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Full text of "Petit atlas des champignons"

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Q PETIT ATLAS DES 0 
CHAMPIGNONS 


DELACHAUX & NIESTLÉ SA. 
ÉDITEURS NEUCHATEL 





Æ DE LA CUEILLETTE ET DE LA Œ 
CONSERVATION DES CHAMPIGNONS 


En général la récolte des champignons doit se 
faire par un temps sec. On aura soin de ne cueillir 
que des individus fermes et jeunes et de méttre de 
côté tout exemplaire qui offrirait des signes de 
décrépitude, ou qui ne présenterait pas tous les 
caractères botaniques propres à l'espèce. Il est 
recommandé à l’amateur de ne cueillir que des 
espèces dont il est absolument sûr; quoique les 
champignons vénéneux soient aux comestibles ce 
que 1 est à 5, il suffira toujours qu’un individu de 
mauvaise qualité soit confondu avec les bons pour 
_Causer un accident grave. 

Les champignons doivent être coupés et non 
arrachés comme quelques-uns le font ; en arrachant 
un champignon, non seulement on détruit une sou- 
che qui devait produire d’autres champignons plus 
tard, mais on-s’éxpose à les salir et à faire entrer 
dans les feuillets, les tubes ou les alvéoles, dela 
terre ou du sable dont on les nettoierait difficilement. 
. I importe également d'apprêter les champignons 
de suite après la cueillette, soit que l’on veuille les 
manger frais, soit qu'on les destine à être conser- 
vés ; ceci en vertu d’une loi naturelle: que plus un 
végétal a crû rapidement, plus il est délicat et sujet 
à se gâter promptement. A l'exception des chante- 
relles, des morilles et peut-être du mousseron, il 
suffit qu'un champignon séjourne 48 heures au fond 
d’un panier pour que l’on remarque un commence- 
ment de décomposition. Or, une fois le principe de 
décomposition déclaré, on s’expose aux mêines 
inconvénients qu'en mangeant de la viande gâtée. 
C’est à cela qu'il faut attribuer ces cas d’empoison- 
nement isolés qui frappent l’imagination des plus 
braves, parce qu'ils sont produits par des champi- 
gnons dont la bonne qualité est universellement 
reconnue. 


hernie A hits mirsnmat rang Torah” LS Va dép ae 


La AIR à a rat SP ep a ét, 


Aie int pestisire Waipe 


Truffe noire (Tuber cibarium). 


39 


, Comestible. 


Truffe blanche (Choiromyces maeandriformis). 





Ordre des ASCOMYCÈTES 
Famille des Tubéracées 
Genre Tuber (Truffe). 


Les Trufjfes sont des Champignons croissant à 
une certaine profondeur dans la terre — générale- 
ment 10-15 cm. On les reconnaîtra facilement à leur 
forme globuleuse ou ovoïde, irrégulière, à leur sur- 
face noirâtre, recouverte de petiles verrues pyrami- 
dales. L'intérieur du fruit, d’abord blanchâtre puis 
gris foncé ou brun rougeâtre, est sillonné de veines 
blanchâtres puis rougeâtres. L’odeur est très aroma- 
tique, la saveur agréable. Les Truffes doivent être 
consommées fraîches, car leur parfum disparaît 
par la dessication. —— On les trouve dès la fin de 
l'été à l'hiver, sous les Chênes, les hêtres et dans les 
forêts feuillées, surtout en sol calcaire. 

Pour les trouver, on se sert de chiens dressés à 
cet effet, ou de pores. — Brillat-Savarin appelait 
les Trufïes « Les Diamants de la cuisine » —_ c’est 
assez dire le multiple emploi que l’on en peut faire, 
surtout comme condiment. 


39 
Genre Chæœromyces. 

Les Chœromyces se distinguent des Truffes en ce 
que leur surface presque lisse ne porte pas de ver- 
rues. 

Le Chœromyce Méandriforme est assez commun. 
Le fruit est difforme, crevassé, souvent rongé par 
les souris ou les insectes; sa couleur extérieure est 
jaune brunâtre, chair blanche ou jaunâtre, mar- 
brée de veines plus foncées en forme de méandre. 
L’odeur et la saveur sont peu agréables, aussi 
n'est-ce qu’un comestible médiocre. Été-automne, 
dans les terrains sablonneux, presque à la surface 
du sol, surtout dans les forêts de hêtres. 


“Je JAGCOTTET, 
Ex-Inspecteur du Marché aux Champignons de Genève 


Membre des S. M. F. et S. M. G. 


Ho 


Ordre des ASCOMYCÈTES 
Famille des Morchellacées 


Genre Morchella. 


Chez les Ascomycètes, les spores sont logées à l’in- 
térieur de l’'Hyménium, dans de longs tubes appelés 
Asques, ce qui les distingue des Basidiomycètes, 
dont les spores sont Supportées par des cellules 
appelées Basides et qui font saillie sur l’'Hyménium. 
Cette différence n’est visible qu’au microscope. Dans 
les Morilles, l’'Hyménium recouvre le creux des 
alvéoles du chapeau et quelquefois le chapeau tout 
entier. 

La Morille comestible est souvent très grande, 
jaune plus ou moins foncé. 

La Morille conique est plus petite et noirâtre. 

La première vient surtout dans les haies, les 
forêts feuillées. La seconde affectionne particulière- 
ment les bois de sapins. Toutes les morilles sont 
comestibles et très recherchées. On peut les accom- 
moder de toutes manières, mais il faut les laver très 
soigneusement pour enlever le sable et la terre qui 
se logent souvent au fond des alvéoles. 

Les morilles se sèchent très bien et ne perdent 
rien, par cela, de leur parfum. — Ce sont des cham- 
pignons de printemps. 


37 


Il ne faudra pas les confondre avec les Helvelles 
et les Gyromitres (n° 37) qui demandent à être 
d’abord ébouillantés. Le Gyromitre comestible vient 
aussi au printemps; il est brun rouge. Au lieu 
d’avoir des alvéoles comme les Morilles, son chapeau 
présente des circonvolutions comme celles d’un cer- 
veau. 

Les Helvelles ont un chapeau en forme de mitre, 
plus ou moins régulier. 

Elles croissent en automne. 


ne. 





34 


Comestible. 


er 


|  Comestible. 


19 


a. Morille comestible (Morchella esculenta). 


35 b. Morille conique (Morchella conica). 


Comestible Sn 
(quand il est \ \ 97 
jeune). 


7 Comestible. 


a. Gyromitre comestible 
(Gyromitra esculenta). 


b. Helvelle crépue 
(Helvella crispa). 


Sd eve LT fé 


Bovista). 





BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Clavariacées 
Genre Clavaria. 


La Clavaire jaune se distingue de la précédente, 
par son tronc plus grêle, ses rameaux plus allongés, 
jaunes, non purpurescents à l'extrémité. On la 
trouve de même et elle a des propriétés comesti- 
bles identiques. 


39 


Ordre des BASIDIOMYCÈTES (sous-ordre 
des Gastéromycètes) 


Famille des Lycoperdiacées 
Genre Lycoperdon 1. 


Dans le premier sous-ordre des Basidiomycètes 
qu’on appelle Hyménomycètes et auquel appartien- 
nent tous les champignons précédents, les spores 
sont externes, c’est-à-dire exposées à l’air ambiant. 
Dans les Gastéromycètes, au contraire, elles sont à 
l’intérieur du champignon. 

Les Lycoperdons (vulg. vesses-de-loup) ont la 
forme d’une boule ou d’une toupie; ils ont une 
partie stérile à la base, allongée souvent en forme 
de pied; à la maturité, ils s’ouvrent à la partie supé- 
rieure et laissent échapper les spores sous forme 
d’une poussière brune, quand on les presse. Dans 
le jeune âge, c’est-à-dire lorsque la chair est ferme 
et blanche, ils sont comestibles, mais peu estimés. 

Le Lycoperdon à pierreries, ainsi nommé parce 
qu’il porte de petites écailles blanches, disposées 
assez régulièrement à sa surface, mesure 3 à 6 cm. 
de diamètre. Il est muni d’un pied court. D’abord 
blanc, il brunit avec l’âge et perd ses écailles. 

On le trouve en été et en automne dans les forêts 
feuillées et les clairières. — Comestible étant jeune. 


Planche 35, lire Lycoperdon à pierreries (Lycoper- 
don gemmatum) au lieu de Boviste noircissant (Lyco- 
perdon Bovista). 


7e 


BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Polyporacées 


Genre Polyporus. 


Les Polypores ont des tubes à la surface infé- 
rieure du chapeau. Ces tubes sont difficilement Sépa- 
rables de la chair. Le pied manque souvent. Quel- 
quefois les chapeaux sont superposés ou groupés. 

Polypore groupé. Chapeaux 10-15 em. en groupe 
souvent nombreux, rose carné, jaunâtres, soudés à 
la base qui forme un pied court, blanchâtre. Pores 
blancs ou rosés, petits, ronds; tubes très courts. 
Chair blanche, assez dure, amère, odeur agréable. 
Été-automne ; à terre, dans les forêts de conifères. 
Comestible peu estimé. Il faut le bouillir et jeter 
la première eau. 


“amille des Clavariacées 


Genre Clavaria. 


Les Clavaires ont généralement la forme d’un 
arbuste, quelquefois d’un ver ou d’une massue. On 
n'en connaît pas de vénéneuses, mais elles sont 
souvent fortement purgatives. Il vaudra donc mieux 
s’en abstenir ou bien les faire bouillir d’abord dans 
de l’eau fortement vinaigrée et les manger ensuite 
en salade. 

La Clavaire en grappe ou Clavaire chou-fleur est 
très reconnaissable à l’ampleur et à l’épaisseur du 
pied blanchâtre et à ses rameaux très nombreux, 
courts, jaune pâle à extrémité rouge pourpre. C’est 
une très belle espèce assez commune dans les forêts 
ombragées. Été-automne. En salade, comme indi- 
qué ci-dessus, elle est excellente. 


CO 





Vénéneux. 


ne. "à 
Bolet satan (Boletus satanas). 


31 


Suspect. 


Comestible. 


; ARCS RE PORN ANT $ ? 


Polypore groupé (Polyporus confluens). 


Comestible. 


Clavaire en grappe (Clavaria Botrytis). 





BASIDIOMYCÈÊTES 
Famille des Polyporacées 


Genre Boletus. 


Bolel Satan. Chapeau sphérique, puis convexe, 
10 à 25 cm.; blanc grisâtre, café au lait clair, quel- 
quefois teinté de verdâtre. Tubes jaunes à l’inté- 
rieur de la masse, rouge sang à l'extérieur, se ta- 
chant de bleu lorsqu'on les froisse. Pied jaune près 
des tubes, plus bas d’un beau rouge sang, orné 
d’un réseau. Chair épaisse d’abord blanche ou jau- 
nâtre, bleuissant fortement à l'air. Goût et odeur 
faibles, non désagréables. Été et commencement 
de l’automne, dans les bois et les clairières. Véné- 
neux. 


31 

Bolet blafard. Chapeau café au lait, olivâtre, sen- 
siblement plus foncé et plus petit (8-20 cm.) que 
celui du Bolet Satan. Tubes à l’intérieur jaune 
verdâtre, extérieurement rouge orangé ou même 
rouge brique, verdissant et bleuissant au toucher. 
Pied jaunâtre, quelquefois renflé à la base, recou- 
vert d’un réseau rouge. Chair jaunâtre, abricot, 
rougissant et bleuissant rapidement à l’air; elle 
est rouge sous la couche des tubes. Odeur forte, désa- 
gréable. Été-automne, dans les bois et surtout à 
leur lisière. La plupart des mycologues français 
modernes donnent ce bolet comme comestible. 
Nous-même l'avons consommé sans inconvénient. 
Par contre, M. Nuesch, inspecteur du marché de 
St-Gall, dans son ouvrage sur les Bolets (1920), dé- 
clare qu’il a constaté des symptômes d’empoison- 
nement sur des personnes qui en avaient mangé 
très peu. Il vaudra donc mieux s’en abstenir, d’au- 
tant plus qu’il est facile de le confondre avec le 
Bolet Satan et les espèces voisines vénéneuses. 


BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Polyporacées 


Genre Boletus. 


Bolet comestible. Chapeau d’abord sphérique, puis 
convexe, 10 à 25 cm., brun clair jusqu’à brun noi- 
râtre. Tubes d’abord blancs, puis jaunâtres, enfin 
verts, facilement séparables de la chair. Pied d’abord 
fortement renflé à la base, puis plus cylindrique, 
brun-clair, orné d’un réseau dans le haut. Chair 
blanche, ne changeant pas à l’air. Odeur agréable, 
goût de noix, de noisette. Une première apparition 
de ce champignon a lieu souvent en mai-juin; on 
le trouve peu nombreux pendant l'été; il réappa- 
raît très abondant en automne si les circonstances 
climatériques sont favorables. — Dans les forêts et 
les clairières. Comestible très estimé. — Ne pas 
confondre avec le Bolet amer (Boletus felleus), dont 
les pores deviennent roses à la fin, dont le pied est 
couvert d'un réseau saillant et dont la chair est 
très amère. 


29 


Bolet rude. Chapeau jaune orangé à brun noirâtre 
foncé suivant la variété, 4 à 15 cm. Tubes blanchä- 
tres puis gris, très courts près du chapeau dont ils 
se séparent facilement. Pied généralement cylin- 
drique. Quelquefois un peu renflé à la base, blanc, 
recouvert de chinures, d’écailles brun noirâtre. 
Chair blanche, inodore, noircissant à l’air; goût 
doux. La base du pied présente souvent une teinte 
verdâtre à la coupe. — Été-automne. — Dans les 
bois et les clairières. Comestible. Sauf dans les 
tout jeunes exemplaires, il faut enlever les tubes 
et le pied qui est coriace. Se sèche assez bien mais 
noircit. 





26 


Comestible 


Hydne bosselé (Hydn 


? Comestible 
(peu estimé). 


Comestible 


28 


Comestible. 





BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Hydnacées 


Genre Hydnum. 


ITydne bosselé. (Vulg. Pied-de-Mouton.) Chapeau 
difforme, à bord ondulé et irrégulier, jaune roussâ- 
tre ou brun roussâtre, 6-10 cm. Aiguillons d’abord 
blancs, puis jaunâtres, se fonçant avec l’âge et de- 
venant très fragiles. Pied blanc ou jaunâtre, épais, 
irrégulier. Chair blanche, amère. Été-automne, dans 
les forêts feuillées. Comestible. Il faut le bouillir 
un certain temps et jeter la première eau. Confit 
au vinaigre, il est excellent. 


Famille des Polyporacées 


Genre Bolelus. 


Les Bolets présentent des tubes à la surface infé- 
rieure du chapeau; ils sont facilement Séparables de 
celui-ci. 

Bolel jaune. Chapeau brun marron, quelquefois 
un peu lie de vin, 3-10 cm., très visqueux, charnu. 
Les tubes sont protégés dans le jeune âge par une 
membrane qui se déchire lors de l’expansion du 
chapeau et subsiste en partie autour du pied, en 
formant un anneau grisâtre, se fonçant avec l’âge. 
Les tubes vont jusqu’au pied; ils sont jaunes, petits, 
ronds. Chair jaunâtre, molle, aqueuse, douce au 
goût, inodore. En été et en automne, surtout sous 
les pins. Comestible. I] faut choisir les jeunes exem- 
plaires et enlever la pellicule visqueuse, aïnsi que 
les tubes. 


BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 


Genre Cantharellus. 


Les Chanterelles ont le chapeau généralement en 
entonnoir; les feuillets ne sont que des plis plus ou 
moins épais et saillants de l’'hyménium (membrane, 
à la surface de laquelle se trouvent les spores). 
Toutes sont comestibles. 

Chanterelle comestible. Chapeau jaune d’or, d’a- 
bord convexe, à la fin en entonnoir. Feuillets peu 
marqués, descendant le long du pied, concolores 
à celui-ci et au chapeau. Chair blanche, un peu 
amère. Odeur agréable d’abricot. Été-automne. 
Dans les forêts. Comestible excellent. 


Famille des Hydnacées 


Genre Hydnum. 


Les Hydnes n’ont pas des feuillets comme les 
agarics, mais bien, à la surface infère du chapeau, 
des espèces d’aiguillons. On n’en connaît pas d’es- 
pèce vénéneuse. Plusieurs ne sont cependant pas 
comestibles, parce que trop coriaces. 

Hydne écailleux ou Hydne imbriqué. Chapeau 5 
à 20 cm., d’abord convexe, puis étalé, enfin creux, 
brun, recouvert de grosses écailles plus foncées. 
Aiguillons blancs, puis cendrés, dans la vieillesse 
se séparant facilement du chapeau: ils descendent 
souvent sur le pied qui est court, blanchâtre. Chair 
dure, grisâtre, brunissant avec l’âge, amère. En 
automne, dans les bois de conifères. Comestible peu 
estimé. Le mieux est de les confire au vinaigre. On 
ne peut pas consommer les vieux exemplaires, 


ro 





Comestible. 


Tricholome de la pe 1 / Comestible. 
St. Georges 4 ct ve 
(Tricholoma 
Georgii). 


Comestible. 
. re AN 1] ne 
(Tricholoma LA + 
gambosus).? #, 


7 


PGI sr 


Comestible 


Hydne écailleux (Hydnum imbricatum). 


mue 


Clitopile petite prune (Clitopilus prunulus) 





BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 
Genre Tricholoma. 


Les Tricholomes forment un des genres les plus 
nombreux et les plus intéressants des Agaricacées. 
Le pied est adhérent au chapeau. Les feuillets ne 
viennent pas jusqu’au pied, mais présentent une 
échancrure à l’endroit où ils s’y insèrent. 

Tricholome de la St- Georges. Syn. Mousseron du 
Printemps. Chapeau d’abord convexe à bords en- 
roulés, puis étalé, 4-12 cm., blanc ou ocracé, quel- 
quefois même brunâtre, charnu. Feuillets blancs. 
Pied blanc ou blanchâtre, épais, ferme. Chair blan- 
che. Odeur et goût de farine. Au printemps (avril) 
dans les prés et plus rarement dans les bois. Son 
odeur de farine fraîche ainsi que l’époque de sa 
venue le feront toujours reconnaître. 


22 


La variété Gambosum a, d’après Ricken, le cha- 
peau blanc jaunâtre, tacheté, floconneux au bord, 
de même que le pied. Tous deux sont des comes- 
tibles excellents et délicats. 


23 
Famille des Agaricacées (à spores roses) 
Genre Clitopilus. 


Les Clitopiles ont des spores roses; le chapeau et 
le pied sont d’une seule venue. Les feuillets des- 
cendent le long du pied et le recouvrent en partie. 

Clitopile petite prune. Syn. Le meunier. Champi- 
gnon blanc grisâtre, 4 à 10 cm. Feuillets blanc car- 
né, puis roses, descendant le long du pied qui est 
blanc, plein, légèrement renflé et cotonneux à la 
base. Chair blanche, goût agréable, odeur de farine. 
Été-Automne. Prés et forêts. Comestible excellent. 
Ne pas confondre avec l’Entolome livide, très véné- 
neux, qui est plus grand, à pied plus épais et dont 
les feuillets ne descendent pas le long du pied. L’odeur, 
d’abord agréable, devient nauséeuse si on la res- 
pire fortement. 


il 


BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 


Genre Russula. 


Les Russules ont un chapeau charnu, faisant 
corps avec le pied, des feuillets presque tous égaux, 
souvent fourchus, fragiles; le pied spongieux ou 
creux. Quelques-unes ont des spores jaunâtres. 


Russule émétique. Chapeau rouge, souvent déco- 
loré, d’abord convexe puis un peu creux, 6-10 cm. ; 
à bord d’abord lisse, puis cannelé. Il se pèle facile- 
ment. Feuillets blancs, allant jusqu’au pied ou 
presque. Pied blanc ou teinté de rose, farci d’une 
moelle spongieuse. Chair blanche, rose sous l’épi- 
derme du chapeau, très âcre. Été-automne, dans les 
forêts humides et à leur lisière. Vénéneux. 


19 


Russule jolie. Chapeau rouge ou rosé, mat, sec, 
un peu farineux à la surface, 6-8 cm., à bord lisse. 
Feuillets blancs, quelques-uns fourchus. Pied blanc 
ou rosé. Chair blanche, douce, goût de noisette. Été- 
automne, dans les forêts feuillées. Comestible. 

Ne pas confondre avec la Russule émétique n° 18 
et les autres Russules rouges vénéneuses qui, toutes, 
ont la chaïr plus ou moins dcre. 


20 

Russule vert-de-gris. Chapeau d’abord convexe, 
puis creux, 8-10 cm., d’abord jaunâtre, puis verdà- 
tre, craquelé, à la fin présentant un fond blanchäà- 
tre couvert de mouchetures vertes. Feuillets blancs ; 
quelques-uns fourchus. Pied blanc. Chair douce; 
odeur faible et agréable. Été-automne, dans les 
forêts feuillées, sablonneuses. Comestible excellent. 


LO— 





Russule émétique 
(Russula emetica). 


Comestible. 


Lactaire aux tranchées (Lactarius torminosus). 


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Comestible. sb, re 





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16 
BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 


Genre Lactarius. 


Laclaire à coliques (Lact. aux tranchées). 

Chapeau bientôt creux, jaunâtre rosé ou blan- 
châtre rosé, orné de zones concentriques plus fon- 
cées quelquefois peu marquées, 4-8 cm., à bord lai- 
neux, surtout dans le jeune âge. 

Feuillets allant jusqu’au pied, ou même descen- 
dant un peu sur celui-ci, blanchâtres, minces. Pied 
épais, court, un peu plus clair ou concolore au cha- 
peau. Chair blanchâtre. Lait blanc très âcre. Été- 
automne. Très commun dans les bois, surtout à la 
lisière, les pâturages et les prés. Vénéneux. À causé 
plusieurs cas mortels. 

Très reconnaissable à la légère toison qui borde 
son chapeau zoné et à son lait très âcre. 


17 


Laclaire poivré. Très grande espèce. Chapeau 
blanc, se tachant d’ocracé par l’âge, 5-20 cm., lisse, 
ferme, cassant. Feuillets blancs, minces, très nom- 
breux et serrés, étroits, fourchus. Pied épais, court, 
aminci en bas. Chair blanche. Lait blanc, très poi- 
vré. En été ou au commencement de l’automne 
dans les forêts surtout de chênes. Comestible peu 
estimé. On peut le cuire sur le gril, ou bien le couper 
en tranches minces, saupoudrer de sel, mettre sous 
presse et ainsi exprimer tout le lait. Frire ensuite 
dans l’huile, comme des pommes de terre. On peut 
aussi confire les jeunes au vinaigre, comme des cor- 
nichons. 


BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 


Genre Lactarius. 


Les Lactaires possèdent des vaisseaux laticifères 
et, quand on les casse, laissent échapper un liquide 
séreux ou lacté qui change quelquefois de couleur 
au contact de l’air. 


Lactaire à lait abondant. (Vachotte). Chapeau 8 
à 14 cm., uni, jaune à rouge brun, bientôt creux au 
milieu. Feuillets inégaux, minces, fragiles, allant 
jusqu’au pied ou même descendant un peu sur lui, 
blanchâtres, se tachant de brun lorsqu'ils ont été 
froissés. Pied épais, concolore au chapeau, ou un 
peu plus clair. Lait blanc, très abondant, doux. Chair 
douce. Odeur désagréable de hareng-saur. Comes- 
tible. Dans les forêts feuillées, sablonneuses, en été 
et en automne. 

Ne pas confondre avec le Lact. rufus (Lact. 
roux), espèce plus grêle qui vient dans les bois de 
sapins, garde un mamelon au milieu du chapeau 
et a le lait très âcre. 


15 


Lactaire délicieux. Chapeau de 6 à 12 em., creux 
à la fin, jaune orangé avec des zones plus foncées, 
souvent taché de verdâtre. Feuillets décurrents 
(c’est-à-dire descendant le long du pied), orangés, 
se tachant de verdâtre où ils ont été blessés. Pied 
concolore au chapeau, creux. Lait doux, orangé. En 
automne, dans les forêts de conifères. Comestible. 
Excellent, confit au vinaigre. Ne pas confondre 
avec le Lactaire à toison, n° 16, dont le bord du 
chapeau est laineux et le lait blanc et äcre. 


1 Planche 14, lire Lactaire à lait abondant au lieu de 
Lactaire orangé. 


Ne 





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[Co 


Lactaire orangé (Lactarius volemus). 


15 


Comestible 
(sauf le pied). 
Comestible. 


a voté 


Lactaire délicieux (Lactarius deliciosus). 





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12 
BASIDIOMYCÈTES 


Famille des Agaricacées (à spores blanches) 


Genre Marasmius. 


Les Marasmes ont un chapeau se séparant faci- 
lement du pied. Ils sont de consistance fibreuse, 
élastiques, se dessèchent sans pourrir et reprennent 
leur forme quand on les mouille de nouveau. 

Marasme à odeur d'ail. Chapeau 1 à 1 > CIN. 
rougeâtre à roussâtre, pâlissant à la fin, d’abord 
uni et régulier, puis ridé et difforme. Feuillets étroits, 
espacés, blanchâtres. Pied brun rouge, creux, lisse, 
brillant, flexible, presque comme s’il était de corne. 
Chair mince, coriace; odeur et goût prononcés d’ail 
ou d’échalotte. Dans les clairières et les forêts (sur- 
tout de pins). Été-automne. Comestible. S’emploie 
surtout comme condiment. Se sèche très bien. 


13 

Marasme Oréade. (Marasme montagnard, Petit- 
Mousseron, Faux-Mousseron). Chapeau 2-5 cm., 
d’abord en forme de cloche, lisse, couleur noisette, 
puis étalé, strié au bord, jaune blanchâtre, quel- 
quefois un peu rosé, pâlissant par le sec et gardant 
souvent un petit mamelon au milieu. Feuillets 
blanchâtres, ventrus, espacés, éloignés du pied. 
Pied de même couleur, tenace, renflé et radicant 
à la base. Chair blanchâtre: odeur agréable. Goût de 
noisette. Printemps à l’automne, en cercle dans les 
prés. Comestible réputé. Se sèche très bien et re- 


prend sa forme première si on le trempe dans l’eau 
tiède. 


10 
BASIDIOMYCÈTES 


Famille des Agaricacées (à Spores blanches) 


Genre Amanita. 


Amanile panthère. Chapeau jaune fauve à brun 
clair, 8 à 10 cm., strié ou plutôt cannelé au bord, 
semé de nombreuses verrues blanc grisâtre. Feuil- 
lets blancs, se continuant souvent sur le pied et 
même jusque sur l’anneau blanc, par un mince 
filet. Pied blanc à base en forme de bulbe, présen- 
tant un rebord surmonté quelquefois d’un second 
anneau. Chair blanche; saveur et odeur faibles, 
plutôt désagréables. Eté-automne. Bois et lisières. 
Vénéneux. 


11 


Amanile rougeûtre. (Syn. Golmotte). Chapeau 
8-12 cm. Gris rosé à rouge vineux, semé de nom- 
breux flocons grisâtres. Feuillets blancs, dans la 
vieillesse un peu rosés. Anneau rayé, blanc. Pied 
bulbeux, rayé en dessus de l’anneau, blanc rosé. 
Chaïr blanche, devenant rosée ou rouge à la cassure. 
Odeur nulle; goût un peu amer. Dans toutes les 
forêts; été-automne. Comestible délicat. Ne pas 
confondre avec le précédent (n° 10). Pour cela, il 
faut rejeter tous les exemplaires qui, lorsqu’on les 
coupe dans le sens de la longueur, ne prennent pas 
franchement une teinte rouge vineux qui se remarque 
surtout dans la base du pied. 

Ne pas confondre non plus avec la Fausse Oronge 
(n° 9) dont la chair reste blanche. 





Fausse Oronge (Amanita muscaria). 


Amanite rougeûtre (Amanita rubescens). 





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BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agarieacées (à spores blanches) 


Genre Amanita. 


Amanile-fausse-Oronge (Am. tue-mouches). Cha- 
peau 10-15 cm. rouge vermillon, parsemé de petites 
écailles blanches. Feuillets et pied blancs; anneau 
blanc, jaune pâle en dessous; volve blanche, peu 
marquée autour du pied bulbeux, la plus grande 
partie restant à l’état d’écailles sur le chapeau. Sa- 
veur et odeur presque nulles. Très commun en été 
et en automne dans toutes les forêts et leurs abords. 
Vénéneux. 

Il est facile de distinguer l’oronge vraie de la 
fausse oronge, si l’on se souvient que la première 
a les feuillets et le pied d’un beau jaune et qu’ils 
sont blancs dans la seconde. Toutefois, dans les 
années présentant une période très chaude, inter- 
rompue brusquement par des pluies orageuses 
(comme en 1911 et 1917), la Fausse Oronge peut 
présenter un pied et des feuillets jaune soufre, avec 
un anneau même un peu plus foncé. En outre, la 
violence de la pluie peut avoir enlevé complètement 
les verrues du chapeau, accentuant ainsi la ressem- 
blance avec l’Oronge Vraie. Mais la forme du pied 
permettra toujours de déterminer avec certitude : 
Dans l’Oronge Vraie, il est un peu bulbeux, enve- 
loppé d’un vrai étui de peau souple et blanche, qui 
s’est déchirée pour laisser passer le chapeau. Au 
contraire, la volve de l’Am. Tue-mouches n’aura 
laissé que peu de traces autour du pied annelé, sa 
presque totalité ayant été arrachée par le chapeau 
lors de son expansion. 

Les symptômes d’empoisonnement se manifes- 
tent peu d'heures après l’ingestion, par des nausées 
et des vomissements qu’on peut faciliter par un 
émétique. 


BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 
Genre Amanita. 


Les Amanites ont des feuillets généralement 
blancs, séparés du pied qui est muni d’un anneau 
et d’une volve. Le chapeau est facilement séparable 
du pied. — A ce genre appartiennent les espèces les 
plus dangereuses. 

Amanite des Césars (Oronge vraie). Chapeau rouge 
orangé 10-15 cm. feuillets et pied d’un beau jaune 
doré, ainsi que l’anneau; volve membraneuse, bien 
développée et blanche. Saveur et odeur agréables. 
A la lisière et dans les forêts de chênes, etc. Endroits 
secs et chauds. Été-automne. Comestible renommé. 
Ne pas l’ébouillanter. Se sèche très bien. 

Ne pas confondre avec le n° 9. 


8 


Amanite phalloïde (sÿn. Am. bulbeuse). Le plus 
dangereux de tous nos champignons. 

Chapeau vert ou vert jaunâtre, quelquefois très 
pâle, 8-12 cm., conserve rarement à sa surface de 
grosses écailles, débris de la volve qui est ample et 
blanche. Feuillets et anneau blancs. Chair blanche. 
Goût et odeur faibles, mais plutôt désagréables. 

Il existe une variété blanche qui a les mêmes 
propriétés. 

L’amanite citrine, presque aussi dangereuse, a le 
Chapeau jaunâtre, couvert de petites écailles gris 
jaune ou brunâtres (var. : Mmappa), l'anneau blanc 
ou jaune très clair. La volve, dont la plus grande 
partie subsiste à l’état d’écailles sur le chapeau, est 
peu marquée autour du pied bulbeux. 

Ces Amanites viennent quelquefois au prin- 
temps, très communément en été et en automne 
dans les forêts feuillées ou leurs abords. On doit, fout 
de suile, apprendre à les connaître afin de ne pas les 
confondre avec les espèces comestibles. Comme 
leur effet ne se produit que 12-24 heures après leur 


ingestion, il est souvent trop tard pour combattre 


l’empoisonnement généralement mortel. 


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Comestible. 


Comestible. 


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.) Nuisible. Oronge vraie (Amanita Caesarea), 
8 


Vénéneux. 


Amanite phalloïde (Amanita phalloides). 





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BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores ocracées) 
Genre Pholiota. 


Les Pholiotes ont des feuillets colorés en jaune 
ou brun, lors de leur maturité, un anneau membra- 
neux et le chapeau adhérent au pied. Plusieurs 
espèces poussent sur le bois. Beaucoup sont comes- 
tibles. 

Pholiote changeante: petit champignon de 2 à 5 
cm. poussant en touffes serrées sur les souches. Le 
chapeau, jaune brun, est hygrophane, c’est-à-dire, 
absorbant facilement l’humidité et devenant trans- 
lucide, surtout sur les bords. Feuillets roux. Pied 
très caractéristique : d’abord fortement écailleux, 
il se lisse et se creuse avec l’âge, mais garde toujours 
comme une gaîne plus foncée au-dessous de l’an- 
neau, tandis qu’il reste jaunâtre en haut. 

Été et automne, dans les forêts. Comestible peu 
estimé — se sèche facilement. 

Ne pas confondre avec le suivant (n° 6). 


6 


Famille des Agaricacées (à spores noirâtres) 
Genre Hypholoma. 


Les Hypholomes ont des feuillets colorés en vio- 
let noir avec l’âge, un anneau fugace ou une cour- 
tine, soit voile aranéeux qui remplace l'anneau et 
réunit, dans le jeune âge, le bord du chapeau au 
pied. 

Hypholome fasciculaire : Chapeau de 3 à 7 cm., 
jaune citron, plus foncé au centre, ou orangé. 
Feuillets d’abord jaune soufre, puis verdâtres, à la 
fin olive noirâtre. Pied long, mince, jaune, puis 
roux. Chair jaune, très amère. Croît toute l’année 
en touffe sur les souches. Vénéneux. 

Une espèce très voisine, Hypholoma sublateritium, 
qui a le chapeau rougeâtre, croît aussi en toufte 
sur les souches et est également véniéneuse. 


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BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores blanches) 
Genre Lepiota. 


Les Lépiotes ont des feuillets généralement blancs 
et éloignés du pied qui porte un anneau; jamais de 
volve. Le chapeau est facilement séparable du pied. 

Lépiote élevée : Grand champignon que les Alle- 
mands appellent Champignon-Parasol. Chapeau 
brun, écailleux, mamelonné, de 15 à 30 cm. de dia- 
mètre. Pied brun tigré, souvent bulbeux à la base, 
muni d’un anneau bientôt mobile du haut en bas 
du pied, d’où le nom de Coulemelle. Chair blanche, 
de goût et d’odeur agréables. Excellent comestible. 
À faire sauter sans ébouillanter. Il se sèche très 
bien. Croît en été et en automne surtout dans les 
forêts de sapins. 


4 
Genre Armillaria. 


Les Armillaires, comme les Lépiotes, ont les feuil- 
lets généralement blancs et un anneau; jamais de 
volve. Elles en diffèrent en ce que le chapeau et le 
pied sont d’une seule venue, par conséquent diffci- 
lement séparables l’un de l’autre. 

Armillaire couleur de miel. Jaune verdâtre ou 
roussâtre, 4-10 cm. ; feuillets blanchâtres puis tache- 
tés de roux; pied long, fibrilleux, de même couleur 
où un peu plus foncé que le chapeau; anneau mem- 
braneux blanc ou jaunâtre. Vient en grosses touftes 
sur les vieilles souches surtout de chêne, à la fin de 
l'été et en automne. La variété Carnea (couleur de 
chair) est brun rougeâtre à chapeau très écailleux 
et pousse sur les sapins. 

Ce champignon cause souvent la mort des arbres 
auxquels il s attaque. La figure 4 montre la partie 
de la plante insérée entre l’arbre et l’écorce. 

Comestible peu estimé. On ne doit manger que 
les chapeaux, les faire bouillir d’abord pendant 
plusieurs minutes et jeter la première eau qui est 
un poison pour les porcs. 

Ne pas confondre avec l’Hypholome fasciculaire 
(n° 6). 





Comestible. 


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Lépiote élevée (Lepiota procera). 


Comestible. 


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4a Rhizomorpha. 


miel (Armillaria mellea). 





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Ordre des BASIDIOMYCÈTES 
Famille des Agaricacées (à spores brun pourpre) 
Genre Psalliota (syn. Pratella). 


Les Psalliotes se caractérisent par leurs feuillets 
d’abord rosés, puis pourpres, enfin violet noir et 
un anneau membraneux autour du pied. Il n’y a 
jamais de volve (étui) à la base du pied. 

La Psalliote champétre a le chapeau d’abord sphé- 
rique et blanc, les feuillets à peine rosés. Puis 
Panneau se détache du bord du chapeau qui s’élève, 
s'étale, devient plus ou moins ocracé, voire même 
brunâtre dans quelques variétés. La couleur des 
feuillets se fonce, passant au rose rouge, au pour- 
pre et pourpre noir. À ce moment le champignon 
est trop vieux; on ne doit plus le consommer. Cette 
espèce mesure ordinairement de 6 à 10 cm. mais 
peut atteindre jusqu’à 35 cm. de diamètre du cha- 
peau. 


2 


La Psalliote des jachères qui est très voisine s’en 
distingue par un anneau plus épais, ses feuillets 
d’abord gris et le restant longtemps, son chapeau 
se tachant quelquefois de jaune et son pied creux. 

Ces deux espèces viennent en cercle dans les prai- 
ries, les vergers, les pâturages, quelquefois aussi 
dans les bois, de l’été à l’automne. Toutes deux 
sont d’excellents comestibles : C’est la Psalliote 
champêtre qu’on cultive dans les catacombes de 
Paris et qui se vend dans les magasins de comesti- 
bles sous le nom de champignon de couche ou cham- 
pignon de Paris. 

Il ne faut pas les bouillir préalablement : ce sont 
des champignons trop délicats. On les fait directe- 
ment sauter au beurre, ou cuire dans une sauce 
blanche. Pour les conserver, il n’est pas avantageux 
de les sécher, car ils se réduisent à rien; il faut les 
stériliser. 

On doit se méfier des autres espèces de Psalliotes 
dont le chapeau se tache fortement de jaune au 
toucher, ou dont l’odeur est désagréable. — Klles 
ont souvent occasionné des accidents. 


et 


C'est par la dessiccation que l’on conserve Îles 
champignons mais elle se pratique différemment 
et avec plus ou moins de succès selon les espèces 
auxquelles on a affaire. 

S'il s’agit de champignons à chair compacte, sèche, 
fibreuse, comme la chanterelle, la morille et le 
mousseron, il suffit de les enfiler en chapelets et de 
les suspendre à l’air. Lorsqu'ils sont bien secs, on 
les enferme dans un sac que l’on suspend dans un 
endroit toujours bien‘aéré. 

Voici une autre manière de procéder : 

Peler et laver les champignons fraîchement cueil- 
lis; enlever une partie du pédicule; s'ils sont très 
gros, les couper par morceaux, les blanchir deux 
minutes dans l’eau bouillante et, après les avoir 
égouttés, les enfiler à une petite ficelle sans les, 
presser l’un contre l’autre et les faire sécher soit à 
l'ombre, soit à l'air, soit encore dans le four modé- 
rément chauffé. Quand ils sont bien ‘secs, les con- 
server dans une boîte à l’abri de l'humidité et de 
la poussière. Au moment de les employer, il suftit 
alors de les faire tremper pendant une demi-heure 
dans l’eau vinaigrée. 

Avant de sécher les grandes espèces, à la chair 
spongieuse, mucilagineuse et compacte, comme les 
bolets, les agarics et en général les lycoperdonset 
les clavaires, on les débarrasse soigneusement de 
leur hymenium ou partie fructifère, de leur épi- 
derme et de toute partie montrant la trace du pas- 
sage d’une larve. On les coupe en tranches, on les 
fait sécher comme il est dit ci-dessus, ou sur une 
claie, en ayant soin qu'il n'y ait qu’une couche et 
qué les morceaux ne se touchent pas. HER 

Comme les champignons abandonnent leur eau 
assez difficilement, on a souvent recours à la cha- 
leur du four, après en avoir retiré le pain, mais il 
faut que cette chaleur soit très modérée, car une 
dessiccation trop rapide enlève au champignon son 
arome. 





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