V, 685.
Corps allongé, presque parallèle, convexe. Tête ovalaire, acuminée en avant et
formant une espèce de museau conique; épistôme court, relevé en avant. Yeux al-
longés, obliques, très-légèrement sinués. Labre un peu plus large que long, arrondi
en devant. Mandibules médiocrement arquées, obtuses à l'extrémité et munies d’une
bordure interne membraneuse dépassant à peine le labre. Mächoires à lobe externe
biarticulé, composé, dans sa partie supérieure, de deux portions, l’une basilaire-
externe qui est cornée, l’autre terminale-externe qui est membraneuse, densément
et longuement ciliée, et se termine en un pinceau grêle dépassant un peu les mandi-
bules; lobe interne grand, allongé, coupé droit au bord interne et garni de spinules
serrées (PI. 96, fig. 477 a). Palpes maxillaires cylindriques, dernier article de même
longueur que le 2e, un peu plus long que le 5° et tronqué à l'extrémité. Menton coupé
droit en avant. Languette bifide. Palpes labiaux allongés, plus grêles que les maxil-
laires, dernier article presque fusiforme, tronqué. Antennes filiformes, assez longues,
2e article égal au moins à la moitié du 5°. Prothorax convexe transversalement, presque
cylindrique, tronqué en avant, plus large que long. Ecusson triangulaire, à extrémité
saillante, ordinairement arrondie. Elytres allongées, convexes, atténuées tout-à-fait
à l'extrémité où elles sont déhiscentes, flexibles, très-faiblement sinuées au bord
externe, dépourvues de rebord marginal distinct. Pattes de grandeur médiocre, éperon
externe des jambes postérieures ordinairement épais, cylindrique, tronqué, mais
parfois aussi devenant grêle dans la même espèce; crochets des tarses pectinés. —
&wvtres, orné de bandes.
Les Zonitis présentent une coloration peu variée, le fond est jaune avec quelques
bandes ou macules noires, les élytres sont parfois entièrement de cette dernière cou-
leur. Leurs espèces, encore peu nombreuses, sont propres à la région méditerra-
néenne. On les trouve sur les fleurs, parfois réunis par groupes et immobiles comme
presque tous les insectes de cette famille.
La forme des mâchoires me paraît avoir été méconnue par M. Lacordaire, quia
placé ces insectes près des Cantharides, tandis qu’ils ne peuvent être séparés des
Nemognatha.
G. 146. Nemocnarmi Illig. (PI. 96, fig. 479, N. chrysomelina Fab.)
Hlig. Mag. der Ent. VI, 555. — Muls. Col. de Fr. Vésicans, 477. — Lac. Gen.
des Col. V.
Corps assez allongé, presque parallèle, convexe. Tête ovalaire, acuminée en avant et
formant une espèce de museau conique; épistôme trapézoïdal, presque arrondi en
avant. Yeux obliques, oblongs, assez fortement échancrés. Labre à peu près aussi
long que large, arrondi en avant. Mâchoires à lobe externe prolongé en lanière velue,
très-grêle, filiforme à l’extrémité, de moitié plus longue que les palpes, lobe interne
d MÉLOIDES. 437
tronqué, cilié (PI. 96, fig. 479 a.). Palpes maxillaires ne dépassant pas l'insertion
des jambes intermédiaires, à articles presque égaux, le 3° un peu plus court,
le 4° extrêmement court. Menton formant une plaque un peu plus large que
longue, sinuée à la base, plus légèrement en avant, rétrécie antérieurement, concave
de chaque côté. Languette fortement échancrée, aussi longue que large. Palpes
labiaux moins longs que les maxillaires, à dernier article fusiforme, tronqué. Antennes
filiformes, à 2e article très-court. Prothorax presque en carré transversal. Ecusson
triangulaire, assez grand. Elytres assez convexes, fortement sinuées au bord
externe, déhiscentes après le milieu, atténuées vers l'extrémité, munies d’un rebord
externe. Abdomen assez mou. Pattes de longueur ordinaire ; éperons des jambes pos-
térieures de même taille, de même épaisseur, tous deux tronqués.
Une seule espèce représente ce genre en Europe; elle ressemble aux Zonitis, et,
comme ces dernières, elle est propre à la faune méridionale.
G. 17. Lerropazpus Guér. (PI. 96, fig. 480, L. rostratus Fab.)
Guérin-Ménev. Icon. du Règ. Anim. Ins. 456. — Muls. et Rey, Opuse. Ent. VIN,
427.
Corps oblong, presque parallèle, assez épais, convexe. Tête assez courte jusqu'aux
yeux, prolongée en dessous en une sorte de museau, fortement renversée; épistôme
trapézoïdal, transversal, distant de l'insertion des antennes. Yeux oblongs, obliques,
très-faiblement sinués. Labre en carré un peu transversal, à peine arrondi aux angles
antérieurs. Mandibules saillantes, arquées vers l'extrémité qui est aiguë. Mâchoires
allongées, grêles, à lobe externe, petit, étroit, longuement cilié en pinceau, n'attei-
gnant pas le 2° article des palpes, mais dépassant sensiblement les mandibules ; lobe
interne très-étroit, long, cilié. (PI. 967 fig. 480 a). Palpes maxillaires très-longs,
dépassant l'insertion des pattes postérieures et presque collés au corps, à 4er article
très-court, les autres à peu près égaux. Menton étroit, très-allongé, tronqué en
devant, rétréci à la base. Languette étroite, fortement bilobée, à lobes obtusément
arrondis, longuement ciliés (PI. 96, fig. 480 b.). Palpes labiaux allongés, le dernier
article dépassant les mandibules, tronqué, 4er article très-court. Antennes assez
longues, le 2e aussi long que le 4er et le 5e. Corselet presque cylindrique, plus étroit
que les élytres. Ecuscon triangulaire, obtus à l'extrémité. Elytres convexes, non
déhiscentes en arrière, à suture droite, faiblement sinuée au bord externe. Abdomen
assez solide. Pattes médiocres, éperons des jambes postérieures égaux, assez larges
et concaves.
Ce genre est fondé sur un insecte qui ressemble extrêmement aux Nemognatha ,
mais la convexité des élytres, qui ne sont pas déhiscentes, lui donne un faciès parti-
culier, auquel vient se joindre la forme du lobe externe des mâchoires et des palpes
maxillaires. Ces caractères paraissent motiver suffisamment la séparation de ces deux
genres, que M. Lacordaire réunit.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES MÉLOIDES.
TaBLEAU 4. GROUPES.
GROUPES. TABLEAUX.
I. Métasternum très-court. Toutes les hanches contiguës, parallèles.
Ecusson invisible. Elytres notablement plus courtes que l’abdo-
men, imbriquées à Ja base, déhiscentes..................... 4. Mézoïres. 2.
Il. Métasternum long. Hanches postérieures moins grandes que les
autres, très-éloignées des intermédiaires. Ecusson distinct. Elytres
jamais imbriquées à la basé, à suture généralement droité, sou-
Vent dODISCENLES 24 2 nt ee = a die eee pe TC LESC 2. CANTHARITES. 3.
TaBreau 2. GROUPE DES MÉLOÏITEs.
Un:seuligenre. d'Europe. .s4:4 ns eceu cts tua RIRE G. 1. Meloe, p. 425.
TasLEAuU 5. GROUPE DES CANTHARITES.
I. Lobe externe des mächoires de forme normale.
À. Elytres recouvrant en entier l'abdomen, non déhiscentes ni at-
ténuées à l'extrémité qui est fortement arrondie, non sinuées
ou très-rarement au bord externe.
X Antennes plus épaisses à l'extrémité, arquées, souvent en
massue, parfois difformes chez les . (GR. SECONDAIRE DES
MYLABRITES.)
+ Antennes insérées au-dessous de la suture de l’épistôme.
Corps déprimé en dessus, de couleur métallique. Antennes
des OUAITOEMES 6e ON: a coachs G. 2. Cerocoma, p. 426.
++ Antennes insérées au-dessus de la suture de l’épistôme.
Corps convexe, à coluration noire et jaune. Antennes
des o' non difformes.
“"Autenues de Jarticles.- =." -Le een CCE G. 3. Coryna, p. 427.
+ — de dluartielessiuttsasnsetereeeer ut G. 4. Mylabris, p. 427.
x X Antennes droites, jamais en massue, souvent assez fortes.
Elytres à suture droite, non déhiscentes ni atténuées à l'ex-
trémité qui est largement arrondie. (GR. SECONDAIRE DES
CANTHARITES PROPRES.)
+ Crochet supérieur des tarses pectiné.
* Antennes courtes, épaisses, cylindriques, à articles carrés
OhArANnSVETSAUX: . cc Te ETES G. 5. Œnas, p. 428.
‘* Antennes plus ou moins allongées ou filiformes, à ar-
ticles intermédiaires parfois carrés ou transversaux,
mais comprimés. x
_ Lobe externe des mächoires arrondi à l'extrémité.
Languette entière ou légèrement sinuée. Antennes
robustes, Vassezirrandes. "re G. 6. Lydus, p. 429,
MÉLOIDES.
= Lobe externe des mâchoires atténué à l'extrémité.
Languette bifide. Antennes courtes, grèles.... G. 7. Cabalia, P.
++ Crochet supérieur des tarses non pectiné.
* Antennes plus ou moins robustes, à 2e article extrême-
ment court. Couleur métallique.
— Corselet plus long que large, convexe et égal en des-
SUR ere ele eee de dcchies. x .... G. 8. Lagorina, p.
= Corselet plus large que long, un peu déprimé en
dessus ..... DO AE TO TUE SE d G. 9. Cantharis, p.
‘* Antennes filiformes, à 2e article allongé. Couleur non
MétaliqUueEs scene DAS SOHSENRNERE G. 10. Lytta, p-
B. Elytres presque toujours notablement atténuées et déhiscentes
vers l'extrémité, toujours sinuées au bord externe, à suture
sinuée ou arquée. Antennes droites, filiformes ou comprimées.
Abdomen et ailes découverts à l'extrémité des élytres. Crochets
des tarses toujours pectinés ou dentés. (GR. SECONDAIRE DES
SITARITES.)
X Elytres à peine débiscentes à l’extrémité et non atténuées,
mais laissant voir les ailes. Corselet fortement rétréci en
avant. Tête complétement renversée en dessous, à front ho-
ANT orme dor conan hrbhodtemin dope eue G. 41. Stenodera, p.
X X Elytres notablement déhiscentes et atténuées. Corselet non
rétréci en avant. Tête inclinée en dessous.
+ Elytres planes, déhiscentes après la moitié de leur lon-
gueur, non dépassées par les ailes. Antennes assez fortes,
comprimées, MSN AIMÉ t AE SSD IE di te G. 12. Hapalus, P.
++ Elytres plus ou moins convexes, fortement déhiscentes
avant la moitié, dépassées par les ailes. Antennes filiformes,
assez grêles.
* Cuisses postérieures simples ................ G. 43. Sitaris, P.
** Cuisses postérieures terminées par un long appen-
(UESoo pv oecdouccdogoscedd bonne bon G. 14. Ctenopus, p.
II. Lobe externe des mächoires de forme anormale, atténué en pin-
ceau ou filet grêle qui dépasse les mandibules. (GB. SECONDAIRE
DES ZONITITES.)
A. Elytres dépourvues d’un rebord marginal distinct. Lobe externe
des mâchoires dépassant à peine l'extrémité des mandibules. G. 145. Zonitis, p.
B. Elytres pourvues d’un rebord marginal visible. Lobe externe des
mäâchoires au moins une fois aussi long que les mandibules.
X Elytres un peu déhiscentes et atténuées à l'extrémité. Palpes
maxilaires de grandeur normale................. G. 16. Nemognatha, p.
X x Elytres non déhiscentes, arrondies à l'extrémité. Palpes maxil-
laires à peu près aussi longs que les antennes. ..... G. 47. Leptopalpus, p.
430.
451.
456.
456.
437.
FAMILLE DES OPDÉMÉRIDES.
Lütreille, Consid. gén. sur l’ordre nat. des An., 4810. — Leach, Edimb. Encycl.,
4815. — W. Schmidt, Linn. Entom., 4846. — Lacord., Gen. des Col. V, 695. —
OEdémérites, Latr. Fam. nat., 4825. — OEdemeræ, Redt. Faun. Austr. die Kæf,
re éd., 621. — Angustipennes Muls, Col. de France, 1858.
Mandibules assez robustes, presque toujours bifides à l'extrémité, munies intérieu-
rement d’une bordure membraneuse. Mâchoires à deux lobes ciliés, inermes, l’ex-
terne assez grêle, presque toujours fortement angulé en dehors à la base, paraissant
biarticulé, sa partie apicale presque toujours membraneuse. Palpes maxillaires de
quatre articles, les labiaux de trois. Menton inséré sur un pédoncule du sous-menton,
souvent concave. Languette cornée à la base, membraneuse à l'extrémité, toujours
échancrée ou bilobée, les lobes arrondis. Tête formant en avant un museau déprimé
plus ou moins court. Antennes de onze ou douze articles, presque toujours filiformes
et assez grêles, insérées au devant et près des yeux, parfois dans une échancrure de
ces derniers, toujours à découvert. Prothorax plus étroit que les élytres, presque
toujours rétréci à la base. Elytres généralement de consistance peu solide, souvent
atténuées en arrière et déhiscentes. Abdomen de cinq segments, rarement de six, tous
libres. Hanches antérieures allongées, parallèles, subcylindriques, contiguës, saillantes,
et un peu séparées par le mésosternum dans les espèces à tête plus courte, avec les
yeux fortement échancrés; leurs cavités cotyloïdes largement ouvertes en arrière;
hanches intermédiaires de même forme, couchées, longitudinales, parallèles et con-
tiguës chez les espèces à tête allongée, avec les yeux entiers ou faiblement échancrés,
légèrement obliques et un peu séparées chez les espèces à tête courte, avec les yeux
fortement échancrés; hanches postérieures transversales, étroites, presque toujours
contiguës. Tarses antérieures et intermédiaires de cinq articles, les postérieures de
quatre ; le pénultième des postérieures presque toujours échancré, tomenteux; crochets
toujours simples.
Cette famille paraît bien naturelle dans les limites où elle a été restreinte par Red-
tenbacher, W. Schmidt et M. Lacordaire, et surtout par M. Mulsant, qui en a retranché
le g. Osphya, laissé par le premier, et le g. Mycterus, laissé par les deux derniers.
Elle se compose de deux types assez tranchés. Les uns, qui offrent beaucoup de
rapports avec les Cérambycides, ont les yeux fortement échancrés, les antennes
grandes, insérées dans cette échancrure, et le lobe externe des mächoires faiblement
arrondi à la base en dehors, fortement arqué au sommet, qui ne paraît pas moins
coriace que Je reste. Les autres, beaucoup plus nombreux, ont les yeux entiers ou
très-peu échancrés, les antennes moins longues et le lobe externe des mâchoires for-
tement angulé à la base, avec une suture transversale bien marquée. La forme de
ces mâchoires varie bien peu d’un genre à l’autre et paraît très-caractéristique.
Les OEdémérides ont de l’affinité avec les derniers Méloïdes, à raison de Ja gracilité
des antennes et de la forme des élytres rétrécies à l'extrémité chez beaucoup d'espèces;
mais la tête est très-différente : elle se rétrécit peu à peu à la base et ne se resserre
pas brusquement en un col, le prothorax n'est jamais exactement contigu aux élytres,
et, comme dans la famille précédente, il laisse plus ou moins à découvert la base
OEDÉMÉRIDES. 4
de l’écusson, qui est assez grand, en triangle curviligne allongé. Les élytres, toujours
longues et flexibles, ne présentent à leur base que d’étroites épipleures, et quelquefois
un commencement de repli épipleural. Enfin, les crochets des tarses ne sont pas
fendus ni dentés.
Ces insectes vivent à l'état de larves, soit dans le bois de différents arbres sur
lesquels l’insecte parfois se tient dans la même attitude que plusieurs Cérambycides
au repos, soit dans la tige de plusieurs plantes. On les trouve généralement sur les
fleurs. Quelques-uns ne vienuent s’y poser qu’au crépuscule, et même pendant la
nuit. Ils sont, du reste, répandus dans toutes les localités. Si quelques-uns, comme
les Calopus, les Ditylus, affectionnent les contrées froides ou montagneuses, si
beaucoup, comme les ŒEdemera, les Nacerdes, vivent surtout dans les endroits
humides et marécageux; d’autres, comme les Proboscæ, les Chitona, les Stenostoma,
ne se trouvent que dans les parties chaudes et arides de l’Europe, dans les terrains
sablonneux, où ils paraissent vivre sur les Eryngium.
Groupe 4. CALOPITES.
Corps d’assez grande taille, allongé, assez convexe. Tête courte, ne formant pas
un museau en avant. Yeux fortement échancrés. Antennes insérées dans cette échan-
crure même et portées sur une saillie de la tête. Mandibules bifides. Màchoires à
lobe externe corné, non angulé à la base, fortement arqué en dehors, vers l’extrémité.
Mésosternum engagé entre les hanches. Cuisses postérieures simples dans les deux
sexes. Jambes antérieures à deux éperons. Tarses ayant leurs deux avant-derniers
articles échancrés et garnis en dessous d’une brosse tomenteuse.
Ce groupe, peu nombreux, renferme les plus grands insectes de la famille, tous
ligoivores et rappelant extrêmement le faciès des Cérambycides, avec lesquels plusieurs
ont été confondus.
G. 1. Cazorus Fab, (PI. 97, fig. 484, C. serraticornis Linn.).
Fabr. Syst. Entom. 82. — Latr. Hist. nat. des Crust. et Ins. X, 565.— W.Schmidt,
Rev. d. Eur. OEdem. in Linn. Ent. I, 47. — Redt. Faun. Austr. die Kæf., 4re éd.,
627. — Muls. Col. de France, Angustip. 29. — Lacord. Gen. des Col. V, 702.
Corps très-allongé, parallèle. Tète courte, presque arrondie; épistôme court, coupé
droit en avant. Yeux grands, globuleux, échancrés, médiocrement distants sur le
front. Labre court, bord antérieur droit, avec les angles arrondis. Mandibules courtes,
bifides. Mächoires petites, lobe externe biarticulé, arqué, atténué, longuement cilié
de soies assez raides; lobe interne court, longuement cilié. Palpes maxillaires très-
grands, 4 article très-court, le 2e le plus long, presque cylindrique, le 5e obconique,
plus court que le 2e, égal au dernier qui est en triangle renversé et tronqué oblique-
ment à l'extrémité (PI. 97, fig. 484 a). Menton transversal, concave. Languette mem-
braneuse, coriacée au milieu de la base, fortement bilobée et ciliée. Palpes labiaux
extrêmement courts, insérés sur un pédoneule bien distinct, 4e article très-petit, les
2e et 5e presque égaux, le dernier presque tronqué à l’extrémité (PI. 97, fig. 484 b).
Antennes insérées sur une petite saillie, dans l’échancrure des yeux, à peu près aussi
longues que le corps, atténuées à l’extrémité, un peu comprimées et assez fortement
dentées, 4er article robuste, médiocre, obconique, le 2e très-court. Prothorax presque
cylindrique, un peu déprimé en dessus, légèrement rétréci vers la base. Elytres très-
allongées, arrondies à l’extrémité. Abdomen de six segments, le pénultième sinué,
le dernier presque parallèle, étroit, échancré à l'extrémité. Pattes médiocrement
55
442 OEDÉMÉRIDES.
longues, cuisses assez robustes, jambes grêles, éperons courts, les quatre tarses anté-
rieurs ayant les quatre 4% articles tomenteux en dessous, comme les 2e et 5e articles
des postérieurs.
Femelle. Corps déprimé en dessus, un peu élargi en arrière. Yeux un peu plus
écartés. Palpes maxillaires plus courts. Antennes ne dépassant pas le tiers de la lon-
gueur du corps, non dentées ni comprimées. Elytres moins parallèles, un peu élargies
en arrière. Abdomen de cinq segments. 4er article des tarses postérieurs plus court.
— xados, beau; rovs, pied.
La seule espèce européenne que renferme ce genre est entièrement d’un fauve
brunâtre, avec trois faibles côtes sur les élytres; elle vit dans les troncs des arbres
résineux, sur les hautes montagnes de toute l'Europe, mais est fort rare partout. La
longueur des antennes et la forme du corps font ressembler cet insecte à un longicorne,
et c’est dans cette famille que Linné l'avait classé.
G. 2. SrAREDRUS Latreille. (P]. 97, fig. 482, S. Testaceus And.)
Latreille, Fam. nat. 4825. — Casteln. Hist. d. Ins. Il, 254. — W. Schmidt,
Rev. d. Eur. OEdem. in Lino. Ent. I, 22.—Redt. Faun. Austr. die Kæf., 4re éd., 628.
—Muis. Col. de France, Angustip. 55. — Lacord. Gen. des Col. V, 705.
Corps allongé, épais, assez convexe, pubescent. Tête arrondie, sillonnée au
milieu. Yeux réniformes, très-échancrés, largement séparés en dessus; labre court,
droit au bord antérieur. Mandibules entières. Mächoires à lobe externe biarti-
culé ; la partie apicale très -membraneuse, longuement ciliée, très-peu arquée ; lobe
interne coupé droit en dehors, membraneux, longuement cilié. Palpes maxillaires
un peu moins longs que ceux des Calopus ; 2 article à peine plus long que le 3; le
dernier moins nettement tronqué à l'extrémité, arqué en dehors vers l'extrémité.
Menton, languette et palpes labiaux comme ceux des Calopus. Antennes filiformes
dans les deux sexes, à peine plus longues que les deux tiers du corps, atténuées de
la base à l'extrémité; 4er article presque droit, beaucoup plus long que le 5e. Pro-
thorax cylindrique. Elytres déclivées avant l'extrémité, qui est un peu atténuée et
arrondie. Abdomen de cinq segments dans les deux sexes. Tarses ayant les deux
avant-derniers articles excavés en dessus. — oneipw, je sème ; sdp«, demeure.
Les femelles ont le corps plus massif, plus grand, les antennes un peu plus courtes,
le prothorax sans impression longitudinale.
Les deux espèces qui composent ce genre paraissent vivre comme les Calopus, mais
dans des régions plus tempérées.
Groupe 2. OEDÉMÉRITES.
Corps de taille médiocre, allongé, généralement peu convexe.—Yeux médiocrement
échancrés, souvent entiers. — Antennes insérées soit tout près des yeux, soit à une
certaine distance, soit faiblement engagées dans l’échancrure, jamais entourées par
les yeux, non portées par une saillie de la tête, — Mandibules ordinairement bifides,
rarement entières à l'extrémité. — Mächoires à lobe externe membraneux à l’extré-
mité, fortement angulé en dehors à la base, à peine arqué au sommet, qui est lon-
guement cilié. — Mésosternum à peine engagé entre les hanches. — Cuisses posté-
rieures parfois fortement renflées chez les mâles. — Jambes antérieures à un ou deux
éperons.—Tarses ayant le pénultième article échancré, et presque toujours seul tomen-
teux en dessous.
Ces insectes, plus nombreux que les précédents, ont des habitats très-variés : le
plus petit nombre paraît vivre dans les bois, à l’état de larves; les autres se nourrissent
aux dépens de divers végétaux.
OEDÉMÉRIDES. 443
4
G. 3. Drryzus Fisch. (PI. 97, fig. 485, D. lœvis Fab.)
Fisch. de Wald, Mém. soc. nat. de Mose. V, 469. — W. Schmidt, Rev. d. Eur.
OEdem. ir Linn. Ent. I, 24. — Redt. Faun. Austr. die Kæf., 1reéd., 628. — Muls.
Col. de Fr., Angustip. 56. — Lacord. Gen. des Col. V, 705.
Corps oblong, très-épais. Tête saillante, formant un museau court. Yeux assez
petits, oblongs, faiblement réniformes. Labre carré, coupé droit en avant. Mandi-
bules robustes, bifides. Màchoires à lobe externe biarticulé, coudé en dehors à cette
articulation, corné à la base, membraneux et longuement cilié à l'extrémité, légère-
ment arqué en dehors; lobe interne large, coupé droit en dehors, corné à la base,
membraneux et longuement cilié à l'extrémité. Palpes maxillaires assez courts, ro-
bustes, 4er article très-petit, 2e et 5e obconiques, ce dernier plus court, 4° article
égal au 2e, presque triangulaire, arrondi en dedans, plus large que les autres (pl. 97,
fig. 485 a). Menton transversal arrondi aux angles antérieurs. Languette large,
courte, membraneuse, cornée à la base, largement sinuée au bord antérieur, longue-
ment ciliée. Palpes labiaux courts, dernier article tronqué (pl. 97, fig. 483 b). An-
tennes insérées en avant des yeux, assez robustes, filiformes, médiocrement longues,
presque cylindriques, le 44e article le plus long, atténué à l'extrémité , 4er article en
côue renversé, le 2e de moitié plus court que le 5°. Prothorax aussi long que large,
un peu cordiforme. Eiytres convexes, médiocrement longues, presque parallèles, ar-
rondies à l'extrémité. Abdomen de cinq segments dans les deux sexes. Pattes assez
longues ; jambes à deux éperons. Tarses antérieurs et intermédiaires ayant les quatre
premiers articles tomenteux en dessous, ainsi que les 2° et 5° articles des tarses pos-
térieurs ; le dernier de tous cordiforme, les 5e et 4e, aux quatre tarses antérieurs,
triangulaires et échancrés ainsi que le 2e des postérieurs; le 4°r des postérieurs très-
long, cylindrique, le 2e de moitié plus court. — dervdos, qui a deux calus.
La seule espèce européenne de ce genre est propre aux contrées orientales de notre
continent. Elle est entièrement d’un bleu foncé d'acier et paraît vivre dans le bois,
comme ses congénères.
G. 4. Nacerpes Casteln. (PI. 97, fig. 484. N. lepturoides Thunb.).
Casteln. Hist. des Ins. IT, 252. — Anoncodes, Redt. Faun. Austr. die Kæf.,
Are éd., 628.— Lacord. Gen. des Col. V, 705. — Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. in
Lion. Ent. I, 28. — Muis. Col. de Fr., Angustip. 42. — Anoncodes, Schmidt, |. c.
92. — Muis. 1. c. 48. — Pachychirus, Redt. Gatt. d. Deut. Kæf., 154.
Corps allongé, subparalièle, peu convexe ou déprimé en dessus, finement pubes-
cent. Tête médiocrement allongée. Yeux médiocres, transversaux, réniformes. Labre
presque carré, un peu rétréci à la base, faiblement sinué en avant. Mandibules bi-
fides. Màchoires à lobe externe fortement coudé à la base, presque droit, brusque-
ment arqué à l'extrémité, terminé par des soies courtes; lobe interne coupé droit en
dehors, terminé par une rangée de soies également courtes. Palpes maxillaires ayant
les trois derniers articles allongés, obconiques, presque égaux, le dernier tronqué
obliquement à l'extrémité avec la troncature un peu arrondie (pl. 97, fig. 484 a).
Menton transversal, arrondi sur les côtés et un peu rétréci en avant; bord antérieur
largement mais peu fortement sinué. Languette grande, fortement échancrée.
Palpes labiaux assez allongés, à articles égaux, le dernier triangulaire, tronqué obli-
quement. Antennes assez grêles , filiformes, insérées près des yeux, de 42 articles
chez les ©, de 44 chez les © ; 4°r article allongé, un peu conique, le 2e plus court
444 OEDÉMÉRIDES.
e
que le 5° d'un tiers environ, le dernier article plus court que les autres. Pro-
thorax à peine plus large que long, ordinairement peu rétréci én arrière, arrondi
sur les côtés en avant. Elytres assez planes, parallèles le plus souvent, parfois
légèrement rétrécies en arrière et faiblement sinuées au bord externe, surtout
chez les ©, à côtes peu marquées. Pattes simples, assez gréles; deux éperons aux
quatre jambes antérieures, un seul aux postérieures. Tarses antérieurs ayant les
quatre premiers articles tomenteux au-dessous, les intermédiaires ayant les 2°, 3e et
4e articles tomenteux, les postérieurs ayant souvent les quatre premiers articles to-
menteux. — Etymologie inconnue.
Les mâles de quelques espèces se distinguent par des épines aux cuisses anté-
rieures ou intermédiaires, les jambes sont aussi quelquefois angulées en dedans; les
segments de l’abdomen sont parfois entaillés de diverses manières.
A l'exemple de M. Lacordaire, je crois qu'il convient de réunir les Nacerdes et les
Anoncodes, tar le principal caractère donné par Schmidt à ce dernier genre et con-
sistant en ce que le pénultième article des tarses est seul tomenteux, n’est pas exact
pour toutes les espèces; le caractère employé par M. Mulsant et tiré du nombre des
lignes élevées sur les élytres, ainsi que de l'existence d’un col à leur extrémité, parait
d'une valeur peu importante. Les organes buceaux, la forme et la coloration du corps,
tout concourt à réunir ces insectes en un seul groupe. Du reste, Redtenbacher avait
eu la même idée en fondant, sous le nom d’Anoncodes, les deux genres en question,
et il est difficile de comprendre pourquoi Schmidt les a si fortement séparés.
Si quelques espèces vivent dans le bois, comme le N. lepturoides qui affectionne
les pins et surtout les troncs roulés par la mer, d’autres habitent sur diverses plantes
dans les endroits marécageux. Leur coloration, qui est tantôt fauve avec l'extrémité
des élytres ou une bande longitudinale noires, ou d’un vert métallique avec le cor-
selet parfois rouge, varie souvent d’un sexe à un autre.
G. 5. Xanraocaroa Schmidt (PI. 97, fig. 485, X, carniolica Gistl.)
W. Schmidt, Rev. d. Ent. OEdem. #» Lion. Entom. [, 35. — Muls. Col. de Fr.,
Angustip. 85. — Lacord. Gen. des Col. V, 705.
Corps très-allongé, presque parallèle, déprimé en dessus, finement pubescent.
Tête oblongue, prolongée en un museau aplati. Yeux grands, peu saillants, faiblement
échancrés, un peu éloignés du corselet. Labre transversal, sinué légèrement en avant.
Mandibules bifides. Mâchoires ressemblant beaucoup à celles des Nacerdes ; lobe
externe fortement coudé en dehors, légèrement arqué à l'extrémité, qui est mem-
braneuse et longuement ciliée; Jobe interne, assez étroit, à peine plus large que
l'externe, coupé droit en dehors, assez longuement cilié. Palpes maxillaires grêèles ,
assez longs, le 5e un peu plus court que le 2e et le 4e, ce dernier tronqué obliquement
et obtusément. Menton transversal et concave, un peu rétréci en avant. Palpes
labiaux à dernier article tronqué. Antennes insérées presque dans l’échancrure des
yeux, longues, grêles, de 42 articles chez les o', de 44 chez les ©; le 4er assez long,
légèrement arqué chez les o', droit chez la ©, le 2e court, les suivants presque égaux,
diminuänt à peine vers l'extrémité. Prothorax presque cordiforme, arrondi sur les
côtés, en avant, déprimé en dessus. Elytres parallèles, obtusément arrondies à
l'extrémité, ayant chacune 4 nervures assez visibles, la suture à peine saillante.
Abdomen de 5 segments. Pattes simples, jambes antérieures n'ayant qu’un seul
éperon, tous les articles des tarses tomenteux en dessous, à l’exception du dernier,
l'avant-dernier triangulaire, échancré en dessous; le premier des tarses postérieurs
plus long que les suivants réunis. — Exv0de, jaune; yp0«, couleur.
Ces insectes peu nombreux vivent à l’état de larves daus différents arbres dont le
OEDÉMÉRIDES. 445
bois est en décomposition, les pins, noyers, etc. Ils sont crépuseulaires, et si on
en trouve sur les fleurs pendant la journée, ce n'est qu’à la nuit tombante qu’on les
voit voler rapidement et se jeter sur certaines plantes qu’ils affectionnent, comme
les jasmins. Ce fait, que j'ai pu constater par moi-même, m'a été rapporté souvent
par mon ami, M. de Manuel, d’Albertville.
G. 6. Daxors Fabr. (1) (PI. 98, fig. 487 D. femorata Fabr.).
Fabr. Entom. Syst. If, 74. — Panz. Ent. Germ. 200. — W. Schmidt, Rev. d. Eur.
OEdem. 2x Lion. Ent. I, 46. — Redt. Faun. Austr. die Kæf., 4reéd., 627. — Muls.
Col. de Fr., Angustip. 96. — Lacord. Gen. des Col. V, 744. — Oncomera Steph.
Il. of Brit. Ent. V, 57.
Corps très-allongé, très-peu convexe, de consistance molle. Tête prolongée en mu-
seau prononcé. Yeux gros, saillants, fortement granulés, oblongs, un peu réniformes,
médiocrement échancrés. Labre légèrement sinué en avant. Mandibules bifides. Mà-
choires semblables à celles des Asclera et des Chrysanthia, mais de consistance
moins cornée, le lobe externe paraissant moins distinetement biarticulé, quoiqu’aussi
fortement angulé en dehors. Palpes maxillaires vrands, assez grêles, 2e et 4€ articles
allongés, égaux, le dernier tronqué obliquement. (P!. 98, fig. 487 a.) Menton ar-
rondi en avant. Palpes labiaux à dernier article triangulaire, tronqué carrément. An-
tennes insérées très-près des yeux, grèles, assez longues, dépassant un peu la moitié
du corps, 4e article aussi long que le 5°, mais un peu plus épais et légèrement arqué,
le 2e très-court; de douze articles dans les deux sexes. Prothorax oblong, rétréci à la
base, peu convexe, ayant en dessus des impressions bien marquées. Elytres très-
Jongues, parallèles, à trois ou quatre nervures souvent ramifiées, droites à la suture,
parfois un peu déhiscentes à l'extrémité. Abdomen de cinq segments dans les deux
sexes, le dernier largement échancré chez les « et laissant à découvert les organes
génitaux. Pattes longues, gréles ; cuisses postérieures fortement renflées et arquées,
jambes postérieures arquées ét un peu anguleuses, toutes terminées par deux éperons
très-pelits ; avant-dernier article des tarses presque carré, bilobé en dessous ; 4er article
des tarses postérieurs plus long que les suivants réunis. — Apiob, nom mythologique.
Les femelles se distinguent par les antennes un peu moins longues, l'abdomen co-
uique à l'extrémité, les cuisses postérieures non renflées, et les jambes postérieures
très-faiblement arquées.
L'une des deux espèces que renferme ce genre se trouve dans l’est de la France et
dans les Pyrénées, sur les fleurs du lierre où il faut la chercher pendant Ja nuit. Cet
insecte est assez rare, quoique répandu depuis l'Angleterre jusqu’à la Turquie, où
existe la seconde espèce.
G. 7. Asczera Schmidt. (PI. 98, fic. 486, À. sanguinicollis Fab.)
W. Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. in Linn. Ent. I, 58. — Redt., Faun. Austr.
die Kæf., 4re éd., 622. — Muis. Col. de France, Angustip. 77.
Corps étroit, allongé, assez déprimé. Tête courte, enfoncée presque jusqu'aux yeux
dans le prothorax, terminée par un museau court. Yeux médiocres, oblongs, à peine
(1) Le nom de Dryops a été créé par Olivier pour les insectes du G. Parnus antérieurement à Fa-
bricius ; la justice exigerait qu'on rendit à chacun ce qui lui appartient, surtout à une époque où
l'on parait tant tenir aux droits d’antériorité.
446 OEDÉ MÉRIDES.
échancrés. Labre transversal, plus ou moins arrondi en avant. Mandibules bifides.
Mächoires à lobe externe biarticulé, fortement angulé à la base, corné avec la moitié
apicale membraneuse, longuement ciliée; lobe interne coupé droit en dehors, densé-
ment cilié, corué à la base, membraneux à l'extrémité. Palpes maxillaires à dernier
article coupé très-obliquement, plus large que les autres, le 5° beaucoup plus court
que le 4e, obconique (PI. 98, fig. 486 bis. À. cœærulea Lin). Menton transversal, ar-
rondi en avant, plus où moins concave. Palpes labiaux à dernier article tronqué. An-
tennes à peine insérées dans l'échancrure des yeux, grêles, médiocrement longues,
de onze articles dans les deux sexes, 4e article arqué, renflé à l'extrémité, un peu
arqué, le 2e court, les autres à peu près égaux. Prothorax à peine plus long que
large, légèrement rétréci en arrière, avec les côtés arrondis en avant, peu convexe.
Elytres longues, assez flexibles, presque parallèles, à nervures bien marquées. Ab-
domen de cinq segments dans les deux sexes; pygidium triangulaire et saillant.
Pattes simples; jambes à deux éperons très-courts, souvent peu distincts; avant-
dernier article des tarses un peu bilobé, tomenteux en dessous, plus court que le pré-
cédent; 4er article des postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis,
Chez les femelles, les palpes maxillaires ont le dernier article plus grêle et le dernier
segment abdominal acuminé. — o privatif; cxnpos, dur.
Ces insectes, peu nombreux, vivent sur différentes plantes; ils sont généralement
bleus ou verts, avec le corselet souvent rouge.
G. 8. Prososca Schmidt. (PI. 99, fig. 492, P. viridana Schm.)
W. Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. in Linn. Ent. I, 1450. — Muls. Col. de France,
Angustip. 85. — Lacord. Gen. des Col. V, 715.
Corps assez allongé, convexe, épais, couvert d’une pubescence fine, serrée. Tête
formant en avant un museau assez court. Yeux assez grands, très-peu convexes,
fortement réniformes, touchant le prothorax, et même un peu engagés sous son
bord antérieur chez les ©. Labre saillant, entier. Mandibules entières. Mächoires
des Probosca. Palpes maxillaires à articles obconiques, le dernier large, triangu-
laire ; tronqué obliquement, avec le bord externe angulé obtusément. Palpes labiaux
ayant le dernier article presque fusiforme, grêle. Antennes n'atteignant pas tout-à-
fait le milieu du corps, assez minces, atténuées à l'extrémité, leur insertion un peu
distante des yeux; de onze articles, le 4er égal au 5e, le 2° un peu plus long que la
moitié du 5°, le dernier plus long que le précédent, rétréci à l’extrémité, plus forte-
ment chez les © où l'on croit voir au premier abord un 42° article. Prothorax con-
vexe, médiocrement rétréci à Ja base, sans impressions distinctes. Elytres médiocre-
ment longues, parallèles, droites à la suture, un peu atténuées à l'extrémité, sans
côtes marquées, convexes. Abdomen de cinq segments. Pattes médiocres assez ro-
bustes ; jambes terminées par deux éperons, les cuisses assez épaisses. Tarses ayant
le pénultième article bilobé, tomenteux en dessous. — rp66ocxis, museau.
Les mâles ne diffèrent que par le corps plus petit, plus svelte, les antennes un
peu plus robustes.
Les espèces peu nombreuses qui composent ce genre sont propres aux contrées
méditerranéennes. Elles se reconnaissent facilement à leur corps presque cylindrique,
recouvert d’une pubescence cendrée, fine mais serrée et uniforme. Elles paraissent
vivre sur les Eryngium.
G. 9. Lermonymus Schmidt.
W. Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. èr Linn. Ent. [, 90.
Tête médiocrement prolongée. Yeux grands, convexes, oblongs, réniformes. Dernier
OEDÉMÉRIDES. 447
article des palpes maxiläires long, étroit, ovalaire avec l'extrémité obliquement
tronquée ; dernier article des palpes labiaux sécuriforme. Antennes insérées près des
yeux, de douze articles chez les © (seul sexe connu), probablement de onze chez
les ©. Prothorax presque cylindrique, à peine élargi antérieurement. Elytres mé-
diocrement longues, à peine rétrécies en arrière. Abdomen ayant le dernier segment
profondément échancré, laissant à découvert les organes génitaux. Pattes antérieures
conformées tout-à-fait comme les pattes postérieures du G. ŒEdemera ; jambes an-
térieures ayant à l'extrémité un long appendice et une épine, les autres ayant deux
éperons. Tarses ayant l’avant-dernier article quadrangulaire, tomenteux en dessous,
et plus long que le précédent qui est triangulaire. — )%00s, oublieux ; ovuuæ, nom.
Schmidt a créé ce genre sans lui donner de nom; cette lacune a été comblée par
M. de Marseul dans son Catalogue des Coléoptères d'Europe, 1re éd., p. 430. L'u-
nique individu qui a servi de type pour cette coupe générique venait de Turquie,
probablement de l’Asie-Mineure. Il a été malheureusement détruit.
G. 10. Caitona Schmidt. (PI. 99, fig. 495, C. ornata Küst.)
W. Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. x Linn. Ent. 1, 454. — Lacord. Gen. des
Col. V, 745.
Corps allongé, convexe, finement mais densément pubescent. Tête prolongée en
museau assez prononcé. Yeux ovalaires convexes, assez rapprochés du bord antérieur
du prothorax. Labre presque carré, un peu rétréci à la base, arrondi sur les côtés et
aux angles antérieurs. Mandibules allongées, bifides. Mâchoires comme celles des
Chrysanthia et des Œdemera, le lobe externe plus sinué en dehors. Palpes maxil-
laires ayant les premiers articles obconiques, assez minces, le dernier cultriforme,
large, le côté externe angulé avant l'angle qui est un peu saillant, plus long chez
les mâles. Palpes labiaux à dernier article triangulaire, obtusément tronqué. Antennes
insérées assez loin des yeux, grêles, de onze articles presque égaux, diminuant un
peu vers l’extrémité, le 2e court, moins long que la moitié du 5e, le dernier parais-
sant appendiculé. Prothorax oblong, assez fortement rétréci à la base, le bord pos-
térieur s’élargissant ensuite; deux faibles impressions sur le disque. Elytres allongées,
atténuées en arrière, arrondies séparément à l'extrémité, à côtes bien visibles. Ab-
domen de cinq segments. Pattes grêles, jambes à deux éperons; pénultième article
des tarses subbilobé, tomenteux en dessous. — er, tunique.
Ces insectes, peu nombreux, sont revêtus d’une pubescence élégamment colorée.
Ils sont propres aux régions les plus chaudes d'Europe et paraissent devoir vivre sur
les Eryngium.
G. 414. CarysanTuiA Schmidt. (P]. 99, fig. 494, C. viridis Schm.)
W. Schmidt, Rev. d. Ent. OEdem. ir Linn. Ent. I, 425. — Redt. Faun. Austr.
die Kæf., Are éd., 624. — Muls. Col. de France, Angustip. 455. — Lacord. Gen.
des Col. V, 714.
Corps allongé, assez parallèle, peu convexe, presque glabre. Tête saillante, formant
en avant un museau prononcé. Yeux petits, ovalaires-arrondis, entiers, convexes.
Labre lécèrement rétréci à la base, faiblement sinué en avant. Mandibules bifides.
Mâchoires comme celles des OŒEdemera, le lobe externe plus sinué en dehors, le lobe
interne, au contraire, arrondi en dehors. Palpes maxillaires comme ceux des Asclera,
mais plus robustes, plus courts, à articles presque égaux, le dernier tronqué oblique-
ment, un peu arrondi à l’angle interne. Menton transversal, concave, arrondi en
OEDÉMÉRIDES.
avant. Languette fortement échancrée. Palpes Jabiaux à dernier article triangulaire,
tronqué obliquement. Antennes insérées un peu en avant deS yeux, très-grêles, de
41 articles, le 4er un peu plus court que le 5°, le 2 assez long, ayant presque la
moitié du suivant, les suivants presque égaux. Prothorax oblong, médiocrement
convexe, rétréci vers la base et sinué sur les côtés, légèrement rebordé à la base.
Elytres allongées, parallèles, plus larges à la base que le prothorax, à nervures lon-
gitudinales très-faibles, à suture légèrement relevée. Abdomen de cinq segments, le
dernier échancré chez les © et laissant à découvert les organes génitaux. Pattes
simples, cuisses assez fortes, surtout chez les o'; jambes terminées par deux éperons;
avant-dernier des tarses bilobé, tomenteux en dessous, — ypuads, or; &vfoc, fleur.
Chez le © d’une espèce (C. viridissima Linn.), les hanches postérieures sont
armées d'une petite épine.
Les deux espèces qui composent ce genre sont d’un vert bleu ou doré et se ren-
contrent dans toute l'Europe, sur les fleurs, les buissons, etc.
G. 12. OEnemera Oliv. (PI. 98, fig. 488, OE. rufofemorata Germ.).
Oliv. Entom. IE, n° 50. — W. Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. ## Linn. Ent. I, 50.
— Redt. Faun. Austr. die Kæf., 4re éd., 625, — Muls. Col, de France, Angustip. 4 04.
— Lacord. Gen. des Col. V, 712.
Corps allongé, étroit, assez déprimé en dessus, finement pubescent. Tête prolongée
et un museau court. Yeux gros, saillants, convexes, presque arrondis, entiers. Labre
en carré transversal, légèrement sinué au bord antérieur. Mandibules bifides. Mà-
choires à lobe externe allongé, fortement angulé à la base en dehors, très-légèrement
sinué au dessus, se terminant par une partie membraneuse longuement ciliée, la partie
externe formant presque un pinceau distinct; lobe externe plus court que chez les
genres Voisins. Palpes maxillaires peu robustes, à articles obconiques, assez
allongés, le dernier tronqué très-obliquement (PI. 98, fig. 488 bis, Œ cœrulea Linn.).
Menton un peu étroit. Languette largement et profondément échancrée, avec les lobes
arrondis seulement à l'extrémité, longuement ciliée. Palpes labiaux presque cylin--
driques, assez grêles, le dernier article obtusément tronqué (PI. 98, fig. 488 fer,
OŒ. cœrulea Linn.). Antennes insérées près des yeux, très-grêles, assez longues, de
44 articles, le 4er moins long que le 5e, arqué, robuste, le 2e court, le 3° un peu plus
long que le suivant, les autres diminuant à peine de longueur. Prothorax assez étroit,
rétréci à la base, creusé en dessus d’assez fortes impressions. Elytres longues, atté-
nuées et déhiscentes à l'extrémité, presque toujours très-fortement, de manière à ne
recouvrir qu'imparfaitement les ailes et l'abdomen. Abdomen de cinq segments. Pattes
médiocres, assez grêles; chez les mâles, cuisses postérieures arquées et très-renflées,
jambes postérieures comprimées, arquées; deux éperons à toutes les jambes. Tarses
ayant le pénultième article presque bilobé, tomenteux en dessous, plus court que le
précédent, qui est triangulaire. — oies, j'enfle; pnpos, cuisse.
Les insectes assez nombreux de ce genre sont faciles à reconnaître aux cuisses
renflées des mâles et à leurs élytres subulées. [ls sont de couleurs métalliques, parfois
assez brillants, parfois tachetés de jaune, parfois de couleur très-sombre. Leurs
élytres sont ornées de fines côtes saillantes.
On les trouve sur différentes plantes et sont répartis assez également dans toute
l'Europe. ;
G. 15. Srenaxis Schmidt (PI. 98, fig. 489, S. annulata Germ.).
Schmidt, Rev. d. Ent. OEdem. x Linn, Ent. I, 58. — OEdemerina, A. costa,
Faun. di Nap.
Ce genre ne diffère des Œdemera que par les cuisses postérieures simples chez les
OEDÉMÉRIDES. 449
mâles et par les élytres droites à la suture, non sensiblement atténuées en arrière.
— orevabw, je gémis.
Je réunis au S. annulata, type de ce genre, l'OŒEdemera lurida, qui lui ressemble
beaucoup, avec des yeux plus saillants, et qui, avec ses élytres parallèles à peine
déhiscentes et ses cuisses grêles, paraît étrangère aux insectes précédents.
Quant à la forme du dernier article des palpes maxillaires indiqué par Schmidt
comme tronqué droit à l'extrémité, je ne vois aucune différence avec beaucoup
d'Œdemera.
G. 14. Srenosroma Latr. (PI. 99, fig. 494%, S. rostrata Fabr.).
Latr. Consid. génér., 217. — W. Schmidt, Rev. d. Eur. OEdem. 2» Linn. Entom.
1, 458. — Muls. Col. de France, Angustip. 464. — Lacord. Gen. des Col. V, 746.
Corps allongé, assez épais, atténué aux extrémités. Tête allongée, formant en avant
un museau aplati, assez long; épistôme transversal. Labre transversal, légèrement
sinué en avant. Yeux éloignés du prothorax, médiocres, convexes, oblongs. Mandi-
bules allongées, aiguës et entières à l'extrémité. Màächoires à lobes grèles, l’externe
plus fortement angulé en dehors que dans les genres voisins, terminé par une partie
membraneuse longuement ciliée, l'interne coupé perpendiculairement en dehors. Palpes
maxillaires grêles, le 4er article gros et court, le dernier cylindrico-fusiforme, obtus
à l'extrémité (PI. 99, fig. 494 a). Menton concave, trapézoïdal, oblong, rétréci à la
base. Languette fortement bilobée, longuement ciliée. Palpes labiaux cylindriques,
le dernier article tronqué. Antennes insérées assez loin des yeux, assez courtes, non
atténuées vers l'extrémité, de onze articles, le 4er assez grand, à peine plus court
que le 5e, le 2e court, n'ayant pas la moitié du 5e, les autres diminuant peu à peu.
Prothorax beaucoup plus long que large, plus étroit au bord antérieur qu’à la base,
presque cylindrique, n’ayant au-dessus que des impressions peu distinctes. Elytres
allongées, peu convexes, graduellement atténuées à l'extrémité, qui est assez aiguë,
à côtes faiblement marquées. Abdomen de cinq segments. Pattes grêles, jambes ter-
minées par deux éperons; tarse à pénultième article petit, presque bilobé et tomen-
teux en dessous; crochets un peu angulés en dedans à la base.
La femelle a l'abdomen plus gros, le cinquième segment moins fortement échancré,
et le quatrième légèrement sinué. — arevos, étroit; atou«, bouche.
Ce genre se relie assez bien aux OEnemera par les Sfenaxis, avec lesquels ils
offrent beaucoup de ressemblance pour la forme des élytres. La seule espèce connue
vit dans les régions chaudes de l’Europe, au bord de la mer, sur les £ryngium. C'est
un insecte élégant, d’un vert bleu passant au bronzé, avec les pattes et la base des
antennes roussâtres.
-
56
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES ŒDÉMÉRIDES.
TABLEAU 4. GROUPES.
GROUPES. TABLEAUX.
I. Yeux fortement échancrés. Antennes insérées sur un tubercule
dans l’échancrure des yeux. Lobe externe des mächoires entière-
ment corné, presque droit en dehors à la base, fortement arqué
vers l'extrémité. Mésosternum engagé entre les hanches ....... 4. CALOPITES. 2:
IL. Yeux entiers ou faiblement échancrés. Antennes non portées sur
un tubercule, insérées plus ou moins loin des yeux. Lobe externe
des mandibules membraneux à l'extrémité, fortement angulé en
dehors à la base... .:pumaNe. Ur AP EN EPP CRE 2. OEDÉMÉRITES. 3.
TABLEAU 2. GROUPE DES CALOPITES.
I Mandibules bifides à l'extrémité. Abdomen de six segments. Pé-
nultième article des tarses excavé en dessus............. G. 1. Calopus, p. 441.
IT. Mandibules entières. Abdomen de cinq segments. Tarses ayant
les deux pénultièmes articles excavés en dessus... ... ... G. 2. Sparedrus, p. 442.
Tasceau 3. GRouPE DES OEDÉMÉRITES.
I. Tête ne formant pas un museau allongé. Prothorax jamais plus
large à la base qu’en avant, presque toujours notablement rétréci
vers la base, rarement plus long que large.
A. Yeux plus ou moins échancrés.
x Les 4 tarses antérieurs ayant plus d’un article tomenteux en
dessous.
+ Corps épais, convexe, assez court, palpes robustes, à
dernier article largement arrondi en dedans....... G. 3. Dytilus, P. 445.
++ Corps peu épais, peu convexe, allongé, palpes assez al-
longés, à dernier article tronqué obliquement.
* Yeux médiocres, transversaux, faiblement sinués en
avant, médiocrement CONVEXes............... G. 4. Nacerdes, p. 445.
** Yeux grands, ovalaires, assez fortement échancrés en
AVANT, ÉTÉS-CONVEXES ee ee G. 5. Xanthochroa, p. 444.
X x Le pénultième article de tous les tarses seul tomenteux en
dessous.
+ Dernier article des palpes maxillaires allongé. Cuisses pos-
térieures des o' fortement renflées .............. G. 6. Dryops, p. 445.
++ Dernier article des palpes maxillaires large, sécuriforme.
Cuisses postérieures simples dans les deux sexes.
* Yeux gros, très-saillants, non engagés sous le bord an-
térieur du prothorax. Elytres à côtes saillantes. Corps
peu épais, médiocrement convexe... ......... G. 7. Asclera, p. 445.
OEDÉMÉRIDES.
** Yeux petits, déprimés, engagés sous le bord antérieur
du corselet, au moins chez les ©, seulement contigu
chez les ©. Elytres à côtes peu distinctes. Corps épais,
Convexe {moins allOngÉ}. . A 282... à. 20.00. G. 8. Probosca,
B. Yeux non échancrés. Pénultième article de tous les tarses seul
tomenteux en dessous.
X Un seul éperon aux jambes antérieures. Cuisses antérieures
renflées Chez ICS AO MAR. D tREUE..... G. 9. Lethonymus,
X X Deux éperons aux jambes antérieures. Cuisses antérieures
non renflées chez les ©.
+ Dernier article des palpes maxillaires large, cultriforme
ou sécuriforme. Antennes distantes des yeux.
* Yeux contigus au bord antérieur du prothorax. Corps
très-pubescent, de couleur rarement métallique. G. 10. Chitona,
“* Yeux distants du bord antérieur du prothorax. Corps
très-peu pubescent, de couleur métallique... G. 41. Chrysanthia,
++ Dernier article des palpes maxillaires grêle, allongé.
* Yeux gros, saillants. Elytres presque toujours rétrécies
et déhiscentes à l'extrémité. Cuisses postérieures des
G' TENflÉBSIg ee oasis de nnselle FRS astuS G. 12. Œdemera,
** Yeux moins gros, moins saillants. Elytres non rétrécies,
à peine déhiscentes à l'extrémité. Cuisses postérieures
deB SnONrenfIEes.--.-... PROD UE . G. 13. Slenaxis,
I. Tête formant en avant un museau Long. ere allongé,
beaucoup plus long que large, notablement rétréci de la base au
bord antérieur. Yeux entiers. Dernier article des palpes maxil-
laires grêle, presque cylindrique.... ...........,,.., G. 14. Stenostoma,
451
p. 446.
FAMILLE DES MYCTÉRIDES.
Lacord. Gen. des Col. V, 748. — Mycterini, A. Costa, Faun. di Nap. 1852, —
Myctériens, Muls. Col. de France, Rostrifères, 15.
Organes buccaux tout-à-fait semblables à ceux du second groupe des OEdémé-
rides. — Palpes maxillaires à dernier article tronqué obl'quement à l'extrémité, avec
le bord externe légèrement arqué (PI. 99, fig. 495 a). — Languette largement mais
peu profondément sinuée. — Palpes labiaux à premier article assez long, presque
égal au dernier qui est tronqué (PI. 99, fig. 495 b). — Tête prolongée en museau
plus ou moins saillant, épais, formé en grande partie par l’épistôme. — Antennes
insérées sur les côtés du museau, assez grêles. — Prothorax convexe à peu près
aussi large que les élytres. — Hanches antérieures médiocres, les intermédiaires glo-
buleuses. — Abdomen de cinq segments, formant entre les hanches postérieures une
saillie très-large, arrondie. — Tarses ayant l’avant-dernier article presque cordiformé,
bilobé, non tomenteux en dessous; crochets munis d’une dent.
L'unique genre qui compose cette famille a été balloté continuellement des OEdé-
mérides aux Prythides, et personne ne s'était décidé à le séparer définitivement.
M. Lacordaire seul (Gen. V, 720), en signalant les affinités des Mycterus avec ces
deux dernières familles et les Curculionides, pense qu'ils devraient peut-être en
former une à part. C’est évidemment le meilleur parti à prendre; car si l'on ne peut
nier les affinités des insectes en question avec les OEdémérides sous le rapport des
organes buccaux, des tarses, des antennes, il faut avouer aussi que les différences
sont sérieuses et assez nombreuses ; la forme du corps est aussi extrêmement diffé-
rente. Quant aux Salpinqus, près desquels la majorité des auteurs a rangé les
Mycterus, il n’y a de rapport qu'entre la longueur du museau ou rostre; la forme du
corps , des antennes, des tarses, de l'abdomen, les mœurs, tout s'oppose à cette
réupion , qui paraît cependant ne pas être encore repoussée définitivement, puisque
M. Mulsant , dans un de ses derniers volumes, les classe ensemble sous le nom de
Rostrifères.
Quant aux Curculionides, la ressemblance extérieure est grande, et fortifiée par la
forme des hanches intermédiaires , de l’écusson et de la saillie intercoxale ; mais les
antennes filiformes, les tarses hétéromères et les organes buccaux établissent une
démarcation bien tranchée.
Les Myctérides se trouvent sur les fleurs de divers végétaux, comme la plupart des
OEdémérides, et il est probable que leurs larves vivent dans les racines ou les tiges
de quelques plantes charnues, comme diverses carduacées ou ombellifères, sur les
fleurs desquelles on les prend facilement, attendu leur immobilité.
Ces insectes sont propres aux contrées méridionales; cependant une espèce remonte
jusqu’au sud de l'Angleterre.
G. 4. Mrcrerus Clairv. (P]. 99, fig. 495, M. curculionoides. Illig.)
Clairv. Entom. Helv. 1, 424. — Rhinomacer, Fabr. sp. Ins. I, 499. — Latr. Hist.
pat. des Ins. XI, 24. — Myctérus Redt. Faun. Austr. die Kæf, 4re éd., 630. —
Muls. Col. de France, Rostrifères, 46. — Lacord. Gen. des Col. V, 720.
Corps épais, convexe, recouvert d’une pubescence serrée, rousse ou grisâtre.
MYCTÉRIDES. 453
Tête formant tantôt un museau assez court, tantôt un rostre long et assez grêle.
Yeux médiocres, peu saillants, entiers ou très-faiblement sinués. Labre court,
arrondi. Mandibules bifides à Jeur extrémité. Antennes de onze articles, attei-
gnant presque le milieu du corps, insérées tantôt près, tantôt loin des yeux; 2e article
un peu allongé ; le 3 plus long que les autres ; les suivants diminuant peu à peu de
longueur; le dernier appendiculé dans les deux sexes. Prothorax étroitement con-
tigu à la base des élytres, largement bisinué au bord postérieur, transversal, rétréci
en avant. Ecusson ovalaire ou semi-circulaire. Elytres à peine plus larges à la
base que le prothorax, convexes, à suture droite, rétrécies seulement à l'extrémité,
où elles sont arrondies ensemble. Jambes ayant deux courts éperons à l'extrémité.
— pLUXTNP , MEZ.
Les femelles se distinguent par l'abdomen plus convexe, les antennes plus courtes,
grossissant un peu vers l'extrémité.
Les Mycterus sont d’un noir bronzé, pubescents et recouverts, à l’état frais, d’une
poussière farineuse rousse, analogue à celle que présentent les Larinus, avec lesquels
le M. curculioides offre une assez grande ressemblance en dessous. Ils sont ornés
d’une fine pubescence d’un gris argenté soyeux. [ls varient extrèmement de taille dans
la même espèce. Le M. wmbellatarum présente surtout cette variation à un haut
degré.
FAMILLE DES PYTHIDES.
Lacordaire, Gen. Col. V, 520. — Salpingides, Leach. Ency. Edimb. 4815. —
Rhinosimes, Redt. Faun. Austr. éd. 4, 650. — Latipennes, Muls. Col. de Fr. par-
tim. — Rostrifères, Muls. Col. de Fr. partim.
Tête non rétrécie à la base, non portée sur un col, horizontale ou légèrement
inclinée, perpendiculaire dans un seul genre. — Yeux latéraux, entiers, saillants,
azzez écartés. — Mandibules bifides à l'extrémité, souvent dentées au bord interne.
— Mächoires à deux lobes ciliés. — Menton transversal, non porté sur un pédon-
cule du sous-menton. — Languette de forme variable, échancrée ou entière. —
Antennes de onze articles, soit presque moniliformes, soit grossissant peu à peu
vers l'extrémité, soit formant une massue distincte. — Prothorax n'embrassant pas
la base des élytres , arrondi sur les côtés ou cordiforme, mais toujours plus étroit à
la base que les élytres, non rebordés sur les côtés. — Abdomen de cinq segments, tous
libres. — Cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; hanches antérieures cylindro-
coniques, contiguës, les intermédiaires globuleuses ou ovoïdes, les postérieures for-
tement transversales. — Pattes.assez courtes, tarses filiformes, le pénultième article
ni bilobé ni prolongé en dessous, les quatre antérieurs de cinq articles, les deux
postérieurs de quatre; crochets simples.
Le corps de ces insectes est ordinairement convexe, dans un seul genre il est aplati;
glabre et de couleur métallique, dans un seul genre pubescent et de couleurs variées.
La tête s'allonge souvent en forme de museau et même de rostre qui rappelle celui
des Curculionides. Le dernier article des palpes maxillaires est sécuriforme ou ovalaire
et tronqué, jamais pointu. Les élytres embrassent faiblement l'abdomen et leurs épi-
pleures ne sont distinctes qu’à la base.
Cette famille a été créée par M. Lacordaire pour réunir des insectes disséminés de
divers côtés. Elle a pour base les Salpingides de Leach (Encycl. Edimb., 4845), les
Rhinosimes de Redtenbacher (Faun. Austr., die Kæf, 4re éd., 650), et les Rostrifères
de M. Mulsant, mais en élaguant les Mycterus et en y ajoutant les genres Pylho et
Agnathus. Telle qu’elle est actuellement composée, cette famille paraît renfermer des
groupes bien disparates; mais, si l’on examine de près les Pytho, dont le faciès
semble si étranger, on voit que la tête rappelle tout-à-fait celle des Sa/pinqus et nul-
lement celle des Pyrochroa, près desquels ils étaient placés. Il en est de même pour la
tête des Agnathus qui, du reste, comme le dit M. Lacordaire, sont un peu aberrants.
Ce que l’on connait des larves vient fortifier la réunion en une famille distincte de
tous ces insectes, qui se distinguent des Ténébrionides par la forme de leurs cavités
cotyloïdes antérieures, des Mélandryides et des Pyrochroïdes par la forme de la tête,
et des Cistélides par les crochets des tarses simples; la forme des tarses et des an-
tennes ne permet pas de les confondre avec les OEdémérides.
Tous vivent ou sous les écorces ou dans le bois.
Groupe 1. PYTHITES.
Tête saillante, courte, déprimée, presque horizontale. Mandibules bifides à l’ex-
trémité, avec une petite dent interne, dépassant de tous côtés le labre. Palpes
maxillaires à dernier article sécuriforme. Languette fortement bilobée. Prothorax
grand, coupé droit en avant, tant en dessus qu’en dessous. Hanches intermédiaires
PYTHIDES. 455
pourvues de trochantins. Abdomen à dernier segment de grandeur ordinaire. Corps
fortement déprimé.
Ce groupe est bien peu nombreux, puisqu’en y comprenant les espèces exotiques,
il n’en compte que six ou sept. Il est représenté en Europe par un seul genre,
remarquable par sa forme déprimée et classé jusqu’à présent, soit près des Melandrya,
soit près des Pyrochroa surtout, avec lesquelles le faciès leur donne une assez grande
ressemblance; la même raison les faisait ranger autrefois avec les Cucujus.
G. 4. Pyro Latr. (PI. 400, fig. 496, P. depressus Linn.)
Lat. Préc. des Car. génér. d. Ins. 25. — Gyll. Ins. Suec. IT, 508. — Redt. Faun.
Austr. die Kæf, 4re éd., 607. — Muls. Col. de Fr. Latipennes, 26. — Lacord. Gen.
des Col. V, 524.
Corps oblong, déprimé, un peu élargi en arrière, glabre. Tête presque carrée,
ayant en avant deux impressions. Yeux très-écartés, latéraux, presque ovalaires,
entiers. Labre court, étroit, très-faiblement sinué en avant. Mandibules débordant
le labre sur les côtés et en avant, fortement arquées, robustes, cornées, bifides à
l'extrémité, ayant, un peu plus bas, une petite dent aiguë. Mächoires à deux lobes,
l’externe un peu plus long, légèrement arqué à l'extrémité, qui est ciliée, faiblement
angulé en dehors, à la base; l’interne étroit, cilié en dehors dans toute sa longueur.
Palpes maxillaires médiocrement longs, robustes, 4er article court, porté sur un
pédoncule bien prononcé, le 2e un peu plus long que le 5e, les deux derniers presque
égaux, le 4e sécuriforme, mais tronqué un peu obliquement (PI. 400, fig. 496 a).
Menton grand, transversal, légèrement arrondi sur les côtés, rétréci tout-à-fait en
devant. Languette beaucoup plus petite que le menton, fortement bilobée. Palpes
labiaux assez courts, à articles presque égaux, le dernier tronqué (PI. 400, fig. 496 b).
Antennes ne dépassant pas la base du prothorax, assez fortes, ne grossissant pas
vers l'extrémité, 4er article assez long, arqué, le 2e aussi long que le 4e, qui est
beaucoup plus court que le 3e, les trois suivants obconiques et décroissant peu à
peu, les suivants un peu transversaux, le 44e ovalaire, pointu. Prothorax presque
aussi large au milieu que les élytres, arrondi sur les côtés, tronqué en avant et en
arrière, fortement déprimé avec deux impressions très-marquées sur le disque.
Élytres allongées, fortement élargies en arrière. Pattes médiocrement longues, à
éperons presque nuls. Tarses finement ciliés, 4er article des postérieurs un peu plus
court que les suivants réunis. — Hu, nom mythologique.
Le P. depressus, qui sert de type à ce genre, est un insecte d’assez grande taille,
qui vit sous les écorces des sapins dans les contrées froides ou montagneuses; il est
ordinairement bleu d’acier, avec les pattes, les antennes et souvent la base des
élytres rougeûtres.
Groupe 2. SALPINGITES.
Tête saillante, formant en avant un museau parfois court, souvent prolongé en
rostre déprimé. Mandibules bifides à l'extrémité, ayant parfois de petites dents
au côté interne, ne dépassant pas le labre. Palpes maxillaires à dernier article sub-
parallèle ou fusiforme, tronqué à l'extrémité, mais non sécuriforme. Languette
coupée droite ou faiblement sinuée au bord antérieur. Prothorax de grandeur nor-
male , plus étroit que les élytres, plus ou moins cordiforme, coupé droit en avant,
tant en dessus qu’en dessous. Hanches intermédiaires dépourvues de trochantins.
Abdomen à dernier segment abdominal très-court. Corps plus ou moins convexe,
jamais déprimé, glabre.
456 PYTHIDES.
Ce groupe, qui répond parfaitement à la tribu des Salpingides de M. Lacordaire
(Gen. V, 527), est tout-à-fait naturel après l'élimination des Mycterus. Les insectes
peu nombreux qui le composent sont très-homogènes; ils sont faciles à reconnaitre à
leur couleur bronzée, parfois bleue ou verte, métallique, avec le corselet rarement
rouge , leur rostre tantôt large et court, tantôt allongé et étroit; mais leur division
en genres est difficile et un peu arbitraire, car entre un museau court et un museau
allongé, on peut trouver toutes les transitions, comme en effet cela se rencontre. Il
en est de même pour la denticulation de la tranche interne des mandibules; si les
Salpingus offrent parfois de fines dents, on trouve aussi chez quelques Rhinosimus
une dent plus ou moins marquée.
Ces insectes vivent dans le bois; on les prend souvent en battant de vieux fagots.
quelques-uns, comme le S. castaneus, affectionnent les pins, et on les trouve en
secouant les branches de ces arbres; plusieurs vivent sous Jes écorces. Leurs mœurs
sont peu connues.
G. 2. Lissonema Curt. (PI. 400, fig. 498, L. denticollis Curtis.)
Curtis, Entom. Maj. 1, 487. — Lacord. Gen. des Col. V, 529. — Muls. Col. de
France, Rostrifères, 22.
Corps oblong, médiocrement convexe. Tête formant en avant un museau large
et court; épistôme court. Mandibules denticulés ou non au côté interne. Antennes
ayant les trois derniers articles notablement plus gros, formant une petite massue
distincte. Prothorax denticulé sur les côtés. Les autres caractères sont ceux des
Salpingus. — Xooûs, lisse ; déuæs, COrps.
Ces insectes ne diffèrent guère des Salpingus que par la forme des antennes, car
la denticulation des mandibules et du corselet est un caractère bien secondaire. Ils
sont peu nombreux , et répandus dans toute l'Europe. Ils sont moins uniformément
métalliques que les deux genres suivanis, et leurs élytres sont variées de roussätre.
G. 3. SazrinGus Gyll. (PI. 400, fig. 497, S. castaneus Panz.)
Gyllenhal, Ins. Suec. IE, 640. — Redt. Faun. Austr. die Kæf, 4re éd., 630. —
Lacord. Gen. des Col. V, 528. — Muls. Col. de France, Rostrifères, 51. — Sphæ-
riestes, Stéph. Ilustr. Brit. Ent. IV, 248.
Corps oblong, médiocrement convexe. Tête non sensiblement rétrécie en arrière,
formant en avant un museau large et court; épistôme assez court. Labre presque
aussi long que large, arrondi en avant, recouvrant les mandibules en avant, non
sur les côtés. Mandibules finement denticulées au côté interne. Mâchoires à
deux lobes, l’externe un peu plus grand, un peu arqué à l'extrémité, tous deux
ciliés assez densément à l'extrémité. Palpes maxillaires assez courts, robustes,
leur dernier article presque aussi long que les deux précédents réunis, subparallèle
ou ovoïde, tronqué ou obtus à l'extrémité. Menton transversal, assez fortement
échancré. Languette presque quadrangulaire, entière. Palpes labiaux courts, le
dernier article ovoide. Antennes médiocres, grossissant vers l'extrémité à partir des
5e ou 6e articles, mais ne présentant pas une massue distincte. Prothorax oblong,
presque cordiforme, non denticulé sur les bords, plus étroit que les élytres. Elytres
oblongues ou presque parallèles, arrondies à l'extrémité, à stries ponctuées. Pattes
assez courtes, fémurs assez robustes. — o&ireyë, trompette.
Presque tous ces insectes sont d’un brun ou d’un noir bronzé, brillant. Leur tête
un peu prolongée en avant en un rostre large et déprimé, souvent élargie à l'extrémité,
+
d PYTHIDES. 457
rappelle celle des Platyrhinus parmi les Curculionides. La forme des antennes varie
en ce qui concerne l’épaississement graduel des articles. Tantôt ce sont les 5, 4 ou
5 derniers qui sont les plus gros, sans former pour cela une massue distincte, tantôt
ce sont les 6 derniers. C’est sur ce caractère, joint à l'élargissement de la partie
antérieure du rostre, que M. Mulsant a créé (Rostrifères, p. 45) le genre Rabocerus
pour le Salpingus foveolatus Ljungh; chez cet insecte, l’épistôme est un peu sinué
sur les côtés, ce qui le fait paraître débordé par les mandibules. Enfin, c'est encore
sur le plus ou moins de sinuosité présenté par l'épistôme que M. Mulsant propose
un genre Colposis (Rostrifères, p. 41) pour le Salpingus virescens, espèce décrite par
ce savant naturaliste et que je ne connais pas.
Chez ces insectes, les élytres offrent presque toujours en avant une impression
transversale assez marquée.
G. 1. Rainosimus Latr. (PI. 400, fig. 499, R. ruficollis L.)
Lat., Hist. nat. des Ins. IT, 25. — Redt. Faun. Austr. die Kæf, dre édit., 651.
— Muls. Col. de Fr., Rostrifères, 46. — Lacord. Gen. des Col. V, 530.
Caractère des Salpingus. Corps d’une couleur métallique plus claire et plus bril-
ante, avec le prothorax et le rostre souvent d’un rouge testacé. Tête tantôt prolongée
en un rostre allongé, rétréei au milieu, tantôt ne formant qu'un museau court,
déprimé; épistôme extrêmement court. Labre un peu transversal, droit en avant,
avec les angles arrondis. Mandibules parfois sans dentelure, au côté interne, parfois
offrant une dent au milieu. Antennes grossissant peu à peu vers l’extrémité, insérées
à une certaine distance des yeux, quelquefois assez loin, lorsque le rostre est long.
Elytres ordinairement plus ovalaires. — givècwpos, qui a un nez camus.
Ce genre est difficile à distinguer nettement des Sa/pingus, au moins pour quelques
espèces, telles que le viridipennis Latr., chez lesquelles le rostre n’est pas nota-
blement prolongé. I en résulte que l'insertion des antennes se trouve plus rapprochée
des yeux que chez les autres Rhinosimus, mais la tête est moins convexe que chez
les Salpingus, et lu saillie que fait en dehors le rostre est toujours plus rapprochée
du labre que des yeux; l’épistôme est aussi plus court.
Chez les uns, les antennes commencent à grossir à partir du 6e article (R. æneus O1.);
c’est le sous-genre Cariderus de M. Mulsant ( Rostrifères, p. 46); chez les autres,
ce sont seulement les 4 ou 5 derniers articles qui grossissent; de plus, l'extrémité du
rostre ( À. planirostris, Fabr.) est rouge, et quelquefois le prothorax. (R. ruficollis
Lino. et À. viridipennis Latr. )
Comme toutes les espèces de ce groupe, les RAinosimus sont répandus dans les
régions froides et intermédiaires de l'Europe; ils sont rares dans les parties chaudes.
Groupe 5. AGNATHITES.
Tête saillante, presque perpendiculaire. Mandibules bifides, munies en dedans
d’une petite bordure membraneuse, ne dépassant pas le labre. Palpes maxillaires à
dernier article sécuriforme. Languette presque carrée, très-faiblement arrondie en
devani. Prothorax très-convexe en avant, fortement échancré en dessous, de manière
à ne laisser qu’une étroite bordure en avant des hanches antérieures. Hanches inter-
médiaires dépourvues de trochantins. Abdomen à dernier segment de grandeur nor-
male. Corps très-convexe, pubescent.
Un seul genre, d’une seule espèce, compose ce groupe.
458 PYTHIDES
G. 5. Acnaraus De la Ferté. (PI. 400, fig. 500. À. decoratus Germ.)
De la Ferté-Sén. Monog. des Anthic., 293. — Redt. Faun. Austr. die Kæf, 1reéd.,
608. — Notoxus Germ. Mag. d. Ent. IT, 229.
Corps allongé, presque parallèle, convexe, recouvert d’une pubescence fine, mais
serrée et de couleurs variées. Tête inclinée, engagée dans le prothorax, formant un
court museau. Labre court, presque droit en devant, mais fortement arrondi aux
angles. Mandibules courtes, cachées sous le labre, terminées par deux dents aiguës,
ayant au-dessous une bordure membraneuse courte et étroite. Mächoires à lobe ex-
terne fortement arqué en dehors, paraissant articulé à la base, cilié densément à
l'extrémité; lobe interne accolé à l’externe, ne le dépassant pas, assez étroit, cilié
à l'extrémité. Palpes maxillaires à 4er article très-court, le 2e aussi long que le 4e, le
5e plus court, obconique, le 4° fortement sécuriforme (PI. 400, fig. 590 a). Menton
presque en carré transversal, largement sinué au bord antérieur, avec les angles un
peu saillants. Languette presque carrée, faiblement arrondie en avant, très-membra-
neuse, à peine coriacée à sa base. Palpes labiaux assez courts, le 4er article très-
petit, le 2° obconique, le 5° ovalaire, tronqué, assez gros (PI. 400, fig. 500 b). An-
tennes courtes, terminées par une petite massue de trois articles, le dernier ovoïde,
acuminé, le 5° un peu plus long que les suivants qui sont courts. Prothorax forte-
ment convexe en avant et embrassant la tête, très-développé en dessus, mais très-peu
en dessous. Elytres allongées, parallèles, convexes, arrondies à l'extrémité. Pattes mé-
diocres, sans éperons. Tarses à 4er article allongé. — «, privatif; yv«fos, mâchoire.
L'unique espèce de ce genre est remarquable par sa forme, qui rappelle un peu
celle des Anobium, et par la pubescence serrée qui le recouvre. Elle vit dans les
souches d’aulnes et est fort rare partout.
M. Lacordaire dit que les détails donnés par M. de la Ferté sont inexacts en ce
qui concerne la lèvre inférieure et ses palpes; c’est très-vrai, mais j'avoue que je
n'ai pu voir la languette échancrée et courte comme l’énonce le premier de ces au-
teurs.
La place de cet insecte est encore embarrassante à fixer, car si pour les mœurs,
la forme de l'appareil buccal, de la tête, des tarses, il se rapproche des Salpingites,
on ne peut nier que la forme du prothorax et la vestiture du corps le font paraître
au premier abord un peu étranger à la famille des Pythides, en lui donnant une
vague ressemblance soit avec les Anobium, soit avec les Anthicides, parmi lesquels
il a été généralement placé.
TABLEAUX SYNOPTIQUES
DE LA FAMILLE DES PYTHIDES.
T'asLEAU 1. GnourEs.
GROUPES. TABLEAUX.
L. Prothorax déprimé ou médiocrement convexe, coupé carrément
en devant, non échancré en dessous.
A. Corps presque plat. Mandibules saillantes. Antennes filiformes.
Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme............. 4. PyTHiTEs. 2.
B. Corps plus ou moins convexe. Mandibules non saillantes. An-
tenues grossissant à l'extrémité. Palpes maxillaires à dernier
article mon SÉCUNRONNICR SERA ERER RPM NT 0 2. SALPINGITES. 5.
IL. Prothorax très-convexe, surtout en avant et profondément échan-
cré en dessous. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. 5. AGNATHITES. 4.
TABLEAU 2. GROUPE DES PYTHITES.
Unseuligenre d'EuTope. TEEN RER ASE AN EnE G.1. Pytho, p. 455.
TABLEAU 3. GROUPE DES SALPINGITES.
1. Prothorax denticulé sur les côtés. Antennes terminées par une
massue UStINCtEN UE Tr'OISARICIESL ER ei G. 2. Lissodema, p. 156
IL. Prothorax non denticulé sur les côtés. Antennes grossissant vers
l'extrémité sans former une massue de trois articles.
A. Tête formant un museau court. Antennes insérées tout près
des YEUX SR rat pt ent A ASE A G. 5. Salpingus, p.456.
B. Tète formant uu rostre plus ou moins allongé. Antennes insé-
lÉES ASSCZAOLN des AVEUXIEA- 2 Re Re rre G. 4. Rhinosimus, p. 457.
TABLEAU 4. GROUPE DES AGNATHITES.
Un:seul'genre seen drain de teins set ts . G. 5. Agnathus, p. 458
TABLE ALPHABÉTIQUE DU TROISIÈME VOLUNE
Les noms de famille adoptés sont inscrits en GRANDES MAJUSCULES et ceux non adoptés en GRANDES
MAJUSCULES ITALIQUES; les noms de groupes adoptés sont inscrits en PETITES MAJUSCULES et ceux
non adoptés en caractères ordinaires; enfin les noms de genre adoptés sont inscrits en caractères
gras et les synonymes en caractères italiques.
PAGES
Abdern...... 395 396
Acanthopus ...... 321
Acanthurus...... 79
Acmæodera ,.... 92
AOTOSSUS.. . anse 24
Aclenicerus...... 128
Actinophorus.….... 18
Adelocera....... 125
Adelostoma ...... à
ADELOSTOMITES... 250
AGRTUS.... .. semis 375
Adoretus........ 68
Adrastus........ 134
Ægialia........s 29
Æolus .......... 139
ÆSALITES .. ...... 5
FT UT IPPOe 6]
ZETMESSG.. «etais 76
AGNATHITES . . . ... 457
Agnathus....... 458
AGRILITES . ..... » « 102
Agrilus......... 103
Agriotes........ 133
AGRYPNITES...... 125
Agrypnus..... .. 425
ARDa sets 256
AKITES. ..., 200
AIRUS..... 1540 126
Aleurostictus..... 78
Allecula. ... 342 343
Allonyx. ..…..... 196
Allotarsus ....... 180
ATOSIMUS ce e « »e,: 829
Alphitobius ..... 302
Alphitophagus -. 298
Amauronia ..... 185
Amblyderus...., 368
Ammidium . ..... 287
Ammobius....... 288
Ammæcius.,.... 26
Ammophthorus.. 288
Ampedus us 136
Amphicomn..... 42
Amphimallus ..... 57
Anaspis,.... 407 408
ANASPITES. ...... 407
Anatolica....... 247
Anchastus....... 137
PAGES
Ancylocheira.... 98
Ancystronycha ... 168
Anelastidius.... 117
AnemMins-sereree 287
ANGUSTIPE N-
NES recrute 440
Anisoplin....... 69
ARISOXYR ....... 394
ANOBITER SR. 227
ANOBJIIDES ..... 214
ANOBIIDES..... 927
Anobium.... 245 216
Anomala........ 67
ANOMALITES.. .... 65
Anoncodes......., 443
AMONUS SE -coer 98
ANOPLOGNATHITES. 68
AnOxIR: 12. DA
Anthaxin........ 101
ANTHAXIITES . . ... 100
AINTDHICIS EEE" 363
ANTHICIDES.... 363
ANTHICITES ... 363
ANTHICITES. .. 366 367
Anthicus..-. 365 370
Anthocomus. 175 176
Anthoxenus...... 181
Anthracins...... 310
Anthypna.... 40 42
Antidipnis...... 179
Apalochrus ..... 174
Apuate......, 228 230
APATIDES "2: 227
APATITES so. ee 228
Apatura..:..... a01
APHANISTICTES ... 104
Aphanisticus..., 105
APHODIITES. ..... 23
Aphodius .... 24 25
Aphyetus ......, 185
Aplidia. ........ 59
Aplocnemus...... 184
Apolites ........ 324
APTOPITES..... 149
ATQANtE eee 97
Arrhaphus..... "147
Asclern......... 445
ASIdn.......4... 264
PAGES
ASIDITES ........ 263
Aspidiphorus.... 224
Atelestus... ATT
ATEUCHITES, ..... 18
Ateuchus ....-.. 18
Athous:...0270% 4130
ATODUW--=-R een 450
Attalus ...... ... 176
Aurigena. ..... tu 9 5
AUTOCETA re 286
Axinotarsus..,... 174
Betarmon ,..... 134
Bioplanes....... . 273
in... rene ie 305
Blaps.. :. fan 267
BLAPTITES . .#.... 265
Blastanus........ 365
Bolboceras... 34 95
Bolbocerus ....... 37
BoLiToPHAGITES . : 293
Bolitephagus 293 294
Boromorphus ...
Boros .. .......
BOSTRICHIDÆ
BOSTRICHIDES.. 227
Bostrichus .......
Brachycrepis.... !/
Brachyphylla..... 48
Bruchus.. ..:.:: 209
Bubns......... 091
BUPRESTI.... +. 80
BUPRESTIDÆ... 89
BUPRESTIDES... 89
Buprestis.... 94 à 100
BUPRESTITES... ... 93
BurrhUS ER 216
Cahalin......... 430
Cæculus......... 94
Calear.......... 312
Calicnemis...... 69
Calocnemis....... 69
Caloderus........ 141
Calolymus. ...... 207
CALOPITES... :.... 441
Calopus...... 77
Calypterus....... 219
Calyptopsis...... 249
Campylomorphus 130
PAGES
Campylus.......
CANTHARIDES..
CANTHARIDIES.
Cantharis 168 430
CANTHARIDES. 426
Capnodis .......
Cardiophorus ...
Carida.....,....
Cariderus........
Catalasis. ..…....
Cataphagus. .....
Cataphronetis...
Cébrio.....0.1:.%
CEBRIONIDÆ
CEBRIONIDES ..
CEBRIONITES .…
Centorus ....... 9!
Cephalostenus ..
Cerallus . -... AC
Cerandria .......
Cerdlisies ne
Ceratoderus......
Ceratophyus.… ... 1
Cerocoma .......
CEROPHYTITES. ... A!
Cerophytum ....
CERUCHITES. .... 5
Ceruchus ......,
Cetonia.........
CÉTONITES .. .....
Chalcophora . ...
Charopus.......
CHASMATOPTÉRITES
Chasmatopterus.
Cheirodes -
Chiron..........
Chitonn ........
Choreg rpm
Cbrysanthia . ...
Chrysobothris...
CIOIDES......…
Cis-..Mmastés.t
GISTDE Er
GISIDES Eee
CISSIDES a.
Cistela....
GISDELÆ ESS.
CISTELENIÆ...
(1) Voir aussi le Catalogue de la page 125 à la page 200. Cat. indique la page du Catalogue.
129
424
424
341
341
PAGES
CISTÉLIDES..... 341
CISTÉEIIES. 342
CLAIRONES .... 193
Clanoptilus ...... 174
Clavipalpides.. 60
GEBRI es 193
CLERIDÆ.. 193
CLÉRIDES ...... 193
GLERITE. nee 193
CLÉRiTES .... 194 495
Cleroides ........ 195
Clerus ...... 195 197
Clunipes......... 37
Cnemeplatia.... 286
CNÉMÉPLATITES .,. 286
Cochleoctonus .... 163
CoELoMÉToPiTEs.. 217
Cæœlometopus ... 317
COLLAPTERIDES 241
Colobopterus..... 25
Colorhinus....... 69
Colotes ......... 179
Golposis +. x ...1.: 467
Colpotus........ 274
Coniophagus . .... 225
CONOPALPITES . ... :
Conopalpus.....
Copriomorphus... 25
Copris...... ... 20
COPRITES . ..... 17 20
Coræbus........ 103
Corymbites...... 127
Coryna...... TIRER
Corynetes..... 200
CORYNYNÉTITES. .. 200
Corynetops....... 201
CORYSSOPTERI-
DESTR:.00 241
Cosmiocomus. .... 186
CossYPHITES ..... 290
Cossyphus.....:. 291
Cratomerus ...... 101
Cratonychus...... 135
(Lis SORA 434
Cryphthypnus. ... 139
CRYPTICITES. ..... 269
Crypticus....... 269
Cryptohypnus ... 139
Ctenicera......…. 127
Créniopires ..... 350
Cteniopus....... 391
Ctenonychus...... 135
Ctenopus ......: 435
Cylidrus......... 194
Cylindromorphus 105
Cyphogenia . .... 256
Cyphon...... 150 451
CYPHONES. .... 149
CYPHONIDÆ ... 149
CYPHONITES. ..... 150
Cyphonotus ..... 53
Cyphosoma ...... 94
Dailognatha...... 246
Danacea........ 186
DASCILLIDES ... 149
DASCILLITES. ..... 149
Dascillus ....... 150
TABLE.
PAGES PAGES
Dasysterna....... 60 | Emenadia ....... 413
Dasytes...181184 187 | Endecatomus..... 235
DASYTITES.... ... 484 | Endemia ........ 370
Dasytieus....... 186 | Enicopus........ 180
Decamera. ....... 46 | Enneadesmus... 229
Dendarus....... 273 | Ennearthron.... 238
Denops ......... 194 | Enodius ......... 184
Dermatoma . ..... 186 | ENOPLIITES....... 199
Dermestoides ..... 199 | Enoplium....... 199
Deromma........ 189 | Enoplopus...... 321
Diacanthus..… 127 128 | Entypus......... 238
Diaclina........ 296 | Epicauta........ 432
DIAPERIDES .... 24 | Epicometis...... 76
Diaperis........ 295 | Erelus.......... 302
DraPÉRITES. .. 291 295 | ERODIITES ....... 245
Diasomus 2" 30 | Erodius......... 245
Das Ucus Eee 25 FEros eee 158
Dicerca......... Cri | Jp AoeeDoa sono 345
Dichillus ....... 253 | Eubria ......... 153
Dichomma ...... 249 | EUBRIITES ....... 153
Dicronychus..….... A41 | EucummiTes ...... 63
Dictyalotus ...... 235.| Euchirus........ 63
Dictyoptera ..... 158 | Euchlora.......…. 67
DRE. et eee 267 | EUGINÉTITES ..... 153
DILAMITES . 279 | Eueinetus ...... 154
Dilamus ........ 279 | EUCNÉMIDES 109 412
DIMA. Lever 140 | Euenemis....... 114
Dinoderus ...... 230 | EucxémiTes.. 143 114
Dinophorus ...... 397 | Euglenes . ....... 379
Dircæn..... 3903931 ÆFulasia ... 1... 43
DIRCÆITES . ...... 392 | Eupleurus....... 24
Dirhagus.... 145 416 | Eupocus....".... 197
Diprosopus....... 189 | Eurythyrea ..... 99
DISSOMITES ...... 280 | Eustrophus ..... 397
Dissomus ...,... 280 | Evaniocera ..... 410
Ditylus......... 443 | EVANIOCÉRITES ... 409
Divales rene eee 184 | Exophthalmus.... 129
Dolichosoma.... 182 | Farsus.......... 416
Dolopius... .... 132.| Formicilla....... 369
Dolotarsus...... 391 | Formicomus ... 309
Borcatomn. ..:.. 221 | Gasthræma ..... 353
Dorcus ....:.:.:. 3 | Gastrallus...... 245
Dorthesia........ 414 | Gemmatis ....... 68
Drapetes.......: 410 | Geobius ......... 31
Drasterius ...".... 139 | Geotrogus........ 57
DRILIDES ...... 156 | Geotrupes ... 35 36
DRILITES ...... 163 | GÉOTRUPITES. .... 34
Drilus.......... 163 | GiBBnres...... 211
Dromæolus ..... 4145 | Gibpium........ 212
Dryala ARE er 397 | GLAPHYRITES. .... 40
Dryophilus ...... 215 | Glaphyrus ...... 41
DrYOPS ........ 445 | Giaresis........ 39
DYyNASTITES ...... 69 | Gnaptor ........ 266
EDŒœus.........e 176 | GNATHOCÉRITES... 304
BCUINUS, ist 133 | Gnathocerus .... 307
Elaphocera ..... 61 | Gnathosia ...... 246
Elater...... 436 137 | Gnorimus....... 78
ELATERES...... 123 | Gonodera....... 347
ELATERIDÆ.... 123 | Gonocephalum.... 283
ELATERIDES.... 423 Gymnopleurus .,. 19
ELATÉRITES ...... 136 | gtapalus........ 433
Elateroides ...... 205 | Haplocnemus... 184
Eledona.... 293 294 | grallomenus .... 397
ELéxopnoriTes... 255 | Hamazxobium . ... 154
Elenophorus.... 209 | Hlammonia....... 145
BIOUesE Een 150 151 Hapaloderus . .. 170
ELODIIDÆ...... 149 | Harminius.…...... 133
461
PAGES
Hedobia........ 209
Hedyphanes .... 323
Hegeteri. se". 250
Heliocantharus 18
Heliodromus ..... 247
Heliopathes..... 279
Heliotaurus. 352 353
Helodes ........ 150
HELOPEL 1819
HE LOPIDES . . 244
HÉLOPITES. . 320
HCIOpS.......... 322
Hendecatomus.. 239
Henicopus...... 180
Heptaulacus...... 25
Heterocnemis ..... 76
Heterocrepidius... 138
Heteroderes ...... 439
Heterophaga ..... 302
Heterophylus. ... 280
Hexaphyllus ..... 2
HOMALISITES ..... 159
HEomalisus...... 159
Homaloplin..... 48
Homæodipnis... 178
Hoplin ......... 16
HOPLITES:.--.07e 45
Hoplocephaln... 295
HYPBATITES:..-2--- 31
Hybalus........ 31
HYBOSORITES. .... 33
Hybosorus...... 33
Hycleus . .:...... 497
Hydrocyphon ... 152
Hylecerus........ 206
Hylecætus...... 205
Hylochares . 116 120
HYLOCHARITES. ... 149
Hymenalin...... 345
Hymenophorus.... :
Hymenoplia .... 47
Hymenorus ..... 344
Hyperops.... Cat. 171
Hypnoidus ....... 139
Hypocælus....... 418
Hypoganus....... 129
Hypolilhus....... 139
HYPOPHLOEITES. .. 307
Hypophlœus .... 308
Hypulus....,... 388
Ephicorynus..... 299
Ephthimus,..... 316
Ischnodes ...... 137
Isocerus.,.,,.... 275
Esomira......... 348
Isorhipis......... 114
Julistus , ...... 184
Aulodis,......... 94
JULODITES. ....... 91
Korynetes ........ 200
Lacon.......... 125
Lænn........... 320
Lagorina ....... 430
Lagrin.......... 360
LAGRIÆE -N9-63089
LAGRIAIRES.... 359
LAGRIIDÆ...... 359
462
LAGRIIDES ..... 359
LAMELLICOR-
NESS cvs 16
Lampra ...:...2. 98
Lamprohiza .... 161
Lampronetes ..... 160
LAMPYRIDES.... 156
Lampyris...... 456
LAMPYRITES. .... 160
Laricobius..... 202
Lasiopsis. ..... 59
Lasiostola, .... 260
LASIUSs rase 181
LATIGÈNES. 241
Latipalpis....210097
LATIPENNES... 359
361, 454
LEICHÉNITES. .... 285
Leichenum. .... 285
Leptaleus.. ..... 370
LEPTODERIDES. 359
Leptopalpus.... 437
Lethonymus.... 446
Lethrus........ 37
Leucocelis.. .... 74
Lichenum........ 285
Ligniperda.... 6 228
LIME BOIS .::2.1205
Limonius...... 131
Linotoma....... 182
Liotrichus. 1." 128
Lissodema..... 456
Lissodes. 3. : à. 110
Lissomus. ....... 110
Litoborus...... 276
Lobonyx....... 183
LONGIPEDES 374 403
Eophoma.. 248
LUCANTS 252 I
LUCANIDES.... 1
LUCANINI..... l
LUCANITES. ... 2
LUCANOIDES . 1
Lucanus....... 2
Luciola......... 162
Luciozrres. . .... 162
ÉUDITES . 2 126
Ludius.,....... 127
LVYCIDES. M56
PYCITESE Re 158
LYCDIDES 234
Lyctus......... 234
Lydus. ........ 429
Lygistopterus. 158
Lymexylon..... 207
LYMEXYLONES 205
LYME ou L O-
NIDÆ 205
LYMEXIL ONIDES 205
Lyphia.. he 305
Lytta....... 131 432
Machiliides, .... 263
Macrophyllides .. 60
Macrosiagon. .... 413
MALACHIT. 173
MALACHIIDES .. 173
MALACHIITES ..... 173
TABLE.
PAGES PAGES
Malachius..... 474 | MYCTERINI. ... 452
MALACODE R- Mycterus. ..... 452
MES 156 167 173 | Mylabris, ..... 427
Malacogaster... 164 | MYLABRITES. .... 426
Malthinus. ..... 1470 | Myodes.......... 414
Malthodes..... 170 | Myodites, ,.,.,. 414
Marqus ARS TARN 304 Myoptrires AN. 413
Marolia....... 389 | Myrmecosoma. ... 369
Mecynotarsus... 366 | Mystaxus....... 388
Megapenthes137 138 | Nacerdes. . ..... 443
Megatrachelus... 433 | Natirrica. .…...... 406
Megischia. .. 351 354 | Necrobia. ...... 200
Melandrya..... 386 | Nematodes.. 114 118
MELANDRYADÆ 379 | Nemognatha ... 436
MELANDRYIDÆ 379 | Nephodes..... .… 324
MELANDRYIDES. 379 | Niptus......... 210
MELANDRYITES.. . 386 | Nothus......... 382
Melanesthes.... 281 | NOTOXIDÆ..... 363
Melanophila.... 101 | NoTOxiITES. ...... 366
Melanotus. .... 135 | Notoxus. ...... 367
Melasia. ....... 304 | Notoxus..... 197 458
Melasis. ....... 413 | Nycteus. ...,.... 154
MELASITES. ..... 143 | Nyctipates .…..... 267
MELASOMES. .. 241 | @china........ 218
Melinopterus. .... 21 | Gchodæus...... 32
Melo -.::0:.0: 425 | Gechthenomus... 370
MELOIDES 124 | Ocnera. ....... 260
Meloides. ........ 426 | Getotemnus..... 239
MELOITES. . ..... 425 | Gdontæus...... 35
Meclolontha..... 1 | Odontomus...... 102
MELoLoNTuITES 45 50 | Œdemera. ..... 448
MELYRIDES.... 173 | OŒDEMERÆ. ... 440
Melyris. ....... 188 | OEDÉMÉRIDES. . 440
Menephilus..... 311 | OËDÉMÉRITES. 440 442
Mesocælopus . 220 | Œnas.......... 128
MEetaclisa....... 296 | Gtigomerus..... 217
Metheleus..,.. 218 | Olocrates. ...... 215
Metæeus....... 412 | Omalisus..,.... 159
Mezium....... 211 | Omaloplia. ... 48 49
Microcara... Cat. 153 | Omocrates........ 275
Microdera...... 248 | Gmophlus. 252 à 254
Microdonta. ..... 56 | Oncomera....... 445
Microrhagus.... 115 | @niticellus...... 22
Micrositus..... 211 |Oniüs.. 6.2... 21
MICROZITES. ..... 284 | Gnthophagus ... 22
Microzoum. 284 | Gochrotus. ..... 270
Minotaurus.. ... 36 | Oodescelis. . ..... 268
MisoLAMPITES. ... 318 | Ophorus......... 139
Misolampus. ... 319 | Opatroides. ...... 282
MozuriTes....... 262 | OPATRITES. ...... 281
Monocerus. ..... 367 | Gpatrum....... 283
Monocrepidius.... 138 | Opetiopalpus..... 200
Monotropus. ... D4 | Opilo. ......... 197
Mordella. ..... 405 | @pilus......... 197
MORDELLADÆ.. 403 | Oplocephala.. .... 295
MORDELLÆ. ... 403 | @rchesin....... 398
MORDELLIDES.. 403 | OrcHEsnTESs.. ... 396
Mordeilistena. . 406 | Orithales........ 128
MORDELLITES. 404 405 | Grophius....... 239
MORDELLONÆ. 403 | Orthopleura...….. 200
Morica........ 257 | OGrthoplevra.... 200
Mycetochares... 349 | Oryctes......... 72
Mycetoma. .... 385 | Gsmoderma. .... 77
MYCETOMITES. .... 385 | Osphya. ........ 382
Mycetophila.…. 349 | OspnyiTEs. ...... 382
MYCTE RIDES. 2 74D9 | 'Othor ce... ste 120
MYCTÉRIENS .. 452 | Otophorus. ..….…. 25
PAGES
Oxyomus........ 25
Oxypterus......…. 101
Oxythyrea. ...... 76
Pachychila..... 248
Pachychile...... 248
Pachychirus...... 443
Pachydema. .... 60
PACHYDÉMITES.... 99
PACHYPITES. ..... O1
Pachypus....... 62
Pachyscelis.
PACHYPTÉRITES. .
Pachypterus.... 278
Palorus. .......
Pandarinus. ..... 273
Pandarus........ 273
Paranomus. ..... 129
PECTINICORNES 1
PECTINIPEDES. 3H
PEDILIDES. 363 374
PÉDILITES. ....-. 364
Pedilus......... 364
PÉpinires. .. 271 272
Pedinus....-..: 274
Pelecina......... 382
Pelecotoma. .... 109
Pelmatopus. ..... 384
Peltarium. ...... 267
Pentaphyllus. .. 299
Pentarin. ...... 408
Penthicus. -.... 282
Pentodon. ...... 70
Perimecus. ...... 135
Perotis. ........ 95
Pelrobius eee 266
Phœnops......... A0
Phaleria........ 289
PHALÉRITES. .... 289
Pheletes. . 131
Phleris.\.wezer 60
Phlæotrya.... 391 392
Phloiophilus.... 188
Phloiotryn.. 391 392
Fhosphæaus. ... 161
Phryganophilus, 387
Phthorn. ...-... 300
Phylax...... 273 277
Phylethus........ 298
Phyllocerus. .... 119
Phyllognathus. 71
A er +. 66
Phytobænus. ..... 375
Pimelia. ... 2258
PIMELIIDES. . 21
PIMÉLITES. 257
Pityonotus.. ..,.. 128
Plagiogonus. ...., 25
Plastocerus, ,... 129
Platycerus.,.... 3
Platydema. ..... 297
Platyope........ 261
Platyscelis...... 268
Platytomus ...... 27
Plesianaspis...... 407
Pleurophorus... 27
Podabrus....... 167
Podeonius. ....... 137
PAGES
Podhomala....... 258
Podonta........ 351
Pœcilonota ..... 98
Polyphylla...... 52
Polyscopus. ...... 250
Popropus. 1... 63
Porthmidius .... 138
Priobium...1."..% 215
Prionocyphon... 191
Prioncychus .... 345
BFIOpUSL.. aie 135
Pristolophus ..... 128
Probosea ....... 446
Propomacrus ... 02
Prosodes ....... 267
Prosternon....... 127
Psammobius . .... 28
Psammodius2728 29
BsbphuSe en. 32
Pseudochina.... 220
Pseudoclerops . . .. 196
Pseudoclerus. .... 196
Pseudotrematodes . 57
Psilodema ....... 42
Psiloptera....... 95
Psilothri 5... 182
LI ORNE ER 232
ESOÏTES cr sie)s eee 232
Pterocoma.. . 259
Pterophorus...... 207
Ptilinus........ 219
Ptilophorus...... 410
BBINT. 5.48 208
BLINIDES....... 208
PTINIORES. . 208
PTENITES.. , . os e 208
Ptinus...... 209 210
Ptosima........ 92
Pycnidium....... 270
Pygidiophorus .. 303
Pyrochron .:.... 362
PYROCHROIDÆ. 361
PYROCHROIDES. 361
Pyropterus.. ..... 158
EYTHIDES 1. 454
EVTHITES.....0t . 454
Pytho.......... 455
Rabocerus ....... 467
Rhacopus........ 115
Rhagonycha .…..... 168
Rhinomacer...... 452
RHINOSIMES ... 454
Rhinosimus .... 457
ÉSCRDES" .. 147
RHIPIDIITES. . 415
Rhipidius.. 2416
RHIPIPHORIDES 403
TABLE.
PAGES PAGES
RHIPIPHORITES ... 411 | Sphenoptera. . . 93
Rhipiphorus. 412 413 | Sphœriestus. . . . 456
RHIPIPTÉÈRES .. 419 | SPHINDIDES. . . 224
Rhizopertha .... 231 | Sphindus. . . . . 225
Rhizotrogus .... 56 | Sfeatoderus. . . * 127
Rhombonyx.... 67 68 | Stenaxis. . . . . 448
Rhopalodontus.. 238 | Sfene.. . . . . . . 304
Rhyssemus. ... 26 | STENELYTRES. 241
RIDIAIUS A 415 | Stenodera . . . . 433
Ropalodontus..... 238 | Stenoria. . . . . . 434
ROSTRIFÈRES.. 452 | stenosida. 250
454 | Stenosis.. . . . . 252
RUTÉLITES . ... 65 | STÉNOSITES.. 251
SALPINGIDES . QT Stenostoma.. . - 449
SALPINGITES ..... 455 | STÉNOTRACHELITES 338
Salpingus ...... 456 | Stenotrachzlus.. 383
Scaphidema .... 297 | Stenuris. . . . . . 97
SCARABÆIDES . 16
SCARABÆITES . 16
SCATADŒUS eee 18
SCARABÉIDES. 16
SCAR. L APAROS-
TIGRESSE 17
SCAR. PLEUROS-
LDGRES EE. 4%
SCAURITES 2. 253
Sternalia.. ‘° . . 406
STÉROPITES . . . - 369
STYLOPIDES. . . 419
SYMOLUS. - ME)
Synaptus. . . . . 135
Tactonomus. . . . 128
Tagenit 252
Tagona. . . ... 266
Tanyproctini . . . 60
Seaurus.... 254 320 | Tanyproctus. . . . 60
Scirtes......... 152 | TARSOSTÉNITES.. . 198
SCLÉRITES ....... 283 | Tarsostenus. . . 198
Scleron......... 284 | TAXICORNES . . 241
SCIE UM eos ci aiee 284 | TELEPHORI. 156 167
SCOUUS. er 212 | TÉLÉPHORIDES. 4156
Scotodes.. 384 167
Scraptia........ 377 | Telephorus. - . . 168
SCRAPTIIDES ... 374 | Trenebrio. . . . . 3411
SCRAPTIITES .. .... 486 | TÉNÉBRIONIDES 241
Selatotomus...... 127 | TENÉBRIONITES 241
Sépidiites ....... 262 | TENEBRIONITES . . 309
Sepidium....... 263 | Tentyria.. . 246 247
Sericn....... 48 49 | TENTYRITES. . . . 246
SÉRICITES.. - +... « 47 | Tetratoma. . . . 380
Sericosomus.... 132 | TETRATOMITES. . . 380
ISETICUS:- sens eee 132 | Teuchestes. . . . . 95
Serrocerus ... 219 221 | Thanasimus. 196 195
SERROPALPI.... 379 | Tharops . . . . . 114
SERROPALPIDES 379 | Thorectes.. . . . . 36
Serropalpus .... 390 | 7THROSCI. . . .. 109
Silaria......... 408 | THROSCIDÆ. . . 109
LH TPaRescurone 169 | THROSCIDES. . . 109
SINODENDRITES... 6 | Throseus. . . . . 110
Sinodendron.... 6 | Tibesia.. . . . . . 145
Sinoxylon ...... 229 | TiLuTES. . . . . : 494
Sisyphus ....... 49 | Tüilloides.. . . . . 195
Sitaris ......... 434 | rillus. . . . . .. 195
SITARITES . . . » » » » » 432 | Tipnus. . . . .. 210
Sitophagus ..... 306 | Tomoderus. . . . 368
Sparedrus.. ... 442 | Tomoxia. . . .. 405
————— ———
PAGES
Trachyderma.. . . 260
Trachys.. . . .. 104
Trachyscelis. . . 2
TRACHYSCELITES. . 286
Trachyteris. . . . A01
TRACHYTES. . . . . 104
Trematodes.. 6 58
Tribolium . . . . 304
Trichi aleurosticti. 78
— gymnodi.. . 77
— legitimi.. . 79
TRICHITES- 0 00e 77
Trichius. . . .. 79
Trichodes . . . .. 197
Trichonotus. . . . 24
Trichophorus.. . 136
Trigoncgenius. . . 210
Trigonoscelis., . 261
Trigonostoma. . . 68
Triodonta.. . .. 47
TROGITES.. . . : . 38
Troglops. . . . . 178
Tropinota. . . .. 74
Trotomma . . . . 376
Droit Ge 38
Trypocladus.. . . 229
Trypopitys. . . . 217
Trixacus... : M0
Triragus.… . . 110
Typhœus.. . . .. 35
Uloma.. . . . .. 301
ULOMITES . . . .. 300
Upinella.. . . . . 342
Upis: 0.1.0 315
Valgus . - + : . . 79
VEÉSICANS. 424
xanthochroa. 77
Xestobium. . . 216
XISTROPIDES. 341
xyletinus. ON le)
Xylita.. «te 390
Xylobius. . : . : 1149
AYIŒCUS 2. 119
Xylographus. . . 237
Xylopertha. . . . 229
XYLOPHILITES. . . 375
Xylophilus.. 119 375
XYLOTROGI. . . 205
Xylotrogus.. . . . 234
Zanthumia . . . . 56
Zilorn. ft... ch 388
Zonitis. . . , 381 436
ZONITITES. . . ... 435
Zophosis. . . . . 244
ZOPHOSITES . . . . 244
LYON ERA 188
TABLE
DU TROISIÈME VOLUME PAR ORDRE DE MATIÈRES.
Famille des Lucanides, p. 1.
Essai monographique sur les Lucanes d’Eu-
rope , p. 7.
Tableau synoptique de la famille des Luca-
nides, p. 14.
Famille des Scarabéides , p. 46.
Divis. 4. Scarabéides Laparostictes, p. 17.
Divis. 2. Scarabéides Pleurostictes, p. 44.
Tableau synoptique de la famille des Scara-
béides, p. 81.
Famille des Buprestides , p. 89.
Tableau synoptique de la famille, p. 106.
Famille des Throscides, p. 109.
Famille des Eucnemides, p. 412.
Tableau synoptique de la famille, p.121.
Famille des Elatérides, p. 423.
Tableau synoptique de la famille, p.142
Famille des Cébrionides, p. 445.
Famille des Rhipicérides , p. 147.
Famille des Dascillides, p. 449.
Tableau synoptique de la famille, p. 155.
Famille des Lampyrides, p. 456.
Tableau synoptique de la famille, p. 165
Famille des Téléphorides , p. 467.
Tableau synoptique de la famille , p. 172.
Famille des Malachiides, p. 473.
Tableau synoptique de la famille, p. 190.
Famille des Clérides, p. 493.
Tableau synoptique de la famille, p. 203.
Famille des Lyméxylonides , p. 204.
Famille des Ptinides, p. 208.
Tableau synoptique de la famille, p. 213.
Famille des Anobiides, p. 214.
Tableau synoptique de la famille, p. 222.
Famille des Sphindides, p. 224.
Famille des Apatides , p. 228.
Tableau synoptique de la famille, p. 233.
Famille des Lyctides , p. 234.
Famille des Cisides , p. 236.
Tableau synoptique de la famille, p. 240.
Famille des Ténébrionides, p. 241.
Tableau synoptique de la famille, p. 326.
Famille des Cistélides , p. 341.
Tableau synoptique de la famille, p. 356.
Famille des Lagriides , 359.
Famille des Pyrochroides , p. 361.
Famille des Anthicides, p. 363.
Tableau synoptique de la famille, p. 372.
Famille des Scraptiides, p. 374.
Tableau synoptique de la famille, p. 378.
Famille des Mélandryides , p. 379.
Tableau synoptique de la famille, p. 400.
Famille des Mordellides, p. 403.
Tableau synoptique de la famille, p. M7.
Note sur l’ordre des Rhipiptères, p. #19.
Famille des Méloides , p. 424.
Tableau synoptique de la famille, p. 438.
Famille des OEdémérides, p. 440.
Tableau synoptique de la famille, p. 450.
Famille des Myctérides, p. 452.
Famille des Pythides, p. 454.
Tableau synoptique de la famille, p. 459.
NOTE
SUR LA COMPOSITION DU TROISIÈME VOLUME.
4
2
3
4£4. Planches 4 à 400.
. Titre et faux-titre donnés dans la 420e livraison.
. Genera, commençant avec la 74e livraison.
. Catalogue, des feuilles 47* à 26* inclus.
Nota. Pour éviter de confondre les planches des différents volumes, il sera bon de con-
sulter les noms des familles mis en tête de chacune.
Le Catalogue peut être mis à part et réuni plus tard, lorsqu'il sera complet, en un volume spécial.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES LUCANIDES ‘.
Groupe 1. LUGANITES.
Genre LUCANUS. Scoroc. (Gen.2.1.)
Cervus. Lin. J. du V.8. 1. Europa.
Dorcas. Muzz. % German.
Inermis. Marsa. © Anglia.
Lusitanicus. Hope. Lusitania
Var. Capra. Oui. Gallia.
Hircus. Herssr. Suecia.
Capreolus. Surz. F. Austria.
Var. Fabiani. Muus. Gal. or.
Var. Pentaphyllus. Reicue.
Var. © Armiger. Henesr. German.
Turcicus. Srunu. J. du V. 10.2. Turcia.
Barbarossa.Nar. #amima.BurM. Id.
Tetraodon. Tauns. J. du V.11.3.Rus. mer.
Barbarossa. Var. Burns. 17:
Serraticornis. Faim. J. du V.11.4.Italia.
Barburossa. Nar. Burx. Corsica.
Pontbrianti. Muzs. J. du V. 12. 5. Gal. or.
Barbarossa. Fa. J. du V. 13. 6. Lusitan.
Genre DORGUS. Mac Leay. (Gen. 3.2.)
Parallelepipedus. Lin. Muzs. 590. Europa.
© Infractus. BErGsrR. Gallia.
Dama. Muz. German.
Capra. Panz. Id.
Bipunctatus. ScnrAnx. Austria.
Tuberculatus. Mac Lea. German.
Gal. ner.
Musimon GÉN&.Ins. Sard, II. 28, Sardin.
Truqui. Muzs. Opusc. Ent. VI. (2). Apenni.?
Genre PLATYCERUS, Geor. (Gen. 3. 3.)
Caraboides. Lin. Murs. 594, Ewropa.
Var, Rufipes. Henasr. Gallia.
Groupe 2. CÉAUCHITES.
Genre CERUCHUS. Mac Lear. (Gen. 4. 4.)
Tarandus Panz. Muzs. 597. Gallia.
Tenebrioides.Fasr, Er. German.
Piceus. Boxsn. Suecia.
Chrysomelinus. Hocuexw. Austria.
Groupe 3. ÆSALITES.
Genre ÆSALUS. Fasr. (Gén. 5. 6.)
Scarabæoides. Panz. MuLs. 605. Gallia.
Groupe #. SINODENDRITES.
Genré SINODENDRON. Hezzw. (Gen, 6. 6.)
Gylindricum. Lin. Murs, 602. Europa.
(1) Jacquelin du Val, Gener. des Coléopt. d'Europe, III. Paris, 4859, — Mulsant, Histoire nator.
des Coléopt. de France, Lamellicornes, 1842.
(2) Suivant M. Reiche, et d'après les renseignements de M, Truqui lui-même, cètte espèce serait pro-
bablement orientale et non européenne.
47*
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES SCARABÉIDES l°.
Division 4. SCARABÉIDES LAPAROSTICTES.
Groupe 1. COPRITES,
Â. GROUPE SECONDAIRE DES ATEUCHITES.
Genre ATEUCHUS, Wes. (Gen. 48. 4.)
Sa cer. Lin. Muus. 45. 1. Gallia.
Crenatus. DE Grer. Id.
Evropeus. Morcn. Hispan.
Typhon. Fiscu. Russia.
Pius. IL. Er. 752. Tyrolia.
Sacer. Laicn. Sr. Gal. mer,
Var. Affinis. Brur. Grecia.
Var. Monachus. Farv.
Var. letusus. Brur. Exp. Mor.
Ins. 165. Grecia.
Puncticollis. Larn. Mém. Mus. V.
pl. 18. Hispan.
Var. Armeniacus. MANN. Rus. mer.
Hypocritu. Faro. Turcia.
Semipunclatus F. Muzs. 50.2. Tyrolia.
Variolosus. Ov. Gal. mer.
Variolosus. Fapr. En. 753. Tyrolia
& Morbillosus. Mac. LEay. Austria.
Cicatricosus. Luc. Expl. Alg. Ent.
249. Hispan.
Lalicollis. Lin. Muzs. 54. German.
Hottentota. Dumér. Hispan.
Serratus. Fourer. Gallia.
Genre GYMNOPLEURUS. IzL. (Gen. 49, 2.)
Mopsus. Pare, En. 755. Russia.
Pilularius. Herssr. German.
Geofroye. Suz. 14.
Geoffroyi. PANz, Austria.
Sinualus.FouRrcR. Gallia.
Atratulus. Morsen. ? Turcia.
Cyanescens. Morsen. ? Turcia.
Slurmii. Mac Leay. Er. 756. Dalmatia.
Pilularius. Srunm. Gal. mer.
Cantharus. Durts. Austria.
Convexiusculus. Morscn. Turcia.
Rus.mer.
Cantharus., En. 757. Austria.
Flagellatus. Fasr. Mus. 57. Gallia.
Coriarius. HenssT. German.
Genre SISYPHUS. Latr. (Gen.19. 3.)
Schæfferi. Lin. Murs. 61. German.
Longipes. Scor. Carniol.
Arachnoïdes. Fourer. Gallia.
Var. T'auscheri. Fiscn. Russia.
Var, Boschnaeki. Viscu. Id.
2. GROUPE SECONDAIRE DES COPRITES PROPRES.
Genre COPRIS. GEor. (Gen. 20.4.)
Hispanus. Lix. Eur. mer.
Paniscus. Fan. Mus.67. Gal.mer.
Var. Hispanus. Lin. Murs. Id.
Lunaris. Lin. Murs. 72. Europa.
4 -Dentatus. De Grer. German .
d Lunus. SCHRANK. Austria.
© Belisama. Scnranx. 14.
® Emarginatus. Ouiv. Gallia.
Genre BUBAS. Mus, (Gen. 21.5.)
Bison. Lin. Muzs. 77.1. Gal.mer.
Bubalus. Oziv. Murs. 80. 2. 14.
Genre ONITIS. Far, (Gen. 21. 6.)
Olivieri. IzL. Muzs. 85. 1. Gal. mer.
Sphinz. OLiv. Hispan.
Inuus. Fasr. Spec. Ins. I. 45. Morea.
Menalcas. Pac. Icon. Ins. 4. Rus. mer
Humerosus. Paz. It. Ap. 462. 14.
Chevrolati. Luc. Expl. Alg.
Ent. 253. Algiria.
Furcifer. Ros. Manris. II. 7. Ilalia.
Pugil. Cosra. Id.
Dameætas. Gen. [. Spec. 108. Aus. mer.
Steveni. BruL. Morea.
(1) Mulsant, Hist. natur. des Coléopt. de France. Lamellicornes, 4842. — Erichson, Naturgeschichte
der Insecten Deutschlands. III. Berlin, 4848,
SCARABÉIDES. 197
»
Hungaricus. Henssr. Hungar.
Clinias. Fasr. Ent. Syst. I. 19. Hungar.
Amyntas. STEV. Rus. mer.
Lophus. FaBr. Hungar.
Var. Melibœus. Muzs. 88. 2. Gal. mer.
Irroratus. Ros. Manr. II. 7. Italia.
Furcifer. ® Cnarr. Id.
Jon. Oziv. Muzs. 92. 3. Gal. mer.
Vandelli. Far. Hispan.
Genre ONITICELLUS. LEP. Senv. (Gen.22.7.)
Festivus. Srev. Kusr.K.Eur.26.85.Rus. mer.
Flavipes. Fagr. Mucs. 99. 2. Ikalia.
Thoracocircularis. Latcu. German.
Fulous. Fourcr. Gallia.
Pallipes. Farr. Muzs. 96. 1. Gal. mer.
Concinnus. GÉNÉ. Sardin.
Var. Pallens. Far. Tyrolia.
Speciosus. Cosr.Faun.Neap. pl.15. Neapol.
Genre ONTHOPHAGUS. Lan. (Gen. 22,8.)
(a)
HybneriiFasr. Er, 764.1. German.
@ Tages. Ouiv. Muus. 105.1. Gallia
d Amyntas. OLiv. Id.
Juvencus. ScRiB. Austria.
Alces. Farr. Hispan.
Vilulus. Scris. Russia.
Orcas. MEN. Turcia.
® Gibbosus. ScniB German.
Var. Atramentarius. MÉNÉT. Rus. mer.
Var. Subviolaceus. MÉNÉT. Transcau.
(2)
Taurus. Lin. Muzs. 138. 9. Europa.
d Ilyricus. Scor. German.
Corniger. Fourer. Gailia.
® Rugosus. Scor. Carniol .
Quadrum. Paz. German.
Cruoreus. SCRANCK? Austria.
Morio. BruL. Morea.
Menetriesi. Fa. Rus. mer.
Var. 4 Capra. FaBr Austria.
Bos. Virra. Italia.
Recticornis. LESKE. Gallia.
Nutans. Fasr. Muzs. 124, 6. Europa.
Verticicornis. Laicn. Gallia.
Lucidus.FaBn.Kusr.K.Eun.20.38. Austria.
Var.Nitidicollis.Bauz.E.M.168. Morea.
Austriacus. Panz. Er. 768. Austria.
Stylocerus.GræLzs.Mém.Acad.Mad.
Sc. Il. 128. Hispan.
Vacca. Lin. Mucs. 132. 8. Europa.
Q Conspurcatus. Fourcr. Gallia.
Var. d Affinis. Srunu. Austria.
Var. Medius. Paxz. German.
CϾnobita. Herssr. Mucs. 127. 7. Ewropa.
Tenuicornis. PREYSSL. Gallia.
Fulgens. Braun. German .
Fracticornis. Fagr. Muus. 118. 5. Europa.
Nuchicornis. Ouiv. Gallia.
Xiphias. Panz. German.
Assimilis. Horre. Austria.
© Herbstii. Braun. Id.
Var. & Similis. ScriB. Gallia.
Nuchicornis. Lin. Muzs. 114.4. Europa.
Xiphias. Far. German.
© Acornis. Fourer: Gallia.
Var. d Dülioynii. Stern. Anglia.
Var. & Planicornis. Herssr. German.
Trituberculatus. SCRHANK. Austria.
Lemur. Far. Mucs. 108. 2. Gallia.
Quadriluberculatus. Laica. Austria.
Decempunctatus. ScmaL. German.
Ibrydus. Cosra. Italia.
Hirtus. IL. Kusr. Kar. Eur 20.29. Hispan.
Maki. Izz. Murs. 111, 3. Gal. mer.
Var.Sulurellus.Br.Ex.deM.168. Morea.
Fissicornis.Kayn.Kusr.K.E.20.30. Rus. mer.
4 Dentatus. MENÉTR. Id.
Leucostigma.Pazz.Kusr.K.E.20.31. Id.
Cruciatus. MEN. Cat. rais. 175. Id.
Centromaculatus. REDT. Asia min.
Marginalis Germ.Kust.K.E.20.32. Rus. mer.
Andalusiacus. WaLrTL. Hispan.
Maurus. Lucas. Algiria.
Camelus. Far. En. 777. German.
Vitulus. Far. Austria.
Semicornis. PANz. Muzs. 146. 41. Gal. mer.
Furcatus. Fagr. Muzs. 149. 42. Gallia.
& Vitulus. Laicn. German.
© Apicalis. Farn. Rus.mer.
Fanatus. CASTEL. Gallia.
Ovatus. Lin. Mucs. 152. 13. Europa.
Var.Ruficapillus.BruL.E.M.169. Morea.
Subæneus. MÉN. Turcia.
Punctatus. Izz. Mag. II. 208. Hispan.
Emarginatus. Murs. 154. 14. Gallia.
Nigellus. IL. Mag. IL. 207. Hispan.
Melitæus. Farr, ILL. Mac. Il. 206. Hispan.
Excisus Reicn. A. E.F.1856. 388. Grecia.
Laticornis. Gerz.ÿn. Ledeb. Reis.
Ins. (ex Scnaux.). Rus.mer.?
(3)
Schreberi. Lin. Mucs. 143. 40, £uropa.
Hemorrhoidalis. Fourcr. Gallia.
Histeroides. MEN. Cat. rais. 480, Rus. mer.
Anthracinus. Far. Id.
Var. Mundus. MÉN. Turcia.
128
Groupe 2. APHODITES.
Genre APHODIUS.ILL. (Gen.24.9.)
(1. Cocosorrerus. Muus.).
Erraticus. Lix. Muzs. 465. Ewropa.
(2. Coprimorraus. Muus.).
Scrutator. Henssr. Muus. 168. German.
Brevicornis. Paz. Austria.
Rubidus. OLiv. Gallia.
Subterraneus. Lin. Muus. 471. Europa.
(3. Teucuesres. Mucs.).
Fossor. Lin. Muzs. 476. Europa.
Var. Sylvaticus. Ann. Gallia.
(4. Oropaorus. MuLs.)
Hæmorrhoidalis. Lix. Muzs. 4173. Europa.
Granarius. Fan. Gallia.
Var. Sangquinolentus. Henssr. German.
Var. Bimaculatus. Kuce. Gallia.
(5. APnopius. ILL.).
Conjugatus. Panz. Muus. 482. Gal. mer.
Fasciatus. Fasr. Austria.
Scybalarius. Fas. Murs. 479. Evropa.
Conflagratus. Ov. Gallia.
Faetidus. Herssr. German.
Coprinus. Mansu. Anglia.
Dichrous. Scaminr. Austria.
Conspurcatus. MuLL. Dania.
Fœteus. Fasr. Mucs. 183. Gallia.
Var. Vaccinarius. Hennsr. German.
Fimetarius. Scnrank. Var. 3. Austria.
Var. Scrutator Mansu.? Anglia.
Fimetarius Lin. Mucs. 486. Europa.
Pedellus. DE Grer. German.
Bicolor. Founcr. Gallia.
Nodifrons. RANpaLL. Amer.bor.
Var. Autumnalis. NÆzEN. Austria.
Orophilus. Cane. German.
Sulcatus. Fan. Er. 807. Helvet.
Suarius.Fazn.FAuN.Transe.1. 254. Grecia.
Ater. De Géen.MuLs. 495. Europa.
Terrestris Fapr. German
Obscurus. Mansx. Gallia.
Var. Pusillus. Mans. Anglia.
Terrenus. STeru. Id.
Convexus. Enr. 810. Austria.
Constans, Durr. Er. 811. Id.
Nomas. KoLENAT. Rus. mer.
Vernus, Murs. 193. Gallia.
Exiguus. Mucs. 310. Gal, or.
SCARABÉIDES.
Granarius, Ex. Mus. 198. Europa.
Inquinatus. Var. Z. ILz. Gallia.
Niger. CREUTz. German.
Carbonarius. STuRM. Austria.
Elongatus. MéNÊTR. Rus. mer.
4 Tuberculatus.FaBr. Suecia.
Adelaide. Hors. Anglia.
Hemorrhoidalis.De GEer.? Gallia.
Affinis.Lucas. Exp. Alg.Ins. I. Sicilia.
Piceus. GyL.En.815. German.
Alpicola. Muzs, 191. Gal.mont.
Nemoralis. Er. 816. German .
Lapponum. GyL. I. Suec. I. 15. Lappon.
& Khenonum. LerT. 14.
Subalpinus. Harpy. Anglia.
Borealis. GxL. I. Suec. IV. 248. Lappon.
Fœtidus, Fasn. Er. 817. Gallia.
Putridus. Heresr. German.
Tenellus. Sax. Amer, bor.
Putridus Srunx. Er. 818. Gallia.
Monticola. Muzs. 215. Gal. alp,
Hyÿdrochæris. Fasr. Muzs. 217. Gal. mer.
Punctipennis. Er.Kusr.K.E.28.32.Rus. mer.
Brunneus KLuG. Izz. Mag. 11.495.Lusitan.
| Sordidus. Fasn. Muzs. 220. Gallia.
Var. 4 Punctatus. Panz. German.
Conspurcatus. De Grer. Austria.
Rufescens. Far. Er. 823. German.
Sordidus. Var. IL. Muzs. Gallia.
Rufus. Mour. Austria.
Var. Arcuatus. Mozr. German.
Fœtlens. Oui. Gallia.
Lüugens. CreurTz. Murs. 224. 14
| Nitidulus. Fasn. Murs. 229. Europa.
Ictericus. Payx. Suecia.
Merdarius. Pawz. German.
Gilvus. Scamir. Gallia.
Castaneus. Mansu? Anglia.
Longispina. Kusr. Kar. E. 28. 33.Hispan.
Jmmundus. Creurz. Muzs. 226, Gallia.
Alpinus. Scor. Er. 829. German.
Suturalis. Voir. Austria.
Rubens. Murs. 189. Gallia.
Var.Conslans. ScuMipT. German.
Var. Dilalatus. Sonmipr. Styria.
Schmidt. H£er. Faun. Helv. 514.Helvet.
Corvinus. En. 831. German.
Bimaculatus. Fasr. Murs. 201. Gallia.
Varians. Durrs. Austria.
Terrestris. ILz. German.
Var. Niger. STurx. Gallia.
Plagialus. Lin. Murs. 203. 14.
Var. Niger. Pawz. En. 833. German.
Terrestris. Payx. Suecia.
Rufus. ILL. Er. 836. Gal. mer.
Ferruginens. Mus. 233. 14.
2
Lividus. Oziv. Muzs. 235. Gallia.
Anachoreta. FABr. Suecia.
Vespertinus. PANz. German.
Bilituratus Marsu. Anglia.
Suturalis. Fasr. Austriq
Obsoletus. Fasr. Id.
Limbatus. Wie». German.
Discus. Wien. 14.
Cincticulus. Hors. Anglia.
Var, Lümicola. Panz. German.
Cylindrieus. Reicue. A. Ent. Fr.
1856. 396. Gallia.
Inquinatus. Fasn. Murs. 243. Id.
Distinctus. Muze. Dania.
Fimetarius. Fouren. Parisii,
Vaginosus. Furss. German.
Conspurcatus. SCHRANK. 14.
Attaminatus. Mars. Anglia.
Var. Nubilus. PAnz. Austria.
lœdatus. Mans. Anglia.
Var. Centrolineatus. Paz. German.
Var. Equestris. PAnz. ? Id.
Melanostictus. Scamipr. Murs.240. Gallia.
Conspurcatus. HerBsT. German.
Sticticus. Paxz. Muus. 255. Gallia.
Nemoralis. Paz. German.
Prodromus. Fasr. Id.
Couspurcatus Lin. Er. 846. Gal. mer.
Pictus. Srunm. MuLs. 248. Gallia.
Inguinatus. Var. x. CueurTz. German.
Tessulatus. Pr. Murs. 251. Id.
Inquinatus. Ouiv. Gallia.
Contaminatus. Panz. Austria.
Lineolatus. IL. Muzs. 237. Gal. mer.
Lateralis. BruL. Morea.
Nigrolineatus. RosEN. Hispan.
Dilatatus.Retcue.A.E.F.1856.399.Greæcia.
Maculatus. Srur. Er. 851. German.
Tessulatus. Var. À. CREUTZ. Id.
Zenkeri. Germ. En. 852. Gallia.
Obscurus. Farr. En. 853. German.
Sericalus. ScuminT. Mus. 262. Gallia.
Asialicus. Faup.
Var. Bubulus. Far. 14.
Var. Cribrarius. BauL. Grecia.
Thermicola.Srunm. Er. 854. German.
Obscurus. Panz. Muzs. 264. Gallia.
Dalmatious. Scamipr. Germ. Zeils.
IF, 1430. Dalinat.
Poreus Fagr. Murs. 267. Gallia.
Anachoreta. Panz. German
Turpis. Mansn. Anglia.
Ruficrus. Mansn. Stern. Id.
Lutarius. LL. En. 856. German.
Immundus. Fasr. Austria.
Scrofa. Fapn. Murs. 294. Europa.
Minutus. Henssr. Gallia.
Tomentosus. KuGeL. German.
Fuscus. Rossi. Italia.
Transcauc.
SEARABÉIDES. , 129
Tristis. Panz. Murs. 208. Gallia.
Var. Cænosus. PAnz. German.
Parallelus. Murs, Palpic. Supl. Gal. mer.
Tormes.GnaEz. Mém. 1858.60.
(ex Reicne). Hispan.
Pusillus. Hergsr. Murs. 242. Gallia.
Granarius. Far. German.
Granum. GYL. Suecia.
Var. Cœnosus. Ar. German.
Tyrolensis Rosexu. Er. 862. Tyrolia.
4 Guttatus. Henssr. Mus. 260. Ewropa.
4 Maculatus. Far. Gallia.
& Pustulatus. Durts. German.
& Signatus.Bruz Exp.Mor. E.172. Gr'œcia.
4 Pustulatus. FaBr. Id.
Quadrimaculatus. Lin. Muzs 206.Ewropa.
Var. Macry. Gosra. Italia.
Sanguinolentus. Panz. Er.866. German.
Biguttatus. Gen. Er. 868. Austria.
Merdarius. Fagr. Mus. 231. Ewropa.
Quisquilius. ScHrANk. Gallia.
Ictericus. Laicn. Tyrolia.
Foriorum.Panz. German.
Gelbinus. ScuRANx. Austria
Exilis. Scamir. German.
Tersus. Er. Rosenn. F. And. 130.Lusitan.
Suturalis. Lucas. Algiria.
Exclamationis. Morscn. Hispan,
Castaneus. ILL. Mag. 11. 494. Lusilan.
Prodromus. Braum. MuLs. 283. ÆEwropa.
Contaminatus. Payx. Gallia.
Consputus. Far. Suecia.
Var. Sphacelatus. PANz. German.
Conspurcatus. Lac. Tyrolia.
Var. Kapaæ. Faur. Rus. mer.
Punclatosulcatus. Sr. Er. 872. German.
Marginalis. Stern. Anglia.
Prodromus. Var. GxL. Suecia.
Sphacelatus. Marsn. Anglia.
Pubescens. Srunm. Er. 874. German.
Tabidus. Er. 876. Dalmat.
Limbatus. Genu. Er. 876. Austria.
Circumcinclus. ScuminT. 14.
Consputus. Creurz. Murs. 258. Gallia.
Prodromus. Durts. Austria.
Var. Griseus. SCHMIDT. German.
Serolinus. Paz. Er. 878. Austria.
Costalis.Genz.Bul.Mos.1848.2.85.Russ. mer.
Contaminatus. Henesr. Murs. 291.German.
Conspurcalus. OLiv. Gallia.
Ciliaris. Mansn. Anglia.
Affinis. H. Scu En. 882. Austria.
Ciliaris. Scumipr. German.
Obliteratus. H. Scu. Mucs. 288. Gallia.
Insubidus. Gen. German.
Discus Scnminr. Muzs. 269. Gallia.
Abdominalis. Bonez? Pedemont,
130 SCARABEIDES.
Montanus. Rosenn. Er. 887. Tyrolia. (7. HerrauLacus. MuLs.)
Pellicatus. Er. 888. German. s F " 206 &
: us. Fasr. Murs. . rerMAN.
nr Er. 889. Styria. PR ON Gallia.
NE . Furvus. Er. inédit? Turcia.
icimanus. Er. ; : RCD LE ;
Schmidtii. RosENx. Tyrolia. Mie tes 202: }r au
Carpetanus. Graëz. A.E.Fr. 1847. Nivalis. Muus. 298. Gallia.
Se ad Lt #2 Hispan. Testudinarius. F. Murs. 300. Europa.
Gagatinus.Ménér.Kusr.K.E.4.74.Rus. mer. | villus. Gy1. En. 904. EH
Rufipes. Lin. Murs. 271. Europa. +
Oblongus. Sroc. German.
Muticus. Stern. Anglia. (6, Ours Qi
_Var. Capitalus. De Ge. Gallia. Porcatus. Fasr. Muzs. 308. Europa.
Bipunctatus. F. Er. 893. Pomeran. Sylvestris. Scor. Gallia.
Coccinelloides. Pat. Russia. Fenestralis. Scaranx. German.
Luridus. PK. Murs. 274. Europa. Foveolatus. Morr. (1). Anglia.
Rufipes. IL. German.
Rufitarsis. Larr. Gallia. Genre AMMOECIUS. M Gen.26.10.)
Var. Nigrosulcatus. Mansu. Anglia. DIU SERA RISOSES
Lividus. War. Gallia. Brevis. Er. 907. German.
Var. Interpunctatus. Herssr.German. Elcvatus. Panz. GvL. Gallia.
Lutarius. Farn. Suecia. . :
Var. Variegatus. Henssr. Austria. Elevatus . Ouiv. Muzs. 302. Gal. tar:
Varius. GNEL. Gellia. Lusitanicus. En. 908. Lusitania,
Deplanatus. FaLv. Transcauc. Elevatus. Ir. Ia.
Var. Nigripes. FaBr. German. Gibbus. Geru. Er. 908. German.
Gagatinus. Fourcr. Parisii. Anthracinus. ScaminT. Austria.
Gagates. Mur. Dania. P J. du V.'@ ;
A yrenæus. J. du V. (2). Pyrenei.
Aréio: Hrax, es mé dote Transylvanicus. Kusr.K.E.28 54. Transylo.
Depressus. Kucez. Murs. 278. Gallia. Nitidus. Kusr. Kar.Eur.28.55. Monteneg
Var.Nigripes. Stern. Anglia. ; ù "CR TUE VE S
Caminarius. Farn. Caucas. 1 !
Atramentarius. Er. 897. German. Genre RHYSSEMUS. Muts. (Gen. 26.11.)
Nigripes. Kniecus. Austria.
Pecari. Fagr. Murs. 281, Gallia. Asper. Fasn. ne 31 A MS
Satellitius. Henssr. German. Germanus. Lixx. (ex Reicue). Gallia.
Affinis. Branm. Austria. Verrucosus. Murs. 316. Gal. mer.
Var. Equinus. Far. Russia. Plicatus. Germ.Kusr. K E.28.58. Dalmat.
Arenarius. Cost. Acad. Asp. Nat.
(6. Pracioconus. Muus.). Neap. II. 17. Italia.
OL. Murs. 206- Gallia. Godarti. Muus. Securip. Supl. Gal. mer.
Passllis Pierens German. Algiricus. Luc. Expl. Alg. 266. Andalus.
Rhododactylus. Marsx. Anglia. Sulcigaster.MuLs.Op.Ent.IX.174.Gallopror.
(1) Ajoutez encore comme appartenant au grand genre Aphodius, mais étant plus ou moins dou-
teuses et formant probablement double emploi : Uliginosus Hanpy. Ann. and Mag. nat. Hist. XIX, 382.
Anglia.— Faldermanni. Srerck. Bull. Mosc. 4835. Russia, — Retusus et Striatulus, Wazr. Reise. nach
Spanien. 11, 67. Hispania.
(2) Aumorcius PyRENÆUS. J. du V. — Niger, subnitidus, ciypeo antice ruguloso, parce subgranulato,
apice emarginato, angulis subacuminatis ; pronoto undique æqualiter crebre punctato atque punctulato;
elytris convexis, postice leviter gibbis, subtiliter crenato striatis, interstitiis subplanis, distincte
sat crebre subtiliter puñctulatis. — Long. 4 4/2 à 4 3/4 mill. — Découvert dans les Hautes-Pyrénées
par M. Delarouzée, à l’obligeance duquel je l'ai dà.
Cette espèce est très voisine du Gibbus, dont elle s'éloigne surtout par son pronotum recouvert de
toutes parts d'une ponctuation semblable entremèlée de points plus fins, par ses stries notablement
plus fines, moins marquées ou même en partie effacées au sommet, et le pointillé bien distinct des inter-
valles. Son chaperon est un peu moins largement échancré,
’ SCARABÉIDES. 131
Genre PLEUROPHORUS. Muzs. (Gen. 21.12.) | Genre OCHODÆUS. Le. Senv. (Gen. 32.16.
(1. PLeuroPnoRus. MuLs.).
Cæsus. Paxz. Muzs. 312, Gallia.
(2. PLaryromus. MuLs.)
Sabulosus. Mus. 310. Gal.mer.
Insculptus. Kusr.K.Eur. 18.49, Sardin.
Genre PSAMMODIUS. Gx1. (Gen.28.13.)
(1. Drasricrus. Mues.)
Vulneratus. Sr. Er. 914. German.
Semipunctatus. BoNez. Pedemont.
Sabuleti. Murs. 318. Gallia.
(2. Psaumonius. MuLs.).
Sulcicollis. ILL. MuLs. 321. Gallia.
Asper. Payx. German.
Porcicollis. ILL. Mus. 322. Gal. mer.
Plicicollis. Er. 916. Sardin.
Accentifer. Muus. Op. Ent.IX.172.Gal. mer.
Rugicollis. Er. 916. Id.
Scutellaris. Muzs.Op.ent.IX.187. Id.
Ciliatus. Kusr. K. Eur. 18. 51. Hispan.
Lævipennis. Cosr Acad. Asp. Nat.
Neap. I. 48. Italia.
Genre ÆGIALIA. Larr.(Gen.29. 13 bis.)
(3)
Sabuleti. Payx. Er, 917. German.
(2)
Rufa. Fasr. Er. 918. Id.
(æ)
Arenaria. FaBr. Muzs. 326. Gallia.
Globosa. KuceL. Panz. German.
Genre CHIRON, Mac Leay (Gen.30.14.)
Digitatus F.Repr.F.A.6d.2.439, Sicilia.
Groupe 3. Hypauites.
Genre HYBALUS. Bruz. (Gen. 31.15.)
Dorcas.FaB.Luc.A E.F.1855.549.Eur. mer.
Cornifrons. Guér. Id.
@ Glabratus.Fasr.? Id.
Cornifrons. BuuL. Luc. A. E. Fr.
1855. 547. Id.
Dorcas. Geru. Murs. 339. Gal, mer.
| Chrysomelinus.F. Murs. 341.
Gallia.
Chrysomeloides. Scaranx. German.
Groupe 4, HyBosonres.
Genre HYBOSORUS. Mac Lear.(Gen.33.17.)
Arator. ILL. Muzs. 337. Eur. mer.
Illigeri. ReICHE. Gallia.
Laportei. Wesrw. Lusitania.
Var. Thoracicus. WesTw. Id.
Groupe 5: GEOTRUPITES.
Genre BOLBOCERAS, Kirgx (Gen. 34, 18.
Unicornis. Scnranx. Er. 745. Austria.
Quadridens. Fas. Pedemont.
Æneas. Paxz. German.
Gallicus. Muzs. 350. Gal. mer.
Bocchus. En. WaGn.Reis.Ill. 170. AZgiria.
Fissicornis.Murs.S.A.XV.280. Lusitan.
Genre ODONTÆUS. En. (Gen. 35.19.)
Mobilicornis. Fagr. Muis. 347. Europa.
Armiger. Hocuex. Germania.
Bicolor.Fasr. Gallia.
Var. Testaceus. Fasr. Anglia.
Genre GEOTRUPES. Larr. (Gen. 35. 20)
(4. CeraToPuyus. Fiscu.)
Ammon.Pazras.lcones.Ipl.a,f.8. Rus. mer.
Dispar. Fas. Ent. Syst. I. 5. Jd.
Var.Fischeri.Fisca.Ent.II.148. Jd.
Dispar. Rossi. Faun. Etrusc. I. 4. Italia.
Rossi. ROSENE. Hispania.
(2. Minoraurus. Murs.)
Typhæus. Linx. Muzs. 353. Europa.
Vulgaris. Leacu. Germania.
Var. Pumilus. Marsx. Anglia.
Fossor. Wazr. En. 721. Grecia.
Subarmatus. Fair. À. S. E.Fr.
1848. 172.
Subarmalus. Er. 727.
Quadrigeminus. Fair.An. Ent, Fr.
1859. 48. Id.
Momus. Fagr. Ent. Syst. I. 43. Lusilania.
Æson.Fagr. @. (ex Laconn.) Id,
Hiostius. Gén. Ins. Sard. I. 27. Sardinia.
Lævipennis. Murs. Op. Ent.VI.1. Hispania,
Hispania.
Grœcia.
132 SCARABÉIDES.
(3. GeorruPEs. MuLs.)
Douei.Gonx.Rev.Zool 4841,pl.71.A7giria.
Dentifrons. Murs. Hispan.
Siculus. Er. eSicilia.
Stercorarius. Lin. Er. 727. Europa.
& Spiniger. Mansn. Anglia.
Var. Puncticollis. MauiNow. Gallia.
Var. Foveatus. Marsn. Germania.
Putridarius. Er. 730. Id.
Stercorarius. De Green. GyLL. Gallia.
Punctatostriatus. Srepn.? Anglia.
Var. Intermedius. Fenn. E. Z
St. 1852. 306. Germañria.
Fimicola. Muzs. Op. Ent. VI. 477. N.
Mutator. Mansn. En. 731. Europa.
Politus. Mazinow. Gallia.
Stercorarius. Hergsr. Germania,
Var. Impressicollis. Fenn.E. Z.
Stel. 1852. 307. Id.
Hypocrila. ILL. Murs. 360. Gallia.
Pilularius. Lix.? Germania.
Sublævigatus. STern. Anglia.
Stercorarius. var. b. Rossi. Italia.
Sylvaticus. Panz. Murs. 362, Gallia.
Stercorosus. HanTiNG. Germania.
Vernalis. Lin. Mus. 364. Europa.
Lævis. Cunris. Anglia.
Autumnalis.Gon.A.E.Fr.1852.B.11 Gallia.
Vernalis. var. a. Er. 136.
Alpinus. Sr. Cnare. Hor. Ent.209.Gu/. Alp.
Vernalis. Var. b. En. 736.
Pyrenæus. Cnanp. Hor. Ent. 208. Pyren.
Var. Corruscans. Cnevr. Rev.
Zool. 4840. 15. Hispan.
Purpureus. Kusr.Kar.Eur.24.46.Turcia.
Murs.)
Lævigatus. Farr. Murs. 367. Gal. mer.
Hemisphericus Rossi. Italia.
Intermedius. Cost. Id.
Var. Chalconotus. CHEVR. Lusilama.
Punctalissimus. Cnevr. Rev. Zool.
1840. 45. Hispan.
Hemisphærieus.Oziv.En.138 note. Jd.
Hoppei. Hacexr. En. 739. Dalmatia.
Rugulosus. Guarr. Germania.
(4. Tnorectes.
Marginalus. Poirer. Algiria.
Rotundatus.Luc.Expl.Alg.271.Sicilia.
Sardous. Er.738. Sardin.
Geminalus. GÈNE. Kusr. Kar.E.
24. 50. Id.
Genre LETHRUS. Scor. (Gen. 37. 21.)
Cephalotes. Farr. Er. 741. Austria.
Scarabæeoides. HocBEn. Dalmatia.
Podolicus. Fiscan. Eutom. 1.437. Rus. mer.
Germania.
Germ.Alp.
Longimanus.Fiscæ.Entom.1.136.Ruse. ner.
Scoparius. Fiscu. Entom.1.136. Id.
Brachiicollis.Fair.A.E.F.4855.314Tuwrcia.
Groupe 6. TRoGITES.
Genre TROX. Far. (Gen. 38. 22.)
Jalicus.Reicue.A.E.Fr.1853.89.Jéalia.
Fabrici. Reicue. Hispan.
Granulatus.Farr. S.EL.I.110. A/giria.
Transversus. Racne. À. E. Fr.
1856. 405. Europ.or.?
Perlatus. Scrisa. Murs. 329. German.
Sublerraneus. Fourcr. Gallia.
Sabulosus. OLiv. Austria.
Hispidus. Larcn. Murs. 330. Gallia.
Luridus. Rossi. Italia.
Niger. Rossi. Germania.
Arenarius. PAYK. Suecia.
Arenosus. GxL. STEP. Anglia.
Sabulosus. Lin. MuLs. 332. Europa,
Femoratus. De Gen. German.
Hispidus. Oriv. Gallia.
Cadaverinus. ILL. Er. 930. German.
Morticini. Parras (partim). Russia.
Scaber. Lix. Muzs. 336. Europa.
Arenosus. GMELIN. Gallia.
Arenarius. Favre. Germania.
Barbosus. Laicu. Tyrolia.
Hispidus. Paxx. Suecia.
Sulcatus. Fourcr. Gallia.
Concinuus. Er. 932. Germania.
Cribrum. GÉNE.Kusr.Kar.E.24.54, Surdinia.
Genre GLARESIS. Er. (Gen. 39. 23.)
Friwaldskii. Wesrw. Trans. Ent.
Lond.2. Il. 71. Hungaria.
Rufa. En. 925. Id.
Groupe 7. GLAPHYRITES.
Genre ANTHYPNA. Larr. (Gen. 40.24.)
Abdominalis. Fagr. Er. 720 Dalmatia.
Alpina. Ouiv. Italia.
Carcelii. Casrezn.Bur.Hand. IV.29. Jd.
Romana.Dur.A.E.Fr.1833.254. Id
Metallica. Vita. Id.
Genre GLAPHYRUS. Larr. (Gen. 41, 25.)
Sérratulæ.F.Kusr.K.Eur.15.45.Hispania.
Maurus. Var. Ouiv. 14.
Festivus.Mén.Burm.Hand.IV.14, Turcia.
Modestus. Ksw. Berl. E. Zeits.
1858. 235. Græcia.
Varians.Ménér.Kusr.Kar.E.20.18.Twrcia.
Globulicollis.Méx.Kusr K.E.20.49.Rus.mer,
À
Genre AMPHICOMA. Larr. (Gen.42.26) (1).
(1. Aupmicoua. Tru.)
Ciliata. MÉNÉT. TruQ. 45. Turcia.
Mustela. Ware. Id.
(2. Euzasta. Truo.)
Vittata. Fagr. TruQ. 21. Turcia
Strigata. Ware. Id.
Lineata. Cast. Id.
Var. Smyrnensis. Cast. Grecia.
Var. Syriaca. Korz. Syria.
Gondotii. Casr. Trug. 24. Hisp.mer.
Salzmanni. STurM. Id.
Lasserrei. Germ. TruQ. 25. Turcia.
Parreyssei. Bru. Græcia.
Arctos. Pazz. TruQ. 31. Turcia.
Var. Chrysopyga. Faur. Rus. mer.
Bombyliformis. Paz. Trug. 34. Turcia,
Rufipennis. Casr. Græcia.
Var. Ochraceipennis.MEx. Rus. mer.
Bicolor. Wazrrz. TRuQ. 35. Turcia.
Distincla. Burn. Grecia.
Vulpes. F. TruQ. 38. LRus. mer.
Hirta. Fasr. 14.
Alopecias. Par. Id.
Var. Humeralis. Bruz. Grecia.
Var. Apicalis. Bruz. WazTL. 14.
Var. Hirsuta. Bruz. Id.
Var. Purpuricollis. Wazrz. Turcia.
Var. Psilotrichius. Faro. Armen.
Var. Scutellata. BruL. Grecia.
Var. Distincta. Faro. Rus. mer.
Var. Anemonina. BruL. Græcia.
Var. Chrysonota. Baur. Id.
Division 2.SCARABÉIDES PLEUROSTICTES.
Groupe 8. MÉLOLONTHITES.
A. GROUPE SECONDAIRE DES HoPuiTEs.
Genre HOPLIA. IL. (Gen.46.27).
(1. Decamera. Murs.)
Philanthus. Surz. En. 706.
Argenlea. Fagr.
Pulverulenta. IL. Murs. 506. Gallia.
Praticola. Durrs. Murs. 509. Id.
Palustris. Her 7? Helvetia.
Eversmanni.Burm.Handb.IV.485. Russia.
Europa.
(2. Horria. Muzs.).
Farinosa. Lin. Er. 710. German.
Squamosa. Fasr. Suecia.
Argentea. Pora. Muzs. 514. Gallia.
Aulica.Lin.Burm.Handb.IV.178. A/giria.
Regia. Fasr. Id.
Citrina. Bu. Id.
Var. Sulphurea. Luc. Algiria.
Var. Bilineata. F. Hispania.
Germania.
SCARABÉIDES. 133
Chlorophana. Er. Hispania.
Aulica. IL. Mag.Il. 228. Lusitan.
Pubicollis.Kusr.Kar.Eur.17.62.Corsica,
Cœrulea. Drury. Muzs. 514. Gallia.
Argentea. Fourcr. Id.
Squamosa. Ouiv. Id.
Farinosa. Fapr. Ilalia.
Formosa. Later. Pedemont.
Kunzei.Scnwinr.Ent.Z.St.1840.73.Turcia.
Flavipes. Germ. Scawpr. E. Z.
4840. 92.
Minuta. Pawz.
Pulverulenta. Panz.Scuminr.E.
Dalmat.
Italia.
Z. 1840. 93. Id.
Lepidota. ILr. Id.
Monticola. Costa ®. Id.
Pilicollis. Er. 741. Grusia.
Dubia.Ros.Scaminr.E.Z.1840.94.Italia.
Pollinosa. En. 712, Germania.
Minuta. IL. Id.
Paroulu. Knxx. Russia.
Graminicola. FaBr.Er. 713, Germanix.
Pulverulenta.Fagr. Gallia.
Squamosa. Payx. Austria.
Farinosa. Heresr. Suecia.
Argentea. Marsu. Anglia.
Pulverosa.Kusr. K.Eur. 17. 63. Rus. mer.
Hungarica. Burm.Handb.IV. 182. Hunyar.
Nuda. Er. 714. Austria.
Brunnipes. Murs. 504. Gallia.
Gratainicola. Var. d. Scaminr. Austria.
Brunnipes. Bone. Er. 715. Pedemont.
2. GROUPE SECONDAIRE DES SÉRICITES.
Genre HYMENOPLIA. Escu. (Gen. 47.28).
Slrigosa. ILL. Mac. IT. 220. Hispan.
Bifrons.Escn. Bur. M.1830.2. 65. Gal. mer.
Strigosa.Cast.H.nat.col.n.148.Italia.
Cristata.GrAEL.Mém.1858.67.
(eæ Reicne). Hispan.
Fulvipennis.BL.Car.Mus.Lamer.74 14.
Sicula. BLanca. Car.Mus.Lam.74. Sicilia.
Rugulosa. Muzs. 473. Hispan.
Lineolata.Br. Car. Mus.L. 74. Id.
Costulata.Graez.Mém.1838.66
(ex REICHE). Id.
Chevrolati. Murs. 471. Gal. mer.
Hangarica.BLanc.Car.Mus.Lam.74Hungar.
Cinerascens. Rosenx.F.And. 124. Andalus.
Miegii. Graez. Mém. 1858.68. Hispan.
Genre TRIODONTA Murs (Gen. 47.29).
Aquila. Casrez. Muzs. 469. Gal. mer.
Cribellata.Farrm.An.Fr.1859,277. Corsica.
(1) Truqui. Amphicoma ef Eulasia, in Studi entomologici. Fasc. I, 4848.
18°
134
Alni. BLanca.Car.Mus.LamEL.83. Italia.
Nitidula. Ros. Er. 703. Tyrol.
Sericea. BoNEL. Pedemont.
Sericans. Scuonrn. Italia.
Cinctipennis. Luc. Exrc. Arc. 29.Fispan.
Puñila. Bunu. Handb. IV. 150. Sicilia.
Genre HOMALOPLIA. Srepn. (Gen. 48. 30).
Ruricola. Fasr. Murs. 465. Europa.
Marginata. Fuess. German.
Eloricola. Laicn. Tyrolia.
Nigromarginata. Henssr. German.
Var. Humeralis. Fasr. Anglia.
Var. A/rata. Fourcn. Gallia,
Pruinosa. Kusr. Kar. Eur. 18. 42. Dalmat.
Alternata. Kusr. Kar. E. 18. 43. Turcia.
Transylvanica. Biez. Buru. H. IV.
155. Transylr.
Carhonaria. BLaxcn. Tavria.
Limbata.Krvn Bul. Mosc.1832.126 Tawria.
Hirta. Geec. Lenes.Reis. INs. 109.Russia.
Iberica KocenarT, MeLerem. Enr. Jbcria.
Genre SERICA. Mac. Leay (Gen. 48.31).
(1. Omaropcra. Murs.)
Holosericea. Scop. MuLs. 462. Europa.
Sulzeri. FuEsL. German.
Pellucitus. Suzz. Austria.
Chrysomeloïdes. Scurank. German.
Lamellatus.Founcr. 4. Gallia.
Fumosus. Fourcer Q@ ? 14.
Berolinensis. HengsrT. German.
Variabilis. Oiv. Gallia.
Rugosa. BLancu. Car. Lamez. 77. Morea.
(2. Senica. Murs).
Brunnea. Lin. Muus. 460. Europa.
Fulva. De Grer. German.
Fulviscens.Fourcr. Gallia.
Elala. Kusr. Kar. Eur. 18.39. Montencg.
Mutata. Gyz.Bunm.Handb.IV.178. Hispan.
3. GROUPE SECONDAIRE DES CTASMATOPTERITES.
Genre CHASMATOPTERUS.Larr.(Gen.50.32).
Villosulns. TILL. Mag. IT. 223. Hispan.
Illigeri.Per.A.E.Fr.1855.280. Id.
Hirtus.BLancu.Car.Mus. Lam. 57, Lusitan.
Hirlulus. IL. Mag. II. 222, Hispan.
Hispidulus. Craez. A. E. Fr.
1847. 307. Id.
Pilosulus. IL. Mag. II. 224, Jéalia.
Parvulus. GraeL. Hispan.
4.GR SECONDAIRE DES MÉLOLONTHITES PROPRES,
Genre MELOLONTHA. Fay, (Gen.51.33).
Vulgaris. Fazr. Mous. 414. Europa.
Majalis. More. German.
Melolontha Lis. (Scaras.). Gallia.
Extorris. Er, 675.Burm.H.IV.41 4.Russia.
SCARABBIDES.
Albida. Casreun. Murs. 409. Gal. mer.
Pectoralis. Gen. German.
Rhenana. Bacu. Id.
Hippocastani. Fagr. Muus. 414. Europa.
Vulgaris. Var. OLiv. Gallia.
Var. Nigripes. Como. German.
Pectoralis. Mec. Austria.
Aceris. Er. 675. Id.
Candicans.Friw.Burm. H.IV. 413. Grecia.
Papposa.ILe.Burm.Handb.IV.416. Hisp. mor.
Hybrida.Cnare.Bunm.H.IV.416. Hispan.
Fucata. Brancu. 14.
Præambula. Kouen. Mecer. V, 24. Rus. mer.
Genre POLYPHYLLA. Han. (Gen. 52. 31).
Fullo. Lin. Muzc. 407. Gallia.
Var. Boryi.Bnur.Exp Mor.173.Morea.
Olivieri.CasreLN. H.n. Col.I1.131. Sicilia.
Hololeuca Pazz Burm.H.IV.406 Russia.
Alba. Ouiv. Ent 1.5. 140. Id.
Genre ANOXIA. Lap. (Gen. 52, 35).
Orientalis. Lap. Er. 663, Hungar.
Australis. Scn. Murs. 420, Gal. mer.
Occidentalis. Favnr. Tyrolia.
Matutinalis. Lap. Mucs. 417. Corsica.
Scutellaris. Mucs. 422. Gal. mer,
Villosa Fanr. Er. 665. German.
Pilosa. Murs. 425. Gallia.
Var. Glauca. Ge. Gallia.
Cerealis. Scor. Italia.
Pilosa. Fasr. Er. 666. Austria.
Villosa. Var. Hengsr. Id.
Cretica. Ksw.BenL.E.Z.1858.236. Creta.
Pilosa. Var. Minor. Bunx. ld,
Genre CYPHONOTUS, Fiscn. (Gen. 53. 36).
Testaceus. Pauz.Bunm H.IV.402. Russia.
Anketeri Hengsr. Kar. III. 43. Id.
Thoracicus Knxx Fiscu.B.M.1844.48 Russia.
Genre MONOTROPUS. En. (Gen.54.37).
Nordmanni.BLanca.Car.Mus.L.142.Rus. mer.
Angulicollis.Fainm.A.E.F.1859 cui. Hispan.
Genre LASIOPSIS, Er. (Gen. 55.38).
Henningii. Fisca. Ent. Il. 243.
Genre RHIZOTROGUS, Lan. (Gen.56.39).
(1. AmpnimaLLus. Latr.)
Pini OL. Murs. 442, Gal. mer.
Flavicornis.BLancu.CarT.M.L.144, Hispan.
Rus. mer.
Solstitialis. Lin. Muus, 449. Europa,
Autumnalis. Fourcr. Gallia
Tropicus. GxL. German.
Var. Volgensis. Fiscu. Buru.H.
1V.:2389: Rus. mer.
SC ARABÉIDES. 135
”
Subsulcatus. Fazn. N. Mém, Mosc.
IVaT Russia.
Ochraceus. Knocn. Er. 685. German.
Fallenii. Gx1. Muus. 447. Suecia.
Var. Tropicus. Muus. 444. Gal. mer.
Var.Pinelicola.Gnaez.M.1858.63Hispan.
Pygialis. Murs. Sécunie. Suppl. Pyr.or.
Vernalis Bruz. Exp. Morée. 176. Morea.
Torulosus. WarTL. Turcia.
Caucasicus GvL.Bur.Hand.[V.2°338.Tawria.
© Arbensis GER. Rus. mer.
Canious. Esca. Bul. Mosc. 1. 158. Id.
Altaïcus. Srev. Er. 688. Id.
Ater. Var. GesL. Id.
Verlicalis. Burm.Handb.[V.2' 389. Corfu.
Alter. Herssr. Muus. 440. German.
Fuscus. OLiv. Gallia.
Sainzii Graz. Mém. 1858.65. Hispan.
Ruficornis. Fasr Er. 688. Europa.
Marginatus.Henssr. MuLs.454.German.
Paganus. OLiv. Gallia.
Castaneus. HERBST. German.
Limbatipennis. Vi Heer.F.Hel.538.Jtalia.
Lusitanicus. Sen.Bunm.H.1V.392. Lusilania
Hirticollis. Luc. Exp. Alg.Ins.(ex.
Schaum.). Eur. mer.
Pilicollis Sca. Bunm. H.IV.392. Austria.
Assimilis. Hersr. Er. 689. German.
Aprilinus. Durr. Austria.
Var. Castaneus. Sc. German.
Rufescens Larr. Mus. 452. Gallia.
Semirufus. GxL. German.
Quercanus. Buru. Handb. IV. 395. Jéalia.
Naceyroi.Muzs.OP.Ent IX-189 (1). Hispan.
(2. RuizorroGus. Latr.)
Pulvereus. Kwoca.Burm.H.IV. 375.Rus. mer.
Z'ubhomwii. Zusk.
Vulpious. Gyc. Buru.H. IV.2°376.Tauria.
Rusticus. FALD. Rus. mer.
Æquinoclialis. Fasr.En.677. Austria.
Vernus. GErM. 678. Id.
Fraxinicola. Sruru. Er. 679. German.
Tauricus BLanca.Burm.H.IV.2° 379 Tauria.
Æstivus. OL. Muzs. 428. Gallia.
Inanis. BRAum. German.
Bimaculatus. HErssT. Austria.
Anachoreta Rosenn. F. Andal.120,4ndalus.
Thoracicus. Muzs. 431. Gal. mer.
Maculicollis. Vis. Heer. Helvet.
Cicatricosus. Muzs. 433. Gal. mer.
Granulifer. Rosexa.F.Andal. 119. Andalus.
Marginipes Mus. 435. Gal. mer.
Foveolalus. Bacu. German.
Flavicans.BLanca.Burm.H.IV.382. Hispan.
Chevrolati.Graez.Mém.1858.61 Jd.
Monticola.BLancn Cat.Mus.Lam.145 Id.
Costulatus. Wazrz.Burm.H,IV.382 Tauria.
Vicinus. Murs, 438. Gai.mer.
Rugifrons. Burm. Hand. IV. 384. Sardin.
Parvulus. Roseng. F. Andal. 422. Andalus.
Josubricus.Vizz.Burm. H.IV.383. Pedemont.
Fossulatus.Mucs. OP.ent.IX.164.Corsica.
(3. GeornoGus. Guér.)
Sardous. Burn. Hand. IV. 371. Sardin.
Genei Banc. Cat. Mus.? Id.
Sicelis. BLanca.Cat. Mus. Sicilia.
Siculus. Burm. Handb.IV. 369. Id.
(4. Pseunorremarones J. Duv,)
Friwaldskii. Ménére. Turcia.
Carbonarius.BL.Buru:H.IV.366.Grecia.
Genre TREMATODES, Fan. (Gen. 58.40).
Tenebrioides Pazz.Burm.H.IV,354.Rus. mer.
Genre APLIDIA. Hope. (Gen.59.41).
Transversa.Fas.Kusr.Kar.E.17.59.Dalmatia.
Hirticollis. Burm. Handb.IV. 344. Sardinia.
Villigera. Bunm. Handb, IV. 344, Sicilia.
5. GROUPE SECONDAIRE DES PACHYDÉMITES.
Genre PACHYDEMA, CasrELx. (Gen.60.42).
Reichei RamB.A.E.Fr.1844.322. Grœcia.
Nigricans. Burm.Handb.IV.443 14.
6. GROUPE SECONDAIRE DES PACHYPITES.
Genre ELAPHOCERA. GENE. (Gen.61.43) (2),
Bedeaui. Er. RamB. 337. Hisp. mer.
Malaceensis. Rams. 343. Hispan.
Longitarsis. RamB. 344. Lusilania.
Hiemalis. Er.Rams. 345. Greæcia.
Obscura.Er.Raus.346.(nec Géné).Sardinia.
Dilatata. Er. Raus. 348. Id.
Nigroflabellata.Bunm Hand.IV.456.Græcia.
Granatensis. RamB. 319. Hispania.
Denticornis.Dur.? 14.
Emarginala.Gvz Sch.S.[IT.4pnp.70.Italia.
Obscura.GENE.Ins. Sard. 1. 29. Sardin.
Sardoa. Raus. 352. Sardin.
Hispalensis. Rams. 353. Hispan.
Gracilis. WazrL. Ram. 357, Turcia.
Byzantica. Ras. 354. Id.
Churianensis. Ras. 355. Hispan.
Carteiensis. Raus. 356. Id.
(1) Ajoutez comme espèce douteuse : Nigra Waltl. Reis. Span. 68. (Melolontha). Hispania.
(2) Rambur. Monographie du genre Elaphocera. Ann. de la Soc, ent. de France. 4843.
136
Genre PAGHYPUS. Latr. (Gen.62.44 ).
Impressus. Er. Entom. 33. Italia.
Excavatus. Guér. 4 Sardin.
Candide.Murs. 3897 .(parlim).Corsica.
Cornutus. Ouiv. Er. Entom. 34. Id.
Excavatus. Feisra. Sardin.
Candide. Murs. 389. Gal. mer.
Candidæ. PrraGx. Italia.
Excavatus.Fasr.En.Entom.34. 14.
Cæsus. Er. Entom. 35. Sardin.
Siculus. Lar. Sicilia.
7. GROUPE SECONDAIRE LES EUCHIRITES:
Genre PROPOMACRUS. New. (Gen. 63.45),
Bimucronatus. Pauz. Bunm. IV.703.Tawria.
Arbaces. New. Turcia.
Groupe 9. RUTÉLITES.
1. GROUPE SECONDAIRE DES ANOMALITES,
Genre ANISOPLIA. Ler. Senv. (Gen. 65. 46).
(2)
Leucaspis. Srev. Bunm. H. IV. 220. Rus. mer.
Fruticola. Fan. Er. 633, Austria.
Campestris. Henasr. German.
Segelum. HersT. Id.
Zubkoffii. Esca. Burn. H.IV.2°.489.Rus. mer.
Syriaca. Buam. Handb.1V.220. Tauria.
Velutina. En. 634. Rus. mer.
Straminea.Bauz.Buru H.IV.2°.489,Morea.
(2)
Agricola. Fasr. Murs. 488. German.
Villosa. Fourcr. Gallia.
Fruticola. Wazcx. Id.
Graminicola. Van. LaTr. Id.
Monticola. Er. 638. German.
Depressa. Er. 635. Gal. mer.
_Agricola. ILL. Lusitania
Fruticola. Ii. Id.
Bætica. Er. 636. Andalus.
Lineata F. Bunu. H. IV. 217. Ltalia.
Arvicola, OL. Murs. 492. Gallia.
Floricola. F. Bunm. H. IV.225. Hispan.
Bromicola. Gen. Er. 640. German.
Villosa. Fan. En. 636. Grecia.
Bromicola. Var. Burn. Rus.mer.
Pallidipennis. Gy1. En. 636. Dalmat.
Hypocrita.G£x.Buru.H.IV.490. Sardin.
Campicola. En. 637. Rus. mer.
Pubipennis.BLancn.Cat.Lam.174. Morea.
SCARABÉIDES.
Austriaca. Herbst. Er. 641. German.
Floricola. Panz. Austria.
Agricola. Var. SCHRANK. Rus. mer.
Trilici Ksw.Berz.E. Z.1858.238. Grecia.
Austriaca Var. Burn. Id.
Tempestiva. En. 643. German.
Austriaca. MuLs. 485. Gallia.
Var. ® Agricola. Stern. Anglia.
Crucifera. Henssr. Er. 645. German.
Agricola. SCHRANK. Id.
Cyathigera. Scor. Austria.
Dispar. Er. 642. Hungar.
Q® Succincta. BLANcu. Rus. mer.
Adjecta. Er. 647. Dalmat.
Flavipennis. Brur. Grecia.
Var. Bouei. BLancu. Servia.
Lata. En 648. Austria.
Zwick'i. Fisca. Burn. H. IV. 222. Rus. mer.
Var. Campestris. Farv. Id.
Deserticola. Fiscu. Er. 650 (1). Hungar.
Genre PHYLLOPERTHA, Kins. (Gen. 66.417).
Lineolata Fiscu. Kusr.K.E.16.5. Rus. mer.
Campestris. Larn. Muzs. 495. Europa.
Succincta. Lar. German.
Var.? Arenaria. BruL. Grecia,
Horticola. Lin. Muzs. 498. Europa.
Viridicollis. De GÉer. Gallia.
Adiaphorus. Pona. German.
Suturalis. Cunr. Anglia.
Var. Ustulalipennis. Virr. Gallia.
Var. Perrisii. Murs. Gal. mer.
Hirtella. Bruz. Exp. Mor. 178. Morea.
Rumeliaca. Warre.Isis.1838.457.Taurie.
Genre ANOMALA. Sam. (Gen. 67.48).
(1. AxomaLa. Murs.).
Aurata. Fagr. En. 617. Austria.
d Auricollis. Lar. Corinth.
Rugatipennis.GnaëL.A.E.F.1851.13Hispan.
Rugosula Fainm. A.F.1859.276. Corsica.
Praticola. F. Burn. Hand. IV. 19. Hungar.
Errans. Ii. Kusr K.E.14.68. Aus. mer.
Profuga. En. Kusr. K. E. 14.69. Lusitan.
Errans. Var. 5. Le. Id.
Junii Durrs. Murs. 482. Gal. mer.
(2. Eucazona. Mucs.).
Vitis. Fapn. En. 620. German.
Julii. Var. G. Murs. Gal.mer.
Ausonia. Er. 620.Kusr.K.E.14.69. Id.
Luculenta. Er. 620. Kusr. 14. 70. Rus.mer.
Daurica. MANN. 14.
(4) Ajoutez comme espèces douteuses : Seytha Mot sch. Bull. Mosc. 4849, n° 3.415, Russ. mer.— Ma-
rietti Osculat. (v. Ber. 1844. 43), Turcia.
# SCARADÉIDES 137
Vagans. Er. Kusr. K.E 14.71. Hispan.
Errans. Var. 4. ILL. Lusitan.
Devota. Ros. Muzs. 480. Gal. mer.
Villosa. BLancn. (1). Id.
Solida. En. 622. Austria.
Osmanlis. Buancu. Turcia.
Oblonga. Fagn. En. 623. German.
Dubia. Scor. Austria.
Julii. Durr. (Murs. partim). Gallia.
Cærulea. Costa. L Italia.
Var. Cyanicollis. Virra. Id.
Frischii. Far. En. 625. Europa.
Julii. Pay. (Murs. partim). Gallia.
Var. Dubia. Henssr. German.
Ænea. De. Geer. Austria.
Var. Donovani. Stern? Anglia.
2. GROUPE SECONDAIRE DES ANOPLOGNATHITES,
Genre ADORETUS, Casr. (Gen. 68. 49).
Nigrifrons. Stev. Burm. IV. 4° 470.Kislar,
Groupe 10. DyNASTITES.
Genre CALIGNEMIS. Casr, (Gen. 69. 50).
Latreillei. Cast. Muzs. 387. Gal. mer,
Obesus. En. Hispan.
Genre PENTODON. Hors. (Gen.70.51).
Puncticollis. Buru. Kusr. 10.57. Austria.
Monodon. Murs. 382. Gal. mer.
Punctatus. Larr. Id.
Bispinosus. Kusr. Sardin .
Elatus. Kusr. Kar. E 10. 60. Rus.mer.
Ventricosus. Morscu ? Bessarab.
Monodon.Farr.Küsr. K.E,10.58. Aus. mer.
Idiota. Herssr. Hungar.
Punctatus. Vizzens. Mus. 384. Gal mer.
Punctulatus. Rossi. Italia.
Monodon. Durr. Austria.
Var. Pimeloides. Costa ? Italia.
Emarginatus. Kusr.Kar. E. 13. 42.Rus. mer.
Sulcifrons. Kusr.Kar.E. 13.43. Rus.eur.?
Tauricus.Morsen. B.M.1849.3°110, Tauria,
Genre PHYLLOGNATUS. Escn.(Gen.71.52).
Silenus. Fagr. Muzs. 379. Gal. mer.
Excavatus. Fonsr.? Hispan.
© inermis. Morscu. 14.
Var. Punctatostriatus. Morscu. lus. mer.
Genre ORYCTES. [Lz. (Gen. 72.53).
Nasicornise LIN. MULS. 375. Europa.
Var. & AniES. JABLONSKY. German.
Corniculatus. Vizra. Gallia.
Grypus. Izc. MuLs. 373. Gal. mer.
Nasicornis. Laicn. Casr. Eur. mer.
Var. Latipennis. Morscn. Rus.mer.
Groupe 11. CÉTONITES.
À. GROUPE SECONDAIRE DES CETONITES PROPRES.
Genre CETONIA. Fagr. (Gen.74.54).
(1. Oxvrnyrea. Murs.).
Cinctella, Burm. Hand. II, 428. Græcia.
Variegata. G. et Per. Turcia.
Albella. CASTELN. Rus. mer.
Slictica. Lin. Murs. 572. Europa.
Albopunctata. De Gser. German .
Funeraria. Founcr. Gallia.
Greenii. Doxov. Anglia.
Var. Consobrina. Via. Italia.
Var. Pantherina. G. P. Algiria.
(2. HeTEROGNEMIS. ALBERS.)
Græca. Bauzé. Bunu. H. II, 431. Græciu.
Quadrata. G. et Per. 14.
(3. Ericoueris. Dur).
Femorata. IL. Burm. H. III. 435. Lusitan.
Hispanica. G. el Per. Hispan.
Hirtella. Lin. Muzs. 577. Eur. mer.
Hirta. Fasr. Buru. Gallia.
Vestita. Sax. Ilalia.
Squalida. Lin. Eur. mer.
Crinita. Cuanp. En. 609. Hispan.
Reyi. Murs. 575. Gal. mer.
Hirtella. H£er. Helvetia.
Spoliata. Virva. Italia.
Var. Pilosa Bruz. Burx. Græcia.
Hirta. Var. G. et Per. Dalinat.
Sabulicoia. Morscu.? Rus. mer.
(4. Arrmessa. Burm.).
Floralis. Farn. Algiria.
Barbara.G.et Per.Burm.Ill.408. Jd.
Var. Aupick. G. et Per. Id.
Flavospila. Morscu. Hispan.
Var. Elongata. G. et Per. Bunm. Algiria.
Var. Deserticola. War. Hispan.
Viridiflua. Morscu. Id.
Dogueraui. G. et Per. 14.
Var.Sguamosa.G.etP.Bunr.Il.409 Jtalia.
Refulgens. Henssr. Id.
Floralis. Muzs. 570. Gal. mer.
Morio. Var. Costa. Italia.
Tenebrion's. G. et Per. 14.
Numisma.Newx. Id.
(1) J'ai pu m'assurer, malgré la difficulté que l'on éprouve à voir les types du Muséum, que l'A.
villosa de M. Blanchard était complétement identique à l'A, devota Rossi que possède également le
Muséum.
138 SCARABÉIDES.
(5. Ceronia. Burm.).
Funesta. MEN. Buru. H. III. 440. Turcia.
Tencbrionis. MENET. Id.
Sardoa. GÉNÉ. Scaaum. Sardin.
Sardea.G.et P.Buru,H.HI.4 14
Tincta. Gen. Burm. H. HE. 44
Oblonga. G. et P. Muus. 568. Gal. mer.
Afflicta, G. et P. Buru. H-HII.445.Syria.
AtrocæerulcaWazrr.|.1838.460.Turcia.
Var. Leucogramma. G. et P. Syria
Osmanlis. G. et P. 14.
Trojana. G.et P. Buns.H.IE.449. Morea.
Albilatera. Farp. Turcia.
Var. Goleli. G. et P. Rus.mer.
Sibirica. GEBL. Sibiria.
Var. Fasciala. GEL. Russia.
Var. Cireumilatu. Caucas.
Viridis. Fasr. Er. 606. Austria.
Ungarica. HErBsT. Hungar.
Viridana. Baus. Grecia.
Var. Armeniaca. MEN. Armenia.
Vidua. G. etP. Rus. mer.
Ægyptiaca. G. et P. Ægypta.
Adspersa. Wari. Turcia.
Asiatica. Far.
Exclamation:s. Faro, Burns. H.
III. 452. Id.
Rus. mer.
Morio. Fasr. Muzs. 565. Gallia.
Funcesta. Fasr. Austria.
Fuliginosa. Scor. Hungar.
Excavata. G. el P. Grœcia.
Var. 4 Punctata.F. Italia.
Aurala. Lin. Mus. 562. Europa.
Smaragda. De Grer. Gallia.
Var. Pallida. Henssr. German.
Var. Lucilula. CASTELN. Gal. mer.
Var. Valesiaca. Herr. Helvet.
Var. Carthami. G. et P. Sardin.
Var. Funeraria. G. et P. Algiria.
Var. Asiatica. G. el P. Asia.
Floricola. Herssr. Europa.
Metallica. Pay. Er. 599. Id.
Ænea. GxL. Muzs. 556. Gillia.
Floricola. Henssr. German
Excisa Fies. Il.
Albiguttata. Ann. Austria.
Var. Volhynienss. G.elP. Volhyn.
Var. Cuprea. Gel P. Sicilia.
Var. Obscura. Ann. German.
Metallica. Murs. 553. Gallia.
H'sperica Morsca. Hispan.
Cuprina Morscn. Turcia.
Incerta. Cosra. Italia.
Var. Merallica. Fasn. Ilalia.
Var. Florentina. HerBsr. Italia.
Var. Ignicollis. G. et P. Dolmat.
Var. Nigra. Durts. Id.
Marmorata Far. Murs. 560. Europa.
Aurala. Var. Ouiv. Gallia.
Aeruginea. HEnssr. German.
42.
2 Ital. mer.
Lugubris. Henssr. Austria.
Quercus. ScARANK. Gallia.
Var. Hieroglyphica. Men. Rus,. mer.
Opaca. Fasn. Bunm. H. III. 462, Jéalia.
Cardui. Gyz. Murs. 550. Gal. mer.
Morio. Var. ILz. Lusitan.
Corvina.Moïscn. Hispan.
Angustata. Germ. Muzs. 552. Gal. mer.
Hungarica. Larr. Italia.
Vicina. Scu. Tawria.
Var. Nasuta. GER. Dalmat.
Affinis. Ann. Murs. 548. Gal. mir.
Quercus. BoneL. Pedemont.
Ænea. IL. Huxgar.
Fastuosa.Dumée. Gallia.
Var. Splendidula. Faun. Rus. mer.
Speciosissima. Scor. Mucs. 546. Gallia.
Fastuosa. F. Burns. German.
Superba Vizrers. Gallia.
Æruginosa. Drurx. Turcia.
Mediventris. Gen. Hungar.
Var. Venusta MÉx. Rus. mer,
Var. Speciosa. Av.Fan. Id.
Psittacina. MEN. Id.
Var. Jousselinii. G. et P. Id.
2 (GROUPE SECONDAIRE DES TRICHIITES.
Genre OSMODERMA.Ler. Serv. (Gen.77.55).
Eremila Scor. MuLs. 526. Europa.
Coriaria. De G£er. Gallia.
£ Eremitica. Knocu. GyL. German.
Genre GNORIMUS. Ler. Senv. (Gen. 78.56).
Nobilis. Lin. Muzs. 532. Europa.
Auratus. Roës. German.
Viridulus. DE GEen. Gallia.
Variabilis. L. Muus. 529. Europa.
Albopunclatus. Pire. German.
Cordatus. GEL. Gallia.
8 Punctatus. Fasn. Anglia.
10Punctatus.Hezr.Bunu.H.1I.765.Sicilia.
Genre TRICHIUS. Far. (Gen. 719.57).
Fasciatus. Lix. Murs. 536. Gallia.
Succinctus. F. G.elP. German.
Q Bimaculatus.GEsr. Russia.
Abdominalis. MEN. Er. 588. German
Zonatus. Var. Burns. Id.
Gallicus. Héer. Murs. 539. Gallia.
Fasciatus. Fourcr. OLiv. Id.
Succinctas. CAST. Id.
ZLonalus. Genu.Kusr.K.E.26.84. Sardin.
Fasciolalus. GENE. Id.
Genre VALGUS. ScriB. (Gen.719.58.).
Hemipterus Lin. Mucs. 521. Europa.
Variegatus. Scor. Gallia.
Squammulatus. Murs. German.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES BUPRESTIDES ‘.
Groupe Î. JuroDITES. Flavolincata. L. G. 20. Grecia.
Cecropia. Ksw.BenL. Z. 1858242, Id.
Genre JULODIS. Escu. (Gen. 91.1.) Dorsalis. Spin. L.G. Suppl. 45. Sardin.
Variolans Rare DC AT Russia. Pilosellæ. Box. Ksw. 18. Gal. mer.
, ; Discoidea. Oui. Pedemont.
Pubescens. Ouiv. L. G. 21. Graæcia.
à 4 a: Barbara. L. G. Suppl. 45. Andalus.
Ebrenbergii. L. G. 419. Turcia.
des à F Alboselosa, Rose. F. And. 133. Jd.
Brullei. L. G. 25. Grecia. Fee : à
nav a Es Discoidea. Fas. L. G. 23, Sicilia.
Olivieri. L. G. 25. Id. à :
; Lugens. L. G. Suppl. 45. Turcia.
Onopordi. Fasr. L.G. 24. Id. Va le Mic II SAS Lusitans
Fidelissima. Morru. ie" Hispania. ACAMEE CT EE ES EE CT
Var.Pilosa.L.G.29 (necFasr.). Id. Lanuginosa. Sen, L. G. 17. Hispania.
Ocopordi.Guér.M.Z.1845.pl,165. Gal. mer. | Ovis. Cnevr. L. G. Suppl. 49. Id.
Yvenii. Max. L. G. Suppl. ? I. Candia. | Cylindrica. Far. L. G. 24. Eur. mer.
Acuminipennis. L. G. 25. Hispania.
Genre ACMÆODERA, E;fu. (Gen. 92. 2). Convolvuli, Waurz.Reis.Hisp. 59. Id.
Tæniata. Fasr. Ksw. 16 Gallia. ÉQUE Date LACS CHE
Flavofasciata. Piic. Austria. Cuprifera. L. G. 25. 14.
Hirta. ViLrers. Tyrolia. Brevipes.Ksw. Benu.Z.1858.242, Grecia.
Var. Tristis. Lucas. Algiria. Hirsulula. L. G. Suppl. 47. Hispania.
Quadrifasciata. Ross. L. G 8. Jtalia. Revelieri.Muus.Or.Ent.IX.170 (2).Corsica.
Mutabilis. Srix. Id.
18-Guttata. Pirr. Ksw. 17. German. Genre PTOSIMA, Serv. (Gen.92.3).
16-Punclata ScnRaNK. Tyrolia.
18-Punctata. L. G. Suppl. 36. Italia. Novemmaculata.F. L. G. 2. Austria.
Feisthamelü. L. G. Suppl. 37. Id. Flavoquttata. 11. Kew. 21. Lusitan.
Mult. punctata. Lucas. Algiria. Var. Sexmaculata. Henpsr. Gallia.
Pulchra. Fas. L.G. Suppl. 33. Hispania. Var. 11-Maculata. Hensr, German.
Oltomana. Spin. L. G. Suppl. 34. Turcia. Var. Confusa. Vira. Italia.
Sexpuslulata. L. G. Ksw. 18. Gal. mer. : ;
Pittnori. ROSENH. Tyrolia. Groupe 2. Burnesrites.
Flavopunctala. Lucas. Italia. 1. GROUPE SECONDAIRE DES BUPRESTITES PROPRES.
Prunneri. Spin. GENE. Sardin.
Saxicola. Spin. L. G. Suppl. 35. Turcia. Genre SPHENOPTERA. Soc. (Gen. 93. 4).
Bipunclala. Ouiv. L. G. 43. Gal. mer.
Vaillantii. Sri. Italia. Glabrata, Men. L. G. 4. Tauria.
Adspersula. Izz. L. G. 46. Eur. mer. | Coracina. Srev. L. G. 5. Dalmatia .
Dermestoites. Soz. Hispania. Antiqua. ILL. Ksw. 108. Eur. mer.
(1) Laporte et Gory, Buprestides. Paris. 4837 - 4841. — Kiesenwetter, Naturg. der [ns. Deutsch]. IV,
Buprestidæ. 4857.
(2) Ajoutez comme espèces douteuses : Parvula, Fabr., Syst. El. IT. 2. 46. Lusit.— Villosula, Stev.,
Mém. Mosc. 11. 41. Russ. mer. ,
140 BUPRLESYTIDES.
Litigiosa. Manx.
lridiventris. L. G. 7
Inpqualis. Srev. L. G. 9.
Dianthi. Tausen. L. G. 10.
Geminata. ILL.
Rauca. F.? L. G. 13.
Carduorum. CnEvr.
Laticollis. Ouiv. ?
Id.
Gal. mer.
Gal. mer.
Celtiberica.Man.L.G.Sup.302.Lusitania.
Var. Bassii. L. G. 13 Sicilia.
Gemellata. Mann. L,. G. 15. Gal. mer.
Conica. L. G, 16. Hispania.
Ardua. L. G. 17. Gal. mer.
Subcostata. Muzs. Or. Ent. I. 47. Turcia.
Lapidaria. Bruzé. L. G. 17. Grecia.
Liveata. Fan. L. G. 19. Gal. mer.
Lineola. Herssr. Hispania.
Metallica. F. L. G. 19. Gal. mor.
Parvula. L. G. 20. Toscania.
Chrysostoma. L. G. 35. Grecia.
Genre CAPNODIS. (Escn. (Gen. 94.5).
(1. Carnonis, Escu.).
Miliaris. Kcuc. L. G. 2. Syria.
Dedalea. Srev. Turcia.
Albisparsa. Far. Russ. mer.
Cariosa. L. Ksw. 27. Turcia.
Bruteia. PEracx. Italia.
Tenebrionis. Cyr. Ide
Porosa. Kzuc. L. G. 7. Turria.
Carbonaria. Kusr. K. E. V.49. Id,
Carbonaria. Kzuc. L. G. 5. Id.
Henningi. Far». Russ. mer.
Porosa. Kusr. K. E. V. 49. Id.
Var. Ærea.L.G.9.(exSchaum). Id.
Tenebrionis L. Ksw. 28. Eur. mer.
Tenebrioïdes. Parr. Russ. mer.
Nevia. GMEL. Güul. mer.
Tenebricosa. F, Ksw. 29. Eur. mer.
Tenebrionis. Rossi. Gal. mer.
Var. Lugens. Kusr. K.E. 32. Dalmatia.
(2. Cypnosoma. Maxx.).
Gravida. L. Gr. 3. Hispania.
Buqueti.L. G. 3. Algiria.
Lamsonie. Guevr, Id.
Sibirica. GENE, Sardin.
Insularis. Ksw. Bene. Z.1858.214. Grecia.
Genre PEROTIS. Srix. (Gen.95.6).
Lugubris. Farn. L. G. 2. Ksw. 30. Eur. mer.
Oxyptera Par. - Russ.mer.,
Var. Laportea. Bruré. Grecia.
Chlorana. L. G. 3. Id.
Russ.mer.
Gal. mer.
Russ. mer.
Lusitania.
Lusitania.
Tarsata. Fazr. L. G. à, Hispania.
Unicolor. Ouiv. Id.
Lyonii. Vicors. Algiria.
Genre DICERCA. Escn. (Gen. 97.1).
(1. Laripazris. SoL.).
Pisana. Rossi. Ksw. 31. Italia.
Plana. Oui. Tyrolia.
Stellio, Ksw. 31. Grecia.
(2. Dicenca. Escn.).
Ænea. Lin. Ksw. 33. Gal. mer.
Scabrosa. Max. Austria.
Reticulata. EF. Carinthia.
Subrugosa. PAYK. Hispania.
Var. Carniolica.Var. Carniolia.
Berolinensis. F. Ksw. 35. Eur. mer.
Fritillum.Mexerr. Russ. mer.
d Calcarata. K. Gal. mer.
Alni. Fiscn. Ksw.36. Germ.mer.
Fagi. L. G. 103. Austria.
Calcaratæ. Man. Italia.
Acuminata. Pazz. Ksw. 37. German.
Furcata. Mus. Acan. Laponia.
Cuprea. Scor. Austria.
Divaricata. Sax. Sibiria.
(3. ARGANTE. Ksw.).
Mœsta. Farr. Ksw. 39. Austria.
Quadrilincata. Tenssr. Sicilia.
Herbstii. Ksw. 40. Austria.
Quadrilineata. Cnarr. L.G.97.Dalmatia.
Genre POECILONATA. Escu. (Gen. 98. 8).
(a)
Conspersa. Gxz. Ksw. 17. Europa.
Variolosa. Pavx. Suecie.
Plebeja. Henssr. L. G. 414. Gallia.
Tencbrionis. PANz. German.
(2)
Solieri. L. G. 116. Barbaria
Hieroglyphica.Murs.Opusc.6.5.Hispania.
Guiraoi.Fainu.A.E.Fr.1855.315. Id.
Rutilans. Fa. Ksw. 44. Eur. mer.
Rustica. Scuranx. German a.
Fastuosa. Jacquix. Gallia.
Æruginosa. Herssr. Italta.
Decipiens. Mann. Ksw. 46. Austria.
LimbataManx.L.G Spupl.115. Russ.mer.
Mirifica. Murs. Op. 6. 46. Gal. mer.
Festiva. Lin. L. G. 117. Gal. mer.
Decempunctata.F. Eur. mer:
Genre ANCYLOCHEIRA. Esce. (Gen. 99.9).
Cupressi. L. G. 126.
Mutabilis. Costa.
Dalmatia.
Italia.
BUPRESTIDES. 441
Rustica. L. Ksw. 51. 2 Europa.
Violacea. De Géer. Gal. mer.
Lata. Suez. German.
Punctata. F. Ksw. 52. Europa.
Rustica var. GxL. Kusr. Gallia.
Var. Hæmorrhoidalis. HerBsT. Suecia.
Var. Quadristigma. HenBsT. German.
Var. Bicolor. Far. Austria.
Var. Barbara. Ouiv. Algiria.
Var. Barbarica. GEL. Id.
Var. Dalmatina. Man. Dalmat.
Flavomaculata. F. Ksw. 53. Europa.
Flavopunctata. De GÉER. Gallia.
Octoguttata var. major. Ouiv. Id.
Octomaculata. PALL. Russia.
Maculosa. Guez German.
Novemmaculata. Lin. Suecia.
Tetrastichon. Lin ? Id.
Var Maculata. Fas. Gal. mer.
Oclogultata. Lin. Ksw. 55. Eur. mer.
Albopunctata. De Géer. Gal. mer.
Splendida. Payk. Ksw. 56. German:
Pretiosa Herssr. Suecia.
Splendens Fasr. Id.
Douei. Luc. Exp. ALG. Anricuc. Algiria.
Var. Amori. GræL.M. 1858. 43.Hispan.
Maurilanica. Luc. Exrc. ALG. Arr. Corsica.
Genre EURYTHYREA. Soz. (Gen. 99. 10).
Austriaca. Lin. Ksw. 59. Gallia.
Quercus. Herssr. German.
Marginata. Henssr. Id.
Aurulenta. Rossi. Italia.
Rustica. Fourcr. Gallia.
Awrata. Paz.? Russ. mer.
Carniolica. Hengsr. Ksw. 60. German.
Scutellaris. Ouiv. L. G. 152. Id.
Similis. Sc. Id.
Micans. Far. Ksw. 61. Italia.
Marginata. Ouiv. Gal. mer.
Genre CHALCOPHORA. Serv. (Gen. 100.11).
Detrita. KLuG. L. G. 8. Turcia.
Mariana. Lin. L. G. 9. German.
Hiulca. Paz. Rus. mer.
Massiliensis. Vizrers. Gal. mer.
Var. Florentina. DanL.1iNéo. Italia.
Fabricii. Ross. L. G. 17. nu Id.
Stigmalica. Sen. LG. 18. Turcia.
Var. Quadrinotata. Kiuc. 14.
2. GROUPE SECONDAIRE DES ANTHAXIITES.
Genre MELANOPHILA. Escm. (Gen.401.12).
Decastigma. Fasr. Ksw. 74. German.
Chrysostigma. Far. Austria.
Silphoides. Scuranx. Italia.
14 Guttata. Oui. Gallia.
Var. Picta. PaLLas Russia.
| Appendiculata. Fan. Ksw. 75. German.
Morio. Payx. Suecia.
Acuminata. De Geer. Gallia.
Pecchioli. L.G. (Anruaxia). Italia.
Æqualis. Mann. Buz.M. 1837.71. Dalmat.
Cyanea. Fasn. Ksw. 75. Gal. mer.
Tarda. Farr. L. G. 9. Ilalia.
Clypeala. Payk. German.
Ariasi. Rob.A.E.F.1859. Bul. 174. Gallopronv.
Genre ANTHAXIA. Escu. (Gen. 101.13).
Gyanicornis Far. Ksw. 79. Gal. mer.
® Trochilus. Far. Austria.
Hungaricus. Ge. Hungar.
Var. ® Suta.Kusr.K.E. 24.75.Rus. mer.
Diadema. Fiscn. Ksw. 81. Id.
Adoza. Kusr. K. E. 24.76. Id.
Sponsa. Ksw. 82. Grecia.
Nupta. Ksw. 82. Turcia.
Cræsus. Vizcers Ksw. 82. Gal. mer.
Scutellaris. GÉNÉ. Sardin.
Viminalis. L. G. 14. Italia.
Fulgidipennis. Lucas. Algiria.
Cichorii var. ILLiG. Hispan,
Inculta, Germ. Ksw. 83. Gal. mer.
Millefolii. Fapr. Ksw.84. Eur. mer.
Umbellatarum. YF. Kusr. Gal. mer.
Cichorii, OLrv. Ksw. 86. Gal. mer.
Chlorocephala. Lucas. Algiria.
Var. Chamomillæ. Mann. Austria.
Parallela. L. G. 15. Ksw. 86. Gal. mer.
Var.Basalis.Kusr.K. E. 2. 29.Turcia.
Præclara. Mann. Ksw. 86. Turcia.
Variipennis.Kusr. K.E.23.23.Dalmat.
Hypomelæna. L. G. 23. Ksw. 86. Gal. mer.
Var. Nitidicollis. L.G. S.287.Hispan.
Auricolor. HerBsr. Ksw 88. Germ.mer.
Aurulenta. FaBr. Hungar.
Deaurata. Rossi. Italia."
Var. Senicula. SCHRANK. Turcia.
Var. Hanaki.Kusr. K.E. 23.18 Id.
Manca. Fasr. Ksw. 89. Europa.
Elongatula. Scuranx. German.
Rubina. Fourcr. Gallia.
Midas. Ksw. 90. Italia.
Cræsa. L. G. 15. Gal. mer.
Candens. Panz. Ksw. 94. German.
Fulminans. Scuranx. Id.
Fulininatrix. HErBsT. Id.
Lucens. Kusr. Ksw. 92. Hungar.
Candens.L. G. 9. Italia,
Salicis. Far. Ksw. 94. Europa.
Var. Semicuprea. Kusr. Austria.
Brevis. L. G. Kusr. K. E. 2.28, Græcia.
Passerinii.Peccu.Kusr.K.E.2.26. Italia.
Vittula. Ksw. 91, 1, Creta.
49°
142 BUPRESTIDES.
Nitidula. L. Ksw. 95. Europa. 3. Groupe des AGRILITES,.
© Leta. Fasr. L. G. 22. Gallia.
Var. Cyanipennis. L.G. S.286German.
l be : 1. GROUPE SECONDAIRE DES AGRILITES PROPRES.
Var.Signaticollis.Kryn.L.G.24Dalmatia.
Lucidiceps. L. G. Suprz. 289. Turcia. Genre CORÆBUS. L. G. (Gen. 103. 15.)
Ferulæ.G£NÉ.Kusr.K.Eur.24.69.Sardin. L288
Vittaticollis. Lucas. Hispan. Bifasciatus. Oury. Ksw. 412. Gal. mer.
Disco Le GC: 98e Grecia. Florentina. Henssr. Italia.
Hilaris. Murs. Op. 6. 7. Id. Undatus. F. Ksw. 113. Gallia.
aiaer TARA. Pruni. Paz. Germania.
ÿ he] : ee Quadrifasciatus. Rossi. Italia.
Bicolor. Fazn. L. G. 13. Turcia. s
Saliceti.Iuz Mac. Il. 244.K. 24.67. Lusitani Rubi. Lin. Ksw. 113. Gal. mer.
le TUE EU US Nebulosus. Scor. Germania.
Nitida. Ross. Ksw. 97. Gal. mer. | Gibbicollis. IL. Mac. I. 239. Lusitania.
Nitens. Finn. German. de RUE E ;
Lucidula. Fasn. Austria. TA does : PRES G
Foveolata. Henssr. Id. ARR ES 3
Fulgens. Hensr. German. Metallieus. L. G. A4. Gal. mer:
Fulqurans. ScuraNx Id Sinualus. Panz. Germania.
Bipunctata ir ET on Pruinosus. Kusr. Turcia.
PARU: Fe Var Subfusciatus. Kusr. Monteneg.
Dorsalis. L. G. 17. Tauria. Graminis. Paz. Ksw. 417. Germ.mer.
Var. Azurescens. L.G. 18. Bannat. Cylindraceus. L. G. 14. Gal. mer.
Grammica. L. G. Ksw. 98. Dalmatia. | Cryptocerus. Ksw. Berl. E. Z. À
Confusa. L. G. Surrz. 296. Gal. mer. | 1858.247. Grecia.
Plicata. Ksw. Benc. E. Z. 1859. 58. Servia. Violaceus. Ksw. 145. crAuge
nero lun eve 400 Cal mer: Parvulus. Kusr. Kar. Eur. 24. 63. Russia.
Var. Chevrieri. L. G. 33. Helwetia. Amethystinus. OL. L. G. 12. Gal. mer.
Bannatica. L.G. Surr. 297. Hungaria. Chalybeus. Kusr. K. E. 24. 64.GrϾcia.
Var. Pygmea.Bauué. L.G. 35.Grecia, Robustus. Kusr. K. E. 24. 62. Rus. mer.
Var. Spinole. L. G. 36. Itatia. Episcopalis. Mann. Ksw.115. Grecia.
Pecchiolii. Lap. G. 33. Sardin. Purpureus. L. G. 13. Hungar.
Cyanescens. L. G. SUPPL. 284. Hispan. Saginatus. Ksw. 115. Italia.
Æneiventris.Kusr.K.E.23.31, Jd, Æneicollis. Vizuers. Ksw. 418. Gal. mer.
Luctuosa. Lucas. Algiria.
Morio. F. Ksw. 102. Germania . Genre AGRILUS, Soc. (Gen. 403.46).
Sepulchralis. F. Ksw. 101. Germania.
Umbellatarum. Oui. Gal. mer. Albogularis. L. G. Ksw.126. Hungar.
Var. Istriana. Rosexu. Istria. Binotatus. L. G, Surpc. 236, Italia.
Quadripunctata Lin. Ksw. 103. £wropa. Grandiceps. Ksw. 126. Hungar.
Var. Godeti. L. G. 21. Germania. Fi RME
Var. Granulata. Kusr.23.27. Italia. PUS PR ane
Angulata. Kusr. Germania. a ER ÉLUS er MIE RS TUE
Var. Angulicollis.Kust. 23.28. Id. Roscidus. Ksw. 127. Grœcia.
Praticola. Larenr. Ksw. 405. Gal.mer. | Bigutlatus. Fasr.Ksw. 128. Gallia.
Umbellatarum. L. G. 29. Id. 8 Guttatus. Fourcr Parisü.
Nigrilula. Rarz. Kusr. Germania. Panonica. Pix. Germania.
Tenella.Ksw.Berl.E.Z.1858.246(1)Græcia. Dr oo Ksw. 128. En mer.
igultatus. Rossi. ustria.
GenreCHRYSOBOTHRYS. Escu.(Gen.102.14). | Guerini. Lac. L. G. 14. Gallia.
Chrysostigma. L. Ksw.6 . Europa. Sinuatus Ociv. Ksw. 129. Gallia.
Affinis. Far. Ksw. 70. Europa. Mendax Mann. Ksw. 130. German.
Congener. Herssr. Gallia. Faldermanni. L. G. 42. Russia.
Chrysostigma. Henssr. Germania. | Subauratus Gesz. Ksw. 431. Russia.
Solieri. L. G. Ksw. 71. Gal. mer. Coryli Rarz. REDT. German.
Pini. KuiNGez. Germania. Auripennis. L. G. 46. Gallia.
(4) Ajoutez comme espèces de place incertaine et même douteuses : Gemmata Oùüv.Ent.II. 32, 90
Gal. mer. — Podolica Mann. Bul. Mose. 4837. I. Podolia.
Tenuis. Rarz. Ksw. 132,2
Sahlbergi. Man.
Viridis. L. G. 48.
Var. Cyaneus. Rossi.
Angustulus. ILL. Ksw. 133.
Lœtefrons. Mans.
Pavidus. L. G. 53.
Laticornis. L. G. 54.
Olivaceus. GxL.
Viridis. Fourcr.
Olivicolor. Ksw. 135.
Olivaceus. RaTz. MANN.
Hastulifer. Rarz. Ksw. 136.
Graminis. L. G. Ksw. 1317.
Derasofasciatus Lac. Ksw. 135.
Augustulus. L.G.54.
Litura. Ksw. 139.
Cæruleus Rossi. Ksw. 140.
Cyaneus. L. G. 52.
Cyanescens. Rarz. REDT.
Sulcicollis Laconn.
Var. Amabilis. L. G. 52.
Convexicollis. Renr.Ksw. 141.
Laticornis. ILL. RarTz.
Laticollis, Ksw. 142.
Scaberrimus RarTz. Ksw. 143.
Aceris. CHEVR.
Rugicollis. RarTz. Ksw. 144.
Obseuricollis. Ksw. 444.
Pratensis Rarz. Ksw. 4145.
Linearis. Payk. L. G. 55.
Robertii. CHEVR.
Lineola. Ksw. 147.
Convexifrons. Ksw. 148.
Auricollis. Ksw. 149.
Pseudocyaneus. Ksw. 150,
Nocivus. RepT.
Viridis. Lin. Ksw. 151.
Viridipennis. L. G. 45.
Capreæ. CHEVR.
Var. Nocivus. RATz.
Bicolor. Repr.
Distinguendus. L. G. 44.
Var. Linearis. PANz.
Littlei. Curris ?
Var. Fagi. RaTz. REDT.
Aubei. L. G. 44.
Quercinus. REDT.
Chryseis. Curr ?
Var. Atra. Far.
BUPRESTIDES. 4143
German.
14.
Gallia.
Italia.
German.
14.
Gallia.
14
Suecia.
Parisii.
German.
Gallia.
Gal.mer.
Illyria.
Eur. mer.
Gallia.
Styria.
Italia.
Gallia.
German.
Gallia.
Saxonia.
German.
14.
Gallia.
German.
Gallia.
German.
Gallia.
German.
Suecia.
Gallia.
Austria.
Gal. mer.
Gal. mer.
Austria.
Id.
Ewropa.
Gallia.
Id.
German.
Austria.
Gallia.
German.
Anglia.
German.
Gallia.
Austria.
Anglia.
German.
Betuleti. Rarz, Ksw. 453. German.
Hyperici. Creurz. Ksw. 154. Gallia.
Solieri. L. G. Ksw. 454. Gal. mer.
Cinctus. Ouiv. Ksw. 155. Gallia.
Aurichalceus. Rent. Ksw.157. Gal. mer.
Integerrimus. Rarz. Ksw. 158. German.
Cupreus. Rent. Austria.
2. GROUPE SECONDAIRE DES TRACHYTES,
Genre TRACHYS. F. (Gen. 10%. 47.)
Reflexa. GÉNÉ. L. G. 4. Sardin.
Minuta. Lin. Ksw. 167. Europa
Pygmæa. Fasr. Ksw. 168. Europa.
Troglodytes. Sen. Ksw. 169. German,
Pumila. L. G. 8. Gallia.
Æne a. Mans. Austria.
Pumila. ILzz. Ksw. 170. Hispania.
Intermedia. L, G. 7. Gal. mer.
Nana. Pay. Ksw. 171. German.
Troglodytes. L. G. 10. Gallia.
Triangularis. Lac. Id.
Pandellei.Fainm.A.E,Fr.1852.79. Pyrenæi.
4. GROUPE DES APHANISTICITES,.
Genre CYLINDROMORPHUS. Morse.
(Gen. 105. 18.)
Filum. Scu. Ksw. 161. German.
Cylindricus. Via. Italia.
Subuliformis. Maxx. Ksw.461. Hungaria.
Tauricus. L.G Surrz. 269. Tauria.
Parallelus.Fair.A.S.E.F.1859.49.Galloprov.
Genre APHANISTICUS. Larr. (Gen. 4105. 19.)
Emarginatus. F. Ksw. 164. Gallia.
Elongatus. VicLa. Italia.
Lamothei.GuenN.L.G.Sup.355.Gal. mer.
Angustalus. Luc. Exp. ALG. 160. Sicilia.
Pusillus. Ozrv. Ksw. 165. Gallia.
Lineola. Gen. German.
Emarginatus .FALLEN. Suecia.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES THROSCIDES ‘.
Genre THROSCUS. Larr. (Gen.110.1). Exul. De Bonv. 27. Madera.
: Obtusus Cunr. De Bonv. 29. Gallia.
Dermestoides. Lin. pe Bonv. 11. Europa. : : ns
Clavicornis. Fourcr. Gallia. Pusillus. Héer. Repr. Austria.
Vastator. Kucez. German. Du Valii. De Boxv. 32. Galloprov.
Adstrictor. Kucer. Austria.
Brevicollis. DE Bonv. Gallia.
Elateroides. Rer. Austria. Genre DRAPETES, Repr. (Gen. 110.2).
Carinifrons. DE Bonv. 20. Gal. mer.
Elateroides. Héer. De Bonv. 23. Gallia. Equestris. Fagr. De Bonv, 72. Austria,
Gracilis. WoLLasT. Madera. Cinctus. Paxz. Id.
(1) H. de Boavouloir, Essai monographique sur la familie des Throscides. Paris, 1859.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES EUCNÉMIDES l".
Groupe 1. CÉROPHYTITES.
Genre CEROPHYTUM. Larr. (Gen. 113.1).
Elateroides. Larr. Ksw. 189. Gallia.
Groupe 2. EUCNÉMITES.
(1. GR. SECONDAIRE DES MÉLASITES.)
Genre MELASIS. Oiv. (Gen. 113.2).
Buprestoides. Lin. Ksw. 192. German.
Dentatus. Fourcr. Gallia.
Flabellicornis. Fasr. Austria.
& Var.Elateroides. ILz. GyxL. Suecia.
Genre THAROPS, CasTELN. (Gen. 114.3).
Melasoides. Cast. Ksw. 194. German.
Lepaigei. LAcORD. Gallia.
Strepens. Rent. Austria.
Nigriceps. Manx. Ksw. 195. Turcia.
(2, GROUPE SECOND. DES EUCNÉMITES PROPRES. )
Genre EUCNEMIS. Ar. (Gen 114.4).
Capucinus.Aur.Ksw. 196. German .
Ater. Fourcr. Gallia.
Macrotis. BECK. German .
Feisthamelii. Graz. A E.Fr.1847.
307. Hispania.
Genre DROMÆOLUS. Ksw. (Gen.115.5.)
Lombard.
German.
Barnabita. Vizza. Ksw. 198.
Heydeni. Bacu.
Genre MICRORHAGUS Escu. (Gen.115.6).
(Gr. 1. MicrornaGus. Escn.)
Pygmæus. Fasr. Ksw. 202. Europa.
Nitidus. Cosra. Gallta.
Lepidus. Rosenn. Ksw. 201. Tyrolia.
@ Manueli. Fair. Pedemont.
(Gr. 2. DiruaGus. LAGR.)
Sahlbergi. Max. Ksw. 203. German.
Cinnamomeus. Hampe. Austria.
Clypeatus. Hampe. Ksw. 204. German.
Lougicornis. Hampe. Ksw. 205. Austria.
Emyi.RouGer.A.E Fr. 41857. 749.Gallia.
Genre FARSUS. J. pu V. (Gen.116.7.)
Unicolor.LarTr.A E.F.A834.128. Gal. mer.
Alticollis. Ksw. 203. Italia.
Genre ANELASTIDIUS.J. pu V.(Gen. 117.8).
Ineditus. J. nu V. Gen. IIT.117. Hispan.
Genre NEMATODES. Latr. (Gen.118.9).
Filum. Fagr. Ksw. 207.
Attenuatus. Max .Bul. Mosc.1845.
2° 541.
Genre HYPOCÆLUS. Escu. (Gen. 418.40).
Austria.
Fennia.
Procerulus. Mann. Ksw. 208. German.
Pygmeus. GYL. Austria.
Elaterinus. Vizra. Italia.
GenrePHYLLOCERUS.LEr.SErv.(Gen.119.41)
Fulvipennis.Geru.F.1.Eur.21.3.4.Dalmatia.
Var. Spinole. Guér.Rev.z00l.
1838.13. Italia.
(3. GR. SECONDAIRE DES HYLOCHARITES.)
Genre XYLOBIUS. Larr. (Gen. 419.12).
Alni. Fagr. Ksw. 210. Gallia.
Corticalis. Payx. German .
Var. Testaceus. HERBST. Austria.
Genre HYLOCHARES, Larr. (Gen. 420. 43).
Cruentatus.Mann.GyL.I.Suec.[.435. Suecia.
Genre OTHO. Kigsenw. (Gen. 120.14.)
Sphondyloides.Genm.Faun.[.E.{1 5.Eur.or.
(1) Kiesenwetter, Naturgeschichte der Insecten Deutschlands, t. IV. Berlin, 1858.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES ÉLATÉRIDES ‘.
Groupe 4. AGRYPNITES.
Genre ADELOCERA. Latr. (Gen. 125. 1.)
Carbonaria. Staranck.Ksw. 231. Europa.
Atomaria. Far. Can. I. 51. Gallia.
Pulverulenta Paxz. German.
Lepidoptera. Panz. Cann. I. 52. Europa.
Chrysoprasa. Henssr. Germania.
Grafi. SCHMIDT. Id.
Fasciata. Lin. Cann. IL. 53 Eur. bor.
Inequalis. DE GÉER. Gallia.
Tœniata. Panz. German.
Conspersa. GyL. Canp. I. 54. Eur. bor.
Varia. Ouiv. Cao. I. 55. Gallia
Quercea. HERBST. German.
Græca. Cap. I. 61. Grecia.
Genre LACON. Lar. (Gen. 125. 2.)
Murinus. Lin. Canp. 1. 142. Evropa.
Niger. Fourcr. Gallia.
Thoracicus. Scor. German.
Var. Kokeilü. Kusr. Transylv.
Crenicollis. MEN. Cann. I. 139. Tawria.
Groupe 2. LUDIITES.
Genre ALAUS. Escn, (Gen. 126. 3.)
Rus. mer.
Parreyssii Srev. Cap. 1. 223.
Tauria.
Goryi. Gory.
Genre LUDIUS. Larr. (Gen. 127. 4.)
Ferrugineus. Lin. Ksw. 275. Europa.
Ruber. Fourer. Gallia.
Var. Occitanicus. Niuzers. Gal. mer.
Genre CORYMBITES. Larr. (Gen. 127. 5.)
(Gr. 4. Prronorus. Ksw.)
Theseus. Germ. Zeirs. IV. 47.
(Gr. 2 PmsriLopnus GERM.)
Dalmat.
Insitivus. Gen. Ksw. 301 Austria.
Depressus.Germ.F. [Eur 7.9. Hungar.
Famulus. Genm. Zeirs. IV. 89. Sicilia.
Gougeleti.Fair.A.E F.1859.B.151.Hispan.
(Gn. 3. CorymBiTes. LaTR.)
Hæmatodes. Far. Ksw. 279. Gallia.
Purpureus. SCBRANK. German.
Hæmapterus.ILL.Germ.Zetr.IV.55. Lusitan.
Castaneus. Lin. Ksw,. 280. Europa.
Sulphuripennis Genm. Ksw. 280. Gallia.
Var. Zenii. ROSENB. German.
Eschscholtzii. Fan. Germ. Zeils.
IV. 56. Rus. mer.
Aulicus. Paz. Ksw. 281. Gallia.
Cupreus. Var. HenBsr. German.
Var. Signatus Paz. Gallia.
Castaneus. Scor. Carniol.
Heyeri. Saxes. Ksw. 282. Gal. mont.
® . Croaticus. Gen. German.
Pectinicornis. Lin. Ksw. 283. Europa.
Pyrenæus.Cnarp.GErn.Zeit.IV.58Pyrenœi.
Cupreus. Fasn. Ksw.284. Germ.mont.
Humeralis. L. Dur. Gal. mont.
Var. Æruginosus. FaBr. I4.
(GR 4. AcrenicERUS. Ksw.)
Tessellatus. Lin. Ksw. 286. Evropa.
Sielandicus. MuzLer. German.
Var. Assimilis. GyL. Suecia.
(Gn.5. Onrnaes. Ksw.)
Serraticornis. Payx. Ksw. 287. German.
Serricornis. HERBST. Austria.
©. Longulus. GxL. Suecia.
(Gr. 6. Liormcnus. Ksw.)
Affinis, Payk. Ksw. 289. German.
Montivagus. Rosexn. Ksw. 290. Tyrolia.
Quercus. Gyz. Ksw. 290. Gallia.
Pallipes. Pay. German.
Aogustulus. Ksw, 291. German.
(Gr. 7. DiacanTaus. LaTR.)
Impressus. Fasr. Ksw. 292. Eur. bor.
Æruginosus. OLiv. Gallia.
Aeratus. Muzs. Opusc. VII. 97. Gal. or.
Metallicus. Payx. Ksw. 293. Gallia.
Nigricornis.Panz. German.
(1) M. Kiesenwetter, Naturgeschichte der Insecten Deutschlands, £. IV. Berlin, 4858.— Candéze, Mo-
nographie des Élatérides. Mémoire de la société des sciences de Liége,t. XII (1857), t. XIV
(4859) et
t. XV (1860), formant les tomes I, II etIIl de la Monographie.
ÉLATÉRIDES
Eur. bor.
Germ. bor.
Pyrenei.
Melancholicus. Fas. Ksw"293.
Scabricollis. Escascu.
Amplicollis. Germ. Zerrs. IV. 80.
Aeneus. LiN. Ksw. 294. Europa.
Impressus. Marsu. Anglia.
Var. Nitens. Scopou. German.
Var. Germanus. Lin. Gallia.
Ceruleus. Heresr. Austria.
Cyaneus. Marsa. Anglia.
Rugosus. GErm. Ksw. 295. German.
Var. Confluens. GEBL. Sibiria.
Latus. Fasr. Ksw. 296. German.
Pectinicornis. Fourcr. Gallia.
Saginatus. MÉNÉTR. Rus. mer.
Var. Gravidus. GERM. Gallia.
Var. Milo. Gen. Id.
Cruciatus. Lin. Ksw. 297. Europa.
Globicollis. GERM. Ksw. 297. German.
Bipustulatus. LIN. Ksw. 298. Europa.
Bimaculatus. Fourcr. Gallia.
(Gr. 8. Tacronomus. Ksw.)
Holosericus. Lin. Ksw. 302. Europa.
Tesselatus. FourcR. Gallia.
Var. Bifasciatus. Kusr. Transylv.
Chrysocomus. GEnm. Zeirs. IV. 69. Hungar.
Nubilipennis. Gen. Zeits.IV.69. Zberia.
(Gr. 9. Hyrocanus. Ksw.)
Cinctus. Paxx. Ksw. 299.
Inunclus. LAcORD.
German.
Gallia.
(Gr. 10. Paraxonus. Ksw.)
Costalis.Payk.GErM.ZeiTs.IV.76. Suecia.
Guttatus. GErm. Ksw. 304. Austria.
Genre PLASTOCERUS, Le Conte. (Gen.129.6)
Angulosus. Genm.F.1. Eur.23.5. Turciu.
Genre GAMPYLUS Fiscn. (Gen. 129. 7).
Rubens. Pic. Ksw. 306. Eur. temp.
Denticollis. FaBr. German.
Pyrrhopterus. FaBr. Austria.
Linearis. LiN. Ksw. 307. Europa.
© Mesomelas. Lin. Gallia.
Var. Livens. FABR. German.
Borealis.Payk.Germ.Lin.Ent.1.154Swecia.
Genre CAMPYLOMORPHUS J, du V.
(Gen. 130. 7 bis).
Homalisiuus. IG. Mag. VI. 14. Gal. mer.
Genre ATHOUS Escu. (Gen. 130.8.)
(a)
Rufus. Fagr. Cap. III. 423.
Gallia.
117
Rhombeus. OLiv. Canp. III. 424. German.
Villosus. Fourcer. Gallia.
Pubescens. STEru. Anglia.
Niger. Lin. Canp. III, 425. Europa.
Hirtus. Hersr. German.
Aterrimus. FABr. Gallia.
Nigrinus. Marsa. Anglia.
Ater. Fourcr. Parisi.
d Alpinus. REDT. Austria.
Var. Lesus. GER. Tauria.
Var. Scrutator. HERBST. German.
Testaceus.Payk. Suecia.
Tartarus. Cap. III. 426. Tauria.
Mutilatus. Rosens. Canp. Ill. 427. German.
Foveolatus. Hamre. Austria.
Anthracinus. Murs. Gallia.
Hæmorrhoïdalis.Fag.CanD.1I1.436. Europa.
Obscurus. Fourc. PAK. Gallia.
Ruficaudis. Gxx. Suecia.
Analis. HERrBsr. German.
® Leucophæus. Lacorp. Gallia.
Obsoletus. IL. Ganp. II. 438. Lusitan.
Difficilis. L. Dur. Caxp. HI. 438. Pyrenæi.
Vitlatus. Far. Can. III, 439. German.
Marginatus. Ouv. Gallia.
Balteatus. Fourcr. Parisii.
Lateralis. Marsu. Anglia.
Advena. Scor. Austria.
Var. Angularis. STEPH. Anglia.
Var. Semipallens. Murs. Gallia.
Var. Subfuscus. STEPH. Anglia.
Puncticollis.Ksw.Cano.lIl.441. Gal.mer.
Analis. Muzs. Opusc. VII. 88. Id.
Ineplus. Can. IL. 442. Sicilia.
Angustulus. Can. III. 443 Lusitan.
Longicollis. l'as. Can. III. 443. Europa.
Marginellus. Herssr. German.
Marginatus. Payx. Suecia.
+ Crassicollis.Laconn.partim. Gallia.
Tomentosus. Muzs. Cann.IIl.445, Gal. or.
Villiger. Muzs. Cann. III. 446. Gal. mer.
Filicornis. Canp. III. 447. Pyrenei.
(2)
Undulatus. De Géer. CanD.II.450. Gallia.
Trifasciatus. Hergsr. German.
Var. Bifascialus. GxL. Suecia.
Sacheri. Ksw. Canp. IL. 452. Bannalu.
Subtruncatus. Mus.Canp.Il. 490, Gal. mer.
Subfuscus. Muzz. Canp. III. 453. Europa.
Analis. Fagr. REDT. Gallia.
Linearis. Payx. German.
Emaciatus. Cap. III. 454. Gal. mer.
Cachecticus. Canp. IL, 455. Sicilia.
Crassicornis. Canp. II. 456. Alp.Pedem.
Godarti. Muzs. Canp. II. 457. Gal. mer.
Acutus. Muus. Canp. III. 487, Gal. or.
148 ÉLATÉRIDES.
Olbiencis. Mucs. Cap. [IL 458. Gal. mer.
Zebei. Bacn. Cap. IT 459. German.
Biformis. Revr. Austria.
Leucophaeus. Ksw. 321. Id.
Recticollis. Graez. Canv. 111.460. Hispan.
Spiniger. Can». LIL. 461. Sicilia.
Sylvatieus. Mus. Canp. III. 461. Gallia.
Pallens. Muzs. Can. III. 462. Gallia.
Cavifrons. Renr. Austria.
Montanus. Canp. III. 463. Helvetia.
Circumductus.M£N. Cap. IT. 464. Austria.
Circumseriptus. Canp. IL. 466. Germania
Melanoderes Ksw. 323. Id.
Circumductus. RepT. ? Austria.
Difformis. Lac. Can. IT. 467. Gallia.
© Crassicollis. Lac. parTIm. Parisi.
Cavus Geru. Can. III. 469. Dalmat.
Procerus. IL. CanD. III. 469. Lusitan.
Escorialensis. Murs. Hispan.
Jejunus Ksw. Cano. IL. 491. Tyrolia.
Tauricus. Cap. III. 470. Tauria.
Basalis. Can. IL. 472. Gal. mer.
Herhigradus. Mus. Orusc. VI.26.Gal. or.
Flavipennis. Cano. IT. 473. Pedemont.
Hispidus. Canp. IL. 474. Gal. mer.
Dejeanii. Cast. Can. III 475. Id.
Cervinus. CasT. Gallia.
@® Fuscicornis. Murs. Gal. mer.
Titanus. Mus. Can». II. 477. Id.
Melanoderes. Muzs. Canp. IL, 478. Id.
Frigidus. Mus. CAN». III. 479. Alp.inf.
Castanescens.Muzs.CanD.IIl.480. Gal. or.
Var. Vestitus. Muzs. Gal. mer.
Mandibularis.L.Dur.Cann.Nl.482.Pyrenei.
Canus. L. Dur. Cap. III. 483. Id.
Parallelipipedus.Bruz.Cann.Ill.484Grectia.
Flavescens. Muzs. Canp. III. 488. Gal. or.
Cylindricollis.Muus.Cann.H[.489. Gal. mer.
Sutura nigra. Cnevr. REV. 2001.
1840. 15. Gallia.
Genre LIMONIUS. Escu. (Gen. 131. 9.)
(Gr. 1. Paeueres. Ksw.)
Bructeri. Fagr. CanD. Il. 400. Europa.
Minutus. PAyx. Suecia.
Aeneo niger. De GÉER. Gallia.
Nigro aeneus. Mansn. Anglia.
(Gr. 2. Limonius. Ksw.)
Rufus.Cann.III. 384. Hispan.
Violaceus. Mu. Canp. III. 388. Austria.
Suturalis. GErz. Canp. III. 387.
Nigripes. GyL. Canp. III. 391.
Cylindricus. Rossi.
Cylindricus.Pavk.Canp.]I1.392
Æruginosus. Oui.
Obsoletus. Marsu.
Turdus. Cao. III. 393.
Minutus. Lin. Canon. II. 394.
Angustus. HERBST.
Crenulatus. Far.
rorticornis. BAcu.
Var. Nitidicollis. Lar.
Aereus. BruL.
Parvulus. Paz. Canp. NII. 395.
Mus. ILric.
Lythrodes. Germ.Canp.III.399.
Rus. mer.
Gallia.
German.
. Europa.
Gallia.
Anglia.
Gal. mer.
Evropa.
Gallia.
Rus. mer.
German.
Gallia.
Græcia.
German.
Gallia.
Gal. mer.
Genre SERICOSOMUS, Repr. (Gen. 132. 10.)
Brunneus. Lix.Ksw.271.
Var. Fugaz. Fasr.
Vulgaris. HerBsT.
Var. Tibialis. Repr.
Subaeneus. Renr. Ksw. 273.
d Jucundus. Mark.
® Xanthodon. Marx.
Micans. Mus.?
Evropa.
Gallia.
German.
Austria.
Austria.
German.
Id.
Gallia.
Genre DOLOPIUS. Escn. (Gen. 432. 11.)
Marginatus. Lix. Ksw. 268.
Lateralis. Oui.
Sticticus. Panz.
Dorsalis. Payx.
Suiuralis. Mansu.
Genre AGRIOTES. Esca. (Gen.
Aterrimus. Lin. Ksw. 255.
Atratus. ILuiG.
Obscurus. HERBsT.
Niger. De Géer.
Volhiniensis. Ksw. 256, note.
Pilosus. Fasr. Ksw. 257.
Murinus.Fourcr.
Vilis. ILL1G.
Pilosellus. Scnoenu.
Equiseti. Sen.
Pallidulus. IzL. Ksw. 257
Rufulus. Lacorn.
Umbrinus. Gen.
Sobrinus. Ksw. 258.
Pallidulus. Repr.
Modestus. Ksw 259.
Sordidus. Izui6. Mag. IV. 1.
Lineatus. LIN Ksw. 260.
Segetis. Biznx. GYL.
Striatus. Fasr.
Secalis. Acr. Hozm.
Strigosus. Ksw. 261, note.
Europa.
Gallia.
German.
Suecia.
Anglia.
133. 12.)
Gallia.
German.
Austria.
Anglia.
Volhynia.
Gallia.
Parisii.
German.
Austria.
Id.
Gallia.
Parisii.
German.
14.
Austria.
Id.
Lusitan.
Europa.
German.
Gallia.
Austria.
Grecia.
ÉLATÉRIDES. 449
Rufipalpis. Bnrur. Ksw# Berl. Genre SYNAPTUS. Escu. (Gen. 435. 15.)
Zeits. 4859. 18. Grecia. ee L . pi
: : » iliformis. FaBn. Ksw. 246. allia.
Paludum.Ksw.Berl. Zeits, 1859.18, Id. APE PAT ECS Re:
Punctulatus.Bruz.Exp.Mor.442. Id. Cinereus. Ici. Austria.
Obseurus. Lin. Ksw. 261. Europa. Hirsutus. Stern. Anglia.
Variabilis. Fasr. German. Unguliserris. Gxz. Ksw.246, note. Eur. mér.
Obtusus. De GÉEr. Gallia.
Hiüirtellus. Henvsr. Austria. Genre MELANOTUS. Escu. (Gen. 435. 46.)
Sputator. Lin, Ksw. 262, Gallia. :
our ILLIG. : German. Niger. Far. Caxo. IL. 305. German.
Graminicola. Rent. Austria. Aterrimus. Ourv. Gallia
E k Punctato lineatus. Curr. Anglia
Ustulatus. Scnaz. Ksw. 263, German. Va Poe RTE ;
DDR T2A Tristis. Kusr.Kaf.Eur.23.32. Dalmatia.
Blandus. Gen. Austria. Cinerascens. Kusr.Canp. III, 369. Id,
CHAURe PROS Dane Tenebrosus. Er. Cann. III. 307. Gal. mer.
avicornis. REDT. ustria. : ue }
Confusus. Bacn. CAGNEL, Brunnipes. Gen, Can. IL. 307. Gallia. |
M A PURES A sTRES Fascicularis. Kusr. Germania.
Pr 2 MR T s He TE Subvestitus. Brur. Grecia.
Gallicus. Casreun. Ksw. 264. EU Sulcicollis, Muzs. Can. III. 310. Gal. mer.
Incanus GxL. Ins. Suec. IV. 358.Suecia. Castanipes. Pay. GanD. III, 3414. Gallia.
Flavicornis. Paxz. Faun. Germ. Fulvipes. GxL. Suecia.
61.6. Germania. Obscurus. Farr. German.
Castaneus.Fairm.A.E.Fr.1852.81.Sicilia. Var. Longipennis. Kusr. la.
Nudus. Kusr. Kaf. Eur. 27.74. Bavaria. Aspericollis. Muzs.Opusc.VI. 18.Sicilia.
Piceolus. Kusr. Kaf. Eur. 27.77. Dalmatia. | Rulipes. Henssr. Caxp. III. 313. Gallia.
Fulvipes. Henssr. German.
Monachus. Muzs.Opusc.VI. 165. Tauria. BH ip. Lacorp. Parisii.
Var. Bicolor. Fagr. Croatia.
Genre BETARMON. Ksw. (Gen.134.13.) Crassicollis. Er. Can. III. 314. Gallia.
Amplithorax. Muzs. Canp. II. 315.Gal. :
Bisbimaculatus. Sen. Cand. III, 49. Austria. Di FU = Es 2 RAA gen
Quadrimaculatus.Faun. Gal. mer. Nr Fetes IL. 316. nee
Picipennis. Bacu. Ksw. 266. Gallia. Ænul E c 4 1 er
Styriacus. ReDT. Austria. AE CR EE LI ES Turcia.
Torosus. En. Canp. III. 349, Grecia.
ADRASTUS. Escn. (Gen. 434. 44. Fusciceps. GxL. Canp. II, 320. Turcia.
Genre ï ( 3 ) & Villosus. Bruz. Grecia.
Terminatus. En. Ksw. 238. Eur. mer, ? Fuscaticollis. BauL. Ia.
Dimidiatipennis. Reicue? Grecia. ;
Rutilipennis. IL. En. Germ. Zeits. Groupe 3. ELATÉRITES.
III. 549. Pyr. or.
Has RAT ne Genre TRIGHOPHORUS.MuLs. (Gen .136. 47.)
Limbatus. F. Ksw. 239. Gallia. Guillebelli. Murs. Opus. II. 483. Galloprov.
Luteipennis. Er. Ksw. 240. Austria, Genre ELATER. Lin. (Gen. 136. 18.)
Lateralis. Er. Ksw. 241. 14. Peur
Pallens. Farr. Ksw. 242. Gallia. anguineus. L. Can. Il, 442, ÆEwropa.
Var. Limbatus.Payk. Suecia. Rufpennis; Stern: Anglia.
Pusillus. Hergsr. Germania. ; PARU STERR 14.
Rachifer.Founcn ? Guibn Ge Escrr.Cann.Il. 443, German.
Lacandense Da Kate 19) DDR ytRrop erus.Geru.Ksw. 339.Gallia.
Pusillus. Fagr. Ksw, 243 Es A M me HN
Nanus. Hensr. Germania. Su Due Germania
Humilis. Er. Ksw. 244 Gallia ee NE PRIE
. En. . 244. .. Ephippium. OL. Gerx. Gallia.
Rudis. Kusr. (Dolopius). Germanie. Sanquineus. Var. Payx. CE
Miegii. GeaL. Mem. 4858.46. Hispan. Pomonæ. Srerg. Canp. II. 445, Gallia.
20°
158
Præustus. Far. Canp. Il. 446. Gallia.
Sangquineus. Var. B. Payx. German.
Pomorum. Hergsr. Canp. Il. 447. Europa.
Elongatulus. ZETT. Lapon.
Ferrugatus. Cast. Lac. German.
Flavescens. Var. CG. Fourcr. Gallia.
Crocatus. STEPH. Anglia.
Rubidus. Can. II. 447. Austria.
Crocatus. Laconp. Canp. Il. 449, German.
Flavescens. Var. À. Fourcr, Gallia.
Erubescens. Escu.? erman .
Rufñventris. Can». IL. 450. Hispan.
Ochropterus. Genm.CanD. 11.450. Twrcia.
Elongatulus. Far. CanD. IL. 451, Gallia.
Glycerus. HErgsr. . German,
Flavescens. Var. B. Fourcr. Parisii.
Preustus. STEPn. Anglia.
Melanurus. Mus. Opuse. VI, 199. Gal. or.
Balteatus. Lin. Canp. Il. 453. Europa.
Elegantulus. Sou. Canp. II. 457, Austria.
Elongatulus. Herssr. German.
Austriacus. CASTELN, Austria.
Adustus. Escn. Id.
Quadrisignatus.Scn.CanD.I1.458. German.
Chalusii. Guér. Gallia.
Tristis. Lin. Canp. II. 460. Eur. bor.
Sinuatus. GERM. CanD. II. 467. Austria.
Erytbrogonus.Muze, Cann.11.,468. Gallia.
Aurilus. SCHOENH. Eur.mont.
Ruficeps. Muzs. Cann. II. 468. Gallia.
Pallidus. Rent. Austria.
Megerlei.Lacorn.Cann.Il.471. Gallia.
Æthiops. Lac. Canp. Il. 472, Id.
Brunnicornis. GErM ? German.
Var. Scrofa.GEenu. Ksw. 345. Gallia.
Nigerrimus. Lac. Can. Il. 474. Gallia.
Obsidianus. GERM. German.
Brunnicornis. Ksw. 346. Austria
Nigrinus. Hergsr. Ganp.Il. 475. Gallia.
Pilosulus. Heresr. Germania.
Rufitarsis. DEsvicn. Austria.
Genre BRACHYCREPIS,LeCoNTE.(Gen.1 37,19)
Aculicornis. GErM. GanD, II. 402. German.
Sanquinicollis. Var. HELLW. Austria.
Subcyaneus. Ksw. 351, note. Grecia.
Genre ISCHNODES, Gen. (Gen. 137. 20.)
Sanguinicollis.Panz.GanD.IL.494. German.
Ruficollis. Donov. Anglia.
Genre MEGAPENTHES. Ksw, (Gen. 138. 21.)
Lugens. Rent. Gann. II, 504. Gallia
Aterrimus. CURT. German.
Gagates. Cuar. Anglia.
ÉLATERIDES,
Tibialis. Lac. Caxp. 11. 600. Gallia.
Subcarinatus. GERM. German.
Cothurnatus. CurT. Anglia.
Genre PORTHMIDIUS, Germ. (Gen, 138.22.
Fulvus, REDT. Can. II. 396. Austria.
Genre AEOLUSs, Escu. (Gen. 139. 23.)
Crucifer. Rossi. Cann. II. 355. Gal. mer.
Genre CRYPTOHYPNUS.Escn.(Gen. 139. 24.)
Hyperboreus. Gxz. Cap. IL. 60. Laponia.
Planatus.Escn. Id.
Scotus. Can. III. 62. Scotia.
Gracilis. Muzs. Can. IL, 63. Gal. or.
Morio. Ksw. 362. Bavaria.
Maritimus. Curt ? Anglia,
Arcticus. Can. IT. 66. Lapon.
Riparius, Fagr. Cap. III, 67, Eur. bor.
Poliltus. Farr. Gallia.
Aecneus. Marsn,. Anglia.
Littoreus. HerBsr. German’
Rivularius. Gyz. Can, II.72. Eur. bor.
Rivularis. GEBL. Sibiria.
Riparius. Panz. Gallia.
Frigidus. Ksw. Canp. INT. 73. Eur. bor.
Quadripustulatus.Fas.Canp. Ill. 76. Gallia.
Quadrum. GxL. Germania.
Agricola. ZerT. Laponia.
Var. Hopfneri. GEnx. Germania.
Tetratoma. Rosenn. Canp.136. Andalusia.
Tenuicornis.Germ.Canp.Ill.77. Germania.
Elongatus. RepT. Austria.
Minusculus. Bacu. Germania.
Consobrinus. Murs. Helvetia.
Pulchellus. Lin. CanD. III. 78. Europa.
Exiquus. RANDALL. Amer.bor,
Guttatulus. Mersu. Ia.
Var. Trimaculatus.Fas. Gallia.
Crux. Kusr. Kaf. Eur. 18.15, Sardinia.
Curtus. Germ. Canp. III. 84. Gal. mer.
Alysidotus. Ksw. Ganp. IT. 82. ‘Pedemont.
Quadriguttatus.Casr.Cann.IT[.83. Gallia.
Quadripustulatus. Payx. Germania.
Tetragraphus.Genx.Ksw. 366. Europa.
Exilis. Can. III. 84. Hispania.
Dermestoides.Heresr.Cann.[IL.85.Germania.
Quadripustulatus. Var. GxL. Suecia.
Minimus. Lac. Gallia.
Flavipes.Ausé.An.Fr.4850.338, Id,
Meridionalis.Casr.Canp.III.86. Id.
Lapidicola. Germ. Ksw. 367. Germania.
Pumilio. Ksw. 368. note. Sicilia.
Minutissimus. Germ, CanD. [11.87. Gallia.
ÉLATÉRIDES,
Liliputanus, Gen. Canp. IL. 88. Sicilia.
Algirinus. Luc. Canp.Il. 368. Gal. mer.
Atricapillus.Germ.CanD.Il. 380. Rus. mer.
Rossii. GERmM. Canp. II. 381. Id.
Bimaculatus. Fas.Canp. 11.423, Eur. mer.
Var. Pallipes. Kusr. Gal. mer.
Var. Variegatus. Kusr. Italia.
Var. Fenestratus. Kusr. Dalmatia.
Var. Quadrisignatus. Kusr. Italia.
Var. Binotatus. Rossi. I4.
Genre DIMA. Escu. (Gen.140. 25.)
Elateroides.Caarr. Ksw.274. Austria.
Dalmatina. Kusr. Kar.Eur. 113. Dalmatia.
Genre CARDIOPHORUS Escu. (Gen.141. 26.)
(a)
Thoracicus. F. CanD. III. 422. German.
Ruficollis. Fourc. Gallia.
Gramineus. Scor. Austria.
Miniaticollis. Canp. III. 422. Grecia.
Syriacus. Lin. Can. III. 423. Turcia.
Pictus. Faro. GERM. Asia min.
Maculicollis.Reicne.Canp.11.124.Grecia.
Discicollis. Herssr.Cann.III.126, Austria.
Volgensis. Fiscu. Rus. mer.
Ruficollis. Lin. Canp. III. 429. Gallia.
Collaris. Er. Canp. III. 429. Sicilia.
Anticus. Er. Can. IL. 130. Galloprov. (4),
Argiolus. Géné. Canp. IIL.131. Sardin,
Ulcerosus. GÉNÉ. Canp. III. 132. Id.
Sexpunctatus. ILL. CanD. II, 133. Lusitan.
Var. Signatus. OLiv. I4.
Bipunctatus, FaB.CanD. [II.134. Hispania.
Biguttatus. Far. Canp. IT. 435. Gal. mer.
Var. Pictus. Casr. Pyr. or.
Ornatus. Can. III. 1 6.(2). 14
Nigropunctatus. CanD. III. 437. Rus. mer.
Eleonoræ. GÉNÉ. Cann. III. 152. Sardin.
Rufipes. Fourc. Canp. II. 154. Gallia.
Vestigialis. Er. Cap. III. 455. Id.
Rufipes. ILL. Lusitania.
Pailipes. BRULL. Grecia.
GE ——
451
Tenellus. Reicue. Canp. III.1455. Grecia,
Procerulus. Ksw.Berl.Z.1859.24. Id.
Kiesenmetteri. CanD. III. 456. J. Creta.
Rufcruris. Bruzz. Can». IIT. 458. Grœcia.
Tibialis. ER. GER. I. lonice.
Nigerrimus. Er. CanD. III. 458. Gallia.
Melampus. LL. CanD. II. 459, Pyr, or.
Advena. Fas.? Hispan.
Grællsii. Cap. IT. 460. Id.
Musculus. Er. Canp. III. 160. Gal. mer.
Curtulus. Mus. Op. VI. 498. Gallia.
Asellus. Er. Cap. III. 464. 14.
Equiseti. var. Lac. Parisi.
Ebeninus. Germ. Canp. Ill. 162. Gallia.
Turgidus.En. Cano. III. 463. I. Creta.
Atramentarius. Er, Can. IIL,164. German.
Exaratus, Er. Cano. III. 474. Gal. mer.
(2)
Cinereus. Hengsr.Cann. LI. 488. German.
Pilosus. Payx. Suecia.
Equiseti. Hengsr. Gallia.
Weberi. WaurTL. Austria.
Versicolor. Murs. Op. VII. 95. Gal. mer.
Obesus. BruLLé. Exp. Mor. 138. Grœcia.
Testaceus. Far. Canp. III. 491. Austria.
Cinereus. var. Ksw. German.
Var. Suturalis. Escn. Austria.
Incanus. Er. Gen. Zeits. Il. 344. Sardin.
Agnatus. Cap. III. 189. Europa.
Crassicollis. Er. Canp. III. 490. Tawria.
Geminatus.Er.GEerm.Zeits.[l.314. Id.
Decorus. Fazp. Canp. IL. 492. 14,
Equiseti. Herssr. Cann. III. 193. Gallia.
Pilosus. Hergsr. German.
Filiformis. Rossr. Italia.
Luridipes. Lac. Parisii.
Asperulus. Canp. IT. 494. Lusitania.
Rubripes. GErM. Canp. III, 494. Austria.
Q Pollux. Gers. Dalmatia.
Messenicus. BRULLÉ, Grecia.
(4) Je l'ai pris moi-même à Montpellier, dans un vieux tronc de saule.
(2) Le C. ornatus de M. Candèze n’est bien certainement qu’une variété du G. biguttatus. J'ai pris,
dans les Pyrénées-Orientales, ces deux insectes accouplés ensemble, et je possède des passages formels
de l’un à l’autre.
. CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES CÉBRIONIDES
Genre CEBRIO Ov. (Gen: 445,1.)
(2)
Gigas. Fasr. J. pu V. 107.
d Longicornis. Ouiv.
Promelus. LEac.
® Latreillei. Lracn.
Dubius. Ros. J. nu V. 109.
d Gigas. Ros.
@ Brevicornis. Ouiv.
& & Neapolitanus. Cost.
Corsieus. J, pu V. 441.
Benedicti. Faim. J, ou V. 112.
Strictus. GÉNÉ. J. pu V. 113.
Fuscatus. Cost.J. pu V. 115.
Frater. J,. pu V. 115.
Fabricii. Leacn. J. pu V. 117.
d Xanthomerus. Gen.
Ruficollis. Cast. (nec FaBr.).
Superbus. J. pu V. 119.
Gal. mer.
Id.
Id.
Id.
Etruria.
Sardinia.
Id.
Neapol.
Corsica.
Sicilia.
Sardin.
Ilal, mer.
Lusitan.?
Pyr.
Catalonia.
Id.
Hispan.
or.
(2)
Andalusicus. J. nu V. 420,
Gypsicola. GraeL, J. pu V. 122.
Moyses. Fair. J, Du V. 123.
Carrenii. GRAEL. J. pu V. 124.
Carrenoi. GRAEL.
Rubicundus. J. pu V. 126.
Germari. J. pu V. 427.
S Melanocephalus. Gen.
Ruficollis. Fapr. J. pu V. 129.
Maculicollis. Fainm.
Insignitus. J. pu V. 132.
Amorii. GRAEL. J. pu V. 132.
Dufouri. GRAEL, J. pu V. 433,
Tricolor. GRaëL, J. pu V. 134,
Ysernii. GRAEL. J. pu V.134.
Rufifrons. GRAEL. J. pu V. 134.
Morio. Leacu. J. pu V. 135.
Andalusia.
Hisp.mer.
Lusitan.
Hisp. mer.
Id.
Andalusia.
Sicilia.
14.
Cadix?
Tanger.
Hispania.
Hisp. mer.
Hispan.
Extramad.
Hispan.
Guadarram
Lusitan.?
Melanocephala. Leacn.J.puV.135.Hispan.
FAMILLE DES RHIPICÉRIDES.
Genre ARRHAPHUS Kraarz. (Gen. 447. 1.)
Olivetorum. Kr. Berl. Ent. Zeits. 1859. 55.
(4 Jacquelin du Val, Glanures entomologiques. 1, Paris. 4860. Synopsis des espèces
du genre Cebrio.
Grecia.
européennes
+ CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES DASCILLIDES
Groupe 4. DASCILLITES. Genre CYPHON Payx. (Gen. 154.4.)
Coarctatus. Pay. Ksw. 440. Europa.
Genre DASCILLUS Larr. (Gen. 450. 4.) Griseus. Far. German
Fuscescens. LATR. Gallia.
Cervinus. Lin. Ksw. 393. Europa. Nigricans. Marsu. Anglia.
Cinereus. Fasr.Guér.A3.4. Gallia. Concolor. Marsu. Id.
Elongatus. Fazn. Guér. 13. 5. Russ. eur? | Nitidulus. Taows. Ksw. 410. Germania.
Palustris. Taous. Ksw. 411. Suecia.
Groupe 2. CYPHONITES. Fuscicornis. Taoms. Ksw. 411: German.
Pallidiventris. Taous. Ksw. 412. Suecia.
Genre HELODES Larr. (Gen. 150, 2.) Tabidus. Ksw. 412. Græcia.
Variabilis. Tauns. Ksw. 412 Europa.
(1. Heroes. Larn.) Pubescens. F. GxL. Gallia.
sr EP : Var. Dorsalis.Marsu. Anglia.
Pallida. Fagr. GuÉR. 9. 44. Europa. Paykulii. Guér. Ksw. 413. Gallia.
Minuta. Lin. Ksw. 401, German. Nigriceps. Ksw. 413. Saxonia.
© Var. Melanura. Far. Gallia. Pallidulus. Bonem. Ksw. 414. German.
Var. Læta. Paz. German. Ochraceus. Stern. Anglia.
Sericea.Ksw.Berl.E.Zeit.1859.22.Grecia. Padi. Lix. Ksw. 414. Europa.
: : ; Coarctatus. var. Payk. German.
Hausmanni. Grec. Ksw. 402. Tyrolia. Ve IT DEN Pre Gallia
Marginata. Far. Ksw. 403. Europa. Var. Graliosus. KoLENAT. Rus.mer.
Nimbata. Panz. Gallia.
Pallida. Var. . PAYK. Suecia. Genre HYDROCYPHON Repr. (Gen. 152.5.)
Flavicollis.Ksw. 404. Germ. mer. | Deflexicollis.Muz. Ksw. 419. Gallia.
Caroline. Tscuar. Pedemonte. Pini. Curtis. Anglia.
Genei. Guér. 9. 17. Corsica. Genre SCIRTES ILriG. (Gen.152.6),
Hemisphæricus. Lin. Ksw. 421. Europa.
(2-AMenocrraS Trou a ÉRenes Panz. Guér. 3. 2. A
Fe Orbiculatus. Ksw. 421, German.
nid: n !
Hire pese Une cnones Pallescens. Srerx. Anglia.
Mollis. Marsu. Anglia. Groupe 3. EUPRIITES.
Pallida. Paz. German, P
Testacea. Srern. Gallia. Genre EUBRIA Rent. (Gen. 453. 7.)
Assimilis. Srepu. Anglia. Palustris. Germ. Ksw. 423. Gallia.
Var. Tenella. Our. Gallia. Marchanti Jon VA HOT 188
Obscura. VS Anglia. Bull. 36. Ce
Bohemani. Mann. Ksw. 407. Suecia.
Groupe 4. EUCINÉTITES.
Genre PRIONOCYPHON Rep. (Gen. 151. 3.) Genre EUCINETUS Gen. (Gen.154.8.)
Serricornis. Muzz. Ksw. 411. Europa, Hæmorrhoidalis. Gernm.Ksw.427. Germania.
Serraticornis. Zelt. Gxz. Gallia. Hæemorrhous. Durr. Lar. Gallia.
Chrysomelvides. StErx. Anglia. Meridionalis. Lap. Guér. 4, 2. Id.
(1 Guérin-Méneville. Species des animaux articulés publié par monographies de genres, n* 3,4,9 et 43.
Kiesenwetter, Naturgeschichte der Insecten Deutschlands. IV, 3° livr. Berl., 1860.
(2) Le genre Microcara, récemment créé par M. Thomson (Scandinaviens Coleoptera, 1, Lund. 1859),
en même temps qu'une foule d’autres dérisoires (Voir à ce sujet une note de M. Kraatz dans le Ber-
liner Entom. Zeitschr. 1859, p. L), vient d'être adopté par M. Kiesenwetter, dans le tome IV du
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES LAMPYRIDES.
Groupe 4. LYCITES.
4. GR. SECONDAIRE DES LYCITES PROPRES,
Genre DICTYOPTERA Larn. (Gen.158.4).
Sanguinea.Fasr.Ksw.Nat.1V.437. Europa.
Rufipennis. Larr. German.
Villosa. De GÉER. Gallia.
Genre EROS New. (Gen.158.2.)
Aurora. Fapr. Ksw. Nat. IV. 438. Gallia.
Sanguineus. Lin, German.
Festivus. Donov. CurT.? Anglia.
Hybridus. Manx.Ksw. Nat.IV.438. Fennia.
Rubens.GyL. Ksw. Nat. IV. 439. Gallia.
Mioutus.Fapr.Ksw. Nat.IV, 440. German.
Pusillus. Mans. Anglia.
Nigroruber. Var. 6. DE Géer. Gallia.
Affinis. Payk.Ksw. Nat. IV. 441. Suecia.
Aurora, var. Far. German.
Nigroruber $ . De Géer. Id.
Alternatus. Farnm. An. S. E. Fr.
4856. 531, Pyrenei.
Cosnardi.Cnev.Ksw. Nat. IV. 442. Austria.
Flavescens. Repr.
Merchii. Mus. Gallia.
2. GR. SECONDAIRE DES HOMALISITES.
Genre HOMALISUS Geor. (Gen.159.3.)
Suturalis. F. Ksw. Nat. IV. 444. Germania.
Fontis-bellaguei. Fourcr. Gallia.
Sanguinipennis .Kusr.K.Eur.6.34Dalmat.
Victoris. Mucs. Op. ent. I. 79.
Unicolor. Cosr. (ex Car. Scnaum).léalia.
Groupe 2. LAMPYRITES.
4. GR. SECOND. DES LAMPYRITES PROPRES (4).
Genre LAMPYRIS Lix. (Gen.160.4.)
Mauritaniea. Lin. J. po V.7, Hispan.
Gal. mer.
Noctiluca. Lin. J, pu V. 7. Europa.
Splendidula. Ouiv. LatTr. Gallia.
Var. Longipennis. Morscu. Pyr. or.
Var. Bellieri. Reicne. Id.
Zenkeri. Germ. J. pu V. 10. Etruria.
Cincta. Morsen.? Rus. mer.
Germariensis. J. pu V. 97. Dalmat.
Zenkeri ® . GErm. partim. Id.
Lusitanica. Morscn. J. pu V. 44. Gal. mer.
Mauritanica. Kusr. Lusitania .
Raymondi. Murs. Gallopron.
Lareynii. Jaco. pu V. 42. Corsica.
Ambigena. J. pu V. 99. Sicilia.
Reichü. J. pu V. 43. Pyr. or.
Mauritanica. Ouiv. Morsen. Jlispan.
Bonvouloiri.J, pu V. 101. Sicilia.
Molesta. J, pu V. 102. Pedemon.
Genre LAMPROHIZA Morscu. (Gen.161.5,)
Mulsanti. Kiesenw. J. pu V. 16. Pyr. or.
Boieldieui. Jaco. ou V. 47. 103. Gal. alp.
Delarouzei. Jaco. pu V. 18. Gal. mer.
Splendidula. Lin. J. pu V. 20. Æur. bor.
Noctiluca. Larr. Eur. med.
Senchi. ViLLARET. Gallia.
Antiqua. Brur.? Grecia.
Germari. Kusr. J. pu V. 22. Dalmat.
Genre PHOSPHÆNUS Lap. (Gen.161.6).
Hemipterus. F. Ksw.Nat.IV.457. Gallia.
Var. Brachypterus. Morscu. Russia.
2. GR. SECONDAIRE DES LUCIOLITES.
Genre LUCIOLA Lar. (Gen. 162. 7.)
Mehadiensis.Fazn.Kusr.Kar.Eur.
9. 28. Turcia.
Mingrelica. Morsen.? Hungaria.
Lusitanica. Caarp. Hor. Ent.194. Lusitan.
Ltalica. Fasr. léalia.
Naturgeschichte der Insecten Deutschlands, dont j'ai reçu la 3° livraison juste à temps à peine pour
empècher le tirage de la feuille actuelle du catalogue du Genera. Quant au texte correspondant, il était
déjà publié depuis quelque temps. 11 m'est impossible d'entrer ici dans une longue discussion sur la
valeur de la coupe dont il s’agit, mais je reviendrai là-dessus dans mon Supplément final. Provisoire-
ment je me bornerai donc à dire que les Microcara ne me paraissent pouvoir constituer qu'un simple
groupe du genre Helodes, car leurs caractères distinctifs sont, à mon avis, secondaires, surtout si l’on
veut bien les comparer à ceux bien plus importants offerts par tous les autres genres de la famille.
(4) Jacquelin du Val, Glanures entomologiques. I. Paris, 4859-60,
LAMPYRIDES. 455
Italica. Li. Ksw. Nat. IW. 464. Italia. Concolor. Ann. Ksw. Nat. IV.567 German.
Illyrica.Kusr. Dalmat. Pectinatus. GxL. Austria.
Var. Pedemontana. Morsce. Pedemont, Ater. AUDOUIN. Id.
Var. Minuia. Morscn. Dalmat. Longulus.Ksw.Berl.E.Z.1859.159 Creta,
Græca.Lar.An.S.E.F.1835.447(1)Græcia. Fulvicornis . Ksw.Berl.E.Z, 4859. 3
459. Grecia.
Fulvicollis. Aun.An.sc.nat.II,460.Dalmat.
GPS SE PRESS Ruficollis. Guér. Id.
Genre RILUS Ouiv. (Gen. 163.8.) Genre MALACOGASTER Pas. (Gen. 464. 9.)
Flavescens.F.Ksw.Nat. IV. 566. Gallia. Passerinii.Bassi. Mag.Zool.1832.99.Sicilia.
@ Voraz.Miezz.An.sc.nat,1.15.German. V.Thoracicus.RenT.F.A.éd.2.525. Id.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES TÉLÉPHORIDES °.
Genre PODABRUS Wesrw. (Gen. 467. 4). Tristis.Farr. Ksw. 478. Gal. mer.
Alpinus.Pavx . Ksw. 469. Gallia. Lineatus.Ksw.An.E.Fr.1851.594.Pyrenei.
Var. Rubens. FaBr.? Suecia. Obseurus. Lin. Ksw. 479. Gallia.
Var. Annulatus. Fiscn. Rus. mer. Paganus. Rosenx. BEITR. 20. Tyrolia.
Var. Lateralis. Lin.? Er. German . ae ÿ f
CE APS " Pulicarius. Far. Ksw. 480. Gallia.
Gilvipennis.Rosexu.F .Andal.141.42dalus. Opacus. Gen. German.
Procerulus. Ksw. 470. Alp.marit. Discicollis. BruL. Grecia.
Lapponicus.Gy1.[.Suec.Il.Sup.15.Lappon. Fibulatus. Mark. Ksw. 481. Carinth.
Nigriventris.Fiscu.B.M.184%.33. Volaynia. Albomarginatus . Marx. Ksw.482. German.
Lunulatus.Fiscu.B.M.1844.34. Rus. mer. Nigricans. Muzz. Ksw. 483. Europa.
\ Xanthoporpa. Ksw. 484. Pyrenei.
Geure TELEPHORUS Scuxær. (Gen. 168. 2.) Xantholoma. Ksw. Td.
(1 . ANCISTRONYCHA Marx). Hospes. Rosenu. BeiTR. 49. Banatu.
Abdominalis. Fasn. Ksw. 471. Gallia. RCE UE vue MAN
Cyancus. Curr. Anglia. Lividus. Lix. Ksw. 485. Europa.
Var. Cyanipennis. Bacu. German. Flavus. De Géer. Gallia.
Cyaneus. Dierr. Helvetia. Var. Melaspis. Cuevr. Asia min.
Var. Occipitalis. RoseNn. Tyrolia. Var. Scapularis. Rerr. Austria.
Consobrinus. Mark. Carinth. Var. Rufipes. Henssr. German.
Violaceus. Payx. Ksw.474. Gallia. un F. FU À Suecia.
Var. Tigurinus. DIerr. Helvetia. Va Done ie GE.
Erichsoniüi. Bac. Ksw. 475. German. Mor se RUE — ;
Rotundicollis. Diet. Helvetia. Ton I K k ai È li
CPR ENTES = ongicollis. Ksw. 5 ræcia.
Cordicollis.Kusr.Kar.Eur.28.64 .Rus. mer, Cyanipennis. REDT. Tien
(2. Terxrnonus Marx.) Brevicornis.Ksw.A.E.F.1851.595.Pyrenes.
Oculatus. GesL. Ksw. 476. Gal. mer. Assimilis. Payk. Ksw. 489, Suecia.
Fuscus. Lin. Ksw. 477. Europa. Nigricornis. Lerzn. Silesia.
Anticus. CASTELN. Gallia. d Fulvipennis. Gers. Carinth.
Var. Rugifrons. CAST. Parisüi. ? Dilatatus. Repr. Austria,
Rusticus. Fazr. Ksw. 478. German. Sudeticus. Lerzx. Ksw. 494, Silesia.
Fuscus. Ouiv. Gallia. Apicalis. REICHE. Grecia.
(4) Ajoutez comme espèces douteuses : Collaris, Motsch. Etud. ent. III. 51. Russ. mer. — Obtusan-
gula, Motsch. loc. cit. b2. Tauria. — Suturalis, Motsch. 1. c. 55. Turcia.
(2) Kiesenwetter, Naturgeschichte der Insecten Deutschlands. t. IV, 3e livr, Berlin, 1860.
156
Hæmorrhoidalis. Fazr. Ksw.492. Gallia.
Clypeatus. IL. Suecia.
Niveus. PAnz. German.
Testaceus. Scor. Carniol.
Var. Rubens. FaBr.? Austria.
Coronatus.GxL.Kusr.K.Eur.23.47 Hispan.
Eremita. Rosenn. F. And. 142. Andalus.
Rufus. Lin. Ksw. 493. Suecia.
Pallidus. Fourcr. Gallia.
Lividus. Herssr. German.
Rufescens. Diete. Helvetia.
Var. Lituratus..Fazz. Gyz. Gallia.
Assimilis. var.Payx. Suecia.
Palliatus.GyL.in Scn.Syn.1l.63.Hispania.
Bicolor. Panz. Ksw. 495. Europa.
Var. Ustulatus. Ksw. Gal. mer.
Figuratus. Mann.Ksw 496. German.
Bicolor. Farr. Fennia.
Lituratlus. Dirk. Helvetia.
Pilosus.Pavrx. Ksw. 497. Eur.mer.
Var. Unicolor. CurT. Anglia.
Var. Rufo-testaceus. LETZN. Silesia.
Var. Schænherri. MANN. Fennia.
Prolixus. Marx. Ksw. 499. Carinth.
© Sulcifrons. Marx. Ia.
Fulvicollis. Fasr. Ksw.500. Gallia.
Nivalis. GERM. German.
Thoracicus. ReDT. Austria.
Niger. De GÉEr.? Suecia.
Thoracicus. Ouiv. Ksw. 501. Gallia.
Fulvicollis. Var. fG. ILr. Suecia.
Niger. De GÉER.? German.
Hæmorrhoidalis. Reica.An.E.Fr.
1853. 173. Grecia.
Ruñceps.Ksw.Berl.E.Zeit.1859.26. Id.
Flavilabris. Fac. Ksw. 502, Gallia.
Fuscicollis. Ksw. Pyrenei.
Paludosus. FALL. Ksw. 503. German.
Nigritulus. Diricu. Helvetia.
Ater. Tauns. Austria.
Æthiops. CurTis. Anglia.
Oralis. Germ. Ksw. 504. German.
Lateralis.GxL. Suecia.
Gallia.
Niger. Fourcr.
Genei. GÉNÉ. Ins. Sard. II. 45. Sardinia.
Incultus. GÉNÉ. Ins.Sard. II. 45. Jd.
Præcox.GÉËnÉ.Kust.K.Eur.22.46. Id.
(nt)
Discoideus. Ann. Ksw. 505, German.
Signatus.Farn. Armenia.
Humeralis. Renr. Austria.
Var. Lineatus. Bac. German.
Desertus. DiETr. Helvetia.
Rufimanus.Fazn.Ksw,.506. Grecia.
(4. Ruaconycna. Escu.)
Signatus. GErm. Ksw. 507. Gal. mer.
Breviveutris. Pacnen.' Carinihia.
TÉLÉPHORIDES.
Ericeti. Ksw. 508. Catalon.
Boops. Ksw. A. E.Fr.1851.602.Gallia.
Rufescens. Lerzx. Ksw. 508. German.
. Concolor. Mark." Silesia.
Translucidus. CASTELN. Austria.
Fulvus. Scor. Ksw. 509. Ewropa.
Melanurus. Oui. Gallia.
Maculatus. Founcr. Id.
Bimaculatus. De GÉEr. Germania.
Nigritarsis. Bruzué.Ex.de Mor.445 Grecia.
Terminalis. Rent. Ksw. 540. Austria.
Nigriceps. War. Ksw. 510. Id.
Atricapillus. Ksw. Pyrenei.
Fuscicornis. OL. Ksw. 514, Gallia.
Var. Melanocephalus.Panz. German.
Flavicollis. Mars. Anglia.
Marïelii. Ksw. Sazonia.
Meis'eri. GRepz, Ksw. 542. German.
Maculicollis. Mark. Carinthia.
Notaticollis.Rosenn.F.And.143.Andalusia.
Quadricollis.Ksw.A.E.F.1851.607Catalonia.
Testaceus. Lix. Ksw. 513. Europa.
Lutescens. var. B. Fourcr. Gallia.
Nigripes. Rent. Ksw. 514. Austria.
Melanoceros. Seau. German.
Semiflavus. Kusr.K.Eur.28.69. Hispan.
Nigricollis. Morscu. 14.
Guadarramensis. GRAEL. Id.
Sulcicollis.BruzLé . Exp .Mor.145. Grecia.
Fuscipes.Lucas.R.z001.1853.569.7, Creta.
Femoralis. Bruzz. Ksw. 515. Pyrenei.
Fugaz. Mann. (ex Ksw.) Rus. mer.
Ætolicus.Ksw.Berl.E.Z.1859.25. Grecia.
Chloroticus. Géné. Kusr. K. Eur.
22. 48. Sardinia.
Pallidus. Far. Ksw. 515. Europa.
Lutescens. var. A.Fourcr. Gallia.
Var. Pallipes. Fasr. Suecia.
Melanocephalus. HenssT. German.
Stramineus. Ksw. Berl. E. Zeits.
1859. 27. Grecia.
Milleri. Ksw. 546. German.
Alter. Lin. Ksw. 516. Europa.
Iridis. Marsa. Anglia.
Elongatus. Fazz. Ksw. 517. Germania.
Ater. PAYK. Suecia.
Paludosus. Reor. Austria.
Morio.Ksw.An. E.Fr.4854.609. Pyrenœi.
Galicianus.Goucez .A.E.Fr.1859.
Bull.238. Hisp. bor.
Viduatus. Kusr. K. Eur. 28. 71. Dalmatia.
Xanthopus.Ksw.Berl.1859.27.Grecia.
Soror. KirsENw, 518. Dalmatia.
Bannaticus. Rosenn. Ksw. 518. Tyrolia.
Varians.Rosenu. F,Andal.140. Andalus.
LAMPYRIDES. 457
Denticollis. Senuum.Ksw.#19. Austria. Frontalis. Marsan. Ksw. 264. German.
Redtenbacheri. Mark. Id. Longipennis. Morscu. Saxzonia.
Nivalis. Rent. Id. © Iminaculatus. Stern. (3). Axglia.
Planicollis. Ksw.A.E.F.1851.601.Sicilia.
Punctipennis.Ksw.A.E.F.1851.600 Gallia.
Lælus. Fasn. Ksw. 519. (1). Pedemont, | Sanguinolentus. Faur. Ksw. 275.Suecia.
Minimus. Lin. German.
Punctatus. Var. B. Founorn. Gallia.
Sanguinicollis. Sch. Repr. Austria.
Genre MALTHODES Ksw. (Gen. 470. 5.)
Angulatocollis. Cosr.Ricerca.ent.
s. Mont. Parien. 25. Neapol. Ruficollis. Larr. Gallia.
Puncticollis. LEvR. An. 5. Lin, de Marginatus. Late. Ksw. 277. German.
Lyon. 1857. 418. Sicilia. Biguttatus. Panz. Oui. Gallia.
£ Crassicornis. Make. Fennia.
Genre SILIS Larr. (Gen. 169 3.) Helveticus. Ksw. 279. Helvetia.
Nilidula. F. Ksw. Nat. IV. 522. Austria. HELENE Gas
& Ercisa. Gen. German. Modestus . Ksw. 281. Hispania.
Spinicollis. Cuarr. Hungar. Mysticus. Ksw.282. Gal. mer.
Rufcollis. F. Ksw. Nal! IV. 521. German. Var: Oéscuriusculus. Dire. Helueiia.
Rubricollis.Cuanr. Gal. alp. Trifurcatus. Ksw, 284. Gal or.
Torquata.Gxs. Suecia. Laulus.Ksw.285. Hungaria.
Atramentarius Ksw. 286. Styria.
Genre MALTHINUS Larr. (Gen. 470. 4.) (2). | Guttifer.Ksw. 287. Gallia.
k Alpicola, Ksw. 289. Carinthia.
Fasciatus. Fazz. Ksw. 252. Gallia. S LA x Ksw. 290 ee du
Var. Seriepunctatus.Ksw. 252.Gal. mer. RTE LT RE AE
Var.Balteatus.Surrr.Ksw.254.German. Chelifer. Ksw. 291. Pyr. or.
Geniculatus. Ksw. Berl. E. Zeits. Dispar. Germ.Ksw. 293. Gallia.
1859. 28. Grœcia. Flavoguitatus. Ksw. 294. I4.
Glabellus Ksw. 254. German. Minimus. Gxe. Surrr. German.
Lævicollis. Ksw.B.E.Z.1859.28. Grœcia. Debilis.Ksw. 296. Gallia.
Flaveolus Payk. Ksw. 255. Europa. Bifurcatus.Ksw. 297. Sicilia.
Inmunis. Marsa. STEPH. Anglia. Ibericus.Rosenu. Faun. And. 147.Andalus.
ee gun AE ru Maurus. Rent. Ksw. 298. Gallia.
unctatus. Var. A. FourcR. arisit. = “es
Flavus.Larr.? Sch. Gallia. Misellus. Ksw. CÉE 14.
TU : Fibulatus.Ksw.300. German.
Axillaris. Ksw. 256. Russia mn. ë
a : . Profanus. Ksw. 302. Id.
Bilineatus. Ksw. 257. Gal. mer. ;
: ; 2 Hexacanthus. Ksw. 303. Gallia.
Incanus. Ksw. 258. Turcia. na ie
à : : Laciniatus. Ksw. 304. Sicilia.
Biguttulus. Payr. Ksw. 259. Gallia. P lus . Ksw, 306 Itali
Biquttatus. Lin. Suecia. FOCÉT AUS ASE "0 que
Collaris. Larr.? German. Nigellus. Ksw. 307. Gallia.
Sculellaris. Rosenn. F. And. 145. Andalus. | Prodigiosus. Ksw. 308. Hungaria
Rhaphidiceps. Ksw. 261. Turcia. Siculus.Ksw. 310. Sicilia.
Scriptus, Ksw. 262. Catalon. | Argivus.Ksw.Berz.E. Z.1859.29. Græcia.
Ornatus. Rosenu. F. Andal. 446. Andal. Quadrispinus. Ksw.314. Hispania.
Filicornis. Ksw. 263. Gal. mer: Brevicollis.Payx.Ksw. 312. Gallia.
Collaris. Larr. ? Hispania. | Spathifer Ksw.313. 14.
(4) Ajoutez comme espèces douteuses de ce genre : Tibialis et Ephippiger Brullé. Expéd. de Mor,
445 à 147. Græcia — Boreellus Zetterst. Ins. Lapp. 83. Lapponia. — Translucidus Kryÿn. Bull. Mose.
1832, 89. Charkow.
(2) Kiesenwetter, Bcitrage zu einer Monographie der Malthinen. Linnæa entomologica, t. 7, 4852,
(3) Ajoutez comme inscrits déja très probablement sous d’autres noms dans ce genre ou dans le sui-
vant : Carbonarius, Lætus et Fuscus Waltl. Isis. 4838. 269-270, Turcia.— On connaît la valeur des tra-
vaux de M. Motschulsky, aussi je ne puis inscrire ici que pour mémoire les : M. robustus (Russ. mer.),
Dubius (Turcia), Lateralis (Tauria), Lituratus (Cadix) Motsch, Etud, ent. I, vi 4 et suiv.
A lie
458 MALACHIIDES.
Pulicarius.Renr. Ksw. 315. Austria. Validicornis. Surrn. Ksw. 324. Hispania.
Dimidiatocollis.RoseNn. Germania. | Creticus. Ksw. Berl. E. Z. 1839.
Hamatus Ksw. 346. Sardinia. 29. j . Creta.
s : gnatus. Cosr. Ricercu. Ent. s.
Lobatus.Ksw. 317. Sazonia. CS 26 (1). pe
Forcipifer.Ksw. 319. Pyrenei. Fe
Subsericeus. Ksw. 319. Dalmatia. ‘S inuatocolllis. Ksw. 274. Dalimatia.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES MALACHIIDES.
Groupe 4. MALACHIITES (2). Cornutus. Geren, Er, 74. Tauria.
; Faustus. Er. 74. Russia.
Genre APALOCHRUS. Er. (Gen. 47%. 1.) Sardous. Er. 75 AT
Variegatus.Er.52, Volga. Viridis. Fagr. En. 75. Ewropa.
Pectinicornis Er. 53. Terek. Elegans. Var. a FourcR, Gallia.
Panne rs Ea. Hungaria Pipustulatus Vars ô ILc. Germania,
Flavolimbatus. Muus.Op.Ent.II. 8. Galloprov. | Limbifer. Ksw.A.E.Fr.1851.617, Catalon.
Tricolor Ksw. Ber.E.Z.1859,30. Græcia. Inornatus. Kusr. Kaf. Eur, 6.38. Gal. mer.
Cyanescens. Muus. Gal, or.
Genre MALACHIUS, Fabr.(Gen. 174%. 2.)
(Gr. 4.) (2)
(a) Rufus. Fasr. En. 77. Gal. mer.
Æneus.Lin. Er. 66. Europa. Marginellus. Fagr.Er.71. Ewropa.
Scutellaris. En.67 RATS Elegans.var. B. Fourcr. Parisii.
DE “ee 2 ill 14. ; Bipustulatus var. y ILL. Germanie.
C GA W: ER 68 Turcia G'Dentipennis. Lar, Gallia.
ÉD El das ; Bispinosus. Curtis. Anglia.
Carnifex. En. 67. - Ja Geniculatus.Germ. Er. 78. Germania.
Suturellus. Ksw.B.E.Z. 1859.31. Creta. Annulatus.GEBLER. Austria.
Rubidus. Lar.Er. 70. Austria. Elegans Ouiv. Er. 79. Gallia.
eo: Han Spinipennis. Gen. Er. 80. Austria.
Stolatus. Muus. Op.Ent.Vi. 168. Tawria. Spinosus. BRULLÉ. Grecia.
Flabellatus. Wazrz. Er. 70, Turcia. Parilis. Er.80. Pyr. or.
Bipustulatus. Lin. Er. 741. Gallia Spinosus. En. 84. Gal. mer.
Laticollis. Rosena.Faun .And.149. Andalus. Var. Chlorizans. GÉNÉ. Sardinia.
Lusitanicus. En.72. Lusitania. | Labiatus. Bruzzé. Ksw. Berl, E.
Dilaticornis. Gen. En. 73. Dalmatia. Leits. 1859. 34. Grecia.
Dentifrons.Er. 13. Gallia. Cœruleus, Er. 82. Lusitania.
Dilaticornis. GasT. Gal mer. Hilaris. Rosenn. Faun. And. 150. Andalusia.
Bicornis. Cosra (V.Bericar.f.1847 Affinis. Mener. Er. 82. Hungaria.
64). | Neapol. Gracilis. MirLer. Austria.
(1) Ajoutez comme espèces douteuses : Obscurus Bach. Kaferfaun. IL. 74. Germania. — De même que
dans le genre précédent, je ne puis inscrire ici que pour mémoire : Brachythorax, Croceicollis, Cine-
tellus, Auritus, Sardous, Angusticollis, Obseuricollis, Ventralis, Alpinus, Morio, Viridiventris, Dilutus
et Pumilus Motschulsky, Etudes entomologiques, p. 7 et sui.
(2) Erichson, Die Malachien, Entomographien. 1840,
MALACHIIDES . 459
(Gr. 2.) Analis. Pawz.Er.106. Austria.
(a) Labilis. Er. 106. Sardinia.
Pallidulus. Er. 407. Gal. mer.
Pulicarius. Fapr. Er. 83. Germania. | Transfuga. Ksw. Berl. E. Zeits.
Minimus. Fourer. Gallia. 1839. 58. Italia.
Marginalis. Er. 84. Gallia. Lusitanicus. Er. 89. Lusitania.
Longicornis. Ksw.Berl.Z.1859.34.Sicilia. Erythroderus. Er. 90. Sardinia.
Rubricollis. Mansn. Er. 84. German. Luxurians. Er. 90, Id.
Ruficollis. Oui. Gallia. Genei. Kusr. Kar. Eur. 13.43, Id.
Rufcollis. Far. En. 85. German. D Imatiins Enoie Dalmatia .
(2) | Sicanus. Er, 91. Sicilia.
, k k : Cyaneus. Lar .? Italia.
TOR FE Gar-Mér |'Nigricollis. Kuer. Kaf, Eur. £.49. Dalmatia.
Longicollis. Er. 86. Gal. mer. Genre EBAEUS, Er. (Gen. 476. 5.).
Flavilabris. Wazrz. Er. 87(1). Hispan.
Pedicularius. Scnranx. Er. 114. German.
Genre ANTHOCGOMUS Er. (Gen. 175, E0\e Biqutlatus. Fourcr, Gallia.
Sanguinolentus. Fasr. Er. 97. Gallia. Ro er nie NS
Equestris. Farr. Er. 98. Id. SHICOTREe x s ETUIS
Fascialus. var. y ILL. German. Cœrulescens. Er. 115. Austria.
Quadripustulatus. IL. Austria. Cyaneus, Rosenn. F. And. 152. Andalus.
Fasciatus. Lin. Er. 98. Gallia. Nigripes. WaurL.Reis.n.Span. 60. Hispan.
Gouani. Lix. Germania. | Appendiculatus. Er. 146. Gallia.
VAR CR Fe Thoracicus. Fagr. Er. 116 Gallia
Festivus.Renr.F.Austr.6d.2.539, Austria. 5 aie RE E »n
Humilis. Er. 116. Sardinia.
Genre ATTALUS, Er. (Gen. 176. 4.). Gollaris. En. 117. Gal. mer.
(2) Congressarius. Fair. À. E. FR.
1857. 637. Id.
Cardiacæ. Lin. En. 100. 3 Germania. Flavicollis, En. 411. Id.
DA PORONIUS SENS RNNESUES Cordicollis. Ksw. Berl, E. Zeits.
Rufithorax. Ksw. Berl. E. Zeiïts. 1859. 33. Grecia.
ASbOS HT Sicibia. Albifrons. Fasr. Er. 418. Gallia.
(2) ® Anticus. Lar. Parisi.
on L ; Nigritulus. L. Dur.? Pyrenei.
Lateralis. Er. 101, Gallia. Alici J Y. Glan. Ent
Minimus. Ross. Italia. É AC USA A ERES En
Jocosus. En. 401. Gal. Mer. | Fjavipes. Fasr. En. 418. German.
Pictus. Ksw. An. E.Fr.1851.618.Catalon. d Preustus. Fasr. Austria.
Æmulus. Er. 102. Sardinia. Productus. Ouiv. Gallia.
Sericans. Er. 102. Sardinia. Perspicillatus. Brém. Ent. Zeit. ju
Parallelus. Kusr. K. Eur. 43. 14.Sardinia. 1855. 199. Helvetia.
Parietariæ. Er. 103. Sicilia. LS one Rep. F. NS .
Lobatus. Ouiv. Er. 103. Gallia. de 4 RS ; PR
pue ñ rie Punctipennis, Ksw.Berl. E. Zeits.
Coarctatus. Er. 104. Austria. Ë ë
: AA 1859, 32. 1, Creta.
Constrictus. Er. 104. Sardinia.
Ulicis. Er. 105. Lusitania. Genre CHAROPUS. Er. (Gen. 177. 6.).
Ilicis. CasT. Id.
Amictus. Er. 405. Gal. mer. Flavipes. Pavr.Gvz I,S.1, 365. Suecia.
Fagi. Morscu. I&. Pallipes. En. 120. Germania..
(4) Je me borne à inscrire pour mémoire : Submarginatus Motschulsky. Etudes entomologiques, 2,
p. 31. Turcia — et Cruentatus Motsch. loc. cit. Tauria; — ainsi que le M. Nourrichelii Lapp. Silb. Rev.
ent. IV. 29 (Italia), qui doit appartenir à un des genres suivants,
160 MALACHIIDES.
Gallia.
Parisi.
Pallipes. Ouiv. Ent. II. 27. 41.
Rotundatus. Fourcr.
Grandicollis.Ksw. An. E. Fr,
1851. 620. Catalonie.
Concolor. Fagr. Er. 121. Austria.
d Ewrcalipennis. Como. Italia.
Apicalis. Ksw. Berl. E. Zeits.
1859.33. Grecia.
Nitidus. Kusr. Kar.Eur. 18.18. Sardin.
Saginatus. Ksw.A.E.F.1851.622. Sardinia.
Rotundatus. Er. 421. Id.
Docilis.Ksw.A.E.FRrA851.620. Gal.mer.
Dispar. Fatnm.A.E.FR.1859.277.Corsica.
Genre ATELESTUS, En. (Gen. 477. ".).
Hemipterus. Er. 123. Gal. mer.
Brevipennis. Lar. Id.
Erichsoniü. Kusr. Kar. Eur.i. 20. Dalmal.
Genre TROGLOPS. Er. (Gen. 478. 8.).
Albicans. Lin. Er. 126. German.
Angulatus. FaBr. Austria.
Cephalotes. Oriv. Gallia.
Silo. Enicus. 427. Gal.mer.
Impressifrons.Poxza. Pedemont.
Capitatus. Er. 127. Lusitania.
Verticalis. En. 128. Andalus.
Marginatus. WazTL. Er. 128. Id.
Limbatus. Mink.E.Z,St.1853.59, German.
Brevis. Er. 428. Sardin-
Dufourii. Perr.An.S. Lin. de Lyon,
1857. 128. Gal, mer.
Genre HOMOEODIPNIS, JacQ, pu V.
(Gen. 478. 9.).
Javeti.J. puV.An.E.Fr.1852.705.Gal. mer.
Genre ANTIDIPNIS. Wozc. (Gen. 479.10.).
Rubripes.Per.J.pu V.A.E.Fr.1852
707. Gal. mer.
Punctatus. Er. 122. (Charopus). Sardin.
Nigripennis. Kusr. (Colotes). Hispan.
Genre COLOTES. En. (Gen. 479. 11.).
Trinolatus. En. 130. Gal. mer,
Maculatus. Lar. Hispania.
Var. Suturalis. Morscn. Gal. mer.
Obsolelus. Er. 130. Corfou.
Groupe 2. DASYTITES.
Genre HENICOPUS. Srern.(Gen.180.12.) (1).
(2)
Scutellaris. ILL, J. pu V. 64.1.
Andalus.
Amphicoma. GRAELS.
Hispan.
Confusus. J. nu V. 66. 2. Hispania.
Amphicoma. GnæLs, partim. Id.
Dislinguendus. J. pu V. 66. 3. Id.
Armatus. Lucas. J. pu V. 68.4. Jéalia.
Falculifer. Fair. Gal. or.
Aculatus. Borezn. Arvernia.
Var. Subvittatus. FAIR. Sicilia.
Rugosicollis. J, pu V. 74, 5. Galicia.
Pyrenæus. Fainm. J. pu V.72.6.Pyrenei.
Longimanus. Ksw. 73. 7. Catalon.
Armipes. J. pu V.74. 8. Andalus.
Armalus. ROSENu. Id.
Ibericus. J. pu V, 75. 9. Hispania.
@ Scutellaris. Kusr. Id.
Pilosus. Scor. J, pu V. 77.10. Eur. mer.
Hirtus. Lin. Austria.
Alter. Fan. Gal. mer.
Niger. PeraGna ? . Italia.
Truncatus. Fair. Gal. mer.
Parnassii. Ksw. J. pu V. 81. 411.Grœcia.
Orientalis. Farm. Turcia.
Calcaratus. Ksw. J. nu V. 82.12. Catalon.
Bonvouloirii. Boirun. Italia.
Spiniger. J, pu V. 83. 43. Hispan.
Hoplotarsus. J. pu V. 84.14. Id.
(2)
Vittatus. Ksw.J, nu V. 85.15, Catalon.
(3)
Senescens. J. pu V. 87.16. Hispania.
Senex. Rosenn, J. pu V. 88.17. Andalus.
Melaleucotrichos. GræLs. J. pu V,
89. 48. Hisp. mer.
(4)
Tibiellus.Rosenn. J. pu V.91.49. Andalus.
Simplicipes. J. pu V. 92.20. Hispania.
Q Scutellaris. Fasr.? 14.
Praticola. WazTL.J.pu V.94.21.Hisp.mer.
Brachialis. J. pu V. 95. 22. Id.
Genre DASYTES, Pay. (Gen. 181. 43.).
Quadripustulatus. Fas. Ent. Syst.
Suppl. 416. Gal. mer.
Mauritanicus. Luc. Expl. Alg.195.Hispania.
Erythromelas.Kusr Kaf.Eur.24.80.Sicilia.
Bipustulatus.Far.Kusr.K.E,19.16 Gal.mer.
Bimaculatus. Rossi. Italia.
Hæmorrhoidalis. Fas. Ent. Syst.
Suppl. 418.
Communimacula. Cosr.(V.Benicur
f. 4847. 64.) Italia.
Cinctus. Géné.Kusr.Kaf.E.19.22. Sardin.
Lateralis. Kusr. Id.
Flavescens.GÉéNé.Kusr.K.E.21 3. Id.
Hisp.mer.
(1) Jacquelin du Val, Glanures entomologiques. Essai monogr. sur le g. Henicopus. I. Cah. 2. 1860,
MALACHITDES. 461
Niger. Lin.Kusr.K. Eum#19.23. Ewropa.
Villosus. Ouiv. Gallia.
Ater. Bierck. German.
Dolens. Rosenn.Faun. And.163. Andalus.
Nigrita. Ksw.Berl. E.Z.1859.169.Græcia.
Algiricus. Luc. Algiria.
Cœrulescens.Kust.K.E.24. 81.Sardinia.
Sardous. Rosenu. Faun. And. Id.
Fuscipes.BruLz. Exp. de Mor.153.Grecia.
Striatulus. Bruz.Exp. de Mor.153. Græciu.
Incanus.Rosenn.Faun.And. 155, Andalus.
Terminalis. Horrm. J. pu V. Gal. mer.
æ. Wazrz.Rosenn.F.And.154. Andalusia.
Asperulus, GræLs. Mém.1858,56. Hispania.
Calabrus. Cosr. (V. Bencur F.
1847.64) ltalia.
Griseus. Kusr.Kaf.Eur. 149.26. Dalmatia.
Scaber. Sur.Kusr. K. Eur.19.25. German.
Nigropunctatus.Kusr.K.E.19.27. Andalus.
Æneiventris. Kusr.K.Eur.24.6. Italia.
Nigroæneus.Kusr. K.Eur. 21.7. Id.
Subæneus. Scu.Kust.K.E.21.4. Lusitania.
Æneus.OLiv. Gallia.
Cæruleus. Fas.Kusr.K.E.19.24. Europa.
Cyaneus. OLiv. Gallia.
Obseurus. GxL. Ins.Suec.IIl. 685. German.
Fusculus.ILzz.GyxL.I. Suec.IV.336.Gallia.
Flavipes. Fas.Kusr. K.Eur.21.8. Europa.
Plumbeus.Fourc. ILz. .« Gallia.
Tibialis. Zerr. (1). Suecia.
Genre DOLICHOSOMA . Srepu. (Gen.182. 44.)
(1. DOLICHOSOMA STEPH.)
Lineare.Fas. Gyu.Ins.Suec.[.328.Ewropa.
Filiforme. CREuTz. Gallia.
Simile, Bruzz. Exp. Mor. 154. Grecia.
(2. PSILOTHRIX REDT.).
Protensum. GÉNÉ.Kusr.K.E.21.9.Surdin.
Melanostoma.Bruz.Exp.Mor. 150 Græcia.
Lucidulum. Brur. 14.
Smaragdinum.Luc. Algiria.
Aureolum.Ksw.B.E. Z.1859.178. Grecia.
Nobile. Izz. Kaf. Preus. I, 309. German.
Viridi. Rossi. Italia.
Viridi-ceruleum. Fourc. Galliu.
Illustre. Wozc. Ins. Mad. 252. Andalus.
Severum.Ksw.B.E.Z.1859 179. Dalmatia.
: Genre LOBONYX. J. pu V. (Gen. 4183. 45.).
Æneus. F.Gyz.inSch.S.Ins.IIl.15, Andal.
Ciliatus.Græus. A. E.Fr.1842.
221. {Hispan,
Genre HAPLOGNEMUS. Steru.(Gen.184.16.).
Morio. Sen. Syn.Ins. IL. App.11. Eur. mer
Pulverulentus. Kusr. Kaf.E.19.17. Dalmat.
Obscurus. GERM. 14.
Brevis.Rosenn.Faun. And. 4161. Axdalus.
Tarsalis.Sauzs.GvL.l.Suec.IV.337. Gallia.
Cœruleatus. Rosenx. F. And. 160.4»dalus.
Rufitarsis.Sauzs.GxL.I.S.1V.337. Suecia.
Pini. Repr.F. Aust. éd. 2.543. Austria.
Serratus.Renr, F.Aust.éd.2.544. 14
Antiquus. Scn.inédit? (ex Cat.Sch.)Gallia.
Monlivagus.Rosena. F.And. 156. Andalus.
Consobrinus.Rosenu.F.And.1517. Id.
Andalusicus.Rosenx.F.And.158. Id.
Nigricornis. F GxL.I.Suec.Il.327. Europa.
Punctatus.Germ. Styria.
Femoralis.ILz.Mag.VI.302. Lusitan.
Virens.Surrr.Kusr.K.Eur.19.21. German.
Chalybæus. GEru.Ins.Spec.18. Séyria.
Metallicus. Far. Syst. EL.I1.13. German.
Aurarius.{ir.Mag.Vi.302. Lusitan.
Pristocerus.Ksw.B.E.Z.1859.170. GrϾcia.
Cælatus.Bruzz.Exp.de Mor.151. Grecia,
Cribrarius.Bruzz. ? Id.
Chalconotus.Genm Kusr.K.E.21.5. Dalmatia.
Floralis.Ouiv. GyL. I. Suec. 1.326. Gallia.
Rugulosus.Rosenu. F.And.159. Andalus.
Pectinicornis. Lucas. Algiria.
Pectinatus.Kust.Kaf.Eur.19.18.Sardin.
Abielum.Ksw.B.E.Z.1859.171. Gracia.
Pertusus.Ksw.B E.Z.1859.172. Id.
Basalis. Kusr. Kaf.K.19. 49. (2). Dalmatia.
Genre JULISTUS, Ksw. (Gen. 184. 17.)
Funera.Ksw.Perl.E.Z.1859.175. Græcia.
Arbustorum. Ks.B.E.Z.1859.176. Græcia.
Genre AMAURONIA. Wesrw. (Gen.185.18.).
Hispana.Ksw.Berl.E.Z.1859.181. Hisp.mer.
Subænea. Wesrw. Ksw. Berl. E, Z.
1859. 182. Corfou.
Picta.Ksw.B.E.,Z.1859.181. Catalon.
(4) Ajoutez comme espèces douteuses : Setosus Waltl. Reis. n. Span. 61. Andalus.
(2) Ajoutez comme espèces douteuses : Serratus Brul. Exp. de Mor. 152. Græcia. — Impressus, Marsh.
Steph. I. Brit. Ent. INT. 317. Anglia.
162
Genre APHYCTUS. J. pu V. (Gen. 485. 19.),
Megacephalus. Ksw. Berl. E. Z.
1859. 182. Grecia.
Genre DASYTISGUS. Ksw. (Gen. 186. 20.).
Indutus.Ksw.B.E.Z.1859. 179. Græcia.
Graminicola.Ksw.B.E.Z.1859.180. Zd.
Rufitarsis.Luc.Rev.Zo0l.1853.5651. Creta.
Genre DANACEA. La. (Gen. 186. 21).
Pallipes.Panz.Kust.Kar.E.91 .16.Gallia.
Flavipes. Panz. German.
Livida. FaBr. Austria.
Tomentosa. Panz. F. GERM.40.12, German.
Cinerea. Fourc. Gallia.
Imperialis.GÉNÉ.Kusr.K.E.21 13. Sardinia.
Distincta. Lucas. Algiria.
Aurichalcea.Kusr.K.E.21.17. Italia.
® Cusanensis. Costa ? Id.
Angulata. Kusr. K.Eur. 21.10. Monteneg.
Mitis. Kusr. K. Eur. 21.41. Sardinia.
Cervina. Kusr. K. Eur. 21.42. Dalmalia.
Atripes. GRaELSs.Mém.1858.57. Hispan.
MALACTIIIDES.
Nigritarsis. Kusr. K.Eur.21. 14. Bavaria.
Murina. Kusr. K. Eur. 21.15. Dalmatia.
Picicornis. Kusr. K. Eur. 21.18. Sardinia.
Marginata. Kusr. K. Eur. 22.58. Dalmatia.
Crelica. Ksw.B.E.Z. 1859. 185. I. Creta.
Iners. Ksw.B.E. Z. 1859.184. Grecia.
Hypoleuca. Ksw.B.EZ.1859.1484. Id.
Hispanica. GouceL. À. E. F. 1859.
Bul. 237. Hisp. bor.
Genre CERALLUS. J. nu V. (Gen.187.22.).
Rubidus. Gxz.Scn. Syn. Ins. IIT.
Supl. 12. Hungar.
Genre PHLOEOPHILUS, Stern. (Gen.188.23.)
Edwardsii. Srepn. ILL. III, 81. Gallia.
Var. Cooperi. Stern. Anglia,
Var. Bimaculatus. Stern. Id,
Geure MELYRIS. Fapr. (Gen. 188. 24.).
Granulata.Farr.Kusr.K.E. 20.50. Andalus.
Andalusica. Ware. Id.
Oblonga. Fas.Kusr. K.Eur. 8.67. Gal. mer.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES CLÉRIDES ‘.
Groupe 1. CLÉRITES.
4. GROUPE SECONDAIRE DES TILLITES.
Genre DENOPS, Fiscu. (Gen. 494, 4.).
Albofasciatus.Crarp. H.Ent.198.J#alia.
Personatus. GÈNE. Spin. I. 90.Gal. mer.
Agilis. Lucas. Algiria.
Longicollis.Fisca.B.Mosc.[.67. Tawria. (2)
Personatus var.B.Spin.I. 91.Sicilia.
Genre TILLUS. OLiv. (Gen. 495. 2.).
Elongatus. Lin. Spin. I. 94. Europa.
Var. Ambulans. Fasn. St. Gallia.
Ater. Panz. Austria.
Var. Bimaculatus. Don. Anglia.
Var. Hyalinus. Srurx. Germania .
Pallidipennis. Biecz. VERHANDL.
Her. VEr.[. 479. Transylo.
Unifasciatus. F. Spin. I. 96. German.
Fasciatus var. B. Fourcr. Gallia.
Transversalis.Caare, SriN.1.102. Eur. mer.
Myrmecodes. Rossi. Italia.
(4) Spinola, Essai monographique sur les Clérites. Gènes. 4844.
(2\Le D. longicollis Fisch., outre sa tête entièrement rouge, la base de ses élytres et ses pattes
antérieures de la mème couleur, offrant le mésosternum noir (tandis que cette partie est rouge chez
le D. albofasciatus), ce qui n’a pas encore été remarqué, je crois devoir le séparer comme espèce pro-
pre. Toutefois, n'ayant vu qu'un assez petit nombre de chacun de ces deux insectes, je ne prétends pas
trancher la question, mais attirer seulement l'attention sur elle. Je dois ajouter, toujours à simple titre
de renseignement, que j'ai observé une forme d’élytres pronportionnellement plus courte et plus large
dans l’un des sexes du D. longicollis, ce que je n'ai pas observé chez le D, albofasciatus.
CLÉRIDES. 163
2. GROUPE SECONDAIREDES CLÉRITES PROPRES.
Genre THANASIMUS. Larr. (Gen. 195. 3.).
(1. »rseupoccenus J,. pu V.)
Brevicollis. Spin. [. 266. Hungàr.
(2. PseupocceroPs.'J. pu V.)
Europa.
Gallia.
(3. THANAsIMUS LATR.)
Mutillarius. Fagr. Spin. I. 485.
Fasciatus. Fourcr.
Formicarius Lin. Srin.1.187. Europa.
Fasciatus var. A. Fourc. Gallia.
Rufipes. Branm. KLuG. lennia.
Femoralis. ZeTr. Laponia.
Substriatus.Gerz.Srurm.Deuts.
Rex 34
Formicarius var. Gx£.Srix.
Germania.
Suecia.
(4. ALLoNyx J. pu V.)
Quadrimaculatus.Fagr.Srin.[.192.Gal. mer.
Genre OPILUS. Larr. (Gen. 197.4.).
Mollis. Lix.Srunm.Deuls.F.XT.14. Europa.
Domesticus.Srunm.Deuts.E.XI.16.Gailia.
Cruciger. Fourc. Parisii.
Germanus. Cnevr. Germania
Mollis. var. Subfasciatus.Srix. Id.
Pallidus. Ouiv.Sr. Deuts.F.XI.18.Gallia.
Mollis var. D. Spin. German.
Tæniatus. Kzuc. ABnanpz. Berl.
Ac. 1842. Dalmatia.
Mollis var.Unifasciatus. SpiN. Id.
Mimonti.Borezp. À. E.F. 1859.
471. Grecia.
Thoracicus. KLiuc. ABnanxp. Berl.
AC. 1842. Grecia.
Frontalis. KLzLuc. Asnann. Berl,
Ac. 18492. Turcia.
Cruentatus. Srin.1.225. Id,
Genre CLERUS. Gror. (Gen. 477, 5.).
Alvearius. FaB. SriN.[.301. Ewropa.
Apiarius. Fourc. Gallia.
Var. Dahlii. Sin. I. 300. Eur .mer.
Umbellatarum. Ociv.Sprin.I.298. 14.
Octopunctatus.Fazr.Srin. 1.297. Gal.mer.
Apiarius. l'as. Sein. [.305, Europa.
Var. Corallinus. Farn. Persia.
Crabroniformis. F. Spin. 1.309.
Var. Lepidus. Brus. Grecia.
Nobilis. KLuc. Turcia.
Sanguineosignatus.Srix.[.311.Grecia.
Favarius.ILz. Spin. I. 343.
Var. Obliquatus. Bruz. Grecia.
© Var.?{nsignis.Sr.ex Cat. Sc). Rus. mer.
Viridifasciatus. CnEevr. Oriens.
Eur. mer.
Eur. mer.
Lafertei.Cuzv.An.E.Fr.4843.39.Turcia.
Leucopsideus. Oriv.Srix. 1.318. Gal. mer.
Ammios. Fagr. Six. I. 322. Eur. mer.
Var. Flavicornis. GEerm. Sicilia.
Sipylus.FaBr.Ent. Syst.[.208. Grecia.
Ammios. Var. G. Srin. Turcia.
Quadriguttatus. STev. Rus.mer.
Quadripuslulatus.BruL. Grecia.
Ammios var. 1. Srix. Turcia.
Pifasciatus.FSpin. I. 325. Russia.
Groupe 2. TARSOSTÉNITES.
Genre TARSOSTENUS. SriN. (Gen. 498, 6.).
Univittatus. Ros. Srix. I. 288.
Eur. temp.
Fasciatus. Curr.
Anglia.
Groupe 2. ENOPLIITES.
Genre ENOPLIUM, Latr. (Gen. 499. 7.)
Serraticorne. Fagr. SPiN.I. 345. Eur. mer.
Dentatum. Rossi. Gal. mer.
Genre ORTHOPLEVRA, Sri. (Gen. 200. 8.).
Sanguinicollis. F. Spin. II, 82. Eur. mer.
Weberi. Fasr. Gallia.
Cornigera. Harr. German.
Dulcis. Leroux. Gallia.
Groupe 4. CORYNÉTITES.
Genre CORYNETES. Herssr. (Gen, 200, 9.).
(1. conxnerors!'J. pu V.),
Cœruleus. DE GÉer. Europa.
Violaceus. Ouv. Spin. IT. 96. Gallia.
Rufcornis. Srurm.Deuts.F.XI.42. German.
Pusillus.Kzuc. Agnanp.Berl. Ac.
1842. Sardinia.
Geniculatus Kziuc. Ananp. Berl.
Ac. 174. Andalus.
(2. corvnetes. HenBsr.)
Violaceus. Lin. Sri. II. 405. Evwropa,
Chalybeus. Srurx. Gallia.
Quadra. Srerx. Anglia.
Var. Pygmeus. REDT. Austria.
Ruficollis. K, Spin. 11.403. Gal. mer.
Rufipes. F'agr. Spin. IL. 104. Gallia.
Bicolor. Lap. Spin. II. 409. Hispania.
Defunctorum.Waztz.Spin 11.108. Id.
(3. OPETIOPALPUS SPIN.)
Sculellaris. ILL. SpiN. IT. 112. Eur. mer.
Genre LARICOBIUS. Rosenx. (Gen. 201. 40.)
Erichsonii. Rosenu.Beitr. 7. Tyrolia.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES LYMEXYLONIDES.
Cenre HYLECOETUS. Latr. (Gen. 1) (S. G. Hycecenus J. pu V.).
BoGatens PAR Flabellicornis. Panz. Gyz. I. Suec.
Dermestoides. Lin. Sr.D.F.XII.68. Gallia. 1V- 335. German.
Franeoforthana.Herssr. German.
d Morio. Fasr.. Suecia. Genre LYMEXYLON Fagr. (Gen. 2.)
Marci. Lix. Ouiv. Gallia.
Barbatus. Paz. Austria. Navale.Lin.Sr.Deuts. F. XII. 60.Ewropa.
Var. J Proboscideus. F. German. G Flavipes. F. Paz. Gallia.
FAMILLE DES PTINIDES ‘.
Groupe 4. PTINITES. Phlomidis.Boien. 497. Grecia.
P
; en dt Sexpunctatus. Panz. Boien. 500. Ewropa.
RAR HEDPRI: Bras (Gen 209 "4: Aubei. Boreu. 501. Gal. mer.
Pubescens. l'as. Borezn.292. Eur. temp. Pare RosEnx - me
Imperialis. Lin. Borezn. 293. Eur. temp. pue De Boie. 502: Eur. ‘temp.
Cruciata. Founcr. Gallia. 'renaius LATE. Suecia.
Regalis. Durr.Boreun. 294. Eur. temp. Italicus. Anna. Boreun. 629. Italia.
Rufipes. Far. Boire. 631. Gallia.
Genre PTINUS. Lin. (Gen. 209. 2.). @ Elegans.Luc. German.
; 2 Ornalus. Mucc. Boiecn. 633. Eur. temp.
Dilophus. IL, Mag. VI. 23. Lusitan. FuSCuS. STURM. Gallia.
Loboderus. Semauw. pee Id. Lepidus. Vizca. Boiecv. 634. Lombard.
Dilophus. Boiecn. 497. Id. Carbonarius.Rosenu.F. And.176. Andalusia.
rroratus. Ksw.Bo£u. 299. Gal. mer. Pulchellus. Borezn. 635. Hisp.mer.
Alpinus. Borzr. 300. Alpes inf. | Lucasii. Boreco. 636. Sicilia.
Farinosus. Boieip. 302. Hispania. Rufus.Lucas. Algiria.
Lusitanus. Izz. Borez. 303. Lusitania. | Ruber. Rosenu. F. And. 175. Andalus.
Lusitanicus. SUPRIS 14. Obesus. Luc. Boiecn.638. Sicilia.
Reichei. Boren. 305. Sicilia. Solilarius. RosENu. Andalus.
Gibbicollis. Luc. Boecp. 312. Hispan. Bicinctus. Srunm. Borezn.639. Eur. temp.
Abbreviatus, Borezo. 313. Algiria. Fur. Lin. Borezn. 644. Europa.
Agricultor. Rosexu. Hisp. mer. d' Clavipes. PAxz. Gallia.
Nitidus. Srunu. Bowecn. 314. Austria. Pusillus. Srunm. Borecn.643. Eur.temp.
Germanus. F.Boiezn. 487. Italia. Subpilosus. Srunm. Boiec. 644. Id.
Palliatus. Pernis. Gal. mer. : ;
Var. Coarcticollis.STuR. German. EUR ve ee ss
Variegatus. Ros. Boiecn. 490. Gal. mer. pin: RS É pee
Mauritanicus. Luc. Eur. mer. | Pilosus. Muce. Borecn. 648. Gallia.
Var. Duvalii. Laneyn. BoieLn. Pallipes. Durrs. Sruru German.
489. Galloprov. | Brunneus. Durrs. Borezn. 649. Gallia.
(1) Boïieldieu. Monographie des Ptiniores. Annales de la Soc, ent. de France, "1856.
165
# PTINIDES.
Latro. Fapr. Borezn. 652. Europa. Crenatus. Fagr.Borec, 656. Europa.
Fur. Var. 6. Gxz. Gallia. Striatus. Far, Gallia.
Globosus. Ar. German.
Testaceus. OL. Borezn. 654. Gallia. Cerevisie.Marsn. Anglia.
Hirtellus. Srurx. German. Minutus.Izs.Durr. Austria.
Pallidus. Durrs. ? Austria. Var. Salinus. ScnILLING. Gallecia.
Advena. WozLasr. Madera.
Bi GS Gall Genre TIPNUS. J. pu V. (Gen. 210. 4.)
1dens. OL. Boi£zn. 657. alla. : :
Raptor. Srurx. Germatia Gibboides. Borezn. 669. Lombard.
Minutus. CASTELN. Gallia. Exiguus. Borrzp. 672. Lusitan.
Similis. Marsu.? Anglia. Groupe 2. GIBBIITES.
Sycophanta. ILL. Mac. VI. 25. Lusitan. Genre MEZIUM, Cuar. (Gen. 214. 5.)
Frigidus. Bossn.650 (1). Alp. Gal. | Sulcatum. Far. Borcn. 673. Lusitan.
Otti. Bremr. Alp. Helv. Hirticolle.Casr. Gallia.
Affine. Boiezp. 674. Italia.
Genre NIPTUS. Botecn. (Gen. 210.3.). Sulcatum. STuru. German.
Hololeucus. Fazn. Boiezn. 664. Eur.temp.
Globulus. IL. Mag. VI. 26. Lusilan.
Rotundicollis. Lucas. Algiria.
Globulus. Boiezr. 665,
Elongatus. Boiscn.666.
Hisp.mer.?
Sicilia.
FAMILLE DES
Genre DRYOPHILUS. Cnevr. (Gen.215.4.)
(a)
Castaneus.Fagr.Syst.Eleut.1.32. Gallia.
Excavatus. Kuc. Sounein.
Mag. I. 488. ‘German.
Planus. Far. Id.
Castaneus. STurM. 140. Id.
Excavalus. Rent. I4,
(2)
Pusillus. Gyz. Srurm. 138. German.
Anobioides. CHEvr. Gallia.
Compressicornis.Mus.Op.Il.17.Gal. mer.
Longicollis. Muus.Op.Ent. 11.14. Id.
Rugicollis.Murs.Op.Ent.11.49. Id.
Genre GASTRALLUS. J. du V. (Gen. 215. 2.)
Immarginatus. Mucz. German.
Exilis. GxLz. Srurm. 1492. Gallia.
Sericatus. Cast. Parisii.
Sericatus. Repr. K. À. éd. 11.566. Austria.
Parallelus.Kusr.Kar.Eur.XIX.39 Dalmatia.
Genre ANOBIUM, Fazn. (Gen. 216. 3).
(4)
Denticolle. Panz. Srurm. 406, German.
Emarginatum. Durr. Srunm. 419. Id.
Genre GIBBIUM. Scor. (Gen. 212. 6.).
Scotias. Fasr. Boiezn. 678. Europa.
Aplerum.Fourcr. Gallia.
Psylloides. Jacquix. German.
Boieldieui. Levr. An. S. Lin. de
Lyon. 4857. 419. Turcia.
ANOBIIDES °.
Pertinax. Lin. Srurm. 104. Evwropa.
Striatum. Fa. Gallia.
Fagi. Hergsr. German.
Striatum. OLrv. Srurm. 110, Europa.
Domesticum. Fourcr, Gallia.
Pertinaæ. FaBr. German.
Punciaium. Rosst. Téalia.
Cylindricum. Marsa. Anglia.
Fulvicorne. Sruru, 144, Germania.
Morio. Vizra. Italia.
Var. Rufipenne. Durr. Rent. Austria.
Tricolor. Oiv.? Gallia.
Latreillei. Dur. ? Gal. mer.
Nitidum. Hergsr. Srunm. 442. Gallia.
Striatuin. var. b. GxL. Germania.
Hirtum. Izc, Mac. VI. 19. Lusitania.
Fasciatum. L. Dur. Gal. mer.
Villosum. Bon. ? Italia.
Rufipes. Fabr. Srurm. 108. Gallia.
Juglandis. Hergsr. German.
Elongatum. Payx. Sucia.
Cinnamomeum. Srurm. 415. German.
Castaneum. REDT. Gallia.
(2)
Paniceum. Lin. Sruru. 435. Europa.
Rubellum. Mansx. Anglia.
Ireos. Vizza. Lombard.
‘4) Ajoutez comme espèces douteuses : Rufus Brul, Boield. 681. Græcia, — Nigripennis Comol. Boield.
682. Italia.
(2) Sturm, Deutschlands Fauna ; Kafer, XI. 4837,
166 ANOBIIDES.
Minutum. FaB. Srurm. 137. German.
Nanum. Kusr. Kar. Eur. XIX. 45. Id.
(3)
Tessellatum. Fas. Srunm. 102. Europa.
Pertinaz.Founcr. HerBstT. Gallia.
Pulsatorium. Scripa. Germania.
Pulsator. ScHaLL. Austria.
Rufovillosum. ne GÉER. Gallia.
Fuscuim. GMELIN. Id.
Faber. Tauns. German.
Fatidicum. BLUMENS. Id.
Rubiginosum. Mur. Dania.
Plumbeum. ILz. Srunm. 129. Gallia.
Cœrulescens. Founcr. Parisit.
Politum. Durr. Austria.
Molle. Lin. Srurm. 132. Gallia.
Explanatum. Mann. Bul. Mosc,
1843. 94. Russia.
Abietis. Far. Srurm. 432. Gallia.
Levis. Marsn. Anglia.
Rufum. IL. Mag. VI. 20. Lusitan.
Pini. Srunm. 421, German.
Nigrinum. Srunm. 126. I4.
Var. Politurm. Rent. Austria.
Longicorne. Srunm. 124. Gallia.
Sericeum. Durr. ? Austria.
Angusticolle.Rarz.Forst Ins.1.48,German.
Abietinum. GyL. Srunm. 122. Gallia.
Paradoxum.Rosenn.Faun.And.177Andalu:
Coslatum. Aragon. De Quib. Col.
It. nov. 47. (4). Italia.
Genre OLIGOMERUS. Repr. (Gen. 217.4,
(4)
Brunneus. Ouiv. Srurm. 147, Austria.
(2)
Genlilis. Rosenn. Beirr. 24. Gallia.
Genre TRYPOPITYS. RenT. (Gen.217.5).
Carpini.Henssr.Renr.éd.2.563. Austria.
Serricornis.Durt.F.A.lHI.50, fd.
Excisus. Mann. Russia.
Genre OCHINA. Srurm. (Gen. 218.6.
Hederæ. Muzz. Srunm. 95. Germania
Ptinoides. Mansn. Anglia.
Fasciata. Fourcr. Gallia.
Sanguinicollis. Durr. Srunm. 95. Auséria.
Latreillei. BoneLr. Gallia.
Genre PTILINUS. Crorrr. (Gen. 218.7.)
Coslatus. GyL. STurM. 77. Suecia,
Fuscus. Fourcr. Gallia.
Pectinicornis. Var. A.IÏLL. German.
Var. Flavescens. Casr. Gallia
Pectinicornis. Lin, STuRM. 75. Ewropa.
Impressifrons.Kusr.Kar.E.IX.42. Monteneg.
Aspericollis.Mus.Opusc.Ent. 11.7. Sicilia.
Genre METHOLCGUS. J. pu V. (Gen. 218. 8.)
Cylindrieus. Germ.Reis.Dalm .202.Dalmat.
Phenicis.Fainm.A.E.F.1859.53 Gallopr.
Raymondi.Muus.Op.E.IX. 177. Id.
Genre XYLETINUS. Larr. (Gen. 249. 9).
Pallens. Genm. Ins. spec. 79. Tawria.
Rufithorax.LaREyN.A.F.1853 129.Ga7. mer.
Sanguineocinclus. Fairm. À. E.
Fr. 1859. cv. Gal. mer.
Ornatus.Genm. Faun. I. E. 22. 2. Austria.
Pectinatus. Far. STuRM. 83. Gallia.
Ater. Panz. SrTurM. 85. German.
Serratus. Far. Panz. Gallia.
L ticollis. Durr. Srur. 86. Id.
Flavipes. CASTELN. German.
Subrotundatus LAREYN. À. E. F.
1853. 130. Gal. mer.
Bucephalus. ILz. Mag. VI. 46. Lusitan.
Striatipennis. ain. Gallopr.
Sericans.MuLs.Or. Ent.IX. 481. Id.
Genre PSEUDOCHINA. J.pu Y.(Gen.220.10.)
Hæmorrhoidalis. IL. Mag. VI. 18. Gallopr.
Villosus. Cast. Dalmat.
Lævis. ILz. Mag. VI. 47. Gallopr.
Testaceus. Durr. Srunm. 89. Austria,
Redtenbacheri. Bacu. Id.
Genre MESOCOELOPUS.J. pu V.(Gen.220.41.)
Niger. Muz. German .
Pubescens. Durr. Austria.
Murinus. Srunx. 88. German.
Hedere. Dur. Gal.mer.
Genre DORCATOMA. Hergsr. (Gen. 221.42.)
Dresdensis. Hergsr. Sruru.XII. 4. Gallia.
Serra. Panz. Austria.
Dorcatoma. Paxz. (Anob.) German.
Bistriala. Payx. Suecia.
Chrysomelina, Srurm. XII. 7. German.
Dresdensis. Far. Gallia.
Flavicornis. Fagr. Srur. XII. 40. Zd.
Dommeri.Rosenn.Faun.And.171. Gal. mer.
Dichroa.Boier.À E.Fr.1859.471 Sardin.
Bovisiæ. E.Herr. Srurm. XII. 42. Gallia.
Meridionalis. CASTELN. Gal. mer.
Subalpina. Bonez. ? Pedem.
Affinis. Srurm. XII. 45. Gallia
Rubens. E.Herr.Srunm.XIL.16, LA
(4) Ajoutez comme espèces douteuses : Thoracicum Rossi. Faun. Etrusc. 4. 41, (Chevrieri illay,
Italia, — Ruficolle et Pubescens Herbst. Kaf, V. 65 et 67. Germania,
: CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES SPHINDIDES.
Genre ASPIDIPHORUS. LarTr. (Gen.224.1.)
Orbiculatus. GvL.Ins. Suec. [.242. Ewropa.
Striatopunctatus. CASTELN. Gallia.
Lareynii. J. pu V. Glan. ent.I. 39. Gal. mer.
Genre SPHINDUS Cnevr. (Gen.225.2).
Dubius. GyL. Ins. Suec. I. 243. Sueria.
Gyllenhalii. Caevr. Gallia.
Humeralis. Mixx. German.
FAMILLE DES APATIDES.
Groupe 4. APATITES.
Genre LIGNIPERDA. PaLr. (Gen.228.4).
Francisca. Fapr. Syst. Eleut. IT.
379 (4). Hispania.
d Carmelita. Fasn. S. EI. II.
379. Tanger.
Monacha. Oziv.(nec Farr.) Senegal.
Rufiventris. Lucas. Algiria.
Genre SINOXYLON. Durr. (Gen,229.2).
Muricatum. Fas. Renr. F, A. éd.
2. 569. German.
Bispinosum. Oziv: Ent. IV.
THEME Gal. mer.
Sexdentatum. Oziv. Ent. IV.77. 12. Ia.
Chalcographum.Panz.F.Germ.
15. 1.2? German.
Genre XYLOPERTHA, GuÉRIN (Gen.229.3).
Sinuala. Far. Germ. Faun. Ins.
Eur. 20. 10.
Præusta. GErm. Reis. Dalm. 226.
Appendiculata. Lucas. Expl.
Alg. Ent. 466.
Chevrieri Villa. Co. Eur. Dupl.
1833. 49.
Humeralis. Lucas. An E. Fr.
1843. Bul. 25,
Trispinosa. Oziv. Muzs. Op. Ent.
I. 76.
Genre APATE. Fasr. (Gen.230.4).
Gallia.
Dalmatia.
Gal. mer.
Italia.
Eur. mer.
Gal. mer.
Capucina. Lin. Kust. Kaf. Eur.
QUE
Rubra. Fourcr.
Europa.
Gallia.
Luctuosa. Ozrv. Ent. IV. 77. 8. Gal. mer.
Var. Nigriventris. Luc. Kust.
Kaf. E, 2. 42. Algiria,
Capucina var. Fasr. Tanger.
Varia. I. Mag, I. 472. Austria.
Dufourii. Larr. Gen. Crust.
ns 307: Gallia.
Gallica. Panz. Faun. Germ.
401. 47. Id.
Bimaculata. Orv. Ent. 77, 10. Gal. mer.
Aurita. WaALTL. Turcia.
Xyloperthoïdes. J. pu V. Glan. Ent.
I. 40. Gal. mer.
Genre DINODERUS. Stern. (Gen,230.5).
Substriatus. Pay. GyL. Ins. Suec,
III. 374. Gallia.
Elongatus. Payk. GyL. Ins. Suec.
220315: Suecia.
Linearis. Kuce. German.
Genre RHIZOPERTHA. Sreru. (Gen 231.6).
Pusilla. Far. Renr. F. À, éd.
20108 Gallia.
Fissicornis. Mansn. Anglia.
Picea. Marsn. Id.
Groupe. 2. PSOITES.
Genre PSOA. Hergsr. (Gen.232.7).
Viennensis. Henssr. Kust.5 Kaf.
Eur. VI. 42. Austria.
Dubia. Rossr. Italia.
Italica.Kusr. Kaf. Eur. VI. 43. Austria.
Herbstii. Kusr. Kaf. Eur. IX. 45. Jéalia.
(1) MM. Lucas et Lacordaire indiquent à tort le Francisea comme étant le mâle et le Carmelita comme
étant la femelle.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES LYCTIDES.
Genre LYCTUS, Fasn. (Gen.234.1).
(a)
Canaliculatus. F. GyL. I. Suec.
III. 408, Suecia.
Oblongus. Ouiv. Gallia.
Unipunctatus. HerssT. German.
Linearis. Tauns. Austria.
Pubescens. Panz, Durr. F. Aust.
III. 448. Austria.
Var. Bicolor. Cou. Rent. F. A.
éd. 2. 358. Id.
Impressus.Comoz.Col.pr.Novoc.41.Gal. mer.
(2)
Brunneus. Srepn, Wozr. I. Ma-
der. 152. Anglia.
Parasiticus. Sreru. Id.
Glycyrhize. Cnevr. Gallia.
Genre HENDECATOMUS, Mec. (Gen.235. 2).
Retilulatus. Hengsr. Meur. A.E, F.
FAMILLE DES CISIDES ©.
Genre XYLOGRAPHUS. MEecL. (Gen. 237.1).
Bostrichoides. L. Dur. MELL, 231. Gal. mer.
Cribratus. Lucas. Algiria.
Var. Aubei. Meur. 232.
Genre CIS. Larr. (Gen. 237. 2).
Boleti. Scor. MEL. 238. Ewropa.
Picipes. Far. Gallia.
Boletorum. Marsu. Anglia.
Bidentatus. Hersr.? German.
Var. Signaticollis. Vizra. Lombard.
Rugulosus. Mezz. 242. Gailia.
Var. Pyrrocephalus Stern. Anglia.
Setiger. MELL. 244. Gallia,
Var. Nigricornis. Marsu .? Anglia.
Fissicollis. MecL. 247. Gallia.
Tomentosus. MELL. 253. Dalmat.
Micans. Hergsr. Mec. 255 Gallia.
Villosus. Mansu. Anglia.
Hispidus. Payx. MELL. 260. Gallia.
Micans. KuceL. Cerman.
Ruficornis. Marsu. Anglia.
Striatulus. MELL. 264.
Flavipes. Luc. Mec. 265. Id.
Comptus. Gxc. MELL. 268. Gallia.
Quadridens. MELL.1270. Gal. or.
Elongatulus. Gyz. MELL, 274. Suecia.
Fissicornis. MELL. 317. Russia.
Laminatus. MELL. 318. Gal. mer.
Bidentatus. Ouiv. Mezz. 322, Gallia.
© Inermis. Marss. Anglia.
Dentatus. MEL. 324. Gal. or.
Nitidus. Herssr. Mec. 325. Gallia.
Tacquemarti. MezL. 328. Id.
Gal. mer.
Gal.mer.
1848. 207. Gallia.
Rugosus. RANDALL. Amer.bor.
Clabratus. Mezz. 329. Gallia.
Nitidulus. MezL. 334. Lombard.
Linealo cribratus. MEL. 336. Gal. or.
Alni. Gxz MEL. 338. Guilia.
Punctulatus. Lucas. Algiria.
Oblongus. MELL. 344. Gallia.
Raododactylus. Mansu. ? Anglia.
Punctifer. MezL. 344. Helvetia.
Punctulalus. GyL. Mezz. 345. Gal. mor#.
Sericeus. MELL. 346. Gal. mer.
Bidentulus. Rosenw. Tyrolia.
Alpinus. MELz. 347. Gallia.
Festivus. Panz. MELL. 349. Id.
Castaneus. Mezz. 351. Id.
Fagi. WarrL.? German.
Fuscatus. Mezz. 352. Gal.mer.
Vestitus. Mec. 354. Gallia.
Laricinus. Mezr. 355. Id.
Bicoruis. MezL. 356, (2). Id.
GenreRHOPALODONTUS.Mee, (Gen. 238. 3).
Perforatus. GyxLz. Mer. 234. Gallia.
Punctiger. Warri.? Suecia.
Fronticorne. Paz. 365. Gallia.
Genre ENNEARTHRON. Mezz. (Gen. 238.4).
Cornutum. GyL. MEzz. 362. Gallia.
Affine. Gyz. MEL. 364. 14.
Genre OCTOTEMNUS. MeLz, {Gen.239.5).
Glabriculus. GyL. MELL. 385. Gallia.
Genre OROPHIUS, Rent. (Gen.239.6).
Mandibularis. GyL. MeLL. 382. German.
Inœquidens. Cuevr. Italia.
(4) Mellié, Monographie de l'ancien genre Cis. Annal, de la Soc. entomol. de France, 4848,
(2) Ajoutez comme espèce douteuse : Betulæ Zett, Faun. Ins. Lapp. I. 352. Lapponia.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES TÉNÉBRIONIDES.
Groupe 4. ZornosiTES (1).
Genre ZOPHOSIS. Larn. (Gen. 244.1.)
Ovata. Bruz. Exp. Mor. Art. 190. Grœcia.
Subinflata. Baus. 1. cit. 191. Id.
Barbara. Soc. 608. 6. Algiria.
Punctata. Bruz. So. 609. 7. Grœcia.
Polila. Lucas. Rev. Zool.1854.28. I. Crela.
Minula. Latr. So. 615. 15. Andalus.
Suborbicularis. So. 616. 16. Hispan.
Groupe 2. Eropntes (1).
Genre ERODIUS. Fan. (Gen. 245. 2.)
Bilineatus. Henzsr. Soc. 534. 4. Hisp.m.?
Gibbus. Fabr. Soc. 547. 14. Grecia ?
Carinatus. Soz. 549, 45. Andalus.
Brevicostatus. Sou. 554. 46. Grecia.
Longus. Sou. 553. 49. Grecia.
Oblongus. Soc. 555. 20. I. Chio.
Puncticollis, Soc. 556. 21. Andal. ?
Parvus. Soc. 557, 22, Andalus.
Luropæus. So. 560, 24. Iispan.
Duponti. Soc. 562. 25. Greœcia.
Orientalis. Bruz. Sou.563. 26. Grecia.
Goryi. So. 564. 27. Hispan.?
Lusitanicus. Soc. 565. 28. Lusitan.
Siculus. Soc. 570. 32. Sicilia.
Neapolitanus. Soc. 574. 33. Italia.
Latus. Soc. 574. 3%. Andalus.
Vicinus. Soc. 582. 41. Italia.
Nitidicollis. Soc. 583. 42. Hisp.mer.
Peiroleri. Soc. 590. 49. Sardinia.
Groupe 3. TENTYRITES (2).
Genre GNATHOSIA. Fisch. (Gen. 246. 3.)
Hispana. SoL. 261. 1. Hispan.
Variabilis. Soc. 262. 2. Græcia.
Lœvigata. BruL. Id.
Rugala. Soc. 263. 3. Grecia.
Impressicollis. Sos. 263. 4. Id.
Caraboides. Escn. Soc. 265. 6. Id.
Andouini. Soc. 266. 7. Turcia.
Vicina. Brur. Soc. 267. 8. Grœcia
Quudricollis. Bruu. 14.
Dardana. StEv. ?
Æqualis. Tausen. Mém. de Mose. III.
pl. 2-3. Transc.
Depressicornis. Far. Faun.
Transc.Il. 35. Turcia
Genre ANATOLICA. Escu. (Gen. 247. 4.)
Subquadrata. Tauscn. Soc. 383. 2. Rus. mer.
Scutellata. Yiscr. Id.
Elongata. Besser. Gebl. in Ledeb.
Reis. Ins. 416. Id.
Lata. Escn. So. 387.6. Id.
Trislis. Soz. 388. 7. 14.
Eremita. Srev. Scz. 389. 8. Id.
Besseri. Kryn. Soc. 390. 9. [4.
Impresca. Tauscu. Soc. 391.40. Id.
Macrocephala. Tauscu. Mém. Mosc.
1IL. 30. Id.
Abbreviata. Sou. 392. 14. Sibirie.
Depressa Besser. Gebl. in Ledeb.
Reis. Ins. 416.
Ventralis. Morscu. Bul. Mosc.1845.
(073 Tauria.
Rus. mer.
Genre TENTYRIA. Larr. (Gen. 247. 5.)
Mucronata. Srev. Soz. 320. 1. Galiopr.
Glabra. Ouiv. Algiria.
Oblonga. Soc. 321. 2, Hispan.
Nitida. Soc. 323. 3. Grœcia.
Ligurica. Sos. 324. 5. Corsica.
Subcostata. Son. 325. G. Andalus.
{1} Solier. Essai d'une division des Coléoptères hétéromères, et d'une monographie de la famille des
Collaptérides. Annal. de la Société ent. de France, 1834.
(2) Solier. Essai sur les Collaptérides, Annal. de la Soc. ent. de Fr., 1835.
23*
170 TÉNÉBRIONIDES.
Sinuatocollis. Rosenu. Thier. Andal. Curta. Srev. Mém.de Mosc.VII.88,Lusitania.
185. d Andalus. Goudoli. Soc. 360. 40. Hisp. mer.
Ramburi. So. HoTo Corsica. Détandate, Ba. CHER
Angusticollis. Soc. 328. 9. . Id. Grossa. So. 361. 41. Id.
Lævicollis. Soc. 329. 40. Id. Var. Orbicollis. So. 362.42. Id.
Muaillei. Soc. 330, 11. Id. Olivieri. Soc. 368. 46. Rus. mer.
Interrupla. Latr. Soz. 331.42. Gal. mer. Kindermanni.Fiscn.Bul. Mosc.1844,
Glabra. Late. Id. 64. Id.
Var. Gallica. Soz. 333. 15. 14. Lævigala. Srev. Mém. Mosc. Vil.
Curculionoides.Henesr. Käf, VIIT. 88 (1). Sicilia.
58. Hispan.
Monlicola. Géxé. Ins. Sard. IL. 29. Sardinia. | Genre MICRODERA. Escu. (Gen. 2i8. 6.,
Substriata. Sou. 332. 13. Corsica.
Floresii. Géné. Ins. Sard, 1. 34, Sardinia. | Sublunata. Sos. 308. 2. I. Balear.
Marocana. Soc. 333.44. Andalus. | Servillei. Son. 309. 3. Corsica.
Rugosa. GÉNÉ. Ins. Sard. [. 33. Sardinia. Pygmæa. Soc. 310. 4. Sardinia.
Bipunctata. Sou. 336. A7. Italia. Gracilis. Escn. Sol. 342. 5. Rus. mer.
Sardea. Soz. 340. 21. Sardinia. | Convexa. Tausen. 312.6. Id.
Barbara. Sou. 340. 22. Italia. Re Tausc. Mém.Mosc.
. 38. T&.
Sicula. Soc. 342. 23. Id.
Thunbergii. STEV. ? | fd.. Genre PACHYCHILA. Escn. (Gen. 248.7.)
Grandis. Soz 343. 24. Sicilia.
Dejeanii. So. 345. 26. Id. (1. Pacuxemta. SoL.)
Angulata. Ban. Soz. 347.28. Grœcia.
Var. Subdepressa.Soz.316.27. Id. Subovata. Escn. So. 291.1, Sicilia.
Corrugata. Rosenu. Thier. Andal. Hispanica. Soc. 292. 2. Hispan.
189. Andalus. Le ,
; ALES Italia Dejeanii. Besser. N. Mém. Mosc.
Italica. So. 348. 29. 4. If. pl. 1.4. Sicilia.
Nomas. PaLL. SOL. 349. 30. Rus.mMer. | Incrassala. RosENH. Thier. Andal.
Var. Rugulosu. GERM. Id. 1 :
d 83. Andalus.
Tessulata. STEY. Iberia. 1e ,
Var. Pouolica. BESSER. Podolia. CRAN Cie An. S.E. Ed:
$ Le . Fr. 4860. 729. icilia.
Acuminata. Racas Cols Or.,187. Græcia. Frioli. Soc. 301. 41. nn
Subrugosa. Soz. 352. 32. Hispan. G Me ns ”
HER re ni ermari. SOL. 302. 12. ispan.
Cylindrica. SDL JUS SES . Fvn: Bifila.Rosenn.Thier.And.184. Andalus.
Taurica. Tauscn. Soz. 354.34. Aus. mer.
Fischeri. Soc. 355. 35. Id. ;
Wiedemanni.Kiscu MénétTe? Turcia. (2. Lopnoma. SL.)
Bassii. So. 356.36. Hispan. Punctata. FaBr. SoL. 287. 1. Hisp.mer.
Peiroleri. Sou. 357. 37. Hisp.mer.
Gadilana. Rosenn.Thier.And.1$6. Andalus. Genre DICHOMMA. Soc. (Gen. 249. 8.)
Prolixa. Rosenn.Thier.Andal.187. Id.
Modesta.Rosenu.Thier.Andal.488. Id. Maillei. So. 273.14. Grecia.
Elongata. WazrL.Reis. n. Span.70. Jd. Caraboides. BruL. Id.
Lævis. Soz. 358.38. Hispan. Duponti. Soz. 274. 2, 14.
Platyceps. Srev. ? Lusitan. Laticollis. Besse ? Id.
(4) Je ne puis ici mentionner que pour mémoire les Micipsa (M. Motschoulsky écrit Micispa) Bysan-
tica, Pyræi et Grœæca (toutes les trois de Grèce), de M. Motschoulsky (Etud. ent. VIT, 1858, 459),
dont cet auteur, aussi concis que léger, croit de bonne foi avoir donné la description. De plus, sans
vouloir nier que le genre Micipsa ne puisse se trouver en Grèce, puisqu'il a été retrouvé en Égypte et
en Palestine, je ne puis, sur Ja foi de M. Motschoulskÿ comprendre ce genre dans mes travaux.
471
TÉNÉBRIONIDES. (be
” 4
Glabra. Baue. Exp.de Mor.Art. 204. Græcia.
Chevrolati. Reicne. Col. Or.
186 (1). Rumelia.
Genre CALYPTOPSIS. So. (Gen. 249. 9.)
Emondi. Soc. 271. 4. Grecia.
Edmondi. Reor. Id.
Genre. STENOSIDA, So. (Gen. 250. 40.)
Minuta. Tauscn. Mém. Mose. II.
Teniyr. Rus. mer.
Pertusa. Ksw. Berl. Zeits, 4861.
224 (2). Grecia.
Groupe 4. ADELOSTOMITES.
Genre ADELOSTOMA. Duroxcu.(Gen.251.11.)
Sulcatum, Dur. So, 1. cit. 4837.
167. Hispania.
Costatum. WaLrz. Andalus.
Groupe 5. STÉNOSITES (3).
Genre STENOSIS. Hengsr. (Gen. 252. 12.).
Angustala. Hergsr. Soz. 45.1. Gallopr.
Filiformis. LaTr. T4.
Brentoides. Rossi. Italia.
Sardoa. Kusr. Käf. Eur. 14. 83. Sardinia.
Intermedia. Soz. 17. 2. Gallopr.
Sicula. Soc. 48.3. Sicilia.
Brevicollis. Reicue.Col. d'Or. 208. Grœcia.
Orientalis. So. 20. 6. Id.
Pilifera. Sou. 24. 7. . Id.
Angusticoilis. Reicne. An. S.E. Fr.
1861. 209.
Hispanica. Soc. 25. 11.
Corsica.
Andalus.
Filiformis. Fagr, Sou. 27.13. Hisp.imer.
Orientalis. BruL. Grecia.
Græeca. So. 28. 44. Id.
Hesperica. So. 29. 15, Hispan.
Smyrnensis. SOL. 31. 47. Græcia.
Punctiventris. Escn. Zool. All.
Nous Rus.mer.
Genre DIGHILLUS. J. du V. (Gen. 253. 43.)
Minutus. Soc. 32.18. Gallopr.
Carinalus. Kusr. Käf. Eur. 14.89. Dalmat.
Corsicus. Soc. 33. 19. Corsica.
Pumilus. Sor. 33. 20. Sardinia.
Subcostatus. Soc. 34. 21. Hispan.
Andalusicus. Rosens. Thier.
Audal. 202. Andalus.
Biseriatus. Reicue. An. S. E. Fr.
1861. 371. Sicilia.
Groupe 6. ScauRITES (2).
Genre CEPHALOSTENUS. Sos. (Gen. 254.14.)
Elegans Bruz. Grœcie,
Dejeanii. Son. 186.1. Grœcia.
Orbicolis. MÉNÉTR . Turcia.
Dejeanii Reicue.Col. d'Or.212.Greœcia.
Elegans. Soi. 187. 2. Id.
Genre SCAURUS Fabr. (Gen. 254. 15.)
Giganteus. Kusr. Käf. Eur. 13.54. Sardinia.
Trislis Ouiv. Soc. 167. 2. Gal. mer.
Calcaratus. Fagn. Italia.
Vicinus. Soc. 471. 4. Palma.
Lugens’Kusr. Käf. Eur. 13.57. Sardinia.
Rugulosus. Soz. 174. 7. Hisp. mer.
Gracilis, Kusr. Käf. Eur. 43.64. Id.
(4) Ajoutez comme espèce dont le genre est incertain : Hegeter opacus. Brul. Exp. de Mr.
Art. 201. Græcia.
(2) Ayant recu, au moment de mettre sous presse mon Catalogue des Ténébrionides, les n° 3
et réunis de l'année 1861 du Berliner Entomologische Zeitschrift, j'y trouve décrit par M. Kiesenwet-
ter un insecte nouveau de Grèce, sous le nom d’Hyperops pertusa. Mais, n'ayant point décrit le genre
Hyperops dans mon Genera, parce que je n’en ai connu aucune espèce d'Europe, comme je l'ai exposé,
l'Hyperops minuta Tausch, inscrite dans le Catalogue des Coléoptères d'Europe de Berlin, rentrant
selon moi dans le genre Sfenosida, je ne crois pas dès lors devoir, d’après une simple description spé-
cifique, mentionner le genre Hyperops dans mon Catalogue, et j'inscris provisoirement l'espèce de
M. Kiesenwetter à la suite des Sfenosida, auxquelles il ne serait pas impossible qu’elle appartint comme
l'espèce de Tauscher. Je ferai du reste tous mes efforts pour obtenir en communication le nouve!
insecte dont il s’agit, et pouvoir traiter convenablement la question dans mon Supplément final.
(3) Solier, Essai sur les Collaptérides, Annal. de la Soc, ent. de Fr., A838.
173 TÉNÉDRIONIDES.
Hespericus. So. 178. {1. Andalus . Hybrida. Cnarr.Horæ ent. 215. Hispan.
Gigas. Wauri ? 14. Depressa Zoo? Kusr. Küf.
Striatus. FABr. So. 480. 42. Eur. mer. Europ. 14. 74. Hispan.
Carinatus PETAGN. Italia.
Dentipes. VILLERS. pars. Gal. mer. Genre MORICA, Sou. (Gen. 257. 19.)
Punctatus. Hergsr. Murs. Latigè-
N RE Soc. 483. 45 RE Planata. Fan. Soc. 648.4. Aundalus.
ralus. Fan. Soz. “Ib. Eurimen PER f ;
Dentipes.NILLERS. pars . Gallopron. Octocostata. Soz. 649. 2. Lusitan.
Obtusa. So. 650, 3. Hisp. mer.
Groupe 7. ELÉNOPHORITES.
Groupe 9. PIMÉLITES (2).
Genre ELENOPHORUS. Late. (Gen. 255. 16.)
Genre PIMELIA. Fazn. (Gen. 258, 20.)
2ollaris.Lin. 1 Cit. .645. Eur. mer.
Collaris.Lin. So. ].cit. 1836.64 0 r Me
Groupe 8. AKITEs (1). Latreillei. So. 93. 3. Grecia.
Denticula. Soc. 95. 4. Hispan.
Genre CYPHOGENIA. Soc. (Gen. 256. 17.) | Ga. Fan. Atyiria.
Inflata. Henesr. Sicilia.
Aurila. Lin. Soc. 679. 1. Rus. mer. Barbara. So. 406.14. Sardinia.
Acuminata. Fiscu. CE Rugosicollis. Levrat. Etud.
Enlom. Cah. 4. Hispania.
Genre AKIS. Hernsr. (Gen. 256. 48.) Latipes. So. 109. 15. Grecia.
Balearica. Soz 444, 47. 1.Balearice.
Puvstata. Tauns. Soc. 655.1. Galloprov. | Schœnherri. Soc. 117. 23. Rus. mer.
Reflexa. Ouiv. Hengsr. Id. Neglecta.Fiscn. Id.
Plicata. Latn. 14. Cephalotes. Paz. Sou. 419.24, Id.
Subterranea. Soc. 656. 2. Sicilia. Capito. Knxx. Bul. de Mosc. Edit.
Acuminala. FaBr. So. 657.3. Hisp. mer. Leq. 178. Id.
Elongata. Bauz. Soz. 659.5. Grœcia. Variolosa. Soz. 430. 32. Hisp. mer.
Sansi. Soc. 660. 6. Iispania. Miltrei. So. 134. 36. Grœcia.
Discoidea. Quens. Sou.661. 7. Hisp.mer. Maura. Soz. 137. 38. Hispan.
Salzei. Soc. 662. 8. Hispania. | Integra. Rosexn. Tmen. Andal.
Algeriana. Soc. 663. 9. Id. 490. Andalus.
Trilineata. Herssr.Kusr.K.13.50.Græcia. Punctata. Sor. 148. 46. Hispan.
Terricola. MÉNÉTR. Tauria. in 47 :
Olivieri. Sou. 665.11. Itali@ A UE ne Der
Hispanica. So. 667. 43. Hispan. pres ne dat Tes
DER Cribra. SoL. 151. 49. Hispania.
Genei. Soc. 668. 14. 14. RS An
Spinosa. Fagr. Soc. 668. 15. Id. : AR M É. 5 N.
Bayardi. Soc. 670. 46. Lusitan. mupas Q0Le 158: Bt: Andalus.
Er, #4 Sublævigala. Son. 154. 52. Sicilia.
Lusitanica. So. 670. 47. Id. f
ù È Rugulosa. Germ. Soc. 455. 53, Italia.
Granulifera. So. 672. 49. Hispan. fs k tte
=, Me Bifurcala. Soc. 157. 54. Sicilia.
Barbara. Soz. 673. 20. Sardinia. æ k
5 e s Payraudii. LaTr. So. 458, 55, Corsica.
ltalica. Soc. 674. 21. Italia. er
Ë 5 Rugatula. Soc. 459. 56. Id.
Elegans. Cuarr. Hispan. SE
Carinata. Sou. 674. 22, Tanger. Subscabra. Soc. 160. 57. Sicilia.
Latreillei. So. 675. 23. Grœcia. Undulata. So, 164. 58. Sardinia.
Deplanata. WazrTL. Turcia. Goryi. Soc. 462. 59. Id.
(4) Solier, Essai sur les Collaplérides. Annal. de la Soc. ent. de Fr., 1836.
(2) Solier, Essai sur les Collaptérides, Annal, de la Soc. ent. de F r., 4836.
p TÉNÉPRIONIDES. 473
Aunguslicollis. So. 463.60. Corsica. Genre PACHYSCELIS. So. (Gen. 259. 41.)
Sardea. Sou. 464, 64. Sardinia.
Monticola. Rosexm. Thier. Andal. Granulosa. Larr. Sol. 60.4. Grœcia.
192. Andalus. Tenebrosa. Soz. 60. 5. Id.
lncerta. Soc. 466. 62. Hispan. Hirtella. Larr. Sol. 62, 7. Eur, or.
Coslata. WazTL. Reis. n. Span.69. Andalus. Quadricollis. Bnuz. So. 63.8. Grœcia.
Hesperica. Sor. 167. 63. Hispan. Obscura. So. 65.9. Id.
Lineata. Soc. 469. 64. Id. Porphyrea. Soz. 65. 40. Id.
Gadium.SoL. 469. 65 Hisp. mer.
Bætica. So 170. 66. . a. Genre PTEROCOMA. Soz. (Gen. 259, 22.)
Distincta. Soz. 172. 67. Hispan.
Brevicollis: So. 172. 68. Hisp. mer. A on Manor
Bipunclata. Fapr. Soc. 174. 69. Gailoprov. Sarpær Sol. 46. 2. Dr
Muricata. Oui. Id. ne
Sulcata. Founcr Id Sarpæ. Fiscu. . T4.
Aspera. Genu, (l). 14. Gracilicornis. SoL. 47, 3. Sibiria.
3 LASIOSTOLA. . . 2
(2. CampnoNoTa. SoL.) HORS Û CARE
Pubescens. Paz. Sol. 29.4, Rus. mer.
Polilta. Soz. 476. 70. Grecia.
Mongeneli. Soc. 477.71. Id.
Timarchoides. MÉNETR. ? Turcia. Genre OCNERA, (Fiscn. Gen. 260, 28.)
Interstincta. Fiscn? Id.
Subglobosa. Parc. Sol.179.72. Rus. mer. Muricata. Paz. Icon. 48. Rus. mer.
Minas Lucie Re 700 RES Hispida. Fonsx. Soz. 34.4. Algiria.
575. I. Creta. Anguslala. Soc. 37. 3. Sicilia.
Verrucutifera. Soc. 180, 73. Grœcia.
Vuricosa. MÉNÉTR.? Turcia. $ à
Coordinata. Yiscu.? Id. Genre TRIGONOSCELIS. So, (Gen. 264. 25.)
Muricata. Far. Ent. Syst.1.100. Eur. austr. ;
Cr SOLS INTE ; Bnecie. Deplanata. Knyx. Soc. 26.2, Rus. mer.
NEC RNNE PTRUES Perevostchikovii. Zous. Id.
Asperula. Soz. 182. 75. Id.
Exanthemalica. Soc. 483.76. Id. 7.
ARRET en Id. Genre PLATYOPE. Fisca. (Gen. 264. 26.)
lonilifera. Soc. 484.77. Id.
ne Fe $ 185. 78 Id Leucographa. Paz, Fiscu. Rus. mer.
AR NS do : Lineata. Fasr. SoL. 12.1. Id.
Phymalodes. Soc. 187. 79. Id. Leucogramma. Paix. Ir. TA
Unicolor. Zourx. Soz. 45. 3. Id.
(3. AMBLYPTERA. SOL.) Karelini. Kayn. Id.
Scabrosa. Soc. 188. 80. Hisp. mer. Groupe 40. MOLURITES (2).
Fornicata. HerBsr. Id.
Obesa. SoL. 191. 82. Id. Genre SEPIDIUM. Fasn. (Gen. 263, 27.)
Bidentatum. Soc, 45. 4. Hispan.
(£. PopuomaLa. So.) Var. Castillianum. Graz. 14.
Siculum. SOL. 19. &. Sicilia.
Suturalis. Soc. 74. 4. Rus.mer. Var. Genei. Soc. 20.5. Id.
(1) Ajoutez comme espèce douteuse: Lucidula Kryn. Bul. de Mosc. édit. Leq. 179, Russ, mer.
(2) Solier, Essai sur les Collapt. de la tribu des Molurites. Extr. des Mém. de l’Ac, des Sc, de Turin,
sér. 2, t. VI, 4842.
174 TÉNÉBRIONIDES.
Servillei. Soz. 24. 9. Sicilia.
Tricuspidalum. F, Sou. 26. 12. Grecia.
Groupe 11. ASIDITES (1).
Genre ASIDA. Larr. (Gen. 264. 28.)
Grisea Ouiv. So. 415. 4. Gallia.
Morbillosa. FaBr. Italia.
Rugosa. Foucr. Parisi.
Variolosa. Durrs. Austria.
Var. Vicina. So. 417.2. Gal. mer.
Helvetica. Soc. 418.3. Helvetia.
Catenulata. Mucs. Laligènes ,
923.:& Gal. mer.
Fascicularis. Germ. Reis.
Dalmat. 490. Dalmat.
Reticulata. So. 419. 4. Hispan.
Dejeanii Soc. 420.5, Gal. mer.
Grisea. FaBn.? Italia.
Hebes. Rosens. Thier. Andal.
200. Andalus.
Lutosa. Soc 422. 7. Tauria.
Setulifera. Kusr. Käf. Eur.
16.25. Montenegro.
Lineatocollis. Kusr. Käf. Eur.
16. 26. Dalmat.
Terricola. Kusr. Käf. Eur.
16. 27. 1e:
Inquinata.Rams.Rosenu.Thier.
Andal. 495. Andalus.
Marginicollis. Ramp. Rosenn.
Thier. Andal. 495. 14.
Pygmaæa. Raus. Rosexu.Thier.
Audal. 499. Id,
Oblonga. RamB. Faun. Andal.
PL. 20, 4. Andalus.
Bayardi. Soc. 423. 8. Italia.
Goryi. oL. 424. 9. Sicilia.
Lovgicollis. Soc. 425. 10. Corsica.
Carinata. Soc. 426. 44. Id.
Jurinei. So. 429, 43. Gal. mer.
Var. Bigorrensis. Soz. 430. PyrenϾi.
Sericea. Ouiv. So. 431. 45. Gal. mer.
Genei. So. 435. 17. Sardinia.
Glacialis. Géné. ns. Sard.Il.29. Id,
Cincla. Rams. Rosenm. Thier.
Andal. 196. Andalus.
Corsica. Lar. So. 436. 18. Corsica.
Hesperica. Ras. Faun. Andal.
PI. 20. 1-2. Andalus.
Holosericea. GER. Hisp. mer.
Ramburi. Sou. 438. 19. 14.
Solieri. Rams. Faun.Andal PI.
19. 3. Andalus .
Luctuosa. Rams. Rosenn. Thier.
Andal. 493. Andalus.
Puncticollis. Soc. 439. 20. Hispania.
Lævigala. Ras. Faun. Andal.
PI. 49: T7. ; Andalus.
Porcata. Fasr. Soc. 448.26. Hispan.
Asperala. Soc. 450.28. 14.
Grossa. So. 453, 30, Sicilia.
Sicula. Soc. 454. 31. Id.
Costulata. Soz. 455, 32. Lusilania.
Castellana. Graz. Memor.
1858. 107. Hispania.
Goudoti. Soc. 457. 34. Id.
Ventricosa, So. 458. 35. 14.
Parallela. Sox. 459. 36. Id.
Granifera. So, 460. 37. Id.
Hispanica. Soc. 461. 38. Id.
Elongala. Soc. 463, 40: Id.
Lævis. Soc. 464. 41. Hisp. mer
Gigas. L. Dur. An. des Se.
phys. de Bruxel. VI. Hispan.
Depressa. Sou. 466. 42. I. Balear.
@ Brevicosta. Sos .449. 27. Ia.
Granulifera. Caevr. Rev. 200],
1840.16. Hispan.
Solieri. GÉNÉ.Ins, Sard.[.37. Sardinie.
Rustica. GénÉ. Ins. SardiI1.30. 1d.
Combæ.Céné.Ins.Sard. IL. 34. Id.
Dubia. Rawe. Faun. Andal.
PI. 19. 5. Andalus.
Montana. RamB. Faun. Andal.
PI. 19. 6. Id.
Rugulosa. Rams. Faun. Andal.
Pl..149: 18. Id.
Minuta. Ram. Faun. Andal.
P| 2075: Id.
Gaditana. Ras. Faun. Andal.
JE CEE Andalus.
Elongata. Rams. Faun. Andal.
PI. 20. 9-10, Id.
Groupe 12. BLAPTITES (2).
Genre TAGONA. Fiscn. (Gen. 266. 29.
Macrophthalma. Fiscn. Rus. mer
Acuminata. Son. 283.1. 14.
© Acuminata.Fiscu. 4.
Macrophthalma.Soz. 284.2. Id.
(1) Solier, Essai sur les Collaptérides. Ann. de la Soc. ent. de France, 1836. "
(2) Solier, Essai sur les Collañtérides, in Studi entomol, di Baudi e Truqui. Tori, 184$.
TÉNÉBRIONIDES. 475
#
Genre GNAPFOR. Soc. (Gen. 266. 30.) [ Convexa. Fiscn. Bul. Mosc. 1844.
1. 92: Podolia.
Spinimanus. Parc. Soc. 278,1. Hungar. Confluens. Fisca. Bul. Mosc.
LϾvigatus. Farr. 14. A84%.[. 84. Vollynia.
Græecus.Kusr.Käf.Eur.13. 64. Grœcia. Microphthalma. Fiscn. Bul. :
Mosc. 1844. 1. 86. Podolia.
2 ; Jaegeri. Huuu. Es. ent. VL. 40. Rus. mer.
Genre BLAPS. Fagr, (Gen. 267. 31.) Caro. Fiscn. Sou. 303. 4. Sibiria.
Pterosticha. Fiscu. Bul. Mosc.
Mucronata. Larn. Europa. 1844. I. 98. Podolia.
Obtusa. Srurx. German. Dorsata. Fiscx.Bul. Mosc. 4844.
Chevrolati. Sou. 298. 1. Ilalia. L. 98. Id.
Mortisaga. Ouiv. Gallia. = tite
Plicaticollis. MéNérr. Turcia. RE A ;
à Producta.CastELN. So. 320.18. Hispan.
Sublineata. Bruc. Reicn. Col. Gigas ….Ouiv Gal. mer
De Put TE jas. $ ; :
PONS AE des Gibba. Casr. Italia.
Striolata. Kusr. Käf. E. 7. 46. Sardinia. Australis. So. 322. 19. Corsica.
Rotundicollis. Reicur. Col. k Lusitanica. Henpsr. Lusitan.
d'Orient. 248. Græcia. Hispanica. Soc. 333. 30. Hispan.
Abbreviata. MEN. Kusr.K.E 4,75. Liban. Gages. Lin. F. Soc. 334. 31. Jéalia.
Ovata. Sos. 305.6. Hungar. Gigas.Lax.Murs.Latigèn.109. Gal. mer.
Brevis.Fiscu. Rus. mer. Producta. Brut. Grecia.
Ecaudata. Kusr. Käf. Eur. 3. 45. Da/mnt. Plana. Soc. 338. 34. Gal. mer.
Elongala. MENÉTR. Cat.rais.198. Aus. mer. pos Er ne je
bbr « SOL. + 30. .
Mortisaga. Lin. Soc. 306.7. Suecia. Ni M : R Col. d'O ÿ
Acuminata. DE Géer. Id. ; RL RE HISHs Q0i Sicilia
nr or a Fiscu. Volhynia. Stygia. En.Kusr.K.E.3. 4%. Algiria.
Similis. Lan. Luropa. Subteres. Sox. 341. 37. éd.
Fatidica. Srur.So. 308.8. German, Var. Vicina. Sou. 342. 38. Id.
Obtusa. Cunr. Anglia. Corrosa. Fiscn. Bul. Mosc.1844.
Mortisaga. Dunér. Gal. mer. I. 15. Podolia.
Subquadrata. Brut. Greœcia.
Var. Mucronata.Sor. 309.9. Gal. mer. Anthrax. Fiscn. Bul. Mosc.
1844.17. 76. Rus. mer.
Intrusa. Fiscr. Bul. Mosc. 1844. Hians.Fiscu.Bul.Mosc.1844.1.78. Podolia.
1295: Risener Sulcata Fazr, Kusr. Küäf, Eur.
Tibialis. Reicue, Col.d’Or.219. Grœcia. 3.41. Sardinia.
Græca. Soc. 312.41. Grœcia.
Proxima. Soc. 313. 42. Gal. mer. Genre PROSODES. Escn. (Gen. 267. 32.)
Halophila. Fisca. Ent. Rus. I. Obs Fin Hem.
ass Rus. mer. d Cylindrica.Henssr. Soz.
Parvicollis. Zousk. Soc. 318. 16. [d. 990. 3. T7
Kryuickii. Kryn. Bul. Mosc. ® Pastica. So. 290. 4. Tauria.
édit. Leg. 60. Orenbury . Altenuata.Fiscn.Ent.Rus. 1.188. Rus. mer.
Damascena. Fisca. Bul. Mosce. ® Punclata. Fiscn. Id.
1844. 4101. Podolia. Ovata. Fiscn. Bul. Mosc. 1844.
Confusa. MEnérr. Fisca. Bul. I. 407. Volhynia.
Mosc. 1824. 1.81. Id.
Reflexicollis var. À. Soc. 314.Rus. mer. Genre PLATYSGELIS. Larn. (Gen. 268. 33.)
CHERE UE RENE 14 Hypolithos. Parc. Soc. 209. 4. Rus. mer.
Reflexicollis.Fisca.Soz.318.13. Id. Rugifrons. Fisca. Soc. 210.2, Tawriar
Sinuatocollis. Soc. Reicne. Col. Spinolæ. Soi. 241. 3. ea
d'Orient. 229. Ld. Melas. Fiscu. Soc. 212. 4. Volhynia.
Reflexicollis var. Sinuatocol. Politus. Srurm. RD. Austria.
SOL. 31%. 13, Id. Gages. Fiscn. Sor. 213. 8. Rus. mer.
Groupe 43. CRYPTICITES.
Genre CRYPTICUS. Larr. (Gen. 269. 34.)
Quisquilius. Lin. Kusr. K. Eur.
19.54. Evwropa.
Glaber.X'aBr. Austria.
Luctuosus. SCHRE, German.
Niger. Vourcr. Parisii.
Levis. GEL. Gallia.
Laticollis. Panz. German.
Pusillus. HERBsT. Id}
Obesus. Luc. Expl. Alg. Ins.
331. 903. Pyr Or.
Inflatus. Reicne.Col.D’Or.240. Grœcia.
Gibbulus. Quexs.Kusr.K. Eur.
10,65. Lusitan.
Pubescens. L. Dur. Hispan.
Pruinosus. L. Dur. Id.
Adspersus.Kusr.K.E.23.51.Andalus.
Helvolus.Kunr.Käf.E. 24.83. Sicilia.
Pusillus.Rosenn.Thier.And.212.Andalus.
Viaticus. Faim. Rev. Zool.
1851. 528. Hispan.
Ulomoïdes.Kainu.An.S, E.
Fr. 4852, 85 (1). Id.
Genre OOGHROTUS. Luc. (Gen. 270. 35.)
Unicolor. Lucas. Rev. Zool.
1855, 340. Galloprov.
Testaceus, Ericus. Algiria.
Groupe 44. PÉDINITES.
4.Gr. Seconp. pes PÉDINITES PROPRES (2).
Genre DENDARUS. Larn. (Gen. 273. 36.)
(1.Panparus. Mucs.)
Carinatus. Muzs. 5. 58. 1. Sardinia.
Goarcticollis. Murs. 5. 60, 2. Gal.mer.
Tristis. CASTELN. Italia.
Pectoralis. Muzs. 5, 62. 3. Iispan.
Aubei. Murs. 5. 64.4. Hisp. mer.
Insidiosus. Mus. 6. 66.5. Id.
Sinuatus. Muzs. 5. 69. 6. I. Creta.
Græcus. Bruz. Muus. 5. 71.7. Grecia.
Stygius. Wazre. Murs. 5.73.8. 14.
Simius. Muzs. 5.76. 9. 14.
Lugens. Murs. 5.77. 40, Ilalia.
TÉNÉBRIONIDES.
Dalmatinus.Germ,.Muzs.5.19.14. Dalmat.
Emarginatus. GER. Italia.
Plicatulus. Bruz. Exp. de Mor. Art.
210.
Obscuripennis. Bauz. Exp. de Mor.
Art. 212. Id.
Victoris. Muzs. 5. 84. 145. Albania.
Mæsiacus. Muzs. 5. 87. 46. Grœcia.
Cribratus. Wazrz. Muzs.5. 90.47. Turcia.
Dardanus. FALDERM. Caucas.
Carbonarius. Waurr.Isis.1838.463.Turcia.
Punctatus. Ler. Senv. Mus. 5. 93. Tauria.
Messenius. Bruc. Mus. 5. 98. 48. Grœcia.
Q Gravidus. BrüL. Id.
Var.Oltomauus.Muus.5.104 .49 Turcia.
Var. Tentyrioides. Bnur. Muus.
5, 402, 20.
Grecix.
Græcia.
(2. Panparinus. Muus).
Tenellus.Muzs. 5. 106. 2. Græcia.
Cælatus. Bruz. Mucs. 5. 108.3. 14.
Elongatus. Mucs. 5. 141. 4. Hispar.
Foraminosus. Kusr. Muzs. Opusce.
ent. 6. 95. I. Crela.
Creticus.Morsen.Elud. 7,188. Id.
Sulcatus. Ménére. Ins.de Turq. 39, Turcia.
—
Punctulatus. Lucas.Rev. Z001.1854.
28. (Phylax). I. Crela.
(3. BiopcaNes Murs).
Meridionalis. Muzs. 5. 448. 1.
Tristis. Rossi ?
Gal. mer.
Ibalia.
Genre COLPOTUS. Muzs. (Gen. 214. 37.)
Strigicollis. Muzs' 4. 210.1. Sicilia .
Strigosus. CosTa. Italia.
Similaris. Muus. 4. 212. 2. Lusitania
Godarti. Murs. 4. 214.3. Corsica.
Byzantinus: Wars. Murs. 4. 216. Turcia.
Sulcatus. Muzs. 4. 218. 5. I. Creta.
Pectoralis. Mucs. 4. 220. 6. Grecia.
Genre PEDINUS. Larr. (Gen. 274. 38.)
Punctulatus. Muzs. 4. 450.1, Turcia.
Olivieri. Mucs. 4. 157. 4. I. Creta.
Quadratus. Bnuz. Muus. 4.159, 2. Grœcia.
Helopioides. Germ. Mucs. 4. 162. Dalmat.
Gibbosus. BRuL. Græcia.
{1) Ajoutez comme espèce douteuse : Alpinus Comol. De Col. nov. prov, Novocomi 26, Lombardie
(2) Mulsant et Rey, Essai d'une div. des derniers Mélasomes. Opuscules entomologiques, cahiers
4 et5. Paris, 1853 — 54.
TÉNÉBRIONIDES.
#
Alfinis. BruL. : Grecia.
Gibbosus. Murs. 4. 1465. 4. Id.
Fallax. Mus. #4. 168. 5. Rus.mer.
Helopioides. Var. GERM. Dalmat.
Var. Gracilis.Muzs.4. 171. Id.
Punctatostriatus. Mucs. 4, 472. Gal. mer.
Meridianus. Muzs. 4. 475. 8. Gal. mer.
Fatuus. Murs. 4. 478. 9. Sicilia.
Oblongus. Murs. 4. 179.40. I. Creta.
Subdepressus.Bruz.Murs.4.184. Græcia.
Cylindricus. Wavre. Turcia.
Curvipes. Murs. 4. 489. 14. Turcia.
Femoralis. Lin Murs. 4.191. Gallia.
Gemellatus. Fourcr. Parisii,
Femoratus. ILric. German.
Dermestoides. Farn. Austria.
Lœvigatus. Panz. German.
Curtulus. Muzs. 4. 196. 46. Rus.mer.
Tauricus. Muzs. 4. 197. 47. Tauria.
Volgensis. Mucs. 4. 203.19. Hisp.mer.
Genre ISOCERUS, Larr, (Gen. 275, 39.)
Purpurascens. Henssr. Muzs.5.45.Hisp.mer.
Ferrugineus. FaBr, Lusitan,
Genre HELIOPATHES, MuLs. (Gen. 275. 40.)
(1. Herrioparnes. Murs.)
Lusilanicus.Hens.Murs.5.288 4. Hispan.
Transversalis. Murs. 5. 232. 4. Id.
Montivagus. Muzs. 5. 233. 5, Id.
Avarus. Mus. 5. 234. 6. Sicilia.
Ibericus.MuLs. 5, 235, 7. Hispan .
Rolundicollis. Luc.Muzs.5.237. Hisp. mer.
Agrestis. MuLs. 5. 239, 9. Id.
Luctuosus. Lep.S.Mucs. 5.240. Gal. mer.
Emarginalus. F. Mucs. 5. 241.
Hispan.
Subvariolosus. Lucas.
Algiria.
(2. OLocraTes, Muzs.)
Saxicola.Muus. 5. 493, 4. Hispar,
Saxeticola. GRAEL. Id.
Collaris. Muzs. 5. 495. 9. Hisp. mer.
Gibbus. Fasr. Murs, 5. 197. Europa.
Piliges. Henssr. Gallia.
Convexus. Kucez. German.
& Gemellatus. Marsy. Anglia
© Arencsus. Marsn. 14.
Marilimus, Lacan. Id.
477
Fossulatus. Muzs. 5. 200. 4. Hispan.
Foveolatus. & GRAEL. Id.
Foveipennis. Muus. 5. 203,5. Hispan.
Fovcolatus © . GRaëL. Id.
Lineatopunctatus.Muzs.5.205.6. Hisp. mer.
Indiscretus. Muus. 5. 208.7. Hispan.
Abbreviatus.OLiv.Murs. 5, 241, Gal. mer.
Hybridus. Late. Id.
Tristis. HerBsr? Id,
Planiusceulus. Muzs.5. 216. 9. Andalus.
Vialicus.Mus. 5. 218.10. Hispan.
Damascenus. Mann. (Ex Cat.
Sch.) (4). Rus. mer.?
Genre LITOBORUS. Muzs. (Gen. 276. 44.)
Moreletti. Luc.Muzs. 5. 1426.
Planicollis.Mus. 5. 128.2.
Corsica.
Hisp. mer.
Genre PHYLAX, MuLs. (Gen. 277. 42.)
Variolosus. Ouiv.Muzs.5. 138.
Littoralis. Murs. 5.141. 4.
Hispan.
Gal.mer.
Gonre MICROSITUS. Muzs. (Gen. 277. 43.)
Orbicularis. Muzs. 5.155.2. I.Creta.
Montanus. Muus. 5. 460. 5. Hispan.
Ulyssiponensis.Germ.MuLs.5.161. Zd.
Agricola. Muzs. 5. 164. Id.
Obesus. Muzs. 5.165. 7. Id.
Bæticus. Murs. 5. 166. 8. Id.
Obesus. Wazrz. (ex Rosenh). Id.
Miser. Mucs. 5. 168. 9. Id.
Heeri. Muzs. 5. 474. 10, Hisp. mer.
Gibbulus. Morscn. Murs. 5.173.414. Id.
Var.? Gustavi. MuLs. 5. 244. Id.
Melancholichus. Muzs. 5.476.12. Andalus.
Semicostatus. Mucs. 5. 478.13. Hisp. mer.
Furvus. Muzs.5. 4184.44. Hispan.
Subeylindricus. Mors.Mus.5.183. Id.
Longulus. Muzs. 5, 185. 46. Id.
2. GR. SECOND. DES PACHYPTÉRITES.
Genre PACHYPTERUS. Luc, (Gen. 278. 44.)
Mauritanicus. Luc. Expl. Alg. Ins,
325. 893. Hisp .mer.
(1) Ajoutez comme espèce douteuse : Meridianus Brul. Exp. de Mor., Art. 201, Græcia.
2%*
178
3. Gn. SECOND. DES DILAMITES.
Genre DiLAMUS. J, du V.(Gen. 279. 45.)
Rufpes.Luc.Ex.Alg.Ins.338.917. Andalus.
&. GR, SECOND. DES DISSONOMITES.
Genre DISSONOMUS. J. du V.(Gen. 250.46.)
Picipes.Fazn.Mus. Op.Ent.10.8. Rus. mer.
Latiuseulus. Muzs. Op. 40. 40. Id.
5. Gr. SECOND. DES OPATRITES.
Genre MELANESTHES, Fan, (Gen.281.417.)
Laticollis.Gesz.Murs.Op.E.10.32.Rus. ner.
Genre PENTIHIQUS. Fan, (Gen. 282.48.)
(1. Pexruicus. Fan.)
Iners. Mén. Muzs.Op. Ent.10.25.Rus. mer.
(2. OraTroines. BnuL.)
Punctulatus.Bruz.Mus.Op.10.13.Grecia.
Subcylindricus. MÉNÉTR. Rus.mer.
Thoracicus, Rosenn. Mus, Op.
10. 47. Hisp. mer.
Genre OPATRUM. Fapn, (Gen. 283. 49.) (1)
(1. Oparnun. Murs.)
Dahlii. Kuar. 26. 34. Sardinia.
Obesum. Ouv. Murs. Op. E.
10. 49. Grœcia,.
Verrucosum.Genm.Kusr. 2. 27, Dalmat.
Hispidosum. Bruz. Exp. de Mor.
Art. 217. Græcia.
Perlatum. Genu. Kusr. 26.37, Hispan.
Melitense. Kusr. 26.38, I. Melita.
Allernaltum. Kusr. 26. 39. Turcia.
Triste. Srev. Kusr. 26. 36. Rus. mer.
TÉNÉPRIONIDES.
Colliardi. Farmm. An. S. E, Fr.
4860.630. Corsica.
Geminalum. Bauz .Kusr. 26.35. Turcia
Gibbum. Kusr. 26. 42. Corfu.
Pælicum. Rosenn. Thier.And.206. Axdalus.
Gregarium.Rosexn.Th. And.208. Zd.
Granulatostrialum. Kusr. 26. 43. Turcia.
Areolatum. Kusr. 26. 40. Turcia.
Distinclum. Vic. Kusr. 19.48, Italia.
Lucifugum. Kusr. 26,41. Dalmat .
Sabulosum. Lin. Kust. 2.96. Europa.
Rugosum.De GÉer. Gallia.
Dardanum. Srev.Kusr. 26.44. Tureia.
Sulcatum. Kusr. 49. 49. Id.
Parreyssii. Kusr, 49. 50. me
Inlermedium.Fiscu.B.M.4844.1427.Rus. mer.
Graniger.Brur.Ex.deM.Art.2144, Grœcia.
Elovatum. Bruz.Ex.deM.Art.245. Id.
Muricatum.Bruz.Ex.deM.Art.215. 14.
Nivalis.GÉN. Ins. Sard.Il. 32. Sardinia.
Sculpluratum. Farm. An. S. E.
Fr.1860. 630.
Setuligerum. Cosr. Not. sul.ent.
d.1.d’Isch.4856. &.
Subplumbeum Farm, An, S.E,
Fr.1856.533.(Platydema.)
Corsica.
I. Ischia.
Sicilia.
(2.Gonocermazum, Mus.)
Vestitum. Kusr. 26. 45. Eur. mer.
Obscurum. Kusr. 26. 46. Sicilia.
Setulosum. Kusr. 26. 47, Hisp, mer.
Famelicum. Kusr. 26. 48. Grecia.
Substriatum. Kusr. 26, 49. Ilalia.
Lugens. Kusr. 26. 50. Sardinia.
Assimile, Kusr. 26. 52, Id.
Terrosum. Kusr. 2. 28. 14.
Rusticum. OL. Muus. Latig. 471, Gal.mer.
Luscum. Henssr. Kusr. 49. 51. Id.
Modestum. Kust. 26. 53. Id.
Patruele. Kusr. 26. 51. Id.
Villosum. STEv. Rus.mer.
Pulverulentum. OLiv.? Asiamin,
Coslatum. Bauz,.Ex.deM.Art,218.Græcia,
Lineare. Kusr. 26. 54. Corfu.
(A) Kuster, Die Kafer Europa’s, 28 cahiers. Nurnberg, 1844-54.
(2) Ajoutez comme espèces douteuses ou obsolètes dans le genre Opatrum : Variolosum, Oliv: Encycl.
méth. VIII, 497. Hispania.— Verrucosum Walt. Reise n, Span, 72, Andalusia.— Hespericum. Motsch.
Bul. Mosc. 1849, n° 3, 426, Hisp, mer.
Je ne puis en outre mentionner ici que pour mémoire l'Hadrus europæus Motsch. Etud, entom. VIN,
(4858), 489, indiqué de Corse par l'auteur Russe, célèbre par la brièveté de ses descriptions et la lé-
gèreté de ses travaux. On sait que le genre Hadrus est jusqu'ici propre au groupe des fles de Madère.
TÉNÉBRIONIDES.
Pruinosum Fiscn.B.M.18#4.198. Rus.mer.
Rugulosum. Kusr.26. 55. Turcia.
Nitidulum. Kusr. 26. 56. 14.
Meridionale. Kusr. 26. 57. Hisp.mer.
Nigrum. Kusr. 26.58. Gal.mer.
Viennense. Ouiv.? Id.
Interstitiale. Kusr. 26.59. Monteneg.
Ragusanum. Kusr. 49. 52. Dalmatia.
Pygmæum. Srev. Kusr. 26. 61. Gal. mer.
Viennense. Durrs. Kusr. 49.53. Austria.
Pusillum. Srurm. Id.
Pedestre. Rosenu.Beitrage. 31. Tyrolie.
Pusillum. Far. Kusr. 26.60. Jungar.
Sturmii, Kusr. 26. 62. 14.
Pesthiense. Kusr. 26.63 (2). IQ.
6. GR. SECOND. DES SCLÉRITES.
Genre SGLERON. Hore. (Gen. 284,50.)
Armatum. Wazrz.R.n. Sp. 72. Hisp. mer.
Algiricum. Luc. Ex.Alg.Ins.
335. 941. Algiria.
Abbreviatum. Reicue. Col, d'Or.
238 (1). * Grœcia.
7. GR. seconn. nes MicRozoiTes.
Genre AMIGROZOUM, Rent, (Gen. 284.51.)
Tibiale. Farn. Muss. Lalig. 477. Europa.
8. GR. seconp. pes LEICRÉNITES.
Genre LEICHENUM. Buaxcu. (Gen. 285. 52.)
Pictum.Farn.Kusr.Käf.Eur.26.64.Hungar.
Pulchellum.Kusr. Käf. Eur.26.65. Galloprov.
Variegatum.Kusr.Käüf.Eur.26.66.?yr. or.
9. GR. SECOND. DES CNÉMÉPLATITES.
Genre CNEMEPLATIA. Cost. (Gen. 286, 53.)
Atropos. Cost. An. degl. Aspir.
nat. Neapol. 4847.146. Italia.
179
Groupe 45. TRACHYSCÉLITES.
Genre ANEMIA. CasreLx. (Gen. 287. 54.)
Sardoa.Géné.Kusr.Kaf.Eur.20.55.Sardinia.
Genre AMMOPHTHORUS, Lac. (Gen.288.55.
Rufus. Larr. Muus.Laligèn. 486. Galloprov.
Rugosus.Rosenu.Thier.Andal.214.4ndalus.
Genre TRACHYSCELIS. Latn. (Gen. 288.56.)
Aphodioides.Larn.Murs. Lat.188.GaZloprov.
Hopei. Costa. (Hybosorus). éalia.
Groupe 16. PHALÉRTE”.
(Genre PHALERIA, Larr. (Gen. 289,57.)
Hemisphærica. Kusr. Murs.
Latigèn. 491. Galloprov.
Pallens. Larr. Hispan.
Cadaverina. F.Muls.Laligèn. 1492.Gal.mer.
Var. Bimaculata. Herpsr. Italia.
Var. Dorsigera.Fapn. Hispan.
Revelieri. Muzs. Op.Ent.9.52. Corsica.
Acuminata. Kusr. 25.69. Sardinia.
Oblonga. Kusr. 25. 70. Andalus.
Cadaverina. Ware. Id.
Groupe 17. CossypniTes (2),
Genre GOSSYPHUS. Oriv. (Gen. 294.58.)
Tauricus. Srev.Brèm. 45. 2. Rus.mer.
Insularis. Lar. Brèm. 46. 3. Sicilia.
Hoffmanseggii.Herrsr.Brèm, 49.5. Hisp.mer.
Dejeanii. Brêm. 21. G. Andalus.
Ovalus, Brèm. 22. 7. T4
Incostatus. Brêm. 25. 49, Hisp.mer.
Tuherculalus. Brèm, 27. 12, Andalus.
Groupe 48. DrApÉRITES (3).
4. (GR. SECOND, LES BOLITOPHAGITES.
Genre BOLITOPHAGUS. ILz. (Gen. 293, 59,
Reliculatus.Lin. Muzs, 220,1. Gal.monts
Crenatus. Far. Succia.
Coruutus. Tauns. German,
Gibbus. Panz, Id,
(1) Ajoutez comme espèce douteuse : Sclerum ? sexcostafum. Moisch. Etud. entom. VIF, 4858, p: 188
Græciæ insulæ.
(2) De Brême, Essai de la tribu des Cossyphides, 2 partie. Paris, 4846,
(3) Mulsant, H. nat des Coléoptères de Fr. Latigènes, Paris, 1854,
180
Interruptus. ILz.MuLs. 226. Sabaudia.
Gaædeni. Paxz. German.
Armatus. Panz.MuLs. 222, 2. Gal. bor.
Genre ELEDONA. Larn. (Gen.29%.60.)
Agricola. Herssr. Muus. 224, 3. Gallia.
Agaricicola. Ouiv. Larn. Austria.
Agaricola. Panz. German.
2. GR. SECOND. DES DIAPÉRITES PROPRES.
Genre BIAPERIS, GEor. (Gen. 295. 64.)
Boleti. Lin. Murs. 206. Europa.
Fasciata. Founcr. Gallia.
Bipustulata. Lap. An. d, Sc. nat.
1831, 337. Hispan .
Genre HOPLOCEPHALA. Lar.(Gen.295.62.)
Hæmorrhoidalis. F. Muzs. 245. 1.Gal.mont.
Cornifrons. Rossi. German.
Bituberculala, Oziv. Mucs.217.2.Gal. bor.
Genre METACGLISA. J. du V. (Gen.296. 63.)
Parallela. Faim. An, S. E. Fr.
1855. 316, Sicilia.
Genre DIACLINA. J.du V. (Gen. 296.64.)
Chrysomelina. Hergsr. Muis.239. German.
Bicolor. Fiscu, Ent. Rus. II.
Pl. 22. 2. Rus. mer.
Genre PLATYDEMA. Lar. (Gen. 297. 65.)
Europæa. Lar. Mus. 211.4, Gal. mer.
Violacea. FaBr. Muzs. 243, 2, Gal. bor.
Rotundata. Founcr. Parisii.
Dytiscoides. Rossi. German.
Azurea. Ware. Isis. 1838.463. Turcia.
Dejeanii. Lap. Mus. 214. Austria.
Tristis. Lar. An.d. Sc.nat. 4831. Aus, mer.
Genre SCAPHIDEMA, Rent. (Gen. 297. 66.)
Aenea. Park. Mus. 204. Gallia.
Bicolor, FaBr. Rent. German.
Metallica. Fasr. Austria.
Ahena. Mansu. Anglia.
Genre ALPHITOPHAGUS.Srerx.(Gen.298.67)
Quadripustulalus.Srers.Murs.204.Gallia.
Populi. Repr. Austria.
TÉNÉBRIONIDES,
Genre PENTAPHYLLUS.Larr. (Gen, 299.68.)
Testaceus. HEzLLw.MuLs. 198. 2. German,
Ferrugineus. Fourcr. Gallia.
Genre IPHICORYNUS.J.du V, (Gen. 299, 69.)
Melanophthalmus . Mucs.4197. 4, Gal, mer.
3. Gn.seconn. pes ULOITEs.
Genre PHTHORA. Murs. (Gen, 300.170.)
Crenata. Mucs. 229, 1. Gal. mer.
Genre ULOMA. Casr. (Gen. 304, 74.)
(4. Urowa. Cast.)
Culinaris. Lin.Muzs.Pect.Suppl. Gallia.
Ferruginea. Panz. German.
Perroudi. Muus. Pectinipèd.Suppl. Gallia.
Picea, Kusr. Käf. Eur. 4. 77. Dalmatia.
(2. Mezasia. Murs.)
Gagatina. Mucs. Op. Ent. 7.164, Sicilia,
Genre ERELUS, Muzs. (Gen. 302. 72.)
Sulcipennis.Muzs.Op. Ent.2.4186.Sicilia.
Genre ALPHITOBIUS. Sreru. (Gen. 302.73.)
Diaperinus. Panz. Mus. 235. 4. Gallia.
Maurilanicus. Curr. Sreru. Anglia.
Piceus. Ouiv. Murs. 237.2. Gal, mer.
Mauritanicus. Fasr. Algiria.
Fagi. Panz. German.
Picipes. StEpx. Anglia.
Oryze. Henssr? Austria.
Genre CATAPHRONETIS, Luc.(Gen.303.74.)
Brunnea. Luc.Muzs. 241.1. Galloproo.
Crenata Germ.Kusr.K.E.10.68. Sardinia.
Ailenuata. Morscn. Hisp. mer.
Genre PYGIDIPHORUS. Murs. (Gen.303.75.)
Caroli. Muzs. Latipen. Suppl. Burdigal.
Genre TRIBOLIUM.Mac.Leay. (Gen.304.76.)
Ferrugineum. Fagr.Sturm, Deuts.
F2:298; Ind.orient.
Navale. Fasr. Id.
Testaceum.Fasr. Ent. Syst.
Supl. 479. German.
Castaneum.Henssr. Käf. VII.
PI. 412. Gallia.
TÉNÉBRIONIDES, 181
Confusum. J.du V.(1). Gal. mer. | Genre HYPOPHLOEUS, HezLw.(Gen. 308.82.)
Ferrugineum.Kusr. Mucs.2i4. Id.
Madens.Crare. Hor. entom. 218. Auséria. Castaneus. Fagr. Murs. 252. 2. Gallia.
Obscurum. W. Rep. Id. Picipes. FaBr. German.
Bifoveolatum. Durrs. F. Austre Taæicornis. Rossi. OLIv. Austria.
II. 204. Austria. Fraxini. Kucer. GvL. German.
Ferrugineus. CreuTz. Murs.
&.G G HA 254. 3. Gallia.
. GR. SECOND. DES GNATHOCÉRITES. Peer Scie
ini. Panz. Rent. F. tr.
Genre LYPHIA. Mucs. (Gen.308. 77.) pin RC TP ni nstita:
fulus. R - Beiträge. 32. G à
Tetraphylla. Fainm. An. S.E. Fr. DANS ROUEN AOIAEE No
1856. 534. Ital. bor, Longulus. Gxz.ins.Suec.1V.517. Suecia.
Ficicola. Murs. Opusc.ent.9.166,Corsica. Suturalis.Gxz.Ins. Suec. II. 580. /d.
Bicolor. Ouv. Murs. 257. 4. Europa.
Genre BIUS. Muzs (Gen. 305. 78.) Fasciatus. Fapn. Murs. 259. 5. 14.
Linearis. Fagr, Muzs, 260. 6. Id.
Thoracicus Far. MuLs.267. Eur. bor. .
Genre SITOPHAGUS. Muzs. (Gen. 306, 79.) GHOUbe AE TN ÉRRIQNERES
Solieri. Mus. 265. 4. Massilia. Genre ANTHRACIAS. Rent. (Gen. 310. 83.)
Genre GNATHOCERUS. Tuuns.(Gen. 307. 80.) Cornutus. Fisca. Ent.Rus. I1199.Rus, mer.
Bicornis, Renr.MuLs. Op. ent.
9
Cornutus. Far. Mucs. 247. Gal. mer. SE NEE Hungar.
9 Leæviusculus. Curr. Anglia.
Genre TENEBRIO. Lin. (Gen. 314, 84.)
5. GR. seconD. DES {HYPOPHLOEITES. Molitors Live Mure: SL, ot)
Molitoria. Fourcr. Gallia.
Genre PALORUS. J. du V. (Gen.308. 81.) | Obscurus. Fasn. MuLs. 983.2, Europa.
Morio. Henssr. Gallia.
Depressus. Fagr. Muzs. 250. 1. German, Opacus. Durrs. Mucs. 286. 3, Id.
Unicolor. Ourv. Gallia. Transversalis.Durrs.Murs.289.4. Austria.
Ratzeburgii. Wissm,. Ent. Zeit, Laticollis. Sreru. Anglia.
Stet. 1848. 77. Gal. mer. | Noctivaqgus. Murs. Opusc. (2). Gallia.
(4) Trisozium GoNFUsUM, Jacq. du V. — T. ferrugineo simillimum, et descriptio uiterior supervacua.
Abillo differt capite latiusculo, genis ad oculos distinctius angulatis, pronoto postice leviter sed dis-
tincte sensim angustato,cum angulis posticis acutiusculis, interstitiis elytrorum paulo magis elevatis, et
præsertim antennis seusim elavatis, — Long. 0,0034-42, — Je dois ajouter pour compléter la distinc-
tion des deux espèces en question que, chez le T. ferrugineum la tête n’est pas plus large que longue
et offre des joues tres obtusément angulées auprès des yeux, le pronotum est légèrement et régulièrement
arqué sur les côtés, n’est pas plus large ou même est un peu plus étroit en avant qu’en arrière etoffre
des angles postérieurs droits, mais sans former de pointe saillante, enfin les antennes sont terminées
par une massue très distincte et assez brusque de trois articles, tandis que chez le T, confusum la
massue est insensiblement formée par les # ou 5 derniers articles. — L'espèce que je viens de signaler
se trouve confondue dans diverses collections françaises avec le T. ferrugineum, et a été décrite pour
cette dernière par MM. Kuster et Mulsant, La phrase suivante :« Antennæ articulis tribus perfoliatis »,
insérée par Fabricius dans son Supplementum Entomol. Syst. p. 479, nous fixe sur l'espèce de cet au-
teur. Le Colydium castaneum de Herbst appartient aussi à n’en pas douter à cette dernière. Quant à
l'Ips cinnamomea de Herbst, la figure qu’en donne cet auteur démontre que ce ne peut être un Tribo-
lium ni même à mon avis un Ténébrionide.
(2) Ajoutez comme espèce douteuse : Picipes Herbst, Kaf. VII, 245, Austria.
182
Genre MENEPHILUS. Mucs. (Gen. 314. 85.)
Curvipes. Far. Mucs. 292. 1. Gal. mer.
Cylindricus. Henpsr. Austria.
Afinis. Rossi. Italia.
Loripes. ILr1G. Kusr. 27. 88. German.
Genre CALCAR, Larr. (Gen. 312, 86.)
Elongatus. Henpsr. Murs. 274.
Calcar. Fasr. (Tenebrio.)
Sulcatus. Fiscn.Bul. Mosc.A844.
Gallia.
Algiria.
1. 424. Rus. mer.
Crassipes. Fiscn. Bul. Mosc.1844,
I. 423. Id,
Genre CENTORUS. Muus. (Gen. 313. 87.)
Procerus. Murs. 272. 4, Galloprov.
Genre BOROMORPHUS. WoLr. (Gen.313.88.)
Tagenioides. Luc. Expl. Alg.fns.
338.
Maderæ. Wozr.
Andalus.
I. Mader.
Genre BOROS. Henssr. (Gen. 314. 89.)
Schneideri. Paxz. Muzs. 270. Gal. Alp.
Corticalis. PaAyk. GvL. Suecia.
Elongalus. Henvsr. German.
Boros. Fagn. (Hypophlœus.) Suecia.
Genre UPIS. Fan. (Gen. 315, 90.)
Ceramboides. Lix. Murs. Op. ent.
9. 455.
Variolosus. De Géer.
Eur. bor.
Suecia.
Genre IPHTHIMUS. Tauo. (Gen. 316. 91.)
Italicus.Tnuo. Muzs.Op.ent.9.150.1#alia.
Croaticus. ‘Fauo. MyLs. Op. ent.
9. 453. Hungar,
Groupe 20. CŒLOMÉTOPITES.
Genre COELOMETOPUS. Sou. (Gen. 347.92.)
Clypeatus. Gers. Murs. Op. ent.
9.145. Iispan.
TÉNÉBRIONIDES.
Groupe 21. MisOLAMPITES (1).
Genre MISOLAMPUS. Larr. (Gen. 319,93 )
Scabriocollis. Gragz. An. S. E.
Fr. 4854.15. Hispan.
Subglaber. Rosenu. Thier. And.
204. Andalus.
Lusitanicus. Brèm. Rev. Zool.
1842. 82. Lusitania.
Gibbulus. Hengsr. Soc. 485 1. Hispan.
Hoffmanseggii. LATR. Lusitan.
Ramburi. Brêm. Soc. 486, 2. Iispan.
Genre LÆNA. Lara. (Gen. 320. 94.)
Viennensis. STURM. Austria.
Pimelia. Durrs. Soc. 189.1. Id.
Pulchella. Fiscn. Rus. mer.
Pubella. Soz. 490. 2. Turcia.
Ferruginea. Kusr.Käf. Eur. 5.68. Dalmat.
Minima. Morsou. Elud. VIT,
112. 14.
Groupe 22. HéLoritEs (2).
Genre ENOPLOPUS. Soc. (Gen. 321. 95.)
Caraboides. Peracx.Kusr.1#4. 91. Pedemont.
Dentipes. Rossi. Italia.
Genre HELOPS. Farr, (Gen. 322. 96.)
Gibbus. Kusr. 22. 60. Turcia.
Tenebricosus. Bruz.Kusr.21. 49. Grœcia.
Obesus. WALrTL. Turcia.
Anthracinus. Gen. Kusr. 4.47. Lusilania.
Germari. Kusr. 21. 20. Italia.
Fulei. Kusr. 21.241. Turcia.
Melas. Kusr. 21. 22. Hisp. mer.
Maurus. Wazrz. Kusr. 21.94. Turcia.
Nilidipennis. 21. 23. Sicilia.
Interstitialis. Kusr. 21.25. Hisp. mer,
(4) Solier, Essai sur les Collaptérides, in Studi entom. di Baudi e Truqui. Torino., 1848.
(2i Kuster, Die Kafer Europa’s, 28 cahiers, Nurnbers, 1844-h4,
Mulsant. I. nat. des Coléoptères de Tr. Latigènes. Paris, 4854.
Je citerai de préférence les descriptions de M. Mulsant, mais je suis forcé de suivre l'ordre adopté
par M. Kuster dans le genre Helops, M: Mulsant n'ayant décrit qu'un nombre proportionnellement petit
de ces derniers insectes,
TÉNÉBRIONIDES,
ae
Rugosus. Kusr. 21. 26, Rus. mer.
Schmidtii. Genm. Kusr. 21. 27. Hungar.
Subrugosus. Durts.? Id.
Damascenus. Kusr. 24. 28. Rus.mer.
Tarsatus. Kusr. 21. 29. Hungar.
Slurmii. Kusr. 22. 60. Rus.mer.
Grandicollis. Kusr. 22. 62. Id.
Nigro æneus. Kusr. 21. 31, Hispan.
Crassicollis. Kusr. 21. 32. Id.
Carbo. Kusr. 21. 33. Id.
Assimilis. Kusr. Murs. 355.14. Gal.mer.
Var.Conveæicollis.Kusr.21.34. Id.
Var. Æneoniger. Kusr. 21,35. Id.
Foudrasi. Muzs. 361. Galloprov.
Corvinus. Kusr. 21. 48. Turcia.
Tumidicollis. Kusr. 21. 45. Grecia.
Azureus. Bruz. Kusr. 24. 46. Id.
Cœlestinus. Wazrz.Kusr. 21. 47. Turcia,
Quadraticollis. Kusr. 21. 48. Corfu.
Cœruleus. Lin. Murs. 308. 3. Jéalia.
Chalybæus. Larr. Gallia.
Violaceus. SAmMOUEL. Gal. mer.
Rossii. Genm, Murs. 305. 2. Galloprov.
Chalybœus. Rossi. Ital. sup.
Cœruleus. Durts. Dalmatia.
Steveni. Kusr. 22. 65. Turcia.
Lacertosus. Kusr. 2. 30. Id.
Coriaceus. Kusr. MuLs. 313. 4. Gal. mer.
Hottentota. Fatr? Hispan.
Cerberus. Murs. 316. 5. Pyr. or.
Robuslus. Murs. 320. 6.
Superbus.Muzs.Op.ent.6. 83.
Impressus. Kusr. 2!.51.
Galloprov.
Corsica.
Rus. mer.
Lanipes. Lix.Murs. 345, 19. Gallia.
Cupreus. Fourcr. Parisii.
Æneus. ScopoL. Carniol.
Arboreus. ScnrAnk. German.
Incurvus. Kusr. 21.54.
Cordatus. Kusr. Muzs. 354. 15.
Tenebrioides. Kusr. 21. 52.
Tuberculatus. Kusr. 22. 67.
Var. Tuberculiger. Rricn.
Eur. mer.
Gal. Alp.
Lusilan.
I. Ionice.
Col. d'Or. 243. Grecia.
Clypeatus. Kusr. 22. 68. Sicilia.
Brunnitarsis. Kusr. 22. 69. Llyria.
Exaratus. Gers. Kusr, 5. 70. Dalmat.
Asphallinus. Kusr. 21. 55. Hungar.
Var. Nigropiceus.Kusx.21.56. Turcia.
183
Badius. Rent. Kusr. Murs. 369. Hungar.
Genei. Murs. 364. 46.
Meridianus. Murs. 370. 47.
Gal. mer.
Gal.mer.
Intersparsus. Kusr. 21. 58. Sicilia.
Parvulus. Kusr. 21. 59. Hispan.
Nanus. Kusr. 21. 60. Sicilia.
Æmulus. Kusr. 21. 61. Italia.
Lapidicola. Kusr. 21. 62. Dalmat.
Rufescens. Kusr. 22. 59. Turcia.
Pallidus. Cunr. Murs. 302. 4, Gallia.
Testaceus. Kusr. 21. 63. Anglia.
Pellucidus. Mucs. Op. ent.7.15.Galloprov.
Graniger. Kusr. 21. 64. Lusilan.
Gagatinus. Kust. 24. 66. Id.
Labroïdes, Kusr. 21. 67.
Longipennis. Kusr. 21. 68.
Dryadophilus. Murs. 337. 10.
Amaroides. Kusr. 24. 69. Eur. mer.
Ecoffeti. Kusr. Murs. 241. 14. Gal. mer.
Striatus. Fourcr. Muzs. 230. 9. Gallia.
Caraboides.Panz.Kusr. 21.71. German.
Quisquilius. Panz. Id.
Var. Ruficollis. Farr. Gallia.
Dermestoides. Izu16.Kusr.21.72. German.
Harpaloides. Kusr. Mucs. 323.7. Gal. mer.
Laticollis. Kusr. 21. 76. Pyr.-Or.
Convexus. Kust. Murs. 21.74, Gal. Àlp.
Rus. mer.
Gal. mer.
Galloprov.
Laticollis. SraBire. Helvetia.
Lævigalus. Kust. 21. 79. Austria.
Quisquilius. Fasr. Murs. 335. Id.
Picipes. Kusr. 21.78. Dalmat.
Brevis. Kusr. 21. 75. Tauria.
Brevicollis. Kryn. KusT. 21, 80. Rus. mer.
Picinus. Kusr. 21. 81. Helvetia.
Planipennis. Kusr. 21.83. Toscania.
Plebejus. Kusr. 21. 84. Grecia.
Distinguendus. Kusr. 21.82. Turcia.
Arborens. Germ. Kusr. 21. 85. Tawria.
Terrenii. Kusr. 22. 10. I. Crela.
Tentyrioides. WarTL. Kusr.22.71.Græcia.
Sphæricollis. Kusr. 21. 87. Italia.
Gibbicollis. Kusr. 21. 86. Sardinia.
Pubescens. Kusr. 21. 88. Hisp. mer.
Foveicollis. Kusr. 22. 72. Id.
484 TÉNÉBRIONIDES.
Pyrenæus. Murs. 374. 48. Pyrenæi. Parvulus. Luc. Expl, Alg. Ins.
Mori.Bnuz. Exp.de Mor. Art.222. Grecia. 355. 947. Andalus.
Cribripennis. Luc. Rev. Zool.
Genre HEDYPHANES. Fiscu. (Gen. 323. 97.) 1854. 98. I. Greta.
Helopioides. Luc. Rev. Zool.
Obtusangulus. Kusr. 21.37. Corsica. DE Ia.
Pygmæus. Kusr. 21. 38. Sicilia. Genre APOLITES. J. du V. (Gen. 324. 98.)
Siculus. Kusr. 241. 39. 14.
Consentaneus. Kusr. 22. 63. Turcia. Mucoreus. WazrL. Kusr. 21. 30. Turcia..
dicollis. KusrT. 21. 40. ï "00,
TS Mn ie 19. Mr à Genre NEPHODES, Rosenu. (Gen, 324. 99,)
Homer tn Sicilia. Metallescens.Kusr.Käf. Eur. 7.47. Sardinia.
Tagenioides. Kusr. 21, 42. 14. Villiger, Rosen. Thier. Andal.
Gracilis. Kusr. 21. 43. Turcia. 218. Andalus,
12
Quoique mon catalogue des Ténébrionides ait paru seulement quelque temps après le Catalogus
Coleopterorum Europæ de M. Schaum (édit, 2. 1862), les épreuves en étaient sous presse lorsque j'ai
reçu ce dernier. {1 arrive le plus souvent, en eflet, que le texte du Genera se trouve imprimé huit à
quinze jours ou parfois même près d’un mois avant qu'il ne paraisse, les planches apportant presque
toujours à peu près inévitablement des retards. Ceci devra, dans certains cas, me servir d’excuse
complète, Dans le cas actuel, je n’ai pu ajouter dans mon catalogue quelques espèces nouvellement
inscrites par M. Schaum. Je ne parle pas, bien entendu, de certaines, qui sont simplement des syno-
nymes, telles que Uloma læviuscula, Curt-Gnathocerus cornutus F.® , ou qui même sont étrangères à l'Eu-
rope, telles que Leichenum mucronatum, Kust. de Mésopotamie, Le renseignement le plus important
à signaler ici tout de suite concerne le fameux Hyperops pertusa Kiesw. (Voir p. 374, note 4, de mon
catalogue), lequel, d'après M, Schaum, appartient tout simplement à mon genre Dichillus.
EE IE CRE
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES CISTÉLIDES l.
4. GR. SECOND. DES CISTÉLITES PROPRES.
Genre UPINELLA. Murs. (Gen. 342, 1.)
Aterrima. Kusr. MuLs. Op. 18. Styria.
Genre ALLECULA. FaBr. (Gen. 343, 2.)
Morio. Fagr. MuLs. 37. Gallia.
Rufipes. FABR. German.
Opaca. LG. Id.
Kiloniensis. GMEL? Suecia.
Rufa. FaBr. German.
Rhenana. Bacn. Berl. Zeit. Il. 373 Id.
Genre HYMENORUS. Muzs. (Gen. 344. 3.)
Doublieri. Murs. 34. Gall. mer.
© Rugicollis. Muzs. Id.
Genre PRIONYCHUS. Soc. (Gen. 345. 4.)
Ater. Far. MuLs. 63. Gallia.
Niger. DE GEER. Suecia.
o Melanarius. KusT. German.
Fairmairei. REICHE. An.S. E. Fr.
1860. 731. Gall. mer.
Sulcatulus. Farm. An. S. E. Fr. Antennata. Panz. Murs. 52. Gallia.
1861. 583. ro Murina. Linx. Muzs. 55. Id.
Anthracinus. Muzs. Op. 23. ? Reppensis. HERBST. German.
Mauritanicus. Mus. Op. 23. Sicilia ? Fulva. Fourcr. Gallia.
FL Galii. BRAHM. German.
Bellieri. ReicHe. An. SF: Pr: Var. Evonymi. FABR. Id.
1860. 730. à Id. Var. Thoracica. FABr. Id.
Mauritanicus. Muss. (pro parte). Alg. RAD D ANT Ron
Var. Maura. FABR. German.
7 e : Fusca. Marsu. Anglia.
Genre HYMENALIA. Murs. (Gen. 345. 5.) Var (OBS Roses Gall uen
g
Gravida. Kusr. Kær. Eur. 20.77. Dalmat. ME Muzs. 60. ee
Fusca. ILL. MuLs. 48. Gallia. Corsica. Muzs. Op. 22. Corsica.
Rufipes. FABr. German. Semiflava. Kusr. Kær. Eur. 25. :
Badia. Kiesenw. BERL. Zeit, V. TA. Helvetia.
234. Grœcia. Icteropa. Kusr. Kær. Eur. 25.72. Id.
(1). Mulsant, Coléoptères de France. Pectinipèdes. Paris, 1856. — Opuscules Entomologiques.
VII cahier. Paris, 1856.
Genre CISTELA. FaBr. (Gen. 346. 6.)
Ceramboides. Linxx. Muzs. 45. Gallia.
Rufa. De GEER. Suecia.
Striata. FOURCR. Gallia.
Var. Serrata. CREVR. Hungar.
Saperdoides. Kusr. Id.
Varians. FABr. Manr. I. 85.
Ferruginea. Kusr. Kær. Eur. 20.
78.
Austria.
Sardinia.
Lugens. Kusr. Kær. Eur. 20. 70. Sicilia.
Lœvis. Kusr. Kær. Eur. 20. 69. Austria.
Spadix. KIesENw. Berl. Zeit. V.
235. Grœcia.
Genre GONODERA. Muzs. (Gen. 347. 7.)
Fulvipes. FaBr. MuLs. 4. Gallia.
Luperus. HERBST. German.
Erythropa. Marsu. Anglia.
Var. Ferruginea. FaBr. German.
Badia. LATR. Gallia.
Metallica. Kusr. Kær. Eur. 20. 73 Sicilia.
Subænea. Kusr. Kær. Eur. 20.72 Grœcia.
Genre ISOMIRA. MuLs. (Gen. 348. 8.)
25*
186
Ochropa. Kusr. Kær. Eur. 21.92. Dalmat.
Funerea. Ksw. Berl. Zeit. V. 236. Grœcia.
Nitidula. Ksw. Berl. Zeit. V.237. Id.
Antennata. PANz. ? Austria.
Genre MYCETOCHARES. Larr.(Gen. 349.9.)
Barbata. Linx. Muzs. 17. Gallia.
© Linaris. ILL. German.
Flavipes. OL. Gallia.
© Brevis. PANZ. Austria.
Var. Picipes. PANZ. Id.
Bipustulata. ILz. MuLs. 22. Gallia.
Humeralis. FABR. German.
Scapularis. GYLL. Suecia.
Fasciata. Muzs. 25. Gall. mer.
Quadrimaculata. Larr. Murs. 27. Id.
Flavipes. Far. MuLs. 29. Gall. or.
Bipustulata. THuNB. Suecia.
Humeralis. ILL. German.
Axillaris. PAyk. MuLs. 32. Id.
Linearis. REpT. MuLs. 32. Austria.
Morio. REpr. Id.
Maurina. MuLs. 33. Id
Bimaculata. Mann. Buzz. Mosc.
1844. 197. Russia.
Rudis. Kusr. Kær. Eur. 21. 97. Turcia.
Genre PODONTA. Muzs. (Gen, 351.10.)
Lugubris. Kusr. Muzs. Op. 26. Turcia.
Nigrita. Fagr. MuLs. 67. Gall. mer.
Oblongu. OL. Id.
Aubei. Muzs. Op. 29. Turcia.
Alpina. Muzs. Op. 30. Id.
2. GROUPE SECONDAIRE DES CTENIOPITES.
Genre CTENIOPUS. So. (Gen. 351. 41.)
Granatensis. Rosex. Th. And.220.Hisp. mer.
Luteus. Kusr. Muzs. Op. 33. Id.
Sulfureus. LiNx. MuLs. 70. Gallia.
Flavus. Scop. Carniolia.
Luteus. Fourcr. Gallia.
Sulphuripes. GMEL. Suecia.
Bicolor. FABr. German.
Sulfureus. Var. o Mus. 72. Gallia.
Sulphuratus. GMEL. Suecia.
Sulphuripes. GERM. MuLs. Op. 34. Austria.
© Collaris. Kusr. Id.
CISTÉLIDES.
Genre HELIOTAURUS. Muzs. (Gen. 352, 12.)
Cæruleus. FaBr. MuLs. Op. 43. Hisp. mer.
Ruficollis. Fasr. MuLs. Op. 47. Id.
Rubricollis. GMEL. Id.
Distinctus. CasreLx. MuLs. Op.
45. Id.
Genre GASTRHOEMA. J. pu V. (Gen.353. 43.)
Rufiventris. WaLTL. MuLs. Op. 42.Hisp. mer.
Anceps. Muzs. Op. 41. Id.
Abdominalis. CASTELN. MuLs. Op.
39. Id.
Genre OMOPHLUS. Sor. (Gen. 354. 14.)
Galbanatus. KieseNw. Berl. Zeit.
V. 238. Grœcia.
Curvipes. BrüLLÉ. MuLs. 75. Gall. mer.
Armillatus. BRuLLÉ. MuLs. Op. 52.Grœcia.
Picipes. Fagr. MuLs. 78. Gall. mer.
Tibialis. A. Cosra. Italia.
Sericeicollis. KUSTER. Hispan.
Frigidus. Murs. 81. Gall. mer.
Amerinæ. CunT. Anglia.
Pinicola. REDT. Austria.
Pubescens. Murs. 84. Gallia.
Lividipes. Muzs. 87. Gallia.
Picipes. REDT. Austria.
Lepturoides. Fagr. MuLs. 88. Gall. mer.
Betulæ. Kusr. German.
Dispar. Cosra. Faun.Aspr.1847.721talia.
Brevicollis. Muzs. 91. Gallia.
Orientalis. Muzs. Op. 57. Turcia.
Elongätus. Kusr. Kær. Eur. 20.
59. Austria.
Atripes.Kusr.Kzær. Eur. 20.61. Volhynia.
Quadricollis. BRULLÉ. Grœcia.
Flavipennis. Kusr.K.E.19,57. Jd.
Atripes. Kusr. Id.
Curtus. Kusr. Kær. Eur. 20.60. Turcia.
Rugicollis. Kusr. Kær. Eur. 20.
60. Germania.
Alpinus. Mizzer. Wien. Z. B.
Ver. 1852. 112.
Rugosicollis. BruLLÉ. Exp. Mor.
Austria.
225. Grœcia.
Productus. Rosexx. Th. And.
220. Hisp. mer.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES LAGRIIDES 1.
Genre LAGRIA. FaBr. (Gen. 360. 4.) Lurida. KryN. Bull. Mosc. 1832.
180. Russia.
Atripes. MuLs. et Gui. MuLs. 13. Gallia. Latanhaee © BINIL 70! Hispan.
Hirta. Lixn. Muzs. 15. Id.
Villosa. DE GEER. Suecia. Rugosula. Rosexx. Th. And. Hispan.
Pubescens. FABr. Id. 223.
Nudipennis. MuLs. 20. Gall. mer. | Rubida. GnraELLs. Mem. Com.
Depilis. MuLs. 21. Gallia. Map. Esp.,74. Hispan.
Glabrata. OLiv. MuLs. 23. Gall. mer. Pretiosa. REICHE. An. S. E. Fr.
Tristis. Box. Pedemont. 62. 544. Turcia.
FAMILLE DES PYROCHROIDES ©.
Genre PYROCHROA. Fagr. (Gen. 362. 1.) | Satrapa. ScHRANKk. MuLs. 38. Gallia.
Rubens. FABR. German.
Coccinea. Linx. Muzs. 34. Gallia. Serraticornis. Scop. Carniolia.
Rubra. DE GEER. Suecia. Purpurata. MULLER. German.
Purpurata. SCHRANK. German. Ruberrima. Fourc. Gallia.
Kiesenwetteri. Fair. An. S. E. Pectinicornis. LiNn. Muzs. M, Gall. or
France. 1849. 464. Sicilia. Rubra. © DE GEER. Suecia.
(1) Mulsant, Col. de France. Latipennes. Paris, 1856.
(2) Id. Id. Id. Id.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES ANTHICIDES °.
Groupe 1. PÉDILITES.
Genre PEDILUS. Fisca. (Gen. 364. 1.)
Fuscus. FiscH. DE WALD. ENTOM.
Russ. I. 35. Russ. or.
Groupe 2. STÉROPITES.
Genre STEROPES. Srev. (Gen. 365. 2.)
Caspius. Srev. DE LA FERT. 9. Russ. mer.
Colon. ILL. Id.
Groupe 3. ANTHICITES.
1. GROUPE SECONDAIRE DES NOTOXITES.
Genre MECYNOTARSUS. DE LA FERTé,
(Gen. 366. 3.)
Rhinoceros. FABR. DELA FErr. 58.Gallia.
Serricornis. PANZ. German.
Var. /mmaculatus. LArTR. Gallia.
Genre NOTOXUS. Georrr. (Gen. 367. 4.)
Brachycerus. Fan. DE LA F. 25. Gall. mer.
Major. Scamipr. Austria.
Monoceros. Linn. DE LAFERT. 29. Gallia.
Cucullatus. Fourcroy. Id.
Platycerus. DE LA FERTÉ. 32. Hispan.
Eurycerus. Ksw. Berl. Zeit. 244. Grœcia.
Excisus. Kusr.KÆr. Eur. 43.68. Id.
Cavifrons. DE LA FERTÉ. 34. Lusit.
Siculus. DE LA FERTÉ. 34. Sicil.
Trifasciatus. Rossi. Italia.
Cornutus. FABR. DELA FERTÉ. 35Gall. mer.
Var. Armalus. SCHMIDT. Austria.
Miles. Scamipr. DE LA FERTÉ. 42. Hung.
2. GR. SECOND. DES ANTHICITES PROPRES.
Genre AMBLYDERUS. DE LA FERTé.
(Gen. 368. 5.)
Scabricollis. DE LA FERTÉ. 63. Hisp. mer.
Genre TOMODERUS. DE LA FERTE
(Gen. 368. 6.)
Compressicollis. Morscn. DE LA
FERTÉ. 99. Hisp. mer.
Melanophtalmus. De LA FErTÉ. Gall. mer.
Genre FORMICOMUS. DE LA FERTÉ.
(Gen. 369. 7.)
Cæruleipennis. DE LA Ferté. 73. Hisp. mer.
Pedestris. Rossr. DE LAFERTÉ.76. Gallia.
Equestris. PANz. German.
Fuscus. GEOFFR. Gallia.
Var. Cursor. DE LA FERTÉ. Russ. mer.
lonicus. DE LA FERTÉ. 84. Grœcia.
Latro. DE LA FERTÉ. 90. Sicilia.
Canaliculatus. DE LA FERTÉ. 90. Id.
Rodriguei. Larr. DELA FERT. 107. Gall. mer.
Pulchellus. Scumipr. Id.
Genre ANTHICUS. Payk. (Gen. 370. 8.)
Glabellus. TruQuI- (2) p. 40. Grœcia.
Ustulatus. DE LA FERTÉ. 124. Id.
Cerastes, TRUQUI. p. 19. Id.
Longipilis. Ca. Bris. Cat. Col. Fr.
Gren. 89. Gall. mer.
Humilis. GERM. DELA FERTÉ. 125. Gall. mer.
Var. Bremei. DE LA FERTÉ.
Var. Nigrinus. ZETT. Suecia.
Minutus. DE LA FERTÉ. 433. Gall. mer.
Sardous. ScHMiDT. Sardin.
Bimaculatus. ILL. DE LA FERT. 147. Gallia. bor.
Sagitta. KRYN. Russia.
Floralis. FABr. DE LA FERTÉ. 150. Gallia.
Fuscus. MARS. Anglia.
Pedicularius. ScHRANK. Austria.
Formicoides. Fourcr. Gallia.
Myrmecocephalus. Ross. Italia.
Calycinus. PANz. Austria.
Formicarius. OL. Gallia.
Bifasciatus. Rossr. DE LA FER.155. Gallia.
Kolenatii. KOLENATI. Russ. mer.
Sellatus. PANz. DE LA FERTÉ. 162. Gallia.
Instabilis. DE LA FERTÉ. Gallia.
Tibialis. Curtis. DE LAÏFER.A65.Gallia.
(1) De la Ferté, Monographie des Anthicus et genres voisins. Paris, 1848.
(2) Truqui, Anthicini insulæ Cypri et Syriæ. Dans les mémoires de l'Académie royale des
sciences de Turin. T. XVI, 1855.
ANTHICIDES. 189
,
Gracilis. PANZ. DE LA FERTÉ. 167.Gall. mer.
Lateripunctatus. ST.
Schmidtii. RosENH. Tyrol.
Subfasciatus. DE LA FERTÉ. 179.Gall. or.
Vespertinus Rose. Tn. AN. 225.Hisp. mer.
Longicollis. Scumipr.DE LA F.186.Gall. or.
Transversalis. VILLA. Lombard.
Optabilis. DE LA FERTÉ. 487. Gall. mer.
Tenellus. DE LA FERTÉ, 188. Id.
AmϾnus. SCHMIDT. Sardin.
Tenuipes. DE LA FERTÉ. 195. Græcia.
Tristis. Scamipr.DE LA FERTÉ.194. Gallia.
Elegans. STEVEN. Russia mer
Schaumii. WoLL.
Tristis. Var. DE LA FERTÉ.196.Gallia.
Antherinus. LINN. DE LA FER. 198. Europa.
Cinclellus. Rossr. Italia.
Tripustulatus. FABr. German.
Quadrioculatus. DE LA FERTÉ. 201. Gall. or.
Quadriguttatus. WALTL. Hispan.
Quadrimaculatus. Luc. DE LA
FERTÉ. 203. Gall. mer.
Var. Brunneus. DE LA FERTÉ. Id.
Quadriguttatus. Rossi. DE LA
FERTÉ. 207. Gall. mer.
Quadrinotatus. GYLL. Suecia.
Guttatus. DE LA FERTÉ. Gall. mer.
Bifasciatus. CASTELN.
Hispidus. Rossr. DE LA FERTÉ. 209. Gallia.
Hirtellus. FABr. German
Bicolor. OL. Gallia.
Ater. Paz. DE LA FERTÉ. 213. Id.
Morio. DE LA FErTÉ. 215. Grœcia.
Fuscicornis. DE LA FERTÉ. 245. Gall. mer.
Luteicornis.Scamipr. DELAF.217. Id.
Biguttatus. DE LA FERTÉ. 218. Sardin.
Genei. DE LA FERTÉ. 219. Id.
Setulosus. Box. Vet. Acad. Handi.
1849. Suecia.
Nigriceps. MAnw. Bull. nat. Mosc.
1843. 30. Finland.
Flavipes. PAxz. DE LA FERTÉ. 222. Europa.
Rufipes. PAYK. Suecia.
Fenestratus.ScamipT.DE LA F.295.Gall. mer.
Axillaris. ScamipT. DE LA F.226./talia.
Fumosus. Lucas.DE LA FERTÉ. 228. Hispan.
I. Madeira.
Sanguinicollis. DE LA FERTÉ. 239 Gall. mer.
Ruficollis. Scnmipr. Id.
Var. Terminatus. ScHMIDT. Grœcia.
Mylabrinus. GENÉ. DE LA F. 24 .Sardin.
Terminatus. DE LA FERTÉ. 243. Grœcia.
Dejeanii. DE LA FERTÉ. 244. Dalmatia.
Corsicus. DE LA FERTÉ. 245. Corsica.
Fasciatus.CHEvr.DE LAFERTÉ.246 Gall. mer.
Genistæ. ROSENH. Hispan.
Affinis. DE LA FERTÉ. Gall. mer.
Q Antoniæ. DE LA FERTÉ. Id.
Monogrammus. ScHMminT. Id.
Venustus.ViLLa. DE LA FERTÉ. 248.Lombard.
Unifasciatus. SGHMIDT. D
Ghilianii. DE LA FERTÉ. 249. Hispan.
Andalusiacus. DE LA FERTÉ. 250.Hispan.
Zonatus. DE LA FERTÉ. 252. Sardin.
Ocreatus. DE LA FERTÉ. 252. Hispan.
Olivaceus. DE LA FERTÉ. 253. Id.
Pauperculus. DE LA FERTÉ. 256. /d.
Posticus. DE LA FERTÉ. 256. Id.
Plumbeus. DE LA FERTÉ. 257. Gall. mer.
Callosus. ScuMipr. Id.
Melanarius. SCHMIDT. Id.
® Brevis. SCHMIDT. Id.
Capito. De LA FERTÉ. 259. Hispan.
Velutinus. De LA FERTÉ. 261. Gall. mer.
Velox. DE LA FERTÉ. 261. Sicilia.
Caliginosus. DE LA FERTÉ. 262. Dalmatia.
Unicolor. Scamipr. DE LA F.263. German.
Validicornis. DE LA FERTÉ. 264. Gall. mer.
Niger. OL. Italia.
Fairmairei. Cu. Bris. Cat. Col.
Fr. Gren. 90. Gall. mer.
Patagiatus. Ksw. BerL. Z. V.247. Grœcia.
Gorgus. TRUQUI. 3. Id.
Scrobicollis. DE LA FERTÉ. 265. Hispan.
Friwaldskyi. DE LA FERTÉ. 267. (1).Hungar.
Genre OCHTHENOMUS. Sea. (Gen. 370.9.)
Punctatus. DE La FErTÉ. 283. Gall, mer.
sr RENE ee id. Unifasciatus. Bow. lialia.
Paykulli. Scu. mag Id. Sinuatus. ScHmipT. DE LA FERTÉ.
Insignis. Luc. DE LA FERTÉ.229. /d. 984. Gall. mer.
GE LE” r. Tenuicollis. Ross. Italia.
Longiceps. DE LA FERTÉ. 233. Sicilia. Augustatus. DE LA Ferté. 286.Gall. mer.
Dichrous. DE LA FERTÉ. 234. Id. Melanocephalus. Box. Italia.
Nectarinus. PANZ. DELA FER. 237. German. Elongatissinvus. CASTELN. Gall. mer.
Bicinctus. HUMMEL. Id. Var. Melanocephalus. Küster. Jtalia.
(1) Ajouter comme espèces douteuses : Occipitalis. L. Duf. Excurs. Oss. 71. Pyren. — Amicitiæ
et Pallicrus. L. Duf. Ann. Sc. Nat. Zool. Sér, IL. II. Hispan. — Agilis et Lateralis. Kust. Kæf. Eur.
16. 75 et 77. Dalmat. — Palicari. Casteln. Hist. Inst. II. 259. Græcia. — Bijubatus. Motsch. Bull.
Mosc. 1849. 129. Hispan. — Tibialis. Waltl. Reis. And. 75. Hisp. mer.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES SCRAPTIIDES.
Groupe 4. XYLOPHILITES. Amabilis. Sans. N. Col. Fenn.
Sp. 42. Fennia.
Genre XYLOPHILUS. Larr. (Gen. 375. 1.) Bisbimaculatus. HAMPE. Austria.
Pygmæus. DE GEER. GyLL. Ins. L | GONE ER
Suec. IT. 502. Gallia. Genre TROTOMMA. Kiesexw(2). (Gen.376. 2.)
Oculatus.Payk.Faun.Suec.I.256.Gallia. À
© Melanocephalus. PANZ. German. Pubescens. Kiesexw. Muzs. 145.Gall. mer.
Nigrinus. Germ. Faun. Ins. Eur. ; Genre SCRAPTIA. Larr. (Gen. 377. 3.)
XXII. 7. Austria. à »
Fennicus. MANx. Bull. Mos.43.97.Finlandia. | Fusca. Larr. Muzs. 139. Gallia.
Pruinosus. Ksw. BErL. Z. V.241. Gall. mer Duo Os. pe
ÊTES ERRE e FO à G ° Fuscula. GYLL. Suecia.
Sanguinolentus. KIESENW. BERL. Sericea. GYLL. Id.
Zeit... BAR Id. Ophtalmica. MuLs. 441. Gall. mer.
Populneus. Fa. E. S. Sup. 67.Gallia. Minuta. Mucs. 142. Gallia.
| Boleti. Marsn. Anglia. Fuscula. MULLER. Germania.
Neglectus. Aupé. Cat. Col. Fr. Ferruginea. KIESENW. BERL. ZEIT.
Gren. 941. (1) Gall. mer. V. 387. Helvetia.
Nigripennis. Via. Cat. Col. 63./talia. Bifoveolata. Kusrer. KÆr. Eur.
Testaceus. KoLEw. Mel. Ent. V.38.Dalmatia. 27. 90. Grœcia.
Rufcollis, Rossi. KIESENW. BErL. Longicornis. KIESENW.BERL.ZEIT.
Zeit. V. 242. Gall. mer. V. 243. Id.
FAMILLE DES MÉLANDRYIDES ®.
DIVISION 1. Groupe 3. OSTHYITES.
Groupe 1. TETRATOMITES. Genre OSPHYA. ILL. (Gen. 382. 3.)
Genre TETRATOMA. Fasn. (Gen. 380. 1.) | Bipunctata.:Fagr. Muzs. 409. Gallia.
Clavipes. OL. Id.
Fungorum. Far. MuLs. 22. Gallia. Fe 4 1.
Dermestoides. HErBsr. German. Bimaculata. SrEern. Anglia.
Desmarestii. Larr. MuLs. 23. Gallia. Anceps. STEPH. -
Ancora. Faër. Muzs. 24. Id. Æneipennis. Kriecns. Stett. Zeit.
48.163. Helvetia.
Groupe 2. CONOPALPITES. Uralensis. Morscu. Bull. Mosc.
1845. 84. Russ. mer.
Genre CONOPALPUS. GyLL. (Gen. 381. 2.)
Testacecus. OL. Muss. 106. Gallia. Groupe 4. STENOTRACHELITES.
Flavicollis. GYLz. Suecia.
Ruficollis. Curris. Anglia. Genre STENOTRACHELUS. LarTr.
Vigorsii. STEPH. Id. (Gen. 383. 4.)
Brevicollis. KRAAT. z. Gallia. :
Vigorsii. MuLs. 407. Id. Æneus. PAyk. Faun. Suec. II.152. Suecia.
(1) Cet insecte est figuré sur la planche 85 avec le même nom sous lequel J. du Val avait évi-
demment l'intention de le décrire; mais dans le texte (p. 376) il a omis de le faire et il parle de
même espèce en la confondant avec le X. nigripennis. Villa, qui est différent. Nul doute, comme
dit M. Aubé, que si la mort n’était venue le surprendre, J. du Val n’eût rectifié cette erreur.
2) Mulsant, Coléoptères de France. Longipèdes. Paris, 1856.
(3) Mulsant, Coléoptères de France, Barbipalpes. Paris , 1856.
MÉLANDRYIDES.
Genre SCOTODES. Escif (Gen. 384. 5.)
Annulatus. Esca. Mém. Ac. St-
Pét. VI. 454.
Livonia.
Groupe 5. MYCETOMITES.
Genre MYCETOMA. Muzs. (Gen. 385. 6.)
Suturalis. PAnz. MuLs. 103. Pyren.
Groupe 6. MELANDRYIDES.
Genre MELANDRYA. Fagr. (Gen. 386. 7.)
Caraboides. LiNx. MuLs. 95. Gallia.
Serrata. FABR. German.
Rufibarbis. ScHALLER. Id.
Canaliculata. FaBr. MuLs. 98. Gallia.
Dubia. SCHALLER. German.
Var. Diversa. MuLs. Gallia.
Flavicornis. Durr. Mus. 101. Gallia.
Barbata. STuRM. German.
Var. Rufipes. CHEVR. Gallia.
Goryi. CASTELN. Id.
Genre PHRYGANOPHILUS. Sans.
(Gen. 387. 8.)
Rufcollis. FaBr. Syst. El. Ii. 90.German.
Analis. FABR.
Nigriventris. HAMPE. Stett. Zeit.
1850. 355. Austria.
Genre ZILORA. Murs. (Gen. 388. 9.)
Ferruginea. PAyk. MuLs. 85. Gall. mer.
Sericea. STURM. German.
Obscura. FABR. Id.
Genre HYPULUS. Payk. (Gen. 388. 10.)
Quercinus. Payk. MuLS. 87. Gallia.
Bleckingensis. RHEN. German.
Dubius. FABR. Id.
Bifasciatus. Far. MuLs. 90. Gall. or.
Alni. KUGELANN. German.
Fasciatus. PANZ. Id.
Genre MAROLIA. Muzs. (Gen. 389. 11.)
Variegata, Bosc. MuLs.92. Gallia.
191
| Genre SERROPALPUS. HELL. (Gen. 390. 12.
Gallia.
German.
Striatus. HELLEN. MuLs. 8.
Barbatus. ScHALL.
Genre XYLITA. Payx. (Gen. 390. 43.)
Parreyssii. MuLs. 74. Hung ?
Lœvigata. HELLEN. MuLs. 71. Gall. or.
Buprestoides. PAYK. Suecia.
Discolor. FABR. German.
Livida. SauLs. Finlandia.
Ephippium. Scuaux. Berl. Zeit.
III. 50. German.
Revelieri. MuLs. Soc. Agr. Lyon.
III. 221. Corsica.
Genre DOLOTARSUS. J. pu VAL.
(Gen. 391. 14.)
Rufipes. GyLz. MuLs. 76. Gall. or.
Tenuis. HAMPE. Austria.
Vaudoueri. MULs. 79. Gall. or.
DIVISION II.
Groupe 7. DIRCÆITES.
Genre PHLOIOTRYA. Srepx. (Gen. 392, 15.)
Stephensii.J.pu VAL. Gen.Ill.393.4nglia.
Rufipes. Srepu. Id.
Genre DIRCÆA. Fagr. (Gen. 393. 16.)
Australis. FArrM.An. S.E. Fr. 1856.Gall. mer.
Quadriguttata. MuLs. 68. (non
Payk). Id.
Quadrimaculata. IL. (pro
parte) (1). German.
Quadriguttata. PAyk. Faun. Suec.
I. 251. Suecia.
Quadrimaculata. Y11.(proparte).Germ. bor.
Mollis. GRAELLS. Mem. Com. Map.
Esp. 73. Hispania.
Genre ANISOXYA. Muzs. (Gen. 394. 17.)
German.
Gallia.
Fuscula. ILL.
Tenuis. Rosenn. MuLS. 45.
Genre ABDERA. Srepu. (Gen. 395. 48.)
Quadrifasciata. Curris. Muss. 54. Gallia.
Bifasciata. Marsu. MuLs.56. Id.
Biflexæuosa. Curris. Anglia.
(1) Iliger a confondu les deux espèces sous le même nom, et c’est justement à celle qui ne s’est
rencontrée qu'accidentellement dans le nord de l'Allemagne qu'on a voulu conserver le nom de
Quadrimaculata. 11 me paraît plus logique de le considérer comme synonyme en partie de l'espèce
suivante qui est particulière au nord et qui, dans le système contraire, n'aurait pas été connue
d'Illiger. — L. F.
192 MÉLANDRYIDES.
Triguttata. GyLL. MuLs. 48. Gallia. Genre EUSTROPHUS. Larr. (Gen. 397. 24.)
Var. Scutellaris. MuLs. Id.
PRE Muzs. 54. LM Dermestoides. Fagr. Muzs. 29. Gallia.
Genre CARIDA. Mus. (Gen. 396. 19.) Genre ORCHESIA. Lare. (Gen. 398. 22.)
Affinis. Payk. MuLs. 61. Gallia. : -
Micans. Paz. MuLs. 31. Gallia.
Mrs Park. MuLs. 64. Id. Picea. HERBsT. German.
ndata. PAxz. German. Boleti. MARSH. Anglia.
Clavicornis. LATR. Gallia.
roupe 8. S. er
Sronpe £.-ORCHESITE Luteipalpis. Mucs. et Gui. Soc.
Genre HALLOMENUS. Paxz. (Gen. 997. 20.) Dnn ATPRN AIS CHE
Minor. WALK. Anglia.
Humeralis. PAxz. Muss. 40. Gallia. Sepicola. Rosexx. MuLs. 34. Gallia.
Boleti. KUGELANN. German. | :
Elateroides. KUGELANN. Id. Fons PE et Go. cé di
Bipunctatus. Pay. Suecia. Nr : ps:
Fuscus. GyLz. Muzs. 59. Gallia. Fasciata. Payk. MuLs. 35. Gallia.
Bipunctatus. Var. PAYK. Suecia. : . : 6
PE enr. Anglia. Undulata. KraaTz. MuLs. 38. Gall. bor.
Axillaris. ILL. German Grandicollis. Rosexx. MuLs. 39. German.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES MORDELLIDES
Groupe 1. MORDELLITES. Albosignata. MuLs. 29. Styria.
Gacognii. Muzs. 31. Gall. mer.
4. GR. SECOND. DES MORDELLITES PROPRES. | Fasciata. Fapr. Muts. 35. Gallia:
Aculeata. Var. LiNN. Suecia.
Genre TOMOXIA. Costa. (Gen. 405.4.) Iriformis. Fourcr. Gallia.
Var. Briantea. CoMoLLt. Italia.
Biguttata. GyLL. Suecia. Var. nes > Rossr. pi
Bucephala. Costa. MuLs. 19. Gallia. Interrupta. Costa. LE
Fasciata. PAyK PC Var. Coronata. Cosra. Id.
ï L L Var. Seriatoguttata. Murs. Gallia.
Var. Subcœca. MuULs. Id.
Genre MORDELLA. Lixx. (Gen. 405. 2.) Var. Aculeata. Popa. Italia.
Villosa. SCHRANK. German.
Duodecimpunctata.Ros.MuLs.23.Gallia. Murina. HERBST. Id.
Multipunctata. TRroST, German. Basalis. Cosra. Muzs. 42. Italia.
Perlata. Suzrz. Id. Bipunctata. GERM. Gall. mer.
Octopunctata. SCHRANK. Id. Decora. Cuevr. MuLs. 45. Id.
Sexpunctata. HERBST. Id. Perspicillata. Cosra. Italia.
Maculosa. Nozex. Mucs. 27. Gall. or. Aculeata. LIN. Mus. 47. Gallia.
Guttata. PAYK. Suecia. Viltata. GEMMINGER. German.
Atomaria. FABR. German. Brachyura. Muzs. 50. Italia.
Irrorata. Trosr. Id. Brevicauda. Cosra. Id.
(1) Mulsant, Coléoptères de France. Vésicans. Paris, 1857.
P MORDELLIDES. 193
Sulcicauda. Muzs. 50. Hispan. Perroudi. MuLs. 78. Gall. or.
Viridipennis. Murs. 51. Id. Confinis. Cosra MuLs. 79. Italia.
Pulchella. Mucs. et Rey. Op. IX. Perrisi. Muzs. 80. Gallia.
168. Corsica. Minima. Cosra. Muzs. 79. Id.
Leucaspis. Kusr.Kæxr. Eur.16.80.Dalmatia. ie ar 7
Extensa. RosexH. Th. ANDaL. 227.Hispania. | Parvula. GyzL. Murs. 81. Suecia.
Brevicauda. 3 . 84. ;
CONS STENAT AE ee OR le) à ner RO MUES: 21 1}
Artemisiæ. Muzs. 81. Gall, or.
Testacea. FaBr. MuLs. 83. Gall. mer. | Pulchella. Muzs. et Rey. Op. IX.
Humeralis. Var. PAyK. Suecia. 168. Corsica.
Chirargra. L. Durour.
Var. Brunnipennis. MuLs. Id.
Genre MORDELLISTENA. Cosra. (Gen.
406. 4.)
Abdominalis. Fapr. Muzs. 53. Gallia.
Bicolor. SULZER. German.
Nigra. MarsH. Anglia.
o Ventralis. FaBr. German.
Humeralis. LiNN. Muzs. 56. Gallia.
Axillaris. GYLL. Suecia.
Fusca. SCHRANK. Austria.
Flavescens. MarsH. Anglia.
Meridionalis. Cosra. Italia.
Brunnea. FABR. German.
Newvaldeggiana. PANZ. Austria.
Ferruginea. MaRsn. Anglia.
Lateralis. OI. Muzs. 61. Gallia.
Variegata. FABR. German.
Bicolor. MARsH. Anglia.
Dorsalis. PAxz. Austria.
Humeralis. PAYK. Suecia.
Picipes. Cosra. Italia.
Inœqualis. Muzs. 64. Gallia.
Pusilla. REDT ? Austria.
Rufipes. Srepu ? Anglia.
Episternalis. MuLs. 67.
Var. Longicornis. MuLs. Id.
Troglodytes. Manx. Mucs. 71. Gall. or.
Liliputana. Muzs. Id.
Pumila. REDT? Austria.
Micans. Gen. Kusr. Kær. Eur.
16. 81. Dalmatia.
Grisea. MuLs. 72. Gall. mer.
Subtruncata. Mus. 73. Id.
Obtusata. Brisour. An. Ent. Fr.
1859. Bul. 233. Gallia.
Pumila. Gxzz. Mus. 75. Id.
Stricta. Cosra. MuLs. 76. Id.
Tarsata. MuLs. 77. Gall. or.
Stenidea. Muzs. 717. Gallia.
Flexipes. MuLs. et REY. Soc.
Linn. Lyon. IV, 411.
Gall. mer.
Gall. mer.
Gall. mer.
2. GROUPE SECONDAIRE DES ANASPITES.
Genre ANASPIS. GEOFFR. (Gen. 407. 5.)
Melanostoma. Cosra. Italia.
Monilicornis. Mucs. 88. Gallia.
Rufilabris. Gyzz. Muzs. 91. Id.
Nigra. Fourcr. Id.
Clavicornis. Forsr. German.
Frontalis. LINN. MuLs. 94. Gallia.
Lateralis. FABR. German.
Flavifrons. Escn. Russia,
Flavo-atra LETZNER. Silesia.
Var. Flava. Linx. Suecia.
Var. Atra. FaBr. German.
Pyrenæa. Farrm., An. S. E. Fr.
1860. 54.
Pulicaria. Cosra. Italia.
Forcipata. MuLs. 98. Gallia.
Var. Brachialis. Muzs. Id.
Lateralis. Srepu. Anglia.
Labiata. Cosra Muzs. 101.
Gall. mer.
Gall. mer.
Geoffroyi. MuzL. MuLs. 103. Gallia.
Humeralis. FABR. German.
Bicolor. Fourcroy. Gallia.
Biquttata. Rossr. lialia.
Var. Nigricollis. CurrTis. Anglia.
Fasciata. STEpu. Id.
Var. Vulcanica. COSTA. Italia.
Var. Quadripustulata. Srepn. Anglia.
Quadrinotata. Stern. Id.
Ruficollis. Fasr. Murs. 108. Gallia.
Thoracica. HERBST. German.
Thoracica. Lin. Murs. 110. Gallia,
Var. Fuscescens. STEPH. Anglia.
Flava._ Lin. Muzs. 143. Gallia.
Thoracica. PAYK. Suecia.
Arctica. Zerr. Muzs. 4115. Suecia.
Subtestacea. Srepx. Murs. 416. Gallia.
Lurida. STEPH. Anglia.
Flava. Costa. Italia.
Testacea. Marsu. Anglia.
Fusca. Mars. Id.
26*
194
Maculata. Fourcen. MuLs. 4119, Gallia.
Melanopu. FORSTER. German.
Obscura. MARsH. Anglia.
Var. Bipunctata. Bon. Italia.
Var. Bimaculata. Rossr. Id.
Nigricollis. Mars. Anglia
Var. Pallida. Mars. Id.
Rufitarsis. Lucas. Rev. Zool.
1853. 565 (1). 1. Creta.
Genre SILARIA. Muzs. (Gen. 408. 6.)
Brunnipes. MuLs. 123. Gall. or.
Latiuscula. Muzs. 125. Id.
Varians. MuLs. 127. Gallia.
Chevrolati. Muzs. 130. Hispan.
Mulsanti. Brisour. An. S. E. Fr.
1859. Bull. 234. Gallia.
Quadripustulata. Muz.Muzs. 131 Jd.
Var. Quadrièmaculata. Scn. Suectia.
Var. Bipustulata. Box. Italia.
Phalerata. GERM. FAUN. Eur. 24.8.(German.
Genre PENTARIA. Muzs. (Gen. 408. 7.)
Badia. RosENH. Hungar.
Sericaria. MuLs. 135. Gall, mer.
? Chevrolati. MuLs. Hispan.
Genre CONALIA. Muls. (2)
Baudii. Muzs. Op. IX. 55. Hungaria.
Groupe 2. EVANIOCERITES,
Genre PELECOTOMA. Fiscu. (Gen. 409. 8.)
Fennica.Payk.Faux.Suec.Il.222.Suecia.
Mosquensis. FISCHER. Russ. bor.
Latreillei. FiScHER. Id.
Genre EVANIOCERA. Guér. (Gen. 410. 9.)
Gall, mer.
Russ. mer.
Hungaria.
Hisp. mer.
Dufourii. LaTRr. MuLs. 165.
Stevenii. FISCHER.
Früvaldskyi. GuÉRIN.
Var. Boryi. Lucas.
MORDELLIDES.
Groupe 3. RHIPIPHORITES.
4. GR. SECOND. DES RHIPIPHORITES PROPRES.
Genre METOECUS. Gersr. (Gen. 412. 10.)
Paradoxus. LiNx. MuLs. 449. Gallia.
Erythrogaster. FroeuL. German.
© Angulatus. PANZ. Austria.
Affinis. Fischer. Russ. mer.
Genre RHIPIPHORUS. FA8. (Gen. 413. 44.)
Bimaculatus. Fagr. Muzs. 152. Gall. mer.
Larvatus. SCHRANK. Austria.
Var. Tricuspidatus. LEPERH. Russ. mer.
Carinthiacus. PANz. Austria,
Bicolor. OL. Gall. mer.
Lituratus. FABR. Austria.
Var. Binotatus. Fiscn. Russ. mer.
Var. Nigrithoraæ. FiscH. Id.
Var. Quadrimaculatus. GxLz.
Syn. Ins. App. 36. Hungaria.
Bipunctatus. FaBr. E.S. IL. 112. Jtalia.
Flabellatus. Far. Mus. 157. Gall. mer.
Pectinatus. DE VILLERS. Id.
Var. Ferrugineus. FABr. Austria.
Prœustus. GEBLER. Russ. mer.
Apicalis. Kusr. Dalmatia.
Rufipennis. CHevr. MuLs. 159.Gall, mer.
Var. Fulvipennis. Kusr. Dalmat.
2. GROUPE SECONDAIRE DES MYODITITES.
Genre MYODITES,. Larr. (Gen. 414. 42.)
Subdipterus. FABr. Muzs. 162. Gall. mer.
Ambiguus. GIORNA. Italia.
Dorthesii. LATR. Gall. mer.
Groupe 4. RHIPIDIITES.
Genre RHIPIDIUS. Tauns. (Gen. 415. 43.)
Pectinicornis. Tu. Nov. Act. E
Holm. XX VIL. 5. Suecia.
Blattarum. SUNDEVALL. Germania.
Lusitanicus. Gersr. Mon. Rhip.15Lusitan.
(1) Ajouter comme espèces douteuses : Assimilis et Testacea. Snell. v. Voll. Faun. Nederl. II.
70. — Hollandia.
(2) Ce genre n’était pas publié lorsque J. du Val rédigeait le texte de cette famille. Nous ne
pouvons actuellement que l’intercaler dans le catalogue, en attendant qu'il figure dans le supplé-
ment.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES MÉLOIDES !.
Groupe 4. MELOITES.
Genre MELOE. Linx. (Gen. 425. 4.)
Proscarabœus. LIN. Muzs. 41. Gallia.
Punctatus. FABR. German.
Tectus. LEACH. Anglia.
Volgensis. TAUSCHER. Russia.
Brunsvicensis. MEYER. German.
Atratus. MEYER. :
Cyanellus. GEBLER. Russia.
Rugipennis. MAN. Id.
Cyaneus. MuLs. 47. Gallia.
Violaceus Mars. MuLs. 48. Id.
Proscarabœus. DE GEER. Suecia.
Similis. MaRsH. Anglia.
Aprilinus. MEYER. German.
Var. Rufipes. BREM. Helvetia.
Autumnalis. OL. Mus. 52. Gallia.
Punctatus. MARsH. Anglia.
Glabratus. LEAcH. Id.
Majalis. LiNN. Muzs. 55. Gall. mer.
Var. Lœvigatus. OL. Hispan.
Insignis. CaarP. Br. et En. 40. Jd.
Majalis. Var ?
Limbatus. Fapr. Muss. 59.
Hungarus. SCHRANK.
Uralensis. PazLas. Muzs. 61.
Gall. or.
Austria.
Punctatus. MEYER. German.
Decorus. Br. et Er. Hunyaria.
Pygmœus. Rent. Mus. 82. Gall. or.
Corallifer. GEerm. MuLs. 62. Hispan.
Cicatricosus. LEac. Murs. 63. Gall. mer.
Coriarius. Br. et Er. Muzs. 65. Gallia.
Reticulatus. Br. et RATz. German.
Rufiventris. GERM. Dulmat.
Variegatus. Don. Muzs. 68. Gall. bor.
Majalis. FABR. German.
Scabrosus. MARSH. Anglia.
Proscarabœus. WALGK. Gallia.
Purpurascens. GERM. MuLs. 71. Gall. mer.
Sardous. GENÉ. Surdin.
Russ. mer.
Luctuosus. Br. et Er. 22. Sicilia.
Tuccius Rossr Murs. 74. Gall. mer.
Sulcicollis. LATR. Id.
Var. Punctatus. FABR. Id.
Erythrocnemus. Paz. MuLs. 76. Sicilia.
Rugosus. Marsn. Murs. 77. Gall. mer.
Autumnalis. LEACH. Anglia.
Punctatus. CURTIS. Id.
Rugulosus. BRULL. Grœcia.
Baudueri. GREN.CaT.CoL. Fr. 92. Gall. mer.
Murinus. Muzs. (pro parte.) Id.
Murinus. Br. et Er. Muzs. 81. Sicilia.
Pygmœus. Rent. MuLs. 82. Gall. or.
Scabriusculus.Br.etEr.MuLs.85 Gall. or.
Gallia.
Anglia.
Brevicollis. PAxz. MuLs. 88.
Cephalotes. Curtis. (2)
Groupe 2. CANTHARITES.
A. GR. SECONDAIRE DE MYLABRITES.
Genre CEROCOMA. Georrr. (Gen. 426. 2.)
Schreberi. Far. MuLs. 94. Gall. mer.
Schæfferi. Rosst. Itulia.
Kunzei. WaALTL. MuLs. 404. Turcia.
Mublfeldi. Sex. Muzs. 103. Austria.
Schæfferi. Lim. MuLs. 104 Gallia.
Adamovichiana. Pie. et Mirr. Russ. mer.
Viridis. Fourcr. Gallia.
Schraderi. KRAATZ. BERL. ZEIT.
VII. 444. Grœcia.
Dahlii. KRaaTz. BERL. ZEIT. VII.
412. (3) Turcia.
Wablii. Fan. MuLs. 98. Algir.
Var. Wagneri. Kusr. Hisp. mer.
Genre RHAMPHOLYSSA. KRaaTz. (4)
Steveni. FiscH. KRAATZ. BERL.
Æneus. CASTELN. Hispan. Zeit. VIL 410. Russ. mer.
(1) Mulsant, Coléoptères de France, Vésicans. — Paris, 1857.
Brandt et Erichson, Monographia Generis Meloes. Vienne, 1831.
(2) Ajouter comme espèce douteuse : Sulcicollis. Kryn. Bull. Mosc. 1832. 180. — Russia.
(3) Peut-être faut-il ajouter à ces espèces les suivantes, qui ne sont encore indiquées que d’Asie-
Mineure :
Scovitzu. Kr. Berl. Zeit. VII 113. — Gloriosa Muls. 1. ce. 103. — Micans, Mén. Cat.
Rais. Cauc. 106 (Faldermanni. Casteln.) — Festiva. Fald. Faun. Transc. IL. 117.
(4) Les feuilles de la famille des Méloïdes étaient sous presse lorsque le Berliner Zeitschrift
a paru. Il nous à donc été impossible d'y intercaler le genre Rhampholyssa, qui trouvera place
dans le supplément.
196
Genre CORYNA. Bizz. (Gen. 427. 3.)
Billbergi. GxLz. Murs. 409. Gall. mer.
Clavicornis. DUMÉRIL. Id.
Genre MYLABRIS. Fagr. (1) (Gen. 427. 4.)
Fuesslini. PANZ. MuLS. 114. Gall. mer.
Cichorii. Var. Rossi. ltalia.
Polymorpha. PALLAS. Russ. mer.
Fasciata. FUES£LY. German.
Variabilis. OL. Gall. mer.
Octomaculata. DEVILLERS. Id.
Var. Spartii. GERM. Hungar.
Var. Tenera. GER. Id.
Russ. mer.
Gallia.
Var. Floralis. PALL.
Variabilis. Bizz. Murs. 120.
Fasciatus. FUESSLY. German.
Cichorei. LATR. Gall. mer.
Mutans. GUÉRIN. Id.
Quadripunctata. Lixn.MuLs.125. Id.
Melanura. Fiscu. Russ. mer.
Decempunctata. OL. Gall. mer.
Octopunctata. OL. Id.
Hispanica. Morscn. Hispan.
Var. Lacera. Fiscu. Russ. mer.
Decempunctata. Far. MuLs. 131 Id.
Maculata. OL. Id.
Festiva. Fiscx.7. Id.
Quadripunctata. Scu. Var. Id.
Forti. Muzs. 133. Ital. mer.
Duodecimpunctata.O.MuLs.134. Gall. mer.
Crocata. OL. 1
Cyanescens. ROSENH. Hisp. mer.
Calida. PALL. Fisc. 40. Russ. mer.
Decora. OL. Id.
Maculata. BizLs. Id.
Decempunctata. Sca. Var. Id.
Solonica. PALL. Fiscu. 7. Id.
Geminata. FABr. MuLs. 138. Gall. mer.
Flexuosa. OL. Muzs. 145. Id.
Armeniaca. FALD. Caucas.
Hieracii. GRAELLS. AN. S. E. Fr.
1854. 17. Hispan.
Sobrina. GRAELLS. AN. S. E. FR.
1851. 20. Id.
Dufourii. GRAELLS. AN. S. E.FR.
1851. 16. Id.
Suspiciosa. Rosexx. Ta. AND. 229. Hisp. mer.
Dejeanii.GyLL.Syn.Ins. App.34. Hispania.
Varians. GyLL.Syn. Ins. App. 35. Id.
Scutellata. Rosex. Th. And 231. Hisp. mer.
Decora. Kusr. Kær. Eur.?24. 85. Turcia.
Intersecta. REICHE, Ann. S. E. Fr.
1857. 254. Id.
MÉLOIDES.
Tæniata. WaLrL. Isis. 4838. 465. Turcia.
Setigera. WaLrL. Isis. 4838.466. Id.
Quatordecimpunctata. PALL.
Fiscu. 6. Russ. mer.
Meliloti. OI.
Sericea. Pazz. Kusr. Kær. Eur.
24. 86. Id.
Pusilla. OI. Fiscu. 5. Id.
Grisescens. Tauscn. Fiscu. II. Id.
Olivieri. BiLLs. Id.
Bimaculata. OI. Fiscn. 10. Græcia.
Cincta. OI.
Bicolor. WaALTL. Isis. 4838. Turcia.
Minuta. Fagr. S. El. II. 85. Russ. or.
Atrata. OI. Sibiria.
Maculosopunctata. GRAELLS.
Mem. Com. Map. Esp. 113. Hispan.
Amorii. GRAELLSs. Mem. Com.
Map. Esp. 414. Id.
2. GR. SECOND. DES CANTHARITES PROPRES. (2)
(2).
Genre OENAS. Larr. (Gen. 428. 5.)
Afer. Lex. Muzs et REY. 50. Hisp. mer.
Africanus. DESMAR. Algir
Var. Sericeus. OI. Id.
Unicolor. CASTELN. Id.
Crassicornis. ILL. Muus.etRey. 52Hungar.
Ruficollis. OI. Orient.
Genre LYDUS. Larr. (Gen. 429. 6.)
(! . Lvus. Mulsant.)
Algiricus. Lin. Muzs. et Rey. 56.Sicilia.
Immaculatus. FABR. Barbar.
Fulvus. DE GEER. Id.
? Maurus. PALL. Russ.mer.
Trimaculatus Fasr.M.etRey.54.Hungar.
Var. Quadrisignatus. Fiscn. Russ. mer.
Quadrimaculatus. PALL.
(2. Azosimus. Mulsant.)
Luteus. Ware. Isis. 1838. 467. Turcia.
Noticollis. Muzs. et Rey. 61. Id.
Muaculicollis. Murs. et Wacu. Id.
Collaris. Fagr.Mus. et Rey. 71. Russ. mer.
Erythrocyanea. PALL. Id.
Syriacus. Lixx. Muzs. 151. Austria.
Austriacus. SCHRAK. Id,
Crambes. PALLAS. Russ. mer.
Ruficollis. HERBST. German.
Var. Myagri. FiscH. Russ. mer.
(1) 3.-B. Fischer. Fentamen conspectus Cantharidiarum. Munich, 1827.
(2) Mulsant et Rey. Opuscules Entomologiques. VIII* cahier. Paris, 1858.
MÉLOIDES.
Chalybeus.Taus.MuLs.etRey.65.Auss. mer.
Elegantulus. MuLs. et Rey. 67. Turcia.
Genre CABALIA. Muzs. (Gen. 430. 7.)
Segetum. FaBr. MuLzs.et REY. 81. Sicilia.
Var. Bassii. CASTELN.
(2).
Genre LAGORINA. Mus. (Gen. 430. 8).
Sericea. WaLTL. MuLs. et Rey.74.Hisp. mer.
Scutellata. Cast. MuLs.etREy.76. /d.
Genre CANTHARIS. GEorrr. (Gen. 431. 9.)
Vesicatoria. LIN. MuLs. 455.
Vittata. BRULLÉ.
Phalerata. WaLrTz. Muzs. et
REY. 85. Id.
Var. Dives. BRULLÉ. Id.
Clematidis. Pazz. Muzs. REY. 89./Auss. mer.
Europa.
Grœcia.
Genre LYTTA. FaBr. (Gen. 432. 40.)
Verticalis. ILL. Muzs. 161. Gall, mer.
Algirica. Suez. Austria.
Rufidorsa. GoEze. Id.
Marginata. DonTHEz. Gall. mer.
Rufa. GMELIN.
Erythrocephala. DEVILLERS. Id.
Dubia. OI. Id.
Erythrocephala. PALLz. Mus. et
Rey. 401. Russ. mer.
Sonchi. LEPECH. Id.
Albovittis. PALL. Id.
Sibirica. PALL. Muzs. et REY. 91. Id.
Flabellicornis. GER. Dalmatia.
Depressicornis. CASTELN. Sibiria.
3. GROUPE SECONDAIRE DES SITARITES.
Genre STENODERA. Escu. (Gen. 433. 44.)
Caucasica. PALL. Muzs.Rey.113.Russ. mer.
Sexmaculata. FABR. Id.
Genre HAPALUS. Fagr. (Gen. 433. 12.)
Bimaculatus. L. MuLs. Rey. 132. Hungar.
Bipunctatus. GERM. Muzs. 183. Id.
Necydaleus. Pac. Ic. Ins. 92. Russ. mer.
Rufipennis. GEL. Id.
Var. Spectabilis. ScuAuM. Berl.
Zeit. AI. 52. I. Creta.
Genre SITARIS. Larr. (Gen. 434. 13.)
(1. SirariIs. MULSANT.)
Muralis. Forsrer. Muzs. 191. Gallia.
Humeralis. FABr. German.
Attenuata. Fourcr. Gallia.
197
Solieri. Pecca. MuLs. 489. Gall. mer.
Var. Longicornis. KRAATz. Id.
Rufipennis. Kusr. Kær. Eur. 16. Hisp. mer.
(2. STENORIA. MuLSANT.)
Analis. Scaaum. Berl. Z. IIL. 54. German.
Var? Adusta Scan». Id.
Apicalis. LarR. Muzs. 186. Gall. mer.
Abdominalis. Srev. Tauria.
Var. Aruatzi. Murs. et Rey.
Op. XII. 491. Pyren.
Var. Melanura. Kusr. Gall. mer.
(3. Crioris. MuLsaxr.)
Guerinii. Muzs. AxGusr. Supplt. Gall. mer.
Genre CTENOPUS. Fiscu. (Gen. 435. 14.)
Sturmii. Kusr. Kær. Eur. 5.72. Dalmatia.
Melanogaster. Fiscu. Ent. Russ.
IL. 176. Russ. mer.
4. GROUPE SECONDAIRE DES ZONITITES.
Genre ZONITIS. Fagr. (Gen. 436. 45.]
Mutica. Fagr. MuLs. 167. Gall. mer.
Mahia. HuBx. Austria.
Immaculata. OI. Gall. mer.
Fulva. Rossr. Italia.
Prœusta. FaBr. Muzs. 165. Gall. mer.
Testacea. FABR. Austria.
Flava. STEVEN.
Var. Nigripennis. FABR.
Russ.mer.
Gall. mer.
Afra. Rossi. Italia.
Thoracica. CASTELX. Algir.
Sexmaculata. OI. MuLs. 173. Gall. mer.
Fulvipennis. Fa. Muis.REy.122. Russ. mer.
Quadripunctata. F. M. Rey. 119. Gall. mer.
Quadripustulata. FABR.?
Quadrimaculata. SxEv. Russ. mer.
Bifastiata. SwarTz.Mu.REy.124.Hungar.
Var. Atra. SWARTZ. Id
Nigra. TauscH.
Bellieri. Reicue. An. S. E. Fr.
Russ. mer.
1860. 731. Sicilia.
Pubescens. WALTL. Isis. 4838.
467. Turcia.
Genre NEMOGNATHA. IziG. (Gen. 436.16.)
Chrysomelina. FaBr. Mucs. 480. Gall. mer.
Flavipes. MÉNÉTR. Russ. mer.
Var. Nigripes. SUFFR. Eur. mer.
Genre LEPTOPALPUS. Guér.(Gen. 437.17.
Rostratus. Fagr. MuLs.etRey.128.Hisp. mer.
Chevrolatii. GuÉR. Algir.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES ŒDÉMÉRIDES
Groupe 4. CALOPITES.
Genre CALOPUS. Fasr. (Gen. 441. 4.)
Serraticornis. LINN. MuLs. 30. Gall. or.
Genre SPAREDRUS. Larr. (Gen. 444. 4.)
Austria.
lialia.
Testaceus. Anp. MuLs. 34.
Orsinii. Costa. MuLs. 34.
Groupe 2. ŒDÉMÉRITES.
Genre DYTILUS Fiscnen. (Gen. 443. 3.)
Lœvis. Far. MULS. 37. Russia, bor.
Helopioides. FiscHer. Id.
Genre NACERDES. CasTELN. (Gen. 443. 4.)
(1. NACERDES. SCHMIDT.)
Lepturoides. THuNB. MuLs. 42. Europa.
Testacea. FourcRoY. Gallia.
Notata. FABR. German.
Nigripes. FABR. Id.
Acuta. Mars.
Melanura. OL. (non Linx.)
Analis. OL. Id.
Erminea. GER. Dalmatia.
Var. Sardea. ScHMiIDT. Sardinia.
(2. ANONCODES. SCHMIDT.)
Adusta. Panz. MuLs. 50. Gall. or.
Ustulata. Scop. Carniolia.
Ferruginea. SCHRANK. German.
Var. Collaris. PANz. Id.
Var. Flaviventris. FALn. Russ. mer.
Geniculata. Scnmipr. 99. Turcia.
Rufiventris. Scop. MuLs. 55. Gall. or.
Bipartita. ScHRANK. Austria.
Melanocephala. FABn. German.
Dorsalis. OL. Helvetia.
Ustulata. Fapr. Muss. 61. Gallia.
Fasciuta. DE VILLERS. Suecia.
© Melanura. FaBr. German.
Scutellaris. WALTL. Turcia.
Fulvicollis. Scop. Muzs. 65. Gall. or.
Coarctata. GERM. MuLs. 68. Russia.
Rufcollis. Fagr. Muzs. 71. Austria.
Cœrulescens. Ross. Italia.
Viridipes. Scux. MuLs. 69. Corsica.
Seladonia. OL. Gall. mer.
Calcarata. L. Durour. Id.
Dispar. L. Durour. Id.
Amæna. Scam. MuLs. 73. Id.
Turcica. ScaMipT. 420. Turcia.
Alpina. Scamipr. 421. Tyrolis.
Azurea. SCHMIDT. 123. Id.
Meridionalis. Cosra. Faux. Nap.
pl. 9. Italia.
Genre XANTHOCHROA. Scaminr. (Gen.
444. 5.)
Carniolica. Gisrz. MuLs. 87. Sabaudia.
Blossevillei. GUÉRIN. Id.
Gracilis. Scnm. Mus. 93. Id.
Raymondi. Murs. Op. XII. 6. Gall. mer.
Bellieri. REICHE. Corsica.
Genre DRYOPS. Fagr. (Gen. 445. 6.)
Femorata. FaBr. MuLs. 98. Gall. mer.
Simplex. Donov. Anglia.
Q Calopoides. GERM. Dalmatia.
Fanote. Or Gallia.
Flavicans. Farm. An. S. E. Fr.
1860. 632. Turcia.
Genre ASCLERA. ScnmioT. (Gen. 445. 7.)
Sanguinicollis. Fagr, MuLs. 79. Gall. bor.
Flavicollis. PAnz. German.
Hæœmorrhoidalis. Scaminr. 43. Turcia.
| Xanthoderes. MuLs. 168. Gall. mer.
Cœrulea. Linx. MuLs. 82. Gallia.
Cœrulescens. FABR. German.
Cyanea. FABR. Id.
Nigripes. OL. Gallia.
Genre PROBOSCA. Scnmipr. (Gen. 446. 8.)
Incana. Scaminr. 432. Turcia.
(1) Schmidt, Revision der Europaischen Œdemeriden, in Linnœa Entomologica. Steltin. L. 1846.
Mulsant, Coléoptères de France, Angustipennes. Paris, 1858.
OEDÉMÉRIDES 199
Viridana. Scamipr. Muzs! 85. Sardinia. Flavipennis, ScaMipr, 62. Turcia.
Unicolor. Kusrer. Hispan. Melanopyga. Scnmipr. 66. Sicilia.
Plumbea. Surrr. Stett. E. Z. Subulata. OL. Muzs. 115. Gallia.
1848. 169. Id. Femorata. PANz. Austria.
Stenoptera. FABR. Germania.
Genre LETHONYMUS. Scawpr.(Gen. 446.9.) Phthisica. Scor. Carniolia.
Marginata. FaBr. Germania.
Difformis. Scumipr. 90. Turcia. Discoidalis. Larr. Gallia.
Marginata. Curris. Anglia.
Genre CHITONA. Scamipr. (Gen. 447. 10.) | Lateralis. Scaminr. Muzs. 429. Gall. mer.
k CϾrulea. LiNN. MuLs. 143. Gallia.
Connexa. FaBr. Lusitan. Nobilis. Scop. Carniolia.
Variegata. GERx. ScHmiT. 135. Ceramboides. Forst. Anglia.
Ornata. Kusrer. Id. Rufofemorata.GERM.Scamipr.71.Dalmatia.
Strigilata. Surrr.Srerr. Zeit. Hispan. Femorata. BRULLÉ. Grœcia.
1848. 465. Id. Cyanescens. Scamipr. 72. Sicilia.
Cretica. L. FArrM. (4). I. Creta. Unicolor. Scamipr. 74. Lusitan.
Tristis. Scaminr. Muzs. 133. Gall. or.
Genre CHRYSANTHIA. Scaminr. (Gen. | Atrata. Scamipr. MuLs. 447. Gall. mer.
447. 10.) Brevicornis. ScaMipT. 78. Austria.
Viridissima. Linn. MuLs. 156. Gallia, | Croceicollis. Gxiu. Scxwipr. 80. Eur. or.
Virilis Di OuEN HE © Sanguinicollis. Var. FaBr. Id.
DRAP TAF CPP Sarmatica. MorAwW. Russ. mer.
Viridis. Scummr. Muzs. 460. Gallia. Barbara. Fasn. MuLs. 436. Gall. mer.
Viridissima. FABR. German. ner ue Muzs. 140. cou
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jp KieseNw. Berl. Zeit. LE Clavipes. FaBr. German
$ LA Virescens. Lin. Murs. 449. Gallia.
Genre OEDEMERA. OL. (Gen. 448. 12.) DH ner German:
Murinipennis. KIESENW. BERL. :
Podagrariæ. Lin. MuLs. 406. Gallia. ZEIr. IT. 192. Græcia.
Fulwa. Fourcroy. Id. Basalis. Kusr. Kær. Eur. 18.70. Hispania.
Flavescens. Ross. Italia. Angusticollis. Cosra. Faux. Nap.
Testacea. FABR. Dania. PL. 40. Italia.
Melanocephala. PAxz. German. Maculiventris. Cosra. Faux. Na.
Podagraria. Or. Gallia. PLA10 Id.
Var. Sericans. MuLs. Gall. mer.
Penicillata. ScaminT. 54. Turcia. Genre STENAXIS. Scamipr. (Gen. 448. 43.)
Ventralis. Scamipr. 55. Istria.
Brevicollis. Murs. 122. Ital. mer. | Annulata. GEerm. MuLs. 154. Austria.
@ Tibialis. Lucas. Algir. Lurida. Marsa. Muzs. 152. Gallia.
Flavimana. Scxmipr. Lusitan. Quadrinervosa. ReICHE. AN. Soc.
Simpleæ. Lixn.? Muzs. 419. Gall. mer. Enr. Fr. 1862. 296. Corsica.
Similis. Scamiprt. 59. Turciu.
Flavescens. LiNn. MuLs. 111. Gallia. Genre STENOSTOMA. Larr. (Gen. 449. 44.)
Femorata. Scop. Carniolia.
Simplex. FABR. Dani. Rostrata. FaBr. MuLs. 164. Gall. mer.
Pratterana. SCHRANK. Austria. Cœrulea. PETAGNA. Italia.
lavescens. GYLL. Suecia. Lepturoides. LATR. Gall. mer.
(1) Chitona cretica, Fairm. — Elongata, convexa, obscure ænea, sat dense griseo-pubescens,
epistomate, palpis, antennarum articulis 2 et 3, tibiis 4 anticis tarsisque 2 anterioribus, unguiculis
exceptis, flavo testaceis, antennis fuscis ; capite prothoraceque tenuiter punctulatis hoc elongato,
ante medium angustato, antice transversim et postice impresso; elytris basi truncalis, apicem
versus angustatis, apice ipse obtuse rotundato; o pedibus posticis longioribus, tibiis leviter
sinuatis, — Long. 8 mill. — Cette espèce ressemble, pour la coloration etla vestiture du corps, aux
Probosca unicolor et incana. Le mâle est remarquable par le développement de l'appareil sexuel
qui se compose des mêmes pièces que chez le C. connexa, mais plus grandes et repliées en dessous;
les deux valves latérales dépassent les élytres. — Cette espèce vient de l’île de Candie et m'a été
donnée par mon ami Dohrn et M. Lethierry.
CATALOGUE
DE LA FAMILLE DES MYCTÉRIDES 1.
Genre MYCTERUS. CLairv. (Gen. 552. 4.)
Curculionoides. ILL. Muzs. 46. Gallia.
Griseus. CLAIRV. Helvetia.
Curculioides. OL. Gallia.
Umbellatarum. Far. Muzs. 18. Gall. mer.
Var. Pulverulentus. Kusr. Grœcia.
Var. Tibialis. Kusr. Id.
Fulvicornis. Sc. Tauria.
Ruficornis. Muzs.Op. VI. 178. Jd.
FAMILLE?DES PYTHIDES.
Groupe 1. PYTHITES. (2)
Genre PYTHO. Larr. (Gen. 455. 1.)
Depressus. LiNx. MuLs. 27. Gall. or.
Lignarius. DE GEER. Suecia.
Cœruleus. HERBST. German.
Festivus. FABR. Id.
Flavus. HERBST. Id.
Var. Castaneus. FABR. Id.
Kolwensis. SARL. INs. FENN. 445. Fennia.
Depressus. Var ?
Groupe 2. SALPINGITES. (1)
Genre LISSODEMA. Cunris. (Gen. 456. 2.
Cursor. GyLL. MuLs. 22. Gall. or.
Cursor. Lin ? Suecia.
Heyana. Curmis. Anglia.
Liturata. Cosra. MuLs. 25.
Quadripustulata. Marsn. Anglia.
Denticollis. Gyzz. MuLs. 28. Gallia.
Quadriquttata. Lep. et SERV. Jd.
Quadrimaculata. MULs. Id.
Quadridentata. REDT. Austria.
Genre SALPINGUS. GyLL. (Gen. 456. 3.)
Castaneus. Paz. MuLs. 39. Gallia.
Achilleæ. Box. Italia.
Piceæ. GERM. German.
Piciæ. SrePu. Anglia.
Gall. mer.
Bimaculatus. GyLL. Muzs. 36. Suecia.
Ater. PAyk. MuLs. 32. Gallia.
Æratus. Muzs. 34. Gall. or.
Æneus. Srepu ? Anglia:
Mutilatus. BECK. German.
Virescens. MuLs. 32. Gall. or.
(2. RABOGERUS. MULSANT.)
Foveolatus. Liunex. Muzs. 43. Gall. or.
Genre RHINOSIMUS. Larr. (Gen. 457. 4.)
Æneus. OL. Muzs. 46. Gall. or.
Planirostris. FaBr. MuLs. 49. Gallia.
Fulvirostris. FABR. German.
Spinolæ. Cosra. Italia.
Viridipennis. Larr. Muzs. 53. Gallia.
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Roboris. Var. GYLL. Suecia.
Genei. Costa. Italia.
Ruficeps. Box. Germania.
Ruficollis. LiNN. MuLs. 51. Gallia.
Rostratus. DE GEER. Suecia.
Roboris. FABR. Germania.
Groupe 3. AGNATHITES.
Genre AGNATHUS. DeLAFERTÉ(Gen.458, 5.
Decoratus. GErM. DE LA FERTÉ
Mon. ANTH. 295. Gall. or.
(1) Mulsant, Coléoptères de France, Rostrifères. Paris, 1859.
(2) Mulsant, Coléoptères de France, Latipennes. Paris, 1856.
Typographie Oberthur, — Rennes.
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