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OF
COMPARATIVE ZOOLOGY,
AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS,
PFounded by private subscription, {nn 1861.
SNINISNISISSSSSISISI NC
Deposited by Alex. Agassiz.
No. © LE
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MUSEUM
D'HISTOIRE NATURELLE
DE LYON
GUIDE
AUX COLLECTIONS
QUULOUIE. GROLOCTE er MINÉRALOGIE
ARNOULD LOGARD
LYON
IMPRIMERIE PITRAT AINÉ
MOULAGE NEDIRIE
1875
Les galeries du Muséum sont ouvertes au public le Jeudi et le Diman-
che de 11 heures à 4 heures.
Dans la semaine, elles sont également ouvertes aux étrangers et aux
personnes qui veulent se livrer à des études plus spéciales. Il suffit pour
cela de s'adresser au gardien du Muséum, qui loge sur la terrasse, à
côté du petit escalier de service de l’École des beaux-arts.
En écrivant ce Guide, notre intention n'est point de
faire le catalogue de toutes les richesses que renferme le
Muséum d'histoire naturelle de Lyon. Nous nous propo-
sons simplement de conduire le visiteur dans nos galeries,
de le guider à travers tout ce monde jadis anime, de Jui
indiquer l’ordre qui a présidé à ces arrangements et à ces
classifications, de lui faire suivre le développement suc-
cessif de la vie à la surface du sol depuis les premiers
àges de notre planète jusqu'a nos jours, en Jui montrant
sous quelle innombrable variété de formes cette vie s’est
manifestee ; enfin, de porter plus spécialement son atten-
tion sur les pièces les plus curieuses et les plus rares de
nos collections, tout en cherchant à faire ressortir les
richesses et les ressources de l’histoire naturelle dans nos
environs. |
Nous nous adressons à tout le monde, à ceux surtout
qui, sans être inities aux études des sciences naturelles, ont
‘cependant l'occasion de parcourir nos galeries. Puissions-
IV
nous arriver à leur rendre moins aride et plus instructive
la vue de nos collections ! puissions-nous également faire
naitre et développer en eux le goût de l’histoire naturelle,
et, en guidant leur premiere lecture dans le grand livre
de la science, leur inspirer le désir d’en poursuivre l'étude!
Lyon, mai 1875.
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MUSEUM
D'HISTOIRE NATURELLE
DE LYON
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Le Muséum de Lyon, fondé en 1772, a subi depuis son origine bien des
transformations, dont nous n'avons pas à nous occuper ici; nous renvoyons
ceux de nos lecteurs qui veulent connaître son histoire à la notice récem-
ment publiée par M. Fontannes sur ce sujet.
Actuellement il doit être classé au rang des premiers musées d'Europe ;
“haque jour il prend une importance de plus én plus considérable, soit au
point de vue des études et des recherches qui y sont faites, soit par la rapi-
lité avec laquelle s’accroissent ses différentes collections. Malheureusement
e local qui lui est consacré est tellement restreint qu'il n’est plus possible
le donner à ces collections toute l'extension qu'elles méritent. Pourtant on
cherche encore à tirer le meilleur parti possible du local en entassant, avec
drdre, les principales richesses jadis accumulées dans les greniers et les
aboratoires.
Le Muséum est situé dans la partie ouest des bâtiments du Palais Saint-
Pierre, sur la place des Terreaux. Son entrée est au premier étage du pa-
illon sud-ouest du Palais, au-dessus du portique qui entoure l'intérieur de
le l'édifice.
Deux escaliers y conduisent :
1° Le grand escalier d'honneur, au fond de la cour, dans l’angle sud-ouest ;
“et escalier n'est ouvert au public que le jeudi et le dimanche;
20 L’escalier de service de l'Ecole des beaux-arts et de la Bibliothèque,
itué à l'extrémité d’un étroit corridor dont l'entrée est au fond, à droite du
restibule du Palais.
Les collections sont renfermées dans trois salles, disposées et réparties
unsi qu'il suit :
19 Au premier étage, la Minéralogie. et la Géologie des terrains
Primaire et Secondaire ;
20 Au second étage, la Géologie des terrains Tertiaire et Quater-
vaire ;
2 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
3° La Zoologie dans la grande galerie située au dessus de la salle de
minéralogie.
Nous invitons le visiteur à commencer par examiner dans la Galerie de
zoologie, au deuxième étage, tout ce qui concerne le monde actuellement
vivant, aussi bien dans nos pays qu'à l'étranger; de là, il passera dans la
Galerie de géologie pour suivre l'histoire de la terre à l’époque où
l'homme a commencé à apparaître sur le globe; puis descendant au pre-
mier étage, il parcourra les différents âges de notre planète, iusqu’aux
époques les plus anciennes, et terminera sa visite par la minéralogie, où
il fera l'étude des éléments constitutifs de la partie solide du glohe,
Tei est l’ordre que nous suivrons dans ce guide.
Pour faciliter les recherches du visiteur, nous adopterons dans ce travail
l’ordre zoologique, en commençant par l’homme pour finir par les animaux
les plus rudimentaires.
Chaque vitrine portant un numéro d'ordre, il lui suffira de se reporter
de notre guide au numéro inscrit au-dessus de chaque vitrine ou de
chaque meuble, et réciproquement. Une seule série de numéros a été adoptée
pour les collections. Dans les tables qui sont à la fin de ce travail, il
trouvera, étant donnée une vitrine quelconque, à quelle page du guide il
doit se reporter, et à quelle famille appartient le sujet qu'il veut étudier.
ÉTIQUETTES, — Les échantillons sont disposés dans des vitrines verticales
ou des meubles horizontaux; chaque échantillon est accompagné d'une éti-
quette sur laquelle on peut lire st
19 Le nom latin générique et spécifique de l'objet ; c'est là, la véritable
dénomination scientifique adoptée dans tous les pays;
20 À la suite, le nom de l’auteur qui le premier en a donné la des:
cription. Exemple : Ursus sPezæuS, Linné, doit se traduire ainsi : Genre
Ursus, espèce sPELæUS, décrite par Linné;
3° Au dessous du nom latin, le nom français ou nom vulgaire;
49 À droite de l'étiquette et dans le bas, le nom de la localité où a été
recueilli l'échantillon.
Tout échantillon donné au Muséum porte, inscrit en bas, à gauche de
l'étiquette, le nom de son donateur.
Pour toutes les observations, réclamations, dons ou échanges, s'adresser
à la Direction: Le cabinet de M. le Directeur du Muséum a son entrée sur
le palier, à droite de la galerie de Zoologie, — Les laboratoires et ma-
gasins sont situés au fond de la petite salle de Géologie;
GALERIE
DE ZOOLOGIE
La galerie de zoologie renferme tout ce qui a rapport à l'étude du monde
animal actuellement vivant; mais par suite de l’exiguïté du local des galeries
de Géologie, on a dû faire figurer dans la Zoologie quelques grands sque-
lettes d'animaux éteints, ou des moulages en plâtre de pièces fossiles étran-
zeres au bassin du Rhône.
Le règne animal a été divisé en cinq grands embranchements fondés sur
l'organisation du système nerveux: les Vertébrés, les Mollusques, les
Annelés, les Zoophites et les Protozoaires.
Dans les huits compartiments de droite se trouvent les Mammifères ; les
Oiseaux, les Reptiles et les Poissons occupent ceux de gauche. Entre chaque
compartiment il existe des vitrines verticales destinées aux collections en-
tomologiques ; au dessous, dans les vitrines horizontales, sont disposés les
Mollusques et les Crustacés, Au centre de la galerie on a réparti dans deux
meubles spéciaux les animaux inférieurs, et l'on a monté quelques squelettes
importants.
On remarquera, au dessus des vitrines des Insectes, les bustes de quelques
naturalistes remarquables : à droite, Duméril, de Blainville, Oken, Geoffroy
Saint-Hilaire, Latreille, Cuvier; à gauche, Aristote, Pline, Buffon, Linné,
Pallas, C. Bonaparte et Lamarck,
VERTÉBRES
Les vertébrés sont des animaux pourvus d'un squelette intérieur; ils ont
un système nerveux central composé du cerveau, du cervelet et de la
moelle épinière ; leur sang est rouge, le cœur musculeux et la respiration
pulmonaire ou brachiale; les uns donnent naissance à des petits vivants,
d’autres à des œufs. C'est dans cet embranchement que sont groupés les
êtres animés les plus complets et ceux dont les organes des sens ont acquis
le plus de développements; on les divise en cinq ordres : les Mammi-
fères, les Oiseaux, les Reptiles, les Batraciens et les Poissons: —
Chacun de ces ordres a été classé d’après les plus récentes monographies
des naturalistes français ou étrangers.
4 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
MAMMIFÈRES
{
Les mammifères occupent les vitrines situées à droite de la galerie. On a
suivi pour les classer le système de Cuvier modifié par Jourdan ; se basant
plus particulièrement sur quelques considérations anatomiques, il reporte
les chéiroptères à côté des rongeurs.
En tête de chaque Famille, près du guidon sur lequel se trouve inscrit
le nom générique, on a placé de petites planchettes sur lesquelles se
trouvent disposés les crânes des principaux genres qui constituent cette
famille, de façon à pouvoir en étudier les caractères anatomiques et plus
particulièrement la dentition. — Sur des cartes géographiques déposées dans
chaque vitrine, on pourra suivre la distribution des principaux genres
d'animaux sur la surface du globe,
La collection de mammifères comprend plus de 800 individus répartis en
550 espèces, représentant 250 genres. La collection des Singes à elle seule
renferme 110 individus formant 76 espèces et 33 genres; cette série et celle
des paresseux sont des plus remarquables.
Vitrine 1
La premiére vitrine est exclusivement consacrée à l’homme. — Sur Îles
côtés figurent les Squelettes complets des types Nègre et Européen. —
Un squelette d'enfant, de dix ans appartenant à la race blanche. —
Au milieu une Momie des sépultures d'Esuch ou Latopis (Egypte), se
présentant dans une attitude verticale. — De l’autre côté, une Momie
péruvienne (Chiquitos), des côtes d'Aréquipa; elle est accroupie et
repliée sur elle-même; elle était déposée dans un grand vase en verre qui
lui servait de sépulture. — Dans le bas, à droite de la momie, trois Crânes
de race blanche, type dolichocéphale, c'est-à-dire à forme allongée. — A
gauche, trois Crânes brachycéphales, c'est-à-dire à forme élargie latérale-
ment, également de la race blanche. — Au centre de la vitrine une pyramide
de crânes d'anciens Lyonnais suppliciés, recueillis en 1835 au cimetière de la
Miséricorde, à Lyon, lors de la construction des égouts collecteurs; lhis-
toire rapporte que c'est précisément dans ce même cimetière que Cinq-Mars
et de Thou furent enfouis aprés leur exécution en 1642. — Dans le haut,
une série de crânes représentant les principales races humaines : un
crâne néo-zélandais momifié porte encore sa peau couverte de tatouages.
__ Plusieurs Momies de Coptes du type dolichocéphalique. — Le crâne de
race chiquitéenne est remarquable par la déformation du front, obtenue par
la compression des os du sommet de la face à l’aide d'une planchette; cette
coutume barbare existait autrefois dans le Toulousain; de là l'origine du
type à front fuyant qui s'est perpétué par hérédité, — D'autres cränes de
Momies du Soudan, d'Assyrie, d'Abyssinie, des sépultures d'Esuch ou
Latopis, etc. — Dans la race asiatique, des crânes de Papous, Calmoucks,
Chinois, Mantchous, Annamites, ele.
mn
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES (]
Vitrine 2
Cette vitrine renferme les squelettes des Singes anthropomorphes, c'est-à-
dire dont les formes se rapprochent du squelette humain. — En face du
visiteur, un grand squelette de Gorille (Gorilla gina) äu Gabon (Afrique
occidentale). C'est un des rares individus amenés en Europe; le Goriile y
fut apporté pour la premiére fois par le missionnaire P. S. Savage en
1847; c'est le type du Singe le plus grand et le plus fort; l'individu du
Muséum fut tué par une balle qui lui a traversé le crâne de part en part; 1l
présente plusieurs particularités curieuses, d’abord la déformation considé-
rable du bassin, due sans doute à quelque accident arrivé lorsqu'il était en
bas âge ; les exostoses qu'il porte au coude montrent quelles luttes il a dû
subir de son vivant. La longueur de l'animal, de la tête à la plante des
pieds, est de cinq pieds et demi, la largeur des épaules est de trois pieds :
les apophyses crâniennes sont particulièrement développées, ce qui laisse
supposer des muscles d’une très-grande puissance ; les dents et notamment
les canines sont énormes. La crête osseuse qui surmonte son crâne in-
dique un individu mâle déjà vieux; cette crête en effet n'existe ni chez la
femelle, ni chez les jeunes mâles, ainsi qu'on peut le constater sur un jeune
individu exposé à sa gauche, et que l'on a représenté en marche, s'appuyant
sur la face dorsale de la main. — Sur les côtés de la vitrine, on remarquera
d'autres squelettes de Singes de la même famille, mais de taille plus petite.
— Le Chimpanrzé (Troglodytes niger), espèce plus petite que la précé-
dente, qui n’a à l’âge adulte que 1" 52 de hauteur ; cet animal habite la haute
et basse Guinée, dans les grandes forêts qui avoisinent la mer. — Le &Gihbon
wouwou (Æylobates agilis) : c'est le singe dont les membres antérieurs
sont les plus allongés ; tout en étant debout, ses mains touchent le sol; il
vit dans la presqu'ile Malaise et particuliérement aux environs de Sumatra,
Vitrines 3 & 4
Les vitrines numéros 3, 4, 5, 6 et 7, qui constituent le premier comparti-
ment de la galerie, sont exclusivement consacrées aux Singes. — Dans le
bas de la vitrine numéro 3, un jeune Froglodyte (Troglodytes niger),
accompagné d'un Grang-Outang (Sinia satyrus) en bas âge; lorsque
cet animal devient adulte, il atteint quatre pieds de hauteur; les poils sont
rares sur le dos eb sur la poitrine, tandis qu'au contraire, ils sont longs et
fourrés sur les parties latérales du corps; ceux de sa figure forment barbe:
ses membres sont terminés par de longues mains et de longs doigts;
tant que l'Orang est jeune, son crâne ressemble à celui d'un enfant, mais
ils se modifie avec l'âge et n’a plus par la suite aucun rapport avec la
forme quil présentait dans sa jeunesse; on le rencontre surtout dans
l'île de Borneo. — Le Gibbon (Æylobates syndactylus), de Sumatra, à
longue robe noire, avoisine le Gibbou Wouwou (Æylobates agilis) dont la
robe grise est des plus remarquables. — Au-dessus, les Semnopithèques
(Semnopithecus) dont la structure de l'estomac présente une disposition
toute spéciale; par suite des étranglements multiples dont il est pourvu, il
rappelle vaguement l'estomac des ruminants et se rapproche d'ävantage en-
core de celui des Kanguroos; on en distingue plusieurs espèces qui se
6 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
trouvent à Java, Sumatra et dans les îles de la Sonde. — Le Colobe
d'Abyssinie (Colobus guetera) se distingue par son mantelet noir à grandes
franges,
Vitrines 5 & 6
La grande famille des Guenons (Cercopithecus), Singes d'Afrique aux
rormes légères et gracieuses, aux membres déliès, aux mains fines et courtes
avec de longs pouces, qui peuvent emmagasiner leur nourriture dans leurs
abajoues en ‘attendant un moment propice pour la livrer à la mastication. —
Les Macaques (Macacus) des Indes, sont plus forts et plus trapus, ils
étaient autrefois répandus sur une partie considérable de l’Europé. — Le
Mandrill (Mandrilla), qui vit en troupes nombreuses dans les forêts
montagneuses de la Guinée, représente un genre aux formes solides et ro-
bustes ; sa tête ornée d’une protubérance nasale est couverte de poils roides
et hérissés ; ses dents sont très-dangereuses: il peut atteindre jusqu'à 1 50
de hauteur. — Les Pitheeus (Pithecus) ou Magots sont des singes ap-
partenant à la Barbarie, ils sont moins gros que les précédents et moins
agiles. — Les Cynocéphales (Cynocephalus) ainsi nommés, par suite de
la ressemblance qu'offre leur tête allongée avec celle du Chien: ce n’en est
du reste que la caricature comme le Gorille est la caricature de la tête de
l'Homme; ces grands Singes au museau fort, allongé et tronqué à son
extrémité, habitent l'Afrique et vivent toujours en bandes nombreuses dans
les forêts. — Les Hurleurs (/Mycetes seniculus, M. fuscus, M. niger),
doivent leur nom aux cris rauques et constants qu'ils poussent lorsqu'ils
sont ensemble, on les entend à plus de 1,500 mètres de distance; ils por-
tent au larynx un développement qui ressemble à un goître ; on examinera
cette singulière structure sur un squelette monté et disposé à cet effet; ces
Singes vivent en famille dans les régions tropicales de l'Amérique du Sud.
— Les Atéles (Ateles paniscus), au pelage noir et aux mempres grêles,
vivent sur la cime des arbres les plus élevés dans les environs de Cayenne;
leurs mouvements sont lents, ils se trainent en marchant et se servent de
leur longue queue prenante pour se suspendre aux arbres des forêts, — Des
Singes de taille plus petite, les Sajous (Cebas), des forêts des régions du Sud,
présentent de grandes variétés de couleurs; ce sont de petits animaux, vifs,
intelligents, espiègles, dont la voix est douce et larmoyante. — Le Saïmiri
(Saïmiris sciurus), de l'Amérique du Sud, au corps élancé, aux formes
grêles, connu en Amérique sous le nom de Sagouin. — Les Gukis (Pithecia)
ou Singes à queue de Renard vivent dans l'Amérique méridionale ; très-
paresseux pendant le jour, ils se couchent dans le haut des arbres et pous-
sent le soir des cris puissants qui les trahissent de très-loin.
Vitrine 7
Les Quistitis (Jacchus), gracieux petits Singes dont les pieds postérieurs
ont le pouce opposable aux autres doigts, tandis que, dans les pieds anté-
rieurs, le pouce est droit; ce sont les plus petits Singes connus; leur queue
est longue et touffue, leurs oreilles sont garnies de pinceaux de poils; on
les rencontre sur la côte orientale du Brésil, dans le voisinage des villes et
des villages, — Avec les Propithèques commence la famille des lémuriens
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 7
ou Faux-Singes, qui servent de passage entre les Singes proprement dits el
les chéiroptères. — Le Propithèque à robe blanche (Propithecus coro-
natus) de Madagascar, est une des espèces les plus belles, mais en même
temps des plus rares. — Le Makis (Lemur), autre espèce plus petite, éga-
lement de Madagascar et des îles voisines. — Le Loris (Loris gracilis),
joli petit Singe des forêts de l'ile de Ceylan ; les indigènes lui font la chasse
pour avoir ses yeux si vifs et si brillants, qu'ils font entrer dans la prépara-
tion de certains filtres. — Le Galago (Otolicnus galago), petit animal
aux formes gracieuses, orné d'une queue longue et touffue, se trouve dans
les forêts de Mimosas de l'Afrique et notamment du Sénégal. — Le Mari-
kina (Midas rosalia), de couleur claire, également orné d'une longue
queue. — Le Midas (Midas) aux mains rousses a une queue prenante
deux fois aussi longue que son corps ; les Midas vivent dans l'Océanie.
Dans le haut de la vitrine, les Galéopithèques (Galeopithecus), sorte
de Singes pourvus de larges membranes qui s'étendent de chaque côté du
corps et leur servent de parachutes; ils forment ainsi un groupe d'animaux
transitoires entre les Singes, les rongeurs et les Chauves-Souris.— Le Galéo-
pithèque volant (Galeopithecus volans) habite les îles de la Sonde, les
Moluques etles Philippines; pendant le jour il s'accroche avec les pattes de
derrière aux branches d'arbres à la façon des Chauves-Souris ; la nuit, il
chasse et peut franchir en sautant une distance oblique de haut en bas de
près de 100 mêtres, grâce à cette disposition de parachute; les indigènes
estiment beaucoup sa chair.
Vitrine 8
Les vitrines numéros 8 à 17 renferment les animaux carnassiers, ainsi
nommés parce qu'ils se nourrissent de chair; ce sont de redoutables ani-
maux, forts et puissants pour la plupart; on les divise en plantigrades ou
digitigrades suivant qu'ils s'appuient pour marcher sur la paume de la
main ou simplement sur les doigts.
L'Ours des cavernes (Ursus spelæus), espèce fossile, c'est-à-dire ne
vivant plus à notre époque, remarquable par sa force et sa grande taille ; on
peut du reste se rendre facilement compte de son ossature en la comparant
à celle des espèces vivantes qui sont à côté ; cet Ours a été contemporain de
l'Homme; son squelette, aussi complet que possible, a été recueilli dans la
crotte de l'Herm (Ariége) et monté au musée de Toulouse. — L'Ours brun
des Alpes (Ursus arctos), l'un des plus grands mammifères d'Europe; le
mâle adulte atteint jusqu'à 2 mêtres de longueur; son poids varie de 250 à
300 kilogrammes; cet animal devient de plus en plus rare dans l'Europe
centrale où il abondaït autrefois; il habite les grandes forêts, et à mesure
que les progrès de la culture envahissent les montagnes, il tend à dispa-
raître ; on le rencontre encore dans les Alpes et les Pyrénées.
Vitrines 9 & 10
L'Ours blanc où Ours polaire (Ursus maritimus), représenté par
un individu de taille bien au-dessous de la moyenne: il existe en effet des
Ours blancs dont la longueur n'est pas moindre de 2", 50, et dont le poids
varie de 450 à 600 et même 750 kilogrammes. Il habite la zone arctique, là
où la mer est couverte de glace pendant presque toute l’année; il vit surtout
8 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
de poissons; sa fourrure blanche est très-recherchée par les chasseurs. —
l/Hélarcetos jongleur (Ursus labiatus), espèce plus petite que les pré-
cédentes et que l'on trouve dans les Indes ; les Indiens l'apprivoisent et lui
apprennent à jongler; c'est de là que lui vient son nom. — Les Ratons
(Procyon) petits Ours propres à l'Amérique, ne marchent que sur les
ongles; le Raton laveur. trempe sa proie dans l'eau, la lave et la frotte
avant de la manger. —- Le Blaïireau (Ursus meles), le plus inoffensif de
tous les Carnassiers, habite dans des terriers qu'il creuse lui-même dans
le flanc des montagnes les plus exposées au soleil ; on le trouve dans toute
l'Europe; les poils de sa queue servent à faire des brosses et des pinceaux,
La Moufette (Mephites) habite l'Amérique, elle possède des glandes
anales qu'un muscle spécial vient comprimer et d'où jaillit un liquide infes-
tant qu'elle projette à près de trois mêtres de distance pour se débarrasser
de ses ennemis. — La Mangouste (Æerpestes), petit carnassier d'Afrique
aux formes allongées, tenu pour sacré dans l'antiquité par les Kgyptiens.
sous le nom d'’Ichneumon, c'est-à-dire découvreur de gibier. — La Genette
et la Civette possédent sous l'abdomen une poche sécrétant une liqueur
employée jadis dans la thérapeutique et recherchée encore pour la parfu-
merie ; l'un de ces individus (Vierra genetta) a été tué aux environs de
Lron.
Vitrine 11
Le Loup (Canis lupus) était autrefois très-commun en France dans
tous nos bois; aujourd'hui il est devenu plus rare; depuis le commencement
du siècle, on lui fait partout la chasse; 1l est très-répandu dans les
steppes de la Russie, en Norvége et dans le nord de l'Asie. 11 tient beau-
coup du Chien sauvage ; il existe de nombreux exemples d'accouplement du
Loup et du Chien. — L'Hyène (Æyæna) est très-commune dans le nord
de l'Afrique où nos soldats la rencontrent fréquemment autour des camps où
elle vient rôder la nuit; c'est pour eux un maigre gibier, car on ne peut
tirer aucun profit de cet animal. — Le Renard (Canis vulpes) se ren-
contre dans toute l'Europe; dans les parties du Dauphiné qui avoisinnent
les Alpes, on lui fait la chasse pour l'éloigner des basses-cours, où souvent
il vient faire de nombreux ravages pendant l'hiver. — Le Renard bleu
(Canis lagopus) ou Isatis, de l'Amérique septentrionale, est très-recherché
pour sa fourrure; sa couleur change avec les saisons pour s'adapter à la teinte
sénérale des lieux qu'il habite; en été, sa robe est de couleur terne ; en
hiver elle est d’un gris bleuâtre, comme la glace des pays qu'il habite :
c'est surtout dans cette saison qu'on le chasse. — Le Chien (Canis fami-
liaris), dont les nombreuses variétés n'ont pu être représentées dans nos
galeries; le seul type qui y figure est remarquable par le soin avec lequel
il a été monté.
Au-dessus de la vitrine on remarquera les squelettes d'Ours (Ursus arc-
tos) et de Chien (Canis lupus).
Vitrine 12
L'Hyène (yæna striata), belle espèce à robe rayée dont la tête est
ornée d’une longue criniére qui suit toute la région dorsale. — Carte géo-
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 9
graphique indiquant la répartition des Hyènes à la surface de la terre, —
La Panthère noïre (Felis melas), l'un de plus féroces carnassiers : elle
ne se trouve qu'à Java ; sa robe, au premier aspect, semble d'un noir uniforme,
mais avec un peu d'attention on y retrouve les mêmes dessins que dans la
Panthère ordinaire. — La Panthère des Indes (Felis pardus) habite
les jungles de l'Inde ; cet animal aux formes élégantes tient surtout du Chat ;
il atteint jusqu'à 2m, 15 de longueur, la queue comptant pour un tiers de la
longueur totale, et 0",80 de hauteur en garrot; les types que nous voyons
dans les ménageries sont généralement petits et abâtardis ; s1 robe, aux riches
couleurs, est très-recherchée; aussi la chasse de la Panthère est-elle l'objet
d'une véritable spéculation. — Le Guépard (Felis jubatus) tient à la fois
du Chat et du Chien ; il habite les steppes du sud-ouest de l'Asie ; son agilité
et sa souplesse lui servent encore plus que s1 force pour chasser et pour-
suivre sa proie. — Dans le haut, le Conguar (Felis concolor) ou Puma,
est très-répandu dans toute l'Amérique ; la réputation de férocité de ce félin
égale presque celle du Lion d'Afrique.
Au-dessus de la vitrine, le squelette de la Panthère (Felis pardus)
des Indes.
Vitrines 13 & 14
Le Tigre royal (Felis tigris), représenté par deux beaux spécimens,
le mâle et la femelle ; le squelette du mâle est monté. Cette espèce est
propre aux Indes ; plus fort et plus puissant que le Lion, il ne redoute aucun
animal ; ses habitudes et ses mœurs sont tout à fait celles du Chat dont il
tient beaucoup, sa robe est très-estimée. — Moulage en plâtre de Felis simi-
lodon du Brésil, grand Carnassier fossile dont la mâchoire supérieure est
armée de deux canines gigantesques. — [Les Chats sauvages (Felis
catus) se rencontrent encore parfois ue nos pays, mais ils deviennent
de plus en plus rares ; on les confond souvent avec des Chats domestiques
qui quittent les habitations pour aller vivre dans les bois ; leur peau est
recherchée pour divers usages médicaux. — Le Lion d'Afrique mâle (Felis
leo) et son squelette, accompagné d’un jeune Lionceau ; le mâle adulte,
lorsqu'il a toujours vécu en liberté devient très-erand, il peut avoir 2,60
depuis l’extrémité du museau jusqu’au bout de la queue et 1 mètre de hau-
teur au garrot ; sa tête, entourée d'une épaisse crinière, est empreinte d'un
caragtère de noblesse qui lui a valu le titre de roi des animaux. — Le
Lynx (Felix lynx), qui, d'après la fable, pourrait voir à travers les mon-
tagnes, possède, il est vrai une vue très-puissante, mais qui pourtant est
loin d'atteindre la portée qu'on lui accorde ; il vit dans l'Afrique septen-
trionale avec l’Hvène et le Lion, à la recherche des cadavres dont il fait
sa pâture.
Vitrine 15
La Lionne (Felis leo), avec deux Lionceaux. Lorsqu'il est pris jeune, le
Lion est susceptible de s’apprivoiser tout comme le Chat; mais en grandis-
sant son instinct sauvage reprend le dessus et sa domestication n’est plus
possible. — Le Putoïs d'Europe et d'Amérique (Putorius fœtidus),
l'ennemi juré de nos basses-cours ; il vit dans les creux des arbres, dans
les ravins; en hiver il s'approche des habitations, poussé par la faim,
10 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
et se laisse prendre aux piéges qu'on lui tend ; le mâle exhale une odeur
infecte qui laisse après lui des traces certaines de son passage ; plusieurs
spécimens de Putois ont été pris aux environs de Lyon. — L'Hermine
(Putorius erminea) est recherchée pour sa belle robe d'hiver qui est d’un
blanc immaculé ; l'été sa robe prend la même couleur que celle de la Belette.
— Le Furet (Mustella furo), bien connu et surtout bien apprécié des
chasseurs qu'il aide pour aller poursuivre les Lapins dans leurs gîtes, — La
Fouine (Mustella fouina), autre animal redouté dans les basses-cours
et les pigeonniers ; on la trouve également dans nos pays. — Les Martes et
particulièrement l1 Marte zibeline (Mustella ziblina) sont recherchées
pour leur belle fourrure ; les plus beaux types viennent des régions sep-
tentrionales d'Europe, d’Asie et d'Amérique. — La Belette (Mustella
vulgaris) est répandue dans toute la zone froide et tempéré: de l’ancien
continent,
Vitrine 16
La Marte du Canada (Mustella Canadensis) ou Pékan est l'espèce
dont la fourrure est le plus commune daus le commerce ; elle est beaucoup
plus grande que la Marte d'Europe; on la chasse dans toute l’Amérique.
— La Loutre (Lutra vulgaris), animal aussi redouté des pêcheurs que
recherché par les chasseurs , habite les bords des eaux, sur toute la
surface du globe, sauf pourtant dans la Nouvelle-Hollande et les contrées
polaires ; elle nage et plonge à merveille et peut rester longtemps sous
l'eau ; sa peau est très-recherchée pour la pelleterie ; c'est surtout l’Amé-
rique du Nord qui approvisionne les marchés français; un des exemplaires
du Muséum a été tué sur les bords du Rhône ; d’autres espèces proviennent
du Canada, du Brésil, de l'Océanie. — L'Aonyx de Delalande (Zutra
inunguis), variété d'Amérique. — La Loutre marine (Enhydris ma-
rina) est curieuse par la forme cylindrique et très-allongée de son corps,
que soutiennent de petites pattes ; elle habite les îles et les côtes du Grand
Océan entre l'Asie et l'Amérique du Nord; sa fourrure est très-estimée :
tous ces animaux vivent dans l'eau et servent de passage aux animaux am-
phibies que nous voyons dans la vitrine suivante.
Vitrines 17 & 18
Ces deux vitrines sont consacrées aux animaux amphibies, c'est-à-dire
vivant alternativement dans l’eau et dans l'air; les organes locomoteurs se
modifient et ressemblent à des nageoires; tous vivent dans la mer, et à l'in-
verse des poissons, ils viennent respirer l'air nécessaire à leur existence.
Le Pelage moine (Phoca monacus) de ia Méditerranée, Get animal,
assez commun sur certaines côtes, aime les roches à fleur d’eau et les
archipels, c'est celui dont parlait déjà Aristote, — Le Veau marin (Cal-
locephalus vitulinus) ou Phoque ordinaire, nommé aussi Chien de mer,
est l'espèce la plus commun des mers d'Europe. — Le Morse ou Cheval
marin (Zrichechus rosmarus) habite une grande partie de l'océan Gla-
cial Arctique; ses défenses, sa peau et sa graisse sont utilisées; on remar-
quera plusieurs beaux crânes de Morses, dont les défenses atteignent des
dimensions considérables. — Le Dauphin (Delphinus delphis), chanté
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 11
jadis par les poëtes, habite toutes les mers de l'hémisphère septentrional; il
vit en bandes et suit volontiers les navires, plongeant et remontant sans
cesse; c'es le baromètre du marin, car les Dauphins marchent, dit-on,
toujours du côté d’où doit venir le vent. — Le Marsouin (Phocæna
Rondeleti) est très-commun dans les mers aux embouchures des fleuves,
qu'il remonte même assez loin; c'est ainsi qu'on en a pris dans le Rhin,
dans la Tamise et dans la Seine tout près de Paris ; sa voracité est prover-
biale; comme le Dauphin il vit par bandes; lorsqu'il nage il abaisse et
élève alternativement la tête et la queue en recourbant son corps en arc, de
telle façon qu'il semble bondir dans l'eau. — Le Dugong (Æalicore Du-
gong) qui jadis a donné naissance à la fable des Sirènes ; c'est probable-
ment le Tachach de la Bible, de la peau duquel les Israélites avaient
recouvert l'Arche d'alliance; c'est un animal lent et très-lourd qui vit près
des côtes, souvent couché au fond de la mer, arrachant avec ses grosses
lèvres les algues qui forment la base de son régime; il habite plus spé-
cialement les mers de l'océan Indien et remonte vers le nord jusque dans
la mer Rouge. — Le Lamentin d'Amérique (Manatus Americanus)
et son squelette, espèce voisine de la précédente, et que l'on rencontre dans
l'océan Atlantique. — Le Rorqual et la Baleine, représentés par les
Fanons qui meublent leur bouche au lieu et place de dents; nous en
reparlerons plus loin à l'occasion d'un squelette disposé au fond de la
galerie.
Au dessus des vitrines, le Callocephalus vetulinus de l'Océan.
Vitrine 19
Les animaux que nous voyons dans cette vitrine appartiennent à la fa-
mille des Solipédes, caractérisée par le sabot du pied qui est entier ; à cette
famille appartiennent le Cheval, l’Ane, le Mulet, etc. — Le Couagga de
Cafrerie (Equus quaccha)., espèce voisine du Zèbre, mais beaucoup moins
zèbrée, se rapproche beaucoup du Cheval. -- Le Cheval (Equus caballus)
est représenté par plusieurs crânes sur lesquels on peut étudier diverses
phases de la dentition ; on sait en effet que cette dentition se modifie sui-
vant l’âge de la bête, — Un squelette de Cheval (Equus caballus) prove-
nant de la station préhistorique de Solutré (Saône-et-Loire), monté el
reconstitué par les soins de M. Toussaint. Ce type se rapporte assez exac-
tement au type du Cheval de la Camargue: les stylets, petits os situés près
des métacarpiens ne sont pas soudés comme chez l'Hypparion, espèce fossile
du genre Cheval, tandis qu'ils le sont toujours chez le Cheval. — Dans la
station de Solutré on a trouvé des quantités considérables de squelettes de
Chevaux de cette même espèce.
Vitrine 20
Le Zèbre (Equus sebra) appartient encore à la famille des Solipèdes; on
le rencontre dans l'Afrique australe où il vit par bandes nombreuses dans
les plaines et les montagnes arides ; il n’est connu en Europe que depuis 1666 ;
jusqu'à présent on n’est pas encore parvenu à l'élever et à l’apprivoiser de
facon à le rendre propre à la domestication.
Nous trouvons à la suite les pachydermes, famille autrefois considérable
12 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
et dont les espèces actuellement vivantes représentent les plus grands Mam-
mifères. — Un jeune Rhinoecéros de Java (Rhinoceros Javanus).
Cette espèce ne possède qu’une seule corne sur le nez; à l’âge adulte il a
jusqu'à 3 mètres de longueur et 1 "m 1/2 de hauteur au garrot. — A côté,
un crâne de Rhinocéros de Sumatra ([Rhinoceros Sumatrensis),
qui porte au contraire deux cornes sur le nez. — Enfin, deux crânes de
Rhinocéros de l'Inde (Rhinoceros Indicus). Nous aurons à reparler
du genre Rhinocéros, lorsque nous examinerons le beau squelette monté
au milieu de la salle.
Vitrines 21 & 22
Le Tapir de l'Inde (Zapirus Indicus) porte au bout du nez une
petite trompe, mais qui n'a pas la propriété d'être préhensile comme
celle de l'Eléphant; les Tapirs vivent dans l'Amérique, dans les Indes et les
iles voisines. — Au dessus on peut examiner le squelette du même animal ;
on remarquera qu'il possède quatre doigts aux pieds de devant et trois aux
pieds de derrière, — Un crâne de Tapir d'Amérique, recueilli à Rio-Janeiro
par l'expédition de l'Uranie. — Ici doivent prendre rang dans la série
zoologique plusieurs types importants d'animaux qui n'existent plus au-
jourd'hui et que nous retrouverons dans la galerie de Géclogie; tels sont
les Palæotherium, Anoplotherium, Lophiodon, Mastodon, etc. qui
figurent dans cette vitrine sous forme de moulages. — Le Mastodonte
géant (Mastodon giganteum), trouvé dans les alluvions de l'Ohio en
Amérique, est représenté par le moulage de la mâchoire inférieure droite ;
d'après l'examen de ce seul spécimen on peut juger quelle devait être
la puissance de pareils animaux. — Un beau crâne du Rhinoecéros des
Indes (Rhinoceros Indicus).— Dans le haut, les différents types d'Élé-
phants d'Afrique, de Sibérie et d'Asie, reconnaissables à la disposition
des lamelles qui forment le couronnement dentaire.
Dans cette même vitrine commence la famille des ruminants ; ces ani-
maux possèdent quatre estomacs dans lesquels passent successivement les
aliments qu'ils absorbent et d'où ils remontent ensuite dans la bouche pour
subir une nouvelle mastication; c'est à cette importante famille qu'appar-
tiennent plusieurs espèces domestiques, telles que le Bœuf, le Mouton, etc.
— La race bovine est représentée par quelques types curieux et tout à fait
anormaux. — Un Veau à deux têtes fbicéphalie). — Un Veau sans
pattes (apodie). — Un Veau cyclope, c'est-à-dire n'ayant qu'un seul œil
au milieu du front. — Dans le fond, un tout jeune Bœuf domestique
(Bos taurus).
Vitrine 23
Un beau spécimen de l'Antilope caama (Alcelaphus caama) du Cap,
avec ses cornes brusquement recourbées en arrière dans la partie supé-
rieure; sa tête rappelle celle de] “Élan ; elle habite le désert dans les endroits
les plus arides et les plus sauvages. Dans certaines saisons, elles émigrent
par bandes de deux cents à trois cents individus et se réunissent, pour
voyager, à d’autres troupeaux d'Antilopes et même d’Autruches. — La
Gazelle d'Algérie (Antilope dorcas) aux cornes annelées, en forme de
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 13
lvre, habite les déserts et les steppes, vivant en troupes assez nombreuses.
— L'Antilope addax (Antilope addax) de la Nubie et de l'Abyssinie,
se distingue par ses longues cornes ; sa tête figure souvent sur les monu-
ments Égyptiens sous leinom d’Antilope de Mendés; ce sont les cornes de
Mendès qui ornaient la tête des dieux, des prêtres et des rois. — L’'Antilope
Guib (Tragelaphus scriptus) de Sénégambie, — Plusieurs types de cornes
aux formes les plus variées et les plus élégantes appartenant aux Antilopes.
Ergocères, Oryx, etc.
Vitrine 24
Un bel exemplaire de l'Antilope gnou (Connochætes Gnu) dont les
cornes offrent une disposition toute spéciale; elles sont aplaties, recour-
bées d'abord en bas, puis en dehors; cette espèce, autrefois commune au
cap de Bonne-Espérance, ne se rencontre plus guère maintenant que dans
le pays des Hottentots; sa forme générale rappelle à la fois celle de l’An-
tilope, du Bœuf et du Cheval.— Le Saïga femelle (Saiga Tartarica) des
bords du Volga, curieux animal dont la tête présente plusieurs singula-
rités particulières; son nez très-mobile forme une proéminence en avant
de la mâchoire inférieure ; les yeux sont logés dans une cavité orbitaire
qui fait fortement saillie sur le reste du crâne; ces étranges dispositions
seront observées sur le crâne du même individu placé à ses côtés, — La
Gazelle d'Algérie (Antilope dorcas) dont nous avons déjà vu un spé-
cimen dans la vitrine précédente. — L’Antilope corîine (Antilope co-
rina) de la Barbarie, — La grande Antilope pygargue (Antilope
pygarga) du cap de Bonne-Espérance, etc.
Au-dessus de la vitrine, un bois de Cerf (Ceïrvus elaphus).
Vitrine 25
Nous y retrouvons encore une autre variété de Gazelle (Gaïella eu-
chore) du Cap, dont le museau est sillonné par une bande de poils fauves
qui s'étend ensuite tout le long de son corps. — L'Antilope pygmée
(Antilope pygmæa), la plus petite de toutes les Antilopes, également du cap
de Bonne-Espérance. — Le Boue (Capra hircus) de nos pays, avec sa
belle robe et sa barbe au menton. — Une grande Chèvre d'Afrique, à robe
soyeuse noire et blanche. — Le Chamoiïs des Alpes (Rupicapra Eu-
ropea) qui vit sur les hauteurs et les escarpements alpestres. — Le Mou-
flon (Musimon musimon) habitait jadis le midi de l'Europe; on ne le
retrouve plus aujourd’hui que dans les montagnes de la Corse et de la
Sardaigne; la tête du mâle est ornée de cornes longues et fortes, très-
épaisses et presque jointes à la base, se recourbant en dehors en forme
de faucille, — Le Bouquetin des Alpes (Zbex Alpinus) a les cornes
noueuses et peu divergentes, soutenues par des axes osseux dont l'inté-
rieur est celluleux; elles peuvent atteindre chez les vieux mâles jusqu'à
1,15 de longueur et peser de 7 à 15 kilogrammes, — L'Izard (Rupi-
capr& Pyrenaica) ou Chamois des Pyrénées. — Etc.
1Æ MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 26
Les Cerfs et les Biches (Cervus elaphus). Le mâle seul a la tete
ornée d’un bois à andouillers arrondis; ce bois tombe chaque année et est
remplacé par un autre bois portant un andouiller nouveau, de telle sorte
que l'on peut facilement connaitre l'âge de la bête en comptant ses
andouillers. — Le Daim (Cervus dama) a les andouillers du sommet
du bois soudés entre eux; une variété blanche qui a vécu pendant quelque
temps dans la ménagerie du pare de la Tête-d'Or, à Lyon, figure à côté
du Daim à robe fauve. — Le Cerf Gonaz ou Bira (Cervus memori-
vagus) du Paraguay.
Le Bison d'Amérique (Bison Americanus) ou Bufle, est le plus
grand des Mammifères du nouveau continent; le mâle mesure 2° 80 à
3 mètres de longueur, non compris la queue, et 2 mètres de hauteur au
garrot; son poids varie de 600 à 1,000 kilogrammes ; ce bel animal, jadis
trés-répandu en Amérique, est menacé de subir le même sort que le Bison
d'Europe et de disparaître complétement des prairies de l'Amérique du
Nord ; aujourd'hui il habite les régions voisines du Missouri. Tout est
utilisable dans cet animal ; aussi les Indiens lui font-ils une chasse assidue :
la bosse du Bison est, dit-on, un met fin et délicat; sa laine est tres-
abondante ; une seule toison pèse jusqu'à 4 kilogrammes. — Le Caribu
(Tarandus caribu) où Renne d'Amérique est de plus grande taille que
le Renne de l’ancien continent : son bois est plus petit ; il vié solitaire dans
les grandes forêts du nord de l’'Amérique.— L'Élan original (Alces ori-
ginal) est un des beaux Cervidés de l'Amérique du Nord et du Canada ;
sa taille est très-grande ; les Indiens lui font la chasse et croient qu'après
avoir mangé sa chair ils peuvent courir davantage ; ils utilisent son bois
pour en fabriquer divers ustensiles.
Au-dessus des vitrines 25 et 26, bois du Renne (Cervus tarandus) de
la Laponie, Ces animaux sont exclusivement propres aux régions les plus
froides de l'hémisphère boréal; les indigènes ont su les domestiquer et s’en
servent comme d'un Cheval pour tirer leurs traîneaux. — Crâne du Bœuf
bantanga (Bos sondaicus), espèce sauvage des îles de la Sonde; le Ban-
tanga mesure 22,45 de longueur et 1°,55 de hauteur; il a le port des belles
races du bœuf domestique.— Crâne du Bœuf des Indes (Bos frontosus)
dont le front trés-développé forme saillie en avant. — Crâne du Bœuf de
la Romagne (Bos taurus), remarquable par la longueur de ses cornes ;
on le rencontre à l’état demi-sauvage dans la Maremme, au milieu des plaines
marécageuses. — Crâne du Bœuf ordinaire des environs de Lyon (Bos
taurus).
Vitrine 27
Ün grand Cerf d'Alsace (Cervus eluphus). Gelte même espèce se ren-
contre à l'état fossile dans nos environs, ainsi que nous le verrons plus loin,
— Au pied de cet animal figure une carte géographique indiquant la dis-
persion des différentes espèces du genre Cerf à la surface du globe; dans
cette carte, le pôle nord est pris pour centre de figure, les régions occu-
pées par chaque espèce sont indiquées par des traits de différentes coù-
leurs, — Le Chevreuil (Cervus capreolus), que l'on chasse dans les
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 15
orandes forêts de France et dont la chair est si appréciée des amateurs,
— Deux jeunes types du Cerf d'Amérique avec leurs robes couvertes d’élé-
wantes mouchetures blanches. — Au-dessus, le Chevrotin porte-muse
(Moschus moschiferus) ; il porte sous le ventre une petite poche arrondie
dans laquelle des glandes spéciales sécrètent le musc; un individu adulte
fournit environ 60 grammes de cette précieuse substance ; on chasse le
Chevrotin dans toute l'Asie: mais c'est surtout le musc de la Chine et
celui du Thibet qui a le plus de valeur. — Le Chevrotin de Java
(Tragulus Javanicus) se distingue de l'espèce précédente par l'absence
de la bourse à musc. — Dans le haut, le Renne (Cervus tarandus) de
la Laponie ; le mâle et la femelle portent des bois insérés sur une courte
saillie, recourbés en arc d’arrière en avant et terminés par une empaumure
à échancrures digitiformes et faiblement fourchue. -— Etc.
Au-dessus de la vitrine, squelette du Daïim (Cervus dama). — Bois de
Cerf (Cervus elaphus).
Vitrine 28
Cette vitrine est occupée par deux spécimens de la Girafe (Cameleo-
pardis giraffa), dont un tout jeune individu ; ce singulier animal ne semble
plus en harmonie avec les êtres de la période actuelle et rappelle les
types des époques antédiluviennes ; la Girafe peut atteindre jusqu'à 6,25
de hauteur totale; on la rencontre dans l'Afrique centrale et méridionale.
sa grande taille lui permet d'atteindre les feuilles des arbres élevés, mais
lorsqu'elle veut manger à terre, elle est condamnée à écarter les deux
jambes de devant jusqu'à ce que sa tête puisse atteindre le sol, — Dans le
fond, un moule en plâtre du Bramatherium de l'ile de Perim.
Au-dessus de la vitrine, moulage des membres antérieurs du Civathe-
rium giganteum, Gerf fossile aussi grand que l'Eléphant, et qui portait
quatre bois sur sa tête; il a été.découvert sur les bords du Bramapoutra
dans l'Inde.
Vitrines 29 & 30
Le Lama du Pérou (Auchenia lacma). C'est en quelque sorte le
Chameau de l'Amérique ; on s'en sert au Pérou comme bête de somme; il
s'apprivoise facilement et devient très-docile ; à l'état sauvage, lorsqu'on
l'attaque, il lance contre son agresseur, sa salive et les herbes qu'il peut
avoir dans sa bouche.
sNous arrivons à la famille des Pachydermes, La plupart de ces animaux
ont la peau épaisse ; leur estomac est simple, ils ne ruminent pas. — L'Hip:
pôpotame (/ippopotamus amphibius). Ge curieux animal, aux formes
lourdes et trapues, a le corps recouvert d'une peau qui a plus de 3 centi-
mètres d'épaisseur et qui pèse à elle seule de quatre à cinq quintauxi nous
verrons plus loin que, dans des temps géologiques relativement peu anciens;
l’Hippopotame vivait aux environs de Lyon; aujourd'hui on ne le rencontre
plus que dans les régions tropicales de l'Asie et de l'Afrique. — Le Pecari
à collier (Dicotyles torquatus), ou Sanglier des forêts d'Amérique, n'a
que trois doigts aux pieds de derrière et une queue tout à fait rudimentaire :
il porte sur le dos une glande qui sécrète un liquide d'une odeur forte et
pénétrante. — Le Babiroussa oriental (Babirussa orientulis) des
16 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Célèbes et des Moluques, se rapproche du Sanglier ; ses défenses croissent
tellement qu'elles se recourbent au-dessus de la tête comme des cornes ;
l'un de ces crànes, peint en rouge avec ses défenses dorées, a été pris
dans une pagode après y avoir été longtemps adoré. — Le Sanglier
(Sus scrofa) des forêts d'Europe, avec ses puissantes défenses : il est accom-
pagné de deux petits Marcassins ; leur robe est rayée, mais cette ornemen-
tation disparaît avec l'âge. — Le Phacochère africain (Phacocerus
Africanus) ou Cochon à verrues, ressemble par sa dentition au Babiroussa ;
il vit dans l'Afrique méridionale. — Le Sanglier à masque (Sus larvatus)
jeune individu d'une espèce propre à l'Afrique orientale, — Le Daman
du Cap (Zyrax Capensis), dont parle la Bible, habite aujourd'hui l’Afri-
que orientale et méridionale, etc.
Dans le haut de la vitrine numéro 30, se trouvent des animaux apparte-
nant à la famille des tardigrades ou paresseux ; ces mammifères qui vivent
tous dans l'Amérique du Sud, sont représentés dans la galerie par une
belle collection. Ils ont les pattes de devant plus longues que celles de
derrière ; leurs mains sont armées de grands ongles recourbés qui rendent
leur marche lente et pénible ; ils passent leur,vie dans les arbres, suspendus
aux branches, se nourrissant de bourgeons et de jeunes pouces. Telles
sont les différentes variétés de Bradypes et de Cholèpes de la Guyane
(Bradypus ustus, B. tridactylus, B. torquatus, Cholæpes didactylus).
Au-dessus de la vitrine, moulage en plâtre du crâne d'Hexaprotodon
palæindicus, grande espèce, fossile de l’Inde. — Squelette d'Hippo-
potame (Hippopotamus amphibius). — Moule en plâtre du Megathe-
rium Cuvieri, grand animal fossile de la famille des Edentés trouvé dans
l'Amérique du Sud, qui mesurait 4 mètres de longueur sur 3 mêtres de
hauteur; la nature de ces dents porte à croire qu'il fouillait le sol pour
aller y déterrer les racines nécessaires à son alimentation.
Vitrine 31
Dans cette vitrine nous trouvons les représentants de la famille des
Édentés ; sous ce nom se trouvent réunis des animaux qui vivent dans les
régions tropicales et dont les dents manquent soit en totalité, soit en
partie.
L'Apar de Buffon (Dasypus tricinctus) a le corps recouvert d'une
carapace formant plusieurs ceintures; lorsqu'on l'attaque il se roule en
boule comme le hérisson ; il vit dans des terriers qu'il se creuse avec ses
grands ongles et ne sort que la nuit pour chasser les Termites et les Fourmis
dont il fait sa nourriture exclusive. — Le Cachimane noir (Cachimana
novemcostata), espèce voisine de la précédente, a sa cuirasse dorsale com-
posée de neuf anneaux. — L'Encoubert du Paraguay (Dasypus vil-
losus) possède, outre ses écailles, de rares poils rudes qui lui donnent un
aspect repoussant. — Le Tatou mulet (Dasypus hybridus), autre
espéce voisine des précédentes. — Le Priodonte géant (Priodontes
gigas), se distingue surtout par sa grande taille, par la longueur et
l'inégalité des ongles de ses pieds de devant ; il possède de 90 à 100 dents
en forme de lames minces un peu arrondies; il vit dans le Brésil et la
Guyane. — Le Tamanoir (Myrmecophaga jubata) où Fourmilier est
originaire du Paraguay; on le trouve également à Cayenne; dans sa
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 47
longue tête est logée une langue qui n'a pas moins de 50 centimètres de
longueur, sur 7 à 10 millimètres d'épaisseur ; elle est couverte de petits
piquants cornés et constamment imprégnée d'un liquide visqueux. Il n'a
point de dents ; avec les ongles de ses pattes de devant, il bouleverse les
nids, allonge sa langue au milieu des insectes et la retire lorsqu'elle en est
couverte. — Le Tamandua tétradactyle (Tamandua tetradactylus)
se rapproche des Fourmiliers; avec sa queue prenante il peut se suspendre
aux arbres. — Le Tamandua didaetyle (Tamandua didactylus) porte
aux pieds antérieurs deux grands ongles, tandis que l'espèce précédente
en a trois; il chasse les insectes sur les arbres. — Dans le haut de la
vitrine, le grand Gryetérope du Cap (Orycteropus Capensis). Il a les
mœurs du Tatou, et comme le Pangolin vit exclusivement de Fourmis ; on le
trouve au cap de Bonne-Espérance. — Le Pangolin (Manis multiscutata)
a son corps presque entièrement entouré d’écailles imbriquées comme le
fruit du pin; lorsqu'il est attaqué il se pelotonne en boule et hérisse ses
ecailles. — Le Platagin à longue queue (Manis longicaudata).
espèce voisine de la précédente, habite la Sénégambie.— Etc.
Vitrine 32
Nous arrivons au animaux appartenant à la classe des chéiroptères ou
Chauves-Souris ; leurs membres antérieurs sont transformés en ailes et
par suite très-développés, tandis que le corps est réduit à de petites di-
mensions ; à l'entrée de l'hiver, les Chauves-Souris tombent dans un som-
meil léthargique profond, pendant lequel la température de leur sang
s’'abaisse considérablement. On compte un grand nombre d'espèces de
Chauves-Souris, soit en Europe, soit dans les autres parties du monde; nous
signalerons plus particulièrement les espèces suivantes : la Boussette
édule (Plecotus edulis) qui vit dans les contrées les plus chaudes de
l'archipel Indien ; c’est le plus grand des chéiroptères frugivores ; on suivra
les particularités anatomiques de cet animal sur son squelette, Un autre
individu est représenté suspendu par les pieds de derrière à une branche
d'arbre; telle esë la position qu'il prend soit pour se reposer, soit pendant
son sommeil. — L'Oreillard d'Europe (Plecotus auritus) ou grande
Chauve-Souris d'Europe se distingue par ses longues oreilles qui portent
dans leur longueur vingt-deux à vingt-quatre plis transversaux. -— Le
Vespertilion noctule {/Vesperugo noctilo), la plus agile et la plus
vigoureuse de nos Chauves-Souris ; le soir, on le voit voler haut, luttant
de vitesse avec les oiseaux de proie. — Le Rhinolophe (RAïnolophus).
dont le nez difforme présente une disposition toute particulière. — Le
Vampire sangsue (Vampyrus sanguisuga) se distingue de ses congé-
nères par sa grosse tête à long museau ; ses lévres minces sont bordées de
petites papilles dentelées à l’intérieur, à l’aide desquelles il suce le sang
de ses victimes; il habite l'Amérique centrale et méridionale; etc.
Vitrine 33
Les animaux suivants portent le nom d'insectivores; ils tiennent à la
fois des carnassiers et des rongeurs ; ils se nourrissent surtout d'insectes ;
la plupart habitent l'Europe. — Le Hérisson (Erinaceus Europæus),
2
18 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
dont le corps est couvert de piquants, se roule en boule en présence de son
ennemi et lui présente son dos hérissé d'épines aiguës : on le trouve dans
la plupart des bois de l'Europe. — La Marmotte (Arctomys marmotta),
que l’on voit chaque jour entre les bras du petit Savoyard, passe une
partie de l'hiver endormie d'un sommeil profond que le printemps vient
seul troubler ; elle est assez commune dans les Alpes. — Les Tenrees
(Ceutetes) ou Hérissons soyeux de Madagascar. — Le Desman des
Pyrénées (Myogale Pyrenaica), véritable Rat à trompe des Pyrénées,
dont la queue écailleuse sécrète une liqueur musquée: en Russie on le
connaît sous le nom de Rat musqué.— Le Maceroscélide (Macroscelides
typus) du Cap porte également un museau en forme de trompe. — Les
Musaraignes (Sorex fodiens et S. araneus), espèce voisine du Rat, qui
en diffère pourtant par la forme allongée du museau; elles sont surtout
carnassières; plusieurs individus ont été pris aux environs de Lyon. —
Les Taupes (Zalpa Europæa) sont représentées par différentes variétés
blanches, grises et noires; tout le monde connait les curieuses demeures
que se construisent ces intelligents mineurs qui vivent dans le sol ; mais
c'est une grâve erreur, pourtant encore bien répandue, que de croire la
Taupe aveugle; ses yeux n'ont, il est vrai, que la grosseur d'un grain de
pavot, et leur couleur d'un noir d’ébène, fait qu'ils se confondent et se
perdent au milieu des poils qui les recouvrent ; ils sont situés à égale distance
de l'oreille et de l'extrémité du museau. — Etc.
Au-dessus commence la famille des rongeurs; ces animaux portent à
chaque mâchoire deux grandes incisives remplaçant les canines et même
les premières molaires; comme ces dents sont exposées à s'user par suite
du travail considérable qu'elles peuvent avoir à subir, elles ont la pro-
priété de croître indéfiniment ; les rongeurs s'en servent pour tous les
usages possibles ; on verra dans la vitrine un tuÿau de plomb rongé par
des Rats. — Les Loirs (Myoxus glis) sont de gros Rats que l'on ren-
contre fréquemment dans toute l'Europe méridionale et centrale; leur som-
meil hivernal dure sept mois de l’année, de là le dicton populaire : dormir
comme un Loir. — Une autre espèce de Loïr (Myoxœus avellanarius)
se distingue surtout par sa dentition. — L'Hydromys à ventre jaune
(Hydrcmys chrysogaster), Rat spécial à la Nouvelle-Hollande. — Le Rat
de Barbarie (Mus Barbarus) se faitremarquer par son pelage élégant.
__Le Mulot et le Surmulot (Mus sylvaticus et M. decumanus) fré-
quentent les égouts et sont très-communs à Lyon et dans les environs. —
La Souris (Mus musculus) vit dans nos habitations et s'y livre à de
véritables dévastations. — Les Campagnols (Arvicola) commettent
parfois de grands ravages dans les campagnes où ils vivent par bandes
nombreuses; après avoir déserté une contrée, ils émigrent à de grandes
distances, traversant les cours d’eau pour chercher un nouvel asile. — Le
Rat d’eau (Arvicula amphibius) établit son nid au bord de l’eau et
chasse dans cet élément. — L'@ryetère des dunes (Pathyergus
maritimus), espèce voisine des Taupes, se rencontre au cap de Bonne-
Espérance. — Le Spalax (Spalax typhlus) des bords au Volga ; ce
curieux animal possède des yeux rudimentaires situés sous la peau qui ne
s'ouvre pas devant eux pour former les paupières; ces yeux, par conséquent,
sont impropres à la vision; comme la Taupe, il vit sous terre dans des
terriers qu'il se creuse, — Les Écureuils (Sciurus), représentés par de
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MAMMIFÈRES 19
L »
nombreuses variétés ; l'Écureuil noir du Mississipi, l'Ecureuil à queue de che-
val de Java, l'Écureuil des Indes et de la Caroïine, l'Ecureuil de nos pays, etc.
Vitrine 34
La Gerboïise (Dipus gerboa), élégant Rongeur, dont les pattes de
derriere sont six fois plus longues que celles de devant, marche par bonds
et par sauts ; les Egyptiens la nomment, Souris bipède. — Le Hamster
(Cricetus frumentarius), grand Rat des champs de l'Europe tempérée
et de l'Asie, — Le Capromys de Fournier (Capromys Four-
niert), belle espèce de l'ile de Cuba. — Le Coypou du Chili (My0p0-
tamus coypus), où Castor des marais, est armé de puissantes incisives
qui font. saillie en dehors de sa bouche. — Les Castors (Castor); autrefois
on les trouvait sur les bords du Rhône; l’un des individus de cette
vitrine a été tué dans nos régions; avec leurs dents ils scient et cou-
pent les arbres et se bâtissent des habitations au milieu de l'eau; leur
large queue leur sert à la fois de truelle et de rame. — Le Pore-Épic
(Hystrix cristata) a son corps couvert de longues épines diversement
colorées. — Dans le haut, les Léporides ([Lepus); Lièvres et Lapins
sauvages et domestiques. — Le Cabhiari (Hydrochærus capibara) de
l'Amérique du Sud, se rapproche beaucoup du Cochon, mais grâce à sa
dentibion, il doit être placé avec les rongeurs. — Le Dolichotis (Doli-
chotis pentagonica) vit dans les déserts pierreux et arides de la
Patagonie. — Le Cohaye ou Cochon d'Inde (Cavia domestica), jolie
petite espèce originaire d'Amérique maintenant bien acclimatée dans nos
pays ; etc.
Vitrine 35
Nous remarquerons ici des animaux exotiques appartenant à la famille
des marsupiaux ; ils se distinguent des autres mammifères par l'existence
de deux os appelés os marsupiaux qui soutiennent une poche que porte la
parroi abdominale antérieure; c’est dans cette poche que se trouvent les
mamelles sur lesquelles se grouperont les petits nouvellement nés; suivant
les espèces, elle peut être complète ou réduite à de simples replis cutanés.
— Le Kanguroo géant (Macropus major) est le plus grand des
animaux de cette famille; le mâle adulte, assis, a la hauteur de l’homme ;
avec la disposition toute spéciale de ses pattes, il ne peut marcher que par
bonds; on ne le rencontre que dans la Nouveile-Galles du Sud. — Le
Phascolome (PAascolomys 1wvombat), que l'on nomme également Blai-
reau d'Australie, a pour patrie la terre de Van-Diemen et la côte méridio-
nale de la Nouvelle-Galles du Sud. — Le Xoula (Phascolarctos cinerus)
ressemble à un petit Ours ; cet animal peu commun habite les forêts de
l'Australie. — Les Phalangers (Phalangista), qui servent de transition
entre les carnassiers et les rongeurs, viennent également de l'Australie.
— Le Pétauriste taguanoïde (Petaurista taguanoides) de la Nou-
velle-Hollande doit son excessive agilité à une membrane cutanée cou-
verte de poils qui s'étend de chaque côté de son corps. — Le Cous-
eous roux (Phalangister cavifrons) des forêts d'Amboine se distingue
par sa queue nue et papilleuse qui lui sert pour se suspendre aux arbres.
— Le grand Thylacine mâle (Thylacinus cynocephalus) de Tasma-
20 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
nie, tient à la fois du Loup et du Chien. — Les DBasyures (Dasyurus)
de l'Australie rappellent la Marte et le Renard. — Enfin, dans le haut,
la Sarigue (Didelphis) possède une large poche abdominale dans laquelle
viennent se réfugier ses petits à l'approche du danger; on ne la trouve
qu'en Amérique. — Etc.
Dans le pan coupé de cette même vitrine, on observera les animaux
appartenant à la famille des monotrèmes, curieuse famille qui sert de
transition entre les mammifères et les oiseaux; on n'y distingue que deux
senres les Échidnés et les Ornithorhynques. — Les monotrèmes n'ont
des mammiféres quela peau, l’Ornithorynque le pelage, l'Echidné les pi-
quants: ils s'en distinguent par tous les autres caractères; un bec corné
comme celui des Canards, et les organes urinaires disposés comme chez
les Oiseaux. On trouve l’'Echidné dans les montagnes de l'Australie et de
la Tasmanie, l'Ornithorvnque fréquente les eaux tranquilles de la Nouvelle-
Hollande.
Mammifères montés au milieu de la galerie
Le Rorqual (Petrobalæna communis, Rorqualus antiquorum). —
Squelette d'un animal échoué le 27 novembre 1828 sur les côtes de la Mé-
diterranée prés de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), Sa tête seule est
montée et mesure 5 mêtres de long sur 2 mèêtres de large; l'animal
complet peut atteindre de 30 à 35 métres de longueur et peser 1,250 quin-
taux : les côtes sont déposées près de la tête; les vertèbres ont été placées
sur les vitrines voisines en attendant qu'on puisse monter le squelette tout
entier. — Le Rorqual est un des plus grands Mammifères; il fréquente
plus spécialement les mers du Nord où on lui fait la chasse pour en retirer
les fanons et en extraire l'huile; ses mâchoires sont dépourvues de dents :
il porte, fixées à l'intérieur du palais, 350 à 400 rangées de fanons serrés en
avant et séparés en arrière ; quand il avale l'eau de la mer, il retient dans
ces fanons de petits animaux qui servent à sa nourriture; il ne saurait
s'attaquer aux gros poissons, son œsophage étant trop étroit pour pouvoir
les avaler ; il rejette ensuite cette eau par deux évents placés au-dessus de
sa tête; toutes les minutes il vient à la surface de l'eau respirer l'air:
souvent on le rencontre endormi à la surface des flots, bercé par la vague.
Le Rhinocéros (Rhinoceros keitloa), de la république de Natal
(Afrique du Sud). Cette espèce porte au-dessus de la tête deux cornes : la
corne postérieure, inclinée en avant, surpasse d'ordinaire en longueur l’au-
tre corne ; l'animal complet a de 3M,60 à 4 mêtres de long et 1M,60 de hauteur
en garrot. — Comme on le voit, les Rhinocéros sont des animaux mal
bâtis, de grosse taille, à dos lourd, à cou court, aux membres épais : leurs
pieds sont terminés par trois doigts; la peau très-épaisse a plus de
2 centimétres sous le ventre; les os du front se soudent à des os na-
seaux forts et larges qui recouvrent les fosses nasales et sont encore sou-
tenus par une cloison médiane. C’est le Rhinocéros que les anciéns dési-
gnaient sous le nom de Licorne et dont parle la Bible ; les Romains le
faisaient figurer dans les jeux du cirque. — En consultant la carte géogra-
phique placée au pied de l'animal, on reconnaïtra que les Rhinocéros
vivent aujourd'hui en Asie et en Afrique.
GALERIE DE ZOOLOGIE. — OISEAUX 21
Le Mammouth (Ælephas intermedius), type créé par feu Jourdan,
ancien doyen de la Faculté des sciences, sur ce squelette, trouvé en 1859 à
Lyon, dans la rue des Trois-Artichaux. Ce magnifique individu a été recons-
titué et monté en 1873, aux frais de l'Association lyonnaise des Amis des
sciences naturelles, par M. Charles Revil, préparateur au Muséum de Lyon.
— Ce genre, aujourd'hui éteint, était autrefois très-commun dans nos envi-
rons. On a raconté souvent comment un premier individu presque complet
de cette espèce avait été trouvé sur les bords de la mer Glaciale, récemment
détaché de la glace et encore enveloppé d'une partie de ses chairs et de sa
peau, après plusieurs milliers d'années d'enfouissement, à dater d’une
époque cerlainement antérieure au déluge mosaïque ; son corps était cou-
vert de crins noirs et de poils qui avaient jusqu'à 42 centimètres de longueur ;
il est à supposer que ce gigantesque animal vivait dans les régions froides,
et qu'il a habité nos pays précisément à l'époque où les glaciers des Alpes
s'étendaient jusqu'à Lyon.— Sa taille est environ un tiers plus grande que
celle des Eléphants actuellement vivants.
OISEAUX
Les Oiseaux sont des animaux vertébrés pourvus d'ailes et de plumes;
ils donnent naissance à des œufs d'où eéclosent ensuite les petits; leur
cœur est complet et leur sang est chaud; les poumons très-développés
communiquent avec des réservoirs ou sacs aériens qui facilitent le vol ; les
dents sont remplacées par des pièces cornées qui constituent ce que l'on
nomme le bec; le canal digestif offre dans son parcours trois cavités ou
poches, le jabot, le ventricule succenturier et l'estomac proprement dit ou
gésier, enfin leur iarynx est double,
La collection des Oiseaux occupe les quatre compartiments qui sont
situés au fond de la salle, dans la partie gauche. On a suivi pour les classer
l'ouvrage de Gray. — Cette collection comprend environ 2,200 individus
formant 1,304 espèces réparties dans 918 genres,
Vitrine 36
L'Autruche mâle d'Afrique (Struthio camelus) accompagnée d'un
jeune petit et de plusieurs œufs. Cet oiseau de grande taille habite les
steppes et les déserts de l'Afrique; les indigènes l'appellent le Chameau du
désert; son nid consiste en un simple trou pratiqué dans le sable, et n'a
pas moins de 1 mêtre de diamètre; ses bords sont entourés d'un rempart
fait avec la terre du sol; la ponte varie de quinze à trente œufs, pesant
chacun de 1 à 1 kilog. 1/2, soit environ le poids de vingt-cinq œufs de poule ;
l'incubation dure six semaines et est partagée par le mâle et plusieurs
femelles qui pondent dans le même nid; les longues plumes des ailes sont
très-recherchées pour l'ornementation. — Le Casoar emen (Strutio
casuarius) de la Nouvelle-Guinée porte sur la tête une sorte de casque
produit par les os du crâne revêtus d'une substance cornée; ses ailes sont
armées de cinq baguettes piquantes qui servent à sa défense, — Le Man-
dou (Styutio rhea), espèce voisine de l’Antruche, propre à l'Amérique. —
22 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Le Palapterix robustus de la Nouvelle-Zélande, représenté par un mou-
lage en plâtre du métatarsien et des phalanges; on peut juger d'aprés ces
seuls fragments quelle pouvait être la taille d'un pareil oiseau. — L’Ap-
térix austral (Apierix australis); ce curieux et rare animal, connu
seulement depuis 1812, a les ailes réduites à l'état de simples moignons :
son squelette est monté à côté; on ne l’a encore trouvé qu'en Australie. —
L'Emou parambang (Dromcæus ater) mâle et femelle, de la Nouvelle-
Hollande ; tous deux ont vécu au parc de la Tête-d'Or, à Lyon ; leurs plumes
offrent cette particularité qu'elles sont toutes doubles. — Œufs d'Œpyornis
{moulages). Ce genre a été récemment créé d’après des débris trouvés
dans un alluvion moderne à Madagascar ; on ne sait pas si l’animal existe
encore ; l'œuf de cet oiseau gigantesque mesure 85 centimêtres dans sa
grande circonférence, son volume est de 8 lit. 3/4 et équivaut à environ
150 œufs de poule ; cet oiseau, d'après les dimensions de quelques ossements
connus, ne devait pas avoir moins de 4 mètres de hauteur.— Etc,
Au-dessus de la vitrine, squelette de Bœuf (Pos taurus) de nos en-
virons.
Vitrine 37
La famille des Perroquets est représentée par une série d'Oiseaux aux
couleurs aussi riches que variées; tous ont le bec gros, robuste et
arrondi; leurs pieds sont éminemment préhensiles ; ils habitent surtout
les zones tropicales de tous les continents, sauf l'Europe; parmi les nom-
breuses espèces que nous avons sous les yeux nous citerons : le Grand
Cacatoës (Cacatua jalerita), au plumage blanc, avec la tête ornée
d'une huppe; cette espèce nous vient de la Nouvelle-Hollande et de la
Nouvelle-Guinée. — Le Psicatule (Psitachus menstruus), avec son
beau camail bleu. — L'Électe Linné (Ælectus Linnei) de la Nouvelle-
Guinée, paré de plumes aux couleurs bleues et rouges. — Les petites Per-
ruches vertes du Brésil. — L'Ara (Aya nobilis), le plus gros de tous
les Perroquets, habite l'Amérique méridionale; il y en a de bleus, de
rouges, de verts et même de noirs. — La Perruche ingambe (Pero-
porus formosus) d'Australie, qui ne perche jamais, se cache dans les
herbes et les rochers lorsqu'on la poursuit. — Le Lori (ZLorius), belle
espèce rouge des molluques et de la Nouvelle-Guinée. — Le Touean taco
(Rhamphaster toco) dont le bec démesurément long renferme une longue
Jangue garnie de chaque côté de barbes serrées comme une plume, se
chasse dans la Guyane et au Brésil. — Etc.
Vitrine 38
Dans le bas, la famille des Calao (Buceros) porte au-dessus d'un
orand bec dentelé une volumineuse proéminence cornée presque aussi
erande que le bec lui-même ; tout cet ensemble est fait d'une matière cel-
lulaire qui la rend très-légère. — Le Canéliphage papou (Epimachus
maximus), de la Nouvelle-Guinée, se fait remarquer par la beauté de ses
plumes aux reflets bronzés et par sa queue trois fois plus longue que son
corps. — Au-dessus, la jolie famille des Celibris ou OGiseaux-Mouches:
ce sont incontestablement les plus ravissants des êtres aïlés: leur plumase
GALERIE DE ZOOLOGIE. — OISEAUX 23
étincelle des feux de toutes les couleurs; leur légèreté rend leur vol si ra-
pide que l'œil ne peut suivre les battements de leurs ailes; créés spéciale-
ment pour la vie aérienne, ils sont sans cesse en mouvement, occupés à
chercher leur nourriture dans les calices des fleurs ; leur petite langue, dont
ils se servent comme d’une trompe, est composée de deux demi-tubes placés
l'un contre l'autre et susceptibles de s'écarter ou de se rapprocher comme
les branches d'une pince; continuellement humectée par une salive gluante,
elle leur sert à retenir les plus petits insectes qu'ils mélent au suc et au
miel des fleurs. Leurs nids, si artistement et si délicatement construits, reçoi-
vent deux fois par an une paire de petits œufs d'ou sortent, au bout de six
jours, les jeunes oisillons. Toutes ces espèces, aussi nombreuses que variées,
habitent les régions tropicales du Nouveau-Monde. — Dans le haut de la
vitrine, là Menure lyre (Menura Superba) de la Nouvelle-Hollande :
chez le mâle, les plumes de la queue présentent exactement la forme d’une
lyre. — Citons également dans la même vitrine le Grimpereau {Certhia
familiaris) et la Sittelle (Sitta Europæa) que l'on rencontre dans nos
environs. — Etc.
Au-dessus des vitrines 37, 38 et 39, Vertèbres de Rorqual (Pferoba-
læna communis).
Vitrine 39
Dans le bas, le Coucou (Cuculus canorus) doit son nom aux crix
que fait entendre le mâle; il passe la belle saison en Europe et l'hiver en
Afrique ou dans les parties chaudes de l'Asie, voyageant la nuit; il ne
fait pas de nids et dépose ses propres œufs dans les nids d’autres oiseaux, leur
confiant le soin de faire éclore et d'élever ses petits — L’Ani des
Savanes (Crotophaga ani): on le voit souvent s'abattre sur les bes-
tiaux pour dévorer les insectes parasites qui les tourmentent. — Le
Seythrops présageur (Scythrops Novæ-Hollandiæ) de l'Océanie,
— Le Pie vert (Gecinus viridis), l'un des plus jolis oiseaux de nos
contrées, creuse son nid dans les vieux troncs d'arbres. Dans le haut de
la vitrine, nous rencontrons de nombreuses espèces bien connues dans nos
pays, qui y vivent ou les traversent à l’époque de leurs émigrations. — Le
Bruant des roseaux (Citrinella schænicla). — L'Alouette des
champs jAlauda arvensis); ses différentes variétés passent presque
du noir au blanc. — La Linotte (Linaria cannabina). — Le Sizerin
(Linaria rufescens). — Le Bruant jaune et le Bruan des haies
(Citrinella cirlus). — L'@rtolan (Citrinella hortulana) si recherche
des gourmets. — Le Pinson (Fringilla cæœlebus) dont la pétulance et
les éternels refrains en ont fait la personnification de la gaieté. — Le Moi-
neau (Passer domesticus). — Le Bee-Figue (Passer montanus). —
Parmi les espèces voisines, mais exotiques, nous signalerons : le Cardinal
(Cardinalus virginænus) avec son beau plumage rouge. — Le Moineau
bleu (Paserina cyanea). — Le Moineau pape (Passerina ciris),
— Ces trois dernières espèces se voient en France depuis quelques années
dans les cages d'amateurs; plusieurs couples ont pu s'y reproduire. — Le
Bouvreuil (Pyrrhula rubicilla) se trouve dans nos environs, — Etc.
24 MUSÉUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 40
Nous voyons dans cette vitrine des animaux de la même famille que
ceux que nous venons d'examiner dans la vitrine précédente, c'est-à-dire
des passereaux ; la plupart sont bien connus dans nos pays. — Le Ver-
dier (Fringilla chloris) fréquente nos bois ef nous charme par son
chant. — Le Serin (Fringilla Canaria), originaire des iles Canaries et
importé en Europe au quinzième siècle, maintenant trés-répandu dans
les volières. — Le Chardonneret (Fringilla carduelis) doit son nom
à sa prédilection pour les graines de chardon. — Le Gros Bee (Coc-
cothraustes vulgaris); les enveloppes des graines les plus dures ne
résistent pas au vigoureux outil dont il est armé. — Passant de nos pays
au Brésil et à la Guyane, nous trouverons des oiseaux aux couleurs riches
et éclatantes. — Tes Tangara tricolor et septicolor (Tangara seledon
et T. Tatus). — L'Euphone téité (Euphonia violacea). — Le Tan.
gara du Canada (Pirango rubra) dont le plumage est d'un rouge des
plus vifs. — Les Bengalis bleus et cendrés (Estrilda Bengalus),
(originaires du Bengale et déjà très-répandus dans les volières.— Le Pada
(Amandia oryzivora) de la Malaisie, — L'Étourneau de la Loui-
siane et des terres de Magellan (Sturnella Ludoviciaria et S.
militaris). — Dans le haut, l'Étourneau de nos pays (Séurnus vul-
garis), plus connu peut-être sous le nom de Sansonnet. — Le Corbeau
noir (Corvus corax). — La Corneille commune (Corvus cornix). —
Le Choueas (Corcus monedula) ou petite Corneille. — L'Astrapie
à gorge d’or (Astrapia nigra), magnifique Oiseau de la Nouvelle-
Guinée. — Etc.
Par-dessus la vitrine, squelette du Dromadaire (Camelus dromedc-
rius) d'Afrique; cet animal porte une hosse sur le dos, tandis que le
Chameau, plus propre à l'Asie, en porte deux. Il doit être classé à côte
du Lama dans la vitrine numéro 29.
Vitrine 41
Le regard est attiré par ces beaux Qiseaux de paradis (Paradisea)
dont le costume ne le cède en rien pour l'éclat et la variété des couleurs à
celui des colibris: mais ils sont surtout remarquables par la beauté des
grandes plumes qui leur servent de parure; les paradisiers ne se trouvent
que dans la Nouvelle-Guinée ou terre des Papous ; grâce à ces longues rames,
ils se meuvent avec une excessive facilité dans l'air, mais à la condition
qu'il ne survienne pas un vent trop violent qui peut alors embrouiller leurs
plumes et paralyser leurs forces. — La Pie-grièche (Euneoctonus
minor) d'Europe et particulièrement des environs de Lyon. — Au-dessus,
les Cogs de roche du Pérou et de Cayenne {(Rupicola crocea et R.
Peruviana): les mâles, avec leur tête ornée d'une crête de plumes, ont le
corps paré d'un superbe plumage rouge, tandis que les femelles et les petits
sont simplement de couleur grise, — Le Céphaloptère orné (Cepha-
lopterus ornatus), superbe ciseau d'un noir bronzé, portant une crète en
forme de panache; le mâle adulte a sur le poitrail un long appendice
charnu.— Le Tchitoe bec blane (Zchitrea paradisi) est orné de plumes
longues comme celles des paradisiers, — Le Gobe-Mouehes d'Europe
GALERIE DE ZOOLOGIE. — OISEAUX 29
eb d'Océanie (Musicapa). — Le Choucari (Campephaga Papuensis),
de la Nouvelle-Guinée. — L'Averano earoncule (Casmarhynchus
niveus) de la Guyane porte sur la tête un long stylet. — L'Échenilleur
frangé (Campephaga fimbriata) de Java, grand destructeur des
chenilles, fort aprécié par les indigènes, — Le Loriot (Oriolus galbula)
des environs de Lyon. — Le Rossignol (Luscinia vera), dont le chant
ravissant se fait entendre dans nos bois pendant les premières soirées du
printemps. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, le squelette de l'Autruche (Strutio came-
lus) d'Afrique; nous avons vu son plumage dans la vitrine numéro 36.
Vitrine 42
Le Merle (Tardus merula) dont les couleurs varient du noir au blanc :
le merle blanc n’est donc pas un mythe, mais bien une simple rareté. —
La Grive (Tardus vulgaris); elle est parfois poursuivie par les chasseurs
dans les vignes alors qu’elle est gorgée de raisins à tel point qu'elle ne
peut plus s'envoler, sans pourtant être grise comme on le prétend souvent.
— La Bergeronnette (Motacilla fiava). — La Mésange (Parus cæ-
ruleus). — Le Rouge-Gorge (Ruticilla tithys). — Enfin les nombreuses
variétés de petits oiseaux de nos pays connus sous le nom de Bec-fins. —
Le Martin-Pécheur (A/cedo hispida) se nourrit surtout de poissons
qu'il pêche lui-même avec son bec. — Le Choucalcyon australien
(Dacelo gigas).—Le Couroucou povonien (Pharomacrus mocina),
l’un des plus beaux oiseaux de l'Amérique du Sud. — Dans le haut, les
Hirondelles (Airundo), représentées par plusieurs variétés. — Le grand
Crapeau volant (Myctibus grandis) de Cayenne, l'un des types les
plus affreux des habitants de l'air, — Etc,
Vitrine 43
Ici, nous sommes en présence de Rapaces ou Oiseaux de proie; leur
bec est crochu, à pointe aiguë et recourbée en bas; les pieds courts et
robustes se terminent par des doigts libres, armés d'ongles puissants ap-
pelés serres, — La Chouette (Syrnium alugo) ou Chat-Huant, dont
les cris sinistres se font entendre dans les bois pendant les longues soirées
d'automne. — Le Hibou (Otus vulgaris) espèce voisine qui se distingue
par la présence de deux aïgrettes sur la tête, —— Le Grand-Due (Bubo
#ax%imus) le plus remarquable des Hibous par sa tulle et par sa force: il
ne chasse que la nuit et dort le jour dans les troncs d'arbres; son vol est
lent et lourd, — Le Pusard (Circus), porte autour du cou une collerette
formée de plumes serrées. — L'Épervier (Acipiter nisus), grand chas-
seur (le petits oiseaux, vient planer en hiver jusqu'au dessus des villes.
— L'Aütour (Astur Dalumbarius) s'attaque à un gibier plus fort: il
fond sur les basses-cours et les pigeonniers pour y chercher sa proie, — La
Buse (Pernis apivanus). — Le Milan royal (Milous regalis) servait
Jadis aux plaisirs des rois, qui le faisaient chasser par le Faucon et même
par l’Epervier ; il se nourrit surtout de Rats, de Taupes et de reptiles. —
Etc,
Au-dessus de la vitrine, Squelette de la Girafe (Cumelcopardis girufa)
que nous avons vu dans la vitrine numéro 28,
26 MUSEUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 44
Nous y trouvons la suite des Oiseaux de proie dont nous venons d'exa-
miner quelques types dans la vitrine précédente; plusieurs vivent dans nos
pays et, à ce titre, méritent notre attention.— L'Émerillon (Zypotrior-
chis æsalon) habite en été le nord et le sud de l’Europe. — La Cresselle
(Tinnuculus alaudarius), nommée aussi Emouchet ou Mouquet, doit
son nom à son cri aigu. — Le Hobereau (Æypotriorchis subbuteo).
dressé au moyen âge pour la chasse, comme le Faucon; on estime que, par
an, il ne détruit pas moins de 1,095 petits oiseaux. — Les Faueons
Ianiers et pèlerins (Falco lanarius et F. percyrinus); leur nom est
resté attaché à la chasse au vol ou fauconnerie, fort en usage au moyen
âge; avant l'invention de la poudre on dressait les Faucons à poursuivre
les oiseaux en utilisant leurs propriétés toutes spéciales pour le vol et la
chasse. — Le Gerfaut (Falco caudicanus) également recherché jadis pour
la chasse. — Plus haut, l'Aigle pyarge (Haliætus habicilla) ou Orfraie;
il vit au bord des eaux, se nourrissant de poissons et d'oiseaux aquatiques;
parfois même il ose s'attaquer aux Phoques; on le rencontre dans les
régions les plus froides du globe. — L'Aigle fauve (Aguila fulva), le
plus fort et le plus grand de tous les Aigles; il a jusqu’à 1 mètre de long et
20,30 d'envergure; ses grandes ailes sont manœuvrées par des muscles
puissants qui lui permettent de s'élever dans les airs en entrainant dans ses
serres des proies -telles que le Mouton ou le Chamoïs; on le trouve dans
les forêts des hautes montagnes d'Europe. — L'Aigle royal (Aquila
chrysætus), plus petit que le précédent, n’a que 2 mètres à 2m,20 d'envergure;
il appartient au sud-est de l'Europe. — L’Aigle hotté (Aquila pennata)
vit dans l'est et le midi de l'Europe, et se montre quelquefois en France, —
L'Aigle ravisseur (Aquila nævioides) fréquente plus volontiers les
régions froides de l'Europe. — Dans le haut, la Buse vulgaire (Buteo
vulgaris), oiseau lourd et disgracieux, dont les yeux sont très-sensibles à
la lumière du jour, ce qui lui donne un air de stupidité devenu prover-
biale. — La Buse tricolore {Buteo crythronatus) du Chili. — La
Buse à dos tacheté (Buteo albicollis) de la Guyane. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, un squelette de Cerf (Cervus elaphus).
Vitrine 5
Dans le bas, le Vautour grifion (Gyps fuluus) se distingue de
l'Aigle par sa tête et son cou exempts de plumes; son vol est lourd et pe-
sant; 1l préfère les chairs corrompues aux viandes fraiches. — Le Condor
(Sarcoramphus gryphus), ou grand Vautour des Andes, différe de ses
congénères par son plumage noir rehaussé d'un col d'une parfaite blan-
cheur; le mâle porte sur le devant du cou deux appendices charnus, et sa
tête esb ornée d’une crête cartilagineuse. — Le Messager serpentaire
(Serpentarius reptilivorus) se nourrit de reptiles et porte sur sa tête une
l ngue huppe qu'il peut hérisser à volonté; il court avec une excessive
rapidité, de là son nom de Messager; on le rencontre dans les plaines arides
de l'Afrique méridionale, — Le Perenoptère (Ncophon percnopterus),
que l’on voit souvent représenté sur les monuments égyptiens, était pour
GALERIE DE ZOOLOGIE., =>: OISEAUX 27
les prêtres de l'Égypte le symbole du soleil; on le voit parfois dans les
environs de Lyon.
Au dessus, commence la famille des palmipèdes dont le type bien connu,
le Canard (Anas) est représenté par de nombreuses variétés ; les oiseaux
de cette famille sont tous aquatiques, les doigts:de leurs pieds sont reliés
entre eux par une membrane de façon à leur servir de rames. — Le grand
Harle (Mergus castor), espèce voisine du Canard, se nourrit exclusive-
ment de poissons, qu'il avale par la tête; comme parfois le reste du corps
est trop gros pour passer dans leur œsophage, il attend que la diges-
tion de la tête soit achevée dans l'estomac, pour avaler le reste. — La
Macreuse et la Double Macreuse (Oidemia fusca), très-communes
dans la Camargue, — L'Hydrobate (Bisiurus lobata); le mâle porteun
appendice charnu ou jabot en dessous du bec. — L'Eider (Somaterit
mollissima), propre aux régions les plus septentrionales des deux conti-
nents, est très-recherché pour son fin duvet dont on fait les édredons les
plus moelleux. — Le Canard marehand (Oidemnia perspicilluta), jolie
variété, — Le Canard musqué (Cairina moschata) d'Amérique. —
La Sarcelle (Querquedula circia), fin gibier d'eau qui paraït en France
au printemps et en automne, — Le Canard domestique et le Canard
sauvage (Anas boschas). — Etc.
Au dessus des vitrines 45 eb 46, crâne de Bufifle (Bos bubalus) de
l'Asie mineure, espèce voisine du Bœuf, mais plus trapue; les cornes por-
tent à leurs bases des anneaux réguliers où des saillies tuberculeuses :
ils vivent surtout en Asie et en Afrique. — Squelette de Boue (Capra
hircus) du département du Rhône. — Cràne de Renne (Cervus alces)
de Laponie. — Squelette de Bélier (Ovis) du département du Rhône, —
Crâne de Buffle (Bos bubalus) de la campagne de Rome.
Vitrine 46
Au bas de la vitrine, le Cygne blane (Cygnus olor), aux formes gra:
cieuses et élégantes, fait l'ornement de nos bassins. — Le Cygne noir
(Cygnus australis), espèce australienne très-recherchée depuis quelques
années et qui commence à s’acclimater en Europe. — Le Cygne blane à col
noir (Cygnus nigricollis), curieuse espèce de l'Amérique du Sud. —
Au dessus, les Oies; l'Oie de Toulouse ou l'Oie cendrée (Ancer ci-
nerus). Tout le monde connaît l'histoire des Oies du Capitole qui, par leurs
cris aigus, annoncérent aux Romains l'assaut tenté par les Gaulois; on
donne le nom de Jars au mâle de l'Oie. — L'@Oie frisée du Danube
(Ancer cinereus) n'est qu'une variété de la précédente, — L'@ie d'Égy-
pte (Sarkidiornis Ægyptiola). — Plus haut, l'Albatros fuligineux
(Diomeda fuliginosa), le plus grand des Oiseaux qui volent à la surface
des mers; ils appartiennent à l'hémisphère austral ; leurs ailes étendues
ont jusqu'à 5 mètres d'envergure.— Le Pétrel puffin (Pufjinus kuhlii),
armé d’un long bec, se rencontre dans la Méditerranée.— Le Pétrel des
tempêtes (Procellaria pelagica) fréquente les mers d'Europe et appa-
rait sur les côtes du nord de la France à la suite des ouragans. — Les
Pélicans (Pelicanus), représentés par plusieurs variétés, se distinguent
par la poche membraneuse qui s'étend au-dessous de leur long bec; ce sac
euttural qui joue un si grand rôle dans l'existence du Pélican est composé
28 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
de deux peaux, dont l’externe n’est que le prolongement de la peau du cou;
l'interne est contiguë de la paroi de l’œsophage. — Le Cormoran (Gra-
culus carbo), plus vorace encore que le Pélican, absorbe par jour 3 à
4 kilogrammes de poissons; ces deux espèces vivent de préférence dans
les régions tempérées. [ls sont très-connus en Afrique, à Siam et à Mada-
gascar. — Etc.
Vitrine 47
Le Grand Manchot (Apterodytes pennautii), curieux animal dont
les ailes atrophiées sont tout à fait impropres au vol; il s'en sert
comme de nageoires et constitue ainsi un passage entre les oiseaux et les
poissons. Il est très-commun dans les îles antarctiques. — Le Corfou
sauteur (Endyptes cataractes), espèce voisine de la précédente mais
de taille plus petite. — Le Sphæœænisque du Cap (Srenites demensus).
— Le Macareux moïne (A/ca artica), oiseau des mers polaires; son
bec a une disposition très-singulière. — Le Pingouin macroptère
(Chenalopex torda), autre espèce propre aux pays froids, dont le corps
est abondamment imprégné d'une graisse huileuse, comme chez les Manchots :
il se tient droit lorsqu'il est à terre, tandis que, dans l’eau, il se couche
comme le Canard. — Le Grèbe (Podiceps cristatus), jolie espèce dont
la peau soyeuse est très-recherchèée pour la pelleterie. — Le Catmarin
et l'Imbrun (Calymbus septentrionalis et C. glacialis), propres aux
mers du Nord. — Les Stercoraires (Stercoraria) des régions septen-
trionales se rencontrent sur la mer à de grandes distances des terres, —
Les Goëlands et les Mouettes (ZLarus rivibundus) habitent les
pays maritimes; on les voit sur toutes les côtes, et parfois ils remontent le
Rhône jusque près de Lyon. — Les Sternes ou Hirondelles de mer
(Sterna fluviatilis), avec leurs ailes longues et pointues, sont presque
toujours dans les airs; elles arrivent sur les côtes de France aux
approches du printemps. Leurs nids sont tellement rapprochés les uns des
autres que les couveuses se touchent; aux Etats-Unis, ces nids font l'ob-
jet d'un commerce considérable. — Dans le haut, le beau Tantale (Ten-
talus loculator), qui vit dans les régions chaudes des deux continents. —
La Cigogne blanche (Ciconia alba). Elle vient nicher dans le nord de
la France et aime les lieux humides de l'Europe centrale.— La Cigogne
noire (Ciconia nigra), espèce plus petite de l'Europe orientale, et qui
se voit rarement en France. — Etc.
Au-dessus.de la vitrine, le squelette du Condor {(Sarcoratphus gry-
phus) des Andes du Pérou.
Vitrine 48
Cette vitrine renferme des oiseaux auxquels où donne le nom d'Echas-
siers; nous devons y joindre le Tantale et la Cigogne, que nous avons vus
dans la vitrine précédente. Les Échassiers, oiseaux de rivage, sont. caracte-
risés par la longueur de leurs tarses, ou os faisant suite à la jambe; en
outre, ils ont le cou et le bec très-allongés.— Dans le bas de la vitrine, nous
remarquerons : les Flamants (Phœnicopterus antiquorum), curieux
types d'Echassiers au corps grêle, porté par de longues pattes et surmonté
d'un loug cou; leur nid a la forme d'un cône trouqué haut de 50 centime-
GALERIE DE ZOOLOGIE. — OISEAUX 29
tres, fait de terre séchée au soleil; au dessus se trouve une cavité peu
profonde qui recoit les œufs; pour les couver, la femelle s'assied sur son
nid en laissant pendre en dehors et de chaque côté ses longues pattes, —
La Grue couronnée (Balearica pavonina) porte sur la tête une ai-
orette aux fils d'or; autrefois trés-commune dans les îles Baléares, on la
rencontre encore sur les côtes orientales et septentrionales d'Afrique. —-
Le Marabou (Leptoptilos crumeniferus) des Indes et du Sénégal porte
au bas de son cou déplumé une sorte de goitre assez disgracieux. — Le
Jabiru (Mycteria Americana) de l'Amérique méridionale.— Au dessus,
les Grues (Grus), animaux essentiellement migrateurs, à vol puissant,
pouvant supporter l’abstinence pendant plusieurs jours. — La Grue cen-
drée (Grus cinerea) vient en France au printemps après avoir hiverné en
Egypte et en Abyssinie. — La Demoiselle de Numidie (Anthro-
poides virgo) est remarquable par les deux jolis faisceaux de plumes
blanches qui tombent derrière sa tête et par les longues plumes noires (le
son cou; ses moindres mouvements respirent la joie et l'affectation comme
si elle voulait attirer l'attention, — Dans le haut, le « Héron au long bec
enmancheé d'un long cou,» représenté par plusieurs variétés.— Le Héron
cendré (Ardea cinerea), le plus commun des Hérons de France. — Le
Héron pourpré (Ardea purpurea) des bords du Danube et du Volga.
— Le Héron garzette (Ardea qarzetta), espèce plus petite des mêmes
pays. — L’Aigrette blanche (Ardea alba); ses plumes font fort recher-
chées comme objet de parure. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, squelette de Cervus tarandus, du nord de
l'Europe.
Vitrine 49
Dans le bas, le Butor (Botaurus stellaris), aux formes ramassées et
trapues, est commun en Hollande ef dans le bassin supérieur du Danube et
du Volga; sa démarche est lente et lourde. — Les Bihoreaux d'Eu-
rope et de la Nouvelle-Calédonie (Nyctiardea nycticorax et N. Caledo-
nica). — L'Ebis rouge (7bis rubra); son plumage, à l'âge de deux .
ans seulement, prend cette belle couleur vermillon. — L’Ehis sacré (Jbis
religiosa), autrefois vénéré par les Égyptiens, parce qu'il leur annonçait
chaque année, au moment de son retour, le débordement du Nil. — Les
Spatules roses de Cayenne (Platalæa ajaja) doivent leur nom à la
forme particulière de leur bec, qui leur sert à pêcher dans la vase et
dans l'eau les vers et les poissons dont ils se nourrissent.— Les Spatules
blanches (Platalæa leucorodia) du midi de l’Europe portent sur la
nuque une petite aigrette, — L'Ebis vert (7bis fulcinellus) de l'Afrique
et du midi de l'Europe était également honoré par les Ég gyptiens. — Les
Courlis (Numenius phœpus et N. arquati), avec leur bec démesuré-
ment long, sont très-communs en France, où ils arrivent en avril pour
repartir à la fin d'août. — Etc.
Plus haut, l'Échasse (Himantopus autumnalis) avec ses longues
pattes, se rencontre surtout dans les marais de la Russie et de la Hongrie.
— Les Chevaliers (Totanus glottis, T. fuscus, T. colidris, etc.) vivent
par petites troupes sur le bord des eaux douces ou de la mer et passent en
France au printemps et à l'automne. — Le Combattant ou Paon de
mer (Philomacus pugnax): au printemps son plumage, de sombre qu'il
30 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
était, prend des couleurs plus brillantes ; en même temps l'oiseau devient
plus belliqueux et livre des combats dont le prix est une jeune femelle ; il
habite l'Europe et l'Asie septentrionale, — La Bécassine (Gallinago
scalopacina) et la Bécasse (Scalopax rusticula), sont toutes les deux
fort recherchées par les amateurs de gibier. — Le Râle d’eau (Aranus
aquaticus), vulgairement appelé Roi de Caiïlle, assez commun en France,
vit avec les Cailles et les accompagne dans leurs migrations. — Le Râle
hydro-gallinette (4sani Cayana) de Cayenne. — La Poule d’eau
(Gallinula chloropus) fréquente les parties marécageuses, les lacs et les
rivières de France, se nourrissant de vers, d'insectes et de petits poissons.
— Le Falève à manteau vert (Porphyryo smaragnatus) ou Poule
sultane, de Madagascar. — Les Foulques macroule (Fulica atza).
que l’on chasse en France et en Allemagne, portent sur le bec une plaque
frontale très-développée; leur plumage est lustré et imperméable à l'eau. —
Etc.
Au-dessus de la vitrine, squelette de Biche (Cerrus elaphus).
Vitrine 50
L'Outarde (Otis tarda), l'un des plus grands oiseaux d'Europe; son
poids atteint jusqu'à 16 kilogrammes ; on la rencontre encore dans la Cham-
pagne, mais elle vit en troupes innombrables dans les steppes de la Tar-
tarie et de la Russie méridionale. — L'Outarde houbara (Oupodotis
hLoubara) a le cou orné de longues plumes en forme de collerettes. — Au-
dessus les Pluviers (Charadrius auratus) et les Vanneaux (Vanellus
cristatus): ces oiseaux voyageurs descendent du Nord en grandes troupes
pour y retourner au printemps; on en distingue plusieurs espèces qui toutes
se trouvent dans nos pays. — L'Agami trompette (Psophia crepiteus)
doit son nom aux cris perçants qu'elle fait entendre, elle s'apprivoise facile-
ment et habite les forêts de l'Amérique méridionale, — Les grands Ka:
michi Koïja (Chamna chavaria) du Paragay et le Kamichi de
Cayenne (Palaimedea cornuta) portent sur les ailes, à l'épaule, de puis-
sants éperons. — Etc.
Avec les Tetras commence la famille des Gallinacés, dont les représen-
tants ont la plus grande analogie avec la Poule (Gallina).— Le Tétras
blanc (Lagopus albus) ou Perdrix des neiges vit dans les neiges des
hautes montagnes et jusque vers les pôles; ses pattes sont couvertes de
plumes. — Le Tétras gélinotte (Bonosa betulina) se rencontre fré-
quemment dans les Vosges et les Ardennes; sa chair savoureuse est un
mets très-délicat et fort estimé en Russie. — Le Tétras à queue four-
chue (Tetrao testrix) ou Petit Coq de bruyère; le mâle est orné de belles
plumes couleur bleu foncé qui se biffurquent à la queue, tandis que la
femelle n’a que des plumes grises. — Le grand Coq de bruyère (Tetrao
urogallus) habite les forêts de pins et de bouleaux des hautes montagnes :
sa chair est très-estimée, autant à cause de sa succulence que de sa rareté.
— La Perdrix rouge (Caccubis rufa) se rencontre plus spécialement
dans le Midi. — La Perdrix grise (Perdrix cinerea) est très-répandue
dans toute l’Europe centrale et le nord de la France. — La Perdrix
grecque (Perdrix Græca) se plait dans les lieux élevés et rocailleux; elle
est assez rare en France, — La Perdrix des rochers (Perdrir pe-
rosa) ne se rencontre qu'en Espagne, en Corse et dans le sud de l'Italie, —
GALERIE DE ZOOLOGIE. —— OISEAUX SL
La Caille (Coturnix communis) émigre chaque année de nos pays pour
aller passer les hivers dans les régions les plus reculées de l'Afrique. —
Les Dindons (Meleagris gallopavo) vivent encore à l'état sauvage dans
l'Amérique septentrionale; le Dindon sauvage peut dit-on peser jusqu'à
18 kilogrammes ; la femelle est beaucoup plus petite et ne pèse que 5 kilo-
orammes, — La Pintade (Numida meleagris) est originaire d'Afrique ;
elle était très-connue des Romains et des Grecs; ces derniers en avaient fait
l'emblème de l'attachement fraternel. — Etc.
Vitrine 51
Le Faïsan doré (Chrysolophus pictus) et le Faïisan argenté
(Nycthemerus argentatus) sont tous les deux originaires de la Chine et
du Japon,— Le Faïsan ordinaire (PArasianus communis) est également
originaire de l'Asie ; on le trouve aujourd'hui en France, en Angleterre et
jusqu'en Suède ; il est à remarquer que, chez tous les Faïsans, c'est le mâle
seul qui porte ces belles plumes aux couleurs voyantes.— Le Lophophore
resplendissant (Zophophorus impegnanus) est un des plus brillants
gallinacés ; son plumage, chamaré des couleurs les plus vives, lui a valu
dans l'Inde le nom d'Oiseau d'or. — Les Cogs et les Poules (Gallina
domestica) présentent de grandes variétés qui chaque jour deviennent de
plus en plus nombreuses. La domestication du Coq remonte aux temps an-
téhistoriques ; pourtant l’espèce d’où sont sorties les variétés actuellement
répandues dans toutes les contrées du monde paraït être l'une de celles qui
vivent encore à l’état sauvage dans l'Inde et les îles de l'archipel Indien. —
Le Paon (Pavo cristatus), originaire des mêmes pays, fub apporté en
Grèce par Alexandre, puis de là fut répandu dans toute l'Europe; le mâle
porte une queue splendide qu'il se plait à montrer et à étaler lorsqu'on le
regarde. Ces belles plumes tombent à la fin du mois d'août, au moment de
la mue, pour ne repousser qu'au printemps. — Le Hoeco dAlbin (Crox
Blumenbachi) représente les Dindons dans l'Amérique méridionale; il
porte sur la tête une large huppe formée de plumes contournées et érectiles.
— Le Canga eata (Pterocles calchata), aux ailes longues et pointues,
est essentiellement voyageur ; il habite les plaines arides de l'Europe mé-
ridionale, de l'Asie et de l'Afrique. — Le Pigeon ramier (Palumbus
palumbus), très-répandu en Europe, arrive en France vers le commen-
cement du mois de mars et repart en octobre pour l'Espagne et l'Italie ;
c'est le plus grand de tous les Pigeons sauvages. — Le Pigeon mes-
sager (Ectopistes migratorius), célèbre par son attachement pour les
lieux qui l'ont vu naître, ou qui recèlent sa progéniture, et par l'intelligence
admirable qui le ramène à son nid quand il en est éloigné; qui de nous a
oublié les services rendus par ce charmant messager pendant nos der-
nières guerres? — La Tourterelle (Turtur auritus) vit dans toute
l'Europe mais émigre comme le pigeon; les anciens en avaient fait l'em-
blème de la tendresse en voyant les m2rques de sympathie que ces oiseaux
éprouvent entre eux. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, le squelette du Cheval de la Camargue
(Equus caballus), petite race dont nous avons déjà parlé à propos du
Cheval de Solutré. |
ge MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
REPTILES
Les Reptiles sont des animaux vertébrés, respirant par des poumons,
ayant le sang rouge et froid, c'est-à-dire ne produisant pas assez de cha-
leur pour que sa température ne soit pas sensiblement supérieure à celle
de l'atmosphère ; ils sont dépourvus de poils, de plumes, de mamelles, et
ont le corps garni d’écailles, la plupart sont ovipares.
La collection des reptiles fait suite à celle des oiseaux; elle occupe cinq
vitrines, Elle se compose de 1,100 individus répartis en 630 espèces, for-
mant 300 genres ; cette collection, déjà très-remarquable, vient de s'enrichir
d'une série considérable de précieux échantillons rapportés de la Cochin-
chine par notre compatriote, M. le D' Morice, qui a bien voulu en faire
don au Muséum.
On divise les reptiles en quatre classes que nous examinerons successi-
vement: les sauriens, les ophidiens, les lacertiens et les chéloniens. On
a suivi dans ces classifications les ouvrages de Bibron et Duméril.
Vitrine 52
Les Sauriens ont le corps allongé et terminé par une queue très-
épaisse à sa base; ils reposent sur quatre membres courts; leur cœur n’a
que trois compartiments, sauf pourtant chez le Crocodile; le poumon trés-
allongé et vésiculeux s'étend en grande partie dans l'abdomen.
Dans le bas de la vitrine, un squelette de Crocodilus vulgaris nous
permettra d'étudier la structure de ces animaux. — Deux momies du Cro-
codile du Nil, dont l'une est encore recouverte de ses bandelettes;
c'était chez les Kgyptiens un animal sagré auquel on rendait les honneurs
funéraires. — Le Crocodile ordinaire (Crocodilus vulgaris), redou-
table reptile, est très-répandu dans l'Afrique et notamment sur les bords
du Nil; il peut atteindre plus de 3 mètres de longueur. Lorsqu'il prend sa
nourriture, il arrive parfois que l'intérieur de sa gueule se remplit de petits
Moucherons (Bdella), qu’un oiseau du pays, le Frochyle (Charadrius
Ægyptus), vient lui manger jusque dans sa bouche sans avoir crainte d'être
dévoré à son tour, -— Dans un bocal voisin, on a déposé un Œuf de
Crocodile dans lequel on voit l'animal prêt à sortir de sa coquille. —
Plus haut, deux crânes de grands Crocodiles de Saint-Domingue
(Mulinia Americana) et de l'Inde (Bombifrons Indicus). — Crâne
d’une autre variété, le Crocodile à deux arêtes (0ophalis porosus)
des îles de l’Archipel Indien. — Dans la partie supérieure de Ia vitrine,
les Caïmans ou Crocodiles américains ; ils ont la tête d’un tiers plus
large que longue et le museau court, ceci les distingue des Crocodiles dont
la tête a une longueur à peu près double de sa largeur. — Le Caïman
cynocéphale (Zcare latirostris) et le Caïman à lunettes (Zcare
punctulata) sont répandus dans toute l'Amérique méridionale, — Les
Caïmans à museau de brochet (Alligator Mississipiensis) ou Alli-
gators habitent l'Amérique septentrionale, et plus spécialement les bords
du Mississipi et le Mexique; on les rencontre par bandes nombreuses vivant
presque continuellement dans l'eau; pendant la mauvaise saison, ils s'ense-
CALERIE DE ZOOLOGIE: — REPTILES 5
velissent dans la vase des marais, attendant dans un état de torpeur le retour
du printemps.— Le Gavial ou Crocodile de l'Inde (Gavialis Gange-
ticus) est caractérisé par son museau rétréci, cylindrique et très-allongé ; il
abonde dans les fleuves de l'Inde; sa taille atteint jusqu'à 5 et 6 mètres. —
Etc.
Au-dessus de la vitrine, le Crocodile du Nil (Crocodilus vulgaris),
Vitrine 53
Les OGphidiens ou Serpents sont renfermés dans les vitrines 53 et 51:
ils se distinguent des autres reptiles par la forme de leur corps, qui est
allongé, cylindrique et dépourvu de membres; l’un des poumons est à
l'état rudimentaire, l’autre s'étend fort loin dans l'abdomen entre les côtes
qui sont libres en avant ; l'œil n’a pas de paupieres distinctes, de là cette
fixité qui leur permet de fasciner leur proie.— Dans le fond de la vitrine, on
remarquera un beau squelette complet du Python de Seba (Python
Sebæ) qui mesure 6 mètres de longueur; sa peau est montée au-dessus de
la vitrine ; les Pythons habitent l'Inde et l'Afrique; ils peuvent atteindre
8 à 9 mètres de longueur; ils sont assez puissants pour étreindre entre
leurs anneaux la Gazelle ou le Chevreuil; leur morsure n'est point veni-
meuse — Le Python de Java (Python Javanicus) des iles de la Sonde
est une espèce plus petite, mais non moins redoutable. — Les Boas sont
propres à l'Amérique où ils vivent sur les arbres au milieu des forêts; ils
pondent sur le sable des œufs nombreux de la grosseur d'un œuf d'oie; ils ne
sont pas venimeux. — Le Boa empereur (Boa imperator) habite le
Mexique. — Le Boa constrictor (Boa constrictor), jeune individu
d'Amérique. Ce reptile, qui semble rechercher de préférence les localités
sèches des forêts à une certaine distance dans l'intérieur des terres, habite
surtout la Guyane, le Brésil et les provinces de Rio dela Plata; quoique non
venimeux, le Boa n’en est pas moins très-redoutable,— Nous ne pouvons citer
ici toutes les intéressantes espèces qui suivent, pareille énumération nous
entrainerait trop loin; nous signalerons plus spécialement à l'attention du
visiteur : le Cylindrophe (Cylindrophis rufa) de Saïgon., — L'Éryx
javelot (Eryæ jaculus) d'Egypte. — Le Rouleau seytale (Tortrix
scytale) de la Guyane. — Le Calamaire de Linné (Calamaria Lin-
nœæi) de Java. — Les Bendrophides de l'Inde et d'Amérique
(Dendrophis Indicus et D. vernalis). — Le Compsome (Compso=
soma radiatum) de la basse Cochinchine, — Le KLeptophide éme-
raude (Leptophis smaraydius) du Gabon, remarquable par ses belles
couleurs bleues. — Les Piyas de la Cochinchine (Ptyas macosus),
ete. — Dans le haut de la vitrine, les Couleuvres (Tropidonotus).
espèces non venimeuses frès-communes dans nos pays; elles vivent au bord
de l’eau, dans les lieux humides, et plongent souvent dans les cours d'eau ;
parmi les espèces que l’on rencontre dans nos environs nous signalerons :
le Fropinodonte ordinaire (Tropinodotus quincumciatus) avec ses
œufs.— Le FT, à calice (T. natrix).— Le'T.chersoïde (7. chersoïdes).
— Le'T. à bandes (T. fasciatus).— Le'F.bi-ponetué (7. bipunctatus).
— L'Herpeton tentaculé (Æerpeton tentaculatum) de la Cochin-
chine; contrairement aux autres serpents, cet animal donne naissance
à des petits vivants ; en outre, il fait usage d'aliments végétaux; ayant une
34 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
vue très-restreinte, il se sert sans doute de ses appendices charnus ou barbes
pour trouver dans l'eau ou dans la vase une proie qui ne fuit pas. — Ktc.
Au-dessus de cette vitrine, le Python royal (Python regius) d'Afrique,
bel animal monté sur un arbre. — En avant, étendu sur la corniche, le
Python de Seba (Python SebϾ) de l'Afrique orientale, dont nous avons
vu le squelette dans la vitrine.
Vitrine 54
On remarque dans le bas les individus des genres exotiques suivants :
Xenodon, Homulocranion, Passerita, Cerbus, Trigonurus, Psam-
mophis, Elaps, Dipsus, etc. etc. — Au-dessus, le Serpent à lunette
(Naia tripudians) curieuse espèce de l'Inde, qui doit son nom à une dis-
position spéciales des écailles qui sont au-dessus des yeux. — L’Aspie
(Naja haje) se trouve dans l'Afrique méridionale et orientale, et surtout
en Egypte; les anciens prétendaient que sa blessure ne causait aucune
douleur et déterminait seulement un sommeil léthargique; ce qui est
certain c'est que son venin est plus redoutable encore que celui des Vi-
pères de nos climats. — Le Sidi-Maheddele de Tunisie (Cerastes
Ægyptiacus) où Serpent à cornes habite les lieux arides eb arénacés de la
Tunisie et de l'Egypte; c'est une espèce très-venimeuse. — La Wipère (V1-
pera aspis), espèce venimeuse et fort dangereuse de France, dont la cou-
leur varie du gris au noir; sa mâchoire est armée de deux crochets par
lesquels s’insinue dans la plaie un venin mortel distillé par une glande
spéciale; sa tête, de forme triangulaire, porte six plaques ou écailles,
tandis que celle de la couleuvre est plus arrondie et est couverte par
neuf écailles disposées sur quatre rangs. — La Péliade berus (Pelias
berus), autre espèce voisine de la Vipère, habite nos environs et est aussi
dangereuse qu'elle. — Dans le haut, le Crotale (Crotalus horridus) ou
Serpent à sonnettes, espèce très-venimeuse d'Amérique et surtout des États-
Unis; l'extrémité de sa queue est garnie de petites capsules emboîtées l’une
dans l’autre, de telle sorte que quand l'animal se met en marche, ces cap-
sules résonnent légèrement et peuvent être entendues à trente pas de dis-
tance. — Le Lachesis muet /Zachesis mutus), espèce voisine, mais de
Ja Guyane. — Etc.
Vitrine 55
Les Lacertiens ou Lézards de la vitrine numéro 55 se rapprochent par
leur forme des sauriens, ils sont plus petits et partant moins redoutables.
— Les Gecko (Gecko) ont le corps court et trapu, supporté par des pattes
armées de lames imbriquées qui leur permettent d'adhérer sur les surfaces
les plus lisses ; ils poussent de petits cris rappelant leur nom et habitent
toutes les régions chaudes du globe, dans les vieux murs et même dans les
habitations. — Le Caméléon (Cameleo vulgaris), singulier reptile de
l'Afrique septentrionale, de la Sicile et de l'Espagne; ses yeux gros et sail-
lants sont recouverts par une paupière que l'animal peut resserrer ou
dilater à volonté, mais qui ne laisse qu'un petit trou de libre placé au centre ;
les deux yeux sont indépendants e6 peuvent regarder chacun dans un sens
différent ; la peau n’adhère pas partout aux muscles, de telle sorte qu'en
envoyant de l'air dans cette sorte de vessie, l'animal peut se confler plus on
GALERIE DE ZOOLOGIE. — REPTILES 39
moins ; enfin sa peau, sous l'influence de la crainte ou dela colère, peut changer
de couleur.— Le Varon du désert (Varanus arenarius), grande espèce
de couleur de sable, vit dans les déserts de l'Afrique; il a parfois plus
de 4 mêtre de longueur. — L'Iguane tuberculeux (Zguana tubercu-
lata) habite une grande partie de l'Amérique méridionale; il porte une
crête qui s'étend tout le long de son corps ; sous son cou s'étend une vaste
poche ; on chasse cette espèce pour en manger la chair qui est, dit-on, très-
estimée. — Au-dessus, les Tropidolepis, qui sont très-abondants au Mexi-
que. — Le Grammatophore barbu (Grammatophorus barbatus) ne
se trouve que dans la Nouvelle-Hollande, — Le Phrynosome cou-
ronné (Phrynosoma coronatum) du Mexique a la tête ornée d'une
couronne formée de longs piquants. — La Fouette-queue ornée (Ur0-
nostryx ornatus) de la Barbarie chasse et tue les insectes avec sa queue.
— La Sauvegarde de Merian /Salvator merianus), espèce voisine
des Lézards, se trouve dans l'Amérique méridionale. — Le Dragon vo-
lant (Draco volans) de Java porte entre ses membres des ailes formées
par de larges replis de la peau: il s'en sert comme d'un parachute pour
poursuivre les mouches dont il est trés-friand. — Les Lézards de nos
pays, ces inoffensifs petits reptiles, sont représentés par plusieurs variétés.
Le Lézard gris (Lacerta muralis) est l'espèce la plus commune dans
nos contrées ; il passe l'hiver dans un trou qu'il se creuse dans la terre et n'en
sort qu'au printemps ; il se nourrit d'insectes et principalement de fourmis
qu'il darde avec sa langue fourchue et hérissée: sa queue très-fragile se
détache facilement du reste du corps et peut ensuite repousser, — Le
Lézard ocellé (Lacerta ocellata), que nous trouvons dans la forêt de
Fontainebleau et dans le midi de la France, vit de préférence sur le sable;
il se nourrit de vers et d'insectes et attaque les Souris, les Grenouilles et
même les Serpents — Le Lézard vert (Lacerta viridis) est plus spécia-
lement répandu dans le Midi. — Dans le haut de la vitrine, l'Amphisbène
(Amphisbæn«a) ressemble plus à un Serpent qu à un Lézard; le corps et la
queue font suite à la tête et sont du même diamètre; il n'a pas de pattes;
on le trouve en Amérique, près des nids de Termites, se nourrissant de
leurs larves. — Etc.
Vitrine 6
Dans le bas, nous voyons encore quelques animaux lacertiens, servant
de passage entre les Lézards et les Serpents ; l'Grvet (Anguis fragilis)
ressemble en effet beaucoup aux Serpents, mais il n’en a pas la souplesse ;
son corps est court et sa queue de même diamètre est très-longue ; les muscles
qui la meuvent peuvent se détacher facilement de leur point d'insertion ;
aussi appelle-t-on l'Orvet, le Serpent de verre. — Le ‘Frachysaurus
(Trachysaurus rugosus) d'Australie. — Le Cyelode (Cyclodus Bod-
daerti) de la Nouvelle-Hollande a ses dents maxillaires presque hémisphé-
riques. — Les Seps (Seps) ont de très-petites pattes presque rudimentaires,
avec un nombre de doigts incomplets; ils servent ainsi de passage aux
sauriens parfaits; on les rencontre assez communément dans le midi de
la France et sur les côtes de l'Afrique. — Etc.
Au-dessus, commence la famille des chéloniens ou tortues; ces animaux
sont armés d’une carapace formée par les côtes qui sont soudées entre
36 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON.
elles et à la celonne vertébrale ; comme l'animal n’a plus les parois de la
poitrine mobiles, c'est par un mouvement de déglutition qu'il fait pénétrer
dans ses poumons, l’air nécessaire pour sa respiration. — [L'’anatomie des
chéloniens peut être suivie sur un squelette de Tortue mauresque
(Testudo Mauritanica) disposé à cet effet. — La Tortue marginée
(Testudo marginata) avec ses nombreuses variétés, se trouve assez abon-
damment répandue en Morée. — La Tortue mauresque (Testudo Mau-
ritanica) d'Algérie et de Tunisie; e’est surtout cette espèce que l'on
trouve chez les marchands de comestibles; elle se nourrit d'herbes, de ra-
cines et de limaces; pendant l'hiver elle s’engourdit et passe cette saison
dans des trous qu'elle se creuse dans le sol, parfois à plus de 60 centi-
mètres de proïondeur. — Parmi les Tortues exotiques nous citerons : la
Wortue grecque (Testudo Græca) que l’on trouve en Algérie et en
Italie ; elle est plus petite et très-recherchée à cause de sa chair qui donne
un excellent bouillon; — la Tortue tubulée (Testudo tubulata) de
Cayenne et de l'Amérique méridionale ; — la Tortue radiée (Testudo ra-
diata) de Madagascar et des îles Bourbons, curieuse espèce de forme toute
ronde. — Plus haut, les Emys ou Tortues d'eau douce; elles vivent dans
les ruissenux et les marécages, tantôt dans l’eau, tantôt sur terre, —
L'Émysaure serpentin (Eimysaurus serpentina) des lacs et des
rivières de l'Amérique du Sud, se nourrit de poissons et d'oiseaux. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, la Tortue éléphantine (Testudo elephan-
tina), grande et belle espèce de l'ile Bourbon: sa longueur est de plus
de 1 mètre, et son poids dépasse souvent 500 kilogrammes.— La Tortue
Midas (Chelonia Midas) du sud de l'Europe et de l'Orient.
Vitrine 57
Dans le bas, les Tortues de mer se distinguent des autres espèces par la
forme aplatie des membres qui leur servent de rames; l'orifice nasal est
muni d’une sorte de soupape qui leur permet de rester longtemps sous
l'eau, elles sont ovipares, leur poids varie de 350 à 450 kilogrammes. —-
Parmi ces especes nous citerons : la Couanne (Chelonia couanna), qui
habite la Méditerranée et l'océan Atlantique; — le Caret (Chelonia im-
bricata), dont on retire l'écaille; on la pêche dans l’océan Indien et les
mers d'Amérique. — Les &ymnopodes /Gymnopodus Ægyptiacus et
G. Duvanceli), avec leur carapace aplatie et recourbée. — Le Chelys
(Chelys matamata), curieuse espèce de Cayenne, au museau allongé en
forme de trompe, et dont le menton est garni de barbillons, — Etc.
BATRACGIENX
Les batraciens sont des animaux nus qui servent de transition entre les
reptiles et les poissons ; ce qui les caractérise plus spécialement, ce sont
leurs métamorphoses, c'est-à-dire les changements d'organisation qu'ils
subissent avec l'âge. Chacun sait, par exemple, que la Grenouille, au sortir
de l'œuf, affecte la forme d'un poisson, privée qu'elle est de ses membres;
GALERIE DE ZOOLOGIE. — BATRACIENS Sy
le Tétard prend successivement deux, puis quatre membres, en même temps
que les organes de la respiration passent, de l’état de branchies propres aux
poissons, à l'état de poumons propres aux reptiles.
Le Crapaud commun (Bufo vuljuris) de nos pays.— Le Crapaud
panthérin (Bufo pantherinus) de l'Égypte. — Le Crapaud apre
(Bufo asper) de Java. — Le Crapaud du Mexique (Bufo interme-
dius) ou Guanajuato. — Les Dendrobates (Dendrobates tinctorius)
du Brésil, ont la peau ornée de dessins noirs et jaunes. — La Rainette
verte (Hyla viridis), très-commune dans l’Europe méridionale, porte sous
ses doigts de petites ventouses qui lui permettent de s’appliquer fortement
sur les corps les plus glissants et de grimper le long des arbres. — La
Raiïnette feuille morte (Zyla xenophylla) du Mexique. — La Gre-
nouille verte (Rana viridis), si commune dans toute la France, est essen-
tiellement aquatique; elle se nourrit d'insectes et de vers; on la trouve
également en Asie et en Afrique. — Le Crapaud accoucheur (Alytes
obstetricans), de nos pays; le mâle recoit de la femelle un long fil après
lequel sont attachés les œufs, il l'enroule en forme de 8 autour de ses
jambes de derrière et promène ensuite ces œufs au soleil; au bout de
quelques heures les petits éclosent. — Le Pipa d'Amérique (Pipa Ame-
ricana), curieuse espèce de la Guyane et du Brésil; le mâle étend sur le
dos de la femelle les œufs qu’elle a pondus; sous l'influence d’une inflamma-
tion tégumentaire, ces œufs s'enfouissent sous la peau; au bout de quelque
temps les petits éclosentet restent dans ces alvéoles jusqu'à ce qu'ils aient
acquis un développement suffisant. — Dans le haut, le Ceratophrys à
bouclier (Ceratophrys dorsata) de Cayenne.— Le €ystignathe ocelle
(Cystignatus ocellatus) du Brésil — La Grenouille mugissante (Rana
mugiles) de la Louisiane ; elle fait entendre le soir des cris puissants peu
en rapport avec sa taille, — Les Salamandres (Saamandra maculosa)
se rapprochent des Lézards par la forme de leur corps; mais, comme la
Grenouille, elles subissent des métamorphoses ; elles vivent dans les endroits
humides et sombres, se nourrissent d'insectes et de vers; leur peau suinte
une humeur visqueuse qui, devenant plus abondante sous l'effet de la chaleur,
a fait croire à bien des gens RS pouvaient vivre au milieu des flammes,
— Etc.
Au-dessus de la vitrine, le Requin grisâtre (Zexanchus griseus) de
la Méditerranée, — Carapace de Tortue de mer (Chelonia virgata) de
l'ile dejFrance.
Vitrine 58
Dans le bas de la vitrine : les Sirènes (Siren lacerta) des lacs et des
rivières d’ Amérique. — Les Lépidosirènes (Lepidosiren paradoxa)
des eaux douces et palustres de l'Amérique du Sud servent de passage entre
les reptiles et les poissons dont ils se rapprochent par la présence de
petites écailles ; ils ont pourtant quatre membres mais tout à fait rudimen-
laires. — Les Axolotl (Sirenodon Humboltii), singulière espèce récem-
inent apportée du Mexique ; comme le Tétatd, ils sont privés de poumons ; lä
respiration s'effectue à l'aide de deux branches qui süurmontenb la tête de
l'animal et qui persistent pendant toute sa vie, contrairement à ce qui se
passe chez tous ses congénères, — Les Protées (Proteus anquis) viennent
38 MUSÉUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
des grottes de la Carniole. Ce reptile paraît aveugle, car à peine aperçoit-
on, à la place que pourraient occuper les yeux, deux petits points noirs à
travers la peau, qui n'est pas percée. — Le Ménobranche latéral
(Menobranchis lateralis) des lacs de l'Amérique du Nord. — Les Méno-
pomes (Menopoma Alleghanensis) de la rivière Alleghanis eb des
affluents de Ohio en Amérique.
{
POISSONS
Les poissons sont des animaux vertébrés destinés à vivre dans l'eau, res-
pirant toujours au moyen de branchies, dont les membres sont transformés
en nageoires, et dont le corps est recouvert d'une peau nue ou écailleuse : ils
donnent naissance à des œufs d'où éclosent ensuite les petits.
Les poissons sont placés à la suite des reptiles; on y compte 900 indi-
vidus répartis en 630 espèces formant 320 genres. Ils ont été classés d'après
la méthode de Günther.
Les Squales ou Chiens de mer /Carcarius glaucus ou Picnodon
glaucus), nommés aussi Requins bleus de Ja Méditerranée; les Requins,
dont on voit dans la vitrine plusieurs belles mâchoires, peuvent atteindre
une longeur de plus de 10 mètres et pèsent parfois plus de 500 kilogrammes;
leur mâchoire est armée de six rangées de dents aiguës qu'ils peuvent re-
lever ou abaisser à volonté ; leur peau est rugueuse ; c’est avec la variété nom-
mée Grande Roussette que l’on faib la peau de chagrin, Les œufs sont en-
fermés dans une poche membraneuse soutenue par des fils qui viennent
s’entortiller sur les plantes marines. — Le Marteau (Zygæna malleus)
a sa tête aplatie et fortement élargie sur les côtés: les yeux sont situés à
l'extrémité des prolongements latéraux de la tête; on le rencontre parfois
dans la Méditerranée. — Le Squale nez (Lamna cornabica) est presque
aussi grand que le Requin et vit dans la Méditerranée. — Dans le haut,
une collection de mâchoires de différentes espèces de Squales de grande
taille, dans lesquelles on remarquera la forme et la disposition des dents,
— Le Perlon (Æeptanchus cinerus) avec ses dents en forme de scie. —
L'Oxyrhina de Spallanzani (Oxyrhina Spallanzani). — Le grand
Galeocerdo Articus des mers du Nord, — Le Xenanche /Xenanchus
griseus ou Nodotianus griseus).
Vitrine 59
La Piche ou Gatte (Xyus lichio) de la Méditerranée, — Le Pore
lamantin (Oxynotus centrina) de l'Océan. — Le Bouelé (Echinorhi-
nus spinosus) de la Méditerranée a le corps couvert de pointes ou boucles
comme la Raie; on le rencontre ordinairement dans les mêmes eaux que le
Squale ange. — Le Squale ange (Squatina angelus), à peau rude a de
petites épines au bord de ses nageoires pectorales. — La Seie (Pritis
antiquorum) porte au bout de sa tête une arme formidable formée par
le prolongement du museau: elle atteint jusqu'à 4,50 de longueur; on
la trouve dans toutes les mers et particulièrement sur les côtes d'Afrique.
— Le Petite Scie (Pristis cuspidatus) de l'océan Indien, — Le Rhi-
GALERIE DE ZOOLOGIE. — POISSONS 99
nobate granuleux (RAhinobatus granulatus) des Indes orientales, —
La Torpille (ZTorpedo Gaivanii) lance contre son ennemi des décharges
électriques fournies par un appareil spécial placé de chaque côté de la
bouche et des organes respiratoires ; il esb composé d’une multitude de
petits prismes disposés parallèlement les uns à côté des autres; ce curieux
poisson habite les côtes de la Méditerranée et de lPOcéan. — La Raïe
(Raia batis) et son squelette; elle se pêche sur les côtes du nord de l'Eu-
rope; quelques-unes atteignent un poids ;de 100 kilogrammes. Les œufs
de Raie ont une forme quadrangulaire et forment un sac membraneux sus-
pendu par quatre fils à chaque extrémité. — La Raïe bouelée (Rai
clavata) est armée de gros aiguillons en forme de boucles ou de crochets ;
elle a parfois 4 mètres de longueur, sa chair est plus délicate que celle des
autres espêces. — Plusieurs mâchoires de grandes Raies, curieuses à exa-
miner par suite de la disposition des dents. — Dans le haut, le Rhinoptère
(Rhinoptera Brasilensis) dont la queue est formée d'un fil de plusieurs
mètres de longueur; il est propre aux mers d'Afrique et d'Amérique. —
Etc.
Au-dessus de la vitrine, le Requin bleuâtre (Charcharias glaucus)
de la Méditerranée,
Vitrine 69
L'Esturgeon commun (Acipencer sturio); quelques individus ont
jusqu'à 5 et6 mètres de longueur: il est répandu à la fois dans la mer du
Nord, l'Océan et la Méditerranée, et remonte périodiquement les fleuves;
c'est la vessie natatoire située au-dessus de son épine dorsale qui fournit,
après avoir subi plusieurs transformations, la presque totalité du produit
vendu sous le nom de colle de poisson et de colle à bouche. — Le Sterlet
(Acipencer Ruthenus), ou petit Esturgeon de la mer Noire et de la mer
Caspienne, est très-estimé en Russie. Ces deux espèces déposent dans
les fleuves une immense quantité d'œufs que l'on recueille pour en com-
poser le caviar. —L'Esturgeon du Mississipi (Acipencer Rupertianus).
— Le Xaphirhynque (Xaphirhynchus platyrhynchus), espèce voisine,
de l'Amérique. — Le Pégase dragon (Pegasus draco) de l'Indo-Chine,
ses nageoires pectorales sont assez développées pour pouvoir lui servir
d'ailes et lui permettre de se soutenir pendant quelque temps hors de l'eau.
— Les Syngnathes (Syngnathus) portent au-dessous du ventre une
poche dans laquelle ils déposent leurs œufs eb où éclosent leurs petits. —
Les Hippocampes ({ippocampus) ou Chevaux marins, singuliers
animaux dont la tête offre une certaine ressemblance avec celle du Cheval:
on les trouve fréquemment dans la Méditerranée et dans l'Océan, — Plus
haut, nous voyons des poissons exotiques aux formes bizares. — Le
Tetroxys vermicule (Zetroxys vermiculatus) des Antilles. — Les
Coîfres (Ostracion) des mers des Indes; leur corps est couvert de com-
partiments osseux et réguliers soudés de façon à former une sorte de
cuirasse inflexible dans laquelle la queue seule est mobile. — Les Dorya-
phris transparents et tuberculés (Doryophris diaphanus et D.
tuberculatus) du Japon et des Indes. — Le Cihotion du Japon (Ci-
botianus Japonicus). — Les Balistes (Balistes) ont leurs mächoires
pourvues de huit dents disposées en une seule rangée: ces poissons ont le
40 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
corps entouré d'une cuirasse d'écailles très-dures eb très-brillantes ; ils
vivent sur les côtes équatoriales.
Dans le haut, le Mole (Cephalus mola) ou Poisson lune, dont la forme
plate est presque circulaire ; on le trouve dans l'Océan et dans la Méditer-
ranée.— Le Mole du Cap (Orthagoriscus oblongus), a l'extrémité posté-
rieure du corps terminée carrément. — Les’ Fétrodons (Tetrodon) sont ainsi
nommés parce que leurs mâchoires dures et osseuses sont divisées sur le
devant par une fente verticale qui simule deux dents ; ils peuvent enfler la
partie inférieure de leur corps et, prenant alors la forme d'une boule, ils
surnagent à la surface de l’eau. — Les Diodons (Diodon) n’ont au con-
traire que deux dents; leurs piquants sont plus forts e& plus puissants, on
les nomment aussi Porc-épic ou Hérissons de mer ; ces différentes espèces
viennent des mers chaudes. — Le Eumps (Cyclopterus lumpus) des
mers du Nord et plus rarement de l'Océan se nourrit de Méduses et d’ani-
maux gélatineux, aussi son corps lui-même est-il frès-mou. — Etc.
Vitrine 61
La Baudroye pêcheresse (ZLophius piscatorius) et son squelette :
la tête de ce poisson prend des dimensions énormes; il vit sur le sable ou
enfoncé dans la vase, laissant flotter au-dessus de sa gueule les fils longs
et mobiles qui garnissent sa tête et forment ainsi des appas pour les autres
poissons ; on le pêche sur nos côtes dans l'Océan et la Méditerranée. —
La Malthée chauve-souris (Malte vespertilo) des mers d'Amérique,
rappelle par sa forme les Chauve-Souris.— Les Chironectes (CAironectes)
habitent les mers des pays chauds, dans l'Inde, l'Afrique et l'Amérique: ils
sont de petite taille et peuvent vivre sur le sol pendant deux ou trois jours,
se servant de leurs nageoires pectorales pour ramper. — Au-dessus, les
Batraques (Batrachus) du Brésil. — L'Uranoscope (Uranoscopus
scaber et U. inerimis) de la Méditerranée; les yeux, dans ces espèces, sont
au-dessus de la tête, — Les Vives (Trachinus), caractérisées par leur tête
comprimée et la forte épine qui arme leur opercule ; on les pêche dans les ré-
gions sablonneuses de la Méditerranée (Trachinus araneus) et de la Manche
(T. Draco).— Les Trigles (Trigles), aux riches couleurs, ont leurs na-
veoires latérales très-développées et la tête entourée d'une forte cuirasse
armée d’épines ; on en distingue une quinzaine d'espèces, la plupart de la
Méditerranée ; c'est le Trigle rouge que l’on vend sous le nom de Rouget.
— Le Malarmat (Peristethus cataphractum), d’une belle couleur
rouge, porte deux pointes au-dessus de la tête ; on le pêche dans la Médi-
terranée. — Le Poisson volant (Dactylopterus volitans) a ses na-
geoires latérales développées en forme d'ailes; il peut s'élever à 4 ou 2
inètres au-dessus de l'eau eb parcourir un espace de plusieurs centaines de
inètres, mais Sans changer de direction dans sa course ; on le pêche assez
souvent dans la Méditerranée,
Au-dessus, le Sébaste impérial (Sebastes dactylopterus) de Nice.
— Les Secorpènes (Scorpena). Ce Sont des poissons auxquels leur tête
grosse eb épiseuse el leur peau molle eb spongieuse donne un aspect
étrange; la chair en est délicate, mais les piqûres en sont redoutables ; on
en connait une vingtaine d'espèces dont deux, sous le nom de Rascasse,
sont propres à la Méditerranée, — Dans le haut, l'Agriope (Agriopus
GALERIE DE ZOOLOGIE. —- POISSONS Al
torwus) des mers du Cap et d'Amérique. — La Perche (Perca fluviati-
lis) ou Perche commune de nos pays; on la retrouve dans le Nord, en
Suède et en Laponie, où elle devient beaucoup plus grosse; elle se plaît
dans les fonds herbeux couverts d’une légère couche d’eau; en hiver, elle
se retire dans des eaux plus profondes; sa fécondité est telle qu’un seul indi-
vidu peut produire 280,000 œufs. — Le Bar (Labrax lupus), très-connu
dans la Méditerranée sous le nom de Loup; il ressemble à une Perche
allongée ef peut atteindre une longueur de 1 mètre, sa chair est très-
estimée. — La Sandre d'Amérique (ZLuwcioperca Americana) ou
Perche d'Amérique. — Etc.
Vitrine 62
Le Barbier (Anthias sacer) de la Méditerranée.: — Les Serrans
(Serranus scriba et S. cabrilla) ou Perches de mer ont leurs deux mâ-
choires dépourvues d’écailles apparentes ; ce sont des espèces très-communes
dans la Méditerranée. — Le Méron nègre (Serranus morio) du Brésil.
— Le Méron à taches hexagones (Serranus hexagonus) espèce voi-
sine, de la Méditerranée. — Les Mésoprions (Mesoprion); on en compte
plus de quarante espèces vivant dans les colonies françaises. — La Gre-
nille ou Goujon-Pereche (Acerina cernua) est très-connue dans les
rivières sablonneuses de nos pays. — Le Cernier (Polyprion cernium)
de la baie de Naples; tous les os de sa tête portent des aspérités. — Le
Savonnier (Rypticus saponaceus) des Antilles est remarquable par la
singulière douceur de sa peau et la matière onctueuse et gluante dont elle
est revêtue. — Le Pomotis /Pomotis auritus) des eaux douces de
l'Amérique du Nord. — Les Myripristis (Myripristis Jacobus) d'Amé-
rique; la partie antérieure de leur vessie natatoire s'attache au crâne forme
d’une simple membrane, par deux points qui répondent aux sacs de l'oreille,
— l'Holocentrum des iles Viti (Holocentrum Summara). La ma-
gnificence de son tégument n’est pas moins remarquable que la forme de
son armure. — Le Sphyrène spet (Sphyræna vulgaris) de Nice,
avec son squelette. — La Mule rouget (Mullus barbatus) a ses écailles
d'un rouge magnifique; elle vit dans les fonds limoneux des côtes de la
Méditerranée. — L'Ombrine (Ombrina vulgaris et O. cirrhosa), un
des beaux poissons de la Méditerranée, sa taille peut dépasser 2 mêtres., —
Le Corb (Corvina nigra), ou Corbeau de la Méditerranée, est d’un brun
argenté avec les nageoires de couleur noire. — La belle Gorette (Hc«æ-
mulon formosum) de Colombie; son profil a quelques rapports avec celui
du Cochon. — Les Pristipomes (Pristipoma virginicum et P. coro)
sont très-répandus dans les régions chaudes des deux océans. — Etc.
Vitrine 63
Le Pagre (Pagrus vulgaris) de la Méditerranée, espèce bien connue
des anciens. — La Daurade (Chrysophrys aurata) est un des beaux pois-
sons de la Méditerranée; elle ne quitte pas le rivage et fréquente les étangs
salés, elle se nourrit surtout de moules. — Le Sargue (Sargus Ronde-
letti), des mêmes eaux, se nourrit de petites coquilles et de crustacés dont
il peut aisément briser la carapace avec ses molaires, — Le Pagel (Pa-
4
42 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
gellus erythrinus) vit par bandes dans la Méditerranée ; tous ces pois-
sons, assez abondants sur nos côtes, sont journellement recherchés par les
pêcheurs. — Les Dentés (Dentex), dont la chair est estimée, se pêchent
souvent sur les côtes de la Méditerranée; leurs mâchoires sout armées
de dents très-aiguës — Le Canthère à grands yeux (Cantherus
grandoculus), poisson vorace qui vit sur les côtes vaseuses de la France.
— Le Picarel Martin-Pécheur (Smnaris alcedo) de nos côtes méri-
dionales. — Les Bogues (Box salpa et B. vulgaris) des côtes méridio-
nales de l’Europe. — Les Labres (Labrus), toutes leurs nombreuses
variétés sont parées des plus riches couleurs et appartiennent à la Méditer-
ranée et à l'Océan; leur chair blanche et ferme est recherchée et estimée
sur nos marchés ; le Labre Merle (Labrus merula) ; la Vielle (Labrus
vetula) ou Perroquet de mer: le Labre à trois taches (/Zabrus
maculatus); le Labre touro (Labrus turdus). — Les Crenilabres
(Crenilabrus), espèce voisine des précédentes, sont surtout communs dans
la Méditerranée. — La Girelle (Colis Julius et Julius pavo), petit pois-
son de l'Océan et de la Méditerranée, remarquable par sa belle teinte violette
relevée par des bandes orangées. — Le Gomphose vert (Gomphosus
viridis) de la mer des Indes. — Dans le haut, les Seares, célèbres dans
la Grèce antique ; une curieuse disposition de la bouche leur permet d'avoir
une sorte de rumination devenue nécessaire par suite de leur alimentation
essentiellement végétale; on les trouve dans les mers intertropicales ;
une de ces nombreuses espèces est très-commune dans l'archipel grec. —
Le Chetodon barré (Chætodon striatus) des Indes orientales, — Etc.
Vitrine 64
Le bas de la vitrine renferme des poissons exotiques : le Chétodon à
collier (Chætodon collaris) des côtes rocheuses du Japon. — Le Po-
machanthe à cinq branches et le P. noïr (Poñnacantus para) du
Brésil. — La Psette rhombhoïdale (/Psettus argenteus) des mers des
Indes. — L'Anabas sennal (Anabas scandeus), espèce voisine, de l'ar-
chipel Indien. Les os de la voûte du palais de ce poisson sont divisés en
petits feuillets irréguliers qui interceptent les cellules situées sous l’opercule,
et servent à y retenir une certaine quantité d'eau ; grâce à cette disposition,
l'Anabas peut aller à terre et ramper à de grandes distances. — L’Areher
sagittaire (Toxotes jaculutor) des Indes a l'instinct de lancer à plus de
4 mètre de distance des gouttes d'eau sur les insectes qui se posent sur les
plantes aquatiques, pour en faire sa proie. — Le Castagnole (Brama
Raïi) de la Méditerranée a parfois jusqu'à 15 centimètres de longueur. _
Au-dessus, l'Anthérine Seaulet (Antaerina hepseutus) de la Méditer-
ranée, — Les Mouges (Mugil) ou Mulets sont très-recherchés par les
pêcheurs ; on en connaît plus de cinquante espèces qui habitent les mers des
deux continents; ils remontent en troupes aux embouchures des fleuves en
faisant de grands sauts en dehors de l’eau ; ils se nourrissent surtout d'ani-
maux mous. — Le Mouge à large tête (Mugil cephalus) de la Médi-
terranée a ses yeux à demi couverts par deux voiles adipeux. — L'Aphia
(Aphia meridionalis), tout petit poisson très-commun dans les eaux de
Nice.— Les Gobies (Gobius) de la Méditerranée vivent au bord de la mer
sur les fonds argileux et y passent l'hiver dans les canaux qu'ils s’y creusent :
GALERIE DE ZOOLOGIE. — POISSONS 4S
une des espèces se fait un nid dans les algues et les zostica à la façon des
Epinoches; on les nomme aussi Goujons de mer. — Les Blennies
(Blennia) portent sur nos côtes le nom de Baveuses qui provient de la
mucosité abondante sécrétée par leur peau ; elles vivent par petites troupes
sur les plages rocailleuses. — Dans le haut, le Lépidote (Zepidotus
caudatus), espèce comestible de la Méditerranée et de l'Océan. — Le Sa-
laïre (Solarius rubropuncetatus) de l'ile Chincha. — Etc,
Vitrine 65
Le Thyrsite atum (7hyrsites atum) de l'océan Atlantique et des mers
du Nord.— Le Thon(7Thynnus vulgaris) dont on fait chaque année d’abon-
dantes pêches dans la Méditerranée ; son poids varie de 200 à 500 kilogrammes,
il peut atteindre jusqu'à 3 mètres de longueur ; sa chair se mange soit fraîche,
soit marinée. — L’ Espadon ou Poisson-épée (Xiphias gladiatus),
sa longueur ordinaire est de 2 à 3 mètres; il porte dans le prolongement
de la mâchoire supérieure une sorte de glaive dont il fait une arme redou-
table ; on le rencontre dans la Méditerranée. — Le Maquereau (Scom-
ber scombrus), bien connu sur tous nos marchés, se tient en hiver dans les
mers du Nord pour descendre au printemps dans nos parages ; il voyage par
bandes innombrables ; chez les anciens sa chair fermentée et préparée por-
taitle nom de garum.— Plus haut, le Nason fronticorne (Naseus uni-
cornis) de l'ile de France, porte au-dessus du front une corne ou loupe
plus ou moins saillante. — Les Amphucanthes (Amphucanthus) se dis-
tinguent de tous les autres poissons par la présence de rayons épineux sous
le ventre; ce sont des espèces exotiques, presque toutes de la mer des Indes.
— Les Acanthures (Acanthurus) portent de chaque côté de la queue
une forte épine mobile, tranchante comme une lancette, que l’animal peut
redresser à sa volonté ; ils vivent dans les eaux chaudes des deux océans. —
Le Pilote (Naucrates ductor) suit les vaisseaux dans la Méditerranée,
attendant sa proie. — Le Chorinème sauteur (Chorinemus saliens)
des côtes de l'Amérique tropicale, — L'Épinoche (Gasteroterus) doit son
nom aux épines dont son corps est armé : on le trouve dans la plupart des
eaux douces de France; le mâle construit un véritable nid fait d'herbes et
de brindilles dans lequel la femelle vient pondre ses œufs ; c’est encore le
mâle qui surveille ses œufs et qui défend sa progéniture contre l'attaque
des femelles. — Le Katou-Ko; ce poisson, desséché chez les Japonais, se con-
serve et sert ensuite à leur alimentation. — Dans le haut, l'Argyreiosus
(Argyreiosus vomer) des mers du Brésil. — Le Caranx (7racharus
tracharus) de la Méditerranée. — La Dorée (Zeus pungio et Z. faber)
ou Poisson de saint Pierre, de la Méditerranée, porte sur les flancs deux
taches noires. Cest, dit la légende, l'empreinte des doigts de l’apôtre, lors-
que, par l'ordre du Christ, il tira ce poisson de la mer et trouva dans sa
bouche un denier pour payer le tribut. — L'Aulostome tachetée (A-
lostoma maculatum) de Saint-Domingue. — Etc.
Vitrine 66
Le Callichte (Callichtys asper) des rivières du Brésil. — L’Hétéro-
hranche angnillard (Jeterobranchus anguillaris) de l'Egypte et de
4/4 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
la Syrie, où l'on en consomme une grande quantité. — La Galeïiehthe
de Parra (Silurus pagre) du Brésil. — L'Hypostome (Loricaria ple-
costomus) des rivières de l'Amérique du Sud. — L'Exoeet (Exocetus
volitans), poisson volant de la Méditerranée et de l'Océan, aux riches et bril-
lantes couleurs. — L’OGrphie de Nice /Bellone Mediterranea) a les os
d'un beau vert. — L'Orphie anguïille (Bellone acus) habite l'Océan
septentrional et la Méditerranée. — Le Brochet (Esox Lucius), dont la
mâchoire est armée de petites dents très-aiguës, est un des poissons les plus
voraces ; 1l consomme en une semaine deux fois son poids d’aliments, aussi
atteint-il parfois des dimensions énormes ; un bocal renferme une trés-belle
tête de Brochet prise dans le haut Rhône; on le pêche dans toute l'Europe
centrale, en Russie et en Allemagne ; on fait du caviar avec sesœufs, quoiqu'ils
soient regardés comme malsains; on a compté dans une femelle jusqu'à
148,000 œufs. — Le Barbeau (Cyprinus barbus) porte à sa lèvre: supé-
rieure de petits fils ou barbillons; on le trouve dans toute l’Europe centrale :
il est particulièrement abondant dans les eaux du Danube, — La Carpe
(Cyprinus carpio) atteint parfois des dimensions énormes ; on a pêché
en Suisse, dans le lac de Zug, des Carpes qui pesaient 90 livres; quant à la
longévité de ce poisson, il paraît aujourd'hui bien démontré que les Carpes
séculaires n'existent qu'à l’état légendaire. Sa fécondité est très-crande; une
seule Carpe produit facilement 10,000 œufs, qui peuvent éclore au bout de
sept à huit jours. — On donne le nom de Reïne des Carpes (Cyprinus
regina) à une variété dont les écailles présentent une disposition et un dé-
veloppement particuliers. — Les Poissons rouges (Cyprinus auratus)
de la Chine, ou Xin-ga, furent apportés pour la première fois en Angle-
terre en 1611; depuis ils se sont multipliés et répandus presque partout ;
avant de revêtir sa belle livrée rouge, ce poisson est ordinairement noir dans
les premiers jours de sa vie; en vieillissant, ses belles couleurs s'effacent. —
Le &Goujon (Gabio fluvialis) est très-commun dans les eaux claires et cou-
rantes avec un fond de sable: on le trouve dans toute l’Europe, sauf en
Italie, — La Tanche (Tinea vulgaris) préfère au contraire les eaux sta-
anantes et vaseuses; elle fraye au mois de juin de petits œufs très-nombreux :
un seul individu de taille ordinaire peut fournir 250,000 œufs, qui éclosent
après six ou sept jours, et croissent rapidement. — Le Brême (Cyprinus
brama) se pêche fréquemment dans nos rivières, il est surtout très-abondant
en Irlande et en Bavière.
Dans le haut de la vitrine, le Chavasson (Leuciscus dobula), poisson
vorace, peu estimé, que l’on trouve en grande abondance dans la Saône. —
La Bordelière (Leuciscus blicca), le Bordelle (Z. rutiloides) sont
également communs dans nos environs.— Le Véroen(Leuciscus phoxinus).
petit poisson dédaigné comme aliment et qui sert de pâture aux Truites.et
aux autres poissons. — Le Soïffe ou Loche (Condrostoma) est égale-
ment très-commun dans les ruisseaux, les étangs et les petites rivières; l'air
qu'il respire par ses branchies ne lui suffit pas ; il vient à la surface de l'eau
avaler quelques gorgées d'air qui sort ensuite par l'extrémité du tube di-
gestif à l'état d'acide carbonique. — Le Lavaret et la Féra (Cocegorus
oæyrhynchus et C. fera) sont des poissons dont la chaire délicate est très-
estimée ; ils se trouvent dans les lacs du Bourget et de la Suisse ; la Féra
se pêche dans le lac de Genève. — L'Ombre ([Thymalus communis)
se rencontre dans la plupart des grands fleuves et des rivières à fonds sa-
GALERIE DE ZOOLOGIE. — POISSONS 45
blonneux ; sa chaire blanche et fine exhale une faible odeur de thym, —
Etc,
Vitrines 67 & 68
Le Hareng (Clupea harengus) habite en grande quantité l'Océan
boréal tout entier ; il voyage par bandes innombrables qui ont, dit-on, plus
de 30 kilomètres de longueur sur 5 à 6 de large ; sa pêche est une source de
prospérité pour plus d'une nation. Pour le conserver on le caque où
arrange dans des tonneaux avec du sel; on appelle Aarengs-Saur ceux qui
ont été soumis à une chaleur douce et à la fumée. — La Sardine (Clapa-
nodon sardius), espèce voisine du Hareng, se pêche chaque année en très-
grande quantité sur les côtes de la Sardaigne et de la Corse. — L’Alose
(Clupea alosa) vit dans toutes les mers des côtes de l’Europe ; au printemps
elle remonte le cours des grands fleuves où elle va frayer ; c’est surtout à
cette époque qu’on la pêche, et que nous la voyons sur nos marchés. —
L’Anchoïis (Engraulis encrasicholus) sert à l'alimentation après sa
salaison; on la pêche sur toutes les côtes de la Méditerranée. — Les Amies
(Amia clava et A. ocellata) habitent les lagunes d’une grande partie de
l'Amérique. — Le Mégalope filamenteux {Megalops filamentosus)
fréquente les mers des Indes. — Plus haut, les Lepisostés (Lepisosteus
fasciatus) avec leurs écailles dures et rigides; on les pêche dans les ri-
vières et les lacs des parties chaudes de l'Amérique. — La Morue {Ga-
dus morrhua) est répandue sur une grande étendue de l'Océan; mais
c'est surtout sur le banc de Terre-Neuve que s'exécu'ent les grandes
pêches ; plus de 6,000 navires s'y rendent chaque année pour pêcher et
préparer sur place ce poisson ; le produit de la pèche française est de 30 mil-
lions de kilogrammes par an; on doit juger d’après cela quelle doit être
la puissance de reproduction de ces poissons.— Le Merlan (Gadus mer-
langus) habite l'Océan dans les parties qui baignent les côtes européennes,
et se pêche toute l'année. — La Lette (Gadus lota), dont la chair est
très-estimée, est répandue dans la plus grande partie des eaux douces de
France ; elle porte sous sa mâchoire un appendice charnu ou barbillon avec
lequel elle attire les animaux dont elle fait sa proie.
Avec la Plie franche ou Carrelet (Pleuronectes platessa) commence
la famille des pleuronectes ou poissons plats; leur tête n'est point symé-
trique et les deux yeux sont placés du même côté; les deux parties de la
bouche sont inégales ; ils nagent toujours renversés sur le côté, et celui qui
est tourné vers le fond de la mer est celui qui est privé d’yeux et dont
la couleur est plus pâle. — La Plie habite presque toutes les mers; ses
deux yeux sont placés à droite, et sa mâchoire est armée de dents tran-
chantes. — La Limande (Platessa limanda), espèce voisine de la Plie,
doit son nom aux écailles dures et dentelées de son corps. — Le Turbo
(Rhombus maximus) se pêche sur Les côtes de l'Océan aux embouchures
des fleuves; son corps a la forme d’un losange ou rhombe ; sa mâchoire
inférieure plus avancée que l’autre est garnie ainsi que cette dernière de plu-
sieurs rangées de petites dents. — La Sole (Pleuronectes solea) habite
principalement la Méditerranée ; on la pêche également dans l'Océan et la
Baltique; le côté de la tête opposé aux yeux est garni d’une sorte de villo-
sité; le museau est rondet plus avancé que la bouche ; celle-ci, contournée
AG MUSÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
du côté opposé aux yeux est garnie de dents seulement de ce côté. —
L'Echneis naucrate (Echneis naucrates) habite l'Océan.
Dans le haut, nous remarquons des poissons de forme toute différente ;
leur corps est cylindrique et allongé comme celui des serpents; c'est la fa-
mille des malacoptérigiens apodes, c'est-à-dire sans nageoires ventrales. —
Les Anguilles (Muræna anguilla) présentent des nageoires pectorales
sous lesquelle les ouïes s'ouvrent de chaque côté ; les nageoires dorsales et
anales s’étendent jusqu'à l'extrémité de la queue; on les trouve dans la plu-
part des eaux douces courantes ou stagnantes de l'Europe, sauf le Danube
et les cours d’eau qui se déversent dans la mer Noire et la mer d'Azof;
les Anguilles aiment à sortir de l’eau pour aller dans les prés humides
chercher leur nourriture ; elles rampent à terre comme les serpents. —
Le Congre (Muræna conger) ou Anguille de mer peut atteindre plus de
2 mètres de longueur; on le pêche dans les mers des pays chauds et de
l'Europe septentrionale. — La Murène (Muræna helena) de la Méditer-
ranée ondule dans l’eau comme un serpent sur terre ; ce poisson était très-
estimée par les Romains qui le nourrissaient avec de la chair humaine. —
La Lamproie (Petromyzon fluviatilis) est une petite espèce que l’on
rencontre dans la plupart des eaux douces de France. — L'Amphisure
ou Serpent de mer (Amphisurus serpens) a parfois ? mètres de longueur:
tout en restant relativement mince, il habite les eaux de la Méditerranée.—
Etc.
ANNELES
Les annelés ou animaux articulés n’ont pas de squelette intérieur ; ils
présentent des articulations successives des diverses parties de leurs corps
et de leurs membres, ce qui fait qu'ils semblent divisés en un certain
nombre de segments ou articles en forme d’anneaux. Les uns vivent dans
l’eau et respirent alors par des branchies; chez ceux qui vivent dans l'air.
la respiration se fait soit par des trachées, soit par de petites cavités cellu-
leuses analogues aux poumons ; le sang est rouge, rose ou vert; la peau est
le plus souvent dure, cornée ou encroûtée de matières calcaires, et forme
alors un squelette extérieur. |
On divise les annelés en six classes que nous passerons successivement
en revue,
INSECTES
Les insectes forment la classe la plus nombreuse du règne animal; ils ont
le corps divisé en trois segments : la tête, qui porte les yeux, les antennes ou
organes du toucher, et la bouche ; le thorax et l'abdomen; ils sont armés
de trois paires de pattes et ont deux ou quatre ailes; l'organe de la circu-
lation est composé d'un vaisseau dorsal, cloisonné ef ouvert à ses deux
GALERIE DE ZOOLOGIE. -—— INSECTES 47
extrémités ; la respiration se fait au moyen de trachées ; des stigmates dis-
posés sur les parties latérales de l'abdomen servent à l'introduction de l'air.
On les divise en huit classes. On a pu jusqu'à ce jour exposer seule-
ment les coléoptères et les lépidoptères; les autres insectes n'ont pu
être mis à la disposition du public faute d'emplacement suffisant. Les col-
lections entomologiques, coléoptères et papillons, ont été données au Mu-
séum par MM. Auguste Broleman, J.-M. Brun, P. Merck ef Armand ; elles
sont disposées dans des vitrines verticales entre chacun des différents com-
partiments que nous venons de visiter. Dans les vitrines de droite se trouvent
les coléoptères ou insectes proprement dits; dans celles de gauche les lépi-
doptères ou papillons.
COLÉOPTÈRES
On donne le nom de coléoptères aux insectes qui ont quatre ailes, dont
les deux supérieures ou élytres sont sous la forme d'un étui corné, tandis
que les deux autres sont minces et transparentes. Leur tête porte deux
antennes composées ordinairement de onze articles, Ils subissent une mé-
tamorphose complète ; une larve ou un petit ver sort de l'œuf pondu par la
femelle ; il se transforme en nymphe, puis passe enfin à l'état d’insecte par-
fait. On évalue à plus de 100,000 le nombre des espèces de coléoptères, La
collection du Muséum est surtout destinée aux coléoptères français.
Vitrine 69
On a disposé dans cette vitrine un généra des principales espèces exoti-
ques ; on y a réuni les types les plus curieux et les plus remarquables des
insectes étrangers. La plupart se font remarquer par leur taille, la puissance
de leurs moyens de défense, ou encore par la beauté des couleurs de leurs
élytres. Nous remarquerons en passant : les Goliaths (Goliathus), insectes
gigantesques, qui habitent l'Afrique et les Indes orientales ; leur tête découpée
et échancrée est ornée de cornes; leurs pattes fortes et robustes sont armées
d'éperons et présentent sur leurs arêtes internes des dentelures aiguës. —
Le Scarabhée herceule (Scarabœæus hercules), grand insecte d'un beau
noir d’ébène, avec ses élytres d'un gris olivacé; son corselet se prolonge en
avant sous forme de pointe aussi longue que son corps; il nous vient des
Antilles .— Le Searabée de Porter (Scarabæus Porteri), belle espèce
de la Guyane, dont le corselet est surmonté d’une longue pointe verticale,
tandis que sur son front s'élève une autre lance -dentelée, — Le Searahée
claviger (Scarabœus claviger), autre espèce de la Guyane, a ses dé-
fenses recourbées en forme de pince tranchante. — Les Buprestes (Bu-
prestis) ou Richards, avec leurs élytres parés des couleurs métalliques les
plus riches et les plus brillantes ; dans les régions chaudes ils sont très-abon-
dants et atteignent parfois de grandes dimensions; leurs larves sont sans
pattes, allongées et blanchâtres ; elles vivent dans les troncs d'arbres, se
creusant des galeries où elles séjournent parfois dix ans avant de se méta-
morphoser. ee
48 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 70
Les Coccinelles (Coccinella) sont plus connues sous le nom de Bêtes
à bon Dieu ; ces petits insectes globuleux si communs en France sont très-
utiles, car ils débarrassent les arbres des Pucerons, Cochenilles et autres
bêtes malfaisantes ; leurs larves se servent de leurs pattes antérieures pour
porter à la bouche les Pucerons auxquels elles font la chasse; quand un
danger menace la Coccinelle, elle cache ses pieds sous son corps et reste
collée à la tige de l’arbuste, ou se laisse tomber à terre ; elle peut aussi
laisser suinter de la jointure de ses articulations un liquide jaunâtre à odeur
pénétrante et désagréable. — Les Chrysomèles (Chrysomeles) sont des
insectes phytophages parés des plus vives couleurs, ayant une forme courte
et ramassée; les larves molles, ovoïdes, dévorent les feuilles des arbres ;
l'une de ces espèces, la plus connue, est celle du peuplier, aux couleurs
bronzées avec des élytres rouges ; sa larve d'un gris verdâtre, déchiquette
les feuilles du peuplier et commet de grands ravages chaque année, — Etc.
Vitrine 71
On remarquera les capricornes, dont la tête est ornée de longues
antennes qui dépassent souvent la longueur du corps; leurs larves sont de
eros vers blanchâtres qui vivent dans le bois des arbres; les insectes adultes
fréquentent les fleurs et les bois pourris ; au mois de juin on rencontre sur
les chênes le Grand Capricorne (Cerambyx heros et C. vetulinus)
dont la larve occasionne souvent de grands dégâts. — Les Lamies {Zu-
mia textor) se trouvent dans nos environs, sur les saules, pendant la sai-
son chaude; cette espèce est excessivement lente dans ses mouvements. —
Les Callidies (Calidium sanguineum): les femelles sont pourvues
d'une tarière, qu'elles font sortir de leur abdomen et dont elles se servent
pour percer le bois dans l'endroit où elles déposent les œufs. — Les Clytes
(Clytes arvicola) voltigent sur les fleurs, principalement les Ombellifères,
sur les troncs d'arbres et sur les feuilles en produisant un son aigu par le
frottement de leur corselet. — La tribu des Charançons se reconnail
à la forme de la tête dont la partie antérieure est prolongée en forme de
trompe ; il en existe environ vingt mille espèces; tous se nourrissent de vé-
gétaux; c'est un des fléaux de l’agriculture; on peut dire que chaque
légume a son ennemi. — La Bruche des pois (Bruchus pisi) sort du
pois à la fin de l'été; chaque femelle dépose ses œufs sur les pois mûrs ; la
larve s’y creuse une habitation, et sort ensuite par un trou après avoir
rongé tout l'intérieur. — La Bruehe de la leniille reste tout l'hiver dans
son nid et n’éclot que vers le printemps suivant. — La Bruche des fèves
marque chaque fève de plusieurs petits points noirs. — La Calandre des
blés (Calandra granaria) dépose ses œufs sur le grain, et sa larve en
ronge ensuite les parties intérieures. — Le Pissode tacheté du pin
(Pisodes pini) coupe à dessein les jeunes tiges et les pétioles des feuilles
du Pin, afin que la séve n'’afflue que difficilement dans l'organe flétri et ne
puisse étouffer ses jeunes larves. — Le Charançon du colza (Gripi-
dius brassicæ) détruit souvent des récoltes entières. — Le Charançon
des navets (Ceutorhynchus) est aussi redoutable que les précédents,
TO TCe
GALERIE DE ZOOLOGIE. — INSECTES 49
Vitrine 72
Nous y retrouvons encore quelques Charançons dont nous venons de voir
les principaux types dans la vitrine précédente. — Les Méloés (Méloe)
ont leurs élytres très-courts; elles marchent lentement et difficilement sur
les plantes basses, les femelles traînant un énorme abdomen rempli d'œufs ;
elles sécrêtent au moment du danger, de toutes leurs articulations, une humeur
onctueuse dont l'odeur et les propriétés caustiques éloignent leurs agres-
seurs ; les femelles déposent leurs œufs sous terre, et il en sort des larves
d'une forme bizarre ; avalés par les bestiaux, les Méloés les font gonfler et
quelquefois mourir. — Les Cantharides (Cantharis vesicatoris) servent
à la préparation de certains médicaments ; elles vivent sur les feuilles du
Frène et du Troëne, en France, en Italie et en Espagne.— Les Ténébrions
(T'enebrio) vivent à l'état de larves dans la farine ; les amateurs d'oiseaux
les recherchent pour en nourrir les habitants de leurs volières ; on trouve
souvent dans le pain des débris du Ténébrion meunier (Tenebrio mo-
litor) ou ceux de sa larve, que l'on appelle aussi Ver de farine. — Les
Blaps (PBlaps fœtidica), à odeur repoussante, habitent les endroits
sombres et humides, et ne sortent de leur retraite que la nuit; leurs élytres
sont soudés ; 1ls sont dépourvus d'ailes. — Les Taupins (Eater), curieux
insectes, ont la faculté, lorsqu'ils sont couchés sur le dos, de sauter et de
retomber sur leurs pattes en produisant un choc sec et nerveux; pour exé-
cuber ces mouvements, les Taupins s'arc-boutent en s'appuyant sur le sol,
par la tête et par le dos, puis ils se débandent comme un ressort — Etc.
Vitrine 73
Les Buprestes (Buprestis) ont la démarche lourde, mais ils volent
avec la plus grande facilité pendant l'ardeur du soleil et se jettent sur les
troncs d'arbres exposés aux rayons du midi; leurs larves vivent dans les
troncs d'arbres entre l'écorce et le bois ; on en connait environ treize cents
espêces ; celles d'Europe sont généralement petites et n’ont pas les belles
couleurs de leurs congénères exotiques. — Les Cétoines (Cetonia) com-
prennent également un grand nombre d'espèces. — La Cétoine dorée
(Cetonia aurata), où Émeraudine fréquente surtout les roses dont elle
mange les pétales et les étamines; elle vole en se servant seulement de ses
ailes inférieures sans ouvrir ses élytres. — La larve de la Cétoïine splen-
dide (Cetonia œærugineu), qui est une des plus belles espèces de France,
se rencontre parfois dans les nids d’Abeilles sauvages. — La Trichie à
bandes (Trichius fasciatus) se montre en masse sur les rosiers de nos
jardins, au mois de mai et de juillet; sa larve vit dans l'intérieur des
vieilles poutres tout en respectant la surface. — La Trichie ermite
(Osmoderma eremita) répand une odeur qui rappelle celle de la prune,
aussi la nomme-t-on souvent Cétoine-prunier. — La ‘Frichie noble
(Gnorimus nobilis) ressemble beaucoup à la Cétoine dorée, et se trouve
sur les fleurs du Sureau. — Le Valgue hémiptère (Valqus hemipterus)
se rencontre fréquemment au printemps dans la poussière des chemins ; la
iemelle porte une longue tarière dont elle se sert pour déposer ses œufs dans
les vieux bois. — Le Rhinoceros (OÜrycles nasicornus) porte sur sa tête
une corne comme le Mannnifère dont 1l a le nom. — Le Hanneton (Me-
D
*
D0 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
lolontha vulgaris); c'est pendant la nuit qu'il dévore les feuilles des arbres,
mais c'est surtout sa larve, connue sous le nom de Ver blanc, que l’on a
à redouter ; la femelle pond de vingt à trente œufs qu'elle enfouit dans le sol
à 10 ou 20 centimètres de profondeur avant de mourir; la larve éclot au bout
d’un mois et se transforme en nymphe au bout de trois ans seulement. —
Les Foulons (Polyphylla fullo) ont la forme des Hannetons et ont les
élytres couverts de tachetures. — Les Bouziers (Copris) vivent dans les
excréments ; les larves se font une coque composée de terre eb de boue avant
de se transformer en nymphes. — Les Cerfs-volants ou Lucanes (Zu-
canus cervuus) ont la tête armée de robustes et énormes mandibules chez
les mâles seulement; ils vivent de détritus de végétaux ; lorsqu'ils volent ils
se tiennent presque droits pour ne point être entrainés par le poids de leurs
cornes. — Ebc.
Vitrine 74
Les Staphryliens (Staphilinus) vivent de cadavres d'animaux, de
fumier et de détritus; ils sont de petite taille et se distinguent par leurs
élytres trop courts. — Le Staphylien odorant (Siaphilinus odorans)
se rencontre souvent dans les chemins ; lorsqu'il est poursuivi, il relève
l'abdomen et fait sortir deux vésicules blanchâtres qui répandent un liquide
éthéré. — Les Hydrophiles (/Zydrophilus) sont herbivores ; le grand
Hydrophile brun (Zydrophilus piceus) est commun dans nos eaux
douces ; sa poitrine est ornée d’une forte pointe ; il puise l'air en faisant
sortir de l’eau ses antennes, et les collant ensuite le long du corps; les bulles
d'air qui s'engagent dans cette espèce de rigole glissent sous le corps en se
fixant aux poils et arrivent ainsi aux orifices respiratoires; la femelle tisse
un cocon terminé par ua long pédicule dans lequel elle pond ses œufs. —
Les Dystiques (Dysticus), autres Insectes aquatiques, mais carnassiers
et d'une voracité inouïe, fendent l'eau avec rapidité; leurs pattes posté-
rieures leur servent de rames; on les trouve dans les eaux stagnantes; pen-
dant l’hiver ils s'enfoncent dans la vase ou sous la mousse, — Les Gyriens
(Gyrinus) sont de petits Insectes qui vivent en troupes nombreuses dans
les eaux claires et peu agitées; ils nagent avec rapidité, décrivant sans
cesse des cercles capricieux qui leur ont valu le nom de Tourniquets ; ils
sont surtout remarquables par la disposition de leurs yeux qui sont dou-
bles ; les yeux inférieurs regardent dans l'eau et guettent leur proie, tandis
que les yeux supérieurs surveillent les ehnemis qui peuvent les attaquer, —
Etc.
Vitrine 75
Les Carabiques, auxquels est consacrée cette vitrine, sont des Carnas-
siers terrestres par excellence ; leur tribu est une des plus nombreuses de
la famille des Coléoptères ; leurs yeux sont trés-saillants et leurs mâ-
choires armées de mandibules puissantes; ils vivent sous les pierres, sous
l’écorce du bois, et sortent avec le beau temps pour courir après une proie
souvent plus grosse qu'eux. — Le type du genre est le Carabe doré
(Carabus auratus), appelée Sergent, Jardinière, etc., et qui abonde dans nos
champs et nos jardins ; quand on le touche, il lance par derrière un liquide
GALERIE DE ZOOLOGIE. — INSECTES o1
corrosil d'une odeur désagréable ; sa larve vit dans les troncs d’ar
bres, sous les mousses ou les feuilles sèches, faisant une chasse assidue aux
autres petits Insectes. — Le Calosome sycophante (Calosoma syco-
phanthis) se trouve au mois de juin sur les Chênes ; sa larve élit souvent
domicile dans les poches où sont enfermées las Chenilles processionnaires,
eb en débarrasse promptement l'arbre qui en est infesté. — Le Calosome
à point d'or (Calosoma auro-punctatus) est propre au midi de la
France ; sa larve dévore les Colimacçons, et s'établit dans leurs coquilles. —
Le Calosome inquisiteur (Calosoma inquisitor) se voit fréquemment
dans nos bois où il se cache pour chasser sa proie. — Les @Omophrons
(Omophron), petits Carabiques presque globuleux, d'un jaune pâle avec des
signes verts, vivent dans le sable, au hord des rivières, — Le Seariîte
géant (Scarites gigas), que l’on trouve sur les côtes du midi de la France,
se blottit dans un trou comme les Grillons et dévore tout ce qui passe à sa
portée. — Les Cieindelles (Cicindella) vivent dans les lieux arides et
les plaines sablonneuses ; leurs larves, dont le corps est mou, se creusent
dans le sol un trou de près de 50 centimètres de profondeur, où elles se met-
tent à l'affût. — Etc.
LÉPIDOPTÈRES
Les Lépidoptères, genéralement connus sous le nom de Papillons, sont
des Insectes dont les mâchoires sont transformées en une trompe roulée en
spirale, et dont les ailes, au nombre de quatre, sont recouvertes de fines
écailles semblables à de la poussière et très-diversement colorées. Leurs
métamorphoses sont complètes; en sortant de l'œuf, ils sont d'abord sous
la forme de Chenilles, et leur bouche est armée de mandibules et de mâ4-
choires tres fortes ; puis ils passent à l'état de Nymphes ou Chrysalides pour
devenir ensuite Insectes parfaits. On les divise en Papillons nocturnes et
Papillons diurnes.
La collection des Lépidoptères est plus spécialement consacrée aux types
français ou européens ; dans la partie supérieure des vitrines numéros 80,
81 et 82, on a faut cependant figurer quelques beaux spécimens des Papil-
lons exotiques.
Vitrine 76
Le temps n'a pas encore permis de disposer les échantillons que doit
renfermer cette vitrine ; nous croyons cependant, malgré cela, devoir dès à
présent parler des principaux types qu'elle doit renfermer.
Les Œecocphores (Œcophora) ont des Chenilles qui attaquent les végé-
taux, feuilles, fleurs et fruits; les unes se creusent des galeries dans l’épais-
seur et entre les deux épidermes des feuilles dont elles mangent la partie
verte : les autres s'enferment dans des feuilles roulées, ou même dans l'inté-
rieur des fruits. — Les Teignes (Tinea) sont de petits Papillons fort
laids, et qui causent parfois les plus grands ravages. — La Feigne des
tapisseries (Tinea tapezella). La Chenille est d'un blane gras et luisant,
elle est enfermée dans un tuyau ou étui, ouvert par les deux bouts, et dont
l'intérieur est tapissé d'une sorte de tissu laineux ; elle vit et batit sa de-
22 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
meure au détriment des étoffes de drap. — La Teigne des pelleteries
(Tinea pellionella) travaille comme la Teigne des tapisseries; elle se fait
des fourreaux pour demeure en coupant les poils à fleur de la peau. — La
Teigne du crin (Tinea crinella) se tient habituellement aux dossiers
des meubles ; le Papillon se montre depuis la fin d'avril jusqu’au commen-
cement de juin, pour reparaître de nouveau en septembre; la Chenille vit
principalement du crin dont on rembourre les meubles et les matelas, et
se construit un fourreau de soie ouvert seulement du côté de la tête. — La
Teigne des grains (Tinea granella) ne se nourrit que de blé, d'orge
et de seigle, mais elle produit moins de dégâts que l’Alunite des grains ;
lorsque la récolte est placée dans les greniers, le Papillon vient y déposer
ses œufs; la Chenille réunit ensuite plusieurs grains par des fils, s'y fait une
demeure, et ronge ensuite les graines environnantes. -— Les Tordeuses
(Tortrix) ont des Chenilles qui dépouillent les arbres et notamment les
arbres fruitiers de leurs feuilles: elles sont d'une voracité extraordinaire,
et se font un refuge à l’aide d'une feuille enroulée sur elle-même dont elles
rongent ensuite la paroi. — La Pyrale de la vigne (Œnophthira
Pilleriana), qui fit jadis de si terribles ravages dans les vignobles de
France, est un petit Papillon qui se montre du 10 au 20 juin, et ne vit qu'une
dizaine de jours; à peine sorties de l'œuf, les petites Chenilles se cachent
dans les fissures du tronc des ceps et des échalas et se filent un cocon où
elles demeurent blotties jusqu'au mois de mai; dès que les feuilles com-
imeneent à pousser, elles les dévorent, et leurs dégâts vont sans cesse crois-
sant jusqu'à ce qu'elles passent à l’état de chrysalides. — Etc.
Vitrine 77
L1 Galerie des Ruches ou de la cire (Galleria cerella) se rencontre
dans toutes les contrées où l'on élève des Abeilles ; le Papillon se cache
pendant le jour autour des ruches et essaye d'y pénétrer après le coucher
du soleil; la Chenille se nourrit de cire ; elle enlace les gâteaux de ses fils
et fait bientôt périr les larves qui y sont contenues; à la sortie de l'œuf
que le Papillon est venu déposer dans les gâteaux de la ruche, la Che-
nille se fabrique avec la cire un tuyau arrondi dans lequel elle est à l’abri du
dard des Abeilles. — La Butale ou Alueite des grains (Butalis ce-
reabella) est pour certaines contrées de la France un véritable fléau; la
Chenille se métamorphose à l’intérieur même des grains d'orge et de fro-
ment qu'elle ronge sans qu'on s'en aperçoive au dehors. — Les Crambes
(Crambus) vivent et se transforment dans la mousse qui croit sur les
pierres ou sur le sol, et dont il semble qu'elles mangent les racines: elles s'y
creusent des galeries dans lesquelles elles vivent seules ou en société. — Le
Phycide du pin (Phycis abietella) vit sur le Pin sylvestre, et il se loge
entre l'écorce et l’aubier; la blessure qu'il cause au végétal fait découler
la résine qui, se coagulant à l'air, forme une tumeur dans laquelle la Che-
nille se tapisse une demeure, et s'y transforme en chrysalide. — Les
Hypènes (Hypena) vivent sur les orties dans les lieux bas pendant les
mois de juin et d'août. — Plus loin nous trouvons les représentants de la
vrande famille dés Phaléniens; ce sont des Papillons essentiellement noc-
turnes qui fréquentent les allées des bois humides ; leurs Chenilles con-
nues sous le nom d'Arpenteurs où Géoméetres, filenb continuellement
GALERIE DE ZOOLOGIE. —— INSECTES 5
ment une soie qui les tient attachées à la plante sur laquelle elles vivent.
— Les Aeïdalies (Acidalia); leurs Chenilles vivent sur les plantes de la
famille des Légumineuses, tantôt enfermées entre les feuilles pour se mé-
tamorphoser, tantôt enfouies dans la terre. — Les Psodes (Psodos) ne
se trouvent que dans les régions les plus élevées des Alpes et des Pyré-
nées. — Les Cabères (Cubera) ont des Chenilles qui vivent sur les arbres
des forêts et se métamorphosent à la surface du sol dans de légers cocons
revêtus de grains de terre. — Les Chésias (Chesias) vivent surtout sur
le Genêt et s'enterrent pour se métamorphoser, mais sans former de
coques. — Etc.
Vitrine 78
Nous y observerons la suite des Phaléniens dont nous avons déjà exa-
miné quelques spécimens dans la vitrine précédente, — [Les Rumia
(Rumia) vivent sur l’Alisier, l'Aubépine et le Prunelier; leurs Chenilles
ont quatorze pattes dont les six premières et les quatre dernières servent
seules pour la marche. — Les Hémithées (Heïnitea) s'attaquent aux
plantes légumineuses et aux arbrisseaux. — Les Urapteryx (Urapte-
rixæ) ont des Chenilles qui ressemblent par la couleur et la forme à une
petite branche de bois mort; leurs chrysalides très-allongées sont enve-
loppées d'un réseau à claire-voie entremêlé de feuilles, et suspendu par de
longs fils à une branche d'arbre, de facon à être balancées par le vent. —
Les Hibernies (Æibernia) éclosent en automne ou en hiver ; les femelles
sont entièrement dépourvues d'ailes, ou ne présentent que des moignons ru-
dimentaires ; ils vivent sur les arbres et se renferment dans des coques
pour se métfamorphoser soit dans la terre, soit à sa superficie. — Les
Boarmies (Boarmia) vivent sur les arbres et notamment sur le Chêne ;
à l’état de repos, la Chenille prend l'apparence d’un pédoncule de fruits, ou
de petites branches dépourvues de feuilles. — Les Eubolia (Eubolia) ont
des Chenilles lisses qui vivent sur différentes plantes basses, et se renfer-
ment dans un tissu léger recouvert de grains de terre, pour se chrysalider.
— Nous trouvons dans cette même vitrine des Papillons de la famille des
Noctuliens; ce sont des Insectes de taille moyenne que l'on observe ordi-
nairement dans les bois, les prairies et les jardins où leurs Chenilles ont
vécu ; ils ne volent généralement que vers le coucher du soleil ou pendant
la nuit. — Les Lichenées ou Catocala (Catocala) sont ordinairement
appliquées sur les troncs d’arbres au milieu des Lichens; lorsqu'elles s'en-
volent elles laissent apercevoir leurs ailes inférieures dont les couleurs sont
riches et voyantes : la variété bleue est propre au Chêne; la variété rouge
est spéciale au Saule. — Les Cuceullies (Cucullia) ; leurs Chenilles dé-
vorent les feuilles du Bouillon-blanc, des Scrofulaires, etc; elles s'enterrent
profondément dans le sol pour se métamorphoser. — Les Cérastes (Ce-
rastes) ont des Chenilles qui se cachent sous les végétaux pendant le jour
pour les dévorer à la tombée de la nuit; une de ces espèces se trouve spé-
cialement sur l’Aïrelle, — Etc.
Vitrine 79
_ Toute cette vitrine est consacrée aux Papillons de la famille des Noctu-
hens. — Les Radènes (Hadena) s'attaquent principalement aux plantes
54 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
potagéres ; l'Hadène du choux (Hadena brassicæ) ou Brassicaire vit
sur les Choux à l'état de Chenille, et y occasionne les plus grands dégâts ;
l'Hadène de la luzerne (Hadera chenopodii) voltige par centaines
au crépuscule dans les champs de Luzerne. — Les Dianthéeies (Dian-
thæcia) vivent ordinairement des graines de Caryophyllées, et se tiennent
dans leur jeune âge dans les boutons floraux de ces végétaux ; leurs chrysa-
jides sont enfermées dans des coques de terre peu solides et assez profon-
dément enterrées. — Les Polia {/Polia) vivent à découvert à l’état de Che-
nilles sur les plantes basses ; leurs chrysalides, souvent saupoudrées d'une
efflorescence légère, sont placées dans des coques de terre profondément
enfouies. — Les Polyphènes (Polyphænis) vivent sur le Chéèvrefeuille,
se cachent pendant le jour, et se transforment dans la terre.— Les Mise-
lies (Miselia) fréquentent l'Aubépine et le Prunellier des buissons; leurs
chenilles sont étroitement collées aux branches de ces arbustes, et leurs chry-
salides molles et sans poussière sont renfermées dans des coques soyeuses
entre des feuilles. — Les Lupérines (Luperina) à l'état de Chenilles
rongent les racines des plantes, s’y creusent des galeries, et en sortent pour
se métamorphoser dans des coques de terre agglutinée. — Les Triphènes
(Triphæna), à l'état de Chenilles, vivent exclusivement de plantes basses
ou de Graminées, se tenant cachées pendant le jour sous les pierres et les
feuilles et s'enterrant profondément dans la terre au moment de leur méta-
morphose. — Les Biphtères (Diptera) ont des Chenilles à moitié
velues qui vivent sur les arbres, et se transforment entre les feuilles dans
des coques d'un tissu mou. — Ete.
Vitrine 80
La famille des Bombyciens, contenue dans cette vitrine, renferme les
plus grands Lépidoptères connus; ils ne prennent aucune nourriture quand
ils sont à l’état d’Insectes parfaits, c'est-à-dire de Papillons; c’est le soir
surtout qu'on les aperçoit; c’est à cette famille qu'appartient le Ver à
soie, — Les Processionnaires (Bombyx processicnnea) vivent à l'état
de Chenilles, en troupes nombreuses sur les Chênes dont elles dévorent les
feuilles; elles marchent toujours par bandes considérables, et se filent un
grand cocon commun, une sorte de nid, dans l'intérieur duquel chaque
Chenille se tisse un petit cocon particulier. — La Livrée (Bombyx cas-
tirensis) tire son nom des couleurs de sa Chenille sur laquelle on remarque
des lignes longitudinales bleues et rouges; elles vit en société sur un
grand nombre d'arbres de nos forêts et de nos Jardins, auxquels elle occa-
sionne de grands dégâts. — Le grand Paon de nuït (Salurnia pyri)
est un des plus grands Papillons de l'Europe, mais il ne dépasse pas la lati-
tude de Paris ; il provient d'une grosse Chenille d'un beau vert ornée de tuber-
cules d'un bleu de turquoise, surmontés chacun deseptpoils raides etdivergents
cette Chenille vit principalement sur l'Orme, mais se nourrit aussi des feuilles
du Poirier, du Prunellier, etc.; elle file un cocon brun très-résistant. — Le
petit Paon de nuit (Saturnia carpini) ressemble au précédent, quoi-
que de taille plus petite. — Les Grgyes (Orgya pudibunda) sont les
plus communes de toutes les Chenilles ; elles s'attaquent à tous les arbres et
causent certaines années d’épouvantables ravages. — Les Liparis (ZLiparis
chrysorrhæa) dévorent au printemps nos arbres fruitiers; les femelles
GALERIE DE ZOOLOGIE. — INSECTES 09
s’arrachent, dit-on, les poils de l'abdomen pour en faire un lit moelleux
pour leurs œufs, et préserver ainsi du froid des jeunes Chenilles qu’elles ne
doivent pourtant jamais voir. — La Coquette (Zeuzera æsculi); sa che-
nille vit dans l'intérieur du tronc d'un assez grand nombre d'arbres, tels
que le Marronnier, l’'Orme, le Tilleul, etc. — Le Cossus gâte-boïs (Cossus
ligniperda) habite toute l'Europe ; sa Chenille exhale une odeur désagréa-
ble en dégorgeant une liqueur propre à ramollir les fibres ligneuses aux-
quelles elle s'attaque. — La Dicranure vineuse (Dicranura vinula)
porte à la place des dernières pattes un prolongement fourchu qu'elle agite,
comme pour effrayer ses ennemis, — Etc.
Dans le haut de la vitrine on a disposé quelques grands Papillons exo-
tiques de la Chine, du Japon et de l'archipel malais, appartenant aux
genres Atlas, Luna, Auratus, Polyphemus, etc.; ils filent des cocons
dont la soie un peu grossière est pourtant utilisée par les Chinois, les pé-
cheurs malais ef une partie des Océaniens.
Vitrine 81
Cette vitrine renferme les Papillons appartenant à la famille des Sphin-
giens ou Sphinx ; leur vol est nocturne ou crépusculaire ; leurs antennes sont
plus ou moins renflées, et leur corps a plus de développement que dans les
Papillons diurnes ; ils doivent leur nom à l'attitude que présentent souvent
leurs Chenilles qui redressent la moitié antérieure de leur corps et conservent
leur immobilité; celles-ci ont presque toujours une corne sur le onzième
anneau.— Le Macroglose (Macroglossa stellarum) est très-commun en
France, où on le trouve toute l’année à l'état parfait dans les jardins, et
même dans les habitations, où il vient se heurter contre les vitres ; sa che-
nille vit sur plusieurs espèces de Caïlle-Lait.— Le Sphynx du Tithymale
(Deilephila Tithymali) se montre de juin à septembre; sa Chenille est
une des plus remarquables de la famille des Sphynx, par l'éclat et la viva-
cité de ses couleurs. — Le Sphynx du Laurier-Rose (Deilephila
Nerei) est une charmante espèce propre aux pays chauds; dans sa Chenille,
les deux premiers anneaux sont rétractiles et rentrent sous le troisième ;
elle se fabrique une coque avec des débris de feuilles qu’elle réunit par des
fils au pied de l’arbuste sur lequel elle a vécu. — Le Sphinx de la vigne
(Deilephila Elpenor) fréquente les endroits humides, les bords des ruis-
seaux et des étangs dans les mois de juillet à septembre; la chenille se
construit, à la surface du sol, une coque informe avec de la mousse et des
feuilles sèches. — Le Sphinx du pin (Sphinx pinastri); sa chenille
change plusieurs fois de couleur avant d'acquérir toute sa taille ; elle vit
sur différentes essences de pins; son papillon n’éclot que dans les premiers
jours du mois de juin de l’année suivante. — Le Sphinx du Troëne
(Sphinx Ligqustri) est une des belles espèces de nos jardins; on le trouve sur
le Troëne, le Lilas et le Frêne.— Le Sphinx du liseron (Sphinx convol-
vuli) vit de préférence sur les Liserons ; la Chenille, après la moisson, se
tient cachée au pied de la plante, sous les feuilles ; l’Insecte parfait éclot en
Septembre de la même année. — Le Sphinx tête de mort (Acherontia
atropos) est la plus grosse espèce de la famille des Sphinx: sa chenille vit
principalement sur les Pommes de terre et les arbrisseaux épineux de la
famille des Solanés : sur le corselet du Papillon figure, grossièrement indi-
10) MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
quée, une tête de mort. — Le Sphinx du tilleul (Smnerinthus tilic)
vole lourdement après le coucher du soleil, pendant les mois de mai et de
juin ; sa chenille vit sur l'Orme et le Tilleul. — Etc.
Dans la partie supérieure de la vitrine on remarquera les grands Papil-
lons exotiques aux ailes bleues du genre Morpho; ils habitent la Colombie
et le nord du Brésil, et étaient très-recherchés il y a quelque temps pour
servir de parure dans les coiffures.
Vitrine 82
Cette dernière vitrine est consacrée aux Papillons diurnes, c’est-à-dire qui
volent le jour ; leurs aïles sont relativement très-erandes par rapport à
leur corps; leurs Chenilles ne forment pas de coques soyeuses pour se méta-
morphoser ; elles se passent un fil autour du corps pour s'attacher contre
une muraille, une tige ou une feuille.— Les Lyeænas (Lycæna) habitent
nos parcs et nos jardins; la Lyeæna bœtica pond ses œufs dans les
fleurs du Baguenaudier, et ne confie qu'un œuf à chacune d'elles; les Ghe-
nilles des Lycenas vivent sur les plantes légumineuses, herbacées ou ligneu-
ses, aux dépens des fleurs et des fruits. — Les Theela (Thecla) vivent
sur plusieurs arbres de nos pays ; les espèces varient suivant les essences
des arbres; les principales sont : le Fhecla du Bouleau blanc (The-
cla betulæ), le Æheela du Prunier (7hecla pruni), le Thecela du
Chène (Thecla quercus), etc. — La Vanesse grande tortue (Va-
nessa polychloros) se trouve en juillet et en septembre sur le Chêne,
l'Orme et le Saule. — Le Paon de jour (Vanessa Io) se rencontre dans
les bois, les champs de Luzerne et les plates-bandes des jardins ; sa Chenille
vit en société sur plusieurs espèces d'Orties et sur le Houblon. — La Va-
nesse morio (Vanessa antiopa), une des raretés entomologiques de
l'Angleterre, se trouve fréquemment dans l'Isère, à la Grande-Chartreuse.
_— La Vanesse gamma ou Robert le Biable (Vanessa C. album)
est assez commune aux mois de mai et de septembre; ses ailes sont toutes
découpées ; sa Chenille vit sur l'Ortie, le Chèvrefeuille, les Groseillers, etc.
Lorsque les Vanesses quittent leurs chrysalides, elles répandent un liquide
rouge qui a fait croire longtemps aux pluies de sang. — Le Citron (Rho-
docera rhamni) vit à l’état de Papillon depuis le printemps jusqu'à l’au-
tomne : on le retrouve jusqu'aux îles Canaries. — Le Gazé (Pierris cra-
tœgi) voltige au printemps .et en été dans les prairies et les jardins ; il se
fixe au coucher du soleil sur les fleurs où il se laisse prendre; sa Chenille
vit en société sous une toile soyeuse qu'elle file, et dans laquelle elle pra-
tique de petites cases. — Le grand Papillon du chou (Pierris bras-
sicæ) est le plus commun de tous nos Papillons; depuis le commencement
du printemps jusqu’à la fin de l’automne on le voit voltiger partout; sa
chenille vit sur les feuilles de Chou et sur les Cruciféres. — La Pierride
de la rave (Pierris rapa) ne difière de l'espèce précédente que par sa
taille, qui est plus petite ; sa Chenille verte se trouve sur le Chou, le Navet,
le Réséda, la Capucine, etc. — L'Apollon (Parnassius Apollo) apparait
en juin et juillet dans les régions montagneuses ; sa Chenille se rencontre
surtout sur les Saxifrages. — Le Flambé (Papilio podalirius) habile
l'Europe et l'Asie mineure; sa Chenille recherche les Amandiers, les Pru-
uiers, etc, — Le Machaon (Papilio machaon) est un des plus grands et
GALERIE DE ZOOLOGIE. — MYRIAPODES . 5
des plus beaux Papillons de nos pays, sa Chenille vit sur le Fenouil, la
Carotte et les Ombellifères; si on l’importune, elle fait sortir du premier
anneau après le ventre un tentacule charnu fait en forme de V. — Etc.
Au-dessus, parmi les espèces exotiques, se trouvent de grands Papillons
aux couleurs vives appartenant au genre Papilio, et les petites espèces
aux ailes transparentes du genre Æelicorsia ; toutes ces espèces habitent
les contrées chaudes et plus spécialement l'Amérique du Sud,
MYRIAPODES
Vitrines 110 & 124
Les Myriapodes ou animaux à mille pattes forment le passage entre les
Insectes et les Arachnides : ils respirent au moyen de trachée, et portent
des antennes: leur corps très-allongé est divisé en un grand nombre d'an-
neaux à peu près égaux entre eux, munis chacun d'une ou cle deux paires de
pattes; la tête seule est distincte du reste du corps; la bouche est armée
de mandibules et de mâchoires conformées pour la mastication. Le système
nerveux consiste en une série de ganglions unis entre eux par des cordons
de communication, et en nombre égal à celui des anneaux ou segments dont
se compose le corps de l'animal; ‘ils vivent dans les lieux sombres et hu-
mides, le plus souvent cachés sous les pierres, les feuilles, les écorces et
autres corps reposant sur le sol.
Les Seolopendres (Scolopendra) ont vingt et une paires de pieds, la
dernière plus longue que les autres leur sert d'organe de préhension; la
bouche renferme des crochets par lesquels s'écoule une humeur venimeuse ;
on en trouve dans toutes les parties du monde, mais elles sont beaucoup
plus abondantes et plus grandes dans les régions tropicales que dans les
régions tempérées ; elles sont essentiellement carnassières et se nourrissent
surtout d’Insectes ; leur piqûre est très-dangereuse et agit avec autant d'in-
tensité que celle des Scorpions.— La Scolopendre géante (Scolopendra
sphærotherium) d'Australie et de Cochinchine est la plus grande et la
plus redoutable espèce connue. — La Seolopendre de Gabriel (Sco-
lopendra Gabrielis) se trouve dans les lieux humides aux environs de
Lyon et de Valence. — Les Lithobius (Zithobius punctulatus et L.
communis) sont des variétés relativement petites que l’on rencontre dans
nos environs. — La Scolopendre (Scol/opendra himantharium) de
Dahomey (Gabon) est curieuse par la grande quantité de pattes qu'elle
possède.— Les Géophiles (Geophilis) ressemblent beaucoup à des Vers:
on les trouve dans les troncs d'arbres, sous la mousse et dans la terre ; elles
sont phosphorescentes, et sécrètent une humeur purpurescente parfois
très-abondante ; elles ne sont point venimeuses comme les Scolopendres.— Les
Sules (Zulus) se trouvent dans toutes les parties du monde; certaines
espèces ont jusqu'à 20 centimètres de longueur ; ce sont des êtres inoffen-
sifs qui vivent à terre sous la mousse et les écorces dans les lieux humides
et ombragés, se nourrissant surtout de substances végétales, — Etc.
D8 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
ARAGHNIDES
Vitrines 70 & 110
Les Arachnides, dont l'Araignée commune nous offre un exemple, sont
des animaux articulés dépourvus d'ailes et d'antennes, et dont les pattes sont
au nombre de quatre paires; la respiration se fait soit au moyen de tra-
chées, soit à l’aide de petites poches pulmonaires placées dans l’abdomen et
s'ouvrant à l'extérieur par de petites fentes ou stigmates situées à la sur-
face inférieure : de là deux divisions dans la classe des Arachnides : les Tra-
chéennes et les Pulmonées. Le cœur est situé dans la région dorsale. Ce
sont des animaux carnassiers qui se nourrissent surtout d'Insectes auxquels
ils font la chasse.
Nous devons à M. Simon une collection des principales espèces d'Ara-
chnides d'Europe. — Les Araïgnées (Aracnœæa) sécrètent une soie très-
fine, qui leur sert soit pour se confectionner une demeure, soit pour tendre
des piéges à leurs ennemis, ou bien encore pour former des cocons pour
leurs œufs ; elle est sécrétée par un appareil spécial placé à la partie pos-
térieure du ventre ; la substance soyeuse prend consistance en arrivant à
l'air, et forme des fils d'une longueur considérable que l’Araïgnée réunit et
dispose suivant ses besoins; on estime qu'il faut dix mille fils sortant des
pores d’une filière de quelques-unes de nos Araignées européennes pour
égaler la grosseur d’un cheveu; on a, à plusieurs reprises, essayé d'utiliser
cette soie, mais sans résultat bien sérieux. — Les Mygales (Mygale)
sont les plus grosses Araignées connues ; dans l'Amérique septentrionale,
il existe des espèces qui occupent avec leurs pattes étendues un espace de
25 centimètres de diamètre ; on les nomme Araignées-Carabes; elles sont
assez puissantes pour faire la chasse aux Oiseaux-Mouches et aux Colibris
dont elles sucent le sang. — La Mygale pionnière (Myjale fodiens)
de Corse se construit dans la terre un nid de plus de 20 centimètres de
longueur tapissé à l’intérieur par une épaisse couche de soie; ce nid est
fermé par une porte à charnière très-résistante faisant suite au tissu même
de la paroi du nid, et composée de sept couches alternatives de soïe et de
terre ; la surface interne de la porte est percée d'une rangée de petits trous dans
lesquels l’Araignée vient fixer les crochets de ses pattes pour en maintenir
la fermeture ; cette porte se ferme très-hermétiquement, de telle sorte qu'il est
fort difficile de la distinguer au milieu de la terre environnante. — Les
Bysdères (Disdera) se logent dans un sac allongé fait d'un tissu blanc
et serré, sous les pierres et dans les cavités des murs. — Les Segestries
(Segestrix), très-communes en France et dans toute l’Europe, filent dans
les trous des murs un tube de soie blanche qui leur sert de retraite. — Les
Scytodes (Scitodes) errent lentement tendant des fils lâches qui se croi-
sent en tous sens et sur plusieurs plans. — La F'arentule (Zycosa ta-
réentula) se tient dans des trous en terre ou dans les fentes des pierres
et des arbres en Italie et en Corse; sa piqüre est venimeuse, — Les
Porte-queues (Lycosa albimoda) courent à terre, se cachant sous les
pierres. — Les Corsaires (Lycosa pyratica) parcourent la surface des
eaux, dans toutes les mers d'Europe. — l'Araignée domestique
GALERIE DE ZOOLOGIE. — CRUSTACÉS 9
(Araneus domesticus) est l'espèce qui fréquente les habitations; elle tend
ses fils dans les endroits sombres et peu fréquentés. — Les Argyronètes
(Argyroneta aquatica) vivent dans les eaux dormantes, nagent et se cons-
truisent pour demeure une coque ovale remplie d'air, attachée aux plantes
aquatiques par de longs fils. — Les Scorpions (Scorpio) sécrètent par
leur abdomen un venin très-dangereux qui sort à l'extérieur et pénètre
dans la piqûre par un aïguillon situé à l'extrémité postérieure du corps ;
ils vivent surtout dans les pays chauds, dans les lieux arides, se glissant
parfois jusque dans les habitations; certaines espèces exotiques sont de
très-crande taille. — Les Faucheurs (Phalangium) sont des Araignées
trachéennes; ils sont armés de pattes extrêmement longues et vivent dans
les fentes des vieilles murailles ; 1ls sont trés-communs dans toute l'Europe.
— Les autres espèces d'Araignées trachéennes sont pour la plupart de très-
petite taille et vivent à l'état parasite sur les animaux ; tels sont les Zxodes.
la Sarcope de la gale, etc. — Etc.
CRUSTACÉS
Vitrines 83, 84, 109,122 & 124
Les Crustacés sont des animaux dont la peau est plus ou moins dure ou
même calcaire, et dont le corps est partagé en trois segments : la tête, le
thorax et l'abdomen; leur respiration se fait à l'aide de branchies ; le cœur
artériel ou aortique est situé sur la ligne médiane du dos et n'a qu'une
seule cavité; presque tous sont carnivores ; leur mâchoire dirigée latérale-
ment se compose de deux mandibules armées d'organes puissants ; tous don-
nent naissance à des œufs ; chaque année leur peau calcaire tombe et est
remplacée par une peau d'abord mince et très-molle qui acquiert bientôt
sa consistance normale.
La Limule des Moluques (Zimula Molucanus), grande espèce qui
peut atteindre 75 centimètres de longueur ; les Limules sont des animaux
très-lents dans leurs mouvements, qui vivent dans la mer et viennent à
terre le soir; quand ils marchent on ne voit sortir aucune patte de dessous
la carapace; les femelles, plus grosses que les mâles, portent parfois ceux-ci
sur leur dos; la blessure qu'ils peuvent faire avec leurs pointes est regardée
comme très-dangereuse. — Le Daetylocère de Nice (Dactylocerus
Nicensis) est une espèce propre à la Méditerranée, et plus spécialement aux
environs de Nice. — La Squille mante (Squilla mantis) de la Méditer-
ranée se tient à une grande profondeur sur les fonds sablonneux ou fan-
geux ; elle replie ses grandes pattes comme l’Insecte qui porte son nom et.
que nous trouvons dans nos environs. — La Squille de Desmaret
(Squilla Desmareti) habite la Méditerranée etla Manche. — Le Homard
(Homarus vulgaris) se pêche assez abondamment sur les côtes de l'Océan,
de la Manche et de la Méditerranée ; ii se tient sur ies plages couvertes de
rochers, à une faible profondeur ; ce sont surtout ses deux grosses pinces
qui le distinguent de la Langouste. — La Langouste (Palinurus vul-
garis) est plus spéciale à la Méditerranée ; sa mâchoire est plus fine que
celle du Homard, ses pinces bien moins fortes, mais tout aussi puissantes.
— L'Écrevisse (Astacus fluviatilis) est très-commune dans tous les ruis-
60 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
seaux d'Europe qui contiennent des eaux claires et courantes ; ce sont de vo-
races carnivores qui vivent sous les pierres et dans les fissures des rochers.—
Le Seyllare sculpté (Scyllarus sculptus) ou Cigale de mer se ren-
contre dans la Méditerranée, recherchant les rivages où la mer est peu
profonde et le terrain argileux, pours'y creuser un trou d’où il ne sort que
pour aller en quète de sa nourriture. — Les Pagures ou Bernard l'er-
mite (Pagurus Bernardi) se retirent comme dans une retraite dans les
coquilles univalves qu'ils rencontrent, et mettent ainsi à l'abri les parties
délicates de leur corps ; lorsqu'ils sont devenus trop gros pour leur demeure,
ils quittent leur coquille pour en habiter une autre plus spacieuse et ap-
partenant souvent à une espèce différente ; ils sont très-répandus sur toutes
nos côtes.
Parmi les Crabes nous remarquerons le Caloppe granulé (Caloppa
granulata) ou Coq de mer, propre aux côtes de la Méditerranée ; on voit
les Crabes se promener en marchant latéralement sur les rochers peu pro-
fonds, à la recherche de leur proie qu'ils portent à la bouche successivement
avec chacune de leurs pinces. — La Plagusie écaillère (Plagusia
squamosa) se rencontre dans les eaux de la mer Rouge. — Les Lupées
(Lupea peligica et L. tranqguebarica) peuvent se maintenir à la surface
de l’eau tout en restant stationnaires ; ce sont de bons nageurs que l’on ren-
contre parfois au milieu de l'Océan, n’ayant pour se soutenir que quelques
plantes marines flottantes. — Les Portunus (/Portunus corrugatus et
P. longipes) sont des espèces comestibles que l'on recueille sur les côtes
de France et d'Angleterre; le Portunus ridé (P. corrugatus) est
spécial à la Méditerranée. Leur chair fine et délicate est au moins aussi
bonne que celle de l'Ecrevisse. — L'Œthre rude (ŒÆthra rugosa), espèce
particulière à l'archipel Indien et aux eaux de l'Ile-de-France, a le bord
externe des régions branchiales prolongé de manière à former de chaque
côté du corps une sorte de bouclier qui protége les pattes. — Le Parthé-
nope horrible (Parthenope horrida), curieuse espèce de l'océan Indien,
dont la peau est toute rugueuse et dont les membres antér.eurs sont très-
développés. — Les Maïa (Maia squamida et M. verucosa) ou Araïi-
gnées de mer. sont très-communes dans la Méditerranée et l'Océan, où elles
vivent dans les rochers peu profonds ; leur corps est hérissé de tubercules
velus et piquants; leur chair est bonne et délicate. — L'Épialte denté
(Epialtus dentatus) fréquente les côtes du Chili. — La Lissa gouteuse
(Lissa chiragra) de la Méditerranée, a le corps couvert de nodositès et de
tubercules. — La Ranine dentée (Ranina dentata), espèce des plus
curieuses par sa forme singulière qui rappelle un peu celle des Grenouilles,
se trouve dans les mers de l'Inde et de l'Ile-de-France. — L'Homole de
Cuvier (Homola Cuvieri) de la Méditerranée a sa carapace en forme de
quadrilatère. — Le Platycurcinus pagure (Platycurcinus pagurus)
ou Tourteau est représenté par un bel exemplaire pêché dans; la Man-
che. — L'Ibaque antarctique (Zbacus antarcticus) fréquente les
mers d'Asie, principalement dans les régions chaudes. — Le Carpile ma-
culé (Carpilus maculatus) se trouve dans les mêmes régions, — Etc.
GALERIE DE ZOOLOGIE. — VERS 61
CIRRHYPÈDES ‘
Vitrine 111
On donne le nom de Cirrhypèdes à des animaux mous, sans tête et sans
yeux, dont le corps segmenté est couvert d'un manteau; les pieds ou cyr-
rhes sont plus ou moins nombreux et presque cornés ; le corps est couvert
en tout ou en partie d'un test composé d'un nombre plus ou moins grand de
valves ou fragments de coquilles. Tous sont des animaux marins.
Les Anatifes (Anatifa) s'attachent aux parois des navires, aux vieux
bois submergés ; jusqu'à la fin du dix-septième siécle on a cru que ces ani-
maux se transformaient en Canards sauvages, tandis qu’au contraire ce sont
ces oiseaux qui les recherchent et les dévorent; on les trouve dans toutes
les mers du globe. — Le Pouce-Pied (Pollicipes cornucopiæ) est assez
commun en mai et juin dans la Manche et dans la Méditerranée, — La Coro-
nule des Tortues (Coronula testudinaria) se fixe sur la carapace des
Tortues et y adhère par sa base; le test est divisé intérieurement par un
grand nombre de petites lames formant des cellules très-remarquables, —
La Coronule des Baleines (Coronula balænarum) s'attache à la
peau des Baleines, s’y enfonce même et y adhère fortement. —- Les Tuhi-
cinelles des Baleines (Tubicinella balænarum) se logent par groupes
nombreux sut le dos des Baleines de l'Amérique méridionale ; elles s'en-
foncent dans la peau, ne laissant voir à l'extérieur que leur orifice supé-
rieur ; elles gènent ainsi leur hôte sans lui emprunter leur nourriture. —
Les Balanes (Balanus) sont aussi connues sous le nom de Glands de
mer ou Tulipes de mer; on en connait une quarantaine d'espèces : la
plus connue, le Balanus tintinnabulum, est très-commune dans plu-
sieurs mers, notamment les mers de Chine. Elle se fixent sur les parois des
navires en quantité telles qu'elles finissent par ralentir leur marche dans le
sein des eaux, — Etc.
VERS
Vitrine 113
Les Vers, ou Annélides à sang coloré, ont le corps généralement mou,
cylindrique et partagé en un grand nombre d'anneaux séparés par des plis
circulaires ; ils respirent par des branchies diversement placées ; leur sang
est rouge, jaune ou vert.
Les Sangsues (Hirudo) n'ont pas de branchies, elles respirent par
des poches Yésiculaires ; aux deux extrémités du corps elles portent des
ventouses qui leur servent d'organes de locomotion et de succion: leur
bouche est armée de trois petites dents triangulaires avec lesquelles elles
entament la peau des animaux dont elles sucent le sang pour se nourrir :
leurs œufs sont enfermés au nombre de six à dix-huit dans des COCONS SOYEUX ;
elles vivent dans les eaux douc s et stagnantes. — Le Lombric ter-
2 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
restre (Lombricus terrestris) ou Ver de terre recherche les sols hu-
mides et préfère les terrains gras; il se nourrit de la terre elle-même dont
il retire l'humus qu'il rend ensuite sous une forme vermiculaire ; pendant
les grands froids ou les trop fortes chaleurs, il s’enfouit à de grandes pro-
fondeurs; lorsqu'il est coupé en morceaux, chaque tronçon peut redevenir
un animal complet. — Les Arénicoles (Aïenicola) ont la bouche placée
sur les parties latérales du corps; elles ont la forme de petits arbustes
ramifiés ; elles vivent dans les sables des bords de l'Océan, où les pêcheurs
vont les chercher pour en faire un appât très-précieux. — Les Néreis
(Nereis) nagent librement dans la mer; leur organisation se rapproche de
celle des Arénicoles. — Les Serpules (Serpula) habitent une coquille
tuberculeuse de matière calcaire ; ces tubes ouverts parles deux extrémités
n’adhèrent pas à l'animal, de telle sorte qu'il peut en sortir à volonté ;
leur tête est ornée de branchies en forme de panache; toutes sont ma-
ritimes et se fixent soit sur les rochers soit sur les coquilles. — Le Cly-
aie amphistome (Clymene amphistoma) se trouve dans le golfe de
uez. — Etc.
MOLLUSQUES
Les Mollusques, vulgairement connus sous le nom de Coquillages; sont des
animaux mous dépourvus de squelette intérieur ; leur corps est recouvert
par une peau molle et contractile dont la face interne donne attache aux
muscles destinés aux mouvements : la peau se prolonge en un repli mem-
braneux ou manteau recouvert ordinairement par une coquille calcaire; ils
ont un cœur artériel qui recoit le sang de l'appareil respiratoire, et respi-
rent par des branchies ou par un sac pulmonaire; le système nerveux se
compose de plusieurs masses ganglionnaires répandues sans symétrie dans
diverses parties du corps et réunies entre elles par des filets de communi-
cation ; l'appareil digestif est très-développé ; la bouche, dépourvue d'organes
de mastication, s'ouvre directement dans l'estomac. Ils donnent naissance à
des œufs; pourtant les petits naissent parfois vivants. On compte actuelle-
ment plus de vingt mille espèces de Mollusques.
La collection disposée dans des vitrines horizontales au-dessous des
Insectes présente un ensemble des Mollusques de tous les pays; elle a été
successivement enrichie par les collections de Villier et par celle de M. Mi-
chaud. On a suivi dans la classification l'ouvrage de M. Woodward.
CÉPHALOPODES
Les Céphalopodes sont caractérisés paï de longs tentäcules qhi enviton:
nent leur tête au nombre de huit à dix; ils servent à la fois d'organes de
fact; de préhension et de mouvement; leur face interne est garnie de plu-
sieurs rangées de ventouses qui servent à les fixer. Tous vivent dans la
mer et se nourrissent de Poissons et de Crustacés ; leur bouche est pourvue
de mandibules en façon de bec de Perroquet ; les uns sont nus, d'autres ont
GALERIE DE ZOOLOGIE. — GASTÉROPODES 63
une coquille univalve, Ils ont joué un grand rôle dans l’histoire géologique
du globe; nous en retrouvons de très-nombreuses séries dans la galerie
de Géologie sous le nom d’Ammonites et de Bélemnites, genres aujourd’hui
éteints.
Vitrines 85 & 124
L'Argonaute (Argonauta) est pourvu d'une coquille mince et élégante
à laquelle n’adhère pas le corps de l'animal; il refoule l’eau qui à servi à sa
respiration par un tube, et nage par l’effet de la réaction produite contre le
liquide; ses longs bras lui servent de pieds pour se fixer, ou de voiles pour
se laisser pousser par le vent; il porte ses œufs dans sa coquille, et les
petits éclosent dans ce berceau flottant. Il habite la Méditerranée ainsi
que les mers des Indes et des Antilles. — Le Poulpe (Octopus vulgaris)
esb un animal très-actif et très-vorace fréquentant les côtes rocheuses; au
moyen de ses longs bras eb de ses ventouses il peut se trainer dans les
crevasses très-étroites, et y guetter sa proie; lorsqu'il est poursuivi, il
trouble l’eau avec une encre brune que sécrète un organe spécial; parfois
il atteint de très-grandes dimensions; c’est le Poulpe qui a servi de type à
la fable dela Pieuvre. — Le Calmar (Loligo) ou Encornet à une forme
plus allongée que le Poulpe; il nage à reculons avec une extrême vélocité,
en refoulant l’eau par un tube locomoteur ; il possède un os interne mince,
corné, en forme de plume, et vit en bandes nombreuses dans presque toutes
les mers, mais rarement dans les régions froides; sa chair est comestible.
— La Seiche (Sepia officinalis) est de forme plus trapue, avec des tenta-
cules plus: courts ; à l’intérieur se trouve un osselet connu sous le nom d'os de
Seiche, et dont on fait la prétendue poudre de corail; elle possède en outre
une poche à encre dont elle fait le même usage que le Poulpe, et dont on
retire la Sepia; leurs œufs sont attachés par grappes à des plantes marines,
sous forme de raisin, — Les Nautiles (Nautiles) autrefois très-abon-
dants, sont aujourd’hui plus rares; ils ont une véritable coquille divisée à
l'intérieur en loges nombreuses, formées par des cloisons perforées au centre
et formant un entonnoir qui donne passage au siphon respiratoire ; l'animal
est logé dans la dernière cavité. Ils habitent l'océan Indien et les mers des
îles Moluques, — Etc.
GASTÉROPODES
Ce sont des animaux nus ou pourvus d’une coquille à une seule valve coï-
tournée en spirale ; leur appareil locomoteur consiste en un disque muscu=
laire aplati, placé sous le ventre de l'animal, et lui servant à ramper, comme
chez l’Escargot ; d'autres fois, l'appareil locomoteur se présente sous forme
d'ailes ou de nageoires membraneuses placées de chaque côté du cou,
comme chez les Hyales ; ils ont une tête et sont conformés soit pour la res-
piration aérienne, soit pour la respiration aquatique; Il vivent soit sur terre:
soit dans l’eau douce ou la mer.
Vitrines 85 & 86
Les Strombes (Strombus) sont des animaux propres aux mefs des pays
chauds. Il est probable qu'ils vivent fort longtemps, car leurs coquilles
G4 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
acquiérent une épaisseur etune pesanteur considérables ; on les trouve même
encroûtés, à l’intérieur, de couches de sédiments terreux épais et lisses,
tandis qu'à l'extérieur ils sont couverts de polypiers et de plantes marnes;
quelques-uns atteignent de grandes dimensions. — Les Ptérocères (Pte-
roceras) se distinguent des Strombes par les bords de la coquille sur
laquelle se développent des digitations longues et grèles ; on les rencontre
dans les mers des deux hémisphères, sous le nom vulgaire d'Araignées
de mer. — Les Rostellaires (Rostellaria), espèces voisines de la mer
Rouge, de l'Inde, de Bornéo et de la Chine. — Le Seraphs(Seraphs ou
Terebellum), autrefois commun dans les mers géologiques des environs de
Londres et de Paris, ne se retrouve plus aujourd’hui que dans les mers de
la Chine et aux Philippines. — Les Rochers (Murex) sont très-abondants
sur la côte occidentale de l'Amérique tropicale ; ils vivent également dans
les mers de Chine, aux Antilles, sur la côte occidentale d'Afrique et dans
la Méditerranée; on en compte plus de deux cent vingt espèces, dont
quelques-unes sont très-curieuses par suite de la forme allongée de la
coquille ou des épines qui la recouvrent. — Les Tritons (Triton) sont
voisins des Murex; leur coquille est couverte de bourrelets irrégulièrement
épars et ne formant pas de prolongements épineux ; ils habitent toutes les
mers, et surtout celles des pays chauds. — Etc.
Vitrines 87 & 88
Les Ranelles (Ranella) habitent la Méditerranée, l'Inde, la Chine et
l'océan Pacifique. — Les Fuseaux (Fusus) se distinguent par l'élégance
de leur forme plutôt que par l'éclat de leur couleur; on les trouve dans
toutes les mers, mais plus particuliérement dans les iners chaudes. — Les
Fasciolaires (Fasciolaria), aux formes allongées, habitent la Méditer-
ranée, l'Afrique occidentale, et les parties méridionales de l’océan Pacifique.
— Les Pyrules {Pyrula) sont des coquilles en forme de poires qui nous
viennent des mers chaudes, de la Chine et des Antilles. — Les Tarrières
(Terebra) doivent leur nom à la forme longue et spiralaire de leur co-
quille ; l'animal, dans certaines espèces, n’a point d'yeux; à part une espèce
que l'on trouve assez rarement dans la Méditerranée, toutes les autres
vivent dans les mers tropicales. — Les Nasses (Nassa) sont de petites
coquilles très-communes dans toutes les mers arct'qu?s ou tropicales; l'animal
a un large pied avec deux cornes divergeant en avant et deux petites queues
en arrière. — Les Pourpres (Purpura) produisent un liquide jaune qui
devient violet à la lumière; c’est la pourpre des anciens ; elle est sécrétée
par un organe situé à la face inférieure du manteau entre l'intestin et l’ap-
pareil respiratoire ; on les trouve dans la plupart des mers; l'espèce la
plus riche en matière tinctoriale est la Pourpre à teinture (Purpura
Lapilla). — Etc.
Vitrines 89 & 90
Les Cones (Conus) sont des Mollusques dont la coquille présente les
couleurs les plus riches et Les plus variées; l'animal rampe sur un pied
allongé, étroit, peu épais, muni en arrière d'un opercule corne ; la tête, assez
grosse, S'allonge et porte de chaque côté deux tentacules coniques, à l'extré-
mité desquels se trouvent les yeux : ils habitent les mers des pars chauds,
GALERIE DE ZOOLOGIE, — GASTÉROPODES 65
surtout celles qui s'étendent entre les tropiques, et se tiennent près des
côtes sablonneuses à une profondeur de 20 à 50 mètres ; il en existe plus de
trois cent soixante-dix espèces ; ces animaux sont éminemment carnassiers. —
Les @lives (Oliva) ont des coquilles cylindriques et polies ; l'animal à un
três-grand pied, dans lequel la coquille est à moitié enfouie; ce sont des êtres
très-actifs vivant dans les mers tropicales : on peut les voir près du niveau de
la marée basse, s’avancer en glissant, ou s’enfonçant dans le sable à me-
sure que la mer se retire. — Les Harpes (Zarpa) se rencontrent dans les
eaux profondes et sur les fonds vaseux; l'animal a un très-grand pied,
dont la partie antérieure, en forme de croissant, est séparée par de pro-
fondes entailles de la partie postérieure qui se détache spontanément lors-
qu'on irrite l'animal. — La Tonne (Dolium) a une grosse coquille, de
forme arrondie, qui atteint parfois de grandes dimensions ; on la trouve
notamment dans la Méditerranée, sur les côtes de Corse et de Sardaigne.
— Les Casques (Cassis) doivent leur nom à la forme de leur coquille
qui ressemble plus ou moins à un casque; l'animal se ferme dans sa coquille
au moyen d'un opercule; ils vivent dans les eaux peu profondes, de la
Méditerranée et des mers tropicales. — Etc.
Vitrines 91 & 92
Les Cérithes (Cerithium), avec leurs coquilles allongées et composées
d'un grand nombre de spires, sont des espèces marines que l'on rencontre le
plus souvent sur les fonds vaseux, à l'embouchure des fleuves, et rarement au
delà du point où remonte le flot ; on en voit dans tout le globe: mais ils
étaient beaucoup plus répandus à l’époque Tertiaire, — Les Pyrami-
delles (Pyramidella) ont la coquille encore plus allongée que celle
des Cérithes; elles viennent des Antilles et de l'Australie. — Les Na-
tices (Natica) ont un grand pied accompagné d'un manteau qui re-
couvre la tête; elles n'ont point d'yeux ; la coquille est ornée d'élégants
dessins ; toutes vivent dans les mers arctiques ; quelques espèces sont médi-
terranéennes. — Les Percelaines (Cypræa) ont des coquilles lisses et
brillantes comme la porcelaine, dans lesquelles vivent des animaux munis
d'un manteau très-développé, garni en dedans d'une bande de tentacules
qui peut se recourber sur la coquille de facon à l'envelopper: la tête
porte deux tentacules armés chacun d'un œil de grande taille : on trouve
ces élégantes coquilles dans toutes les mers; mais c'est surtout dans les
mers des Indes que vivent les plus grandes et les plus belles espèces.
— Les Mitres (Mitra) ont également d'élégantes coquilles ; l'animal a
une très-longue trompe: il émet, lorsqu'il est irrité, un liquide pourpre
qui à une odeur nauséabonde ; on n'en compte pas moins de quatre cent
vingt espèces, dont les plus belles appartiennent aux mers tropicales. — Les
Volutes (Voluta) fréquentent les eaux des mers australes et des Antilles;
l'animal a un siphon recourbé et un grand pied développé dans la partie
antérieure, — Les Marginelles (Marginella) sont propres aux regions
tropicales ; une seule espèce de petite taille se trouve dans la Méditerranée.
— Les Pleurotomes (Pleurotoma) sont des Mollusques que l’on trouve
dans toutes les mers; on en compte plus de quatre cent trente espèces vivant
parfois à d'assez grandes profondeurs, — Etc.
66 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrines 93 & 94
Les Mélanies (Melania) ont leur coquille d'une couleur noire ou foncée ;
elles se rencontrent dans les mers de l’Europe méridionale, aux Indes, et
dans les îles de l'océan Pacifique. — Les Turritelles (Turritella) habi-
tent au contraire toutes les mers ; l’animal est armé de longs tentacules ; le
pied est tronqué en avant et arrondi en arrière. — Les Littorines (ZLitto-
rina) se trouvent sur le bord de la mer dans toutes les parties du monde ;
dans la Baltique elles vivent sous l'influence de l’eau douce et deviennent
souvent difformes ; une des espèces (Littorina rudis) donne naissance à
des petits vivants qui ont en naissant une coquille déjà dure. — Les Fri
pières (Phorus) ont de curieuses coquilles dont la partie inférieure seule
est en quelque sorte unie; sur le reste de la coquille sont fixés d’autres
animaux ou même des pierres que la bête emporte avec elle; on en dis-
tingue neuf espèces, qui vivent dans les mers chaudes. — Les Paludines
(Paludina) sont des animaux qui préfèrent les eaux douces; on les
trouve dans les rivières et les lacs de tout l'hémisphère boréal: les petits
naissent avec leur coquille. — Les Ampullaires (Ampullaria) habitent
les lacs et les rivières des parties chaudes du globe ; elles se retirent pro-
fondément dans la vase pendant la saison sèche et sont capables de vivre
hors de l’eau pendant plusieurs années ; elles sont surtout très-communes dans
le lac Mareoto, et à l'embouchure de l’Indus, où elles sont mélangées à des
coquilles marines. — Les Nérites (Nerita) de presque toutes les mers
chaudes ont de petites coquilles élégantes, dont le bord est parfois denti-
culé à l’intérieur. — Les Néritines (Neritina) possèdent de petites coquilles
globuleuses ornées de bandes et de taches noires ou rouges trés-variées ;
elles sont restreintes pour la plupart aux eaux douces des régions chaudes;
une espèce pourtant se trouve dans les rivières d'Angleterre et dans l’eau
saumâtre de la Baltique. — Les Troques (Trochus) habitent toutes les
mers ; ils se tiennent à peu de distance des rivages et dans les lieux où
croissent beaucoup de plantes marines; l'animal est contourné en spirale:
sa tête est munie de deux tentacules, ayant à leur base des yeux fixés
sur un pédoncule ; le pied porte un opercule corné; on en connaît plus de
deux cents espèces. — Les Turbo (Turbo) habitent les rochers battus
par la vague dans la Méditerranée et les mers chaudes; ils sont moins ré-
pandus et moins nombreux que les Troques. — Chezles Janthines (Jan-
thina) le pied de l'animal sécrète un flotteur composé de nombreuses vési-
cules aériennes, qui lui permet de flotter sur l'eau en tenant sa coquille
renversée ; ils vivent par bandes nombreuses de plusieurs lieues de lon-
sueur dans les eaux de l'Atlantique. — Etc.
Vitrines 95 & 96
Les Haliotides (Haliotis) ou Greilles de mer ont l'intérieur de leur
coquille ornée d'une matière nacrée aux plus riches couleurs, dont les
effets lumineux sont vraiment surprenants; on les rencontre dans la Manche
et la Méditerranée; les plus belles nous arrivent de la Chine et de l'Inde
eb sont alors employées pour des incrustations et d’autres travaux d'orne-
mentation. — Les Fissurelles (Fissurella) ont le sommet de leur coquille
perforé; ces animaux se déplacent volontiers sur les rochers auxquels ils
GALERIE DE ZOOLOGIE., — GASTÉROPODES 67
s’attachent par leur large pied; on les trouve presque partout. — Les
Patelles (Patella) sont des espèces communes dans toutes les mers ;
l'animal adhère très-fortement aux rochers par son pied épais et charnu
qui forme ventouse ; il peut creuser dans le bois ou dans la craie une sorte
de loge peu profonde qui lui sert de retraite; sa chair est dure et coriace.
— Les Dentales (Dentalium) ont des coquilles de forme bien différente ;
dans ce long tube l'animal se fixe près de l’orifice postérieur ou anal ; la tête,
sans yeux ni tentacules, est à l’état rudimentaire ; ce sont des animaux car-
nassiers qui vivent surtout de Foraminifères et de petites coquilles. — Les
Oscabrions (Chiton) sont des êtres singuliers, sans yeux, sans tenta-
cules, sans mâchoires, et qui au lieu de coquilles portent sur le dos une
- cuirasse d'écailles imbriquées et mobiles ; ils s’allongent et se contractent
comme les Limaces,'ou se roulent en boule comme les Cloportes; ils adhé-
rent avec force aux yochers, et se plaisent dans les lieux battus par la
vague; on en trouve dans toutes les mers.— Les Hélices (Æelix) sont plus
vulgairement connues sous les noms d'Eseargots ou de Colimacons :
on en compte plus de seize cents espèces répandues sur toute la surface
du globe; on en a trouvé en Amérique à plus de 3,350 mètres d'altitude ;
mais on remarquera que les espèces propres aux pays chauds ont géné-
ralement la coquille plus épaisse; l'Hélice aime en effet la fraicheur et l’hu-
midité, et est essentiellement herbivore: elle n’a point d'yeux; ses
‘tentacules lui servent d'organes de tact: elle donne naissance à des œufs
d'où sortent des petits pourvus déjà d'une mince coquille. La collection du
Muséum renferme plus de quatre cents espèces de différents pays; nous
remarquerons : l'Héliee vigneronne (/Zelix pomätia), grande et belle
espèce comestible, et qui entre dans la composition de certains produits
thérapeutiques; parfois, par suite d'une bizarrerie de la nature, certains
individus sont enroulés en sens inverse (var. senestre), ou bien sont au
contraire déroulés (var. scalaire), ce sont là des monstruosités fort recher-
chées par les amateurs ; l’'Hélice chagrinée (Helix aspersa), est trés-
commune dans nos pays; — l'Hélice des jardins //elix hortensis), etc.
A côté de la vitrine on remarquera un tableau fort intéressant, dû à
notre savant conchyliologue lyonnais M. Terver, dans lequel il a indiqué
toutes les coquilles qui peuvent se rencontrer dans nos environs et dans
quelles conditions on les trouve ; en consultant ce tableau on connaîtra ainsi
la faune malacologique de Lyon et de ses alentours.
Vitrines 97 & 98
Nous trouvons dans cette vitrine la suite des Hélices que nous avons
examinées dans la vitrine 26. — Les Bulimes /Bulimus) ont une coquille
de forme plus allongée que celle des Hélices ; pourtant l’animal est à peu
près le même: quelques espèces exotiques afteignent une grande taille ; le
Bulimus ovatus que: l’on vend sur le marché de Rio a parfois plus de
15 centimètres de longueur.— Les Achatines (Achatina)ne différent des
Helix et des Bulimes que par la forme de la coquille ; on en compte plus de
trois cent soixante-dix espèces répandues dans teutes les parties du monde.
— Les Maillots (Pupa) se rencontrent en Europe et dans les régions
chaudes: les espèces françaises sont toutes de petite taille, — Les Clausi-
lies (Clausilia) se montrent également dans nos environs : leur coquille
068 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
se ferme exactement par une plaque calcaire mobile (clausilium) qui se
trouve dans le cou. — Les Limaces (Limnazx) ont une petite coquille
interne qui permet de les classer à la suite des Hélices ; l'animal, du reste,
ressemble beaucoup à ceux de cette classe; elles se nourrissent principa-
lement de matières végétales ou animales en décomposition: elles pondent
des œufs et s'enfoncent dans la terre pendant la sécheresse et les grands
froids. —- Les Limnées (Limnæa) vivent en grand nombre dans le
eaux dormantes des pays tempérés ; elles viennent à la surface respirer l'air
atmosphérique; la tête est large et aplatie ; de chaque côté s'élève un ten-
tacule triangulaire et contractile, portant à sa base un œil très-petit: elles sont
herbivores.— Les Physes (Physa) sont intermédiaires entre les Limnées
et les Planorbes; l'animal est de forme ovale et enroulée comme les Lim-
nées ; mais ses tentacules sont allongés et étroits comme ceux des Planor-
bes. Ces petits habitants des eaux douces nagent avec facilité, le pied en
haut, la coquille en bas, à la facon des Limnées, et se nourrissent de.
végétaux. — Etc.
Vitrine 99
Les Planorbes (Planorbis) sont des Mollusques d'eau douce analogues
aux Limnées ; l'animal'est conformé comme sa coquille ; la tête est distincte
et pourvue de deux tentacules filiformes très-longs ; la bouche est armée
dans le haut d'une dent, et dans le bas d'une langue hérissée d'un grand
nombre de petits crochets. Ils rampent à la surface des corps solides
aussi bien qu'à la surface de l’eau, le pied en haut et la coquille en bas;
elles sont herbivores, les œufs, comme ceux des Limnées, sont réunis en une
masse gélatineuse que l’on voit flotter sur les étangs. — Les Aurieules
(Auricula ou Scarabæus) sont des Mollusques propres aux mers chaudes
de l'Australie et des Antilles. — Les Cyclostomes (Cyclostoma) sont des
animaux terrestres qui se plaisent sur les sols calcaires ; le pied est divisé par
un sillon longitudinal, de telle sorte que les deux partiesse meuvent l'une après
l'autre : une seule espèce, le Cyelostome élégant (Cyclostoma elegans)
est française, les autres sont propres aux pays chauds. — Les Cyelophores
(Cyclophorus) ont le pied uni; on ne les trouve que dans les pays chauds.
— Les Aplysies (Aplysia) ou Cochons de mer ont une toute petite co-
quille, tandis que l'animal a de 20 à 30 centimètres de longueur; on les
observe sur toutes les côtes; l'animal porte sur le côté ou sur le dos des
branchies recouvertes par un manteau; leur lête est ornée de quatre tenta-
cules dont les deux premiers ressemblent aux oreilles d'un petit Cochon de
lait. — Les Dolabelles (Do!abella) sont des espèces voisines des Aplysies.
__ Les Hyales (Ayalæa) habitent la haute mer et sillonnent rapidement
les flots à l'aide de leurs nageoires; certains vents les portent quelquefois
en grand nombre sur les côtes de la Méditerranée. — Etc.
BRACGHIOPODES
Les Brachiopodes sont des Mollusques bivalves qui sont toujours équila-
téraux et jamais équivalves ; l'une des valves est percée à son extrémite d'un
trou par lequel passe un pédicelle au moyen duquel l'animal se fixe aux
GALERIE DE ZOOLOGIE. — LAMELLIBRANCHES 69
corps sous-marins: ce sont de tous les Mollusques ceux qui offrent la plus
grande extension, tant au point de vue du climat que de la profondeur à
laquelle ils peuvent vivre, et de l'ancienneté de leur apparition; on les
trouve dans les mers tropicales et dans les mers polaires, dans les flaques
d'eau laissées par la marée descendante et dans les plus grandes profon-
deurs explorées par la drague; on en compte aujourd'hui quatre-vingt-
quatre espèces vivantes, tandis que l’on a décrit plus de dix-huit cents
espèces fossiles appartenant à tous les terrains.
Vitrine 99
Les Térébratules (Terebratula) se pêchent dans la Méditerranée à
des profondeurs d'au moins 200 mètres ; l'animal est fixé par un pédoncule
à des ‘polypiers ou à des rochers. — La ‘Térébratuline (Terebratulina
caput serpentis) est une espèce voisine des Térébratules; sa coquille est
finement striée, on la trouve dans la Méditerranée et dans les mers du Japon.
— Les Argiopées (Argiope) ont l'intérieur de leur coquille divisée en plu-
sieurs loges de forme assez complexe ; on les rencontre dans l'Océan et la
Méditerranée.— Les Cranies (Crania) vivent par groupes sur les rochers
et les pierres, dans les eaux profondes de la mer du Nord et de la Méditer-
ranée. — Les Lingules (Lingula) ont des coquilles de texture cornée ;
on ne les trouve que dans les mers chaudes. — Etc,
LAMELLIBRANCHES
On donne le nom de Lamellibranches à des Mollusques dont la coquille
est formée de deux valves reliées entre elles par une charnière; l'animal n’a
point de tête, le corps est enveloppé dans les replis de la peau appelée man-
teau et qui font l'office de branchies. On en compte un grand nombre d'es-
pèces répandues sur toute la surface du globe. Plusieurs espèces sont
comestibles; d’autres donnent naissance à des produits précieux utilisés de
diverses manières.
Vitrines 99 & 100
Les Huîtres (Ostrea) sont connues de tout le monde; elles vivent dans
la mer, attachées aux rochers, mais les petits, au sortir des œufs, peuvent
nager librement dans Feau jusqu'à ce qu'ils aient choisi leur place pour n'en
plus bouger ; ce n’est qu'au bout de trois ans que l'Huitre est de taille à être
vendue sur les marchés: on en compte un grand nombre d'espèces ; l'Huitre
comestible, la plus répandue, se nomme Ostrea edulis. — Les Peignes
(Pecten) ont des coquilles aux couleurs aussi riches que variées ; les bords
du manteau de l’animal sont garnis d'une frange formée de tentacules
simples, entre lesquels se trouvent espacés des tentacules un peu plus gros.
terminés par une petite boule vivement colorée; le Peigne est libre et
peut se mouvoir dans l’eau; pour cela il chasse brusquement le liquide devant
lui, en fermant sa valve et se déplace alors par l'effet de la réaction; on en
trouve dans toutes les mers. — Les Spondyles (Spondylus) ont une
coquille épaisse recouverte d'épines plus ou moins saillantes ; l'animal, ana-
logue à l’Huître, habite parfois en banes assez nombreux, attaché au fond
70 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
de l’eau à des corps sous-marins; la Méditerranée renferme une espèce très-
commune, le Spondyle pied-d’âne (Spondylus gæderopus);.les autres
espèces vivent dans les mers chaudes. — Ktc.
Vitrines 101 & 102
Les Pintadines (Peleagrina) ou Huîtres perlières sont attachées aux
rochers par un pinceau de soie ou byssus; c'est à l'intérieur de la coquille
que l'on trouve les perles fines dont la valeur égale presque celle du dia-
mant ; c'est également de la coquille que l’on retire la nacre, substance fort
employée dans les arts. La perle n’est autre chose qu'une concrétion nacrée
résultant d'une maladie de l'animal ; les pêcheries du golfe Persique et de
Ceylan sont les plus fréquentées. — Les Marteaux (Malleus) ont des
coquilles qui ressemblent grossièrement à l'outil qui porte ce nom, ces
singulières coquilles ne se trouvent que dans l'océan des grandes Indes,
en Chine et en Australie. — Les Jambonneaux (Pinna) vivent dans
presque toutes les mers, fixés par leur byssus dans une position verticale, le
gros bout en haut; avec leur soie on a fabriqué des étoffes grossières chez les
Maltais et les Napolitains. — On remarquera au-dessus de la grande porte du
fond de la salle un faisceau de Pinna nobilis de très-orande taille, que
nous avons rapporté du sud de la Corse. — Les Moules (Mytilus) nous
offrent plusieurs espèces comestibles ; on les trouve dans les fonds vaseux
attachées par leur byssus, mais s’en servant comme d'un point d'appui pour
se déplacer; par suite de causes encore mal définies les Moules sont parfois
vénéneuses. — Les Pétoneles (Pectunculus) abondent sur les rivages
de l'Océan et de la Méditerranée ; l'animal porte un grand pied en forme de
croissant, qui lui sert pour se mouvoir; la coquille, forte et épaisse, est pres-
que ronde. — Les Mulettes (Unio) vivent dans les fonds vaseux des
eaux douces de tous les pays ; la coquille présente des dents à sa charnière,
ce qui la distingue de l'espèce suivante, que l'on trouve dans les mêmes con-
ditions ; elles'produisent des perles mais de peu de valeur. — Les Ano-
dontes (Anodonta) abondent dans les lacs, les rivières et les mares de
presque toutes les parties du monde ; l'animal est pourvu d’un très-grand
pied; on a calculé qu'au moment de la ponte les branchies d'une femelle
contenaient trois cent mille jeunes coquilles ; celle-ci est dépourvue de cro-
chets. — Etc.
Vitrines 103 & 104
Les Tapes (Tapes) ont des coquilles oblongues dans lesquelles vivent
des animaux filant un byssus, et armés d'un gros pied lancéolé ; on les trouve
dans les mers d'Europe et d'Asie, — Les Vénus (Venus) vivent dans
presque toutes les mers, enterrées dans le sable; dans le midi dela France,
on mange, sous le non de Clovisse, la Vénus eroisée (Venus decussata).
— Les Cythérées (Cytherea) sont voisines des Vénus; quelques-unes sont
comestibles ; l'animal a le bord de son manteau lisse, et ses siphons sont
réunis jusqu'à la moitié de leur longueur. — Les Cyelas (Cyclas) ont
de petites coquilles; les jeunes éclosent dans les branchies de l'animal,
orimpent ensuite sur les plantes submergées et se suspendent souvent par
les fils d'un byssus; on les trouve en Europe et sur les autres continents.—-
Les Lucines (Zucina) sont principalement répandues dans les mers tro-
GALERIE DE ZOOLOGIE. — LAMELLIBRANCHES 71
picales et tempérées, sur les fonds sablonneux et vaseux, depuis le rivage
jusque dans les plus grandes profondeurs ; le pied des Lucines est souvent
deux fois aussi long que l'animal et creux dans toute sa longueur. — Les
Cardites (Cardium) ou Bueardes sont communément réparties dans
toutes les mers, dans les baies sablonneuses ; plusieurs espèces sont comesti-
bles ; elles s'enfoncent dans le sable à 10 ou 15 centimètres ; leur manteau
se prolonge en deux tubes dont les orifices arrivent jusqu'à la surface du
sol ; c'est avec leur pied que ces animaux se creusent ainsi leur retraite. —
Les Cames (Chama) sont les derniers représentants d’une famille au-
jourd’hui éteinte, et dont nous trouvons de grands et nombreux exemplaires
dans les terrains secondaires. On les trouve principalement dans les mers
tropicales parmi les récifs de coraux ; quelques espèces sont méditerra-
néennes. — Etc.
Vitrines 105 & 106
Les Mactres (Mactra) habitent les. côtes sablonneuses où elles s'enter-
rent immédiatement au-dessous de la surface du sol ; leur pied est très-
allongé, et se meut comme un doigt, elles s’en seven pour sauter et pour
s’élancer à une distance de plus de ‘30 centimètres ; elles habitent toutes les
mers, surtout celles des tropiques. — Les Tellines (Tellina) dont on
compte plus de trois cents espèces, vivent dans toutes les mers, principale-.
ment dans l'océan Indien; dans les mers tropicales les espèces sont plus
abondantes et les coquilles plus vivement colorées ; on en mange plusieurs
espèces dans les ports. — Les Donaces (Donax), comme les Mactres, peu-
vent effectuer de petits sauts; elles vivent sur les rivages à peu de profondeur
enfoncées perpendiculairement dans le sable; elles sont si communes dans
la Méditerranée et la Manche qu'on les recueille pour les manger. — Les
Solens (Solen) ou Couteaux vivent enfouis verticalement dans le sable à
peu de distance du rivage ; le trou qu'ils ont creusé et qu'ils ne quittent
jamais atteint quelquefois jusqu'à 2 mètres de profondeur: au moyen de leur
pied gros et conique, ils s’élancent avec une grande agilité au bord du
trou ; on les trouve dans toutes les mers, sauf 1e mers arctiques. — Les
Myes (Mya) fréquentent les mers du Nord et les mers chaudes, partout où
l’on rencontre des fonds vaseux aux embouchures des rivières ; on en a trouvé
jusque dans les mers septentrionales. — Les Panopées (Panopæa) ha-
bitaient jadis la Méditerranée, sur les bords de laquelle on la rencontre au-
jourd’hui à l’état fossile ; la coquille atteint parfois une très-grande taille. —
Les Arrosoirs (Aspergillum) sont des espèces exotiques ; l'animal est fixé
par des muscles à l’intérieur d’un long tube terminé à une de ses extrémi-
tés par un disque percé de trous comme une pomme d'arrosoir; ce tube
est enfoncé dans le sable, — Les Pholades (Pholas) ne s'enfoncent pas
seulement dans le sable, elles se creusent une demeure dans la pierre et
dans le boïs, occasionnant parfois de grands ravages ; un grand nombre de
naturalistes admettent que la coquille agit comme né sorte de tarière, que
vient lubréfier un liquide dissolvant sécrèté par l'animal. — Les Tarets
(Teredo) font encore de plus grands ravages dans les ports, où ils creu-
sent en peu de temps les bois et même la pierre: quelques-uns ont jusqu'à
3 centimètres de longueur ; on les trouve dans toutes les mers jusqu'en
Norvége, — Etc.
7e MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
ZOOPHITES
L'embranchement des Zoophites comprend des animaux d'une organisa-
tion beaucoup moins complète que celle des autres animaux ; en outre les
diverses parties de l’économie, au lieu d’être disposées par paire de chaque
côté d'un plan longitudinal, se groupent autour d’un axe ou d’un point central
de facon à donner à l'ensemble du corps une apparence rayonnée ou sphé-
rique sous les formes les plus variées et les plus multiples.
La collection des Zoophites est renfermée dans deux meubles disposés
à l'entrée de la salle et vient d'être complétée par les dernières découvertes
faites dans cette intéressante branche de la Zoologie.
ÉCHINODERMES .
Ce sont des animaux, dont la peau, généralement dure et calcaire, est
armée de pointes ou d'épines articulées; leur corps a une forme globuleuse
ou étoilée; la surface est couverte de tentacules ou suçoirs mous et rétrac-
tiles qui peuvent passer à travers l'enveloppe calcaire et servent d'organes
de locomotion ; la bouche est garnie de pièces calcaires qui remplacent les
dents et la mâchoire. Ils sont conformés pour ramper au fond de l'eau: la
plupart vivent dans la mer.
Vitrines 114, 115, 116, 117 & 118
Les Astéries (Asteria) ou Étoiles de mer sont des animaux essen-
tiellement marins; eiles habitent les forêts et les herbages sous-marins.
recherchant les plages sablonneuses, se tenant à de petites profondeurs; on
en a pourtant rencontré à plus de 300 mètres au-dessous du niveau des flots :
on les trouve partout, mais plus spécialement dans les régions tropicales; on en
compte environ cent quarante espèces.Leur corps est soutenu par une enveloppe
calcaire composée de pièces juxtaposées aussi variées que nombreuses; on
en évalue le nombre à cinq mille dans l’Asteracanthion ; le corps est en
outre muni de piquants, de granulations, de tubercules dont les dispositions
servent à caractériser les espèces; les pieds ou ambulacres sont placés sur
plusieurs rangées au-dessous de chaque bras; ce sont de petits cylindres
charnus, terminés par des ventouses ; le déplacement des Astéries est très-
lent et très-régulier. Le tube digestif s'étend dans chaque bras. Ces ani-
maux sont très-voraces, ils s'attaquent aux Mollusques sans crainte d'avaler .
les coquilles qu'ils rejettent ensuite; ils donnent naissance à des œufs d'ou
sortent des petits vermiformes, couverts de cils vibratiles, qui nagent avec
rapidité et subissent ensuite de nombreuses métamorphoses; ils jouissent
en outre de la singulière propriété de pouvoir reconstruire les organes qui
ont été détruits; on en voit des exemples dans les grandes Astéries de la
vitrine numéro 118. — Parmi les nombreuses espèces que nous avons sous
les yeux, nous citerons : l’Asteracanthion glacialis, espèce assez com-
GALERIE DE ZOOLOGIE. — ÉCHINODERMES 13
mune dans les eaux de la Méditerranée; — l'Æeliaster heliantheus,
orné d'un grand nombre de bras ; — la Linchia levigatæ, belle espèce de
la mer Rouge ; — l'Ophidiaster ophidianus de la Sicile; — lOreaster
mammillatus, de la mer Rouge; — l'Oreaster reticulatus, grande
espèce forte et puissante des mers chaudes; — l'Astropecten auran-
tiacus, véritable Étoile de mer de là Méditerranée ; — l'Oreaster mu-
ricatus, de l'ile Samosi, qui tient à la fois de l'Étoile de mer et de l'Oursin.
— Etc.
Vitrine 112
Les Crinoïdes sont attachés au sol par une sorte de racine armée de
griffes ; mais leur tige, longue et flexueuse, leur permet d'exécuter des mou-
vements dans le cercle limité par la longueur de cette tige ; ces animaux,
tous marins, étaient autrefois extrêmement abondants: il existe des terrains
désignés sous le nom de calcaire à entroques, qui sont entièrement com-
posés des débris de ces êtres : tels sont les bancs épais du fond des carrières
de Couzon, près de Lyon; les Crinoïides ont peu à peu disparu des mers
anciennes; les espêces ont graduellement diminué à mesure que notre
slobe vieillissait et se modifiait; il ne reste plus aujourd'hui que quelques
rares bypes vivants dans les mers profondes, — Le Pentacrine tête de
Méduse (Pentacrinus caput Medusæ) se rencontre très-rarement eb à
de grandes profondeurs dans les mers des Antilles: ce curieux Zoophite
ressemble à une fleur portée sur sa tige; il se termine par un organe appelé
calice, qui est à proprement parler la tête de l'animal : de ce calice partent des
bras formés par un grand nombre d'articles. — Les Comatules (Coma-
tula) sont fixes dans leur jeune âge; mais à l’âge adulte elles se séparent de
leur tige pour vivre sur le fond de la mer à de grandes profondeurs ; on
les trouve dans les mers des deux hémisphéres; une espèce vit dans les
eaux de la Méditerranée (Coïmatula Mediterranea). — Etc.
Vitrines 114. 116 & 119
Les Gphiuries sont des Zoophites que l’on rencontre dans presque toutes
les mers, mais plus spécialement dans les mers tempérées ; elles rampent au
fond de l'eau ou s’accrochent aux plantes marines ; elles sont formées d'un
disque coriace nu ou revêtu d'écailles, qui contient tous les viscères, et de
cinq bras trés-flexibles, simples ou ramifiés ; pour se mouvoir etse déplacer
elles contractent brusquement leurs bras, et produisent des ondulations à la
facon des Serpents ; la bouche, située au milieu du petit disque central, est
garnie de pièces calcaires qui font fonction de mâchoires ; elles se nourrissent
de petits Mollusques ou de Crustacés: parmi les nombreuses espèces que
nous avons sous les yeux, nous remarquerons : l'Astrophyton verrucosunt
ou Ewryale; ses bras sont trés-développés, et leurs ramifications tres-
multiples se divisent vers les extrémités en plusieurs milliers d'appendices
très-orêles servant à la locomotion; on trouve cette belle espèce dans
l'océan Indien: — l'Ophioderma longicaudu est trés-commune dans la
Méditerranée ; — l'Ophiothrix nigra se rencontre également sur les côtes
de France; — l'Ophiothrix violacea des mers des Antilles a ses bras
velus: la plupart des espèces sont exotiques. — Etc.
qe MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrines 116, 120, 121, 123, 125 & 126
Les Échinides (Echinidæ) où Qursins sont essentiellement formés
d'un test ou carapace solide, revêtu d'une membrane mince garnie de cils
vibratiles, à l’intérieur de laquelle sont logés les organes essentiels de l’ani-
mal ; cette carapace résulte de l’assemblage de plaques polygonales conti-
guës, adhérant entre elles par les bords, de façon à représenter des zones
verticales; ces plaques portent des piquants et laissent passer des tenta-
cules charnus servant à la marche de l'animal: il entre ainsi plus de dix
mille pièces distinctes dans un Oursin. La bouche dans la plupart des es-
pêces, est placée en dessous, et s'ouvre en laissant voir cinq dents aiguës
protégées par une charpente osseuse nommée Lanterne d’'Aristote (vi-
trine 123), ces dents croissent à la base à mesure qu'elles s'usent, comme
chez les Rongeurs. Les Oursins sont pour la plupart carnassiers ; la respi-
ration paraît s'exercer à l’aide de vésicules aplaties en forme de feuillets
très-délicats qui adhèrent à la surface interne des parois du corps; ils
donnent naissance à des œufs de couleur rouge qui n’ont qu'un neuvième de
millimètre de diamètre: à sa sortie de l'œuf, la larve d’un Oursin a la forme
d'un petit poisson; elle produit par une sorte de gemmation interne, un
Oursin, lequel, n'étant d'abord en quelque sorte qu'un organe de la larve,
ne vivra d'une vie indépendante que lorsque la larve nourrice viendra à se
détruire. On trouve des Echinides dans toutes les mers ; ils vivent sur les
fonds sablonneux ou rocailleux, parfois à de très-crandes profondeurs et s'y
fixent à l’aide de leurs tentacules. Certaines espèces, comme l'Oursin
livide (Strongylocentrotus lividus) de la Méditerranée et de l'Océan, se
creusent des dèmeures dans les roches les plus dures; c’est avec leurs dents
qu'ils accomplissent un pareil travail. On distingue un grand nombre d'es-
pèces ; la plupart figurent dans cette collection, qui est sans contredit une
des plus complètes du Muséum; nous signalerons : le Dorocidaris pa-
pillata, de la Méditerranée; — l'Jeterocentrotus mammillatus, de
la Nouvelle-Calédonie, avec ses baguettes plates et longues; — le Sfron-
gylocentrotus lividus, une des espèces les plus communes de la Méditer-
ranée et de l'Océan ; elle est comestible; — l'Echinus melo, une des plus
orandes espèces connues, propre aux grandes ‘profondeurs de la Médi-
terranée; ses épines sont courtes et très-petites. — Le Clypeaster
humilis, de la Guadeloupe, a au contraire, une forme plate, — L'Echino-
discus auritus, de Zanzibar, présente une forme curieuse; il est presque
plat avec des dentelures; ses épines se changent en un véritable duvet,
— Le Melites sexforis, des mers chaudes de l'Inde et de la Chine,
est percé de part en part de six excavations. — Le Rotula Ramphii à
tout un côté orné de dentelures. — Les ÆEchinocardia et les Spatauqus
se rencontrent plus souvent à l'état fossile dans les terrains secondaires :
leur test est recouvert de très-petites épines. — Etc.
Vitrines 120 & 122
Les Holoturies n'ont point leur corps enfermé dans un tube calcaire ; ce
sont des animaux de forme cylindrique, allongée et vermiforme ; il en est
qui ont quelques centimètres de longueur seulement, tandis que d’autres ont
jusqu'à À mètre ; leur peau est épaisse el coriace, elle renferme des muscles
GALERIE DE ZOOLOGIE. — CŒLENTERES 75
puissants, et est quelquefois armée de petits crochets qui font saillie, et ser-
vent à l'animal pour adhérer momentanément aux corps étrangers ; à travers
cette enveloppe sortent des pieds tentaculaires analogues à ceux des Our-
sins. La bouche se trouve à l'extrémité antérieure du corps ; chez certaines
espéces, la peau est lubréfiée par un liquide âcre, corrosif et brûlant. Ils
habitent la mer et sont répandus sur toute la surface du globe; leurs mou-
vements dans l'eau.sont très-bornés, ils consistent en une Lorte de repta-
tion produite par les ondulations du corps 'et les contractions des pieds.
En Chine on pèche, sous le nom de Frépang, des Holoturies que l’on mange
après les avoir fait sécher; chaque année plus de deux cents bateaux
partent de Madagascar pour se livrer à cette pêche. — On en distingue
un grand nombre d'espèces : — les Psoles (Psolus) ont le corps court,
coriace, de forme convexe en dessus et plane en dessous ; — les Holotu-
ries proprement dites (Holoturia) ont le corps mou, beaucoup plus allongé
et couvert de suçoirs tentaculiformes ; — les Stichopes (Sfichopus) ont
le corps étroit et couvert de suçoirs disposés en séries longitudinales ; —
les Synaptes (Synapta) sont des animaux dépourvus d'organes respi-
ratoires et de pieds ambulacraires ; on les trouve dans la Manche: lorsque
l'animal est privé de nourriture, il retranche successivement diverses parties
de son corps, et finit par se manger lui-même, jusqu'à ce qu'il ne reste
plus qu'un petit ballon sphérique orné de tentacules. — Etc.
UŒLENTÉRES
Les Cœlentérés renferment plusieurs familles d'animaux de formes
variées; à mesure que nous descendons l'échelle amimale, ces formes se
multiplient en même temps que l'organisme se simplifie ; ces êtres vivent
dans des milieux trés-différents, la plupart sont des animaux marins, tantôt
libres et flottants dans l’eau, tantôt au contraire fixés sur une matière cal-
caire qu'ils sécrétent; souvent on donne le nom de Polype à l'animal qui
jouit d’une vie propre et indépendante, ou bien qui associé à d’autres indi-
vidus de même espèce, constitue alors une véritable colonie.
Vitrine 127
Les Tuniciers sont des animaux mous, en forme de sac, qui n'ont ni pieds,
ni bras, ni tête ; leur peau gélatineus2, cornée ou rocailleuse, s'attache aux
rochers sous-marins ; la bouche, située à l'extrémité du tube digestif, est pré-
cédée d'une grande cavité dont les parois sont tapissées de vaisseaux et de
cils vibratils qui la rendent propre à la respiration ; le cœur n’a qu’une seule
cavité. On en distingue plusieurs genres, qui tous vivent dans la plupart
des mers, et notamment dans les mers d'Europe : — les Aseidies (Asci-
dia), comme leur nom l'indique, ont la forme d'une outre ou d'une petite
bourse ; les unes sont simples, et dans ce cas, chaque individu se fixe isole-
ment sur les rochers ou les corps sous-marins à de certaines profondeurs ;
d’autres se réunissent par des prolongements cornés en forme de racine, ou
vivent agglomérés en une seule masse: les larves de ces animaux multiples
sonb isolées et libres; à une certaine époque de leur vie elles se fixent ; quand
l'animal a perdu la faculté de se mouvoir et qu'il a suffisamment grandi, on
76 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
voit naïtre à la surface de son corps un certain nombre de petits tubercules
qui s'allongent, se creusent et forment autant de nouveaux individus ; c:ux-
ci restent adhérents au corps de leur mère, laquelle devient la fondatrice
d'une nouvelle colonie ; — l’'Ascidie petit monde (Cynthia micros-
coma) de la Méditerranée est habitée en effet par tout un monde animé
d'Ascidies, d'Algues et de Polypiers : — la Phallusie (Phallusia man-
millata) esb une espèce voisine qui se trouve également dans la Méditer-
ranée ;: — les Salpes ou Biphores (Salpa) sont réunies en longues
files transparentes d'une grande délicatesse de tissu; tantôt ce sont des
cordons composés d'individus placés côte à côte et greffés transversale-
ment: tantôt ce sont des rubans dans lesquels chaque individu est greffé
bout à bout avec son voisin, de facon à former une double chaîne; c'est ce
que les marins appellent Serpent de mer; chaque individu présente un corps
diaphane oblong, à travers lequel on peut suivre son organisation. Tout
Biphore est vivipare, et chaque espèce se propage par une succession alter-
nante de générations dissemblables ; l’une de ces générations est représentée
par des individus solitaires, l’autre par des individus agrégés: chaque indi-
vidu solitaire engendre un groupe, une chaine; chaque membre constitutif
de la chaîne engendre un individu isolé, une Salpe ordinaire. On trouve les
Salpes dans les mers chaudes et tempérees, formant des files de plus de
quarante milles détendue. — Etc.
Vitrine 128
Les Bryozoaïres ou animaux-plantes servent de passage entre les Tuni-
ciers et les Polypiers ; ce sont des agrégations d'animalcules vivant chacun
dans une loge distincte mais contiguë à celles d’autres êtres de même es-
péces; ces petits animaux vivent en quelquesorte en communauté ; chaque loze
est formée par leur peau qui est incrustée de sels calcaires ou bien qui se
durcit à la manière de la corne ; lorsque l'animal est en vue d'un danger il
se renferme dans sa loge qui lui sert d'abri. Chaque individu a sa portion
antérieure terminée par un cercle de longs tentacules au milieu desquels on
aperçoit la bouche ; ces tentacules sont bordés latéralement par une série
de longs cils vibratiles qui peuvent s'épanouir ou rentrer lans la loge : c'est
par un de ces organes que s'effectue la respiration. L'ensemble d'une même
famille offre des aspects très-variés, suivant les espèces; tantôt c'est un
groupe de tubes ramifiés et rampants, tantôt une masse arrondie d’appa-
rence spongieuse, tantôt des expansions aplaties, lamelliformes et réticulées ;
quelques espèces marines recouvrent les coquilles d'une fine dentelle.
Les Bryozoaires sont ovipares; de l'œuf sort un jeune animal dont le
le corps est recouvert de cils à sa surface, et qui nage Librement Jusqu'à ce
qu'il ait choisi un lieu convenable pour l'établissement de la colonie dont il
sera l’origine; les uns sont marins, d’autres, plus rares, vivent dans les eaux
douces : — les Plumatelles (P{uinatella) se trouvent assez communé-
ment dans les eaux pures et stagnantes, sous les feuilles des Nymphæa ou
sur des fragments de bois submergés; — les Flustres (Flustra dentata
et Æ. foliacea) sont des espèces marines dont la peau a une apparence
cornée et cellulaire: les animalcules sont rangès symétriquement comme
les alvéoles des Abeilles; — les Rétépores (Rctepora reticulata et R.
cellulosa) de la Méditerranée, présentent des eschares percées de mailles
ee
GALERIE DE ZOOLOGIE. — CŒOLENTÉRES di
fines et irrégulières ; — les Eschares (Eschara reniformis et E. crébri-
formis) forment desexpansions d'apparence foliacée ; l'entrée de leurs cellules
possède une épine protectrice ; — les Myriapores (Myriapora trun-
eata), sont d’élésantes espèces de la Méditerranée. — Etc.
Vitrine 130
Les Helminthes sont des vers parasites doués d'une vie propre, mais qui
ne peuvent se développer que dans l'intérieur du corps d’autres animaux : il
n'est aucun être de la création qui ne porte avec lui ses parasites vivant dans
diverses parties de son organ'sme ; leur corps est généralement allongé ou
globuleux, la peau nue, musculaire ou rétractile ; parmi ces nombreuses
espèces nous signalerons : — L° Bothricéphale (Bothricephalus latus):
libre au début et à la fin de sa vie, il passe de l'homme à l'eau sous forme
d'œuf par les déjections, et de l'eau à l’homme par la boisson sous forme
d'embryon cilié pour s’y développer ensuite et sy reproduire ; — le Ver
solitaire (Tœænia solium) est formé d'un grand nombre de segments soudés
entre eux; chaque segment est un ver complet ; il nous vient de la chair du
Porc ladre, qui a absorbé avec sa nourriture des œufs de Ténia, et qui lui à
donné as.le jusqu à ce que l'homme le reçoive à son tour pour lui per-
mettre de se développer complétement; — le ‘fénia du chien (Tænia
serrata); l'œuf prend naissance dans le corps du Chien, qui le dépose sur
les herbes ; le Lapin ou le Lièvre introduit ces œufs dans son estomac où
ils se développent sous le nom de Cysticercus cellulosus, et attendent l'oc-
casion de retourner dans l'estomac du Chien pour s’y reproduire ; — le Cys-
ticerque des Ruminants (Cysticercus tenuicollis) est un ver vésicu-
laire qui hante le péritoine du Bœuf, de la Chèvre, du Mouton, etc., et qui
devient Ténia dans le tube digestif du Chien; c'est lui qui donne au Mouton
la maladie du fournis : — les Distomes du foie (Distoma hepaticum)
ont la forme d'une petite Sangsue: ils ont pour véhicule une L'mace que le
Mouton avale avec l’herbe qu'il broute ; son séjour principal est dans le foie
des Ruminants et accidentellement dans celui de l’homme. — Etc.
Les Cténophores ont le corps garni de franges marginales pourvues
de cils vibratiles qui lui servent d'organes de natation: ces cils frangés
sinsérent directement au-dessus des principaux canaux dans lesquels cir-
cule le fuide nourricier, et concourent en même temps à l'acte de la respi-
ration : — les Béroées (Beroe ovata) ou Concombres de mer, habi-
tent la Méditerranée ; leur corps gélatineux varie de forme suivant que
l'animal est en repos ou en mouvement : à la base s'ouvre une large bouche
correspondant à l'estomac qui occupe tout l'intérieur du corps ; — les
Cestes (Cestium Veneris) forment de longs rubans étroits, dont l’un des
bords est garni d’un double rang de cils plus allongés que sur l'autre bord ;
c'est au milieu du bord inférieur qu'est située la bouche, lirge ouverture
qui donne dans un vaste estomac; on les trouve dans la Méditerranée, sur
les côtes de Naples et de Nice ; ils ont souvent plus de 2 mêtres de longueur
et 5 à 6 centimètres de largeur, — Ete.
Les Siphonophores sont des animaux qui vivent en grandes troupes
réunis Sur un même axe, dans les eaux salées et particuliérement dans la Mé-
diterranée ; leur organisation est très-curieuse ; plusieurs individus se réunis-
sent pour Jouer un rôle spécial concourant à la bonne harmonie de l’ensem-
78 MUSÉÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
ble; ainsi, dans un même Siphonophore, on trouve des flotteurs ou individus
ayant pour mission de soutenir la famille au niveau de l’eau ; puis des nata-
teurs, qui donnent le mouvement à l'ensemble ; les nourriciers se chargent
de sustanter la petite république ; d’autres ont pour mission de perpétuer la
‘ace, ou bien encore, revêtus de principes hurticants, de la protéger. Ces
animaux forment de longues chaînes aux apparences les plus variées et les
plus délicates.
Les Médusiformes sont de tous les animaux ceux qui offrent le moins
de substance solide ; leur corps n’est presque que de l’eau à peine retenue par
un imperceptible réseau organique ; ce n’est qu'une gelée transparente et
sans consistance : lorsqu'elles flottent dans l’eau, les Méduses ont l'apparence
de Champignons dont les pieds sont divisés en plusieurs appendices; hors
de l'eau, il suffit d'un rayon de soleil pour les faire fondre ; leurs œufs don-
nent le jour à de petites larves vermiformes qui après avoir vécu libres dans
l'eau, se fixent sur les rochers, et s'y développent sous forme d'une tige arti-
culée ; bientôt chacune de ces articulations se détache et donne naissance
à une Méduse libre : c’est ce que l'on appelle génération alternante; telles
sont : — les Pélagies noctiluques (Pelagia noctiluca) de la Méditer-
ranée ; — l'Eucorée violacée (Eucorea violacea) de Nice. — Etc.
Les Hydriformes sont des Polypes formés d'un tube fermé à son extré-
mité inférieure, ouvert à l'autre extrémité, et présentant une bouche garnie
de tentacules tubuleux ; au centre du corps se trouve la cavité abdominale :
le plupart sont marins , d’autres sont propres aux eaux douces : — l'Hydre
(Hydra) ou Polype d'eau douce, est commune dans toute l'Europe; on
la trouve dans les ruisseaux remplis d'herbes et particulièrement sous les
feuilles des lentilles d’eau : elle se reproduit par bourgeonnement ; — les
Sertulaires (Sertuiaria abietina) habitent les mers, recouvrant comme
de microscopiques arbustes les coquilles ou les Crabes ; ils forment des colo-
nies composées d'un axe droit sur lequel s’implantent des branches le long
desquelles se logent les Polypes ; l'estomac est commun à tous ces individus ;
— les Tubulaires (Tubularia indivisa) sont enfermés dans une tige
creuse de 6 à 8 centimètres de hauteur, ressemblant à un brin de paille. —
les Plumulaires (Plumularia pluma, P..falcata, P. cristata) de la
Méditerranée, n’ont des Polypes que d'un seul côté des rameaux. — Etc.
Vitrines 129, 132 & 141
Les Alcyonnaires sont des Polypes, dont les tentacules, au nombre de
huit, sont disposés comme les barbes d'une plume ; leur corps présente huit
lamelles périgastriques : — les Tubipores (Tubipora musica) forment un
groupe composé de diverses espèces qui vivent au sein des mers tropicales,
à où se trouvent les îles à coraux (voyez vitrine 144); ils ont un Polypier cal-
caire formé par la réunion de tubes distincts réunis entre eux par des expen-
sions latérales et de couleur rouge ; — les Gorgones (Gorgonia) sont com-
posées de deux substances, l’une externe, gélatineuse et charnue, l’autre
interne et d'apparence cornée, servant à porter la première; leur forme
rappelle celle de certains petits arbustes ; on les trouve dans toutes les mers,
à de grandes profondeurs, parées des plus vives couleurs, qui disparaissent
avec la mort; — l'Esis (Zsis) sert de passage entre les Gorgones et le
Corail; son polypier est arhorescent, mais son axe est formé d'articulations
GALERIE DE ZOOLOGIE. — CŒLENTÈRES 79
alternativement calcaires et cornées : on trouve l’Isis dans les mers des Indes,
d'Amérique et d'Océanie ; — le Corail (Coralium rubrum) est une agré-
sation d'animaux unis entre eux par un tissu commun, qui dérivent d'un
premier être par bourgeonnement, et qui jouissent d’une vie propre quoique
participants à la vie commune ; la branche de Corail a pour point de départ
un œuf qui produit à l'intérieur du Polype un jeune animal migrateur, lequel
se fixe bientôt, et donne naissance à des êtres nombreux dont l’ensemble
constitue la branche: on distingue donc dans une branche deux parties,
l’une centrale, dure et pierreuse, c'est celle utilisée dans la bijouterie; l’autre
rugeuse et mamelonnée est molle et charnue, c'est la couche essentiellement
vivante de la colonie; chaque mamelon correspond à un Polype doué d'une
vie propre et sécrébant sa part de matière calcaire. On pêche le Corail dans
la Méditerranée, sur les côtes d'Italie, d'Afrique et de Corse ; — les Pen-
natules (Pennatula) ou Polypes nageurs, ne sont point attachées aux
rochers ; elles vivent au fond de la mer, la base enfoncée dans le sable ou la
vase, formant une colonie fixée autour d'une tige; les Polypes ont huit ten-
tacules en forme de plume, et sont distribués d'une manière plus où moins
réculière sur l'axe commun; les Pennatules sont phosphoroscents; plusieurs
espèces habitent la Méditerranée; — Les Aleyonides (A/cyoniuwm) ont des
Polypes charnus, toujours adhérents, se présentant en masses également
charnues et arrondies, sans axe ni tige solides; ils sont disséminés à la surface
et peuvent se renfermer dans leur loge au moindre danger ; ce genre nom-
breux en espèces est très-répandu dans la plupart des mers, même dans
les mers du Nord. — Etc.
Vitrines 131, 133 à 139
(Partie inférieure des vitrines 107 à 110)
Les Anthozoaïires ou Polypiers, sont des animaux marins presque tous
fixés au fond de l’eau, vivant soit isolément, soit en colonie ; les Polypes ou
animaux proprement dits sont tantôt libres, tantôt emprisonnés dans un poly-
pier calcaire qu'ils sécrètent. On en distingue un trés-grand nombre d'es-
pèces répandues dans toutes les mers ; on les divise en Actiniaires, Antipa-
thaires et Madréporaires.
Les Actinies (Actinia) où Anémones de mer sont des Polypes
libres, c’est-à-dire ne vivant pas en famille et ne produisant pas de Poly-
piers ; ce sont des êtres mous terminés par un long pied qui adhère aux
corps solides dans la mer, tout en pouvant se déplacer ; elles sont surmontées
par un disque portant plusieurs rangées de tentacules souvent parés des
plus belles couleurs; la bouche s'ouvre entre ces tentacules et correspond
à l'estomac qui sert à la fois d'organes de digestion et de siége de la respi-
ration ; dans certaines espèces les larves et les œufs sont placés dans les
tentacules, et descendent ensuite dans l'estomac, d'où ils sont rejetés en
même temps que les résidus de l'alimentation ; d'autres fois, il se forme à la
base de l'animal des espèces de bourgeons qui se transforment en embryons,
et vont former plus loin d’autres individus semblables ; enfin, en se divisant,
lActinie peut donner naissance à d’autres individus.
L'Antipathe (Antipathes subpinnata) ou Corail noir. posséde un
axe rameux de consistance cornée, assez dure pour pouvoir être travaillé :
80 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DFE LYON
l'écorce est molle et dépourvue de grains calcaires ou siliceux et se détruit
après la mort; elle recoit des Polypes de forme allongée, et le plus souvent
de couleur jaune ; leur bouche est entourée de six tentacules simples ; on les
trouve dans la Méditerranée,
Les Madrépores (Madrepora) sont surtout remarquables par l'encroù-
tement calcaire qui enveloppe toujours leurs tissus, ét détermine la forma-
tion des polypiers; la consolidation de l'enveloppe générale du corps de
chaque Polype produit d'abord une espèce de gaîne ou muraille ; les cloisons
qui se dirigent de la face interne de celle-ci vers l’axe de la chambre viscé-
rale occupent les loges sous-tentaculaires: la portion terminale et ouverte,
nommée calice, est en continuité organique avec le Polype, qui s'y retire
plus ou moins complétement: c'est sur cet ensemble que sont basées les
classifications des Polypiers en trois groupes.— 1° Dansle groupe des Ma dré-
poraires apores, le Polypier est complet : on y trouve un appareil cloison-
naire très-développé ; le calice est nettement étoilé ; tels sont les Caryo-
phyllies (Caryophylla) et les Furbinolies (Turbinolia). qui habitent
la Méditerranée: — les Flabellines (F/abellina) des îles Sandwich; —
les Gculines (Oculina) ou Corail blanme de la Méditerranée et des
mers équatoriales; — les Stylaster (Stylaster sanguineus), magnifique
espèce des mers chaudes, qui se présente sous la forme d’un polypier rameux ;
— les Astrées (Astrea), qui comprennent un grand nombre d'espèces
de différents pays; — les Méandrines (Meandrina) des mers d'Améri-
que : — les Fongies (Fungia) très-communes dans les mers anciennes des
terrains crétacés, et qui vivent encore à notre époque ; ce sont les plus grands
des Polypiers actuels ; — la Fongie hérissée (Fungia echinata) des
mers de l'Inde et de la Chine; la partie supérieure du corps de l'animal
correspondant à la partie lamellaire du Polypier est garnie de tentacules
épais, terminés par une petite ventouse; — La Fungie agariciforme
(Fungia agaricijormis) abondante dans la mer Rouge et l'océan Indien ; —
Le Celoria (Celoria labyrinthiformis) des Antilles, grande et belle
espèce, qui figure à l'entrée de la galerie sur un socle spécial, — 20 Chez les
Madréporaires perforés, l'appareil mural constitue la partie essentielle
du Polypier et ne présente pas de lames costales ; la muraille est toujours per-
forée, la chambre viscérale est presque entièrement ouverte depuis la base
jusqu'au sommet: — les Bendrophyllies (Dendrophyllia) sont d'élé-
gants Madrépores que l'on rencontre assez souvent dans la Méditerranée ;
— les Madrépores proprement dits (Madrepora) abondent dans les mers
tropicales et prennent une part considérable à la formation des récifs ou îles
madréporiques qui se forment dans les mers actuelles (voyez vitrine 144):
— les Porites (Porites) ont un Polypier polymorphe formé par un tissu
réticulé et poreux ; les individus sont toujours intimement soudés entre eux.
— 39 Dansles Madréporaires tubulés le Polypier est essentiellement com-
posé par un système mural très-développé: les chambres viscérales sont
divisées en une série d’étages par des diaphragmes complets ou planchers
transversaux indépendants des cloisons ; tels sont les Millepores /Mille-
pora), que l'on recueille dans la Méditerranée et l'Océan. — Etc.
GALERIE DE ZOOLOGIE. — INFUSOIRES 81
PROTOZOAIRES
Les Protozoaires nous représentent, sous une forme matérielle, l'animalité
réduite à sa plus simple expression, Ce sont à la fois les êtres les plus rudi-
mentaires et les plus petits ; quelques naturalistes modernes ont cru voir dans
les Protozoaires une sorte de cellule animale, c'est-à-dire l'organe élémen-
toire, le principe et ie début de tout être organisé, tel qu'on le trouve dans la
cellule végétale. Le tissu dont se compose le corps de ces animaux est habi-
tuellement dépourvu de toute véritable structure ; ils se présentent alors
sous l1 forme d'une sorte de gelée vivante, amorphe et diaphane nommée
sarcode ; trés-variés dans leurs formes, ils sont munis de cils vibratiles :
leur corps est tantôt nu, tantôt couvert d’une cuirasse siliceuse, calcaire
ou membraneuse. :
On les divise en trois ordres, les Eponges, les [nfusoires et les Rhizopodes,
ÉPONGES
Vitrines 140, 141 & 142
(Partie inférieure des vitrines 109 & 110)
Les Éponges forment des masses d'un tissu léger, élastique, résistant,
de disposition extérieure très-variée, recouvert d'une matière animale trés-
ténue qui se fixe dans ses pores; considérée autrefois comme étant une
collection d'êtres réunis formant une colonie, on admet aujourd'hui que
l'Éponge est un individu unique. Le tissu est comme feutré de corps durs
calcaires ou siliceux, appelés spicules; la matière animale qui le recouvre est
en quelque sorte muqueuse el gluante ; les canaux dont l'Éponge est tra-
versée semblent servir fout à la fois à la digestion eb à la respiration de
l'animal; des cils vibratils déterminent le renouvellement de l'eau aérée
dans l'intérieure de ces canaux. Ces êtres donnent naissance à de véritables
œufs d'où sortent des embryons dans l'intérieur desquels naissent des
cellules contractiles, puis des spicules ; ils se recouvrent ensuite de cils
vibratils, à l’aide desquels ces larves nagent dans l’eau: elles se fixent
alors sur des corps étrangers, deviennent immobiles et se développent
peu à peu; la substance gélatineuse de leur corps se creuse de canaux, se
crible de trous, et la charpente fibreuse se complète peu à peu. — On en
distingue plus de trois cents espèces, les unes fluviales, les autres marines :
ces dernières seules sont utilisabies. La pêche des éponges se fait
principalement dans la mer de l’Archipel, sur le littoral de la Syrie et sur
les côtes du Mexique. — L'Euplectella aspergillum de l'Océanie, est
une Éponge de forme allongée dont les spicules et la masse spongieuse est
en silice pur, — Etc,
22
lo
82 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
INFUSOIRES
Citons ici pour mémoire une classe innombrable d'animaux infiniment
petits, visibles seulement au microscope, et qui par conséquent ne peuvent
prendre rang dans nos vitrines; nous voulons parler des Infusoires. Ils
paraissent formés d'une substance gélatineuse, transparente, nue ou re-
couverte d'une enveloppe plus ou moins résistante nommée sarcode; cette
substance est élastique et contractile; ils sont munis de cils vibratiles ou de
simples filaments très-ténus qui leur permettent d'être toujours en mouve-
ment; leur propagation, que plusieurs naturalistes ont attribué à la géné-
ration spontanée, a lieu le plus souvent par la simple division de leur corps
en plusieurs fragments dont chacun continue à vivre, et devient bientôt
un nouvel individu semblable au premier. Ils se développent abondamment
dans les ‘eaux corrompues et les infusions ; les eaux douces ou salées sont
peuplées de légions innombrables de ces animalcules; une gouttelette de
liquide peut en renfermer plusieurs "millions sans qu'ils soient pour cela
visibles à l'œil nu.
RHIZOPODES
Vitrine 142
Lorsque l’on examine au microscope le sable de la mer, on y distingue un
grand nombre de corpuscules solides, réguliers, souvent géométriques, ce
sont des Foraminifères : leur enveloppe remplie de petits trous varie beau-
coup dans sa forme; quant à Fanimal proprement dit, il est aussi simple
que possible, caractérisé par l'absence de cavités digestives distinctes et de
cils vibratiles ; on en compte plus de deux mille espèces. Ils ont joué un grand
rôle dans la constitution du globe; des terrains entiers, de plusieurs cen-
taines de mètres de puissance, sont en quelque sorte constitués par les dé-
bris de ces petits êtres; il n’en entre pas moins de trois milliards dans un
mètre cube de pierre de certaines couches des environs de Paris. Le corps
des Foraminifères est formé d'une substance gélatineuse, tantôt entière, tantôt
segmentée: l'enveloppe testacée modelée sur les segments en suit toutes les
modifications de forme, et protége le corps dans toutes ses parties; de l’'ex-
trémité du dernier segment, d’une ou plusieurs ouvertures de la coquille,
ou bien encore des nombreux pores de son pourtour partent des filaments
très-déliés servant d'organes de locomotion. — La collection du Muséum
présente les moulages d'une série de Foraminifères fossiles grossis et ré-
tablis par Alcide d'Crbigny ; — Les @Grbitolithes (Orbitolithes) sont
représentées par plusieurs types appartenant soit à des espèces vivant
encore dans le golfe de Suez, soit à des espèces fossiles du bassin de Paris;
— Les Nummulites (Nummulites), très-communes pendant la période
tertiaire, n'existent plus aujourd'hui. — Etc.
e
VESTIBULE
Sur le palier qui conduit au cabinet de la Direction on remarquera une
grande plaque de marbre sur quelle sont inscrits les noms des principaux
donateurs qui ont le plus contribué à l'enrichissement des collections — Au
dessous, la photographie de l'Éléphant (Elephas antiquus), trouvé en
1865 dans les travaux du fort d'Oboken près d'Anvers (Belgique), actuelle-
ment déposé au musée d'histoire naturelle de Bruxelles, — Une photogra-
phie du Mammouth (Elephas primigenius), trouvé à Lierre (Belgique)
en 1860, restauré et déposé au musée de Bruxelles. Ce Mammouth appartient
à une espèce | voisine de celui de Lyon; il est de taille un peu plus petite. —
Une plaque de Serpentine diallagifère de Corse, taillée et polie; cette
belle variété se nomme dans le pays verde stella, vert étoile. — Etc.
Tout autour du vestibule, et déposés sur des socles, nous remarquerons
quelques gros échantillons appartenant à la géologie lyonnaise. — Plusieurs
troncs d'arbres silicifiés recueillis, soit dans le parc de Neuville, près
Lyon, soit dans la Saône aux abords de l'ile Barbe; la matière pierreuse,
en se substituant à la substance organique dans ces végétaux, a conservé Jus-
qu'aux plus minimes détails de leur structure intérieure. — Trois eoelonnes
de basalte de forme prismatique provenant du retrait de la lave des anciens
volcans de l'Ardèche. — Un ‘ÆFuf de formation récente, déposé par les eaux
incrustantes chargées de carbonate de chaux, trouvé à Tenay (Ain). — Quatre
plaques renfermant divers ossements (colonne vertébrale, côtes, fémur,
omoplate, ebc.,) du Rhinoceros Gannatensis, appartenantaux calcaires d'eau
douce du miocène inférieur de Gannat (Allier). — Deux plaques de rocher
poli et strié par l’ancien glacier de l'Isère; les glaciers s'étendaient autre-
fois depuis les Alpes jusqu'à Lyon; dans leur marche ils rayent et polissent
les rochers sur lesquels ils glissent; les stries sont produites par des débris de
roches dures enchâssées dans la glace; elles indiquent par leur orientation
la direction des glaciers. Ces deux plaques proviennent des plateaux cal-
caires du nord du Dauphiné, à Pressieu, commune de Parmilieu (Isère), et
leurs stries ont été faites par un glacier se dirigeant du sud-est au nord-
ouest, c'est-à-dire dans le sens de la vallée du Rhône à Villebois (Ain). —
À droite de la fenêtre, ia grande carte géologique du Puy-de-Dôme
dressée par M. Lecoq. — Au dessus de l'escalier, les dessins de l'Eehtyo-
saure (Zchtyosaurus trigonodon), grand Reptile du lias de Banz (Ba-
vière), représenté de grandeur naturelle. — Etc.
GALERIE
DE CUOLOCGIE
— PERIODES TERTIAIRE ET QUATERNAIRE —
La Géologie à pour objet l'étude de la terre, soit au point de vue de son
origine, de sa formation et de sa constitution, soit au point de vue de
l'histoire et du développement des êtres qui ont vécu et vivent encore à
sa surface,
À son origine la terre était sous une forme gazeuse qu'un refroidissement
lent a successivement amenée après de nombreuses révolutions à l'état et à
la forme sous laquelle nous l’observons aujourd'hui. A mesure que le globe
terrestre se refroidissait, il s'est formé à sa surface une série de couches
solides, caractérisées pour la plupart par l'apparition d'animaux et de
végétaux plus ou moins spéciaux à telle ou telle époque; de là les
grandes divisions admises par les géologues pour préciser les différents âges
de la terre : périodes primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire et mo-
derne. Les terrains tertiaires ef quaternaires, qui sont les plus récents,
sont très-développés, non-seulement aux environs de Lyon, mais dans Lyon
même ; leur faune est des plus riches et des plus variées, aussi, a-t-on du
consacrer une salle entière et déjà beaucoup trop petite, à l’histoire primi-
tive de nos pays. Ces mêmes terrains se retrouvent dans les bassins de Paris
et de Bordeaux, en Touraine, dans le Roussillon, à Rome, en Sicile, ebc.;
le Muséum de Lyon possède de trés-belles séries de fossiles de ces différents
gisements, mas, faute de place, on a dû les renfermer dans des tiroirs, se
réservant de les mettre à la disposition de toute personne qui voudrait les
étudier les jours ou le public n’est point admis dans les galeries.
PÉRIODE MODERNE
La période moderne comprend les phénomènes géologiques qui se pas-
seut de nos jours et dont nous sommes continuellement les témoins; nous
avons étudié sa faune dans la galerie de Zoologie; pour bien comprendre
les phénomènes qui se sont passés avant l'apparition de l’homme sur la terre
GALERIE DE GÉOLOGIE. — T CONTEMPORAINS S5
ii importe de bien étudier ceux qui se passent de nos jours, et de remonter
aussi loin que possible dans sa propre histoire; c'est à cette étude que
sont consacrées les premieres vitrines de cette galerie.
TERRAINS CONTEMPORAINS
Vitrine 144
Dans le haut de la vitrine, nous examinerons les différentes formations
qui se déposent actuellement, — Formations voïcaniques: ponce;
lave de crateres sous ses différents états: cendres des volcans; les rapilli, ou
cendres du Vésuve sous lesquelles furent enfouies, en l'an 79, les villes de
Pompéi et d'Herculanum; les laves coulant, à l'état pâteux, peuvent prendre
l'empreinte des corps sur lesquels elles viennent se fixer; plusieurs de ces
empreintes ont été prises pendant diverses éruptions du Vésuve. — Dépôts
formés par les eaux; incrustations dans les conduites d'eau; stalac-
tites et stalagmites des grottes; dépôts incrustants; calcaires des eaux des
fontaines de Saint-Alyre et Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme); dépôts siliceux
des environs de Vichy (Allier). — Bépôts tourbeux: la tourbe se
forme journellement dans certains fonds marécageux; elle se compose
de plantes herbacées diverses, en particulier du genre sphagnum, qui
ont subi une décomposition partielle, mais sans perdre leur forme; teile
est, dans notre bassin, la tourbe des marais de Saint-Laurent du Pont
(Isère). — Formations madréporiques ; les Madrépores ou Polypiers,
qui vivent en grande quantité dans la mer, finissent par former un sol fixe
et solide qui, venant à émerger hors de l'eau, constitue un véritable con-
tinent; tel est le cas des récifs de l'archipel de la Société, qui ont plu-
sieurs centaines de mêtres de large; ceux de la Nouvelle-Calédonie et de
la Nouvelle Hollande ont près de 400 lieues de longueur; citons encore
les attolls ou récifs annulaires des îles Maldives qui n'ont pas moins de
25 lieues de longueur sur 8 ou 9 de large. Nous avons vu dans la galerie
de Zoologie ces Polypiers aux formes variées et élégantes, ajoutons que
l'accroissement moyen d'un récif ne doit pas dépasser annuellement
3 millimètres; d'aprés cela, quelques récifs qui ont aujourd'hui 600 mètres
d'épaisseur ont dû exiger pour se former plus de 200,000 ans!
Le reste de la vitrine est consacré à l'Histoire primitive de l’homme.
dont la présence sur la terre remonte au delà des temps historiques, et
nous à laissé des vestiges indiscutables de son industrie primitive; elle
a, comme nous allons le voir, la plus grande analogie avec celle des
peuplades les plus sauvages de notre époque; ayant à redouter l'attaque,
des grands animaux qui vivaient alors avec lui, tels que l'Eléphant, l'Ours
le Tigre, l'Hippopotame, etc , Son intelligence s'est appliquée plus spécia-
lement à fabriquer des armes d'abord très-simples, ensuite plus redou-
tables, pour parer à sa propre défense ou pour subvenir par la chasse aux
besoins de son alimentation. En partant de l'époque actuelle, nous suivrons
les progrès de ses premiers travaux jusque dans les temps les plus reculés,
L'histoire de l'homme est divisée en trois âges caractérisés par la nature
de ses armes : l’âge du fer ou l’âge historique qui se déroule encore de nos
jours: l'âge du bronze, pendant lequel le fer n'étant pas encore connu, :
3
SG MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
l'homme se servait d'instruments d’un métal plus facile à fabriquer, le
bronze; enfin l’âge de la pierre, pendant lequel il n'avait à son service que
des outils plus ou moins bien taillés dans les pierres qu'il rencontrait sur
sa route. Cet âge de la pierre se subdivise en âge de la pierre polie, c'est-
ä-dire déjà travaillée avec soin et avec art, et âge de la pierre taillée, qui
répond, jusqu'à présent du moins, à l'apparition première de l'homme sur
la terre, Suivons dans la vitrine ces divers développements de l’histoire de
l'homme.
L'Age du fer n'est point de notre domaine, nous renvoyons les visiteurs
aux intéressantes galeries de notre Musée lyonnais, situées dans l'angle
opposé du palais Saint-Pierre. On y trouvera également quelques curieux
spécimens de l’âge de bronze.
L'Age du bronze est représenté par une remarquable série de Haches
en bronze aux formes variées, trouvées pour la plupart dans nos pays;
des Hamecons, des Epingles, des Bracelets ornés déjà de dessins élégants,
ont été recueillis dans le lac du Bourget (Savoie), où l’homme vivait alors,
se construisant des huttes ou abris sur des pilotis (palaphites) pour se
mettre hors de l'attaque des bêtes fauves. — Des fusayoles en terre prou-
vent qu'il savait déjà tisser. — Plus loin des vases d'une terre grossière
de J®# même station. — Une belle Lance en bronze de Sennecey-le-Grand
(Saône-et-Loire), et un glaive de grande taille de Lyon. — La plupart de
ces échantillons viennent de la collection de M. E. Chantre. — Les sta-
tions lacustres de la Suisse, autrefois très-considérables, sont représentées
par les objets rapportés de Robenhauzen (Zurich); on y remarquera des
armes, des fils et des tissus, des graines de végétaux servant à l’alimen-
tation de ces peuplades ; des ossements d'animaux domestiques et sauvages :
Bœuf (Bos taurus), Bison (Bison Europœus), Castor (Castor fiber),
Loutre (Lutra vulgaris), Cerf (Cervus elaphus), Chevreuil (Cervus ca-
preolus), Renard (Canis vulpes), Blaireau (Meles taxus), etc.
Dans le bas de la vitrine, l’'Age de la pierre polie, dans le Lyon-
nais; couteaux en silex, haches, pointes de flèches, recueillies et cédées
au Muséum par M. E. Chantre. Les roches qui ont servi à la confec-
tion de ces instruments sont : le Silex, la Jadéide, la Fibrolite, la Chlo-
romélanite, ete. — Des haches en silex poli, des poignards et des lances du
Danemark. — Des lames de lance en silex du Missouri (Amérique). — Des
nucleus, couteaux, racloirs en Obsidienne, rapportés de Grèce par MM. Lor-
tet et E. Chantre. — Enfin, en bas de la vitrine; quelques spécimens de
l'industrie chez les sauvages modernes; des haches en pierre dont plu-
sieurs sont emmanchées, et qui peuvent servir de point de comparaison
avec les autres outils dont nous avons parlé plus haut. La Direction se
propose du reste de consacrer un meuble spécial à l'Ethnographie ou
histoire actuelle de l’homme. — Etc.
Vitrine 159
Principaux types des échantillons recueillis dans les cavernes de la Dor-
dogne, produits faconnés par l’homme, de l’'Age de la pierre taillée.
— Cavernes de la Madelaïine : bois de Rennes taillés et gravés, dits
bâtons de commandements, ornés de divers dessins. — Esquisse gravée d'un
Mammoulh sur une portion de défense du même animal. — Harpons el
.
GALERIE DE ZOOLOGIE. — T. CONTEMPORAINS S7
pointes de javelots en bois de Renne. — Différents os sculptés et gravés.
— Couteaux et grattoirs en Silex, — Etc.
Cavernes de Laugerie-Haute, — Deux os sculptés en un
Renne.
Cavernes de Eyzies. — OS gravés et sculptés. —- Etc.
La plupart de ces échantillons sont en quelque sorte classiques, et figu-
rent dans tous les ouvrages ; ce ne sont du reste que des moulages en plâtre
très-exactement reproduits sur les originaux.
Vitrine 145
Les vitrines 145, 146, 161 et 162 sont consacrées à la Station préhis-
torique de Solutré (Saône-et-Loire); cette station, la plus importante
des environs de Lyon, a donné def nombreux échantillons qui pour la
plupart ont été cédés au Muséum par M. l'abbé Ducrost, Les fouilles qui
y ont été exécutées ont présenté des foyers contenant avec les cendres des
débris considérables de la faune de cette époque, des armes, pointes de lances
et pointes de flèches, enfin divers instruments d'utilité ou de luxe; autour
des foyers existaient des amas en forme de murailles composés d’ossements
de Chevaux; on estime à plus de quarante mille le nombre des squelettes
de Chevaux trouvés dans les parties découvertes. Enfin on a également
rencontré des squelettes humains dont quelques-uns reposaient directement
sur les foyers, et qui étaient tous orientés de l’est à l’ouest, de manière à
ce que les premiers rayons du soleil vinssent frapper les yeux du mort,
Dans la vitrine 145, on remarquera : dans le bas, de gros blocs repré-
sentant le type du dépôt, ce sont des amas d'ossements de Chevaux
et d'autres animaux empâtés dans une terre ocreuse peu dure, — Plus
haut différents types de couteaux en Silex. — Des hachettes de forme dis-
coïdale ; des percoirs en Silex de toute forme et de toute «grosseur; des
orattoirs ; des lances et des pointes de flèche ; tous ces outils sont faits
avec des Silex que l’on trouve dans les environs de Macon. — Des os gravés
et des bois de Renne grossièrement sculptés. — Les types des ossements
des principaux animaux que l'on ,y a rencontre : — Cerf (Cervus taran-
dus), Bœuf(Bos primigenius), Kléphant (Elephas primigenius), etc. —
Morceaux de foyers; poinçons en os: pendeloques divers servant d'orne-
ments, tels que coquilles fossiles et dents d'animaux percées de façon à
pouvoir être suspendues. — Ete.
Vitrine 160
Crânes humaïns provenant de différentes stations de l’âge de la pierre
taillée. Le crâne de couleur noire à été recueilli dans les res bleues de
la Saône à Tournus (Saône-et-Loire). — Moulage en plâtre d un maxillaire
inférieur trouvé à la Noulette (Belgique). — Bree provenant de la caverne
inférieure de Béthenas (Isère). — Crâne d'homme de la station de Solutré.
— Moulage en plâtre de la mâchoire recueillie à Moulin-Quignon (Somme).
— Fragments de crâne des brèches osseuses de la Corse, accompagnés d'un
crâne de Lagomys Corsicanus. — Crâne et ossements humains des grottes
de Clamecy (Nièvre). — Dans le haut de la vitrine, divers bois de Cerf
(Cervus elaphus), trouvés dans les alluvions de Ia Saône et dans le canal
de Bourgoin, — Etc, | I
88 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 161
Collection de Silex taillés provenant dela station préhistorique de Solutré
(Saône-et-Loire), donnée par M. l'abbé Ducrost. Cette collection présente les
types les plus variés des objets recueillis dans cette station : nucleus, grat-
toirs, couteaux, lances, pointes de fléches, etc.; quelques objets sont gros-
sièrement taillés, comme ébauchés ; d’autres au contraire, sont plus finement
travaillés, et montrent les progrès obtenus dans l’art de préparer la pierre.
— Dans le petit compartiment de droite, des plaques de foyer de la même
station avec les ossements qui les accompagnaient, — A gauche, des os
taillés ef sculptés trouvés dans ces mêmes foyers. — Etc.
Vitrine 162
Squelette complet de femme, de la station de Solutré; ce squelette a dû
appartenir à une femme âgée d'environ cinquante ans; les articulations
ainsi que les faces antérieures et inférieures des tibias sont couvertes
d'exostoses ou renflements des os attribués à un rachitisme ou à d’autres
causes encore mal définies. — Au dessous quatre erânes, dont un crâne
d'enfant provenant de la même station; on remarquera l'épaisseur des os
de la boite crânienne qui, chez la plupart de ces individus, atteint des
dimensions anormales. Le D' Pruner-Bey rapporte la plupart des crânes
exhumés à Solutré à une race mongoloïde voisine des Lapons et des Fin-
nois. — Etc.
Vitrine 146
Dans le bas, brèche du sol de la caverne des Eyzies (Périgord), renfer-
mant des débris de foyers, des os de Renne, de Bœuf, de Cheval et des silex
taillés. — Au dessus les ossements des types de la Faune de Solutré
(Saône-et-Loire); Loup (Canis lupus), Eléphant (Elephas primigenius),
Cerf (Cercus turandus et C. Canadensis), Bœuf (Bos primigenius).
Ours (Ursus spelœus), Cheval (Equus caballus); c'est à ce même gisement
qu'il faut rapporter le squelette de cheval restauré que nous avons vu dans
la vitrine numéro 19 de la galerie de Zoologie, — Photographie représen-
sentant la roche de Solutré, au pied de laquelle ont été découverts ces cu-
rieux amas d'ossements et ces foyers. -— Etc.
Vitrine 163
Stations préhistoriques de l’âge de la pierre taillée. habitées
par l’homme. — Cavernes du Dauphiné; silex taillés, couteaux et grattoirs ;
poincons en os; ossements humains ; débris de Cerf, de Bœuf, etc.; tous ces,
échantillons proviennent des grottes de la Balme et de Béthenas (Isère).
— Pointes de flèches en Silex de la grotte de Chez-Pourré (Corrèze). —
Silex taillés des grottes de Bossi-Rossi près Menton (Alpes-Maritimes) dans
lesquelles on a trouvé le squelette humain (Troglodyte) représenté dans
les deux photographies placées à côté de la vitrine; on le montre dans
la position qu'il occupait au moment des fouilles. — Kilex taillés des ca-
vernes de Soyons (Ardèche). — Silex taillés trouvés dans les alluvions
quaternaires des environs de Paris, à Cœuvre (Oise), dans la Somme et le
Pas-de-Calais. — Etc.
GALERIE DE GÉOLOGIE. — BRÈCHES OSSEUSES SQ
PÉRIODE QUATERNAIRE
On comprend sous la dénomination de période quaternaire des dépôts
réouliérement stratifiés ou non, marins, fluvitatiles, lacustres ou terres-
tres, tantôt meubles, tantôt solides, qui se sont formés à une époque
relativement récente, mais qui pourtant a précédé la période actuelle; elle
est caractérisée par la présence de grands Mammifères qui, après avoir
vécu dans nos régions se sont retirés sous d’autres climats, ou ont comple-
tement disparus; c'est pendant cette même période qu'a eu lieu l'extension
exceptionnelle des glaciers des montagnes sur une grande partie de la sur-
face du globe.
Les échantillons se rapportant à la période quaternaire occupent les
quatre premières vitrines du fond de la salle, et la facade du meuble
transversal qui est vis-à-vis; la partie horizontale de ces meubles est
réservée aux types eb aux petits échantillons; dans la partie verticale se
trouvent les grosses pièces. Des étiquettes placées au fond des meubles
horizontaux donnent les noms des terrains avec leur principale synonymie :
les noms des localités sont inscrits sur de petits guidons en tête de chaque
série ; la même disposition a été suivie pour les Terrains tertiaires,
BRÈCHES OSSEUSES ET GAVERNES
Vitrine 164
Brèches osseuses. cavernes et fentes de rochers du Mont-
d'Or Ilÿonnaïs. — Les eaux entrainant les divers débris qu'elles rencon-
traient à la surface du sol, ont déposé dans les fentes de rochers et dans
les cavernes les os des animaux qui vivaient à cette époque, eb qui, ainsi
protégés, ont pu être retrouvés dans un état de conservation tout particu-
lier. — Caxerne de Poleymieux (Rhône), ossements d'Hyène, d'Ours, de
Bœuf, etc. — Fente de rocher au sommet du Narcel (Rhône) : os de Rhi-
nocéros, Hippopotame, Cerf, Tortue, etc. — Etc.
Vitrine 147
Cette vitrine renferme une série considérable d'Gssements de l'Ours
des cavernes (Ursus spelæus), recueillis en 1871 dans la grotte de
Gondenans-les-Moulins (Doubs), par M. le docteur Lortet:; le nombre des
ossements enfouis était considérable; la taille de cet Ours était beaucoup
plus grande que celle des Ours actuellement vivants; on peut du reste en
juger par la grosseur du crâne et la puissance des défenses dont le muséum
possède une belle collection ; nous avons vu dans la galerie de zoologie,
vitrine numéro 8, le squelette reconstitué d’un Ours de la même espece.
— L'homme habitait également cette caverne, car on y a trouvé des pointes
de flèche dénonçant son existence à cette époque, — Etc.
90 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
LEHM ET ALLUVIONS
Vitrines 164 & 165
On donne le nom d'Alluvions à des dépôts apportés par des rivières, des
torrents ou des inondations, et déposés sur un sol qui n'a pas été constam-
ment recouvert par des eaux lacustres où marines, Le Lehm ou Loess
n’est autre chose qu’un limon plus ou moins fin déposé dans des conditions
similaires. — Lehm de Saint-Didier au Mont-d'Or, avec ossements de
Cerf (Cervus imegaceros), Eléphant (Elephas intermedius), Rhinocéros
(Rhinoceros tichorinus}. C’est avec le Lehm ou terre à pisé que l’on cons-
truit dans les campagnes des environs de Lyon des murs et des habita-
tions. — Dans la vitrine verticale, divers Gssements recueillis dans
le Lehm: deux belles mâchoires d'Eléphant, trouvées l'une, en 1839,
à la Demi-Lune, près de Lyon, l’autre, en 1824, au sommet de la montée de
la Boucle, à la Croix-Rousse, — Plusieurs dents d'Elephas intermedius,
des environs de Lyon. — Etc.
Vitrine 166 & 167
Faune du Lehm dans les environs de Lyon. — Ossements de
Marmotte (Arctomys primigenius), du Lehm de Neuville-sur-Saône
(Aïn). — Portion de maxillaire de Rhinocéros (Rhinoceros tichorinus),
trouvée dans le Lehm du Rosey, à Rochecardon, près Lyon. — Série de
Coquilles terrestres du Lehm de Lyon et des environs (Helix, cyclostoma.
pupa, etc). À
Dans la vitrine verticale, une grande défense d'Eléphant, trouvée à Anse
(Rhône), dans le Lehm. — Deux fragments d'Elephas primigenius, pro-
venant des déblais de la construction du canal collecteur de la rue Neyret,
à Lyon, en 1872. — Un morceau de défense du même animal, pris à Satho-
nay, près Lyon; sa tranche polie permet de suivre la constitution interne
de la défense. — Etc.
Vitrine 148
Série d'Ossement du Lehm de Saïint-Gex:main au Mont-d'Or.
recueillis en 1873, dans les travaux de terrassement faits en vue de l’agran-
dissement de la gare du chemin de fer : Bœuf {Bos primigenius), Bison
(Bison Europæus), Cerf (Cervus alces et C. tarandus), Cheval (Equus
cabailus), (Rhinoceros Jourdani), Eléphant (Elephas primigenius) ;
etc. Il faut admettre que la Saône, qui à l’époque quaternaire s'écoulait
en partie des glaciers du plateau bressan, formait sur ce point un remous
assez puissant pour expliquer une pareille accumulation d'animaux morts
sur un espace de deux cents mètres environ ; ces êtres sont donc probable-
ment contemporains de la fin de la grande extension des glaciers alpins
dans la vallée du Rhône. On remarquera plus spécialement le beau crâne
de Rhinocéros, aussi complet que possible, et les superbes défenses d’Klé-
phant. — Etc.
GALERIE DE GÉOLOGIE. — LEHM ET ALLUVIONS 91
Vitrine 149
Série d'Gssements d'Éléphant du Lehm et des Alluvions des
environs de Lyon: les ossements d'Eléphant sont très-communs aux
abords de la ville de Lyon et dans ses environs ; le docteur Jourdan appe-
lait Lyon un ossuaire d'Eléphants; c'est ainsi qu’on en a recueilli à Vaise,
à la Quarantaine, à la Pape, à Saint-Clair, à Sainte-Foy, à la Deml-Lune, à
Saint-Germain, à Pont-de-Vaux, etc. Ces grands animaux, entraînés et
charriés par les eaux provenant de la fonte des glaciers, venaient s’échouer
au changement de direction de ces cours d’eau contre les collines lyon-
naises. Nous avons déjà vu, dans la galerie de zoologie, le squelette com-
plet et restauré du Mammouth (Ælephas intermedius) trouvé à Lyon.
— Etc.
Vitrine 150
Ossements divers d'Éléphant et de Bœuf (B0s primigenius)
recueillis dans le Lehm et les Alluvions de Lyon et des environs ; cette
vitrine, comme on le voit, fait suite à la précédente; on y observera entre
autre un axe osseux qui portait la corne d'un Bœuf (Bos primigenius)
de très-grande taille, touvé à Chaponnay (Isère), — Etc.
Vitrine 168
Collection des Galets rayés et striés des anciennes Moraines des
collines lyonnaises et dauphinoises. — Fragments de Bloes erratiques
des Moraines des mêmes localités. — Nous avons déjà parlé de l'existence
de glaciers s'étendant depuis les Alpes jusqu'à Lyon ; ils entraïnaient avec
eux des dépôts caillouteux formant les Moraines, et des blocs énormes de
rochers appelés Blocs erratiques ; le plateau de Sathonay, près de Lyon,
peut être cité comme type de cette formation. — Etc.
Vitrine 169
Cette vitrine est encore consacrée à la Faune des terrains quater-
naïires. — Crâne de très-grande taille d'un Bœuf (Bos priscus), de Cha-
ponnay (Isère), trouvé en 1846. — Tête de Sanglier (Sus scrofa), recueillie
en 184% dans une fente de la carrière Deschamps, à Arche, près Saint-
Didier au Mont-d'Or. — Crâne de Chien (Canis familiaris), des tour-
bières de Line-Sainte-Suzanne près Montbéliard. — Bois de Cerf (Cervus
megaceros) du Lehm de Villevert, près Neuville (Rhône). — Dans le
haut, quelques grandes Coquilles typiques du terrain pliocène de Rome
et de la Sicile (Strombus, Panopæa, Triton, etc.), — Etc.
92 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
PÉRIODE TERTIAIRE
La période tertiaire a précédé la période quaternaire ; avec elle appa
raissent de grands Mammifères et des Oiseaux gigantesques ; pendant cette
période, la moitié à peu près de la surface actuelle des continents était sous
les eaux ; peu à peu, l'étendue des terres émergées s'est graduellement
accrue, et le domaine des eaux a successivement diminué ; les couches ter-
restres d'origines mar.nes alternent avec les couches d'eau douce. La puis-
sance cles terrains de la période tertiaire dépasse quelquefois 3,000 mètres,
mais ils ne sont complets nulle part; la faune comporte plus de 17,000
espèces ; la flore, comparable à celle des pays chauds et tempérés, est
également très-riche. La période tertiaire inaugure l'ère des phénomènes
volcaniques : pour la première fois les roches ignées se montrent bulleuses
et boursoufflées et apparaissent accompagnés de cendres et de scories : ; les
mouvements d'oscillation du sol sont démontrés par les innombrables alter-
nances d'assises d'eaux douces et d'eaux marines pendant toute la durée
de cette période ; alors s'élèvent ou prennent leur dernier relief les plus
hautes montagnes du globe, comme les Alpes, l'Hymalaya et les Cordil-
lières. On divise ces terrains en Terrain pliocène, Terrain miocène et Ter-
rain éocène. |
TERRAIN PLIOGÈNE
Le Terrain pliocène est caractérisé par la présence de Mammifères spé-
ciaux, tels que le Mastodonte, l'Ormenalurus, le Mesopithecus, etc.; il
comprend les dépôts les plus récents de la formation, et ceux qui renfer-
ment le plus de débris organiques analosues aux espèces vivantes ; suivant
les pays où on l'étudie on peut y rencontrer des sables plus ou moins fer-
rugineux, des argiles ou des marnes fossilifères ; il est trés-développé dans
le bassin du Rhône et notamment dans les environs de Lyon. Dans certains
pays on donne le nom de Crag à ces dépôts.
Vitrine 168 :
Sables à Mastodonte [Mastodon dissimilis), de la Bresse, de la
Côte-d'Or, etc. — Dents de Mastodonte de Domsure, près Coligny (Ain),
Montmerle (Ain), Trévoux (Ain), Autrey (Haute-Saône), etc. — Le Mas-
todonte est un animal tout à fait perdu de la famille des Pachydermes
proboscidiens, dont l'Éléphant est le type; il présentait en général les formes
extérieures de l'Éléphant, mais ilen differait essentiellement par ses molai-
res; celles-ci élbaient surmontées par des mamelons coniques, du moins
dans le jeune âge de la dent, au lieu de présenter une couronne plane
comme celle des É Éléphants : on trouve des débris de Mastodonte dans les
terrains tertiaires de l’Europe, de FAsie, des États-Unis et même de la
Nouvelle-Hollande,
GALERIE DELGÉOLOGLE. —* TERRAIN PLIOCÈNE 93
Vitrine 170
Ossements d'Hiparion (/Zipparion elegans), de la brèche osseuse
de Cucuron (Vaucluse); cet animal, très-commun dans les terrains ter-
tiaires, se rapproche par sa forme générale du Cheval ; mais tandis que le
Cheval n'a qu'un seul doigt au pied, l'Hipparion en a trois. — Gssements
divers de l'Ormenalurus (Ormenalurus agilis), Lion de taille
gigantesque, trouve aux environs de Toulon (Var). — Plantes et Co-
quilles terrestres de Meximieux (Ain). La flore de cette localité
était celle des pays chauds, du Japon, par exemple; on ÿ trouve en effet
les espèces suivantes : Bambusa Lugdunensis, Quercus precursor,
Q. subvirens, Humulus palæolupulus, Populus anodonta, Persea
amplifolia, P.assimilis, Magnolia fraterna, Vitis Subintegra, Acer
latifolium, etc. — Coquilles fossiles (les argiles d'Hauterives (Drôme).
— Etc. :
Vitrine 171
Maxillaire inférieur droit et maxillaire supérieur entier de Mastodonte
(Mastodon dissimilis), de Saint-Michel Montmirail (Drôme); dans la
mâchoire inférieure on voit, à l'intérieur de l’alvéole, la dent dite de
remplacement, qui doit succéder à celle qui est encore en fonctionnement
dans la mâchoire. — Omoplate de Tortue (Testudo) de grande taille, de
Cucuron (Vaucluse), — Différentes dents de Mastodonte (Mastodon
dissimilis). — Kte.
Vitrine 172
Coquilles marines (dés Marnes pliocéniques inférieures de Tersanne
Drôme), et Corbelin (Isère), telles que Nassa, Trochus, Turritella, Arca,
Corbula, etc. — Série de Roches basaltiques et trachytiques des
anciens volcans de l'Auvergne en activité pendant cette période des terrains
tertiaires ; les Basaltes et les Trachytes sont des Roches composées en
£rande partie de Feldspaths et qui, semblables à la lave de nos volcans actuels,
étaient expulsés des cratères de l'Auvergne et du Vivarais, — A Vialette
(Haute-Loire), on a retrouvé au-dessous de ces mêmes Roches des ossements
d'animaux appartenant encore à cette même époque : Tapyrus Vialetti,
Cervus Pardinensis, ete. — Etc.
Vitrine 173
Mâächoire inférieure de Mastodonte (Mastodon Borsoni) des couches
sous-basaltiques de Vialette (Haute-Loire). — Cràne entier de Rhinocéros
(Rhinoceros megarhinus), recueilli en 1856 dans les sables d’eau douce à
Lens-L'Etang, près Moras (Drôme). — Mächoire inférieure gauche et
tibia droit de Tapir (Tapyrus intermedius), de Lucenay (Rhône). —
Os frontal et base des cornes de Cerf (Cervus ardeus), de Perrier (Puy-
de-Dôme). — Mastodon Pyrenaicus et M. dissimilis, de différentes
localités. — Etc.
94 MUSÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 151
Cette vitrine renferme des Gssements de grands Mammifères
ayant appartenu à la période quiternaire, et d'autres au commencement de
la période tertiaire. — Ossements d'Éléphants et de Bœuf des terrains
quaternaires de la campagne de Rome. — Os d'Hippopotame des allu-
vions d'Issoire (Puy-de-Dôme). — Sommet antérieur du crâne d'un grand
Bœuf. du Monte-Sacro (Rome). — Maxillaire inférieur d'un Hippopo-
tame d'Issoire (Puy-de-Dôme), ainsi que plusieurs autres parties du
squelette. — Les types de quelques-uns des animaux qui vivaient à cette
époque sont représentés par des figures encadrées et placées dans cette
vitrine. — Etc.
Entre cette vitrine et la vitrine numéro 152 est placée, sur une porte,
la coupe complète du chemin de fer de la Croix-Rousse à Lyon, relevée lors
de sa construction, par le docteur Jourdan, sous le titre de Coupe du
promontoire de la Croix-Rousse. de la rue Saint-Marcel à la rue
de Bellevue.
Vitrine 152
Grande série d'Ossements de Mammifères provenant de Pikermi,
près d'Athènes (Grèce), appartenant au terrain pliocène : Mesopithecus
pentilicus, Singe voisin des Macaques et des Pithèques ; Rhinoceros
pachygnatus, Sus erynanthius, Tragoceras amaltheus, Palæoryx
Pallasii, etc. — Dans le bas de la vitrine, ossements des sables marins de
Montpellier, beau fémur de Mastodon dissimilis, Halitherium, Phy-
setus antiquus— Divers ossements de Dinotherium lævius, de Saint-
Jean de Bournay (Isère). — Etc.
Contre la vitrine, et en dehors, moulage en plâtre de fémur droit de Mas-
todon Borsoni, trouvé à Autrey (Haute-Saône), et dont l’original est dé-
posé au musée de Dijon.
Vitrine 153
Série d'Ossements des dépôts sous-basaltiques de Vialette,
près le Puy (Haute-Loire). — Mastodon Borsoni, Cerf, Tapir, etc. — Le
Muséum de Lyon possède une grande partie d'un squelette de Mastodon
Borsoni, que l’on espère pouvoir reconstituer et monter comme on l’a fait
pour le Mammouth ; on voit du reste dans la vitrine le pied antérieur
gauche presque complet. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, le buste de feu le docteur Jourdan, doyen de la
Faculté des sciences de Lyon, directeur du Muséum, qui, pendant de lon-
gues années, à su amasser et collectionner une grande partie des beaux ani-
maux vertébrés que nous admirons dans cette galerie,
TERRAIN MIOGÈNE
Le Tertain miocène, tres-développé aux environs de Lyon, est caractérise
par l'apparition des Dinotheriums et de quelques autres animaux propres
à ceb étage; nous y retrouvons les mêmes alternances de dépôts d'eaux
douces eb de dépôts marins.
GALERIE DE GÉOLOGIE. — TERRAIN MIOCÈNE 95
Vitrine 174
Mammiféres et Coquilles d'eaux douces trouvés dans la partie
supérieure du tunnel du chemin de fer de la Croix-Rousse; ossements de
Rhinoceros, Hipparion gracile, Tragoceras amaltheus, Dinotheriwm
Cuvieri, etc. — Coquilles : Helix, Ancylus, Bithinia, Planorbis,
Unio, etc. Ces dépots,qui jouent un rôle très-important dans la géologie
de la ville de Lyon, sont rarement mis à jour dans des conditions aussi
favorables que celles présentées par la construction de ce chemin de fer,
dont nous avons déjà examiné la coupe près de la vitrine 151.
Vitrine 175
Maxillaire inférieur du Mastodonte (Mastodon longirostris),
provenant de la Croix-Rousse, en 1867; dans cette curieuse espèce, la mà-
choire inférieure est trés-développée; c'est elle qui porte les défenses qui
viennent alors s'implanter dans l’os à la place du menton. — Dents de
Dinotherium lævius, de la Grive-Saint-Alban (Isére). — Etc.
Vitrine 176
Lignites des dépots de la Tour-du-Pin (Isère). — Le lignite a une origine
analogue à celle de la houille; mais la transformation de la matière organi-
que y esb généralement moins avancée ; il s'allume et brûle facilement, avec
flamme, fumée noire et odeur bitumineuse. Ces Lignites renferment quel-
ques fossiles d’eau douce. — Les Marnes qui les accompagnent conviennent
également quelques empreintes végétales. — @raviers et Sables ma-
rins qui se trouvent à la base des collines lÿonnaises et qui sont riches
en fossiles de toute nature. Lors de la construction des tunnels de la Croix-
Rousse et de Saint-Paul, on a rapporté de nombreuses collections d'une
faune trés-riche en espèces marines (Balanus, Murex, Fusus, Patella,
Pecten, Lima, Ostrea, etc ). — Etc.
Vitrine 177
4. Maxiilaire inférieur et palais du DPinotherium (Dinotherium
lævius), une des plus belles pièces de la coïlection, recueillie dans les fentes
de carrières de la Grive-Saint-Alban (Isère). On ne connaît pas encore bien la
véritable affinité zoologique du genre éteint Dinotheriwm ; la plupart des
auteurs ont cru devoir le rapprocher des Eléphants; dans cet animal de
grande taille, la mâchoire inférieure est terminée par deux énormes défenses
dirigées en bas ; on suppose que cette disposition toute particulière des dé-
fenses permettait à l'animal de remuer la terre pour en extraire les racines
nécessaires à son alimentation ; les fosses nasales, étudiées chez un autre
individu, sont larges et ouvertes en dessus ; on chserve de grands trous sous-
orbitaires, qui, joints à la forme du nez, peuvent faire conjectarer que le
Dinotherium était muni d'une trompe.
Vitrine 176
Fossiles de la Moilasse marine des balmes de Saint-Fonds (Isère) ;
Pecten, Lima, Bryozoaires, Crustacés, Balanes; etc:; on appeile Mol-
96 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
lasse des sables calcaires plus ou moins compactes, passant parfois à l'état
de grès et formant des dépôts considérables entre la chaîne des Alpes et
les montagnes du Lyonnais. — Côtes d'Halitherium, espèce de Sirène
de grande taille, de la Mollasse marine de Vienne (Isère). — Ligniîtes de
Soblay (Ain), dans lesquels on trouve des ossements de Mastodon dis-
similis, Mastodon affinis, Hipparion, etc., associés à des coquilles
d'eau deuce. — Etc.
Vitrine 179
Ossements de Dinotherium. — Rangée de dents de la mâchoire
supérieure gauche du Dinotherium lævius, de la Grive-Saint-Alban
(Isère). — Cubitus du même animal. — Une défense laisse voir les emboi-
tements dentaires chez le Dinotherium. — Empreinte végétale de la Mol-
lasse de Crest (Drome). — Etc.
Vitrines 180 & 181
Faune de Îa Grive-Saint-Alban. — Avecle Dinotherium dont nous
avons déjà parlé, on a trouvé dans cette même fente de carriere, à la
Grive-Saint-Alban (fsère), une très-belle série de Mammifères, dont les
principaux types sont déposés dans ces deux vitrines. Nous signalerons : le
Dinocyon Thenardi, grand Chien qui avait la taille d'un Ane; — l'An-
chiterium Aurelianense, qui tenait à la fois du Cheval et du Cochon;
— Le Machairodus latidens, grand Chat de taille gigantesque: — le
Rhinoceros Albanensis ; — de nombreux os de Cerf, d'Antilope, de San-
glier, différents petits Rongeurs, enfin des fragments de Tortue, etc. —
Dans la vitrine n° 181, figure une portion de mâchoire d’un jeune Dino-
therium; — un maxillaire supérieur et un palais de Rhinoceros Alba-
nense. — On constate par cette simple énumération quelle grande quantite
d’ossements d'animaux dû être entrainée par les eaux dans cette fente de
rochers ; on voit également combien était riche et variée la faune de cette
époque dans nos environs alors couverts d'une luxuriantes végétation favo-
risée par un climat plus chaud.
Vitrine 182
Ces mêmes terrains ont leurs équivalents dans d'autres pays ; ne pouvant
les représenter tous, on a disposé dans cette vitrine quelques types princi-
paux. — Faune de Sausan (Gers) : Anchitherium Aurelianense ;
Dicroceras elegans;: Listriodon, Palæomeryx Bojanti etc, du mio-
cène d’eau douce. — Dicroceras elegans, de Saint-Donat (Drome). —
Coquilles marines des faluns de la Touraine: Conus, Voluta, Tro-
chus, pectunculus, Cardita, Scutella, ete, — Dans cette même vitrine
devraient également prendre place les collections des faluns de Bordeaux,
du Roussillon, de l'Autriche, etc., qui toutes sont enfermées dans des tiroirs,
faute d'emplacement suffisant. — Etc.
Vitrine 183 ù
Collection de dents de Dinotherium lævius et Dinotherium
giganteum, de différentes stations, soit de Lyon, soit du bassin du
GALERIE DE GÉOLOGIE. — TERRAIN MIOCÈNE 97
Rhône: Saint-Clair, KFourvière, la Drôme, l'Ain, etc. — Os du pied de
Dinotherium lævius, de la Grive-Saint-Alban (Isère). — Ossements de
Lophiodon (humérus et tibia), de Saint-Clair et Saint-Just, à Lyon. —
Bois de Dicroceras elegans, de la Grive-Saint-Alban. — Ossements de
Cervus Aurelianense, de Sausan (Gers). — Etc.
Vitrine 184
Avec cette vitrine commence la partie inférieure des Terrains miocènes :
nous y retrouverons, comme dans la partie supérieure, des alternances de
dépôts marins avec des dépôts d'eaux douces. — Mollasse marine
de la Drôme : Saint-Restitut, Clansaye, Châtillon près Saint-Paul,
Montsegur, etc.; ossements de grands Mammifères de la famille des Sire-
nidæ ; Delphinus, Halitherium, Plesiocelus ; — Série considérable de
dents de Poissons du genre Squale, dont quelques-unes de très-grande
taille : Carcharodon megalodon, Odontopsis contortidens, ete. —
Coquilles marines, Peignes. Huitres, Oursins, etc. — Etc.
Vitrine 185
Une belle tête de Rhizoprion (Rhizoprion Bariensis), grande espèce
de Mammifère amphibie voisine du Dauphin, trouvée à Saint-Juste, près
du village de Bari (Drôme). — Côte de Lamantin (Æalitherium), de
Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). — Fragment de mâchoire de Dau-
phin, de la mollasse de Saint-Restitut (Drôme), — Grands Peignes et Our-
sins du genre Clypeaster, de la même localité. — Dans le haut, grands
Oursins de la Corse et de l’ile de Malte, appartenant à la même forma-
tion géologique. — Etc.
Vitrine 186 & 188
Mollasse marine de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), ren-
fermant une nombreuse série de dents de Poissons : Picnodus, Sphc-
rodus, Galeocerdo adunctus, Oxyrhina, Xiphodon, Carcharodon
megalodon, Lamna cuspidata, etc. — Faune du mont Léberon
(Vaucluse) et de Saint-Jean de Royans (Drôme). — Belle série de
Mammifères et d'Oiseaux de Saint-Gerand-le-Puy (Allier) :
Vivera antiqua, Amphicyon major, Amphitragulus eleyans, Dre-
motherium Feignouxii, Cinotherium commune, Palæocherus typus,
Palæludus ambiguus, Palæludus gracilipes, Phænicopterus Croi-
zeti, Graculus mioceni, etc.: œufs d'Oiseaux; Testudo Eurysternum,
œufs de Tortues, carapace complète du Péychogaster emydoides. —
Calcaires à Indusies, tubes de Phriganes de Lanzi (Allier), avec osse-
ments de Cephalogale Geoffrayi, et fragments de carapaces de Tortues.
— On appelle Calcaire à Indusies des dépôts formés par les amas des tubes
calcaires construits par les larves de petits insectes nommés Phriganes,
dont quelques espèces vivent encore de nos Jours. — Etc.
Vitrine 187
Fragment de crane, face et mâchoire supérieuie de Rhinoceros Gan-
natensis, de Gannat (Allier). — Mâchoire inférieure de Rhinoceros
9.
98 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
insignis, de Gannat (Allier). — Maxillaire supérieur du Diphocynodus
Ratelli, de Montaigu-le-Belin (Allier), trouvé dans le Calcaire à Indusies.
— Fragment de mâchoire d’un grand Crocodile, — Au-dessus, dents de
Carcharodon Megalodon. — Etc.
Vitrine 139
. Crâne de Cephalo ale Geoffrayi, provenant du Calcaire à Indusies, de
Billy, près Varennes (Allier). — Crâne de Cyneclos Laugensis, de la
même localité. — Empreintes végétales du mont Charray (Ardèche). —
Grande carapace de Tortue, du Vernet, pres Vichy (Allier). — Etc.
Vitrine 190
Argiles de Cournon (Puy-de-Dôme), renfermant des os de Caino-
therium. des œufs d'Oiseaux, des Tortues et des Coquilles d'eaux douces.
—. Même Faune de la station d’Aigueperse (Puy-de-Dome). — Dents
d'Anthracotherium magnum, de Digoin (Saône-et-Loire). — Série d'os-
sements divers, provenant du gisement de Lacapelle-Livron pres
Caylus (Tarn-et-Garonne), trouvés dans des exploitations de phosphorites ;
ce sont surtout des os d'Antracotherium magnum, Brachycyon Gau-
dryi, Hyenodon, Rhinoceros minutus, Crocodilus, etc. — Etc,
Vitrine 191
Grands végétaux fossiles (Flabellaria latiloba) trouvés dans les Cal-
eaires laeustres de la gare de Dijon (Côte-d'Or). Mâchoires d’Antra-
cotherium magnum, grand Pachyderme dont le genre est actuellement
éteint ; dans l’une de ces mâächoires on voit les dents de remplacement lo-
gées dans l’alvéole. — Empreintes de végétaux fossiles dans la Siliee
farineuse de Menat (Puy-de-Dôme). — Etc.
Vitrine 192
Empreintes végétales du mont Charray (Ardèche), dans un
dépôt de Tripoli, ou Farine siliceuse; cette flore correspondrait à la flore
actuelle du Japon. — Empreintes végétales de Menat (Puy-de-
Dôme) dans un dépôt de nature similaire : Juglans bilinica, Quercus
drymeia, Toxodium dubia, Cinnamomum Rossmassleri, Acer, Glyp-
tastrobus Europæus, etc. — Caleaires laeustres de Lagarde (Drôme)
et de la Haute-Saône, avec Coquilles fossiles : Limnés, Hélix, Planor-
bes, etc. — Etc.
Vitrine 193
Dans le bas de la vitrine, la grande Mâchoire de Mastodonte
(Mastodon angustidens), trouvée à Villefranche-d'Astarac (Gers) en
1859 ; elle mesure 1,50 de longueur ; avec de pareilles dimensions on peut
juger quelle singulière forme devait avoir la tête de cet animal.
Dans le haut de la vitrine, grandes Empreintes végétales de la
Cote-d'Or : Sapinus falcifolius, Quercus provectifolia, Cercis Tour-
noueri, Myrca lævigata, Ficus recondita, Salix longa, ete. — Etc.
GALERIE DE GÉOLOGIE. — TERRAIN ÉOCÈNE 99
Vitrine 154
Collection de dents de diverses espèces de Mastodonte.
et plus particulièrement du Mastodon angustidens, recueillies dans les
Marnes d'eaux douces de Sausan (Gers) et de Simore (Haute-Garonne). —
Dents de Rhinocéros (Rhinoceros cinnagorrhensis), de la même
station, — Dans le bas de la vitrine, type des Roches hbasaltiques du
Puy en Velay (Haute-Loire). — Etc.
TERRAIN ÉOGÈNE
Sous ce nom on désigne le groupe des Terrains tertiaires les plus anciens,
qui renferme le moins de dépôts organiques analogues aux espèces vivan-
tes. Nous y retrouverons en effet de nombreux Ruminants, qui n’ont plus
aujourd'hui de représentants à la surface du globe. La faune varie du reste
suivant les pays, ainsi que la nature des dépôts.
Vitrine 194
Poissons et Insectes des schistes argileux d’Aix en Provenee:
ce gisement essentiellement lacustre se compose de Calcaires marneux et
de Marnes bitumineuses, au milieu desquelles sont intercalées plusieurs
couches de Lignites ; on y rencontre des débris organiques parfaitement
conservés ; les Insectes les plus délicats s’y retrouvent avec leurs ailes,
leurs pattes et leurs antennes ; nous citerons: Protomyia Bucklandi,
Heterogaster radians, Bibio Curtinii, Curculionites staphylinides,
Pachymerus pulchellis, etc. — Caleaires Lacustres du Puy en
Velay (Haute-Loire) avec ossements d'Antracotherium magnum, Bo-
thryodon velannum, Theriodomys Arvernensis, Theriosaurex ve-
lannus, Theriodomys aquatilis, Perutherium, Crocodilus, etc. — Etc.
Vitrine 195
Grands échantillons de Végétaux et Poissons d’Aix en Provence;
on remarquera une plaque renfermant un grand nombre de petits Poissons
remarquablement conservés (Lebias cephulotes), qui constituent une couche
entière dans ce gisement. Parmi les autres espèces signalons : Sphe-
nolepis Squamosus, Mugil cephalus, Perca Beaumonti; parmi les
végétaux, le Flabllaria thrinacea. — Etc.
Vitrine 155
Poisson des Schistes d'Aix en Provence : Zebias cephalotes,
Sphenolepis squamosus, représentés par plusieurs types, Cyprinus
bipunctatus. — Dans le bas de la vitrine, une collection d'Empreintes
végétales du terrain miocène supérieur de la gare de Dijon (Côte-d'Or). —
Quercus Divionensis, Cercis Tournoueri, Podocarpus eocenica, Fla-
bellaria latifolia. — Dans le haut de la vitrine, vertébres de Delphi-
nur, — Etc.
100 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Bois silicifiés du parc de Neuville (Rhône). — Ostrea crassissima., de
Ja mollasse de Vaucluse et de l'Hérault,
À côté de cette vitrine, et sur la porte qui conduit aux laboratoires et
magasins, Carte géologique de la France. par Dufrenoy et Elie de
Beaumont.
Vitrines 196, 197, 198, 199, 201,
Ces cinq vitrines sont consacrées à la riche Faune de Gargas. pres
Apt (Vaucluse); tous ces ossements ont été recueillis dans des Lignites
correspondant aux gypses des environs de Paris, où Cuvier a rencontre les
mêmes animaux, les Palæotherium. Palæotherium magnum, EP.
medium, P. minus, P. crassum ; ce genre, qui aujourd'hui a complé-
tement disparu, a été découvert pour la premiere fois par Cuvier dans les
gypses de Montmartre; 1l appartient aux Pachydermes; les os du nez
relevés comme dans les Tapirs, montrent que l'animal portait une petite
trompe flexible, mais non préhensible ; les pieds antérieurs et postérieurs
portaient trois doigts; la forme extérieure rappelait celle du Tapir. —
L'Anoplotherium (Aroplotrerium commune) a également disparu
de la création actuelle; il présentait à la fois des affinités avec les Rhi-
nocéros, les Chevaux, les Hippopotames, les Cochons et les Chameaux; les
pieds antérieurs et postérieurs n'avaient que deux doigts développés comme
chez les Ruminants, et dans quelques espèces de petits doigts accessoires ;
mais les os ne formaient point de canons, et comme chez les Pachydermes
restaient toujours séparés. — Avec ces animaux, qui sont les plus communs,
nous trouvons encore à Gargas : le Xiphodon gracile, le Dichobune
leporidum, les Perotherium parvum et P. affine, l'Acoterulum
Saturnium, le Cheropotamus affinis, les genres Ayenodon et Ptero
don, le Crocodilus Parisiensis, des Tortues, des Coprolithes ou excré-
ments fossiles de ces animaux, quelques rares Coquilles d'eau douce, etc.
— bc.
Vitrine 200
Caleaire lacustre de l'éocène inférieur, de Villeneuve-Lacomptat
(Aude), renfermant de nombreuses Coquilles d'eaux douces: Æelix, Bul-
limus, Cyclostomus, Achatina, etc. — Caleaires à Nummulites
de Menton (Alpes-Maritimes), de Biarritz (Basses-Pyrénées), des Dia-
blerets (Suisse).— On donne le nom de Calcaires à Nummulites à une for-
mation qui s'étend dans tout le midi de la France, depuis les Pyrénées
jusqu'en Italie, et que l'on retrouve même en Chine; ce dépôt, essentiel-
lement marin, renferme une innombrable quantité de Foraminiferes de
grande taille appelés Nummulites : on retrouve également des Nummulites
dans le bassin de Paris, mais elles ne constituent pas un banc aussi impor-
tant que dans la France méridionale.
Vitrines 202 & 203
Dépôts d'eaux douces de la partie inférieure du Terrain éocène:
Poudingues d'Issel, prés Castelnaudary (Aude), avec ossements de Lophio-
don Isselense eb de (rocodilus doduni. — Lignites de Fuveau
GALERIE DE GÉOLOGIE. — TERRAIN ÉOCÈNE 101
(Bouches-du-Rhône), remplis de Coquilles d'erux douces des genres Me-
lania, Melanopsis, Cyrena, Unio, etc. — Lignites des Martigues
(Bouches-du-Rhône), appartenant à une formation similaire. — Lignites
d'Aix en Provence avec Cerithium Gardanensis, Cyclas Bron-
gnarti, etc.
Dans la vitrine verticale, des TÆroncs de Palmiers silicifiés, de
Rustrel, près Apt (Vaucluse). — Palmacites grandis et. P. vestitus.
— Etc.
j Vitrine 156
Série d'osseme:ts d'Animaux vertébrés de Gannat (Allier), ap-
partenant à la partie supérieure des Terrains éocènes; on y voit surtout
des ossements de Rhinoeéros (Rhinoceros Gannatensis et R. ininu-
tus) : le Rhinoceros Gannatensis est spécial à cette station; le Æ, si-
nutus répond à une espèce de petite taille. — Etc.
Vitrine 157
Empreintes de Végétaux d’Armissan (Aude)dans les couches schis-
teuses et feuilletées : la flore de cette station correspond à une flore de
pays chauds, tels qu'on n'en rencontre plus aujourd'hui en Europe; on ÿ
trouve en effet le Pistachier, plante propre aux pays exotiques; nous
citerons parmi ces nombreuses espèces : une grande et belle feuille d'Az'a-
lia Hercules, Sequoia Couttsiæ, Comptonia dryandræfolia, Sequoia
Tournalii, Pinus cylindrica, P. longibracteata, Betula Dryaduin,
Betula cuspideus, Engelhardtia detecta, Carpolites Gervaist, Acer
Narbonense, Laurus sSuperba, Beusoin antiquum, ete. — Etc.
Vitrine 158
Cette vitrine est consacrée en grande parte aux dépôts de Gargas.
que nous avons déjà examinés dans plusieurs vitrines situées vis-à-vis ;
nous y trouvons plusieurs espèces de Mammiïères, mais plus spécialement
des débris du Palæotherium minus.
_ Dans le haut de la vitrine, une collection de Poissons du Monte-Bolca
(Italie). — Quelques pièces remarquables des Terrains éocènes du bassin
de Paris, telles que le Cerithium giganteum, une des plus grandes Co-
quilles fossiles connues. C'est ici que devrait pendre rang les riches séries
de Coquilles que l'on trouve dans tout le bassin de Paris, et qui appar-
t'ennent aux différents niveaux de la partie inférieure des Terrains tertiai-
res; mais, comme nous l'avons déjà dit, le Muséum de Lyon est surtout
réservé pour les collections locales, déjà si riches en débris organiques de
toute nature.
GALERIE
DE MINÉRALOGIE
ET. DE
GÉOLOGIE
— PÉRIODES PRIMAIRE ET SECONDAIRE —
Cette galerie renferme : 1° la suite des collections géologiques dont nous
avons déjà examiné une partie dans la salle précédente ; 2° la collection de
Minéralogie, Nous supposerons que le visiteur, après avoir parcouru la salle
qui renferme les collections des périodes quaternaire et tertiaire poursuivra
son étude en visitant ce qui a rapport aux périodes secondaire et primaire.
Il examinera ensuite la collection de Minéralogie, Tel est l'ordre que nous
suivrons en guidant ses pas dans cette salle.
La collection de Minéralogie occupe la galerie principale et commence à
l'extrémité de la salle, immédiatement après la Géologie ; les collections de
Géologie sont réparties dans les différents annexes ouverts sur la droite de la
galerie, En tête de chaque arcade le visiteur trouvera le nom des terrains
qu'il va examiner, |
Les vitrines horizontales des salles annexes, placées au centre de chaque
compartiment, renferment les collections typiques de chaque étage, prises
autant que possible dans le bassin du Rhône. Dans les vitrines verticales
figurent les mêmes collections recueillies dans différents pays. et classées par
étages et par localités. Au-dessus de chaque vitrine est inscrit le nom de
l'étage et de la formation ; les noms des localités sont placés sur des gui-
dons en tète de chaque série.
Devant les fenêtres de la galerie de Minéralogie, on a disposé soit des
coupes géologiques, soit des collections de pays étrangers.
Une grande partie de ces collections paléontologiques viennent du cabinet
de feu Victor Thiollière, enlevé trop tôt à la science et à ses amis, après
avoir amassé une riche el intéressante collection que ses héritiers ont donnée
à la Ville.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. CRÉTACÉ 103
PÉRIODE SECONDAIRE
La période secondaire est caractérisée par l'apparition de grands Reptiles
et de Mollusques céphalopodes qui n'ont plus de représentants pendant là
période tertiaire: C’est pendant cette période que les roches calcaires for-
inées par la sédimentation chimique arrivent à leur plus grand développe-
ment; là puissance totale de ces assises est de 7,000 mêtres, et cependant
elles recélent une faune des plus variées ; au nombre des montignes qui
apparaissent en totalité ou en partie durant cette période il faut citer le
Thuringerwald, les Ourals, la Côte-d'Or, le Viso, les Carpathes, ete: On
dvise cette période en Terrains crétacés, Terrains jurassiques et terrains
iriasiques. Les collections relatives à là période secondaire occupent quatre
compartiments.
TERRAIN CRÉTACÉ
Comme le nom l'indique, le Terrain crétacé est le sisement par excellence
de la craie; il renferme pourtant, surtout à la base, des Calcaires compac-
tes et des Argiles. La Craie est un Calcaire à peu près pur, contenant de
grandes quantités de débris fossiles, notamment de Foraminifères, la plu-
part visibles seulement au microscope; on divise ces terrains en sept
étages : Danien, Sénonien, Turonien, Cénomanien, Albien, Aptien et Néo-
comien ; ces noms, créés par Alcide d'Orbigny, ont pour origine les noms
des localités qui servent de type à l'étage.
La faune crétacée se compose de plus de 5,500 espèces ; la flore n'en ren-
ferme que 300 environ; quarit à sa puissance ellé peut être évaluée à
1,000 mètres. Les terrains crétacés supérieurs sont peu développés dans
le bassin du Rhône; les plus anciens, au contraire, ont unëé &rañde impor-
tance dans la formation du relief du sol de hos pays,
Vitrine 204
Carte géologique et agronomique de l'Isère, par M. Scipion
Gras ; on y remarquera le développement ét l'extension des Terraihs cré-
lacés. — Carte géologique en relief de la Suisse, par M. Ed.
Beck; ces mêmes terrains sont également très-développés en Suisse, —
Carte géologique de la France à l’époque crétacéé, faisant voir
quelles étaient les parties du continent français émergées à l’époque où
les mers crétacées formaient leurs dépôts.
Vitrine 205
Danien. — Cet étage n'existe pas, où du moins sa présence jusqu'à ce
jour n’a pas été démontrée dans le bassin du Rhône ; il est donc représenté
dans nos collections par des séries étrangères. — Dans le haut de la vitrine,
104 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
une collection de Poissons du mont Liban (Asie), donnée au Muséum par
M. Pictet, de Genève : Scombroclupea macrophthalma, Clupea bre-
vissima, Pycnosterix Heckelii, Spaniodon elongatus, Platax minor,
Leptotrochelus triqueta, etc. — Au-dessous, une série de Fossiles de
Petershberge, près Maëstricht (Allemagne) ; Ammonites Lewesiensis,
Scaphites pulcherrimus, S. plicatilis, S. inflatus, Trochus lævis,
T. Buchi, Pleurotomaria plana, P. distica, Panopæa Ingleri,
Echinochoris vulgaris, etc. — Etc.
C'est à cet étage qu'il faut rapporter le Maussasaure (Maussasaurus
Camperi), Saurien de taille gigantesque, dont la tête trouvée à Maëstricht
est représentée par un moulage que l’on voit au-dessus de la vitrine ; cette
pièce mesure 1,20 de long, et 71 centimètres de haut.
Senonien. — Ce sont les Calcaires blancs crayeux qui avoisinent la ville
de Sens qui ont servi de type à cet étage. Nous commencons à le trouver
dans la partie sud du bassin du Rhône; il est au contraire très-développé
dans la partie inférieure du bassin de Paris. — Série de Fossiles de Halden
(Westphalie). — Collection de Coquilles de Gravesand, près Londres :
Ostrea vesicularis, Terebratula carnea, T. gallina, Asterias scutata,
Apiocrinites elliptica, etc. — Série de Fossiles de Cyphy (Belgique) :
Rhynchonella, Terebratulina, Terebratula, Terebratella, Craniu,
Thecidea, etc. — KEic.
Vitrine 214
Senonien. — Craiïes des carrières de Meudon et des environs
de Paris; c'est le type de la Craie blanche, exploitée du reste dans ces
pays ; vue au microscope, elle semble composée d'un nombre infini de petits
animaux, au milieu desquels on trouve des fossiles plus gros, tels que : Belemn-
nites mucronata, Janira quadricosta, Ostrea vesicularis, Rhyncho-
nella octoplicata, Terebratula carnea,Crania Parisiensis, Ananchytes
ovata, A. gibbosa, Micraster cor-anguinum, M. cor-testudinarium, etc.
— Ces mêmes terrains ont leur équivalent en Suède, ainsi que le démon-
trent les quelques échantillons qui suivent. — A Montdragon (Vaucluse)
on a trouvé dans des lignites rapportés, avec doute pourtant, à cet étage,
des vertèbres et divers ossements de Poissons. — Etc.
Vitrine 215
Turonien. — | a station d'Uchaux (Vaucluse) est, comme on peut le
voir, très-riche en fossiles appartenant à l'étage turonien ; en outre ces
fossiles étant un peu siliceux, la pierre qui les renfermait s'est désagrégée
sous l'influence des agents atmosphériques, et a permis de recueillir des
Coquilles et des Polypiers dégagés de leur gangue et très-bien conservés :
on y trouve surtout des Polypiers, peu d’Ammonites, et quelques fragments
de Crustacés ; nous signalerons : Eulyma amphora, Turritella granu-
lata, Natica Requieniana, Rostellaria ornata, Trigonia scabra, Spon-
dylus hippuritanus, Arca Matheroniana, Ostrea diluviana, Cyclolites
discoidea, Turbinolia compressa, Astrea luganum, A. pseudo-mean-
drina, A. grandis, Stylina striata, Sarcinula favosa; S. striata, etc.
— Etc.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. CRÉTACÉ 105
Vitrine 206
Œuronien. — (Cette vitrine renferme des fossiles d’'Uchaux Vau-
cluse), et de quelques autres localités du midi de la France; on remar-
quera plus spécialement les Hippurites, Mollusques caractéristiques de cet
étage, dont les formes singulières les ont fait classer par les naturalistes
tantôt parmi les Gastéropodes, tantôt avec les Brachiopodes. — Fossiles
d'Uchaux: Trigonia scabra, Teredo Requieniana, Arca Matheroniana,
Turbinolia compressa, Sarcinula striata, S. astroïtes, Astrea deca-
phylla, etc. — Montdragon (Vaucluse) : Trigonia et Inoceramus. —
Les Martigues (Bouches-du-Rhône) : Hippurites cornu-vaccinum, plu-
seurs beaux échantillons ; ÆHippurites organisans, etc. — Le Beausset
(Var) : Hippurites mamillaris, H. Toucasi, H. organisans, H. cornu-
vaccinum, Cyclolites jiganteus, Plagiopticus Toucasi, ete. — Bergerac
(Dordogne) : Sphcærulites culceolites, S. cylindraceus. — Pons (Cha-
rente) : Ostrea hippopodium. - Bains-de-Rennes (Corbières) : Hippu-
rites crganisans, ete.-- Etc.
Vitrine 207
Cénomanien. — C'est au Mans (Sarthe) que d'Orbigny a pris son type
pour créer cet étage; on en voit des lambeaux dans le Gard, à Pont-
Saint-Esprit, avec des fossiles assez mal conservés : débris de Crusta-
cés, Natices, Trigonies, Ostrea columba, ete. — En Algérie, dans la
montagne des Madines, près Bordj-bou-Arerid], aux environs de Batna, ces
mêmes terrains contiennent des fossiles mieux conservés ; ce sont surtout
des Huitres : Ostrea Syphax, O. Nicaisi, O. Tevestensis, ete. — Ces
mêmes terrains existent aux environs de Rouen. — Enfin, en Belgique,
à Montignies-sur-Roc, les fossiles sont très-abondants et bien conservés:
nous citerons dans cette belle série : Turbo Bobleryi, Trochus Cor-
dieri, Pecten, Astarte, Exogyra, OStrea vasculum, 0. carinata,
Terebratula nerviensis, T. latissima, T. Tornacensis, ete. — Ktc.
Vitrine 217
Albien. — À mesure que nous rencontrons des terrains crétacés de
plus en plus anciens, nous voyons qu'ils occupent une importance de plus en
plus grande dans le bassin du Rhône. L'étage Albien, avec lequel com-
mence la formation des Grès verts ou Craie chloriteuse, est représenté par
d'importants gisements, pour la plupart riches en fossiles; ainsi, à Escra-
snolles, dans le Var, les fossiles sont nombreux et bien conservés ; citons:
Nautilus Bouchardianus, N. Neckerianus, Ammonites mamillatus,
A. Lyelli, A. Beudanti, A. interruptus, A. latidorsatus, Turrilites
catenatus, Pleurotomaria provincialis, P. Rhodani, Solarium orna-
tum,S. Martinianum, Inocerarius concentricus, I. Coquandi, etc.
— Clainsaye (Drôme) : Ammonites mamillatus, A. Velledæ, Spondylus
gibbosus, Cyprina vulgaris, Discoidea rotula, Pinus, etc. — Etc.
<
106 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 208
Albien. — Nous observons ce même terrain dans les localités sui-
vantes : Evry (Aube) : Ammonites interruptus, Cerithium ornatum.,
Nucula pectinata, N. ovata, etc. — Saxonnet (Haute-Savoie) : Ammo-
nites Velledæ, A. mamillatus, A. inftatus, A. dispar, Inoceramus
concentricus, Rhynchonella Deluci, etc. — Reposoir (Haute-Savoie) :
Ammonites inflatus, À. Raulinianus, A. tarde-furcatus, Inocera-
mus sulcatus, etc. — Soleyrieux (Ain) : Ammonites, Trigonia, Terebra-
tula, etc. — Cosne (Nièvre); ces Fossiles ont conservé leur test et leurs
ornements sont des plus délicats : T'urritella Vibrayana, Panopæa acu-
tisulcata, etc. — Michaïlle (Ain) : Ammonites Dupinianus, Turbo
Chassianus, Rostellaria Parkinsont, Terebratula biplicata, Peltatus
Studert, etc. — Saint-Jullien de Peyrolles, près Pont-Saint-Esprit (Gard) :
Ammonites. — Etc.
Vitrine 216
Albien. — Cette vitrine est entièrement consacrée au beau et classique
gisement de la perte du Rhône, près Bellegarde (Aïn) ; cette collec-
bion avait été recueillie par Victor Thiollière ; nous y remarquerons les espèces
suivantes : Ammonites Delucii, A. splendeus, A. mamillatus, A. Mil-
letianus, A: Beudanti, A. inflatus, Ancyloceras Saussureanus.
Hamites rotundus. Scalaria Rhoduni, Avellana subincrassa, Natica
gaultina, Trochus conoîdeus, Solarium Martinianum, Inoceramus
sulcatus, S. concentricus, Holaster lævis, Diadema Brongnarti, etc.
— Etc.
Vitrines 217 & 218 (pars)
Aptien. — L'étage Aptien, dont le type existe aux environs d'Apt (Vau-
cluse), est moins riche en Fossiles que les étages précédents ; on le retrouve
au-dessus de l'étage Albien, à la perte du Rhône, à Bellegarde, avec les espèces
suivantes : Pecten Dutemplei, Epiaster polygonus, Orbitolina lenti-
cularis, ete. — À Gargas (Vaucluse) la Fäune est plus riche et renferme
de nombreux fossiles, mais assez petits pour la plupart : Ammonites Du-
fresnoyi, À. nisus, À. Martini, A. Emerici, À. Gargaseñsis, Ceri-
thium aptiense, Ostrea aquila, Plicatula radiata, Toxoceras Roye-
rianus, etc. — Lieous (Basses-Alpes) : Armmonites Emerici, A. stran-
gulatus, A. Duvalianus, etc. — Barrême (Basses-Alpes) : Ammonites
Duvalianus, A. Morelianus, A. Guettardi,ete. — Etc.
4
Vitrine 209
Aptien. — Collection de Fossiles de l'étage Aptien, recueillis à la perte
du Rhône, pres Bellegarde (Aïn) : Pholadomya, Pinna Robinaldia,
Trigonia caudata, Terebratula Dutempleana, Orbitolites lenticu-
lata; ces derniers animaux, qui appartiennent aux Foraminifères, forment
par leur agglomération une couche importante, dont la présence est tout
à fait caractéristique. — Etc.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. CRÉTACÉE 107
Vitrine 218
Néocomien. — L'étasge Néocomien, le plus ancien des terrains créta-
cés, se présente dans la plupart des hautes montagnes de l’Ain et de
l'Isère ; il constitue à lui seul une partie de ces grandes balmes, premiers
contreforts des Alpes entre Lyon et la grande chaine alpestre; sans être
très-fossilifère, il renferme cependant assez de fossiles pour pouvoir le
définir d’une façon suffisamment exacte. Les géologues l’ont subdivisé en
un certain nombre de sous-étages que nous n'avons pu faire entrer dans
nos classifications malgré leur importance. Les gisements représentés dans
cette vitrine sont les suivants : Orgon (Bouches-du-Rhône), avec ses Cal-
caires blancs, dont on a fait l'Urgonien, riches en Chama ammontia ou
Requienia ammonia, Caprotina sulcata, etc. — Nantua et ses envi-
rons (Ain) : Requienia ammonia. — Lieous (Basses-Alpes) : Ammonites
Grasianus, A. Tethys, A. Neocomiensis, etc. — Castellane (Var) :
Belemnites dilatatus, B. Einerici, Trigonia caudata, Terebratula
sella, Echinospatangus Ricordeanus, etc. — Etc.
Vitrine 210
Néocomien. — Cette vitrine renferme l1 suite des terrains néoco-
miens dans la partie nord du bassin du Rhône : Saint-Hilaire pres
Fontaine (Saône-et-Loire), gisement signalé par Thiolliére : Pterocera Pe-
lagr, Janira atava; Terebratula collinaria, Pygurus rostratus, etc.—-
Mont du Chat (Savoie) : Ostrea, Cardina, Arca, Toxaster complanatus,
etc. — Bellegarde (Ain) : Pterocera Pelagi, P. Beaumontiana, Janiro
atava, etc. — Oyonnax (Ain) : Pferocera Pelagi, P. Ponti, Pholadomya.
Terebratula biplicata, etc. — Fort de l'Ecluse (Ain) : Toxaster com-
planatus. — Geovressiat (Ain) : Nerinea, Acteonella, Natica, Trigo-
nia elongata, Pecten striato-costatus, Pholadomya elongata, Ostrea
sinuata, Terebratula, Rhynchonella depressa, R. plicatilis, etc. C'est
un des beaux gisements des départements voisins. — Martinet-de-Charrix,
près Nantua (Aïn) : Janira atava, Panopæa neocomiensis, Pholadomya
elongata, Holaster intermedius, Toxaster complanatus. — Hauteville
(Ain) : PBelemnites, Cardium, Ostrea columba, etc. — Cormoranche
(Ain) : Trigonia transversa, Crassatella Robinaldia, Pecten, Tere-
bratula, etc. — Mont-Vergy (Haute-Savoie) : Rhynchonella irregularis,
nombreux spécimens d’'Echinospatangus cordiformis, etc. — Etc.
Vitrine 211
Néocomien. — Suite des Terrains néocomiens dans le bassin
du Rhône.—Rochemaure (Ardèche): Belemnites, Ammonites, Crioceras
Viliersianus, Ostrea Couloni, Toxaster complanatus, etc. -- Bourg-
Saint-Andéol (Ardèche) : Belemnites, Ammonites, Trigonia, Cardium
Panopæa, plicatulä, Rhynchonella peregrina, R. lata, ete. — Le
Tlieil (Ardèche) et ses vastes carrières, qui s'étendent le long du Rhône :
Toxaster complanatus, Discoidea decorata. — Charruas (Ardèche) :
Belemnites, Holectypus macropygus, beaux cristaux de’ carbonate de
chaux. — Cruas (Drôme) : Belemnites bipartitus, Ammonites, Ancylo-
ceras, Pyrina incisa, etc. — Soyons (Drome) : Belemnites, Ammonites.
108 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Ancyloceras, etc. — Grenoble (Isère), carrières de la porte de France,
exploitée pour la fabrication des ciments : Terabratula Janitor, Toxaster
complanatus, etc. — Fontanil (Isère) : Collyrites ovulum. — La Grande-
Chartreuse (Isère) : Jeteraster Couloni, Echinospatangus gibbosus. —
Livron (Drôme) : Toxaster complanatus. — Blacon (Drôme) : Ammo-
nites et quelques autres fossiles mal conservés. — Voreppe (Isère) : Nau-
tilus neocomiensis, Ostrea Couloni, Terebratula prælongya, T. hippo-
pus, T. carteroniana, Toxaster complanatus, Holaster Graseanus,
Collyrites ovulum, Echinobrissus Olfersi, Pygurus rostratus, etc. —
Chambéry (Savoie) : Natica, Toxaster complanatus, Heteraster Cou-
loni, etc. — Virieu-le-Grand (Aïn) : Nerinea, fossiles mal conservés. —
Saint-Germain et Belley (Aïn) : mauvais fossiles. — Beaufort (Drôme),
vertèbres de Poissons, Ammonites, etc. — Coutrevos (Aïn) : Trigonia,
Ostrea, Holectypus macropterus, ete. — Murs et Peyrieux (Ain): plu-
sieurs espèces de Nerinea, Ostrea, etc.
Dans le haut de la vitrine, un bel exemplaire de l'Ancyloceras Mathe-
roniinus,de La Bedoule (Var). — Crioceras Duvalii, Scaphites Ivanii,
Hamites, etc., de Castellane (Basses-Alpes). — Ostrea aquila, de Saint-
Andéol et Clausaye (Drôme).
Au-dessus des vitrines 210, 211 et 212, Coupe géologique du mont
Blane, d'après MM. Favre et Lory.
Vitrine 212
Néocomien. — Sute des Terrains Néocomiens dans la partie
sud du bassin du Rhône. — Escragnoles (Var), beau gisement, riche
en fossiles : Belemnites subfusiforimis, B. binerva, Ammonites Pa-
randieri, À. Matheroni, A. Didayanus, etc. — Gigondas (Vaucluse),
belle série de fossiles bien conservés : Belemnites latus, B. subfusifor-
mis, B.dilatatus, Ammonites AsStieérianus; À. veruCosus, À. Cryp-
toceras, Crioceras Duvalii, C. Viliersiana, Ancyloceras furcatus,
A. Emerici, Aptychus, Rhynchonella peregrina, etc. — Castellane
(Basses-Alpes) : Ancyloceras, crioceras,. etc. Voir le haut de la vitrine
précédente, — Mont Cheiron, près Castellane (Basses-Alpes) : Belemmnites
dilatatus, Ammonites Astierianus, Crioceras Duvalii, Scaphites
Isanii. — Lieous (Basses-Alpes), série de Belemnites de différentes
espèces, Ammonites neocomiensis, A. difficilis, A. lepidus, Crioceras
Duvalii, Scaphites Ivanii, Terebratula diphyoides, etc. -— Bérrias
(Ardèche) : Terabratula tamarindus, T. Moutoniana, T. diphyoides,
Rhynchonella Boissieri, R. contracta, Collyrites Malbosi, etc. — Bar-
rème (Basses-Alpes) : Ammonites Juilleti, etc. — Angles (Basses-Alpes) :
Ammonites nombreuses, Ammonites infundibula, A.cassida, etc. — Etc.
Dans le haut de la vitrine, deux belles plaques d'Histialosa Thiollieri,
Poissons fossiles de Beaufort (Drôme). — Deux grandes Natica leviatan,
de Nantua (Ain), une des plus grandes espèces de Gastéropodes, — Neri-
nea gigantea, du Bouquet, près Alais (Gard), section verticale et polie.
— Toxoceras de Gigondas (Vaucluse), de grande taille. — Requienia
ammonia d'trgon (Bouches-du-Rhône), et Saux (Vaucluse). — Amino-
niîtes cassida, À. difficilis, À. ligatus, Nautilus neocomiensis, AnCy-
loceras Renouxianus d'Escragnoles (Var). — Ete,.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. JURASSIQUE 109
Vitrine 213
Néocomien. — Dans ie haut, Poissons fossiles de Castellamare (Naples),
Picnodus rhombus. — Au-dessous, Fossiles néocomiens du Var : Am-
monîtes Astierianus, A. difficilis, A. ligatus, Crioceras Duvalii. —
Châtillon-sur-Die (Drôme) : Rhynchonella peregrina, grande et belle
espèce de Brachiopode. — Etc.
Vitrine 306
Cette vitrine située vis à vis du premier compartiment, sous la deuxième
fenêtre de la salle de minéralogie, renferme la eoupe des terrains créta-
cés de la perte du Rhône. à Bellegarde (Aïn); elle a été faite par Victor
Thiollière. On y remarque : Les Sables verts de l'Aptien; — L’Aptien
supérieur; — Les Marnes feuilletées et les Calcaires à orbitolites de
l'Aptien inférieur. — L'Urgonien avec le Pterocera Pelagi ; — V'Albien
de la chaine des Fiz (Haute-Savoie). — Etc.
A droite de la vitrine, un bloc de Quartz hyalin enfumé, avec cristaux
de carbonate de chaux de l'Oisan (Isère). — A gauche, un bloc de grands
Cristaux de Quartz hyalin ou Cristal de roche, légèrement enfumé.
TERRAIN JURANSIQUE
Ces terrains sont particulièrement développés dans les montagnes du
Jura, et leur doivent le nom qu'ils portent ; ils sont représentés aux envi-
rons immédiats de Lyon par des assises très-importantes. Nous n’y retrou-
verons pas la faune des Rudistes qui caractérise les Terrains crétacés ;
mais en revanche nous aurons à signaler l’existence de grands Sauriens et
de quelques autres animaux propres à ces terrains. On estime qu'ils renfer-
ment plus de cinq mille espèces animales, et au moins trois cents espèces
végétales; chaque jour on signale encore de nouvelles espèces. On divise
ces terrains en dix étages que nous examinerons successivement dans les
trois compartiments suivants de la galer:e.
Le second compartiment est entièrement consacré à la belle collection
des Poissons, Reptiles et Végétaux de Cerin-Marchamp, dans le départe-
ment de l'Ain; c'est incontestablement un des plus beaux fleurons de la
couronne du Muséum de Lyon ; cette série, unique dans le monde entier, à
été commencée par-Victor Thiollière et considérablement accrue par le
D° Jourdan ; ces beaux restes d'animaux ont été recueillis dans des Calcaires
lthographiques dont le grain, très-fin, a permis la bonne conservation
de ces ossements,
Vitrine 229
Portlandien. — Cet étage, le plus récent des Terrains Jurassiques,
est très-peu important dans le bassin du Rhône; il est représenté dans la
vitrine par une collection de Fossiles de Seveux (Haute-Saône) : Pycnodus
gigas, fragment de palais, Natica elegans, plusieurs espèces de Nerinea,
Pholadomyu, Ceromya, Leda, Lucina, Terebratula, etc.
110 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Kimméridgien. — C'est à l'étage Kimméridgien qu'apparait cette
riche faune dont nous venons de parler, et que nous allons passer en revue.
Ce mème étage, désigné par les Suisses sous le nom de Virgulien, se
montre à Salève (Suisse) avec des Poissons: Pycnodus medius, Sphero-
dus gigas, Madriosaurus Hugii. — À Besancon (Doubs) nous trouvons :
Rostellaria, Ostrea, Terebratula varians, lithodendron, etc. — À Mo-
restel (Ain) : Cardium, Ostrea, Zamia Feneonis. — Enfin commence Ia
série de Cerin-Marchamp avec les espèces suivantes : deux plaques renfer-
mant des Tortues ; — deux plaques figurant l'extrémité postérieure d'un
petit Reptile l’'Atoposaurus Jourdani, animal comparable aux Sauriens
actuels par ses faibles dimensions, mais qui ressemble aux Crocodiliens par
la forme allongée des deux principaux os du carpe. — L’Euposaurus.
élégant Reptile; — Tibias de Péerodactylus grandis, etc. — Etc.
Vitrine 230
Kimméridgien. — Poissons de Cerin-Marchamp (Ain) : Ma-
crosemius Margaritatus, M. rostratus, Ophiopsis, Pholidophorus,
Pycnodus Itieri, P. Bernardi, Notagogus Inimontis, Thrissops
aspidorhinchus, Mesodon gibbosus, Asteracanthus ornatissimus. —
Crustacés: Glyphea crussipes, Bylgia elongata. etc.
Vitrine 219
Kimméridgien., — Reptiles de Cerin-Marchamp (Ain) : deux
belles Plaques de Sauranodon incisivus, Stelliosaurus, Sapheosaurus
Thiollieri, Alligatorellus, Crocodileinus robustus, Alligatorium
Meyeri, Sauranodon. On remarquera dans ces différentes formes des
types de Reptiles qui n'ont plus de représentants similaires de nos jours ;
quelques-uns, véritables Serpents à pattes, servent de passage entre les
Lacertiens et les Ophidiens; c'est ainsi que chaque jour la science, faisant
de nouvelles découvertes, comble des lacunes que l’on croyait infranchis-
sables dans l'échelle des êtres organisés.
Vitrine 220
Kimméridgien. — Reptiles et Poissons de Cerin-Marchamp
(Aïn). — Parmi les Chéloniens : Chelonemys ovata, C. plana, Idiochelys,
en tout six plaques de Tortues. —Nous trouvons encore parmi les Sauriens :
le Sauranodon incisivus, très-belle espèce parfaitement conservée. — Le
Saurophidium Thiollieri, long individu porté sur de petites pattes ; son
corps rappelle celui des Serpents, et ses pattes sont comme celles des Lé-
zards. — Un Stelliosaurus. — Le Sauranodon incisivus. — Poissons
placoïdes, famille des Raiïes : cinq plaques de Spathobatis Bugesiacus,
différant peu par leur forme extérieure des Rhinobates actuels ; six plaques
de Belemnobatis Sismondæ, dont la forme est voisine de celle de la
Raie. — Dans la famille des Squales, cinq plaques de Phorcynis catu-
lina. — Etc.
GALERIE. DE MINÉRALOGIE. — T. JURASSIQUE 111
Vitrine 221
Kimméridgien.— Poissons de Cerin-Marchamp (Ain). — Dans
la famille des Raies, quatre plaques de Belemnobatis Sismondæ ; — Belem-
nobatis microdon, espèce voisine de la précédente. — Dans les Poissons
ganoïdes, famille des Pycnodontes, les genres sont plus variés ; nous trou-
vons en effet : le Mesodon comosus, Poisson de forme arrondie; — Le
Gyrodus macrophtalmus ; — De nombreux types de Picnodus Ber-
nardi, jolie espèce bien conservée; — D'autres Picnodus moins abon-
dants : P. Itieri, P. Kæchlini et P. Wagneri; cette dernière espèce
est presque complétement circulaire; on en voit quatre types dans cette
vitrine. — Etc.
Vitrine 222
Kimméridgien. — Poissons de Cerin-Marchamp (Aïn). —
Dans le haut, cinq plaques de Picnodus Wagneri. — Picnodus Eger-
toni, espece plus petite que les précédentes. — La famille des Ceéla-
canthes est représentée par le genre Undina cirinensis. — La famille
des Leptolépidés est plus riche en fossiles ; — Les Leptolepis sont de petits
Poissons aux formes grêles et délicates; — Le Thrissops salmoneus se
rapproche par sa forme générale de celle des Harengs ; — Plusieurs échan-
tillons du Thrissops Regleyi, espèce voisine de la précédente ; — Enfin,
une autre espèce similaire, le Thrissops formosus.— Etc.
Vitrine 223
Kimméridgien, — Dans le haut de la vitrine, figurent quatre échan-
tillons de Solenhofen (Baviere), où le terrain, semblable à celui du Bugey,
a également donné de belles empreintes de Reptiles et de Poissons. — En
dessous, plusieurs pièces de Cerin-Marchamp remarquables par leur
erande taille et leur bon état de conservation : Spathobatis Bugesiacus,
Pycnodus Bernardi, P. Sauvanausi, Belemnobatis Sismondæ, Me-
sodon majus, Ophiopsis. — Etc.
Vitrine 224
Kimméridgien. — Grands échantillons des Poissons fossiles de
Cerin-Marchamp (Ain), — Une magnifique plaque de très-erande tailie,
avec le Lepidotus splendens. — Deux grands Thrissops Heckeli.— Deux
empreintes de Thrissops sur une seule plaque. — Un beau type du Caturus
velifer très-bien conservé, — Etc,
Vitrine 225
Kimméridgien., — Poissons de Cerin-Marchamp (Ain, —
Suite des Leptolépidés. — Le Megalurus. — L'Attakeopsis, genre
voisin des Megalurus et des Oligopleurus par l'ossafure, mais avec
la bête semblable à celle des Salmonoïdes. — L'Oligopleurus esocinus,
représenté par quatre beaux échantillons ; la tête de ces Poissons res-
1 122 MUSÉUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
semble par sa forme générale à celle des Brochets. — Plusieurs espèces
d'Aspidorhynchus. — De nombreux types de Belonostomus tenuirostris.
espèce fusiforme de taille très-élancée. — Le Belonostomus Munsteri.
espèce voisine encore plus élancée, représentée par deux échantillons.
— Etc.
Vitrine 226
Kimméridgien. — Poissons fossiles de Cerin-Marchamp
(Aïn). — Dans la famille des Leptolépidés nous trouvons encore : les Pleu-
rophalis, poissons de petite taille, représentés par cinq spécimens. —
La famille des Lepidostéides présente la division la plus nombreuse des
Poissons des mers jurassiques, du moins à Cerin; nous avons à citer :
l'Ophiopsis Guigardi, représenté par un échantillon fort bien conserve;
— l'Ophiopsis macrodus, espèce un peu plus petite que la précédente:
— le ZLepidotus neuropterus, existe également dans le Bugey et en
Bavière; — le Polidophorus segusianus est plus rare dans nos pays
qu'en Allemagne; — le Caturus fuscatus et plusieurs autres espèces
de Caturus; — le Disticholepis Fourneti. — Kitc.
Vitrine 227
Nimméridgien. — Poissons fossiles de Cerin-Marchamp
(Ain), suite des Lépidostéites. — Caturus velifer, dont nous avons vu un
si beau spécimen dans la vitrine numéro 224, — Le Caturus Driani.
dédié à feu Drian, qui, l'un des premiers, avait signalé cet important
gisement. — L'Amblysemius Bellicianus. — Le Macrosemius. — Le
Disticholepis Fourneti, genre nouveau créé par Thiollière. — Le Disti-
cholepis macer. — L'Eugnatus prælongus, aux formes allongées. —
Le Macrosemius Helencæ. petite espèce très-élégante. — Etc.
Dans le bas dela vitrine nous remarquerons des végétaux très-bien con-
servés, que l’on a trouvés, soit à Cerin, soit dans quelques localités voisines,
telles que le lac d'Armaille, Morestel, etc. L'espèce la plus connue appai-
tient à la famille des Cycadées : c'est le Zamites Feneonis. — Une autr:
espèce plus rare, le Zamites articulatus, a été trouvée à Armaille. —
Citons encore dans cette Faune : le Cycadopteris Braunianus, Loma-
topteris cirinica, Brachyphyllum mammillare. — Dans le bas, des
rognons siliceux, intercalés an milieu de ces même: couches. — Etc.
Vitrine 232
Kimméridgien. — Crustacés et Mollusques de Cerin-Mar-
champ (Ain). — Nous aurons encore à citer parmi les Crustacés: l'An-
trimpus speciosus, l Eryon orbiculatus, eb quelques autres espèces qui
ne sont pas encore bien déterminées. — Nous remarquerons dans cette
même vitrine des Vers dont les traces sont encore très-bien conservées, —
Les Céphalopodes sont rares à Cerin-Marchamp, et leur conservation est
loin d'égaler celle des animaux : vertébrés ; nous avons sous les yeux plu-
sieurs échantillons de l'Arrmonites bifurcatus. — Plusieurs plaques de
l'Apticus lævius. — Enfin, parmi les rares Mollusques, citons encore
l'Ostrea virgula. — Etc.
GALERIE DE MINÉRALOGIE.— T, JURASSIQUE 113
Vitrine 233
Kimméridgien. — Mollusques et Zoophites de Cerin-Mar-
champ (Ain). — L'Ostrea virgula, espèce caractéristique de cet étage.
— Parmi les Echinodermes : Cidaris pustulifera, Pegmacrinus cylin-
dricus, Astropecten lithographica, belle Astérie bien conservée; un très-
beau spécimen d'Asterocoma. — Nous avons déjà vu dans la vitrine nu-
méro 227 quelques végétaux de la flore de cette localité; nous citerons
encore ici : le Brachyphyllum inamiillare, le Zamites Feneonis, le
Cycadopteris Bauniana, le Stenopteris Desmonera. — Le reste de la
vitrine est consacré à quelques collections de divers pays : Besancon :
Ichthyosaurus, Ammonites, Trigonia depressa, Pholadomya elegans,
Myophoria, Crassatella elongata, Pecten, etc. — Cap la Hève (Seine-
Inférieure) : vertèbres de Teleosaurus, Rhabdocidaris Orbignanus.
Stomechinus semiplacenta, etc. — Etc.
Vitrine 228
Kimméridgien, — Végétaux fossiles de Morestel., Cerin-
Marchamp (Ain) et Creys (Isère) : Zamites Feneonis, Brachyphyl-
Lum mammillare, ete. Nombreux échantillons, — Etc.
Vitrine 231
Kimméridgien. — Faune et Flore de Creys (Isère), apparte-
nant au même horizon géologique : Tortues, Eurysternum:; — Mollus-
ques, Ostrea virgula; — Zoophites, Astropecten lithographicus ; —
Végétaux, Sfenopteris Desmonera, Scleropteris dissecta, Zamites
Feneonis, etc. — Etc.
A l'entrée du compartiment, sous l'arcade à ae case du Ptéro-
daetyle de Solenhoïîfen (Pferodactylus scolopacipes). Cet animal
constitue un genre unique qui a totalement disparu de la création; il offre
à la fois des rapports de formes avec les Rept.les et les Chauves-Scuris; la
longueur du cou et la forme de la tête le font ressembler aux Oiseaux; le
tronc et la queue sont ceux des Mammifères ordina res; les dents nom-
breuses et pointues dont son museau est garni appartiennent aux Reptiles ;
enfin les organes de locomotion sont conformes pour le vol, et présentent
les plus grands rapports avec les ailes des Chauves-Souris. — Un beau type
de Poissons de Cerin-Marchamp : le Belemnobatis Sismondc«.
Vitrine 305
Cette vitrine, située sous la fenêtre de la galerie de Minéralogie, en face
du compartiment que nous venons de visiter, renferme la Coupe géolo-
gique des terrains subordonnés aux gisements de Poissons
et de Vegétaux du Bugey (Ain), collectionnée par M. A. Falsan:
cette série nous montre la succession des différents étages de cette ‘mpor-
tante localité devenue classique, avec les principaux Fossiles que l'on y
rencontre.
In
114 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrine 244
Corallien., — l'étage Corallien, qui commence le troisième comparti-
nent, comprend des formations dans lesquelles les Polypiers où Coraux
très-nombreux conservent encore, pour la plupart, la position qu'ils avaient
dans la mer; ils ontune certaine analogie avec ceux des récifs actuellement
en formation dans l'océan Pacifique. Le Jura nous offre, dans plusieurs sta-
tions, d'intéressants dépôts appartenant à cet étage ; la collection du Muséum
le Lyon possède une très-belle série de Fossiles de ces contrées. — Faune
d'Oyonnax (Ain). —- Nous présentons comme type la station d'Oyon-
nax (Ain), avec les espèces suivantes : Nerinea oblonga, N. Mendels-
tohi, N. Moscæ, N. visurgis, N. Cabanetiana, Acteonella Dormoisiana,
Pterocera tetracera, P. aranea, Corbis elegans, Trigonia Meriani,
Cardium Striatum, Diceras arietina, D. Chantrei, D. eloncata, D.
Munsteri, Ostrea solitaria, Rhynchonella inconstans, Terebratula
subsella, Plymechinus mirabilis, Eunomia lœvis, Lithodendron
articulatus, L. basalticus, Ovalastræa caryophylloides, Astrea lim-
bata, À. tabulosa, A. gracile, Aplosmilia asperaæ, etc. Comme on le
voit, cette Faune est très-riche en genres et en espèces; ce sont surtout
les Polypiers qui sont les plus abondants. — Etc.
Vitrines 245 & 247
Corallien. — Faune du Jura. — Ces deux vitrines renferment la
magnifique collection amassée pendant de longues années par M. Gui-
rand, dans les environs de Saint-Claude (Jura), et acquise récemment
par la ville de Lyon. On y trouvera la plupart des types qui ont été décrits
et figurés dans l'Histoire naturelle du Jura, par le frère Ogérien. Tous
ces Fossiles sont admirablement conservés ; quelques types sont uniques ; on
y compte plus de 150 espèces ; nous ne pouvons citer ici toutes ces espèces,
bornons-nous à signaler seulement : Rissoa Valfini, Acteonina Laure-
tana, Chemnitzia Serruroti, Nerinea Nogerti, N. Cabanetiana, N.
Mosæ, N. umbilicata, Natica Fourneti, Neritopsis Rutyi, N. Bu-
chini, Trochus Pietti, T. Michelini, Monodonta Caretti, Turbo Du-
masius, T. Paschasius, T. Jourdani, T. Etalloni, Rostellaria Be-
noîsti, Cerithium Loraini, C. Grimaldi, C. Michaleti, C. Rebour,
Columbellina Sofia, C. Victoria, C. Aloysia, Bulla Condati, B. Màr-
cousana, Fissurella Defranouxi, Opis Sandosephi, Cardita Bon-
jouri,Cardita Roberti, Mytilus Sautieri, M. Pidanceti, M. Theve-
nini, Lima duplicata, L. scabrosa, Pecten solidus, Ostrea gregaria.
Anomia nerinea, Terebratula insignis, Rhynchonella inconstans,
Rhabdocidaris tricarinata, Cidaris florigemma., Apiocrinus rotun-
dus, Sty'ina, Montlivatia, Isastrea, Thamastreu, ete. — Etc.
Vitrine 234
Corallien. — Ces mêmes terrains ont leur équivalent à l'étranger ;
nous ciberons comme exemple Natheim, dans le Wurtemberg ; ils sont du
reste très-développés en Allemagne ; nous y remarquerons les espèces sui-
yantes : T'urbo tequlatus. Nerilau cancellata, Mytilus furcatus, Pecten
GALERIE DE ZOOLOGIE. — T. JURASSIQUE 115
articulatus, Spondylus coralliphagus, Ostrea Solitaria, Terebratula
pentagona, T. Loricata, Rhynchonella trilobata, R.concinna, Apio-
crinites mespiliformis, Scyphia intermedia, Thecosmilia trichotoma.
Astrea limbata, À. explanata, Meandrina astroides, Lithodendron
elegans, ete. — Dents de Poissons de Schnaitheim (Bavière) : Lepidotus
læœvis, Strophodus reticuluris, Hybodus grassiconus, Sphærodus
gigas: — Etc.
Vitrine 235
Corallien. — Fossiles coralliens du département de l'Ain.
— Nous avôns déjà dit que le Corallien était très-répandu dans le dépar-
tement de l’Ain; outre la station d'Oyonnax que nous avons citée dans la
vitrine 244 et dont nous retrouvons ici de beaux spécimens, nous signale-
rons les stations suivantes : Cormoranche et Thezillieu (Aïn) : nombreux
échantillons d'Ammonites Achilles, Pecten, Terebratula, Rhynchonella,
ete, — Evosges (Ain) : Roches et Fossiles mal conservés, mais permettant
pourtant d'assigner un âge exact à ces terrains. — Oyonnax (Ain) :
Nombreux types de Diceras, Lithodendron, etc.; nous renvoyons le
visiteur à la vitrine 244 qui est vis-à-vis. — Landeyron près Nantua (Ain),
belle sèrie de Fossiles bien conservés : Nerinea Mendelshohi, grands :
types de Diceras arietina, Hinites ostreiformis, Hemiciduris cre-
nularis, H. diademata, Cidaris flograna; Rhynchonellà inconstans,
Madrepora sublævis, M. plicata, Lithodendron articulatum, Astrea
helianthoides, Meandrina lotharinga, etc. — Plagne, près Nantua
(Aïn) : Roches de l'Oolithe corallienne, Nerinea visurgis, Diceras, Te-
rebratula insignis, Rhynchonella inconstans, etc. — Le Mont, près
Nantua (Ain): Oolithe corallienne. — Poisat, près Nantua (Ain) : beau
sisement de Polypiers, ZLithodendron leve, Lobophyllia meandri-
noîdes, etc. — Etc.
Dans le haut de la vitrine, de gros échantillons de Fossiles coralliens
des mêmes stations : Ttiera Cabuneti, de Nantua. — Plusieurs échantil-
lons de Meandrina, de Poïsat. — Collection de grands Diceras de Lan-
deyron: — Quelques Lobophyllia de Poisat. — Dans le dernier rayon,
quatre grands Polypiers du cap Martin, près Menton (Alpes-Maritimes),
— Etc
Vitrine 236
Corallien. — Roches Fossiles de l'étage Corallien des dé-
partements de l'Ain, de l'Isère. du Doubs, de la Haute-
Saône. ete. — Poisat, près Nantua (Aïn), dont nous avons déjà vu des
échantillons dans la “ie précédente : Astrea gracilis, A. sexradiata,
Lobophyllia meandrinoides, ete. — Vergennes près Gray (Haute-Saône) :
plusieurs types de Nerinea, Diceras, Pholadomya, Lima, etc. — Voite
(Haute-Saône) : Nerinea, Diceras, Pholadomya, etc. — Besançon
(Doubs) : Serpula flaxita, S. convoluta, Ciduris Blumenbachi, C.
florigemma,; C: glandifera; C. cervicalis; Diplocidaris gigantea,
Acrocidaris nobilis, Nerinea supra-Jurensis, N. depressa, Trigonia
clavellata, T. hybrida, Ostrea colubrina, Apseudesia costata; Astrea
microconus, Thamastrea Lamourouxi, etc. — Briord (Aïn) : Calcaire
116 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
crayeux du Corallien, Cidaris florigemima. — Saint-Rambert (Ain) : belle
série de Nerinea non déterminées : Nerinea Cabanetiana, Cidaris
Blumenbachi, C. filograna, C.lœviuscula, C. coronata, baguettes de
Rhabdocidaris spinosa et caprimontanus, Stomechinus granularis.
Pseudodiadema hemisphericum , etc. — Ambléon (Ain) : Chama
Munsteri, Diadema pseudo-diadema. — L'Huis (Aïn) : Calcaires coral-
liens avec Fossiles mal conservés. — Prévérieux et Ordonas (Ain) : Calcaires
coralliens avec Fossiles non déterminés. — Morestel (Isère) : Ammonites
Achilles, plusieurs types de Nerinea, Diceras arietina, Pholadoïya
paucicosta, Rhynchonella inconstans, Terebratula, nombreux Poly-
piers à déterminer, ete. — Lancin (Isère) : Nerinea, Ceromya margi-
nata, etc. — Mont-Fesson (Isère) : Calcaires compactes, plusieurs types de
Nerin-2. Sauce-sous-Bois (Ardennes) : moules de Mollusques bien
conseries; Purpurina Lapierra, Nerita corallina, Chemnitzia cly-
thia, etc. — Saint-Mihiel (Meuse), très-beau gisement riche en Fossiles :
Diceras arietina, D. sinistra, Cardium sStriatum, Crassatella tu-
mida, ete. — Droge (Yonne), belle série d'Oursins, donnée par M. G. Cot-
teau : Pygasterum bella, Collyrites Desoriana, Stomechinus peltatus.
Cidaris drogiaca, etc. — Saint-Hilaire près Fontaines (Saône-et-Loire) :
Calcaires rouges remplis de Fossiles, à l’état de Lumachelles. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Ammonites Achilles, de Premeyrieu, près
Morestel (Aïn). — Calcaires avec Nerinea de Saint-Victor, près Morestel
(Aïn), et du Mont-Fesson (Isère). — Calcaires oolithiques de Vergennes
près Gray (Haute-Saône), et de Voite (Haute-Saône). — Plusieurs Polr-
piers de différentes iocalités. — Types de Roches coralliennes de Gray,
Vergennes, Voite, Belfort, etc. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, Coupe transversale de Dardilly. à Ca-
luire (Mont-d'Or lyonnais), par MM. A. Falsan et A. Locard, extraite
de la Monograph'e géologique du Mont-d'Or lyonnais et de ses dépendances,
Vitrine 248
Corallien. — Collection du Corallien des environs de Nantua
(Ain). — Belemnites hastatus, Ammonites Lamberti, A. crenatus.
A. perarmatus, A. tortisulcatus, Trigonia clavellata, T. striata.
Pholadomya paucicosta, P.cingulata, P.læviuscula, Gervilia, Lima
upia, Ostrea dilata, Terebratula insignis, T. labiata, Rhynchonella
inconstans, R. varians, Dysaster granulosus, Apiocrinites Trotunda.
Pentagonaster Jurensis, Scyphia, etc.
Vitrine 246
Oxfordien. — On donne le nom d'\xfordien à un etage géologique fos-
silifére, tout particulièrement développé aux environs de la ville d'Oxford
en Angleterre, Il a son équivalent dans le bassin du Rhône, notamment
dans les départements de l'Ain, du Jura, de Saône-et-Loire et de l'Ardèche.
— Fossiles Oxfordiens de L'Aïim. — La [atte (Ain) : Nautilus gru-
nularis, Belemmnites hastatus, Amimonites plicatilis, A. brevis, A.
flexuosus, À. Eugenii, A, arduensis, A, perarmatus, A.tortisulcatus,
GXLERIE DE ZOOLOGIE. — T,. JURASSIQUE 140
Pieurotomaria, Pterocera Cassiopæ, Pholadomya cardissoides, P.
flabellata. Arca parvula, Nucula subovalis, Mytilus imbricatus,
Lima, Terebratula insignis, Colyrites bicordata, Pentacrinus penta-
gonalis, Scyphia, ete, — Etc.
Vitrine 250
Oxfordien. — Collection de Fossiles OGxfordiens des environs
de Saïint-Claude (Jura), recueillie par M. Guirand : Crustacés, Belem-
nites hastatus, Ammonites cordatus, A. complanatus, À. plicatilis,
A. Eugentii, À. tumidus, A. Henrici, A. erato, À. Mariæ, A. Lam-
berti, Rostellaria jrandivalis, Panopea peregrina, P. Subrecurva,
Pholadomya concentrita, P.lineata, P. canaliculata, P. angulata,
Ceromya alata, OSstrea dilatata, O. nana, Arca parvula, Mytilus
subpectinata, Rhynchonella Amalthei, Terebratula insignis, T. buc-
culenta, T. lagenalis, T. Kleinii, Millecrinus rotiformis, Dysaster
granulosus, Rhabdocidaris cupeoides, belles baguettes de très-crande
taille, Eugeniacrinus cariophillatus, Pentacrinus cingulatus, etc.
— Etc,
Vitrine 237
Oxfordien. — Roches et fossiles Oxfordiens de Saône-et-
Loire. de l'Ain et de l'Ardèche. — Tournus (Saône-et-Loire) : belle
série de fossiles, la plupart ne sont pas encore déterminés ; nombreuses
Ostrea dilatata, Collyrites bicordata, etc. — Apremont (Aïn) : belle
série de Fossiles : Nautilus granulosus, Amimonites plicatilis, A.
perarmatus, Turbo Oxfordiensis, Pholadomya paucicosta, P. con-
cinna, P. cingulata, P.decorata, Trigonia monilifera, T. Striata,
Unicardium alcyone, Mytilus imbricatus, M. consobrinus, mervillia
aviculoides, Thracia pinguis, Lima, Pecten, Ostrea dilatata, Tere-
bratula vicinalis, Rhynchonella inconstans, R. subsimilis, Colly-
rites bicordatus, Diadema priscum, etc. — La Voulte (Ardèche) : Be-
lemnites hastatus, Rhynchotheutis, Ammonites bipleæ, A. oculatus,
A. Backœæricæ, À. perarmatus, A. tatricus, À. tortisulcatus, À. an-
Ceps, A. macrocephalus, Posidonia, Rhynchonella, Cidaris flori-
gemma, C. Roisyit, etc. — Grussol (Ardèche) : Belemnites Semi-hasta-
tus, Ammonites tripartitus, A. biplex, A. triplexæ, A. oculatus, À.
tortisulcatus, A. cordatus ; nombreux Aptychus, Terebratula, Rhabdo-
cidaris Spinosus, Pentacrinus subteres, etc. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Ammonites macrocephalus de Saint-Ram-
bert (Ain). — Scyphia, de Nantua (Ain). — Ammonites plicatilis, de
Saint-Claude (Jura). — A4. polyplocus, de Flacé, près Mâcon (Saône-et-
Loire). — 4. plicatilis, d'Escragnoles (Var) et de Barrème (Basses-Alpes).
Astropecten arenicola, de Malton, dans le Yorkshire (Angleterre), — Etc.
|]
Vitrine 238
Oxfordien. — Calecaires et fossiles Oxfordiens de la partie
sud du bassin du Rhône (Drôme, Var, Basses-Alpes, etc.). — Digne
118 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
(Basses-Alpes) : Aminonites bipleæ, À. Calypso, etc. — Barrême (Basses-
Alpes): Ammonites biplex, A. tortisulcatus, etc. — La Palud (Basses-
Alpes) : Ammonites anceps, A. biplex, A, tripartitus, À, tortisuleu-
tus, etc. — Escragnoles (Var): Ammonites biplex, A. platystomus, etc.
— Brious (Var): Ammonites cordatus, A. hecticus, etc. — Les Blaches
(Basses-Alpes) : Aminonites heterophyllus, A. aralicus, A. tripartitus,
A. athleta, etc. — Norante (Basses-Alpes}: Ammonites anceps, À.
biplez, ete. — Blieus (Basses-Alpes) : Ammonites plicatilis, A. convo-
lutus. — Beaumont, près Digne (Basses-Alpes) : Plaques de calcaires à
Posidonia, Ammonites heterophyllus, À. anceps, À. tortisulcatus,
A. platystomus, etc. — Châtillon-sur-Die (Drôme) : Belemnites hasta-
tus, Ammonites biplex, etc. — Serre (Drôme) : Calcaires compactes avec
fossiles mal conservés. — Saint-Roman, près Châtillon (Drôme) : Types de
calcaires ; Géodes avec quartz hyalin cristallisé et carbonate de chaux,
recueillis dans les marnes oxfordiennes près de Vercheny, route de Saillans
à Pontoix (Drôme). — Sisteron (Basses-Alpes) : Géodes avec cristaux de
carbonate de chaux, dans les masses oxfordiennes. — Gigondas (Vaucluse) :
Armonites biplex, etc. — Besancon (Doubs) : Terebratula digona,
T. lentiformis, Millecrinus Milleri, Scyphia Bronnei, Apiocrinites
rosaceus, Collyrites bicordatus, C. elliptica, ete. — Etc.
Vitrine 239.
Oxfordien. — Roches et fossiles de Fétage Oxfordien de Ia
parGe nord dü bassin du Rhône (Ain, Savoie, etc.). — Le Pouzin
(Ardèche): Ammonites oculatus, A. cordatus, A. biplex, A. Homairi,
A. Adelæ, Aptychus, ete. — Chatonnod, près Belley (Aïn) : Calcaires com-
pactes fossilifères. — Albatrix (Ain) : Ammonites, Phaladomya flabel-
lata, P.cingulata, etc. — Vallon de l'Huis (Aïn): Ammonites, Pecten,
Terebratula, Rhynchonella, ete. — De Bouis à Portes (Aïn) : Ostrea,
Terebratula, Rhynchonella, etc. — Saint-Germain des Parroïsses (Ain) :
Belemnites, Ammonites, Pecten, Terebratula, Rhynchonella, ete. —
Combe, entre France et Treffort (Aïn) : Ammonites plicatilis, Pholado-
mya, Terebratula, Rhynchonella,; etc. — Tour, près Nantua (Ain):
Pecten, Mactromya, Terebratula, Pseudodiadema priscum, Colly-
rites bicordatus, Scyphia, etc. — Thoirette (Aïn) : Plusieurs variétés
d'Ammonites. — Chanas (Savoie) : Ammonites, Terebratula insignis,
Rhynchonella, Collyrites elliptica, C. pseudoringens, Millecrinus
Milleri, Scyphia, etc. — Saint-Christin (Ain) Ammonites annulatus,
Terebratula, etc. — Mont du Chat (Savoie) : Belemnites, Ammonites,
Aptychus, Rhynchonella, Terebratula, ete. — Saint-Rambert (Ain) :
Ammonites biplex, À.tenuilobatus, A. convolutus, Asterias jurensis,
Eugeniacrinus Raguebertensis, Dysaster Moeschi, Pseudodiadema
Burgundicæ, etc. —;'KEtc.
Dans le haut de la vitrine : Ammonites funatus, de Villers (Calvados)
A. involutus, de Balingen (Wurtemberg). — À, plicatilis, de Saint-
Cliude (Jura). — A. inflatus, de Balingen (Wurtemherg), — 4, bipleæ et
A. tripartitus, de l'Isère, — Bel échantillon de Sryphia, du Pontet
(Aïn), — Kte,
‘
GALERIE DE ZOOLOGIE. — T. JURASSIQUE 119
Vitrine 249
Callovien. — l'étage Callovien accompagne presque toujours l'étage
Oxfordien ; son type a eté pris en Angleterre, aux environs de la ville de
Kelloway ; dans le bassin du Rhône nous le trouvons presque partout où
affleurent les gisements d'Oxfordien ; dans l'Ardèche, il renferme d'impor-
tints dépôts de minerais de fer. — Roches et fossiles de l'étage
Callovien de L'Ainm. — Montange près Nantua (Ain) : Ammonites mu-
crocephalus, A. Backeriæ, A. athleta, A. anceps, A. Homairi, Rhyn-
chonella varians, etc. — Tournus (Saône-et-Loire) : Ammonites hecticus,
A. anceps, A. plicatilis, nombreuses espèces de Pholadomyu, etc. —
Ordonas (Ain) : Ammonites, deux types sont peints en rouge de facon à
montrer les ornements des lobes : À. commensis, Aptychus, Pholadomya,
Pecten, Terebratula, Rhynchonella, etc. — Saint-Rambert (Aïn) : Nau-
tilus hexagonus, Ammonites hecticus, A. macrocephalus, A. athleta,
A.tunidus, À. coronatus, À. Frearsi, A. Greppini, Collyrites dorsalis,
C. elliptica, Holectypus depressus, etc.—Montagnieu, près Briord (Aïn) :
Anmonites biplex, A.anceps, Terebratula, Rhynchonella, etc. — Etc.
Vitrine 252
Callovien. — Collection de Fossiles de l'étage Caillovien de
Saïint-Claude (Jura), recueillie par M. Guirand. — Belemnites hastatus,
Amvmonites Backeriæ, À. Lunula, A. cordatus, À, plicatilis, A. Ar-
duenensis, A. athleta, A. coronaätus, À. oculatus, A. Mariæ, Phasia-
nella Striata, Pleurotomariw Cythereu, Rostellaria tristis, Pleuromya
recurva, Lyonsia excavata, Trigonia monilifera, Lima proboscidea
Gervilia aviculoides, Arca chauviniana, Mytilus rotundata, Pecten
fibrosus, Rhynchonella quadriplicata, R. decorata, Terebratula bica-
naliculata, T. subcanaliculata, T. impressa, T. insignis, T. buccu-
lenta, Cyclocrinus calloviensis, Millecrinus rotiformis, ete. — Etc,
Vitrine 240
Callovien. — Roches et fossiles de l'étage Callovien du bas-
sin du Rhône et de la Sarthe. — Champgrenon près Mâcon (Saône-et-
Loire): Ammonites athleta, À. anceps, À. hecticus, A. Jason, Phalodo-
mya decussata, Pecten, Ostrea, Terebratulæ, ete.— V alouze-sous-V'enonce
(Ain) : Ammonites biplex, A. macrocephalus, Pleurotomaria, Rhyn-
chonella, Terebratula, etc. — La Voulte (Ardèche) : Fossiles recueillis
dans le minerai de fer en exploitation (oligiste compacte, fer sexquioxydé) :
Belemnites, Ammonites coronatus, A.anceps, A. Frearsi, A. hecticus,
A.tatricus, À. zignodianus, A. Parkinsoni, A. Backeriæ, A. athleta,
A. heterophyllus, A. perarmatus, A. Herweyi, Geocoma elegjans, Tere-
bratula, Rhynchonellw, etc., collection des principaux types de minerais.
— Saint-Rambert (Ain) : Aimmonites macrocephalus, A. Herveyi, Pho-
ladomya Murchisont, etc. — Saint-Pierre des Bois (Sarthe) : Ammo-
nîtes biplex, Panopæu Brongniartina. Mytilus imbricata, Terebratula
120 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
bicanaliculata, Rhynchonella quadriplicata. — Mamers (Sarthe) :
dents de Sauriens et de Poissons : Ammonites ancCeps, A. coronatus.
A. Jason, A. biplex, A. Backeri®æ, Pholadomya carinata, Ostrea Gre-
garia, Pecten fibrosus, Ceromya concentrica, C. elegans, Perna
mytiloides, Rhynchonella quadriplicata, R Royeriana, Colyrites
elliptica, etc. — Pizieux (Sarthe) : Astarte Achilles, Isocardia tenera,
Mytilus Hyphœus, Pholadomya clytia, Pygopyrus depressus, etc. —
Sainte-Scolasse (Sarthe) : Palynurus squammifer, P.longebrachiatus,
Belemnites hastatus, Ostrea amor, O. Gregaria, O. alimena, 0.
amata, O. dilatata, Trigonia elongata, Pholadomya crassa, P. decus-
sata, Terebralula calloviensis. Rhynchonella quadripticata, Millecri-
nus pulchellus, M. Backeriæ, Montlivaltia regqularis, ete. — Etc.
Dans le haut de ia vitrine : Amimonites macrocephalus de Chanas (Sa-
voie). — À. anceps, À. Backeriæ, de Saint-Rambert (Aïn). — Ammo-
nites anceps, À. coronatus, A. athleta, A. Adelæ, de la Voulte (Ardé-
che). — À. coronatus, beau type du Wurtemberg. — 4. Pollux, A.
Backeriæ, A. Babeanus, A. perarmatus, À. Mariæ, des Vaches-
Noires (Calvados). — Etc.
Vitrines 251 (pars).
Bathonien. — L'étage Bathonien a son type en Angleterre à Bath;
dans nos pays, il est surtout représenté par des calcaires oolithiques ; on
donne ce nom à une variété de carbonate de chaux compacte, en grains
ronds, ressemblant à une agglomération d'œufs de Poissons. Dans les en-
virons de Tournus (Saône-et-Loire) et diverses autres localités, on exploite
cette pierre comme pierre à bâtir: dans les grandes carrières de Villebois,
dont on extrait les beaux matériaux de construction qui servent de sou-
bassement à la plupart des grandes maisons de Lyon, le calcaire est
compacte sans être oolithique. — Mamers (Sarthe) : Dents de Strophodus
longidens, Pychodus Lugii. — Fossiles de l'étage Bathonien de
l'Ain. — Villebois (Ain) : Mâäcñoire supérieure de Gavialium. vertèbres
de P'esiosaurus, Ammonites opalinoides, A. Moorei, À. aurigenus,
Ceromya plicata, Isocardia tenera, Cardium globosum, Rhynchonella
spinosa, R. obsoleta, Terebratula intermedia, T. maxillata, T. oÿ'ni-
thocephala, Collyrites analis, Holectypus depressa, Hyboclypus gib-
berulus, ete. — Etc.
Vitrine 241
Bathonien. — Roches et fossiles de l'étage Bathonien du
bassin du Rhône, de la Sarthe. du Calvados. ete. — Thoyrette
(Jura) : Astarte rotunda, Pholadomya Vezelayi, P. bellona, Anatina,
Clypeus Lugii, etc. — Sarthe, différentes localités; collection d'Echino-
dermes : Collyrites analis, Pseudodiadema Desorianum, Echinobrisus.
Burqundiæ, Pseudodiadema subconplanata, ete. — Nantua (Ain) :
Sauriens, Ammoniles Backeriæw, A. discus, A. subbackeriæ, À. ma-
crocephalus, Gresslya, Trigonia Cassiope, Astarte rotunda, Pholado-
nya ornatu, P. decorata, P, fronteplana, Ceromya striata. C. pli-
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. JURASSIQUE 121
cata, Isocardia minima, Lyonsia peregrina, Mytilus plicatus, Go-
niomya scalprum, Terebratula intermedia, Rhynchonella carinat«.
R. concinna, Holectypus depressus, Collyrites analis, etc. — Saint-
Rambert (Aïn) : Ammonites bullatus, Hyboclypus gibberulus, Acro-
solenia spinosa,Collyrites analis, Pygurus Michelini, Ciypeus Plati,
etc. — Collection des €aleaires Bathoniens du département de
l'Ain avec leurs fossiles caractéristiques, — Villebois (Ain) : Belemnites
Bessinus, Ostrea subserrata, etc. — Collection des Calecaires Batho-
niens du nord du Dauphiné avec leurs fossiles. — Belfort (Haut-
Rhin) : Nerinea, Pecten, Ostrea, Rhynchonella, Terebratula, etc. —
Vesoul (Haute-Saône) : Belemnites, Pecten, etc. -- Kte.
Dans le haut de la vitrine : belle plaque recouverte d’Encrines, de Sen-
necey-le-Grand (Saône-et-Loire), — Pentacrinus nodotianus, de Villey-
Saint-Etienne (Meurthe). — Plaque d'Encrines, de la Grive-Saint-Alban
(Isère). — Ammonites discus, du Grand-Colombier (Ain). — Marbre dit
petit granite, échantillon poli, du Jura. — Ostrea acuminata, de Saint-
Gérome (Ain). — Plaque de calcaire de la Grive-Saint-Alban (Isère). —-
Moulage en plâtre d'une tête de Steleosaurus Larteti, de Caen (Calvados).
sorte de srand Reptile, voisin des Zchthyosaurus. — Côtes d'Ichtyosau-
rus, de Villebois. — Etc.
Au-dessus de la vitrine, Coupe géologique. passant de la Croix-
du-Pérolier à Chasselay (Mont-d'Or lyonnais), extraite de la Mo-
nographie géologique du Mont-d'Or lyonnais et de ses dépendances.
par MM. A. Falsan et A. Locard.
Vitrine 251 (pars)
Bajocien. — Avec l'étage Bajocien, dont le type a été pris à Bayeux
(Calvados), commence la série des terrains jurassiques que l’on peut voir
aux environs immédiats de Lyon, dans les montagnes du Mont-d'Or lyon-
nais. À cet étage se rapportent en effet les bancs épais de calcaires qui
recouvrent le mont Ceindre, le mont Tout et le Verdun; citons également
les vastes carrières de Couzon, d’où l’on a extrait depuis plusieurs siècles une
grande partie de la pierre avec laquelle on a bâti la ville de Lyon. — Dans
cette vitrine figure une intéressante collection de petits fossiles qui présen-
tent ce caractère particulier d’être siliceux tout en étant engagés dans une
roche calcaire connue dans le pays sous le nom de Ciret; on les trouve sur les
plateaux du mont Ceindre, du mont Tout et du mont Verdun : Belemnites
canaliculatus, B. fusiformis, Amimonites Parkinsoni, A. Blagdeni,
A. Martinsii, Ancyloceras annulatus, Rostellaria spinosa, Cerithiunr
echinatuin, Dentalium entaloides, Astarte pisum, Lucina bellona,
Cucculæa concinna, Avicula inæœquivalvis, Pecten spathulatus, Te-
rebratula carinata, Pentacrinus cristagalli, Discocyathus Eudesi, etc.
— Etc.
Vitrine 242
Bajocien. — Roches et Fossiles de l’état Bajocien du bassin
du Rhône, et particulièrement du Mont-d'Or lyonnais. — Nantua (Ain) :
Belemnites giganteus, Ammonites subbackeriæ, A. Blagdenr,
Pecten Dewalquei, Lima probocidea, Lima Lunularis, Ostrea Marshit,
11
122 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Ostrea crenata, O. Gregaria, O. acuminata, Rhynchonella concinna,
Hemithyris spinosa, Terebratula impressa, Pentacrinus bajocensis.
Prionastrea Bernardiana, Collyrites ovalis, Holectypus depressus,
Cidaris Bluimenbachi, Clypeus alter, C. Lugi, etc. — Types de Cal-
caires à entroques du nord du Dauphiné, la Balme, Hyères, etc.; on donne
le nom de Calcaires à entroques à des Calcaires remplis de débris
d'Encrines qui font corps avec la pâte calcaire. — Collection de Calcaires à
Entroques avec Fossiles, de Solutré, Milly, Marcigny, Pierre-Clos (Saône-
et-Loire). — Bagnols (Rhône) : Lima probocidea, Pecten, Ostrea
Marshii, Terebratula, Rhynchonellu, etc. — Chessy (Rhône) : Am-
monites humpriesianus, Ostrex Marshii, Terebratula clavellata,
etc. — Mont-d'Or (Rhône) : nous comprenons sous cette dénomina-
tion tout le massif de montagnes qui s'étend au nord de Lyon, et dans
lequel sont ouvertes de nombreuses carrières d'où l’on extrait une pierre
appelée dans le pays Calcaire jaune; à la base, ces Calcaires sont remplis
d'empreintes d’une plante nommée Cancellophicus scoparius : Belemni.
tes canaliculatus, Ammonites subradiatus, A. Murchisonæ, Trigonic
costata, Lima proboscidea, L. semicircularis, Avicula inæquivalvis,
Pecten demissus-gengensis, P. textorius, Ostrea Marshii, O. calceola,
O. sandalina, Pentacrinus, baguettes de Rhabdocidaris, nombreuses
variétés de Bryozoaires, Cancellophicus scoparius, etc. — Etc.
Vitrine 243
Bajocien, — Collection de Fossiles de l'étage Bajocien de la
Sarthe, de Ternie et Conlie: Ammonites subradiatus, Turbo Davousti,
Trochus Actæa, Pleurotomaria armata, Chemnitziæ, Patella, Phasia-
nella striatæ, Pholadomya ambiqua, P. viticola, Panopæa, Ceromyu.
Bajociana, Mytilus asper, M. Souwerbianus, Opis similis, Trigoniu
Proserpina, T.costatæ, Unio abductus, Limatransversa, Pecten demis-
sus, Terebratula lata, Diastopora diluviana, etc.
Dans le haut de la vitrine, Zones colorés par l’oxyde de fer, et infiliration
de Dendries de Manganèse (cristaux d'Acerdèse) des carrières de Couzon
(Rhône). — Deux échantillons de la Belemnites giganteus, du Wurtem-
berg. — Cancellophycus scoparius, de Poleymieux (Rhône). — Etc.
Sous l’arcade, à l'entrée du compartiment : à gauche, un Polypier de pros
venance inconnue; au-dessus une plaque de Cancellophicus scoparius,
de l'Ardèche, — A droite l'Zchthyosaurus tenuirostris, du las supérieur
de Caen (Calvados). L'Ichthyosaure, genre éteint de la famille des
Sauriens, avait le museau et l'aspect général d’un Marsouin, la tête d’un
Lézard, les dents d'un Crocodile, les vertèbres d’un Poisson, le sternum
d’un Ornithorhynque, et les nageoires d'une Baleine; l'énorme volume de
l’œil était une des particularités remarquables de ces animaux; dans l’une
de ces espèces la cavité orbitaire avait jusqu'à 88 centimètres de diamètre ;
cet œil était du reste protégé par des plaques osseuses comme chez quel-
ques Reptiles. Ces animaux étaient aquatiques et essentiellement Carnassiers ;
leur canal digestif était contourné en spirale, du moins à en juger par la
forme de leurs excréments que l'on retrouve à l’état fossile, sous le nom de
Coprolithes.
Devant l'armoire centrale, Carte géologique du Mont-d'Or lyon-
nais et de ses dépendances, par MM. A. Falsan et A. Locard
GALERIE DE MINÉRALOGIH — T. JURASSIQUE 123
Vitrine 304
Bajocien. — Sous la quatrième fenêtre de la galerie de minéralogie on
trouvera une collection de Fossiles des environs de Bayeux (Calva-
dos), localité typique de cet étage: Belemnites giganteus, B. ellipticus,
Nautilus clausus, Ammonites Parkinsonti, À. garantianus, À. Mar-
tinsit, À. humhpriesianus, A. Blagdeni, À. pradiatus, A. ervillei,
Chemnitzia coarctata, C. Normaniani, Pleurotomaria conoidea, P.
granulosa, P. succula, P. ornata, Trochus duplicatus, Phaladomya
süliqua, Mytilus elongatus, Astarte elegans, A. modiolaris, Lima Hec-
tor, Terebratula perovalis, T. digona, T. globata, Sciphia costata, etc.
Vitrines 263 & 265 (pars)
Toarcien. — L'étage Toarcien tire son nom de la ville de Thouars
(Deux-Sèvres); il est représenté dans le bassin du Rhône par des dépôts
ferrugineux dont plusieurs sont exploités comme minerais; riche en Kos-
siles, il a permis de collectionner des séries trés-remarquables; citons en
première ligne le beau gisement de la Verpillière (Isère) auquel on a
consacré la vitrine 263 et une partie de la vitrine 265 ; nous remarquerons
les espèces suivantes : Belemnites stimulus, B. bretiformis, Ammo-
nites bifrons, A. Aalensis, A. Murchisonæ, A. Trauschaldi, A.
mactraæ, À. Subplanatus, A. opalinus, A. cornucopiæ, A. hircinus.
A. Braunianus, A. fluitans, À. falcifer, A. Subinsignis, À, variabi-
lis, À. rheumatisans, A. subarmatus, À. crassus, À. mucronatus,
A. bubatus, A. goniatus, A. jurensis, A. navis, Natica pelops,
Encylus capitaneus, Turbo Bertheloti, Pleurotomaria grasana, P.
Repeliana, Inoceramus cinctus, Astarte lurida, Hinites velatus,
Rhynchonella Jurensis, R. Subteraedra, Thecocyathus mactra, etc.
Vitrine 253
Toareïen, — Collection de Poissons et Mollusques des schis-
tes de Boll et d'Ohniden (Wurtemberg) : Sauropsis ou Pachycor-
nus, Tetragonolepis, Lepidotus, Semionotus, Tetragonolepis polio-
dotus, Pachycornus curtus, Ammonites Jurensis, Pholadomya Mur-
chisonæ, P. decorata, Trigonia brevis, etc.
Vitrine 254
Toafeien, — Collection de Roches et Fossiles du Mont-d‘'Or
lyonnaïs; de l'Ain et de l'Isère. — Mont-d'Or lyonnais : c'est prin-
cipalement à Saint-Romain que l’on trouve les Fossiles du Toarcien,
dans les déblais d’une exploitation de minerai de fer aujourd'hui abandon-
née : Belemnites irregularis, B. tripartitus, Nautilus, Ammonites
Serpentinus, A: bifrons, A. radians, A. primordialis, A. Aalensis,
A.cornücopiæ, À.Jurensis, À. mucronatus, À. Raquinianus, A. ster-
nalis, A.insignis, A.variabilis, A. complanatus, À, discoides, A: ta-
tricus, A. Subplanatus, A. Lithensis, A. crassus, A.costula, Natica
Pelops, Encyluscapitaneus, Turbo Bertheloti, Pleurotomaria grasana.
124 MUSEUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Nucula Hamimeri, Avicula Munsteri, Pecten textorius, Pentacrinites
Jurensis, ete. — Crussol (Ardèche) : Aminonites subarmatus, Cardita
gibbosa, etc.— Mont-Buissante (Rhône) : Belemnites Quenstedti, Ammo-
nites opalinus, A. cominunis, A. Jurensis, A. concavus, A. subpla-
natus, À. mactra, À. Acanthopsis, Nucula Hameri, Pecten textorius.
etc.— Saint-Rambert (Ain): Ammonites bifrons, A.serpentinus, A.opa-
linus, A.communis, A. Jurensis, A, Acanthopsis, ete. — Moiré(Rhône) :
Anvnonites insignis, A. Toarcensis, A. Ogeriani, etc. — La Verpil-
lière (Isère) : nous avons déjà vu une grande partie de ces beaux fossiles
dans la vitrine numéro 263. — Etc.
Dans le haut de la vitrine, grandes Ammonites des mêmes stations :
À. radians, du Mont-d'Or lyonnais. — A. bifrons, A. subplanatus, A.
heterophyllus, A. Lilli, A. Jurensis, beaux types de l'A. subplanatus et
de l'A. cornucopiæ, de la Verpillière et Saint-Quentin (Isère). — A. coi'-
nucopiæ, de Villebois (Ain). — 4. variabilis, de Nantua (Ain). — Etc.
Vitrine 255
K'oarcien. — Collection de Roches et de Fossiles des dépar:
tements de Saône-et-Loire. de l'Ain. du Rhône, etc. — Saint-
Julien de Jonzy (Saône-et-Loire): Aminonites subplanatus, A. insignis,
A. crassus, À. mercati, A. bifrons, À, striatulus, A. angulatus, À,
sternalis, A. Bayani, A.Cœæcilia, Pleuromya striatula, etc. — Saint-
Julien de Cray (Saône-et-Loire) : Belemnites tripartitus, B. irregula-
ris, Ammonites heterophyllus, A.Emilianus, A.crassus, À.variabilis,
A.radians, À. wundulatus, A. Lithensis, A. Ogerianus, Nucula, Lima
Galathea, Inoceramus dubius, etc. — Mussy (Saône-et-Loire) : Belern-
niîtes irreqularis, B. tripartitus, B. Quenstedti, Ammonites Lithen-
sis, Ostrea Pictaviensis, Lœda rostralis etc. — Marcigny (Saône-et-
Loire) : Belemnites irrequluris, B. digitatus, Ammonites Thoarcensis.
A. Murchisonæ, A.radians, A. bifrons, A. crassus, Inoceramus, Ser-
pula, etc. -— Villebois (Ain) : Belemnites irregularis, Ammonites
Aalensis, A.insignis, À. radians, A. bifrons, A. crassus, A. plani-
costa, À. Ebraensis, Chemnitzia, etc. — Boitasson (Saône-et-Loire) :
Belemnites Quenstedti, B. Rhenanus, Ammonites Aalensis, A. cos-
tula, ete. — Laissac (Aveyron) : Belemnites tripartitus, Ammonñnites
Hrunoni, A. gonionotus, A. subradiatus, Lucina plana, Leda ros-
tralis, Terebratula submaæillata, ete. — Saint-Nizier (Loire) : Nautilus
striatus, Ammonites crassus, A. Thourcensis, A. angulatus, A. stria-
tulus, etc.— Charnay (Rhône) : Ammonites undulatus, A. striatulus,
A. radians, Pecten teætorius, ete. — Charlieu (Loire) : Ammonites
bifrons, A. undulatus, A. Murchisonæ, A.insiqnis, ete. — Brienon
(Lo‘re) : Belemnites Quenstedti, Lima gallica, Cypricardia brevis,
Inoceramus cinctus, etc. — Vesoul (Haute-Saône) : Schistes avec Posi-
donia, Rhynchonellu meridionalis, Terebratula Jauberti, Galeopy-
gus agariciformis, etc. — Ete.
Dans le haut de la vitrine : Amwmonites serpentinus, A. radians, A.
variabilis, de Saint-Rambert (Ain). — Vertèbres d'Ichthyosaurus, A.
serpentinus, de Villebois (Ain). — À. insignis, A. radians, de Saint-
Julien de Cray (Saône-et-Loire), — Bel échantillon d'Ammonites insi-
jnis, de Pouilly-ur-Charlieu (Rhône). — A. insignis, de Saint-Romaïn au
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. JURASSIQUE 425
Mont-d'Or (Rhône), et de Saint-Nizier, près Charlieu (Rhône). — 4. Levi-
sont, A. heterophyllus, A. subarmatus, de Whitby (Angleterre). —
S-histes à posidonies, de Vesoul (Haute-Saône). — Etc.
Au-dessus de la vitrine : Coupe géologique de la plaine de
Balmont. à Chasselay (Mont-d'Or lyonnais), d'après MM. A. Falsan
et À. Locard floc. cit.).
Vitrine 265 (pars)
Liasien. — Le nom de Liasien, dérivé du Lias des Anglais, s'applique
à des calcaires marneux fossilifères, qui, sous une puissance parfois de plus
de cent mètres, s'étendent au-dessous de l'étage Toarcien. Cet étage renferme
un grand nombre d'espèces de Bélemnites, ces curieux Céphalopodes qui
se rapprochent sans doute des Seiches et des Calmars. Aux environs de Lyon,
les marnes ou ravins du lias ont souvent plus de soixante mètres d'épaisseur,
et remplissent les combes ouravins entre les différents sommets du Mont-d'Or.
— Nous présentons comme localité typique, Laissac, dans l'Aveyron, gisement
riche en beaux fossiles, parfaitement conservés : Belemnites clavatus,
Ammonites planicosta, A. Davæi, À. complanatus, À. numismalis,
Turbo canalis, T. Gaudryanus, Cyclostoma, Pholadomya decorata,
Cardiwm caudatum. C. multicostatum, C. truncatum, Arca Muns-
teri, Nucula variabilis, Lima punctata, L. acuticosta, Pecten texto-
rius, Gryphæa cymbium, Terebratula numismalis, Pentacrinus, etc.
— Etc.
Vitrine 255
Liasien. — Roches et fossiles de l'étage Liasien. dans le bas-
sin du Rhône (Mont-d'Or lyonnais, Ain, Saône-et-Loire, etc.). — Mont-d'Or
lyonnais : les gisements compris sous cette dénomination sont très-nombreux ;
nous indiquerons plus spécialement les travaux de recherche du puits du
mont Tout, la partie supérieure des carrières d’Arche, de Saint-Fortu-
nat, etc.: Nautilus Araris, Belemnites paxillosus, B. clavatus, B. um-
bilicatus, B. elongatus, B. Araris, B. acutus, B. ventroplanus, B.
acuarius, B. palliatus, Ammonites Davæi, A.margaritatus, À. Jame-
sont, ÀA.planicosta, À.amaltheus, A. Bechei, A. Birchii, Pholadomya
decorata, Lima punctata, Avicu'a cygnipes, Plicatula lœvigat«,
Ostrea sportella, Gryphæa obliqua, Terebratula cor, Pentacrinus
basaltiformis, Thisoa siphonalis, connus dans le pays sous le nom de
fromages du père Adam, etc. — Saint-Ramhert (Ain) : Aminonites
Davæi, etc. — Châteauneuf (Saône-et-Loire) : Belemnites paæillosus,
B. brevis, B. Araris, B. Milleri, Mytilus Thiollieri, Avicula
cygnipes, Pecten textorius, Gryphæa gigantea, ete. — Mont-Buissante,
près Villefranche (Rhône) : Lumachelles ou Calcaires remplis de débris
de coquilles, Belemnites paxillosus, Lima succincta, Chemnitsia,
Turritella, ete. — Morestel (Isère) : Terebratula ovata, Rhynchonella
rinosæ, etc. — Lons-le-Saulnier (Jura) : Belemnites elongatus, B.
Milleri, Harpax pectinoides, Pecten œquivalvis, etc. — Sivry (Saône-
et-Loire) : Belemnites ventroplanus, B. paxillosus, B. acutus, B.
acuarius, B. palliatus, B. elongatus, etc. — Saint-Julien (Rhône)
126 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Belemnites elongatus, B. apicicurvatus, Ammonites nodotianus,
Serpula Etalensis, etc.
Dans le haut de la vitrine : Belemnites elongatus, Amimonites mar-
garitatus, de Saint-Rambert (Ain). — Ammonites stellaris, A. Birchit,
A. Submuticus, A. cornucopiæ, A. fimbriatus, nombreux types de
Nautilus Araris, Chemnitzia Baugeriana, du Mont-d'Or lyonnais. —
Bel échantillon de l'Ammonites heterophyllus, de Charlieu (Rhône). —
Etc.
Vitrine 257
Collection des Géodes des carrières de Couzon. — On trouve
dans les assises des Calcaires bajociens des carrières de Couzon des concré-
tions dans l'intérieur desquelles sont renfermés des cristaux de Chaux car-
bonatée; Haüy avait étudié ces échantillons et y avait reconnu les types
suivants de cristallisation : Rhombhoëdres primitifs, équiaxes, raccourcis,
inverses, unitaires, senobisunitaires, complexes, hexamorphiques et diiatés,
— Prismes analeptiques, inverso-émarginés et coordonnés. — Etc,
Vitrine 267
Lias modifié. — Dans les Alpes, les étages Sinémurien et Liasien ont
une grande puissance: leurs assises, au lieu d’être régulières, sont au con-
traire fortement bouleversées, et la texture de la roche se trouve être modi-
fiée par suite des actions chimiques et mécaniques qui se sont produites
lors du soulèvement des montagnes. Les Fossiles eux-mêmes ont participé à
ces modifications, et se présentent souvent sous des formes écrasées ou dé-
primées. On a réuni dans cette vitrine les principaux types de roches du
Lias des Alpes avec leurs fossiles caractéristiques. Roches du Lias d’Alle-
vard, de Vizille, du Bourg-d'Oisan, de Villars-d’Arène, etc., du départe-
ment de l'Isère. — Etc.
Vitrine 258
Collection des Roches du Mont-d'Or lyonnaïis.— Cette collection.
importante surtout au point de vue des études locales, a été faite par M. E.
Dumortier, l'un de nos savants paléontologues lyonnais ; il a réuni toutes
les roches du Mont-d'Or, assises par assises, de facon à former une coupe
complète; on voit d’après ces roches que l’ensemble de ces montagnes
comprend, outre les étages Triasiques supérieurs, toute la partie inférieure
des Terrains jurassiques jusqu'à la grande oolithe. — Etc.
Au-dessus de la vitrine : moulage d'une patte de Plesiosaurus brachi-
derus (membre antérieur), de l'Angleterre,
Vitrine 259
Sinémurien., — L'étage Sinémurien a son type à Semur en Brionnais
(Côte-d'Or) ; il existe dans presque toute la partie nord du bassin du Rhône.
Dans le Mont-d’Or, il occupe une place importante au point de vue des
exploitations des carrières de pierre; qu'il nous suffise de citer les carrières
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T, JURASSIQUE 6 2474
d’Arche, de Saint-Fortunat, de la Barollière, etc., toutes riches en fossiles.
La plupart des escaliers des anciennes maisons de Lyon, ceux mêmes du
palais Saint-Pierre, sont construits avec des blocs de Calcaire Sinémurien,
remplis parfois des débris d'une huitre très-commune, nommée Gryphea
areuata. — Mont d'Or lyonnais : Zchthyosaurus communis, Belemnites
acutus, Ammonites stellaris, A. raricostatus, A. Bucklandi, A. geo-
metricus, Pleurotomaria, Pholadomya glabra, P.Fortunata,Cardinia
copides, Lima punctata, L. gigantea, Pecten Hehli, P. textorius,
Gryphæa arcuata, Spirifer Walcotii, etc. — Châteauneuf, Isigny, Sivry
(Saône-et-Loire) : Ammonites planicosta, À. raricostatus, Pholadomya
striatula, Lima Hartmani, Pecten textorius, Gryphæa arcuata, G.
obliqua, Terebratula subpunctata, Pecten Hehli, ete. — Nolay (Côte-
d'Or) : Nautilus striatus, Ammonites planicosta, A. stellaris, À.
bisulcatus, Pleuromya striatula, Cardinia copides, Pecten Hehli, P.
textorius, Gryphœa obliqua, etc. — Lons-le-Saulnier (Jura) : Ammo-
nites planicosta, A. raricostatus, Pleuromya striatula, Gryphæa
arcuata, etc. — Saulx (Haute-Saône) : Lima gigantea, L. punctata,
Pecten Hehli, Gryphæa obliqua, etc. — Châtillon (Rhône) : Calcaires
sinémuriens avec Pecten Hehli. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Dents et ossements divers d’Zchthyosaurus
communis, du Mont-d'Or iyonnais: on voit sur une figure cet animal
reconstitué. — Nautilus striatus, N. latidorsatus, Ammonites Sau-
zeanus, À. bisulcatus, dontun échantillon poli permet de suivre la dispo-
sition des cloisons intérieures, À. Bucklandi, A. Liasicus, du Mont-
d'Or lyonnais. — Plusieurs types de la Lima gigantea, la plus grande
Coquille bivalve de nos pays, toutes recueillies dans le Mont-d'Or, — Asmn-
imonites planicosta, d'Allevard (Isère), — Amimonites Boucaultianus,
de l’Arbresle (Rhône). — Etc.
Au-dessus de la vitrine : Moulage de Mistriosaurus longipes, du Wur-
tembere.
Vitrine 268 (pars)
Sfnémurien modifié. — Dans le département de Saône-et-Loire, à
Romanèche, les couches de l'étage Sinémurien ont été modifiées parle voi-
sinage des filons de Manganèse ; on remarquera dans cette vitrine l'aspect
nouveau de cette roche renfermant encore des fragments de Gryphæa
arcuata. — Etc.
Infra-liasien. — Les Terrains jurassiques se terminent par l’étage
Infra-liasien dont nous rencontrons des fossiles dans nos environs. — Vil-
lefort et le Bleymard (Lozère) : Mytilus Stoppani, Lucina circularis,
Pinna similis, Lima succincta, Pecten æœquivalvis, P. Valoniensis
Lima Valoniensis, Turbo subplicatus, etc. — Etc.
Vitrine 260 (pars)
Infra-liasien. — Roches et Fossiles de l'étage Infra-liasien
dans le Rhône et la Moselle. — Mont-d’Or lyonnais : Bone-bed: on
donne ce nom à une couche renfermant des dents et des écailles de Poissons
L
et qui se trouve à la partie inférieure de cet étage, — Roches du puits
128 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON :
du mont Tout; ce puits, creusé en 1823, au sommet du mont Tout, sous
prétexte d'y rechercher de la Houille, a mis à jour les roches de l’Infra-lias
avec quelques Fossiles : Perforations d'Annélides, Pecten Pollux, Corbula
Ludovicæ, Cypricardia porrecta, Cstrea sublamellosa, etc. — Anse
(Rhône) : Turritella Deshayesea, Cypricardia porrecta, Mytilus Stop-
pani, M. scalprum, Corbula Ludovicæ, Lima Valoniensis, Pecten
Thiollieri, Harpax Spinosus, Plicatula intus-striata, Ostrea subla-
Mmellosæ, etc. — Boïs-d'Oingt (Rhône) : Turritella Deshayesea, Cypri-
cardia porrecta, Mytilus Stoppani, Corbula Ludovicæ, Lima Valc-
niensis, ete. — Hettange, près Thionville (Moselle), gisement riche en
fossiles; Cancellaria, Mytilus, Lima acuticosta, Pecten Valoniensis,
ete. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Thecosmilia major, du Pas du Roc (Sa-
voie). — Plaques de Choïin-bâtard, montrant des perforations d’Annélides,
du mont Narcel (Rhône). — Deux plaques avec Ostrea sublamellosa, du
Mont-d'Or. — Etc.
Au-dessus de la vitrine : Moulage du Plesiosaurus dolichodeirus, de
Lime-Recis, dans le Dorestshire (Angleterre).
TERRAIN TRIASIQUE
Le nom de Terrains triasiques a été donné par Alberti à un ensemble de
terrains dans lesquels se trouvent trois étages parfaitement distincts : le
Keuper, le Muschelkalk et les Gris bigarrés ; la Faune de ces terrains indi-
que une transition entre l’époque paléozoïque et l'époque secondaire ; elle
ne comprend que deux cents espèces environ, si l'on fait abstraction du
gisement de Saint-Cassian, qui à lui seul renferme sept cent cinquante
espèces ; la Flore, peu riche en espèces, répond à une zone chaude; les Fou-
gères se rencontrent à peu près partout, mais les Equisétacés et les Coni-
fères dominent à la base, tandis que les Cycadés sont plus abondants dans
les terrains les plus récents. Dans nos pays, ces terrains occupent la base
des formations calcaires, reposant souvent sur les Granites ou les Gneiss,
Vitrine 260 (pars)
Keuper. — Le Keuper ou Marnes irisées est dans nos pays peu r:che
en Fossiles ; ilest représenté par des Argiles ou des Marnes de différentes
couleurs renfermant parfois du Sel gemme et du Gypse: ce sont encore des
srès dont quelques-uns, comme à Vincelles (Saône-et-Loire) sont exploités
pou: le pavage ou la construction. — Mont-d'Or lyonnais : Rognons de
Grès. — Empreintes de cristaux cubiques de Sel gemme dans les marnes
irisées, — Alpes : Gypses et Dolomies d'Allevard (Isère), de la Maurienne,
de Modane (Savoie), de Thonon (Suisse), etc. — Marnes irisées d'Allevard
(Isère). — Keuper modifié du col de ia Furca (Valais), et Tortemagne (Va-
lais). — Bavière : Lingulatenuissima, Myophoria Gotdfusii, Siyillaria
ovoides, Teniopteris vittata, Calamites arenaceus, ete. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Ammonites Metternichi, échantillon
agathisé et poli d'Hallstadt (Bavière), — Empreintes de pas de Labyrin-
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T,. TRIASIQUE 129
thodon, de Vincelles, près Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire). Posido-
nomya Keuperiana, de Sinshein (Bavière). —- Pterophyllum Jægeri,
d'Allemagne. — Equicetum arenaceum, E. collumnare, Pterophyllum
Jœægerti, de Stuttgard (Allemagne), — Etc.
Vitrine 268 (pars)
Keuper. — Collection de Fossiles agathisés et polis d'Hal-
stadt (Autriche) : Nautilus Sauperi, Orthoceras dubium, O. alveolare,
Ammonites Ausseanus, À. Gaytani, À. Subulatus, A. Metternichi, À.
neojurensis, À. Simonyi, Chemnitzia, ete. — Collection de Fos-
siles de Saint-Cassian (Tyrol), gisement célèbre, dans lequel on
trouve une Faune exceptionnellement riche en petits Mollusques : Orthoce-
ratite elegans, Melania nympha, M. Melitorquatus, Turritella Lom-
imelli, Natica neritina, N. Subovata, Naticella castrata, Trochus
binodosus, T. subconcavus, Monodonta nodosa, M. Cassiana, Pleuro-
tomaria Meyeri, Dentalium undulatum, Nucula cuneata, N. in flata,
Avicula gryphæata, Cidaris baculifera, C. catenifera, C dorsata,
Productus Alpinus, Encrinus varians, E. lilliformis, Pentacrinus
lœvigatus, cnemidium variabite, C. rotundum, etc. — Etc.
Vitrine 270 (pars)
Muschelkalck, — L'étage du Muschelkalck ou Calcaire coquillier est
peu développé dans nos pays: c'est surtout en Allemagne qu'il prend une
grande extension ; dans le Mont-d'Or lyonnais il est représenté par une
petite couche renfermant des dents et des écailles de Poissons (bone-bed)
accompagnés de quelques rares Mollusques. — Girecourt (Haute-Saône) :
Ossements de Reptiles, Terebratula vulgaris, etc. — Lunéville (Meurthe) :
Nothosaurus mirabilis, Conchorhynchus avirostris, Ceratites, Mya-
cites ventricosus, M. elongatus, Ostrea pleuronectes, Myophoria
Goldfusii, etc. — Le Beausset (Var) : Myophoria curvirostris, Avicula
lævigata, Terebratula vulgaris, etc. — La Font-Poivre, au Mont-d'Or
(Rhône) : Calcaires avec dents de Poisson (bone-bed), Myophoria Gota-
fusii. — Deux-Ponts (Palatinat) : Pecten incquistriatus, Avicula
PBronni, À. acuta, ete, — Etc.
Vitrine 261 (pars)
Musehelkalck. — Roches et Fossiles de l'étage du Mus-
chelkalck d'Allemagne (Baïreuth, Crailsheim, Hosmersheim, Mauer.
ebc.). — Allemagne : Dents et écailles de Reptiles et de Poissons : No-
thosaurus mirabilis, Girolepis Alberti, Acrodus Gaillardoti, Stra-
phodus Angustissimus, Placodus gigas, Saurichtys apicalis, Hybodus
FUYOSUS, H. obliquus, Encrinites Moniliformis, Natica gregaria, Me-
lania, Terebratula vulgaris, ete. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Ceratites nodosus, de Rohrbach (Allemagne)
et Gericourt (Vosges). — Mytilus eduliformis, de Lunéville (Meurthe).
— Ceratites bipartitus. — Deux plaques de Calcaires portant des em-
preintes d'ondulations laissées par les eaux, de Neffiés (Hérault), etc.
Au-dessus de la vitrine : Moulage d'une tête de Mastodonsaurus Jœ-
geri, du Wurtemberg (Allemagne),
130 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Vitrines 261 & 270 (pars)
Grès bigarrés. — L'étage des Gres bigarrés contient comme son
nom l'indique par des Grès diversement colorés. C'est avec lui que
commencent les formations secondaires que nous venons de parcourir ; c’est
surtout dans les Vosges que cet étage est bien représenté ; dans nos pays
il n'est pas fossilifère. — (Vitrine n° 270) : Neffiés (Hérault) : Volézia
heterophylla. — Chessy (Rhône) : Grès bigarrés cuprifères avec Azurite
et Malachite des exploitations de minerai de cuivre (voyez la galerie de Mi-
néraiogie). — (Vitrine n° 261) : Soultz-les-Bains (Vosges) : Belle collection
d'empreintes végétales, Voltzia heterophylla, Yuccites Vogesiacus,
Æthophyllum speciosum, Equicetuin Brongnarti, E. Mongeoti, Al-
bertia, Schi:soneura paradoxa : sur une grande plaque graines d'Alber-
tia et de Voltzia, avec graines d'Equicetum Brongnarti, Lima radiatu,
etc. — Gypses des grès bigarrés d'Allevard (Isère) avec minerais de Fer
carhonaté (voyez la galerie de Minéralogie). — Etc.
Vitrine 262
Grès bigarrés. — Collection de végétaux fossiles de Neffies (Hérault) :
Voltzia heterophylla, Schizoneura paradoxa, Anomopteris Mon-
geoti, Equisetum Mongeoti, etc. — Collection de Roches des Grès
bigarrés de Plombières (Vosges). — Etc.
Sous l'arcade, à l'entrée du quatrième compartiment, on remarquera : à
gauche : Plaque de Calcaire à Gryphæa arcuata, de grande taille, des
carrières de Saint-Fortunat, au Mont-d'Or (Rhône) ; c'estle type du calcaire
Sinémurien des environs de Lyon. — Moulage en plâtre de l’Ichthyosaurus
tenuirostris, de Boll (Allemagne). — Moulage en plâtre du Teleosaurus
Mystisiosaurus (tête de Gavial), de Boïl (Allemagne).
A droite : grande plaque de Grès portant des empreintes en relief de pas
de Labyrintlodon, du Keuper de Lodève (Hérault); les affinités zoologi-
ques du Labyrinthodon sont encore mal définies, on ne le connaît guère
que par la trace de ses pas retrouvée dans plusieurs stations d'Europe et
d'Amérique. — Empreintes de pas de ZLabyrinthodon, de plus petite
taille, du Mont-d'Or lyonnais.
Contre le meuble qui occupe le centre du compartiment : Ichthyosaurus
tricisus, et Pentacrinus subangulosus, de l'étage Toarcien, d'Halzmaden
(Wurtemberg).
Vitrine 303
Toarcien, Liasien. Sinémurien, — Sous la quatrième fenêtre de
la salle de Minéralogie, on a disposé une collection de Fossiles d'Angle-
terre et d'Allemagne appartenant à la partie inférieure des Terrains juras-
siques.
Toarcien. — Angleterre : Belemnites compressus, Ammonites
bifrons, A. elegans, A. subcarinatus, A.cornucopiæ, A. radians,
A.concavus, À. falcifer, A, subarmatus, A. annulatus, À. Acanthop-
sis, Natica pelops, Nucula ovum, Monotis substriata, ete, — Allema-
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. PERMIEN 134
gne) : Belemnites paxillosus, B. digitatus, À. trisulcatus, Ammonites
radians, A. Aalensis, A. Jurensis, À. amaltheus, etc.
Liasien.— Angleterre : Beleimnites œquarius, B.tubularis, B. irre-
gularis, B. trisulcatus, B. digitalis, Ammonites elegans, A. serpen-
tinus, À. heterogenus, A.hastatus, A. maculatus, À. Margaritatus,
A, spinatus, Pholadomya Haussmanti, Trigonia litteralis, Cardinia
Listeri, Cardium truncatum, Avicula inœquivalvis, etc. — Allema-
gne : Belemnites brevispinus, Aimmonites costatus, A. Bucklandi, etc.
Sinémurien. — Ammonites geometricus, A. stellaris, AÀ.0oxyn0o-
tus, À. crenularis, A. raricostatus, A. nitidus, A. Turneri., Car-
dium truncatum, Mytilus Hillanus. etc.
Contre la vitrine : Tableau synoptique indiquant la succession des
étages géologiques du Mont-d'Or Iyonnaïs et de ses dépendances.
leur stratigraphie, leurs emplois divers, leurs Fossiles caractéristiques et
leurs localités, par MM. À. Falsan et A. Locard.
A droite de la vitrine : Moulage du Pistosaurus longevus, du Lias du
Wurtemberg (Allemagne). — A gauche Moulage de l'Ichthyosaurus
tenuirostris, du Dorestshire (Angleterre).
PÉRIODE PRIMAIRE
La période Primaire a suivi la période Azoïque; c'est pendant cette
période que la vie animale et végétale apparaît pour la première fois sur le
globe terrestre, Sa Faune est riche et variée; sa Flore très-développée ;
on le divise en quatre terrains : terrain Pernien, terrain Carboniférien,
terrain Dévonien et terrain Silurien.
TERRAIN PERMIEN
Ce nom a été donné à un groupe de terrain très-développé et parfaite-
ment caractérisé dans les environs de la ville de Perm (Russie) ; ces mêmes
terrains existent dans l’Autunois et dans l'Hérault. La faune Permienne
compte à peine trois cents espèces; la flore, plus variée que la faune,
renferme la plupart des espèces qui ont commencé à apparaitre pen-
dant la formation des Terrains carbonifères ; c'est encore une flore propre
aux pays chauds.
Vitrines 272 & 273
Permien supérieur. — C'est à l'étage Permien supérieur que se rat-
tachent les Schistes noirs de Muse, près Autun (Saône-et-Loire), dans les-
quels on a trouvés d'’intéressants débris de Poisson. Ces Schistes étaient
autrefois exploités pour la fabrication de l’huile dite huile de schiste, ou huile
minérale, — Vitrine 272 : Grande plaque de Sigillaria canaliculata,.
132 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
d'Autun (Saône-et-Loire) — Vitrine 273. — Muse, près Autun (Saône-et-
Loire) : Palæaniscus maynus, P. Voltzii, P. Blaintvillei, P. Du-
vernoyi, Walchia imbricata; bois silicifiés : Calamodendron, Psa-
ronius Augustodunensis, Microporites dictyoxylon, Sigillaria, etc.
— Nefiiés (Hérault) : Ulmania, Odontopteris, Neuropteris flexuosa,
Callipteris gigantea, Neuropteris intermedia, Walchia piniformis,
Tœniopteris linearis, ete. — Commentry (Allier) : Palæoniscus Duver-
noyi. — Mansfeid (Prusse) : Plæoniscus Freislebensis, réprésenté par
plusieurs types. — Palæoniscus Vratislaviensis, de Rupersdorf (Bo-
hême). — Etc.
Vitrine 282
Permien inférieur. — Roches et fossiles de l'étage Per-
mien inférieur de l'Hérault et de l'Allier. — N:ffés (Hérault)
Schiste à coprolithes ; on donne le nom de coprolithes à des excréments
de vertébrés que l'on retrouve conservés dans ces schistes: Posidonias
Wa'chia piniforris, Cardiocarpus, Alethopteris, Sphenopteris linea-
ris, Pecopteris, Odontopteris, etc. — Bert-le-Donjon (Allier) : Coproli-
thes, Palæoniscus, Waichia. heterophylla, W. imbricata, etc. —
Etc.
Vitrine 274
Permien inférieur. — Nous trouvons encore dans cette vitrine quel-
ques échantillons des environs d'Autun, appartenant au Permien supérieur :
les autres échantillons proviennent du beau gisement de fossiles de
l'étage Permien inférieur de Lebaeh, près Saarbruken (Prusse).—
Nombreux types de | ArChegosaurus Dechentii renfermé dans des nodo-
sités; ce Reptile à respiration aérienne devait avoir plus d'un métre de
longueur, A. latirostris, Amblipterus palæoniscus, A. macropterus,
latus, A. lateralis, Pecopteris sinuata, Callipteris conferta, Ca-
lanites Suchoicii, Pecopteris gigantea. etc.
Dans ie haut de la vitrine (Autun (Saône-et-Loire) : cinq grandes plaques
de Palæonisceus maximus, P. Blainvillei, P. magnus; dans le bas
de la vitrine : Palæoniscus Dufrenoisi, P. Blainvillei, PMOICEITS OP.
ungustus, grande série de Coprolithes, Posidonia minutissima, etc.
— Commentry (Allier), deux plaques de Palæoniseus Duvernoyi.— Etc.
TERRAIN CARBONIFÉRIEN
C'est à ce terrain que l’on doit rapporter les dépôts houillers, qui
jouent un si grand rôle dans l'économie sociale; à l’époque houillère, la
température du sol était élevée et uniforme, l'humidité était extrême, toutes
conditions très-favorables au développement des végétaux ; par leur grande
accumulation, ces débris organiques formèrent d'abord des tourbières, qui
plus tard, sous l'influence de la chaleur et de la compression, se sont miné-
ralisées et transformées en dépôts houillers,
Nous retrouvons aujourd’hui, dans les Grès et les Schistes qui accompa-
nent les dépôts houillers, des débris de cette faune si remarquable ; elle
GALERIEDE MINÉRALOGIE.—T. CARBONIFÉRIEN 133
comprend plus de huit cent cinquante espèces tres-diversement réparties :
généralement chaque région a Sa fiore spéciale ne comprenant pas plus de
vingt à trente espèces différentes, Quant à la faune, elle se compose de plus
de quatre mille neuf cents espèces, et est caractérisée par le règne des Cri-
noïdes fixes et de certains Brachiopodes, les Chonètes et les Productus de
srande taille,
Vitrine 283
Carboniférien supérieur. — Flore du bassin de fa Loire,
Le bassin de la Loire est riche en débris organiques appartenant à cet soit
etage. La vitrine 283 renferme les types végétaux les plus importants soit de
Saint-Etienne, soit de Rive-de-Gier : Rhabdocarpus amygadlæformis,
Sigillaria Davreuxi, S. tesselata, S. Defrancii, S. Lœvigata, Lepido-
dendron, Calamites Cistii, C. modosus, C. approximatus, Annularia :
longifoliæ, A. Schlotheimi, A. sphenophylloides, Stomatopteris pelti-
gera, Pecopteris arborescens, P. plumosa, P. aquilina, P. Loshii.
P. Bioti, P. pteroides, etc.
Vitrine 275
Carboniférien supérieur. — Roches et Fossiles de l'étage
carboniférien supérieur d'Allemagne, etc.— Saarbrucken (Prusse) :
Sigillaria tessellata, S. scutellata, Stigmaria ficoides, Lepidoden-
dron Sternbergii, Calamites Suchowtii, Sphenophyllum erosurn
S. Schlotheimi, S. fimbriatum, Sphenopteris spinosa, Pecopteris
nervosa, P. dentatu, P. polymorpha, P. acuta, P. plumosa, P. lon-
chitica, Neuropteris gigantea, N. tenuifolia, Sphenopteris distans,
S. tridactyles, S. latifoliæ, etc. — Waldenberg (Silésie) : Unio carbona-
rius, Lepidodendron Sternbergii, L. acubatum, L. undulatum,
L. sxinosum, L. obovatum, Sigillaria complanata, S. ficoides, Neu-
ropteris gigantea, Cyclopteris obliqua, Aspidites Silesiacus, Lycopo-
dium dichotonum, etc. — Wettin, près Halle (Prusse) : Annularia lon-
gifolia, Sigillaria Erongnarti, Knoria imbricata, Sphenophyllum
dentatum, Pecopteris crenulata, P. arborescens, Neuropteris mira-
bilis, etc. — Ollendorf (Bohême) : Neuropteris longifolia, N. conferta,
Ulmania Bronii, Licopodium, etc. — Radnitz (Silésie) : Lepidoden-
dron tetragonum, Stigmaria ficoides, Nœggeräthia foliosa, Pecop-
teris dentata, P. obtusa, Sphenopteris rigida, etc. — Angleterre :
Erenopteris. Neuropteris Loshii, etc. — Roches et Fossiles de
l'étage carboniférien supérieur de Saône-et-Loire. — Epinac :
Sigillaria pachyderma.— Blanzy : Lepidodendron Sternbergii, Sphe-
nophyllum, Sphenopteris Schlotheimi, Pecopteris arborescens, Neu-
ropteris obliqua, Annularia longifolia, Alethopteris Serlii, etc. —
Etc.
Dans le haut de la vitrine : Chamounix (Savoie) : Annularia longifolix,
Lepidodendron, Neuropteris fluxuosa, N. Loshit, etc. — Saarbruken
(Prusse) : Stigmaria ficoides, Callipteris conferta, Alethopteris lon-
chitica, Pecopteris dentata, Lepidostrobus Goldenbergii, Alethopteris
Serlii, Sigillaria Cortei, etc. — l'eux belles plaques de Neuropteris
134 MUSÉUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
heterophylla, de Essen (Westphalie). — Alethoptcris aquilina, de Saint-
Martin-Laporte, en Maurienne (Savoie). — Sphenopteris crenata, de
Portelette (Isère). — Etc.
Au-dessus de la vitrine, eoupe géologique de Charlieu. au
mont Pilat (Loire), d'après M. Gruner, montrant la disposition géologique
des couches dans le bassin houiller de la Loire.
Vitrine 276
Carboniférien supérieur. — Roches et végétaux fossiles des
couches schisteuses de Petit-Cœur (Savoie). — Pecopteris pte-
roides, P. arborescens,; P. Cistii, P. Lodovensis, P. oreopteridius.
P. Reicheana, P. abbreviata, P. Sterlii, Odontopteris minor, Sphe-
nopteris latifolia, Alethopteris aquilina, Neuropteris Loshit, etc. —
Dans le haut de la vitrine : Pecopteris gigantea, Neuropteris Loshit.
Annularia brævifolia, Neuropteris heterophylla, N. tenuifolia, N.
gigantea, N. heterophylla. — Dans le bas de la vitrine : Saint-Martin
des Alpes (Hautes-Alpes) : Calamites, Lepidodendron, Stigmaria. —
Etc.
Vitrine 284
Carboniférien supérieur. — Collection de Roches de l'étage
Carboniférien supérieur du bassin de la Loire. — Cet étage
comprend une succession de couches de Poudingues, de Grès et de Schistes.
au milieu desquelles sont intercalées, à des niveaux définis, les couches
de Houille. Dans la vitrine n° 340, on trouvera la collection des prinei-
paux types de Houilles du bassin de la Loire.
Vitrine 277
Carboniférien supérieur. — Collection de végétaux fossiles
de l'étage Carhonïiférien supérieur de la Loire et de la Haute-
Loire. — Nous comprenons dans le bassin de la Loire les différentes conces-
sions de Saint-Etienne, Firminy, Rive-de-Gier, Saint-Chamond, ete. —
Sigillaria tessellata, S. Cortei, Calamites Cistii, C; canϾformis, C.
pachyderma, Walchia, Lepidodendron, Stigmaria, Annularia sphe-
nophylloides, Pecopteris cyathea, P. arborescens, Sphenopteris
Vignali, Odontopteris minor, Neuropteris Loshii, Pecopteris poly-
morpha, P. platyrochis, etc. — Langeac (Haute-Loire) : Cardiocar-
pus gracilis, etc. — Etc.
Vitrine 278
Carboniférien supérieur. — Collection de végétaux fossiles de
l'étage Carhoniférien supérieur du bassin houiïller de la
Loire et de divers autres bassins houïllers. — Bassin de la
Loire : Sigillaria elongata, S. sulcata, S. pescapreoli, S. spinosa, S4
lessellata, S, elliptica, S. pachyderma, S. Defrantei, Pecopteris
polymorpha, P. Grandini, P. lonchitis, P. cyathea, P. aquilina,
Stigmaria ficoides, Annularia sphenophylloides, A, longifolia, A:
GALERIE DE MINÉRALOGIE.—-T. CARBONIFÉRIEN 135
calamitoides, Calamocladus equisetiformis, Lepidodendron Defrancei,
Ulodendron, Neuropteris rotundifolia, N. auriculata, Knoria an-
gustifolia, Sphenophyllum Schlotheimi, etc. — Neffiés (Hérault) :
Pecopteris Grandini, Sigillaria, etc. — Graissessac (Hérault) : Pecop-
teris lonchitis, Sphenopteris convexiloba, Sigillaria lævigata, etc. —
Chamounix (Haute-Savoie) : Annularia longifolia, Neuropteris flexuosa,
N. heterophylla, N. Loshii, Sphenopteris Schlotheimi, Cyclopteris,
Calamites gracilis, C. Cistii, etc. — Lamure (Isère) : Calamites Cistii,
Pecopteris arborescens, P. aspera, P. lepidorachis, etc. — Commentry
(Allier) : Annularia, Callipteris conferta, etc. — Sainte-Foy l'Argen-
tière (Rhône) : Annularia longifolia. — Alais (Gard) : Equisetum.
Alethopteris gigas, etc. — Etc.
Vitrines 285 & 286
Carboniférien inférieur.— Cet étage diffère essentiellement du pré-
cédent ; sa faune est beaucoup plus riche en Mollusques, tandis qu’au con-
traire sa flore est moins étendue; il renferme surtout des Grès et des Cal-
caires. Dans le bassin de la Loire, il est représenté par les Caleaires
fossiliféres des carrières de Régny, dont le Muséum possède une
belle série ; c’est à cette collection que sont consacrées ces deux vitrines :
Nautilus cyclostomus, Orthoceras Goldfusianum, O. cinctum, Belle-
rophon costatus, B. vasulites, B. bicarenus, B. tangentialis, B.
Keinianus, B. Ferrusaci, Evonphalus Dyonisii, E. pentagulatus.
Chemnitzia Lefeburei, Nerita ampliata, Dentalium cinctum, Me-
toptoma, Solemya Puzoziana, Arca Lacordairiana, A. Verneuil-
liana, Avicula nobilis, A. radula, A. Dumontiana, A. benediana,
Cardinia laminata, C. nana, Cardiomorpha oblonga, C. elliptica, C.
Puzoziana, Cardium rostratum, Isocardia transversa, Edmondia
æmoniformis, Pecten plicaitus, P. dissimilis, Terebratula Roysii,
Spirifer striatus, S. Lineatus, S. atenuatus, S. Sowerbyi, Orthis
resupinata, Chonetes papilionacea, Productus giganteus, P. punc-
tatus, P, latissimus, Platycrinus granulatus, Poteriocrinus crassus,
Cyathophyllum mitratum, C. plicatum, Caryophyllia fasciculata.
Harmodites catenatus, etc. — Etc.
Vitrine 276
Carboniférien inférieur, — Roches et Fossiles de l'étage
Carhoniïférien inférieur, de Belgique et d'Amérique. — Dans
le haut de la vitrine : Suite des végétaux fossiles du Carboniférien supé-
rieur : Commentry (Allier) : Deux belles plaques de Pecopteris cyathea,
P. heterophylla, Annularia longifoliw. — Saint-Etienne (Loire) : Deux
trones de Calamites Suchowii. — Une longue tige de Calamites ap-
proximatus, des Grès du Mouillon, à Rive-de-Gier (Loire). — Carbonifé-
rien de Belgique, Visé et Tournay : Nautilus Phillipsianus, Orthocé-
ratites Goldfusianus, O. cinctus, O. crenulatus, Macrocheilus acutus,
Natica variata, Evonphalus pentangulatus, E. acutus, E. helicoides,
E. lœvigata, E. fallas, Turbo deornatus, Turritella abbreviata, T.
Archiaciana, Pleurotomaria xcavata, P. Koninckii, P. submonili-
156 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
fera, P. Striata, Capulus vetustus, C. neritoides, Bellerophon hiulcus,
B. canaliferus, Cypricardia rhombea, C. transversa, Cardium alæ-
forme, C. hibernicum, Avicula tessellata, Productus giganteus, P.
striatus, P. elatissimus, P. semireticulatus, P. costatus, P. puncta-
tus, P. aculeatus, Chonetes papilionacea, C. comoides, C. variolata,
Leptæna arachnoidea, L. depressa, Spirifer lineatus, S. striatus,
S. bisulcatus, S° histericus, S. Roystii, etc. — Illinois (Amérique) : Or--
thoceras Rushensis, Nautilus sangonensis, Macrocheilus fusiformis,
M.inhabilis, M. ventricosus, Pleurotomaria carbonaria, Naticopsis
rugosus, Bellerophon carbonarius, B. Montfortianus, Evonphalus
catilloides, Orthis subtilita, Spirifer lineata, S. camerata, Chonetes
mesalobu, etc. — Pecopteris elegans, Alethopteris Serlii, Neuropteris
hirsuta, Callipteris Sullivanti, etc.
Au-dessus de la vitrine : Coupe des terrains subordonnés aux
couches à Poissons fossiles du Bas-Bugey.d'après M. A, Falsan,.
Vitrine 280
Carboniférien inférieur. — Roches et Fossiles de l'étage
Carboniférien inférieur du bassin du Rhône et de la Loire.
etc. (Grauwacke du Kulm supérieur). — Valsonne (Rhône) : Stiymaria
ficoides, Ulodendron commutatum, Knoria imbricata, etc. — KFos-
siles carbonifériens de la Loire : Néronde : Chemnitzia, Cardinia.
Avicula spinosa, Cypricardia squamiferaæ, Orthis resupinata, Pre-
ductus giganteus, CUhonetes papilionacea, Poteriocrinus conicus, P.
crassus, Cyathophyllum plicatum, etc. — Saint-Jullien d'Oddes (Loire) :
Orthis resupinata, Poteriocrinus crassus, Harmodites catenatus,
Caryophyllia fasciculata, ete. — Cherbué (Loire) : Isocardia pumila.
Lepiæna depressa, Spirifer lineatus, Cardiomorpha Puzoriana,
Orthis resupinata, Poteriocrinus conicus, Platycrinus, Actinocrinus,
etc. — Tarare (Rhône) : Harmodite catenatus, Spirifer bisulcatus.
Cyathocrinus, etc. — Thizy (Rhône): Phillipsia, Productus, Avicula,
ete. — Vaux-Ponsonnière (Rhône) : Orthis resupinata, Spirifer bisul-
catus, ete. — Plancher-les-Mines (Haute-Saône) : Capulus, Evonphalus
Dyonisii, Avicula, Cardium, Productus giganteus, P.tortilis, P. car-
bonarius, P. Martini, P. costatus, P. striatissimus, P. antiquatus,
P. undatus, P. conoides, P. Vosgesiacus, P. Semireticulatus, P. mi-
nor, P. proboscideus, Spirifer attenuatus, S. crispus, S. lineatus,
S. pinguis, S. undulatus, Chonctes punctatus, Terebratula Serpen-
ina, T. Roysit, Orthis resupinata, Atrypa acuminata, Cyathanoæia
mitrata, Amplectus coraloides, Dendrophyllum insigne, Bornia ra-
diata, etc. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Valsonne (Rhône): Bornia radiata, Stig-
maria ficoides, Ulodendron commutatum, Lepidodendron Rimosum,
etc. — Knoria imbricata, de Thann (Alsace), — Lepidodendron acu-
batum, d'Essen (Westphalie). — Deux plaques de Pecopteris polymorpha,
de Saint-Etienne. — Tronc de Calamites canæformis, de Saint-Etienne
(Loire). — Etc.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. DÉVONIEN 127
Vitrine 281
Carboniférien inférieur. — Collection de Végétaux fossiles
de la partie inférieure de l'étage Carboniférien de Thann
(Haut-Rhin): Cardiopteris frondosæ, Sphenopteris Schimperiana,
Sagemaria Weltheimiana, Knoria longifolia, Dadoxylon vosgesia-
cum, ete. — Dans le haut de la vitrine : plaque de Pecopteris polymor-
pha, de Saint-Etienne (Loire).
Sous l'arcade du cinquième compartiment, à droite: Calamites Cistit
de Rive-de-Gier (Loire). — Sigillaria Keniformis, et Pecopteris poly-
morpha, de Saint-Etienne (Loire). — À gauche : Rabdocarpus du Carho-
niférien supérieur de Neffiés (Hérault). — Sigillaria lævigata, et Pecop-
teris polymorpha de Saint- Étienne (Loire).
Vitrine 302
Permien et Carboniférien. — Sous la sixième fenêtre de la galerie
de Minéralogie, figure une collection de Fossiles des étages Permien
et Carhoniïférien de Russie. d'Allemagne et d'Amérique.
Permien. — Perm (Russie) : Pecopteris, Sphenopteris cuneifor-
inis, Pachypteris latinerva, Cyathocrinus ramosus, etc. — Thuringe,
Eisleben, Kisnach, Halle, Namburg, ete. (Allemagne) : Palæoniscus
lepidus, P. magnus, P. Freislebense, Schizodus Schlotheimi, Arca
tumida, Pygopteris Humboldti, Mytilus Haussmanni, Cardinia
carbonifera, Avicula speluncaria, Pecten pusilus, Terebratula
Schlotheimi, T. elongata, Productus horridus, P. aculeatus, Orthis
pelargonata, O. excavata, Spirifer undulatus, Fenestrella retini-
formis, F. Ehrenbergi, Walchia pinnata, Fucus selaginoides, Cu-
pressites Ullmani, etc.
Carhoniférien inférieur. — Tennesse, Mississipi, Illinois, Indiana,
Kentucky, etc. (Amérique du Nord) : Bellerophon, Pleurotomariu
striata, Spirifer Siriatus, Orthis Michelini, Poteriocrinus crassus,
P.conicus, Pentremites globosus, etc. — Silésie, Bohême, Westpha-
le, etc. (Allemagne) : Goniatites Listeri, G. atratus, Orthoceras strio-
latum, Evonphalus Dionysii, Posidonia Becheri, Pecten dissimilis.
Spirifer striatus, S. rotundatus, Productus striatus, P. longispinus.
P. costatus, Orthis Koninki, Lithodendron fasciculatum, etc.
A droite de la vitrine, moulage du Notosaurus mirabilis, du Wur-
tember£g.
TERRAIN DÉVONIEN
Ainsi nommés parce qu'ils ont été d'abord étudiés dans le Devonshire,
en Angleterre, où ils offvent un remarquable développement, ces terrains
ont une puissance qui dépasse quelquefois 3,000 mètres ; ce sont surtout
des Grès, des Calcaires et des Schistes ae ant de divers ses manieres Sui-
vant les pays. Nous ÿ trouvons, plus abondamment que dans les terrain
carbonifères, des Crustacés. voisins des PRIOR, connus sous le nom
s LALE
138 MUSÉÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
de Trilobites, par suite de la division de leur corps en trois segments ; la
faune comporte environ cinq mille deux cents espèces ; la flore, beaucoup
moins riche, ne renferme que deux cents espèces environ : tous de grande
taille et souvent de dimensions colossales, ces végétaux recouvraient sans
doute une partie des terres fermes, et pullulaient dans les marais et les
toubières, où vivait déjà des Coquilles d’eau douce.
Vitrine 297
Dévonien supérieur, — Faune du terrain Dévonien su-
périeur de France. d'Amérique. ete. — Ces terrains sont repré-
sentés dans le nord de la France par des Calcaires fossilifères, que nous
voyons dans la vitrine 297, — Saint-Sauveur (Manche) : Orthocera-
tites regularis, etc. — Nehon (Manche) : Orthoceras, Spirifer Ver-
neuilli, S. concentricus, S. histericus, S. priscus, etc. — Boulogne-
sur-Mer (Pas-de-Calais) : Serpula, Avicula, Leptæna Dutertri, Spi-
rifer Verneuilli S. Bouchardi, S. Archiaci, Orthis elegans, Spiri-
gera concentrica, Cyathophyllum turbinatum, Favosites orbinianus,
Calamopora, Spongites, etc. — Les Courtoisières (Sarthe) : Pentame-
rus globulus, Orthis striatula, Atrypa subtiliformis, Spirifer Da-
vousti, Alveolites suborbicularis, etc. — New-York, Ohio, Canada,
Kentucky, etc. (Amérique) : Pleurorchynchus trigonalis, Asaphus
caudatus, Orthoceras, Turbo Shumardi, Pterinea fascicularis,
Astarte subtextilis, Avicula orbiculata, A. signata, À. demissa, Ve-
nulites concentricus, Sanguinolaria dorsata, Grammysia Hamilto-
nensis, Leptæna ulternistriata, Cypricardia truncata, Macrodon
bellastria, Spirigerina spinosa, S. concentrica, Atrypa reticularis,
Orthis plicatella, Spirifer mucronatus, Strombodes rectus, Platyrus
Dumosus, Cyathophyllum turbinatum, etc. — Ferrones (Asturies) :
Pentremites Schulzii, P. Paillettei, ete. — Etc.
Vitrine 288
Dévonien supérieur. — Roches et Fossiles de l'étage Dé-
vonien supérieur de l'Hérault et de l'Allemagne. — Neffés
(Hérault) : Goniatites, Orthoceras, etc. Série de fossiles non déterminés.
— Eïifel (Prusse) : Pleurocanthus laciniatus, Aulopora spicula, A.
serpens, Eucalyptocrinus rosaccus, Favosites suborbicularis, F.
Goldfusii, Cystiphyllum vermiculare, Cyathophyllum mitratum,
Stomatopora polymorpha, ete. — Pelm (Allemagne) : Spirifer spinosus.
Cyathophyllum hexagonum, ©. helianthoides, Diphyphyllum cespi-
tosum, Favosites Gothlandicus, etc. — Gerolstein (Allemagne) : belle
série de Fossiles : Trigonaspis læœvigata, Calymene concinna, Phacops
arachnoides, Orthoceratites regularis, Evonphalus rotula, E. radia-
tus, Bellerophon tuberculatus, B. nodosus, B. aperta, Patella Sturnii,
Sanguinolaria dorsata, S. sulcata, S. compressa, Solen pelagicus,
Cardium retrostriatum, Pileopsis trigona, Spirifer curvatus, S.
simplex, S.lœvigatus, S. speciosus, S. læœvis, S. intermedius, Spiri-
gerina Squamimifera, S. spinosa, Terebratula rostrata, T. primipi-
laris, T. flabellata, Orthis tetragonx, O. opereularis. ptæna lepis.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. — T. DÉVONIEN 139
L. rugosa, Cyathocrinus rugosus, Cyathophyllum turbinatum, C.
ceratites, Discophyllum helianthoides, (eoporites placenta, G.
porosaæ, ete. — Paffrath (Allemagne) : Macrocheilus arcuatus, Evon-
phalus lœvis, E. planorbis, Buccinum arcuatum, Turritella coro-
nata, T. bilineata, Murchisonia nodosa, Megalodon cucullatus, M.
carinatus, M auriculatus, etc. — Bensberg, près Cologne (Allemagne) :
Bellerophon nodulosum, Buccinum torosum, Spirifer apertulatus,
Terebratula sacculus, Stomatopora capitula, Cyathophylluin cespito-
sum, Favosites suborbiculare, Calamopora polymorpha, Aulopora
serpens, etc. — Wülmar (Allemagne): Pleurotomaria Defrancei, Spi-
rifer subdentata, S. ostiolata, Catantostoma clathratum, etc.
Dans le haut de la vitrine : Calcaires à crinoïdes, Cyrthoceras ventri-
cosum, plusieurs Polypiers de Neffiés (Hérault). — Cyathophyllum hexa-
gonum, C. Dianthus, de Pelm (Allemagne). — A/veolites polymorpha,
de Gerolstein (Allemagne). — Spirifer speciosus, de Nassau (Allema-
one). — Etc.
Vitrine 287
Dévonien inférieur. — L'étage Dévonien inférieur accompagne pres-
que toujours l'étage précédent; comme lui, il renferme de nombreuses
espèces nettement définies. — Collection de Roches et de Fossiles
de l'étage Dévonien inférieur d’'Ailemagne (Coblentz, Unkel, Ol-
lenbourg, Wissenbach, Singhofen, etc.) : Bellerophon, Pleurodictyum
problematicum, Cypridina sSerrato-Striata, Spirorbis ammonia,
Phileopsis cassidus, Spirifer cultrijugatus, S. macropterus, Orthis
striatula, O. subarachnoïdes, O. umbraculuim, Leptæna plicata, L.
laticosta, Terebratula sStrigiceps, T,. concentrica, T. reticularis.
Actinocrinus nodulosus, Cyathophyllum primærum, Gorgonia in-
fundibuliformis, Ficoides dichotoma, Chondrites antiquus, Hulse-
rites Dechenianus, etc. — Etc.
Vitrine 289
Dévonien inférieur. — Roches et Fossiles de l'étage Dévo-
nien inférieur de France. d'Allemagne. de Russie et d'Amé-
rique. — Rennes (Ille-et-Vilaine) : Phacops longicandata, Nileus
Beaumonti, Calymene Tristani, Trinacleus Ponjerardi, etc. —
Singhofen (Nassau) : Pterina reticulata, Nucula obesa, Solen cons=
triosus, Megalodon bipartitus, Belierophon striatus, B. trilobatus.
Laxonema urociata, Gramimysia Hamicheriensis, etc. — Grund,
dans le Harz (Allemagne): Serpularia centifuga, Orthoceéras re-
qularis, Bellerophon primordialis, Goniatites striatus, @. Wurmii,
Cardiomorpha sulcata, Phasiancella Subclathrata, Avicula crinita.
Natica inflata, Spirifer bifidus, S. defiexus, Terebratula prisca,
T. aspera, T. hastata, T. cuboides, Calamopora spongites, C. fibrosa,
ete. — Rübeland, dans le Harz (Allemagne) : Astérea basaltifomis, À.
parallela, etc. — Altenau, dans le Harz (Allemagne) : Orthoceras agra-
rius, Cardium retrostriatum, Cypridina nitida, etc. — Kahlenberg,
dans le Harz (Allemagne) : Bellerophon globatus, Sanguinolaria ellip-
tica, S. Ungeri, Nucula solenoides, Thetys trigona, Cardium Kah-
140 MUSÉÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
lenbergense, Spirifer resupinatus, Orthis uinbracula, O. sordida.
O. testudinaria, Cyathocrinites pinnatus, etc. — Elbersreuth (Bavière) :
Orthoceras reqularis, O. Speciosus, Orthoceratites Subannularis,
(roniatites subsulcatus, Turritella antiqua, Clymenia lœvigata, (.
costellata, C. undulata, Cardium alternans, Cardiola interrupta,
Syphocrinus elegans, etc.— Oberscheld (Russie septentrionale): Gonia-
titles intumescens, Orbicula concentrica, Cardium concentricum, etc.
— Niagara (Amérique du Nord) : Calamopora, Cyathophyllum, Favosites,
etc. — Cazenovia (New-York) : Dipleura Dekayi, Calymene bufo,
Atrypa concinna., Chonetes nana, Leptæna laticosta, Cystiphylluim
Daumoniense, C. cylindrica, etc. — Louisville (Virginie) : Spirige-
rina reticularis, Delthyris mucronata, Spirifer ostiolata, Cyatho-
phyllum radiatuin, Favosites Goldfusii, Calamopora polymorpha.
etc. — Etc.
Dans le haut, une collection de Roches et Fossiles de Neffiés (Hérault) :
Goniatites, Schistes à Goniitites (Marbre griotte), etc.
Au-dessus de la vitrine, Coupe géologique générale des Alpes
par le Saint-Gothard, d'après MM. Studer, Desor et Pareto.
TERRAIN SILURIEN
Avec le Terrain Silurien, la vie apparait pour la première fois à la
surface du globe: c'est le premier âge vital de la terre, tel que l'ad-
met actuellement la science. Ce terrain, fort développé en Angleterre,
particuliérement dans le pays des Silures, n’y a pas moins de 8,000
mètres de puissance; les Grauwackes, les Poudingues et les Grès à gros
éléments en sont les Roches dominantes. Quant aux premiers corps orga-
nisés que l’on rencontre, et dont les vestiges ont pu se conserver jusqu'à nos
jours, ce sont des cavités cylindriques analogues à celles des Arénicoles,
et de vagues empreintes qui semblent appartenir à des Polypiers, à des
Annélides et à un Trilobite ; on a cru distinguer aussi des traces de plantes
marines. Mais bientôt ces formes deviennent plus nettes, des êtres plus com-
plets ne tardent pas à paraître ; ce sont alors des Foraminifères, des Poly-
piers, des Echinides, des Bryozoaires et quelques Mollusques, principale-
ment des Brachiopodes : presque en même temps apparaissent les Trilo-
bites, qui deviennent fort abondants. La faune silurienne compte à elle
seule plus de dix milles espèces; quant à la flore, elle consiste jusqu'à
présent en empreintes assez frustres d'algues marines mal définies,
Vitrine 298
Silurien supérieur, — Roches et Fossiles de l'étage Silu-
rien supérieur de Neîffiés (Hérault). — Nous avons encore à Neffiés,
dans le département de l'Hérault, des représentants de la faune de l'étage
Silurien supérieur; ce sont surtout des Trilobites; quelques-uns même
sont de trés-grande taille : Phacops latifrons, Orthoceratites, Cur-
diola interrupta, Graptolites, Catenipora, Asaphus Haussmann,
&alymene macrophtalma. etc. — Etc,
GALERIE DE GEOLOGIE. — T, SILURIEN 141
Vitrine 290
Silurien supérieur. — Roches et Fossiles de l'étage Silu-
rien supérieur de Russie. de Seandinavie. d'Allemagne et
d'Angleterre. — Pulkowa (Russie) : Asaphus caruigerus, Calymene
Polytoma, Amphion Fischeri, Orthis cincta, O. rarva, O. radians.
O. eminea, Spirifer, S. parambonites, S. chama, Leptæna trans-
versa, Cyclocrinites Sposkii, Calamopora fibrosa, ete. — Christiania
(Scandinavie) : !lænus crassicauda, Asaphus cornigerus, Battus
pustulata, Calymene lœviceps, Orthoceras conquestum, O. crassi-
venta, O. strigillatum, O. gigas, Arca pinguis, Terebratula Duboi-
sit, Orthis elegantula, Leptæna rugosa, L. depressa, Lituites lituus.
Catenipora labyrinthica, Stomatopora polymorpha, Columnaria sul-
cata, etc. — Saint-[van (Bohème) : Cheirurus insignis, Aryes speciosus.
Calymene diademata, C. Raylii, Asaphus arachnoïdes, Nerita subs-
triata, Terebratula navicula, T. Duboisii, Spirifer trapezoidalis,
Leptæna rugosa, Corydocephalus flabellatus, ete. — Konicprus (Bo-
hême) : Gyroceras alatum, Proetus concinnum, Pentamerus optatus.
P. rectifrons, Terebratula sylphideu, T. Proserpina, T. Sapho. T.
Henrici, T. Hecate, T. Thisbe, Leptæna fugax, L. transversalis, L.
Verneuilli, L. Bohemica, Spirifer najadum, Orthis umbella, etc. —
Branik (Bohême): Avicula rugosa,Mytilus Hevei, Asaphus Hausmani,
Orthoceras regularis, Cardiola subdecussata, Cardium cornucopiæ,
etc. — Rochester (New-York) : Dumaster Barriensis, Asaphus cau-
datus, Strophonema rhomboidalis, S. striata, Leptæna transver-
salis, Orthis flabellum, Salthyris plicata, etc. — Helderbergen (New-
York): Pentamerus galeatus, Strophonema rhomboidalis, Spirifer
trapezoidalis, Spirigerina aspera, Orthis biloba, Terebratula pru-
num, T. microrhynchus, etc. — Dudley {Angleterre) : Homalonotus
Delphinocephalus, Calymene Blumenbachi, Ogygia Bucchi, Asaphus
caudatus, Evonphalus rugosus, Nerita haliotis, Avicula reticulata,
Pentamerus Knigthtii, Spirifer tenuistriatus, Leptæna depressa,
Terebratula canalis, T. obovata, T. interplicata, Cyathophyllum
cylindricumm, C. sSubturbinatum, etc. — Dayÿton (New-York) : Asaphus.
Illænus, Orthis elegantula, Catenipora escharoides, Geoporites Ame-
rican&, ete. — Etc.
Dans le haut de la vitrine : Collection de Roches et Fossiles de
l'étage supérieur de Neïfiés (Hérault). Cinq grands exemplaires de
l'Asaphus Barrandei. — Moulages de Trilobites : Paradoxydes Har-
lani, d'Angleterre. — Jsotelus megistus, de Cincinnati; — Acidaspis
Buckii, de Bohême. — Etc.
Vitrine 291
Silurien inférieur. — Cet étage est particulièrement développé en
Bohème où l'on a trouvé plus de 1,500 espèces de Trilobites. En Franee il
est représenté par les Schistes ardoisiers d'Angers (Maine-et-Loire) qui ren-
ferment quelques rares fossiles. — Beraun (Bohême): CAeirurus claviger.
Calymene levis, C. declivus, Dalmania socialis, Ilænus limbatus.
Crytoceras elegans, Hirqulo attenuata, Qrthis desiderata, Leptæna
142 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
aGuila, etc, — Ginebz (Bohême) : Paradoæides Bohemicus, Hellipso-
cephalus Haffi, Conocephalus Sulzeri, Acidaspsis Buchii, etc. —
Litten (Bohême) : Bronteus palifer, Cheirurus gibbosus, Harpes Spe-
ciosus, Pentamerus Sieberi, Terebratula Livonica, T, triquata, T.
Wäilsoni, T. prisca, Orthis umbraculum, etc. — Wesela (Bohème) :
Trinucleus tessellatus, Dalmania socialis, Orthis testudinariu, etc. —
Mnienjan (Bohême) : Phacops breviceps, P. intermedia, Terebratula
Eucharis, etc. — Tetin (Bohême) : Phacops cephalotes, Agraulus ceti-
cephalus, A. Délphinocephalus, Phacops decorus, Olenus Spinulosus,
O. gibbosulus, Gryphœus Roothi, Battus pisiformis, etc. — Oelsen
(Silésie) : Calamopora basaltica, Orthis transversalis, Nerites Sedg-
aoickit, etc. — Medina (New-York) : Fucoides Harluni, etc. — Ktc.
Dans le haut de la vitrine : Schistes ardoisiers d'Angers : Zl{lænus gigan-
teus, cinq échantillons; Oggya Guettardi, etc.
Vitrine 501
Silurien inférieur, — Sous la septième fenêtre de la galerie de
Minéralogie : Colletior de Roches et Fossiles de l'étage Silurien
inférieur d'Amérique. — Cincinnati : Homalonotus Dekayi, Caly-
mene senaria, Polytoma, Asaphus gigas, Orthoceras corallifera, 0.
crebriseptum, Pleurotomaria biplex, Orthis accidentalis, O. bifo-
rata, O. subquadrata, Leptæna defecta, L. alternata, L.tenuistriata,
Heterocrinus simplex, Columnaria alveolata, Gorjonia aspera, etc.
— New-York (Illinois), etc. : Calymene Blumenbüchi, Cyrtalites orna-
tus, Bellerophon bilobatus, Modiolopsis truncata, M. nasuta, Orthis
testudinaria, O. centrilineata, O. erratica, Leptæna alternata, L,
sericea, Atrypa increbescens, Stictopora acuta, etc. — Etc.
TERRAINS GRISTA LLOPHYLLIENS
Dans les Terrains Cristallophyiliens on n'a Jusqu'à ce jour rencontré au-
cune trace de vie animale ou végétale: en effet, la grande température de
la terre à l’époque de leur formation, interdisait la vie à la surface du
slobe. Ces terrains représentent les premiers dépôts de sédiments qui ont
formé dans les eaux, par érosion et désagrégation des couches cristallines
ou de première consolidation; 1ls ont dû se déposer par couches horizon-
tales ; mais comme la chaleur du globe était intense, ils ont eu à subir des
modifications et des transformations dans leur texture. Il est très-difficile
d'établir des divisions tranchées entre ces terrains ; car ils n'ont pas préci-
sément d'ordre de superposition chronologique ; suivant les éléments qu'ils
renferment on les divise en Talschistes, Micaschistes et Gneiss,.
Vitrine 293
Falschistes, Micaschistes, Gneiïss. — Les Talschistes sont
des roches composées de Tale rarement pur, le plus souvent mélangé de
Quartz, de Feldspath et de Mica — Les Mieaschistes se rapprochent des
GALERIE DE MINÉRALOGIE, — T, ÉRUPTIF 143
Gneiss, et constituent une des roches, les plus abondantes de la série des
terrains Cristallophylliens ; ils sont composés de Mica et de Quartz, le Mica
paraissant souvent former la masse totale ; leur texture est feuilletée, et la
structure fissile ; la puissance de ces roches peut atteindre jusqu’à 2,000 mè-
tres. — Les Gneïss sont formés de Mica très-abondant en paillettes dépo-
sées dans le sens des feuillets de la roche, et de Feldspath laminaire ou
grenu ; leur texture est schistoïde, — Nous trouvons dans cette vitrine les
principaux types des roches Cristallophylliennes du bassin du Rhône. —
Micaschistes de l'ile Barbe, près Lyon, de Saint-Étienne (Loire), de Saint-
Symphorien d'Ozon (Isère), ete. — Gneiss des bords de l’Iseron, du rocher
de Pierre-Scize, à Lyon, de Vaugnerai (Rhône), de l'Oisan (Isère), du col
de Lautaret (Hautes-Alpes), de Gerardemer (Vosges). etc. — Etc,
TERRAINS ÉRUPTIFS
On désigne sous ce nom les terrains qui se sont formés eb déposés les
premiers, ou qui venant à faire éruption, sont venus postérieurement traverser
les couches des terrains déjà formés pour s'y loger ou se répandre au de-
hors. Leur âge est done trés-variable ; on les divise en Granites, Porphyres,
Diorites et Serpentines ; mais il est à remarquer que chacune de ces divi-
sions comprend une trés-grande variété de roches passant parfois des unes
aux autres sans qu'il soit toujours possible de leur assigner une dénomina-
tion ou un ordre de classification bien rigoureux.
Vitrine 294
Granites. — Le Granite est une roche composée de Feldspath, de
Quartz et de Mica à peu près également disséminés, et sous forme de grains
cristallins ; lorsque le Mica est remplacé par de l'Amphibole la roche prend
le nom de Syénite ; s’il est au contraire remplacé par du Talc, c'est une
Protogine; quand il fait défaut c'est alors une Pegmatite: étant don-
nées ces quatre principales variétés de composition chimique, on voit de
suite les différents passages qui peuvent se présenter; ajoutons à cela la
texture du grain et sa couleur, et nous aurons une idée du grand nombre de
variétés que peuvent nous offrir les roches éruptives. — Parmi les princi-
pales roches du bassin du Rhône, nous signalerons : Pegmatites de Dam-
martin (Rhône). — Pesmatite tourmalinifère, de Sainte-Foy-lès-Lyon
Rhône). — Granites primitif, de Montagny (Loire). — Granite gris en
filons, du rocher de Pierre-Scize (Rhône). — Granite normal, de la rue des
Capucins, à Lyon. — Granite gris, du col du Bonhomme (Savoie). — Gra-
nite porphyroïde de la Barollière et de Tramaye (Rhône). — Granite orbicu-
laire, de la Corse. — Syénite, de la Corse et de Propière (Rhône). — Lep-
tynite ou Granite à petits éléments, de la montagne de la République, du
Pilat (Loire), de Monsol et Vaugneray (Rhône). — Minette, roche formée
de Mica noir et de Feldspath orthose, de l'Hopital, près Regny et Vaux-Pon-
somière (Loire) — Vaugnerite, roche composée de Mica brun et d'Amphi-
bole, trouvée par M. Fournet, à Vaugneray (Rhône). — Frotogine, du
Saint-Gothard (Savoie) ; du mont Blanc, du glacier des Bossons (Haute
Savoie) — Etc.
À 44 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Au-dessus de la vitrine, Coupe générale des Alpes passant par
la Maurienne et le mont Cenis, d'après M. Lory.
Vitrine 295
Porphyres. Diorites, Serpentines. — On donne le nom de Por-
phyre à une roche contenant des cristaux disséminés au milieu d'une pâte
feldspathique fine de couleur très-variable:; c'est une roche très-recherchée
pour l'ornementation lorsque ses couleurs sont riches et voyantes. — Les
Diorites sont formées de Feldspath albite et d’'Amphibole hornhlende, —
Les Serpentines sont des roches magnésiennes de couleur verte, dont les
bigarrures l'ont fait comparer à la peau d'un Serpent. Ces roches ne se retrou-
vent pas toutes dans le bassin du Rhône. Les Porphyres pourtant y sont très-
abondants; nous signalerons les gisements suivants : Porphyres du
Lyonnais : Monsols, Vaux, Thel, Tarare, dans le département du Rhône :
la Clayette, dans Saône-et-Loire, etc. — @phites, des Vosges et d'Italie,
_— Serpentines, de Corse et des Alpes. — Euphotides de Saas (Va-
lais), et du mont Genève (Hautes-Alpes). — Euphotides et Diallages des
Alpes. — Etc.
Vitrine 299
Collection de roches éruptives de Corse. — La Corse peut
être considérée comme un des gisements les plus remarquables des roches
éruptives, Nous y trouvons en effet toutes les variétés de Granites, de
magnifiques Porphyres aux couleurs les plus riches, des Diorites et des
Serpentines, depuis la pierre ollaire ou variété tendre, jusqu'aux espèces
les plus dures. — Etc.
Vitrine 300
Minéraux des filons principaux du bassin du Rhône. —
Dans les filons on trouve assez souvent des minéraux intéressants, dont
plusieurs peuvent donner lieu à des exploitations sérieuses; nous citerons
dans le bassin du Rhône : Galène de Chenelette (Rhône). — Blende de la
Poype (Isère). — Barytes sulfatées de Saint-Clément (Saône-et-Loire) et de
Chaponost (Rhône). — Etc.
Vitrine 296
Collection de roches des hautes sommités des Alpes. —
Sommets du mont Blanc, du mont Servin, du mont Rose, etc. — Photo-
oraphie du sommet du mont Blanc.
Sous l'arcade du sixième compartiment, à droite : Moulage du Psoletus
megistus, grand Trilobite d'Amérique, restauré, Au-dessous, bloc de
Granite orbiculaire, de Santa-Luecia di Tallano (Corse). — A gauche :
Moulage d'Holoptychus nobilissimus, Poisson du Dévonien du Perthshire
(Ecosse).
Au-dessous : bloc de Porphyre rouge.
GALERIE
DE MINÉRALOGIE
La Minéralogie a pour but l'étude des éléments constitutifs du globe sous
quelque forme qu'ils se présentent.
La collection de Minéralogie du Muséum de Lyon est disposée dans une
valerie spéciale, et a été classée au point de vue des bases ou corps
électro-positifs; cette classification, la plus rationnelle et surtout la plus
pratique, avait été adoptée par Fournet en 1834; le D' Jourdan, en 1845,
l'appliqua aux collections du Muséum; il y a lieu pourtant de remarquer
qu'exception a été faite pour les Silicates multiples et les Silicates non
métallifères. | |
La collection commence au fond de la salle, à la suite de la Géologie ; la
premiére vitrine est à droite de l1 dernière fenêtre de la galerie. En tète
de chaque groupe se trouvent des tableaux et des guidons donnant la clet
de la classification. Sur les étiquettes de chaque corps on trouvera au-des-
sous du nom minéralogique le nom chimique, et la formule indiquant la
composition du corps.
L'espace n'ayant pas permis d'assigner à chaque groupe de minéraux
une vitrine spéciale, il en est résulté une sorte de continuité dans la collec-
tion, de telle facon que l'on retrouve au milieu d'une vitrine une division sou-
vent même importante ; pour faciliter les recherches du visiteur, nous serons
donc dans la nécessité de suivre la collection vitrine par vitrine, en l'invi-
tant à rechercher les principales divisions sur les tableaux disposés à cet
effet en tête de chaque groupe. D’après cette classification, les Minéraux
sont divisés en Minéralisateurs et Mincralisables. Les Minéralisateurs
comprennent deux classes : les Métalloïdes et les Métallacides ; °s Minc-
ralisables se subdivisent en Métallopsides et Métallolithes : enfin une
cinquième classe, formant appendice au règne minéral, comprend la classe
des Organolithes. :
Vitrine 308
Les MÉTALLOIDES sont des corps électro-négatifs à un haut degré,
jouant rarement un rôle basique avec des corps des autres classes, formant
des gaz permanents et des acides des plus énergiques : les Métalloïdes ne
présentent pas des caractères métilliques. Ils renferment trois groupes de
in'néraux : les Géogénides. les Chlorides, les Sulfurides et les Borides.
Le groupe des Géogénides renferme une série de cerps simples
13
146 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
qui se présentent dans la nature généralement sous forme de combinaisons
gazeuses ; tels sont l'Oxygène, l'Azote, l'Hydrogène. le Carbone et le
Silicium. Le Carbone arrêtera notre attention lorsque nous signa-
lerons les formes solides sous lesquelles il peut se rencontrer, comme par
exemple le Biamant. le Graphite. l1 Houiïllce. l'Anthracite, etc.
{Voy. vitrine n° 330). — Le Silicium, qui fait également partie de ce
même groupe, se présente sous des formes sinon plus variées, du moins plus
communes ; on ne le rencontre pas dans la nature à l'état libre, mais il
forme avec l'Oxygène une combinaison chimique nommée acide silicique,
très-répandue dans la nature sous le nom de Quartz. Le Quartz présente
en effet les plus grandes variétés ; il entre dans la composition d'un tres-
grand nombre de roches : nous nous bornerons à citer les principaux types.
— Le Quartz hyalin ou Cristal de roche est la variété cristallisée ;
il existe le plus ordinairement sous la forme d'un prisme hexagonal ter-
mine par des pyramides à six pans ; il est tantôt coloré en vert par la Chlo-
rite ou l'Amphibole, tantôt en rouge par le Fer; s’il est associé au Man-
ganèse il devient violet et prend le nom d’Améthiste; enfin mélangé à
des matières bitumineuses il paraît enfumé, et perd sa transparence. On le
trouve dans les roches cristallines, dans les filons, ou bien encore, comme
nous l'avons vu (vitrine n° 238), dans des Géodes des calcaires secondaires.
— Le Quartz compact ou Quartzite forme des masses parfois considé-
rables dans les roches stratifiées des Alpes ; ce sont souvent des dépôts de
Grès eu partie fondus sous l'influence des effets métamorphiques. Le Silex
ou pierre à fusil n'est qu'une variété de Quartzite. Nous avons vu que les
_peuplades primitives se servaient des Silex après les avoir taillés pour en
faire des armes et des instruments divers. — Etc.
Vitrine 309
L'Agate n'est qu'une variété de Quartz, d'une structure toute particulière
et présentant les colorations les plus diverses ; on la trouve dans les Terrains
secondaires et tertiaires, en amas ou nodules, ou dans les filons des Terrains
cristallins ; plusieurs variétés, susceptibles de prendre un beau poli, sont re-
cherchées pour la bijouterie ou l’ornementation, et prennent alors différents
noms. — La Caleédoiïine est incolore ou légèrement colorée en bleu tres-
clair. — La Cornaline est une Agate de couleur rouge, plus ou moins
vive; les plus belles variétés viennent de l'Asie. — Le Jaspe est une
variété opaque d'un quartzite associé à diverses matières colorantes ; il en
est de toutes les couleurs. — L'Opale, dont quelques variétés ont une
grande valeur, se recueille en rognons ou en nids dans les terrains anciens,
— Etc.
La Silice, en se combinant avec d’autres corps, forme une classe de
minéraux très-riche en espèces, et désignée sous le nom de Silieates. On
les a classés en dix sous-divisions que nous aurons à examiner successive -
ment.
{° Silicates alumineux. — Le Disthène est un silicate d'Alumine
presque pur, que l'on trouve à l’état de cristaux. dans les schistes et les
roches anciennes; les Dysthènes du Saint-Gothard sont souvent d'une belle
couleur bleue. -— La Pyrophyllite est une autre variété de silicate
hydraté d'Alumine, de couleur verte ou grise, que l'on trouve en Angle-
y
GALERIE DE MINÉRALOGIE. 147
terre, — L'Andalousite. silicate d'Alumine et de Fer, se presente sous
une forme de cristaux connus sous le nom de Mâcles ; elle accompagne par-
fois les Granites et les Micaschistes : on en trouve quelques spécimens dans
le Beaujolais. — La Staurotide, autre silicate d'Alumine et de Fer, est
connue en Bretagne sous le nom de Pierre de croix, à cause de la forme que
prennent ses cristaux : on la trouve également dans les Alpes, les Pvre-
nées, etc. — Etc.
2° Silicates alumineux hydratés. — L'Argile est le plus com-
imun de tous les silicates alumineux hydratés ; nous avons vu dans la géo-
logie toute l'importance de son rôle ; lorsqu'elle est pure elle prend le nom
de Kaolin, et provient alors de la décomposition des Feldspaths. C'est avec
l'Argile que se font les poteries. — La Carphalite renferme en outre du
Manganèse ; on l’a trouvée en Bohême, sous forme de petits filets sur la
Chaux fluatée, — La Pagodite ou Pierre à magots, est une Stéalithe de la
Chine, qui sert dans ce pays à la confection des magots chinois; elle se pre-
sente en masses terreuses souvent pulvérulentes, adhérant à des mamelons
de Quartz ou à du Carbonate de chaux, comme dans la mine de Coralina,
dans le Hartz. — Le Bol ou terre bolaire est une variété assez pure d’ar-
sile qui était autrefois employée en médecine, après avoir subi certaines
préparations; chez les anciens, le Bol de Lemnos jouissait d'une grande
réputation. — Etc.
Vitrine 310
3 Silicates alumineux calciques et leurs Isomorphes. — |:
composition chimique des Grenats est des plus complexes ; sous ce nom
on comprend des silicates d'Alumine et de Chaux, d’Alumine et de Fer, de Fer
et de Chaux, d’Alumine et de Magnésie, d'Alumine et de Manganése, etc.
On les trouve généralement cristallisés en dodécaëdre; leur couleur plus où
moins riche et leur transparence les font rechercher pour la bijouterie; les
plus estimés sont ceux de Sibérie et du Piémont; aux environs de Lyon on
en trouve à Francheville, Brignais, sur les bords du Gier et du Garon, ete.
— L'Épidote est également ae composition très- -complexe ; elle peut
renfermer, outre l'Alumine etla Silice, du Fer et de la Chaux à divers états :
on la trouve dans les roches cristallines, et plus particulièrement dans les
schistes chloriteux des grandes chaînes de montagnes. — L'Émeraude
ou Aigue-marine, est un silicate d’Alumine et de Glucinium cristallisant en
prismes à six pans; les plus belles Emeraudes se trouvent dans les cal-
caires spathiques de la Nouvelle-Grenade ; il en vient également du Pérou;
la variété pâle ou Aïgue-marine se rencontre dans les roches granitiques
de la Sibérie et du Brésil. — Etc.
40 Silicates alumino-alcalins et leurs {Ésomorphes, — Les
Feldspath sont des silicates alumineux associés à d’autres corps, et qui
entrent dans la composition d'un grand nombre de roches primitives. —
L'6rthose est un Feldspath à base de Potasse et de Chaux, cristallisant en
prismes obliques, et figurant dans la plupart des roches granitiques.
L’Albite esi un Feldspath à base de Soude ; on la rencontre dans les Gra-
nites, les Protogines et les Pegmatites des Alpes et de la Sibérie. — L'@li-
goelase est un Feldspath à base de Potasse, de Soude et de Chaux: les
cristaux des Géodes d’Arendal en Norwége sont souvent cités ; on la trouve
148 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
aux environs de Lyon, dans les Granites de Francheville, — La Eabra-
dorite est un Feldspath à base de Chaux et de Soude, que l'on rencontre
plus spécialement sur les côtes du Labrador, où on la recueille comme
pierre d'ornementation à cause des reflets chatoyants et opalins qu'elle pos-
sède. — L’Amphigène ou Silicate alumino-potassique, appartient aux
roches volcaniques du Vésuve dans lesquelles elle joue le rôle de Feldspath.
Vitrine 311
La Népheline, Silicate d'Alumine, de Potasse et de Soude, existe à
l'état de cristaux prismatiques dans quelques roches métamorphiques
d'Italie et de Norwége. — L'Ohsidienne est une roche vitreuse, due à
l'éruption des volcans, et dont la composition est très-complexe; on la trouve
dans la plupart des roches volcaniques. — Etc.
> Silicates ailumineux hydratés avec Alcalis. Chaux et
leurs isomorphes. — Ces Silicates sont souvent désignés sous le nom de
Æéolithes:; comme leur nom l'indique, ces minéraux sont fusibles au feu
du chalumeau en bouillonnant et en se boursoufflant; on en distingue plu-
sieurs variétés. — Le Mésotype. composé de Silice, d'Alumine, de Soude
et d'Eau, se rencontre soit en noyaux, soit en Géodes, ou cristallisé en
prismes ou en aiguilles dans les cavités des roches basaltiques ; en Islande
on lexploite comme pierre de luxe et d'ornementation. — La Stilbite
renferme dela Silice, de l’Alumine, de la Chaux, dela Soude et de l'Eau ; on
la rencontre en filons ou en Géodes dans les roches volcaniques ou les
filons métaliifères. — La Prehnite formée de Silice, d'Alumine, de Chaux.
de Fer et d'Eau, se trouve en filons dans les roches cristallines anciennes,
dans les Gneiïss. les Diorites et les Schistes micacés. — La Chabasie est
une substance cristalline renfermant de la Silice, de l’Alumine, de la Potasse,
de la Chaux et de l'Eau; on la recueille dansles Roches basaltiques et dans
les Amygdaloïdes. — L'Analcine ou Silicate hydraté d’Alumine et de
Soude, cristallise en cubes, eb se trouve dans les mêmes gisements que la
Stylbite et le Mésotype. — Le Clinmoelore ou Chlorte de Pensylvanie
accompagne les roches ignées et les roches sédimentaires métamorphiques :
c'est un silicate hydraté d'Alumine, de Fer et de Magnésie. — La Marga-
rite, silicate hydraté d'Alumine et de Chaux, se rencontre plus spécialement
dans les montagnes du Tyrol. — Et:.
Vitrine 312
6° Silicates nonalumineux avec magnésie et ses Esomorphes.
— La Wollastonite. sesquisilicate de Chaux et de Magnésie, appartient
aux roches anciennes et aux terrains volcaniques. — La Chlorite. subs-
tance verte, beaucoup plus commune, répond à divers silicates hydratés de
Magnésie; elle est associée à la plupart des roches anciennes, et s’y trouve
soit à l’état de schistes chloriteux, soit sous forme de cristaux. — Le 'ale,
silicate hydraté de Magnésie, au toucher onctueux, entre comme élément
constitutif dans les Talschistes et les Protogines, roches si communes dans
les Alpes; on le trouve parfois sous formes laminaires ou fibreuses dans
quelques roches cristallophylliennes. — La Stéatite ou Craie de Briançon
se rapproche beaucoup du Tale ; avec certaines variétés on fait des crayons
GALERIE DE MINÉRALOGIE 149
pour marquer le drap, la tôle, et de la poudre pour les gants: enfin on s'en
sert écalement pour dégraisser les soies et falsitier les savons. — Sous le
nom de Pierre ollaïre, ce minéral sert à l1 confection de certaines pote-
ries économiques, et entre dans la composition du fard et des pastels. —
La Serpentine ou Ophite est une roche de composition très-variable, et
dont nous avons déjà vu de nombreux échantillons dans les vitrines 295
et 209, On là taille et la coupe sous toutes les formes pour l'utiliser comme
pierre d'ornementation. — LA Magnésite. plus connue sous le nom
d’Ecume de mer, est un silicate de Magnésie; quand elle est pure elle est
très-estimée ; les plus belles variétés viennent de Crimée et de l'Asie
Mineure. — Le Péridot est un silicate de Magnésie associé au Fer, au
Manganèse et au Nickel ; on le recueille dans les terrains ignés anciens,
principalement dans les roches feldspathiques, ou bien encore disséminé
dans les roches volcaniques récentes ; les variétés transparentes sont em-
ployées dans la bijouterie. — Le Zireon se présente toujours sous forme
cristalline ; c'est un silicate de Zirconium ; on le rencontre dans les terrains
eranitiques ou dans les roches volcaniques; taillé et transparent, il peut
être utilisé dans la bijouterie. — L'Amphibole est un silicate calcique.
magnés'que et ferreux, qui entre dans la composition des roches dites
amphibolitiques ; on en distingue plusieurs variétés : la Trémolite, l'Acti-
note, l'Hornblende, etc. — Le Pyroxène ou Augite, renferme moins
de Silice et plus de Chaux que l’Amphibole ; comme lui, c'est un minéral
d'origine ignée, formant la base des roches dites pyroxéniques; on en con-
nait plusieurs variétés : le Diopside, l'Augite, l'Hyperstène, etc. — La
Smaragdite est un silicate calcique, magnésique et ferreux, d'une belle
couleur verte ; elle entre sous le nom de BBiallage dans la composition des
roches diallagiques ou Euphotides et des Serpentines; sous la dénomina-
tion de Jade. les Chinois s'en servent pour fabriquer divers objets d'orne-
mentation parfo;s d’un grand prix. — Etc.
7° Silico-fluates. — La Topase renferme de la Silice, de l'Alumine
et de l'acide fluorhydrique ; on la trouve en cristaux dans les roches cris-
tallisées, ou en fragments roulés au milieu des alluvions anciennes du Brésil :
ce sont ces dernières qui sont surtout recherchées pour leur belle couleur
jaune.
Vitrine 9313
Les Mieas sont très-complexes comme composition ; ce sont des Fluo-
silicates ayant pour base l'Alumine, la Magnésie, l'Oxyde de fer, la Potasse,
la Lithine, etc.; ils se présentent sous forme de lamelles minces, parfois
aussi transparentes que le verre, et quelquefois de grandes dimensions; ils
entrent dans 11 composition des Granites, des Gneiss et de certains Schistes.
Les grandes feuilles viennent de Sibérie, et sont quelquefois employées
pour remplacer les vitres à bord des vaisseaux de guerre. — Etc.
8 Silico-Borates. — La Tourmaline est un Silico-Borate à base
de Potasse, de Soude, d’Alumine, de Fer, de Lithine, etc.; on la trouve en
cristaux ou en aiguilles, surtout dans les Granites ; il existe à Chaponost, près
de Lyon, un beau gisement de Tournaline : les plus belles variétés sont
utilisées en joaillerie, ou servent à l'étude de certains phénomènes optiques.
— L'Axinite. silico-borate d'Alumine et de Chaux, se présente sous la
150 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
forme de beaux cristaux minces et tranchants dans les montagnes de
l'Oisan. — Etc.
9 Silieates sulfurifères. — La Lazulite ou Lapis-Lazuli, est une
des pierres les plus recherchées à cause de sa belle couleur bleue, pour
l'ornementation des objets de luxe; c'est un silicate sulfurifére d'Alumine,
de Soude et de Chaux: les plus belles variétés viennent de Chine, du Pérou
et du Chili. — L'Haüyne. silico-sulfate alcalin de Chaux et d’Alumine,
dédié à Haüy, se trouve en petits grains cristallins disséminés dans les
roches volcaniques. —- Etc.
10° Silico-titanates, — Le Sphéène est un silicate de Chaux com-
biné avec un silicate titanique ; on le rencontre dans les roches ignées, cris-
tallines, plutoniques et volcaniques ; nous pouvons le signaler dans les
Gneiss du Lyonnais.
Icise termine la grande famille des Silicates ; nous trouvons à la suite de
nouveaux groupes de minéraux que nous examinerons successivement.
Le Groupe des Chlorides comprend : le Æluor, le Chlore, le Brome
et l’Zode. — Le Chlore se dégage parfois à différents états dans les éma-
nations volcaniques ; on remarquera dans la collection un échantillon mon-
trant l'altération subie par les laves du Vésuve sous l'influence d'abon-
dantes émanations de Chlore. — Le Brome. l'Iode et le Fluor n'existent
dans la nature qu'à l'état de combinaisons, ou associés à d’autres éléments
iinéraux.
Le Groupe des Sulfurides comprend le Soufre, le Sélénium et le
Phosphore. — Le Soufre, se trouve à l'état natif sous forme de beaux
cristaux. dans plusieurs pays: telles sont les mines de-Cornilla, en Es-
pagne, les gisements de la Sicile, Bex, en Suisse, etc.; on le voit égale-
ment dans quelques roches volcaniques : c'est actuellement la Sicile qui
est le plus grand centre de production industrielle, — On rencontre assez
rarement le Sélénium à l'état natif dans les mines de Culebras au Mexique,
et dans les dépôts volcaniques des îles de Lipari. — Le Phosphore
entre dans la composition d'un grand nombre de corps mais n'existe pas à
l'état de liberté dans la nature. — Etc.
Le Groupe des Borides ne renferme qu'un seul corps, le Bore ; c'est
surtout sous forme d'acide borique que l’on rencontre cette substance: il
est à l'état de dissolution dans les eaux ou d'efflorescence sur les bords des
lagunes ou lacs de la Toscane: on le trouve également dans les dépôts vol-
caniques des îles Stromboli (Italie).
Les MÉTALLACIDES sont des Corps électro-négatifs dont les combi-
naisons avec l'Oxygène donnent lieu à des acides ; ces corps, ainsi aciditia-
bles, présentent la plupart des caractères métalliques : la dénomination de
Métallacide exprime ces deux qualités : on y distingue trois groupes : les
Arsénides, les Chromides et les Molybdénides.
Le Groupe des Arsénides renferme : l'Arsenic, l'Antimoine et le
Tellure. — L'Arsenie natif se trouve pariois dans les gisements des
minéraux arsénifères en masses lamineuses ou en cristaux, comme dans le
Hartz, la Saxe, etc. — Le Réalgar ou Arsenic sulfuré, se voit à l’état de
beaux cristaux rouges, dans les filons du Hartz, de la Transylvanie, ou bien
encore associé aux roches volcaniques du Vésuve et de l'Etna. — L'Orpi-
ment ou Arsenic sulfuré jaune existe ordinairement dans les mêmes
cisements que le Réalsar: le Levant nous fournit la majeure partie de ces
GALERIE DE MINÉRALOGIE 1451
produits utilisés dans les arts pour la peinture. — L'Antimoine existe à
l'état natif dans les filons qui traversent les Terrains anciens riches déjà
en minerais d'Antimoine ; on en a rapporté d'Allemont, dans le Dauphiné.
— La Stibine ou Antimoine sulfuré est le véritable minerai d'Antimoine,
on la trouve à l’état de filons dans les roches anciennes; nous signalerons
plus particulièrement l'Antimoine sulfuré qui traverse les Calcaires carha-
nifères de Sainte-Colombe (Rhône).
Vitrine 314
L'Exitèle ou Antimoine oxydé, accompagne souvent les filons d’Anti-
moine sulfuré ; à Allemond, dans le département de l'fsère, il se présente
en masses amorphes ef terreuses. — Le Tellure est rare dans la nature :
on l'a rencontré dans les mines de Salatna, dans la Transylvanie, associé
à d’autres minéraux. — Etc.
Le Groupe des Chromides comprend des corps rares et peu utilisés, le
Chrome et le Vanadium — Le Chrome ne se trouve qu'à l'état de com-
binaison, Associé à l'Oxygène, il prend le nom d'Anagénite et se trouve
dans les Terrains anciens des environs d’Autun (Saône-et-Loire), — Le
Vanadium n'existe dans la nature qu'associé au Plomb, au Cuivre, au
Fer, etc.; à l'ile Barbe, près Lyon, on a trouvé dans les roches anciennes
du Vanadate de Fer. — Etc.
Le Groupe des Molybdénides ne renferme que des corps plus rares
encore que les précédents : le Molybdène, le Tungstène, le Niobium, le
Tantale et le Titane. — Le Titane, sous le nom de Fitanite, est associé
à l'Oxygène,ebse rencontre parfois dans les roches anciennes de la Taran-
taise, du Saint-Gothard, du Valais, etc. — Etc,
Les MÉTALLOPSIBES sont des minéraux presque toujours électro-
positifs dont la combinaison avec l'Oxygène donne lieu ordinairement à des
bases ou oxydes réductibles par le Charbon et l'Hydrogène ; ces COrpS pos-
sèdent à un haut degré les caractères métalliques; ce sont les métaux pro-
prement dits ; les premiers d'entre eux ne décomposent pas l'eau; les sui-
vants ne la décomposent qu'à la chaleur de l'incandescence, à moins d'être
irès-divisés. On les classe en Awrides, Palladiides, Argyrides, Zin-
cides, Cuprides et Sidérides.
Le Groupe des Aurides renferme les métaux dits métaux précieux :
l'Or, l'Osmium, le Platine et l'Iridium. — L'@r n'existe qu'à l'état de
métal simple dans les roches anciennes, soit en place, soit déjà ramenées à
l'état de sable ; on l'y recueille en petites masses, en grains, en lamelles,
en dendrides, ou même, mais très-rarement, en cristaux. La collection possède
des échantillons d'Or natif de Californie, dans les filons de Quartz, du
Brésil, de la Sibérie, de la Gardette, de l'Oisan et des Grandes-Rousses
(Dauphiné); enfin, nous savons qu'au commencement du dix-huitième sie-
cle, des orpailleurs retiraient de l'or des sables du Rhône, en dessous de
Lyon. — Le Platine ne se voit dans la nature presque jamais à l’état
de pureté; presque toujours on le trouve réuni à d’autres métaux tels que
le Fer, le Cuivre, l'Or, etc.; c'est la Russie qui est actuellement le centre
principal des exploitations de Platine. — Etc,
Le Groupe des Palladiides renferme le TN le Rhodium
et le Palladium, corps rares et sans intérêt pour nous.
152 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Dans le Groupe des Argyrides nous aurons à passer en revue : l'A;-
gent, le Mercure, le Bisinuth et le Plomb. — L'Argent peut se trouver
à l'état natif, sous formes de rameaux ou même massif, dans les filons des
roches anciennes ; les minerais d'Argent exploités sont toujours le résultat
d'une combinaison chimique ou d'un alliage, qui nécessite un traitement
spécial pour en extraire le métal ; parmi les pays qui nous donnent l'Ar-
gent à l’état natif citons les mines de Freyberg (Silésie), le Pérou, le
Mexique, le Chili, la Hongrie, le Harz, et plus près de nous les gisements
de Challanche, dans le département de l'Isère, — Le Diserase ou Arzent
antimonial accompagne ordinairement les minerais d'Argent arsénifére,
notamment dans le Harz, à Allemont, dans le Dauphiné, au Chili et au
Mexique. — L'Argyrose est le minerai d'arzent le plus riche et le plus
abondant ; il existe plus spécialement à l’état de filons traversant les Mi-
caschistes, les Gneïiss et le Granite dans la Saxe, la Bohême, la Hongrie,
le Pérou, le Chili, ete. — Etc.
Vitrine 315
Le Mereure se trouve à l'état libre dans quelques mines où l'on exploite
ses composés, comme à Chemnitz, en Hongrie, à Almaden, en Espagne, etc.
— Le Cinabre est le seul minerai de Mercure qui soit sérieusement
exploité; il existe en filons, en veinules où en amas dans les terrains
anciens, ou bien encore imprégnant les roches des terrains secondaires :
Almaden dans la Manche, en Espagne, est le principal gisement exploité.
— Le Bismuth natif est plus répandu que ses composés; cn le recueille
dans les filons métallifères de Schnelberz, en Saxe, à Johan et à Georg'ens-
tadt, dans la Bohême; on sait que ce metal entre dans la composition d'un
certain nombre d’alliages industriels, sans compter son utilisation en mé-
decine. — Le Plomb est beaucoup plus répandu dans la nature; ses
minerais sont également plus variés. À l'état libre, on peut le rencontrer
dans les laves du volcan de Madère, et dans les filons des minerais de Plomb
de Suéde, de Saxe, de Bohême, et même aux environs de Lyon, dans les
gisements du Beaujolais.
Vitrine 316
Les minerais de Plomb sont trés-variés, et le bassin du Rhône notamment
nous offre d'intéressants types minéralogiques. Les gisements du Beaujo-
lais, de la Poype, ceux de la Loire et des environs de Lyon ont été exploités
à diverses reprises à la fin du siècle dernier, et au commencement de celui-ci.
Parmi les différents états où se trouve le Plomb nous citerons : la Galène
ou Sulfure de Plomb, avec ces brillants cristaux cubiques. souvent argen-
tifère, exploitée en divers points de nos environs : à Chenelette, Mon-
sols, Poule et Nussière, dans les Porphyres quartzifères où les Schistes
métamorphiques; à Vienne, dans l'Isère; à Chasselay, dans le Mont-d'Or, etc.
— La Céruse. Plomb carbonaté noir et blanc, accompagne souvent les
gisements de Galène où elle s’y présente en masses amorphes ou cristalli-
sées, comme à Chenelette, Propière, Vienne, etc. — La Pyromorphite
ou Plomb phosphaté vert, se rencontre en cristaux de forme hexagonale,
dans presque tous les filons de Galène de nos environs, notamment dans le
GALURIE DE MINÉRALOGIE 153
Beaujolais. — La Nussiérite que l'on trouve à la Nussiere, dans le Beau-
jolais, renferme du phosphate et de l'arséniate de Plomb. — Le Plomh-
somme des mêmes gisements, est un mélange de Plomb phosphate et
d'hydrate d'Alumine. — Etc.
Le Groupe des Zineides renferme lÉtanile Cadiniuin et le
Zinc, — La Cassitérite est le principal minerai d'Etain; la Bohême, la
Saxe et le comté de Cornouailles en Angleterre, renferment les gisements
les plus importants : on la trouve en amas ou en filons dans les Granites et
les Terrains primaires, soit en place, soit déjà désagrégée par divers agents
géologiques. — Le Cadmium, métal rare et sans emplois, se trouve à
l'état de sulfure dans certaines rochés amygdaloïdes de Bidgopton.
Vitrine 317
L
Le Zine se trouve rarement à l'état libre: mais ses minerais, la Blende
et la Calamine, sont en revanche assez fréquents. Nous aurons encore à
remarquer plusieurs beaux échantillons recueillis dans le bassin du Rhône.—
La Blende ou Sulfure de Zinc se rencontre à l'état de filons ou d'amas dans
les Granites et les Roches anciennes; à la Poype, près Vienne ([sére), il
existe un filon de pres de trois mètres d'épaisseur, encaissé dans les Schistes
micacés: très-anciennement exploité, ce filon donna lieu en 1777 à de sé-
rieux travaux. — La Calamine ou Zinc carbonaté se rencontre dans les
mêmes conditions que la Blende ; on la trouve dans le filon de la Poype.
L'Angleterre, la Belgique, la Silésie, possèdent d'importants gisements de
ces minerais. — Les autres minerais : la Zinconise, Zinc hydro-carbonaté,
la Wällemite ou Zinc silicaté, la Smithsonite ou Zinc oxydé siliceux, qui
accompagnent les filons de Blende et de Calamine sont plutôt des aceci-
dents minéralogiques que de véritables minerais. — Etc.
Le Groupe des Cuprides comprend le Cuivre, le Cobalt et le Nickel.
— Le Cuivre natif est assez rare; on le trouve ordinairement dans les
dépôts cuprifères en petits rameaux flexibles, articulés, formés par des
octaèdres très-distincts implantés les uns dans les autres, ou en petites
paillettes ou dendrits comme à Chessy, Sain-Bel (Rhône), etc.
Vitrines 318 & 319
Ces deux vitrines renferment la magnifique Celleetion des minerais
de Cuivre des mines de Chessy et Saïin-Bel (Rhône), donnée au
Muséum en 1853, par M. Bronzet-Rigotier. Dans ces mines, exploitées dit-on
par les Romains et certainement par les Français depuis l'an 1400, on a trouvé
d'admifables échantillons minéralogiques des différentes variétés de mine-
rais de Cuivre: les cristaux, toujours rares dans les collections, y sont aussi
nombreux que variès. — La Cuprite. cuivre oxydulé, se trouve à Chessy
en cristaux, à l'état amorphe (mine rouge), placée entre le Terrain ancien et
le Terrain secondaire ; l'intervalle a été rempli par des fragments amphibo-
litiques avec lamelles de Cuprite ou de Cuivre natif; c'est un gite de contact
épuisé. — La Mélaconite ou Cuivre oxydé noir, porte à Chessy le nom
de Mine noire; ce gisement également épuisé provenait de la décompo-
silion des Pyrites : elle constituait des masses plus ou moins volumineuses
rendant en moyenne 15 0/0, —- L'Azurite ou Cuivre carbonaté bleu existe
154 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
à Chessy à l’état cristallisé, globulaire, amorphe ou terreux. Le gîte des
minerais carbonatés a été découvert en 1811 ; il est situé dans les Marnes
argileuses des Grès bigarrés, lesquels sont adossés aux Schistes métamorphi-
ques et métallifères. — La Malachite ou Cuivre carbonaté vert, s'v ren-
contre sous forme cristalline, concrétionnée, compacte ou terreuse ; on la
trouve également sous forme d’aiguilles soyeuses d'un vert magnifique.
Nous ne pouvons évidemment énumérer tous les beaux échantillons de
la collection que le regard même le plus profane ne peut s'empêcher d'ad-
mirer; nous nous bornons à la signaler au visiteur comme n'ayant nulle part
son équivalent. — La Beaumonite qui renferme de la Silice, du Cuivre,
du Fer et de l’Alumine, se trouve également à Chessy, mélangée à des nodules
de Manganèse et d'Azurite. — La Chalcopyrite ou Cuivre pyriteux
existe à l'état cristallisé, amorphe ou granulaire; souvent elle est asso-
ciée à des pyrites de fer. — Nous aurions encore à citer comme venant des
mines de Chessy et Sain-Bel : le Chrysocale ou Cuivre hydro-silicaté ; la
Cyanose où Cuivre sulfaté: la Tannautite ou Cuivre gris arsénifère.
— Etc,
Vitrine 320
Nous voyons dans cette vitrine la suite des minerais de Cuivres mais
de provenances autres que celles des mines de Chessy et de Sain-Bel, —
Chalcopyrites ou Cuivre pyriteux, de Lamure (Isére), Chevinay
(Rhône), Sain-Clément, près de Tarare (Rhône), etc. — La Zigueline
ou Cuivre oxydulé, se trouve sous divers états dans les monts Ourals, au
Chili, sur les bords des lacs supérieurs d'Amérique, etc. — Le Cobalt ne
se rencontre pas à l'état libre ; ses minerais recherchés pou? la fabrication
des couleurs employées dans la céramique sont relativement assez rares :
les minéraux cobaltifères forment généralement des filons dans les Terrains
anciens et cristallophylliens. — La Cobhaltine. sulfo-arséniure de Cobalt
est le minerai le plus-connu ; il se trouve en Suède, en Norwége, etc. —
La Rhodoïse, Cobalt arséniaté, connue également sous le nom de Fleur
de Cobalt, a été reconnue à Allemont, dans l'Oisan. — Le Nickel accom-
pagne presque toujours le Cobalt: les minerais de Nickel sont recherchés
pour l'extraction de ce métal qui entre dans la composition d’un grand nombre
d'alliages tels que le Maillechort. — La Nickeline, arséniure de Nickel,
est exploitée à Schneeberg et à Freyberg, en Saxe, dans le Harz, au
Texas, etc. — Le Niekeloere, Nickel arseniaté, se trouve à la partie
supérieure des filons qui contiennent la Nickeline ; il provient du reste de
l’altération de ce minerai. — Etc.
Le Groupe des Sidérides comprend deux métaux importants: le Fer
etle Manganèse. — Le Fer natif est très-rare ; c’est plus spécialement
dans les météorites qu'on le rencontre à l'état de masses métalliques éparses
à la surface, ou disséminées en petits grains; tels sont les météorites
d’Atakama (Chili), de l’Aigle (Orne), tombé en 1806, etc.
Vitrines 321, 322, 323, 324 & 325
Dans ces cinq vitrines sont réunies les Collections des principaux
types de minerais de fer: tout le monde connaît l'importance des gise-
GALERIE DE MINÉRALOGIE 155
ments de fer exploités à l'ile d'Elbe, en France, en Angleterre, en Allemagne,
en Suède, etc. L'industrie métallurgique prenant chaque jour un plus
grand développement, il convient de porter sur l'étude de ces gisements
toute l'attention possible. — Les minerais de fer sont très-nombreux,
mais quelques-uns sont plus spécialement recherchés à cause de leur pureté.
de leur abondance, et de la plus ou moins grande facilité de iravail que pré-
sente leur traitement. — La Pyrite ou Fer sulfuré jaune est très-com-
mune, eb se trouve souvent à l'état de beaux cristaux cubiques ou de dodé-
caèdres ; elle existe dans la plupart des filons métalliféres; mais la
présence du Soufre la rend inutilisable dans la métallurgie: on la trouve
également dans les couches de houilles ; nous voyons dans la collection des
Pyrites des Alpes, de l'ile d'Elbe, du Piémont, etc. — La Marcassite ou
Fer sulfuré blanc différe de la Pyrite par sa cristallisation en formes pris-
matiques ; elle se décompose à l'air; on utilise cette propriété pour la
fabrication du sulfate de fer ou couperose verte, Les Pyrites servent égale-
mené à l’obtention de l'acide sulfurique. — Le Mispickel ou sulfure de
Fer et d’Arsenic est plutôt un minerai d'Arsenic qu'un minerai de Fer ; on le
rencontre dans les filons stannifères ou argentifères: dans le bassin du
Rhône on a trouvé le Mispickel à Longenève et à Valsonne (Rhône). — La
Magnétite ou Oxyde de fer magnétique est un des principaux minerais de
Fer: sa poussière plus ou moins noire, est un de ses principaux caractères:
fortement magnétique, elle cristallise en octaèdres réguliers ou en dodécaé-
dres rhomboïdaux. La Magnétite forme de grandes masses dans diverses
localités, et donne lieu à d'importantes exploitations ; telles sont les mines
de Dannemora, en Suède, d'Arendal, en Norwége, de Saint-Léon, en Sar-
daigne, de Mokta-el-Hadid en Algérie, etc. — L'@ligiste ou Peroxyde de
Fer anhydre a sa poussière rouge : ses cristaux dérivent d'un rhomboëdre,
eb sont souvent en forme de tables hexagonales; il est moins riche en Fer
que la Magnétite; les beaux et puissants gisements de l'ile d'Elbe nous
offrent une remarquable collection de cette variété de minerai; son rende-
ment est de 60 à 62 0/0. Dans les volcans éteints du mont Dore et du Puy-
de-Dôme on trouve des lamelles de Fer oligiste parfois assez grandes. —
La Gæthite ou Peroxyde de Fer mono-nydraté, est beaucoup plus
rarement à l’état de petits cristaux ou d’aiguilles dans les filons ou amas
ferrugineux. — La Limonite ou Hématite est un peroxyde de Fer pluri-
hydraté qui n’est jamais cristallisé ; elle se présente en masses concrétion-
nées, compactes, amorphes et terreuses, ou sous forme de grains isolés ou
ag glutinés de grosseur variable; sa poussière est jaune; c'estle moins riche
des minerais de Fer. Il en existe plusieurs variétés : l'Hématite brune ou
noire est souvent associée au Manganèse: exemple, l'Hématite des Pyré-
nées, d'Espagne, des environs d’ Alais, etc.; — les Hématites compactes ou
en roches que l'on rencontre dans les Pyrénées et qui sont des minerais très-
estimés ; — les minerais terreux et cloisonnés provenant de la décompesition
des sulfures ou des carbonates ; — les minerais oolithiques composés de
petits grains ferrugineux empâtés dans un bol calcareo-ferrifère ; c'est à
cette variété que nous devons rattacher les minerais de Fer exploités à Vil-
lebois (Aïn), à la Verpillière (Isère), etc., qui la plupart du temps renfer-
ment des fossiles ; — les minerais pisolithiques ou minerais en grains qui
alimentent les usines de la Bourgogne, du Berry, de l'Allier, de la Haute-
Saône, etc.; — les Œtites ou Pierre d'aigle sont des limonites géodiques
1456 MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
en masses sphéroïdales contenant parfois un noyau mobile de même compe-
sition du au retrait du minerai; — enfin les minerais limoneux ou Fer
des marais exploités en Allemagne, etc. — La Siderose ou Fer carbonaté
se présente en cristaux, en masses lamellaires, en couches ou filons plus où
moins puissants souvent accompagnés de minerais manganésifères : nous
citerons comme exemple les gisements d'Allevard (Isère), dont la collection
du Muséum contient toutes les variétés: on remarquera plus particulière-
ment la variété dite orbiculaire, montrant dans sa section des anneaux
enlacés. — L'Ilvaïte, Fer calcareo-siliceux , présente de longs cristaux
noirs à cassure résineuse ; c'estune des raretés minéralogiques ; on la trouve
à l'ile d'Elbe. —- La Vivianite, Fer phosphaté bleu, se manifeste sous
forme de masses terreuses ou cristallines d'un blea plus ou moins accen-
tué : on la trouve avec d'autres variétés de Fer. — L'Arsénis-sidérite.
dont la composition est encore mal définie, existe à l’état de concrétions
fibreuses, à Romanèche (Saône-et-Loire). Etc.
Vitrine 326
Le Manganèse à l'état de combinaisons est très-répandu dans la na-
ture ; mais ses minerais purs sont rares. Nous avons encore à signaler parmi
les richesses minéralogiques du bassin du Rhône le beau gisement de Roma-
néche (Saône-et-Loire), décrit en 1796, et dont cette vitrine renferme une
remarquable série d'échantillons. Les usages du Manganèse sont de plus en
plus nombreux ; ses minerais associés en proportions définies avec les mine-
rais de Fer donnent des fontes aciéreuses spéciales; il entre en outre dans
la composition d2 certains verres, et sert à la préparation de plusieurs pro-
duits chimiques. — La Pyrolusite est un Peroxyde de manganèse. — La
Psilomelane est un minerai de Manganése oxydé barytifére; à Romané-
che, la Psilomelane en masses, en veinules, en rognons irréguliérement
disséminés, forme un gite de contacte placé entre les Porphyres du Beaujo-
lais, et le Terrain jurassique inférieur ; on y voit des Géodes dont l'intérieur
est mamelonné, terne ou brillant, présentant les formes les plus variées.
— L'Acerdèse, sesquioxyde de Manganèse hydraté, se montre au con-
traire avec des formes cristallines rapportées au prisme rhomboïdal; on la
voit en filons ou associée aux minerais de Fers spathiques. — La Rhoda-
nite, bi-silicate de Manganèse, se trouve en veinule dans les roches an-
ciennes, et dans les gites métalliféres : certaines variétés servent de pierre
d'ornementation. -— jo te.
Vitrine 327
Les MÉFALLOLITHES que nous voyons dans cette vitrine sont des
corps électro-positifs dont les oxydes de plus en plus basiques ne sont ré-
ductibles ni par le Charbon, ni par l'Hydrogène ; ces oxydes plus où moins
alcalins sontles éléments principaux des terres, des pierres et des roches qui
composent la couche solide de notre globe ; d'autre part, en décomposant
ces mêmes oxydes, on obtient des çorps simples ayant tous les caractères
métalliques ; delà le nom de Métallolithe qui exprime cette double propriété.
Le Groupe des Cerides ne comprencl que des minéraux fort rares el
peu répandus dans la nature : l'Uraniuin, le Didyme, le Lanthane. le
GALERIE DE MINÉRALOGIE. 157
Cerium et le Thorium. — Le Pechurane. Urane oxyde, se trouve en
masses compactes ou testacées en Saxe et en Bohême ; on l'exploite pour en
retirer l'Urane ou Uranium. — L'Uranite existe dans les Trachytes, les
Gneiss et diverses Roches feldspathiques ; on le rencontre aux environs d'Au-
tun (Saône-et-Loire). — Etc.
Le Groupe des Aluminides est plus riche en espèces communes :
nous citerons : le Zircorium, l'Aluminium, le Glucinium, le Terbium.
l’'Erbium, l’Ytrium et le Magnésium.— L'Aluminium forme plusieurs
composés importants, dont quelques-uns ont une valeur industrielle sérieuse
et utile ; le métal lui-même découvert en 1827 n'est bien connu que depuis
1854; son emploi d'abord restreint devient de jour en jour plus répandu.
— Le Corindon où Alumine anhydre peut être taillé, et sert dans la bijou-
terie ; les variétés limpides et colorées sont connues sous le nom de pierres
orientales ; selon qu'elles sont rouges, bleues, vertes, violettes ou jaunes.
elles ont recu le nom de Rubis, Saphir, Emeraude, Améthyste ou Topase
orientale; la plupart des Corindons employés en bijouterie viennent de
Pégu. — La Beauxite ou Alumine hydratée est le véritable minerai d'Alu-
minium ; elle renferme de 65 à 70 0/0 d'Alumine; on la trouve dans les Ter
rains tertiaires du midi de la France, notamment aux environs de la com-
uune des Beaux, près d'Arles (Bouches-du-Rhône).— Le Spinelle est un
aluminate d’Alumine diversement coloré; les Spinelles rouges, colorés par
l'acide chromique portent le nom de Rubis balais: les Spinelles bleus ren-
ferment de l’oxyde de Fer; les verts ou Chloro-Spinelle sont mélés à la
Magnésie ; les noirs sont plus riches en Fer. Toutes ces pierres, lorsqu'elles
ontune transparence suffisante, sont recherchées par les lapidaires ; les plus
belles variétés viennent de Ceylan et de la Birmanie; on les trouve
dans les roches anciennes. — Ia urquoise ou phosphate d'Alumine
impur est colorée par le Cuivre. La variété appelée vieille roche ou orientale est
trés-estimée en joaillerie; les plus belles se rencontrent en Perse et dans l'Ara-
bie Pétrée, où elles se présentent en rognons très-petits disséminés dans des
argiles ferrugineuses. -- L'Alunite ou Pierre d'Alun est un sous-sulfate
d'Alumine et de Potasse ; on l’exploite pour en retirer l'Alun; elle provient
soit des terres ou des argiles alunifères comme en Italie, soit des Schistes
alumineux comme en Angleterre. — Le Magnésium forme un gran
nombre de composés dont quelques-uns sont très-répandus à la surface du
olobe. — La Bolomie, carbonate double de Chaux et de Magnésie, existe
à l'état cristallisé dans divers filons, et constitue dans les Alpes et les
Pyrénées des masses considérables, d'un aspeet saccharoïde, dû au méta-
morphisme des couches calcaires. — Etc.
Le Groupe des Caleides comprend : le Calciuin, le Strontium
eb le Buryuin. — Le Caleïum n'existe pas à l'état libre dans la nature,
mais forme des composés très-répandus, notamment le Calcaire où carbo-
nate de Chaux. — La Fluorine est un fluorure de Chaux, utilisé comme
fondant dans le traitement de certains minerais quartzeux ; c’est une gangue
habituelle des filons métalliféres ; on la trouve en Bourgogne dans les Por-
phyres et les Granits, dans le Harz, la Saxe, le Cumberland. — Etc.
Vitrine 328
Le Caleaire est un carbonate de Chaux plus ou moins pur: le Calcaire
pur est cristallisahle en rhomboëdres souvent transparents où translucitles :
158 MUSEUM D HISTOIRE NATURELLE DE LYON
la collection renferme de beaux échantillons de carbonate de Chaux cristal-
lisé ou Spath d'Islande, de diverses provenances: nous avons vu vitrine 257
les nombreuses variétés de cristaux trouvés dans les géodes des carrières de
Couzon, près de Lyon. — Le Calcaire se présente plus ordinairement sous
des formes très-multiples dont nous ne pouvons énumérer ici que les prinei-
pales : le Calcaire cristallin ou en gros cristaux et alors souvent lamel-
laire; saccharoide ou en petits cristaux ; compacte sans cristaux visibles, et
quelquefois lithographique; brechiforme; crayeux comme la craie ; tra-
vertin ou vermiculé, eb vacuolaire ; oolithique, formé de petites concré-
tions arrondies ; brocatelle, formé de tubercules incomplets pénétrant entre
eux; concrétionné, formé par suintement, et donnant les fufs et les stalac-
tites: grossier, composé de sable calcaire avec débris de Coquilles et de
Polypiers ; lumachelle, presque entièrement formé de Coquilles et cepen-
dant dur et compacte, ete. — Les Marbres sont les variétés dures et com-
pactes susceptibles de prendre un beau poli. C’est à ces différentes variétés
typiques que doivent être rapportés tous les Calcaires dont nous avons suivi
les différents dépôts et les formations dans l'étude de la géologie. — Etc.
Vitrine 329
L'Aragonite ou Chaux carbonatée prismatique se présente en cristaux
ou en masses fibreuses, et ne constitue jamais de grands dépôts comme le
Calcaire ; on la trouve dans quelques filons métallifères, dans les Pyrénées,
les Vosges, la Hongrie, l'Espagne, etc. — Le Gypse ou Chaux sulfatée
donne, lorsqu'il est grillé convenablement, la pierre à plâtre; nous con-
naissons son emploi dans les constructions, et l'usage qu'en fait l’agriculture
pour l'amendement de certains sols ; on le trouve sous forme de couches ou
de lentilles dans les Marnes des Terrains triasiques ; il constitue des cou-
ches puissantes dans les Terrains tertiaires des environs de Paris et de la
Provence ; les variétés saccharoïdes sont utilisées dans l’ornementation
sous le nom d'Albâtre: les plus beaux Albâtres viennent de la: Toscane.
— L'Anhydrite ou Chaux sulfatée anhydre se présente ordinairement
en masses demi-cristallines, saccharoïdes ou compactes; à cause de sa
dureté elle est employée en Italie comme marbre. Elle se trouve en masses
ou en amas irréguliers dans les couches qui renferment du Gypse ou du Sel
semme.— L'Apatite où Chaux phosphatée existe dans les Terrains cristal-
lins à l’état de petits filons, de nids et de rognons ; on la rencontre également
dans les différents étages des Terrains sédimentaires, en rognons irréguliè-
rement disséminés, exploités en France et en Angleterre pour l'amendement
du sol. — L'OGstéolite, de la Hesse, est une variété plus pure de Chaux
phosphatée, blanche, terreuse et pulvérulente. — La Pharmacolite ou
Chaux arséniatée était autrefois employée dans la médecine; on la trouve
avec l’Apalite. — Le Barium n'existe qu'à l'état de composé dans la
‘nature. — La Witherite ou Barÿte carbonatée se présente en cristaux
implantés dans les filons, en masses fibreuses ou compactes, formant la
sangue de certains filons métallifères, notamment les minerais de Plomb t
‘on s'en sert pour la préparation des sels de Baryte, — La Barytine où
Baryte sulfaté provient d’un grand nombre de localités ; dans l'Auvergne
Jon la trouve dans des filons avec des formes cristallines très-variées ; elle
forme la gangue des minerais métallifères du Harz, de la Saxe, du Cum-
GALERIE DE MINÉRALOGIE 159
berland, etc.; nous la voyons encore disséminée irrégulièérement dans
les Terrains stratifiés, comme à Chessy, à Autun et dans le Mont-d'Or
lyonnais ; on l'emploie comme fondant dans la métallurgie du Plomb;
la fabrication des papiers et des cartons en faib grand usage. — Le Stron-
tium se rencontre également sous forme de composés bien définis : la
Strontianite ou Strontiane carbonatée existe en masses cristallines ou
concrétionnées comme matière de remplissage de filons dans un petit nombre
de localités, au cap Strontium, en Ecosse et dans quelques autres stations.
— Etc.
Vitrine 330
La Celestine ou Strontiane sulfatée se rencontre le plus habituellement
dans les couches et les amas de Gypse ou de Sel gemme, où elle forme des
veinules, des veines ou des rognons; on s’en sert dans la pyrotechnie pour
fabriquer l’oxalate de Strontium qui colore les feux en rouge, — Etc,
Le Groupe des Potassides renferme le Lithium, le Sodium et le
Potassium. — Le Sodium existe en trés-crande abondance dans la na-
ture, mais à l'état de sels. — Le Sel gemme ou chlorure de Sodium eris-
tallise dans le systéme cubique; on le trouve avec le Gypse dans l'étage
des Marnes irisées, dans le Jura, la Meurthe, etc. Nous avons vu vitrine 260
des empreintes de cristaux de Sel dans les Marnes irisées du Mont-d'Or
lyonnais; on le rencontre dans le Tyrol, en Suisse, dans les formations
liasiques et oolilhiques ; enfin en Catalogne il se manifeste dans les Terrains
crétacés; on sait combien sont précieux ses nombreux emplois. — La
Nitraline ou azotate de Soude constitue au Pérou une couche de plus de
quarante lieues de longueur ; la Nitraline sert à la fabrication de l'acide azo-
tique. — Le Borax ou borate de Soude se présente dans la nature en cris-
taux blancs et opalins provenant de l'évaporation de certaines eaux ; on
l’utilise comme fondant; les lagoni de la Toscane donnent lieu à de grandes
exploitations de Bree Le Potassium est à l'état de combinaisons
dans un grand nombre de minéraux. — Le Nitre ou Salpétre est un
azotate de Potasse; il se produit sur les murs des constructions calcaires, ou
recouvertes de plâtre, en présence de substances alcalines, de matières
ocganiques et de l'humidité; dans plusieurs pays il existe de véritables
nitrières naturelles. — Etc.
Les Ammonides ou composés ammoniacaux existent à l'état d’efflo-
-escences cristallines. — Le Salmiae ou chlorhydrate d'’Ammoniaque se
présente en croûtes cristallines ou en cristaux dans les déjections volcani-
ques et dans les houillères embrasées de la Loire.
Les ORGANOLITHES renferment des corps d'origine organique,
qui, modifiés par diverses causes, ont pris plusieurs des caractères minéra-
logiques. On les divise en quatre groupes : les Résinides, les Bitumides,
les Carbonides et les Urides.
Le Groupe des Résinides ou Résines fossiles comprend des matières
qui ont un aspect résineux; ce sont la plupart du temps des Résines
qui se sont écoulées des arbres qui vivaient dans les temps géologiques. —
Le Suceïn ou Ambre jaune est une véritable Résine analogue au Copal, et
qui provient des Conifères de l’époque tertiaire ; on le trouve au milieu des
Sables, des Argiles et des Lignites des Terrains tertiaires ; parfois il ren-
160 MUSÉÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
ferme encore des fleurs ou des insectes qui ont été pris dans sa masse
lorsque la substance encore fluide s’écoulait de l'arbre. Les plus belles va-
riétés viennent de Prusse et des côtes de la Baltique. — Les Bitu-
mides sont des corps imprégnés d'hydrocarbures qui les rendent plus ou
moins combustibles ; ils proviennent de la distillation naturelle des combus-
tibles minéraux ou végétaux. — Le Naphthe, plus connu sous le nom de
Pétrole, est un hydrocarbure bien défini; les sources les plus pures de
Naphte sont en Perse, sur les côtes nord-est de la mer Caspienne; le Pét-
role du commerce existe dans un grand nombre des gisements : c'est sur-
tout d'Amérique qu'il nous est expédié ; son origine est encore moins bien
définie que son emploi. — L'’Asphalte est une autre variété de carbure
d'Hydrogène : c'est ce qui constitue le Bitume. Il imprègne des bancs de
Grès, des Schistes ou des Calcaires dont on l'extrait par divers procédés :
citons les Bitumes de Seyssel, du val de Travers, etc. — Les Carbo-
nides. désignés sous le nom générique des Charbons, sont des combusti-
bles fossiles ou minéraux qui se trouvent parfois en grandes masses dans
le sein de la terre. —- L'Anthraeite est essentiellement composée de
Carbone ; elle ne s'embrase qu'en grandes masses, et brüle plus difficile-
ment que la Houille ; son principal gisement est dans l'ensemble des Ter-
rains carbonifériens ; dans le Lyonnais, on trouve l’Anthracite à Tarare.
Régny, Valsonne, etc. ; on exploite également les dépôts de Lamure dans le
Dauphiné et ceux de la Maurienne, etc.— La Houïlle est plus inflammable
que l’Anthracite; nous en avons déjà parlé à propos des Terrains carboni-
fériens ; on remarquera dans la vitrine n° 340 la collection des Houilles
des principaux gisements du bassin houiller de la Loire. — Le Lignite
est une Houille à un état moins avancé: on y retrouve encore les fibres
du bois dans toute leur conservation; c'est le combustible des Terrains
secondaires et tertiaires; nous les voyons dans le bassin du Rhône à
Mondragon (Vaucluse), à Fuveau (Bouches-du-Rhône). à la Tour-du-Pin
(Isère), ete. — Le Jayet ou Jais est un Lignite compacte d'un beau noir.
dur et susceptible d'un beau poli; on le travaille principalement dans
l'Aude et dans l'Ariège pour en faire des bijoux et des objets de parure. —
La Tourbe est le moins parfait des combustibles minéraux : c'est le pro-
duit direct de la décomposition des plantes herbacés ligneuses terrestres ou
aquatiques; les tourbières sont toutes de formation relativement récente :
les plus belles tourhières françaises se trouve dans la vallée de la Somme :
on emploie la Tourbe comme combustible aprés lui avoir fait subir une
dessication préalable, — Les Urides ou Sels d'origine organique sont peu
nombreux. Nous ne citerons que le Guano: c'est le produit résultant
de l’accumulation des excréments des Oiseaux aquatiques; il existe en
srandes masses qui n'ont pas moins de quinze à vingt mètres d'épaisseur
dans les rochers voisins des côtes du Chili et du Pérou. C'est un engrais
des plus riches et des plus énergiques. — Etc.
Vitrines 292. 331 & 332
Collection de Marbres donnés au Muséum de Lyon par feu Kul-
chiron. Cette collection comprend 254 plaques de Marbres de toutes espèces,
de Porphyres, Granites, Brèches, Lumachelles, ete. Une partie de cette
collection figure dans les vitrines 331 et 332; l’autre a ete déposée de
chaque côté des vitrines de la salle de Minéralocie.
GALERIE DE MINÉRALOGIE 161
Vitrines 333 & 334
Carte géologique de l'Angleterre par G. B. Greenough.
Vitrines 335 & 336
Carte géologique de la Franee par Dufrenoy et Elie de Beaumont.
Vitrines 337 & 338
Carte géologique et physique des Indes anglaises. par G.
B. Gresnough. — Carte hydrographique du bassin du Rhône.
dressée avec le concours de M. Fournet, par M. de Dignoscyo fils.
Vitrine 339
Carte géologique du département de la Loire, par M. L. Grüner.
Vitrine 340
Collection des types de Houilles des principales couches
du bassin de la Loire. donnée au Muséum par M. A. Locard en 1873.— Le
bassin houiller de la Loire, aujourd'hui si important, était presque inconnu
au dix-huitième siècle; actuellement on extrait plus de 36 millions de
quintaux de Houille par an. Le Terrain houiller est déposé dans une vaste
dépression que présentent les Micaschistes du plateau central. D'après
M. Grüner, on divise cette formation en quatre étages : 19 A la base, le sys-
tème de Rive-de-Rier, qui renferme quatre couches ayant ensemble douze
à quatorze mètres de puissance: 20 le système inférieur de Saint-Etienne.
contenant sept couches ayant ensemble unep uissance’de 10 à 12 métres ; 3° Le
système moyen de Saint-Étienne, renfermant neuf ou dix couches ayant à Bé-
rard 10 mètres de puissance, à Montsalson 10 à 15 mètres, et à la Rica-
marie jusqu'à 20 mètres; 4° le système supérieur de Saint-Etienne, qui ren-
ferme au bois d’Aveize huit couches ayant ensemble de 15 à 20 métres,
et, à la Chauvetière, trois couches d'environ 5 mêtres de puissance, —
Etc.
Échantillons déposés au centre de la galerie
Bloc de Quartz hyalin cristallisé, des Alpes. La forme cristalline pri-
mitive du Quartz est le rhomboëdre ; mais on le rencontre pius souvent cris-
tallisé en prisme hexagonal terminé par des prramides à six faces trian-
gulaires, où prisme bi-pyramidé. Le bloc de Quartz du Muséum est un des
pointements d'un prisme bi-pyramidé de très-grande taille. Les échantillons
de cette nature se trouvent ordinairement dans les filons des roches cris-
tallisées.
Bloc de Galène, plomb sulfuré argentifére des mines de Pontgibaud
(Puy-de-Dôme).
Table de Marbre, faite avec les principaux types de roches des Pyré-
nées, donnée au Muséum par feu Fulchiron. — Sur la table, une plaque de
14
_ —— i
162 MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON
Malachite, Cuivre carbonaté vert. La Malachite est un minerai accidentel
subordonné aux filons qui renferment d'autres minerais cuprifères : les
plus beaux échantillons viennent de la Sibérie et des monts Ourals.
Collection des Grès et Granites servant au pavage de la ville
de Lyon donnée au Muséum, en 1873, par M. Gobin, ingénieur en chef de
la ville. — Au centre, un bloc de Quartzite des Alpes, trouvé dans les
cailloux roulés du Rhône, jadis employés pour le pavage des rues de notre
ville. — Grès du Lias, de Saint-Gengoux (Saône-et-Loire), de Grolliers,
entre le Creusot et Autun (Saône-et-Loire), de Vincelles, près Sennecey-
le-Grand (Saône-et-Loire).— Granites de Mornand, des carrières de Saint-
Andéol, près les Bätards, de Talluyers, de Brindas (Rhône), du Pont-de-
Lignon, d'Orec (Loire), etc.
VESTIBULE
Ardoise de la Chambre (Savoie): plaque de grande taille provenant
des ardoïsières exploitées dans les Alpes. Les Ardoises de la Chambre sont
situées dans le Terrain jurassique inférieur ou Lias alpin schisteux ; ce lam-
beau de Lias se trouve resserré du côté de l’ouest par la grande chaîne gra-
nitique qui domine Allevard et dépend du massif du mont Blanc, et du côté
de l’est par le bord d’une grande faille ou cassure du sol qui a mis au jour
le trias et le Calcaire à Nummulites. La schistosité de ces roches doit être
attribuée au laminage puissant qui s’est produit lorsque les contrées voisines
ont pris leur relief actuel.
Trone de Sigillaria reniformis, tronvé dans le petit bassin houiller
de Prades et Jaujac, situé au nord-ouest d’Aubenas (Ardèche). Ce bassin
est creusé dans le Terrain granitique ; le Terrain houiller repose sur des pou-
dingues stériles de roches de cristallisation ; il se compose d'une succession de
Grès, de Schistes noirs et de Couches charbonneuses avec alternances ; les
Schistes etles Grès renferment de nombreux débris de végétaux.
Karte des unter Engadins, don de M. J.-N. Ziegler.
Carte Ipsométrique de la Suisse. par M. J.-N. Ziegler
Carte géologique de la Suisse. par M. M.-B. Studer et A. Escher
von der Linth. |
Carte du Valais (Haut-Rhône).
Carte géologique des gisements de minerais de fer du
département de l'Ardèche, par M. Charles Ledoux.
Carte des parties de la Savoie, du Piémont et de la Suisse
voisines du mont Blane, par M. Alphonse Favre,
Carte géologique des parties de la Savoie, du Piémont et
de la Suisse voisines du mont Blanc. par M. Alphonse Favre.
Carte géologique des environs de Paris. par M. Edouard Co
lomrb, etc,
FIN
Vitrine N°
TABLE DES VITRINES
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Vitrine N°
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306.
308.
309.
TABLE DES VITRINES
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Vitrine N° 310.
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161
TABLE DES MATIÈRES
DISPOSITIONS GÉNÉRALES. .
GALERIE DE ZOOLOGTE. .
Vertébrés.
NET) CERN DT RER
Mammifères montes au milieu de lai galerie.
Oiseaux .
Reptiles .
Batraciens. .
Poissons .
Annelés.
Insectes. .
Coléoptères.
Lépidoptères .
Myriapodes.
Arachnides.
Crustacés.
Cirrhypèdes.
Vers. .
Yollusques.
Céphalopodes. .
Grastéropodes. .
Brachiopodes, .
Lamellibranches .
Zoophites .
Échinodermes .
Cœælentérés .
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168 TABLE DES MATIÈRES
Protozoaires. . . .
Éponges.
Infusoires. .
Rhizopodes.
Vestibule. .
GALERIE DE GÉULOGIE, PÉRIODES TERTIAIRE ET QUATERNAIRE.
Période moderne. .
Terrains contemporains.
Période quaternaire.
Brèches osseuses eb cavernes.
Lehm et alluvions. .
Période tertiaire .
Terrain pliocène .
Terrain miocène .
Terrain éocène.
ê
:
GALERIE DE MINÉRALOGIE ET DE GÉOLOGIE, PÉRIODES PRI-
MAIRE ET SECONDAIRE.
Période secondaire.
Terrain crétacé.
Terrain jurassique.
Terrain triasique.
Période primaire.
Terrain permien .
Terrain carboniférien. .
Terrain dévonien.
Terrain silurien .
Terrain cristallophyllien. .
Terrain éruptif.
GALERIE DE MINÉRALOGIE. : :
Echantillons déposés au centre de la Dale let
Vestibule.
Table des vilriies.
FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES.
LVON, —IMPRIMERJE PITRAT AINÉ, RUE GENTIL, 4
83
89
89
89
92
ASSOCIATION LYONNAISE
DES
AMIS DES SCIENCES NATURELLES
Le développement remarquable qu'ont pris, depuis quelques années, les
collections du Muséum d'histoire naturelle de Lyon assure désormais à cet
établissement un rang distingué parmi tous les musées de ce genre. Non-
seulement il est aujourd'hui un des premiers en France, mais il peut même
rivaliser avec les musées de plusieurs capitales étrangères. Cependant, tel
qu'il est, le Muséum de. Lyon présente encore de nombreuses et d'impor-
tantes lacunes qu'il serait temps de combler. D'un autre côté, le domaine
de l'histoire naturelle s'étendant tous les jours avec une incroyable rapidité,
il est nécessaire que les collections publiques suivent ce mouvement, si elles
veulent rester à la hauteur de leur mission.
Malgré la généreuse subvention que notre établissement municipal recoit
chaque année dela ville, il lui devient tous les jours plus difficile de satis-
faire aux exigences de la science : l'accroissement des collections entraine
des frais de conservation plus considérables, et ces derniers absorbent au-
Jourd'hui la meïlleure partie de l'allocation, à tel point qu'il ne reste, pour
les acquisitions, qu'une somme réellement insuffisante. Si cet état de choses
persistait, non-seulement le Muséum ne pourrait que très-lentement com-
bler les lacunes dont nous venons de parler, mais encore, et à plus forte
raison, il ne saurait prendre sa juste part des conquêtes nouvelles les plus
précieuses que fait l'histoire naturelle.
C'est pour prévenir cet état de stagnation que les soussignés ont conçu
le projet d'une association, à l'imitation d'un grand nombre de villes, no-
tamment de Strasbourg, qui ont eu recours au même moyen pour accroitre
leurs ressources. Cette association fournira un revenu annuel qui sera
exclusivement consacré à des acquisitions; elle contribuera donc d'une
maniere frés-efficace au developpement successif de notre Muséum, et elle
offrira, en outre, un avantage bien plus précieux encore, celui de répan-
170 ASSOCIATION DES SCIENCES NATURELLES
dre et de propager parmi nos concitoyens le goût des sciences natu-
relles.
Voici le plan de l'association que nous avons l'honneur de proposer :
1° L'Association portera le titré d'Association lyonnaise des Amis
des Sciences naturelles :
2° Sera membre de l'Association toute personne qui souscrira au moins
pour une cotisation annuelle de 10 fr. :
3° Le montant de la souscription sera prélevé tous les ans au mois de
juillet :
4° Le produit des cotisations sera employé uniquement à l'acquisition
d'objets nouveaux ;
5° Les membres de l'Association se réuniront tous les ans pour nommer
la commission qui sera chargée de l'emploi de ces fonds :
6° À chaque assemblée générale, la Commission présentera un rapport
sur les acquisitions faites dans le courant de l'année ;
19 Dans cette réunion, un des membres de l'Association exposera les
faits les plus intéressants d'une branche quelconque d'histoire naturelle :
S° Chaque membre de l'Association recevra une carte d'entrée avec
laquelle il pourra visiter tous les jours les galeries du Muséum :
90 Il] sera dressé un tableau des noms de tous les membres de l'Asso-
clation ; ce tableau sera exposé dans une des salles du Muséum ;
10 Tous les objets acquis sur les fonds de l'Association porteront sur
leur étiquette : Don de l'Association lyonnaise des Amis des sciences
naturelles:
MM. BELLON x, Ancien négociant.
CHABRIÈRE-ARLES %, Ancien négociant.
DELOCRE O. %, Ingénieur des ponts et chaussées. Pré-
sident de la Société d'Agriculture et d'Histoire natu-
relle de Lyon.
DUMORTIER, Membre de l'Academie de Lyon.
LOCARD Eugène Y, Ingénieur civil.
LORENTI, Professeur à l'Ecole La Martinière.
LORTET % (D'), Directeur du Muséum d'Histoire natu-
relle.
PIATON %, Ancien notaire.
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